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Full text of "Le gouvernement parlementaire en Angleterre [microforme]"

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TEST  TARGET  (MT-S) 


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23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N.Y.  14580 

(716)  872-4503 


ni 


CIHM/ICMH 

Microfiche 

Séries. 


CIHM/ICIVIH 
Collection  de 
microfiches. 


© 


Canadian  Institute  for  Historical  Microreproductions  /  Institut  canadien  de  microreproductions  historiques 


Technical  and  Bibliographie  Notes/Notes  techniques  et  bibliographiques 


The  Institute  has  attempted  to  obtain  the  beat 
original  copy  available  for  filming.  Features  of  th  ^ 
copy  which  may  be  bibliographically  unique, 
which  may  alter  any  of  the  images  in  the 
reproduction,  or  which  may  signif  icantly  change 
the  usuel  method  of  filming,  are  checked  below. 


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D 


n 


Coloured  covers/ 
Couverture  de  couleur 


I      I    Covers  damaged/ 


Couverture  endommagée 

Covers  restored  and/or  laminated/ 
Couverture  restaurée  et/ou  peliiculée 


□    Cover  titie  msssing/ 
Le  titre  de  couverture  manque 

□    Coloured  maps/ 
Cartes  géographiques  en  couleur 


Coloured  ink  (i.e.  other  than  blue  or  black)/ 
Encre  de  couleur  (i.e.  autre  que  bleue  ou  noire) 


I      I    Coloured  plates  and/or  illustrations/ 


Planches  et/ou  illustrstions  en  couleur 

Bound  with  other  matériel/ 
Relié  avec  d'autres  documents 

Tight  binding  may  cause  shadows  or  distortion 
along  interior  margin/ 

La  reliure  serrée  peut  causer  de  l'cmbre  ou  de  la 
distortion  le  long  de  la  marge  intérieure 

Blank  leaves  added  during  restoration  may 
appear  within  the  text.  Whenever  possible,  thèse 
hâve  been  omitted  from  filming/ 
Il  se  peut  que  certaines  pages  blanches  ajoutées 
lors  d'une  restauration  apparaissent  dans  le  texte, 
mais,  lorsque  cela  était  possible,  ces  pages  n'ont 
pas  été  filmées. 

Additional  comments:/ 
Commentaires  supplémentaires; 


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L'Institut  a  microfilmé  le  meilleur  exemplaire 
qu'il  lui  a  été  possible  de  se  procurer.  Les  détails 
de  cet  exemplaire  qui  sont  peut-être  uniques  du 
point  de  vue  bibliographique,  qui  peuvent  modifier 
une  image  reproduite,  ou  qui  peuvent  exiger  une 
modification  dans  la  méthode  normale  de  filmage 
sont  indiqués  ci-dessous. 


I      I   Coloured  pages/ 


D 


Pages  de  couleur 

Pages  damaged/ 
Pages  endommagées 

Pages  rei/tored  and/oi 

Pages  restaurées  et/ou  oelliculées 

Pages  discoloured,  stained  or  foxei 
Pages  décolorées,  tachetées  ou  piquées 

Pages  detached/ 
Pages  détachées 

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Transparence 

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Qualité  inégale  de  l'impression 

Includes  supplementery  meterii 
Comprend  du  matériel  supplémentaire 

Only  édition  available/ 
Seule  édition  disponible 


I  I  Pages  damaged/ 

I  j  Pages  rei/tored  and/or  laminated/ 

I  ~l  Pages  discoloured,  stained  or  foxed/ 

I  I  Pages  detached/ 

r~;j  Showthrough/ 

I  I  Quality  of  print  varies/ 

I  I  Includes  supplementery  meteriai/ 

I  I  Only  édition  available/ 


Pages  wholly  or  partially  obscured  by  errata 
slips,  tissues.  etc.,  hâve  been  rofilmed  to 
ensure  the  best  possible  imege/ 
Les  pages  totalement  ou  partiellement 
obscurcies  par  un  feuillet  d'errata,  une  pelure, 
etc.,  ont  été  filmées  à  nouveau  de  façon  à 
obtenir  la  meilleure  image  possible. 


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This  item  is  filmed  it  the  réduction  ratio  checked  below/ 

Ce  document  est  filmé  &u  taux  de  réduction  indiqué  ci-dessous. 

10X  14X  18X  22X 


y 


12X 


16X 


20X 


26X 


30X 


24X 


28X 


n 


32X 


The  copy  filmed  hère  has  been  reproduced  thanks 
to  the  generosity  of  : 

Morisset  Library 
University  of  Ottawa 


L'exemplaire  filmé  fut  reproduit  grâce  à  la 
générosité  de: 

Bibliothèque  Morisset 
Université  d'Ottawa 


The  images  appearing  hère  are  *he  best  quality 
possible  considering  the  condition  and  legibility 
of  the  original  copy  and  in  keeping  with  the 
filming  contract  spécifications. 


Original  copies  in  printed  paper  covers  are  filmed 
beginning  with  the  front  cover  and  ending  on 
the  last  page  with  a  printed  or  illustrated  impres- 
sion, or  the  back  cover  when  appropriate.  AH 
other  original  copies  are  filmed  beginning  on  the 
first  page  with  a  printed  or  illustrated  impres- 
sion, and  ending  on  the  last  page  with  a  printed 
or  illustrated  impression. 


The  last  recorded  frame  on  each  microfiche 
shall  contain  the  symbol  — ^(meaning  "CON- 
TINUED"),  or  tha  symbol  V  (meaning  "END"), 
whichever  applies. 

Maps,  plates,  charts,  etc.,  may  be  filmed  at 
différent  réduction  ratios.  Those  too  large  to  be 
entirely  included  in  one  exposure  are  filmed 
beginning  in  the  upper  left  hand  corner,  left  to 
right  and  top  to  bottom,  as  many  framds  as 
required.  The  following  diagrams  ïllustrate  the 
method: 


Les  images  suivantes  ont  été  reproduites  avec  le 
plus  grand  soin,  compte  tenu  de  la  condition  et 
de  la  netteté  de  l'exemplaire  filmé,  et  en 
conformité  avec  les  conditions  du  contrat  de 
filmage. 

Les  exemplaires  originaux  dont  la  couverture  en 
papier  est  imprimée  sont  filmés  en  commençant 
par  le  premier  plat  et  en  terminant  soit  par  la 
dernière  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration,  soit  par  le  second 
plat,  selon  le  cas.  Tous  les  autres  exemplaires 
originaux  sont  filmés  en  commrnçant  par  la 
première  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illu  tration  et  en  terminant  par 
la  dernière  page  qui  comporte  une  telle 
empreinte. 

Un  des  symboles  suivants  apparaîtra  sur  la 
dernière  image  de  chaque  microfiche,  selon  le 
cas:  le  symbole  — ►  signifie  "A  SUIVRE  ",  le 
symbole  V  signifie  "FIN". 

Les  cartes,  planches,  tableaux,  etc.,  peuvent  être 
filmés  à  des  taux  de  réduction  différents. 
Lorsque  le  document  est  trop  grand  pour  être 
reproduit  en  un  seul  cliché,  il  est  filmé  à  partir 
de  l'angle  supérieur  gauche,  de  gauche  à  droite, 
et  de  haut  en  bas,  en  prenant  le  nombre 
d'images  nécessaire.  Les  diagrammes  suivants 
illustrent  la  méthode. 


1 

2 

3 

1 

2 

3 

4 

5 

6 

LE 


GOUVERNEMENT  PARLEMENTAIRE 


EN  ANGLETERRE 


V.  (JIAKI)  vV  i:.  liKlKlU:,    LiMH.uiu:s-EDTTErRS 
iG,    riio  SnnfJJoL    IWlilS 


BIBLIOTHEQUE  INTERNATIONALE  DE  DROIT  PUBLIC 

|iiil)li(''f  sons   l;i   din-clioii   de 


Max  BOUCARD 

Maître  des    requiHes 
au  Conseil  d'I'Uat 


Gaston  JÈZE 

Chart.'*^  'Jh  cours  à   la  Facult*^  (]h  dioil 
il<f  l'IJiiiversit'''  tl'Aix-Marsiiil'.H 


or\  n.\(:h:s  n.Mws  .- 
TODD  (A.).  —  Le  Gouvernement  parlementaire  en  Angleterre. 

Ti';i(liiil   siii'  !"r(lili(tii  .•iii!;liiist'  (le  .M.   Spencer  \\';i  I  |t()lt'.   A\ec   mie  jun  fiii-e 

(le  <l;isimir-l'ei'ier.   nioo,'?  volumes  i  ri-i8,  lii'dciiés i->   l'r.    »» 

lieliés,  reliure  (le  la  l)il)li(illi('((iie l!!   l'r.    »« 

WILSON  (W.).  —  Le  Gouvernement  congressionnel  avec  une 
jirer.ice  (le  M.  H.  \\'al Ion,  seiialciir,  incirihre  de  riiistitiil,  iç^oo,  i  voliiine 

iii-iH  hroclK- f)  t'r.  w» 

l\(;lie,  reliure  de  la  l)il)ii(jlli('(iue f)  fr.  jo 

LABAND  (P.),  professeur  à  ITuiversili'"  de  Slrasijouru'.  —  Le  Droit 
public  de  l'Empire  allemand  avec  une  |irtd'ace  de  .M.  r.  Larnaude, 
professeur  de  droit  public  nént'ral  à  la  Kaculh- de  droit  de  l'aris.  Kdition 
fran(;aise,  revue  et  mise  au  courant  de  la  dernif-re  li'uislalion  par  l'auteur. 
Tome  premier.  Forniafion  (h'  rFiiipirc  til/cnidiu/  ;  /'Empire  e.f  les  Etats 
fiiirticii/ici's  ;  l'Eiii/iercur  ;  />'.  Jiuiuiesrdf/i  ;  le  Reichsliuj.  Tradiu^lion  de 
.M,  (',.  (iandiliion,  licencit;  ('s  lettres,  kjoo,  l  volume  in-8. 

Cet  ouvrafi;e,qui  formera  5  volumes,  est  en  souscription  au  prix  de  5(1  fr.  l)roché  ou 
55  (r.  relié,  payable  par  10  ou  II  fr.  à  la  livraison  de  chaque  volume  l)roché  ou  relié. 

(Le  jiri.r  sei'it  porté  à  tlo  francs  lirochè  ou  (1,1  francs  relié  (reliure  de  la 
bibliothèque.)  aussittJt  /'uunrar/e  paru  complètement). 

BRYCE  (J.)-  —  La  République  américaino.  avec  une  prdface  de 
.M.  Cbavci;Tin,  professeur  à  la  KacnUé  de  droit,  de  Paris.  Tome  premier. 
Traduction  de  M.  Mûller,  sous-pn-fet  à  V'ervins,  1900,  i  vol.  in-8. 

Cet  oiivraire,  qui  formera  4  volumes,  est  en  souscription  au  prix  de  10  fr.   broché  ou 
'i4  fr.  relii',  i^ajable  par  10  ou  11  fr,  à  la  livraison  de  chaque  volume  broché  ou  relié. 

(ï.e  pri.r  sera  porté  (i  .I0  francs  broche  ou  54  francs  relié  (reliure  de  la 
bibliothèque)  aussitôt  roui'ra;p'  paru  complètement). 

SOUS  PRESSE  : 

LABAND  (P.).  —  Le  Droit  public   de  l'Empire  allemand,  lome 

(ieu.\i(Mne,  i  vol.   in-8. 
BRYCE  (J.).  —  La  République  américaine,  lome  deuxième,  i  vol.  in-8. 

E.\  niiÉlW  lh\  TIOX  : 

BRYCE  (J).  —  La  République  américaine,  tomes  111  et  IV. 

LABAND  (P.).  —  Le  Droit  public  de  l'Empire  allemand,  tomes  III, 
IV  et   V. 

DICEY.  —  Introduction  à  l'Etude  du  droit  constitutionnel,  i  vol. 
iii-t*.  Traduction  de  M.  Hatut. 


f 


ElTRS 


UBLIC 


BIBLIOTHEQUE  INTERNATIONALE  DE  DROIT  PUBLIC 

ri  iii.n:i-:   sous  i.a   Dir.KciKPV  hk 


MAX    BOUCARD 

Maili-rt  (l«s    retinotfS 
ail  Conseil  d'Ktat 


GASTON  JÈZE 

Charj,"^  (1«  cours  à  la  [''acintii  Jtî  droit 
de  riJiiiversitt^  d'Aix-Marseille 


•Marseille 


LK 


Angleterre. 

Mlle  jin  I'mcc 
I'!  iV.  ))» 
I.'!   IV.    »rt 

1    avec    iiiKï 

)t),  I  voiiinic 

f)  t'r.  «» 

')  fr.  00 

-  Le  Droit 

.  Laniaiule, 
n-is.  Kdition 
>nr  l'auteur. 
f^f  /es  E/af.s 
ad  net  ion  do 

fr.  broché  ou 
îché  on  relié. 

eliiire  de  lu 

préface  de 
lie  premier. 
in-8. 

r.  broché  ou 
ché  ou  relié. 
pliure  (le  la 


and,   (orne 
,  I  vol.  in-8. 


EN 


ANGLETERIIE 


PAR 

A.    TODD 

II 
Traduit  sur  l'édition  anglaise  de 

M.  SPENCER  \A/^ALPOLE 

Avec  une  préface 

DE 

CASIMIR-PÉRIER 


,  (omps  III, 
nel,  I  vol. 


PARIS 

aiARD    &    E.    BRIERE 

i.llUtAll{|;s-KI»ITi:iHS  — ^-. 

16,    rue  Soufflot,    16/o^K-^^  "'^'^^ô 


1000 


3.  '%\ 

•  •  • 

\^    RfsfARCH  ami  ^ 


V/'*:» 


TABLE  DES  CHAPITRES 


DU    DEUXIKMR    VOLUME 

0ÏI.\TI{!KMI<:  PARTIE 

l'exéc[ttif  et  le  parlement 

Chapitre  I.  —  Les  fonctions  du  Cabinet i 

Chapitre  TI.  -  Les  ministres  de  la  Couronne  au 
Parlement g^ 

Chapitre  IIL  -  Les  fonctions  des  ministres  delà 
('ouronne   dans   leurs  rapports  avec  le  Parlement.        77 

Chapitre  IV.  —  Les  devoirs  parlementaires  des  mi- 
nistres et  leur  responsabilité  devant  le  Parlement.      158 

CINQUIÈME  PARTIE 

le  parlement 

Chapitre  I.  —  Procédure  parlementaire 210 

Chapitre  II.  -  Le  contrôle  du  Parlement  sur  rÊxé- 

^""'^ 251 

Chapitre  III.  -  Subsides  et  taxation. . ..." 28G 

Chapitre  IV.  -  Contrôle  parlementaire  sur  la  sortie 

et  la  dépense  des   deniers  publics  «^«q 

i'^'"^^ :.•:;:::.■.■;:;:,■:.•;  m 


LK 


GOUVERNEMENT     PARLEMENTAIRE 


EN    A\(;LETi:nnE 


QUATRIÈME    PARTIE 

L'EXÉCUTIF  ET   LE   PARLEMENT 


CIÎAPITMi:    rUK.MIKU 

LKs  FONcrroNs  nu  CAIîINET 

Le  Cahin.'t  (âo  imhn.'  .|ih.  |  of(i,.e  do  Piomior  Minislrn), 
est  un  rouage  inconnu  de  la  loi  et  n'a  (-lé 
jusqu'ici  reconnu  par  aucun  Ad  du  Pa.-Ie-   eSrSufu 


'  c;u'ac 


a  la  loi. 


ment  {{),  c'est-à-dire  qu'il  n'a  pasN 

lùre    de   corps   conslilué  ;    ses    décisions,  comme  tel, 

J193  •         •  ^-  ^'  PP-  '^"«-Jl^  ;  llam.l).  v.   I!)(i,()p.  II77, 


I.  Kxi^icrnK  i;i   i.i;  I'Aiii.k.mkm 


n'oiil  |)as  d'aulorilô  ;  il  est  simplcim'iil  une  assciiihlôc 
de  iiiiiiislrcs  disruljinl  siif  los  all'aiivs  iiii|MMlaiil('s  (I;. 
Néanitioins,  il  es!  inaintcnanl  I'cmumiiui  iiiiivcrsrlIt'iiKMil 
ruininc  iiiii>  partit*  csscnlicllc  *\r  l'orLcanisalioii  poliliqiK' 
d<;  rAiii;l(!l(MT('.  Ilnsl,  selon  rex|iressi(»n  de  Loi'd  (lanip- 
hell.  «  dans  le  ronclionnenieni  praliipie  de  la  (lonslilii- 
lion,  un  coijjs  dislinel,  dt'dini,  (jui,  au-des.suus  du  sou- 
verain, esl  investi  du  i^ouverneuienl  (ixéculiCdu  pays  », 
et  «  sans  IcMpud  la  nionareliie  ne  |K)Ui't'ail  niainlenanl 
subsister  »  {"2). 

Lord  .Maeaiday,  dont  l'expérience  porsunnello  coniine 
politicien  et  homme  d'Klat  donne  à  ses  paroles  une 
autorité  particulière,  déciit  de  lit  manière  suivante  les 
principaux  caractères  du  (lahinel  :  «  Le  ministère  est, 
en  fait,  un  comité  des  chefs  des  deux  (ihamhi'es.  Mais 
cette  délinilion  est  inexacte  et  propre  à  induire  en 
erreur.  (Considérer  les  ministres  de  Sa  .Majesté  comme 
un  simple  comité  du  Parlement,  c'est  négliger  le  fait 
important  ipi'ils  représentent  aussi  le  pouvoir  exécutif 
de  la  (Couronne  et  de  la  nation  (îi).  Le  Cahinet  est  nommé 
par  la  ( Couronne,  mais  il  est  composé  exclusivement 

dont   les  opinions,  sur  les  (piestions 


d'hommes  » 


l'Ltal 


importantesdu  monu'iit,  sontj  pour  la  plus  grande  par- 
tie, en  harmonie  avec  celles  de  la  majorité  de  la  Cham- 
bre des  Communes. 

«  Lntre  les  mendires  de  ce  comité  sont  répartis  les 
grands  départements  de  l'administration.  Chatjue  minis- 
tre dirige  les  alVaires  ordinaires  de  son  propre  office 

(1)  Lelti-es  (le  Sir  G.  G.  Lewis,  p.  429. 

(2)  Campbell.  lAve»  of  tlie  Cldef  Justices,  v.   3,  pp.  187,  188, 

(3)  Voir  /laus.  I).  v.  21.;,  p.  2;{2. 


i.i:s  F(»>(  iioNs  ni    (AHiNir 


8 


lin  m- 


I 


sans  on  n'fi'rer  .'i  ses  coll^i^ups.  M.iis  les  affaires  los  plus 
ini|t(»ilaiil<'s  (liM'haqiic  iiiiiiislrrt',  »'l  spôcialciiiciil  coller, 
(jiii,  prohalilciiKMil,  sri'uni  disculrps  au  l'arlcuKMil.  soiil 
cxaiiiiiK't's  par  \o  iniiiislèic  loti!  cDlier  »  ou  pluuM, 
raul-il  (lire,  par  celle  section  du  uiiiiisièro  eitfinue  stms 
le  iiiilii  (le  (iaJMliel . 

('  Au  Pailenienl.  1rs  uiiuislres  sonl  lemis  (Taiçir 
couiuie  un  seul  lioniine  pour  toules  les  (|U(;sli()ns  rola- 
lives  au  ^ouverueuuMil  exéculil".  Si  l'un  d'eux  se  sépare 
des  autres  sur  une  ipiestion  Irop  iuiporlunle  pour  (pTun 
cduiproniis  soit  possible,  son  devoir  cal  de  s(;  retirer. 

«  Tant  (|ue  les  minisires  consr'i'vent  la  conlianee  de 
la  majorité  pai'Iemenlaire,  celle  majorité  les  souli(mt 
eoidie  ro[)position  et  rejette  toute  motion  qui  les  l)l;\me 
ou  dénature  à  les  mettre  dans  l'eudjarras.  S'ils  perdent 
sa  conlianee,  si  la  majorité  |>ai'lemenlaire  est  mécon- 
tente de  la  manière  dont  le  patronage  est  réparti,  de 
l'usage  qui  est  t'ait  de  la  préro.uative  de  ;;i'Aee,  de  la 
direction  des  all'aires  exléiieures,  ou  de  la  conduite 
d'une  jiuerre,  le  remède  est  sinq)le.  Il  n'est  pas  néces 
saire  que  les  (Communes  prennent  elles-mêmes  en 
mains  la  direction  'e  l'administration,  ipi'elles  requiè- 
rent la  Couronne  de  nommer  tel  individu  évèipie  et 
tel  autre  juge,  de  pardonnera  un  criminel  et  d'en  lais- 
ser exécuter  un  autre,  de  négocier  un  traité  sur  une 
base  spéciale,  ou  d'envoyer  une  expédition  sur  un  p(jint 
(pielconque.  Elles  n'ont  ipi'à  déclarer  (jue  le  ministère 
actuel  a  perdu  leur  conllanct»  et  à  en  réclamer  un  autre 
auquel  elles  puissent  l'accorder. 

t  C'est  au  moyen  de  ministères  ainsi  constitués  et 
ainsi  renouvelés,  que  le  gouvernement  anglais  a  htng- 


l'eXÉCLTIF    KT    I.F.    I'aIM.KMINT 


temps  été  conduit  en  conformité  générale  avec  l'esprit 
plein  de  sagesse  de  la  Chambre  des  Communes  Et 
cependant,  le  gouvernement  a  été  exempt,  chose  remar- 
quable, des  vices  qui  caractéi'isent  les  gouvernements 
administrés  par  des  assemblées  nombreuses,  tumul- 
tueuses et  divisées  par  les  partis. 

«  Un    petit  nombre  d'hommes  distingués,  ayant  les 


lI( 


it  lei 


illei 


conti- 

d(;ntiels  à  la  fois  du  roi  et  des  Ktals  du  Royaume.  Dans 
l(î  Cabinet,  ils  parlent  avec  l'autorité  d'hommes  tenus 
en  haute  estime  par  les  re|)résentants  du  peuple.  Au 
l^arlement,  ils  parlent  avec  l'autorité  d'hommes  habi- 
tués aux  grandes  affaires  et  connaissant  tous  les  secrets 
de  l'Ktat.  De  cette  manière,  le  Cabinet  a  (juehpie  chose 
du  cai'aclère  populaire  d\in  corps  représentatif,  et  ce 
corps  représentatif  a  (juekiue  chose  de  la  gravité  d'un 
(Cabinet  (1)  ». 


Ces  lignes  éloquentes  présentent  un  admirable  résumé 
de  la  position  actuelle  du  (Cabinet  dans  la  Constitution 
brilaiini(pie.  Elles  synthétisent  une  quantité  de  points 
qui  devront  nécessairement  être  examinés  avec  soin 
dans  les  autres  parties  de  cet  ouvrage.  Cependant,  il 
doit,dèsmaintenant,  être  bien  entendu  que  si  toutes  les 
questions  importr.ntes  qui,  de  temps  à  autre,  peuvent 
occuper  l'attention  du  (îouvernement..  et  tous  les  plans 
d'action,   qui  doivent  être  exécutés  par  des  actes  de 

(l)  Macaiilay,  Hist.  of  En;),  v.  4.  pp.  435,  4,30  ;  et  voir  Grey, 
dans    Pari.  Govt.,  nouvelle  édil.,  p.  !i3. 


!   ! 


^■^^ 


c  l'esprit 
mers  Et 
e  reiiiar- 
nenienls 
,   luinul- 

yant  les 
•s  co uti- 
le. IJans 
îs  tenus 
pie.  Au 
!S  liabi- 
secrets 
e  chose 
if,  et  ce 
té  (l'un 


Tsunié 
itulion 
I)oints 
c  soin 
.'int.  il 
tes  les 
iuvent 
plans 
tes  fie 

'  Grey, 


LKS    FONCTIONS    Dr    CAIHNKT  5 

législation  ou  fl'n.lministration,  sont  rl'ahorrl  proposés 
examinés  et  acceptés  par  le  Cabinet,  néan-  .      ' 

ni.Mns  cclui-ri  n'es!  qu'un  simple  corps  '^-n's 
fi'^lii^^'ratif.  Quels  que  soient  les  pouvoirs  '""'"'"' 
q<ii  ;ipp;irtiennentà  ses  men.hres  inrlivirlu.Mlemenl.  en 
vertu  ne  leurs  fonctions  respectives  dans  l'Eîat,  le  Cabi- 
net n'a  pas  rlautorité  pour  a-ir  collectivement,  si  ce 
n  est  par  l'intermédiaire  du  Conseil  privé,  dont  il  doit 
toujours  être  considéi-é  comme  un  comilé  (1) 

Ht  non  seulement  l'existence  du  Cabinel.comu.c  corps 
de  MonvernemenI,  est  inconnue  à  la  loi 
•nais  les  noms  mêmes  des  personnes  .,ui      sontS':,; 
•''  «'omposent,  à  un  moment  (juelconcpie      ""^"""^  ^  '«  '«' 
M"  .ont  jamais  ofïiciellement  communiqués  au  public 
Le   Lon.lon  Gazelle  annonce  qu'il  a  plu  à  la  lieine  de 
•ionuner  certains  conseillers  privés  à  certaines  hautes 

'onctions  de  l'Etat  ;  mais  le  fait  de  leur  muninalion  à 
des  sici-csau  Cabinet  n'es«  pas  formellement  publié 

-'"^qn  a  ce  que  le  principe  de  la  responsabilité  minis- 

"■'•'^'>'"  collective   ait   été   pleinement  établi,  celte  cir- 

••"Jnslance  a  amené  de  fréquents  obstacles  à  l'e^iercice 

•  <"s  pouvoirs  de  contrôle  du  Parlement.  Il  n'existait  pas 

;'<•  moyen  pour  savoirsurqui.  aujuste,  devait  retomber 

la  responsabilité  d'une  mesure  anticipée  :  le  l>arlement 

"  .-'vadd  autre  alternative  que  d'en  attribuer  la  respon- 

pibili  e  a  certains  personnai^es  tenant  un  rany  ofticiel 

t'-<'s  eleve.  ou  de  s'adresser  à  la  Couronn.'  pour  savoir 

par  qui  la  mesure  avait  été  c.nseilléo  (2).  Ce  ne  fut  pas 

<-'    Voir  Corn.  Jour.  v.  y,  p.  y.b' ;  v.  10,  pp.  2^J8,  m. 


■Il 

I    t!{l 


6 


l'exécutif  kt  lk  paulkme.nt 


Réunions  dr 
Cabinet 


avant  1800  que  des  lijles  régulières  de  ministres  com- 
mencèrent à  être  insérées  dans  VAinuail  Rejiislcv  Ainsi, 
au  iuilieu  du  xviiie  siècle,  Lord  Manslield,  alors  Chief 
Justice  à  la  Cour  du  Banc  du  lloi,  eut  un  siège  au  (îabi- 
net  pendant  plus  d'un  ministère,  et  le  fait  ne  fut  connu 
avec  certitude  du  Parlement  et  du  pays  que  plusieurs 
années  après  (i).  Mais  il  serait  impossible  que,  de  nos 
jours,  pareil  fait  se  reproduisit,  à  cause  de  la  publicité 
attachée  à  tous  les  changements  ministériels  ot  de  la 
pleine  reconnaissance  du  principe  de  la  responsabililé 
ministérielle  collective  pour  chaque  acte  de  gouverne- 
ment. 

La  ('abinot  se  réunit  ordinairement  une  fois  par 
semaine,  à  l'ellet  de  délibérer  sur  les  alfai- 
resde  l'Etat  ;  mais,  si  les  circonstances  l'exi- 
gent, il  peut  se  réunir  i)lus  fréquemment. 
Le  (louvernement  n'est  pas  tenu  d'avoir  des  réunions 
de  Cabinet  à  des  époques  fixes,  mais  seulement  quand  le 
service  public  les  rend  nécessaii'es.  (Iliaque  minis- 
tre peut  provoquer  une  réunion  du  (Cabinet,  (|uand  M  le 
juge  convenable,  et  pour  des  affaires  quelconques, 
qu'elles  soient  ou  non  relatives  à  son  propre  départe- 
ment Mais  au  lieu  d'envoyer  directement  un  message 
oi'donnant  la  réunion  du  Cabinet,  l'usage  veut  qu'il  en 
réfère  au  Premier  Ministre^  qui,  alors,  ordonne  natu- 
rellement que  les  convocations  soient  adressées  aux 
«  serviteurs  confidentiels  de  Sa  Majesté  (2)  ». 
Pendant  les  sessions  du  Parlement,  le  Cabinet  a  pour 


(1^  Pari.  Deb.  v.6,  p.  303. 

(2)  H.  Reeve  dans  Eney.  Brit.  9»  éd.  v.  4,  p.  620. 


I-KS    FO,\(:ri(»Ns    1)1     (.AIM.NKT 


res  com- 
'/'  Ainsi, 
ors  Cliief 
au  (]abi- 
it  connu 
)iusi(Hirs 
!,  de  nos 
Dublicité 
et  de  la 
îsabilité 
uverne- 

ois  p;u' 
3s  a  n'ai- 
es l'exi- 
11  ment, 
'unions 
Liand  le 

niinis- 
nd  il  le 
nques, 
Sparte - 
esscjg'e 
u'il  en 

natu- 
s  aux 


coutume  de  se  réunir  tous  les  samedis,  afin  de  discuter 
sur  la  marche  de  !a  législation  et  sur  les  aiïaires  cou- 
rantes de  la  semaine  ;  mais,  si  le  service  public  l'exige, 
H  se  réunit  aussi  à  d'autres  jours  (1).  Pendant  la  proro- 
gation du  Parlement,  il  est  d'usage  de  cesser  les  réu- 
nions du  Cabine!  .ius(ju'en  octobre,  ou  plus  tard,  si  c'est 
nécessaire  ;  on  permet  ainsi  aux  ministres  d'aller  en 
villégiature  recouvrer  des  forces,  après  les  travaux  de 
la  session  (2). 

Les  réunions  du  Cabinet  ont  lieu  ordinairement  au 
ministère  des  Affaires  Etrangères,  mais  cela  simplement 
pour  la  plus  grande  commodité.  Klles  peuvent  avoir 
ég.ilemenllieu  au  domicile  j)articulierdu  Premier  (.*])  ou 
en  ((uelque  lieu  que  les  ministres  puissentètreassemblés. 

tiomme  il  n'y  a  pas  de  <iuomm  (4)  fixé,  il  n'est  pas 
indispensable  (pi'un  nombre  de  membres 
déterminé  soit  présent  pour  constituer  Pr^\^?s'lre 
légalement  le  Conseil  de  cabinet.  L'ab-  «^«'^ '« ^'«binet 
sence  forcée  du  premier  ministre  lui-même  n'est  pas  un 
obstacle,  pourvu  toutefois  qu'il  autorise  le  Cabinet  à 
délibérer  sans  lui  (5). 

Dans  chaque  Cabinet,  il  existe  quelques  membres  qui 
tiennent  entre  eux  un  conseil  intime  • 
suc  tous  les  points  importants,  ils  déter-      "  'Xl'  i.""- 
minent  quelle  sera  la  politi(piedu  gouver-     '^'"'  ''  ^""'"'^ 

C'm    pÏÏ  î^'fl'^""'  '^^"^  ,'«  Rapport  du  Gon..  de   Sébastopol. 
"  ■  !,''P- ,^^f*-^'  V.  9.  pt.  S,  p.  m  ;  et  voir  pi.  i>,  ,,.  210 

]l)(;Om    Pnp    18;i4.:i.  v    !)    pf.  2,  ,..  2Ôd.  ^ 

i5)Con-^sp     mil.  n.  toilk  Enrl  Gre,i,  y     1,  p  W^i  ■  Hnm    D 
^-  ISfî,  pp.   I.)l>0-lo98.  '  '  •  '• 


iiti 


ii'! 


!(i' 


8 


l'kxécltif  i;t  m:  pahlk.mkm' 


nemont  avant  de  la  proposera  leurs  (•oll(''giies  (1).  En 
fait,  les  atlaires  sont  ordinairement  pesées  et  examinées 
en  première  instance  par  un  petit  nond)re  de  membres, 
(lerfains  ministres,  principalement  eeux  (|ui  son'  à  la 
ItMe  de  départenu'uts  chargés,  ne  sont  pasccuisultés  tout 
d'abord  sur  les  mesures  qui  doivent  être  pro[»osées 
ensuite  au  Gabinei.  (Juand  la  question  est  suflisamment 
étudiée,  une  réunion  plénière  du  (labinet  est  convoquée 
pour  prendre  une  solution  définitive  (2). 

En  toute  circonstance  imprévue  exigeant  une  action 
.     ,    „         imuiédiale,  le  Premier  assumerait,  sans 

Devoir   du   [»re- 

mier  MinstM       scrupules,la  responsabilité d'oxcrccr l'au- 

daiis  les  circon-       .       .,  ,  v  ,  ,    ^  » 

stances  toi'ite    supreme  appartenant  a  ses  tonc- 

iinprévues  ..  .,  -i  i  i 

tions  ;  \\  recourrait  seulement  aux  con- 
seils et  à  l'assista nc(i  de  ceux  de  ses  collègues  qui  se 
trouveraient  à  sa  portée. 

Ees  ipiestions  qui,  en  des  occasions  particulières, 
seront  disculées  en  Conseil,  sont  l'aremem  "onnues  h 
l'avance.  En  général,  les  ministres  sont  au  courant  des 
matières  (jui  seront  portées  à  l'examen  du  gouver:ie- 
inent  ;  mais  il  n'est  pas  coutume  d'annoncer  l'objet  de 
la  convocation  du  Cabinet. 

Ce  dei'uier  existe  et  agit  simplement  pai'  convention 
tacite  sans  qu'une  seule  ligne  de  loi  écrite  ou  de  Consti- 
tution détei'mine  ses  relations  envei's  le  souverain,  le 
Pailement  ou  la  nation,  ou  les  l'elations  de  ses  mem- 
bres eiilre  eux  ou  envers  leur  chef  (3). 

(i)  Quar.  Bev.  v.  133,  p.  325. 

(rî)  Welling.  Desp.  3''sér.  v.  4.  pp.  SG4,  573  ;  Lcl  Cranbournc,  sec. 
pour  les  Indês  ;  Hans.  D.  v.  185,  p.  1348  ;  Lord  Russell,  Ib.p.  1638  ; 
voir  M.   Oisriieli,  Ib.  v.  203,  p,  1297. 

(3)  iM.  Glad.slone,  dans  MortU  Aw.  Hev.,  v.  127,  p.  20G, 


\^  I  '■ 


LKS    FONCTIONS    1)1     CABINET 


9 


(1).  En 
a  lui  nées 
ombros. 
on'  à  la 
ll(\s  loiit 
"Oposées 
uuincnt 
ivoquée 

e  action 
lit,  sans 
cerl'au- 
os  fone- 
ux  con- 
qiii    se 

iilièi'cs, 
mues  h 
ant  des 
iver:ic- 
l»iet  de 

[en  lion 

housti- 

|ain,  le 

meni- 


Ses  (lélil)érations  sont   habituellement  limitées  aux 
(ineslions  de  politique  générale  intérieure      ,,     , 

'  I  1         o  Questions 

OU  extérieure,  y  (compris  les  mesures  que,    pontées  (levant 

[  ,  ,  ....  '•  Cabinet 

|)()ui'  le  bien-elre  et  le  progi'cs  social  de  la 
nation,  il  semble  avantageux  de  soumettre  à  l'examen 
(lu  Parlement.  Mais  il  est  aussi  «l'autres  sujets  qui,  de 
l('in[)s  à  auti-e,  sont  poi'tés  devant  lui.  Par  exemple,  il 
se  présentera  constamment  des  questions  qui,  non 
encore  mûres  pour  (Mre  immédiatement  tranchées,  exi- 
gent néanmoins  de  soigneuses  études  préliminaires.  Les 
détails  de  ces  questions  sont  d'abord  examinés  soit  par 
les  ministres  en  paiticuliei',  soit  par  un  comité  du  (labi- 
ncl.  Ouand  elles  sont  sufdsamment  mises  au  point  pour 
la  discussion,  elles  sont  soumises  à  l'examen  du  (labinet 
entier  (l). 

Dans  ces  dernières  années,  s'est  établie  la  coutume, 
])our  toute  question  d'importance  au  sujet 
de   la(|uelle   le  chef  d'un   grand  déparie-    ^".iY.'et''^ 
ment   d'I^tat,    faisant    partie   du    Cabinet, 
désirait  consulter  ses  collègu»;S  du  gouvernement,  de 
cbargei'un  comité  du  Cabinet  d'en  examiner  les  détails, 
avant  que  de  la  soumettre  au  Cabinet  entier.  Le  minis- 
tre désireux  de  recourir  aux  conseils  de  ses  collègues 
demande  au  Premier  de  nomiuer  un  comité  pour  l'aider 
à  préparer  les  conclusions  qui  seront  ensuite  présen- 
tées au  Cabinet.  Chaque  année,  il  est  d'usage  de  nom- 
mer des  comités  de  ce  genre  pour  le  ministère  de   la 


10,  sec. 
1638; 


M)  l\o\),  Goln^  on  Officiai  Siil.,  Corn.  Pap.,  IS.'iO,  v.  1,";  ;  Evid., 
13!»7,  1409  ;  M.  Giaiislonc,  Hnns^JH.,  v.  iOH,  p.  88!». 


49 


DXOir  COMPARA 

1^     •     "Ar 


1. 


10 


L'KXÉCITIF    KT    LK    lAULKMKNT 


il 


guerre,  pour  l'Amirauté,  pour  la  Trésorerie  et  pour  cer- 
tains aulres  départements  d'Etat  (1). 

Les  questions  de  politique  générale  prennenl  fré- 
quemment leur  origine  dans  les  divers  départements 
d'Etat,  ou  dans  des  conférences  entre  deux  ou  plu- 
sieurs ministres  quand  la  question  est  mixte  ;  mais 
toutes  les  alTaircs  qui  dépassent  I.i  compétence  d'un 
département  doivent  (Mre  portées  devant  le  Cabinet,  <jui 
est  responsable  collectivement  pour  cbacun  des  actes 
du  gouvernement  (2). 

Sont  égalemeiit  portées  devant  le  (labinet  toutes  les 
questions  d'administration  (jui  se  rattachent  à  des  pi'in- 
cipes  nouveaux  ou  importants,  ou  (pii  semblent  devoir 
soulevei'  des  discussions  au  sein  du  Parlement. 

Dans  le  gouvernemeni  du  pays,  chaque  ministre  reste 

,^     ,.         virtuellement  le  chef  suprême  de  son  dépar- 

Questions  ^  ' 

devant       tcmcut,  (saiif  bien  entendu  le  contrôle  cou- 
le Cabinet  ....  ^ 

stitutionnelquiappnrtienten  propi'e  au  Pre- 
mier ministre  et  celui  qui  est  exercé  par  la  ïi'ésorerie 
dans  tous  les  cas  où  peuvent  être  engagés  les  deniers 
de  l'Etat);  toutefois,  il  est  un  point  au  delà  duquel  il 
doit,  avant  d'agir,  consulter  le  Premiei*  ministre  ou  ses 
collègues  du  (^.abinet(3).  La  responsabilité  et  le  contrôle 
exercés  autrefois  par  un  ministre  déterminé  sont  ainsi 
absorbés  par  le  Cabinet  et  chacun  des  ministres  est 


(1)  Rep.  Coin»,  on  Education,  Corn.  Pap.,  ISGîJ,  v.  6  :  Evid. 
4887-1894. 

(2  Rop.  Gom*.  on  Dipl.  Serv.,  Corn.  Pan..  1870,  v.  7  ;  Evid,  2528, 
2o88,  2770. 

(3)  Rowlands,  Eng.  Contt.,  436;  Rep.  Gom.  on  Board  of  Admi- 
ralty,  Com.  Pap.,  1861,  v.  o,  p.  182. 


M. 


-<P*   ■       '     f»    O'  —  il 


LES    F().N«:TIo\S    1)1     CAHF.NKT 


11 


oour  cer- 

lenl  fié- 
iements 
ou  plu- 

e  ;  mais 
ice  d'un 
iiiet,  (jui 

es  actes 

•utes  les 
es  pi'in- 
t  devoir 

Ire  reste 
I  dépar- 
Me  con- 
au  Pre- 
'sorerie 
deniei's 
iquel  il 
ou  ses 
ontrôle 
t  ainsi 
res  est 

;   Evid, 

d,  2528, 
t' Admi- 


toiiu,  dans  son  propre  département,  de  faire  eyéculer 
les  décisions  prises  en  commun  (i). 

Ainsi,  par  exemple,  il  (3st  d'usa-e  (]ue  le  Cabinet 
examine  quel  sera  le  nombre  (riiommes  appoN's  pour- 
le  service  militaire  et  naval  de  l'année.  La  décision  est 
rommuniquée  à  la  reine  ;  puis,  alors,  ce  nombre  est 
formellement  fixé  en  Conseil  privé  par  la  Heine.  La 
décision  est  ensuite,  par  l'intermédiaire  d'un  des  secré- 
taires d'Ktat,  communiipiée  au  commandant  en  chef  et 
au  conseil  de  l'Amirauté.  Le  devoir  du  sec.étaire  d'F.lat 
à  la  guerre  et  du  premier  lord  de  l'Amirauté  est  alors 
de  |)réparer  les  esthnalrs  qui  seront  soumis  au  Parlement, 
en  vue  d'obtenir  les  crédits  nécessaii-es  à  la  réalisation 
des  intentions  du  .gouvernement, 

La  façon  dont  devi'ont  être  réparties  les  forces  nava- 
les est  aussi  une  question  de  gouvernement.  De  même, 
toutes  les  fois  que  les  circonstances  nécessitent  l'ejivoi 
deiroupes  à  l'étranger,  l'examen  de  cette  mesure  est 
dévolu  en  premier  ressort  au  Cabinet  ;  de  même,  le  nom- 
bre des  bataillons  qui  doivent  servir  dans  les  diverses 
colonies  est  une  question  de  politi(jue  générale  réglée 
pai- le  Cabinet.  Les  nominations  des  officiers  comman- 
dants en  chef  de  la  flotte  ou  de  l'armée  sont  faites  géné- 
ralement avec  le  concours  du  Cabinet  (2). 

Tous  sujets  sur  lesquels  les  ministres  sont  en  désac- 
cord avec  leurs  collègues  ou  avec  les  membres  subor- 
donnés du  ministère,  touchant  les  devoirs  de  leur  office, 

(2)  M.  Gladstone,  Hans.  D.,  v.  204,  p.  8<it 

Corn    Pa/;     1860,  v.  7.  pp.  05.  Cm  :  Sir  (;.  C.  Lewis.di.ns  Hans.  D., 
V.  109,  p.  1281  ;  Ib  ,  V.  190,  p.  368. 


12 


I.  KXÉCITIF    KT    I-K    l'\HLK.>li;.NT 


II 

r'î 


i' 


Diver<rences 


doivent,  si  l'accord  [khiI  èUv  établi  par  l'autorité  du 
Pi'ciinei"  (1),  de  mémo  (ju*;  toute  (juestiou  réclamée  par 
dill'érents  départements  d'Ktîit,  être  soumis  à  la  déci- 
si(Ui  du  (lal)inel  entier  (2). 

Ici,  nous  ferons  ohsei'ver  incidemment,  (pie  la  divul- 
gation parfois  inévitable  des  divei'geneos 
d'opinion  dans     (Portinitui  (pli  peuvent  existei' enti'C  deux 

lesdéparlenieiits  .  ,  , 

OU  plusieurs  dcpaitcmenls  du  •jfouverne- 
ment,  piHjdiiit  toujours  un  elVel  nuisible  au  service  public. 
Il  est  bien  évid(;nl  rpie,  souveid,  desdiscussionsdoivenl 
s'élever  entre  les  diversdépartements,  sur  une(iuestion 
de  politi(jue  ou  de  prati(|ue;  mais  elles  doivent  être 
considérées  comme  privées  et  rester  secrètes.  Une  fois 
la  décision  prise,  le  ministère  entier  en  assume  la  res- 
ponsal)ilité  ;  la  divuli^ation  d'un  désaccord  passager  est 
inopportune  et  de  nature  à  produire  les  plus  mauvais 
elfets  (;{). 


(1)  Gomme  pour  les  attributions  respectives  des  fonctions  <io 
serréluire  -i  la  {.çuerrc  et  de  comm.indant  en  chef,  en  1811.  voir 
Clode.  Mil.  Forrrs,  v.  2,  p.  714;  voir  les  cas  d;ins  Rep.  Goiri».  on 
Board  of  Adniiralty,  Coin-  J^ap  ,  1H()1,  v.  Ji,  p.  11)!);  Rep.  ot  Seba- 
stoi)olComniiUe<'./^.,   l854-o,  v.  !).  pt   3,  pp.  21)3,  360. 

(2)  M.  Gladstone,  flans.  />..  v.  217,  p.  1373;  el  voir  3o  Rep.  civ. 
Serv.  lixp.,  pj).  242,  248,  Cnvi.  Pnp.,  iS73.  v.  7. 

(3)  Il  ans.  I>  ,  V.  18;>,  p.  4(i3.  Voir  lu  discussion  qui  s'éleva  en 
i8(»2,  sur  les  dilTérends  entre  la  Trésorerie  et  le  niinistèi-e  des 
colonies,  au  sujel  de  la  dette  delà  Jamaïque,  Ib.,  v.  168,  p.  260; 
et  voir  Coin,  /'dp.,  1862,  v  36,  p.  817  :  et  sur  les  ditTércnds  entre 
ces  dépiirtenieids  au  sujet  di-  lii  confédération  des  Indesoccidiui- 
tales,  Hans  l).,  v.  206,  p.  1026  ;  entre  le  conlrO)leur  et  vérifica- 
teur général  et  les  commissaires  des  services  civils  relativement 
à  des  nominations  à  Vandil  office.  {Com.  Pap.,  1873,  V.  39, p  103). 
Voir  au>si  les  remartjiics  de  M.  l)israeli  sur  les  elFets  de  la  mé- 
siiilellig<Mice  entre  les  déparltinenls  publics,  dans  li  session  de 
1862,  Hans.n.  V.  168,  p.  1138;  aussi  /h.,  v.  169,  p.  1.393;  sur  les 
did. -rends  enlr(>  le  ministère  de  la  guérie  elle  gouvernement  di's 
Indes,  II).,  V.  190,  p.  17.')  ;  entre  la  Trésorerie  et  le  Ministilîre  de  la 


I,KS    KuNCrioNS    lU     CAHINKT 


i:{ 


hur  tous  les  siijcls  poi'lés  à  son  allontion,  les  (N'iil»''- 
r.itions  du  (labincl  suut  slricteinont  coiilidoiilicIN's  et 
sccivlcs  ;  le  secrot  est  gardr  nn^nic  vis-à-vis  des  incm- 
hrcs  (|ui  no  sièiyent  pas  au  (lahinol  cl  (|ui,  pour  relit' 
raison,  ne  sont  pas  directcnKint  l'csponsabh's  do  la  con- 
(iuilo  des  aiïaii'os,  Rn  onlivmt  pour  la  proniioi'o  fois  au 
Conseil  [n'ivé,  les  niinistros.  invariablenienl.  jui'oid  do 
garder  le  secret.  C'est  pourcjuoi,  ils  no  sont  pas  liluos 
de  divul.gufc.  I(!S  conversations  ou  les  délibérations  du 
(lonseil — ou  do  l'évéler  aux  autres,  sans  la  poruiission 
expresse  de  la  (Couronne,  les  communications  conliden- 
lielles  (pi'ils  peuvent  avoii'  reeues,  soit  du  souverain, 
soit  de  leurs  collègues  on  fonctions  (1) — .  (!oci  s'appli- 
(|ue  aussi  bien  à  ceux  qui  ont  cessé  do  faire  partie  de 
l'administration  (ju'aux  membi'os  encore  en  exercice  (2). 

Aucun  se(;rétaire,  aucun  cli'rk  no  peut  assister  aux 
léunions  du  Cabinet  ;  il  n'est  pas  tenu,  non  plus,  de 
compte  rendu  ofllciol  de  ses  délibérations  (3).  Les  déci- 

^'uorre,  Ib  ,  v.  216,  p.  1288;  enfro  la  Tn'sort'rio  elles  ministères 
(If  rinlérieiir  otdus  AU'airos  F.trangèrcs,  1»'  hiireau  du  coiniiierce; 
11''  Kiip.  (lu  Goiu«.  Civ.  Serv.  Exp.,  Corn.  Pnp.,  1873.  v.  7  ;  Huns. 
/>.,  V.  217,  p.  1358  ;  entre  la  Trésorerie  et  le  î^osttiiaster-general, 
(Mm.  Pav-.  1876,  v.  42,  p   371. 

(1)  Welling.  Deitp.,  3*  S(M'.,  v.  4,  p.  212;  Duc  de  Somerset  dans 
i)fo>inrcky  iind  Democrncjf.  p,  109;  Mir.  of  Pari.,  1831-2,  p.  2li<>'J. 
Voir  les  observations  présent(''es  au  Parlement  sur  une  lt'Ur(!  du 
lord-lieutenant  d'Irlande  (lord  Angle>ey)  au  premier  ministre 
(lord  Grey)  indi(|uant.  pour  l'inlorniation  du  cabinet,  les  vues  do 
^•a  Seigneurie  en  ce  qui  concernait  l'Irlande  ;  cette  lettre  fut  lue 
à  la  Gliauibi'e  des  communes  pur  M.  Hume  et  d'autres  meud)res. 
La  publication  non  autorisée  de  cette  lettre  fut  tl('>trie  «  comme 
un  abominable  et  scandaleux  abus  deconliance  »  (Ib.,  1834,  pj). 
1373,  1375,  1430,  1446). 

(2)  Ib.,  1834,  p    2645. 

(3)  M.  Gladstone,  Xorlh  Am.  fier.,  v.  127,  p.  207.  Un(!  conven- 
tion sous  entendiie  veut  (|u'aucunes  no*,es  ne  soient  prises  sur 
ce  qui  se  passe  au  Cabinet,  ou  si  elles  sont  prises,  qu'elles  soient 


14 


i  KXfAxrw  i:t  i.k  pahi.kmf.m 


:     i'^ 


'?'l; 


II 


J|'^ 


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sions  (lu  (lahinct  soni,  ou  hioii  insôiV'cs  dans  dos  docu- 
iiHMils  d(îslint''s  à  (Mro  soumis  au  souverain,  ou  l)i(Mi  sont 
aussitôt  mises  à  cxécMition  par  ios  soins  ncrsonnels  dos 


ministres  dans  les  attril)utions  dosouels  elles  rentrent 


)lus  spécialement. 


Les  simples  décisions  du  (laluni't.  à  moins  d'être  sui- 
vies d'un  oi'dre  foi-und  ou  d'une  déclara- 
tion   do    la    Idoine   on   Conseil    privé,   ou 
d'une  note  do  la  Trésorerie,  ou  d'un  autre 
acte  officiel  d'autorité,  ont  néc(^ssairomont  un  caractère 
éphémère  ;  elles  n'ont  d'efUcacité  nue  pour  le  moment, 


Décisions  dii 
(labii)et 


Leur 
exécution 


on  tant  (ju'ellos  concernent  l'alîairo  en  (|uestion  ;  mais 
elles  n'ont,  [)arelles-mémos,  aucune  valeur  permanente. 
S'il  est  nécessaire  de  demander  à  la  (louronne  un  acte 
d'autorité  en  vue  de  rendre  ollectivo  une 
(técision  du  Cabinet,  il   est  du  devoir  du 
l'remier  ministre  de  conseiller  la  convoca- 
tion du  Conseil  pi'ivé  d'où  émaneront  les  oi'donnances 
en  Conseil,  les  proclamations  ou  autres  notifications  offi- 
cielles. Tous  les  ordres  du  souverain, qu'ils  éiuanontdu 
Conseil  privé,  ou  rpi'ils  soient  donnés  sur  l'avis  d'un 
ministre  responsable,  doivent  être  transmis  au  fonc- 
tionnairCj  ou  au  département  d'Etat  compétent,  pour 
qu'il  soit  exécuté  par  un  secrétaire  d'Ktat  ou  par  un 
antre  ministi'O  responsable  (1). 

En  dehors  de  l'adoption  de  notes  précises,  c'est  en 
grande  partie  par  suite  de  circonstances  accidentelles 


tenues  secrt^tos  jusqu'au    moment  où  a   disparu  la  génération 

qu'elles  concernoni  (Quar.  liev  ,  v.  129,  p.  330  ;  H.  Roeve,  diins 

Èncyc  .Brit.,  M'  édit..  v.  4.  p.  620  ;  Ed.  Hev.,  v.  153,  p.  390,  etc.). 

(1)  Hans.  D.,  v.  140,  p.  1047  ;  Glode,  Mil.  Fore,  v.  2,  p.  722. 


M-mn^mmm    w  *■  . 


IIS  Fonctions  iu    caiunkt 


i;> 


If'S  (locii- 
licn  sont 
iH'ls  (Ips 
iviilrenl 

ôtrosiii- 

(l<N',Iai','i- 

'ivé,   on 

un  autre 

ai'.'irtère 

iioinent, 

Il  ;  niais 

lancMite. 

un  acte 

ive  une 

voir  du 

Duvoca- 

inances 

jnsoffi- 

iiont  du 

'  d'un 

fonc- 

,  pour 

lar  un 

'est  en 
nielles 


uTatioii 
',  (liins 

'0,  etc.). 
722. 


(ju'on  retrouve  quchpie  trace  des  atï'aires  qui,  à  un 
nionuMil  donné,  ont  été  discutées  dans  les  réunions  de 
Cahinel.  Lorsque  les  .Minislr(!s  ({iii  occupent  une  pla('e 
inq)ortante  dans  ledahinet  ont  des  occasions  fré(juentes 
de  se  renc(jntiTr,  il  peut  ai'river  (jue  peu  de  chose,  ou 
même  rien  du  tout,  ne  hoW  consigné  par  écrit  sur  le 
moment  (I).  Toutefois,  Sir  Uobei't  Peel  (suivant  en  cela 
rexempledu diicde  Wellington)avait  pour 
hiihilude  d'apporter  ta  ses  collègues,  sous  ^',ni matériels" 
forme  de  mémorandum  rédigé  par  écrit, 
son  opinion  sur  les  grandes  (jueslions  d'ordre  général, 
pour  lesipielles  il  désirait  ohlenir  une  décision  du  (Cabi- 
net. (*(;es  noies  étaient  généralement  lues|)ar  kii-méme 
dans  une  l'éunion  du  (lahinet  ;  elles  étaient  ensuite 
envoyées  en  communication  aux  memLce"-'  du  gouver- 
nement, ("/était  le  meilleur  moyen  de  pen'nettre  un  exa- 
men approfon^'i  des  conclusions  et  des  arguments 
présentés  en  faveur  des  mesures  proposées;  les  précau- 
tions les  plus  efficaces  se  trouvaient  ainsi  prises  contre 
les  interprétations  erronées  et  contre  les  décisions 
lifltives  et  inconsidérées  (i2)  ».  C'est  ainsi  qu'agissent 
légalement,  non  seulement  les  IVeiniers  ministres,  mais 
aussi  les  membres  subordonnés  du  (Cabinet,  (pii  dési- 
rent appeler  l'attention  de  leurs  collègues  sur  des  sujets 
importants,  exigeant  un  exposé  soigneux  ou  des  expli- 
cations précises,  ou  encore  qui  désii*ent  faire  des  obser- 
vations sur  la  politique  poursuivie  par  un  collègue 
dans  son  propre  département  (3).  (^es  notes  circulent 

(1)  Peel,  Mewoirs,  v.  2,  p.  97. 

(2)  Ib.,  p.  99. 

(3)  Voir   les  fréquents  meinoranda  présentes  par    le  duc  d«.' 


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1 

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M) 


I.  \:\('a:\  m  i;i   i.i;  I'ahi.kmk.m 


au  moyen  dos  i  IioîIps  fi  (lé|)t^(ht's  di»  (l.iltiin'l  »  Viiltinot 

(los|>.'itrli     l)i)\(>s),    iImiiI     *'Ii,i(|iii>  m  iiisli'c  de   (i.-ihiiicl 

|)()ss('»d('  un  pass('-|)arluii(  (i). 

Oiianl  aux  irlalions  intrriciiiTs  du  ('al»inol,  si  ('haijun 

niinislrc  est  l'un  des  conseillers  de  la  (lou- 

iniArieur.'H  du    rount*.  lo  (labinel  l'orme  un  Imd.el  aucun  de 


Ht^lat 


loiis 


(liibiMtit 


ses   Mieinhres  ne   peni 


individuellenioni, 
donnera  la  (louronne  des  conseils  en  delnirs  de  ses  eol- 
h^'içues,  i;ii  en  opposition  réelle  ou  présuiiuM»  avec  eux. 
('ependani,  l(»s  allaires  d'Klat  sont  hien  lio|»  ii(>Md)r(>uses 
pour  pouvoii".  en  l'éalilé,  passer  toutes  sous  lesyeuxdes 
ministres  réunis,  (l'est  pouripioi,  il  exisic,  pour  clia(|U(» 
ministi'e.  un  certain  pouvoir  fliscrélionnaire  pour  déler- 
ndnei',  parmi  les  afVairos  de  son  dé|)ai'lement .  celles  pour 
les(piolles  il  peu!  préstimer  avoir  l'asseiilimenl  de  ses 
collèj^iies,  et  l("'s  affaires  pUisdélicales,  plus  importantes 
ou  plus  spéciales,  dans  lesquelles  il  doit  se  l'assu- 
rer de  façon  |)osilive  (2). 
Parfois,  un  membre  du  ministère,  conseiller  privé, 
mais  sans  siéye  dans  le  Cabinet,  est 
appelé  à  assist(M'  à  une  réunion  du 
à  une  riTiinioii      Cabinet,  afin  de  donner  son  avis  sur  une 

du  Cabinet  ,.  ,,       .,  ,    i-  > 

(pu^stion  eti'oitement   liée  a   son   [)ropre 
dé|)arlemeid.  (^est   ainsi  (jue  loi'd  Castlereagli,   alors 

Wellington,  lors((u'il  ctfiit  ministre  de    ciibimjt.  au  sujet  de   la 


Autres  ministres 

inirit<^s 

à  assister 


politique  du  gouvornernont,  Desp.,  3«  sér.,  paxsim  ;  Ib.,  v.  2, 
p   U\). 

(1)Ppel,  Memoirs,  v.  L*.  pp.  iSi,  104  ;  Donne,  Corresp.  Geo.  IH, 
V.  2,  p  134  ;  Ilfiydn,  Bouk  of  Diguilies,  88  n.  l'arfois,  les  docu- 
ments de-ilinés  à  être  lus  seulement  par  les  minisU-es  do  cabinet 
sont  imprimés  confidentiellement  au  ininisfèri»  des  aU'aires  étran- 
gères, alin  d'éviter  la  nécessité  de  multiplier  les  copies  manus- 
crites {Hans.  D.,  v.  166,  p.  711). 

(2)  M.  Gladstone,  dans  Norlk.  Am.  Rev.,  v.  127,  p.  207. 


{) 


I,KS    FONCTIONS    f)l     r.\HINKT 


17 


i|iril  rt.iil  sccivlain»  prinri|>nl  du  lorfl-NiMilfiianl  «l'Ir- 
laii(l<'.  l'ut  iiivilf'-,  en  scph'inhn'  IHOO  cl  di-  nouveau 
rauiM'f  suivaiilc  à  niiilV'i'cr  avec  les  miiiislics  sui'  «les 
(|iirsli'ms  irlandaises  (  I  ).  Lors(|iifi  des  (|neslions  de  dfoil 
seinideni  devoir  cire  sonlevécs.  les  jiirisconsnllcs  (d'Ii- 
ciels  de  la  (loiironnc  soni  ordinairciiicnl  invilcs  à 
assister  an\  dcjilicralions  du  (lahinel  [-2).  Si  le 
cas  est  parlii'ulièreincnl  .u;ravc  et  iniporlanl.  il  est 
envoyé,  par  les  soins  du  l'onclionnaire  spécial,  une 
convocalion.  indi(|uant  les  (picslions  h  l'étude,  h  cer- 
lains  personiiaij:es,  pour  leur  deuiand(!r  d'assislei'  au 
coiuilé  du  (lonscil  privé,  (le  comité  se  c(uuposerji  fies 
udnistres  de  (lahinci  cl  des  auties  conseillers  pi'ivés 
dont  la  |)i'ésence  est  demandée  Le  rapport  de  ce  comité 
sera  fait  au  souverain  en  (conseil.  .Mais  lors(jue  des 
ministres  de  ('ahinet  désireni  avoir  une  simple  entre- 
vue avec  un  C(dlèyue,  ce  flernier  est  seulement  prié  de 
seirouvei'à  une  séance  du  Cabinet  (ii).  Rn  IHiH,  cpiand 
on  l'cdoulail  à  Fiondres  des  émeutes  de  la  part  des  (jhnr- 
lish;^,  le  duc  de  Wellinifton  (alors  commandant  en  (dief) 
lut  ju'ié  par  lord  John  Itusseil  d'assister  à  undonseil  de 
(lahinel  tenu  |)our  cette  cii'constance  (4). 

La  situation  du  Premiei-  ministi'e  dans  le  Cabinet  est 
remanpiable.  Bien  qu'il  soit  le  chef  de 
l'administration,  et  par  consé(|uenl  ^on 
meuibi'e    le   plus    important   et   le    plus 
influent,  il  se  trouve  cependant,  vis-à-vis 


Le 

Premittr  niiiiistre 

dans 

le  Cabinet 


(1)  E<1.  Rev.,  V.  103,  p.  350;  voir  aussi  Rcp.  ColIl^  on  Fîdiica- 
tion,  Com.  Pnp  ,  18G5,  v.  (i,  Kvid,  i3!).">. 

{i)  Wellmgton  Des]).,  3»  ser  ,  v.  S,  p.  ;ioO  ;  llans.  />.,  v.  211, 
p.  2fii. 

(3)  'Jorresp.   Will.  IV.  ivitli  E'arlGrpn,  v.   1.  p.  399. 

(i)  Comte  Russell,  Souvenirs,  p.  iioii. 


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18 


L  KXh'nriF    F.T    LF.    PAnLFMKNT 


de  Ions  ses  colir'ifiies  au  Conseil,  sur  un  pied  d'égalité 
parfaite.  Aux  réunions  du  Cabinet,  le  seul  qui  ait 
préséance  sur  ses  collègues,  est,  de  fait,  le  président  du 
Conseil  privé.  Mais,  étant  donné  que  la  responsabilité 
entière  du  gouvernement  refxjse  sur  le  Premier  ministre 
de  la('ouronne,  celui-ci  devra,  naturellement,  posséder 
au  Conseil  une  influence  et  une  autorité  plus  grandes 
qu'aucun  autre  membre. 

il  peut  arriver  que  des  questions  soient  mises  aux 
voix,  et  adoptées  conlrairem<'nt  à  l'opinion  soutenue 
par  le  Premier  minisli-e  (1).  (le  dernier,  s'il  le  veut, 
peut  insister  pourtjue.  en  toute  matière,  les  décisions 
du  Cabinet  soient  en  accord  avec  ses  propres  vues; 
sinon,  il  peut,  par  sa  propre  démission,  entraîner  la 
dissolution  du  ministère  (2). 

Des  divergences  d'opinion  se  produisent  naturelle- 
ment et  inévitablement  entre  les  ministres  du  (Cabinet; 
mais,  la  question  une  fois  mise  aux  voix  et  décidée, 
cbaqué  membre  du  ('abinet  devient  également  respon- 
sable de  cette  décision  et  est  également  tenu  à  la  sou- 
tenir et  à  la  défendre.  En  cas  de  dissentiment  absolu 
avec  quelques-uns  de  ses  collègues,  le  Premier  peut 
exiger  leui"  démission  ou  la  dissolution  du  Cabinet. 
D'habitude,  le  Premier  ministre  ne  recourra  à  ce  moyen 
extrême,  vis-à-vis  du  Cabi.iet,  que  s'il  est  bien  con- 
vaincu qu'il  n'existe  plus  d'autre  altern.Uive  que  celle 

(t)  Corresp.  Will.  IV.  with  Enrl  (ireji,  v.  1,  pp.  431.  433;  Biil- 
wer  Life  of  Pnliuerston,  v.  1,  pp.  232-23.T,  240;  Souvenirs  de 
Lord  Brou^litow  dans  Ed.  Rev.,  133,  p.  335  :  Martin,  Pr.Consort, 
V.  4,  pp.  4.^8,  484,  486 

(2)  Voir  Rep.  on  Board  Admiralty,  Com.  Pap,,  1861,  v.  5, 
p.  182  ;  Kep.  on  Military  Orgunizaliun,  Ib.,  1800.  v.  7,  p.  oH. 


Li:s    FONCTIONS    I»U    C.VniNKT 


19 


d'obliger  ses  collègues  à  adopter  ses  propres  vues  ou  de 
démissionner;  c'est  qu'en  efïet,  «  un  compromis  est  le 
lésullat  naturel  de  tous  les  diiïércnds  entre  hommes 
occupant  une  situation  officielle  sous  un  gouvernement 
constitutionnel;  il  en  est  ainsi,  môme  lorsqu'ils  ne  sont 
pas  égaux  en  autorité  »  (1). 

.\ous  allons  maintenant  examiner  les  rapports  per- 
sonnels qui  existent  entre  le  souverain  et  les  membres 
de  son  Cabinet. 

Lorsque  l'on  étudie   les  relations   constitutionnelles 
du  roi  et  de  ses  ministres,  il  est  bon  de 
remarquer  tout  d'aborj  l'attitude  de  neu-    ^"'"7,^ '"" 
tralité  politi(iue  observée  par  le  souverain        '"  "InT^ 
vis-à-vis  de  tout  le  monde,  même  des  per-  ^''^'"^* 

sonnes  qui  ont  le  privilège  d'accès  et  qui  pourraient 
vouloir  i)rofiter  de  cette  prérogative  pour  exprimer 
leur  propre  opinion  sur  des  questions   politiques. 

L'intermédiaire  officiel  entre  le  souverain  et  le  Cabi- 
net fut  d'abord  un  secrétaire  d'Etat  (2)  ;  c'est  mainte- 
nant, invariablement,  le  Premier  ministre.  Il  appartient 
à  ce  dernier  de  transmettre  au  souverain,  pour  appro- 
bation, foules  les  propositions  importantes  du  Cabinet, 
et  c'est  à  lui  que  le  souverain  fait  ensuite  connaftre  sa 
décision.  Le  Premier  est  tenu,  dans  les  rapports  qu'il 
fait  au  souverain  et  dans  les  entretiens  qu'il  a  avec  lui, 
à  ne  pas  ccmtrarier  l'œuvre  du  Cabinet;  à  ne  pas  lé 
diviser  et  à  ne  pas  él)ranler  la  position  de  ses  collègues 
dans  la  faveur  royale.  Il  ne  doit  pas  se  départir,  h  un 
degré    quelconque,    <le   la    stricte  observation    de   ces 

11)  v!l-'  ""i^ï'i'tai-yOï'fanization,  Com.  Pap.,  1860.  v.  7,p.5o7. 
(2)  Voir  Ed.  Hev.,  v,  125,  p.  546.  'i        '■ 


1 1    Hl 


h    li! 


20 


i/fXËCITIF    et    LK    I'AHLKMF^IT 


règles,  ni  profiter  des  grandes  facilités  qu'il  a  pour  aug- 
menter sa  propre  inlluence  ou  assurer  la  réalisation  de 
buts  que  ne  poursuivent  pas  ses  collègues.  Agir  autre- 
ment, à  moins  (ju'il  ne  soit  prêt  à  conseiller  le  renvoi 
de  ses  collègues,  serait  de  la  part  du  premier  ministre 
un  acte  déloyal  et  bas.  Il  doit  èti'e  loyal  à  la  fois  envers 
son  souverain,  envers  ses  collègues  et  envers  le  l'arle- 
ment  (1). 

Les  communications  sur  lesatTairesde  l'Ktat  sont  con- 
stantes entre  le  souverain  et  le  Premier  minisl'T  ;  toute 
ci'itique  que  le  souverain  peut  avoir  à  faire  sur  la  conduite 
de  l'un  des  ministres  doit  passer  par  l'intermédiaire  du 
Premier  ministre  (2).  Le  privilège  d'accès  au  souverain 
,^      ...  est  accordé  à  tout  chef  politique  d'un 

Droit  d' accès  '  ' 

auprès  département,  et  ce  dernier  a  le  droit  de 

du  souvera.n  ^      ,  , 

S  adresser  directement  a  la  Couronne 
pour  les  questions  politiques;  particulièrement  celles 
qui  concernent  son  propre  dé[)ai'tement.  Mais  toute 
correspondance  importante  entre  le  souverain  et  un 
ministre  subordonné  doit  être  soumise  aul*remiei'  sinon 
avant,  du  moins  immédiatement  après  qu'elle  a  eu 
lieu  (3) 

Jusqu'à  ce  que  les  ministres  soient  arrivés  à  s'enten- 
dre sur  l'avis  qu'ils  donneront  à  leur  souvei'ain  pour 
telle  question  donnée,  il  sei'ait  prématuré  pour  eux 
d'en  conférer  avec  la  Couronne.  Le  Premier  lui-même 

(i,M.  Gladstone  (tans  iYor//t  Am,  Reo.,  v.  127,  p.  208:  aussi 
danï5  ses  Gleanings,  v.  1,  p.  243. 

(2)  Cas  (le  M.  Ganning  en  1824  :  Wcilinylon  Desp.,  3^  sur,,  v.  2, 
pp.  251,261,  262. 

(3)  /h.,  V.  1,  pp.  150,274  :  v.  2.  pp.  345,  346;  M.  Gladstone, 
Cil.  Quar.  Hev.,  v.3,  p.  481  ;  Corresp.  Will.  IV  wilh  Earl  Grey, 
V.  1.  pp.  46,  76,  79,  80,  83,  116,  354  ;  BuIwcm',  Palmerston,  v.  2, 
p.  415. 


ï  à 


p*f>^^.,.«.   ^, 


LKS    FONCTIONS    Dl     CABINKT 


21 


n'ost  pas  tenu,  par  devoir,  ni  mt^me  par  courtoisie,  de 
conférer  avec  le  souverain,  sur  une  affaire  qui  est  encore 
soumise  à  l'examen  du  ('al)inet.  Mais  dès        .  ,  .  . 

Décisioiis 

(lue  (|Liel(|ue  principe  se  trouve  établi  ou        d"  Cabiuet 

.  soumises 

(|ue  (jueUpie  projet  ou  ligne  de  politique     a  i=ap[Jiobation 

,.  ,       ,       ,  ,  , .      '  , .         I  '    •    !  royale 

a  ete  adopte  en  vue  d  une  action  legisiu- 
live  ou  gouvernementale,  le  Premier,  en  sa  qualité  de 
ministre  en  qui  la  (Couronne  a  placé  sa  confiance  consti- 
tutionnelle, a  le  devoir  de  prendre  le  bon  plaisir  royal 
à  ce  sujet  et  de  fournir  à  son  souverain  l'occasion 
d'exercer  «  dans  tous  les  départements  d'Etat  cette  cri- 
tique constitutionnelle,  <|ui  est  le  droit  et  le  devoir  de 
la  Couronne  et  qui,  en  réalité,  est  des  plus  salutaires 
cl  des  plus  efficaces  »  (1). 

Il  peut  sembler  difficile  de  déterminer  strictement 
(uielles  sont    les    att'aires    qui    exigent     ,,    ,,       „ . 

«  *  °  Quelles    affaires 

l'assentiment  préalable  de  la  Couronne 
f'I  quelles  sont  celles  qui  peuvent  être 
juslement  entreprises  au  gré  et  sous  la 
responsabilité  des  divers  chefs  des  départements  exécu- 
tifs. Tout  au  moins,  il  est  évident  qu'un  acte  important 
de  gouvernement,  qui  entraf lierait  pour  la  ('ouronne 
une  action  définie  ou  une  ligne;  de  conduite  politique 
n'ayant  point  encore  reçu  l'approbation  royale,  ne  sau- 
tait être  fait  sans  la  sanction  préalable  du  souverain. 


exigent 

la  sanction 

préalable 

de  la  Couronne 


(1)  M.  Disraeli,  Hans.  D.,  v.  188,  p.  1113  :  et  voir  son  discours 
sur  les  attributions  do  la  Ri'ine,  prononcé  à  lluglu-ndon,  le^îOsep- 
It'inbre  1871  :  voir  aussi  Martin,  Pr.  Consort,  v.  '1,  p.  1508  ;  inais 
voir  Ib.,  V.  4,  p.  140,  où  il  est  ('tabli  que  les  principes  d'une 
importante  mesure  politique  furent  personnellement  discutés 
parle  Fremier  (Ld.  Palmerston)  avec  la  Reine  et  le  Prince  consort, 
plusieurs  seiniiines  avant  qu'aucune  recommandation  précise  à 
ce  sujet  ne  lût  soumise  à  1  a|)pr(jbalion  de  Sa  Miije>té. 


1  ' 


\\  i 


;il 


I,  , 


2-2 


L  KXh'CLTiF    KT    1,1.    l'AULKMKNT 


Celte  règle  ne  «'«applique  pas  aux  communications  offi- 
cielles ordinaires,  mais  à  celles-là  seulement  (jui  inau- 
gurei'aient  une  ligne  de  conduite  politique  nouvelle.  11 
en  serait  de  même  pour  les  ([uestions  sur  lesquelles  un 
doute  s'élèverait  ({uant  aux  sentiments  que  pourrait 
avoir  le  souverain  soit  pour  l'acte  lui-môme,  soit  pour 
le  mode  d'exécution,  soit  pour  le  langage  qui  serait 
employé  (1).  D'un  autre  côté,  il  n'est  pas  nécessaire  de 
<*onsuller  la  Couronne  sur  des  ([uestions  ordinaires  (-ou- 
l'antes,  ou  sur  des  points  secondaires  de  gouvernement 
(|ui  peuvent  être  traités  sous  l'autorité  directe  du  chef 
du  département  d'Etat  spécial  qui  en  est  respon- 
sable (2). 

Toutes  les  minutes  rédigées  par  le  Cabinet  et  desti- 
nées à  être  communiquées  au  souverain, 
df/'cabmet      doivcut  lui  être  transmises  par  le  Premiei- 
transmises      ^^qj^  p^p  lettre,   soit  daus    une  audience 

ail  souveraiu  i 

sollicitée  <'i  cet  elîet.  Ces  nnnules  doivent 
invariablement  porter  les  noms  des  ministres  présents 
lors  de  leur  rédaction  (3). 

Les  décisions  du  Cubinet  dans  les  atïaires  peu  impor- 
tantes  sont   ordinairement    portées   à   la 

Décisions  .  ,  .  ,    ,  i 

du  connaissance  du  souverain   par  lettre  du 

Cabinet  ,.  .         ,  »\     o-  i  •     •    • 

Premier  (4).  Si  quelques  ministres  assis- 
tant au  Conseil  de  Cabinet  diffèrent  d'avis  quant  au 
projet    adopté    par   la    majorité    de    leurs    collègues 

(1)  May,  Consl.  IIUl.,  v.  I,  p.  132  ;  et  voir  Conesp.  of  Wil- 
liam IV.  ivith  Earl  Gretf,  v.  2,  pp.  3ob,  364,  37:5,  376,  457-iti9. 

(2)  May.  Cotist.  Hist.,  V.  1,  p.  135. 

(3)  Rnssell,  Corresp.  fox,  v.  1,  p.  351  ;  Colchester  Dinrif, 
V.  2,  p.  108  ;  Corresp.  Will.  IV.  wilk  ËarlGrey,  v.  1,  pp.  2,  18, 
38,  225  ;  v.  2,  p.  336. 

(i)  Ib.,v.  1,  pp.  34.  44. 


Li:s  FoNcrKjNs  1)l:  caiunkt 


23 


présents,  le  nom  de  ces  dissidents  el  les  raisons  de  leur 
(i|i|)<)silion  doivent  tHre  conunnniijués  au  inonarjjue  (1). 
Parfois,  la  substance  des  délibrratiijns  du  (laiunet  sur 
une  (jueslion  f)arti<'uli(''re  est  explifjut't'  au  roi  par  le 
Pieuiier,  dans  une  entrevue  personnelle.  Alors,  si  Taf- 
l'aiceest  suflisaininent  grave  et  importance,  des  minutes 
doivent  être  préparées  de  la  conversation  (pii  a  eu  lieu 
entre  le  loi  et  son  principal  ministre,  alin  de  prévenir 
li's  malentendus  (jui  pourraient  se  produire  le  jour  où  il 
serait  iendu  com[)te  de  cette  entrevue  aux  membres  du 
Cabinet  (:2). 

Dans  toutes  ses  communications  avec  le  souverain, 
le  Premier  est  tenu  de  fournir  une  expli-        ^,  .  . 

'^  Décision 

cation  très  franche  et  détaillée  des  mesu-  de  la 

,  .  ,       Gouroiiue  sur 

ces  adoptées  par  le  Cabinet  el  soumises  a       l'dvu   des 

,  ,.  1,1  •  I  ministres 

la  sanction  royale  ;  c  est  une  maxime  de 
droit  constitutionnel  «  que  le  roi  ne  doit  pas  être  induit 
en  erreur  sur  le  caractère  de  l'acte  qu'il  accomplit  »  {',]). 
VA  «  ce  n'est  pas  seulement  le  droit,  mais  le  devoir  du 
souverain  d'apprécier  l'avis  que  peuvent  lui  donner  ses 
ministres  »  (4).  Si  le  roi  persiste  à  rejeter  leur  avis 
sur  une  mesure  particulière,  les  ministres  ont  le  choix 
entre  l'abandon  de  cette  mesure  et  leur  démission  »  (5). 
Il  est  bien  entendu  que,  sur  des  points  n'affectant  pas 
les  grands  intérêts  du  pays,  les  ministres  peuvent  se 


(I)  Ib.,  pp.  431.  iX)  :  V.  i,  pp.  70,  iiOii  :  ot  voir  Walpole, 
Perceval,  v.  2,  p.  -'.'iC 

(2i  Corresp.  Will.  IV.  icitk  Earl  Grey,  v.  i,  pp.  08-80. 

(:{)  Broom,  Légal  Maxims,  pp.  iio,  iiS  :  Ld.Cairns,  Hans.  O.,v.208, 
p.  .■i:23. 

(4)  Grey,  Parl.Govt.,  ii.  (m1.,  p.  80  ;  Martin,  /*r.  Consorl,  v.2. 
p.  308. 

(o)  Ld.  Gronville,  Pari.  Deb.  (1807.  v.  9,  p.  23<t. 


i  i 


I 


!     Il 


,1 


i 


24 


I.  F-XF^CITIP    KT   LK    KMU-FMKNT 


ranger  ii  l'opinion  du  souverain  (1).  Mais,  en  toutes 
circonstances,  un  niinisti'e  est  tenu  soit  d'obéir  aux 
ordres  de  la  (Couronne,  soit  de  laissei'à  la  Couronne  la 
liberté  entière  qu'elle  doit  posséder  de  ne  pas  conservei' 
plus  longtemps  ce  ministre  dans  ses  fonctions  »  (2).  11 
fournit  par  là  au  souverain  «  une  occasion  de  voir  s'il 
peut  trouverd'aulres  serviteurs  qui  entreront  plus  aisé- 
ment dans  ses  vues  ».  «  Si  ses  rechercbes  n'aboutissent 
point,  c'est  qu'alors  le  souverain  rencontre  un  de  ces 
obstacles  salutaires  que  la  Constitution  a  misa  la  préi'O- 
gative  royale,  et  il  lui  faut  nécessairement  renoncer  à 
une  ligne  de  conduite  pour  laquelle  il  ne  peut  trouver 
aucun  homme  de  caractère  et  de  talent  »  (3). 

Afin  d'accorder  à  la  Couronne  les  moyens  suffisants 
pour  se  faire  une  opinion  indépendante 
sur  toutes  les  atîaircs  d'Etat,  la  pratique 


Uocumeuts 

oflicieis 
àevautètre  •        •  n  , 

envoyés  au       constitutionnelIc  a  voulu  qu  on  transmit 

souverain  ^       i-^  .  •  i-       • 

régulièrement  au  souverain  -  ordinaire- 
ment par  l'intermédiaire  du  Premier  ministre,  ou  sinon 
par  la  voie  officielle  régulière  —  toutes  dépêches,  rap- 
ports ou  autres  documents  dont  il  est  indispensable  que 
le  souverain  prenne  connaissance,  ou  qui  peuvent  lui 
permettre  de  se  décider  sur  les  mérites  d'une  mesure 
qui  lui  est  soumise  par  les  ministres  (4). 

Toutes  les  dépêches  re(;ues  par  un  secrétaire  d'Etat, 
après  avoir  été  lues  par  le  fonctionnaire  ad 
hoc  —  et,  dans  les  cas  importants,  les  pro- 


Dépéches 


(Il  Pdlrnerston  dans  Bnlwer's  Life,  v.  1,  p.  "G  :  Martin,  Pr. 
Consort,  v.  4,  pp.  4î)8,  48i,  48()  :  Souvenirs  de  Ld.  "rougliton, 
Ed.  Rev.,  V.  i;53,  pp.  318-324. 

i2)  Ld.  J.  «ussell,  Hniis.  D.,  v.  119,  p.  00. 

(3)  Bulwer,  Ltfe  of  Pnlnierston,  v.  i,  p.  76. 

14)  Corresp.  iVill.  IV.  ivitk  Earl  Grey,  v.  I,  pp.  43,   114. 


\l- 


I.i:s    FONCTIONS    l>r    CAHINKT 


25 


l'Etat, 
lire  ad 
Is  pro- 

|n,    Pr, 

lilon, 


jcls  (If  rôponscs  — doiveiil  ùlre  soiiiuises  par  hM'lprU 
priiicipiil  fin  (h'jKirteinent  inlôrcssr,  d'abonl  au  IM-ciiiinr 
iiiiiiistio,  puis  au  souverain  (pour  la  sanction  royale 
préalahleà  leur  envoi,  en  cas  deflofAiinenls  importants) 
et  ensuite  aux  autres  niinislresde  Gahinel  (1).  Kn  ce  rpii 
fonrerno  spécialement  les  relations  extérieures  de  VVaw- 
pirt'.qui  iin|)li(juent  parfois  des  questions  vitales  de  paix 
(»ii  d(  guerre  ou  le  maintien  constant  d'une  courtoisie 
franclic  et  dii;ne  vis-à-vis  des  autres  souverains  et  de 
leurs  gouvernements,  la  Couronne  britannique  a  tou- 
jours eu  pour  fonction  importante  de  surveiller  de  près 
l'étal  (les  relations  extérieures;  elle  se  fait,  sur  ce  point, 
(•()mpl(''t(Mnent  renseigner  sur  tous  les  détails  essentiels  de 
lap(>liti(pie  dugouvernemenf  (2).  Aussi,  l'usage  constitu- 
tionnel exige-t-il  (ju'aucunc  instruction  politique  mt  soit 
envoyée  à  un  ministred'Angieterre  à  l'étranger,  etfpi'au- 
cune  noteulTicielle  ne  soit  adressée  à  un  agent  diplomati- 
que étranger  sans  que  le  projet  en  ait  été  soumis  d'abord  au 
Premier  ministre,  afin  (ju'il  puisse  demander  la  volonté 
de  la  Couronne  à  ce  sujet.  Kt  si  le  souverain  ou  le  Pre- 
mier ministre  suggèrentdes  modifications,  celles-ci  sont 
adoptées  ou  bien  la  dépèche  n'est  |)oint  expédiée  (3). 

IN'udant  les  sessions  du  Pailement.  le  devoir  du  Pre- 
mier est  de  fournir,  jour  par  jour,  au  souverain  une 
relation  des  débats  qui  ont  eu  lieu  Si  le  l*remier  est  un 


(1)  Voir  Rop.  Gom.    on  Diplomatie  Service,  pt).  74-76  ;  Com. 
Pap.,  i8(il.  V.  G. 

(2)  Martin.  Pr.  Consort,  v.  2,  p.  300. 

(3)  Ld.  l'almerston,  Hans.  D.,  v.  119,  pp.  105,  MO. 


2r» 


L  KXÉCniK    I:T    LK    I'ARLKMKM 


pair,  le  Imdfir  de  la  Chambre  des  (Communes  écrit  une 
relation  des  débats  qui  ont  lieu  à  celte  Chambre  (1). 

Le  Premier  niinisîre,  étant  l'intermédiaire  reconnu 
i,e  Premier       ^ouv  toute  Communication  entre  le  sou- 

ininistre,  avec  le       ycrain    et   IcS    clicfs    (IcS    (liveCS    départe- 
consentement  ' 

de  la  coiironu.î.     mcnts    administratifs,    et    le     ministre 

(•(•ntiole  I  1  •^       •        1      1 

to'itesiesatiaires     directement  responsable  vis-a-vis  de  !a 

du  l'Etat  /,  ,  ,    I     itii 

Couronne  pour  le  ijjouvernement  de  1  hm- 
pire,  doit  nécessairement  avoir  lui-même  connaissance 
de  toute  correspondance  importante  re^'ue  ou  envoyée 
par  chacun  de  ces  départements.  Il  est  donc  nécessaire 
que  tous  les  documents  soient  régulièrement  soumis, 
d'abord  au  Premier,  puisa  la  reine,  et  qu'ensuite  ils  cir- 
culent parmi  les  autres  membres  du  Cabinet.  De  cette 
façon,  le  Premier  est  à  même  d'exercer,  sur  les  actes  de 
chaque  déparlement  d'Etat,  le  pouvoir  de  contrôle  qui 
lui  appartient  en  propre  (2)  Si,  dans  l'esprit  de  la  sou- 
veraine, il  s'élevait  un  doute  sur  une  des  alïaires  men- 
tionnées dans  les  documents  officiels  soumis  à  son  exa- 
men et  à  son  approbation,  elle  en  conférerait  avec  le 
Premier  ministre  ;  c'est  lui  qui  est  spécialement  respon- 
sable pour  tous  les  actes  ministériels  et  qui  est  l'agent 
de  la  Couronne  pour  contrôler  les  actes  de  tous  les 
autres  ministres.  S'il  devenait  nécessaire  pour  la  sou- 
veraine d'intervenir,  elle  agirait  toujours  d'après  l'avis 
constitutionnel  etsous  la  responsabilitéduPremierminis- 

(1)  Colchesler  Dinry,  v.  2,  p.  120  ;  Le  Marciiant,  Life  of  Enrl 
Spenrer,  pp.  388,  464,  471  ;  M.  Gladstone,  Hans.  IJ.,  v.246,  p.  271. 

(2)  Sir   Kob.  Peel,  dans  Hep.  on  Oi'licial  Salaries,    Evid,  326  ; 
Covi.  Pap.,  1850,  V.  lo. 

(2)  Lord  John  Kusseli  dans  Hans.  D.,  v.  119,  pp.  91,  99. 


\. 


LKS    FONCTIONS    Dl    CABINET 


27 


s  écrit  une 
inbre  (1). 

n»  recon'iii 
nlre  le  sou- 
l's  (léj)arle- 
r*  ininislrc 
à-vis  «le  !<a 
Mit  de  l'Eiu- 
»n  naissance 
ou  l'uvoyée 
c  nécessaire 
nt  soumis, 
suite  ils  cir- 
t.  De  cette 
les  actes  de 
OPtrole  qui 
de  la  sou- 
aires  men- 
à  son  exa- 
Irait  avec  le 
Mit  respon- 
lest  l'agent 
Ile  tous  les 
lur  la  sou- 
[près  l'avis 
lierminis- 


>ife  of  Eurl 

L246,  p.  271. 

Eviil,  326  ; 

1.99. 


Violation  [>ar 


tre.  Ainsi,  le  ministère  entier  est  justement  subordonné 
au  cheC  suprême. 

Ouand  Lord  l'almerston  fut  investi  des  fondions  de 
s('(Mélaire  d'Klal  [>oui'  les  Alfa ii'cs  étran- 
lii'Vi's.  il  pensait  rpi'un  ministre  des  i.orSmHrston 
Allaires  étrang-rres,  tant  (|iril  adhère  '^^Kiie"" 
slridiMiK  nt  à  la  |Ktlili(pie  du  ('abinet, 
doit  avoir  la  liberté  de  l'exercer  snus  sa  propre  l'espon- 
subililéel  sans  éti'e  obligé  de  soumettre  toutes  ses  dépé- 
cIm's  aux  (M'itiques  de  ses  (  ollégues  et  à  la  surveillance 
dn  souv(M'ain.  Mais  cette  opinion  fut  i^  plusi«Mirs  i-epi-i- 
scs  criticiuée  par  la  reine  et  vivenuMit  combattue  par  le 


Prenii(M'.  En  août  1850.  Sa  Majesté  et  le  Premier  minis- 
tre .'oiivini-ent  d'envoycM'à  LordPalmerston  des  instruc- 
tions plus  détaillées  concernant  la  manière  (bmt  il 
devait  communiquer  avec  la  Couronne  pour  les  affaires 
relevant  de  son  propre  départ(Mnent.  Ces  instructions 
fur(Md  ti'ansuMses  h  Lord  Palmerston  par  Lord  Jobn 
Uiissell  dans  les  termes  suivants  : 

u  La   reine  demande  :  1°  Que  dans  Ich  décisions  à 
prendre, Lord  Palmerston  établisse  nett<'- 

,  ...  r.  »  ■  Instructions 

ment  ses  propositions,  afin  qu  on  sache  royales, données 
bien  a  quoi  la  (.ouronne  est  appelée  a  ,\^^ 

donner  sa  sanction.  At^Î!i?.lc 

étrangères 

«  2" Que,  lorsque  la  Couronne  aura  donné 
son  approbation  à  une  mesure,  cette  mesure  ne  soit 
pas  arbitrairement  modifiée  et  altérée  par  h'  ministre, 
dans  l'exécution.  Tue  pareille  manière  d'agir  est  consi- 
dérée par  la  reine  comme  un  manque  de  sincérité  U 
l'égard  de  la  (Couronne,  et  justifierait  l'exercice  du  droit 
de  destitution  qui  lui  appartient. 


I  ( 

i  ! 


/  I 


28  i/i;\h^(:i  TIF  i:t  u:  I'aiuj;.>ik\t 


«  Sf»  l^a  reine  oiiU'iid  (Mrc  iiifonnée  de  eo  qui  se  |)asso 
♦Mili'e  le  ininisièi'c  cl  les  rcprésciilants  des  l'uissanccs 
('■liaiiuèics,  a  va  ni  qu'il  sttitc  de  (.'(îsconfôiM'ncos  des  déri- 
sions iinjxn'tanlcs. 

4"  «  Elle  entend  aussi  receviiir  les  déjxSdies  en  lenqts 
utile  ;  et  celles  ({ni  devront  iMre  adressées  an  dehors  lui 
seront  soumises  assez  l»>t  noui"  (lu'elle  puisse  en  exanii- 


ii,    1 


ner  lo  contenu,  avant  d'y  donneiMin  approbation. 

«  lia  reine  pense  (pi'il  vaut  mieux  (pu*  Loi'd  John 
Husscll  montre  celle  lettre  à  I.ord  Palmerston  ». 

Au  reeu  de  ce  mémorandum.  Lord  Palmerston  écrivit 
au  Premier,  en  l'informant  qu'il  en  avait  [)ris  copie  et 
«  (|u'il  obéirait  |)onctuellemenl  auxoi'dres  (|u'elle  con- 
tenait »  (1).  Néanmoins,  peu  de  semaines  après.  Lord 
Pahnerston  viola  encore  le  ju'incipe  exjxjsé  dans  h' 
nuMuorandum  de  la  rein(>.  Dans  une  note  officielle  au 
chargé  d'allaires  autrichien,  il  inséra  un  paragraphe 
que  la  ridne  et  lo  (du»f  du  Cabinet  considéréi'ent  C(jnnue 
«  dérogatoire  à  l'honneur  de  l'Angbderre,  aussi  bien 
(jue  discourtois  envers  l'Autriche)).  La  copie  do  celte 
note  ne  fut  soumise  à  Lord  .John  Uns:  dl  et  à  Sa  Majesté, 
qu'après  l'envoi  do  la  note  ollo-méme  au  ministre  d'Au- 
triche. Lo  Premier,  alors,  conseilla  à  la  reine  d'insister 
pour  que  cette  note  fiU  reprise  et  remplacée  par  une 
autre  ne  contenant  pas  le  paraj^raphe  incriminé.  Tout 
d'abord.  Loi'd  Palmerston  l'ofusa  de  se  soumettre  à  cet 
ordre  et  menaça  de  démissionner  ;  mais  Lord  Russoll 
tint  bon  ;  en  fin  de  couipte.Lord  Palmerston  finit  par  se 


(1)  Martin.  Pr.  Consovl,  v.  2,  pp.  302-310  ;  Hans.  D  ,  v.    119, 
p.  90. 


i.Ks  Fonctions  i»i    cmunit 


2!) 


Il  se  passo 
i'uissanccs 
s  (h's  (Irci- 


;  cil  Iciiips 
(It'iKti's  lui 
CM  cxaiiii- 
alioii. 
I.ord  Joiiii 
n  » 

;|iMi  rcrivil 
is  ntpic  t'I 

|U'«'II('  COII- 

ipivs.  Lord 

^t'   dans  le 

fliricUc  au 

ira  i;ra  plie 

nt  (•(jinnic 

lussi   bifii 

ie  do  collo 

a  Majesté. 

stre  d'Au- 

d'insister 

0  par  uno 

\nv .   Ton 

etlro  à  cet 

ni  Russe  11 

initpar  se 


D  ,  V.   119, 


I 


souiiK'llrc  (1).  IMustard.  il  se  rondil  encore  coupable 
d'iiiic  i^rave  olVense  par  l'iiidiscrélioii  de  sa  coiiduile. 
l'ii  icccvaiil  certaines  adresses  des  admirateurs  de 
Kiissulli.  lors  de  la  visite  de  ce  dernier  en  Anv;lctciTe. 
,'iu  mois  d'octohi'e  ISol  (:2)  ;  linalenient.  son  attitude  au 
sujet  (les  (''vénenients  qui  eurent  lieu  h  Paris  en  déceni- 
hre  suivant,  ne  laissi^'rent  à  la  l'ciiie  et  au  Preinierd'au- 
li'c  alternative  (jue  de  le  renvoyer  du  ijçouv<'rnenienl. 
Deiiuis  lors.  (M^tle  doctrine  ciMistilulionnelle  a  él('' si 


Depuis  lors.  (M^tle  doctrine  ciMistiluliiMinelle  a  él('' si 
l)ieii  cuiiiprise  (jue  lorsipie  les  situatimis  respectives  de 
Loid  llussellet  de  Lord  l'almerston  lurent  rtMiversées  et 
pie  celui-là  tint  l'oflice  des  AU'ain^  étrani^ères  lindis 

I..:    ..:    .'.I.   ••     r» : :. .:  .i i..     juvm    .\     njnr 


du  souverain  (4). 

Durant   rt^xistence  j)oliliquo  d'un   ministère,  il  peut 
[  tVéfpieinment  surgir  des  (piestions  (|ui  méritent  d'être 


il)  Lt's  (If'Iails  (le  ralTairo  (l.iiis  Martin,  Pr.  Connort,  v.  û,  p. 
iJâo  ;  voir  aussi  un  cas  s(!nil)lal)lc  (l'insul)orilinalion  île  liunl 
Kllenborou;,f|i  lorsqu'il  était  président  du  conseil  de  contrôle. 
//'..  V.  4,  pp.  2^3-227. 

(2|  M.,  V.  2.  p.  409. 

Cil  yy '»».<.  />.,  V.  200,  p.  1833. 

(l)  M.  Gladstone,  Ch.  Qunr.  Rev.,  v.  3,  p.  481. 

2. 


f  1 


.10 


I.  KXh'CLTIK    KT    l,K    PAIIUI.MK.N T 


soiiniisps  h  IVxnnion  du  Cnl)inot  fnlior;  alors,  los  inpm- 
bros  (le  la  iiiiiiurih'  simiI  Irims  di»  soutenir  les  (lécisions 
airt^li'cs  par  la  iiiajttrilé,  simm  ils  ddivenl  se  druifUre 
de  leurs  fonclioiis.  (;'(»st  le  seul  moyen  d'obtenir  un 
goiivei-nenienl  fort  avec  une  politique  fernie  pour  les 
questions  politiques  imp(»rtautrs. 

Lesexij^'ences  du  service  |»ublir  ou  1rs  intért^s  dugou- 
vernenierd  peuvent  nécessiter  parfois,  soit  une  nouvelle 
distribution  des  |)ostes  niinistcriels  entre  les  nuMubres 
d'un  ministère,  soit  laicirailed'un  ministre 


Renia  niements 

(i«s  (oiK lions     particulier  et    son   remplacement   par  un 

ministt^riellHii 


i> 


A 


bomme  plus  capable.  Il  n'est  pas  rare  (jue 
l'on  recourre  à  cesarrangements.atindefoi'tifier  unCabi- 
neleldelui  assurei-unc  popularité  plus  grande,  (jénér.i- 
lement,  ces  cbangemcnts  s'elfectuenl  par  consentement 
mutuel  et  accord  amiable  ;  toutefois,  des  solutions  dille- 
renles.  sentant  plus  ou  moins  l'intrigue,  ne  sont  passans 
précédent.  Sans  doute.  un(.'  disliibution  nouvelle  des 
offices  du  Cabinet  occasionnera  souvent  des  inconvé- 
nients tenqjoraires  par  suite  du  cbangement  d'un  minis- 
tre, si  celui-ci  est  enlevé  à  un  département  pour  lequel 
il  a  manifesté  d(»saplitudesspéciales  ;  mais,  d'ordinaire, 
ces  inconvénients  sont  contrebalancés  par  la  plus  large 
expérience  (ju'ont  ac(piise  les  bommes  ayant  dirigé, 
tour  à  tour,  plusicnirs  déparlements  polit i(jues  impor- 
tants et  devenus  [jar  là  plus  à  même,  comme  ministres 
de  ('abinet.  de  surveiller  toutes  les  affaires  du  pays  (1). 
Pour  le  département  du  Secrétariat,  un  écliange  de 
fonctions  est  facile.  Au  point  de  vue  constitutionnel,  il 

(l)ToiTtMis,  Life  of  Melhonrue,  v.  2.  p.  'M2. 
(2)  M.  Gladstone,    Hans.  D.,  v.  204,  p.  1996. 


I.KS    KoNCTi.tNS    m    iAHINtl 


:ti 


n'y  il  (jii'un  socrrlaire  d'Ktat  ;  (^t  l)i(Mi  que  cet  office»  (Nmi- 
l»i't'iiiu^  inainlonanl  ciiKi  l'i'i'iw'lios  dislint'los  cl  scpaivcs, 
les  fniictiuns  d'im  siMiiV'Iairc  poiivcnl.  dans  un  ras 
iin|H(''vu.  (^Ii'o  remplies  par  un  autre.  I.cs  Icllrcs  palcn- 
|i'>  <pii  contiennent  noniinalion  à  ce  pnsle  sont  coiM;ues 
flans  des  termes  «,'éncraux  connue  ceux  (pii  suivent  : 
«  l'un  des  principaux  secrétaires  d'Ktat  de  Sa  Majesté  »; 
la  (lélerniinalion  des  devoirs  spéciaux  de  (diacun  est  un 
iirranycinenl  suhsécpient  el  facult.alir  pouvant  être  nio- 
ililié  à  tout  niomenl. 

Aucun  échani;*^  de  porlefeuille  ne  peut  iMre  fait  eidre 
les  autres  inend)res  du  ;;;ouvernenient  sans  unt;  démis- 
sion préalable  des  fmiclions  (pi'ils  occupent  el  une  nonii- 
nalion oITIcielle  aux  nouvelles  ;ceci.  jusqu'à  une  épo(|ue 
l'éceiite.  entraînait,  pour  un  im>nd)re  de  la  (Ihambre 
(les  (lomnuiîu's,  la  perte  de  s(m  si(\u;e.  (letle  mesure 
tilt  lonjj;temps  rip)ureusemeid  observée,  el  devint, 
un  sérieux  empé(diement  à  la  n'constiluli(m  d'un 
(lahinet.  Mais  bien  qu(!  (réminents  bommes  d'Ktat, 
sans  distinction  de  parti,  aient  préconisé  une  modilica- 
lion  de  la  loi  sur  ce  point,  elle  resta  en  vigueur  jusqu'au 
nou\eau/?^/'or/«  Arl  de  1807.  (]el  .\ct  permit  à  un  mem- 
bre de  la  (liiambre  des  (lounnunes.  ayant  accepté  un 
(iltice  dans  le  ministère  et  ayant  été  ensuite  renommé 
par  ses  électeurs,  de  cbanger  d'office  ministériel  sans 
être  soumis  à  réélection. 

Hien  que  les  dissensions  intestines  soient  regrettables, 
on  ne  peut  s'attendre  à  ce  (pi'il  ne  s'en  élève  jamais 
dans  le  (labinel.  Aucune  cause  de  f.iiblesse  ministérielle 
n'a  produit  plus  de  désastres.  Mais  quand  des  hommes 
pleins  d'activité  et  de  talent,  ayant  chacun  des  préjugés 


(,' 


I  ', 


I 

,  i 

I 


1 


32 


l.'KXhjllTIF    KT    Li:    l'AHLK.MKNÏ 


politiques,  des  opinions  particulières,  ou  agissant  par 
un  motif  d'intérêt  personnel,  se  trouvent  unis  dans  un 
mAnie  ministère,  il  en  résulte  des  heuits  et  des  conflits. 
La  supériorité  intellectuelle  du  INemier  ministre 
est  la  meilleure  .garantie  de  force  et  d'union  dans  le 
gouvernement  ;  mais  elle  n'a  point  toujours  suITi  à  faire 
régner  la  concorde.  L'histoire  politique  de  l'Angleterre 
fournit  beaucoup  d'exemples  de  d  ifficultés  gouvernemen- 
tales nées  de  cette  cause  ipii  n'est  d'ailleurs  nullement 
particulière  à  un  temps  ou  à  la  prédominance  d'un  parti 
déterminé. 

Si  queUpie  membre  du  Cabinet  désire  un  remanie- 
ment des  portefeuilles  ministériels,  il  doit  faire  cimiiaî- 
,     ,.      tre   ses   vues  au   Premier  ministre.  S'il   a 

Snpr^'matie 

du  Premier    IMuteution  de   démissionner,  il  doit,   tout 

ministre  ■,    .         .      p    ■ 

d  aboi'd,  faire  part  de  cette  mlention  au 
Premier,  afin  que  ce  projet  de  démission  soit  communi- 
qué pai'  lui  au  souverain.  Seul,  le  Premier  ministre 
peut  conseiller  un  remaniement  du  ministère  et  dési- 
gner au  souverain  les  hommes  capables  d'y  remplir  les 
postes  vacants  (1).  Si  c'est  son  propre  oHice  qui  devient 
vacant  par  suite  de  décès,  de  démission  ou  de  renvoi, 
le  ministère  se  trouve  dissous //wo /Wc/o  (2).  Quelques 
ministres  peuvent  conserver  leurs  fonctions,  si  le  sou- 
verain les  y  autorise,  et  peuvent  faire  partie  d'une  nou- 
velle combinaison  avec  un  autre  chef:  mais  ils  forment 
alors  un  nouveau  ministère,  et  comme  collègues  du  nou- 


(l^Sii-  li.  Pc.'l,  Coin.    Oriicial  Salaries,    Kvicl.    283,289;    Coin 
Pap.,  1S50,  V.  ia. 

(2)  Glailstone,  Gleanings,  v.  1,  p.  2i'i. 


.1! 


LKS    FONCTIitNS    1)1     r.MUN'KT 


:î3 


pissant  par 
is  dans  un 
es  cnnllils. 
'  ininislre 
»n  dans  le 
ufTi  à  faire 
Angleterre 
vernenien- 
nullenient, 
d'un  parti 


renia  nie- 
re  connaî- 
tre. S'il  a 
doit,   tout 
ntion   au 
îoninmni- 
ministre 
'}■  et  dési- 
niplir  les 
i  devient 
e  renvoi, 
Quelques 
i  le  sou- 
me  nou- 
t'or  nient 
du  nou- 

i^  ;    Corn. 


veau  Premier,  ils  doivent  conclure  avec  celui-ci  un 
nouvel  accord  (1). 

Le  Premier  minisire  exerce  nécessairement  un  grand 
j)ouvoir  sur  ses  collègues.  S'il  est  médiocrement  habile. 
sans  opinions  hien  arrêtées,  son  autorité  et  son 
iniluenc»'  en  seront  nalui'ellement  diminuées.  <'t  l'in- 
nuencc  du  ministi'e  (pii  aura  la  volonté  la  plus  puis- 
sanlc  prédominera  prohahlement  dans  le(]al)inet.  .Mais 
si  le  Premier  est  un  homme  d'une  intelligence  |)uis- 
sante  ayant  des  opinion>  fermes,  il  exigera  l'appui  de 
SCS  collègues  et  ne  leur  laissera  d'autre  alternative 
(jue    la  soumission   ou   la  démission  (2). 

\'n  Premiei"  minisire  intervient  rarement  dans  les 
a  Maires  relevant  des  départements  de  ses  collègues  ou 
dans  la  disti'ihution  du  patronage  placé  entn'  leurs 
mains  ;  mais  il  exige  (pie  toutes  les  affaires  qui,  à  un 
degré  quelconiiue,  touchent  à  la  politi(jue  générale  du 
ministère,  soient  soumises  à  son  approbation,  et,  au 
besoin,  que  toutes  les  forces  du  g(  uvernenient.  y  com- 
pris celles  l'ésultant  de  l'exercice  du  patronage  de  la 
Couronne,  soient  employées  à  seconder  ses  vues  politi- 

(1)  Ainsi,  en  1834,  Lord  Melttourno  siicciMla  à  Lord  Grey  comme 
Prciiiicr  d'un  miiiistt'n,'  qui  rtail,  en  substance,  le  mr-mo  :  éga- 
ItMiuMit,  en  1S68,  M.  Dis' ^oli  devint  l^roinier,  iipr(''s  l.i  retnitc  de 
Lord  Dcrbv  pour  oaiise  de  santé  {Wellinqlon  Dfisp.,  H"  sér.,  v.  4, 
PI».  :î()8,  i»i>|  ;  ol  voir  New  Zeaiand  //.  of  liep.  Jour.,  ISTi  : 
A|)px.,  V.  i  ;  A-la,  p.  S  :  Soutli  Africa  Pap.,  Corn.  Pap.,  1878,  v.  50, 
p.  ;{:{). 

i'2)  Staplelon,  Canninij  et  xnn  Iflinps,  p.  17!».  F^ord  Wellesley 
rendit  h's  sci-aux  de  secrt'taireaux  AtTaires  étrangères, parce  qu'il 
ne  vouliiit  pas  servir  plus  longtemps  nous  M.  !'«îrceval.  il  voidait 
bii  n  être  atiec  M.  Perceval,  sous  un  ctitd  commun,  mais  non  son 
siihordoiiné  (Pnrl.  Deh.,  v.  2:\,  pp.  307-370  :  l'earce.  Memoirs  of 
Wrllcsli'ii,  V.  3,  p.  20!)  :  et  voir  les  observations  d(!  M.  Disraeli, 
Hans.  />.,  V.  '22G,  p.  679). 


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I. 

'  i 

i- 

l 

A 


\\ 


34 


i/kXÉCITIF    KT    LK    PAnLKMKNT 


D'émissions 
ininistérielles 


(jues  et  à  caugment<^r  rinlliionce  du  Cabinet  dont  il  est 
le  chef. 

La  drniission  d'un  ministre  doit  être  annoncée  à  la 
Couronne  par  le  premier  ministre,  inter- 
médiaire ofdeiel  des  eomnuinirations 
entre  le  souverain  et  le  ('abinet  ;  toutefois, 
elle  peut  être  donnée  dans  une  entrevue  avec  le  sttuve- 
rain  (ordinairement  cette  entrevue  est  accordée  préala- 
blen)ent  à  la  convocation  du  Conseil  privé  dans  lequel 
son  successeur  est  officiellement  nommé).  Cetteaudience 
est  sollicitée  par  le  ministre  démissionnaire  à  la  fois 
pour  lui  permettre  de  remettre  entre  les  mains  royales 
le  symbole  de  ses  fonctions  et  pour  lui  fournir  l'occasion 
de  présenter  à  la  (<ouronne  des  explications  sur  sa  con- 
duite. Néanmoins,  c'e- ♦  i.n  acte  de  courtoisie  due  au 
cbef  du  i^ouvernement  que  de  lui  faire  connaître  à 
l'avance  l'intention  qu'un  ministre  a  de  démissionner, 
afin  qu'il  puisse  faire  les  premières  déuiaicbes  néces- 
saires pour  combler  sans  délais  la  vacance  (1). 

Ouand  le  renvoi  d'un   membre  secondaire  du  minis- 
tère a  été  décidé,  la  coutume  veut  (lu'une 

Renvois.  '       ^    i.-    *- 

lettre  de  renvoi  soit  adressée  a  I  inté- 
ressé par  le  premier  ministre,  après  entente  avec  le 
souverain  (2).  Dans  le  cas  de  retraite  du  lord  Cbance- 
Her,  soit  par  démission,  soit  par  îfvsvni.  la  remise  du 
ijjrand  sceau  a    lieu  d'ordinaire   darr^   :M>.e   réunion  du 

(1)  l'ellew,  Life  of  Sidmouth,  v.  3,  p.  395;  Lewis,  Administra- 
tions, p.  148  n  :  Bulwer,  Life  of  Pahnerston,  v.  i,  pp.  239-24,S, 
276  ;  V.  2,  p.  3S6  :  Wellington  Desp.,  3«  sôr.,  v.  4.  p.  452  ;  Wal- 
pole,  Life  of  Percerai,  v    2,  p.  234. 

(2)  VVellinpton  Desp.,  3"  sér.,  v.  4,  pp.  210,  213,  215,  219  ; 
Ha7ts.  D.,  V."  205,  p    1290. 


m 


I.KS    FONCTIONS    IH     (AhlNKT 


35 


'  dont  il  est 

noncrc  à  la 
istif ,  inter- 
niinioations 
t;  toutefois, 
'c  le  soiive- 
•<l('e  préala- 
lans  lequel 
:teau(lience 
^  à  la    fois 
ins  royales 
rroceasion 
sur  sa  con- 
■>ie  due  au 
on  n  a /Ire  à 
lissionner. 
les  néces- 

)• 

'lu  minis- 

!iit  (ju'une 
3  àl'inté- 
'  avec  le 
1  Chance- 
'eiiiise  (lu 
roion  du 


dministra- 

.  239-245, 
K2  ;   Wal- 

215,  219  ; 


(lonsoil  privé  ou  dans  unf  audi(»nee  accordée  ù  cet 
«'IVcl  dans  le  Cabinet  royal  ;  car  le  daris  regui  est 
un  objet  ti'op  important  poui'  être  conlié  à  d'autres 
(ju'ii  son  ,';ardien  léyal  ou  au  souverain  lui-niénie  (1). 
S'il  n'est  pas  leniis  au  souverain  en  personne,  il  ne 
devra  l'étie  (pi'à  celui  qui  le  réclamera  par  ordre  for- 
mel sous  sceau  privé  ou  seing  l'oyal  (2). 

Si.  par  l'exercice  de  la  préroi;ative  l'oyale,  (oui  un 
ministère  est  révoqué,  les  lettres  de  révocation  sont 
édites,  au  nom  du  souverain,  par  le  secrétaiiv  d'Ktat 
nouvellement  nommé  (ÎV).  Si  la  retraite  d'un  ndnistèi'c. 
a  lieu  par  déuiission  volontaii'*',  il  est  d'usage  (pie  les 
ministi'es  démissionnaires  s'assemblent  au  Palais  et 
soienlinti'oduits  séparément  dans  le  (labinet  royal,  à 
l'ellet  de  remettre  entre  les  mains  du  souverain  leurs 
insignes  parti(;uliei's  (4)  :  bâton,  sceaux,  clés,  etc.; 
cette  cérémonie  pourra  aussi  intei'venir  dans  la  réunion 
du  Conseil  privé, au  cours  de  laquelle  les  ndnistres  nou- 
vellement nommés  sont  mis  en  possession  des  maivpu's 
extéi'ieures  «le  leurs  fonctions  (o).  Mais  si  le  souverain 
voit  (piebpie  objection  à  accorder  une  entrevue  person- 
nelle, il  peut  ordonner  ipie  la  remise  des  insignes 
aura  lieu  entre  les  mains  d'une  autre  personne  dési- 
gnée à  cet  elVet  (6). 


(1   Catnpbell,  Chanc,  v.  5,  p.  613. 

i-)  Ih.,  V.  1,  p.  2;}. 

(Il)  Josse,  Life  of  Georye  I//.,  v.  i,  p.  ;{Û7  ;  Carnpbell,  Chanc, 
V.  a,  p.  565. 

(4i  Ib.,  V.  6,  p.  56.S.  Les  clés  des  boites  du  conseil  ou  du  Ciihi- 
net  (n'étant  point  des  insignes  de  l'onetions)  doivent  être  ren- 
voyées à  un  secrétaire  d  Klal  ou  à  un  autre  ministre  ;  elles  ne  sont 
pas  remises  au  roi  (Jesse,  Life  of  (ieotHji' III.,  v.  3,  p.  i37). 

.;>)  Toriens,  Life  uf  Melbourne,  v.  û,  p.  36S. 

(6)  Cauipbeil,  Chane.,  v.  5,  p.  'àdb. 


'i£. 


Il    i 


36  i/kxécitif  et  le  parlement 


La  (h'inission  d'uno  fonction  (jui  donne  un  siègo  dan? 


Membre 


(lé 


sa 
Diissiou 


le  (labinct  implique  néeessaiienient    l'a- 
restaiit  (laus  le    haiulou  du  di'oit  d'assistei' aux  réunions 

Cabinet  après        i      /i    i  •       .       .       ■    p    •       i  i  i  '      • 

du  (.aljinel  ;  loiUelois,  le  niemhre  démis- 
sionnaire peut  être  spécialeinent  invité 
|)ar  1(!  souverain,  agissant  d'après  les  conseils  du  IMe- 
mier  ministre,  h  conserver  ce  siège  avec  ou  sans  fonc- 
tions ministérielles. 

Api'ès  la  destitution   ou   la   démission  d'un  ministère 

entier,  il  incond)eau  stjuverain  de  s'entre- 
m^nistèrè     l<^"iï'  'ivcc  Ics  Paics  OU  Ics  meudircs  de  la 

(Chambre  des  Comiliunes  qui  possèdent 
dans  leur  propre  parti  une  inlluence  suffisante  pour 
être  chargés  de  la  tàclie  de  foi'mer  un  nouveau  gouver- 
nement. Xous  avons  ailLurs  dis(;uté  les  pouvoirs  et  les 
devoirs  du  souvei'ain  en  pareille  circonstance,  l'usage 
constitutionnel  qui  préside  au  choix  des  ministres  par 
la  Couronne  et  les  circonstances  dans  lesquels  un  nou- 
veau ministère  (l(>vient  i'esi)onsahle  des  actes  de  la  Cou- 
ronne qui  motivent  son  arrivée  au  pouvoir,  il  nous 
faut  maiidenant  entrer  dans  un  nouveau  chanq)  d'in- 
vestigali(»ns  et  recluM'cher  (pielles  s(»id  les  relations  des 
minislies  de  la  Couronne  avec  les  deux  (Jiandu'es  du 
l'ailement.  Cet  inqxtrtanl  sujet  nous  semble  devoir 
former  la  matière  d'un  autre  (-hapitre. 


Jn  sièi,ro  (liins 
lireiiH'nt  Ta- 
ux réunions 
i"l)i'('  (Irniis- 
uient  inviti' 
eils  (lu  !>,•,._ 

u  sans  fonc- 

in  ministère 
»  lie  s'entrc- 
iiibrcs  de  Ja 
puss(Ment 
santé  pour 
'uu  gouver- 
voirs  et  les 
•ce,  rusai2:e 
ui«li'es  pai- 
'Is  un  nou- 
!<le  iaCou- 
f-   Il    nous 
«iinp  (l'iu- 

alions  «les 
unhies  du 
jle  devoii' 


CIIAPITUK  II 


LKS   MINISTRES    DE    L\   COURONNE    AU    PARLEMENT 


Nniis.ivoMs  retracé  les  oriojnes  el  W  développement 

'!•■  la  rrsponsal.ililé  ministérielle  ;   nous  avons  suivi  la 

«'"•Imiedu  Cal.inel  depuis  sa  première  apparili.m  sur 

la  srène  de  l'histoire  jusipTau  jour  où  il   ,,   é|é  areeplé 

,<lé(initiventent  comme  une  partie  essentielle  du  svstème 

,i;nuvernemental  en  An-leteire.  Il  n,.us  faut  maintenanl 

«•niisidérer  les  mov(>ns  par  lesquels  e.'  roua-e.  relative- 

J>"-ut   moderne,  eollahore  activement  avec   les  autres 

(•r-anes  plus  anciens  de  la  niacliine  politique. 

l^a    responsabilité  des   ministres  j.our   chacun    des 
actes  du  gouvernement  est  pratiquement 
assuiv(>  et  rendue  eUeclive  -i-Ace  à  hi  rè-le    "«^i'^^^^''''^ 
q^'i  'l'»nne  aux  ministn's  de  la  Coui-onlie       '^^^^^ 
1''  dr(Mtdepénétr-erau  J'arlement,  alin  d'y     Parlement 
représenter  l'autorité  de  la  Couronne  (>t  de  mettre  le 
.^K"i|vei-nen)ent  en  relation  direcl(;  avec  ce  c.rps. 

Toutes  les  fonctions  executives  de  la  Couron .nt  été 

conliées  à  des  ministres  choisis  par  le  souverain  et  per- 
sonnellement   responsables  envers  lui.  I^.ur  que  ces 
,l<mclmns  puissent  être   exen^ées    d'accoi-d    avec    les 
|0].inions  les  plus  éclairées  du  grand  Conseil  de  la  nation, 

3 


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38 


i  KXhicniF  Kl   u:  I'A1ii,i;mi:.m 


il  esl  indispensable (|iic  les  niinislres  du  idi  soieiil  clioi- 
sis  pafnii  les  inenihres  rie  l'une  un  Taulie  des  (ilianibres 
léj*"islalives  ;  ils  sunl  ainsi  mis  en  présence  de  ceux  (jui 
ont  !(.'  droit  de  se  prononcer  avee,  aulorih-  sur  la  pidili- 
quedu  i^ouvernemenl,etdoiitle  consentement  esl  néces- 
saii'c  pour  (juo  ce  dei-nier  puisse  se  maintenir  au  pouvoir. 
De  leur  colé.  les  ministres  élanl  les  serviteurs  choi- 
sis par  le  souvei'ain  et  jouissant  de  sa  condance,  sont 
nécessairenierd  les  dépositaires  de  tous  les  se-ri'l> 
d'Klat  ;  ils  ont  accèsaux  plus  liaules  sources  d'inCoi-ma- 
tion  sur  toutes  les  (|uestions  politicjues.  (!e  sontor'dinai- 
renient  des  hommes  (|ui.  par  leur  lalenl  el  leur  expé- 
rience, sont  parliculièi'einent  (jualiliés  p(»ur  guider  les 
délihéralions  du  Parlement,  et  aider  ses  m«Mnhres.  leurs 


collègues,  à  pr<;ndre  des  décision; 


judi 


cieuses  sur  jou- 


tes les  (juestions  j)olili(jues  qui  leur  sont  soumises. 
Cette  sitiulion  l'end  des  services  inap|)réciahles  ;  elle 
leur  permetl.'-a  d(.'  concevoir'  et  de  proposer  des  mesures 
accepta hles  et  de  faciliter  leur  vote  dans  les  deux  (<hani- 
bnîs  législatives. 

D'autre  part,  chacjue  (Ihambie  du  Parlement  peut 
exprimer  librement  son  opinion  sur  cha- 
cun des  actes  ministériels;  ai.  un  gouver- 
nenient  ne  peut  rester  longtemps  en 
fonctions  s'il  ne  possède  la  confiance  du 
l'arlement  et  particulièrement  celle  de  la  Chambre  des 
Communes,  fjorsqu'elles  accordent  ou  retirent  leur-  C(»n- 
liance,  les  C.hambres  du  Parlement  ne  peuvent  être  gui- 
dées que  par  des  ciinsidérations  d'inlérèt  public.  Klles 
ne  renveiseront  un  ministère  qu'autant  (ju'elles  auront 
la  certitude  qu'il  lu;  représente  pas  entièrement  leurs 


HesponsabiliU» 

envers 

la  Chambre 

des 
communes. 


LIS    MIMSTUIS    l>i:    I.A    IMIHONNI;    AI      l'AlU-IMIM 


30 


soient  rlioi- 
s  (lliambi'es 
le  ceux  ((ni 
w  la  pulili- 
il  »*sl  nrccs- 
;iu  ponvoir. 
ilcnrs  choi- 
ianrc.  suni 
les    >('-i'('|v 

d'inrornia- 
Dnloi'dinai- 

Icnr  ('X|»<''- 

guiflf'l'  les 
ihrc^'.  leurs 
ses  sur  Ion- 
soumises, 
ahlf.'s  :  elle 

es  niesui'es 
ux  Chant- 

ment  peul 
n  sur  cJia- 
in  ijjouv<M- 

enips    en 

nlianee  dn 

iinhn;  des 

leur  con- 

nl  èlre_i«ui- 

1*1  ic.    Kl  les 

les  aurotil 
lient  leurs 


siMilimcnls  polili<juesel  qu'il  ponrru  tMre  reniplaeé  parun 
iiicill'Hir  :  dans  je  cas  cunlrairc.  rlles  se  eonlenleroni  I».' 
|)lus  >(»iivenl  d"<'\(Mci'r  une  surveillance  cl  un  ennirole 
plus  viiiilanJs  sur  ses  acies  c|  ses  pr(i|nisili(ins.  l'illcs  ne 
voudroni  jtas  courir  les  risqin's  d'un  clianuenn'nt  d(; 
iionvernenienl. 

An  co  n  I  ra  ire.si  cil  es  ci-()ic  ni  (|ue  la  direcli(Midesa  lia  ires 
|iidili(pies  doit  èlrc  conlif'e  à  d'aulres  mains,  elles  n'(nd 
qu'à  déclarer  do  nudleuienl  ou  implicilenu'ul  i  (pn>  les 
niinislres  nul  perdu  leur  conlianee.  el.  inévilaldenu'nl, 
un  (  lianueuM'ul  devra  avoir  lieu.  Ainsi,  direclenn'ul 
ou  indircclenn'ul .  le  verdiid  suprême  sur  loul  exercice 
du  |ii)Uvoir  polilii|ue  se  trouve  dans  le  juii-euM'nt  de  la 
(:hand)re  des  r.ommiiiH's  (  I  i. 

Ilxanonons  maintenant  en  déljiil  les  divers  |)oinls 
cou  ;trisdans  la  détinitioii  précédente  du  i;(»uvernenienl. 
parlementaire.  Ce  sujet  se  divise  nalurellenn'ut  en  trois 
parties  principales  :  I"  La  présence  des  ministres  de  la 
Couronne  au  Parlement,  i"  Les  rap[)orls  des  nnrdslres 
de  la  <loin'onne  avec  le  l'ar'lemenf.  3"  La  resf)onsal)i- 
lilé  des  ndnistres  envers  le  ParlemenL  et  parliculière- 
rnent  envers  la  (Ihandire  des  (lommunes. 


I^)'i'si'ii(-i'  ili'fi  niiiiislrt's  lin   hirlenn'iil. 

Dans  un  (dnipitre  [)r'éréderd.    nous  avons  rléjà   traité 
a  (tarlie  liistori(jue  de  e(dle  élinje.en  décrivant  la  silu.i- 

(1)  Amos,  Fifty  Yean  of  Eng.   CoiihI.,  eh.  :î.  soc.  3. 


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linii  (irciiprc.  av.iiil  l,'i  ivvûliilinii  de  \{)HH.  p.ir  les 
iiiiiiisliTs  (lu  l'di  MU  P.ii'lcMK.'iil.  .N'eus  .liions  ni.iintciianl, 
nous  cnoi'cci"  (rcxjtoscr  l;i  (jucsiiou.  Icllc  (|u'('II<'  se  prr- 

scnlc  nujoui-d'liui.  cl,  (rrx|»li(|U('i'  If  flioil  cl  la  (-((ulu 

parlciiicnlaii'cs. 

S'il  n'es!  pas  ahsolumciil  nrcc^sairc  (|n('  cliaciiii  des 

mmmmIu'cs  du  (lahinci  soi!    plaf('    par  la   Cduronnc  à  la 

ItMc  (J'uii  fl(''|tarl('inrui  niinislrricl.   l'cspril  de  la  consli- 

luliun    cxiiic   (MIC    |(»us    ceux    (Uii    occu- 

Les    ministres  .  ^  '  .  .  ' 

du  cabinet  pClll  Ul)  si(''i;('  a  II  (  laltilK'l    soidll    «Ml    IIKMIIC 

doivent  J'aire  "    ,  ,        ,>  in. 

partie  du        nMn})s    MK'iiihrcs   (je    1  une   ou    de   I  autre 

Parlement         im    ..     i  i       it      i  ■       i         \-    i  i      i 

(diaiiibre  du  Parleiiieiil  Ml.  .Nul  ne  doit 
(Mre  admis  dans  le  Cabine!  ni  aulorist''  à  y  rester,  s'il  ne 
l'ait  plus  partie  du  ParleinenI  ;  il  n'en  sérail  auli'einenl 
(|ue  s'il  avait  des  chances  d'y  (Mre  renvoy»''  à  l)i'crd('lai 
à  la  suite  d'une  élection  ('2). 

Le  niinisl('M'eesl  strictement  cl  exclus! vemeiil  res|)oii- 
sal)le  du  liouvernement  du  p.iys  dan> 
toutes  s(^s  diverses  brandies  et  dans  tous 
ses(l(''tails  ;  d'autre  part,  il  poss(^'de  vis-à- 
vis  de  la  (lountnne  un  conlrtMe  absolu  sur 
tous  les  d(''pai'tements  d'Etat,  «mi  sorte  «juc 
cbaijue  fonctiiuiuairo  |)ublic  du  l'oyaunie  lui  «'sl  subor- 

(1)  Maoaulay,  Ilisl.  of  Eng.,\.  i,  p.  43.')  :  M.  Lan»b  (lord  Mol- 
hournc)  dans  Par/.  l)cb.,  v.  9,  p.  287  :  lord  John  Russcll,  Uans. 
/>.,  V.  110,  p.  230,  ±31  :  lord  Stanley, /6.,  v.  102,  p.  l'.iOi. 

(2)  En  1835,  quand  fut  fornuj  le  niinistèi'L'  de  Sir  Robert  Pool, 
on  décida  de  donner  un  si«''ge  dans  le  cabinet  à  Sir  Geor^'c  Mur- 
l'ay,  uiaitre  g(''ntjral  de  l'artillerie.  Il  devint  par  suite  candidat  à 
un  siège  dans  la  Gliauibre  des  Communes  ;  mais  il  l'ut  battu  aux 
élections  dans  le  comté  de  Perth.  Après  son  écliec  à  Perth,  Sir 
G.  Murray  offrit  de  se  retirer  du  département  qu'il  dirigi^ait,  mai^ 
Sir  R.  l'eellui  écrivit  pour  le  presser  de  conserver  ses  l'onctions. 
Il  ajoutait  cependant  :  «  Cela  m'est  plus  difficile  en  ce  qui  con- 
cerne le  cabinet,  et,  est-il  besoin  de  le  dire,  cela  seulement  ci 
exclusivement,  à  cause  du  précédent  constitutioHucl.  l'n  oiègo 


Tons  les 

départements 

publics    doivent 

être 

représentés 

au    Parlement 


I.IS    MIMSTRKS    hi;    I.A    (UlHu.NM;    AI     rAHI.KMIvM      51 


i8.  j);ir  les 
ii.'iinttMi.'inl 
l'ilf  se  pir- 
it  roiitiiiiic 

•li.H'Uii  (les 
l'oniic  à  1(1 
•  l;i  consli- 

(]Mi  (trcii- 
I  en  iiKMïic 

(le   l'aulic 

iil   ne   doit 

4t'i'.  s'il  ne 

auli'cmciil 

Iti'cf  (Irlai 

Mil  l'cspon- 
)ays    (laii> 

I  dans  loiis 
srdc  vis-à- 
ahsdlu  sur 

II  sorte  que 
est  sulxH- 

)  (lord  Mol- 
sspII,  flans. 

(101. 
lobert  Peel, 

oorj^c  Mur- 
e  candidat  à 
it  ballu  aux 
i  Pcrth,  Sir 
ifïcail,  mai- 
s  lonclious. 

CI,'  qui  coii- 

juleuicnl.  cl 
1.  L'n  siège 


diiiiiii'  din'cicnicnl  ou  iiidir('r|(>sn<>til.  Par  siij|t>.  il 
(•v|  'ni>|('  fi  f(»nr()riin'  à  l'usaiic  coiislilulioniicl  ([u'i' 
V  ;iil,  |Mmr  rlia(|ii('  Itraiiclic  du  service  |iul)lir.  un 
iiiiiii^lre  (le  la  (loiiruime  spéeialeiiieni  respimsahle.  el 
i|iir  rliatjiii'  déparlemeiil  (D'ilal  si>il  éualenienl  repré- 
>eiilé  au  l'arleiuenl  ^1). 

(ielle  représenlati(Ui  peul  èlre  direele.  elle  esl  alors 
a^suiV'e  jia!"  la  |)i'ésen(.'e  dans  l'une  des  (lliamhresdu  eliel' 
pnlilii|uedudéparteinenl  ou  d'un  foiietionnaire  politique 
attaclH'  à  ee  (lé|)artenienl,  Klle  peut  aussi  être  indireete  ; 
alor>  elle  est  assurée  par  quelque  autre  ronctioiinaire 
du  i;nii\  erneiuenl.  spéeialenu'nl  eliaru'é  de  parler  au 
imiii  du  fléparteinent  en  (jueslitui.  en  (["lalit»'' de  rejuM''- 
M'iit.iiil  parlementaire  (2). 


au  cabiut'l  donnô  à  un  consoillor  i'i^s|»onsal)lo  d(>  la  rouiMuiuo  — 
l()is(|u'un  consoillor  ni!  l'ail  partio  ni  di'  laCliauibi'o  ib'S  Lords  ni  do 
collodos  Communes —  est,  je  lo  crains,  un  fait  oxtrômomont  rare, 
sinon  sans  prèccdont,  à  notre  opo(|ue...  11  ost  corlain  que  si 
Ton  pouvait  prévoir  à  bref  dolai  votre  élootion,  cottti  objc^ction 
ii'rxistorait  plus  .1  (Pool,  Memnirs,  v.  2,  pp.  iiO-.-iii).  Sir  Goorf,'e 
cessa  donc  d'assister  aux  conseils  de  cal)inot  ;  toutefois,  il  resta 
à  la  h'te  du  doparlement  de  l'artillerie  jusqu'au  (dianf,'eniont  de 
minislère  (Huns.  D.,  v.  84,  p.  T,"i8  :  Havdn,  Bool;  of  Dignities, 
1».    l'.'i'). 

F.n  décembre  1845,  M.  Gladstone  ayant  été  nommé  secrétaire 
colotiia!  dans  le  ndnistéro  de  Sir  R.  Peel,  l'ut  battu  dans  le 
lMturi,'(le  N(nvark, quand  il  s'y  présenta  pour  réélection.  Il  resta 
on  dehors  du  Parlement  jusqu'à  la  démission  de  ce  ministère, 
(■'est-iMlir(^jus(iu'en  juin  184(1.  Le  fait  qu'il  ne  faisait  point  partio 
ilu  Parlement  uit  discuté  à  la  Chambre  des  Communes  le  G  mars, 
mais  aucune  oxpli(!ation  ne  fut  fournie  par  b;  j^ouvernomeid, 
sinon  qu'il  continuait  à  assisloraux  conseils  de  cabinet  {Hans.  D., 
V.  81,  p|).  T54-7.")8.  Voir  les  commentaires  do  lord  Carapbell 
silice  cas,  //*.,  V.  189,  p. 04(1,  et  M.  Gladstone  dans  ses  G/eaninys, 
V.   1,  jj.  lii.'i). 

(1|  LdidStanlev.  Hans.  D.    v.  162,  p.  iOOl. 

Il')  M.  Disraeli," //«HS.  />..  v.  LM',i.  p.  1013. 


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\a\  i'0|»i(''S('iilalifin  fin  IVirlrmt'iil    df  rhji((iir  (lépîirlc- 

iiH'iil  ininoi'l.'iiil  <lt>  ri']l<'il  ne  doit  ii.is  tMi't> 
La  ..,,', 

r«|>r(^sentatii)ii         lilllilrc  M    Y  \\\\v  (li'>  (  '.|i;i  IiiIiI'cn  siMllciIMMll  ; 

iloit    .-ivoir    liHii  II       I    -,     ,        ,        1        !•    ■  I  I  , 

dans  les  ('Ile  (l(ill.  luiilo  les  |ul>  (|ll('    |;i    chose  c^l 

,leux    Cha.nl.reB       ,„„si|,|,..  ;,  voir  li<MI  .In  ll>,    les  .I.MIX  (  !  Iiaill- 

Itrcs.  (  ichi  pai'.ifl  (l(''^ii'iil>l<'.  Imil  (r.'ilmi'd  à  cause  de  la 
(•uiisi(l(''riili(»ii  i|(ii  e>l  due  à  c|ia(|ue  hranclie  disliiicle  el 
indépeudardedela  législature. el  ensecdud  lien  pai'('<'(|ue 
on  uiainlienl  ainsi  l'haiiiionie  enire  les  corps  exécidil'f!! 
I(''uislalir  :  enllu  l'expédiliou  des  allaiies  pidili.pies  au 
l'arlcnienl  s'en  liouve  racilil(''e  Toutes  les  fois  (|ue  le 
représentant  d'une  hrauche  particulière  du  service 
pulilic  dans  l'une  des  (",  lia  ni  hres  est  le  ministre  en  cliel' 
de  ce  di''parleiiieiil  avec  >ièu('  au  (labinet.  ce  départe- 
ment doit  être  repiM'senlé"  dans  l'autre  (lliamltre.  si  pos- 
silde.  |»ar  un  sous-secrétaire,  vice-prisident.  ou  autre 
t'oiicîiimnaire  sulntriionné'.  en  Ions  cas.  par  (piehpi'au- 
tre  niembre  du  i;(»uvernemeiil  (I). 

La  proportion  de  ministres  de  (lahi net  cpii  doivent  (Mre 
pris  dans  l'une  on  l'autre  des  Chamlires  du  l'arlenuMi! 
varie  nécessaii'L'nicnl  selon  les  circonstances.  Il  es! 
impossilde  de  fixer  aucune  rèule  en  une  matière  (jui 
dépend  à  la  l'ois  de  la  force  des  partis  et  de  la  stmime 
(les  talents  dont  dispose  radminislration    en  l'onctions. 

(^'est  au  premier  ministre  qu'il  ap|)artient  de  l'aire  la 
répartition  des  princi|»ales  fonctions  du  gouvernement 
entre  les  deux  Chamlires  du  Parlement.  Mais  ce  n'(>sl 
pas  toujours  une  tache  facile,  (loiiime  |)riiicipe  diri- 
ucaiit.  on  peut  dire  (pie    tout    département    iiiinisl(''riel 

(I)  Hep.    Com.    on  Eiluoalion.  ^o?ft.  Pn]).,  IS(i.">,  v,  fl  :  Dépo- 
sili(jM  (le  lur(i  Granville,  188;{.  l'.'ilT. 


.it^ 


i.Ks  MiMSTiiKs  iti;  i,\  (ormtNNi:  ai    i-ahmimim     i3 


ic  (Irpiii'lc- 
lil  |t;is  (Mrc 
■iciilciiiciil  ; 

I  cliosc  csl 
('ii\  (lli.iiii- 
Jiiisc  (le  1,1 
(lisliiiclc  cl 

II  parcfMjiM' 
('X(''culir(îl 
lili(|ti('s  au 
'dis  (|U('  If 
lu  SCI  vice 
ilr<'  en  cher 
•('  (Icpaiic- 
l»rc.  si  |»(»s- 
.  ou  autre 
i|uel(|u'au- 

oiveiil  «Mrc 

i'nrlcmciil 

CCS.    Il   csl 

lalicrc  (|ui 

la   soiiuiic 

l'iiiicliniis. 

(le  la  ire  la 

N'cnicmcul 

s  c(>    n'es! 

icipc  (liri- 

iiiiiisl(''i'icl 

',  fi  ;  Dcpo- 


au(|iici  c-<l  ciiulif'f  la  disposil'oii  dcsdciiicrs  |iul>lics  doit 
cire  rc|ii/'<cnl('' à  la  (  lliaiulirc  dc>  (Ioimiiiuik's.  soil  par 
Min  rli(  r.  Miil  par  xm  scrri-lairc  pdliliipic  (  I).  IJi' plus, 
le  |Miii\iiir  cl  riiilliiciic('.  ipi'a  ac(|uis  iMuiliiiui'llciiMMU 
la  Cliaiulirc  des  coiniiiuncs  dans  les  alVairos  publiques. 
c\ii;e  (|iriiiic  plus  lai'uc  piopiiriioii  de  niiiiislres  de 
(  iabiiicl  M  lie  ni  pris  dans  (•cileassciuldéc.  Les  sous-seerô- 
laii'cs  iTIltal.  (pieUpic  ca|)al)les  ipi'ils  soient,  ne  sont 
pa>  en -ilnalinn  d'exposer  ou  de  d('Tendi'(>  la  politique 
du  minvcrneineni  avec  la  liltcrié.  rinlelli^'ence  et  la 
icspon>al>ilili''  ii(''ccssaires  pour  répondre  aux  exiujences 
de  la  CliainhnMies  communes.  |\n  l'ait,  ce  sonlsimple- 
nicnl  des  mandataires  (]ui  doivent  jusiillcr  un  système 
polili(pie  à  l'édillcation  du([uel  ils  iront  point  |)i'is 
part. 

Il  est  curieux  flNdiserver  le  (dian,i;emont  apporté  pen- 
dant ce  sièide  ilans  les  usages  conslilulionnels  pour  la 
lH  proportion  relative  des  ministres  de  (lahinot  dans  les 
deux  Cliamhres  ;  le  (dianifeinenl  indi((ue  en  même 
temps,  d'une  façon  l'rappant(\  la  croissance  du  pou- 
voii'  de  la  (Ihamhre  liasse.  Le  premier  (labinet  de 
(ieoruc  III  en  ITCiO)  était  composi'  d(>  ipialorze  mem- 
liics.  doid  treize  étaient  pairs  cl  un  seul  faisait  partie (1(3 
la  (lliamltrc  des  communes.  Au  d('diul  de  la  [)remière 
administration  de  M.  Pilt.  en  ITHIL  c(dui-ci  était  le  seul 
ministre  siégeant  à  la  Cliamhre  des  (!(mmiunes  (2).  Le 
C.almiel  de  M,  Addini^ton.  en  IHOL  se  composait  de 
neid'  personnes  dont    cin(|    étaient  pairs,   cl    les   autres 


1)  M.  Cowpor.  Huns,  l).,  v.  \'r2,  n.  3Ci. 


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I  I  4| 

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(l'I  Stanliope,  PHI,  V.  1,  p.  Ki 


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1       I 


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44 


i.'i:\i>.(,i  riK  II   m;  I'AIii,kmi:.m 


niiMiilit'cs  <!*>>  (ioiiiiniinfs  ili.  Oii.iiul  M.  l'ill  rrvinl  .iii 
|Miiiviiii-.  en  IKd'i.  son  (!;il)iiirl  cuiiipi'CD.-iil  iloii/c  |m'|'- 
siiiiiics  (iuiil.  s.'iiis  roiiipln'  l'ill  liii-iiii^iiic  iiii*>  sciilr. 
Lord  (I.islli>i'<>at;li.  rtail  iiuMiihn'  ilt>  !.(  Iliiaiiiltir  il(>> 
(loiiimiiiM's  (i).  A  la  inoil  df  M.  Pill.  le  iiiiiiislrir 
(ii'cnviilc  se  rom|>osa  de  uiizr  nirinhirs.  doid  scpl 
paii's  cl  ({iialrc  nicinlircs  de  la  CliaiMhi'c  des  (!niii- 
niimcs  (li).  \.o  (lahirifl  de  M.  l'crccval.  rn  I8(H>.  coiii- 
prcnail  dix  nicnilircs  donl  six  pairs  cl  (jiiali'ç  iiiciiil)i'c> 

des  (!(»ininiincs.    Le   (lahiiicl    ili'    Livci'i I.  cii    ISl:i. 

»Haii  compose  de  douze  ineinhrcs  :  dix  pairs  cl  scule- 
nient  deux  inemhres  d(>s  Coniinuncs  ;  mais  eu  ISIi.  la 
force  relalive  du  ijouvcrneuieiil  dans  les  deux  (iliam- 
bres  fut  modifiée  par  ceilaiiis  (  liani^MMueiils  miuislc- 
riels  (|ui  donnèreul  neuf  miiiislrcs  de  (!al»inel  à  la 
(]haud)re  liautc  cl  (juaire  à  l'autre.  Kii  ISIH.  il  y  avait 
<|Ualorze  minisli-cs  de  (lalMiiel.  |)armi  lesquels  huit 
pairs  cl  six  uieudjres  d  'lomiuuiics.  Lu  18:2:2  (Loi-d 
Liverpoo!  étant  encore  .  ..dcri,  le  (laltinct  était  com- 
posé de  (|uinze  membres  parmi  lcs(puds  neuf  |»airs  (i). 
Depuis  le  Rfform  Bill,  il  a  été  d'usai^e  de  r('|)arlir  plus 
également  les  piincipaux  membres  du  ,m»uvernement 
entre  les  deuxdliambres. 

A  la  formation  du  se(;ond  ministère  d(!  Lord  l*almers- 
lon,  en  IH.'il).  le  (labinet  se  c(»mposait  de  quinze  mem- 
bres, dont  cinq  |)aii's  cl  dix  siégeant  h  la  (Ibambre  d('^ 
Communes.  iMais.  par  suite  de  diverses  circonstances 
(jui  tM-i-asionnèrent  desremainementsdans  le  personnel 

(1)  Stanhop.',  Pitt,  v.  ;i,  p.  8îii. 

(2)  Ih.,v.  i,  p.  ISl». 

(3)  Pari.  Deb.,  v.  6.  p.  12. 

(4)  Sir  G.  G.  Lewis,  Administrations,  pp.  349,  38:5,  307,  4U. 


revint  ;ni 
(tii/i'    |M'r- 
inc  si'iilf. 
iinhi'c  (les 
ministère 
(Jdiil   sept 
(les  (!um- 
SOU.   cuiii- 
meiiilu'e> 
en    181-2. 
et    seiile- 
n  ISli.  la 
iix  (!li;iin- 
■<   iiiiiiislé- 
l>inet  à    la 
il  y  avait 
iiels    liiiit 
H±2  (Lord 
tait  coin- 
pairs  (i). 
arlir  pins 
ernenieni 

Paliners- 
ze  nieni- 
inbre  des 
instances 
lersonnel 


507,414. 


IIS    MIMSTIUS    l»i;    l.\    tuIhoNM:     M      l'Ail!  IMIM      1') 

(lu  ••oiivernement.  il  arriva  Miie.  de  IHfiîlà 

l'rAponiMranca 
ISIi.').    Iiiiil    lies   sieues  du   (.aniiiet    liireiil        (Jhk  I.opIh 

(Miiipi'N  par  des  pairs.  e|  sept  sciilemenl  fondiom 
p,,,de>  nieinhres  <le  la  Cliainhre  des  Cuin-  '"'"""'^f'""'"' 
iMiines.Jies  quatre  principaux  départenieiitsd'Ktat.  c'est- 
■1  dire  les  ni  illisières  de  la  guerre,  des  a  lia  ires  élraimères. 
(!(■<  coltiiiies.  et  l'aniirautt''  avaient  des  pairs  à  leur  tète  cl 
>e  trouvaient  reprt''sentr's  ,i  !a  <!liainhre  des  (loniiiin- 
II e-.  par  des  soiis-secr(''taires  (I).  Cette  n'-parlilion  des 
l'uiic lions  III inist(''riel les  entre  les  deux  (lliainlir  <s  amena 
lie;iiicoiip  d'incoiiv<Miients  et  de  iiuM'ontemeiit .  el  on  pro- 
lila.  en  I8(ii.  de  la  retraite  du  duc  de  .Newcastle  di 
ministère  des  colonies  |»our  conférer  les  sceaux  de  et 
ilépaiieiiient  à  M.  (lardwell.  memlire  de  la  (lliamlin 
(ie>  (  loiiiniunes.  Toutefois,  la  prépondérance  de  la  <  lliain- 
lire  liante  dans  les  postes  de  ministres  de  (!al»inel  reslj 
la  nièiiie.  carM.  (lardwell  avait  |H'éc(''demment  occupi 
un  siè<;-e  au  (lahiiiet  ciMiime  chaiicidiei'  du  ducli('>  dt 
l.aiicastre.  ufljce  qui  fut  coiiler(''  à  un  pair,  le  coinli 
de  lllarendoii. 

Le  IH  avril  IHIIL  .M.  Disraeli  —  (ruiieiiianièrej;énérale 
et  >aiis  prendre  sur  lui  de  poser  sur  ce  point  une  rèi;le 
iiillexihie  — signala  les  uraves  objections  ipie  soule- 
vait la  conlinuation  de  cet  arranuemenl.  Il  émit 
ropinioii  (|ue  devaient  sié'i;-er  dans  la  Lliamltre  des 
cdMimuiies     les    ministres    suivants    :  les 

III  I  I        I  '  I  1  Ministres 

ciiels  (les   «    deux   lii'aiids   départements  qm 

II.  I  ,  ■  ,  .  doivent    siAiier 

(les  dépenses  pnl)li((nes  ».  a  savoir,  ceux  aux 

de  rarin.-e    et    d..    la    marine,    plus   une         <:'nnm.M,ea 
{{)  Ilnm  D.,  V.  170,  pp.  467,  lllGO  :  v.  17L  p.   1824. 

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46 


h  ixh'cniK  i:t  i.i;  i'aiu-imim 


lorlc  iii;ij(ti'il('' (les  secrrlaircs  <rKI(Ml,  cl  enlin  «  Iji  graiirlo 
iiiajdi'itr  »  (les  tniiclioiiiiaiics  adniinistralits.  Il  (Irinoii- 
lia  qiK'  la  (loiislilulioii  avait  pourvu  à  la  n'|nôsenlalioii 
|ii(»|M»ili(»nn('ll<'  (lu  j^iKiver'ncinenl  dans  la  (Ihamhro  des 
Lords  en  ne  pcruicUanl  qu'à  (jualre  des  chiqseci'élaii'e> 
d'Klal  de  siéi;('i'  aux  Communes  el  en  exi^eaid,  (jue  le 
Loi'd  chaneeliei',  le  Lord  président  du  Conseil  et  le  Lord 
du  sceau  privé  (I)  fussent  (dioisis  iiarmi  Irs  pairs. 

Ln  réponse  aux  ohservalions  de  .M.  Disraeli,  Lord 
]*aImerston  ne  t<Mila  point  de  discuter  la  docli'inc 
générale  énoncée  en  ce  (pii  concerne  la  répartition 
des  sièges  du  (lahind  entre  les  deux  (<liand)res  : 
mais  il  démontra  (|ue  les  cliangemenls  survenus  dans 
la  propoi'tion  des  ministres  de  (lahinet  appartenant  à 
l'une  ou  l'autre  des  (<hamhres  (cih(|aux  lA)rds  et  dix 
aux  Communes)  depuis  la  formation  de  son  ndnistère, 
étaient  dus  à  des  circmistances  imprévues  et  inévi- 
tables. 

A  la  formation  du  ministère  Derby  en  1866,  sept  por- 
lefcuilles  de  Cabinet  turent  attribués  aux 

Cout.Jmo  plus      ,         ,  1      . 

rAcente         Lords  et  huit  aux  (.omijlunes.  Les  sei  iv- 

à  cet  éirsid        ,     .  ,,,,,    ,     ,  .  ,  ,  i        i       i't     ,  ' 

taiies  (I  Liât  des  de|)artemen!s  de  I  in(c- 
rieui*.  des  Attaii'es  étrangères  et  de  la  duerre.  et  d;'s 
Indes  siégeaient  tous  à    la    Cbandire  des   (lommunes. 


(1  )  (La  Coiislituliuii  n'exi;;»'  point  ((uo  l(*  Pn-sidont  du  Consi'il 
ou  le  Giinli;  du  sccuu  privi'  sicj^n'ut  à  bi  (lliiiiultrc^  d('s  Lords. Loid 
J.  Russell  sifjfrea  coiniiio  Président  du  (^oiist'ij  à  laCliainhro  (\v< 
Connuunos.  ''.n  î8!):2,  M.  Gliidstoiie  occupait  la  charge  du  sceau 
privé.  —   \\'(ilpo/e). 

{'2)  Hnns.  D.,  v.  174,  pp.   Irili),  \i:\:i  :  Ih.,  vol.  175,  p.  .'iOll. 

(:{)  Daus  !e  sons  de  l'opinion  altrii»uanl  le  secrétaire  t'es  Ail'ai- 
l'cs  lilranséres  à  îa  Ciiaïubre  des  Cotninunes,  voir!"  Rep.  Coni. 
Dipl.  Service,  Lvid.  13lt7,  L'JIIS,  Corn.  Pap.,  LS71,  v.  7. 


i,i:s  MiMSTUi:s  m:  i.a  coihonm;  ai    I'aiu.kmi.m 


47 


«  In  granrlo 
.  Il  (h'inoii- 
l'ésenlalioii 
uiiiihio  (les 
secivlaiiTs 
'a lit  (|U('  If 
I  ol  le  Lord 
)air8. 

iracli.  Lord 
a  docli'int' 
l'ùparlilioii 
Mianihres  : 
k'onus  dans 
)ai'l(Miaiit  à 
nds  (M  dix 
niinislèi'c, 
^    ri   inévi- 

5,  S('|»l  por- 
rilm.''s  aux 
Les  soc  l'O- 
de  rilKr- 
l'c.  et  dos 
omimines. 


flu  Conseil 

Lurds.  Loi'ii 

lliamhro  des 

'fj[t>  (lu  sceau 

p.  .■;',)(;. 

r(<  ('es  All'ai- 
Rep.  Coni. 


;iussi  l)i(!ii  (|iie  le  (ihaiicoliof  de  rf'iChiquier,  le  premier 
1,1)1(1  de  rAiiiifaiilé  ol  les  présidents  du  Ikireau  du  coiu- 
iiicirc  t'I  du  jioor  fnir  hiinnl.  Le  l^roiL-ier  ministre  lui- 
iiièiiie.  on  qualité  do  premier  Lord  de  la  Trésorerie,  le 
Ion!  (;liano(îlier.  le  Socrélaire  des  colonies,  le  l'résident 
ilii  eonsoil.  le  l^ord  dn  s(;eau-privé,  le  chancelier  du 
duclii''  (\r  Lancasli-(»  ol  le  iMaîlre-j.!;énéi'al  d(»s  postes  sié- 
gèrent à  la  (lliambro  do^^  Lords,  (lotte  répartition  dos 
foiiclions  était  on  parfait  accord  avec  le  principe  invo- 
qué on  IHGi  par  M.  Disraeli,  alors  (;hof  do  lopposilion. 
L'année  suivante,  dos  cii'constances  imprévues  a[)por- 
lèrenl  à  ces  ari'ani.;('ments  nn  chan.i.-eniord  :  les  chefs 
du  huroan  du  commerce  et  du  poor  laiv  hoiird  furent 
pris  dans  la  (Ihamhro  des  Lords  et  leurs  départements 
respectifs  furent  représentés  à  la  (Uiamhre  dos  com- 
munes par  dos  ministres  suhordonnés.  Mais  il  n'en 
résulta  pour  le  hien  puhlic  aucun  inconvénient  (4). 

A  son  arrivée  au  pouvoir,  en  1874,  .M.  Disraeli  rédui- 
>il  à  douze  le  nombre  dos  ministres  de  (lahinot  :  une 
moitié  siégeait  dans  cha(|ue  Chamhro.  ils  étaient  nom- 
HK's  conformément  aux  (qiinions  déjà  exprimées  par 
lui  à  ^'i'  sujet.  I']n  lS7(i.  quand  M.  Disraeli  reçut  la 
p.iirio.  il  maintint  la  proportion  des  minislivs  do  (lahi- 
uel  dans  les  d(U!x  (Ihamhros,  en  ajoutant  la  cliariiede 
Lon!  du  sceau-privé  à  celle  dr  Pr";.iier  Lord  de  la  Tré- 
soivrio.  Le  sioi^-o  vaciiiit  au  Cabinet  fut  atti'ihué  au 
Se;  i('l;'.iro  vu  chef  do  riilando  (|ui  siégea  ù  la(;haml)r<' 
des  Coiiiiiiunos.  Lu  1878.  le  (labinot  s'au,u;menla  d'un 
liviziètue  iiiombro  |)ris  dans  la  (Ihambro  des  (lom- 
niunes. 

(1)  Hantl).,  V.  187,  p.  877. 


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11 


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h  KXKcniF  i:i    i.i:  I'aiii,i;mi:.nt 


lambre 
«les 
Lords 


Il  l'aiil  reconnaître  ([iie  des  ineonvéïuenls  liés  sensi- 
bles résultent  de  la  i-eprésentation  à  la 
"^"ïnSstFr''  Chambre  des  Conmiunes  d'un  inipurtanl 
*^îa^c^ambre*  département  pui)lie  par  un  fonetionnaire 
de  rang  inféri(Hir  et  ne  possédant  point 
de  siège  au  Cabinet,  alors  que  son  ehef 
politique  siège  à  la  (Ihandjre  des  Loi'ds;  toutefois,  on  a 
dit,  non  sans  raison,  (jue  d'un  auti'e  eùté  il  y  avait  un 
avantage  pratique  ronsidérable.  au  point  de  vue 
administratif,  à  ce  qu'un  homme  à  la  t(Me  d'un 
important  département  eût  ses  soirées  libres  et  ne  fût 
pas  surchargé  par  l'énorme  tùch(^  qu'impose  la  pré- 
sence assidue  à  la  Chambre  des  Communes  (1).  Il  y  a 
là,  jusqu'à  un  certain  point,  de  quoi  contrebalan- 
cer les  inconvénients  résultant  d'une  injuste  pro|)Oi- 
tion  des  principaux  ministres  à  la  (^hambi'e  haute, 
lorsque,  ce  qui  peut  ari'iver.  cette  condjinaison 
des  fon(;tions  ministérielles  est  une  nécessité  poli- 
tique. 

Nous  avons  déjà  dit  (2)  (ju'en  vue  de  facilitei-  la  repi'é- 

sentation  de  ebaque  branche  importante 

^^pa^des '**"      du  service  public  dans  les  deux  (]ham- 

sous-seorétaires     j^j^^g  ,^^^  Parl<Mnent.  on  autorise  des  sous- 

secrétaii'es  d'Etat  à  agir  connue  auxiliai- 
res des  chefs  de  leurs  départements  respectifs  dans 
raccomplissement  de  cette  importante  fonetion.  (les 
fonctionnaires  ne  sont  point  rendus  inéligibles  à  la 
Chand)re  pai'  l'article  ^o  i\\\   slahilf  d'Anne  (0  Anne. 

(i)  Report  Com.  on  Education,  Corn.  Pan.,  1803,  v.  fi,  F>vitl. 
760. 

(2)Anti>,  p.  42. 


I 


IIS    MI.MSTIIKS    I»K    l,A    CuinoXNK    Al     l'AlU.KMKNT     iO 


es  scnsi- 
tioii  h  la 
nporttiiil 
lionnaii'c 
uit  point 
son   clief 
bis,  on  a 
avait  un 
(le     vue 
(Me    d'un 
et  ne  fiM 
le  la  pré- 
;i).  Il  y  a 
ticbalan- 
»  proj)or- 
•e   haute, 
ibinaison 
Wv    poli- 
la  repi'é- 
)oi'tante 
X  ('.liâm- 
es sous- 
Kixiliai- 
fs   flans 
on.   (les 
es   à   la 
0  Anne. 

0,  Kvid. 


('.  7),  (Ml  (anl  du  moins  ijue  leurs  fonetions  ne  sont  j»as 
nouvelles  ;  par  suite,  eela  n'entraîne  point  l'iiuMii^ihi- 
lit(''  (i).  Ils  ne  sont  pas  noniuK's  direelement  par  la 
Couronne;  dans  la  forme  aussi  bien  qu'en  réalité,  ils 
siunl  Mitmmés  par  un  secrétaire  d'Etat,  et,  par  suite,  ils 
lie  lonihent  point  sous  le  coup  de  l'article  20  .le  cet  Act. 
qui  (h'clare  vacant  le  si(!!î2;e  d'un  niembie  de  la  ('<liam- 
hrcdt'S  Communes,  lorsque,  pour  la  premi<''re  fois,  il 
est  nommé  à  une  fonction  n'entraînant  pas  l'inéligibi- 
lilé.  L'in  outre.  l'Acl  15  Georije  II,  c.  22,  sec.  3.  (|ui  fut 
passé  afin  d'exclui-e  de  la  Chandjre  tous  les  «.  députés 
ou  clercs  ))  d^es  principaux,  départements  d'Etat,  con- 
tient la  clause  que  cet  Act  ne  doit  pas  être  interprété  de 
faron  à  em|)ècher  les  secrétaires  de  la  Trésorerie,  du 
(ibancclier  de  l'Echiquier  et  de  l'Amirauté,  ou  les  sous- 
sf'crélaiies  des  principaux  secrétaires  d'Etat  de  si(^ger  et 
de  voler  à  la  Chambre  des  Communes. 

En  réalilé.  il  y  a  grand  avantagea  ce  que  l'administia- 
lion  ait  le  moyen  d'assurer  la  présence  à  la  Chambre 
(l<!s  (iummunes  de  fonctionnaires  ayant  le  droit  d'y 
rcpiésciilei'  les  principaux déparlemenis d'Etat,  et  pou- 
v.inl.  en  l'absence  des  ministi'es  spéciaux  et  respon- 
sables. (Mre  chargés  de  dirigei'  dans  la  ('hambrc  les 
alfaiies  (|ui  les  intéressent  (2). 

d»  Vuir  2  Hatscll,  pp.  51.  Gl  n.    ^' 

r2)  Kn  18()7,  Iti  Parlement  consentit  à  abolir  la  cliar^L,'»;  de  vice- 
picsulent  du  bureau  du  eoniiiienu;  et  à  lui  sulisliluer  un  socfé- 
tiiin  iiiu'lementaire  :  le  but  bien  déleruiiiié  était  (h' >*'  débai-rasser 
(l'une  (.'liarge  impliquant  la  réélection  du  membre  ;i(|ui  elle  était 
ciiiitérée,  et  de  la  remplac(>r  par  une  <;liarge  ((ui.  connue  les 
situations  correspondantes  de  même  rang,  n'entraînait  point  cette 
obligation (^(lux.  IJ.,  v.  187,  p.  473  :  Stat.  ;{0  et  'M,  Viet.,  c.  12). 
V.u  vertu  de  l'Act  34-,  et  ;i5,  Vicl.  c.   70,    sec.  4,   un  des  deux 


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60 


I,  KXH'ciTiK  i:t  m;  I'AUm:.mi:.m 


TouU'fois.  coiiiino  la  loi  ne  p(;rinol   iju'à  (jiiMlrt'  flrs 
,     ,     w     *'i'if|    principaux    s(MUTlaiies   cl'Klal.    «le 

Un uonibre limité  ^   ^     '^  ' 

peut sit'î^'Hr        siégera  la  fois  à  la  (lliamhrc  di's   (!oui- 

à  la  fois  à  la  '  ',','■,■        ■         •       ,  . 

Chambre  iiiuncs,  il  a  eu'  (lecidc  (pi  lin  e,i;(il  noinhic 

des  Communes         i        ^  ',     •  m-ii    .  •» 

(le  sous-sccj'ctain's  ri  Klal  pourrait  sru- 
loinonl  y  sipyor  à  la  fois  (4). 

Si.  d'une  pari,  ridii  iir  facilite  lo  fonc(i(»nncnieiil  du 
gouvcrnemonl  parlcnicnlairc  comme  l'aulorisalion  de 
siéiJ,cr  à  la  (Ihambro  des  Communes  (|ui  est  a<-coi'dée 
aux  chefs  poliliipies  el  à  leurs  subordonnés  iminédial> 
dans  cluuiue  déjiarleinenffuihlic,  pourvu  (pi'ils  occu- 
pent leui'S  fonctions  dans  les  nu'^mes  conditions,  par 
contre,  la  ('chambre  voit  d'un  tr'ès  mauvais  œil  l'intro- 
duction dans  son  sein,  de  loul  autre  ser- 
viteur civil  de  la  (louronne.  Le  même 
sl(ift(l(\  (jui  autorise  la  présence  à  la 
Chambre  (\o  certains  sous-secrélaires. 
déclare  expressément  que  tous  autres 
«  députés  ou  clercs  »  dans  les  (•fdces  y  énumérés,  son! 
inélii^ibles  et  ne  peuvent  siéii;er  ni  voler  dans  celte 
Assemblée  (2).  Et,  lors(ju"il  n'y  a  jtoiiit  d'incapacité 
légale,  l'usage  constitutionnel  veut  que  tout  membre  de 
la  Chambre  des  Communes  qui  accepte  une  fonction 

siMTÔlaircs  du  local  (jorernmcnl  bnard  ])i'Lit  sii'j^m'  à  la  Cliamlti'i' 
do«;  r.oiiiiiimifs.  Lo  War  Office  Art  de  1S70,  à\\  et  lU,  Viol.  f. 
17,  autorise  lanouiinaliond'uii  sucrétain;  linaucit'i- ayant  un  sièfic 
au  Pai'lonient,  iniiis  co  siè;^o  ne  devient  pas  \acanlj)ar  suite  di^lii 
nomination.  Le  même  Act  c.vw  un  surveiliant-f^énéral  de  l'artii- 
leiie,  (|ui,  s'il  a  un  siège  au  Parlement,  ne  li;  iierd  pas  du  cliet 
de  sa  nomination  (Hnns.  /).,  v.  zJÛl,  pp.  101,  4M),  l>~\). 

(i)  Voir2Hatseii,64  ?i  ;  Acls  1  8  et  i',),  Viel.c.  lU:i'l  t'iH  Vict. 
c.  106,  soc.  4. 

(2)  11)  Geo.  IL  c.  2-2. 


Pourquoi 

les 

fonctionnaires 

civils 

permanents  sont 

exclus 

de  la  Chambre 


T 


i', 


l.KS    MIMSTHKS    IH:    |,A    CoruoNNi;    Al'    l'AJU.KMKNT     51 


iialrt'  fies 
l'Klal,  de 
(l<'8  (!oin- 
il  nombre 
rrail  sru- 

(Miienl  flu 
salion    de 

acconléc 
miiiédials 
l'ils  ocfii- 
ions,  par 
liil  J'inli'O- 
autit'  sor- 
L<'  inènif 
nco  à  la 
ci'élaii'os. 
is  autres 
'cés.  soiil 
ans  l'ollc 
iicapacilé 
(Mnl)i'o  de 

fond  ion 


a  Cliaiiihi'c 
i,  Vicl.  c. 
lit  un  sii'jic 
siiili'  ticlii 
1  (11-  l'arlil- 
as  (lu  cliet 

1). 
olii  Vict. 


.1 
I 


pormanonto  et  non  poliliquc  dans  le  service  civil. 
iviiuiicc  à  s(in  si»''ne  au  l'arleuienl  (1). 

Il  existe  d'excelienles  raisons  constitutitiniudles  pou?- 
exclure  de  la  Chambre  ili'f^  romniunes  tous  sei'vileurs 
(le  la  (iouronne  d'ordre  non  poliliipie.  il  faul  excepter, 
ii.ilurellemenl.  les  ofticiers  de  l'armée  ou  d(;  la  marine, 
(pie  l'arlicle  2S  du  .s/^/////^' d'Anne  déclare  éli,i;ibles,  étant 
sirieleiiient  subordonnés  el  leniis  de  reiulre  compte  de 
leur  coiidiiile  au  miuisjre  dKlal.  (diariçé  de  la  surveil- 
lance du  département  ampnd  ils  apparlienneid  et  seul 
respdusable  de  son  administration  devant  W  Pai'Iement. 
{'.('^  Innclionnaires.  pai'  leui'  présence  dans  l'une  ou 
lauhvdes  (  Ibamiires. seraient,  si  parfois  ils  avaient  des 
vues  pdlitiijues  différentes  de  celles  de  leur  chef  respon- 
sable, une  source  de  diftlcultés  et  pourraient  auiener 
lies  ('(mllits  re,i>i'ettables  (2). 

Sans  ccunpter  l'atteinte  portée  à  l'indépendance  du 


(i)  <;as  (io  M.  IMiinn,  Ilnna.  I).,  v .  138,  p.  UsT  ;  et  voir  unie, 
V.   I,  |..  ■2(>\. 

(i')M.  Gladslone,  Hun^.  h.,  v.  1S2,  p.  ISC.i.  Il  y  a  un  diMiii- 
>ii.M'l(',  l'usaf,'(?  consUtutionncl  claiL  à  ct^  sujet  moins  strict  (pic 
iiiaiiilcnanl.  Ni-aninuins,  en  18i'l),  (piand  le  colont'l  sir  licrhcrt 
Tiiylor,  siM-n'îlairo  militaire  du  commaiidant  (Mi  clicf  (le  duc 
(IVoik),  tilt  (Mu  à  la  (jliamhrc  des  Coiuinunos,  il  fut  iictlcniciil 
averti  par  Io  Premi(!r  (lord  M\-er|)Ool)  ([u'il  a  ne  dexait  point 
intervenir  dans  la  discussion  des  aiïairos  n-ilitaires  »,  atl(^iidu 
i|iie  le  secri'tiiire  do  la  j^uerro  était.  Io  poiie-parole  du  ^ouveriie- 
lueiit  pour  répondre  à  toutes  les  atlaipies  dirigées  coiitro  le 
coioniaiidaiit  en  (dief  ou  son  (i('>partoiiieiit.  n  l*our  la  iiièiiit!  rai- 
siiii,  et  aliii  d"eiiiji(''(dier  le  coiiimaiidant  tiii  cIkîI'  d'intorvonir  à.  la 
dliandiri'  des  Comiuunes,  lord  LiverponI  souleva  des  objectioiis 
il  l'eiitri'e  dans  le  [*arleiiieiit  du  niaior-^i-iieral  Sir  II.  'l'orrens, 
adjiidaut.-^'(''n(''ral .  «  Sir  II.  Torrens  dec;in,i  h;  si('';;e  (pii  lui  ("tail 
oll'ert.  parce  (|u'il  aurait  dû  s'eni;ai^(>r  à  re'st(;r  inuel  dans  les  dis- 
cussions militaires;  cpuml  à  Sir  II.  Taylor,  il  ii'inlervinl  jamais 
dans  les  discussions  de  et,'  j^enro  »  (Clodo,  Mil.  Forces,  v.  2, 
p.  34.3). 


52 


I.  KXKc.niF  iT  i.i:  PAiu.i:.vi;.\T 


\-î 


I 


I' 


i 


h 


P.'iiloitionI  ]).ir  suite  de  la  pi'ésoncc  d'iioininos  dont  les 
dt'voiis  I(\iiisla(ifs  pourraient  (Hie  uônés  dans  leur  exer- 
cice, l'iiiéli^ibilitH  sert  à  rentbi'cer  la  situation  des 
fonctionnaires,  t'ne  réputation  d'impartialité,  d'honn»*- 
teté  dans  les  intentions,  un  sens  proO>iid  du  devoir  et 
la  fidélité  au  chef  ])oliti(]ue  placé  temporairement  à 
leur  tète,  voilà  ce  qui  caractéi-ise,  avant  tout,  le  corps 
entier  des  fonctionnaires  publics  de  l'Angleteri'e.  Ces 
qualités  des  fonctionnaires  subordonnés  leur  attirent  la 
juste  contlance  du  ministre  d'Ktat  (pii  sait  devoir 
comptei'  entièiement  sur  eux.  llien  ne  serait  |)lus 
contraire  au  maintien  de  cette  estinn?  (pie  de  permettre 
à  un  fonctionnaire  d'occuper  une  position  dans 
larpielle  Texpression  consciencieuse  de  ses  convictions 
pourrait  le  mettre  en  o|)position  avec  le  .gouvernement, 
avec  ses  advei'saires  ou  ses  partisans  (1). 

Nous  étudierons  plus  loin  celte  question. en  élucidant 
,.    »  j.^i    1,.^     les  termes  de  la   loi  sur  l'éligibilité  des 

Droit  d  éligibilité  ' 

à  la  Chambre       fonctionnaires  publics  à  la  Chambre  des 

des  Communes 

Communes. 
Nous  avons  déjà  passé  en  revue  les  circonstances 
dans  lesquelles  le  Parlement.  a|irès  bien  des  elVorts 
infructueux,  réussit,  sous  le  i'èi;ne  de  la  reine  Anne,  à 
limiter  le  nombre  des  fonctionnaires  admis  à  siéger  à 
la  ('hand)re  des  Connnunes  ;  nous  savons  cpie.  tinale- 
mejil,  par  une  loi  subsétpiente.  il  pai'vinl  à  débarrasser 
la  Cband)i'e  de  tous  les  f(»iictionnaires  qui  ne  sont  point 
a[>pel('<s.  directement  ou  indirectement,  à  participer  à 
la  conduite  du  uduvernement  de  la  Reine,  ou  dont  la 


(1)  Mir.  of  Pari.,  1839,  pp.  3039,  3942;  Han$.  D.,  v.  loi,   pp. 
788,  loSJ. 


H 


LIS    MIMSTUi:s    i>K    l..\    (Ol  IW>N.M:    m     I'AHI.KMKNT     53 


flont  les 
iMM'xer- 
ioii  des 
'honnè- 
cvoir  et 
me  ni  à 
le  eorps 
ivvp.  Ces 
tirent  la 
devoii' 
ail  plus 
eiMK'ttre 
)n  dans 
ivietions 
nenienl. 


ilucidanl 
lil(''  des 
hre  des 

istanees 
etVorts 
Anne,  à 
siéuer  à 
liiiale- 
tarrassei- 
int  |>oinl 
ifi|»ei'  à 
dont   la 


|(i('sriicc  III'  |M'iil  tMrc  jus! i fiée  par  des  motifs  d'intprèl 
piiMic  (  1  ). 

On  se  soiivinit  (|in'  le  sitihilt'  de  la  reine  Anne  {-l) 
élahlissail  deux  principes  iinporlanls  cpii.  en  substance, 
sont  restés  intacts  jusiju'à  ce  jour.  Le  |treinier.  c'est  que 
l'a(<'('|)tation  par  un  membre  de  la  (Ihambre  des  (loni- 
miiiies  d'un  tdTice  rétribué  par  la  (louronne.  enti'afne  la 
vacance  de  son  sièue.  Le  second,  c'esl 
(pic  ce  membre  des  Communes  pourra,  ''^^  ministres 
n.'Miiinoins,  être  réélu,  à  la  condition  (pie  p^SuiMe  sont 
>.('>  fniiclions  ne  soient  pas  de  celles  nni         ,   ^°"'"':*. 

'  •  a  réélection 

(tu!   élé  expressément  déclarées  (par  ce 

sl'itnh'  ou  par  nn  autre)  incompalibb's  avec  nn  sièi^e  à 

la  (lliaiiibre  des  (Communes. 

i'ji  ce  ((ui  concerne  le  premier  de  ces  principes,    le 
sliiti(lt>    est     invariablement    interprét'''    de    façon    très 
>lricle. 
-         niiaiil  au  second  principe,  introduit  par  le  sfalult'  de 
la  reine  Anne,  coiilirmé  et  étendu    par  la   législation 
postérieure,  il  exi<;-e  l'exclusion  formelle  de  la  (Ibambre 
lies  llommunes  de  tous  les  fonctionnaires  dont    la  pré- 
I    M'iice  n'y  est  |»as   nécessaire.    Toutefois,    en    vertu   de 
I    Tari.  25  du  slalulr  di*  la  reine  Anne,  celte 
^    exclusion  visait  directement  les  titulaires     ^"^"g'îeg '^'^ 
de  tous  «    mnrmu.r  offkrs  »,    cpii   seront     '^""'juut^je^a"^*** 
;    créés  a|»rès  le  2o  octobre  ITOo.   ainsi  que 

les  oflices  (ju'il  énumérait.  il  restait  cependant  un  nom- 
bre  considérable   de    foncliimnaires    entrés    titulair<'s 
;.    (T  «  aiirii'HS   (tjfirfs  )>   et  (jui.   par   suite,    restaient   ton- 


'     ( 


154,   pp. 


(1)  \'inv  unie,  v.  1,  pp.  391  t-t  ss. 
ii)  G  Anne,  c.  7,  secs.  23,  itj. 


■  I   01 


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1)4 


I-  KXh'CI  IIK     K.T    l.i;    l'Mll.lMI M 


jours  éliffihlcs  au  l'ailciMcnl.  .Mais  leur  exclnsinn  sVsl 
rll'cclui'c  lii'aducllciiiciil.  ur.lcc  à  divers  slahih's  votés 
pustrricnrcnicnl  (1);  de  soi'lc  ((u'aujdiiid'hui,  ru  rrulc 
i^énérah',  aucun  fondionnain'  de  ri'îlal  ne  pcid  siégera 
la  Chainhrt'  dc^s  (loniniuncs,  à  uKjins  (|u'il  ne  soit, 
(',hart;(''  de  rcpiTStMitcr  unr  braiiclu'  parlicidirn»  du 
s('i'vi('(!    puhlic.    Le   pfincifx'   d'exclusion    n'a    [)as   (' 


■té 


étendu,  il  csl  vrai,  à  cer'taiiu's  fonctions  lionoriliipu's 
cl  non  polili(pies,  (jue,  pour  des  nuilils  d'intérél 
ijublic,    on    ne    vcul     point     dc'ciarer     ini:onif>alil)Ies 


avec  un  siège  à  cotte  Assenddée.  Mais  ces  exceptions 
priviléii'iées  ne  soid  (pu-  les  vesliues  d'un  autre  A,ne  ; 
.!!;.'<  soid.  très  pou  nondjreuses  et  disparafli'(Uil  irra- 
duelhuueiiî. 

La  meilleure  démonstration  (pu^  l'on  puisse  faire  des 
propositions  qui  précèdent,  c'est  d'exposer  hrièvement 
les  résultats  auxquels  a  abouti  sur  ce  point  l'aclicui  par- 
lementaire depuis  le  sliilulr  de  bi  reine  .\nn(\ 

Les  «   douze   »    (2)  juges  d'Angleterre,    bien    qu'ils 


Jnges 


soient  titulaires  de  fondions  existant  bien 
anlérieurenu'ut  au  shiluli-  d'Anne,  et  bien 
qu'ils  iH'  soient  |joint  (l(''clar(''s  expressément  ini'digibles 
par  un  Art  du  Pai'buneid.  sont  exclus  de  la  C.bambre 
des  riMumunes,  en  vertu  d'un  ancien  usaue,à  raison  des 


(1)  Voir  pour  cos  slntiites  et  l(;s  iir-cisions  à  ce  suji^l  RogiTS, 
Lnw  of  Elections,  éd.  ivSSG,  pt.  i.  pp.  STO-îi'J.'!. 

(2)  Jiisipi't'n  1830,  le  noiiil)nj  des  jugesdc  common  Inw  olail  do 
tlouzi!.  A  collo  ô|)0((uo,  il  fut  ('Irvi'  ;'i  quinze  et.  on  I8(i8,  ùdix- 
liuit.  Avec  hi  Suprême  (Joiirl  ofJudictilnre  Act  iU' ii>il'-'<  )(;  nornltrc 
dos  juges  l'ut  lixt"  à  vingt  et  un  (voir  Huns.  /).,  v.  :2i'r),  p.  "(il)  : 
un  autre  juge  fut  ajouté  par  lAct  40,  Viet.  c.  11.  l/arl.  9  le:, 
déclare,  enetlet,  tous  inéligibles  à  la  Gliainbre  des  Goinniunes. 


mm^m 


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rr),' 


LIS    .MIMSTI<i:s    IH:    I.A    cm  niiNNi;    AI      l'AHI.KMIM      O.) 


W 


(?(»nv()(';ili(»ns  (ju'ils  l'crttivfiil  d'assislcc  ;i  la  (lliiinihi'o 
(les  l.oi'ds  (1  ).  Dcimis  le  rà'fiwo  de  la  n'iiic 

,  .  ,  Juives  iiii^l.!;il>l«8 

Aiiiic,  (I  aiiln's  loiiclKHiiiaircs  de  I  itViivv         a  un  si--Ke 

,    ',  '  1  i'ii  l'arleiiirtiit 

|iidi<'iaii'(>  ont  ('je  riMidiis  iii('liiidil(>>  pac 
d(.'s  .s7//^///'.s' |)r(>i>iulmi(''s  à  dinV'i'ciili's  n'|iris('s  .:2).  Ainsi, 
par  exemple,  les  juives  (''(-(jssais  oui  ('"lé  exclus  pac 
l'Acl  7  (ie(».  II.  e.  1(>;  lesjiii;-es  ii'laiidais  par  I  el"2(ieii.  IV. 
r.  44  ;  el  le  juu-e  de  la  (lotir  d(>  rAiiiii'aulé  en  Irlande. 
|.ar  l'Acl  :\0  el  M  \W\.  e.  114.  sec.  !)  (3). 

Lejniicde  la  llanle  (li)iir  de  l'Andraidé  fui  frappé 
d'iiiéliuiltiliié  en  1840,  par  TAcl  ,'î  el  'i\'icl.  e.  (1(1(4). 
.Mais  ('(iMinie.  au  nionienldù  l'ul  |tr(»niul,i;iié  r'I  AcI,  le 
juuc  de  celle  (Imir  élail  le  I)''  Lusliinuldn.  meni- 
lire  de  ladliandH'c  {{('^^  C.onnnunes.  on  ins<>ra  dans  la 
clause  de  disipialilicalioii  les  mois  u  après  le  priV^enl 
l'arlemenl  »  :  on  es|imailqu(\  puisipi'il  avait  iMé  u  choisi 
par  ses  électeurs  pendant  (pi'il  occupail  ses  l'onclions 
judiciaires  ».  il  serait  ahsolument  «  au  delà  de  la  juri- 
diction »  du  INirlenuMil  de  lui  demander  de  (piilter  son 
si(''ii(>  f,')").  Les  juyes  dr>s  nouveaux  Ldndnl  li!!sl(ilt'K  (loiirh 


11 


I    I 


(1)  Mir.  nf  Pitrl.,  1S:{9,  p.  4:iS8  ;  cf,  voir  mite.  v.  1,  pj).  3 

(2)  HogcM's,  Law  of  Elec,  cd.  ISSti,  pp.  .')71-o7;{.  Voir 
(iiins  Lin  MtKj.,  pt.  :J,  août  18tî8.  Une  personne  t^n  pos 
d'une  luncliDn  judiciaire  peut-elle  siéf^er  à  la  Clianilire  de 
iiiunes  ? 

CM  Jus(|u'i'i  la  pi'(tU)ul;;alion  de  cet  Act  en  18(jT,  le  j 
cette  cour  «'lait  éli^il)le  {Corn.  Pap.,  I8r.4,  v.  i\).  p.  i'.3iM.' 

4)  Voir  J/jr.  of  Pari.,   18:ili,    p.    K.l  :  mais  voir  llans 
Ml,  ]).  1008 

\:>)  Mir.  (tf  Pari.  \^?,<i,\i.   'f.'i87.    Ce  Juge  dislin-ue  resl 
(lliainbre  des  Communes,  dont  il  l'ut  rornemoiil  pendaid 
ipiaire   ans,  jusqu'à  la  dissolution  du  Paileiuent  en  1811. 
liuiia  à  présider  la   Cour  d(!  l'Amirauté  jus(pi"en  1>*^6T,  e 
donna  ses  fonctions  dans  sa  Sfi»  année. 


77  et  s. 

article 

session 

s  (Jnm- 

Uj;e  d(> 

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on  Irlande  sont  allcinls  par  l'Acl  :21  cl  22  N'icl.  c.  72. 
sec.  7;  «'t  Ions  Jni-rs,  mrcflicrs  cl  fonrlioiinaircs  alla- 
chrs  à  nnc  ('(tnr,  ayani  jnridiclion  dans  les  cas  do  han- 
qucronlc.  sont  dis{|nali(ics  j)ar  1'  \cl  152  cl  '.V,\  Nid.  c.  71, 
sec.  (it). 

Lors  de  l'clalilisscnn'iddcs  (i(»nrs  de  conilc  en  An^le- 
leri'(>.  lesjnii'cs  de  ees  Conrs  fnreni  excins  de  la  (lliani- 
hre  des  (lonininnes  par  les  Acis  1)  cl  10  \'icl.  i.  tCi  cl 
2:iel  20  Vicl.  c..  \)\). 

liCs  rironlers  des  dillV-rcnls  honrus  en  Ani;lclcrr(»  cl 
dans  le  navs  de  (iallcs  ne  sont  [M)int  inéli- 


Recordors 


f> 


li'ihles  à  la  (ilianddc  des  (Innunmn's  ;  mais 
il  lenr  csl  défciidn  de  rc|>rcscnter  le  Ixinru'  dans  lc(jncl 
ils  sonl  l'ccordcrs  (I).  cl  lors  de  lenr  noniinalion  par  la 
(lunronnc.  les  iccortlcrs  soid  invariahhMneid  soumis  à 
iréleclion,  s'ils  désireni  rcsicran  Parlenn'nl  (2). 

Les  nrortliTs  de  Londres  cl  de  Didtlin  sont  cependant 
«'•lii-'ihlcs  à   la   (lliandM'c  des  (lommnncs 

Fonctionnaires  '  ,.  n        •  •      •  i 

judiciaires  |>onr  n  importe  (piclic  cn'('onscri|)tion.  Ia' 
recordi'r  de  L(»ndres  est  nommé  pai'  la 
Conr  des  Alili'rmcn,  mais  celui  de  Dublin  est  nt^nimé  par 
la  (loui'onnc  (îi). 


encoru    «^ligibles 


Les  juges  de  la  Cour  e(:clésiasti(|ue  cl  des  (lours  pro- 
vinciales de  (lanlerljurv  et  d'York,  sont  aussi,  en  v(mIu 


(4)  A(;l,  'i  et  (i  Will.  IV.  c.  70,  sec.  103.  Do  mriiiL',  un  avocat 
n- visant  (revising  Ijarristcrt  ne  peut  siéger  à  la  Chambre  des 
Communes  pour  un  comté  ou  un  bourg  dans  le(|ucl  il  est  nommé 
pour  lemplir  ses  fonctions,  Act  (i  t.'tT,  Viet.  c.  18,  sec.  28. 

(2)  Com.  Journ.,  1861,  p.  li)(î.  Voir  cas  de  rAttorney-General, 
Sir  R.  Collier  et  le  gretle  de  Bristol,  Am.  Law  Rèv.,  v.  Ii, 
p.   19;). 

(?,)  Pol.  Cifclop.,  V.  4.  p.  f.l4  ;  Mir.  of  Pari..  18:}l-2,  pp.  :J331 
3496;  /b.,  1839,  pp.  3938,  4;i91  ;  Uans.  D.,  v.  218.  p.  945. 


|,ES    MI.MS'niKS    MK    I.A    COlllONNK    Al     l'.VRl.KMK.N T     57 


(Ju  l*iil)lic  Worship  liciiiil.iliun  Ad  «le  ISTi,  admis  ;i 
Mé^'ci'à  la  (Miaiiilncdf'sCuiiiimiiicsi  1;.  Il  en  (Ma  il  tic  iik^iiic 
[loiir  If  MaîliT  lies  Kùlcs  jusijiraii  jour  où  il  i'iil  «'xprcs- 
sniif'iil  exclu  par  le  SHjnritii'  (linoi  ofJudirnluiP  Arl  tic 
\H~'.\.  à  coinplci'  t>  <lii  jour  (ixr  pour  la  mise  en  viiiucui- 
(le  ecL  Acl  ».  -Mais  Sir  (Icori^c  .Icsscl  fui  iioiuiik''  .Maîli'c 
(les  Uôlcs  avanl  rcltc  dat»'.  ri,  coniinc  l'arlirlc  11  de 
r\cl  de  iH'i'A  cxcnifilail  de  riiiraparil»;  les  «  juj;('s 
cxislanls  ».  l'élrcliiui  de  Sir(i.  .Icsscl  à  la  (lliaïubrc  des 
(louiiiiuncs.  en  avril  ISHO.  lui  validf'c.  cl  ou  décida  (|ue 
|.  Jinlic/iture  Ad  ne  s'opp(»sail  poiid  à  et'  (pie  l'élu  prfl 
p(»ss('ssiou  de  son  si(''i;('  daus  celle  Asseinhh'M'  ['2). 

Il  n'y  a  doue  (pi'une  seule  personne  (pii.   leuaul   un 
iillice  iélrilju(''  sous   l'autorih!'  de  la  (!ou- 

,  ,                    .  r.onunissaires 

riiMiie    ou   de   sa    luaiu   et    u  elaul    |ioinl  'les 

.    .   ,                              11,.  biens  (l'Kglise 
lîiiiiislre   reconnu  de   la  l.ouronne,  puisse 

actuellemenl  si(î,i;er  à  la  (iliaiuhre  des  Communes  ;  c'est 

le  pren]i(M' commissaire  des  biens  d'Enlisé  (firxt  Clitnrlt 

eshiti's  (•oiNmissioner)(}\).  (!e  fonelionnaire  est  un  memhre 

laïipiede  IL^i-lise  d'Aiiiilelerre.  nommi*  par  la  (louronne 

à  lilre  révocalde,  il  esl  chariié  de  giM-er  tous  les  iiiens 

arliMinislr(''s   |)ar    les   commissaii'es    eccli^siastiques    de 

r\ii,i;lel(>rre.   il  esl  Jui-m('''mo,   l'Xof/iriOy   un  des  coni- 

iiiissaires.   Mais,   toujours,    d(>pui>    sa  conslilulion,   le 

cliariic  de  u   premier  commissaire   »  fui  leniie  j)ar  un 

fjair.  Le  second  el  le  lroisi('>me  commissair(.'s  oui  ordi- 

naij-einent  été  choisis  j)armi  les  membres  de  |,i   (Iham- 


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(1)  Mir.  of  Pari.,  1830,  p.  1588  :  Hans.  I)..  v.l'i'l,  p.  OO.i. 
(i)  L.T.,H  Mai  1880,  p.  1!). 

(.'!)  Voirrapiiort  relatif  aux  offices  rôHribués,  Covi.  /'((/).,  186T, 
V.  Mi,  p.    19. 


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I.  ixh'cn iK  i;r  i.i    I'aiu.i;mi:m 


bre  (U»s  (Innimiiiifs,  oir  rn('('«'[»l;ili(m  de  r("î  chnraicx 
n'iMilrafiic  |»(iiiil  rinrljuiltilili''.  De  r.iil,  le  sccuml  rom- 
miss.'iirc  a  le  drdil  de  >i(''ii('r.  (i.in'c  ((iic,  hicii  (juc 
noiiiirii'  pjir  l.i  (iouruiinc,  il  iii>  m-oil  poinl  <|(>  tniili'- 
iiH'iil.  L)>  Iruisjr'iiif,  piir'cc  i|U(>,  loiil  en  «'ImiiI  un  runc- 
lioniiiiin'  n'Iriltiu',  il  es!  noiiiiiié  p.ir  r.\ciln'V("'ini('  de 
(i.'mlt'rl)Uiy. 

Depuis  le  Hi'l'onn  Acl  d»'  lH;i:2.  la  Icndancc  du  l'iirlc- 
uicnl  a  «'If'  d'adlKMcr  avec  |)lus  de  rinucur' 
;ni  principe  (rcxclusinn  étaldi  [)a!'  le  nin- 
hih'iïr   la    reine    Anne,    en    n'-duisard    le 


Kxclusioii  'it! 

tous  IfS 

foiictioiiuairt'.-',  n 

l'uxceptioii   (le 

CHUS  qui  ont  un      noinlire   des    fondidunaires   de   la   (loi 


in.iiKiat  public 


{■(•une  éliuililes  à    l.i  (liiarnitre  des  (!uni- 


ni;!nes,  el  en  exeluanl  loiiseeiix  (|ui  n'onl  fias  un  rarar- 
lèi'e  repi'ési'nlîilif.  l'ai  eunstnjuence.  je  rminhie  des 
offices  rélrilniés  par  la  Ronronne,  pouvant  tMre  rempli^ 
à  un  nionnMil  (pieleoinpie  p.ir  (\i's  nieinlires  de  la  (iiiiiin- 
l)ie  '!e^  (^(nninniies,  est  all(''  loujdiirs  en  déeroissani. 
I^TtVee  à  la  suppn'ssi'Mi  des  diverses  sinée.ui'es  el  à  1,1 
r.:;àon  d'aulres  (d'fiers  avee,  des  d(''paiienienls  eurinexes, 
hans  eeiiairies  eoldiiies  de  l'Aiislralie,  le  prineipe 
d'indéjù'ndance  léuislalive  a  él(''  élendii  plus  loin 
oncoi'e  :  on  a  été  )US(|u'à  défendre,  sous  péiialilé.  à  nn 
niemhre  élu  (MI  nommé  aux  (Ihamhres  lé-uislalives  d';ir- 
cepleriine  jdaee  ou  l'onelion  l'élriluiée  sous  l'autorité  de 
la  (louronne.  à  une  époipie  (pieleoinpie  j)i>n<lfinl  li's  six 
ou  ilnuzi'  mois  qui  <inirrunl  Ir  jour  ni!   ils  fini  oui  ci'ssr  i/'('ln' 


nit'iii 


hrfs  ili'  ci'S  Assciiilili'i's.  Telle  a  t''l(''  la  loi  dans  N'ictori; 


dei)uis    ÏH:\\)  (I)  el    dans    la    Nouvelle-Zélande,    depui>    U 

(1)  Ac!.  -'3  Vict.  n»  '.M.  sec.  <2. 
(-2)  Act4îi  Vict.  u"  ;U),  sec.  6. 


Il-     MIMSIIIIS    m     I.A    (nlHuNNi;    .\|      l'AUMMI  M      oO 


Km    niili»'.    (M'iiil.illl    CCS    (|('iiii(''i"('s   .•irm»'')'s.    le  |>riii 
('i|M<  (ri'xt'liisjiiii    .1   i'\i'  <''l)'ii(|ii   ('iici)i't'   plus    loin   pour 
cnlaiin's  cli.irtri's  iii.'iiiirjvililcs  mdivrllciin'ril  crrn's.  cl. 
il   iv|    ;iiis«.i   ;ippliipi<'>   dans   ces   ras   pai'lii'ulicrs  h    la 
CliaiiilHr    (les    l.oi'ds.    Ainsi,    dans    le    (iinmimnil    of 

liiillii  Arf  de  IH.'iH.   il  l'Iail  déridé  iiMt'  les 

'  LertaiiiH 

iiii'inlfi'cs  diM'unKcil  (iiii  assisic  cl  conseille    foiutioiinairi's 

,      ,  .  ,  eiclii8 

je  uiiiivernciii'  u'cneral.  hien  (pn>  rioniinos  des  iIm'u 
a  Vie  ((  iliirniii  t/nixl  hi'hariiuit'  »  sei'aKMil 
iiieapaldes  de  siéuer  on  de  voler  dans  l'une  on  l'anlrc 
f  liainlirc  dn  l'ai'leinenl(t).  |'',ii  IH(i(>.  l'Acl  cpii  anloi'isail 
la  (  ioiii'onnc  à  nommer  nn  conlrôjcnrcl  vérilicalciii'  ucné- 
ral  e|  un  uidcconlrôlcnr  cl  vcrilicaleur.  déclarai!  ces 
roncliitiinaires  iiKHiuihIcs  à  la  (ihamhre  des  (lommnncs, 
l»ien  ipi'ils  l'ussenl  aussi  iioinrii»''s  «  /////•/»//  (jontl  hi'hn- 
riiiKr  ».  ce  i|iii  les  l'ciid  en  praliipic  indépcndaids  du 
l'oiilrôle  ininisiéricj.  Il  fui  décidé  ullt-ricnrcmcnl  ipi'an- 
ciii)  pair  du  l'arlemeiil  ne  serait  capable  de  remplir 
CCS  lonclions  {'2).  Le  Pnr/inmcnfini/  Ehrt'uws  Art  de 
1808  dispose,  en  ce  qui  concerne  les  piiism'  jiiiliji's 
cliarL'f's  de  l'examen  des  ("Icclions  coidcslées.  tjuc  tant 
(jiic  leur  oITicc  sera  semblable  à  celui  des  autres  juges, 
—  ce  (jui  les  ex(dul  de  la  Cbandire  des  Communes — . 
niiciin  juge  «  mendjre  de  la  (lliambre  des  Lords  •»  ne 
»cia  iionimi'' juge  d'éleclion  (l{). 

(l)i'l  ;iii(l  2i',  Vicl.  c.  \m,  sec.  Il':  rt  voir  llans  />.,  v.  I.il. 
pp.  7Si-7!)(l.  1382  :  //*..  v.  187.  p.   10i8   ;  7/*.,  v.  lîXi,   p.  \-2M\. 

(-1 -0  and  30  Nict,.  c  :'.9,  sec.  .'i.  Le  prcci-dcnl  cuiitrùlcur  de 
I  lùliiiHiicr  (Fj<I.  .Moal.('a?,'li'),(|()iiL  lacliar^r  t'Iail  iilciitit|ut;  à  ccilo 
ilii  nouveau  cunliôlcuit'l  vcrilicaleur  j,'énrral.  i-lait  iiicniljri' de  la 
Cliiindire  (\i^<,  Pairs.  Mais  voir  //'<//.•?.  />.,  v.  18i',  p.  I8(i2. 

H)  ;>l  oi'.Vl  Viot.  c.  li'.'i,  soc.  W.  Voir  jireniier  i)rojet  do  bill, 
n  i7,  18G8.  Kn  Nouvcllo-Zclande,  l'iiicapacitc  des  ronctionuaircs 


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D'auliv  pari,  vu  tlivt'ises  i  irconslatucs.  des  iitimiii.i- 
tions  à  des  foiK'.li(jns  i>fMiiiaii»'nl<'s  d'ordif  mm  poliliqiic, 
l('ll(\s  (jU"  ('''Iles  de  rcnninissaiics  de  bureaux  publics  ou 
(h'  chefs  de  dépailcnicnis  adunnislralil's  uni  élé  {'unf«'- 
récs  à  des  paies. 

Si,  d'une  [>ail.  le  l'aileuienl  li(.Mit  de  j)lus  en  plus  la 
„,„    ..  main  à  ee  (lu'il  y  ail  incompalibilité  enlre 

Réélection  *  •-  ^ 

lors  de  mi  sièife  à  la  (Ihamln'e  des  (loniinunes  el 

l'acceptation    do  '        . 

fonctions  I  acceplnlioii  (1  une  tonclion  non  polilupie 

ministérielles  ,.  /     ,  ,        ,  n       .  ■ 

eunlei'ee  par  la  ( .ouionn*'.  d  autre  pai'l. 
depuis  le  jtreinier  llefonu  Art  de  183"2.  les  luunin.es 
d'Klat,  en  dehiws  do  loule  considér.diiui  de  paili.  «»nl  la 
eonvir,li(»n  de  plus  en  plusfernie(jue  la  ciausedu  slalute 
d'AniU'.  (|ui  ubli^e  les  membres  noui'nés  ministres 
à  retourner  devant  leurs  électeurs  pour  s(?lliciler  à  noii- 
veau  leuis  sulViages,  doit  (Mre  ri'visée  afin  d'être  mise 
en  harmonie  avec  les  exiijences  du  système  ooliti(jue 
modern.e  (1). 
Ouand  le  Keform  Bill  de  18:{2  fut  discuté  à  la  Cham- 
bre des  Lords.  I^ord  Northamj)ton  proposa 

l'roposition  i?     -        '  i  i  ■  ■  i 

d'abrogation  de     ''  y  Miserer  uue  clause dispensant  les  luem- 

fjoumeuant         '*''''^  ''''  '"'  < ''l'H"'»'*'  '1*'!^  Communes  de 
'«^sministres  à      l'obliu-jh i(.  I  (Ta ba udouner  leur  sièfft',  lors- 

réélection  •  ^ 

(|u'ils  accejitei'aient  des  fonctions  politi- 
ques. Loid  (Jrey.  qui  était  premier  ministre,  sedéclar.i 

(aufi'os  (juc  ciHix  (l'unire  ))olili((ut')  s'étend  é^jalomfnt  aiiv 
deux  Clilunbrc.s.  Voir  Disqualification  Actt,  187(j,  c.  70,  et  1X7^, 
c.  :jo. 

(1)  Voyez  les  observations  du  Très  Hon.  M.  Cave  sur  le  Bill(|ui 
passa  en  18(17,  on  vue  de  convertir  la  l'onction  de  vice-présideiil 
du  bureau  du  commerce  en  un  sous-secrétariat,  justement  aliii 
d'rviter  lobli;,'ation  de  la  réélection,  lors  de  l'acceplation  de  cette 
fonction  {Haiis.  D.,  v.  187,  [k  170). 


Li.>    MIMSTMKS    KK    LA    CULRONNK    Al     l'AHI.KMKM     61 

|i,iiii>;iii  (le  relie  |)r(»|)nsition .  A  son  jivis.  la  coulume 
liiV'seiileenlraiiuiildegraïKis  iiuvmvéïiieiils.cjui  n'élaienl 
|injii!  cdiilrehalaiicés   pai"    des    avanlaires   é({iiivaleiils. 
Tniilefdis,  on  jiii^ea   iinprinlenl  (!«>  ris(|iier  de  i-eiil'orcer 
rDPposilioii  an  Uefoi'in  Uill.  en  essayani  d'y  inli'odnire 
na  ainen«lemenl  snscefdihled'iMrelrès  mal  inlerjuvItM  I). 
l'ji  coMSfMjnenee.  Lord  .Xorlhainplon  pirsenla,  à  cel  ell'el. 
ini  |{ill  séparé.  Le  Dnr  de  Wellin^litn.  qui  élail  alors  le 
clief  (le  l'opposiliori  à   la  (;haird)re  des  Lords,  exprima 
r(»pinif»n  (pie  celle  mesure  «levenail  nécessaire  après  la 
proniidgalion  du   lleform  Hill  ;  toulefois.  à  son  avis,  la 
proposition  aurail  dû   émaner  du  gouvei'nemenl.  Les 
autres  pairs(|ui  priitMit  part  auxdéhats.  en  iiénéral  favo- 
ra!il"s  au  Bill.  deman(!'''r(Mil  \\n  délai  pour  l'examiner  ; 
il  fut  ainsi  ajourné,,  puis  oublié  (2). 

Kn  1834.  une  molion  semhialtle  fut  présentée  par  un 
Mieinhre  pi'ivé  de  la  (Miambi'c  des  Commu- 
nes ;  (>ll(3    renc(3ntra    peu    de   faveur,    l'n     ex-ofpcio 
amendement  fui  proposé    poriuellant    aux 
membres  du  gouvernement  d'avoir  .à  la   (!band>re  des 
su"j,('s  e.r-offk'io,  mais  sansavoii"  le  [U'ivilège  de  voler,  à 
moins  (ju'ils   n'eussent   co  si(\ge  à  la  suite  d'une  élec- 
tion.    Celto     pi'oposilion     send)la     plus     inacceptable 
encore  à  la  (;band)re,  et  plusieurs  années  s'écoulèicnt 
avant  (jue   la    question    fiU    soulevée   de  nouveau    au 
Parlement.  Ln  1852,  (juand  Lord  .)(din  llussell  agita  h 
nouveau  la  question  do  la  réfoi'ine.  (m  dut  se  préoccuper 
•le  donner  une  solution  à  celte  allaire.  Se  souvenant  du 


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d»  Mir.  of  Pari.,  ISlU-i»,  p.  238i»  :  Grey,  Pari,  ^'<n'^ ,  •••l.  iStJ',, 
1'.  li'.'i  ;  Huns.  D.,  V.  18".i,  p.  710. 
(■2)  Mir.  uf  Pari..  LS:!!-;):».  pp.  2:W.),  :J.SOS. 


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soilcju'avaionlou  les|H'(''('(''(l»'nl<'sh'nlaliv<'s  faik's  dans  ci'l 
„        ...  ((nlicMl'idrfs.  L(ti(l.)((lm  KiissoII.nc  lioi-naii 

Pro[io.sitioii 

tendaulàceqiift       |;,  propusllioll  Slli vaille  :  Tdlll   IIHMIlItrc  (Ir 

1»!  i5ioy:e  ne  '        ' 


vacant  parsiiite 

d'un  chanfteinnn 

de   l'ouclions 


dtfvienue  pas  la  ( '.lia  lllhcc  (|lli,  aij    llloIlKMll  (le  snil  ("Icc- 

t  lion  avail  nnc  lunclion  dans  le  ifouvrrnr- 
inciil  ne  sf'ia  poini  siminis  à  r(''(''l('(;}i(ii'. 
s'il  y  a  :  ini|)l«'niriil  clianiicnM'r)!  de  l'uiiclions.  Par  là,  mi 
VKulail  i>'p(»uss('i'  rai'.niiincnL  si  sniivf'iil  rdiiniilr  rdiilic 
la  propdsilion  plus  ifénrtali'.  ({iic.  loi'S(jU('  les  ('Icch'iirs 
avaient  choisi  nn  lioinine  lilne  et  indépendanl  pour  lis 
I cpiéscntoi'.  ils  avaient  le  di'oit  de  revenir  snr  leur  clinix. 
si  leur  «''lu  assumait  la  eliai'ireet  les  responsabilités  d'une 
foiH'tion  pul)li(|ue.  Toutefois,  le  Bill  ne  passa  pas.  en 
soi'le  (|ue  la  loi  sur  la  vacaiiee  des  sièues  demeura  telle 
(|u'elle  était  aup;iravanl. 

I''  n  1 854.  Lord  .lidin  Hussell.  comme  orateur  du  iiiini>- 
lèrede  coalition  de  |,<»rd  Alierdeen.  introduisit  nn  aulie 
Rrform  liill  dont  l'une  des  clauses  supprimait,  pour  les 
memljies  de  la  Cliamhre  des  ('ommunes  nommés  pour 
la  premièi-e  fois  ministres  de  la  (louroniie. 
ta  nécessité  d'une  réélection.  Kn  faveur  de 
cette  propositi<m.  Sa  Seiiiiieurie  exposa 
les  inconvénients  et  les  end»arras  ci'éés  p;ir 
la  loi  en  viuneur.  Les  électeurs,  disait-il,  considèreiil 
raremeid  la  <|uest  ion  ipii  leurestsoumise.  c'est-;i-dii'ecelli' 
de  racceptati(m  d'une  fonctiim  puldi<pie  par  leur  r'epié- 


Projet 

tendant  ;')   la 

suppres.sion  de 

la  réélection 


^entant 


ils   s'opposent    parfois  au    renouv  ellemeii 


son  mand.'it  pt m r  des  raisons  toutes  différentes.  Il  démon- 
tra (|ue  la  V(''i'ital»li'  respoiisahilité' assuiii(''e  [»ar  un  m - 


l)re   ([ui    acc< 


ptait 


(le 


fai 


re    pallie    du    m'ouvernemeiit 


ex.islail  vis-à-vis  de  la  Cliainlire  elle-même  et  mm  vis-ii 


"T  i 


i.ix  MiMSTiiKs  ni:  i.A  coriiHNM:  ai-  iwiimmint    Iî.'J 


vis  (les  t''l«'('|oiirs  ;  la  preuve,  c'esl  (ju''*  pouvait,  incdii- 
lotahleiiieiil.  ('Iiani:;er  sa  jKtliliqne.  i  mis  (^Ire  ul)lii;é  de 
ifveiiii'  flevani  ses  élecleuis,  à  Mutins  (pTii  vouli'ïl 
nltleiiir  le  l'eiiouvelliMnenl  de  son  mandai  (1).  Néanmoins, 
le  Mill  lie  passa  poinl. 

Km  18.?.).  lin  licfonn  liiH  ï[\\  soumis  à  la  (lliamltre  des 
iJiiiiiiiiiiM's   |iai'   M.    Disraeli,   organe   du    minisière  de 
Ldid   Derhy.  H  eunlenail   une  clause  dispeiisaril   de  la 
m'ce^silf'  de  la  réélection  tout  niemhre  ipii,  ayant  été  élu 
,iliii<  (|iril  occupai!  une  l'onction  réiriluiée 
,!,.  1,1  Coiirniine,  accepl«'rail,  en  cours  de     ^'*':'ilJpe''n8eT* ^ 
iii;i  11(1,1 1  a  irliilc  hcninliuiii's  in  hr  .uœk  mcm-      '*'"','?,  >*«f^o»''8 
Iwr    >t.    une    nouvelle    foticliiui  l'iMciluiée 
ireiilciiiiaiil    pas    loiilel'ois    une   inéf^ihililé)  (:2).   ('.elle 
cLiiise  ne  fui  ni  dévelo|)|»ée.  ni  délialtue  à   la   (iliamhre 
|iendanl  l.i  discussion  du  iiill  (|ui  fut  rejeté  en  deuxième 
lecliire. 

l'ai18()0.Loid.I(tlinl{ussell  iiilroduisil.au  nnmduminis- 
Iri'i'    de    hoid    l'almerslon,  un    nouveau 

Dans  le  eus 
llefoini  Iiill.  dans  la   clause   IJO   diuMiel,  d'une 

continuelle 

il   |»id[iosail  (1  elahiir  —  dans  les  lermes  tenure 

.,,...  .         ,  ,  Il      I»-  II'  •  '^«s  l'oiictioiis 

(In  Iiill  pre>eiile  par  M.  Disraeli.  I  année 

|)i(''cé(leiile — «pi'il  ne  serait  point   nécessaire  pour  un 

iiieiiilii'''.   élu   lorsipril   était    loiictionnaiie   de    la   (iou- 

iiMi      .  de  recourir  à  la  réi'lectiini.  lorsipTil  accepterait. 

l'ii  idiiis  demandât  uirliUc  lti'r(n)linni's  lohi'sucli  niftiihi'in, 

mil'  iiiiiivellefoiictioii  ;  toutefois,  racceptation  ultérieure 

d'iiiii'  l'oiiclion  devait  avoir  lieu  «  ,111  moment  ou  iinim>- 

diiilenienl   avant    sa   démission   des    fonctions   »  ipi'il 

(I)  //iinx.  h.,  V.  laO,  p.   ;iUS  :  cl   voir  p.  :;:!l). 
(-1  i'.nm.  I*(i]).,  IH.'iO,  I"  soss.,  V.  2,  |i.  tlTS. 


1!  :  l 


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64 


I,  KXKri  TIF    KT    I,i:    l'AHI.KMKM 


occnpail  pr'^côdr'min'Mil  (1).  Aprrs  de  !< mus  déliais,  ce 
]V\\\  fut  rcliiv  sans  (|ii('  (•clic  «'lausc  pai*liculi(''i'(' (mM  ('Me 
sumnisc  à  (lisciission.  La  (|iicslion  de  Ucformc  iic  lui 
plus  soulcvcc  thwanl  [plusieurs  atinccs, 

A  la  lunnuc.  en  1866.  aprcs  la  unni  de  Lord  Palmcis- 
toM.  ratlcntion  de  la  (Ihandjrc  des  (loniiiiu- 

'^lieTstio'  'i'*!^  fi't^  '!<*  nouveau  altirce  sur  la  (|uestinii 
de  la  l'epiV'sentatioii  et  M.  Gladstone. organe 
du  ininish^re  de  Lord  llussell,  présenta  un  Itefurn»  Bill. 
(llioseéli'aniçe. ce  dernier  ne  contenait  a  U(Hi  ne  clause  con- 
cernant la  vacance  des  sièp,es  Utrs  de  racce|)lation  d'une 
toiH'tion.  Si  l'on  son^e  que  Loirl  iUissell  avait,  à  plu- 
sieurs lepi'ises,  parlé  en  faveui*  d'une  niodiiicali<Mi  sur 
ce  point,  cette  omission  ne  peut  être  attribuée!  qu'à  un 
relus  opposé  par  M.  (iladstone  de  soulever  «le  nouveau 
la  «|uesli«ni  (2).  Le  lîill  partaji-ea  \o  sort  des  projets  pié- 
cédenls. 

Ainsi.  jus(pi'en  1867,  le  principe  étahli  par  le  slalulf 
de  la  reine  Anne,  «J'ajM'és  le(|uel.  en  toute  occasion  el 
en  toutes  circiuistances.  un  membre  de  la  (Uhunbre  doil 
soumelire  à  ses  électeurs  racce|)lati((n  (ju'ila  t'aiU'  d'une 
fonction  de  la  (louronne.  fut  inaintcHiu  d'une  maniôrr 
ferme  el  pei'sistanle  par  la  léj;islatui'e  (3);on  vit  écliouiM 
toutes  les  pi'opositions  de  inodilications  |)rés(Mdées  suc- 
cessivement à  c«»  suj<'l  pai'  plusieurs  ministres  et  soute- 
nues pendanl  |)lus  de  trente  ans  par  <les  puhlicistes  <ie 


talent  et  de  ré|»ulation  (4). 

(1)  H(i)is.  D  .  V.  Iîi7,  App.  p.  VF. 

(i|  Geltfi  supposition  est  corroboiv-e  par  les  remarques  que  lit 
sur  celle  question  .M.  Gladstont;  à  la  session  suivante.  Ib.,  v.i.s,"i, 
p.  471. 

(;j)  May.  Consl.  Hist.,  v.  1,  p.  30S. 

(4)  Par  exemple  :  Lord  Grey  dans  Pari.   Gnvt.,  éd.  iSfi4,  pp. 


T 


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LIS  mimstim;s    lu;  f.a  (oihonm;  m    i'.mu.i:mi;m'   65 


Tdiilcfnis.  en  1807.  ce  fut  une  ftiis  de  plus  M.  Disr.ipli, 
uimiiH'  (lu  uiiiiislri'c  (le  Knrd    Dci'hy,  (lui 

■        '  Différentes 

vint  soiiiiicltrc  au  rarlcintMil  un  fiill  amen-  propositions 
(1,1  lit  li's  lois  sur  la  rcprf'sciilalKm  du  pcu- 
|tl('  ;  apivs  une  loiiuiic  discussion  à  la  (Ihainhi'c  des 
CuiiiniiUH's.  ce  liill  fui  (inalcincnl  voté  pai'  les  dt'ux 
;i»tMiil)l<''<'s.  Tcllt'  (pr<'ll('  fut  introduite  à  l'orii-inc.  la 
Iiciil('-s('plir'in<'  clause  de  ce  Bill  était  une  transci'iplion 
littérale  de  la  soixante-huitième  clause  du  Tîf'/o/m  Bill 
(IclHriUde  M,  Disraeli  (\).  Mais  un  comité  oltjecta  cpie 
n'Ilc  clause  (tourrait  être  interpivtée  en  ce  sens  (ju'un 
((  ministère  battu  pourrait  revenii*  en  [dac(>  sans  réélec- 
tion »,  alors  (}ue  la  ('handice  entendait  que  la  clause 
u  IVit  striclemeid  limitée  aux  clianiicments  au  sein  du 
udiivei  iKMiient  existant.  aj)rès  une  l'éélection  des  mem- 
lii('>  »  :  le  gouvernement  consentit  alors  à  retirei-  (;elte 
riaiise  pour  lui  en  suhstiluer  une  nouvelhî  (2).  La  nou- 
velle clause  introduite  l'id  votée  sans  scrutin  ;  M.  (Jlad- 
sldiie  approuva  cette  modilication  de  la  loi  ;  elle  su|»pi'i- 
inait.  disait-il,  un  inconvénient  sérieux,  (pii  taisait  plus 
(|ii(' halaiicei'le  [telit  privilèuc  constitutionnel,  jus(pie  là 
II!  vigueur,  contre  tout  mendtre  de  ladhandjre  des(;om- 
luiiiK's  acceptant  une  cliariic  de  la  (louronne  Ç,\). 


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p.  IS'». 

(I)  K.'|)res(3nlalion  of  thc  Peuple  IJill,  IS(i7,  Hill  7! 
Il')  Il  mis.  /)..  V.  188,  p.  'Mi. 
{■>)  Ih.,  pp.  M\,  6U-61»i. 


4. 


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66 


L  KXKcniF  Kl   m:  I'Akm;mknt 


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A  la  Chambre  des  Lords,  au  sein  de  la  coninilssiim 
eliar,i;ée  d'examiner  ee  Bill,  une  tentative  fut  faite  par 
Lui'd  (jîi'ey  pour  lemplaeer  la  clause  sus  menlicmnée  par 
une  aulrc.  Au  lieu  de  permettre  simplenjent  aux.  mem- 
bres d'écban^ei'  un  ofliee  poui"  un  auti'e  sans  (^tre  expu- 
sés  à  perdre;  leurs  sièii,es,  on  aurait  rendu  la  réélection 
inutile  lout(îS  les  fois  qu'un  mend^re  du  Parlement 
aurait  accepté  une  fonction  conipatii>le.  de  par  la  lui, 
avec  un  siénje  à  la  (Miamhre  des  (lonnnunes. 

Lord  Derby  s'opposa  à  l'anitMidement  de  Loid  (Irey  : 
luut(iommode  (|ue[)eut  parait  ic  (et  arrani^enu'ntpourun 
ministère, déclarait-il. cessera  il  usuiper  su  ries  droits  cons- 
titution nets  des  électeurs  (|ue  de  soustraire  à  la  réélection 
un  bomme  choisi  par  eux, alors  (ju'il  avait  une  situation 
indéniMidanle  lui  nerinetlaid  de  consacreitoul  son  temps 


'pi; 


et  tous  ses  soins  à  ses  devoirs  envers  eux.  et  ipii  ensuite 
accepterait  une  fonction  exigeant  une  grande  partie  de 
son  temps,  et,  jus(|u'à  un  ceilain  point,  pouvant  poiter 
atteinte  à  la  liberté  de  son  juj^ement.  Les  électeurs  doi- 
vent Hvo  appelés  à  dii-e  si,  dans  ces  cii'ctjustances  nou- 
velles,ils  sontdisposésà  lui  continuerson  mandat. — (les 
arguments  l'emportèrent  à  la  (Ihand)re  et  Tamendemenl 
de  Lord  Gi'ey  fut  re|)oussé.  sans  scrutin  (1). 

I^a  loi  actuelle  semble  l'égler.  de  façon  satisfaisante. 
ce  point  si  longtemps  discuté.  Klle  conserve  à  tous  le> 
électeuis,  (|ni  ont  envoyé  au  Parlement  un  membre 
libi'e  de  toutes  fonctions,  l'occasion  de  revenii'  sm*  leur 
choix.   (luand  leur  rcMjrésentant   assume  de   nouvelle^ 


responsabilités  ;  en   cela,   elle  est  jusipi'à    un   certain 


(1)  Han$.  D.,  v.  189,  pp.  744-747. 


*>.<.>..  ^ 


LKS    Ml.MSTHKS    I)K     I.\    ((UndN.NK    Al     PAIU.KMKNT     67 

jHiinl  nu  fi"<Mii  pour  les  incmln'fs  (|iii  puui'f.iicnl  rlic 
ili^puM's  à  iiifM'umi.iilr»'  les  conditittns  aiix^iiicllfs  ils  diiI 
l'If  cliuisis  par  une  cii'C(»usrriptiou  pour  -i'-i^cr  au 
l'ailt'UKMil.  D'aulrc  pari,  clic  iicnucl  à  un  lioniuic, 
(|ui. après  avoir  act'cplr  une  rouclimi  «(If  la  (iourouuc », 
a  l'ti'  approuva'  par  le  sulVra,t;('  des  (''Icflcurs.  (rérhanucr 
irlli'  foiM-iion  l'onlrc  une  aulrc.  sans  (|u'il  y  ait  pour  lui 
l'ennui,  et  pour  les  alVaires  poliliijues  les  ineunvénienls, 
(|iii  résulleni  de  rohliiAation  d'une  rééleelitui  :  il 
l'iiul.  lunlefois.  (|Ue  le  ehangenieiil  s«til  ininiédiat  el  (jue 
1,1  Itinelion  ulléi'ieurenienl  a(-'eept(''e,  de  nn^UH'  (|ue  <'elle 
tpii  a  été  résiliée,  sdieul  des  fituelions  éunuM'-récs  dans 
la  (('dide  ann(;xée  à  la  loi  (1). 

Au  (lanada  où.  en  rèj.:;le  «générale,  existe  la  eoulunie 
parleinenlairtsiuf^laise,  la  loi  sur  la  vaeanee 

I  -x  ^l  '1       ii>  II'  I'  Droit  >)u 

(li's  sn^i^es  a  la  suite  de  I  acceplalnm  d  une;  Canada 
fdncliMU.  a  ('lé  pareillenienl  nn»dilj(''e  en 
{(Soi},  '{"((ul  d'ahor'd.  W  sliilnle  10  Vicj.  e.  l.'Ji  el  ensuile 
le  5/^//m//' amendé  âO  Vict.  c.  22  sec.  7.  déclarèrent  (pu-. 
>i  un  nieud)re  de  l'asseudjlée  léjiislalive  ou  un  niend)re 
élu  du  conseil  législatif,  titulaire  de  l'une  des  foncticuis 
(niiiini'n'fs)  comprises  dans  l'adminislration  provinciale 
«  résii^uc  ses  fonctions  et.  (Jans  le  nuus  (pii  suit  sa  démis- 
sion. acce|)le  une  autre  des  dites  fonctions,  son  sié_i;-e  ne 
deviendra  point  [mjui' cela  vacant  à  la  dite  assenddée  ou 
audit  ('(Miscil  (2)  ». 

Nous  aV(U)s  établi   les  circ(Uislances  dans  les(|uelles 


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(1)  Voir  .!ay,  Pari  Pmr.,  cd.  188:{,  p.  704. 
{i)Con.  S'iit.  o^C'anrti/a  (18.ST),  p.  1S|. 


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1.  i:\i;(:n"iK  kt  m:  i'MU.kmknt 


Ce  qui  constitue 

une 

acceptation  de 

fonctioiiij 


un  incir.hi'c  de  la  (iliainhrc  des  ('oiini)ii- 
lies  t<s>  r(>(|iiis  pai'  la  loi  (!<'  (|uillci'  son 
si(\i;('.  liH's  (le  ra('C('|tlali(tii  (runc  ruiirlioii 
d*'  la  (loiircMini' ;  nous  allons  inaintrnanl 

icchcrriu'rccqui  ronsliluc  une  acc('|ilalion  de  loiirlions, 

Juslidanl  une  nouvelle  iréicriion. 

Oi'dinairenienl.  cl  |)ar  ronvenance.  le  siujpl<M>onsiMi- 

Le  consentement     l<'«nenl  donné  |)our  acc.'plrr  uu.'  l'onction 
par  lequel         i ncoiupal il)lc    cnliafnc    la    vacance    du 

on  accepte  un  ' 

ofiice  siè«^(»  (1).  Mais  ce  consenlenieni  doit  «^Irc 

entraine  la  ,.  '  .  .      ■  ■•  •<.      i 

vacance  dislincteiueiil    clahli.    comme    molil    de 

du  siège 

vacance  ;  cl.  en  tous  cas.   en  se  jneseii- 

taiil  à  la  réélection,  le  candidat  doit  [)araMre  aux  yeux 
de  ses  électeurs  comme  l'onclionnaire  actuel  de  la  Cou- 
ronne ;  sin(»n.  son  siù.^e  deviendrail  de  nouveau  vacant 
de  par  sa  nomination  à  la  fonction  en  vjuestion  {"2). 


(1)  Hats.  Pree.,  v.  2,  n.  61  n. 

(2)  En  ISûl,  M.  Addingtoii,  à  celtft  ôporpio  meinhrc  do  la 
Cltaini)t'c  (k'S  Communes,  rct;iit  l'ordre  du  roi  do  former  un  nou- 
veau minislérc,  dans  lequel  il  devait  remplir  le  poste  de  Cliaii- 
eelier  de  riM'lii(|uier.  Ses  combinaisons  ministérifllcs  étaient  imi 
bonne  voie,  lors(|u'elles  lurent  interromi)Ui's  par  la  maladie 
du  roi.  M.  Âddington,  pensant  que  la  maladie  du  roi  serait  de 
eourte  durée,  voulut  accélérer  les  clioses  en  donnant  sa  démis- 
sion {hij  acrcpliiKj  Ihe  CkiUern  Humlredsi.  Le  I'.)  lévrier,  une 
nouvelle  élection  fut  ordonnée.  M.  Addington  avait  calculé  (pic 
sa  nomination  comme  chancelier  de  l'Ecliiiiuier  aurait  lieu  avant 
sa  réélection.  Mais  la  maladie  du  roi  se  prolongea  au-delà  de  son 
attente  et  il  lut  renvoyé  à  la  (Jliandjrt^  où  il  reprit  son  siège  ]<• 
27  février,  non  connue  ministre  de  la  couronne,  mais  comini' 
simple  membre.  Ce  ne  fut  pas  avant  le  11  mars  ipie  le  roi  lui 
sullisamment  rétabli  pour  recevoir  les  sceaux  des  mains  di,' 
M.  I*itt  el  les  remettre  à  M.  Addington.  Celte  acccptalion  for- 
melle de  fonctions  par  M.  Addington  entraîna  île  nouveau  la 
vacance  de  son  siège,  et  ce  ne  fut  qu'ajirés  le2;{  mars  qu'il  revint 
à  la  Chambre  comme  ministre  de  la  couronne  (Mav,  Contt.Hist., 
v.  1,  pp.  i»i4-16;i). 


F.h>    MIM^rUKS    hi:    I.A    (OIHONNK    m     l'.Vni.KMKNT     60 


mr'l 


M,ii>   si.  iriiiibilmlf.    on  nnivociiic  Ir-s 

,  '  ,        Quand  une 

/•Icilnirs  .'iiissilùl  (iii  un  iiKMiihrc  ii  acrrpt*'        nouvelle 

, .,  ,  ,  élection 

lllic  roiiclloil  llirollipittlhli'.  un  SMUpli'  Con-     ]ieut-ulle  ôtre 
,  I-  11-  •    ,  I    •  retardée  '.' 

>riili<iiit>nl  ne  (lis(|u.-ilili)>  poiiil  par  lui- 
MitMiit'.  Ih'sl  vrai  rprcn  cnnscnlanlà  arc'cptci'  uncronr- 
lion  (le  ladouronii)'.  un  nirniUicsc  place  sous  riniUu'nrt' 
ivpnlif  Lnpu'llc  est  dirinV'  N*  slalulc  de  la  l'cinc  Anne. 
Nraniuoins.  s'il  cxisU'  un  nmlil'  plausible  (radnicitrc  un 
(jriai.  la  (llianiin'c  a  cdulunM'  (rallcnrlrc  l'accduiplissi'- 
iiHMil  (l'un  ai-|(>  lornicl  traccrplalion.  avant  de  l'air<> 
priict'dcr  à  une  nouvelle  élcclion.  IN'udanl  ce  leinps.  le 
MMMuhre  n'es!  privT'  de  l'exercice  d'aucune  de  ses  l'unc- 
liuns  léyislalives  r2}. 

(l)Gas(lc  Lord  Nuscnl,  Mir.  of  Pari.,  1831-i>,  pp.  3;{;{1,  :{;j:iO. 

I-')  Ainsi,  à  lit  session  <iu  IS2i,  M.  Canning  parla  i.'t  vola  ;'•  la 
(]li;iiiil)ro  (les  Coiiiiiiuntïs  à  piiisiours  roprisos,  après  qu'il  (mU 
(■(luscnli  à  accepter  le  poste  de  j^ouverncur-général  des  Indes 
!/'(//•/.  Drb.,  N.  S.,  V.  7,  p.  \'M\  :  Ih.,  Index,  vcrho  Carmin;;,  G.  ; 
n.H.  Lifp.ofCfininiKj,  pp.  :;i'.t-:{i>2  ;  Ed.  /in.,  v.  109.  p.  l'd'J). 

lui  ISiO,  M.  Ilorsinaii,  lUPndM'i!  du  Parlement  pour  Cocker-- 
iiioiilti,  jiubliii  une  adressf!  à  ses  électeurs,  daté»!  du  IS  mai,  les 
iiii'oiuiant  qu'on  lui  avait  oU'ert  le  poste  de  «  junior  lord  of  Ihe 
tri  asury  ■>  et  qu'il  avait,  cru  «  de  son  devoir  de  l'accepter  »  {^fi>'. 
o[  l'iirl.,  1840,  pp.  ;i243,  ;!2(1;),  3:>0.S|;  néanmoins,  ce  ne  fut  pas 
av.nit  le  -*l  mai  (pi'une  élection  fut  ordonnée  à  Coekei'moulli  : 
piMulant  ce  temps,  M.  Ilocsman  avait  parlé  et  voté  à  laChamltre. 

A  la  formation  du  ministère  de  Sir  K.  Peel.  en  septend)re 
ISlt,  les  fonctions  de  lord  eliancelier  d'Irlande  furent  assignées 
à  Sir  K.  B.  Sugden.  Le  iO  septembre,  la  ipu-stion  fut  posée  à  la 
Cliainlii'e,  de  savoir  pounpioi  aucune  nouvolli,' élection  n'nvait  i-fé 
ordonnée  après  celte  iu)mination  ;  Sir  K.  \i.  Sugden  réponifit  : 
<'  Il  est  bien  vrai  ([ue  j'ai  cru  de  mon  devoir  d'accepter  cette 
iioiiiinalion,  mais  les  mesures  nécessaires  au  déplacement  îles 
rmiclionnaires  précédeids  n'ont  point  encore  été  prisr.'s  rom|)Ié- 
nient.  ))  Sir  K.  Peel  c()nfirma  celte  déclaration  en  disant  :  «  Il 
est  entendu  cpie  la  nomination  sera  faite,  mais  la  céi-émoiue  du 
li;ii<e-uiain  n'a  pas   même  encore  eu  lieu   »  (Ih.,  1S41,   sess.   i, 

p.  ;;i'7) 

Le  ±2  novembri!  1830,  une  nouvelle  élection  fut  ordonnée  |)ar 
la  Cliandtri'  des  Communes,  pour  Preslon  :    il  s'agissait  de  i-em- 


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l/(?[nt(|U(' ;i  lfi(|ii('ll('  il  corivifiil  de  l.iincf  micouiVM- 
l'iiliitii   (les  (''Icciciifs    |Miiii'   (•(iiiildci    mil' 
lection^     après      V.'H'.'I  IM'C    il     la    I  ill.'l  lllhl'c    (les   <  .(illlliill||t>> 


Noiivalles 


l'élévation 

h  la 

pairie 


rsl  ciiioiT  iiiii'iix    iiiisi'   en   liiiiiiri'c.  lui 


i|irii 


s.'iuil  (I  mit'  vat'.'iiii'i'   pi'iMliiili'  |)ar 


rrlrvaliiin  iriiii  iiirinltr*'  à  l.i  l'aiiir. 

OujukI  un  iiK'iiilti'c  (le   la   Cliaiiihrr   c-l    rvvv   |iaii    du 
{•(lyaumc.    il    rsl    iriisiii;!'  de    laufcr   le    s\  ril    de   liaisc- 
luiiiii,  (l(''s  (|U('  le  lii<'V('l    Miu>  le  sciiiu    loval   a  l'Ii'   didi 
vrr  ;  louldois.   ce    ircsl  là   i|uc    le    |iit''liiuiiiaii'('    de    la 


Mililicaiioii    de    la    halciilc  ;    mais    I 


('    wnl    t' 


pa 


iTois 


a,j(Minié  Jusi|u'à  la  |iulili(-ali(iu  di>  la  palcnlc  ou  jusi|irà 
la  simialurc  du  rrri-jù  (  I  i. 

liursfju'unc   Paiiif  <'sl  d(''vu|ii('  par  surccssiim  à   un 
iii('inl(nMi<>la(!liaiiil>i'(Mlcs  <-uiiiuiuiit>sd'hal)iludi'<>>|  d'à! 
le.     )•('.  (juc  riirrilicrail  rcru  citiiviMalitui  de  •<i(''u('r  daii> 
rautrrdliandd'c:  d  la  lunlioii  préscnlpc.  en  vue  dcfairr 


ilacerriion.  K.  G.  Sl.irilcy,  nornui'- piiiicipal -l'cirtiuir  (i'iilamlr 


5  novfiiihrc,  il  fui  unloiiiu'i  <le  siiistjoir  .i  rrlcclidii  :  M.SIaiii 


(■\ 


ttiari 

«  n'avait  pas  acccpti'  <>  lc(lil  dldco    «  avec  It's  foiiiialili's  In^alr 
in'cossairt's  ;  par  suite,  la  (IhamltiT,  i\i\  nrdonnaiit  l'cItTliuii  avaii 
aj^i  sur  une  information  l'ironéc,  loncliuit  le  fait  de  la  vacance.  <■ 
G(3ci  fut  «léclaié  «  toiil  à  fait  en  ai'coul  avec  les  pi'i'céilcnts  l'ti' 
lilis  »  (//».,  IHl'iii,  scss.  2,  |i.  'VM)}.    liuil  jour-  plus  tard,  la  convo- 
cation tut  (iidonncf  (le  nouveau,  sans  observation  (/'».,  j).  lifin). 


Kn  \h:\: 


la  foiiuation  ilu  ministère  Melhourne,  de  nouvelli 


convocations  d'élecleurs  1  iienl  ordonnées  à  la  Cliauihro  de- 
(^onuuuiK'S  àfé^^aid  de  plusieurs  membres  qui  avai<»nt  accepl' 
luic  fonction  mais  dans  It;  cas  de  Lord  Morpetti,  (pii  devait  être 
nommé  secrétaire  d'Irlande,  la  convocation  fut  ordonnée  après 
sa  démission  {ujtoii.  /u.<  Itarimi  nrci'pled  Ihe  C.hilter»  Hundreds)  ; 
•  m  (!.\pli(pia«  ipTun  teuips  suiti>ant  ik;  s'était  point  encore  écuulé 
tour  faire  connaiire  sa  nominalion  de  principal  seciéfairc  d'ir- 
ande  ilb.,  183.i,  p.  <Si;)),  Mais  il  se  représenta  aux  élections  ri 
fut  réélu  à  ce  titre  (Smith,  Pur/,  of  Enij.,  v.  2,  p.  139). 

(1)  Campbell,  Lives  of  llu:  (^hurtcHors,  v.  i,  ]».  tiT»  :  mais  voir 
Muy,  J'arl.  /Vae.,  éd.  |SS3,  p.  (i'.is. 


Tl' 


I.KS  MiMsihKs    hi;   i,\  r.ui  nuNM    m    I'aiiiimim    71 

l.iMff'iiiii  u  ril  •■<»nv(H|u;iiil  1rs  /'li'i-lciii  >-,<l(»il  |m»i  Ht  "  ;i  lu 

|il,ir(>  (le  N..  iiiainli'iiiinl  .-i|i|H>lt''  h  l;il  !li.-iiiilii'(>(|)<i|iur(N  ». 

Si    l'iiii    |H'iii-(''(|i'    .liiisi.    ri"    n'i'^l    [Miini     pjinT    (juc 

|;i    inllVlH'illioll    on     |,'|     lloll    l'oll  \  i  M','|  I  ji  Ml   (U'    si(\u'r|-    ;|    |,'| 

(  liMiiiltit'  luiiilc  ;iH'('c|f'  l'ii  i|ii)ii  te  sdil  les  ilniils  de 
I  lit'i'iliiT  |(''iiiliiii('.  (le  dernier,  en  eirel,  .1  le  druil  de  dé- 
nia ndersîi  (•(invi>cali(inde>i(''H('r''/'/A7/j7oy^/,s7«7/'/.(|iie  celle 
idiivucaliDii  ail  ('le  releiine  voldiilair'eiiienl  on  invnluri- 
l;iireiiirnl.  Mais  ee|;i  lonrnil  à  la  (!liariilir<'  des  (ioiii- 
iiinie'>  la  |irenve  la  |dns  roriiielle  (|ne  l'nn  de  ses  iiiein- 
lires  <s|  devenu  pair  e|  n'a  pins  droil  de  -iéncr  dans 
snji  eiitrinle  (  I  I.  l'in  pareil  eas.  il  esl  \rai.  le  l'ail  de 
I  l'iivui  d'niie  cinivoralitiji  df  si(''i;er  n'e^l  puiiil  la  si'ide 
piitive  cniH-kniile  :  <i  l'on  allendail.  indiMiniiiiinl  on  si 
Iniile  anire  eaiise  l'exi^eail.  !  1  (lliainlire  pourniil 
unvrir  une  eiKjin^'le  sur  la  naissaiire.  la  ^larenli'.  la  l<''^i- 
tiinilé  des  pr(''lenlioii>  dr  l'ayanl  dr  lil  iiieinhre  des 
<  (ininiunes. 

I  II  exposf'"  du  droil  e|  de  la  cinilnine  sur  la  vacatiee 
diiii  siè^e  à  la  (llianiltre  des  ronminnes  en  eas  d'accei)- 
lalion  d'une  t'dnelion  réiriltnée  de  la    (iou- 

l'oline    sérail    inC(nilple|.    si      nous    ne     par"       iiundre'l'a 
lions  pas  des(,'A///^'/'«  Il  11  ml  mis.  —  Il  esl  nni- 
Iraireà  l'aneien  droit  du  l'arlemenl  (pinii  re|ir(''seiilanl 
élu  du  penpiererused'aeceplerou  rési.Mie  le  mandai  ipii 
lui  a  élé  ronljé  (  1  )  ;  lorsipTun  inenilire  dt'-sire  se  relirer.  il 


ir-l 


(I)  May,  l'nri.  l'nn:.,  rd.  1883,  |«.  7()S.  Les  iihiiibro  'If  la  I<''f,'is- 
laliiii'  ;iu  CiMiaila  ont  la  l'aciillt'  lii.'  (li-iiiissiMiinor  »  une  l'iioqm' 
i|ijui((jii(jae,  a  iiioiiis  ipic  leurs  droits  au  sn-gc  rif  SDienl  foriles- 
l'S,  ou  pt-iuiant  les  délais  dans  Icsijut'ls  leur  élection  |)eul  être 
'IjKjuée  on  vertu  du  Consol.  Slatex  of  Caintiln  (18S(ij,  «•.  13, 
■t'('>.  .1,  etc. 


N 


^ 


ï\ 


H'* 

^1. 


t.* 


V 


79 


r,  KXKtlTIK    KT    II     l'.vm.KMI.NT 


{l('CI>|)l(MIII(>  fonclioll  (>|)||-,'llll,-|lll    l<\^.'ll<'|iir|il   1,1     ViK'.'llli-c 

(l«;  son  siryc.  A  n-l  cll'cl.  il  ol  d'nsiiup  i\o  (•(iiilV'ii'r  à 
tout  niciiihi'c  (jiii  m  Ciil  l.i  (IciiiMiidr  l;i  r(ini-liitii  il'in- 
tcnd.'iiit  ou  luiilli  des  Ifois  (Ihilli-rn  Hinulnils  de  Sa 
M.'ijrslf''  :  Slol\<«.  Dcslioroiiuli  cl  lti)iifnli.iiii  ;  ou  des 
iiiaiioii's  (TKasI  llciidi'rd,  .Norllislcad  ou  lli>iii|dioliii(> 
ou  (VEsrlimhn'  d<'  iMutisIcr*  (ii.  (les  inlfiidaurcs  ne 
sont  (juc  des  olliccs  iioMiinaux.  mais  ils  suHiscnl  IIkm»- 
ri(|U('nH'nl  à  altrindrc  le  hul  propose  ;  dès  (pic  ce  hul  csl 
allcinl,  les  lilulaircs  dcniissioniiciil  (2). 

La  nomination  aux  Chillern  Ilutu/n'ils  cmauc  du 
Cdiancclicr  de  rK(',lii(piicr  ;  mais  c'est  \\\\  acte  l'onncldc 
ses  fonctions  ministciicllcs  (pic  de  nommer  tout  |ioslu- 
lunl  ;  il  n'en  serait  autrement  (pie  s'il  y  avait  des  mo- 
tifs suflisants  pour  juslijici'  un  refus.  Ainsi,  cette  cliari^c 
ne  sei'a  jamais  accoi'd(''e  à  une  personne  frappi'e  d'alié- 
nation mentale,  ni  dans  le  cas  où  une  procédure  esl 
(Uivcrte.  à  la  suite  de  ia(|uelle]e  postulant  |)eul  étreléga- 
lemenl  dépossédé  de  son  sièi;e  ou  expulsé  de  la  (Iham- 
hre  {'A). 

J^ors(iu'une  vacance  se  produit  à  la 
Cliambre  des  Communes,  soi'  à  la  suite 
d'un  décès,   d'une  élévation  h  la    Pairie 


De  nouvelles 

convocations 

ne  peuvent  être 

ordonnées 


{\)'2Hats.  Prcc.  33  n.  Coiimie  une  charge  no  pi3al  être  conft^rcf 
deux  fois  le  niôiiiejour,  si,  au  iiit'nie  moment,  il  se  pnisente  plus 
•  l'un  postulant  aux  Chillem  Hundreib,  il  esl  n(''cessaire  d'avoir 
recours  à  une  autre  intcuflanco  (l'eel,  Hans.  I).,  v.  8:{,  p.  ;iOo). 

(2)  May,  Par/. /Vrtc,  ed,  1.S83,  p.  70!». 

(15)  llans.  D.,  v.  Go,  )).  H02  :  et  voir  le  cas  Bodmin  (Compromis 
d'ideclions),  /b.,  v.  15;»,  pp.  DdO,  \{)',\d,  IS'JIJ  :  voir  aussi  cas  de 
IN'dection  Pontelract,  Jb.,  pp.  12îii,  l:;7<i,  12%,  liOO,  140!».  A  !;l 
fin  de  cette  enquête,  le  niombro  en  fonction  (W.  Overend)  obtint 
les  Chillem  Ilundreds,  le  2  lévrier  iSliU. 


:r 


t   , 


Ils  MiMsims  m;  i.a  c  hiionm:  m    I'viu.kmkm    73 

Hli    <rilll<'  iin'fhlîilinli    (le    luiHlioMs.    snil  ,,  «vaut 

'  ^  .  ^  1  oxpinilion 

llVilllI.    >nil     un     jM'U     .llilrs     |,'|     |(|'t'|||i(''|  »"  du  (Ifini 

il'eiKpiéte 

ii'>iiiiii)ii  il  un  nuuvr.'iu  rarlrninil,  sml 
i|,in>  It's  <jiiiilui'Z«' jours  (|ui  suivfnl  rrlcclioii.  il  u'ol 
|iitic(''(|('' ;i  une  ronvur.ilion  (rrlcclcuis  pour  cuniltlrr  l.i 
\.ii;intc  (ju'.iinr's  rt'X|mjilinn  «lu  ilrLii  lix»''  pour  pirscn- 
Icr  jt's  i('cliini.'ilinns  cunli')'  rr'!«'r|i(»n.  I'!n  ouln'.  ;i  loulf 
\,ii;ini'i'  scniltlahl*'.  aurunt'  nouvelle  convuralitin  n«> 
|iriil.  en  rrulc  ut'néf.ilr,  (M le  ordunnc'f  s'il  a  (''|('' 
|ii'i'->rnl)''  une  réclamai inu  l'uulri'  l'/'ln-linn  :  on  allrn- 
iliM  ijii'il  ail  ('>l('>  (lrliniliv*MU(>iil  slahn*  sur  la  rrpuMr  (  I  i. 
I.,i  r,ii««on  «''vidcnic,  c'csl  i|u*'  rcntiiirlf  pouira  il(''nitin- 
lin  ({n'il  n'i'xisjail  point  <l)'  vacann',  allfudu  tpi'rn 
r.iij,  f'(''lail  un»' autre  prrsunm'  (|ui  était  le  tilulair»' 
l<''i;al  "lu  sièiic. 

Toutefois,  en  IH.'iiî,  la  dernière  partii' 
(le  cette  rèi-le  sp(''ciale  l'ut  (''cart(''e  :  un 
lisant'  contraire  sT'tahlit  à  l'éuard  des 
iiiendires  acceptant   une  l'onction. 

(ietio  année  là,  eurent  lieu  les  «''lections 
uénérales  et,  peu  après  la  réunion  du 
IViilei;  cnl.  il  devint  nécessaire  de  l'oriner 
un  Moiive-.  .MÏnistèi'e.  La  rèi;le  strictenn'ut  et  invaria- 
Itjcn  cni  mIis(  •  ée  jusqu'alors.  —  d'attendre,  ptun*  lancer 
Ic-^  V  (•it>  (it  <'  nvocation  à  la  suite  d'une  vacance,  jus- 
(|i  à  ••' (pi..  validité  de  l'élection  (si  elle  était  mise  en 
i  ;;;*  ,  i  u;  été  reconnue  —  aurait  induliitalilemeut 
fiilrafné  dans  cette  circonstance  un  urave  inconvénient 
pour  l'intérêt  public.   Parmi  les  mendues  taisant  partie 

(1)  Voir    Election    l'ctilioiis   Arts,    18HS,    c.   (l  :  Clcrk,  Lair  uf 
EUriioHS,  1».  i'i>;i  :  Hans.  U.,  v.  ISG,  p.  ll'i'j. 


Au  c.iSfrAleciiiju 

coutesli-e, 

aucuue 

convocation 

li'tMecteurs   iio 

peut  étri! 

onlonuée    s'il    y 

a  un 

(.andidal 

n'^clainaiit  lu 


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I.  i;\i;(  I  TIF  ir  i.i;   i'aiu.i  mi:m 


(le  l.l    linllVt'Ilc    culiiliill.'lisnll    lui  lli>.|<>l'icll<>.   il    s't'll    ll'iMi 

\,iil    (ilii>i('ui>    (luiil    ['(''N'rlinii  ('Mail  nmloh'c. 

Un  l'ii  {('IV'i'ii  Mil  Sjifiilirr  ri  l'cliii-ci  (|(''ci(l;i  «  (|ir<'ii  ra-  J|  '■ 
<r('lcclioii  (•<»iil('>|(''('.  si  1,1  récl.'iiii.-iliuii  porlail  sur  la  vali- 
ilili'dc  l'/'lrclinii  ou  sur  (les  l'a  il  s  de  ('(irruplioii  (sans  Idii- 
Idui.»  ((u'nii  !•(''("  la  mal  le  >iru('  pniir  une  aulrc  pcrMiiiin", 
la  rliaiiilirr  dcvrail  l'airt*  laiii-t>r  un  nouveau  wril  :  ijik' 
(laii>  If'cas.au  r(Uilr;'ir('.(ruii('coiil('slalioii  sur  la  validili' 
df   r('l('clion   at'('oiu[»a,uiH'<'  d'uiif  ri''claiiiali(Ui  du  siri:i' 


di'liiK'iil  (''lu  ».  roiiiiiu'j'u  l'ail,  ilaiis  Ion*-  h 


I 


(•il(»i-(i<MH'ral  d 


'Irlai 


id<>  avaiil  (|U<'   la    rcclauialioii  du 


-)i 


ii(''('  (•(Uilrc  s(Ui  (drcliou  t'ùl  de  cNaiiiiin I  iuufc  cl 

Le  iK.iuvi'l  usauc —  i|ui  aulorisc,  |iour  les  sirii(»s  di 
iiifiiihrt's  aci'i'plaiil  une  i'oiiclioii.  une  iioiivilli'  t'oiiv< 
calioii  drs  r(>\|iiralioii  du  di'Iai  accord)'*  |iour  l'oniicr  l< 
riTlaiiialioiis.  à  iiioiii>  (juc  le  sièiAc  iic  soil  r('rlaiiii''  - 
l'ul  suivi,  iMi    IS.'iU,   dans   une  (••{•('(Ui^l.iiicc   ^cmhlalil' 


I  r 


Ml 


ani 


iiiii 


v.in 


|)our  une  aulr<>  prrsoiiuc  l.idh.'iiidin'  iii>  poiiN'ail  laiin  . 
un  iiouvrau  wril  avanl  (pi'il  cTil  f'd»''  ^laliié  sur  la  ivrl.iini- 
tion  ;  d.iiis  ce  cas.  cucU'i'I.  la  (diainliic  iic 
Convocations  ,  s;i  V(»i|- IctUlcl  dcsdcuX  caildidal>  a   ri/'  H    '"'" 


har 


un  a 
iiii'iii 


cas.  ^jinl'  un.    (r<'lcr|ions  coiil('>l(''('s  des  ininisircs  iinii- 
vcllcnu'iil  iioinnifV.  les  sièiics  irt''l.ii('nl    poiiil  r/'clanM'» 
,ir  d'.inlrcs  c.indid.ds.  les  iiouve.aux  wrilsl'ui'eiil  iniiii('- 
)ji;ilenienl  l;iiic(''s  i  I  i.TouIcl'oiSjdans  riilTaire  Al'done  n 
le  >ièue  du  inendtre  si(''nr';inl  (.M.    Keouli)    «'lail   r/'claim  |H ''"''" 
pour  une  autre    peixuine.   il   ne    l'ul    poini  oiMJunnf'' d'^  ^^ ''^'"' 
con\  oc;ili(ui  après  >a  iioininalion  aux  roncli(uisdc  Snji- 


hre 


.||.M, 


nu 


(I)  //aux.  D.,  V.   lJ:i.   |i.   I 


Tîi',   Ce   pdiiil    ii\ail    ii(\i<i    l'Ié  (' 


,'Uiléi'ii'iircmciil  ddiis  le   cas   si-mldulili'  de  Sir  I  ilzntv  Kcllv,  ii, 
.nvril  IS.)!'  (voir  May.  J'arl.  l'nie.,rA.  18.s;!,  p.  714). 
^iMClerK,  Liiu-  nf  Elrr.,  p.  i'18h. 


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r.ii^di 
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|.!>    MIMSTKKS    IH.    I.A    t  Ol  ItoNM;     U      l'AUl.lMI  M       /i) 

I  niilcroi^,  cela  ildiiiia  lii'ii.  flaii>  uin'  alVairc  (relie  de 
1,11,(1  r>iiiv'.  à  (lr  i;iaii(le>  cuiilrdN  i'i>e-^  (  I  ).  La  <l(!'i*i>ion 
ii'iiiiiii'  |iar  h' S|i('a!;rr  m  IH'rJ  lui  (li^ciijf'c  (jcv.iiil  iiim.' 
(•(iiiiiiii>^ii)ii  ir(>li-i'linii.  r|  r()|tjiii(iii  fui  t-xpriiiKM'  i|ii(>  la 
(  ;iiaiiilin' flevail  f'Iiulii'i' (le  iioiiN  caii  la  (|iii'->lin!i  (:2i.  Il 
faut  icrdiiiiailn'  <|ii('  la  loi  csl  conliaii"'  à  la  rèi;!».' 
ailu|)l«''i-  |iai'  la  (liiaiiihre  des  (loiiiiiiuMes  (  ;{).  Iiien  ciu'uu 
[iiii-^M' din- (|u'iine  (•(iiiV(M-ali(in  rapide  suil  pleine  d'a- 
\aiilaur-i  pralitpies. 

l'.ii  IHItT.iai  essaya  de  siippi'iinei' la  dislinetidii  établie 
par  If  Speaker  relalivfinenl  aux  réelaina- 
linii-  pnrtanl  sur  l'allriliulion  du  sir^e  à      i,,rnK'iuïûseLie 
iiii  .iiihv  caudidal     Le   ."i  avril    ISCT.  un  '■^«"-•'' 

Mi>iiil)rr  appela  rallenliou  de  la  C.liaui- 
JiM'  -lir  la  (-(Miluiiii'  i|u<>.  «  «piand  une  ri>i-|aiiialinu  d'un 
sit'ui'  l'Iail  pr<''-i'nl(''e  e(tulri'  une  pi'rsniinr  avant  f'it'' 
nniniiii'i'  à  une  l'uiielinu  rf'lriluu'e  de  la  (inunuine, 
aii''iiii(' cniivni-atiuu  d'(''li'et('ui"-  ne  puu\ailavnir  lii'ii. 
avaiil  ipi'il  cùl  f'ti'  slalui'  -«ur  la  n'elauialinn  '>.  Il 
^luii.ila  un  l'xciuple  ri''reul  de  ra|">plii"ati(U)  vcxab.iire 
tl'  l'ii^a^e  l'u  \i,uiH'ur:  un  uiini-^ln'  de  la  r.ouronne 
a\.iit  l'Ii'  trnu  ('doiuiK'  (le  la  Tliaud  ire  des  (ii  un  ni  unes  à 
lai-nii  l'unr  n'ela mat inu  di'  mui  sièu'i'  ;  rt  (H'ile  p(''lili()n 
a\  ail  plus  tard  (''II'-  i'elir<''e .  Il  proposa  en  (•(ui>'(''(pienee 
(pii'  "  liiidi's  le>  Ini--  ([uiin  UMMulire  d<'  la  (diauihre  des 
("iiunnnr--  ae'Tpti'ra il  une  riuiclinn  r(''lril»u('e  de  la 
|<  (.'U'iiunt  .  une  niiuvt'llc  i''|iM'li(ni  IVd  ordonné»',  hicn  (|ue 
I''  l'iiip^  lixi'  pour  la  pn''>enlaliiui  de><  i-(''elainalious  ne 


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'1).Mii\,  /',(/■/.  l'riir.,  i>i|.    |,SS:i,  p.  Glit;  :   Sniitii,    Pari.    Hemem- 
|//ni/'f^/-,  ISu'.i,  [i|,.  Iu3,  JU.i. 

\.i)  iiiuix.  />.,  V.  t;.7,  p.  iii'.>. 

['•I  VoirClerlx,  Law  of  Elce.,  pp.  ■2Ï2-Î2i. 


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I.  KXh'cl  TIK    KT    I.K    l'AHI.IMI-.VT 


lYil  pas  ciicdrc  <'X|)in''.(Hi  bien  (|ii"il  t'ùl  (''l/'  |nvs(Mil(i  iiiic 
pélilioii  r/'clamaiil  i-c  siruc  »,  Iih'  nlijcclidii  d'orflrc 
|('r|iiii(|iit'  (>in|i(^-|ia  la  disciissinii  de  t-cHf  Mi<t|i(.)ti  <>(  un 
iiicmhn'.    iilciii    (rcxiM'-ricm'c.    lil    iciiianiiH'r    (iiic   son 


nroinoti'iir  «  ii  avait  <-il(>  ain'iin  ('a>  a  i  aithiii  uc  sa  im'h- 


P 


|M)sili(iii  (le  rliaiif;<'|-  la  i-ru'lc  a(l(i|)liM'  par  la  Chaiiiltrc  . 
CM  ccllf  iiialir'iT.  l'ji  ('ll'cl,  i<  ce  ipii  poiii'fail  r||v 
n'ciiiiiiti  la  pru|»i'ii''l(''  (Thik'  prrsdiiiic  ne  saiiiail  ("'liv 
(Iuiiik''  à  micaiilrc.  Dans  les  cas.  lies  rares,  où  di - 
iiiiiiislrcs  de  (ialiiiicl  son!  (•iiip(M'|i(''>  de  si(''i;('r  pendant 

(piiii/e  i(»nr>   ou    (rois  semaines le   secr(''laii'e   de    l.i 

Trf'Mirerie  on  rnii  des  roiiclitmiiaire^  >ulK»rditnn(''s  du 
u(iii\  eriieiiieiil  ipij  ne  perdeni  piiinl  leur  sièue.  |»()iii- 
raieul  jorl  bien  s'acnniller.  en  leur  ali-;ence.  des  alVaiii^ 


urui'iile>  ;>  (\ 


l.iirstpie  je  lit- il  de  e(»iiv(t('al inii    n'a    poini    f'If'  sui 
d'une    ('declioii    l(''nale    —    |iar    exeiu|i 


Cas  ou 


1  n'iiitorvient        lofsipie  I  elii  e>|    I iielij^ilile   —   la    (diani- 


(loint 
il'i-leclioti   If^jçale 


l)re  des  (loiuinuiies  ouvrira  une  eniiuèlc 


el  ordonnera  (pi'un  nouveau  irril  soil 
iiuinédialeinenl  laiin''.  l'inen'el.  >aur  rexainen  des  ('di  r 
litms  eoiilislées  el   {\i's  ('leclioiis  d(Uileuses  —  all'ain» 

urdhui    d<''cid(''es   par   les   juues.   dapn'- 


(lUi   s(Uil   auioi 


l'Acl  de  IH(»8  —  la  (Ihainhre  nui>ei\('  joujours  smi 
aneieiine  iuridi''li<ui  pour  le  lèulenieiil  de  huiles  li* 
(jucslioiis  rejalivi's  aux  siè^e-.  e  ses  incnihrt's,  lors((iM' 
ces  ([ucstions  ne  sont  poini  soulevées  ;i  rocca>iiiii 
d'cjcclions  conlestccs  (:2). 


(1)  Un  us.  D.,v.  ISG.  pp.  Il  "19-1 -'01. 

(i>iMiiv,  PnrI.  Pmc,  l.SX.l,  j.p.  :.'».  Ti>i»  :  cns  (fO'Donovaii  H. 
Jhiiis.  l)..  V.  !!i!i,  u.  \±2. 


ivl, 


ciiAnïi'ii:  III 


5       I 


•.S    FONCTIONS    DKS    MINISTUKS    DK    I.A    i.nlHoNNI 
DANS    LKiriS    llAl'l>OUTS    A\i:<:    LK    l'AllIJlMF.NT 


D.iiis  le  fli;i|iili('  |H(''C(''(|(Mil.  imln'  .illciilioii  ;i  l'Ii'' 
|iriiHi|i;il<'iii('iil  (liiiu(''c  sur  In  r.iroii  ilmil  les  iiiiiii-<ln''^ 
lie  1,1  doiiromii' Iruiivciil  .n-crs  ,iii  Piirh'mciil.  foiiiiiiciil 
il-  iriississciil  à  y  n'iirdsciilcr  r.iuloiih''  «le  l.-i  ('.(Miioiiiit' 
cl  1.1  (lii'ycjion  (les  divriscs  lii';m('li<'s  du  u(»ii\ ciiifiiH'iil 
i\i  riilir,  roniiiuMil  ils  .irrivcnl  à  iuliiiiiiislirr  les  .ilV.ii- 
ivv  ,i('  ri'llMl  (•(iiilu'cs  à  leurs  soins  d'.iccdrd  avec  les 
n|iiiii()ii>  de  ('('Ile  puissaidc  cl  aiiii'iislc  Asscinhli''!'. 

Niiiis  devons  jnainlenani  |»r(''{'iser  i<'s  l'onelions 
ii|i|i.irlenanl  anx  nnnisires  e|  exercées  d'accord  avec  le 
l'.iiienienl.  définir  celles  (|ni  concernent  le  .Ministère 
t(iiivi(|(>i(''  collecliNcnienl  el  celles  pour  lesquelles  cer- 
l.iin^  niinislres  sont  seuls  res|»onsal>les. 

\o>  oliservalions  sur  ce  sujet  peuveni  èlre  divisi'c.s 
l'HiiiMie  suit  : 

I"   l)i>cours  du  Trône  el  r(''pons(>  (pn  v  est  l'aile; 

-"  Iniroduclion  des  Uills  pulilio  el  contrôle  de  la 
1'  ui>lation  ; 


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I,  ixin  lin-   i;i   II    l'MiiiMi.M 


iii\  cill.iiicc  l'I  (•((iiliùlc  <\i'<  ;ill';iiir>  en   ui'in'i- 


•i"   .N/'cr-.» jti'    piiiir   II'»    iMiiii"-ln'>   drln'  en    l'oii-^l.iiil 

,'|i'i-(inl   l'I   lie  !  i';i  \  ;i  jlli'l'  i'Iim'Iii  I  )li'  ;ill  llir'IIH'  liiil   : 

',\"    (Jlli'>l  ii)ll>   |(u>(''i'>  ;|||\    liiilli>||i'>  :i|l  à  i|i'->  llli'llllicr- 

|iri\r'>.  l'I  ili''i*l;ir;il  iiiiis  l|l'-^  iiiiiii>-lir>  ; 

(')"    Niililill.ll  iiill    l'I    •■ollln'ilr    ili'»    fiilllllli'->inll»    l'ii\;ili'~ 

uii  ;ii|iiiiiii>lr;ili\  r>. 


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Ifisciiiiis  (In   rrinii'  ri  lalri'ssi'  ni  iffiiiiisi 


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Slliv.ilil     lii     |il';ilii|llr    i'iill>l  il  iilhiiiiit'lli'    iiiiiilrt'lir.     l' 
»i  Tiiiirr  ili'\  iiir  ilr>  iiiiiii-Iro   \i>-iVvis  du    r.-nli'i.iriil . 
(■itii-i>-li'   ;i    |iii''j>;ii  l'I'  Ir   i!i»riiiir>    i|iii    ilml 
l'Iii'  (irniiiiiH'i''   |(.ir  lUi    |iiiiir  Ir  Snii\  l'rain. 

I    l'I     h    la     fliMiii'i'    il' 


l>iSiOUIS     illl 

Tri'iiie 


ail      rnlIlIlH'lirriiirll 


l'Iiaijiii'  M'>>ii»ii. 

l-i'  l'aili'iiii'iit  l'Iaiil  l'iiii^iiicn'  rniiiiiii'    Ir    m'ainj   rnii 
M'il    iji'    la    (  !iMiii»iiiii'.     il    l'Iail    irii^aur.    jiixjiicà     iiii>' 
(''|M»i|ii('  ln''>.    ii''ci'iil('  (  I  I,  ijui'   II'  Siiiis  l'iaiii  a^si-làl   |»ri 
Mtiilii'lli'iiH'iil  à   ia   nrriiiirii'  M'a  iirr.  Mai>  la  làrlii   (|i'\- 


ii»>-i'r  li'S  iiiiilirs  iji'   la   rnlivural  imi  ilii    l'a;li'iiiriil  l'Iail 


(Ji'Niillll'.    i|i'()lli»    Ii'>     |i'ni|t-     Ir-    |llll-    l'I-'-llll''».    à    l'illl    lie- 

|ti'iiii'i|iaii\  iiiiiii>lri'>   ilu   lui.    iiaitiliii'ili'iiiiMil    an    |jii'<l 
(  !lia  iiri'liiT  I  -2  K 

(I)  [Loi'il  MrllMMiiiii\''ci'i\iUil  a  Liii'il  .loliii  l<ii>>i'll  ni  ISiiT.  dil. 
il  |ii'ii|iiis  i|i>  riiili'iiliiiii  iiiiiniri'<li'r  |iai'  (iiiiilauMii'  IV  ili>  ne  pa~ 
uii\  l'ir  Cl)  iMM'somii'  le  l'iirlrmriil  :  "  Aiumiii  loi  'ic  s'i'ii  csl  jaimii- 
ili-i|(i'iisi'',  si  iT  iir-l  |Miur  i-aii<i'  il'iiilirmili-  iM'i-niiiirlIi'  »  {IJfe  "I 

Litnl  ./.   Ihissril,    \.    I.|i.    ■2~'>   II),    \\'illli(llr\. 

(!')  Sliil.lis   Ciinst     J/isL.   V.    ;i.  1».    fis.  47.S  .   KIsniii-i'.  Mrtli.  ,•( 
Pari..  .'.   VI, 


k 


1 


I.KS    MIMMUliS    AI      l'AUMMK.M 


71) 


; 


lin  oiili't'ilc  1"  (.  ('\jMi-.ilii)ii  nriicicllc  (If^  ii)tilil>  (If  'a 
niiiviiral  idii  "  |iar  le  <  !lia  ii'i'lit'f,  |r  Si  Ml  \  fia  i  II  avail,  à 
|'(ii-ji;iiif .  riialiihnif  il'.iilrfssf r  (|iif|i|iif^  iiit»|>  df  fum- 
iiliiiifiil*.  <l''  IV'licila'iiiii'^  (III  (|f  cdiix-ils  à  xm  lidi^'lc 
l'ailfjiiflil.  Il  flail  «'(iii>-f iilf iidii  (jiie  ces  (Hl('l(|il('S  liioU 
(Il  il  a  ici  il  (lii'(M-|('iii(-iil  dii  cn'iir  (In  Sdiiv  craiii  cl  ir('>laiciil 
|.,i><  dc-liiH's  à  rciiiplaccr  la  dt'claralioii  pins  pr('M'i<<c  cl 
|,lii>  id'licicllc  du  iiiiiii^lrc.  Aillai,  lor^  (\i'  roiivcrliirc  du 
picjiiicr  l'ailciiiciil  par  le  r(»i  .lac(pics  (  l(»(K{),  il  c>l 
relaie  :  "  Le  discdui'^  du  loi  ('laiil  IcriiiiiK'  »  (Icipicl  c>l 
(iini^  daii^  le  journal,  m  paire  ipi'il  (''lail  Irop  loiii;  pour 
l'Ire  reproduit  à  celle  place  >i  i  u  le  Lord  (ihaiicclicr  lil 
iiii  ciiiirl  (li>c(tur>  sehui  r(''li(pic||c  e|  l'usaiic  "  i  i  i. 
(  epi'iidaiil.  à  (raulr">  ôpo(pic^,  .lac(pics  I"'"  se  dispensa 
(lu  (■(iiic(Uir->  (\u  Cliaiicclicr  cl  profila  de  >oii  propre  di»- 
niiii^  pour  (-oiuiiiuiii(picr  au  l'arleiiieiil  les  iiiolils  de 
l.i  coiiN  (»cal  ioii  i'2i. 

A  Tas  (''iieiiieiil  au  liVnic  de  (diarlc^  I''''.  (Ui  ol»^cr\a  le 
(••'(■('iiioiiial  siii\aiil  pour  roiivcrlurc  de  xui  prciiiier 
l'aiieiiiciil  :  "  Sa  .Maje->l(''  royale  ('taiil  plac(''e  >ur  xui 
I n'aie  royal,  le-  L(ir(h  en  rohes.  cl  la  (diaiiilirc  (le> 
<  "iiiiiiiiiiics  prc--ciile^  à  la  barre.  Sa  Majesh''  ordonna 
ipie  \i-^  pri(''rc^  ru>>eiil  dilcs.  l'endanl  le  lenips  (pic 
iliin'rcnl  lc-«  pri(''re>.  Sa  .Majc-<l<''  eiile\a  >a  ('.oiiroiiiic  cl 
-"  mciiouilla  aiipn's  du  I  n'mc.  I*ui>.  Sa  Majcxh'  voiilul 
l>ieii  d(''clarer  le  inolirde  la  n'iinioii  de  ce  l'arlciucnl. 
'  dans  un  dix'ours  (|iii.  coinpar;''  aux  liaraiii;ues  all'ec- 
l''e>  cl  p(''(laiilcs  de  son  royal  p("'rc.  (''lail  cour!  cl  prali- 
ijiie.  Il  concluail  par  ce>  inot»  :  "   Mainti'iianl.   comine 

i\\  /.orilx  Jour.,  \.  i\  |).  ::îrii. 
'-'i  Ib..  V.  :\,   pp.  8,  i'0!>. 


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80 


I,  ïXKi  i    IK  II    II:  l'MU  rMi:.NT 


jr  suis  inr,i|hil)l('  <l«'  jhiilcr  lH';inc»ni|i.  je  veux  ii'ssiis- 
rilcr  1,1  iikmIc  dr  iiirs  |»r(''(lér(>ss(Miis  cl  .iviiir  iiiuii  Ao/v/ 
Ki'i'iirr  i|iii  p.irlcr.i  pour  inni  le  plus  suiivcnl.  C'csl  l.i 
raison  pour  liupu'llc  je  lui  ai  onjoiint''  de  vous  ilii*' 
(juciquc  rliosc  en  ce  iiioint'iil .  ( icci  csl  uni'  pure  l'onna- 
lil(''.  rar  il  aura  de  iionihrcnsrs  clio-^cs  à  V(»us  dire  ». 
Suivircnl  alors  (pichjui's  ohscrvaliiuis  du  l-ord  Kt'i'jii'r, 
expliquant  les  raismis  pour  Icsipu'lli's  le  roi  avail  réuni 
II'  |»r(''si'iil  l'arlriiirnl  (I). 

Après  la  Krsiauralion.  on  suivi!  l'ancini  usani' roiis- 
lilulionncl  l'ii  ronlianl  au  Lord  C.liani'clicr  li'  soin  ih' 
roniinnniipirr  orijriclli'nirnl  ii's  raisons  dr  la  roiivora- 
lion  du  Parlcinrnl.  laiidis  i|Ui'  li'  SoiiviM'ain  t'aisail  roii- 
naiMrr  si's  désirs  ri  l'expression  de  ses  scnliinenls  prr- 
soniii'ls  en  i-elli'  oreasion  f2).  l/nn  des  disrours  de 
(iiiarles  II  e>|  prohaldeinenl  le  premier  exemple  d'un 
disroni's  l'i-ril  ouverleinenl  lu  |)ar  un  moiianpie  an,u;lai> 
au  l'arlemenl  assemlilé.  I.e  -2\  orlolire  KiSO.  les  deux 
rhamlues  «'lanl  préseides.  le  roi  dil  :  i<  Mes  Lords  el 
.Messieurs,  j'ai  à  vous  enirelenir  sur  lieaueoup  fie  points, 
et  l'omme  je  ne  me  (îe  pas  à  ma  im''moire  pour  me  l'ap- 
peler tout  ce  dont  il  est  ni'i'essaire  ipie  je  vous  parle, 
je  vous  exposerai  lous  ees  di''lails  en  me  servant  de  êtes 
notes  ».  S;  «N  il  alors  le  diseours  royal,  ipii.  eonlraire- 
menl  à  lusaue  ordinaire,  ne  l'ul  areompa^né  d'aurune 
observation  de  la  part  du  Lord  r.haiicelier  (Hi. 

Depuis  la  Uévolution  de    K-SS.    il  n'y  a  plus  iju'une 
ndressedu  trône,  à  l'ouverture  du  Parlement:  relie  ijui 


(I)  l.ortl's  Journal,  v.  t."l,  \t.  iiî.i. 

'1')  Ih..  I».  i'!»:!. 

(:i)  Ih.,  j».  i;ii).  Vuir  Sinitli,  /'nrl.  linuenilnnnrrr,  IS(ii»,  p.  'i 


IIS    MI\|SIHi;s    Al      l'AMI.KMIvM 


8i 


( -I  lue  |i;ir  le  roi  lui-iiM^iiii'  ltiis(|iril  csl  [iiV'scnl.  mi  p.ir 
le  l.iinl  rii.iin'clicr  (le  s;i  p.iii  cl  |(;ir  didic  ('X|(rr«;  (  I  i. 
Mil.  m  xiii  ;iltst'iic(>,  |»;ir  (les  (•tiiiiiiii««s;i i^('^  ('i)vuy(''s  |)i-ii' 
II' >iiii\  cr.iiii.  l/iis,iu:c  (•>(  (li'vniii  iii\  .iiialtli'.  <•!  r'csl  un 
ili'iiil  (•(iiisliliilioniH'l  n'ntiiiiii.  df  i<'u.ii-       ,         ... 

I,es  ministres 
,\r\-  II'  (liscoills.  illli'l  (lircil  S(»il  le  r(''(|;ic-  sont 

respoii.sables   'lu 
Irlir.  ('itlIIIIIC     If    lllilllll('>l<'    (les    llllllisircs  discours 

.,         ,  du    trùiift 

,111  |Miiivuir  :  Cil  i'iiii>('(jii('iict".  il  ('s|    siiii- 
iiii»  :i   la   lil)i-<>  i'rilii|(i(<   du   l'arifiiii'iil .  <>|  ccliii-i'i  piMil 
k   rniviiirr   avec    l'Iiaiiil iH'llc    lilicili'   (|iii  |ir(''si(l('  aux 
i|i'lial>  i'2). 

(iiiill.-iiiiiic  ill  ('-lail  iiii  in))iiai-i|iii'  li'u|i  iiii|i''|)i'iiilaiil 
|i(iiii  it'iTvuir  (les  tiiaiiis  d  un  aiilic  >ttii  disc(»iirs  luiil 
|ii V|i,ii(''  ;  litiilcfnis.  il  ii'li<''silail  |»as  à  x'  sccvir  de  l'Iia- 
hilili'  t'I  de  r('\jM''ri('iir('  de  mhi  Ldid  Ki'i'pfr  Sniii('r>. 
|iiMir  ('\|H'iiin'r  SCS  liaiilcs  pcnsf'cs  |ici>niiii(dlcs  cl 
»i>  itidjcls  daii>  III)  laiinaiic  à  la  Inis  diniic  cl  jiidi- 
r\i'\\\  (III.  .McillC  (juaild  StililCI^  cul  l(''>ili(''  >cs  rniicliniis. 

>.i  |iluiuc  haldli'  l'csia  ciirurc  au  service  du  roi. 

\(ai>  |i(isscduii>  une  iinlice  conccni.iiil  le  discuiirs 
irniiverliirc  (lu  l'arleiiieiil  eu  1701.  cl  l'aisaiil  allusioii  ;i 
iiii  r.'iil  nouveau  (jiii  e>|  devenu  de|uiis  un  usaïA'c  cnll^- 
t  ml.  .N'Miisnvniis  une  lellre  du  v\\>r  cl   lialtilc  (Munlc  de 


ili  Aiii.-i  faisait  (jt'orjj;o  !'•■  ipii,  à  raison  ili' son  ini'Xiicricnft' de 
Id  liiiiiriic  an;j:IaiM',  iir'si;,'iiail  !••  Lonl  ('.iiaiicclii'f  |ioiii'  lire  le  dis- 
l'iiiii's,  loi'S(|u'il  (iiivrail  en  pn-^oiMii'  le  l'ariftiu'iil  ll!ain|ilii'ir-, 
<'himr.,  V.  IV,  |t.  (iOO).  Sa  Slaji'>li'  la  iriin  Niclnna  suivit  cri 
'•\i'iii|il(' (>n  <iiivraiil  le  l'ailcmi'iil  en  \x\-:,  jSdT,  isTti.  ISTT,  cic. 

{i\  Masgcv,  l\ii(i\t  i>l'(ii-iinir  III,  \.  I.  p.  I.tti:  l'url.  Jlisf.,  \.  :.':;, 
1>.  l'iiii  :  J/iV.  (//  /'(»»•/.,  IS.Ki,  >c<s.  i>.  |,.  ;!fi.  Crllc  lalihi.lc  csl 
.•M''uii|r»»  lors  (It's  (li'iials  sur  l'uilrc^sc  :  ti'inoiii  h'  discdurs  iji' 
M.  o'dftiiiicll,  le  .1  Icviicr  |s;{;î,  ijuiinl  il(li'si;,Mia  l'aiiicssc  couiiiic 
«  Itnilitlc  cl  saii^daiile  »  (/h.,  \X-2:\,  ,     :t(i). 

':■')  Macaulay,  Ilist.  of  Eiuj.,  v.  4,  p.  Ti'fi. 

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Siiiiilcrl.'iiiil  i<|iii  lui  non  snilcinriil  !<>  |iriii<'i|);il  t'oiiscil- 
li'C  il*' ,|.'|i'(|iii'^  Il  (llll'c'illl  l.'i  |illl>  m-.'ili<U'  |);ii'lii'  i|i>  Miii 
iii;illit'iii'i'iix  it'i^in',  iii,'ii>  i|iii.  'nis(|ii"ii  >a  irliMilc  de  |,i 
vie  |illlilii|IM'  en  KtUT.  rulili'ijiil.'l  ;i  cxrrccr  tliH'  ilMIlM'Il-M' 
illIllK'Ili'f  Mir  le  li»i  lillilj.'lllliir  I.  n,iii>  Cflli-  It'llii'  ;ii||t'<. 
;"i  i.Mi'd  SuiiitTs  |Miiir  lui  (Ikiiimt  do  cuii^ciU  ,111  >-ii|"'| 


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I  iiH'iHi'iin-  dii'ccliuii  ;i  jiii|ii'iiiM'i- ,111  nuiix ciii 
iiH'iil.   Il'  fMiiiJt'   di'   Siiiidrilaiid    >'i'\|»iiiiii'   ;iiii>i 
MT.'iil    liiiii   i|iii'   II'  ini   iirdniiiiàl    ('I   di'iix    iiH'iidiri'^   du 
(ialdiM'l    (il-  iiii'naii'i'  Ir   diM'itiii''>     nar  i-M'iindi'   li' Dm- 


ih' 


1) 


r\ii||-lliri'     l'I    II'     Srri'i 


■laiiv    \ 


riinui  I.    r'     ilr     >  l'Il 


Iriidi»'  a\i'i'  Liiid  Siuiii'is.  |diiliM  i|iii'  d"a|t|(nil('i'  au 
Cahiui'l  un  diM'iiui>  di'jà  l'ail  ■■.  j,,-  runsi-il  de  Siiudri- 
laud  lui  >i  Iticn  f'i'iuiir'  i|ur  la  n'darliun  ^\\\  ili>riiui>. 
|iai-  li'ijurl  Ir  i'ni  I i u i Ma u UH'  1  iu\  l'il  '^iMi  di'i'iiii'i'  l'ai'lr- 
lurul.  Il'  lU  iliTmiurr  17(11.  lui  fiudii'r  à  Soiuri>.  I»iru 
(|ur  Ir  yraiid  i'\-(  iliauri'lirr  in'  l'Ai  |du>  alui>  uiiui>lii'  : 
il  T'Iail  ri'^li'.  ru  rlTrl.  l'uu  di'>  ^ri\  ili'iii- du  lui  lr-«  |ilu> 
Inuinir's.  IJuiiii'l  dil  di'  l'I'  di->ritui>.  i|u'il  <i  l'Iail  Ir  lui'il 
Icurijiu'  Ici  iMi  Inul  auliT  |uini'i'  tu^m'uI  jauiai>  l'ail  an 


iruinr  •>  I 


|..'U| 


1 


De  170H  (à  ITd'.J.  Il'  Liiid  Ti  r'^uiirr  (l(Ml(»l|)|iiu  l'inida  à 
UuIh'iI  \\al|Mili'.  alni>  M-m'-lain' à  la  uui'rrc.  la  l;^idic 
di'  Irai'i'r  li'>  m'audi'>  liL^m-^  du  di^niuis  du  Iri'uh'.  i|Uf 
ilr\  ail  |iiiniiturrr  la  ri'iui'   \\\\\v  1  -1). 

Iiispin''  par  lr>  r(»n>rilli'i'>  Turii's,  le  disi'uurs  di'  la 
i-i'inc  Aiiui'.  à  ritu\  ni  un'  du  l'arlrnn'ul  di'  1711.  lui 
unr  iiili<|ni'  auii'ssi\  I'  ilr  la  rnudnili'  dr  son  maud  ui'iii'' 

(I)  Pari.  IIi'<l  ,   V.  J,  |>.    i:i-'!»  ;  Picl.  1/ist.  of  h'ng.,  \.    i,  p.  |;!1 
Ktlfi.  Cjir/op.  (|{|i);fia|)li\  ),   V.  ."i,  p.  ."l'.ti. 
[•2)  Kwiilds  Lifo  of   Walpulr,  |i.  'M. 


ik 


|.l>     MIM^iltl*»    AI      l'Mtl.KMIM 


«:î 


i.il  (I  fi-ilcvMiil  iiiiiii>lir  NN'Iiii;'.  .M;iill((ir(iiii;li.  i|in'  ^l's 
iri-'  iilr>  r;iiii|i;i;:li('-  «.(ir  le  cniil  iiii'iil  ;i\;ii('nl  it'liilll 
iiii|Mt|iiiliiin'  'i  l.i  (!i»iii('|  dans  le  |>a\s. 

I)aii>  l'cxuidr  (le  et'  (li>niiiis,  Sa  .Maji'>li''  ilil  :  "  .li' 
>iii^  cniilciili'  <l('  |iiiiiv<)ii'  \iiii>  'If'i'lai'i't'  iiiiiiiili'iiaiil  i|iii'. 
iiialni'i'  lt'>  iiiaiin'iiN  it'>  (If  ci'iix  i|iii  l'uni  jciiis  (h'Iiccs  de 
la  iTiii'iTt'.  Il'  nntnirnl  r^l  venu  de  ronclurt'  nn  liaili-  de 
|iai\  ^l'ni'r'Jil  ".  A  rcla.  la  (iliandtrt'  des  (  ".(iniiniint's  — 
i|in  ('|in)M\ail  conlir  MarllMii'nu.uli  di-v  M'nlinicnls 
|i(,v|j|(.s  —  n''|M)ndil  en  -<•  r/dV-ranl  >p(''i'iali'nH'nl  dan'^ 
-iiii  adiTSM'  ((  aux  arlificcs  ri  aux  ('X|if''di('nl>  dr  cciix 
i|ni.  |innc  ili's  iai>(>n>  |iriv('('>.  Itinl  l('in>  d/diiT^  de  la 
LriicriT  Mil). 

1,1'  |ii<'niirr  disciiMis  |)i'nnunc(''  par  (icuiiic  |||.  a|(i'r» 
-un  avrncnicnl  au  Irùno  en  ITOO.  lui  inspin''  mm  par 
>i's  cnnM'ili'rs  l'dhslilulinnncls.  niais  par  rcx-cliani'c 
lii  r  liardwiflxc.  as>i>l<''  du  l'axiiri  du  idi.  h'  condc  de 
riiilc.  Le  disi*(iiirs  ctinlcnail.  en  outre  un  paraui.iplH' 
a|<iiili'>  d)' la  main  mnm'  du  roi.  l'aisanl  aliusiim  à  sa 
Il  ii^^^anci'  cl  à  son  (''duralioii  «  lirilaniiiipn's  ».  (Icpcii- 
daiil,  le  lirouilloii  de  ci*  discours  lui  coinniuiiii{m''  au 
iliM'dc  \c\vca>llc.  alin  ipi'il  pùl  t^lrc  oriicicllcmcnl  (<  sou- 
iiii"'  au  loi  ciH  !oii-cil  de  (  la  iiiiU'l  f2}  ».  Nous  saxons  (ju'i'ii 
'•'M"'  circoiiv|aiicc,  le  roi  osaya  d'oMcnir  riiisnlioii  de 
ipirlipics  aulri'>  moK  ^c  rapporlani  a  «  la  ;:ti('rr('  riii- 
ii'Mix' cl  saiiulanlcn  dans  laquelle  l' Anulclcrrc  avail 
,.|,.  cnuaiif'c  :  mai>  M.  l'ill,  (pii  a\ail  ('li'  principale 
iiiciil  rcspiinsaidc  de  la  direclion  de  celle  mierrc.    {('us- 


(li  Kiiiplil,  l'oji.  Ili.sl.  0/  luig..  v.  fi,  p.  MTT,  .'!T>i. 
u')llairi>,  Life  uf  Hnninuke,  v.  3,  p.  i\\\. 


1^ 


il 


! 

i 


Si 


I.  i:\Ki  I  III    I  I   II    l'Aiti.i  \\\\\ 


sil,   IKili  >,'|||>  lH>.'ilinill|i  i|i>  |ii>iiii>.  ;'i   r,ii|-(>  .'lli.niiliilllirr  ce 
lU'njrl  ;i  S.l   M.ljolf'  I  I  )   ». 

Si'Ioli  l.i  |>|-.-ilii|U<'  roiisliliiliuliiirllc  liioilrni)'.  |i>  ilis- 
cuiirs  luv.il  *|iii  <loil  (Mit  .ulit'ssr  ,111  P.irlriiiriil  (•>!  r/'iliu/' 
|);ir  le  l'it'iiiirr  iiiiiii>li'<'  un,  luiil  .111  iii)iiii>.  il'.ipivs  >rs 
('(Hiscils  cl  sous  s;i  (liiM'rlioii.  Il  ('>l  cnsnilc  >oimiis  ,111  (i.i- 
hiin'l  r(i||('r|i\  riiiciil.  iiliii  (relie  ntiiinlél/-  .'I  ;i|i|»rouv(!  : 


puis  il  «'si   |»n''M'iiir'  ,iu   <(»ii\  ('l'-iiti  (|iii    rcx.iniiiK'  <■(    le 
siinrlioiiiip  i:2i. 

In  soin  iiiiiiulirux  doit  rli')>  ,'i|i|ioi-|('' <l,ins  l.i  pn'|i,-ii'.'i- 
lioiiilii    (jisniurs    i'on.iI  :    il    l'aul.   eu    rll'rl. 


Substance 

du 
(liHcours 
rovnl  au 

Paricnieiit 


('■vilcr  louli*  <'\i)i'i'ssioii  nui  iiour.iil,  rn  >ou- 


(Ul   |. 


I<'v;inl  (It's  discussions  ,111  P.irlrmt'iil.  .inn'- 
iicr  ilrs  ili'li.ils  violcnls  ou  >ini|)l<>nM>iil 
IroiiJilcr  riiiinnonic  (|ui  tloil  rt'uiD'i-  i>nln>  l.i  (louroniif 
et  les  .'lulri's  l»r;iiirlirs  Ac  lu  l(''|nisl;ilur('  i.'Ji. 

Le  discours  d'ouvcrl lire  «le  l.i  Session  doit  eoni|tieii- 
die  un  expos*' des  r.iiU  ni.ilériels  d"inl(''r(M  |iul)lir.  sur 
venus  depuis  |;i  si''p,-ir.-ilion  du  l'.irlenieiil  e|  ,-iiiiioneer. 
en  lerines  uéiu'r.iux.  les  prineip.iles  mesures  «pic  |e> 
ministres  oui  l'inlenlion  de  prendre  .imm-  raurémenl  du 
P.-irlemenl  (  li.  Mais  l'usimc  n'est  pas  de  l'aire  allusion 
aux  arran.uemenis  suhsidiaire>  (pii  ont   i''li''   pris   par  le 


(1)  May,  Coiist.    //i,s-r,  v.    t.  j..  ti»  :     /•;</.  Urr.,  y.    \H\,    p.    l 
l.onl's  jour.,  V.  :i(l.  p.  !i. 
(i)Gaiiipl)ell,  ^7i(n<f..  V.  7,  \\.  Un». 
|;i)  Yoii;,'(>,  Lift'  iif  Loril  Livt'i-iHiol,   v.   l,p.  ::;oT. 
(i)  Lord  Dell. y.  //mis.  />.,  v   lli.   p.  :2i'  :   M.  I)ism<li.  //>.,  v.  lUS 


p.  i;{T.t  :  V 


p.  !t(i  :  V.  l'i'T.  I».  S'J.  Voir  la  iais<m  doniii'»'  puin 


voir  omis  de  luire  part,  ilaiis  lt>  iliscniirs  du  trône,  il'uiit'  iiiesiii 
pr(»j<'|(«(>  relative  à  la  liste  eivile.  (.W/r.  i)/  l'arl.,  ISiîl,  p.  l'.i.'î)  :  voii 
//ans.  I).,  V.   \'M,  PI»,  ti.^'.  Tf.,  SI. 


t 


l,i;s    MIM^IIII^    AI      l'Mll.l  Ml  M 


Hl\ 


-uliM'l  IK'llirill  ••llcM'CllIinii  i|r>  ili>|Mi>i(in||s  d'/tr/.v  |i;ir- 
li<  iilin-s  ilii  l'.irli'iiii'iil .  (|ii<'l|f  i|iit>  ^nil  Iriir  iiii|Mii-- 
l.iiiiT  I  I  I.  il  irt'>l  |i.i>  iiiHi  |ilii>  d'ii^'.ii:»'.  <l;iii^  II'  tli-"<iiiiN 
illl  ll'''ll<'.  ili'  r.llli'  .llllisinii  .î  1,1  (|(''|  (•('-.>('  ilil  |t.lV>.  il 
iiiiiiii>  ((ll'rllt'  III'  ^uil  trnii  r.ii'.H'Irl'i'  liml  ,"i  Lui  r\cr|i- 
lliijljli'l   l'I    U(''Ih''I°I|I   I  Ûi. 

l'.ii  r.iil.  cicii  iH'  (li'viail  rlicilil  |i;ic  If  •MMivt'i'.iiit   (|iii 

IM'  |illl^>(>  ll'ulivi'l'  nu  itIii)  ,111  l'.'il'li'lih'lll .  rli  jullli- 
lllii'lir-t'l    lolllf  I-DIIV  l'iM  IH'i'.     )M|'     II'     iVll'li'Ilii'Ill      III'    ilnll 

I  ii'ii  .'iilii|)li'i'  >;iiis  I'mn  i)ii-  disriili''.  (  ]'t'>|  |iiiii|-i|iii)i.  ri)ii  iH' 
iiM'iiliniiiK'  j.im.iis  la  iiiml  ili's  Ntiuvi'raiii^  l'Iraiiuns 
ilaii- II' <li«>niiirsilii  Irùin'  l)i>iiili'r  la  iiinrl  il  Un  ««hum'- 
laiii  l'Iianucr  ili'\  aiil  il'  raili'ini'nl.  M'iail  |iii'iiiln'  iiiir 
lilii'iii'    injn>li(ialtlr  i'iinit^  lr>  MiUNcraiiis   ilo    anircs 

lialin||>  (Ui. 

1,11  iinlrr.  dans  le  (liscnnr>  ilr  rliMiiic  di'  la  ^r>>iuii. 
il<'  niriiii' i|n'i'n  luiilr  anin' iM-rasiuii.  Ir  Mnivi'iaiii  doil 
«' ili>|i'iiii'  de  l'aii'i'  allnsimi  aux  Uill>  mi  aiiln's  nialir'n>s 
««i'  i.i|i|Mirlaiil  aux  Mijrs  (''nii>  cl  diMuiii»-  fails  daii> 
riiiir  iiii  ranlii'  (  diainiti'i' du  l'arlrinnil.  avant  i|iril> 
ii'aii'iil  l'Ii' roiiiiiiiiiiii|iii''s  à  la  (  !i)ni-i)niii' d'niii'  nianiri'i' 
iillifii'llc  l'I  n'uiilirrc  (  li. 

lin  I.SCi'k  Luid  l*aliiii'i>lMii  i|in'inii'r  ininislic)  i-uii- 
■>'illa  d'oini'l  lie  dans  li'  di^riuii>  ntyaln-lli'  \  irilli-  |  dira  si' 
"li'n'nl v|i(''('  qui'  H  Sa  .Majcsli''  a  n'i;n  li'>.  aniirali'> 
.i^^iiiaiii'i'»  i|r-.  |nii»>-aiir<'^   ('lianuiTi'"-  ■■.    Il   dil    ijiir   n- 


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il)  M.  (]lii.i-loii.',   Hans.   />..  v.  i'(»!),  p.  Ilf. 

r2) /fans.    D.,    v.    l'.l'.l,    |..  lOTO.    litTI  .   vnii     ].■    M;inli,irit,  /w/V- 

I '.(  ht'lli'c  lie  M.  C:iiMiiii^,  l'T  j.itniiT    ISi'il  :  Sl.i|il('|iai,   f.'uniiinii, 
I'    Ml). 

iii  llatscii,  /'/v, .,  V.  1»,  pp.  :',y.\,  :\:,c,. 


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Photographie 

Sciences 

Corporation 


23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N.Y.  14580 

(716)  872-4503 


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I,  I  XKCLTIK   1;T    l.i:    l'AKI.KMI.M' 


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II! 


ii'ôliiil    pas  la  |n-(Miiipro  fois  (juc  ce  passauc  sans  siuiii- 
licalioii    avait   (''!(''    omis  :    il    csiK'rail    ne    \)\u<   le    vni» 


ll( 


i'('|ia('aili'('.  «  parce  (|Ui'  de  Icllo  assiiraiic»'^  amicales 
n'élaiil  jamais  «loiinccs  ni  reçues  u.  le  seul  >en-^  à 
a  Hacher  à  celle  exprcrrion  (''lail  (|  ue  (le  honues  relal  i(Uis 
e\isl;iienl  eulrela  s(ui\eraine  el  les  puissances  ('Iran- 
i;ères:ceci.  Iursi|ue  lelélail  le  cas.  (jcvii il  (Mre  spi'cilji'' 
uellenuMil  (  1  ). 

Jadis,  il  ("lail  d'usage  (|ue  le  l'remier  mini>lre  donnai 
communical  ion  i\[\  discours  royal  aux.  partisans  du 
minisière.  la  \('illt>desa  leclure.  dans  le  <(  cocl<pil  »  On 
appelait  ainsi  les  salons,  delà  Tr(''sorerie.  parce  (pw  ces 
It.îlimenls.  construits  nrimiiivenieid  par  Henri  \'lll  pour 


ser\  ir  d'.irènes  aux  comltals  de  co(|s.  a\  aient  ('t<''  assiunés 
par  (dia  ries  II  à  Tu  sa, ne  di'  la  Tr('s(»rerie  (-2)  —  dette  cou - 
tunu'  fui  suppriuM'e  en  I7*,)i  ou  I  TU."»  (.'{i.  Depuis.  (Ui 
a  pris  riiai)ilude  di'  lire  le  discours  du  tnuu'.  la  veille 
au  soir  du  jour  où  il  doit  être  prtuiouct'.  aux  (diefs  du 
parti  du  uduvcimunent  dans  les  deux  (  iliamhres.  au 
cours  d'un  dîner  ipii  a  lieu  respectivement  (die/  les 
Leaders  des  (diamhres   des  Lords  et  des  (loinmunes. 

l'ii  des  preiidois  actes  des  deux  (lliaiiihres.    au   coni 

mencemenl  de  la  session,  est  de  i'ep(Uidre 
Adresses   do  . 

remerciemeiiis       par  uiie  adre^>e  de  reiiierciements  au  dis- 
en  r<i|ionse  i       i     <  /  "      i  i        i     p      i       •     ■ 

au   discotirs    du     c( uifs  du  I  mnc  ( ,  ('st   pendant    I  adniinis 
"'""*'  traliuii  de  Sir  Hol.ert   \Valp(.le.   en    I7-J«l. 

ipie  nous  tidin.ons  le  premier  exemple  des  deux  (lliaiii- 


(!)  J/am.  /).,  V.   170,  p.  li'Sli. 

(i)  Tiioiiiiis,  ///.s7.  of  Exclwq.,  |i.    I;i7. 

(3)  Russe!!,  Mcmorialsof Fox,\-.  2,  p. '2\\  n. 


M 


W'' 


'il 


LIS    MIMSTMKS    M     l' AIU.I.MKM 


87 


lues  i-('|H'(M.liiis;iiil  dans  h  ne  ailrrs^c  (1)  les  parole-;  du 
(li^cniiis,  ("."t'st  une  cdulunie  qui,  ju^(|u'à  UMe('|i(i(|ue 
tmile  l'iM-enle,  a  ('h''  iiivai'ialilemenl  suivie  {•2}. 

Avant  la  ll(''Vululi()n  de  KiSS  le  l'arlenienl  avait  enu- 
linne  de  renieltre  à  un  jnur  sui\  an!  ri'xann'U  du  di>e(iui's 
ilii  tnuie.  de  manière  à  permettre  à  ^e>  mendires  de 
r/'liidierà  l(ii>ir.  .Mai>.  depui>  rette  ('puipie.  im  a  pris 
riialtitude  de  ri'ijiuer  l"adre-s>e  en  r(''|)nnse  au  di>euui's. 
|i'  jour  même  où  il  est  pnuKmef''  :  d'autant  plu>  <|ue  les 
nii'udires  du  l*arlemenl  ont  iTample^  muyens  de  vc  itu- 
x'iuner  >ur  le  cuntenu  du  diseoui's  avant  d'être  ap|»el<''s 
à  II'  discuter,  snit  en  restant  pendant  la  nuit  dans  <(  le 
ciickpit  ».  voit  en  eunsullant  les  jdin'iiaux,  (pii  relatent 
uV'Mi'ialement  le  ('(uitenu  du  dise(iur>  royal  le  matin 
même  du  jour  (lù  il  est  prononei',  l-Ji  l<SS:2.  on  es>aya. 
Il  la  C.lianihr*'  des  Communes,  d'ajourner  l'examen  du 
ilJM'ours  à  deux  jours,  mais  eetle  tenlati\e  i  'eut  aucun 
Miccès  (;{). 

Aidrel'ois.les  discours  ('talent  ucMUM'alenient  très  limLi's 
cl  endirassaient  uni'  variiM/'  de  sujets,  ce  ipii  lu-i-essi- 
t.i il  un  certain  temps  pour  la  prè'|>aration  d'uner(''ponse  : 
mais  de])uis  l'inlroflui'l  ion  du  (ionvernement  parleuicn- 
taire.  il  a  send)l('  plus  pratiipie  de  traiter  les  divers 
sujet-»  contenus  dans  le  discours  d'une  manière  ipii 
Il  oldi^c    p;is    les    (!liaml»res,    dans    leurs    adre-scs   de 


i!^  (liunpljoU,  Chiinc.  y.  i,  p.  (liH». 

(2)  N'cndaiif  CCS  (Icrnii'i'cs  annccs.poin'  ^amici-du  temps  dans 
lii  ili-;cu-sioii  (les  fi'iiiics  de  fadrcs^e,  on  asiiiistiliii' à  inic  I()ii;,mi(' 
i'i|ii'M(|iicli(i)i  du  discouis  tiii-iiicmc,  une  coiule  adresse  reiiiei- 
'laiii  la  couiMinnc,  on  ieiiiics  fri'ui'M'iiux,  pour  s(Ui  discours  du 
trùii,..  _  Waliiolej. 

l'j)  Hann.  0.,  A".  S.,  v.  (i.  pp.  21,   47  ;  cl   voir  /h.,  v.  72,  p.  r,0. 


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I.  I.XKCI   ll|-    Il     l.K    l'VlM.KMKM 


rcmci'ciim'iils.  ;i  se  iiniiiuiiccr  sur  di's  (|ii('sli(iiis  tVui] 
rariiclT'i'c  doiilciix  —  cl  sur  l('S(|u<'ll('s  (les  rcnsciyiic- 
uiciils  (•iiiii|)l''|s  iruiii  |»;is  encore  (''l(''  luuriiis  ,iu  Piirle- 
ineiil  :  ou  s'arr.iimc  de  i'.icoii  à  lui  periuellre  de  s(> 
rf''>erver  pour  les  dis,'ussious  ])arliculières  (|ui  iiai- 
Ironlsur  les  iuolioiissul(S(;(|ueiiles  cl  au  sujet  desquelles 
des  din'éreiices  jtroroiidcs  (ropiiijon  sont  proltaldes  au 
seiu  de  la  li'uislal  ure  (\  ). 


Il 


esi .  ( 


cpeiidaul.  arrive  (pielipiehns,  ((ue   les    luiuh 


1res  ((  oui  cru  qu'il  (Mail  de  leur  devoir  cl  (|u'il  élail 
d'une  iiu|»orlauce  capitale  pour  l'inti'rèl  uiMiéral  de  sol- 
liciter du  l*arleiueiit  son  seiitiiueiil  précis  et  positif  sur 
quelque  i;faiid  principe,  qui  servira  de  liuiie  directrice 
à  leur  conduite  polili(pie  »  (-2).  Parfois  l'opposilion  a 
cru  (pi'il  lui  iiic(»inl»ail.  au  d<''l)ul  de  la  session,  de  pro- 
i>sei- des  ainendenienls  à  l'adresse  à  relVel  de  faire  dii'e 
le  i;ouveriienieiil  possi'de  ou  ne  possède  pas  la  coii- 
llance  de  la  (ilianihre  ()i). 

Il  est  d'usan'e  (pu'  le  leader  de  la  (;iiand)re  conlle  le 
soin  de  pr(q»oser  et  de  soutenir  radr<'sse  en  r(''poiise  au 
discours  du  li'ôiie  à  nu  nieinitre  (|ui  n'est  pas  un  ora 
leur    habituel 


I' 


(i-).     ("/est     ui 


le     ('xc( 


V 

lient 


e    occasion 


(I)  LordJulin  Rnssell,  //*  ,  v.  72,  p.  So  :  Sii-K.  Pocj,  Ih.,\).(J't. 
Palincislon,  /h.,  v.  102,  p.  2û;i  :  voir  //>.,  v.  i;!(l,  p.  91.  Un  di'b.il 
sur  l'adresse  a  clé  cniiiparé  i'i  un  jour  do  cliasstMiuiind  i'  y  atrop 
de  lièvres  dans  le  i'ûui'ré.  Vdiis  l'ailes  lever  un  nouveau  lièvre  a 


foiif,  nionienl  sans  en  jM'endre  aaeun  {Jl>.,  v 


p.  3: 


I)  Lt>r.!  Stiiidey  (eoniie  de  \hihy)  Haii.s.  /).,  v.  l.!!),  p.  \H. 

{:',)  V(»ii'des  exemples  d'ainendenients  de  eetle  iiiilui'C  dans  le- 
deux  Cliand)res,  en  ISII.  et  dans  la  Oiiand)re  i\i'>  Conininnes  en 
18;I9  :  et  voir  Sniilli,  /'«>•/.  Hi-memb.,  IS.ill,  p.  îll.  Voir  aussi  li- 
nuiendenienls  à  l'adresse  proposés  eunlr*'  les  ministres  à  l.i 
Cliand>i'e  des  Comnnnies  en  liSii.'i,  et  plus  réccMiuni'nl  en  1802  et 
HtOO. 

Cf)  I/ans.  D,,  v.   173,  p.  7. 


!:il 


IIS     MIMSTMIS    Al      I'AHI.KMIM 


89 


(I  a 


llii'cr    rallciilidii    du   rarlfiiiciil   sur  des     mciiilicc 


i|ii'nii  |M'iis('  firvdii-  l'aire  un  lifurciix  délml 
La    l'.liainhi'c     est    luiijdiiis    dis|i()s(M'    à 


Le  Dxjrri' 


;ici 


(IH 


iicillir  l'avorahlt'imMil  les  ii(iuv<'aiix  t'an-         et  le 
lais  (|ii,   vciilrnl  se  l'aire  dislinuiicr  par 


le    l'arlciiK'iil.  l'I   les    iKiiniireiises  iiialièi-c 


l'adresse 


iriiil(''r(M  piddic  <|iie  (•(inlieiil  le  discours  du  Irùne 
xiul  on  ne  peu!  |tlus  l'aNoraides.  pour  servir  aux  d(''liuls 
lin  ili'liiilfr  inexp(''rinienl(''.  Il  l'aul  reuianpier  (pie.  en 
\eihide  la  lreiile-s.'|)|ièMie  rèiile  de  la  liliainhre  des 
I  jiniiniiiies.  relui  ipii  |)ropose  e|  eelui  qiiisoulienl  la 
iiiiilion  doiveni  «  si(''U('r  à  leur  plaee  en  unirornie  ou  en 
li.'iltil  ». 

Il  esl  d'usau'e  (pie.  pour  ces  roiiclioiis,  In  (lliainhre 
ijev  (loniiuuiies  (h'siiiiie  ('(uniiie  proinoleur  de  l'adresse 
un  meinhre  (pii  repr(''senle  des  in|(''r(*|s  l'oiiciers  el 
ciiiiiine  .sv'ro/;^//'r  un  lioninie  parliculi(''reineiil  au  eoiiranl 
i\r^  ail'aires  (■oiiiiiKM'ciales  e|  du  in^udce.  Aueun  usauc 
^pi''ii;il  ii'exisleà  cet  ('uard  ;i  la  (  lliainlu'e  de>.  Lords  (1). 

La  l'ornu"  dans  Lupielle  esl  r('Mli^('e  Tadresse  en 
npoiise  au  discours  du  Tr('tne  el  les  inonu  iils  aiiX(pi(ds 
il  est  |ierinis  d'v  proposer  (le>  aineiideinenls  soiil  si 
cjaireinenl  ex|»li(pi(''s  dans  .May.  Par/ifun.'Hluri/  l*ru('- 
hci'  (2).  (pi'il  esl  inutile  de  les  di-crire  ici 

Avant  (pi'il  soit  proc('(l(''  ni  vole  de  la  (lliainhi''  sur 
ladresse  en  r(''|)onse.  (\\'s  (publions  peuv.Mil  ('Ire  po- 
M'o  au  ministre  el  des  mhrssi's  vot(''es  pou:'  la  producl  ion 


(I)  V.jii-  Weilin^'lon's   Dcsf,.  Civ.  S.,  v.  0,  pp.  :'/j!i,  i.-.S,  idi». 
I:.*)  Mav,  i'mI.   I8.s;J,  p.  -22^  :  voir    dos  exemples    siii-  ces  points 
n.iiis  Ml,',  of  Pari.  iS;;L  pp.  T-IÛ  :  ll>.,  18:!'.,    p.  :!7  :    Ih.,  KS.'iU, 


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I.  i;\i;«nii-   ir  i.i;   i'aiii.imim 


(le  (luciiiiK  iil>  (  I  ).  Maisiicxl  (Tiisauc  d'iiiniiriicr  la  cuiii- 

IIHIIli(-i'llin||(|(>S  (l(H-|lllli'|||s(|)<lll.'lll(|i''Si'|  i|i>  l'«'|,'in|r|'|n(||(> 

r('|M)ii»('  nriicicllc  à  une  adresse  nrdiiiain'.  j(i>  lu'à  ct^ 
(|ii<'  la  i'('|»(»iisc  (le  la  (  .iiiiroiiiic  à  celle  adrcsM' ail  v\r 
i'a|i|i()ilt''e  (jl). 

Le  (lisnuirs  du  Tn'uie.  à  la  ehMiire  de  la  session.  r('e,i- 
(dlule  les  |)i'inci|tales  mesures  (|ui  (Uil  allii'f''  l'allenlitMi 
du  l'arlenienl  el  aux(|uelles  a  ('If'  donni'e  la  >ancli(in 
royale.  Il  peut  aussi  eonteuir  des  reurets  sur  ce  ([ue  le 
l*arleiueul  n'a  pu  mener  à  lionne  lin  cerlaius  sujels  de 
l(''i;islal  i(Ui,  (|ue  le  (liscours  royal  d'ouverlure  de  la  >ev- 
siou  a\ail  recommaiidi''s  à  sa  considéraliou  [W). 


Il 

Pn'sriihilioii   th'S  Hills   Piihlics  l'I  (jiiilrnlc  il<'  la  IjCj/ishiltnn 

\'a\  plus  des  mesure»  >p(''cialemeid    recomiuand(''es  au 
Parlement    dans    le  discours   {\[\   Innie.    il 

mini.st"r'ienes     ''^'  ''"  'I''"'!  ''l  <'"•  devoir  i\('>^  ministres  de 
la  (iouronne  de  soiimelire  à  la  con^idi'ia- 
tiou  des  (diandires  toutes  les  dispositions  (pi'ils  eroieul 
de\(iir  èln'  prises  dans  rint(''rèt  pnidic. 

Lorsque  les  droits  de  la  Couronne,  son   patronage  (Ui 


^a  prc'rouative.  sont  parlicidièrement  en 
es  fhoits  jeu.  alors  uième(|ue  l'ohjet  du  Itill  projet»' 


Bills  all'ectaiit 


de   la    (Couronne 


aurait  (''t<'  recommandé  d'une  façon  u/mu'- 


ralc  à  raltentiondu  Parlement  dans  le  disciuirs  duTr<'mi 


{\-'  CoDi.  Juin.,  18:KÎ,  pp.  8-:i0. 

(L',  JInnx.  IJ.,  V.  m),  p.  3l>L\ 

(:{)  Vuir  discours  (lu  Irône,  10  aoùl  ]ST:2  et  7  août  1874. 


•wr^" 


I.KS    MIMSTIlKS    AI      l'AUl.l.MIM 


91 


lili  IMcs^.mc  f(»\;il  •|M'ri;il  —  suit  ^iniu''  de  la  liiaill 
ilii  MMiVf'i'aiii.  sdil  Iraiisiiii^  vrihalciiinil  |iai' nii  iiiiiii>- 
li''  <!•'  la  (-(lurdiiiic  —  iiilcrv  ii'iil  iit'cosain'imMil  |miiii' 
iii(li(|ii('r  (inc  Sa  .Majcsli'  r>l  Ii.miivuvc  d.-  (•(.iilicr  m  cfllf 

nrca>in||   [»a  il  iniljriv  st's  iii|(''|r|s  ail   Pa  lit'IiM'iil  .  .'|c. 

Otlt"  |iiV'M'iilalinii  doit  rliv  l'ailr  avaiil  le  (|i''[mM  du 
ISill  (I).  Mais  hirsiiiriiii  inrinliri'  piiNi'.  ••!  intii  un  iniiiis- 
tiv  n's|M»iisali|r.  |)rn|)((S('  de  piTiidiv  riiiiliali\  c  iriiii 
IJill  piihlir  de  crllr  naliiiv.  la  C.liaiiihiv  duil  >'adn's>('r 
'■'  l'i  <^Min»iiii('  jMMir  nlûciiir  son  aiildi'isalinii.  avant 
iii''i'"'  "l"*'  ''■  ''i'I  I"'  >"il  iiilrniliiit  ci  .  (  j'ittMidaiil.  dans 
l'i  |"'''''M"*'-  ''  "''^1  |ias  alt>i>liiiii('iit  iii''C('s>air(' d'iiMriiir 
't'I  a>-('ii(iiii('ii|  avaiil  la  iroUlùiiic  Icriiin' (!{  .  ijif'-iiiril 
-a^il  (rtiii  Jijil  iirivi'oii  d'iiih'rrl  lucal.  aUVclaiil  la  pm- 
plii'lr    iill     les    dnills    de    |;i    (  Idlll'iilllir.    le   <'u||M'ill<'llirill 

i'»>''il  doil  rircdoiiiM'  avaiil  la  troi^iriiif  Iccliiir.  -ans 
'|ii"i  il  IM'  peut  rliv  duiiiK'  Miilc  au  liill  i  'i). 

D'apirs  la  prali((ii('  riiiisliliilicuinclli'  iiKtdi'riic.  les 
iiiiiH>-ln'>  de  la  (  iMiiriuiiic  xuil  Iciius  d»'  n'roiiiiiiaiidcr 
■III  l'ailcmciil    luiilcs  les   luis  iprcximuil  1<'   d(''\ 'di)|ipf- 

(I  Cliiiirh  Tfiii|M»iMlilics  JivUiikIi  iiill,  Mir.  o/'  /'(tri,  IS;;:;, 
Y\>.  Kli'T.  ITa:!,  i';îT7,  l'Siîii. 

(l'i  Clmirli  Tciiiponililics  (Iivliui.r  Iiill,  Mir.  of  Varl.,  ISSii. 
M».  liitS,  7:24,  iSi'd:  //,..  l,S:',T-lx:;.S,  i».  TTS  ;  Ham.  I).,  v.  ti!], 
1'.  l.'j^.'i  :  II).,  V.  im,  p.  IS'.i',»;  v.  IKi'.  p.  II:!.  Voir  ii  <•(-  sujet 
II'-  (Irhiits  (le  la  Cliaiiihre  drs  Lords,  du  :2s  avril  ISiiS,  et  |f>s 
lii'liats  {{(><,  I.oi'ds  sur  la  ipic-tiuii  di's  pairies  irlandaises,  '.)  ef 
i''i.iiiill('l   lST;i. 

{'■'»  l.e  Speaker,  Huns.  I).,  v.  |!)|,  p.  I.MpI  :  V.  (ilail.-iune,  //*., 
p.  ISIIS. 

(l)May,  Pari,  l'rar.,  i'u\.  |,SS3,  p.  S7.">.  Pour  îles  i.xeinples  i|e 
iMs  dans  lesquels  le  coiiseiilciin'nt  a  été  refusé  à  (\v<  IhII-  devant 
I"  l'iirleiient.  voir  le  téiiioi^naue  de  M.  \Vat<oii  (lUi-iMS,  '.iiMi), 
diins  Uep.  (d' Coin,  on  Tliaïues  Enibaiiknient  (Corn.  I^dp.,  1^71, 
V.  12). 


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Lea  ministres 

sont 
ros|ioiisal)!e3 


léa:islation 


iiiciil    (le    l.'i    |»i'(»s|i(''ril<''  ii.ilioliiilc  l'I    l.'i    >.ilisf';ic|ii>ii  (les 
iiil(''r<'ls  |i()lili(|ii('s  (Hi  snci.Mix  (If  Ï\''A,\\  (1;. 
(Tcsl  la  (•(iiis(''(|ii('iic('  iialiirrllc   de  l.i  ptisi- 
le  In  lion  |ii'iMMiiiii(>iil(>  i|iii  .1  (Ml' l'aile  aux  iiiiiiis- 

Ircs  dans  les  Cliainhrcs  du  Parlcniciil  : 
ils  V  r('|>r(''S('nl('id .  colIccliNcnicnl .  l'auloril*'' de  la  (ioti- 
r(»iiM('  cl  ils  |»('i'S(tMiMli('nl  la  saucssc  cl  rcx|i(''ricncc 
|»rali(|Uc  (|ui  pcuvcnl  (Mrc  aci|ui>cs  par  cliai|uc  liraM(dic 
du  liouvcrucuicul  cx('culir.  (;(»niinc  «  leaders  »  de  la 
inajorih'  au  i'arlcuicid.  ils  soid  su>ce[»lil>lcs  d'exercer 
une  |tinssaule  iulluence  >ur  les  conseils  de  la  nation. 

Mais  ce  n'a  (''!('■  i\\\r  peu  à  peu.  cl  principalenienl 
depuis  le  noIc  des  «  {{(d'orni  .\c|s  »  de  l(S,'{2.  (pi'iui  es! 
arri\  ('  à  ('daldir  le  principe  (pu'  h  tu  les  les  nn 'sures  i  ni  p(  tr- 
iantes de  l(''nislati(tn  doivent  (unaner  des  conseillers  (.le 
la  (!(turonne.  (pii.  en  (tutre.  doivent  s'appli(pn'r  à  le> 
l'aire  voler  par  le  l'arlenu'nt. 

Anli-cfois.  les  ndnisires  (''taicnl  seidcuM'ul  tenus 
d'accoinidir  leurs  ol)lii;ali<'iis  executives  et  (r<t|)|enir 
rapprol)alion  parlenienlaire  jHiur  les  nn'sures  n(''cessai- 
res  à  la  réalisation  de  leur  poliliipie  uéuf-rale  (:2).  Mais, 
dans  ces  (lerni('M'('s  ann(''es.  rint('r(M  croissant  nnuttre 
par  les  coth^'^cs  (''l('ct(traiix  pour  les  (|ueslions  |)ultli(pn'^. 
la  n(''C('ssit('  d'avoir  une  l(\iiislation  sysl('niati(juc 
et  (''clair(''e  jtour  le  (l(''vel(tppenient  de  nos  institution> 
politi(|U('s  et  sociales  et  ]>our  l'aniélioralion  {\r<-  lois  (en 


t  I 


(1)  Puiir  une  coiupaniison  frapp.'into  enlrc  la  pratique  ancicniu' 
cl  la  piali(|ut!  iiKJdtn'iic  en  ce  oui  touchi^  les  liuiifes  enire  les 
devoirs  de  l'admiMistralion  et,  la  splitMe  de  la  lé;^islatioii.  \(iii' 
duc  de  Boinersrt,  sur  la  monareliie  et  la  démocratie,  c.  XI. 

(i)  Voir  le  discoi.rs  do  Lord  John  Russcll  en  1S'i8,  dans//a/(X. 
J).,  y.  101,  pp.  70!),  740. 


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m;s  mimstuks  ai    I'.mm.i;.mi:nt 


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li.'ir'inoiiio  ;iv<'c  Ifs  hcsoiiis  (rmic  rivili>;ili(>ii  av-iin'i'c). 
(raiilrc  pcirl.  la  (liriii-iillf'  (|i!'(''|>i't»iiv('iil  lo  mciiihi  <•>  |ni- 
\  ('>  (l('>  llliaiiilno  |K»iii'  l'aire  passer  do  hiJIs  par  le  l'a r- 
JiMiKMil.  Imil  cela  a  ri)ii!riliiir>  à  iinpoMM' un  siiiipli'iiMMil 
(If  travail  aii\  iiiiiii>ln'-<  de  la  (Ititirnmii'.  Il>  suiil  nlili- 
•^i'>,  CM  cllVl.  (le  |ir(''|tar('r  cl  t\(>  Miiiiiicllrc  au  l'arlcinciil 
JMiii  luiiiihrc  (le  iiicsurc>  ii('M-c>>airc>  au  hicn  pulilic.  l'I 
iUmmI  (Iù  cucdrc  uuidcr  de  leurs  ('(UiseiU  le  Parleuicul 
ilan>  la  UKidilicaliMU  ou  le  rejci  de  loulcs  |c>  luesun's 
|ir(''uialiiri''es.  iuiparfaile^  ou  iuiiopporluncs  <pii  peuvcul 
rire  pr('senl('es  par  des  uKMuhrcs  privi's  (I  ). 

(les  haulcs  roneliun>  eulr;,ineul  une  re>pnn>aliilil('' 
iliree|(  (Mivers  le  |*arlenienl  cl  pari ieidièrcuM'ul  envers 
la  C.liaudirc  des  ('.(.niniuncs.  devani  Lupn'dc  les  nnni-- 
(res  soûl  resp()n>al)l(>sde  l'opporl  iiuil  ('  cl  de  la  sa,i;e>s". 
en  nn^Mue  leuips  «pn-  de  la  l(\nalil(''  de  huis  leurs  acies  : 
(i'csl  ipu'  les  ministres  siuit  li'nu>  d'auir  cux-ummucs, 
iiis(prà  rcxlrèinc  limite  de  leurs  p(uiv(»irs.  pour  le  sei-- 
vii'c  de  la  (iiuii-iume  et  c'est  ù  juste  tilre  (prils  S(Md 
('xpos(''s  à  cire  [)unis  s'ils  cutrcprcnnenl  une  aussi  lourde 
làdie  sans  |»oss(''der  la  compélence  n<''cessairc  |MUir  s'en 
acipiitter  convcnaltlemenl  i:2). 

A  rais(m  même  de  la  va>te  ('tendue  île»  devoirs  minis- 
lériels  dans  l' i  n  il  ial  i  vc  des  mesurcsi  m  port  a  ni  es  d"inl(''i'(H 
liV'ucral.  ou  devrait  laisser  au  Parlcnu'ul  une  plus 
grande  latitude  pourlcscrili(|ucr.  lesanuMiderou  lesrcje- 
ler,  sans  (pi'on  puisse  conclure  de  la  vivacité  de  la  dis- 

(1)  Voir  Parle,  Lectures  on  tlie  Dotjmas  of  tfie  Cnnstilnlinn, 
PI».  30-41. 

{■2)Gvey,  Pari.  Govl.,  c.  2:  Dowyor,  Eng.  (Inmt.,  p.  13fi  ; 
Fisctii'l,  Euij.  (lunsl.,  p.  ."lOi  .  Rowlàiul,  Kikj.  l'.nn$l,,  p.  437  ; 
i^ix.  [usl.  En(j.  (iovl.,  p.  30. 


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ciis^idii  niu'  >ii  f(iiili;iiici'  ut'iii'-riilr  ili'in-;   l»'^   iiiiiii-lrc- 

iH'llI  t'ii  r||v  (liliiilIlirM'  (  il.    |)";illllT  |i;ii|.  nli  (|rvi;iil   fu||- 
(•('ilcr    lililt'liiclll    llll\   (llMT-   llIcililirT-  (lu  |»;irli'lll('|||     le 

(lr(»il  .iliMilii  (le  ^iidiiiclli'c  ;i  -il  cnii-iih'r.iliinHlr-  iri<'>iir('-« 

:s|||'  lonlr   iliali"''!'»'    "liuiM'  ir.lllil''!'  -Mil  ;il|i'||lin||.  MiiiS  l;i 

{\\r  rc-li'icliuii  (le  ropcclcr  l;i  |in''rnL:,i| i\  (•  (II'  Li  llmi- 


S( 


PitlIlH'  I 


m  le-  ii-;iu('S  <lll  l'.ilh'liH'lil 


I,es  ac'lt's 


iin|i' 


ji'j^islalioii 

l'IllIIIIHIlt 

(IttS  iiiiiiislres 


A  et'  |Miiiil  (!.'  viii'.  il  l'aiil   rccdiiii.'iîln^  (|in'  la  rrujc. 
(ra|ti't"'>  lii(|ii('ll('  lu(ih'>l('siii('>uf('s  impor- 
tants lie       lanji's  l'iiiaiM'iil  dr  r('\(''('ulir.  a  (''l(''  com- 
pl(''|'  l'ccxIci'iiirn'SiiiiiK'cs  (riiiic  iiiMiiiùi'c 
lindiiriMi-c    I  ">  I  riii,ir't|iialil('s  cxciiiiilc- 
(lu  cdiilrain'.  (|iii'  I  "ii  InniM'  <laii>  riii-ldirc  parlciiMMi 
liiirc  ;iiil(''ii('un'  au  prciiiii'i'  «  Uclnriii  Ad   )>.  ne  poiii- 
i';iit'iil  iiiaiiilciiiiiil  -"'  l'cpi'oiluii'i'.  >aiis  iii.iiiirc^lcr.  clic/, 
les  iiiiiii-lrc-  (le  la  ( '.(lurdiiiic.  une  r,iihlc>-c  iucoiicilialili' 
avec  les  rapp(ii'l>  (pi'iU  dniveiil  avoir  a\('c  la  (  iliaiiibre 
(|(>s  (  ioiiiiiiunes. 

D'après  la  pralii|ue  iiioderiie.  «  (h'-s  (prune  (|ue>(i(ui 
iinporlaille  se  pose  ou  t|u"uiie  pelile  (piesli(Ul  dexieill 
iiupoiiaiile.  la  Cdiamlire  demande  au  uouveriieiiieiil  de 
i(  ^'e^  saisir  ».  I*',!  cela  ne  pid\  ieni  ni  de  la  paresse,  ni 
(le  VindinV'reiK'c  du  l'arlemenl.  (  )ii  sent,  par  un  sauc 
insliiicl.(pn' c'esl  seuleineiil  parce  inoveii.(|u'en  lèiile. 
les  «pie^liiuis  mar(dienl  vei>  la  >oluli(m  avec  celle  niiile 
de  direclioii  (jiii  seule  conseiNc  leur  (d'Ilcacih''  e|  maiii- 
lienl    leur  caraclcîrc  »  i'2).    Le  vole  par  rime  on  l'auln' 


Vt         1 


(1)  ftV.  li,'v..v.  '.»j,  \K  ±2r,  :  V.  lOS,  p.  2TS  n. 

(2)  th.,  V.   \'H\,  p.  :K;;i  :  voir  Hnns.   /^,v.iU(l,  p.  9;M  :  v.    214. 
p.   1007  ;  V.   ils,  pp.  174:1,   1770. 


'slioii 

•vitMil 

'1)1  (Ir 

se.  ni 

1   s;i,U( 

l'riilc 

'  uiiili 

main 

aulii 

214. 


I.i;s    MIMsmiS    M      l'MllKMKM 


9B 


(  .lianilii'i'  lin  l'ailcnii'nl  irannMidi'nn'nl*  cnnlrairi'»    anx 


Ki 


!■<   uniiN  l'i'ni-nii'nlaiiN.  a,  -  iir  l'aililmli'  i|r>  niini-^li 


\i««-,V\i^  il '-  llill-  iMi  \i--;i  vi-iln  raiIrniiMil   nn'ni 


un    l'Ili'l     variait 


''.    |MMir    rliaijnc    ca-    |tai  !  lenlicr.  >ni 


\  ani 


li'>«  rimni  -la ni'('>. 


r> 


l'ji  IHi'i.  >ir  linlirrl  l'ci'l  |irél('nilail  i|in'  «  liin>  I 
nn-nilii'i"  iln  l'ailinncnl .  inili\'iilin-llinni'nl .  avaimil  par- 
l'ailcnicnl  li'  ilmil  ih'  pn'-iMili'r  Irlh'-  nn'>-iii('«-  i|n"iU 
jn^i'aicnl  nin\ cnahlr^.  >an>  la  >anrlinniln  umiNtiair- 
nicnl  >'  l  I.  I)i'  maiN  can.  rn  isriO.  le  .jrnil  |iuiir  dr^  nimi- 
lll^^  |iai'lirnliri'-  irallin-r  ralli-nlimi  >ni' 
lie  -ran.li-  inn-lnni^  .rinlrivj  pnl.lir  '''''p,;.";i;:;!Ï''''' 
lui  l'iM-lann''  par    i-cl    liiannn'  il'l'ilal  ;    en  pjni.'s 

nnnnc.  Irnip>.  ndni-ci  ailnidlail  I'cxti'I- 
lrnn>  (In  prinripc  ijni  aliamlnnni'  aux  niinislci's  de  la 
(!(inrnnnr  la  pn-paralimi  de--  prnjrls  |('ui>lalirs  -Ii.  Il  ('>t 
nainri'l  en  cHrl  ipii'  de-  nn'niliri''^  parlimlirrs.  i'n\i>a- 
i:i'nl  les  niouri"^  ipi  iU  di-lrmlcnl  >inipli'nM'nl  an  puinl 
(le  \n('  dn  liicn  ((n"il>  rn  allrndcnl  :  tandis  ipTil  ot  i\[\ 
devoir  di^s  nnni>lri's  de  lo  (•(ni>id(''i'('r  dans  leur  rli'i'l 
i:i'ni''ral  snr  la  ir'^i>lali(in  i'Aj. 

Mais.  (\;\\\>  l'es  di'rnièr('>  anm'o  ranipirur  pri->i'  par 
II'- d(''l)al>.  l'I  raci'nninlaliiin  ilo  aU'ain's  puhliqni's  en 
^nulliann'.  ont  l'onlrilim''  à  rendre  praliipienn'nl  inipus- 
^ilile  le  vitle  des  l»ill>  inlnidnil-  par  de-  nn'inlire-  pri- 
vi'-,  sans  l'a  ss  i  >l  a  née  a  l'I  ive  dn  uiin\  ernenienl .  A  di' l'a  ni 


(I)  Ed.  /frrieic,  v.  To,  ]»    ITii  ;  \i)ii' i  iov,  (!o)iiiiininn',illli,  ]> .  l:!3. 

(l'I  Ilans.  J).,  V.  lO.S,  p.'.iT't.  Oiicliiin  fui^  ini  liill  -iir  uiif  niipor- 
t.iiili!  (jui^stiun  esl  apport"'  par  un  ministre,  en  sa  iiualilo  do 
iiiiMnhri^  particulier,  el  non  eomrniî  iiieiin'c  gouvfnii'riii'ulalo 
'//'..  y.   nti.  p.  100i>  :  V.  l'.is,   p.  Ii>:,). 

(:i    M.  «io-'-lirn.   Ilitiis.  /).,  V.  l'N,,  p.  !!)7i). 


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I.  I.XIt  I  ilK    II     1.1     l'Alll.r.MK.M 


AvaiilaL'tîs 
Ci'  la  liiierté  'ie 

discussion 
au  Farleineiit 


(If  fcllc  ii>>i>l;iiic(',  It's  llill>.  (lu  iii(tiii>  ci'iix  i|iii  n'iicMii- 
li'piil  lii>aiii-tiii|i  (r()|i|insiliuii.  ne  >.'iiii'ai('iil  iililciin'iil 
riaiicliir  Imii>  Ic^  ()lt>lacl('>  (|iril-  n'iifuiiln'iil  (laii>  li' 
l'arlniK'iil  (I  ). 

li'csl  le  i|('\nir  >|(r'cial  (If  la  ( '.(•iiiiMiiic  de  |ii(''|»ar('i'  ••! 
(je  sdiiiiiclli'c  an  l*ail('iii('iil  l(iiil('>«  !('>«  iiii'«<iii'('>  iK'ccs-ai 
r<'s  |Kiiir  la  (li-l'ciix'  ilii  r(iyaiiiii('.     le  >(iiili('ii  du  u(»ii\('i 
iK'iiM'iil  civil,  cl  |i(iiii'  la  r(''lnriii('  ou    ranM'horalioii  dc^ 
l(M>r(tiidaiii(>iilalc>(iii  ci)ii>lil  iilidiiiicllcsdii 
{■(lyauiiic  .  (  !  ('>l    aii«-^i  leur  (lc\ dir  de  cdii 
InMer  (lar  leur  a\  i^  el  leur  iidlueuce  Iduh' 
la    l(\uislali(Ui  |iuhli(|ue  inlroduile  par  de- 
UMMulires    |»ri\(''s.    Mais,    eu    ukuim'  leiii|is.   un  luil    liè- 
ulij.    se  Irduve  dideiiu.  urAce  à  la  lilire  crili(|ue  du  l'ar 
leuM'ul  cl  urAce  aux  (hdials  (|ui  y  dul  lieu  sur  ces    (|ue^ 
li(»Ms  el    sur  Idules  c(dles  (|ui  louidieiil  à  la  |irds|i('rile 
|iulili(|ue. 

I'!u  r(>alil('>.  le  devoir  |)i'iiicipal  de  Tuiie  ou  Tauh'' 
(iliaiuhre  n'est  pas  de  l'aire  pa>ser  les  mesures  r(''clani(''c-. 
par  rex('>culir.  mais  pluhM.  comme  (irand  (!(mseil  d 
nali(m.  de  con>eiller  la  Couroniie  sur  la  niaiii('>re  doni 
le  service  puitlic  pourrait  (Mre  c(mduil  le  plus  avaiita- 
iicusement .  et  de  l'aire  c(miiaflre.  de  tem|)sà  autre,  une 
opinion  (''(dair('e  sur  les  divers  sujets  cpii  attirent  rallen- 
lion  pul)li(pie  (:2).  Celte  loncti(Ui  ne  peut  (Mre  remplu' 
(pie  si  les  memlu'es  priv(''s  oïd    la    possil»ili|(''  d'appeler 


{[)  Social  Science  Truiis.,  lS7o,  p.  IS(i  ;  Haui.  D.,  v.  •2.'<<. 
p.  1180. 

(l'j  iM.  Disiaeli,  Ib.,  v.  101,  p.  16:5.  M.  Fu.':--^vait  l'Iialiiludc  <\" 
(lirij  :  «  d('iib('n'or,  et  non  ))as  (>.xp(''ili(M',  voilà  le  (hnoir  de  la 
(iliaiidji'o  dos  Coiiiiriuiies.  ><  ht.,  v.  -OS,  p.  "G. 


e  l;i 


LIS    MI.MMilKS    Al     l'AUl.liMK.M 


y: 


M' 

"aiili'' 

(>    ilolil 

IVMllI.I- 

•('.  lUI'' 

•(Mlll>li'' 
iljtlX'li'l 


l'.illi'lilinii  il  II  P.ilIciiK'ill  >lll'  «It'S  projcls  (|('>lili(''>  à  cll'fc- 
liiiT  (|i'>  I  .'rniiiio  (luriihlcs  (l.iiis  iiuli'f  s_v>ir'iii<'  |Mtlilii|ii(' 
il  xiriiil,  cl  (|iir  >i  l'un  l'acililc  l.i  (li^(■lls^ioll  df  co  iim'>ii- 
ii'»  jusiiuà  t'Ciiuc  rn|iiiiit»ii  |iiil»li(|in'Mtil  (lis|M»«''t';'i  nnirc 
rriic  l(''ui>lalinii  iiiiji  x'iilciiH'iil  iililc.  iii;;i>  iiiiifiilc.  ('(» 
"•l'iii  ali»rs  le  (|t'\  nir  (les  iiiiiiisircs  de  la  (  [(Hiniiiiic  (ra>sii- 
iiHT  la  n'>|Kiiisal»ilil(''  <!•'  i-niisrillcr  an  Pailt'iiirnl  le  \(ih' 
<{>•  ct's  Uills.  l*r('S(|n«'  luiilcs  les  i:raii(l('«.  i-i'loniio  i|nt 
on!  l't'rii  la  >an('liuii  du  l'arlnni'iil  |ii>iiilaiil  le  |)ii'>'^ri;t 
xinjc  suiil  le  |ii'iHlnil  (l<'  (•(•!!('  iiir-liiixic  (I). 

Il  V  a.    dans   noire    lii>l(iii('    |i(»Iili(|n('.    dis  (•a>    dans 
l>'^((U*ds  uiit' niajiii'ili' di> .  la    C.lianihrt'  des  (inniMiuncs, 
aiiissanl  roiilrairniirnl   à    l'avis  du  (iouvcnitMiicnl   an 
(luiivoir,     a     n'Tlain/'     rac<'(»in|)li>s('iii('nl 
iiinm'ilial     di'    i|n('l(|ii('    urandc    ivl'oi'inc     ,l,^'\■a',•|«ll'Mll 
iMililiiiui'.  cl  exercé  sur  les  uiinislres  de  la        ,iP''f^^"\ 

I  1  tiiialeineiit 

Cniirniinc  unt'  pression  irrésis|il)lc.  Le 
iiiiiiislère  |M>uvail  alors,  ou  Inen  prcler  son  coiicoiiis 
•Ml  ex(''culanl  la  i'(''l"oniie  proj)os(''e,  après  avoir  olilenn 
II'  lonsiMiteniiMit  de  la  (louronne.  on  liien  d<''niissioiincr 
t'I  c('(jcr  la  place  à  d'aulrcs  iiiiiiisires  prèl>à  e>«>ayerde 
l'.iire  |iasser  les  inesnres  d<''sir('es.  !  'altroi;ali(Mi  <les 
"  Test  and  corporation  Acts  »  en  IS:2S  cl  la  solution 
>|c  la  i|uestioti  longtemps  pendanle  de  riMiiancipation 
lies  i'atlioli(pies  romains  en  iH-2\)  (deux  niesnrc^  anx- 
(|uelles  le  uiinistèrc,  aloi-s  au  pouvoir,  ('tait  d'altord 
ii|i[iosé)  ont  été  ujjlcnut's  du  consentenienl  et  avec  la 
iiHipcration  des  ministres  cux-nuMuos  (2). 


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■N^ii 


lilutlc  ili' 
lir  (le  la 


(1)  Ilam.  I).,  V.  liil,   PI».  IGU,  101,  G.')"  :  v.   I6J,  p.  3;i;î  :   v.  l'OK, 

.  -'04:  V.  ils,  p.   I7i:i  ;  v.    23;i,  p.  'M):\. 

{■2}  Voir  Mav,  Cnnst.  Ilinl.,  v.  2,  pp.  oS!i-iOi>. 


■•■m 


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98 


i/i:\i'(.rTiK  )  r  i,i:  I'Aulkmk.m 


L'.'ihrou.'ilinii  (les  luis  sur  les   (•.'iv'';ilcs.  en  \^Ai\,  uITit 

un  ('\('iii|il<'  (lu  |»iiiii'i|»('  (i|t|i(is('  cl  iiiuiilrc  ce  (|ui    |i('iil 

cire  r.'iil  |)ai'  un  niiuisirTi'  h.ii'dj  cl  (It'lci  inint''.  (|ui  cnvi- 

s;i,n('  ;iv('c  sa^csx'  cl    r(''s(>luli(»n    les    liooins   t\i'    ri'ilal. 

(icilc  mesure  n'avail  pas  clé  (lcnian(l(''c  par   les   riiani- 

hres  ilu  l'arlcnicnl  :  les  I^ords  «''laienl  de    l'crvcnls  prn- 

|cc|i(>nni>|es,  cl  la  niajdrih''  de  la  riiandtredc»  (luniniii- 

nes  avail  (''l<''  ('Iih'  pour  condtallre  le  ld»re-cclia  nue.  Sir 

Uoherl  l'ccl  lui-inènie  avail  (''l('' _jus(pie-|,i 
sir  Robtti  t  I  II  1  I  •  11' 

peei  et  les   lois     l<\i:'i"a ud  ('lia lu piuM   du    pa ri I  prdleclioii- 
cîtéa'ios  iHsIc.     .\(''anni<>ins,    convaincu     tpu'     le 

|:Mnps  (Mail  venu  où  le-'  inl(''riMs  nalin- 
naux  exiu-caicid  l'a hro^a lion  des  l(ti>  sur  les  c(''r(''ale>,  il 
as>unia  la  re-|ionsal)ilil(''  de  conseiller  leur  aholilion  : 
apr(''s  d(>  iirandcs  lulles.  il  r('us>il  à  arra(dicr  le  con-^cii- 
IcuH'ul  de  >es  col|("'^•ue^  t\yi  miuvcrncnicnl  cl  i\\'>  denv 
C.iiandtrcs  du  i'arle'nenl  en  laveur  de  >on  llil/. 

Toule>    les    niolions    lendanl     à     l'oclroi    de    suh^i- 

des  \.  lur  le  scr\icc  pnhiic,  on  à  rinipusilion  de  (diar,i;c> 

,        ,,       ,      |t(''cuniairc>  sui' le  périple,  doivcnl  «''uiancr 

Les    voles     le      1  II' 

sulisi.ics         des  niini>lrcs  de   la    (  louroniic  au  sein  ik 

iloiv<'nl   l'tre 

proposes   par      la  ( !lia iiihrc  des  ( '.oiiiniuncs.  Les    slaiidiini 

la   (joiiroiiiit!  ,  ,        ,  ■ 

or</<'y'.s  voles  en  liSSd.  [»lus  siricis  (juc  ceux 
anl(''ricurciiicnl  en  viuiicur  enip(M'lienl  les  nicinhres  pri- 
\(''s  de  pr(''scnler  des  motions  de  celte  nature  à  iiniiii- 
d'avoir  la  recoininaii(lali(Mi  de  la  ('.ouroniic  (1). 

Les  r('\^leineiits  de  la  Idiaiiiiirc  des  ([(Uiiiimnes.  ain-i 
(pi'on  va  le    voir,    oll'rcnl   ainpIcnuMil   à   un   gouvcriM- 


t  > 


<i     '.», 


(1)  Voir  post,  pt.  V,  cil.  .'^, 


l'^ 


nlll''' 


K'Ul 


i  (MIVl- 


Cliain- 
(Uiiinu- 


ILiC 


(jUC     l'' 

s  iialii'- 
1»-,  il 


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X) 


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I  t''u»ant' 


II' 


iiiii'i 


OllV»Min 


i.i;s   MiMSTni:s  \\    i'.\iti.i:Mi.\T 


99 


iiiciil  l'iM'casioii  d'invilcr    le    Parlcmciil    à    iirtMidif  en 


MMiciisc  coiisidi'ralinii  Ictnlcs  les  iiicsurc* 
i|iii   x's  iiiciiihrcs  puiiirait'iil  (h'-sircr  |in>- 


,,,.,   .        I       iMix'i'.  .Mais  le   |»(tnvnir  (iirils  ont   de   les  i 

1  l'iiai  ■        ■        '  '  iiroi 


l'ouvoir  (les 

iniii;stres  iiour 

l'aire  voter 


eurs 


[iroposilioiis 
i.iirc   passer  avec    siieces    dans    les   deux 

l.liaiid»r"s  d(''|»eiid  eidièi'eiiieiil  du    dem'(''   il iillaiiee 

(|iie  leur  accorde    le    P.trlemeiil   et    parlicidièn'iiienl   la 

(liaiMhre  liasse. 

L'a|»|>in  |»arleiiieiilaii'(>  est   ess(.Miliel.    non   seiilenieni 

|ii)in' conliniier  à  niainlenirau  [tonvoir  les  inini>lresde 

1.1  lioiiroiine,  mais  aussi  pour  rendre  criicaccs  les  nie>ii- 

ii'^  l(\iiislalives  (|u"ils  proposée'.  S'ils  ne  peuvent  e>p('- 

MT  faire  voler  leur>  IJills,  tout  au  moins  sans  niodilji'a- 


imi^  ess( 


niielh 


ne   iirendronl    nalure||i>men1  iia^ 


•I  peine  de  prr'senler  des  itrojets  parfaits  et  complels  : 
1.  ainsi,  le  sltihiii'-hnol>  ou  Itien  se  Intuvera  encondtri'  de 
iH>  prémalur(''es  et  impaifailes,  ou  bien  la  nnssion  «pu 
ippartient  aux.  serviteurs  re>[>onsal)les  de  la  Couronne 


c  presid(>r  a  I  e 


dtorat 


KUi  (les  mesures  ijc 


drahl 


es.  >or- 


liiM  (le  leurs  mains  et  sera  assumée  par  des  hommes  (pu 
l'i'pri'sentenl  simplement  la  voloutt'  et  lesopinioUMrune 
lu  sein  (!''    K    .oMMuiilée  populaire  :   le  tout    au    pr(''judice   manil'e>|e 
ilaiii'ii^H    B    lies  int(Mèls    puldics  et    en    violation    des   principes  du 
Iquc  ccus.    ■   -(iiivernemenl  parlenn'utaire  (i). 


A  d 


eux  reprises,  de|mis  Irente-cin 


I  ans.    le  udu 


\  cr 


m 


iiii'iil    ex('cuti('  a  eu  recours  au  hroc(''d(''  inusil(''  d'in- 


||^  Viiii'  le  discours  (lo  M.  Disrii<''li  suc  les  iiiruircs  de  l;i  >f'<<i()ii, 
•'Il  ai  lût  I84.S,  ^(/;(.s'.  /).,  v.  lul.  partiLMilicrcnn'ii!  \)\k  TOt-TllT  : 
'liscnirs  (1(«  M.  Lowc,  //).,  v.  l«:i,  pp.  '.i.'iS,  DiKl  ;  Discaoli,  Lonl 
'l'-'n.  lii'nlinrk,  i'"c(I.,  p.  .')7;>  :  M.  Gladsioin'  sur  les  anirmlctiiciils 
liiii|Hi-;és  aux  coMihiuaisous  iniiustcriciliw  de  rinstrii(li(jM  pri- 
^mm-,  Haus.D.,  v.  20:>,  pp.   it'.Vi,  li8-*. 


1^  V  ;!'•  ;*^\ 


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\i  'i 


vilor    la    Chamhr'c   des   (loininuiK's  à    l'assislcr    dans 

la    (l(''l('niiiiiali(iii    des     ])i'inri|)('s    dirccjciii's    d'a|)iv> 

l('S(|U('ls  (»ii  itniiri'ail  (''lablir  ^eI■lain^   IhII> 
Bills  du  ,      ,        ,        ,  . 

gouvernement     (!('    la    pluS    iiaillt'   lin[)()l'lail('0  aU  |)()int   di' 
basi'îs    sur  ii     ••  i  •       >      p  .  ,    , 

des  résolutions  viic  (•onsliUilK.imci,  Diais  a  IcuanI  dcs- 
g  néra  es  q,,,.]^  Ics i;(»uv(M'i)(Mii('nlssu('('('ssirsa va ici) I 
n('i;liii('  de  prttjxtsci'  iiiic  j)(ili(i(|ii('  at'C('|tlaltl('  jxnii' 
le  Parlciiicnl  (1).  La  inai^dic  suivie  |)ar  les  iiiiiiislic^ 
dansées  deux  Dreasiitns  eiinsislail  à  sounielire  au  en- 
niil(' de  la  (lliandtre  enlièi'e  eeilaines  l'ésdlulions  .u'imh''- 
rales  (jui.  apr-ès  avoir  élé  niodiliées  par  le  e(nni|(''.  d',!- 
])rès  les  opinions  de  la  niajorilé,  lorniaienl  la  liase  du 
Itill  :  celui-ci  était  alors  inlroduil  comme  mesure  minis- 
térielle. 

l'ne  telle  procédui'e  est  en  dé'saccord  avec  |(>  principe 
de  res[)onsal»i!ité  minisIfM'ielle  cl  n-'  peu!  être  juslilif'c 
({lie  |)ar  des  considéi'alions  de  m'-cessili''  |»olili(pie.  In 
exemple  pres(pie  idenliijue  de  cet  abandon  d<'  la  rc^- 
ponsahililé  ministérielle  est  ollerl,  en  I8SI5.  ])ar  h' 
ministère  (lladslone,  à  l'é^ai'd  du  tunnel  sous-marin 
j)rojet('':  on  proposa  de  laisser  la  solution  de  la  queslimi 
à  une  commission  mixte  des  deux  (',liand)res  du  Par- 
lement {[). 

On  ï'emarquera  (pie  la  responsabilité  ])arliculière  (jiii 
pèse  sur  les  ministres  de   la   (loiiroiine  en   matière  dr 


,1 


1; 


(h  [Los  cas  cités  par  M.  Toddsont  :  1"  la  rosolulion  introduite  en 
18.18,  sur  la(|uollc  le  bill  du  ffouveriiemont  des  Indes  lutbasi'  li 
la  résolution  introduite  on  I8(Î7,  en  vertu  do  laquelle  le  Retniin 
Bill  fut  proposé.  Cette  dernière  l'ut  iinriiédiatcinont  retirée.  - 
Walpole]. 

(!')  Sut.  Rev.,  7  avril  1883,  p.  i::>.S.  [H  f;,ut  cependant  l'aiiv  ii 
une  diderence  entre  ce  cas  et  les  précédents  tle  IS.'iSot  del^i'T. 


Li:s  Mi.MsriiKs  Al    i»aiu,i:mi;.m 


toi 


l(''uislali(m,  csl  ronliin'c,  pour  la  plus  sçraïKl*'  part,  à 
rinli'odiK'liim  cl  au  runirùlc  des  alVaii-cs 
publiques.  Kn  ce  ipii  nuioM-nc  les  liills 
privés,  où  les  dniils  des  pai'lios  jirivécs  soni  (lélci'- 
iiiinés  par  le  Paricuicnl  d'une  nianièrc  scuii-judiciaire. 
le  j)rinri|»('  i-onlraire  prévaut.  Ainsi  s'exprimait  Sii- 
Udhert  l'eei.  alors  ipi'il  riait  secrétaire  de  l'Intérieur 
l'ii  1S;U),  à  l'égard  du  lii/r    llnr/iniir  Bill, 

.        '  '  Position  des 

aloi's  soumis  au  l'arlemenl  :  «  Je   ne  puis        ministres 

I  '    I  •  111  1  •  I  i»  l'égard 

(|ae  décline;'  toute  intervention   dans  un  des 

liill  priv<'  ;  instruit  par  rex|)éi'ienc<>  de  ■"•»  privés 
cliaipie  jour,  je  pense  ipie  le  principe  en  vertu  du(iU"l 
les  ministres  s'ahstiennent  d'intervenii' en  c«'s  matières 
est  extrêmement  salutaire  (1)  ».  Le  Chancelier  de 
IKcliiquier  (M.  liariiiii)  exposa  aussi,  en  IHiO,  qu'il 
"  est  ('(uitraire  ;i  la  |)ratique  (|ue  les  ministiTs  de  la 
(iounmne  expriment  une  opinion  sur  un  liill  |)rivé  (:2).  » 
lit  en  1872,  la  |)ropositi(Ui  «  de  ])lacer  entre  les  mains 
d'un  miniNire  ou  des  minisli'es  de  la  (louronne,  le  pou- 
voir de  mettre  un  veto  à  la  léi;islation  privée  »  ("ut 
(lésap|)rouvée  par  la  Cdiamhre  et  pai'  le  gouverne- 
ment {'^). 

l'ai  princi|»e  général,  et  aussi  à  raison  de  leui's  nom- 
lireuses  fonctions  ol'ljcielles,  ceux  cpii  «>ecupent  le  liane 


liicn  f|U(^  la  construction  du  tunnel  fût  une  question  d 
^l'iirral,  elle  no  pouvait  être  sanctionnée  (|ue  par  un  bill 
l't,  en  matière  de  hill?'  privés,  ainsi  que  l'infiiqne  M. 
il  n'est  pas  d'usage  pour  le  gouvernement  de  guider  le 
■^iitiis  du  l'iirlement.  —  Walpole]. 

(\)Mir.  of  Pari.,  IS.'ÎO,  p.  i»00!). 

(i)  Ib,,  1840.  p.  4657. 

(ii)  Mans.  D.,v.  '212,  p.  Gi7. 

6. 


intéicl 
privé, 
Todd, 

s  déci- 


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i'  :  ■ 

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102 


I.  r.xKcrTiF  KT  ij;  pahmjiknt 


(lo  l.i  TiPsoicri*^  sont  oxcniptôs  (lu  service  Hes  eomniis- 
siims  (les  hills  jtrivés  (1). 

.Mais  si  l'on  Icntait  (l'enfrciiuii'e  les  rriilesdu  Pai'le- 
iiHMil  en  sollicjtiinl  la  (Ihanihrc  de  |»('nin'Hre  à  un  Jiill 
pi'ivé  de  passer  nialii:ré  le  l'appoil  contraire  de  la  coin- 
mission  des  slaiii/iiifi  anh'rs,  ce  sei'ail  «  le  devoir  du  vice- 
pivsidcnl  du  homtl  offraih'.  ou  de  quelque  auli'e  nieudire 
du  iiouvcrnenicnt,  de  soulcnii'  Taulorilé  ^éncrale  des 


coniniissions  de 


Ch; 


imhi'e 


:2).    De    nic^nie,   si    le 


■'1  1 


inirrèls  du  public  siMuMaicnl  injuslennud  conipi'oinis 
par  un  hill  jirivé  {'A),  ou  si  une  leidalive  était  faite  pour 
ctablii',  par  de  tels  moyens,  un  principe  mauvais  (-4), 
les  unnistres  seraient  en  droit  de  se  servir  de  leur 
inlUience  pour  s'y  op|»osei' :  d'autre  part.  U's  ministres 
seraient  encore  pardonnables  de  faciliter  l'adoption 
d'un  bill  privé,  si  ce  derniei*  leur  paraissait  désirable 
au  point  de  vue  des  intérêts  pul)lics(5).  Ils  sont,  en  ett'el. 
responsables  de  l'exercice  de  la  prérogative  de  la  Cou- 
ronne, en  ce  qui  conceine  le  contrôle  de  toute  la  léyis- 
lation  du  Parlement,  (pi'il  s'agisse  de  matières  publi- 
(pu's  ou  piivées,  pour  le  dévelop|)(Mnenl  du  bien-iMre 
lié'uéral  et  pour  la  ])!'otection  des  droits  jtrivés  contre 
une  injustiliable  aiii'cssion. 

Kn  de  telles  circonstances,  il  est  util(>au  déparfemeni 
cbargédes  intérêts  ])ublics  dans  cette  spbère  particu- 
lière, de  sui^gérer  ou  de  proposer  à  des  bills  privés  \r\< 

(1)  If  nus.  I).  V.  ITa,  p.  154:;. 

(1*)  Sir  R.  Peel,  Ib.,  v.  80,  p.  177;  voiranssi  Ib.,  v.  Ii7,  p.  Mis, 
(:5)  C-iis   de    iMrrspy  GonsfM'vancy  and   Docks    Bill,   /b.,  v.  J  iT. 
pp.  I  ;;-!!)  ;  //).,  V.  :2;{0,  p.  2'M. 

l'f)  //»..  V.  198,  p.  lli'8  ;  V.  214.  p.  10U7. 
(5)   Ib.,  V.  230,  p.  1949. 


,  f  > 


LIS    MI.MSTHKS    Al     l'AllUl.MKM 


103 


aiiKMidciiitMils   (ju'il    juuc  néc.fssaiccs    à    la   jn'olrclioii 
(lu  public  ou  à  la  sauvouanic  diMlntils  piivrs  (1), 

Depuis  ri'lahlisscuKMil  du  liduvciiKMncnl  parliMncD- 
laii'f.  la  (itairoMiic  a  cessé  d'exercei'  sa  pn-roualive 
iiicniileslahle  en  laiil  (|ue  pai'lie  e>>eiilielle  de  la  l<''i;i>- 
lalure.  paf  riiilei'V(>nlion  personnelle  el  direcje  du  Sou- 
verain. Ses  |iouvoirs  h'^iislalifs  sont  niaiidenant 
crijcacenienl  exerces  dans  les  deux  Cdiandtres  et 
iiai'liculièrenienl    dans    la   (ihainltre   i\i's 

.     .  Droits  Iét,'i9latit8 
< '.oniniunes.    au     moyen    des     niinislres  delà 

,  ,  '  .  '1,1  Coiiroimo 

resj)onsahles  ;    ceux-ci.   se    prévalant    de 

l'inllueuce     (pTils     possèdent     connue    nienducs      du 

l'arlenn'ut.  serNcut   de  porte-paroles    et    de    re[»i't''sen- 

lanls  de   réléuienl    in()nai'clii([ue   dans  noire  conslilu- 

tiiiu  (-2). 

Avec  riniroduct  ion  dans  notre  système  ()oliti(pu>  de 

l'usaii'e    constitutionnel,    d'après    lequel    le   Souverain 

s"ali>tient  d'exercer  une   autoritf'"  dir<'cte   et   ext(''rieure 

-ur    les   Cliandtres  du  Parlement  en  matière  de  lénisla- 

lion,     nous    voyons    entrer    en     scène     le    mécanisme 

moderne  du  contrôle  des  affaires  au  Parlement  par  la 

(iouronne.  I.a  dernière  occasiiUi  dans  Kupudle  un  Soii- 

\  l'rain  ani;lais  opj)osa  son  veto  à  un  hill  présenté  à  la 

l;i  >anc|ion  royale  rfMuonte  à  1707  (lii;  d'autre  part,  la 

[iremière    r(''Nolution    de    la    ("diamltre    des   Communias 


ill  May,  Pari.  l'rnc,  (mI.  188:5,  p.  80!s  :  flans.  D.,  v.  2X^,\).  881. 
i-i  Voir  Park,  Dotjtiidx,  p.    I:2(i. 

i;!i  Voir  lldla.  Prer.,  v.   -',  \>[\.  342-347  ;  aussi,  lifurn,  Gocl.  o/ 
h'iKj.,  p.  (Il, 


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101 


I,  KXKdïiK  i:t  m:  i'ai;i.i:mi;nt 


Veto 


les  bill 


inlcnlisiiiil  de  ret'i'Viiif  des  (Icni.imlcs  de  siihsidcs  sniis 
le  (•(iiisciilcim'iil  (le  l.i  ( idiiioiiiic  fui  V(»l(''(' 
royal  sur      I'jhhk'.c  |,|('., •('.(!(. |||,.,    Ih'Ioill    ('('ci   il   l'ésilllc 

f|ii('l('sr('\ul(Mn('iils(lii  l*arl('iii('iil.(|iii.(rim(' 
|iai'(,  |)i-()liil>(>iit  rinlrodiiclio  I  de  tout  hill  afl'cclaid  iiiic 
portion  du  revenu  |>ul)li('  sans  la  rcconiniandalion  (h^ 
la  (luui'oDDc  donn('>(>  |)ai'  rintciuMMliairc  (Tun  niinislrc 
rcsponsahlc.  cl  (]ui.  d'aulrc  p.irl.  cxiucnl  le  consenle- 
menl  d(>  la  (louronne  avant  (|ue  l'une  ou  l'autre  (lliani- 
hre  ne  puisse  voler  un  hill  alVectant  la  pr(''ro,ualive 
royale  (\),  joints  au  droit  {\i'>  ministres,  tant  (pi'ilspos- 
sèdent  la  confiance  des  (!(unniunes.  de  dirit-'er  le  com-s 


(les  alian-es  j)uhii(|ues.  ont  assure  les  droils  du  >ouve- 
FNiin.  en  lant  (jue  i»arlie  i  ni  (''crante  de  la  l(''i;islalure 
aussi  indnhitanlenienl.  sinon  plus  eriicacenient .  (pie 
par  une  inlerventiun  dii'(>cle  d'un  veto  personn(d. 

((  L'autoril<''  de  la  (](»uronrie  en  Angleterre  ».  dit  Lord 
Dei'hy.  «  ne  (l('pend  pas  du  veto  ipn»  Sa  .Majest(''  peut 
lh(M»ri(pnMnent  opposer  aux  Acis  du  l'arlenicn!  apiès 
leur  ado|>lion.  mais  du  droit  et  de  l'intluence  propre 
(pi'elle  exerce  sui'  les  ministres,  et.  par  eux.  sur  les 
deux  hranclies  de  la  l('',^islalui"e  ;  ceci  lui  donne  r(»cca- 
sion  de  juyei'  les  mesui'es  avant  (pi'elles  n'aient  <''t('' sou- 
mises au  Parlement,  et  non  apn''S  qu'elles  ont  re(;u  S(m 
approbation  »  (2). 

Sur  ce   m('me    point,    Lord   l'almerston   expose  (pn» 


c'est 


K  un 


(^    erreur  fondann'ntale  »    de 


su|>|)oser    (pie 


le  jxuivoir    de    la    (louronne    de    rejeter    les    lois    a 


(1)  Ante,  p.  00. 

(2|  Ilans.  I).,  v.  134,  p.  839. 


LIS    MI.MSrni'.S    Al     l'AMLKMK.NT 


1 0") 


1 

1 

1 

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ccssr  (rrxislci'  ».  (",(.'  puiivoii',  aussi  vivant  (juc  par 
le  |)ass(''.  est  cxcrcr  (ruiic  manir'rc  (lillrrcnlc  Au 
lieu  (l'tHrc  cxcî'cr  sur  les  lois  l(ii'S(|u'('ll('s  soiil  {uvscii- 
If'L's  à  rasscnliiiiciil  royal,  il  osl  cxcrcf''  jiar  avance  au 
coui'S  (les  (léhals  ol  di'  la  (l(''lil)(''i'ation  des  deux  ('hain- 
hres  (lu  l'arlcuicnl.  Il  est  (lél(\i;u(''  à  ceux  qui  sont  los 
conspillcrs  rcsponsahics  de  la  (".((uroinic.  cl  r'csl  pour 
celte  rais(»n  (ju'il  n'es!  pas  possihle  (prune  Un  pass(''e 
par  les  deux  (^liandires  soil  |»résenlée  à  la  Couronne 
cl  ensuite  rejetée  par  elle. 

C'est  qu'en  elfet  on  ne  saui'ait  inia^incr  (pi'une  loi 
l'cçoive  le  ('onsenlenient  des  deux  (Ihamlti'es  du  l'arle- 
nient,  dans  lestpu'lles  des  ministres  res|)onsal)les  de  la 
Coui'onne  sièn-ent.  discutent,  agissent  et  votent,  sans 
(|ue  ceux(pii  ont  conseil!»''  la  Couronne  soient  d'accord 
sui'  cette  loi  et  |tr(Ms  à  c(Miseiller  au  roi  d'y  dttnner  sa 
sanction.  Si  une  loi  avait  été  volée  par  l(>s  deux  Cham- 
bres contr(>  la  voionti''  et  r()pinion  des  ministres  du 
jour,  ces  ministres  d(>vraienl  naturellement  résilier 
leurs  foncti(Mis  et  être  remplac(''s  j)ar  des  liomnu'S  en  la 
sag'esse  desipiels  le  Parlement  nui  plus  d;'  conliance  ''t 
([ui  sont  d'accord  avec  les  majoi'ités  des  deux  Cliani- 
hi'es  »  (l). 

Mais,  à  la  l'i^ueur.  le  droit  de  veto  (pii  sommeille 
entre  les  mains  de  la  Couronne  et  ((ui  lui  |)erniet  de 
s'opposera  un  l)ill  présiMdé  à  l'assentiment  royal  |>ar 
les  deux  (Miand.>res  du  l*arlement  j)eut  revivre  et  être 
exercé;  il  faudra  toutefois  trouv<'r  un  ministre  <pii  con- 


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(1)  //«HS.   />.,  V.  150,   p.    1:580  :  v(jir  Ilcarn,  Uovf.  of  Ena.,  pp. 


Il  pli 


l!   i     [ 


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100 


I,  iNH":»  I  TiK  i:t  r.r,  I'MW.i  mi;m 


seule  i\  .'issunicr  l;i  i('s|K)iisiiliilil(''  di'  celle  mesure. 
('  Sa  Majesié  n'a  imlleiiieiil  le  dr'oil  eonsliliiliniinel  d'alt- 
(lii|uei'  celle  [tarlie  de  sa  |)i'(''i'ouali\('.  i|iii  la  iiiel  en 
niesni'<'  fru(»|)(»ser  un  veld.  (|uatid  elle  le  juue  cnnvena- 
lil<>  »(l).  "  Si  aucun  niinislre  ne  peiil  inlroduire  une 
mesure  dans  l'une  (lu  l'aulre  (Miandtre  sans  le  c(»n>en- 
lenu'ul  de  la  llduroune.  ce  cun>enlemenl  n'esl  dtmm'' 
par  le  Souverain  (ju'en  première  inslance.  et  en  sa 
capacil(''  exécidive.  Il  ii'inipli(|ue  pas  une  approbalion 
ahsolue  de  celle  mesure;  il  siunilie  simplement  la 
V(>l(»id(''  royale  ipu'  les  deux  branches  de  la  l(\i;islalure 
soieni  consullées  sur  les  mériles  de  la  nu'sure.  |'"ji  lanl 
(|Ue  l)ran(die  de  la  lt''iiislalure.  doni  la  d(''cision  esl  con- 
cUianle  el  (jui.  |>our  cci  niolil".  esl  sollici|(''e  en  dernier 
lieu,  l'opinion  du  Souverain  resie  lilire;  elle  n'esl  pas 
compromi>e  lanl  i\uv  l'assenlimenl  des  deux  ('.liand)res 
n'a  nas  (''lé  ohlenn.    Le  vélo  du  S(»uverain  anulais  n'esl 


tas  une   rormalilT'   vide  de  sens  ;   il    n'esl    nas  dil'licile 


d'imauiui'r  un  cas  dans  leipid,  appuvf'  sur  les  sympa- 
lîiies  d'un  peu|)le  loyal,  le  di'oil  de  vélo  du  Souverain 
suftirail  à  renverser  un  ndnislère  inconslilulionnel  el 
un  Parlement  corrompu  )>  (:2). 


■  li' 


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(1)  M.  le  scci'rlairo  Hiu'dv,  Hn)is.  D.,  v.  t!l2,  p.  TIJi' ;  Loi'il  Gran- 
villo,  //>..  V.  I  iO,  p.  2.Si  :  cl  Yongc,  Coitst.  Hist.  of  Entj.,  p.  :?90 
(Ain.  cd.j. 

(2)  Disraeli,  Lord  Uconje  lirulincl;,  4'^  ci!.,  p.  G."!.  (On  a  l'ctcmi 
•  lu  loxic  la  <"oiiolusiuii  do  ce  r('inar(|ual)lo  passage.  Mais  il 
il  est  assez  diflicilo  d'iiiiagiiu'i'  l'occasion  dans  la(|uello  un  sou- 
verain ])uurrait  opposer,  ainsi  qu'on  le  dit,  son  \o\o  à  un 
niinislèro  et  a  un  Piirlcinent,  de  niènie(|u'il  serait  ditdcile  d'ima- 
giner' lin  ministère  inconstdulionnel.  Tout  ndnistèrc  jouissant  de 
la  conliance  du  Parlement  ne  saui-ait  être  compris  dans  cette 
expression  vague.   Walpole). 


ï  I 


I   Si 


LIS    MIMSTUKS    Al     PAHI.KMKNT 


10- 


L(trs(|u'uii('  mcsiii'c  rsl    (Icvfiiiii'   loi.    il   c^l   ciilcmlii 
qin'   SCS  advccsjiircs  dnivt'iil    s'alolciiir  ili'W   alla(|ii('r 

llllf'l'if'UlCIIirill    !(■>  (lisj)(»si|iullS  (lll  j'cXlM'Ill  ilill  il|v(|l|';|  (•(- 

(|ii('  les  r(''siillals  en  soiciil  (Icvciius  assez  !('rlaiii">  |M<iir 
jiislilicr  uni'  (Iciiiandc  (rahru^Mliuîi  (1). 

lll 

Dimiion  cl  Conlrôh'  tlfs  a/fniri's  un  Pinlcnu'tit. 

Les  iiiiiiisli'cs  de  la  (louromic  s(tnl  ('(tii>liluli(inin'll('- 
iiicnl  i'('>|»(»iisal)l('s.  non  si'ulcnicnl  de  la  |ii('|)aialion  et 
de  la  fon<liiili'  des  mesures  léi;islalives  dan>  li's  deux 
(!liand)ies  du  l'ailenienl  el  du  contrôle  de  la  l('!j,islaliun 
éniananl  de  l'inilialivc  de  nn.'nihrcs  pri- 
vés, mais  aus>i  de  la  c(tnduitc  cl   de   la 

di""clion  de  la  masse  entière  des  all'aires       ,   /*"1'.!  'f^^ 

utfU!i  (4tiaiiibres 

|)ul)li(jues  sounnses  au  l*arlcmenl.  liicn 
ne  d(jit  (Hrc  laisse  à  la  volonlô  et  an  i-apricc  d'une  majo- 
rité incertaine  dans  la  léuislatm  •  ;  au  contraire,  les 
eH'orts  des  ministres  doivent  (Mre  '•ontinuellement  dii'i- 
nés  vers  la  direction  des  alTaircs,  de  manière  à  satis- 
faire les  intéi'èts  }»ul)lics.  Les  minisires  sont  en  elVet  les 
iiuide.s  naturels  des  deux  Cdiambres,  aussi  bien  (|ue  les 
uardiens  naturels  des  pouvoirs  et  des  privilè^c^  du  l*ai'- 
lement.  (iomme  ils  y  représentent  l'autorité  de  la  Cou- 
ronne, et  comme  ils  y  ex.erc(Mit  l'inlluence  qui,  en  cette 
qualité,  leur  appartient,  ils  d(jivent  pouvoir  diri^^'r 
l'exercice  de  toutes  les  tondions  parlementaires  et  la 

(1)  llnns,]}.,  V.  229,  p.  371. 


Dire(.lioii 
niiiii.st«^rielle 


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108 


1,  KXKCLTIF    I;T    M!    l'AllMiMIiM 


Avantages 


j;('slion  des  alV.iii'cs  inil»li(|in's.  di'  m.iiiir'ic  ;i  lo  cuiilniir 
dans  (les  limites  l'iMsniiii.iItlcs  cl  à  les  iiiainlciiit' dans 
iiiio  voie  si^lic  (1). 

Km  H\\)'2,  avanl  la  ioinialiuii  itarliiiillaiiinc  III  de  son 

|)i'('ini(>i'  ;;(Mivi'niriii('iil  paiifiiirnlair*',  une 
de  cëue"      |ila ihlc  (tnicicjjc  lui  adif'ssre  au  roi  jiar  les 

mimsii't's.  j'dic  clail  Iniidc  sur  ce  (|ui>  : 
((  pcrsuniic  lie  savait  la  veille  ce  que  la  (lliandire  des 
(lunnnunes  ferai!  le  leiideinain  »  et  sur  cela  <|u'  •'  il 
était  peut-être  li'op  hasardé  de  prétendre  que  le  l'arle- 
inenl  Ceiait  ou  ne  feiait  pas  une  chose  qui  pourrait  lui 
éti'e  pru|»osce  {'2)  ».  Le  système  actmd  du  ^-ouvernemenl 
parlementaire,  si  hien  ori;anisé.  a  été  élahoré  |»ar  la 
sat;('ss('  et  l'expérience  de  i;é'né'ralioiis  successives,  à 
l'elVet  de  reniédi(M'  à  cet  (''tal  de  choses  (l(''piorahIe  et 
d'étahlir  l'harmonie  et  l'accord  entre  la  (loui'cmneet  le 
ParlenuMit. 

De  nos  joui's,  dès  la  formation  d'un  unnistère,  celui- 


Cuide 
minisiériel 


ci  assume,  en  plus  de  ses  devoirs  ordinaires 
de  jjçimvernement  exécutif,  de  nouvelles  et 
importantes  foncliiuis  ;  celles-ci  —  incon- 
nues à  la  thé(»riedela  constilulion  —  soid  :  la  conduite, 
le  contrôle  et  ladirecti(»n  de  la  masse  entièi-e  de  la  légis- 
lation jKtlitique.  t|u'elle  qu'en  soit  l'uriuine.  d'accord 
avec  ses  idées  ju'opres  •^.ur  la  science  politî(|ue  cl  sur 
l'écouornio  civile. 


(1)  Hearn,  Govt.  of  Eii(f,,  p.  '.')[\(\  :  Amos,  Fifly  Years  of  Enfi. 
Const.,  p.  ;i4(l  ;  M.  Disrai'li,  //ans.  /).,  v.  174,  p.  l!230  :  M. Glad- 
stone, /b.,  V.   172,  pp.  11!)0-11!)4  :  v.  20.S,  p.  l(io3. 

["I)  Dalrymplo,  Mcmoirs  of  Grcal  lirilain,  -2'  od.,  v.  i*  :  App. 
part,  II.  p.  i'40  :  Macaulay,  //isl.  of  Enijl .,  v.  4,  p.  4;').')  ;  v.  .1. 
p.  108.' 


•clui- 

'S    i'I 

ncoii- 
uitc, 

M'ord 
'l  sur 


f  Emj 


Glad- 
App. 


LUS    MIMSTIIKS    Al    l'AllU-MIN T 


109 


Tant  (|iriiii  Kiinislrr  jouit  do  la  runliaiicc  <l*'  la  Cliani- 
hic  (Ifs  (loiiiimim's,  il  doil  avoir  assez  de  force  pour 
prévenir  rado|ilioii  par  le  l'arleineiil  de  joule  mesure 
(pi'il  ju,i;e  inopportune  ou  irréfléeliie  (I). 

Les  ministres  sont  aussi  responsahles  de  la  conduite 
des  délibérations  du  l'arhînu'nt  de  manière  à  assurer  le 
resjK'cl  des  privilèges  pro|>res  à  clia(pn'  (iliamUre  dans 
les  limites  fixées  par  les  principes  conslilulioiinels.  Les 
/mt/c/'S  de  rop|)osiliorr  pr'èlenl  ordirrairerrrent  leur  cori- 
cour'sau  ministère  |)our' arriv'er' à  ce  résultat. 

On  a  estimé  (pie  les  neurdixiènies.  au  moins,  de  la 
législation  de  la  (Ihandu'e  des  Communes  passent  par 
les  mains  du  f;ouveriiemeiit  ;  et  la  par'tie  des  alVair'es  du 
|)ays,(|ue  les  ministres  doivent  Ir-aiter' et  tr'aitenlen  réa- 
lité. au!,';mente  chaipie  année  {H).  Des  commissions  parle- 
iiienlair-es  successives  ont  conseillé  rado|>tiori  de  r'èi;les. 
l'ii  vue  de  faciliter-  la  disti'ihulion  «les  al'i'air'es  entr-e  les 
mains  des  ministres  de  la  (Couronne.  Les  (Communes  ont 
loujour's  mis  la  plus  jurande  diligence  dans  rex[)édition 
(les  alfair-es,  autant  du  moirrs  (pie  cela  était  compatible 
avec  les  dr'oits  et  les  pr'ivilèyes  des  rn<'mbies  ]»i'ivés. 

(rie  curnniission  parlementaire'  des  Communes,  en 
IHiS,  présenta  un  r-appoi't  cDutenant  des  conseils 
précieux  mis  plus  lar'd  en  pr*ali(pie  par'  la  (Ibambr-e  ; 
elle  expi'imait  l'opinion  «  (|ue  la  bonne  c(»nduile  et 
le    pi'oi^r'ès    des  ail'air'es   s(»umis(^s  à    la 

/  ,    ■  ...  ,  ,  Direction  des 

(Jiambre  doit  prancrpalement  dejsendre     affaires  par  les 

1  I       I        ._•        »i     •      1  '  miuistre.s 

du    g(juvernement    de    ^a    .Majesté,   (jui 

(1)  Park-,  Dnqmun,  p.  3!). 

(-')  M.  Glailsiono.  ^rt«A-.  D..  v.  197,  p.  11.S8  :  Rop.  Coin.  Busi- 
ness of  llie  House,  p.  Ib,  Corn,  pap.,  1871,  v.  !). 


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«.'XciM'  un  conlfùlc  «^^f'iu'ral  sur  ses  travaux.  Kllc  croit 
(|U<>  par  une  prrpaialioii  soi^urusc  «M  une  (ii.>lril)uli()ii 
Judicieuse  (les  allaires  entre  les  deux  (llianihres.cju'it  ec 
de  l'urdi'e  e|  de  la  ni«''lh(»de.  le  uoiiveinenienl  peu!  c(,n- 
trihuer.  pour  une  par!  capitale,  à  une  marche  facile  (>| 
shi'e  des  allaii'es.  Klle  a  la  cnnviclion  (|ue  les  ellortsdu 
f!;()uvernenient  seront  secondés  par  les  UMMnhre.'-  de  la 
(IhandM'eet  (pi'on  prendra  une  délerniinalion  ^'éiiérale 
pour  l'expédilion  réfiulière  el  rapide  des  allaires  pul>li- 
(pies  »  (1 1. 

On  lit  dans  les  rapports  d'une  commission  sendtlaltle 
de  la  (iliand)re  des  (Communes,  nomméeen  IKtil  :  ((  Sans 
doute,  il  couvient  de  réserver  amplement  aux  mendtres 
individuels,  l'occasion  d'iidroduire  et    de    l'aire    passer 
des  mesures  lénislatives  ;  cependaid,c'est  le  devoir  élé- 
mentaire des  conseillers  de  la  (louronne  de  proposer  au 
l'arlement  telles    modifications  à    la  loi  qu'ils  jui^eront 
nécessaires.    Tard     qu'ils    possèdent    la    conliance   des 
(lommunes  et    restent  re>|(onsaltles  du   horr    uouvei'ru'- 
merrl  et  de  la  sécurité  de   l'Ktat,    il   serrrl»le   raisoiinahle 
(ju'orr  leur- accorde   une  situation  privilégiée,  non  seu- 
lenrerrt  poirr  l'inlr-oduction  de  leurs  Hills,  mais  encore 
pour'  les  moyens  de   les   rccomrrrandei'  spécialement  à 
l'atterrtion   de    la  (]liaml>r"e  »  (2).     Krr   corrsé(|uerrce,    la 
cornrrrission  conseilla  itd'accor'der*  plus  de  terrrps  à  l'élude 
des  (juestions  j)r'ésentées  par*  le  rnirristèr'e.  (lotte  recom- 
mandation tut  appr*ouvé(î  par  la  Chambre. 


(1)  Com.  pap.,  1847-8,  v.  ^(\,  p.  14fi. 
(i)  Ib.,  l«(il,  V.  U,  p.   136. 


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lilé, 

|in|' 
«les 
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IVI  V, 
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I,KS    MIMSTHKS    AI     l'Alll.K.MKN T 


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(les 

iial)l)' 
sou- 

Mil  à 


Onli'H    ilii 
jour 


Les  pi'oposilions  l'aili's  puiu'  ri'Xpt'tlilion  des  alVairos 
|iiil)li(pics  pal'  les  i-()iiiiiiissi(Mis  sus  iik'II- 
lioiiiM'cs  cl  par  d'aiilics  ciinirt'  —  il  y  l'ii 
cul  ipiatoc/c  cil  loiil  depuis  le  vulc  du 
Iti'/hnii  /////  jiisiprà  l'aimcc  \HH'2  —  n'appurlcr'cnl  pas 
(raiin'lidialidii.  D'aprcs  M.  (îladsloiic,  «  ces  c(tiiiiiiis- 
siniis,  ne  coiidiiisaiil  jamais  à  des  résultais  clVcclils, 
mil  eu.  pciidaiil  ces  dernières  années,  piiiir  rcsullal,  ce 
(|iic  j'appellerai,  au  poiiil  <le  vue  pralii|ue,  une  l'aillile 
Idiale.  .le    ne  dirai    nas    leur    iiiinuissanee,    mais   leur 


|M»uvoir  insuriisanl  de  Irailei- des  all'aii'es  de  celle  sorte 
a  clcdcmonlré  à  la  salisfaclion  de  tous  »  (|j. 

lY'iidanl  la  session  de  1H8I,  le  i^oiivcrncmenl  inlro- 
(liiisil  deux  Mills,  l'un  pour  la  «  nréscrviilio!!  de  la  l'aix, 


(Irlande)  »  cl  l'auli'c  pour  la  «  (uoleclion  de  ia  Pro- 
priété (Irlande)  «  ;  r(\<  propositions  législatives  enli'aî- 
iicrcnl  une  crise.  Min  de  s'(»pposcr  à  ces  inesui'c's,  les 
iiiciuhres  du  llonii-  liii/e  invoquèrenl  chacune  des  règles 
cl  coutumes  de  la  (Ihambre  pour  faire  de  l'obslrui^tion 
à  toutes  les  all'aires  soumises  au  l'arlemeiit  :  ils  ne 
réussirent  pas  à  lialtre  le  .^gouvernement  ;  mais,  en  réa- 
lité, ils  empêchèrent  le  vote  de  tout  acte  législatif  d'im- 
purtanc.e.  On  linil  par  nM'onnaîlre  ipi'il  fallait  adopter 
(les  mesures  rigoureuses  pour  i-endre  à  la  (^hamhnî  des 
(loinmunes  le  pouvoir  et  la  dignité  (ju'elle  avait  aupa- 
ravant. 

Au  commencement  des  sessions  de  IS8:2,  le  minis- 
tn(!  introduisit  d(;  nouvelles  u  Itègles  de  Procédiii'e  »  ; 
l'i  |>lus  caractérisliiiue  était  la  «  Clôture  ».  Kn  pré- 
sentant le  projet,  le  Premier  Ministre  constatait  «  (|ue, 

(1)  Ham.  D.,  v.  260,  pp.   Ii24-H28. 


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112 


l'exécutif  kt  le  parlement 


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JSiita. 


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tandis  que  presqiio  toutes  les  assemblées  populaires  du 
inonde  se  sont  orientées  dans  celte  direction,  nous,  qui 
en  avons  de  beaucoup  le  plus  besoin,  nous  n'avons  pas 
bou^é  »  (1).  Mais  cette  allusion  à  l'orijjjine  étrangère  de 
la  nouvelle  règle  fui  particulièrement  désagréable  à  une 
grande  partie  de  la  (^bambre  et  provoqua  une  réponse 
aigre  de  la  part  d'un  membre  éminent  de  l'opposition, 
t  Je  suis  fAché  et  indigné  que  l'Angleteri-e,  la  Mère  tics 
Pdilements,  le  pays,  dont  toutes  les  autres  nations  on! 
tiré  leurs  le^'ons  de  procédure  parlementaire,  doive 
condescendre  à  emprunter  à  ses  imitateurs  parvenus, 
un  système  si  peu  désirable  »  (2). 

A  la  suite  de  l'assassinat  regrettable  de  Lord  F.C.aven- 
dish,  Secrétaire  en  chef,  et  de  M.  Iturke,  sous-secrétaire 
pour  l'Irlande,  on  introduisit  le  «Crimes  Act  «(Irlande), 
et  on  renvoya  à  l'automne  suivant,  en  session  extraordi- 
naii'c.  l'examen  ultérieur  «l'un  nouveau  règlement.  Les 
pro|)ositions  du  gouvernement  furent  adoptées  en  sid>- 
stance,  en  novembre  1882  ;  elles  ont  été  revisées  dans 
la  suite  en  1887,  et  de  nouveau  au  commencement  de 
1888. 

Le  leader  de  la  Chambre  des  Communes  a  le  droit  de 
régler  comme  i!  lui  plaît  l'ordre  du  jour  pour  les  séances 
réservées  à  la  discussion  des  projets  présentés  par  le 
gouvernement.  A  cet  égard,  un  xlandirgordi'r  de  la  Cham- 
bre dispose  que  «les  Ministres  de  S-'i  Majesléont  le  dmil 
de  placer  les  propositions  du  gouverne- 
gouvenfem'ônt    'ncnt  eu  tète  (Ic  la  Hstc,  dans  l'ordre  sui- 
vant lequel    elles  doivent  être  examinées 


(1)  Hans.  D.v.  :26H,  p.    Ii;î8. 

(2)  M.  Bercsford  Hope,  Ib.,  v,  267,  p.  iW6. 


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LKS    MLMSTHES    Al     l'AllLKMKNT 


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droit  »!'' 

,  par  11' 

Chani- 

Ic  (Irnil 

kiveriK'- 

(iro  s\ii- 

unin»''^ 


los  jours  où  les  Hills  du  ^ouvernoinent  ont  la  pré- 
S('ance  »  (1).  ilc  privilôi^e,  cependant,  doit  s'exercer  avec 
une  «  parfaite  courtoisie,  la  plus  impartiale  loyauté  », 
et  avec  la  considération  (jui  est  due  jui  sentiment  ijjéné- 
ral  de  la(ihaml)r'e  (2).  Les  membres  doivent  avoir  une 
connaissance  suftisante  des  mcsui-cs  proposées  pour 
leur  permettre  de  proposeï'  librement  des  amende- 
ments (3).  Mais,  d'ordinaire,  aucun  droit  de  contrôle 
n'est  accorïlé  aux  ministres  sur  les  pi'opositions  éma- 
nant de  l'initiative  parlementaire,  elles  sont  soumises 
aux  règles  usuelles  du  Pai'lement  (i). 

Il  n'entre  pas  dans  le  devoir  des  ministies  d'indi((uer 
un  jour  pour  discuter  des  motions  de  membres  privés, 
à  moins  qu'il  ne  s'agisse  d'un  vote  de  censure  sur  la 
conduite  du  gouvernement  (3). 

De  récentes  statistiques  établissent  (ju'en  général. 
les  membres  faisant  partie  du  gouvernement  et  ceux 
(|ui  n'en  font  pas  partie  proposent  cliaque  année  un 
nombre  égal  de  mesures  législatives  ;  mais  sur  120 
bills  de  gouvei'nement,  100  deviennent  des  lois,  tandis 
(jue  sur  120  bills  introduits  par  des  membres  privés,  20 
ou  23  seulement  réussissent  (6). 

C'est  ordinairement  vers    le  milieu   de     ,^*»V^'"®** 

législatives 

juillet,  que  le  ministère  annonce  à  la  Cbam- 

i)re   des   Communes   les    mesures  qu'il    a    l'intention 

(MMav,  Pari.  Prac..  od.  188:5,  p.  275  :  \o\v  Hans.  D.,  v.   174, 
\K  18!»  :7ft.,  V.  1 '.»(),  p.  1200. 
i-2)  M.  Disraeli,  76.,  v.  18G.  p.  1319:  v.  101,  p.  1707. 
i;{)  Ib.,  V.  207,  pp.  141-140. 
|4)  Voir  aussi,  Ih.,  v.  217.  pp.  12:;(i,  1336. 
[l)\  M.  Gladstone,  Ib.,  v.  203,  p.  fi3. 
(G)  Ib.,  V.  222,  pp.  ."iSl.  o80. 


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L  EXÉCl  TIF    KT    LK   PARLKMKNT 


de  faire   passer  pendan!   la  session  et  celles   (ju'il    se 
propose  d'abandonnei". 

Un  arrangement  particulier  destin»' à  jjermettre  à  un 

membre  de  faire  délibérer  sur  sa  motion 


Tour 
de  parole 


Motions 

de  membres   dans  uuc  séauce  l'éservée  au  j'ouvernemenl 

Drivas  ' 

risqueiail  d'élre  rejeté  par  la  Clh'nnbre  ; 
toutefois,  en  temps  ordinaire,  un  engaj^ement  pris  par 
le  Leader  de  la  (;band)re  serait  respecté. 

L'usage,  pendant  les  débats,  est  d'jiccor- 
der  la  priorité  aux  membres  du  gouverne- 
menl  qui  désirent  prendre  la  parole  (1)  ;  el 
de  donner  le  derniei-  mot  au  Premier  ministre,  ou  au 
Leader  de  la  (Miand)re  (2). 

Dans  tous  les  débats  importanis,  le  Speaker  a  l'habi- 
tude d'a(!Corder  la  parole,  alternativement,  aux  par- 
tisans et  aux  advei'saires  de  la  question  débattue  (3)  ; 
l'on  considérerait  comme  une  irrégularité  de  lii  pai't  du 
Speaker  de  suivre  une  autre  méthode  (i).  —  Lorsque 
plusieurs  meuduvs  désirent  parler  à  la  (Jiambre,  pai'fois 
il  intervient  des  arrangements  sur  l'ordre  dans  lequel 
le  Speaker  doit  désigner  ceux  qui  prendront  part  au 
débat  (5).  A  la  Chambre  des  Communes,  l'arrangement 
intervient  entre  le  gouvernement  et  les  (  whippers-in  » 
de  l'opposition,  h  la  Chambre  des  Lords  entre  les 
Leaders  des  deux  paitis.  Toutefois,  le  Speaker  n'est 

(1)  Hans.  D..  V.  67,  p.  898. 

(2)  Loi-d  Gninvilîe,  76.,  v.  221,  p.  904  :  Ib  ,  v.  228,  p.  îiOl. 
(.'})  Hniis  D.,v.  7"/.  p.  8fi6  :  May,  .'d.  1883,  p.  346. 

(4)  Ib.,  V.  I.'i3,  p.  839.  Mais  dans  des  cas  conto='és,  un  appi'l 
peut  (Mre  adressé  à  la  Ciiaïubre  (May,  éd.  1883,  p.  3431. 

(fi)  76.,  V.  182,  pp.  1972,  2173:  Ib.,  v.  191,  pp.  1422-1424: 
V.  198,  p.  149;  v.  201,  p.  1934  :  v.  204,  p.  1967;  v.  234,  pp.  707, 
728. 


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LKS    MIMSraKS    Al     l'AHMlMlNT 


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iU'fois 

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re  les 

n'est 


>p.  TOT, 


pas  tenu  fie  suivre  une  liste  quelconque.  Jamais  il 
n'intervient  pour  priver  un  membre  du  droit  de  pren- 
dre la  pai'ole  (!  ). 

I)(;puis  IS.'tO,  le  nombre  ries  iiKMubres  (jui  parlieipent 
aetiveuM^nl  aux  débats  a  constamment  augmenté.  Ainsi, 
avant  le  Iteform  RiJl.  ceux  (pii  prenaient  la  j)arole  et 
(jui  s'occupaient  des  affaires  de  la  (Iband)re  étaient  au 
nombre  d'environ  150.  i^n  ISil.  2IU  membies  prenaient 
part  aux  discussions.  Kn  18(11,  !<>  nond)re  s'était  élevé 
à  300  et  en  1870  à  385  membres  A  cette  même  épocjue, 
le  domaine  léi::islat  if  s'était  élai'î;i.  Il  s'étend  maintenant 
sur  un  cbamp  infiniment  plus  vaste  :  de  sorte  (pi'il 
devient  impossil)le  aux  (Communes  d'entreprendre  et  de 
mener  à  bonne  fin  toutes  les  afVaii'es  publiques  qui, 
annuellement,  réclament  leur  attention  (2). 

Le  nnnistère  a  trois  whips  h  la  (Ibambre  des  Commu- 
nes et  l'opposition  en  a  deux  (3).  Le  prin- 
cipal ((  wbipper-in  »  du  u;ouvernement     «  whippers-in  » 

■  ^  ^  "  de  la 

est  le  Secrétaire  parlementaire  de  la  Tré-       chambre  des 

,,  11       1     r,         f  Communes 

sorerie,  ou,  comme  on  1  appelle,  le  Secré- 
taire du  Patronage  de  la  Trésorerie  ;  c'est  un  très  gros 
personnage.  Habituellement,  c'est  l'un  des  sci-utateurs 
(Idlcn)  dans  les  grands  scrutins  {divisions)  politlipies  ; 
c'est  à  lui  que  revient,  sous  la  direction  du  tendi'r  de  la 
Cbanibre,'(  la  tâche  de  facilitei'  par  une  entente  mutuelle, 

(1)  Hans.  D.,  v.  200,  pp.  I0;b>-10:}!). 

(21  Ib.,  V.  2;J3,  pp.  t."i:i:5,  KiTO. 

l.'il  Ksrott,  E>itj..v.  i>,  pp.  I4T-149. 

li)  Disf.ioli,  LordG.  BrntincliA'  ôd. ,  pp.l4."i,l?14  ;  lUlch'u',  Modem 
Stiitesinen  (  rroasury  Wliippi^r  inj  vlCJuiiiihei'n  Jour.  2')  (Iccfiiibre 
1.S(;8  (The  Whipsi;  tlie  (lovorninoru  Wliip  diins  .S'a<.  /{ev.,  IT  IV'- 
vritM-  lvST2,  p.  210  ;  une  note  dcf  fii  \V.  Ailatii,  Whip  du  parti 
libéral,  Fras.  Matj.,  v.  24.  N.  S.,  p.  IKi. 


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I.  KXP'CITIF    r.T    U:    l'AHLKMK.NT 


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la  iiiarcJic  des  airaitcs  puhliqucs  »,  et  «  la  flii'cctioii 
[maiiof/fmfiHl)  de  la  Cliaiiihio  des  coiiimuni'.s  ».  Il  est 
spéciaicmoiil  chargé  de  «  l'aii'e  un<;  (^hainltro  »  cl  d'ein- 
pèclicr  un  «  coiiiit  oitf  »  à  un  nionienl  inupporlun  (1). 

doninu'  «  ulnpfm-in  »  le  sci^'étaiff  est  géiiérale- 
nienl  assi>?léde  deux  des  Lurds  juniors  de  la  Trésorerie. 
On  demande  à  ces  utiles  fonctionnaires  de  prendic  leuis 
dispositions  pouï'  avoir  le  plus  i^rand  nombre  possible 
d'amis  polit ifiues  au  moment  des  sci'ulins  ;  [)ar  neisua- 


sion.  par  pi'omesses.  explications  ou  auli'cs  nKtyens 
ef'licaces.  ilsdoivtMil  les  amener  au  secoui'sdu  ministèi'c 
Cl!  toute  circonstance  imprévue. Il  entre  encoî-e  dans  leur 
mission,  de  réconcilier,  de  réunii-  les  amis  du  ministère 
mécontents  et  de  i^ayner  les  bésitants  ;  de  maintenii' 
cliacun,  autant  (pie  possible,  en  bonne  bumeur. 

L'opposition  a  aussi  ses  t  whippeis-ia  »,(|ui  rendent  à 
leur  paiti  des  sei'vices  analo.gues.(]e  sont  ordinairement 
des  [)ersonnes  ayant  l'empIi  ces  mêmes  fonctions  lors- 
que leui'  paiii  était  au  pouvoir,  ou  (jui  ont  été  choisies 
à  cette  intention  par  les  chefs  de  l'opposition. 

A  la  ('han)bre  des  Lords,  ce  sont  le  INjst  master-gene- 
ral.  et  le  (ïrand  Vei'our  (the  master  of  the 

des^Lords"^*  bucliliounds)  (jui  (jut  été  généralement  les 
«  wbippei's-in  »  ministériels  ;  ceux  de 
l'opposition  sont  les  paii's  (jui  ont  rempli  ou  esp(''- 
rent  remplir  ces  charges  {"2). 


A  la  Chambre 


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(1)  Lorsqu'un  membre  de  la  Chambre  des  Communes  coiistalr 
(ju'il  y  a  on  séance  moins  de  40m(Mnbres,  il  peut  appeler  stircf 
fait  l'attention  du  speaker;  un  sablier  est  postj  sur  la  table  et  si 
le  sablier  ('tant  c^coultj,  le  quorum  n'est  pas  atteint,  la  sciancr 
est  levt'uV [Note  des  traducteur?!. 

(2)  Information  particuiiC're  de  sir  Erskine  May, 


LKS   MIMSTIIKS    AU    l'AIlLKMKNT 


IV 


117 


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Ni'cessiti-  de  VutunïimUi'  el  <h'  la  collahordlion  parmi 
les  minisires  de  la  Cunronne. 


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L'innuoncc.  (lui  est  à  Ijon  dritil  oxcrcôe  parles  minis- 
lics  (le  la  (loui'oimc  dans  Ips  (ynainlucs  (lu  Pai'UMncnt, 
il<'j»(Mi(l,(Mi  pi'cinici' lieu,  du  degré  d'unité  et  de  ("oncours 
mutuel  ([ui  existe  entre  eux  et  aussi  de  la  somme  d'au- 
loi'ilé  (ju'ils  sont  capables  d'exercer-  sur  le  par-ti  politique 
au({uel  ils  apparliennent.  Examinons  maintenant  ipud- 
(pu's  cas  dans  lesquels  ces  éléments  vitaux  se  mani- 
festent. 

En  exposant  l'origine  et  le  développement  de  la  règle 
(lui  exige  une  unanimité  ijolilioue  parmi       „      .   .., 

'  "  III  Unanimité 

les  n':nistr(»s  de  la  (](tui'onne,  nous  avons    politique  dans 

un  ministère 

vu  reconnaific  ce  principe  ((ue.  tant  (pi  un 

ministre  (Continue  à  faire  i)artie  du  gouvernenu'nt,   il 

assume  avec  ses  (collègues  une  égale  responsabilité  pour 

loute  mesure  prise  ou  décidée  en  commun.  Sauf  le  (-as 

où   une  «  (piestion  ouv(M'te  »  est  admise. 

on  doit  tenir  comme  certain  (|ue  le  (Cabinet       (i„  cabl'n'J'*'* 

enliera  d(jnné  son  assentiment  à  la  poli- 

li(pie  ministérielle,  telle  (pi'elle  est  oflicielleinent  dirigée 

ou  exposée  par  tout  ministre  agissant  ou  parlant  au  nom 

du  Cabinet  (Ij.  (^est   pourqU(ji,  il   n'est  p.is  admissible 

(I)  Voir  l'observation  de  M.  Gludstone  ('il<'e  (il  apitroiivéo 
par  Lord  Groy,  «  (|ue  c'est  un  de  nos  prtiniiers  devoirs  dt; 
refuser  de  dispenser  un  nienibi'e  du  cabinet  de  la  r»;sponsabilité 
encourue  nonr  la  polilicpie  annoncée  et  d'clarée  d'un  antre  mi- 
nistre »  (//a>is.   D.,  V.  '" " 

OS) 


7,  p.  90,  7H). 


VJi,  p.  20;j7  ;    voir  76.,  v.    l".»(i,  p.  14;  v. 


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118 


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LKXÉCITIF    KT   LE    PARLKMKM 


qu'un  uiinisliïMlu(;iil)iiw'ls'o|)pos('aux  mesures  du  gou- 
ver'iienieiil. (|u'ilsei'efuseàen  assumer  la  res|)(»nsal>ilité 
entir'i'e,  (ju'il  s'ahsiieime  d'assislei*  ses  eullègues  dans 
la  défense  des  mesures  (|u'ils  |Mtrlen1  devant  le  Parle- 
ment (l),  ou  qu'il  omette  d'areoniplii'  un  aete administra- 
tif (jueleon(|ue.  de  nature  à  faii'e  ahoutiruiie  décision  du 
gouvernement,  même  lorh:ju'il  n'en  a  pas  été  jusque  là 
pai'tisan  (2).  Il  n'est  pas  admissilile  non  plus  (ju'un. 
ndnislre  du  (lahinet  refuse  son  appui  au  ministère  lors- 
(pu'  relui-ci  est  alta(jué  par  ses  adversaires  politi(|ues. 
Vu  ministre  (pii  enfreindrait  l'une  de  ces  règles  est  tenu 
de  donn<'r  immédiatement  sa  démission. 

La  resi»onsal)ilité  d'un  ministre  (pii  n'a  pas  de  siège 
au  (Cabinet  est  nutins  étendue.  (pu>ique,  à 

poh'tique^     SOU  poiut   (le  vuc.   iiou   uioius  eouqjlète.  Il 

mmfJtrer  ^^^  '^^'^^'  ''•"'PP'J'''''''  '^'*"  <'^»H('ours  actif  en 
soutenant  la  politique  du  gouvernement, 
en  exécutant  intellitienanent  et  lidèlement  les  instruc- 
tions  (pii  lui  sont  données  par  son  chef  politi(pie.  Mais 
sa  responsahilité  individuelle  s'ai'rète  là.  S'il  est  appelé 
à  représenter  le  dé|)artenuMit  auiiuel  \\  an|)artient,  dans 


l'une  ou  l'autre  (llhnuhi-e  du  Parlement,  il  le  fait  stric- 
tement comme  le  porte-parole  et  l'organe  de  son  supé- 
rieur ofliciel.  Il  ne  saurait  être  tenu  lesponsable  d'une 
politique  à  l'élaboration  de  bupudle  il  n'a  pris  aucune 
part  ;  toutefois,  sui*  les  questions  d'inqtortance  spéciale, 
il  devra  démissionner  plutôt  que  participera  des  déci- 


'1,1 


(Il  M.  Gladstone,  dans  Uans.  D.,  v.  108,  p.  17(i  ;  voir  aussi 
II).,   V.  1(1(3,  |).   1388. 

(2)  Lord  Grev,  sur  la  delto  de  la  Jamaïque  Ib.,  v.  168,  pp. 270, 
280;  M.  Gladslbne.  Jb.,  y.  217,  p.  1268, 


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LKS    MINISTRES    AI     l'AlU-KMKNT 


119 


1 


sions  pour  lesquclh's  il  ('proiivf  de  foilcs  et  iiisurmon- 
tiibhîsi'épiiuii.inces.  l'oiir  toutes  les(piesli(»ns  oïdiii.iires, 
il  est  justenieiil  eonsidéi'é  eitmi  le  du  devoir  d'un  niinis- 
Ire  suhor'douné.  .tprès  ([u'il  a  fait  eonnaftre  smi  opinion, 
de  s(;  soumettre  au  ju^cineid  de  son  (dief.  Sa  respnnsa- 
hilité,  en  ell'el.est  celle  d'un  subordonné  et  non  celle 
d'un  supérieur  ;  elle  consiste  principalement  à  remplir 
eflleaccment  les  devoirs  allacdics  à  ses  fonctions,  sous 
l'aulorilc  reconnue  du  (dief  de  son  département  (I). 

l'affois.  il  se  présente  *\{'s  (pu'stitms,  (pn,  dans  l'opi- 
nion des  chefs  li'un  ministère,  sont  trop  douteuses,  troj) 
délicates  ou  trop  complexes  poui"  <pi'un  accord  ou  un 
comprondssoit  possible; et  cependant, ces(piestions  doi- 
vent èti'e  réglées  immédiatement. Dans  ce  cas.  les  minis- 
Ires  du  Cabinet  peuvent  convenir  (pi'il  y  aura divei'- 
ijence  d'ofjinions  (2)  ;  et  lors(juec(îs  (juestions  simt  i)or- 
tées  devant  le  Parlement,  elles  sont  traitées  comme 
«  (juestions  ouveiies  i  ;  b's  nunisti'es,  individuellement, 
peuvent,  à  leur  uré,  l(>s  défendre  ou  l<!s  combattre. 

Il  est  impossible  de  déjinir.  par  avance.  f(U(dles  ques- 
lions    peuveid   en   réalité  être  considérées 
comme  «  ouvertes  ».  sans  nuire  au  caractère      ouve'rt'Jfr 
d'un  ministère  ou  à  ses  titres  au  respect  et 
à  la  conllance  du   l'arlement.  Depuis  ipie  l'unanimité 
dans   le  Cabinet   est  devenue  une   règle   reconnue,  de 
urandes  (pu'stions  telles  que  la  réfoiane  parlenu'idaire. 

(1)  Hans.  I).,  V.  126,  p.  883:  I.onl  Grcv.  .laiis  Com.  P(tp., 
1871,  V.  7,  p.  li>  :  Hans.  I).,  v.  i'()3,  p.  :i;50.  " 

{'2)  Voir  la  (iiscu8sii)n  qui  s'i'leva  diins  le  Gabiiu't  sur  h;  p(jint 
de  savoir  s'il  convenait  «le  considén'i-  coiniiii!  «  (pieslion  ouverte  » 
la  conduite  i'i  suivre  pour  les  bour^^s  de  l'enrvti  et  liast  Uetlord 
privés  de  la  franoliise  (bulwer,  Life  of  l'(ilinev.%lo)i,  v.  1,  pp.  :à.")3, 
i>S8). 


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120 


l'exécutif  et  le  parlement 


le  .scrutin  sccrcl,  l'aholilitjii  de  la  Iraile  (Jes  esclaves,  la 
rédurlioii  des  heures  de  ti'avail  dans  les  l'abi'i(|ues,  le 
iuariaj;"e  avec;  la  SH-ur  de  la  leinnie  défunle.  les  incapa- 
cités des  t'eniines,  la  f'vinivhnc  du  housi'lio/d  dnns  les  com- 
tés, le  «  Publie  Woraliip  licf/tdatioii  liill  d  (bill  sur  la 
réglenientalion  du  culte  public),  ainsi  (|ue  (rautr<'s 
atlaires  de  moindre  importance,  ont  été  considérées 
j^énéralement  comme  «  (pieslicjus  ouvertes  »  pai'  cer- 
tains ,u;ouvei'nemeids,  mais  non  par  d'autres  (1). 

Mais  si,  dans  certaines  circonstances  exceptionnelles, 
elles  purent  être  inévitables,  la  multi|)lication  de  ces 
(c  (piestioiis  ouvertes  »  doit  être  considérée  comme  un 
grand  mal  ;  elles  tendent  en  ellet,  à  diminuer  le  sens 
de  la  responsabilité  individuelle,  qui  doit  être  l'essenti 
vivenu'ut  pai'  tous  ceux,  (pii  sont  admis  au  gouverne- 
nuMit  du  [)ays.  Si  toutes  les  questions  étaient  ouvertes 
et  (pie  la  minorité  d'un  ministère  s'opposAt  ou  refusAt 
de  soutenir  la  majorité,  peu  de  mesures  inqjortantes 
seraient  j)rises  ;  on  aui'ait  le  dégradant  spectacle  d'un 
gouvei'iiement  sans  politique  ari'étée  sur  les  graves 
questions  politiques  qui  surgissent  continuellement  et 
qui  doivent  nécessairement  èli-e  tiancliées  d'après  des 
principL's  nettement  définis,  susceptibles  d'èli-e  conqjris 
et  appréciés  pai"  la  nation  entière  (2). 

(1)  Mir.  0/" /*«>■/.,  1X39.  pp.  30(;7-3070  ;  Hanis.  I).,  v.  194,  p.  001  ; 
Ib.,  V.  l'Ol,  p    *t;i9  :  V.  :*no,  p.  88  :  v.  217,  p.  84i>. 

(2)  Lord  Grey,  l*arl.  Gorl.,  nouv.  édit.,  p.  110  ;  duc  do  So- 
niersol  sur  A/o«ri>T/t//,  etc.,  p.  17i2  ;  Voir  lesarguiiKTils  de  Macau- 
lay  on  favoiir  dos  (pioslions  ouverli's,  Mir.  of  Pari.,  1839.  p.  3007  ; 
arguinoiils  conlrairos  de  Sir  R.  Pool,  Ih.,  1840,  p.  00:2  ;  un  arliolc 
(écrit probablement  par  Macanluy}  réfutant  les  opinions  <h'  Sir  l\. 
Peel,  Ed.  lier.,  v.  71.  p.  493;  Lord  .lolin  Rns.sell,  sur  knr  inop- 
portunité en  général,  A/iv.  of  Par/.,  1840,  p.  Oi^O;  voir  aussi  Lewis, 


LES    MINISTRES    AU    PARLEMENT 


121 


(]'est  uno  K',^l<'  hioii  ('tahlio  (ju«\  lorscju'un  iiiPiiihiv 
du  gouvPi'ncmtMil  —  (|u'il  ail  ou  non  un 

■  <  i  <    I  ■       I  I  I  II  ^  Quand 

sK'i::»'  au  (.ahint'i  —  vole  coniff  ses  rollc-      „„  ministre 

iXUJ's  sur  une  nicsuro  u:ouv<'rn(Mn»Milalr  ,iAmi'i«!Î.nL»..' 
({|ui  n'est  pas  une  (jurstion  ouvcî'tc).  il 
doit  innnt''(liaU'UK'nl  olVrir  au  IMcniicr  niinislie  «  une 
occasion  (le  cunlicr  sc'i  porlcfcuille  à  d'autres  mains; 
c'est  le  seul  moyen  en  son  |touvoir  de  prévenir  le  préju- 
dice causé  au  service  du  roi  par  l'apparence  d'une  désu- 
nion dans  les  conseils  de  Sa  .Majesté.  (1).  I.eidiel'du 
^Miuvernenient  a  alors  le  choix,  ou  de  conseillei' au  sou- 
veiain  d'accepter  la  démission  de  son  collègue  ou  d'e\- 
piimer  son  désir  de  le  conserver  en  f(»nclions,  maltçré 
son  opposition  à  une  mesure  j)arliculière  du  gouvei'Ui;- 
nienl  (2). 

Le  premierexeniple  constaté  de  démissions  polili(|ues. 
à  propos  de  voles  au  Parlement  contraires  ù  la  politique 
niinislérielle,  se  présenta  en  décembre  1702.  api'ès  le 
débat  surles  préliminaires  de  la  jiaix.à  la  lin  de  la  guei'i'e 
de  Sept  ans.  Mu  celte  circonstance,  Henri  Kox,(jui  avait 
accepté  la  fonction  de  «  Imticr  »  de  la  (lliambre  des 
(louHnunes  se  décida  à  faii'e  canipa,ij:ne  poui'  \d  paix, 

Malien  of  Opinion,  cli.  VII.  «Sur  i'aijplicafion  du  principe  d'au- 
toi'itt!  aux  décisions  des  corps  politi(|ues.  « 

(1)  Cas  de  M.  Huskisson,  Alir.  of  Pnri,  l,Si>8,  p.  Jfi!)l.  Voir  Bul- 
wer,  Life  of  Palm erslon,  v.  1,  pp   2()0-i:i2. 

(2)  Voir  les  cas  des  Lords  Sidnioulli  et  r.llcnhoron^di,  (|ui  l'ui'cnl 
invilés  à  conserver  leur  i)orlefeuille  dans  le  niinislére  (jjanville, 
tiialfj;ré  leur  opposition  à  toute  concession  aux  cafholiipies 
Roniiiins,  iiprés  que  le  cabinet  eût  adopté  une  politique  con- 
traire (Pari.  />.,  V.  9,  j).  390  ;  Ih  ,  v.  23,  p.  MV.\).  Kn  1844,  et  de 
nouveau  en  1867,  le  Lord  Cliancelier  vola  contre  ses  cojlèf^ues 
ilu  ministère  sur  un  clause  d'un  hill  conlérani  un  certain  patro- 
naf,'e  lé<i:al  iiu  Lord  lieutenant  d'Irlande  {llaiis.  IJ.,  v.  18'J,  pp. 
84H,  ■1003). 


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122 


L'KX?'<:rriF  i:r  i.i:  I'ahi.k.mkm 


dans  la  (IIimiiiIm'c,  «mi  trclainaiit  l<>  <-oiii|)l*>t  a|)|)iii  do 
Un\H  les  niiiiislics   dans   le  Pailniicid. 

Aupai'avaiil.  il  sciid)!*'  Iiit'ii  tiu'il  n'y  vM  pas  do  iviçlc 
lixc  sur  rc  point  ;  .M.  PitI,  ((iiand  il  ôlail  Pmitnn^tcr 
(\'\{)-\T.\Ti),  non  scnlcincnl  vola,  mais  IV(''(|in'nini<'nl 
[)ar'la  ronlrc  le  iAouvci-ncnicnl.  La  rundiiijc  adoplrc  en 
17(12  f'sl  devenu»',  depuis,  une  ivule  el  s'esl  étendue  i;ra- 
duelleinent.de  manière  à  comprendre  même  les  lonc- 
lionnaiics  de  la  Cour  qui  orrupent  des  sièges  dans 
l'une  (ui  l'autre  (Iliandiredu  Parlement  (i). 

Pour  permettre  aux  ministres  de  dirincr  le  uouverno- 
ment  d'aecord  avec  le  Parlement,  sans  être  expos/'  à  se 
rahaisseï'  en  devenant  le  simple  jouet  d'une  Assend)lée 
(lémoci'ati(pie,  il  est  nécessaire  (pie  le  ministère  soit  sou- 
IcMiupai"  une  majorité  importante  (la  lis  lesdeuxdliandu'es 
el  j)articulièr('inent  dans  les  (loinimines.  (let  avantage 
luiestordinairement  assuré  par  l'orga  ni sa- 
tiondespartis.nuehpie  soit  le  parti  |)oliti- 
iiiajorité'  (pie  (pii  ])i'é(lomine  dans  la  nation  el  dans 
la  législature, ilesta  présumer  (pi  il  choisit 
ses  meilleui's  hommes  |)our  être  ses  chefs  et  ses  repi  '- 
sentants.  Le  Souverain  ayant  choisi,  parmi  ces  derniers, 
ceux  (lu'il   est  disposé  à   prendre   pour  conseillers  et 


Les  ministres 

doivent 

avoir   une 


administrateurs,  l'intérêt  du  parti  et  de  l'I'Uat  est  cjue 
ces  liommes  reçoivent  du  Pai'Iement  un  généreux 
appui  ;  tant  (pie  la  (Ihamhre  des  Communes  continue 
à  placer  en  eux  sa  coiiliance,  ils  doivent  pouvoir  donner 
des  conseils  et  influer  sur  les  délil)érations  du  Parle- 


(l)Walpole,  Go:,.  Ill.,(d.  Le  Marcliant,  v.  1,  pp.  i3:{-2.3.i  : 
Lord  Skelburne's  Life,  v.  i,  pp.  174,  18i  ;  Quar.  Itov  ,  v.  l'M, 
p.  418. 


LUS    MINISTHKS    AI     l'AIlLK.MK.M 


123 


iiHMit,  avec  ranlorilf'  (|iii  a[i[»ai'li('iil  h  Iciii's  tonelioiis  de 
iiiiiiisircs  (lt>  la  (loiii'iiiiDc  Se  liant  au  jn^i'iiit'iil  et  à  la 
ilis('r(''li(iii  (1rs  Iioiiimk's  aii\(|ii(>ls  la  (loucniiin'  *'|  l(> 
l*ai'l*'in(>iil  nul  rt>inis  la  tlircrlioii  (lt>s  alVait'rs  puhli- 
i|ii('s,  les  ('Jiaiiihrcs  l(''uislaliv('s  ddivcnl  acciit.'illir  l'avo- 
lahlcmrnl  les  iiicsiircs  (jiic  rcMix-i'i  lr(»uv('Ml  coiivciiahlc 
(le  soimn'lli'c  à  It'iii'  saiiclioii.  hillcs  (Icvi'ait'iil  ('vilcr'  d'iii- 
Icrvcriii' dans  raclinn  des  ministres  en  nialièfr  cxérn- 
tivc.  s'ahslcnir  de  l'entra  ver  cl  se  lysei'ver  seulement  le 
droit  de  la  e,rili(|uer  lihremeid  et  de  demander  sans 
relard  le  redi'essenient  de  tout  ,i;rief  manifeste  :  e'esl 
la  [H'éro^alive  indiscutahie  du  l*ai'lemonl. 

Il  ennvient  ici  de  l'aire  remarquer  un  trait  de  nuire 
système  iiolitifiue.  (lui  a  rommenei''  à  se 
develn|)|)er  pai'allelement  avee  I  etal)lisse- 
iiienl  du  giHivernemenl  parlementaire  (>t  a  conlrilun'' 
criicacemenl  A  lui  donner  de  la  force  :  je  veux  parlei'  de 
la  pr'ésenee,  dans  les  deux  ('liand)res,  d'une  opposition 
origan  isée. 

Le  parti  politique  dont,  pour  le  moment,  le  ,i,^ouver- 
nemenl  est  le  |)orte-parole  et  le  r<'présentant.  est  inva- 
rial)l(Mnent  condjattu.  au  Parlement.  |)ar  un  autre  parti 
ipii.  lui-même,  eompte  lui  sueeédei'au  pouvoir,  loi'scju'il 
^era  devenu  assez  fort  |)our  le  renverseï'  et  assumer-  la 
responsabilité  du  uouvernement .  Aj^issant  d'apiès  des 
principes  bien  définis  et  dans  les  strictes  limites  de  la 
(Constitution,  pour  latjiielle  iisprofessent  unattachement 
l'ual  à  celui  ([ue  montrent  ses  défenseui's  ofliciels,  h's 
adhérents  de  ce  parti  ont  été  très  justement  appelés 
'<  l'opposition  de  Sa  Majesté  »  (1).  On  a  contesté  la  jus- 

(I)  L'expression  est  de  M.  Hobhauso,  Ed.  Uev.,  \.  13.1,  p.  :U)1. 


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124 


l/KXRClTir    KT    LK    l'AHI.tMKNT 


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Son  n'ile 


!.ln 


tessc  (le  crltc  (Iriitiiiiiii.itiniijnais  cllo  dojl  (Mrc  cMlcndiit' 
«'Il  fc  sens  (|u"('ll('  iin|)lii|iic  l;i  loyiiiil/'  envers  la  souve- 
raine et  une  liuiiorable  el  |iali'ii)li*|iie  rivalilé  dans  les 
Intles  |i()litii|ues,  sentiments  qui  doivent  animer,  à  nti 
deuré  éi;al,  tous  les  j)artis  dans  le  niand  (lonseil  de  la 
nation  (I). 

L'opposition  exerce  une  inlluence  salutaii'e  sur  les 
déhals  parlementaires  el  sur  la  conduite  des  all'airesde 
du  pays  au  Parlemeid  ;  c'est  elle,  en  ellel.  (|ui  criti- 
(|Ueeonslilulionnellenu>nt  toutes  les  all'aires 
|)ul)li<pM>s  iit)  :  (|ue|  (pie  soit  le  terrain  sur 
lecjuel  se  place  le  j;((uvernenienl .  elle  essaie  naturelle- 
uïoui  d(>  lui  trouver  un  point  faihle  pour  l'atla(pi(>r.  Tue 
ancienne  maxime  dit  (|ue  «  la  lA(die  de  l'opposition  es! 
bien  simple  —  elle  consiste  à  s'opposer  à  toutes  les 
mesures  et  à  n'en  proposer  aucune  »  (3). —  Dans  l(^  nu^me 
espr-it.Sir  Uohert  i'eel  avait  coutume  (ledireu  (prilrel'u- 
sait  de  prendre  une  mesure  avaid  d'ytMre  invité»  (A).  La 
fonction  pai'ticuliôre  de  l'op|K>sition  est  sans  nul  doute 
«  de  sui'veiller  d'un  omI  altentil'  la  conduite  du  .gouver- 
nement qu'il  combat, de  voir  si  une  cbose  est  mauvaise, 
blilmable,  oudii^ne  de  criti(pu\  j|e  (lonn(iiau  ministère 
un  croc-en-jandx;  avant  nu^mo  (pi'il  no  tombe  ;  et, à  toul 
moment,  s'il  liébuche,  de  marquer  ses  faux  pas  oA  de 
lui  demander  de  remettre  les  choses  connue  elles  doi- 
vent être    s   (5).  u    Les  promoteurs  de  mesures  et  les 


!: 


'Hi. 


If 


(Ij  Oliservalions  de  M.Lowe,  Haux.  D.,  v.  2:21,  p.  ;{7.'{. 
(2)  M.   Disraeli,  Ib.,  v.  ITi.  p.  IHIÎG  ;  Ih.,  v.  230.  p.  132.3. 
{'.])  Attribut'  il  M.  Tiernoy,  (|ui  était  un  ami  t't  un  imitateur  ili' 
M.  Kox  et  une  grunfle  aiilorilé  \\'\ng.(Mir.(>f  Pari,  1841,  p.  2117). 

(4)  llans.  h..  V.  17(1,  p.  811. 

(5)  Lord  Paluierston,  Hans.  D.,  v.  174,  p.  12.'H. 


Iliî"' 


I.KS    MIMSTUKS    AI      l'AIII.IMI  NT 


125 


inv(Mil*>iirs  iruiic  |)i)lili((ii)>,  |t>s  individus  i|ui  se  pivstMi- 
t"ul  avec  leurs  plans  et  huirs  sn^v:''!slions  ponr  iddcnir 
I  aiiprohation  du  pulilic.  ne  sont  pas  l'opposillun,  mais 
l<>s  niinisli'cs  de  la  (lonronnc  ;  nous  l'oiipusilion)*  nous 
siunnips  ici  pour  ciiliipicr  les  suirirt'slions  cl  les  plans 
(pi'ils  proposent  cl  qui  i-eposcnl  sur  des  connaissances 
que  nous  ye  pouvons  avoir,  cl  inspiiécs.  sans  doulo, 
par  le  senlinicnl  de  la  resp(Uisal)ililé  tpii  les  l'ail  auir  *(  1). 

Sans  doute,  l'opposition  parlementaire  est  un  ^'ai?»^ 
tic  sécurité  contre  la  mauvaise  conduite  du  S'>"V<'rne- 
inenl  ;  elhîest.  néanmoins,  sujette  à  aluiser  l'acilement 
de  son  piuivoir  et  peut  ctrc  entraînée  à  des  ai;isso- 
inents  factieux  ou  anti-patrioti(|ues.  Klle  peut  servir 
d'instrunuMil  h  l'aci'imonie  |)ersonn(;lle  ou  à  de  fausses 
a(;cusations.  Klle  peut  llaller  les  passions  populaii'es 
par  éiçoïsme  ou  pour  des  lins  |)ersonnelles. 

L'opposili(»n  est  principalement  contenue  par  doux 
considérations.  I.a  pr(!niière.  c'est  (pio  ses  pF'opn^s  pro- 
cédés sont  revus  et  criticjués  [>ar  le  corjts  électoral,  avec 
laide  des  libres  commentaires  de  la  presse  publique. 
La  seconde,  c'est  qu'en  cas  de  succès  couronnant  les 
elforts  de  ses  chefs  poui*  renq)lacer  le  ministère  au  pou- 
voir, elle  doit,  pour  être  consé(piente,  mettre  en  appli- 
cation, le  jour  où  elle  est  en  place,  la  politi(iue  qu'elle 
défendait,  lorsqu'elle  était  l'opposition.  Tette  pei'spec- 
tive  exerce  un  effet  (^aimant  sur  le  caractère  de  l'oppo- 
sition et  tend  à  la  retenir  dans  les  limites  de  la  modéra- 
tion (2).  «  L'espoir  d'obtenir  des  portefeuilles  diminue 


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(i)  M.  Disraeli,  //>.,  p.  1360  :  v.  20'ô,  p.  i6:i8. 
(i)  Ed.  Rev  ,  V.  101,  pp.  Ifi,  17. 


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120 


l'kxécitif  i:t  le  i>ahi.k>ii::>t 


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!    ! 


l'aci'iiiKmir  dn  l'opposition,  la  crainte  d'èlre  forcée  de 
les  accepter  limite  son  extravagance  (1)  ». 

De  m«^nie  (jiie  «  l'opposition  léi^itiine  forme  le  vérita- 
ble contrepoids  de  la  constilidion  »  ('2),  de  même  l;i 
fonction  de  hsider  du  gouvernement  trouve  son  cor- 
respondant dans  la  fonction  d(;  leader  de  l'opposi- 
tion, c.ir  c'est  par  lui  que  les  forces  du  parti  de  l'oppo- 
sition sont  dirigées  et  conti'ôlées.  Sans  lead«M's  capables, 
aucune  organisalion  de  parti  ne  saurait  réussir  ni  être 
complète. 

D'ordinaire,  an  leader  de  roj)position  est  choisi  pour 
des  considérations  personnelles  :  parce  (ju'il  a  les  qua- 
lités ([ui  le  désignent  comme   l'tiomme  le 

l'ô^p^plTsUila  pl^i*^  apte,  lors(|ue  le  parti  arrivera  au 
pouvoir,  à  diriger  l'Etat,  ou,  tout  au 
moins,  à  être  le  leader  de  la  Chambre  dans  hupiellc 
il  siège,  au  cas  où  le  Premier  serait  membre  de  l'au- 
tre assemblée.  En  attendant,  il  doit  pouvoir  obtenir 
l'appui  de  ses  partisans  par  la  sagesse  de  ses  con- 
seils <,'t  sa  promptitude  dans  l'action.  Selon  les  paro- 
les de  Lord  Dolingbroke,  a  le  peuple,  semblable  à  des 
chiens  courants,  suivra  l'homme  qui  lui  montrera  le 
gibiei'  »  ;  mais  un  leader  politique  doit  allier  la  pru- 
dence à  l'énergie  (3). 


*.  ■\ 


{W  Koarn.  Govt.  of  Eng.,  p.  ."iiO. 

[i)  Voirie  discours  do  M.  Hoavorie,  //a».«.  I)..  v.  191,  p.   1720. 

(!{)  Li'wh,  AdminiHtrdtioun,  p.  .'50o,  n  ;  voir  aussi  p.  :}!)8  ;  Ed. 
/?<'(•.,»'.  li'd,  p.  56a  :  Yongo,  Life  of  Lord  Livprpool,  v.  1,  p.  210  : 
V  2,  p.  1(14;  Lo  Marchan*,,  Life  of  Lord  Spencer,  pp.  2415,  2o7  • 
Torrons,  Ltfe  of  Melbourne,  v    1,  p.  129. 


)rcéc  (le 


3  véritîi- 
iiènic  In 
SOI)  cor- 
'oi)pusi- 
I  l'oppo- 
iipahlos, 
r  ni  vXw 

)isi  pour 

les  qua- 

)inm('  le 

vera  au 

tout    au 

laiiucllc 

tlo  l'au- 

obtenir 

'S   con- 

s  paro- 

e  à  des 

rera  le 

la  pru- 


1720. 
5'.)8;    Ed. 
,  p.  210: 
24:5,  257  • 


LKS    MINISTRES    Al    PARLEMENT 


127 


RôIh  (le    • 

l'opposition 

vis-à-vis 

du 

gouvernement 


Tn  leader  de  l'opposition  ne  doit  pas  se  laisser  aller 
à  essayer  d'entraver  inutilement  les  jji'ogrO's  de  la  légis- 
lation ;  il  doit  plut(M  s'ellbrcer  *  d'assurer,  dans  la 
mesure  du  p(jssible,  p)0ur  les  (\c{\\  cotés  de  la  ('liamhre, 
une  loyale  et  libre  discussion  ;  et,  quand 
cette  discussion  a  été  obtenue,  il  doit  faci- 
liter la  marclie  des  all'aires  publi(|ues, 
même  s'il  (lésa[qjrouve  les  mesures  du 
gouvernement  »  (1). 

Une  preuve  de  la  courtoisie  qui  lionore  les  débats  (lu 
Parlement  britanni(jue,  malgré  l'ardeur  <'t  la  rigueur 
des  luttes  de  partis,  c'est  que  l'on  considère,  dans  ies 
deux  Cdiambres,  comme  le  devoir  du  leader  de  l'oppo- 
sition, de  seconder  toute  motion  proposée  par  le  leader 
du  gouvernement  pour  l'adoption  d'adresses  de  sympa- 
thie ou  de  congratulation  au  souverain,  ou  d'envoi  des 
remerciements  de  la  (Miambre  à  des  pers(mnages  dont 
la  conduite  a  été  méritoire  (2).  Kn  outre,  les  membres 
de  l'opposition,  autrefois  au  pouvoir,  ont  l'habiiudede 
coopérer  aux  etforts  des  ministres,  en  vue  d'empêcher 
le  vote  de  toute  mesure  préjudiciable  à  la  Couronne  ou 
au  service  public,  en  ollranl  à  la  (Ihambre  le  précieux 
concours  de  leurs  avis  et  de  leur  expérience  dans  les 
alïaires  (3). 

(1)  Rî'glfMle  M.  Disrasli  dans  l'opposition,  Hans.  D.,  v.  182, 
pp.  1860.  i97H  ;  Ih.,  v.  200,  pp.  1189,  1588  ;  Lord  Haiiinslon, 
Jb.,  V.  2.30,  p.  035. 

(2)  Voir  Yonge,  Life  of  Lord  Liverpnof,  v.  3,  p.  4.-iii  ;  JInns.  I)  , 
V.185,  p.  814  ;  Ib.,  v.    103.  pp.   480,  .■i20,  8ti;i,  014. 

(3)  Lord  Grey.  (b  .  v.  101.  p.  680;  discours  de  .M.  Gladstone  sur 
h^  Revenue  Ol'firers'  Disabililies  Reinoval  Bill,  Ih.,  v.  103,  p.  394; 
M.  Ilitnt,  sur  la  (piestion  des  postes  à  l'intérieur,  Ib.,  v.  l'.lo, 
I».  252  ;  Défense  par  M.  Disraeli  du  départ,  des  Hois  et  Forêts, 
ib.,  V.  203,  p.  080;  et  sa  défense  de  l'annuité  de  S.  A.  U.  le  prince 
Arthur,  /6.,  v.208,  p.  587. 


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128 


i/kxécltif  et  le  pahleme?<t 


p:  ^'1  i 


Ici,  l'on  peut  faire  roinanjuer.  comme  cnrartérisliqiic 

de   la   vie  politique  anglaise,  (|ii'eii  rèi^le  générale,  la 

„  ,  ,.  lutte  la  plus  îlpre  dans  l'arène  p()lili(iue, 

Relations  •  '  »  ' 

entre  n'empèclie  pas  les  hommes  d'Elal  rivaux 

l'opposition  .  .     , 

et  le  ficlre.    en    la    vie   privée  ou  les  relations 

gouvernement  .    ,  ,  ,  ...  ,  n         • 

sociales,  dans  les  meilleurs  termes  d  ami- 
tié. En  se  fréquentant  ainsi,  sans  conirainte,  les  deux 
partis  apprennent  à  se  respecter  l'un  l'autre  et  à 
s'abstenir  des  extrémités  violentes  de  la  guerre  de 
parti  (1). 

De  plus,  il  est  d'usage  que,  pour  avancer  les  alVaires 
du  l'arlement,  le  leader  de  la  <!liamlMe  ou  d'autres 
ministres  importants  communicpient  librement  avec 
les  chefs  de  l'opposition,  à  l'elVet  de  s'entendre  sur  la 
conduite  des  all'aires  publiques  et  sur  iu  diiection  des 
débats,  ou  pour  faciliter  la  solution  des  questions  déli- 
cates—touchant les  |)rivilèges  du  Parlement, lesintérèts 
du  trône,  de  la  famille  r(»yale  ou  autres  —  qui  ne  sont 
pas  nécessairement  des  (jueslions  de  parti  (:2). 

Parfois,  ces  communications  ont  un  caractère  pins 
important  ;  elles  se  réfèrent  à  des  matières  politiques, 
pour  la  solution  desquelles  la  collabt)ration  des  deux 
cO)tés  de  la  Chambre  est  désirable. 


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(1)  M.  Disrai^ii  à  la  ville  tic  Glasgow,  19  novombre  \S1'>:  ob- 
st'i'vutions  (lu  duc  d'Arf^^yll,  Hans.  1).,  v.2'.\2,  p.  058.  Mais  <  c  l  >v 
ospril  n'a  pas  toujours  existe  entre  rivaux  politiques  Π .;.'j, 
Life  of  n^a/polp,  p.  408). 

(2)  Voii'  Golehester,  I)inni,v.  2,  p.  2(»!»  :  Torrens,  Life  of  Mel- 
bourne, V.  l>,  pp  ;J:.>1,  :\U\Mir.  ofPavl.,  1831,  p.  27ifi  :  Hans.  I)., 
V.  15!),  pp.  i>3i-i>;{(;  :  /h.,  v.  \m,  p.  5!»4  ;  v.  207,  p.  W'M)  ;  v.  -222, 
p.  ()7  :  V.  224,  p  1 15:.'  :  Stockinar,  Mewoirn,  v.  1.  pp.  LXXI.  301  : 
v.  2,  pp.  27,  :{S.  En  1876,  M.  Disraeli  négligea  (!(>  conitnuniquiT 
avee  les  leaders  de  l'opposition  relativement  au  Roval  Tilles  Bill, 
ce  qui  donna  lieu  à  une  discussion  de  parti,  injurieuse  pour  les 


\  ; 


LKS    MIMSTUES    AL    PAULKMENT 


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129 


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Qut'Stiona  poat'Ps  dnns  te  Paricmciif  i(i(,r  Mitiisfn's  on  à  des 
Membres  privés.,  et  ilécldnilinns  finies  pur  les  Minisires 
de  lu  Couronne. 

L'usage,  dans  les  deux  'Mianibres  du  Parlement,  est 
(le  laisser  puser  des  ([ueslions  aux  ininisires  de  la  Cou- 
iHiine  et  aux  .lutres  nienihres,  suc  des  matières  d'inté- 
rêt publie,  (le  piucédé,  ollre  de  grands  avantages  aux 
nuMuhres  de  la  Chambre  ;  il  est  d'intérêt 

Questions 

i^énéral,  car  il  donne  l'occasion  de  dissiper    pos-^es  aux 

',         .  .  '  .    j  '  1  ministres 

des  impressions  erronées,  et  de  répandre 
des  idées  exactes  sur  une   foule  de  sujets   politiques 
importants  ;  il  sert,  aussi,  en  maintes  occasions,  à  dis- 
penser de  recourir  à  des  débats  plus  étendus  <'t  à  une 
demande  de  documents  {motion  for  pnpers)  (1). 

A  la  (Ibambre  des  Communes,  cet  usage  remonte  à 
une  é[)otjiie  reculée.  Lors(pu'  IMtt  était  Premier,  on 
posait  rarement  des  ipiestions  aux  ministres  ;  mais 
lorsqu'<'lles  lui  étaient  adressées,  Pitt  y  répondait  avec 
soin  et  avec  précision  t2).  Depuis  cette  époque-,  il  est 
devenu  de  plus  en  plus  babituel  de  laisser  pijser  ces 
questions, loi's  même  quelles  interiompent  lecours  ordi- 
naire de  la  procédure  parlementaire  (li);  toutefois,  ce 

iiitiTôls  (le  la  Gonronnfî  ot  (lanj,'erouso  pour  le  gouvernement 
{Hk,  V.  i'-J8,  |).  .S;i5). 

(I)  Sir  T.  K.  May,  Uep  Coin'',  business,  p.  12,  C'o»m.  t^ap.  1871, 
V.!»  :  voir  Anios,  /V/    ^  <'("'•"'■  <>/  t'iuq.  (wiisl.,  p.  M'.i. 

(l>)  Ihirl.  Deh.,  I80.S,  v.  10,  p.  1  ITl  ;  \lv\\},  TkoittifiDi  on  Govl., 
p.  161). 

(3)  VoiriWir.  of  Pari,  1821),  pp.  (i,  22  ;  Ib.,  1830,  sess.  9,  p.  281  ; 
1830-1,  p.  1097  ;  1833,  pp.  32,  2471,  2491. 


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f/kxécutif  et  lk  parlemknt 


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n'osl  que  tr(*'s  réccminont  que  cette  coutume  a  pA^ 
fonnclleineut  reconnue  et  réglementée  dans  clia(jue 
(Chambre.  Kn  1854,  un  manuel  des  règles  et  ordres 
de  la  (Ihambre  des  Communes  fut  préparé  par  M.  May, 
sous  la  direction  du  Speaker  (1)  ;  ce  manuel  contient  les 
règles  spéciales  sur  la  prati(jue  existante,  quant  au 
temps  et  à  la  manière  de  poser  les  questions  et  d'y 
répondre  (2). 

Ordinairement,  avis  est  donné  au  ministre  del'inleji- 
tion  (|u'on  a  de  lui  poser  une  (juestion,  soit  par  l'inser- 
tion d'un  avis  officiel  sur  la  feuille  des  avis  {notice 
pnpn)  {3),  soit  par  une  communication  particulière  (4); 
l'omission  de  cet  avis  préalable  est  considérée  comme 
une  raison  suftisante  pour  ne  pas  répondre  à  une  ques- 
tion (5).  dépendant,  dans  des  circonstances  urgentes, 
des  membres  peuvent  revendiquer  le  droit  de  poser  des 
questions  sans  avis  préalable  (6). 

11  n'est  pas  d'usage,  soit  en  posant  une  (|uestion,  soit 
en  y  répondant,  de  faire  allusion  à  des  débats  anté- 

(I)  Mav,  Pari,  Prac,  (ul.  1883,  p.  lî)3  ;  voir  toutefois  Han$.  D., 
y.  210,  p.'  335. 

(i>)  La  ivf,'lo  l.">2  dispose  qiKî  «  avant  d'enlainer  les  affaires 
niib!i(|U('s,  il  est  permis  (I(î  poser  des  questions  aux  ministres  de 
la  Couronne  sur  les  affaires  publiques,  et  aux  autres  membres 
sur  tout  bill,  motion  ou  autre  matière  publique  de  la  com|)élence 
de  la  Cbambre,  dans  lesquels  ces  membres  peuvent  être  inté- 
ressés »  (Règlement  révisé,  éd.  de  l8o!(  ;  voir  Hans.  D.,  v.  192, 
p.  717). 

(3)  Afir.  of  Pari.,  1839,  p.  120. 

(4)  Ib.,  1828.  pp.  1083,23(111;  Hans.  D..  v.  204,  p.  941.  Ces  avis 
peuvent  être  donnés  à  n'importe  quel  moment  avant  que  la 
(juestion  soit  posée  (//).,  v.  200,  pp.  1204,  1327). 

(ii)  Mir.  of  Pari.,  1828,  pp.  lol-i,  1803;  Ilans.  D.,  v.  192, 
p.  1231  :  Corn.  Pap.,  1852-3,  v.  25,  p.  303. 

(G)  Hans.  D.,  v.  175,  pp.  2030,  2031  ;  Ib.,  v.  184,  pp. 1370, 1385  ; 
May,  Pari.  Prac,  éd.  4883,  p.  355. 


LKS    MIMSTIIKS    Al     PAIILKMKNT 


13( 


lieiirs  (1).  Il  n'est  p.is  d'us.ii;*'.  non  |)lns,  irarlrossor  une 
(|ti('slion  à  un  niinislrcdo  la  (iourunne  k-  prcniKM- jour 
(Ida  session.  Pourtant. cela  se  fait  quelquefois,  elnuhne 
avant  la  lecture  du  discours  du  trùn»;  (i). 

Les  questions  sont  adressées  aux  pi'iui'ipaux  minis- 
tres des  départements  compétents  et  non  à  leurs  subor- 
donnésqui  pourraient  occuper  un  siègeau  l*arlemenl(.'i). 
.Mais  un  ministre  subordonné  [)eut  répondre  pour  son 
clief  ou  à  la  requête  du  l'rrmier  ministre  (4).  Un  mem- 
bre a  refusé  de  recevoir  une  réponse  du  Secrétaire  de 
la  Trésorerie;  à  une  question  posée  au  (Ibancelier  de 
rKcbi(juier,  ce  dernier  étant  présent  ;  à  l'une  des  séan- 
ces suivantes,  la  (piestiou  fut  posée  à  nouveau  et  une 
réponse  fut  obt<Miue  du  Cdiancelier  de  l'Kcbiipiier  (o). 

En  règle  généi'ale,  <>  le  sujet  des  questions  est  linulé 
à  ce  qui  peut,  ou  non,  faire  l'objet  d'une  motion  (6)  ». 
I  ne  question  ne  doit  contenir  aucun  argument  ni 
.lucune  opinion,  aucune  épbithète.  aucun  fait,  (pii 
ne  soient  strictement  nécessaires  pour  l'intelligence 
(le  la  (piestion  (7).  On  sera  «  simple  et  strictement  exact 
dans  les  allégations  »,  car  exprimer  des  opinions  sans 
fondement  à  un  moment  où  elles  ne  peuvent   être  réfu- 

(1)  Le  Spoakcr,  Hans.D..  v.  210.  p.  t\\\. 

(2)  Hans.  D.,  v.  I3i»,  p.  108  :  Mir.  of  l'art.,  18;{3,  p  :?i>  :  183!), 
p.  3.  [D'après  le  nouveau  rèj^lciiicnt.  et  pour  j^afsHtT  .lu  Iciups, 
«  (li's  questions  sont  posées  aux  ininislres  d(!  la  counjniie  et  aux 
autres  nirrnhres,  en  se  référant  au  tiuniéro  de  la  (|uestiori  sur  le 
'  notice  paper  n  (i\i'ii\i's,  ordres,  ete.,  de  la  Cliatuhrc;  des  Coin- 
Miuiies,  n»  102.  —  WalpoleJ. 

(3)  Hans.  D.,  v.  19!),  p.  785. 

(4)  Ib.,  p.  890  ;  V.  203,  p.  10!)4. 

(o)  Hans.  D.,  V.  201,  pi).   !M;8.  lO.'i!). 

(6)  Lord  John  Russell,  ih.,  v.  133,  |).  8(i!»  :  //».,  v.  13»;,  p.  (iS4. 

(7)  Ham.  D.,  v.  193,  p.  520  ;  v.  2U3,  p.  242  :  v.  223.  p.  718 


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L  KXÉCLTIF    ET   LE    PAHLEMEiNT 


lécs,  c'est  «  cmpiélnr  siiî*  la  liberté  et  la  loyauté  rie  la 
discussion  »  (1).  l'ne  deinanfle  est  restée  sans  réponse, 
parce  (ju'elle  réclamait  l'expression  d'une  opinion  sur 
une  question  à  déhjitlre  (:2). 

Les  questions  hyj)otliétiques  son!  critifjuables  elj  en 
règle  j,énérale,  doivent  rester  sans  réponse. 

Aucun  ministre,  <'n  ell'et,  ne  saurait  dire  «  ce  que  lui- 
même  ou  le  j^ouvernement  décidera  de  faire  dans  une 
éventualité  juscju'au  moment  où  le  cas  se  présentera 
elVectivement  et  où  les  circonstances  seront  pleinemeni 
connues  »  (3).  «  Sans  doute,  il  y  a  des  sujets  assez 
importants  pour  justifier  une  demande  concernant  l'ave- 
nir ;  mais,  au  Parlement,  en  i^énéral,  la  situation  des 
serviteurs  res|)onsables  de  la  (louronne  comporte  la 
responsabilité  de  ce  qu'ils  font  ;  ils  ne  sont  pas  obliiijés 
de  prendn;  conseil  de  la  (lliambi'e  pour  les  moindres 
détails  des  mesui'cs  à  intervenir  »  (i). 

Si  une  question  proposée  est  con(;ue  en  termes  agres- 
sifs ou  critiquables  d'une  façon  ([uelconque,  le  Speaker 
de  la  (]hambre  des  (Communes,  ou  même  la  (lliandjro 
elle-même,  s'il  s'agit  des  Lords,  demandera  (ju'elle  soit 
modiliée  ou  retirée  (S).  Aucune  question  ne  doit  être 

([)  llann.  I).,  V.  I8'j,  pp.  1066,  1068;  Ih.,  v.  18o,  p.  1646  ;  voir 
aussi,  y/>.,  V.  i08,  p.  842. 

(2)  Ib.,  V.  147,  p.  133  ;  voir  Ih.,  v.  204,  p.  1764:  v.  211,  p  833; 
V.  218.  p.  oU  ;  V.  219,  p.  l.o84  :  v.  234,  p.  4!»8. 

(3)  Mir.  of  Pari.  1828.  pp.  2257,  227.";  ;  Hann.  D.,  v.  192, 
p.  133.-i  :  Ib.,  V.  223,  p.  719. 

(4)  Palmorslon,//).,  v.  143,  p.  1036;  Disraeli,  Ib.,  v.  223,  p.  21. 
Mais  voir  la  r<'pons('de  M.  Gladstone  à  la  nuestion  de  savoir  si  la 
dèelaralion  faite  par  le  Chancelier  île  l'Kcniipiier  qu'  «  il  n'était, 
lavorable  ni  aux  traités  de  coninierce  ni  à  leur  négociation  », 
avait  l'approbiilion  du  gouvernement  (Ib.,  v.   199,  p.  882i. 

(ii)  Mir.  ofParl.,  1837-8,  p.  3423  :  Hans.  D.,  v.  loO,  p.  1596  ; 
V.  161,  p.  342  :  V.  192,  p.  711. 


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posée  aux  miîiisti'cs  qui  ne  «  so  r.ipportc  |)as  à  la  dis- 
cussion (le  (jiiehjiic  (jucslion  do  la  eouipélonro  do  la 
(".liaïubrc  »  (1). 

Parfois  aussi, flos  qucsUonssonl  corrigées  par  les  fonc- 
tionnaires attachés  à  la  (ihanihre,  ajU'ès  avoii"  paru  dans 
l;i  feuille  des  avis  (notice  ]ia}n>r)  ;  ils  eu  font  disparaître 
les  opiui(;ns,  les  arnunienls,  ou  auties  irrégularités 
(lu'elles  pourraient  contenir.  Si  possible,  on  doit,  avant 
(le  faire  ces  modilications  piévenir,  le  membre  qui  a 
(l(Uiné  l'avis  (2j. 

l'arfois  aussi,  un  membre  consultera  au  préalable  le 
ministre  sur  la  forme  dans  laquelle  il  lui  posera  une 
(puistion  (3j. 

Il  est  d'usage  (|ue  les  mend»res  posent  aux  juriscon- 
sultes de  la   Couronne   (Imr  of/itrrs},  h  la         ^     ,, 

"  '  Questions 

(!band)re    des  (,ommunes,  des   (luestions       posées  aux 

.  .  jurisconsultes 

sur  des   points   de   droit    c(Uicernant  les  do  la 

IV    •  Il  I  1   I      ik      I  1  Couronne 

.iliaires  |)endantes  d(îvant  le  rarleineni  ou 
|(ju(diant  à  des  al'l'aires  d'inb-rèt  public.  Toutefois,  ces 
jurisconsultes  ne  sont  pas  tenus  de  répondre.  Ils  sont 
les  conseillers  légaux  du  gouvei'nement  ;  en  celle  qua- 
lité, des  fonctionnaires  confidentiels;  et  «  rien  ne  saurait 
avoir  [)lus  d'in(;(>nvénients  »  (pie  de  les  voir  exposés  à 
tMre  interrogés  sur  les  avis  (ju'ils  ont  donnés  ou  peu- 
vent être  appelés  à  donner  aux  dilféreuls  déj>artemeuts, 
nu  sur  leurs  oj)inions  au   sujet   de    la   rédaction  d'un 


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(1)  Lo  Speaker,  lb.,v.  V.)2,  p.  830.  Mir.  of  Pari.,  18i>!),  pp.  1006, 
I.S()8. 

(i)  SpeakiM-,  Ham.  D.,  v  ;20(i.  j).  KiS  ;  Mav,  lk'|).  Corn*.  Busi- 
ness, p.  24,  Corn.  Pap.,  IS7I,  v.  9  ;  Huns.'  D.,  v.  '2\1,  p.  803  ; 
V.  ^23.  p.  (507  :  V.  230,  p.  1880. 

3)  76.,  V.2H,  p.  (i07. 

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slalute  ou  de  tout  autre  rlocumont,  ou  encore  sur  dos 
questions  abstraites  de  droit,  qui  doivent  tMre  judiciai- 
rement tranchées  (I), 

De  mc^me  le  Secrétaire  de  l'Intérieur  a  refusé  de  l'épon- 
dn;  à  une(juestion  qui  lui  étail  posée,  parce  (pi'il  s'agis- 
sait d'  «  une  (|ueslion  de  dnjit  »  :  «  il  n'est  |)as  en  elVel 
delà  coinpélence  du  ministre  de  rin'ëiieur  d'inlei'pré- 
ier  les  slnhdvs  «  (2).  Tout<d'ois,  faite  dans  des  liniilcs 
raisonnables,  laissée  à  la  discrétion  des  jurisconsultes 
de  la  (Couronne  eux-mômes,  l'interpellai  ion  de  ces  fonc- 
tionnaires peutollrir  des  avantages  considérables  pour 
les  membres  de  la  Cdiambre  et  pour  le  jiublic  en  générai. 

Kn  conséquence,  il  n'est  pas  rare  que  les  jurisconsultes 
delà  (louronne fournissent  aux  membres  (\o  la  Chambre 
des  Communes,  des  renseignemenis,  en  réponse  à  une 
(juestion  directe,  ou  sur  des  points  de  droits  soulevés  au 
cours  des  débals  (îi).  —  Quand  il  s'agira  par  exemple, soil 
dedéterminer  la  nécessité  d'une  législation  complémen- 
tiiire  sur  un  sujet  particulier  (4),  soit  d'appliquer  l'elfel 
légal  de  certaines  dispositions  d'un  liill  soumis  à  la 
Cdiambre(5),  soit  de  trancher  une  (juestion  juridique  (jui 
intéresse  toute  la  communauté  (6),  soit  de  prononcer 
sur  la  légalité  de  la  conduite  de  fonctionnaires  publics 
dans  certains  cas  particuliers  (7) . 


(1)  Sir.  R.  Paliner,  Ih.  v.  18.i.  p.  i3H4  ;  voir/ft.,v.  187,  p.  140.S  : 
Ib.,  V.  20!),  p.  7(i(l  ;  v.  214,  p.  1097  :  v.  216,  p.  H'rSè  ■  -  '^-^=>  -  "7-'  • 
V.  234,  p.  14156. 

(2)  Ib.,  V.  213,  p.  867. 


,v.  18/,  p.  I4;i.{  : 
23  ;  V.  222,  p.7;jl  : 


(2)  Ib.,  V.  213,  p.  867. 

(3)  Ib.,  V.  IS.").  p.  1140. 

(4)  Ib.,  V.  186,  p.  902. 

(5)  Ib.,  V.  188,  p.  608. 

(6)  Mit:  ofParl.,  1839,  p.  4212  ;  Hans.  D.,  v 

(7)  Mir.  of  Pari.,  1833,  p.  3746  ;  Ib.,  1834,  p 
V.  209,  p.  1151  ;  V.  210,  p.  886. 


V.  201,  p.  328. 

p.  3399  ;   Hans.  Ih, 


LUS    MIMSTUFS    Al'    PAIlM'.Mr.NT 


135 


La  Chanihio  no  doit  pas  exii;'or  des  jurisconsultes  de 
In  (ioiironnc  une  opinion  on  inatiôro  p()lili(pic,  mais 
loin'  doniandor  siniplonionl  dos  ronsolirnonienls  sur  les 
points  do  l'ail  (I).  On  no  doit  pas  lour  doniandor  non 
plus  huir  opinion  sur  un  liliu'o  enlro  (\o{i\  parlios  (2), 
ni  poui' un  cas  hy[)Olliôli(pio  (.S),  ni  sur  un  point  (pii 
doit  être  résolu  par  un  jui^o  (»u  par  un  jury  (i),  ni  sur 
uno  cpicstion  qui  ost  susco|>tild(^  d'cHro  portée  devant  un 
triluinal  (5).  l'.nlinjl  ost  entendu  que  le  rensoignonient 
juridicpie  donné  à  la  (llianibre  par  les  jurisconsultes 
de  la  (loui'onne  exprime  simplement  lour  «  opinion 
individuelle  (6)  »  :  celle-ci  ne  saurait  cMro  considérée 
comme  ayant  une  autorité  concluante,  (|uelle  que  soit 
d'ailleurs  la  respectueuse  considération  à  la(juelle  elle 
peut  avoir  droit  (7). 

D'après  les  usages  du  l'arlement,  des  questions 
peuvent  aussi   être  posées  aux  anciens 

...  ,„  ,        ,  ,        ,,  .         Qiifistions  posées 

ministres   (8),    au    leader    de    l  opposi-      à  des  membres 
tion  (9),  et  aux  membres  du  l'arlcment,  p^'v  -  ■ 

fonctionnaires  |)ublics  subordonnés  ou  non  politiques, 
en  ce  qui  concerne  les  intérêts  publics  spéciaux  qu'ils 
leprésentent.  Ainsi  par  exemple,  des  questions  peuvent 
être  posées  aux  membres  des  commissions  royales  ou 
statutaires  (10)  ;à  l'arcbevéquede  (;anterbury,soit  en  sa 

(1)  Hans.  n  ,  V.  18;;,  p.  liWi  ;  Ib.,  v.  iii,  p.  1.ST4. 

(-•)  Ib.,  V.  i>15,  p.  2i0. 

(:î)  Ib.,v.  224,  p.  388. 

Cf)  Ib.,  V.   188,  pp.  542,  .'143. 

(.^)  Ib.,  V.  182,  p.  288  ;  voir  aussi,  Ib  ,  v.  222,  p.  13!ll. 

(6)  Ib.,  V.  lilO.  pp.  I2(i,  127,  .il:;. 

(7)  Mil-,  of  Par/.,  1S3y,  p.  420.-i  :  llnnx.  h.,  v.  203,  p.  10%. 
(S)  Mir.  of  PniL,  1831,  p.  324  ;  voir  Huns.  I).,  v.  77,  p.  133. 
('.»)  Ib.,  V.  192,  p.  6o7. 

(10)  Mir.  of  Pari.,  1829,  p.  2071  :  Ib..  1834,  p.  3384  \  llam.  D., 
V.  190,  pp.  1457. 1796. 


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(juulilr  (le  l'ivsidonl  de  la  Chaiiihro  II.kiIc  (h;  ladonvo- 
(;ali()i),  8oit  en  louN^  autre  i|iialilt''  (1)  :  aux  adiiiinislra- 
Icui's  (1(3  la  (Jalerio  Nalionalr  (pour  ('X|»li(|ii('r  cl  dércn- 
di'(;  h'satdials  faits,  sous  Iciii"  icspoiisabilili''.  puiir relie 
collection)  i^l)  ;  à  l'adiiiiiiistratciir  du  Mrilisli  Mnscuui. 
(jui  agit  eu  (jiialité  de  l'epi'csenlaid  parlcuK'ulairi!  de 
colle  institution  (H)  ;  au  Lord  (Ihauihellan  sur  les  uialiè- 
res  de  Sîi  compétence  ^i)  ;  et  aux  nieiuhrf's  du  Consi'il 
Mctrupolihtiii  df's  Travdu.v  Publics  {Mt'IropolUnn  lionril  of 
Works)  (5). 

Le  droit  de  jxtseï'  des  questions  à  des  uieinhres privés 
de  cha(|U(;  Cliand)re  est  sti'icteuHMit  liuiilé,  ce|)endant, 
aux  (jueslions  relatives  aux  Mills,  motions  (ju  autres 
uiatières  publicjues  ayant  un  rapjxtil  avec  les  allaires 
pendantes  devant  le  Parlement  et  dans  lesquelles  ces 
membres  sont  intéressés  (()).  Si  une  question  ne  rentrait 
pas  dans  celte  catéujorie,  le  Speaker  interviendrait  jjour 
empécliei'  (ju'elle  soit  posée,  ou  l'on  préviendrai! 
le  membre  intei'pellé  qu'il  n'est  pas  oblijié  de  répon- 
dre, si  cela  lui  déplail(7). 

S'il  est  nécessaire  d'exprimer  des  opinions  ou  de  don- 
ner des  raisons  lors  de  la  position  d'une  (piestion  à  la 
(]liand)re  desCommunes,  rinler|)ellateur  a  la  faculté  d(ï 


(1)  llaiis  />..  V.  188.  p.  1168  ;  Ib.,  v .    l!Hi,  p.  li. 

(2)  Ib.,  V.   l'.KS,  p.  65;*. 

(3)  Ib.,  V.  201,  p.  1737. 

(4)  Ib.,  V.  222,  p.  1277. 

(il)  Le,  Speak(>r,  Ib  ,  v.  201),  p.  19.S4  (Lo  Metropolitan  Boanl  of 
Works  est  remplacé  inainlenanl  par  le  Lotidon  County  Council, 
—  Walpoic». 

(6)  llans.  IK,  v.  63.  p.  491  ;  voir  Ib.,  v.  lo.'i,  p.  134:i  ;  v.  16»"., 
p.  2028  :  V.  174,  p.  1914. 

(7)  Ib.,  V.  76,  p.  1177  ;  v.  209,  p.  141  ;  v.  228,  p.  1758  :  v.  234, 
p.  1239  ;  voir  v.  75.  p.  1211. 


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I,KS    >IIMSrill.S    AI     l'Alll.lvMIM 


137 


ilcin.'UKicr  l'.'ijoiirncmont  de  l;i  ('li.'imhn»  (\).  M.iis  ce 
in'ivilc^c,  |),ii'  un  iircord  iiiiaiiiiiic.  ;i  ('!<''  irscrvi'  ;iii\ 
c.'is  ('xccplidiincls  ;  s'il  n'/'liiil  cxcrct'  ;i\t'i-  une  m'.iiidn 
•  lisrrrlioM  il  luiir.iil  ;i  la  hoiiiiefMtndiiilc  des  alV.iircs  (:2). 
Il  o.sl  aussi  d'iisau^r  de  laisser  poser  ries  (|ii(>sli(ins 
aux  iniiiislrps  au  inoiMcnl  où  la  nmlion  est  fait)*  d'iMdi'cr 
en  coniilé  des  suhsidcs  (l{)  ;  sur  r(.'llo  niolion  s'élèvent 
souvcid  dos  disc,ussi((ns  à  hAtons  rompus.  Toulcfois,  un 
ininisli'c  aucpiel  deux  ou  plusieurs  ipieslions  disliiu'les 
(ud  él(''  p(»S('es  n'a  pas  le  droit  de  parler  deux  l'ois.  .Mal- 
i;ré  l'inconvéïnent  évideni  (hn'el  usa.^e,  un  ndnislre.en 
(•(.'S  eirconslanees,  doit  réserver  sa  l'éponsr  jus(prau 
moment  où  il  peut  répondre  à  toutes  les  (piestions  à  la 
lois  (i). 

Les  réponses  doivent  être  restreinlesaux  points  delà 
demande  et  doivent  se  boi'nei'aux explica- 
tions nécessaires  poui'  l'endre  la  réponse       H'''['""""'s 

■  •  aux  (|iiesti()iis 

intellii,Mljle  (ri).     .Mais    il    a    toujours   été 
d'usaue  d'accorder,  à  cet  é,i;ard,  une  plus  grande  lati- 
tude aux  ministres  de  la  (louronne  {i\). 

(1)  Hdus.  h.,  V.  I!»(i,  |t.  T.'iil  ;  V.  iOl,  p.  '.>T1.  (Kn  vortu  du  nou- 
vt'fiu  i'(';;lcim'iif ,  f.iil  en  ISSii.ci'Hf  motion  iiciloil  |)as  rire  fiiitf.ù 
inouïs  (uruii  nirinl)!!',  se  lovant  lie  sa  idacc,  ne  [intposc  de  di'- 
nicTiidcr  rajoiirrifint'iil,  à  l'cllVt  de  disrnlcr  une  iniilii-rc  d(''l<;rini- 
ni'c  d'iidi'ivl  |)nl)lii'  l'I  iiigintc  11  liinl  aussi  (|nc  (|nararili.'  nicni- 
lires  an  moins  se  lèvcnl  île  leur  liane  |)onr  siinlcnii-  li  motion). 
—  [WalpolcJ. 

'::')  Le  Speaker.  Ih.,v.  VMi,  p.  l!i  ;  voir  Ih.,  v.  l'Ii,  pp.  lt;{2- 
li:!7  ;  V.  i>:i;},  p.  '.>7S;  v.  i':io,  pp.  lisi,  fisii. 

(.'il  Sur  la  modiliciilion  <lc  cet  nsa^"'  en  KS'.x;,  Gpr.  Anson.  llie 
Iniv  ftiid  ciixlont  of  tlie  (Jonxliliituni.  3'  cdit.,  I.S!I7.  t.  I,  p.  :J7t 
ilfs  Irdduch'ins). 

■4)  Cnni.    l'r.p.,  IH.'i'f,  v.  7.  p.  ti  :  Ib.,  1S7I.  v.  !»,   p.  :\'2 

Ci   Mir.  nf  l*,irL.   1831,  p.  iOS  :  llans.  />.,  v.  l'.iX,  p.   \:)'2. 

(0)  LoSpi-aliL'!',  II).,  V.  101.  p.  i'.i7  ;  v.  174,  p.  I  'n'.T. 


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138 


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L'Iiiiliiliidc  s'est  (Mu'oi'c  foililiéc  de  l'iiii'c  à  la  (lliam- 
f)r('(l('s  (loiiimiiiu's  (les  (mkjiuMcs  iiiimiliniscssiir  Icsévr- 
iif'iii('iils|M(lili((iM's  (le  t(»iil«'sU'S  |)ai'li(',S(lii  monde  (I  j,  cl, 
pai'l'ois.  des  (|ii('sli(Mis  soiil  itosérs  a(iX(|ii('ll(;s  Icsiuiiiis- 
li'cs  jnLicnl  iin»|»|Mirliiii  de  répondre,  Kn  ces  occasions, 
il  n'esl  plis  rare  ipie  le  niinislre  (pieslionné  entre  larye- 
nicnt  dans  les  détails,  en  évitant,  néanmoins,  de  répon- 
dre dirccleinent  à  la  (pieslion.  (lelle  u  faconde  lairi' 
est  souvent  suivi(!  avec  succès,  lors(pril  s'a<;if  d(>  répon- 
dre à  des  (jueslions  aiiX(|uelles  il  serait  indiscret  de 
donner  une  réponse  dir'ecl<'   »  (2), 

Ouatid  un  ministre  refuse  de  répondi'c  à  une(piestion 
d'inlércM  i;énéral.  le  sujet  peut  être  soumis  à  la  (Miam- 
hre  par  une  motion  spéciale  (Ji).  dette  piocédui'e  est 
parfois  pr(''féral»le,  parce  (pi'on  ne  doit  rien  propos(M\ 
sous  forme  d<'  ipii'st  ion,  «pii  |>uisse  faire  nailre  une  dis- 
cussion, anticiper  siii'  des  ex|)lications  ne  peuvent 
i^ti'c  convenahlem  eid  données  (pu- dans  ....  déhat  i>éné- 
raK^i  ).et  atla(puM'  le  caractère  ou  la  conduiled'un  mem- 
hi'c  du  Par'Iemeiit  lo)  ou  d'un  fonctituinaire  |)ul>lic  (0). 
Dans  c(>s  hypothèses,  une  motion  doit  être  proposée  à 
la  (Ihaudtre. 

On  peut  citer  de  uombi'eux  précédents  dans  lesipiels 
des  ministi-es  de  la  Couronne  ou  d'auti-es  memhrcsonl 
refusé  de  répondre  à  des  questions  cpi'ils  considéraient 
connue  inutiles,  inoppoi'tunes,  inusitées  inconvenantes 

(i)  Voir  Coin.  Pap..  lS52-;î,  v.  2o,  p.  lio:?. 

(2)  l-oni  raliiuMSlon.  Ihnis.  IJ.,  v.   170,  p.  ;i:i'J. 

CM  Mir.  ofPtiri  ISHS,  pp.  :i;^81.  S.'iSii,  ;;;[7(). 

i4)  Ib.,  18;il,  p.  l'iMH  ;  llmix.  />.,  v.  1(1!),  p.  |!);î2  ;  v.  ISfi,  p.  li'fi: 
V.  l'.ll,  p.  TIC.  ;  V.  ->1!).  p.  105",i  ;  v.2:?.'{.  p.  :i'2\  ;  ol  voir  H.'p,  Coin''. 
Piil)lic  |{usiii('-;s.  rum.  Pnp.,  hSlil.  v.   II.  p.  441. 

(:i)  I  r  s,„,;iki«r,  //<nis,    />..  v.   210,  p.   3'J. 

(6)  Ib.,y.  213,  pp.  5:J4,  842. 


Li:s    >IIMSTIli;s    M     l'AMI.KMKM 


139 


ou  (H)in|tn'ii;iiil  des  f.iils  d'iim' trop  j^lukIc  m'.ivil*''  piiiii' 
tMi-t'  hMit(''s  sous  t'oniic  df  i(''|»(»iis('  à  une  (lucslioii. 
(irnéi'iilfMucnl,  on  dounodcs  raisons  au  refus  derépoiisn; 
pai-l'ois  aussi,  lors([u<'  la  <|U('slion  est  pai'liculiri'cnicul 
(-rili<|ual)l*>,    on    n'v  |ir(M<>  aucune  allenlion  (1  ). 

A  la  (lliaudire  des    Lords,   une  plus  ifrande    lalilude 
existe  poui' les  (jueslions:  jus(|u'à('esde»'- 
niers  leui|)s,  un  avis  préalalde    suriisail.     ,,„esrioM!.'uuso 


III 


Maiscociavail  hoaucoupd'inconvénienls;      ''",'"  '-'•'"['i^'"" 

'  des  i^orils. 

OU  avait,  en     elVet,  eoiduiue    de    laisser 
s'(Mii:ça,uer  des   déliais,  à  la   (]liainl>ro  des  Lords,  sui"  la 
position    des    (juestions  et  la   réponse  ;    on  diseustait  le 
sujet  de  ees  interpellations. sansi^u'aueune  (pieslion  l'or- 
uielle   ei'it   été   posée  devant   la   ('liaiid)re  {'1).  Aussi  en 
l(S()7.une  eouiniissiiMi  de  la  (lliandtre  des  Lords  ree.oni- 
Mianda  ipie,  eu  vue  d'attiré    rattenlion  des  l'airs  sur  les 
ipiestious  (pii  les  intéressaient  et  sui'  lesqurdles  undéhal 
pouvait  s'élever,  averlissenu'ut  l'i'it  donné  sur  la  feuille 
lies  avis    de    toutes  celles  (pii  exij^'eraient  un  délai  (8). 
Api'ès  avoir  di'liiient  délibéré,  la  (liiandu-e  décida,  le  2 
;i\ril  I8()S,  (pi'il  était  désirahle.  lorsqu'on  entend  faire 
un exposéou provixjuer  uuo  discussion, au 
sujet    d'une   (piestiou.   d'en  donner  avis,      mf.î'îtSÏ 
dans    les   ordres  du  jour   et    avis   (\).   » 


11)  Mir.of  l'nr/.,  I8i>8,  p.  Mf.  ;  Ih..  I.Si>!l,  p.  137  :  KSiM ,  p.li'r,i>, 
I8:51-3i,  pp.  II'.IT,  i>'n'7;  iSii.";,  p.  I()(i()  :  In;)'.),  p.  171  ;  Hans.  IJ,; 
V.    I8i,  p|).   Ki.^i!),  i'Hi4  ;   v.   lS;i,  pp.  Ii>;v.>,   I3l'7  ;   v.   I!>1*.  p.  :il3o: 

V.  ili>,  p.  ;ui. 

(il  May,  t'il.  1883,  p.  3-i7  ;  Ilnna.  I)  ,  v.  187,  p.  367  ;  v.  188, 
p.    \'2ri:>. 

i3)  Lords'  Jour.,  V.  9!»,  p.  4!)7  ;  voir  Hnnx.  />..  v.   t8î»,  p.  13:î!i; 
V.  190.  p.   Iri7. 
(4)  Ih.,  V.  191,  p.  093  ;  v.   194,  p.  933. 


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140 


L  KXÉCL TIF    KT    LK    l'AHLKMKNT 


Copendîuil,  celle  règle  ne  s'éloiid  pas  au'A.  questions 
d'urgence  el  n'est  pas  toujours  ol)SLM'vée(l). 

Parfois,  desrenseigncmenis  sur  une  motion  (jui  a  fait 
l'objet  d'une  eiKjuète  de  la  part  (Jes  ministres,  sont  foni- 
nis  postérieurement,  à  la  find(;  la  session,  sans  (junni; 
question  nouvelle  soit  posée  et  une  motion  nouvelle  pré- 
sentée (2).  Les  ministres  peuver>t  aussi  communiquer 
spttntanément  une  information,  sans  qu'aucune  ques- 
tion ait  été  posée  (3). 

I^es  ministres  de  la  Couronne  peuvent  faire  au  Par- 
lement des  déclarations  comme  suite  des  infoi'mations 
qu'ils  possèdent, sans  être  obligés  de  produire  à  l'a|)pui 
une  preuve  écrite  (4;.  Mais  ils  n'ont  pas  le  droit  de  lire  ni 
de  citer  des  extraits  d'une  dépè(;he  ou  autre  document 
officiel  qui  n'est  pas  soumis  à  la  (Ibambre,  à  moins  qu'il 
.le  soient  prêts  à  en  faire  le  dépôt  sur  son  bureau.  Tou- 
tefois-, iette  règle  s'applique  unitpu'ment  aux  documents 
publics  et  à  ceux  (jui  peuvent  être  produits  sans  préjr»- 
dice  pour  l'intérêt  généi-al. 


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(i)  Hntn.  /)..  V.  201.  p.  11(12. 

(2)  Mir.of.  Pari.,   ISiiO-Hl,  p.  SoO  ;  Hnm.  IK,  v.   121,  ]).  G8;i. 

(W)  Mir.  o{  Pari.,  18  juillet  18:îl,  p.  (ilîS. 

(4)  PalmiTsIon,  Uam.  />.,  v.  170,  pp.  lo8o,  1841  ;  Alt.-Gen. 
(l'aliiHiD,  Ib.,  V     lT!t.  p.  48!». 

^5)  Voir  casciti's  dans  Mav,  .mI.  188.'},  p.  :578  :  llani^.  h.,  v.  180, 
p.  907  ;  V.  t!t().  p.  «67  ;  v.  2d;5,  p.  IH8;  v.  209,  p.  llo7;  v.  21«t, 
p.   1029  ;  V.  232,  p.  112. 


LKS    MINISTFIKS    Al     PAnLI'.MK.NT  141 


VI 


Nominiilii)ii    et   Conirôli'  ties    ijotnmissions    roynles, 
slalutaires  et  départementales. 

Pour  la   |»iTpai'ali(Hi  des  mesures  soumises  à  l'exa- 
men du  Parlemenl. ainsi  (jue  pour  la  cou- 
(luile(leseiu(uèles  nublitiues  faites  surtUîs     '"'^^'n'u'ssions 
matières  iiéeessilanl  l'actiou  du  ^ouverne- 
i;ienl  exécutif,  l(!s  minisires  de   la    (loui'onne  doivent 
nécessairement  trouver  un   concours  éclairé,  qui   leur 
peiinettc  de    recueillir   des   informations    précises  sur 
toutes  les  ((uestions  d'intérêt  général. 

Pour  la  |)réparation  des  mesures  législatives,  le 
temps  des  ministres  du  (labinelest  évidemmentabsorho 
à  tel  point  par  leurs  fonctions  onicielles,  que  peu 
il'entre  eux  peuvent  donner  leur  attention  aux  matières 
importantes  et  étudier  les  conséquences  qui  résulte- 
raient poui"  le  pays  des  mesures  adoptées»  (1).  Afin 
(''offrir  au  gouv<M'nemenlj  sur  ce  point,  un  concours 
elfeclif.  les  (Ihambresdu  Parlement  avaiimt  l'babitude, 
dans  ces  dernières  années,  de  nommer  des  commis- 
sions ciioisies.  soit  sur  la  demande,  soit  d'accord  avec 
les  ministi'es,  pour  examiner  les  questions  inqjortan- 
les  pour  lesquelles  il  est  nécessaire  de  ne  légiférer 
qu'après   enquête. 

Mais  le  concours  de  ces  commissions  pai'lementaii'es 
peut    présenter   des   inconvénierds  ;  il  tend,   en  elV(,'t, 

t)  Loi'il  Jotiti  Htisst'll,  Rt'pnil  mi  OITiciil  Salaiios,  Cnm.  Pup.. 
I8;i0.  V.  la,  Kvi.l.  \'22:\. 


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<'i  diiniiuici'  l.i  i-('s|Hmsiil)ililé  (|iii,  en  réalité,  peso  sur 
les  ('.(rnscillcis  de  la  Coiinmiic.  De  plus,  ('.(;s  commis- 
sions |»(nirsiiivenl  jours  empiètes  au  milieu  dulracasdes 
autres  devoirs  pai'lemeutaires;  et  il  est  parfois  arrivé 
qu'après  des  reelierches  prolongées  sur  un  sujet  pai'ti- 
eulif'r.  une  eommission  parlementaire  s'est  vue  dans 
l'ohlii-ation  de  renoncera  terminer  l'enquôte  à  sa  pro- 
pre satisfaction,  et  de  r(>c()mmandei'  la  nomination 
d'une  commission  royale  (jui  pourrait  consacrer  à 
celte  élud<'  une  attention  plus  soutenue  et  plus  com- 
plète. 

Les  enquêtes  préliminaires  faites  par  les  commissions 
royales  sont  d'une  valeur  inestimable 
^particulière"^  pour  le  fonctionnement  du  gouvernement 
parlementaire.  Non  seulement  elles  per- 
mettent de  procéder  à  un(^  constatation  des  faits,  mais 
elles  font  fréquemment  connailie.  sur  !e  sujet  en  (jues- 
tion.une  foulede  ienseii;nements,((ui ne  pourraient  être 
obtenus  par  un  autre  uutyen.  Le  l'apport  pi'ésenté  par 
une  commission  éclairée  et  impartiale  est  souvent  de 
la  plus  baute  valeur  pour  instiiiire  et  pour  éclairer 
l'opinion  jiublique  :  «  les  questions  le  paupérisme, 
l'administialion  du  poor  /.air.  la  criminalité  et  l'ad- 
ministration |)énale,  la  législation  sanitaire  et  les 
dangers  (pii  résultent  d'un  travail  excessif  dans  les 
manufactures,  en  sont  des  exemples  frappants.  Les 
commissions  d'en((uètes  sont  arrivées  par  leurs  tra- 
vaux à  bouleverser  les  pi'incipes  essentiels  et  presque 
tous  les  fait>  (pie  l'on  tenait  iKuir  élémentaires  et  sui' 
le  fondement  desquels  le  public,  les  commissions  parle- 


LKS    MI.MSTUKS    Al     I»AULI:MKNT 


143 


mont.'iires  et  les  hommes  «rKt.it  se  pié[)ar<'iienl   ;i  légi- 
férer »  (1). 

Ce  n'est  pas  seulement  aux  minisires  de  la  Couronne, 
pour  la  préparation  rie  leurs  mesures  législatives,  (pie 
les  commissions  royales  sont  uliles;  elles  sont  aussi  un 
moyen  d'investigation  impartial  pour  toute  question  sur 
laquelle  la  Couroim»;  et  le  Parlement  ont  Ix'soin  d'être 
éelaii'és.  Nous  indicjueronsdonc  les  ivglcs  applicables  à 
la  nomination  de  ees  comunssions  et  à  leur  fonction- 
nement. 


Une  commission    royale  peut   être   nommée   par   la 
Couronne,    soit  spontanément  et  en  vertu 
(le  sa    l*rér(tgative  (1),  soit  en  exécution     concenîant  les 

,.  |.  ...  ,,  i     .     I       1^       I  1  commissions 

(1  une  disposition  d  un  Act  du  ra ruminent, 
soit  sur  la  demande  de  l'une  des  Cliamhres  du  Parlement, 
l'ne  adresse  conjointe  des  <\en\  Chambres  à  la  Couronne 
n'est  pas  nécessaire,  et  cela  n'a  lieu  ({ue  lors(p>'un  shi- 
hili-  particulier  l'exige  expressément  :  ainsi,  par  exem- 
ple, l'.Vct  45  et  46  Victoria,  c.  37  re((ui(U"t  une  adresse 
conjointe  pour  la  nomiiiiti(m  d'une  C(tmmission  d'en- 
(piète  sur  l'existence  de  nian(euvres  de  corruption  dans 
un  collège  électoral  (2j. 


(I)  Article  do  M.  E.  Gliadwick,  T..  B.,  Idiil.i  Sf)f'i(''(é  pour  l'avaii- 
ci'incnt  <1(3  la  n'foriiit!  du  dioit,  2'.)  Jaiivitw  IS;VJ,  sur  lii  prépara- 
tion {{en  tiK'suros  législatives  par  le  caiiiiKît.par  les  coiimiissioiis 
parleinent.'iires  ot  par  les  coiiidiissiitris  d'eiKinète  :  dans  l.am 
Amendiui'iit  Jour.,  H  février  1859. 

(I)  Kans.  />.,  V.  l'ii,  p    \:m. 

{-)  Pour  le  détail  des  pouvoirs  du  ces  (Commissions,  voir  Hop. 
Goni'.  on  Corrupl  Praelicos,  Coni.  Pap.,  1870,  v.  (i,  p.  19  ; 
voir  aussi  May,  Pari.  Prne.,  éd.  188:;.  p.  730. 


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144 


i/km-'citif  kt  u:  pahlkmknt 


Ainsi,  les  cominissions  sont  nommées  indilVérommnnl 
sui'  l'adresse  «le  l'une  ou  «le  l'autre  (lliambre  ;  toutefois, 
la  demande  éujane  plus  fi'é(|uemment  de  la  (Chambre  des 
Communes  (1)  ijue  de  la  (iluunhn;  des  Lords  (2)  ;  et.lel 
est  le  respect  ordinaiieinent  témoi,i;néaux  désirs  expri- 
més [>ar  l'une  ou  l'autre  (;hand)re  du  Parlement,  que 
l'adresse  eril-elle  été  votée  mal,uré  l'tjfiposilion  des 
ministi'es,  l'usage  est  cpie  la  C^)uronne  lasse  procéder  à 
la  nomination  (3). 

A  la  vérité,  le  pouvoir  constitutionnel  de  la  (^)U- 
ronne  de  nommer  des  commissions  d'en(juète  a  été 
mis  en  doute  (4)  ;  mais,  les  rais<Mis  alléi;uées,  queNpie 
puissantes  qu'elles  aient  pu  être  au  tem|ts  du  gouver- 
nement par  la  préi-ogalive,  s(mt  tout  à  fait  iucom- 
natihles  avec  noli 


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l)e|) 


l'établissement  de  la  responsabilité  ministérielle,  les 
commissions  sont  devenues  un  r()uai;e  reconnu  de 
notre  mécanisme  gouvei'Uiïmental  ;  et  (U)  admet  mainte- 
nant, sans  difficulté,  «pie,  c(»ulinéesaux  matières  |)ou- 
vant  léj^itimement  faire  lobjet  d'enquêtes,  elles  sont 
extrêmement  utiles  et    olfrenl    bien  des  avantages  (.'Jj. 

(1)  Corn.  Jour.,  v.  ILS,  pp.  l'.MJ.  iJd.i,  :iG;{,  :'>77  ;  v.  li!>,  pp.  i>1.S. 
229. 

(2i  LorcVx  Jour.,  v.  \Y,i,  p.  ♦i3:$. 

(3)  Site  ofllie  Nalional  Gallery,  Haus,  D.,  v.  I  ii»,  p.  2i:»i  ;  //>., 
V.  143,  p.  iilO  ;  Pèchoi  maritimes,  Ib.,  v.  171,  pp.  2(il,  ;il5 

i4)  Toulriiiii  Smitli.  Govcrnineiil  bj/  Commissions,  pp.  l.'iO,  1(>8: 
voir  aussi  Itîs  di'ljals  à  la  Cliainbrc  dt's  Communi's  des  iM  avril, 
18  juillet  I8.")0  ,  sur  les  commissions  d'ciupjiMo  projetées  poui'  lo* 
Universités  d'Oxford  el  de  Caml)ritifj[e  :  et  les  opinions  lé^'ales 
dans  Com.  papers,  1852,  v.  22,  App.  A  el  \\  au  Rapport  de  VlKrfurd 
Universitii  Commission  :  aussi  Anios,  Fi/lii  Yeors  Eng .  Const., 
p. 113. 

(n)  Cox.  Inst.  liov .  Eiuj.,  p  l.");}  ;  Trevelyan,  Lifr  of  i\fncaulay, 
v.   2,  p.  ?)!>.  Dans  l'année  (iseale  de'  l8(i7-8,   vinst-lrois  comniis- 


K 


LES    MINISTRES    AU    PARLKMKNT 


145 


D'.iilleiirs,  le  Paiicincnl  est  flùinenl  irnsolgné,  dans  les 
eslimulcs  annuels,  sur  la  noniinali(»n,  les  pouvoirs,  les 
travaux  et  les  «iépensés  de  toutes  les  coniinissions  nom- 
mées parla  Couionne  et  sur  la  duiée  [)i()bal)le  de  leui'S 
enquêtes  (1). 

(^es  commissions  peuvent  Olre  nommées,  soit  pai*  la 
Couronne,  soit  par  le  elief  d'un  des  départements  de 
l'Ktal,  pour  examiner  spécialement  un  ahus  ou  un  vice 
signalé  dans  l'adminislralion  d'un  déparl(Mnenl  pu- 
blic (2),  ou  bien  encore  |)our'  réunir  des  renseignements 
sur  une  ({uestion  importante  et  donnei'  ensuite  des  con- 
seils à  la  Couronne  sur  ce  point. 

Il  serait  inconstitutionnel  de  renvoyer  à  une  commis- 
sion royale  «  des   matières  rentrant   dans       , .   .    ' 

^  Limites 

les  atli'ibulions  élémentaires  du  gouverne-       •'«  leur 

actioi:  el  de 

UHMit  executif  et  dans  ses  relations  avec  le         leurs 

ni  I       -1  I  »  •    r  u  pouvoirs 

Farlement  ;  M  le  serait  aussi  d  enrjueterau 
sujet  d'une  plainte  soulevée  par  une  décision  déterminée 
(lu  Parlement  sur  une  (pieslion  donnée  (|{),  ou  de  noin- 
liiiT  une  commission  pour  faire  (''cliappei'  les  ministres 
ù  i;i  responsabilité  encourue. ou  pour  faire  le  travail  d'un 
département  j)ublic,  ([ui  a  toutes  facilités  pour  obte- 
nir des  renseignements  sur  des  questions  de  détail  el 

siuris  (l'enquête  temporaires  siégèrent  à  lu  Cois.  Cir.  Si'rv.  Est. 
iMi.S-!),  classe  II,  p.  tjiJ.  Eu  i874-;j,  il  y  eu  eut  dix-neuf  à  la 
fois. 

(1)  /'».,  l8(i!)-70,  p.  ill.  La  Couunission  (le  rivlucaliou  primaire 
en  Irlande  fut  d'abord  uomnKM'  p(jur  ipuihMTK!  mois,  mais,  en 
ri'aiile,  la  dur(''e  en  fut  proloMué(!  plus  d'une  fois.  Les  dispenses 
occasionnées  par  eetfe  commission  ex('<'d(''rei.'  de  heaueoiip  la 
suuiiiie  u('troyet!(//a«,s.  />.,  v.  ^Ol,  p.  7;{!>i. 

(il  Voir;!'"  Hep.  Gmn''  C.iv.  Serv.  Exp.,  p.  »Ji*,  Com.  l'aners, 
^87:i,  V.  7. 

(3)  Huns.  I).,  V.  iM7,  p.  1067. 


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140 


l'kxh'citff  et  lk  parli:.mknt 


qui  est  direcleinont  rnsponsnhlo  dcvanl  le  l*arl(Mnenl. 
Il  serait  encore  ineonslilulioiinel  (ren((inMer  sur  les  actes 
fie  mauvais(;  confliiile  ((ui  onl  pu  èWe  cuuunis  par  un 
juge  ou  par  un  ministre  d'Klal,  et  qui  doivent  être  exa- 
nnn(''S  [wu-  la  (Itianihre  des  (loniniunes,  ou  encore  sur  lu 
conduih;  de  personnes  accusées  de  crimes,  à  moins 
qu'il  ne  s'ai;isse  d'oriiciers  de  la  (iouronne.  Dans  ce  der- 
nier cas,  le  droit  de  faire  |)rocé(ler  à  une  enquête  sur 
leurconduite.i)arl('  moyen  d'une  con)mission,estex])res- 
sément  reconnu  par  un  Acl  du  Pailement  (1).  l'ne 
commission  ne  doit  pas  non  plus  <Mre  nommée  avant 
(|ue  le  ,y;ouvernement  ne  soit  en  mesure  de  donnera  ses 
commissaires  des  instructions  précises  (2). 

l'ne  commission  d'enijuète  doit  borner  ses  opérations 
à  obtenir  des  renseigneuKMils,  et  à  inditjuer  les  points 
sur  lesquels  il  lui  semble  bon  que  l'action  législative! 
ou  executive  soit  dirigée. 

Aucune  (-(jmmission  ne  doit  èlre  invitée  à  «  s'occupcsr 
d'une  (pieslion  de  poIiti(pie  «.de  jx'ur  qu'elle  ne  (Van- 
dusse  les  limites  de  la  responsabilité  niinistérielle  et 
n'empiète  sur  le  tei'rain  (pii  appartient  au  Parlement  (3). 

Les  commissions  sont  ordinairement    nommées   par 

le  département  exécutif  auquel  elles  res- 

des^cômmi^ssiôns     «ortisseut,  soit  par  uu  Secrétaire  d'Etal, 

soit  par  la  Trésorerie,  soit  par  tout  autre 

(1)  Cas  (le  M.  Balle,  Ih..  v.  UiO,  p.  1004  ;  Commission  d'enquêfe 
sur  les  rmoutos  do  BcU'usl,  Ih.,  v.  177,  pp.  3ili,  378,  401  ;  U. 
C.   Q.   H.  Hrp.,  V.  4(1,  p.  481. 

(2)  Hats.  Prcc,  v.  4,  p.  70,  U.J;  Hnns.  D.,  v.  170,  pp.  91.'i- 
1)19  :  //).  (.M.  Gladstoni!).  v.  17.";,  pp.  1:208,  li>l<.)  :  voir  aussi,  /b., 
V.  219,  p.  139(1  .•  l'oulmin  Snnth,  sur  \oa  (JoiiinHSsions,m).  l.-iOlaO. 

(3)  .M.  Gladstone.  lions.  D.,  v.  177,  pp.  :233,  23G  ;  Ib..  v.  217, 
p.  t)(i4  ;  Sir  S.  Norlhcute,  Ib.,  v.  184,  p.  1731  ;  voir  aussi 
V.  185,  pp.  1708,  1781  ;  v.  194,  p.  241. 


iBvmn 


LES    MINISTRES   AU    PARLEMENT 


147 


(It'p.irtcmrnt  (I).  A  moins  d'ordres  conlrairos,  il  rentre 
dans  les  fondions  du  ministère  de  l'intérieur  de  con- 
duire la  corres[)undanc('  avec  les  comnnssaires.  En 
rèi;le  i^énérale,  a  tous  les  lappurts  des  comndssai- 
rt's  royaux  déj)eiidenl  du  ministère  de  l'Intérieur 
seul  »  (2). 

Il  est  d'usage,  en  toutes  circonstances,  (juc  les  ordres 
royaux  envoyés  h  la  connnission  soient  plus  claii-ement 
e\pli(|ués  dans  des  instructions  émanant  du  service 
adminisiratit' spécialement  intéressé  à  l'enciuète  {'A). 

Si  rcMKiuèlea  été  ouverte  sur  la  reconinnandation  de 
l'uue  des  (Ihandjres  du  Pai'Iement,  le  gouvernement  a 
toujours  le  dioil  de  la  faire  plus  com[)lète  (jue  ne 
le  deuiandent  les  termes  de  la  résolution  parlemen- 
taire (i). 

Les  personnes  nonnnées  pour  faire  partie  des  com- 
missions royales  ou  statutaires  sont  choi- 
sies, sans  tenir  compt(!  de  leurs  opinions 
politiques,  parmi  les  partisans  ou  les 
adversaires  du  gouvernement  au  pouvoii'(3).  Le  choix 
est  généralement  dicté  par  leur  connaissance  du  sujet 
ou  parleurs  aptitudes  spéciales. 

Uuelcjuefois,  —    mais    cela    dépend   du    gouverne- 


(1)  Corn.  Pap.,  18a!),  sess.  2.  v.  15  pp.  557-:iS!»  ;  Hans.  D., 
V.  I!)l,  p.  Iia6.  La  CoIurni^^^ion  des  Choiiiins  do  1er  (Irlande) 
fut  iioiiiiuée  par  une  décision  delà  Trésorerie  du  15  octobre  1SG7 
(voir  Com.  l'ap.,  18(17-8,  v.  3i). 

(-1)  Cox.  Iml.  Entf.  Govt,  p.  67i' ;  Hniis.  D.,  v.  187,  pp.  880, 
li'iii. 

(;))  llans.  D.,  V.  18o.  p.  176!). 

(4)  Lord  Derby.  Itniis.  D.,  v.   188.  p.  48!). 

(5)  Haus.    D.,    V.   11)3,    p.    !)7;2      " 
p.  764;  V.  218,  p.  88. 


Choix 

(les 

coinmniissairus 


Ib.,  V.  19(i,  p.  422;    v.  204, 


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148 


l'exécutif  kt  le  parlement 


nionl,  —  (les  iiKMîihrcs  do  l'une  des  Cliamhres  ou  des 
d(Hix  brfincJics  de  hi  Iri'islalure  sont  noniinrs  dans  ("cr- 
laines  commissions  impoi'lanlcs,  non  pas  seuiemeni  à 
cause  de  leur  ca|)acité  personnelle,  mais  aussi  en  viU' 
d'obtenir  une  repi-ésentalion  dii'ecle  et  eflicace  de  l;i 
commission  dans  le  l'arlement. 

Kn  rèiile,  l(,'s  mend)res  du  ministère  ne  font  pas  par- 
tie des  commissions  d'enijuùte  ;  en  ell'et,  ils  peuvent 
(Hre  appelés  plus  tai'd  et  à  la  suiltî  de  rencjuéte,  à  pren- 
dre une  décision  sur  une  matière  d'ordre  exécutif,  el  il 
peut  y  avoir  une  qu(;stion  de  politique  générale  sur 
laquelle  un  ministre  de  la  Couronne  ne  doit  pas  avoir 
déjà  fait  connaître  son  opinion,  ('ette  règle  comptjrlc 
cepend  iiit  des  exr,:>ptions.  Il  serait  parfaitcMuent  juste 
et  natui'el  de  nommer  u;7  ministre  de  Cabinet  niend)r(' 
d'une  commission  d'enquête  sur  des  manières  alfectanl 
particulièrement  le  département  (ju'il  dirige,  ou  d'une 
commission  chargée  de  traiter  des  sujets  n'ayant  aucun 
rapport  avec  la  politique. 

En  tous  cas,  une  commission  d'enquôte  ne  doit  pas 
avoir  un  caractère  de  «  parti  »  ;  elle  doit  comprendre 
la  représentation  la  plus  loyale  et  la  plus  entière  de 
toutes  les  opinions  sur  les  questions  soumises  à  l'en- 
quête, même  de  celles  que  l'on  pourrait  appeler  «  avan- 
cées et  extrêmes  ».  .J'ajoute  que  la  composition  d'une 
commission  royale  est  soumise  à  la  critique  parlemen- 
taire (1). 

Quand  une  commission  doit  être  instituée  en  vertu 


(1)  Hans.  D.,  v.  185,  n.    l'JO,  514;   Ib.,  v.    188,    pp.  121-li.=i, 
243. 


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LES    MINISTRES    AU    PARLEMENT  149 

d'un  net  (lu  Par^Mucnt,  le  choix  dt»  sos 
iiiciubros  (Icvi'.iit  <m  (Hre  laisse  au  i,^ouvoi'-  ^'statuEr 
iicmonl  (>x<''cutif(l).  Toutefois,  si  on  se  pro- 
posai! (If  <;onll('r  de  larges  pouvoirs  léf^islalifs  aux  coni- 
niissaires,  il  eonviendi'ail  de  demander  le  coneours  du 
l'arlenient  pour  les  clioisii-.  De  nuhne  encore,  s'il  s'agis- 
sait d'une  coMunission  nommée  en  vertu  des  dispositions 
(le  VncI  15  et  10  Vict.  c.  57.  sur  une  adnisse  conjointe 
(lesdeuxGhand)res,en  vue  de  faire  une  en(piùl<'  sur  les 
l»rali(pies  de  eoiTuption  usitées  dans  un  collège  électoral, 
il  serait  né(;essaire  de  faire  entrer  dans  la  commission 
les  «  personnages  désignés  dans  celte  adresse,  »  à  con- 
dition (|u'ils  aient  les  qualifications  particulières  re- 
(piisespar  le  statut e  nuavifié.  Dans  ce  cas,  il  est  d'usage 
(le  faire  nienlj"'i,dans  l'adresse,  du  nom(l(>s(.onimissai- 
ivs  proposés,  au  moment  où  elle  est  inti'oduite  pour  la 
première  fois  à  la  Cdiambre  des  (Communes  (2).  Cette 
résolution  est  habituellement  présentée  par  l'Attorney- 
general  ;  néanmoins,  elle  peut  émaner  d'un  membre 
|)iivé.  D'ordinaire. on  laisse  aux  ministres  la  faculté, soit 
de  choisir  les  commissaires  eux-mêmes,  soit  de  pi'é- 
senter  au  Parlement  les  noms  des  personnes  dont  ils 
recommandent  la   désignation  dans  Vact  ou  l'adresse. 

(1)  /fans,  n.,  V.  194.  p.  1410  ;  v.  211.  p.  2208  ;  v.  212,  p.  25. 
Voir  l(3s  observations  (le  M.  Gladstone  priant  les  membres  de  la 
Chambre  de  prendre  la  responsabilité  de  di'sij^ner  un  commis- 
saire propose'',  Ih.,\'.U)2,  p.  1941  ;  voir  aussi, /6.,  V.  19:{,  pp.  1658, 
■1!)05.  Voir  toutefois  le  cas  des  Eppini/  Forent  CommUsionen,  Hans. 
1>  ,  V.  208,  p.  621  ;  /6.,26  avril  1877. 

(2)  l-»et  16  Vict.  c.  57,  Sicl.  I.  Celte  disposition  fut  ins('!rée 
dans  le  liill  parla  Gliambre  des  Lords.  Ilaiis.  I).,  v.  122,  pp.  567, 
572,  587;  voir  152  et  33  Vict.  c.  65:  Com.  Jour.,  v,  121,  pp.  271, 
i'72. 

(3)  Ilans.  D.,  v.  186,  p.  995;  v.  195,  pp.  3,  15,  1270. 


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150 


l/lXÉClTIK    I:T    I,E    l'AIlLIMKM 


En  1()92.  les  c.oinMiissaii'cs  ('h.'ii'^rs  fie  (Irtciinirici 
l'assiclfc  (lu  Imitl  In.r  \\\\ti\\  (lf''siixii('s  dans  le  hill  (  l)  cl 
(•('  prvcrdcnl  a  t'-lr  fiviincniincnl  suivi  (2). 

Au  vus  d'iiislilulion  d'une  coniniission  royale  dis- 
lincle  d'une  coniniissidn  slalulaire,  il  n'es!  j»as  d'usauc 
(le  comniuniiiuer'.  au  préalalde.  au  l'arienienl  les  nnuis 
despers(jnuesdeslinéesàon  faife  |)arlie.  coniine  unesotic 
d'invilalionà  dis('uleileeli(tixdela(;(»ui'nnne(3  .Paiiuis. 
cependant. le  niinislèi-e  pivfère  suivre  celle  niiMliode  (  l)  : 
mais  l()i'S(ju'il  s'a^il  d'une  conmiissinn  statutaire,  s'il 
a[)pai'tienl  au  gouvernnnieni  de  donner  ou  de  reluscr 
au  Parlement  connaissance  des  noms  des  i-ommissai 
res,  (ju'on  veuille  ou  non  les  insérer  dans  VAcl,  il  n'es! 
pas  sans  exemple  (|u'on  les  soumette  à  rapprohalioii 
parlementaire;  on  se  propose  ainsi  d'arriver  à  une  en- 
tente coi'diale  entre  la  ('oui-onneet  le  Parlement  dans  la 
solution  d'une  (|uestion  déterminé*'  (D). 

Le  moment  aucjuel  doivent  ôtre  pi'ésentés  an  l*arle- 
ment  les  noms  des  commissaires  ou  des  mend)res  d'un 
conseil, (|ue  l'on  se  propose  d'inséiei- dans  un  Uill.  varie 
selon  la  nalui'e  du  lîill  et  suivant  la  portée  desmiMlilica- 
tions  ])ossil)les  au  cours  d(^  son  passage  devant  le  l'arle- 
ment.  Parfois. les  noms  pai'aissentdans  le  lîill.dès  son  in- 


(1)  Macaulay,  //ist.  ofEng.,\.  4,]).  317. 

(2)  Voir  Act  30  et,  ;{1  Vict.  c.  .M.  Bill  dos  f'coios  publiques  de 
18(i8.  soc.  l(i-20.  Curiuuission  do  l'Euiprunl.  pour  les  Traviuix 
puhlics  on  1817,  S7  Geo.  111,  c.34,  et  de  nouveau  en  l87u,//aH,s. 
n.,   V.,  220  p.  537. 

(3)  /6.,  V.  187,  p.  U8<). 

(4)  Ib.,  V.    188,  j).  '.183;  v.  181),  p.  602. 

(:i)  Ib.,  V.  189,  p.  1746;  v.  1!)7,  p.  51C  ;  v.  lî)8,  p.  14i)!);  v.22l, 
p.  761. 


M- s    MIMSTRI'S    AT    l'AHI.IMFNT 


loi 


liiKliirlioli  :  (r;iiili'(^s  l'ois,  c'csl  s('ul«'m('iil   !i|)irs  (luc  It; 
Itill  a  t''l(';  |n»'S([ur  «•(»iii|>|r'|t'm('iil  cxamiiK''  en  Cdiiiilt''  ( I ). 
Ij's   runclioiis  (le  mciniMc  (runc  coimnissiidi   royalt; 
Miiil  |)res(iii(' lonidurs  m'aluilcs.  Il  n'ciKîsl     „^       ^     . 
aiilri'iiMMil    (MK'  lorsMircllcs  cxii-cnl    mu'  ''«s 

,  '  commissaires 

li'i's   liatilc   liaMilcIt'   |(i'(»l('s.sit)i)ii('ll('   ;    un 
accofflc    alors    iiiic    n''iniim''i'alion    pour   le  Irinps   cl    It; 
travail  (Irpcnscs.    Lc^   (Irpcnscs  faiics  par  les  comiiiis- 
saircs  dans  rcxcrricc  df  leurs  fi-nclions.  sont  iialiircllo- 
iiicril  pa,V(''('s  sur'  les  fonds  piihlics  (:2). 

La  coinnii^sion  l'oyalc  a  riialtihidc.sur  roh'p  I  de  l'cn- 
(unMc.  non  sculcnif'nl  de  recevoir dfs  l(Mnoi- 

.  .  .  Pouvoirs 

niiancs  oraux,  mais  aussi  des  coiiimunica- 
lionsécrilosde  la  part  des  personnescoin|)élenl('S(pii  vcii- 
lenl  bien  s'adressiM'  à  elle.  F. a  coiiiniission  peiil  siéger 
dans  toute  paille  du  Uoyaumc-I  ni .  Ses  ineiuhrps  ont, 
en  outre,  la  faculh'',  htrsque  Icui's  investigations  l'exi- 
u(mU,  d'ordonner  cl   de  dirii>(M'  des  cxpiMiences,  de    se 

reiidn niple  de  rc'xactitude  de   ccrlaines  tfi<''oi'ics  ou 

de  l'ulililé  de  ceiiaiiics  iiivonli(jn.s.  etc. 

A  moins  d'v  (Mre  expressément  autorisée  par  un  Arl 
lin  Parlement, aucune  commission  neiieut 

'  Pouvoirs 

«•onlrajndrc  à  produire  des  documents,  ou     coerciti  s  d.  s 

.  conimissioiis 

des    temoiunaiïes  (.1)   ;  elle   ne  penl.   non 

plus,   faire   |U'èler   serment    (4).    Il  est    vrai.   VAcl    de 

Lord  lîroiigliam  de  1854,  relatif  à  la  modification   de 

(Il  Hnm.  n.,\    iMl,  pp.  CM,  lllll. 

(l*)  Hnn>i.  />.,  V.  2m,    p.   13r,i>  ;   Coin,  pap.,  jS;i6,  v.  .'ÎS,  p.  :{".».';  ; 

/''.,  I8;;!i,  V  i.'i,  p.  .Mil  .  ih.,  isc.T,  V.  WJ,  p.  ;i(ii. 

.'i.  Cux.  liril.  (Jnminonii('itltli,\).2r>\  :  Toulrnin  Smitli,  (îovl.  Inj 
Comin.,]).  i>()i>;  Ijui  Muij.,  v.   l.-i.  p.  So. 

(i)  Toulmiti  Siiiilli,  i).  188;  Hana.  D.,  v.  ii\,  ni).  1334- 
1301.  * 


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i/ixi'cniK  i;t  lk  I'aummint 


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la  lui  sur  lt>  lôiiioi^n.'mr  |ioi'l<'  l)it>ii  i|ii(>  <(  joui  ruiiiinis- 
saji-c» ...  i|iii,  in.'iinlni.iiil  ou  dans  rav(>iiii',.-i,*'ii  vorlii  de 
l,'i  loi  ou  par  le  conscnlciiicnl  «les  parlics."  aulorih''  pont- 
nuliMuin',  rccnvoit' cl  cxaiuiucr  (1rs  liuiioi^naycs  «aura 
«  l«'  pouvoir  (le  l'aire  pnMcr  scruicnl  à  tous  les  léuioin-- 
jr^alcuii'ul  app('l(''s  dcvanl  lui  »  i  I  ).  Mais  ccl  Ad  ne 
s'applitpic  qu'aux  couniiissairos  uoumiiôs  [)ar  les  Irilni- 
naux  pour  des  (pi('sli(uis  juiidifpics  ;  il  ne  s'étend  pas 
aux  rouniiis.sions  ordinaires  nommées  par  raulorilé 
royale  ou  |»ar  disposition  léi^islalive. 

En  eei'laines  circonslances,  la  (!our(mn(;a.  iuduhila- 
hlemenl,  assunw''  le  droil  de  ('(Uiff'rer  aux  commissaires 
nomnuis  en  verlu  de  la  Prérogative  u  tout  pouvoir  et 
autorité,  en  eas  oc  besoin,  pour  exiger  In  prcstaliiui  di' 
serment  de  toute  personne  appelée  à  déposer  devant 
eux  »  (2).  Mais  il  est  fort  douteux  ijue  (uda  soit  légal  ;  et 
aujourd'hui. la  (iouronne  ne  s'arrouc  plusce  pouvoir;  en 
soitc(pi(>ral)seneedcm  *yciis  de  e.oereition  a  souvent  cuj- 
péché  une  commission  royale  d'ohtenir  des  informations 
con'plèlcs  et  im|)arliales  siw  lobjel  de  son  en((uèl<>  (3). 

D'autre  p.wl,  ou  s'(;sl  frécjuemment  adressé  au  Parlc- 

meid  poiM-  faire  (tonférer,  en  certains  cas, 

extraoi-dinair«s    ''^"-^  (!«»mmissaires  royaux,  d(>s   [touvoirs 

cduiplémenlaires,  et   pour   faire    nommer 

des  commissions  statutaires  munies  de  pouvoirs  extra- 


it) li  ottS  Vict.  c.  'J!>,  sec.  1(1.  Mais  voir  la  dôcision  sur  coltt' 
clause  (hins  Uff,'.  v.  Ilaliclt,  :2  Donison  C.  (.'.  -2'M. 

{^\  Volv  c\enipl(!.  la  Marine.  Commission  sur  les  chantiers  niaii- 
timos  en  lS(i((,  (Jouk  jmp.,  1S61.  v.  2(),  \).  '.]  ;  ronimission  sur 
l'emploi  (les  (iirniils  (186:2),  !h,  IS(i.>,  v.  liS.  p.  ;{ ;  (iommissioii  sur 
l'Euliso  (rirlande.  rUu,   Ih..   18f;T-8.  v.  i.':<. 

(.'{)  Voir  Lord  Camplx-ll.  //r//(.s.  /».,  \  C':;.  p.  4!)l  :  Stat.  ;i  et  r. 
Will.  IV.  c.  (i:2,  sec.  1.'};  Smilli,  l-arl.  liemem.,  18j7-8,  pp.  21 , 
51  ;  76.,  186:;,  p.  43. 


KM 


I,i;S    MIMSTHKS    Al     l'AllMvMIN T 


lo3 


ui'iliiiaii'osi  1).  On  a  pris  l'IiahitiKh;  (1(3  dôliiiir  dans  l'Art 
lui  iiK'^mc  les  pcuivoiis  précis  (pic  l'on  voulait  conlV'rcr 
;i  iino  cominission  slatiilairc,  et  cela  comprend  ,:^'(''n('ra- 
IcMicnt  l(;  droit  d(;  (^jcrcilion  dont  nous  avons  d(''ià 
l»arlé{2).  Mais  il  n'y  a  pas  d  («xcniplc  (|ue  l'on  ait  donn('^ 
à  une  coinniission  statutaire  le  droit  de  faire  pr(Mer  ser- 
inent, sauf  au  cas  «  où  la  mauvaise  cunduit(;  indivi' 
(liielle  est  directement  en  cause  »  (!{). 

Dans  les  lindtes  (\qs  fondions  (pii  Wmr  sont  assigru'es 
et  sous  l'obli^aiion  de  se  conformer  à  l'Act 
(lu  rarlemeid  (|ui   les  delirnt,  les  commis-     intérieure 
sidiis  ont  «  le  pouvoir  ahsolu  de  ivgler  la 
procédure  de   leur  |)ropre  juiidiclion  et  d'admettre   à 
leurs   séan(!es    ou    d'en    (îxclure    toute    personne   <pii 
leur  plaiM  «  (4.)  Mais,  ainsi  (|u'on  le  verra,    elles  sont 
ex|)osé(!s.   dans   certaines  eirconslanees,  à    voir    leurs 
(lélil)érations  examinées  par  l'une  ou  l'autre  Chambre 
(lu  l'arlement. 

Toutes  les  dépenses  ('oncernant  les  commissions 
royales   temporaires   sont    payées  sur  les 

»  '     ^  Dépenses 

crédits  annuellement  volés  à  cet  elfet  par 
le  Parlement  (5j.  Mais  il  n'est  pas  d'usage 
(pie  les  commissaires  fassent  des  déj)enses  extraordinai- 
res sans  la  sanction  préalable  du  ministère  d(;  l'inté- 

d)  Par  exemple,  voir  Stat.  1  et  -2  G«'0.  iV.  c.  •.i();3Gi!o.  IV. 
('.  :<7:riGe().  IV.  c.  20,  sec.  11  ;  :{cli,\Vill.  IV.  c.  37,  sec.  165; 
17  l'I  18  Vict.  c.  117  :  30  et  31  Vicf.  c.  104  ;  33  et  3i  Vict.c  iO.'i  ; 
voir  llans.  D.,  v.  197.  p.  7oo. 

(1>)  Acls  34  et  35  Vi(;t.  ce..,  Sti,  86,  !)3. 

i3)M.  F(»rtescue,  Hnns.U.,  v.  214.  p.  134!». 

('H  llmn.  I).,  V.  188,  p.  1437  ;  v.  215,  p.  1024  ;  v.  216,  p.  168  ; 
V.  236,  p.  53U. 

(.'i)  Voir  Giv.  Serv.  Est.,  i887-8,  p.  483,  Corn.  Pap.,  1vS77,  v.  57. 

U. 


des 
commissions 


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454 


l'kX>'CLIIF    KT    le    PARLEME.N'T 


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rieur,  ((ui,  nalurclUMnont  en  aurait  au  pivalaltlc  l'éfi'ic' 
à  la  Trésorerie  (1).  Comme  frein  aux  agissements  des 
cijinmissions,  en  matière  ;)écuMiaire,  on 
exi,i;e  ((i-e  le  secrétaire,  même  s'il  s'a^il 
d'une  commission  statutaire,  soit  noninn*  par  le  i^ouver- 
nement  exécutif  ou  avec  son  appi'ohation  dir(;cte.  Sou- 
vent, il  est  ('lioisi  dans  la  commission  elle-même.  Sauf 
le  cas  où  une  compétence  spériale  ini|)li(jue  un  autre 
clioix.  il  estass(>z  fré(pn'nt  de  choisir  le  secrétaire  d'une 
commission  parmi  les  fonctionnaires  subordonnés  de 
la  Trésorerie  (2). 

Une  commission  royale  reste  en  fonctions  jusqu'il  ce 
(pi'elle  ail  terminé  ses  travaux,  à  moins  que  sa  durée 
ne  soit  expressément  limitée  par  les  lernu's  des  leltrcs 
patentes  d'institution,  ou  de  VArl  du  Parlement  qui  ''a 
créée  ;  ou  à  moins(ju'elle  ne  soi!  révo(pu''e  et  dérliarui'e 
de  ses  font'tions  par  la  (Couronne  ou  i>ar  un  Arl  Au  Pai- 
lemenl  (A). 

Pour  révo(juei'  une  connnission  de  la  Couronne,  il 
est  nécessaii'c  d'émellre  un  imn-niil  soun 
la  siirnature  {rnt/nl  si(pi  mainiah  (  i).  I^ors- 
que  l'enquête  entière  ou  une  partie  spéciale  est  termi- 
née, les  c(»mnjissaires  présentent  leur  rap|)orl  à  la  (lon- 
ronne  par  rinlermédiaii'e  du  Secrétaire  d'h^tat  pour 
rintéi'ieur.  Le  ra|)p(»rl  doit  ètie  sij^né  par  tous  les  coni- 
missaii-es.Ouelques-unsd'entre  eux  se  trou- 
vent-ils en  désaccord  avec  la  majoiitë  sur 
les  termes  du  rappoi't,  ils  sont  libies  de  faire  enregisli'er 


Coniinissious 


Rapport 


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'i.i 


(1)  Havs.  D.,  V.  t84,  p.  1070. 

(2)  Ih.,  V.  188.  :ip.  4:50,527. 

(3)  Voir  Ad  3(1  Vicl.  c.  13. 

(4)  Hans.  D.,  v.  194.  p.  Iti44. 


■1^*^ 


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Li:s    MIMSTIIKS    Al     l'AlU.rMKNT 


111  u 
on 


leur  disscnliinent,  en  c<)nsii;r.'nnt  Iriirs  (ipiiiiuns  iiidivi- 
(IiipIIos  soit  flans  des  pai'airraplH's  adjoiiils  au  i'ap|)iiil, 
suit  dans  des  mi'nioranittnits  annt'xrs  ri  siiiix's  par 
<Mix  (I).  Le  i'a|)p()i't  csl  ordinairement  transmis  au  Par- 
lement par  urdi'o.  ou  comniuniqui''  en  réponse  à  une 
adresse.  Le-commissairGsroyaux.nf'  sont  pasdii'eetemenl 
responsables  vis-à-vis  du  Parlement,  mais  seulement 
vis-à-visde  la  (  juironno  (2),  et  les  Chambres  ne  doivent 
I  >as  i  u  terven  ir  (la  nsleui'sopéi'a  lions, sauf  le  cas  où  il  j)our- 
rait  être  démimtrr  qu'ils  ont  ayi  injustement,  ou  qu'ils 
étaient  incompétenis,  ou  (pi'ils  sont  d'une  faeim  (|uel- 
contjue  indiirnes  de  la  eonlianee  du  ,u;(»uvernemenl  ou 
du  Parlement.  Dans  ces  bypotbèses.  ebaipu'  (ihandjro 
est  libre  de  demander  à  la  Couronne  leur  révocation  (3). 

Il  exisîe  encore  une  autre  sorte  de  c.ommissifjus,  d'un 
earaetèrc  moins  inqxtriant,  mais  qui, 
néanmoins,  soni  d  une  ni'ande  utilité  départementales 
pour  la  marehe  des  all'aires  de  l'adminis- 
Iraiion  ;  je  veux  parler  des  coKUHissIoHs  it('ii(irli'Kientnles 
'dt'iiartmi'iila/ ntmniillt>i'!<i.  munniées  par  minute  (4j  de  la 
Tr('sorerie.  ou  pai  l'auloi  ilé  d'un  secrétaire  d'Klal,  on 
vue  d'ouvi'ir  des  empiètes  sur  des  alVaires  d'intérèl  ijé- 
iiéral  el  de  pr(»poser  des  ainéliorati(Mis  ou  des  remèdes 
aux  défauts  ou  aux  imperfections  évidenles  de  l'orua- 
iiisali(Mi  administrative  (  I  ).  Ces  commissions  se  coin- 

(1)  Voir  Sccoml  \\i'\t.  .Iinliciliirc;  (Idmra.,  Comtn.  Pnp  ,  lS7i>, 
V.  '2i\  ;  Sciond  \W\).  Lr^al  Drpuilniciils  Coiiim..  lit.,  IST»,  v.  ii. 

(i>)  Il  uns.  /^,  V.  i;;s.  |>.  l'osit. 

(;?)//»..  V.  i.'kS,  pp.  '.i()i>,  '.Mi;{  :  V.  -jo:',.  p.  soo. 

(i)  (^opic  ili'  lii  miiiiili' lie  la  TiV-soiei'ii'  du  li'  iivril  \s:>:\,  n<irn- 
iiiiuil  iiiic  ci)iimii<>i(iti  (r('m|Ui"lr  |m)iii'  roriiiiiiisaliori  du  sci-vici' 
civil  pcnuaiiont,  dunsCo»/i.   Pup.,  lîSiit-.i,  v.  M},  [>.  '.'>~'.>. 


*    il 


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156 


L  RXÉCITIF    KT    LE    PARLKMKNT 


(; 


[)(»son1  orrlinniroinont  ^]o  deux  ou  {plusieurs  fonction- 
naires pei'inanenls  pleins  frexpéiien(:(\  appartenant 
aux  (ié|)arlenienls  parlie.ulièrenieni  intéressés  dans  les 
éludes  pi'(»posé(;s,  et  auxtpiels  se  joignent  fiéMpieninienl 
un  Lord  de  la  Trésorerie  ou  (pielipie  autre  membre  su- 
lioi'donné  du  MinisIèiMî.  Il  n  est  |)as  d'usage  de  connnii- 
ni(pier  au  Parlement  les  noms  des  personnes  ciiaruées 
de  ces  en(pièles;  il  ne  faut  pas  les  exp(»serà  des  respon- 
sabilités aux(pudles  elles  ne  doivent  pas  être  soumi- 
ses (2). 

Si  un  fonctionnaire  politique  fait  |)artie  d'une  com- 
mission dépai'tementale  et  (|u'un  changement  de  minis- 
tère se  produise  avant  (|ue  ses  travaux  ne  soient  ache- 
vés, la  commission  est.  par  cela  même,  nécessairement 
dissoute.  Toutefois,  si  elle  avait  achevé  son  rapport,  il 
lui  serait  permis  de  le  pi-ésenter  au  nouveau  ministère 
comme  document  non  otliciel,  comme  simple  projet  de 
rapport  exposant  ce  (|uc  la  commission  projetait  de 
comprendre  dans  son  ra|>port  déllnilif  ;  ce  projet  rece- 
vrait l'attention  particulière  (\u  gouvernement  (3). 

Les    fonctionnaires   publics   salai-iés.  lorsqu'ils    font 
|)artie    d'une  commission  dé|)ai'tementale. 

Dépenses       '  ' 

ne  reçoivent  aucune  allocation  addition- 
nelle pour  leurs  services.  Il  est  permis  de 
rémunérer  les  persttnnes  qui  n'o('cu|)enl  pas  déj;\  une 
fonction  oflicielle  et  qui  sont  nonnnéespour  ce  service  ; 


des 

coniniiissioiis 


(1)  Voir  los  observations  de  M.  Gliidsloiie  sur  l'utilifo  d'iino 
coiiiinission  ofllrii'lli'  roiiipost'c  (riioiiiiiics  evprriiix^iités,  i'i  frfTi't 
U'oliKlitT  une  qucsliun  «le  rnforinc  adiiiinislralivo,  Hans.  I)., 
V.  \\y.\,  p.  3iO. 

(2)  ih..  V.  2\:\,  p.  rr2:\. 

C}    //).,  V,   188,  p.  1!)09  ;  Coui.  Ptip.,  18fi7,  v.  39,  p.    i2;i. 


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LFS    MINISTRES    Al    PARLEMENT 


157 


la  somme  est  orrlonnancpopariine  minute  fie  la  'trésore- 
rie et  inscrite  au  compte  des  fléj)enses  imprévues  au  litre 
i-'\v']\(rivi/roiitiun('nriffi)  (1).  Elle  tombe  ainsi  >ous  le  con 
liùle  (le  la  (Chambre  des  Communes, quand  un  crédit  est 
demandé  à  la  Commission  des  stdisides  par  prélèvement 
fjiir  f'es  fonds. 

Les  rapports  émanant  des  commissions  départemen- 
tales sont  babiluellemenl  considérés  comme 
documents  conlidentiels  ;  ils  ne  sont  com- 
niuniipiés  au  Parlement  que  si  le  gouvernement  le  veut 
bien  (2). 

(1)  Corn.  Pan..  1854-.';,  v.  30,  p.  liTfi. 

Cl)  Ilans.  D.,  v.  170.  p.  198  :  lh..v.  1>I5.  pp.  520,  l.'iSS  :  v.2l>3, 
1).  723  ;  Mir.  of  Pnrl.,  1840,  p.  1120. 


Rapports 


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CIIAITIRE     IV 


^l. 


LES   DEVOmS    PARLEMENTAIRES  DES  MLMSTRES  ET  LEUR 
RESPONSABlLITl':    DF:VANT    LE    PARLEMENT 


I 


Les  ili'voirs  parlt'tni'/ilaircs  de  cli(iqni'minisln'  enpiniiculier. 


i-^' 


1^  I 


Nous  allons  oxaminer  les  dovoirs  (|iii  incoinhont  k 
('ha(;nn  des  inoiuhrcs  de  l'adininisl ration  dans  sos  rap- 
porls  avec  le  l'ailemenl.  Nos  observations  sur  ce  (dia- 
|>ilre  s*appli(|nenl  snrloiil  à  la  (liiandjredes  (lonumines, 
T'es!  là  (jne  l'on  exige  des  niinisli-es  de  la  (lonntnne  le 
plus  de  travail  et  de  resjMjnsahilité. 

Mais  auparavant,  examinons  brièvement  les  places 
assiiiiK'es  par  l'usaife.  dans  les  Cbandu-es, 

Places  (les  n  i  .-^ 

leaders         aiix  li>K(h'}'s  (hi  Lfouvemement  et  de  l'oppo- 

parlemenlaires  '  ' 

Sillon. 

Dans  la  (Ibambre  des  Lords,  les  membr(^s  de  l'admi- 
nistration sont  assis  sur  le  premier  banc,  à  la  droite  du 
s/tc  de  laini'  ;  ce  banc  est.  en  consé(pience,  connu  ('(unme 
le  banc  ministériel  (tu  de  la  Trésorerie  ;  les  Pairs  ipii 
ont  l'babifude  dr  voler  avec  le  minisière,  (»c('U|t<'nl  les 
autres  bancs  du  iiuhne  coté  de  la  Cbambre.  Les  l*airs 


i     ! 


I 


DEVOIRS    PAULKMENTAIKKS    DES    MIMSTUES 


15G 


(le 


'opposition  sont  ranimés  du  cM^  gauche  de  la  salle  ; 
tandis  (|iie  rjni\  (|iii  dôsirniil  panier  imo  attitude  poli- 
liipie  neutre,  sièi^ent  sur  les  bancs  placés  Iransversale- 
Mient  entre  la  table  et  la  barre  (I  ). 

Dans  la  (Ihanibre  des  (ItHinnunes.  le  premier  banc,  ,\ 
droite  du  fauteuil  présidentiel,  est  réservé. 
aux  ministres  fie  la  Couronne;  il  est  appelé  :     Trésorerie 
le  banc  de  la  Trésorerie.  Le  premier-  banc  du 
cùlé  opposé  est. i^'énéralement. occupé  pardes  cons<'illers 
|irivés  et  d'autres  uKunbres  qui  ont  été  des  ministres  de 
la  (louronne  (2).  L'installation   rései'vée  aux  membres 
(pii  désirent  avoii-  une  attitude  neutre  enti'c  les  pai'tis 
rivaux,  est  très  insuftisante  (îVi. 

A  l'ouvert uie  d'un  nouveau  Parlement,  les  représen- 
tants de  la  cité  de  Londres  réclament,  en  vertu  d'un 
ani'ien  usai-c.  (pi'ils  exercent  généralement,  le  di'oit  de 
s'asscoii"  sur'  le  banc  des  conseiller's  privés  ;  en  d'auti'es 
lem|)s.ce  banc  est  réservé  aux  rrrinistr'es  de  la  (iour'onne 
i[iri  sont  censés,  on  l'aison  de  leur's  oecirpations,  ne  pas 
pouvoir  venir  rcMenir  des  places  pour  eux-mêmes.  Mais, 
bien  (pie  la  coutume  de  réserver-  un  banc  sépai'»'',  à 
Tusai^e  des  (-onseillers  privés,  r'emonte,  au  moins,  jus- 
(pi'au  r'è^ne  de  la  l'eine  .Marie  (i),  ce  n'es,t  (|u'une 
pure  question  de  coui'loisie  e^t  non  pas  un  dr'oit.  M.  Mol- 
les, membre  émineni  du  Parlement  de  \iVlH.  et  Wil- 
liam Cjibbett.  à  l'ouverture  du  pr'emiei-  «  Hcform  Piir- 
lltunciil  »  en    \HX\,   sont  des  exemples  méiiKjr-ables  de 


(t)  Miiy.  Purl.  Prac,  rd.  ISSii,  p.  i'i>5  ;  Hans.  I).,  v.  l'.I.S,  p.  S. 

{•2\  Ihiir,  Hoasp  cf  ('ommoiis,  ii»  !)0. 

CJ    llans.  /).,  V.  1S2,  |).  !»i:5. 

(l)  Voir  autc,  v.  1  ;  li'Ewcs,  Journal,  p.  170. 


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l'exécutif    et    le    I'AULEMENT 


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nioiubros  privôs  affirmant  l«^ur  rlroit,  on  dos  occasions 
parliculiôros,  do  siégor  sur  lo  proinicr  banc  «  au-dossns 
des  consoiîlcrs  prives  »  (i).  Au  Icnips  do  Walpolo  (  1741  ) 
les  leaders  dos  pai'lis  adverses,  s'ils  étaionl  consoillors 
privés,  avaionl  l'habiludo  do  s'asseoir  ensemble  sui'  ce 
ban(î  (2)  ;  mais  depuis  l'avènemmil  de  (loorgo  iii,  on  a 
adopté  l'usaiçe  do  concéder  aux  minisires  de  la  (louronne 
de  tout  ranj^,  y  compris  même  les  ofliciers  do  la  maison 
royale,  la  possession  incontestée  du  banc  do  la  Trésore- 
rie (3). 

Dans  la  (]bambre  dos  Lords,  aussi  bien  qur  dans  les 
(^(jmmunos,  il  y  a  invariablement  un  minis- 
de'lT       '"'^  au(juel  S((nl  spécialement  conliéos  la  di- 

io^'^ÎTo'ds     '*6<'lion  et  la  conduite  des  alVaires  publitpios 


Leader 


des    Lords 

pour  le  compte  du  i^ouvornomonl  exécutif. 
Ouand  le  Premier  ministre  est  un  l'air,  il  assume  lui- 
même  cette  tAcbe.  Sinon,  elle  est  condéo  au  ministre 
qui,  en  vertu  de  sa  position  et  de  ses  aptitudes,  est  con- 
sidéré pai'  le  Premier  comuio  lo  plus  capable  de  la  rem- 
plir avec  avantage  (i). 

Celte  fonction  do  leader  de  la  Cbambro  <\o'>  Lords 
confère  une  grande  importance  à  son  titulaire,  ainsi 
qu'une  «  grande  inlluence  dans  l'administration  géné- 

(1)  D'ICwos,  ,/ourunf,  pp.  !I20,  ni>4  ;  Hafscll,  Prec,  v.  2,  p.  94  ; 
Ki)i^lit,  Popnlnr  Ilist  of  Emj.,  v.  8,  p.  317  ;  voir  aussi  Ll'  Mar- 
chant. Zi/c  of  Earl  Spencer,  pp.  '.Vi\.  4;)0. 

(2)  Malion,  Hisl.  of  Eng.,  v.  3,  p.  102  u.  Oans  les  prf^niiors  jours 
(lu  rè;»ne  dcGoorf^c  111,  les  iniiiisfros  avaient  l'Iiahituui;  d'iissistor 
aux  séances  de  la  Chambre  en  jj;rand  costume  de  cour  (Donne, 
Corresp.  Geo.  III.  v.  2,  p.  432:  Lewis,  Administrations,  p.  70». 

i3)  Ilnns  D.,  v.  18f),  p.  22(\. 

(i)  Lord  Hawkeshury  dirigea  la  Chand)re  des  Lords  pendant  lo 
ministère  du  duc  de  Portiand  (Yongo,  Life  of  Lord  Liverpool, 
vol.  1,  p.  228). 


'   I 


DKVOIRS    l'ARLFMKNTAIRF.S    DKS    MINISTUKS 


161 


r.ilo  ol  !r  patrona.^c  du  i;ouvornom('nf  »  (1).  Elle  oxi<;o. 
naliii'cIlciiKMil,  les  plus  liaul<'s  (iualil(''s(rhouiin(^  d'I^lat, 
en  ce  sens  (juo  le  «  raraclèic  «''l.iltli  de  \uAvr  cotislilu- 
li(»n  fait  (ju'il  est  de  l'inlcTtH,  pnui"  ne  pas  dire  du  devoir 
csscMiticl  de  (diaipio  unnistrc,  (\o  s'a  rran^'ci*  dénia  nièro 
il  niainlrnir.si  ptissihle.losdcux  Cliand)n'sdu  l'ai-lcnient 
en  coniplèle  harmonie, cl  non  pas  de  s'ahandonner  lui- 
niènie  entièrenicnl  enlre  les  mains  d'une  hranriic  de  la 
li'Uisialure,  sans  tenir  eompte  des  désirs  et  des  senli- 
ments  de  l'auti'c»  (2).  Il  a  loujours  rlédinicile,  «  pour  les 
youvernemcnls  li  Itéra  ux, de  diri.tçer  les  a  lia  ires  ordinaires 
du  pays  dans  la  (lliandtre  des  Lords,  allendu  (jue  le  parti 
libéral  a  été  liahituellemenl  en  grande  minorité  dans 
celte  (]hand)re  »  {'A). 

Si  le  premier  ministre  est  membre  de  la  Chaudtredes 
(iommunes,  il  assumera  personnellement  les  fonctions 
de   h'/ider  de  cette  (Ibambre  ;  celte  fonc- 

.•  »  rr  »  .  'I        '       1     !»  Leader  da 

lion  est. en  ellet.ti'op  élevée  et  d  un  carac-  la  ciiambre  dec 
Ir'retropimporlantpourelre  conicreea  un 
subordonné.  Elle  est,  de  fait,  «  la  C(»ur(uine  de  la  fonc- 
tion de  Premier,  si  elle  lui  est  est  jointe  ;  si  elle  en  est 
détachée,  elle  devient  la  foncti(»n  <pii  nuMiace  cons- 
tamnient  d'éclipser  Ui  chef  ofliciel  »  (i).  L'extr'éme 
importa  ne,»  des  devoirs  de  cette  charge  envers  la  bran- 
che la  plus  populaire  et  la  plus  puissaide  de  la  législa- 


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(1)  Maniiiis  Wollosley,  hirl.  heb.,  v.  2:<,  Ap|>.\.  p.  IV. 

(2)  Lord  Derby,  Hans.  I)..  v .  iM.  p.  SiO  ;  voir  aussi  th.,  v. 
Vn,  ]).  H.  M.  Gla.lsh.no,  V.  204,  p.  14!i.  Voir  !."<  rapj.orts  ilu  duc 
de  Wt'llinf,Mon  sur  la  «  iii.iiiit'rc  iloiit  il  ilir'iycait  {mnndijeÂ)  It's 
Lords  «  diiratil  la  lonyiio  périoiit!  de  sa  suprciiialii'  d;ms  ci'ttd 
Ctiainbrc  (Brialinorh's,  Ai/<',  rd.   ISCid,  v.  i.  p.  MO). 

(3   M.  Glad.stoiH",  il.iHi.  !>..  v.  21;),  p.  Mi. 
(4)  Ed.  Hev.,  v.  126,  p.  505. 


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162 


l'kXÉCI  TIF    KT    LK    PAULKMKNT 


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turc,  la  place,  («n  toutes  circoMstaiires,  au  pivmici  ranL; 
(lu  uiiuistère.  Ii<>  leader  (l<>  la  (Mianibre  des  (loniinunes 
oecujKî  uu  lauy  (|ui  ue  le  rède.  eu  dii;uiléel  eu  iv^spou- 
sal)ililé,(|u'i\  r(;lui  de  preiuiei'  unnistre  do  la  (]oui-i)UU(>  : 
eu  plus  de  ses  fouciious  uiiuish'iiellos,  il  esl.eu  elVel.  le 
«  chauipifui  df'sii'Ut''  <les  di'oils  el  des  piivilèi^cs  de  la 
(lliaïuhre  des  (ioinmuues  el  le  i;ai'dieu  de  sou  liou- 
U(Mir  »  (1). 

La  position  el  les  devoirs  du  Iratlrr  oui  élé  définis 
de  la  manière  suivaule  pai'l'un  decfux  (pii  ont  le  mieux 
rempli  eetle  rhar^e,  au  cours  du  xix''  siècle,  h  (lelle 
position  à  la  (Ihandtre  des  (iommuiu's  désiuue  celui  ipii 
l'occupe  c  »mme  le  repiéseulani  du  trouvernemeut  dans 
celle  (Ihaudu'e.    comme   celui   (lui    possède  i»rincir)ale- 


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meut  la  couliauce  de  la  (lourouuc;  et  du  .Ministère.  Sa 
prérogative  est  (|ue,  dans  toutes  les  (juestions(pii  u'tut 
pas  été  pi'éalahlemeul  réglées  dans  le  (lahiru't  et  (|ui 
pourraient  exiger  une  décisi(ui  immédiate,  c'est  h  lui  de 
(técider  :  évidemuuMd.  il  le  fera  après  en  avoir  ciuif'éré 
avec  ses  collègues  «pii  siègent  auprès  de  lui,  s'il  le 
juge  i)on  par  politesse,  mais  eidin  c'est  à  lui  de  décider 
—  avec  ou  sans  entente  avec  eux  et  avec  ou  coidre  leur 
consentement   »  (:2). 

La  force  et  l'eflicacité  d'un  gouvernement,  l'activité 
et  l'utilité  de  la  (lliaudjre  elle-même,  dépendent,  eu 
grande  narlie,  du  caractère,  de  l'éner.^ie.  du  tact,  et  du 


(DM.  Disraeli,  lions.  />.,  v.  174.  p.  Il>30. 

j:2)  r^ollr»^  (if  M.  Giinninj.;  en  ISIi»,  citant  des  oxoinnlcs,  Life  nf 
Wilherforce  par  sos  fils,  v.  i,  |)p.  3.S-iO  :  Slapicton,  tanniny  and 
His  Tinips,  p.  i'08  :  voir  YoJigo,  Life  of  Lord  Liverpoul,  v.  1, 
pp.  i08-4i>3. 


I 


KVi 


DKVOIHS    l'AULKMKNTAlUKS    HKS    MIMSTHFS 


103 


iiiL.»'iii(Mil  (lu  loadtM-  (les  (ioniimmos  (  1  )  (l'est  à  lui  (|iril 
;ip|).'ii'li<'nl  dans  l'intértM  piihlir  de  coiitnMt'i'  la  condiiilc 
des  alVaircs  dans  relie  (Ihainhie  ;  Intis  de  la  (Ihainhre, 
r'esl  à  lui  (|ue  revient  lesdin  de  ronlrihuei.  dans  la  me- 
sure du  possihie.  au  niainlien  de  la  Ixuine  liarnionie 
|i;iiiui  les  mpnd)i'es.  quelle  que  soit  la  nuanee  de  leucs 
u|)inions  poIili(|ues,  par  une  fianrho  cordialilé  el  par 
(les  relations  amicales  (2). 

Les  lonctions  de  lomler  ou  de  mamnicr  de  la  ("diandue 
des  Communes  remonleni  aussi  liun  tiue 

...  Origine 

le  nduvernemenl  parlemeidaire  lui-  des  fonctions  de 
même.  Klles  fureid  d'aixtrd  remplies  par 
(".Itarles  .Monta.nue.  (Ihaneelier  de  rErliitjuior  dans  le 
premier  minisière  Ijomogène  de  (luillaumo  III.  I*en- 
danl  (jualre  ans  (101>'i-l()98).  il  exerea.  au  sein  de  la 
(iliambre  des  (Communes,  une  auldi'ilé  ipii.  dit  .Maeau- 
lay.  «t  était  sans  pi'écédent  et  .sans  l'ivale  »  (li).  Sous 
les  (lahinets  panaeliés  vA  (diancelanis  qui  suivirent 
immédiatement,  il  n'y  eut  aucune  orrasion  pour  le 
lt>ader  de  laCliamhre  des  Communes  d'ailirmersa  véri- 
table siteation.  .Mais,  en  1715,  enti'e  l(!s  mains  de  Sii' 
|{ol)er'  Walpole,  la  eliarge  eommenea  à  repiendi'e 
son  imporlanee  premièi-e  (4).  Depuis,  elle  a  été  remplie 
et  honorée  pai"  la  plupart  des  hommes  d'Elat  les  plus 
éminents  qui.  depuis  cette  période  jusiju'à  nos  jours, 
oïd  illustré  iios  annales. 


il)  Lord    Russcll,  Rrcnllcclionx,    cli.  V  ;  Ed.  Rei.,  v.  lOS.   pp. 
27!»,  l>80. 
{'!)  M.   Disraeli,  Unna.   /).,  v.   IS(i,  p.  I.-i9:{. 
3)  Miicaulay,  Hisl.  of  Enq.,  v.   't,  p    IWi:  v.  ?,,  pp.  |.;7,    Ifi.*). 
(4j  Mahon,  HUl.  of  Eng.,  v.  4,  pp.   lO.'i,  198. 


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Fiii  raison  dn  la  (li,i;iiil('  o|  do  rinlliionrc  allaclK't's  h 
colle  loiirliun.oijc  l'sl  onliiiaii'oiiMMil  rrm- 
A  qui  eiiBH  sont  p|j^,  con joinlciiifiil  avc'c  relie  de  nieinici' 
liord  de  la  Trésru'eiie  nii  de  (Ihaiirelicr 
do  rKeliiquioi',  (Hi  oncoie  .ivec  les  deux  onseinhje. 
Oiiaiid  le  preinioi'  ininislie  e^l  un  P.iir,  le  Icnilcvship  de 
la  (lliaiid)!'o  dos  (lniiiiminos  vA  loiilV-ré,  de  préféronre. 
au  (Ihanefdier  (W  l'Ki  lii<|tiier  (I  ) .  Aiilrelois.  on  le  don- 
nait j)lnl(M  à  un  soeirlaire  d'Klal  ;  mais,  eonfoiniéinoni 
au  [)ré('é(lenl  eilé  plus  lia»d,  il  poul  (Mn-  associé  à  n'ini- 
porle  (piol  uriiie  du  (ialiiiiel,  pourvu  (pi'il  soild'un  raiiu 
très  élevé'. 

Dans  le  xix''  siècle,  les  roncli(»ns  de  h'ader  onl  é|é 
remplies  par  Lord  (laslloreanli  el  pai-  .M.  (^annin^  (:2). 
en  UK^mi»  temps  que  la  ehar<;e  de  Seerétaii'o   des    AITai- 


res  ti  Iran  lié  ro 


»ar  Sir  II.  Pool  et    l^ord  .lolin  llusseil 


avec  colle  «;o  Soci'étaire  de  l'Intérieur;  pai"  Loid  .lolni 
Hussoll  avec  la  ihar,u;e  de  Secrétaire  des  (icdonies  ;  el  de 
nouveau  par  Loid  John  Uussell  on  même  t-nips  cjue  Li 
Présidence  du  Conseil  pi'ivé  (3).  Lors  de  la  formation 
du  ministère  Aberdeen,  en  décembre   ISoâ,  Lord  .lolm 


(1)  ï^a  l'harf^o  flo  Chaiici'Iicr  di;  rRcliifjnier  fui  rareiiionl  asso- 
ciée iiii  lead  (It;  la  Chainhii'  des  CDnirnuiies  Jiisi|irai)  iiiiiiistère 
(le  .M.  i'ereeval,  en  ISOT.  r/cst  1  iinpoitiitirc  ci'uissaiile  des 
matières  nnancit'res  <fiii  a  donné  à  ci'iit^  d  ipire  son  inllnence 
aciuelle.  Jusqu'à  répixjue  du  ininisln-c  (Jre\,  les  éniulunients  y 
attachés  étaient  inférieurs  à  etnix  de  presque  tous  les  autres 
tnend)res  du  Cahinet.  —  {\V(il}ii)lv). 

(2)  Va\  ISIl»,  m.  Cannin^' réelaniii  un  droit  au  leadership, comme 
attaché  aux  t'onclicnsde  Secrétaire  des  iilîiiires  étraiif^^ires  plutôt 
(|u'à  celles  de  tlhiincflier  de  TRchi  luicr  ;  mais  il  tut  ri'|»(uisse 
pour  ries  raisons  |»ersomielles  (Voir  Youf^c,  Life  if  Lord  Lirer- 
pool,  V.   I,  pp.  408- ii3    v.  ;5.  p.  191). 

(:{)  Torren,  Life  of  Mvlkonrue,  v.  :i,  p.  :U3  ;  Uam.  D.,  v.  130, 
pp.  380,  385  ;  Ib.,  v.   13G,  p.  1)37. 


DEVoins    l'AHI.K.Mi:NTAflU:S    l»KS    Ml.MSTIlKS 


H)5 


|{iiss('ll  piil  les  Innrlidtis  de  Si'i'iV'Iairc  des  AlTaircs 
Kl^anl:<''|•('^  avec  le  (■  h'iui'rshifi  »  de  la  rliamltic  des 
Coinmimos.  Mais  (|ii('l(|ii('s  semaines  |)lu>  lard,  il  se 
démil  fie  SCS  foiicliuns  de  ><'crélaifi'  en  faveur  du  •(unlc 
dr  <;iarendon,  pour  la  raixiii  très  siiflisanle  (ju'aiieiiii 
Imiiime  ijc  peul  eriiiaecmenl  remplir  les  devoirs  de;  (-(is 
deux  chai'ues  »  (1). 

l'-ii  conscMpieiirc.  en  ISri."),  il  fui  convenu  cnhc  l.urd 
l'alhMM.vl  tn  f'I  Lord  Derli.v  ipie.  à  raison  du  travail 
(•roi>sanl  et  de  I;»  res|)onsal>ililé  alladiée  à  relie  ehariic?, 
il  n'élail  plus  possible  de  joindie  h'  h'nil  de  la  (!li,ind)re 
des  r.oniinunes  aux  devoirs  d'un  dt''|)arlement  ('Icndu 
el  iii)|)nrlanl  ['!).  Depuis  lors,  le  b'nilershij)  a  él(''  tenu 
par  I.Mrd  l'almerslor.  ;  par  MM.  (îladstone  et  Dis- 
raeli, pendant  ipi'ils  ('taieni  Pi'emiers  ministres,  en  tant 
<|ue  Premiers  Lords  de  la  Trésorerie;  par  MM.  Disraeli. 
(Iladslonr,  Sir  Mitdiael  Ilieks-Heaili  el  Lord  Kamlolph 
riuMvIiill.  comme  (llianeeliers  de  l'Kchi(|uier  ;  el  |»ai" 
MM.  Smith  et  halfour  comne  Premieis  Lords  de  la 
Trésorerie. 

Ln  IS(»8.  M.  Disraeli, élaiil  revenu. après  la  démission 
de  Li.id  Derltv,  j'remiei"  Loi'd  de  la  Tn'sor.'rie,  donna 
rofliccilc  (iliancelier  de  rKchicpiierà  .M.  Ilunl  ;  mais  il 
irarda  pour  lui  le  Imd  de  la  Cliandji^f  des  (loinmunes. 
Lors  de  la  rcconstilution  du  minislère  (îladstone.  après 
la  session  de  187IL  M.  (îladstttne  assuma  {(d'Iice  de 
(chancelier  de  rKchicjuier,  c(jnJointcmenl  à  celui  de 
i'iemier   Lord    de    la  Trésorerie.    Ceci  l'auriil    amené 


(\]  M.  (îladstone,  ('h.Quar.  Hi:v.,  v.  5,  p.  4Ti. 
{'2)  Uans.  D.,   v.r;f.,  p.   1344. 


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l/KXtiCLTIF    I:T   I.K    I'AUI.K.MKNT 


niiliir<'ll('iii(Mil  il  garder  le  /l'inlnsliip  de  la  (  !liaiiil)i'(>  : 
mais  il  \\\'{\\  pas  à  assiiiiK'i*  ce  laliciii-  ('xlraoïdiiiain'. 
alIciHJti  (|U('  Ir  l'ailciiM'iil  lui  dissituis  hiciilùl  apiV's  cl 
t|ii<'  son  iiiinisir'i)'  (l(''iiiissiunna  avaiil  roiivcrliiic  ilii 
nouveau  l'ai'lrnicnl.  Le  nouveau  Premier  .Minislie 
(M.  Disraeli),  redevinl  l'remier  Lord  de  la  Trésoiie  en 
même  temps  <|ue  li'iidi'r  de  la  (iiiandx'e  des  (lonnnunes, 
el  Sir  S.  i\"orlh(;ole  lui  nomnn'  (liiancelier  de  l'Ilelii- 
quier. 


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Miiiislri's  ('hnriji'it,  tli'  prnenlev  A  \  l'slimnh'ii  >•(  île  sinimi'lfi'f 
le  hndi/ct  à  la  Cluimbri'  il<\s  llommnues. 


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Kn  rèi^le   générale,   t(»ul    nuMnl»re  du  uouvernemenl. 
(Mii  l'eprésenle  un  départemeni   pour   le- 

Proposilion  -  i-,        i    •  ,   m  ,  -  i 

(les  (juel  des  crédits  doiv(Mit  être  vol<'s  parle 

comité  dos  subsides,  a  compétence  pour 
proposer  ces  crédits  (1). 

Au  cas  où  le  Secrétaire  d'Ktat  pour  la  guerre  et  le 
Premier  L(»i'd  de  l'Amirauté  seraient  memhi'es  de  la 
(liiamhre  dos  fjords,  les  Sous-Sccrétaircs  de  ces  dépar- 
tements deviennent  leurs  représentants  (d'Iiciels  à  la 
(liiamhre  Hassi".  Dans  le  cas  contraire.  c(3ux-ci  ne  doi- 
vent pas  [)réscnter  les  rsliimilrs  pour  leurs  départe- 
ments resoeclils.  si  ce  n'est  en  présence  de  leursujtérieur 


'P< 


I)ri 


officiel  qui  est  le  ministi'e  responsable  cliai'gé  de  l'ournir 
au    Parlement   les    explications    nécessaires   sur    des 


(4)  Voir  Miiy,  cd.  1883,  p.  (VM. 


J   I 


hHVdiiis  I'aiii.i:mi:ntmiii:s  uks  mimsti\ks 


167 


iii.il jôi't's  iiiipni'l.'iiilrs.  Ils  n'iiilcrviiMiilninl  (|ii(>  pniir 
olilt'iiir  li>  vole  tl'iin  à  <'i)iii|il('.  ou  pour  un*'  (picslimi 
«l'ctiiiil.iiic  il).  Tiiiildnis. puni' lies  r.iisniis  sp(''ri;ilt'S.  le 
pn'iiiicr  Lui'd  de  l,i  'l'ii-surcric  pcul  se  cli.iiyiT  df  jn'o- 
piix'l'  lui-llirilli'  CCS  «'sliiii.ili'S  {'2). 

\, i's  rslinmli's  piiiir  le  servi -ivil  smil  unlinîiii'i'iiit'nt 

|irt''S('iil<''s  p.ir  le  Sfcii'lairi'  l-'iiiancii'i-  de  1,1  Tiv-sfifcric, 
l'ii  pit-sciiiic  du  (  ;iiaiin'li('i' d»' ri'lriiiipiicr  cl  des  aulics 
iiiiiiisircs  p(»uf  h's  d('|»ai'l('iiiruls  d('S(|u<'ls  les  subsides 
sniil  dciiiandf's  ;  ces  dfi'iiici's  doivcnl  Hir  là.|H(Ms  à 
t'xpjiipicr  nu  <-i  dt'lciidi')'  un  rliapilir  Itud^i'lain*  ou  un 
/M/^aui(url  on  pnuirail  vouluii- s'()pp<is«>r(!{i.(!i>p<>ndaul, 
Iniil  (  iV'dil  inaccouluiM»'  nu  cxlraoïilinair)'  d(»il  tMic  pro- 
|p(»sf''  par-  !(.'  (ihanci'jici"  de  rKiliiipiici'  lui-im^uic  (i)  ; 
(1(1.  s'ille  vi'ui.  pal'  le  prcuiici'  Lnid  di'  la  Tii-sufciit', 
iiiali;i'('' la  pn-st'in;»'  du  (lliancclicf  de  rKfliiipiicr  (.">). 

tlii  ronsitlrrc  urdinairruiciil  couiuic  du  devoir  du 
(lliaurclicr  do  rKcliiiiuicr  de  snuuii'llr»', 
Uii-ui(MMi>  a  la  (.handu'c  d*>s  (.oniniuncs 
l'expusé  linauricr  appclc*  «  If  liinh/i'l  »  (('»).  Mais,  en 
I8i2('l  eu  IS^'^  Sir  Holicrl  Perl.  cl. eu  IHlH.Lurd  John 
Uusscll.  pjt'scrilèrnd  le  liud^cl.  au  lieu  d'en  laisser  If 
s(»in  an  (ihanî .  li  m  (!e  !'Krlii(pii<'r.(|ui  élail  préscnl  à  In 
Cliaudirc. 


(1)  Huns.  //,,  V.   ;s,,,  |,.  1SI8  ;  Ih.,  V.  \'X\,  |».  '.V.V.u 

{•2)  II).,  V.  ii;i,  1».  s:i(). 

(.".)  :i*  Ue|).   Com".    oti  Giv.    Sitv.    Kx|>.,    p.    VI;  (linii.  l'np., 
KS7.".,  V.  T. 
(4)  Hnm.  D.,  v.  ITi.  p.  T:i  ;  v.   181,  p.  lO.'i.i. 
(■i)  Ih.,  V.  171.  |>p.  !»();;-'.i24. 
(fi)  May,  rd.  1883,  p.  6G7. 


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168 


L^EXÉCITIF    ET    LR    l»ARLKMKNT 


Los  (jucstions  jiiiidiqiK's  (In  l.i  (Idiintnn»',  îiii  sein    de 
la    (iliaiiihi'c  (les   Lord.s,  sont   rondiiili-s 

Questions  ,       ,         ,  ,,,  ,.  ,.,.    . 

juri.iiquHs  parle  l.ui-d  (diaiirclicr.  (\u\  c.r  o/finn  vM 

^  dln^Sr  !<'  Speaker  de  la  Chaiidire,  en  nièni.' 
{(Mups  qn'il  est.  dans  lnut  ministère,  un 
nieiid>re  éniinent  et  ini1u(Mil  du  (ialtinet.  Il  est  princi- 
pah'nienl  r-esponsahie,  aver,  l(i  Secrétaire  d(!  rinléricur. 
de  radniinisti'alion  de  la  justice  dans  le  r(»yaunie.  Il 
prend  (trdinairenient  une  part  active;  dans  l'exécution 
des  mesures  de  i^'ouvernenienl  à  la  (iliandtre  des  Lords. 

Lesjuu;es  de  rommon  hur  (hien  (ju'ils  ne  lassent  pas 
partie  do  la  l'aiîi:';  peuvent  ètic  spécialement  appe- 
lés à  assister  aux  séances  de  la  riiamhi'e  des  Lords  et 
l<!ur  opinion  peut-être  demandée  par  la(lhand)re.  non 
seulement  pour  des  ((uestions  de  droit  et  iré(|uilé. 
(|uand  Leurs  Sei^neui'ies  siègent  comme  Irihunal. 
mais  aussi  |)our  des  lii/ls  |)ul»lii's.  en  instance  devant  le 
Parlement.  t(»ucliant  la  stricte  interpivtati<»n  légale  des 
slntitlcs:  existants.  Toutefois,  ils  icl'useront  de  réjxuidi'e  à 
toute  cpieslion  (pi'ils  considéreraient  c<tmme  ne  devani 
pas  leur  éli'c  soumise  — outpii  compi'endiait  des  points 
sur  les(piels  ils  poui'raie:nt  avoir  plus  tard  i\  se  |)ronon- 
cer  eomme  juives  (l). 

Lo  Secrétaire  do  l'Inléi-iour  est,ij;énéralement  nuMnhrc 
de  la  Chandire  dos  (lommunes,  et  ros|)on- 
sahlc  devant  elle  de  toutes  les  matières 
concernant  l'administiation  de  la  justice, 


A  la    Chambre 

(les 

Coniniunes 


(1)  Voir  los  cas  rilùs,  Macquocii,  Home  of  Lords,  pp.  4f)-«il 
Hir  of  Pari.,  iH:\\-'2,  p.  4'n'  ;  voir  aussi  //j..  18i0,  p.  il'ÛO 
Hant.  D.,  v.  tio,  p.  Hi>i>  ;  /b.,  v.  144,  p.  i():v,\,  i>OoO. 


DKVOinS    PAULKMKNTAIRKS    DES    MINISTUTS 


160 


cl  parli('uli(^i'oiiionl  do  rexorricc  de   la    pivroijalivo  de 

iCiAcc,  qui  s'exerce  par  son  ministère. 

Les  jiirisronsulles  uflieiels  de   la  (Imiroiino  iiiainle- 

iianl  élii-ildes  à  la  riiand)re  des  (Inniinii-     ,  ,. 

'^  Jurisconsultes 

lies,  sont,  d'une  part:  l'Attorney-^ener-al,         officiels 

'  "^    '  de  la   Couronne 

le  Solieitor-genei-al.  le  .lu^'C-avocat-gene- 
ral  ;  d'autre  |)art  le  Lan!  mlrootle  et  le  Solieilor-içenera! 
|i(iur  l'Keosse;  et  enlin,  l'Atloi'ney  et  le  Solifit<»r-geneial 
|i(iur  l'Irlande  (I).  Aueun  de  ces  l'onetionnaires  ne  fait 
partie  du  (laltinet  ("2),  Leur  présence  continue  à  la 
(;iianil»re  des  Communes,  (|uoi(pie  très  désirahh' et  des 
plus  uliles,  n'est  cependant  pas  considérée  commeobli- 
ualoire. 

Néanmoins,  c'esl  un  principe  i-eeonnu  (pic  la  ('haml)i-e 
des  (lommunes  ne  doit  procédei' à  aucune  modi(icali(»n 
(pii  pourraittouclieri'i  rap|)licalion  du  di'oil  et  de  l'étpiité, 
sans  la  sanction  vÀ  l'auloi'ité  des  jui'isconsiiltes  de  la 
(!ouronne(!i).  <]elle  sanction  ne  peu!  éti'e  el'licaccnu'ut 
donnée  (jue  gi'Ace  à  la  présenceau  Paile-  i.aChambre 
nient  do  ces  fonctionnaires.  Lorsijue  des 
(piestions  de  réforme  légale  sont  discu- 
lées, ils  peuvent  alors  doniKM-  leur  avis 
quant    à    la    meilleure    manière    de    |(»s 


uo  iloit  )iag 

uiodilier  les   lois 

sans 

l'assentiment 

des 

jurisconsultes 

de  la  Couronne 


(1)  Rclurii  on  oHiiM-s  of  l'rolit,  C»m .  l'a  p.,  I8t;7,  v.  5(1,  p.   l'.l. 

(i)  l'oiir  li's  ohjoitlions  corislihilioiiin-llcs  à  riiilroiliicliori  ih^s 
juiisconsiilt's  (II'  la  (Joiironin'  dans  le  (iahirnt,  voir  l'arliflc  du 
jii;:i'  |{()oth:)y  lUuis  ^;o/».  /'<(/>.,  ISIi:.'.  v.  iiT,  pu.  liililTO:  et  Voirs 
and  l'cocedin^'s,  Li'<;.  AssV,   N.  S.  Walcs,  ."î  di'ci'inIdT  ISTIi. 

Ci)  Haus.    /).,  \.  Hd,  pp.    i;i:;s.  \:\\o  ■  //,.,  v.  i!)i,  p.   ici?; 

V.  iO't,  p.  i;iUO  ;  V.  l'U."),  pp.  (;()!t61S  ;  V.  l'Il,  p.  ilT.  {/iillof- 
rii'\ -;,'<'neral  lit  l'Iiaciin  drs  hills  du  i^Diivi'riii'nn'iil  itcrsi-nti-s  au 
l'ailriiicnt  l'I  doimi'snn  opinion  au  minislr»;  \iiWrt'>^i-  {<  uni.l'np., 
187.-),  V.  .s,  i':vid.  l'.i;;i»). 

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170 


l/i:XÉClTIF    ET    LK    PARMIMKNT 


accoiiiplir.  De  plus,  en  leur  (|ii;ilitt''  de  conseillers  (•(•iili 
(Icnlicls  (lu  gotivcrncmciil  sur  les  (|U('sli(tns  de  drnil.  \\< 
sunl  les  (léfcnst'urs  n;ilur<'ls  (;t  les  inlerprètes.  au  l'ailr 
iiKMil,  (les  mesures  (jue    le  u<»uvernenieiil   |)eiil   adopti  r 
sur  leur  rec(jninian(lali(»n  (I  ).    Va\  (•(Uis(''(pieiice.  ru.vauc 
eoiislani  a  (''!('.  dejuiis  une  [)(''rii»(le  anh-rieiire  à  la  r(''V(i- 
lulioti  de  l(»S8,  d'exiuer  (jue    l'AlIdruev  et    le   Solicilitr 
iieiieral  d'AunleJei  re  assisleiil  à  la  Cliaud»re  des  (loniiiui 
nés  pour  la  coul'eclioii  des    lois   el  souliennenl    le   lidii 
vernemeni  de  la  ([(Kironiu'  au  ParleinenI  .Le  UKMue  prin 
ei|»e  s'ap|)li<|ue  aux  jurisconsultes  de  la  Couronne  pour 
l'hiCosseel  l'Irlande,  depuis  runi(jn  avec  ces  royaumes  ; 
loulelois,  celle   prali(|ue   n'a   (''U'  ni  aussi  gt''nt''rale,  m 
aussi  iinp(M'alive. 

l'ji  1S:2<),  M.  (ianning,  .ilors  leader  de  !a(;iiaird)re  des 
(lunnnunes  dans  le  minist('T<'  de  Lord  Liverpool,  (''ci'ivil 
au  Premier  minisire,  pour  lui  i'epr(''senler  (|u'il  y  avait 
trois  charycs  Icîgales,  lialdluellemenl  parlenienlaires. 
<«  (|ue.  jKiur  la  premi('>re  fois,  le  pr«''sent  gouvernemeni  a 
laiss*'  s(U'lir  du  l'arlenuMil,  el  (jui,  si  (dies  im»  sont  pa> 
reslauives  dans  la  pro(diaino  (;liaud)re  des  Communes, 
seront  c(!!isid(3r(''es  (Mjmnie  pei'dues  par  désiK'lude  ». 
à  savoir:  le  ttidsler  of  (In-  lollsAr  jtidi/c  adrocati'  et  Varonil 
du  ro/.Tous  soni  exlièmemenl  imporlanls  pour  la  bonne 
exéeulion  des  all'aii'(,'s  du  roi  à  laiiliaudire  desClommu- 
nes  et  tous,  aussi  loin  (pie  je  mêle  rappelle,  :  ■S(|u'à(:es 
dernières  anncM's,  on!  (''!('  des  soutiens  utiles  et  indis- 
p(Misal>les  du  gouvernemeni  <>.  .\pr»''s  avoirénuméré  les 
^erviees  impiM'Iants  (jui    |KHivent  (Hre   rendus    par  ces 

(1)  Hiilisli  Couritcr  Gaso,  'rnuili/  of  WasUinijlon,  1871,  p.l"i3. 


DEVOIRS    l'AIlLK.Mr.NTAlllKS    DKS    MIMSTUES  171 

riiiictionn.iin's,  il  ('(tnclnl  pai'  iiin'  piNtIt'station  à  son 
(lier  «  f'oiilrr  loiilc  siippicssior)  des  soulicns  conslitu- 
liiiiiiM'ls  ol  or(liiiaii<'>  (lu  ^diiVf'riM'int'nl  à  la  < ;iianil»i'(* 
i|('^  (".oiiiiiiiincs  (Ij.  I)('|iiiis  (|ii('  ('('Ile  Iclli'c  a  ('l(''  ('crile. 
Idriirc  (Vdrociit  (ht  mi,  bien  (|ii"il  coiiliiiiK'  à  «''Ire  Icim 
;i  lili'»'  ','G\i>i",{\i\v  (ilnrin/i  /'li'(isuri'},ii  cessé  d'*'!!'!'  coiisidé- 
K'c  niiimic  politique  :  par  eoiis('(|iienl,  il  frappe  le  lilu- 
liii'e  il'iiiéliuihilih''  à  la  (ihaiiiitre  des  (ioiiiiniiiies  |2|. 
(jiiaiil  au  ntiish-r  of  llii'  rit//s.  bien  qu'il  ne  fui  pas  l<'',i;a- 
li'Mienl  disipialilié  jusqu'en  IS7.'{,  on  n'exigeait  pas  d(; 
lui  (pi'il  eût  un  siènc  au  l'arlenienf .  Il  reste  doiu; 
l'Attorney  et  le  Solieit(»r-,ireneral.  et  les  autres  jui'iseon- 
sulti's  (''nunu''rés  |»lus  haut.  |K»ur  ie|»résenler  r<'l(''niefd 
l(''u,al  ilu  uiinislèi'e  dans  la  (liiandtre  populaire. 

Le  secrf'taire  |)(iiir  ri''j'osse,  qui  est  aussi  i^ardicMi  du 
(irand-sreau.  est  eharuf'"  des  alVaires  de  la  secr-nairn 

Coui'onne  au  l'arlenient,  ru  l'e    ipu   eon-        '""ITaniien'"'* 
cerne   l'Kcosse.  ""  '''■^■"'   «^«•''" 

Avant  ITnion  et  durant  une  périoile  subséipiente,  il 
V  avait  un  (d'Iice  (!<•  seerétaii'e  d'Ktat  pour  l'Keosse.  Il  \\i[ 
alioli  en  17:25,  quand  le  (lue  i\o  Hoxliuruhe  aliandonna 
la  eliai'ij;e.  Uélalili  en  ITItl.  l'ofljce  tut  occupé  en  der- 
nier lieu,  en  ITi.'i.  par  le  niaripiisde  'l'weeddale  ÇA). 

Mais,  pendant  l(»  dernier  demi  sièc|(\  le  dévelo[ipo- 
nient  (le  la  l'iehesse  et  de  la  populali(U»  en  Mcosse  ont 
(''t(''  si  reinaripialdes,  (pie  les  circonstances  exiu(''rent 
ipie  l'on  se  pré()ccuj)At    de    tacililer     la    conduite    des 


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1 1  )  S|ii|ili'|')ri.  (Jannimi  Kti'i  liix  Tiniif^.  \t.  i\\\   et   \uii'    Wcii{)oIt', 
Ai/e  itf  Ppiri'iiil.  V.    !,  |i.  ST. 
(l'i  L'ollifo  liii-iiii'iiit'  a  l'Ic  alioli  en   tSTi'. 
\''\)  Swnih,  Secirtan/  for  Scotltiii'l ,  p.  10, 


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172 


l  KXh'Cl  TIF    I:T     I.I:    I'AULKMKNT 


alViiiros  rie  I'Ri'ossp  ,'ni  l'arlcmoril.  Des  rirorls  ivilT'irs 
fui'ciil  l('iil(''s  dans  la  (lliaiiilnc  Basse  à  rcll'cl  de  iV-lalilii 
la  cliar^c  de  iiiiiiisirc  pour  l'h^itossc  ;  cl.  cii  IHH.'J,  Ldid 
lloselx'ry  iiilroduisil  un  liHI  à  la  ( Ihandnc des  Lonlstiui, 
ain«*ndé  en  1887  (1).  Iransférail  an  sccivl.iirc  dr 
l'Kcossc.  f:2)  la  Idlalili-  des  allrilinlions  cnnccrnanl 
rKc.ossc  (|ni  irn-ondjaicnl  an  sccivlaiic  d'Klal  du  Con- 
seil l'i'ivc.  à  la  Ti'csor'ci'if,  cl  an  loai/  (/oifniKH'iil  honni. 
On  a  cxi'cnlc  lonlcfois  la  lui  snr  les    faliii(incs  cl    ate- 


liers :  Fficfori/  (iiiil  Workshnii  Ad,  1878  ;  la  loi  sin' 
la  rc^leuMMilalion  des  mines  de;  cliai'hons  :  Cua/  Miiirs 
l{t'i/ii(nli(iii  AcI,  187:2  ;  la  loi  su?'  la  i'éjj,lenienlalitni  des 
mines  niélalli(|tn's  :  Molnllifevnns  Mini's  lifi/Hlntiini  Arl, 
187:2  ;  la  l(»i  sur  les  ex|)losifs  :  E.i'iilnairrs  Ad,  187.')  ;  la  loi 
surles  nianvais  Iraitenienis  inlli^ésaiixaniniaux  :  (Iruellu 
tu  Animais  Art,  187<l,el  les  lois  ndalives  à  l'ilniélioralion 
des  (''colcs  industrielles  :  lifformnlorf/  nml lin/Nstrial  Sdioul 
Ads,  1800- 1870. 

L'(d1ire  de  Sf'ciélaire,  ((iij  pént  «^lie  rempli  par  un 
meinhie  de  l'nne  on  l'antre  (;hand)re.  est  lenn  «  à  litre 
révoealde  ».et  les  apj)ointemenls  y  attafdiés  se  n)onlefd 
îi2000£. 

Le  Loril  mlntntti'  <'sl  resté  (lia  r^é.  h  la  (^liandjre  des 
(lominnncs.  dos  alVaires  jui'idicpies  de  la  (lonronnc  con- 
cerna ni  ri-lcosse. 


(2)  50  o\  :;t  VicL  c.  'oi. 
(;})  iS  et  4'J  Vift.  c.  Cl. 


mmmnm 


rvil('n'.s 
r«'l;il»lir 
),  Litid 
'«Isijiii, 
ire  (le 
•  'niant 

Il    (!(MI- 

honni . 
I    ;il.'- 
oi    sur 

'/  Milirs 
jnli  (|(>s 

'//  A  et, 
>  :  la  loi 
(Iniellji 
oralidii 
'/  St'lioi,! 


i>Kvoiiis  i'ahli;mi:maiiii:s  iti:s   mimstiiks 


III 


l{(''ijii)HS(ibililc  di's  Htiiiishrs  df  In  lluurnnni'  tlcrnut 
le  hirli'iiieiil 


17.1 


I  . 


.a  irgic  moderne  (lu  i^ouvei'iienienl  [)ai'leinentaire  est 
(iiie  la  responsahililé  est  collective    pour 

'  '  '  Critiques 

les  actes  des  divers  iniiiistre.s  ;    toutefois,    din^ôos  contre 

lies 
raiicii'line  rèule  «  ijlie  la  Colistllliion  de  ce       ministres   en 
,'■,,-  I  I  -Il  '  particulier 

pays  lait  loujouis  peser  la  i'es|)oiisal)ilile 
iiidividuelleiuinenl  sur  le  ininislre   «pii   a    fait    l'acte  », 
coiiliiiiii'  .'uMreeii  viiTueur  ;  elle  s'a,,pli(|!ie  directement 
aux  cas  de  «  mauvaise  conduile  |jersoiinelle  »  dont  l'ad- 
iiiiiiislralion  collective  déclin»'  la  rc'sponsahililé. 

(le  principe  de  responsahilité  ministérielle  collective 
s'est,  ainsi  (|ue  nous  l'aviuis  vu.  d(''velo|)pé  j;raduello- 
iiieiil,  et  son  entière  acceplati(Ui.  comme  doi^ine  consli- 
liiliounel.  est  de  date  récente  ('2).  Kn  IHOH.  enC(jre, 
M.  Kox.  alors  Secrétaire  d'Klal,  repoussa  l'idée  de  c<m- 
sidércr  le  Cabinet  entier  comme  respoiisalilede  chacun 
des  actesministériels  ;  il  prétendait  iju'il  y  avait  plus 
de  sécurité  contre  les  fautes  àconsidérer  clia([ue  minis- 
tre en  pMirticulier  comme  directement,  sinon  exclusive- 
iiieiil.  resp'Misalde  devant  le  Parlement  pour  la  conduite 
de  smi  |iropre  dr-parlement  .Mais  la  faussiMéde  c(>lte  façon 
de  voir  fut  ilé'iiiontré'e  par  Lord  Castlerea^li  ;  celui-<;i 
exposa  (jue  lesdéhatsde  la  C.liamhre  des  Comniiies  sur 


(1)  f.ord  (ii'ey,  dans  l'url.   lleh.,  \ ,   i8,  p.  iii7."j. 
t)  Voir  ante,  v.  1,  p.  W^S, 


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174 


L  HXliClTIK   i:T    II     l'AHI.F.MKNT 


les  Ira  il  (''S  (If  partage  iP<i}'(H'nm  hi'iilics  .  on  \Ct\)H,  [nou- 
vaicnhjno,   iiH^mo  à  (M'tlJMlalc  aiH-icniic.  Ions  les    im'iii 
hi'cs  iiii|i(M'laiils  (lu  minish'Tc  (''laiciil  (''iiaicmoiil  ('(nisi- 
(h'ivs  ('(iiimic  rcsnonsahlcs  (riiii    acic   Darliculicr    de   la 


P 


ilili(|ii(>  (>l  non  nassiinpicini'iil  le  iiiii)isli-(>  pai' rinlci- 


m<''(liaire  (lu(|U('lcol  acIc  avait  élf'' accdinpli  (  1  ). 

La    (hjcArinc    v(''i'ilal»l('  à  ccl  (''uar'd  lui    ('X|k»s(''('   plus 

tard  par  Lord  Dcrhy.  dans  \i'S  tiM'nies  sui- 

"Ziëcïïf '^     vaiils  :  u  l/csscncc  du  -ouvcrncnioni   rcs- 

ponsahlc  est  ce  lieu  de  rcsponsaitiliU'' ('(»l- 

jcctivc  de  l'un  |)()Uf  l'autre.  i;rAc('  au(jU('l  un  ^ouvcrnc- 

lucnt  dcparli  uiar(di('  d'accord,  «'dahorc  ses  nu'surcs  eu 

coiuniiiu.  cl  dans  lc(|'.;(>l  la  (diulc  d'uiMncinltri' cutrafuc 

le  plus  Sduveul  ndie  des  autres  »  ('2). 

Mais  l'aj)|»licali(Ui  de  ce  princi[»e serait  souvent  insufli- 
sanle  eu  l»ouue  juslice.s'il  n'ya  vail  pas  rexcepti(m(|u'ini 
|)li(pie  la  d('>fiuiliou  de  Lor(l  Derhy  :  une  resp(uisalMlil('> 
déliuie  (pij  s'allaidie  e\(dusiveiueul  au  uiiuislre  de  la 
Couronne,  convaincu  d'avoir  commis  un  acte  (|ui  lui 
l'ail  encourir  personnollenuMil.  s(»il  la  censiire  du  Parle- 
ment, soit  un  cliAlimenl  par  voie  judi- 
ciaire. Si  la  resp(Misalulit('' i;énérale  fie  tout 
le  minisl(M'e  ne  sulHI  pas  à  le  mettre 
à  l'altri  de^    cons(''(pu'nces   de  ses    propiTs 


Ne  sVlend 

pas 
aux  ta  II  tes 


personne 


les 


mét'ails.  il  uo  s'ensuit  pas  U(''cessairenieid  (pie  se; 
coll('\i;ues  soient  i-endus  res|)onsal»les  dos  faute; 
commises  par  un  minisire  dans  une  all'aire  concer 
nant     particuli(''renient    son     d 'parlement,    à    moin; 


(i)  Pni-L  /.'•(».,  V.  r»,  pp.  ;ii()-;L*7, 

(2)  Uans.  D  ,  v.  134,  p.  S3i. 


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DF.VOmS    l'AULKMI'.NTAlIlKS   HKS    MIMSTHKS 


17." 


(|ii"ils  n'.issuiiiciil  voldiil.'iin'iiuMil  une  pari  ilf  fcllf  i<*s- 
[iinisahililé  ou   qu'ils  soirnl  cuiivaiiirus  d'v  rlic  impli- 

||II('S(1  ). 

Le  (Irlai  pcntlaiil  l(>(|iii>l  la  rcsponsahilil)'  *i'uii  niinis- 

lic  (je  la  (iouruniif  \)i\u\-  laulf   «iaiis  ses     „    . 

l'oiiclioiis.  pci'sisic  apivs  sa    rclrailf   <hi        dunsie  p.issA 

'  .  ,  piirlus ininistreB ; 

(iahincl.  elles  moyens   appi'oprit''<    poui'  rnmii>«iit 

,,.  111  ,  on  les  trait» 

iiillmei-  an  e(»upalile  la  eensure  |>ai'|e- 
nienlaire  cl  le  eliAlinienl.  on!  i'>lé  l'ohjel  de  ilisrussions 
à  la  (lliainhre  des  (iuniniunes  en  IH.'ir>,  après  le  rapport 
de  la  eoniniission  de  >élias|op(d  cpii  mil  en  lundère  une 
ipianlil/'  al'ili^eanle  de  Taules  edinmi^es  |»ar  certains 
iiiinislres  en  l'oneliiins  pendant  la  première  phase  de  la 
uierre  de  Uussie.  A  eeltc  occasion,  on  arrêta  les  cimidu- 
sions  suivantes  :  un  nouveau  niinistè>re  ne  doit  pas 
(Ml'  rendu  respoiisalde  des  fautes  de  l'un  des  menihres 
diin  irouverriement  pr(''e(''deid  :  la  seule  m/'lliode  el'li- 
cacc  de  proc(''der  coiiti'e  un  ex-ministre  de  la  ('.(tuioiiue, 
l'est  la  mise  m  accusation  parlementairtM //////*v/rA///^N/). 
ou  encore  une  adresse  à  la  (I(»ur<mneà  l'cdl'et  île  faire 
iM\er  son  nom  de  la  liste  des  memhresdu  Conseil  privé, 
iiii  une  action  c(udre  lui  en  justice  par  le>     ,,     . 

■'  '  r  autes  coniiiiises 

niovens  léiiaux.    Mais   lorsipic    le    ni-i(d'  v»r  les 

,    .  ministres 

|'>I  moins    sei'ieux    et    se    trouve  susccp- 

lilile    d'une  juslilication.    la    (iliainltre    des    Couronnes 

1  riiahilude  de    recevoir  l't   d"acc('p|i'r  de  ri'\-mini>lre 

(1)  On  peut  cilcr  ilivi-rs  ras,  tliuis  Ic-iiiucls  le  luinisliTi'  ii'.i  pas 
a<>um(''  la  rc^poiisiiliiîilc  de  la  ciiinliiiti' de  l'un  ilr  se-  inctnlircs, 
|iai'('\cmpli'  (:a<  (le  Lunl  Mi'lvilli',  l'nrl  /),'h.,  \nl..;,  »,  fi,  cl  cflin 
i!i'  M.  Stiiriri'lii.  ///.,  V.  17»,  pp.  l'.'iit,  l'HI).  Mais  (ui  iTiiiaiipina 
'[iii'  CCS  cas  If  rd'cri'iit  à  la  cotiiluilc  [m'IsuH'  flli'  t-l  non  n  la  poli- 
liijuo  gùricralo  du  ministre  iucriiniin'.  —  (Wa/iiole). 


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170 


1.  r.Xh'iClTIF    ET    LK    l'AULK.MIM 


incriiniiK'  une  oxplicalioii  de  sa  ronduile,  on  en  (jiii 
regarde;  les  l'.iils  nîpi'oclirs  (I). 

I.a  rcsponsahililé  devant  le  l'ai'leineiil  permel  d'exei-- 
eer  sur  lesaelesdes  hommes  poliliques  une  surveillance 
plus  grande  (jne  celle  (pii  peut  exister  sous  un  gouver- 
nement pai'  la  Préi'ogcilive  ;  aussi,  tcMid  elle  à  prévenir 
les  ('rimes  poliliijues  delà  nature  de  ceux  (|ui  ont désiio- 
noi'é  notre  histoire  à  des  époques  anttM'ieures  et  ipii 
exigeaient  un  recours  à  la  mesuri»  extrême  de  la  mise 
en  accusation  (imiir/irlimi'iit)  (2).  D'autre  pai'l,  elle  y  a 
suhsiitué  les  peines  plus  douces,  luais  plus  eflicaces, 
de  la  censure  et  de  la  perte  du  pouvoir  pour  ceux  des 
nnnislres  (pii  ont  justement  encouru  le  méi'ontenlement 
du  Parlement  par  leur  incapai-ilé,  leurs  fautes  ou  leur 
mauvaise  administration.  ('.e|iendanl.  (luoicpi'elle  soil 
devenue  rai'euwîut  nécessaii'e  dans  notre  système  poli- 
ti(pie  moderne,  la  mise  eu  accusati<in  peut  encore  être 
demandée  dans  certaines  occasions  (3). 

Depuis  la  chute  do  Walpole,  (piand  fut  faite  inulil(>- 
ment  la  dernière  tentative  j)our  nu'ttreen  accusation  un 
ministre  pour  crinu's  politi(jues,  on  a  adopté  l'usage 
salutaire  (hien  iju'il  ne  soit  pas  strictement  en  harmonie 


(1)  Nomination  clii  dirL'cli'iir  (!<•  la  Monnaie,  Hans.  /).,  v.  1!).;, 
n.  ;<l  ;  notiiinalion  du  lord-liiMil .  de  (lurnborland  et  Wcsltnure- 
land.  II)..  |i.  T:)l  ;  d(''|)o.siti(»n  de  M.  Corry,  ex-picniirr  Lord  dr 
rAmiraiitc,  devant  le  (Unn*  on  Public  Acclx  en  tXti!)  (voir  Secoml 
Rrp.,  pp.  IV.i'S  ;  Cinu .  l'np.,  18(18-11,  v.  (5).  Voir  le  vote  decensiiic 
proposé  contre  le  ministère  (îladslone  le  ii  avi'il  1874,  jwirce  inril 
ronseilliiil  une  dissolution  «  sou(iaine  »  el  un  iippel  «  ju'écipiié  » 
au  corps  élecloiai  {Htnn.  /).,  v.  il8,  p.  1101'. 

(J)  Kn  Anf,'lelerre,  la  dernière  mise  en  aceusalion  eut  lieu  en 
180.">.  dansleeasde  Lord  Mcdville,  accusi'  de  malversation. 

;;{|  May,  Consl.  Iligl.,  v.  1.  j).  iGi  ;  May,  Prac.  of  l'(ir/.,('\\.  i'.V, 
voir  le  discours  de  Sir  W.  Molesworlh,  Mir  of  Pari.,  183(),  p.  ;JU(J. 


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DKVoFns  i'\ui,i;Mi;NTAiiirs  i)i:s  mimsthiis 

;ivoc  la  Ihrorit'  d»'  noire  (lonsliliiliitii)  de  coiisidéror 
l.'i  pri'lr  (1(1  poMVoir  <>l  la  ct'ii.siire  |iiil)li(|ii<>  roiiiiiie  une 
piiiiilion  siir:isaiil(>  des  cn-curs  adiiiiiiisiralivcs  non 
inipiilaltlc.-^  à  la  corruption  pcrsonnellefl  j  Mais  ^i,  dans 
Tavenir,  il  se  prudiiisail  un  ras  d'aiuis  ou  de  uialver> 
salion  dans  les  l'oiirlinns,  soil  de  la  pai*  d'un  niinislre 
responsable  de  la  (louroiinc;.  soil  de  tout  aiilie  haut 
Innclionnair-e  |»uldir,  el  s"il  élail  de  ucavilé  sul'li'^anle 
pnurjuslilieruix'  [)rorédured(>(:(;tle  inipoiianee.  il  sérail 
juste  de  reccturir  à  eet  aneien  remède  pour  reclierelier 
et  punii'des  erinies  politit|ues  ci). 

La    responsahilité  des    luinistr-es    de     la    (louronne 
devant  le  Pai'Ieiiient,  telle  qu'elle  est  eoni- 
j)rise  niaiidenant,   est    pratiqiuMuenl    une    ^^S.^rieMe'^ 
res|)onsal)ilité    devant     la     (;iiaMd)re    des 
Communes  (H  .  (!ar,  malgré  le  poids  et  l'autorité  propre 
atlaeliésà  l'opinion  des  Lords  sui'  les  atVaii'es  de  l'Ltat, 
Ni  sort  d'un  ministre  ne  dépend    pas  d'un  vole  de  eette 
deiiiière  Cliandjre.    a   Les  Lords   peuvent  parfois  eon- 
trecarrer  un  ministère,    rejeter   ou  mutiler  ses  mesuies 
ci  même  condamnei'sa  politique  ;  mais  ils  sont  sans  pou- 
viiir  pour  i'eiiv<M'ser  un  minislèi-e  soutenu  pai*  les  (iom- 
muneSjOU  pom*  maintenirun  ministèreipie les( lommunes 
ont  condamné  »  (i). Toutefois, h*  verdict  de  laCliamhredes 
(lommunes  lui-même  lire  sa  ftjcce  el  son  eflicacilé  de  ce 


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(i)  Mucaulay,  Essai/s,  v.  I,  sur-  Hall.im,  Cnnst.  Ilixtori/,  p.  i'i)i  ; 
V')ir.l(/<.  L.  Her..  jxjur  iiovi'inltii-  lss2,  siii"  les  eus  (le  iiiistî  imi 
ai'ciisafioii  (l.ms  la  (IfuislihiliMH  des  Klals-Uiiis. 

ii)  Xtuo>,  Fi f( Il  Ycars  nf  Emj  Cnusl,,  p.  :!4,-i.  L''Hi|n)iliiiiili'! 
(If  tiK'ttrL'  en  accus.ition  le  ^'uuveirKnir  i-lyn'  fui  disculrt)  ilatis  la 
CiiaiiiliPO  dos  Gotiitiiuries  en   \Hi\[]{//,nis.  />.,  v.  ISi,   p.   IHilS). 

(.'{)  Ilans.  />.,  V.   ISS,  p.   i;{;!;  v.  i'()8,  p.    IST. 

(4)  May,  CoH«<.  Hiil.,  v .  i,  p.  K17. 


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I.  iXKcniF  r.T  i,i:  I'Amikmknt 


((U'il  est  If  n'flt'l  siiicrif  (le  l.'l  vnloiil/'  irilclliufMih*  <lll 
pays  luiil  cillicr.  .lllS(|ir;ilt  lliniiii'lll  oi'i  le  vott'  de  |,i 
(lliîiinhrc  lies  (Iniriimiiic*;  .1  «''Ir  l'.ililii'  |i;ir  le  roips  (''Icc- 
loi'.il,  il  sciii  iMicmciil  ('niisi(|(''iv  coiiiiin'  sl.ild.inl  drli- 
nilivi'iiiciil  sur  rcxisiciin'  diin  minislric.  I.disqiic.  en 
ISi8,Sii'  llnhcrl  Pfcl  fui  inroniK' du  l'cnvt'isciinMil  de  la 
niy.'inir  eu  l''i'.'inn>  (>(  de  la  [M'urlaiiialioii  di>  la  M/'|iul)li- 
(|ii(>,  il  i'(Miiai'<|iia  liiM'inciit  :  «  rtda  viciil  de  ce  i|ii<' 
Van  a  vuidii  u'ouvriiicr  iini<|iiriiii>nl  au  imiyni  d<>  la 
iiiajurilr  d'une  (Ihainhrc,  sans  Iciiir  coinplcdc  ropinioii 
piddi(pi(>  en  dehors  de  l'Asseuddéc   »  (  I  ). 


Il  ('«I   indispensaldf  (pTunc  cnlcnlc  ('oinj)lèl('  cxislr 
cnli'o  les  nnMnluTs  du  niinish'Mc  noiivcllc- 

min'Slîl'ès       '"<'"'     ""fi  <'l   '•'  l'.ll'I.M.UMd.  C'.'Sl   pu.ir- 

<|iiiii,ili>sl  (riisa^ojors  delà  tonna  lion  d'un 
n(HU'<'an  niinisl»''i'<',(pn'd('s  décla  l'a  lions  soient  i  m  média - 
lenient  l'a itesaux deux  (ihandn'cs,  si  elles  sont  en  session, 
ou  le  |»lnslôl  possible  après  leui'onverlin'e,  si  elles  nesiè- 
i^ent  pas(:2).  dette  procédure  lut  suivie  en  178:2,  lors  de  la 
reconstitution  du  ministère  Wliiu, avec  Lord  Slieihurne, 
à  la  suite  du  décès  du  précédeid  premier  ministre  Lord 
Hocl\ini;lianï  ;  à  cette  éjxMpie, les  grandes  liirnesdii'ectri- 
ces  du  i;ouv(M'nemeid  nouveau  furent  exposées  aux 
Lords  et  aux  (iommunes,  le 'J  et  le  M)  juillet  (3).  Il  en 
fut  de  mèuïe,  tpiand  Sir  W.  Peel  donna  sa  démission 
sur  la  (piesti(m  dos  loissur  les  céréales, en  1 840,  et  lors- 
que, api'ès  une  tentative  inulilr  de  Lord  John  Russell 


(1)  Col)(it'ii,  Political  Writiiuis,  v. 

(2)  Mtr.   of.   />nrl.,  I.S3:;.  p."  CI. 
ûî)  Pari.  I/ist.,  V.  l'3.  pp.  152-18!». 


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UKVolUS    l'AUl.K.MK.M.VlIlKS    DKS    MIMMHKS 


17Î) 


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|i(iiif  roiiiKT  un  iiiinislri'c.  il  icpril  sf'>  roiiclions  ■ivcc 
lies  (MHivoiis  pliix  l'Innliis  :  ers  lails  s'(''l;iiil  pittiliiilh 
iliir.'iiil  l.'i  srp.'ir.'ilioii  il)'>  (!liniiil)i'(>s.  t\r^  (li'i-l.iralioiis 
iiiiiii>li'-r-i<>llt>s  liitciil  t'ailt's  ,-iii\  ili'iix  ('.haiiil>r<'^  iir>s 
riiiivciluri'  ilii  P.iili'iiii'iil .  l'illcs  riiiciil  |nvM'iil<''('s  spon- 
I.'iih'mih'IiI  p.ir  Sir  KuImmI  INtI  à  l.i  (lli.'iiiilti'i'Mrs  (iuiniiiii- 
iics,  t'I  p.ir  le  (lui-  ilr  W'i'llilllilnli,  ('Il  l(''ptmM'  à  lllH'df- 
iii.'iii'lr  roi'iiicllc,  à  l.'i  (  iliaiiihrc  lies  Lords  (  I  ). 

(!)>pfiiil.'iiil,jiis(pr.'iii  l'i'lodr  (le  l'.'iliiicrsioii,  rii  iS.'iO.Mi) 
lidiiv.'iil  stirH>aiil  ipic  l.'i  (li'clar.ilinii  iiiiMis|i'>ri(>||f  li'ij 
lailc  par  l<'  Premier,  dans  sa  propre  (!liainl»re.  >aiis 
(pi'il  lui  jitiié  iiére>saire  d(!  la  ri''p»''ler  dans  l'autre  i-2). 
Mais  à  la  >uile  de  rt'clanialioiis.  en  l^o8,  sur  l'irré- 
uiilaritt'  «le  cclh'  iiiani(''re  d'agir, l'usaiic  devinl  i;<'n(''ral, 
>iiioii  invariable,  de  présenter  les  déclaralioiis  minisli''- 
rielU's,  lors  d'un  (diaii^einent  de  ministère,  siinuHané- 
Mieiil,  si  possible,  aux  deux  (lliainhres,  apivs  avoir 
di'iment  oldeiiu  le  (-(Hisentemcnt  de  la  (louronne  ('.\i. 

La  (liiamltre  «  n'a  pas  le  di-oit  de  demander  plus 
«pi'u.i  ex|»os(''  uénéral  des  prineipes  essentiels  sur  les- 
ipiels  un  ministère  est  l'(»riné.  Klle  n'a  pas  le  droit  de 
!5  (.'ii(|uérir  des  eiuidilions  (pii   ont  pu   intervenir   entre 


(I)  /fans.  IK,  V.  K\,  |.|..  (58,   l»i;i,  \W)\\. 

{i\  Voir  Jolii)  Loni  Kiisscij,  //).,v.  li'l.  p.  17.  OikukI  l^onl  Uiis- 
■iill,  Kpi't.'s  la  luoi't  de  Lord  l'aliiierstoii,  cii  iStiti,  lui  sncir(Jii 
iiiKiiiii'  i'ri'diicr,  aucune  dciiuriition  iiiiiii^tirii'lli'  mc  fui  t'aili- 
liir.>  do  la  ri'uuinii  du  l'arli'rui'ut.Ouand,  iii  iudli'l  iSfKi.l.urd  Dmiy 
|ird  le  pouvoir,  d  lit  sa  dt'viarulioii  a  la  (Jliaiiit)i't!  di's  i.tjrds  (//»., 
V.  iSl,  p.  7i(i);  mais  ('il>'  ne  l'ut  pas  rcpidi'c  à  la  i^liaridiri-  drs 
'louiuiuui's.  l^orsi|ui'M.  i)israt'li  n-iuplaça  Lord  l)ci'tiy,  louiuic 
i'riiuit'i',  une  di't;iaraliou  Muuislcrii'llc  lui  iidn-^sci'  a  cliaiiue 
Cliiiudirc,  le  ;;  mai  l8tiS  {//».,  v.   i'.io,  p.    Ilui,    lllti). 

Ci)  Ih,,  V.  loi,  pp.  i;i7,  478. 


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l'exécitff  et  le  parlement 


les  divers  niombiTs  du  2i;(tuv('i'noin(Mil  ».  Cependant, 
toiil  .'U'i'aiiii;cmenl  uikjuoI  il  a  été  l'ait  «  spécialenieii! 
allusion  »  pai'  les  nouveaux  minisires  au  cours  des 
débats,  comme  «  les  stij)ulations  et  conditions  >',  sur 
les(|uelles  on  s'est  mis  (r-i.ecur(J  poui'  acceptei'  les  fone- 
tions,  peuvent  faire  l'objet  de  qr.estions  de  la  part  (\vy^ 
autres  nuMnbresfl). 

Les  autorités  les  ])lus  éminentes  s'accordent  à  dire 
,     ,  nue,  lors(|u'un  (labinet  est   l'econstilué,  il 

Déclarations         i  i 

lors  de         est  néccssaii'e  de  lournirdes  explication^ 

la  reconslilioii  ,  .    i    i      i         i 

(l'un  ('omme  au  cas  de  cliannement  lotal.et  cela 

ministère  .        i       i-         i'  >    -,         i  i>-    i    • 

suilout  aiin  d  éviter  le  soupçon  d  intri- 
gues (;2).  Toutef(jis,  la  [)rati(iue,  à  cet  égard,  est  d'ori- 
gine récente  et  n'a  fias  été  uniforme.  A  partir  de 
l'année  18oi,  il  y  eut  descas  fré(|uents  de  remanieuKînts 
partiels  dans  l(^  ministère,  au  sujej  desquels  aucune 
information  ne  fut  donnée  au  l'arlciiient  ['.i)  ;  au  con- 
traire, dans  d'autres  occasions  semblables,  antérieures 
<à  cette  date,  de;-  informations  furent  données  librcMiient. 
Aujourd'bui.  c'est  un  droit  reconnu  pour-  les  deux  (!bam- 
i»res(^i);en  l8o.j.  Lord  Derby  III  observer  (ju'il  con- 
sidérait (Munnie  du  devoir  de  clhupie  liomme  d'Ltal. 
qu'il  accepte  om  qu'il  s'abstienne  d'accepter  une 
cbarge,  d'être  prêt  à  donnei'.  en    temps  convenable,  à 

(il  M.  Disrat'li,  (■oiifiiiiié  par  .M.  Gladstone,  !b.,  v.  lliS,  p.  2i).'i'.>. 

(2)  M.   Disraeli,  Mir.  of  Pari.,  184(1.  pp.  24,  70. 

(.^)  Mir.  of  Pu  ri.,  IS.l'.t,  pp.  52:51 ,  .^i23S  ;  /h.,  18'fO,  p.  23  : 
Hans.    D.,  v.    l.'JO,  p.  !ti  ;  //>.,  v.    i;}2,  p.   80  ;  v.    134,  p.   ',(21. 

(4)  Mir.  ofPari,  1830,  p.  114  ;  Hmm.  D.,  v.  1.34,  p.  33;i  ;  Ib., 
V.  18.'i.  |)p.  1284,  1323,  1330  (Scion  rusuf,'e  n'Ccnl,  il  scinbh;  qui' 
losclian^'eiiienls  dans  le  fjjouvt'inciucnl, (lui  se  produisent  àiii  suite 
de  divergences  d'opinions,  l'uni  l'ohjel  d'expliciilions  ;  iescliiin- 
genitMits  dus  à  d'autres  causes  n'ont  uaturoUeiuent  pas  besoin 
d'explications.  —    [Vulj/ole). 


i<i    aw  •    I  L I 


cndanl. 
(•ileiiHMi! 
urs  (les 

s  »,  sur 

(!S  foiic- 

url   (les 

t  à  (lire 
liliié,  il 
icalioii:. 
I.el  cela 

d'iiitii- 
A  d'ui'i- 
irlir  (le 
ieincnls 

aiiciiiic 

au  t'(»ii- 
('•rioures 
ireinoiil. 
x  Cliani- 
l'il   coii- 

d'Klal. 
ter  une 
nahle,  à 

i,  p.  2i»3'.l. 

0,  p.  23  : 
p.  itiM. 

;5;{;;  ;  /6., 

'111  blo  que 

l  à  lit  suite 

k'S  cliiin- 

as  besoin 


l»KV(>ius  i'AUi.i:.>iK.MAiiii;s  iu:s  mimsthks        18l 

ses  ;nnis  el  au  |)ays  une  expiii-alioii  coniplèt»'  des  uiolifs 
de  si»n  aceej»lali(>ii  -ai  de  sou  i'(d"us  >'.  (iej»eiida[)l  ces 
r\|»licali(»iis  ne  «  doivent  jamais  èlre  doniK-es  avant 
(|ii"un  uiinislriv  ne  soit  déliniti\  enient  loi  nu'  el  (|ue  la 
liiiiie  politique  ne  soit  (l(''('id('e  (  I  )   ». 

I)'ai)i'ès  re  (|ue  nous  avons  di'ià  di|,  ij  csi  ('.vi- 
dent <pie.  lors  de  la  démission  d'un  minislrre  ou  d'un 
ministre  im|»orlant.  des  l'xpliealions  doivent  <Hr"  don- 
iifM's  sur  les  causes  du  elianii-enient .  loiS(iu'ii  est 
annoncé  au  Parlement  ('2)  ;  toul(d"ois.  l'autorisaticHi  du 
Mniverain  doit  être  obtenue  de  ri'vélcr  ces  causi'S. 
l,ois(pi"un  mendti'e  oj'diaaire  du  (iahinet  -;e  relire.  le 
gouvernement.  Jusipi'à  ce  que  le  ministre  soitant  ait 
loiirni  lui-même  ses  explications  à  la  Cliamltre  à  la- 
tpiclle  il  a|»parlient,  ne  peut  pas  expli(pier  à  l'autre 
(iliamltre  les  raisons  de  sa  retraite  fit). 

Toutes  les  dé(darations  nnnistéri(dles  à   la    riiandu'e 
lies  Communes  sont   siaindses  à    la  rè^lc 
d'api'ès  hujuelle  «  l'induli^ence  de  laiiliam-    cou,  eniânt  lea 

I  .  .  1    >  I  I         •  , .  (l(''('larat'oii3 

l»ie  |)ei'm(d  a  un  menddv  de  s  ex[)li(pier 
MU' des  matièivs  (tordre  [)ei'sonnel,  !»ien  ipTil  n'y  ait 
pas  de  (juestion  devant  la  Cliamhre  ;  mais  ces  a  d'ai- 
res là  ne  peuvent  Caiiv  l'objet  d'une  disciision  >•  (i). 
(l'est  poui-quoi,  tout  déb^it  à  la  suite  d'une  ex|)lication 
ininisléi'itdle  serait  ii'ré^uliei- ;  aucuti  discours  en  cette 
ciironstance  ne  peut  se  terminer  par  une  moli(»n  for- 
nielle  en  vue  d'auienei' un  débat  .uenéi'al  (o). 

(1)  Hanx    D.,  v.   VM,,  p.  li>:i<>. 

(il  Ih..  \2;i,   |).  l(i!)8  ;  v.    I,s:i,  pp.    [Mi,  132;{ 

(3)  II,.,  V.   130,  pp.  '.)39,  9i3,  !J(i(J 

(4)  May,  Pari.  Pmc,  1883.  p.  X>[). 

l."i)  Lospealver  et.  M.  Disraeli,  Huns.  D.,  v.  174,  pp.  ii>15,  li>{6. 

11 


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18-2 


L  KXECI  TIF    i:r    F.i:    I'AIU.K.MKNT 


NV'iiOcijilioiis 
iiiiiiislf^riclles. 


A  l.'i  (iliainhic  des  Lttrds.  I.i  |»r'ali([ii(;   adoplôo,  eu  c»  ^ 
(iccasioiis.  est  moins  slriclr  (I  i 

l']n  i'rui(>  ,!!,<' ik'' raie,  itcndaiil  le  cniiis  des  nr^'ocialinns 
[(OUI-  Ini'iiie!'  lin  niinisir-re,  il  est  inoppoiliiii 
el  d(''|)lacé,  jk»iii-  le  l'ailcniont,  dtî  s'inTm- 
nicr  dn  nom  des  pcisonncs  idiar^ôes  du 
loiincr  \o  niinislèic  — 'in  invilrfs  à  en  faire  partie  —et 
des coiidil ions. (les  ipicslions  s(»nl  ino|)poiiiini'scar  elles 
Icndcnl  à  faire  (-(tnnailre  iirénialurénienl  des  nialièrcs 
({■(M'dre  fonlidenli(d  c2).  l'ai' conlrc.  lorsqnc  des  diflicul- 
lés  cl  des  relards  se  |»rodnisenl  dans  la  fonnalion  d'un 
ministère  el  (|ne  Ion  vent  s'adresser  à  ladonronne  à  c»; 
snjet,  il  n'est  pas  sans  précédent,  (\\\v  dt^s  en(pn}tcs 
aient  été  autorisées,  «  en  vue  d'cxidiipici'  la  conduilc 
et  de  mettre  en  Inmièrc  \o,  caractère  d'hommi  s 
])nl)lics  »  .Néanmoins,  vous,  auxqnels  ces  ipieslionssont 
adi'cssées  sont  lihres  d'v  répondre  ou  de  f^arder  le 
silence  (3). 

Nous  avons  déjà  indiipu'' les  raisons  qui  ^^crmetleiit 
au  souverain  de  renvoyer  ses  ministres  (i)  et  les  cir 
constances  (pii  amènent  naturellement  la  <lissoIutioii 
et  la  reconstitutittn  d'un  ministère.  11  nous  reste  ii 
ex|)li(pier  la  natui'iî  <'t  l'étendue  du  contrôle  exerc*' 
conslilutionnellement  par  i.i  <lhand»re  des  (Communes 
sur  les  ministi'es  de  la  Coui'onne. 


Toiitclois.  lo  4  mai  18(18,  sur  imo  inoUon  i'ormollo  d'ajournoinenJ, 
il  V  t'ul  iiiMlclj.it,  sur  une  question  de  M.  Disr-iioli  (/6.,  v.  HM, 
piv   Ki'il-^TIT). 

(1)  Hnns.   I).,  V.  491,  n.    1(187. 

(t>)  LMi-d  hiouf;liani,  Mir.  o{  Pari..   18:11.  p.   2715. 

(;{)  Pnrl.  1).,\.  2:{,  i>i>.  ;)13,  31().  Mir.  of  /Vu-/.,  11  mai  1832, 
p.  2001. 

(1}  Ante,  V.  i,  p.  114,  ir.9. 


DKVOIRS    l'AI\I.IJIi:.NTAIIU.S    IM'.S    MI.MSTUKS 


183 


Coiinne    il    est  csscntiol    (iin'    los    niii  isircs    possè- 
(Init  la  coiiliancc  de  la  Chaniltiv  popiilaiiv,     ^^„a„,i  ,j 


les 


1,1  Im'I'I.mIc  colle   .•onliaiico    ciiliMiiicra    la      ,i;",7«'^,7i,, 

iv>iliati(il'.    ilc  hMirs  fondions.  dé.n.ssioMner  ? 

La  t'oiiliaiii'c  des  Comimiiics  osl  reliréo  à  un  iiiiiiis- 
ti'iv  :  soil  par  un  vole  (liivcl  de  (h'Iianco  (1)  on  (!(,' 
(Viisurc  [)oui'  crrlains  acles  ou  ('('j'Iaincs  omissions 
>|M'cilirs  ;  s(»il  pai'  1»'  l'cjfl  de  (jut'hpio  nit'sniv  législa- 
tive proposée  par  les  niinisli'es  et  dont  l'aeeeptalion 
p;ii'  1.  l'arlenienl  a  été  d('(daré<'  jtar  eux  d(!  vitale  iin- 
pDi'Ianee  ;  soil  ennue  par  la  vlélerniinalion  du  Parle - 
iiienl  de  voler  une  loi  s|)éciale,  conlrairenienl  à  l'avis 
cl  à  lassenlinienl  du  ininisléi'e 

Le  vole  direct  de  déliance  en  vue  d'ohlenii'  la  rciraile 
d'un  niinisléi't;  hlAniahle  ou    incapalde,  est 
(l'oiM^ine  i-elalivenu'nl    récen!e.  Hiianl  à  la     ,utiance. 
fornio  préscnleuicnl  usitée  dans  laipudle  la 
Chandjre  déclare    n'avoir   aucune   coidiance   dans    un 
iiiinislèrtî,  sans  en  donnei'  les  raisons,  aucun  précédent 
n'existe  avaid  ISil  ('2). 

La  Clianihredes  Conmunu^s  est  conslilu.lionncdlenient 
(unipétente  pour  exitriin(M',en  loul  leni|»s,  Quami 

sa  désapprolialion  partielle   d'un  niinis-         ,i^.iiance 
1er.;,  ou  son  manque  général  de  conliance    ""'•''  '"'^""^  ^ 
(tans  la  politiiiue  et   les  actes  du  iiouvei-nenienl. 

Ce  denuor  privilège,  cependant,  ne  devrait  être 
rxiM'cé  (pie  rai'enienl  et  réservé  [»oui' les  gi'andes  occa- 
Moiis.l'n  vole  de  déliance,  enelfel.   (|uoi(jue  jnsliliahle 

(D.l»)^'.  p.  :u.  . 

(2)  l»()iiria  juslilioation  doco  moyen,  von- Massi-y.  Ilisl.  of  bntj  , 

V.  ;i.  p.  i'M'K 


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184 


L  ixkciuk  i:t  i.i:  paiu.kmknt 


1.  rH' 


PII  cfTlaiiK's  (•irrdiisl.iiKM's,  osl  Riijpt  h  do  sérieuses  objec- 
tions s"il  est  riiiis  liAlivpiiu'iit  ou  (It'rjnsoim.'thlciiiciit 
dans  un  simple  pspril  de  pai'li  (1  )  :  car,  aiicuii  iiu'iiilin' 
n'a  le  droit  de  proposer  une  rrsolulion  de  déliance.  ou 
un  vole  fie  rensnre,  à  l'éi-ard  d'un  ministère,  s'il  n'c-t 
prôt  à  assumer  les  coiiséipiences  d'un  tel  acte  el  la  rt's- 
ponsaltilité  de  mettre  le  iiouvernemeul  en  minorité, 
(les  ('oiisé(|uenees  nalundles  sont  soit   la    dissolution 

(in  la  mise     l'ai  II  aux  promoteurs  (le  l'atlaciue  roui'oniiét' 

en  iiiiiiorito  '  * 

«lu  de  su('e(^s,  pour  l'aidera  la    formalion  d'un 

gouvernement.  •     •    .  v         ,  ,  ,•<.    • 

nouveau  ministère.  Le  retour  aux  aliaiics 
d'un  minislère  renversé,  après  (|ue  les  opposants  ont 
vainement  tenté  de  former  un  nouveau  ^duveriiement, 
rdinpromet  la  situali<»n  de  rop[)osition  elle-même  vis- 
à-vis  du   f;'ouvei'iienient  (2). 

Un  vole  de  censure  dirigé  contre  un  acte  particulier 

ou  contre  la  politiiiue    du    ministère  —de 

Vote;*  ^  ,,,,./. 

de  même   qu  un   vote    de   deliance  —  *»-!  de 

censure.  •■    i      •  i  i  '-i     '  i       i 

Vitale  imjRii'tance.  Lorsiju  il  émane  de  l;i 
Chamlu'e  des  Lords,  ce  vote,  (|uoi(|ue  n'étant  |»;isnéce>- 
sairenuMil  fatal,  e->t,  ainsi  (jue  nous  l'avons  vu,  de  tn's 
grande  importance  et  ne  peut  être  contrebalancéquciuir 
ra[)prol)ation  formelle  donnée  par  l'autre  (Ihambre  (3) 
à  cette  même  polit iijue. 

La  censure  directe  d'un  ministère  faite  par  laCihamhii' 
des  (lommunes  pour  tout  acte    ou  pour  toute  omission 


II'    i 


1 1 


(1)  M.  Disraeli,  //dm.  D.,  v.  135,  p.  22(> ,  Sir.  (i.  C.  I.evi--, 
Ib.,  V.  138.  p  2\±i;  lleani.  Govl.  of  Enij..  p.  iM'J;  Stunliopi', 
Lifpof  Put.  V.   \,  p.   190. 

m  M.  IJladslonc.  //a/M.  D.,  v.  214,  p.  1928. 

(3)  Hearn.  Govi.ofEng.,  p.  160. 


wn 


iPSOhjcc- 
ihlcilK'Itt 

ineinliix' 

s'il    n"<'>( 
I  l.i  it'>- 
)i'i(.'. 
•gsliilioii 

('  S((ll\r- 
Uiroillirt' 
ion  d'iiii 

.'i  n'a  ires 
m'imU  ont 

H'IlMMlf, 

(Mlle  vis- 

n-tiiniIifM- 
'^rc  —  (le 
-  '^-!  .le 
10  (le  l;i 
.*isn('co>- 
,  de  très 
"■queiiar 
iiibre  (lij 

Ihamhit* 
(luissini) 

C.  I.tni-, 
5liinlio|M', 


F)i:vunis  l'Ani.iiMKM.MMi.s  iti;s  mimsimks       185 

(lins  Icxereice  de  ses  foiictioiis  .idiiiiiiislcatives. entraîne 
(iiilinaii"»MMent  la  d<''Miissi(m  du  Miinisl("'it'  ou  la  dissoln- 
licn  du  l\'irlt'ni(>nt .  à  moins  (juc  l'aclt'  criliiiu»''  ne  soit 
(h'savonr  ;  alors,  la  rdraitt'  du  niinislic  ([ui  en  esl  sjié- 
ciaitMiH'hl  l'csjtonsahie  ({('sarnicra  la  ( llianihrc  et  salis- 
|Via  ses  seiilinit'uts  d<'iuslirp. 

nuel(|ue  S(''i'ieus('s  constMiucnccs  (|u<'  puisse  amener 
une  lelle  motion,  la  priori!»''  esl  ^■('n(''ralemenl  accordée  <i 
\\\\  vole  rormeldecensui'e.  ou  à  une  motion  de  délia n ce  ;  il 
\\'"\]  esl  |ias  de  nième  poui'  une  expi'ession  moins  directi» 
lie  l'opinion    oppos(''e  h    la  politi(iue  de>    ministi'es  (I). 

La  déliance  envers  un  miiiistère.  (»u  la  désapproha- 
lion  d'actes  parliculiei's  du  u-ouvernemenl       ,  ,,.  .     , 

'  Ix^Nite  (les 

c\('cutif.  peuvent  s'exiirimei'  :  soit  pai-  un        ministres 

'  ail  l'arleineiit. 

vote  direct  de  censure,  soif  par  (|uel((U(! 
iiiolioli  t'oi'nudle — telle  que  la  demande  de  cert.iiiis 
(liicumeiils —  ivellement  destinée  à  manifester  la  dé- 
>-a|i|)robatioii  de  la  (lliamhre  ('2).  La  déliance  peut 
i'n('ore  èli'e  (^xpriim'e  d'une  façon  mui  éipiivoffue  par 
d'autres  moyens. tels  ipie  le  refus  par  la  (Ihanilji-e  de 
Miivre  la  dii'eetion  des  ministres  en  une  circ(»nslance 
lii'lerminée  i',]).  Cependant,  en  pareil  cas,  il  aj)parlient 
au  ministère  de  déterminei-  (pielle  politiijue  ou  (pudle 
cniiduite  il  doit  adoptei'  ;  et  de  voir.  jus(|u'à  (piel 
point  il  doit  considérer  ce  refus  de  suivi'e  la  li^ne 
conseillée  |)ar  le  ministèi'e  comme  un  retrait  de  la 
'•onliaiice  (|u'il   avait   obtenue    jus(|ue-là   de    la   Cliam- 


il)  Mir.of  Pari.,  \M\,\).   I!>S1  ;M.  Glalstonc,  Hnm^.l).,  v.  210, 
.   IT.'ii:  V.2H.  p.  li>.S2;  v.   ii\S,  p.   (124 
(l'i    llnns  P.,  v.20;î.p.  1307. 
(3)  M.   Glailstone,    Ib.,  v.  2j0,  pp.   1T;,4,  1813  —  1847. 


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ln'fi(l).  I.cs  mi  ni  si  les  pcuvciil  Iriiilcr  de  celle  iiiiiiiière  (:i 
toute  MiMlidii  ((iij  peiil  èlre  piéseiilt'e  à  la  (liiiiiiildv. 
niniK^  une  DHilinn  (r.'ijiiiiriieineiil.  l'aclois,  iiiii>  iiinlidii 
<!yanl  (''l<Ml(''|tos('e  sur  une  (juesli on  de  poli li( pie  i;(''n(''ralr. 
en  (l«îli(»i'S(le  lt»ule  inlenliiin  d'expiiniei'  une  <'en^urec(Mi 
\]v.  le  uduverneuienl .  ce  dernier  viendra  dt'cl.irer  (jin' 
son  ado(>lion  par  la  riiandtrc  sera  considt'rée  comnie 
(Mpiivalanl  à  un  vole  de  déliance  (;{,. 

Kii  principe,  la  cindiance  de  la  <!liainhre  des  (loninni- 

nes  dans  les  nnnisli'es  de    la  (".oiii'onnc  ne 

deconrtance.     devrail  |ias  s'aflirnier  par   une    résolulion 

alistraile  ;  olledécouift  de  l'appuiilonné  pai 

la   Chainltr(;  an  ^onverncmenl  exét'ulit'cl  jtarsa  niani^-r»' 

de  trader  les  un-surcs  proposées  par  If  ministère  <i  sa 

considération.  IndnldtaJdement.  il  y  a  des  cas  (pii  anlo- 

riseraient  un  uDUvernemenl  à  demand<'rà  la  (".liand)re 

des  (lonimunes   une  d(''claration  expiesse  de  conliaiice, 

soit    |»oui'   sa    politique   iiénérale.    snit    jxmr   (|uel(pie> 

poiids  spéciaux;    utais   ces    (tccasi(»ns   sont    l'ares  (i. 

Un  vote  direct  de  conliance  est  émis  à  propos  jtar 
la  rdiandtre  des  (iomnHines.  lorsipie  la  polili(|ue  ou  la 
condiMle  des  nnnistres  a  été,  |»ar  ailleurs,  Tobjel  d'une 
atta((ue  calcidée  «pn  n'a  point  été  neutralisée  par  lai-- 
tion  de  la  ('diaudtiM»  des  (lommunes.  et  cpo  a  jioui'  lui! 
de  diminuer  leur  autorité  léuitime  et  leur  intluence,  on 
les  amener  à  résii;ner  leurs  tondions  (o).  l'ne  respec- 


(1)  M.  Gladsluiio, //rots. />.  v.2:i8,  p.  I7(i8;  //).,  v.  200,  pp.  i73.20!i 

(2)  Sir  U.  Cairiis,  llans.  h  ,  v.   '82,  p.  148',)  ;  voir  p.   IS:;(). 
(.'5)  .\sliley.  Lifi'  nf  l'almcrslon,  v.   1,  p.  .'Kîi. 
(i)  Sir  H',  l'eil,  Mir.  af  Pa//.,  18;!!),  pp.  1721,  17:H  ;    Hans.lK. 

V.  214,  p.   1912. 
(5)  llearn,  Govl.  of  Eny.,  pp.   145-148. 


i»i;v(iius  I'aui.i;mi:.maiui:s  ih:s  mimstuis 


I.S7 


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ill.'llllluv. 

<>  iiioliiiti 
it'iit'i'alc. 

SIII'CCOIl 

ver  ((iii' 

(ioiiiiiiii- 
'uniic  iir 

'SuIllIidlJ 

iM.inièrc 

|iii  ;uil(i- 
iliaiiiiii'i' 
)iiliimc(', 

|ll('l(|ll(S 

\]'os  (i). 
pos  ]);ii' 
ic  on  1,1 
<'l  (riiiic 

loiir  hiii 

'IICO,  (Ml 

rcsjK'c- 


i.173.20'i 

.s:i(>. 

Haiis.l).. 


tiirii^c  (•(iiisi(|('i';ilioii  s'.illaclit'  lnuiniir>  à  r<i|)iiiiiiii 
i'\|ii'iiiit''*>  piii'  riiiii'  un  r,'iii|i<'  (ili.iniliir  (In  l'.'iiicnicnl. 
et  |t;iili('nli(''i'('ni('nl  par  la  (ilianilnc  (\r<>  (  lonininncs, 
([iit'l  (pn*  soil  le  ^njcj  sur  Icipid  die  pnrlc  :  (jnc  ce  soi! 
mil'  (piolidn  l(''ui^laliv('  on  ['nnc  de  celles  (pii  rcn- 
Ihiil  dans  la  spin^-rc  de  la  pn''i(vnaliv('  on  de  l'adniinis- 
Irilimi.  nKMnc  lorsiprcllc  a  ('P'  adopP'f  par  la  C.liandn'c 
ni  ilnr(''  l'avis  des  niinislrcs.  (JnanI  à  l'anloriP'  (p'i  ddil 
('h''  al(riltn(''('  à  (•clic  r(''siilnli(ni.  clic  (l(''pcndra.  dans 
cliafpn'  cas,  des  circunslaiiccs  nn^ncs  de  l'airairc. 
l'arl'dis.  les  nnnisires  n\\\  (l('r('M(''  anx  \(cn\  dn  l'arlc- 
incnl  cxprinn's  de  ('cHe  niani(""'c;  à  danlrcs  nKinienls, 
iiM  ('(inlrairc,  ils  s'y  son!  (>pp(»^(''s  cl  ont  r(d"ns('d'v  a('c(''- 
(Icr.  (pn'ls  ipn»  pns.^t'nl  (Mrc  les  ris(pn's  de  Icnrs  r<d'ns. 
Si  une  (iliandtre  persiste  dans  sa  (l(''clarali(»n  d'opinion. 
^ur  nne  (pn'slioii  iniporlanle.  conlrairenn'id  à  l'avis 
(les  nntiisires.  le  conllil  arrive  linalenicnl  à  prendre  la 
lurnn'  d'nne  (pn'slion  de  ('(tnliance  ou  de  d('liance 
vis-à-vis  (lu  goLivcrnciiicnt. 

Ndns  allons  examiner  jus(prà    (pnd   poini  I  inipossi- 
liilil(''  ponr  les  ministres  de  la  (lonronnc  de 
(liriii'cr  le  conrs  de  la  l(\uis|ati(ni  [)cnt  <Mre      „,i',l'sléHeîiHs 
(■(insiderée  comme  entraînant  la  perle  de      sardes  biiu. 
la  conliancc  de  lu  (iliambre  des  (lommnm's. 

.Nous  avons  d<\jà  vu  que  si,  dans  la  prati(pn'  c(»nsti- 
tnlionnello  moderne,  les  ministi'cs  sont  tenus  de  pré- 
scnt(îr  des  hills  sur  tontes  les  (pu'stions  d'int(Mvt  ir(Mi(''- 
lal.  les  niendu'cs  priv(''S — [lonvant  aussi  proposer  des 
iii''>nres  analogues  —  il  est  bon.  cl  c'est  ans>i  l'Iiabi- 
li'.d(>,  qu'une  grande  latitud»'  soil  at;coi'(l(''e  aux    (iliani- 


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188 


I.  KXh'cniF  II   i.i:  l'MiiHMi  >r 


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Il  M-: 


i',„   î, 


i'  I 


l)n's  |('t;isl;iliv<'s  dans  l'aiiii'iKlt'iiitMil  un  \o  n'jcl  ih'- 
iiK'sui'i's  miiiisir'iicllcs,  cl  on  ne  pciil  |>as  (liMliiiic  de  là 
((u'cllcs  uni  icliit'  Irnr  «"Mnliancc  an\  cunsi'iljcrs  d'- 
la  (inuroniii'  i  I). 

l)"iin|M>i'lanl('s  nicsni't's  ont  ('l('  |iit''S('nli'f's  par  \*'- 
ininislrcs  cl  uni  (''!(''  rcjcli'cs  par  le  Paricnii'nl .  on  lr|- 
Icinrnl  annMidi'cs  (|U('  oda  a  rnlraim''  ItMir  abandon  û  . 
JJcs  Uills  d'nn  caraidrrc  conslilnlionnid  ont  <'l<''  inli'o 
(Inils  par  des  nn'ndn'cs  piav(''s.  (d  onl  id(''  \t)\ô<.  par  niic 
(diand)!'»'.  nialurf'  l'opitosilion  des  niinislrcs  (  ;{;.  Mai> 
nons  ne  Ironvons  ancnn  cxcnipli'  d'nn  Uill  \dl<''  par 
les  d<Mix  (Ihandii.'s.  inalixif''  Popposilion  pcrsislanlf 
des  niinislrcs.  Lorsfpic  Topinion  dn  Parlrnicnl  a  ô\i' 
('Xprin»(M\  sans  f''(piiv(»i|n('.  en  l'avonr  d'nn  Mill.  nial^iv 
les  ohjcclions  cxprinifM's  par  les  niinislrcs.  conx-ci  uni 
rinvariahlo  liahilndc  soi!  d'ahandonin'r  l<>nr  o|)|)osilion 
]»ar  df'dV'rcncc  à  (-(die  opinion  (d  de  prricr  (cnr  conconrs 
<M  l'adoplion  dr  la  nn'snrc.  avcr  les  anicndcnK'nls  (jn'ijs 
jnu'cnl  n(''C('ssair('s  ponr  la  rendre  ronfoianc  à  Icnrs 
|)ro|»r('s  id(''('s  jxdiliipu's,  soi!  de  dtMnissioniwM'  (  i).  Les 
minisli'ros  (jim  se  soid  sncrédf''  sons  If  ^onvcriHMncnl 
pai'Icnionlaii'c,  onl  pn  ainsi  conserver  —  avec  |)lns  on 
moins  de  jidf'dilé  '«nx  |)i'in('ipos  de  lenr  pai'ti,  on  à  ienr 
proiA'i'annne  polilKpu'  —  le  conlrôle  conslilnlionnel  que 
leurs  ron(!lions  leur  confèrent   sui'  les  déhals  du  Parl(>- 

(1)  Vnir  luilt',  p.  D.'i  et  s. 

(2)  Ciis  (iou  ririsli  Cliurch  Appropiialion  question  »,May,  Consl. 
Ilisl.,  V.  2.  p.  iSCi  ;  voir  à  ce  sujet  les  commentaires  de  Lonl 
Riissoll,  llnns.  I).,  v.  I',»l,  p.  1441. 

(;i)  Antf,  p.  !)7  et  s. 

(1)  ni'iiiission  (lu  ministère  Russe!!  en  18;)!,  sur  un  «  Fraiieliise 
Bill  »  et,  en  18."i£,  sur  un  amendement  nu  «  Miiilia  Bil!  «,  passé 
malgié  ses  ell'oris. 


*i» 


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•CJCI      (les 

ire  lie  là 
illrrs   (!>' 

.    (Ml   IrU 

idun    -2  . 

t'    illll'n- 

|»;ii'  iiiif 
;{j.  .M;ii> 
\<>|(''  |),ir 

■sisl.iiili' 
'lit  ;i  ('|('' 

iiiMlyn'' 
x-ci  (tiil 
piisilioii 
oncdiirs 
ts  qu'ils 

à  leurs 
(ij.  \a'> 
ncinciit 
plus  on 
1  .'i  leur 
nel  (jiiH 
1  Parl<- 


y,  Conut. 
(le  Lord 


ratipliiso 
«,  passé 


il. 


I 


in.Vfiins  I'\iii,i:>ii;ntmiii:s  dis   mimsiuis         189 

iiM'iil,  en  iii.iliric  l('ui<l,iliv('.  (l'est  la  un  (•(iiitnMe  (jiic  la 
iiiaJMrité  olitciiuc  (ronliiiaiic  par  It's  miiiistn's  ilc  |;i 
<  .niirdiiiic  dans  It's  (!liaiiihrt'>>  h'nislat  i\t's.  leur  pt'iiiit'l 
(I  t'xnrt'r  sans  fiiniirtrr  sur  riii(l(''p('ii(laiu't'  du   l'aiic- 

IIM'Ill. 

Si.  tdutfd'ois.  un  liil!  t>st  introduit  ou  un  aiiM'iidi'iiii'iit 
adopti'*  dans  l'uiif  des  (ilianilircs.  jtill  ou  auM'iidciiMMit 
i|iH'  l('^  iiiiiii»||(>s  di'sapproUN  rut .  et  (pi'iU  IH'  \t'iil('iit 
pas  laisser  passer  dans  cette  (  iiianilire  ave  la  ejiancc 
(le  le  l'aire  rejeter  par  l'autre,  une  crise  ininistérielle 
doit  s'ensuivre  et  les  ministres  deinaiideront  à  la  (lliaiii- 
JM'e  soit  de  revenir  sur  son  \dte.  à  moins  qu'elle  ne  soit 
n'solue  à  subir  les  conséquences  de  la  d(''|'aite  du  minis- 
jère  sur  une  questi(Ui  vitale  i  |  ).soil  d'en  appeler  immé- 
diatement au  pavv.  soit  enfin  de  se  retirer  du  pouvoir. 

lue  simple  déd'aite.  (Ui  même  des  df'd'aites  n'qM''|i''es.  à 
la  (lliamhre  des  (ioiiimuiK^s,  sur  des  (|ueslioiis  isob'-es, 
n'entraînent  pas  m'-cessaireinent  la  d(''iiiissioii  d'un 
ministère  (pii  a  la  coiiliance  liém-rale  du  Parlement. 
Mais,  si  les  ministres  déclarent  (prils  reuardenl  l'adiqi- 
lion  d'une  mesure  particulière,  dans  une  certaine 
l'iirnie.  comme  une  (jnestion  d'importance  vitale,  le 
rejet  de  h'uravis  par  le  l'arlement  éipiivaut  à  un  vote 
de  délianceet  doit  amener  leur  déinissioii.  Si.  en  (dl'et, 
les  minisli'es  de  la  (louronne  c(  ne  possèdent  pas  sufli- 
sammeiil  la  conliance  de  la  (lliamhre  des  (loinmunes 
pour  leur  permettre  de  l'aire  voter  j>ar  elle  les  mesures 
qu'ils    esliineiit   d'inqtorlance    capitale    pour    l'intérêt 


(!)  Lord  J.  Russfll,  llans.  l).,  v.   llti,  pp.  (j.3i-r.3i  ;  Ih  ,  v.  151. 
pp.  ;.51-:it:3  ;  v.  VJ'2,  pp.    48;i-4',l4.  (r22,  841  ;  v.  i'.i:i,  p.   o'td. 

il. 


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l.'l  XF-t  !  TIK    ri     m:    I'AIM.I  MIIM 


griiri'.'il.    Iciif   iiiaiiilicii    ;iii    pimvnir   se    Imiivcrail   en 
(léH.'ircdrd  ;i  vcc  l'cspril  <!•'  I.i  (  ,niis|ilii|iuii    .>i  |  ). 

De  plus,  si    les  (|iirsli()lis  lili;i  licirics  ri   les  (Hi('s|  iofis 
(riiiip(Ms  siiiil  spi'ci.ili'iiH'iil  (In  i('s««uil  lie 

((itHstioMs  l;i  (  .li.'iiiihn'  <|)'s  (  iMiiiiiiiiiirv.  (>|  SI  rljr  (Iml 

•Mlf  lihi'c  (I  .lyir  t'ii  rein'  in.il  ici'c.  s;ii|v 
(^li'c  .'irrrii't'  p;ir  \'i>\\\>[  possihIcilcsDii  \  nie  ^iir  l;i  s|;iliilitc 
(lu  iiiinisjrrc.  iirMiniiniiis,  ni  ce  ipij  niiiccnic  les  r.v//- 
uuiti's,  il  t'ii  es!  aiilrciiiciil .  (Juaiid  1»"^  iiiiiii>'ln's  a>sii 
iiK'iil  la  i'(>s|)()iisal)ilil('  d V-laMir  (priiiii>  «-cilaiii)'  ilt'-pnisr 
es!  iK'ccssain'  pour  le  lioiivcriit'iiM'iil  civil  «'!  pniir  jr 
cirilil  public,  à  riiilpi'iciir  cl  à  r<'\l<''ii('iir,  il  csl  ('vidciil 
(pic  pcrsMiiiic  lie  piMil  scriciisciiiciil  C()|llc>|cr  jUSipi";! 
un  ccilaiii  pi»inl.la  dépense  pi'npns('e  à  iiMtiiis  d'iMie 
|tr(M  à  assiiiiier  la  responsalulili''  di'  lenvciscr  le  iiiiiii> 
1ère.  «  .\ncnn  unnvenieint'iil  ne  serai!  dii:ne  de  resici 
en  jilace.  s'il  perinellail  (pieses  i'slinnilt'.'>  rus-eid  s(''rieii- 
seinenj  ci)iiles|(''s  par  I  nppdsilinn  ;  de.s  clian,i;eiiieiiU 
iiiiptiiiaiils  n'y  peuveiil  èlre  .ipporh's  ipie  dans  les  c;i> 
on  \'n\\  veut  soulever  la  ipieslion  de  (i.iltinel  »  t'2). 

(Juainl  les  iiiinislres  oui  ('It''  lialln>  sur  une  (pie>lioii 
vitale  à   la   <!lianilM'e  (\t'>  ('.oinninnes,   ils 

o,.^Su[^!!„:      "'""'  M'"'  ''•"»'^   moyens   p..ur  «"vil.'r  de 

donner   leur  dt'inission  iiiiiiK'diale    :  di>- 

soudre    le    Parleinenl    el   l'aire   a|>pel   au  corps    ék'clo- 


(\)  Ro.sol .  CIhiimI)I'0  dos  (^oiiiiiiuiics  du  l  Juin  l.SU.  Observa- 
tions di>  M.  Disraeli  il  de  Lord  .1.  liiissell,  ihms  I).,  v.  101,  pp. 
704-7(17.  710. 

(i't.M.  (iiadsloiio,  //*n/s.  />.,  v.  V.»l.  |t.  1747.  iCe|ieiid;nd,  eu 
1848,  le  "^oiiverneniiTil  de  l.ord  Jolin  liusscdi  eiilrepril  piiili(pie- 
luenl  do  réviser  ses  t'sliiualt's,  —  Wnljto/e), 


^ 


DKVolUS    l'AHI.IMI.MAIIll  >    l»i;S    MIMSlIllS  liM 

l,il  (\).  ('.('|ti'lltl;illl .  l'ils,!!;*'  (If  ces  (|(MI\  liiiivciis  n'est 
lias  |(illjtUII««  fniislil  iilioillH'l.  (lès  (iih'  l:i  iii.ijoiiN'  di'  lu 
l!li,'iiiil)i'<'  (1*'^  (  iiHiiiiiiiiM's  ;i  l'i nul ,1111  m''  lin  iiiiiii>|èi')'  ;  on 
III' tlnil  y  {('l'uiiiir  ([n'cii  rcii.iiiM's  ciitinislaiitTs  tiiio 
iHiiis  ;ill(iiiN  iH't'riscr   -2). 

Tiiiil  <|iii',  sur  1IIH'  (|ii('>lii)n  <l»'    n.iiiin'  à  ;ilTt'f|t'i'  les 
ivliilioiis  (les  ininislrcs  cnvcis  la  (iliainlirc 

"I"-   <: '"> ^.    '•''"•'    <l<'nnriv    n'a    j.as    ,,,  ,î|;;,f,;X, 

iiicdir  |ni««  (le  (ir-cisioii.  il  ol  alisolnmi'iil 
nM'uiilicr  cl  iiicniisjihiliinint'l  <li'  faii»'  allusion  à  une 
iJi-NuInliini  (In  raricinciil  ('(nninc  à  une  (''\  ('nliialil('' 
iirohaiilc.  cil  vue  df  iicscr,  dans  (•clic  occasion  parlicn- 
licii',  sur  la  coiidiiilc  des  mcinlircs.  I,cs  (  diainlircs  du 
railcincnl.  en  clVcl.  doivcnl  loiijoiirs  (Mrc  en  mesure  de 
|i()ilcr  lin  jnii'cinenl  iiid(''|icndaiil  sur  (diacniie  des  (|iics- 
lioiis  |M»rl(''es  devaiil  (dies,  sans  aNoir  à  craindre  ni  la 
Couronne,  ni  le  |ien[)le  (Iti. 

Mais  d(''S(|n'un  a|i|»el  au  pays  a  ('d('' d(''cid(''.  la  dissolu- 
lion    doit    avoir    lieu   dans   le    plus  liref 

yiianil  iloit  cTVOïc 

(li'lai  ,  c'esl-à-dire  aiissihM   (pie  les  alïai-  i;"'»  un» 

■  1    1      i>  dissiihit'on. 

les  iiru-enlcs.  en  in^lance  devani  le  rar- 

Icincnt,     ser(Mil     e\p('di(''es   :    l'opi-osilion,  pciidanl   ce 

temps. devra  aider  le  miiii->lèrc  ii  le  miner  les  alVaires  et 

(jt'vra  s'ahsienir  de  faire  de  nouveaux  elVorts  [)our  l'cin- 

liarrasser. 

Tar  alVaires  urgentes,  on  eniciid  les  mesures  iiiip(M'a- 

(1)  Voie  Uiiss(^ll.  Lifi'of  Fox,  v.ù,  \>[>.  R4,  (t.";  ;  (Jl.idstone,  lltny- 
U.,  V.  i'»L',  I»    ItiOi;. 
1^)   ri»iiliiiiil   Siiiilli,  l'iirl.  /.'riiiriiih.   IS.'iU,  |).  7 1:  /'J'/. /^r.  v.    li'S, 

p.  .IT.'i. 

i;{i  \'n\\- llitus.n.,  V.  !t,|i|).  :'.lt)-:{iS,  i.'l.'i,  \\\>,  .-^SH;  nomilhi'x  Life, 
V.  i,  p  |t>4  ;  .]/()•.  of  /^o•/.,  1841,  p.  l'Ilif,  lldiix.  /;.,  V.  \:>i}, 
\>\)    1076,  108:i;  V.  1.^.3,  p.  I:i5ti  ;  v.  li)8.  [>[>.  lu;(.  lîJO. 


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192 


l'exécutif  et  le  parleme.nt 


tivoincnt  exigées  p;ir  le  service  jnihlic  uu  auxquelles  on 
peut  y)r()('(Ml(M'  d  un  coniimin  aecorfi.  «  Il  est  coiilraire  ;i 
Ions  les  usages  el  à  l'esprit  de  la  «•oiislitulioii.  qu'un 
gouverneuieut  puisse  elioisii-  les  mesures  rju'il  jugera 
propi'cs  à  èli'e  soumises  à  la  eousidéraijuii  d'un  l'arle- 
inenl  eondamné  ».  ou  ^  ipi'il  j)uisse  ai-ir  eu  toute 
liberté  jxtur  des  nuttils  d"  partis,  en  ce  qui  touche  les 
mesures  cpi'il  pi'ésentera  ou  celles  (pi'il  retiendra  »  (1). 
l)'a|)rès  le  uu^Mue  |)i'incipe.  il  est  d'usnne,  (piaud  le  Par- 
leuu'ut  est  sui'  le  point  d'être  dissous,  soit  à  l'occasion 
d'une  crise  ministérielle,  soit  |)our  toute  autre  raison, 
de  limiter  l'rcircti  des  crédits  aux  sommes  suflisantes 
pour  ciuivrir  les  dé'penses  indispensables  du  sei'vice 
|)ublic,  jus(ju'au  moment  où  h»  nouveau  Parlement 
pourra  s'assembler  {'2). 

Ici.  il  convient  de  re:uar(|uer  les  hypothèses  particu- 
iièi'es   dans  lesijuelles    l'usage  constitu- 
la  (iVs'.so'hition       tiouuel  donne  h  u\\  ministre  le  droit   de 
être 'coLniiée  ?     n)nseiller  à    la    Couronne   d'exercer   s;i 
pi'érogative  de  dissoudre  le  Parlement. 
Tue  dissolution  peut  légitimenuud  intervenir  : 
1°  loi'S(pu'  l'on  veut  connafire  l'opinion  du  pays  sur 
le  renvoi  des  nnnistres  p;ii'  le  souverain;  ceci  a  eu  lieu 
en  ITHIi.  eu  1807  el  ou  1815 i; 

2"  lorsqu'il  y  a  entre  les  deux  (".hambres  du  Parl(>- 
nient  un  conllil  (pii  a  rendu  imjiossible  tout  travail  en 
commun  Ç,\)    Meureusemenl.  de  tels  cas  ne  se  sont  pas 

(i)  Sir  H.  Pot'l.  Mir.  of  Pari.,  1841,  pp.  :2I30,  2i;}7. 

(2)  Hans.   D..  v.  \\>2.   pp.  H)()i.  1(100. 

(3)  Gt'cl  Ro  produisit,  en  1(179, à  l.i  suilo  du  refus  do  la  Chamliro 
des  Lords  de  luettro  en  accusation  lo  Lord  Trésorier  Danby  ;  on 


'^TS'^mimBi 


DEVOIRS    PARI.I:MI:>TAHU.S    DKS    MINiSTUr.S 


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|irrspnt<''s  depuis  rp|;il»liss(Mn(Mit  (If'l'milir  du  p:ouvenie- 
Mit'ul  pai'hMiHMi'iiir'f  (  1)  : 

',\'>  loi'sque  l'on  \o\\\  s';is>Hivr  des  sentiments  du 
(•(trps  électoi'al  sur  <iui'I(|U('  :i"'t<'  important  du  ,i,M)uvcr- 
iicnnMit  exécutif,  connue  en  180(1.  aprcs  la  ru|»liii'e  des 
nc^dcialions  de  la  paix  avec  la  Krancc.  dans  I  intention 
de  l'orlider  le  uiaivernenient  dans  la  continuation  de  la 
uuerre(:î  ;  de  même  encore,  lorsipie  l'iui  veut  coniiaiti'(; 
!e  sentiment  des  ('lecteurs  touchant  (pudipu' autre  (|ues- 
tion  de  politiipu'  niUK'raie  sur  laipudle  les  ministres  de 
la  Couronne  et  la  (diandtre  des  (iommunes  ne  sont  |>as 
d'accoi'd  (;{)  : 

•i"  une  dissolution  peut  (''iralement  intervenir  toutes 
les  t'ois  (pi'il  y  a  une  raison  de  croire  que  l.i  (iliandtre 
(les  (".ommuries  ne  i"e|ii'(''sente  pas  exactement  les  opi- 
nions et  les  désii's  de  la  nati(m.  A  cet  énard.  dejuiis 
17Hi(i.i.  il  a  ô\v  comj»l('dem  ud  établi,  c(Mnme  rèixie 
ronstitutiftnnelle.  ipu',  lors(jue  les  (ionimunes  refusent 
leur  coidianceaux  ministres  de  la  (iouronne.  une  disso- 
lution peut  poser  la  rpu'stion  de  savoir  si,  en  a,u:issant 
ainsi,  elles  expriment  exactement  l'opinion  du  [)a\s  : 
la  (diandu'e   des  Communes  ne   |)eul,  sans  (Micourir  le 


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17(11,  au  sujet  (.les  (Jisciissions  rK'es  (l(i  la  mise  lmi  accusation  (Je 
Somcrs  (.'t  autres  luinisires;  en  17ii;>.  à  oausc  des  discussions  f|ui 
s'('lcv(''rent  à  propos  des  «  Avlcsl)urv  mkmj  n  {Hin-ni'l'x  Oirn 
Time,  A.  D.  1701,  170o  ;  Slalf  Triuls,  V.    14,  p.   (l'.l.-i). 

(1)  Lord  Urou;.;lian»  di'clar.iit.  en  JS'iCi,  (|m'  <«  lnisi|u'il  cxistiî 
une  divi'r<;('iice  (.l'oiiinions  ciiln'  les  deux  Cliainhn's  du  l'ai'ie- 
in(!nt,  un  ap|»el  au  peuple  est  onliniiireuient  «  eonsid(>r(J  comme 
ii(''cessaire  »  (Hans.  />.,  V.8H,  p..'iii  11  oublie  de  renianpier  ipie, 
loin  d  être  ordinaire,  un  tel  appel  n'a  pas  eu  lieu  depuis  cent 
cinipiante-ans.  —   Walpoli-, 

(i)  Pari.  I).,  V.  8,  p.  i'7  ;   Voir  aussi  Mir.of  Pnrl.,  iSS.'i,  p.  r.4. 

(.'{>  Ainsi  enlS.Hl,  is:ii>,  ISiiT  et  en  KSiJ9. 

(i)  Voir  Uussell,  MemoriaU  of  Fox,  v.  2,  p.  24o. 


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r('|)r(>('lit'  d'iMi'c  f.ifliciisc, essayera  résish'i'dc  IVxcrcice 
(le  la  préniualivc  en  rrriisaiil  'es  subsides  néce.ssfiirfs 
h  la  ('(tnliiiiialidii  du  scrv  ire  public  jus(ju'au  niomoiit 
où  un  nouveau  l'arlcnienl  pourra  (M re  ass<Mnblé  (\). 
I.a  j)rt''ri)uativ('  de  dissululioe  drtit  (Mre  exercé*,'  avec 
,  ,,  beaucnui»   d(!   discrétion    el  de  niéna^e- 

Quaiid  IVhi  pi'ut  •  ~ 

ciituiuer  nieid.  Des  dissolutions  du  Parlenienlfré- 

une  dissolnlion.  .  .  ,     . 

ipuMiles,  inulnes,  ou  précipiteesaénious- 
senl  le  tranebanl  de  Tanne  puissante  donnée  à  la  Cou- 
i'onne  pour  sa  protection  »  ;  toutes  les  fois  (ju'elles  ont 
eu  lieu  dans  ces  eonditions  irr(\iiuli(''res.  elles  ont  é'If' 
néfastes  à  IM^Iat  l'I). 

H  II  ne  l'aul  pas  eroire  ».  dit  le  professeur  Austin.  en 

parlaid  du  conInMc  cxcrci''  sur  le   l'arle- 

Ouiiiioii  (i'Aiislin  i      i  -  .  •  i 

sur  la  nient  au  moyen  de  la  preroiialive  royale 

mission  du  vol.         i       i  ■         ■     •  -  i  ■ 

de  dissolution.  «  (pie  li'  r(,  esl  sans  p(»ii- 
voir  parce  ipie  son  pouvoir  de  eonlrôle  esl  rareineiil 
exei'i'é'.  (ioinnie  son  pouvoir  dt'pend.  en  urande  partie, 
de  rallacheinent  raisonné  du  peuple  à  la  fonction 
l'oyale.  la  perinanence  du  jtouvoir  serait  mise  en  dan- 
ticr.  si  la  prérogative  était  arbiliairenient  exercée  Le 
pouvoir  de  la  (".ouronne  de  c(Uilrôler  les  (liiambres 
opère  silencieusenienl.  Il  en  est  fait  un  rare  emploi 
dans  la  prati(|ue  ;  mais  il  pourraii  èlre  exercé  en  fait, 
si  Texercice  en  deveii.iil  né'cessaire  et  ('lait  sanctionné 
par  rap|»robation  du  pays  »   'A). 

Aucun  minislre  de  la  Cou  l'on  n(3  ne  d(»il  conscillei-  une 
dissolnlion  du  Parlement,  s'il  n'a  un  espoir  raisiumable 

(I)  Gi-i'v.   I*(irl.  dorl.,  nitiiv.  cd.,  ]>.  79. 

(1»    IVi.l,  Mriioir^.  y .   '2.  pp.   i4,2'.ii;    Jùl.  liev.,  v.   139,  p.  i»47. 

(li)  Pli'd  for  Ihr  (^(insliliitiini,  p.   ii. 


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DKVoiiis  l'Aur.i  .Mi:.MAiiu:s  i>i:s  mimsiiiis 


lO.) 


vsa  ire  s 
•mont 

I;. 


(|('  r(hinir  la  inajoi-iN''  des  m('iiil)i('>>  dans  la  iiuiivclh' 
(  ;liaiiil)i'(' (les  (iuiiiimiiK's.  (|iii.  H  lnyiili'iin'nt  cl  cunlia- 
Iriiiciil  sera  d'arronl  avec  Itii  sur  l.'s  grands  |ii'iiiri|»('S 
|Hilili((ii('s  »  ;  en  d'aulics  Icniit's.  il  ne  dnil  puinl  fnii- 
si'illcr  la  dissoliiliuii.  s'il  n'a  |>as  la  conviclinn  nidialf 
iin'iini' dissdinlion  Ini  proi-nn'ia  a  u  l*aiiiMni'id  «  ra|)|)iii 
d'iiiii'  l'orlc  niajorili''  »  (\  j. 

Il  n'y  a  pas  de  piinciiic  ('(.iislilnlidnm'l  t|tii  ntM-cssilc 
lin  a|t[t('l  au  j»ays  avant  (|n'il  sdij  |(''uilV'i'('  sni-  de  grandes 
(|U('sli(»ns  [',olili(|M('s.  alors  nnMnt'  (|u'il  s'auirail  d'ap- 
jM tri t'r  des  (dianucnit'nls  (iriiani(|n('>dans  la  «•(inslihilion 
cllc-inrnn'  :  en  ('rfcl.  en  vertu  de  la  vf-ritahli'  llH''nri<'  du 
uiiuvcrncnicnt  n'|iri'>('ntati(.  ariirnii'c  par  les  autorilt's 
les  plus  (•(inip<''l('nt('s  et  rt'nl'drn'c  par  ru>aLi('  invaria- 
Idf  du  ParlcuM'id.  la  (lliandirc  des  (Iduiniuncs  en  l'nnr- 
linus  a  (•(inipi'tcncf  pour  (h'-cidcr  toute  nicsui'e  (pTelle 
jiii:!'  nt''C('ssair('  au  hieu  de  la  nation  ('2i. 

I  ne  iniporlanlc  liai'antie  coidre  rcxcrcirc  ahusif  de 
l'cllc  pn'roLialivt',  (''<'>l   (luc.   avant  toute 

'  '  .'  .  Devoir 

dissôluliiui.  il  laid  (ddenir  neltenuMit  l'ap-       du  s.mverain 
pi'ohation   l'ornielle  du    souverain    apivs     ,,,,i  loncenie  la 
(pu"   toutes  les  eireonslanrrs    lui  auront         'Hssoiut  on. 

él(''  expliipnjes   et    (pi'il    les   aura    lonmu'iuenl     exanii- 

(I)  Pecl,  Mniinint.  v .  -2,  pp.  2'.»f,  i'!lT  :  Cn'y,  Pari,  (inrl., 
nouv.   (mI.,  I».  8(1  ;  Ilcani,  (îoii.  o/  Kmj..  p.    laii. 

(i)  IOxrinpl(',i>  11'  Si'pteiitiiiil  |{ill  ■•  de  1 7  !<(  (  lia  lliiiii/.'o».s'/.  Ilist., 
V.  li,  p.  lit»)  ;  >luliuii,  ///.v/. <///•."/(;/.,  V.  I  ,|i.  i'.Ul  ):  ji's  .\cti'<  (i'I'nioii.s 
l'iitrc  l'.\iii;li!ti'i'0'  ri  rij-oss"'  cl  l'iitic  la  (iraiidi'-IJfi'Ia^iiir  rt 
l'Irlandi,'  i'arl .  fllsl,,  v.  iî.'i,  p.  H.'iTl  :  l'al)i)liliori  do  la  lui  -ur  li'S 
•  •«■'I'imIos,  cm  184(i  par  un  l'arlt'iiit'iil  idii  avic  l'idiH'  (pic  ci'-  luis 
st'i'aiciil  iiiainli'ruH',-;  ;  dan-  luus  cos  ca>;,  un  procéda  san.s  drman- 
diM'  la  dissoliUimi  cl  les  aiiinincnls  ilc  ccii:'  ipii.  en  ces  ncci- 
sioiis,  la  ,)i'()|)()scn'nt ,  fnrcnl  déclares  "  uIIim  dcin(»ciMliiiiii  s, 
dan^'ercu.\  cl  sans  e.xeni|)le  ",  par  le-;  tidinriies  d'Klal.  au^-^i  bien 
Wiiigs  que  par  les  'l'uiics  {Ihnis.  I>.,  v.  Hii,  p.  Xi  ;  v.  Kl,  p. 
Wk  ;  V.  8;j,  pp.  i^4-i'->0  ;  v.  l'.U,  p.  y;iii). 


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L  KxiîciTiF  i.T  Li;  i'ari.i:mi:nt 


ik'm's  f  I).  Dans  ers  liyfiolhrscs  «  le  sonvoraiii  ikmIojI, 
(Ml  aiicnnc  manière.  (Mrc  un  insirmncnl  passif  cnlie 
les  mains  (le  SOS  ministres  ;  il  n'est  pas  sculcntcnt  de 
son  (li'.iit.  c'est  aussi  son  devoir,  de  cliereher  à  se  faiie 
une  (>])inii>n  sui'  les  avis([ui  peuvent  lui  (Hre  |)i'ésentés. 
Si.  en  refusant  d'auir  selon  leuis  conseils,  il  encourt 
une  itrave  responsabilité,  alors  (pi'en  définitive  les 
ministres  se  ti'ouvent  s(tut(Mius  par  l'opinion  pul>li(pie. 
il  n'existe  aiH'un  cas.  peut-être,  où  cette  responsahilité 
est  j»lus  sûrement  et  plus  utilement  encourue  (pie 
l()rs(jue  les  ministres  demandent  l'autorisation  d'en 
a|)|)elerau  peuple  d'une  décision  pi'ononcée  contre  eux 
par  la  (llh'unhre  des  ('«((nimunes  ».  Les  ministres  peu- 
vent, en  elVet.  pi'(''senter  cette  i'e(juète.  alors  qu'il  n'y 
a  aucune  prol)altilit('' (pu*  le  vole  de  la  (iliandire  sera 
infirmé  pai-  la  nation  et  al(M's  (pu;  la  mesure  pourra  èti-e 
pr(''judicial)Ie  aux  intérêts  généraux.  Va)  ce  cas,  le  sou- 
verain doit  évidennnen}  refuser  d'accorder  la  dissolu- 
tion (;2). 

(',iia(pu'  (Miamln'e  du  Pai'Iement  possède  le  droit 
ind(''nial)lc  de  s'adresser  à  la  (loui'onne 
pouj- demander  ipu'  le  Parlement   ne  soit 


Intervention 


pa 


rleiiienlHira 


ijjiri 


de  la  diijsoliition. 


I 


as  di 


ssous  ou  |M)ur   exprimer  une  o|»i- 


nioii  sur  les  cii'constances  dans  les(pielles 
cette  préroualive  a  ('t(''  exercée  (){)•  Mais  les  autoi'ilés 
modernes  tombent  d'accord  pour  s'élever  contre  toute 
inlei'vcntion  du  l'ai'lement  dans  le  di'oil  de  la  Couronne 


(i)  Wellington,  dans  /Vc/'s  Menioirs,  v.  2,  p.  300. 
(2)  Grev,  l*(irl.  Govt. ,nouy.  éd.,  p.  80, 

(W)  Pnv'l.  Uni  ,  \.U,  p.  mi  ;  May.  Comt .  Hist.,  v.  1,  p.  ino  ; 
voir  la  moliui»  «le  M,  Smollelti,  Hans.  f).,  v.  218,  p.  llOt. 


■V 


DKVùins    l'ARI-KMK.NTAims    OIS    MIMSTl\i;S 


lî)7 


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(l'en  ap|i(>IiM' (le  la  Cliaiiihrc  des  Coiuiiimios  au  pays 
rlia(|ii<'  lois  ([ii'cllf  le  jiiiicia  iKM-cssair-c  :  il  n'y  a  pas  à 
M' (IcinaïKJci' si  la  Cliaiiilirc  Intuvc  ccl  apftd  plus  on 
uKiiiis  saiic  (l  ). 

De  l'avis  général,  l'allcrnativf  (ruiic  démission  des 
iiiinish'cs  ou  d'une  dissolution  du  Paricnicnl  es!  niain- 
Icnanl  laissri'àla  discivliiui  <'l  à  la  rrsponsahilil*''  des 
uiinislrcs  :  ri  hion  (pic.  loi'S(pi'ils  ont  (»pl<''  poiic  la  disso- 
lution, CCS  dornici's  aient  ctc  l'objet  di'  crititpie,  il  n'y  a 
pas  eu.  ficpuis  l'anncc  nnMnoi'ahle  de  IS74.  de  tentative 
directe  |>oui'  intervenir  dans  la  priM'ouativc  (pii  a[)par- 
licnt  à  la  (iouronne  de  dissoudre  le  l*arlcnicid  au  nio- 
nieut  et  pour  les  l'aisons  (pi'clle  jun-e  couvcuahlcs '^i). 

Korscpi'unc  dissolution  du  Parlement  a  lieu,  ((ue  ce 
soit  rxtur   avoir   l'opinion   des   ('lecteni's 

....  l'O  «  cri  I) 

sur  une  (piestion  (pu    divise    le  gouver-  aux 

,  '       1 T     I     1      /M  1         I        /'  (élections. 

nement  executit  et  la  (diamhredes  (,(un- 
munes.  ou  pour  tout  autre  iiioli!'  constitulioniKd.  les 
ii.inistres  ne  sont  pas  limit('s.  dans  leur  appel  à  la 
nation,  h  la  (piestion  parliculi(''re  en  litige  ;  ils  sont 
libres  de  soulever  tout  autre  pr(d)l(''me  ou  de  pousser 
devant  les  ('lecteurs  t(Uit  cri  de  ralliement  (ju'ils  consi- 
dèrent c(»mme  compalihie  av(.'c  leur  politi(pi('  et  leurs 
princijtes  dii. 

Il  est  habituel  [tour  les  ministres  d'en  appeler  aux 
corps  (Rectoraux  pour  tout  ce  (pii  regarde  une  ligne 
|)olili(pie  df^termiiK'e  (tu  [)oiir  toute  mesure  sur  la([iiello 
ils  désirent  connaître  ro[»ii!ion  du  pays  :   d'autre  part, 

(1)  YoiiptC  l^ifn  of  Lord  Lirrrjiool,  v.    1,   p.  •2-2'2. 

(2)  Mav,  Const.  Hist  ,  v.  I,  ji.    Wl(». 
(;i)l>ecl,  Memoirs,  v.  2,  pp.  2\)2-2'M. 


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l'ioiiiesses. 


il  csl  i(''pon(lii  ;i  rcl  îipix'l.  p;ii'  rélcclinii  de  iiicinlncs 
(|iii  s'rim;i,i;'('nl  plus  ou  iiiniiis  à  suivre  um'  voie  (h'Ier 
iniiK'c  sur  (-elle  (picslion  p/trliiMilièrc  ;  ins-iMiiioiiis,  |,i 
niiisliliilinii  lirilaiiiiii|ii(>  rejette  J'iilT-e  (pi'iiii  iiieiiil)re  <le 
l;i  (  !li;iinh"e  (les  (loiiiiinines  est.  en  (pielipie  iii;iiiière, 
un  (l<''l(''mié  (  I).  lue  l'ois  choisi  pour  celte  li.iute  mission 
(le  coiiliance.  il  doit  (Mre  libre  dauir  suivant  son  juiic- 
uienl  propre  et  in(l(''|ieu(lanl  ;  il  l'ait,  en 
elVel.  partie  d'une  assendili'e  (l(''lil)(''rante 
libre.  Sans  doute,  il  est  tenu  de  respecter  l'eniianenient 
spi'cia!  (pi'il  a  pris  :  ce|»endant .  s'il  est  saiic  il  (''vilera 
de  s'entdiaïuer  par  des  promesses  et  des  cou  litions  ;  il 
se  souviendra  ci»nslaninH'nl  des  (thliuatious  su|n''rieures 
(pi'il  a  comme  niend)r(3  du  (irand  (juiseil  de  la  (!ou- 
r(  m  ne  :  or  ce  derni<'r  est  convoipu''  pour  (lv''ci(ler  de  toutes 
les  alla  ires  de  ri'-lat,  n(Ui  pour  des  rais(Uis  (rint(''r(*t 
local,  ni  pour  (hunier  satisfaction  à  des  |;r('iui;(''s 
i'('ui(»naux  ou  «à  des  inl(''r(Ms  de  parti,  mais  pour  le  j»lus 
grand  avauta,ij;'e  de  la  communaut»''  tout  entière  (:2). 
Si  le  verdict  du  pays  se  prononce,  lors  des  élections 
iifMHM'ales.  contre    les    ndnislrt's.     ceux-ci 

Lu  nouveau 

rarienieni       peuveut    n(''aiinioins    rester    en    fonctions 

distille  (iu  sort       .  ,, 

lies  Ji'^'l"  ''  •'•'  '!"•'   '''  nouveau   l'arleinent  se 

ministres.  .,        ,         .       ,  i       i  '<■     •.  •  ■ 

son    réuni    et   se  soit    (lelinitivement   ]>ro- 
noiic(3  sur  leur  sort  ;  la  (diamhre  des  (Communes  est,  ci! 


(1)  VoirSIiiljbs,  Consl.  llixl.,  v.  ;{,  j».  185. 

(!2i  \\)ir  sur  va^  point,  les  cxccllenlos  réf^'lcs  du  gouvcrneiiuMit 
l'cpi'i'Si'iitatil'  ])()S('m's  par  i.ofd  IJi'nuf^liaiii,  dans  son  Polilicul  l*hi- 
loxopltii,  pari.  III,  cil.  XI  .  opinion  conslilnlioiiiii'ilc  d'Iv  liiirkts 
J.  S.  .Mill  cl  T.  15.  Macaiiiax  (liins  Anios,  /•'//"///  Yiun-x'  Eiuj  ("oiiKt,, 
|>p,  ."iO-o.'j  ;  lircy,  l*nrl  (inrt.,  iiouv.  (mI  . ,  p.  77  ;  .Mdl,  lirpri's. 
(îiirl.,    p.    :2i'8  ;    Park's  Lectures,    \n) .    llVi-l.'iS  citani,  lo  prt^cii'iix 


l'i 


in;voins  l'Am.MMKMAims  hi.s  mimsihis        199 

t'ircl.  l'oi'uaiK!  h'^iliiiic  <lii  |»(mi|i1('  ri  l'opinion  de  (••' (!♦!•- 
nier  ne  pciil  rire  ('oiisljhilioiiiicllniicnl  (•(iiislah'-c  ([iic 
|i;ii'  ses  r('|in''s<'nl.inls  ;iii  IVirIcint'iil  (  1 1.  Il  est  (•rpcnd.nil 
iK'ccssiiirc.  cl  cri,!  (•(iin'urdc  ii  vcc  le»;  |>i'('C('mI('|iN.  ([n'en  ci' 
cis  le  mnivcaii  l'aiicnicnl  suil  cdiis  niiiu'  sans  d/'lai. 

Au  nionicnl  où  le  i'arlcnicnl  se  i('Minil.  on  sai>il  iTiia- 
liilude  la  jtreinicic  (»ccasiun  |ionr  olitcnir  nn  \  nie  (j/'cisil" 
sur  le  siiil  d'un  niinish'Tc  lialln  aux  cicclions.  L'adresse 
en  l'f'ponse  an  disconrs  dn  liône  l'oiirnil  nnc  c\cc||cnle 
occasion  pour  la  préscnlalimi  d'un  anicndcnicnl  dt''cla- 
rant  (pn*  les  C(nisei||ers  de  la  (ioiinnine  ne  pusscdcnt 
pas  la  conliancc  de  la  (!liand)r(>.  (lellc  niolinn.  si  elle 
est  acceplce,  enli'ainc.'  !a  d<''niission  ininH'dialc  dn  nnnis- 
lùro. 

(Jnand  li's  C.liandti'es  dn  Parlenicnl  uni  recn  nolilica- 
lion  de  la  d(''niission  des  ministres  on  de  l"nr  ren\(M  dn 
pouvoir  el  ([ne  radunnislralion  esl  (li^s(;(de.  d'ordinairi; 
elles  s'ajonrneid,  jusijuan  inoment,  on  un  nouveau 
niinislèro  s(>ra  l'ornié. 

Il  convienl.  el  c'esl  riiahilnde,  ipu'  la  motion  d'ajonr- 
lUMuenl.  en  celle  circonslance.  soit   pr»''- 

,.  I  '  p  I  •  •     •    1  <        (»rocAi)ure  suivie 

senlee  par  I  un  des  anciens  nnuisires,  a  ims  d.» 

la  i'e((U(Mede  la  personne  (pu  est  cliaruV'e        '^nuiustres"'* 
(le  la  formation  du  nouveau  ministère  i:2). 
Tous  lesajournemenls  (pii.  dans  la  suite,  pourraient  «Mre 


I    1 


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'•'I  u. .  ' 


arlic^le  <!(>  Am.  Jurixl.,  ii"  8  ;  Ilt>ai'n,  Gurl.  of  Enq.,  \\.  IT.")  ; 
May,  C(,H>^t.  Ilist.,v.  1,  p.  i  l.i  :  Xnrili  .\„i.  lier.,  v.'  IIS,  p.  It  ; 
VA  cf.  11(1)1^.  1t.,  V.  187,  p.  Tl'.i  ;  V.  ::!:{:;,  |)|).  ;;7o,    l.-ilii. 

(1)  Hiisscii.  /.//>  nfr,KT,  V.  1».  p.  .SU  ;  .)//;•.  <>('  l>,irl..  18:;:.,  p.  47. 
Kn  18f)8  et  (Ml  1880,  M.  Disnieli  (Loi'd  ({.'acoii-^li.'ldi  .-t  en  187401 
1880,  A!.  (iliKistone,  iiyaiil  ('■li'  iictlii^,  (lonrirrent  iiniiiéiliatt'iia'iit 
leur  (léiiiissioii  avant  la  l'éiiniim  ilii  l'arU'iiit'iil. 

(2)  Hans.   I).,  v.  12.'},  [)p.  170;i,  17(i(i. 


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l  KXF'Cl  TIF    Kl     m:    l'Alll.lMKNT 


;"|! 


n/'Cf'ssaii'«'s.  en   .'itlendimt   (|ii('  1rs  nouvcniix  ('irran^f 
iiHMils  soient  coni'his.  doivent  rtrc  |»ro|tos('s  de  l;i  menu 


('> 


manière  (li.  (l'est.  (|n'en  elfcj.  nialufé  Icnc  ictiaitc.  1 
ministres  sortants  s(»nt  lenns  de  diriucr  h's  all'aires 
ordinaires  dn  l'arlenn'nt  et  dn  pays,  tant  «jn'ils  détien- 
nent les  sceaux  de  ienrs  l'onetioiis.  De  |ilns.  ils  conti" 
nueni  à  rester  en  possession  de  Icm' antoril»''  et  de  leurs 
fon('li<»ns  ol'lii'ifdles  ;  ils  encourent  l'entière  responsahi- 
lilT' do  toutes   les   all'aires   pul)li(pies   jusipi'au  jour  où 


leurs  successeui's  seront   enirés  en   l'oiictiiui 
cérémonie  du  haise-mains. 


s   I 


-^    I 


tar 


Nominations 

ans  fonc- 

tioi.s  [Mibliqne'fi 

laites    par 

le.s  ministres 

sortauts. 


Surcep()int.  Sir  lîohert  Peel  déclarait  :  o  hien  ipit' 
les  membres  d'un  ministère  aient  donné 
leur  démissi(tn,  ils  (  nt  le  droit  de  f.iire 
telles  nominations  exi;;é'es  par  l(>  servici' 
public  et  deconlinuerà  en  fairejus^pi'à  ce 
(|u'ils  soient  remjtlacés  aux  all'aii'es  par 
l'entrée  en  fonctions  de  leurs  successeurs.  Il  a  toujours 
été  d'usa,i::e  de  riMiiplii'  les  vacances.  Les  paii'ies  pro- 
mises par  le  prédécesseur  d'un  ministre  en  l'oncli(Mis 
ont  été  accordées  (juoi  qu'il  n'y  eut  aucun  document 
siuiié  ou  sc(dlé  à  ce  sujet  Du  moment  où  il  est  prouvé 
(jue  ces  pairies  (uit  été  réellement  accordées  par  le 
ministre  sortant  et  (pi'il  avait  pris  le  bon  |)laisii*de  la 


(1)  Haux.   t).  p.  1717. 

(2)  Pari.  Deb.,  v.  Ki.  ]).  7;{.j  ;  Unns.  />..  v.  iOo,  p.  734.  Sur  la 
proposinon  d.-  M.  PitI,  en  1801,  \  oir  Stanliope.  Lifo  of  Pilt,  v.  3, 
j).  2l)(i:  vnif  aussi  .►///•.  o(  PnrL,  Kt  iiovciuIh-l  IHoO,  pp.  273,  530, 
;Jil  ;  //».,183i,  p.  2720  ;  Cainplx^ll,  Chanc,  v.  li,  p.  566  ;  Cainp- 
lîoll,  6'/(.  Jusl.,  V.  2.  p.  3S'.»  Ouaiil  à  Tusiif,'».'  suivi  dans  les  colo- 
nies sur  ce  point,  voir  Victoria,  Pari.  Deb.,  v.  34,  p.  o3-i)6. 


'Il 


T.'lllii'c. 
Illl'lllr 

il»',  1rs 

iir.iiics 

l''li('ii 
(•((iili- 

If'IIIS 

nisalii- 
Hir  (»n 
par  la 


KKvoius  I'ahi,i;mi;maihi;s  i»i:s  mimsthis 


201 


( jiiii'itiiiit'  à  fcsiijt'l.  If  iiiiiiisli')' an  |H(iivuir  conliniK' 
it'Itc  (•(MK'cssioii  ;  aiii.si  il  if's|M'cl<'  les  «'iiua^ciiit'iils 
[(lis     par    SCS     pivdécr^sciirs.    (ieci    airivi'     roiislaiii- 

IIH'Ill    "  (  1  ). 

Nôaimutins.  «  un  duil  iisci'  avec  discivlioii  du  didil 
(|r  remplir  1rs  vacances,  et  «M'I le  l'acuili'  ii"a  pas  (''lé  inva- 
lialdcincnl  exercée  par  le>  niinislres  s(»rlaid>.  Kii  ITS2. 
(ieiiru'c  II!  interviid  pour  ^"y  dpposer  ci)»  ;  ipiand, 
en  lH-')2.  le  nunislère  lUissell  dénussionna,  il  laissa 
plusieurs  vacances  sans  les  reni|)lir  di;.  An  ciudraire. 
en  IH.'JH.  lurd  Pahnerslon.  a|irès  sa  démission  el  avant 
la  nondnalifui  de  son  successeur,  allrihua  k  trois  des 
plus  grandes  di^nitt's  de  la  (lonnnine  —  trois  jarrejiè- 
les  —  qui  étaient  sans  titulaires,  à  trois  ucntilslionimes 
('■minents,  ses  anus  et  ses  partisans  ><  (  i).  De  même,  en 
I8(>(),  lors  de  la  ciiTile  du  .second  ministère  llussell,  un(! 
.  iiari;('  l'ut  pourvue  de  titulaire  parce  gouvernement, 
bien  (pi'elle  ne  l'id  devenue  vacanti'  ipu'  deux.  joui'S 
api'ès  la  démission  du  ministère  !.")).  l/intervention  du 
Parlemeid  dans  l'ex«'rcice  de  la  pi'éroyative  en  ces  cir- 
constances, ne  s'est  jamais  pi'oduite  et  ne  se  justiljerail 
(pie  dans  des  cas  d'ahus  llaui'ants  [()). 

Dans  l'intervalle  (jui  s'écoule  entre  la   retraite  d'un 


(1)  llans  I).,  V .  74,  pp.  (iS.  82.  Guiilaiiiiic  IVcivadciix  ou  trois 
naii'S  iipiM's  la  dèriiissiod  du  luinislrr»!  (Jn-y,  et  crlii  sur  l'iivis  de 
Lord  (ircy,  (Jorresp.  W'ill.  /^^  nilk  Lunl  (ireij,  v.  -2,  pp.  ;{'.I7,  I0;i. 

(2)  Donne,  L'orrcsp.  (leo.  III,  v.  -2,  p.  4l!>. 

(.{)  Corn.  Pap.,  l.Sii-'  3,  v.  Zo,  pp.  1544,  ;U.')  ;  llaus.  I).,  v.  120, 
p.  87!). 

\\)  llans.  />.,  V    IDii,  p.  734. 

(ii)  Ih.,  V.  1N4,  p.  7;il. 

(C.)  //).,  V.    l'J.i,  pi>.  7;U.  7f)i. 


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l'roi'/'fliirflsiiiviH 
qii.'iiiil  l'M 

lllllIlHti'HS  sont 

Hii  ilnhors 
ilii  I'miIhii  eut. 


iiiiiiisl)''i'(' (>l    l;i    iiiiiiiiii;ili()ii  (l<;   son  sik- 
(•('^si'iir    -     iii!ri'\ .illc    (|iii    .'I    varit''    en 
(Itii'i'c.  au  xviii''   siôclc,  (l<^    un  à   Ircnh' 
s('|»l  jours    —    t'I   (le   nirnic    pendant    l.i 


période  ipii    s'écoule   ni'eessairenienl    entre    la  pronnil- 
ualiiin  des  nouveaux  ^rr//.s' dan>  la   (!liand)re  des  (loui 


niunes   p( 


lur  la    r<''(''lerti(Ui   des    nouveaux   ministres,  il 


n'est  pas  dans  les  usages  aetiH'ls  (piune  luestion  poli- 
li(|ue  importante  soit  di>eul(''e  dans  l'une  ou  l'autre 
(lliandire  du  l'arlemenl  (li.  On  a  eoutume  d'atermoyer 
de  jour  en  j(Mir.  durant  toute  cette  pi'M'iode  ;  les  si'ances 
n'ont  lieu  (pu;  pour  traiter  les  u  all'aires  ahsolumeul 
essentielles,  et  (|ui  ne  prêtent  pas  à  dix'ussioii  »  (2).  Si 
les  (IJiandtres  continuent  à  si(''ner,  du  moins,  en  rèule 
f^éné'rale,  «  aucune  nmti(m  ipii  pourrait  faire  nattre  dcN 
divergences  d'ojiinions  »  ne  sera  soule\ée  {',\). 

Cette  rè^ie  com|»orte  ce|»endant  une  exception.  Il  ne 
serait  pas  ivyulier  de  s'adresser  à  la  (iouionne  pour  lui 
demander  la  production  de  documents,  tant  (|ue  le  sou- 
verain est  privé  de  st>s  conseillei's  re>ponsal)les  (i)  ; 
aucune  réponse  ne  jteut  être  l'aite  à  cette  adresse  jusipi'à 
ce  (lue  le  souverain  ait  un  ministre  ies|»onsal)le  nai'  l'oi- 


(1)  Mir.  o(  Pi,,/.,  iiov.  \KAO,  pp.  i>7L\  :«7  ;  lla„s.  I).,  v.  114. 
p.  88'.). 

(2)  Mi,\  ofP„,-l.,  V.  :Ht,  p.  Dli  ;  II).,  V.  1:5(1,  p.  1,309;  Ih., 
V.  148,  j.p.  1870  1,S!Il>  ;  II,.,  v.  IS4,  pp.  (\\)'2,  (l'.l7,  :±2.  Duranl  un 
inltTi'é^iic  iiiinist(M'ii'l.  en  18(i0,    riissenlinienl    roval    lui    tioiuie 


piu'  ootntriission  à  plusicnis  bills  {Ih.,  p.  ()',I4).  Kn  co  ipii  toiiclie 
les  comités  clioisis  siéi:oanl  à  ce  moment.  \n  pratique  n'a  pas  été 
uniforme  (Voir  Mir.  of  l'ii,l.,  183f),  p.  847  ;  Ihuis.  />.,  v.  184, 
p.   (i49|. 

{:i)Mir.  ofP,t>-l.,  18il,  sess.  I\p.2o0;  ll(Vi$.  />.,  v.li';»,  p.  1709. 

(4)  Mir.  of  Pari.,  183:;,  p.  811». 


hivoiiis  i'M>i.i:mi;maii»i;s  lus   mimsuiis 


'M\ 


r2).  Si 


*, 


^,111»'  (lui I in '1  il  .luiiM  (I  I  ;  l<iiilt'ri»iN.  >i  l'iiilcn/'^iic  ininis- 
(('•licl  (Icv.iil  st'  |»r(iI(iiiLi<'r  li'i)|i  Inimlnniis.  I;i  l!li;iiiilin> 
ilrs  lliiiiiiiiiiiK's  |)(iiii'i','iil  iiilrrvi'iiir,  ri ,  \y.\r  iiiii>  .n In <<.>•< 
à  l.'i  (loiirtiiiiic.  c^siiyci'  (If  iiM'Ili'c  lin  i'i  <lt's  (If'i.iis  >i  |»i(''- 
jiidii'i.ililrs  cl  si  iii;i(liiii>silil('s  (-Ji.  Mil  |ilii>i(Mii>  cii- 
cnlislcilict's.  (les  .Hll'Csst's  ilc  ci'  ^ciilc  oui  l'Ii'  \u|('c>  itu 
l»r(>|Htst''cs;  cl  (riiidiii.iii'c.  cllc>  (tnl  ;iiiicii(''  le  mmiv  cf.iin 
à  r.iiic  une  r<''|Mtiisc  cniirMiinc  ;nix  n|iiiii(ni>  cnn^lihi- 
tidiincllcs  (|iii  V  ('l;iiciil  c\|iriiii('cs  (lii. 

Au  cas  (le  cliaii^cmeiil  de  ,U(»iivei'iieiiiciil.  Ic>  iiiiiiis- 
li'cs  sKi'Iaiils  oui  riialdhidc  (rc\|»li(|iicr  à 

■        '  l',iilrnviips  entre 

leurs    successeurs,    dans    des    eiilre\  lies        l's  inihisir.'s 

...  ,   I  •  sorl.iiits  f\  Ifs 

IM'rsonncllcs.  I  clal  des  allaircs  |)unli(|iics  nouv.'.r.ix 

dans  leurs  deparlenieiils  res|»cclils  i  i). 
La  coiiluinc  csl  aussi  (|iie  les  iniiii>lres  sorlanls  laissent, 
en  parlaiil,  un  iiicniorandiini  sur  Ici  ou  Ici  >ii,iel.  e\|ili- 
((uanl  (|Ue,  en  raison  de  la  pos'iioii  du  uouvei'iieiiieiil, 
ils  esliinenl  |>r(''r('ral)le  de  ne  |ireii(|i'e  actiielleineiil 
aucune  (l(''cision,  cl  (|u'ils  laissent  à  leurs  siicces>eurs  le 
soin  de  le  n'-iilcr  (Tu.  Ils  sonl  aussi  leiiiis  (riionneiir  de 
coinniiiiii(|iier  aux  loiiclionnaires  inl(''rcss(''s  loiile  inroi- 
lualion  |)arli('uli(''re  sur  les  alTaircs  |Miltliijues.  (|iii  peul 
leur  avoir  (''!('' en vo\(''e  dans  la  croyance  (ju'ils  (''laieiil 
encore  (Mi  foiiclions  ((»). 

Les    f(jnelioiinaires    puldies.    en    se    reliranl,    doi- 


I. 


•1      *u 


♦I 


(l)Lor.!.I.  Uusscll,  //'(»s.  D.,  v.   k'.'i,  j..   T2L 

(i)  Huns.  />.,  V.  i;ii;,  p.  i;iO(). 

(:{)  Mav,  Coiint.  Itisl.,  V.  1.  p.  Ud. 

(4)  Ihùis.  />.,  V.    ini,  p.  :li:)  :    Ih.,    v.    I  :'..".,   |.. 


pp.  13ii,  KilK)  ;   Lfwis  .[(hnitiislnitions,  p.  .Wlll. 
(.-))  M.  Gladstone,  llans.  IK,  v.   l'.»o,  p.  Toi. 
(0)  Ib..  V.  i:;0,  pp.  4()4-40U,  iii'ti. 


|..    \-2-2i,  ;    V.   181, 


f    ( 


1U 


i- 


20  i 


I,  I  xi'cniK  II    i,i;  l'Aiii.iMiM' 


Vciil  i;Éi>S)>i'  Ions  |f>  (|uftiiiiriil>  |illlili('s,  i|Ufls  <|iril- 
^niciil,  (|ii'ils  nul  |)u  jt'fiiriljii-  |)i-ii(laiil  hi  <liii-)'-t>  i|r 
liMirs  rutx'lidiis  ;  ;iiii>i  un  lii>l()i'ii|ii<>  r,()iii|)l<>|  de  jon't'^ 
!»■>  aH'iiircs  piilili(|iii>s  puiina  iMic  (•(m>('rvt''<' dans  les 
an'liiv<'s  du  d<-|)ai'lt>ni<'nl.  (iriicndanl,  \r>  Icllics  |ii'i 
vf'cs    ne    Minl    |»as  (•(•ni|iiis('s   dans    (•cllf 

('niisiH'v.'itlon  '     I  I  ^  •Il 

,i„^  ri'ult'.    alitj's    nn'nic    (|ii  dlfs    sr   ra|»|)iu' 

.lormMHiits       icrait-nl    rxflnsivcnit'nl    aux    alVairc^    d^' 

ri'llal.  h'.'iidi'c  pari,  aucun  aiu'icn  niini>ln' 

ii'csl  lihi'c  de  cilcr  au   Pai'h'nit'nl  un  doninit>id  i{u'il   a 

l't'rn    pcndani  «pi'il  t''lail  aux  aH'ain's,  à  moins  (pi'il  m<' 

le  place,  an  prr'alaldc,  sons  les  yeux  du  l'ailcnicnl     h. 

liOfsiprunc  opposilion  aiiivc  an  pouvoir,  flic  u'c>l 
poini  censée  «  altandoimer  ses  propres  eima,u,enienls 
poni'  adoplei'  ceux  de  ses  adversaire.-.  »  {-2i.  VA  hieii  (jue, 
coninie  nous  l'avons  vu,  les  nouveaux  niinislres  aieni 
riiahilnde  de  ralilier  et  de  donner  elle!  aux  inteidious 
de  leurs  prédécesseurs  dans  la  disliihuliitn  des  dislinc- 
lions  pei'sonnelles  et  des  réconi[)enses  (}\), 

I/i>|i|insitinii         °i       <  Il  11° 

,'i;,,,i,,i  il  11  y  a  cependant   |»our  eux  aucune  ol»li- 

""pouvolr  '^"  ri'"'l'**'>  «linis  les  matières  <ie  puliliijue  iiéné- 
rale.  S'ils  désa|»pronvent  les  mesures  pnj- 
jetées  |)ar  leurs  pr(Mlt''cesseurs  et  (|ui  ne  sont  jxjint 
eneoi'O  entièi'ement  acc(»mj>lii's  loi'sque  le  elian^emeiil 
(le  ministère  s'est  produit,  ils  ont  parfaitement  le  droit 
de  rejeter  péi-eniptoiremenl  (-es  mesures  ;  ils  j)euveut 
s'abstenir  de  compléter  une  euneessiun,  une  lujmiiiation 


(1)  lldus.  I).,  V.   Ki!»,  pp.  ;5TS,  475. 

(2)  Sir  G.  Lewis,  //*.,  v.  l.jJ,  p.  1424 

(3)  ÀHle,  p.  i>00. 


'i: 


in  Vdlll"^    l'MlII  \IIM Mlirx    lus    MINMIIK 


'lO'A 


•  <ltl  Ih 

'  Idll'r- 
IMS    les 
es    |i|'l 
^     celle 

;i|t|)(»r- 

iiiii>ln' 
<|iril  ,1 
(ii'il  III' 

Clll       II. 


uii  une  (-(iiiiiiii>^iuii.  (|iii  ijojl  tMi'f  failf  |>;ir  \,\  (Iniiioiiii)'. 
liir«i!|ii'ils  ne  vciilt'iil  |i;i«»  en  ;l^slllln•|•  l.i  ii'n|hiiis;iIii- 
iil.'    II. 

Il  est  en  dcliofs  ilc  loiil  us;ii;i',  cl  iim^iiic  h;iiis  pit'- 
l'i'ilcnl  (Ic'iiis  les  lciii|i.s  iiiiidcriics  (|ii'iiii  tioiivc.'iii  mi 
iii>lt"'i'c,  .111  sein  (rmi  ii(»uve;m  l' iileiiieiil.  ;iit  css.inc 
(je  l'aire  passer  de»  inesiii'es  ré.iclioiinaircs  ;  si  ce  iTesl 
dans  le  cas  dm  il  a  aci|nis  la  conviclinn  la  plus  rniinidie 
(pie  la  poliliipie  nalioiiale  avait  siilii  un  clianueineni 
radical  (2).  .M.iis.  en  tons  cas.  un  nouveau  iniiii^lt're  doit 
adliérer  lidèleinenl  à  tonte  p(ditiipie  acceplée  par  la 
("■oiironne  et  le  pays  vis-à-\is  i\i'!<  antres  nali(nis,  alors 
iiH^iue  «pie.  persoiinellenienl.  il  ait  pn  exprimer  des  opi- 
nions contraires  lorsipi'il  consliinail  l'oppo^ilion.  l-!ii 
ciilranl  en  fonclions,  en  ell'el.  nn  Inninne  d'!'',lat  est 
conslitiitionindienienl  tenu  de  faire  son  possilde  ponr 
inainlenir  celle  unilt'  d(!  poliliipie.  ijiii  est  essenlielle  ;i 
laconduited(>sal1'aires  pn I tlii pies  d'n ne  grande  natiiniilM. 
De  m(Mne,  c'est  nn  principe,  (pii  nécessairemenl  doit 
clrtMiiainlenn.  (pie  —  si  le  uonveriKnnenl  est  e\erc<''  par 
(les  partis  rivaux  (pii  se  siicc(''denl  an  pouvoir  -  insan- 
nioins.  le  jj;(juv(M'nement  de  la  l'fdne  esl  c(udinii  el  diri,ii(\ 
saiis(pril  puisse  (Mre  indrimeiit  déloni'iH'  de  sa  maridie 
[tour  des  raisons  d'Iiostililé  poliliipie  (  i). 

(1)  Voir  (lillV'iviits  c;is  diins  llniis.  1)  ,  v.  ',1,  \i\).  4i>r»  ;  v.  1(1'.», 
\>.  777  :  V.   18:;,  p.   \M\  ;  v.  l'JS,  p.  137:2  ;  v.  2UI,  p.  ;i7l. 

(!')  M.  (IJiKl-lonc,  Ihinx.  />.,v.i'i'U.  p.  1707.  Voir  dchats  ii  la 
(iliiuiibct;  dus  (^oiimiiiiii's  sur  ['Eiidoiii'il  S('lii>o!s  Ad  Amendiueiit, 
liill,  juill..'t,  187 V.  it  llans.  If.,  v.  ±2\),  p   \K\\  . 

i'.U  Lui'd  J.  Uusstill,  Ih.,  V.  [l'A),  p.  i:>\\  :  Lurd  Salishury.  //»., 
V.  iu4.  p.  -2'M  ;    Ih..   V.  iM'.>,    pp.  717,  7i'l  ;   Quar.  Hev..  v.   14t). 

p.  y;{. 

(4)  Uiins.  D.,  V.  ïJii,  p.  7111)  ;  Uk,  v.  tûi,  p.  ;57:{. 

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L  RXJÎf  ITIF    KT    LK    l'AllLKMK.NT 


contra  des  an- 
ciens ministres 

au  sujet 
(le  leur 

mauvaise 
ailniiiiistrntion. 


Hepiiis  rét.'ihlissoinenl  du  goiivcnicinenl  parloinoii- 
^,  .  ,  liiirc,  il  n'a  jamais  (Mr  d'usage  on  Aniilc- 

Icric,  pouraiicmi  iiiiiiislre,  lurs(jiril  arrive 
au  |)()Uvoir,  de  se  servir  de  son  autoril»'  d 
de  son  inlluence  au  Parlement  pour  pro- 
voquer une  eiKjutMe  sur  les  actes  de  ses 
pi'édécesseurs.  (-es  actes  étaient  soumis  à  la  criti(jiit' 
parlenu'iilaire  au  moment  où  ils  s'accomplissaient  ;  s'iU 
n'ont  pas  été  condamnés  à  celte  épo(pie,  ils  doivent  èlrc 
considérés  commeayani  été  a|)prouvés.  Touiefois,  il  e>t 
du  droit  du  Parlement  d'examiner  certains  sujets  parti- 
culiers de  plaintes  dirigées  individuellement  contre 
d'anciens  ministres,  lors(jue  ces  faits  sont  découvei'ts 
et  (pi'ils  nécessitent  une  euipuMe  ^  li.  .Mais  la  puissance 
d'un  gouvernemeid  ne  devrait  jamais  s'exercer  contre 
ses  prédécesseurs,  en  vue,  soit  d'obtenir,  i>oiir  de  puis 
motit'sde  j)arti,unecensure  de  la  politicpie  suivie  pareux. 
soit  de  l'a(nliter  une  eiKpiète  sur  la  politiipu'  et  l'oppor- 
tunité des  mesures  prises  pai"  eux  lorsqu'ils  tenaient  les 
rênes  du  gouvernement  (2);  il  n'en  serait  aidrement  que 
s'il  s'agissait  de  remédier  à  des  défectuosités  adminis- 
tratives ou  de  corriger  des  abus. 

.Notre  exposé  des  origines  du  développement  et  de 
l'état  pi'ésent  du  système  gouverneme.ital  en  Angleterre, 
de  ses  i'elati<ins  avec  la  (louronne  d'une  part,  et  avec  le 
JNirlemenl  d'autre  part,  est  maintenant  terminé. 

(I)  Voir  par  ex(Mn|tle  la  coiiduitt'  suivie  vis-à-vis  .le  Lord  St. 
Viiiccnl,  OT  piMMiiior  LonI  de  i'.AmiiMiilt' cl  les  |)kiiiilos  dirigrcs 
en  ISiil  conlre  Lord  Paliiiersloii  accuse  d'avoir  lalsilié  des  dépô- 
cIk's,  sous  un  uiinislère  piéciMJiMil,  //nus.  h.,  v.  16:',  p.  37. 

(i])  Lord  John  Kussell  et  Sir  ilol»erl  l'eel.  llans.  D.,  v.  ^7, 
pp.  147,  184  ;  /;>.,v.  211),  p.  747. 


DKVOlItS    l'AllMMKMAlUIS    DKS    MIMSTHKS 


207 


irloinoii- 
An.iilc- 
'il  arrive 
ilorilt'  et 
(jiir  |n<i- 
'S  (le  ses 
critùjiii' 
pnl  ;  s'iU 
vont  tMic 
jis,  il  ('>l 
?ls  parli- 
l   conire 

COUVf'l'Is 

uissaiicc 

T    COllIl'C 

(le  puis 
'par  eux. 

l'oppiii- 
laieiil  les 
inenl  qui' 
adiniiiis- 


ent  et  de 
igleterre, 
3l  avec  le 
e. 

0  Loi'd  St. 
os  (lirig(''cs 
'  des  dé|»è- 
.  37. 
\).,    V.    C7, 


Va\   |)assant  en    re\Mi(*  les  <^la|)es  sueeessives  que  la 
(•(institulion  ;i  Iravei'.sées  depuis  la  eor.qutMe  ntii'mand<» 
jiisipi'à  iio.s  jours,  nous  reiiiaripuins  qu'elles  nous  mon- 
ticnt.  tour  à  loui',  la  suprématie  du  pouvoir  poliliipie 
ri'sidant  dans  la  (louronne  sous  le  gouvei'nenient  jtar  la 
[irfM'oiiative,  dans  les  hautes  elasses  d<q)uis 
(li'llévolution  jns(ju'au  Hefoian  Mill  de  \W,\'l,      Ve'p'a'ssé.'' 
cl  à  la  fois  dans  les  elasses  ai"istoei'ati(pies 
cl   moyennes  depuis  celte  époipie  jusipren  INOT.  Par 
Icxtension  de  la  représ(Mdalion  en  I8(»7  et  en  1 88  i,  nous 
sonnnes   entres   dans    une  ère   nouvelle,  où    rélt'nnnt 
(l('niocrati(pie  est  indidtilabliMnenl  en  progrès. 

C'est  le  moment,  send)le-t-il,  de  mon'rer;\  ceux,  (pii 
ont  aujourd'liui  le  pouvoir  politique,  le 
(unctionnen.ent  prati.pie  <I.î  ec  système,      Commencement 
dans  lequel  les  meilleurs  éléments  monar-       "7)o^m(m7'' 
clii((ueset  ai'istocrati(|uesont  été  jusipi'iei 
harmonieusement  cond)inés  avec  eeux.de  la  représenta- 
tion populaire,  en  vue  d'assurer  un  liouvernement  fort 
cl  stable  pour  le  progrès  du  bien  de  la  nation  et  pour 
l'entière  sauvet^arde  de  la  liberté  individuelle. 

I.a  persistance  des  bienfaits  dont  .jouit  la  nation  l)ri- 
I.MiiU(|ue.  maintenant  (|u'elle  possède  des  libertés  plus 
«'■tendues,  dépendra  de  l'observation  rigoureusf^  de  ces 
lirincipes  fondamentaux  de  liduvernement,  (pii  fornuMit 
la  loi  non  écrite  de  la  constitution  et  résument  la  sa.gesse 
et  l'expérience  de  plusieurs  uénéralions.  Par  la  recon- 
naissance de  ces  principes,  l'aidorib'  de  la.  (louritnne  et 
rintluence  de  la  propriété  foncière  ont  obtenu  une  pai't 
l''i:ilimedans  lecontrôledesdélibéralions  de  la  Chandire 
desl^oinnuines, devenue  aujoui'fl'hui dans  l'Ktat  le  centre 


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208 


L  Kxiîci  TIF  i:t  r.i:  i'aiilkmknt 


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du  pouvoir  politique  suprêuie.  Une  Cli.iinhre  des  Com- 
munes dans  laquelle  l'exT-culif  esl  l'oi'l,— et  dans  laquelle 
les  eouseillers  de  la  (Idiii'onne  jxuivent  diriiier  le  ^oii- 
verneuienl  et  guider  le  cours  de  la  législation  vers  une 
polili(pie  déterminée,  connue  et  appi'onvée  pai'  une 
majorité  de  celte  (ihamhre—  \oila  la  dernière  <;iiand)ri' 
de  ram;i(!nne  monandiie  d'Annleterre.  Mais,  ptulra^sll- 
rer  ce  résultat,  la  Cliandu'e  <\os  Communes  doit  elle- 
même  être  lihre,  indépendaide  de  la  voNuité  capricieuse 
du  peu|»le,  et  s'abstenir  de  [yremlre  des  engagemenis 
jxuir  l'avenir.  Autrement,  vWo  ne  saurait  donner  un 
appui  intelligent  au  gouvernement  de  la  reine  ((juels 
que  soient  ceux  (|ui  rassument);  elle  ne  saurait  non  plii> 
renq)lir  convenaldement  les  fonctions  pour  lesipu'lles 
ell(^  est  nommée,  l'ne  (ihandtre  des  Cimimunes  (lé|»pii- 
(lant  du  capi'ice  populaire  et  hallottée  de  ci  et  de  là  pai' 
les  démagogues  du  delioi-s,  engendrera  inévitahlemenl 
un  ministère  (jui  sei'a  le  l'ellet  de  sa  propre  inslahilité  et 
s'efToirera  de  gouverner  sans  programme  politique  fixe, 
uniipuMuent  ('onime  le  représentant  de  la  volonté  inin- 
telligente d'un(;  démocratie  tyranni([ue  (t). 

Je  ne  puis  mieux  terminer  ce  cli.'ijutre  qu'en  citant  les 

[lai'oles  d'un  des  |)lus  émiiUMits  commen- 

<ie  NL^MUi^à  la     l-iteui's  du  g(»uvernement  r(q)résenlatif, 

de8'b\^nmun«s.  '*•>"'  '*'^  '*'*''^^''  <li'<''<l"<^^  élaborées  dans 
un  cabinet  de  ti-avail,  ont  été  é|)i'ouvées 
et  contirmées  par  l'expérience  pi'atitjue  du  Parlement. 
J)ans  l'un  de  ses  derniers  discours  à  la  Cih'unbre  des 
Communes,  M.  AJill  s'exiuime  ainsi  : 


(1)  Voir  lin  arficlo  très  l)ion  fait  et  inslructif  sur  le  «c  gouvornc- 
ineiit  tiéinocratiquo  dans  Victoria  »,  dans  la  ]Veit.  liev.,  v.  33. 
p.  4SI. 


DKVOIRS    l'AULi:.MK.M.MUKS    IH.S    MIMSTllKS 


209 


((  Quand  un  corps  [»(»lili(nie  saura  ce  ({u'il  peut  faire 
et  ('<!  (ju'il  ne  peut  pasfairc,  il  coniprt'iKlra  de  uiicux.  en 
mii'ux  (|U(' sou  all'airt!  n'csl  pas  d'aduiinisli-cr,  mais  de 
vcillt'i"  «à  rc  (|U(' raduiiiiish'alion  sdil  couMim'  à  des  pcr- 
smiin's  capahles  t'I  à  ce  ([ui'  ccllcs-ri  l'cuiplisscut  leurs 
devoirs,  J'espèi'c  (juc  l'on  coniijrt'udra  de  mieux  en 
mieux,  (pie  le  devoii'  de  cette  (;hand)re  consiste  à  melli'e 
les  personnages  habiles  au  Ijanc  de  la  Tn'soi'erie  <'l, 
Inrs  piNdles  y  seront,  de  v(Mller  à  ce  ipi'elles  remplissent 
leurs  fonctions.  .Même  dans  les  alfaires  législatives,  son 
devoir  essentiel  (i'\  il  est  |tlus  en  liai'monie  avec  les  apti- 
tudes d'une  assend»l(''e  po|)ulaire)consis|e  à  exiger  (|ue 
les  affaires  soient  traitées  par  les  lu  un  mes  les  plus  compé- 
lents  :  elle  doit  borner  s(m  interventi<m  directe  à  dminer 
plus  de  force  à  la  discussion  sérieuse  et  plus  de  publicité 
aux  arguments  |>résenlés  pour  e|  aniln',  à  conseiller 
ceux([ui  font  le  travail  et  à  les  arrêter  s'ils  sont  dispo- 
sés à  mal  faire  IMus  le  peuple  aura  fait  l'exi^érienc»;  de 
ces  principes,  et  plus  il  en  comprendra  l'impor- 
tance »  (I). 

(1)M.  J.  S.  Mill    17  juin   18G8,  Enns.  l).,  v.  19i,  p.  1731. 


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CINQUIÈME  PARTIE 


LE  PARLEMENT 


CIIAIMinE  PREMIER 


LA    IMtOCKDlMlE    PARLEMENTAIRK 


.NI  « 


Lii  coud  II  il  fi  lien  (i/fuirrs. 


I,e  rarlonn'iit. 


Eo  Pai'hMiKMil  (\o  l;i  (irnndc-Ri'claiin»^  se  composo  <lii 
Roi  (ou  (le  la  Reine)  et  des  trois  Etats  i\\\ 
royaume  :  les  Eoi'ds  spirituels,  les  [.ords 
teinpoi'els  et  les  (loniuiunes.  Mais  c'est  la  Couronne  et 
non  le  corps  dési,i;iié  pour  la  conseillei-  et  l'assister  qui 
est  investie  par  la  Constitution  de  l'autorité  léuislative. 
D'après  les  ternu's  même  du  vieux  k  Ywr  lioolt  »  (de  la 
21^'  anné(^  d'h'.douai'd  III),  o'i  peut  dire  encore  que«c'e>l 


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.  ^~'IÂ.-  '^Si'-kJP^'ï;  .: 


PROCÉDlRi:    l'AULEMI-MAIUK 


^211 


le  Roi  qui  fait  les  lois,  nvec  l'a^stMitiiiitMit  dos  Paii's,  v\c., 
et  non  point  les  Pairs  ot  les  (lonnuiincs  »  (I).  Dans  sa 
fapacit(M'oll<'cliv('.  lo  ParlcnnMil  exerce  dans  et  sui*  le 
royaume  nne  autorité  suprême  à  iaijuelle  la  (lonstilu- 
lion  n'a  assigné  aueune  limite.  Ainsi  (pu'  le  dit  sir 
Ivlward  (!oke  le  pouvoir  du  Parlement  est  «  si  ti'ans- 
cendant  et  si  absolu  (ju'il  ne  saurait  »Mre  limité  pour 
cUicun  motif,  ni  par  aueune  personne  ». 

Delà  suprématie  du  souverain  dans  une  nuMiareliie 
conslitutionnelli',    il   i-ésulte   nécessaii'e- 

Sa  dépeiifiaiice 

nient  que  la  réunion  régulière  du    Par-  vin-a-vis 

,  ,  ,     •      1  •  Il  /  •  (le  la  (loiironne. 

leiuent  est  indispensahie  ;  néanmoins, 
l'existenee  légale  de  eclte  liauti;  Assemhléf»  dépend 
entièrement  de  l'exercice  de  la  prérogative  royale.  Le 
Parlement  es!  convo(pié  par  un  ivril  royal,  et  se  réunit, 
pour  expédier  les  all'aires,  au  moment  et  au  lieu  qu'il 
plaît  au  lloi  de  fixei'.  I.e  délai  cpii  s'écoule  nécessaire- 
ment entre  la  date  de  la  convocation  par  proclamation 
royale  et  la  réunion  du  Pai'lement  était  autrefois  de 
(piatorze  jours,  mais  un  slati((f>  récent  l'a  réduit  à  six 
jours  (;2). 

Les  dispositions  légales  actuellement  en  vigueur  pour 
la  réunion  du  ParltMnent.  exigent  qu'il  ne 
s'écoule  pas  |)lus  de  Irois  ans  entre  la  clo-     ,  ^'^""  "" 

'         '  (lu  l'arleiiieiit. 

(lire  d'un    ParhMiient  et    la  proinulgalion 

des^r/'//.s'  qui  en  convotpient  un  nouveau  ',\}.  Xéaiimoiiis, 

l'usage  constitutionnel,  c'est  la  iiéc(>ssité  d'une  ré'iinioii 


(1)  Sliibl)S,  V.  2,  |).  PiTi'  :  Ilp.arn,  dovl.  of  Eny.,  p.  fil  ;  F.or.I 
llcilcsdiilc  (l.ins  (;()lclit'sl(M''s  Diarii,  v.  ',),  p.  47. 

ii)  Hiinx.   I)  ,  V    20:\,  p.    !I4t;  ;  '3:{  el  ;M  Vicf.  c.  81. 

(.'{)  K)  Chas.  Il,  c.  I  ;  0  vl  7  W.  .^I  M.  c.  i>,  Unix.  Pree..  v.  2 
y.  ^92. 


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212 


m;    l'Alir-KMKNT 


.'mniicllc  fin  Parloniciit.  F^es  subsides  |)<)iir  l(i  servirc 
jtiildii'  son!  vo|('s  aimuclIciiM'iil  ;  (raiilic  pail.  les  ar/s 
])(»ur  le  ('(iiitr<M(!  (le  raniirc  cl  de  la  iiiai'iiic  smil  liiiiilt's 
à  la  (luiV'c  (ruiio  aiiiit'c  ;  ils  (Itiivciil  èlrc  l'cnoiivcli's 
avant  rcxpiralinii  dr  ce  Icniie  (  I  j. 

Pour  dniincrvif  cl  oxisiciicc  à  un  Pai'Icnicnl  cl  lors  de 
lui   pcrnicllcc  d'exercer  ses  fondions,  la 

d.?ï»ar[eme*'nt.      ["•''■^<'"''<'     jM'rson  Ufdlc     OU     l'aul(.rilé     (Jcjc- 

i;uce  de  la  (louronnc  est  nf'cessaire  loi's  de 
l'ouverlui'c  (»nici(dle  de  la  session.  Au  coinuicneeuicnt 
de  tout  nouveau  ParhMiienl  cl  de  loulc  session  qui  suit 
une  proi'o^atiitn.  les  niolifs  de  la  convocalion  d(»ivenl 
Aire  exposés  aux  deux  (!liand»rcs  dans  un  discours  du 
trône,  soit  par  le  souverain  en  personne,  soit  par  des 
coniniissaires  d(''siLin<''s  poui-  le  rcpiN'senler  :  jusqu'à  ce 
que  cette  t"ornialit(''  soit  acconqdie.  aucune  des  ficux 
(iliauihres  ne  peut  s'occu|tcr  d'alTaires  (:2).l. a  décision 
par  laquelle  la  (iliandtre  des  Communes  idioisil  un 
i(Siii>ab'r»  ne  fait  pas  exception  à  cette  rè^le;  la  (Chambre 
est.  spécialement  autoi'isée.en  ett'et,  par  l'ordre  du  souve- 
rain, à  faire  choix  d'un  président,  et  le  souvei'ain  s'alis- 
t ien t  de  fa ii'O connaître  les  uiotifsde  la  couvoi'ationdu  Par- 
lement jus([u'au  moment  où  les  communes  seront  com- 
plètement organisées  j>ar  l'élection  de  leur  Spealier  (3). 
Le  Parlement  ne  [)eut  commeu'er  ses  délibérations 
qu'au  moment  fixé  |»ar  le  roi  et  ne  peut  les  continuer 
plus  longtcMups  (ju'il  ne  le  permet.  Autrefois,  une  disso- 
lution immédiate  suivait  la  mort  du  souverain  régnant. 

(1)  May,   /'<(>•/.  rrar.,  éd.  1883,   p.  659. 

(2)  Pour  l'lii;-loiii|iiii  (lu  discours  du  trôtic,  voir  anle,  p.  78  et  s. 

(3)  2  liais.  Ptec.  pp.  ;}08,  327:  Voiraussi  Mir.of  Ai»7,l833,  p.l. 


iV 


^ 


l'IluCh^lU  lli:    l'AlUJMKMAlHK 


âl.'i 


SOI'Vicc 

If's  wls 
liiiiil.Vs 

|<»UV('|('s 
lois  (le 

ions,  |;i 
-'  fl.'lr- 
loi's  (If 

K'OIIK'Ill 

qui  suit 

floivciil 

ours  rlii 
>c'ir  (les 

•ijU'/l    CH 
'S    fIf'IIX 

l»''fisioii 
•isil   II  II 
lia  mitre 
soiivc- 
I  s'ahs- 
iluPar- 
t  l'oin- 
:er  (.'{). 
l'.ilioiis 
liniier 
(lisso- 
j:iianl. 


78  et  s. 


Maisapn^s  la  Hrvoluiioii,  on  adinil  (|u'iiii  l'arUMiicnl  en 
rmirlidiis  ("onlinucrail  d'cxislcr  après  la  nioii  du  sou- 
verain pour  une  |)(''riod»'  di;  six  mois,  mais  pas  |)lus. 
l'iic  clause  du  lii'formArtdt'  18(17  slipulciiucdMirnavant 
mit'  dissolulion  du  Pai'liMucnt  n'est  pas  olilii;aloire  ipio 
lors(ju('  la  (louroiinc  passe  sur  un»;  aulre  hMi'  (  1  ). 

Cliatpie  (lliamhre  a  un  p(»uvoir  diser»''li(»miaire  d'a- 
jouriiemenl  ;  mais  la  (Couronne  a  lo  droit  de  mettre  lin 
à  un  ajournemenl  déjiassant  ipialorze  jours  (2i. 

Les  déliljérations  du  l*ai'lement  |)euveiit  prendre  lin 
à  tout  moment  par  rexei'cic.e  du  pouvoir  royal  d*^  pro- 
iti,i;alion  (IJj  ;  alors  stjiit  arrèl(''es  toutes  les  mesures  en 
diseussion,.'!  l'exeeplion  des  mises  eu  accusalioii  par  la 
(lliamlire  d»'s  (iommuues.  des  irrihofenor  el  des  a|)pels 
|)orlés  devant  la  (iliambre  des  Lords;  il  s'agit  là  d'aeles 
juditMaii'es,  ipii  sont  maintenus  dans  le  statu  quo  de 
Parlement  en  l*ai'lenjeut  (i). 

T(Jiis  les  jU'of'ôs  en  instance  devant  les  comités  d'élec- 
tions sont  susj)endus  par  une  pi'oroualion  du  l*arle- 
ment,  mais  sont  repi'is,  en  vertu  de  la  loi.  dans  la  ses- 
sion suivante  (o).  A  la  suite  d'une  prorogation,  toutes 
résolutions  t(ij.  bills  et  autres  iirocédures  en  cours 
devant  ciiaipie  Chambre,  sont  naturellemenl  terminés 
et  cessent  d'avoir  un  effet  ultérieur;   il  n'en  est  auti'e- 


(i)  Huns.  D.,  V.  18!),  p. 738  ;  Act.  30  .;t  31  Vict.  c,  102,  s.  51. 
Voir  notos  d'Anslev  sur  le  Représentation  of  the  People's  Act, 
1807,  p.  i'2. 

(2;  Max, Pari.  Prac.,  188:},  p.  ;)2  ;  voir  aussi  Gol(:liosttM''s  Dinry, 
V.   2,   p,'4(i3. 

"    II).,  V.  2,  p.  374. 


i,  i).  273.  H. 


(3) 

(4)  Hais.  Prec. 

(5)  Acl  II  ot  12  Vict. 
(«'  Corn,  hip.,  1861,  V.  11.  p.  439. 


98. 


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incnl  (|iH'  si.p.ir  iiiic  dpclaralion  <'X[n<'sse,  le  F\'ii'l(.'in('nt 
ordiinnc  (lu'il  _v  soil  domii''  suite  (I  j. 

I  ne  fois  (|ii(î  le  l'.iiIciiM'nl  a  rlr  ofliricllemciil  cuivcii 
itar  l'exposé  des  mol  ifs  de  la  coiivocalion, 

IiwiépciHiaiHH       '  ' 

du  (diaqiie   hraiidie  de  la   Ic^islahirt;  a   une 

compclciicc  séparée  e!  dislincle;  chacjut; 

(Ihainhre  peni    s'occuper  alors   des  altaires  C(»nforuié- 

menl  à  ses  rèuleiuenls.    usages  el  coutumes  sans  (ivoii- 

éi;<'ird  à  la   volonté  royale  et  «à   son    hon   plaisir. 

(Tes!  un  privilège  ancien  et  incoidesté  des  deux 
(]liand»i'es  du  Parlement. aj)i'ès  la  lecture  du  disccnirs  du 
Irom»,  de  |>i'océder  à  leur  discrétion  ou  convenanc»'.  sans 
ôli'e  tenues  de  donner  la  priorité  à  la  discussimi  des 
qm^slions  eompi'ises  dans  le  discours  royal,  l'oui'  aflir- 
niei' ce  droit,  les  deux  (ihamhi'es  procèdent  invarir.ble- 
nieid  à  la  pi'enuère  lecture  d'un  hill.  jiro  forma,  avant 
de  passer  à  l'examen  dudiscours.il  y  a  menu;  bon  nom- 


(1)  Lasoiilc  exception  apparoiiti!  à  la  r(''fj;le,  en  ce  qui  concerne 
les  l'rsolutions,  esl  reliilive  nu  slandinij  Ordfrs.  IViipres  l'iisago 
(lu  l'tuienieni,  ceux-ci  j^onl  considérés  comme  en  vi^aieur,  dans 
les  sessions  suivaiifes,  jus(|u'à  leur  ahroj^ulion.  Dans  le  cas  do 
bills  privés,  on  a  réfiuliéremenl  relevé  de  la  caducité  ji  s  |)<irtie3 
iulér(»ssé('s  à  in  passation  ou  .'lu  rejet  de  ces  bills,  toutesles  l'ois 
(pi'une  s^e;  sion  a  été  close  prématurément,  à  raison  des  exij,M?n- 
cesde  la  politi(pie.  Cela  fut,  i'aità  l'égard  de  tous  les  bills  |)rivés 
—  en  ISi'O.  1K;<I,  ISil.  l<S;i7  et  en  1S;;!>— et  à  l'épurd  des  Bills  do 
railwnys  seulement,  en  ISiii  et  l>^47  ;  on  adopta,  dans  les  deux 
Chambres,  des  lésolulions  permettant  à  ces  bills  d'être  réintro- 
duits dans  la  s<'ssion  suivante,  et,  parle  moyen  de  motions  pré- 
.senfées  pro  forma  et  sans  contestation,  de  les  amener  au  point 
où  ils  en  étaient  avant  la  proro^^ation  du  Parlement.  En  1871, 
les  Tramways  (Meiropolis)  lîills  lurent  suspendus  de  la  même 
manière,  ("ànnn.  JnH))ial:>,  v.  7;».  p.  lit»;  v.  8(i,  pf.l»,  p.  KâK  ; 
Mil-,  of  Pari..  1841,  pp.  S.'iOS.  2;iKl  ;  llans.  D.,  v.  144,  p.  2209; 
Ih.,  V.  I;i3.  pp.  Î;i28.  I(i(l7  ;  May, /'art.  Prac,  éd.  188;}.  pp.  194,; 
779;  Cam.  Pap.,  18;i9.  s.  1,  v.  'S,  p.  'M;  Coin''  on  llie  Jiiws'.Vct, 
Ham.  D.,  V.  Ib2,  p.  402;  voir  aussi  Ib.,  v.  192,  p.  1078. 


l'IlolFimUi;    l'AllMMINTAlHi: 


'il.') 


■I<.'lll('l)( 


lue  (le  cas  dans  InsqmMs  elles  en  <»iit  ajourin'   rcxaiiit'ii 
à  un  ou  plusieurs  juui's,  en  laveur  d'autres  aliaires  i^[). 


I 


Les  (Mtinnninic.'ilioiis  orijcielles  eiilre  le  sduveiaiii  et 
\r  l*arlemeiil.  sous  fui'nie  de  disi-durs  myaux  nu  de  mes- 
sages, et  l'interventiinî  de  la  (idunuine  |m)ui'  un  ajour- 
iieiniMil.  une  |)i'(iro:;°atii)n  ou  une  dissolidiun  du  l'aiie- 
uient  —  (|ui.  .jadis,  énianai'Mit  de  la  seule  volonti''  du 
nionaniue —  soiît,    dans   notre  sxstèni" 

'  •  (v)inniiiircat  ons 

l'onslitulionnel  actuel.  consiilér(''s  ciuuine  »'»*>•" 

la  CDiiroiiiiH 

les  actes  des  cctnsedlers  res|H»nsal»les  du  et  le 

siiuvei'ain.  Depuis  leur  introduction  dans 
le  Parlement .  les  ministres  ont  «'té  c(»nsidt''r('s  comme 
directement  res|»(Hisal)les  de  toid  exercice  dr  lautorité 
royale.  I.;i  reconnaissance  de  ce  principe  a  entraîné 
d'iniportants  changements  dans  les  relations  entre  la 
([(jui'tjnne  et  lo  Parlement.  Si  des  hills  d<''sapprouv<''s 
pai'  la  (!ouronn(^  sont  introduits  dans  l'une  on  l'autre 
(!liand)i'e,  il  n'est  |)lus  nécessaire  de  recourir  au  veto 
royal  pour  les  rejeter.  D'autre  part,  s'il  est  nécessaifo 
(le  pi'oposeï'  au  Parlement  l'adoption  de  mesures  impo- 
jtulaires,  les  ministi'es  s(»nt  là  pour  les  expliquer  et  les 
défendi'e  sous  leui-  i-esponsahilité'  |iersonnelle.  l'A,  s'il 
devient  impossihle  do  continuer  à  gouverner  sans  en 
appeler  de  la  (]hand)re  des  (iommunes  au  coj-ps  ('lec- 
toral,  les  ministres  de  la  (iouronne  sont  eux-mêmes 
responsaltles  de  l'acte  de  dissolntitm. 

Les  opinions  de  l'une  ou  l'autre  (Ihamhre  du  Parle- 
nieiit  s'expriment  çonslitutionnellement,  soit  au  moyen 


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(1)2  Hats.  Prec,  p.  309;  Miiy,  Pari.  Prac,  <m1  .  iSHii.  j».  48. 


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210 


LK    l'AFU.K^lKNT 


d'une  ndrossc,  d'iiii  ;ivis  ou  (!(»  irnionlnmrcs  à  In  Con- 

*    roiini', soil  p.ir  le  vole  d'un  hill  aviinl  pouicllVI  d'.i joulci' 

l\  une  lui,  d'y  apporlei'di's  rli;mi;t'ni('nls  <  l 

du^'lÏÏÎe.nent.     <•''  '''■>H"l'l<'l"-    -^i''"'^    IHH'    siuijdt;    lV»>(»lut  inii 

de  l'une  ou  de  l'aulre  (lli.nnhre  n'.i  df 
viileuf  lég.ile  (ju'iiul.'inl  qu'elle  conlient  l'opinion  de  l,i 
(diandu-e  suf  une  matière  rcnfraul  dans  la  splièie  de 
son  auloi'ilé  reconnue  comme  lu'anelie  cunslitulive  di' 
la  léi-islalure. 

(!lia([ue  ('diand)re  peut  déelareirur^cni'o  d'une  modi- 
(icati(»n  de  la  loi  dans  un  rei'Iain  sens,  mais  elle  ne  pnil 
donner  ellel  à  ses  opinions  (jue  par  la  voie  rf-^ulièr»;  di' 
la  procédure  parlementaire,  c'est-à-dire  |»ar  l'inti'oduc- 
tion  et  le  vote  d'un  hi/l  (pu  doit  être  a<lnpté  par  le>, 
autres  brandies  de  la  législature  lue  simple  résolulinii 
de  l'une  des  ('iliand)res,  ni  Uiéme  une  résolution  coii 
jointe  des  deux  (Miamhres.  ne  peut  l'emportei-sur  un  Ad 
du  l'arlenient  (I)  ou  dispenser  de  ses  (d»li- 
enfreindie  nue    i;ati(»nsel  eela   al(»i's  même  qu'elle  ne  se 

loi  (existante.         ,nf  -i  »<  •     i  i    i- 

l'efei'erad  <(u  a  un  point  concernant  di.t>c.- 
teinent  une  seule  rdiamhre  d<' la  léi::islature.  Parfois,  un 
sltitide  intervient  s[)écialement  pour  déclarer  valable  (>l 
efljeace  «  une  résolutiiui  île  la  (Ibambre  des  (lommii- 
nes  »  (:2)  ou  «  une  résolution  des  deux  (ibambres  du 

(1)  llnns.  h.,  v.  :2U3,  p.  111.');  voir  la  discussion  sur  un  Slan- 
dinn  order  nouvoilcnionl  proposé  »■(  (pii.  par  erreur,  fut  »l('olar(! 
contraire  .uix  dispositions  d'un  Act  du  l'arleinent  ;  Ih.,  v.  -2'i'i, 
pp.  ()'j;5,  1?):27  ;  voir  l'objection  faite  à  une  résolution  proposée  à  la 
cfninihre  des  Lords,  dnns  un  casde  pairie  écossaise,  counnevin- 
lanl  les  disposilions  d'un  Act  du  Parlement,  Ihins.  I).,  v.  l'IiS, 
p.  9;{7.  De  uièiue,  le  Hoard  of  Trade  ne  sanctionnera  pas  un  règle- 
ment provisoire  proi>uSiinf  d'abroger  une  partie  d'un  slatute 
général  {Comm.  riw.,\Sll,  v.  46,  p.  60;i|. 

(2)  Comme  par  l  Act  23  et  "26  Vict.  c.  78  sec.  concernant  les 
contrats. 


l'iiocKin  nK  i'Ani.i:Mi;MAim: 


•217 


'  I 


rdjfiiiiti' 

IIH'Ills  cl 

'soluliitii 
i\  n'a  (11' 
ion  (le  la 
[tlif'i'c:  (If 
Iulivc  (il' 

n*;  inodi- 
!  ne  jM'iil 
;nlit''i'e  (!•' 
introdiKv 
(  par  l^'^ 
ésoliilidii 
lion  con- 
Lir  un  -4^ 
'  SCS  (»l)li- 
'llc  nt!  se 
mt  (li.  ci> 
ii'fois,  un 
k-alal>lo  ci 
(loniniu- 
nihrcs  du 

ir  un  Slan- 
ful  (Ic'clan'! 
/).,  V.  l'33. 
■oposi''»'  à  la 

COIllIlKiViil- 

I).,  V.  :.>;i5. 
as  un  n'^gic- 
'(in    slntule 

icernanl  lus 


l'ii'lcnicnt   »  (1)  coniii'tnanl  ou  autorisant  un  a('l(;  du 
^nuvci'ncnicnt  (jui.  sans  cela,  ne  serait  pas  If'^al. 

Dans  le  cours  ordinaire  de  la   proc(''(lure,  les  icsolu- 
litdis  de  Tune  et  l'autre  C.hanihre  du  l'ar- 
leiiicnt   doivent    M\v   l'ex|>re>sion   d'opi-         r^schaions 
niMUs  l.ien   d.'lerniin.'es  <.u    de   faits  .pii     ,,.,;'J;:;i:;;;;:;;,,,. 
scrvinud  de  hase  ou  sertuit  un  acheinine- 
nicnt  pr(''liniinaire  vers  une  mesure  parlementaire  pro- 
chaine.   Les    simi>Ies    ('(''solutions    abstraites    sur    une 
(Miestion,     ipii     trop    coninuMUMnent    sont    consid(M'(''es 
C(Munie  des  armes  permises  par  les  luttes  et  les  exincn- 
i('>  des  jtarlis  politi(pics,  sou  !('•  vent  de  u  raves  objections. 
On  s'en  sert   uém'ralemcnt    pour  al'lirmei'  un  principe, 
[)eiil-('tre    ind(''nialtle    en    lui-ni(Mne,    mais    (pi'il    serait 
impossible  ou    inopportun   (rap|ili(|uer  en  ce  moment. 
Kn  cons(''(jucnce,  elles  tendent  à  encliafner  l'action  pri''- 
seiilc  du   ,y;ouvcr!î('nu'nt,    h    pr('ci|)iter   la  solution    de 
grosses  ([uestions  politi(jues.  avant   ({u'elles   ne  soient 
nii'ires  [xtur  une  soluli(»n  et  à  obstruer  la   marche  de  la 
l(''iiislali(m  utile,  (l'est  pour  ces  motifs  (jue  les  hommes 
d'Klal  les  [dus  (''usinents  s'accordent  à  les  condamner  (2). 


(t)  Anisi  pourl'.4c(21  et  22Vict.  c.  lOtl,  soc.  ."i.'i,  sur  l'emploi 
lies  trou[)os  indii'nntîs  hors  (le  rimlc.. 

Ci)  l.ord  Alllioi))  cll-ord  Slanitv  (coaile  di!  \)i'ih\), Mir.of  Pari., 
\s:V6,  p.  (i8i>;  8ir  H,  [N'cl,  lf>.,  l'sil),  p.  [iiiii  \  l.ord  Lansdo\vn(,', 
lions.  />.,  V.  !I4,  p.  177:  M.  C;inl\v.'ll,  //*.,  v.  \ûIk  p.  (ila; 
M.  Disra.'li,  //>.,  v.  liil,  p.  l->:.  ;  Ih.,  v.  1>I4.  p.  \'X\\  ;  M.  (il.ids- 
tonc,  II).,  V.  ItH,  p.  144H.  'l'oiito  teiitutivi'  l'aib'  pour  obtenir  drs 
rninistrtis  une  iidhtision  prém.iluri'O  aux  principes  ipii,  plus  tard, 
seront  compris  dans  des  mesiu'es  li'gisiativcs  soulevé  égalcnient 
dos  objections;  voir  Ib.,  v.  ino,  pp.  Ii;50-it46. 


43 


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i.i:  I'.\hi.i:.mï:.nt 


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Prort'thiir  ptirh'tui'iihiin'  entre  h's  deux  CJttimhrfs. 


Depuis  plus  (le  S(tixiinl('-(lix   mus,   i»u   se   pl;iiut    fir 

(lUCniUHMlt,   cl  (le  plus  (Ml  plus  vivcMimt. 

It^^islitives  tlUC  l'usauc  d'cUNitN*'!'  .'1    l'il  linn  >lt;i|  juU  (If 

entre  ' 

les  la  dliauihi')'  (les  Lords,  ilaus  la  (It'iiiiric 

deux  (^hauilirris.  •    ■      ■       ■      ■  ■         in  ,  ■ 

pci'HMlc  (je  la  scssuiil,  h's  lulh   vulcs   pai 

la  (lliaïuhi'c  des  (louiuiuncs,  prive  la  Haute  Assenihli  •' 
<lu  leuips  nécessaire  pour  uu  exauicn  s('rieux  des  uicmi- 
res  Icyislalives  (  I).  Kn  ISiH.  \Aty(\  Slauley  (plus  lard 
L(ird  l)erl»_v)  soumit  à  la  (diandu'c  des  Lords  un  /////  pci 
uicttaul  aux  Lords,  lors  du  dépôt  d'uu  hill  volé  p,ir 
l'autre  C.liainlH'c  du  l*arlenient.  d'en  ajourner  rcxauieii, 
jus(ju'au  coinniencenieul  delà  session  suivante,  lorsipic 
dans  la  session  actuelle,  une  discussion  S(''rieuse  ne 
pouvait  avoir  lieu  ;  on  r*>coniinencerail  alors  la  pro- 
cédure au  point  où  elle  en  ('tait  lors(pi'on  l'avait  ajour- 
n<''e(:2).  Le  l»ill  lut  volé  parles  Lords;  il  t'ul  reuvoy('' à 
la  (;iiand»re  des  ConinuMM's  au  comité  choisi  (sf/rrl  voui- 
iiiilin')  \)v.\)v  les  alVaires  puhliijues  (13).  A|»rès  avoii' (Mé 
soiiineusement  étudié  dans  cette  commission,  il  fui 
répondu  simidemenl  (nfil  n'y  avait  pas  lieu  d'en  icconi- 


mander  l'adoption  à  la  (Ihamhreii)  :  on  dit  (|ue  cette 

(1)  llam.  1),  V.  i:iO.  p.  2145;  cl  v.  1<)4.  p.  f)93. 

(il  Ib.,  V.  !».s.  |..  :<-".). 

(3)  y/).,  V.   lUO,  pp.  131.137. 

{'t)Com.  Pap.,  1S47-8,  v.l6,p.  146. 


l'IUM  h'hlUi:    l'VIU.I'MKNTMIU! 


210 


hirs. 

ai  ni    fiv 
ivciiit'iit. 

t.'llioil  ilr 

(Icriliric 

■(»l(''s    |);ii' 

SSCIIlIlli'C 
les  IIK'MI- 

|iliis  1,'inl 
I  hill  |ii'i- 

V(ll(''    |i,il 

'cxanicii, 

'.  l<l|'S(|l|i' 

'iciisc  lie 
i  l.'i  |)i'i)- 
lil  iijoiii- 

t'/l'l'l  votii- 

avoir  (''t('' 
11.  il  fui 
Ml  rccoiii- 


iiirliision  oui  pour  luil  «  (rt''vilf'|-  toul  sujet  de  cuiillil 
tiilit'  It's  (ji'ux  (".liaiiihn'N  )i  (II. 

l'.ii  IS."»2.  un  hill  |iiuii-  siin|ilili*'f  la  prorrilurr  (larlc- 
uM'iilairt'  [VnrUdmi'uidrii  PmcmliiiiiK  Facililalioii  Hill) 
Miultlalili'  à  rt'Iui  |in'-«ciil('' en  IHl.S  par  hnj-d  Dcrliv,  fut 
i|i''pns('>  sur  la  lahlt'di'  la  (!liaiiil)r*>  des  Lords  |)ar  Lord 
l.vndluirsl.  Il  fui  procr-drà  iiiic  prcmièrr  Indurt' ;  mais 
|r  liill  fui  rt'jcir  plus  lard  (2i. 

I",u  IK.'il.  If  projcl  lui  l'fpris  p.ir  une  auln-  coininis- 
>i(in  de  la  (iliaiiiluc  des  (  !oiniiiuii*>s  (('oiuniission  sur  les 
liMvaux  de  la  (llianibri'i.  Dans  un  projcl  dr  rapport  ipii 
li-urt'  dans  ses  ininulcs.  la  <'oniinis>ion  dit  :  «  La  roni- 
nii-^sion  a  <>\aniiii(''  une  i'i'>solnlion  m  favt'iird'un  projet 
|in''senlé  à  la  Cliainltre  hante  par  le  eoiiile  de  Derhy  en 
JS'iS.  à  l'ellel  de  sinipliljer  les  allaires  puhlitpies,  en 
penneltanl  à  ('ha(pie  C.hainhredn  l'arleiiient  irajourncr, 
|iendaiit  la  prorogation  du  l'arlenieiil.  la  discussion  sur 
(•crlains  hills  vo|(''s  |iar  l'autre  (lliainhre  el  d<'  reprendre 
la  discussion  après  cette  prorogation  :  elle  a  aussi 
l'hidié  une  |U'oposition  destinée  à  «Mre  souinisf»  proidiai- 
iiciiieiit  à  la  (lliaiiihre  des  Lords  en  vue  d'amener  |ilus 
iMpidement  la  fin  de  la  session,  en  (Mahlissant  comme 
l'è.iile  (pi'aui-un  hill  ne  pourra  <Mre  lu  une  seconde  l'ois, 
après  une  certaine  date,  si  ce  n'est  dans  des  circonstan- 
ces sp(''ciales  et  ni'gciiles  ».  «  Sur  ces  propositions  ». 
csl-il  ajoutt'',  ((  votre  commission  n'esl  |ias  pr(''par('e  à 
dnnnerune   opinion    foianelle    ».   Toutefois,   ce   dernier 


(  ■•  -. 


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;;.    lit, 


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(I)  Hunii.  n.,  V.  l'.li,  p.  fill);  May  (l'ur/.  l'rac.,i'i\.  I.S,s;î,  \>.j:,H), 
(iitiiiie  un  rcsuiiiL'  des  toiitalives  l'.iiti.'s  di!  l.SLS  à  l.Sd'.»,  à  rdlot  <le 
passf'i'ctis  IjiJls,  cl  des  ol)jucli()iis  (|u'p1I(.'S ont  soulevées. 

{-2}  Ib.,  V.  119.  p.:5l7. 


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220 


I.K    l'ARLKMKNT 


p.'ir.'igniplK'  fut  omis  dans  le  i'a|»|)()rl  adoplt'-  final<Miirii 
par  la  roiiiniission  1 1  ). 

li'aiili't'  pr<)|)(>sili(»ii,i'<'laliv('  au  |)i'<tj)'l  rie  ra|>[KH'l  citi' 
plus  haut,  (''tait  dcsliiKM' à  a[)pli(|U(M' aux  hills  publics  un 
principe  restrictif  analouiu'  à  celui  déjà  eu  vigueur,  ;i 
la  salisfaclidii  ,u;éu(''rale.  poiii-  les  hills  privés.  I']n  IS.'i'i. 
sui'  la  uiu'ion  de  l.ord  Uedesdale.  la  (;hau)hredes  LnnU 
adcspta  \\\\  srssiomi/  orth'r  déclarant  (pi'elie  ne  proi-éderait 
pas  à  une  deuxième  lecture  d'un  hill  ajuès  le  i.'i juillet.;! 
l'excf^ption  des /)///.s' de  subsides  :>!  des  hills  jtoui'  lesipieh 
une  résolution  de  la  (Ihandire  volée  avant  la  motion  pour 
la  seconde  lecture,  porterait  (pie  les  circonstances  (pii 
/'endenl  nécessaire  la  léi>islation  sur  c(»  sujet,  sont  on 
d'une  actualité,  on  d'une  urgence  telles,  (prelles  reudcnl 
indispensable  l'examen  immédiat  du  hill  {•!).  .Mais  (laii> 
la  même  session,  après  un  long  débat,  les  l.ords  (h'ci- 
dèrent  de  c(mtinuer.  malgré  ce  l'èulement,  l'examen 
d'un  hill  relatif  à  la  cori'ui)tion  en  invo(piant  l'ui- 
gencc  i\\).  Au  cours  de  la  sessi(ui  de  1855,  le  rèiïleineiit 
fut  renouvelé  avec  le  consentement  du  ministère  (t. 
Ceci  n'empè(dia  pas  certains  hills  de  passer  après  décla- 
l'alion  d'uruem-e  (5). 

Le  rèiiiemenl   fut  encore  renouvelé    en   1850  (0)  en 
1857  (7j  en  1858  (8)  et  pour  la  d(M'uière  fois  en  18(10  (U). 


(1)  Corn.  Pap.,  1S54,  v.  7.  ])\).  :\\-:):î. 

(l'i  llauH.  I).,  V.  \',\'2.  pp.  !I.S.",.  Vuir  les  oliservutions   f'aili'S  su 
Cl!  pfjint  à  )a.  Chambre  des  (lorninunes, //>.,  v.  \'.V,),  p.  417. 

(H)  ib.,  V.  i;{;i,  pp.  i»i;i,  ii.si». 

(4)  /b.,  p.  i;{H,  p.  !)4. 

(U) /b..  V.  13!»,  pp.  1850,  I8!)5,  l'.»:i:{,  20:23. 

{«■))  Ib..  V.   14:2,  p.  i''i:i;  v.   143,  n.   1180. 

(71  Ib.,  V.  147,  pp.  411»,  :i:i7,  714,  717. 

(8)  /7;.,  V.  14'».  p.  13:i3. 

(U)  Jb.,  V.  Ib!»,  p.  im. 


l>llU(l';i)rilK    PAULK.MKMAIHK 


2-21 


inahMiiriit 

H)[Hirl  citi' 
piiltlics  iiii 

des  L(>i'(U 

>roC(''(|('l';iil 
i.'i  juillcl.à 

III'   l('S(|ll('l< 

otioii  piiiii' 
iinccs  i|iii 
't.  sont  Mil 
les  rendent 

Mais  dans 

.oi'ds  d(''i'i- 

l 'examen 

juanl  l'ui- 

rèiïleinent 
lisière  (i-^. 
près  décla- 

.850  (())  en 
■n  18(10  (Ui. 


is   l'ailcs  siii 
p.  il7. 


An  ennrs  de  celle  session,  M.  K.  IV  liouv.erie.  (jiii  avait 
ivni|)li  les  fonrliitiis  de  chairuuui  des  coinités  de  la 
Cli.iinlire  des  Comiiumes,  dénuiKja  ce  rèi-lenienl  c(tiiiine 
0  nnei;rave  alleinte  an  privilège  des  (limiimmes  »  ;  il 
lui  défendu  an  cttiiliaire  par  M  Disraeli  (|iii  esliinail 
(.  (jue  l'etlel  iU' i'^'  rèi-leinenl  avail  élé.  en  sinniue.  1res 
salnlaire  »  (  1).  Plusieurs  discussions  eurenl  lieu  à  la 
(,liaud)re  des  Lords,  durant  celte  session,  sur  des 
niolioiis  ayant  |)our  but  d'exempler  certains  bills  de 
celle  règle  (';2). 

Le  i;iauùl  iSGO.  la  résolution  d'urgrMice  fut  proposée 
en  laveur  d'un  hill  relatif  aux /</mvw/'»/.s  à  la  aùsKc  d'é- 
liiiriiiie,  etc.;  c'était  une  mesure  proposée  par  le  gouver- 
nenienl  et  touchant  les  intérêts  linanci<'rs  du  l)ays,  mais 
ce  n'était  pas  striclemi'nt  un  Bill  de  subsides  ;  au  scrn- 
lin,  à  égalilé  de  voix,  la  motion  fut  rejetée  {'.)). 

L'iiuportance  de  ce  Hill  et  la  crainte  que  son  abandon 
n'entraînât  un  malentendu  entre   les  deux  Chambres, 

décidèrent    les   minisires  à  provoiiuer   l'opini le  la 

Cha.nibre  sur  cette  nioti<m.  Api'ès  avoir  reconnu  les 
avantages  (|ui  avaient  résulté  de  l'usage  de  cette  règle. 
Lord  (irandville  (|)résident  du  Conseil  privé)  décla- 
rait qu'il  avail  souvent  pensé  (jue,  «  strictement  et  en 
principe,  cette  résolution  ne  pouvail  être  défendue  et 
ipie.si  im  l'examinait  minulieusemenl.  on  la  trouverait 
en  désa(  (tord  avec  nos  relations  avec  l'autre  Cliambre 
(in  avec  la  Couronne  (i)  ».  I^n  consé([uence.   le  iO  aoi'it, 


(1)  Hnns.  D.,  V.  i:i!t,  pp.    I'.>:.S,  lOOl. 
{'2)  //>.,  V.  UiU,  pp.  :\u\,  417,  i'd:.  io:}i. 
Ci)  //).,  V.   iC.O,  p.  1IK0. 

CO  ih.,  pp.  i;u7,  144;;,  ^14:;. 


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222 


LK    l'AHLKMK.NT 


la  n''soluli(»n  (rui-f^encc    fui   de   nouveau    [iroposrr  en 
faveur  (lu  liill  el  acceptée  (Ij. 

Kn  1861.  Lui'd  Uedesdale  défV'iidit  le  princi|)e  de  >;i 
rP8tiluli(jn  annuelle,  mais  déclara  (ju'il  s'altsliendiiiit 
de  la  présenter,  étant  <lonné  (pie  la  (.pieslion  étail  suii- 
niise  aux  conunissituis  des  deux  (;haud)i'es  siéi;eaiit 
alors  pour  les  alVaires  pid»li(jues  (2).  Par  la  suite,  en 
18IU).  Lord  Uedesdale  déclara  (pie  <<  |>ar  détï-reiice  pour 
un  sentiment  de  jalousie  de  la  pari  de  la  (iliamhre  dc^ 
Communes,  il  renoinjail  à  insisler  pour  le  renouvelle- 
ment du  règlement  ;  mais  s'il  agissait  ainsi,  c'était  avec 
la  pensée  (pie  le  gouvernemont  au  |touvoii'  adliéi-erait 
au  j)rincipe  d(^  la  lésolution. 

Les  sclcrl  comiHiltefs,  uoiwmvs  en  iH<;|.  jtar  les  {\v\\\ 
(ihand)res,  pour  (examiner  les  moditications  à  appoiler 
alin  d'amenei-  rexpé(lili<Mi  plus  l'apide  des  all'aires  pii- 
|jli(puis.  ayant  été  autorisés  à  communi(pier  eiiliv 
eux,  (jn  aboutit  à  certaines  conclusions  (pii  Furent 
ti'ansmises  par  lettre  du  cliairmun  d'une  commission  an 
chnivmun  de  l'autre.  L'initiative  fut  prise  pai-  Sir. lames 
(iraliam.  rhninn(iii  delà  commission  de  la  (lliamhre  des 
communes,  (pii  écrivit  h  Lord  Eversley,  cliainnan  de  l.i 
Commission  de  la  (Ihanibre  (\i}i<  Lords  [tour  lui  diie  (pic 
la  (Àtmmission  des  communes  était  «  disposée  à  adh'rei 
au  rapport  de  la  (;ommissi(Ui  de  18i8  »,  c'est--  -ir', 
«  (|u'ayant  considéré  les  disj)osilions  du  Pnrlinmi'ithnii 
Pruirt'diiit/s  Ailj()nnimi'n(  liill .  elle  ne  jugeait  pas  l)oii 
d'en  l'ecommandei'  l'adoption  par  la  (Ihamhre  ». 

(I)  Ham.  /)..  V.  1(10,  pp.  15.")I-IS54. 

{i\lb.,\.  Hii.  n.  414;   iiiiiis  v.iir  Ib.,  v.   1()4,    p.  i.'ioS  ;  v.   l!l!i, 
p.  4i'4:  Siiiitli,  Pari.  Ihmeinb.,  18(11,  p.  9. 
n)  Ib.,  V.  198,  p.  1474. 


l'IUM  lîlH  UK    l'AllMlMKMAlUi: 


223 


|)<is('«'  eu 

ij)(*  (le  s,i 

itifMidr.iil 

''l;iil  soii- 

sif\i;f!;iiil 

siiilc.  ('Il 

wcj'  pour 

IllhfC  (les 

noiivollr- 

''l;iit  avec 

illi('ivr,ii| 

les  deux 
appoi'lcr 
aii'cs  pii- 
ei"    (Mil  IV 
li    f'nr<'iil 
issioii  au 
Ml'  James 
iiihi'f^  (les 
lan  (le  l,i 
(lii'(»  (pif 
a'!;»  ':■('!■ 

5t-  i-Ui'i', 

pas  l)(Mi 


i;  V.  l!i!i, 


.\ussil(M,  la  (;oiniiiissi(Mi  ih'r^  liOi'ds.  sui'  la  inolinn  de 
Loi'd  (irey,  vota  les  trois  r(''soliili(Mis  suivantes  comiiik; 
(ji'vaiit  (Mre  adoplf'es  pai'  les  deux  ('<liaMd)res  du  l'ai'le- 
iiiciit   : 

1"  Ou'il  est  l)oM.  (Ml  ('(M'tains  cas,  (rado|)t(M'  une  forme 
alti'é,ii(''e  de  pro('(''dure  jiour  les  liills  (pii  sfM'ont  à  iioii- 
\t'au  pivs(Mit(''s  à  cette  (ihaiiihre.  a|)rcs  av(jir  d('jà  «Hé 
vot(''s  par  (die  dans  la  session  imnK'dialemeiit  pr(''C(M|(Mite 
du  liii^ine  Parl(Miient . 

£"'  Une  les  liills.  pour  lesipiels  ces  tonnes  al»i'(''U(''es  (l(» 
|inic(''diire  s(M'(Mit  ad(»pt(''es.  (|oiv(Mil  (Mre.  niiihilis  hik- 
IuihUs.  les  iiuMiiesUills  (pie  la  (lliainltre  p(Mit  avoir  vol(''s 
cl  (Mivoyi^'s  à  l'autre  (llianihre,  v[  pour  les(pi(ds  l'autre; 
(iliambrc  peut  avoir  (l(''cid('' (pi'oii  n'avait  |)as  ie  l(Mn[»s 
m''cessaire  pour  les  (Hii(li(M'  au  cours  de  la  sGssi(jn  pen- 
dant la([uelle  ils  ont  (M(''  reçus. 

.'{"  One  si  une  r(''S(»lulioii  est  présent(''e  portant  (pi'il 
est  hoii  de  vol(M'  à  nouveau  et  d'eiivo\(M'  à  l'autre; 
(iliambre,  pour  avtjir  son  assentiiiKMil.  un  hill  de  cette 
nature,  la  (piesli(tn  sera  poS(''e  de  savoir  si  la  (!liaiiiln'(î 
y  adIu'M'e,  et.  si  elleadln'M'e  à  cette  lésolut  ion.  le  Itill  dont 
il  s'agit  sera  imnKMliatenKMit  envoy(''  à  l'autre  (liiamliro 
|Miur  avoir  son  ass(Mitiineiit,  sans  ((u'aucuiu!  (juestion 
nouv(dle  puisse  (*lre  pos(''e  ni  aucun  d('dial  p(M'iiiis. 

(les  r(''S(tluti()n8  furent  transmises  à  la  commission 
des  (iommunes.  avec  l'avis  (pie,  si  (dies  oht(Miai(Mit 
rass(Mitiment  de  cette  eommissioii,  la  (lominission  des 
Lords  (''tait  toute  (lisp(js(M'  à  les  adopt(M'  et  à  exainiiKM" 
tout  aiiKMideiiKMit  (jiii  pourrait  (Mre  propos(''.  On  ajouta 
(pie  ces  r(''solutioiis  «  n'»Micliaiii(M'ai(Mit  à  aucun  de,i;r(» 
la  libei'téde  la  Ctiamhiu»  et  n  iiitervi(Midrai(Mit  pas  dans 


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IV.    l'AHLKMKNT 


le  vole  (l'un  Rill  siiiv.'int  la  procrdiiiv  ordiiiMirc.  cl  ne 
s\'(|)|)li(|  lierai  (Mil  en  aiirtiii  ci  s  à  rc  liill,  s'il  était  iiiti'odiiil 
av<'c  (les  aiiiciKiciiK'iils  ». 

\'A\  i'<''|»(»iis('.  on  iiifoniia  la  coiniiiission  des  LonU 
(jiic  la  coiniiiissioii  des  Ccmiuiiuiics  ne  pouvait  adln'irr 
aux  iV'solulions  proposées  ;  elle  était  d'avis  qu'au  lien 
d'anienei'  r('X.|)é'diliou  rapide  des  allaires  pul)li(|ues. 
ces  résolutions  aui'aienl  une  tendance  C(»ntraire.  cl  (pic 
t(  si  elles  (''laieiit  coiniiinnes  aux  deux  (iliainlu'cs,  elles 
ollViraienl  de  nouvelles  facilités  poui*  ajourner  el  retar- 
der la  lé:;islation.  » 

Le  7  mai,  la  commission  i\o<^  Lords  rendit  comple 
(lèses  travaux  à  sa  |)ropi'e  (lliamhre.  hllle  lit  allusion  au 
rei^ret,  si  souvent  expriiiK'.  u  (jue  des  liills  avaient  clé 
envoyés  par  l'autre  (".liamUre  du  ParleuKMit,  à  une  pé- 
riode si  tardive  de  la  session  (ju'il  d(>venail  impossible 
de  leur  (humer  toute  l'atlenti(Ui  ([u'exii;:eail  rintérèl 
|)ul>lic  )>  ;  c'était  là  un  sujet  de  plainte  ijui  datait  de 
l(Mii;teiiips  ainsi  (pie  le  prouvait  le  «  shniiliiii/  onh'r  du 
o  mai  l(»()S,  et  les  discussions  sultsé(pi(Mites  soulevées 
dans  cette  (iliamhre  ».  .Mais  la  ('(umnissi(Mi  (l(^s(!om- 
muiies  ayant  refusé  d'adliéi-er  au  plan  imai,niié  par  la 
commission  des  L(U'ds,  «  el  cela  j>our  les  raisons  exposét's 
dans  son  rappoi'l  ».  la  commission  jugeait  inutile  de 
continu(M'  ses  travaux  (1). 

(iependant.  la  C(unmission  des('ommunes  faisait  s(Ui 
ra|ij)ort.  Après  avoir  récaj)itulé  les  diverses  améliora- 
tùms  (|u'elle  recLinmandait  à  la  ("diamhro  d'adopler, 
elle  passait  aux  trois  résolutions  eommuni(piées  par  la 

(I)  Cniii.  P(tp.,  18r.1,  V.  11.  pp.  i-2'2'r20. 


m^>mmti*9f>m**^¥^ 


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l'UfHIÎril  Hi:    l'ARI.F.MKNTAinK 


a-i.") 


I'(\  cl    ne 

inli'iMillit 

l's  Lords 
;i<lli<''r(M' 
n'.iii  lien 
il)li(|ii('s. 
'.  <'|  (jiit' 
rf's,  ollcs 
•M  rclar- 

<'oin|)l(' 
iision  ;ni 
lient  ('l('' 

une  |)(''- 
possihlc 
l'inh'-rèt 
lalail  (le 
ovth'r  (lu 

)Ul('V(M'S 

es  (loin- 
lé  pai-  la 

'X|>OM'l'S 

uliic  (le 

isnil  son 
n(''liora- 
nl(»pler, 
s  par  la 


(  (»niniission  des  Lords  ;  AW  expliijnail  les  raisons  |)our 
lisipn'Iles  elle  n'avait  pu  y  souscrire.  Elle  appelait  aussi 
r,illenlit»n  «  sur  la  |troposilion  faite  dans  l'auti'e  (iliani- 
\)Vi\  <pu'  la  farultc'"  devrait  être  reconnue  pai'  sfaliitt'  h 
iliaipu'  (lliandice  du  Parlement  d'ajourner  (à  tons  les 
ili'ur«'s  de  la  procédure)  les  Hills  votés  par  l'autre  (Iham- 
hre  et  de  reprendre  ces  liills,  dans  la  session  suivante, 
au  jtoint  jU'écis  on  ils  auraient  été  laiss('s  «.  Llle  taisait 
icniai'ipier' que  «  les  ohjecticuis  opposées  à  cette  |H'(t|M»- 
silion  sont  ni'aves  et  nondtreuses  »  ;  par  là,  en  ell'et.  toute 
ji'iiislalion  ellicace  serait  retardée  et  on  diminuerait  mal 
à  |tropos  «  lesoccasionsd'éludier  à  nouveau,  d'amélioivr 
cl  de  discuter  am|)lement  Icsmesui'cs  importantes». 

u  l"]n  outre,  ce  pouvoir  sus|»ensir.  dans  l'une  et  l'autre 
C.liandti'e  du  Parlement,  s'il  était  exercé  discrétionnai- 
reuient,  serait  en  désaccord  avec  la  pi'(M'( »,:;;> tive  de  la 
(ioui'iuuie  ».  Dans  le  liill  introduit  à  la  (Ihamhre  des 
Lords  eu  IHi8.  il  était  stipulé  (pie  le  consentement  de 
la  Loui'onn(>  à  cette  suspension  sei-ait  d'ahoirl  driment 
siiini(i(''.  Le  consentement  de  la  (Ituirimne  ù  la  ma- 
nière d'examinei'  les  liills  (pie  le  concoui'S  des  a  auti'es 
hrancliesde  la  législature  n'a  pas  rendus  parfaits. serait 
une  nouveauté  contraire  aux  usaucs  constitutionnels, 
cl  ne  pouri'ait  pas  être  défendue  môme  pai'  la  nécessité. 
La  prérogative  de  la  Louronne,  dans  tous  les  cas  où  les 
droits,  les  inléréts  et  la  propri(''ti''  de  la  Lmironne  ne 
siuit  pas  spécialement  al'I'eiMé's.  est  limit(''e  à  l'assenti- 
uientou  au  l'ejet  des  IJills  (pii  (Uit  ('-té'  vot(''s  par  les  deux 
Lliamhi'es.  Il  lui  est  intei'dil  d'intervenir  dans  leur  dis- 


(1)  Lord  Gololiestt3r,  Dianj,  v.  \,  p.  432. 


13. 


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220 


KK    l'AHLKMK.NT 


cussion  dans  rime  ou  laiitrc  (Ihaiiihrc  du  l'ai'lcinciil  <>. 
(l'osl  poui' ces  faisons  (|n('  la  roniiiiission  lond)ait  (rac- 
cord a  voc  colle  de  184"^.  pour  juger  inopportune  l'adop- 
lion  du  projet. 

Ku  lcS()9.  Lord  Salishury  lit  renaflre  l'examen  de 
i'ett(,'  «juestion  à  la  Ciiandtre  des  L(»rds.  en  inti'<jduisaiil 
un  Bill  |)ernieltant  à  clia(pM>  (iliandtre  du  l'arleuienl  di 
suspendre  la  disçussi(Ui  d'un  Hill  au  c(»uis  d'une  sessidii 
<d  de  la  rejirenflre  dans  la  session  suivaide.  Le  liill 
arriva  à  une  deuxième  lecture  (2)  ;  mais  (juel(|ues  jour^ 
plus  tard,  une  commission  niixle  drs  d<'ux  Cliandurs 
fut  nonnnée  pour  «  exandner  s'il  y  avait  moyen  d'ap- 
porlei'  <|uel(pu's  simplilicalions  à  l'exp(''dili(m  de- 
alVaii'es  au  Parlemeid.  spécialemeut  loucliani  les  rela- 
tions des  deux  (lliamhres  ÇA)  ». 

dette  comml  siiMi  (>xpli(jua  ipie  «  les  ju-ogrès  de  la 
législaliou  pourraient  gagner  beaucoup  eu  rapidité, 
si  un  noudtre  de  liills  plus  gi-and,  particulir-reMicnl 
ceux  d'un  cai'actT're  juridi(pie  ou  eccl(''siasti([ue.  pre- 
naient leur  origine  dans  la  (]liand)i'e  des  Lords  »,  lnai^ 
(jue  «  la  distrii)ution  des  alVaires  |)ul»li(|ues  entre  les 
deux  ('hiiml)i'es  no  peut  qu'tMi'o  laissé  à  la  discrétion 
des  ministres  de  Sa  Majesté  ».  Tiudel'ois.  la  C(»mmission 
présenta  des  eo|»ies  de  nouveaux  slamlitigs  orders,  éla- 
hoi'és  par  les  lords  h]versley  et  Uedesdale  et  approuvés 
en  sulistance  pai-  Sir  L.  .May,  autorisaid  rajournement, 
jusrpi  à  la  session  suivante,  de  iiills  envoyés  aux  Loi'ds 
trop  tard  pour  être  pi'is  en  considération  cl   la  réinlro- 

(I)  Lord  Golclit'sft'i-,  Diani,  v.  !,  pp.  4.'$!>,  440, 
(-M  JJans.  D.,  v.  1!I4,  pp.'  588-(;i>0. 
^3)  Ib.,  pp.  1309,  lo60. 


l'IloCH'hriU:    PAHI.KMKMAllli: 


227 


(liiclion  cl  le  voie  SKininaircdc  llillsîiyant  «léjà  i''l<''  vol/'s 
|),ii'  une  (lliamhrc  pcmlant  la  session  iH-ét-rdciile  et 
avaiil  (Héabandomiés  mais  non  rcjcléspar  l'aiilreassein- 

lilée(l) 

Kii   1871.  à    raison    ries  ivtanls  ('(mliiuiols  appnrlrs 
dans  1  envoi  des  iiills  inipoilanls  à  rexaincn  des  lourds. 
Liird  (irey    |tro|»osa  de  nouveau  rado|>lion  d'un    pi'ojel 
analogue  ('1)\  en  1875.   une  coniniission  des  (".oinniunes 
/surlesacis   du    Pai'Ienienlj   reeonnnanda    (pie,  joules 
les     lois     (pie     les   clauses   d'un     iiill     de 
(•(insolidalion     ne     pourraieni  (Mre     voh'cs     parlement, 
avaiil  la  |)i'oroi;alion.  le  lîill    l'i'il    sus|)endu 
jiisipi'à  la    session  suivanlc  cl    l'cpris   au    |>(iinl    où    il 
aurait  cl('    laissi'.    .Mais,    sauf  pouf   les    Hills  de   celle 
iiatin-e,    le   Parleinent    voit   encore  ce   projet  d'un    (cil 
(h'ravoralde,  '  n  ce  (|ui  concerne  les  Hills  |»ul)lics  i'.h. 

j.a  même  cdmmission  recommanda  l'adoplion  d'une 
si'rie  de  r(''solutions  coiilenues  dans  son  rapport  et  i)ro- 
posant    de    r(>nvover  à    une    commission 

■         .  -m'  I  I         i>-ii  •     '         f^'l'^  privais 

nuxte  des  (leu\  <diaml>res  les  liills  prives  coMtesiés. 
iliscutf's.  Celle  m('tliod(\  jugeait-elle. appor- 
Ici-ait  plus  de  simplicil(\  plus  de  rapidité  dans  la  proc('- 
dure  et  par  suite  une  urande  ('conomie  correspondante. 
Ce  |ilan  avait  <''t('  e\.amin('  en  I8.ji.  mais  il  avait  alors 
<'|éjuj;é  inaceepla!»l(>.  parce  (pr(m  h  estimait  (pie  l'un 
des  privilèges  de  la  Chambre  ('tait  ([ue.  dans  une  coin- 


^1    . 


i  1  *vi  ■ 


II)  Cnm.   Pap.,    ISr.S-'.t,  v.  7,  p.  ITii  :  Mcp.  Cu  a",  on  Dospatcli 
of  l)usin('ss,  pp.  m,  IV,  '2[.  ^'■'>. 
•2    lliins.   I).,  V.  1>0T.  p    iOT'.l. 

(;}.  H.'p.  Coin,  on  .Acls  of  l'iiri.,  IST.^).  v.  S,  p.  513:  Kviii.,  pp. 
11,  W'I,  114.  Pour  les  (l(j(;iniii!iit-;  et  la  iii>iMissioii  ilo  ci.'lti'  ques- 
tion, \^)\v  Social  Science, 'ÏVAW^.  KST.'i,  p.  IS;i. 


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228 


LK    l'AULEMKNT 


mission  inixlc.  les  niciÉihi't'S  de  CL'tlc  (lli.imhrc  fiissml 
le  double  (lu  iionibie  des  Loi'ds».  Aujourd'hui,  il  est 
bien  entendu  (juc  le  nondu'c  des  iiieud»res  jwis  d.iii^ 
eli<'i((ue  CliJiinhie.  poui"  l'oruier  lescuiiunis^ions  uiixlcs. 
doit  t^li'e  énal  (1). 

Sii-  Krskine  .M;iy.  d.ins  sa  fléposilion  devant  celti' 
connnission,  reconinianda  (dialeureusv  ment  cette  nou- 
velle procédure  d'une  eonnnission  mixte  pour  les  liilU 
privés  eoidestés.  Il  dériai'a  qu'elle  avait  été  exaniinéc 
par  une  eoniniission  des  (ioniniunes.  en  IH.Vt.  et  (pic  si 
elle  avait  été  acceptée,  «  elle  d'il  épiiruiié.  tant  aux  pro- 
moteurs (pi'aux  adversaires  des  Hills  privés.  l)i<'n  des 
millions  de  frais. «Si  ce  plan  devait  être  accepte,  il  serait 
nécessaire,  au  moment  de  son  entrée  en  viiiueur.  d'ap- 
porter un  tempérament  aux  privilèi-es  des  (lommunes, 
«  de  manièi'c  à  ce  que  tous  les  bills  |)i  ivés  puissent  être 
introduits  indilVéremnient  dansTuiMMui  l'autre  (lliam- 
bre,  suivant  le  désir  d<;s  reipiérants.  »  Sir  l'j'skiiie  .Ma\ 
se  mit  alors  à  expli(pier.  avec  une  grande  minutie  de  dé- 
tails, les  avantaues  probables  de  cette  nouvelle  méthode 
et  le  moyen  de  la  réaliser  dans  les  deux  Chambres  (2). 

En  1(S72,  M.  (lladstone  exprima  une  opinion  fei'me 
en  faveur  des  commissions  mixt(>s  des  d(uix  (Ihambres 
pour  les  IJills  jtrivés  {'A)  et  en  iH7;{.  quand  les  Hills  pour 
la  fusion  de  chemin  de  fer  de  urande  importance  furent 
sur  le  point  de  venir  devant  le  Parlement,  on  tiunba 
d'accord,  entrt^  les  deux  (Ihambres.  pour  renvoyer  ces 
Bills  devant    une   commission    mixte.    En    ISTti,    une 


(1)  Corn.  Pap.,  1868-0,  v.  7,  p.  174. 

(2)  /h.,  i,p.  189,  199. 

(3)  Hivix.  D.,  V.  209,  pp.  lob,  156. 


piiuci'inrHK  parkf.mkntaiui: 


*2'20 


('(» 


iiiiiiissiim    inixic  des    deux    ('.h.'iml)r('s    fui   ii<)mim''o 


poiif  faire  un  i-a|tp(»rl  sur  rn|i|)nrliiiiit<'  d'élalHirer 
(le  nouveaux  rèulcineids.  confci  iiani  r;idniis>iou  et  la 
|)rali((iu'  des  aiicjds  pai'louionlaircs  (I). 


III 


Ih'IdIions  tnilrc  In  (loKrcmnp  l'I  Ir  Pavlfwoid  dans  h's  cjhi-a- 
tions  irAilniiiiishdlion. 

La    lil)orl(''   de    \nwoW  au    Parlcnieid    csl  une  partie 
("sseuliolle  des    liherlés  des   An-lais.  Ce       ^^  parU-ment 
iirivilène   a  été  uaranti     pai-    le  Hil/  of    pe.it.onst  iieria 
liinlila  et  eoniprend    la  lilterté  de  discus-  en 

•  ,  . ,  ,v      1        I    I  toute  nialiére. 

sion  sur  toutes  les  niaheres  alleclant  le 
hien  |tul)lie.  ([u'elles  aient  et*'  ou  non  l'ccouiniandées 
par  la  <:our(Mine  à  l'exanuMi  du  ParlenuMit.  Dejyuis 
Kdouard  III  jusiju'à  nos  jours,  le  Pai'lenu'nt  a  exercé 
lihi-enient  le  droit  de  [)résentor.  sans  en  éli'e  prié,  des 
avis  au  Souverain,  sur  des  matières  dont  la  solution 
(lélinitive  a|)i)artient  au  Souverain  seul,  La  (:liand)re 
des  Lurds.  connue  représentant  l'ancien  urand  conseil 
(lu  royaume, a  toujours  eu  ee  droit;  api'ès  sacréation.  la 
(',liand)re  des  Commuiu's.  en  sa  (|ualité  de  urand  Lupii- 
siteur   {Gmiul   Iiiquc^il)   du  Hoyaume,  put  réchnner  un 


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■■fi^i.' 


Mi 


(])  Hmis.  D.,  V.  2:?0,  pp.  ino.  ITtiT.  Ccrlaincs  règles,  «lont  \v> 
plus  i'oc(Mit(>s  ont  ôt(''  salidinuiK'cs  par  le  spcdUeren  iiiai's  l<S7:5, 
iHaicnt  on  vigueur  à  la  Cliamlire  «les  Cummuncs,  quolipic  la 
Chambre  des  Lords  ne  posséd.il  pas  ces  rè^deincnts  {f.'om .l'ai»  , 
ISTC,  V.  1:2,  p.  341)  jus«iu'cn  187(i  (Hmix.  /).,  v.  2;M,  pp.  :{.  :JI'.», 
lOGl.  l'our  une  crili(|uo  raisonnée  du  règlement,  voir  L.  T.,  vSd, 


2'.»5. 


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11!  ■ 


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,:,:.;, 


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230 


LK    l'A  II  m:  M  KM 


seinl)l;il)I('  piivilruc.  Los  doux  (lliambics  du  l'.U'Ionn'iil 
rcprésonleiil  rolln'tivcinoiil  la  ('(iniiiiuiiaul»''  toiil 
enlirro  :  elles  furnicnt  lo  (ii'and  (lonsoil  delà  nation, 
tandis  (juo  «  les  niiiiisli'rs  l'orniont  siin|)loni<'nl  !<•  Conseil 
du  |)iin('o  ([)  )). 

(l'est  |»(»ui'(|U(»i.  elles  ont  k'di(»ild<'  présenter  au  Son 
verain  des  avis  ou  (\os  reniiuilrances  sur  toutes  !(■> 
alVaires  puhli(|ues  et  sur  t(Uis  les  aluis  dont  peuvent 
soull'rii'  les  sujets  du  r'oyaunie.  .Mais  il  faut  aussi  se 
i'a|)peler  (pu'  le  Parlement  est  dési,i;iié  poui*  conseillci 
et  non  ])our  nouverner —  |>our  donner  des  avis.  niai< 
non  |»our  adndnistrer.  Il  est  des  pn-ronatives  dan> 
l'exeiTice  des([uelles  les  (iliandtres  {\u  Parlement,  doi- 
vent ordinairement  éviter  (Tintervenir  :  leur  intrusion 
équivaudrait  à  une  intervention  injustitialde  dans  le.s 
fonctions  executives. 

Il  ne  peut  y  avoii'  véritaldement   i-esponsaltiliti'  des 
ministres    ipu'     s'ils    sont     libres     dans 

Libre  exercice  .  ■      ■>       ,       •.  .   ,  .       ,       ■      , 

des  fonctions        l  oxorcu'-e  (lo  I  autorue  légale  de  la    (,ou- 

exéciitives.  ,  ,.,        •  -     i»       ,•  i  •, 

ronne.  Sans  liherte  d  action,  n  ne  sauiail 
y  avoir  de  resjjonsahilitt'  véi'i  table,  (l'est  pour  cet  te  rai  son 
((u'il  est  essenti(d  au  Iton  fonctionnement  du  i;-ouveine- 
nient  j)ai'lementaire.  tpie  les  ndnistres  soient  soutenus 
pai'  un  |)arti  qui  est  pi'éditminant  dans  la  li'uislature.  el 
qui  est  [»r(M,sur  le  tei'rain  de  la  politiipie  uiMiérale.  à  a|t- 
|>rouver  leurs  actes  et  à  assumer  une  partie  de  la 
j'ospousabilité  qu'ils  encourent  dans  les  fonctions  (ju'ils 
o.'cu|)ent  ^2).  De  Lulme.  prévoyant    les  événements  ([ui 


::■!■ 


(1)  lu   Mon.  G.  W.   Wvnn,  J/jr.    of  Pari.,  183.'i.  p.  i:i83. 

(2)  Ed.  Hev.,  v.   108,  p'.  28o. 


l'IloCh^lX  HK    l'AUMMr.NTAmK 


231 


l. 


lIciMt'Ilt 

l'Mll 

iiiilioii. 

<!(tlisri| 

III  Son 

•  'S    |r> 

XMIVcill 

lissi    se 

iiscillci 

is.  iiiiijs 

s    dans 

lit.  (lui- 

rusinii 

ans  les 

lil(''  (les 
■>  dans 
a  (ioii- 
sa  lira  il 
'l'.iisoii 
ivcnic- 
iulcniis 

UI'C.  cl 

'.  à  ap- 

dc   la 

^  (ju'ils 

ils  (jiii 

S3. 


sciaient  do  naliiit'  à  détniiii*  le  lican  imM'anisiiic  de  la 
luiislilulion  aii,i;lais.'.  rt'iiiart|ii('.  d'une  rar(»n  fVa|i|»aiil(*. 
i|ii(' «  lors(|in' les  i'('|»r»''S('iilaiils  du  |n'iiplt' (•niiiincni'c- 
iiiiil  à  paila.iit'i'  raiiliM'ilé  cxri-iilivt'  ».  !<'  uoiivcnit'im'iil 
x'ia  d(''triiil  (1  ). 

l'iM' grande  aiilorili''  doil  iH'rcssaii'i'iiicnl  «Mn-allrihiin' 
aux  ()|)iiiiiiiis  de  rliacunc  des   Cliainhrcs 

<l.i     l'an.' ni    sur    l.s   alVaiirs     pnl.li       ra.o^'^.'S'^  le 

(iiics;  mais,  dans  les  l'in-onslam-cs   ordi-       ,  *;2,"'7''«    . 

I  du   Parlement 

iiaircs,  ces  ((pillions  sont  ('Xpriiii(''('s  coii- 
>liUili()nn*>ll(>iiH'nl  par  ra|>pin  iptr-  ns  (ilianiltrc^  con 
st'iilcnt  à  iJcMincr  aux  ininisln's  de  la  Coui'unnc  dans  lu 
conduite  du  j;ouv(M'n<'iiiciit.  j,()rs(jiic  les  luinislies  de 
la  Ucinc  possèdent  la  conliance  du  Parlenient,  il  est 
inopportun  et  peu  saye.  en  renie  nénéi'ale.  d'intervenir 
dans  leurs  décisiiuis  en  ce  «pii  concerne  les  détails  de 
radiiiinislration  ;  il  n'y  a  exce|»|i(m  que  dans  les  cas  où 
les  iiit('r(Ms  publics  paraissent  avoir  (Hé'  gravement 
coin[)roniis  par  l'action  des  minislres. 

Le  droit  Ihcoi-iijue  du  Parlement  en  cette  malien'  a 
clé  alïirnic  par  les  autoi'ilés  c(mslilutionneIles  les  plus 
cininenles.  Lord  llussell  dit  :  k  Les  deux  ("diamhrcs  du 
Parlement  constituent  le  grand  (lonseildu  roi.  et.  sur 
tout  objet  qui  rentre  dans  sa  prél'oiiative.  il  est  de  leur 
Itrivilèiic  et  même  de  leur  devoir,  de  donnei'  conseil. 
Toutefois,  les  actes  du  uouvernement  ex(''cutif"  appar- 
tiennent au  roi  >»  (2)  Parlant  des  (iommunes.  lUirke 
s'exj)rime  ainsi  :  <(  (l'est  son  |jrivilè,u('  d'inti'rvcnir.  par 
des  avis  autoi'isés  et  des  remontrane(*s,  sur  cliaqiie  ad»; 

(1)  De  Loline.  Consl.,  pp.  4;}l)-4.')0  ;  voir  aussi  Cox,  Inst.,  p.  :{. 
{2}  Russoll,  Eng.  Consl., p.  l.")l, 


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11 


•  1  'I 


^T"^ 


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232 


1,1.    l'.MlLEMKNT 


Droil   (l'eiiqurle. 


<li)  lidiivcrnciiH'iil  cxn'ulif  s;ms  cxi't^idiiin  >»  (\).  fin 
i78i.  I.i  (lliiiiiiln'c  (les  (iuiiiiiiiiiic''  i(''suliil  —  cnnCdiiiit'- 
inciil  ,111  i','i|i|Mii'l  (Tu II  si'/i'cl  nntHnilli'i'  cluiiut''  de  li'rlici- 
('lier  les  |ir(''f(''(l('iils  sur  ce  poiiil  —  :  m  (Ju'il  est  ('(nisti- 
(lilioniit'l  cl  cuiilorim' aux  iis.iycs  (|ii('  l;i  ('.liainltic  des 
(jdimiiiiics  (h'rlfii'c  son  sciitiiiinil  cl  ses  (i[iiiii(»ns  |miiii 
(oui  cxci'riccdii  pouvoii' discrclidiiii.iirc  rcctiiiini  dan- 
l'inlcriM  du  service  piililii".  soil  par  aci  du  Parlcincnl, 
si)il  anircincnl.  à  un  c(»rps  cunslihic  (picl  iju'il  suil  »  (:>. 

Kn  17SH.  sur  une  dcinaiidc  d'cinpnMc  rclalivc  à  la 
conduite  de  rainiraulé  dans  une  circ(Uislaiice  délcrnii- 
iiée,  .M  l*ill  (  Premier  ininislrc)  dil  :  <-  Il  es!  incunleslal.ie 
«pic  la  (liianilirc  à  un  droit  ciiiistitutiiniiiel 
d'empuMc  sur  la  conduite  de  tout  dépai- 
lenient  du  u(>u\  erneinent.  en  \  ue  de  censurer  ou  de 
punir  :  et  idiaipie  t'ois  (pi'uiie  atVair'  parait  assez. 
séi'ieuse  pour  autoriser  un  soupçon  <  is  nuM'itaiit 
d'iMre  censure''  ou  |)Uiii,  il  faut  c(Misiderer  coinnie  Au 
dcvoii"  iiiip(''i'ieux  de  la  (iliainhre  de  procéder  à  uin' 
empiète  ».  .\  la  inèiiie  occasion,  M.  ViW  t'ait  reinanpier 
(pi'il  «est  du  d(Uiiaiiie  constitutionnel  et  du  d<'voir 
inconles|(''  de  la  C.lianihre  de  surveiller  les  d(''parte- 
ineiils  exécntil's  :  lorsiprelle  a  des  rai>oiis  pour  soii|>- 
ronner  un  alnis.  elle  a  le  droit  rr(»uvrir  une  empiète  en 
vue  de  censurer  ou  de  punir  (I?)  ». 

Kn  I8()!>.  I.(U"d  lUir^liersIi  ayant   été  iri'éuulièreinent 
promu  à  un   grade  militaire  |»lus  élevé,  contrairement 

(1)  Rowlands,    Eug.   Const.,  p.  4!>S  ;  voir  aussi   Wvnn,  (laii? 
hirl.  l),'h.,  N.  S.,  V.  2,  p.  :i6',>. 

(2)  Pari.  IlUt.,  V.  24,  pp.  :i3i-5Tl. 

(3)  It>.,  V.  27,  pp.  277,  281. 


i'i«H  i-^hi  m    l'.viii.iMiMMUi; 


•2111 


<l(''(i;ir 


,iii\  n''nltMn(Mils:  une  pliiiilc  l'iit  |Mtfl<'r  h  \;\  (^.li.niihrcdcs 
(  uiiimillH's  ;  le  >f'('l'(''l;iin'  de  |;i  mici'IT  i  Ijinl  (  '.;i>|  Icrc.iyli  ) 
«ni  Im'.'iu  |)i'<''liMi(lr(>  «  (|ii'il  rniliMil  il.iiis  la  iirt-in^alivc 
(le  Sa  .Maj»'>l('',  en  sa  (lualilé  (If  i'Ih"!' iiic(iiili'>|(''  de  l'af- 
iiM'c,  ({'(''l'aflfr  M's  |nn|ii*<'>  lèulciiK'iils  (|iianil  cil"'  le 
jii::t'ail  h  |ii'u|)(»  »  :  \.nvi\  T<mii|>I)'  ailiniia  i|iit'  »  les 
(  j)iiiiiiiiii*'s.  ii'j  roiiiinr  <>ii  liiiilf  aiili'f'  Iti'iiirlir  du  pifii- 
\uii'  nival.  |»(iss(''dai('iit  un  droit  d'fii(|ii<Mf'  ri  de  cdii- 
Irùli' >i,  Après  (|iitii.  un  passa  un  NoIr  ;  les  niiMi>lr('s 
l'ureiil  hathis  (>|  ohliués  d'annul)>r  la  pruMioliou  crili- 
(|U(''t>  (I  ). 

C/csl  aujiiMrd'Iiui  un  |iriMi-ip<'  rrronnu  ipir  «  (nul 
ai-|t>  poliliipic  ai'i-uuipli  par  lt>s  iuiiiislrt>s  r<>spt)n>ahli>s 
ilr  la  Cnuroune.  <'sl  snsccplildc  d'iMrr  disculé  cl.  au 
licsdiu.     (Trlrc    censuré     dans    clhuiuc         r>    ■.  ,    , 

'  Droit  <1«  la 

Ciiandu'c  du   l'arlcnicnl   -  (:2).  La  (iliani-  chiimbre 

,  ,  I-       Il  II-         ''*'^     f'.oiiminnes 

lire  des  (.oinnnnics.  dd   May.  «  a  le  drod        «Ih  mnafiiim- 

,  Il  I       /■.  I'  •  la  Couronne. 

decitnscdlcr   la   (-nui'oiine  sur  I  excrch'c 
(l(^   la  |)rcroiralivc  clle-nicnie  ;  si  ses  avis  claicnl  d<''dai- 
nnt's,    tdic  a    le    pouvoir   ^Viniin'ncliinnil  ;   de  plus,   (dic 
lient   les  coi'ditns  rie    la   houi'sc  de  l'illat  »  i'A). 

Mais  il  est  évident  (|ne  ces  jtouvoirs  extra(»rdinaires 
d'intei'vention  ne  doivent  être  invo(piés  (pTen  cas  de 
nécessité  al»S(dne  :  en  principe  iiénéi'al,  le  Parlement 
doit  s'en   ra|)|)or'ter  à    la  sagesse  des  con-      .,        ,   . 

'  '  Il   ne  doit  y 

selliers    restiorjsahles    de    la    ('onr(»nne  ;  avoir 

.       .  ,  intervention 

ceux-ci  soid  les  deposdaires   de   la   prero-    (lu'en   ras    do 
i;ativo  l'oyale  |»our  en  faire  un  bon  nsaice. 


;! 


-A 


$ 


(1)  ronbliuiiinc,  Life  of  flen.  linnioiiur,  p.  i.lS  m. 

(2)  Lurds  DcrIiV   cl  nu-soll.  Ilans.'h.,  v.    171,  pp.  ITiO,   \1'2H. 

(3)  May,  CunuL   Hist.,  v.   1,  p.  4.'i8. 


h^ 


ri     ;  I 


irr 


234 


LK    l'ARLKMKM 


P         I 


k'îrn 


Taiil  (|ii('  lo  Parlcnipnl  garde  sa  confianco  dans  les 
iniiiislrt's.  il  doit  laisser  rox<M'(;i('('  de  la  |)n''rogalivt'  en 
Iciiis  mains,  sans  les  lioi'  pai'  des  rt'slrictions  ;  on  priir 
cijM'.  il  doit  s'ahstenii"  d'inlervonir.  La  rcsjMtnsaliiiili' 
générale  cncoui'ne  |»ar  l<>s  ministres  pour  l'Iiahilelr, 
roppoilnnilé  et  la  légalité  des  mesures  t\u  gouvernc- 
menl,d(»ivenl  être, dans  les  cas  oi'dinaires.  une  gaianlic 
sullisanle.  (jue  les  hautes  fonctions  (|ui  leur  sont  con- 
fiées seront  lidèlement  remplies.  Kn  lait,  u  le  ministè)(^ 
au  pouvoir  est  responsalde  de  toid  ct^  (|ui  est  t'ait  dans 
(•Iia(|ue  déparlement  de  l'Rlat  »  ;  sans  doute,  «il  est  vrai 
(|ue  la  C.liamhi'e  des  Communes  doit  avoii'le  ('(mlrolc 
et  la  surveillance  de  tous  les  dépai'lements  ;  n  an- 
moins,  ses  fonctiono  sont  des  fondions  de  contrôle  et 
non  pas  d'adminisli'alion  »  (1).  La  Chand)re  peut  très 
utilement  intervenir  pour  presci'ire  les  principes  d'après 
les(|Uels  le  gouvernement  exécutif  doit  être  conduit; 
mais,  en  dehors  de  là,  il  est  inij)ossible  m  la  législatu'V 
d'intervenir  avantageusement  dans  les  détails  de  l'ad- 
ministration du  |)ays  1)  (2). 

Toute  intervention  directe,  par  voie  de  résolution  du 
Pai'Iement,  dans  les  détails  du  gouver- 
nement, est  subversive  et  incom|)atil»ie 
avee  l'autorité  royale;  c'est  unedéi-ogalion 
du  principef(U»dan»"ntal  de  la  constitution 
britannique  (|ui  investit  le  souverain  de 


Intervention 

du    Parhinent 

dans 

les  détails 

du 

gouvernement. 


it)  ;»aliiiorston,  Haas.  D.,  v.  1:i(),  p.  1357  :  /b.,  v.  Kii,  j).  flOO  ; 
voir  aussi  les  obsorvalions  di:  |»rut'''ssoiii'  Au>tin  dans  Pieu  for 
Ike  ConslitiUion,  |).  24. 

(1*1  GobJfn,  H'tns.  D.,  v.  170  |».  l'.»09.  Voir  l(>s  obsorvalions 
(le  Lunl  Russoll  dans  Lifr  nf  For,  v.  3,  p.  311  ;  Ucp  (uni". 
Boiird  (»f  Adinirally,  (A)m.  Pnp.,  ISIil,  v.  ;i.  pp.  .'{'Ki,  303  ;    Evid. 


l'Hon^lM  UE    PAULKMKMAlHi: 


235 


i.'ins     les 

itiivc  cil 
«Ml  |)riii- 
ns;il)ili(,'. 
i.'ihilcli', 

'UVCl'Ilf- 

irarjiiilic 

oui  coii- 

linislric 

Tait  dans 

est  vrai 

coiilrùlc 

;   Il 'a II- 

iliVdc  (.( 

x'Ut  tirs 
>  d'apivs 
-ondiiil  • 
Liifelalirv 
de  l'ad- 

itioii  do 

iioiivcr- 

ii|)atJI)l(> 

■oi^alioii 

■litiitioii 

M'a  in  do 


,  p.  !l!)9: 
l^len  for 

rvalions 

|)    <  uni". 

;    Lvid. 


toute  l'autorité  cxécutivo,  en  iik^iik^  temps  (ju'elle  étahlit 
mic  complète  i'espunsal>ilit<''  poiii"  Texercice  de  tout 
altrihiit  de  la  souveraineté.  L'expéi'ieiiee  a  démontré 
rincapaeité  des  _i;ra1ides  assemldées  délil)ératives  poul- 
ies fonctions  du  gouverne. ncnt  l/iiitrusion  des  eom- 
iiiissiuns  j)arlemeiitaires  dans  les  matières  (jui  sont  de 
la  compétenee  <lu  ,i;"ouverneim'nt  exf'culif  est  éyalemcnt 
leyrettiiUN',  car  elle  tend  inévitahlement  à  suj»[uimer 
toute  responsahilité  elVective  et  à  lui  substituer  un  jtou- 
voir  t\ranni(pie  arhitraii'o.  Pendant  le  règne  de  Char- 
les jei.  le  LoniJ;  Parlement  assuma,  par  ses  coiiimissions, 
diverses  f'oiietions  executives  ;  mais  (Ui  reconnaît  que 
ee  fut  une  usurpation  ;  el  aujmird'liui  (m  admet,  sans 
contestation,  cjne  tous  les  actes  de  l'administration  sont 
du  ressort  exclusif  de  la  f'ouronne. 

Kn  consé(pience,  toute  résolution  qui  tend,  dans  une 
allaiie  (Mielcomuie,  à  donner   à  l'une   des 

,,,,,,  ,  Intervention 

(diainhicsdu  Parlement  compétence,  alors  du 

,  ,.,  ...  ,         Parlement. 

(jue  la  matière  ressortit  au  t-ouvernement, 
ou  ([ui  détermine  la  manière  dont  doit  être  exen^ée  une 
iréroyative  de  la  couronne,  n'a  par  elle-même  ni  force 
ni  eHet.  Si  elle  est  simplement  destinée  à  exprimer  le 
sentiment  de  la  (Jiamhre  sur  un  système,  une  pratique 
ou  un  acte  d'administration  cpii  soulève  des  cbjections  ; 
ou  si  elle  a  pour  but  de  se  plaindre  (run  j;rief  et  d'y 
sunuérer  un  remède,  le  Parlement  est  j)arfaiteineiit 
l'ompélent  p(jur  s'en  (M-cuper  cl  |)oui'  votei*  une  ré'solu- 


'2<î\2,  -2W.).  FilzJafiH's  Slcplien  sur  h-  f^ouvi'i'iieiiKMil   pai'Ieim'n- 
tairc  iliuis  (Joii.  Hi'i-.,  v.  ill. 

(I)  Voir  le  l'onclioiuieiiitMil  ii'réffuiier  <lrs  Oi^milés  poniianenîs 
au  Gonyrès  des  ICtats  Unis,  .\oi'lliAin.  Hev..  v.  118,  p.  lïJ. 


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236 


Li:    l'AIlLEMEN'T 


tioii  h  ce  sujci.  on  poiii-  |»réseiit(M'  à  la  C(»ur(Hin('  iinc 
adi'cssc  (Ml  V  ioiiiiianl  (Ir's  ronseils.  Il  es!  alors  du  dcvoii- 
du  _i;()UV<'rn('ni<'Ml  d'oLainincr  avec  allcntioii  crlli' 
malièi'c;  iiéaniiioins,  c'est  lui  (|ui  déride, sous  sa  |)i'()|iiv 
l'csponsahilité,  la  uiarclic  à  suivi'*'.  Ou('l(|u<'f(»is,  |)nMi- 
tanl.  If  l'ouvcnKMiHMil  lui-inèiiio  doiiiaiidc  le  coiicmmis 
du  l\iil('iiHMd  pour  faire,  au  moyen  de  sfli'cl  conimi liées, 
des  cnquèlcs  sur  des  (picslions  d'adiiiiiiislralion,  en  vih' 
d'(jl»t(.'nir  les  reiiseij;neiiieiils  les  plus  (•(tiiijdets  (pii  lui 
perniellroiit  d'accomplir  une  réforme  désirable  :  par  l;i 
enfin,  l(^  nouvernemenl  exprime  sa  volonté  de  se  laisser 
t^uider.  dans  cette  alfaire  particulière,  pai'  le  sentiiiieiit 
i^énéral  de  l'opinion  parlementaire.  .Mais  lorsipie  le 
jjjouverneniont  décline  l'intervention  ou  refuse  le  con- 
cours du  Pai'lement.  l'insistance  de  la  (Ihamhre  serai! 
une  vi(»lation  de  la  prérouative  i'(»yale,  ou  bien  éipii- 
vaudrait  à  un  vote  fie  censure  cjuitre  le  ministère.  Kl 
il  serait  tout  à  fait  irréi;ulier  de  donner  une  mission  de 
surveillance  ou  d'administi'alion,  en  ce  ijui  concerne  les 
affaires  publi(pies,  à  des  membres  privés  de  l'une  ou 
l'autre  des  Cdianrbros  du  rarlemonl, 

«  Les  limites  )).dit  >Iay.«  dans  les(pielles  le  Parlement 
ou  chaipie  (]baiMl)re  peut,   coiistitulioii- 

1. imites  II  1  1     «  i  I 

d„  mMleiiient.   exercer   un    contrôle   sur   le 

..aHamlnl!;,^  uouverneiiient  exécutif  ont  été  définies 
pai"  l'usaiie.  suivant  des  priiici|»es  rpii 
reposent  sur  une  distribution  é(piitable  des  pouvoirs 
dans  un  Ktat  libre  et  dans  une  Monarcbie  limitée.  Le 
l*ai'l(Miient  n'a  de  contrôle  dii'ect  sur  aucun  service 
adminisl -atif  de  l'Etat  en  particulier.  Il  peut  ordonner 
la  production  de  documents  pour  être  mieux  informé  ; 


IMK'  une 

Il  (IcVdiV 
)ll  celle 
I  |>l'(»|il(' 
S,   pOMl- 

•  tlICdllIS 

lUItillci's, 

,  en  vue 

<|ui  lui 

();ir  l;i 

('  laisser 

niiiiieiil 

S(jiie    |(> 

le  coii- 

t^e  serait 

Ml   L'((lli- 

Itèir.  Kl 

isioii  (le 

crnc  les 
'une  nu 

l'Icniciil 
itiilioii- 
siir  le 
If'dnics 
)es  (jui 
iiivuirs 
léo.  Le 
sei'vic(; 
lonncr 
unué  ; 


l'iUM  l<;i>LUK    l'AlU-KMKNTAIRK 


237 


il  |)(Hit  scrulci'  la  (•unduitf  des  Iniicliumiaircs  jnihlics  et 
iliiiiiicr  8011  opinion  sur  la  nianirrc  ilonl  est  rrinpiic  ou 
devrait  tHiv  remplie  toute  l'oiiclioii  du  i;tiuvernenieiil  ; 
mais  il  ne  saurait  d(»nner  des  ordres  ou  des  instruelioiis 
au  MKtindre  l'onetioniiaire  exécutif,  eu  ce  cpii  regarde 
rai'('oni|>lisseinent  de  son  devoir  Son  pouvoir  sui"  l'Kxé- 
(Ulir  s'exeree  indirertement,  mais  non  moins  eflicace- 
iiieul,  par  l'inlermédiaire  de>  niinisli'<'s  resjx»  usai  des  de 
la  (ioui'onne.  (les  minisires  i-è^lenl  les  devoirsde  eliaipu' 
(l(''|tartenienl  de  TKlat  et  sont  resjionsahles  de  leur 
accomplissemenl,  tant  envers  le  Parlement  (|u'envers 
la  (!oui"onne.  Si  le  Parlement  d(''sappi"ouve  un  arle  ou 
la  |>oliti(pie  du  ^ouveriiemenl.  les  ministres  (Joiveid  se 
(diirormer  à  son  opinion,  sous  peine  de  jx'rdre  sa  con- 
llauce.  Ainsi,  la  (Ihamhre  des  (lommuiies,  devenue  le 
pouvoir  |)réi)oiid('rant  de  la  l«\uislalure,  a  pu  diriiici'  la 
conduite  du  ^ouvei'iiement  et  controlei-  l'administration 
executive  des  all'aires  publiques,  sans  excéder  ses  pou- 
voii's  constitutionnels  »  (  1  ) 

<(  T(jut  acte  fies  ministres  »,  dit  Lord  (Irey   «  est  sou- 
mis à  la  censure  de  clia(|iie  cliaml)re.C<'la 
es!  si  vrai  que  s'il  y  a  une  (îause  juste  ou       responsables 
même  plausihli!  decriti(juer  un<'  action       le  rarement 
(tu   une  omission,  les  ministres   ne  peu- 
vent échapper  à  l'ol>li,jj;alion  de  d/d'eiidre  leur  conduite. 
Ainsi,  ceux  auxquels  le  pouvoiresl  conlié  senlenl  (pi'ils 
doivenl  en   useï*  de  manière  à  èlre  prêts  à  aIVronler  la 
critique    d'adversaii'es    conlinuellemenl    à    l'all'i'il    des 
erreurs  qu'ils  pourraient  commettre  ;   et  toute  la  poli- 

(I)  May,  Consl.   But.,  v.  1,  p.  45/. 


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238 


LK    l»ARLKMENT 


ti(|iio  r'tr!ing<''n'  et  inlérieni'»^  de  la  nation  est  soumise  ;i 
l'épreuve  delà  liltre  discussion  »  (1), 

IV 

U.sfifji's  pinlcm  fil  (aires  toiirliniit  lu  ninnimition  ilea  SelecI 

(loiiiniittees. 

Dans  ees  derniTTes  années,  c'est  devenu  un  usaye 
fié(juent,  dans  les  deux  (Ihanihres  du 
Commutées  Parlement,  de  nommer  des  Selvcl  cnn- 
'"VÔ*iftÇe'8ΰ"'  inillecs  eliariiés  de  recueillir  des  témoi- 
jiiiages  et  de  faire  leur  rajipoit  sui'  d<'> 
([uestions  polititpu's  im|>ortantes.  I(»rs(|u'une  informa- 
tion juécise  est  nécessaii'e  avant  de  léiiiférer  ("I).  Il  csl 
aussi  désii'ahlc  et  ronlorme  à  la  pratiijue  constitution- 
nelle, (|ue  des  S^'/f'c^  cow<//////cv\s' soient  nommés,  de  temps 
à  autre,  pour  examiner  l'organisation  et  le  fonctionnr- 
menl  des  dilTéicnts  services  administratifs  de  l'Ktat  Ch. 
Mais  le  Parlement  «'sl  (iuehjuefois  invité  à  ouvrir,  au 
moyen  d'un  Sf/crl  vnmmUtee,  une  enipiète  sur  des  ({ues- 
tions (ju'il  est  sti'ictement  du  domaine  du  gouveiiiemenl 
exécutif  de  décider  ;  ce  procédé  tend  à  eidevei-,  de  plu> 
en  plus,  l'aecomplissement  et  la  responsabilité  des  fonc- 
tions administratives,  à  ceux  <à  (pii  elles  aj>partiennent 
l'éellement,  et  à  augmenter  d'autant  le  pouvoir  et  l'in- 
lluence  de  la  (Ihandjre  des  Communes  dans  les  détails 
du  gHtuvernement  (  i). 

Loi'S(|ue,  dans  leurs  enipiôtes,  ils  se  renferment  dans 

(\)  Pari.  Goit.,  p.  20. 

(i>)   Hans.  D.,v.  :Î14,  p.  11 IG. 

(:$)  M.  Giadstorjo,  Ib  ,  v.  i>03,  p.   Ittl.l. 

(4)  Voir  les  objeclions  laites  à  la  nomination  d'une  commission 


PROCÉDIRK    PARLKMKNTAIRK 


•239 


[iinnssion 


les  limites  ('Diistilutionnoilcsi  l),  l(>s  Seln'l  rommilteeg  sont 
sdiivont  très  utiles,  car  ils  pcniH'lU'iil  aux  nuMuhrcs 
(lairiver  à  un  accord  sur  fie  grandes  (jueslions  pour 
|('si|uelles  une  législation,  basée  sur  une  étude  impar- 
tiale (les  faits,  est  nécessaire. 

(les  commissions  sont  oi'dinairement  nommées  s(jit 
>iii'  la  proposition;  soit  avec  l'approbation  directe  du 
uunvernemeid.  Kll(!s  sont  composées,  en  pi'oportion 
raisonnable,  de  nuMnbres  inlluents  des  deux  côtés  de  la 
('.liand)re.  On  y  comprend  des  nuMubres  du  ministère  au 
poiivoiiaussi  bien  tpiedes  admiristrations  précédentes, 
(je  fa(;(jn  ({U(-,  en  règle  générale,  la  balance  des  pai'tis 
>()il  conservée  et  cpie  le  sentiment  de  la  Cbandtre  soit 
fidèlement  représenté  (:2). 

Dans  la  nomination  des  Schrl  roNimilti'fi^.  l'iisag*' est 
d'accoi'dtM"  la  majorité  d'une  voix  au  parti  (pii  possèdt; 
la  majorité  dans  la  (llh'unbre  même  ;  mais  on  n'a  pas 
riiabitude  «  de  prêter  une  attention  nnnutieuse  à  la 
l'epi'ésentation  des  trois  l'oyaumes  «(li).  On  doit  eboisir, 
poui"  faire  partie  des  comités,  des  bommes  que  leurs 
capacités,  leur  expérience,  les  intérêts  spéciaux  qu'ils 
représentent,  (pialilient  particulièrement  |)our  ce  ser- 
vice |4)    i'in  géné'ral,  «  on  idioisit  de  [ir('' lé  renée  les  |»ar- 

liViiiluète  sur  l'exi.slcnco  <le  liyuos  ilii'f,'alL's  on  lilanili'  cl  les 
iiii'illtHii's  iiioyons  |)our  airivi'f  à  leur  sii|»|»io.ssi(jn  :  un  icussit 
iicaiiinoins  à  .m'  iiit;l(ro  d'accunl.  l'Ius  laid,  l'oidre  de  rcinni  fui 
it'tirc  et  un  auli'o  ordre  lut  sulislitnc,  tjui  clail  |ilns  en  luirnii) 
nie  avec  les  préccdents  cunstiluliunni'ls  (Voir  t'otti.  Jimr.,  ISTI, 
|>1).  tit»,  7;{|. 

il'  Voirsur  ce  point  M.  Disraeli,  dans  llunx.  I).,v.  Kil.pii.  I.S(i(i- 
18()8  ;  M.  Cobdon,  Jh..  v.  17*1,  p.  l'»U8  ;  M.  Lowe,  II».,  v .  l.M>,  p.  iris. 

'i)  Ib.,  V.  iO'2,  p.  .'i'.Ki. 

(:{)  M.  Gladstone,  lluiif.  I)..  v.    l'J!>,  p.  TU.j  ;   v.   20i,  p.   Illi  : 
V.  20(1,  p.  1117  ;  V.  i^O'.i,  p.  11:20. 

(4)  IJaiii.  D.,  p.   l'Jo,  p.  124. 


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lisans  lt>s  plus  cIimikIs  dr  clia(|n(>  ()|Hiiiun,  afin  ({ur  i.i 
vrrilô  s<'  (.l<\u;a^('  du  cunllil  des  opinions  (»p|M)S(''('s  il 
p('iil-(Hi'»'  inl(''r('ss('('s.  Si  ces  coniili's  se  coniposaitMil 
iini({U(Mn(>nt  d'honiinrs  ini|iarliau\,  icuis  ('n(|uètr> 
scrairnl.  le  jilus  souvent,  insullisanlcs  »  (Ij. 

Après  avoir  reru  les  t<''nioi,iina,i;"('s  de  joule  souirc 
autorisée,  le  eoinilé  fait  son  ra|>poil  à  la  (;liand)re  ; 
_U('néralenn'nl,  il  _v  joint  des  oliscrvalions  et  desronscjU 
prati(pi('s  qu'il  soumet  à  la  considf'iation  du  i^uuvernr- 
nn'nl.  (l'est  aloi's  le  devoir  de  l'administiation  d'cx.i- 
niinef  ces  jH'(»|»ositions.  d'en  l'aire  à  s(»n  tour  uneétndf 
minutieuse  et  de  décider,  sous  sa  |»i'opre  respons.i- 
hilité  (2),  dans  (pielle  mesure  et  de  (juelle  manière  |t> 
!'(''foi'mes  |»roj)Osè('s  peuvent  être  r(''alisées,  tout  en  n'>>- 
pectaid  les  principes  uènéraux([ui  ^ouveinent  le  service 
public  (',)). 


Ustu/t's  conccniinit  la   communicdtioii   on  le  refus  île 
rcnaciijm'inent.s  ptir  l'Exécutif . 


I 

I 


La    règle  (jui   interdit  tout    empiétement   du  l'ailc- 

(h  Le  Secrétaire  Sir  G.  C.  Lewis,  Hans.  D.,  v.    tCi,  ^»,  lOli*  : 
voir  Jiiissi  If).,  V.  187,  p.  \'M\'t.  j-lii  ISTi*,  un  jugea  bon   d  t-xcliiri 
toute    lepréseiitatioM  directe  des  couipagnies   de  ciieiniii  de  Irr 
dans  II»  sc/ecl  lomunlU'e.  oliarj^é  d'oiiviir  une  tMi(|uèt('  sur  la  l'usioii 
des  couipaj^nies  de  clieniins  do  l'or  (//>.,  v.  riOD,  p.  !)i4. 

i;2)  Ib.,  V.  t':$o,  i)p.  I47S,  ITi'a. 

(:$)  He|).  CoMC.  Diploinalic  Service.  Coin.  Paj)..  tSTO,  v.  7,  pi>. 
4l'0,  4i>t  ;  l'A-id.,  l7(;7-t77(»  :  /h.,  deux»-  Rep.,  IS7I,  v.  7,  p.  ;!;.'J  ; 
IIa)is.  D.,  V.  1(51,  pp.  4!)(;,  SI7  ;  Ib.,  v.  KuS,  pp.  (;i'(i-f)3;5  :  v.  \~'.\. 
p.  lâil'.l  :  V.  'i.'.M\.  p  147S.  En  18;;0,  les  Communes  volèrent  une 
adresse  à  la  couronne  pour  fain^  noimncr  une  commission  à 
l'etl'et  de  continuer  certaines  enquêtes  ouvertes  par  un  f.elt;cl 
eonitnitlee,  Corn.  Journ.,  105,  p.  8o. 


fin  ((ii(>  1,1 

j)OSt''('S    cl 

nposairiit 

t'll(juè|r> 

le  sdiircc 
!I)<'IImI)|'('  ; 
s  conseils 
;uuv('riic- 
)n  d'cxa- 
[\uo  f'Indc 
rcspnnsa- 
inir'i'c  les 
il  (Ml  rcs- 
Ic  service 


t'/'us  (le 


lu  Pai'le- 

■2,  I).  101i>; 

(1  »'.\chiic 

iiiiii  lie  Ici' 

ir  la  l'usioii 


»,  V.  7.  pp. 
7,  p.  ;j;i9  ; 
i'A  ;  V.  '17:{. 
Icront  une 
iiiiiissioi)  ;ï 
r   un  seli'ct 


Pl{(H.v\l)Vm:    l'ARLFM KNT AIUF. 


2il 


nient  sur  l'auloritô  cxpculivt^  de  la  ('<»n- 

.  I-       I-  I  II  Inrormatioiis 

idimca  iiiH!  autre  a|)|ili('ali()nsur  laquelle  dotuiées 

il  faut  porter  notre  attention  «",',  SuS-'ès!'* 

Il  est  indispensahle  «pw  le  l*arl<'nient 
Miil  dûment  inlornié  de  tout  ce  (pii  peut  être  nécessaire 
|i(iur  ex|di(pier  la  |»(»lili(pie  et  la  conduil(;  du  uouverne- 
iiienl  dans  toutes  les  |>arties  du  royaume  ;  <•!,  de  li'mps 
il  autre,  les  renseignements  les  plus  complets  s(ud  com- 
muniqués par  le  iiouvei'nement  aux  dvuyi  (lliandtres. 
sur  toutes  les  matières  d'intérêt  pul)lic.  Vax  ♦•IVel.  c'est 
au  sein  du  l'ai'lement  que  sont  faites  les  déclarations 
(il'licielles,  ou  que  sont  dimné'es  |)ar  les  ministres  h^s 
informations  sur  les  (piestions  poliliipu's  ;  aucune  action 
dans  le  Parlement  ne  d(»it  l'eposer  sur  des  déclaratitms 
politicpu's  faites  ailleurs  il). 

Des  considf'i'ations  de  |)oliliipn'  uéïKMale  et  une  sai;'e 
appi'éciation  des  inté-réts  de  l'I'ltat  exiiient 
ptuu'tant,  parfois. ipu'  les  renseinnemenls      .l'informaion. 
demandés  par  des  mend)res  de  la  légis- 
lature soient  l'efusés  ;  cela  est  laissé  à  la  discréti(Ui  et  à 
la  res|)onsalHlité  uiMiérale  fies   ministres    (le    principe 
est    systémati([uem(Mit   rectuinu    dans  tous   les   débats 
parlementaires    :     s'il     en    était     autremeid.    il    serait 
inqxissihie  de  gouverner  en  sûreté' et  liimneur.  (Ihaipie 
l'ois  (pie   les  serviteurs   respiuisaldes    de    la   (louroiine 
di'clarent  qu'une   information  demandé'e  pai'  le   Parle- 
ment   ne    saurait   être    donné'e  sans   préjudice  pour  li' 
>crvice  public  (»u   |)our  d'autres   raisons   majeures,  la 


(t|  /Inns.   I).,  V.  l';50,  p.  1814. 


li 


I 


y.    k 


4    '; 


212 


LK    PAULKMKNT 


!' . 


,l,  , .. 


!     I 


f  i 


Chainlu'c  ne  doit  pas  insistor  (1  ).  Kl  si  le  ,i:;ouv('rn('iii('iil 

s'()j)[)os(!  à  la  pr(»(lucti<)ii  de  ccrlains  (Ioi'uiikmiIs,  p;iir(! 

(ju'ils  sont  d'un  c.ai'aiièrc  priv»''  ou  nm- 

Cas  dans    lequel       /•  ■       i-    ■     -i        >      i  ■<  p-        ■    ■ 

i-information        iidciitn'l,  d    H  cst    |)as  (1  usagc   (1  insisli'l 

^^^rêSt*  °"      1"^^"'  •<''»<»l»l<'iiii';  il  ii'iMi  soi-ail  auti- ciil 

(juc  dans  d(^s  circonslanrt's  parli(;ulirr('> 
ot  inipérionscs  (.tl. 

De  nn^inc,   si    \o  ^ouvorncnicnt  d/'clarc  (pi'un  drli,i| 

sui'  un  sujcl    donné  ne  saui'ait   avoii'  liin 

piéTiidiciei.    sans  inconvénient  et  sans  résultais  fArliciiv 

pour  le  sei'vire   puhlir  (4),    ou  «pu   inipli 

querail  rol)li,i;alion   pour  le  ministère   (»u  les  nuMuiiics 

en  ^(Mh'iai,  d  f.\j;:'oner  une  ojunion  qu'il   serait  préniii- 

tuiV'  et  dani^-ereux  de  faire  eonnaftre  (.")),    le  débat   ne 

dovi'ail  |)as  s(î  jiroduire. 

De  plus,  il  serait   tout  à  fait    irréi^ulier  de  eoninuiiii- 

(pierau  Parlement  ropie  de  dépérlies  adressées  pai'  un 

secrétaire  d'Ktat  au  l'ouvei'neur  d'une  dépendance  hri- 

ta unique.  jus(prà  ct'  (pu'  celui  à  (pu  elles  étaient  a(ln'>- 

sées  en  ait  a(M:usé  réception.  Mais  (;e  serait 

Com„,unication        ,„.,p,|^,p,.  ,|,.  ,.,.^p,.,.t  .jj,  Pa,-l,Mnent  .|UC  dr 

communi(juer.   d'avance  au   public,  p.ii' 
la  voie  de  la  jiresse,  d'impcjrtantes  inl'oi- 
inations  destinées  au   Pai'hMuenl  (6)  ;  toutefois,   il  e>l 


piéinaliirt'O 

de 

déiioclies. 


(1)  Mil-,  of  Pari.,  18i8,  p.  1(1'.»  ;  1833,  p.  (iiO:  183(1,  p.  '.»Ti  :  1837-S, 
p.  (i,"iS  :  voii'  aussi  LonI  Dcihy  Jaiis  /fans.  D.,  v.  173,  p.  lll.'l.l. 

{i)  Mir.  of  f'arl.,  1834.  p.  é"'t  :  1835,  p.  i(i3't  :  1838,  p.  .i'.l'.l'.i  ; 
1840,  p.  1130  ;  f/,u)s.  /).,  V.  103,  p   8i>i>  ;  //>.,  v.  :230.  p.   ^'2-2. 

{',\)  Voir  Lord  llathccton,  Mciuair  sur  les  circonstances  ipii 
se  produisirent  en  18:54,  |)p.  93-'.).);  Mir.  uf  Pari.,  1831,  p.  a-4. 

(4i  Ham.  />.,  v.  li'8,  pp.  14:20  14i'!l. 

Ç\)Mir.  of  Pari.,  1831,  jtp.  1109,  1184;  Ilans.  D.,  v.  19.1, 
p.  I.'i33. 

(0)  Mir.   of  Pari.,  1838,  p.  5824  ;  1840,  p.  1710  :  Hans.  D.,   v. 


vprnomciii 
■Mils,  pair»! 

V(''    ou  ('(ili- 

(l'insistcr 
aiiti'ciiiciil 
ii'liculirrrs 

l'un  (Irlial 
avoir  lirn 
Is  fjlrliciix 
i|ui  ini|ili 
(  inciiiliivs 
ait  prt'ina- 
'  dôhal   ne 

coininuiii- 

cs  par  un 
(ianrc  hu- 
ent a(ln'>- 

s  (H'  sci'ail 

Mit   (jUC  (If 

uhlic,  par 
itcs  infoi- 
ois,   il  (sl 

'.)7l:18;i7-s, 

.  p.  ifi:;;;. 

5S,  |).  ;i«.MI!l  ; 
p.    '^2-2. 
^lances  (|iii 
1,  p.  bii. 

).,   V.    19:i, 

ans,  D.,   v. 


l'IlUCFilUnK    l'.Vm.KMIlMAlUK  213 

M>^('Z  fré(|n(Mil  (le  donncM' à  la  jyrcssc  des  (Mtpics  anlici- 
|ii'('>  d»'  rap|)orls  onicicls.  alin  de  leui'  donner  une 
piililieité  innnédiate  I  1 1. 

«  Le  système  (pii  consiste  ;idépos<M\  sur  la  lahie  de  I 
(lliandtre,  des  rapports  de    l'onetioiinaires 
.idressi'sà  cer'lains  dépar'IenuMds  du  içou-    a>iparTr)'m'n- 
vrrnenKMil  exé(Mdif.  est  des  plus  (M'ilioua-  i","'',   , 

iili's  (2)  ».  Kt   la  (IhainlH'e  ne  devrait  pas 

;    I !..     .  I..  .1 


iOS.p.O.'ii  :  voir  aussi  /h.,  v.  87,  p.  (iGi>.  Kii  18;)4,  le  f^ouvornrmcnt 
l'onscntità  soumettre  au  Parlemcrit  des  copies  d'insfruclions  (pii 
avaient  été  ou  rpii  «  poiirraioiit  plus  laid  »  étie  doiméts  au.v 
riimiuaiidants  de  l'Arctic  Searcidn;:,' Kxpt-ditioii  (/b.,  v.  13:2,  p.iikS). 

(i)  ffans.  D.,v.  VM ,  pp.  ()37,  641,  T;i9,  STii. 

(il  fh.    V.  231,  p.  972. 

lit)  Lord  G.  Payet  (Sec.  à  I'Auim-.»,  Huns.  I).,  v.  177,  p. 901. 

(4)  M.  Disraeli,  //>.,  v.   I!>3.  voir  aussi  p.    ji>73. 

(fi)  f/ans.  D.,  V.  177,  pp.  1402,  li-'ij. 


!'i: 


■  :       u; 

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»«W'7IM^^«  •••<(•*' I.Pf^^-*— 


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2i4 


LK    l'AULI  .\li;.M 


l'aiif'iiMMil.à  ciinscnlii'  à  (luclqiic  mavriiicsiiic.oii  prnl- 
(^li'c  iiM'iiH'.  à  voler  des  civdils  runsidi'rahlcs  ;  mais,  en 
^V'nrral.  j'csliinc  (jiic  n'Ilc  l'aron  d'anir  ne  devrait  jm- 
èlrc  a|)|»i(»uv('M'  par  la  (lliainhie  »  il). 

I/Adininislralioii  a  rcCiiM''  de  s'assticicr  à  des  iii(i|inii> 
|»<)iir  la  |)r<)(lii(-|inii  de  durtiincnls.   itri-Ni  n- 

Cas    dans  les-   .  >  -,  ,.  ,.      ,  ..  ,. 

quels         ''■•''^  ^"d  sdus  loriiie  (I  (KJi'e,  son  sous  loniif 
'«^  "3'""'«  d'adre.sse    à  la    Cmr e.  iimlif  pris  .[u'il 

'''mimstres'*'  "'>'  '^^'^^^  I*''""  ''*'  l'<  ""'I  i"l"lia  ires  pnlillo 
dont  le  devoir  ('lail  de  Iniirnir  les  reiiMJ- 
yiieineids  deinandf's.  Dans  ces  eirconslances.  ((  il  i>| 
loni  à  fait  à  d(''sirer  (pn>  la  (iliandtre  ne  donne  pa->  ir. 
ordres,  sans  ({('lerniiinM' en  nn'nie  lenijts  le  moyen  de  Ifs 
exéenler  »  {',{}. 

Des  docnnienls  son!  itarl'ois  l'efnsés  à  cause  de  Inir 
volume  et  du  lenij)s  cpi'il  l'audrail  pour  les  préparer  i  i  . 
Afin  d'écarter  celte  (d)jeclion.  «  il  es|  1res  désirable  (|ii>' 
les  mendtros.  avant  de  l'aire  nue  motion  pour  la  pm- 
duction  do  rap|)orls  1res  volumineux,  s'entendeid  a\i  r 
le  départemeid  intéressé.  |)our  savoir  s'ils  peuvent  èliv 
i'em|)la('és  |)ar  d'autr<'s  ayant  un  volume  plus  petit  »•"•!. 
Parfois,  les  rapports  qui  ne  s(ud  pas  d'um*  importaine 
assez  iiénérale  pour  être  publiés  aux  frais  de  rKtal.sniil 
comniuni(piés(piand  lenuMultreipii  les  demande,  ou  (r.iii - 
tr«'spai'tiesint<''ressées.  pi-enm'nt  à  leurchari;"eles  fi'aiMlf 
la  communication  ou  lesfi'aisderimpi'cssion,soil  les  deux 


(i)  M.  Disraeli,  Ib.,  v.   178,  p.  i:;i. 

r2)  Mil-,  of  Pari.,  is.'io,  j).  2't  ;  I8:}u-:n,  p.  ;;<j  ;  1.SS1-:{l>,  p.;}:!:i.. 

(.'!)  Tlu!  .sp.iker,  If).,   \S'M\,  p   S87. 

(4)  Mil.  of  rarl..  I8;{T,  p.  tiOI. 

(5)  10.,  182!),  i).  11)00. 


*  9^t^r^Wmmsmk^ 


l'Ho);i^;m  IIK    l'AHI.KMKMAim. 


2io 


!'■   i' 

*       •     il 


r't'.ull  priit- 

:  tiiiiis.  l'ii 
l<'vr;iil  |i,is 

f's  llinIJiiiiN 

s.  |»r(''NCii- 

-nlis  l'oniic 

pris  (|ii'il 

f'S      j)||lllii> 

les    l'ciiM'j- 

cs.  «   il  i'>\ 

ne  |t;i>  ir. 

nVcil  (Ir  1rs 

lise  (le  Iriir 
<'|>.ir<'i'  I  'n. 
sii'altlc  (|iit' 
Kii"  la   |ti(i- 

IKJCIll   .'IM'i' 

•uvciil  rliv 
I  pclil  »  i."i). 

lllpOl'I.'IIHi' 

rKlat.siiiij 
If.  omr.iii- 
Ics  l'raiMl'' 
)il  Icsdt'iiN. 


\-:\2,  |).;k':i4. 


à  la  foisi  1  ).  Il  n'csl  pas  d'iisaur,  (••'pciHlanl  .de  s'(i|>p(»>('r 

,iii\  il<>iMan(l<>>  (I)'  i'appui'ls,*siiiiplciii<'iil  à 

(  ;ill>t' iJll    ll'tillltic    t'I    «le    la  di'pciisi'    (pif  Kr.ns 

,       , .  .  ■.  .     1        •      1  •         ociMsionm^s    par 

li'iir  prndiii'linii  <i:Ta>i(inii('rail  a  des  indi-  i., 

\  idiis.     Itifii    (|ii  d  II  y    ail     pas   de  loiids  ,|„^ 

ailcclf's  à  la  rfiiiiiiirralidii  des  personnes  au'p/i'iîî'M'îint. 
(■iiipl(iy(''es  à  rexf'culinii  de  l'iiidre  de  la 
liliaiiilire  1:2).  l'^n  l'ail,  le  Parlenienl  a  pi'i>  l'hahiliide  de 
i(''rlaiiier  aux  l'oiniitMinaires  de  |nii>  urades.  des  rap- 
pniis  ipie  la  loi  ne  les  oblige  pas  à  lum'iiii'  e|  punr  la 
piodiieli(»n  desipiels  il  n'existe  pas  de  (•(''iiiniH'ialidii. 
«  l'.e<-i  peiil  èjre  i-(in>idi''i'i'' eniniiie  un  di'ujl  «'lahli  par  la 
iitiiliiine  el  exerci''  en  vue  de  rinliM'èl  ui'IK'IiI  :  >i.  en  de 
rares  oreasions.  nue  i'(''iiinii(''i'aliini  a  <''|t''  arn(i(|(''e  aux 
eiiipl(iyé>  piMii'arc(''l(''n'r  leurs  travaux,  il  nen  re>!e  jim, 
moins  (|u 'a  uni  II  Iniietiniinaire  pulilie  n'a  le  droit  de  lerir 
ser  d'ohéir  à  un  ordre  de  la  riianihre  jUMpi'à  ee  (|iril 
>oit  payé  :  L'upiestioii  de  i(''iiiun(''rati(ni  ne  doit  pas  (Mre 
aiiili'c  entre  lui  et  le  ParleiniMil  ".  «  Tout  r(»nelioniiair(; 
tMCiipe  son  poste  -miu^  le  etuilrôle  du  Parlenienl.  et  est 
olili^)''  de  fournir  des  inrorinalions  ».  (;'e>t  au  ,miuveriie- 
ineiit  exf'eutil' a  d''eider.  |dus  lard,  si  relui-ci  a  droit  à 
une  iiideinnitr'  |»our  les  ser\it'e>  reiiilus  (IJi. 

Les   minisires  de  la  reine  ne  sunl    pas  seideiui'iil    les 

(Il   //ins.  /).,  V.    lit:.    1».  IS87. 

(1*1  Mtr.  (il  nnri  ,IS'U),  scss  i»,  p  ."iDI.  On  a  (li'cl;ii'(<  ill<'^Ml  lo 
liiil  (le  payi'i'  l;i  i|i'^|»i'iiso  (m-cjisioiiiii'i'  par  la  |)rrp  iralion  des 
rapports  pour  li-  -<i'cri'lair('  iriCliilon  pour  li'  l'arlimiMil,  sur  Iti.s 
taxes  lie    CDiiilfS    ciiinihi-rafrx).  {Ih.,   v.    ISill,  p.  ;i:!:il   :     18i5.i.   p. 

iJÎ.'i  ;   //*.,  isn.  p.  iOl'n 

(1)  .»//»•.  i>l  l'url.,  ISH,  |).  il'i'J  ;  iSij:,.  p.  I70()  ;  //,n(,-î.  IK,  v. 
\X'2,  i)p.    Klii,  ITTîi. 

14. 


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lidrlcs  s^ardit'iis   des   |»if'i'(»^aliv('s    il(>    l;i 
Don.menu      (;,,„,,,„,„.  .^^^  Parlcnciit  ;   il  leur  iiiconilH' 


rflîilifs 
ies  atrai 
privées. 


h   des  affaires      jm^j^j  ,),,  piolr^l'l'  la  lil)('ll('  (Jt'S  Slljcls  (>|  |f 


iiil(''i'(Ms  (les  |)ailiciilit'rs  v[  des  as^(M•i,| 
lions  (|iii  n'ont  pas  de  rcpivsL'nlants  dirccis  au  l'aile 
ni«'nt,('<inli't'  Icslcnlalivcs  l'a  il  es  parce  deinierd'cxeieer 
une  aiil<)i-ité  arltitraire  el  illéuilinie  (  1 1.  Km  eonséiiuenee. 
le  };uuv<'rnt'nient  a  invariahlcinenl  lésisl/'  à  litules  jev 
lenlalives  laites  par  les'(;iiand»res.en  vue  d'nhteiijr.  |iai 
ordre  émané  d'elles  ou  par  une  adr<'sse  à  la  (louronne. 
des  documents  ou  informalions  relatifs  à  des  allaire^ 
de  particuliers  {'2)  ou  d'ajtprouver  la  nomination  de 
commissions  d'enipuMe  sui"  des  allaires  privées  et  per- 
sonnelles (li);  il  i.'en  serait  autrement  tpie  si  l'on  pouvait 
produire  despi'euves  faisant  présumer  un  délit  apjtelant 
uniM'uquéto  parlementaire  (i).  Cette  renie  comprend  le 
cas  des  établissements  pj-ivés  (Téducalion  (pii  ne  reçoi- 
vent jtas  de  subvenlioii  sui'  les  fonds  publies  [o).  IHIe 
s'appliipie  encoreaux  alVaires  des  v-nnipagnies  j>rivées  el 
aux  (M'-tablisserviits   publics  qui  ne  j-eçoivenl  aueunn 


(i)  S^^oir  la  discussion  au  sein  du  la  (lliainbro  des  Coinimino> 
sur  l'Ancicnt  Monutnmls  |{i!l,  Hnus.  />.,v.  2IS,  pp  ."iTlMiOr).  l'our 
la  dorlrini'  conslihifiuniicllo  aux  Mlats-Uiiis,  (|uanl  à  l'inviolabi- 
lité des  droits  privés,  voir  la  décision  du  juf,'o  Mill(>r  en  1871,  i*0 
Wdllacp  Slip.  ('A.  Ih p  ,  p.  CtCtÛ. 

(2)  Mit:  of  Pari.,  ISiiO,  p.  U!>  :  1S;{I,  p.  W,\  \  \^\\\\,  p.  1614  ; 
1830,  p.  125;  //«ns.  I).,  v.  I!)9,  p.  1)98.  Les  itiinislros  exigeront 
souvent  que  les  demandes  de  l'ensi'i^Mienients  iiffectanl  une 
classe  i)arliculiére  d'nidividus,  soient  faite-,  par  numéros  et  non 
nominativement,  afin  d'éviter  une  puhh.ilé  inutile  (Ib.,  v.  Kili, 
p.  i:i81  ;  Ib.,  V.  2!S.  p.  20_':i  ;  v.  2;!2,  p.  (iiUi. 

(.'{)  ïlans.  D.,  V.  201.  p.  71. 

(4)  Mir.  of  Pari,  1831-2.  p.    iSiC  :   l.%4'i,  p.  20J):<. 

(5)  Ib.,  1H36,  p.  873  ;  1840,  p.  1772. 


l'ROCh!;!»!  KK    l'.vm.KMKMAIIlK 


217 


viiltvriilidii  sur'  Ifs   lomU   piihlics  »  (li. 

M.iis  sir  ii.>i)rii  inti  . I  i..ni  .ini.ii  hiissMi  ^'°7;;?';:u.'';'' 

mil  cl-iircint'iil  ('X|mi><''.  (I.iiis  r.ill'.iiir  de 
r  \c;i(l(''iiii('  ruy.ilt',  (|in'  If  (iioil  (rt'iii|iitM('  <lu  P.irlc- 
iiit'iil  lie  jM'iil  tMi'i'  liiiiilf  aux  «  seuls  r'Ialdisscmrnls 
|iiililit's  »  sul)V*>nli(inii('>s  sui'  li'>  Innils  pultlics  ;  uiais 
(jiii'  '<  lnrs(|u'mi  (''liihlisscnicnl  t'>l  cn'i''  |h»ui'  .lidci'  à  j'a- 
vauccuii'iil  (jt's  aiis,  ttu  di-  hail  aulrt'  (•Itjrl  (rinléièl 
>li'ii'li'nit>hl  |)ul)lii-,  (in  ne  >aui'ail  (li'>hicrà  la  (ilianilu)' 
-«nii  (liuit  (r)'ii(|U(Mt'.  iiiènic  si  ers  ('lalilissemciils  nr 
M'cuivciil  pas  (le  sulivciiliiiM  |>ul>li<|U('  »  (2).  IMus  lanl. 
Sir  Uditt'il  Pt'cl  (j/'clarail  (juc  "  l(iis(|u<'  le  Paricnicnl  a 
ai'cordt''  des  privilèges  i>arliruliei's  à  une 

.  ,    ,  l.e  l'.irlenn'iit   et 

^nc lej é  (l{)  niuiltie  par  exemple,  aux  eiiui-       les  Compa^'iii^s 

Il  •     I        I  ICI  {ii'ivi^es. 

paumes  di>  ha  Ml  pie  el  de  eheniins  de  1er.  d 

a  ledniil  de  deniandei- à  celle  sdcii'lé  des  reiiseifiiicnienls 

>ur  li's  points  ipi'il  ju!4<'  niM-essairc  d'tMrc  élucidés  |Miur 

le  hien    pulilic    b.    |)'a|(rès  lui,  le  princi|»al    ItuI  de   n^s 

eii(|U(Hes  était  (|ue,  «  si  on  doit  oitlenir  toutes  les  inl'or- 

iiiations  exigées  par  l'intéi-èl  f>énéral.  en    même  temps, 

^\)^fil•.  (,f  /^i>7.,  1837  8,  p.  3(i:2  :  lions.  I).,  v.  T!!.  p.  i7:i<J.Voir  la 
(iisciission  fï  la  (^liamhrc  des  ComniiMics  du  i*;}  iimi  18T<),  sur  niiii 
motion  pour  une  adresse  ii  roccusioii  d'états  détaillés  des  pio- 
priétés,  revenus  et  dépenses  des  corporations  ou  (;onipa^'tiiesd(! 
lîi  edé  de  Londres.  Vove/  aussi  celle  du  II)  avril  IST7,  sur  une 
motion  en  laveur  de  linti'odui'lion,  jiiir  les  ministres,  d'un  liill 
donnant  à  la  couronne  lo  |»ou\oir  île  l'iui'e  une  eiiciuète  sur  ce 
|)oint. 
(i)  Mir.  iifl*nr\.,  \KV.),  pp.  ii>;{S.  V.m\  llaua  /)  ,  v.  i>i'!i.p  i»".i;., 
(it)  Voir  la  discussion  il  la  Clianilire  des  l^ords  sur  un  (jrdic  por- 
lanl  (|ue  la  corinualion  de  la  cité  de  f^ondres  déposerait  devant  la 
Chambre  un  talileiu  de  ses  ri'venus  et  de  ses  dépen>es  pend  int 
«ertaiiies  années  ;  la  corporation  avait  demand"'  au  l'jirlement 
do  voter  un  .1^7  lui  iieiiiieltant  (r,Mi;,'nientei'  ses  revenus  .en 
mettant  une  taxe  sur  les  charbons  i.Vtc.  of  Par/.,  ISi'.t,  pp. 180;», 
1834). 


o'* 


.'  ^ 


■'^'  .  tv»>,^ 


1   "f^^* ^■pvjfc'"-*!     ■■■.■iiviijpciv;9finwaprninM^^7N"inr:^-M4M 


»w^"»^^PW^i 


2i8 


LK    l'AHLK.MKNT 


I  I 


temps,  il  f.iiil  (''vilcr  toiilc  iiiti'rvcnlidn  \ -'xalitii'c  dans 
le  (lélail  des  alVaircs  ci"  ces  ciilrcpiiscs  (  I  ). 

Dr  |)lus,  aiii'Uiic  iii)>ti(Mi  en  vii<>  df  la  l'oiinmiiiiral imi 
de  d(»cuiii('iils  ne  d«>i!  cuiilcnii'  di's  mali;''r»'s  |)r(Maiil  .1 
discussion,  ni  aniiin<>r  des  faits  dont  la  (!liand)r(>  n'.i 
pas  ot'lit'icllcnicnt  ronnaissanre  (2j. 

Il  est  fl  (If  irulo  au  Pai'hMncnt  qu'aucun  ducuincnl  iH' 

doit  ('tr('dc|M)S('' sui"  la  tahicfic  l'une  ou  l'autre  (lliandtic. 

sans  pi'ésentei  des  raisons  suffisantes  à  l'appui  »  {',\t.  Il 

est  irréi^'ulier  i!e  deniandei'  la  production  de  doi'unienl>. 

uni(pu'nient    pour   favoriser   les  init'n-is 

M^ii's  ou    les    projets   de    particuliers,  à    moins 

parl«mentairfs  . 

jiisUtiaui  l'ordre  (pu'  cc  ue  soit  eu  vue  de  servir  (le  |»as(    1 

drt  pro'liiiie  ,.                               ,               ,     .               I     I     !•      • 

(les  documents,  u  ue  discussion  parlementa  M'e  ou  (le  la  laii- 

liter  f  '11.  Le   i;(tiivern<Mneiil    a    refu'S(''   dr 

conmiuni(piei'  (le.;docuineiits,"  à  moins  cpi'ils  ne  fussenl 

destiiK'sà  servir  de  hase  à  (niel(|Ue  discussion  »  (.'i; 

Les    |)a,i:'es   (|ui    |»récf''dent    serviront,    je    l'espi^M'e.   à 

e\ pi i(| lier  plus  claireiuiMit  ia  p(»sili(!ii  coiisli- 

*"""^       tutituiiielle    du   Parlement     vis-à-vi>    de    l.i 

pr<''roualive    d'administration.   Sans   dcMiier    à    cliaipic 

(!hainl.)re  le    droit    tlii''ori(p!e  de    V(»l;      des  adresses  .'1 


..  ) 


(I)  -Vi»-.  itf  Pur/.,  ISiO.  p.  4Si(t;  voir  aussi  //>.,  iSiVS,  p.  8i>;.  ; 
voir  plus  loin.i'ii  ce  (|ui  loiicl)('  le  pt'inci|>i'  cti  ijucslioii.  t'oiiihii'ii 
es!  f^i'iiiid  if  respect  des  deux  CliaiiilH't's  pour  It's  di'oils  indivi- 
du.'Is,  //».,  ls;{7.  pp.787.  'M)7,  1(1.50:  iSiîS,  p.  ;)VUO  ;  IS  .<),  o.  lik»!  ; 
//ttiix.  D.,  V.  74.  p.  l'.'i  :  V.  VM,  pp.  \X\,  78:i  ;  v.  l;>(i,  |i.  I  IO:i  ■  .Sinilli. 
/'.//•/.  Itcnienih.,  ISiid,  p.  l".l. 

(i>l  Hitns.  n.,  V.  il.S.  p.  '2{\-2:',. 

(:<)  Lord  .McllioiiiiM",  Mir.  of  l'ail.,  i8:!>S,  p.  :ù\H1  . 

,4   II).,  \H.\\,  p.  i>i'i8:  is:î;!,  p.  :i47. 

(5i  II).,  1S:!!I,  p.  i'n'i  Voir  loiili'lois  It's  cas  suivants  djiiis  les- 
quols  dos  iueiJil)r('s  (Ju  l'arleiuenl,    alors  qu'ils  possodaicnt  dos 


•  •ire  (|;iii> 

uiiii-alidii 
|tr<''l;iiit  ,1 
iiiiM-r  n'.i 

lllMCIll  Ih' 
ill.-lllliilr. 

i  »  (;{i.  Il 

•|•Mln('lll^. 

s  iiiit'ri'is 
h  lIlnJiiN 
me  li.isi  1 
fif'l.l  r.iri 
•<'rus(''  (le 
If  flISSCIlt 

»  (.'il 

'S|MM'('.  ;i 
!ll  i-oiisli- 
is  (le  1,1 
I  r|ia(|iii' 
Ircsscs  à 

i*.S,  p.  8i>:.  : 
),  cuiiihii'ii 
•  ils  iiiilivi- 
!>,  II.  ;{k'l  ; 
i'i;  Siiiilli, 


(i.iiis  les- 
laicnl  dos 


!'!UH  l-im  HK    l'AlU.K.MKMAIIli: 


249 


1,1  (ioiifoimc.  ou  (INuivrir  des  ('in|ur|<'s  an  iiioycii  de 
Si'hrt  CDmiHtlIffs  en  loiilfs  inalir'rt's.  clli's  iiioiilrciniil  le 
Liiaihl  iiic(UiV('Mii('iil  (|iii  l'ésnllcrail  df  la  Icnlalivc  l'ailt' 
|iai'  le  l*ail(  inciil  (rcmiiii'lrr  sur  les  iiiiiii>li('s  de  la 
lioiiroiiiif  |Miii-  les  d(''lails  du  uoiin  rriiciiirnl.  riiio|)|)ni'- 
luiiil(''  de  dciiiaiidcr  di's  dot'uinciils  (|iit'  les  cuiiscillcfs 
ri's|Miiisaltl('s  de  la  Cniiroiiiic  Ciiîisidricnl  rominc  dfvanl 
tMic  r('riis(''s.  t'I  Ir  caiaclfrt'  injiisliliahic  de  luiilc  iniii''- 
iciH'c  du  Pailcnu'iit  dans  les  all'aiics  |iriv<''('s.  suit  des 
iufiividus,  suit  tics  corps  ctiiislilucs.  s'il  n'y  a  poinl  de 
juslc  cause. 

Tan!  (|u'uu  u^ouvcrncuicnl  au  pnuvnir  conserve  la 
conllauce  du  l'arlenienl .  il  es!  iuiprudeid  et  peu  sa^e, 
•  M  principe,  d'iidervenii' dans  !  's  matières  d'administra- 
tion, (li'ux  (,ui  sont  directement  responsaltles  de  la 
conduite  des  all'aires  pultli(jues  sont  ceux  «pii  possèdent 
les  renseignements  n<''cessaires  pour  les  hien  l'onduire. 
Le  Parlement  exerce  un  contrôle  direct  sur  le>  minis- 
tres par  l'oruane  des(|uels  toutes  les  all'aires  puhli- 
tjues  sont  traitiM's.  Il  a  le  droit  de  l'aire  une  euipuMe  sur 
tout  uriej'  ou  aluis  de  pouvoir,  soit  de  la  part  de  ces 
ministres  soit  de  tout  autre  l'onrtionnaire  puitlic.  Il  peut 
aussi  exprimer  son  opinion  sur  tout  acte  de  i;ouverne- 
nient  :  et  il  airise  friMpuMument  (pi'une  simple  expres- 
sion d'opinion  du  l*arlenieid  sur  une  mesure  niinist**- 
rielle  d(''t'ei'lueuse.  Iiien  (ju'elle  ne  soit  aci'ompauni''e 
d'aucune  motion  formelle,  sullise  à  amener  le  uouver- 
nenient    à  niodiiier  ses  plans,  conrormt'-ment   aux    id*'-es 

sl;itisli(|iii's  scrit'iist's  (ni  il'anlii'-;  iiil'oiiii  ilioiis,  oui  irin^i  !i  lïiirft 
vdIi'I"  (les  uP'Iri's  <tii  ili'-  iiilri'<.si's  puni'  lii  pr'niliidiiiti  <!»'  ilocii- 
(iiicnls  (je  ce  ^cni'i'  ii  I'iiih'  on  r.iulrt'  dli.niilirf  du  l'arli'iiM'rd 
Ib.,  KS:Ui,  scss.i,  p.  4l(i;  18.58,  p.  Irlli  ,  KSit'J,  p.   HJTi'i. 


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2o0 


LE    PARLKMKNT 


A     I 


1    ■  I 


î  ' 


exposc'cs  |>ar  la  (Ihainhi'c  (1).  Mais  (••'ci  ne  rossciiihic 
nulleim'iil  h  une  Icntalivo  faite  par  la  léi^islatuir 
(l'usui'iter  les  fctnclions  de  rKx.écn(it",  ou  par  la  Chanihic 
(les  (loniniuiM's  de  faii'e  adopter  ses  opini(»ns  sui"  une 
question  (radntinistration,  sans  ienir  roni|>te  de  cello 
du  gouvernement  ou  de  l'autre  (ihandu'e  :  re  jtrocédé 
tendrait  à  détruire  riiarnionie  tjui  doit  exister  enti'e  les 
dilVérents  p(»uvoirs  de  KKIal.  et  à  faiic  passeï- l'autoiHr" 
exéeutive  des  mains  de  ministres  res|)onsaltles  entre 
celles  d'une  démocratie  ii'iesponsahle,  échappant  à  tout 
contrôle  (:2j. 


m 


ti 


ûî 


(1)  Voir  !(,'  cas  du  wunant  do  la  trrsorerio  rotatif  ;i  des  Icflrr-^ 
(lo  cliiinf,'o  non  pavôes  ;  discussion  à  la  Gliainlire  dos  Lords  li's 
22  t'I  24  IV'vrier  1859. 

{i)  Voyez  les  observations  présentées  sur  ce  projet  dans  Stocli- 
niar,  .yèm.,  v.  2,  pp.  44',),  545. 


i . 


CIIAPHUK  II 


LE  CONTROLb:  DT    1>A11LI';MKNT   suh    l  kxkcutif. 


..I'---  ir 

i  l  i 


"  .  '; 


Si  le  Parlt'iiKMit  no  doit  pas.  ('Dnslilutiomicllciiit'nt, 
intervenir,  suit  par  un  ordre,  suit  par  une 
ies(»lution,dans  la  inai'che  ordinaire  du  i;!,'i(-  liu  pouvoir 
verneinenl,à  uioiiisiju'ii  ne  s'aiA'issed'expri- 
iiier  une  opinion  sur  ropportunité  d'une  mesure  particu- 
lière (juelcoiujue  ou  d'une  iiyne  de  politique,  il  en  est 
autrement  htrsque  la  (lounuine  elle-même  essaie  d'em- 
piéter sur  les  fonctions  dévolues  au  l'arlemenl  et  essaitî 
d'acconnilir  elle-même  ce  qui.  Iéi;alemeiit.  ne  peut  «Hiu; 
l'ait  sans  la  sanction  et  la  coopération  du  l'arlement.  Il 
est  alors  du  devoir  du  l*aiiement  d'intervenir  et  de 
demaiuler  compte  aux  ministres  res|)onsal»les  de  la 
(!our(mne,de  l'ahus  ou  des  excès  commis  |)ar  le  pouvoir 
exécutif.  De  n  me,  si,  individuellement,  un  ministre  se; 
rend  coupahie,  en  sa  ipialité  oflicielle,  d'un  acte  illégal 
ou  oppressif,  c'est  le  droit  de  la  |»artie  lésé-e  de  s'adres- 
ser au  Parlement  poui"  (thlenir  justice  ;  le  sujet  de  la 
plainte  étant  établi,  le  Parlement  rendra  le  ministre 
coupahie  resj)onsal)le  personnellement  de  sa  mauvaise 
conduite. 

Il  y  a  certaines  formes  de  [uueédure  (jui  sont  d'un 


o 
*« 


■  H;  ri 


''    I  t.! 


fe       Ji: 


i     •!' 


1:1 


m:  i'Aulkmint 


usMui.'  ruuiJiiit  (l.nis  rji(lniiiiistialiuii  des  all'aiivs  piildi- 
«|iH's  par  les  iiiiiiislirs  de  la  (luiiroiinc.  et  (jui  ddivcm 
(Mi'c  sliiiicmcnt  rciilV'i'iiu't's  dans  des  liinilcs  coiislilu- 
tiomicllf's,  de  peur  tjircllt's  ne  dcviniiirnl  des  iiistrii- 
mcnls  d'opincssioii  t»u  d<'  mauvais  jAoïivcincincnt. 

(le  soni  :  I"  r(''iiiis>iuii  (rnnloiinances  en  conseil  (o;vA'/.\ 
in  roiuicih  î'[  de  piuclanialinns  l'oyalcs;  2"  l'/'unssion  de 
minutes  des  (•oniilé>.  du  (Imiseil  et  aidres  i'èulenieiil> 
d(''pai'tenientaux  ;  'A"  la  li\uislati(>ii  par  les  (h'partemenl^ 
jtiddics  ;  i"  la  passation  de  eontrats  par  les  déparlemeiil> 
du  iL;uuvoi'nement  poui*  le  service  pul)li<'. 

.Nous  allons  expliipier  lirièvemement  les  justes  liniilo 
danslesquelles  le  pouvoir  ex<''eutir  doit  s'exercer  en  (•• 
(jui  concerne  chacun  de  ces  actes  adnMni>lratit's.  .\ou> 
définirons  ensuite  la  responsaiiilit»'!  encourui'  |>ar  h's  mi- 
nistres d'l\lat  individuellement  pour  les  actes  jterson- 
nels  entachés  de  l'autes.  accomidis  en   leur  Mualité'  ol'li 


ciell 


I 


A  iilorili'  ilf  In  (](>n)(>tnii'  tin  us  hi  iirn)HN/(/'ifi<ni  di's  tn'doinKtiirrs 
en  i^iinsrl/  (order>  in  cniineil  i  rt  ih's  prochimalions  rut/dles. 

La   fonction    législative  ap|)artietit    au    l'arlement  et 
une  seule   des  hi'anches  de    la    l(''uislalurc 
ne  peut  lé'yilV'rer  sans  le  concours  des  deux 
autres.   I/Kxéculil"  a  un  pouvoir  linnté  de 
h\i;islation  par  voie  d'ordonnances  en  con- 
seil  et    de  rèylements    élahorés  par    les  dé|iartements 
de    ri'lîal  ;   ce    droit    n'existe  ipu'  dans    K's   cas  où  ce 
pouvuii' a  é'té  reconnu  ou  sjinclionné  pai- le  Parleinenl. 


I^'antorilA  (le 

l'Kx<iculit 

est 

limitée. 


LE    r.oNTUÙLi:    1)1     l'Alll.KMKNT    SI  II    l/KXhicI  TIK     2.")3 


A  ,     ,   '  ■ 


i'S  piibli- 

(l(iiv('ii| 

•oiislilii- 

s  iiistni- 

Mll. 

'il(o/v/('/s 
issioii  il*' 
;,l('iin'iil> 
rlnii('iil> 

ll(Mllt'lll> 

es  liiiiili'v 
l'cr  (Ml  (■•' 
ifs.  .Nou- 
ai" les  iiii- 

S   jMM'SOÎI- 

alilf''  urii- 


(loinKiiici's 
rui/iiles. 

CIlKMll    cl 

nislalur*' 
(les  deux 
liinil*'  ili' 

'S  cil  ClUl- 

irhMiKMils 

as  (»ù  t'c 

aiiciiKMil. 


(l'est  une  dos  lois  roiKJaincnlalcs  de  la  roiistilutioii 
anglaise,  (|iii>  le  souverain  ne  |)i>ul  ni  inodilier  les  lois 
existantes  du  royamne,  ni  y  ajouter,  ni  dispenser  de 
leur  ohservation  (1  ). 

r.e  point  iin|)ortaiil  a  été  d'altord  étahli,  et  rela  sans 
coiili'ste.  sous  le  rèune  de  .lacipies  l"',  par         onters 
la  discussion  du  Parleinent  sur  l'alVaire  de     '"  Voimcu. 
Bâtes  :    liâtes  était  un  ii(\nociaiit  aniilais.  (|ui   refusa  de 
|iavei- l'iinpôt  sur  les  raisins  de  (lorintlic  importés  de 
l'él ranger,  alors  ipie  rinipôl  n'était  perçu  «preii  vertu  de 
la  M'ule  autorisati(Mi  du  roi    Vax  KIOC).  la  (lourde  riltdii- 
i|uiei'    soutint    les   |iré|eiilions    de    la  ( '.(Uiroiine  ;    mais 
lois  pie  l'alfaire    fut  disculée   à  la  (ilianihre  des  (loiii- 
iiiuiies.  il  fut  déimuilré  (pie  celle  décision  était  contraire 
aux  dispositions  de  laliraiide  (1  lia  rie  et,  par  c(Misé(pieiit, 
('lait  fra|tpée  de  nullité    II  fut,  eu  outre,  déclaré  (pie  l(; 
•Miuverain  ne  j)ouvail  pas,  sans  rassentinient  du  Parle- 
iiieiit,   étahlir   un    iin|)(M    sur   une   niar- 
l'Iiandise  importée  ou   exportée  du  |iays,         i.a  taxa- ion 
ni.  en  fait,  un   iniiiôt  (luelcoiiiiue  sur  les     '^  Couroime  esi 
(leiiit'es  soit  et ra libères  soit  nationales,  ni 
en  temps  de  paix,  ni  en  tein[)s  de  guerre.  Les  conclusions 
ruiiiuilé'es  en  celti;  occasi(m    furent  ins(''r(''es  dans    une 
iM'titimi    de   i^riefs,   adressée   au    roi.  en    MIIO.   par   la 
(iliaiiihre  des  (lomiiiunes,   et   favitrahlemeiit   accueillie 
par  Sa  Majesté. 

(ietle  impoiiante  doctrine  fut  coiilirniée  sous  le  rè^iie 
suivant,    par  la  célèbre  affaire  /fnr  eoiitrtî  llumiidi'ii  (2); 


(1)  Tiiomas,  Leailimf  Casrs  itt  Cniisl.  Laïc,  pii.  'i,  11. 
{i)  Bruoni,  Const.  Law.,  [)\).  '2\1-'Mk 

15 


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à  crtlc  orcasioii.  iiiali^ré  r()|)inii)n  roiiti'aii-p  suiitciiiK' 
\ui\'  la  majorité  des  jiiiics,  !<•  l'arlcincnl  atiimla  le  ju-c- 
iiH'iil  cl,  par  1«*  shihift'  Ki  Car.  I.  c.  i  i,  dérlara  (juc  \>' 
souverain  ne  peut,  sans  le  cunscnlcMK'iil  du  l'arlciiM'iit, 
lovrr  une  taxe  ou  un  sliijitHiHwi/  (  I  )  sur  ses  su  jfls  i  :2). 

Suivant  r('XtMn(>le  dr  rK^lisc  de  llonic,  les  souverain- 
an;;,lais.  dès  h's  Icinps  les  plus   reculés,  léclainèrenl  le 
dntil  de  dispenser  d«'s  lois  du  pays,   par  la   pniniuiii,! 
lion  de  |)i()rlaniati(»ns  et  pai'  'a  délivranre  de  (dn(t'>- 
sions  ou  fie  (h'-erets,  «  wniobslaul  toute  loi  eontr.iii'e  ... 
Ainsi,     ils    assumaient     un     pouvoir,     viri  :'»'  cttrouiv, 
d'exempter  de  l'observation  des  lois  existantes  ou  des 
jK'ines eneourues  |»oui'  leurviolati(»n  ;  en  outre,  ils  enliv 
prirent  de  prescrire  des  rèj^les  ohliuatoires  p(»ur  le  jim- 
ple,  sui'  des  niati»''resd'oi'dre  secondaire  et  pour  lestjud 
les  on  aurait  di'l  laisser  une  entièi-e  liberté  d'action  iW^. 
(!e  courant    d'autoiité   indicpie  (jue    la    |»réi'oj;ative   di' 
dispensatitm (jnrrof/dlivc  of(lis}tensin(/),7wnohst(nit  les  Acts 
du  Parlement, était, souscertainesresliictions,  reconnu»' 
autrefois    comme    a|»par'tenant  à   la  (louionne  et    tut 
t'ré(|uemmeid    exei'cée    |»endant   l«'s    seizième    et    dix- 
septième  siècles.   I/usage  et  l'abus  de  eelte  préroualive 
ameiu''rent  (b's  ('(Uillits  répétés   eidre    la  Couronne,   k 
Parlement  et  les  couis  de  justice  ;  ils  Unirent  par  coiV 
ter  au  roi  Jacques  II,  saCouionne  (4).  Finalement,  celle 
bi'anclu'  de  la  [)réioiiative    loyale   l'ut    sup[)rimée  pai' 
le  Bill  of  liiff/tls  (|ui    porte  cpie   «  le    préteridu    jxmi- 


ii 


(I)  liiinùl  pour  la  constniclion  do  vaisseaux. 

{'2)  Voir  Hioom,  Coust.  Luc,  pp.  SUO-HTO,  404-408. 

(!!)  Cas  cités,  Broom,  pp.  3Ta-;{iir>. 

(4)  Ib.,  pp.  494-:i07  ;  Slubbs,  Consl.  Hi$l.,  v.  2,  p.  580. 


SOUtcillh' 

la  If  jiivc- 
ira  i|ii<>  II' 
Nirh'iiit'iit. 
l'Is  i:2). 
ouvcraiii- 
mi»''rnit  le 
|)n)iiiiil,i;a~ 
le  (•()iict'>- 
mtraii'c  ". 
h'  coroiiir, 
♦'S  ou  (les 
,  ils  rnliv 
mr  le  pi'ii- 
jr  l('s(|U('l 
ici  ion  I  :i<, 
igaliv»'  (II' 
ni  h's  Arts 
,  rci'onini'' 
ne  et  lui 
î  el  (lix- 
féroualivc 
ironne,  !•; 
[  |);u'  «'oiV 

IKMll,  CClll' 

liniép  par 
ndii    poii- 


I.K    CoNTUÙl.i:   I»r    l'AULKMKNT    SIU   i/kX*!;);!  TIK      2')0 

\(iir  (le  siispciidrc  les  lois  ou  rcx/'culion  des  lois,  |»ar 
\  nie  d'autorih''  royaic.  sans  le  conscnlcnicnl  <lu  l'ailc- 
iiicnl.  est  illf'iial  »  ;  cl  (|u<'  «  le  priMcndu  pouvoii-  de 
(lis|M'ns»'r  des  lois  ou  de  l'cxi-culion  des  lois,  par  voie 
d'auloiil»'  royale,  ainsi  (|u'il  a  iH»'  invo(|ué  cl  <'ni|>loy(' 
dt'i  iiirrcmcnl.  csl  illégal  ».  Depuis  lors,  |)ersonne  n'a 
soutiMiu  «pi'un  |iouvoir'  de  dispensalion  e^ii^lail.  en 
Idide  circonslanre  (jue  re  soil,  au  itrolil  de  la  (!ou- 
lonni'  )M  I  ). 

Depuis  la  Ilévolulion  de   DiHH,  l(»ules  les   fois  (|ue  la 
C.niironne  s'est  aventurée,  dans  lescasde  nécessité  pra- 
ti(|iie,à  lancer  des  judclanialions  royales  ou  des  ordon- 
nances paraissant  contenir    une    atteinte 
aux  lois  du    pays,    la    nécessité    pour    le     p,!oc  la  mations. 
uouvernenient  de  leeourii'  à  ce   procédé 
a   été   attentivement,  examinée  par   le  Pailement  :  et, 
jorstju'il  a  été  reconnu  (|ue  le  procédé  était  illégal,  mais 
se  justiliait  |tar  lescircoiistances,  des^/c/,s*o/'  indeuniHin)\\[ 
cil'  votés  à  l'ellel  d'amnistier  tous  ceux  (|ui  l'ont  conseillé 
ou  ont  pris  part  à  smi  exécution  [•!).  (  Jie  législation  de 
(l'Ile   nature  est  une  reconnaissance  pai'Iementaire  y\\\ 
principe  ([ue.  en  cas  de  danger  ou  de  nécessité  ur'iicnle, 
la  (Couronne,  agissant  sui-  le  ctuiseil  i\('^  ministres  res- 
pdusaltles,     peut    parrailement   anticiper  sur  l'action 
l'idui'e  du    Parlement,  en  susj)endanl  lemporaii'cnu'nl 
certaines  caté^•ol•ies  de  s/a///Ms  (l{i.  Sans  d(»ule,  la  (iou- 
ronne  n'a  pas  cunstitutionnellement  le   droit  de  lancer 
(le  (elles  ordonnan"es  ou  proclamations  ;  néanmoins,  Sir 


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580. 


(i)  fJrooiii,  Cniisl.  Lcw.,  pp.  .SOT,  b08. 

(i)  /h.,  pp.  37!»  H,  'm  n. 

i.'t)  Co.\,  Èny.  Govl.,  p.  21);  Ciiiupbell,   Cltunc,  v.  ÎJ,  p.   267 


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I.i:    l'AULIMKNT 


Kohcrt  INm'I  dit  (juc  «  les  ynuvf'i'iiciiiciils  ont  assiinK' 
cl  assuiiM'i'tdit,  dans  les  ras  urgents,  des  poiivdif» 
inrunstilutiiMincIs  et  se  iici'onl  au  Iton  sens  du  |)ru|i|i> 
pour  ohrir  à  la  proclanialion,  cl  au  l'arlciucnl  |miiii' 
anmislicr  ceux  qui  les  ont  t'xcnrs   ». 

.Mali;!»''  tout,  n(tno|jslanl  les  inipoilantcs  i('slii(li(.ii«, 
ci-dessus  nicntionuf'es,  des  pouvoirs  considcMahli'^ 
appartiennent  encore  au  souvciain  en  son  conseil  :  il 
ai'rive  souvent  <priine  disposition  léL;islativ<'  conlVn' 
cxpresséinenl  h  la  (lounuine  W  droit  de  lancer  di<, 
urdunn  .nces  en  conseil,  l'ne  ijrande  j)ailie  de  ce  iiuc 
l'on  peut  appelei' les  détails  de  la  léuislaliiui 

^^'council?  Vo\){}<>\>  sur  l'autoiité  (Vonh'i's  m  coiim  i/  ;  I.» 
uns  sont  pi'oinuliiués  par  Sa  .Majesté,  en 
N'crtu  de  sa  |)réro|4ative;  les  autres  tirent  leur  force  dc> 
dis|)ositions  d'.\cts  du  Parleiuenl  ».  lue  cour  de  jus- 
tice a  compétence  poui"  ex.îuiiner  soit  la  validité,  suil 
l'exactitude,  à  l'oi'casion  des  laits  allégués,  d'iaw  onlou- 
niniir  en  consifi/,  dûment  promulnuée  et  puitliée  [•2). 
(lomme  exem|tles  de  la  variété  et  de  rim[)orlance  des 
matières  pour  les(|uelles  cette  forme  de  (|uasiléf.^islalinii 
est  emjjloyée,  on  peut  dire  (pu' les  o/v/^rs  i n cou ucil,  ou  \r-> 
proclamations  royales  (|ui  sont  liahituellemenl  lanc(''r> 
à  leur  suite,  sont  promulnués:  pour  la  réunion,  la  prorn- 
i^alion  et  la  dissolution  du  l'ai'lement  ;  pour  les  décli- 
rations  de  guerre,  pour  la  cmilirmation  ou  la  désappru- 
hation  des  .\cts  voti's   pai"   les    législatures   coictniale-  : 

(I)  Poel.  Ment.,  v.  -2,  p.  lai. 

(:2)  Allorncy  GiMUiiai,  c.  Kvèi(uc  de  Mancln-stor,  L.  H.  3  i;i|  , 
j).  436;  voirie  iui,'e  Miti-liii'  dans  l'atVain'  Windsor  and  Aniia|t«'- 
lis  ity.  Xova  Scolin  Equilij  Décisions,  v.   I,  p.  307. 


LK  (;o>THùi,i:  in  i'aui,i;mi:nt  sih  l'kxf'citif      257 

|iMiir  l.'i  i;iti(iri(li(in  dos  liMilrs;  puni'  l'/'ItMidiic  des  fcr- 
lll(•-^  des  luTvt'Is  d'iiivf'iilioii  ;  |kiui'  I.i  ('(inccssioii  d(^ 
t'Iiai'tcs  d'incitrpiii'iilini)  à  d*>s  ciiiiipaunit's  mi  à  d)>s 
l'Mi-ps  iiiiinirip.nix  :  pour  rr>laliliss(>ii)«>iil  de  puils.  d(> 
l'iiiri's,  ('te  ;  pour  la  suliilioii  dr  pi'(ii-rs  en  appt'l  ;  pour 
la  civaliui)  de  dislrids  (•(•(•|(''siasli(pi(>s  nu  de  circuils 
|Miiii-  les  atl'aii'fs  judiciaires  :  pour  rcxcuipliuii  du  droit 
ilr  niaiiiuiortc  ;  pour  la  rè<;l<>iiit>nlalion  du  (^uist^il  do 
l'anurauté  rt  la  noniinaliou  aux  t'osiclions  drs  divers 
(l(''|iarl(MU('nls  de  l'Klal  ;  |H»ur  la  création  de  nouveaux 
ujlices.  el  la  délerniinalioii  des  condilions  i-eijuises  pour 
les  r'euiplir  ;  pour  la  (Ixaliiui  de  l'époipie  à  Kupielle 
>er.inl  uns  en  vi,i;iu'ur  cei-jains  .\<'ls  du  Pai'IenienI 
(chose  (pii  s<»uvent  a  élé  laissée.  pai- la  léi;islalure.  à  la 
(jiscrélion  de  la  reine  on  conseil)  {i). 

Il  est  dillicilo  do  dire  oxaclonient  ce  (|ui  peut  et  ce  qui 
ne  jiout  pas  éli'o  fait  \y,\v  order  iit  ronneih  sans  (ju'il  soit 
liesoin  d'ohienir  une  sanction  législative  spéciale.  Kn 
rè^lo  «iénérale.  tous  les  ordt'n  in  cnuncil  restreignant  le 
l'ontnierce  (sauf  les  cas  où    ils  s(»nt  émis 

^  ^  (.as  dans 

en  vertu  d'un  act  du  l'ai'leinont ,  ou  léui-         lesqnHi.s  ii 

,  ,  ,     <       1  '"""^  '*    sanction 

lunes  jh'U'co  (ju  ns  se  i-eteront    a   des  cas  dn 

,  ,       ,  ,  ,  ,•  I  \  Parlement. 

renti'ant    dans  la  prei-ogativo  de  guerre) 

("1  tous  \osorder,'i  suspendant  l'action  d'un  slntiitf. exigent 

un  aci  of  indemnity.  Mais,  quand  il  a  été  dùnienl  averli 


:  I 


ti: 


(Il  Rapport  sur!»'  Conseil  privé,  ('.<nii.  I*(ip.,  18'ii,  v.  iT,  p.  ili'i  ; 
rapport  sur  les  Mise.  Exp.  th.,  IS17-8.  v.  IS,  pi.  I,  pp.  :{7I,:5T7. 
I.,ii  (liiiV'c  (r.ipplication  de  VEmloin'il  SrltoiUs  Act,  ISti'.t.éfait  IIxi'm; 
a  trois  ans  ;, sauf  le  droit  pnir  S.  M.  en  Oonsfil  d(!  Iv;  n'nonvfler 
pour  iino  noLivt'lli' aniMM'  sans  n'coiirir  an  l'.iiliMiit'iil  ;  ct;llt'  fa- 
cidié  fut  excrci'O  par  onlfr  in  rtiuiiril  en  IsTi  {llaun.  />.,  v.  2li, 
p.  ;{40,  ft  V(.yez  10  ut  H  Vii.-t    c.  :USi. 


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i.i;  i'aiu,kmi:m" 


[)i\v  l.'i  (liuiioniic  (Ir  l.'i  |H(ir(''(liii('  suivii'  (l.iiis  ces  cinitii- 
slaiH'cs,  Ir  l'.'irl<<iii('iil  <'i  liiiijoui's  t'Ir  (lispusr  à  .'iiiinislii'i' 
lo  ^•itUViTiicint'iil  |M»iii'  r«'xrici(('  Iniipoiain' <|ii"il  ;iv;iil 
fiiil  <lt>  son  .iiiliii'ilr  (1,-iiis  riiihrri  piiltlic  i|ii()ii|iril  ml 
pu  (Mi'c  .MiH'in''  à  (Irpassci  les  limites  i-(iiisliliili(>iiiit'||r> 
(In  |)(iiivoii'  cxéciilif  (1). 


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V.n  ce  <pii  concerne  les  procl;iin;ilions,  dislincles  dis 
onhrs  in  ('()inu'H.r'r>\  nne  hr.inclie  ineiMi- 

Proclamations. 

teslahle  (If  la  prei'oi;ali\  e  royale  de  la  mer 

des  pro(damalions  relalives  aux  lois  e\i>laides.  a\  •  i  ||v- 
sani  eenxipii  jtonrraieni  conimellce  des  inIVaclions.  les 
invitant  an  lespei't  delà  lui,  et  ollVanl  dts  i(''('onipen>es 
poiii'  l'ari'es(ati(»n  des  délin»pianls.  Ces  docninenN 
8onl  ronsidi'rés  coniUK'  des  inanifeslalions  solennel- 
les do  la  vol  ('  royale  :  ils  sont  iiivai'ialdenM'iil 
lancés  sic  l'avis  des  ministres  res|»onsal»les.  I)'(»rdi- 
naire,  ils  re^»osent  sni-  des  onlfrs  In  ronncil  el  ont 
poni'  luit  de  pi'omnl,i;ner  îles  décisions  pi-ise  par  If 
souvei'ain  en  son  conseil.  Leur  force  oliliuatoii-e  pri-- 
cise  a  été  matière  à  conli'ovei'so  et  niènie  aujoiir- 
d'hui  elle  ne  saurait  (Mre  hien  dé'tei'minée  ;  (die  est 
incei'taine  c(»mme  toides  les  (pieslions  relatives  aux 
limites  de  la  préro,i;ati\  e.  ||  f^t  évident  lonlefois  ipie  si 
une  pro(damati(m  ne  piMd  eré-f r  le  ihoil.  (die  peut  ren- 
forcer une  loi  exislanle(2  . 

liOrscpie  le  souverain  déidare   la    t-iierre  à  une  puis- 
sance élrantrère.  des  proidamalions  sont  ordinairemenl 

(1)  Voyez  les  adaircs  ciléis  dans  Lirhcr.    Hennenrutics,  3*  cil. 


4880. 


P, 


ti"  II. 


(2>  Forsytii.  Coust.  Lan-.,  p.  180  x  :  Hallain,  l'.onsl.  Hixi.,  v.l 


p.  337 


LK  <:m.NT»ÙI.I.    i)i     l'.MlMvMIM    SI  U    I.KAhiililK     'I''')\) 


'*'>  <'ir<'iiii 

aillllJNllrl 

pi'il  .iv.iil 

liiilllirllc. 


IICICS     (|r'v 

II'    illl-nli 
'fie  liilin  r 
■>.  ."IN  <  ili- 
lions.  Ii'v 

n||||i«'l|N('> 

«Muinciils 
solennel 
alilenieiil 
s.  D'uidi^ 
//  et  (.II! 
si'  |»;ir  Ir 
(lire  pn'' 

.lUJfUll- 

;  elle  es! 
lives  ;iii\ 
us  (|iie  si 
KHll   l'en 

ne  jniis- 
îiii'eMieni 

Ucs,  .>  (mI. 
fisl..  v.l, 


|;ini'ées.  i|iii  MKiililleiil  Mi.iltM'ielleiiienl  les  lois  itniui.'iit'es 
ivl.ilives  .111  fduiini'rfe  et  inipiisenl  des  i«^i;les  -m*  le 
ipinni'-iee  avec  le-«  neutres  (mi  avec  les  l»elliL;i''iMnls  I  ). 
I»i'  MK'Mie,  des  pi'uidanialjons  suni  lanct-es  pour  li\er  le 
iiKMle.  le  l'iMps  el  les  eii'conslanies  dans  |e«.(pielle>  un 
iie'llra  à  execidicni  certaines  lois,  dont  la  mise  en  vi- 
uin-ni"  il  et»''  lai^si'-e  à  la  discn''lion  du  L'onvei-nenienl 
extMMilif  (2)  ;  on  encore  dans  le  Inil  de  d/'cdarer  t'onnel- 
lenient  (pielles  sont  les  lois  et  les  pénalités  exislanti's, 
cl  l'intention  dn  ^^onvei'iiiMneid  de  les  appliipier;  on 
liieii  encore  elles  interviennent  ponr  lixer  il  preserirr' 
lin  jonr  >nil  de  jei^ini'.  soit  d'actions  de  yràces.  Mai», 
«  les  proclamations  n'ont  de  vé-ril  il»le  force  (pie  si 
elles  r>'posenl  snr  les  I'  i.s  du  royanme  et  ont  ponrohjel 
lie  les  renforcer  »  (',{).  Pour  éti'es  valables,  elles  doivent 
être  publiées  dans  le.JtHirnal  oflicieldu  royaume  Ci). 

Le  roi,  ne  |)eiil  étaitlir.  par  voie  de  proidamalion,  nn 
ili'lit,  alo!  s  ipie  le  fait  n'a  pas  le  caractén'  criminel  en 
vertu  lin  droit  en  vigueur.  «  sans  quoi,  il  altérerait  la 
loi  du  |)ays  |>ai"  sa  proclamation  »  ('i). 


(Il  V.tir  Oox,  /nsl.  Eiuj.  (iovt.,  i'8  :  Ed.  Hi'ik,   v.   lOO,  p.  192. 

(i*)  IC.r.  (/ni.  (i  Gi'o.  IV.  r.  7S  :  .Miinicii).  tlorii.  .\('l  ilc  \H\\'.\  ; 
lleiillli  (if  Towrr.s  Ac»  .le  I84X;   Uoyiil  Tilles  Acf  .le  ISTD. 

(3)  Coke.  :s  Iiist.  H\'2.  Voyez  .iisciission  iï  la  (lliiimhn- des  Lorij.s, 
2  mai  IST'i,  sdr  les  termes  .1'.'  la  proclainalitHi  laiiiNM;  coiiroriiir- 
iiicnl  au  liin/al  Ttllcx  Act. 

(Il  Act  40  et  il   Vict.  c.   il. 

i'.'v  Howver,  doiist.  Lato  ,  p.  tT:<  ;  Ail.  (jen.,  (jolllcr,  llaun.  D. 
V.  '20:\,  [t.'i'MO. 


»..  I 


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200 


l,K    l'Alll.lMKNT 


11 


l'iinHu/iinliitH  il'itnlotintnirrs  ft  niiinilrs  ilu  (Unian'ilcl  lituilus 
ri'ijli'iiH'nls  ni  il)  islnic/.s . 

L.'i  i('S|M)iis;il»ililt''  (les  miMi^ll•('s  vis-à-vis  du  P.iilr 
iiit'iil  jiii|)lii|iH'  iirrrss.-iiit'iiKMil  le  iliuil,  puni'  r|i,i<|iii' 
ilh.'iiiilti'c.  (rcxpi'iiiK'i-  son  (i|)iiiiuii  mii-  I.i  l<''u,'iliir>  dn 
ri)|)|ioi'liiiiitr'  (le  loiilc  iiirstir<>  (r.KliiiiiiisIr.ilidti.  cl  «le 
roiilr.iiiKlrc  h  |)r<'>snil)>i' Iciii'  jusIifirMlini).  1rs  ininis|r<>s 
(ri'll.il  (|iii  <l.-iiis  ri'xrculinii  (le  Inirs  t'oiiclioiis  ont  oiili'c 
pjissr  les  liiiiilt's  (•(tiisliliiliuiiiH'Ilcs  (  1  ). 

Dans  li>  ionrljunncnicnl  d'nn  uonviMMicnicnt  ('(»i)sli 
InlionnrI.  r*>xp<''ri<>ni'r  ,i  pionvi'  ipic  ccitiiins  pouvoirs 
snhoidoiinrs  de  Iriiisl.dion  doivent  «Mrc  roidiés  ;i  jucs- 
ipic  tous  les  déparlcnirnls  ininisléi'icls  de  l'Iltal.  Tant 
(pu' CCS  pouvoirs  sont  cxci'ccs  an  su  dn  Pai'lcnicnl  cl 
sounns  dii-(>c|(Mncnl  à  son  contrôle,  il  vaut  mieux  (pi'ils 
soient  aux  mains  des  ministies  rcsp(»nsaldes.  tprcidic 
c(dles  du  l*ai'lcmeiil  lui-ni(^me  ('2).  Tous  ces  ièi;lcmenls. 


'U  elle 


^onl 


prépares    par   un   ministre  responsahic 


(!)  Voiries  (l('l»als  (|ni  s'i-lcvri-mt,  en  1817,  sur  la  Icltrt'-circu- 
lairc  (lu  scrri'lairt' (i'Illal  pour  l'iiiiciicur  (Lord  Sidinoiilli)  aux 
loids  licnlcnaiils  <lc  coiiilés,  Idurliaiil  l'autorilc  et  les  devoirs 
des  maf,'islrals  à  l'éj^ard  des  lihelles  ldas|)lieriialoiros  ou  séditieux; 
CJ'in*  lellre,  disait  ou,  était  une  iutei'\  l'idion  diiiis  le  tours  ordi- 
naire de  la  justice  et  un  eMi|>iélt  nient  de  i'oxéciitirsur  le  pouvoir 
lé-^isliitil'  {Mii\,(:i»)sl.  //i.s<.,  V.  L',  p.  188). 

(1*)  Voir  la  déposition  des'i'rés  Mon.  H  L>)\ve,  II.  A.  Hrnoe  et 
C.  |{.  Adderhy.  ainsi  (|ue  de  i.ord  (iranville,  divant  le  Corn. sur 
rKdiM-alion,  •  oui.  l'aji.,  Ih(i."»,  v.  (i,  pp.  ;ii,  ■');),  (J8.  71,  7-,  7ti, 
1o:{. 


'WWT' 


IV.   CoNTIlAl.l.    |i(     l'AHI.KMINT   **!  H    l.'lXh'-J  1  TIK       2<H 


.ivcr   l;i  s.iiicliuii  «le  l;i   ('.(Miioiiiic  Ni    ruiif   ni    r.iiilrc 
(.li.iiiiliii'    iH'    (Ittil    ('ss.iyrr   (riiilt'ivt'iiir 
|.iriiiahirniiriil  1 1 1.  Ih-s  niiiiiilrs  .lu  cmii-      ""ÎS",.'"" 
>i'il,  (l«'s  iru;|('iiit'lils  iiiiiiislf'iirls  cl  .iiitn's 
|nt's('ri|»li(iiis  <>iiiaii<'iiil  des  rln'l'sdfs  |iiinri|»aiix  <lt''|»iir- 
li'iiit'iils  i'\(''culir>.  (loivt'iil  (Mit'  rit''(|in'imin'nl  (Miiis  |mmii' 
|i-s  iiialicr(>s  |i,'ii'li<Milir>r(>s  ir,i(liiiiiiisti-,ili<iii  i|iii   ilnnaii- 
'ji'iil  à  t^rc  (|(''ci(|('t's  |).-ir  iiin'  aiiluiih'' (•{iiii|((''l('nl»' ;  mais 
ih'>l  cssciilicl  (|H('  ^(m^s  les  arics  d'aiilttiil»''   (|iiasi-l(''j;is- 
l.ilivi'  (|iii  uni   pli  iMrc  ai'cniii|ilis  pai'  un 
(Irjtarlcnicnl  (|U('l('(in(|ii(' df  ri-llal.  rt'sicnl    .iAparienlHutai» 
dans  les   liniilcs  dcllnics  cl  iticsi  rilc^  h.ir        NO'irnise 

■  ■  au  rarluiiititit. 

|r>  joisvolccs  parle  l'ailcnicnl  ;  en  uuli»'. 
l'Iiaipu*  fois  ipi'à  celle  uccasidn  une  d<''pcn>e  sur  les 
londs  jtnldics  devra  <Mre  faile  ou  (ju'un  i;rand  inIcrtM 
liiddic  scia  enjeu,  le  Parlenu'iil  devi'a  tMre  mis  à  même 
dcxprimer  son  o|)inion  siu'  <'e  |ioinl.  avani  que  le  liou- 
\ crncmenl  n'auissc. 


V,.  1 


»  1 


m 


hi  li'iiiJat''     ;•'//•  h's  th'j)iirti'iNi'nls  pHhlirs. 
•{)    i  !  lislulioii  iiiihlif/Kt'. 

lue  Toi'^    1  î'iiJN  !■       mlrôle  conslilidionnel  du   Parlc- 
iiicnl  sui'  ;";•.,(■;    i;     des  pouvoirs  j/'yislalils 
par  les  ministres  d'Klal.  les  déi>arlemenls        contrôle 

...  1»    ParlBfiieiit 

cxccnliis    cl    aulres  auloriles    piihlnpics.  sur 

•  I       ,  ,  .  'Il  II  -Il       I  '  '■'  li'^islation 

Il  csl  hien  évident  (pie  celle  melliode    pre-        ex<cutive. 


(I;  Hans.  />,,  V.   loT,  p.  'Mi 


IS. 


îjt 


2()2 


LK  I'auu:.mi;m' 


II 


l 


sente  dans  la   inaliijiie  un  avaiilai;»'  iiHléiiiaMr.  Du  hm.- 


Mlll 


iiKMil  (|U('  1rs  liinilcs    |»i(i|ii('s.  dans  I('S(|ii(MH's  cj's  | 
voir's  peuvent  être  exei-cés.  ont  été  lixés  \)HV  shtluti',  avic 
eetle  recdininandalion  que  toute   léiiislation   sr'condaiiv 
ou  itrovisionnclje  serait  dùiueid  soumise  au  l'arlruitMil. 
—  en  vue  soit  d'une  a |i| (foliation  tai-itc.  soil  d'une  ralili 
cation  directe  —  il  est  parfois  avantageux  tW  s'en  renid 
Ire,  pour  les  détails  piati(pics  inipli(|uanl  des   connai»-- 
sances   sj^M'iales    cju     locales,    au    d(''parlcnicnt    puliln- 
dii'ectenieid  intéressé.  Par  là  (»n  l»én<'dicie.  poui   la  solu- 
tion de  ces  (pu'stions.  de  l'expérience  locale  ;  en  |»articu 
lier,  iorstjue  h-  consentement  des   |>aitie>  intéressée 
été'  donnt''  lihrenu'nl.  le    Piirlemeid  est  di>pensé  d'ex.i- 
nîiner  des  allaii'es  (pi'il  peut  être  dil'jicilede  Iranclier. 
sans  porter-  atteinte  à  des  intérêts  l(»caux. 

hans  son  adresse  aux  é'Iecteui's  de  (îreenwicli,  le  -l'A 
janvier  ISTi.  annonçant  la  disscdulion  du  ParlemenI  d 
posant  à  nouveau  sa  candidature.  M.  (lladslone  oliservi' 
(pie  «  les  droits  du  Parlenienl  ont  alleint  un  point 
(lu'il  senilde.    pour  le  itréx'ut.  dil'IicHe  de  d(''passer.    .le 


s     .'1 


crois  (pu'    nous  devons    non  seulement  accueillir.  mai>- 
Ité'uir  toute  amélioration  immédiatenn'nt  apportée  dan^ 
Tor^anisation  de   l'aulorit*''  locale  ou    >ulH»rdonn(''e.  ou 
(pii,   sous    le    ciudrôle  indiscutable  du   l*arlenn>nl.  ten 
(Irait   à  alléi-cr  ses  travaux  et  à  accélérer    l'expédition 


des  allaii'es  pul»li(pies  »  ( 


!)• 


pendant  ces  ijuarante  dernières  années  de  nond)reux 
(icis  ont  t't»'  voté's  pour  conIV'rer  et  rt\uler  l'exercice  de 
ces  p(»uvoirs.  tout  en  les  suiMM'donnant  aux  jirinci|»e> 
;;émM'aux  élahlis  par  la  loi. 


(Il  I.oiidon  Thneg,  24  jan/ier  t87*,  p.  8. 


LF.    (OMKÔI.i:    hl      l'AUl.KMKNT    SIU    I.'kaRi  ITIF       203 


le.  Du  iii>>- 

S    Ci'S     |MI|| 

iiIhIi',  ;i\(c 
s('<'uli(l;iiif 
Vll'lf'IlKMll. 

'iiiic  r.'ilili 
i'cii  rciiicl 
;   (•(iiiii.ii^-- 
'iil    |)iilili<' 
m   la  soin 
M)  |i.'irli(-ii 
(i'I't'ssi'rs   a 
is(''  d'cxa- 
Iraiii-ln'i'. 

si. -Il,  I.'  -j;{ 
•Iciiicnl  ri 
II»'  olisci'V  I' 

un  |Hiiiil 
hisser.  Je 
'illir.  itiai>- 
(irl/'c  dan- 
(innr>i>,  nii 
nit'hl.  Icn- 
l'xprdititui 

Monihicnx 

xiM'circ  (le 

prinrijM's 


Ainsi,  en    184^1.  pai  r.4«7  8  cl  \)  Vjrf.  c    118,  les  nnn- 

iiiissairfs   de   inirnayc    (»     liir/dsin't'    nnti- 

.,  '       ,  .  Coinmissairos 

iiiisHiom'rs  »  lui'iMil    rrccs    cl    rcçni'cnl    le  do 

,     .  ,.    ,,.     ,  ,  bornage. 

|)(»uvftii'.    en    ccri.iiiis    cas,    d  cllccluci'    le 
lM(iiiav:e    cl    en    d'anlres    eas.    d'/'laldir    |khii'    le    hor- 
iia,u;e  des    lerces,   (\{'>   fèuleinenls    provisionnels,    sanl" 
lalilieation  par  Aris  du  l'arlenuMit  il). 

De  iiièuie,  en  verlu  du  -<  (lon'iii/lniis  ilisorili'rs  of  n\\'>- 
iirils  Arl  >'  de  I8i8.  le  (lonseil  j)riv(''  reçut  |tMUV<»ir  d  " 
faire  des  (irdiMinaui'es  e|  des  rèiilenienjs  à  l'ell'el  d'aï- 
liiiidre  le  JMil  poursuivi  |iaree|  Ad:  les  urdonnanees  e| 
lèulenn'uls  devaieni  tMre  soumis  aux  deux  Cliaiiilires 
dans  un  di'dai  dt''leriiiini'' i  :2i.  (l'esl  aiii*>i  encore  (pie.  en 
IKC".  lorxpie  (''clala  la  pcsie  liovine  en  (iraiide  Drcla- 
;:iic,  on  di'cida  d'aiiuincnler  lc««  pouvoirs  coiirt'r(''s  au 
<ion>cil  privi'  par  l'Arl  de  I8i8.  e|  de  donner  pouvoir  à 
deux  l.firds  du  (lonseil  délaliorcr  des  ordonnances 
|iour  les  cas  uruenls.  a|>plical>le>  dans  cerlaincs  parties 
du  pay^  :  ''•'>  ordonnance>  devaient  «Mi'c  ensuite  c(»iu- 
inuiiiipK'cs  au  l'arlement.  Dans  ces  conditiiui>«.  en\  irou 
!.")()  or'doiiiiances  du  (lonseil  lurent  rendues  liji.  I/Act 
lui  luainteiiu  dans  la  session  suivante,  avec  des  pou- 
voirs encore  plus  ('tendus  i  ii. 

Les  or'dtuinances  rendues  en  vertu  des  sldlidi-s   nien- 
lioiin(''s  plu>  haut,  devaient  être  soinuises 
au  rarlenient  :  mais  elles  n  avaient  pas  a        .hscut-ies. 
•Mi'c  sancli<uint''es  directciuent   mi  indirec- 

11 1  Mils.  /'nrl.  /'rnr.,  M.   t.SXit,  p.   TtKl. 
(i»)H  i'I  li  Vicl    r.  107,  Sfcs.  4  H. 

Ci)  llatis.  I).,    V.   IST.   p    NC.V  ;  A.t  :."•   Vid.  c.  l'i  ;  (;»m/).    /',ij)., 
iHlKi,  V.  ;.!»,  pp.  :'l;i::'i7  ;  Ih.,  18ii7,  v.  ;<'.♦,  [).   1. 

i4i  ;»o  et  ;}|  Vici.  c.  i'2:>. 


K  > 


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r   } 


i  ; 


i;^   .    ' 


204 


LK    PARLEMENT 


iiHMil    |i;ir   rmic    ou   l'aiilro  (Ihaiiiltr»'  ;  ce  ({iii    ne  |i'- 
(Mii|K^i-|ia  jias  d'rlrc  disnitéos. 

Ka  l'aroii  de  disciilcr  ics  «M'domianrcs  a|>paraît  dans 
un  drhat  do  la  (Ihamhrc  des  (^oiimumos  du  21  juin  iHliT. 
(dio  |(ril  la  roiinc  d'un  auKMidpuMMil  à  la  niolion  de  sr 
réunir  en  cnniili''  des  sultsidos,  ol  l'on  proposa  dans  rr\ 
auiondcinonl  de  (h'-cidcr  (ju'iinc  ordonnanco  donm'i' 
l'clalivc  à  riinpoilalion  des  hcsliaux  «  es!  inoppoilunc  .  . 
Mais,  aprôs  explications  fouiMiics  |)ai'  un  ininisli'c,  l;i 
nu^lion  lui  rclirôc. 

Du  a  riialtiludc  do  pi'oscriro,  pour  (ddonir  force  do  l<»i 

Les  ordonnança     '1'"'  l<'s  <»rd(Uinancos  on  consoil,  los  roiîlc- 

,,   'loiveni  nionis  rninistôriols,   los  roprésonlatioiis, 

être    soumises  ^ 

a»  los  rôiiloinonls  dos  li'ihunaux  ou  los  larilV 

Parlement.  •     «      •  . 

ac  fiais,  omis  on  vorlud  aols  particuliois 
du  Parlomonl,  soroiii  soumis  aux  doux  (iliainhros. 
dans  lo  délai  (\o  vini;!.  IronU  ou  quaranto  jours  (soloii 
lo  ras)  (\o  lour  ('dahoralioii  ou  do  la  proidiaino  rounion 
du  Pai'IomonI  s'ils  on!  ôlô  l'ondus  on  doliors  do  la  ses- 
sion (2). 

Parfois,  il  arrive  (pie  ootle  roslriojiiui  <'sl  omise  {'.\)  ; 
tjuelipiefois  aussi,  il  est  dérlaré  oxpressémoni  tpio,  dan< 
le  cas  où  une  ordonnanco  ou  un  rèulemonl  viendrait  à 
«"^Iro  annulé  à  rais(Mi  d<'  la  désapprobation  exprimée  |»ar 
l'une  ou  l'autre  (iliamltro  du  Parlement .  l'ahrouatioii 
du  rôixlomonl  aura  lieu,  sans  |)réjudicior  '  la  validité 
iU'  toutes  los  mesures  ipii  piuirraioiil  avoir <    •  [uisos  en 


(1)  llnm.  If..  V.  188.  p.  iUO. 

(2i   \rN  iS  (  i  i!i  Vicl.  c    II:.',  soc.  :^:   »•    124.  ser.   \\:c.   12:i, 
soc.  2<;  :  ;<2  t'i  3:»  Vi.l.  0.    12.  s.c.  S  ;  ;i8  Virl.   ce.  l>  ol  28. 
(3)  V(»ii'  3!»  A  40  Vicf.  c.  lu  ;  40  .t  il  Vi<-l.  c.  23. 


^m 


^mmsfm 


LK    CONTRAlK    I>r    l'AHLKMK.NT    SI  U    i/kXH'CITIF      •2().*> 


-!,l!  • 


vi'ilii  flo('osorflonnan('os{1).  Qiijind  un  pi'i)j<»l  a  Plr  jiK'mm' 
sur  la  table  dos  doux  (ihaiiihrcs  dans  le  Iciiips  pi'csciit, 
sans  ([iraiicnnc  adresse  ait  élé  dii'iiréc  conli'o  lui,  il  sort 
lies  mains  du  ,i;(Hivpi'noni('nl.  cl  ce  dcrniei' ne  pcnl  plus 
ni  l'clardcr  la  niiso  à  (^xéculiun  (2). 

Il  il  été  posé  en  |H'in<i|)("  —  par  les  ccMninissaircs 
m>nMn(''S  on  IHOi,  poni'  faire  une  on(pièlo  sur  la  l'onda- 
lion  dt's  éc'olos  on  An^lolcrro  —  «  (|no  le  Parlement  est 
le  seul  corps  pouvant  (Mre  considéré  comme  investi  du 
|Minvoir  suprême  de  faire  (l(»s  fondations  et  ipie.  sous 
une  forme  ou  une  auti'e,  l'apju'ohalion  du  Parlement 
doit  être  olitenne  pour  tous  les  projets  relatifs  à  la 
réor'.i;anisation  des  fiuidations  scidaires  (('tlHCfilioiinl 
Inmls)  »  (3) . 

A  la  suite  de  ce  l'apporl.  l'Acl  de  |8(V.>  fut  voté.  Il 
prescrivait  la  nominatitui  d'une  ciuumission  peu  nom- 
breuse cbarnée  de  pré'parer  les  projets  et  los  actes 
liduciaii'es  pour  la  réorganisation  dos  écoles  dotées,  (les 
projets  devaient  être  soumis  aux  conseils  do  direction 
(le  ces  écoles,  et,  après  «MKpiéto,  à  la  sanction  du  comité 
du  conseil  di'  l'instruction  Dans  cei'tains  cas,  on  admet 
l'ajtpel  au  (lonsoil  privé.  Kniin,  tous  ces  projets  (sauf  io 
cas  où  ils  sont  cond)attus  par  une  réclamation)  doivent 
èti'o  |)ortés  devant  les  deux  (!band)ros  tlu  Parlement 
pour  unoi)ériode<le  «(Oiarante  iouis  »(4). 

,.  ,  lletiis 

Si,   pendant  ce  laps   de  temps,  l'une   ou     de  l'assentiment 

P       ,  ,,,  1  I  «      ■  roval. 

I  autre  (diandue,  par  une   adresse  a  >a 


(1)  Voir  38  et  31)  Vi.t.  <•.  77,  sec.  2:i  ;  *?lr.  91,  sec.  7. 
(2    Hunx.  /).,  V.  2:U.|..  S.'i7. 
.:t)  Covi.   Pap.,  18t)7-S.  V.   28,  pi.  1.  |i.  (;:{•). 
"l    Ce    ôlai  a  rtc  porte  à  »  tpiutic  mois  »  pour  ciTlains  plans 
(iftiriinnés  (jui  furent  soumis  ;ui  i'ariemont,  fii  1873,  par  l'Acl  30 


i;      ' 


.  ' 


■ 


âOO 


I.K    l'AHLKMKM 


.M.ijcsl/',  lui    (Iciiiaiidc   de  rofiist'i'  son  ntnsonhMnoul  .mi 

pnijcl  (ju  à  une  |i;ii-|jp  du  pi-ujcl,  l:i  (!(MironiM>  ne  |ii'iil 

doiiiw'i'  S(Hi  .'issciiliiiM'iil  (jir.iiix  |Miiii(»ns  de  <ts  |in»j»'ts 

(|(ii  ne  snuirvi'iit  ;iiicirii(' (dijcclinii  (1). 

Le  Public  Schools  (  Aiiiilclcnc  i  Ad  de  ISiiH   doiiiM'  ;iii\ 

conseils   de  direcliMii    des    sepi   !;r.ni(|e> 
Pouvoirs  .     !      '      ,    , 

coiiti  rA8  par        écoles   piihli(|iies  (pii  y   sor)l  eniiinei'ee>. 

lu 

l'iihiic  sr/iooi-!     !•'  pouvoir  de   l';iire    o(i   d'amender   Ion- 
'^  '  les  sltitutcs  on  rè^lenienls  exislaiils  reja- 

lifs  à  ces  écoles,  sons  certaines  resiriclions  el  ilan» 
certaines  limites  déterminées  par  l'Act.  (".es  .s7^/////»'.n- doi- 
vent, avant  d'entrer  en  viiiiienr.  éti'e  appronvéîs  par  h-, 
commissaires  sp(''ciaiix  nommé-s  en  \erlii  di'  T  \cl  et,  en 
onire.  |>ar  la  reine  en  son  con>eil.  Si,  dans  un  lemp^ 
donni'.  les  conseils  de  direction  de  Tune  de  ces  école-. 
né'uli^eaient  d Claliorer  \t'<  sliilulrs  et  les  rèulenu'nt> 
nécessaires  pour  la  ue>li(Uiile  ces  (''cole<.  les  commi-.- 
saires  les  feraient  à  N-ur  jdace  el  les  soinnetlraienl  ."i 
l'approlialion  de  la  (loni'(Uine  :  toutefois,  il  y  a  une 
reserve:  c'est  (pie  l'approhatioii  ou  la  dé-appr(diatioii 
de  la  (!<uironne  à  t(»us  s/nliiti's.  etc..  faits  par  les  coin 
ini>saii'es  n'interviendra  (pranlant  ipie  ces  shiliili's  ou 
rè^leim'nts auront  étédép(»sés  devant  le>  deux  (",liainl)re> 
du  l'arlement  pendant  <piarante jours  au  moins  ».  Ainsi, 
an  cas  où  le  conseil  de  direclion  el  les  conimissaii'e^ 
sont  d'accord  sur  un  projet  particulii'r,  il  n'est  pa> 
nécessaire  de  le  Sijumetlie  au  Parlement  ;  au  contraire. 


t'I  :i7  Viol.  c.  7  ;  il  .1  dé  aiulilic  el  pnili'    à  «  deux  mois  »   (lati< 
tous  les  autres  cas  par  l'Acl  ."{(i  et  37  VicI .  r.  S7,  S(?c.  lîi. 

(1)  Act  :\'2A  :i3  Vict.  c.  .'><i,  sec.  41   ;  //<w'>'.  D.    v.  207.  p.  MO  ; 
Ib.,  V.  i[-3,  p.  5ol. 


«WWBVI 


LK    CnNTIloi.i:    Itl     l'Alll.KMKM    SIK    l.'i;\F'(  T  TIK      207 


I  II  cas  (le  (l(''sa(:i"iir(l,  les  prujols  /'lalKiit's   par  les  cuiii- 
-liri's  (l«'vi'ai('nl  C'[\v  sdtiiiiis  aux  di  iix  (  iliaiiiltrcs  (I  i. 

I/Acl  y:(''n(''i'al  <!<'    I»(»rna;;<'  «'  (ii'ncml  liichmuvi'  Ai'l    » 

il>'  ISV)  ['1\  fut  lt>  priMiiicr  (|iii  (loiiiia  pouvoir  aux  coiii- 

iiiissaircs  de  rciidi'c  iWjt<  onlonHiiiin's  imnisiDUiii'lh's  aul<»- 

iisaiil  la  ch'jltiri'  des  hiciis  roimiiimaiix.  sons  r<''S('rv«'  fie 

la  ratilit'alion   du    Parlciiicnl  {'.\)  ;    aiiita- 

lavanl.    !•    tallail    rci-ourii-  a     des     liills  fjro- 

r,.      ,    ,.   •       ,  ,,  ,      ,  risitinnelles. 

piivcs.   loiilcloi^.  dans  I  cxcrcirc  d(«  Inn" 

pouvoirs,  les  (•(tniinissaircs   ne   linrcnl   pas  un  coniplc 

^iiriisant  de  la  convenant'*' u,t''n(''ral<'  cl  des  inh'-nMs   des 

\oisins  inl(''rcss<''s  à  la  conservation  des  terres,  comme 

liieiis  communaux  :  ils  se    niontrèreni   trop  disposf's  à 

accorder  toutes  les  |>crmissions  de  clôture  sans  l'accep- 

tatioii  de  certaines  conditions.  Aussi,  eu  I8r>',l,  la  (lliani- 

liie  des  communes  nomma  l-elle  un<'  commission  |)onr 

l'aire  une  empièle  ;  celle-ci  coiiclnl  à   ce  (|n'aucune   clô- 

liire  n'eTil    lieu  dans  l'aN  enir  jus(|u'au  V(»le  d'un  nouvel 

II  liic|((siirc  AcI  <>.  Mais,  plusieurs  ann<''es  s't''coulèrent 
avant  tjue  la  C.liamhre  lie  votât  un  nouvel  Act  donnant 
cfiet  aux  iinhnniKncfs  inorisKtiniclli's,  sur  les  r/àhirfs. 
\'a\  iHl'l.  les  commissaires  de  rlnluir  d(''clarèreiil  (pi'ils 
avai(>nt  suspendu  leurs  op(''rations.  jusipran  jour  où  le 
l'arlement  adopterait  une  poliliipie  précise  à  IT-uard  di's 
<lnlin-i's  —  le  u(»u\ernemenl  ayant,  à  diserses    l'eprises 


•s      ^ 
i  M..  I  I 


(\)  XcA  M  et  :\'2  Vicl.  c.  IIH,  soc.  1!»  ,  voir  //<tns.  h.,  v.  :J01, 
|..    iH,S  ;  V.  i>(j:{.  p.   1017. 

C)  .S  et  !»  Vicl.   c.   IIS. 

('.\)  Li's  (inloiuianci's  faili's  fii  vertu  lic  ce!  .Act  tr<'\iy^riiiriit  |iiis 
l;i  ri)tilii'iii;ili((n  du  l'iirli'in' ni  jusipi'i-ii  I8."ii.  A  cfltc  cimiiuc, 
l'Acl  l.'i  et  It»  Vii'l.  c.  70  ili'cl:ira  .jiir  î.îiiîcs  les  uriioiiriancrs 
|iii)visi()nnc|jcs  (l(>vaicnl  èlii'  coiiliriiicL'»  par  je  l*firl<'iiictil  avant 
hur  mise  en  vigueur.  —  W'iilpole. 


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2()8 


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.  I  ! 


cssay*',  sans  siic.-rs,  (!(•  faire  V(»l<'i' nu  noiivol  liirh^nin' 

Acli\).  Kiiliii.  le  10  IV'vrit'r  187(>,  le  Snr/'- 
Oeneriil  ■        ,     ,,,      ,   ■ 

incio<mfe     laii'c  (le  1  liilcnciir  piestMita  un  (n'in-rnl  In- 

rlosim'  /au  (jui  l'nl  adoplé  |»ar  le  Parlcmi'iit 

Kn   vciln  (h' (•(  I  AcI,   des   ordonnances  |ii'o\isiuniiclh.. 

penvcnl  (Mrc  rendues  poui-  la  léulenienlalion  on  la  rlàlinr 

(les  biens  roninninanx.    a|)rès  (|ne    Ions  les    inléro-i- 

onl  été  misa  nn^nie  de  Taire  entendre  lenis  (d>servalioii> 

pour  ou  ('ordre  la    mesure  projebM'  ;   ecs  oïdiuinami  «. 

pn»visionnelles  doivent  ensuite  ('lie  soumises  à   j'cx,! 

men    d'un   comité    |)arlementaire    ])ernianent.   (ielui-i  i 

('•tudiera  les  (hMails  du  projel.  fera  un    <ap|»ort    et   reii 

verra  aux  commissaires  toutes  les  niodilicalions  (piil> 

proposent.   Alors  seulemeni,  le  liill  destiné  à  conlirnn'i 

les  ordon;iances  rendues  sera  introduit  et  voté  {-2}. 

In  C(»niité  de  ce  i-cnre  a  été*  nommé  pour  la  première 
fois,  le  20  février  1877,  par  la  (ihandn-e  des  Commune 
(à  la  suite  du  premiei'  i'app<»rl  rédigé  pai'  les  commis 
saires  de  rA!//^/r  en  vertu  du  nouvel  AcI)  Le  lapport  du 
comité  fut  favoralde  à  la  conlii'mati(m  i\t'r<  vlùhni's  /no- 
posr'cs.  sous  certaines  conditions  ;  il  n'v  eut  pas  à  ren- 
voyer les  proj  'Is  des  counnissaires  pour  nouvel  exa- 
men fit). 

\a'  si'lh'l  rommithr  svv  U's  liiens  c((mmunaux  (cliaru<'' 
d'examiner  les  l'apports  des  commissaires  de  vlôiiaf) 
nommé  en  1877,  fut  élu  partie  nai-  la  (Ihand)re,   nailie 


par  le  comité  de  ehoix  {vumnulhr  of  sc/ciiioti).   I  ''s  com- 


(1)  /AiH-î.  />.,  V.  :212.  p.  4.S.S  ;  v.  i>l(;.  p.  \X\  ;  v 


.).) 


o,  11, 


iDil, 


(->)  Il 


tiiix. 


n 


4>>l 


Viet. 


i'.t.  p. 


;{;{ 


V.  l'3(),  p.   1034  ;    Ad  \i\\  cl  iO 


(3)  Corn.  Paf..  1877,  v.  10,  p.  39. 


.IP.VJI 


(lu  « 


U:    (.<»NTHAi,F.    lu     l'AlU.r.MINT    SI  U    I.'KXh'cniK      'ifiO 

iiiissaircs  <l(>  rA!//</V' se  |»rf''S('nl(''iriil  «lovanl  la  comiiiis- 
^ioFi  Pl  ('X|»liijii(''ivnt  leur  niaiiiric  dr  in'on'-dcr  en 
vt'iliulu  iiuiivrl  Ad.  t't  la  rariUHidiil  Iniis  rap|MMls  soni 
(  \ainiii(''s  cl  Irailcs  par  ce  cumilr  (1).  Tunlcs  les  l'urmes 
nt'ccssaiics  dotil  un  duil  user  d'après  ce!  Art  sont 
aunex/'es  an  iap|)()rt  de  ee  nunili''  ("1). 

\'.i\  1877,  les  niinislics  proposèrcnl  de  ne  niellreen  vi- 

leniles  rèuUMuenls  faits  par  a[>pliralion 
,,.j  "  Prisons  AcI  »  (pi'après  (jn'ils  auraient    fripons  \ci. 
t'jé  portés  pendant  (piarante    jours  dcvaid 
lis  deux   C.liandires  dn    l'arlenienl  ;     un    amendement 
I'mI    propos/'  exii;eant    ipie  ces  rèiilcments  fussent  spé- 
cialement   ap|>r(tuvés    par    une    résolution    de   (diaipu' 
I  liandtre.  On  lit    rcmartpier  que,  étant  d(mné  le  noni- 
l(,e  actuel  des  all'airc,-:,  il  serait  fliriicile,  jtour  un  mem- 
l>ie  privé,  de  trouver  rticcasion  de  pi'ésenter  des  i-éso- 
'■■''<uis  contraires  à    ces    rèulemeids.     Par  c(udre.    il 
déclaré  que.  si  une  appi'<d>ation  spéciale  était  re(|ui- 
la  (lliandtre  jMuniait   passer  toute  la  session  à  discn- 
K'i     des    reniements    sur    des   (jueslions   d'ordre    hien 
secondaire.    Apiés  de  lonus  déhats,  raniendenient   fut 
re|ionssé  et  la  proposition  ministérielle  adoptée  dJ). 

Ij'Eh'cIric  ijinliliiHiArt  {\v  188:2,  autorise  le  Ministère  du 
Commerce  (Board  of  li'adei  à  l'endre  des  ordonnances 
provisionnelles,  pom'  la  fourniture  de  l'électricité  poui* 
nn  usai^o  jtuhlii"  ou  |)rivé  ;  il  a  (]("<  jiouvoiis  discriMion- 
naii'cs,  sous  la  réserve  d'en  soumett;»'  la  conlirniation 


lu 
l'ut 
se. la  ( 
1er    de 


au  Pai-leinenl    i). 


\\    Coin.  /*(;/).,  Dépositinn-i,  p.  7. 

li)  //*.,  Apj..    .Nos    1,  i>,  3. 

C»'  Hnns.    h.,  V.  l'^iî,  pp.  :ii:;.;.i>,S  :  v<.ir  -  .  2:U,  p    IKOl. 

(4)  V^uir  aussi  V EiIuchUduhI  Endorniu-nt   iSrolliind)  \cl,    18S3. 


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270 


m:  i'ahi.kmkm" 


(!('!  .\<'|  ;i  ruiinii  l'urciisitni  <li'  ilir'iuri-  |)i(Mi  (Ifscnh 
(|ll<'s  ruiilic  le  svsirnir  des  ((iduiiii.ini'i's  ((l'uvisiioinicllo. 
Il  csl  (''vidciil  «  <|ii(>  le  svsirmc  ne  pciil  Iniirliunni'i 
friit'.iccim'iil  (|ui>  s'il  se  iV'fV'lt'  l\  drs  Acis  uriirraux  lir> 
liiru<'s,  iippliciihlt's  à  (•ji.iriin  des  (iliji'ls  pour  l('S(|ii(ls 
It's  (irddimaiicrs  provisioiiiit'lh's  soiil  .idniiscs  (!). 

(!<'s  cxciiiplfs  siiriintiil  à  iiionlrcr  «pic  l'usaiic  de  cnii 
lier  des  pouvoirs  {(''yislid ifs.  sotis  ccrliiiiics  rrslricli(iii> 
«'I  dans  rcrl.iiiii's    liinilcs.  aux    d(''parl«Min'nls  cxtciiIiIn 
csl    df'Nriiu   de    plus  en    plus  IViMpiciil    au    Pai'lcnii'iil 
.Mais,   tout  en  ri'conuaissan!  ses  avaulaucs  (''videnls.    il 
csl  susrcpliltlc  d'alius  siMiciix.  Aiusi  ipi'oii  le  rcuianpn-. 
il  u' «  csl  pas  d'iiiMo\aliou  niodcruc  ipd    iicccssilc  iiih' 
survcillaurc  plus  (''li'oilc  (pi<'   la    |U'ali(pic  de    d<''li\i:ut  r 
l'auloritc  du  Paricuicid  (ummuc  pour  les  all'air'cs   sccon 
daires  d'iul«M(^l  local)  saus  autre  IVeiu  (pie  la  possihilil.' 
1res   alcaloirc   (pi'iin    l«\i;islalcur.    d'unr 
vi^ilauec   luaceouluinéc,  prcscnicra   iiin' 
afli'cssc  pour  l'aire  rcjcler  le  piojcl  avant 
qu'il  ait  tMi  le   t<Mnps  de    se   IrausToruier 
eu  pi'ci.criplion  déliuitivc.  Toute  la   por 
Iccet  leL-t'-uic  de  uoti'(«  système  jcifislalif 
consistent  en  r*'  que,  par    les    t'oruics    suivies    dans    If 
Parleuicid,  il  y  a  toutes  les  uaraidics   possililcs  ipi'au 
cune  loi  ne  pouri'a  »''tre    faite  sans   av(tir'   été  discutée 
S(''vci'(»nicnt  cl  à  diverses  rcpris(»s  dans  tous  ses  détails  ; 
il  serait  contraire  il  resscuce  d'un    iiduvfM'ucuicnl  libiv 
de  suhstituer  à   cette  méthode  un   système  (jui    renver- 
serait  les  relations  de  la    (loiiroune    et    du   Pai'Icuient. 
dans   leciuel   les  stdtules  seraient  octroyées  par  le  gou- 

(1)  Voyez  en  outre  L.  T.  y.  75,  p.  -51. 


l'nidence 
nécessaire 

•In 

Farluiiieiit 

iiaiis 

!a  (lélA^iitioii  de 

pouvoirs 


I  mm   ui 


i.K  (MMiwM.i;   hi    l'vm.iMiM    si  h   i/rAh":!  i  i ik     'iTl 


(li's  crili 

|OIII|(>||i'>. 

ii)-|i(iiiiifi' 

''l'JlUX  l|r> 
l('S<|tlr|s 

(l). 
iO  (l«'  cnli- 

'slri('linii> 

cxt'ciiiirs 

îiiif'iiii'iit 
idciils.    il 
rin.-ii'(|iii'. 

l'S>sill'  IllM' 

(l<''li\i;nrr 

'S      SCCUIl 

«»ssil)ililt'' 
II',    (riiiii' 

llt'l'.'l     IIIM- 

jcl  ;iv;iiil 

iisloiincr 

('  la   j»ur- 

loiçislalif 

dans   le 
s  ({u'aii 

disciil*'*' 
^  (Irlails  ; 
nit  lil)i<' 
!  rpiivcr 
irlcmcnl. 
r  le  goii- 


Vi  rnciiK'iil,  cl  i|iii  ne   laisserait    plus  aux   LonUcI  aux 
i!iiuiiiHiiics  <(u''ui  siinplr  ilruil  <li>  m>Iu  i  I  i. 

h)  Lniislnlioii  jniiir. 

Nraniiiiiiiis.  (|o|niis  IHi.'i.il  y  a  ru  une   'xlt'iisiun  lu'U- 
ivust' cl  giadin'llc  (lu   |ii'iiH'i|M'  de    la    l('' 

d»  la 

)<iNl  iti 

|iravisi')iiiiitll«. 


uis|.ili.,i,  pn.visiuiiiH-ll..  >ur  l.'s  nialièivs     «'-vljrmHni 
(liiilér.M  I.M-al  1-2).    Ceci  a  Itraucoup  mu-  i*'K"'i«ti".. 


Iiiliiif''  à  siiulaircr  le  {•arlcinciil  im|M''rial 
ilii  poids  t''iioi'iui<  cl  ciuisMiiil  des  alVaircs  locales  cl  h 
;is>urcr  la  solulioii  dcccs  (picslioiis.  après  cmpiclc  |»rca- 
lililc  l'aile  par  lies  aulorilés  plusi'oMipt''lciiles(;{i.  Divers 
Ails  du  INirIciiienI  mil  diuiiié  au  iiiiiiisièic  de  l'inl»'- 
licur.  au  iiiiiiislèiv;  du  (juiiiiicrce,  au  hn'nl  nnn'nimi'iil 
liniinl.  à  V liiclosHir  (jninnissioii,  au  (lliiirih/  (Jutémisaioii, 
;iux  coiiiiiiissaircs  des  Iravaiix  puldics  (jila!idc).  au  dé- 
p.iiichiciildc  riiistrin'lioii  e|  aiiiresdcparleuicnisd'i'llat. 
\i'  pouvoir  de  rendre  des  ordonnances  provisiiMinelIcs, 
lie  d(''livrcr  îles  cerlilicals.  cl  d'approuver  le>  |irojets 
relatifs  à  la  construction,  à  raiin'lioratioii  ou  à  la  ui's- 
lioi>  de  travaux  particuliers  on  des  alVaires  locales  ipii, 
.iiisijirii'i.  exiueaient  la  sanction  directe  du  Parleiueiit 
nu  dont  le  uouvernenienl  exécutif  se  cliarneait  sous  sa 
propi'c  i'es|i(Uisal»ilité  (  ii. 
Par  ce  iiioycn,  la  léj^islalion  se  trouve  >implitii''e,  tiuit 

{\)  Sat.  lier.,!  nm  1870,    p.    f»i)i' ;    v.  aussi  //«us.     IK  v,    187, 

I'.  fi'*. 

(i>i  Co)n .  Piip.,  IS77.   V.  es.  p.   |i;!t. 

(.S)  l<'il/  .lames  Stephcii  sur  !••  (imiv'  paii"  dans  Coiil.  Itrv., 
v.iM.  n.    1. 

(il  May,  Par/.  Ihnr.,  »'.!.  1>Ss:{.  pp.  7i;(t-:ti7,  7S7  ,  M  Uru..', 
f/ins.  li.,  V.  iU),  p.  3:^0. 


•5" 


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T^r 


272 


I.K    l'AHI.KMKNT 


II 


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H'f 


i  ! 


«Ml  liiiss.'iiit  siilisisicr  In  suivi'ill.inn'  cl    le    roiilrùlc  .\\f 
l'jir'It'iiM'iil  :  les  .s'////</^'.s(rMiil<iris;iliiiii «'xii;<'iil  iiiv.iii.ilili'- 

llKMit.cil  cn'i'l.illlt'  1rs  i|(''|),'ii'li'llli'llls  )|lli  t'nlll   llll<>  (irilMii 
iiaïK-c  |)i'ovisi«)iiii«'llf.  lin  ci'iliiiiMl  mi  un   |ti'i)jrl,  t'ii  I  i> 
seul  II' (l(''|iùl  (l('v;iiil  ii's  deux  (lli.imltifs  du   P.iiIciimiiI 
|H»u!-(M)  ohliMiir  runiinn.iliiin  (1). 

„  ,  Il  sulisJsl('i-;i   ImiitMiiN   un  ut.iikI  iioiiiIhv 

Rim|iiiiio       (l'IiypollK  SCS  (l.ins  l('S(|ii('llf's.  p.ir  <'\('iii|(|i'. 

législation       i|(>S    |MlUVoil'S   riii'l'ril  jt's    solll  ili'IllM  ndi's.  iiii 
|iarlfiiieiitiiire.  ni,'-,  , 

dans   li'sijuclh's  di's  inlcnMs  |niissanls  smil 

<'ii  ji'ii  <'l  où  l'on  usera,  en  ce  (|iii  ronfcnic   l'inilialiM' 

ol  la  pi'iirédui'c.  de   la  iiiélliodc  nrdinairc  par  !•■  iiinyrn 

d'un    Itill.    .Mais    il    csl    t''vid(Miiiiif'iil    1res   avanlairtMix 

de  pcrmcltrc   aux    promolciirs  de     prujcls    appiitii\t's 

par  les  aiiloiilés  locales,  cl    ipii    ne   nielleni   en    qin- 

lion     aucun    |irincipe    séiieiix.   d'aV(»ir     recours    aux 

ordonnances   |»rovisiuiinelles  —   celles-ci  peiiveni   cliv 

ohlenues    avec  des   Irais   relalivemenl    iiioilérés  -      i\'' 

plus,  on  alli^'ye  ainsi  iieauciiup  la  cliaii,^e  des   alVain- 

privées  devani    les   coimiiissions  |»ailt' 

'^^'('le!!'''*'  inenlaii'es.    en     même    lemps   ipie   loii- 

oidoimaiices        |es  Ics  «luesl ions  impoila II! cs SI iiil  enleii- 

dues     par    le    l'ailenienl    cl    ipie.    daii> 

Ions  les   cas.   la   décision   linale   lui  esl    réservée   (2  . 

La    sanction    du     ParlemenI    esl    donnée    à    la    lé.uis 


(1)  Sur  le  renvoi  «le  piiisiciirs  xVcts  inilDiis ml  rt-inissioii  li'ni- 
(loniuuict's  pruvjsiiiniM'Ili's,  i>l(*.,  |)ur  un  «léparleiiit'iil  public,  vnii' 
Cotii.  hip.,   1871,  V.  iiS,  pp.  :{!tT,  iO... 

(i)  Voui.  l'np.,   1.S72,   V.    ;)i,    p.  :{li:    voir    le    Icinoi^Miiiwi'  il. 
M.  Wyall,  aj^enl  pailciiii'iilaiir  pifiii  (rcxpérit'iift',  sur  h'  Imi' 
lioniit'iucnt  du  sy.^li'iut'    «les   <(iiloimaiirc.s  provisiouncllfs,  i\\<< 
(U's  pro|)o.silioiis  pour  la  niuditicatiou  de  la  procédure.  /'*.,  ISTT. 
V.    t(î,  pp.  j8I,  g;j8. 


I,F.    (:«>NTHoli;    IM     l'Alll.l  MINT    Si  II    l/KXh*m'IP       1273 


lilinii  |)i'()visjuiiiu'll(>  .111  inuyiM)  iriin  AcI  <|iii.  dans 
-I  iiiairlic  à  travers  le  l'ai'lcmcnl,  rsl  Iraih"  ri*iiuii(> 
un  1)111  piililir.  (les  Itills  vJH'iil.  au  nuirs  ilt>  l'Ait 
lie  roiilirinalioii.  ruiiinif  i\>>\  le  cas  |M)iir  les  ur<lou- 
iiiiicrs  provisidum'llfs  reiitliii's  tl'aiMvs  les  Acis  sur  la 
«..mit'"  |>iilili(|iit>  {l'ulilic  llnillli  Aclsi  ou  sur  le  lMtrua,i.'0 
[liirhisHirs  Afh}.  des  urijuiinaiiccs  parlifulièrt's.  cl  les 
l'iiiiuicrcnl  ilaii>  une  omIiiIc  ;  nu  hicn,  connue  <-'csl  le 
^,l^  |Miur  les  ordiMinances  émise*,  à  l'i'nard  des  pèclie- 
lies,  des  travaux  nu  des  cheniiiis  de  j'cr.  les  reprodui- 
^riil  Inul  au  Inhu  dans  la  cédule  de  l'Art  decnulirnialinn. 
(Jiiauil  les  nrdniinances  sont  sinipleuieni  \  isi'-csdans  les 
\ils  et  uni)  |>as  reprndiiites,  (dle>  s(Ud  rai'cineul  discii- 
ji-es  en  détail  ;  elles  snnt  cnnlirniées  nu  rejeté-es  sans 
Mindilicatiiui  (I  i. 

Tnutes  les  persiuines  lésées  par  des  nrdnnnances 
|ii'nvisinnnelles  tuit  le  drnit  d'a<lresser  une  pi'lilinn  au 
r.irlenienl  connue  elles  le  t'eraieni  pour  un  l»ill  privé, 
l-ems  ohjeclious  seront  soiu'neusenienl  exaniinées|iar'  la 
l'.liaidtre  de\  ani  laquelle  la  pétition  est  jtorté'e,  avant 
la  coniirnialion  de   l'ordiuinance  i:2'. 

(h)  uaranlil  ainsi  au  Parlement  un  laru(>  pouvoir 
pniir  le  contrôle  el  l'amendement  de  toides  les  iéuisla- 
lious  provisionnelles  :  et  ce  pnuvnir  est  parfois  exercé 
•  ■n  vue  fie   modilier  ou  de  rejeter  des  ordonnances  par- 


^•;:s. 


ill  Cnm    Piiji.,  I!sr--S,  v.  :.>.S,  pi.   I.  p.  ti:;,;. 

\-2)  Voir  la  dfpusition  dt'  M.  (loiUrs  ilovaiil  le  coiiiili'  «ii's 
CdtiimiMH'S  SIM' II'  i'numrivis  hill,  C.inn.  /*<»/>.,  IS70,  v.  10,  |».  ti'.M  ; 
'^.  (>.  (^liaiiil)ii'  ilrs  ConiiiHiiii's,  IS7I,  ii"  \  U'i  :  Afl  3.'i  l't  'Mi. 
Viil.  r.  7".i,  §  i.i.  Vnyi'z  aussi  la  ili'|»osilion  ilf  M.  Wyall  lii-vanl 
h' rotiiiti-  ili'  la  Gliamlirc  ili's  (lonitiiuiii's  sur  lis  Iramwavs.  (Joui, 
l'iip  ,  1877,  \.  Iti,  |).  '■>i<i. 


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IMAGE  EVALUATSON 
TEST  TARGET  (MT-3) 


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Sdences 
Corporation 


23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N.  Y.  14580 

(716)  872-4503 


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•274 


LK    l'AHLKMKNT 


liciiliTTes  (I).  M(^inc.  si  niirimc  conlinii.'ilion  fônncllc 
pnr  lo  Parlement  n'est  exigée  poiii'  un  |>rojet  locil 
i'i|>l)i'onvé  j)ar  rautui'ité  executive,  la  simple  indicalidii 
dans  le  5<rt////^  d'autorisatiitii  (pi'il  sera  |»nrté  devaiil 
les  deux  Chauihres  du  Parlement,  pei'metira  à  cellcs-ij 
d'intfi-veiiir,  s'il  y  a  lieu,  pour  le  ralilier  ou  l'anicii- 
der  (:2j. 

.Ius(ju'iei.  les  ordonnances  provisionnelles  faites  |>ar 
les  départements  ministériels  ne  se  sont  occupées  (|iie  de 
matières  dans  lesrpielles  le  capital  en  jeu  était  faillie 
les  parties  inléi-essées  ne  soulevaient  pas  d'objection  cl 
l'opinion  delà  loealilé  spécialement  intéressée  pouvait 
aisément  être  connue.  Mai.>  le  15  mars  1872,  .M.  l)o(U(iii 
(le  cliairman  des  comités)  soumit  à  la  (iliamhre  d"s 
(Communes  une  série  de  résolutions,  à  l'elfet  de  pres- 
crire la  sul)stituti(Ui.  autant  que  possible,  d'un  système 
étendu  et  amélioré  d'oi'donnances  provisionnelles  au 
présent  système  de  léi;islati(»n,(Mi  cecpii  toiudie  les  hills 
d'intérêt  personnel  et  d'intérêt  local.  Ces  ordonnances 
devraient  être  obtenues  sur  dcunande  adressée  à  un 
tribunal  permanent  d'un  earactèr»»  judiciaire  qui  tien- 
drait ses  séances  dans  différentes  pai'ties  du  Uoyaunic 
Tni  et  devant  lequel  prouioteurs  et  adversaires  se- 
raient i)ubliquement  entendus  :  les  dév'isions  de  ce 
tribunal   seraient  soumises  à  la   confirmation  du  Par- 


(i)  Voyez  l'Act  ;ii  Vicf.  c.  3,  (|ui  donne  iiux  coinitcs  ciiarj^i's 
d'examiner  les  bills  de  coniirn.iition  des  ordonnances  provision- 
nelles, pouvoir  de  statuer  sur  les  irais  et  d'examiner  les  léinoi 
,'|nage«  prêtés  sous  serment  :  voir  les   Acts  il  et  i8  Vict.  ce.  iiS 
cl  «i:i  :  l'S  et  2i»  Viet.  c.  .^i). 

\i)  Voyez  le  HuddersfieUl  Harial  Groand  Act,  15  et  16  Vict.  c. 
41  ;  May,  rail.  Frac,  éd.  1883,  p.  788. 


LK    Ot.NTHÔLK    1)1'    l'AMI.KMKNT    SIK    l/liaËCr TIK       1275 


)n  foniK'llc 
»rojel  locil 
'  indii'alimi 
M'Ié  dcv.'iiil 
a  à  r('ll('>-ii 
ou   raiiM'ii- 

S  failp^;  [lar 

IpÔOS  ((IK'dc 

'lail  faillie. 
»l)j<'('li()n  cl 
■i'^e  |Miuvail 
,  M.  Dodxai 
lamhi'c  d"> 
't  dp  prcs- 
\n  syslniic 
innellcs  au 
lie  les  hills 
'doniiaiiccs 
E'ss(^'e  à  lin 
e  (jiii  licn- 
Roj'aunic 
M'saircs  se- 
ons  de  ro 
on  du  Par- 
ités chargt's 
es  piovision- 
M"  les  lénioi 
Vie  t.  ce.  iiS 

116  VicL  c. 


Ii'iuenl.  Dans  le  cas  où  l'une  ou  rautref^hambrc  aduiel- 
iiait  un  a|»pel  ('(jnire  une  dérision  de  ce  Irihunal,  ee( 
a|i[)el  serait  renvoyé  à  une  commission  niixle  des  deux 
Chambres,  composée  de  la  manière  proposée  en  18{)!), 
|»ar  la  commission  mixte  relative  à  l'expédition  rapide 
(les  alVaii'es  au  Parlement. 

Après  un  court  débat  sur  cesi'ésolutions,  leur  examen 
plus  approfondi  fut  ajoui'né(lj.  Le  (b'- bat  fut  repiàs  ; 
il  aj)paiut  alors  (|U(\  si  les  mendtres  se  déclaraient 
m'uiéralement  ;ui  faveur  d'un<'  extension  du  système 
(les  ordonnences  provisionnelles,  ils  n'avaient  uuère 
envie  de  déléguer  la  solution  (b'  ces  (pjestions  à  un 
corps  [)lacé  en  debors  du  l^irlement.  Finalement,  la 
(!band)re  tomba  d'accord  pour  décider  que  b  système 
(le  la  léi-islatioiî  pr'ivée  {privale  h'f/islaliun)  appelle  l'at- 
tention du  l*arlement  et  du  gouvernement,  et  exii^i;  des 
l'éformes  (2). 


IV 


Contrats  passés  pur  les  départements  publics. 

L'ne  importante  (pu.'stion  (jui  se  ratla(die  à  celle  (pu' 
nous  venons  d'examin(U'  s'est  posée,  dans 
ces  dernières  années,  à  l'égai'd  des  con- 
trats à  passer  entre  un  département  du  gouvernement 
exécutif  et  d'autres  pai'ties,  [»our  l'exécution  d'un  tra- 
vail ou  d'un  service,   dont   l'entrepi'ise   a  été   ou   sera 


Coiitrate  publics. 


(1)  Ham.  />.,  V.  210,  pp.  17-30. 

(2)  Hans.  D.,  v.  210,  pp.  507-.')2'.). 


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Li:  i>ahm:ment 


j)lii8  lard  autorisée  par  le  Parlement.  Il  est  évident  (|iie 
la  l'espiuisahililr  de  passer  rcs  contrats  pèse  [truprc- 
uient  sur  l'exéeutif  seul  ;  mais  i!  esl  éualemenl  évident 
(jue  le  gouvernement  ne  [)ossède  aucune  autorité  coii- 
slilutionnelle  pourpasser  un  contrai obliualoire  pour  la 
(]haml/re  des  Communes  (1),  paripii  les  fonds  néco- 
saires  pour  l'exéeution  du  conti'at  doivent  é'''e  acror- 
dés  ;  le  consentement  du  l'arlemenl  doit  donc  èlic 
obtenu  préalal)lem(Mil  à  tout  contrat. 

Le  |)rincipe  (hnvDlroledu  Parlement, et  spérialcmcnt 
de  la  (]hand)i<'  des  (lommunes,  sur  les  contrats,  lut 
pour  la  première  fois  posé  dans  lesannées  IS-j^et  I8()0; 
il  !e  fut  par  un  comité  de  la  (ihambro  des  Communes, 
chargé  de  faire  une  enquête  sur  certaines  transactions 
provenanl  des  contrats  existants  pour  les  services  pos- 


St.'iii'ling 

or<ier 

conceriiaiit 


contrats 


taux  ;    de  même,-  un    «  slaiidinji  ordcr    ». 

adopté  par  la  Cliambre  des  vlommunes  le 
les  -4  mars  1801,  décida  que  «  le  cbairman  du 

comité  des  voies  et  moyens  fei'a  un  ra[tp<iri 
à  la  (Ibandjre.  préalablement  a  la  seconde  lecture  di' 
tout  bill  privé  destiné  à  autoriser,  conlirmer  ou  modi- 
lier  tout  contrat  conclu  avec  un  dé])artement  ministé- 
riel et  entraînant  ou  ])ouvant  entraîner  une  cbarjic 
pour  l'Ktat.  Ce  rapport,  avec  une  copie  du  contrat  et 
de  toute  i-ésoluiion  qui  sera  proposée  à  son  sujet,  doit 
être  mis  en  circulation  avec  les  votes  deux  jours  francs 
au  minimum  avant  celui  où  la  résolution  doit  être  exa- 
whée  par  un  comité  de  la  Cbandjre  entièie  ;  cet  exa- 


n 


(1)  Voyoz  Sniilli,  Par/.  liememh.,  1860,  p.  75  :  jugement  de  ta 
Cour  du  Banc  do  la  Reine  dans  le  Cliurckward  case,  18Go. 


W^tk 


II' 


Li:  (;o.NTiu)Li;  di   i'aiu.i;.mi..nt  siu  i/iaf^citif     277 


vident  i|iu' 

■iC     pl'<»|)l('- 

'iit  évidfMil 
iturilé  ('((11- 
ire  pour  la 
nds  nrco- 
Mre  acror- 
dunc   ri  IV 

léciillfMIK'Ill 

entrais,  fui 
J5<Jot  I8()(); 
luininuiit's, 
L'ansacliuii> 
irvices  pos- 
uj  ordcr    », 
mnumes  If 
liriiian  di; 
un  rappdii 
leclurc  de 
ou  niodi- 
nl  niinistr- 
ne    charut' 
conlrat  v[ 
sujet,   doit 
)ui's  francs 
it  être  exa- 
'  ;  cet  exa- 


joivicnt  de  la 
1865. 


iiirn  n'aura  lieu  (iu'a|»n''S  le  teni|»s  rr^ervé  aux  aifaires 
privées  ;  m  outi'e,  le  rapport  sur  cette  résolution  ne 
Mia  examiné  (jue  tiois  jours  francs,  au  moins,  après 
rado[)tion  de  la  l'ésolution  pai'  le  condté  (l). 

De  plus,  dans  tous  les  contrats  nouveaux  ndatifs  aux 
Iransports  postaux  par  mer  (»u  aux  com- 
munications télém'aplu(|ues  d'outre-mer,     Cnitrau  relatifs 

aux  |)()stes 

il  a  été  résolu  par  la  (Inandjre  des  Coin-      et  télégraphes. 
iiiiinesqu'uneclause  serait  insérée, d'apivs 
la(pielleces  contrats  ne  deviendraient  détinit ifs (pi'a près 
avoir  été  ap[>rouvés  pitr  unerésoluliondela  (iliand)re(:2). 

Il  est  sous  entendu  (|ue  tous  les  contrats  doivent 
arriver  devant  laCliambre  dans  un  état  qui  permette  à 
(clie-ci  d'exprimer  liljrenuMit  son  opinion  à  leui'  sujet, 
sans  encouriraucune  respon>al)ilité  pécuniaire  vis-à-vis 
des  contractants  (li).  Mais  il  n'est  pas  l>on  de  lier  le  i^ou- 
vcrnemenl  ou  la  (Miamhie  par  l'adoption  d'une  résolu- 
lion  abstraite,  en  ce  qui  louche  les  conditions  d'a[)rès 
lesijuelles  tous  les  subsides  postftux  seront  jdus  tai'd 
accordés  (i). 

Dans  les  années  \Hi\'A  et  18()T,  dos  résolutions  spé- 
ciales furent  volées  à  la  <;iiand)i"(!  des  Communes, 
approuvant  des  conti'ats  (|ui  avaient  été  déposés  sur  !e 
l)ureau,  avant  l'expiration  du  mois  (oj.  .Mais  cela  fut 
fait  dans  des  circonstanciés  spéciales  cl  exceptionnelles. 
Kn   règle   générale,   on    est   d'accord   pour    «    nt;  pas 

(i)  Corn.  Jour.,  I8Gl,p.  8!»  ;  S.  0.  Gliamb.  dos  Coin.,  18»)i>,  ii"  78. 

i'2)  Coin.  Jour.,  i;}  juillol  \HC>[). 

(■i)  Débats  ivlalit's  à  un  contrai  piMjjrti-  pour  lo  transport  dt; 
la  malle  des  Indes,  de  la  Gliine  et  de  1  Australie,  Huns.  I).,  v. 
IS!),  pp.  (i.",8  TOi»,  l.'jfil. 

(il  Hans.  li.    v.  li»0,  pp.  :.>010-i((i(). 

(5)  Corn.  Jour.,  1863,  pp.  389,  404  ;  Hans.  D.,  v.  li)0,  p.   l.'iO. 

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M;    l'AULt.MKNT 


(Icmamief  ù  la  (lli.iinhro.  de  pai'lai^er  la  l'espuiisaliilil/' 
(l(;s  (Irtails  dans  les  cuiilrals  pitslaux  mu<// ro^W/v/c/.s  ;  il 
vaut  inti'iiincnt  niiniix  (jiic  ceux-ci  no  deviennent  fh'li 
nilirs(iue  sous  la  responsahililé  de  PExécutifapi-rs  avoir 
mis  la  (]hand)i'e  à  niènic  de  les  i-ejcter  ^par  le  moyen  du 
(lépùl  |»endant  un  mois  sur  la  lahie  de  la  (ihamluv), 
plulol  (jue  d'appeler  la  Chambre  à  les  confirmer  |)ar  un 
vole  posilif  (1  )  >). 

Dans  le  cas  où  le  coniral  serait  désapprouvi',  il  seraii 
nécessaire  de  présenter  à  ce  sujet  un<'  résolut  ion  Ini- 
inelle. 

liien  (jue.  aujourd'hui,  ces  rè.^les  ne  s'apj)li(|uenl  (pi;! 
certains  <'onlrats  spécifiés,  il  a  été  admis  par  les  plii> 
plus  hautes  autorités,  que  l'Exécutif  ne  |)ossède  aucun 
droit  (X)nstilutionnel  de  passer  un  contrat  ohlii-aloiiv 
pour  la  (Ihandjre  des  Communes  ("2).  On  p<.'ul  dinic 
affirmer  avec  certitude  (pracluellement,  aucun  conlr.il. 
entraînant  une  dépens<'  ])ublique  plus  élevée  cpie  celle 
(jui  a  été  accordée  pour  le  service  de  l'année  courante, 
ne  sera  passé  sans  (|ue  la  sanction  du  l*arlemenl  ail 
été  obtenue. 

En    !8():2,  le  CoiitnMe  de  la  Chambre  des  Communes 
sur     les    contrats,    devint    d'un     usaue 

Contrats   passf^s 

pour  plus  étendu    et  fut  inscrit  dans    un  Ail 

l'exéontion    des         ,        ,.       ,  .       i^  •  i  - 

travaux  <lu   rarlemeut.  Dans  une   session    aiite- 

""''*''■'''•         térieure  (celle  de  I8ti0),  la  Chambre  avail 

résolu  d'accorder  la  somme  de  deux  millions  de  livres 


(1)  Le  clianc.  do  riili-liiq.  (M.  Glaflstoiies  ffans.  D.,  v.  ITi, 
p.  Ii>û1. 

(2>  M  Gladstone  <laiis  Hans.  D.,  v.  Vr,',  p.  1412  ;  Ib.,  v.  18!t. 
p.  702. 


IV.    (:().\TUÙI,K    1)1     l'AHLKMKNT    SI  H    l/llXËCr TIF      279 


»onsaltilil(' 
\trach   ;    il 
intMil  ilf'H 
ipl'rs  ;i\(iii' 

lllilVi'M   illl 

lihaiiilti'i'i, 
icr  par  un 

'('.  il  st'i'.iit 
liilioii   l'tii- 

(|ii('ul  i|ii';i 
w  l(>s  |tln^) 
è(|(!  aiiniii 
ol»li,u'al(»iii' 
[xnil  (lune 
m  contrai. 
e  que  <'(>ll(' 
couraiili'. 
leniciil  ail 

Communes 
un  iisa^c 
ns  un  Ad 
sioii  aiil»'- 
ml)!'»'  avait 
i  fie  '.ivri's 

D.,   V.    ITi\ 
,  Ib.,  V.   18't, 


|Mini' rcxrculion  des  travaux  nrcf'ssiiires  à  la  forlilica- 
lion  (les  cùtc's  l»rilanni(|U('s  ;  en  \H(\-2.  un  hill  fui  juv- 
scnlé  à  l'ellet  de  poui'voir  en  urande  partie"  à  cette 
({('■pense.  I.e  10  juillet,  au  sein  du  couiitc  charné  d'exa- 
uiiner  le  hill.  sii'  SlalTord  Nortlicote  |)r()p(>sa  une  clause 
piirlanl  (|ue  tout  contrat  «pu^  passerait  le  ^uuvernenicnt 
|Miur  ce  sei'vice.  et  (jui  entrai'nerail  une  (h'-pensc  plus 
-rande  (|ue  celle  déjà  votée  par  le  Parlenu'nt.  devrait 
('tre,  au  |)réalahle.  approuvé  pai'  la  (lliandwe  (\o<<  (ioni- 
iiuines.  Tout  d'ahord.  h'  ministre  s'op|(osa  à  cetteclausc. 
Le  cliancelicr  de  rKclii(|uier  (il  reniai'tpier  «  «pie  l'uti- 
lil(''  |trali(pH'  et  récononiie  Itonne  ou  mauvaise  de  ces 
contrats  étaient  des  matières  sui'  lesiiuelles  la  Cliaud)re 
(les  (loiumunes,en  tant  (prassemi)iéedélil)érante,  n'avait 
pas  le  moyen  de  se  faire  une  opinion  aussi  écjaii'ée  (pie 
le  U(U(vern(>ment  exécutif  ;  de  plus,  ajoutait-il,  il  n'est 
pas  d'usaue  que  le  i^ouvernement  puisse  se  sousti'aire  à 
la  l'esponsahilité  spéciale  (|ui  pèse  sur  lui  à  raison  de 
ces  contrats,  au  moyen  d'une  résolution  de  la  (iliamltre 
(les  Communes.  I.a  responsabilité  du  nouveinement 
serait  mieux  assurée,  si  Vnn  donnait  à  la  (Miamhre  le 
|iouvoir  d'intervenir  dans  ces  contrats,  avant  (pi'ils  ne 
deviennent  déjinitifs,  plutot(|ue  dedeman- 

I        >     1      /M  I  I      I  :  ..    Qdels     sont  IfS 

(Ici*  a  la  (Jiann)re   son   approhation   pour     contrats  em- 
iliacun    d'eux  au    moyen   d'une   résolu-  "''^"îionX''''"' 

lion    »   (1).  la    Chambre  des 

^    '  Communes. 

-Mise   au  voix,    la  clause  fut    repoussée 
par   une  majorité  de  cin(|  voix.  Toutefois,    le  1  i  juillet, 
le  uiinistèr(>  annonça  qu'il  acceptait  cette  dispositi(jn  ^2j; 

(1)  Ham.  D.,  V.  lf)8,  \^.  VM). 

{^)  /h.,  pp.    290,   (Jlio  ;    2.5  et  20  Vict.  c.  78,  §  2.  Voyez  Sriiitli, 
/Vir/.  fiememb.,  1862,  p.  149. 


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une  cl.iusc  l'ut  .'ilors  iiili'oduilr  dans  \(\  Itill,  aux  Icnins 
i\v  l.-ii|ii('lle  ('lia(|ii(>  foi^  (in'iiii  conlral,  ciilraiiiaiil  iiin' 
(l(''|)('iisr  pins  «''h'vrc  (|n('  fudlc  dôjà  an-ordre  ponr  ce  sci- 
vicc.  serait  concln  par  le  nonvernoinent,  ro  conlral  ne 
serait  valaMe  (pi'après  avoii'  élé  déposé  |tendanl  un 
mois  snr  le  hnrean  de  la  (Ihandtre  des  (lonnnnnes.  sans 
reni'onlrer  d'opposition,  on  (pi'anianl  «pi'il  anrail  clt- 
l'ornielUMnenl  appronvé.  dans  ce  laps  de  temps,  par  luif 
i'és(t|nlion.  (letle  rianse  fnl  volée  par  les  deux  Chandircs 
el  fait  partie  dn  sltilulc. 

Toutefois,  en  I87i.  les  minisires  refusèrent  de  piV- 
senler  au  Parlement  une  eopie  du  eontral  passé  pour  la 
construction  dos  nouvelles  cours  de  justice;  il  fui  déclaré 
a  (pie  ce  sei'ait  préjudiciable  au  sci'vicc  public  et  léserait 
le  contractant  »  (1).  (;e|)endant.  en  réponse  à  unerpies- 
tion,  la  Chambre  fut  informée  du  montant  du  contrat  c^i. 


Hcmi'dt'  contre  les  ach'f  illi'f/au.n  ou  oppressifs  tics  iniuislii's 

de  lu  Couronne . 

Si  un  ministre  se  l'end  coupable  d'un  abus  d'autoiiti' 

ou  s'il  néglige  d'accomplir  ses  devoirs.il 

RbsponsabiiitA    ^^^l    responsable   personnellement    de   sa 

des  '  ' 

ministres       couduite  en  vortu  de  la  loi  et  de  la  consti- 

poiir   actes  .  .  ,         •  »  .         . 

illégaux.       tution    (3).  Mais,  dans   la    détermination 
de    la    responsabilité   d'un   fonctionnaire 

(1)  //ans    />  .  V.  218,  n.  345. 

(2)  Ih.,  p.  (i28.  Pour  les  fléi)ais  aiitnriours  i\  la  Ohambnj  fli's 
.'loinrniint's,  en  ce  (]u\  tomlio  l'élahlisseiuent  do  Irihunaux  ili' 
droit,  voir  Ib.,  v  -2U),  v.  2U)  et  v.  217. 

.3)  Att.-gon.  dans  Ib.,  v.  47(5,  p.  2121. 


'es  niinisln's 


LK  contiiùm;  i»r   i'aiii.kmim   si  u  i.'im-ici  iik      2S1 

[iiihlic  à  riiisoii  du  (loiiiiii.iiAc  cuisr'  par-sdii  f.'iil  à  iiii  de 
sf's  conriloyciis.  il  Cinl  signaler  un  (•(inllit  a|i!>ai'(Mil 
lie  |iiiiici|)('s  :  d'iiiK»  pail,  la  loi  se  pivocciiix!  dcdctniicr 
(les  iiai'aiilics  an  |)lai,i;naiil  ijiii  a  pciil-rlrc  sid)i  un  hn'l 
f'I,  d'autre  pari,  elle  a  (dHM'(di(''  à  in'olrucr  le  l'onclion- 
nairc  (jni,  en  raiisanl  nn  lorl  appai'cnl,  n'a  pcid-rlrr 
lail  (jnc  son  devoir  (I).  Tonic  violation  dircclo  de  la  loi 
lin  pays  |)ar  nn  niinisli'e  ou  un  fonctionnaire  du  uon- 
vcrnenient  executil  l'ait  encourii-  au  di'linqiiant  une 
rt'>ponNaltililé  (jui.  devant  une 'lour  de  justice,  a  exac- 
Icuient  les  luènies  consétpu'iices  ipie  s'il  s'ai;issait  d'un 
cili»ycn  oi'dinaire  lui  aucun  cas.  on  ne  pourrait  invo- 
(Mier.  devant  unellour  de  justice  aiii^laiM'.  l'ordre  du 
souverain.   c(unnie  excuse   d'un    acte   ill(\i;al. 

On  peut  aflirnier,  en  principe  général,  (pi'en  assu- 
mant. |îour  le  coui|)le  delà  Couronne,  la  responsabilité 
pcrs(Minelle  de  tous  les  actes  du  ii'ouvernenient,  les  nii- 
nislres  ont  le  privilège  de  j»ai'la,i>ei-,  avec  la  (Couronne, 
une  innnunitc  |)ersonrielle  en  ce  (|ui  concerne  les  me- 
sures vexaloires  (pii.  au  moyen  d'une  pi'o- 

imtniinitA        cédiu'C    léirale,   ordinaire    uoiirraient  être 

ue.s  miiiibtres  .    .      ,  . 

«iHvaot         diriuées  contre  eux   à   raison   de  préten- 

les    Gotirs    de  '  i        •  n  ■,,  , 

droit.  dus   actes  abusifs  ou    illej;aux  accoinjilis 

dans  l'ex-ercice  de  leurs  fonctions  offi- 
'icjles  ;  ils  sont  l'espoiisables  env(M's  le  Parlement  seul 
des  fautes  commises  eu  leur  ((uaiilé  oflicielle.  Toule- 
fnis,  les  (^)urs  de  droit  ont  établi  certaines  règles  (pii 
d(»nneiit  aux  particuliers  une  .garantie  contre  l'exercii^e 
iri'éguiier  de  l'autorité  exéi-ulive. 
C'est  ainsi   qu'il  a  été  admis  i[ue   sont    illéi;,aux   les 

(,1)  Bruoui,  Const.  Laïc,  p.  S:2.j. 

16. 


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282 


m:    l'AHIJilKM 


ni;iii(l;ils    !;t''ii(''i;iiix    (i/nina/    tiinidiils)    l;iiic(''s   par    un 

sccrél.'iii'c  (ri'il.il  à  rfH'd  <!*'  |M'n|iiisili()mi('i'  clicz  r.iii- 

Iciir   (l'im    libelle  sédilieux.  de    TMiivIcf 

^'  "T.ux.*^''"'"     ""  <••'  ^'•''^''"  ^''^  l'.'tpicrs  [\).  De  même  rs| 
illéuiil.  mi  iii;iii(lal  (irnrrunt)  lant'é  j»ai'  un 
serrélaire  d'Klal  à  l'ellel  desaisii-  les  |»apioi's((Mi  tçénéiaij 
de  ranleiii'  (riiii  liltelle  séditieux  (2). 

l'île  dérision   delà  (!(»nr  su|iériem'e  du   Has-Caiiada. 

rendue  en  187."».  |)(H'le  ipiiin  arle  du  i^mi- 

(le  responsai.iiit.'     veruenuMil  ue    peid  élre  souslraii  à   uiu' 

1    !,'-'!'i''*    ,         (!(»ui'de  iusliceiro'/r/ o/'A//r).S(ius  pi'élexlf 

(|m'  la  majorilf'*  des  minisires  du  calHiiil 

l'a  appi'(Mvé,  sur  la  proposition  elirrAce  à  l'inlluence  il'' 

certains  ministres  et   (ainsi  (pi'il  fut   prétendu  onsnili'^ 

|)our  iW<'  raisons  insul'lisantes  ;    c'est    (pi'en   ellet  "    il 

n"v  a    p.ts   de  division    de    la   responsahilité    dans    nii 

(lahinet  »  ;  et    <'    la  (louronne  est    ccMisée  avoir  su  ce 

qui  so   faisait  »  {W). 

Kn   dehors  des    garanties  (pu^   préseidont  poui"    les 

citoyens  ces   décisions,    la   loi    accorde   aux  personne^ 

revètiu's  d'un  cai'aclère  officiel  une  pi'otectiun  spéciale. 

l*our  des   raisons  d'utilili''  politique,   toutes  ces  pei'sou- 

nos  S(jni  aIVrancliies  de  la  responsabilité  en  ce  (juicoii- 

(MM'ue  les  actions  judiciaii'cs.  i)\\Q  la  juV'- 

acoor'(i!'.H^aVix      tendue  ivsponsahilité  l'ésulle  d'un  contrai 

**^oftio!eis*^*     ou  d'un   dommaiie,   (jii'il   s'a,u:isse    d'une 

réclauiation  portée  contre  un  nunisti'e  de 

(Il  Learli  r.Mon(>y  :  M)  Slalo  Trials,  p.  lOOl  :  Wilk.s  r.  NVund, 

{•2.-  i']nlifk  r.  (larriii^iloii.  /'».,  10I5U  :  Brooin,  Conxf.  Lan-., 
n2.">-(il7.  Voir  la  itrociMliU'c  à  l'»''i;ar(l  de  rt>«  wai'ranls  piMirram. 
Piirl.  Ilisl.,  V.  ICi,  n.  iH)7  :   Ihiim.   />,.   v.  77,   pi»    \)0'.\,  !ltiO 

(3)  Alt.-Gen.,  v.  Mi.ldlt'Uiiss,  L.  Can.  J.,  v.  H>,  p,  263  ;  Ib.,  \ . 


\S  ».  PIM^V^I 


mm 


LK    COMIlnl.l.    l'I     l'AllI.IMIM'    Slll    l/KXh'i.niF      '2H',\ 


'('S   jiiir    un 

(•liez  r.'iii- 

ilc    riiii'tMci' 

0    llirilic  rs| 

;m('('  |i;ii'  un 
en  ,^(''iH''ialj 

l;is-C{iii;i(l;i. 
H'Ac  (1(1  >jt>\\- 
ti'îiil  .-I   iihi' 

III,-    |>n''|f'\|r 

(lu  l'.'ihiiM'l 

lllllU'MCC  (!•' 

1(1(1  fiisiiilc^ 
Il  v\ï(\  «  il 
(''  dans  un 
avoir  su  ce 

il    |HMir     les 

:  |)('rs(iiiii('- 
Jii  spéciale, 
ces  porsn li- 
ce qui  ('(111- 
,}iio  la  |)r<'- 
'iin  conlr.il 
:isse  (l'iiMc 
ministre  de 

kt's  r.  Woiiil, 

Conxt.    Lan., 
ils  gf'Miéraiix. 
1,   !)(iO 
l'63  ;  Ib.,  V. 


I.i  Iloiij-oniK'  |iai  un  siiii|)le  pai'liculicr  pour  des  actes 
l'oiiiiiiis  par  lui  ou  sur  son  ordre,  en  sa  ipialil('>  (d'iiciejlc. 
le-  Iriliunaux  ordinaires  de  juslice  lui  accoi'deronl  une 
iiiiiiiiiiiil(''  sp(''ciale  e|  proleclioii  (I  .  .Mais,  si  les  nii- 
iiislres  Iroiiveiil  lion,  pour  des  raisons  d'inltM'iM  juililic. 
(je  prendre  sur  eiix-iiuMiies  la  resp(Uisaltilili''  de  \  ioler 
(lireclemenl  une  lui  existante,  ils  sont  tenus  de  s'a- 
dresser au  Parlemeiil  polir  oldeiiir  un  Art  of  linli'innilu, 
lis  relevanl,  ainsi  (pi(>  jous  ceux  ipii  ont  olM'd  à  leurs 
iii>lrucli(Uis  dans  ce  cas  particulier,  des  c(Uis(''(piences 
ii'iiales  de  leur  coiidiiile.  D'après  le  inèiiie  principe,  le 
uiMiveriieiiieiil  est  tenu  de  (h'doiiiinau'er  l(Uis  les  l"(Uic- 
Inuiiiaires  sul(oi'donii(''s  pour  les  perles  suhies  on  les 
(loiiiiua,Lïes  aux(piels  ils  on!  (''!('"  coiidaiiin(''s  à  raison  de 
raccomplissemeni  de  leurs  funcli(Uis. 

La  garantie  conslilulioniudle coiilrc  un  u'ouvernenient 
cx(''cutif  pour  crimes  ou  d(''lits  pidiliipies, 
|ii'(''judicial)les  à  des  particuliers  ou  conti'c     re,sii()'nsa''»)iiii»^ 
lin  ministre  d'MIal  cou|>al)le  d'illt^ualiti'' on      ,^  Parlement, 
d'oppression  dans  l'exercice  fie  ses   fonc- 
tions, administratives,  consiste  dans  i.n  a|>p(d  adressi''  au 
l'arlement,   et    |)lus    s|)(''cialen)ent    ;i    la   (lliamltre   des 
«iommunes.  (l'est  vainement  (pie   l'on  chercherait  |H>ur 
nlilenii'  ivparation  en  ces  circonstances,    h  s'adresser 
aux  Irihnnaux  ;  c'est,    qu'en  ell'et,  ces  ivclamations  ;ie 

iM,  p.  .'51'.)  ;    voir  aussi  Molsoii  c.  Gtinplcaii  et  Lyncli,   Monlrcul 
l.i'f/fil  Nrirs,  V.  6,  p.  iiû. 

(I)  Hiooin,  Cowit.  Liiir.,  |tp.  »ilT-(i23.  lui).  Voyez  aussi  rad'iiiic 
Sullivan  /'.  Lord  Spencer,  (Irinonlianl  (pic  le  Lord  li.'iileuaii 
d'Irlande  n'f'lail  pas  respoiisahlt^  en  droit  pour  un  ct'r'liiin  acii' 
aconipli  |)ar  lui  en  sa,  (piidilc  olMciclh^  {/risk  L..  T.  Keji.,  v.  (i. 
|i.  l'.S  :  //luix.  /).,  V.  -IM),  p.  tilj)  :  Voyez  .iiissi  l'aliiiiT  r.  Miilclii- 
siiM,  devant  1(»  (lonsi'ii  prive,  sur  l'appel  du  Natal,  li  L.  H.  A/'p, 
p.  (il!»  cl  voyez  lescascilés  dans  Forsyth,  Const.  Lniv.,  pp.  81-88. 


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)iil  |»as  (le  l;i  (•om|K''|('ii('('  <l<'  l't's  li'ilmn.iiix  ;  ceux-ci  n,. 
|)uss(^(lfnl  .'iiicuii  pouvoir  <li>  cocrcilioii  ni  de  coiiIi'm|i> 
sur  les  hauts  loticlionn.'iircs  pultlics  (  11.  Au  conlr.inv 
la  (iliauiltre  des  (loinuiunes.  connue  «^rand  lu(|uisi|rin- 
(Ic  la  ualion  j/ntinl  iiK/ni'yl  ttf  llii'  iuillon;\  pleine  (dni|)/- 
leiu'c  pour  rechercher  les  casd'ajiusou  de  faute  com 
mis  par  son  ministre  et  pour  l'aire  peser  sur  le  coupaltic 
la  C(»nsé(pience  de  ses  nu'd'aits  iH). 

Kn  droit,  le  ju.i;-emeut  et  la  décision,  en  toute  alVaiiv 
d'Etat.  a|>|tartient  au  souverain  ;  celui-ci  a^it  disi n'- 
tionnairenient  sur  l'avis  d'un  ministre  resp(msalile. 
qui  a  juré  de  tenir  socrets  les  conseils  du  r(»i  et  (pii  ne 
pont  révéler  à  personne  sans  la  permission  ex|)ri'sse  du 


souverain, 


a    nature  de 


avis  ( 


lonn 


,e    secre 


(1rs 


délihérations  n'est  |)as,«%eulement  un  pi'ivilè.^e  personnel 
ou  une  uaranl'e  du  simverain  ou  du 
ministre,   (pi'ils  pourcait'nt    écarter,  s'ils 


Serment 
[irclé   par  les 


iniiiis 


(le  {garder  le 

8ei:ret 

lies  conseils  du 

roi. 


tfes  le    iu^(!aient    néi^essaire    ;   il    i-epose    sur 

un    princine  C(mstituti(mnel  et    sur  des 


raisons  d'utilité  i»ul)li(iue.  (le  i>rinci|)e  et 


ces  l'aisons  d'ulililé  conduiseid  à  faii-e 
reconnaître  l'importanee  (ju'il  y  a  à  laisser  une  lih.  rlé 
entière  el  sans  entraves  dans  les  avis  donnés  au  souve- 
rain, et  la  néeessité  de  mettre  les  conseillers  du  roi  à 
l'ahri  des  procès  nomhreux  «pii  pourraient  être  dirii^és 


(I)  Voyez  lin  arli.'Ic  do  Co(^loy,  diins  Inler.  Hev.,  v.  ?>,  p.  3:2(1. 
{•!]  Voyez,  le  jujj;ement  (!((  la  (lour  du  I5aiic  de  la  Kt'ine  et  l'ai- 
taire  de  la  Heine  r,.  les  Lords  de  ia  Tit','sorerie,  L.  T.  Itep.  N.S. 


V.  i<i,  p.  <1.'),  el  la  discussion  sur  ce  poinl,   //i 


ns. 


n. 


210,  pp. 


ni-Ti*  ;  V.  :2II,  pp    ."iui,   18G8:    voyez,   aussi  Wallaco  et  aller,  c 
Ross  :  2  Hussell  et  (Iliesley,  N.  Scolid  liep.,  p.  190:  vovez  lïans. 
D.y  V.  180,  pp.  1019, 


I.K  coMii'.i.i:  hi    i'Mii,KMi;\T  SIM  i.*i.\h":(;niK     "IHl'y 


fdiili'c  piix  sons  |»n''l('\lf' lie  ilol  ou  ilf  nirniiilinii  {\), 
(  !liiii|in' iniiiislii'  i'>l  (liiiTli'iin'iil  n'siioiis.ildc  ciiNcrs 
k  l'arlciiiciil  à  raison  i|<>  la  i-inulnilc  hnuif  |)tMiilanl  x's 
l'iMirtions.  cl  pour  les  ('ons(;ils  i|n'il  tloiiiir  à  smi  smivc- 
r.iin  ;  il  n'i'^l  rc^^iHni-^alili'  di'vanl  ani-nn  anlrc  Irilinii.il. 
M  If  l'arlcMUMil  le  nicl  en  jnv;'' nie  ni.  il  csl  jnslc  (|n'(Mi  lui 
.iiconic  la  fafilih''  de  i't''\  ('Icr  les  sci-rclsiic  la  (llianihrc  liii 
(  iinscil.  dans  la  nifsnit'  on  sa  l'csponsahilih''  |K'rs(.nrMdlM 
i'>l  cnnaut''*',  (if'llc  anloi'isalion  Ini  rsl  invaiialdinncnt 
ai'coid<''<'  pal"  le  sonvt'raiii.  Mais  un  ininislrf  n'a  jtas  le 
droit  de  drvoilci'  devant  un  jnrv  on  devani  nn  trilninal 
oi'dinaiie  de  droit  les  conseils  de  la  llonroiinc  ;  ces  tri- 
linnaux  n'ont    pas,  en   ell'el.    le    p(»nvoii' 

I  M  I'       IV      •  •  \  ■<  l  l<*^H     ('OIISt>il<| 

(le   connaître    laliaire    ;     ils    ii  ont    pas  sHorets 

de  jnyenient  à   rendre,  ni    jtonr  un    avis      "InrlT'rîiv^r 
donné  an  souverain  |)ar  ses  ministres,  ni     'leviint  nii«  cour 

'  _  (le  jiistii'H. 

|)(»'ir  des  actes  accomplis  par  l(»  souverain 
à  la  suite  de  cet  avis. 

i-'d  im^ino,  si  dans  nue  circonstance  partic.nlière,  le 
souverain  a  accordé  l'autorisation  de  révéler,  an  cours 
d'une  dé|)osilion  devant  une  (lour  de  justice,  l'avis 
donné  |>ar  nn  ministre,  c/est  une  cpiestion  très  dou- 
teuse rpie  c(dle  de  .  ivoir  si  la  Cour  aurait  le  (Iroit 
d'en  permettre  la  divulgation.  Dans  l'alTaire  d'Irwin 
contre  (Iroy,  où  le  secrétaire  d'l''tat  du  dé|»artement  de 
l'intérieur  fut  appelé  comme  témoin,  la  (!onr  s'opposa 
à  ce  que  des  (pieslions  lui  l"uss(Mit  posé(;s  sur  les  avis 
donnés  par  lui  à  son  sonvei'ain  ;  et  le  proc(''s  fut  ari-èté 
|)ar  le  jnge  (2). 

il)  Vovt'Z  la  |)rali((iieaiii(''riiMino  dans  le  iin"'ini'  scri-,  Am    Law, 
lier.,  V.'  11,  p.  \(\'i 
{2}  3  Fosl.  Fia.,  p.  636. 


:,v;  ' 


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CIIAPITHK  III 


SL'BSn)F':S     KT     TAXATION 


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«    L;t  (louroniic,  a.iriss.'tnl  sur  l'avis  de  ses  ininislif 
l'cspoiisahlcs,   njiisliliK;     le   pou  voit"  vm 

La   prf^roffative      „     in  n  ,       i  i  .        n      i       •     • 

%„  .„  etilit;    clic    es!    (loue  cliai'ijçcc  d  adiiiiiih 

quiton.hc       livrions  les   rovemis  du   pays  cl  d'cIVci 
hier  luiis   les  paicmenls  (jue  nécessite  1 


SMlisiJes  et  les 
impôts. 


service    puldi* 


C'csl 


DOUI 


iHpioi    la    Cl  Ml 


l'onufî  conuuence  pai'  faire  counaflrc  aux  Communes 
les  ucccssilcs  pécuniaires  du  i-ouverncneut  ;  la(!liaMd)rc 
des  (!(nnmunes  oclroie  les  subsides  néccssaii'cs  pour 
satisfaire  à  ces  demandes  ;  et  elle  pourvoit,  par  des 
tixesel  par  ralfcctalion  des  autres  sources  de  l'evenus 
j)ul)lics,  aux  voies  et  moyens  de  couvi'ir  les  subsides 
accordés  par  elle.  Ainsi,  la  Couronne  demande  rar^cnl. 
la  Cliandu'cdes  Communes  l'ai'corde  et  la  Cliamhre  des 
Lords  d(mne  son  assentimenl  Mais  les  Communes  M' 
voteid  des  ci'édits  qu'autant  qu'ils  sont  demandés  parla 
Couronne  :  de  même,  elles  n'établissent  d'inqxMs  cl 
n'aui:;menlenl  les  taxes,  que  dans  la  mesure  où  cela 
est  rendu  nécessaire  |)0ur  couvrir  les  crédits  votés 
ou  qui  seront  votés,  ou  les  insuffisances  de  revenus. 
La  Couronne  n'a  pas  à  s'occu))er  de  la  nature  ou  de 
la  l'épai'tition  des  inqxjls  ;  mais  toute  taxation  par  le 
Parlement, a  pour  base  les  besoins  des  services  publics, 


!f:l:î- 


SinsIKKS    KT    TAXATION 


287 


s  iniiiislic> 
on  voir  ex/'- 
(r.'Kliiiiiiis- 
s  et  d'<'l1ci- 
iiéccssilc   If 
oi    !a    (ioti- 
(lommuncs 
ladlijinihrc 
saires  pour 
»il.  par  (les 
(le  revenus 
QS  snl)si(l('s 
de  l'argcnl. 
lainhre  des 
iinnnes   n/ 
ndés  parla 
l'iinp(Ms  el 
re   on  (;ela 
kl  ils    volés 
e  revenus, 
tlnre  on  de 
ion  par  le 
es  pnblics, 


tels  (jn'ils  sont   déclaras    par  la  (lonr(jnn(î  par  l'inler- 
i-n'iliaire  de  ses  conseillers  ('(jnslitnlionn(ds  »  (1)^ 

Xons  allons  entnïr  dans  nn  examen  pins  détaillé  des 
ailribnlions  respectives  de  la  (ionnmne  et  dn  Parle- 
MUMit  en  matière  d(ï  subsides  ;  nous  diviserons  notre 
l'iude  en  trois  parties  iS'ons  recliercberons,  (;n  premier 
lieu,  les  restrictions  conslilntionnelles  imposf'es  an 
Fai'lemenl  à  l'égard  :  n)  des  subsides,  hj  des  impôts; 
en  deuxième  lieu,  nous  ex[)oserons  les  droits  el  les  pri- 
vilèges du  Parlement  et  spécialement  d(^  la  (diand)re 
(Icsdommiines.  dans  le  vole  des  subsides  j)our  le  service 
|»id»lic  ;  (Milin,  en  troisième  lieu,  ntjus  étudiei'ons  la 
survei liane*;  et  le  contrôle  exercés  sui-  les  dépenses 
publi((ues. 

1 

a)   Liiiiik'H  ùti]iosi''i's  (in  Parlement  en  mnlin-e  iln  snhsi<les. 

—  Conformément  à  l'ancienne  doctrine  <'t  à  la  prati(pie 
l'onstitulionnelle,  aucune  somme  ne  peut 
(Mre  votée  par  le    Parlement,  pour  (pi.d-      ^"'';;,"  ,'.ë,'f '^ 
(lue  motif  nue   ce  soit,  si  ce  n'est  sur  la     être  a<(o-,i.. que 
demande  et  sous   la   responsabilité   des      la  demande  de 

'  la  (Couronne. 

ministres  de  ladouronne  (i). 

Autrefois,  quand  des  subsides  étaient  nécessaires 
pour  le  service  public,  la  Couronne  faisait  connaître  ses 
bi^soins  à  la  (Miambre  d(!S  (^)mmun(^s  par  un  message  : 

(H  Mav,  Pnrl.  Prnc,  pp.  (130,  (i.'ll.  cd.  188;5  :  vovcz  aussi  Mill, 
Hi'li.  Gov.,  p.  90. 

{'2)  Uals.Prec,  v.  :\,  p.  KiS  ;  llrarri,  (ïorl.n/  Emi..  pp.  ;U!)-;!.'i|  ; 
discours  do  M.  Gladslone,  llans.  I).,  v.  181,  p.  Ii;'{l  ;  th.,  v.  18i', 
p.  SUT. 


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288 


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co  niessacço  était  pris  en  considt'rntion  parlesComimiiics 
et  les  siil)si(l<^s  nécessaires  (Haicnt  votés  parcette  (lliam- 
bre  à  sa  discrétion.  Celte  façon  (fagir  pour  oMenir  de 
l'argcutnadinetlait  aucune  exception,  (l'est  pounjuoi.  il 
ne  restait  au:'  ineipbres  privés  aucune  occasion  d'inlid- 
duire  un  projet  personnel  entraînant  des  charges  pour 
le  peu|)le. 

Toutefois,  au  conmienceuient  (\u  .wiiT'  siècle,  un 
nioyeiî  spécieux,  d'éluder  cette  règle  conslitutioiiiu'llc 
appai'ut.Le  système  salutaii'c  du  contrôle  de  r!îclii(juit'r 
dans  la  garde  des  fonds  publics  —  (jui  protégeait  à  la 
fois  la  ('ouronne  et  le  Parlement  contre  des  apyroiniit- 
tioHs  illégales  —  fut  l'occasion  de  tentatives  faites  pour 
inciter  la  Couronne,  par  rcxerci(;e  de  l'intluence  parlc- 
nu'ntaire,  à  sanctionner  des  dépenses  extravagantes  d 
injustifiables.  Comm  '  on  cijustatait  généralement  dans 
l'Kcbiquier  un  excédent  de  l'ecelles.  n'ayant  pasencorc 
d'affeclation  spéciale, il  y  eut  une  tendance  croissante,  de 
la  part  des  membres  jtrivés.  à  considérer  cet  argcnl 
comme  disponil)le  pour  les  projets  (ju'ils  pourraient  élre 
disposés  à  favoriser.  Des  pétitions  furent  présentées  à 
la  C.hr.mbre  par  diverses  personnes,  demandant  une 
assistance  pécuniaire  ou  un  secours;  cespétitionsétaieiit 
souvent  présentées  j)ar  des  nuMubres, 
amis  des  parties  ;   elles  avaient  l'appa- 


De   même 


auciiiiB   pétition     rence  (le  la  justice  OU  de  la  charité,  elles 

n'est  re(;ue  •       i     •       •       i     i  i       /m  i 

pour  secours        induisaient  donc  la  (diambre  a  a[>prou- 
ver  ou  tout  au  moins  à   ne  l'aire  aucune 
opposition    à     leur    adoption.    Par    <'e 
moyen,    de  fortes    sommes    furent  à   la 
légère  accoi'dées   à   des  particuliers  et  (jiiebjuefois  sans 


pécuniaires 
sans 
cette  demande. 


SLBSIDKS    KT    TAXATION 


289 


mrgos  pour 


liiisoiis  suffisantes  (1).  Kii  1703,  (.'et  abus  (l(>vinl  si 
(  riant  ((uc,  au  coninu'uctMnL'nl  de  la  session  suivante, 
le  U  déeenihre  1706,  avant  (Qu'aucune  pùlition  de  cette 
sorte  ne  piU  lui  être  [U'éstMitée  de  nouveau,  laChanibie 
irsulul  «  de  ne  plus  recevoir  aucune  demande  d'argent 
relative  au  service  public,  (juand  elle  ne  serait  pas  reconi- 
inandée  par  la  Couronne  ». 

dette  résolidion  fut  transformée  en  slaniliiifj  ort/fr  le 
11  juin  171;J  ;  elle  fut  amendée,  le  25  juin  lSo2.  afin  de 
la  mettre  en  liarim.nif!  avec  la  ni',((i(ju(;  existante,  par  la 
sidtslilulion  d'un  lujuvel  ofdt'r  déclai'ant  «  (juc  celle 
C.haudtre  ne  recevrait  |)lus  aucune  pélili(Ui  pour  aucune 
siimme  d'argent  relative  au  service  publicou  uedélibé- 
rcrail  sur  aucune  motion  pour  octroi  de  fonds,  à  moins 
([u'il  n'y  eiU  recommandation  de  la  Couronne  »  (2). 

La  prati(|ue  uniforme  de  la  (lliandjre  a  élendu  celte 
régie   à   toute    motion    entrafnanl    une 
dépense  des  fonds  publics,  même  si   la 
inolion  ne   propose  pas   dii-ectement  un 
octroi  de  fonds  (3j. 

Kl,  bien  que  laCbambrea't  la  faculté 
lit'  nommer  un  sélect  commiltee  \nmv  faire  une    en(juéte 


Même  chose 

{)oiir  ies  iiiolioiis 

teiulant 

a  l'octroi  de 

tonds. 


M4-   : 


il)  Hats.  Prec.,  v.3,  p.  2t2  :  discours  de  .M.  Ayrtoii  iur.s  ijo  la 
liiopostioii  (lu  nouveau  suppli/  onler,  lo  iO  uiars  18(i(i  ;  lldiis. 
D.,  V.   18i>,  p.  ;i91. 

(1)  Pour  (les  cas  montrant  la  rigueur  avec  laquelle  la  (^liainhre 
lies  Gouiumnes  applii|ue  ceUe  règle,  vovez  Miv.  of  Pari.,  KS.'u, 
p.  l'.VJ  :  //>.,  18;{7-S,  p.  -*():2(i  :  18:i'J,  p.  li';)'.  Le  sUmdituj  ovdn-  <le 
juin  lS.'i:2  fut  ('tendu  iiux  (hjpenst.'s  sur  les  revenus  indiens,  par 
nii  standimi  order  du  21  juillef   IHoli. 

d)  .May,  Purl.  Prie,  188;},  p.  (l.i:2.  La  rcconxnandalion  (1(;  la 
coiironue  est  signili(''e  soit  par  un  message  sous  la  signature 
inanuelle,  soil  sous  forme  de  notilieation  fuite  p;ir  un  ministre  de 
la  couronne  (//ans.  D.,  v.  lOo,  p.  471  ;  "i  Hats.  Proc,  pp.lO!l,l%). 

17 


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290 


LK    PARLEMENT 


sur  (les  griefs  allégués  ou  sur  des  sujets 
Môme^chose       ^j^   plaintes  dirigés  contre  le  gouvernc- 

'^^  l^Jn^?^^^  ^^'^  ••>^''>l  (1)'  0"  <T  estimé  qu'un  setect  cum- 
mittee  ne  saurait  recommander  d'accorder 
une  indemnité,  sur  les  fonds  publics,  pour  des  perles 
subies  par  des  particuliers,  à  moins  (jue  ces  proposi- 
tions n'aient  été,  au  préalable,  sanctionnées  par  la 
(j)uronne  (2).  (leci  est  une  preuve  frappante  de  la 
rigueur  avec  laquelle  cette  règle  est  appli(juée;  ainsi,  le 
sim|)le  rapport  d'un  comité,  bien  (pi'il  ait  droit  au  res- 
pect, ne  peut  obliger  la  Cbambre  à  (juoi  que  ce  soil,  à 
moins  que  la  ('bandjre  elle-même  ne  l'ait  formellement 
ucce|)té. 

Mais,  si   la   (Ibambre    des   Communes    a   maintenu 
invariablement  le  principe    inscrit  dans 

Bills  itnposant      i         i        i  -  i  i  ■  '  •       i 

des  charges  1^  sl(ni(iuif/  onler  susmeutionue,  pu  tant 
publiques.  q^j>j|  (,[^y[i  directement  apr>licable,  l'ingi'- 
niosité  des  membres  a  découvei't  un  moye..  pratique  de 
l'éluder.  Dans  ces  dernières  années,  l'usage  est  dev<Mui 
fré(|uent  de  permettre  à  des  membres  privés  d'inlm- 
duire  des  bills  (jui,  l)ien  qu'ils  ne  soient  pas  ouver- 
tement des  «  moifet/  bi/ls  )u  entraînent  cependant,  dans 
une  mesure  plus  ou  moins  grande,  l'imposition  sur  le 
peuple  de  charges  nouvelles  dont  l'étendue  ne  peut  pas 
toujours  être  évaluée  exactement  dès  le  début  (^es  bills 
ont  eu  pour  objet,  soit  la  construction  de  certains  tra- 


(1)  Fourdrinior's  l^atonf,  Com.  Jour.,  v.  92,  p.  .309  ;  Mir.  uf 
Pari.,  1837,  p.  1888  ;  réolariiiition  de  J.  Claro,  Hans.  D.,  v.  174, 
p.  14(10. 

(2)  .Vn'aire  Fourdrinier,  Cotn.  Jour.,  15  juin  1837  ;  et  voviz 
Hans.  D.,  106,  p.  710. 


SinsiDKS    KT   TAXATION 


291 


1837  ;  et  vovrz 


vaux  pul)li<'s,  soil  l'ôtahlissoinf^nt  ou  rencoura,!,«eiuent 
(le  certaines  institulions  nouvelles  ;  on  bien,  ils  |)ro|)0- 
saienl  frac(;oi'(ler  de  nouveaux  traiteinenls  à  des  Ibnc- 
tjnnnaices  à  nommer  en  vei'lu  deees  bills,  ou  bien  d'ac- 
corder une  indemnité  ou  des  secours  à  des  individus  ou 
à  des  associations  pour  diverses  causes  déterminées. 
Mais,  quel  que  soit  leur  objet  précis,  ces  bills,  en  tant 
(ju'ils  entraînent  des  dépenses,  constituent  une  déroga- 
tion à  la  règle  constilulionnelle  <|ui  défend  l'octroi  de 
fonds  par  le  Parlement,  sans  la  demande  de  la  Cou- 
ronne. 

Afin  de  faire  accepter  la  concession  proposée,  sans 
violer  directement  la  pratitjue  constitutionnelle  les 
Itilis  de  cette  nature  contiennent  invariablement  une 
clause  portant  que  les  dépenses  nécessaires  cpi'ils 
(Milraînent  seront  «  payées  sur  les  fonds  à  voler  par  le 
Parlement  ».  Les  facilités  que  rencontre  l'introduction 
(le  l'os  bills,  ont  fré(|uemmenl  poussé  les  ministres  eux- 
mêmes  à  profiter  de  ce  moyen,  pour  obtenir  la  sanction 
(lu  Parlement  à  leurs  mesures  législatives.  En  outre, 
dans  certaines  circonstances^  et  afin  de  faciliter  la 
marche  des  ;»  lia  ires  publiques,  on  a  même  permis  que 
les  bills  de  cette  nature  prissent  naissance  dans  la 
riiandjre  des  Lords  (l). 

Il)  Pourvu  que  loulo  clause  violant  leprivilt-ye  de  !a  Chaiiiltrc 
flrs  tloiuiuuiK'S  soil  formollouieul  od'iiccc  (lu  bill.iviinl  so(i  ciivui 
à  lu  Ghainbro.  Pour  des  misons  de  (UJininoddé  cl  en  vue  de  rcn- 
(iiv  la  mesure  intelligible,  ces  clauses  pedvent  être  soit  i-eriles, 
Suit  ini|)rirn(''es  à  l'encre  rouge,  dans  la  copie  du  bill  cjui  est  vu- 
voyce  par  ies  Lords  :  dans  ce  eus,  ca'h  clauses  sont  censtîes  ne 
|iuiiit  t'fiiâC  partie  du  bill,  mais  conslituer  simplement  des  propo- 
sitions soumises  à  l'acceptation  des  Communes  en  comittj 
(Voyez  le  rapport  du  Comité  mixte  sur  l'Iîxpi'dition  des  atlaires 
i(Vic  Déposition,  (Jotn.  Pap.,  1808-'J,  v.  7;  et  les  délibérations  sur 
le  Divorce  CourtBill,  Hans.  D.,  v.  IGO,  pp.  lCi8,  1734,1765). 


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r^r^ 


mnsp 


i*!P 


29-2 


LE  paum:mi:\t 


i  M' 


'iUr 


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•-I-  I 


Il  est  évificnt  qiio  riiilrodiiclioii  do  ces  l)ills  |);ir  lis 
niinislres  de  lii  (!()iii(»nne  ne  rencoiihv 
ont^donné'ueu  1>«««  '<'«  m.^iiies  ol>joclions  ,j.ie  lorsquils 
grav^es'^abub.  soiit  présoiilés  p;ir  des  niemhi-es  priv/'s; 
louh'fois.  il  es!  d»''sii'al»le  (jiie  des  mesiiivs 
de  ecUe  nature  soient  soumises  à  un  examen  allenlir.  d 
(|ue  les  dépenses  probables  (pi'clles  enlrafnenl  suicni 
di'inient  évaluées  et  (•ommuni(pn''es  à  la  <;hand)iv  |i,ir 
un  minislre  responsable,  avant  que  eelle-ci  ne  xiil 
app(déeà  les  sanctionner  (I).  Lijrscpic  ces  bills  émanrnl 
de  membres  [U'ivés,  ils  donnent  lieu,  en  l'épie  j^énér.dr, 
à  de  grands  abus  ;  ils  encoui'a!j,<Mit,  en  ell'et,  des  dépen- 
ses exagérées  et  inutiles.  Si  le  princijie  du  bill  oblient 
la  sanction  du  l*arlemenl.  celui-ci  est  obligéde  voter  les 
fonds  nécessaires,  et  les  minisires  sont  tenus  de  (■oin- 
[)rendre,  dans  les  cslinialL'H  futurs,  des  crédits  dislincls 
pour  les  couvrit'  ;  (juand  les  crédits  particuliers  néces- 


saires à    l'exécution    de 


mesures   sont  soumis  au 


comité  des  subsides,  on  répond  d'ordinaire  à  toute  objei- 
tion  faite  à  son  pi'incipe,  (ju'il  est  inutile, sinon  injush', 
de  disculer.  puis(juele  Parlement  a  déjà  décidé  de  sii|)- 


p(»rtei' 


a    (K 


pe 


use 


l)rojet 


ee 


Tant 


(lue   { 


le 


memliiv 


pi'ivés  auront  la  faculté  de  prt)poser  des  mesures  enliii- 
nant  des  dépenses  -^ans  le  consentement  préalable  de  la 


Clouronne,  il  sera  inutile  d'espérer  uneuestion  éconoim 


de 


s  deniers  pul)lics. 


r.es  considérations   furent    mises   en    lumièi'c    à 


(1)  Le  Âensutgtnn  /fond  liiU  el  le  Brilish  Muséum  Bill,  iSinilli, 
PfivL  IftnnemI).',  \^(\û,  pp.  :2.-),  101.  Voir  les  débats  à  la  Cli.  lU'- 
Com  sur  le  Public  offices  {Site  and  Approiiclies)  liHl,  le  7  m n-^ 
1863. 


SIIJSIDKS    KT    TAXAT  ION 


293 


iHni('ro    il    la 


Nouveaux  stan- 

(dnu  nrdi'rs 

pour 

exiger    le 

consentement 

prf^alable 

de    la    Couronne 

à  ces  hiUs 

un  motions. 


Cliambi-e     «les    Coiiiiiuincs    p.'ii-    un     inoinhre    \\v\\(\ 
M.  Ayrton.  Cdiii-ci  propos.i,  en  IHIKi,  (|iio  «  W  stnnilnig 
oi'h'r  (In   25  juin  1852,  rnl.ilit'  .inx  .ipplicalions   de  do- 
iiicr.s  pnhlics.  fi*i(  al»r(»,n(''  cl  (|n'à  sa  placo 
il  IVil  f!(M:i(l(''  (jiic  la  (IhanilH'c  ne  i'('C(  vrail 
|iliis  ancnnr   doniandc  d'arucnl  |M)ni'   l<' 
>.'fvic('  |»uldi('.   (111    ne  df'lihri'ci'ail    pins 
sur  ancniu*  niolion  ndalivt'à  nn  (H-Iroido 
fuiids  on   à    mit'  diari^c  snr   les   icvonns 
[nihlirs,   (pTils     l'usscnl    ini|>nlalil<'s  su:' 
le  fonds  consolide  on  sui'  les  fonds  à  voler  par  le    Pai'- 
Icinenl,  à  moins  qn'il  n'y  ciH  nnc  ivcomniaiidalion  de 
ladoni'onne  ».  Il  proposa  anssi  (pie  W  sI/iikIIhii  ortli'r  u\[ô- 
ri(  ni'  (\o  la  munie  date,  relatif  anx   secours  pnhiics  ou 
:iiix  eliarii'es  sur  le  peuple,  fût  al)i'oii(''  et  (ju'en  son  lieu 
et    place,   il  fi'it    résolu    a.  (pie  loi'S(|u'une  motion  serait 
l'aile  à   la  (ihamhre  en  vue  d'un  siîcou.'s,  d'un  ocli'oi  de 
fonds  ou  d'une  cliarjA'c  sur  le  revenu  public,  impnlahle 
soil  snr  le  fonds  consolidé,  soit  snr  les  fonds  à  voler  |)ar 
If  l*arl(Mii(.Mit,  on  en  vue  d'établir  une  cliai'iJ^e  (pielcoiM|UO 
sur  le  peu|)le,  on  ne  la  discuterait  pas  et  on  lu^  la  ()ren- 
(bait  pas  immédiatement  en  C(Uisidération  ;    elle  serait 
ajournée  aune  date  ultérioure  (jue  la  Chambre  désiiijne- 
liiierait;  la  motion  serait  abu's  renvoyée  à  un  comité  de 
la    (Ibainbre    entière,  avant    (prauciine    résolution    ni 
ipr;iucun  vote  no  fussent  émis    à  ce  sujet  ».    Les  nou- 
veaux orilt'rs  proposés  furent  adoptés  par  le  u'onverne- 
iiKMit,    appuyés    par    des    mendu'es    expérimentés    et 
ailoptés  par  la  (ibambre  (Ij. 


M.. 


1)  Hnn$.  /).,  V.  182,  jjp.  .'iOl  fiOiî.  MalfjrA  la  pn-cision  croissante 
Ui  ces  nouveaux  orders,  ring(''niosité  des  membres  a  r(''ussi  à 


r   t 


TT^ 


>^HP 


-w^^^r 


^/ 


294 


LE    PARLKMKNT 


M  h 


'M 


En  vprtu  fie  ces  n^'gloments,  un  hill  tcndjint  à  antori. 
S(M'  une  charge  sur  les  revenus  publics  peu!  (Mre  inlio- 
duil  sur  une  niotiun,  à  la  conrlilion  t|ue  les  claiisis 
relatives  à  la  dépense  soient  ini|)i"iniées  en  ilalicpifs. 
Ainsi,  elles  ne  l'ont  |>as  |)arlie  du  hill,  et  soni  consiili'- 
rées  coumu;  si  elles  étaient  en  blanc.  Avant  de  passera 
une  discussion  sur  cva  clauses,  la  reconnnandalioii  de 
la  reine  doit  être  signiliée  et  un  comité  de  la  (llianilnc 
entière  doit  éti'e  appelé  à  prendre  en  considéra liun.  ù 
une  date  ultérieure,  la  résolut iot)  autorisant  la  charge  1 1). 
Mais,  (pioique  les  membres  ])r'ivés  puissent  introduiiv 
des  bills  de  cette  nature,  il  est  évidemment  très  dési- 
rable (ju'une  législation  de  ce  genre  émane,  en  rcgji' 
générale,  des  ministres  de  la  Couronrn»  (2). 

Ici,  nous  devons  remarquer  que  l'usage  de  la   Chaiii- 

Les  usages      bre  des  Lords,  en   ces  circonstances,  est 

Chambre        uîoinssévèrecjue  cclui  suivi  par  la  ('Jiauiitro 

des  i,ords       ^j^g  Communes.  Il  n'existe  à  la  Chambre 

sont 

moins  sévères  dcsLords  aucuu  règlement  OU  usagc  défen- 
dant la  présentation,  la  discussion  et  le  renvoi  à  un 
Comité  des  pétitions  en  indemmité  pécuniaire  ou  en  com- 
pensation ;  il  n'en  existe  pas  non  plus  sur  les  dépenses 
de  deniei's  publics  pour  la  construction  de  travaux 
publics  déterminés,  ni  pour  l'octroi  de  fonds  à  des  ins- 
titutions particulières  (3).  Sans  doute,  la  Chambre  des 


'  '1 


les  ôludor  par  une  forme  de  motion  qui  ne  contredit  pas  directe- 
mont  les  termes  du  standing  ordev  (voir  Ih  ,  v.  20i),  pp.  I".t6(), 
1996). 

(1)  Le  speaker.  Ih.,  v.  209,  p.  '1952. 

(2)  Ih.,  V.  218,  p    590  ;  voyez  aussi  Ih  ,  v.  220,  p.  854. 

(3)  L'alFuire  du    baron  de'Bode,  Ih.,  v.  i73,   p.  1622  ;  v.  174, 
p.  962. 


SI  HSIDF.S    KT    TAXATION 


20:') 


Lords  ii'a  pas  le  droit  d'inlrodiiirn  des  mosuros  (\o  laxa- 
lidii,  ni  des  propositions  d'aiii;iin'ntation  de  cliiii'ucs 
|iid)liqiies  ;  mais  il  ne  lui  ost  |)as  interdit  par  la  (]ons- 
lilution  d'ouvrir  des  en(|iiLHes,  par  le  moyen  de  ses 
propres  comités,  sni'  les  matière  tinancirr<'s  (tu  sur  des 
(|iiestioiis  (pii  enlrahKMil  une  dépense  pul»li(iut'  (  I  ). 

Si  le  cas  se  présente,  où  il  seinl»l«M'ait  du  flev(tir  de  la 
(Ihambre  des  (Communes  de   siixnalcr  an       Uésointior» 
lïonvcrneinen    une   dépense  à    faire,  c'est     à 'ia  aî"anfbre 
sjn  droit  incoideslable  de  le  faire,  soit  en       «'•   lav.ur 

'  de  (Inpeiihes 

■idoptanl   une  résolution    ex.|)rimanl   une     panicniiéres. 
opinion  abstraite  en  faveui'  d'une    mesure  (pii    exii^era 
plus  lard   un  crédit,    soit   en  volant  une 
adresse  à  la  (louronne  pour  ^en,^ager  à 
faire  une  certaine  dépense  et  en  lui  don- 
iicint  l'assurance  qu'elle  est  proie  à   l'ap- 
prouver.   Une   résolution     abstraite    n'o- 
bliue  pas  définitivement    la    Cbambre  à 
voler    le    crédit  et  elle  impose  au  gouvernement  la  res- 
ponsabilité soit  d'accueillir,  soil  de  rejeter  la  proposition. 
.Mais(;'est  un  droit  que  la  Cbambre   exerce  et  doit  exer- 
cer av(»c  une  très  i^rande    réserve  et    seulement  dans 
(les  circonstances    [)articuli(''res  et  exceptionnelles.  I^n 
outre,    il  faut,  autant  que  possible,  décourae-er  l'adop- 
tion d'une  résolution  abstraite,  avec  l'intention  expres- 


Késolutions 

«t 
adresses 
relatives 

à  'les 

dépenses 

publiques. 


•I, 


(1)  Voyez  May,  Parliam.  Prad.,  (Jd.  1883,  p.  647.  Dos  cumiltis 
«le  Lords  furenl  noiniuôs  on  iS47  pour  fairo  (ino  (jn(iu(^f,o  sur  les 
rocetlesot  les  doponscs  du  Poxt  offico,  ot  sur  la  inanioro  dont  les 
coinpios  y  (Haient  tonus:  on  1S:S8,  uno  t'n([UiHo  fut  faito  sui-  le 
d.'niiinont  spirituel  dans  les  localités  po[)ulousos  ;  et,  i^w  iSfiO, 
sur  la  percoption  et  l'assiette  dos   iuiptMs  d'égliso  (church  ratex). 


^mm 


2î)() 


LK    I'AUM:>IKM 


■>  V 


/ 


i'. 


se   (l'ôliulor   lin  rrulcnioiil    saluliiiro  sur   les  iii;iliri(s 
all'ccl.inl  les  (Impenses  |iiil)lj(|ii(>s  (I). 

Les  a(livss«'s  de  la  Cliainlu'c  des  (loiimiiiin's  à  la  (jni- 
r,        .         ,        roiinc   n'clainanl   une   dôiM-nsc  de  l'oinU 

Doivent  pr^mlre  _  ' 

iiaiNsaiicH  |)ul)lirs  iiiMir   Mil    (il)i«'l  i)arli('iili('r,  avec 

•iaiis  ,  I 

ÏBcommiftee       I  assurance  «  que  la  (iliandu'c   I  appinii- 

vcra  )),doiv('nl.  eu  vertu d  un  Stitndnitini- 

th')\  lu'cndic  naissant'o  dans  unconiilé  de  la  riiaïuhrccii- 

tière  (':i).  (Icllc  niélÎKido  ancienne  el  v»''i'ilal)lenienl  C(iii>- 

titidionnelle  d'expriniei'  le  désii'  de  la  (  Ihanihre  «pu'  It'llc 

dépense puldiquesnil  faite  »  lesle  entière, inalifri'  les  ris- 

trictiunscr(»issantesiniposées  en  ISGC»  (3)à  riniliativci'ii 

matière  (inancièi'e.  Mais  ces  adresses  ne  sonIjusIiliaMi  ^ 

(pu's'il    n'y   a    aucune  raison  de  craindre  (pie  l'avaiiif 

supposée   S(M'a  désa|)prouvée  par   l'autre   (Mianibre  ilii 

l*arleiiieiil.  dont  le  concours   est   nécessaire    pour  dnn- 

ner  un  ell'et  U'\i;al   à  toute   mesure  de   sultside  ou  d'aii- 

j)roprialion.  Des  adresses  ont  été,  en  i;éuéral,  ado|tl(''i'< 

dans  les  cas  ur.u^enls  (pii  se  sont   produits  après   la  cjù- 

ture  des  séances  du  comité  des  subsides,  par   exemple 

lors(pi'il  s'est  a.ui  de  proposer  à  la  Couronne  de  conlV-ivi' 

une  allocation  pécuniaire  à  un  particulier  ;  oudeléuidi- 

!.;nerdu  respect  à  la  mémoire  d'un  personnage   illustre 


.  'Il 


II' 


(1)  Voir  May  <|ui  cite  les  précédants,  7*ar/.  Prac.,  éd.  lSS:f, 
p.  (1S4;  //(DIS.  [).,  V.  107,  p.  18u7  :  v.  20a.  pp.  340,  06:5,  ISTI  ; 
V.  ?!',  p.  1238  :  voyez  aussi  le  discours  de  M.  Gladstone  sur  la 
niùîion  de  M.  Avrtoti.  20  rnnrs  1800  ;  Ilearn,  Govl.  of  E)kj.,  p.liin. 

(2)  May,  PnrL  Prac,  éd.   1883,  p.   091. 

(){)  .M.  (iladstone. //«/H.'î.  />.,  v.  182,  p.  5!)8  ;  adresse  conceriiaiil 
I"  passiigc  de  Vénus  en  1874  :  Coni.  Jour.,  v.  124,  p.  404.  I-e 
lirit.  N.'Am.  Ad.  1807.  S(  c.  .'i'i,  enlève  à  la  Clifindire  des  (lom- 
niuiies  du  Canada  la  laculfé  d'adopter  une  adresse  lend.int  ii 
avancer  des  fonds,  s'il  n'y  a  pas  une  reconiniaruialion  piéaiolili' 
du  gouvei'neur  général. 


|.;  I 


srnsihKs  iw.  taxation 


2!)7 


los  inalirirs 


iV'('(>mmfMil  (1('('(''(|('',  par  riM-cclioii  iriiii  inuiiuiiiriil  à  son 
li(iiiii('iir  ;  ou  ciii-drc,  l(»rs(|u'il  s'csl  ayi  (roltlciiir  la  cit- 
n|i('i'alioii(le  la  (loiifumic  dans  une  nialirreallVctanl  les 
|iii\  iiruos  (le  la  (llianilH'c  (I). 

Su|»|)(js(ms  (|u'une  prnposiliiui  soi!  soumise  à  la  (Ihani- 
lire  (les  (loniMiunes  en  fav('ui'(|r  la  (!ou- 
l'onne,  poui'  l'allocalion  (run  subside  en 
vue  d'un  serviec  parjiculiei',  el  <pM'  l'opi- 
iiion  soi!  ex|»rini(''e  parla  (lliandtrc  qu'un 
cii'ilil  plus  larue  (pu;  relui  demanda  par 
I»' ii'tuiverneineni  sdii  ae('(»rd(''  |)our  cel 
iiliji'l.  Sans  diiiiîe.  il  l'sl  au  delà  du  pnuvoii' de  la  Cliani- 
Inc  do  voler,  d'elle-niènie.  une  soninir  plus  forle  ;  mais 
!•'  minislôfe.  par  délV'i-encr  pour  l'opinion  des  niemhres 
(In  Parlement, conseulira  parfois  à  |H'ésenter  u'/e  motion 
cnntenanl  rau,u:mentalion  sugi;V'r«3e(:2);  ou  hien  encore, 
il  |»i'on)ettra  d'exa'.iinerà  nouveau  l'alVaire  e-l  de  deman- 
der i)lus  tard  au  Parlement,  s'il  y  a  lieu,  nu  nou- 
veau crédit. 


I^us  Coiniiiiint^!) 
a<^   proiioiH  eut 

•■Il    (iivHiir 

d'un  (((^liit    plus 

lar;.'«  (|iio  chIiu 

r»*coiiiiii.iiiiii'' 

par  la 

Cniironne, 


'il  y 
'■?■; 


(1)  3  finis.  Prer.,  pp.  178-180  n. 

U*)  Voir  le  c.is  tic  riiilociilioii  à  acconlci'  ;'i  la  vciivf  cl  aux  t'n- 
l'iiiits  (le  SpciK'ci'  l'circv  al,  Walpelc,  Liff  «/'  Pn-ceinl.  v.  H.  p.  ',WA  ; 
Icci'd'dit  pi'uposi'  pour  l'iicliald  lUic  aimniic  au  pnilit  du  duc  Ai' 
Williiif^toM  :1c  ;,n)Uvcrii(^Micfil  avait  propose  un  en-dit  de  liUil.OOO 
livres  sterling,  luais,  par  deli-rencMi  aux  vomix  de  l.i  '"liauiltre,  il 
CDiiseiitil  à  deiuiiudi'i'  iOO.itlH»  livres  stcriin;,'  [llaiis.  /).,  v.  il, 
|i.  s.'îl). Voir  aussi  kwas  «le  Sir  II.  Ilavelnck,  Ih.,  v.  I.'il,  p.  âli.'i.'i; 
el  celui  de  lady  M.iyo,  Ih..  v.  l'KI,  p.  UT!)  ;  v,  i>li',  p.  i;i7(l.Tou- 
lii'uis.  aucun  (,'r(''dil  lu  [icut  èlrc  reconuuandi',  ni  aucune  alloca- 
tion proposi'e,  ni  aucun  article  iifi'ni)  c\i'!>esliiii<iti's  auguienli',  en 
(Icifors  de  la  ivconiiuandation  do  la  Couronne  (.\lay,  l'nrl.  Prac, 
iil.  I88li,  p.  iuW).  Il  peut  y  a\(»ir  uni'  rcduclion  du  crédit  en 
(uinité  des  subsides  ou  par  la  (lliaMilirc  c||r  mèine  :  c'est  ce  ipii 
arriva  dans  le  cas  de  l'annuili'  du  prince  Albert  (Miv.  of  Pari., 
iNiO,  pp.  30 i,  380,  449). 

17. 


298 


I.l     l'Alll.KMKNT 


îif- 


•  t. 


tv 


'\r' 


Ti: 


l>)  Liniili'K  iwpom'n  <in  PiD'h'mtvih'n  malln't'xili'hi.nif 


iiiii. 


Do    iiK^mc    qii'.'iuriMi     siihsidc    ne     peut     rlic    voli'.  i|i 


IIK^Iin  .'UII'UIH'  l.'IXC   I  (*   |)(Mll   )Ml'(>  illl|H 


sri' 


L'initiative         sur  les  siiicls  aiii;lai^   p.ir  lo  Parlcinciil, 


«n 

inatinro 

•1 


)()iii'  (M'ci'i'  (les  rcvcmis  p 


iiilili 


es,  SI  ce  II  rst 


aux 
ministrus. 


taxoi)   appartient      SIM'  l.'l    roroilllll.'l  lltl.'ll  joli  (If  la    (  loiirujiiii'' 

ICn   nms(''(|U('iic('.  l(Mil(*    propiisilion  tin- 
(lanl    à    lever   une   laxc    iKmvcllc  im  un 
im|Mj|  nuuvcau  —  ou  à    aunnicnlcr   des  taxes  |»aili(ir 
(inil  émaner   du    uituverneiiieiil   i|).    il   l'mi 


lier 


es 


loulefois  disliiii-iier,  à  eel  éttard,  entre  les  taxes  iiii|M''- 
riales  et  les  taxes  lorales.  «  Aucun  inemhre  pi'ivé  nt- 
peut  proposer  de  lever  uni»  taxe  iinpérialesur  le|)eiiplr  ; 
celle-ci  doit  émaner  du  ministre  de  la  Couronne  ou  èliv. 
sous  une  autre  forme,  déclarée  par  lui  nécessaire  an  sn- 
vice  pidilic.  Au  contraire,  tout  memhre  peut  proposer, 
dans  un  l)ill,  d'imposer  de  lourdes  cliarijes  locales  »  (2). 
Il  faut  cependant  oltserver  <pie  l.'i  ré^le  réservant  aii\ 
ministres  do  la  (louronne  l'initiative  de  tonte  taxation. 
est  simplement  une  praliipie  constituti(Minelle  ;  elle 
n'est  c(tnlenue  dans  aucun  sdiiitlini/  onh-r  ;  aussi  ne  l'a 
t  on  |)as  invariahlement  suivie  (îi)  .Néanmoins,  si  cela 
n'est  pîis  positivement  interdit,  il  n'est  pas  hon.poui"  un 
memhre  privé,  d'introduire  une  mesure  alfeclant  le 
revenu  publie.  Ce  n'est  (lu'autant  que  les  mesures 
cette  natui'o  sont  dans  les  mains  des  ministres,  qu'elles 
ont  chance  d'aboutir  (4). 

(1^  //(xnx.  D.,  V.  182,  p.  502  ;  v.  228,  p.  1781  :  Mav,  Pari.  Prnc, 
M.  188;î,  p.  674. 

(2)  Dcposilion  <!•'  Sir  T.  E.  May  devant  in  comU!''  inixio  sur 
l'expodilioii  (li;s  alfaires,  Corn.  Pap.,  18()8-9,  v.7,  p.  185:  Hnna.  L>  . 
V.  2I.Ï,  p.  1676. 

(3)  Ib.,  V.  115,  pp    660-668, 

(4)  V.  186,  pp.  160,  1849. 


ne 


srnsrriKs  kt  taxai  ion 


tiîM) 


C'est  cncuiv»  une  rt^^'lo  inv.iriahlc  de  |n;ili(|U('  ctmsli- 

liilioiMM'Ilt' (|ii('  les  iiiiiiisircs  ne  sont    pas         (jip.iitoin 

l.'iiiis  (le  iv|nm(lr(' aux   (|ii">lions    iin|»li-  '"ài,',f^ 

iiiianl   (le    It'ur    pari  un  cxnit-;/'  de   leurs        ,  '"">''«''••« 
■  ■  ■  rHiativHiiirtut  aux 

iiilcnliDMs  loiii'lianl  les  nialièrcs  ilcjaxi-  *"i'"*' 

liiiii,  à  moins  ((n'ils  ne  Ju^ciil  iitihî  de  les  fairt'  cnn- 
ii.iîlrc  (1). 

LttrsipMMl'iinc  manirrc  ^(''n(''ral('.  la  (picsiinn  de  la  ré- 
vision d'une  caleicurie  d'inipôls  a  été  soii- 
mise  à  la  (liiainhrc  par  la  (louronne,  tout  »nx 

iii(>nd)rea  parlailenienl  ledroil.en  (-oniil('>        de  taxtis  >iii 
des  voies  el  innvens.  ou    en  connle  de  la 

m 

C.lianihre  entière  eliar!;;»''  d'examiner  les ^J//.s7o/ws  or  liilmul 
Hrirniic  ^\cls,  (\o  présenter  un  amendement  tendante 
l'au.uMnentation  (Ml  <-i  la  diminution  d'une  taxe  ou  d'un 
ini|)ol  que  l'on  se  propose  de  lever  :  on  ptMil  même  pro- 
poser d'insérer  dans  la  cédille  un  nouveau  taux  d'impiM, 
|ioiirvu  rpi'il  se  référé  à  un  article  <pii  y  soit  déjà  com- 
|»ris  (:2).  (Juand  la  (liiamUrese  l'orme  en  l'omilédes  voies 
cl  moyens  poiii"  examiner  la  création  des  ressources 
|)our  le  service  de  l'année  courante,  tout  nuMiihrtiala 
l'acuité,  de  {)roposer,  à  la  place  du  |)rojet  du  ^(juverne- 
iiient,  un  auti'e  système  de  taxation,  pourvu  (pie  1<î  total 
en  soit  é(juivalenl  (3). Mais  si  la  proposition  (.'sl  faite  par 


(1)  Mir.  of  Pari.,  1840,  p.  l-'03  ;  Hans.  />.,  v.  158,  p.  187!)  ; 
V.  181,  p.  903. 

(2)  Corn.  Jour.,  18li\  p.  367;  Hnits.  l).,  v.  7:i.  p.  1020  ;  v.  218, 
p.  lOil. 

(3)  May,  Pari.  Prac,  é'I.  1883.  n.  fû'.t.  Voyoz  1(?  cas  <lii  20 juin 
is:!t)  :  uni  membre  propo-^a  iino  rédiiclioii  du  l'impùf  sur  le  savon 
a  la  place  (lu  projet  du  i^ouverniMnont  visaut  uik;  réduclion  <1(^ 
l'iuipôt  (lu  timbn^  sur  les  jounniuv  {Mir.  of  Piirl.,  1836,  p.  I',I63  ; 
M.  Gladstone,  Hans.  D.,  v.  223,  p.  389). 


mmmÊ^ 


wsmrmss^m^K'^^. 


300 


LE    PARLEMENT 


■  '■  I 


I    'i 


îs:- 


;i:. 


lo  r.lianoolior  do  l'Echiqnipr,  on  oomité  des  voio^  ci 
moyens,  (|ue  .les  licences  soient  iniposéesanx  hrassem  s, 
nn  membre  privé  ne  pent  pi'oposer  nnamenrlement  I(mi- 
dant  à  l'extension  de  ces  licences  aux  anires  maniiric- 
tnriers,  maflres  de  foriïes  on  propriétaires  de  minos  (|i« 
chai'bons  ;  dans  l'osprce.  il  y  aurait  là  une  taxe  nou- 
velle et  distincte  et  \u)n  pas  seulement  raui;inenl;i- 
tion  d'un  imp(M  portant  sur  un  article  déjà  compris 
dans  les  projets  de  taxation  présentés  par  le  gouverne- 
ment (1). 

Le  4'"  juillet  18oIV.  «'m  sein  du  comité  de  la  (Ihamhrc 
entière charj^é d'étudier  l'impntdu  timbre. ceux  qui  s'dp- 
posaienl  à  l'établissement  d'un  certain  taux  d'impiM  sni' 
les  annonces,  réussirent  à  faire  repousser  complètemcDt 
la  proposition  du  gouvernement  (2).  Le  12  mai  18(1-2. 
au  sein  du  comité  sur  les  (ji.shtms  aihi  Inhmtf  liprniKi' 
2?/// on  S'ipprima  du  Mill  la  partie  qui  établissait  iiiir 
taxe  sur  la  fabi'ication  de  la  bière  dans  les  maisons  par- 
ticulières; legouvei'nement  consent it,pa!' déférence, aux 
désirs  exprimés  par  la  (Ibambi'e  (lîKliOrsqu'un  pi'ojct  de 
taxe  annoncé  dans  le  budget  excite  un  mécontenlenicnl 
général,  le  gouvernement  informe  babituellemeni  la 
Cbambre,  dans  une  séance  ultérieure  qu'il  a  résolu  de 
l'abandonner  (4). 


{[)  I/ans.  D.,  V.  202,  p.  307. 

(2)  fh.,  V,  128,  p.  1120. 

{•.i)  Ib.,  V.  IC.li,  p.  loTi. 

(4)  Irupôts  proposés  sur  tes  cercles  el  sur  les  fcMcs  do  clKiiili' 
on  186.1.  Ih.,  V.  170.  pp.  846,  1102„  J12o,  VMy.\,  \;\\)b  :  cl  sur  bs 
alluriiollos,  Ib  ,  v.  205,  pp.  1418,  l.")28,  l;)8o-16o0. 


!  ■!'. 


.1 


SUBSIDES   ET   TAXATION 


301 


eja    coiniiii- 


I/introflurtion  d'un  l)ill  on  d'nno  r(''Solution  tendant 
à  réduire  où  à  abolir  un  taux  d'inipot  déjà  ^  ^^^ 

existant,    soit    pour  des  raisons  fiscales,     mauvais  que 

'  les  niembies 

soit  pour  la  réi^lenienlalion  du  eoinnuM'ee,         \>rn-t'H 

,  iireni.eiit 

csl  une  ([uestion  (|ui  reiiai'de  MM'arlenient.     l'iintiative  <\e 

I  ■         ,  11/'  ces  questions. 

(M  (jui  ne  concerne  pas  direclenuMil  la(j)u- 
lonnefi).  Le  droit  strict  d'un  ineitd)re  |)rivé  de  prendre 
l'initiativede  celle  uiesui'e  ne  saiirailèlre  |»ai'Consé([uent 
dénié  ;  il  a  élé  l'econnu,  dans  ces  d(M'nières  années,  par 
(les  hommes  d'Klal  éminenis  (:i).  Il  n'en  est  j)as  moins 
vrai  <ju'il  est  au  premier  chef  inopportun,  dans  un 
uouvernemeni  parlemeidaire,  |)0ui'  des  nuMiihres  jii'ivés. 
(le  prendre  la  respons'iitilité  de  soumelire  de  parcelles 
mesuresau  Parlement. C/esl  un  principe  (inancieriuip(tr- 
lanl  que  «  la  Chand)re  ne  doil  pas  (Mre  appelée  à  con- 
damner des  laxes  (pi'elle  ne  veul  |>as  abolir  immédiale- 
menl  »  {'A)  ;  en  ayissanl  ainsi,  en  eiïel,  elle  déranue  les 
calculs  des  commer(;anls  dans  leurs  opérations  C(jm- 
nierciales,en  mèmetemps(prellecause  des  end)arras  au 
uouvernemeni  pour  son  jdan  financier. 
Des  résolutions  abstraites  demandant  des  abftîaUeïsu^des 
modifications  dans  1(^  |)lan  ou  la  réparti- 
lion  des  taxes,  ou  sollicitant  la  création 
d'impôts  nouveaux(4),  ou  la  rérluction  de  branches  parli- 
culiéresde  taxation, ont  été  assez  fré(piemineid  soumises 
à  la  Chambre  des  Communes  par  des  niendires  [)rivés  ; 

(1)  Ilearn,  Gnrl,  of  Eng.,  p.  Mîil  :  Mav,  Pnrl.  I*nic.,  <■(!.  1883, 
p.  GSl  :  Haut.  I)  ,  v.  21  K   i».  I '.»(}:{. 

i2i  Car  M.  Dij^iaeli,  Ih.,  v.  \'2li,  p.  1174  :  par  M.  (iladslonc, 
Ib.,  V.  Kll,  p.  1(167. 

(3)  M.  Gla'Lstuno,  Hnns.  D..   v.  12j,  p.  114'.)  :  v.   17:{.    p.  1102. 

(4)  Corn.  Jour.,  v.  88,  p.  3;Wi  :  v.  \)i,  p.  .'HO  ;  v.  102,  p.  ;i8()  ; 
V,  103,  p.  886  :  Uans.  D.,  v.  229,  p.  778. 


impôts 
particuliers. 


f  !:; 


v\h 


,;.  U  I 


•i 


302 


LE    PARLEMENT 


mais  d'ordinaire  le  gouvernomenf  lésa  comljaltues,  en 
les  déclarani  inopportunes  et  iin|)oliti  jnes. 


i  » 


i 


n 


"^4 


II! 


bifii 


t.  > 


i  i 


Droih  et  privilÀr/fis  du  Parlement  r(  particidièremi'Hl  d' 
la  Chambre  des  Communes,  dans  le  vote  des  crédits  ^ninr 
le  service  public. 

Dus  les  temps  les  plus  reculés  de  l'his- 
subsMèa  par   toire  d'.\ni;ieterre.  le  principe  a  été  étalili, 
Pariémeut     '!"*'  l*^* '''"ùil  d'imposer  1<'  vole  des  subsides 
pour  le  service  public  appartient  exclusi- 
vement au  Parlement. 

La  vieille  prérogative  réclanuM'  par  le  souverain  de 
lever  des  taxes  sur  les  sujets  selon  sa  propre  volonlé  d 
son  bon  plaisir,  fut  tout  d'aboi'd  expressément  limilrc 
par  la  déclaration  contenue  dans  la  Magna  Caria, 
qu'  u  aiu'une  recb'vance  ni  aucune  taxe  ne  sera  impo- 
sée dans  notre  royaume,  si  ce  n'est  par  le  conseil  géné- 
ral de  notre  royaume  »,  sauf  certaines  exception^ 
relatives  à  la  personne  et  à  la  famille  du  roi  lui- 
méuK; 

Cette  concession  forme  la  base  de  nos  institutions 
parlementaires  et  particulièrement  de  la  (Chambre  i\v< 
Communes, en  tant  que  brancbe  distincte  de  la  législa- 
ture. L'accroissement  de  pouvoirs  et  d'influence  di's 
Communes  aj)|>araft  d'une  tacon  frappante  dans  !•■ 
stntute  de  talbujia  mm  concedeiido  de  la  vingt-ci nquièuic 
année  du  règne  d'Ldouard  l''^  Il  y  est  déclaré  «  qu'au- 


SUBSIDES   ET    TAXATION 


303 


nin  impôt,  aucuno  taxo  ne  doivent  être  pris  ou  levés 
Siins  la  volonté  et  l'assentiment  des  archevêques,  évé- 
(jLies,  comtes,  barons,  chevaliers,  bourgeois  et  autres 
hommes  libres  du  pays  »  (1). 

(iependant,  concurremment  avec  la  taxation  |)arle- 
iiientaire,  l'usage  était  (jue  d'autres  impôts  fussent 
levés  en  vertu  de  la  prérogative  royale  (2),  indépen- 
(lemmentde  l'action  du  Parlement  ;  toutefois,  aucun  de 
tes  derniei's  impots  n'a  survécu  à  la  révolution  de  I()88. 
Le  Bill  of  llights  donna  la  garantie  que  désormais 
u  aucun  homme  ne  serait  contraint  à  consentir  donation, 
prêt  ou  bénévolence,  ou  supporter  taxe,  sans  le  con- 
sentement donné  par  Art  du  Parlement  ».  Il  fut  délini- 
livement  établi  par  VAct  of  St^lllcment,  «  cpie  lever  des 
taxes  pour  le  compte  de  la  ('ounmne,  en  vertu  de  la 
prérogative,  sans  le  consentement  du  Parlement,  pour 
un  temps  plus  long,  ou  d'une  manière  autre  qu'il  n'a 
été  ou  ne  sei'a  accordé  de  le  faire,  est  illégal  ». 

Depuis  cette  époipu»  mémorable,  la  Couronne  dépend 
t'ulièremenl  du  Parlement  pour  ses  revenus;  ceux-ci 
sont  tirés,  soit  des  crédits  annuels  pour 

'  Aucun 

(les    services   publics     spécifiés,     soit      de      subside    ne  peut 
,  ,.,  ,  .  ,  exister  s'il 

paiements  deja  assui'esetappropries  par     n'estaccordii  par 

4,1,^,'  .       .  t       '      '       I  le,  Parletnent 

Acts  du  Parlement  et  (pu  sont  générale- 
ment connus  sous  le  nom  de  charges  du  fonds  conso- 
lidé (3j. 


i?,-i 


pm 


(1)  Stubbs,  Const.  f/ist  ,  v.  2,  pp.  142,  364. 

(2)  Gox,  Jnst.,  pp.  (100-003. 


(3)  Brootn,  Const.  Lair  ,  pj).  398-402.  [L'exposé  fait  clans  le 
texte  est  pr.itiqueniont,  mais  non  lilléraleuient  correct.  A  l'épo- 
(|uodo  la  Révolution,  la  couronne  jouissiil  —  comme  elle  jouit 
encore  —  de  certains  revenus  héréditaires  ;  mais  les  revenus  lié- 


wmmmm 


Ss.UA«lUUllV»"  ICî 


MPI^ 


304 


LE    PARLEMENT 


fiU'tr 


•  \ 


Le 

consentement 

(lu 

Parlement 

est 

nécessaire   pour 

recevoir 

des  dons  on  des 

prêts 


Ainsi  la  Coiironno  n'a  pas  la  farulté  de  (loinandcr  mi 
(le  recevoir  des  dons  on  des  ni'(Ms  d'.w- 
^enl  ponr  nn  servico  pnl)li(',sniis  lecon- 
sontcinenl  dn  l'ailonienl  ;  d'anlce  |);iil, 
poi'sonno  ne  peut  volontairement  pivlci' 
de  l'ai'i;ent  à  la  Couronne  ou  à  un  dr|i;ir- 
tenient  ])ublic,  dans  un  but  d'inl(''iv| 
tfénéral,  sans  la  sanction  diî  Parl'Mnent,  sons  peine  de 
délit  'I).  La  charte  de  la  Banque  d'AnuielerriM'onlii'nl 
une  clause  qui  défend  entre  la  Ranciue  et  la  Trésorerie 
toutes  transactions  pécuniaires  (|ui  n'ont  pas  été  auld- 
risées  expresséuient  par  le  Parlement  (2). 

Le   jtrincipe  constitutionnel   du  contrôle  parlemen- 
taire s'api»lique  aussi  aux  avances  ou  pi'éts  de  d(Miiers 
])ul)lics    faits    à   des    puissances    élr.iii- 
Dettes^envers      gores,  à  dcs  corporat ious.  à  (h'<  particu- 
Couronne  ''*'''^  '  ''  '''^  •'<^niise  (le  dettes   dues   à    l,i 

Couronne  par  un  individu  ou  une  puis- 
sance (3);   et    même  h  la  vente    d'une   propriété   p;ir 


11  h 


réditaircs  formaient  une  si  pofit(>  p.-irl  du  tout  que  pratiqueniotil. 
la  couronne  dc'pende'i  du  l'iirlcinont.  —   Wnlpole], 

(1)  Voiries  déitatsà  la  Cliauibre  dos  Coiuinunos  sur  la  uiolion 
do  M.  Slioridan  loudiant  les  aidos  voloiilairos  potu'  dos  ol)Jit-; 
d'iiitéi'ôl  pul)lic,sans  \o  consontcinont  du  l*ai'lonionl,  Pari,  //isl., 
V.  'M,  pp.  8.'{,  1)7:  et  à  la  Chain hro  dos  Lords,  Ih  ,  p.  li>i.  Vom'/ 
los  rôlloxions  ûo  Lnrd  |{rou<^liain  sur  cctlo  an'airo,  Hav-f.  D.,  v. 
8;{,  p.  37  ;  les  observations  de  M.  Massey  dans  son  Georqi'  III. 
V,  4,  p  77  ;  Glode,  Mil.  Forcex,  v.i,  p.  101  :  Corn.  Pap.,  1808  W 
V.  35.  p.  Î)(i3. 

[i)  Hnns.  h.,  V.  102,  p.  887;  et  voyez  le  rapport  du  confrùloiir 
de  riu'hiquior  dans  le  rnpport  <lu  comité  sur  les  fonds  publiis, 
Com.  pnp.,  1837,  soss.  2,  v.  0. 

(3)  S.  0.  Cliiimbre  dos  (lommunos,  2o  mars  l7lo  et  20  mai^ 
1707relativon cnlàdes  doltosduos  à  laCoiironne,C*>»».  Jour. ,v.7.i, 
p.  167  ;  V.  81,  p.  66  ;  cas  de  la  Cvinan  Canal  Co.,  Ib.,  v.  83,  j)p. 
213,  219,  231. 


SUBSIDES    ET    TAXATION 


305 


1111  (lépartniiont  d'Etat,  ol  à  son  achat,  pour  un  usa,i::e 
jnihlic,    par   un  autre    (IrparlfMucnt.     Il 
sappli'!*^'*'    i'\ualonipnt  au  (Ion  de  fleniors       fait«"  %r 
|.iil)lics  ou   do  matériel  public,  au  nom  (tu    gouveiLmeni. 
en    faveur  de  la    C()nronnc  (1).   Aujour- 
d'hui,  les   df'partemeids   publics    ne  sont    pas    libres 
(le   donner  du    matéri(d*  sjins  la  sanction    directe    du 
Parlement.   La   ivgle  d'api'(''s    K'uiuelle  on  ne  peut  dis- 
[Mtser  d'aucune    propriété    publi([ue  en  natui'e.    a   été 
((  l'une  des  réfoiines  financières  les  plus  difficiles   des 
(•in(|uante  dernières  années  ».  Avant  rétablisseuienl  de 
celle  rè,i»le.  le  public  ne  savait  jamaiscjuand  une  chose 
était  donnée,  ni  (juelle  était  la  valeur  de  la  donati  m  fâ;. 
Mais,    par   une   minute  de   la  Trésorerie,  en  date  du 
18  mai  1871.  rendue  en  c()nsé(iuence  du  premier  rap- 
|)(jrt  du  comité  des  comptes  publics  ^0//Mwi7/é'^' o/' P/<6//c 
ArcoHnIs)  de  cette   année,  cha(iue  département  [)ublic 
est  maintenant  tenu  de  prévenir  la  Trésorerie  toutes  les 
l'ois  (ju'il  se  propose  d'abandonner  un  dntit  public,  (^u'il 
s'agisse  d'argent  ou  de  matériel. 

Des  avances  sur  les  fonds  publics  iiour       . 

•  '  Avances 

iiuelnue  objet  nue  ce  soit,  ne  devraient,  en     de    fonds 

'  '  •'         '  .  publics. 

règle,   (Hre    faites   que   sur    I  autorisation 
expresse  du  Parlement  (3). 


':^»-\, 


{[)  Hans.  I).,  V.  193,  p.  1279  :  Clode,  Mil.  Forces,  v.  2,  p.  ii.-i. 

(2)  M.  Gladstone  sur  une  (leinaiide  (le  fioniition  (le  vieux  canons 
pour  l'érection  d'une  statue  au  viconiloGou^h,  Hans.  D.,  v.  20.'J, 
p.  779. 

(3)  VoyezrAct57  Geo.  III,c.3i,  nommant  de.s commissaires  d(;s 
emprunts  pour  les  travaux  publics,  et  divers  acts  passés  depuis 
cette  époque  pour  étendre  les  pouvoirs  de  ce  conseil  ;  voy<>z 
aussi  les  acts  29  et  30  Vict,  c,  72  ;  30  Vici.  c.  32. 


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HP 


300 


LF    PARLEMKNT 


VI 


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!'  i  -i 


Dans  les  cas  iirgonls,  exigeant  un  secours  ininirdi.ii, 
ou  lorsque,  pour  des  motifs  poiitirjues  le  scnvi  r^i 
désirahle,  le  gouvernement  peut  recoui'ir  d'ahord  an 
«  ciril  cotiteiufencies  »,  ou  aux  fonds  du  «  Imisury  rlh'^l  . . 
dont  nous  expliquerons  plus  loin  la  nature.  Mais  il  rst 
strictement  responsable  envers  le  Parlement  de  Idiilcs 
ces  opérations  ;  et  les  avances  prises  sur  ces  fonds  doi- 
vent ôti'e  restituées  au  moyen  de  sommes  votées  pai-  le 
Parlement  pour  ce  service  (\).  Kn  vertu  de  ce  princiiic. 
ral)andon  des  droits  de  la  Couronne,  dans  les  cas  de 
«  découverte  d'un  trésor  »  «  Irea.surp  Irove  »,  en  favtiir 
des  inventeurs,  serait  illégal  s'il  n'avait  été  aulorix- 
par  le  (^ivU  List  Act(^). 

Aussitôt  que  la  Chambre  des  Communes  a  voté  l'a- 
dresse en  réponse  au  discours  du  tronc  If 

des  subsides.  '^*^'"i*^^'  ^^^^  subsidcs  cst  immédiateniciil 
nommé,  pour  un  jour  futur,  en  vertu  d'un 
standing  order  du  28  juillet  1870.  Comme  il  est  dans 
les  attributions  de  ce  comité  d'examiner  les  estimalcs 
pour  l'année  courante,  la  Chambre  ordonne  alors  (jih" 
les  estimâtes  pour  l'armée  et  la  marine  lui  soient  sou- 
mis, et  vote  une  adresse  à  la  Couronne  poui  (}ue  drs 
ordres  soient  donnés  en  conséquence  (3). 


(1)  Voyez  l'avance  faite  par  M.  Pitl  à  MM.  Boyd,  Bentiold  vi 
G'«,  en  1796,  Pari.  D.,  v.  o,  pp.  383-424  :  voyez  aussi  Hans.  IK, 
V.  63,  pp.  H39,  1314  :  l»eel,  Memoirs,  v.  2,  p.  17t  :  Kniglit. 
Hixt.  of  Eng.,  v.  8,  p.  o48  :  Hep.  on  Pub.  Moneys,  Corn.  Pa/j., 
1857,  sess  '2.  v.  9,  p.  615. 

>2)  1  et  2  Vict.  c.  2  g  12  ;  Hnns.  D..  v.  180.  p.  440.  A  l'ÔRanl 
de  la  prérogative  de  li  Irensiire  IrovC)),  voir  Forsyth,  Consl.  Lair, 
p.  178. 

(3)  Com.  Jour.,  2o  novembre  1867. 


\c    \ 


SrnSIDES    ET    TAXATION 


307 


II[ 


Contrôle  du  Parlemeul  sur  h  revenu. 


Revenus 
publics. 


Ndiis  pouvons  inainlcnanl  exposci'  les  diverses  sour- 
ces du   revenu  publie    et    la    mesure  dans 
la({uelle  le  l'evemi  est  sujet  à   l'exanu'ii    et 
au  eontrole  péi'iodi(jues  dr'  la  ('liand)i'e  des 
(ioiuinunes. 

Les  revenusde'  la  (louronne  dans  la  (ii'ande-Hrela.iîne 
(ItM'oulaient  anciennement  des  domaines  héréditaires 
(le  la  (louronne  et  de  l'exereice  de  divers  dioits  de  la 
prérogative.  Mais,  depuis  l'établissement  du  gouvcrne- 
iiient  parlementaire,  ces  revenus  ont  été,  pour  la  [)lu- 
|tart,  abandonnés  au  contrôle  du  l'arlement,  en  échange 
(l'une  liste  civile  permanente. 

Les  revenus  publics  du  pays  sont  maintenant  tirés 
|)iincipalemenl  de  taxes  et  autres  impots,  levés  en 
vertu  d'Acts  du  Parlement  (1).  Le  revenu  tout  entier, 
(pudie  qu'en  soit  la  source,  est  actuellement  (à  de  légères 
exceptions  près)  versé  à  la  Banque  d'Angleterre  ou 
d'Irlande,  au  compte  de  l'Echiciuier  de  Sa  Majesté.  Le 
vieux  système  qui  consistait  à  conserver  les  deniers 
publics  à  l'Echiquier  même,  a  été   entièrement  aban- 


:'<3>\ 


(1)  On  trouvera  un  oxposd*  hist(3ri(|ue  des  (^liverses  branches  du 
revenu  public  dans  Public Income  nnd  Expendilure  of  Gl.  Brilain, 
1801  à  18G9  {Corn  Pnp.,  1868-0,  v.  3'),  pp.  88!»  et  sq.),  prf'senti» 
u(i  i'arlenienf  en  18()9.  Quant  à  la  distinction  enire  les  impôts 
directs  et  indirects  et  leur  importance  respective,  voir  les  obst;r- 
vations  de  M.  Lowe  et  de  M.  Disraeli  {Hans.  D.,v.  206,  pp.  62."), 
076,  P83). 


w 


308 


LK    l'AnLKMK.NT 


'llr'î'll^:.  ■ 


■1  Û 


hi' 


doniK''  ;  col  im])(>i'l;ml  (l('j»;ii'|(Mn<Mil  n  (''té  rom.inii'  |)ir 
la  lôgisl.ilion  i-ôcciih',  Jiinsi  (jiic  n(»us  le  verrons  luni  à 
rhciiro  en  cxiiniinant  la  inniiirrc  doiil  le  ninlrùlp  .lu 
Pai'lcincnl  s'cxcitc  sur  la  soi'lic  des  donici's  |nililic-.. 

Les  rcvonus  ainsi  vci'srs  à  la  Mamiuc  (rAnulrlci  iv 
an  cuniplo  do  rKcl)i(jnior  ('(iniprcnnont  Ions  les  piin- 
f'ipanx  rcvonus  du  royannio,  y  con)|»ris  les  donaiK^, 
les  laxos  intérionros  (inl/tuil  reirtud'i  cl  les  rccclto  iln 
post  o/pcp. 

Autrefois,  les  pi'odnils  dos  taxes  pailc- 
Fonds  nienlaires  eonslitnaieni  des  fonds  sé|»;iiVs 
et  distincts  ;  mais  l'Act  :27  (ieo.  III.  c.  l;{. 
i  47,  ordonna  (jue  i(»s  divers  inipùls  et  taxes  seraiciil 
confondus  et  formeraient  un  fonds  (|ui  porltMiiil 
le  nom  de  a  Fonds  consolidé  »  «  Thf  ronao/iihilfil 
Fuud  »  (I). 

(Juand  le  revenu  annuel  produit  pai"  les  im|  '!< 
trouve  insullisant  pour  couvrir  les  dépenses  annudl 
comme  par  exemple  en  cas  de  i;uerre,  le  Parlement 
autorise  l'émission  d'un  emprunt  pour  couvrir  le  drli- 
cit.  Tout  l'argent  ainsi  obtenu  est  trailr 
recettes  <io  toute  comme  le  revenu  ordinaire  ;  il  est  verx' 
doivenTêtre  «^^'  coniptc  de  rt'^chiquier,  au  crédit  du 
fonds  consolidé  (:2). 
Jusqu'en  1854,  les  frais  de  perception 
et  d'administration  du  revenu  des  douanes,  des  taxes 


X' 

•  '>. 


versées 
à  l'Echiquier. 


(Il  Com.  Pap.,  1868-9,  v.  35,  pp.  811-031.  Les  fonds consolidi^? 
il' Angk'Iorre  ot  (l'hliindc  Ciirciit  réunis  par  .^6  Geo.  III.  c.  !)8  :  iii 
vertu  de  Tact  1  Vicl.  c.  2  divers  revenus  héréditaires  de  la  cou- 
ronne furent  versés  à  ce  fond. 

(2)  Second  Rept.  Coiii'.  Pub.  Aocts,  Cotn.  Pap.,  1873,  v.  T. 
p.  207. 


srnsiOKS  kt  tax.vtion 


309 


int(''ri(Htl't's  ol  des  postes  ('laicnl  pivlcvés  l'cspcctivc- 
III. -ni  sur  la  reccll»'  ln'ul<'  «le  ces  iinpols,  cl  seul  le 
revenu  nel  (api'ès  ces  (lé(lueli<ms)  élail  versé  au 
fonds  eonsulidé.  Les  objeelioiis  e,(»nsliluliounelles  que 
soulevait  e,el  usa.ue  l'ui'ent  souvent  sij;n;diM's  à  l'atten- 
tion des  ministères  ipii  se  sueeédèrenl  au  [xuivoir, 
mais  sans  aucun  résultat.  Kniin.  le  '2\)  avril  1847,  le 
D'  IJoNvrinu  soumit  à  la  Cliandjre  des  Ctunmunes  une 
>érie  de  résolutions  —  basées  sur  le  rapport  d<'s  eoni- 
iiiissaires  des  e(»mptes  publics  en  1H:U  —  recomman- 
dant l'adoption  d'un  système  tendant  à  i-arantir  le 
revenu  public  et  à  assurer  plus  d'exactitude,  de  simpli- 
cité et  de  perfection  dans  b's  com|)tes  publics  ;  il 
demandait  aussi  ([ue  les  recettes  brutes  du  pays,  sans 
déduction  aucune,  fussent  vei'sées  dans  les  caisses 
publiiiues  et  soumises  à  la  burveillance  et  au  contrôle  du 
Parlement. 

A[»rès  débals,  la  motion  fut  retirée.  Mais,  le  30  avril 
1818,  la  discussion  fut  reprise,  et  le  I)'' IJowrini;-  réussit 
à  fairtî  adopt(>r  ses  résolutions  à  une  ti'ès  faible  majo- 
rité. A  la  session  suivante,  (juestionné  sur  ce  point,  le 
Cbancelier  deriM'bi(iuier  informa  la  r/liambre  ([ue  des 
mesures  iivaient  été  prises  i)ar  le  gouvernement  pour 
exécuter  une  partie  des  réformes  pi'0|)osées  par  les 
lésolutions  (1).  Mais  ce  ne  fut  pas  avant  18^4  nue  l'on 
cbercba  à  réaliser  l'objet  principal  poursuivi  par  le 
!)'■  Bowriui;-;  un  bill.  introduit  au  Parlement  par 
M.  (iladstone,  fut  alors  voté  en  vue  de  u  placer  le  revenu 
brut  et   la   dépense  brute  du  Koyaiime-l.ni,   c4c.,    sous 


■y 


(1)  (/(!»!.  V.,  V.  toi,  p.  499. 


310 


LK    F'ARLKMKNT 


'li 


la  surveillance  cf  le  contiùle  plus  innu(''(lials  du  l'niic 
uient  (1). 

Kn  vei'tu  de  (;el  Acl  il  fui  décidé  (|ue  la  tulalilé  dc^ 
HMM'ltes  brutes  du  pays,  provenanl  des  diuiaiies.  i|i> 
l'excise  (à  l'exception  de  certains  drawhacks.  i('ini>M> 
et  reinl)()Uiseiuents)eldes  autres  taxes  (non  conipri>  les 
revenus  des  domaines  de  la  Couronne,  pour  lescjurU  i| 
existe  d'autres  l'è^lesj  serait  versée  à  rKclii(juier  el  (jiir 
les  frais  de  percejjlion  sei'aient  insci'its  en  déprii»'  r| 
couveits  par  des  votes  de;  subsides  (2). 

En  dehors  des  frais  de  perception,  le  i-evenu  poiiv;iit 
autrefois   être  chai'iié  de  cei'tains  éniolii- 

Les  recuites  .... 

brutes  uieiits  iudiciaiivs  OU  autres,  pensions  d 

doivent  être  ,  , 

versf^es  autl'CS    pahMIUMlts,     Cil     VCrlU    (le     (ll\r|> 

k  l'Kchiquier.  .     ,        ,       ni  .      i-«  .        i     i»  i    .    i 

Acls  du  PaiMMuent.  hn  vertu  de  I  Ad  de 
M.  (iladstone,  ces  cliai'ges  furent  transportées  soi!  ,iii 
fonds  consolidé  soit  aux  crédits  annuels  à  voter  pai'  le 
Parlement  (H).  Cet  Act  ordonna  (ju'un  très  };rand  nom- 
bre de  charges  antérieurement  payées  sui'  le  londs 
consolidé  seraient  désormais  comprises  dans  les/'.s/////'/- 
tes  annuels  (4).  Kt,  par  l'Act  19  et  20  Vict.  c.  oO,  il  lut 
décidé  que  certaines  pensions  de  retraite  et  auti'es  cliai- 
ges  qui  restaient  encore  payables  sur  les  recettes  biutes, 
en  seraient  distraites  et  prises  sur  le  fonds  consolidé,  de. 
Les  seuls  paienuMits  qui  pouvaient  encore  être  légale- 


!. 


'I  il: 


(1)  Act  17  et  18  Vid.  c.  94. 

{2)  Discours  de  M.  Gladstone  dans  Hans.  D.,  v.  130,  p.  21ii  ; 
voir  aussi  Ib.,  v.  I3."i,  p.  301, 

(3)  Quant  aux  résultats  obtenus  par  ce  système  perfectionin', 
voir  Poto  dans  Taxation,  di.  IX  «  sur  la  perceplion  du  revenu  •>  : 
et  Nortlicolo  dans  Financial  Polici/,  p.  23S, 

(4)  M.  Gladstone  dans //an«.  D.,'v.  Uli),  p.  1943. 


M 


SinsiDKS    KT    TAXATION 


:)\i 


iiii'iit  ('IVt'(Hu(''s  sur  les  l'occtlcs  hi'utcs  »''lait'iil  les  cliar^cs 
sur  les  revenus  des  domaines  de  la  (luuronne  —  don! 
les  reeettes  nettes  sont  seules  versées  au  Tonds  ron- 
siilidé,  d'api'ès  le  statiih'  10  (îeo.  IV.  c.  iiO,  §  llî{,  el  le 
Ciril  LisI  Act  (I  (.'t  2  N'ict.) — .ainsi  (|ue  les  draNvharks, 
;,M;dili('ations,  rendioui'senients,  l'eniises  et  décharges 
mentionnés  ei-dessus. 

Toutefois,  malgré  les  Aets  de  lH5i  cl  IHrWi,  dont  les 
iiilentions  évidentes  étaient  d'exigei'  le  versement  à  l'K- 
(•lii(iuier  des  reeettes  hrutes,  moins  les  drawhaeks,  etc.. 
mentionnés  plus  tiaut,  ee  l'ésultal  ne  fut  j)as  atteint, 
parce  (ju'on  avait  oublié  d'insérer  dans  ces  Acts  une 
disposition  rendant  cette  méthode  obligatoire.  Kn  con- 
!sé([uence,  en  1857,  l'attention  du  comité  des  deniers 
publics  (Commutée  ou  pithlic  monet/xj,  fut  ajtpeléc  sur  c(! 
point  ;  il  recommanda  le  voti;  d'une  loi  obligeant  le  gou- 
vernement à  verser  les  recettes  biutes  ?i  rK(dii(|uier, 
sans  autres  déductiitns  que  celles  mentionnées  plus 
haut,  aiin  qu»;  toutes  les  dépenses  faites  pour  le  service 
l)ublic  puissent  recevoir  la  sanction  préalable  du  Parle- 
ment. Le  comité  conseilla  aussi  (juc,  autant  (jue  pos- 
sible,lescharges  des  revenus  du  domaine  fussent  placées 
sous  le  môme  contrcMe  parlementaire  (\). 

Par  des  minutes  du  Trésor  en  dat<'  du  15  février  et 
du  23  décembre  1858,  le  gouvernement  accepta  cette 
recommandation,  sauf  en  ce  (jui  concerne  les  revenus 
du  domaine  ;  pour  ces  deniers,  des  raisons  spéciales 
s'opposaient  à  l'application  de  la  lègle  avant  !'<»xamen 


(l)R(!p.  Coin».   Piib.    Moneys,  p.  4  ;  Cnm.  Pap.,  IS.'iT,  2"  sess. 
V.  9. 


pajuc  «^n^ii^ifTi 


ai -2 


i-i:  l'AiiiJiMtNr 


(riint'  nouvelle  liste  eivilc  |j.  M.iis.  hieii  (|iie  l;i  Ir.'-o- 
reric  se  l'iU  char;;'''!'  de  soiiniellre  au  Parleiiieul  un  i.ill 
en  vue  de  ivaliser  cetlc  n'-lornie  désiraltle.  au*'iiii<' 
mesure  de  ce  j;,-enre  ne  lui  |»i'(»|n»sé«' cl  celte  uramlf 
léiornie  denieui'a  en  partie  incomplète  jiis(pi'cn  iMilii; 
à  celte  épo(iue,  lui  volt'  V l'J.cclii'tiufr  itnd  Amlit  Di'jinil- 
mi'nls  Art,  dont  l'article  10  a  rendu  (Mîtle  j)ratiiiue  dMi 
gatoire. 

Avant  le  vote  de  cet  AcI.  les  Irais  de  l'ecouvreim'iit 
étaient  en(!ore  déduits,  dans  certains  cas,  de  la  rcicllf 
brute  ;  <l«'>iis  d'autres,  une  |)artie  Ai's  frais  élail  p.iyiv 
sur  la  recette  hride  cl  une  autre  pai'lie  était  compila' 
dans  les  ci-édils  de  l'année  volés  par  la  Chandire  dis 
(]<nnniunes. 

P(»ui'  des   l'aisons   d'utilité    pulditpie,   il    l'sl  (ru>.i^i' 
.  ,  pour  les  dénartenients  du    l'evenu   lirrr- 

Paienieut  des         »  •  ^ 

tiaiteiiient.s         ni«'     dciHU'tmt'nh)    (3),    en    irén(''ral,   tic 

dans  , 

\a>i  revenue  payer  loid  d  abord  les  li-aitenients  des 
eni|>luyes,  par  prélèvement  sur  les  re- 
venus perçus,  ol  de  l'cmbourser  ensuile  ces  avan(e>;i 
rEcbi(|uier  sur  les  crédits  parlementaires  accordé-  à 
ces  déparlements.  Cet  usa,i;"e  a  été  appi'ouvé  tacilenieiil 
par  le  (Comité  des  comptes  publics;  il  est  sanctioiim'' 
par  la  dixième  clause  d(3  VEd'dn'qucr  Act  (4). 


'  I 


(1)  Coin  Pap.,  IS.iT  8,  v.;U.  p.  :i80;  et  1800,  v.  :$9,  pt.  1,  p.  171. 

{2}  l'utodiiiis  ï'a.ra^ioH,  p.  ilU.  Mais  voir  coiiito  Grey,  dans  l'url. 
Govt.,  aiouv.  éd.,  pp.  8o-'.(0)  pour  les  roiiiartpies  sur  les  luauviiis 
ollets  it'sultant  de  ce  clianyeiuent. 

(3)  [Les  pi'incipan.v  «  revenue  deparlments  w  sonl  les  douam- 
{.cuslonis),  le  revenu  intérieur  (Inluiui  revenue)  et  le  Posl  offifc 
—  G.  J  J. 

(4)  [)•  Hep.  Coin'.  Pub.  Accts,  Corn.  Pap„  1871,    v.  2,    [i.  io'»  ; 


l;    ! 


5    îlili 


mi^i 


ww* 


SrilSiDKS    n    TAXATION 


:)\:\ 


Sauf  ccllf»  cxccplidii.  1,1  tol.ililt'  «In  rcvciiii  |ml»lif  du 
|)ivs.    ;iin>i    i|n('    les    (Iciiicrs    |irov<Mi;ml 
(rt'iiipiiiiits.siMit  v<'i's«'*s  au  t'umplc  du  l'onils     coùh'îudé. 
CMiisolidi''  ;    (''<'s|  de    là    (juc  soiii    clVcclui's 
Itius  li.'s  pairmcnts  de  di'pt'iist's  publiques. 

(!('s  paicmcids  sniil  df  deux  sortes  :  l"  ceux  t'Hcr- 
tiK's  en  vt'i'lu  d"aul(»risali(>ns  pcriiiancnli's  an-ordécs 
|i.ii' aris  du  ParlehH'iil  ;  :2"  «eux  t'jlcclués  en  verlu  de 
ii/'dits  annuels  aec(»i'dés  eu  ('(unilé  des  subsides,  payji- 
lili'S  sui'  les  fonds  eiuisolidés  au  moyen  de  ressourees 
;niloi'is('"es  (dhKjue  année. 


i 


IV 


CoHtriUc   lin    l*nrh'mi'nl  sur    (t'a  ili'pi'iist'S. 


Les  services  auxijuels  il  es!    pourvu  pai'   des  ei'édits 
|M>rnianents    s(ud     dans    la     proportion 
d'iMiviron  trente  millions    de  livres  sur 
s()ixant"-dix    millions    de    livres    de    re- 
venu (  l  ).  (!e  sont  les  suivants  : 

i"  La  dette  publicpn»  (:2),  eomprenant  la  dette  eonso- 


r,r<4ilils 
p(3rmiiii»>iits 


i'  Hep.,  //).,  I.S73,  V.  7,  p.  i>."iO  :  Tivasiirv  Mimit.-,  Ih.,  1S(17.  v.  3!», 
I),  ;;:}7. 

(l)[Ans(tn,  TItr  Inic  ami  cuxlom  of  tkf  Conslilulion,  KS'.Mi,  t.  Il, 
p.  :V10,  les  évulue  aux  trois  luiiUi'iiu'S  des  di-pt-nscs  piil»li(|iii's. 
-  (i.  .1.]. 

(-1  Aiiiov,  Primpr  of  Eug.  C.nnst.,  <''il.  iS^.i,  p.  i2i,  Puiir  l'oii- 
l-'iiii' (le  lii  tlctlo  national',  voir  Mficaiil.iy,  //ixl.  of  Kinj  .  v.  4, 
p.  :!!!).  Pour  1rs  détails  relatil's  à  divtTses  caisses  (raiiioilissc- 
iiMiit  étjihlies  depuis  171(»,  et  au  seiifimeiil  noissant  dans  le  Par- 
lement sur  Ici  (|ueslion  de  l'aniortissenient  de  la  d'jlfe  nationale, 
voir  Cum.  Pap.,  18()8-0y,  v.  3,'l,  pp.  1194-1:^14;    38  et  3'J  Vi(;t.  (;. 

18 


314 


LE    PARLEMENT 


Sf      il 

4: 


j   5".! 


!    f 


:^ 


^H:' 


'i 


lidée  et  la  dette  non  consolidée;  2»  la  liste  civile  ;  3"  lis 
annuités,  à  la  famille  r(»yale  et  les  pensions;  -4^  \r> 
appointements  et  émoluments  de  certains  l'onclidii- 
naii'es  indépendants;  5"  les  cours  de  justice  ;  O'Mli- 
vers  services,  comprenant  le  service  des  intérêt  et 
do  l'amortissement  des  emj)runts  russe,  hollundais, 
grec,  etc.  Ces  charges  sont  payables,  d'année  en  année, 
snr  le  fonds  consolidé,  en  vei'lii  de  slahiles  permanents, 
sans  (ju'il  soit  besoin  d'une  nouvelle  autorisaliiin  |(,ir- 
lementaire  (1). 

Les  états  des  dépenses  annuelles   pour  le    maiiilieii 

des   forces   navales  et   militaires,    pour  le 

aumjds.     ''f'couvrement    des    revenus    et    pour   n's 

divers  services  civils,  sont  préparés  p;ir  les 

déparlements  d'I-ltat  res[)ectifs  auxfjuels  ils  appailien- 

nent;    ils    sont   ensuite   revus    et    approuvés    pai   la 

Trésorerie,  puis  soumis   h   la  (lliandjrc   des   Comimi- 

nes  (i),  par  ordre  de  la  Couronne. 

En  vue  de  permettre  à  la  ('hambre  d'être  informée 
le  i)lus  tôt   possible  des  dépenses  aiix- 

Piéseiitation  ,  ,  .  , 

des  quelles  elle  aura   a   pourvoir,  la  l'esdlu- 

tion   suivante  fut  adoptée  le   19  févrifi' 

45:  iiiiinleduTrosor  du  23  juillet  1881,  sur  le  projet  de  M.  (ilaij- 
stone  pour  la  rédurliou  de  la  dette  iiiitionalo,  Com.  Pap.,  I^si, 
V.  17,  p.  307.  l'onr  les  préciiulions  prises  en  vue  d'assurer  li' 
naieuient  ponctuel  des  inlérèts  aux  créanciers  nationaux  cl  aii-M 
le  |)aienient  d'autres  cliar^res  pernianeiiles  par  la  Banque  d  An- 
gleterre pour  !'>  compte  du  gouvernenient,  voir  Shilling  Mdij., 
V.  4,  p.  14. 

il)  Pour  l'histoire  tinBncière  <h)  ces  grands  chefs  de  dé|)eiis-\ 
voir  Com.  Pap.,  18G8-!»,  v.  :?o,  pp.  !l%-li34. 

cl)  11  n'est  point  coutume  d'envoyer  les  estioiales  à  la  Chuiiiliro 
des  Lords,  l-^n  1786,  les  Lorils  en  demandè.-'nt  une  opiis  iiui 
leur  lut  refusée  par  les  Communes.  En  183!),  ils  réussirent  ii  ■  ii 
obtenir  copie,  «  presque  pour  la  première  l'ois  dans  leur  ln-^- 
toire  »  \,IIans.  D.,  v.  Iîi9,  pp.  1140,  1303). 


;     ! 


^1"^ 


w 


SUBSIDES    KT    TAXATION 


315 


i(S2l,  résululion  h  laquelle,  depuis   lors,  on  s'est  tou- 
jours conformé  : 

i(  Cette  (Ihanihre  considère  connue  essentiellement 
utile  à  l'accomplissement  exact  de  ses  devoirs,  en  tant 
(|iie  gardienne  de  la  bourse  publique,  qu'en  tiMups  de 
jiaix,  cbaipie  fois  (|ue  b;  Parlement  sei'a  réuni  avant  la 
Noël,  les  «  rslimnlcs  »  {)()ur  la  marine,  l'armée  et  l'ar- 
lillerie  lui  soient  présentés  avant  le  io  janvier  suivant, 
si  le  l*arlement  est  alors  en  session  ;  et  que  lesdits 
((  l'slimfifcs  »  lui  soient  pi'ésentés  dans  les  dix  jours  qui 
suivront  le  commencement  des  liavaux  du'comité  ties 
subsides, (juand  le  Parlement  ne  sera  pas  réuni  avant  la 
Nuf'l  ». 

Les  estimtifcs  pour  les  services  civils,  communément 
;i|>|)elés  l'stimnlps  dirers  (miscellnncous  esti- 
///^//f's).  de  même  que  ceux  pour  les  départe- 
ments du  revenu  et  pour  le  pn/tTt  service  étaient  ordinai- 
rement présentés  un  peu  plus  tard,  au  cours  <le  la 
Session.  Depuis  1857,  les  comités  des  deniers  publics, 
(les  dépenses  diverses  et  des  com|)tes  publics,  ont  tous 
ircommandé  que  ces  estimâtes  soient  déposés  sur  le 
bureau,  .i  cbaque  session,  le  plus  tôt  possible  api'ès  la 
léunion  du  Parlement  ;  toutefois,  le  gouvenement 
éjWouva  de  grandes  difii cultes  à  les  présenter  plus  rapi- 
dement (i). 

Le  21  mars  18G2,  la  Chandire  des  Communes  fut 
informée  par  leCliancelier  de  rEcbi(|uiei'(M.  (ïladstonei 
(jue.  s'il  était  désii'able  de   satisfaire  aussi   strictenuMit 


Eslimates. 


(1)  Treasurt/  Minute  du  23  doc.  1858,    dans  ^'om.  Pap.,    18(10, 
V.  ;w,  pt.  I.  p.  176. 


■--*■•  - 


316 


LK    PARLKMKNT 


?..;ir 


m 


>!i 


^'\\ 


n4 


! 


(jue  possible  à  colttî  reconiiuandation,  ces  t>stiui>ilrs  n(> 
poiivaicnl  point  ètn>  présentés  av<M'  la  même  réiçuLii'ih' 
qiiecenxdes  services  de  l'armée  cl  de  la  marine;  rVvi 
(ju'en  ell'el  leur  pré|»aralion  complète  ne  dépend  |i;is 
seulement  des  autres  déparlements  |»ul)lics.  mais  des 
membres  de  commissions,  de  conseils  de  direclidii. 
d'institutions  et  même  d'autres  personnes  ijui  prèlcni 
gratuitement  leurs  services  au  public  ;  si  la  (lliainhii' 
établissait  une  rèj^le  fixe  sur  ce  point,  elle  serait  oloci- 
vée  ;  «  mais  l'etl'et  serait  (jue  les  divers  ^>;/////'//rs' >(>- 
raient  imparfaits  et  ((ue  l'usage  de  présenter  des  i'^^Hhki- 
U's  supplémentaii'es —  un  des  |)lus  grands  maux  liii;iii- 
ciers  (jue  [)uisse  subii'  la  Cbambre —  s'établirait  wvws- 
sairement  »  (1). 

L'objection   développée    pai'    M.  (îladstone   dans  Ifs 

remar(|ues  précédentes,  coidre  l'usauc 
sui^itémeiTSes.     '''^^  >'>^tumtei^  sui)plémenlaires.  a  souvnit 

été  reprise  par  lui  devant  le  l'arlenicnl. 
En  I8r)2,  il  déclara  (pi'il  considérait  ces  estitnntcs  avec 
une  grande  méfiance.  «  On'»i<iu'on  puisse  les  adniellre 
en  tbéorie,  il  estimait  (pi'en  prati([ue  rien  ne  tendait 
davantage  à  détruire  l'efticacité  «lu  contiole  parlenieii- 
taii'e  que  de  recourir  facilement  aux  t'stiinatt's  supplé- 
mentaires. Pour  l'endre  ce  conlivl''  ''Tlcace,  il  inipnr- 
lait  que  les  opérations  financière;-  i.i  l'année  fussent 
présentés  à  la  (]band)i'e  des  Conupaues  en  blot  et 
en  un  seul  compte.  S'il  devait  y  avoir  une  série  d'opé- 
rations successives,  avec  une  balance  variable  avec  le 
temps,  la  ('hambre  ne  saurait  jamais  où  elle  en  est.  Si 


i''ii 


(1)  Has.  D.,  V.  ir.5,  p.   1930. 


SLHSIbKS    tr    TAX.VriON 


;m7 


Td!!  usait  aisémenl  et  fiT'([U(M:ini(Mit  (l«\s  l'Mimnli's  sii|)- 
[ilrinenlain's  la  (lliainhrc  serait  ohli^pc,  pour  sa  propre 
(If'fense,  de  noniiner  un  euMiilé  permanent  des  finan- 
ces  ù  (ij. 

l.'au^iïKMitation  graduelle  des  alfaii-es  adniinistrali- 
vt's  i-énérales  du  pays,  qui  s'est  produite»  de|tuis  la  |»aix. 
(If  1813  et  (pii  est  la  preuve  du  progrès  do  la  prospérité 
ii.ilionale,  est  inévilahleinent  accompagnée  d'un  aecrois- 
scinent  proptji'lionnel  dans  les  demandes  de  presipu^ 
Ions  les  dépai'tements  du  gouvernement  civil  ;  cet 
accroissement  est  laihle  [)our  cliaque  cas  particulier, 
mais  ieui' l'éunion  aboutit  à  un  total  considérable  (2j. 

L'accroissement  des  estimâtes  du  service  civil  doit 
aussi  être  attribué  aux  fonctions  nouvelles  données  au 
gdiivei'uement  pai'  la  législaliiui  récente  toucbant  la 
sinveillance  et  le  contrôle  de  diverses  branidies  d'in- 
dustrie ;  à  l'auguM'utalion  des  crédits  pour  l'instruction 
j)ubli((ue,  [)our  les  mesures  préventives  de  la  crimina- 
lili',  et  pour  l'allégement  des  taxes  locales  ;  il  doit  enfin 
l'Ile  attribué  au  ti'ansport  dans  les^'.s7/;//f//(".s annuels  d'ar- 
ticles importants    de    dépense,    (pai     autrefois   étaient 


1- 

;s 

rne 


(Il  CoinU(''  sur  les  Pub.  Accfs,  Corn.  Pnp.,  \H>\2,  v.  M,  D(''po.si 
lion  l;i71  :  aussi  Haux.  I).,  v.  lOD,  p.  |,st;u  ;  cl  drital  sur  h; 
exUiuati's  suppIcMiotUaires  pr('S(.'iilés  pat'  M.  Disi-at'ii,  eu  l.sOi;,  //>. 
V.  181,  pp.  i'29i,  KiT.'J  :  v.  l.S.'i.  p.  i!M).  .Mais  rri  ci'  ipii  concerne 
Il's  fsliinatcii  supploMieiilaires  prcseulcs  au  ci^niuiciiccmcnt  d'utio 
si'ssiuu,  pour  couvrir  lios  dcticils  conslalcs  datis  l(3s  crcdits  d'une 
aniii'o  pri'ccdonlc,  usago  (]ui,  aciuciicnicnt.  est  iiivariai)lcincnt 
suivi,  voir  les  observations  de  M.  Ayrlon,  Ib.,  v.  l!)i,  p.  ."i;!'.). 

(-)  Voir  l'ctat.  des  criMJils  ol  des  dèpi-nses  pour  les  scrvic(vs 
civils  lie  l.S:;:i  à  18(i9,  Coin.  Pnp.,  ]8()8-9,  v.  ;}:i,  p.  1138  :  Jb.. 
IMIS  !i,  V.  42,  p.  i)'21,  cic.  l'our  une  cuiiiparaison  cidre  les  cstimn- 
tea  du  scrvii'o  civil  en  KS'i;)  cl  1877,  vuir  llann.  I).,  v.  i'.i:'>,  p. 
'i'ili  :  H.  Mann,  (Jost  of  Civil  Service,  Stdtisl.  Soc.  Journ.,  v.  .\i, 
PI».  40-i7  ;    reniari|ues   sur   raccroissernerU   des   pstimales  de  la 


marine,  Hans.  D.,  v.  1'j2,  p.  48. 


i 


•1 


i"'»#(4f  VI, 


18, 


318 


LE   PARLEMENT 


■ 


u 


Propositions 

réduction 

dans 

les  d(^penses 

piibliquBs. 


pay<''s  sur  le  f<.nKls  consolidé  ou  sur  la  liste  civile,  cl  (jui 
110  tonihaienl  pas  (lirecleiiienl  sous  le  contrôle  de  l,i 
Chambre  des  Communes  {[). 

Ces  dépenses  additionnelles  du  gouvei-nemenl  (uii 
souvent  donné  lieu  à  des  repi'oches  d'ex 
travagance.  Sans  doute,  dans  certains  cas. 
ces  reproches  n'étaient  pas  sans  foinli'- 
ment  ;  ils  ont  conduit  naturellement  les 
réformateurs  financiers  à  imaginer  des 
expédients  en  vue  de  les  réduire.  Le  [)rocédé  constitu- 
tionnel de  nommer  un  comité  des  comptes  publics  stia 
éludié  à  sa  place.  Cependant,  ces  comités  sont  nécessai- 
rement cantonnés  dans  rexainend'opérations  passécsct 
dans  l'élude  de  (piestions  .-ésultant  de  l'adminislr.itinii 
des  allaires  financières  j)ar  le  gouvernement  exécutif. 
En  dehors  tie  ces  enquêtes  légitimes  sur  les  dépensi-s 
déjà  ell'ecluées,  on    a    parfois  essavé  de 

Coniit(4  char^çé  ".'  ■ 

de  revoir  tan'c  uoinmer  par  la  (diambre  des  (.(mi- 

les e.-,ti>Hates.  ,  ■,  ,  •    ■  ,  •       , 

munes  des  comités  spéciaux  charges  de 

revoir  les  ^.s/ùw^<^'*'.  avant  (pi'ils   ne   soient   soumis   an 

comité  des  subsides  ;  mais,   invariablement,  ces  lenli- 

tives  sont  restées  infructueuses.  Dans  un  ou  deux  ims, 

sous  1(>   règne   de   (luillaume  III,  nous  voyons  quf  les 

estÏNKih's  ont  été  l'envoyés  avec  d'autres  comptes  à   un 

coniilé  s|»<''cial  (2)  :  mais,  depuis  (|ue  la  doctrine  de  la 

responsabilité  ministérielle   est  bien    comprise,   on   a 

écarté  ces  procédés  (3). 

(i)  Coin.  Pap.,  18(18-!),  v.  3:i,  pp.  11:58-1141  :  flans.    D-,   v.  '2:VA, 

pp.  fi;;!)»i62. 

;2)  llnnit.  I).,  V.    16;i,  p.  i:5i\"i. 

(.')|  [L'ariiniiiition  porlV'ç  au  loxle  est  trop  iorUi.   Les   exlinKiten 
lurent  renvoyi's  à  un  couùte  spicial  eu  1848,  et  les  préordcnls 


H 


in^^iip 


SUBSIDES    KT    TAXATION 


319 


des 

estimâtes. 


Les  estimâtes  des  crédits  demandés  par  le  gouverne- 
imnt  pour  leservi(;ede  l'année,  sont  d'  .isés 

*  .  Contenu 

en  chapitres  (ruies)  distincts  ou  résolutions 
ijui  atîectenldes  sommes  déterminées  à  des 
services  spécialement  définis,  et  pourune  période  d'une 
année.  Ouehjues-uns  des  (diapitres  s'élèvent  à  des 
sommes trèsimportanles,  mais,  dansia  pi'atique,  il  n'est 
pas  plus  difficile  d'examiner  ces  rliapilres  (jut;  les 
autres,  puisque  (diaciue  chapitre  est  accompauné.  dans 
les  estimâtes  imprimés,  d'une  liste  des  articles  (Hem) 
particuliers  ou  chefs  de  dépenses,  aux.((uels  ces  sommes 
sont  destinées.  F']n  plus  des  renseignements  ainsi  four- 
nis sur  la  dépense  [)i'Oposée,  les  eslinintes  impi'imés 
contiennent  de  noudjreux  tahleaux  explicatifs  et  des 
notices  relatives  à  diverses  hranches  de  dé|)ense  ;  on  y 
linuve  aussi  des  analyses  préliminaires,  des  listes  des 
départements  créanciers  et  des  tahleaux  des  crédits 
accordés  pour  venir  en  aideaux  taxations  et  auxdépen- 
scs  locales.  Lv<>  estimnies  sont  actuellement  soumis  à  la 
(iliamhre  des  Communes  avec  bien  plus  de  détails  (ju'au- 
ti'cfois  ;  on  veut  ainsi  donner  une  satisfaction  j)leine 
et  entière  aux  demandes  de  renseignements  sur  tous  les 
sujets  de  dépense  puhlique  (1). 

Les  estimâtes  pour  les  divers  services  civils  (2)  S(mt 
maintenant  groupés  sous  sept  chapitres  ou  classes  de 


■..    I 


de  cette  mesure  ont  «Hé  exposés  en  détail  par  Sir  G.  Wood  dans 
Ib.,  V  96,  p.  1003.  —  Walpole\ 

(1)  /fans.  D.,  V.  lOri.  p.  oO  ;  Ih.,  v.  171,  p.  'M>2. 

i'  Pour  le  coinple  des  divers  estimâtes  du  service  civil,  leur 
cla-sinciilion,  leur  îiccroisscinent  cunsfani  et  leur  revision,  avec 
projet  de  réduction,  voir  Pefo,  TiLtatiou,  p  ;5H»  :  Hpts.  of  (Joni". 
oi;  Mise.  K.':p..  1847-8.  el  Pub.  Accts  eu  1801  et  180i>,  M.  Glads- 
tone, Hans.  D.,  v.  174,  p.  u38. 


SLDSIDKS    ET    TAXATION 


321 


taiilprt'T'isdcmand»''  poiin-lia(|U('(l<''|);irl('mt'nt  ;  vu  iiuMue 
temps,  les  rcccUcs.  (jiii  .jadis  Hlaicnl  drduitcs  de  rcs 
Miiiinu'S,  sont  aclucllcincnl  vcrsrcs  à  rKcluipiicr.  Cm 
>yslrmo  a  eu  poui'i'ésidlal  (rarciuflrcconsidt'rahlcincnt 
If  iiionlant  nominal  des  chapitres  ;  mais  il  pci'mcl  à  la 
Chamlnv  d'exercer  un  contrôle  phis  éleiulu  sui'  la 
dépense  des  divers  déparlemenls  (1). 

Dès  ([uo  les  t>xlimiti's  ont  été  présentés  à  la  (lliamhre, 
un  en  ordonne  Timpressicm  pour  la  commodité  des 
iiK'iMhres  du  l'arlement  et  ils  simt  renv(»yés  an  c(jmité 
(li's  subsides  {commitli'c  "f  i<"pl>ll/)- 

Alors  commencent  les  séances  du  comité  des  sub- 
sides ('2',.  Ouand  les  estimnfi's  de  la  marine 

^    '     -  _    ^        Commiitce 

mi  de  l'ai'niée  sont  examinés  par  le  comité  of 

il  est  .1  usaj^e  de  permettre  aux  membi'es 
(le  ci'iti(juer  en  bloc  W^  pstimaii's  tm  de  ciàliquer  d'uni; 
manière  i-énéi-ale  les  matières  de  la  mai'ine  (»u  de 
l'armée  de  terre,  avant  ([ue  le  premier  clia|titr(; 
ne  fasse  l'objet  d'une  motion,  ('.elui  (jui  présente  la 
motion  saisit  i;énéralement  cette  occasion  |)oui'  passer 
en  l'evno  la  politi(iue  entière»  des  pstimnh's. 

Mais,  après  le  premier  (dia[»ili'e.  la  (lismbsion  i-este 
strictement  conlinée  sur  le  (dia|)itre  [)ar- 
lii  idier  soumis  au  comité  (',\).  Les  fsli- 
itiitU's  pour  le  service  civil  étai(Mit  babi- 
liif'llement  considérés  comme  contenant 
(les    matières    trop    diverses    pour    être 


l'^xplicatioiis 

à  ronvertnre  des 

travaux 

du  comit'''  dos 

subsides. 


9  et   lS(i!>-Til. 


il)  Ilnns.  I).,  V.  V.)[,  p.  uni  :  Giv.  Sorv.  E>t.,  i8r.9-70,  Corn. 
Piip.,  18<)8-«),  V.  42,  pp.  3,  12. 

i'2)  Mais,  on  18(10,  un  aconiplii  fut  vote  avant  la  présentation 
(li'S  estimâtes. 

(3)  Hans.  D.,  v.  181,  pp.  1321,  1523  ;  v.  223,  p.  G5»j. 


k—  «.Jt' 


*«sseBaevK 


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M.  il., 


il; 


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;1    ! 


,    \ 


322 


LE    l'ARLKMFNT 


traités  dM.nK  un  exposé  général  (\)  ;  toutefois,  en  IMTT, 
par  éuard  pour  les  opinions  cxpriuiées  à  la  (ilMinluv 
(les  Couiniunos,  le  rliancelier  de  rKchi(|uier  (li'rl.na 
(|u'av;inl  de  jU'oposer  i-i'^^^  fsliniatt's.  le  serrélairc  de  |,i 
Trésoi'erie  fournii'ait  (piel((ues  explications  néni'ialis 
sur  l'augmentation  proi;ressive  des  dépenses  du  xi- 
vie(»  eivil  (2). 

(Ihacjue  rés(»Iulion  de  crédil  est  proposée  du  raiiteiiil 
|)résidenliel    dans   les  termes    siii\,iii|s: 
en  comitfi  «les       «    (Ju'une  somiue,     ne    dépassant     i 


Résolutions 


8ul).sides 


l.'ls 


L'...  (îi),   soit  accordée  à    Sa    Majolé 


pour  l'objet  spécifié  dans  tel  c}jaj)ilre  des  l'sllmnh's 
impriijiés.lielte  molion  peut  (Mre  acceptéoou  reiiDiisséc. 
mais  le  comité  n'a  |>as  le  droit  d'y  apporter  une  modi- 
fication de  nature  à  chanijer  la   destination    du   (I 


la- 


Ct' 


pitre  (4).  ni  aui;nient;'r  la  somme  proposée  (5).  |»ai 
que  la  (;iiand)re  des  (Communes  ne  peut  v(»ter  des  sidi- 
sides  (pie  sur  la  recommandation  de  la  (louronnc.  De 
mt^me,  il  est  irréi;ulier  de  présenter  une  instrucljdi)  an 
comité  des  subsides  ;  ce  dernier,  en  ed'et,  n'a  à  s'occii|t('i' 
que  des  c^timnh's  qui  ont  été  soumis  par  la  Ccjuronnc  à 
la  considération  de  la  (<hambre  (G). 

(1)  I/aiis.  D..  V.  181,  p. 1783:  v.  191,  p.  984  :  et  voyez  le  rapiiorl 
(lu  Coin,  on    Pari.  Ihisiness,  Com.  Pap.,  1871,   v.  9,  p.  29  ;  Miiy, 


Pari.   Prac.,i^i\.  1883, 


077. 


.2)  Hona.  D.,  v.  23i\  p.  1040  :  v.  233,  p.   125. 

^3)  Il  n'y  a  pas  dévotes  du  Parlement  pour  des  fractions  d'uni' 
livre. 

(4)  Le  speaker,  Hans.  D.,  v.  71,  p.  295  ;  //>.,  v.  169,  p.  1774  ; 
V.  173,  p.  1282. 

"     ■     ■"~ //ans.  Z>.,  V.  148,  p.  392.  Une 

e  le  nombre  des  liomm<'S  dans 


(5)  Mir.  of  Pnrl.,  1834,  p.  (il 5  : 
n)otion  ayant  pour  objet  d'accroîti 
un  chapitre  des  eslimnlex  pour  l'aruM'e  de  terre,  alors  iih'mih 
qu'elle  n'avait  pour  but  i|ue  de  rectilier  une  erreur  de  cah^ul  ilos 
niiiMslres,  l'ut  déclarée  irréf^ulitl're  {llmis.  D  ,  v.  169,  p.  1267). 

(6)  Le  speaker,  Mir.  of  Pari.,  1828.  p.  1972  ;  mais  voir  la  dis- 


SinSfDKS    KT   TAXATION 


3-23 


Les  chapitres,  en  coinilé  Hes  subsides,  sont  ^énérale- 
iiicnt  présentés  pour  dt;  lai'ges  soninies  et 
pour    (les     sei'vices    déterminés    ;     mais.         ^jff 
roinme  les   divers   iiftns    pour  Icsipicls   le     '^sûbsides*^ 
crédit  est  demandé  sont  détaillés  dans  les 
l'ullmales.  l'usaue  de  la  (Miamhi'e  (U'\  qu'il  a  été  modillé 
(Il  1837)  p<Min('l  de  poser,  suivant  les  cas,  la  (|ueslion 
qu'un  article   pai'liculier  «  soit  omis  dans  le  cliapitr»! 
pi'oposé  »,    ou    «   soit    réduit    h   la    somme   de    C...  ». 
Oiiant  une  réduction  générale  d'un  chapitre  donné  est 
(loinandée,  la  question  es!  d'abord  posée  pour  le  crédit 
le  plus  faible    proposé,    et.  on    auit  de  nu*me  s'il   y  a 
plus  d'un  amendement  proposé  ;  on  suit,  dans  ce  cas, 
l'aiicien  rèi;lement  de    la  (;hand)re  «  (jue  si  la  (piestion 
se  pose  entre  la  plus  grande  et  la  plus  petite  somme,  ou 
lo  temps  le  plus  ou  témoins  long,  la  plus  petite  somme  et 
le  temps  le  plus  long  soientd'abord  mis  aux  voix  »  (I). 
Lorsqu'une  motion  de  réduction  d'un  article  particulier 
diinsun  chapitre,  a  été  présentée  du  faut<'uil  présiden- 
tiel, on  ne  peut  proposer  de  motion  sui*  un  article  pré- 
cédent  ni  le  discuter  (2);  toutefois,  une  (piestion    se 


V-  A   ï 


■y: 


cussion  (jiii  s'ôlt?va  dîins  l'affaire  du  capitaine  Ross,  !•■  n-ivigafeiir 
arctique,  en  vue  d'obtenir  |Mjur  lui  un«!  subvention  de  ."LOOd  liv. 
Le  ciipitainc  Uoss  avait  iidrcssé,  avo(^  le  oonsontt ment  de  la  cou- 
ronne, une  deiimnde  à  la  Chiiinlx-e  des  Communes  :  cette  de- 
mande fut  renvoyiie  à  un  comité  spéciol  (pii  fit  un  i'a|)poit  favo- 
ruhle  :  la  pétition  fut  alors  renvoyée  tout  il'alxx'd  au  comité  (\t'<, 
subsides;  un  crédit  fut  voté  sur  la  proposition  d'un  nieMd)re 
privé  d'allouer  au  capitaine  la  somme  recommiindi't;  par  h,'  co- 
mité spéciiil  (Ib.,  1834,  pp.  (i08,  7!»7.  843,  2S(ll).  Voir  iiiis>i  un 
cas  sembl  ible  sur  un  crédit  proposé  |)ar  M.  Hume,  en  comité 
lie-  subsides,  pour  rac<|uisition  di;  I  :2.'iU  exrmitlaires  du  Diijest 
of  Slalisitics  de  Marshall,  Ih.,  18.'U,  p.   I;)I3. 

(l)May,  /'a.-/.  Pntc,  éd.  18S3,  p.  (171  ;  //(«/*,s-.  />.,  v.  17i',  p.  lOi'O. 

{■2)  Huns.  D.,  v.  179,  p.   1:280. 


'M- 


^1 

if  ^ 


'l! 


32  i 


Ll:    l'AMLKMKNT 


i';i[»[)(U'liinl    à   rcl   ;irlic|('  puiii'i'a  (Mi'c  soiilcv*''»'.   Ini-iiiii' 
les  r(''sululi(»ns  sci'unl  r.ipiKii'h'cs  à  l.i  (iliitmliic. 

AutiTlois.  (|u;in(l    une   inolion  .iv.iit  rlù  pivsi-nlir  ih 
l'iiiilciiil    piV'sidcnlicl.    pniir   siippiiinci    ui 
l'un"       rrdiiirc  im  ;ii'liclt'  dans  un  fliapilic.  dn  ik 


Hédiictloii 


chapitre 


p(»uvail  plus  prrsonlcr  de  lUdlioi)  en  vm 
de  iV'du'rc  le  cliapilrc  m  ururraUl  ).  .Mais.cn  ISiis 
ce!  usau»'  lui  rlianuô  ;   une  nouvt'lh»  iTiilc  lui  addptir 


P 


l'uifllanl   df  i»n''s('nl('r  raincndcnirnl  nour  la  iVii 


lllr 


lion  du  chapili'c  cnlici".  aprrs  une  drcisioii  du  '(uiiit 
sur  un  ai'lirlc  parliculirr  ;  cm  cstiino  (|U('  les  nifiniiivs 
diMvt'iil  loujoui's  (Mi'c  lilu'cs  d'adopicria  nianirrc  la  (i|ii> 
conslilulitMincllc  pour  pirscnlcr  une  niulinn  Iciidaiil  ,î 
la  l'ôduction  i;én(''ral<*  d'un  cliapilrc,  en  laissaiil  \\\\\ 
niinislr(>s  le  soin  de  dôlcrniincr  de  (|u<'llt'  lacmi  |,i 
réduction  p(»ui'ra  le  mieux  <Hiv  etlVM'tuéc.  .Mais.  Im»- 
(ju'une  ((ucslion  a  élé  posée  pour  la  réduction  du  rlia- 
piti'c  entier,  il  ne  pourra  plus  cire  dé|ios(''  fie  ninlimi 
tendant  à  supprimer  ou  à  réduire  un  article  (2).  Tmilc- 
fois.  une  motion  poui'la  réduction  d'un  chapitre.  juM|ir;i 
concurrence  d'une  certaine  somme,  j»eut.  si  elle  c-l 
repoussée,  être  suivii'  d'une  autre  motion  deniandinl 
une  réducti(»n  plus  l'aihle.  pourvu  seulement  que  par  l.'i 
on  propose  un  crédit  distinct  et  séparé  (8). 

II  est  iri'éuulier  de  proposer,  on  comilé  des  sidiside^. 

l'adoption  d'une   résolution  générale  Inn- 
en  comit.'-  des    chaut  uu   chapitre  particulier  (i)  oi 

proposer  (ju'un   eha[)itre   déterminé  -dil 


Motions 


subsides 


I    il>' 


(1)  Hnn&.  D.,  v.  148,  p.   10S:{  ;  v.   1!)1    pp.  IOO',I-10I3. 
(i)  llnns.  D.,  V.  l!»l  ;  p|..  10-»o-103;$,  I  idi-liOd. 

(.'{)  ib.,  V.  L';}(i,  p.  ji'.tJ. 

^4)  Mir.  of  Pari.,   i831,  p.  18i>0  ;  1831-i\  p.  3472. 


SLBSIDKS    KT    TAXATroN 


325 


i('nvoy«î  à  une  commission  sjxk'ialc.  Mais  un  chapili'».' 
|M'iil  (Hi'f!  réduit,  avec  l'inUMition  (h*  proposer  ulléiicu- 
l'tMiKMil  à  la  Cliamhrc  la  nominal  ion  d'un**  commission 
spéciale  pour  examiner  la  (jucslion  (|ui  s'y  rallaclie  (1). 
In  cliapilr<'  proposé  en  comité  des  subsides  ne;  peut 
pas.  jHiur  l'aison  de  l'oi'me,  être  ajourné, 

,.,      ,  ,,  ,  ,     "  ,,  Ajournement 

|iarce  «pj  \\  ny  a  pas  d  epoipie  a  hKjuelle  (rtm 

■I  \t  /,-»,        ••'  .■  chapitre. 

Il  |)Uisse  être  renvoyé  (2).    Mais  celui  (jui 
propose    le   cliapitiiï    peul.  avec    le   consentement  du 
(•((iiiité,  le  retirer  et  le  représentei'  un  autre  jour,  avec 
mi  sans  modilicati(jn.  soit  en  un  chapitre  distinct,  soit 
en  articles  séparés  (î{). 

Le  comité  des  subsides  examine  les  sommes  à  accor- 
(ici-  pour  l'année  courante.  (Juand  le 
subside  demandé  ne  t'ait  pas  partie  du  sei'- 
vice  de  l'année  courante  —  s'il  s'a.^il.par" 
l'xtMupb;, d'une  augmentât  ion  p(M-manent( 
(les  traitements  desjuj^es —  il  est  |)lus 

I-  I        ,  ,  Votes 

iv^ulier  de    le  proposer  dans   un  autre     de  subsides  dans 
comité  de  la  Chambre  entière  (jue  dans      autres'com.tés 
le  comité  des  subsides  ;  il  faudra,  toute-        )«  (^{an.bre 
fois,  que  la  recommandation  de  la  reine  «utière. 

soit  tout  d'abord  signiliée  ;  alors,  sur  le    rapport  du 
ntniité,  la  présentation  d'un  bill  sera  décidée,  ou  bien 
une  clause  sera  insérée  dans  un  bill  déjà  porté  devant 
la  (Chambre  (4). 
Les  crédits  demandés  pour  des  services  particuliers 

(l)ffans.  D.,  V.  172,  p.  131. 

(ii)  Hans.  D.,  v.  159.  p.  o49. 

(3)  Mir.  of  Pari..  ISIVJ,  p.  1408  ;  I84U,  p.  18G7. 

(4tVoir  May,  Prac,  éil.  1883,  p.  693. 

19 


En  co>nit<^ 
des  subsides  les 

fonds 

ne  sont  votés 

aue 

pour  l'année 

coiiraute. 


a- 


.._^     .^^i-àM 


(lit 


ii;l', 


(*■ 


i;- 


U  I 


320 


T,K  i'Ahm:.>ii:nt 


ne  son!  pas  luiijoiirs  voIps  au  iim^iih»  momonl  pdui  l.in 
inonl.'iiil  loliil  ;  il  arrive  parfois  (|iriiii(>  soiniiir  il'li  i- 
iiiiiirc  csl  vol»''('  soil  coiNiiic  acuiiijtlc  {on  iiccoinil j,  Mii| 
coiniiH'  voIl'  «le  cunliaiic»'. 

Ij'S  voles  (lo  coiiliaiirc  a  Viilrs  of  cn'dit  »  s(Hit  i^érit  r,i- 
Votfs  l<'iiieiil  demandés  en  vue  de  rouvrir  les 
orrrc/it.  ly.jj^  d'uue  i-nerre  proj<Mée  ;  il  l'aul  ;i|nr,s 
avoir  >ou<>  la  main  des  fonds  imporlanis,  sans  ipi'il  suit 
possible  de  délerminer  à  I  avance  la  smnme  exacleiin'iil 
reipiise  (  I  ).  .Nt  anmoins,  ces  voles  doivent  elre  slrirtr- 
menl  lindles.  à  la  fois  (piani  à  leur  motdani  el  i|n;iiil  à 
leur  ohjel.  Dans  deux  ou  trois  circonstances  seulement, 
durant  la  période  ipii  s'éc(uda  entre  la  hi'volutinii  cl 
l'année  ITIto.  des  votes  illimités  de  confiance  liunil 
aei'ordésaux  ministres  de  la  (Couronne  pour  les  hesdins 
de  l'ainiéeou  de  la  marir  Toujoursdepuis  l(»rs,(juan(l 
les  (Communes  ont  ac(;or  n  vot(^  de  conliance.  elles 
en  ont  spéciNé  le  montant  dans  VApproprinlioii  Arl,  cl 
ont  lixé  l'objet  au(juel  la  dite  somme  devait  cire 
employée  (2). 

Les  votes  d'aconiptes  o  rolrs  ou  accouni»  étaient  aulrc- 
votes*on  fois  restreints  aux  cas  imprévus,  résultant 
account  ».  ^j^,  changements  ministériels  :  il  convenait 
calors  de  mettre  à  la  disposition  du  gouvernenu'nt  des 
fonds  pour  le  service  public,  sans  spécifier  leur  alfecta- 
tion  à  des  articles  particuliers  de  dépense.  En  ces  occa- 
sions, l'usage  est  de  voter  une  partie  seulement  des  i-sll- 
matcs  annuels  et,  à  la  session   suivante,  d'examiner  la 


{\)  Mav,  Prac.ôd.  1883,  p.  080  ;  Hans,  D.,  v.  20a,  p.  1440. 
(2)  Cl  ode.  Mil.  Fore,  of  tlie   Crown,  v.   1,    pp.  124-127  ;    Corn. 
Pap.,  18(18-!),  v.  35,  p.  1171. 


SIHSIDKS    Kl    TAXATION 


:]27 


Jrt|M'ns(' (|iii  fil  ;i  (''!('  faite,  iiliii  de  s'assiiror  si  la  somiiic 
I  ('II'  ['(''milirrcint'hl  alIVi'h'c  à  îles  (thjcls  l/'ulliiiics  (I). 
Luisi|ii('  le  l'arlniUMil  l'sl  sur  Ir  |M>iiil  ir(Mr*>  dissous,  au 
iiioiiicnt  d'iiiii'  cris*'  iiiinislrrirllc,  il  serai!  r\  idniiinciit 
|/'|ilai'é  de  deiiiaiider  à  la  (iliainltie  (l(>s  (loiniiiiiiies  de 
viilcr,  soi!  le  inoiilaiil  (olal.soil  lo.is  les  délaiis  des  ^'.s7/- 
wilr.'i  proposés.  <;l  d'enuayer  ainsi  le  pays  dans  la  poli- 
tii|ii(' lin.'inrière  de  minislres  don!  le  soi-j  va  èlre  pni- 
liaineinenl  l'éi^li-  par  des  élecl  ions  ;;énérales.  Le  soin  de 
^titiller  dt'tliniliveiiienl  sur  ees  *'.s7///<///<',<  doit  être  n'-servé 
I  l;i  nouvelle  (iliaiiihre  des  (Itniiinuiies.  I<]ii  allendaiil, 
II' Vdlodo  crédils  devra  «Mre  reslreinl  au  monlani  slriele- 
iiiciil  iiée.essaire  aux  serviiM's  jmidics.  ins((u'à  la  pro- 
iliaine  réunion  du  l'arieiiient  ;  le  vole  (l'un  u  acompte  » 
lie  devra  pas  èlre  considéré  coiimie  en^ayeaiU,  h  un 
li'uié  (juelconque,  la  (lliainltre  à  apfiroiiver  \rii,fsliintth's 
laiis  leui'  entier  (2). 

Dans  ces  dernières    années,   cejjendant,  riisai^e   dt; 
votes  d'  c(  acomptes  »  s'est  généralisé  (!{  . 
liclaost    di'l  à   rintroduelion  d'une    rè,-le        '^''.lès'"" 
nouvelle,   d'ajji-ès  la(iuclle   tous  les   siib-      "t'll\'!JT 
sidcs  accordés  doivent  èlre  appliqués  uni- 
quf'inont  «  aux  paiements  à   faire  dans   le  courant  de 
l'aiiiiée  fmancière  »,   et  qui  oblige   le  gouvernement  à 
i'ovorser,en  fin  d'année. ù  riv'lii(juier.t(jutes  les  sommes 
non  dépensées,  (le  chani^ement  de  système  fut  (Mjinplè- 
temcnt  etîectué  ù  l'expiration  de   l'année  linancière  qui 

11)  Voir  3  Halsoll,  pp.  213-215. 

iù)  l/aus.  D.,  V.  144,  p.  2170  :  Ib.,  v.  158,  p.  1(167.  Co  prun'ili' 
fut  suivi  alors  que  des  cliangeiiienis  iiiinistérii'Is  ('taieiit  encours, 
en  ISH,  1857  et  18:i9  (voir  May,  Prac,  éd.  1883,  p.  078). 

(3)  Corn.  Pap.,  1868-;>,v.  35,  p.  142. 


,— s.4-<fei* 


vm 


} 


m  U 


328 


LE    PARLKMKNT 


t'S 


prit  lin  k'  31  mars  1801^;  alors,  «  pour  la  prciiiirrc  luis 
dans  nolro  liisl<»ir<'  linancièrc,  t(»us  les  services  ilnivni 
ajjandonner  les  sommes  reslani  à  leur  crédit  »  ;  rcli,' 
combinaison  a  néeessilé,  avant  la   lin  (\u  premier  lii- 
ujeslre  de  la  nouvelle  année  linancière,  un  i-ecoms  an 
l*arlement  pour  l'oblenlion  d'un  vote  «  d'acompte  ».  m 
vue  de  l'aire  lace  à  l'au^menlalion   des  charges  ordi- 
naires (|ui  en  l'ésullait  (1).  Toutefois,  les  reliquats  ne 
sont  pas  abandonnés,  avant  (pie  le  connlé  des  c<im[(| 
publics  n'ait  fait  son    rapport   sur  les  diveis  cuni|il 
d'appropriation  fie  l'année  linancière  écoulée,   et  n'ait 
fixé  la  somme  qui  doit  être  abandonnée.  En  attendant, 
ces  l'eliciuats  peuvent  servir  à  couvrir  les  dépe!,>t's  de 
la  dite  année,  qui  ont  déjà  été  faites,  mais  qui  n'ont  pas 
encore  été  portées  en  compte  (2).  C'est  une  règle  hien 
établie  qu'un  vote  d'acompte  (on  nccomtf)  ne  peut  conte- 
nir aucun  principe  nouveau,  mais  (pi'i!  poui'voit  siniple- 
ment . 'i  la  coni  inua  tion  des  servi''es  qui  a  valent  été  ;i  ni  mi- 
sés l'année  précédente  ;  ilestd'usai-edenepas  denian  ier 
de  subsides  pour  plus  de  deux  ou  ti'ois  mois,  sauf  dans 
des  cas  particuliei's  d'urgence;  ainsi,  le  comité.  |»ar  les 
votes   «  ott  nccoiiiit  »,  ne  sera  point  engagé  à  voter  les 
esiimales  pour  l'année  entière,  avant  d'avoir  <'u  l'occa- 
sion de  les  voter  en  détail  (',\). 

Si  le  gouvei'nement  est  seul  responsable  du  moment 
etde  la  me.-.ure  dans  les(piels  il  cimvientde  demander  à 

(1/  CliaiK'.de  ri;cliiq..dans  Hans.D.,  v.  170,  p.  l'Oit  :  îb.,  v.  lli:i, 
p.  oi'i  ;  V.  ^'lo,  p.  (iOT. 

(2)  5»  rapi>.  du  Ojiii.  Pub.  Acc,  Co'n.  Pap  .  1871,  v.  Il  ,  p.  uVi. 

(;j)  Hans.  D.,  v.  181,  p.  1780  :  el  voir  Ib.,  v.  19a  p.  l^ti  :  ,  l'jT, 
p.  1440  :  V.  200,  p.  1583  ;  v.  20'i.  p.  1034  :  v.  211,  .1049. 


SI  bSIDKS    KT    TAXATKhN 


329 


ic  rrglc  Iticn 
;  [(LMit  coiilc- 
•Voit  siiii|(lt'- 
nl  «''!('' ;mt(ii'i- 

ilS  (Icill.'lll'it'l' 

is,  sauf  (l.iiis 

inilr.  [(iir  li's 

à    voici'  les 

il'  (Ml  l'ui'ca- 


ro 


la  (^hanibrode  voter  ces  subsides,  !os  (loin-    „  ,.,  , 

RespnnsaDil't^ 

mimes  sont   elles-ini^ines  resnonsahles  du       'i«  l'ocimi 

«les  subaides. 

viiledecessuMsidesllj.Laiihainhredemande 

il  l'Kxécutifde  dire  ce  qui  est  nécessaire  et  de  lui  faire 

nuaflrc  tout  ce  (ju'cjle  doit  savoir  (|uant  h  l'utilité  du 
subside.  Si  les  renseignements  coinniiini(|ués  ne  soid  pas 
(•(iiiiplels  et  satisfaisants,  la  (Ibainbre  a  toujours  le  droit 
(le  refuser  de  voter  un  article  dedépensejusrju'à  cequ'elle 
se  soil 'déclarée  satisfaite  des  explications  fournies  (:î). 

Il  appartient  tout  particulièrement  au  nouvernernent 
(le  déterminer  les  sommes  nécessaires  à 
la   marcbe   des    services  publics   et    au 
iiiaiidien  du  crédit  du  pays  tant  à  l'inté- 
rieur qu'à   l'étranufer.    Personne    autre      sur  la  dépense 

1  *  nliKliz-fliiA 


KfTets  de  la 

discussion 

en  comité  des 

subsides 


n'a  une  ésale  compétence 


pou 


r  formuler 


pubi 


ique. 


un  jugement  sur  cette  question.  D'autre  part,  lu  sur- 
veillance attentive  exercée  constituti»)nnellement  parla 
CJiambre  des  (Communes  sur  les  dépenses  publiques, 
psI  un  frein  constant  pour  les  ministres  et  sert  à  pré- 
venir le  gaspillage  et  les  dépenses  extravagantes  (.']) 
((ui,  autrefois,  ipiaufl  ce  contnMe  était  moins  sévère, 
avaient  lieu  trop  fréquemment,  [^es  discussions  qui 
s'élèvent  sur  les  f>sfininlp.<i,  bien  qu'en  général  elles 
soient  très  peu  suivies,  ont  produit  des  avantageas  incal- 
iMilables.  (]'est  qu'en  efTet,  s'il  «!st  impossihb^  à  une 
nombreuse  assend)!é(«  re[)résenlative  de  descendre  dans 
Il  détail  de<  dépenses  et  de  se  for*mer,  pour  tous  les 
articles    des  <>slitn(ilps,  une    o|»inion    exat:te.  à  la   fois 


TV 

H  '  ■ 


'\\Hnm  />..  V.  l'.»l.  pp.  1192.  ITiS,  1770. 

(-')Sinitli,  Pnrl.Rpmemh.,  I8(ii>,  ]).  III. 

(.'{)  Voir  Ih  ,  18(11,  p.  I."i4  ;  ot  Ih  p.  146,  Clialliaiu  DocUyard. 


.-,^— ^  ^__.         ,  -~bjLÉjI 


I 


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330 


LE    PARLEMENT 


'  ifi 


i  'î  <  '4 


rj 


lit 


■•) 


exomptc  (le  pnxli^alitr  et  de  |Kirciiiu)nie,  iiranmom^. 
l'influence  morale  exercée  sur  le  j.'-onvernenicnl  par  la 
critique;  des  chapitn's  soumis  à  rado[)tion  du  (liunih' 
des  subsides  esl,sui'  les  dépenses  inutiles,  un  fn-iii  [)lii> 
efficace  el  plus  désii'ahle  même  (jue  le  rejet  foimej  de 
chapitres  déterminés  (1). 

Kn  njatière  de  subsides,  la  fonction  de  la  ("diainhiv 
,  -  des  (lomnmnes  est  d'exercer  un  ('(uiliùlc 

du  contrôle        vigilant,  mais  général,  sur  le  gouvenn'- 

(le  la  chambre.  '  '       fp  r  r  ">    i  i 

ment  executit,  aiin  d  euipeclicr  1rs 
dépenses  inutiles  et  de  préviMiir  les  dépenses  abusives. 
tout  en  laissant  aux  ministres  de  la  Couionne  la  res- 
ponsabilité —  ([ui  résulte  de  bnir  situation  —  de 
demander  les  subsides  nécessités  par  les  besoins  do 
l'Etat  el  do  veillera  ce  (jue  la  plus  stricte  écuiKimic 
règne  dans  Temploi  des  fonds  qui  leur  sont  confiés  c^i. 
En  fait,  depuis  l'intioduction  du  gouvernement  jKir- 
lementaire,  ce    n'est   qu'en   de   rans  cl 

Rejet  par  les  i    i-  i  •  i       » 

Communes  relativenicnt  peu  nnportantes  occasions, 
^'esfiniateT  ^V^^'  '^^  demandes  formées  par  la  lluu- 
ronno,  de  subsides  destinés  à  des  services 
particuliers,  n'ont  [)oint  été  accordées.  En  régie  géné- 
rale, les  Communes  ont  toujours  octroyé  libéraleinciit 
toutes  les  sommesijue  les  ministresont  démontré  néces- 
saires aux  besoins  de  l'Ktat. 

Indépendamment,   en  pi'emier  lieu,  du  comité  des 
, ...  subsides,  il  existe  un  autre  movcn  |miiii' 

Les   bllls  '  \ 

entraînant  des       Commencer  la  procédure  tendant  à  !'(•••- 

déf-enses.  , 

troi  de  tonds  publics  —  savoir:   1  mlio- 

(1^  Sir  S.  Nortlicoto,  Hans.  D.,  v.  105.  p.  890  ;  M.  Cliildcrs,  Ih., 
V.  102,  p.  938. 
(2)  Voir  Grey,  Pari,  (iovt.,  nouv.  éd.  p.  88. 


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rmmm 


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SUBSIDES    KT    TAXATION 


331 


(ludion  de  hills  pour  la  coiistriu^lion  de  travaux  publics, 
[mur  rétahlisscinciit  de  nouvelles  institutions  ou  autres 
objets  nécessitant,  dans  uiU3  mesure  plus  ou  moins 
triMude,  l'imposition  de  (;harj:;es  nouvelles  sur  le  peu- 
ple, l'arfois.  \o  i^ouvernement  est  autorisé  par  ces  hills 
à  entreprendre  la  construction  de  certains  travaux 
publics,  dont  les  frais  seront  payés  par  le 

'       ,  ,■,,..,..        ,,       ■•       •  Doivent  être 

fonds  consolide  (1).  Mais,  d  ordinaire,  ces     lecommaudés 

■    1,  ,.  ,     '  ,  ,,    ,  .  par  la  couronne. 

bills  contiennent  une  clause  déclarant  que 
les  charges  en  question  seront  acquittées  «au  moyen  de 
fimds  à  voter  par  le  Parlement  ».  Jusqu'ici,  l'usage  a 
été  de  laisser  introduire  ces  hills  par  des  membres  privés, 
sans  en  référer  au  gouvernement;  toutefois,  cette  pra- 
tiijue  entraîna  tant  d'irrégularités  que,  dans  la  session 
fie  1806,  un  nouveau  sinuding  order  fut  adopté,  d'après 
l('(juel  la  recommandation  de  la  Couronne  devait  être 
(Idunée  avant  que  la  Chambre  ju'océdàt  à  l'examen  de 
foute  motion  entraînant  des  charges  sur  le  revenu  pu- 
i>lic,  soit  \  prendre  directement,  soit  à  prendre  sur  des 
sommes  à  voter  par  le  Parlement  (2).  O'tte  règle  est  des- 
tinée à  faire  placer,  sinon  l'initiative,  du  moins  la  hîs- 
ponsabilité  de  ces  hills,  entre  les  mains  du  gouverne- 
ment. iMais,  en  toutes  circonstances,  c'est  à  la  Chambre 
dt's  Communes  qu'il  incombe  d'exercer  une  surveillance 
attentive  et  un  contrôle  minutieux  sur  les  mesures  de 
cette  nature,  aussi  bien  que  sur  les  propositions  finan- 
cières directes  des  ministres. 


,!î>;. 


.  Ctiilders,  ïh., 


(1)  Voiries  Fnrlifirationx  E.rpenses  A^^ls,  passés  on  ISfiO  oi    los 
anni'cs  suivantes  jusqu'à  18G'.I. 
ti  Ante,  p.  :293. 


inmwiwiw 


-f  .5 


*}. 


332 


LE    PARI.KMKNT 


Lfi    Chambre  des   (Idinmimcs  conserve   loujoiiis  W 
(lioit  indiscuté  de  refuser  ('oinplrlciiiciil 
de  la^chambre      '''^  suhsides  deinan(lf''s  par  la  Coiuuimi' 

leïsubsîdes.        Avaul  l'introduetion    du    .î^ouvern.' ni 

parlementaire,  cet    instrument  formida- 
ble d'attaque  était    situvent  employé  pour  conlraindic 
un    monarque  arbitraire  à  redresser  les  abus.  Aujum- 
d'hui,  il  n'est  plus  nécessaire  de  recourir  à  ces  inoyins 
extrêmes,  et  cette   arme,  autrefois  redoutée.  «   repose, 
rouillée.  dans  l'ai'senal  des   ^^'^ranlies    C(tnstitulioiiin'l- 
les  ».  «  Le  [>récédent  de  1784  (1).   lors  de   la  picmii'iv 
formation  du  ministère  Pitt,  est  le  seul  cas 
^uVique"      daus  lequel    les   Communes  ai<'nl   cxfiré 
leur  pouvoir  d'ajourner   le  vote  des  sub- 
sides. Elles  y  furent  pous^sées  par  l'influence  inconsli- 


M 


i 


I; 


■ 


(1)  En  1784,  le  premier  minisJro,  M.  l'ilt,  était  en  minorité  ii  la 
Cliambre  des  Communes,  et  l'on  savait  qu'il  n'atlendoit  (|iii"  lo 
vote  des  subsides  pour  dissoudre  le  Parlement.  Les  exlimales 
avaient  passé  parle  comité  des  subsides,  quand  le  12  jaiivitT,  la 
Chambre  des  Communes  décida  que  tout  fonctionnaire  |uiltlif 
(|ui,  «'appuyant  sur  les  votes  du  comité  des  subsides,  ferait  paytr 
une  sonunp  d'arpent  ([uelconque  pour  le  service  public  apns  la 
prorogation  du  Parlement  et  sans  l'autorisation  expresse  ilnii 
Actnf  Appropriniion,  serait  coupable  do  «  crime  et  délit,  d'iui 
abus  de  la  confiance  publique,  d'une  violation  des  pri\ilé::r< 
fondamentaux  du  Parlement  et  de  la  Constitution  ».  Néainiiniiis, 
la  prorogation  et  la  dissolution  du  Parlement  eurent  lien  a\;iiit 
l'adoption  d'un  Appropriation  Acl.  La  liouvelle  Cbambrr  ilis 
Conununes  fut  favorable  au  ministère  de  M.  Pilt,  et  connue  il  tut 
démontré  par  les  comptes  fournis  à  la  Chambre  que  les  tiiiiii~- 
tn^s  s'étaient  abstenus  défaire  des  dépenses  en  dehors  des  ciV'dits 
déjà  accordés  |)ar  la  loi.  à  l'exception  de  celles  que  les  exigeni  iv- 
de  l'Etat  nécessitaient  impérieusement,  les  choses  ncfureiil  pas 
poussées  plus  loin  (5  Hatsell,  206-20Î).  Voir  les  observations  et 
explications  présentées  à  ce  sujet  par  M.  Perceval,  cbancelii  r  île 
rKchiquiei-,  en  1807,  Pari.  D-,  v.  9,  p  (131).  Les  créilits  eiii[iies- 
tion  furent  cependant  votés  à  nouveau  à  la  session  suivante  et 
compris  dans  V AppropriaUon  Acl,  24  Geo.  111.  sess.  2,  c.  44. 


>fW)P,,.#.!P»« 


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SIHSIDKS    KT    TAXATION 


333 


liitionnollc  fie  la  Coiintrine  dans  le  i-envoidu  niinishMc 
lit'  cdaliHon.  .M.iis  la  dissolution  prouva  quo  lo  pays 
liiil  avec  (îpori;;c  II!  ot  Pitt,  o\  non  p;is  nvoc  leurs 
,i(lvprs;iir(^s  ;  en  (•ons(''(juon<"e.  la  nouvelle  (Ihanduv  dos 
Communes  ne  s'occupa  point  de  cette  alVaire.  Depuis 
litrs,  l'ajournement  du  vote  des  subsides  n'a  plus  été 
renouvelé.  Il  est  vi'ai  (jue  la  responsabilité  assumée  par 
l'emploi  d'un  procédé  si  périlleux  est  devenu*^  tiop 
ïiiinde.  liCs  services  publics  el  le  crédit  du  ftays 
dépendent  du  vote  des  Communes  ;  ce  n'est  p.is  .-ji  la 
léuère  <[u'il  convient  d'y  porter  atteiide.  De  plus,  les 
Communes  n'ont  plus  besoin  d'en  venir  à  cette  extré- 
mité pour  lirider  l'Exécutif;  elles  possèdent  d'autres 
moyens,  non  moins  efficaces,  pour  diriger  la  politique 
de  i'p:tal  »  (1). 

Les  résolutions  du  comité  des  subsides  font    l'objet 
d'un  rapport  à  la  (^bambre  à  une  séance 

h'    •  Il  II  .  '  •  Résolutions 

erieure  ;  elles  sont  alors  acceptées,  reje-  ^^^ 

lées  ou  renvoyées  au  comité,  selon  les  cas.    ^""b^lfder* 
Si,   après   examen   du  rapport,  on   juge 
nécessaire    d'.iugmenter    la    somme    accordée    par   le 
nimité  des  subsides,  les  résolutions  tendant  à  une  aug- 
mentation doivent  être  renvoyées  au  coiuité.  La  (^bam- 
lire   peut  bien  diminuer  le   crédit  proposé,  sans  pro- 
noncer le  renvoi  au  comité;  mais,  si  elle  l'augmentait, 
file  imposerait  une  cbargc-  (jui  n'aurait  point  été  sanc- 
tionnée au  préalable  par  le  comité. 
«  Toutefois,  ces  résolutions,  bien  qu'elles  expriment 


{\)  May,  Coiisl.  f/ist..  v,  ],  pp,  470-472  :   et  voir  Hearn,  Govt. 
of  Eng..[i[i.  357-360. 

i9. 


niaRIIMH . 


iHPlMKV^i 


334 


LK    l'AULr.MK.M 


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I-  I 


Votes  dans  les     ''''Pl»'"'^'"'''*^»"  ''^  ''"^  r.hainhi'c  (|p.S  Coilllim. 
comit<i.s  lies       nos  aiix  flépcusos  (uiilui  sont  s()uiiii>(.s  d 

voiesetmoyens.  '       ,  ^' 

ouvrent  un  crédita  la  Cloni'onno  [mhii  les 
objets  qui  y  sont  spécifiés,  ne  [)erniettent  point  ;iii  -un. 
vernenientdc;  tirer  (lu  fonds  consolidé  les  deniers  ainsi 
accordés,  l'ne  nouvelle  auloi'isalion  est  re(juis('  sons  I;i 
forme  d'une  résitlulii.n  du  ('(unilé  des  voies  et  iiKiycns  ; 
cetlc  résolution  doit  èli'C  incorporée  dans  un  l)illc|  volée 
par  les  deux  Chambres  du  Parlement,  pour  qu'mi  clVcl 
praliqiu!  puisse  étnidonné  au  vote  descrédits. Alors  seu- 
lement, la  Trésoi'erie  est  autorisée,  pouracijuitlcrlesdé. 
penses a[)prouvées  par  les  votes,  à  tirer  lesdenieistuTes- 
saiies  du  fonds  consolidé, ou  (sic(î  fondsest  insuflisant  à 
émettre  fl(îsbonsderKchi(|ui(;r,(/i.re/<y'YWf'r6///.s)(  I  sur  ce 
fonds.  Les  voles  en  conuté  des  subsides  autoriseiil  la 
dépense  ;  les  votes  en  comité  des  voies  et  moyens  pro- 
curent les  fonds  pour  faire  face  à  cesdépenses. 

«  La  procédure  est  la  suivante  :  Le  plus  tôt  possible 
après  le  commencement  de  la  session,  dès  que  les  voles 
ondccoNnt  des  grands  services  ont  fait  l'objet  d'un  rap- 
port, une  résolution  est  [)résentée  en  comité  desvoies  et 
moyens  en  vue  de  permettre,  d'une  manière  générale 
de  tirei'  du  fond  consolidé  les  sommes  nécessaiirs 
pour  couvrir  le  crédit  ouvert  à  Sa  Majesté. 

«  Cette  autorisation  n'excède  jamais  le  montant  t\('^ 
crédits  déjà  adoptés  parle  comité  dessub- 
sides. Surcette  résolution,  un  billesl  pré- 
paré qui  passe  par  les  divers  stages  ijf 
la   procédure  [tarlementaire  et  reçoit  (ina- 


Wai/s 
an  il 
Mf.au  s 
Xc'.s. 


(1)  Pour  l'oîigino,  l'histoire  et  la  priititjuc  en  co  qui  coiiccriie 
les  Excheqner  bills,  \o\r  Hnns,  !).,  v.  t(il,  p.  1309  ;  v.  165,  \\A6\  ; 


;i 


^im!9!if^i^'''^^^^9^'immtmaimmm 


9H 


SIBSIDKS    KT    TAXATION 


:i35 


nece^.saii't's 


Icincnl  rassentiineiit  royal,  .-i  une  époijiK)  tn>s  pou 
avancée  <le  la  session  ;  alors  seulement,  la  Trésorerie 
a  le  pouvoir  d'ordonner  une  sortie  de  deniers  du 
fonds  consolidé  pour  etfecluer  les  paiements  autori- 
sés par  les  votes  du  comité  des  subsides  de  la  (Iham- 
hre  des  Communes  (l).  L'ellet  constilutionnel  de  cette 
procédure  est  le  suivant  :  jusqu'à  ce  que  la  reine 
et  la  (Chambre  des  Lords  aient  donné  leur  assentiment 
au  vote  des  voies  et  moyens,  l'airectation  des  deniers 
publics  ordonnée  par  laChandjre  des  Communes  reste 
inopérante.  (iCS  voies  et  moyens  sont  donc  accordés 
(l'une  manière  générale,  par  acomptes  durant  la  session 
au  moyen  d'Actssuccessifsdu  Parlement, en  anticipation 
sur  les  ap|)roprlations  spécifiques  contenues  dans  \'A][>' 
propriation  Act  voté  à  la  lin  de  la  session.  Ces  votes  peu- 
v(Mit  être  considérés  comme  la  forme  que  le  Parlement 
jii^ela  plus  commode  pour  donner  son  approbation  à  la 
sortie  provisoire  des  deniers  publics,  conformémfmt  à 
('(ipproprùition  ordonnée  parles  (Communes  seules;  mais 
r'ostsous  la  réserve  d'une  conllrmation  finale  qui  devra 
t'tie  obtenue  h  la  clôture  de  la  session. 

L'octroi  final  des  voies  et  moyens  [unir  couvrir  le  mon- 
tant total  des  crédits  votés  au   cours  de  la 

...  ,  ,  ,,  .  Avances 

session  est  toujours  reserve  pour  l  Apprn-    provisoires  de 
firiitt ion  Ac(  ;  de  ceXia  façon,  bien  que  la 
ChambredesCommunespuisse  avoir  voté  de  très  bonne 


V.  180,  p.  285  :  Rapport  siu-  les  Publi«;  Moneys,  Corn.  Pap.,  18S7, 
2e  >;ess..  V.  9,  pp.  :i3:*-538. 

1)  May,  Pavl.  Pmc,  «xl.  1881^,  p.  (iS3  ;  Hana.  /).,  v.  136.  pp. 
l:iiû,  13!»;)  :  Second  Uep.  Com.of.  l'iihl.  Arcoiifs,  Coni.  /»ap., 18(i3. 
V.  7,  p.  479  :  voir  Exelioquer  Aet.  4  Will.  IV.  c.  l.i,  5  11  ;  et 
nour  des  eieniples  de  Cessional  Wai/a  and  Means  Acts,  voir  13 
Vict.  c.  3,  §7  ;  21  Vict.  c.  fi,  etc. 


*  .,^fmmfmr'*f 


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336 


LK    l'ARLKMF.M 


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i 


'  '*; 


heure.  Ifi  totalité  descrédits  (\o  l'aiinpo.  cUp  peut  loiiinins 
conserver  en  main  son  frein  omslitntionnel  sur  les  mi 
nistres,en  limitant  l'octroi  des  vtties  et  moyens  ;i  uiit> 
somme  snftisanto  qui  ne  durera  que  h;  temps nôccssiiiin 
d'aprèselle,  pour  leur  permettred'assurer  la  nianlic  dis 
services  publics  ,  avec  ces  votes  restreints  la  (Ih.nnhiv 
sera  à  même,  en  tous  temps,  d'empccInM' le  ministère  do 
dissoudre  ou  de  prorop;er  le  Parlement  »  (i)  . 

Quand  le  premier  rap|)ortdu  comité  des   subsides  a 

_     .,^        été  déposé  devant  la  (Ihambre  et    .'iccchlt' 

'ies  par  elle,  un  jour  est  fixé  par  la  (Ibandiro 

voies  '  in 

et  moyens,     daus  le  but.de  se  former  en  comité  «  nmir 

{Commitlee  .  .  .  ,  ,       ■     ,    , 

■^r  vmys       examiner  les  voies  et   movens   destines,! 

anamcans)     ^^^^pi,,  j^  crédit  accordé  /. 
C'est  dans  le  comité  des  voies  et  moyens  qu'es!  f;iit 
ordinairement    l'exposé    financier    du    Cbancelier    de 
l'Echiquier. 

L'introduction  du  budget  a  étédénjlede 
la  façon   suivante  :   «  Avant  ou  peu  .ipiès 
la   fin   de    l'année   financière   (2)   qui    se    termine   je 


Le  budget. 


: 


(1)  Kapporl  sur  les  «  Public  Moneys»,  Corn.  Pap. ,  iSiiT,  soss.  i, 
V.  9  ;  Mcuio.  on  Kinanrial  Gonlrol,  pp.  2(1,  27.  Voir  les  obscrvii- 
tions  (Ju  clianc(^lier  do  rKcliiquier,  dans  Hans.  /).,  v.  Ki'i, 
pp.  1310-1326,  l'^i)5.  Le  l'arlemont  fut  dissous  en  1807,  avant 
riulopliou  des  Money  BiUs  irlandais,  mais  la  dépende  piihliqui' 
fut  assurée  avec  les  fonds  alTecti^s  par  le  Parlement  {Ih.,  v.  't, 
pp.  618,  631).  A  la  nn.rt  de  George  III,  en  1820.  U\  dissulnti-m 
eut  lieu  avant  l'adoption  de  VAppmpriatîon  Bill.  I^os  loiils 
s'opposèrent  lout  d'abord,  puis  finalement  acquiesceront  à  cl 
arrangement.  De  même,  en  1831,  pondant  la  crise  du  Hcfnrm 
Bill,  le  Parlement  fut  dissous  avant  que  n'eut  6lé  adoplé  l'-l;»- 
proprialion  Bill.  Mais  les  estimâtes  furent  votés  à  nouveau  el  les 
londs  fureut  exprossômenl  appropriés  parle  nouveau  Paileinent 
(Ib..  V.  4,  pp.  1631,1635  :  May.  Pari.  Prnc,  éd.  1883,  p.  tliii  n\. 

(2)  Des  changements  ont  été  apportés  de  temps  à  autre  (laii> 
la  clôture  de  l'année  financière  (voir  Corn.  Pap.,  i8ti8-!i,  v.  3i, 
p.  813). 


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SLBSIUKS    F.T    TAXATION 


337 


lo.'U  mars,  le  Chanrplipr  (\o  rK('hi(|iiior  sduinof  à  la 
(liianibre  ries  Coiniminfs  un  pxposp  giMiéral  du  résultat 
(les  mosures  finanrir'i'os  de  la  sossion  prôcptinnlo  ;  il 
donne  un  aperru  s^néral  dos  rocellcs  et  des  dépenses 
probables  de  l'année  à  venir;  il  déclare,  en  méni(î  temps, 
si  le  goiiverneincnl  a  l'intention  de  proposer  la  suppres- 
sion d'une  taxe  (pielconipic.  ou  s'il  a  l'intention  d'(d)- 
tonir  des  fonds  par  l'établisscmenl  de  taxes  nouvelles, 
par l'énnission  d'un  emprunt  ou  autrement. 

«  Cet  exposé  de  l'état  des  linances  pour  l'année  écou- 
lée et  pour  l'année  h  venir,  donne  à  la  (Ibandtre  des 
Communes  tous  les  renseij^nements  nécessaires  pour 
lui  permettre  de  tenir  sérieusement  en  main  le  ministère, 
en  limitant  la  faculté  de  lever  les  fomls  auxsommeselVec- 
livement  nécessaires  pour  les  dépenses  publiques. Si  l'ex- 
posé financier  fait  ressortir  un  excédent  de  revenu  plus 
important  que  celui  que  laChambredes  Communes  juge 
prudent  de  laisser  à  la  disposition  du  gouvernement, 
colle  ci  presse  immédiatement  sui'lui,  adn  d'obtenir  une 
réduction  des  impôts  (1)  ;  d'autre  part,  si  le  ministère 
démontre  que  les  recettes  seront  insuffisantes  pour  cou- 
vrir la  dépense,  la  Chambre  des  Communes  conserve  le 
droit  exclusif  d'accorder  ou  de  refuser  les  demandes 
(jtii  lui  sont  présentées  en  vu«»de  combler  ce  déficit.  Le 
but  dé  cet  exposé  du  budget  n'est  pas  seulement  de  sou- 
mettre à  la  Cbambi'e  des  (Communes  leprojetdes  impots 
jiour  l'année  à  venir,  mais  encore  de  lui  donner  l'assu- 
rance que  les  revenus  publics,  pour  l'année  à  venir, 


I  '  j  ,*• 


(1}  Voyt'z  pour  clos  (woinples  roniarquables  d'oxcodont   de  re- 
venu sur  les  estimâtes,  Hans.  [).,  v.  210,  p.  (ila  :  v.  218,  p.  640. 


.  ''.^^  fV 


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338 


LK    l'AuLKMKNT 


lî    i 


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seront  suffi.sanls.inaissiinpleinnnlsuflisanls,  pour  faire 

face  aux  déponsos  (pie  lo  gouverneincnl  se  pmposr  d,. 

faire  dans  le  courant  de  cette  année  (1)  •. 

(Juand   le  Chancelier  de   l'Kfthiciuier  a   tennirii'  mui 

exposé  financier,  l'usaire  est  (lue  les  hmmu- 

Qiieslions  ^      ^  ' 

sur         hres  se  lèvent  et  lui  posent    des  (pirslions 

le  biideot.  ,  .     .  .  ,  •  ,       .  . 

sur  les  points  (pu  leur  sendjlent  exiger  df 
plus  amples  explications.  (]et  usa.uje  commode  »>>|  df 
beaucoup  préférable  à  celui  de  soulever,  d'un  seul 
coup. un  débat  général  sur  le  budget;  il  permel.cn  rtl'ct. 
au  projet  ministériel  entier  d'être  présenté  au  p.iyssous 
une  forme  complète  et  intelligible  (2). 

En  régie  générale,  toutes  les  [)roposilions  se  réféianl 
directement  au  revenu  des  douanes,  (jd'i'x- 

Mesures  .  ..      , 

examinées        CISC  OU  deS^/.S'.sV'à\S*m  tll.irs,q{l  il  S  MglSSC  (le  It'S 
daus  le  hudt^et.  ,  ,      ■         ■•      •  ■    ■  « 

augmenter  OU  de  les  diminuer,  floivcnl  clro 
examinées  en  même  temps  cpie  les  mesures  fiiiîmciéns 
de  l'année  et  doivent  faire  partie  du  budget  du  (Miaiife- 
lier  de  rKciiicpiier  ;  de  cette  faron,  la  (Ibambre  pourra 
exercer  son  contrôle  constitutionnel  sur  ces  iiirsiircs, 
en  une  seule  et  même  fois,  en  les  considérant  rominc 
les  parties  d'un  plan  d'ensemble  (3).  Toutefois,  il  |m'iiI 
se  présenter  certains  cas  dans  lesquels  il  est  bon  de  se 
départir  de  cette  règle  :  par  exemple,  il  y  a  des  raisons 
pour  qu'un  impôt  projeté  soit  perçu  aune  période  di' 
l'année,  antérieure  à  celle   où  l'exposé   financier   est 


!  '• 


(1)  Rapport  surles  Public  Monoy fi, Coni.Pap.,  1857,  sess.  2.  v.  '.'; 
Mémo,  on  Financial  Gontrol,  par  Sir  G.  G.  Lewis  (cliaiio.  'Ii' 
riOcliiquior),  Ih.,  p.  519.  Pour  l'étymologie  du  mot  ♦  Budget  », 
voir  SlalialicnlJour.,  v.  2\),  p.  325. 

(2)  Gladstone  (chanc.  de  l'Echiquier),  //ans.  D.,  v.  1S3,  |i|i. 
KUi,  411. 

(3)  Hans.  D.,  v.  183,  p.  499. 


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SIHSIDKS    Kï    TAXATION 


339 


f;iit  (i)  ;  ou  l)i(Mi,  cncon',  !<•  I)iil  à  aHoiiidrc  n'a  pas  un 
c;ira('l(>re  ex^lusivcnicnl  liscal,  mais  esl  surtout  cuni- 
iiirfrial  (2). 

(l'est  une  rriçlo  pailcnionlaii-e  roconnuo  (ju'aucuno 
iiit'sun'  iniporlanlc  nr  jjuisse  ôti'e  oxaniinée  avcr  profit 
|iar  la  Clianilue  iuiinr'dialcinoiil  aprrs  l'cxposp  do  prin- 
(•i|it's  fait  par  k»  ininislrcdc  la  (louronnc.  Ainsi,  le  (llian- 
(l'Ilrr  de  rivdiiiiuif'r  fait  son  ('X|»(»sp  (inanrj(M',  mais  il 
III' demande  jamais,  le  jour  infime,  rapprcd)ation  de  la 
(liiamhre  des  (Communes  ;  si,  pour  des  raisons  finanriè- 
rcs,  f'ol  assentiment  est  demandé  pour  une  proposition 
partirulière,  on  le  considère  toujours  eomme  un  consen- 
tt'iiient  de  pui'e  fttrme  ;  l'examen  des  mérites  de  l'opé- 
nilion  est  renvoyé  à  une  époipie  ultérieuit.*  (It).  Touto- 
fdis,  le  budget  pi'ésenté  le  A  avril  1807  fit  exception  ('i  la 
n\nle  générale.  Il  était  simple,  concis,  (d  pouvait  être 
.'irceplé  dans  ses  grandes  lignes  ;  les  résolutions  de  voies 
clinoyens  furent  présentées,  déijaltues,  acceptées  et  l'on 
ordonna  ([u'elles  fussent  rapportées  à  la  (Ihambre  .au 
('(iin's  de  la  même  séance  (4). 

Tous  les  impots  ne  sont  pas  nécessairement  propo- 
sés dans  le   comité  des  voies  et  moyens. 

''  Les 


Hiioinue  la  distinction  ne  soit  pas  touiours   impôts  sont 

1  .  11-         .  I     1-       •  1  votais, 

(ihservee,  1  usage  habduel  est  délimiter  les 
iléjjhérations  de  ce  comitéauximpol^  ([ui  se 
réfèrent  directement  aux  nécessités  immé- 


diates   du    revenu   [)ul)lic,   et  d'examiner, 


soit  en 
comitt^  des 

voies 
et  iiioyeus, 

soit 
autrement. 


(I)  [iu|)6l  sur  los  cliions,  Dutij  on  Doijs  Bill,  Ih.,  v.  18.'),  p.  174. 
Il*)  Droits  >iir  les  sucros,  /b.,  pp.  3iS,  .3.'I3  ;    M.iy,  Par/.  Prac, 

ni.  i88:{,  p.  (;<»:{. 

(3)  M.  Gladstoii.-,  Ham.  />.,  v.  ISii,  p.  489  ;  /6.,  v.  18(),p.  1130; 
Ih.,  V.  19o,  p.  433  :  v.  -'O.i.  p.  lo3i. 
\\j  Ib.,  V.  186,  pp.  1110-1159. 


-**"«.  •.JL.  ,f  j 


I  i. 


I' ,  ' 


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I-K    l'AHI.KMKNT 


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\   ; 


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flans  d'aiiln-s  (•(Miiilos  de  la  (ilianilnv  rnli'rc,  lunt.'^ 
('(''^IciiK'iilalidiis  iiscalt's  ri  ludlcs  niudjlicalioiis  div  im. 
puis  |MM'nian<>nls  (|iii  iroiil  |)as  (lirccloinrMil  (mmii  ii|i|ri 
rarcroisscnioDl  du  it'v<'mi  |»ul»li«'  (|i. 

Kn  ronsrijiu'nco,  il  es!  irn''i;iilit'i"  de  présctilcr.  v\\ 
(Mtmilô  des  voies  ri  inuy«'tis.  une  motion  grnriajr  cnii 
(Ti'n.'mt  les  i  III  pois:  parcxcinplcja  iiiolioii  (|irilc()ii\  ii  ni 
(io  faire  la  péréqualioii  des  impôts  de  liaiisniissinn 
pcrriis  sur  los  biens  meubles  et  immeubles  ;  de  nirinc 
serait  iri'é;;ulior  raiiiendemenl  expi'imant  le  icp^n'l  (|iir 
la  riette  consolidée  ail  «''té  aii^iiienlée  ;  e|,  rep«'iid;iiil.  il 
renli'etoiit  à  fail  daiisia  eompétenee  d'un  membre inivr 
de  proposer  un  projet  «l'impôt  j)our  rouvrir  les  cndils 
d  "stinés  aux  services  de  l'année,  |»ar  voie,  daniciKJi'- 
m«'nt  aux  propositions  du  gouvernement  {"2). 

(;'«'st  Ibabitud»'  invariable,  en  comité  des  voies  cl 
moyens,  de  soumettre  à  la  Cbambre  les  résohilioii^ 
tendaiii  à  modifier  un  impAt  ou  à  en  établir  un  iiini- 
veau,  avant  celles  qui  sont  destinées  sim[>lemeiil  ,'i 
••'bnlji'une  taxe  (I{).  Dès  rpie  la  [)remière  résolution  esl 
présentée,  bien  (pi'elle  |)uisse  n'avoir  ti'ait«]u'àune|ii(i- 
po>iti<>'A  bien  déterminée,  les  m«Mnbres  peuvent  disculir 
l'exposé  financier  tout  entier  (i). 

Impôts  ''''^  impôts  sont  ou  bien  volés  amiiielh'- 

""i'inpôts*^     ment,  sur  la   recommandation  faite  par  !<• 

permaiieuts.    Chanceli^M' de  riî]clii«|uierdans  son  bmluil. 
ou  bien  établis  [mur   un   certain  r)ombre  d'années,  (ui 


.  1:1 


ni 


nt 


(1)  Ma>,  Pari.  Prnc,  ùd.  18H;i.  o.  693. 

(2i  Mi'}.  o/Paj-.'.,  18'.0.    |.   ;n4â  ;  ef  Ib.,   1841,  sess.  2,  \<    ll^V 

(3>  fions    D.,  y    Ifi-,   ;..  13:50. 

(4)  M.  GladsloriH,  //>.,  v.  22i,  p.  290. 


■•■ 


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1 


srnSIDKS    KT    TAXATION 


:ni 


liit'ii.  «'iifin,  (Mahli^  «riinc  m.inirrc  |KM'ni;im'iilt'.  ru  vcilii 
ilAcIs  sprci.'iux  du  Pailt'iiiciil  (I).  l'ai  l'ois,  rcrlains  im- 
|inls  (jiii,  jiis(jii('-lh,  riaient  volés  anmicilt'int'iil.  xml 
iviKJiis  [x'i'maiicnis  (ïî).  Toulorois.  s'il  apitaiiit'iil  an 
udiivrriM'nicnl  «le  projioscr  au  IVii-IciiumiI  un  lolal  plus 
iiii  moins  élevé  (l(>  taxes  pf'iinancnlcs.  il  n'est  point  à 
ilt'sirer  (jue  l'on  toin'lie  à  l'usa^'e  i-onslilutionnel  deron- 
scrver  toujours  une  somme  imporlanle  île  taxes  devant 
iMie  volées  annuellement  par  la  (Ihandue  »  (îi).  Il  est 
Imn,  cependant,  (pie  la  plus  grande  pailîe  des  revenus 
jiiiicurés  par  l'impôt,  soit  peirueen  vertu  d'Arts  perma- 
nents ou  (piasi  permanents,  delà  a  pour  elVet  d'atVermir 
le  crédit  piihlic  et  de  donner  une  grande  sécurité  auxin- 
It'itHs  commerciaux  du  pays,  (jui  souiïriraicnt  si  lesim- 
piMs  existants  pouvaient  être  frérpiemment  inodi(iés(4). 
(l'est  un  privilège  important  do  la  Chamiue  des 
(iommunes  (ju'un  temps  suftisant  lui  soit 
ildiiné  pour  discuter  les  propositions  sou- 
mises par  le  gouvernement,  touchant  les 
impôts  ou  les  dépenses  puhliijues  (5). 
Nulle  résolution  du  comité  des  voies  et 
muyen>5  ne  doit  faire  l'oltjet  d'un  rapport 
à  la  (Ihainhre  le  joui"  méire  m'i  elle  a  été  prise  en 
comité,  sauf  le  cas  d'urjieuce  >  ((>).  Ouand  elles  ont  été 

(1)  Norihcote,  Fitiniicinl  l*nlicii,  pnssim. 

(2)  Uaun.  n.,  V.  ir.2,  |).  1U8I  :"v.  ITi,  j.ii.  \\m,  '2i)2\  :  Siriilli, 
/'(()•/.  liem.,  18<»4,  p.  77  :  ll»arn,  Govt.  nf  Eiuf.,  p   ;{.»". 

(.'{)  Ham.  />.,  V.  !I0,  p.  134:5. 

{\)  Hnns.  D.,  v.  128.  p.  !l?il  :  Lord  Derby,  Ih.,  v.  I(i3,  p.  724  : 
Sir  S.  Nortlirofe,  Ib.,  v.  I»i6,  p.  i;}(il.  Voyr/ luiilolnis  les  ohser- 
valioiis   de  M.  Disraeli  sur  ce  point,  Ih.,  V.  l.-i'J,  p.  1480, 

(.i)  Ih.,  V.  1.37,  pp.  103!»,  1048. 

{Cl]  Ib.,  V.  158,  pp.  1161,  1208  ;  Siiiitli,  Pari.  Hememb.,  18t»0, 
p.  123. 


DélaiH  (|iii 

iloivent 

être     af'c()r(i*^« 

pour 

l'exaiiiHii    du 

toiitt^s 

les  questions 

rtnauciores. 


>' 


t   I 


3i2 


LE    PARLKMKNT 


i.    I 


mm 


i  *■ 


ï; 


■    Ï.4 


'     if 


rapportées,  elles  peuvent  «Mre  a(lopt(''es,  rejctrcs  im 
renvoyées  an  comité  (t).  Il  est  (riisaj,fe  de  rafjixjilcr  ces 
résolutions  et  iU\  deiuander  le  conseiitenieul  dr  |,i 
(lliaiidue,  l(«  jour  (|ui  suit  relui  où  elles  ord  été  acci'ii- 
tées  <'n  eoinité  ;  on  évil«!  ainsi  la  perle  de  revenu  ipii 
résuitei-ail  d'un  délai  plus  lonjjj  (:2).  Alors,  ritriiitcst 
donné  (Je  présenter  les  hills  (jui  doivent  leur  d(  iinn 
efï'et,  et  le  };;ouvernenient  s'elVoree  de  faire  ado[)te!  cts 
bills  le  plus  vit(!  possible,  tout  en  observant  les  rèi;|t'- 
inents  du  l*arlenient  sur  la  procédure  à  suivre  eu  iii,i- 
tière  (b'  taxation  {'S). 

Kn  attendant  la  dérision  finale  du  Parleiuent  sur  un 
bill  r-elatiTà  rétablissement  ou  à  la  mo('ifb'ation  de  l.ixcs, 
il  est  d'usage  que  le  gouvernement  exécutif,  sous  sa 
propre    responsabilité,     appli(|ue   iminédiatemeiil    les 

.    ,.    ..  résolutions  modifiant  le  taux  des   ininùls 

Application  ■ 

immédiate       qu    établissant   de    nouvelles    taxes,    dts 

des  iioiivHaux  , 

tarifs  (pi  elles  (jut  ete  rappoHecs  [»ar  le  cnMiiléi't 

d'impôts.  ,  ,  1      /M  1         ,  /\  f         I 

acceptées  par  la  (diambre  [\)  ;  saul,  natu- 
rellement, le  cas  où  (!es  résolulions  n'ont  étéa*  ceiilrcs 
(p.e  ]no  forma  et  sous  réserve  du  jugement  ultérieur  (!'' 
la  ('<band)re  (5).  Mais  cela  n'empécbe  pas  que  le  fond  df 
ces  rés(»lutions  puisse  '*tre  à  nouveau  discuté  an  cduis 
des  futui'es  étapes  parlementaires,  soit  en  vue  de  !•'> 
modilicr,  soit  menu;  de  les  rejeter  (6)- 


(1)3  Hah   Prec,  ISO. 

i2)  Hmm.  I).,  V,  iWA,  p.  46. 

(.'{|  Voir  le  cas  do  Vlucome  Ta.r,  and  Inkahited  Home  Diilii's 
Bill,  rolin''  pour  cause  (firréguliirito  de  procédure,  Ib.,  v.  -0(i, 
p.  iVM. 

(4|  Hnns.  D.,  v.   170,  p.  G;U». 

(îi)  Ih.,  V.  I?>:i,  pp.  M\),  631. 

(6)  II).,  y,  117,  p.  I4t6  ;  II).,  y.  l-iS,  p.  930,  etc. 


■^i^p«Mi^r""*!www^^wT^T— î'vuppri  i.p  ji      PiKi 


!«■      '.^ 


SUBSIDES    ET   TAXATION 


34:) 


Nouveaux  tarifa 

d'impôt  ; 

comment  ils 

sont 

appliqu)^». 


IVndant  ce  leinps,  le  gouvernonionl  peut  proccVler 
an  n*coiivr<Muonl  des  nouvelles  (axrs  h  partir  du  jour 
fixé  par  la  résolution  ou  à  partir  de  l'adoption  de  la 
ivsolution  ;  il  n'est  poiid  d(»uteux,  en  ell'et.  (pu»  le  hill 
qui  les  eoneerne  deviendra  loi  par  le  consenteuient  des 
deux  autres  hi'aneJies  de  la  léijislature.  Si  ce  consen- 
tcnient  <'st  refusé,  la  résolution  devient  sans  ell'et  et 
les  impôts  levés  par  antieipation  devront  étreienibour- 
sésà  ({ui  de  droit  (1). 

li'usage  invariable  est  que.  lorscpi'un 
impôt  est  établi  sur  cpudipie  objet  parti- 
culier, la  nouvelle  taxe  soit  pereue  sur 
les  in/irebandises  en  entrepôt  et  sur  les 
(•;ir;?aisons  en  mer,  a  '  moment  où  elles  entrent  dans 
la  onsommation .  (lela  est  (juelquefois  préjudiciable 
iiiix  intérêts  des  comnuMrants  cpii  ont  importé  une 
grande  (juanlilé  des  objets  en  (juestion,  dans  l'espoir 
(jue  l'impôt  ne  serait  point  nKtdilié  ;  mais  cette  rii^ueur 
est  inévitable.  Il  serait,  en  elfet,  contraire  à  rusaij:e  ou 
il  la  polititpu'  du  ,i;(uivernemcnt  d'annoncer  à  l'avance 
les  intentions  des  ministres  sur  ce  sujet  (2). 

Lorsque  les  droits  sur  les  alcools  sont  élevés  par  une 
ivsoluti»»u  de  la  (lbaml)re,il  est  d'usai^e 
d'appliiMUM'  le  tarifa  tous  les  alcools  (lui      ^"""L'i"  „!!',''  '*' 

III  I  alcools, 

siint  entre   les    mains   des  distillateurs, 
i]irils    les   tiennent    en   entrepôt   ou    dut}/  paid  ;    mais 
011  ne  doit  point  appliipierle  nouveau  tarif  aux  alcools 
(lui  ont    passé  entre  les  mains  des  débitants  en  gros, 


M- 


1  ,  rv        '^ 


(1)  Voir   les  olisorvations  de  l'Atloiiit'v-GtMicral,    Ib.,    v.    îlî>, 
p.  1310  ;  Ih.,  V.  l.'iO,  ]}.  1274  :  v.  KIO,  p.   IS^T. 
(i)  Cliaiicejier  de  rLcIiitiiiior,  //*.,  v.  DO,  p.  l.Tl.';. 


A,  L 


^K^^mm^tmm 


!*;■. 


344 


LE    l'ARLKMKrT 


■   i    i 


alors  mémo  qr.<'  <'ps  dt'rnifM's  .lur.iicnl  fait  soilir  d.s 
rnlrfpols  des  (|ii;mlilt''s  plus  grandes  qm' rriialiiliidc, 
cscoinplant  à  rfivaniM'  l'arcroissomcnl  df  riiiipùl,  l.n 
185."»,  I«*  iïoiivorncmcnt  <mi1  riiitriition  {\o  souiiu'IIk. 
au  larif  plus  ôlcvô  les  (piarililôs  (|iii  élaicnl  ciilic  les 
mains  d«'s  dôbilanls  ;  mais  comme  les  piV'crdcnIs  s"(i|i- 
posaiont  à  celte  mesure,  il  renonça  à  son  dessein  (!'. 

D'aulriî    pnrl.    si    les    droils    sur   une    mai-cliaiidisc 
élran.uère  se  trouvent  réduits,  le  tarif  irduil  cnlrc  ddr 
dinaire  en    vif^ueur   le  jour  «pii   suit    l'adoption  dr  la 

.     ..  résolution  par  la  (Ihainhrc  ;  il  est   ali^u- 

Uroits  sur  » 

les  importations     huncnt  contraire  aux  usa^es  du    l*ail(>- 

de  ' 

marchandises  uieut  de  permettre  tout  «  drawitack  » 
sur  les. s"^o('/.-.< d'articles  entre  les niainsdcs 
négociants  en  ,i;ros  ou  en  détail  ;  ou  de  leur  laissci'  le 
temps  de  disposer  de  leur  slocl,-.  avant  la  mise  tu 
vif^ueur  des  nouveaux  droits  (1).  Toutefois,  on  a  tait 
une  distinction  entre  les  fal)ricanls  et  les  déhitanis  : 
en  1870,  lors  de  la  réduction  des  droits  sur  les  sucres, 
les  ministres  convinrent  d'accorder  un  drawltack  ipiaiil 
à  cet  impiM,  pour  les  sucres  restant  dans  les  enlrepùls 
de  la  douane  et  en  coui's  de  fabrication  chez  les  ralli- 
neurs,  et  pour  les  stocks  de  sucre  manufactnié  u  en 
(piantités  non  inférieures  à  100  cwt.,  et  en  }»a(|iHls 
intacts  aux  mains  des  raffineurs  »,  le  jour  où  eut  lieu 
la  réduction  des  droits  (2). 

Les  opérations  llnancières  du  p;ouvernement  ne  sniil 


(I)  Uans.  I).,  V.  i;i7.  p.  iTS't  :  //».,  v.  I io,  p.  is;;;{. 

(H) //ans.   /).    (Glianc.    de  l'Eeiii(|  I,  v.  178,   p.  1211  :   v.    I'' 
1».  .")S:i  ;  V.  200.  pp.  KiSO.  \120  ;  v.  iOl,  p.  ITST. 
i;i)  Ib.,  V.  201,  pp.   liOi),  178!). 


-^»  .-rw^^i^m 


^^r^wmmv^^^^^m^mrrm  m  m    ■«■■ 


SIBVK.NTIONS    KT    TAXATIONS 


Ul 


Toute 

opération 

ânaiicière 

iniportantn     doit 

être 

aouniise 

au 

Parlement. 


'Ill    llf  Slllll 


p;is  llinil(M's  aux  piopositiuiis  relatives  aux  subsides  et 
aux  impôts,  elles  entrafiieiil  diver  ;s  mesures  d'ordre 
liiianeier  pour  la  levée  des  subsides  volés 
jiiir  le  Parlement,  ainsi  (juc  pourla régle- 
mentation et  l'administration  de  la  dette 
litihlitpie.  Toutefois,  l'esprit  de  la  con- 
stitution veut  (jue  tout»'  o[)ération  impor- 
tante que  pourrait  entrepi'endre  pour  le 
sciviee  publie,  un  ministre  des  llnanees,  soit  sou- 
mise au  contrôle  du  Parlement,  avant  d'être  mise  à 
t'xétîution . 

Jusqu'en  ISiil,  le  gouvernement,  par  l'intermédiaire 
(les  commissaires  de  la  réduction  de  la  dette  nationale 
iconimissioHers  for  Ihe  réduction  of  Ihi'  national  (lebt),n\ lui 
le  di'oit  iVêmcttre  et  de  renonreler  des  b(jns  du  Trésor 
[c.rrlu'qncr  bills)  de  toutes  sortes  (c'est-à-dire  des  sujrpltf 
ejvhiyiwr  bills,  des  (li'ficiency  hills  et  desuv/y.s'  and  mcans 
bills),  sans  en  avertir  \t\  Parlement  ;  ils  transformaient 
ainsi  en  élément  de  la  dette  consolidée  du  pays  un 
instrument  dont  le  Parlement  n'avait  autorisé  l'em- 
ploi (jue  pour  un  but  temporaire,  en  .ittendant  la  ren- 
trée du  produit  du  revenu  j)ublic  ordinaire  de  l'année. 

Kti  1861 .  toutefois,  une  mesure  fut  adoj)lée,  à  l'ins- 
tig.i.  Ml  du  gouvernement  et  conformément  aux  recom- 
mandations du  connté  des  fonds  publics  de  18")7  :  le 
U(tuvernement  fut  privé  du  droil  de  faire  une  addi- 
tion quelconcpie  à  la  dette  consolidée  sans  l'autorisation 
ilii  Parlenuuit  (1).    ('et    act  ordonne    virtuellement  au 


(1)24  Vic'f.  c.  ;>,  ariiendé  par  i'3  Vict.  c.  ."{  ;  t't  voir  le  tJiscuurs 

<i<'  M.  (jjadstoiit'  au  riiuiuenl  <ie  l'introduclioa  du  bill,  &dnsHans. 
JJ.,   V.  IGI,  p.  1309. 


wwt^^ 


346 


LK    l'ARLEMKNT 


r-î 


m 


Ghanrnlicr  de  rKcliiquinr  do  souincltro  au  jui^onicnl  du 
Parlement  toutes  les  opéi-ations  linanei(''i'es  de  naliiivà 
apporter  quel(|ues  modilieali(jiis  à  la  silualinti  <!(>  la 
dette  pul)li(jU(î  consolidée  ou  non  (1). 

Le  L;()uv<'rnenienl  n'a  pas  le  droit  de  forcer  le  jimc- 
meiil  de  la  (Ihanihre  des  (loniniunes  en  toute  atlairv 
entraînant  uue  riîsponsahililé  pécuniaire  pour  lllrlii- 
(juier  (2).  Mais,  toutes  les  fois(|u'uneiii|)ruiil 
^["""*     ou  contrat  financier  [>assé   par  le   liouvcr- 


ËmpiMiiits 


fluancfe?8.     n^'»»»<'nt  soi'«  »<>  propre  responsaltililr  rsl 
soumis  à  l'approbation  du  Parlcnicnl.  l'avis 
de  la  (lliambre  doit  être  expi'imé  dans  un   délai   aussi 
court  (jue  possible  (li). 

Il  arrive  assez  fré(juemment  que,  dans  rexcirirc  de 
ses  fonctions  constitutionnelles,  la  (ihamlire  des  (lum- 
niunes  n'accueille  pas  favorableuient  les  projxtsilions 
financières  des  ministres.  Ainsi,  en  1711,  la  majorité 
repoussa,  après  division,  un  droit  sur  les  cuirs  (|iii 
lui  avait  été  présenté.  Toutefois,  les  ministres  ne  cédè- 
rent pas.  Ils  apportèrent  une  motion  établissant  les 
mômes  droits  sur  les  «peaux  et  peaux  tannées»  — 
c'est-à-dire  les  cuirs  sousuneautre  dénomination  — cl 
la  motion  fut  acceptée  par  la  (Ibambre  (4)  En  ITOT. 
sur  une  [)ro|»osilion  de  maintenir  poiu'  uue 
année  \o.  ttind  Ut.r  de  (juatre  sbilliims  |i;ir 
'ivre,  un  anu'ndement  fut  adopté,  ivdiii- 
sant  cette  taxe  à  trois  sbillinifs.  (".'étail 
depuis  la  révolution,  lapi'emière  fois  (|u'iiii. 

(1)  M.  Gliidstonc,  dans  liant.   D.,  v.  170,  p.  1(I4  ;  Jb.,  v.  18G, 
.  '.'il. 


Les 

liudgets 

re jetés 


ou 


men 
r  la 
Chambre 


dés 


\t)  Ih.,  V.  18(".,  |).  Tîil. 

(:i)  76.,  V.  laii.  p.  1490. 

(4)  Pari  ilist.,  v.  (i,  p.  099 


'M 

lit 


SUBSIDES   ET    TAXATION 


347 


[iiiinistèro  était  haltii  sur  une  mesure  rm.'inci«^re  (1). 
Durant  la  guerre  avec  la  France,  les  (loniniunes.  à 
funaniinité,  cliose  étonnante,  accordèrent  tous  les  suh- 
Uklcs  demandés  et  approuvèrent  pres(jue  toutes  les 
taxes  et  tous  les  emprunts  proposés  par  les  ministères 
successifs  (2).  En  179().  .M.l'itt  proposa  un  droit  succcs- 
M)ial  sur  la  propiiélé  immobilière,  (le  droit  n'ayant 
Ai'  adopté  (jue  ,!;nlc<'  à  la  voix  prépondérante  du  aiienki-r, 
Piltdut  l'abandonner  à  regret  (W).  De  nouveau,  en  1805, 
il' Ijiidgel  de  M.  l'itt  lut  modifié  par  le  rejet  de  l'impôt 
JMir  les  chevaux  de  trait  contre  lequel  s'était  élevée  la 
fnh'ij  foncière  (4). 

Kii  181(>,  après  la  fin  des  hostilités  avec  la  France, 
ijuand  le  gouvei-nement  manifesta  le  désir  de  laisser 
Micore  subsister  rim|)ot  sur  la  |)ropriété  {properlij  la.r), 
le  sentiment  de  la  Chambre  était  si  fermement  hostile 
|;iu  maintien  des  impotsdeguerreaprès  le  rétablissement 
le  la  paix  que,  le  18  mars,  la  motion  du  dhanceliei'  de 
l'Echiquier,  pour  le  l'enouvellement  du /)ro;;t';7//  hi.r,  fut 
|ri'j)()ussée  en  comité  des  voies  et  moyens.  Le(]hancelier 
ibandonna  alors  spontanément  les  impôts  de  guerre  sur 


\mitilt  qui  se  montaient  à  environ  2.700.000  I.  st.  On  a 

Mimé  à  environ  douze  millions  de  revenus  prévus  la 

^uiiimeque  perdit  le  gouvernement  en  cette  occasion  (5i. 

Il  est  à  remarquer  que   le  grave  échec  subi  par  le 


•.> .  I 


(Il  Parliam.  Hist.,  v.  16,  p.  :J62. 
lii  May,  Const.  Hist.,  v.  1,  p.  471. 
i;i)  Stanhope,  Pitt,  v.  2,  p.  ;^69. 
(4)  Ih.,  V.  4,  p.  267. 
l'i)  Hans.  J).  (181(1),  v.  3:5.  p.  4:il 


Knif^lit,  Hist.  of  Eng.,  v.  8, 


i'i  ;  Yon{5'e,  Life  of  Ld.  Liverpool,  v.  2,  |)p.  27U,  clc 


348 


LK    l'AULLMK.NT 


Ef^ 


M 


I 


'»i 


ministr'ivdaiis  la  ('iicuiislan('('(|ui  vient  d'tHr'e  rapjKln', 
^..    .    .     ,        fui  a(;(!('i)l(''  très  naisibleineiit  par  le  "^m. 

N  entraînent  pas  '  '  i  r^    •■• 

nécessairement    vcrnoiiiciit  ct  n'eiilraiiia  pas  (le  crise  lllj- 


changement 
de  ministère. 


iiislériclh'.  .Mais  la  VPi'italiii'  doctrine  sur 
ce  point  est  celle  (jiii  fut  expi'iniéf  par 
Lord  John  Hussell,  en  1851,  après  l'échec  subi  par  le 
gouvernenïenlsur"  unepi'0[)Osition  iinancière.  lldéclaia 
(jue  «  les  (juestions  d'impôts  et  de  charges  S(jnl  des 
questions  pour  lesquelles  la  (Ihainbre  des  Comniuiits, 
re|H'ésenlant  le  pays,  a  des  di'oits  particuliers  à  voir  sim 
opinion  écoulée.  Kn  ces  niatiùi'es,  le  gouvernement  exé- 
cutif, sans  compromettre  sa  dignité  —  et  pourvu  (iii'il 
conserve  un  revenu  suflisanl  pour  le  crédit  du  pays  cl 
pour  la  marche  des  services  —  peut  revenir  sur  iiiif 
mesur*»  (inancièrv  proposée  par  lui  (1). 

Dans  le  même  sens,  M.  T.  Karing,  sous-secrélaii'e  à  la 
guerre  dans  le  ministère  de  Lord  Palmersion,  déctlara.en 
I8<il,aj)rès  le  rejet  |)ar  laClhanibredes  Lords  du  biil  alio- 
lissant  les  droits  sur  le  papiei"  —  (|ui  faisait  partie  ili's 
nK.'sureslInancières  du  gouv(M'nemenl  pour  l'année  :  — 
u  Je  suis  heui'eux([ue  nous  vivi<jnsà  une  époque  où  l'ex- 
périence a  démontié  (ju'un  hudfji'l  peut  être  niodifiéiiii 
rejeté,  sans  i|ue  cela  entrafne  un  changement  dans  la 
situation  du  ministère.. le  suis  heureux  de  constater  (|iii' 
des  budgets  aient  été  retirés  et  de  nouveaux  pi'ésenlés. 
Nous  avons  vu  des  impots  abolis,  ou  des  impots  ddiit 
l'abolition  proposée  a  été  refusée,  sans  (jue  cela  ail  eu 
aucun  elVet  sur  le  sort  du  cabinet.  Kn  fait,  unchangeiiieiil 
dans  le  bmliiet  n'implique  pas  un  changement  demiiiis- 


(i)  llans.  D.,  V.  i\(\,  p.  (534.  Sir  Robert  Peti  avait  exprime  une 
upiniun  st-inblable  en  1841. 


(  ! 


jnnfvvr'i      ■  I  ■• 


mmi 


IP^P 


si'BsiDKs  vrr  taxation 


349 


trie,  et  je  me  léjuuis  rju'il  en  soit  ainsi  ;  ce  serait,  en 
t'Ilel,  une  obstination  inipardonnahh»  de  la  part  des  lioni- 
iiit'sd'Ktal  (jue  de  s'allaclier  obstinément  aux  déments 
d'un  budget  (|ui  serait  contraire  aux  vieux  et  aux  senti- 
iiicntsdu  Parlement.  Il  serait  malbeureux,  j)our  le  libre 
exercice  du  s(Mitimenl  de  celte  (Ibambre,  que  le  rejet 
d'une  partie  (juelconcju<;  du  budget  piH  être  considéré 
comme  un  vote  de  défiance  »  (i). 

Dans  la  [)rocédure  suivie  par  le  Parlement  en  matière 
(If  subsides  et  d'impùls.  les  deux  (Miambres  ne  se 
trouvent  pas  sur  un  pied  d'égalité.  Sans        ,^    ..    _, 

^  «  '^  Droits   des 

tiuute,  le  consentement  des  deux  (Ibam-     CommuiKis  dans 

l'octroi 

bres  est  indispensable   pour  que  l'ellel  d^s 

subsides 

légal  soit  produit  ;  cependant,  depuis 
une  époque  nMuilée,  les  (Communes  ont  réussi  à  main- 
It'uir,  à  leur  profit,  un  droit  exclusif  (Tiniliative  pour 
tontes  les  mesures  de  ce  genre.  Klles  ont  été  pl;:s  loin, 
en  exigeant  que  les  dites  mesures  soient  simplement 
;ipl)rouvées  ou  rejetées  parles  Lords, sans  (|u'elles  puis- 
sent être  modifiées,  même  dans  des  détails  se(;ondaii'es, 
p.ir  la'Cbandjre  baute.  Les»Lords  ont,  en  pialique, 
ailhéré  à  cette  restriction,  bien  (ju'ils  ne  l'aient  jamais 
lonsentie  formellement  ('2). 

Les  questitjns  en  litige,  en  matière  de  subsides,  enti'e 
les  deux  Cbandjres  ont  été  disculées  avec  soin  dans  le 


ait  expriiuo  une 


(   ' 


350 


LK    PARM'MKNT 


\l' 


'.)"  vol.  dos /Vmv/n//.s  (lo  llalsoll  cl  dans  le  Iralh'  de  May, 
Prnt'lh'  of  Pdrlidtiii'nl  ;  il  s(Mail  donc  siiporllii  de  ihhis 
y  ai'i'Alcr  plus  loiii;iiemonl.  nn'il  nous  siiriisc  de  tliiv 
(|ii(;  la  conduite  des  deux  Chambres  à  ce  sujet  est  niaiii- 
Icnant  slriclenient  conforme  à  la  n'-sulii- 

l.es  siiDSiiles 

sont  tion   des  (Communes  du    'A  iuillel    IliTH. 

exclusivement  ,.  ,      ■  i         •  » 

ac(.or(i<is  par  i«s  d  apros  la(|uelle  «  tous  les  impols  el  sid>- 
suies,  et  aules  alloues  a  Sa  .Majeslc  en 
l'arlemenl  sont  le  don  exclusif  de  la  (Ihamhre  dcsdtnii- 
muiu's.  Tous  les  hills  accordanl  les  dits  aides  el  subsides 
doivent  pi'endre  naissance  dans  les  Communes;  et 
c'est  U;  droit  exclusif  et  incontestable  des  Couïuiiincsijr 
diriger,  de  limiter  et  d'indiquer,  dans  ces  bills,  les  lins. 
inlenlions,  considérations,  conditions,  reslrielioiis  et 
(jiialilications  des  dits  subsides  ;  ils  ne  doivent  point  être 
changés  ni  modiliés  parla  (!hand)re  des  Lords  )>. 

Sans  abandonner  le  droit  théorique  de  traiter  les  hills 
(b;  subsidesel  d'impôts  comme  ils  le  jugenl  convenaiile, 
les  Lords  tentent  rarement  de  faire  autre  chose  que  tWs 
modifications  de  mots  sans  toucher  au  sens  ni  aux 
intentions;  mais,  nu'me  jtour  ces  modifications,  ipiaïul 
les  Communes  les  ont  acceptées,  elles  en- 
paHesLordsTn     registrcut  d'uHc  fa(;on  spéciale,  dans  leur 


matière 


de  siib:iides. 


journal,   le  caractère    et    l'objet  de  ees 
anuMideuKmts  et    les   raisons  pour   les- 
quelles elles  les  ont  acceptés  (1). 

Dans  ces  dernières  années,  par  un  raisonncineul 
ingénieux,  on  a  tenté  d'établir  une  distinction,  (piaiit  au 
di'oit  de  rejet  des  Lords,  entre  les  bills  établissant  uue 


(t)  May,  Part.  Prac,  éd.  1883,  p.  030,  pour  les  procédont> 


fwmmtmm 


^ymm 


1 


SIBSIDKS    KT   TAXATION 


351 


taxe  et  los  hills  aholissant  une  taxe.  Mais  cctlc  distinc- 
lioii  est  fausse  cl  n'est  aiitoi'iséc  ni  par  les  précédcnisd), 
ni  par  raiilui'ilé  conslitiitioiinellc  (:2).  Kn 

Cil  H 

181)0,    une    mesure    pour  l'aliulilion   des       des '.iroiis 

,     ',  I  ■        i>   1  '         1  >  I  sur  l«  iiupiur. 

Iioits  sur  le  papuM"  lui  |>resenlee  par  le 
i;iiancelier  de  {'Kchiquier  dans  son  l»udu;el  ;  selon  le 
luiM's  ordinaire,  elle  fui  envoyée  à  la  (Ihanihre  des 
Liirds  en  un  bill  séparé.  Ce  droit  donnail  un  i-evenu  de 
1.300.000  I.  s.  par  année  ;  pour  compenser  relie  perle, 
lin  proposa  d'ajouter  un  penny  [)nr  livre  à  Vinrome  ht.r. 
lielle  dernière  proposition  fui  acceptée  par  les  deux 
Chambres;  mais  les  Lords  refusèi'ent  de  consentir  à  la 
>iippression  des  droits  sur  le  papier,  pour  ce  motif  que 
l'état  des  finances  publi<|ues  et  la  situation  du  pays, 
alors  h  la  veille  d'une  i^^uern;  avec  la  (Ihine,  ne  pernuît- 
tiiiont  pas  le  sacrifice  d'une  source  si  importante  du 
revenu. On  indi(|ua  aussi  d'autres  (X)nsé(|uencesf;u'lieu- 
«es  (|ui  devaient  probablement  découler  de  la  suppres- 
sion de  l'impùl  sur  le  papier.  Sur  ces  entrefaites,  la 
>C'!()nde  lecture  du  bill  fut  ajournée  à  six  mois. 

Lors(jue  la   Chambre  des  Communes    eut   oflicielle- 
iiiont  connaissan(;e  de  ce  fait,   elle  nomma    un  comité 
[[lour  rechercher  dans  les  journaux  des  deux.  (Ibauibres 
i|iiels  étaient  les  usages  du    Parlement  en  ce   qui  con- 
Icerne  les  diverses  sortes   de  bills  établissant  ou  suppri- 
mant des  impôts.  Le  i2U  juin,  ce  comité  rapporta   de 
|niiinl)reux   précédents  (pii    furent  exposés  avec   beau- 
iiiip  de  soin  et  de  clarté  ;   mais  elle  s'abstint  d'expri- 

(1)  Rapport  du  Corn»,  on  Tax  Bills,  Coin.    Pap.,  18»î0,    v.    22, 

|['P.li>5-134. 
\i)  Gox,  Inst.,  p.  188. 


.J-.  L 


3:i2 


l,K    l'AHI.I  HF.NT 


i,    n 


l>l    ■Il 


inor  mi<;  opinion  ou  de  roinirionlPi'  l'usago  de  <li,|,j,,,. 
(lliiunln»',  si  rc  n'«'st  pour  r('X|»Ii(|ui'i' (?l,  I.'  niriii.'  m 
liiMiiri'c.  liC  o  Jiiillcl,  Loi'il  l'.-ilni)>rslon  ilr  l'i-iini  m  , 
|)i'(ip<)s.'i  à  lu  (îhanihrc  dns  Coinnuincs  les  résuInliDiis 
suivaiilcs  : 

(«  1"  liC  (Iroil  (raccorder  di'saidf'S  et  subsides  à  l.i  Cun 
nimie  apjiarlienl  aux  (lomnmnes  seides.  e|  forme  iiiir 
pakiie  essentielle  de  huirs  attrihutioris  ;  la  linnlalinii 
de  tous  ces  subsides,  cpianl  à  l'objej,  à  la  inanicr»',  à  l.i 
mesui-e  el  au  temps,  appartient  à  'dles  s(Miles  ;  2"  bien 
(pie  les  Lords  aiciiit  j'xercé  b»  pouvoir  de  rejelcr  (|r> 
bills  (le  (jiver'ses  natures  relatifs  aux  iniptMs,  en  les 
repijussanleu  bloc,  n»''aninoins,  l'exercice  fie '•-  pniivnir 
n'a  pas  été  fréfjuentel  (;sl  justement  considér»'  parcelle 
Ibambre  avec  une  jalousie  pai'ticuli(''re  et  conone  [mm- 
lanl  atteinte  au  droit  des  Communes  d'accorder  les  >iilt- 
sides  et  d'assurer  les  voies  et  moyens  pour  leservue  de 
l'année;  '.¥  Afin  d'empêcher  à  l'avenir  un  exerene 
injuste  de  ce  pouvoir  |)ar  les  Lords  et  d'assurer  .ni\ 
Communes  leur  coutr(Me  b'-gilime  sur  la  taxation  et  |e> 
subsides,  cette  Cbambre  a  dans  ses  mains  le  ponvoii' 
d'établir  et  de  suppriuu'r  des  taxes,  d'élaborer  des  liill>j 
de  sviloides  de  lielle  manit're  (pie  le  droit  des  Comnuiiies| 
(]uant  à  l'objet,  à  la  mani«''re,  à  la  uu»sure  el  au  temps, 
puisse  ('fre  conservé  intact.  » 

A  la  session  suivante  (1801  ),  le  Cbancelier  d<>  lljlii- 
rpiier.  conforménuMif  au  |»rinci|)e  <''labli  dans  l.i  trni- 
si('Mue  )'éso!ution  sus-visc-e.  c(M»ipril  foutes  ses  |)|ii|mi*i- 
fions  de  budgef.  y  compiis  les  n'-solufions  p<iui'  li  siip- 
pressi(U»  de  l'impôt  sur  le  |)apiei'.  en  un  seul  bill.  I  "''j 
grave  objection  fut  faite  à  ce  procéd(''  par  une  Miiiniiit''j 


Sll»Sll)K-i    KT    TAXATION 


:\:y,i 


I,«s  Onimiines 

incor|ior»^nt 

toutes    l<^.s  ré 

.solutions  du 

budget 

en    iiu    seul 

bill. 


iiilliif'nl»'  (If  l<i  (Ih.iiiil)!'»'  <l<'s  (iiiiMiiiiin<>s  d  il  y  eut  uuo 
i:r.in(l<'  (liscussioii.  Nimohsl.inl  r»'s  (ilijt'rlinns,  |,i  niiiKi- 
nlr  n'css.iya  |)()inl  (r('iii|M*c|i('c  \v  vulr  de  n  hill,  ni  d'v 
iiilindiiirc  (|iirl(|U('  .iiiicndciiicnl  ;  l«'s  arlvrrs.iin's  du 
lu  II  se  i'(mlt'iil(''r('nl  de  rriiniicn  iiiicdrciaraliori  lonj;up- 
iiit'iil  ('liidif'-f   luus  les  afîJMiiif'nIs  i|ui    lui    avai«'nt  riô 

MppOSt'S  (1  ).  • 

(!unloiMit''iii('nt  an  prtM'rdciil  (''lalili  avn-  laid  (\p, 
succrs,  h' Cliancf'lirr  de  rKcliiquicr  ir- 
soliil  d'introdiiirr  les  inoposiliuns  du 
hiiducl  de  \W}'2  on  un  l>ill -t'ntf  al(:2).l)t's 
nicinhn's  inlUi('ntsd(>s(inniiniin<>s  pnilcs- 
trrcnl  r'nr'i'i;i(|iit'm«Mit,  mais  vaincnicnl, 
t'ontrc  rc  pi'u('(''dr,  (|u'ils  ('(»nsi'l<''rai«'nt 
l'unimt'  imo  rosirirlion  Sf-rirnsc  à  i  faculli'  de  disent»'!' 
(t's  inipoiianh's  nii'^iiirrs  financirics  (3),  Des  nhsrr'va- 
lidiis  sôvrivs  Inn'iil  lailrs.à  co  snjci.à  la  (Ihainhn*  des 
l.onis;  mais  h' senvlairr  pour  les  colonies  (le  Duc  dt» 
NcNvcasIlc)  arflrma  ([Ui'  le  nouvel  usaj^e  de  renfenner 
Idutes  les  résolnlions  du  budu»'!  en  un  seul  hill  était 
simplement  un  relourà  l'ancien  usayc  constitutionnel 
l'I  était  sanctionné  |»ai'  la  plus  haute  autorité.  Après  de 
nouveaux  déhats,  le  hill  passa  sans  amendement.  De- 
puis IS(3:2  jusqu'à  nos  jours,  les  propositions  linanciè- 
l'cs  du  uiiuvernement  ont,  de  même,  <  lé,  cha(jueann<''e, 
insérées  dans  un  seul  hill  \^4  . 


i\)HnnK.  n.,  V.  4ti3.  p.  11(16  ;  Lords  Jour  ,  v.  OU.  p.  378. 

1-2) /fans,  h.,  V.  1()6,  p.  772. 

^.^)  II).,  pp.  l.'i(iM5(i7. 

(4)  I/ans.  D.,  v.  170,  p.  8bl  ;  v.  IS:5.  p    11:28  ;  Mav.  Pari.  Prnc, 

I.  188;{,  p.  <)oO.  Lt'  17  mai  186ti.  M.  Disraeli  saisit  l'ocrasioii 
il  iifliriuer  à  nouveau  sa  conviction  que  ce  procède  entraînait  «le 
grands  inriinvénients. 

20- 


IWWUIJ 


mmm 


V\\ 


U:    l'AHI.KMI  NT 


Aoii 


s    ailoiis    iii.iiiiI*'||m|iI    ('x.iinirii'i'   la    iii;ilii''i'r  i|< 


ik 


ri 


Minti'ii    hif/s. 


Moin'i/  hi/ls.  <|iii  s(»iil  (le  liuis  sdi'lt-  :  |c> 
Itills  (riiii(>ùl  {Id.v  Inl/s),  1rs  liills  de  ,mi|i- 
sidcs  (hi/ls  of.siiiiji/i/)  r\  les  l)il|.s  (r.i|ij>i(ij»iiali(in  iliiHsuj 
iilipntininlioit). 

Tuiis  r»'s  ImIIs  util  une  loiiiir  sjKM'ialc  de  iiréainlmlt'  ; 
il  _v  est  (Irclarr  (juc  le  rcvcim  ou  ruclcoi  des  ImimU  oI 
1(;  don  spécial  de  la  (Ihand)!!'  des  (loniimiiK's  ;  dr  |ilii^. 
CCS  bills  sont  invaiialdcnicnl  prcscidcs  à  rasscnlinii  ni 
royal  pai'  le  SfH'o/ifr  de  la  (Ihainhic  des  (ionininnes  (  |  ). 

Les  hills  d'inipôl  ///.r  />///.s)  deslinés  à  pidcuici  (!••> 
rovciHiSipii  doivent  (Mrc  appli(piés  aux  services  de  laii- 
ncc  à  venir,  leposent  sur  (l»'s  résolulions  du  coniilé  dr^ 
voies  »'l  ni(jyens. 

De  nu^ine.los  hills  de  subsides  {hillx  of  !iiip)t/i/\^i\\\  plu- 
tôt de  voies  «'t  moyens, jMUiant  autorisation  de  l'aire  une 
avance  sui*  le  fonds  consolidé,  ou  d'émettre  des  iinn^ 
de  rKclii(|'.iier  (l'.rchi'qni'v  hills),  en  vue  de  donner  ellel 
aux  subsides  volés  pai'  la  (lliandii'c  des  (loniniiines 
poui"  le  service  de  l'année,  émanent  du  comité  des  voio 
et  moyens. 

OuJiud  les  comités  fies  subsides  et  des  voies  el  moyens 
ont  fini  de  siéucr.  un  bill  est  présenté  (2t. 

Aupronrid-  ■     -  ^        ,  i  i     •  i  i  - 

,       ..  ,,        'H'i    enumer'e  t(tus   ws  subsucs   accor(l"'> 

pendant  la  s<>ssion,  approprie  les  diverses 

sommes,  telles  (pie  les  a  votées  le  comité  des  subsides. 

pour  éti'e   dé|)ensées    et  appliijuées   à  cbatpu'    serviie 

et  ordonne  que    les    dits  subsid(>s  ne  seront   pas   eni 


-.-ij. 


il)  Cox,  Imt.,  198. 

Kt)  Hans.  D.,  V.  189,  p.  1340. 


r^iw 


mm 


SinslHHS    KT    TAXATION 


3>>  u 


[ilnvi  S  h  (It's  oitjcis  aiih'r's  (jnc  rciix  iiH'rilionnt's  dans 
le  <lit  AcI.  ('.('ci  csl  rninm  sous  le  nom  dt*  (loiisn/iilntnl 
l'innl  liill,  ou.  |iliis  <j:ri\r\i[\i'\uri\\,  <\'Aiiiirni)riiiti(iii   lïHl. 

(!('t  Af't,  (|iii  t'tmi|ilrl('  1(1  |(i'(ic(''(lui('  liiinnrirrc  de  la 
fission,  domic  aux  volfs  de  sulisidiN.  adopirs  loul 
liiiltord  |)ai'  l*'s  (iuiuuiunrs  st'ulcs,  pleine  saneliun 
léuislalive.  L'appro|tt'ialii)i)  es!  loujour.s  rései'vée  pour 
1,1  lin  de  la  session,  et  il  est  iiréiiulier  d'itdi'oduii'e  une 
clause  d'apiiioprialion  dans  un  hill  de  cevenu  ou  autre 
aiirours  de  son  passade  devant  le  l'ailenient .  aune 
('poipu'  aniéfieure  ;  les  (pu'sti(Uis  de  voies  et  moyens  et 
ct'iles  d'apptctpiiation.  doivent,  en  ell'el.  rester  paclaito- 
ment  distinctes  (I  ). 

Kn  vei'tu    de  l'usanc  eonstitulionnel.  le  Sjimlify  de  la 
lliianihre   (l)>s  (ioniniunes,  en    tan!   i|ue 
-;irdien  de   ses    privih'^^'es,   est    tenu    de       .i.f '%*;"f,7;;^, 
(lirii;-er    la    inocédui'e   linaneière    de    la         it"!"!!'''?" 
Clianil)!'e  pendant  la  session,  et  son  de- 
voir est  de  s'assul'er  que  rliaipie  hill  donnant  les  voies 
t'I  moyens  au    Trésoi-,  reste  dans  les   limites  des  subsi- 
des (i  jà  aei'ordt's.  A    la  tin   de   la  session,  il  aI•r^le  la 
li.ilanee  lip''e   entre    le    total   des  subsides  votés  et  les 
voies  ((  i(io  'IIS  (lé;jà  autorisés  ;  il  fixe  l'octi'oi  finaldes 
viiir;  e'    ,'ov  l'IIS  à  eette  somme,  dans  VAct  (l'npprojirin- 


ll>  Le  xpenicer,  diins  Mir,  of  Pari..  1811.  j).  931  :  et  voir 
linn.  /).,  V.  170.  pp.  IS'.lT,  1!II4  ;  i-l.  Lord  Givy.  Colonial  /'tiliri/, 
V.  l,p.  421,  Mais  ce  n'était  pas  le  ras  antn-fois  (l*nrl.  Dfh., 
V.  !i,  p.  fi3i'). 

'i')Keport  on  Pub.  Moneys,  C'oui .  Paji.,  IS.'iT,  .sess.  2,  v.  !»  ; 
Ml  m.  on  Financial  ('onti'ol,  pp.  ."»,  27,  7(». 


•.^i» 


r\Ti 


il 


3o6 


LE    l'Ani.r.MKNT 


!^ 


i«'*^'i 


(i'csl  un(>  iV'ulo  constitulionnollc.  tirs  hion  coiiiiuim' 

mit',  i|iM> 


iiiioin'd'hiii    f'I    liM's  hini  rocoii 


Clauses 

li'.ippi'opriation 

il.-iiis  Imk  hills 

<Ik  .siibuides. 


Ips    sommes   accotdr'ps  c 


ilIVd 


CCS 


i;ii 


les  Cfniimimcs  à  un  servirp  spcci.il  dm 
vont  clrt'  nmployi'ns  par  le  pouvoir  c\f- 
rulifà  olVorlucr  oxclusivcuu'nl  les  déponsos  do  ci'  sri- 
virc  »  (I);  sans  doulc,  «dio  no  lui  pas  cnlicrcmcni 
iMM'onnuc  aulrfdoir^  {■2),  mais  «dl(;  fui  dislinclcincnt 
cnoncrc  cl  par'li(dl(Mnpnl  appliipK'c  peu  apn's  la  |{cv 
lauralion.  Toulrfois.  ce  no  fui  pas  avanf  la  Hcvoliilinii 
(!(•  i(>88  (juc  rc  m'and  piin('i|M'  fui  d»'dini}!vemciil  i|,|. 
i)li  comme  parli«^  inléy;rante  du  système  du  irouvcinc- 
menl  parlenuMitaire  (I{).  A  eelle  époipu*,  le  Solicilm- 
(ieneral  (plus  lard  Loi'd  Somers)  el  .M.  Sachevercl.  par 
ordre  s[)(''rial  de  la  (Ihamhre  des  (^tmmunes.  élahniv- 
rent  avec,  ^rand  soin  (juclques  elauses  d'a|)pniprialiMii 
qui  fureni  insérées  dans  le  Slutuli'  1  W'ill  el  Mary  s.  2. 
e.  1.  (;«>s  elauses  ne  fureni  pas  répétées  formclleuicnt 
dans  les  hills  de  subsides  suivants,  mais  on  s'y  ré'IVic, 
comme  devant  être  «  apjdi(jU(''s  u  dans  divers  shihih's, 
suivants. 

Depuis  lors,  ee  fut  un  usaj^e  établi  el  uniforme  i|iic 
les  sommes  accordées  pai"  la  (Ihamhre  des  (lommiiiics 
pour  le  servicecourani  de  l'année  soierd  par  une  appm- 
priatitmspéciale.soit  dans  l'aet  établissant  les  taxes,  s(ii| 
dans  tout  aidre  Art  de  la  même  session,  appliquée^ 
ex(dusiveinenl  aux  services  pour  lesquels  elles  lud  é|c 
volées»   Cette  doctrine  a,  parfois,  été  renforcée  [tar  Ar-^ 


(1)  :{  llatsfll.  l'io. 

{'2)  llaif^ravt',  ./mlicial  Arqumenls,  v.  '2,  pp.  ;}!>7-i't: 

(3)  a  Hats.,  iOi. 


MM 


SI  IJSÎDKS    KT    TAXATION 


357 


[M'n.ililf's  pron«)iir(''*\sp;ir<lf's  Arlsilu  P.iilcinenI  t'(mlirl«>s 
lonrtioniiairt's  de  rKflii<|ni('C  cl  aiilrcs  ((jh  (lislraiciiicnf 
"Il  appli(jii(M'aif'nl  h  lurl  les  driiicis  acrordi's  puni'  iil 
aiiiroohjcl;  la  vi(»lali(m  de  rt' |)riiirip(' nmstituc  undcli 
(|ui  a  ('If'  reconnu  siiflisanl  pour  motiver  un  impeurh- 
iiH'iif  devant  le  Pailcnn-nl  (  I  ). 

La    fornuilt'    moderne  de  la   clause  d'appropriation 
(les  subsides  oclrovés  dans  l;i  session  et        „        ,     , 

Formule   ii« 
leur   appliealion    à    leurs    services    res-  la  dausH 

.  ,         ••  l'appropriation. 

peclils,  csl  la  suivante  :  «  Oue  les  dits 
aides  el  subsides  ne  doivent  t^lre  dépensés  ni  .•ipplitpiés 
h  aucun  auliiï  usai;*;,  (»hjet  on  Imt  (pu*  ceux  sus-visés. 
ni  pour  d'au! les  paiements,  etc.,  que  ceux  indi(piés 
par  les  Acts  du  JNulement,  etc.,  de  cette  session  )>  (1). 
Une  clause  semhlahle  était  invariablement  insérée  dans 
les  Apiivoprinlion  Ach  annuels,  juscpi'en  18BÎ).  Mais,  en 
fait, il  a  été  déclaré  à  juste  titre  que  si, en  tant  (jU(;  déclu- 
ralion  de  principe  constitutionnel,  cette  clause  pouvait 
raisonnablement  être  insérée  dans  tout  Appropriât  ion 
B///, néanmoins. en  droit, elleétaitabsolument  supcîrilue  ; 
le  gouvernement,  en  elVet,  n'a  pas  le  droit  d'alFecter  ces 
sommes  à  d'autres  objets  que  ceux  indiqués  par  le  Par- 
lement {"2).  Kn  consé(pience,  depuis  1870,  la  clause  a 
•'lé  omise,  el  l'Acl  lui-même  a  été  matériellement  sim- 
plifié et  abrégé. 


(1'  .'Ulafs. .  ïJOti,  Cas  cites  liaris  If  rii|(|»oii  do.  Luid  M(>ntf!a;j;lp, 
(Join.  Pap.,  IS.")?,  sijss.  2,  v.  n,|).  1)07;  voir  aussi //uns.  i')..  v.  Kii, 
p.  1740. 

(2)  M.  riladsforif,  /'«.,  v.  Ifi'»,  p.  ITf.l.  Mais  le  Trésor  pcdt 
s  ahslciiir  di'  (léix'jisi-r  l'ar^MMil  iiccotil,'  pdiir  nii  uliifl  partinilier. 
s'il  r)'iipitr»)u\  I'  piis  rupportmiiti!  <lu  et  Itr  'lépcnsc  (//».,  v.  i{\'i, 
p.   KiO'.i). 


"«^ 


358 


I.K    l'AHI.K.MKNT 


5^1 


L'Apjiroin'iiitioii  .4c/ runlicnl  .iiissi  uiU'(lis|)()siliMii  [mi 
l.'iqiH'llr  les  (Irpoiiscs  des  sci'vici's  {\i'  Ww 
iii(''f'  'I  (le  la  m.'ii'inc  dnivcnl  ('tif  i,-.- 
In'inlrs  à  ('(>s  services,  mais  (|iie  «  *'|| 
devient  iK'-ressaii'e  d'elfeclnei"  une  i|t'- 
pense  non  prévue  dans  la  somme  alVec- 
tée  1  aux  dils  servires,  t  et  qu'il  serait 
pi-éjudi('ialile  pour  le  serviee  ludilic  fl'.i- 


Antorisation 

(i'em|iloy«r 

i*excé(l«iil    (le 

crédits 

de  l'ariuAH  hI 

de     la    marine 

à    coiiTrir 
jris     ilélicits 

(]ui   se 

produisent 

dans  CHS 

services. 


journer  .jusipi  a  ee    (pu-  le 


l»arl 


enient  ;iit 


pris  des  disposiliiins  par  les  voies  ordinaires  ».  il  >ei;i 
fait  appel  au  Trésor;  et  celui-ci  a  le  droit  d'ordoniici 
(jue  ces  déjx'nses  additionnelles  seriml  tempoiaiieiiicnl 
couvertes   au    moyen    tlo^i  excé'dents  (pu 


U^^serve 


de  la 
(Uiambre 
(les  Cnminuiî 


de  l'approbation     pourront    existei"  h  la  suite  d'éconoiiiic- 

,1..  I.  ■ 

i'éaliséessurd'aulj'escha[)iti'esdesnièMii>« 
déparlements;  a  à  la  condition  (pie  l;i 
(Ihamhre  des  (loiinnunes  en  soit  di'lment  iiitorMKM'.  cl 
îju'ainsi  elle  puisse  créer  des  ressourc(vs  |iou!'  rouvrir 
les  excédents  de  dépensf^s.  et,  de  plus,  à  la  con(lili(m 
(jue  la  somme  totale  votée  pour  les  S(M"vices  de  l'année 
et  de  la  mai'ine  ne  soit  pas  dépassée  »  (\). 

L'ol)li};"ation    constitutionnelle,  d'après    laipielle    les 
crédits  ne  peuvent  être  alloués  (pie  par  le 
comité   -es  subsides,  enchaîne  nécessaire- 
(lom  rAppro-     |,,,.|,(   ',';icl ioii  (le  la  Cliaiubre  (les  ( louimii 

priiitinii  Mill 

i\  ses  divers      |i(.s,   en   ce  (lui   c     cerne  les  crédits,  aux 


Procf^dnre 

suivie 


stages. 


Ii'avaux  de  ce  coniiié  et  à  la  décision  pi'i'-e 
sur  ses  résolutions,  (piand  celles-ci  ont  fait  l'olijet  d'iiii 
l'apporta  la  (diamlire.  l'ne  motion  d'adnîsse  à  la  Cou- 


(4)  ;n  et  38  Vicl.  o.  5«i,  J  4  ;  Han$.  l).,  v.  143,  p.  .%3. 


sli»siim:s  r.r  tawtihn 


:v.\[) 


et 


luiine  U'nd.inl  à  ce  qiriin  rh.ipilic,  t|iii  a  i''[t''  rapporté 
|i;irlt'  cdiinlr  ries  subsides  cl  adoph'  pai'  la  <  !liaMd;!'e,  ne 
M»il  pas  d(''pcns<''.  fui  dt''clai'<''c  j)ai'  le  speaker  irrciïulif^- 
rc  cl  coiilrairc  ati  rèi^leiiicnl  (1).    A  piopreinenl  jiailer, 

'  cliapiire  poiirrail  cerlaiiiciiieiil  èirt-  lavc  de  lMy;y</o- 
prinlioii  liill  f2;  ;  mais,  en  |irali(jiic.  ce  hill  csl.  selon  la 
cl(>linition  de  Lord  l'alnici'slon,  «  une  simple  lormalilé 
t,'\iu«"e  parla  conslilulion  cl  non  un  hill  devaid  soide- 
vcf  la  discussion  ».  Aussi  l'almerslon,  (oui  en  ne  a  con- 
li'stanl  p:ts  le  |)onvoii-  on  le  droit  de  la  (ihamitre  de 
i'aiic  toutes  les  niodilicalions  qu'elle  désire  dans  un  hill, 
lorsipi'il  passe  par  ses  divers  <let;rés.  constatait  (jn'il  n"a 
jamais  été  d'usage  de  supprimer,  |»ar  des  niodilicalions 
,ip(»ortées  tiiiusVApiiritprinlion  /i///.les  acis  antérieui's  et 
les  votes  de  celle  (ihamhre  »  (.'ii.  Des  amendements  (pii 
ne  modilienl  pas  les  décisions  du  comité  des  sidtsides 
md.  très  rarement,  il  est  vrai,  été  apportés  à  VApiiro- 
liii/ilion  nui  au  cours  de  ses  diveis  stages  devant  la 
(;iiand)re(i). 

Les  déhats  sur  VApproprinlioii  Hill  et  les  amende- 
ments pi'oposés,  sont  réjiis  par  les  rèiiles  (''tahlies  pour 
les.  autr(!s  hilis  ;  par  l'onséipienl.  il  faut  les  appli(pier 
;iii  hill  ou  à  l'une  (W  ses  parties,  et  on  ne  doit  |»as  leur 
accorder  la  même  latitude  (]ue  celle  qui  existe  dans  les 
comités  d«'ssuh-àdes  et  des  vi»ies  et  moyensi.')). Toutefois, 
cette  l'è^lc  n'enqjéche  pas  un  mcndtic  de  faiie  des 
iihservations    sui'    la    condude    générale    des    alfaires 


(1)  /fans.  /).,  V.  lt»4.  p.  ioOO, 
{'2)  Ih.,  p.  v:m. 

(:i)  Ih.,  pp.  ITMI,  IT.M  ;  el  voir  v.  17(1,  p.  ISfitl. 

(4)  Voir  C'nii.  Jour.,  2'2  juillet  lS;i8. 

(5)  Huns,  />.,  V.   143,  pp   im,  tiil  ;  v.  180,  p.  S3ti. 


-A    L 


1i 


M 


:j60 


LK    l'AHI.KMKNT 


puhliqiK's  ni  de  souiih'IIi'»'  à  lii  Ch.nnhr»'  un»'  (|ii«>>li(>ii 
(le  |ti»lili(|u<'  <''|i!in,i;(''i<'  ou  inlriicuic.  |(trs(|u«'  l.i  moliuii 
est  pn''S(M!l(''c  d'cnli'cr  rn  mniilr  sur  rv  hili  ou  Ims  df 
la  (Icuxirnic  ou  lioisiruM'  Icclurc.  s'il  s'ai;il  (ruht'(|uts 
lion  «  soulcvrc  »  |»ar  un  des  chaitilrcs  a|t|»i(t|ii''''-  |),ii 
VA-  hili  (1). 

Kn  IHOii,  le  cliancidici"  de  rKclM(|ui('i"   (M.  (iladslon»;) 
inhoduisil  l'usayetlc  pivscnlcià  laliliani- 

Expos«4  Anal  ■  ,  i      i      1      •    •  \  i      •  i     i<  ■ 

des  nrc,  lors  dt'  la   Iroisu^inc  Icclurr  de  I  .1// 

'"*"'"" "s*e» '^*'''      l»<>pi'i<^f>(^>l     l^'ff'    U"    ♦'Xposr    ivclilir   ,|,.. 
r'anïée'r'venir        ''•'•'^'^l''^   •''    ''«'^  d('|K'ns.'    pr(d»al)l."N    |.n|ir 

l'anur»'  à  venir.  Il  apjx'lla  l'aKcnlioii  sur 
les  niodiliralionsajtpttrlf'Tsaux «'stiifitih's  priniilils  d('()tii> 
leur  iniroduclion,  par  suilo  d<;  ce  l'ail  ipii'  ccrlains 
ai'lii'h's  de  revenu  demandés  par  !<■  iiouveruruienl 
n'avaieni  pas  été  accordés  par  la  (;iiand)re  ;  il  simiaja 
aussi  l'elVet  sur  ré(piilil>re  yénéral.  lel  (ju'il  avait  été 
établi  lors  du  hud^el,  de  l'adoption  de  certains  ailicjcs 
de  dépenses  ('(tntenus  dans  les  l'stitmilfs  suppléuiru 
la  ires  (*). 

Fn  1804,  M.  (iladstone  fit  un  <'X[>osé  anafo;jriie.  .ui 
moment  où  fut  piésentée  la  motion  de  se  f'orniet  en 
comité  pour  examiner  VAjiprniiriiilidii  lii/lC.i):  niai^  il  ne 
le  lit  pas  en  i8()5.  Le  ;>:{  juillet  18(U;.  M.  Disraeli  lit 
connai'lre  à  ladliamltre  les  elian,i;enients  apportés  daM> 
les  finances  publicjuesdepuis  la  présentation  du  l»udi:il 


(i)  Ilaiis.  U..\.  143,  \K  r.iH  :  v.  ITC,  p.  IH'iQ  :  v.  18!>,  p.  li.-'O  . 

V.  i\\\,  pp.  (144,  TU!)  :  v.  l'i'O,  pp.  052-(i«;],  778  .  v.  i>31,  pp.  SiM, 
iII9,  lloH. 

(l'i  Huns.  IJ.,  V.  \'r2,  p.  1i>C8. 

(3)  Ib.,  V.  17G,  p.  1857. 


mm 


SrBSlDKS    FT    TAXATION 


361 


p;ir  son  pn'(l(''coss('ur.  Mais  cv  sont  là  rlos  cas  oxrop- 
tioiincls;  aiijdiinrhui,  l'on  adiiH'l.cn  vf"j:U\  ((uc  le  i^ou- 
vcincnu'nt  doil  fain;  son  cxposô  l)U(li;V'laii'»'  aussi 
(•((inph'l  ♦'(  aussi  cxaci  que  possihh*.  de  ttdlc  layon  (pu; 
(les  l'cc.lili'-alions  sui)S(''(pi('iil('s  ne  soient  j)as  néces- 
saires (Ij. 

Kn  raison  du  caractère  |)urenient  lorniel  de    VAppro- 
prinliini  liill.    l'usage  <'st  de   ne  point    le 
faiiv  iini.rinier  pour   In    coinnuxlité  des    '''«l'PJ'.pri»^*»" 
mcinbi'es.   Toutefois,  des  plaintes   sT'tanl      doit  être  nn- 

■  prime 

pjevées  au  sujet  deniodilications  apport«^es 
parfois  dans  leliill.  et  ipii  '''laient  restées  ignorées  des 
iiKMuln'es  en  général,  il  fut  décidé,  en  lSr»î{,  iju'à 
l'avenii"  un  noud)!»'  sunisanl  d'exemplaires  de  clia(jue 
AiipropriiflioH  liill  seraient  imprimés  et  distribués  aux 
iiicmhi'es  qui  le  désireraient,  assez  lot  pour  qu'ils  pus- 
sent l'examiner  avant  le  renvoi  du  hill  au  comité  ("l). 

(Juand  V Appropriation  liill  w  passé  par  les  deux  ('ham- 
hres  et  est  prêt  à  recevoir  la  sanction 
royale,  il  est  renvoyé  aux  Communes  (pii 
le  conservent  juscpi'à  l'époipie  fixée  pour 
la  [irorouation  du  Parlem<'nt  ;  à  ce 
leomenl,  il  est  [)orlé  j)ar  le  speaker  à  la 
harre  de  la  (lliand)re  des  Pair's  et  reçu  par  le  clerc  du 
Parlement  pour  être  pi'ésonté  à  la  sanction  royale. 

Ouand  le  souverain  en  pers(»nn(;  se  trouve  pi'ésenl. 


Il  doit  être 

préseut** 

par  le  .speaker 

k   la 
sanctioii  royale 


(1)  Sir  S.  Northcottî  et  M.  Gladsloin'.    Huns,   l) ,  v.  i2G,    np. 

(2)  Th.,  V.  ICi),  pp.  730,  I8ti;!. 

•21 


_  <*„  /.» 


362 


LK    l'AIlLK.MKNT 


m-Ë 


Discours 

(lu  spuaker  en 

{irésfutaut 

les 

money-bills. 


Ir  speaker',  avant  de  renielhe  les  main'n 
hills,  proniHiee  un  pelil  discoiirs.  c  |,;i 
nialièi-e  piineipalf  i|ui  fait  le  >iiiel  di'  n-^ 
di.se(»ni's  seinhie  èiro  riniporlance  |mi|i- 
liqiie  <les  niesiii'os  ipii  on!  retenu  r.illtti- 
tion  de  la  (lliandti-e  des  (luinnuines  pendant  la  si'>>i(iii 
écoulée,  sans  être  anvlé  par  la  ronsidératiiui  de  lim 
l'énssile  ou  de  leui'  insueeès  ».  .Même,  le  c  pii\ili\:c 
partieuliei'  et  le  dcoit  delà  (iliandu'e  des  (ionnnuiies  ., 
on!  été  nu'nlionnés  dans  ces  adi'esses  (1).  Kn  une  rji 
(•onslanre.(|uel(piesol»seivalions  de.*«Jir  Kleteliei'  Ntninn. 
dans  son  discoui's  de  piesenlalion  du  hill  des  sulisidc-.. 
firent  l'ohjel  d'oliservations  et  de  réelaniatiiuis  au  srin 
(!e  la  (llianihre  des  Communes,  à  raison  de  leur  Im  r 
r)nre  peu  eour'toise  :  mais  son  ami.  M.  Im»x.  étant  venu 
à  la  reseousse.  Sii'  Flelcher  reeut  foianellement  de  h 
(]liand)re  des  remerciements    |tom'son   dise(»urs  ci). 

A  la  lin  du  discours  du  speakei'.  les  minn'!/-hills  muiI 
présentés  à  l'assentiment  royal  ;  ils  le  i-ecoivent  av.oil 
tout  autre  hill  altendaid  éi^alement  la  sanction  niy.ile. 
el  dans  des  teiaues  particuliers  qui  rectuinaisseut  i\\\r 
les  snlisides  sont  un  dmi  liltre  îles  (liunmuues  (A). 


'ty-.è 


(l|  Pari.  D.,  \.  27,  pp.  i"!»,   ISI   :   voir  aussi  Volrhealrr   IHanj, 
V.  2,  in  loco. 
(l>)  Mav,  Ctmst.  Hisl.,  v.  I.  p.  200. 
(3)  May,  Jhirl.  Prac.,  .m).   1883,  p.  (iOO. 


'  I 


mmm 


CIIAl'lTIU':  IV 

CONTIIOLK    PAULKMKNTAIIIE    SIK    LA    SOHTIK    KV    L\ 
DI^U'KNSK    DlîS    DKNIKKS    PUBLICS 


extrr   IHanj, 


ContnMe 

parleriiHiituiiM 

sur  la  soitiH 

et     la  d''|iuii!iu 

des     denier» 

iniblics. 


Nous  .ivoiis  cxpusr  l.i  |n;ili(|U('  ciinsli- 
liilioiiurllc  en  ce  (|iii  ('(Hiccrno  l'oclroi 
(les  subsides  pour  le  service  de  VVA\\\  ; 
iiDUs  allons  inaiiileiianl  exaniiner  les 
iviiles  étaldies  par  la  loi  pour  euipèclier 
(|iie  les  deniers  pulilics  sorleid  irréuulièreuienl  des 
caisses  de    l'ICIal  et  lassent  l'oUjel   d'une  dépense    ill«'- 

uale. 

Si  éti'an^e  (|ue  cela  puisse  paraître,  <(  il  y  a  toujours 
eu  un  conli-asle  inanpu'  entre  la  susceptihililé  jalouse 
|éin(»ii;née  par  la  Chandu'e  des  Communes  dans  raHir- 
iiiation  de  son  droit  exclusif' d'acc,oi-der  les  subsides,  et 
lindillërenceavec  la(|uelle  (jusqu'à  ces  derniers  temps) 
l'Ile  s'en  est  l'ennse,  pour  l'alIVrlalion  liuale  des  subsi- 
des une  fois  ({u'elle  les  avait  accordés,  à  la  disc"étion 
illindlée  du  fiouvernenuMit  evéeulif  »  i  I J. 

Pourtant,  dans  ces  dernières  années,  le  contrôb; 
constitutionnel  du   Parleuient  sur  les  (lép<'nses  publi- 


y\)  V.um.  Pap.,  1865,  v.  10,  p.  12:J. 


^*   fJr 


■^•^•ipi 


» ,  < 


364 


LK    l'AHLKMKM 


(jiM's  a  (''11''  cxci'i-r  avec.  Ii('jiiici)ii|(  de  viuilarïcc  cl  (Ittli 
rat'ilr.  Dans  raccomplissciiH'nl  de  n'Ilr  Innilioii  iiii|iiii 
lanlc,  la  (Ihaiiiltir  (1rs  (luiiiiiiiiiH's  csl  assis|('>(>  |i,ii  ||m|s 
aiilniilrsdisliiiclcs,  ayaiil  rhacimc  des  dcvoiis  |i;iili(ii 
lici's  à  i'('m|(lii'.  (le  sunl  :    1"  !<•  drpailcmrnl  de    IKilii- 
(|iii('r  et  de  la  vriilicaliun  (audil)  ;    -2"    la    Tirxiiri  je  ; 
ÎV'    le   ruiiiilr     iiciiiiancnl    des  complcs    pidilics.    iTIh- 
shnidinu  rantmiUi'i'  on  piihlir  inrninils).  La  (•(»iii|h''|i'Iiii' tir 
ces  divris  d('|tarl<'mtMils  apparailra    rlaircincnl    hn- 
i|ii(>  nous  i>\|)li(|ii(>i'()ns  leurs  Iniirlions  i'US|M'r(iv<'s. 


Le  sujcl  S(î  divise  naturcllcincnl  «mi  «i.ialic  (»arai;ia-     ^Ê    h 


l'I' 


es 


i"  Le  conlrùlc  cxcrci'  sur  les  recettes  |)ul>li(|ues.  leiii' 
per('e|(liuii,  leur  ^arde  et  leur  sortie  des  rai>ses.  L.i 
surveillanre  a|'|>artien(  au  département  de  rK(diii|iii(  r 
et  de  Vnudil^  et  cette  t'oncti(»n  a  «''lé  di'ini«'nt  «'onsliliire 
«'t  ré,t;lenienlé«'  par   l'Acl   i>\)  et  Wi)   \'w\.  c.  'M.  volé  m 

2"  L<'  «'ontr«M«'  «'x«'r«'é  sui'  «dia«|u«'  branche  de  l;i 
«lépens','  |)ul)lii|U«'  par  l«>s  lor«ls-«"oninMssaires  de  |,i  in - 
soreri<^  d«'  Sa  .Maj<'slé. 

IV'  li«'  f'onctionnenient  du  svstènie  de  la  vérili(  alinn 
«les  c«)niptes  (nmlil),  a|)plical(le  auj«)urd'liui  à  Ions  \r< 


conijdes  de  dépenses  ell'ectué«'s  dans   «dia«|ue  dépaitr- 
nient  d'Ktat. 

A"    La  sui'v«Mllance    exercé«'  jjar  l«'  (loniité    peniia 
n(Mil  des  «-oniph's    publics  sur   la  sorti».*  et   la  dépeii>'' 
des  «b'niers  publics. 


(:o.\rU(')LK    DKS    DÉI'K.NSKS 


:m:\ 


i 


(j)iilrôf('  t'.irrrt'  sur  If  irri'iiii  piihlic  jnir  li>  dèpnyti'mi'iit    ih' 
/'hi'liiijiiit'r  t'I  ih' l'Amlil 


Contrôle  exercA 

sur 
la    sortie    îles 

deniers 
[iiiblics    par 

le 
(li'partHineiit 

(le 
l'K(.'hi(|uier 


l'n  |ti'('iiiit'r  (ihsi.icit'  ;iiiX(lr|»t'iis<'s  mm 
;iiiloi'is(''('s  foiisislc  (l.ins  le  ilroil  i|iij  ;i|»- 
|i;irli('nlà  ri'lcliicjiiicr  seul  de  r.iii'c  sorlir 
1rs  (Iciiicis  |>iil>li('s.  l/l-]('lii(jui('r  i'>l  loiil 
.î  lait  in(l(''|)tMi(l;inl  fie  l.i  Tirsorcrif  ;  h  s;i 
li'li'  csl  iiii  (•((iili'ùlcui'  nriKM'al,  iKtimiK'' 
ihirinf)  i/t>()(l  h<>liariimro[  (\{i\,rn  l'ail,  est  un  fuiirlidiinain; 
(larlcnienlairc,  icspdiisahic  dcvaul  les  Cliamlucs  cl 
|ioiivant  (Hi'c,  soit  mis  t'ii  arcusalioii  {imin'drknifiih,  suit 
n''V(»(|U(;  sur  um}  adresse  euIlL'rlivc  des  deux  (Ihaïu- 
l)ivs  (1). 

Les  fonctidiis  de  l'lv'jii(|uiei',  lejies  (ju'ellcs  uni    (''!('' 
fjf'linies  par  les  cuniniissaires  des  eumntcs 

11-  lo'ii  •    .       .     1  .1.  Fonctions 

[luhlies  en  l8.il,  eunsistent  dans  :  1"    I  en-  (i« 

:  t       »    I  1         I      'ii    '  II-  l'KcliKiiiier. 

l'aisseinent  <'l  la  i^arde   du  Iresurpuhlie  ; 
2"  un  <li'oitd(î  ronli'Ale  sur  la  Couronne  el  (es  uiinislres 
[)uur  lout  ee  qui  s'yrap[)urte  ;  'A"  le  droit  de  tenir  re^is- 
tre  (2). 

(I)  Aol  4  et  .')  Will.  IV,  c.  l.-;,  soc.  2.  Ce  Hatule,  i|ui  l'eiiiîini.i 
l'ancienne  institution  de  riù'irKpiiei',  fut  voté  en  |s;<I  sur  la 
ri'i'ouuniindiition  d'une  eoiiiinission  d'eni|uèli;  sur  les  comptes 
I-ublics  {Com.  Pnp.,  1857,  H'ss.  i',  v.  '.),  |i.  :w.)\  ;  V(jir  les  délmts  à 
i.i  r.lianilire  des  Communes  sur  l;i  foncliori  de  contrôleur  de 
rRclii((uier,  l'T  fév.  1840. 

{2)  Happort  du  (lomité  des  Comptes  publics,  sur  l'Eclniiuier, 
<:nm.  Pap.,  1831,  v.  10,  p.   l(i. 


_iU^  Jti 


l.'l 


3(m 


I,K    l'AHI.KMKNT 


Ailircruis,  rcxcrciccdcs  runriidiis  de  riv'liiMnicr  .l.nl 


•  '*>ii 


une  chdsr  lirs  cuiniilcxc.   ;i  r.iisuii  du  iioiMltic  cxi 
di'>  t'oni'lionii.'iii'cs  cl  drs  loniics  rniii|)li(|ti)'T>  (|ii  ||    l.il 
lail  suivre   pour  snu  riiuclioiiiiruiiMil.    .M.ii>.    eu    iMiii, 
sui'  les   rccoMitii.'ind.'iliuns  des  (■(»nMMi>siiir<'>  su>-\  ixc^. 
u\)  slululc  h\\    Mlle   (|iii  supprini.'iil    plusi('ur>  (!••>  lum 
linnu.'iin's  suitordniniôs,  siniplili.iil  I*'  niUMi;e  do  ;il1';ii- 
rrs  cl  Ir.iiislV'rail   ;iu  ciinlr»Mcur  i;«';m''r.il   lous   lc>   pdii 
voirs  r(''nlcMicnlaircs  cl  loulcs  les  allriliulinns  cxcni'i^, 
aup.'iravani  pard'aulrcs  l'oiirlinnnaircs  (\*' {•{'  dcpaih. 
uicnt. 

Aciucllcincnl.  les  pouvoirs  csseiilicis  de  rr.rliiipin'i 
onl  (''h'' d(''|jriis  de  la  iiiauièrc  suivaide  :  «  ||e>l  |c  -imihI 
conscrvaleui'  des  revenus  de  la  nalion.  Toule  son  .iiito- 
rilé  sur  les  dcparlenicids  adminislialirs  ipii  l'onl  !•'> 
rerelles.  sur  les  d(''parleuienls  oui    clVcclucnl   de 


s     It.lM' 


nienis.consisicà  cuipt^'hcr  l'eniploi  ill»''ual  d'une  l'iaelinii 
(|ue|ronipie  du  revenu  puldic.    Les   allrihulions  eoiivii 
lutionncllcs  des  romiionnaires  de  ri'lchitpiicr  <pii  >>>iil 


nonnncs  a  vie,    so 


ni   d 


e    veiller  a   la    e(U»servalion  cl  ,i 


rajiproprialion  rcnulière  des  deniers  publics,  hans  ce 
lud.  rKclii<piier  esl  charué  de  rencaissement  des  reve- 
nus ;  c(;s  derniers  sont  inscrits  à  son  nom  cl  conli»''>'  .1 
ses  soins,    jusqu'au   momeni  où  ils  seront  dcltoursi'scn 


vertu  des  aulorisalions   du  Pailement,   |tour  le  scrvec 
de  l'Ktat  :  l'KcJiiipiicr  a  en  main  celle  arme,  de  pouvnir 
refuser  sa  sanction  à  totile  demande,  de  (picNpic  mini- 
Ire    ou     dé|»arlement    qu'elle     puisse    émanei'.    >i    «i  s 
demandes  ne  se  trouveni  pasd'accord  avec  les  jnrscnp 
tipns  du  Parlement  »  (I). 

{\)  Rapport  (lu  ConMl(«  on  Puh.MoneifH,  Com.  l'ap.,  IS.'ill,  v.  I". 
Doposilions,  p.  i  ;  Moaioire  sur  le  oonlVùle  liriancier,  Com.  Puji., 


^m 


«;^.^Tn^^l,^:  i»ks  hi-'iiminsks 


3()7 


De  plus,  la  l'onclidn  do  roiili'ùjciit'  <ii'  rKi'liii|iii(M' 
(iilrafiic  ct'lt»'  (•t»ns(''<|ii('iic(' iil)>()jiim('iil  iiéccssaii'c.  (|(ii> 
k  j'ailcincnl  suit  itMiiii  au  iniMn>  iiik*  lois  par  an  l'I 
(pi'il  lie  puisse  pa>  tMrr  pidi-dyt''  avani  Ir  vole  d'un 
.\<-hl'iij)lir(>i>ritilion  :  i-'ot.  m  cH'cI.  je  dcxoii'  ijc  ce  liaul 
ruucliunnain'  de  rd'iisi'i'  de  lais>('i'  sorlir  des  dcuici's 
puhlii's,  s'il  n'v  a  {toinl  un  acl  du  l'ai'lcuirid  (jui  l'aulo- 
l'isc. 

lin  18'i7,  Sir  <1.  (].  Lewis  lalurv  (".hancdi.'r  de  l'KL'Iii- 
ipiien  d(''posa  de\anl  le  (•Muiil(''d('S(l(Mii<!rs 

Il  I        I       /M  I  I  /<  l'roJHt  (|« 

|iunlii-s  de   la  (diandue    des   (.unniiune.s.  tnâion 

une  proposMiou  piirlani  (pie  1  uliiee   de  la     .i^   l'Kchiquier 
reiMdJe  dt!  rKidiiipiier  seiail    supprime  e(         i> a|<,/"^ 
(pie    ses    lonclions    de    (••dilrùle   seraieni 
Iransférées  au  ((iinniissaire  de  VAndit  h  (|ui   l'on  confé- 
rerail  des  |)<»uvoiis  addilidiiinds  ;  ainsi,  un  seul  dépar- 
leinenl.  respmisahle  devant    le  Parlement  et   adressaid 
directement  ses   iap|Mii'ts    au    Pai'lemenl,  contrùler-ait 
(lésoi'inais  la  sortie  première  des  deniers  publies,  et.  par 
une  vérilieati(Ui   (-(inromitante    et    linale.    surveillerait 
rapplii'ati(»n  des  tonds  publies   aux  ser'viecs  pour  les- 
(jiiels  ils  auraierd  été  votés  pai'  le  i'ar'loment  (I). 

Tout<'l'ois,  eetto  |troposition  l'ut  vivement  combattue 
pai'  Lord  .Monteai^le.  alors  eonlr'ôleur  de  l'l!c|ji(|uier  ; 
dans  un  mémorandum  très  étudié,  il  exposa  les  avan- 
tages l'ésultant  du  cordr'ôle  exerré    par  ri'!(dii(piier  sur 


i 


IS.'iT,  sess.  2,  V.  !l,  p.  T.")  ;  Ad  i  ctli  Will.  IV.c.  l.S.sccs.  Il-i;!.  Lt-s 
autres  aUrilmlioiis  do  l'K(;lii(|uior.  i|iii  no  st;  riillaclicril  point, 
csseiilii'llt'iiicnl  l'i  la  pri'^iciiti'  ctuili',  sdiil  (li-criies  dans  MuriMy, 
Ihindhotil;  of  f.'liiurli  and  Stnli',  |».   i;{.'). 

(I)  Kapp.  du  Comiti'  on  f'uh.  Monei/s,  i'.om.  l'ap.,  sess.  i,  v.  1», 
p.  1857,  34. 


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TEST  TARGET  (MT-S) 


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Photographie 

Sciences 
Corporation 


23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N  Y.  M580 

(716)  872-4503 


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la  sortie  dos  deniers  publics  et  riinf)()iianc(;  (•(instilii- 
tionneliede  ses  funrlions  poiii'  la  protection  des  reve- 
nus publics.  Ceci  décida  le  u;ouvej'neinent  à  .iltaiiddii- 
ner  son  projet  et  amena  le  n'Irait  des  n-soiiilioiis 
prés<Mitées  au  comité  pour  l'abolition  des  fondions  de 
l'Ecliiquier  (1). 

l*ourlant,  le  comité   r(M;omm;mda    ia   réorganisation 
du  bureau  de  lV///^//7surla  based'uneexten- 

Réalisalion        .  •         i      p  >    i        i 

partielle      siou  de  SCS  pouvoirs, (le  ta(;on  a  le  [»laceraii 

en   18(55.  .  ,  .       .  i  .  . 

môme  rang  (pie  les  principaux  dejtaite- 
nients  de  l'Etat,  et  à  dresser  un  obstacle  efficace  aux 
abus  existants  ;  on  rendrait  ainsi,  disait-il,  le  conlrnle 
du  Parlement  sur  le  détail  des  dépenses  publi(jues  plus 
énergique  et  plus  complet  (2). 

(^ette  recommandation  ne  fut  point  vue,  sur  le  mo- 
ment, avec  beaucoup  de  faveur,  ni  par  le  gouvernement. 
ni  par  la  (Chambre  des  Communes  (3)  ;  mais  en  18(m,  le 
ministère  soumit  au  Parlement  un  bill  réunissant  les 
offices  de  cpnlr(')leur  de  l'F^^chiquier  et  de  Président  du 
bureau  de  V audit  ;  ce  bill  devint  loi  (4). 

On  allégua  en  faveur  de  ce  bill  (pu^  si  f  le  contiùle 
de  l'Ecliiquier  était  devenu  insullisant,  irrégulier,  inef- 
ficace à  un  baut  degré  et  trop  peu  important  pour  justi- 
fier le  maintien  d'uii  cuiploi  distinct  (5),  toutefois,  il 
n'était  pas  (juestion  de  modifierlesattributions, exercées 
par  lecontr(Meur  de  l'Echiquier  ;  on  voulait  simplement 
les  transporter  au  Président  du   bureau  de  l'rtJ/rfiV  jus- 

(1)  Corn.  Pap.,  sess.  2,  v.  9,  1857,  p.  10. 

(2)  76.,  p.  S. 

(3)  H  ans.  D.,  v.  165,  p.  13.=i0. 

(4)  Act  28  et  29  Vict.  c.  93. 

(5)  Chancelier  de  l'Echiciuier,  Ham.D.,\.  180,  p.  303. 


<;0>TU(»LK    DKS    DÉPKNSKS 


369 


(|irnu  jour  où  1(3  r*ai'l('ineiit  serait  en  mesure  d'examiner 
1(3  j»robl(!'me  sous  toutes  ses  faces  et  rie  d(3cifler  si  d'au- 
tres moailications  (Haient  (i(3sirables.  Kn  attendant,  le 
Président  du  bureau  de  V Audit,  du  moment  qu'il  ôXnil 
investi  des  deux  ofn(:cs,  serait  élevé,  tant  pour  les 
('■moluments  (|ue  pour  la  situation, à  la  plus  hfiute  posi- 
lion  de  dignité  et  d'indépendance. 

Il  fallut  peu  de  temps  pour  (convaincre  le  gouverne- 
ment de  la  nécessité  d'une  législation  plus  „       ...  ..     , 

~  '  Consoliaation 'les 

approfondie  sur  la    mati(''re.    Kn    consé-  <i(^i>artiinetits  de 

,  .  TEchiquier 

((uence,  à  la  session  suivante,  un  bill   fut    et  de  VAiuut 

•     >    I     /'i  I  I         /^  en  1H(J6. 

soumis  a  la  (^bambre  des  Communes  par 
1(^  Cbancelier  de  rKcbi(iuier,  en  vue  de  consolider  les 
lonctions  dosdépartements  de  rKcbi(iuier  et  de  VAudif^ 
(le  régler  l'encaissement  des  recettes,  la  garde  et  la  sor- 
tie des  deniers  pid)lics,  et  de  pourvoii'  à  la.  vérilication 
(\e^r_,om[)[e^ii'y  i'i\ppo\'U\n[AjE,vchi'qHer  and  Audit  Deprnt- 
vient  Jiillhii  voté  par  les  deux(U»ambres,sans  rencontnîr 
beaucoup  d'opposition,  et,  nonobst.int  le  cbangement 
(le  ministère  (jui  eut  lieu  durant  cette  session  ;  il  fut 
librement  accepté  par  la  nouvelle  a(lministrati(jn  et 
devint  loi  (1). 

Les  disjxjsitionsde  cet  act,  en  tant  qu'elbis  modifient 
naturellement  l'usage  constitutionnel  prescription.., du 
,jus(|ue-là  en  vigueur, serontexaminées  en  consouaauon 
leur  lempsau  cours  de  ce  cbapitrc.Mais,  ■^^'• 

•Ml  dcbors  du  cbangement  apporté  par  la  suppression 
(lu  bureau  de  l'/lz/^/Z/el  la  fusion  des  départements  jus- 
ipi'alors  distincts  de  rEcbi([uier  et  de  V Audit,  les  modi- 


[)  Act  29  ot30  Vict.  c.  39. 


31. 


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H»«wim 


H 


■«,» 


370 


LK    J'AHLK.MKNT 


fications  apportoos  par  cot  act  à  la  pratiijuo  oxislnnlc 
sont  relativement  pL'ii  nombreuses  et  de  [X'ii  (riiii|iiii- 
tance. 

En  ce  qui  touche  l'encaissement  des  fondspublics  |i,ir 
rKchiipiier,  il  nVi  été  fait  d';,utre  rliatiiit - 


Ed  ce 


qui 


concern 
rocoiivremeiit 

des 
deniers  publics. 


i«j      ment  aux  règles  exiïsiantes,  (lue  d'il 


m  poser 


au   g(t\ivernen)ent   l'ohlii^alion    de  vcisci 
au  compte  de  rKchitjuier  les  recettes  hiii- 


tes,  après  déduction  de  certaines  charges  énuMiérrcs 
dans  la  section  II.  Mais  c'étail  déjà  l'usaiic,  d'après  une 
minutede  !a  Trésorerie,  depuis  18oi,(juand  fuicnl.  pnur 
la  première  fois,  votées  les  dépenses  pour  le  recouvic- 
mentdes  i-evenus  (1). 

i.e  nouvel  act  ne  clianp^ea  rien  en  ce  (jui  concerne 
la   surveillance  des    deniei'S  publics  par 

concerne  ia      rKcbi([uier.     Couimc     aupai'avanl.    tous 

surveillance 


En  ce  qui 


les 


deniers  publics. 


doivent  être  versés,  au  compte  de  l'Ij'hi- 
(juier,  à  la  lianque  d'Angleterre  ou  d'Ii- 
lande,ety  d(;meurer.  dans  les  condition  s  stipulées  par  c  ' 
act.  Les  fonds  doivent  être  placés,  non  pas  au  coniplc 
delà  Trésorerie,  ni  du  gouvei-nement,  mais  à  celui  de 
((  l'Echicpiier  de  Sa  Majesté»  ([ui  est  l'epi'ésenté  parmi 
fonctionnaire  indépendant,  appelé  le  commissairr  ilr 
l'Echuium-   et  de  IWmlH  {The  e,vcl(e<iui'>-   (nul  (iiidil  onii- 


missiotit') 


)  (2). 


Pour  ce  qui    a  trait  à  la  sortiedes  deniers  publics  du 


(1)  Aute,  ]}.  ;U0:  Rapj).  du  Coniilé  dos  l'uh.  Arct»  suv  VEicheii. 
and  Audit  HiU,  Corn.  Pap.,  186(;,  v.  7,  Evid,  lO-Ki. 
(l2)  Evid.  37-41,  Corn.  Pap  .  iSm,  v.  7,  p.  5:25. 


i   «■ 


COMUOLK    l)t:s    DÉI'K.NSKS 


371 


coninte  do  rKchinuicr.  il  n'existe  on  suh-       „ 

'  •  Ln  ce  q  .1 

sliince  .iiicuno  dillV'roni'o  cnti'o  le  contrôle        concerne 
exoiré  |)ar  ioeoniniissain!  (le  rK(;lu(]uierol       soriio  des 

.....  ,  ..  ,        1     ■  •         deniers  publics. 

(le  VAihitt  sur  les  soi'iies  et  ('olui  (jui  oxis- 
lail  aupai'avant  ;  mais,  le  mécanisme  se  trouve  modifié 
comme  on  va  le  voir  par  rex[)os6  <los  diverses  phases 
par  lesquelles  il  faut  |)asser  pour  ramener  à  eiïet  une 
appropriation  parlementaire. 

Il  est  nécessaire  (ju'il  y  ait  ; 

1"^  dos  votes  de  la  Chambie  des<;ommunos,cn  comité 
des  subsides,  accordant  à  la  (loui'onne  des  crédits  pour 
cei'tiiins  services  spécifiés.  (>.»s  votes  doivent  être  ulté- 
rieurement confirmés  \y,{v  VAjtin-oprifffion  rlc'/ et  visés  par 
un  act  du  Parlement  mettant  à  la  disposition  du  Trésor 
les  voies  et  moyens  pour  metti'o  ces  voles  à  exécution  ; 

'2'>  un  ou  plusieuî's  o/vAts  royaux  aut(»risant  la  Tréso- 
rerie à  employiM"  les  subsides  accordés  à 
Sa  Majesté  (par  le  Wai/s  ami Mniiis  Art  (|ui 

,  '  CL  t         I  pour   ramener  à 

les   couvi'e)   conformément  aux  votes  du     '     effet,  une 
Parlement  contenus  dans  VApproinialùn,      p^S^S. 
Aci.  {]vs  ordcrs  doiviuil  émaner   directe- 
ment dusouveiainiO  ; 

>  Four  mettre  la  Trésorerie  à  mémo  de  faire  face;  à 
ces  paifMnenls,  on  ouvre  au  contrôleuret  amldor-finwrul 
un  crédit  .général,  dont  leuKmtant  ne  dé[>asso  pas«'elui 
des  voies  et  moyens  dis[)onibles  et  d'accord  avr'C  les 
votes  en  comité  des  subsides  ;  alors,  ie  dit  fonctionnaire 
alloue  à  la  Trésorerie,  sur  le  compt(>  de  l'Echiquier  à  la 
liîUKjue,  des  crédits  ne  dépassant    pas    le   montant  des 


Procédure 
suivie 


:    ■•!. 


(1)  Glodo,  Mil.  Force*  of  Ihe  Crown,  v.  2.  pp.  18;M.S7 


'7 .  .J.'-^-^ 


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372 


LK    l'ARLKMK.NT 


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1: 


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voi«?8  et  moyens  accordés  par  un  act  du  l'arleîucnl  i  Ij. 
4»  (]eci  fuit,  la  Trésorerie  opérera  alors  sur  ce  crédit, 
au  moyen  de  transferts  au  compte  du  paj/mdsti'r-nfiii'rdl, 
permettant  à  ce  dernier  d'ellectuer  les  paiements  pour 
les  divers   services.  Quand    la  Trésorerie  a    lancé 


ses 


Pleine 


ordem  quolidiensà  la  Bancjue  d'Angleterre [>our  lelraiis- 
fert  des  deniers  au  compte  du  ynijmnster-di'iu'ml.  la  Man- 
que doit  immédiatemfMiten  aviser  les  ^n/^///o/s, afiinpiils 
aient  la  possibilité  d'arrêter  les  comptes  qu'ils  dnivfnt. 
en  vertu  des  clauses  de  vérilication  de  VEchi'f/xi'r  Arl, 
arrêter  avant  que  les  dits  conq)tes  ne  soient  soumis  au 
Parlement  par  la  Trésorerie. 

Parées  formes  constitutionnelles,  le  principe  de  la 
monarchie  est  pleinement  affirmé,  (în  ce 
recouiiaissance  qui  conccme  la  sortic  des  deniers  accoi- 
prmcipe  des  au  souveram  pour  le  service  puhlif, 
de  même  qu  i\  1  est,  par  1  emploi  di'  la 
signature  autographe,  dans  toutes  les  auli'es  all'aires  df 
l'Etat  ;  d'autre  part,  le  contrôle  indépendant  de  l'Hclii- 
quier  est  maintenu  par  le  pouvoir  de  susj)endre  ou  df 
refuser  l'ouverture  d'un  crédit  à  la  Trésorerie  jusqu'à 
ce  que,  conformément  à  l'Act  4  et  o  ^^'ill.  IV.  c.  15,  sec 
II,  le  contrôleur  général  se  soit  d'abord  assuré  (|ue 
Vorder  royal  a  été  rédigé,  en  confonnité  avec  le  subside 


II 


I 


i\   I 


1 

11 

(.' 


!  i 


(1)  Act  20  el  30  Vict.  c.  3!>,  soc.  I.'i. 

a,"  ■    ■     '^       

Corn. 


(2)  Rapport  flu  Goiuité  (iea  Pub.  A cds  (Exchoq.  and  Audit  Bill), 
Corn.  Pap.,  186(),  v.  7  :  Kvid  49,  (i;2-(i4,  cnniparo  avec  If  Mf-ruoin' 
sur  lo  conlrôlc  finarjcior,  Cnm.  Pnp.,  1857,  scss.  2,  v.O.pp.  'M).  7'.». 
Les  nouvelles  formules  ''i""  1-1, "i)  ref|ulses  en  vertu  dt."  VE.rrltf- 
quer  Act  do  iS(]C>  «ont  ajoutées  à  la  minute  du  trésor,  pour  rnellif 
en  vigueur  l'act  t'u  2  mars  1807  (Corn.  Pap.,  1867,  v.  39,  p.  337). 


i^mrmmm 


mmm 


CO.NTRDLK    DES    DEI'K.NSES 


373 


accordé  par  leParlemonl  et  n'en  a  pas  dépassé  le   nion- 
liiiit  (i). 


Il  y  a  une  dillérence  entre  les  sHpjdy  ('hto'f/cs  (l)  et  les 
C()i\S(did<iU'd  f'iind  rliarups  (3).  Le  montant  des  premiers  se 
trouve  S[)écilié  dans  les  ehapilres  et  dans  {'Appropria- 
tion Ad.  Le  montant  des  seconds  n'est  pas  spécilié  dans 
l'act  et  doit  être  établi  par  la  Trésorerit;.  Avant  (|u<; 
J'Kcliiquier  ne  permette  l'applicalion  d'une  nouvelle 
charge  sur  le  fonds  consolidé,  le  irnraul  ou  autre  docu- 
ment qui  crée  la  fonction  ou  lixe  le  subside, doitètre 
remis  examiné  et  eni'egistré.  S'il  est  jugé  régulier,  la 
charge  est  autorisée;  sinon  son  monlantdoitôtre  déduit 
du  total,  et  les  fonds  qui  sont  destim''S  ne  sortiront 
point  (4). 
VExchequer  and  Audit  Aci  iW  iS6()  défend  expressé- 
ment à  la  Ti'ésorerie,  ou  à  toute  autre 
autorité  subordonnée,  d'orlonner  le 
payement  de  dépenses  non  sanctionnées, 
soit  par  un  act  qui  les  met  ou  les 
mettra  à  la  charge  du  fonds  consolidé, 
soit  par  un  vote  de  la  (lluuubre  des  (lom- 
niunes  (o).  Les  voies  et  moyens  sont  généraux  et  peu- 
Ci)  Ce  n'est  i)as  une  .simple  fiction.  Le  cfjntrôle  de  rKi'hi(|uier 
a  été  exercé  plus  de  cent  lois  de  1834  à  IS.'i?,  et  a  atteint  le  but 
noursuivi.  Voir  le  Mémoire  sur- le  contrôle  financier,  pp.  "H,  M), 
8'f,  Hi,  ('.om.  Pap.,  18(16,  v.  7  ;  voir  aussi  la  déposition  de  Lord 
Monfeaj^le  devant  le  Comité  /b.,  l8o(i,  v.  15. 

(2)  Dépenses  votées  iinniiellement,  comprises  dans  les  eslinin- 
tex. 

(3)  Dépenses  perniiinentes  non  comprises    dans  les  l'stimulrs. 

(4)  Mémoire  sur  le  contrôle  financier,  p.  78  :  Hiipp.  du  Comit»'; 
ou  Pub.  Accls.  (Kclieq.  and  Audit  Hili),  ('om.  Pnv.,  1806,  v  7  : 
Evid.  173, 180. 

(5)  Act  29  et  30  Vict.  c.  39,  sec.  U. 


Les    deniers 

publics 

n*    doivent  être 

appliqués 

qu'aux  services 

sanctionnés 

par  le 
Parlement 


•fc—XJ 


mm  ■■■■nw^ma 


374 


LK    l'AHLKMK.M 


tt' 


Ih 


1^ 


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vi'iit  rlr(>  ,i|)|)li(jiif''s  à    tous  les  sci'viccs  voli's.  M.iis  h 
fonds  volés   ne   pciivciil    sorlii"  des   caisses    |Mililii|iii 


avani  riuo  m 


W 


lujx  a 


m 


l  M 


eons 


An 


n'ait  i'ïv   volé 


ri   le 


nionlanl    des    subsides    votés    est    liniil*' 


quant    a    la 


dépense  à  faire,  par  le  nionlanl  de^  voies  et  nniytiiis. 
Ce  n'est  (jue  par  l'auloiilé  du  Wnt/.s  iintl  Mi-ans  Ad  — 
(jui  conlient  t(»ujoui's  une  r.lause  déclaïaid  (ju<'  les  vnics 
et  moyens  (ju'il  accorde  peuvent  élre  applitpu's  aux 
services  volés  par  la  Clianihre  des  (Communes  —  (|iii> 
l(;s  résolutions  de  subsides  peuv(înl  être  mises  à  exiTu- 
tion(l). 

Au  cas  où  les  fonds  feraient  défaut  poui'  faire  l'arc 
aux  cliai'j;es  pennaru'nles  du  fonds  cdii 
solide,  l'Act  de  IHiW)  autorise  la  Trésore- 
rie à  demandera  la  lianque  d'An^lelent' 
de  lui  faire  uih;  avance  éyale  à  l'étendue  du  délicjl  :  le 
principal  et  les  intérêts  de  cette  somme  seront  payal)lr> 
sur  les  recettes  du  trimestre.  Une  disposi}i(»n  sendiialde 
est   contenue  dans    le.    Wni/s  and  Monts  Acis,  pour  les 


Défi 


iencu 
Bills. 


s'M'vices  auxquels  il  doit    'Hre 


poui'vu  par 


ces  ai 


Is,  L 


seul  point  (jui  dilVère  de  l'ancien  usage  est  ([ue,  aulic- 
fois,  des  bons  de  déficit  ((k'/icienc}j  bills).  étaient  tirés  >ui 
la  IJanque  par  l'Echiquier.  En  aucune  circonslani: 
contrôleur  de  l'Echiipiier  n'ouvi'irail  un  ci'édit  en  ex 
dent  de  sa  balance  à  la  Banque  (2). 

Néanmoins,  le  système  de  contrôle  de  i'Ecbiquier.  en 


e    II' 


ce 


(1)  Rapp.  (lu  Coinito  on  Pub.  Accts  (Ivxclieq.  and  Audit  Billi 
Corn.  Pap.,  I8()t),  v.  7  ;  Evid,  oO-(ll. 

(2i  Com.  Pap.,  i>S(i(i.  v.  7,  p.  527  :  Kvid,  «8-78,  8:5:  voir  Ib. 
4868-9,  V.  S.-i,  p.  1003. 


mmmmmmmmmmmmmmmm 


mmmmmmm 


r.O.NTHoLK    DKS    DKI'KNSliS 


375 


iiK^ino  Irnips  nn'il  prpvicnf  cfficaccinenl 

'  .         .  _  L'Kchiqtiier 

l;i  S(»l'li('  sans  aillorisalloi!  (les  l'onds    nu-      contnMe  la  sortie 

hlirs.    rst    iiiipiiissaiil    par   lui-iiiciiic    a        mai.s  non   la 
('m|)('ch('r  les  (Icpciisps  in't'uiilicn'.s. 

Le  ('((iilrolc  (le  rKchiipiicr  sur  les  sorties  de  deniers 
publies  est  Itasée  sur  un  principe  reconnu 

'  '  '  Priiicn<e 

(le     noli'(>     svsiènie    conslitniionnel.    à       .lu  contrôle  de 

,    ,  ,       ,  l'b;(hi(|iiier 

savoir  (|U  aucune  stumne  n<'  peut  u\i;ale-  mr  la  sorti»  (i«s 
iiienl  èlrc  employée  poui'  les  ser'\  jces 
publics,  si  elle  n'a  point  r|é  mise  par  le  l'ai'lemenl  à  la 
(lisposili(unlu  i^onvernemenl.  En  fait,  en  verlu  de  la 
loi  acluellcmenl  en  viii;ueui'.  le  i^ouvernemenl  est  dans 
rimpossihililr  d'ohlcnii'  de  rEcJiicjuiei'  aucuns  fonds 
auli'es  que  ceux  alloués  spécialement  par  le  Parlement. 
La  soi'tie  des  fonds  par  le  conli'ôleui"  de  rKcliiijuier 
est,  (Ml  outre,  accompagnée  d'un  document  (pii  est,  en 
substance,  une  instruction  im[)érative  adressée  aux 
fonctionnaires  spéciaux.  d'a|»pli(piei'  c(!s  fonds  au  ser- 
vice j)arliculier  pour  le<iuel  ils  oui  été  octroyés  par-  \i' 
l*arl(Mne'.d  ;  et  les  ApproprintioH  Arts  annuels  ont  tou- 
jours défendu  sévèi'ement  toute  applicati(m  irrégulière 
(les  fonds  (pi'ils  accordaient. 

Mais  ces  conditions  restrictives,  l)ien  (pj'elles  aient 
servi,  sans  aucun  (buite.  à  l'éduire  les  dépenses  faites 
sans  autorisation,  n'ont  point  suffi  à  les  empèciiei- tout 
à  fait.  Les  irrégularités  systémati([ues  dans  l'emploi  des 
fonds  octroyés  par  le  Parlement  pour  des  objets  délei*- 
niinés,  est  un  abus  ((ui  a  existé  pendant  d(>s  siècles  et 
(pii  s'est  continué,  dans  une  certaine  mesui'e.  même 
jusqu'à  nos  jours.  Lt  cela,  nonobstant  les  résoluti(»ns 
fréquentesde  la  (Miambre  des  Communes  et  les  pénali- 


i  '1 


il 


l^^ww^T— -»»»»»■••■ 


376 


I-K    l'AHLKMKNT 


y 


lés  fHahlics  [ifir  (les  (lisposilions  h'^isliilivcs  cniiliv  lo 
roiictionnaircs  piihlirs  ((iii  (ictoiii'ticr.iicnl  nu  a|i|)lii|ui - 
niit'iil  h  lurl  les  ccvcmis  piihlics  pour  des  usures 
antres  (juc  ceux  auxijucls  ils  avait'iil  été  aH'cctés  par  k 
l'ailciiicnl  (I). 
Ce  serait  donc  une  ci'i't'iirde  croin' (|ii('  le  iAoïivciiK- 
iiHMit  peut  élrc  mis  dans  riinpossiliililc 
absolue  de  l'aire  des  ell'eclal ions  ii'iémi- 
lières  ou  des  dépenses  ('xeédaiil    les   cir- 


Iiiipossibilité 

«l'einpèctier 

eiitiorenieiit  les 


ilé| 


ilepeiiseg 


lion  antorisi^es. 


dit 


(lils   |)arlenienlaires. 


Mé 


me  SI   cela  l'I.iil 


possible,  il  ne  serait  pas  bon  d'empéeluîr.  en  toutes  cii- 
constances,  le  gouvernement  de  fe ire  des  dépenses  sans 
l'aidoi'isalion  |»i'éalable  du  Pai'hiru'ut.  Selon  les  |»ar(iles 
de  .M.  .Maeaulay  (secrétaii'e  du  bureau  de  Vainlil),  il  y 
aura  eonstammeni,  dans  un  système  de  gouvernenicnl 
aussi  <'om|)li(jiié  (jue  le  nôtre,  des  ras  où  il  devient  du 
devoir  des  autorités  exéeutives,  dans  l'exeicice  de  îcurs 
pouvoirs  discret  ionnaires,  de  mettre  hardiment  de  côté 
les  exigences  de  la  législature,  et  de  s'en  remettre  ,111 
bon  sens  du  Parlement,  une  t'ois  (pic 
discrétionnaires  toutes  Ifs  circonstances  de  la  cause  !iii 
auront  été  exposées,  pour  obtenir  de  lui 
un  ac(iuittt  lent  ;  ce  sei-ait,  non  pas  un 
avantage,  mais  une  calamité  [»ubli(|ue,  si  le  gouverne- 
ment se  trouvait  privé  des  moyens  d'exercer  ainsi  sou 
autorité  discrétionnaire))  (2). 


pouvoirs 


«ou 


reconnus 

au 
vornenient. 


'11/ 


11' 


(l)  ',\  Haisoil,  206,  etc.  :  doliat  à  la  Cliambru  des  Coiniiuiins 
23  juin  1.S'-2S,  sur*  l'atlcctation  irri'gvû'u'vo  (mixapproprùitùm)  ili'-^ 
fonds  pul)lics  ».  Rapp.  du  Couiilo  ou  Public  Moneys,  i'join.  Pdp., 
18;)7,  soss.  2,  v.  !»,  |.p.  31,  81. 

\2)  Rapp.  du  Gouiité  on  Pub.  Accts..  Ih.,  ISflo,  v.  10,  Ap|i. 
p.  140. 


l!.'; 


conthAlk  dks  dfîpknsks 


377 


Dans  r,e  m(^mr'  sous,  il  cxislc  une  dérlaralinn  d'un 
ciMnitédn  la  (Ihanilu'c  des  (loniniuncs  :  «  Dans  les  cjr- 
constanros  ui'^rntfs,  les  dépenses  non  aid(»ris(''es  par  It; 
l'arlement  devienneni  absolument  essentielles.  Dans 
tous  (tes  cas,  l'Kxéi'nlif  doit  iissuniei"  la  i-esponsahilil»» 
(le  sant'lionner  loul  ce  (jue  l'urycnce  ininu-diale  n('ces- 
sile  ;  et  le  Pailenient  n'a  jamais  l(''nioi,i;ii(''  de  l'd'pn- 
y;;iance  à  accoi'der  les  moyens  de  faire  l'ace  «à  ces  dé- 
penses »  (1). 

Le  moilleni'  icmède  contre  les  (i(''penses  non  aulori- 
s('es  et    ininstillahles    se     trouve    dans      „       . 

•'  Reinoilft  contre 

l'exercice  vit^ilant  des  pouvoirs  de   con-        i«s  (i.''(jens«s 

'  ,,         .  non  autorisiSos. 

trole  du  railement.  «  (<  est  incontestalde- 
iiient  l'alVairo  de  la  (Ihamhre  des  (lommunes  (r(Mre 
responsable  de  l'en^atçenient  do  toute  (l(''pense  puhli- 
(|ue;  et  c'est  aussi  son  devoii' de  suivre  l'emploi  des 
deniers  levés  par  voie  d'imp('tts  et  d'en  demander 
compte  Jus(ju'au  dernier  centime  »  (2).  (^elle  l'onction 
est  facilitée  par  les  investifii;alions  de  l'auditor-^Mmeral, 
(lui  est  un  fonctionnaire  parlementaire;  elle  est  ac- 
complie principalement  parle  comité  permanent  des 
comptes  publics. 

«  L'intérêt  général  exige  que  le  gouvernement  ait  le 
pouvoir  d'engager  des  dépenses  de  nécessité  impé- 
rieuse, bien  que  le  Parlement  n'y  ait  pas  pourvu 
préalablement...  Des  événements  imprévus  j^nivent 
surgir  et  entraîner  une  dépense  au  delà  des  crédits 
alloués  par  le  Parlement  pour  le  sei'vice  ordinaire  de 
l'année  ;  il    faut,   dans  l'intérèl  au   public,   qu'aucun 

(1)  Preniif^r  rapport  du  Cotuitô  on  Packet  and  Teleyraphic  Con- 
tracts,  p.  XV.  Com.  Pap.  K^60,  v.  14. 

(2)  M.  Gladstone,  Hans.  D.,  v.  197,  p.  633, 


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378 


!.i:    l'AHI.KMKNT 


I  rcii.sin'i/ 
cil  est  fil  tuf. 


(I(''l;ii  ne  soil  ;i|>|»(irl(''  ditiis  les  lucsiiros  iKM'cssîiiics  v\ 
(l.ins  les  (|('|>(';is('s   (|ii<<    pciivciil    ciilr.'ihiri-  ces    ('mih'- 

iiH'iils    ».     Aussi     rxisic-l-il     un    1' U 

.•||)|H'I(''  If   (I    hra.siii}/  clii'sf   fiiml   i>.  (|iii  ,i 

pour  luil    (l(;  fournir    li>s  (l(>ni<;rs  n'i|in.s 

parles  raisscs  puhlitpu'sl  7'rm«///v/rArs7.s)  des   divrisi'^ 

colonies,  cl  pour  l'aii-c  les  avances  nécessaires  à  la  miu- 

che  (les  services  lunt  à  l'iniéi-ieur  qu'à  l'élianiifr. 

D'après  l'Acj  Ai)  cj  41  Vicl.  c.  i5.  ce  l'onds.  aulrclnis 
de  l.:UM).0()()£.  esl  aujourd'hui  réduit  à  1. (MM). ()()()  >:  -  L. 
Il  peut  élre  employé  par  la  Ti'ésorerie  «  à  faire  des 
avarices  leMi|»oraires  pour  tout  service  pid»lic  ;  mais  ces 
avances  sont  rendioursaliles  sur  les  crédits  alloïK's  p.u' 
le  Parlement  à  ce  service,  ou  sur  toute  Jiutnî  soiiiiiic 
p  tuvant  y  (Hre  alVeclée  ».  Les  youvei-nours  des  colonies 
ont,  dans  les  cas  de  circonslance  imprévue,  le  droit  de 
faire  diîs  avances  sur  le  Ircnsnrii  rlii'sl.  sous  réserve  de 
faire  couvi'ir  ccsavaiwcs  |)ar  des  votes  en  comité  des 
sul)sides.  Incontestahlemeiit,  cela  occasionne  en  i-ert.iiiis 
cas  des  dépenses  non  autoi'isées  par  le  Parlement  : 
mais,  à  la  prendère  occasion,  l'alVaire  est  explicjuée  à  Li 
(ihandtre  des  Communes  (2). 

Il  v  a  aussi  un   autre   fonds,  créé  en   \HiV2  sur  les  rc- 


il  il» 


(1)  Cette  réduction  fut  fiiilo  (t*al)or(l  en  1873  ipar  l'Act  'M\  et  'M 
Vicl.  c.  5(1);  la  principale  raison  fui  la  diniinntion  des  doniaudos 
adressées  aux  caisses  |inl>li(|ues,  à  cause  de  la  réduction  ili'- 
forces  militaires  aux  colonies  et  des  facilités  fournies  ])ai'  i:i 
rapidité  plus  jurande  des  <'ouMnunications  entre  l'Anfj[leterrc  il 
ses  colonies  (Second  rapport  du  Comité  on  Pnb.  Acciti.,  p.  .Mil; 
Corn.  Pap..  1875,  v.  8:  et  Act  40  et  41  Vict.  c.  45). 

(i)  S(.'cond  rapport  rlu  Comité  on  Pub.  Accts.  Evid.  p.  !•  :  ^'"m. 
Pap.,  1868-9,  V.  (i. 


i 


l 


<;nMiiùi,i:  i)i:s  dRi'K.nsks 


319 


Civil 


i'oiiiiii;iii(l.'ili()iis  (In  ('oiiiiir>  drs  cniiiptcs 
juildics  (le  l'iiiiiirc  pivcrdciile.  il  porlc  coniini'inneip» 
II'  iinm  (le  ((  riril  i-inillni/i'iicii's  fttiii/  >K  *'\ 
t'>l  liiiiih''  ;i  1:20. 000  <.".  L;i  Tiv>(»i('ii('  es!  imlorisi'c  à 
|ii'<'ii(|i(',  ilr  Iciiips  h  .niliT  sur  ce  I'oikN.  <I*>  (|iiri  l'.iiiv 
r.icc  aux  (l(''|ii'iisrs  iiuuvclh's  cl  iui|ir<''\U('s  des  services 
livilsM  rinjérieur,  pour  lcs(|ucllcs  il  n"a  |Hiiul  cléouvcrl 
(II'  crcdil,  ou  [KMir  couvrir  des  délicils  iuij»n''vus  sur  les 
rlia|»ilres  ordinaires  (  I).  .Mais  lonle  avance  l'aile  sur  ce 
fonds  doil  (Mi'e  rendionrs(''e.  sur  les  crf''dils  volt's  parle 
Parlement  dans  le  courant  de  Tannée  suivante,  par  les 
M'rvices  auxipiels  ont  (''t<''  laites  ces  avances.  Ce  fonds 
ne  doit  su|»porler  d(''linitivenienl  aucune  dépense,  ipielle 
(prellesoil.  Le  «  ciril rotiliiH/i'iicies  fiiiK/  m  a  ('lé  rf'servé 
|»ar  la  Trésorerie  pour  remplacer  les  articles  ii'rénulière- 
luenl  inscrits  autrefois  dans  l"s  ^'.s7/^//^/Ms'  sous  la  ruhri- 
ipie  «  l'iri/  (•(nilinf/fnrii's  ».  et  (jiii,  fréipuMnmenCn'c'Iaient 
volés  (ju'api'ès  (pu'  la  dépense  était  faite.  La  création 
(le  ce  fon<is  a  élé  formellement  appi'ouvée  par  le  counté 
(les  complets  puhlics  ;  il  n'y  a  ainume  raison  de  douter, 
(|U0,  si  elle  était  demandée,  la  sanction  delà  léuislature, 
nécessaire  à  couj)  sùi'  pour  i-endre  ce  fonds  h  ;al,  lui 
serait  accordée  facilement  r2). 

Il  existe  encore  un  autre  fonris,  celui  des  «  fonds  se- 


(\)  Premier  rapport  (lu  Goiuilé  0»  Pa/».  Accls. ,\k\\1  :  Coin.Pap., 
1877,  V.  8. 

(2)  Happort  du  Comité  on  Pub.  Accts  ,  App.  p.  l'.ii'.  Ih.,  IS<ii, 
V.  l\  :  //,jH.s-,  D.,  V.  I(i!),  |).  1838:  /h.,  v.  170,  p.  1702  ic  n-ilils  pmu- 
la  guerre  des  Acliantis)  ;  Rapport  du  (>()iiiitt''  on  Pub.  Accls., 
Wv'ui,  '.\[-'.\l,  (Jom.  Pap..  186a,  v,  10  :  et  voir  App.,  p.  110  ;  jtre- 
iiiitM'  rapport  du  Comité  on  Pub.  Arrls.,  p.  8,  //).,  1870,  v.  10  : 
domptes  relfilil's  au  Civil  Coniinij.  Fiind,  I8(i8-!t,  /b.,  1870,  v.  41. 
p.  17':i. 


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IV. 


IV 


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LK    l»AHI,FME>  f 


l<'0!HiS 

secrets 


crels  »  {necrH  servict's),  clont  l'cMnpIo:  est 
confia  au  gouvernement,  l)ien  (|ue  la  plus 
grande  partie  en  soit  annuellenieiil  vdtec. 
en  comité  des  subsides.  Le  crédit  élahoré  en  cuiiiilp 
des  subsides,  pour  ee  service,  s'est  élevé  parl'ui-  à 
plus  de  îiO.OOOC;  pour  l'année  Unissant  le  lU  mars  iSIKi 
il  s'éleva  à  TiO.OOO  £.  Une  siunme  de  liOO  £  es!  paypc 
par  imputation  sur  un  autre  crédit,  au  sous-secrél;iiiv 
d'Etat  |)ermanent  pour  les  AU'aires  étrangères  [xtiir  le 
rémunérer  des  sei'vicesqu'il  rend  en  distribuant  la  pari 
revenant  au  ministère  des  AU'aires  étrangères  sur  les 
fonds  secrets  (1). 

Toutefois,  ceci  ne  comprend  point  la  tittalité  dessmii- 
mcs  mises  à  la  disposition  du  gouvernement  pour  les 
services  secrets.  On  a  toujours  maintenu,  en  elfcl.  la 
distinction  suivante  :  «  s'il  est  bon  de  demander  au  l*ai- 
lement  un  crédit  général  pour  cet  objet,  il  est  jusl(>  ipi!' 
le  gouvernement  ait  à  sa  disposition,  pour  le  même  hiil, 
une  somme  fixe,  non  soumisi'  à  un  vot.'  annuel.  Aiioi. 
le  Ciril  LisI  Act  qui  est  volé  à  l'avènement  au  troniMJu 
souverain  met  de  côté  la  somme  de  10.000  £  par  an. 
payable  sur  le  fonds  consolidé  pour  '(  service  secrci  à 
l'intérieur».  Le  crédit,  voté  annuellement  en  comitédcs 
subsides,  est  destiné  à  couvrir  l'insuffisance  df  ••' 
crédit  (2). 

Les  secrétaires  d'Etal,  et  autres,  qui  peuvent  puiser 
à  ce  fonds,  sont  tenus  par  serment  h  ne  point  s'en  ser- 
vir pour  des  objets  autres  que   ceux  rentrant  légiliiiH- 


M)  Civ.  Scrv.   Ksi.,  i88f)  :  Ib.,  1884-:i,  v.  TiO,  pp.  ll.'l,  177. 
(2)  Aet  1  et  2  Vict.  c.  2,  sec.  l.-J  ;  Corn.  Pap,  1873,  v.  47,  pt 
p.   il!}. 


CONTRÔLE    DES    DÉPENSES 


381 


mont  dans  leurs  départfMnents.  Kl  le  nom  de  toute  per- 
sonne recevant  des  fonds  secrets  doit  »Mr<'  inscrit  ainsi 
(jue  la  somme  à  elle  versée,  sur  un  re,i?islre,  (jui  devra 
être  pn''senté,  sur  sa  demande,  <à  l'une  ou  l'autre  des 
(liiamhrcs  du  Parlement.  Toutefois,  i!  n'est  pas  d'usaiçe 
lie  donner  au  Parlement  des  exjjlications  sur  Ttimploide 
CCS  fonds  ;  ils  ne  sont  pas  soumis  non  plus  à  une  véi-ifi- 
ciition  détaillée  (I). 

La  règle  sanctionnée  jusqu'ici  par  le  Parlement  en  ce 
qui  concerne  ce  crédit  est  «  de  ne  le  faire  (Connaître  (ju'au 
|i!us  petit  nondjre  possible  de  personnes  ;  et  après  avoir 
ainsiconcentré  la  responsabilité  de  se  lier\  leur  honneur 
cl  leur  discrétion  ^)(:2).  Le  crédit  proposé  peut,  naturelle- 
ment, être  critiqué  en  (;onùté  des  subsides  ;  des  amende- 
ments peuvent  aussi  être  présentés,  lendani  à  en  réduire 
le  montant,  dans  l'intention  d'inlligei'  un  blAme  pour 
l'emploi  répréhensible  de  ces  fonds  (3) 

Il  reste  encore  deux  sources  non  auloi'isées  di;  subsides 
(pii,  très  commodes  en  pratique,  inatta(|uables  et  même 
utiles  en  théorie,  sont  néanmoins,  tant  ({u'elles  n'ont 
pas  été  sanctionnées  par  le  Parlement,  contraires  aux 
principes  constitutionnels  reconnus,  li'une  est  le  compl(^ 
ile  caisse  «  cash  (icconnl  »  du  paym.ister-general;  il  est 
formé  de  diverses  sommes  et  dépots  qui, 
bien  que  n'étant  point  mis  parle  Paile- 
ment  à  la  disposition  du  gouvernement, 
s(jnt  (considérés  en  prati(jue  comme  des 


Compte  (le 

caisse 

du  paiji'iastev 

général. 


(1)  t'I  Geo.  III.  6.  82,  socs.  24-2!»  :  Ilans.  D.  v.  6;;,  p.  182;  v.  159, 
l».  1.528:  V.  207,  p   099. 

(2)  M  Gladslonc,  //).,v.203,  p.  (i9l:  et  voir  drposilion  ilc.M.  Ilaiii- 
mond,  rapp.  du  CouùU'  Diplom.  Service,  p.  .58:  Ciini.  /'«/;.,  1870. 
V.  7  ;  doposition  de  Ld.  Clarendon,  Ib.,  p.  290.  Voir  aussi  Hans. 
I).,  V.  200,  pp.  1388,  1424  ;  v.  211,  p.  1343. 

(3)  Ib.,  V.  219,  p.  449. 


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382 


LK    PAULEMK.NT 


(lisponil)ilil(''s  ptmi-  les  hesuiiis  journaliers  du  pay- 
inasler.  Pai' exemple,  les  sommes  provenant  de  la  vente 
de  vieux  matériel,  les  sommes  placées  en  dépôt  cnlrr 
les  mains  du  paymasier  (comme,  p-'ir  exem{>le.  Ifs  som- 
mes vei'sées  pour  le  nomiiwi'  f'iDu!  de  la  Couronric.  ou 
pour  le  fonds  de  la  marine  marchande),  les  sommes  en- 
voyées en  An^leleiTc  provenant  des  di'oits  peirns  pai- 
les  consuls  à  l'étranger  ou  provenant  des  obligations  do 
certaines  colonies  (mvers  la  mère-patrie  en  échange  de 
la  protection  militaire  (pi'elle  leur  accorde  :  toute>  ces 
sommes  et  dépots  sont  portés  au  crédit  du  compte  de 
caisse  «  cash  acrunnl  »  du  paymastci'et  sont  employés  h 
alimenter  ses  opérationsjoui'nalièresavec  des  fonds  (pij. 
légalement,  ne  doivent  pas  être  employés  pour  des  (dijels 
d'intérêt  public.  Le  comité  des  comptes  publics  a  pro- 
posé que  ces  sommes  devraient  être,  selon  U's  circon- 
stances, remises;!  I  Kcbicpiier,  ou  placées  ou  conservées 
en  dépôt;  mais,  qu'en  aucun  cas.  elles  ne  devraient 
être  employées  à  couvi'ir  des  dépenses  publi(|ues  (1). 

L'autre  cas  de  deniers  employés,  sans  la  sanction  de  la 
législature,  à  payer  des  services  volés,  est 
celui  de  la  perception  du  revenu.  Les  traite- 
ments des  agents  des  seivices  llnaneiers 
{revenue departnienls)  ne  sont  jamais  jtayés, 
en  premier  lieu,  par  imputation  sur  les 
crédits  ;  ils  sont  pris  sur  le  revenu  :  toutefois  il  n'y  a  là 

(1)  Article  do  M.  Macanlay,  rapp.  du  Comité  on  Pub.  Acrh., 
p.  141,  Coin.  Pap.,  18(15,  v.'îO.  Voir  plus  loin  quant  !iuxM'r//(( 
receipls  «,  et  quant  aux  soninios  provenant  de  la  vente  do  vniix 
inalériel,  rapp.  du  Comité  on  Puh,  Accts.,  44i-S18,  Ib.,  iN'iii. 
V.  7  ;  Naval  Stores  Ad,  18(i9,  Hans.  D.,  v.  l",)."),  p.  67:2. 


Traitements 

dans 

Ihs  services 

financiers. 

(re  V  (;  mie 

depavtments) 


CONTROLK    DES    DKI'KNSKS 


383 


que  dos  avances,  «[iii,  rluns  Ifi  suite,  sont  remhoursées 
sur  leseréflits.  (]el  usane  est  suivi  dans  tout  le  royaume 
par  tous  les  receveurs  du  revenu  pour  certains  paye- 
ments elîectués  pour  le  compte  des  services  publics 
dans  ces  diverses  localités  ;  les  avances  sont  ensuite 
nîuiboursées  au  revenu  sur  les  crédits  de  ces  services. 

Le  comité  des  comptes  publics  connaît  bien  ces  avan- 
ces temporaires  imputées  sur  les  recettes  ;  il  n'y  a  fait 
aucune  objection  ;  l'usage  actuel,  en  ceipiitoucbe  aussi 
bien  les  recettes  (jue  le  «  cdsh  acconnt  »  du  paymaster.  a 
toujours  été  défendu  parle  gouvernement,  comme  une» 
mesure  d'économie,  de  sécurité  pour  les  deniers  publics 
et  de  simplifî(!alion  des  comptes.  Ceci  |>eut  èti'e  une  rai- 
son sutlisante  [)Our  conserver  l'usaucacluel;  uéarniioins 
il  équivaut  à  autant  de  «  Ireasurj/ rhcsl  funds  »  addition- 
nels et  illimités,  en  dehors  de  toute  autorisation  parle- 
mentaire. S'il  existe  des  mesures  convenables  en  vue 
(l'assurer  une  vérilicatioii  sérieuse  de  l'atfectation  de 
tous  les  crédits  alloués  par  le  Parlement,  il  n'y  a  point 
;i  craindre  que  la  persistance  de  cet  usage  entiafne  des 
abus  ou  des  .alfectations  irrégulières. 

Toutefois,  un  point  important  ((ue  nous  aurons  à  trai- 
ter est  de  déterminei"  les  conditi(jns  dans  les(|uelles  le 
uouvernemerrt  devi'ait  être  autorisé  par  la  loi  à  se  servir, 
dans  un  but  d'intérêt  général,  de  sommes  |)r'ovenarrt 
de  sources  autres  qiu;  les  cr-édits  votés  parle  Par-lement 
et  que  le  trmsurycln'st  f'nml  (l). 

(1)  Article  do  M  Macaulay  annoxi*  au  rapp.  du  Comité' o»  /'m^. 
Accls,  I860,  p.  142:  Com.  Pnp.,  i^Ol),  v,  1(J.  I)i'  iiit^iur,  t'ii  ci-  (|u 
luuftie  les  exlrn  receiplu  et  leur  rt'';,'l('iiietilatioM,  rapp.  du  C(jniitù 
o?i  P«b.  .Icds.,  1867  ot  1808:  //>.,  I"  rapport,  pp.  v.  \{)H,  Com. 
Pap.,1870,  V.  iO  :  Ib.,  >rapp.,  p.  3,  r.om.  Pap.,  1871,  v.  11. 


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384 


Li:    PARLEMENT 


II 


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AKribulions  dp  la  Trésorerie  en  ce  qui  concerne 
1(1  dépense  publique. 


Fonction  de  la 

Trésorerie 

dans  le  contrôle 

de  la 

léteiis 

publique. 


Nous  allons  maintenant  examiner  ia  seconde  parlio 
(le  rïotre  étude  :  l'exercice  dii(;ontrole  constilutionn*'!  du 
Parlement  sur  la  dépense  publique,  |)ar  rintennédiairc 
du  département  resjionsable  de  la  Trésorerie. 

D'après  une  coutume  immémoriale,  les  lords-comiiiis- 
saires  de  la  Trésorerie  ont  conslitulioii- 
nellement    la  mission   de    contrôler,  on 
matière  de  finance  et  de  dépense  i)ul)li- 
déteiise  que    (Q^g   jgg  autrcs   départements  do 

ublique.  *  » 

l'Etat.  Parfois,  cette  aidorité  a  été  recon- 
nue et  fortifiée  par  des  acts  du  Parlement  et  par  des 
rapports  de  comités  de  la  Chambre  des  Communes. 
Cependant,  ce  contrôle  salutaire  s'était  peu  à  peu  rolA- 
ché  et  les  divers  départements  publics,  notamment  ceux 
de  la  guerre  et  de  la  marine,  avaient  commencé  à  auir 
en  dehors  de  la  Trésorerie,  engageant  des  dépenses  au- 
delà  des  crédits  alloués  parle  Parlement,  sans  au  préa- 
lable en  référer  à  cette  autorité  suprême.  Pour  répriuicr 
ces  irrégularités  croissantes  dans  le  service  public  d 
afin  d'introduire  une  juste  responsabilité  en  ce  tjiii 
concerne  la  dépense  publique,  des  comités  de  la  Cham- 
bre des  Communes  recoiamandèrent  que  l'on  revint  h 
l'ancien  contrôle  de  la  Trésorerie. 
En  1817,  le  comité  des  finances  appela  l'attention  sur 


CONTllÔLK    DKS   DÉPK.NSKS 


385 


lenlion  sur 


ce  point,  dans  les  termes  suivants  :  «  Sentant  vivement, 
comme  le  fait  le  comité,  la  nécessité  de  soumettre  oHi- 
ciellement  toutes  lesfjuestions  financières  à  l'examen  de 
la  Trésorerie  »),  il  demandait,  si.  —  en  dehors  t  des  l'ela- 
lions  officieuses  et  confidentielles  (|ui  doivent  toujouis 
exister  entre  le  premier-  lord  de  l'Amirauté,  le  maitre- 
i;énéral  de  l'artillerie  et  le  chancelier  de  l'Kchicpiier.dans 
toutes  les  afîaires  (pi'ils  estiment  devoir  soumettre  à 
l'examen  de  leurs  .'.ollèguos  du  Cabinet  »,  —  il  ne  serait 
pas  hon  d'établir,  pour  le  Conseil  privé,  la  rèjjfle  sui- 
vante :  lorscjue  des  ordonnances  en  (kmseil  intervien- 
dront pour  réglementer  l'établissement  d'un  dé|>arte- 
ment  public,  «  toute  proposition  entraînant  une 
augmentation  <les  dépenses  publicpies  sei'a,  selon  le 
cas,  ou  bien  soumise  à  un  comité  du  Conseil  comj>osé 
(le  mend)re'='  pouvant  avoir  quelque  connaissance  fie  la 
Tré'<urerie,  ou  bien  sei'a  renvoyée,  par  les  soins  du  Con- 
seil, puur  examen  et  avis,  à  la  Trésorerie,  avant  d'être 
présentée  à  Sa  Majesté  pour  la  sanction  finale.  (ir.'Vce  à 
cet  arrangement,  qui  unii'a  les  formes  en  usage  dès  les 
temps  les  plus  reculés  de  notr<'  gouvernement,  avec  le 
contrôle  essentiel  que  votre  comité  juge  nécessaire  fl'at- 
ti'ilîuer  exclusivement  aux  ministèi'es  financiers,  nous 
;îspérons  (pie  le  but,  tant  de  fois  rec(»mmandé,  se  trou- 
vera atteint  »  (i). 

Sur  les  indications  de  ce  ra[)port,  une  minute  de  la 
Trésorerie  fui  rédigée  le  43  mars  iSlH  ;  elle  contenait 
un  mémorandum  a[)piouvé  par  I^ord   i^iverpool  (pre- 

(t)  6«  rapport  du  Comité  des  finances,  1817,  cWv  dans  le  Happ. 
du  GoMiité  0»  Pub.  Accls.,  Corn.  Pap.,  I8(c*,  v.  11;  I<)vid,  <)G.», 
TfiQ,  943. 

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386 


LE    PARLKMKNT 


mier  lord  de  la  Trésorcrif).  par  le  premier  loid  de 
l'Amirauté  et  par  le  maftre-générai  de  l'arlilleric  ;  i| 
portait  enfin  l'approbation  du  Prince-Uéi;('nl.  Sdn 
objet  était  de  mettre   à  exécution   la  recommandai imi 

présentée  par  le  comité  des  (inanciîsdans  sescjualrir 

et  sixièmerapports,  savoir  :  «  ({u'aucun  dépailemeiil  de 
ijfrande  dépense  ne  doit  rester  en  deborsdu  conlrùlc  du 
bureau  de  la  Trésorerie.  »  Cette  minute  ronicii.iil 
diverses  rèifles  aujourd'bui  surannées,  en  vue  de  res- 
treindre les  dépenses  militaires  et  navales;  l'une  d'tdlrs 
exigeait  (jue  les  chefs  des  déparlements  de  l'armée  et 
de  la  marine  répondissent  à  la  Trés(»rerie,  toutes  les  lois 
(pie  ce  bureau  désirerait  des  explications  verbales,  en 
outre  des  explications  «écrites,  sur  toute  (piestion  linaii- 
cière  rentrant  dans  leurs  départements  (1). 

Dix  ans  plus  tard,  un  comité  de  la  Chambie  des 
Communes  appela  l'attention  de  laChambi-e  sur  Iiî  fait 
((  (|ue  l'ancien  et  sage  contrôle  que  notre  p(dili(pu^  (iii.!:;- 
ciôre  a  chargé  la  Trésorerie  d'exercer  sur  tous  les  dép.ii- 
tements  touchant  les  dé|)enses  publiques,  avait,  en 
grande  partie, été  mis  de  coté.  Sans  doute,  l'usage  est  de 
soumettre  les  eslimalcs  annuels  au  bui'eau  de  la  Trésure- 
rie  ;  mais,  dans  la  suite,  la  dépense  n'est  pas  surveillée 
pratiquement,  comme  elle  devrait  l'être,  par*  un  seul 
pouvoir  dirigeant  et  responsable  ;  elle  reste  trop  sous 
la  direction  isolée  des  départements.  Le  défaut  d'un 
frein  s'appliqua nt  d'une  manière  constante  à  la 
dépense,  et  qui  est  la  conséquence  naturelle  de  l'aliau- 
don  des  anciens  usages  constitutionnels,   a   eu    poui' 


(1)  Com.Pap.,  1862,  v.H.  Min.  of  Evid,  943. 


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CONTHÔLK    DKS    Dl5l»KNSKS 


387 


résultat  de  poi'toi"  les  dépenses  à  un  cliilîre  bien  supé- 
rieur à  celui  (jui  existail  auli-efois  en  leui|)S  de  paix. 
Chaque  (lépartenieiit,natui'ellenienl,s'en'orce  d'auyinen- 
ler  sa  pr()|)re  importance  ;  il  veut  donner  à  son  ai-lion 
générale  une  ellicacilé  [dus  ijçrande  ;  il  veut  cpie.  tdiez 
lui,  tout  soit  coinj)let  et  pai't'ail  ;  ainsi,  le  désir  d'attein- 
dre ce  but,  f>lutol  (jue  de  satisfaire  aux  (>xi,i;('nces  du 
service  public,  a  eu  une  iniluence  trop  considérable  sur 
une  i;rande  partie  de  la  dépense  publique  ». 

«  Investir  la  Tiésorerie  d'un  pouvoir  de  C(Uiti'ôle 
eClicace  n'est  pas  autre  chose  (\\w  restituei'  à  la  Tré- 
sorerie son  aiu-ienne  autorité.  Il  est  nécessaire  (pie 
ce  contrôle  soit  (exercé  d'uiw  nianièi'e  constante  p(uir  la 
détermination  du  montant  des  dépenses  pouvant  être 
cU'ectuées  par  chaipie  département  ;  afin  d'assurei-  l'af- 
fectation des  crédits  votés  dans  \gh eut i maies  annuels,  au 
service  pour  lequel  ils  ont  été  alloués  ;  pour  réi;ler  les 
dépenses  extraordinaires,  qui,  dans  les  cas  d'uriicnce, 
peuvent  être,  en  cours  d'année,  jugées  nécessaii'es,  bien 
([u'elles  ne  soient  point  prévues  dans  les  eslimnti's  ; 
enfin, pour  empocher  (jue  des  augmentations  de  salaires, 
appointements  exti'aordinaires  ou  autres  énïolumenfs 
ne  soient  accordés,  sans  qu'auparavant  une  minute  ne 
soit  venue  donner  expressément  l'approbation  du  bureau 
de  la  Trésorerie.  Ue  plus,  le  comité  fait  observer  qu'il 
est  bon.  non  seubMuent  de  rétablir  ce  conlrcMe,  mais 
encore  de  l'établir  de  façon  à  ce  (pi'il  ne  puisse  plus 
être  écarté  ;  et  ceci  ne  peut  avoir  lieu  (jue  si  la  ('hambre 
des  Communes  y  tient  constamment  la  main,  (!n  ren- 
dant la  Trésoi'erie  responsable  de  toutes  les  dépenses 
effectuées  dans  chaque  département  ». 


•il.» 


I 


388 


LK    l'AULKMK.NT 


Les  reconiinandalions  pivcédonles exposent, avec  une 
elarlé  suflisanleja  nature  et  l'élendue  dn  contrôle  (|iif  |,i 
Trésorerie  d(;vr'ait  exercei'  |>our  élahlii'  une  juste  rcspim. 
sahililé  en  matière  (inaneirreet  poui"  réprimer  les  (Irprn- 
srs  extravagantes  et  non  autorisées(l).  Si  on  n'y  doiiii,! 
point  une  suite  immédiate,  toul<'fois,  depuis  le  dépùl  de 
ces  rapports, elles  ont  été  addplées  en  jurande  partie  du 
moins  dans  la  mesure  compatible  avec  la  liberté  d'aclidu 
reconnue  aux  grands  dépailements  exécutifs. 


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i  ■     j 


[.a  première  réforme  fut  effectuée  sur  la  demande  de 
Sir  James  (îraliam  qui,  en   i8I{:2.  coninic 


Vf^rificat'oii 


des  (lépeuses     premier  lord  de  l'Amirauté,  pn^posa  cl  (il. 
"*"'""         inscrire  dans  l'Act  -2  et  :\  Will.  IV,  c  i(l, 
sec.  30,  ce  qu'on  appelle  «  Vnpprojnialio)!  cli(>c/>-  ». 

\j'  a  appropriation  vhd'.lt  »,  ou  vérilication  «les  coniplcs 
^4//^/«7;,  était  un  règlement  exigeant  de  l'Amiraiilé  la 
j)ro(!uction  d'un  con»pt<'  annuel  des  dépenses  elVecluécs 
sous  les  divers  chefs  de  service  spécifiés  dans  V Aintvo- 


p) 


Kilioii  Act,  et  en  ordonnant  l'envoi  aux  <'ominissair<' 


pour  être  comparé  par  eux  avec  les  pièces  justifi('aliv(s. 
Les  commissaires  certifiaient  la  régularité  des  dits 
comptes  et  constataient,  pour  cha([ue  chapitre,  si  la 
dépens"  avait  dépassé  ou  n'avait  pas  atteint  les  ciédils 
alloués  par  le  l*arlement.  Le  compte  certifié  devait  èlrc 
présenté  chaque  année  à  la  Chambre  des  Communes  (2). 

(1)  D'autres  recoiniiiandatioris,en  vue  de  fortifier  le  contrôli'  lii' 
la  Tri'>son'rie,  furent  faites  par  le  comité  cliiirjifé  (rexainincr  les 
estimalea  de  la  marine,  etc.,  en  1848  [Corn.  Pap  ,  1847-8,  v.  il, 
p.  :{5). 

(2)  Avant  cette  réforme,  les  crédits  alloués  pour  les  divi  r- 
services  navals  étaient  additionnés  et  compris  en  bloc  dansTAp- 


COMUÙLK    DKS    Dh'PK.NSKS 


389 


.lusiju'eii    1845,  aucun  dos  rlépirlcinenls    ne    seinblf 
avoir  tlcMiiandé   à  la  Trésorerie    l'aulori- 

.  •  I       •  ■  I  I        I     ii  1  Contrôla 

salion  (le  aepasscr  le  innnlanl  d  un  cha-     de  u  Trésorerie 
j)iln^  CMinpris  dans   les  l'slinutli's.  (letle         i^g  "^àutrtts 
année-là,  uneoniiléde  la  Ti'ésorerie  i)our       «lépartements 

•  publics 

les  dépenses  de  l'ailillerie  exprima  \\)\iï-     «"  matière  flnan- 

'  ,  •  cière, 

mon  (jue,  pour  ([u  un  contrôle  eflieace 
existai  sur  la  dépense  puldicpie,  il  faudrait  qu'une 
(loniinission  de  la  (Miainhi'e  des  (lonnn  ries  examinât 
les  comptes  déjà  vérifiés  ;  toutefois,  en  l'absence  d'une 
commission  de  et;  genre,  elle  estimait  (|u'un  cotdrole 
(l(ïvait  étr<' exercé  par  la  Trésorerie  ;  celle-ci,  en  ellet, 
était  le  départenienl  responsable, en  premier  lieu,  de  la 
régularité  des  finances  j)ubli(pu^s.  Le  Parlement,  en 
confiant  aux  commissaires  de  Vamlil  la  mission  de  faire 
(les  rap[)orts  sur  les  com|)tes  [)ublics,  s'était  r-éservé  un 
droit  de  revision  ;  jusqu'ici,  toutefois,  la  (:band)re  des 
Communes  n'^.vait  rien  fait  à  la  suite  de  ces  rapports  ; 
c'est  pounjiuti  il  était  utile  d'examiner  si  cette  tàcbe  ne 
devait  pas  être  entreprise  par  la  Trésorerie. 

Cette  observation  fut  appuyée  par  les  lords  de  la 
Trés(jrerie  ([ui,  le  13  janvier  18i(),  rédigèrent  une 
minute  aux  termes  de  laipudle  «aucun  dé[)artement 
exécutif  n'a  le  droit  de  dépasser  le  crédit  ouvert  par  le 
ParkMnent  pour  cbacun  des  cbaj^itres  généraux  ou  rolfs 
de    ses  estimâtes  respectifs,    ni   d'employer  l'excédent 


'i 


propriation  Bill  pour  la  soiuine  alloui'c  au  scrvii-e  naval  en  ^é- 
nonil.  Pour  le  dùtail  coiuplet  de  la  icforine,  qui  lut  étendue  aux 
dépenses  militaires  en  1840  (!)  et  10  Vict.  c  \)i),  voir  le  rapport 
du  Comité  on  Pub.  Accls.,  Kvid,  j)p.  1-42,  Con.  l'ap.,  ISfii,  v.  11. 
Voir  aussi  infra,  p. 


\\^U  11 


i^mmm 


V'if 


1. 1,, 


'■, 


,  ■    il 


.  i 


390 


LK    l'AHKKMKNT 


(l'un  rliapilrf'à  roiivririm  drficil  consj.ilô  dans  (l';nili('< 
rliapUrcs,  sans  l'anlorisalion  ««xprcssc  et  prralalilc  i|i> 
la  Trrsorcric  ;  ('flIe-ci  ne  la  donnera  (ju'apivs  .ivnir 
re(;u  un  exposé  par  écrit  des  circonstances  (pii  rrndcni 
l'ad(>ptiondeccti';  mesure  indispensabh;  poiii"  l<'  service 
puldii*.  ». 

La  (lliamhre  des  Communes  donna  son  assenlimenl 
à  celle  opinion  par  une  résolution  du  :U) 

La  Trf^sorerie  jo/i»         i  »  i 

peut  mars  IHv.)  :  «  lors(|u  une  cerlame  simime. 

d/p^aSênts'cie     pour  les  dépenses  d'un  service   parljcii- 

et    HeTa"marine      ''*''•-  ''  *'''''  ''^*'*'  i»'"'  '^^  Pj"'leinent.  portait 

à  employer        celte  résoluli(jn,  le  devoir  strict  du  dén.ii- 

les  exci'dents  ' 

pour    ooiivrr       temeul  qui  a   la  cliariç*'  et  le  c<Mdrùle  de 

des  déficits.  .'  .     ,  ,,         , 

ce  service,  esl  de  veiller  a  ce  que  l;i 
dépense  ne  dépasse  point  le  crédit  mis  à  sa  disposjiinii 
pour  cel  objet  »  (1).  De  plus,  une  clause,  introduite 
pour  la  première  fois  dans  V  Appropriai  ion  Arl  aniniel  de 
i8U)-47,  donna  à  la  Trésorerie  le  pouvoir  de  paici 
aux  circonstances  imprévues  se  produisant  dans  les 
départements  de  la  marine  el  de  l'armée,  en  donnant 
l'autorisation  de  faire,  dans  le  même  département,  un 
virement  d'excédents  de  crédits,  h  l'eUel  de  couvrir  le 
délicil  causé  parées  circonstances  imprévues,  mais  à 
condition,  toutefois,  que  le  crédit  '.otal  du  départeineni, 
pour  l'année,  ne  soil  point  dépassé.  Cel  ad  fut  suiv  de 
minutes  de  la  Trésorei'ie.  destinées  à  expliquer,  avec 
plus  de  détails,  la  manière  de  l'appliquer  et  d'assurer  à 


,H* 


il 

M 

if' 
Mil 


(1)  Voir  article  de  I3aIfour  dans  Sat.  Jour.,  v.  29,  p.  iiOi  :  \(»ii 
aussi  los  Appropriation  Acls  annuels,  Srnitii,  Par/.  Rrnicmii.. 
1857-8,  p.  J 4.S  :  rapport  du  Comité  on  Mise.  Expenditure,  Min.  ^>\' 
Kvid,  p.  6,    Corn.  Pap.,  18G0,  v.  9. 


CONTUAlK    DKS    IH-il'KNSKS 


:\\){ 


1,1  Tivsororie  li;  droit  d'appel  et  d(»  conlnMe  snprt^iiir. 
dans  Ions  les  cas  de  dépenses  imprévues  el  non  dotées 
(le  crédits  (1). 

La  clause  d'appropi'ialion  susvisée  était,  jusipi'à  ces 
derniers  l«Mnps,  conçue  de  façon  à  conlërec  à  la  Tiéso- 
rerie  le  pouvoir  d'einployiîr  délinitivenient  les  excédents 
de  certains  crédits  à  couvrir  les  délicils  d'autres  clia- 
l»itres  du  même  département. 

lien    fui  ainsi  de  18i(i   à  ISOI.   Kn   même  temps,  il 
s'éleva   de    nombreuses  controverses   sui" 
la   véritable  interprétation  et  le  sens  de  la      UM'^amirauié 
clause  elle-même.  Xoncthstant   les<'nstrès     ceUon"atièr« 
clair   <le   Tact  du   Parlement,    le   conseil 
de  l'Amirauté  refusa,  en   rèj;le   f^énérale,  jus(ju'en  ces 
derniers  temps,  de  reconnaître  l'autorité  suprême  de  la 
Trésorerie  ;  il  le  réclama  le  droit,  en   vertu  de  ses  actes 
constitutifs,  de  dirit>(M'  ses  pro[»res  déptMises  (2).    Kn  se 
soumettant  aux  prescriptions  du  slfiliiU',  c'esi-à-dire  en 
sollicitant  la    sanction  loruielle  de  la  Trésorerie  pour 
elTectuerdes  virementsdans  les  chapitres,  le  conseil  ne 
présentait  pas  à  la  Trésorerie  des  rensei,i,mements  suHi- 
sants  pour  permettre  à    celle-ci  d'exeirer  un  contrôle 
sérieux.  De  plus,  ses  demandes  n'étaient  .généralement 
piésentées  (ju'api'ès  (|ue  la  dépense  non  autorisée  avait 
déjà  été  faite  (3). 


(1)  Rapp.  (lu  Comitt"'  on  Pub.  Arch.,  Kvid.  f.iO-fiGS.  /ft.,  18tîi>, 
V.  11  ;  voir  aussi  les  oliscrvations  (Ju  Glianc.  (!(■  l'Kchiq.,  dans 
Hans.  D..  v.   109.  |.p.  1860,  18fi:]     Ib.,  v.  i23«,  j>.  770. 

(2)  Rapp.  sur  los  coinptf^s  publics,  Min.  of  krid,  7.'10-7<t(î,  788, 
Cum.  Pap..  1802,  v.  H. 

(3)  Rapp.  sur  les  coinples  publics,  ^fin.  of  EvUI,  6(ii,  823-828. 


■^p^ 


\V,)2 


I.i:    l'AHI.KMKM 


é 


la 


li/i   Tn^sorcric  n'essaya  pas  d'iinposor  la  l'ccrmriai» 
,         sanc(^  (II'  SCS  droils  de    conli'ôlc  sur  i 

(.or)triil«    de 

ri(i8or«iiB  iur     (|(''pai'l(Mii(Mil  (|iia ni  aux  détails  de  l.i  di 


Ihs 


l'Aiiiiraut*' 


l<ipHiiNr..s  <i«  pense.  La  pins  .grande  partie  des  cn'dils 
s'appiicpif,  t'ii  elVet.  à  des<lépenses  à  liuiv 
à  l'élranifor  ;  il  est  donc  in>possildc  d(;  savoir  à  ravaiicc 
si  un  crédit  sera  dépassé  on  non.  Anssi,  rnl-il  déclaré 
«  (jue,  à  moins  cpiNdle  ne  veuille  prendre  la  respoiisa- 
hililé  enlicr(!  de  la  direction  de  la  Marine,  la  Trésorerie 
ne  peut  pas  s'occuper  de  la  <|iieslion  (inancière  dans 
tous  s<'s  détails  »  (I).  Le  premier  Lord  de  r.\nnraiilc 
exposait,  en  IS(>:2,  ses  vu.^s  sur  ce  poiid  :  «  l'Amiraiilé 
doit  avoir*  le  (Inut  de  dépenser,  dans  i;lia(|ue  (diapilre. 
{\vH  eslimatps  (\o  la  marine  compienant  ordinaireniciil 
dix-sept  chapiti'cs  distincts),  la  totalitédu  crédit  alloiM'; 
si  nous  avons  besoin  d(!  l'aire  un  virement  d'un  cliapi- 
tre  sui"  un  autre,  nous  devons  continuer  à  l'aire  ce  (juc 
nous  avons  t'ait  jus(prici,  c'est-c\  (lire  le  s(jumettre  à  l.i 


Ti 


esorerie  » 


:;2).  .M 


(Mue  dans  ce  cas.  ( 


lisait 


on, 


iniiro- 


iPI 


bation  piéalahle  de  la  Trésoreri(î   sii;nilie   simpleniciil 

une  ap|)rohation  de  pure  forme  du  virc- 

inierp^fitation       ment;  «die  n'a  pas  besoin  d'èti'c  doiini'i 

rèfrie ri'.iprès        nécessairement  avant  l'enuaiiement  de  la 


laquelle 


.-i"0" 


approuver  toutes 

les 

dépenses 


le    Trésor  doit        (lépeilSC. 

On    insista   sur    ce   (pi'aucune  autre 

ucuailSOS  .,  '11'  I  I  ^l  l'i'i  1' 

fartes  au  delà  inlerpiHïtation  de  la  rei^ie  n  etad  [)rali- 
(jne,  ni  comj)atible  avec  le  secvoX  et  la 
rapidité    si    souvent     nécessaires    dans 


des 
crédits. 


(1)  Uapporl  sur  les  comptes  publics,  Min.  of  Evid,  1442,  14'. 


Corn.  / 


ap. 


186: 


11. 


C2)  Ib.,   1500,  1519. 

(.3)  lb„  lai>01o2i,  Com.  Pap..  1862,  v.  11. 


ri^mmmmm 


iwVPnpmMMi 


<;oMiuu,K  in:s  dki'CNsks 


893 


ri'X(''riilioii  (les  ordres  (lu  ^oiivcniciiu'iil.  Iransiiiis  par 
lin  scrrélain' d'I'iliil  (,'{  ;  si  le  pifinicr'  honl  de  l'Ami- 
laiilé  devait  rciiiMict'C  à  |;i  icsponsahililé.  en  obéis- 
sant à  ees  ordres,  de  dépasser  ses  rrédits.  il  se  verrait 
l'onîé  de  dein.'inder  an  premier  i.ord  de  la  TrésorcM'ie. 
lie  eonvoijner  nii  conseil  de  (iahinet  pour  faire  disenter 
la  (|nesli(ni.  S'il  s'élevait  (Milre  la  TrésoriM'ie  et  l'Anii- 
ranté  un  dilVérend  sur  ipielipie  matière  (Inaneièro,  ils 
en  a|)|)elleraienl  an  (laliinet  (I). 

Depuis  l((rs.  il  a  élé  déridé,  eonforniénnînt  à  la  sec. 
27  d(î  l'Ael  2H  et  2'.>  Viet.  e.  12Ii,  (pie  les  ministères  de»  la 
(inerre  et  l'Amiraulé  doivent  obtenir  l'antorisalion  d(» 
la  Trésorerie  |)oni'  tout  excédent  dépassant  .")()0  i  sur 
les  sous  ehapiti'es  ou  articles  d'un  ci'édit,  étant  donné 
(lue,  dés(jrmais,  le  ('(Uilrùle  d(?la  (!liand)re  desdommu- 
n<'s  sur  les  dé[»enses  des  sousctiapitros  de  clia(|uo  cré- 
dit pai'lementair(?  est,  dans  la  prali(pie.  confié  à  la 
Trésorerie.  Sans  doute,  autrefois,  les  départements  des 
services  publics  n'étaient  pas  strictement  soumis  à 
cette  règle;  mais  un  usage  plus  sévère;  s'(!st  maintenant 
établi  (pii  interdit  les  virements  d'un 
sous-cliapitre  à  un  autre,  sans  la  sanction 
expi'essede  la  Trésorei'ic  (2). 

Kn  184(),  \o.  système  du  conlrAh;  d(; 
l'imputation  des  crédits,  en  vgueur  dans 
la  Marine,   fut  introduit  dans   les   dé[)ar- 


KxtMiision 

du     contrôle 

(les  crédits 

aux 
(Impenses 

de 
l'armée. 


(1)  Corn.  Pav..  i.S(i^,  V.  Il,  p.  XW  :  Kvid,  l.'i^i,  irifi». 

(2)  Pi'L'iiiioi'  rapport  (lu  Guiiiil(W>»  Pub.  .\ccls.\).  i>3:^'oh».  Pap., 
1867,  V.  10;  II)..  Si'coiiil  rvipp.,  p.  21,  (J<nn  Pap.,  I8(i8-'.),  v.  G; 
Ib.,  |)roiiiiei'  r.ipp.,  p.  (i,  Cnm.  Pap.,  1870,  v.  10-  //*.,  3«  f.ipp., 
l)p.  I,  \'2,  Corn.  Pap.,  1871.  v.  11  ;  76.,  6*  rapp.,  p.  l'4  :  Appro- 
oriniion  Accif.,  i87:{4.  pp.  !)0,  122.  21«),  Corn.  Pap.,  187.-i,  v.  oO  : 
76.,  p.  186:  Corn.  Pap.,  1876,  v.  50. 


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if 


394 


LK    l'ARLKMK.NT 


leinonls  ,i<!  la  (luen-c.  Chacim  do  ces  départomcniv.  à 
savoir  les  ininistrrcs  de  la  (ùiorrc  ot  de  rArlilIrijc. 
présentait  des  csliniates  séparés.  Ils  avaient,  d.iiiv  l,i 
limite  des  crédits  (jui  leur  avaient  été  respectivcnifiil 
alloués,  le  même  pouvoir  de  virement  (pie  l'Amiraiilc  : 
toutefois,  aueun  virement  n*^  pouvait  être  fail  d'iin 
chapitn;  apj)arlenant  à  un  dé|)artemenl,  pour  njuvi  ir 
le  déficit  existant  dans  un  ciiapitie  de  l'autre  dép.ir. 
tement.Kn  IS'iO-o?,  cesdépartements. ainsi  (pie  le  cinii- 
missai'iat,  fureid  réunis  entu;  les  mains  du  secrél.iiic 
d'Ktat  pour  la  iruerre.  Dav.syAppioprintioit  Art,  les  som- 
mes ac(!ordées  pour  l'armfV'  furent  divisées  en  deux  (le- 


dits 


l'un,  en  <diil1V»'s  >onds,  de  six  millions  de  liv 


■('S 


es 


et  l'autre  de  neuf  millions.  D'aboi'd.  les  virements  ii 
purent  se  faire  (^ue  d.'ins  l'intérieur  de  chacun  de  i 
crédits  ;  «;  mais,  en  1838.  il  semble  qu'un  (diaup^eniciil 
fut  apporté  dans  la  «édaction  de  VApproprinlion  Art.  de 
fa(;on  à  donner  au  'département  de  la  (iuerre,  avec  le 
consentement  de  la  Trésorerie,  le  pouvoir  de  faire  des 
virements  d'un  chapitre  de  l'un  de  ces  crédits  à  un  cha- 
pitre de  l'autre  crédit.  La  modification  contenue  dans 
cet  .Vct  a   été  maintenue  dans  les  i4r/.s  subsédueni 


IS    )), 


(Considérant  que  cette  n>odification  était  contraire  aux 
intentions  (pi'avaient  (ui  la  (]hand)reetle  gouverncuieiil 
en  séparant  les  crédits  en  (huix  jurandes  sections,  et 
qu'(dle  donnait  au  i;ouvernen(ent  un  droit  de  vire- 
ment très  étendu,  le  comité  des  (comptes  publiis 
pi'oposa,  en  186:2,  qu'à  l'avenir  V Appropriation  Arl  l'Ai 
r(''digé  de  fa(;on  à  restreindre  le  droit  de  virement  dai;< 
les  limites  de  chacune  de  ces  sections  (1), 

(1)  Second  rapp.  du  Coiniti';  on  Pub,  Accts,  pp.  IV.,  V.  Co>i>. 


CONTRÔLE    DES    DÉPENSES 


395 


Trésorerie    pour 

tout 

dépasseiiieut 

des 

crédits    de 

l'année 


Il  y  a  maintenant  vingt-sept  chapitres  pour  les  servi- 
ces de  l'armée  ;  ils  sont  tous  compris  dans  une  seule 
section  (1).  Les  sous-chapitres  de  ces  votes  sont  énumé- 
rés  dans  les  fstimfites,  et  le  ministère  de 
la  (iuerre  <'st  obligé  de  solliciter  l'autori-  Nécessité 
sation  de  la  Trésorei-ie  toutes  les  fois  ''app'-obation  de 
I  ((u'il  dépasse  un  sous-chapitre  {-2).  Les 
taisons  particulières  de  cet  accord  doi- 
vent être  soumises  à  la  (^hainhre  des 
Communes  au  commencement  de  la 
session  suivante  (îi). 

La  validité  de  la  clause  d'appropriation  susvisée,  et 
dont  le  sens  véritable  et  l'interprétation 
ont  donné  lieu  à  tant  de  controverses,  a 
été  mise  en  doute  sous  prétexte  «  (|u'ellc 
diminue  le  contrôle  dul'arlement  sur  les 
crédits  distincts  alloués  pour  les  services 
de  l'Armée  et  de  la  Marine,  en  donnant  à 
la  Trésorerie  le  droit  de  modifier  les  allec- 
lations  spécialesdonnées  pai' le  Parlement  lui-ménje  »  ; 
on  a  deuîandé  que  cette  claus<'  fût  rayée  de  V Appro- 
priation Act  (4).  La  nomination  annuelle  par  la  Cham- 

Pap.,  1862,  V.  11  ;  voir  aussi  Hnm.  D.,  v.    169,  p.   1S19  :  Rapp. 
(luf^oiuitc  on  Pub.  Acds,  Dopo»ition.p.7  ;  Corn.  Pap.,  13(ii   v    8 

(1)  2!)  ot  30  Vict.  c.  91.  sec.  14.  cédulc  D. 

(2)  Premier  rapj).  du  Couiilé  on  Pub.  Accls,  p.  23  :  Coin.  Pap., 
18(17,  V.  10.  La  suprématie  financière  de  la  Trésorerie  est  i>lei- 
nement  reconnue  par  le  ministère  de  la  ^'uerre  {Hans.  I).,  v. 
187,  p.  1703;  rapp.  du  Comité  sur  les  fonds  de  réserve  de  l'ar- 
mée. Min.  of  Evid,  pp.  7,  19,  Corn.  Pap.,  1867,  v.  7. 

(3)  28  et  29   Vict.  c.  123.   sec.  27  :  rapp.  du  Comité  on  Pub 
Acds,  Kvid.  1881-1898,  2292  :  Coin.  Pnp.,  1852,  v.  11. 

(4)  Mémoire  de  M.  Anderson,  dans  le  rapp.  sur  les  comptes 
publics,  p.  192,  Corn.  Pap.,  1862.  v.  11. 


Validité 

de 

la  clause 

autorisant 

la    Trésorerie 

à    écarter    dans 

certains    cas 

la    rèsîle  de   la 

spécialité 

des  crédits 


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39Q 


LE    PAULKMENT 


bre  des  Communes  d'une  commission  ehargécd'cxaini. 
ner  les  comptes  apurés  fournil  indubitablcniciil  le 
moyen  d'assurer,  plus  enicacement  que  par  le  coiiliùle 
de  la  Trésorerie,  la  stricte  appli(;alion  des  fonds  siiiviini 
les  intentions  de  l'autorité  (jui  les  a  votés  (1). 

Le  comité  des  comptes  publics,  en  1862,  examina  cr 
point  avsc  une  grande  attention  et  décida  à  l'unani- 
mité, que  le  droit  de  vii'ement.  en  ce  qui  concerne  les 
crédits  de  l'Armée  et  de  la  Marine,  devait  être  enlouiV' 
de  restrictions  plus  sévères.  (Considérant  la  résolution 
adoptée  par  la  ('bambre  des  (lommuncs 

Proposition  '  * 

d'établir  de       du  30  luars  1841),  d'après  laquelle    tout 

nouvelles  dispo-  ,.•,,•• 

sitions  département  public  ii  le  devoir  de  Imii- 

ter  ses  dépenses  au  montant  des  crédits 
mis  à  sa  disposition  par  le  Parlement,  le  comité  déclara 
que  cbaque  département,  avec  le  concours  delà  Trésore- 
rie, devait  rédiger  ses  estlmalps  de  façon  à  pourvoir, 
autant  que  possible,  à  toutes  les  dépenses  prévues  ;s'il 
arrivait  inopinément  (ju'une  dépense  additionnelle  t'i'it 
nécessaire,  le  département  devrait  en  aviser  sans  délai 
la  Trésorerie.  (]elle-ci  déciderait,  alors,  s'il  convient  df 
demander  au  Fai'lement  un  crédit  supplémenlaiie  on 
s'il  ne  vaut  pas  mieux  faire  la  dépense  additionnelle  an 
moyen  d'une  avance  prise  sur  les  excédents  d'autres 
chapitres.  Dans  ce  dernier  cas,  la  Trésorerie  en  donne- 
rait l'autorisation  écrite.    Lors  de  l'établissement  i\i'> 


(1)  Mifi.  of  Evid,  4730.  Com.  Pap.,  1862,  v.  11,  p.  .352.  Voir  le 
cas  d'abus  résultant  de  l'absenre  d'un  frein  suiïisant  sur  li  ^ 
déparlonient  qui  ont  le  droit  de  virement  ;  ils  sont  cités  dain 
le  discours  de  Ld.  R.  Montiigu, /foHS.  D.,  v.  -10!),  24  murs  ;  tl 
voir  Rapp.  du  Comité  on  Pub.  Accts,  Evid,  p.  6  :  Coiti.  Pap., 
18G4,  V.  8. 


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^esvmpnpiippn 


co.NTiioLi;  i)i:s  I)éi'i:nsi:s 


397 


coiuples  (inals,  copies  de  tous  cos  viroinciits  et  dos  Ict- 
ircsct  warranlsdc  ta  Tirsororic  s'y  fa|)poi'lant,(lo\  rai(Mit 
(M  re  présentées  au  Parlement.  In  crédit  serait  alors 
proposé  pour  couvrii'  les  déficits,  et  tous  les  excédents 
seraient  restitués  ti  l'Kcliiquiei'.  De  celte  façon,  d'une 
part,  le  i^ouveinenient  aurait  la  faculté  d'exercer  son 
action  indé[)endanle  \)Our  parer  aux  circonstances 
imprévues,  en  autorisant  les  vinMncMits  d'excédents 
pour  couvrir  les  délicits,  et.  d'autre  part.  la  (;iiaMd)re 
desCc  nmunes  aurait  le  movcn  de  conInMer  ces  (opéra- 
tions, (piand  les  virements  effectués  seraient  soumis  à 
son  approbation  sous  forme  de  crédits  (1). 

Ces  propositions  furent  sanctionnées  par  le  Parle- 
ment et  par  le  gouvernement,  lue  nouvell(>  clause  d'ap- 
propriation fut  insérée  dans  VAmronrid- 

)■         l    t    i      V  '  I-  P       .       •  Nouvelle 

Uoti  Ad  de  1  année  ;  au  lien  d  autoriser       forme  de  la 
la  Trésorerie  à  statuer  en  dernier  ressort     ù'appro^ilrutioa  : 
en  matière  de  virement,  celle  clause  lui         Tréslfreria 


ae 


se 

servir  des 
excédents. 


permettait  seulement  d'autoriseï' l'emploi     peut  donn«r  u 

1  I  autorisation 

temporaire   des   excédents  ;  les  avances      temporaire  da 
ainsi  faites  devaient  être   soumises  à  la 
sanction    du    Parlement    et   les  déficits 
couverts  «  comme  le  Parlement  le  déciderait  »  (2). 

l'ne  minute  de  la  Trésorerie,  l'amenant  à  exécution 
ces  nouvellesdispositions.  fut  i»ul)liée  le  :27  janvier  l(S(j3. 
Ell(;  énumérait  les  circonstances  dans  lesquelles  les 
départements   de  la  Marine  et  de   l'Armée    pourraicMit 


i;i» 


no 


(I)  Second  rap.  du  Coinitô  des  Comptes  publics,  pp.  VII,  VIII, 
Com.  Pap.,  18(1:2,  v.  1 1  :  et  voir  Dépositions  devant  lo  premier 
Comité  des  comptes  publics,  Coin.  Pap.,  1870,  v.  1((. 

^2)  25  et26  Vict.  c.  71,  sec.  2G. 

23 


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308 


KK    l'AllLKMK.NT 


(](!iiiaii(l('r  la  sanclioii  de  la  Tivsun'riL'  poiii'  une  dc- 
jKMiso  imprévue  el  sans  crôdils  ;  (.'ll(!  iii(li(|uail  aii^^j 
1(38  roniKis  à  siiivn^  pour  ces  alVcrlalions  aliii  de  pii- 
nic'llro  h  la  Trés()i't'ri(î  de  l'ournir  à  la  (diamhic  des 
Communes  tous  les  renseigncmenls  nécessaires  à  nA 
éjLjard  (1). 

Avec  ces  restrictions,  il  y  a  un  avantayc^  manilVsIc 
à  autoriser  le  virement  de  l'excédent  d'un  chapitre 
poui'  couvi'ir  le  délicit  (l'un  autre  ('!).  l/élasticité  du 
service  serait  comprondse  si  un  ministre  n'avait  point 
C(;  pouvoir.  Il  pourrait  se  produire  des  résultats  dés;is- 
tniux,  si,  dans  le  courant  d'une  année  iinanciéie.  lOii 
ne  pouvait  effectuer  aucun  changement  dans  des  i\<h- 
mules  préparés  six  mois  avant  le  commencement  de 
l'année  (3). 

Vjn  état  des  excédents  et  des  délicitssur  les  ciéditsdes 
services  de  l'Armée  pendant  les  années  18(>2-(ili — avec 
la  copie  de  la  cori'espondance  échangée  entre  le  minis- 
tère de  la  (juerre  et  la  Ti'ésoi'ei'ie  relativement  h  l'au- 
torisation d'engager  des  dépenses  au  delà  du  chillVr 
I)orté  à  un  chapitre  particulier  —  l'ut  comhiuni(jué  au 
coniit*''  des  comptes  puhlics  (Je  18()4.  Ces  comptes  sont  i<s 
premieis  qui  fuient  rédigés  d'api'és  le  nouveau  sys- 
tème introduit  par  ['Appropriai ion  Art  de  18t):2,  qui  ne 
conférait  à  la  Trésoi'erie  que  la  faculté  de  donner  uiii^ 

(1)  Corn.  Pap.,  mv.l,  V.  29,  p.  173. 

(2)  S(;cond  rapp.  du  Goiiiit/!  des  Comptes  publics,  ISO'.i,  p.  ■'!-, 
Com.  Pap.,  18(J8-!l,  v.  C».  Pour  la  latitude  laissée  au  iniiiistin"  tW 
la  guerre  et  à  l'Amirauté  pour  ces  virements,  particulièiemciit 
en  co  qui  concorno  les  chapitres  nîlatil's  aux  travaux  de  rariini , 
voir  ///.,  pp.  40,  62,  Com.  Pap.,  1^72,  v.  7. 

(3)  Rapp.  du  Comité  des  Comptes  publies,  Evjd,  fJ39,  Covi. 
Pap.,  1877,  v.  8, 


m 


coNïiiÔLK  DKS  i>i<!:i>knsi;k 


399 


autorisation  tenipcfairo  aux  viromcnls  tendant  à  appli- 
quer fies  excédents  à  des  drlicils  eonslalés  d.ins  d'autres 
services,  et  l'ohli^ca ni  à  en  réfécer  au  l'arlenient  pour 
la  décision  finale  sur  ce  p(»int.  Dans  son  rappoii,  le 
comité  cunst.-ilait  (lue  l'elVet  de  ce  clianye- 

^    ^        '  '  Avantages 

nient  avait  élé  1res  avantageux   |)our  le         de  ce 

,    .  ,  •'•lit  chauseinenf.. 

servn^e  puhlic  et  (|U<'  le  principal  luit  p(»ur~ 
suivi  par  lu  modilicalion  apportée  dans  VAjijirojiritilion 
Act  Retrouvait  atteint,  .lusiprahtrs,  il  n'était  pasd'usaj^e 
que  les  déparlenienis  se  lissent  autoriser  par  la  Tréso- 
rerie h  effectuer  des  virements  avant  l'éjioipie  de  la 
clôture  des  comptes  ;  ainsi,  la  Trésorerie  n'avait  aucune; 
occasion  d'exercer  une  a|)préciation  (juelconque  sur  ces 
applications.  Maintenait,  avant  (ju'aiicune  dépense 
au  delà  des  ci'édits  ne  soit  eni;ai;ée,  les  départements 
demai  dent  à  la  Trésorerie  s(m  aut(ti'isation,  dès  (|ue  la 
nécessité  se  présente. 

Dans  hien  des  cas,  il  est  impossil)le  de  détermiiUM', 
avant  que  la  balance  du  c(mipte  ne  soit  établie,  quel 
sera  le  montant  de  l'excédent  ou  du  délicit  ;  c'est  pour- 
(pioi  la  demande  d'autorisation  de  la  Trésorerie  est 
ordinairement  diiïérée  jusipi'à  ce  (jue  le  compte  soit 
arrêté.  Mais  tout  excédent  important  doit  être  prévu  ; 
aucun  excéd(>nt  ne  serait  sanctionné  s'il  n'était  pas  cou- 
vert par  le  montant  total  du  chapitre  (i). 


'if 


(1)  Uapp.  duGomilù  (les  Coinpti's  publics,  Kvid,  ill'.Milt  :  Com. 
l'(ip.,  180."),  V.  10.  Toutcidis,  ]('  second  l'ajjpoi't  ilc  co  comilc.  en 
ISfl!),  p.  :20,  Com.  l'up.,  18()H-9,  v.  (i,  nous  apprend  qu'il  n'est  jias 
l'iire  (pie  la  sunction  de  la  Ti'ésDrerie  soil  dininei-  en  anticipation 
d'un  surplus  attendu,  lequel  |»ent,  en  réalité,  ne  point  se  pro- 
duire. 


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400 


Li:  j'AHLK.Mi-:.M 


Le  coiiiilé  examina  avec,  soin  le  poini  conslitulifiniirl 


Toutes 


iniïMtrtant  leljilifà  la    manière  dont  r 


es 


temporaires 


les  avances  o  avancos  leiTipor.'iircs  >  sei'.iieni  Sdn- 
mises  à  la  sanction  siil»s(Minente  de  l;i 
(]hand)re  des  (lomnmnes.  l'allé  déclara. 


être 


doivent 
soumises  à 


la  sanclioa 

de  la 

(])iaiiil)re 


((U  a  s(jn  avis,  des  (jue  les  co 


in|)tes 


cons- 

des  Commuues.  |;,|;inl  les  délicils  et  les  («xcédents  snc  1rs 
('ha|iilres  des  services  de  l'Ai'mce  el  de  la  Mai'ine  étaiciil 
pi'ésentésà  la  (lliandue,  il  l'allail,  sans  perdre  de  temps, 
solliciler  la  sanction  du  Pai'lemenl  pour  les  «  avances 
temj)oraifes  autorisées  |»ar  la  Trésorerie,  au  moyen 
d'un  vote  «  qui  doit  être  soumis  à  l'examen  et  à  la 
sanction  la  plus  ex[)resse  de  la  (!liand)re  ».  a  t'n  voie 
donné  sous  forme  de  résolution  d'un  comité  de  la 
(]hand)re entière  serait  un  hon  moyen  d'atteindre  ce  hiil 
et  de  se  conformer  aux  dispositions  de  VApjn'ojiriddnn 
Act.  »  dette  résolution  devra  être  insérée  comme  clause 
dans  VApproprifition  Ad  (1). 

En  consé(|uence,  le  18  Juillet  18G4,  les  rapports  sur 


les  dépenses  de  l'Armée  et  de  la  Marine 


poui 


l'ami 


<'(' 


finissant  le  31  mars  18GIÎ,  fuient  examinés  en  comilé 
de  la  (]liaml»re  entière  et  les  deux  résolutions  suivantes 
adoptées  :  la  première  constatait  les  excédents  sur  \v< 
crédits  Jilloués  à  ces  services,  et  lussi  !e  montant  ih'^ 
dépenses  elfectuées  en  excédent  des  crédits,  «  leiii- 
poj'airement  couvertes  au  moyen  des  excéd(Mits  de 
crédits  »  avec  l'autorisation  de  la  Trésorerie  ;  la 
deuxième  portait   t  que  l'application  desdits  excède 


\\h 


{{)  Rapp.   du  Comité  des  comptes  publics,  p.  V,  Com.  J^ap-, 
I8f  i,  V.  8;  cl  voir  Ȕ]vid,  pp.  iiS-ol. 


CONTHÔU:    DKS    DI-'l'KNSKS 


401 


jusqu'à  coneurronco  de était  approuvéo.  »    Le 

♦  (;!ianr,('licr  de  {'Kcliiquier  cxpllipia  (|uVu  (jouiandaiit  h 
la  (Miainhi'o  de  vutci*  ces  irsolutions,  on  V(»ulail  «lui 
donner  siniplcmcnl  une  occasion  do  dpsap|H'ouv(M',  si 
ollc  le  jugeait  nécessaire,  un  des  virements  ell'eclués 
d'un  chapitre  sur  un  aulie  »,  e|  de  pornietlre  à  la 
(Miandire.  si  elle  n'approuvait  pas  la  manière  dont  le 
i;ouvei'nement  avait  exercé  le  pouvoir  discrétionnaire  à 
lui  conlié,  d'émettre  «  un  V(tle  de  censure  »  (!).  (les 
l'ésolutions  l'ureut  ensuite  inséi'ées  dans  VAiiprnjirialion 
i4r/dc  IHIii  cl).  Des  mesures  seudjiahles  turent  |)i'ises 
dans  les  sessicuis  suivantes,  en  ce  qui  c(mc(une  les  vii"e- 
ments  pour  les  dépenses  de  l'Aiiuée  et  de  la  .Maiine 
pendant  l'aunée  financière  écoulée,  (les  résolutiiuis  sont 
votées  généralement  par  la  (lliand)re  sans  discussion  (IV) 
et  S(jnt  incorporées  dans  les  AjiproprialioH  Aris  (i). 

Pour  les  dépenses  concernant  les  services  civils,   la 
Trésorerie  n'a  aucune    autorité   pour  ap-         Aucun 
T)li((iier    un    excédent  (luelconfrue  prove-       virement 

'       ^  III  n'est  permis 

nanl  d'un  (diapitre    du    service    civil,   à        dans  les 

I  ',.    •  •  /^.\  chapitres 

couvMr  les  déficits d  un  autre  (diapitre  (0).     des  services 
Tous  les  excédents  doivent  être  reversés  à 
l'Echiquier  et  tous  les  déficits  doivent  être  couverts  par 
des  crédits  votés  par  le  Parlement.  (Ihatpie  cliapitre  a 


i\)  Hans.  D.,  V.  170,  p.  1C9G  :  premier  rapp.  du  Goniilc  des 
comptes  publics,  p.  X,  Com.  Pap.,  1870,  v.  «S  ;  ]{ans.  D.,  v.  231, 
!jp.  72.  057. 

(2)  27  et  28  Virt.  c.  73,  sec.  20. 

(3)  //aji.s-.  I).,  V.  180,  p.  331  :  /h,,  v.  184,  p.  9r«9. 

(i)  28  ol.  2!)  Viot.  0.  123,  sec.  20:  21)  et  30  Vict.  c  91,  soc.  28  ; 
H  AS.  D.,  V.  212.  p.  l'iSil  ;  Qunr.  lier.,  v.  141,  p.  239. 

(■•>)  Ra])p.  du  Comitti  des  Comptes  publics,  p.  V,  Com.  Pan., 
1874,  V.  0. 


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402 


I,K    l'AllLK.MK.NT 


1^1 


■  ;■  ' 


son  coiiiplc  H|)(''cial  dans  les  livres  du  paf/iHKsIer-f/t'nenil, 
cl  iin(!  ijalancc  d(»  déljil  el  civilit  est  élahlie  clianuc^ 
semaine.  Ouand  une  sortie  de  fonds  esl  denjandre,  les 
ch.ipilres  sui'  les(|uels  la  sortie  de  fonds  esl  inipulrc 
dtjive'nt  toujours  (^tre  spècilirs.  La  conséquence  (,'st  ([uc 
les  crédits  d'un  chapiti'e  du  service  civil  ne  peuvciil 
jamais  èli'e  dépassés,  (jne  les  soldes  sont  reversés  à  l;i 
lin  de  l'année  el  (ju'iln'y  a  poinlde  viremenl,  sice  n'esl 
d'un  sous-cfiapitre  à  un  autre  du  même  chapitre;.  (]v< 
virements  sont  toujours  peiinis  et,  pour  les  elVectuer. 
l'autorisation  de  la  Trésorei'ie  est  yénéi'alement,  mais 
non  invariablement.  re(juise. 

l'n  crédit  alloué  en  comité  des  subsides  est  un  maxi- 
mum. Il  n'est  pas  imoéralif,  oour  le  iroii- 


Tout 


le  crédit  voti'i    vernement.  de  dénenseï'  la  totalité  ou  un< 


ne  doit  \ins 


per 


nécessairement    |)artie  quelcon([ue  du   montant  accordé 


être  dépens 


c'est  une  matière  discrétionnaire,  à  con- 


dition toutefois  (jue  les  parties,  avec  lesquelles  le  gou- 
vernement a  contracté  pour  exécuter  des  travaux  auto- 
risés piir  le  l'arlement,  soient  admis;3s  à  réclamer  des 
indemnités  i)Our  les  pertes  subies,  si  \"  "ouvernemeiil 


se  décid.iit  dansla  suite  à  abandonnercesentrepi'ises  (1  ;. 
D'autre  part,  on  ne  saurait  exiger  du  gouvernement 
l'engagement  qu'un  l'stimak  particulier  ne  sei'a  dépassé 
en  aucune  circonstance  (2). 

Si,   en  outre  des  sommes  votées  par  le    Parlement 
pour  des  services  particuliers,  des  dépenses  supplémen- 

(]}  Haut.  D.,  V.  K),),  p.  dlO!».  Voit'  le  cas  du  «  Panopticon  «  do 
Bontiiaiii,  dont  la  construction  fui  autoriséi'  ]»ar  l'Act.'M  Geo.  III. 
c.  84,  tuais  ne  fut  pas  ox'îcutoe.  Bentham  fut  imleinniso  pai 
TAct  0-2  Geo.  III.  c.  44.  Voir  ses  œuvres,  v.  11,  p.  !I6. 

(1^)  //ans.  I).,  V.  18:i,  p.  6!)0. 


ro.NTIlÙIJ:    DKS    l>hil>K.NSKS 


tairns  doivent  (Mro  inévilfihifimcnl   f.'jih's. 


403 


Vot-js 
,..,,,  ,  ,  valhiaiit 

un  oxposc  ('xplicîitil  (l(!vrfi  tMi'c  prcsonlc  an     les  dApeuses 

III  11  ••!         .         ,  fiiites  en 

l'arlcnionl  <c  dos  sommes  (ju  il  est  ncrns-  excédent 
sairos  do  vol(>r  pour  valider  les  dépenses  '^"^  "^'^'"• 
faites  en  excédent  des  crédils  des  services  civils  »  pour 
l'année  linancière  particulière  ;  cet  exposé  doit  l'aire 
apj)araftre  flans  clia(pie  cas  les  ca.ises  de  déficit.  Dans 
cet  exposé,  les  excédents  de  crédits  du  service  civil  pour 
la  même  période  seront  énnmérés  et  com[>arés  aux 
déticits  pour  lesquels  une  nouvelle  appropriation  est 
nécessaire  (1). 

Ces  mesures  étant  ess(>ntiellemenl  une  nd'aire  de 
compte,  il  est  d'usage  que,  pour  cela,  le  vote  ait  lieu 
pour  la  somme  irlohale  (2).  Les  votes  ])our  couvrir  les 
déficits  doivent,  autant  que  possible,  t^tre  émis  avant  la 
clôture  de  l'année  linancière  au  cours  de  laipiello  la 
dépense  -  été  (Miiia.uée,  afin  qu'ils  puissent  être  inséi-és 
dans  un  bill  de  voies  et  moyens  à  adopt(M' avant  l'ex- 
piration de  l'année  (3). 

En  ce  qui  concerne  les  pslimules  de  l'Armée  et  de  la 
Marine,  il  (>s»:,  depuis  un  certain  temps, 
de  règle  etd'usaii'e  (|ue,  si  les  fonds  votés 
pour  un  service  parliiudier  ne  sont  pas 
dépensés  dans  le  courantdel'année,  l'au- 
torisation de  faire  la  dépense  tombe,  et  il 
ne  peva  plus  être  fait  emploi  des  fonds  qu'après  un  nou- 
veau vote  du  Parlement  (4).  Cette  règle  a  été  exécutée 

(1)  Corn.  Pap.,  1870,  v.  48,  pp.  551,  5:i7. 

(2)  Ham.  D.,  v.  JOO,  p.  1053. 

(a)  Rapp.  (lu  Comité  des  Comptes  pul)lirs,  pp.  Ill,  XIV,  Com. 
P(ip.,  1874,  V.  fl. 

(4)  Hans.   ]).,  v.l41,  p.   181  ;  v.  Hl.'j,  pp.  OoO,  lOfif».  Voir  quant 


Les  solrjes 

non    dépensés 

dans  le    courant 

de  l'année 

doivent  être 

reversés 
à  l'Echiquier. 


■ 

4(li 


m;  i'.\i»M:Mi:M 


■î:  I 


i  l 


:  Ti 


li'(^s  stricicmciil  «h^piiis  les  dernières  aniirrs.  iii.ii»  1 1- 
n'est  (iiic  ivceniinciil  (HIC  les  cliapitrcs  dti  sfM'vifc  (■i\ii 
cl  (les  l'sliitiah's  pour  divci's  {)nixir/lani'(n(s  l'sliNinli's)  mil 
élt''  soumis  à  la  iiicinc  rcj;l('.  Eu  1857.  le  coniilc'  di  ^ 
tonds  piddics  exprima, dans  son  rappitrl,  ce  dôsir  :  ((  (Jiic 
les  soldes  non  dépens('s  l'iissenl  l'evcrsés  el  (jue  Ions  les 
crédits  non  employés,  mais  nécessaires  pour  achever  lr> 
secvices  aiix(]uels  ils  ont  été  alVeclés.  fussent  vol 
nouveau  »  (1). 


es 


Le  comité  des  mis(T/lt()i('(nis)':<limfih's.  en  1800.  ex|»iiiii,i 
un  désir  semblable,  ainsi  ipu'  \o  comité  d<'s  couiple> 
j)ublics.  en  l8Hi.  dans  son   cin(piiém(>  rapport.   Li'  il 


J 


uiu   IHOl,   le  secrétaire  de   la  Ti'ésorerie    informa    la 


Cliamhre  cpie  le  i^ouvernemenl  prenait  des  mesures 
pour  mclti'c  à  exécution  ces  drsiih'nila.  Le  nouveau  sys- 
tème fut  partiellement  introduit  la  même  année  cîi  ; 
mais  il  no  fut  univei'sellcment  adopté  qu'à  la  session 
suivante  Ç.\). 

Le  III  mars  18(1,'L  «    ijour  la  ni'emière  fois  dans  unln 


1 


P 


liistoire  financière,  tous  les  services  durent  reverser  à 
rKclii(piier  les  soldes  restant  à  leur  crédit  ».  Aujour- 
d'hui, les  crédits  sont  alloués  a  pour  les  services  venaiil 

aux  soldos  non  dépensés  sur  le  «  China  Vote  of  Crédit  y),  /b.,  v. 
170.  ]).  l!)51  ;  V.  17:;,  p.  13:12  :  Corn.  Pap.,  1864,  v.  32,  p.  261.  I,;i 
rèj:lc  110  s'ap|)Iiqu(>  pas  à  dos  cas  tols  quo  les  crédits  i)our  (lt< 
l'urlifications.  qui  furent  alloués  jiar  Act spécial  du  Parlement,  et 
n(>  furent  point  prélevés  sur  les  revenus  de  l'année,  mais  liiiciit 
couverts  par  dos  annuités,  en  addition  à  la  dette  nationale  (/'*., 
V.   172.  p.  330  :  act  26  et  27  Vicl.  c.  80). 

(1)  Rapp,  du  Comité  on  Pub.  Moncys,  p.  7,  Corn.' Pap.,  !s:iT, 
sess.  2.  V.  !).  Voir  obst^rvatiuns  à  ce  sujet  diins  la  minute  de  l;i 
Trésorie  du  l.'i  lévrier  ISiiS.  Coni.  Pap.,  18j7-8,  v.  34,  p.  386. 

(2)  Hans.  D.,  v.  164,  p.  315. 

(3)  /b.,  V.  166,  p.  ll'.M). 


CO.NTnôl.K    DKS    DhiPK.NSKS 


405 


en   rnivti  (If  i)iit/i'nh'iil  \)r\u\nu[\'i\i\iu'i'    •>.  .'ui  lieu  i\\^[\'( 

accordés,  (•(miiiif  aiiparavaiil   «    jhmii'  les 

sci'siccs  (le  raniK'c  »   d).    Par  et'  iii(iy<'ii. 

on   a    coiipi'   coiirl   an  syslrnic   Ir^s  crili- 

(jiialtlt'.  |)(M'ni('llanl  aux.  scdilcs  de  coniples 

rl'cli'e   rcpurli's   d'anurc  en  année  :  cl    le 

contrùle  du  ParlenienI  sur  la  dépense  i)ui)li(|ue  est  efll 

carenient  i^aranli. 


Aujourd'hui. 

l's  (■r>''i|it,s  sont 
<')|liMii'-s  [l'iiir 

les    |ii(u*uif lits 

à  l'aire  ilaus 

l'iiimi''n. 


L'iipplicaiioti  du  système  de  véripadunt  aux  romjites publics. 

Nous  allons  niainlenant  exaininei'  l(>s  disj)i)silions 
étaldies  par  le  Pai'lement  pour  l'examen  et  l'apui'einent 
des  comptes  publics. 

Dejtuis  uneépo(]ue  reculée  de  l'hisloire  constilution- 
nelle  d'AniAleterre.  l'allention  flelaCham- 

III  ,  Origine 

l)re  des  (.ommunes  a  été  diri,^ée  sur  l'im-  du 

,  ,..  .,   ,  '  ,    .  système 

])orlance  iju  il  y  avait  a  assui'er  une  veri-  d'apurement 
licalioneireclivedesdépensespul)li(|ues.l)es  '^'^^ '^°'"i'*«^- 
ncls  furent  votés  sous  les  règnes  de  (iuillaume  lll  et  de 
la  reine  Anne,  nommant  des  commissaires  de  véi'i(i(;a- 
tion  des  comptes  (iwmnissioHers  of  audit]. iir^r.c  auxquels 
fui'ent  mis  parfois  en  lumière  des  abus  llagranis  et 
des  délournements  de  deniers  publics.  Dévoilés,  les 
coupables,  furent  aloi's,  à  rinsligalion  des  Communes, 
bl;\més  et  punis.  Mais,  sous  les  deux  régnes  suivants, 
les  (Communes  se  départirent  de  leur  vigilance.  .Non 
seulement  elles  refusèrent  de  voter  un  Audit   Art,  mais, 

(I)  Premier  rapp.  du  Comité  des  Comptes  publics,  n.  IV,  ''om. 
Pap.,  I8(ii>,  V.  11. 

23. 


} 


T^ 


LK    l'AKLIMKNT 


i 
II- 


400 

(lansihuix  cas,  elles  ac('.(H'(l(''r('nl  à  la  (loiirunne  un  ruh 
ofcmlit  illimité,  ou  bien  h;  |»oiiv<)lr  (rappliquer  la  loi." 
lité  (lu  subside  ii(;  TaniKM»  coninie  la  (louionrie   roiiloi 
uei-ail  (1). 

l'InITSO,  eep(.'ii(laiil,  à  la  suite  de  la  campauue  de 
M.  Uuike  eu  faveur  des  (M'ttuouiies,  un  nrl  lui  vttlé  l'Ia- 
Idissaul  des  v(''riru'aleui's  des  coniples,  U(tnHn('!S  par  la 
(iourniiue  et  non  poini,  counne  pr(M-('>deuinienl,(''lus  par 
lesunVa^cdans  la  <!liandu'edes(!uniuiunesi:2).  I'jdin,eii 
ITH.'),  un  Itui'eaupernianeul  de  (•(»niinissair(^s  pour  l'apu- 
reuieul  des  coniples  publies  fui  eiinstilué  |)ar  TAcl  :ll\ 
(i(M).Ill.e.  '\'2.  liCs  allribulions  du  bureau  lurenl  (l(''li- 
nies  el    (Hendues  par  plusieurs  slnliitrs  subs<M|uenls  (l{). 

.Mal,u:r(''  son  oriuine  |tarleinentaire  (!L  ses  rc^sponsabili- 
.    ,  lés  parlieuli(''res,  le  bui'oau  de  la  V('ri(ica- 

Le  bureau  ' 

de  la  V(^rili(;ation      tlou    (Ics    COUiples    [hodl'd  <)/'    flHilif)   (Hait, 
des  ,  ,    ^  ,  ,  '  ^  , 

ompies  mconleslablenienl.  un    deparlemenl    du 

ijfouvernemeni  exéculif,  (b'pendant  de  la 
Tr(''soi'erie  pour  la  r(''i;lenienlali(»n  de  ses 
droits,  de  ses  rcssourees  et  de  son  oi'ga- 
nisation  ;  de  mémo,  en  ce  (pii  concerne  l'examen  dos 
compl(!s,  pour  la  V(''rilication  adndnislrative,  il  d('[M'n- 
(laildela  'rr(''soi'ei'io  ;  mais,  i;r;^ceà  l'extension  graduelle 
du  princi|)e  de  la  vt''ri(icalion  dos  ini|)ulati(ms  de 
cr(''(lils,  le  d(''partemoi(i  a  éb''  ('le\é  à  une  [x^sition  plus 
ind(''p(Mi(lanlo.  I)(''s  (pie  les  j)rincij)ales  fonctions  des 
V(''rilicalenrs  des  comptes  soroiil,  non  plus  d'agir,  pour 
le  compte  de  la  Tivsororie,  comme  frein  sur  les   op(''ra- 

(1)  Clode,  Mil.  Forces,  v.  \,  pp.  110,  U'O. 

(2)  Ib.,  V.  2.  p.  133. 

Ci)  Clode,  Mil.  Forces,  c.  24. 


(Uoat'fl  ol 

audit) 

dépend 

de 

la  Tr(''sorerie. 


riiNTuAi.i:  in:s  in'i'iNsi's 


407 


lions  (Ics.'mcnis  niiii|il;ilil('s  (le  la  Tr^siircri*',  mais.  (MUir 
le  foiiiplt' ('.>  la  (Ihaiiiliic  des  (luimiKmcs,  comiiic  IVciii 
Kur  les  (»f)(''rali(iiis(iiiaiici("'r('S(|t'  la  Tir-sorcricollc-ini^iiM.', 
(les  aiili'cs  u[raii:ls  ({('iiaitcmcnls  d'I-ilal  et  du  ^'(tuvcr- 
lU'iiKM'l  t'Xf'ciilir  l'ii  ut-iMM-ai.  les  véi'ilicalciii's  (r(//^///o;j) 
(k'viciidroiil  itrohalilciiicnl,  en  lai!  aussi  l/i(Mi  ((uVn 
tlK'oric.  les  a,!j;<'iils  de  la  (liiaudM'c  dos  CoiiiiMuncs  ;  ils 
(li'>|)(Midi'()nl  de  la  (lliainhrc,  non  sculctncnl  pour  Icsin- 
slraicliniis  cclalivcs  aux  dfvoii's  à  i'('in|tlir,inais  pourlcs 
iiiiiyotis  leur  pcruiullatil  d'ar(:ouj|ilii'  cllicacoiuenl  ces 
devoirs  (I). 

Il  (!sl  im|)oi'lanl  dn  se  i-appclfr  (juc  l'olliccdc  \'fnnlil 
no  fui  jamais  dcslin/' à  cxcrccM"  un  con- 
InMo  dirt'cl  sur  la  dépense  puldi(.[ue. 
Selon  M.  (îladslone,  ((  c'est  un  hureaudes- 
liiié  à  s'assurei"  de  la  lidélilé  el  de  l'oxac- 
tilude  des  comples  de  la  dépense  pulili- 
que  ;  il  peut  juslenuMiL  èlie  appelé  un  bureau  d<' 
vérilicalion  ».  l'iSsayer'  de  lui  conférer  des  pouvoirs 
eoerrilifset  de  eonti'ôle,  ou  le  droit  fie  ju^er  d(î  l'ulilité 
ou  de  l'opiiorlunilé  d'une  dépense,  sei'ail  lui  Iransleier- 
l(is  droits  qui  appartiennent  strictement  à  la  Cliainhre 
des  Communes  (-2). 

Les  fonctions  du  l)ureau  delà  vérilication  des  comptes 
ont  été  résumées  par  son  secrétaire  dans  les 
termes  suivants  :  «  Toute  rex|)érience  que 
nous  avons  pu  acijuérir  comme  véi'ilica- 
teurs  des  impidations  des  crédits,  tend  à 
nous  convaincre  (pie  nous  ne  devons  avoir 


Le 

Iloarr/  i)f  audit 

est,  on   l'ait, 

lin  simple 

bureau 

de 

vt^riflcatioii 


p'oïK.'tions 

du 

bureau 

de  la 

vérilication 

(lioard 

Of    (tU'lit). 


(1)  Observations  ilc  M.  Macaiilay,  scn-ùtanv  du  bureau  do  la 
vérilication  dos  couiplos,  p.   148,  (Unn.  Pup.,   ISfiiJ,  v.  10. 

(-)  Hans.,l).  V.  i6.'),  p.  l.'l'iO  :  ot  voir  extrait  du  cinquiorue  raf)p. 
tlu  Comité  dos  Finant-es  de  1819,  Coin.  Pan.,  1871.  v.  II. 


il 

I 


'•'■^^:v^^r*,j  .<•*••  •4t«»»-^..«,i 


;,'  - 


408 


Li:    l'AULKMKNT 


»  .  < 


avec  les (l('pîirteni('nts  exôcnl ils  d'autros  relations  (jiio 
celles  fjui  sont  néeessaii'es  |Mtii!' ohhMiir  des  l'ensciuiif- 
menls  Tidil  ce  (|iii  tend  à  iioiisassorici',  (lirecIciiK'iil  mi 
indireelenieiil .  aux  o|»(''rat  ions  [x'ciiniaii'es  du  uoi'vi'i 
nenieni  ne  peid  (|ut'  tendre  à  porter  atteinte  à  la  cnn- 
fiance  (prinspircnl  les  i-apporls  dans  iesipicls  ikmi-. 
devons  soumettre  eesopéi'alions  au  ju^enienl  du  l'arh- 
ine»i!l.( l'est  pour(pioi  nous  nedevrions  iainaisètreapj)»- 
l('s  à  conseiller,  à  eoidrôlei'.  ni  à  adi'csser  des  rriiKui- 
Irances  «  (1).  (l'est  eoninte  auxiliaires  des  travaux  du 
condté  |>ernianenl  des  eoniples  |)id)lies  (pu;  les  investi- 
ï^ations  de  Vdudit  office  sont  surtout  inipoi'lant(>s  et  smil 
de  nature  à  obtenir  une  valeur  toujours  plus  grande  iiN. 

Outre  le  rontrole  auquel  peuvent  (Hre  soumis  ji^s 
comptes  publies  dans  le  département  auquel  ils  se  r,il- 
tachent,  tous  les  comptes  de  dépense  publi(pi(^  sont 
assujettis  àdeux  séries  de  vérilicatiitns  :  la  vérillcalion 
administrative  {adminialviitiri'  audit),  la  vérification 
de  l'inquitation  des  crédits  {(ippri^jn-intinu  audif). 


A.  —  La  vérification  administrative   fndmiuislriiiiif 

ai(dil)vs\.a\ns\  cpieson  nom  rindi(jue.faili' 

Administra-  ,  i      i     i    t    '  •         •  -i 

live  pourlecomptede  la  I  resorerK\  et  poursuit 

aitdit.  ^ji^  but  purement  adndnistratit'.  Il  n'y  a  pas 
bien  buigtemps.  c'était  la  sinqde  véi-ificaiion  apj)li(pii'''' 
aux  comptes  publics,  et,  sauf  certaines  exceptions,  c  r^l 
encore  le  seul    contrôle  appliqué  aux  conq)tes  divtM> 


(I)  Rapj).  du  Comité  dos  Comptes  piit)lics,  p.  Ilil  ;  Coin,  l'uj'  . 
ISli.'i.  V.  10. 

(l>)  /b.,  Kvid,  pp.  i>,  :!5,  C.o  ;  Coin.  Pap..  18G4,  v.  8. 


*■ 


M« 


CONTRÔLE    DKS    DF'ï'ENSKS 


409 


(lu  service  civil  (mi.'^ri'lhnifoKs  ciri/  i^errici'  arronntfi).  (".elle 
vérilicalion  peut  èlre  faite  jiar  Iniile  personne  iionniiée 
|»ai'la  Ti'ésiirerie.  .Mais  elle  a  él('  faite  urnéfaleiiKMit  par- 
le hiiraii  (le  la  véiilii'atioii  tir^i  rtm\\)\os  (hofiril  ofindHh, 
agissant  exeliisiveineiil  poui-  l(^  coniplede  la  Ti'ésorerie, 
en  vne  de  lui  perniettfe  <le  niaintenirson  auioialéel  son 
eonlrùle  lé^itinjes  sur  les  divers  déparlenienis  deladé- 
j)ense  (1). Le  bureau  n'a  |)()inie()n)pélenccpnui'fairecelte 
vérilieation  en  ce  qui  concerne  la  d(''|»ense  jtuhliipie  en 
îjçénéral.  mais  seulenuMil  pour  les  conjples  dont  l:v  Tré- 
sorerie lui  conlie  l'examen.  En  dehors  de  la  simple 
alïaire  d'anvler  les  comptes,  la  principale  ailrihulion 
du  bureau. en  faisant  cette  vérilieation.est  de  déterminer 
si  la  dépense  du  département  a  été  en  harnumie  avec  les 
instiaw'lions  spéciales  ou  i^énérales  de  la  Ti'ésoreric. 
A|)rès  avoir  l'eç^'u  le  rajiport  des  vérificateurs,  le  devoir 
de  la  Trésorerie  est  de  décidei*  ce  qui  devra  être  fait  à 
l'égard  des  irrégularités  ou  des  violations  des  ordres  de 
la  Trésorei'ie  qui  lui  sont  signalées  (^2). 

11  est  curieux  d(^  constater  rjue  parmi  les  nombreuses 
dispositions  statutaires  relatives  à  la  véi-i-  , 

^  Imperfection 

lication  administrative, on  ne  peut  en  trou  ver  Je 

aucune  (.{)(pii  impose  aux  verilicateurs  le  de-         tire 
voir  de  rechercher,  ou  même  d(^  signaler,  les 
dépcMises  ([ui  peuvent  avoir  étéengagées  en  excédent  des 
crédits  parlementaii'es  ou  pour  un  serviiM»    |M)ur  lequel 


(1)  Comme  annoxn  au  .i"  ra|ip.  du  Comiir-  des  comptes  |»iil)lics 
do  18(11.  S(!  troMvo  iitic  table  dos  cumptes  qui  sont  ("pures  par 
Vdudif  l)Qar<l  t;i  do  ('eux.apurts  par  d'autres  dépirtemetils. 

(i>)  Rapp.  du  Couiitô  on  Pnh.  AInnc!is,\>.  14  ;  (Jom.  Pap.,  I8."i7, 
sess.  1*.  V.  9:  rapp.  du  Comité  des  Gomples  publies,  Kvid,  '.'>, -t, 
118.  i;i:2,  etc.  :  ot  App.  j..  Î19.  Com.  I*ap.,  I8(id,  v.  10. 

(3)  /ô.,  App.,  p.  119  ;  Com,  Pap.,  18(1.1,  v.  10. 


1 


77-  l»^^»"  »^ 


S:  ir; 


14^ 


I      '8 


' 


'*  :^'^; 


I 


410 


LE    PAIILKMKNT 


aucun  crédit  n'a  été  alloué.  Ceci  laissait  la  pinlc  dii- 
vortc  à  beaucoup  d'abus  ot  permettait  à  la  Trésdiciic 
de  dépenser  les  fonds  octroyés  j)our  un  scM^'ice  dans  un 
but  absolument  dillerent.  sans  craindre  d'être  df'Cdn- 
verte  ou  censurée  par  le  l'arl(>ment.  Il  arrivait  parldis. 
cependant, ((ue  des  dépenses  étaitmt  engaj^ées.plus  pai- 
liculièrement  en  ce  (pii  conciM'ne  l'Armée  (ni  la  Marine 
d'une  fa(;on  si  insouciante  et  si  extravagante  (pi'eiles  né- 
cessitaient l'intervention  spéciale  dti  Parlement  (I). 
Ainsi  le  compte  de  l'Amirauté,  durant  une  séries  d'an- 
nées antérieures  à  1831.  I'uts3'stémati(jiiement  détourné 
des  at'Iectalions  parlementaires (2). 

(le  n'est  ([u'en  1832.  qu'un  remède  partiel  t'td  apporté 
à  ce  mal,  gr.-lce  à  l'introduction  d'une  nouvelle  l'onic 
de  vérilication  :  c'est  cellesur  la((uelle  nous  allons  main- 
tenant porter  notre  attention. 


t   < 


: 


comptes 

de  la 

Marine. 


IJ.  —  Kn  18IJ2,  Sir  James  (îrabam.  alors  j)remierldr(l 
de  l'Amirauté,  introduisit  à  la  (iliamhrc 
Hiiides  j^,g  Communes  un  bill  en  vue  délablir  une 
meilleure  réglementation  des  fomplesdc  la 
Marine.  Le  trait  le  |)his  remarquable  de  ce 
bill  était  une  disposition  (jui  auloi'isait  les  commissaires 
de  la  vérilication  des  comptes  ironniiisxione):^  of  (iinlil)  à 
exauiiner  les  comptes  et  pièces  jnstiticalives  des  dépen- 
ses de  la  Mai'ine,  en  les  ra|ipi'ocliaid  descrédits  votés  el 
des  f'.s7///^<//^.S' pour  le  s<M'vice  de  la  Marine:  ils  devaienl 
ensuite  faire  un  rapport  annuel  à  la(!baud»re  des  Con 
mu  nés  sur  le  résultat  de  celte  c<»mparaison. 

ii)  •^  Ilnlsell,  pp.  i0i)-2M. 

{'2)  Rapp.  du  Coiuitô  dos  Gompfos  puljlics,  p.  11!),  Com.  l'np. 

iseti,  V.  10. 


I- 


CONTRÔLE  DKS  DÉPFNSKS 


411 


i 


Ce  bill  devint  lui  ;  et  eonforniémenl  à  ses  flispos'- 
lions.  pour  la  première  fuis,  les  eréflils  des  services  de  la 
.Marine  furenl  placés  smis  des  rhapitres  distincts,  ou 
branches  de  dépense,  dans  VApprofiriittioii  Ad  annuel. 
Cette  forme,  sauf  de  h\yùres  modifications,  a  étéubser- 
vée  depuis  lors  (1). 

Kn  18i().un  nouvel  aci  fut  volé(<.)et  10  Vict.  c.  t)2)(pii 
étendait  cette  niétliode  de  vérilicalion  aux 

Extension 

comptes  fies  dépenses  militaires  aussi  bien  aux 

(pi'à  ceux  de  la  .Mai-ine(2).Kn  1851,  l'Act  14  "^"'I^'P^"^ 
etloVict.  c.  42  appli(pia  la  vérilication  '"""''*'• 
de  l'imputation  des  crédits  aux  déparlements  nouvelle- 
ment créés  du  bureau  des  IJois  et  du 
hureaudes  Travaux  Publics.  Kn  18o7,  le 
••omité  des  fonds  publics  recommanda  (pie 
lesystèuie  fût  ap|)li<jué  aux  «  comptes  du 
revenu  etde  la  dépense^  tenus  à  la  Trésorerie, 
aux  comptes  des  déj)arlements  du  i'evenu  et  aux  divers 
l'omptes  comprenant  la  (b'pense  des  cn-dils  |»our  les 
services  civils,  y  conqu'is  les  ci'édits  |)our  dépenses 
imprévues  civiles  »  ui).  Kn  18(10.  en  vertu  de  l'.\cf  2i  el 
'2r)  Vict.  c.  93,  la  véi'ilicali<»n  de  l'impulaliondeserédils 
{/ippropriationnmlil}  fut  étendue  à  la  dépense  des  dépar- 
lements des  douanes,  du  revenu  intérieur  <'t  du  jxjst 
■  jjifi' \  en  1861.  (conformément  au  i'ap[)ortdu  comitédes 
.'inptes  publics  de  eelleann('e)  aux  |»aiemenls  faitssui' 
te  fonds  des  éventualités  riviles  (cicil  r()nli.n(/i'iicii's/'iiiiil ;. 

(1)  Pditr  j)liis  de  (li'Iails  sur  ce    cli.ui^M'riK'rit,  voir  l{t>p.  Ctnn 
Pub.  Accts.  Kvi<l..  p.   1-i,  cfc.  Corn.,  l'ap.,   1802,  v.  11. 

(2)  /h.,  Evid,  ±21,  Coin.  l'ap.,  ISti.'i.  v.  10. 

(3)  Ua|)|tort,  p.  (i  ;  Coni.  l'ap.,  IS.iT,  ses.s.  i*,  v,  •). 


Extension 

plus 

grande 

de 

Vappropvia- 

tion 

au'Ht. 


^ii.i.^iw«!<?nnnnH^Qim9impi| 


^m 


H. 


412 


LE    PARLEMENT 


Il  IIP  lui  restait  plus  (ju'ii  èln»  n[)pli({U('î  aux  (It'iicuM- 
divcrsfs  du  service  civil.  hniscclhnH'oxs  civil,  serricc  l'.riwu- 
dilinr)  (•<>  (|iii.  après  avoir  ('ti'  à  plusieurs  rcpri-i^ 
(lomandé  an  ^oiivornemeiit  par  le  coinilé  dc^.  ((iiniilc:, 
publies  (l),  eut  euliu  lieu  eu  18(»l),  (;u  verlu  de  Y linlic 
qucr  and  (indu  Urparlmcnls  Art,  29  et  'iO  Vict.  e,  'M. 
Incouteslahleuieul,  il  est  de  la  première  imjxirlancc 
([ue    la    vérilicaliun    de    l'iuiputaliou    dt- 


'^^révus^*^^     ^'^''^''^^^^^^^Pli'''>l>i'''d ion  audit)   soit  éloudi 


le  ;i 


rlia(|ue   hrauehe   de  la  dépeuse    puhliijiic, 
d'aulaul  qu(;  les  comptes  linaueiei's.  (pii  sont  |)i-éseiili - 
aunuelleiuent    au  Parlemeut.  u'indi(pieut  pas,   jusipi'.i 
préseul,  la  relation  précise  qui  existe  entre   les  cri'djh 
et  les  dépenses  de  chaque  service  particulier;  le  "arlc 
meut  n'a  donc  aucun   moy(>n   de  voir  les  (lé|)enses  ac 
luellement  eni;a,i:;ées  sans  crédit,  s'il  n'y  a  pas  eu  véiili 
cation  de  l'inqtulation  des  crédits. 

La  vérification  de  l'iuq)utation  des  crédits! /l/>/>ro;;rm- 
tioH  audit)  est  faite   exclusivement  par  le 

do^Mia'liTu       déj)arlementde  rKcliiipiier  et  de  VAndii, 

'i^i'i^'^ww!*'"     agissant    de    concert    avec   un   fonction- 
.  lion  audit.         ~ 

naire  comptable  du  département  dont  \v< 
com|)tes  sont  en  examen.  Chaque  conqde  est  exainiin'' 
pour  le  conq)te  de  la  (diambre  des  Communes,  suivani 
les  règles  prescrites,  par  VErchct/uer  and  Auilil  Afl 
de  ISiUi  (2), 

(1)  Voir  nippoi't  de  1802,  p.  Ilf,  cl  App.,  p.  2  :  rapport  il' 
18(il,  Ap[».  n"^  3  et  4. 

(2)  Un  aiuciideraiMit  apporte  à  cet  net,  en  1884,  47  et  l.SVict. 
<•.  (12,  sce.  14.  définit  la  nature  des  doeunienls  ijiii  eonslituiMil 
les  pièces  justinciitives  ou  preuve  de  paiement,  dans  les  cas  ^>' 
fonds  accordés  pour  les  services  de  l'Arniêe  ou  de  la  .Maiim  , 
relatifs  aux  paiements  des  salaires,  pensions,  allocations. 


coNTiiôLK  DKS  bh:i'i:.\si:s 


413 


^    (If'Itf'lJ-OS 

vrice  ci-jini- 

-h;  VE.irhe- 
i\  'M. 

mj)(»rlaiicc  J 

alioii   (|c<  1 

élonduc  à  | 

|H'(''sciil(''v  ? 

■<,    jllS(jir;i  I: 

les  ciN'dils  *■ 

le   "ai'lf-  I 
penses  ac- 

'  vu  vérifi-  ,; 

Xppropria-  % 

Mil  pai'    le  )' 

le  V  Ami  il,  ) 

fonctiuii- 

t  doiil  les  k 

oxamiiK'  ? 

>,  suivant  â^ 

\nilil   An  I 


rapiioft  (!'■ 

et  IS  Vict. 
[■•onslitiitMil 
les  cîis  (II' 
la  Mai'inr, 
uns. 


obtenus. 


l/ul)jct,  (le  celte  vérificalion  ol  s.i  dlirérenee  précise 
avec  une  simple  véF'iliculion  adniiriislralive 
onl  été  expli(jiiés  de  la  manière  suivante  : 

La  vérificalion  de  l'impulation  des  crédits 
(Appropriation  nudif)  est  fiestiné(»  à  élahlic  quels  paie- 
ments sont  é(piilal)lement  imputables  sur  un  crédit  par- 
lementaire particulier.  Klle  détermine  en  conséquence  : 
l'>  si  la  déi)ense  en^a^ée  est  appuyée  des  pièces  juslili- 
catives  réi-ulières  :  S''  si  elle  a  été  autorisée  par  l'auto- 
rité compétente  du  département:  l{^  si  elle  a  été  dis- 
tinctement autorisée  ])ar  le  Parlement. 

La  vérilicalion  administrative  est  limitée  aux  deux 
pi-emiers  points;  au  contraire,  la  vérilicalion  de  l'ini- 
pulalion  des  crédits  s'appli([ue  à  toutes  les  trois  (1). 
J*ar  consé((uenl,  chaque  fois  qu'un  compte  particulier 
doit,  par  ordre  de  la  Trésorerie,  èlr('  soumis  à  VAppro- 
prifitinn  audit,  la  sinq)le  vérilicalion  administr-alive  à 
laquelle  lesdils  comptes  peuvent  avoir  été  soumis  anté- 
rieurement, se  ti'ouve  nécessairement  englobée  dans  une 
enquête  plus  vaste  (:2). 

Ouand    les  comptes  de   l'année  financière  écoulée, 
aux((uels    <^st     appliqué    VAppropriation 
audit,  ont  été  dûment  examinés,  le  ccm-      ^  bcllambre 
Iroleur  et  vérificateur- général  est   tenu         ^  '^"^ 

*  Communes 

•  l'inscrire  le  résultai  de  son  examen  dans 

des   i'a|»porls  destinés  à  renseiuner  la    (Ibambre  des 

(1)  Rapi».  (luGoiiiili'  (les  Comptes  publics,  Kvitl.  i*(i2,  App.pp.  142- 
147,  Com.  l'ap.,  1805,  v.  10.  Pour  plus  de  détails  sur  los  devoirs 
itn|»oses  au  conlrùleurel  vérifiealeur  p;('<n('ral  eu  ce  qui  concorno 
Vapproprinlion  audit,  voyez  Com.  Pup.,  KSTii,  v.   8,  j).  141. 

(2i  Uapp.  du  Coniid'  des  Comptes  publics,  Kvid.  24,  23ij,  <;tc.  ; 
Com.  Pap.,  1863,  v.  10. 


m 


414 


LH    l'AULKMK.NT 


VA' 


\^ 


\ 


m 


Coinmiinns.  Son  iap[K)rl  est  tout  rl'.ilxtrfl  cnvoyi'  ;i  l,i 
l'ivsoi'orie.  afin  (jiK^  co  rlôpnrlomonl  piiisso  inl(;i|ius(i 
son  autorité  pour  loflï'ossnr  les  irirtcularilo  si,iiiial(''('<. 
cl,  aussi,  a  lin  que  la  Trésorfrio.  en  Iransnietlanl  ce  rap- 
port il  la  (Ihainhre  des  (loinnuines.  puisse  y  iitindri' 
toutes  les  observations  (pi'elle  juiie  néeessaires  :  mais 
elle  doit  fournir,  au  préalable,  au  conlroleur-i;énéral 
copie  de  CCS  observations  sous  la  forme  d'une  miiiulc 
de  la  Trésorerie  (1). 

Le  devoir  i\\\  conti'ùleur  et  véi'ilicalcur'-i^énéral  csl 
d'appeler,  dans  ses  i-apports.  l'attention  du  Parlemeiil 
surclia(jU(!  déi-ogation  aux  dispositions  de  VAjiproprid- 
iioii  Act  (2).  (les  rapports  ne  doivent  pas  seulement  faire 
mention  des  cas  d'irréiiulai'ités  positives  de  la  |)arl  de 
l'un  ou  l'aulre  des  départements  d'Ktat,  dans  la  dépense 
des  deniers  publics  placés  entre  leurs  mains  pour  des 
motifs  particuliers,  mais  aussi  de  tous  les  cas  où,  aver 
l'aulorisalion  de  la  Ti'ésorerie.  les  excédents  {\{'  cer 
tains  crédits  ont  été  employés  à.  couvi'ii'  les  délieils 
d'autres  cbapiires,  conformément  aux  disj)Osilions  ilr^i 
récents  Approprinivm  Acts.  {\m  permettent  à  la  Tréso- 
rerie (r.-iuloriser  «  tfnnporairenu'nt  »  celte  opéiMlion, 
sous  réserve  de  l'appi'obalion  ultérieure  du  l'arlcmeiil. 
i.orscprils  soid  présentés  au  Parlement,  on  l'envoie  au 
comité  des  comptes  publics  les  comptes  d'appropria- 
tion des  sommes   allouées  poui*  le  service  de  l'année  à 


(1)  Rapport  {Excheq.  and  Audil  Bill),  Kvid.  2\i-±2H  :  Corn.  Pnp., 
186(i,  V.  7  ;  et  voir  Appropriation  Accts.,  18(»8-!),  (Jom.  Pnp.,  1S70, 
V.   48. 

(2)  Exchcn.  and  Audit  Act  do  18G(i,  sec.  32  :  et  preinior  rappuil 
du  Goiiiitô  (les  Comptes  publics,  p.  V.  Com.  Pap.,  1870,  v.  10. 


CONTnÙLK   DKS   I)H5|'KNSI:S 


415 


larmollc!  ils  se  n'-fri'iMit,  en  UM'iiicIciiips  (|ut'  les  r.ipixtrls 
faits  ù  ce  sujol  [)ar  IcconlnMour  et  v('iific?ileur-g(Miéral 
ot  los  observations  do  la  Trésorerie. 

Il  nous  reste  à  exposer  maintenant  les  oi'i.i-ines  et  les 
fondions  de  la  d(;rnière  aiit(»i'ité,i>r;\e(;  à  laquelle  le  l'ar- 
lement,  et  plus  S{)écialenienl  la  (;iiand)ro  des  Communes, 
est  à  même  d'exercei'  avec  vii^ilance  el  sueeès  son  con- 
trôle constitutionnel  sur  la  dépense  publique. 

IV 

Li'  romilr  jicnNinifnt  (ifs  compti's  puhlirx  [Jhi'.  sldiitliiif/ 
committpi'  on  public  arroinits). 

Depuis  la  Uévolution  de  1688,  la  Clh'unhre  des  Com- 
munes a  exercé  par  ses  propres  comités  le  droit  de  con- 
trôler la  dépense  publique;  quant  <'i  celui  de  vérifier  les 
com{)tes  publics,  elle  l'a  exei'cé.  soit  par  ses  membres, 
soit  par  des  |)ersonnes  nommées  par  elle.  L'institution 
do  commissaires  de  véi'ificatinn  (nnnmissoiii'rs  of  audil) 
devant  être  nommés  par  la  (Mjui'oiine  sous  l'autorité 
du  V  Hement.  n'a,  à  aucun  rjej^ré,  diminué  les  pou- 
voirs des  ('ommunes  à  cet  é;!:ard  ;  car  «il  reste  dans 
la  compétence  de  cette  Cband)re  d'exauiiner  el  de 
corriger  les  abus  (pii  se  produisent  dans  les  dépenses 
des  revenus  de  la  liste  civile,  aussi  bien  que  dans  toute 
autre  brancbe  du  revenu  public,  toutes  les  fois  (pi'il 
semblei-a  nécessaire  à  la  sai^esse  de  la  Cbambre  d'en 
user  ainsi  »  (l). 

(1)  Com.  Jour.,  v.  37,  p.  7(13  ;  Clode,  Mil,   Forces,  cliai).    VII, 
XXIV.  ' 


,i\  j 


410 


u:  I'Ahli:mi:.\t 


Km  vue  (rohlniir  la  collal)i)i'ali()n  de  la  (lliainhrc  dis 
(loîiimuncs  dans  la  taclu»  importante  des  économies  ri 
(les  ivfoi'MKîs.  il  a  été  d'usage  pour  lo  içoiivernonit'iit  i|i> 
dcniandor.  do  t(Mnps  à  autre,  à  la  Chambre  de  noMiiiici 
ee  (pie  l'on  ap[)elait  des  comités  de  linances  (fititiiirc  cniii' 
miltf'i'S),  avec  pouvoir  d'enquête  sur  les  revenus  cl  l(s 
déj)enses  du  pays  dans  cha(jue  hranclie  du  service 
public.  Le  premier  exemple  de  la  munination  d'un  de 
ces  comités  l'emonte  à  l'adminisli-alion  de 

(le^Cances..        ^^  ■  '*'"'  ''"  *"^^»-  "^  pîH'tir  (le  cette  éjMHpie. 

des  conutés  analogues,  comj)osés  d'Iioni- 
mes  choisis  pour  leurs  talents  et  leui*  connaissance  des 
(pieslions  llnanci(''res,  sans  distinction  de  parti,  mais 
com|)renant  (piel(pu.>s  mend)res  du  ministère  au  pou- 
voir (i),  furent  nomnu''s  environ  une  fois  tous  les  dix 
ans,  jus((u'en  18:28  ;  à  partir  de  ce  monient.  il  faut 
attendre  vingt  années  (jus(pi'en  1848),  avant  que  rmi 
pi'oc(Vle  à  la  nond nation  d'un  conuté  de  ce  genre  —  si 
l'on  excepte  toutef(»is  celui  de  183i  (pii  n'eût  à  s'occuper 
(jue  de  la  dépense  militaire  coloniale  (2). 

fiC  22  févriei'  1848,.  sur  la  motion  du  Chanceli(>r  de 
rKchi(piier,  deux  comités  spéciaux  (srlfcl  mmmiUfi'^ 
furent  nonimés,  l'un  poui'  la  dépense  militaire,  l'auli 
avec  la  mission  de  faire  une  enquête  sur  la  dépense  ( 
services  divers  (//</5a'/A/»fW/,.s  sprricrs).  Le  18  février  ISTo, 
un  comité  spécial  fut  nommé  sur  la  motion  de  AL  (îlad- 
stone  (Prenner  ministre),  pour  faire  une  enquête  sur 
les  réductions  possibles  dans  la  dépense  des  services 
civils. 


) 

■e 
es 


I 

r 


{\)Mir.  Pari.,  4828,  pp.  199,  203. 
(2)  Hans.  /).,  V.  9G,  pp.  991,  lOoO. 


OO.NTUOLK    hKS    hKPK.NSKS 


417 


inhic  (Il  V 

iDlllicS  rt 
OniClll    de 

niiiiiuK'i' 
aiirc  (i)iii' 

us  t'I    les 
i   servie»' 

d'un    (le 

ration  de 

'   (''|)U(jl|C, 

;  dlioiii- 
mUKN'  (les 
rti.  mais 
an  [Util-  f 
i  k's  dix 
.  il  faiil 
qne  \'u\\ 
nrc  —  si 
;'(K'('n|»(M' 


Quoi(|u'ils    ne   soient     pas    ncltcninnt    socrcls,    ers 
lomités,  pai'cnla  lïu^incMju'ils  sont  a[)pel('s 
à   recevoir  du  iiouverneiueiil  des  rcnsei-      Avantages 

'  s'ils    restent 

^lUMuents  (ju'il  ne  eonvient  pas  de  divul-  coniim-s  dans 
guer  il  la  i^énéralité  des  nuMnbres  du  l*ar-  propres  limites. 
leiiient,  ont  été  hahilnellement  autorisés 
à  conduire  leurs  enijuèles  en  secret  et  à  exclure  de  la 
publicité  toute  disposition  rpi'il  semblerait  iinj)ortanl  de 
ne  point  révéler  (1).  En  consentant  à  la  nomination  de 
ces  comités,  le  i^ouvernement  a  eu  soin  de  stipuler  (jue 
leurs  enquêtes  devraient  rester  conlinées  dans  les  limites 
l'onstitutionnelh's,  et  (jue,  en  rapportant  leur  opinion 
sur  les  économies  et  sur  les  réformes  à  laii'e  dans  la 
dépense  pidjli(pie,  ils  ne  devraient  point  em[)iéter  sui* 
les  fonctions  du  ifouvernemenl  exécutif,  seul  respon- 
sable jiour  statuer  sur  le  nombre  d'bommes  lU'cessaires 
pour  l'armée  et  la  marine  ou  pour  toute  autre  brandie 
du  service  public,  alin  d'en  assurer  efficacement  la 
inarcbe  (:2). 

Kn  '18i3,  ainsi  <|ue  nous  l'avons  déj;i  vu,  un  comité 
départemental  de  la  Trésorerie  exprima, 
dans    son    rapport,     l'avis    qu'un    cou-         d?'^cS"îtô 
trole  ellicace  sur  la  dépense  publiiiue  ne  ,''®^  ,,. 

'  I  1  comptes  publics, 

pouvait   être    assuré  (pi'autant  ([ue  les 
comptes  apurés  seraient  examinés  i)ar  un  comité  de  la 
Cbandjre  des  Communes  (IJ).   .Mais  cette  recommanda- 
tion n'eut  point  d'elVet.  (l'est  aux  conseils  du  comité  des 
Fonds  publics  (jue  le  pays  est  principalejuent  redevable 

(J)  roc),  dans //((Hs,  D.  v.  'JG,  pp.  1007,  10(J:5. 

(2)  Hans.  D.,  v.  96,  p.  1073  :  et  v.  101,  p.  713. 

(3)  Ante,  p.  38U. 


■li 


H 


I  ■ 


418 


IV.    l'AUMlMr.NT 


(\o  l'inlrodiiclion  de  celle  [wirlic»  du  sysb^ine  [K>liti(|m'  ilc 
l'A ii,i;lel erre.  I);ins  son  rnpporl  de  IH.'IT,  eo  coiiiili'  lui 
ti'iivis  (jne  le  principe  de  la  vérilicalion  concouiit.uilc 
on  vécidc.ilion  des  iniputalions  {nppinprinlimi  fiinlit) 
fiH  él<'iidn  à  Iimis  les  coinples  dn  revenu  puldic  e|  de  ja 
dép(M)se  pnl>li(jne.  auxcjiiels  il  n'avail  pas  encore  é|é 
appliqué  ;  <pie  Tensendjle  des  c('ni[)les  publies,  délinili- 
vemenl  a|)urés.  {'M  présenlé  an  ParNiUKMil  avant  la  lin 
d(H'année  (pii  suivi'ail  celle  jila(|uelle  ils  se  rapporleoL; 
el  (pie  ces  comptes  apui'és  lussent  soumis  annuelle- 
nn^nl  à  la  revision  d'un  comité  de  la  (Iliandjrc  des  (ioni- 


muncs 


.')• 


L(!  "2  lévrier  IHiiO.une  motion  l'ut  [)ortéeiï  la  Chandtre 
des  Communes,  maly;ré  le  ^ouvernenHMd,  d'a[»rès 
lacpielle  «  il  serait  désii'ahle  d(^  nommer  (diacpie  aniit'c 
un  comité  spécial,  poui*  l'aire  une  enrpièle  sur  la  dépense 
des  divers  services  civils  ()fnsn'//nin'ons  viril  serricc}  de 
l'année  pi'écédenle  ;  sui'  les  payements  imputés  sur  le 
fonds  consolidé  :  et  sur  «'eux  inijudés  au  compte  des 
revenus  des  hois,  forêts  et  doujaines  ».  .Mais,  sans  doute, 
u;r<Vce  à  riniluence  du  ,u;ouvernemenl.  aucun  comid''  de 
ce  genre  ne  fui  nommé.  .Néanmoins,  le  29  mai's  suivant, 
legouvei'nement  consentit  à  la  nomination  d'un  comité 
dont  les  pouvoirs  seraient  linulés  à  une  enquête  sur  «  |,i 
dépense  pour  les  services  divers  (nùsn'llniti'itiis  scrrii-rfi) 
et  à  un  rapport  sur  la  i)ossihilité  d'y  faire  (pu'hpie  réduc- 
tion ».  Ce  comité  lit.  le  :2o  juillet,  un  rapport,  deman- 
dant ([ue  ses  pouvoirs  fus.senlrenruivelés  à  la  j)idcliaiii<' 
session. 

(1)  Kain».  (iii  Coiriitc  on  Pub.  Moneijs,  p.  <)  :  Com.  Ptip.,    l^'iT, 

st'ss.  2,  V.  !). 


'•»muAli:  |)i;s  i>hii'i;.\si:s 


419 


ronsenteineiit 

donné  par  In 

ponvernemont 

à  la 

nomination 

d'un 

comité  den 

comptes  publics 


I-.'   21   frvrior  m\,   k  luCh:   nhro   ,|ns  Cu.nmunns, 

""  'i<'i".iii<la   aux  ininistirs  s'ils  avai'Mil   pris  ,,u(>l,|n..s 

iiicsiins  pour  dumwv  si,i(,>  aux  recouiuian.lalious  ,lu 

.•nniilr  .l,.s   l-on.ls  publics  do  18:i7,  tendant  à  co  ,pu'  Ir 

l"""''l"'   <!<'    vrnn,:a|i„u     ïùl    a,)pli(,ur.   aux  (l.'.p(.ns..s 

•liv.'is..s(.l,,uunn.uiit('.l.>sconipt.'s  puMi.s  IM  nouinu' 
Mnijucllcniniit,  clf;. 

Lo  Chanrclicr  do  l'Kd.i(,uior  répondit  que  I..  ^ou- 
verucuMMit  f'tait  dispos.'-  à  ronsonlir  à 
la  nomination  d'un  coinil.'  rhart-n  de 
revoir,  d'anî.c'.'  en  annro.  les  comptes 
apures  <l(>  la  dépense  ()uhli(pie  ;  mais 
<|iie,  i»our  l'année  présente,  les  dépenses 
(le    l'armée   et   de   la   marine   pouvaient 

seules  éli.>  soumises  à   un  exan de  celte  nature  •  les 

•lepenses  diverses,  en   elle!,   n'avaient  pas  encore  été 
soumises  au  système  de  la  vérili<-ation . 

J^e  \)  avril  suivanî.  sur  la    molion  du  Cliancclier  de 
I  hclii.|UM'r,  un  comité  spécial  fut  nommé 
pour   l'examen,   d'année  en   année,  des 
••omptes  apurés  de  la  <lépense  j.uhlicfuc  ; 
et  le  Chancelier  (Itconnai'lre   son  inten- 
tion   de  proposer  (|u.'  l'institution  de  ce 
comité   eilt   un    caractère  permanent  (l).    L,.  ;u    mars 
181)2,   cctie  promesse    fut  remplie  par  la    non.inalion 
''»!"   '••""lie  permanent,  appelé  «  Comité  des  comptes 

l»til)iics  ...  pour  l'examen  des  c ptcs,  indi.iuaul  raiïcc- 

lution  des  crédits  alloués  par  le  Parlement   pour  (aire 
tace  a    la  dépense   publique.    Il  se  composait  de  neuf 

(1)  Hans.  D.,  v.  lOi^  pj,.  313,  773  :  v.  165,  .,.  10i7. 


Lh   comité 

est  nommé  pour 

la 

première  fois 

on  ISOl. 


i 


420 


i,i:  I'A1m,i:mi:m 


,'  'rj 


MHMiiln'cs,  puis  (le  «nizc  ((Ml  vcriii  (riiiic  unluiiiiiincc  du 
'2S  iiifirs  1870).  (|iii  dcvaiciil  (Mit  (h'siuiH's  nii  r(»iiiiiirii- 
ceiiKMil  (h;  rh;i(|iit'  s«'ssiuii  ;  \r  iiuonnn  (''l.iil  lix*'  ;i  ciiiii. 
Lo3  avril,  on  iiisci'ivif  ccsdisposiliuiis  dans  un  .slmulnhi 
ordi'r  [\'V'j;U*uiru\  pcrniancnl). 

Ce  ('oniiir*  a  ôAr  défini  par  .M.  (lladslonc:  «  une  insli- 
liilion   bien    fondre  sur   les   prineipc;,  du 

(ie  ce' comité.  K*^^"^'*'''"^'""'"''  parlementaire  »,  deslini'i' 
«  à  coinplélei"  noire  système  de  conlrùlf 
parlementaire  sur  les  deniers  iiuhlics  »  (1),  et  louriii<- 
sanl  à  ladliamhredes  (!(»mmunes,  parscs  invosti^alioiis. 
«  la  meilleure  ijaranlie  (jue  les  eomptes  publies  seront 
examinés  et  ivMidus  régulièrement^  rapidement  et  elli- 
eaeemenl  »  (2j. 

La  ineillv:ure  entente  existe  entre  le  ifouveri> eiil 

et  ee  eomilé  ;  et  les  travaux  de  ce  derniei'  ont  é  >va 
rialilement  mar(|ués  au  coin  de  la  m(»(l('ratioii  ci  de 
l'impartialité.  Il  est  d'usage  ([ue  le  secrétaire  el  iCx- 
secrétaire  de  la  Trésorerie  en  soient  tous  deux  nicm 
bres  {',]).  Le  prenuer  rapporte  olliciellement,  à  cliaquc 
session,  les  mesures  qui  ont  été  prises  durant  l'aiiiM'c 
écoulée,  poui"  donner  elVcl  aux  rec<jmmandations  du 
comité.  Si  une  recommandation  partieulièreest  reconnue 
impraticable  ou  inopportune,  les  raisons  (|ui  ont  eni|ié- 
clié  son   exécution  sont  exposées. 


(i)  Haiis.  I).  V.  177.  p.  i.-ifi  :  v.  i>17.  p.  1227  :  cl  voir  l'arlnl- 
sur  II!  Parloinent  t;t  les  doniers  publics,  (Juar.  lii'v.,  v.  lil, 
p  2'2i  :  SL'oond  rai)]»,  du  Couiitt;  des  Goaiptos  publics,  p.  -I  : 
Com.  Pap.,  1863,  v.  7, 

(2)  Ih.,  V.  IG."),  p.  13;il. 

(3)  Ham.  D.,  v.  192,  pp.  118,  134. 


coMiun.i;  in;s  hki'K.nsks 


121 


Olllllirii- 

11  fiiii|. 
shimlni'i 


ne  iii>li- 
(•i|i('s  (lu 

(IcsIilK'i' 
Cltllll'ùli' 

ii;jilii»iis. 

es  SLM'dlll 

iil  el  t'ili- 

'i'i'"iii('iil 
('        'va- 

)ii  l'i  (Ir 
cl    ïr\- 

X.     IIK'lll- 

;i  ('lia(|ii'' 
raiiiM't' 
lions  ilii 
[•('(■(iiiiiin' 

u\  tMlllii"'- 


Kii  ce  (|(ii  cont'i'i'iM'  les  i-n-oiiiiii.indaliniis  df  ce  «(iiiiili'. 
il  es!  (Tiisai.'!'  (|iit'  la  Ti't'sui'cric  foriiiiilc  smi  avis  [lai-dcs 
|ir«)|Misili(»ris  |iarliciiliri('s  dans  une  inimilt',  niniircllc 
(iiMiiaiidr  an  roiiiil*'-  d'cxaiiiini'i-  à  iKuivcaii  la  qncs- 
liun  (I). 

(il  .urinnl  soin  es!  a[>|)itrl(;  dans  le  cliuix  des  incinhios 
i|iii  ('()iii|)os(>nl  ('(>l  iiii|H)i-laMl  nmiilé.  (Mi 
avait    d'alxird     iHopns»'!    (iii'ils    Ciissciil      ,       '^""',,„ 

'il  (le  ses  iii«iiil>re.i, 

désii^nùs  pai'  le  ('iiiniU'  de  rlioix  (Com- 
millfi-  II/'  sf/irlinn)  ;  mais  les  iiiciidiifs  de  ce  dcriiici' 
coniiti''  ({(''clinri'cnt  celle  l'espoiisaliililé.  Le  cniiiilé  esl 
aclnelleiiieiil  lunniiié  |)ar  le  nouveniemeiil,  de  coneerl 
avec  ceux  îles  iiienihres  de  la  (iliainin'e  (|iii  possèdeid  le 
|)liis  d'atilorilé  dans  les  (jneslions  liiianeières  (2).  (!eri 
esl  cunCniine  à  l'nsa^M;  (jni  doniinail  anli'et'uis  punr  la 
nondnalion  des  eoniilés  de  llnances  (iij.  Les  mêmes 
jx'i'soniies  soni  lAiMiéralemenl  désii;;iiées  à  ejiacpie  ses- 
sion |»onr  faii'e  partie  dn  eomilé;  jusipriei,  le  uonvei- 
nemenl  s'est  op|)osé  avec  snccès  à  lunte  tentative  laite 
pour  en  changer  la  composition  (li.  Le  |)résident  est 
invariablement  un  membre  |)iivé  de  la  (;iiand)re.  mais 
(•(;  n'est  pas  iuvaiiableuienl  un  partisan  du  gouveine- 
ment. 

Le  comité  des  comptes  put)lics  ])résenle  une  utilité 
1res  grande  en  ce  qu'il  soumet  l'ensendtlc  du  revenu  et 
de  la  dépense  du  pays  au  conti'ole  de  la  (Iband)i'e  des 


V.,    V.   111, 


IC'S,    p. 


(1)  Preiuicr  rapp.   du  Coiiiilo  dos  Comptes  putjiics,  Lvid.  '.»82> 
l'om.  l'ap.,  liSTU,  v.  10. 
i'2)  Huns.  ]).,  V.  Ki.'i.  p.  \'S\i(i. 

(3)  Mir.  uf  Pari.,  18i»8,  pp.  IHO,  fîuii. 

(4)  IJans.'  U.,  v.  16(j,  pp.  330,  S28  :  v.   Ki!),  p.  71.';. 


4^2 


m:  pahlk.mkm 


(lomimirKîs,  en  ce  (ju'il  sii;njil('  les  altiis  (|iii  se  fi.m 
iiinlU'nl  dans  radiiiiiiislralion  des  liiianrcs  p(dilii|ii('>  ,■[ 
su{5^i;ri'(;  les  romèdos  à  y  a[)[K)rl('r  ;  cnlin,  cm  ci'  .jnil 
l'ail  des  rcclicrches  et  oxpostî  à  la  (lliainltrc  son  a\  i-  xif 
les  lilijj^es  qui  s'élèvent  eiilr'c;  la  Ti^'-xiieric  cl  les  dcpar- 
iiieiils  ou  les  ronelioimaires  chargés  du  reeniu  iviikmiI 
ou  de  la  dépense  des  denioi-s  publics  (l). 

(h  M.  Disraeli,  llaiis.  ]).,  v.  ±1\,  j».  tii>l. 


■«p 


se    ('(Mil 
tlii|lii>  cl 

I      !•<'       !|ll"ll 

1   .'ivi-  Mil' 

•  'S  ilt'par- 
iuivinciit    1- 


INDEX 


Ahordeon,  (Lord),  son  minislrre. 
i.  \')o,  151),  sa  di'rnission. 
180. 

Ac(Hiisilioii  do  Icrriloir-o  par  la 
<'ouroiine,  le  conseiik'iiienl 
uu  Parlciuonl  n"cst  pas  iiécos- 
sairo,  i.  2115. 

Act  of  sf'tilt'mc/it,  i.  85,  87, 
120. 

—  of  H/nformiti/.  obligations 
dol'— ,  i.  ii 40-242. 

Addinglon,  Mr.,  son  minislrr:, 
i.  IS7. 

Administrations.  Voir  Aber- 
dcon,  Addinj-lon,  Hule,  Can- 
niiii;-,  Disraeli,  Gli.dstoiie, 
(îr('i>vill'j,  (îrey,  Liv^Mpool, 
Melbourne,  A'orlli,  l'al.îiers- 
ton,  Peel,  Perceval,  Pi  II, 
Hockingliani,  Hiissell,  Sliel- 
iiurno,  Wellinjiton.  Voir  Mi- 
nistère. 

Administriitive  audit  (vérifi- 
cation administrative),  ii.408. 

Adresse  en  réponse  au  discours 
du  Trône,  ii.  80  :  amende- 
ments proposés,  87.  Voir/) /.s'- 
cnurs  du  Troue. 

All'aires.  conduite  des  —  par 
les     ministres,    ii.     107-117. 


—  étrangères,  opinions  expri- 
mées au  Parlement  sur  les  — , 
1.219. 

—  secrétaire  des  — étrangères, 
1.  4()o. 

—  le  Parlement  ne  doit  pas 
intervenir  dans  les  —  privées 
des  personnes  ou  des  compa- 
gnies, ii.  ;i49. 

Afgîianislan,  débats  sur  les 
documents  concernant  1'  — , 
i.  201. 

Albert  (|trince  consorl),  nommé 
secrétaire  particulier  de  la 
reine,  i.  l.'JO  ;  son  caractère 
et  sa  (conduite  publique,  158; 
préséance,  158. 

Ambassadeurs,  leurs  fonctions, 
i.204  :  ne  sont  pas  soumis  au 
contrôle  du  Pailement,  204. 

Anu''ri(|ue  (guerre  d'j.conmicnt 
elle  linil.  i.  lî>7. 

Amii'auté  (dépassement  de  cré- 
dits de  V).  ii.  ;}1)0. 

Anulo  saxonne  (politique),  i. 
Ï5  2:{. 

Anglais  (droits  des  sujets),  i. 
207.  21 N. 

Anne  (la  reine),  i.  92,  l.'JG  ;  ses 
ministères,  i.  :{80,  'M'k  402. 
/i08-ill. 

—  stotutf  de  la  reine  —  con- 


-  i) 


124 


I.NDKX 


m 

Il  A 


J*  I 


î: 


cernant  la  ropréscnlation,  i. 
t}92-39;{;  jiigos déclarés  iiiéli- 
^nhlosàun siégcau  l'arloment, 
11.  5b. 

Anson,  Sir  W.,  i.  28. 

Appropriation,  procédure  pour 
ramener  à  effet  une  —  parle- 
mentaire, ii.  371. 

—  comment  est  préparé  et  volé 
l'Acld'— ,  ii.  8:j:j,  3:i4-3o6  ; 
clause  d' —  dans  les  bills  de 
subsides,  ii.  3.^1}  ;  procédure 
du  billd'  —  ii.  3.')(}-3G'2  ;  pré- 
sentation du  bill  d'  —  ii.  301  ; 
prorogation  du  l'arlement 
avant  le  vote  d'un  Act  d'  — 
ii.  3GI. 

Appropriation  Audit,  origine 
et  Ibnclioniiement  del' — ,  ii. 
388-391  :  manière  dont  a  lieu 
1' — ,  ii.  412  ;  son  application 
à  tous  les  crédits  parlemen- 
taires, ii.  373.  Voir  Audit. 

Archevêques  de  Canlei'bury  et 
d'York,  conseillers  privés,  i. 
Si,  05. 

Aristocrali(pie  (élément),   dans 

la   Chambre  des  Communes, 

5-10.       . 
Armée  et  Marine,  nominations, 

|>romotions.  renvois,  i.  24'2, 

i>;i8.  l>Oi,  -203. 

—  contrôle  parlementaire  sur 
r— ,  i.  89,  101,253-239. 

—  j)ension  aux  veuves  et  aux 
orphelins  del'—,  i.  280. 

—  |)rérogative  concernant  1' — , 
i.  242  25'J  ;  discipline,  admi- 
nistration, i.  2i2. 

—  responsabilité  des  ministres 
au  sujet  de  l'exercice  de  la 


prérogative  louchant  I'  — .  i 
233.  ' 

—  origine  de  l'armée  pi'niia- 
nenle,  i.  2i2-2H. 

—  excédents  des  crédits  reinlils 
à  1'—,  ii.  390  ;  moyens  eiiipln- 
vés  pour  couvrir  les  dciicil^ 
de  r— ,  ii.  390-400  ;  nara/ 
accounts,  ii.  400, 

Armée  permaiieiilo.  (provision 
l>our  I'),  i.  71,  245. 

Allorney-gerieral,  exclu  de  la 
Chaml)re  des  C(tmmuiii's,  i. 
378-379. 

Audit,  application  du  syslrinc 
de  r —  aux  comptes  publics. 
ii.  403-413  ;  origine  de  1'  —  , 
ii.  403  ;  ad/nini.^lr.ifin- 
audit,  ii.  408  ;  nature  de 
V appropriation  audit,  ii. 
411-415  ;  comptes  de  l'armée 
et  de  la  marine,  ii.  :{il3-3'.)!)  : 
complète  application  du  sys- 
tème de  1'—.  ii.  412. 

—  bureau  de  Y — .  dépend  do  la 
trésorerie,  ii,  i07  ;  c'est  un 
bureau  de  vérification,  ii,  'diT- 
409. 

—  l'onction  du  Imreau  de  1'—, 
ii.408. 

—  département  de  r — .  ii.  Hii.'i- 
382. 

Australie    (procédure   pour    la 

révocation  des  juges  eu)  i. 

321-324. 
Avances  de  fonds  publics,  ii. 

305. 
Avis  donné  aux  Ministres  des 

(juestions    qui     leur    seioiil 

posées    aux    Communes,    ii. 

130  ;  —  à  la  Cliambi'o  des 

Lords,  ii.  139. 


.',  i 


INDKX 


425 


anl  r  —,  i. 

K'O    piM'Ilia- 

vlils  reiiiiirs 

yens  eiii|)!(i- 

les  (It'tii'iU 

00  ;  tuivul 

.  (provision  f" 
i.  I, 

xclu    (le  lu  ii 
nmuiîcs,   i. 

(lu   SVSU''lll(' 

les  publics, 
ine  (le  I'  —  ,  ^. 
i/nstraf/fc 

nature  de 

audif,    ii. 
i  lie  l'ariiiiV 

I.  :{i):5-:u)!)  :  | 

ion  (lu  svs-  |ï 
m. 
[(■"pcndiie  la  ^ 

1  ;  c'est  iiii 
lion,  ii,  W- 


B 


liarons  lies)  forcés  do  reconuai. 
tre  les  droits  des  hour-^eois, 
i.  ;{9. 

Berkeley  (cas  de),  (pairie  ,  i. 
tO'J. 

mu  of  Rights,  i.  71,  84,  88, 
;2i3,  245. 

liills,  deficienct/,  ii.  374. 

—  (levant  (juelle  (^liainhre  doi- 
venl-ih(Hre d'abord  [)r(}senttîs, 
i.  9;  priîsentation  des — ,  ii.  90- 
107.  Questions  posd'cs  an  gou- 
vernement par  des  membres 
privi's,  93  ;  la  Gliambre  ne 
doit  pas  (Hre  consullc'îe  sur 
l'introduction  d'un  bill  du 
gouvernement,  ii.  100  ;  les 
ministres  s'abstiennent  dans 
les  bills  privés,  ii.  10!  ;  —  in- 
troduits par  l'opposition,  ii. 
97  ;  — (lu  gouvernement  basés 
sur  des  résolutions  générales, 
ii.  100  :  mesures  présentées 
par  résolution  au  lieu  de  l'être 
par  bill,  ii.  100  ;  —  privés, 
ii.  101-115  ;  position  des 
ministres  à  l'égard  des  — 
privés,  ii.  lOl.  Vçir  Coh- 
ronnc,  Mi/iistres. 

Board,  Voir  Comitrs. 

Bolingbroke  (ministère  de),  i. 
409-412. 

Bornage  (commissaire  de),  ii. 
i2()3-265. 

«  Broad-Bottnm  »  (administra- 
tion) ;  d'où  lui  vient  ce  nom, 
i.  48;. 

Brougliam,  Lord,  nomination 
(lesministres  parla  (loui'onne, 
i.  M)9.  Lord  Brougliam  et 
Guillaume  IV,  179  ;   résolu- 


tions sur  la  prérogative  de 
gri\ce,  332,  333. 

Budget,  rejeté  ou  amendé  |)ar 
les  (lommunes,  ii.  3i0  ;  par 
les  I^ords,  ii.  350-35;i  ;  [)ré- 
senlation  du  — ,  ii  330,  mesu- 
res examint'îes  dans  le  — ,  ii. 
338  ;  toutes  les  résolutions  du 
—  incorporées  dans  un  seul 
bill.  ii.  3.^3;  exposé  tinal  des 
recettes  et  des  dépenses  |)ro- 
bables,  ii.  300  ;  les  ministres 
soumettent  le  — ,  ii.  107  ;  — 
présenté  par  le  Secrétaire  de 
la  Trésorerie,  ii.  107. 

Bute,  (ministère  de),  i.  06,435- 
439. 


C 


Cabale,  origine  du  mot,  i.  30?.. 

Cabinet:  devient  responsable 
devant  le  Parlement,  i.  84  ; 
ne  doit  pas  refuser  ses  con- 
seils et  sa  coopération,  ii. 
117-121  ;  origine,  organisa- 
tion, fonctions,  i.  350-466  ; 
première  mention  du  —  dans 
riiistoire,  i.  357  ;  —  son  impo- 
pularité di's  l'origine,  i.  359  ; 

—  reconstitué  en  1060,  i.  360; 
la  Cabale,  i.  364  ;  réunion 
du  —  sous  Cliarlcs  II.  i.  363, 
son  impopularité,  i.  364  ;  — 
est  organisé  pour  la  première 
fois  par  (iuillaume  111,  i,  385- 
388  :  principe  de  l'accord 
unanime  des  ministres  du  — , 
i.  406  ;  la  discorde  dans  les 

—  de  la  reine  Anne,  i.  408  : 
coup  d'Ktat  du  30  juin  1714, 
i,  409-411  ;  —  constitué  sur 
les  bases  d'-inion  politi(iuc,  i. 


«    !    ' 


tir 


•!! 


426 


I.MJIIX 


4I2-H5  ;  clianj,romcnl  simul- 
laiié  (lo  SOS  membres,  i.  il;)  ; 
siliialion  intérieure  du  — 
avant  le  règne  do  (Joori^c  III, 
i.  118  ;  ancien  usage  que  le 
souv(M'ain  présidai  lo  — ,  i. 
410;  (lonseil  intérieur,  i.  'i'2'2; 
histoire  des  transl'ormalions 
(lu  — .  i.  -ii'/}  ;  —  est  iionniié 
par  la  (louronne.  i.  'Mû  ;  la 
Couronne  clioisit  le  i'remiei' 
qui  rcr(»n)maiid(ï  ses  colli'- 
gues.  i.  i.'IO  ;  slipulations  cl 
conditions  entre  le  souverain 
el  les  candidats  niinislériels, 
i.  iîi'i  ;  nomhie  variable  des 
nieniiires  du  —,  i.  'i.");{  ;  sa 
conq)Osilion,  i.  'i;>()-iL)*.)  ; 
siège  au  —  sans  ol'lice,  i. 
4.^)6  ;  personnes  qui  ne  pcu- 
venl  faire  partie  du  — ,  i.  4.')9  ; 
—  non  reconnu  par  la  loi,  i. 
44<S,  il.  1-3  ;  c'est  un  coi'ps 
délibérant,  ii.  3  :  ses  fotic- 
lions,  ses  relations  avec  la 
Couronne  el  le  pouvoir  oxé 
culit,  ii.  4  ;  réunions  du  —, 
ii.  6  :  relations  du  premier 
ministre  avec  le  —  ii.  7  8  ; 
questions  portées  devant  le 
— ,  conseil  du  — .  ii.  9  ; 
divergences  d'opinion  dans 
les  départements,  ii,  12  : 
délibérations  secrètes,  ii.  115  ; 
les  procès  verbaux  des  déli- 
bérations du  —  ne  peuvent 
être  rendus  publics,  ii.  13  : 
comment  l(>s  décisions  du  — 
sont  rendues  ctleclives,  ii. 
14  ;  uiémornnda  niinisléi'iels, 
ii.  K)  ;  autres  ministres  invi- 
tés à  assister  à  une  réunion 
du  — -,  ii,  IG  ;  dissolution  du 


—  ,  ii.  13.  34  :  comninnifa- 
tions  entre  la  Couronne  ci  |,. 
—,  ii.  lU,  2-2  ;   décision^  du 

—  soumises  à  rapprobalinn 
rovalc,  ii.  21  ;  cxccplinn^  ,i 
celle  règle,  ii.  21,  n.;qucllc>. 
allaircs  exigent  la  siuiclion 
picalable  de  lu  Couromic.  li. 
21  :  minulcsdu  —  tran-^niivcs 
au  souverain,  ii.  22.  21  :  drci 
sions  (lu  — .  ii.  22  ;  décisions 
de  la  Couronne  sur  l'avis  (1rs 
ministres,  ii.  23  ;  dissensmns 
dans  le  — ,ii.  31  ;  la  présent 
dans  le  —  cesse  avec  la  I'oik- 
tion,  ii.  30-34  ;  proporlimi 
des  ministres  de  —  dans  cha- 
que Chambre,  ii.  i2-."iO  : 
ministres  qui  doivent  siéger 
aux  Conmmnes,  ii.  43,  4(1  : 
avantage  |)our  un  minislre 
de  siéger  dans  la  Chandue 
des  Lords,  ii.  4S.  Voir  .I//»/.s- 
/>v'.s-.  Conseil  in'ivé. 

Cabinet,  diners  de  — ,  i.  420. 
—  boite  de  —,  ii.   24  ;  remise 

des  clcl's  des  —  ,  en  cas   de 

démission,  ii.  35. 
Canada  (le  droit  au),  ii.  07. 

(^anning  (ministère  de),  i.  131, 
173.  178. 

Canlerburv  farclicvéque  de)  af- 
faire de"l'-,  i.  400. 

Canton,  alfa  ire  de  l'Arroïc  à. 
i.  197. 

Caroline(cas  de  la  reine)  i.  lOS- 
111. 

Cdsh  iinonut,  voye/.  Pdij/unshr. 

Catholi(pio  ((jueslion),  i.  102. 

Censure  (vote  do>,ii.  -184. 

Céréales  (IC  l'eel  et  les  lois  ^iir 
les),  ii.ys. 


«p 


■■il 


INDKX 


i27 


(lo    teiTiloire    par   la 


à  rorij:ç:n(*.  " 


Cession    do 
(lomoiinc 

(lliiiiiilires  :  à  ronj:ç:n(*.  los  doux 
—  siéjieiiienl  enseniltlo.  i.37. 

Cliaiiibro  à  coucher  de  la  reine 
(les  (lames  de  la),  i.  149. 

(;iiaiiil)ro  des  Communes  :  sa 
position  et  son  [louvoir  acliiol 
i.  40  V't;  saséitaralion  d'avec 
les  Lords,  i.  iV.\  :  sa  silualion 
après  la  r('voliilion,  i.  ',M\U  ; 
saiiclion  des  virements  d'ex- 
cédenls  de  crédit  pour  les 
dt'itenses  de  la  i;uerre  et  de 
la  marine,  ii.  'lOO:  son  de- 
voir de  veillera  la  v«''iinca- 
lion  des  comptes  publics, 
ii.  415. 

Voir  Juges,  Leader,  Lords. 
Mhiistres,  Parlement,  lié- 
forme . 

Chambn;  étoilée.  Voir  Star 
Chamher. 

Chancelier  (reiraite  du  Lord 
Haut),  ii.  M. 

Chapelains  de  la  Chambre  des 
Comunines,  i.  il\)'t-îliV,î. 

Charles  I,  son  exécution,  i.  7f)  ; 
ses  relations  avec  les  Com- 
munes, i5aî>. 

Chartes,  prérogative  dans  l'oc- 
troi des.,  i.  ^{iiMMt»;  —aux 
universités,  34o-3i7. 

Chatham  (Lord).  \()\r  Pitt.  W. 

Chesl  fiind.  ii    378. 

Cliiltern-Jluyidrcds,    ii,   71,  Ii. 

Chine,  (rpieslion  de),  en  1857, 
l  11)7. 

Civil  (service),  principe  de  la 
permanence  dans  le— ,i.  :2f)l: 
nomination  dans  le  --,  i."J'2() 
promotion,  i.  2iHi  :  concours, 
i.  268;  exclusion  delà  politi- 


que, i.  272,27;i:  fidélité  dans 
raccom|)lissement  du  — , 
i.  271  ;  révocation,  i.  20!)- 
27;i  ;  pensions,  i.  277-28;{  ; 
détéuse,  i.  28:i-2î>7  ;  réfîle- 
nienl  des  ap|»oinlemenls, 
i 


7;i-28;{,289-21)7;  estimâtes. 

ii.  H20.  \o\v  Fonctionnaires. 
Civile  (liste),  i.  193,  284. 
Civil  contin(jencips,  ii.  379 . 
(Jierhs  in  public    offices.    Voir 

Fonctionnaires. 
Coalition  (ministère  de),  (1783), 

i.  98  ;  objection  au   —,  -43 i, 

4i2. 
Cockburn  (Cliief  .lust'ce).  dans 

l'allaire     Nelson    et   Bi-and, 

i.  247-2ol. 
<;olenso  (aflairc   de    Tévéque), 

i.  23 i. 
Collèiîes.  voir  Universités. 
Coloniaux  (évèques),  voir  Eve- 

ques. 

—  (juges),  i.  321-3^4.  Voir 
Jufjes. 

Commandant  en  chef,  Toftice 
de—,  fut  associé  autrefois  à 
un  siège  au   cabinet,   i.  461. 

Comité  des  sui>sides  :  nonjina- 
tion,  procédure,  ii.  321-323. 

—  choisi,  (sélect  committee) 
sur  des  questions  politiques, 
ii,  238-240. 

Commissions  (ren(p!éte,  ii.i41- 
143;  nomination  et  contrôle 
des  —  royales  statutaires  et 
départ(Mnênlales,  ii.  141-157; 
leui"  action  et  leurs  pouvoii's, 
ii.  14.'):  nomination  des-, 
ii.  146  ;  choix  des  commis- 
saires, ii.  I  i7-l.''JI  ;  rémuné- 
ration des— ,ii.  l.'it  ;  pouvoirs 
coercitifs  des  —  ii,  151,  pou- 


1 1 

i 


«        «    ■•        ■  ,     •  .T-.ï  ^ 


1,1 


428 


I.NDKX 


voirs  extraordinaires  (les  —  , 
la2  ;  procédure  inlt^rieiiro  des 
— ,  ii.  !.■>;{ :  (lé|t(Mises  dos  — , 
ii.  l.'ilM.'Kî;  sécrétai re  des — , 
ii.  I.">i  ;  rapporls  des  —  avec 
le  I*arlement,  ii  I.jI-I.ST. 
Commune  concihum  reijni  i.  27, 

4:{. 

Comptes  puhlics  (comité  per- 
manent des — ),ses  fonctions, 
ii.  417-4:2'2  ;  première  no- 
mination d'nn  — .  ii.  4lî); 
choix  de    ses     membres,  ii. 

— vériticationdes— ,ii.40î)-ilo. 
\o\v  Echiquier. 

Condamnation  à  mort,  remise 
d'une  sentence  de,  i.  828- 
33a. 

Concours  (système  des  exa- 
mens parj.'i.  207,  268. 

Conseil  intérieur  dans  le  cabi- 
net, i.  422.    ■ 

—  ordinaire,  ii.  27-;{;î. 

—  privé  :  son  orii^ine,  i.  4u, 
47  ;  ses  rapports  avec  le  Par- 
lement et  sa  responsabilité 
envers  lui,  i.  45,  47  ;  son 
pouvoir  grandit  avec  le  gou- 
vernen)enl  re|)résentatif,i.47- 
55,  3oO;  — réglé  par  le  Par- 
lement, i.  50  ;  ses  fonctions, 
i.  49  ;  —  sous  le  gouverne- 
ment parlementaire,  i.  3o0  ; 
sa  composition,  i.  8o2  ;  pro- 
jet de  Sir  \\'.  Temple  |our 
l'administration  du  — ,i.36o, 
309.  V^oir  Comeil  de  Cabi- 
M(?l,  Ordoiniances  en  (Jonseil. 

Conseils  (gouvernement  par  les) 
i.  0-2. 

Conseillers    privés,    (mise    en 


accusation  des),  i.  51;  apti- 
tude pour  être  —,  el  si.f. 
ment  en  (Milrant  en  foiiclioii^. 
i.  3;)3  ;  siégeaient  aulrcloi-;  ,\ 
la  Cliand)re  des  couiiiiiiiifs, 
i.  37.'). 

—  avaient  le  droit  d'em[)ris()ii- 
nement  «  sous  le  gouv(.'riio 
ment  par  les  conseils  »  i.  08. 

Conseil  (/Ktat  (1048-10531,1.70- 
V.). 

Consolidé  (fonds),  ii.   30S-3I3. 

(^onsort  (prince).  Voir    AHicrt. 

(]on  ititulion  (contraste  entre  lu 
tliéoi'io  et  la  praticpie  de  l;i) 
i-  5;  son  développemoiil, 
i.  83;  fonctionnement  iiai- 
monieux  des  éléments  monar- 
chiques, aristocratiques  cl 
démocratiques,  i.  207. 

Constitutionnel  (développeuieiit 
du  gouvernement), i.  S3,  84  : 
résumé  de  l'histoire  du  gou- 
vernement constilutioinicl 
depuis  la  conquête  normautic 
jusqu'à  (luillainne  d'Orange, 
i.   25-85;   époque    de    1782. 

^  i.  05-9!). 

Contrats  passés  par  les  déparle- 
ments publics,  ii.  275-280; 
contrôle  du  Parlement  sur  les 
— ,  ii.  270;  Standiuij  order 
concernant  ces  contrats,  ii. 
276  ;  contrats  exigeant  i'aj)- 
probation  des  Communc^^, 
ii.  270. 

Contrats  publics,  ii.  275. 

Conti'ôle  sur  le  revenu  public, 
ii.  305-382. 

Convocation  des  évéques  el  du 

clergé,  i.  224-230. 
Corporations,  (pouvoir  de  crcci' 


iMu-:x 


420 


3ii-:}ti) 


•les),  i.  ;jii-;5i".>  ;  rorpora- 
lions  jiiivL'Cs,  3-iS,  ii.  247  ; 
pouvoir  (lu  l'arleiiHMit  de 
dissoudre  les  corporations, 
i.348. 

(Correspondance,  publication  de 
—  privce  el  confidentielle, 
i.  203. 

Corruplion,prolbn(lémenl  enra- 
cinée, i.  /ii>i)-433. 

Cornvvail  (duché  de),  i.  19  3. 

Couronne  :  son  pouvoir  s'exerce 
par  l'intermédiaire  des  minis- 
tres, i.  1-4  :  la  Couronne  el 
les  (Communes,  |)réroij;atives 
tombées  en  désuétude,!.  5, 
6  ;  la  Couronne  et  les  Lords, 
anciens  droits  qui,  tout  en 
restant  il  l'élat  latent, ne  sont 
pas  abrogés,  i.  7  ;  ses  con- 
seillers, i.  27;  ses  actes  doi- 
vent être  contresignés  par  les 
ministres,  i.  56  :  ses  pouvoirs 
sons  Henri  VIII.  i.  04-68  ; 
atïaiblissement  de  son  auto- 
rité, i.llT;  succession,  i.l20; 
distinction  entre  les  terres 
affectées  par  l'Ktat  à  la  Cou- 
ronne et  celles  qui  lui  appar- 
tiennent comme  personne 
privée,  i.  \9i  n  ;  ses  rela- 
tions avec  les  puissances 
étrangères,  i.  108;  contro- 
verses sur  le  point  de  savoir 
si  la  Couronne  peut  céder  un 
territoire  sans  le  consente- 
ment du  Parlement,!.  212; 
promulgation  des  ordonnan- 
ces en  Conseil,  ii.  2o2  ;  ne 
peut  ajouter  ni  moditier  une 
loi,  ni  en  dis|)onser,  ii.  2.'>.')- 
2o8;  patronage,  i.  263-208: 
son     pouvoir     de    révo(juer 


tous  les  fonctionnaires  pu- 
publics,  i.  260-271;  cession 
d'une  partie  de  territoire, 
i.  213-215  ;  acquisition  de 
nouveaux  territoires,  i.  213: 
ses  communications  avec  le 
Cabinet,  ii.  19-30;  droit 
d'accès  auprès  du  souverain, 
ii.  W.yolr  Souverain,  Minis- 
tres, Parlement,  Préroga- 
tive. 

Couronnement,  i.  121. 

Cours  de  justice,  origine,  i.  31. 

Crédits,  annuels,  ii.  314  :  votes 
of  crédit,  ii.  326  ;  déficit, 
insuffisance  de  crédits, ii.374; 
résolution  et  adresse  pour  un 
crédit  spécial, ii.  289-297  ;  la 
Cliambre  peut  augmenter  un 
crédit  spécial,  ii.  297.  — 
permanents,  ii.  313  ;  aban- 
don de  crédits  non  dépensés, 
ii.  327  ;  —  non  dépensés 
doivent  être  remis  i\  l'Eclii- 
quier,  ii.  328,  403. 

Cri  (aux  élections),  ii.  197. 

Crimée  (guerre  de),  i.  342. 

Cromweli  :  son  gouvernement  ; 
i.  79-80,  359. 

Curia  regia,  i.  28-31. 


D 


Débat  préjuiliciel  :  peut  ne  pas 
éti'e  autorisé,  ii.  242  ;  avan- 
tages d'une  discussion  libre 
el  complète,  ii.  96. 

Déclarations  ministérielles, 
ii.  178-182. 

Décorations  étrangères,  i.  336. 

Defïciencil  bills,  ii.  374. 

Démission  îles  ministres.  Voir 
Ministres. 


I 


',i  :  I 


430 


iMn:x 


,  r 


Deniers    publics  :  conl rôle  par* 
jemenlaire  sur  le  vole  cl  Tap- 
proprialioii  des  —  ,   ii.  ;{fi.'>; 
sur  la  sorlic  el  ladépcusi!  des 

—  ii.    'My^,  Voir    Erliuiuie)-, 
Vérification .  Tri'soreric. 

—  procédure  pour  ramener  à 
cIVet  une  a|)proprialion  par- 
Icmcnlairc.  ii.  M71.  Voir 
Adresses,  HHls,  Subsides, 
Ttixdtion. 

Déparlenienis  (gouverneiiienl 
par),  i.  4'i4.  4'fi,  ii.  I ;)*>•.  rè- 
;;lcinenls  luinislér'iels,  'IVA. 
Voir  Parlement,  FonctW)i- 
liai  r  es. 

Dépêches  (projet  de),  i.  20'2  ; 
éliquelle,  i.  -208;  documents 
qui  doivcnl  être  souini':  au 
souverain,  ii.  24.  ^25;  docu- 
rnonls  (pii  ne  peuvenl  être 
cilés  à  moins  d'avoir  élé  ren- 
dus puhlics.ii.  440;  commu- 
nication prémalui'éo  de—., 
ii.  2»2.  Voir  Dociinietits. 

Dépenses  ;  résolutions  ou  adres- 
ses <le  la  Cliandtre  en  laveur 
«l'un  crédit  spécial  pour  une 
dépense,  ii.  '2'.);)  ;  doivent  pren- 
di'e  naissaiice  en  comité  des 
sulisides,  ii.'JOH;  motion  |)0ur 
la   réduction   des  — ,   ii.illS  ; 

—  précédentes,  ii.  ;)18:  ditli- 
cullé'  de  contrôler  le?  dépen- 
ses non  autorisées,  ii.  'Ad'A; 
remèdes  contre  les  déjienses 
non     autorisées,      ii.    H77  : 

—  imprévues,  ii.  378;  tonds 
sur  lesquels  elles  sont  dé- 
fravées.  ii.  ;i78,  IHIK 

—  extraordinaires,  nécessitent 
l'approbation  de  la  Trésorerie 
ii.  ;{92  :  l'altention  du  Parle- 


ment doit  se  porter  spéciale- 
ment sur  les — ,  ii.  41.^.  Vdii 
Jicrenu  public. 

Dett(î  nationale,  ii.  .'{13. 

Discours  du  Irône  :  descri|iti,iM 
ii.  7S'.)0;  ministres  r('s|i(iii- 
sables  pour  le—,  ii.  81  ;  cdim- 
nient  il  est  fait.  ii.  K't.SC,  HU: 
adresse  en  réponse  au  — .  ii. 
8(>;pai'(piiildoitèlreprésoiilé 
el  appuyé,  ii.  Sî»  ;  prati(|U(' 
concernant  les  amendements 
au  — .  ii.  8'.). 

—  à  la  fin  dune  session,  ii.UU. 

Dissolution,  ii.  100,  lî>7:  mena- 
ces de  —  ii,  1<.)1  ;  —  incuiis- 
titutionnelle,  ii.  f!M);  inter- 
vention parlementaire, ii.lOO. 
\(»ii  }fiuistres. 

Disraeli  {ll'fiht.  Hon.  fi)  cl  la 
guerre  avec  la  Russie  (ISÎU). 
i.l98. 

Divergences  entre  ministi-es  ou 
dé[)artements  publics;    coin 
ment     elles     sont      réglées. 
li.   12-1(5;  ell'els  nuisibles  des 

—  ii.  12;  dissensions  dans 
le  Cabinet,  ii.  31. 

Documents  :  cas  dans  lescpiels 
les  documents  sont  refuses 
ou  comnHini(piés  au  l'arle- 
nient,  ii.  2iO-249  ;  frais  des 
communications,     ii.     241; 

—  relatifs  à  des  aflaires  pri- 
vées, ii.  24()  ;  motifs  parle- 
mentaires justifiant  la  pro- 
duction des  documents, 
ii.  248  ;  —  ne  doivent  pas 
êti'e  cilés  à  moins  d'avoir  été 
dé()()sés  au  pn\ilable  à  la 
(lliambre.  ii.  2i8. 

Dons  ou  piéts  à  la  (couronne 
ou  à  des  départements  d'I'lat. 


I.MJKX 


i:n 


■  s|H'('i;ilc- 
■'.Ifi.  V.Mi- 

3. 

3scri|)li,,(i 
i  n'sp((i|. 
81  ;  roiii- 
;.«<;,  H!)  : 
m  — .  ii. 
;pr'(N('iil;' 
I)rali(|iio 
ideiiiciils 

on,  ii.90. 
7  :  iiH'iKi- 
-  iiicoiis- 
);  inlor- 
re.ii.lOO. 

.  1i)('\  la 
C  (iS'ii). 

lisli'os  ou 
;s  ;  coiii- 
rcgléos. 
iihios  (h's 
)ns   dans 

I  les(|uels 

ret'iisrs 

II  Parle- 
rais (l(!S 
i .  va  ; 
lires  pri- 
fs  parlo- 

la  pro- 
cnmcnts. 
vont  pas 
'avoir  v[v 
)le   à    la 


illégaux    sans    le    ronsnnte- 

iiKMil  (In  l'arlcinciil.    ii.  'M)'t. 
DotalioMs  (le  l'ai'leinenl  est  l'ad- 

niinislraienr    >>npr(Mn(!     des) 

ii.  -2();i. 
Droits.  Voir  Tari/'H,  Ucci'ttcs. 


E 


Ktxlésiasli(|ii(;  fiu'érogalive  en 
matière),  i.  'ICÙi. 

iM'Iiiijiiier  :  les  recettes  brutes 
doivent  (Mre  versées  a  1'  — ,ii. 
30  ;  contrôle  de  I"— ,  ii,  :î():i. 
38'2:  fondions  de  I'  ,ii,3(î;;; 
l'iision  de  )'—  aviK-  l'oltice  de 
la  vérification  des  comptes, 
ii.  307  3()'.l;  pouvoirs  del'  — 
ii.  30(1;  recette  des  fonds  par 
I*—,  ii.  370:  ii'ré^idarilés 
causées  par  la  néj,di^ence  du 
contrôle  de  T—  ii.  370;  sur- 
veillance des  deniers  publics 
par  1'—,  ii.  370;  sortie  des 
deniers  publics  |)ar  F—, 
371  ;  octroi  de  cré<lits  sur 
1'—,  ii.  371  ;  1"  —  contrôle 
la  sortie,  mais  non  la  dépense 
des  fonds  publics,  ii.  37o. 

—  et  département  de  l'Audit, 
ii.  305-38'i. 

Ecoles  publiques,  pouvoirs  con- 
tenus dans  l'Actsur  les  — .. 
ii.  200. 

Ecosse,  office  du  secrétaii-e 
pour  1'—,  ii.  171. 

Edmunds  (M.  L.),  cas  de, 
i.  riUl  n. 

Eglise  d'Angleterre  :  sa  posi- 
tion légale,  i.  Ii3  ;  —  ilans 
les  colonies,  i.  -230-230  ;  — 
au  Canada,  i.  237  ;—  en  Nou- 


velle-Zélande, i.  230  ;  —  h 
l'étranger,  i.  23S-2.42;  - 
coiitr(')lée  par  l'.b;^  of  nnijor- 
niit;/,  i.  240. 

—  Commission  des  biens  de 
I'  — ,  ii.  ÎH. 

Klisabetli  (reine). son  gouvernci- 
ment  et  son  l'arleinent,  i.  00. 

Em[)runts,  voir  l'nUs. 

Engagements  entre  les  .Ministres 
el  la  Couronne,  i.  VM  ;  et 
promesses  des  niembres  à 
leurs  électeurs,  ii.  108. 

Engledue  (cas   du    lieutenant), 

i.  2.")0  II. 
E(|uilibre  des  pouvoirs  dans  la 

Constitution,  i    i. 

l'jStimati'n,  (présentation  des), 
ii.  314-320  ;  —  supplémen- 
taires, ii,  310-317;  —  du  ser- 
vice civil,  ii.  320,  32'i'.  Voir 
Sufjsidfs,  Votes. 

Etoilée,  (chambre),  voir  Star 
CJiinnber. 

Evèqucs  coloniaux,  i.  23r),230, 
230. 

Excédents  de  dépenses  sur  les 
sommes  votées;  comment  on 
y  pourvoit  :  pour  les  servi- 
ces de  l'armée  et  de  la  ma- 
rine, ii.  103,  pour  les  services 
civils,  403. 

—  aucun  virement  n'est  permis 
•  lans  lesclia[)itres  desservices 
civils,  ii,  -iOl. 

Executive  (autorité),  abus  de 
r  —  ii.  2;il  ;  limite  de  I'  —, 
ii.  2.")2.  Voir  Ministres. 

—  (législation),  contrôle  de  la 
—  par  le  Parlement,  ii.  2r»|. 
202.  Voir  Ministres,  Ministé- 
riels . 


,1 


(     ! 


J      \ 


4:{2 


i.Mn:x 


lix-niinislrcs.  Voir  liesponsa- 
bilité  deK  —  ;  Lord  IJaut 
Chancelier. 


F 


k13. 


ramilles  diri^'eanles,  i.  iO-4. 

Finances  (comptes   de),  ii 

Financicres  (mesures)  :  délai 
accordé  pour  examiner  les 
— ,  ii.  3i'l  ;  contrats  et  em- 
prunts linanciers,  ii.  3'i6  ; 
opérai  ions  —  du  gouverne- 
ment niodilices  par  le  Parle- 
ment, |)récédents,  ii.  346, 
3^7.  Voir  fiutiget,  Subsidr^^, 

Fonctionnaires  publics  :  i.  2r)9- 
297  ;  —  politiques  et  non  poli- 
(jucs,  i.  201  ;  —  parlemen- 
taires, 1.2()0;  leur  suhordina- 
tion  à  un  chef  |)olitique,  i. 
209  ;  pouvoir  absolu  de  la 
Couronne  de  révocjuer  tous  les 
— ,  i.  209  ;  —  ne  doivent  pas 
prendre  part  aux  luttes  poli- 
tiques, i.  271  ;  fidélité  des  — 
dans  leur  service,  i.  271  ; 
dépêche  leur  interdisant  de 
diriger  des  attaques  dans  les 
journaux,  i  272  n.;  résiden- 
ces des  ministres,  i.  40o  ;  — 
h  la  Cluunbre  des  Communes, 
i.  372,  383.  390,  391.  Voir 
Service  civil. 

—  tentative  d'exclure  les  —  de 
la  (ùhandire  des  Communes,  i. 
383,  388;  fonctionnaires  (jui 
peuvent  maintenant  y  siéger, 
i.  393, 

—  salaires  des  —  et  omplovés 
du  Parlement,  i.  270,  277. 
Voir  Patronage,  Trésorerie. 


Fonds.  Voir  Crédits. 

Fox  et  (Irenville  (ministèic  (ici, 

i.  100. 
Franchise.  Voir  /fcfonne. 
Freeman,   M''.,  sur  i(jri^iii('  de 

la  représentation,  i.    10.  18. 
Fieins  (inellicacité  des),  otcnii- 

trejioids  dans    le   (iouverne- 

ment,  i.  4-7. 


George  I,  comme  souverain,  i. 
138. 

George  II,  —  ,  i. 

139. 

(ieorge  III,  son  cuactére  et  sa 
conduite,i.93, 124,  120,  141- 
■143  ;  son  iidluence  persou- 
nolle,  i.  103  ;  ses  amis  cl  ses 
conseillers,  i.  i).'),  ils  fur- 
maientun  parti  distinct,  i.  9.'); 
dirigea  sa  pro|)re  polili(iiiL', 
i.  98-101  ;  (lissentiniont  avec 
ses  ministres,  i.  Î02;  sa  mort, 
i.  100. 

George  IV, son  caractère,  i.  lOG, 
107,  143  ;  —  et  la  reine  Caro- 
line, i,  108  111, 

Gladstone  (Très  Mon.  W.  E.), 
son  ministère,  i.  192. 

Gouvernement  :  —  parlemen- 
taire, définition,  i.  1; — par  la 
prérogative,  i.  3,  4  ;  impor- 
tance d'un  —  fort,  i.  Il  ;  — 
par  les  Conseils,  i.  09  :  -- 
par  départements,  i.  42i, 
AU. 

—  Bill  du  —  basé  sur  des  rés  - 
lutions  générales,  ii.  100. 

—  Mesures  du  — ,  ii.  91-10". 

—  Ordonnances  du  — ,  ii.  1 1-- 
113. 


IMM'.X 


\:\:\ 


istôrc  (Je  , 


rtnc, 

(Ji'i^iuc  (le 
i.  10.  IS. 
s),  el  con- 
lîouverne- 


ivorain,  i. 

,  i. 

'fèi'o  et  sa 

ii>r>,  141- 

0  porsoii- 
inis  cl  ses 
,  ils  t'ur- 
incl,  i.  '.)o; 
|)olili([iic', 
ment  avec 
1;  sa  mort, 

ère.i.  lOG, 
eine  Caro- 

.  W.  E.), 
H. 

parleincn- 
1; — par  la 
i  ;  iiiipoi- 
i.  11  :  - 
i.  09  :  - 
i.     'ttl, 


—  Contrôle  du  l'arlenienl  Mir 
le  matériel  do  i'Klal,  ii.  .'{O.'i;  le 
^oiivernemenl  n'a  pas  le  dioit 
de  donner  le  maféricl  de 
l'Hlat,  ii.  ;{()*>.  Voir  Dcpnrle- 
nienl.  Parlement,  l'yéroijn- 
tive.  Souverain. 

(îrAco  (préro^^■^^ive  de),  i.  W'û'i- 
'X\'i  ;  limitée  elroitemonl  aux 


allaircs  crinjinelles. 


(ministère 


il. 


1.  . 
i. 


.i:\\). 


(irat'ton 
440. 

(îrand  eoiiseil  sons  les  r(tis  noi- 
:T,  ;{;i  ;  sa  n-apiia- 
lliai'les   I,  i.    72  ; 


mands, 


rition  sons  (Ihai'les 
Voir  Sceau. 

(Irande  {{emontiaïKU},  i,  75. 

(îranvillc,  Lord,  i.  177  n. 

(irenville{ministùres  de  ),i.  100, 
14!),  I7;{,  181,  41-',  411. -ii>0, 
4;{8. 

Gi'ey  (:î''  flomie),  son  minis- 
tère, i.  W.). 

—  (;{«  Comte),  i.  17:5,  17i»,  -JOi», 
ûl'.i  :  ses  snj;j4e>tions  sur-  la 
réforme  parlementaire,  i.  8, 
13,  ii.  60. 

Guerre  (déclaration  de),  exi^^e 
Ja  signature  de  tout  le  Cabi- 
net, i.  88  ;  droit  de  déclarer 
la  —  et  de  faire  la  paix,  i. 
195,  199;  jusqu'à  (juel  point 
ce  droit  est-il  soumis  au  Par- 
lement, i.  190  ;  le  Parlement 
doit  soutenir  la  Couronne 
dans  une  guerre  étrangère,  i. 
197. 

Guillaume  IIl  et  ses  ministres, 
i.  172  ;  règne  de  —,  i.  385- 
391,  398-401,400. 

—  IV  sa  conduite  comme  sou- 
verain, i.  143,  144  ;  —  et  le 
Reform  biU,  i.  111  ;  —  ren- 


voya ses  ininisires  pour  d(>s 
raisons  insuffisantes,  i.  |i;{- 
115  ;  son  secrétiiire  privé,  i. 
150. 


H 


llam[iden  (cas  de  /{ex  contre 
llamptlen),  ii.  253. 

Ilanovrienne  (dvnastie),  i.  90, 
91. 

Ilarihvicke  (Loi'd),  refusa  d'ap- 
poser le  grand  sceau  i^i  des 
traités  loi'S(pie  George  111  le 
lui  demanda,  i.  139. 

Ilerries,  Mr.,  i.  173.  178. 

Honneurs  (prérogative  pour*  la 
dislriltution  des),  i.  3.'{5-3(2  ; 
pas  n(''cessair<'iHenl  à  l'insli- 
gdion  {]{'.<.  ministr'cs.  i.  335; 
débuts  au  l'arlemiMit  m  ce 
qui  concerne  la  — ,  i.  330. 


l 


Initiative,  Voir  Membres  du  hir^ 
Icment,  Ministres,  Subsides, 
Taxes. 

intérieur  (ministre  de  1'),  et 
atTaires  criminelles,  ii.  316- 
3-21. 

—  office  de  secrétaire  de  1'  —, 
ii.  107-109. 

Intervention  et  non  intervention 
du  Gouvernement  britannique 
dans  les  atfaires  étrangères, 
i.  214.  Voir  Politique  étran- 
gère . 


.luges  :  ne  doivent  pas  faire  par- 
tie du  Cabinet,  i.  459;   ceux 

25 


H 


i 


m 


1 


i 


à'M 


liNI>F\ 


(|iii  |M(USciil  «!l  <('iix  (|iu  lie 
piMivciil  pas  sir^tT  au  l'ailc- 
iiicul,  i.  ;ni>,  \'.i\)  ;  siirvcil- 
laiH'C  «îNiTccc  sur  los  —  au 
l'arNîuicnl,  1,300,  'MH  :  vom- 
lui'ul  ils  soûl  Morumt's,!.  'Hy.}\ 
mode  (lo  |U()C('!(I(M'  coutie 
les  —,  i.  ;{00-:{Ul  ;  la  con- 
«liiilo  «les  —  lie  doit  pas  t'ir»! 
altaiiuée  à  la  l(''j,'('re,  i.  311. 

—  colouiaux  :  comuiout  ils 
sont  noiiMiiôs  ol  lôvoijuos,  i. 
31(j-:i-24  ;  juiidiclion  (lu  Con- 
seil privé  sur  les  — ,  i.  3'il>- 
3'J3  ;  —  t(';vo('al>los  sur  uni.' 
adresse  <lu  Parlemeiil  cana- 
dien, i.  3'21  ;  leur  suspen- 
sion de  Ibnelions,  quand  elle 
est  permise,  i.  3'2 1-3-23  ;  coni- 
uinniealions  avec  le  j;ouver- 
nenienl,  connnent  elles  sont 
conduiles,  i.  320-3^2'  ;  pro- 
cédure poiiila  révocalion  des 
—  sur  une  adi'csse,  i.  318- 
321. 

Judiciaire  (pouvoir),  all'aires 
concernant  le  — .  i    2!)«J,  323. 

Judiciaii:  s  'nominations)  corn 
ment  elles  sont  ta  il  es,  i.  2t)i). 

Judiciaire  (comité)  di:  Conseil 
privé.  Voir  (lonscil  ,'  'ire. 

Junclo  (le),  i.  31)7. 

Justice,  administralion  de  la  -, 
i.  21)8-324  ;  erreurs  judiciai- 
res, i.  311  ;  cours  de  justice 
Voir  Cours. 


K 

Kniq'iton  (Sir  VVm)  i. 


V6\. 


Lalayelle  (cas  du   p'ueral),   i 

2l'(). 
Land).  Voir  Mdhonr)u'{\.i^v\\\. 
Lanca>lre  (duché  de),  1.    lu:'.. 

—  (conile  de),  ses  dcinaiidi-- 
cousiilutionnelU.'s,  i.  i8. 

Lansdowne,  Lord,  i.  17 i,  IHO. 

Leader  du  (louveirieuieiil  :  aux 
Lords,  ii.  11)0,  aux  Cniii- 
munes,  ses  d(»voirs,  i.  1U7- 
117,  il.  l;iH|(i<;. 

—  do  l'opposition,  ii,  123, 

I.éi^islatlves  (anciennes  asseni- 
Idées),  i .  37  .  mesures  —  entre 
les  deux  (lliandires,  il.  218  ; 
niatièr(>'.  — ,  ii.  113. 

Lettres,  éti(juelte  concernant  les 

—  écrites  |)ar  les  princes 
(■'Irangers,  i.  203. 

Liverpool  (son  ministère),  i.  110. 
111,  irion.  180  n. 

Lords d'  laTiésorerie.Voir  7'rc- 
soi  cric. 

Lords  (f.liandtre  des):  ses  rela- 
tions avec  la  (lonronni*,  1.  8  ; 

—  pieml  rarement  riiiitiallve 
en  matière  législative,  i.  1>  ; 
iinpe liants  services  de  la  — , 
i.  ù  ;  —  ne  doit  |)as  taire  une 
opposition  persistante  h  la 
(>liand)re  des  Comnmnes,  i. 
10;  raisons  pour  les(pielit'^ 
elle  doit  avoir  lacoidiauce  du 
pays,  i.  11  ;  — ne  décide  pas 
du  sort  des  ministres,  1.  13  ; 
suggestions  de  mendjnîs  pri- 
vés de  la  —  sur  <.los  hills 
linanciers,  ii,  39i  :  présencr 
des  miinslres  à  -  soii'  'i' 
gouvernement  pa;  Iû  j)iéi(»j.M 


iNltKX 


A'X) 


livc,    i.   ;{7;i.    Voir    Uudjet, 
Parlement,  Pairs, 

M 

M<ttfna(]arla,  i.  HD,  ilS. 
M.  Million  (doloiit'l),  sccrvliiirc 
|>rivc'  (lo  (îi't)r^,'o    1\  ,  i.  ir>;{, 

.Maison  royale  (noiiiitialion  des 
inemltres  <le  la),  i.  1  iS,  |  H»  ; 
n-vocaliuii  des  ineinliros  d(! 
la  —  sur  pélilion  de  la  Cliain- 
hro  de  (ioniniinuts,  i.  IVl. 
Voir  doiirouiie,  Foncliims 
roijales,  Soiivcniin. 

Marine,  voir  Armri'. 

Martiale  (loi),  i.  liW-'IlVA. 

Melbourne  (Lord),  ses  niinis- 
lères,  i.  113-118,  iio-l.'iO, 
188  ,  a^il  coniine  secrétaire 
privé  di;  la  leine,  i.  lîiO. 

Melville,  Lord,  sa  mise  en  accu- 
sation, i.  3r>2. 

Membres  du  l'arlemeul  :  |»i'eii- 
nenl  la  résolution,  en  (Comité 
des  subsides,  ib;  ne  pas  rece- 
voir de  rémunération  sur  les 
revenus  publics,  i.  Mi)  ;  ils 
|terdenl  leui'  siège  en  accep- 
tant une  Ibnction,  IW.'L 

—  introducti-on  dft  îtills  par  des 
— .    Voir  Hills. 

—  objections  à  ce  (ju'ils  reçoi- 
vent un  traitement  pour  leurs 
services  au  l*arlement,  i.  40 n. 

Merci.  Voii'  (irdrr,  l^ardun. 
Milice,   force  coiistilulionnelie, 

i.  ii'yl  ;   révocation  des  ot'li- 

ciers  de  la  — ,  i.  ïJ.'ii.    Voir 

Armt'e. 
Militaire  (droit),  i.   :24(),  247   ; 

mutinij  art,  i.  -Ji'i-^iH. 


Mill  (M.  J.  S),<'onseils  ailressées 
par —  a  la  (lliaudtre  des  Com- 
munes, ii.  208,  -M). 

Ministère  :  dangers  d'un  — 
laible,  i.  1:2  ;  —  u  île  tous  le 
talents  »,  i.  100  ;  démission 
(In  — .  explications  à  la  (iliam- 
bre,  i.  1 1;{  ;  —  en  acceptant 
le  pouvoir  devient  responsa- 
ble du  renvoi  de  la  précé- 
dente administration,  i.  17  i  ; 
l'ormation  d'un  nouseaii  — , 
i.  170;  proc(''<bir(,'  suivie  lors 
de  la  cln'ite  d'un  — ,  ii.  100  ; 
nomination  lail(>|)arl(>s  minis- 
tres soi'tants,  ii.  «'00  ;  entre- 
vues entre  les  minisir'es  sor- 
ianis  et  les  nouveaux,  ii.  20;{  ; 
conservation  des  documents 
ot'ticiels,  ii.  20i. 

—  cas  dedemission  du  — ,  ponr 
di'saccord  politiipie,  ii.  ;{0-l{(i. 
\'oir  Miitisffi'A,  CoiD^eilpritu', 
(jinise/l  lie  llabinct. 

Minisli'cs  (mise  en  accusation 
des),  i.  i;{r>  ;  dissentiment 
cnlres  les  —,  i.  433,  43i  ; 
remaniements  des  offices  mi- 
nistériels, ii.  30  ;  démission, 
renvoi  des  — .  ii.  34  ;  direc- 
tion ministérielle  dans  les 
deux  Chambres,  ii.  107  ; 
déclarations  d(;s  — ,  ii.  178- 
18:2  ;  responsabilité  des  — , 
son  oi'igine,  première,  men- 
tion de  la  n'sponsabilité  des 
,  i.  1 13  ;  r(vsp(jnsabilité 
pour  leur  conduit*'  passée,  i . 
2.H,  pour  le  contiole  de  lar- 
mée  et  la  marine,  i,  251  ; 
règlemtmts  ministériels,  ii. 
130. 

—  Reconnaissance  ancienne  des 


43G 


iM)i:x 


ii 


relations  constilulionncllos  de 
lu  CoMroiine  avec  les  — ,  i. 
48,  7>  ;  —  sous  les  Tudors, 
ii.  1580  :  —  sous  les  règnes  de 
Marie,  ii.  :{80,  de  Edouard  VI, 
Klisabetli  el  Jac(jues  I.  i.  I{80- 
38:2  ;  [)rojet  présenté  à  lu 
Cliainl.re en  KiTlM.  3-2-2-384; 
le  premiei-  ministère  de  Guil- 
laume III,  bien  accueilli  à  la 
Chambre,  i.  'M),  ;{98-40l  ; 
|)remièrc  et  coinplètc  recon- 
naissance de  la  responsabilité 
des  —,  i.  40:;-4u5. 

-  Leur  nomination  et  leur  ren- 
voi par  la  (  .ouronne,  i.  113, 
169,  172. 

-  ont  droit  à  un  essai  lovai, 
i.  171. 

-  siégèrent  d'abord  au  Parle- 
ment sans  resnonsabilité,  i. 
387  389  ;  nécessité  dé  leur 
présence  au  Parlement,  i.  109. 

-  au  début  n'ont  pas  d'unité 
politique,  i.  406-408  ;  il  est 
établi  en  |)rincipe  qu'ils  doi- 
vent appartenir  au  même  parti 
politique,  i.  414  ;  dissensions 
intestines  des  — ,  ii.  31. 

-  I)  .'mission  des  — ,  à  cause 
des  accusations  ou  critiques 
dirigées  contre  eux,  ii.  173- 
178. 

-  qui  conservent  leurs  fonc- 
tions dans  de  nouveaux  minis- 
tères, ii.  32. 

-  Stipulations  ou  engagements 
des  — ,  avec  le  souverain  ou 
le  Parlement  ;  comment  ils  se 
justifient,  i.  452  ;  ne  doivent 
pas  refuser  leurs  conseils  au 
souverain,  i.  4u4,  455. 


—  Appointements  et  allocations 
des  -,  i.  -27(>--293,  401,  ili:?- 
405  :  résidences  officielles 
des.,  i.  405;  pensions  des.,  i. 
400. 

—  Hemanioment  dans  le  mini-- 
tére,  ii.  oO  ;  les  ministres  qui 
ncce[)tenl  un  |iorlefeuille  sont, 
soumis  à  !a  réélection,  ii.  53  ; 
proposition  d'abrogation  do 
celte  loi,  ii.  00  :  le  cliangc;- 
ment  de  portefeuille  ne  lend 
pas  le  siège  vacant  au  Parle- 
ment, ii.  Vti  ;  droit  canadien 
sur  ce  point,  ii.  07,  71  n, 

—  doivent  faire  partie  du  Par- 
lement afin  que  '.'liaque  dè- 
partemenl  soit  représenté, 
ii.  -40  ;  [H'oporlion  des  minis- 
tres de  cabinet  dans  cliaquc 
cbambre  ii.  -42  ;  ministres 
(jui  doivent  siéger  aux  (lom- 
i.iunes.  ii.  45;  représenta- 
lion  des  —  par  d'js  sous  se- 
crétaires d'Kîal,  ii.  48. 

—  ont  l'initiative   |»our  la  pré- 
sentation de  tout  bill    public 
important  et  le  contrôle  de  la 
législation,    ii.  90;  effet  des 
modifications  apportées  daii^ 
le  Parlement  aux   bills  gou- 
vernementaux," ii.  9t-90     - 
doivent  être  capables  de  taire 
voter  leurs  propositions  par  If 
Parlement  ii.  99,  et  de  preu 
dre  tout    mesure  sans  l'assis 
tance  du    Parlement,   ii.  '.H' 
100. 

—  position  des.,  à  l'égard  des 
bills  privés,  ii.  101  ;  ils  ont  N 
contrôle  de  toutes  les  affaire- 
dans  le    Parlement,  ii.    1 1"^ 


Mi 


i.\nK\ 


«♦: 


î:n 


illocalions 

Wl,  4(J;5- 

oflicielles 

)ns  (les.,  i. 

•  Ifi  mini- 
nislrcs  qui 
Vu  il  le  sont, 
un.  ii.  î')',^  ; 
galion  (lo 
le  ciiaiii;(,'- 
c  ne  r'cnd 

au  Parle- 
,  canadien 
1,  71  n. 
le  du  Par- 
iiaque  dé- 
e présenté, 
des  niinis- 
ns  ('Iia(|U(' 

ministres 
aux  (loni- 
eprésenta- 
s  SOUS  se- 

48. 

ur  la  pré- 
liil  public 
trôle  de  ia 
;  elïet  des 
rtées  dans 
bills  gou- 
94-%  - 
es  de  taii'e 
ions  par  le 
!t  de  preii- 
ins  l'assis 
it.   ii.  iV 

'égard  des 
;  ils  ont  !'■ 
es  allai rt."- 
,,  ii.    Ils 


422;  ils  sont  les  gardiens 
spéciaux  des  privilèges  du 
Parlement,  ii.  lOT-lli'i:  dé- 
laites des  —  sur  des  bills  au 
Parlement,  sur  des  (juestions 
financières  etc..  ii.  187-IUO. 

—  Actes  exécutifs  des  — , 
connnent  ils  sont  conliôlés 
par  le  Parlement,  ii.  215:2- 
234;  procédcireen  cas  d'abus 
dans  l'exercice  du  pouvoir 
exécutif,  ii.  2:{|  ;  nîsponsa- 
bilité  des  —  pour  actes  illé- 
gaux, ii.  280  ;  criti(jues  diri- 
gées contre  des  ministres  en 
j)articulier,  ii.   173-20Î). 

—  Mise  en  accusation   des  — ,' 
i.  m7,  ii.  17.')  177  ;  inunnni- 
té  devant  les  cours  de  justice, 
ii.  281-287. 

—  Etiquette  C(;iicernant  les 
rapports  des  nouveaux  minis- 
tres avec  leurs  prédécesseurs 
ii.  20;j  ;  plainte  contre  les 
anciens  — ,  ii.  2t'/-207  ;  dans 
(pielie  limite  ilsdonnent  effet 
aux  projets  de  leurs  prédé- 
cesseurs, ii.  20i2()r).  Voir 
Billi^,  (Aibimt.  Consfillers 
privés.  Miiusltre,  Premier 
ministre. Questioii,  Souverain . 

Motions.  \'oir  Initiative.,  Réso- 
lutions. 
Mutinij  A  et,  i.  2;2—  2i(). 


N 


National  (Conseil), voir  Conseil. 

Négociations  avec  les  puissan- 
ces étrangères;  quand  elles 
sont  communiquées  au  Par- 
lement, i.  201-212. 

Nelson  et   Brand   (réquisitoire 


du  Cliief-Jusiice  Cockburn 
dans  l'atlaire),  i.  2i7,  248. 

.Newcastle  (ministère),  i.  ISO, 
434,437. 

Nicholas(Sir  llarry),  et  le  Con- 
seil privé,  i.  40,"  (33. 

Nomination  aux  fonctions, 
i.  202;  —dans l'Eglise, i.2()3  ; 
—  dans  l'armée  et  la  marine 
i.  204.  \o\v  r al 7'onnçfe. Fonc- 
tionnaires. 

Normande  (effets  de  la  conquête) 
i.  23-20  ;  politique  établie  à 
cette  époque,  i,  20-3.J. 

Nortli  (Lord),  son  ministère, 
i.  417,  440:  son  opinion  sur 
les  fonctions  rovaies.  i.  444. 


0 


Officiers  de  l'ai-mée  de  terre  et 
de  mer  (contrôle  de  la  Cou- 
ronne sur  les),  i,  253. 

Offices  (nomination  aux),  i.  'l^Vl  ; 
—  judiciaires.  205  :  —  avant 
lOSSJ'acceptalion  d'un  office 
ne  fait  [)as  perdre  le  siège  au 
Parlement,  i.  37o.  Voir/''oM<;- 
tionnaires, 

Opinions  verbales  exprimées 
lors  des  débats,  ou  deman- 
dées, ii.  133. 

Opposition  :  son  rcMe,  ii.  123- 
120;  leader  de  1'—,  ii.  120; 
ses  relations  avec  le  gouver- 
nement, ii.  128  ;  comnmnica- 
tions  entre  V  —  et  le  gouver- 
nement, ii.  11  i),  128  ;  ses 
devoirs  (piaud  elle  arrive  au 
pouvoir,  il.  20i. 

—  membres  de  I'  — ,  leur  no- 
mination à  des  fonctions, 
ii.  147. 


r. 


- 

i4l 


i3S 


INDKX 


i3ï 


Onlonnanrc's  on  Conseil  (limite 
(les),  ii.  i>.r2-'2()0;  illéga- 
lilr  dos  —  ôinisos  par  les 
Sliiaris,  ii.  :irj:2;<Ms  diins  l(»s- 
qiiols  il  faut  la  sanclioii  du 
l'arlomonl,  ii.  2.-i7. 

Ordonnanoos  ot  ininulos  du 
Ooiisoil  ol  autres  rô^loinoiits 
ministériols  sous  lo  .contrôle 
du  Parlenioril.  ii.  -ifiO. 

P 

l'aii'ies  (création  de)  i,  IKiS  ;  à 
vie,  ;{!Î8.  N'oir  I.onls. 

Pairs,  iiôiilii^onco  des  —  ,  pour 
raccoinpiissoniont  do  leurs 
devoirs  législatifs,  i.ll  :  — 
l)an(iu('rou  tiers  dis(|ualitiés, 
i.  ;{I{0  ;  —  disnualitios  pour 
remplir  certaines  fonctions, 
ii.  ri9. 

Paix,  droit  ne  faire  la  —  et  de 
déclarer  la  guerre,  i.  19.">- 
lî)8  ;  jusqu'à  (piel  point  ce 
droit  est  soumis  au  contrôle 
du  Parlement,  i,  \\)1. 

Palmer  (M.),  art'airedc — ,i.lW;{. 

Palmor,  Sir  U.  i.  iii:{. 

Palmerston  (Loi'd),sûs  ministè- 
res, i.l3,  177. -207.211,  2t:;: 
violation  do  rétiipielto  ol'li- 
ciollo,  ii.  27-29;  son  renvoi 
du  ministère,  ii.  29. 

Papier,    (droits  sur  le),   ii.3î)l. 

Pardon  (prérogative  do),  i.  324; 
précédents  de  la  procédure 
suivie  au  Parlement  sur  le  par- 
don dos  crimiruils,  i.324-;{;ri. 

Parlomoiil  :  origine  du  — .  i.  3i>- 
37;  ses  fonctions,  i.  42;  con- 
seille la  (îourouno  sur  la  for- 
mation des  ministères,  i.  171: 


peut  cou  soi  lier  la  Couronne 
on  toute  matioro,  ii.  229,  et 
otupiétor  sur  tous  les  ac<os 
administratifs.,  ii.  232  ;  doit 
soutenir  la  Couronni;  d.-îns 
une  guerre (Hrangèro,  ii.  197; 
ce  (pli  constitue  \(\  Parlement 
ii.  210;  ses  relations  cons- 
lilutionnellos  avec  la  Cou- 
ronne, i.  222  :  |)eut  régler  la 
succession    h    la    Courotine, 

i.  m. 

—  i»rocé(lure  suivie  au  —  on 
Pahsonco  îles  iiiinisîrcs, 
ii.  I «19  202. 

—  ne  doit  pas  légiférer  sur  <los 
traités  encore  pondants, i. 210; 
son  intervention  dans  les  dé- 
tails du  gouvernemont,ii,2IH- 
227  ;  informations  données 
ou  refusées  au  — ,ii.  2iO-243. 

—  Réunion  et  ouverture  du  — , 
ii.  212. 


—  Dissolution 
Dissolution. 

—  Salaires     et 
fonctl'unairos 


du     — .    Voir 

dépenses    des 
et    servi  ton  I 


attachés  au  Parlement,  i.2HS- 
2H9. 

—  no  poulcommunicpuM"  dii'oc- 
toment  avec  les  puissances 
étrangères,  i.  203-2tir).  ni  avec 
d'autres  corps  législatifs, 
i.  20(5  ;  juiidiction  du  — .sur 
les  corporations  |»r'ivéos, 
ii.  2i7  ;  contn'tlo  du  — ,  sur 
les  minutes  du  conseil  ol 
règlomonts  déparlomontaux, 
ii.  200-202  ;  il  a  le  |)t)uvoir 
supréUKî  ^\^^  faire  des  fonda- 
tions, ii.  20.":  contrôle  du  — 
sur    l'armée    et    la     marine, 


INDKX 


430 


i.  245-2i)î>  ;  fondions  du  — , 
conccriiiuil  les  cours  di;  jus- 
lice,  i.  ;U)0;  volo  (le  l'ciiuM- 
ciemcnts  |»iir  le  — ,i.;{;{!)-;{4:{  ; 
pouvoir  (1(!  (lissoiiiirc  ios(Ntr- 
poralions,  i    '.WH  ;  jiilrrsse  du 

—  poiii'  ses  pro|.rcs  dfpoii- 
sos,  2ÎH8  :  salai'.'  .>  des  cm- 
p!ov('>s  des  deux  (Ihamhres, 
i.  :2's<)-j9:>.  Voir  Chambre  des 
dotuminiPsJJlKimhri'  des  /jirds 
Vote  (le  refnereit'iiienls. 

l'arleiueiUaire  (;,Mjiivei'iieinenl)  : 
détinitioii  tlii  — .  i.  1:  dé- 
faut s  et  dangers  du  — ,i.4-l4; 
limites  du  coulnMe  du  — ,  ii. 
:2;{8  ;  procédure  |tarlenieii- 
taire  entre  les  deux  (lliain- 
bres,  ii.  218  :  avaiilai,'es  du 
— ,  ii.  '2[\)-±2'J. 

Parlaij;e  (traités  de),    i.    8r>,  S8, 

i:n. 

Patronage,  (abus  du),  i.  200  ; 
coujuienl  il  est  distriijué,  i. 
2()7  ;  étendue  du  —,  en 
Grande-Hretat;ne,  i.  2()(i-2()8. 

Particulier,  secrétaire,  du  sou- 
verain, i.  l.'):2-lo8. 

Payement  des  niendinîs  du  Par- 
lement, i.  :{î).  iO  u. 

PdiliiKister  ijeneval  (com|)le  de 
caisse  du),  ii.  :i8l. 

Peel,  sir  K.,  ses  niiiiistères.  i. 

ii:;-ii8,  I4:i-i;)'2.  i>oi,  21s. 

'M',\  :  abro^alifui  de  la  loi  sur 
1(N  céréales,  ii    1)8. 

—  (iénéral,  i.  252. 

Pelbam  (ministère),  i.  \'X\.V.\~. 

Pensions  :  comment   (dles    sont 
accordées,    i.    27i-'288;     oc 
troi  de  —,  restrictions  appiir 
ti'cs  |(îir  le  Parlement,  i.  2N  i  ; 

—  siii'  la  liste  -ivile.  i.  28 i  ; 


—  dans  rarmé(»  et  la  marine,  i. 
278-282  ;  —  aux  ex-ministres, 
i.  i()(;. 
l'(}nsionnés  :  certains  pension- 
nés sont  inélijjibles  h  la 
r.hambre   des  (lomnmnes,   i. 

Perceval  (M.),  siui  ministère,  i. 
17(),    188  ;    assassinai  de  — , 

Pétitions.  Voir  Subsides. 

Pétition  o(  n'jhl  (procédure  de) 
i.  18i). 

I^ilt,  Lord  Chatbam,  ses  minis- 
tères, i.  431-441,  44.^)418. 

—  W.,  ses  ministères,  /.  170, 
17:{  n,  180,  187,  107,  21 G  n, 
'XV.\. 

Polilifpie  (l'unanimité)  est  un 
pi'iucipe  établi,  i.   406,  407. 

PoIiti(pies  et  non  politiques 
(t'onclionnaires),  i.  200. 

Politi(|ue  étran^'ère,  le  Parle- 
ment doit  être  informé  de  la 
— .  i.  lî>0  ;  avanlaj^es.  i. 
P.iO  ;  objections  des  ^oiiver- 
nemeuls  étran<^ers  à  la  publi- 
cité d(!sallaircsde  —,  i.200; 
contrôle  du  Parlement  sur  la 
—,  i.  200. 

Ponsonby  (sii*  II.),  secrétaire 
piive  de  la  Heine,  i.  lo.'J. 

Postes  et  télégraphes  ('contrôle 
<lesi,  ii.  277.  Voir  Contrats. 

Poltinger  (S.  11.),  cas  de,  i.  342. 

Premier  ministre  :  origine  (;l 
développement  de  ses  fonc- 
tions, i.  i'iO-'i'iO  ;  son  con- 
lr('ile  sur  le  (iabinet,  sa  posi- 
tion vis-;i-vis  de  lui,  i.  447, 
ii.  7-*.>;  >^a  suprématie,  son 
pouvoir,  ii.  17.  P.»,  20,  27. 
32  :  choisi    librement    par   le 


-TT^P- 


RBH 


440 


I.Nhl'X 


1 


i,l 


*  ►■ 


t 


.  souverain,  i,  174;  choisi  par 
SOS  collèjçiies  en  fondions,  i. 
177  ;  il  (îsl  libre  de  choisir 
ses  coUèjfucs.  i,  177.  446; 
(jui  peut  «Mre  iioininé  ù  celle 
l'onction,  i.  Ml  ;  avec  quoi 
cet  oflice  est-il  ordinairenient 
associé,  i.  449;  peut  faite 
partie  de  l'une  ou  l'autre 
(Ihambre.  i.  -149. 

—  (îst  rinlerniédiaire  des  com- 
munications entre  les  minis- 
tres et  la  Couronne,  i.  1X1, 
ii    22 

Préroj^ative,  sa  d(''tinilion.  i. 
Hu  ;  jusqu'A  (|uel  point  elle 
peut  être  contrôlée  par  le 
i'ai'lement,  i.  \i't\). 

Préro^;alive  (^gouvernement  par 
la),  sa  définition,  i.  3;  sa 
chute,  i.  72. 

Prêts  à  des  puissances  étran- 
gères, i.  21(>n;  (contrôle  du 
Parlement  sur  les  —,  ii.  .'{(li. 
Voir  Duns. 

—  tra»u;ac!ions.  ii,  :{41-3'(;{; 
contrats    linanciers,   ii.  'A-ii). 

Prisons  mis  {\v^\e  en  ce  (pji 
concerne  les),  ii.  -i«)!>. 

Privé  ((lonseil).  Voir  (Àniseif. 

Privées  (compagnies),  et  le  Par- 
lemci  i,  ii.  "247. 

Proclamations,  leur  limite  cons- 
titutionnelle et  leur  mise  en 
vigueur,  ii.  •Jiil-'idO.  Voir 
OrdoniKuin's  e)t  Cunseil . 

ProîMolions.  Voir  Ari/ift'  et  mn- 
niw.   fonctionnaires  publics. 

Prorogation  du  Parlement  (pre- 
mière), i.  44  n. 

Protestation  des  Pairs  sur  le 
Bill  de  l{élorme(18t)7)  i.  8. 

Provisioniudle.  (législation),  dé- 


veloppement de  la  —,  ii.  271  ; 
elle  sitnpiitie  la  législation 
parlementaire,  ii.  272;  sys- 
tème (ie  la  —,  ii.  271-2t.'): 
avantages  de  la  — .  ii.  272  ; 
liste  (les  Acts  conlirmant  la 
—,  ii.  272  ;  personnes  lésées 
par  la  —,  ii.  273  ;  défauts 
dans  le  svslèuie  de  la  —,  ii. 
27.i,  274.' 


0 


Oiiestions:  ouvertes,  ii.  117-121  ; 

—  aux  ministres,  ii.  12tM4l  ; 
—  aux  jurisconsultes  de  la 
Couronne,  ii.  133;  réponse  à 
des  —  ii.  133-140. 

R 

Hapports  (les)  adressés  par  des 
fonclioimaires  au  Ministère 
sont  confidentiels,  ii.  2W. 

Heceltes brutes, (loi vent  être  vci- 
sées  à  l'Kchiipiier,  ii.  310. 

l{e(.'ettesextraordinaires,  ii.  381- 
384. 

Kécompenses  (prérogative  pour 
l'octroi  des),  i.  335-342.  Voir 
//onneurs. 

Jit'con/ers,  ne  sont  pas  inéligi- 
bles au  Parlement,  ii.  'Mi. 

licform  /;///(  1830), elïets  du  — . 
i.  112. 

—  (1832),—..  i.8,  110-118.  ii. 
1)0. 

—  (18o2),  sui'  la  vacance  do 
sièges,  ii.  61. 

—  (183'»),  propose  (pi'il  n'y  ail 
plus  obligation  de  rééleclinn 
lors  de  l'acceplalion  d'un 
office,  ii.  (32. 


[■     1 


INDEX 


441 


—  (18o9),  ii.  H3. 

—  (18GU),  ii.  63. 

—  (186(>).  ii.  04. 

Reine.  Voir  Couronne,  Souve- 
rain,  Victoria. 

HeiiierciciiiCiils  volés  par  le 
Parlement  |)our  des  services 
éniinenls,  i.  .'{39,  'M.\. 

Réponse  aux  questions,  ii.  137. 

Représentation  au  Parlement: 
orijjjine  <lii  système  actuel,  i. 
3,'),  3(). 

Résidences  olnrielles^les  minis- 
tres, i,  itiri-fiiti. 

Résolution  de  l'une  et  l'autre 
Cliaiiibrc;  procédure  par  voie 
de  —,  au  lieu  de  procédure 
par  bill,  ii.  100. 

Responsahilité  des  ministres. 
Voir  Ministres. 

Revenu  pultlic  :  d'où  il  provient, 
ii.  307  ;  (;as  où  il  est  insuffi- 
sant, ii.  308  ;  recettes  brutes 
versées  à  rKchiquier,  ii.  307- 
311  ;  fonctionnaires  du  — , 
leur  salaire  est  pavé  sur  les 
recettes,  ii.  308.  38i>,  383. 

Révolution  de  1(188,  ses  eiïets, 
i.  3.  7,  81,  ii>3,  U:>,  37:;. 

Hiot  Act,  i.  'l'il. 

Rituelle  (connnission),  i.229  n. 

Rockini>liam,  (ministère  de),  i. 
ilG,  4iL  rM. 

Rois  ani;lo-sa\ons  (office,  fonc- 
tion des),  i,  i>0--24. 

Rois  normands,  i.  :23  ;  (lonseil 
des  rois  normands,  :27,  33- 
33. 

Roi  Henri  II  et  son  Conseil,  i. 
31. 

((  Roi  (le),ne  peut  mal  faire  »,  i.  2. 

—  Relations  entre  le  —  et  ses 
ministres  depuis  131G,  i.  48  ; 


secrétaire  du  — ,  i.  Gtî  ;  vote 
de  1649  pour  abolir  la  fonc- 
tion royale,  i.  76. 

—  Conseil  du  — ,  réj^lé  par  le 
Parlement,  i.  49  ;  limitation 
des  j)ouvoirs  du  —  par  les 
Comujunes,  i.  50-()0  ;  déve- 
loppement desfonctions  du -—, 
i.  .')i  ;  allai res  portées  devant 
le  — ,  i.  :i8.:i9. 

—  «  Amis  du  roi  »  (parti  des), 
i.  3o  ;  Voir  Uoyal,  Hoya- 
les,  Roijau.r. 

Romains  (question)  des  catlioli» 
ques.  Voir  Catholique. 

Royal  (pardon),  i.  3'2(). 

Royales  (fonctions)  délégation 
des  —,  i.  183  ;  —  en  souf- 
france, i.  18i)  ;  procédure 
pour  suppléer  au  défaut  des 
— ,  i.  186,  187  ;  proclama- 
lions  (Voir  ordonnances  en 
conseil  :  signature  royale,  i. 
\H'l  ;  (juand  on  s'en  dispense, 
i.  182.  Xoiv  Maison  royale. 

~  (ordonnances),  autorisant  des 
dépenses,  ii.  371. 

—  (maison),  nominations  dans 
la  — ,  contrôlées  par  les  minis- 
tres, i.  148,149. 

—  (donations)  doivent  être  por- 
tées à  la  connaissance  des 
ministres,  i.  &k 

Royaux  (revenus),  i.  193. 

Russell  (l^ord  J.),  ses  ministères, 
i.ll>9n.  175  n,  177  n,  199  n; 
son  Leadership  des  (Commu- 
nes, ii.  16i  ;  son  avis  sur  les 
((uestions  ouvciles,  ii.  120  n. 


S 


Salaire,  des   fonctionnaires, 


'I 


442 


INDEX 


'-f 


27r,277, 282-284,  28«.),29l,ii. 
310  ;  —  dans  lesdôparlemcnls 
(lu  revenu,  ii.  312,  382  ;  — 
des  ministres,  i.  •401-406  ; 
nécessité  d'allouer  des  a|)|toiii- 
teinents  convenables,  i.  403; 
opinion  de  Uurke  sur  les  — , 
i.  40-4. Voir  Miuisties,  Cham- 
hres  du  Parlement,  Fonc- 
tionnaires. 

Sceau  (grand  et  |)rivé),  leur 
garde,  i.  îi"). 

Sctre  fncias,  writ  de.,  i.  300, 
307  ;  (juand  on  peut  s'en  ser- 
vir (lans  les  colonies,  i.  323. 

Secrets  (fonds),  ii,  380, 

Secrets  d'Etat,  ne  doivent  pas 
être  divulj^ués  sans  la  per- 
mission du  souverain,  ii.  12- 

O. 

Secrétaire  d'Etat  (charge  de), 
i.  83  ;  intermédiaire  descom- 
municalions  avec  le  souve- 
rain, i.  130-131  ;  création  de 
l'office  de  —  |)Our  l'Ecosse  ; 
ii.  171. 

Serment  des  conseillers  privés, 
i.  3r)3. 

Service  public,  tidélité  dans  le 
—  i.  271.  Voir  Fonction- 
naires. 

Shelburne  (ministère  de),  i.  423, 
443. 

Simon  do  Montfort,  i.  30. 

Solicitor  gnneral,  i.  380. 

Soldes  ;  abandon  de  crédits 
non  tiépensés,  ii.  327  ;  — 
reversés  h  l'Ecliiquier,  ii. 
403. 

Someis  (Lord),  mise  en  accusa- 
tion de  —,  i.  83,  137,  407. 

Souverain  :  ses  pouvoirs  à  l'épo- 
que anglo-saxonne,  i.  10-18, 


23  ;  élu  par  le  Witan,  i.  S  ; 
ses  pouvoirs  après  la  conijuiHe, 
i.  28.  sous  le  gouverne- 
ment par  la  prérogative,  i. 
33  ;  ses  fouclions  abolies,  i. 
7(>;  droit  d'einpbt.ver  un  secré- 
taii'e  privé,  i.  I.'i7  ;  position 
constitutionnelle  du  — .  1. 1  .')i>, 
100  ;  devoirs  du  —,  i.  101- 
103  ;  importance  des  fonc- 
tions rovales,  i.  1()3  ;  fonc- 
tions du'  —,  i.  103-100  ; 
prééminence  sociale 'lu  — .  i. 
103-100  ;  nomination  des 
ministres  par  le  —,  i.  IGD- 
171. 

—  h  qui  il  peut  demander  con- 
seil, i.  97. 

—  doit  toujours  agir  par  l'en- 
mise  d'un  n)inistre,  i.  131  ; 
doit  avoir  un  ministre  près  de 
lui,  i.  131. 

—  re'.itions  avec  les  souverains 
étrangers,  ii.  27,  28. 

—  reçoit  les  ministres  du  Cabi- 
net et  les  documents  officiels, 
ii.  21,  22.  Voir  Couronne, 
Cabinet,  Hoi,  Hoijal,  Minis- 
tre, Parlement,  Premier  mi- 
nistre, /fiscours  du  Trône, 
Victoria. 

Speaker  de  la  Chambre  des 
Connnunes,  adresses  i'i  la 
Couronne  en  sa  faveur,  i. 
203,  337  ;  ses  devoirs  con- 
cernant les  subsides,  ii.  33.')  : 
discours  du  —  en  présentant 
les  moneij-biUs  à  Tassen li- 
ment î'oval,  ii.  301. 

Star  Chamber,  i.  07,  72. 

Stipulations  des  minisires  en 
acceptant  leurs  fonctions,  i. 
4,"»2.  Voir  Emjaijemcnls. 


% 


IMJKX 


143 


Sul)si(les  el  taxes  (la  prtToga- 
tive  on  co  qui  se  ra|)|)orte 
aux),  ii.  280-807. 

—  seultMiienl  accordés  sur  une 
deinando  (le  la  Couroiuio,  ii. 
2S7  ;  les  pétitions  ou  les  mo- 
tions ))Our  rallocation  d'un 
secours  doivent  étro  recom- 
mandés par  la  Coumiuio,  ii. 
29l{;  exceptions  ;  inolisor- 
vation    de    cette    règle,    ii. 

—  droits  de  la  Couronne  con- 
cernant les  — ,  ii.  IJ49;  droits 
des  Lords,  ii.  liiU. 

—  présentation  des  l'stiiuatrs, 
ii.  ;il 4  ;  estimâtes  supplé- 
mentaires, ii.  316  ;  comité 
chargé  de  réviser  les  eUima- 
tes,  ii.  Iil8  ;  classilication  des 
estimâtes,  ii.  1119. 

—  votes  (le  crédit,  votes  d'a- 
comptes, ii.  820. 

—  voles  de  — ,  en  vue  d'une 
dissolution  du  Parlement,  ii. 
827. 

—  seulement  votés  pour  l'an- 
née courante,  ii.  325  ;  le  gou 
vernemeni  n'est  pas  obligé 
de  les  dépenser,  ii.  102  :  — en 
comité  des  voies  et  movens. 
ii.  881. 

~  avance  ou  anticipation  de 
l\i('t  d'approprindou,  ii.88.5. 

—  toutes  les  opérations  finan- 
cières doivent  être  soumises 
au  l'arlement,  ii.  81."). 

—  les  deniers  publics  ne  peu- 
vent être  appli(]ués  (ju'aux 
services  qui  ont  reçu  la  sanc- 
tion du  Parlement,  ii.  878  ; 
ils  ne  Meuvent  ètr(>  dépensés 
pour  un  but  autre  (juc  celui 


pour  le(piel  ils  ont  été  volés, 
ii.  875 

—  résolutions  ou  adresses  de 
la  Chambre  en  faveur  de  cré- 
dits particuliers,  avances  de 
fonds  publics,  ii.  80.");  avan- 
ces  |)rovisoires  de  fonds,  ii. 

88:;. 

—  bills  de  subsides  et  d'appro- 
priation, ii.  8rjt-.302, 

—  les  excédents  de  crédits  de 
la  marine  et  de  l'armée  peu- 
vent servir  à  couvrir  les  déli- 
cits  dans  des  crédits  similai- 
res, ii.  8r)8. 

—  devoirs  du  speaker  en  matière 
de  — ,  ii.  853.  Voir  bud- 
get, Comité  des  sulisides.  De- 
niers publics,  Taxation,  Tré- 
sorerie. 

Synodes  diocésains,  i.  228; 
dans  les  colonies,  236. 


Tarifs  (nouveaux  larits  d'im- 
pôt), ii.  843;  sur  les  alcools, 
ii.848;  sur  les  importations 
de  marchandises  éliangères, 
ii  844.  Voir  Budget,  Subsi- 
des, Taxation. 

'l'erritoriaux  (représentation  des 
intérêts),  i.  7. 

Tax-bills  (procédure  en  niatière 
de),  ii.  851. 

Taxation  (limites  de  la  pn-ro^'a- 
tive  en    ce  qui    regarde  la), 


II.  2:;2,  2.').). 

-  Origine  de  la  —,  [tai'  le  Par- 
1  >menl.  i.  8;{,  81. 

—  Motion  conceriiaiit  la  — , 
l'initiative  a|»partieiit  aux 
ministres,    ii.    298  ;    restric- 


rll 


INDF.X 


II. 


lions  du  Parlenicnt  sur  la  — , 
ii.  291);  los  niinislros  ne  sont 
{Kis  ohlij^és  (le  répondre  aux 
deuiandes  concernant  la  — , 
ii,  2ÎM)  ;  |»rojcls  ininislériols 
anicMidés  par  lo  Parlcnionl,  ii. 
i2ÎM)-;U)l  :  il  osl  irré^'ulier  «le 
proposer,  dans  la  Conujiission 
des  voies  el  moyens,  une  ino 
lion  jîénérale  concernant  la 
—,  ii.  :}to. 

—  consiste  en  impôts  annuels 
cl  impôts  permanents,  ii. 
H  il). 

—  Ouand  de  nouvelles  taxes 
peuvent     être    imposi'cs,    ii. 

Taylor  (sir  Herlierl).  secrétaire 
privé  de  (k^orge  III  et  (luil- 
îanme  IV,  i.  lo-J-l.'io. 

Téléj^raplics  (contrais  en  ma- 
tière de),  ii.  iJTT. 

Temple  (sir  W.  N.).  son  projet 
pour  réformer  le  conseil 
privé,  i.  ;{G;i-;{08,  IIS*). 

Tem|toraires  (avanc.^s^  ii.  30.'). 

Territoires  nouveaux.  N'oir  Ac- 
(luisitio)i . 

Tliurlow  (lord-chancelier),  i.î)8, 

^  173  n.,  ±\n. 

Trailemenis.  Voir  Salaires. 

Traités  (droits  de  faire  les),  i. 
20(5,  207  ;  pouvoirs  du  Parle- 
ment en  ce  qui  concerne  les  — 
i.  ii()7,  i208  ;  droit  de  refuser 
au  i'arlement  les  informa- 
tions concernant  les  —  i.  20U, 
û\(};  violation  prétendue  des 
—  i.  ïJIO;  des  questions  ne 
doivent  f)as  être  posées  con- 
cernant les  — ,  quand  ils  ne 
sont  pas  définitifs,  i.  211. 

Trésorerie,    doit    s'adresser    à 


l'Echiquier  pour  obtenir  les 
subsides  accordés  par  le  Par- 
lement, ii.  ;{71, 

—  pouvoirs  de  la  — .  sur  le 
contrôle  de  la  dépense  publi- 
(pie,  ii.  ;{84,  'MW. 

—  ré^denienle  les  salaires  el 
les  pensions  des  fonctionnai- 
res publics,  i.  27(5. 

—  permet  aux  départements  do 
l'armée  et  de  la  marine  de  se 
servir  d(;s  excédents  de  cré- 
dits pour  couvrir  les  déficits, 
ii.  ;{î)0  ;  sous  la  réserve  de  la 
sanction    du    Parlement,  ii. 

m. 

—  responsable  de  la  vérifica- 
tion des  comptes  publics,  ii. 
•iOI). 

—  banc  (le  la  — ,  ii.  ITjS. 

—  (.'/lest  fund,  ii.  878. 


U 


Uniformitii,  obli^'ation  de  Vact 

of  —,  i'.  I>i0-i>'t2. 
Universités  (chartes  des),  1.  Il-io; 

procédure  |)Our  la  fondation 

des  —,  i.  liiG. 


Vente  de  matériel  par  le  goti- 
vernement,  ii.  SO.-J. 

Victoria  (reine),  comme  souve- 
raine, i  117,  118  ;  son  saiie 
exercice  de  la  préroj?ative,  i. 
147  ;  attention  qu'elle  porte 
aux  atVairesde  l'Etat,  i.  146  ; 
sir  R.  Peel  et  les  dames  de  la 
chambre,  i.  149- 151  ;  secré- 
taire particulier  de  la  — ,  i. 
156-159. 


'^ 


INDKX 


ii.i 


Vin'inont.-.(lc  crédils  pour  l'ar- 
iiK'O  et  (le  la  marine  ;  ne  soiil 
pas  prévus. 

—  pour  les  services  civils,  ii. 
m -m,  N'oir  Tri'sorerir. 

Voies  et  moyens  (vole  en  comité 
(les),  ii.  ii'M  ;  hill  des  —,  ii. 
i{3-i;  comité  des  —,  ii.  ;I3(I;  il 
est  irréj,Milicr  de  présenter 
une  motion  générale  concer- 
nant l(îs  impôts  dans  le  — , 
ii.  i{iO  ;  résolution  concer- 
nant les  taxes  soumises  au 
comité  des  —,  ii.  ;{t'*  :  la 
résolu'Jon  ne  doit  |)as  être 
rapporl(''e  à  la  (;iiand)ro  le 
même  jour  cjuelle  a  été  adop- 
tée en  comité  des  —,  ii.  ;K{9. 
Voir  Suhsides. 

Votes:  de  censure  dans  les  deux 
(lliandtres  ;  ((uand  la  priorité 
leur  est  acconh-e,  ii.  18.'). 

—  de  détiance,  ii.  IH'.l,  \Hi  ; 
renverse  un  ministère,  ii.  188, 
181). 

—  de  contiance,  ii.  ISfî. 

—  (le  remerciements  pour  des 
services    publics    rendus,    i. 

3;{y-3i:{. 

—  de  crédits  et  d'acoinntes,  ii. 
:{2(i. 

—  de  subsides,  ii.  ;{2I  ;  sanc- 
tionnant les  dépassements  de 
crédit,  ii.  -403. 


W 

Walpole,  Sir  H.,  i.  i:{8  ;  sa  car- 
rière minisiérielle,  Ui,  -iiO, 
i'iiii:;;;  ;—  sa  chute.  i.3(). 

Wiin-dulx,    ^'énéraux,    ii.    ■J8'2. 

ira.'/.s  (iHil  niettns.  Voir  ]'uit's  et 
moijcits. 

\Vellini,Mon  (duc  de),  i.  113- 
11  i. 

Wenslevdale  (lord),  i.  ;i:{S-;}3i). 

Wlii^î  ( ramilles),  leur  ipHuence, 
i.  \)2  :  leur  prétention  à  la 
noininalion  des  ministères  du 
roi,  104,  lo:;.  Voir  Familles 
dirifjenntes. 

Wliips  (.le  la  (iliandire  des  Com- 
munes), ii.  1 1;;.  I  lij. 

Wilans  (les),  i.  i>|. 

Witena-emot  (le)  i.  I8--2;J,  2(> 
|)ouvoir  du  —  de  déposer  le 
souverain  "![. 

\*\'ril.  (un  nouveau),  est  lancé 
lors(|u'un  mendire  du  l'arle- 
ment  a(X'eple  un  ot'tice,  ii.  Gî>- 
7.'», est  élcvéàla  pairie,  70,  ou 
donne  sa  démission,  71  ;  n'est 
pas  lancé  avant  l'expiration 
d'un  certain  temps,  lit  ;  en 
cas  d'élection  contestée,  l'é- 
mission du  — ■  n'a  pas  lieu,  si 
le  siège  est  réclamé  par  un 
concurrent, 73;  pratique  suivie 
au  Canada.  (»7  :  cas  où  une 
éU^clion  régulière  n'a  pas  eu 
lieu  7G. 


FL\ 


Laval.  —  Imprimerie  parisienne  L.  MHNlioLD  &  C".