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1.0 îfi- IM
M
1^
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2.0
1.8
1.25
1.4 1.6
« 6"
►
Va
^
^
Photographie
Sciences
Corporation
23 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. 14580
(716) 872-4503
CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHM/ICMH
Collection de
microfiches.
Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques
Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques
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□
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V
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I I Coloured maps/
Cartes géographiques en couleur
Coloured ink (i.e. other than blue or black)/
Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire)
Coloured plates and/or illustrations/
Planches et/oi. illustrations en couleur
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along interlor margin/
La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la
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lors d'une restauration apparaissent dans le texte,
mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
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qu'il lui a été possible de sa procurer. Les détails
de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du
point de vue bibliographique, qui peuvent modifier
une image reproduite, ou qui peuvent exiger une
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sont indiqués ci-debsous.
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n
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Coloured pages/
Pages de couleur
Pages damaged/
Pages endommagées
Pages restored and/or laminated/
Pages restaurées et/ou pelliculées
Pages discoloured, stained or foxed/
Pages décolorées, tachetées ou piquées
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slips, tissues, etc., hâve been refilmed to
ensure the best possible image/
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etc., ont été filmées à nouveau de façon à
obtenir la meilleure image possible.
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possible considering the condition and legibllity
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the last page with a printed or illustrated impres-
sion, or the back cover when appropriate. AH
other original copies are filmed beginning on the
first page with a printed or illustrated impres-
sion, and ending on the last page with a printed
or illustrated impression.
The last recorded frame on each microfiche
shall contain the symbol — »> (meaning "CON-
TINUED"), or the symbol y (meaning "END "),
whichever applies.
L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la
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Bibliothèque nationale du Canada
Les images suivantes ont été reprodu tes avtc le
plus grand soin, compte tenu de la condition et
de la netteté de l'exemplaire filmé, et en
conformité avec les conditions du contrat de
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Les exemplaires originaux dont la couverture en
papier est imprimée sont filmés en commençant
par le premier plat et en terminant soit par la
dernière page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration, soit par le second
plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires
originaux sont filmés en commençant par la
première page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration et en terminant par
la dernière page qui comporte une telle
empreinte.
Un des symboles suivants apparaîtra sur la
dernière image de chaque microfiche, selon le
cas: le symbole — ► signifie "A SUIVRE", le
symbole V signifie "FIN".
re
Maps, plates, charts, etc., may be filmed at
différent réduction ratios. Those too large to be
entirely included in one exposure are filmed
beginning in the upper left hand corner, left to
right and top to bottom, as many frames as
required. The foliowing diagrams illustrate the
method:
Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être
filmés à des taux de réduction différents.
Lorsque le document est trop grand pour âtre
reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir
de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite,
et de haut en bas, en prenant le nombre
d'images nécessaire. Las diagrammes suivants
illustrent la méthode.
y errata
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n
1
2
3
32X
1
2
3
4
6
6
ANNALES HISTORIQUES
DE LA RÉVOLUTION
DE L'AMÉRIQUE LATINE.
A. F. — I,
DU MÊME AUTEUR :
HISTOIRE DES PROGRÈS DU DROIT DES GENS EN EUROPE ET
EN AMÉRIQUE, DEPUIS LA 1\M\ DE WESTPMALIE JUSQU'A NOS
JOURS, par Henii Wiikato.n; tr.iduile en espagnol et augmentée.
2 vol. in-8°. Paris, 1801.
i
,|i
COL..ËCTION HISTORIQl E COMPLÈTE DES TRAITÉS, CONVEN-
TIONS, CAPITULATIONS, ARMISTICES ET AUTRES ACTES
DIPLOMATIQUES DE TOUS LES ÉTATS DE L'AMÉRIQUE LATINE
compris entre le golfe du Mexique et le cap do Horn, depuis
l'année 1493 jusqu'à nos jours, précédée d'im Mémoire! sur l'état
actuel de l'Amérique, de tableaux statistiques, d'un dictionnaire
diploiîiatique, avec une notice historique sur chaque traité im-
portant.
Cet ouvnige est divisé en trois périodes :
La preinière comprend l'époque coloniale ;-6 vol. in-8*.
La seconde commence à la révolution et se termine à la reconnaissance
par l'Europe des Etals indépendants de l'Amérique latine ;
La troisième embrasse l'époque qui s'est écoulée depuis l'indépendance
de ces Etats jusqu'à nos jours.
BESANÇON, IMPRlMEItlË DE ;. JACQUIN.
//?/
i/z.
JROPE ET
QU'A NOS
iginonlée.
CONVEN-
S ACTES
l LATINE
i, ck'puis
sur l'ôtat
tioniiaire
[•ailé im-
ANNALES HISTORIQUES
Dë la IlÉVOLliTlOIV
DE L'AMÉRIQUE LATINE,
ACCOMPAGNEES
DE DOCUMENTS A L'APPUI.
DE V.^U ,808 ,„-SQ,rA LA HECONNAISSANC. LAH LE. ÉTATS Et'noPÉENS
UE LINnFM.FNDANCE DE CE VASTE CONTINENT.
PAR
M. CHARLES CALVO,
MEMRFIK CORRKSPO.NDANT DE L'INSTITI T II
ME.MBKK nE ,. A s o r I L T F ■'": .^ "■■■ "'•''•»"«":.
A . 0(,1I.T.., „t GKOCRAPHIE l,K FRAN
"K LA soniETE nts ECONOMISTES I.E PARIS •
"^' '■ 'N^TITUT n.STOR.giE ET GEOCRAPII.QLE DU RIO Dl^ I.A PLATA.
r. E
naissiincG
perulance
TOME PREMIER
»<JÏ»ioo_
PARIS,
LIBRAIRIES DE
A- DURAND. I GARNIEU frères, IL
nue des G,è,. 7. | Rue des Sain.s-Pères. 6.
HACHETTE 4 Ci%
Boulevard S'-Germain , 77.
ESPAGNE,
LIBRAIRIE DE C. BAILLY - BA (LLIÉRE,
MADKID, PL»H DEL Pr.lsciPE AUOINS», 8.
1864.
TOUS DROITS KÉSEUVÉS.
Cet ouvrage forme la seconde période de la Collection historique
des Traitis de l'Amérique latine, du même auteur.
de
di
dt
30
Ri
Bi
bn
pa
4
INTRODUCTION
— »-«*«ir—
I,
historique
I.
Comme nous l'avons offert dans l'introduction de la
première période de cet ouvrage, c'est-à-dire des six pre-
miers volumes qui ont paru et qui comprennent l'époque
coloniale des Etals, aujourd'hui indépendants, de l'Amé-
rique latine, nous allons donner une idée rapide de l'état
social, industriel et économique , dans lequel la révolution
trouva ces peuples lorsqu'ils s'émancipèrent de leur métro-
pole. Mais auparavant, c'est pour nous un devoir d'offrir
l'expression de notre reconnaissance aux sociétés savantes
et à la presse européenne et américaine (i), qui nous ont
l.'aiileiir
M'iiiplit la |>njmv!'se
'|m'iI a h'ili!
iliiiis la |>ri'inibio
(1) Voyez les publications suivantes :
Le Journal des Savants de Paris, mois de mai 1862, pag. 322. La Revue
des Deux-Mondes du l-^r septembre 1862, pag. 237. Le Moniteur universel
du 17 et du 20 décembre 1862. La France du U novembre 1862. La Revue
du monde colonial du 15 octobre 1862, pag. 303. L'Opinion nationale du
30 juin 1863. Le Mémorial diplomatique , n" 31. The Home and Foreign
ReviewiUx mois de juillet 1863. Le Journal des Economistes de 1863. Le
Bulletin de r Académie des sciences politiques et morales, session de novem-
bre 1863, pag. 185. Le Journal des Savants de Gœltingue, 1863, n» 7,
pag. 250. Le Précurseur d'Anvers du 13 janvier 1862. l'Época de Madrid
MiinirusialiiinL
ilcinll'aiiti'iir
H r'Mé r<)l>ji't.
VI IMTHOPUCTION.
l'ail rii()nn(3ur d'applaudir on lermcs d'iiiie fxIrriiK; hionvcil-
lanco à la pubiicalion do cet ouvrage. Nous (''lions loin do
nous altoudie à dos lûmoignagos aussi l'avorablos, biiTi
que nous croyons celle œuvre desliuée à fournir d'alton-
danls nialériaux pour les sciences el pour l'hisloire du
vaste conlinent (jui nous occupe.
Parmi ces lénioignages, nous ne pouvons nous dispenser
de placer en preniioro ligne el de reproduire lexluellemenl
les paroles llalleuses par les(iuellos le souverain de la
grande nation française a daigné nous encourager, par l'en-
Iremise de son honorable ministre des all'aires étrangères.
Voici ce document:
MINISlÈltK DES AFFAUIES ÉlKANnÈRGS.
t
i'aris, le 9 avril ISG.').
Monsieur,
Je m'empresse de vous faire connaître que, |)ar décrol
du A de ce mois, rendu sur ma proposition, l'Empereur
vous a conféré la croix d'olTicior de son ordre impérial de
la Légion d'honneur. Sa Majesté a voulu vous donner, à
l'occasion du savant ouvrage historique que vous publiez
sur les traités anciens el modernes de l'Amérique latine, el
que vous lui avez dédié, un témoignage de son estime par-
ticulière et de sa haute satisfaclion. Je suis heureux d'avoir
élé à môme d'appeler sur vous cette manjue de distinction
donl vous êtes si digne , el , en vous transmeltanl les in-
thi 21 novembre 1862. Le Merrurio de Lima du 19 seple'nbro 1863. Le
Feiro-Carril de Santiago du 22 janvier 1863. Les Andes de Guayaqiiil du
22 janvier 18GV. Et beaucoup d'autres journaux d'Europe et d'Amérique,
qu'il serait trop long de menliouiier.
hipiivcil-
is loin do
les, hiuii
r d'altdn-
itoirc (lu
lispcnsor
lellcment
in (N; la
par l'en-
angères.
r tlccrcl
nporour
érial de
inner, à
publiez
itine, et
ne par-
d'avoir
inclion
les in-
1863. Le
yuquil du
iicrique ,
4
INTHOniCTION. yii
sij^iiesdc l'ordre, je vous adresse avec plaisir mes sincères
l'élicilalions.
Hcccvez, Monsieur, les assurances de la considéralion la
plus dislin^iué*; avec K'Kpiellc j'ai l'honneur d'<Hre
Voire très humble et 1res obéissanl serviteur.
DnorvN UK Lnuvs.
A Mniisioui' Culvo.
Les opinions que nous avons émises dans le Mhnoiir.
sur Xèktt actuel de l'Américpie nous ont valu (piebpies ob-
servations d'un de nos savants bibliograplies. Ces observa-
lions sont fondées, nous le croyons sincèrement, sur une
extrême susceptibilité nationale, dont, soit dit en passant,
nous n is souunes peu préoccupé en rapportant sans pas-
sion et dans toute leur vérité les faits historirpies de notre
émancipation, qui se trouvent d'ailleurs am|)lemenl con-
Jirmés par des historiens et des publicistes éminents de
tous les pays et surtout de la mère-patrie.
Ce serait mal à nous, fils d'Esj)a£;nols, de contribuer au
discrédit de notre mère-patrie, (jue nous aimons comme
on aime ses ancêtres; mais en écrivain impartial, nous ne
nous croirions pas à la hauteur de notre mission si nousdé-
naturions la vérité historique pour flatter de mesfjuines
j)réoccupations. Nous croyons au contraire avoir fourni des
preuves irrécusables de notre impartialité, en n'émettant
aucune assertion (jui ne fût appuyée sur des faits ou sur des
documents ; faute de ceux-ci , lorsque les opinions des
historiens américains n'étaient j)as d'accord avec celles des
historiens espagnols sur certains événements de quelque
importance, nous avons eu soin de soumettre les deux ap-
préciations au jugement du lecteur impartial.
Parmi les plus sérieux reproches qu'on nous a iails,
on a dit :
OiiHi'rvulKiMii
pni' Ici (liM'liinos
iliins Ir Uffiiiiiire.
fiir l>'si|U('1es
l'Iles Mijl rundéoi.
Uepioches
adressés b l'auteur.
^1
(.'niilPiir
le» repoiissi!
en se réft^rant
il riilXuiii',
Vm INTHODHaiON.
« Que dans notrn travail prédominn un osprit lioslile à
i'Kspa{,me, surtout à l'occasion ric son syslùnm colonial.
j) Que les nouveaux Filais liispano-aiiiôricainsonltelienicnl
nHroj;raiié en c<3 qui loucho à leur richesse, à leur pojiula-
lion, à leur industrie el ,'i leur commerce, (jue dans l'état
actuel ils sont dans une grande infériorité comparative-
ment à ce qu'ils étaient àrépo(|ue coloniale. »
Ces reproches nous paraissent aussi inconsislantsque peu
fondés, el nous aurions voulu les passer sous silence; mais
comme le sujet Gur lecjuel ils portent rentre dans l'ordre
d'idées que nous devons développer dans ce travail, il nous
sera facile de les comhatlrc sans nous écarter de notre route
et sans qu'il soit nécessaire de faire le moindre eHort d'éru-
dition et de logique.
Nous commencerons par déclarer péremptoirement que
nous n'avons rien dit dans notre Mémoire qui puisse justi-
fier l'accusation irréfléchie qui nous est adressée, d'ingrati-
tude el d'aversion pour notre mére-patrie. En comparant les
différents systèmes de colonisation suivis dans les domaines
de Sa Majesté Catholique el dansceux de la Grande-Bretagne, '
nous avons dit: «Que les lois des Indes condamnaient à
mort l'Hispano-Américain qui communiquait avec un étran-
ger, » el nous l'affirmons de nouveau, en priant notre
savant contradicteur de vouloir bien consulter la loi vu,
lit. Lxxvii de la Recopilacion, qui dit textuellement : « Il
est défendu aux habitants de l'Amérique espagnole, sous
peine de mort, de trafiquer avec l'étranger, sous quelque pré-
texte que ce soit. Nous ajoutions ensuite, pour établir noire
opinion sur l'étal arriéré dans lequel la révolution trouva
ces peuples, que pendant que ces lois s'exécutaient avec
une extrême rigueur dans l'Amérique espagnole, le gouver-
nement colonial du Nord recevait à bras ouverts l'émi-
grant européen, dont le concours faisait augmenter la po-
hostile ù H
colonial. 1
lelleincnl H
|)0|iulu- 1
uis l'iHat ■
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r la po- i
iNTnoni r.TK». ix
pidalion, rôducalion cl les lu'ojjrès de la civilisalion mo-
drriic.
» Le conlraslf .,.. ...'islors oITrail l'adriiinistralion des
(l(3ux Aniéri(|Uf's, devait plus tard produire ses coiisé(|uen-
ces ioiiicjues, de niènie (jue la mère-patriis devait recueillir
à son tour hi IVuil d'une semence si l'uneslc »
Est-ce donc celte ap[)réciàlion qui a pu nous attirer une
condamnation si excessive et si imméiitée? Cependant
ncus ne nous laisserons pas entraiiwM", à notre tour, à l'aire
une lonj^ue dissertation sur un point d'iiistoire si coniui et
à la portée de tous ceux (pii veulent se donner la peine
d'éludier l'époque coloniale. Nous nous bornerons donc à
répondre à notre contradicteur au moyen du discours
prononcé réccnnuent devant le con^çrès par un des premiers
orateurs de l'Espagne régénérée, dont la parole élocjuenle
et pleine d'auloi'ité suMira pour convaincre les incrédules.
Voici comment M. RiosRosas expli(|ue et compare le régime
des deux colonies cl les causes [)rincipales de l'étal arriére
dans lequel a vécu pendant |)rès de quatre siècles notre
malheureuse Amérique, état dans lefjuel elle se trouvait
encore à l'époque de son émancipation :
« Messieurs, il y a en Amérique deux races européennes,
deux peuples qui ont porté la civilisation à ses dernières
limites : le peuple qui, jusfju'à la fin du dernier siècle, se
nommait la Nouvelle Angleterre, et le peuple qui s'appelait
hier encore la Nouvelle Espagne.
t Messieurs, les hommes qui consliluèrenlle peuple de la
Nouvelle Angleterre, n'étaient pas des colons envoyés par
leur gouvernement dans ces contrées ou qui y avaient trouvé ^o"'""^ A"»'''""'«
l'appui et la protection du gouvernement ; c'étaient quelques
proscrits qui émigraienl, jusqu'à un certain point contre la
volonté de leur gouvernement, qui l'uyaient jusiju'à ces ré'
gions, à la recherche d'une terre étrangère où ils pussent
0|iiiiiiiii
ll'lltl
éiniiifiil inrtliiii'
(•iirci|Mi'iiiii'»
en Ailléi'l<|UK.
lie b |iu|<ii|:ilioii
lie l;i
Eliil ili" ("(^ pays
(|iihihI éi'lala
la rcvuliitioii.
X INTRODUCTION.
vivre en paix et en liberté, loin du gouvcrncnienl de leur
pays, devenu (tp|)resseur à leurs yeux. Ce n'étaient pas
([uelques aventuriers sans forlu le, c'étaient des hommes
([ui tous occupaient une position sociale moyenne et (jui
avaient des ressources pour vivro dans leur patrie; c'étaient
des hommes dans l'aisance, de coutumes austères, d'une
grande régularité de vie et de conduite, et qui conduisaient
avec eux leurs iemnies et leurs enlanls ; c'étaient des hommes
tous soumis nu même niveau social, sortant tous de la même
classe, la classe moyerme; c'étaient des hommes qui,
d'abord parla Iradilionet parles inslilulions de leur pa-
trie, ensuite par les grandes luttes auxquelles ils avaient
assisté comme acteurs et comme témoins, avaient le sen-
timent de la liberté, les habitudes et les idées de la liberté,
la possession, la connaissance réiléchie, le lanalisme de la
liberté; c'étaient les dépositaires, les représentants les plus
purs du principe de liberté; c'étaient les organes de la li-
berté humaine dans toutes ses manilestalions, de la liberté
municipale, de la liberté civile, de la liberté politique, de
la liberté religieuse... Ainsi, Messieurs, ce peu[)le fonda
une société avec la tradition et avec la religion, principes
nécessaires de toute société humaine, et avec la liberté,
élément lecond de toute société destinée à un rapide dé-
veloppement. Par ces raisons, cette société a [va vivre et
croître avec un merveilleux développement pendant l'es-
pace de plus de cent années, presque sans autre frein que
le frein de l'autorité divine, presque dépourvue du frein de
l'autorité humaine.
» Eh bien, Messieurs, cette société, quand survint pour
elle la révolution, se trouvait en état de république; c'était
une vraie républi(iue; là tout était répul)licain , les insti-
tutions municipales connue les institutions civiles et poli-
tiques; les sentiments, les habitudes, les coutumes, lama-
l de leur
aient pas
hommes
me et (\m
; c'étaient
es, d'une
iduisaient
s hommes
3 la même
mes qui,
leur pa-
ls avaient
t le sen-
la liberté,
sme de la
Is les pins
s de la 11-
!a liberté
ique, de
)le fonda
)riiicipes
liberté,
)ide dé-
vivre et
mt l'es-
\^in que
frein de
int pour
j ; c'était
es insti-
el poli-
, la ma-
il,' la |)<<|iiruitioii
de l'Ainùriquo
ts|ia(;iioU'.
INTROULT/ilON. VI
ilière d'être, les principes, les idées, la vie intime, la vie
privée, tout était républicain. Quand la révolution s'accom-
j)lit, il n'y eut plus qu'une chose à faire, il n'y eut (ju'â chan-
ger la coupole de l'édifice et à lui en subsiiiuer une nou-
velle. Et lorsque dans ce pays, le pou^oir suprême demeura
vacant, lorsqu'il s'agit de constituer le pouvoir central, à
qui par hasard vint la pensée d'appeler à la domination de
celte société un |)rince de la maison de Hanovre? Qui put
faire un pareil rêve? Goiiunent une telle monstruosité serait-
elle venue à l'esprit de quebju'un ?
» El dans l'Amérique espagnole? Quels furent les hommes
qui hrent la con(juêlede l'Amérique espagnole et (pii peu-
plèrent ce pays ? Ce furent des soldats envoyés par le roi
d'Espagne; des soldats et des vassaux de Charles V et de Phi-
lippe II ; ces hommes qui n'avaient pas compris les derniers
mouvements de la liberté expirante dans leur patrii ; ces
hommes qui n'avaient pas compris les insurrections de Cas-
tille, de Valence et d'Aragon; ces hommes qui, dans le domaine
des idéi'S comme dans celui des sentiments, ne comprenaient
rien antre chose que l'obéissance passive dans l'ordre reii-
gieix, l'obéissance passive dans l'ordre politique; ces
hommes, représeidanis exclusifs et organes occlusifs du
princi|)e d'autorité, ce furenleuxcpii peuplèrent l'Amérique
espagnole; et le principe d'autorité en tous pays et (hins
toutes les relations fut le seul principe qu'ils implanlèrcnt
dans l'Amérique espagnole. C'est avec ce seul principe, avec
ce principe exclusif, qu'ils fondèrent cette société, et ils le
déveloi)pèrent de telle manière, (jue ce principe se manifestant
là dans des proportions encore plus exagérées qu'il ne s'était
jamais manifesté dans la métropole, it se bnda là un des- s,i mani, vi.r
podsme, paternel à la vérité, mais le despotisme le plus grand ,iJi'r"'Xws.
(jii'ait connu llmmanilé dans les temps modernes, aussi bien
dans l'ordre relirjicux que dans V ordre politique, dans l'ordre
XII
INTRODUCTION.
Opinion?
cniiclii^iites
tic M. Hios liogns.
administratif et dans l'ordre fiscal. Là paraissent les disposi-
'ons du conseil des Indes; là se montre cet ensemble, admi-
rable à un certain point de vue par le zèle et l'amour pour la
race conquise, mais sous un autre point de vue harbnre,
par la proscription de tout étranger, de tonte nouveauté.
Dans les Indes tout était contrebavA'^, les idées aussi bien
que les marchandises. La déification de l'autorité rot/ile, au
double point ce? vue du pouvoir politique et du pouvoir reli-
gieux, telle fut la constitution de l'Amérique espagnole, parce
que là le roi était presque pape.
» C'est de cette manière que se constitua celte société; c'est
de celle manière qu'elle vécut pri^s de quatre siècles ; c'est de
cette manière qu'elle arriva à la révoluuon. La société de
la métropole^ en contact avec l'Europe, témoin et jusqu'à
un certain point victime des révolutions européennes, en
présence d'une autorité plus tempérée et plus discrète que
dans l'autre liémisphére, la société delà métropole voyait,
entendait, étudiait, apprenait, méditait, faisait tout ce qu'il
était impossible de faire à la société américaine, cliez la-
(|uelle les coutumes, et cela jusqu'à ces dernières années ,
s'étaient conservées et pétrifiées de telle sorte, que les cou-
tumes de Manille, de Lima et de Mexico étaient, il y a qua-
rante ans , les mêmes que celles do l'Espagne à l'avène-
ment de Philippe V (i), »
Il résulte donc de la savante exposition faite par l'éminent
orateur espagnol, que l'éducation^ au moment où la révo-
lution éclata chez les peuples hispano-américains , était
dans le même état où l'avait laissée le gouvernenient de
Charles II à l'avènement de Philippe V, c'est-à-dire que
pendant plus d'un siècle ces peuples n'avaient pos fait un
(1) Discjurs de M. Rios Rosas à propos de la question du Mexique, au
congrès dtso députés, séance du 13 janvier 1863.
les disposi-
ibîe, admi-
our pour la
e barbare,
nouveauté,
aussi bien
! roi; lie, au
nivoir rcli-
nole, parce
ociété; c'est
35; c'est de
société de
et jusqu'à
îennes, en
is^rcte que
olc voyait,
mt ce qu'il
1, cliez la-
s années,
ne les cou-
1 y a qua-
à ravcne-
l'éminent
m la rêvo-
ns , était
leriient de
dire que
i?s fait un
tlexiquc , au
INTRODUCTION. XIII
seul pas dans la voie de la civilisation moderne. — Qu'avons-
nous dit de plus dans les quelques paroles que nous avons
consacrées à cette époque? Ce point d'histoire ayant été si
clairement élucidé par M. Rios Rosas, il serait supertlu et
inopportun d'apporter d'autres documents à l'appui de nos
assertions, qui trouveront d'ailleurs leur développement
naturel dans le cours de notre travail. Le premier re[)rocho
émis par notre savant contradicteur se trouvant écarté,
nous allons aborder le second, qui, sans aucun doute, con-
cerne l'époque la plus intéressante et la moins connue de
la vie des peuples américains.
II.
Pour atteindre le but que nous nous proposons, c'est-à- Maniiie
ire pour mettre en évidence les erreurs grossières qui se repousse
commettent en plein xix« siècle, lorsqu'on nous représente •'''«''""•' '■*p""=''e
d-^ns un état plus arriéré que celui dans lequel se trouvait
l'Amérique espagnole quand elle s'émancipa de sa métro-
pole, il est indispensable de remonter, comme point de
départ, à la période la plus prospère de l'époque coloniale,
pour la comparer ?vec le présent , en ne nous écartant
jamais de la statistique et des chiffres officiels, c'est-à-dire
du terrain pratique^ parce que c'est la seule base solide sur
laquelle puisse et doive s'appuyer une argumentation sé-
rieuse.
Voyons donc quel était l'état et le développement de la
richesse, de l'industrie et du commerce des colonies his-
pano-américaines au commencement du dix-neuvième
siècle, à ce moment où se préparaient les éléments qui
mirent le sceau à leur indépendance.
Le Mexique, qui était une des colonies es \gnoles les
Etat du commerce
et de l'iiiduslrie
dans l'Améiique
espagnole
au commencement
du XW siis'Ie.
Sllpl'lfil'ic!
Kl sliiiiiliuri
ilu riiyotiiiio
iIm Mexii|ii'.
Sm popululiuii.
Gi'iMnlo fi'itililr
(lu !<i<l ;
ses pi'ixldctlons
XIV INTRODUCTION.
plus prospcros de l'Amérique, complaît à cette époque un
lurriluire de 118,000 lie-jes carrées do superficie (i), dont
les deux tiers dans la zone tempérée et le reste dans la zone
torride, JGjissant, par suite de la grande élévation de ses
collines, d'un climat analogue à celui du printemps dans
le centre de l'Italie et de l'Espagne.
Celte vaste étendue de territoire, l'une des plus grandes
de cette partie du monde de Colomb, ne contenait qu'une
population de cinq millions huit cent cinquante mille ha-
bitants, divisés alors de la manière suivante: deux mil-
lions et demi d'indigènes, un million de Mexicains d'origine
espagnole, soixante-dix mille Espagnols européens, et deux
millions deux cent soixante-dix mille métis (2).
Les céréales, cultivées sous la zone torride dans tous les
terrains situés à une altitude de cinq à six cents toises
au-dessus du niveau de la mer, se reproduisent dans
la proportion de vingt-quatre grains pour un. Le maguey
peut être considéré comme la vigne des indigènes. La
culture de la canne à sucre y avait fait en peu d'années de
rapides progrès. Du port de la Vera-Cruz on exportait an-
nuellement onze millions de livres, équivalant à 0,500,000
francs. Les côtes occidentales produisent du coton de la
plus belle qualité, ainsi que du cacao et de l'indigo. La va-
nille des forêts de Quilale offrait une récolte annuelle de
neuf cents milliers. Le tabac se cultive avec soin dans les
districts d'Orizaba et de Cordova, où il est de qualité supé-
rieure ; la cire abonde dans le Yucatan ; la récolle de la
cochenille à Oajaca était de huit cent mille livres par an ;
les bêles à cornes s'étaient extrêmement multipliées dans
(1) Voyez le tableau n" 1, sur la superficie et la population de l'Atuériquc
espajçiiole, etc.
(2) HUMBOi.DT, tome ler, paj;'. 3G8.
)oqun un
(1), dont
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Tiille ha-
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Aiiiûrique
l.i> proilnit
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y (li'pas^e wliii
ili'S :iiilri.'S coluriies.
Qiianlllé
ili' mimrr.'irc
finiriiic
p:i|' l;i Monrwiiu
IMHODir.TION. XV
les provinces intérieures (i) et sur les cotes orientales, entre
Panuco et Iluasacualco. Les dîmes du clergé, dont la valeur
indique l'accroissement de la production, avaient augmenté
d'un cinquième depuis 1800.
Mais ce qui distingue plus particulièrement le Mexique
dos autres contrées de l'Amérique, c'est le produit de ses
mines. Jusqu'à la guerre de l'indépendance, on l'estimait
aunuellemeni à seize cents kilogrammes iVor et à cinq cent
trcnle-scpt mille l;ilo(jrammcs d'argent, évalués 23,000,000
de piastres ou 115,000,000 de francs, équivalant à la moitié
de la valeur des métaux précieux qui s'exportaient an-
nuellement des mines des deux Amériques.
L'hôtel des monnaies de Mexico a fourni, de l'année 1690
à180r{, plus de 1,353,000,000de piastres ou 6,705,000,000
de francs. Trois districts de mines, Guanajuato, Zacatécas
et Catorce, qui forment un groupe central entre les SI'' et .i..- 1090 1. 1803.
24* degrés de latitude, produisaient presque la moitié de
tout l'or et l'argent extraits annuellement des mines de la
Nouvelle Espagne. Le seul fdon de Guanajuato, plus riche r.ùiiessn dos mines
que celui de Potosi, donnait annuellement, terme moven, '" '"'""■^J"'""'
cent trente mille kilogrammes d'argent, ou la sixième partie
de tout l'argent ipi'exportait annuellement rAméri(jue jus-
qu'à la guerre de l'indépendance i-). La seule mine de Va-
lenciana, dans laquelle les fi'ais d'exploitation dépassaient
quatre millions et demi de francs, n'a pas cessé de produire
annuellement à ses propriétaires, pendant (juarante ans.
(1) On donnait le nom de provinces inlériourcs à celte étendue de terri-
toire qui ?e trouve m nord et au nord-ouest du royaume de lu Nouvelle
Galice. Elles comprenaient : l» le petit royaume de Léon , 2" la colonie du
Nouveau Saint-André, H» le Texas, 4" la Nouvelle Biscaye, .)<> la Sonora ,
6" Cahaliuila, 7» le Nouveau Mexique. Elles occupaieni en tout une sui>er-
ficie de 39,373 lieues carrées, peu|)lées de 33'J,:200 habitants.
(2) Voyez le tableau n» 4,
lorco
Succës liniiié
ilpi entreprises
'jjricolfs.
Valeur intriiist-qiiv
des mines
(lu Mexique.
Industrie
mitnufai luiière.
XVI INTKODIT.TION.
un profit net de trois miliions de francs, qui s'est élevé quel-
ques années à six miliions. Ces produits expliquent la for-
tune de quelques grandes maisons d'Espagne, qui jouissent
d'immenses revenus. Les défrichements qu'avaient occa-
sionnés les mines auraient dû encourager l'agriculture dans
les environs; mais, en général, les spéculations se portaient
vers ce genre de richesse préférable ment aux entreprises
agricoles, qui étaient en nombre restreint, et établies sur
une faible échelle.
Selon le savant Humboldt, la richesse des mines mexi-
caines consiste plus dans l'abondance que dans la valeur
intrinsèque des minerais d'argent; cette valeur ne s'élève,
taux moyen, qu'à 0,002 (ou trois à quatre onces par quintal
de cent livres). La quantité de minerai extraite au moyen du
mercure est à celle produite par la fonte dans la proportion
de 3 1/2 à 1 . Le procédé de l'amalgamation, dont on se ser-
vait, était très long et causait une grande perte de mercure ;
cette perte, dans la Nouvelle Espagne, s'élevait à sept cent
mille kilogrammes par an, ou quatorze mille quintaux. Il
esta présumer que les cordillières mexicaines fourniront un
jour le mercure, le fer, le cuivre et le plomb nécessaires à
la consommation intérieure (i).
L'industrie manufacturière au Mexique; à l'époque colo-
niale, dans son plus grand développement, n'est pas arrivée
à produire plus de 7 à 8 millions de piastres annuellement,
c'est-à-dire 35 à 40 millions de francs. Les tanneries-, les
fabriques de draps et de toiles de coton, peuvent acquérir
un grand accroissement, lorsque la main de plomb du des-
potisme et la guerre civile auront disparu de ces riches
territoires, parce que la liberté et la paix, ces éléments les
plus précieux de l'industrie, les élèveront à un degré de
(1) Humboldt, tome V, page 85.
XVII
élevé quel-
lent la for-
ji jouissent
lient occa-
iilturedans
e portaient
entreprises
tablies sur
ines mexi-
5 la valeur
ne s'élève,
)ar quintal
i moyen du
proportion
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oque colo-
)as arrivée
iiellement,
neries-, les
acquérir
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ces riches
îmenls les
degré de
m
INTRODLCClOiN.
prospérilé que les autres peuples n'ont pas encore connu.
Voici (|uel était, année moyenne, le commerce d'expor-
tation cl d'importation fait par le Mexique dans sa dernière
période coloniale, c'est-à-dire de 1800 à 1804, époque de
son plus grand développement.
Importation en objets manufacturés espagnols et étran-
gers, 20,000,000 de piastres, — 100,000,000 de francs.
Exportation des produits de l'agriculture et de l'industrie
manufacturière, 6,000,000 de piastres,— 30,000,000 de fr.
Los mines d'or et d'argent produisaient 23,000,000 de
piastres, dont 8 à9 millions pour le compte du roi. Par
conséquent, si l'on déduit du restant, s'élevant à 15,000,000
de piastres, les 14,000,000 nécessaires pour payer l'excé-
dant de l'importation sur l'exportation, on trouve que le
numéraire augmentait à peine de 1,000,000 de piastres
(5,000,000 de francs) par an.
Les rentes se sont élevées à la même époque à 20,000,000
de piastres ou 100,000,000 de francs, dont 27,500,000
francs provenant du produit des mines d'or et d'argent, 20
millions du domaine des tabacs, 15 millions de péages,
6,500,000 fr. de la capitation des Indiens, et 4 millions de
l'impôt surlemaguey, espèce de vin consommé par le peuple.
La situation de Mexico , capitale de ce beau pays, offre
des avantages inappréciables, sous le rapport de ses rela-
tions avec le reste du monde civilisé. Placée sur un isthme
baigné par la mer du Sud et l'Océan Atlantique , cette
ville est destinée à exercer une grande intluence sur le
reste du continent américa'n.
Un publicisle notable, qui écrivait sur ce riche pays au
commencement du xix« siècle, a dit : « Un souverain qui
gouvernera cet Etat par dos lois constitutionnelles et libé-
rales, pourra l'élever au rang des premières puissances du
monde. En moins de cinq semaines on pourrait communi-
A. — I. b
Commerce
(l'im|>ui talion
el iJ'>'ii|i(irmiion
ilii Mi'tiqiie
b r(^|)iii|ue
ilf >un apogée,
sous lo régime
colon iiil
Rentes
decelte vice royauté
ti la même époque.
Délie et arnntageuie
siliiation
de la capitale.
Paroles
d'un ptiblii i!te
notable
BU début
du XIX' siècle.
GlIlMlll- l'irllR.^ilO
lin mil
(Jh Im NiiuvcIId
E-piigiie,
MmivuU ilii
ili'r« rf^lt'S
Il iiiiiriq Il' piiiU
Mil' l'AlhinlIquc.
VHi'.i.(".rii7.
n'est qu'uiiH
niuiiv:ii!>e l'iiiic.
('omiiiiTi'c
cxii'i ii'iir
fait |IUI \ ri :l-(;illl
CM 1804.
XVIII INTROnur.TION.
qiior avec l'Europe, et en six semaines avec les îles Philip-
pines cl l'Asie (•). »
Le lerriloire de la Nouvelle Espagne, bien ciillivc, pour-
rait, à lui seul, suffire à la consommation du globe en sucre,
cocbonille, cacao, calé, coton, grains, chanvre, huile, soie
et vin; il Iburnirait toutes sortes de minéraux, sans en ex-
C(!pter le mercure, ainsi (|ue les bois de construction les
plus précieux. L'abondance du fer et du cuivre favoriserait
les progrés de la navigation mexicaine ; mais l'état des côtes
elle manque de ports, depuis l'embouchure du ileuve Al-
varo jusqu'à celle du Bravo, opposent des obstacles très
dilTiciles à vaincre. Ces obstacles n'existent pas cependant
du côté du Pacillcjue. San-Francisco en Californie (2', San-
Blas dans l'intendance de Guadalajara, près de l'embouchure
du Ileuve Santiago, et surtout Acapulco, sont des ports ma-
gnifiques.
Les côles orientales n'ont pas lo même avantage; il n'y
existe pas de véritables ports, carcului de la Vera-Giuz, par
lequel se faisait annuellement un commerce si considérable,
n'est qu'une rade très mauvaise.
Le commerce extérieur du Mexique fait par le port de
Vera-Cruz pendant l'année 1804, s'est élevé aux chilïres
suivants :
m
bnportations d'Espagne.
Productions nationales.
1.1.
étrangères.
Importations d'Amérique
10,412,324 piastres, ou r)2,0r)i,r)20 fr.
A,m:i,TM 22,4G8,G80
1,619,082 8,09S,410
10,525,742 piastres, ou 82,028,710 fr.
(1) Les cominuiiicalions du Mexique avec l'Europe se font à présent en
moins do quinze jours.
(2) Aujourd'hui aux Etiits-Unis.
I>TnODLT,TION.
\IX
Exportations de Vera-Cniz.
Pour l'Espagne 18,03.^,371 piastres, ou 90,100,8^5 fr.
Pour l'Amérique .... _;{,.Wi,;ilJ 17,lâ2,r)53
2i,4r)7,88;2 107,289,il0
10,^2:i,7i2 82,028,710
Total (lu commerce général. 37,083,024 piastres, ou 180,918,120 fr.
Parmi les productions nationales importées d'Espagne à proiiuin nmionaui
Vera-Cruz, on compte quarante-huit mille sept cent trente o!K.7»Tn*.
barri(iuos d'eau-dc-vie, évaluées à 1, 235, l;iO piastres ; (jua-
ranlo-trois mille cent soixante-deux pipes de vin, ayant une
valeur de 837,776 piastres; vingt mille neuf cent (juaranle-
si.x arrobes d'huile, évaluées a 10,456 piastres; dix-neuf
mille sept cent vingt livres de safran, 287,057 piastres;
soixante-dix-neuf mille deux cent soixante-dix bouteilles de
bière, valant 78,456 piastres; cent trente-six mille trois
centfjualre-vingt-une rames de papier, évaluées à 486,583
piastres; soixante-treize mille huit cent vingt-sept quintaux
de fer, valant 812,707 piastres; trois mille cent huit quin-
taux d'acier, valant 53,052 fr. ; et pour plus de 6,000,000
de piastres en soieries, tissus de fil, mousselines et cha-
peaux, contenus dans des caisses que les négociants n'étaient
pas tenus d'ouvrir à la douane.
Dans le nombre des produits étrangers importés d'Es-
pagne, il y avait pour une valeur de 4 millions de piastres en
soieries, toiles de fil, draps et autres tissus; quarante-sept-
mille deux cent trente-six livres de cannelle, évaluées à
163,171 piasires ; une valeur de 85,952 piastres en clous;
et deux mille neuf cent quatre-vingt-dix-sept quintaux
d'acier, valant 51 ,477 piastres; ces articles, comme les pré-
cédents, étaient évalués dans le port.
Parmi les productions américaines importées des autres
colonies espagnoles à Vera-Cruz, sont comprises les valeurs
riniliiiln
iiii|ioi li*
de» HUiiea i'i>liiiii«i
('•piignuli'S
il'AiiiAi iqiii*.
Pruduilsinilifibiica
du Mi^xlqiic
pour l'Espagne
XX INTROI)irTIO>.
suivanlrs : vingl-sopt niillo liuil ccnl (pialor/p arrohcs de
cire delà Ilavano, iioiir iino valeur de 570, 8.'J() piastres;
mille neurreiit viii<;i-lmit arrobes de cire de Caiiipèclie,
valant ':20,UH() piaslics; lrei/(; mille cpialre-vingl-trois fa-
nègiies (le cacao de Tabasco, valant 401,845 piastres; buil
mille cent (|uarante-une lanè^iies de caca(» de Caracas,
valant !2,055 piastres; (jiiaraiilc-neiif mille ciricj cent Irente
qiiinlaux de bois de Campèclie, valant 100,^10 piastres;
et dix-liuit mille ([ualre cent (pialre-vinyl-six fanèyuesde
sel, valant ^7,845 piastres.
Les productions indif^ènes (.'xportées du Mexi(iuc pour la
métropole, comprises dans le résumé précédent, se com-
posaient de :
381,590 arrobes de sucre 1,097,505 p.
11,737 arrobes de cocbenille fine (ré-
sultat d'une mauvaise récolte) . .
807 arrobes de cocbenille ordinaire.
40 4 arrobes de cocbenille en poudre.
1,220,193
24,414
5,810
189,397 livres d'indigo 307,302
77,485
02,411
90,734
37,797 quintaux de bois de Campèclie .
1,808 «luintaux de jalap
7,109 livres de salsej)areille ....
1,400,000 livres de vanille 111,195
3,780 fancgucs de cacao de Guayaquil . 400,585
E>poruiion L'cxporlatiou d'argent monnayé, non comprise dans ce
d-arg«ntmon„nsé. ^^i^^q.^^^^ g'^i^^^^ à 10,847,843 pîastrcs, dont 13,500,000
pour le compte du roi d'Espagne et le reste pour le compte
du commerce. On n'y a pas fait tigurer non plus vingt mille
quintaux de mercure, qui furent envoyés pour le compte
du gouvernement espagnol. Dans la même année 1804,
entrèrent à Vera-Cruz 107 navires venant d'Espagne, et
123 des colonies espagnoles de l'Amérique.
L'année suivante (1805) les importations à Vera-Cruz, en
\\t
IMKODlCnON.
prndiiclions indif^énes do l'Espapno, curonl une valeur do
l,.')!!/».?.) piaslios, ou 7,r)7:2,.']Gr) francs; en papitM- slmiIo-
rnonl i! entra soixante mille six cent dix-sept rames, éva-
luées à r>(S'2,7r»!> piastres. L<!s produits de rAiiiéiirjue s'é-
levèrent à 1,:20:Î,'J07 piastres, ou G,.}!!,.'),}.') IVanrs; il fui
notamment introduit dix-neuf mille neuf cent soixante-neuf
arrohes de cire de la IlavaiK;, valant 547,;J()4 piastnîs.
L'exportation |)our rKspaf^ne, [)en(lant la même année,
acquit une valeur de Il0,!i00 piastres; pour les autres
Etals de l'Amérique, elle fut de .'WO.rjiO piastres; l'expor-
tation par navires neutres s'éleva à une valeur de r)():?,0-48
piastres. Total du comtnerce : -4, .'355,137 piastres, ou
^1,775,085 francs.
Voici (|uel fut le mouvement commercial en 1800 :
Importations d'Espagne en produitsespagnols, 1,815,579
piastres (11,007,805 francs); en produits étrangers, 3-27,295
piastres (1,030, 4-75 francs).
Importation d'Amérique 1,400,244
Id. par navires neutres .... 3,485,055
Exportation pour l'Espagne 805,037
M. pour l'Amérique 574, 491
Id. pour des ports neutres . . . 4,101,534
Par conséquent , l'importation totale était de
7,137,775 |)iastres; et l'exportation, de 5,478,702 piastres.
Le mouvement général du commerce s'éleva à peine à
12,010,535 piastres, ou 03,082,(375 francs (i). Cependant
Vul- m PII ItOS
ili'> lin <ii imiiint
Il Vil II .1 lut.
Viiliiir rn lOO»
iIm i'\|<u'talion>
piiui' riCs|iiigiic<
Mauvi-nirnl
ruiiiinrri'i.ilen 1106.
^ne, et
'uz, en
(1) La France et l'Espagne, alors sous la domination ile l'empereur Napo-
léon !"'•, étaient en {guerre avec l'Anj^lcterre. Le commerce, pour continuer
ses opérations, donna la préférence aux ports et aux làliments neutres. L'ex-
portation d'ar^^ent monnayé pour l'Esp.ijjne cessa dès lors, et le mouvement
du connnerce en denrées et marchandises diminua sensiblement. En effet,
le uu)nvement du commerce, ([ui en 180i avait été de 37,983,621 piastres
(189,913,120 flancs), se réduisit en 180G à 12,616,535 piastres (03,082,675
francs).
XXII nTROmiCTION.
on ne pourrait prondrn cns derninros annnos oommo haso
(lu comiiKTco que faisait alors le Mexi(|ue, à cause de l'élal
do ffuern; dans Ie(|uel £0 trouvait la inéli'tpole ; mais en
prenant pour terme moyen les années 1802 , 180.'3 et 1804
(trois années do paix), on voit (jue l'imporlalion totale
à Vera-Cruz s'élevait à 20,700,000 piastres , et l'exporta-
tion , non compris l'or et l'argent monnayés ou travaillés,
à 0,500,000 piastres. Total du commerce généri'l ,
27,200,000 |)iastres (130,000,000 de francs).
m.
Superflcis
cl impulution
de la vi<'iï>r(:y:iuté
du Pérou.
SidiTiiion
Son commnrrA
aveu lei aulrci
provinces
en 178».
L'importance du commerce du Pérou était beaucoup
moindre que celle du commerce delà Nouvelle Espa^^nc ou
Mexique. Cette vice-royauté, qui dans son immense étendue
de 30,390 lieues carrées ne contenait qu'une population
d'un million d'habitants (') , était loin d'avoir atteint l'état
prospère auquel étuit arrivé le Mexique.
Après le fractionnement que subit l'ancienne vice-
royauté du Pérou par la création de celle de Buénos-Ayres
et de la présidence de Quito , elle se divisa en sept inten-
dances ainsi nommées: Trujillo, Tarma, lluancavelica,
Lima, Guamanga, Arequipa et Cuzco, comprenant chacune
plusieurs départements ou pariidos.
La statistique coloniale de la vice-royauté du Pérou n'est
pas aussi satisfaisante que celle du Mexique , quant au dé-
veloppement de l'industrie et du commerce. Nous allons le
démontrer par les données les plus exactes que nous avons
pu réunir.
(1) D'après le recensement fait eu 1795 par ordre de D. Gil Lémos, vice-
roi du Pérou.
INTHOOKTIIIM. XXIII
I/inlon()anro(loLim;i(»liliiil, à la (indc 17<Sl), un ^xcrdanl
(In 7"i5,l!)- |iiaslres on faveur du coiiirruTL'c ({u'clli! laisail
avec le rosledela vicc-rnyaulé. h^ profit (|u'(dl(' iralisa la
inf'^mr' annro avec la vicn-i'oyaulé de nuérius-Ayres s'(Meva h
1(10,000 |»;:islres; celui (|U(; faisail la mèiiu» vice-royauté
av(!C les provinces 'd'Areiiuipa et diiCiizco tiiotilail chaque
année à 4,0.'i'i,080 piastres , dont l,rJ00,475 piasin's pour
Areqiiipa, qui donnait eu échan'-e du vin , de l'cau-de-vie ,
deriiuile, du poivre, du sucre et d'autres productions
moins importantes. Le surplus de cette sninnic , c'est-à-
din; 7.']5,r)05 piastres, était le produit du commerce de l'in-
tcndance de Guzco , en laines , sucre, Idé, etc. La province
d'Ar('(|iiipa recevait de nuéuos-Ayres pour une valeur de
3(Sl),:280 piastres en bétail , viande scclie, suif, noix de co-
cos, cuivre, élain, etc. ; et celle de Cu/co pour une valeur
de 475,530 piastres en mulets, moulons , hélail, cuirs,
cire, savon ,suif, molleton, etc. Le hénélice de ce com-
merce pour la |irovince d'Areipiipa s'éhivait à 0M,!2I5
piaslr<>s ; et pour la province deCuzcu à 258,975 piastres.
Les provinces do la Sierra, (|ni faisaient partie de la nicims.p .i.-» min..
vice-royauté de Buénos-Ayres, renferment les mines les plus ,io„lu 'vi.l'miiiii*
riches, et étaient pour celle raison les plus peuplées , quoi- <i"*''^i<^">-'^)>^»-
que les plus stériles; elles étaient obligées de tirer du .
Pérou leurs approvisionnements de [)roduils agiicoles, car
c'était là que se trouvaient les terrains cultivés les i)lus
rapprochés. Cuzro subvenait aux besoins de ses bahitants
avec ses manufactures de laines et d'autres étoiles ()our
habillements. Cependant celle imiuslrie subit une déca-
dence croissante à dater de 1795, par suite de l'importation
à Buénos-Ayres, sur uneécliellc considérable, des marchan-
dises étrangères , avec lesquelles, vu leur bas prix, il était
impossible de lutter.
Le commerce avec les autres provinces du Pérou se faisail
i^r-*
nviT les autres
provinces.
Commerce du Chili
»vec les |iorl8
d'Arica et il'^ianla.
XXIV INTRODUCTION.
comniriuMiii Pérou par mer, au moyen de navires de divers tonnages apparte-
nPrtl la plupart aux habitants de Lima , et ayant pour
principal port le Gallao. Les chargements réunis formaient
un total de 16 à 47 mille tonnes de dilTérenles marchan-
dises et de produits divers , dont cinq mille tonnes pour le
commerce qui se faisait avec le Chili.
Les marchandises exportées de Lima consistaient princi-
palement en étoffes, tant des manufactures de l'intérieur
que de colles de Quito, en sucre et en riz. Lima recevait en
échange une grande quantité de blé, de suif, des cuirs, du
cuivre, des cordages, etc.
Les productions du Chili, exportées parles ports d'Arica,
d'îloet c''Aranta, appelés ports intermédiaires sur l'Océan,
ne s'élevaient pi i au delà de 50,000 piastres, y compris deux
cargaisons de yerba mate et de labac du Paraguay, pour le
compte du gouvernement espagnol, qui partaient annuelle-
ment du port de Pascamajo.
Le commerce avec Valdivia, ville située dans une contrée
fertile et avec un excellent port , était alimenté par deux
navires qui s'y rendaient tous les ans , l'un du port de
Valparaiso avec des subsistances, et l'autre de Lima avec la
paie des troupes qui composaient la garnison. Ce manque
de commervCe ne pouvait être attribué à la stérilité du sol,
car à une petite distance de la cordillière il y a des terrains
abondants en blé et en productions de toute espèce. Les
montagnes sont couvertes de chênes et d'autres arbres qui
fournissent d'excellents bois de construction ; elles con-
tiennent des mines d'or célèbres autrefois par la richesse
du minerai, (jui n'a jamais produit moins de vingt-trois ca-
rats, ou neuf cent cinquante-huit millièmes trois dixièmes.
Les ports de Realejo et de Sonsonate , sur le même
Océan, étaient seuls fréquentés par les navires qui faisaient
ReaiejoeiSQn.onate jç comiuerce d'exportatioH du Callao à Guatemala. L'expor-
ComnierceduOallao
avec CualPiuala
3nlprinci-
l'inlérieur
•ecevait en
> cuirs, du
Is d'Arica,
ir l'Océan,
nprisdeux
ly, pour le
l annuelle-
ne contrée
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u port do
ma avec la
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té du sol,
s terrains
lece. Les
arbres qui
elles con-
a richesse
t- trois ca-
dixiémes.
le même
i faisaient
. L'expor-
Oommcrcp île Lima
iut'i;
S:ima-i''é de Bogota,
INTRODUCTION. WV
talion consistait en cuirs, vin, eaux-dc-'.ie, huile, cic. En
général elle était peu considérable et ne s'élevait pas à i)lus
de 30,000 piastres. L'importation montait à plus du qua-
druple de l'exportation, et consistait en indigo, piment,
poisson, planches, bois de cèdre et du Brésil. Ce commerce
établissait une balance considérable en faveur de Lima.
Le commerce de Lima avec Santa Fé do Dogotase fais'\it
en partie par terre à travers la province de (Juilo , et en
partie par mer, par les ports de Guayaquil et de Panamt>.
L'exportation du Caliao pour les ports de Puno et de Guaya-
quil consistait en vins de Coquimbo, de liasca, de Piscu et
de Concepcion, en eau-de-vie , sucre , farine , cuivre , etc.
L'exportation qui se faisait des mêmes ports pour Panama
consistait principalement en marchandises provenant des
manufactures du pays, en laines et en farines. Les articles
principaux transportés par terre à Trujillo et Pascamayo ,
à destination de Guayaquil et de Parama, étaient du coton,
des cuirs , des souliers, des chapjaux, du mollei )n et du
sucre.
La province de Santa Fé importait à Lima du cacao , du
café, de la cire, etc., dont la valeur montait ordinairement
à ^284,000 piastres.
Ce qui constituait la principale richesse du Pérou à l'é- ivincipaie richesse
poque coloniale, c était , comme au Mexique, les mines, ,., ,1.. M.xi(,ue
dont l'exploitation fut l'objet qui fixa plus particulièrement î''>"i"ecoiuniaie.
l'attention du gouvernement de la métropole , comme l'a
démontré le savant Humboldt dans son important ouvrage.
Essai sur V économie politique de la Nouvelle Espagne. Nous
ajouterons à ce qu'il a dit quehiues rensoigiioments que
nous ont procurés des recherches récentes.
Le Mexique, le Pé-ou, Buénos-Ayres, Potosi, le Chili et
la Nouvelle Grenade, sont les provinces qui ont fourni la
plus grande quantité de minéraux.
Expoilition
(le SanU-F6
pour l.iiiia.
Or et argent
monniiyi^!!
il l.illlH,
Production
de l'or e! de l'arpent
à diverses é|roques.
Le produit
de l'argent
a dépHssc
celui lie l'or
au Péiou.
Produit des niiiic.
en temps de paix.
XXVI IMRODUCTrON.
D(3 l'année 1754. à 1772 , l'iiôlel de la monnaie de Lima
a frappe six millions cent deux mille cent Irenlc-neul'
marcs d'aPL^enl, cirent vingt-neuf mille cent quatre-vingts
marcs d'or ; de 1772 à 1791, il a été introduit dans le même
hôtel huit millions quatre cent dix-huit mille trois cent
soixante-sept marcs d'argent, et quatre-vingt mille huit
cent (juarantc-six marcs d'or.
La valeur de i'or et do l'argent s'est élevée pendant la
première é|)oque à 68,944,522 piastres, et dans la seconde
à 85,434,848 piastres; ferme moyen de 1754 à 1772,
3,830,000 piastres par an; et de 1772 à 1791, 4,496,000
[liastres.
Le produit de l'or avait diminué au Pérou pendant que
celui de l'argent augmenlait considéi'ablenient. En 1790,
le produit des mines du Pérou était, selon le Mercure pc-
ruvicni'^), de cinq cent trente-quatre mille marcs d'argent
cl de six mille trois cent quatre-vingts marcs d'or.
De 1797 à 1801, il a été frappé à Lima, en or et en ar-
genl, pour une somme de 20,032,633 piastres , savoir,
23,709,980 piastres en argent, et 2,322,667 en or.
Dans les cinq années qui précédèrent, le produit fut de
30 millions de piastres ; mais par suite de la guerre de 1801,
l'exploilalion cessa à cause de l'impossibilité de transporter
le mercure, et ce chilTre fut réduit à 20,032,633 piastres.
On peut le fixer , année moyenne, en temps de i)aix , à
6 millions de piastres. Cependant, pour éviter toute exagé-
ration, nous acceptons l'opinion de M. Ilumboldt, qui l'é-
value à trois mille quatre cent cinquante maics d'or, et à
cinq cent soixanle-dix-sept mille marcs d'argent ; total du
produit, année moyenne, des mines du Pérou, 5,300,000
piastres.
VR'l
de
([[U
eue
Pas
Cil
(1] Tome I, p. 89.
; (le Lima
ronlc-neuC
ilre-vingls
isie rnèine
Irois cent
mille huit
lendanl la
la seconde
à 1772,
4,496,000
ndant que
En 1790,
'vcurc pé-
3 d'argent
cl en ar-
, savoir,
r.
lit fut de
de 1801,
insporter
piastres.
! paix , à
te exagé-
qui l'é-
'or, et à
lolal (lu
300,000
d'Yinn ico( lia
(le 1792 il 1801.
Richesiie
(lf> lu mine
lie Gualgaj'iii'
INTIlODUr.TION. XXVII
De môme qu'au Mexique presque tout le produit pro- Princip-uminei
vient des mines de Guanajuato , de Gatorce , de Zacatecas , hV>''iw
dellealdel Monte et de la Nouvelle Biscaye , au Pérou pres-
que tout l'argent est extrait des grandes mines de Yauri-
coclia, de Lauricocha (nommées communément mines de
Pasco et du Gerro Bombon), de celles de Gualgayoc ou de
Cliola et deHuanlajaia.
De 1792 à 1801, il a été fondu en lingots deux millions p.».iuiui.inmine
quatre cent soixante-dix-neuf mille quatorze marcs d'ar-
gent de la mine d'Yauricocha; d'après les registres de la
trésorerie de Pasco.
Toutes les mines comprises sous le nom de mines de
Gualgayoc, dans le district de Gliota, ont fourni aux caisses
provinciales de Trujillo, depuis le mois d'avril 1774
jusqu'au mois d'octobre 1802, la sonnne de un million
neuf cent douze mille trois cent vingt-sept marcs d'argent,
soil, année moyenne, soixante-sept mille cent quatre-vingt-
treize marcs. Le minerai du Gerro de Gualgayoc est très
riche, et il n'y a pas de doute qu'il ne devienne un second
Polosi quand l'exploitation sera pratiquée sur une plus
grande échelle.
Haantajala contient beaucoup d'argent naturel; cette
mine a fourni annuellement de soixante-dix à quatre-vingt
mille marcs d'argent.
La présidence ou capitainerie générale du Ghili produi-
sait annuellement 1,700,000 piastres en or et en argent.
Ce produit augmenta considérablement dans les dernières
années du gouvernement colonial. En 1700, il a élé frappé
à Santiago 721,000 piastres eu or et 140,000 en argent.
La grande quantité de métaux précieux que fournil la
vice-royauté de Buénos-Ayrcs provient surtout de la partie
la j)lus occidentale, c'est-à-dire des provinces de la Sierra, 'i'""'''"'i'^«'ty»"'*
' de Uuénos-Ayrei.
qui furent séparées du Pérou en 1778 ; on peut en évaluer
Rii'liij!i|<>
à,: Ni niiiiO
(le lIilHiiliijaia.
Produit
de l'oretdel'aigent
dans la ('«[.itiliicrie
gt'iieiaJH
du Chili.
Pli, ,iil
des
mines de la Sierra,
Pl'ililuil
rie la mille de Piil'i»!
(le tSi9 il 1810.
l'roiliiit moyen
(le la mini,' (li> l'otosi
de J779h 1789.
Produit des mims
(k> la
Nouvulle-Uiennile.
Ridiess.- ei produit
de la
mine de mcrcnrt!
de Hiiaiicavélicn,
XXVriI INTRODUCTION.
le produit annuel à 4,200,000 piastres, à peu près tout en
argent.
En ne tenant compte que de l'argent enregistré et qui a
payé les droits royaux, la seule monlagne de Potosi a pro-
duit une somme d'argent équivalant à 5,750,000,000 do
francs, depuis l'année i5i5 jusqu'au commencement du
XIX'' siècle, éj)oque où commença la guerre de l'indépen-
dance.
Il est également prouvé que pendant l'espace de deux
cent trente-trois ans, de 155G jusiju'à 1789, il a été
extrait des mines de Potosi 788,000,000 de piastres ou
3, 940, 000, 000 de francs. Enfin, terme moyen, le Gerro de
Potosi a produit annuellemenl, de 1779 à 1789, 3,070,330
piastres de 8 réaux, valant quatre cent trente-deux mille
marcs de Castille.
La Nouv(dle-Grenade n'a pas été moins productive en or
et en autres minéraux. Il résulte des états autheiilitiues que
nous avons sous les yeux, qu'elle a produit, terme moyen,
dix-huit mille trois cents marcs d'or annuellement. De 1789
à 1795, il a été frappé à Santa Fé de Bogota soixante mille
treize marcs d'or, valani 8,101,802 piastres ; et de 1788 à
1 709, (|uaranle-sepl mille huit cents marcs d'or à Popayan ;
total, 0,502,542 piastres: terme moyen de la première
somme, huit mille cinc} cent soixante-treize marcs d'or, ou
1,101,802 piastres; et delà seconde, six mille huit cent
trente marcs d'or, ou 928,951 piastres.
L'intendance de Iluancavélica est célèhre par sa mine de
mercure. Selon M. de Ilumholdt, de 1570 à 1789 il en a été
extrait un million quarante mille quatre cent cin<iuante-deux
quintaux. D'après diverses estimations fait^'S par le même
auteur, celte mine produisait six mille quintaux de mercure
par an. Le Mexique seul consomme seize mille quint;mx
de ce minéral. De calculs assez exacts il résulte que les
près tout en
slré cl qui a
otosi a pro-
000,000 do
nccincnt du
0 rindépon-
ice de deux
>9 , il a élé
piastres ou
, le Gerro de
), 3,670,330
j-deux mille
luclivo en or
eiilifiues que
rme moyen,
>nt. Dci789
ixante mille
de 1788 à
ùPopayan;
a première
•es d'or, ou
le huit cent
sa mine de
9 il en a élé
liianle-dcux
ar le môme
de mercure
e quinlaux
Ile que les
Les mini'S(l(^ l'olosi
»oiit celles
i|uliiiilétévxi>loilév!)
a V ri;
II' :ilu:i (l'iii llvitc^.
I
IXTRODir.TrOX. XXI\
usines de Polosi onl consommé, de '15'45 à 1037, l'énorme
quanîilé de deux cent trente-quati'(i mille sept cents (juin-
lauxde tnercurc pour le travail d(; l'or (;l de l'argent ; et, de
1750 à 1703, (juinze cents à dix-sept cents quintaux par an.
De toutes les mines de l'Amériiiue espagnole, celles de
Potosi sont celles qui ont été exploitées avec le plus d'acti-
vile. Pendant l'année 1790, il a élé frappé à l'Iiùtel de la
monnaie de Potosi 4., 2-22, 000 piastres, savoir : 299,240
j)iaslres ou deux mille deux cent quatre marcs d'or; et
3,923,175 piastres, ou quatre cent soixante-deux mille six
cent neuf marcs d'argent.
D'après les recherches les plus exactes, le Mexique, le gnamiiédemprcure
Pérou, le (Juli et la viC(vroyaute de IJuenos-Ayres consom- p„ ,, m^ui,.,..
maienl annuellement plus de vingt-cinq mille (luintaux de '•■''^'^""•''■' '"''
mercure, dont la valeur s'élevait dans ces colonies à plus de
0,500,000 francs.
On importait à Vera-Cruz tous les ans, pour le service Quaiuitéci<.ni.>rcure
des mines du Mexique, une quantité de huit cent mille bwcn,/..
kilogrammes de mercure, évaluée à 050,000 piastres ou
3,250,000 francs.
Les droits perçus par le fisc sur la vente du mercure
montaient annuellement à 530, 000 piastres ou 2, 680, 000 fr.
La cour de Madrid, s'étant réservé le monopole du mer- Traité je iTspagne
cure en Amérique, conclut avec l'empereur d'Autriche , en poÙria L'uniTtûL
1784, un traité par lequel ce dernier lui fournissait le ''"">"<:'•■•'•
mercure au prix de 52 piastres le quintal. L'envoi en était
fait, en temps de paix, par des navires de la marine royale,
et la quantité s'élevait de neuf à vingt mille quinlaux
annuellement.
En 1803, on forma l'utile projet d'approvisionner le Mexi-
que pour plusieurs années, afin qu'en cas de guerre le
travail des mines ne lut pas interrompu par le mancjue de
mercure ; mais ce projet ne put être exécuté.
t
J
(îiaiiilc pro'pnitû
lin In niiiM!
(l'Alinaden.
Onsommalinn
(lll iiicrcUK!
au Ali.'xlqiiu
Oo ilO'i !i 17i!!.
D'uprl-s IlumlioUt
rAiiiéiiqiie
possède le mcriuie
néce^suiie
\k ses mines.
XXX INTRODUCTION.
Le mercure fourni par le gouvernement aulrichien ne
lut introduit au Mexique qu'après l'écroulement des tra-
vaux souterrains de la mine do Iluancavelica, et vers l'é-
poque où la mine d'Almaden (i) l'ut inondée et ne donnait
plus qu'un très faible produit. iMais en 180i2, cette dernière
ruine alleignit un étal si llorissant, qu'à elle seule elle four-
nissait annuellement plus de vingt mille quintaux de mer-
cure, de manière qu'elle pouvait approvisionner le Mcxi(jue
et le Pérou.
Dans certaines années, il a été importé à Vera-Cruz dix
à onze mille quintaux de ce mercure.
De 1762 à 4781, les seules usines du Mexique ont ab-
sorbé l'énorme quantité de cent quatre-vingt-onze mille
quatre cent cinq quintaux de mercure, évalués à 60,000,000
de fr. « Cette consommation, dit l'auteur déjà cité, démontre
le besoin que l'on a du mercure pour mettre en valeur une
des premières ricbesses des colonies espagnoles; et ce
besoin tiendrait éternellement ces provinces sous la dépen-
dance de l'Europe, si elles ne pouvaient y suppléer par
l'extraction du mercure indigène. » Mais, d'après les recher-
ches de M. de Humboldt et d'autres naturalistes, l'Amérique
espagnole contient un grand nombre de mines de mercure,
et à mesure que l'art et les explorations se perfectionne-
ront, on arrivera à exploiter la quantité nécessaire.
D'un autre côté, il est évident que, indépendamment de
sa consommation immédiate, le mercure peut devenir, aune
époque de tranquillité normale, une branche de commerce
considérable. Le savant Humboldt indique plusieurs loca-
lités dans lesquelles le cinabre se rencontre en quantité
suffisante pour en extraire beaucoup de mercure.
(1) Almaden ou Âlmandéjos est une petite vill* d'Espagne, dans la pro-
vince de la Manche, sur la frontière de l'Estramadurc.
[ilrichien ne
enl des ira-
, et vers l'é-
L ne donnait
elle dernière
ule elle four-
aiix de mer-
erle Mexique
/era-Cruz dix
ique ont ab-
gt-onze mille
à 00,000,000
ilc, démontre
3n valeur une
;noles; et ce
lOusla dépen-
suppléer par
■es les recher-
s, l'Amérique
de mercure,
perfectionne-
aire.
damment de
levenir, à une
jde commerce
isieurs loca-
en quantité
;ure.
le, dans la pro-
(^omniPiif ilii Pérou
I« Ilid <li< U l'Iatl
et l'Asie.
INTRODUCTION. XXXI
On exportail du Pérou, jusqu'à l'année 1810, de l'or, do
l'argent, d(î la laine de vigof;iie et do lamas, divers baumes
et (les plantes médicin-^'es. On y recevait annuellement du
Rio de la Plala vin<;l-cin(i à Ironie mille mulets, qui étaient
employés aux travaux des mines. La valenr des exporta-
tions pour l'Asie était à peu près de 2,800,000 piastres.
Le Pérou recevait des Pbilippines, en écbangc, pour une
valeur de 2,700,000 piastres de mousselines, de tbé et
d'autres marcbandises.
La population du Pérou s'élevait, dans la dernière pé- PopuiuHon.iu Pérou
riode coloniale, à un million trois cent mille babitanls. Meivpoqu..'.'Lni»i«
Le gouvernement espagnol y conservait une garnison
de douze mille bommes de troupes réglées (i) et environ
quarante-neuf mille bommes de milices, en tout soixante-un
mille soldats.
En résumant les données précédentes, nous trouvons : commerce du réro.i
Que le commerce général d'importation et d'exportation
de la vice-royauté du Pérou s'est élevé, dans l'année i80'4,
à la somme do 77,500,000 de francs, qui se divisent ainsi .
57,500,000 francs d'importation et 20,000,000 d'expor-
tation, et en outre 40,000,000 de produits minéraux et
d'argent monnayé (2).
Que les importations d'Europe dans la vice-royauté de
Buénos-Ayres se sont élevées à 3,500,000 piastres, elles ''« «"^'— ^yre.
exportations à 2,000,000; en tout 5,500,000 piastres ou
i 27,500,000 francs ; et 5 millions de piastres ou 25 millions
I de fi'ancs en minéraux et argent monnayé.
(1) En reclierchant la proportion dans lariuplle étaient avec la population
les troupes entretenues dans les ci 'onies espagnoles d'Amérique, on trouve
pour 1796 vingt-six mille hommes de troupes européennes pour une popu-
lation de quatorze à quinze millions d'àmes.
l2) Vojez le tableau du counnercc général des colonies espagnoles au
comnienccnient du xix« biècle. — N" 13.
VII 1804.
Commerce
CotnmiTrn
de Svnla-I''é.
(^umnierce
tli; (^aracas.
Commerça général
(Iks ruluiiios
iiclucllcmcnt
inilé|iuntlanle9,
XXXH INTROmiCTiON.
Quo les importations clans la Nouvollc-Grcnade ou
vicc-ioyaulé de Santa-F6 à la nième époque, furent de
28,500,000 francs et les exportations de 10,000,000; en
tout, 38,500,000 francs. Les produits minéraux cl l'argent
monnayé s'élevèrent à la somme de 15 millions de fiancs.
Qu'enfin la caj)ilainerie générale de Caracas (it un com-
merce total de 47,500,000 francs, divisés de la manière
suivante :
27,500,000 francs d'importations et 20,000,000 d'ex-
portations.
Il s'ensuit donc que le commerce général des colonies
aujourd'hui indépendantes s'éleva, pendant l'année 4804,
époque de sa plus grande prospérité, aux cliillVes sui-
vants :
Importations d'Europe 241,000,000 fr.
Exportations d'Amérique .... 105,000,000
Total du commerce 346,000,000
Exportation de produits minéraux et
d'argent monnayé . . : . . . 192,500,000
538,50^,000 fr.
m
IV.
Résumé
de l'exposition
qui précède.
De celte exposition minutieuse, ainsi que des faits les
plus authentiques que nous avons recueillis avec soin,
il résulte que le commerce général d'importation et d'ex-
portation que faisaient les colonies de l'Amérique espa-
gnole avec la métropole, s'éleva, pendant l'année 1753, à
un total de cent soixante-onze millions neuf cent mille
francs, et que pendant l'année 1800, époque de sa plus
grande prospérité , il monta au chill're de six cent trente-
il
ircnadii ou
, l'urenl de
00,000; en
xel l'argent
is (le francs.
, fil un com-
! la manière
)0,000 d'ex-
dcs colonies
année 1804,
cliinVes sui-
1,000,000 fr.
5,000,000
6,000,000
2,500,000
.8,500,000 fr.
des faits les
is avec soin,
alion et d'ex-
nérique espa-
année 1753, à
luf cent mille
e de sa plus
X cent Irente-
INTRODIT.TION. XXXIII
Ldit millions cinq cent mille îrancs (*). Mais nous devons
faire remarquer que dans celte somme se trouve compris
le commerce de la capilainerie <,^énérale de la Havane et de
Porto Hico, qui, déjà à celle époque, était un des plus con-
sidérables de l'Amérique, puis(|ue dans celle même année
il atlei<fnit la somme de 20 millions de piastres fortes ou
100 millions de francs.
Les trois premières années du xix* siècle furent égale-
ment llorissanles, cl si le commerce général n'augmenta
pas, il ne soullVit pas non plus de diminution, le chiffre
total de l'importation et de l'exportation, y compris les pro-
duits minéraux, s'étant élevé à la somme de 585,500,000
francs (2).
Maintenant, comparons les proportions du commerce
des colonies hispano-américaines avec le développement
qu'il a acquis depuis leur entière émancipation politique,
en tenant compte de quinze années de luttes désastreuses
et des conséquences logiques qu'elles ont dû produire, et
voyons s'il y a quelque fondement dans les assertions de
ceux qui prétendent, avec autant de persistance que d'in-
justifiable ignorance, que ces contrées ont beaucoup perdu
de l'importance qu'elles avaient à l'époque coloniale.
Pour ne pas fatiguer le lecteur, nous réduirons tous nos
raisonnements aux arguments que fournissent les chiffres,
et nous appellerons son altention sur le tableau comparatif
suivant, qui met en parfaite évidence l'importance et les
proportions du commerce aux deux époques :
Pro»pArilé
(1*1 premières
(lu IIX'iièclK.
Ci)inparai!ion
rlu commerra
avant et après
l'iiidépendance.
(1) Voyez le lablenu statistique ilu commerce général des colonies espa-
gnoles, de 1753 à 1800. — N'iî.
(2) Voyez le tableau du commerce général au commencement du xix« siècle.
— No 13.
A. — I.
XXXIV
IMIIODI CTION.
hpnqun ...lonialf. |„,|^|, ,,,„„
An:ily«(> jiiii lifl'.e
lit'-, pri'jii l's'
(II! c :» I£lai!i.
Vicp-royantô du Mcxiquo et ca-
pilaincric g^aéralo tki (iuate-
iii.'iia
Vice-royauté de Santa -Fé . .
Capitaint'riiî de Caracas . . .
Vice-rovauté du IV-rou et capi-
tainerie du (iliili
Vico-ruyaulé de Buéaos-Ayres .
Milliiin».
;ks :;
■17 :;
77 :i
27 ri
3M\ 0
Milli.uii.
IH'i 2
rir> 7
(ii 1
'181 ri
AïKimcnliMion
cil (i<ï.ur
de I .\iiii>riqiio
iiiiji)|>«udiiiil«.
30 2
17 2
I.'i G
:;oi 0
a:\:> ;i
1,UU0 u(«'
le Cliili v{ le î'éroti.
Que l'on cilo, à l'oxcoplion dos Elals-Uriis, d'aulros
peuples (lu monde dont les pro^n'ès réels préseiilent des
résultais aussi reuiai'cjuahles que ceux qui ressorlent du
laMeau préeédenl!
A l'épotjue coloniale, avec le monopole et une paix inal-
térable, il lallul un demi-siècle, de '175u à 1800, pour voir
doulder le cliillre du commerce; — tandis que ces mèmi.'s
colonies, une fois indépendantes et libres des entraves et
du sysîème oppressif qui retinrent leur marclie pendant
trois siècles, v\. malgré la lutte qu'elles ont soutenue pen-
dant (|uaranl(.' ans |)our détruire les dernières barrières
que leur opposaient les restes de la barbarie, ont, comme
nous venons de le démontrer, à peu près quintuplé leur
commerce et leur richesse générale !
Si nous nous arrêtions à faire une analyse partielle des
progrès de chacun des nouveaux Etats hispano-américains,
par exemple de liuénos-Ayres, du Chili et du Pérou, il nous
serait facile (h? démontrer, par les chiffres (jui précèdent ,
qu'on ne trouve pas un seul exemple , même aux Etats-
Unis, d'un aussi rapide développement.
En elï'el, dans les quarante années (jui se sont écoulées
-41
i
(1) Voyez le lableau comparatif du commerce général des iinnces 1800
et 18G0. — N» U.
.*w.
Auqm(>ntfttinn
cil Tui-iir
de rAiin*iu|U(î
iiiil<^{)uiidjiili>
no 2
17 2
i;» G
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s, d'aulrfis
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0 paix inal-
i, pour voir
ces mêmes
entraves el.
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barrières
ni, comme
uplé leur
inl
irlicllc des
méricains,
^ou, il nous
)récédent ,
aux Elals-
it écoulées
i
INTHODrr.flON. NWV
depuis la liatnillc d'Ayacudio , après laquelle les dfM'nièrcs
léj^ions espa;,ai()l('s ahaudonnèn.'nt 1(« sol américain, le
comnK.'rce do Buénos-Ayres, du Chili et du Pérou, s'est
accru dans les (troporlions suivantes :
Anni'o IRfiO.
.Hi;«,()()o,0()()
:isi,r;()o,()no
1,0il..'i0l),000
Hut''iios-Ayri's (I) .
Chili fl IV-rnii . .
Arinro imK),
27,:i(»i),o()i)
7T,:i(»t>.nuu
io:i,()()(),()U(>
End^ilnnl
fn (in ur .1.' IMfiO.
.i;«.'i,:i()n.()uo
M) i, 1100,001)
i);w,r)00,ooo
En moins de (juaranteans d'indépendant.'e, le comMierco
(général d'im|)orlalion el d'iixportation du Chili cl du
Péiou a augiiii-nlé dans la jjropojlion exlraordiiiairi; de
son p. 0/0, et celui (1(! lîuénos-Ayrcs ou du Uio de la IMata
(le 1,700 p. 0, (),(!(; manière <|U(3 dans ces Irois Etals seuls
le dévelopiieineni ihi la richesse, dans la période écoulée
depuis répo(pio de rindéiicndance, s'est lait dans l'énorme
proportion del05 à 1,010 millions de francs. Nous niellons
au déli les déiracleurs gratuits de nos [lenplcs anu'ricains
si mal connus encore , de nous montrer un tait pareil
dans li'ur Europe prospère et civilisée; mais s'ils no
peuvent y parvenir , comme nous en avims la conviction,
(pi'ils soi(.'nt au moins assez loyaux et généreux pour
l'econnailre que c'est par ignorance (|u'ils nousoni abaissés
el calomniés, et que les peuples (jui ont lait de tels progrès
dans la civilisation moderne méritent plus de respect et
d'indulgence de la part de l'EuiTtpe.
Si l'on considère que c'est dans ces Irois Etals sud-amé-
ricains, et surtout dans la Plata , que s'esl répandu plus
parliculicremenl le Ilot de l'immigration européenmî, el
que c'est en grande partie à ce puissant contingent (|u'esl
dû le développement de leur richesse teriiloriale , il sera
Ac e'oij-rnicnt
ilil riiiiiiiii'i'i'K
iIl'I IIIS I I llit.lllll*
il'Ayudiilii',
I.'imci)'(.'iiil''iii
UIIIII|.(''i'IIIK',
iinnces 1800
fP Avcr, i'iKMios-Ayref nous comprriions le l'.io iK; la i'i.ila, lini que inn.s
l'avons déjà cx|iliquo.
Itlilullllt
qu'elle |iirii urA
k iluéiiuii-AM«i>.
XXXVI iNTRODiir.Tioyr.
facil(! He s'oxplifjnor la véiilahlfi ni uniqun caiisn du rolard
apparent dans Icciiicl on supposa en ^iônôral rAni(!ri(|ii(' du
Sud. Kn cdiit , lifMi n'anùlo sa iiiaiTlio ascjîridaulc (pjo le
riiaii(|U(; relalit' do populaliDii pour rt'i'lilis«3r ces ItM'iiloiios
inliahilôs, d'uiK* supiMncii; lullo ([u'uiu; population duultin
de ceIN; d»; toute l'Kuiopc s'y trouverait à l'aise.
Si Buénos-Ayros , (|ui possède une population civilisée
imbue des principes les plus libéraux de l'PiUropc in(ulern(!,
(|ui reçoit un courant (riunni<> talion de douze à i|uin'/e
inille Européens chaque annéi;, qui s'appuie sur une léj^is-
lalion douanière voisine du lihrc-éclianjie.si Buénos-A\res,
disons-nous, a lait des pronrès si considérables au milieu
de ses luttes civiles, que ne feraient point les autn^s peuples
si le concours des bras élranj-ers allait féconder chez eux
ces terres vierj^^es où se recueillent sans travail et sansellort
les plus riches productions du monde?
Quoi(|ue nous ayons déjà démontré l'imporlance acquise
par le commerce de Buénos-Ayres, il nous semble oppor-
i.iiuincH Ayie». [^,^1 (\q donucr uuc idée de son iléveloppenient ^«^rathicl de-
puis l'orif^ine îles premiers mouvements révolulionnaires
(jui l'émancipèrent de la métropole.
Oji sait que dtîpuis la derniéie é|)oque coloniale, ce sont
les peuples du Rio de la Plala qui entretinrent le com-
merce le plus suivi avec l'étranger, v^'est-à-dire, comme
nous allons le démontrer, exclusivement u^ec l'Angleterre.
En 1809, époque du premier développement commercial,
il fut introduit par contrebande, à Montevideo seulement,
'.iituén..5.Ay,..i, pQyp yng valeur de plus de 4- millions de piastres fortes en
lidater de 1809.
objets manufacturés anglais; il en fut saisi pour 96,000
l)iaslres fortes par les autorités royales.
En 1816, pendant la guerre de l'indépendance, l'An-
gleterre envoya à Buénos-Ayres des produits de ses manu-
factures pour une somme de 388,487 livres sterling.
i
Impai'tancR
ncquisR
par 1" l'iiiiiiiicri'e
Le coiiimerce
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Viilpiir
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en 181t.
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DU civilisée
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292,137 17 lU
3ft8,338 fi 10
2,377,110 19 11
080,470
80)
De ce tableau, dont l'exaclitude est confirmée par les
publicalions ofTiciclles de la slalislique brilanni(iue, il res-
sort deux fails.
Premièrement : QueBuénos-Ayres seul représentait alors
(en 182-2) 35 pour 0/0 du commerce total d'importation
(1) Voyez l'Art de vérifier les dates, tome XI, page 236.
SiipiW loriié
riiiiit •iiiH
ilii rdiiiniirra
lit) U l'Uia.
IISTHODUr.TIOn. XXXVII
En 1822, le cliiiïre de celln impnriafion s'éleva .^
1,1(11,715 livres sh-rliii-, ou 2!MI!),(;25 Ir.incs; il lut
iiiiployé à cccommerce ;Jii bâtiments de liaul bord, dont
1G7an;;!ais, représcidaut un total de IH,!!»!) t(»inn'aux.
Le commerce j^énéral de Iluéfios-Avres s'éleva celle «:un.m..i.ng*iiéri!
annéeàll millions de piastres fortes, ou 55 millions de
Irancs, dont plus de la moitié, comme on l'a vu, correspon-
dait ;\ l'Annlclerre.
Mais, ceijui démonîic d'une manière incontestable l'im-
|Kirtanreet la supériorité, dès cette épo(|ne, du commerce
(le la Plata sur celui des autres peuples bispano-américains,
c'est le tableau comparalil" suivant du coiim)ei(îe d'impor-
tation et d'exportation lait pai' rAiii^leterre en 1822 avec
les républi(pies (pii sui'gireni des anciennes colonies espa-
gnoles dans rAméri(|U(! du Sud:
MOXHIUO ....
Colombie. . . .
Pérou
Chili
Buenos - Ayros ou
Provinces - L'nit's
duUiodelaPliita.
Il
J. •■
■
I
I
î
nlli! sii|iii'i!itilii'
jii>c|irii ce jiiiir.
(;(iMipl'--iciviii
•les .Mi.'>>iij;i'iii'S
iiii|ii''i'i;il(.'S
do l*'i:'iicc.
XXXVIII INTRODLCTION.
fait pai' l'Angleterre avec toutes les républiques hispano-
américaines.
Deuxièmement : Que l'exportation des produits de Bué-
nos-Ayres pour l'Angleterre excéda (dans la même année
182-2) de 92,200 livres sterling le commerce total d'ex-
portaiion de tous les autres Etals sud-américains avec l'An-
gleterre.
Cette suprématie, nous nous plaisons à le dire, il l'a
conservée jusqu'à ce jour dans les mêmes proportions,
ainsi que le prouve le tableau suivant du commerce d'ex-
portation de l'Angleterre avec les mêmes Etats en 18G0:
Livres flerlinr(.
1" liio de laPlnta:
|{ii(''nos-Ayi'cs et Uruguay 2,7ir),280
Cliili 1,702,800
t'érou l,38J,;{o7
2" Ancienna Colombie :
Nouvelle Grenade 810,970
Venezuela 32.'^,r).")0
liquateur 74,149
3" Mexique 402,004
<" 7,470,816
Comme complément de ces chiflres, (jui démontrent évi-
demment la supériorité du commerce du Rio de la Plata
sur celui des autres Etals de l'Amérique espagnole, nous
allons reproduire un exirail du compte-rendu présenté par
la direction des 3Iessngeries impériales de France à l'as-
semblée générale desactionnaires, le 1" juin '1803, Nous y
remar(|uons avec satisfaction que la seule ligne du Brésil
et du Rio de la Plata a fourni les deux cinquième;- de Taug-
mentation des bénélices de l'année, et (jue, en ce qui con-
(1) Voyez la publication de ?latistiqne officielle qui sj fait à Londres,
Trade ami Nnvigalion (presented to both lieuses of parliamerit by command
of Her Majesty), 186-2.
"^.
les hispano-
lils de Dué-
riômc année
total d'ex-
ns avec l'An-
I dire, il l'a
iroporlions,
mcrce d'cx-
s en 1800:
Livres sterling.
. 2,7i:;,28o
. I ,702,800
. l,38J,;5o7
810,970
32;^,()rio
7i,l49
4()2,(i04
<" 7,470,816
onlrenl évi-
de la Plata
gnolc, nous
réscnté pai'
ance à Tas-
803. Nous y
ne du Brésil
(.;? de l'aUg-
cc (|ui con-
flit à Loiiiires,
it by conimand
I.NTRODUr.TtON. XXXIX
cerne les marchandises, l'augnienlalion des recettes de cette
ligne surposse celle de toutes les autres lignes réunies.
Voici la partie qui nous concerne dans cette importante
exposition :
« L'examen des lignes de rOcéan n'offre que le tableau
d'une prospérité dont, jusqu'à ce jour, l'accroissement a été
continu.
» Les prodi.ils généraux de ce service se sont élevés en
1802 à 3,005,704 fr. 90 c. , ce qui constitue, pai' compa-
raison avec 1801, une plus-value de 12,74 O/q.
» Cette plus-value se répartit entre les passagers pour
11,20, et les marchandises pour 10,17.
» Le nombre des passagers a été de 0,577, soit 548 par
voyage (aller et retour).
» Les quantités de marchandises transportées dans les
deux sens ont été de 3,952 tonneaux, soit 327 tonneaux
seulement par voyage.
» Gomme importance totale, les lignes de l'Océan parti-
cipent à elles seules pour les 2/5 dans l'augmentation de
nos recettes d'exercice, et, sous le rapport des marchan-
dises, raccroissement des recettes de l'Océan surpasse celui
obtenu dans l'ensemble des lignes de la Méiliterranée.
Enfin, si nos navires, faisant presque toujours leur plein à
toutes les épo({ues d'émigration ou d'immigral' ii habi-
tuelles, voient de ce côté leur trafic borné comme l'espace
dont ils disposent, du cote des marchandises le chanqî
reste encon; largement ouvert au progrés.
» Le succès obtenu par notre compagnie, dans cette
branche encore nouvelle de son activité, peut donc être con-
sidéré comme complet. S'il nous est agréable de vous le
faire loucher par son côté matériel, nous tenons encore
plus à vous le faire apprécier par son côté moral.
l'itispérllé
rroissHiilc
(le l.'i lit;ii>' lu l'ir(!3il
et il<.' lu Plaïa.
Siiiici^s olili'iui
par l;i ('nin|iugnie.
i>. r
I
■ :>
il
Note
de M. Drouyn
do Lliuyt,
XL INTRODUCTION.
i Voici ce que S. Exe. le ministre des affaires étrangères
nous écrivait à la date du 12 mai de celte année :
« Monsieur le président, dans un rapport qu'il vient de
m'adrcsser sur le commerce et la navigation du port de Rio
de Janeiro, M. le ministre de l'Empereur dans cette ville
s'est plu à constater que les paquebots français de la ligne
du Brésil soutiennent avec avantage la concurrence des
bateaux à vapeur britanniques, et ne leur sont nullement
inférieurs au double point de vue de la sécurité et de la
régularité du service.
> En raison de l'intérêt que cette appréciation est déna-
ture à offrir à la compagnie des Messageries impériales, je
crois devoir vous communiquer ci-joint l'extrait du rap-
port de M. le chevalier de Saint-Georges où elle se trouve
contenue.
» Recevez, Monsieur, etc. Drouyn de Lhuys. »
:*4
Paroles
du clievalier
de Saiiii-Geurget
sur le
succès 'le la ligne.
LÉGATION DE FRANCE AU BRÉSIL.
« Rio-de- Janeiro, 24 mars 1863.
» Monsieur le Ministre ,
» Quanta la ligne des vapeurs de Bordeaux, la réus-
site est complète, sa régularité plus irréprochable même
que celle des vapeurs de Southampton ; et la sécurité
qu'elle offre, aucun accident ne lui étant arrivé encore
dans aucune de ses traversées, vaut beaucoup de crédit et
de considération à notre marine, et elle a fait abandonner
cette idée préconçue que la navigation de France, comme
tenue sévère et exactitude rigoureuse, le cédait à celle de
l'Angleterre. Elle est un titre de plus à la reconnais-
naissance des résidants français du Brésil et de la Plata pour
le gouvernement de l'Empereur.
» Agréez, etc. Chevalier de Saint-Georges (i). »
(1) Voyez daus le Moniteur universel du * juin 1863 : Rapport de la di-
étrangères
j •
il vient de
)ort de Rio
cette ville
le la ligne
Tence des
nullement
.6 et de la
est tiena-
jérialcs, je
it du rap-
3 se trouve
HUYS. »
INTRODUCTION. XLI
L'immense supériorité acquise par le commerce actuel
de rAmérique espagnole comparé à celui de l'époque colo-
niale étant bien démonirée, non-souloment pourTensemble
(les dilTérenlcs nations indépendantes, mais aussi dans ses
résultais parliels, il ne nous reste, pour donner le dernier
Irait à ce tableau hérissé de chilTres , qu'à appeler l'at-
tention de nos bienveillants lecteurs sur le fait suivant. A
Buénos-Ayres seulement, en moins de cinquante ans d'in-
dépendance, la richesse s'est accrue dans la proportion de
1,700 pour 0/0, el le commerce s'est élevé à la somme de
/i63 mdiions, c'est-à-dire à 25 0/0 de plus que celui de la
métropole avec toutes s.s colonies , après trois siècles de
monopole. Que l'on juge par là du progrès réalisé, el du
brillant avenir réservé à cette Améri(iue, si mal appréciée
et si légèrement jugée en Europe !
Siipt^rioriti
tif ni' litige
ilii < omiiieirn iichK'l
A' l'Aiii/'iiqua
e^pagiiul».
1863.
iix, la réus-
le même
sécurité
ve encore
crédit et
)andonner
e, comme
à celle de
econnais-
lata pour
3 (1). »
9rt de la di-
V.
Quant aux produits de l'exploitation coloniale des mines
de l'Amérique latine, celles du Brésil comprises, ils s'ôle-
vèient, au commencement du xix^ siècle, à la somme de
43,500,000 piastres fortes ou 216,500.000 francs (i). La
production diminua considérablement pendant la guerre
de l'irulépondance, soit parce que les bras manquaient pour
les travaux, soit parce qu'il n'y avait plus, comme à l'é-
poque coloniale, le stimulant de grands bénélices à réaliser
par quelques privilégiés. Ce résultat, bien qu'il ne s'appli-
que qu'à une seule branche de la richesse du pays, donne
rcctinn des Messageries impériales à rassemblée générale des aclionniiircs
du l«f juin 1803.
(1) Voyez le titbleau du produit annuel des mines de rAmérique latine
l'époque coloniale, n" 6.
Expldiuiion
<-ulttniule
(les III. lies
de l'Ainériqna
lutine.
XLM INTRODUCTION.
une apparence de vérité à rncniisation rie marche rétro-
grade portée conire l'ensemble de la situation actuelle des
peuples hispano-américains; mais, dans ce cas particulier
même , il nous est agréable de pouvoir démontrer que
si ce mouvement rétrograde a duré quelques années ,
il est évident qu'il a été un lait purement transitoire. En
eflet , si celte branche très importante de notre richesse
territoriale n'a pas encore reçu le développement considé-
rable auquel elle est appelée, l'exploitation actuelle est loin
pourtant d'être inférieure à ce qu'elle était à l'époque co-
loniale.
M. Dalloz , dans son important ouvrage intitulé De la
propriété des mines et de son organisation légale, dit au
suji't de la découverte des mines de l'Amériiiue :
« A la lin du xv^ siècle, l'Europe ne possédait qu'une pe-
tite quantité d'or et d'argent en nature (à peine une valeu»'
de 300 millions de francs pour l'or et île 700 millions de
francs pour l'argent) (i), lorsque Christophe Golom!) , et
après lui Cortès elles Pizarro, vinrent lui ouvriienttout un
monde où abondaient les métaux précieux. Toutefois , l'i-
nondation d'or et d'argent qui a exerce une si grande in-
lîuence sur le développement économique des contrées
civilisées de l'Europe, n'eut pas lieu immédialcment après
ladécouverteetlaconquètedu Nouveau Monde; ce n'étaient
j)as en cffei, selon M. de Ilumboldt, les trésors dcsincas et
de Montézuma , dont on a fait l'objet de tant de récils fa-
buleux , qui pouvaient augmenter d'une manière sensible
la richesse métallique de l'Europe ; c'est à peine si le
pillage de Mexico a mis aux mainsdes Espi^nols 1,1:25 ki-
log. d'or, soit uiie valeur de 3,875,000 Ir. , et si l'or qu'a
(1) Voyez M. iNARCÈs Taurassenro-Otreschkoff, De l'or et de l'arijent,
c. XVI, §1", p. 184,
arche rélro-
acluelle des
s particulier
Donlrcr que
aes années ,
insiloire. En
Dire richesse
onl considé-
ucUe est loin
l'époque co-
ït ilulé De la
gale, dit au
e :
lit qu'une pe-
e une valeu''
) millions de
' GolûHil) , et
ircnltoul un
uli'fois , l'i-
i grande in-
cs contrées
onicnt après
ce n'étaient
des Incas cl
de récits fa-
ère sensible
peine si le
ois 1,1:25 ki-
si l'or qu'a
et de l'argent.
INTRODUCTION. XllU
coûté le rachat d'entre leurs mains de l'Inca Atahualpa
valait 20 millions de francs ; le pillage de Cuzco, la cilé du
Soleil, n'a donné pour butin qu'une quantité d'or attei-
gnant le poids de 5,911 kilogrammes, pouvant valoirvingt
autres millions de nos francs, et en résumé toute la (juan-
tilé d or cl d'argent expédiée en Europe cl enlevée par les
Espagnols aux peuples concjuis, n'aurait pas (Ié|>assé, pour
l'or, 24,401 kilogr., valant (S.4,O70,i80 fr., et pour l'argent,
i,10! kilog., valant 911, 800 fr., c'est-à-dire, pour les deux
métaux, une valeur totale de (S4,982,280 fr.
T) Le véritable point de départ de l'invasion en Europe des
métaux précieux de rAméri(|ue a été l'émigration eu niasse
(.'t l'élablissemenl des Espagnols dans leurs nouvelles
possessions du Mexique et du Pérou, et le fait de l'exploi-
tation régulière des mines de ces contrées par l'industrie
européenne (i).
M. de llumboldl estime que la production moyenne des
mines d'or et d'argent du Nouveau-Monde, (jui, [lendanl
les cinquante première: .•"'.nées du xvi" siècle, n'avait pas
dépassé la sonnne de 3 millions de piastres ou 10 millions
de francs environ, s'éleva à la fin de ce siècle à 11 millions
ik> piastres ou 58,700,000 francs, réalisant ainsi une aug-
îiienlalion de 207 pour cent (-).
Pendant, le siècle suivant, de 1000 à 1700, la moyenne
ni I ... /.11/. .11. 1 • i!p IGnO .1 1700,
e (le la production lut de 10 millions de piastres, ,,,. ,-o„ ;, ,7-,o,
soit 80 millions de francs. De 1700 à 1750, la moyenne '•"^'- '^•^o-"*'»^
annue|je,i)uur les deux métaux, fut (le 122 mil! ions (le francs,
ei ne dépassa que de o'i pour cent la période précédente;
dans cet excédant l'or ligure {)our la plus forte partie, par
(1) Voyez l)ALt,oz, De la proitiictè des mine'i et de son onjnnimliitn léijnle
en France et en lieUjique, t. II, c. xiii, p. 7G9.
(-2) Voyez M. Michel Cukvalieu, Cours d'économie politique, sect. v,c. m,
p. -m.
l'iiuluitiles mines
(In Noiwoiiii-MiMule
au xvr siiii'lc.
l'rOlIlMiS IIHV. l'il»
T;
Qiinnlilé d'or
et (J'ui);eii( riiui'iiiii
|iHr
l'Ame
de
XLIV INTRODUCTION.
suite du clcveloppr-nont de la production au Brésil. De
1750 à 1803, la production des métaux précieux en Amé-
rique reçut un accroissement considérable, car elle s'éleva
en moyenne à 191,679,000 francs; d'où il résulte une
augmentation de 57 pour cent; il est à remarquer que la
production de l'or au Brésil, qui atteignait à ce moment
son apogée, y ligure dans une proportion très importante.
Au commencement du xix^ siée!-:, de 1806 à 1810, la
quantité d'or et d'argent fournie par l'Amérique du Sud,
é,ique.i.. su.i selon les données les plus sûres (i), a été de 800,000 kilo-
1808 II 1810. '
grammes d'argent, valant 177,800,000 francs, et de
14,100 kilogrammes d'or, évalués à 48,000,000 francs (2\
ce qui donne un résultat total de 226,400,000 francs pour
les deux métaux.
L'année 1810, époque de la révolution et du commence-
ment de l'émancipation politi(jue de l'Améi'ique espagnole,
fut le point de dépai't de la décadence transitoire de
l'industrie minière dans l'Amérique latine. De 1810 à 1825,
période de la guerre de l'indépendance, les produits
des mines diminuèrent du tiers, de la moitié et même des
trois quarts, selon la qualité.
En 1825, les capitaux britanniques, introduits en quanti-
donnènnt ^^^ considcrables, donnèrent un nouvel élan a I industrie
mélillurgique, et avec la découverte des mines d'or de la
Californie, la production de l'Amérique est revenue à son
époque la plus tlorissante, c'est-à-dire qu'elle fournit annuel-
lement 701 ,570 kilogrammes d'argent fin, d'une valeur de
155,903,000 francs, et 15,215 kilogrammes d'or, valant
52,407,000 francs; total, 208,310,000 francs.
Selon M. Narcès Tarrossenko OtrescbkofîW, de 1810 à
L'urinée IStO
le poiiil lie dépnil
d« la diminution,
En 1818,
Dnu nouvelle
impiilMon
b l'indiisirie
métuUui'gique.
(1) Voyez le tablo.iu n"» 6.
!2) Voyez M. Michel Chevalikr, livre cité, p. 222 et suivantes.
(3) Voyez le livre cité, p. 2B0 et suivanies.
u Brésil. De
;ux on Amé-
r elle s'éleva
résulte une
•quer que la
ce luomenl
imporlanle.
'6 à 1810, la
que (lu Sud,
00,000 kilo-
ncs , cl lie
00 francs (2),
francs pour
u commence-
le espaj^nole,
•ansiloirc de
1810 à 1825,
les produits
t même des
s en quanlî-
l'induslrie
is d'or de la
[venue à son
irnit annuel-
le valeur de
d'or, valant
L deISîO à
INTRODUCTION. XLV
1825, l'Amérique a fourni, année moyenne, 7,792 kilo-
grammes d'or, d'une valeur de 26 millions de fr;incs, et
319,215 kilogrammes d'arj-ent, valant 70,980,000 francs;
total, 90,980,000 francs; le produit total de la production
pendant toute cette période serait de 110,880 kilogrammes
d'or, valant 390 millions, et de 4,788,225 kilogrammes d'ar-
gent, valant 1,004,000,000 fr.; le produit de ces quinze
années équivaut donc à 1,454,700,000 francs. Suivant le
même économiste, de 1825 à 1848, époque de la découverte
des mines de Californie, l'Amérique a produit annuellement,
en movenne, 10,787 kilogrammes d'or, ayant une valeur
de 30 millions de francs, cl 508,857 kilogrammes d'ar-
gent, valant 120,490,000, c'esl-à-dire qu'en réunissant
les 23 ans de cette période, le total de la production s'élève
à 248,101 kilogrammes d'or et 13,083,711 kilogrammes
d'argent, valant ensemble 3,737,270,000 francs.
Ces chilTres ont donné lieu aux considérations suivantes
du savant écrivain déjà cité :
« Ces divers calculs ét.iblissent, en tout cas, quel'exploi-
» talion des métaux précieux, depuis l'époque des guerres
ï de l'indépendance, n'a fait que s'améliorer progressive-
» ment en Amérique. Le chiffre de plus de 700,000 kilo-
» grammes que la production de l'argent a, suivant M. Mi-
)) cliel Chevalier, atteint en 1848, ne s'est plus trouvé infé-
» rieur (jue d'un huitième à l'ancienne extraction, et pour
B l'or il y aurait eu plutôt de raugnientation dans la pro-
» duclion. C'est donc à tort que M. Blanqui (i) semble
» croire que la diminution qu'a éprouvée en Améri(jue, par
» suite des guerres de l'indépendance, la production des
» métaux précieux, ne s'e^'t pas singulièrement atténuée.
» Celte diminution n'a été que temporaire, et l'exploitation
Proiluii moyen
dea minci
(le l'Aiiénqiir,
(le tSiO il ISaS
vide \iti ti 1841.
Considérations
dp l'éiiidit
M. E. Ddiluz.
Ues.
(1) Vojez Histoire de l'économie politique ^ t. 1, p. 336.
,;1 !
f 1^
V..l.'iir Idl^ln
^\^•. Ui I In Imii
lllili/'i :<li'
lit) NllllM'illl-MlilJlll'
d'u|irè9 llniiil'iilili.
nillli5''B <IP« lllillIM
lin N in'.';iii-^l(Mnl("
>.';iiij IIiiiii' .iMl.
l'inoli'S
(11' M, Diiiioi I.
XLVI IMIlODLCriON.
>^ (les mines du Nonvcau-MoïKlo n'a fait, depuis 1825, que se
» relever •;radu('II(;rnenl d'uuf! décadence accidenlello (M. »
Le haron de niuiiboidt évalue à la somme énorme de ;:^0
milliards de francs l()ut(! la |)ro(hicli(Ui minéraledu Nouveau-
Monde, sans y comprendre la Calirornie. Non-seulemenl
M. Narcès Tarrossenko Olresclikoll, dans son important ou-
vrage l2), ne Irouve pas ce clii(ÏVe exagéré, mais il élablil
lui-même les proportions suivantes : « L'exploitation en
» Américpie, depuis la découverte jiisiju'cn 185."), sans la
» Calirornie, s'est élevée à i2,8i'j-,Ool kilogrammes pour
» l'or et à i •40,591,47:') kiloniamme.^ pour l'argent. Va-
y liMir de l'or : 9,-2-20,000,900 IV.; valeur de l'argenl :
» o0,051,997,.j00 IV.; d'où il résulte pour les deux mé-
» taux un lolal de 39,258,897,900 IV. »
Au conunencement de ce siècle, le baron de llumbi)ldl
constatait ([ue les Européens commençaient seuleineni à
jouir du l'ond de ricliesses inépuisable (pie renferiiK.' le
Nouviîan-Monde, et ii ajoutait : « L'l']urope serait inondée
» de métaux précieux si l'on alla(piail à la lois, avec tous
') les moyens qu'oH're le perlectionneiiient de l'art du mi-
» neur, les gîtes de minerais de lîolanos, de I)alo|)ilas,
» de Sombrerele, du Rosario, de Pacliuca, de Moran, di;
» Zult{^pec, de Cliiliuabua, et laut d'autres qui ont joui
» d'une ancienne et juste célébrité. » M. Duport, dans son
remarquable Essai sur la pmduclion des métaux précieux
auMeriquc, a dit, ciiupianle ans plus iard : « Les gisements
» exploités depuis trois siècles ne sont rien aupi'ès de ceux
» qui restent à explorer. Le temps viendra, un siècle plus tôt
» ou un siècle plus tard, où la production de l'aigent n'aura
» d'autres limites que celles qui lui seront inq^osées par
» la baisse toujours croissante de la valeur. »
\\) VoynzM.K. Dmj.oz, De la propriclé îles : mes, clc, loiiie II, [<■ 77j,
[i) Ue l'vr cl de iurgenl, p. 235 n[ suivaiucs.
r.MUODl'r.TION.
XI.VII
1825, quoso
J)jiilclle(i). »
iiiormc (l(j ÎÎO
;(lii Noiivcau-
L)n-s(.'ulcineiil
m|)()rtanl ou-
lais il établit
ploilalion en
ISjÔ, sans la
M m m es pour
l'argciît. Va-
di' l'ar^enl :
les (luiix inc-
k llumhi)l(ll
seiilomeni à
} ivn ferme le
erail inondée
i?, avec tous
'ail (lu mi-
! iJalopilas,
e M(.)ran, de
ui ont joui
rt, dans son
(tix précieux
s gisenicnls
nés do ceux
éclc plus tôt
licnl n'aura
uposées par
»
(iiiie II, I' 775.
Enlin nous lerniinons colle revue rétrospeclivc de la ri- r.
r.a^i.r
cliessf! cl du coniinerci' de notre Aniéri(iue, |)ai' une exposi- ^.^ ^ „ ,.,,,,„,_
lion si^'nilicaliv(; laite en pliîinc IriliuiKi paileuKMilaii'e par ".m.'mh. .ii.i,.
un des lionunes les plus cijuipélenls de l'empii'e IVaneais, s. M.N.|-i'-i„iii.
M. IJoulier, niinislre d'Etat de reni|)ereur Napoléon ili ,
dans la séance d" "21 janvier 1804, au Cor|»s législatil'. A
elle seule, elle conslilue la plus complète jusliliealion des
républi'i'ues hispano-américaines, et elle les ven^e noblo
ment des accusations qu'on leur prodij^Ufi. Voici comuK.'nt
s'exprime Son excellence au sujet de rinicrvenlion Iran-
eaise au M(>xi(p,ie :
>' .!(! dis. Messieurs, ((ue nos inlérèts dans F * rique oi.j.i.i.r.xi.-iniuii
du Sud sont bien aulrenmnt considérables iv\ c(Uix (jui
sont dii'ecli'ment d isijlément représentés par notre com-
merce avec le Mi'xiijue.
>) Permellez-moi, Messii'urs, de déterminer avec soin
noli'e situation à cet éi^ard, de' vous la l'aire coimailrc au
point dit vueducoiiiiuerce, au point de vue de la navii;ation,
di'lanaviuaiionau Ioul; cours, celle qui est l'objet de la solli-
citude si légitime de ceuxijui dans cette chambre sont plus
spécialemi.'iU a|)pelés à di'déndre les intérêts maritimes,
et vous verrez ([ue ce (jue nous sommes allés faire au
Me\i(iucn"a peut-être jamais élé parfailemenl comj)ris dans
ce pays, et ipie les impopularités (jui semblent entourer
celte (lueslion ne naissent véritablement qu(.' de rii^noi'ancc
des faits. (Très bien! très l)ien !)
» Et d'abord, j'élimine les Elals-l'nis. Les Etats-Unis
sont étrangei-sà ce débat. Us représentent, pour me servir
du langage employé hier dans celle enceinh», la race anglo-
saxonne, et je parle ici de nos rapports commerciaux avec
les peuples de la race latine. Les Etats-Unis, dont je ne
l)arle (jue pour les éliminer, avaient avec la France en 185ii
un conmierce général de 448 millions. En iS0^2, la guerre
i«
') il
Le commerce
de la Fr inre
avec l'Améiique
■lu Sud
t'en acci'U
de 113 !).•/.
dansî les
dix dHi'iiières
année».
ILVIII INTRODUCTION.
civilo (jui déchire les provinces du Nord et du Sud a réduit
ces rt'lalions commerciales à 213 millions. Le commerce
de la France avec les Etats-Unis a diminué «mi deux ans de
2;Î5 millions. En 1852, notre navif,'^alion avec les Etats-Unis
représentait 'iGrJ/i.Od tonneaux; en 1802, elle n'en présen-
tait plus que 214,728 ; en 1852, la navij>ation de la France
prenait dans ce chiffre total une part représentée par
29,000 tonneaux ; en 1802, cette part était représentée par
21,000 tonneaux.
!> J'ai donc le droit de dire qu'en ce qui concerne notre
commerce avec les Etals-Unis, si llorissant autrefois, para-
lysé aujourd'hui, mais qui renaîtra, j'en suis convaincu,
la marine américaine est notre convoyeur presque exclusif,
tandis que la marine française y prend une part à peu près
insigniliante.
» En est-il de mémo pour les autres Etats d'Amérique?
Voyons!
» Quel était notre commerce général en 1852 avec les
Etals de l'Amérique du Sud? Notre commerce général était
représenté par 208 millions, et, en 1802, Messieurs, il
s'est élevé à 572 millions ; il s'est accru de 113 pour 100
en 10 ans. Voilà le mouvement commercial que nous avons
avec toutes les répuhlique^j des Indes occidentales, voilà les
intérêts qu'il s'agit de protéger (i). (Très bien 1)
» Allons plus loin. Quelle était notre navigation? En
1852, notre navigation de long cours avec tous les pays
It
1 'Il (
i i
(1) Après la publication des six premiers volumes de la Collection histo-
rique, etc., précédés du Mémoire sur l'état actuel de l'Amérique latine, nous
eûmes l'iionueur d'offiir un exemplaire de cet ouvrage à Son Excellence,
qui daigna nous en accuser réce|iti(i;i ilaiis les termes suivants:
« Monsieur, j'ni reçu vos publications sur l'Amérique, et je m'empresse de
vous remercier de l'Iiommuge que vous avez bien voulu me faire de cet ou-
vrage.
» I/'importance des sujets qui y sont traités et le nom de l'auteur justifient
Sud a réduit
iC coinmorcc
doux ans de
csElals-Unis
n'en |)résen-
de la France
ésenlée par
jrésenlée par
incerne noire
Irefois, para-
is convaincu,
sque exclusif,
arl à peu près
d'AnîCiique?
1852 avec les
3 général était,
Messieurs, il
1 13 pour 100
le nous avons
aies, voilà les
1)
vigation? En
tous les pays
Collection hislo-
^riqiie latine, nous
Son Excellence,
jants :
|j(" m'empresse de
faire de cet ou-
ir auteur justifienl
INTRODUCTION. UII
hors d'Europe — je ne parle pas seulement des Indes oc-
cidentales, je |)arle de tous les pays, sauf les colonies —
était de 807,829 tonneaux. Dans ce chiffre, la France
comptait pour 382,725 lonneaux ; le reste ai)partenait à la
navigation étrangère. En 18C2, notre navigation au long
cours s'est élevée à 1,164,400 tonneaux, et alors 1(!S pro-
portions se sont trouvées renversées : les étrangers n'ont
pris (|ue 372,749 tonneaux, tandis que la France en a pris
791,091. (Très bien! très bien!)
» D'où |)rovenait cette augmentation? Etait-ce de nos
relations avec les Etats-Unis d'Amérique, avec la Chine,
avec rAfrifjue? Non, elle provenait de nos relations avec
les Indes occidentales. Savez-vous quelle est la situation de
notre navigation au long cours dans ces parages? Nous
sommes les convoyeurs de 412,500 tonnes de marchan-
dises ; nous prenons 75 0/q de toute la navigation qui se
fait entre la France et les Indes occidentales, pendant que,
dans nos relations avec les Etats voisins, nous prenons à
peine 10 O/q. Et (\\ie représentent ces 412,500 tonnes?
E'Jes représentent les trois cinquièmes de toute notre navi-
g:itiou française au long cours, c'est-à-dire que notre navi-
gation française au long cours n'a pour ressource, n'a pour
issue que les Indes occidentales. C'est là que se borne notre
commerce maritime, c'est là que se forme notre tlotte,
c'est là que s'exercent nos marins, c'est là que se constitue
notre puissance maritime.
» Voilà les intérêts que nous avons dans les Indes occi-
dentales. (Très bien! très bien! — Bravo! )
l'intérêt avec lequel j'ai pris connaissance de l'œuvre que vous avez bien
voulu m'offrir...
» Recevez, Monsieur, l'assurance de ma consiiiération distinguée.
» Le Minisire d'Etat,
» ROUHER. »
A Moniieur C. Calvo, etc., etc.
A. — I. d
D'uii provient
cet «ccroiiicoient.
I !
L INTRODUCTION.
» Aussi, quand j'ai onlendu parler dn nos 20 ou 2-4 mil-
lions de commerce direct avec le Mexi(jue, en vérilé, je me
suis étonné, Messieurs, je vous Itî dis en toute sincérité.
Vous n'avez sur aucun point de plus grands intérêts com-
merciaux et maritimes (jue dans les Indes occidentales, où
se trouve actuellement notre armée du Mexi(jue. (Très
bien ! très bien I )
j> Est-ce tout ? Mais le commerce extérieur des Indes occi-
dentales, par qui est-il donc lait ? Est-ce par les Anglais ou
les Espagnols? Vous avez aujourd'hui dans l'Amérique du
Sud plus de 200,000 Français (jui font le commerce à l'in-
térieur et qui, après ce long labeur et des dillicultés dans
lesquelles ils joueiil leur existence, ont la pensée du retour
et veulent rapporter à la rnère-palrie des richesses pénible-
ment acquises. (Très bien! très bien!)
» Voilà les 200,000 nationaux que vous avez à protéger.
Et vous auriez quitté le Mexique à la suite du général
Prim ! Mais alors la situation eût été impossible pour votre
commerce et pour nos nationaux; c'eût été la plus honteuse
de toutes les désertions, et je ne crains pas de dire que
jamais plus grands intérêts maritimes et commerciaux n'ont
été pris en main par une expédition, que les intérêts en vue
desquels a eu lieu la guerre du Mexique. (Vive approba-
tion, bravos et applaudissements. ) »
L'iutenr Nous u'avous pas l'intcntion de porter un jugement an-
ne Teui p.» porter ij^ipé sur la qucsliou dc droit qui a donné naissance à l'in-
un jugement ' ' ^
tervention française dans le malheureux Mexique et qui a
motivé l'important discours de M. Rouher ; dans la troi-
sième période, nous consacrerons à cette question considé-
rable l'espace qu'elle réclame, et nous exprimerons notre
pensée avec l'indépendance qui nous caractérise. En at-
tendant, nous avons pris bonne note des chiflres officiels
au moyen desquels Son Excellence a éclairé la discussion,
niiticipô
lur l'inlervention
BU Mexiqiis.
ou 24 mil-
crilô, jn me
î sincérité,
lérèls com-
Inntalcs, où
ique. (Très
s Indes occi-
5 Anglais ou
.mérique du
ncrce à l'in-
icullés dans
ée du retour
ssespénible-
z à protéger,
i du général
[le pour votre
lus honteuse
de dire que
erciaux n'ont
lérèls en vue
ve approba-
jgement an-
sance à l'in-
]ue et qui a
ans la troi-
ion coiiàidé-
.erons notre
ise. En ai-
res offîciels
discussion,
INTROnUrTION. Il
cl c'est avpc toute l'ardeur de noire patriotisme que nous
appelons sur ces cliiiïres l'allenlion do nos conciloyens et
(lu monde civilisé. Bien que l'éminenl orateur n'ait fait
aulre chose que de présenter d'une manière encore plus
saisissante l(! tableau prospère de notre Américpie, ébauché
par nous dans notre premier travail , le caractère of-
ficiel (|ue revêt la déclaration laite par son organe, à savoir,
que ces peuples absorbent les trois cimiuièmes de tout le
commerce marilimc du puissant empire français, met en
relief la véritable importance de leurs relations avec
l'Europe. Nous avons la confiance que la parole auto-
risée de l'illustre ministre mettra nos calculs à l'abri de
toute fausse interprétation.
Gomme complément de ce beau tableau, nous croyons
qu'on verra avec plaisir l'étal ci-joint, |)orlantle n° 17, (jui
montre le notable accroissement acquis par le commerce
français dans l'Amérique latine peni' ml les trente années
qui se sont écoulées de 1880 à 18GU ; il fournit des doimées
précieuses, que nous craindrions de rendre confuses en
les commentant; nous nous bornerons à les signaler à l'at-
tention du lecteur, qui ne manquera pas d'y trouver un
vasle champ de réflexions.
Il existe un autre fait d'un intérêt très grand pour la s.iuaiion favo,ui,io
France, et qui doit justement flatter son amour-propre na-
tional, car il montre d'une manière pratique l'immense dé-
veloppement de son commerce extérieur ; le voici :
On sait que le commerce britannique a été pendant bien
des années, c'est-à-dire depuis les premiers jours de la ré-
volution de l'indépendance, presque seul en possession du
marché de l'Amérique du Sud, pendant que celui de la
France pouvait être considéré, jusqu'à l'année 1840, comme
étant en dernière ligne. Eh bien ! ce commerce, relativement
minime jusqu'en 1840, s'est tellement accru en ce (jui con-
' I
(lu roiiimi^rci}
frariçïit.
mn
[■M
- 4-É
LU
INTRODUCTION.
cerne l'exportation des objets manufacturés, que depuis
4856 il a dépassé de 9 pour O/q celui de la Grande-Bretagne
dans les Etats de la Plata, du Chili et du Pérou, comme on
le verra par les tableaux suivants :
I '-i
Commerce d'exportation de la France (*) avec les répu-
bliques du Rio de la Plata, du Chili et du Pérou, pendant
les années 1856 à 1861 :
ANNÉES '*'° ^^ ^'^ PLATA (2). CHILI. PÉROU. TOTAL.
Francs. Francs. Franc». Francs.
18oG 33,000,000 39,800,000 23,000,000 97,800,000
1857 43,200,000 44,100,000 28,500,000 115,800,000
1858 31,200,000 27,200,000 39,000,000 97,400,000
1859 40,400,000 33,800,000 31,700,000 111,900,000
1860 77,900,000 38,100,000 44,100,000 160,100,000
1861 . 64,500,01)0 27,300,000 36,500,000 _|28,300,000^
296,200,000 210,300,000 204,800,000 711,300,000
Terme moyen annuel du commerce d'exportation de la
France avec le Rio de la Plata, dans les six derniùres an-
nées 49,300,000 fr.
Idem avec le Chili 35,116,000
Idem avec le Pérou 34,130,000
Commerce d'exportation de la Grande-Bretagne (3) avec
les républiques de la Plata, du Chili et du Pérou, pendant
les années ir56 à 1861 :
(1) Tableau général du commerce de la France, et direction générale des
douanes et des contributions directes: pendant l'année 1861.
(â) Comprenant les ports de Montevideo et de Buénos-Ayres.
(3j Ce résumé est tiré de la publication oiUcielle de statistique faite
chaque trimestre à Londres sous le titiC de Trade and Navigation, presen-
ted to both bouses et parliament by command of Her Majesty, 1862.
jue depuis
le-Bretagne
comme on
les répu-
)u, pendant
TOTAL.
Francs.
97,800,000
115,800,000
97,400,000
111,900,000
160,100,000
128,300,000_
711,300,000
station de la
mit res an-
,300,000 fr.
,116,000
,130,000
gne (3) avec
ou, pendant
on générale des
es.
statistique faite
igation, presen-
y, 1862.
INTRODUCTION.
LUI
BIO DE LA PLATA (1)
CHILI.
PÉROU.
TOTAL.
Francs.
Francs.
Frnncs.
Franct.
31,750,000
33,900,000
26,150,000
04,800,000
43,075,000
38,025,000
29,300,000
112,400,000
38,275,000
27,925,000
28,175,000
94,375,000
41,325,000
38,800,000
21,400,000
101,525,000
67,619,000
42,575,000
34,550,000
144,744,000
49,175,000
34,100,000
29,875,000
113,150,000
276,219,000
215,325,000
169,450,000
660,994,000
Causes
de raccniiïJPmoMl
(lu roninifrii'
de la Fiaiii'c.
ANNÉES.
1856
1857
1858
1859
1860
1861
Terme moyen de l'exportation de la Grande-Bretagne
pour la Plata 46,000,000 fr.
Idem pour le Chili 35,220,000
Idem pour le Pérou 28,440,000
A notre avis, cette augmentation considérable, ainsi que
la supériorité du commerce français sur le commerce an-
glais, surtout dans la Plata, ont eu pour origine deux faits
prédominants :
1° L'immigration française, qui au nombre de plus de
deux cent mille personnes est allée peupler les côtes et l'in-
térieur du Rio de la Plata.
2° L'impulsion indirecte qu'un des premiers hommes
d'P^tal de la France a donnée à cette immigration ainsi
qu'au développement, par tous les moyens à la portée de son
gouvernement, du trafic de la France avec ces fertiles
contrées et avec les centres de commerce si importants
qui s'y trouvent.
En effet, l'honorable M. Drouyn de Lhuys , actuellement
ministre des affaires étrangères de Sa Majesté l'empereur "•»""'>" ''«'-•"')»
Napoléon III, avait depuis 1848, époque où il occupa pour
la première fois le ministère, su comprendre les immenses
avantages que retirerait la France du développement de
ses relations avec les peuples de race latine en Amérique.
C'est à son patriotisme éclairé que sont dus en grande
s. E.
Sl'S vur'S
pir rapport
il l'Aménquo.
U^
(1) Comprenant les ports de Montevideo et de Buénos-.^yres.
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LIV
INTRODUr.TIOK.
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Si^s instruction»
•ux représentants
de la France.
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Appui qu'il a pr6lé
en Europe
aux représpntants
Uo l'Amérique.
partie les avantages considérables que son pays a conquis
parmi ces populations.
Les habiles mesures qu'il a prises ont contribué puissam-
ment à consolider dans ces régions les sympathies déjà
prononcées en faveur de la France, et à élargir les relations
politiques et commerciales de cette nation.
C'est de lui que les représentants de la France dans l'A-
mérique du Sud reçurent, dans leurs instructions générales,
les ordres les plus péremptoires pour adopter la politique
.de cordialité et de conciliation qui a prédominé dés lors
dans les conseils impériaux.
L'illustre ministre a tenu rigoureusement à l'application
de son programme politique, et en diverses occasions il a
mis en pratique les nobles déclarations qu'il avait faites à
plusieurs représentants de l'Amérique à Paris. Il disait
alors, et il répétait encore, il y a peu de temps, à mi autre
ministre d'une répubUque sud-américaine : « Je ne suis pas
ï de ceux qui veulent montrer partout le drapeau de la
D France escorté de canons. »
Fidèle à ces principes de sage politique, M. Drouyn de
Lhuys a destitué plus d'un agent oflîciel pour s'être écarté
dans la pratique des devoirs qui lui étaient imposés; et ses
dignes successeurs, en persévérant dans cette voie, ont
réussi à conquérir à la France la suprématie absolue que
possède aujourd'hui son commerce d'exportation sur celui
de l'Angleterre , dans la plus grande partie des Etats his-
pano-américains (').
L'honorable M. Drouyn de Lhuys a été depuis, soit qu'il
occupât le ministère, soit qu'il en fût sorti, un guide sûr et
éclairé pour plusieurs représentants officiels de l'Amé-
(1) Voyez le premier volume de la Collection historique, première période,
p. XIII.
INTRODUCTION.
LV
a conquis
lé puissam-
»athies déjà
es relations
36 dans l'A-
s générales,
la politique
iné dès lors
rique, dans les graves conflits suscités à leurs gouvernements
par de grandes puissances, et maintes fois il a empêché, par
l'autorité de sa parole et par l'influence de son nom , la
violation à leur détriment des règles de la loi commune
qui gouverne les nations civilisées.
L'auteur de ce livre a reçu, dans des occasions sem-
blables, des preuves éloquentes et positives de la noblesse
de caractère et des sentiments élevés qui distinguent cet
éminent homme d'Etat français (*).
l'application
ccasions il a
ivait faites à
ris. 11 disait
3, à Ml autre
[e ne suis pas
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Drouyn de
s'être écarté
îosés ; et ses
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ion sur celui
es Etats his-
lis, soit qu'il
guide sîir et
s de l'Amô-
remière période,
VI.
A la fin du xviii* siècle , les colonies espagnoles occu-
paient un territoire de quatre cent soixante-huit mille
quatre cent soixante lieues carrées , habité par treize
millions deux cent mille âmes , c'est-à-dire que cette im-
mense étendue de territoire était peuplée à raison de
vingt-huit habitants par lieue carrée iV. En l'année 1810,
point de départ du changement fondamental qui s'est opéré
dans ces vastes régions, cette population s'élevait au chiffre
de quatorze millions trois cent cinquante mille âmes (3), et
malgré les luttes désastreuses de l'indépendance, qui en dé-
truisirent la partie la plus vigoureuse et la plus productive,
la population des répubhques actuelles est en ce moment de
vingt-quatre millions six cent mille habitants. Il s'est pro-
duit par conséquent dans la population une augmentation
(1) Voyez Une page du droit international, ou la Quextion Canstatt devant
la science du droit des gens moderne, par Charles Calvo. Paris, 1864.
(2) Voyez le tableau n» 1.
(3) M. de Humboldt faisait monter à 15 millions la pôlpnlation d6 l'Amé-
rique espagnole à cette époque.
Eiendua
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occupée
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Proiluit
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coloniaux
Leur répartilion<
LVI INTRODUCTION.
considérable, puisqu'elle n'est pas de moins de 70 pour
cent (1) depuis 1810.
Si le lecteur veut se rendre compte en détail de la propor-
tion dans laquelle s'est produite cette augmentation dans
chacun des nouveaux Etats, il reconnaîtra, à vue des ta-
bleaux joints à ce travail, que la population a plus que dou-
blé chez plusieurs de ces peuples.
Si de la populaf'on nous passons au régime économique
et administratif des colonies, pour le comparer avec le sys-
tème actuel , quoique nous ne puissions en général pré-
senter celui-ci comme la dernière limite du progrès , il
nous est permis d'assurer cependant qu'avec le règne de la
liberté, non-seulement le monopole a disparu , mais aussi
les charges considérables des impôts qui pesaient sur ces
populations. Pour en avoir une idée approximative, il
suffît de dire que le gouvernement colonial percevait près
de quarante millions de piastres — deux cents millions de
francs - - sur des peuples dont le commerce d'importation
en objets manufacturés d'Europe atteignait à peine une va-
leur de 57,200,000 piastres , c'est-à-dire qu'on prélevait
en impôts plus de 70 pour cent en sus de la valeur des
marchandises , déjà grevées des bénéfices réservés par le
monopole au commerce privilégié de l'Espagne.
Voici dans quelles proportions étaient établis les impôts
perçus par le gouvernement métropolitain (2) :
Vice-royauté de la Nouvelle-Espagne. . . 20,000,000 de piastres.
Vice-royauté du Pérou 6,500,000
Vice-royauté de la Nouvelle-Grenade. . . 3,800,000
Vice-royauté de Buénos-Ayres 4,700,000
Capitainerie générale de Caracas .... 1,800,000
Capitainerie de Cuba, etc 2,300,000
(1) Voyez le tableau n" 2.
(ï) Voyez le tableau n» 10.
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INTRODUCTION. LVIl
La caisse royale de Potosi a perçu, de 1556 à 1809,
seulement en réaux de quintos. ci en dîmes, 157,931,123
piastres, ou 789,655,615 francs, sur un capital de
823,950,508 piastres, c'est-à-dire plus de 18 pour cent (i).
Les impôts sur les produits des mines d'or et d'argent
s'élevaient annuellement à huit millions et demi de piastres;
le droit royal sur le tabac, à neuf millions , et enfin le pro-
duit des droits d'alcabala, de douane et de la mita, à vingt-
trois millions.
Les frais de l'administration intérieure montaient à trente
et un millions, de manière que le trésor de Madrid rece-
vait annuellement une somme nette de neuf à dix millions
de piastres ou de cinquante millions de francs. Les dif-
férentes provinces étaient représentées de la manière sui-
vante dans la formation de cet excédant : la balance des
receltes et des dépenses de la Nouvelle-Espagne offrait un
bénéfice de six millions et demi en faveur du trésor; celui
du Pérou était d'un million et demi ; celui deBuénos-Ayres,
de huit cent mille piastres à un million, et celui de la
Nouvelle-Grenade, de neuf cent mille à un million de pias-
tres.
Quant aux capitaineries générales de l'île de Cuba, de
Porto-Rico, (le Caracas et de Guatemala , les frais d'admi-
nistration absorbaient toutes les recettes.
La totalité des impôts perçus dans le royaume d'Espagne
ne s'élevait pas, en 1810, à plus de 35 millions de piastres,
c'est-à-dire à cinq millions de moins que ceux prélevés sur
les colonies d'Américjue, fait qui démontre combien était
lourde la charge qui pesait sur ces populations.
En effet, l'histoire coloniale offre peu d'exemples de ré-
sultats semblables à ceux que recueillait l'Espagne de ses
(1) Voyez le tableau no 8.
Escidant ,
•prfea déduction
•dat frais
d'adminiitratioD,
etc.
Les revenoe
géniraux
de l'Espagne
comparés avec cens
de ee* coioniea.
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de l'Améiique
latine.
LVIII
INTRODUCTION.
Supériorité
de l'époque présente
sur l'époque
coloniale.
Excédait
de population.
Conimerce.
colonies américaines, surtout si on les compare avec ceux
obtenus à la même époque par la Grande-Bretagne dans
ses possessions d'Asie.
La population des possessions britanniques en Asie, qui
était en 1804 de 32 millions d'àmes, plus du double de
celle de toute l'Amérique espagnole, produisait un revenu
brut de 43 millions de piastres, mais il en revenait seule-
mentau gouvernement anglais un excédant net de 3,400,000
piastres. C'est-à-dire que l'Espagne percevait dans ses co-
lonies, avec moitié de population, sept millions de pias-
tres (35 millions de francs) de plus que l'Angleterre ne re-
tirait des siennes.
Si d'un autre côté nous comparons ces impôts avec ceux
que prélèvent actuellement les républiques qui se sont for-
mées des anciennes colonies espagnoles, impôts qui se bor-
nent à des droits de douane, nous verrons que, nonobstant
l'augmentation de- plus d'un milliard de francs qui s'est
produite dans le commerce, ils ne s'élèvent pas à plus de
44 millions de piastres (ou 227 millions de francs), ce qui
équivalut à 16 pour^/o de la valeur totale de leur commerce,
au lieu de 70 p. ^o que l'on payait autrefois ; d'où il résulte
une diminution de 54 pour cent sur les impôts généraux
auxquels étaient soumis les peuples sous le régime colonial.
De cette exposition , appuyée sur les chiffres et sur les
documents les plus authentiques , il s'ensuit que, bien loin
d'avoir vu leur importance diminuer, les républiques his-
pano-américaines manifestent leur supériorité dans les faits
suivants :
Dans leur population, qui s'est accrue dans la proportion
de (|uatorze à vingt-quatre millions.
Dans leur commerce général , qui s'est élevé de trois
cent quarante millions à un milliard trois cent quarante
millions de francs.
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LIX
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Impâti.
Fran'-hi>M.
et poliliqua.
INTRODUCTION.
Dans les impôts, qui sont descendus de 70 h 16 pour cent,
taux (les cbarges actuelles, année moyenne.
Enfin, en ce que le monopole et les entraves coloniales
ont été remplacés par des franchises qui se rapprochent du
système du libre-échange.
Et si nous devions nous occuper de la question religieuse Liberté r.iigieuse
et politique, nous ajouterions que la liberté des cultes est
adoptée ou permise* dans presque tous les Etals sud-amé-
ricains ; — qu'en ce qui concerne la liberté de la presse ,
quoique nous soyons partisan des idées les plus libérales,
nous sommes forcé de reconnaître, comme preuve de notre
impartialité, qu'elle est aussi exagérée que mal comprise
dans quelques-uns de ces Etats , où l'or confond la liberté
de la pensée avec la licence, et que c'est en partie à cet abus
déplorable qu'il faut attribuer l'instabilité que l'on reproche
si sévèrement à ces populations ; mais cette question ré-
clame une élude plus réfléchie , et nous pourrons nous en
occuper dans une autre occasion.
Après tout, comme on ne peut exiger la perfection poli-
tique de peuples qui , suivant la parole autorisée de
M. RiosRosas, se trouvaient enretard d'un siècle sur le reste
du monde au moment de leur émancipation (i) , nous
croyons néanmoins avoir démontré par des arguments ir-
réfutables qu'ils ont acquis une importance beaucoup plus
grande que celle dont jouissent d'autres Etats qui sont pla-
cés au centre de l'Europe. En présence des progrès qui se
sont réahsés depuis l'indépendance , nous pouvons sans
présomption leur prédire un avenir immense, qui fera de
chacune de ces républiques autant de grandes et puissantes
nations.
(1) Selon M. Thiers, de plus de deux siècles. Voyez plus loin le discours
prononcé par cet orateur dans la séance du 26 janvier 1864, au Corps légis.
latif de France.
t. ,' ■
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r,
!■! 1
u
IlSTRODUr.TION.
VII.
^1
'4
Défelappement
coniidérable
ilei amélioration!!,
lIl■téricllea^
Initrucllon
publique.
Les améliorations matérielles, chez les peuples hispano-
américains, depuis leur émancipation politique, ne sont pas
moins considérables que celles que nous venons d'examiner,
et si nous nous arrêtions à montrer lefs progrès généraux
obtenus, soit par l'introduction des chemins de fer, soit
par l'adoption des procédés et des découvertes de l'indus-
trie, ces puissants auxiliaires de la civilisation moderne,
nous arriverions à la môme conclusion que nous avons
posée dans le Mémoire placé en tête du premier volume de
la Collection historique des Traités de l'Amérique latine, —
que, dans ces diverses branches, plusieurs nations de l'Amé-
rique du Sud sont relativement plus avancées que beaucoup
de relies de l'Europe; mais, comme v.etle démonstration ré-
clamerait un espace plus grand que celui tiont nous pouvons
disposer dans ce travail, nous nous bornerons, pour 'o mo-
ment, à mettre en lumière divers passages que nous em-
pruntons à des documents officiels récemment publiés.
Dans la branche de l'instruction publique , base fonda-
mentale de l'avenir des populations , les progrès réalisés
par quelques-imes de nos républiques pourraient servir
de modèle à beaucoup d'Etats européens. Dans la provihce
de Buénos-Ayres notamment , elle a reçu une impulsion
remarquable dès l'année 1859, sous le gouvernement d'un
Américain des plus illustres, M. le docteur Valentin Alsina,
dont nous signalerons en temps opportun les services et
les talents. Ce digne magistrat disait, à cette époque, dans
son message annuel à la législature constitutionnelle de
l'Etat :
« L'éducation que reçoit la plus grande partie de la jeu-
m
■m
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II
îs hispano-
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de lajeu-
INTRODUCTION. Ul
nesse du pays, et qui donne la mesure de nos progrès dans
la culture de l'intelligence , a reçu une grande impulsion
dans ces deux dernières années.
» D'après le compte-rendu du département des écoles pré-
senté dernièrement, treize mille six cent trente-huit enfants
des deux sexes sont élevés actuellement dans deux cent
(juarante-six écoles de l'Etal; en 1856 il n'y en avail que
dix mille neuf cent dix, dans cent soixante-sept écoles.
!) D'après la proportion de ses habitants, Duénos-Ayres
est aujourd'hui la partie de l'Amérique du Sud où l'éduca-
tion primaire est le plus propagée.
» La ville de Buénos-Ayres compte huit mille soixante-
quatre élèves dans ses écoles (*) ; Rio-Janéiro n'en a que
sept mille trois cent six; Lima, mille quatre-vingt-douze;
Santiago du Chili, moins de six mille.
» La proportion dans laquelle se distribue l'éducation
des deux sexes, est égale non-seulement dans la ville caj)i-
tale, mais dans les déparlements de la campagne, fait uni-
que dans nos pays, et qui montre que la culture intellec-
tuelle a pénétré profondément dans le foyer domestique,
par l'influence de la femme.
» Ainsi, quatre mille deux cent trente-sept garçons et
trois mille huit cent vingt-sept jeunes filles reçoivent l'édu-
cation dans la ville; deux mille cinq cent soixante-six gar-
çons et trois mille jeunes filles dans les déparlements.
» L'action de l'Etal dans ce mouvement ascensionnel est
très marquée. En 1856, les écoles de garçons de la capilale
élevaient mille sept cent soixante-(iualre élèves ; aujour-
d'hui ils en comptent deux mille sept cent soixante-quatre;
(1) D'après le Message du gouvernement provincial de Buénos-Ayres,
publié dans la Nacion nrgentina du mois de mai 1864 , le nombre des
enfants élevés dans les écoles gratuites soutenues par la province s'est élevé
au chiffre de 9,755,
Ntimbrc irécoltf
et (l'iillivet
kUiiiiiot-Ayrei.
Duni les nuiret
ville» (l'Aiiiirique.
j '
^ i
Branchei
d'cnicigiisment.
LUI TMRODUCTION.
les jeunes lilles étaient au nombre de mille huitconlquatrc-
vingt-Iiuit ; aujourd'hui on en compte mille six cent
soixante-quatorze ; les écoles de yaiçons dans la cam-
pagne avaient deux mille deux cent dix élèves ; aujourd'hui
elles en ont deux mille cinq cent soixante-six ; celles pour
les jeunes filles en comptaient mille neuf cent quatre-vingt-
douze, et aujourd'hui elles en ont trois mille huit, dont
mille neuf cent quatre élevées par l'Etat, ce qui représente
approximativement le chilïre de tous les élèves des écoles
de la campagne en 1856.
B Mais les progrès de cette partie primordiale de l'éduca-
tion publique ne se bornent pat au nombre des enfants
qui la reçoivent. L'instruction s'est améliorée en acqué-
rant plus d'étendue, plus de solidité. Il a été étabU une
école supérieure dans un bâtiment disposé à cet eflet, avec
les appareils et les in-^lruments les plus recommandés; les
textes d'enseignement se font remarquer tant par l'excellence
des méthodes que pir la beauté, la sohdité et le bon mar-
ché des éditions. Des professeurs munis de diplômes des
universités de l'Europe sont à la tête de cet établist:ement.
Nos écoles enseignent aujourd'hui hs langues vivantes, et, en
dehors des branches ordinaires de l'instruction, la mu-
sique, le dessin, la tenue des livres en partie double, la
géographie, l'histoire et des notions d'astronomie et de
physique.
» En outre, dans les établissements particuliers d'éduca-
tion, le progrès dans le nombre des élèves ainsi que dans
la soHdité de l'enseignement, a été remarquable dans ces
deux dernières années. Un seul fait en donnera une idée.
En i85B, six cent quatre-vingt-sept élèves recevaient des
notions de géograpnl? ; aujourd'hui le nombre de ces élèves
monte à douze mille quinze.
i La loi du 31 août 1858, qui destinait des fonds spéciaux
J:;
fintquatrc-
3 six cent
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ujoui'il'hui
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:evaient des
Ide ces élèves
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INTRODUCTION. Ulll
à la fondation d'écoles, a reçu un heureux commencement
d'exécution dans la paroisse de la cathédrale au Nord, où
la commission des écoles a, par son zèle et par son exacti-
tudt!, obtenu des résultats auxquels on était bien loin de
s'attendre (*). »
Dans les autres républiques, l'éducation publique ac-
quiert un développement analogue; nous aurons l'occasion
de le démontrer bientôt.
Quant aux chemins de fer, la République Argentine chemin, d. fer.
compte aujou.d'hui cinq grandes voies en exploitation et
en construction, qui une Ibis terminées représenteront plus
de mille milles de longueur. La seule province de Buenos- a Buénos-Ayrei,
Ayres, sans compter le grand projet d'unir les deux Océans,
en possède quatre, dont la situation est indiquée de ia
manière suivante par le gouvernement de celle province
dans son dernier message :
a Chemin de fer de l'Ouest. — L'administration étant ugn» de louest.
pourvue de toutes les ressources dont elle manquait quand
le gouvernement acheta ce chemin de fer, le bervice se fait
actuellement avec une régularité parfaite. Jusqu'à ce jour
il n'est arrivé aucun de ces malheureux accidents si fré-
quents sur les hgnes nouvellement établies.
ï Voici le mouvement du chemin dans la dernière année,
> 1 la comparaison de ses résultats avec ceux de l'année
précédente :
» En 1862, 2,398 trains, composés de 32,926 voitures Mouvement en ism.
de voyageurs et de 18,721 wagons chargés, ont parcouru la
voie.
» En 1863, le nombre des trains a été de 2,317, avec En nés.
28,289 voitures de voyageurs et 18,224 wagons.
(1) Voyez le Message du pouvoir exécutif à la législature constitutionnelle
de rEtal de Buénos-Ayres, du l»"- mai 1859, p. 41-i2.
SI
S il
ï^i
là
Mméiii-I.
Lïiv iNTnonur.TiON.
> Les trains de 18G2 ont conduit 420,122 voyagfiurs (dont
4,900 pour le compte du gouvernement), et 31,408 tonnes
de marcliandises.
«Ceux de 1863 ont conduit 400,120 voyageurs (dont
1,080 pour le compte du gouvernement), et 20,574 tonnes
de marchandises.
» Les résultais en faveur de la première année do l'ex-
ploitation par le gouvernement ne peuvent être plus
favorables. La diminution (|ui se remar(jue dans le nombre
des voyageurs est insignifiante si l'on considère que le che-
min de fer du Nord a été ouvert au public en 1803. 11 est
à remarquer que la diminution a porté sur les voyageurs
de première classe; ceux de seconde on augmenté.
La commission directrice, jalouse d'accomplir son man-
dat, a porté toute son attention sur le prolongement de
la voie. Tout le matériel et le train roulant, commandés en
Angleterre, sont déjà arrivés, et tout est de la meilleure qua-
lité. Quatre superbes salons, deux des locomotives et beau-
coup de wagons sont déjà en service. Le grand dépôt du
H de scticmbreesiiléyiiienmné, et l'on construit la grande
station de celte place de commerce, celles de Florès et
de Villa de Lujan. La section entre Morenoet Villa deLu-
jan est presque terminée, et les terrassements avancent
avec rapidité vers Mercedes, qui sera pour le moment le
point extrême de celte voie importante.
» Des quarante millions votés par la législature pour le
prolongement de ce chemin, il en a déjà été dépensé près de
vingt-neuf, et le président de la commission croit que, mal-
gré le détour de deux kilomètres qui a été nécessaire pour
que la voie pût toucher à Lujan, ia somme votée suffira
amplement pour 1^ mener à bonne fia. Alors sera défini-
tivement résolu le problème des chemins de fer dans notre
pays; enverra avec quel fondement le gouvernement a sou-
pours((lonl
,408 luîmes
[Hurs (dont
,574 lunnus
lée de l'ex-
L cire plus
is le nombre
; que le clie-
180^. Il est
s voyageurs
enlé.
lir son man-
ingemenl de
inmandés en
eilleure qua-
ives el beau-
1 dépôt du
il la grande
le Florès et
Villa de Lu-
|nls avancent
moment le
ilure pour le
[ensé près de
)it que, mal-
^essaire pour
mlée suffira
sera défini-
dans notre
îment a sou-
l>TnODrf.TION. LXV
tenu comme un principe essentiel pour notre progrés, qu'il
n'y a pas un pa\s qui olFre autant de facililés (|ue le nôtre
pour l'exéculion éc(jnomi(|ue do ces grands travaux.
» La commission directrice du chemin de fer de l'Ouest a
mérité la considération du pays et la reconnaissance du
gouvernement.
» Clicmin de fer du Nord. — Le chemin de fer du Nord iiiot du Nord.
a été ouvert jusqu'à San-Fernando le 5 février dernier,
sans responsabilité do la part du gouvernement. La di-
reclion a fait l'ouverture dans le dessein d'èlre utile au
jmblic, (|ui réclamait la jouissance du chemin, ({uoiquc
la conslruclion n'en fût pas entièrement achevée et que
l'adminislration ne possédAl pas au complet les cléments
nécessaires pour l'exploitation. Les résultats connus font
espérer (jue cette compagnie n'aura pas besoin de re-
courir à la garantie que l'Flat lui a accordée.
» Chemin de fer du Sud. — Le chemin de fer du Sud est LifoaduSvd.
déjà en construction. Le gouverneur de la province a eu
l'honneur d'accompagner le président de la république à
l'inauguration des travaux, dans les premiers jours du
mois de mars dernier. Les difficultés dont le gouvernement
vous a rendu compte dans son message de l'année der-
nière, ont été aplanies en reconnaissant, pour les effets de
la garantie, la somme de six cent soixanle-cjuinze mille
livres slcrlings comme le coùl délinitif des 75 milles de
chemin de première classe.
» Chemia de fer de la Doca et Enscnada.— On a commence chtmin de ut
aussi la construction de la première section de cette ligne; i. buc. y Le...di.
et en ce moment l'entrepreneur se dispose à dégager l'en-
trée delà baie de Barragan, au moyen de la drague que le
gouvernement de la province a mise à sa disposition (*). »
(1) Voyez le Message du gouvernement de lu province de Buénos-Ayres
à l'asscaiblée générale du l"" mai 1864.
A. — I. a
n
; t
■Il
I '1
II
Oisi'OIII A
du pi'iior.'l >!ilift
!i riiiivi'iliiie
(liicuii;;të9Ui);i'iilin
Li rié,-uliliqiie
sV>l !i'V('e
iIh Li
Son t'i'iiiulit
Lxvi l^TnoDlT.Tlo^.
Le général Mitre, président deKi République Argentine,
clans son bi'illant discours pron. ncé à l'ouverture de la
session du congrès national, le 12 mai dernier, exj)ose la
situation prospère du pays <lans les termes suivants :
« La République Argentine, morcelée et pres(juc mou-
rante, après cinquante ans de calamités, s'est enfin relevée
''"T''""' """':'"'"• de la poussière sanglante de la guerre civile, plus jeune et
plus vigoureuse que jamais, avec tous les éléments de vie
et de puissance nécessaires pour glorifier son nom et faire
le bonheur de tous ses enfants et de tous ceux qui viennent
habiter ce sol avec nous, sous la protection de nos lois hos-
pitalières.
» Njus avons un territoire vaste el fertile, (jui peut con-
tenir et alimenter génércusenient 'înc population presque
éga'c à celle de l'Europe entière, baigné par la mer, arrosé
par deslleuvesqui pénètrent jusqu'au cœur du pays, et une
plaine préparée par la main du Créateur, qui n'attend (luc
les bras du laboureur pour la féconder et les rails du chemin
de fer pour activer les communications entre les hommes.
» Une loi révélée par la statistique montre que, les forces
de la reproduction étant combinées avec celles de l'immi-
gration, notre population s'accroît dans la proportion du
double !ous les vingt-cinq ans. Il esta remarquer que l'im-
migration actuelle est plus considérable chez nous que
dans toutes les Républiques lii;rpano-américaines réunies,
et qu'elle dépasse celle que recevaient les Etats-Unis cin-
quante ans après leur fondation.
ï) Notre trésor commun est à peine organisé pour la pre-
mière fois, et nous jjouvons présenter des revenus d'un
quart plus élevés (;ue ceux obtenus, aj)rès de longues
années de paix, p-ar la plus prospère des Républicjues
américaines ; et selon une autre loi, dont l'exactitude est
démontrée aussi par l'expérience, et qui se trouve confir-
Sv pu|jlll.j|luil.
S-> rr
c Argenlino,
îi'lurc (lt3 la
-, expose la
livanls :
rcsciue mou-
enfiii relevée
(lus jeune cl
menls de vie
nom el faire
(|ui viennent
nos loishos-
[ui peut con-
ilion presque
a nier, arrosé
j pays, cl une
u' ail end (juc
ils du clieniiu
les hommes,
ue, les forces
s de l'immi-
roporlion du
,uerquerini-
(■/, nous que
ines réunies,
als-Unis cin-
|) i)our la prc-
vvcnus d'un
de Ioniques
Répu^rniues
L'xaclilude est
houve conllr-
dc» piDviiKe»
nigentioi'9.
INTROniT.TlON. IXVll
mée par l'augmenlalion de nos produits cl de nos con-
sommations ainsi que des forces croissantes qui vivifienl
le capital, ces revenus doivent se doubler au moins toutes
les dix années.
» Ainsi, dix années de paix encore, et nous pourrons avoir
un revenu de seize millions de piastres fortes, el une
augmentation d'un demi-million d'iiabilants.
j Kl ce progrès immense, (\u'\ se développe spontanément
en vertu des lois naturelles, n'est pas le résultat de ces
combinaisons arlilicielles qui appauvrissent les sources de
la vie, mais la conséquence logiciue de la vigueur et de la
vitalité toujours croissante des membres robustes qui for-
ment le corps argentin.
» Ainsi nous voyons qu'une seule de nos provinces, avec Prog.ènn.rvciUeux
trois cent cincjuante mille liabilants, produit quatre mil-
lions de piastres fortes de plus que la plus prospère des
Républiques américaines avec une populalion cinq fois
plus grande.
» f 'et étonnant phénomène économique se reproduit par-
liellcuient, avec plus ou moins d'extension, dans presque
toutes les |»rovinces : le bien-èlre matériel cl la condition
morale s'y sont améliorés, comme consécjuence de l'amé-
lioralion (jue recueille le gouvernement politique el social
des nouvelles richesses naturelles exploitées aujourd'hui
pour la première fois cl des nouvelles industries (jui s'éla-
blissenl, en même temps (jue le système de viabilité tend à
se compléter pour se mettre au niveau des exigences du
connnerce.
» C'est pour cela (juc les provinces de rintérieur cher-
chent avec persévérance une connnunication fluviale avec
rAllanli(|ue ; c'est pour cela que la nation ouvre à travers
le solitaire Chaco, une roule qui, au moyen de nouveaux
ponts i;t tl'embranchemenls, reliera toutes les provinces de
if 5
m
la
. * .-i
Ht
•M
Le grand raiiway
centrul RrpRiiliii,
Appui rflii'are
LXVni INTRODUCTION.
la République ; c'est pour cela que la navigation du Ber-
mejo est déjà un fait, comme le sera bientôt celle du Sa-
lado ; et c'est aussi pour cela que la province de Buénos-
Ayres possédera, d'ici à deux ans, deux cents milles de che-
mins de fer; et que dans six années la République se verra
sillonnée par plus de cinq cents milles de voie ferrée.
» Je puis vous assurer que le grand chemin de fer cen-
tral argentin, qui doit donner une nouvelle vie aux pro-
dii gouvernement, yinccs dc l'intéricur et changer la face de la République,
se fera, et pour cela je compte que lorsqu'il en sera temps
vous permettrez au gouvernement national de souscrire
pour deux cent mille piastres fortes à cette entreprise.
C'est là la réponse la plus éloquente que nous puissions
faire à ceux qui doutent de refficacilé de la garantie.
> Je puis vous annoncer aussi qu'en ce moment se trouve
parmi nous un envoyé d'une des premières maisons d'An-
gleterre, avec pleins pouvoirs pour soumissionner et pour
construire le chemin de fer de la Concordia à Monte-Casé-
ros, qui, évitant l'obstacle du saut de l'Uruguay, et reliant
les provinces d'Entre-Rios et de Corricntes, donnera une
issue facile aux produits du Brésil et de Misiones, et servira
de base à de nouveaux centres de commerce. Les études
sont faites, le capital est prêt, et il ne manque plus que
votre approbation pour commencer les travaux.
» Et pour que rien ne manque à cette révolution pa-
cifique, je puis vous annoncer avec un enthousiasme que
eSanii.go yous parlagcrez sans doute, que le constructeur du premier
•t Buénus-Ayre». clicmin dc fcr du monde par les obstacles qu'il a fallu
vaincre dans son exécution, l'homme dont la voix fait le-
ver des milliers de travailleurs armés de pics et de pioches,
M. Meiggs, l'entrepreneur du chemin de fer entre Valpa-
raiso et Santiago, me fait dire, depuis l'autre côté des
Andes, que les Andes n'existent plus comme barrières
M.Mripgs:
|it'0|i>isiilan
d'un rnilway
enire !
du
ion du Ber-
cellc du Sa-
î de Buénos-
fîillcs de che-
iquc se verra
ferrée.
n de fer cen-
vie aux pro-
République ,
3n sera lemps
de souscrire
le entreprise,
ous puissions
iraiilie.
nenl se trouve
naisons d'An-
)nner el pour
à Monle-Casé-
uay, el reliant
donnera une
nés, el servira
:e. Les éludes
ique plus que
IX.
révolution pa-
lousiasme que
ur du premier
; qu'il a fallu
la voiM fail le-
el de pioches,
r entre Valpa-
utre côté des
inme barrières
Etrndas
des cliemint de fer
de la République
Argentine
■vint lis IDI.
Le Chili
en .t m millet
en ttp'.oiuiioa.
INTRODUCTION. LXIX
entre des frères, et qu'il s'engage à établir un chemin de
fer de Santiago du Chili à Buénos-Ayres , dans un délai
de huit années, en y faisant travailler jusqu'aux Indiens
barbares (i). »
Des assertions de l'illustre général Mitre il résulte que la
népubliiiue Argentine compte aujourd'hui à peu près deux
cents milles de chemins de fer en exploitation el cinq cents en
construction, qui seront terminés avant six années, d'après
les engagements pris.
La pacifique et prospère république du Chili, malgré
les immenses difficultés que lui oppose la nature de son
territoire, possède aujourd'hui en exploitation une étendue
de SM milles 74 centièmes de chemins de fer, représentés
par six voies différentes qui traversent les principaux cen-
tres (le la république; plusieurs autres sont en construc-
tion, comme le prouve le tableau explicatif qu'on trouvera
plus loin sous le numéro 18.
Comme preuve des efforts el de la sollicitude avec lesquels
le gouvernement de ce pays se consacre au développement
de ce puissant élément de civilisation, nous reproduisons
quehjues paragraphes de l'intéressant Mémoire présenté
l'année dernière, 18G3, par le ministre de l'intérieur au
congrès national. Voici comment M. Tocornal expose la
situation de cette branche des travaux publics :
« Les routes el les chemins de fer existant aujourd'hui ne r.éfomie propoiée
sont cerlaincmenl pas le dernier terme devant lequel doit
s'arrêter la construction de ces puissants auxiliaires du
commerceelderagriculture;ileslnalurel au contraire qu'on
leur donne une nouvelle impulsion, el avec la réforme propo-
sée on obtiendra infailliblement l'avantage d'une vigilance
(1) Discours prononcé par le président de la République Argentine &
l'ouverture du congrès nutionul, le 12 murs 18G4.
Miniiiio
(In iiiiiiisire
du l'inli'rii'ur.
\iiâ
■fi
:1 "
"1, '
Mi I
,V. t
, I
Somme il^peiiféa
ni Ir^traiii jiuhlics
liiBu^iirmiiin
tl" Ih ligne
lie Saiiliago
il Vu||'UTiiu-u,
i.xx iNTunnirrroN.
sévère cl constante, une notable économie dans les dépenses,
et en ménric temps do plus grandes garanties de réussite el
de durée dans les travaux.
» Le gouvernement emploie annucllcmeiil des sommes
considérables à la construction el à la réparation des mo-
numents el édifices appartenant à l'Etat. Il résulte d'un cal-
cul fait avec soin , (juc dans les sept années écoulées de 1855
à 1802 il a été dépensé quatre millions six cent (juatre-
vingt-seize mille trente-trois piastres pour les routes et les
autres travaux publics, sans y comprendie les cbemins de
fer ; ce qui donne une moyenne annuelle de six cent
soixante-dix mille liuit cent soixante-une piastres. L'im-
portance de celte somme sufïil pour montrer la convenance
de placer les travaux publics sous la responsabilité ei l'ins-
peclion d'un bureau de l'administration, qui serait cbargé
des opéi'ations de construction, de conservation et de répa-
ration, selon les plans (jue lui fourniraient les ministères
au service desquels les travaux seraient spccialcmenl des-
tinés.
». L'inauguration du cbemin de Santiago à Valparaiso a
eu lieu le 14 septembre de celle année; dès le jour suivan»
il a été livré au trafic pubi'c.
» Le travail, commencé !c 1" octobre 'Î852el terminé
jusqu'à Quillota, a éprouvé quelque interruption pendant
qu'on continuait les études dans le bul d'adopter la ligne
la plus convenable. La difficulté résolue, intervint le con-
trai du 14 septembre 1801, donl mon j)rédécesseur a ren-
du com[)le, en vertu duquel le cbemin devait être acbevé
jusqu'à Santiago dans l'espace de Irois ans, moyennant le
prix de ciiKj millions ciiuj cent mille piastres, payable en ar-
gent ellectif, cbaque mois, à mesure de l'avancement des tra-
vaux entre Quillota ellesommet du mont Noir; ouantà ceux
entre le monl Noir et Santiago, les deux tiers dti la valeur
iNTnonir.TiON.
I.XXI
3 dcpenses,
rcussilc ni
os sommes
3n des mo-
le d'uncal-
ies de 1855
ni (lualrc-
•oules cl les
chemins do
e six cenl
>lres. L'im-
convenance
lile el i'ins-
rail chargé
el de répa-
minislcres
cmenl dcs-
aiparaiso a
)ui' suivant
cl terminé
)n pendant
er \i\ ligne
inl le con-
eur a ren-
re achevé
yoimanl le
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onl des tra-
Lianlà ceux
i la valeur
«
^SÊ
l.'ing#nji'ur
lianri M«i|t|i.
cmplujrét.
dovaienlcn être payes à l'enlreprencur en ohligations du
Ircsnr portant six pour cenl d'intérêt annuel cl un fjuarl
pour cenl d'ainortissoment, el l'autre tiers en espèces.
» Le travail a été entrepris par l'ingénieur, M. Henri
M('i"f'^ avec une activité au-dessus de toute allenle : en
mènie temps (jue se continuaient les travaux depuis Quil-
lotn, ou les commençait en parlant de la gare de Santiago
cl dans divers points intermédiaires. Lenomhre des ouvriers Nombre d'»a»rier.
s'est élevé jusqu'à neuf mille, el il n'est jamais descendu à
cin(j cents, minimum déler.niné dans le contrai. Mais celle
forte impulsion n'aurail pu se maintenir sans la coopéra-
lion enicaceilu gouvernement, qui a procuré à l'entrepre-
neur loiile espèce de facililés, lui fournissant les moyens
et lui faisant les avances nécessaires pour hàtei la termi-
naison des travaux : c'est ce (jui a per(nis de devancer
d'un an le terme fixé pour l'ouverlure de la ligne.
» Le chemin de fer de Valparaiso à Quillola mesui'e trente-
trois milles (jualie-vingl-dix-sepl centièmes, cl il a coûté
4,0Ii,798 piastres, ce qui écjuivaut à l."i5,7^1) piastres
,j5 centièmes par mille. Le |)rolongement jus(|u'à Sanliafjo
mesure quatre-vingts milles quarante-deux centièmes, et les
frais ont été de 0,220,000 piastres, ou 77,750 j)iastres par
mille, en y ajoutant les 500,000 [tiasti'es de gralilication en
ohligations; une somme de 120,000 piastres en espèces pour
la livraison anticipée du chemin; de même que 100,000
piastres, valeur des terrains el indemnités, et en calculant
l'une dans l'autre les ohligations j)ayées à 85 et celles
émises depuis. Tout le chemin mesure cenl quatorze milles
trente-deux coiitièmes, el a coûté 10,250,000 piastres, soit
89,4:]4 piastres par mille.
» Le chemin de fer du Sud mesure quatre-vingt-trois De u lign- .lu sud.
milles (.'tdemi, el a coûté 5,000,000 piastres, ce qui équi-
vaut à 07,1 ;37 piastres par mille.
I.i>nf:uniir
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Di! la 'i;;nii
ilr C.oquiiiiliOi
Des cinq ilii-niini
réunit
Ti!légru)ihf.
de» rlii'niins ilc fer
du ( liili
et de la République
Argenl'.ae.
LXXtl INTRODUCTION.
)» Le chemin de fer de Copiapo à Pabellon mesure
soixanle-qiiat <rzc milles et un ijuarl, et a coûlc 2,900,000
piasircs, ce qui correspond à 39,805 piastres par mille.
» Le chemin de for do Pabellon à Chanarcillo mesure
vingt-six milles, et a coîilc 1,000,000 de piastres, ce qui
équivaut à 38,461 pidsiic? par mille.
» Le chemin de for de Coquimbo mesure quarante-un
mWùs et un quart, et a coûte 1,040,700 piastres, soit,
terme moyen, 01,647 piastres par mille.
» Les cinq chemins de fer rcun-s comprennent une éten-
due de trois cent trente-huit milles et trente-deux centièmes,
et ils ont coûté en totalité 20,856,706 piastres , ce qui
équivaut à une moyenne de 61,647 piastres par mille.
» Des cinq chemins de fer dont je viens de parler, le moins
coûteux a été celui de Coquimbo, et le plus dispendieux,
celui do Valparaiso, en raison des difficultés presque insur-
montables que l'on a rencontrées.
B Le chemin a été livré au trafic public avec le matériel
d'exploitation qui était en service de Valparaiso à Llaillai ;
mais ce matériel étant insuffisanl, on a commandé en
Angleterre trois machines de première force pour le pas du
Tabon, trois autres pour le service de toute la ligne, et le
nombre nécessaire de wagons de toute espèce pour
voyageurs et pour marchandises. On a demandé aussi un
télégraphe qui sera placé le long du chemin de fer; car il
ne serait pas possible d'établir la régularité et le bon ordre
dans le service sans communications télégraphicjues entre
toutes les stations, pour annoncer l'heure de l'anivée et du
départ de chaque train, et donner avis de tout accident qui
pourrait devenir funeste s'il n'était connu promptement. >
On voit que ces deux Républiques comptent à elles seules
déjà plus de cinq cents milles de chemins de fer en exploi-
tation, et qu'avant cinq ans, avec ceux en construction, elles
au l'ai'agu;iy.
INTRODUCTION. LXXIII
en auront mille milles. Et cela sans parler de la lip^ne des-
lincc à unir les deux océans, projet colossal dont la réali-
sation probable fera disparaître les barrières qui, jus(iu'à
ce jour, ont sépare deux peuples de frères.
Le Paraf,aiay, qui a fait des progrès si considérables pen- ,, p„,g,„y
danl l'administration éclairée de M. Cbarles-A. Lopez et •""p-'S'*».
qui a continué sa marche ascendanic sous la présidence de
son successeur, a environ r'.ifiuanle milles de voies de fer
en exploitation et autant en construction ; il s'y fait des tra-
vaux qui peuvent élrc considérés comme étant de premier
ordre.
,\u mois de mai de cette année, un ingénieur allemand,
M. Richard Von Fischer, se trouvait à l'Assomption, où il
s'était entendu avec le gouvernement pour établir un réseau
de lij^mes télégraphiques au Paraguay. Lehl (h; 1er, les ins-
truments et !e • mécanisme pour quatorze stations étaient
déjà arrivés à leur destination.
Une ligne Je 100 milles sera dirigée de l'Assomption k
Villa Rica ; une autre, de 180 milles, doit parcourir le bord
du lleuve, de la capitale à ilumaita et vers les confluents du
Parana; d'autres lignes seront dirigées sur l'intérieur du
pays.
Nous ferons connaître prochainement avec plus de délails
les progrès réalisés dans ce pays parles dilTérenles branches
de l'administration au point de vue de l'ulililé publique.
La Nouvelle Grenade possède la grande ligne de Panama, uiigrudérsnimf.
ayant une étendue de.48 milles et qui relie les deux océans.
Le Pérou a près de cent milles de chemins de fer en e\- Lei chemina a» fer
ploitation et en construction. Il est arrivé récemment en
Europe des ingénieurs chargés de la direction d'une ligne
considérable, qui doit traverser la Républi(iue en reliant
ses principaux centres de production.
Ce beau pays, sans les barrières que lui oppose fréquem-
du l'iiou.
<< W
m
UXIV
INTnODir.TlON.
rncnl la règle anglaise, verrait se réaliser d'importantes
améliorations matérielles sous l'administration éclairée qui
la dirige acliiellemont. Nous avons été assez heureux
pour voir intimement, à Paris, son jiiésidenl actuel,
1(3 piénéral Pezol, et nous avons pu apprécier la droiture de
SCS pri icipes et le dévouement avec Icijuel il consacre son
temps à tout ce (jui peut contribuer à la grandeur de
son pays. Nous ne pouvons donc nous empêcher de l'egret-
1er profondément quii , après avoir écarte avec l'hahileté
la plus grande .'is ' )bstacles qui s'o|)posaient au déve-
loppement de S:-] N !v: " projets d'amélioration intérieure,
il rencontre des i ; i îame? inalienducs de la part de ceux
qui devraient le plus s'inicrcs. er à la consolidation de son
gouvernement {').
IJientôt nous nous occuperons de nouveau de cette hranchc
très imporlanle de l'administration puhlique, dont le déve-
loppement croissant causera, dans un lenips peu éloigné,
une révolution cornplèle dans l'existence, dans la richesse
cl dans la puissance de ces peuples vigoureux.
t
VIII.
Con«i,i(i.,. lions Sans la démonstration |)ralique que nous venons do faire
•'."„'", '""""*"' (Ju développement croissant des jeunes répuhliiiucs du Nou-
<iHi-A.i.<i.i,,,m veau Monde, notre travail auiail été incomplet, car nous
ivvc Iuj> ii'pi'iicliet
qui lui sum faits, u'aurious pu melti'e en évidence h; contraste qu'offre cette
prospérilc avecles reproches extravagants (ju'on adresse à
ces peuples, reproches hases uni(]uement sur les luttes plus
(1) Nou> vouions parler de l'actn aj,'r('s>if ixerr»; réccniiunnt par la miirinc
cspaj;n()li! , cl (|ui a causé une si vive sciisalidii cti Auicrii|iio, cl en iùiio|ii'.
Nous li'ouvcrons procliaiiiciiiciit roccasioii d'élucider ccUc grave question,
qui uiciilc uuu élude acricusc cl réHéciiic.
iNTnomrTiorf. i.xxv
011 tiioins longues (piMls onl soulcnnrs pour cirnrntcr les
instilulions lilw'i.ilrs dont ils jouissciil aujoui-d'liiii.
S'il no- s'tîlail a',n (jue des romans absurdes publiés
par (nirroifjuas voyajicurs sur rAin(;ri(iuo ospa^^noiiï, nous
nous serions bi('n ijardc d'y |)rt;ler la moindre altenlion ;
mais nous éprouvons le regret de voir appuyer ces étranges
accusations par des iiornines dont le nom seul constitue
ime s;raiide autorité, et alors nous ne pouvons nous cm-
pèclier de les repousser avec toute l'énergie' (|u inspire le
droit de sa propre défense et avec toute l'ellusion de notre
patriotisme oiïensé.
Les inlei'pellations faites par quelques membres du Corps
législatif, au sujet de l'intervention armée que le gouver-
n"menl inqiérial soutient depuis (luelqui! temps au Mexique,
onl donné lieu, dans les séance-s du 20 et du 27 janvier de
celle année, à une discussion 1res importante, dans laciuelle
les [dus illustres orateurs delà France ont pris la parole.
Nous avons assisté à ce débat, et nous avons écouté ces dis-
cours avec toute l'attention (jue nous inspirai(.'nt non-seule-
ment les opinions des orateurs, mais aussi le sujet de la
discussion, qui, en notre (|ualité d'Américain, ne pouvait
nous être indillérenl. La parole éloquente et la logi(jue irré-
sistible de quchpies-uns des orateurs vibrent encore dans
nos oreilb.'s ; mais ce qui a le plus frappé notre imagina-
tion, c'est le spectacle singulier que donnent pTrluis quel-
ques-uns des grands p(dili(|ucs de l'Europe, lorsque, assis
sur les bancs de l'opposition, ils ont à lutter enlie leurs
convictions et le bi^soin d'attaquer tout acte émanant d'une
autorité qui ne leur est pas sympalliiiiue.
Le discours prononcé par iM. Tbiers dans la séance du
2G janvier en est un exemi)le palpitant. L'illustre orateur,
jtonr établir les motifs de son opposition à la politique im-
périale et par consé(iucnt blâmer l'inlervcntion, s'esl clTorcé
I)lsrii<iion
(lu l'i'iin •
(le l'inli-r' ion
«u Mb. .<[a-
l.t (liirouri
(le M. Tliieii.
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A|ipréciallfln
(lu tlilcourt
d*S Ë M.Uoiilier.
r,xxvi iNTnoni'rxioN.
flo (Icmonlrcr (juc les rc^publiquos liispano-arnnricainos
sont dos pays anicrc's, en proie à l'anarcliio, olil a appiivf^
sa lliùsc sur do nombreuses allégations plus ou moins capri-
cieuses, qui, à noire avis, se Irouvaienl être la juslificalion
la plus complote de la polilicjue impériale. Mais ce qui a
au;;iu('nté notre surprise, c'est que S. Exe. .M. Roulici", mi-
nistre d'Etat, au lieu de s'emparer desarj^uiiients piésentés
par M. Tliiers pour rendre plus solide la défense de la poli-
tique de son f'ouvernement, adopta au contraire une tactiquo
tout à fait opposée; il ébaucha avec habileté le tableau des
immenses progiès qu'a faits l'Amérique et du développe-
ment étonnant acquis parle commerce do la France dans ce
pays ; et il justifia précisément par ces projjrès la politique
suivie dans C(!tte alTaire par le gouvernement impérial.
Afin que nos lecteurs puissent comparer les opinions
omises par les deux orateurs sur l'Amérique méridionale,
nous allons reproduire la partie du discours de M. Tbiers
à laquelle nous faisons allusion.
M. Tliiers a commencé par établir que les relations
soutenues par les Etats européens avec ceux do l'Amé-
emie l'Améiiqu. j'inuQ gonl exlrcmomenl diflîcilcs, mais que cependant il
du N..rJ ' 'II
.Cl celle du Sud. était uécossairc de distinguer entre l'Amérique du Nord cl
l'Amérique du Sud.
Nous acceptons aussi celte distinction, mais nous l'ac-
ceptons pour montrer le triste spectacle qu'otTrc à la civi-
lisation moderne le facile orgueil dont on se pare vis-à-vis
dos peuples relativement faibles , et l'humble condescen-
dance avec laquelle on déguise les injures quand elles
émanent de peuples forts. En elïel, le lecteur impartial trou-
vera des preuves non éiiuivoqucs de celle observation
dans le paragraphe que nous allons reproduire. Voici
la distinction que fait M. Tliiers enlro l'Américiue du NorJ
et celle du Sud :
Oi$linrlion
élal'li»
par M. Tliicri
qui on
suuflVii
i>TnonrrTro?i. uxvii
« DansTAmcriquodu r.onl, nos concitoyens ont loiijours
Irouvô le cliatiip d'un commerce} immense, qui, vous le
savrz, s'ctail élevé juscju'à 500 millions; ils y ont toujours
trouvé, (le plus, une sécurité parlailc ; je parle des temps
qui ont précédé la guerre civile. Quehjuel'ois ils ont eu à
soulTrir de lu rudesse des mœurs démocratiques; mais
on ne peut pas plus reprocher à un pays ses mœurs que
son climat. Toujours est-il (|ue nous avons trouvé dans
rAtnéri(|ue du Nord sécurité parfaite. Mais, // faut tout
dire, cette, sécurité, nous la deviens à un gouvernement vi-
goureux, qui était susceptible, ombrageux, et la puissa)ite
Angleterre elle-même a eu plus d'un affront à dévorer.
Quoi (pi'il en soit, il serait i\ souhaiter (|ue nous eussions
trouvé dans l'Amérique tlu Sud des relations comme celles
que nous avions trouvées dans l'Amérique du Nord. »
Evidemment ce n'est pas la logique qui domine dans les
lignes (jui précèdent, surtout si on cherche l'Iiai'monie (|ui
devrait exister entre la parfaite sécurité qu'ont trouvée les
compatriotes de l'illustre orateur, et les alfronts que plus
d'une fois a eu à dévorer, même la puissante Angleterre, de
ce gouvernement vigoureux, susceptible et ombrageux.
On peut déduire aussi de la nouvelle doctrine préconisée
par l'illustre orateur, que l'Europe doit et peut dévorer
très cordialement les alTronts du gouvei'nemenl de Was-
hington, qui représente une nation |)uissante; mais il n'en
est pas de môme à l'égard de l'Amérique du Sud , qui se
trouve divisée en petites répuhli(|ues sans importance ;
non, parla même raison qu'elles sont faihies, il est néces-
saire de leur appli(|uer la règle anglaise i) quand cela
conviendra aux intérêts du plus fort !
I.< • iii|;iim*'nlt
il.' M. Ill l-K
tiiiiii<|ii<'iii
nl.-iiluiiiriil
ili* lugi(|ur.
' i
V
V' '
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(1) La règle anglaise ne peut ôtrc traduite que par ces mots, iictcs de pira-
terie, tels que le sont ceux qui se commettent par surprise uu contre des
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CeniiniKiion
d* ion (liicuurt.
ICiat lie r.\iniWii|'>'<
l(M-qii'>'llii
t» •l'ii 11,1
(le la iiitiiu, ili>.
RiixIciirH
qii'e'.li' il ii.ilii'''i)
(U|iuiii 911 nii».
Actes Inuuls
qui t'y cooimtiUei.l.
rxxviii l?(TRODtTTlO^^. .
Kcnuin/, locloiirs anii-ricains , los jiigomonls ppu mosn-
n'>:s (|iin pnrlorilliisti'(! Iiisloiicii iVaiiraiii sur l'clal aciiicl de
rAim''rii|ii<' iiK'iiiliniialc ; mais rci)Ul(7,-lf!S avec calme, car,
liicM (jij'ils soietil l'expression cxagéire d'un liomnu' (|ui a
vécu peiidanl fjualor/i; ans dans un complet isolomenl poli-
li(|ue, ils renl'ermenl néanmoins une sévère el utile leçun
dont vous devrez l'aire volie prolit |»our revenir :
« Vous savez (jue lorsqu'au commencement du siècle les
colonies espagnoles ont voulu se séparer de leur métro-
pole, elles ont modelé leurs inslilutioiis sur celles de l'Amé-
ri(iu(3 du Nord; mais elles n'étaient [»as aussi bien prépa-
rées à la répul)li(iue. Vous sa\cz que lorscjue les colons
qui ont peuplé le nord de rAméri(|ue se sont transportés
au delà des mers, ils étaient déjà, par leurs mœurs, par
leurs opinions, de véritables républicains; c'étaient, de plus,
des liommes très laborieux , et pour les |)assions il n'y a
pas un meilleur calmant (|uc le travail. Mais ces popula-
tions méridionales, ijuontippdk avec coniphiisancc la race
latine, ces populations, lois(|u'elles se sont séparées de la
métropole, n'étaient «luère piéparées à la républi(jue.
» En fait d'opinions, elles n'avaient que celles «jui exis-
taient en Espa}j;ne //// a deu;r siècles. Connue mœurs, elles
étaient ardentes, turbulentes et peu laborieuses. La répu-
bli(iue n(! leur a pas réussi ; elles n'ont lait, depuis cin-
(juante ans, que tiaîner une existence malbeureuse et fort
incommode pour les étrangers |)lacés au milieu d'elles. Ces
malhcxireiix élvangcrs ont été lonrmenlés en cent façons.
» D'abord ces gouvernements du Sud sont toujours
gênés ; ils empruntent, cl quand ils ont enq)runté ils no
paient pas. C'est un premier .siij(;t de réclamation. Puis les
peuples faibles, sans dcclnratioii de guerre préaluble, et suns avoir été pré-
cédés d'aucune des formalités prescrites par lu droit des gens.
INTnODLT.TIOJt.
LXXIX
fi ilt>i»iii ili- >i^i iiriié
(1 r » r('»|ui)r«.
élranp:c'is (\\n passent viii;;!, licnlo et (|iiarniil(' ans dans co
navs, sont liicnlùt ronroinliis avec li>s lialtilanls nix-tnèincs,
d on pirlcnd leur inijinsn-, qw^inrfuis If service militaire,
toujours les emprunts forcés et tes imjiots de guerre. Ils se
plai-iiicnt en inv()(iuanl leur naliunalilû. C'est un nouveau
suji.'t (le réclatnalii)n. /-^
ù Mais voici le plus j^rave de tous : dans ces pays toujours Ai..-,Mo,ioHif«
aillés et où iln'i/ a pas cette police vigilante des vieux l'Uats
de l'Europe, les villes, les ciimptuines, les grandes routes,
1\ offrent aucune sûreté. OiKjhiueluis on enfonce à main
armée la porte des maisons; plus souvent on envahit les
fermes, on arrête les voilures |iul)li(pies sur les {j:randes
routes. Il y a des violences, des vols, queNiuelbis des assas-
sinats ; et il a été nnionnu si dillicile non-seulement de
reclierclier les coupables, mais de les faire punir, dans un
pays où la police est nulltî et où la justice est faible, qu'on a
presijue renonce à obtenir justice et qu'on a converti tous
les griefs en réclamations en argent.
» Aussi dans la lan{^uc du pays, dans la langue diploma-
tique, il s'est introduit une certaine expression, c'est celle
de CONVENTION ÉTRANGÈRE. Toutcs les fois (juc Ics nalions
européennes ont à se plaindre, on fait des traites qu'on
ap|)elle conventions étrangères ; et ce qui vous prouve la
singularité de celle situation, c'est qu'en faisant un calcul
très simple, j'ai trouve que les conventions étrangères, ces
demandes d'indemnité, étaient toujours proportionnées it
Icienduc du commerce que chaque nation européenne faisait
avec ce pays. Cela prouve bien, Messieurs, que cette anai-
chie avait au moins ce genre d'impartialilé de traiter tout
le monde également.
» Eh bien, quand on veut s'adresser à ces gouverne-
mcnls, on trouve de très grantics difficultés ; on s'adresse
à (jui? à l'anarchie. Si on lui demande la sécurité, elle ne
Conientioni
iltranijini.
I.a règle anglaitt.
(! «1
! )
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"l -^^^^^
LXXX l>TRODL'CTIO?(.
peut pas la donner. Si on lui ileinaiide la solvabililê, elle
ne la possède pas. On se (rouvo donc dans des end)anas
exirèmcs. Aussi a-t-on clé très circonspecl, et a-l-on pris
soin de se rcnfernier dans la hkgle angiaisk. Celle règle,
la voici : (juand on peul alleindre ces ^ouvernernenls par
la voie niarilinie, alors on se aïonlre sévère, et l'Anglelerre
a toujours eu soin de l'èlre. Mais rpiand on ne le peul pas,
on esl 1res sobre de menaces (|u'on ne pLUl pas loujouis
réaliser.
9 On me dira (|ue cela n'csl pas bien lier. J'en conviens,
mais, permellez-moi o'e le dire, l'bonneur s'arrètt; où s'ar-
rèl(;nt les mojens, cl je vous en citerai un exem|de qui a
(juehpies années d(i date.
M La Pruss(j est assurément une nation 1res ficro cl très
brave. Kli bien! vous vous rappelé/ cpi'un vaisseau prus-
sien portant pavillon royal s'est arrêté sur les côtes du llilV
il y a (pirl(|U(>s années. Il a essuyé une é|)ouvantabl(' avaiiii; ;
il a eu licaucoui» de blessés cl d(! tués ; le |ii'ince lui-
mémi! a couru des dan-^ers ; tout le monde alors s'est misa
dire : La lMuss(! va l'aire une expédition. Kli bien, l;i Prusse,
qui est non-seul(>menl lièreel brave, mais encore réllécliic,
la Prusse n'a pas l'ait d'expédition, |)arce que, en ell'el, elle
n'avait ni intérêt ni moyen de la l'aire.
» La rè^le anj;laise d'aj^ir par la voie maritime n'est
donc pas si mauvaise ni si liumble, et si je ra))pli(pie aij\
faits passés, vous verrez (pic c'est au l'ond ce (pic jus(pi'au-
jourd'bui tout le monde a fait.
» Dans la Passc-Plata, un odieux lyi'an, Hosas, traitait les
Français d'une manière abominable ; il en avait l'ait éj^or^jer
j)lusieurs par ses ordres, et ce n'était jias le lait de l'anaf-
cliic, c'était sa V(donlé, salérocité. Nos vaisseaux pouvaient
l'atleiiidre et s'cnibosser quai à (juai, soit à Montevideo, suit
à Uuénos-Ayrcs.
ni(
on
ol)l
IIU)
(.
iNTRoninrioN.
rxx\i
Traité
(léiavtniigtui
ubtcnu
.. Quant à moi, j'ai deiiiandt'! à cello épofjue un Iraile-
iiiciil sWèrc. Mon opinion n'a pas j)nnalu, cl nt-aniiioins
UN a ('iii|iloyé la Ibrco. On a envoyi'; lii.'s vaisseaux, d on a \'»\»V'inc:
ubh'uu un IraiU; par les nioycns les seuls jtossihlcs, les
moyens maritimes. »
Comme on le voit, dans son besoin de dcniyrer les
peuples liispano-aniéricains, M. Tliiers pousse ses exan:éra-
lious capricieuses jusqu'à les comparer aux l)arl)ares et •"«c"»""'!" »'
aux pirat(!S des cotes du IlilV, t;t même à leur dénier leur ori-
[(iiie latine.
.Nous prions l'illustre savant de vouloir bien nous si^^na-
M. TlMcri
(uiii|iuri' \e»
llii|iiiiu'Aniéririint
1er les juraterics (pie ces peuples aurait.'iit exercées. Nous
le délions d'en citer une seule.
Les luîtes (pii ont eu lieu dans l'Amérique espa';nole
(ii>|iuis son éniancipalion jioliliipie, ont été indispensables,
coiiiNie nous l'avons démontré dans notre jtri'mier travail,
pour IVancliir la distance de dvitj- siklus do, relard dans
Injuel l'avait trouvée la l'évolulion , de même (pir l'ont
e les diverses révidutions i|ui s(ï sont suc-
el(
{)our
Kianci
i't'iU'i depuis la lin du dernier siècle , et qui ont délivré
rKuro|)e entière de l'aijsolutisme (|ui pesait sur S(;s poj)U-
lations de|aiis de longues années.
Supposons, ce ipii n'est pas possible, que l'Amériipie
du Sud ail enq)loyé e-n guerres civiles les cinquante ans (jui
se sont écoidés depuis sor! éniancipalion , quels jusb.'S
reproches pourrait lui adresseï- l'Kuriqie, si ces ^-ueiit-s
niit eu pour résultat linal d'amélinrer l'éducation et de dé-
Iriiire les |iréoccupations que ddi.i' sii'clcs de retard y
avaient enracinées ?
Kt peut-on sérieusement accuser l'Amérique niéridio- p»u..on r»prorhi
nale de ce (|ue ses institutions n'ont |)as alleinl la perfec-
tion, lors(pie la vieillie Kurope n'a pas dit encore son der-
nier mot à propos des siennes ?
A. — I. f
ï l'Alll^liqu*
riiii|:rir«iijiin
it( let iiiililuiivuiT
t ..y
, ":.l
[\
m
i, ■!
M, Tliieii
n'h puH ^ii- li>gi(|u»
ni minqiiaiii
rAihritqtit'.
llotifi
>ur lrM|Uflt
ni' riiiiili'iit
>«> allai]iii!«.
LXX3LII INTRODUCTION.
M. Thiers est-il satisfait de celles qui régissent acluelle-
nienl son |)ays?Nousne le pensons pas, puisque nous le
voyons assis sur les bancs de l'opposition. El cependant,
qui peut h; inécornaître, jamais la France n'a atteint un
degré de prospérité et de puissance égal à celui où l'a con-
duit son illustre chef.
iMais, est-il généreux, est-il digne du savant auteur de
Xllisluirc de la RévoliUion française , (jui a fait con-
naître et a peint avec des couleurs si sombres les scènes
sanglantes (jui, pendant de longues années, rendirent si dif-
ficile et si malheureuse l'existence des étrangers dans la
lU'publiijue française; est-il généreux de sa part, disons-
nous, de préconiser la nécessité (rappli(|uer la règle an-
glaise aux républiques américaines , parce qu'elles ont
commis le crime de renverser les d :rnières barrières qui
s'opposaient à ce que le commerce irançais et celui du
monde entier pussent acquérir le dévelop|)ement immense
(|ue nous avons signalé et que S. Exe. M, Uoulier a corro-
boré du baut de la tribune française ?
L'esprit des arguments de M. Tbiers et les données sur
lesquelles il s'est appuyé, nous ont piM'suadé que ses con-
naissances sur l'état actuel, j»olitique et social de l'Amé-
rique espagnole, reposent à peu prés sur les mêmes bases
(juc II s informations auxquelles doivent être attribuées les
dillicullés internationales survenues entre le gouvernement
de Duénos-Ayres et ceux de hi France et de l'Angleterre, de
18;J8 à 1850; d'oîi l'on peut déduire (jue depuis celle époque
les idées et les éludes de l'illustre orateur n'ont pas fait un
seul pas dans cette voie. Nous prendrons donc comme base
de notre réponse la Républi(iue Argentine, comme étant celle
(jue l'illustre orateur a le plus étudiée et celle (jue nous con-
naissons le mieux, ayant eu la fortune de naître sur les bords
du lleuve majestueux de la Plala ; nous la cboisirons, non-
INTRODUCTION. LXXXIII
seulement parce qu'elle a été le berceau de la liberté sud-
américaine, mais aussi parce que là stationnèrent pendant de
longues années plus de quatre-vingts vaisseaux de guerre en
état d'hostilité continuelle, au grand détriment de Téclat des
armes françaises et britanni(jues; là aussi quefurent aban-
donnés et sacrifiés les courageux Argentins qui s'étaient alliés
au glorieux pavillon français pour renverser le gouverne-
ment l\ ranni(|ue et dictatorial du général Rosas (i) ; là encore
(juc les deux plus grandes puissances du monde terminèrent
leurs diUérends internationaux sans obtenir d'autre résul-
tat (pie la ruine totale de leur commerce (2), tout en don-
nant une entière satisfaction au gouvernement de Rosas, en
(1) Le comte de Brossanl , ancien attaché à la mission extraordinaire de
France dans la l'iuta en 1847, dit ce qui suit dans ses Considérations his-
toriques et politiques sur les Républiques de la Plata dans leurs rapports
(wec la France et l'Angleterre, paif. 2i5 ; Paris, 1850 :
« Le tr.iilé du 29 octobre 1840, dont l'intention était bonne, mais la ré-
daction défcclueuse, fut pris, non sans raison, comme un abandon de nos
alliés argentins. Notre considération, la foi dans notre parole, en reçurent
un irréparable éckec. »
Nous devons rappeler comme un fait historique que le môme M. Thiers,
(|iii condamne si justement la lyraimie de Rosa» , était alors ministre des
iilT.iires élrai!},'i'res du roi Louis-i'bilippe, et que c'est pendant son ministère
que fut conclu ce traité, qui sacrifia aux vengeances do ce tyran les nobles
et courageux alliés de la France.
Le même comte de Brossanl ajoute à ce propos, dans le même livre,
pag. 2-26, les lignes suivantes :
• Le maréchal Soult n'était plus ministre ; M. Thiers l'avait remplacé et
> comme président du conseil et comme ministre des allaires étrangères.
• On n'a pas été sans reprocher à cet homme d'Etat une certaine légèreté
• dans ses résolutions, une certaine vcisatilité dans sa manière de voir. •
(•2i Quoique nous ayons de nombreux témoignages pour confirmer cette
assertion, nous invoquons de nouveau l'opinion de l'auteur déji cité, parce
(pi'elle ne peut pas être suspecte à M. Thiers. Voici ce qu'il dit :
t On a vu dans le livre précédent le rôle que lu commerce de la l'iata
joue dans le tableau de nos relations avec l'Amérique du Suil. Ce rôle allait
6'5'alement en grandissant dans la période qui nous occupe.
■ La moyenne quinquennale de 1839 à 1843 s'éleva à 24,000,000 de
francs p;n- an; elle donne aux K(at< de, la Plata le troisième rang parmi
■;ii v\
>
^■1.
'm
LXXXIV IPiTRODir.TION.
hissaril le pavillon ai -^enliii cl lo saluant de vingl-un coups ilt;
canon (i) ; là enfin (lUc, r^al^^n' celle lullr inéi^^alo cl si lon-
guement soutenue, jamais les étran|,'^ers n'ont été inijuiélés ;
ceux tic l'Am/'riqtio cspugnolc avec losr|URls nous trafli|uons , et le viiigt-
uiiitMiic Mil;; tiaiis le coiiiiiicrcfl ;;éiiéral dn la Iraiice.
• La si'iilt: aiiiiét; iSi;:!, |iuiiiluiit l.ii|iicll(; nos rcl.iliuns avec la l'Iata
uvaieiil repris leur cuurs nuriual , donne un iiiuuveiiieiit coniinercial du
37,500,000 Iraiics.
" Mais en IHli, xius rinlliience de la ^'Uirre cl du sii'jjc de Moiitt';vidéo
par nier et par terre, ce cmninerce redi^scendil àl'J.iOO.OOO Irancs ; il n'oc-
cupait plus i|uc le vin;,'t-deuxièine rnu^ dans l'inipoi tance du coinnierce
extérieur, et le quatriènio ran^; dans le tableau de nos éctiaiiijes avec l'Aîné
ri(|tie du Sud.
• Ciiose reniari|ualilc, la diminution de plus de dix millions dr francs que
iiolro commerce avec rAméri(|u(^ du Suil éprouva dans cette rncuie année
«ur la moyenne des années précédentes, ne porta que pour moitié sur nuire
rommiTce avec la IMata : le surplus allecla la tulalil*! ilr iio< rapports com-
merciaux avec rAinéri(|ue du Sud. Kl cci.i dînait être ; car noti<: lioonciir
national avait été com|>romis aux yeux de tous les peuples de ces coiilrées.
> A la môinc époque , la iiavi^Mlioii présontait ( ncorc un cliiirre di;
17, lui tonneaux sous jiavillon français, et ,c J,()3<î sou> pavillons étran-
gers.
> Aujourd'hui (1850) la situation, rendue de pluseii plus anormale v-^r ^iMle
des mauvais succès de l'intervention aniflo-française •;n IKiS, s'e^it uggr '.vée
considérabiciiiciit.
» l,c coniincrce de la l'Iata est réduit au cinqiiièm'' de son iiiiportar'.io
de 1842; à moins du tieis de son im|iortance moyenne de 18:)9 .< 'Sii; (>
7,000,000 de francs à peine. Kt celle décadence menace de s et, ndrc k Uuites
nos rclatiiiiis avec celle Amérique du ' ', lUi est pourt.mt d'un si ^Tand .isc-
nir |)oiir nous! • Voir les Coiistdéialtoti» A: H '-'ju" déjà ciiécs, pay. 2G0
à iG2.
(1) l.a ronven/ion pour rélahlir de pari..'i: i.iiLion» d'amitié entre, la
Itépuldiqiie Ar^^enlinc et la (Irande-ltrelagne, signée le i\ novembre 1H.IU, dit
dans tioii |ireinier article :
Art. 1*. The governmiMit of lier Uritaniiic M<ijesty, animatcil liy llie de^rc
of puttiii;; an end tu tlie différences vvliicli bave inlcrrupled Ibe pulitical and
coniiiierci.d relations lielwecii llii! two coiinlries, liavinj; on tlie liitccnl!! jiily
une tliousaiiil eii;lit liiindred .ind forty seveii, r.iiscd llic lilockadc wliicli il
liad cstablisbcd of Ibe ports of tbe ivvo llepublics uf la l'Iata, tliereby givin^
a proof of ils concilialory sentiments, now bereby binds ilself, in IIk; saine
amicable spirit, dellnilively to evacuate llie i>land of Martin (iarcia, to rctiiiii
Ut<'. Argentine vcssels of war wliicli are in ils |iossession, as far as possible
M
■i
|is de
i lon-
ûlùs ;
s viiigl-
;l l'iatil
ixial ilu
iilt'ivitlto
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iiimuircf,
c l'Aiiié-
;ui("s (juf
ne ;min';t!
sur iiolrc
orls ciiin-
; llUllDCUr
(•(iiilriifS-
iliilTrc lie
)iis i'irau-
j. |i,(r s;iite
iiipiirtanio
, ' s i 4 ; J»
i îoulei
raiiil ave-
l'''b''
iGO
ciilii"- la
rulS4'J,<li'
(lie «Scsiro
nlilical aiitl
iii'L'iiih jiily
le whirli il
îii'l'V i;i^'"o
iii ilit! saine
ia.lo r.:luni
iis j)0»siblû
'^.
itrangtrri
(Uirnt ili' IHIO
i:sTRoni:r.Tio?(. i.xxxv
ri rilliistn^ nralour trouvera la |»n'iivo invcusablo dn Cfjtle
assorlion dans la norrospondauce ollicifdl'î adressée alors
par l'aiiiiral de Mackaii à son gouvernement : il résulte
évideiiimcnl du téuioi^nia^e de cet ollicier général ipie les
élraiigrrs n'ont rien eu à soullrir dans leur |)crsonne par
suite des ^nierres civiles (jui se sont succédé en Amérique,
et (pi'au contraire ils >nt joui partout de privilèges incon-
Icslables et enviés, car. ou ne ptMit le nier, ce sont les enfants
du pa\ s (jui seuls oui payé le trihut de sang elde patriotisme
que leur imj)osail la mission de régénérer leur patrie.
il est certain que c'est de cette époque que datent les ui conymtitn,
conventions étrangères O, |)arc(} (|ue Ilosas, afin de dé-
truire l'alliance (|ui existait entre le gouveinemenl de
I,ouis-PlMiipj)e et lei> nobles Argentins (pii coud)allaient sa
tyrannie (^), sacrifia la dignité du pays en accordant une
pclilc indemnité (jui l'ut sti|)ulé(' dans le traité de 1840;
m tlie sumo slule Uicy wcin in wlieii takcn , and lo talute the (Ing of the
Anjentine lUmffderiilinn wilh livrnlij une guns. »
liaiis la coiivciilidn si;;in''i' par le roprcsiMilaiil de la Fraiicp , le 31 août
1850, il (ut stipulé ce i|ui suit p.ir l'arlitle V :
• Ail. 4. Le gouvernement uyiitit levé, le ICi juin 1848, le blocus qu'il
avait rlalili ilcvunl les ports tic llucnos-Ayres, s'engaifo à Icmt aus^i, siuiul-
tancuicnt avi'c la suspeusion il'lioslilit^^s , 1- Mocns des ports d.' la Itépu-
Itliijui! Oiieulalo, à évacuer l'ile de Martin (i.irria, à re-titucr lo navire» ilc
;;ucrrc in'i^eutins qui sont eu sa possession, autant i|u'il sera possitile dans
lu mémo élat ()u'il» ont été pris, et a taluer le pavillon de la (lunfèiléralion
Aujeuline de viiiijt-iin iniip% de cnnoti •
ilj •■ Si (lelectueuse ([u'ait pu cMrc l'cxé'Uilioii de rarlide t" du traité,
ipii'lques plaintes qu'elle ait soulevées (plnint<'s dans lesquelles nous u'entrc-
Tom pas), il n'est pas douteux que lu rumiuéte du principe de l'indeinnilé
élait un grand point degagué. C'était lieaueoup (|ue d'avoir aineiu'; un jçou-
vrriu'ineiit dictatorial, irresponsable en\er> ses natinnaus, à se recoi.uailrc
responsable vi*-à-vi'« des résidants étran„'cr*. • ( Voir Considérations hisl()~
Tiques et politiques sur les Hepubligues de la IHata, par M. Alfred DK llRos-
sAlti), p. 24i à 2 43, l'aris.)
(i) " Itosas, lui, y ^'a^na la dissolution do la li|;uo formée contre sa puis-
lunre , la mélhinco et l'hostililô semée» eutrn ses adversaires, ia retraite do
il' ?
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1 •j»*'-
'I
Piirt qu'iini priio
rcilniin é'.riiiigcrs
Imis li'i
(|i|rorilv< I ivile*.
Lxxxvi iNTnomr.TioN.
mais on n'ignore pas qiu* si l; s Argentins avaioni été unis
alors comnio ils lo sont aujourd'.iui, ni celle-là ni d'autres
conventions rlrangèros (]ui ont été signées ensuite, n'au-
raient été consenties, et nous avons la conliance que c(!
seront les dernières.
Il est bien avéré (juc Ixîaucoup d'étrangers ont spéculé
sur ces luttes, soit en y prenant une |)art directe ou indi-
recte, soit en les excitant avec K; plan préconru d'en profiter
pour fuire, sans grande pinne, des l'orlunes colossales, après
avoir |)rovo<iué d/îs conllits internationaux (i). A l'appui de
noire ass(!rlion, nous oliVons le témoignage du haut com-
merce étranger du Ilio de la IMata, et nous somme? vs([ue
cette lionoralilc corporation attestera avec nous qu'eue n'a
jatiiais eu à présenter une seule rériamation, attendu (jue,
Taisant loyalement ses allaires , elle ne s'est jamais pré-
occupée (jue d'uni) seule idée, celle di- contribuer par son
appui moral à rallermissement de l'aulorité constituée dans
ce paysi^h Les aventuriers et la facile protection (|ue leur
la France c\ la Iihcrl»' d'aj^ir, sans avoir à se heurter à nos. armes, contre
ceux (le sot ennemi» ijui re^t.iient ilel)oui (Icvaut lui. • (Voirie même ouvrajjc
déjà cilé, |). i48.)
(1) Nous ne comprenons pis parmi ceux-ci les braves lct,'ioniiiiires
commandés pur l'illustro pair otc t,'éiioral e.arihiildi, ni les autres 6tra»içers
(|ui nous iint aidés s, oiitanétn(*nt. à renverser le (i;ouvcrneni(Mit tyr.inniquc
de Ilo8a!>.
C^) Voici la pétition adressée par les népocianls et i'.ibricants de France à
l'Assemblée législative, dans le but de demander la ratitlcation du traité l.c
Prédour ; elle était si^çtiée piir plus de 700 uiaisons ilc rommeroe de l'aris,
Lyon, Siiul-tlicnne , bordeaux , Monlpollicr, Celte , Baronne, lu oiotat,
KIbeuf, tïc.
• Monsieur le Président et Messieurs les Me.mhres de l'As^iemblée
Législative.
» Messieurs,
• Au moment où les nouveaux traités conclus par l'amiral Lb Prédour vont
être soumis ù votre sanction, nous venons nous joindre à nos compalriotei
iNTnonrr.TKix.
acconlenl (|ucl(iucs rcpn'sontaiils des pays anxquekjfcan^-
parlifrinoiil, sont donc les snulos causes du ces c.'iil1tt«i, cjpJF
font tant d<; lorl aux relations polili(|ues cl commerciales
(le rAiuf''ri(|ue avec l'IiiUrojte, et arrêtent l'immense déve-
loppement (juc ces relations doivent atteindre. Dans des
ouvrages spéciaux que nous venons de pid)lier, nous avons
(le lu l'Iala et vous tlemniulcr lu riitiilcatioii d'une paix , objet de tous nos
\(LMIX
• 1,0 oommnrrc du la Kraiiro « hcsoiii di; voir cesser cet état di; pucrre nu
d'iiiccrliluilu i|iii |ti<iid.iiit i>iii;,'l(.Mii|is l'.i |iiiv)'- d'tiii du sus |iriiiri|iau\ d/!-
Imiicliûs ni in.tintenant ruiii|ii''cli(! de |)ie)idic lu drvuli)|i|)(>iiiunt dont il fsl
sii'ii'uiilililu. I,.i inenai'u iiicussaido d'uiiu rcprisu dt!> Imstilités paralyse
(oui e-'sor cl iirrùlc toute; uiilruprisu ipii iluil coiiiptur sur l'asuiiir.
• S.in^ rcM'iiir ici >iir lus .trjfuuieiils di';vulop|ii's dans lus deux pùtiliuns
i|ui vous ont ('tt' adrussùoâ par plus du supt luillu l'raur.iis ùtablis sur les
deux rives du la IMitIa , nous nous horuurons iidéciarcr que nous parla-
(luons leurs ouivictlions ut l'orniDus lus munies vu-iix.
• Si 1,1 (guerre complu uncinu (|\iuli|uus partisans parmi ceux qui n'ont
rien it itenlie , on qui tr'iuM'nl leur iidùrcH dans la continu, tlioii d'un ctal de
•lioscs ilésiislrcux pour lu connuurcu, c'est ipu' lus ^ccuirs i|uo la hiance
i! si ;;<''ui'rt!usumunt accoiilùs c<Milril)nunl à en ii.Jiîuiunter Iv. nondiru , ■•>
|,i;'n'l,int II' no'uliru ol si ruslrunit i|iiu l'on s'ùlnnnu du luur voir dans la
uii' 'upati'iu iiuL'inldu syni|>;itliiu ut Ar dùlunscurs.
• l,a cunliancu de la consoliil.ilioii du la p,iix a clé si ^'ùnûralunicnt part.i-
(;ce, i|ue dupuis deux ans des • ,ipitau\ considéraldes .su sont en^'a(;é> dans
la IMala, rcprésentuN par lus ricluts car^jaisons du plus de deux ccnis ni-
vires partis de lous lus ports de l''r,ince. i.a rupri>e dus lioalilités, paralysant
toute Ir.nisactiun ut rendant lus rutoiirs iinpnssildes , serait 1*; sii^n.il d'unu
crise désastreuse, falalu niùmu pour la plupart du ceux qui uni duâ intéruls
dans lu IMnta
» Nous vous sup[ilions donc, iMosieurs les llepréseiitanis , de mettre un
Icrnie à unu |iosition aussi critique;, ut de prundru un ronsidér.ition lus v(l>ux
siiicirus que nous rormons pour l.i ratilicillun 1,( plus pruuiptu des traités
qui nous assurent la paix et In sécurité.
• Dans celle espérance, tn)us avons l'iionnuur d'ùtre,
• .Mussii'urs lus ltu|ucsuntants,
• Vos très liunddus et très oliéissaids surviteurs. •
Vers la même ùpoque , M. L. Taruy de Moiitravcd , capitaine de frégate,
stationnant dans lus eaux de la ri,ita. terminait ain>i un intéressant travail
sur la situation politi(|ue cl connnercialo de ces peuples :
• 11 est facile de reconnultre , après la lucturc dos renseignements com-
•- . . .if-',
^' ! ;
tl ' 'III'
"\ *
lii-,
.i H
A
I.XXWIII IMTBOOlT.TrON.
(lémoiilré d'une manière praliquo jiisqu'.^ quel point a
été porté cet ahiis, dont les {•ouvcrnomenls européens ol
M. Tliiiirslui-méine ont été les dupes. Nous pourrons bien-
tôt offrir de nombreux exemples (bj ces actes inqualiliables
de spoliation; en attendant, (|ue l'illustn; savant nous per-
mette de repousser son premier reprocbe , cl qu'il tienne
mnrciaiix que nous avons tlonm'ïs (I.ins ce travail, que notre commerre )l<in«
la IMata rcpiùsciilft des inlôrtHs (Mitisidi-raliifi* et est en pleine voie de pros •
péiilé. Or, si depuis six ans la France s'est élevée au preniii-r ranj; dans
CCS contrées, sinon par lus chiiïres do ses capitaux, du moins par le nombre
de SOS enfants et par rinllllralion do ses ((uiUs et de ses idées; si, dis-jo, la
V. ncc est parvenue i\ ce résultat en dépit des circonstances contraires i(ui
se sont succidé pi;ndant ce laps de temps; si maliçré la t'i'cre et de Um^i
blocus, nous avims vu le rmuibre de nos nationaux atteindre le cliifl're
énorme de 30,000, nos expédition'' maritimes et nos opérations commer-
ciales quintupler de valeur, ne sommes-nous p;is en droit d'.dllrmer ([u'il
nous f.iudrait faire bicMi peu d'ell'orts |)(Mir conquérir conunercialement et
synipalhi(|ucmcnt uno riche colonie qui no nous aurait cotUé quo le soin de
ne pas entraver son mouvement progressif '!
• Donner au plus tAt, par la ratillcatiim des traités de l'amiral f.e Prédonr,
la paix ù ces Klals, dont les forces s'épuisent et dont les ressources commer-
ciales elles-mêmes décroissent, cba(|ue jour, dans une progression ef-
frayante; sinon favoriser, du moins laisser faire notre émigration en la ré-
glementant ; faire bien (omprrndre à no.i iKilinnuiix, de quelques ilaxaef
qu'ils soient, qu'ili n'ont en aucun tus à s' immiscer dans les questions ]ioU-
liquex qui peurent surgir dans l'une ou l'autre des deux rèjiubliques , ou
entre l'une <'U l'autre; leur faire comprendre, ce qu'ils semblent trop souvent
ignorer, que I i Iraiice, toujours prèle aies protéger et ù appuyer lem's ré-
clamations li'giiimes, ne saurait, sans rominomettre son intérêt et sa loijauti',
accepter la resjwnsabit'é des actes anli-.égaax de ceux de ses enfants qui ,
vivant au loin, ne veulent pas se plier aux exigences d'une position qu'ils ont
choisie; telle est la voie qui nous est tracée dans l'avenir. A ces conditions,
nos intérêts commerciaiix , notre iniluence et nos idées, prendront en peu
d'années, sur les deux rives de la Plata, un liévcluppcment dont nous aurions
de la peine, aujourd'hui, à entrevoir les limites , et nous résoudrions l'im-
portant et nouveau problème de la colonisation |)nr l'Intelligence et le travail
seuls. " (Voyez La Plata au point de vue des intérêts commerciaux de la
France, par M. Tardy du Montravul ('), capitaine do frégate, pages iî et 43.
Paris, 1851.)
Cl M. J< Mouiritil tit •clutlUmtBt geuvtniur dt la Gu}tn< IrtaçtUr.
INTROniT.TIOIN.
I.XXXIX
ont pliii ili' cirtli
kl.
Ildlirin (le l.oiidri'l
que i{urli|uei
|iui>t:iiic«t
pur(>|jéuiini>«
de prriniT ui tire.
pour ccriain quo, à l'invorso «In la rùprlo ^'ôncrnlr^mcnl
t'iiiltli'' dans \o. monde civilisé, los étranfîors résidant dans
rAiii(''ri(|iic du Sud jouissonl d(> Itoaiicoup plus do privilé^ffs
(pic los onfants du |)ays.
M. Tliiors n'ocil pas plus véridiquo quand il soufiont que i.» r*r,.i.ii.|u.i
los ^Mjuvornonienls du Sud cmpriinli'nl, cl ijui' (juand ih ont ""'"" "'""""*
('mjhU)it(K ils )tc paient pus. Si cola avait lieu, il est lo-
\i'u\[Ui do supposer (ju'ils n'auraient plus aucun crédit. Kli
liion! au contraire, presque tous les Ktats de rAuiériipic
(lu Sud ont né^^ocié, dans ces diîrnières années, dos em-
prunts pour des sommes considérables, et ils ont fd)lenu
des nondilious beaucoup plus avanla^'cuses que plusieurs
|)iiissanc('S do |)romier ordre de l'Kuropiî. Pour rendre ceci
plus éviilcnt aux yeux de l'illusln' orateur, nous le prions do
comparer les cours actuels dos fonds élran{,^ors à la lîourse
(le Londres, nolammonl ceux de l'Autriclio, de la Russie,
(le IKspa^ne, du Porlu},fal, de Tltalio d de la Tur(|uie, avec
ceux (lu (lliili, du iirésil, du Pérou et de Huénos-Ayres :
il lui sera facile de s'assurer que le crédit ih' ces derniers
Klals est beaucoup mio'ux établi (juc celui des puissances
européennes que nous venons do nommer, (ju'il nous soit
permis de le dire, c'est là un fait (jui sulïit pour démontrer
avec combien peu de maturité et (b; réilexion M. Tliiors a
porté sur ces peuples un juj^omont dont l'injustice et la sé-
véiité nous paraiss(înl inconciliables avec l'importance ac-
quise au nom de col homme d'Etat.
IX.
I: n
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i
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Les autres j ccusalions n'ont pas un fondement plus
solide, comme nous allons le démontrer.
M, Tliiers dit (jue les ctran{Tcrs sont soumis au ftorvice
mililairc, ninsi iju'au paioncnt des cnipnmts forcés, consé-
.1
il-'
^li
Xr. INTBOmCTIOM.
fjuoncn (lo cnllo situation. Cfci est absolument faux c'osi
tout au inoins une; «•rossirin invcnlinn par IîkiucIIo on a
sur|)i'is la l)onno foi de i'Iionoiablc oiatf^nr ; c'est ccr-
M. Ihii-it
■rcune
l'Amérique du Siiil
lie ce ijiii ii> |iH>ie
rAiiiériquïdiiNuni. laintîmoul uiH! Mivcnlion raloinnicusc , car jamais on n'a
l'ait prendre les armes aux étrangers, jamais on ne les a
souinis à des emprunts forcés, l/iilustre historien confond
sans doute rAmériqm' ('Spa<,Miole avec l'Américpic anj^laisc;
car celle-ci, d'après la presse de Londres, impose à des su-
jets de Sa .Majesté Hiitannicjuc lo service des armes cl
d'autres ohlij^ations fondées sans doute sur la mjlc an-
(j lui se (1).
Mais voici le plus Rravc de tous, dit M. Tliiers, et à notn;
tour nous appellerons l'aLtenlion do nos lecteurs améri-
cains sur ce sujet ihi réclamation, |iarce (ju'en eiïel c'est
le plus yrave pour l'Amcriipie, tant pour ce (jui s'est lail
à son éj^ard, que pour ce (jui s'est dit au Corps lé^islalif.
Le reproclicï le phis sévère (jue M. Tliicrs adresse ù l'Aiiit -
riijuc, c'est qu'ellr n'a pas une police viijUante dans ses iiii-
,v»iqn.iA,i,émiue m,jiisf;s tcrritoires. Mais nous nui, dans notre impai'lialilè,
ii'o |>i>9 uiiepulice
«igibnie. reconnaissons (jue ce reproche n'est pas en entier déiiiit'
de fondement, nous nous permettrons de lui poser celle
I.e plus prave
repruclie
tl« M. Tliiers,
(1) « Lord Clanric.inle, clans la clianihre dris lords iriiior .iu soir, a appoln
l'alUMiliuii de lu ciiaiiibre sur les ciirOiciiicrits d'irlunduis que font les fnli-
raux.
• Lord Husscll a répondu « que de vives remonJrances avaient élé adrosséos
» sur ce point au cabinet de Wasliin';;l(>n , et que , sans vouloir aller iui>si
• loin (|U(! lord Clanricardc, (|ui avait alliriné qu'il y avait là un casm ln'Hi
» iuinitl'dial , il devait reconnailre ([ue le cas présent est un de ceux i|iii
> amènent lréi|ueniineiit la jj;ucrre. »
» Ce sont, certes, de graves puroles, et il faudrait y attacher une praiide
importance partout ailleurs qu'en An},'lelerre , surtout quand il s'agit '!<!
l'Amérique. Trop di; précédents nous ap|)reiment, ù cet égard, qu'entre paili'f
de guerre et la faire, il y a pour le caliinet de Saiiil-James un aillent'. •
(Voyez la France, journal |)ublié à Paris, sous la direction du vicomli: de U
Guerruaiùrc, no du 10 juin 1864.)
INTHOmifTION.
xri
niioslinn : I-a |)olir(» dos Etals riiropôons, dans l(^S(|ii<ds los
|i(iiiiilalii)ns sont Uv coiio'iiUvcs, et oh |iai* coîisrjuiciil les
moyens d'action sont faciles, csl-cllc parvemu- à une per-
l'ccliori telle, qu'elle puissi; eiiipèclier et réprimer toujours
1rs incurlres, les vuls el les viuleiicfîs, dans les villes connue
dans les canipa^-nes? M. Tliiers ne pouri'ait pas ikuis ré-
lioiidre aniiinativeuieiit sans se luellre eu C(Uilradifli()n
avec les faits cpie la jiresse dévoile tons les jours. Parmi
lis exemples les plus récents , nous pouvons citer
un
giand erime counnis en France, qui a eu jusfpi'iei peu
d'exemples, et (|ui |)i'éoccupe encore les esprits, non-
seulement à cause de l'auiiac»! de son auteur, mais surtout
()arce (pi(! rien n'a mis plus en évidence l'impuissance di;
la |i()lic<! européenne, nonid>stanl Tadmii-alde système
adopté par la Krance el par l^\u^lelerre, «lonl les inslilu-
lions servent de modèle au monde entier.
Tous les lialtitants de la France ont la mémoire encore
IValclK! de Tassassinat connuis, dans un wa^on du cliemin
de fer de Mullunise à l*aris, |»ar le fameux ,lud, sur la per-
sonne du président Poinsot, dans le liul d<' lui voler son
porte-monnaie (i). Quel(|ue temps après, ce yrand criini-
AaniKinai
tlupD^iiJviill'uiniel
'-' Hi' !f
Il (le ceux 'l"
(1) En ce moment mt^ino , la presse aiigliiisc rcml compte iriin nouveau
crjint! i|iii a fu lieu sur le chemin de fer <le reiiiturn ihi iionl de l.ondrcft,
rt ,|iii n'est que la rt'ipélilinn du meurtre commis par le f.imcux Jud. Voici
les (li'Iails que in)us tirons du n" 'JiO du Moniteur universel:
• I 11 Cl iinf, qui rnppellt! dans (|uel(|ui's-uus de ses drl.iils l'iKurihle assas-
sinai de M. Poinsot par Jud, a <'U'. comiiiis samedi soir sur le cliemin de fer
de ceinture du Nord de Londres. N. Hri^fKS, employé supérieur île la grande
niiisDii de Italique llidiarls, Curti^ el O', à^'é de suivante ans, etdenienianl
à llackiiey, a élé assassiné dans in waijon de !"• classe du cliemin de Nmlli-
London, dépouillé de ce qu'il ;.ufiuil sur lui, et jeté sur la voie, sans i|iio
l'on ait pu découvrir son assassin.
» l.e convoi du chemin de fer de Fencliirrli-street, parti de la slalioii à dix
heures moins un quart du soir, à U.ickney, (ni il prenait des voya^'enrs. clait
arrclc, quand une personne ayant ouvert un des wagons pour y prendre
place, s'aperçut quo le compartiment où il allait entrer était saturé de saii)f,
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23 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. 14580
(7>6) 872-4503
yi^ . Ws
XCII INTRODUCTION.
nol so promenait en France sans que ni la police, si active,
ni h gendarmerie, aient réussi à s'emparer de lui, quoique
l'on eût acquis l'assurance qu'il avait passe plusieurs
nuits en divers endroits. Eh bien ! si ce grand crime et
Mir les coussins, slt les bras des fauteuils, aux poignées et partout enfin.
Les employés du cliemin de fer furent mis au courant do cet accident, et
un chapeau qui se trouvait dans le wagon fut remis à la police. Quelques
daraes placées dans le compartiment voisin signalèrent en môme iemps des
tachej de sang qui avaient rejailli à travers la portière, à la sortie de la
station de Bow, et qui se trouvent expliquées par les médecins par le fait
que Je corps de la victime, jeté sur la voie par la portière ouverte, avait
probablement une artère coupée, dont le sang avait jailli, et avait été porté,
par la rapidité de la marche du convoi, jusque sur les robes des dames.
» Le mobile de l'assassinat a été le vol, car une montre d'or et un lorgnon
également en or, que portait M. Briggs, ont d'sparu; la montre et la chaîne
ont été enlevées avec violence , l'anneau près de la boutonnière du gilet
étant brisé et restant suspendu au gilet. Le seul fait qui j)uisf:e le plus favo-
riser ■ ^s recherches de la police, c'est que le chapeau trouve dans le wagon
appartenait à l'assassin, qui aura pris par erreur celui de M. Briggs pour le
sien. Le chapelier est connu et a dû donner aujourd'hui tour les renseigne-
ments possibles. Il est à remarquer que la victime avait uans son porte-
monnaie environ 4 liv. et demie (112 fr, 50 c ) auxquelles il n'a pas été
louché. L'assassin n'aurait-il pas eu le temps, ou aurait-il craint d'être dé-
couvert en approchant de la station? C'est ce que l'on ignore. En tout cas,
les agents de la police de la Cité et ceux de la police métropolitaine sont
vivement sur l'alerte, et il est possible que l'on découvre quelques traces de
l'assassin avant l'enquête du coroner, fixée à mercredi, pour les premières
constatation* olTicielles, qui ne seront qu'une simple formalité.
• Derniers détails. — Tout annonce qu'une lutte terrible a dû avoir lieu
entre la victime et l'assassin. M. Briggs était très vigoureusement constitué,
et de plus il avait un gourdin formidable dont il est possible que l'assassin
se soit emparé dès le début de la lutte pour le frapper sur la tète. On se
demande comment le meurtrier a pu quitter le train sans être remarqué : il
devait avoir du sang sur lui, et ses habits devaient être en désordre et dé-
chirés.
» On a remarqué que les deux individus qui ont ies premiers constaté
l'état du compartiment à Hackney étaient commis dans la même maison de
banque que M. Briggs. » (Express. )
Il faut noter que des crimes horribles de ce ger.rc sont journellement dé-
voilés par la presse de Paris et de Londres. Combien d'autres ne pourrions-
nous pas ajouter si nous nous occupions de ce qui se passe en Italie , en
Espagne, en Allemagne, etc. !
V : M '•'■
xciit
INTRODLCrrON.
d'autres encore sont restés impunis en Europe par l'im-
puissance de la police, de quel droit M. Thiers invoque-l-il
la nécessité de nous imposer la rèfjle anglaise ou les con-
ventions étrangères, puisque la police européenne n'ob-
tient pas des résultats plus favorables que la police sud-
américaine? Et cependant c'est là le plus grave des repro-
ches que M. Thiers a accumulés contre l'Amérique méri-
dionale, si injustement calomniée !
Il n'est cependant que trop vrai que cette nature de
griefs s'est traduite en réclamations pécuniaires ou con-
ventions étrangères, comme l'a certifié très naïvement l'il-
lustre orateur. Que M. Thiers nous permette de lui adres-
ser cette question : Si, au lieu d'un respectable magistrat,
M. Poinsot, le poignard du meurtrier Jud avait percé un
cœur britannique, l'éminent député de l'opposition aurait-il
consenti à ce que le gouvernement de son pays signât une
convention étrangère avec lord Cowley?
Mais, laissant de côté les crimes et les violences qui
peuvent être commis sur les chemins publics, et qui sont
des actes exclusivement du domaine des tribunaux ordi-
naires du pays dans lequel ils ont lieu, — nous supplions
l'illustre auteur de ['Histoire de la Révolution française
de daigner répondre à la question suivante :
De nombreux étrangers furent guillotinés, emprisonnés
et volés par une multitude sans frein , pendant les dix an-
nées dans lesquelles on vit se succéder en France l'Assem-
blée constituante, l'Assemblée législative, la Convention
nationale et le Directoire. Les gouvernements auxquels ap-
partenaient ces victimes des excès révolutionnaires se sont-
ils hasardés à revendiquer leurs droits et à exiger des con-
ventions étrangères? En ont-ils réclamé plus tard au Consu-
lat? Et enfin l'empereur Napoléon I'^'^ leur en a-t-il accordé?
Non, Monsieur Thiers; nous avons inutilement feuilleté
Li Franc*
a-t-elle indemnisé
les tUrangeri
victimes
de la révolution?
vif
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Question j 1
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faite 11 M. Thiers. î i: j
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L«t gouferncmenU
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ont-il( réclamé?
I.PS n:itionK
III! pcuvunt ètiR
rendues
responsalilcs
lies conséquencL's
de» giterruh civili s
A-t-oii n'rliiiiié
des conicntioiis
étrangères
il lu l■lls^ie
b propos
lie Ih révuliilloii
polunaisi! ?
XCIV INTRODUCTION.
votre grand ouvrage, non-seulement nous n'avons trouvé
aucune page, aucune ligne où soit consigné un tel l'ail; mais
il n'existe pas un seul indice qu'un seul de ces gouverne-
ments ait eu alors ou depuis une prétention si insolite.
En cflet, on ne peut pas rendre les peuples responsables
des conséquences d'une guerre civile; car, indépendam-
ment de ce qu'on ne peut pas accorder aux étrangers des
avantages et des privilèges dont ne jouissent pas les natu-
rels, chacun sait que les gouvernements de fait formés par
les partis dissidents, représentant les opinions entre les-
quelles le pays est divisé, sont considérés comme étant dans
le cas de deux nations qui ne reconnaissent pas de supérieur
sur h. terre, et qui, ne pouvant s'entendre, ont recours aux
armes (i).
Néanmoins, comme M. Thiers trouvera sans doute plus
opportun de faire l'application de ses doctrines au droit
moderne, nous laisserons la révolution de i 789, pour l'a-
mener sur le terrain de l'actualité. Cela nous convient
tout aussi bien. Voyons si la base de son argumentation est
plus solide dans un cas que dans l'autre. Nous deman-
dons : La France , l'Angleterre et les autres puissances
de premier ordre ont-elles réclamé des conventions étran-
gères à la Russie pour les préjudices qu'ont éprouvés ré-
(1) La guerre civile rompt les liens de la société et du gouvernement ,
ou elle en suspend du moins la force et l'efTet; elle donne naissance , dans
la nation, à deux partis indépendants, qui se regardent comme ennemis et
ne réconnaissent aucun juge commun. II faut donc, de nécessité, que ces
deux partis soient considérés comme formant désormais, au moins pour un
temps, deux corps séparés, deux peuples différents. Que l'un des deux ait
eu tort de rompre l'unité de l'Etat, de résister à l'autorité légitime, ils n'en
sont pas moins divisés de fait. D'.iiilours, qui les jugera, qui prononcera
de quel côié se trouve le tort ou la justice ? Ils n'ont point de supérieur
commun sur la leire. Ils sont donc dans le cas de (;eux nations qui entrent
en contestation, et qui, ne pouvant s'accorder, ont recours aux armes. (Voyez
Vattel, Droit des gens, tome IV, p. 154-155.)
INTRODUCTION. XCV
cemmenl leurs nationaux par suite de la lutte sainte et
héroïque soutenue par la nationalité polonaise opprimée?
Pourquoi n'en ont-ils pas exigé?
Quelle est l'attitude prise par les puissances maritimes, Enn-t.nn.éciamé
, aux goiiveriiemonti
c'est-à-dire par l'Angleterre et la France, en présence du deWM-innp.on
spectacle qu'oifre au monde la lutte gigantesque de l'Ame- *"''^^ ''"'""""''''
riquc du Nord? Il y a là de véritables abus contre le pa-
villon de CCS grandes puissances, il y a des violences do
tout genre; on confisque les biens de tous ceux, étrangers
ou nationaux, qui prennent part à ia lutte; on soumet les
étrangers au service militaire, et on leur impose des im-
pôts et des contributions indirectes de guerre; enfin, les
étrangers sont fréquemment assimilés, dans la pratique,
aux enfants du pays dans toutes les charges et obligations;
et néanmoms — s'est-on permis de réclamer des co/u'eu-
(ions étrangères aux gouvernements de Washington et
de Richmond? Pourquoi ne l'a-t-on pas fait? Nous con-
naissons et nos lecteurs connaissent aussi la réponse que
nous ferait l'illustre liistorien : c'est que les Anglo-Saxons
sont puissants , tandis que les Ilispano-Américains sont
affaiblis et divisés. La doctrine peut être commode et ex-
péditive, mais elle n'en est pas moins dangereuse, comme
nous le verrons plus lard.
Avec l'Amérique du Sud, nous le sa' ons par expérience,
le droit des gens tel qu'on l'inte; prête aujourd'hui est
lettre morte, et on regarde comme inutile tout argument
qui ne peut être appuyé sur la force, véritable droit mo-
derne. Ces conséquences ne sont même pas limitées seule-
ment à l'Amérique méridionale. La lutte héroïque que sou-
tient actuellement le petit royaume de Dancmarck contre
le pouvoir colossal de toute l'Allemagne et de l'Autriche,
par suite de la violation flagrante du droit convention-
nel fondé sur les traités de 1852 garantis par l'Angle-
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Li régie anglaise
appliquée nu UiùaII.
Actes analogues
auxquels
a élé soumise
U France.
XCVI INTRODUCTION,
terre, est un nouveau fait qui corrobore notre assertion,
et il n'est pas impossible que cet attentat reçoive la sanc-
tion des mêmes nations (jui devaient garantir l'intégrité
de cette convention, par la raison qu'il s'agirait de lutter
contre un pouvoir qui représente une population de cin-
quante millions d'àmes.
L'empire du Brésil, avec toute sa prospérité, son gou-
vernement régulier, son administration irréprochable et
la paix inaltérable dont il jouit, n'a pu se soustraire à ces
actes de violence commis en pleine paix, actes que l'illus-
tre orateur, tout en reconnaissant tout ce qu'ils ont d'o-
dieux, a bien voulu caractériser du nom de règle anglaise.
L'acte de ce genre qu'a exercé la marine de Sa Majesté
Britannique dans la baie de Rio-Janéiro en 1803, et qu'avait
autorisé M. Christie, ministre résidant anglais à la cour du
Brésil, est un autre fait qui n'a pas été désapprouvé olficiel-
Icment, bien que l'Europe entière et le peuple anglais lui-
même l'aient accueilli avec la plus profonde indignation (i).
Avant de soutenir de sa parole éloquente une doctrine
si peu d'accord avec le caractère et la loyauté du peuple
français, l'illustre historien aurait bien fait de consulter les
(1) Parmi les diverses interpellations auxquelles donna lieu devant le pnr-
lenientcot atlentat contre le droit des gens, citons celle qui émana de M. de
Sejniour-Filzgerald, dans la séance du 17 juillet de la chambre des communes.
Cet orateur, après avoir appelé l'atlenlion de ses collègues sur l'état des
relations de l'Angleterre avec le Brésil, fit observer que le représentant de
l'Angleterre à la conférence de Paris ayant fait la proposition , acceptée en
principe, que tout différend entre deux puissances fût à l'avenir soumis à
l'arbitrage d'une troisième puissance , il était étrange que la puissance qui
avait fait celle proposition fût la première à recourir aux moyens coërcitifs
au lieu d'invoquer un arbitrage. L'orateur adressa un blâme sévère au gou-
vernement pour n'avoir pas désavoué la conduite de M. Ciirislie, et il termina
eu lui demandant s'il était disposé à donner satisfaction au Brésil, comme il
l'avait f>iit au Paraguay, et à rétablir lus bonnes relations entre les deux
pays. (Voyez la séance du 17 juillet 1863 de la chambre des communes.)
INTRODUCTION.
xcvn
serlion,
a sanc-
nlégrilé
e lutter
(le cin-
ion gou-
hablc et
ire à CCS
,e l'illus-
ont d'o-
anglaise.
a Majesté
!t qu'avait
a cour du
vé olficicl-
[iglais lui-
rnation (A).
e doctrine
du peuple
nsulter les
levant le pi>r-
iima de M. de
les communes,
sur l'état des
[présentant de
] , acceptée en
tenir soumis à
I puissance q>'i
yens coërcilifs
fevcre au gou-
], et il termina
Èsil, comme il
Lire les deux
lommunes. )
annales de la diplomatie européenne, et peut-être y aurait-il
trouvé plus d'un souvenir d'actes analogues imposés à son
pays à l'époque où la Grande-Bretagne était la reine abso-
lue des mers. En tout cas, qu'il nous permette de réveiller
sa mémoire en reproduisant les termes énergiques dans les-
quels M. Rouillé, ministre des aiïaires étrangères de France,
protestait, dans une note adressée au Foreign-Office en
1755, contre l'application réitérée de \a règle anglaise à
la marine française. Le digne ministre de Louis XV disait
alors :
« L'attaque du mois de juillet dernier et la prise de deux piraterie inguiie.
navires du roi en pleine mer, sans aucune déclaration de
guerre, ont été une insulte publique pour le pavillon de Sa
Majesté, insulte à la suite de laquelle Sa Majesté eût donné
libre cours au juste ressentiment que lui inspirait un pro-
cédé aussi irrégulier que violent, si elle avait pu se per-
suader que l'amiral Boscawen eut agi de cette manière en
vertu d'ordres de sa cour.
» Un égal motif avait porté Sa Majesté à suspendre son
jugement sur les pirateries qu'exercent les navires anglais,
depuis plusieurs mois , contre la navigation et le com-
merce des sujets de Sa Majesté , au mépris du droit des
gens, de la foi des traites, des usages établis chez les na-
tions civilisées et des égards que Ion se doit réciproque-
ment.
» Toutefois, le roi avait, malgré cela, quelques motifs
pour espérer que Sa Majesté Britannique, aussitôt après
son retour à Londres, désapprouverait la conduite de son
amirauté et des officiers de sa marine, et donnerait à Sa
Majesté une satisfaction proportionnée à l'injure et aux
dommages qu'elle avait reçus.
» Mais, voyant que le roi d'Angleterre, loin de punir les
brigandages de la marine anglaise, les encourage et les
; 4
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pirlcgouverni'incnt
iTitaiinique.
Conduite contraire
auiviei'n loiid ti-inps
par la Frunce.
INTRODUCTION.
Stimule au contraire, en demandant à ses sujets de nou-
veaux secours contre la France, Sa Majesté maiiquerdil à
ce qu'elle doit à sa propre gloire, à la dif^nilé de sa cou-
ronne et à la défense de ses peuples, si elle diiïérait plus
longtemps d'exiger du roi de la Grande-Bretagne une ré-
paration solennelle de l'outrage fait au pavillon français et
des préjudices causés à ses sujets (^),j)
Il est de notre devoir de dire, à l'honneur de la France,
que jamais actes semblables n'ont été pratiqués par ses
armées ni par sa marine, et que c'est la première fois
qu'une telle doctrine a été conseillée du haut de la tri-
bune législative. Nous pourrions, au contraire, citer des cas
nombreux oii la diplomatie et les armes françaises ont été
mises au service des peuples faibles, quand on a prétendu
leur appliquer la règle anglaise sans de justes motifs.
Il est évident que M. Thiers, en traitant comme il l'a fait
l'Amérique méridionale, a subi une de ces mauvaises ins-
pirations qui laissent un souvenir fâcheux dans la vie pu-
blique des grands hommes, et nous le regrettons d'autant
plus que, il y a peu de temps, nous recevions de l'illustre
savant, des témoignages d'une nature toute différente (2).
h'
j;
(1) Voyez le Guide diplomatique, par le baron Ch. de Martens, t. II.
(2) Ayant offert à M. Thiers un exemplaire du premier volume de notre
ouvrage sur l'Amérique latine, il nous fit l'honneur de nous répondre par la
lettre suivante :
l'aris, le as mai 1862.
Monsieur ,
J'ai à vous accuser réception de l'envoi que vous avez bien voulu me faire
du commencement de votre travail sur TAmérique latine. Aussitôt que mes
occupations me laisseront un peu deloisir, jelirai avecun grand intérêt voire
ouvrage sur un pays qui m'a toujours inspiré la plus vive sijmpathie. En
attendant, veuillez agréer, Monsieur, mes remerciements avec l'assurance de
mes sentiments très distingués.
A. Tbiers.
A MoDsiear 0. CuNo, h Paris.
I I
INTRODUCTION. XCIX
La règle anglaise a été aussi adoptée par rAmérique du
Nord, et ce qui nous parait plus significatif, c'est que la
première application qu'en a faite cette république a été
contre la fière Albion. — On se rappelle l'attaque qui a eu
lieu dans la baie de Saint-Jean de Nicaragua et celle du
vapeur britannique Trent par la corvette des Etats-Unis le
San Jacinto. Le cabinet de Washington a approuvé ce der-
nier acte en élevant ie capitaine Wilkes, auteur de l'attentat,
au rang de commodore (i). Nous pourrions en citer beau-
Lt p«iue du Ulion.
4
i î
!; H
(1) Voici ce que disait, sur cet attentat, un des organes les plus autorisés
(le l'opinion publique en Europe :
t L'opinion publique s'est vivement émue dans toute l'Europe de l'arres-
tation des deux ministres de la Confédération américaine du Sud près les
cours de France et d'Angleterre, MM. Slidell et Masor, saisis à bord du
itcamcr anglais le Trent, par le navire de la marine des Etats-Unis le San
Jacinlo.
• Lu presse anglaise a exprimé la plus vive indignation, et celle des
autres nations, la France en tête, s'est associée, sinon aux colères qui se
sont fait jour en Angleterre, du moins aux regrets très légitimes que cet
incident est de nature à provoquer.
» L'acte commis par le commandant Wilkes n'est malheureusement pas
sans précédent, et malheureusement encore pour l'Angleterre on a le droit
de se demander si elle n'est pas moins fondée que toute autre puissance à
s'en plaindre? N'a-t-elle pas donné, en bien des circonstances, l'exemple
des plus graves abus de la force, et la supériorité incontestée de sa marine
n'a-t-elle pas, plus d'une fois, couvert les plus flagrantes violations du droit
des gens?
» La publication récente du volume des documents ofliciels échangés entre
la légation de la république du Paraguay et le gouvernement de Sa Majesté
Britannique, relativement à la question Canstatt, en contient encore une
preuve bien frappante... .
» Deux navires de guerre anglais, leBunard et le Grappler, ont tiré sur un
navire du Paraguay dans un port ami, sans déclaration préalable de guerre,
et contre un diplomate qui venait de remplir avec succès une mission si
utile à l'Angleterre.
" Qu'on juge de la gravité de l'acte, de la gravité des circonstances qui
l'accompagnèrent, et qu'on compare l'attaque dirigée contre le Tacuari à la
regrettable capture opérée par le San Jacinto sur le Trent.
• Il est vrai que ce n'est pas à l'Angleterre tout entière qu'il faut faire
remonter la responsabilité de cet acte odieux ; ce n'est pas à la nation bri-
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nnive et originale
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Quïsliont
ti M. Tliieii.
e INTRODUCTION.
coup (raulres, sans compter les fréquentes vexations aux-
(juellcs sontexposés les sujets de Sa Majesté nrilauniquede
la part de l'une et de l'autre des deux nouvelles nations
formées par la division de la grande répuljli({ue dej- an-
ciens Etats-Unis.
Enfin, les exagérations de l'honorable député atteignent
les dernières limites de l'originalité en même temps qu'elles
témoignent de la naïveté avec laquelle il a acce|)té des ac-
cusations invraisemblables, lorsiju'il aniriiie que « les de-
» mandes d'indemnité sont toujours proportionnées à l'é-
» tendue du commerce que chaque nation européenne fait
» avec ce pays. »
Si l'on pouvait prendre au sérieux cette plaisante asser-
tion, nous dirions qu'elle prouve une seule chose, l'élasti-
cité qu'ont ac(iuise dans ces pays les conventions étran-
gères et surtout la règle anglaise!
Maintenant que nous avons répondu aux reproches in-
considérés de M. Thiers, il nous reste à l'interroger sur
les points suivants :
Pourquoi les gouvernements des grandes puissances ma-
2«i
ilVi^
tanniqiie, c'est au gouvernement anglais. En effet, la presse anglaise a blâmé
la conduite du cabinet de Saint-James dans cette affaire, et lorsque la ques-
tion a été soumise au docteur Ptiiiiimore, celui-ci, à trois reprises différentes,
s'est prononce en faveur du Paraguay. — « Il est hors de doute, a-l-il
» affirmé, que les réclamations de l'Angleterre contre le Paraguay relativement
> à l'affaire Canstatt, ont dû être fuites sans connaître l'état de la question,
* et que leurs demandes n'avaient aucune garantie et aucune autorité du
» droit public et international. »
» Plus tard le gouvernement britannique a parfaitement connu l'état de
la question.
» Il est à désirer que la capture faite à bord du Trent, bien qu'on ne
puisse l'assimiler en rien à l'attaque dirigée contre le Tacuari, rappelle le
gouvernement anglais à un plus juste senlimiut du droit des autres nations,
lui qui montre, dans la circonstance actuelle, un sentiment si prononcé des
droits delà grande nation britannique. >
( Indépendarice belge du 6 décembre 1861.)
Il
Wf^*]
1
(
\
INTRODLT.TIOM. CI
rilinies se préoccupont-ils autant de nt'gocior (Ifs traités
pour stipuler les base de leurs relations internationales
avec les i)cuples de l'Amérique latine, s'ils n'ont, quand
cela convient à leurs intérêts, d'autre guide à suivre avec
eux que l'application de la rrglc anglaise:^
Gomment M. Tliiers entend-il la souveraineté et l'égalité
des nations, si quehiues-unes d'entre elles doivent être as-
sujetties aux caprices des gouvernements forts cl plus ou
moins scrupuleux (iJ?
A quoi sert l'autorité de Grotius, de Vatlel, de Puiïen-
dorff, dcKliiber, de Marlens, de VVhealon, de Ilefl'ter, de
Piiillimore et de tant d'autres illustres professeurs de droit
international, si leurs doctrines ne doivent être consultées
que l'^-squc le droit est du côté du plus fort?
Enim, pourquoi les cabinets européens ont-ils sollicité
des gouvernements américains leur adhésion aux principes
l.'iutorili
de (îinliuri,
(le VBltel.elc,
n'c^t iiiv(i(ju(ie
quo lorsque le droit
tul (lu I Ali
(lea plub furl.4.
m
' ' 1
' il
isances ma-
(1) Voici de quelle manière nous la comprenons : « Par l'égalité des
nations, on entend que les droits de chacune doivent être respectés autant
que ceux de toute autre, sans distinction de celles qui sont puissantes ou
de celles qui n'occupent qu'un rang secondaire sur la carte des peuples »
(Voir Martens , Précis du droit des gens moderne de l'Europe , édition
Ciiiillaumiii, t. I", § 123, pag. 322 ; Kluber , Droit des gens moderne de
l'Europe, édition Guillaumin, § 88, pag. 116 et 117.) « Il n'y a pas de pe-
tit peuple, dit Victor Hugo. La grandeur d'un peuple ne se mesure pas plus
au nombre que la grandeur d'un iionime ne se mesure à la taille. L'unique
mesure, c'est la quantité d'intelligence et la quantité de vertu. Qui donne
un grand exemple est grand. Les petites nation.s seront les grandes nations
le jour où , à côté des peuples forts en n.ombre et vastes en territoire, qui
s'obstinent dans le fanatisme et les préjugés, dans la haine, dans la
guerre, dans l'esclavage et dans la mort, elles pratiqueront doucement et
fièrement la fraternité, abhorreront le glaive, anéantiront l'échafaud, glori-
fieront le progrès... Les mots sont vains si les idées ne sont pas dessous. Il
ne suffît pas d'être la république, il faut être encore la liberté; il ne sufTit pas
'l'être la démocratie, il faut encore être l'humanité. » (Lettre à M. le pas-
teur Dort, de Genève. Hauteville-House , 17 novembre 1862. Journal la
Presse, 24 novembre.) Voyez Vattel, dernière édition augmentée par M Pra-
dier Fodéré, t. II, c. m, § 37, p. 2.
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'ii!,
'il
M '^
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L'Amériqiia du Sud
|io'..>|j<Jo lei niuyeni
(leiléii'uui!
la
Cil INTRODUCTION.
hiimanilairns qui furnnt slipulôs rians In congrôs do Paris,
si ces principes «lovaient rlro violés si peu de temps après
leur proclamation solennelle?
Mais CCS questions nous mèneraient trop loin, surtout,
si nous nous laissions entraîner par les sentiments de
juste indi^f nation que nous a causés la doctrine préco-
nisée par M. Tliiers.
Qu'il n'oublie pas, cependant, (|ue pour s'opposer, à l'a-
venir, aux conventions clrawjvrcs, rAméricjue latine a dos
régie angiaitt apmées formldablos, celles des chidres que représente son
et lei conventiom
^éirangirei. commorco, ct quc ce commerce alimente en grande partie
ceux de l'Angleterre et de la France ; qu'il se rappelle aussi
que contre la règle anglaise les moyens do résistance abon-
dent, moyens dont l'Angleterre a eu des exemples mémo-
rables dans les malbeureuses invasions dirigées par elle
contre Buénos-Ayres en 4800 et en 1807, ainsi que dans la
lutte soutenue de 1838 à 1850 par ce dernier pays contre
les deux plus puissantes nations du monde, avec des résul-
tats bien connus de l'illustre historien.
Nous devons confesser que nous avons éprouvé un vérita-
ble désenchantement lorsque nous avons entendu, en 186-4,
l'orateur éloquent de 1850 , et nous ne doutons pas
qu'une impression semblable n'ait attristé toute l'Amé-
rique, oîi ses talents et son nom avaient acquis une célc-
M. Thieri ^^^^^ graudc et méritée. Dans une telle disposition d'es-
D'« ét« ni logique prit que M. Thiers nous permette de lui faire observer,
ni babila politique. *■
avec la même liberté dont il vient d'user à l'égard de
l'Amérique, qu'il n'a été, dans cette occasion, ni logique
ni habile politique.
// n'a pas été logique, parce qu'en 1850, dans un autre
discours, aussi d'opposition, en soutenant l'intervention de
la France à Buénos-Ayres, il fit ressortir l'immense avenir
de l'Amérique espagnole et la supériorité qu'elle offrait,
I
(1) Nous appelons l'attention de l'illustre savant sur le tableau comparatif
du commerce de la France avec l'Amcriijue latine do 1830 à 1860, n» 17. Ce
tableau lui démontrera que ce progrès a été L.jn plus considérable depuis
1850.
(2) Discours prononcé à l'Assemblée législative en 1850. M. Thiers sou-
tenait alors la nécessité de continuer l'intervention armée à la Plata, pendant
que le gouvernement français i égociait le traité Le f'rédour, qui la fit cesser.
fjfi'l
ni»
■t , ,
: I
INTRODUCTION. ni!
pour lo commorcn d»; la Franco, surrAmcriqnn anglaise;
puis, appréciant les progrès de rAinéricuio méridionale, il
ajoiit.iit :
« Savez-vous c (|ui se passe dans rAméri(|ue du Sud?
Là, vous ave/ à l'aire à des nations dont la croissance est
si rapide (Qu'elle dépasse siiigulièrenient celle de l'Ainc-
ricjue du Nord. Dans l'Amérique dit Nord la population, c?
prosfiue tous les cliilTres do croissance sont analogues à
celui-là, double en vingt ans à peu près. Dans l'Amérique
du Sud, je pourrais vous donner des états qui vous le
prouveraient, la population triple en douze années.
» Le commerce de la Plata, en douze années , a monté de
k à 5 millions ii AO millions (^). Voilà la progression du
commerce et de toute chose en ce pai/s-là (2). »
Nous laissons au lecteur éclairé, qui a pu apprécier
l'exactitude des cliidres contenus dans les chapitres prc-
ccdenls , lo soin de concilier rimportancc que M. Thiers
accordait à l'Amérique espagnole en 1850, avec la situation
niallieureuse dans laquelle il la représente en18C4; on
sera bien forcé de convenir avec nous que iM. Thiers n'est
plus le même en 1804 qu'en 1850.
// n'a pas clé habile politique, parce (ju'il a blessé dans ce
qu'il a déplus cher tout un continent, dont les populations
vigoureuses sont arrivées en moins de trente ans à entre-
tenir avec la France un commerce plus important pour elle
que celui qu'elle peut faire avec quelque autre pays du
Stt opinion»
(la tSiO
compar^at
•vee calleido IMt.
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li'i
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'ï
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CIV
INTRODUCTION.
monde que ce soit ; populations dont les sympathies se
traduisent par des faits non équivoques, qui tendent à les
unir à la France par des liens étroits et durables d'amitié
et de commerce (i). En les blessant, il a bien gratuitement
porté préjudice à son pays, car c'est là un moyen infaillible
de détourner le penchant naturel qui pousse ces peuples vers
la nation française.
Heureusement, il ne manque pas en France d'hommes
d'Elat pratiques qui ont compris et adopté une politique
tout à fait différente de celle qu'a conseillée d'une ma-
nière irréfléchie l'illustre historien.
(1) Un de nos bibliographes les plus éclairés , qui apprécie en termes
bienveillants l'i:Tiportance de notre ouvrage , mais qui partage aussi les
préoccupations aujourd'hui à la mode contre l'Amérique espagnole, n'a pu
s'empêcher de nous exprimer la mauvaise humeur que lui a causée celte
sympathie trop vivement manifestée dars le Mémoire qui sert d'introduction
au premier volume de notre Collection. Voici comment nous traite et nous
conseille le savant allemand :
« Nous excusons volontiers un peu de présom|rtion chez les Hispano-
Américains. Nous devons même leur en désirer, car il n'y a que le senti-
ment très prononcé de leur propre valeur, ainsi que les autres illusions
propres à la jeunesse, qui puissent les empêcher de désespérer de leur
avenir et leur donner le courage de recommencer toujours leur œuvre , afin
de conduire leur patrie vers un avenir glorieux ; mais nous devons avant
tout souhaiter que les Américains du Sud réfléchissent sérieusement, et qu'au
lieu de poursuivre follement les théories françaises, ils tâchent de revenir
vers la base que leur indique leur nationalité , c'est-à-dire qu'ils essaient
d'arriver, non à un développement « latin, » c'est-à-dire, néo-français, mais
à un développement néo-espagnol , dans le même sens que celui qui se
trouve indiqué dans le développement néo-anglais, œuvre des Anglo-Amé-
ricains. Mais pour arriver à cette fin, ils r.') devraient pas, entre autres
choses , choisir Paris pour l'instruction supérieure de leurs jeunes gens
comme ils le font maintenant ; ils devraient au contraire les envoyer à
Madrid ou dans les universités espagnoles, et s'inspirer de la littérature
espagnole au lieu de prendre leurs idées dans les écrits de Voltaire, Rous-
seau, Eugène Sue et autres Français semblabh' . » (Voyez l'article biblio-
graphique de M.Wappaens dans le Journal des Savants de Gœttingue, 1863,
n» 7, p. 230.)
INTRODUCTION.
CT
X.
Lorsque nous avons entrepris la tâche difficile do ras-
sembler les précieux éléments qui >loivent servir de bases
à rhistoire générale de l'émancipation politique des an-
ciennes colonies de l'Amérique latine, nous n'avions pas
l'intention de donner à ce travail l'immense développem3nt
qu'il a acquis.
En elTet, au lieu d'une simple collection de traités que
nous avions offerte à nos lecteurs d'Europe et d'Amérique,
nous sommes heureux de pouvoir leur présenter aujour-
d'hui, non pas une histoire complète de notre révolution,
mais au moins un aperçu riche de faits historiques, ac-
compagné de documents qui lui servent de complément,
et dont l'ensemble rend très facile et à la portée de tous
l'élude de cette longue période, la plus intéressante de
l'existence des peuples de l'Amérique du Sud.
Toujours guidé par notre désir de facihter les re-
clierches de ceux qui se consacrent à l'étude des grands
événements qui ont préparé et développé la révolution
de l'indépendance , nous avons cru devoir diviser notre
travail en trois grandes parties, dans l'ordre suivant :
La première comprend les luttes héroïques soutenues
par 1 ancienne vice-royauté de Buénos-Ayres, devenue en-
suite Provinces-Unies du Rio de la Plata, contre l'autorité
de la métropole, pendant que celle-ci dominait encore
dans le haut et le bas Pérou, le Chili et une partie de
l'Equateur, et contre les armées du Portugal et du Brésil,
qui occupèrent successivement la province de Montevi-
deo, de 1810 à 1828, c'est-à-dire depuis l'inauguration
DéTeloppement
consiclérabla
qu'» prit
CCI ouvrage.
Division
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pour faciliter
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Seconde.
Troitibme.
Ouvrtges consultai
par l'auteur.
CV!
INTRODUCTION.
(le l'ère révolutionnaire par le peuple de Buénos-Ayres,
jusqu'à la victoire incontestée de l'indépendance dans cette
vaste partie du continent de Colomb : nous comprenons
aussi dans cette période l'émancipation du Brésil [larla rup-
ture des liens qui l'attachaient à la couronne du Portugal.
La deuxième période embiasse la lutte patriotique sou-
tenue contre les autorités espagnoles, dans la vice-royauté
de Santc? Fé et dans les capitaineries de Caracas et de
Quito, réunies ensuite sous le nom de république de Colom-
bie, depuis les premiers mouvements révolutionnaires jus-
qu'à la bataille d'Ayacucho et à l'expulsion complète des
armées européennes du territoire sud-américain ; nous y
rattachons la guerre de l'indépendance de la république
d'Haïti.
La troisième renferme dans une même période la lutte
contre la domination espagnole soutenue par l'ancienne
vice-royauté du Mexique et la vaste contrée connue ensuite
sous le nom d'Amérique centrale, depuis la révolution
jusqu'à leur indépendance définitive.
Po'ir tracer à grands traits, comme nous l'avons fait,
l'histoire des événements les plus remarquables qui assu-
rèrent l'émancipation politique de ces peuples, nous avons
consulté presque tous les ouvrages anciens et modernes
relatifs au continent sud-américain, et nous ne croyons
avoir oublié aucun lait historique ni aucun document,
parmi ceux qui caractérisent une époque ou qui ont exercé
une influence transcendante dans les luttes de l'indépen-
dance. Il est de notre devoir de déclarer que nous avons
utilisé tout ce qui, dans ces ouvrages, nous a paru pouvoir
contribuer au grand but de notre travail. Quoique dans le
cours d(: notre récit nous indiquions avec soin les livres
dans lesquels nous puisons des renseignements, nous de-
vons néanmoins un tribut à l'inilialive et aux nobles efforts
18:
1 Vûll
181
par J.
181
Monde
Humb
18J
m
nos Al
3voli
181
indigèi
-Par
1817
et du B
1818
y del /?,
1819
ses cito'
1820'
INTRODUCTIOIf.
CVII
(les écrivains qui nous ont devancé, et c'est pourquoi nous
consignons plus loin, par ordre chronologique, les titres des
ouvrages et les noms des auteurs que nous avons le plus fré-
quemment consultés ; s'ils ont mérité notre préférence, c'est
qu'ils sont généralement considérés comme étant les sources
hs plus pures et les plus justement estimées auxquelles
doivent avoir recours tous ceux qui s'intéressent à l'étude
de l'histoire générale des peuples de l'Amérique latine.
Voici quels sont ces ouvrages :
1811. Essai historique sur le royaume de la Nouvelle
Espagne, par Al. de Humboldt ; 5 volumes. — Paris.
1812. Vida y Mcmorias del Dr. D. Mariano Moreno;
1 volume. — Londres.
1813. Voyage aux Antilles et à VAviérique méridionale,
par J.-B. Leblond ; 2 volumes. — Paris.
1814. Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau
Monde, faiten\ld9, 1801, 1802, 1803 et 1804, par Al. de
Humboldt et A. Bonpland ; 1 volume. — Paris.
1815. El Pcnsador del Perû ; 1 volume. — Lima.
1816. Enscyo de la Historia civil del Paraguay , Bue-
nos Aires y Tucuman, por el Dr. D. Gregorio Fiines ;
3 volumes. — Buénos-Ayres.
1816. Vues des Cordillicres et Monuments des peuples
indigènes de l'Amérique, par Al. de Humboldt ; 2 volumes.
— Paris.
1817. Des trois derniers mois de l'Amérique méridionale
et du Brésil, par M. de Pradl ; 1 vol. — Paris.
1818. Impreso sobre los seis ûltimos meses delà America
ydelBrasil, por M. de Pradt. — Buénos-Ayres.
1819. Bévolutions de l'Amérique espagnole, par un de
ses citoyens ; traduit de l'anglais; 1 volume. ~ Paris.
1820. Histoire philosophique et politique des établisse^
^m
,'s- -lu-
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'i
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CVIII
INTRODUCTION.
menls et du commerce des Européens dans les deux Indes,
par G. -F. Raynal; 10 vol. — Paris.
1820. Histoire de la révolution d'Espagne et de celle de
l'Amérique du Sud, par Th. L*" ; 1 vol. — Paris.
1821. Etat des colonies et du commerce des Européens
dans les deux Indes depuis \1T6 jusqiC à 1821, par M. Peu-
chet; 2 vol. — Paris.
1821. Gacetade Buenos Aires , 1810-21 ; 4 volumes. —
Buénos-Ayres.
1821. Registro oficial de Buenos Aires; 40 vol. —
Buénos-Ayres.
1824. Le Mexique en 1823, ou Relation d'un voyage dans
la Nouvelle Espagne , par M. Beulloch, précédée d'une in-
troduction et enrichie de pièces justificatives et de notes
par sir John Byerleg; 2 vol. — Paris.
1824. Mémoirco autographes de D. Agustin Ilûrhide,
ex-empereur du Mexique , traduits de l'anglais de M. Jean
Quin par J.-F. Parisot ; 1 vol. — Paris.
1825. Extracto de las noticias histôricas , politicas y es-
tadisticas de las Provincias Unidas del Rio de la Plata;
1 vol. — Londres.
182G. Diario de las scsiones del congreso nacional del
Rio de la Plata , 1824 à 1826 ; 5 vol. — Buénos-Ayres.
1826. Uart de vérifier les dates, depuis l'année 1770
jusqu'à nos jours. Chronologie historique de l'Amérique;
10 vol. — Paris.
1826. Noticias sécrétas sobrccl cstadomilitar, naval, etc.,
del Perû, Chilc, Quito, Nueva Granaday delPlata, escrilas
fielmente segun las instrucciones del marques de la Ense-
nada, y presentadas al rey D. Fernando VII , por D. Jorge
Juan y D. Antonio de Ulloa ; 2 vol. — Londres.
1826. Mémoires du général Morillo, traduits de l'espa-
gnol ; 1 vol. — Paris.
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1827. Essai historique sur la révolution du Paraguay
et le gouvernement dictatorial du docteur Francia, par
MM. Rengger et Longchamp ; 1 vol. — Paris.
1828. America, à examen gênerai de la situacion politica
de las diferentes potencias del continente occidental, con
conjeluras sobre su futura suerte, por un ciudadano de los
Estados Unidos ; 1 vol. — Norlhampton.
1828. Voyage en Araucanie, au Chili, au Pérou et dans
la Colombie, suivi d'un précis des révolutions des colonies
espagnoles de l'Amérique du Sud , traduit de l'anglais de
J.-B. Stevenson par Setier ; 3 vol. — Paris.
1828. Histoire de V Amérique, par W. Robertson ;
4 vol. — Paris.
1829. Memorias del gênerai Miller , al servicio de la Re-
pûblica del Perû, por M. John Miller, y traducidas al cas-
tellano por el gênerai Torrijos; 2 vol. — Londres.
1830. Voyage dans les provinces de Rio de Janeiro et de
Minas Geraes, par Auguste do Saint-Hilaire ; 2 vol. —
Paris.
1832. Memoria histônca sobre las operaciones é inciden-
cias de la division libertadora à las ordenes del gênerai
Juan Antonio Alvarez de Arcnàles, en su segunda campana
en la sierra del Pcrû en 1821 ; 1 vol. — Buénos-Ayres.
1834. Historia de Chile, por Guzman ; 2 vol. —
Santiago.
1834. Voyage au Chili, au Pérou et au Mexique, pendant
les années 1820, 1821 et 1822, par le capitaine Basil-IIail ,
2 vol. — Paris.
1835. Un Rasgo de Rolivar en campana. — New-Yorck.
1835. Voyage à Buénos-Ayres et à Porto Alegrepar la
Bande Orientale, les missions de l'Uruguay et la province
de Rio Grande du Sud, par Arsène Isabelle ; 1 vol. — Le
Havre.
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INTRODUCTION.
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1835. Mémoires et correspondance inédits du général
Diimouriez ; 2 vol. — Bruxelles.
1836. Coleccion de arengas en el foro y escritos del
Dr. D. Mariano Moreno ; 1 vol. — Londres.
1836. Mémoires du Prince de la Paix, don Manuel Go-
doy, traduits en français par J.-G.-D. Esmenard ; 3 vol.
— Paris.
1836. Coleccion de obras y documcntos relativosà la histo-
ria antiguaymodernade las Provincias del Rio de la Plata,
ilustrada con notas y disertaciones por Pedro de Ângelis ;
6 vol. — Buénos-Ayres.
1837. Le Brésil, par Ferdinand Denis; La Colombie et les
Guyanes, par César Famin ; 1 vol. — Paris.
1839. Historia do Brazil desde seu descobrimento, por
Pedro Alvares Cabrai, aie à abdicaçâo do imperador D. Pe-
dro /, por Francisco Solano Constancio ; 2 vol. — Paris.
1840. Le Chili, le Paraguay , l'Uruguay et Buénos-
Ayres, par César Famin ; 1 vol. — Paris.
1840. Documentos para la vidapûblica del liberiador
Bolivar; 22 vol. — Caracas.
1840. Correspondencia do duque de Palmella ; 3 vol.
— Lisbonne.
1841. Recopilacion de las leyes y décrétas promulgados
en Buenos Aires desde el 25 de mayo de 1810 hasta el fin
de diciembre de 1840 ; 3 vol. — Buénos-Ayres.
1841. Resûmen de la historia de Venezuela desde el
ano 1 797 hasta el de 1830, por Rafaël Maria Barall y Ramon
Diaz; 2 vol. — Paris.
1841. Voyage pittoresque dans les deux Amériques, pu-
blié sous la direction de M. Alcide d'Orbigny ; 1 vol. —
Paris.
1843. Tratados, convenios y declaraciones de paz y de
comercio hechos por la Espana desde el ano 1700 Imsta
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inthoductfon.
nuestros dias , por D. Alejandro del Canlillo; 1 vol. —
Madrid.
1844. L'Isthme de Panama, examen historique et géogra-
phique des dilférentes directions suivant lesquelles on pour-
rait le percer et des moyens à employer, par Michel Cheva-
lier ; 1 vol. — Paris.
1845. Diblioteca del Comercio del Plata, por F. Varela,
V. Alsina y A. Lamas ; 5 vol. — Montevideo.
1845. Histoire du Consulat et de l'Empire, par M. A.
Thiers ; 20 vol. — Paris.
1846. Memorias para la historia de las armas espanolas
en el Perû, por el gênerai Camba ; 2 vol. — -Madrid.
1847. Archivo americano y espiritu de la prensa del
mundo de 1843 à 47 : primera série ; 4 vol. — Buenos^
Ayres.
1848. Tratados del Rio de la Plata y constituciones de
las Repûblicas sud-americanas , por F. Varela; 1 vol. —
Montevideo.
1849. Historia de Méjico desde los primeros movimientos
que prepararon su independencia en, elano 1808 hasta la
época présente, por D. Lucas Alaman . 5 vol. — Mexico.
1850. Viajes por la America del l^ur de D. Félix de
Azara; edicion moderna; 1 vol. — Montevideo.
1850. Considérations historiques et politiques sur les
Républiques de la Plata, par M. Alfred de Brossard ; 1 vol.
— Paris.
1850. Noticias histôricas y descriptivas sobre cl gran
pais del Chaco y Rio Bermejo , por José Arenâles ; 1 vol.
— Montevideo.
1850. Coup d'œil rapide sur la République de Costa
Rica, por F. Molina. — Paris.
1851. Archivo americano y espiritu de la prensa del
mundo, segunda série, 1747-51 ; 27 vol. — Buénos-Ayres.
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1852. Buenos Aires y las Provincias del Rio delà Pîata,
destle su descubrimientoy conquista por los Espanoles, por
sir Woodbine Parish, Iraducido del ingles al castellano por
Justo Maeso ; 2 vol. — Buénos-Ayres.
1853. Memorias para la Historia de la Revolucion de
Cenlro-América , por D. Manuel Montufar ; 1 vol. —
Guatemala.
1854. Rcgistro cstadîstico del Estado de Buenos Aires;
6 vol. — Buénos-Ayres.
1854. Pélion et Haïti, par Saint-Reniy ; 1 vol. — Paris.
1854. Voyages autour du monde et naufrages célèbres,
par le capitaine Lafond ; 8 vol. — Paris.
1855. Memorias pôstumas del brigadier gênerai D. José
Maria Paz; 4 vol. — Buénos-Ayres.
1855. Observauiones- sobre las Memorias pôstumas del
gênerai Paz, por el gênerai Araoz de Lamadrid; 1 vol. —
Buénos-Ayres.
1855. Historia gênerai deEspana, desde los tiempos mas
remotos hasta nuestros dias , por D. Modesto Lafuente;
26 vol. — Buénos-Ayres.
1856. Le Brésil, par Charles Reybaud; 1 vol. — Paris.
1856. Apuntamientos sobre Cenlro-América , particular-
menle sobre los Eslados de Honduras y San Salvador, etc.,
por E. G. Squier ; 1 vol. — Paris.
1856. Coleccionde leyes, decretos del gobierno, tratados
internacionales y acuerdos del superior tribunal de justicia
de la Repûblica Oriental del Uruguay , por Adolfo Rodri-
guez ; 1 vol. — Montevideo.
1 857 . Mémorandum de los négocias pendientes entre Méjico
y Espaîia, presentado al Excmo. senor ministro de Estado
por el représentante de la Repûblica ; 1 vol. — Poissy.
1857. El Ostracisino de los Carreras, por B. Vicuna Mac-
kenna ; 1 vol. — Santiago.
INTRODUCTION. rXItl
1857. Voyage dans l'Amérique centrale, l'île de Cuba et
le Yucalan, par Arthur Morolet; 1 vol. — Paris.
1857. Considérations géographiques sur l'histoire du
Brésil, par M. tl'Avezac ; 1 vol. — Paris.
1857. Noticias histôricas de la Repûblica Argenlina, por
D. It^nacio Nùhez ; 1 vol. — Buenos- Ayres.
1858. Historia de la revolucion de la repûblica de Co-
lombia en la America méridional, por José Maria Reslrepo;
A vol. — Besançon.
1858. Les Voyages d'Améric Vespuce au compte de l'Es-
pagne et les mesures itinéraires employées par les marins
espagnols et portugais des w* et wi'^ siècles, par M. d'Ave/ac;
1 vol. — Paris.
1858. Documentos relativos à la traslacion de lascenizas
deRivadavia, recopilados por cl coronel Mitre. — Bucnos-
Ayres.
1858. Memorias y documentos para la historia de la in-
dcpcndencia del Perû y causas del mal éxito que ha tenido
esta. Obra pôstuma de P. Pruvonena ; 2 vol. — Paris.
1858. Manual de historia y cronologia deMéjico, arre-
glado por Mârcos Arrôniz ; 1 vol. — Paris.
1858. Os varoes illustres do Brazil durante os tiempos
coloniaes, por J. M. Pereira da Silva ; 2 vol. — Paris.
1858. La Confédération Argentine , par M. Alfred du
Graty ; 1 vol. — Paris.
1859. El Paraguay independiente ; 2 vol. — Assomption.
1859. Historia del gênerai Belgrano, por Bartolomé
Mitre; 2 vol. — Buénos-Ayres.
1859. Congreso de Verona. Guerra de Espaiîa. Negocia-
ciones. Colonias espanolas. Polémica , por F. -A. de Cha-
teaubriand ; i vol. — Madrid.
1800. Description géographique et statistique de la Confé-
dération Argentine, par M. Martin de Moussy; 2 vol.— Paris.
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CXIV I.NTIlODUr.TION,
1860. Epitome chronologko da hisloria do Brazil ,
composlo polo Dr. Gaelano Lopez de Muura; 1 vol. —
Paris.
1800. Manual de hisloria y cronologia de Chile, por
D. naldotiioro Mcnéndcz ; 1 vol. — Paris.
1800. Histoire plu/si<iue, économiijnc cl politique du Pa-
raguay et des établissements des J es ailes , par L. -Alfred
Deniorsay ; 1 vol. — Paris.
1800. El Oslracismo de O'IIiggins, por B. Vicuna Mac-
keniia ; 1 vol. — Valpai'aiso.
1801. Memoria de la deiida cxlcrior de la Nueva (ira-
nada, prcsenlada por cl ministro de liacicnda de la Confe-
deracion al conj^reso nacional. — Bogota.
1801. Hisloria Argcnlina , por Luis L. Dominguez;
1 vol. — Buénos-Ayres.
'\^Çt\ . V Oyapoc et l'Amazone. Question brésilienne et
française, par Joaquiii Gaelano de Silva ; 2 vol. — Paris.
1802. El Album de Ayaciiclio : {^oViCc\oïï de los princi-
pales documentos de la guorra de la independencia did
Perû, por el capitan de caballeria José Ilipôlilo llerrera ;
1 vol. — Lima.
1802. De la propriété des mines et de son organisation
légale en France el en Belgique , par M. Edouai'd Dalloz ;
2 vol. — Paris.
1802. Les Républiques de l'Amérique espagnole, par
J.-M. Guardia ; 1 vol. — Paris.
1802. La Repûblica del Paraguay, por AlfredoduGraty,
Iraducida del frances al espanol por Carlos Calvo ; 1 vol.
— Besançon.
1862. Escriptos politicos e discursos parlamenlares de
J. M. Pereira da Silva ; 1 vol. — Rio-de-Janéiro.
1862. Anuario estadistico de Chile; 1 vol. — Santiago
de Chile.
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INrnOKK.TION. cxv
1SG2. L'Empire du Brésil, par M. V.-L. Baril, coiule
(I.; la II me; 1 vol. — Paris.
1802. Ilisloiri' de l'émigralion^ par Julos Duval ; I vol.
1— Paris.
180;^. Memorias de lord Cochrane, conde de Dundonald;
h vol. —Lima.
1803. Le Mexique ancien et moderne, par Michel Cheva-
lier; 1 vol. — Paris.
1803. Coleccion de Iralados cclebrados por la Uepvblica
\rgentina con las naciones exlranjeras; \ vol. — Buénos-
Ljros.
1803. El général San Martin : snbiografia y documen-
\os comprobantes ; \ vol. — Buénos-A\rcs.
1803. Ilisloire parlementaire de France, recueil complot
les discours prononcés dans les Chambres de 1819 à 1848,
(ar M. Guizol ; 5 vol. — Paris.
1804. Historia da fundaçào do imper io brazileiro , por
M. Percira da Silva. — Rio-de-Janéiro. — (Cet ouvrage
composera de 8 volumes, le premier vient de paraître.)
De plus, les principales collections de journaux et écriis
Sriodiques imprimés dans l'Amérique latine durant la
h'iode de la Révolution, etc., etc.
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(1 ) Voyez Etat des colonies et du commerce des Européens dans les deui
Indes, par M. Peuchet, t. I, p. 280, — Paris, 1821.
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M'ilc-drcnade clau- } j m.» ,w>a
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(1) Cette population comprenait 3,337,000 blancs et métis. La portion
(les Indiens qui consomiiiuit quelques marchandises étrangères , s'élevait à
2,500,000 âmes.
(2) En 1778, on fit un recensement exact pour l'audience de Santa-F6,
dont In population lut trouvée de 747,641 habilanls; celle de Quito était de
531,799 habitants; total 1,279,440.
(3) La population totale des sept provinces de Caracas, Maracaibo, Bari-
nas, Coro, Nouvelle-Andalousie, Nouvelle-Darcelone et Guyane, était de
900,000 àincs, plus 54,000 esclaves.
(i) Le recensement fuit au Pérou en 1791 donna pour résultat une po-
pulation de 330,000 blancs et 240,000 métis civilisés ; le reste se composait
d'Indiens.
(5) On n'a pas pu obtenir un recensement bien exact, à cause de la grande
étendue de ces provinces.
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I.NTRODLCTIOr^.
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N" 4.
Prodnit de Pargcnt et do l'or des mines de Giianajiiato pro-
dant les ceni nnncos do 190I ii ISOO, et pendant les dix-
huit premières années du siècle actuel.
bam tes cent premières années, les produits ont été :
En argent coupelle. , 173, 7o0 lingots avec niarciï 22,,)90,0i3
En argent de feu . . 70, 7U lingots avec marcs. 9,lS9,7i4
Total. . . . 241,491 lingots avec marcs. 31,7S0,:W7
^ Parmi les lingots des deux espèces, il y en eut U),000 .'vec <.e l'or
(le difl'érents titres, qui, rikluits au titre de 22 carats, vlo'^.nèrent
70,27o marcs.
Les 31,780,387 marcs d'argent à 8 p. 2 r. valent. 202,188,192 (i
Los 70,27^; marcs d'or de 22 car. à 128 p., valent. 8,99:i,20() 0
271,183,392 G
Dans la période de neuf années qui précéda la révolution, de 1801
à 1809, les produits furent :
En lingots 42,010
En marcs d'argent 5,r)l 0,280
En marcs d'or 17,909
Les o,Sl 0,280 marcs d'argent à 8 piasf. 2 r. valent . 4rJ,4o9,810
Les 17,909 marcs d'or de 22 carats à 128 p. valent . 2,292,3o2
Total 47,7o2,1G2
Le prodiui de la seconde période, comprenant les neuf ans de dé-
cadence, fut :
En lingots 20,3(51
En mai'cs d'argent . 2,070,021
Eu marcs d'or (),.^i0o
Les 2,670,021 marcs d'argent i"! 8 p. 2 r. valent . 22,027,07:; 2
Los 0,oOj marcs d'or de 22 car.its à 128 p. valent . 832,0 40 0
Total 22,800,315 ?
RÉSUMÉ
Les cent années de 1701 à 1800 produisirent . . '?,71,i83,392 G
La première période de 9 ans. de 1801 à 1809 . 47,752,102 0
La seconde, de 1810 à 1818 22,860,313 2
Total en 118 années 341,793,868 0
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INIRODUCTIOM.
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Ces chitl'res sont tirés de l'état présenté le 20 mars 1819 par la com-
mission (l'essai de Guanajuato à l'intendant de la province ; cet état
est^iiccompagné d'une représentation dans laquelle sont exposées les
<au-ies anciennes et rapprochées de la décadence de ces mines, dont
Ici jiroduit était réduit en cette année au quart des cinq millions
qu'elles rendaient précédemment.
I<e licencié Azcarate, pour évaluer l'augnientalion de produit que
les mines de Guanajuato auraient donnée avec la suppression complète
(les droits qu'il avait proposée h l'assemblée, établit les propoi'tions
suivantes dans un article publié par la Gflse/^,' du 22 novembre 1821,
11" 27, page 195; c'est de Ici que nous avons tiré ce tableau, car les
faits comnniniqués parla commission des mines de Guanajuato ne com-
preimofit que les cent années du siècle passé. Azcarate calcule ainsi:
Pendant les cent ans écoulés de 1701 à 1800, Guanajuato a payé
pour droits de quinto, dime de l'argent et de l'or, et double droit du
domaine 38,-4'4i,484
Dépenses pour la fonte, à 4 piastres par 100 marcs . 1,301,215
pf 15,000 lingots et 25,000 tejos essayés, à 2 piastres. 80,000
,V la mine, p"" plus de 13,000 marcs à 8piastres chacun. 1,155,045
Total 40,981,344
Gette somme forme le septième des 271,183,392 6.
■ Pour arriver à cette quantité en cent ans, il a été nécessaire de
jeter aux tcrrcros tout le métal qui ne rendait pas sept marcs, lequel,
])ar un calcul modéré, peut être évalué aux trois quarts; et en sup-
posant que sur cette quantité il y eût deux parties de métal qui ne
dépassaient pas 3 marcs, il en résulte que si cette quatrième par-
tie eût bénéficié de l'exemption des droits, la mine aurait produit
67,790,848 1.6; ce qui, en réunissant les deux sommes, aurait aug-
menté le produit total de la somme de 338,974,240 7.6, connue on le
voit par l'opération suivante •
Produit dans les cent ans 271,183,392 6.0
Produit de la quatrième partie dont on aurait bé-
néficié en ne payant pas de droits .... 67,790,848 1 .6
Résultat obtenu par Azcarate 338,974,240 7.6
Néanmoins, l'expérience a démontré que ce qui est jeté aux terre-
ras ne produit pas de bénéfice, non-seulement avec la baisse qu'on
a fait subir aux droits, mais cucore avec l'exemption de tous droits,
parce que les femmes pauvres qui s'occupent à recueillir et à déta-
cher toutes les pointes de pierres contenant quelque parcelle d'ar-
gent, tout en retirant un très faible salaire du produit de leur journée,
réduisent la partie qu'elles laissent au rebut à un titre si bas, qu'on
n'en peut plus tirer de parti profitable.
l'asco '
Hiinllai
Tnijillc
Guainai
Total
Produit
ccix
Dxs en
Vice-royai
Vice -royal
Capitair.er,
Vire -royau
Vicc-royau
Drôsil .
(1) Mier's
(2) Le pro
2^7,014 mai
(3; 217,00
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INTRODUCTION.
CXXI
N° 5.
Tttbicaa officiel du nombre dos mines d^or, d'argent et do
mci'cure, dans la vlco«royaaté du l'ërou en I990 (1).
INTENDANCES.
Lima . . . .
Hiiancavélica
Ciizco . . ,
Aréquipa ,
Tarma. . .
Pnsco 2) .
Huallanca .
Tnijillo . .
Guainanga
Totaux .
MINES
Û'AUGENT
MINES
n'OR
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AMALGAMATION. 1
exploitées.
non
exploitées.
oxplcii-
(ées.
n. ex-
ploi-
tées.
Argent.
Or.
117
70
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1
41
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80
21 o
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2
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4
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121
398
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N° 6.
Produit annuel des mines do r.%mcrlquo latine au commen*
cernent du X.lX.e siècle, sous le régime colonial.
NOM
DES CnAKDES DIVISIONS POLITIQUES.
Vice-royauté du Mexique ....
Vice-royauté du Pérou ....
Capitair.erie générale du Chili . .
Vire -royauté de Buénos-Ayres . .
Vict'-royauté de la Nouvelle Grenade
Brésil 0,873
17,2ol 79u,S81 43,500,000 (3)
(1) Mier's Travels in Chili and la Plata, t. Il, p. 4 33.
(2) Le proiiuil moyen des mines de Pasco, avant la révolution , a Hé de
247,014 marcs par an.
(3; 217,000,000 de francs.
].; 1
OR.
^ARGENT.
VALEUR
DE l'or CJI
M'MÉHvinK.
Kilonr.
Kilogr.
PliiSlrri
1,609
537,512
23,000,000
742
140,478
6,240,000
%8'êl
6,8-27
2,060,000
50(i
110,704
4,850,000
4,714
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2,990,000
6,873
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4,360,000
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CX\1I
l.MRODLCriON.
N" 7.
Produit annnol de l'Induatrlo et de rogrieulturc dans Ica
différentes proviocea du l>érou, évalué en 1999.
Lima 2,188,5r)0
Cnzco i,4;{8,f)90
Aréqiiipa ijUSO.SrJS
Trujillo 1,115,512
Guamanga 240,052
Hnancavélica 161,000
Tarma 429,833
Total. . 7,554,495 p.
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Mines. Le proiluit moyon annuel des mines, en 1795, 1796 ot
1797, fut de ciiui cent quaranle-six mille marcs, savoir :
Mines de Tarma 276,472 marcs.
— Arérpiipa 106,462
— Trujillo 82,403
— Lima 70,000
— Iluancavélica .... 9,119
— Cuzîo 1,764
Total. . 546,220
H
Commerce. La valeur des productions indigènes du Pérou expédiées
annuellement daus les pays étrangers, s'élevait 'x 2,400,000 dollars;
il en était envoyé en Espagne pour près de 100,000 dollars ; à Biié-
nos-Ayres, pour 1,900,000 dollars, et le l'este au Chili, à Santa Fé
et à Guatemala.
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1796 ot f
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U expédiées
10 dollars ;
rs ; à Bué-
à Sanla Fé
IMRODUCilOiN.
CXXllI
Tableaux du commerce entre Icm porta de Cadix et du
Cullao, de 1991 il I900 (1).
IMPORTATIONS.
ANNÉES.
D'OniCINF: ESPAGNOLE.
D'ORIGINE blTRANGÈRE.
VALErnS TOTALES
DOLLARS.
DOLLARS.
C0LLAB9.
1781
114,952 7 1/2
309,230 3
424,183 3
1782
506,128 1
633,435 3
1,199,563 4
1783
695,295 7
1,0 19,3 iS 4
1,744,644 3
1784
1,020,434 1
2,073,530 4
3,093,964 5
1785
2,318,448 1
3,727,267 4
6,045,715 5
1786
6,136,067 4
7,630,081 7
13,766,749 3
1787
3,870,200 7
2,911,898 2
6,782,099 1
1788
1,557,901 ).
1,194,006 1
2,751,967 1
1789
1,209,196 5
1,400,226 3
2,669,423 »
1790
2,207,962 4
2,465,499 2
4,763,461 6
19,786,677 5 1/2
23,455,184 1
43,241,861 7
Nous croyons devoir reproduire ces iabU-aux d'après l'ouvrage
cité, malgré quelques fautes d'impression, que sans doute l'auteur
n'a pas eu l'occasion de corriger.
liXPOUTATIONS.
ANNliES.
OR ET ARGENT.
PRODUIT.
TOTAL.
1783
443,306 »
176,766 7
501,067 7
1784
16,152,916 4
1/4
968,290 2
1/2
17,121,206 7
1785
7,144,325 2
732,587 4
7,877,912 6
1786
8,285,659 7
3/4
882,807 1
9,168,407 »
1787
4,518,246 3
906,022 »
5,424,268 3
1788
5,463,973 1
579,160 2
6,043,133 3
1789
2,449,945 6
523,080 »
2,972,575 6
1790
5,220,387 2
49,678,305 1
3/4
418,095 1
5,158,809 1
1/2
5,668,482 3
54,837,114 3
Dans les exportations de l'or et de l'argent se trouvent compris
3,562,000 dollars expédiés par la compagnie royale des Philippines.
Total des exportations 54,837,114 3
Id. importations 43,241,861 7
Diiïérence en faveur des exportations.
11,595,252 4
(1) Colonel Poinsetl's Report on Peru,
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CXXIV INTRODUCTION.
Cette difiérence dos exportations est due à la guerre. Quatre bâti-
ments ayant été expédiés de Cadix au Callao en 1784, l'exportation
s'éleva au chilFre considérable de 17,121,206 6.
De 1790 il 179o, le chilFre du commerce entre ces deux ports a été
de :
Exportations 3.3,31.3,741 piastres.
Importations 21,547,851
Différence 11,765,890
Dans la somme des exportations sont compris 29,310,995 dollars
en numéraire ; le reste se compose de productions du sol.
Voici quelle a été l'importance du commerce avec Buénos-Ayres ,
en 1794 :
Exportations 2,034,980 dollars.
Importations 864,790
Différence 4,170,190
Cette différence en faveur du Pérou lui a été remboursée en argent,
mis en lingots on monnayé à Potosi.
Le conunerce avec les autres ports de l'Amérique, de 1785 à 1789,
est représenté par les chiffres suivants :
Importations 8,350,749 dollars.
Exportations 7,823,776
Différence 526,973
Jîeuenus. Le revenu annuel du clergé, des universités, des hôpitaux,
était ainsi composé :
Lima . . . . 1,076,943 dollars.
Cuzco 393,455
Aréquipa .... 329,711
Trujillo 244,034
Guamanga .... 275,408
Total .... 2,319,551
Revenu du Pérou, en 1791 et 1792.
En 1791.
Recettes . 7,683,608 dollars.
Dépenses . 4,601,313
Différence. 3,682,295
En 179!.
Recettes . 7,095,429 dollars.
Dépenses . 4,211,192
Différence. 2,884,237
D'après le rapport de l'inspecteur général des douanes de Londres,
du 17 juin 1826, la quantité de laine importée du Pérou en Angle-
}
INTRODUCTION.
CXXV
terre, a été, en 1824, de trente-huit mille deux cent soixnnte-dix
livres, et en 1826, de cent quatre-vingt-deux mille sept cent
soixante-sept livres.
N» 8.
Tableau des MommoN revenant à Sa Majesté sur les droits
royaux do quinlos, de dîmes et de un et demi pour ccui do
cobos, perçus par la caisse royale de PotosI, depuis io
«°r Janvier t55B Jusqu'au 31 décembre fSOO.
Droiti royaux.
Priniipal.
Pour les (Jroits royaux de quin-
tos correspondant aux 23 an-
nées de 15S6 à 1579 inclusi-
vement 9,802,257 1 49,011,285 0 7/8
Pour les quintos et cobos royaux
pendant 158 ans, de 1579 h
1736 129,509,939 0 611,256,349 2
Pour les dîmes royales et cobos
pendant 65 ans , de 1736
à 1800 18,618,927 0 163,682,874 5
157,931,123 1 823,950,508 7 7/8
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INTnonUCTION.
CXXYII
N" 10.
Tableau eompnratir dem rovonuM généraux porçuN par TllMpagno douN
leM colonicM nniéricalnoM et tio ceux qui ont été perçus en lMi9
por ccM niômcM poupicfl conMtltuéit en UtatH Intlépcndantii.
ÉPOQl'F. COLONIALE. COMMENCEMENT
• nt.lUKS UIVISIONS POLlrIUUF.9. DU XIX* SI^^CLE.
Ilevenu en francs.
Vice-royauti do la Nou-
velle Espagne et capi-
tainerie générale du
Guatemala ....
Vice-royauté du Pérou
et capitainerie géné-
rale du Chili . . .
Vice- royauté de la Nou-
velle Grenade et au-
dience de Quito . .
Capitainerie générale de
Caracas
Vice-royauté de Buénos-
Ayres
100,000,000
30,000,000
19,500,000
9,000,000
23,000,000
187,500,000
ÉTATS INDÉPENDANTS. HEVENU.
180-2.
Mexique 42,ri00,000
Costa Rica ri,000,Ot>0
Guatemala 0,400,000
Honduras 1,300,000
Nicaragua 700,000
San Salvador .... 3,500,000
Pérou <" 25,000,000
Chili 32,000,000
Nouvelle Grenade . . 10,000,000
Eciuatfur L,t 100,000
Venezuela 20,000,000
République Argentine . 37,r)00,000
Paraguay 6,000,000
Uruguay 17,800,000
Bolivie 9,000,000
(«J 221,700,000
(1) Non compris le proJuit du guano.
(2) Les revenus actuels des Etats de l'Amérique sont réduits en général
aux droits de douane ad valorem , qui ont été diminués de plus de soixante-
quinze pour cent par suite de la ccssalion du monopole et de l.i grande con-
currence de tous les marchés de l'Europe. Cette circonstance explique suITl-
samment la fail)!e augmentation relative des receltes de 1862, comparées
avec celles de .810.
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INTRODL'fTlOW.
'M
^;!fl
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SAINT-DOMINGUE (lIAÏTl).
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r:
l^i
1t
A Saint-Domingue on fait deux ri^coltes de café par an.
En 1775, la colonie française expédia pour la Franco 4^)9,339 quin-
taux 41 livres de café, qui rapportèrent 21,818,021 francs.
Tableau de l'exportation des cafés et de leur valeur depuis 1783
jusqu'à 1788.
ianéei. Cifés Tcadus. Produit de la Tente dans lei coloniei.
1783 44,573,000 liv. 33,429,7r)0 fr.
1784 52,885,000 44,951,2:0
1785 57,.368,000 57,:«)8,000
1786 52,180,000 57,398,000
1787 70,003,000 90,003,000
1788 68,151,000 92,003,850 (1)
En 1775, Saint-Domingue exporta pour la France sur 353 bâti-
ments :
1,230,673 quintaux de sucre 44,738,139 fr,
459,339 — de café 21,818,621
18,086 — d'indigo 15,373,346
5,787 — de cacao 405,134
518 — de raucou 32,063
26,892 — de coton 6,723;'»03
14,124 — de cuirs 164,657
43 — de fil de carret 43,460
90 — de casse 2,43j
92,746 — de bois . 908,386
En menues productions, dont quelques-unes provenant des aulrei
colonies, 1,352,148 quintaux, valant 2,600,000 francs.
Toutes ces sommes réunies donnent un revenu de 94,162,178 fr.
Ces produits provenaient de 385 sucreries en brut et 263 en terré,
de 2,587 indigoteries, de 1,418,336 cotonneries,de 92,893,405 caféiers,
et de 757,691 cacaoyers.
A la même époque, la colonie possédait 75,958 chevaux ou
mulets, et 77,904 bêtes à cornes.
(1) Mémoires de la Lu*erne, p. 70.
INTROnrCTION.
rxxix
Pour 1.1 nonrrifure dos h;il)if;mls, cllo aviiit 7,7*in^2r) li.-Miniiici's;
1,17S,2'2'.( f(»sst'»(lt' iii.iiiioc; liî,7.'M caiTés de muis; IS,7HH do piitalcs;
li,H2."l d'ignames; 7,0i() de \uM\ mil.
Les tiaviiux occuiiaiciit .'ti, (»,'»() blancs, U,030 nùgri's ou iiuiUlros
libres, et eaviroii 300,UU0 câclavos (I).
Tableau des articles exportés de Saint- Dotninyiic en 1788.
Sucre terré 70,227,708 livres. 07,070,78! fr.
Muscades 9:M77,.')I2 — 40,040,r;07
(JatÏ! 0«,1.M,I80 — :il,8'.)0,7i8
Coton 0,2S0,I20 — 17,r;72,2.')2
Iiuligo <j:JO,OIO barriques, 10,.S7.'i, 120
Cacao i:)0,000 livres. 120,000
Mélasse 2'J,:i02 l.'oucauts. i,W,\:ii
Talia :m — 21,816
Cuir non taiwié 7,887 livres. 78,870
Id. tanné 5,18(1 -- O.'J.aW
Ecailles de tortue .... S,000 — 50,000
Bois de gayac, acajou et niaho-
gany 150,000 - 40,000
200,301,031 fr.
Les droits s'élevèrent à 6,924,100 francs (2).
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(I)IUynai, , Histoire philoxophique et politique , etc., tome Ml, liv. xni ;
Gcmne, 1780
(2)ibiil., tome III, liv. xui.
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INTRODCCTIOn.
N° i3.
CXXXI
rommpreo glanerai d'Importation et dViportatlon , y rompria loa
nilni^raui, dca eolonira rapnKnnlPH d'AniiSrlquc aetuoiloiuonl indiS-
pendante») au conimrnecnicnt du xii* alèclc.
( Valeurs en inorinuio fiançuise. )
1
1
ORANDES DIVISIONS POUTIO'JFS.
Impnrtnliiin
d'Kuni|ii>,
jf coriipn»
1.1 c«nti'«b.tn(l(>.
Ejporliiliun
ii«i ciiliimea.
Viiliur
dr» priiduiK
•(jriiuli'i.
Eiporl.ili.in
dt's coloniffi.
Pnlduili
di • minn
et anjoDt inonna)>.
TOT Al,
ilu iiiDUVi'ment
<jéiii!ral.
Mt>\i(iU(' OU iN()uv('ll('-Ks-
IMKiK! et cii|iit;iinri'ii'
g('iit''ralt' (le (iiiatéiiiiila.
Vicc-royiiult'' de la Nuu-
velic-dreiiatle, . . .
Capitainerie générale dv
Caracas
Vice-royauté du Pérou et
capitainerie générale du
Chili
Vice-royauté de Huénos-
Ayres
Total en francs . . .
Franc*.
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27,ri00,000
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10,01,0,000
105,000,000
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117,500,000
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538,500,000
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CXSXIV
INTRODUCTION.
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Les trois quarts de ces recettes provenaient des droits de
douanes, qui s'élevèrent
en 1822 à 1,987,109 piastres fortes,
on Î823 à 1,629,149 —
en 1821 à 2,032,9-45 —
en 1825 à 2,267,709 —
En quatre ans, 7,917,002
ou environ 1,488,604 livres sterling. Le restant se composait
du produit du juipior timbré, des patentes, de la contribution
directe, espèce de droit imposé sur les propriétés foncières, du
revenu des postes, des droits de port, loyers des bâtiments et
terres de l'Etat, et d'autres recettes de peu d'importance.
N" 16.
MoaTcmcnt de la navigation do r.%ni<'rlqno latlno avec lc« porta de
la rrunco ou 1831 (1).
PAYS
DE PROVENANCt;.
FRANÇAIS.
Nombre
de
baiim.
Tonnaye.
Nombre
d'Iiommes.
ETKANCHIS.
Portant le pavillon
du plus de provenance.
Nombre
du
bat m.
Tonnage.
Nombre
d'Iionim.
Autres pavillons.
Nombre
de
bàlim.
Tonnage.
Nombre
d'Iiomm.
Entrée des bâtiments dans les ports de France.
Haïti . .
Brésil . .
Mrxique .
Colombie
Chili . .
Kio de la Plata
Total
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Mivsil . .
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Colombie
Pérou. .
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1,061
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14
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3,238
193
27,348
1,494
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23
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659
46
1,642
89
8
1,590
92
(1) Annuaire du commerce maritime, par M. R. B. Maiseau. Paris, 1833.
■■.>>H
INTRODUCTION.
cxxxv
de
N» 17.
COMMCn'CIÎ GÉ!VÉRAIi. — R^Humé eomparadff poar le* années 19.10
et fM60, du eomnicrco d'importation et d'exportation do la Franco
avec les Ktata de TAniérlquo latine, y compris «os colonies du uiômo
continent (1).
sait
lion
, du
ts et
ports de
pavillons.
Nomlire
'"»3"'- 1 d'homm.
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(1) La parlie de ce tableau relative à l'année 1830 a été établie avec les
renseignements que nous a fournis ï Annuaire du cumtneice warilime, ou
Statistique nautique et comrneriiule des tontrées inaiilimes et des piinci-
paux points du globe. — Paris, 1833.
(2) Les chilîics relatifs à l'année 1S60 ont étô tirés de la Diredion géné-
rale des dowines et des contributions indirectes ; tableau général du rointnerce
de la Frame avec ses cotantes et les puissances étrangères pendant l'année
1860, tableau n» 3, pag. xxxv.
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N° 18.
C'taenilns de for do la République du Chili en exploitation
en 1803.
f) Do Santiago il Valparalso^
Longueur en milles : 114 32.
Frais de construction et dépense annuelle d'entretien :
De Valparaiso à Qiiillota . Piastres 4,61 i,798 12
De Qiiillota à Santiago, sans y comprendre
les gratifications 5,500,000 »
Entrelien d(! Valparaiso à Llallai, d'après la
dépense f.iite l'année dernière .... bO,93G 79
Locomotives, 10. — Voitures, 30. — Wagons, 13.*).
Condiustibie : Charbon. — Consommation |)ar niille, 30 liv. 02. —
Dépense par mille, 13 cts. 17.
Traitement mensuel des employés :
Administration Piastres 1,075 55
Département des ingénieurs . . . 958 33
Direction 1,953 70
Trafic 2,2i9 18
Stations 2,934 37
Conservation de la voie .... 3,209 02
12,440 21
Voyageurs en 1802: De 1" classe, 8,0(i2 ; 2% 15,717; 3% 140,615.
Total, 104,394 voyageurs. — Produit, 104,584 p. 27.
Marchandises transportées en 1802, 775,875 quintaux. — Produit,
déduction faite du camionnage à domicile, 103,368 p. 06.
to Du tiud.
Longueur en milles : De Santiago à Sau
Fernando 83 50
Embranchement de la Canada , h double
voie 2 » 85 50
Frais de construction Piastres 5,606,281 47
entretien et ré^iai-atiou 22,000 »
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INTRODUCTION. f.XXXVIl
Locomotives, 10. — Voitures pour voyngeiir.^, dont une à vapeur
pour trains express, 37. — Wagons pour uiarcluuidises , l.'ii. —
Waçons do l'ond)rancheMU'nt de la Canada, 21.
Coiiihiistiljle : Bois d'éi>ines et bois l)lanc. — (ionsommation par
mille : il'épines, 35'''- îiO; do bois blanc, 28''" — Dépense totale par
mille, 13^''- 01.
Traitement mensuel des employés :
Administration Piastres 800 .32
Déparlement des ingénieurs . . . 900 06
Direction 3,903 83
Stations 2,221 09
Embranchement de la Canada. . . 728 »
8,710 50
Voyageurs en 1862 : De 1" c .^sse, 27,901 ; de 3% 241,472.
Total, 209,373 voyageurs. — Produit, 130,515 p. 94.
Voyageurs de l'embrauchemeut de la Cafiada, 195,740. — Produit,
19,574 p. 24.
Marchandises transportées en 18G2, quintaux 706,674 22. — Produit,
9-2,101 p. 07.
3» De Coplapo.
Longueur en milles : De Caldera à Pabellon . . . 74 15
EmbriVi! 1 ements et voies de garage 1 52 75 67
Frais (le construction Piastres 2,900,183 20
Dépi'nse annuelle d'entretien 20,822 22
Lucoinotives, 14. — Voitures, 11. — Wagons, 100.
Cuiidjustiblc : Coke et bois, — Consommation par n)ille, 47'''- 19;
bois, V"- 74. — Dépense par mille : coke, 43'^"- 19; bois, O^'- 80.
Trdilement mensuel des employés :
Administration ....... Piastres 1,173 76
Département dii chemin .... 810 »
Id. des machines et de l'équipe. 3,891 73
Trains 1,870 50
Distillation 371 »
Stations 4,134 66
12,251 65
Voyageurs en 1862 : De 1« classe, 23,588 ; de 2% 63,539.
Total, 87,127 voyr.geurs. — Produit, 95,7f<6 piastres.
Marchandises transportées en 1802 : Poids total, quint. 1,955,023 80.
- Produit, 503,838 p. 55.
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f.XXXVIII
INTRODUCTION.
40 Do Chanarelllo.
Longueur on niillos : 20.
Frais de construction Piastres 1 ,000,000 »
Entretien, dépense annuelle. ...... Ii{,Ua3 89
Locomotives, 2. — Voitures, 18. — Wagons, 81.
Conibustihla : Coke. —Consommation par mille, 67"^- 73. — Dé-
pense, 8Î)'="-
Traitement des employés : Surintendant et ingénieur, 2i employés
du t ratio et des magasin^, dont le traitement mensuel s'élève îi
2,30") p. 48.
Voyageurs en 1802 : De 1" classe, 2,409 ; de 2% 7,432; total, 9,901
voyageurs, — Produit, 19,.%! p. 44.
Marchandises transportées en 1802: Kn poids, quintaux 2,000 S3 ,
en mesure, pieds 9,047 ; blocs, 2,533. — Produit, 44,327 p. 00.
fto Do Coqulinbo.
Longueur en milles, 40 2j.
Frais de construction, 1,040,700 piastres.
Dépense annuelle u'entretien, 13,200 —
Locomotives, 3. — Voitures, 0. — Wagons, 102.
Cond)ustiIjle : Charbon. — Consommation par jour, 45 quintaux. —
Dépense par mille, 17'".
Traitement mensuel d(! 08 employés, 2,400 p. 98.
Voyageurs depuis le 22 avril! 802 : De 1 « classe, 23,752; de 2",
40,015: total, 07,707 voyageurs. — Produit, 31,090 piastres.
Marchandises transportées : Chargement et équipage, 530,222 quin-
tau.\. — Produit, 53,223 piastres.
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Qo IJrbala do Valparalso.
Longueur en milles, 3. — A double voie.
Frais de construction, 320,000 piastres.
Voitures, 25.
Traitement mensuel de 123 employés, 3,614 piastres.
Nombre moyen par jour de voyageurs transportés depuis le 28 mars
1802, date de l'ouverture de toute la ligne, 4,800. — De 1'" classe,
47 pour "/o ; de 2% 53 "/o. — Produit depuis le 28 mars jusqu'au
26 avril 1802, 10,399 p. 35.
i :
Longueur totale des chemins de fer en exploitation, en 1863, dans
la république ài Chili, 344 milles 74 centièmes.
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Commandants
Serr/mt major, le lieutenant
d infanterie
i" D" Coriiolio (le Saavcdra.
2' D" fc;sU''b;in Uoiiicro.
3" L)" José Duiuiiigu Urien.
D" Juan José Vianionte.
{ D" Juan Pedro Aguirre.
Adjudants | D" Eustoquio Antonio Diaz.
f D" Francisco Marlfnez.
iD" Diego Sanvedra.
D" Juan Francisco Toyo.
I>" José Maria Ûrien.
„ .^ . (1)° Augustin Pio Elias.
Capitaines agrèges, ...},.„,,„ , ,
'^ ^ ^ (I)" José Heriiandez.
I D" iMariano Gùiiiez.
Chapelains . . ." . . . \ D" Francisco Acosta.
^ U" Hoque Illéscas.
l D° Pedro Carrasco.
Chirurgiens i D" Juan Madera.
' D° Matias Rivera.
Nota. Outre les individus compris dans cette liste , qui tous
étaient casernes, beauco\ip d'autres se ])résentèrent à l'appel de lu
générale, demandant des armes qui leur furent accordées; ilsfuici.t
incorporés et servirent dans l'action, de même que ceux qui appor-
tèrent leurs armes; d'autres encore no purent être enrôlés parce
que le général ordorma dans les trois casernes de la ville de suspen-
dre la formation de nouvelles compagnies , à raison du manque
d'armes , et alin que l'on pût former avec l'excédant des cor(ts de
cavalerie, lesq\iels, ainsi qu'une grande partie des autres corps d'in-
fanterie, étaient aussi composés de patriciens.
Buenos- Ayres, 2 novembre 1807.
CORNELIO DE SàAYEDRA.
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S K r. U N D 0 l> E II 1 0 D 0 .
LA ESPANA
Y SUS POSESIONES EN AMERICA.
I.
Division y régimen de las posesiones espanolas en la America. — Vireina-
tos, Capitanias générales, Aiidiencias, etc — Tralado entre los reyes de
Espiinu y los conquistadores. — La America como reino, su incorporacion
â la cororia de Castilla. — Dercclio de los Americanos â descmpenar los
empleos pùblicos : obscrvacion del baron de Ilumboldt sobre esto. — Con-
sejo de Indias : su objeto y faculladcs. — Poder rcal de los vireycs. —
Recopilacion de Indias : Recopilacion de Castilla : las Siete Partidas. —
Sistema de bacienda : diversos impuestos y su inversion por las juntas
de iiacienda. — Poblacion , industrias , costumbres , religion y régimeti
eclcsiâslico de la America. — La inquisicion. — La instruccion pûblica.
— Sistema restrictive : monopolio comercial : necesidad de franquicias.
— Pian de conspiracion en Caracas : se frustré. — Revolucion en cl Perû,
en 1780: propagacion de las ideas subversivas: triunfo de los Espano-
los. — Revolucion en la Nueva Granada , en 1791 : un convenio que no
filé cumplido. — Revolucion de Gual y Espana , en Caracas : se frustrô.
— Plan de Mr. Pitt sobre protegjr la independencia sud-americana : pro-
clama del gobernador de Trinidnd.
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Lns posesiones de la corona de Espai^a en el continente de
America se coinponian de los vireinatos de iMéjico 6 Nueva-
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LA ESPANA
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Su gobieiiio.
Siiliitivision
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Divi»i(Mierriiorii.i EspaHa , S.intii Fé (le Bofîotâ ô la NiH'va firanada, INmm'i. Iliic-
t., Ifiui.» "*^^ ■^"'<''' " IM'dVincias dcl lliu dt^ la l'iafa, y df las capitamari
p'UL'i'alcs (Ir (iiiatciiiala, VciU'Ziicla y Cliilc. KsUts Estados se
hallahau p)l)('rna(l()s por j(;l'i!s iudcpcndicntcs uuos de otros,
iioiid)rados por cl rcy de Kspana. Cada ima de las proviueias
(') iiiteiideii(;ias qiio coiiipreiiiliaii los vireinatos y las capilanias
cstaba admiiiistrada \)ov iiilnidcntes {{/obeniiulores ù CAwrcijidwvs)
noiidtrados taïuhieii pur cl rcy, pcro soinetidos ;i la autoridad
de los virt^ycs y de los capitancs f,'cucrales. Estas proviucias se
dividiaii tainbicii en dcpurtaiiiciitos, eu cada uiio de los ciialcs
dividiaii entre si la autoridad y dirigiau la aduiinistracion dos
nia^istrados, de los que el uuo eranondjrado por cl intendeute,
y el otro (el alcalde) dcsi^^nado por las inunicii»alidadcs. Todo
lo concernieute <i la seguridad c iuteres gênerai, (d abasteci-
niiento, la salubridad, etc., era de la conipetencia de las nunii-
cipalidades [cnhildo^).
El niando niilitar cstaba unido al podcr civil en la persona
de los vireyes, de los ciipitaues générales y ;uni de les inteu-
dentes; sin embargo, en cicrtos casos y en algunas pro\incias
liabia coiunndonto^ que cran supcriorcs i\ los intendentcs, aiui-
que su pod(!r no se extendia sino â lo niilitar.
La aduiinistracion de la justicia estaba confiada ;'i unos aia-
gistrados llaniados oùlorPb, los que reunidos constituîan las
certes de justicia dcnoiuiuadas nmliencias. Cada presidcuto
residia c\\ la ciudad en que liabia audicncia : es dccn*, en Mé-
jico. (juadalajara , Ciuatcinala, Caracas, Santa Fé de Hogotâ,
Quito, Lima, Cuzco, Cliuquisaca, Cbile y lUienos Aires. De casi
todas las causas conocian desde luego los gobernadores, los cor-
regidores, sus delegados, 6 los alcaides. consultaudo prcvia-
meute a un abogado, como asesor, îi inénos que fuesen ellos
conocedoros del dcredio. Sus sentencias dcbian ser confiruuulns
por la audicncia; y, en caso de apclacion, la causa era senteii-
ci(Ula segunda vez por esta corte. La audienciu pronunciaba
privativamente sobre algunos casos privilegiados, 6 sea los cims
de corte.
Conforme ;i un tratado solemne y especial, celcbrado euti'O
Mando
(!e loi viicyes,
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gonorales, etc.
[.us aiidienciiif
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Casos de corte.
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Y 8l]S POSESIONES EN AMÉHICA. 3
los reyes do Espafiîi y lus cuiKiiiist.uIort's do. l;i Amérir;i ospa-
fiul.i, lus iiltimos dcbiaii iRTinaiicct'i' sofuircs dn este pais, jx-To
fun la cai'ga do somctorsc â un vasallajo ftMidal hajo cl noiuhro
(le cnamicnileroa. Pcro lus primeras colonos se conduji'ron do
un modo tan cruel cou los iiaturahis del pais, cpie C.'\rlos Quiuto
y sus sucesores sintierou la necosidad df abolir p'adualmontc
varios de sus [)rivilo;.Mos; y \ns encomiendds acabaron por caor
en dcsuso en nuichas de las i^'ovincias que volvieron nueva-
nicnte al poder de la corona. Concediéronse entouoes à los colo-
nos algunos i(rivile},^os de poca inipoilancia, para ro"iiiplazar
lus (jue poseian ori{,nnarianiente : diéronseles los titulos do
niurquesos, condes, etc., etc.
La America espanola era mirada, en aquella época, como un
reino iudopendientc, aunque reunido â la Espafia, y ambos bajo
cl gdbicrno de un rey. Rcsolviose en consecuencia que las leyes
de Indias, todos sus titulos, su nond)re y toda idea de courpiista
l'uesen cbminados, y que los Indios fuesen declarados subditos
dd rey bajo todos respectos, ni mas ni ménos que los Cas-
tellanos. La incorporacion de la America esi)anola â la corona
deCastilla fué decretada por Carlos Quinto en Barcelona, el [\
de sfttiembre d(ï IMt), y conflrniada por hon Juan, Felipe II y
Carlos IV ; y (( considerando, dice el emperador Cirlos V, !a flde-
lidad de nuestros vasallos, las fatiyas experimentadas y los
p»'lij:ros corridos por los que han descubieiio ese pais y se han
establecido en él ; qiieriendo que posean con mas certidumbre
y cunfianza el der^clio de quedar siempre unidos a nuestro
roino, empeùamos nuestra real palabra, por nosotros misnios y
los reyes nuestros sucesores, de que sus ciudades y esttiLleci-
miontos jamas seran enajenados ni separados en todo ni en
piirtc, bajo pretexto alguno y en favor de ([iiien quiera que sea ;
y en el caso de que nosotros y nuestros sucesores liiciésemos
altrnnos doues 6 enajenaciones en estos lugares, esas diposicio-
nes serian consideradas como nulas y tiù celebradas (i). »
En el decreto real publicado el ano de 1524, para el nombra-
(1) L. I, lit. I, libr. m ; 1. VII, lit. i, lib. iv de la necopilucion de Indias.
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Trnlntlo
cniro Icn nyt'i
dit Espana
y loi
coni|ui»tuiloref.
Ociiifo
do las eiiconiii'ndat.
La Aniérica
era cunsidcraJu
como un ri'inii.
Di'crclo
de su inror|iuracion
A la corona
de Castilla.
Conflrmtise
la denomInacioD
de reinoa
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Olim'ivnrinn
ili'l»i';ii)i lluinlh'lill
Coiiifjodaliiiliiiii,
Su (iljelo
y un il'iirluiii".
4 I.A KSI'ANA
niii'iito (le lin coiiHojo supnjiiK» eu las liidias, hc (la fi\pros,im«^nfn
c\ lunuhiv (le l'ciiio, y un él s»! rcciinuci' ([uo lus lialiilaiiles
licncn nn (Icri-clK» naturai ilc (iciipar Ins pncstos de liuiKir y
luci'alivos. \A scfiui' hamn de lliniihnldt (*) (dtscrva ([ne lus
ivyi'S de Kspafta, toniand(j cl lilidi» do rt'y de Indias, lian mi-
rado osas K'janas poscsiimus comi) partti intcj^rante di; la ino-
nai'f|uia t'spanula, n ('oino provincias dt'i>L'ndit'nl('s de la curuna
d(ï (jaslilla, nias bien (pic ('(inio colonias, en cl scntido dailo ;i
esta palald-a dcsdo cl sigl<.) d(''cinio sexto pur las uuciuues trati-
cantcs d(! Kurupa.
LaseiKii'gicas ol)S(;rvaciuncs d(^ Moutesino, Cordom, Las Cnxas,
y varios oti'os,on la c(»rtc de Kspana, sobre l.is niedidas arbitra-
rias de lus con(piistadores y do lus pi-inicrus culunus, dicroii
lii^aralestaLleciniicntudcl consejo do Indias. Este consc^ju, aii-
turizadu poreltil. II, lib. n, de la /(cco/jilticùm de Indias, para
liacer b^es, jD-ni/Dinfiras, urdenanzas, etc., etc., para lus Indios,
conio investidu de la aiitoridad suin'enia subro ollus, fué encar-
^ado al niisniu tienipu do velar en la ejecucion de las lèves
cstaJdecidas en lavur do lus nncvus si'ibditus. Estus rcglanH^iitus
lan cuniplftanienlc tVivulus, (in(! apénas nuTocen cl nondtro
do leyes , iVinnan la base del (•('idi^n llaina(b) Jk'co/jilticioii iln
f)idias.
El [loder le;;,islativu del l'oinu pci'linieeiô ontijnccs al cunscju
de las Indias y del rey, y cl pudor ojecntivu a lus viroyes y â
ro.i.r icai.j.).(i>!o lus capitanos générales. Lus virejes (jjcrcian adenias cl pudri-
real, os docir, ostaban auturizadus pur una euniision espccial
para usar do plenus pudorc^ on las oii'innstancias oxtraurdina-
rias y delicadas.
El bnen dosoo dol rey se expresaba pur mediu do cédidns
renies [principum jdaa'tn et rescripta). Estus actus particulares,
sienipro separadus do la legislaciun y frocuentoniento revocadus,
lurniarun el primer côdigu logislativu do la Ank'ric.i espafiola.
Vonian dospnos la Recopilacion de Indias, la de Castilla y la ley
ooniun 6 las Siete Purtidas; y ciiandu so roconucia que todas
Su» f.iiiiltniirs
ll'f!i>lllliMK.
pur los virt'us.
Itecopllafloii
de Indias
Id. de Ca^lil/a.
Slvtr l'arlidiis
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(1) Essai politique sur la nouvelle Espagne, cap. xii, lib. V.
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(Itic ateiu'i'sc ,î Kl ()|iiiii(Mi de alu'iiin's prâi tiens.
Kl sisti'iiia i\r li.niciid.i cstalia riiiidadM rii jns |)riii,i|»iiis si-
iriiit'iitt's. l'riiiuM'aiiiciili' . ri itv rr.\ |(i'n|iii'tarin île la>^ ticiras
(lik IV, lit. Ml (le la //fV7y>/A/r>(>//); cil sririiiido liicir. Ins llldius
(lilii;i!i iiauar iiiia cniilrilmciKii , im iiii|iiu's|(> , pitr cilicza ô
tapitacioii (lil>. VI, lit. \ii. y lili. VI, li'l. xv); y, itor la initu eu
rl l'cn'i, rada liidio esl.ilta (diliuMdo a traliaj.ir IK iiit'scs cillas
iiiiins cil difcrculcs cpocas. dcsdc la cdad di; IK aïKis liasta la
de .')(); cil tcrccr \u<s,\v, la diMiiiia p.ii'lc dcl [trndiielo de I;is
tierns eiilli\adas se pa^'.iha enii |,i di'iiiiiiiinaeinii dcl dirzmo,
para la pruleecion (pic cl roy dal»a ;'i la l^dcsia, eoiilunne â iiii
c'UTcuIn lieelio citii diffi'ciitcs pap;',s(l); cii eiiavto liç^ar, la iiiipo-
sicimi iiidireotii de, la adiiaiia, \;{ a/ni/iola , olili;:,il»a â paizar un
(lei'etlio sulu'c casi todts lus ercctos de coiiiercin; y la qiiiiila
pi'irle {//iiinfo) de eii;d([iiicr,i especie de oro ('i plata cvtraida de
l;is iiiiuas (pic un |iei'leiicei;ui al rey "i). La venta de ;ili:iiii;is
pi'M(liu'ciones eslaha l'cscrvada ;i lus olicialcs di'l rey, coino e|
l;ili;ii(t, 1,1 sal y lus iiaipes. L.i l'ciita pruvcuiciite dcl csl.ildeci-
iiiii'iitii (le coiTcos ciiti'alta i^ualiiieiite eu cl Icsuro dcl rey. l'ai oiiio,(u imiur i,.s.
imicliasproviiu'ias se paj^alia cldcrecliQ de tcnor una einbairacioii
para atravesar (d rio. cl île teiier ;;;illiiias y veiider lus brevajcs
ll;iiii;id()s pulclic, guarapo, etc. {^). Estos iiiipiicstus cran e(d)ra-
ilns pur olicialcs pcrtiinciienlcs ;'i lus dit'ereiites (le[)artanieiitos,
} su prodiicto era dc^josilado en cl tesoro gênerai, d(^ donde se
ciiMalia â Espana ; al^unas veces se invcriia sc,iinn las ûrdenes
(|i' las /////^«.s' siij)fn'(>r('S de /itiiicndd , rcuiiidas en las caitilalcs,
y que se coinponian dcl inferidoife, qiu! las presidia; ded .•■cf/cnfe S" invoui,.»
lie h (iiidicncid, do los routndùrcx ntni/on's, d(d //.syv// llaniado de j,ninis'uc lutncmtu.
lo rivil; Ai^lo/in'fd l'col ntas (indr/iio en oficio, y de un escri/jnno
rcnl.
La pobUicion do la Aniériea ospanula se l'orniaba on osa época
(le la Aniéiicu
cspaflulu.
(1) Véasc cl Ut. de Dieimon, en la Recopilaoion.
(2) Véasc cl lil de Alcubala, ensdijo del oro, etc., en lu Recopilacion.
(3) Vciise el lit. de los Eslancos, eu la Recopilacion.
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Su iiiduslria.
Coitumbrei
y religion.
Gobieriio
cclcsi&stii'o.
La inquiiiioion.
Estado
du la instruccion
elemcntal
y cicuiIQca.
Orad(s
univcrbit»rios.
l'robibicion
de Iransitar.
Monopolio
del comercio.
d
LA ESPANA
(l(ï Indios , Esp.'ifioles , iiegros y mcstizos , siu comprcncltn' las
tribus (le Indios cjue continium viviendo indopcndientes à las
orillas dcl Meta, en la costa de la Goagira, en las ribcras del
Orinoco, del Rio Negi'O, pampas de Buenos Aires, etc., etc. Parte
de la poblacion de la America espaùola se emplea en L-ragi'icul-
tura, particularmente en Venezuela, Guatemala, Guayaquil,
Chile, Cartagena, etc. Algunas provincias, taies como cl Rio d(i
la Plata y parte de Venezuela, se lian dedicado à la indu stria
pecuaria. En Méjico, ei Perù y la Nueva Granada, casi todos los
habitantes se eraplean en los trabajos de las minas.
Los Indios y los negros habian conservado en gran parte sus
costumbres primitivas; los criollos recibian las suyas de los
Espafioles. Siendo la religion de la America espaùola la ca-
tôlica, 'A gobierno delà Iglesia y las dignidades eclesidsticas son
lasmis;«uis que en la madré patria : arzobispos, obispos, etc.,
los cuales eran nombrados por el rey, conforme al privilegio que
le liabia concedido Julio II, el ano de 1508, con el nombic de
real patronato (i). Fué establecida tambien la inquisicion en el
Nuevo Mundo.
Profunda ignorancia, hasta de las artes mas necesarias, reina-
ba en toda la extension de ese vasto territorio. En las capitales,
sin embai'go, y notablemente en Méjico , Lima y Santa F6 de
Bogotd, haciase '"on muy buen éxito el estudio de la medicina
y de algunas partes de la historia natural. Los criollos se dcdi-
caban con ardor al de la teologia y delà jurisprudencia, porcpic
ellos ûnicamente daban consideracion. Reciben actualmente los
grados de doctor en las universidades, que existen en numéro
de nueve en la America espan-^la.
Estaba prohibido todo acceso â los establecimientos espafio-
les, no solamente â los extranjeros, sino que ;i los mismos habi-
tantes de las diferentes provincias no se les permitia viajar de
una a otra (2). El comercio se hacia exclusivamente con la Es-
il
Lll :
BUl^ ^ '....!.
(1) Véase el lit. vi, ul, I de la Recopilacion.
(2) Ley VIII, tU. xviii, lib. iv, cédula de 1609 ; leyes LXVIII y LXIX ,
lit. XLv, lib. IX de la Recopilacion de Indios.
îiidor h\>
tes A l.'ift
bcras dcl
etc. Parle
a''agi'icul-
iiayaquil,
cl Rio de
indu stria
. todos los
parte sus
as de los
3la la ca-
isticas sou
spos, etc.,
dlejpo que
lomLiC (le
icion en cl
■ias, reina-
capitales,
mta F6 de
mediciua
»s se dedi-
ia, poi'(iiie
ilniente los
in nimiero
os espaùo-
smos habi-
i viajar de
con la Es-
Nei'C!iiil:i.l
(lu al)!iiiia!i
franqiiiciai.
IJ.
1(1.
Y SUS POSESIONES EN AMÉHICA. 7
pafia, y estaba casi enteraniente monopolizado por los Espa-
fmles (1). llâcia fines del ùltinio siglo, los vireyes y los capita-
ues gciKU'ales obtuvieron alyunas Licenci.as especi.iles p.u'a co-
uierciai' con las iVntillas, en casos de diticultades insuperables
para coniunicar con la niadre patria. En 171)7, la corte de Madrid
se viô en la necesidad de perinitir l;i apertnra de (algunos puer-
tos de la Tierra Firme, p;u'a las ventajas del coniercio; porqiie,
;t consecuencja de la j,^u(!rra, la Espafia no i)odia proveer â sus
li'jîluas colouias de los artîculos de Euro[)a , que, por su largo
iiso, se liabian lieclio ya objetos de prinu'ra necesidad para los
yViaericanos. Por ol luisnio niotivu, el virey (lisnéros , de las
pr(i\iucias del Rio delà Pl;ita, a!»riu en 1S09 los puertos de
Itiicnos Aires, perniitiiïndo el Libre coniercio con las naciones
aliadas delà Espaùa.
La corte de Madrid conserva por nuicbo tieaq)0 su poder en
ol uuevo continente, sin nias auxilio que, un peciucno numéro
de tropas espanolas. Los criidlos estalian sinceramente adheridos
;i la niadre patria, y los Indios jamas liabian concebid(j la idea
de sacudir el yugo. Pero al promediar del liltimo siglo hubo on
Caracas un plan de consiiiracion trjuiiado por un t;d Léon,
iiatural de las islas Ganarias; contaba con numerosos p;a'li- Ksie tué cjecuudo
(larios, queriendo destruir , con su ayuda , la compaùi'a (tidpuz-
cnana, à la cual se le liabia concedido el privilegio exclusivo de
cuiiierciar con Venezuela. Descubierto su ^royecto, fué conde-
iiado à muerte, arrasada su casa, y en el sitio que esta ocupaba
se hizo levantar una columna para perpetuar el recuerdo de su
castigo.
Una injusticia (pie sui'ri(5 Don J. (i. Tupac-Aniaru de la
Audif^icia de Lima, y el insulto que rccibio de un corregidor,
liicieron conocer mas vivamente à los Indios su estado de
ahyeccion, el sistema opresor del rcpartiiniento y el peso de las
iiuevas tasas. Por eso estallù una revolucion en el Perû en
Ad'iiesiuti
le lus AiiP'i'icaiios
\ la l'isjia&a.
Conspiraciun
friiiitrada
del Canariu Lkod.
(^adsa
(II' iiiia revoliicidii
en l'I l'i'iii,
eu 17S0.
N>f
I ) )
" a'
(1) La Ipy VU, tit. LXXXVii, lib ix de la Recopilacion, prohibe à los habi-
tantes de la Amèriva espanola , bnjo venu de mmrte , (rafivar con extranje-
nis, sea cual fuerc el pretexlo,
, i-
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M '■'<:
I -;*
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CuiiOeii Ifls ideas
revolucioiiariai.
'|:-i
Ejeciicioii
lie Tiipac-Amaru
H. "
y olros jefcs.
nevotucion
l'ontra el
régente Pinéres.
Tvrniinô por incdio
de un coiivenio
COQ loi Socorrcltos.
8 LA ESI'ÀNA
1780. El repartimionto obligaba â los Indios a recibir do los
corregidorcs los articules de primera necesidad y sus mulas,
â los precios que estos fijabau y sobre el crédito que queriau
darles.
Muchas personas se decidierou por la causa gênerai, â insti-
gacioues de Tupac-Aniaru, y propagarou en poco tienipo cl
espiritu de hidependencia. Extendiése la rcsistencia sobre tres-
cientas léguas de territorio, dando orîgen a las cscenas mas
sangricntas : al principio eso no lue sino una lijcra rcvuelta de
los Tndios contra la opresion de los corregidorcs y de los demas
agentcs del gobierno. La querella durô très anos con cxitos
diverses : Tupac-Amaru liabia sido proclamado inca del Peri'i ;
pero la poca confianza que inspiré al pueblo su conducta, y la
diflcultad de proporcionarsc armas y municiones, desaleutaron
muy luego â los Indios, qiiienes no obraron ya sino con desidia,
a tiempo que los ataques combinados de las tropas de Buenos
Aires y las de Lima dabanuna évidente superornlad a losEspa-
noles, por quienes se declarô la mayor pailc del pueblo, no
obstanto sus vives deseos de un cambio en la administvat'ion.
À Tupac-Amaru y a varies de los principales jetés de la insui'-
reccion se les dié muerte de una manera irritante.
En 1781, cl régente /^/«é'tf.s quiso introducir algunas reformas,
é imponer algimas nuevas contribuciones en su gobierno de la
Nueva Granada. La provincia del Secerro, una d(; las mas popu-
losas del vireinato, se déclaré abiertamente contra esa medidn ;
cerca de 1,700 bonibrcs se rcunieron y marcliaron contra Sant.i
Fédc Bogota, gi'itando : <( Viva cl rcy! niueran los malos (joher-
nadores I » La capital se encentraba indefensa, y se adelantaroii
en triunfo hasta la planicie Uamada Mortuco, à cosa de Jocc
léguas de Santa Fé, en demie encentraron al arzebispe de
Gongera, que revestido con sus ernamentos pontificales ténia en
sus manos la bostia sagrada. Con tan inesperado encuentro,
los insurgcntes se detuvieron, llenos de temer y asembro ; y
aprevecliândose -^l arzebispe de tan febz mémento, propuse unii
conierencia d si jefe , Don Salvador Plata. De ella résulté un
convenio, d cens îcuencia del cual se dispersé el tumulto : des-
V sus POSFSIONES EN AMÉUICA. 9
pnos stî quej<iron los Socorrenos de que jamas se habian ejccu-
tado los artîculos cstipulados en la convoncion.
Al^'unos crioUos y Espanolos iiiiLuidos en los principins poli-
ticôs que dicrou origen (i la rovolucion franccsa, y familiarizados
con los cscritores ffiie la habian prccedido innicdiatamontc, for-
niaron un plan do rcvolucion en Caracas en 1707 ; trataron
rondcsprecio al gobierno espanol, porque sus armadas habian
sutVido niiichos golpes, y, sobre todo, porque confiaban en la
pi'ittcrciun de la higlaterra, con niotivo d(d muy sabido plan de
M. I^itt — de dar independencia à la Tierra Firme. La conspi-
racioii i'ué descubierta al acto de estallar, y sus jefes princi-
piiles. que lo erau Don M. Gual y Don J. M. Espafia, se
salvai'on en una isla vecina. Regreso este a la Giiàira dos aflos
despnos, pero fué descubierto y ahorcado. En esa época, hizo
ciri'ular sir Thomas Picton la siguiente proclama, en todas las
islas adyacentes.
« Una nota oficial, fechada el 7 de abril de 1797, me ha sido
» trasniitida, en mi cahdad de gobernador de la isla de Trini-
)) dad, por el muy honorable Henri Dundas, ministro de rela-
ie ciones exteriores de Su Majestad Britânica. Creo de mi deber
1) coimuiicar su ténor ;'i Vuestras Excelencias, a fin de ([uc
'I puedan aprovechar las insinuaciones que contiene; y para
1) que estén en capacidad de hacer que se conozca su contenido,
Il se la trascribo literalmente,
» El objeto que recomiendo en est(^ momento mas particular-
)> mente a vuestra atencion, es buscar el medio mas eticaz
)i pava liliertar al pueblo del continente inmeiliato a la isla de
» Ti'inidad del sistema opresivo y tirânico ([ue lo agol)ia y ilel
" mouopolio establecido sobre cl comercio , bajo el titulo de
') mjistros cxclimvos , exigidos por el gobierno ; sacar t;unbien
" la mayor ventaja posible de la situacion local d(! la isla,
» abriéndole una libre y directa conumicacion con las demas
» partes dtd mundo, sin perjudicar al comercio de la nacion
" liiitânica. A fin de cumplir esta intencion con m;iyor faci-
' lidad, séria prudente (pie Vuecelencia alentase a los habi-
' taules de Trinidad à continuar las comunicaciones que tcman
r.i"\oiiiii(>ii
il ' (jiiiil y l'>|i»iiii
al uilô.
l'Iun de Ml. rui.
Proclam»
(lui gulieriudur
da Trinidad,
proti-gii'iido
la revuluciuii.
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'l'Iori! la fi'clia
sadejuiili'ile 1797.
10 LA ESPANA Y SUS POSESIONES EN AMERICA.
)) con la Ticrra Firme dntos do la reduccion de esa isla, dân-
n dolcs la segiiridr.d de fjue cncoutrarian en cUa un depôsito ô
» almaccn gênerai de toda especie de articules. Con tal fin, Su
» Majestad Dritânica ha detcnninado, en su consejo, perniitir
» la fran([uicia de los puertos de Trinidad para conierciar direo
') tanientc con la Gran Uretana.
» Kelativamcnte a la esperanza que tencis de alentar el âninio
» de las personas con cpiienes estîus en correspondencia, y (pic
)> estiniulan a los habitantes â resistirâ la tirania de su goùierno,
» nada mas tengo que deciros, sino es que pueden ellos estar scyu-
» l'os, miéntras permanezcan en esa disposicion, de rccibir par
)) mis manns toda especie de auxilios de Su Majestad' Brildnica,
» sea de dinero, sea de armas y municiones; que pueden est;ir
» iguahnente cicrtos de cpie las miras de Su Majestad no tiendou
» sino a asegurar su independencia ; que ella no prétende nin-
» gmia soberania sobre su pais, y que ni siquiera ticne la into i-
)i cion de oi)Gnerse ;'i los privilegios del pueblo, ni â las rccki-
I) macioucs que pueda hacer para cl ejercicio de sus derechus
» pohticos, civiles 6 religiosos.
» Puerto Espafia, junio 20 de 1797.
» Thomas Picton, etc., etc. »
II.
Expcdiciones fnistradas contra Venezuela y Buenos Aires. — Refuerzos mili-
lurcs. — Causas de la dominacion espafiola. — Quejas de los Americanos
corilra el gobierno de la madré palria. — Causas générales de la revolu-
cion de la independcnoia. — Junlas provinciales. — La regencia y sus
pretcnsiones. — La junta de Astùrias. — Conducta de los gobernadorcs
icspeclo â Bonaparte : carta del capitan Dcaver â sir A. Cochraiie, iiifor-
inâiulolc sobre su Uegada â Caracas y la niuguna opinion por IJonaparte.
— Pcticion para fornfiar una junta en Caracas. — Llegada â Buenos Aires
de la noticia de los sucesos de Espana; Linicrs; Don J. Ëlio; Goyencche
en Montevideo.
itim
Para auxiliar al partido revolucionario eu la America espa-
fiola, cl gal)inete ingles pagô la expedicioii de Miranda (i) a
Venezuela en 180C, y envio la de Wliitelocke â Buenos Aireâ
en 1807 (2); pero anibas tuvieron mal éxito.
Los diferentes ataqucs heclios por les Ingleses y los Franccses
sobre las costas de la America espailola obligaron â los Espa-
ùoles â aumentar sus fuerzas militares, para auxiliar al ejército
va estacionado en los puertos, en casos de nuevos ataquos.
Las conmocioncs civiles, sobre todo , uecesitaron un amuento
fie fuerzas militares : fué preciso poner las capitales en cstado
de (lar y recibir auxilios en casos de insurreccion. Pero auuque
las tropas estuviesen concentradas particularmcnte en las capi-
Eupeilicion
de Miianila
à Venezuela,
y do Wliilelockfl
6 Buenos Aires :
se frustraroD.
La Espafla
aumenlô sus fuerzas
militares.
Id.
m
H
;;v
(1) Vcaseel parte histôrica de Venezuela en los siguientes tonios de esta
obra.
(2) Véanse los tomos IV y V de la Coleccion de Tratados de la America
I Latina, sobre la conquista y reconquista de Buenos Aires.
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é \
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!i!rt,
di: \» iltiiiiiii^irloii
l'ur Iros siyliis.
Quejas
tlo loB Aiiiericanos
coiui'u k1 gobici no
cspnfiul.
('limera.
Scguiida.
Ciiarla.
Quinla.
•i ' F
12 LA ESPANA
talos, gnnrdâbnso pnrto de cllas vu las prnvincias para fortifio;ii'
su fidclidail ('• impouor rospcto <i los revoliiciunarios.
Al oltscrvar la adlicsion dihjs Espari()l(3s a su pais, cl rospotd
quo, los ci'iollos const'/vabaii ;i la Espafia, e,l caractcr dûbil de
lus Iiidios, y el oslado de insipniliraucia polîlira en que se liall.i-
ban las dénias razas, no liay por qui» asonil)i'ars(! de ([ue dnranto
très sidos se liayan dejado gobernar por las levés establecidas vu
un pais a dos mil léguas del suyo, sin tentar esfuerzo algiiiio
para conquistar su independeuf ia ; y ami cuando caracti-ivs
emjircudedores se est'orzaban en excitar â la revuelta, la i'acili-
dad cou que el gobierno espanol aniquilaba sus planes se expli-
raba tacilmente, por una parte, por medio de la vigilantia dr
los jetés y de la inquisicion; y de la olra, por medio de la apatui
de los criollos, consecuencia nataral de su educacioii.
No preteiido sostener, sin embargo, que estuviesensatisieclidS
de la corte de Madrid; creo por cl contrario, que estaban cxcc-
sivamente descontentos de ella, y lié acpii de que se quejabaji :
1" del poder arbitrario ejercido por los vireyes y capitaues t;r-
nerales, que con frecuenria eludian las leyes y aun las ôidciiis
del rey (véase la ley CLXXIU, tit. xv, lib. 2 de la Iffroj/iùicioit), ni
la eual se qiiejaban de que los oficinles enviados pnr el rey de /:<-
pana frccnenteme^tte ernn ncusados y depositados, lo que no siici^-
dia jamas a los funcionarios nombrados por los vireyes ; 2" do
que la audiencia cstaba compuesta de Europeos, ûnicos jucccs
para conocer de las causas, y los cuales tciiian el poder de iii-
terpretar las leyes en su favor ; 3" de que la audiencia dictalci
frecueiitcmentc decisiones clandestinas, sentenciaba impouicii-
do el destierro, y daba una multitud de resoluciones sinjuii'io
légal; 4° de que erantratados con desconfianza por el gobiciui'.
a pesar de la lealtad que liabian manii'estado en la giierra de
sucesion â la coroiia de Espana, resisticndo a las insinuacioiics
de la Francia y de la Inglaterra, y, sobre todo, à pesar del dcs-
prendimiento y raro valor que babiaii desplegado cuando ( lai-
tagena y Buenos Aires fueron atacados por los Ingb'ses ; .V d»-'
que estaban obligados â sul'rir los insultos de un Esijafidl.
quien ({uicra que fucse , por el mero lieclio de ser Europeu. y
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qu'.'jiil':'!! ;
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Y SUS POSESIONES EN AMÉIUCA. 1'<
p(ir((iit' oon esc lîtulo se consideraba coino lui sor do naturaleza
siiiKM'ior, y como aiiio de la America espafiula. Entre niiubos
ejciii])los, pnedcu citarse los que siguen : La civulad de Méiida
(du Mai'acâibo), en Venezuela, liabia presentado al rey mia peti-
ciuu i)ara obti'ner el perniiso de fundar ima universidad : la
adiiiuiistrariun llscal decidiu qutî la peticion debia negarse, por-
qiie no era conveniente pro/xif/nr la instriiccinn en la America
esjKihola, en donde los habitantes parccian destinaclos por '<i natu-
raleza ci trabajar en las 7)tinas. Despues de una pretendida so-
lunino deliberacion, el cons(yo de los consules de Méjico déclaro
que los Indios eran una raza embrutecida, llena de L'icios é iqno-
rancia, autôniatas indignas de repre&entar à de ser representados ;
0" de (p.ic â pesai' de que la convencion originaria heclia entre
el rt'V y los prinieros colonos de la Aniéiica espanola (i) esti-
jiuLiha que en todas las secciones 'lel gobiemo, de la justicia,
ilfl sonioio militai', de la administracion de las reiitas, etc., los
I lii'iiueros conquistadores del pais y sus descendientes, los poci-
I i>mdores, los culoiios y aun los niismos indigenas, seriiui elegidos
;> ron prelerencia para desempenar los destines piibUcos , todos
fiioscn no obstante privados dentro de poco de toda parti-
ciliiicion en el poder y los honores. Esta queja esta apoya-
da jKir la circunstancia de que entre KiO vireyes y (lOiî capi-
iifs générales , inlendentes y comandantes iiombrados por la
cortc de Espaùa [tara administrar la America, no se contaban
^illo (liez 1/ ocho criollos, que no liabian obtenido ose misnio
t'avor sino porque liabian sido educados en Espana, — Nentrija
liiu' luuy pocos Amei'icanos podian tencr, poi-que les estaba
viilado visitar la madré palria ù liabitar en ella, sin expreso
iHTiniso del rey, que no lo acordaba sino muy rara vez ; 7" de
"[lit' la Espana impedia toda industria en America, no dcjando
l'Stablcccr iiinguna manufactura; y de que à pesar de la im-
Ii"-iljili(lad en que esttdja de proporcionar los iU'ticulos necesa-
l'insal consume de los Amei'icanos, les proiiibia ô Uiulfaba td
' iiltiv(j de esos mismos articules.
Ui Lcy m, lit, 11, lib. m de la Hecopilacion.
Scxti.
Sépliina.
■1:1
•ai
j '■
■i m
■m -mm
M:^
M
i 'I
H
I :'
i5:i
i'I '
l! J'
nealricciones
puostns
i l[i iiicliisiria
agricola.
u
llltiina qurja.
(Causas penornles
d« la revolui'iori
delà inilependenciii.
H lA ESPANA
Dctengâmonos algo on l;is restricciones pupstas a la liboriad
(Ici cultivo. En las poscsiones espaîlolas al sur tlel istmo de
Pananiii, el numéro de las plantaciones de tabaco era liniitado .
y si un plantador ténia la desgracia de tener un pié d'\ tabaco
ademas del que se le habia permitido, toda su plantadon era
destruida ; y sin embargo, la Espana se veia oblitiada cada
aîlo ;i comprar al Portugal, para su consumo 6 el de sus colonias,
una considérable cantidad de tabaco. Con cxcepcion del Pen'i y
de Cliile, ninguna provincia podia extraer aceites, lia?er vino û
aguardiente , plantar vinas y cosechar almendras . 'ubile y el
Peru no liabiau sido exceptuados de osas tiranicas i)rohibicion('s.
sino porque la Espaîia encontraba el viaje demasiado largo, y.
de consiguiente , porque le resultaba poco beneficio de bacci'
trasportar csos artîculos à aquellas provincias. Tambien cmm
necesario (i)que los aceites, vinos, aguardientes, etc., cosecliados
en el Pcrù y Cbile, se consumiesen allî mismo, pues su expoi-
tacion estaba probibida bajo muy severas penas.
El Perù y Cliile no tcnian el privilegio de cosechar aceites ni
vino, sin pagarlo por una privacion ; y jamas se cultivé en ellos
el tabaco ni la cana de azucar.
En lin, la ûltima quoja que los crioUos di 'gieron al gobierno
espanol, fué que, para detener los progi-csos de la poblaciou y
mantencr las distinciones que la dividian en diferentes clasi's.
habia él hecho y conservado muchas leyes que ponian obstii-
culos a los matrimonios (2).
Puede asegurarse, sin embargo, que â. pesar de tantos motivos
de quejas, la America espaîiola habria cjuedado todavîa durante
muchas generaciones bajo la dependencia de la madré patria.
Pero la invasion de la Espana por lionaparte, la dosinteligcncia
que reinô entre las juntas que se Ibrmaron en Se villa, Asti'irias
y otras provincias; y, todavia mas — la conducta poh'tica de la
regencia de Càdiz . decidieron osa revolucion , que, por la exteii-
»"■' !
|(^' ■
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(1) Recopilacion de Indias, tit. xviii, lib. xiv.
(2) Véanse Cédulas sobre el discenso y varias leyes de la Recopilacion sobre
lox matrimonios.
itmo (le
niitado ,
'^ tabaco
L(ion ora
i(',a cada
colonias,
el Pon'i y
or vino 6
,l)ilo y t'I
Abitioiios,
) lai'i^o, y.
de liaccv
mlnon era
îosoA'liailos
su cxpor-
r aceites ni
ivô en ellos
al sobicvno
Y SUS POSESIONES EN AMÉRir.A. i9
sion de las rogioiics qiK! abraza, es l'iiiica eu los fastus de la
historia. Esto precisamente es lo que vanius â desarrulhu' en
los signientcs capîtiilos.
Las perturbaciones que agitaron (i la Espafla, y la espncie de
abandono en que se encontre despues do la conveucion de
Hayoua, que la entrcgaba a los Frincescfl, (îxigieron la forina-
cion de reuniones provinciales llaniadas jnntns. Su objeto cra
proveer al gobierno del Estado, pero cadayMM^a (juiso atribnirse
cl ])(i(l('r snpremo. La de Sevilla tomo el tîtulo de : Juntu su-
limiin (jubeimotiva de /ispann é Indias, y diputu uiienibros suyos
,1 tddas las secciones do la Aiuérica. A fin do lograrmejor éxito
(Il su inision, asoguraron, contra toda verdad, que la Espana
cnti'i'areconocia la junta de Sevilla , le obedtu'ia, y que la pros-
|i('i'i(lad pùblica exigia que la Auiêrica imitase ose ojcinplo.
Al niisiuo tiempo , la regoucia cstablecida en Madrid p(jr ol
roy Fernando, ântes de su partida para ir à unirsc d iNapoleon
Honaparto, se csforzaba igualmente en que se reconociose su
poder eu Auiérica.
La jiiuta de las Astùrias ostentaba de un modo altancro las
niisiiias pretensiones, y relmsaba reconocor la junta de Sevilla.
l'arecia (lue el momento de conquistar la libertad se preson-
taba en la Aniérica, cansada y agotada por très siglos do conti-
iiiios siifriuiientos. La Espaîla, invadida por un poder colosal,
sus fortalczas ocupadas por el eneniigo, rota toda unidad en el
triibieriio, — ; que época tan favorable para la eniancipacion del
iNuovo Miindo ! Pero los Amoricanos eran sincoranicnte adictos
â la inadre patria ; las noticias del continente los llegaban do tal
modo desfiguradas y contradictorias, la rosistencia do la nacion
l'siiaùdla les parecia tan noble, la posicion de la fauiiba real tan
dolorosa é interesante, que, paralizados por la sorpresa y niovi-
ilos de compasion, perdieron el feliz nionionto de obrar. Si la
America espafiola se Imbiora separado, en osa época, de la
madré patria, i de dôndo hubiera sacado la Esp;uia los mcdios
ili; s(jstener por tanto tiempo una guerra que (;n parte lia con-
tribiiido à la caida de Bonaparte?
La conducta do los gobernadores espaîioles on America
OilK«n
(le las juiilat
|)iuvim'ialus :
tu olijelo.
Su aniii(|iilu.
Pretensiones
(In la l'pgencia.
Las de la junla
do AsU'u'ias.
Época favorable
para
independizarse.
No se aprovecliô.
's-J;
m»
M'y
LA ESPANA
C<iii U* «liliditOH
onioricnnus.
conirQiio ofreciô, en aqurlla circiiustaucia, notable contraste con la de
•le i(isgoiiern!i.i.,.fi |^,j. s,\|j,iifuji ainoricanos. Con i'xc(M)cion (Ici virev «le Méiico,
espnriolc»
totlos pni'ccii'i'un dispuestos ;i jimiv liiU'liilad â Bonaparte, conio
lo pi'csrribia la ùrden contenida en (d deri-eto finnado por ci
consojo de Indias. Esc decivto ordcnaha reconucèr las cesioïK.'s
licchas en IJayoïia, y ronlirniaba a los jefes espanolcs en sus
('nij)](!os. À CSC cambiu ùnicanionte se opusieron los siibditds
anieiicanos, (jueniando en piddico la proclama enviada pur
Bonaparte y echando (i sns ageiites. La siguiente carta trasmito
con exactitud el sentir de los Americanos en aquella época. y
de que nianera lo expresaban :
FI capiton De( ver n sir Alexandre Cochi'ane.
1 . 1
De la GuAira, juIio 19 de 1808.
<( Sni,
Caria
Ln oriciila
(II! los blU'OM ï
(l't Vcnoxucin
Su llcgada
:'i hi (jii.'iiri>.
» OciuTen actuabnente en la provincia de Venezuela aconte-
ftsirA.cociiiTiin „ ciniientos denniy grande iniportancia. He juzgado necesario
sobre esto. , . ' t i i ,• i r. i
» desi)aebar a V., sni perdida de tienipo, el Serpent , corbista
)> toniada ûllinianiente a los Franceses, a fin de que conozca
» tan pronlamente cunio sea posil)le los acontecimientos <[ue
» ban suceilido ya, y de que jiueda ibrniarse una opinion sobre
» los que probablenu'iite seguirâu.
0 Entré el 15 al puerto de la Gudira, y ou el nioniento eu
» ((ne nie disponia para ii' â tierra, noté 'pie llegaLa un bcr-
» gantiu (brii'k) ron pabellon l'rances al i'ondeade .'o ; l'ste babia
» venido la tarde anterior de Cayena con despachos de Bayuiii!.
)> V eeliado el ancla a cosa de dos niillas de la ciudad de la
» Guaira. Separado de (!se bu([ue por una distancia de ciiicu
» juillas. no pude acercarnie A él lo bastante para tirarle una
" descarga; y el haberse ret'ugiado b ijo las baterias espaùula»
» me ijupidio pcrseguirlo.
» En el mouiento eu que me preparaba para partir à Car;'u;b.
.) el capitan del bcvgautin Irances se rctiraba de esa ciudad, niiiy
» desconte Vito de la recepciou que se le babia becbo en ella.
n Lîrgué a las très â Caracas , y présent»' los despacbos ilo
IteliradadoCniAcas
(le un agcDte
frances.
" /VU
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.
1 1808.
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l, corbeta
iti coiiozca
ontos ((ue
uion soljiL'
inicnto eu
la inil"'ï-
ostu luibia
lie liayoïi;'..
lulad (U" l;i
la de ciiico
tiravlc uua
espafwla>
â Caracas.
liudad, uuiy
eiiella.
«spaclios ilo
Y SUS l'OSESIONES EN AMfinir.\. 47
» V. al capitan gmcral, ({u'wn iiio ifcibiû imiy tVianicntt', û,
» por mcjur (It'cir, cninmiolia (b-scortosia; hacit'iidoinc la obscr-
» vaciuii dt; que yo ll('j;aba ;i iina liora nuiy incôuKida para
» cutrambos, y de (pie baria iniiy bien rn ir â buscar doiule
» corner, y volver duatro de dos lioras.
» Al entrar un la ciudad noté graii et'ci'vesoeiicia cutiv cl
» pueblo. Creî ver aquclla a^ilaeiou qn»; précède 6 signe a nna
» conmocion popular; y cuando liegut' a la gran casa luuni-
)) cipal, l'ué rodeado por habitantes decasi todaslas dases.
)) Supe que el capitan frances, llegado la vispera, babia rele-
» ri ulanoticia de toilu lo que li.ibia ]»a;-;ado en Espana de inia
)) nianera favorable â la Francia ; (jue liabia anunciado el adve-
)) niniiento de José Honaparic al trono de l-^spana, y traido
» ordenes jtara los agentes tb'l gobierno IVances.
» l'usose en armas inniedialaniente la ciudad. L)i"'Z mil liabi-
» taules rodearon la niorada dd capiliui gênerai, y pidieron se
)) proclamase ;i F'^rnando Vil rey de Fs[)aria. Se h.'s jiromeliij
'» ceiler â su voto al siguienle dia ; pt'ro poco salisIVelios con
I) esta proniesa, hicieron ellos proclaniar â Fernando VII, desde
t) la niisnia tarde, por medio de lieraldos de armas, y colocaron
1) su retrato duminado en la gale n'a de la casa d(d cabildo.
)) Los Frauceses fueron pûblicamenti; insultadus en los cid'és,
n de doude se les uLligô â retirarse ; y el capitan del bergantin se
') retiré de Caracas secretamente , â las 8 de lanoclie, escoUado
)) por un destacaniento de soldados. Mas tarde liabria perecido,
I) purijue a las diez el populacho pidiô su cabeza al goberuador;
» y cuando aquel supo que babia partido. le siguierun tres-
1) cientos liombres para darle nnierte.
» Aunque frianiente recibido por el gobernador, luî perfec-
» taniente acogido por los principales babitantes de la ciudad ,
» la cual me miraba como un bbertador. Las noticias que les
>• ai de Câdiz fueron devoradas con avidez, y excitaron gritos
" de entusiasmo y reconocimiento por la Inglaterra.
i> AI volver â la casa del gobernador, p(;dî cpie la corbeta fran-
" cesa me l'uese entregada, ô, al menus, que me fuese ])ermi-
' li'ln tomar posesion de ella en la rada, en razun de los motivos
vu. i2
l.li'iiiida
ilel efipltiiii Deuvcr
A In niiiiii.ii l'iuilud.
l'crnionlo ((iio no'i'i
cil la clii t ni.
Se iiifurmo
(lu U misluii
ilcl (■(•■l'iili' ffonoi".
F.l ,iilelilci
armxlii | l'uihiinù
6 rcrnaiidu VU
El npî.'nlc francos
9n rctiio
cl.itidcsliniiniriiti'.
El capilnn Deavnr
fiii'iniiy
Lli^n ii(>U);i(lo
por los Oaruqui fia'.
El gci'irnriilor
negô i.\ pt'i'iiiiiio
(le upuderiiraa
Oc iinii cnibcta
franccaa.
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Pelicion
pnia foini.'P
una jiinla
en Cai&caj.
Orientas* el tirey
«le Buenoj Aires
de lo9 sucesoi
de Eypuriii,
18 I.A KSI'ANA
" (flic l;i b;il)i,'iii licrlio ciiir.in'ii fila. K\ ^ibeniathir mo reluisît
I) |»i>sitivaiii('iilt' aiiilias ('(isas, y taMi|inco qiiisd apcxli-rarst' l'I
n (le la nti'licta. hiji>iii)> , |ini- ri CDiilrario , (|iic liabi.'i (lado l'inlr-
» nt'S para ((iit' t<st> l)ii(|iit' st> liirirsr ,i la vt'la iiiiiii>(lialaiiiciili'.
Il lliVt'Ii' coïKM'rr (>iiti')ii('t'.s las i|iii> yti lialiia dado [lara (|iii> la
I) cdgit'st'ii, a lin ilt< i|iit' las api-ohasi^; y al iniMiio lifiiipn Ir
Il (lij«(, que si la corlxita m» cslalta en d pddiT de lus l-lspaùnlrs
» a mi irgR'so, yoiiiisiiio iria ;i «'o^^crla. Coiilcsli'» que l'I ciiNi;!-
I) riii al coiiiaiidaiilf de la (liiâira la ('irdcn de haccriiic fiicgn.
Il si uw, tuniaha la lil)t>t-lad dv l'jiTUtai' S(>ini'jauti> accioii. Ucpli-
I) que (.'uNuict'S que las runscciK^ncias de scnii'jaiitc ('«rdcii l'i'cat-
» riaii subiv l'I ; afiadiciido ([iie la ivccpoion ([Uf iin' liacia me
» part'cia mas bien df iiinMit'mijJiO (|ii(' de un aiuigo, y (pic
)) Icuia molivo para soi'pn'iidt'i'uu' de su coudiicla bâcia iiii, al
'I tracrsc la uoticia di' liabi • ccsadi» las bdStilidadcs t'uliT la
I) <îrau Urt'taùa y la Es|)afia, luir'uli'as (pic (d Iralaba ;i ln>,
Il l''i'au('cscs (■(iino anii,u;(is, sabiciido (pic la Kspafia cstaba i ii
I) guciTa CDU l;i Fraucia. Sostiivit cl ([uc la l^spaùa nu cstaha iii
11 gucri'ii l'on la Fraucia. y le prc^iiub!^ ('('imu cdusidcralia l.i
Il caulividad do la l'amilia rcal y la toiua d»; Madrid. Ucspoiidii)
») sulamcut<^ que cl g(d)icru(> csjiafKd no h bablalti de cso, y
)i que nus despacbos iio eraii olieialcs. »
Alguu(js mt3scs despucs de (;sa pnieba de admirald»; adbesion
â la madrc palria, uu muuero cousidcrablc de las familias mas
recoiueudables de Caracas presentù uua i)cliciou al capitau p.'-
ncral Casas, para (tbtener el pcrmiso de elegir una jiuila sciuc-
jantc â la de Espaùa,con mofivo de la situaciun de la [*cu{usiila.
Aunque los ])riucipios fundamenlales de la pcticion eslii\i(^sPii
apoyados en las leyes, los pelicidiiarios fucrou arrestados, iicru
pucstos en libcrtad pocos dias dcs[)ucs. Entre los siguatarins sr
encontraban el marques del Toro. el marques de Casa Léon, cl
conde San Javier, el 'onde de Tovar, y varios otros.
Un bergantin franc» s, condiicicndo un mcnsaje de Napoléon
licf.aparte , llcgc) a liueuo;; Aires bâcia lines de julio de IS08;
y por cl se informô el vircy Liuiers de los aconteciniienlos ociir-
ridos en la Peninsula. Liuiers réunie el cabildo v la audiencki,
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Llegada k Mi'ïjic»
de la nolii i»
(le uiia in!iiirr> limi
geiicrat
Cl) Eipaila,
l.legadii â Méjico de la noticia de una insurreccion en Espana. — Los Mc-
jicanos pidieiido una junta : su formacion : necesidad de ella : dos piinto?
principales de sus Irabajos. — Conjuracion contra ei virey : su deposicion
y prision. — Diputados Je las juntas provinciales de Espana. — Junla
de Sevilla : su reconociniiento por la America. — « Junla intuiliva » en
la Paz : opôneiise 3 ella los vireycs de Buenos Aires y del l'crù : ejccu-
cione? hochas por Goyencclie. — Establccimicnlo de un gohierno en Quito.
— Convocacion de una junta en Bogota : su disolucion ; su nueva reunion.
— Disolucion dcl gobierno de Quito. — Los Espaholes violan la buena
fe : asesinatos de patriotas. — Manificsto y mala fe de la junta central.
— Noticias que sobre Bonaparte y esta rccibieron los Anuricanos. —
Trianlos de los Franceses en Espana. — Dispersion de la ju.ita central.
— Noinbramicnto de una regencia : conducta de esta. — Junta suprcma
de Caracas, una vez depuesto Empâran. — Junta de Buenos Aiies :
reunion de un congreso : combate entre criollos y Espanoles.
El 29 de julio de 1808, siîpose en Méjico la noiicia de una
iiisuiTt'cciou gênerai en Espafta. El entusiasnio ([iic j)i'0(liijii
estaba todavîa en toda su '"iierza â la llegada de dos dipiitiidns
de la junta de Sevilla : ar.unciaron que venian A redaiiiar d
niando soberano de la America esiianola para esa asaniblca.
Tal era la disposicion gênerai de los aniiiios en tavor de la
Penînsula, (pie los Mejicanos babriaii prubablcnnuite accedido â
la exigencia de la junta, si dui'îudc los dcbatcs entre los oti-
ciales civiles y niilitares reunidos por el virey, no lnd)i('sru
llegado unos despachos anunciaiido el estableciuiicut<» de ia
junta de las Astûrias, la cual invitaba expresaniente â los Mcji-
canos h (pie no reconociesen la junta d(^ Audalucia. Fâcibut'iilc
so concebirà le que debio danar esa declarada rivalidad â la
i4
fi
la. — Los Mê-
W .s
la : dos piitito?
• su deposirioii
iana. — Junla
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i i
l'crù : ejocii-
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'l"lo.s1l,.,„,,„o,^
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l"™''l«l- .■ ,„l,,,„s V , ,"" ^?."■"''"■'•■^• '■■' ""W-^a. los
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I J
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Doa puntos
fundamentalea
(le los trabajos
de la juDln.
(Àinjuracion
contra cl virey ;
«u (Icposicion
y priiiun.
22 LA ESPANA
monarca, que piieden ufrccer al roiiio, si es iinido, la posihi-
lidad do oscapar a los pelijn'os que le rodean.
» La union do las autoridados os indispensable para produrir
y mantoner la unaniniidad en el ânimo del pueblo, y prévenir
las fatales eonsecuencias que resultarian de la desunion. Gada
cual sera cntônces feliz, y todos los votos, tod;is las resolucioiios
dirigidas por el patriotismo y el entusiasnio tenurdn ûnio;i-
mente por objeto el bien piiblico.
» La ciudad piensa, pues, que ha Uegado el momento (h^
adoptar el niedio seguido en Espana. Cuando Vuecelencia liiiy.i
establecido osa junta, compiiesta de las autoridades y cuerpos
arriba designados, cuando los représentantes del reino estt'ii
reunidos,, examinaràn cuidadosaniente los intereses del pais.
Pero los dos puntos fundamentales de los trabajos de la juiit;i
no deben olvidarse, El priniero es, que las autoridades deljeii
obrar como si el trastorno de la monarcpiia — trastorno qiu*
deploranios — no hubiese sucedido; en consecuencia , Vuece-
lencia conservarâ sienipre el misnio poder que las levés le otm-
gan, y havâ que las dtiuias autoridades observen el niisuio
respeto. El segundo punto es que, d fin de suplir elinmenso vai io
que existe entre la autoridad de Vuecelencia y la del soberauo,
recurrirâ ;i la Junta.
El virey parecio dispuesto X adoptar la niedida propuesta, y
los Espanoles se resolvieron en consecuencia a deponerlo. Aii-
ciano, sin vigor, sin ningun plan deconducta, el virey se asuslô
de las sospeclias excitadas contra su lealtad, y cl mismo pro-
puso resignar su autoridad. Alentados los Espanoles por su
debilidad, forniaron una consiiiracion contra él; y un négo-
ciante, eneniigo personal suyo, lue elegido para suced* ^u. Los
ofîciales que niandaban la guardia tueron gauaJos, el dut fijadn;
y el négociante, seguido de cerca de cuî'trocientos Espanoles
toniados en las tiendas de Méjico, entrô liâcia la média noclio
en el palacio del virey. No experimentando resistencia alguna.
los conjurados se apoderaron de él, como tambien de su esposii.
Esta i'ué conducida a un convento, y encerrado aquel en las
prisiones de la inquisicion.
' iil'
C.bmo SI! Hiiiinciô
1 8ta iil l'iililico.
Dipiilndos
(1^ \a» jtiiiiiis
proviiii'ialos
lie K»p!iliu.
Jiiula (le Sevill».
Y SUS POSESIONES EN AMERICA. 23
hnoufh'cncia li;il)i;i autorizado secrctaïucntci csto movimionto,
V 1,1 iirisioii (loi virey fiié aiiiiiiciada aJ i)ril)li{.'o, con la oircims-
taiicia (Iti qii(! la audimcia se atribiiïa ol di^reclio de nombmr un
iiiR'Vo vircy.
A lin de concentrar su poder, las juntas provinciales de
Kspnna liaLian ^(msentido en enviar diputados para Jbrniar
un piliierno gênerai (pie lomaria el niando de la nacion. Cnando
st^ luibo sabidu en la Peninsnla la noticia de la transaccion
|)rii[)iii'sfa por lus Mejicanos, va se liabia establecido en Sevilla
.uiiiclla jnnla central, cumpnesta delos dipnlados que yaliemos
dcsipiado. Su jnbilo no tnvo limites al saberqne el Nirey, acu-
Nidn de traicion, era prisionero de los Espanoles; no se tom6
l'I Ir.djajo de exaniinar los cargos de la acusacion ; ni tanqtoco
irtk.\iun('t a que punto de relajacion babian ll(\uado los lazos de
sidiitrdinacion, cnando un pnnado dt^ individuos, sin ningnna
;mt(ii'idad b'gîlima, podia IVtrzar el asiento del gobierno y apo-
dcrarsc inipuneniente de su jefe.
La Icy de Espaiia evigia el establecimiento de nna regencia en ricono.i.ni.M,io
Ingar de esta junta central; pero era tarde, y ya la America es- AJùri'cVJ'iLùia.
piudla liabia reconocido el poder de la junta; ya mas de no-
venta niillones liabian sido enviados a Espana por las colonias
anicricanas â principios de 1810. Sin embargo, la Paz, capital
de uiio de los distritos de la nvâiencia de Cliiircas, considerando
que la Espana era demasiado d('bil para libertarse por si nnsma
de! poder de los Franceses, quiso proveer a supropia segnridad,
y â principios de 1809 se dio un gobierno particular, compuesto
ili' los imncipales liabitantes y designado bajo el nombre ih junta
indiitivn.
Lus magistrados de Cbuquisacano censuraron esta medida, ni
tauipoca la audioncin de Cbârcas ; pero el virey de lUienos Aires
t'iivi(') un eji'rcito para oponerse â ella. Al mismo tienipo. el gênerai
(iiiycnccbcmarcbaba, por orden del virey d(d Pern, con un nume-
idso cuerpo detropas contra el gobierno delà Paz, cuyo ejército,
mandado por los générales Lanza.Castio é Irambura, iué batido
on el alto de la Paz, y despues en la parte de ese pais llamada
Irupana, la cual esta âcosa de cuarenta millas de la ciudad.
l'oriii.ii ion
(le- iiiia
junla iiiiuitina
en lu I'u7.,
<*piisi(^ionse
I elU por lu fueiza
los viieycs
(le Ktieno!) Aires
y el IVii'i.
■^t, „i
wm-, f
y mi
m
■'■.. ■.Ht
;|i |j
:lli-
Tit :-Li'
:.R
! ,
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llj
nnyi'iKrtii!
Iiarc l'jvi'iil.ir
;'i iiitldiOJ |'atil(>l:i9.
K>l:>lili'< iiiili'iiln
(le lin piil'li'iiiu
!•!! (Juilo.
C.oiivoi j ri viri'jf
lllill JNHill
(Il ItiiniilA
La tli!-ii('lv:i
iiiiiicitnilu iIki
(laiii Ml iiiii'va
iTtiniuM,
rri'parnlivtj
niilii:u>'S
lie viit'v
N'ueva rciiiiioli.
hiMilurloil
(li'l (;ol ii'iilo
do (Jiiilo
I or lu fiii'i;:).
Viiiluiiiii
<la la l.iirna (e
pur
lus l^piirii'luF.
24 LA KSPANA
El vciuedor (îoyenocho marcliô ininediiit.imento coiitva 1ms
patriotas, liabitnido sido cjcnitados iiiuclios de cUos dol niodn
nias i{;n(iiiiiiiiuso y iKtri'iblc. (jiiito, ([iic es iiua d(> las ciudadcs
de la ]iri)\iiicia de Santa K(! do Hof^ntâ. y capital de, l;i nmlicnrin
(le siinunihi'c, dctiTminada por lus niisnio.s nnitivos qut; la Paz.
ostal»li'ci('> itriialnionte un pibirrno seiiarado »'l 10 de a^'osto de
1800, nunibrando al n»ai'f[iies Selva Alejire para cpie lo presi-
diese, aunque piiivcia ireueraliiiente ipic el pueblo aj^^iiardaba otra
cusa iiiny divorsa. Esta decisiun deterniiuô al virey delà Niieva
Granada h C(jnN()cai' luia jimta conipuosta de lus principales
ix'rsonajcs de Santa Ee de Bogota, baju pretexto de pediilcs
consejo. La junta se renniû en cl palaciu del virey, el 7 do se-
tienibre do IHOO, y se dedaro por olpartido (pie liabia adnptailo
lacindad de Quito, on laesporanza decpio roconociendo la jiiiit;i
central, y ubrandu de concierto cnn el virey, se prevoudria toda
ospecio de dosûrdeii en el caso de ipie la l'oninsula fiiese deliiii-
ti\aiiiente coiicpiistada por lus Eranceses. El virey, que on rea-
lidad no tfuia otra intencioii ipio la de conocerla opinion pûblica.
se aprosiin't a disolver la junta, indicando una nueva reuuiun
jiara el 11 del inisnio mes ; y coino era sordo, exigiô ipie cada
niiembro de la junta Uevasi; escrito su voto. El dia fijailo, el
piii'blo de Santa Ee pareciô iniiy sorjirendido de lospreparativos
inilitares del virey ; liabianse doblado las guardias de su pala-
cio, y las tropas de los cnarteles estaban en nioviniieuto, coiiio
si el oneniigo se liallase â las puertas. La junta se reiiniô, y A
pesar deaipiel aparato inilitav. cada uno ])res(>iit() su voto. Esos
vot()soscritosrob';stocianlas(jpinionese\presadaspur los iniejii-
bros en la iiriuiera junta. Varios oradores se liicioriMi notar eu
osas asainbleas pur la onorgia y liborlad de sus opiniones.
El virey de Santa Eo de Bogota liizo, sin embargo, niarcliarlas
tropas «'outra la junta de Quito, st^gundândolo i'W osa operacioii
ol virey Abascal del l'on'i : cedieroii â unas t'uerzas superiores
los dolensores de la junta, despues de algunas escaraniu/as ; tué
disuelto ol gobierno; yâ pesar de la rornial proinosa de uncom-
ploto olvido de lo pasado, liecb;/ por el i^spanol coude Luia (k
Cusdlla, présidente de Quito, gr;ui nvimero de jiatriolas liu'i'ou
!
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r io« |i:ili'i<>iijs
ll^L'ItilIlIllu*.
Il la K-pm'ia
!iu (k'l>ilil.ilia.
Y SUS l'OSESIONES EN AMERICA. 2f{
tndos los cii.'ilt's t'iif'i'on iisesinrulos en su pri.^nn, cl 2
(1.. ;iL^(isl(i (lil iint» sijxuifnti', l);ijo cl prctexto do un alai'm;i que.
iliridii los soldulos. Pcniiitiôsi- el pillajo a las tropas de Liiun
ac.'iiitoiinilas tni la ciiidad para luanti'iior en oUas ol (')rd»'n.
f',1 ih'hih'I'o do las porsonas asosinadas ose dia â sangrc IVia
[cMiba (il' ti'osciontas. Vax ISIO, la jiuila do Caracas liizo lionoros
IViiit'brPs, con j;ran niairniliconcii, ;i osas dosj;raciadas vicfinias.
La iidticia do ostos aciintociniicntiis lloj:('» niuyprunto â la junta
irnhMl. va instruidado la l'ornicntacidii (juc cnndia râpidaniontc
(Ml Inilas lasciilonias cs|tafiolas. La adlicsion que los Anioricanos
h.ilii.iu dcimislrado pur la niadro patria ora sinccra ; poro las
iv|(iriii,i- l'u su uobiorno. tan l'rocuontonionto i)n)niotidas. no so
liiiliian rcali/ado J;unas; conicnzahan por lo t.into â sontirsc
mas cansados {\v su dopondcncia, y su adliosion â la Kspana
(lismimiia cada dia. « ^Oué soni do nosotros si la ïispana (!S
c<iii(|iiistada? )> — ora la cnostion gonural. Las discnsionos sobre
t'sti' |iiinfit cnirondraban otras do grande iniportancia. Desoando
l'iitrariarlos la jinifa central, â fin do bacorlos voher â un oslado
i|i' apatia. piiblicô un poniposo nianiliosto on quo doclaraba que
las culouias eran ijrualt^s â la niadro patria.
Siii embargo, no so liizo reforma algnna on ol gobiorno, â po-
sai-do osa soleinnododaracii m. y iniéntras que la junta recibia
(■niitimiainonte carganiontos do plata do la America ospanola,
t'iiviali;i Esiiafioles â olla para dosomponar todos los enipleos
lu'ihlicos.
Kit'Z niescs liabian trascurrido ilosdo (juo instruiilos los Anie-
ricanos de las victorias de llailen, Valoncia, etc., sabian quo
lus iisiirpadoros do la madré itatria habian sido idiligados â con-
(viitr;u' sus lïierzas (loi otro lado dol Ebro. Lisonjeâbauso cada
(lia do saher la libortad gloriosa y compléta do la Kspafia, asi
("iii'i v\ roscato do Fernando VIL cuando las ûltimas noticias
. imncianin ([iio IJonaparto ora duenu de Madrid ; ([uo la junta g,,» i;„„„|m.i„
'•''iiti'al se liabia ret'ui;iado ou Andalucia; quo al ireneral San •••» '"-f"'
' ' ' ili! Miilril;
Juin lu lialiian asesinado sus ti'opas por sospochas de malas .|mp in jmiu .-.-iiiriii
iiil''iiiiuiies ; (jiie varios générales, (Mitre los cnalos so oncon- "•''"''''"■;"«'■'-'»
' ^ ' on ADdaluiu , elo.
traita Murela, liabian traicionado, y que casi no quedaba uno
'iii'slion ^'iiiTiii.
iiipo>o niniiiliuito
(le l«
j II II (Il rt'illnil.
.M;a.i r,.
ai! l'tlii iiiImii-.
iNolii in
i|iii' ii'i'iliii'iiiii
I b Ami!: iiatiu;).
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Noiicius
l'I.iii'iiti'ias .
Ouus Miiiuslm».
'lu IllfuS
(II' los riiimi.'ses
ii>|>i'rM(iii
<l.' hi
jiiiita icii
nul.
rail.!
(Il' l'Ila niiiiil'K)
un.i II i:<'iicla
Ciri^uiispercion
26 LA ESPANA
en qiiion piuliosc cl i)uel)li> Iciicr Li in:is Icvi^ ((mPiniiz,!. F.l
ci'ioi' (II' l(is AiiH'riraiios iiicrididiiiilcs iki ]t(i(li;i coinitaiMiM'
siiKi II sus |ii'iiii('r;is cspi-i'auziis; siii ciiilni'pi. so rmiaron su-
cori'os coii rt'uiilai'idad â la l'riiiiisiila, y taiiilticn siisciicinncN
licclins pot' Iddiis las clast'S dt'l piiclild. I.n opinion que triiim
de la lirmt'/ii y dcl valor dt> la nacion cspaùola no se liahia (!,■-
Iiililnd.i, > ■'ti'ibin'an su inrorliinio â la ti-aicion. Si en csa r\)iui
cslallaron alginios di'si'ti'dciirs . si se ]>idiô iTt'ornias pur jns
An:(n'i(;aiios, es ncccsiino ali'ihiiir osos siiccsos ;i la niala cini-
ducla. al dt'sp(jfisnio. a la lalta de le de los jidVs ('S](aiin|rs,
y 11 1 â lin dcsconlciito rcal cunlrt' la iiiadrc [latria.
Las noticia> de la .iriiciTa de Aiisiria les inspivaroii i.i-
iiiayoïTs t's[)i'ran/as. y la \ictoi'ia de 'l'alaxcra l'in'' cclfliriHl;!
por lodas |i,ii'ti's con t'iitusiasiiio ; l'cpocijo (pii' no dim'i hum h.i
1i('iii|to. Las noticias cpir si^'iiin-on t'raii dt'iialni'alc/.a siiii<-liM;
las jinitas de Si'\illa y de Viilcncia protcslabaii conliM cl :n-
l)i('i'iio ccnli'al : cl •.'ciirral dt> la Uoiiiana acalialia Ac piililicii
un iiianilicsto, en (pic cra dccjai'ado ilcixal cl podcr dcl siipiiii,..
trobicrno ; y iiava coliiio Ai' iiiroi'liinio, los cjtM'cilos cs[)i'iiiii|i'>
aralialian de siilVir \ai'ias dcrrotas.
Aljiiin liciiipo dcspiics. los Fi'anc(^S(^s ItatiiM'oii coiniilclaiinni.'
al cji'i'cito (le l''.s|iana en (Icafia, y nada parccia opoiicfsc y;i ;i
sus pi'(»i:Tcsos en Andaliicia. 1^1 trânsito de Sici-ra Morena. i\\w
se siiponiii l'oi'tilicado, no olrecia la nicnor dilicnltad ; y le-
l'i'aiicescs ciili'aroii en ScNJUa sin pcrdci" un lionilii-e >i{|iiiriM.
Iloclios (d Idanco (Ici (tdii.) popnlar, los niicmbros de la jiiiili
c.enlral se disiicrsaron ; siuiiii-ndolcs i'iii'ioso cl popiilacl
insult;'ind(dcs en sn fiiua. Alumios de fdlo<
iii.
ainKpic i>vorl,iiii;i
dos Iraidorcs. se rcnnicnui en la isla do Lcon ; pcrotcniicinln
la iiiiKîrlo, con (pic cran anicna7,ad(»s, trasinilicron sus podcn»
â niia ri^yciicia fonii)ncsta de cinco pcrsonas , cnya auliniili'l
no se extendia sino siibrc Câdiz y la (lalicia. iniicas \i:iilr>
de la l'enînsnla ipie li.ibian (piedado bajo la doininaciuu il''
los Eï
pan
oies.
Los niienibros d(^ la n^i^oncia, conocicndo la ilcLralidad (!•' >ii
y franqueia (dcccion y lîi dobilidad de su podcr. iio se atrevicron si([iii
('i'a;i
h
Y SUS l'OSKSioNF.s K\ \>if:Rir,\.
27
liaror ronocpr su exislriicia ;i los Aincriraiios ospanolt^s, hastii
(iiii' sus prt'triiilidos dciTchns m» l'iicsrii soslcnidos por iiii iiia-
ti,.>to(lt' Inscomorciaiitcs de <;â(liz, ciiitlad m ((ti" iimy liicirn
rt'sidt'iicia. La l'cu^'iifia diriirii'» ciitiHicfs â los
ni
lij;u'(iii t'ilits su
Aincricanus uua procliuua, (pic t'S uuo i
l.'l(
»s ('.x'uuit'iilos iiias
iiiU'ivsaii
iii>
M.ponpu
tes eu laliistoi'ia de la ivNoluciou de la Auinici cspa-
i'i'aucaui('iit(? conlicsa cl dtspotisuiu cpic cada j^o-
lirniailnr li;il;i,i liccho pesai' liasta esa éiM>c,i sohre Ins Aun-ri-
Kl j)as;i]<; siguieute. louiado de esa pi'oi'huiia. es sobre
r.iiios.
iii;iii('r;i U'i
taltl(
uidi
.' Aiiieriraiios : por uiuclio tieuiiin li;dȎis est.ido o|)iii
ijii iiii vuiro (ipi'esivo, y t;iiiln uias pesadn, cuMiiln <pie, érais
luiios aliora
IKK». Y â «'lia si.uniio inuiedialaïuente la pnw lauia de l,i n
con <\ac
Siij |iioui>'s.i
;i|('i;i(l(is (tel ceutro del poder; pero nusdli'os colin
vncslrn l'utum dcstiuo eu vuesiras prttpi;is ui;iiins. Ilista atpii
tiiiliéis sidd cl juiruelc de l(is xiivyes, sicmprc snuiclidus ;i su
.iiiiliiciou y à sus capriclios, niicutras cpic al uiisnio ticuipD érais
MctiiiiMs de su codicia: dcsde, este uioiueuto, viieslra suei'te no
(Icpcnde ui.'is de ellos. »
I.;i iinii(i;i de la dispersiou de la Juiita central Ile;.'/» â Caracas nqi
li'l iii|>il>'i (j.'ucra
l'ii '.'aiacin,
:t'in'ia
l-ai tau cn'lica circuustancia. convcncidns \u> liahilaules 'i l'j'i'.'i'ni
(le (|iie UM ([uedalta nin.iiuua esperajiza do aveniuuent(» con el j
caiiitaii gênera' l-aupâraii. que pedia ciega suniisiou ;i toda es-
[locir (Itî gobierno que euiauaso de Mspaùa ; iuiagiuândosi^ ([ue
la rcniii^ula acabaria i>orcaer en el poder de los Krauceses; te-
iiK'insii- de (pie los jet'es espafiolcs. luese eu la Peiiinsula, l'nes(j
cil AiiK'rica. tmieraii la inteiicinn de liac(,M'(pie lus col(»nos par-
ti(ij)a>;cii de la uiisiua suerte de la uiadre palria(l); cniiside-
iMinln ,1 la regencia couio nu gnbieriic. ilegal. t'oriuado siinple-
iticiilc (II' aignuos luieuibros de la juita central, ciiyos pdderes
li.ibiaii sido ani([uilados. resolviei'ou li iccr el e!i>-iyti de (ibteiicr
|i"i' la l'uerza lu (pie lU» babiaii podido obteiier i>or la razon. Alani-
(li? l.sin.
'l'ilii fiinic'fin.
u
11!
h,
'h, KÎ '
1 : 1
lu-ff"!
1 i.
'if ,
[{) La regeiicia itc Câdiz , en iiii iiiaiiilicsto à los Ainericaiio« esiiaiioles ,
t'iiiplealia estas pulaltras : a >io os basta ser K>|)ai"iole- ; ciiaicsiiuiora que seau
los aconteciinicnlos, vosotros pcrlencceréis .i la Cspaûi. »
'''■ma
I
Lut iliio» (li> eain
en i>l iioriiliin
Juiila
lie liuuiiuii Aires,
18 LA ESPANA Y SUS POSESIONES EN AMERICA.
fostôse t'iiu.'iyor anlorpor v\ Ixien é.vito. Estinuilado por el cclo
patriétiro, pxcitado por cl dcspotisiuo de los jclVs ospanolcs v
alputado por los votes de los lia])itantos, el rucrpo miini(i|);il.
roiinido cou alj^uiias porsonas nomhradas por cl pucblo, dcpuvj
h los pibcrnadorcs cspanolcs y toiiio las ricndas del gobiçcii;
l)ajo cl noiid)rc Àcjunta ^uprenin. Los actos de la jiinta fucmn
df Ktr.injo vil. pnblicados en nombre del rey Fernando VII eu algunas iimcl;!-
mas, siu reconocer no ol)stante la superioridad de la rcf^encia; y
se ofrccicron tijdos los auxilios posiblcs para continuar la gucrra
contra la Francia.
El e^'. ileciiniento de lajunta de Buenos Aires se eiectuouias
ti.t»<qui! iaiente que el de Caracas. lïabiendo el virey Cisucros
in}'"" •>'' ' , los habitantes de los acontt!ciinientos trâgicos de la
Pcniii.->ula, b i. ' ""onoccr al uiismo tienipo su incertiduinbre solirc
la legitimidad de su jjropia autoridad : aprovecbaudo cstadecla-
racion, cl cabildo \(i presentô una peticiou rcclaniando la convo-
catoria de un cougreso para deliberar sobre la marcha que dcbia
seguirse en aquellas circunstancias. El virey accedio d la peliciun
del cabildo, y el congreso se rcuniô el 22 de mayo. Dccidiûse
en él la formacion de una junta, la cual fué instalada cl 25 del
mismo mes.
Un comcrciante europeo de Santa Fe de Bogota insulté ;i un
*' '"''■"'" ' """" cridllo, usando del lenguaic mas ofensivo â todos sus compatrio-
yui i>|iiifiol. 1 o j 1
tas. La querella atrajo al populacho crioUo y espaùol; y forniando
cada uno su partido, se trabô un combate, del que salieron vic-
toriosos los criollos. Este acontecimiento déterminé a la junta
a reunirse cl 20 de jubo. La uoticia de la dispersion de la junta
central y del cstiiblecimieuto de la de Caracas liabia sido rcci-
bida anteriormente.
l'ii iiniijii
(II! lin cuiiFiri'SO
(Il la
miMiiu l'iiKlail.
( j>ilr|i;il|> Plllie
~-H>0»BH)^?<H —
r
s I
IV.
.■ I
Jiinta de Santiago (Je Chilc. — Situacion tirante é insurrcccion de Méjico. —
Mcdidas de la rej^cnria contra Venezuela : errer de aquclla, — Rcs-
piipsta de la junta de Caracas : indijçnacion que causô en la rcgcncif ;
inedios de esta para encender la gucrra civil ci! la America. — Ncg' .-
clones en el Brasil : su objeto. — Ueprescntacion de los Ainericanos tn
las certes. — Paralelo entre aqucllos y los Espafiolcs, respecte â la g' ■■ '•ix :
estos violan la buena fe y la palabra de lionor ; liechos que lo co ' ru>.
ban. — Asesinatos de patriotas, y su aprobacion por la rcgeiicia. — K" !*
peracion de los Americanos. — Acta de iiidependencia , firmada en Ca-
racas. — Propagase cl espiritu revolucionario. — Igual conducta ol. i
pueblos. — Conccsiones : solicitudes rechazadas por las cortes : So rcJu-
cian â once capitules. — Mal éxito de los comisionados franceses en lu
America. — Plan en excitar una rebelion : instrucciones ad hoc dadas
porJ. Napoléon â Oesmolard.
Las mcdidas arhitrarias dcl capitaii gcneral Carrasco iiTitai'on
' taliuodo al pucblo de Gbilo, que le obligo a resiguav su pucs-
to: taïubien se tbrmo uua junta eu esa proviucia cl 18 de se-
tidiihi'c.
El arresto delvirey Iturrigaray eu iMéjico, el 15 do sctienibre
<lt' IH<»8, excitô ima fuerte rivalidad outre los Euvoiioos y los
.Viik'i'icauos ; la niuerte de varios de estos ultimes y el aiTosto
'II' iiiiu'lius otros, acusados de malas iuteucioues coiiti-a la corte,
auiiioiitavou la indignacion de los Mejicauos. La llegada del
\irey Véncgas, trayendo recompensa!: y bouores à los jei'es y
||'ii1i(lai'ios de la l'acciou europea, cobuo el desconteuto.
L'iia insuiTecciou est allô el 10 de setieudjre de 1810, eu la
(Il
l'orninciun
(le uici jniila
en S.iniiiipo
de Clill*.
Silmciiiii lirunlB
do Mi'jli'u en tSOg.
T
T
}
n
1
Mil'
Iniiiirvi'i lun
m (ill:inn|il;ilii
(li'l tell Uni Kl,
m iSlii,
Mi>.IM:is
ili> hi ii'jfiM.cia
(Kiitia ViMii'/iii'lii
l<a proviiiei:i
lie Oni&i'iis
riii- iliM'Iarailii
I l'SllItlu
l>Iui|iir(
Krrortie Itregeriri.i
(Ici
rn l'unnlo
iil (irlj,'iMi
moviiiiiriilo
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I.A ESI'ANA
(îindad de Doli'iros de (}nan;iiiialo; y miiy liicfio se oxtPndi(M'«.;i
iiisurrcccioii |Hti' tutlo cl p.iisCl).
<i A|tt''iias Indu» it'cihidii ri coiiscJM de r('^('n('ia(dici' cl dccivtn
delà iiiisiiia l'c^mcia . ni.iiidi» ilcclah'i â (îai'âras en cstadn il,-
hliMjiico) l(»s dolallcs de lo <|iic jiasaita cii Caracas, — ciiyus lia-
hit.inlcs iiistiuados sin diida pur iiilriuaiilcs y t'at'oiosos se li;i-
tiiaii liccliu nilpatdcs eu dcclaiarsc iiidcpi iidiciitcs de la iii.nlrr
palria, — etiaiido se delei-inim') â touiir las iiiedidas mas cli(•;l(■(■^
»ara atacar
1 mal
eu su (iriiicii e impcdir sus pfot:i't
su>
â (lu de U(i (thrar siuo desjtues de uua madiu'a delilM'iMrinii. |i
l'cp'ucia lialiia coiisulladu al cniiscio de Kspafia y ;d de la^ lii-
ilias, y lituiad't uiedidas([ue respoudiau del cxilo, Pero cniin) li
p)(irinfi'i (le .Miimcâiln) Il el (/c/mrtiinicnto «le Coru un hultiim tu-
iiiadn jxirfe en ton rrimiiinlcs jtroi/erfits, siiiD ti/ ntiitrnvio, hnhian
•eC0:i(Kl(
lu ni
<(t}lH'l
(I (I
'■flj
eiiciii
,'/
Inilfi
KiH (i/)iiesfn iiliii'r!ii
iiieutei'i 1(1 (ihmunlii i(le<i de f'iD'dens, — de déchu i(r>i(: iiidcfiendu'iiO
r.iii ieiH'f los iiiedios de ohlcncr esa uidci>ei(denei<t. — la l'eireiK
sdlauieule declaraha â la pr(i\iucia de Caracas eu estadd d
uorosd hl(j(pieii. I)
Ksia resnhicidU iio se, exleudia â las divisiouos arril),! i
cia
c il-
llCll-
Ôidi-n
i!l' liacer circulir
MIS i'(;»oluei'jhr(.
ciiiuadas. piti'ijue liabiau roliusadn seu'uir cl iirTiiiciuso ejeiii|i|ii
de (iai'âcas, y mauiiestado iiiia cDUstaulc lidi'lidad. SeL'im li
rep'iicia, l.i rebc'lioii un dcltia su arrauipic siuo â la aiiiliicion
siu limites de iiiias pocas prrsini;i>. y â la cicira crediilidad d-
alj.auias otras arraslvadas pndialdeuieute cuuln su querer jm'I
las arilieutes pasiiiues de siiscouipatriotas. (( La regoucia — dt'cia
el decreto — lialiia adoptado mudids sci^urus piU'a e\tii'|i;iril
lual, y castiirar â sus aiilores Cdu todo cl rigor (|ue leuia deivciin
de euiplear la autoridad suheraua; â uiéiios tpic iina piniiM *
\oliiutaria siimi>i(iu uiereciestMin perdon p'ueral , «pit.' soin lU
ose caso otVecia couceiler la iej:oucia. halia esta ('irdciie> iian
que sus resoluciuucs circulaseu i a todos lus douiiuios esp.iimli ■■
y de que lautu eu ellus cnuid eu el e.vtraujero fueseu espai'ti(la>
mt
(1) Véaiisc las obscrvacioncs prcsciilailas â las corlcs por los dipiilados lie
la .America espaiiola, el 1" do agosto de iHll.
k arrili:» iiicn-
V sus l'OSESIONKS EN AMIIUCA.
.11
eut
Il lu U'ëi'iiciu
;i lin <!♦'. (jnc imdic itriinr.istM'l ostado de liloqncu do la diclia
ciista. fie, etc. '»
r.iiaiidii este dn'rclu fut' pidilicado, ri it de amislo de IKIO, el ll■"|ll^^lll
(diisi'jn dt' n'u't'in'ia liahia sido nlicialiiiciiic iiduniiadd, poi- la ,î„cai6:
iiiiili dt' ('.arâ(is. di; las razoïu's ((iif liahiaii deli'i'iiiiiiailt) ;i
t'sta |ii'i)viiicia â sr'^uiv l'I i>jt'iii|i|() dt'l piieldti de VciU'/ait'Ia : la
jiiiila aùailia i|ii(>. t'ii c si tndas las ilfinas parlas dt; la Aiiii'i'ica
t'S|i:iiii)|a ilt'lii'i'ia aduptarst' la iiiiMiia iiuMlida, y ([ik; casi ^cnu-
r.iliiii'iili' SI' l'idiiisaha l'i'conoci'r â la n'uciu'ia. tsias l'azmics
fst.'iii cniitt'uidas en la ri'S|>iii'sta df la jiiiila supR'Uia de Caracas
il iii.iniiK'S do las II' niiâ/.as, iiiiiiisli'o dt' iispaha, — i'i'spii(?stii
([iir lia sidi» imlilicatl I l'ii la e\pt.isioittii dt; Wiilltin al priiicipt'
ivL'rjiti' dt' lii,i:lati'i'ra (D.
1,1 ivspiuîsta lit' la jimla tic Cirâtas fxciti'» irraii iiidiimarion ex.ii/. in.ii
l'iiliv lus init'iiiltriis ili" la ivui'iuia y fii .1 |)iit'lilt) ilf Caili/..
ilii.uisi' lismijcadit tic ipn
1ms A
iiicricaii.js cspaiitjlt'S st^ en
iilor-
I n l.i ri'^- iii lu
II ri'«|.|ii-l;l
il" l.i ;iiiilii
ilv Ii'ir6i'a!',
n'iiii'lla
iii.iriaii siiiiiisaiiii'iitt' â >iis di-cri-ttis; jifi'i» su tlcst'iiuant» llcut'» ;i
Ml l'tiliiiit (iiaiidi) siipit'iiin cpif las dit't'i't'iitcs prt)viiicias lit)
nluviliaii tli' idiitii'rlo l'iiln; cllas, La .micrra iiai't'cia l'I ilcscti do-
iiiiii.'iiiU' l'U <',âili/ , asi cinnti l'ii las corles (pie liahiaii sidti ivii-
iinl.is pur la ri'U'fiifia. Protii^'ârDiist' iii\i'('li\as y sanasiuos
iiiiiira lus Aiiii'rifaiitis csparmlfs en lis //tirrfaa de (.'.âdj/. Las
iin>itiiics (If Cttrtaliarria â IMii'rln Itifd. tic dmi .lavii'i' lOliu â m,-.Ii,h,i.-
.M'iiiti'video. de don |{"uili> Vi'-vr/. â IViiiainâ \ d(.'tl(iii .N. Vem'';:a.«
M M'iiio. ImiiM'iiii [ml- (dijfto piiiii'i' t'ii nit»\iiiiit'iifti Itxlos li')s «■■ni» Am<iiMa.
ivm.Hi's ;i pi'optjsito para pn>tlii(ir la jiucrra civil. A este el'ecto,
'niplt'ârnnse las prenciipacitnifs. la reliL'inn, las promesas sediic-
tuiis. las aiiiiiiosidadi's \tarliciilaris . y liasta las aiiit'iiazas.
Liiak's iiilfiicioiies liiciemii (!ii\iar litip.o .i Moiili'Niit'it, NCi-a Envt„ioimp«i
'iiiiz. Coio. Panama y Saiila Maria, â pi'>ar île i|iie â la sazDii
It'iiia la l'^spafia j;raii nt'cesidad df rsas t'iii'rzas |)ara su pmpia
Il Kil''i>' I rivil
;il cTrilu.
w
,^:i !■
l! '•
(1) V.iinsc cl manificslo y las proclamas de la juiita ilc S.iiita Fe ilc Ito^'olâ,
liis (!.• \n* jiinlas dr» Huoiins Aires, Carlajïcna y Quito ; conio lainhicn cl iiia-
iiilii.->l() ili! la jmila ilo Sulscpec de Mrjico, y la caria du la jiiiila de Caracas
:'l ifv (le liiglatcrra.
n
m
•if.
NrgiirUrioijpi
tu I (I llrimil :
im Qti)çlo,
ni'pr««enlni ion
ilu lu» Aniriiroiiii
tn lai cortci
llili'insi* In giicir '
ImJL iiiii>|iii'iiiii
<li>>0vurolilc4
Plll'lllïlo
eiMiii Anii'ricnii';
y l'^i iinolr».
1.09 i'<ipuriolr>
viiiliin II li>i<'ii:i f '
lin In )(iii'ii'a.
■'»2 I.A KSPANA
Jt'l'imsa. AhritToiisfi ron pI misino Animo noporiaciones en l;i
cortf «Ici Hrasil, rt'iativaim'iite ;i las pretcnsiones do la rciuii ,i
la l't'^Mincia dr KspaAa , «m auscmia dcl roy Fcriiaiidu. Las cur-
ies, qiH'habiaii reriliido siianturidad de la rf^('ncia,|iarti(iiialiiii
do su aiiiinosidad contra los Aiin-i'icaïKis. Estos lial)iaii (.'iniiiiln
alfîuiios dipiitados â las cortcs, rcnnidas rultinccs ou la isla de
Léon; apôuas sb les piTiiiitia liahlar de su piiis. — « Si los
^Viiu'i'icauos — decia uuo de los niienihros de las cortes —
se qucjan do ser tiranizados liace trcscicmtos aîios, todaviii
sei'iiu tratados de iyual modo durante très mil aîlos. d — u M.
ale^To — decia otro despuos de la batalla de Albûtora — di
la Victoria que liemos ohtenido, porcpie ahora podreiuos eu\i,ir
lroj»as para reducir ;i los insur^TUles. » — l'or ûltimo, ntin
(lccia(l) : <( No se (i<iué clase de bostias pertenecen los j'Vnu'i'i-
tanos. »
lié a([ui'bajo([ué auspicios tau deslavorables comenzô la giicira
• •n la America esi-aiiola ; la mauera atroz cou (pic se liizu.
i)rueba la irréconciliable eucinistad de audios partidos. Lus l-.i-
iianoles cond)aHau para recouipiistar el lerritorio que lialiiaii
[loseido, y los Americauos espaiioles para obtener la indcpci;-
(lencia. Crueles en el triuut'o, los primeros lo cran mas en l;i
adversidad. Los ultimos, iutrépidos eu el at.'Uiue, y ciHisd-
\audo eu la derrota conllanza eu sus jeles, se mostraban siciii-
|>re dispuestos â reuuirse bajo sus banderas. Los prinicrn'
poseiau grandes talentosmilitares; los segundos, la superioridail
lelmuuero.Entraud)osûsteutabau idénticalirmezajgualatidacia
I u sus empresas. Millares d' liondu'es han iuimdado cdii mi
sangre mil seiscii'utas léguas de pais, que conq)reuden las coln-
aias espaùolas eu el uuevo continente; y, coiuo si la nuicilc
no segase bastantes victimas en los campos de batalla , ciert'
lu'uuerode iudividuos erau diariamcnte asesinadosâ saugrelria.
Los jefes espaùoles y los ilii, tores erau los primeros en dir
clpeligroso ejemido de violar las capitulaciones, dar nuicrtc i
los prisioneros, y rechazar todo medio de aveuimiento. Eu l'^-t'
(I) Vôasc el Maitifiesto de Alvarez Tolcilo, dipulado â l.is corlc».
](,;;•;.■ i;;
iones en li
) la rt'iu;i ;'i
^0. Las l'ur-
);irtii'i\tali;iii
liaii t'iiMiiil"
!U Va iï'lii il''
— H Si lii>
18 fortkîs —
îius, todasia
(S. )) — •» M''
)i'it'ora — il''
l'ciuos <'i\vi:ir
ÛllillK), lltln
u los iViiK'i'i-
l'ir//) la ',^wm
{[W se liizo.
tidos. Lus Es-
io quo lialiMii
Y la hidt'lH'i'-
i-aii mas vu li
ic. Y consti-
Istraban sicm-
jLns itriincr"-^
lisu\n'viiM'iil;i'l
i,ipi:ilaiiil:uia
ludado cou -n
iuli'U las o4o-
si la mui'H»'
jatalla , ci''''''
L;'i saugvt'lVw.
l-inioros ou «1;"
|iontu.Eni>>"
Icorlcs.
Y SUS POSESIONES EN AMERICA. M
giîprra cru»;!, emprcndida en uonil)re ilc las cortos tlo Espafla y
de Kornatido Vil, y por ciorto ([uo on presencia de los hochos
liistûi'icos, los Espaftolt's nias cnoinigos de la indepcndonria do
AiiitTica encoiitraran dilicnltad para excusai', 6 paliar siquiera,
la iiihuiiianidad y falta de i'e de ((ue se liizo gala, desde el prin-
cipio de la revolucion. Testigos los liechus siguientes.
Ciiando Hiilalgo se acerc(3 â la capitil de Méjiio, d la cabcza
deK0,(M)O lionibn.'S, despachô un euviado â Venégas cou propo-
sicioues depaztjue rehusôel virey. La junla de Sultopec liizo igua-
les propDsiciones en 1812, y cl resultado fuc el inisuKJ. El gênerai
Miranda entregj e! fuerte de la Guâira, la ciudad de Caracas y
las pruvincias de Cunianâ y Barcclona al gênerai cspafiol Montc-
verde, en virtud de una capitulacion : este prometiô olvidiU'
toJo lo que liuMera podido hacer contra cl gobierno espaiiol, y
concéder, â quien ((uiera ([ue lo pidiese, su libre salida de Vene-
zuela. A pesar de, este tratado y soleinne compromiso, el gênerai
Miranda fué preso poco despues , puesto en un calabozo do
l'uorto (jabello, enviiido despues â Puerto Rico, y d(! alli trasla-
(lado â la (^iirraca (;n Câdiz, donde muriô iiltiinamente (l).
Durante una tregua entre los ejércitos dcl l'eriî, inandados
por el gênerai Goyeiieche, y el de Buenos Aires, bajo el
luando del gênerai balcarce, tuvo lugarun ataquc contra lastro-
pas de Buenos Aires, que se ereîan en perfecta seguridad , por-
que couliaban en el tratado cxistentc. Belgrano, gênerai de los
patriutas, liizo prisioneros en 1812 al gênerai Tristan y a la
division del ejército del Peni que mandaba, y les concediô
gc^i'cTùsamente lali))ertad de que volviesen a sus casas, despues
de luUjer liecho que diosen su palabra de lionor de que no se
Latiiian mas contra Buenos Aires. Pocos dias despues violaron
este sagrado compromiso. Despues de haber derrotado varias
veces cl gênerai Bolivar â los realistas mandados por Monte-
verde eu Venezuela, consintiô en una capitulacion, de la cual
jauias se ejec tô ni un solo articulo. En un despacho â Venégas,
(1) Véase hi parte histôrica de la revolucion de Venezuela y los documen-
tos relalivos à esa capitulacion en los iiguientes tomos.
vu. 3
Vtrijtlieeluii
lu cuiiiprucbaii.
MonlavfriU viol6
uni cii|iilulicion
col' br:iila
Cdii Mirunila.
Viulacion
de U pulubra
de honor.
Capitulacion
DO ejecutada.
Viulacion
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de una licgua
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en Buenos Aires.
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34
I.A F.SI'A>A
Af un puilnmi ii i ,
Vm.i. Ion el l'oiioimI Tnijilld sp v;iii.!;:Iuri;ilii de IiiiImm' .iilinilidn jiarlaiiifn-
t.'irins. iiiicntrns <|ii(' f'I sp iii.inlt'iiia .i l.i calic/i di' sus \\'i\\a<
foniiadas pu halalla, y de iialn r liprlio di>i(arar sulirr l'ilus .
aiiiu|ii(! psîahaii rcs^iiardadns onii iiiia liaiidn-a dp la VirL'in
Maria, nud'ociiip â la ni\ilari<m dij iiiisiiin 'rnijiHo. Ww csti'
iiipdiii — dccia — iiip Iip dpsciidiarazadi) dp p|l<ts y dp sus |iiu-
Atr^iiiaiu posicioiips. l-;i p'npral (.allfja iiiriiiiiialdi al vii'py dp Mt'jicu. jih'
illllKpi'lilrV
m la lialalla dp Ai iilin im lialu i lialiido siiiu un lioiidtip iiiih H
il* I VOmII iii.k.
A;'i»!'iii' un
4llli<lllrl.l
e.i A.iii.i.. y (|,,s lirridns; |ip|Ni i|iir td haliia [la^adn al lilu de la i'><|iai|.i
i-incu mil ludion, y (|iii' la [n'i-dida iIp lus iiisiii'p'iilps iiiniilalii
AT«i<.ai.> â di.-/. uni lioiidirps. I-J iiiisiiii) .'l'in'i.d iiitiVi m liiiaiiajiialu â
fiipp' y Naii::;p. •'• lii/.n aspsiuai' patmcp mil ppr>Miia>. tiiliv an-
ci mos, imijprps y iiiiins. \:,\ linrrilil»' CMiidiicla di' p^lr l'i'IIitiI
ci'a liini nniiiciila m |',s|iana. ciiaiidn la ri';:i'ii(i i lu idium iiiii
siiccdri-al vii'i'y N'ciH'^a^. La îIp .Mniili'vrrdr ninvciii iunaliiiriiir
i,or li rfKi'ii 11 |i|p|ia ajiiuliaciMii. iiiit> i|iip lue iinmlirado pa|)ilaii uriici.il ilr
VpiiP/ii(da . dps|(iips dp lialirr \\\\n la caiiiliilacinii linlia mu
Miraiida ; daiidu estp |iiii' ixcii^a di' •>ii ialla iIp liiniia Ir. f\\w
carpiia de los {Kidcrps iipcpsann^ jium c a|iilidar pmh lus iiiMii-
f,'pnlps.
I,i>s acios dp cnipldad i|i' ^t'^ jpI'ps pspanidcs y la aiii'diai imh
di' la rpu'fiicia s de l;i>> ruiii-s, pxaspprai'nii al iiih'M' unlpiiriii»
dp la AiiD'i'ipa p>|iaiinla, aiimpiilainln asi mi aiilniidad \ dàiid<<li'
immi'i'nsiis iiai'lidai'iiN. |.| i'>|iirilu ivvnliii'iniiai'in liahia ,iiii-
iiiaild al pi'iiin|iiM ;'i im r» asn mniici'M de ppi-Minis. |.i'i'ii m
F.ltipr
lir'Kii
<lii lui Alllilllllll •
diiiili- l'I r>| il lu
retu'ui'innuM' .
Il\
liipp) SP ps|iari'ii'i pMi' IoiIm ri ('iiiitiiiPiitp. La ri>iidiiila df li
jimla (l'ii'.ral \ \\v la^ niih's l'^pafinl.is pi'npaui'i "'"-p mi»!!!"
i\i'-
pspù'ilii piiii irritai' â iiiins piirlilns diTidid^s riili'iiipp> ,i a|ir
rliarsp lie las circiiii'^laiicias para nnupiislar -w iiidppriidiucM
lli' aipii p| acta piddicada pur id cnii^in'Sit di- \pih7.i)i| i :
DLCLAUA'roUIA l)i; IMd.lM.MH.M.lA.
ii
nnjiri'to
()• la Ciiiifnlrriirioii
MlUCluluUI.
I''.\ F.l NOMIUIK M', iHi'S '1' Minl'nlir.UnSO.
.NiiMtlrns lus |cprr>riil,inli> dr l.r< l'|n\ ilicias I nid .s dr l
rii('a>, (aimaiiâ. iîarma>. .Mai\:aiila. llaïKloiia. Mii id a s In
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Y SUS l'OSESIONKS KN AMfiHICA.
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SUS |il\i-
V mUiTlii
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.r,i;»!n>i'iit''
llrili;l i"!!
ii;i II'. M"''
;nir.ili:u i"ii
u.lii «!'• ''
1-. :'i .il'i'"^'"
11, 1,1 •.
jillo. ((lie Ibnnaii l;i Conrcdoracidii aiiu'ric.iiia de Vi'iU'/.nclii en
cl rnutincnto nicndinnal. rcniiidus en cdii^'rcsti, y coiisidiMMiiild coMM.icmnj..
la jili'iia y absnluta poscsittii di' luicslnts dcrcchos, qiit' rccnhra-
iiius jjista y It'm'tiinaiiit'Ulc (l'sdc cl 1'.» de alu-il de IHIO, eu cuii-
scciiciicia de la juniada dt( Hayoïia, v la iifiipaciitii did (rouo
ospanol jMirla «'oiiquista y siiccsicm ilc otra luii'va dinaslia loiis-
titiiida sin miosti-i* CDiisi'Mtiiiiiciitu; ({ucrciiios, âiitfs de iisardo
lus dt-n'ciiiis Ai' (|iit' nos tii\(i privados la fiici'/.a pnr mas de
trt'S si^'ltis \ nos l<a rcstilnidu td i'»rdt'n pidilico de lus acoiitcci-
iimiitos liiiinaïKis. patfiiti/.ar al imivorso las ra/jjiios (p:i' tian
•■iii.iiiadu de rstos iiiisiiios acdiili'ciniit'iitds y antori/aii v\ libiv
usu (]iii' Naiiiiisâ liactT d*> inirstra sultcraiiia.
Nil (picrcinns siii l'iuliariin ciupf/ar ali-^'ando li>s d^rcrhos k
11/. iiiiliili' In-, n rmsiis y
'l'il lie li)S u'ulicriiantcs df lispafia para insultai' y <i|;iiiiiii' esta
)>ii'l<' di' la iiai'iuii, di-j.uidid.i mu ri iiiiip.ii'n y L'araiitia de las
If vos.
Ks iniitrariit al ('irdcii, iinji.isihlf al pdiiiTim de Rspana, y t'ii-
nosld ;i 1,1 AiiH'ric.i. v\ (pii- Icuii'iidn l•^l,l un It'i'ril.tiin iuliiiila-
iiii'iilf iii:i> l'vlt'iisM y iiiia pnlilarion nias niiiiu'i'osa, di'pciida y
•'Sic sujcla ,i iiu âii^iilo priiiusidar did cniitiiu-iilc l'iiropcn.
I.as l't'siiiiicH y alidirarioiifs di> Itaynna, las joniadas dcl Ks-
<'"ii;d s di' Ai'aiijiHV. y la^ niilfiir-» dd liiuarli'iiii'iilc (lii<pi>' dn
l''iv a 1,1 AiiHi'ii a, drldcntii |m iirr en umi lus iIcitcIius ipic
> ptii n
ilil ■ " ni'ilivn,
il 'iliii'i'lii
ilo 1 1 t. 'y
iifin.
(|iii' lii'iH' Indu pais coïKpiistadd para rrciipi'rai'sii cslado de pro-
piiiliil " iiidt'pnidt'iicia; ulNidaiiins ^l'iicnisaiiiciili' la lai'L'a Sf- .l' i» •inii» i.m
rir ili' iiialfs, a;:ra\ins y privaciniics, (pu* (d dcrcrlin rmii'slu dti
iniiijiii>ta ha caiisadn iiidi^tiiitaiiifiiti' h. tudns tos di'srciidiciiti's
ili' jiis dfMiiln'idtiros, (•oiiipii>taditn-s y piddadnrcs de l'stns
|i,'iiM'S, li)M lins d)> pi'or cdiidii'iiiu pur la iiiisiiia ra/.nii ([lU- dtdiia
l,i\iii''ii'rliis. y fisrrii'iidit un \tdit sidti'i' lus Iri'scit'iilos afwis dt^
ilniiiiiiaciiiu t'spafi'da en Aiiit'i'ica; snjd pr^sfiilarciims lus lic-
cliiis aiili'-iitii'DS y nulurius. (|iic liaii drliido d*>sp!'i'iid«'r. \ liaii
il<'S|iri'iididiidi> dci't'idioà un iiiiindn de nlriM'n cl Irasioriio, di'-
Minli'ii \ <'iiiii{ni>la. (pic lirin' ya disiirlta la naciun cspainda.
Ksir di'st'irdi n li;i aunirniadit lus inali>s ilr la Aiiit'rica, innti-
rr(daiiiarinnrs. y anturi/aiidn la iin|inni-
\iin tn
il, I .1" lllUllMI.
t'.t^iiiii n
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Ki.'iiiinn
il, I s* llllllltU.
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del 0* mutivo.
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del 7* iiiulivo.
Ei&men
del 8* niolivo.
Es&men
dul II* mutivo.
Ei&incn
del lO'iiiniivo.
36 U ESPANA
hasta cntonces habian sacrificado los Americanos â la unidad 6
integridad de la nacion espanola.
Venezuela ântes que nadie rccouocio y conservo generosa-
mcnte esta integridad por no abandonar la causa de sus her-
manoa, miéntras tuvo la nienor apariencia de salvacion.
La America volviô â existir de nuevo desde que pudo y debio
tomar à su cargo su suerte y conservacion, como la Espaîia
pudo reconocer 6 no los derechos de un rey que habia aprc-
ciado mas su existencia que la dignidad de la nacion que go-
bernaba.
Cuantos Borbones concurricron â las invalidas estipulaciones
deBayona, abandonando el territorio espanol contra la voluntad
de lospueblos,faltaron,despreciarony hoUaron el deber sagrado
que contrajeron cou los Espanoles de ambos mundos, cuaiido
cou su sangi'e y sus tesoro? los colocaron en el trono à despe-
cho de la casa de Aiistri» por esta conducta quedaron inbâbiles
6 incapaces de goberiiar u an pueblo libre â quien entregaruii
como un rebano de esclavos.
Los intrusos gobiernos, que se arrogaron la represcnta-
cion nacional, aprovecharon pérfidanienti; las disposicioues que
la buena fe, la distancia, la opresion y la ignoraucia dalian â
los Americanos contra la nueva dinastia que se introdujo en Es-
pana por la fuerza; y contra sus mismos principios sostuvierou
entre nosotros la ilusion â favor de Fernando, para devorarnos
y sajanios impunenionte, cuando mas nos jn-umetian la bbcrtad,
la igualdad y la fratt-rnidad en discursos pomposos y frases cs-
ludiadas, para encubrir el lazo de nna representacion amanada,
ini'itil y dégradante.
Lupgo ({ue se disolvieron, sustituyorony dcstruyeron entre
si las varias formas de gobierno de Espana, y que la ley impe-
riosa de la necesidad dictô â Venezuela el conservarse â si niis-
mapara ventilar y conservar los derechos de su rey, y ofrecer
un asiio â sus bernianos de Europa contra los maies que les
amenazaban, se desconocio toda su anterior conducta, se varia-
ron los principios, y se llamù intiurreccion, pertidia é ingi'atitud
a lo mismo que sirvio de uorma â los gobiernos de Espaùa, por-
19 1 I •
' 1 '"
Y SUS POSESIONES EN AMERICA.
37
que ya se les cerraba la puerta al monopolio de adniinistraoion
que querian perpetnar à nombre de un rey imaginario.
À pesar de nuestras protestas, de nucistra moderacion, de
nuestra generosidad, y de la inviolabibdad de nuestros princi-
pios, contra la voluntad de nuestros hernianos de Europa, se nos
declarô en estado de rebeUon, se nos bloquée, se nos liostilizé,
se nos enviô agentes a amotinarnos unos contra otros, y se pro-
curé desacreditarnos entre todas las naciones del mundo, im-
plorando su auxilio para oprimirnos.
Siu liacer el menor aprecio de nuestras razones , sin partici-
parlas al imparcial juicio del mundo, y sin otros jueces que nues-
tros enemigos, se nos condena a una dolorosa incomunicacion
contra nuestros bermanos, y para aùadir el desprecio a la calum-
nia, se nos nouibr.in apoderados contra nuestra expresa volun-
tad, pava que en sus cortes dispongan arbitrariamente de nues-
tros intoresesbajo elinflujo y la fuerza de nuestros enemigos.
Para sofocar y anonadar los efectos de nuestra roprcsenta-
cion.cuando se vieronobbgados âconcedérnosla,nos sometieron
â una tarifa mezquina y diminuta y sujetaron â la voz pasiva do
los ayuntamientos, degradados por el d^spotismo de los gober-
nadorcs, las formas de la eloccion ; lo que sera un insulto à nues-
tra scncillez y buena fe mas bien que una consideracion a lues-
tra incontestable importancia politica.
Sordos siemprc a los gritos de nuestra justicia, van procu-
randu los gobiernos de Espafia desacreditar todos nuestros
estiierzos, declarando criminales,y senalando conla infamia, el
cadalso y la coniîscacion, todas las tentativas que en diversas
épocas ban liecbo algunos Americanos para la fidicidad de su pais,
comolafela queùltimamcnte nosdicto lapropia seguridad para
no ser euvueltos en el desorden que presentîamos, y conducidos
a la hurrorosa suertc que vamos ya a apartar de nosotros para
sit'uipre ; con esta atroz politica ban logrado bacer a nu(?stros
liiTuianos instmsibles â nuestra desgracia, armarlos contra no-
sutrns , borrar de ellos las dulces impresiones de la amistad y
(!•' la consanguinidad, y convertir eu enemigos una parte de
nuestra gran l'amiba.
Kiùinen
ilel 11* nii>li\o.
Exiinpn
d«l 11" iiioli\o.
Kxàiiii'ii
tli'l 13* iiiulLVo.
Kx&inen
•I' I 14° niotivo.
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Kl l'uni II
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Drrl iriiliiiiit
(la I.;
i |>I0« Mil 1111
il II
ilu V(
rvipe
& lui ilnilinn
nni'iiinoii.
98
LA ESPAMA
Ciiiaiiflo iiosotros, flf'los h nucstras jtroiniîsas, sarrifirâhainos
mu'stra soiriiridad y di^'iiidad ciNil, por no ahaiidoiiar lus dciv-
fln»s (jut', p'iit'rosain(.'iilo coiiscrvâliaïuus â l-'cniando df Horltini,
hriims \ist() (pit! â las rclacioiics de la l'utT/a, (pie U' lifialian al
Empcradctrdf» los Franccsi's, lia anadidi» l<is vinculos di; san^i'c
y do aiiiistad. por lo ipii' liasta los pdiicriios dt; Ksjtana liaii di'-
clarado va su rosoliicioii de iio rccoiioccrlo siiio condicinnal-
llU'Iltt' (IJ.
Imi »'Sta (liijorusa altoniativa lit-mus poniiaiifcido Ires anos.
0A\ iina indécision y aiidiiiiiicdad pujiiica tan l'unesla y pcli^'i'n^.i,
que ('lia sola hastaria â autorizar la l'csulucinn. (pic l.i le d»-
nut'stras pronicsas y los viuculos de la IVatcniidad nos liahiau
lieclio ditVrir. Iiasta (pu- la iicccsidad nos !ia nhli^rado î\ ir mis
alla de lo ipie ims propiisiuios, inipelidos d*- la condni t.i liostil
y desuatnrali/.ada de los pdiierims (l(^ lOspaùa. (pir ims lia icli-
vado del iiii-aiiieiito (-mulieioiiaK l'nii ipie henius sidu lli'unadi>>
;i la aupusta represeiilaeiiUKpK^ •■jcrcoiiios.
I)i i'l,iriiliiil(
d« III iii>li>|'i'ii>l III la
dol
j iiii'iiii|i
iili.
Mas iiosolros (pie nos uditriaiiins de l'iindar iiii' •
'Il iiiejori's pi'iiicijiios , y ipir lie ipuri i.jos
ii'i )(■('-
lilni'
der
niiesfra l'elicidad sidire las des^racias lîe nîi'S'ros stiiHjiuiiis
miiMiiiits y derlarainos ciriini aiiii^rns niuslros. !■ :: ntuerns d*
niiestra siierte. y |iarlnipes de iiiieslri !elicida(
( ' s i;u<' iiiii-
dus ctiii iiiisolrus por los vimciiIik dp l;i - iKirc l:i !eii;;iiii ^ l.i
i'eliy:i(iii , liaii siilridn lus inisiiins iii.il s ei* tl anterinp l'.î'dni ;
sieiiipre ipie rccoi*. ;r idn miesira ahsoiiila indepenileiicia de
id, V de idda otra ddiiii/uii Ciis xtrai^a. îios avudeiî â sosleiiecla
con SI! Vida, m:
l'orliiii 1 y >;' .,)ini(iii. declarâiiôolos y ncnne-
cii'ndidiis (coiuo â tndas las dtiinas nacioiies) en ^'.lerra inr-
niiv:ns. y en paz aiiiiu''ts, lienuanos y conipatriotas,
lui atencioii à ludas estas s/didas . pi'ihlicas ô. inciinJesl,!-
liles razoïies de politica. (pn' tanin persiiaden la necesidad <[>•
reculirar la di^nidad natiiral, ipie i!l (irden di' lus siicesns nos
lia rt!stitindo, y en uso de los iiuprescriptildes derechos ipir
'1) Kii os,i l'-iioc), se croi.'i ;'i Fi>rii.in>tii VU ciisado con iiiki |iari':iiln de 1)»-
iia|iaili;.
V SIS I'()SKSI()>FS UN A>IÉHirA.
39
lii'iioii los ituclilos i»;ir;i flrslniir tinlu p;icltt, r(Mivonin ('• ;isori;i-
cidii, <(ii(> iiD ll)'ii;i l<'^ liiii's |i;ir;i <|itf riicrmi iii>lilui<ltis lus
piliii-nitis, riTciiios ((iic im iiuilciiios ni dcliciiius consorvar
lus Ici/.os (pic nos liir;ilt;m al uiibiiTnii di- |'i>|),ifi,i ; y {[iw ooiuo
tndiis lus piii'Mus (Ici iiiiiiiilu cslaiiio^ lilii'i's y aiilurizailns para
Mil (Icpi'iiilfi- ilr iiiia autiiritlail (|iii' la nticslra. y Inuiar entre
11- pii|iiitia.>) lit' la tii'i'iM tl |mi'sto iuiial que e| Ser Suiireiuo y
1.1 iiatiiiale/.a nos a>i|.'iiaii, y â ipie nus llania la siii-esiMii île lus
iiriiiili'i'iiiiieuliis liniiiaiins, y niiesli-u pi-upiu hieii \ utilnlail.
Siii eiiiliarL'u lie ipie ciiiiiKi iiins Lis ililii'iillaili'S ipie trae i'
n<ll>lpi. \ las iilill^Mi'liiMeS ipie i|ii> llllpiilli
•I
lailUii Mlle
v;iiiiH> a iM'ii|iai' l'ii l'i milrii pnlMirn ilrl iiiiiiiilu. y l:i iiilliieinia
|Mi(|r|ns,i i|i' las l'iirnias \ lialiilinles â ipie lieniu.> eslailu â
llilr-IlM pes.ii' ai'M>liiiiil)iMi|iis ; taillliieil Ciillnreni'is (|l|e la \er-
uiiii/.iisa >iiiui>iiiii .1 ell.is. ciiainlu pn(|ci!iM> s.iniilirliis. eiâ mas
i.'iiiiiiii!HH>:i piiiM ii(iMili'ii>. \ ma- l'iiiie»la jiara mle^l|■a |i(iN|r-
ii'lid. ipie mie^liM |,ir-,i \ pi'iiii>i -l'iAiiliimln'e. y i|iii' e>^ _\a lie
Ili|rs|i'n illilispi'iisalile ilelirl' pldM'i'l' ;'l llIle-^IlM n i||>c|'\ :iciii|i.
M';;ill iil.el \ l'eliciil.iil , \ ariainl'i esriiri.ilm'iite |,ii|,i-, l.i-, InimaS
il'' iiiie-lra aiili'i'ini' n>ii>liliii'iiiii.
I'hI' laillii ei'i'\i'iii|(i mil l.iil'-; , st;is fa/.olies ^atisl'ei ||ii r| li'l'r
lv>|ir|ii ipie ililiriiiiis à |;i- .e,;:;niilii > del l'i'IU'I'ii Imm.iiiu . \ â ,„,|',
ile-vriii '114
il U liiil'i'riMli'iidg
iii'ii'i iiif !'••
h »'!• »i'i 1 j.i»
.1 I
li:;ilii|ail île lis i|i'ma> liaciiilie-. m (■||\ii nrilllei'u N.iiiiis â i-mI-'I.
mil. II'. \ l'Hii ciiv.'i niiimilirariiiii > .miistiiil niiit,iiiiii>; iiiiMili'ii:,
l» lv|i|'e>c|||;mle> i|i' I is |','n\ inciiis I iinl.is lie Nelieziiela. pu-
iii'iiili pur lesli'j:ii .il Si'i' Siipi'i'iii.p i|r II iii>liria île mirslrn
|ii'"i ''il'f \ i\'' la l't'rlilijil lie inii'slr.is iiilriiriuiirs, impl.ii "ii|u
-II- i||\li|n> y l'eli'sli.lles aiixilin-.. y l'alitii'Ulilule m cl m itii
'■Il ipii' li.iri'iiln> ;i II i|i::tih|a'l ipii' ^n rioNidriieia l|n- .-sti-
til\', cl di'M'ii de sisir V iiiui'ir libres. creNeildu v del'eii lielldo
il -mil. l'ali'diia, n apu>li'dira reli'-'inii de .li'-iiiiisli» i 'iiio l'I
|irilllc|d lie iniesti'ii, delicj'i'-- ; llnsnll'ns. plle>. à IJiiImI ' y Cull
Il \'>limlad \ .iiiliiridad <pie ten<'m<)> dci \irliinsii l'iii lilu de
^■iic/iici,i, dcil.ir.mius Mdemiiciiii'iilc il nmiidn ipie >n-i Pro-
Mllii.i^ ' Ilidas Mili. y di'lieli m'I' de Imy lil.is. i\f lici ||m \ |c de-
I''! Il'i, l'.Ntadns lilirt.'S. sulieranus e indejieildieiiles. \i[liee^|;'m
milicr mon
ll.l'-l.fll lll'tl'
is «:.!
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k '4 'r
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Igual rondui'l*
lie oli<'!> |iiii'|iluj
aiiieri>'.iiii>ii.
CtiDii'iiluiii'a
hijai (lui IsiDLr.
Solii'iluiK's
recliaïUil ii
por Iti corlft.
40 LA BSPANA
ahsiioltos (lo U)(]-' sumision y dcpondonria do In coron.i do
Espafta, ô de, los que se dicon à dijercn sus apodorados 6 re-
prcsL'iitantes , y cpio coiuo tal Estado libre ô indepcmdieiitc,
tienc un plono poder ])a['a darse la forma de pobicrno que soa
conloruie d la voluutad général de sus pueMos, declarar la
guerra, liacer la paz, Ibnnar aliauzas, arrejzlar tratados do
foniercio, limites y uavegaciou, y hacer ejecutar lodos los
demas aetos, (pie hacen y ejeeulan las naeiones libres é indo
pcndientes, y para liaccr valida, firme y subsistente esta mies-
tr.i sulemne dedaraciun , damos, y empenamos uuitnamt'iitc
unas provincias âotras, nuestras vidas, nnestras fortuaas, y ol
sagrado de miestro honor nacional.
Hecliu en el palario fédéral de Carâc' 'irmado por nosotri»,
sellado por el grau sello provisorio de lii «.onfederaeion, y con-
tralirmado i)or el secret.irio del congreso, el cpiinto dia de jiilio
Je 1811, cl primero de nuestra indepcndencia.
Jtan Antonio IIodiu'guez DoMÎNGejiZ,
préside» te.
luis loNACio AlENitozA, vice prcsideutt.
Francisco Isnaudy, secretario.
Igual declaracion se hi/.o on Méjico, Cartagena, Socorro.
Tîinja, P;;mpl.»ua, Anliinpiia, l.is demas provineias que eoiu-
p.inimi <'l virt'in.itn de la Nut^va (Jranada, y mas tarde por ol
congreso d'' l;i- Provincias Inidas del Uio de la IMata.
Cn.udo 1..S oorteh ospafKdas reeonoricron el objeto de los
Americanos y las eonsecueneias d" la eondueta impolitira df
la rcgenoia, comcn'/.irctn à alarmarse, y permitieron al corta
m'iiiiero de Americanos fpic ociipaban asieiito entre t.'llos, lii-
ciese oi'' su voz. Antos de esa época los mismos individiios
liabian presentado à las cortes nn i»royecto de decreto, pruiiio
para remediar en parte los male> quf la America espaî\ola lia-
bia expei'imcntado baio ri gobifi'uo précédente ; pcro las curtc»
lo liabian rccliazado. Esos mismos Americanos hicieron inn'vas
rcdamacioiH^s el H> de noviembre, las ciiales tncroii rechaza-
das nuevamente cl 3 de diciembre de 1810. Sin embargo, cii
lie Im
'■{•I lai r»|i.iriHla*,
l.ilif>il:iil
lli' lu ll|llll^lllU
Y SUS POSESIONRS KN AMÉRICa iMF
enoro ilc 18il las cortes Imbit'i'uii «le ilisni.t .< .,. .intenientlo
i\ articulos ; pero en ol nios (Icfelnvro siunib .ni' ivlmsaroii ad-
mitirlas, à al méaos las (lilînei'oii iiidolinidaiiiêiitc.
Esas once proposicionos rpie vaiUDS ;i trascril)ir, dardnunaidea A .1 1».- n-tiu ,»n
de las roi'unuas cpie lus <'olonos ospafioles solicitaron en vaiio
duranfi^ trcsciontos afios :
(I INùoiiIbnnc al deci'tito do la junta central , del ri de octnbro
de ISOO. ipie déclara â lus liabitantcs do la Ainérica espanula
igiuilcs on dort'cho ;i los d»' la Peiu'nsiila, la rcpirscntacion nacio-
iiiii (If cada parte di' la Aint'i'ica espanula, Indias Occidentales é
l>l;eiFiIipinas, sera detenninida y rejjida, jiara cada dase de los
ciiidadanus, del niisino niuxlo y pur las niisnias formas, sin dis-
tiuiioii alpma, (pie el reino y las islas de la Kspana europeas.
0 2° Se pennitirâ â los halulantes libres y natnralfs de la
Aiiit'rioa esitafïuli plantary cullivar todo lu (pie prudnzca su cli-
iin; scies ronct'derân licencias para foincntar la indiistria, d (in
di'([uc eiisaiiclit'ii en tod(» lo posiblelas inaniifacliiras y las artes.
i> 3° La Aniérica (\spailola p>zarâ de la libcrtad de cipurtar v i.i„in.'iraiiiii.
sus propiiis ailîcnlos y el prodncto do sus manuf-.»'-tnras, sea
jL'in la l'cninsiila. sea ])ara las nacicies aliadas siivas, ô neu-
tr.is, y (le imiiortar ciianto necesite; y cou tal objetu se abrir.in
todos sus piiertos.
(Lis (lus soliciludes anteriores fiieron concedidas, pero janias
se piililicarun las ('inleiics enviadas para su ejecucion.)
I' 4" Los Aniericanos cspai\oles tendrân Ubertad para liacor el
coniercio cou los ccdonus csiianolt's en Asia. Todos los reglameii-
tos ciiiitrarios â esta libcrtad scrAn abulidus.
'» 5* La libcrtad di' coniercio ser'i conccdidaii t(jdus los puertos v ,1,. uim» i y»
de 1,1 AiiK'nca cspai^ola y de las Islas Kilipinas cou las dénias
partes del Asia; todas las leyi^s exislentes contrarias â esta li-
Itc'.lad seriin aniiladas.
" tl" Todo estnncn^ todo inonopolio en favnr del lesoro pi'iblico
odid rey, sera indeinnizadu con niievos derechos sobre los inis-
niu> (ilijetdS.
1 "" Los obreros de las minas de plata serân libres en la Anit'--
riiM espariola; pero la admiuistraci(.»n del prodncto pennanecerâ
J.iiii I» >(' l'v iliinrun
Al'iilii'liiti
ill' :Ml(iK<lU*
r (il <iii''iil»4
^••liti' «o>ni>i nii
MimI.i
il" iiiili'inni/ ir»H
(II* liih ili'ii'i hiiH
lie f\lnn(o.
Ailin<iii>ti:iriiiii
<i>' li>» |iluilllrtu(
(!• Iji miaai,
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41
I.A BSPANA
I «
f f
l'oscrv.iila ;i los oficialos dcl (k'partainoiifo do 1ns minas, ^ indo-
ppiuliciito (le los vireycs, oaiiitaucs (jOiierales y odrJalos de la
re
ni h
acicm.
la.
pu-
('),.i.n»nirt. rsio. (Msla solicitnd fiiô aronlada, y la union para ojocntarla sp
blicû on las provincias hajo la doiniiiacion do lus l'lsi)afiolos.)
i:i,i;iiiii.i;.i » K" Todo l'isjtaùdl aincrio.ano sorâ clogihlo, ooiiKi los l'isiianoles,
para toduslos cniplfos lionorilicosy Uicralivns, ciNilcs, niilit.irrs
y oclcsiâslicos, sra en la ooi'lc, ('i en las dénias [taries de l;i
(inr I lux (iii|il' CI4
ntonarciuia.
eAnin
' n.liIllHI'IiloK.
ilv ijiin
j'i'ild rniiuitli' II,
H. ".liililrciiiiii'iilii
(II! Ilo II' lllM.H.
M..I
l'MllI
ilO lui l'IlllliM'IlIlIllut
ili' l.i l'iiiii la
i*ii 1,1 Aii.(Vir;i
'» 9" lîn razon do la protoccinn nalural cpio so debon los tins
roinos, la niilad do los empleospnlilicoson la Aniôrica os])afiol;i
sorândosenipefiados porsi'Uiditos ospafioles nacidos en Auieriii.
» 10" À lin do (jno las oslipnlacionos anterioros soan piin-
tiialinonte ojeouladas, se l'oianarâ on cada cajiilal una jnntaciiii-
sidtiva. ;i lin do pmponer personas aptas para dosonipenar los
eniploos vacantes.
» 11° (^onsiderando la ^ran vontaja que proilnce el cidtivoile
las cioncias. y el bejuiicio (pie pneden aloanzar los Indios de h
opinion pi'd)lica, las curies rostaldeoéi'an â los .lesuilas. »
La condncta do los diforontes pjhionKJs qne lian (d)railo en
nondtro do Tornando VII, y la de Jos(' Hona|)arte, lonnnii un
oontras1(î sinuiilar. i-elnisando ('(tnstanlemenle los priniei'o> li
indopendenciaâ lus Anierioanus, y pronietit-ndosela (d semnidn.
Sin end)ai';.'o, la snerlo do los coniisiunados qne la Francia cn-
viô â la Aniérica espafitda, con (d olijeto do llt.'var los ados do
las cesiones lietdias jior el rey do l-^spana on l'avor di! Napoléon
iloîiaparto, y por este en l'avor de sn Inmiano .losé. l'iie uni
prneha cunvincente jiara la l'ainilia de Honaparle de que li'>
Aniericanos no se hacian parte en sn oansa. Viendo en seu'iiida
(pio las snnla^ de dinero (pie reciliia diariainente la l'eiiinsuli
d<d Nnevu IMniido, coniriltnian tan ovid(!nteinente ;i prolon:::ir
ri,ii voi.j.io Ici i,Mierra en Ivqtana, (d iniiiistro d(d nnevo rey fornuMdpla
11 ip'
l'ii PXiiiiir
iiiM ri'lii'liuii
l'ii l:i
Ailiiii
..n'iln,
e\('itar nna revntdta en la AiiK-rica espafiula, oon td fin de pn-
varla de sus roonrsos. Los principios do ose plan so oncneiitnii
en las insii-iiccioiies dadas ;'. M. Desniulard, a,u;onto noiiiltiad'»
por Jusii Uonapartc eu lialliinure. llii aqin una copia do oll;is:
fci
Y SIS POSESIONES EN AMERICA.
43
Instnicriovos daflnx par José \npolpnn (i )f. Doumnluvd, su romi- inMiuo.ionM.in.ioi
muiiih) à prinripnl of/oifc en Itiiltitnore , // 6 (udos los t/ue /tro- |,„ j|, .. v, !„!,„,
chtos (le sus ô/'dcues l'ii/un à la Auifirini ospunnla nni vl fin de
vtriUir uun reviielta.
,1 Kl iiiiit'o oljjt'to, eu los luoinoîitos aotualfs, dchp sor pcr-
siiMilir ;i los rriullosdc (Jik^ Su Majcslad liii|)t'ri;il y Ucal iKi titiiit
iitrolin en <lai' la libcrtail a la AiiK'i'ira ('Spahnla. siiiuiila m la
l'sclivitud liarc taiito (iciiipu, siiio d d»; olitciit'i' por prccio de
lamnfid favor la ainistad de. Ids lialtil.mics y cl lilin' ('(uncrcid
11 jus piicrtos de aiidias Ann'i'icas, y cl de iiidcpt'iidi/.av la
(Il
Aiinrica cspafinla {h\ la Kiiropa. Su Majcslad (drccc lodus los
iiii\ili(is iicrcsai'ios de li'opas (•(iiiipin-slas *\i' valcri»sos ^Micr-
nrns. ivspccto A lo cual se, lia eiitciididu Su Majr-lad cou los
K>ti(liis l'iiidos del Norle de la Aiiii'i'ica. dada comisionado
Il au'i'iile eu jefe. se rontraerâ ;'i niiiocer ri distrilu en (pie lo
liji' su uiisiou , asi roiuo el rarâcter de sus liahitautes. cou
li.i> fiinlos 110 experiiueutarâ eiilôuces diticultades en la elec-
cimi lie las persoiias mas jiropias para rcoiliir las inslrurciones
iii'ivsarias cou el nhjetd de caplarse la afcccion dcl pneblo y
liacci'le conocer todas las vciitajas de la iudepeadcncia; le havâ
'ilist'i'var ([ue las iniuensas siniias (pie van â consnmirso, en
Eiii'npa. circularân eiiN'tnces en las ju-ovincias de la Aniérica, y
iiiiiiii'iiUu'âii sus recursos, su coinercio y su prospiM'idad : y por
liltiiiiiKtpic suspiiertosse ahrirân â lodaslasnaciiuies. Se apoya-
rin on la ventaja (juc del»e pruporcioiiar la lihertad de la agri-
iiillMra y dcl ciiltivo de todos l(js idijctos actualiiicnte proliilii-
ilus i)ur cl ):nl)ierno de Kspana, — coiiio cl a/al'ran. cl viiio, las
ari'itinias, cl lino, el cânanio, etc.; los henencios (pie alcanza-
Mii (Ici (istahlccimicnto de iiiauufacluras de loda esperie, dii la
.ilii)li(ioii (Ici nionopolio S(d)re cl tahaco, la pt'd\oi'a y las rs-
ta.iiiias, etc.— Para alcanzar su (dijclo cou nias l'acilidad y p(ji'
Oi'.tar civdizjida la inayor parle de esus pnoblus. los atrentes pro-
'iiranin agradar â los gobernadorcs, intendcntes, curas y pre-
linlos; iKj ecouoinizaràn diuero ni niedio algiino do captarso su
A«rj;iiiiir
Ml cll'-lllltll'*
\ priit' rciiHi
.1 ImS AiIIi'I IIMIMK,
I'. <l;i rniin>l> iihln
il. !m' Il llll,' T
S'I ili'll ild.
\."h l'nil|i>iiili;t tlH
l'i lii'Wiii II il.i)! Il'
I iiii 1:1 .iM'i nid
l't' lu iijiii u'iUini.
Cupl II»*
I !• •Iin|':il|.il
le 'i«fu. uiimiiore^i
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lli'cnril.ir
1» li|ili'>ii>ll cji
|iiir lu» Kui'u|ii'ut,
•rri.lu
c.irinoy ninnr, ospocialniciitL' ili' parlt.' di lns orlosi/isliros; (IclMiii
iiiiliicir Clin hal)iliil;iil ;i cstos ûlliinos n ([iif riiaiidu liayaii «le
coiirt'sar à sus pt-niltMilPs, apnivccbt.'ii la ocasimi l'avuralil.' d,.
ast'gurarl('ssuiii(lt'p('ii(l»'ii(ia,apri>vt'chaiiilulasurt'rtas drl|.iii|i,..
l'-nlurde lus Fraiiicscs; que Napolton os td oiiviadM di- 1)\,,^ |,ari
castigar el oi^tdlo y la tirania de los iiuiuarcas, y que si'ha un
pt'cado iiiorlal r inviiiisiMe ivsistirA su voliiiitad. Los iijivnWi
aprovocharâii fodas las (Ma>iom;s df rt'oordarli's la n|)n>|,,ii
(pic expi'riuit'iitan do parte df lus lMiro|H'os, y td d('S|)rc(ii) (vm
(pie son traladns pop idlos; tra/.ai-ân lainliif-n a la uK^Minria i|.'
los Indios las cnitddailcs de los |)rinii'ros conipiisladores df la
Anii-rica, los infâmes trataniicntos cpif prodipinm â su Ic^nlinij
rcy; delallarân los actos d(^ injiisticia â (pii^ se liallan t'xpin M >
diarianuMit»! los imlios. do parlo de los l'uncionarios imliui iii>
nond>rados por los virovi-s y los pdn'rnadori»s en pcrjuiriiMl.
|os (pio lioncn dtTi'clio ;'i los cniploos y rcconiponsas; diriL'inn
Kiriini iiiv»ni.ii„i la atcnclon ilol pindilo hâcia los lalontos supcriorcs (!•• aL'iiii".
criollos qno qncilan ohidadns, li.îtia las pcrsonas de nifi'ilnil.
la rlase osrura, y le liai-An notar el oontraste oon los olici.ilc»
pi'ilplii'os y los (M'it'siâstiros onropeos, inoapaoos de sos»''iici- ,|
liaralt'lo; le harân conoccr la dilcrciicia <pii' (•\i>lf t-ntiv l>
Mslados L'nidos y la Anit'rira ospariola, fl liii-ncstar de (pif t'o/.aii
aipit'llos Alno^i(^•lnos,sn pro^rrosofii ri cointTcioJa a^iricnllun ;
la navoparion, (d plarordo sor libcrtndos dd yiifro ciinmco y d
no dcpondor sino de un pjbicnio constituido p(»i" (dlos luisiiitis;
asc^urarau que la AnitM'ica, una voz soparada de la Mspaùa. lie-
gar.'î â ser lo^isladora de la Kiiropa. Todos los agcntes, tauto su-
pci'iores eoino siibalttTnos, (Ii-Im'ii llovar nota de los que ut de-
claran anii^os de la lihcrtad ; los a^'cntes suhaltenuis trasiuitinn
sus listas 4 los apcntes sup^riores, para (jue estos liaj;an sibiii-
fimnes à mi enviado en lt»s Kstados Unidus, i-l lual nie trasiiii-
tii'A el siiyo, .ifin di^ (|ne yo pneda reeompensar âcada indivi'lii
Mis agontes se ahstt'iidrân de déclamai' contra la impiisicioii
la Iplesia ; insistieiido mas liien.eîi sus conversacioiies, subr-l'.
iieeesidad de este saiito ti'ilnmal v la ulilidad del clero. l;i ba^i"
y
l^'llllci
II)') Aim iii'uii> I,
rr«»i' iliii I'*
cl lj<'lll|ll)
<li> I..I
KtlDcliit I'iikIh
iiKi lir
m In I <■ cMil >il
di' lu iiKMii-i' mil,
deia iusurreccioual Uevaiâ estas [lalabras : « j\'iva la /{cliy
ion CJ-
M
Y Sr« POSESIOXE» K> AM^nirA.
iîi
tùlicn, (ijtnxtâtirn jf roiiiuiin ! I lUrrzrii ri riuil f/nln'i'rno! n — Hiirâii
,i<ii'iii;is mitar a los Indins nriii fcliccs sit.-'iii cu.iikIo, vl Itos ^
.iiiiit'iYirst' ilr su pais, scrân lilMMl.nlos ilfl trilinln tiraiiint (|inj q
[aU'in âiiti iiiDiiaiMM l'Vtraiiifro. Kn lin, dirâii al piD'hlo (|nt> su
prcti'iKLiilo iiioiiarca v>[\ en puder lid n>>taiira(li)r (l)> la libortad
y |i'p>lad()r iiniviTsal — Napulcoii : l'ii uiia palalira, csos agciili'S
Aniiiiriir
1.1 ■liiilit'iun
dp II» Inhiilm
HP •■• |ingMi
■ I iiiiiniirru.
110
(Ici))'!! (iiuitir itii'dio alu'iiiin para iiinstrar ai piidilo las veii-
tijus t|iit' lo prupurcitiiiarâ cl \\w\o ^'idiit-n
10.
l'rrparada a>i la riMdiuioii, y ;,'anados todus los priiioipalfs \
ri-li-rnr
lu iiisuiii'cciuii.
S ,1m
(iKi
il..«
|i|ll I l'riV. Il iiir
il tlll lllllll'.
luii'iiiliMs (pii! didit'i) toiiiai' parti- m rlla en las ciiulaiics y
|)rii\iiii'ias, srrâ in'ct'sarii) ipie lus ii'l'fs y los apMitcs siilialliTiios
.iri'jiTi'ii la insiirrt'rciiin, ;'i tin df <pii' la n-viu-lta fstalli! id niis-
iii'i (lia y â la iiii>nia liui-a m li»s diversos jiniitos ; cstcî sera nn
[iiiiilii rsi'nciai, ipie l'aciiilarâ soliri' niani'i-a la t'ni|trt'>a. Lus
.iL'i'iittîs principales, en rada pi'oNincia, y los sulialtrnios. en lus
lii.Mivs qn,. l»>s st'an asiirnados. sr ganarâii â los criados df lus
u'iluTuadon-s, jnti'ndi'iiti's y dmias pcrsonas podcrosas, y, por
Ml iiudid, cnvi'iii'narân â los (pio du t'stos l»'s pan'zcan oput'stos
li lii'iiipri'sa. Ksia opt-racion didif proonii'i- ,i la rcvoincion. â
lin do rfniOMT todo id)>t,'i('nio. La priim'ra cosa do rpit' liay que D.t.,,,., .i-niu
iini|i,irM', sera di' dctiMU'i" id iiiviu did Ii-mumi ;i la Priiinsiila ;
l'i ((iii' puilrâ (d'cflnai'si' tariliiit'ntt' li'nii'inlo hiicnos apMitrs eu
V>'iMi;ni/.,ailnni|i' lian>n nniilio tndos lus bnipics (ptt> lli'|:an di-
l.iirii|ia. Sfiâ nioni'^ti'rrnri'rrarcn la l'oilalcza, soliro la niairlia,
a tnilns lus uticiali'N, cuii sus npiipaji s. Iia>ta qui* la ri-voinriuii
t>té iiiiiy avanzada. Los a^iontt's tra>nntiiân â nii t'n\iado en lus Tra.nm
lisl;iilii«« riiidos l'ri'nicntrs inl'urnii's miIm'c (d pruuTfso df la
ri'ViiJmiun. l'ara t'sli- id'i'clo. M-râ ncn-sario rrcunuriT lus pim- '«i^i'io. rmitut,
l"> iii;i> t'.iviirahli's de la cu^ta, y tiMu-r sii'inprc ni (dius hiiqnes
ilisput'stus A dar la vida â la prinu-ra si-fial.
ili'l IrMilo
b\i» IViililiiil*.
Il m iHiiipt
il U|(l'lll«
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» A mi enviadi) Desmolard. »
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V.
Los agentes del reyJosé inician su mision. — No habia partido por Bonaparte
en America. — Intercs de la Inglaterra à la defensa de la Kspafia. — Citrta
de lordLiverpool al gobernador de Curazao, — Desconlenlode Caracas contra
el goijieriio de Cûdiz. — Insistencia de la Inglaterra en su proyccto. —
Aceplacion de su fuediacion : condicioncs de aquella. — Proposicioiies
dirigidas a las cortcs. — Su repuisa. — Contrariedad sufrida por cl mi-
nislro britânico residenle en Câdiz. — Triunfos de los patriolas en Amé-
rici — Invasion de la Francia por los aliados. — Libertad de Fernan-
do Vil : su regreso â Espana : terminô asi la guerra de Espana.
i
1,0» ngpnti'S
(ciini'ii'/.aroii
A ohiiir :
nnii fui' fiislliiilii.
V.\i Ca\ii: lia
sp iiii ontio
iiii'H idj.iri lie e-l s
iii^tnu'ci lll'^.
Nu li.iliia pinlidii
en America
|IOI' Itdliupillll'.
Inti'i'.'S
(11' l;i liiplfilrnii
ni ilefiMiilri-
ù lu r.spuriii.
Los agentes enviados por José Bonaparte penctraron en difo-
rentes partes del nuevo continente. Uno deellosfné descubicil'i
y t'usilado en la dndad de jVbana.
Una copia de la instriiccion anterior se encontre en Gamras.
en el despaclio del S(^cretario de la jnnta suprema. y îuô enviada
por esta î'I alniirantc de la estacion en la isla de Harhada.
conio iina prneba de la necesidad de las precauciones que do-
bian tomarsc contra las intrigas de Napoléon.
La niala recepciou qne tuvieron los agentes t'ranceses, poi-
snadio al gobernador ingles de qne no habia en el pais partidu
]Mr a osé Bunapartc; que ni aun lo habia bastante numoroso
en favor de la independencia de la Ainéri'^a cspafiola. Sulcioii'-
mente compronii^.tida â segundar los heroicos esfuerzos de lu?
Espaàoles para reohazar la invasion de Napoléon Bonaparte, la
Inglaterra C(.>ndjatia por su propia causa al defender la de oIIon
Viose, pues, naturalmente llevada â ejercer su iuflurinia <ii
l'avor de lus gobernadores (SpanoL^s, t'uando conienzaroii la-
C.isrlu
(le liird l.ivrri ool
ul ^iiiicriMnliir
(II- (^uia/.'iu.
Di'Srdiiti'ii'o
(II.' l'iiiAriis
COIlll:i ri Riiliii'ilio
(lu CÂ il.
LA F.SPANA Y SLS l'OSKSIONTS EN AMÏ'RICA. 47
tni'ltncionos en l.i Aim-rica iii('i'i(li(iii;il. Lord Livcrpool oscribiô,
cl iO (le juiiio (le 1810, al gciioral Layard, t,'obori]a(lur de Giira-
z;in. l(t que signe :
(( Su Mijcstad liritânira tione pudcrosas razones para esperar
(|Uo li)S b;iltit;intes de Caracas rec(jnozcaii la autoridad de la
rcuL'iK'ia de Espafui. »
Esta rart(a fiié conmiiicada al gobernador de Câdiz y al de
Caracas, y piiblicada en anibos lugares. El coronel Hobertson,
secret ario dol gênerai Lay.'ml, lleg(') ccrca deesaépoca â Caracas,
[iriilialileniente con el intente de liacer que el gobierno se de-
ciiliese ;'i realizar la esperanza del miriisterio brit;niico; pero lia-
l)ieiiilu ubservado el descontento casi gênerai contra el gobierno
de (!;idiz. no se aventnro ;i bacer conocer el objelo de su viaje.
El ^iiiliicrno ingles no renunci('> ;'i su proyecto de osta])leccr
la iiaion entre Espana y las provincias insurreccionadas en-
tûiu'os en la America méridional.
En el mes de abril de 1811, la Ingl.aterra ofrecio su média- Las(Oîi.»!i,e|,inron
cioii, f[iie bii' aceptada por las cortes cl G de junio. Hé aqui las
foiiilieioncs que propusieron :
1° Las provincias disidentes jurar.ân fidebdad a las cortes y
il la regencia. y nombrarân sus diputados con asiento en las
curtes.
iî" Se siispender.'ui lis bostilidades entre los ejércitos, y les
prisioueros seran puestos en bbertad.
.3" Las cortes dispensaran particnlar atencion ;i las quejas de
los Aiuericanos espanoles.
■i" Los coinisionados rendirân cuenta de los progr'sos y
el't'ctus delà mediacion comenzad.a bace un mes.
^)° Miéiitras continue, las cortes perinitirân un libre comercio
entre la liiglaterra y las provincias insnrgentes.
<'>" La inediaciou debe concbiirse en ijuince mcses.
"" Si lus comisionados no piiedim obtener de la America es-
pafiulala adopcionde estas proposiciones, el gobierno ingles se
eoni|ii'nint'tc a ])restar auxilios a la Es^iana para someter los
iéi)rlilt's por la bierza.
^'' l'ui' su propio lionor , el gobierno espanol declarariâ
\.!i l(i(;'ii!('ria
in l-l 1)
on Ml |iiii\i;cli).
bii iniMiiiii'iuii
luncoiulieiui.es.
i f ^
('iindii'ioiics
piopiiolas
6 las c'o: to- •
48 LA ESPANA
abiertamente al ministro iiigles las razones en cuya virtud se
determineu las cortes â aceptar la mediacion de la Inglatcrra.
9° À pesar de las condiciunes poco libérales propuestas por
las cortes el 2 de octubre del mismo ano, el gobieruo indi.s
désigna para comisionados a MM. Morin Stuart y al alniiraute
Cuckburn.
Pero presumiendo que estas proposiciones no prodncirian,
y dirigiéronse ellos tanibien a las cortes el ano sigiiieute, pro-
pusieron las condiciones f|Ti(i â contiunacion se expresan, cunio
que dcbian servir para lograr mas facilniente el objeto dcseadu :
r Tendra lugar una cesacion de liostibdades entre la Es-
pana y la Aniérica esi)anola.
2° Se concédera una amnistia 6 entero olvido de toda espocio
de actos ejecutados, y basta de las opiniones expresadas pur lus
Americanos espanoles contra los Espanoles 6 su gobierno.
3" Las cortes confirmarân y conservarân todos los dereclios
de los Americanos espanoles , d los que se perniitirâ justa y
liberulmente tener représentantes en las cortes.
4" La America espanola gozarâ de una entera libertad de
comercio ; pero podrân permitirse , â pesar de eso , algmios pri-
vilegios â la Espana.
?)" Los empleos de vireyes, gobernadores , etc., serân dados
indiferentemente iî los Americanos y a los Espanoles.
G" El gobierno interior y todos los ranios de la admiiiistra-
cion pùbbca se conliarân â los cabildos 6 municipalidades. lus
cuales obraran de consuno con los jefes de las pro\incias; y lus
miembros dcl cabildo deberân ser — 6 Americanos espaiiok's.
ô Espanoles que posean propiedades en el pais.
7° La America espanola jurard fidebdad d Fernando VII, tan
luego como sea puesta en posesion de sus derecbos y que baya
emiado diputados a las cortes.
8° La America espanola reconocerd la soberam'a de las cortes.
como représentantes de Fernando VII.
9° La America espanola se comprometerd a conservar una
mûtua y amistosa correspoudencia con la Penfnsula,
10° La Aniérica espanola se obbgard d cooperar con las cortes
Y SUS POSESIONES EN AMERICA. 49
y los aliados para préservai la Peninsula del poder de la Francia.
il" La America espanola se comprometerâ â.enviar gene-
rosos aiixilios para contiuuar la guerra.
Los debates de las certes sobre estas proposiciones duraron
iiuichos dias y fueroii secretos ; al fin fuerou estas rechazadas ,
110 habiendo obtenido mas que el apoyo de cuarenta diputados
amoricanos y seis europeos. El principal motivo de la repuisa
fué (jue los Americanos espanoles no habian pedido la media-
cion (le la Inglaterra, y que la Inglaterra ténia miras siniestras
al ofrecerla.
No fué esta la ùnica contrariedad que el gobierno de Câdiz
l'xperimentu de parte de las certes relativamente a los asuntos
(le las colonias americanas. El ministre britânico résidente en
Cddiz solicité enérgicamente la autorizacion de abrir coraercio
cou la America espanola, desde que las certes se reuniesen ;
pero csa solicitud fué bruscamente reliusada. Sin embargo, la
regencia insistiô de nuevo sobre este objeto ante la legislatura
uacional, de modo que fué tomado en consideracion «n unas
sesiones sécrétas. Al promediar de abril de 1811 comenzô â di-
Milyarse esta noticia, é inmediatamente los papeles pûblicos se
lleiiaron do invectivas contra el gabinete de San James. Entre
varias publicaciones sobre esto, una es particularmente notable,
i saber, el consiUado 6 consejo de comercio, bajo la autoridad
de! présidente, cônsules, diputados y otros mier.ibros, convo-
cados el 20 de julio de 18H, con el objet(' de discutir la cues-
tiûu. Ese manifîesto tendia d probar (( que un libre coraercio
cou las provincias americanas causaria a la Espana mayor mal
que el que hasta entonces hubiese experimentado ; que los que
deseaban establecerlo eran impostores, y merecian ejemplares
castigos y destierro perpétue ; que la suerte de la Espana y su
existencia politica dependian de la solucion de esta cuestion.
Los nombres de los que proponian tan desastroso comercio
(anadîase), deberian trasmitirse a, la posteridad, y entregados de
generacion engeneracion âlaindignacion pûblica. Los Americanos
no lian pedido el establecimiento de este libre comercio, y hasta
cliinii'iian contra semejante medida como perjudicial â susinte-
VII i.
Iii'piilsa (lu (.'stHS
imipo.iuiiiiios.
(i(ii)lruritMlud
sufi'Ula
I or l'I
iniiii>ti(j liritànico
rcsiili'iitf un (>Ailit.
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(le l.i I'' aiii'i;!
p'ii' lus ii'iaïKis.
LillLMi.id
lie rmiiaiMli) VII.
Su rt'gicso
MO LA ESPANA
i'i'se.5. Asc^'urâbnso quo l.i Espana s(; aii'iiiiiaria inralibU'ineiiti'
'11 servir asi ilf. instrumculo al fixtranjoro, y qiiola raida du su
(Mincrcio y de susiiiaiiiifactiirari arrastraria nccesariaiiientcla de
su lil)('rtad. En fin, priisontaljaso ol proyecto propuesto como
subvorriivo de i;i re.ligi(jn, (loi ôrd(ai y (h la sociedad. »
Annqut; los di])utados de la Aniérica y niudios Europeos sos-
liivieson que la jn-oposicion de un libre, coniercio era nna niedida
piilîticay necesaria, la niayoria de las corles cediô â las repre-
sentaciones del consulado de Cadiz, y recliazé i'urniabncnte, <;1
l.'J de aji'ostu d(^ IHl 1, la sulicitud del ministre inyles.
Miéntras que la luediacion prepuesta por el gijbierno intrlrs
y las solicitndes de los diputados de la America se frustraban
iinte las certes, los ejército.) del gobierno revolucionario obtcnian
importantes victorias en la Amérira, Poseîan todo el territorio
([lUi comprenden Bnenos Aires, Venezuela y la Nueva Granada,
cun exci^pcion de algnnas plazas fuertes y provinrias. LosMeji-
canos patriotas se lial)ian apoderado de nuiclias plazas en el
g(jbi(.'rno de Méjico bajo Morélos, Rjiyon, Yittoria y otros; al-
gunos proyectos de revueltas habian sido descubiertos en Méjicu
misino , y Lima estaba amenazada de insurreccion.
Tal era la sitnacion politica de la America espanola, cuando
despnes del inaudito desastre de Moskon y de la destruccion
del ejército frances, las potencias rennidas del Norte invadieron
a la Franoia por la Suiza, y los Ingleses y los Espanoles por los
Pirineos. Atacado hasta por cl rey de Nâpoles — su cunado —
aband(jnado por la nacion, cnyos votos no liabia consultado en
los ùltimos tiempos, Bonaparte perdiô el imperio. Todo era
bueno para él, cou el fin de sabr de laembarazosa situacion en
que le rolocaba la invasion de los abados. Dos prisioneros de
'iistincion estabanen su poder, el rey de Elspana y el jefe de la
fglesia catoboa ; esperando sacar partido do su libertad, se la
restituyo.
Fernando volviô a entrar en su reino, bajo los auspicios mas
favorables, para confîrmar la buena opinion que sus siibditos
habian concebido de sus virtudes. Los sufrimientosdesujuven-
tud habian excitado la compasion de los Espaûoles y de los
^"7177"''
T SUS POSESIONES EN AMPRICA. (M
Americanos ; y la traicion por cuyo niedio habia sido sustraido
de su reinolcs inspiraba tal iutercs en su favor, qiic su adhésion
rajaba ya en adoracion. Arruinada la Espana por seis aùos de
la gnerra mas desastrosa , — la America espanula heclia presade
las disensiones civiles, — desgarrada por la animosidad de les
partidos... — | que ocasion tan feliz pai'a mostrarse Fernando
como el restaurador de la tranquilidad y el mediador entre sus
siUjditos, y aun para prescntarse en medio de los partidos como
un ânfiel de paz ! La restauracion de la monarcpn'a y la vu(;lta
(lel rey teriiiinaban la guerra de la Penînsula, emprendida para
oLtcnerlas ; esa vuelta debia igualniente i)oner término à la
pucrra en la America espafiola, pues que la sola ausencia de
Fernando la habia hecho nacer. En el hecho, a la noticia de la
caida de Bonaparte y de la restauracion del rey de Espana, so-
brocogidos de asombro los Americanos, y sumidos en unaespe-
cie de eslupor, quedaron en la inaccion ; y ciertamente habrian
cnvaiuado la espada, si en aquellos momeutos se les Imbiera
ofrt'cido la menor apariencia de paz. Pero la politica agresiva y
absolutista que adopté ulteriormente el rey Fernando VII con
sus autiguas colonias, alentô a los patriotas robusteciendo el es-
piritu revolucionario , el cual cundiô en todo el continente ,
seUaudo para siempre su independencia de la madré patria.
Il
Con ^-1 irrmlnù
Isi giiiM'ia
en II l'i'iiiiisiili.
«^,<:>sQ>r^3ijjçXj>''=3^^
■ ViîL 3i
M^
LA FRANCIA Y SU COLONIA DE SANTO DOMINGO
EN AMERICA.
--*s»»a.r-
I.
La Isabela y Sanlo Domingo. — Tribus indins : sus guerras cou les Espa-
fioles. — Trâfico de Indios. — Las Casas. — Prosperidad y dccadcncia
de Sanlo Domingo. — Destruccion de San Crislobal. — Asiento de ios
colonos : sus prctcnsiones : guerra con Ios Rspanoies. — Filibustcros : su
vida de piratas : llegaron â ser grandes guerreros. — Colonizacion y pro-
greso de Santo Domingo. — Influcncia de la revolucion francesa. — El
gobernador Peynier y el coronel Maudit. — Disolucion de la junta de no-
tables. — Revolucion de Ogé : su trâgico fin. — Dlanchelande. — Esfuer-
zos contra el espiritu innovador. — Decreto reaccionario.
I.a halii'h,
Siinlii Domingo,
Cni.'i.tpr
<lc his liilius
liailiiiiias.
Giierra
entre Iiitlios
7 Kspunules.
El primer estableciniiento de Colon en el territorio liaitiaiio
fué Isabela (la primera ciudad ;micricana), fundada en la Costa
del norte. Santo Domingo, fundada por su liermaiio Diego, no
vino a ser la capital de la isla sino algim tienipo despues.
Las tribus indiiis que encontre Colon en Haitî, eran do una
cxcelente indole ; él y Ios demas Espafioles que arribaron â ese
pais fueron acogidos por ellas tie la manera mas ai'able y obsoquio-
sa; pero desgraciadamente el abuso de la fuerza y Ios excesos
de Ios invasores produjeron nuiy luego una reaccion. Ligàronse
contra estos Ios principes del pais ( caciques ). Llegaron à las
manos Indios y Espafioles, con éxito vario ; pereciendo basta
I I'
. '
'TT'^riTTl
lA FRANCIA Y SU COLOSIA DE SANTO DOMINfiO. Ti.T
ri ûltiinn (le îkjuoIIos, y guarnicionos oiitons do, los sogumlos.
La supt'ritividiul de las armas de t'iiego pr.so tériuiiui ;'i tan re-
niili) coinlwite. Do un millon de indigeiias que liabia eu la isla
al ticnipo del descubriiuieuio, api-nas ((uedabaii alguuos uu-
llarcs, sescuta aùosdespiies; de modo que para fines del sigio
XVI, ya se liabia extingnido la raza priuiitiva.
Kstas cosas tuvierou Ingar hajo ambos Colones, Bobadillo,
nhamlo, y, sobre todo, bajo Uoderigo Albuqiierque, quien dii's
el i)riniero, la idea del trâfico de vcnder los Indios y adjudicar-
los en pùblioa subasta. Tan solo las Casas se mostn') buniano
eu esos (lias de matanza. liabia llegado este â las Antillas,
cunudo el segundo viaje do Coli»n; desde que viô a los natn-
rak'S , luvo siuipatias por ellos , basta cl punto de, consti-
tuirsc en defousov suyo cuando rogreso â Espana. Dedico toda
su vida al cjercicio do tan bcrmoso y cristiano patronato. Soli-
citô con tanto aliinco, ya ante Carlos Qiiinto, ya del ministro
Xiniéuez, el nombramionto de inspectores coloniales encarga-
(los de cierta cspecie do censura respecto de los gobernadorea, y
(le nn protectorado oficioso en favor de los Indios, qnc al lin lo-
gr(') coronar susosfuerzos. Desgracia h\6 que tandulces y sablas
niedidas solo diesen resultados precarios y parciales.
Consumôse, pues, la despoblacion de las Antillas, extinguién-
(iosepoco â poco los naturales, diezmados por el hierro, (d baui-
bre y la miseria. En cambio, la emigracion espanola atluia a
a([uellas regioues, liacicndo de la isla de Santo Domingo su
inansionpredilecta, en t(^rmiuosque su capital (Santo Domingo)
llego a ser muy pronto una ciudad europca, bajo todos respec-
tos. Tauta magnificencia durô poco, pues comenzô à declinar a
principios del siglo xvii, cuando las rivaUdades ouropeas vinie-
ron a complicar la situacion.
Los Franceses y los Inglcses habian ocupado encomun, desde
1725, una de las Antillas de Darlovento, — la isla de SanCristo-
bal, con(]uistada a los Caribes.Muy luego juzg(3la Espana dema-
siado peligroso semejante vecindario; asi lue que, de trânsito
hâcia el Brasil, en 1730, Federico de Toledo ataco osa colonia,
coiupuesta en parte de Ingleses y Franceses, dispersu â sus co-
r.xtiiiciiiii
iIl' Iii I'.i'U |il'illliUV.i
lnili:illil,
Oll^'ill ilill lllt(ui>
llo lll'llll».
,;i» (i:idus.
Su niniitiôpicK
iiii^liili.
I)('S|)iil)l;ii'lon
(le Ihs AhiiUat :
|j cnii^jiMcioii
i'uro|ii'ii
nniiyi: ù elliis.
Sun Ci'iiilôhnl.
Deslrucciciii
(le la colonia
en 1780.
?iWl
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I .
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>.
! ■: !'
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i »
'■'iii
il
lot culono»
ni Siiiiid ()riinjii{o
y lu Toriii,u.
Sun |Jlcll.'ll^ion>ll
TlUCriM IMlIll'
jr Ion l''»|'ua(.lii
Fililiinlrro
(u vidu.
Wlil.is,
Xuliein.icici'
(le lii Torliiga
Vue écliiiilo
|or
Lk Vassi.1 n
Oïlgtn
(le la |iiiuli'iia
•lu lus U llbusieios
m I.A FHA>(:iA
lonos y tlestniyô ol establecimiento. Los quo escaparon al hioi-rii
de los Espaflolcs se habian (lis]MTsa(lo en todas (lirefciiiiifs.
Parte se Hjaroii eu la Costa uortiî de Sauto iJomingo y eu la isla
de la Tortuga, que esta sejjarada de la anterior por algunas
léguas.
Aniniados de paciticas iutenciones, esos avciitureros preten-
dian fundar allî uua colonia agrîcola y comercial, explutar el
terreno, y organizar cambios ron los Holaudeses. No lo enteu-
dian asi los Espafioles, pues no qiiorian dejar ;i los nuevos ocu-
eiio» pantes el derecho de goee iuiiierturbable. Cou taies précédentes,
poco tai'daron eu venir à las inanos, liaciéudcjse una guerra de
matanza y externiinio. Los aventuveros a(U|nirieron por tal cou-
ducta el nondjre de boucaniers ,'\)(mi{i(} acecinabau las carnes
de sus adversarios ; y tanibien el de fdibusteros, (jue la historia
nos ha trasmitido desde entûnces como sinôninio de salteador
en mar 6 pirata.
Organizados, por dt.'cirlo asi, en su auarquia, estes filibusteros
Vivian en tamilia, teuian comunidad île bienes, robaban a to-
dos, pero no se desposcian los unos â los otros. Arniaron bar-
quichuelos cou los cuales infestaron las costas. Poco â poco los
Franceses y los Ingleses del establecimiento de San Cristobal
volvieron k reunirse en la Tortuga, y engrosaron el ])rinier ni'i-
cleo de filibusteros. Mas numerosos que los otros, los Ingleses
impusieron â la comunidad un jofe de su nacion, de nomljre
Willis ; pero de Poincy, gobernador gênerai de las Antillas ,
envié âtiempo al otîcial LeVasseur, para que arrojase, comolo
liizo, â Wniis y â sus compafleros. La Tortuga y su costa fron-
teriza se hicieron francesas : en vano enviô la Espafta una es-
cuadra contra los aventureros, porque Le Vasseur rechazo à cuan-
tos desembarcaron.
Entônces fué cuando ' surgieron y pulularon las expediciones
y depredaciones marîtimas. Formados en gripos de cincuenta
hombres, los filibusteros se escapaban en pequenas embarca-
ciones que una sola bordada liabria bastado para echar â pique.
Cuando veian un buque cualquiera, lo asaltabanal abordaje ; raro
era el que escapaba. Al cabo de algunos meses de correrias, lia-
Y si: (MltlMA 1)H SAMO DdMIM.O. S3
l)innostal)l('fi(lo un;i n'ptii.k' m tau attTradnivi, cpio todo biKiuc
as.iltadu ti'iiia qiu'. iviidiisi!. Ciiando rcLTrsaliauî'i la 'l'orlii^M ron
sus prt'sas, pruci'diau /i dislrihiiirlas ; juraiido cada jjii'ala (|iic
iiuda se liahia rcstU'vado eu pruvcclio iirivado siiyo. 'l'odo pcrjun)
m rastip'idu coii pena de iiiiicvlo. Ui'spiiL'S dft st'iiu'jautf di;-
darncioii, se arroglaban las partes, ciiyo i)i'oducto se «•oiisiimki
ciu'xresos y orgîas.
Si algo piiode oxciisar iina vida do malanza y salteamionto,
es laciiruiistancid de que soiuclidos mas tarde ;i la ley coiuiiii,
esus piratas expiaron sus eriuieiies anteriores por uiediu de
tii'iiipiarcs servicios, y de ([uo lus lilibusteros de la Tortuga llo-
garou â ser para laFraucia luia aliuâciga de exceleutes uiariiios ;
;'i clius se debio la tau di^j)ntada posesionde unaparto de Santo
Déiuiiigo. Grandes y eouucidas i'iierou sus proezas, que por
ciorto liai .1 uiucbu liouorA la Fraucia(l).
Lus lilibusteros contiuuarou su vida de uiatauza y do pillajo
hasla cerca de lOdH, bâeia eu va éijoca iJertraud d'Ogeruu se
pnipuso utilizar tau l'eroz valor para la ctjlouizaciun de Sautn Do-
iiiinpi. La tarea era difieil. pnrque se trataba do iul'uudir gus-
tûs sedeutarios il espîritiis aclivos y aveutiu'oros; do soinotor a
unré^iuieuletial â piratas uo aeostuuila'ados d obedoeerley al-
giina; de ediirar, eu (iu, eu elrespeto (loi uiouopolio do la eoui-
pania do las ludias Oceideutales, a un puoblu (b; piratas extra-
viatlt) bacîa uuielio tieuipo eu puuto â ideas sobre la propiedad.
tl liâbil aduiinistrador logrô buouos, auuque parciales rosulta-
dos; pero no desuiayô, y â las sabias uiedidas posterioros que
tomô so debiorou los progresos de la colonizacion liàiia la época
de sumucrfe.
La colonizacion continuô progresivamonto bajo los gobcrna-
dores fpit' le sucodierun.Fuudârouse estableciuiieutos y ciudades
en las costas setoulrional y oriental de Santo Domingo : alliiye-
rou alli colonos frauceses, y la isla se enriquociu y se poblu por
medio dtd cultivo. Obstâculus y ondjarazos hubo,poro no bas-
l\ KIT y.1 .llilItH
(ÎIIIMI, i(J».
0(111 I'IIms culdllili'i
1: li'OiiKI'.iiN
à S.iiilii |)niiMri';u,
riisiiiii-(i |iiii^ieso
(le l.t ni'onia
pru 178».
tfi
1 1
I I
(l) Véase la obra Voyage dans les deux Amériques, piir M. A. d'Ohbigny,
pàg. 19.
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LA FHANCIA
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{14»
1/ i.*
i : '
liiniii'iicia
ilii la t'i'viiliu iiin
fiiinicn
tMi lu luluiila.
Uivisiiiii
do Ih iihliuliliiil
ontro cl golifiriiidur
l'KVMKU
y cl i-()i(iricl
Mm DIT.
Este ilisiiUiô
iina jiiiita
(le iiiilublc^:.
Rcvoliiciun
du 0^6.
tailles d impodir la inarcha pr/)spf'ra do, aqnrlla région; de
modu que, p.ir.i ki/'itora de la rtivolucion Iranccsa, en 1780, pa-
recia qiio la isla habia llcgado al apngco do su ricpioza.
Los acoiitcfiinioiitos do la iiiolr('>poli roacficjiiaron ent/inres
sobi'o la CDlouia ainericana. Una sociedad Ibriiiada en l'aris bajo
ol titiilo de Amis fies Noirs (Aniigos de los Ncgros), en la ciial
figurabau Mirabeau, Hrissut, Coudorcct, Potion y ol abato (Iré-
goiro, sirvioron do punto de apoyo a las reclaniaciones de los liom-
bres do colorciuoquiirian aplicar do luogo â luego los principios
absolutos de la oniancipacion francesa. Adoptaudo los colores
nacionalos, Saute Domingo croiahaberproclamado, como nu(>vo
côdigo, la declaracion de los derechos del hond)i'o, es docir, h
igualdad entre clases hasta cnbSnces bien doslindadas, — el anio
y cl esclavo. Una declai-acion de la Asanibloa fonstitnyento,
confecha Kde niarzo de 1790, que pouia las colonias l'ucra do
la loy comun, no hizo sino agriar los dnimos, sin lograr que vul-
viescn a la obediencia. Desdo entônces, la isla no fué sino un
volcan ; intennitencias hubo en las erupciones, pero el fuego
contiuuô siemprc subtcrrâneo.
Dividiaso entônces la autoridad en dos liombres, — cl gober-
nador Peynier, que habia succdido â Ducassau, y cl coronel
Maudit ; cl segundo ejcrcia de hecho los podcres, de que cra titii-
lar el primcro. El coronel Maudit cra activo, habil, conciliador;
habiase atraido parte de los negros , lisonjeândoles y aliuion-
tândoles con promesas ; y de este modo se adquiriô una popii-
laridad efi'mora. Esa popularidad le animô â disolvcr unajunta
de doscicntos trece colonos notables del pais, que liabiaii for-
mado y a una espccie de carta para Santo Domingo, Ejocntôse
aquel acto sin violencia, y los miembros de la junta, en lugardp
protestar por medio de las armas, prefirieron pasar â Francia,
en mimero de ochenta y cinco, con objeto de abogar por su
causa ante la Asamblea constituyente.
Miéntras que el Léopard conducia a esos abogados de la eman-
cipacion colonial, la revolucion de Ogé interpretaba por medio
de los lieclios un derecho que se obstinaban en debatir. Ogé era
un mulato jéven, de treinla anos, mas frances que criollo ; edu-
ifF^
j-
Y SU f.OI.OMA Î)K SANTO UOMINGO. 87
cido en Paris, y hal)ioudo sorvido on Aloniaiiia, habia conocido
y ircniniitado â los . ''"^s r/dobros de ambos pafses; cra
miombi'i» d(^ la suriodad h\ los AmiH des Moirs, m que Lii-
f'Myettc y llrogoii'(^ lo babian bticbo aihuilir. Sea quo Ogô no t'unse
sino f'I ayonte de dicba sociodad, sea ([uc obrasc jiorsiis propiai
iiispiranmies, In cicrto ns que de regreso â Sanio Donnngo se
roilo/i (b; ninlatos (b^scontentos, y logn't reunir bâcia los lados de
la ll)'(in(le-/tiviè)'f, a qnince léguas did Cap, un partido de tres-
fionlos disidentes; pero un cuerpo de ejército, enviado en su
persociicion, le atacô y derrotô, matândolc gran numéro de los
suyos. Refugiado en el territorio c^spanol, viviô en él errante,
liasla rpie en virtud de la extradirion fué puesto A la disposicion
(le l;i justifia franresa. Ogé fué arrastrado al Cap y (( niucrlo
;i pijpcs [roue) n con sus complices en el mes de marzo de 1791.
liluidiclande babia reemplazado entiaices â Pci/nier.
De este modo tratàbase por todas partes de coniprimir el mn-
vimicnto de los animes hâcialas innovaciones. Paris mismo se
prpstaba ;i csos medios reaccionarios, yen lugar deuna brillante
iipnjbacion, los niiembros de la junta colonial encontraron en
lin informe de Barnave la compléta desaprobacion de sus actos
y nicdidas de rigor contra sus personas. Era ese un triunfo, es
Yordad, del partido consorvador; pero costo caro y duré poco :
on la rolonia, provocô el asesinato de Maudit, ejecutado por sus
propiossoldados; en Paris, dio origcn â la mocion de Grégoire,
[lor la cual los hombres de color oran reconocidos como ciuda-
d;inos IVanceses, con el mismo titulo y dcrecbo que los blancos.
<i i Porezcan las colonias àntes que un principio ! » — dijo un
inieinbro de la Asamblea, y el decreto pas6.
l'in tr6gii'i)
ilii i'!>iu,uii nul .
l:^fll(•l/0»
|i:ci'u ii'in'iiuii'
l'I »'S|.llllll
ili' iiMiuvuciuii.
Un (lecii't»
iciii'c'iuii^rio.
Mi' M^
m
II.
Doble conjuracion : fndoleiJe ambas. — Faces rte laguerra. — Invasion fnis-
tri'iiiea de los Ini^leses. — Toussaint Louvirlure : sus inedidas. — Expedicion
contra el Cap : resistencia de Toussaint : capituiaoion : fuû violada por lus
Fruncest's : reaccion : medios Lârbaros : repiesalias : capitulacion cou
Dessalines. — UessaVnes fuô iiombrado gobernador. — Visperas sicilianns.
— Coronacion de Dessalines: trân-ico fui do este. — Sucedi(^lc Crisldplie.
Pétion. — Coronacion de Cristophe: presidencia de Pélion. — lioijer. —
Suicidio de Cristuplic. — Reconocimiento de Haiti por la Francia : imlern-
niziicion. — Juicio sobre Haiti, — Estado moral y malerial de este pais,
!^^'
'1 i ..
UuIjIu conjuracion;
su iiiilole.
Inrendio
y eitemiinio
de las liucivndai.
Apénas fuô coiiocido en Santo Doiuiiifro, cuando estallo im;i
doble conjuracion,— levantândose ios blancos contra la nictrô-
poli, c insurrect'ion.îndose los negros contra los blancos. Ter-
rible fné esta scgunda rebelion, liast;i (,'1 punto de anular la pri-
mera. Obrando los ne^ros con un acuerdo aterrador, el 2.'{ de
agostode iTOl, se sublevaron â un mismo tiempo en cuatro 6
cinco haciendas, asesinaron â los anios, y en seguida se form;u'oii
en grupos para niarchar contra las olras parro(fuias mas inmc-
diatas al Cap. La guerra estnba à las puertas de la capital. En
vano intentaron algunos liaceudados defenderse del eiKMuiL'o
comun, y de aliarr e contra él. ïodo elcainpo se cubria de ban-
das que de los montes acudian. Cincuenli y liasta cien haciendas
incendiadas senalaban el paso de la insurreccion. El Cap\cn\h\o
por su poblacion, y se l'ortificô y orgam/j') susmilicias. [Jurante
un mes, asî se combatio. Dos mil blancos y diez mil sublovados
perecieron en ese primer periodo de liostilidades. Ciento ochpnta
haciendas de cana, y novecientas de café, algodon y afiil, i'ueroii
destruidas. Nacida en las parroquias scstentrionales, la revui'ltJ
invadiô los distritos del occidente, y muy luego ardiô toda h
parte francesa de Santo Domingo.
W^
'-L
LA FRA^GrA Y SU COLON lA UE SANTO DOMINGO. 59
Esa giieiTade exterminio, a moniido suspendiday continuada,
présenté desdc ontonces divorsas faces. La pi'iinera par6 on una
especie do comproniiso con la insurreccion triuntaiitc. Diôse un
nuevo dccreto cl -4 de abril de l'O'i, y très coniisionados llepa-
do-ulc Fraucia tuvieron instracciones secvetiis para toiiiar âlos
nem'os bajo su tutela oficiosa. No era esto si.io la consecueucia
de los acDiitocimientos, — la revolucion marcliaba on Paris, y
eia inencster que niarcliase en Santo Domingo. En vano quiso
liiihar Galhaud, gubemador nucvauiente noni])rado, contra el
ppiisiimiento y el mandato de los coniisionados. Su resistencia
110 sirvio sino ]iara provocar una guerra civil, con ayuda de la
(liai sorprendieron los negros el Cap Francei-' lo incendiaron y
dcL'olhu'on a todos los blancos que no se habian rcfugiadc à
bordo (le los buqucs.
La scgiiiida faz, de 17i)3 ;i 17V)S, abraza las t(3ntativas de inva-
sion (^fcetiiadas por los Ingleses. En efecto, Santo Domingo les
pareciij, li.icia ese tiempo, rica y f'âcil presa; atacâronla por di-
verses puntos, se apoderaron dcl muelle de San Nicolas, y de Je-
remias y Puerto Principe, en donde se mantuvieron durante
niiuliosafios. Pero los esfm^rzos reunidos de los blancos, negro;-:
y imilatos. la iiisuficiencia de las tropas de invasion, las enfer-
mc'laflosylriiusalubridaddel clima, liicieron insostenibles aque-
Ois posiciones, y forzaron a evacuarlas, Los générales Wliitc,
lii'bliane, Forbes, Simcoe y INIaitlandencallaron alternativamente
eiuma einpresa en que los générales republicanos debian tam-
bien usar en vano de su intrepidez y experiencia.
Durante la ocupacion inglcsa, el partido de los negi'os se ha-
bia ronstituido. Al lado de los jefes priuiitivos, .Iean-Fran(;ûis,
Ifiassou, Boukmant y Rigaud, liabia aparecido un nuevo jefe, —
un iiegro llamado Toussaint Louverture. Dotado de intebgencia
y artividad en su juventud, Toussaint babia sido distinguido
entre 300 negros por el intendente de la liacienr a Noe. Se le
babia ensenado a leer, escribir y contar. Su condicion era, pues,
ii'lit y (lulco, cnando estallô la insurreccion; no se conipb(;(j en
ellaliu'go al punto, sino que aguard(') que los acontecimicutos se
mibiesen discfiado de un modo claro. Hecho eutouces teiiiente
^t
7^
m
m
il
Niicva fai
S''guiiii;< f»7.
(in b |;ii«rin,
il( 1793 à 1-38.
lie li>9 Iiigli'ni's.
l'nrtiilo c;i|iit:inea>la
(lor Tiu.s-)AIMT
l.orv.-.r.Ti lu:.
.i, '
I iil
il'
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\'i
60
LA FRANCIA
Este fil A
alliMniiliviiiiiurilo
nnlisia
y i'i:|iiililicano.
Oljaa iiuHlidai
niiyus.
Biassou, y àcspues gênerai en jcfe de los negros, adquirié t;il as-
cendiente sobre ellos, que el gobierno frances creyô debia
atraérselo, confirmândole su grado. Alternativamenti rcalistay
republicano, Toussaint fué ante todo jefe amigo y padre de los
negros; pensando en ellos, con preferencia, en todaslas estipu-
laciones y tratados. Entre Toussaint y los negros no Ucgô a in-
terponers ', ambicion alguna pcrsonal ; y aunque a niLMiudo liizo
Su |,iimcr cuijado, obnegaciou de si propio, jamas les olvido. Desde que cl pais
quedô libre con la evacuacion de los Ingleses, su primer ciii-
dado lue hacer reconocer y proclaniar la indepcndencia de los
honibres de color. Dirigiô despues â la poblacion bâcla il
cultivo de las tierras: no conservô sino parte dcl ejército, que
sometio a la disciplina y al manejo dt la armas. Uicto y rea-
lizo varias otras medidas de fomento , y colocô la prii.un
piedra de un edificio elevado à la independencia del pais,
Conocido y respetado en toda la isla, recorriô tambicn, riiiiio
triunfador, la parle espafiola- cedida â la Francia por el tralailo
de 1798.
La colonia iba à renacer colonia de negros, bajo el pntronato
frances., cuando el primer consul Bonaparte creyô de su delnr
alcanzar, por medio de las armas, una soberania ménos nomiiia!
y raénos precaria. Libre ya el mar, a consecuencia del tratailu
de Amiens, zarpô de Brest para Santo Domingo ima escuadn
de 2r),000 honibres bajo las ordenes del gênerai Leclerc. Esi
armamento se présente, el 2 de febrcro de 1802, delante deb
ciudad del Gap, en donde mandaba el gênerai negro Honri
Gristophe : intimusele â este se rindiesc , lo rehusô ; pero uua
vez atacado, evacuô la ciudad, despues de baberla iucoiuliatlu,
Respecto a Toussaint, otros fucrou los medios que se tcntaron,
— el sentimiento y la persuasion ; pero ni las lâgrimas de sus
hijus, ni los para él honrosos cunceptos de una carta auto-
grafa de Bonaparte , haciéndole responsable , ante Dios y les
hombres , de la conducta de sus negros , lo decidieron a firnii''
siquiera una neutralidad complaciente.
Toussaint viô que en la bandera del ejército invasor estabi
Kx|icMlicl(>n fiancssa
ciiiilra cl (îap :
flv;i(Mn(iiiii
é incHiiilin
liu esia ciiidid
por CiliSTOPlIE.
Mucliuh ii>rrii. Iiiusos
t'illilll'.lllos
â Toussaint.
Preparôso
cslc ft reiistir.
escrito este lema Esdavitud de los negros, y , sih v
acilar,
\ ' i
El n'.tt
expediribiiii'ioopcli,
6 hi tli{iloiiiui'ia.
Capilu'siciun.
Fué viiilailn
por los l'i'unccbcs.
Ti'cniendii rcirrior ,
Y SI' f.OLOMA DE SANTO DOMINGO, (M
se apercihiô al combate. Diô sus instrucciones à les générales
Cristophe, Dessalines y Laplume; sus tropas, adniirablemente
ûrganizadasparaunaguerra de emboscadas, ponian en laùltima
extremidad a la intrepidez y actividad francesas. El solo sitio
(le la Crête à Pierrot ocupô casi todo el ejército. Viendo que
naila se consiguiria por las armas, Leclerc apelô â la diplomacia,
torps al principio, pero despues mejor dirigida y mas feliz. Pro-
luotiase âlosnegros unalibertad y unaigualdad sin condiciones,
ysus geiieralos fueron admilidos â capitulacion, conservândoseles
honores y grados. Cristophe, Dessalines y Toussaint transigie-
ronasî a su turno. La paz fué firmada; pero desde el siguiente
(lia, Toussaint habia sido sustraido de su retire, puesto en un
iiavio y conducido à Frauda, donde pereciô, en 1803, en los
calabozos del fuerte de Joux.
Este odioso acto de niala fe bablô elocucntemente â los gé-
nérales capitulados, quienes abrieronde nuevo lus hostilidades.
Leclerc no pudo contrastarlos, pues su ejército se debilitaba de
(lia en (lia, cou los calores y los grandes estragos de la iiebre
aniarilla. La conquista de la isla era imposible. Pretendiuse
aterrar ;i los negros, y a quevencerlos no era hacedero; al efecto
se les ejecutaba en niasa, y basta se azuzaba contra elles per-
ros fainélicos, — atroz medio do destruccion, renovado desde
los priiiieros tiempos de la conquista ; — pero esas medidas ex-
tremas solo sirvieron para provocar horribles represalias. En fin, Prov.,c6 i'.'pr.'!.a
lascosas empeoraron â tal puuto, que fué necesario abandonar
laempresa. Lanmcrte de Leclerc, un nuevo rompimiento entre
la Fraiicia y la Gran Bretana, algunos atrevidos ataques del
gênerai Dcssahnes^ que sitiabalaciudad del Cap, la incertidumbre
del porvenir y la imposibihdad de recibir refuerzos,— todo eso
provoco é hizo uecesaria uua evacuacion. llochambeau, sucesor
de Lsclerc, capitulô con Dessalines, y fué obhgado en seguida
â entregarse con sus tropas â la merccd de los Ingleses.
El 30 de noviembre de 1803 — dia de la evacuacion — Santo esip fué .iomi.rad(
Domingo perteneciô de nuevo â los negros. El gênerai Dessa- ^" ""'"<"••
lines fué nombrado gobernador gênerai de la isla, la Cial tomô
sn nombre primitivo de Haitî. Ese hombrc, nacido con senti-
Moiln lifii'liaro
los Kranccsus,
('ii|iilii1:u'ioii
(Ici ji'fu
cx;i('(lici(iiiario
cou l)ESS\ LIMES.
■iiif
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Vl<]irrni mcitiannt
l'N liulli.
(idi'onaciun
di.' Dkssalimks
Su conilui'tn
inliiiniRiia :
ti&gico fin que tiivo.
Siii'oiliôle
(;i'.l>T()l'Iu:.
Su luelia
con PÉTIO».
(Juionac on
(ie fRlSinPIIE.
Pie-idincia
de l'ÉTlo.N.
r.OVER
sucedio à este.
^^2 LA FRANCIA
uiientos ménos elevados que Toussaint, sefialô el primer periodù
de su podcr con una espantosa matanza. En les primeros
dias de 180i, Haitî tuvo sus Visperas siciliunas. Todos los Llan-
cos fueron degoUados, sin distincion de edad ni sexo ; i'scap;in-
dose apénas unos cuantos saccrdotes y médicos. Seis nieses duro
tan horrible matanza, cuyas vîctimas no tuvieron guarismo.
Dessalines l'undô su trono sobre cadâveres, habiendo sitlu
roronado el 8 de octubre de 180-4. El era negro, y en 1791 ser-
via a otro negro cuyo nombre tomo y à quien hizo suiuillii
suyo a su advenimiento al imperio. À tal extremo llegaron los
hâbitos de inhumanidad y barbarie de Dessalines, que cuaiidu
no Imbo ya blancos que sacrificar, se entre gô â malar ne-
gros, comenzando por sus propios oficiales. l'an horrible coii-
(lucta provoco una conjuracion entre sus tropas ; habiendo sido
asesinado el 17 de octubre de 1806.
Sucediole Cristopbe, rival suyo, quien parecia entônces desa-
probar las crueldades de Dessalines ; contentândose aquol cmi
tl titulo de jefe del gobierno de Haiti. Su poder, sin embargo,
no se atîrmô bien sino en el norte de la isla. El comamlante de
Port-au-Prince, que era un mulato llamado Pétion, liabil inge-
niero y oficial muy instruido, rehusô reconocer al dicho suoe-
sor, y formô un poderoso partido para contrabalancear el suyo.
Por dos anos se disputaron la supremacia los dos compctidoivs,
sin que se resolviese la cuestion. ïriunfaba Cristophe y conser-
vaba siempre la ventaja sobre Pétion ; pero habia en este taies
recursos de constancia y de tâctica que era necesario comcnzar
de nuevo y â cada paso la lucha. En fin, cansados de giiem.
nmbos jefes haitianos depusieron las armas. Mucho sufria el
pais con tan sangrientas discordias, pero se olvidaron las aiiiii-
ciones personales para pensar en él. Cristophe se corono rey,
bajo el nombre de Henril"; Pétion se hizo nombrar présidente.
y ambos soberanos rivahzaron desde entônces en esfuerzos para
hacer llorecer sus respectives remo y repùblica. Desde 1811 liasta
1818, guardâronse asi las exterioridades de la buena inteligen-
cia; pero habiendo muerto Pétion, y sucedîdole Boyer, creyo
Cristophe llegadala hora de realizar sus usurpaciones.La jîuorra
Y SU COLONU DE SANTO DOMINGO. 63
(omonzô (le iiupao en d ciiiirtcl do la Grande-Anse ^ y fué
tavurable a Hoycir. Prudpute, persevcranto y liâbil, elnuevoprc-
sidi'iile acabu de ganarse, pur mcdio de sus accioiies, â les
(|iio sus armas no liabian sometido, Cristoplie, pur el contra-
liij, cada dia masinjusto y cruel, disgustô â los suyos, y auu
>(' concito la niala voluntad de su ojército. Estallô contra él
iiii;i tuujuracion militar, en la primera quincenade octubro de
18''20. y se liabria desenlazado con el asosinato de Cristophe, si
isti^ 110 liubicra prcferido quitarsc la vida. El !2() de octubre,
l;i parte i'rancesa de llaitî no formaba sino una sola rejuiLlica,
haju la prt'sidencia dcl prudente lioyer. En 1822 se ajjoderô de
la parle espanola, con un golpe de mano. De esa manera, toda
la i»la 110 l'ormo desde entonces sino un solo Estado, en manos
(lu iiu iiiismo jefe.
(^iiaudo la indepeiidemia de la isla liubo sido un hecho con-
<iimad(), el gobicrno frances no se desdenô y a de tratar con
l!it\ iT. Miiclio tiempo hacia ciue los Borbones liabian tratado de
ubtuiicr el rcconocimiento, al inénos nominal, de una suprema-
(ia iiu'tropolitana, para lo cual se liabian dirigido alteriiativa-
iiii'iitc â l'élion, â Cristoplie, y mas tarde â Boyer. Los très se
liabian iicgado â ese reconocimiento, exigicado que su punto de
partida l'iiese el del nucvo Estado. El gabinete de las Tullerias
resistia, queriendo, por via de satisi'accion, scie reconociese en
t'i tratado una soberania exterior sobre Haiti. Mr. Esmangart
iisô de su elocucncia diiilomâtica para explicar â los enviados
baitiauos que esa concesion no ténia valor real, y no implicaba
iiiiigtiiia réserva séria. El asunto tuvo mal éxito esa vez; pero
si^ eiiiprendiô con inayor éxito, en julio de 1825, por la iuterpo-
sicioii del baron iMackan. La Francia recoiiocio la independencia
dt'Haitiiiiediante unaindemnizacion de loO,000,0()0 de francos,
pagadcra en cinco plazos iguales, de los cualcs el primcro debia
veiicerse el 31 de diciembre de 1825. Como es sabido, estas
condicioiies tan onerosas para la repidjlica de Haiti no lian sido
l'elii-'iosaniente cumplidas. Ciento cincuenta millones, fuera de
las cargas ordinarias, cran una deuda tan pesada, que al firmar
''1 tratado, era de creerse y esperarse este resultado.
r.oniciiïo
uiii'viiniciiln
lu glltMT»
Snji'idiii
lie Cr.isToi'iit:.
Uiiidiiil
dsl ettiiilo liyiiiiino.
Itecoiiorliiiii'iilo
por lii Fruiiiin
Mi'(I.:ii!li>
unn inilt uini/acion
de lîio.coo nou
de fiuiu'us.
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Divprsiilad
de jiiiciuii
suLro Ilaili.
Ealado morul
(le este pali'
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Sus inlerpscs
: ^■ .
64 LA FRANCIA Y SU COLONIA DE SANTO DOMINGO.
La Repûblica de Haiti ha sido juzgada de modes niiiy diverses
y aun opuestos, prestândose hasta los guarismos y la estadis-
tica a cubrir las mentiras de partido. La verdad estd entre todas
esas opiniones, que en su mayor parte son por cierto interesadas.
La isla no es rica hasta ahora, ni puede serlo. Un pais no
sufre una guerra de exterminio , ni trastorna su pacto social,
sin que su vida deje de comprometerse muclio tienipo ; un pais
no cambia de amos sin que se conmueva profundamente. Honi-
bres nacidos esclaves, 6 medelados para la esclavitud, se des-
pertaron libres un dia. En profunda cahna, miraron en su
derredor, y se encontraron con propiedades sin amos, con
campes, casas, génères de teda clase, sacos de oro y de plata.
Dijeron para si : « Estas riquezas jamas se agotaràn. i Hay,
entonces, necesidad de trabajar? Trabajar es el estado del
esclave ; ya no semés esclaves. »
Por otra parte, la guerra ténia ocupades tedos esos brazos, y
miéntras que la tierra no fuese definitivamente cenquistada,
elles no querian moverla, por temor de sembrar para otros.
Las ideas de orden, de propiedad, de censtancia en el trabajn,
de perfeccion agricela, etc., ne podian, pues, infdtrarse siuo
poce à poco en poblaciones perezosas por naturaleza. Ademas.
aunque duenes de si prepies, los Haitianos permanecieroii pur
muche tiempe del bande de las nacienes eurepeas. Elcemercio—
ese resultade de la agricultura — estaba por reliacerse en sus
puertos. El gebierno pacifiée de Boyer, sus elevados talentus,
justicia y dulzura, hancica trizado y a algunas de esas heridas ; las
demas desaparecerân con el tiempe. Haiti alcanza hey toJavia
una época transitoria y cenfusa ; no se juzgarâ sine mas tarde,
de un mode imparcial, de lo que le baya proporcionade la con-
quista de su independencia (i).
(1) Véanse las si^uientes obras :
Voyage dans les deux Amériques , par d'Orbigny. — Moreau de Saint-
MÉRY, Description de Saint-Domingue. — Mémoires de M. de la Lmene,
1790. — ïUMoire de la révolution de Saint-Domingue, par M. Dalmas. -
Histoire de la révolution de Saint-Domingue, par le général Lacroix.
'-L.
PORTUGAL Y SUS POSESIONES EN AMERICA.
I n "-TTr^ ''"^•r^ T ï
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il
Causa (le la independencia del Brasil, — El rey don Juan VI. — Regen-
ciiï de don Pedro. — Sublevacion é independencia del Brasil. — Don
Pedro emperador. — Asamblca conslituyente. — Patriotas : guerra contra
los Portiigueses. — Ministerio de don Pedro I". — Los Aridradas. —
Caida del ministerio : su ascendienle : resultados de su caida. — Disolu-
cion de la asainblea. — Constilucion del Brasil : su jura. — Prosecucioii
de la guerra con el Portugal : el comercio de Lisboa en su favor. — Me-
diacion britânica. — El Portugal reconoce la independencia del Brasil.
— l'aga el Brasil un millon de libras. — Guerra extranjera. — El rey
don Juan se apoderade Montevideo. — Incorporacion delà provincia Cis-
pialina al Portugal. — Buenos Aires en favor de lu Banda Oriental. —
Comprometiô don Pedro al pais en una guerra. — Una convencion. —
Rcconocimiento del Estado Oriental. — Guerra ie Montevideo. — Don
Pedro no cumpliô su mision. — Reflexiones aplicables al Brasil
En la época en que todas las colonias espaîiolas de la Anié- causa qu.- n-i
rica central y méridional acababan de roniper los lazos que las '" "J|,'|''|'j'"'|j|
unian â la inetropoli, el Brasil no podia quedar somotido al
yiigo colonial. La presencia en Rio J.i;iéiro del rey don Juan VI y
de su laniilia, â cpiienes la invasioi del Portugal por los Fran-
ceses habia forzado en 4807 â salir de Lisboa, coniprimié el
movimionto dînante muchos anos; pero en 1821 sono la hora
en que al viejo rey li" fué preciso clegir entre sus dos coronas.
Lisboa, Oporto y las principales ciudades del Portugal se habian
sublevado. Para hacer rostro â una revolucion inniinente y
protéger los dereclios hereditarios de la casa de liraganza, era
(le absoluta necesidad que el jefe de la dinastia volviese nue-
VII. 5
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vnmonto, â Lisbo.i. Inmiiipnto cm , ;'i li verdad , el polifçro en
abaudonar al Urasil , ou (loiidc se dojabaii oir las atiionazas
de la iiKU'itendoiicia ; pero cl roy Juan couipvondia que cra
proriso no avouturarsf â pcnlcrlo todo de uua vez , y partiô
para Enropa, dejaudu â su bijo don l'edro el yobieruo del Brasil
oon el tîtido de régente.
Pero el Brasil no (piiso expouersc à cacr nuevauieule baju
cl odioso réffiuien de la suprcmaei'a uictropolitana, y se levaulo
cûuio un solo liouibre para coïKpiistar su iudepcudencia y scpa-
rarse para siempre de la niadre patria. En tan dccisivas cir-
sii inJe|ieiiH..nc a •. ouustaneias, don Pcdm tonio resucltanicnte su partido. El 7
de selienibre de 1821 aclanio solcmncnicnte la in(lci)endciici;i
del Brasil, y cl Brasil le aclanio a su turno enipcrador suyo.
(nniediataniente fué ronvocada une asandjlea coustituyenle
para dar una constiturion al nuevo inipcrio.
Entre los bonibrcs (pic toinaron la parte principal en ose
movimiento, es necesario colocar en primera liiica ;i los très
lieriiKuios Andrada, José Bonil'acio, Martini y Antonio Gârlos.
Todos très babian figurado, coiiio représentantes del Brasil, cii
el seno de la asamblea constituyente reunida en Lisboa poi'
consecueiicia de los acontecimientos de 1820. La energia cou
que babian defendido los dereclios de su patria en esa asamblea.
en que el iuteres metropt)btano era enteranientc poderoso, les
liabia conquistado en el Brasil una inmensa popularidad.
De vuelta al suelo natal, y persuadidos de cpie en lo sucesivo
solo una si^paracion violenta podia asegurar elporvenir del Bra-
sil, biciéronse apostoles de la independencia, y dieron princii)io
âunaguerra encarnizada contra el partido portugues. La viva
adbesion del régente don Pedro diô un Jefe y las mas seguras
garantîas de buen éxito al movimiento provocado por los Andra-
das. Proclamado einperaelor don Pedro P, eligiô para ministros
suyos a dos de los bermanos, José Bonifacio y Martini. Toila
la accion pobtica se concentro en sus manos y en las d(,'l tercer
bermano — Antonio Carlos — asociado â su influencia.
Los Andradas, cuyo nombre permanece iiivariablemente unido
al heclio glorioso de la emancipacion brasilena, no existen va, y
GuAri'u
que ilcrhiraru
al partiilo
Iiortugiii'>.
Minisicrio
de Dun l'eilrn !
Jiiiciii
BoLielos Aiiili'uda!*
0 on
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Y.wWô
LJrasil
en ese
los très
Gârlos.
rasil, l'u
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;vj:;ia cou
Y SUS rOSESIONES KN AMERICA. 67
pupdc hablarstî do esos pcrsunajcs sin tenKir de dcjarse engaîiar
por las pasiones que liiibian exoitado va\ dorredor suyo.
Tddos très cran gonios siiperiores, dominados del sentiniiento
pati'iûtico mas vivo, Kuficientomente instriiidos. nutruidos sobre
todo con esas peliprosas tcorîas de gobierno que la revolucion
t'ranccsa baJ)ia puesto en boga, y que hanlieclio tantas vîctinias
entre los pueblos destitnidos de sentido prâctico. Conio todos
aqiit'Uos à qnienos el favor popular enibriaga, eran inilexibles,
ahsolntos, y su excesiva vanidad no toleraba eontradiccion al-
giuia, sin importarse de donde proviniese.
Con taies disposiciones, los Andradas no podian Uevarsc bien
|)(tr nmclio tiempo con cl eniperador don Pedro l" ; indif(;rente
en cuanto A detalles, cuyo cuidado uDandonaba volnntarianiente
;'i sus ministros, ose principe ténia la iniciativa y el instinto de
las grandes cosas, y no queria aniijarse. Asî, rompiose luego
la buena inteligencia, y el eniperador probô a sus ministros,
cun el heclio de despedirlos, que podia pasarse sin ellos.
Pero los très hermanos figuraban todavîa en cl seno de la
asamblea qne don Pedro habia reuiiido para dar nna constitu-
ridu al impcrio : sus talentos y popularidad aseguraban sn pre-
ponderancia en osa asamblea; y su ambicion contrariada los
cunvertia en jel'es natm'ales de una formidable oposicion. Tal fué,
en efecto, cl papel que tomaron al abandonar cl poder. Desde
cntônces, cl eniperador y la constituyente ya no stî cutendieron,
y todo el esfuerzo de los Andradas se contrajo d niantener la
agitacion en el pais y en la cdniara, ya excitando mas y mas
los odios nacionales contra los Portugueses, ya haciendo sancio-
nar por la asamblea todo lo que el arsenal de las constituciones
pasadas les ofrecia de mas exorbitante y de mas impracticable
on punto a teorias ultra-democraticas.
En taies circunstancias, que cuadraban a su caracter resuelto,
lion Pedro I" tomô al punto su partido. Un dia liizo rodcar de
tropas el local de la asamblea constituyente, sellar sus puertas,
y al niismo tiempo un decreto impérial anunciô al pueblo bra-
sileno que esa asamblea cstaba disuelta, y que iba à ser convocada
'Jti-a que debiera deliberar sobre un pi'oyecto que presentaria cl
lie Ni (mIiI.i
M iniiiiflrriii.
Su ï^c en lit'iito
ul ;ili imliiniii'
(le hi ciiila
li'l iiiiuinli'riu,
l)i;ulii('ion
(le la u>aiiil>li^
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de lunvui'ai' olra.
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Cljn l'I l'cillUr»!.
r.l rnniiMfio
lie I.UIiua
l's lavdiable
Mi'ilhiciiiii
meii'siiila
lie lu lii);hit>'i i.'i.
68 ponriGAL
ciniieradoi', y ({nc il;iri;i iilaslilx'i'tiidt'S ddi uacioii mas si'giir.is
y mejoies garantes.
(iiinnlijsc bien ri cinpcrador df rcalizar su promosa, rnlo to-
caiitu â la l'oiiiiiuii de otra asaiiddca; v\\n lo cual iKi liahria liurlio
nias ((iiu l'L'iiovar la agifariou paHaiiuMilaria, si'iiiii'o de iio dar
[iiiiilo â uada. IN-ro ayiidado eu su ultra \\nv miuistros iQtdi-
^('iilt's y liunmdus, diô al Hi-asil lu ([iit' l'I llaiiialia cou toda la cx-
prcsiou do sus votos, uua couslitiiciitu sabia y libi-i'ai, y cou la
cual S(! },'(dji('i'ua «d JU'asil todavia. Suuiotida â la sauciuu ua-
ciuual y uuâuiiucuioutt', admit ida pur las municipalidadcs, (pic
cou iuslaucias pidierou al cmpcradui- la pusi(!So eu cjccuciou
lut'p:u al puulo, osa cuustiluciou lu»! pi'ouudgada como li'y
suprema dcl Urasil. Kl dia H't dv uiarzo di^ I82i, cl cuipurador
jurû solcumcmcuto obscrvarla, — jurauieuto ([uo tambieu pcus-
(arou (odos los l'uuciuuai'ios dcl iuiprrio.
Al ])aso que se l'calizabau laies sucesos on ol iulorior, las lios-
lilidades coutiuuabau siouipi'e cou cl Toi-tugal; y bien (pie la
corte de Lisboa uo tuviose niuguiia i)rol)abilidad de i-eciiperar
su domiuaciou sobre su autigua c(duuia, la giierra ténia el grave
iucouveniente de mauteuer eu estado de desôrdeu alguuas pi-u-
vincias eu (pie el parlido de la iuetr(.')p(di coulaba cou sus mas
numerosos adictos. Siii embargo, qui nccosario terminar : los Tui'-
tugueses habiau sido batidos eu la [troviuciade Babia, y ocbadus
d(diuij)erio; \n)V otra parte, una IVagata brasibîfia iuterceptaba
ol desembocadei'o del Tajo, y â la iiulicia de babor liecbu algu-
uas presas, elcomerciodeLisbuababia levauladu la voz, jjidieudo
cou iustaucias se aceptaseu los lieclios cousumados, y (pie â
t'altade uua domiuaciou para sieuiprc p(!rdida, al méuos se de-
volvieseii al l*oi'tugal sus i)rovecbosas rebiciones cou cl IJrasil.
Sitnupre dispuesta d emplearse en los asuutos en que sus iii-
tereses couierciales y su intlucncia tieueii ilgo que garnir, la lu-
glaterra intervino p;ira recouciliar los dos partidos. (Jiimimodo
en Tortugal, el gabiuete de Londres determino l'àcilmente alrey
Juan VI a entrar en negociaciou cou el iiuovo impei'io, y para
mostrar iiiejor su ascendiente en este asuiito, hizo nombrar
como plenipotenciaro de la corte lie Lisboa a un diplomâtico in-
-p--Trr— T
Y SIS POSESIONKS I:N AMfiniCA.
r,9
il" lil.nis
:i I I \u^\ II' l'ill.
ri ri'v DiHi l'i'ilro
rii iiri:i giiiMin
l'XlKinji'i'.i,
l.'|ps, — sir Charles Stnart, — cmMi-fradi» de disciitir y ostalilcccr
las Itascs (le un tratadu do paz. Kl P(ii1ii;:al n'cnnocii'» la iiidf- it,, .nm m..
IM'iid.'iicia d.'l Hrasil, iM.r iiicdio dr dirlio tvata.lo, (■."Irj.rad.. .d 'i'''' ;'''';;i -';''-'
->!> de a^.'ostn d(.' IK-2"), bajo la iiiediacmii de la lii^xlalcna. l'cro lui uir.,ii,.^i.i.
(dii 1111 iit'^M.iriadoi' ini;l(>s no dcltia oLfencrse ^;i'aliiitani<'nlt' cse
recnnociniii'nlo; y por nimlid de un artiViilo siîparado. m ([ne
(jucdaron inipnisas las ^ran-as del Inon, til IJrasil liivo qiu' nldi- i-,,^;,, ,i,. .,,1 mmIn.m
(.Mrst'ii pagar al I'(ii'tii;,Ml la snnia de un uiillou de liliras ostcr-
liiias, para cl roonibolso do un (^npn'stito quo td gobicriio de Lis-
lioa liahia ('(incliiidi» t'u Lûndros on IH2.'].
Una doolaracion do, roconociniionto. (pio da!)a al liochola san-
rioii (loi doroclio, y que pirauliznba ol porvonir dol uuovo ini-
porid, ati'ibuy('ndulo, aun ;i los oj(js do los ]>ul)li('islas mascinis-
f[iiill(tsos, ol ploni) ojoi'rifio do su snborania, no podia pajxarst! do-
niasiado caro, y ol tratadu do IK^riora on suina un t'ansto aoonto-
diiiiontd. l'oro ol t^iuporador don Podnt 1" gusiaba do avonturas,
y on liij:av do oruparso on coiuplctar la itacificarion dtd pais, on
tpio L'oriiiiuaban todavi'a niiicbas somillns do agitaoion y do dis-
(urdia, tiivo ol capricho d(! lanzarso on una guorra oxtranjora.
El rey (bju.liian V[,arjiuyoudo oon un dorotdio bastaut(î oqui-
voro (|ue liabria obtonlibi th' su inujtn', liija (bd roy Carlos [Vde
F.sitana, liabia tontadopor j)riinora voz, on I8I'2, touiar puscsion
do Montovidoo ; sus tropas liabian iuvadido la IJanda Oriontal,
pci'o la Inglatorra intor\ino, y â consocnoncia do un arniisticio
iliiiiitado concluido bajo los auspicios de lord Stranf,^t'ord, la di-
Nision portu^'ucsa pasé do nuevo la frontera.
En ISK), ostaban los Inulosos sin duda ocupados on otra parte,
y lateiitativa se ronovu ron nias é.xito; .Nbjnf(!vi<b'o rayo de nue-
vo en nianos del roy don Juan, y la doiuinaeion portuguesa se
cstablecjû en lodo id Estado Oriental. Esa oeupacion rocibio tam-
l)ien una aparento eonsagraeion légal, porqu(3 td 19 de julio de
lH-21, el cabildo de Montevideo (i) decreto la ineorporacion de la
Ti'ii':itii;i
ml' lli'lrlci.,»
(Il I l'I'V JlKlII V I .
Se iimIku.
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(1) El cabihlo cra una espccie de câmara municipal, cuya aiitoridad no se
pjereia sino en la ciiulad. Asi, cl acto de que aqui se liabla fué atacado en
lo ulterior, pur cl vicio du iio cmaiiar de los représentantes de la nucion.
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t'uiiilai'iienttl.
l»i'oTiiirin al l'ortupil, hajo el noniliro de provinci.i Cisplatinii.
(îiiando ('\ Urasil sn Imlxi dcclaiMdn iiidcpcndit'riti', o\ tcrriturio
oriontal piTiiinnctiu sifiido pailc inlc^rantc dtd micvo iiiiprrio.
IN'i'o lialiiansfi dcspcrtado poco â poro »mi Montovidco las au-
ririiiiioi Ai.M liguas aiitipatias (pic, on ludos los piintos dtd gloho, liait divi-
uido sit'iiiprc, a los F'.spanoli's y los rorlugin^ses. Alpiiias ])rotos-
tas secrotas se esijarcicrou contra (d voto arrancado al calùldn
de Montevideo, en 18''2I, por la prosion de la aiituridad porlu-
giicsa. El gobierno do Uiicnos Aires, como ccntro del autigiio
vm'inatops[)af\ol, se apcrson(') en favor do Montevidoo, y pidi()
al Urasil, por niedio do notas anionazadoras, la rostitucion di^ la
Uanda Oriental, como cpio t'orniaba parte intepranto de las Pro-
vincias Unidas del Rio do la IMata. Kl gabinete do lUo reclia;/)
esta pretension; peroun pnîiado do eniigrados orientales (en nu-
méro do treiutay tros)dosembarc6 mny Inego en la provincia,
(îxcitandod sus conciudadanos A sublevarse. Las tropas brasile-
ftas, debilitadas por la dosercion d(î casi todos los Cispbitinos, tu-
vicron que abandonar el campo à los insurgentos, y se retiraron
<i las plazas fuertes do Monto\idoo y la Colonia. Instalose un go-
bierno provisional, que proclamô inmediatamento la indeix'u-
dencia do la Handa Oriental.
Tonian lugar estos acontecimientos on 182.%, â la sazon en que
el emporador don Pedro I" celebraba la paz con el Portugal. No
siempro os fâcil juzgar imi)arcialnionto los hecbos pob'ticos dis-
tantes, y se corro el pebgro de desembarazarse de las pasiones
del momento, con las cnalos debon siempro contar, mas 6 nié-
nos, los gobiernos. Parccc, sin embargo, que despues de l;i ex-
plosion do aquellos sentimientos de nacionalidad que acaba-
ban de estallar en la Banda Oriental con tan irrésistible fuerza,
habia Uegado para oi Brasil el caso do aceptar los hechos consu-
mados, y de hacer respecto â esa provincia, tan impaciente eu
cuanto al vinculo que la estrechaba al imperio, precisamente
lo que el Portugal acababa de bacer para con el Brasil mismo.
No fué tal, por desgracia, el parecer dol emporador don Pedro 1" ;
mostr.îbase inflexible anto los obstâculos que oncontraba; y
queriendo habérselas con las Provincias Unidas del Plata, co-
l)o;i l'nlio
('iiin|ir'iiiiiftiù
«1 |iiiU
(Il IIIU glKTl'il.
'■~L
l<rir inrliu
i'" iinii niii'Hiir'On.
Ill'l \t li.liMil'l
.l.'l l''.U.i.lo
(llM'IllUl
il» lu f'ifnil
:\,i M'inli' i.li'O.
Y SUS l'OSESIOKS l'.N A.MflIKA. 71
iiiM ((iit^ li.ild.in l'oiii('iit;i(lo l;i iiisiiiTt'crioii, (((Uipromt^tii'» al pais
(Il iiiia (le t'sas ^iicrras <'ii ((iiti las uaiioiialidailcs sinon de tcina,
yciiytt l'iîSulladuHS sit'iiipiv mal*). iMirô tlusaîlus osa ^iioi-ra, cou
loiillados varias, y al tiii tcriiiiiK) pormodiu de una cunvcnciuii
|iivliiiijnai' df paz, cniicliiida td 27 de agosto de IH-K. hajo la
iiKMliacioii 'le la iiiglatcrra; eu cuya coiivonLiuu se rocoiiucia la
iiidi'pt'iidt'Uiia (l(d Kstadu (Iriciital.
La giiei'i'a de Muiitcvidoo l'iié <d di'sagrailable («pisoilio dolroi-
nado de don IVdro l». Ksa giicrra allerôgravi'nieiiti' su popida-
riikid, ponpit'tMi [xiiito a giicrras, los piicblos lodo lo pi'i'doaan,
iiK'iins cl mal éiito; gravo su erario cou ima énorme ileuda; y
eu lin (lo ipi'' (piizas no fiié sn mayor pcrjiiicio), desviô al
principe de la olica de pacilicar los ânimus, — uliralan necesaria
(Icspiiesdel esfiierzo de una separacion violenta (jne dejabasuh-
sinlir eu el toudo de lus coi'azoues lantos gérmenes de celos, des-
coiilianza y odio.
l'roclamar la indepeudencia del Hi-asil y liacei'la aceptar poi'
la uieti'('ii)oli, — no eran, eu et'eclo, sino el j)riucipio y la pacte
mas lacil de la tarea imj)uesfa â don Pedro. Dotai' al i)ais de
una Itnena coustitucion, eca mnclio poc ciecto, y, sobre todo,
para el porveuir; pero eso no era lodo. Era nienester land)ien.
p;ir;i (pie la indepeudencia itvodujesc^ lus frutos luagnilicos que,
deella se esporaban, y jtara qui! la coustitucion t'uncionasc ûtil-
uit'ute, dedicarse â manejar cou liabilidad â los hombrcs y las
(•osas; era menestcr vigorizar la citnstitucion, por inedio de nu
Cdujuuto de levés ([ue hiciesen pasar iacilmente al canipo de la
prâctica el espîritu libéral y conservador que domina en esa
obra; era mencster, sobre todo, coutraer la atiMicion â los liom-
lu'cs en mi Estado nucvo ([ue abria â la ambicion de los unos
lus horizontes mas vastes, y que siiscitaba en los otrosel pesar
interminable de las situaciones perdidas; pesar que présenta
umy de cerca al pensamiento un desquiti! que debe lumar.
;,(Uim[>li6 puutualiuente don Pedro con ose debcr que le impo- !*•> i» '•un'i'ii*-
uinii las circunstancias? — Creo que no. Ese principe, de ins-
tiutns gcnerososy maravillosaniente dotado para las cosas gran-
des y atrevidas , careciu — â lo que me parece — de aquella
eii6i l'i^i
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Ml
72 PORTUGAL Y SUS POSESIONES EN AMERICA.
razrii st^'ena y fria que calcula los detalles, quo cu'jnta con los
obstâculos, y que, por mertio de la prudcncia y mesura de sus
actes, consigne 5 lalarga refrenar las malas pasiones y abrir un
veliiculo regular â las pasiones légitimas.
Las revoluciones mas nacionales, mas necesarias, mas fecun-
das para el porvenir, hacen sienqire pagar caro su realizacion.
Si el progreso es la ley del hombre, ningun progreso considé-
rable puede cumplirse sin perturbacion ni conmociones civiles,
com.o para atestiguar la tlaqueza humana. Al romper sus lazos
con la metropoli, que très siglos de servidnmbre colonial habiaii
romacliado, el Brasil no podia salir de la régla comun, y un es-
pîritu mas atento y ménos impetuoso que el de don Pedro P no
liabria preservado al imperio, en el principio, de toda t'alta y de
todo descontcnto. Habia un trastorno inmenso, no tan solo en
las situaciones personales, sino en las aimas, y la amenaza ve-
nia ménos de los intereses excitados al extremo que de las
ideas. Recuérdese en efectt esa época de IS-iO â 1825, en que
todo el mediodia de la Europa, la Espaiia, el Portugal, la Italia,
tabricaban, con ayuda de teorîas, constituciones en el aire, que
debian vivir lo que viven los edificios sin base, y que fneron
aterrailas, casi sin dispararuntiro, por la razonhumana represen-
tada, proh pudor! por las bayoneias de la Santa Alianza. Despucs
de la revolucion francesa, que habia vulgarizado esas leorias y
suministrado el terreno comun en que bordaban todas las certes
y constituciones del mundo , la educacion polîtica no habia
dado un paso, y lo subhme del artc consistia en sacrificar la so-
ciedad al inviduo, sin provecho ; ay ! ni del individuo, porquc
arrebatada al reinat^o la corona, y mirar^a cou menosprccio,
era impotente para dar â la nacion el ôrden y la seguridad sin
la cual ni el Er>tado ni los particulares prosperan (i).
(1) Véase Le Brésil, pir M. Charles Reybaud. Paris, 1856, pâg. 25-37.
La Hisloria do Brasil desde o seu descubrimento por Pedro Alvarez de
Cawal até à abdicaçâo do imperador D. Pedro I, por Francisco S.Conslancio;
Paris, 1839, lomo II, p'tg. 227 y siguientes.
Epitome chronologico da historia do Brasil, por el Dr. Caetano Lopez de
Moura ; Paris, 1860.
'^W^T
VIREINATO DE BUENOS AIRES.
[^ i ■■ ■:
PARTE HISTÔRICA.
r.esislencia de Buenos Aires â las invasiones britânicas en 1806 y 1807. —
l'releiiciones del principe rcgcnle de Portugal — Nota al cabikio de
Buenos Aires y contestacion. — Ideas innovadoras lel cabildo. — • Sintomas
(le revolucion — Liniers jefedel partido patriota : Vlartin Alzaga personifi-
cacion del partido realista. — Comisiouado del '.mpcrador Napoléon ; sus
pretensioncs son recliazadas. — Jurainento de fidelidad i Fernando YII.
— Plan de Belgrano sobre una monarquia indcpendiente. — Belgrano
comunica con Doua Carlota. — Mal éxito y primer paso de la revolucion.
Sir Woodbiiic Pai'ish, en su obra Buenos Aires y las Provin-
cial del Rio de la Plata (D , dico lo siguiente :
« La herôica y afortunada resistencia que en Buenos Aires se
liizû fiilos anos de 180() y 1807 âlas invasiones l)ritânicas, cuyo
bueii oxilo a nadie de.l)ia sorprender nias que u ese niismo
pucblo. liizolo despertar de su letargo, y conocer por vez pri-
niora toda su pujanza y la debilidad de la niadrc patria, redu-
ciila do licclio entônces poco mènes queâunaposesionfrancesa.
» La ropresentacion elevada por Buenos Aires al gobienio espa-
iVil Jespues dtîl primer ataque del gênerai Beresi'ord, pidiéndole
auxilios iiiilitares, pues qi^e se sabia con certidumbre que aquel
tl'bia repetirse por una fuerza mas imponente, solo merecio la
1808.
0|iiiiiiiii
tl.'sir \V IViibli
solii'u la rosi' Iniuia
(te liiicMuis Aire»
en lis il fui'.
1800 \ 1807.
.1.
(1) Véase el tomo i, cap. vr, iM. 98,
■4' y M
1
1808.
Amfnaza
lipi'hii
por el reppnle
lie PnrlUj;Hl
cl afto sigiiiente.
7-4 VIREINATO DE BUENOS AIRES.
contestacion de quo esa ciudad so defendiesc â si propia como
piidiese, pues que cl gol)ieriio no so liallaba eu estadu do pudor
eiivi;u'le ayuda de ningun géiiero.
» Al ano siguieiitti do 1808 fué de nuevo amonazada por una
invasion proycctada por el principe régente de Portugal, que al
parocer se persuadiô desde cl moniento de su arribo al I3rasil de
la posiLilidad de ensancliar sus dominios aniericanos agrogân-
doles las Pronncias dol Rio do la Plata, prevaliéndose pui-a ellD
del dereclio hereditario de su mujer la princesa Carlota, liija dtj
Carlos rV, y liermana de Fernando Vil. No bien desenibarcô efl
Rio Janeiro cuando dirigiô una nota al virey y al caliildo d»;
Buenos Aires (i), intiuiandoles, que con motivo de la disuluduii
aparonto de lamouarquia espanola, y de los dt^rechos quo recai.m
en la princesa Carlota, por la abdicacion de su padre y cautivcriu
de sus hornianos, so somotioson a su protocoiou y golnerno,
amenazandoles en caso de rcpulsa con rompor las hostilidado<.
en union de sus aliados los Ingleses (2).
(1) Véase el docutnento.
(I) Véase lo que sobre esto expresaba el virey Liniers en su exposicion
6 maiiifieslo dirigido ul rey de Espafiu, con fecha 10 de julio de 1809, enniic
cxpliciiba los sucesos principales ocurridos durante su gobierno, y acusaba
a Don Francisco Javier Elio, gobernador de la plaza de Montevideo, por su
insubordinacion y manejos subversives.
• El minislro de la guerra y de relaciones exteriores, Don Rodrigo Souza
Coutinho, cuando creyô que Espana estaba perdida, se déclara jefe de una
revolucion contra estas provincias, dirigiendo al cabildo de esta ciudad iiiia
carta subversiva, capaz de haber ocasionado un inccndio gênerai, i'; inteiilo
descuidarme por medio de una negociacion pucifica dirigiéiidonie un eii-
viado en nombre de su amo cl principe régente de Portugal, el cual maiiifc5l'J
muy luogo que su conducta era mas propia de un espia que de un iicgoria-
dor. Despues que concitô el âiiimo del gobernador de Montevideo y de aljjunoj
adictos â sus ideas..., se retirô prccipitadamente de aquella plaza, rciiiiliiii-
dôme un oficio atrevido en que me pedia cntregase â su amo nada niLiioi
que la Banda Septentrional de este Rio de lu Plata.
» El ministre Souza, lomando por instrumente â la Sra. infanta Doiia ùr-
Iota y al Sr. infante Don Pedro, inundô el vireinato con cartas y maiiifieslo5
impresos, alegando en elles derechos de estos dominios, indicaiidû il
mismo liempo actes de soberania los mas complelos y decisivos. »
Es cierto que el cabildo de Buenos Aires dio esa contestacion, y que el
virey Liniers rechazô las propuestus del eaviado portugues Don Joaiiuin (■^■
VIREINATO DE BUENOS AIRES. 78
)) Una aniniosarespuesta del cabiklo (i) expresando su décision
àsosteiior los derechos de la Espana liasta cl iiltimo traiicc, y â
(It'fi'iulersc a si propios, como lo habiaii hccho hasta entônces
contra todo aj-rresor extrafio, eutibiô las pretensiunes de sus ve-
ciiios lûs Porlugueses, d la vcz que présenté una nueva eviden-
cia irrécusable de la incôlunie lealtail de los Auiericanos hâcia
su k'tatimo soberano. Se enorgullecian con el hecho de haber
ruiiihîitido y vencido bajo las banderas cspanolas ; esas banderas
rado. Pero tambien lo es que Fiiniers no se mantuvo tan firme siempre en su
fidelidii.l al moiiarca espanol,
El Arequipeno Goyenechc, hombrc intrigante si los ha habido, despues de
engaiiar por una parte al rey José, iinpuesto â la Espana por Napf,;eoii, eri-
gufio tambien â la junta central de Sevilla, que lo hizo brigadier, y le confiô
una inision a America. Llegado al Janeiro, avocôse con el régente y su mi-
nistre, y se encargô de la entrega de un sinnûmero de circulares y notas di-
rigidas por la Carlota â los vireyes de Huenos Aires y Lima, â los intendenics
y gobeniadores, â las audiencias, etc., â fin de que la reconociesen coni')
ûnica y légitima soberana de las Américas. Llegado Goyeneche â Buenos
Aires, entregô sus coniunicitciones â Liniers, que lo aga^ajô sobre manera, y
le prodijô toda clase de auxilios y recomendaciones para los gobernadorcs,
intendentes y chuncillerias del vireinato. En prosecucion de este plan, llegô
Goyeneche à Chuquisaca para cuya real audiencia, universidad 6 cuerpo do
doclore?, arzobispo, etc., conducia tambien pliegos. En Pizarro, présidente
de aqucUa audiencia de Châroas, encontrô Goyeneche un fuerte apoyo. No
a^i en el régente de ella y en uno que otro oirlor que se opusieron, como
t;iml)ieii en el docfor Hudafies, rector de la universidad, y en algunos j(5ve-
nes abdjenos, roir.o se llamaba alli entônces â los Argentines. Los principales
opositores â los Carlotinos fueron encarcelados el 25 de mayo de 1809 pur
iVdenesque Uegaron al virey, é inmediatamente estallô la rcvolucion de Chu-
quisaca, que aunque como la subsiguicnte en Buenos Aires del afio 10 pro-
clamaba su fideliëad al monarca Fernando Vil, ténia como esta muy dis-
tinlas miras ; prueba de ello el envio del doctor Bustamaute, relator de
aquella audiencia, â la intendencia de Salta para obtener su cooperacion,
que fué ncorduda. Por desgracia no se quiso adoptar el i)lan eiicrgico acoti-
sejalo por Don Juan Antonio A. de Arenâles, delegado â la sazon de Yam-
pwâcz (que liego â ser uno de los mas distinguidos générales patriotas en la
independencia), y por Monteagudo, Otero, el mismo Buslamante, y otro ; y
esta revolucion, que pudo haber sido la primera en dar la independencia â
Sud-América, se terminé parte por la inmovilidad c inaccion é que se redujo,
y en parte debido â la expedicion que, â las ôrdenes del gênerai Nieto, eu\i(i
Liniers desde Buenos Aires para sofocarla.
(1) Véanse los documentes histé'icos.
1808.
Cl ntestac'iun
A' I calill !u
ili! BiieiKis Ail es.
R'iifî
'h
\ I
,. I
.,'r
Il
76
VIREINATO DK BLENOS AIRES.
't..
1S08.
<|ili! I niitiiliiiyû
A ili'>|pciiai'
cl hcntiiiiji'iilo
liiUoiioiiiii'O.
El cnliildo
triiiisfoiiiiMcb
CM coiiiirios.
CaiAc'li.T
conservadiir
iIl' la aïKlioiiela.
i'ill'llrl{lS
i'inljii(jiiai'iu!i.
I.iljil'I'S,
jffc (li'l iHitriola.
Alzaga, Mrealisla.
m\
As|lirnr;(
(le atiil s |i:
iiiilos
ligadas ,'i tantos herbos do gloria en (^pocas antoriores, y que los
desceiulicales de los conquistadores tremolabaii con justo or-
giUlo. »
La reconqiiista de Buenos Aires (i) desarrollô el espiritu pù-
])lico eu el pueblo argentino, baciéndole adquirir una jusia idea
do su poder, y disponiéndolo para la lucba que babia do darli'
mas tarde ser y vida propia.
À pesar de hallarse Ibrniado de Espanoles, el cabildo era el
fooo de las ideas innovadoras; no limitâudose a teorias. sino
ejcrciendo solomnouiente ados de verdadoro soberano, taies
como la deposioion de vireyos y otros de no nienor entidad.
En presoncia de esa corporacion transforniada en verdadeios
comicios populares, liallâba^e la audionria, que, como ciierpo
ronservador , modoraba los inipetus de aqucUa.
La semilla revolucionaria eu todos estaba inoubada, dando
muestras de ello los partidos que ya se disenabau. Todo pie^a-
giaba que los diques iban a rompersc, para comenzar la terrible
y saugrionta cruzada.
El partido patn'ofa, compuesto en su mayor parle do lo^
nativos, recouocia poi* jefe a Don Santiago Liuiors, riudieiido
asî un tributo de justicia y gratitud nacional a quien acaliaba
de prestar senalados si^rvicios,
Ninguno mas a propôsito que cl alcalde de primer vote, Don
Martin Alzaga, para personifîcar el partido realista^ pues por
todas las circunstaucias era el reprcsenlaute uato de la pol)lacion
europca y el caudillo natural de los batalloncs espanoles orga-
nizados autos de la invasion. Para apcrcibirse a contrastar d su
competidor, nocesitaba una base de t'uerza respetable ; con tal
objoto obtuvo que el cabildo majituvieso a '^ueldo el cm-pi) à
artilleria de la Union, en que figuraban los mas decididos rea-
Ustas. Contaba taïubien con otras fuerzas de confianza.
En trente el uno del otro partido, cada cual aspirô desde
entônces â prepondi^raf . Nada mas natural.
(1) Véanse la pagina 385 del tom. IV, y la pagina 5 del t.V,del primer pi-
riodo de esta obra.
i|i!l
i-'
1808.
IJi'g'iiln
(le Ins nulicins
il.i Kii|infiii
& Itiii'nos Aires.
(!uiiiiM'iii;iila
(1> I t>ni|>i liidui*
.\:i| on ;
8US plC'li'llriolIl'S.
i^lMIIIlIlh'IlId
(li^ ri'.''i.'-i(Micia.
(livorsas
(lo 'd' Il iitidos.
VinilINATO DK BUENOS AIRES. 77
En tal situacion, llogarou sucesivaniciite â Hueiios Aires lus
iioticias d(; la abdii'acion do Carlos IV, Av\ raotiii do Araiijiioz, de-
là aiida di'l principe de, la Paz, dol cautivcrio de Fernando VII,
V do la proclamaeion de la dinaslîa nap^leonica en Bayona.
Pûco despues Uego un comisionado de Napoléon, con objeto de
li;icor que se reconociese en el Rio de- la Plata la nucva dinastîa,
â loque propendian tanibien las autoridades péninsulaires.
Tal prétension no hallô acogida; léjos do eso, las noticias KueiorM,,ii,ziuias:
mf'uciuuadas prodnje m en los Espanoles y Americanos de
Gusta-Firine el sent'uiiento uniforme de resistencia â la nue va
doiiiiuacion.
Sin embargo, no iban â un niisnio punt(3 por el niismo camino.
El parlido realista pre-tendia sustituir su doniinacion â la inva-
sora, y de consiguientc â la de Espafia en el i)ais ; niiéntras
i|iio cl partido patiiota ténia en mente indep(!ndizarse del poder
do la Peninsula, para abrir las [niertas â un nuevo orden de
rosas y establecer un gobierno verdaderamente propio y na-
cioual.
Uegadas â este punto las cosas, se presento en Buenos Aires
lia eiiiisario fraiices, con pliegos de los niinistros espanoles y
del consejo de Indias, invitando à (jue reconocieran la nueva
diuastia uapoleonica. La audiencia y Liniers ~ aquella por
ileseos do conscrvar intégra la monarquia espanola, y este por
su calidad de Frances — se nianifestaron nentralcs respecto â
•'sa preteusion, dejando que la sueile de las armas decidiese de
losdestinus de la Espana y sus colonias. Pcro las exigcncias de
\'i opinion obligaron â Liniers â romper el silencio. EfectiNa-
iiienlo, el 15 de agosto, anunciô l'riamente, por medio de una
proclama. la}»rôxima jura de Fernando VII, ordenada por bando
d'-'l 31 de julio. En ese documento decia: « Nada es tan con- J« i'"'""i" vu.
I l'orme â vucstra seguridad en tiempos lan c;ilamitosos, conio
» la union y conformidad de opiniones en un punto tan inte-
I rcsante âla pùljlica i'elicidad. Sig;unos el ejemplo de nuestros
' antepasados en este diclioso snelo , que saJjianiente supieron
" '-'vitar los désastres cpie afligieron â la Espana en la guerra de
' i^uot'siuu, espcrando la suerte de l;i uietropoli piu-ii obedecer A
l'iitonsiiiri
lll' (lui! flII'SO
ii'iiniiiK iila
la (lliiaslia
iiaimli'ùiiii'a-
La audiencia
V l.iuilMSa
Kl si'puuilo
aiiuiii'i:i
la juTu
itilir
fiiiii
t''.,/-;i
!il
;*■
il
m Wi
"i !
;i'.i h.
1808.
Dia en (|uo
liivo lugui'.
i'rviensionei
drl parliilu rcnli<ta
l'evel&lianse
m iifia pioclama
del cabildo.
Plan (le Uelgrario
sdIii'p uii;i
un iimqula
ronitiiui'iiiiiul
Sua pi'opiat
pal»hra>.
78 VIRETNATO DE BUENOS AIRES.
» la autoridad légitima que uciipô la soberania. » Iloy esta
averiguado que esa proclama t'ué redactada por mio de lus
oidoros.
El 21 de agosto tuvo lugar la solcmne jm-a de Fernando VII.
en mcdio del mayor entusiasmo de Americanos y Espanolc^;
acto que presenriô el gênerai Don José Manuel de Guyeiieclie,
emisario de la junta de Sevilla.
Pero ya se ha dicho que las pretensiones del parlido realista,
al jurar â Fernando VII, t-ran las de hacerse, â todo traiice,
lieredero del roy cautivo, « formando una Espafia americana. >
como diceSaaNcdra. Tocante â esto, Belgrano dice en sus Me-
marias : « En Buenos Aires se liacia la jura de Fernando VU, y
» los mismos Euroi)eos aspii-aban â sacudir el yugo de la Espana
)) por no ser napoleonistas. Don Martin Alzaga era mio de hi
» primeros corifeos. »
Ese niismo era el pensamiento del cabildo , revelado en su
proclama del dia que sigiiiô al de la jura : (( Dejad à la Ewojâ
» — decia — el cuidado de récupéra?' sus dercchos; entrotanto
» vuestra suerte esta decidida, y nada sera capaz de vari;ir vues-
» tros lionrosos desttnos. No se escucliarâ entre nosotros mas
» voz que la del monarca que habeis jurado. No se reconocain
» relaciones distintas de las que os unen â su persona. »
Desde eut onces comenzaron los trabajos de Belgrano y otros
patriotas para crear \m gobierno independiente y naciunal en el
Rio de la Plata, y su primera idea fué la de sustiliiir \m
monarquia constitucional a la aisoluta, y la proclamacion de iina
nueva dinastia. Fijaronse desde luego en la princesa del Brasil
Doiia Garlota Joa(piina de liorbon, liermajia uiayor de Fer-
nando VII y esposa de Don Juan de Portugal, conocido dcspiies
con el nombre de Don Juan VI, y que residia â la sazon en Rio
Janeiro en calidad de régente del reino.
Belgrano se explica asi sobre su plan : <( No viendo yo un
)) asomo de que se pensase en constituirnos, y si de que si-
1) guiesen los Americanos prestando una obediencia injusta à
» hombres que por ningun titulo debian mandai'los, tralé de
» buscar los servicios de la infanta Garlota, y de formai- un p-
M!
VinEINATO DE BUENOS MUES. 79
)) ti(io âsu favor, exponiiMidoiiic d los tiros dtî los dt^spolas (iiio
!i fi'lal).iii con cl mayor anhelo, para no perdcr sus niandos y
)) para couscrvar la Aiiiéric (lopciidieiite de la Espaûa, aunque
,) Napoléon la doniinase (i). »
Bflirrano ballô secuaccs, y habiendo tenido Ingar mia jiuita
bOCFita de patriotas, con ubjeto de conccrtar su plau, tué auto-
riz.ulu pava continuar la negociacion.
Pi'iriosc iJclgiMuo on comunioacion directa con la infanta
Carlota, por td iatcnnedio de algiuios porsonajes. Uno de cstos
ira bon Saturniuo Rodri'guez Peîia, el prinuiro que. habia ronce-
liiili» el plan de independizar d su patria bajo los auspicios delà
[ii;:latcn'a. Hé af[ui lo que sobre est(? peusaniiento decia Pcnaâ sus
aiiiiiTits en una carta con fecba A de octubre de 1808: (( Didx'uios
. dciidirnos â la mayor brevedad y admitir algun gobienio 6
0 l'^tablcciiiiienlo bnjo un sisfona libre, bonroso y respetable al
1 iiiisnio liempo que herôico, ùtd y ventajosisimo a sus habi-
. t.intcs... Podeuios constituirnos de un modo, que imitando
. solo lo bueno de los dénias gobiernos, y i)oniendo indestruc-
i tiblo barrera a lo malo , nos elevemos sobre todas las na-
1 cidiios. » Mas adelante dice : « La aclaniarân (â Dofia Car-
' Iota) por su régenta en los términos que scan compatibles
') con su dignidad y In libertad de los Americanos , convo-
■> candn cartes.... , acordando todas las condiciones y circuns-
I» tancias cpie tcngan 6 puedan tencr relacion con la feliz
1 indepcndencia de la patina y con la dinastia que se cstablece.,..
" Mis iiitonciones nunca fuci'on otras que las de sacrificarme
I al bien de la patria, aprovechando la oportunidad de sacudir
I) m los horrores de una sublevacion 6 tumulto una dominacion
II corrompida por el abuso de unos niinistros codiciosos, y que
» siii ostos motivos jamas puede debidainente in finir en la fcli-
') cidad de los rasallos un rey que se halla à la distancia que el de
'1 Espariade nosotros... Aunque debemos afianzarnos, y sosfener,
'1 como un induduble principio, que toda autoridad es del pueblo,
" y que este solo puede delegarla, sin embargo, la creacion de
mm
180S.
Jiiiiti iMia
Cl tl' IM [Jl
el (II' II» {''iiii.
Cornuiiir H ion
(1,! ll,'l>,,ilMI.
(.ui t»
di: l'toJii^UHZ
Pefia .'-obri!
If"
(1) lliituria de [lelgraiio, por Bautolomé Mitre, tom. I, péjîiiiaICi,
à:^ ''i>k\
T
l^•
*^
1 #* ;
1808.
No IIIVO of rlo
MdiIvu» |ini'a «l'i
l'iMO fuA
ri priiiiiT l'ii-nyii
ilo in lif'iiilciirid.
Mile pion
fut* l'HlIlLMO.
80 VIREINATO DE BUENOS AlRtU
» una ûueva faniilia real no.' conduciria * mil des6rdenes v
» ricsgos. »
El enunciado plan no tiivo efecto alguno , ya por la nposicion
(Ici principe al viaje do su esposa , ya por lo quo hizo lord Strat-
tord coiuo nunistro do la Gran Brctana en Rio Janeiro , ya en On
porqiie las ideas libres del plan no lueron aprobadas por Dona
Carlola , pues en una carta suya d Liniers, con fecha 1° do
noviembre, le denuncia a Pcfla como autor de una conjiiracioii
contra la seguridad del Estado, lo que impulsô al virey â re-
claniar su pcrsona como reo de alla traicion , con fecha 3 df
enero de 1809. À esto contestaba ella en 8 de junio del niisnio
aiio : « Giertas consideraciones de bastante consccuencia no luo
)) han permitido hasta aliora rcalizar tu solicitud acerca de la
» reniision do Saturiiino Rodriguez Pcna, lo que tengo bien
)) présente (*). »
Sin embargo de no haber tenido ct'ecto esto plan, no por eso
dejan de merecer la gi'atitud nacional los que lo concibierou y
procuraron ensayar. Fué el primer paso dudo en la senda de la
independcncia y de la libcrtad de las bellas regiones que consti-
tuian el vireinato de Buenos Aires.
Desde entônces los acontecimientos fueron precipilândose
diariamcnte, hasta cl dia en que intimando el cabildo al virey
su cesacion en el niando, arrogândose para cllo los poderos del
pueblo, fîrmô Liniers su dimision sin resistencia, y autorizô la
tbrmacion de una junta suprema del vireinato, que le siibro-
gaba en el gobierno.
Efimero fué sin embargo el triunfo, pues libre el virey de
toda coaccion y adamado por el pueblo y las tropas americanas
como la imica autoridad cuyo mando querian, IjS conjurados
cabildantes quedaron aterrados, y fué lieclia trizas el acta de la
coacciouada renuncia. Desde entônces fueron desarniados los
('ueri)os de Espafioles, y los Americanos conquistaron el dereclio
( vclusivo dellevar las armas.
(1) Mitre, obra citadu, el mismo tom., pagina 164.
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-r.'.r-.
m-
n'
VIREINATO DK BUENOS AIRES.
81
DOCUMENTOS.
CORRESPONDENCIA
ENTRE EL MINISTRO DE RELACIONES EXTERIORES DEL BRASIL
Y EL CADILDO DE BUENOS AIRES.
i\ûta confidencial del ministro de relaciones exteriores de S. A. R.
el principe régente del Brasu, dirigida al cabildo de Buenos
Aires, à la llegada de S. A. R. à Rio Janeiro, en 1808.
iLUSTRfSIMO CABILDO DE BUENOS A IRES,
El abajo firmado Don Rodrigo de Souza Goutinho, niinistro y
secretario de Estado en,.los departanientos de guerra y nego-
cios extranjeros, tiene ôrden de su augusto amo S. A. R. el
principe régente del^Brasil, para comunicar a Vuestra Exce-
leiicia el heclio, lioy fuera de toda duda, delà compléta sujeciou
de la nionarquia espanola â la Francia , y d su pcor y mas
pérlido enemigo. Por esta circunstancia, los Espaftoles-Ameri-
ctmos se ven abandonados y expuestos a nuevos desastres,
despues de todos los sacrificios ({ue han hecho ùltimamente
dofeudiendo con buen éxito â Buenos Aires contra los Ingleses.
Pero el infrascrito esta convencido de que Vuestra Excelenci?.
aprcciarâ debidamente las ventajas de la linea de conducta que
paso d designar, y por la que el comercio de ese pais se salvarâ
de uiia compléta ruina ; aprovechandose sus hijos de los medios
de conciUacion que Su Alteza Real desea proponer d Vuestra
Excelencia, prefiriendo no unirse d sus aliados contra ese pais ;
union que no dejaria de acarrear aquellas fatales consecuencias
sobre sus intereses.
Por lo tanto, Su Alteza Real ha ordenado al infrascrito, que,
al niismo tiempo que haga saber d Vuestra Excelencia su Uegada
â la capital de Rio Janeiro, lo que confia le sera satisfactorio,
ofrczca al cabildo , lo mismo que al pueblo de Buenos Aires y d
todo el vireinato, que los tomara bajo su real proteccion, giiar-
VII. 6
1808.
Participa
la compléta sujccion
de la iiionarquli
espanola
ù la Francia.
Real proteccion
en favor
de Buenos Aires
y todo el vireinato.
•■^l)i'
-1,
J' %-i
i'^
f
isos.
Dvclarnelon
(lu Su Allu;.:i Iteal
ail ol cn»o
Fiia propoaicioDcs
amistusas.
81 VIREmATO DR BUENOS AIRES.
(l.indoles todos sus dcirorlios y fucros, y cniponanJo su rcal
[lal.'ihra, no solo jiara m» ^ravarlcs cou uuovos inipucsfos, sinu
garanlirlcs adeuiasuua outcra lilxTtad do coniorcio, y pnrparfe
de sus aliados uu olvido ih», lo jiasado, â fin de cvifarles las
consecuoncias do nucvas hostilidados en su coufra, que piicdnii
uriginarse de los ûltinios acouteciuiicutos.
Almisnio tionipo Su AUeza Huai lia urdeuado aliufrascritodc-
cJararfraucauicnteii Vut'sira Exceleuciafiiiecu olcaso que estas
,!» que .10 8.;nn pi'onosiciout'S auilstosas ((lue solo se, presnutau ;i Vu(!Slra Excc-
oceptadaa ' '
U^ncia con el oltjetu de iuipedir la iuuecesaria etusiou d»; saiif,'i'(')
uo l'uesou accptadas, Su Alteza lirai se considcrara eu la ueecsidad
do hacer causa couuin con su podccoso aliadu contra cse piielilfj,
y de disponer de todos los Inmensos rocursos qiu; la l'rovidt'iicia
hapuestoàsu disi»osicion,ycuyo rcsultado no podrascrduiioso.
por mas triste que pueda ser para Su AUeza llcal el preseii-
ciarlo, y el pensar (fiie naciones unidas por los vniciUos de la
misma religion, por liâMtos y coslunibros seniejantes, y por uu
idioma casi idéntico, se vean envueltas en una guerra, sacrifi-
caudo sus mas caros iut(ireses.
Vueatras Excclencias, f[ue constituyen cl cabildo de lUieuos
Aires, los padres de la patria, deben acoger estas projjosiciuut'S
para tomarlas en su mas séria consideracion ; y en el caso de
que descen somtîterse con ese pueblo a la proteccion y vasaUajc
de Su iUteza UeiJ, Vuestra Excelencia tendra a bien pro[)()iirr
oficiabnente por su parte las condiciones y modo que el cabildo
juzgue convenient(^ para su réunion bajo el dominio de tan
grau principe, cuyo resultado no podra ménos de asegurar la
felicidad del pueblo, que tendra enténces nuiclia mayor razou
para apellidar â Vuestras Excelencias los padres de la patria.
Esperando la contestacion de Vuestra Excelencia para sunie-
terla ;il conocimieuto de nuestro amo el principe régente, y
confiando tener la satisfaccion de contribuir â la union y
gloria de dos naciones i'orniadas para ser liermanas, y no cue-
migas, bajo el mismo mas benévolo, piadoso y poderoso de los
soberanos, el abajo firraado tiene el lionor de ser, etc.
Don Rolrîguez de Souza Goutl\uo.
So'iru In I ( union
del r:iliitil(i.
V[REINATO DR BUENOS AIHI8.
Conlcalnchn dol cnhildo de Buenos Aires al ministro de negocius
extranjeros de S. A. H. el piincipe reyente del Drasil.
1808.
m
EXCELENTÎSIMO SENOR ,
Bit'inpre, y en tod.is ocasiones, la muy noble y muy lenl ciudad
de Hiicnos Ainîs ha saJjido iiiaiitenor y lioiirar aqncl glurioso
tiiiiljre f|iie lo Ïa6 coiiterido por la gratitud y cousideraciou de
sus augiistos sobcranos.
Son iiotorias las pruebas que recientemcnto ha dado a cstos
de su IciUtad y fidchdad ;U resistir lus ata((ues del podcroso
aliado de Su AJteza Heal.
Su honor, su l'ama, sus privilopios, su felicidad, estfin todos
viiindadds en el niantenimiento del dominio de su rcy y seîior,
(i niL'jor y nias carinoso de todos les nionarcas.
La nias niïnima insinuacion eontra la realidad de estos sus
princiijios fijos es nna aeriminaciou â su lealtad, y ima into-
lérable ofensa para eUos.
Por estas razones, el cabildo ha tenido que usar de niucha
tolerancia al imponersc del contenido de la nota confidencial de
Vuostra Excelencia del 3 de niarzo nltimo, por la ffuo se le incita
por medio de proposiciones hsonjeras y seductoras â deshgarse
de un dominio que prefieren d cnalqniera otro de este mundo.
QuieraVuestra Excelencia créer, poniéndolo en conocinuento
de S. A. R. el principe régente, que el cabildo de Buenos Aires
jamas olvidara semejante aiïenta; y sobre todo, puede estar
segiu-o Vuestra Excelencia, como tambien el principe régente,
que si estas seductoras ofertas no puedcn comnover la fîdelidad
dol Sud-América, mucho ménos son adecuadas para ello las
anienazas, acostunibrados como estân â arrostrar todos bs peli-
gros y hacer toda clase de sacrificios en defensa de los sagrados
dcrecbos del mas justo, mas piadoso y mas benigno de los mo-
narcas; y si en otras ocasiones, y tan recientemente , este
pneblo ha dado ante el mundo pruebas ineqnivocas de lo que
puede hacerse por medio del valor exaltado por la lealtad y por
Cratitiid
(le Kiienos Airet
liftii:i iiii
tubui'Uiiof.
Sus pt(iel)ti.
M.
Aciitud
de su cubilili)
ante |iropnsiuionus
de deslealud.
Las recliaza
resueltamente.
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84 VIUEINATO DE BUENOS AniBH.
\M)n. el eiitiisiasiiio de un.i causa, do i>;u.'d iiiaiicra estii pronto A
(UuTaïuar liastala iillima gola du su sanpiv ântos de iicnnitiiqm!
la mas niiiiiiiia iMiirioii do estos vastos teiTitdi'ios sca usurpida
([ la coron;i df Kspana. Los priinci'os ou dai* un ojciuiilo de cslu
smu el (Mhildo de llueuus Aires, eucidiezado [)oi' su disliii-
guido geurral Don Sauliap» Jaiiicrs, a fin de itruliar a loda
Costa su lealtad y décision eu Odutinuar lieles â su roy y sefiur.
Dio3 h'uardo â Vuuslra K.vcolenc.ia uiuchus ailus.
Buenos Aires, nbril 29 de 1808.
CARTA DE DON SATUMINO RODUIGUEZ PENA,
SOBIŒ LA COHUNACION DE LA IMUNr.KSA OAKLOTA EN BLENOS AIUEb,
Y rUOYEGTO J)E INUiirENDENCIA.
(Miiiiuscrito uulôgrafo.)
Rio Janeiro, oclubre 4 de 1808.
Soiiie
la neccsidad
(le ostiililuti.Tse
li.'ijii lin
sixIiMiia lilii'C.
MuY Senou mio.
En esta ocasion tengo (;1 jinsto de escriLir îî V. por un
seguro conductu, y el de aiumciarle asu^.iwS de la niayor cunse-
ciiencia : y aunque la inesperada nuitaeion de Espana nos lia
obligado à variai' de sistenia, estoy nuiy seguro que el présente
eulniara de gloria a sus auton^s , de satisfaeeion A la palria, y
de lelicidad à sus babitantes. Es prcciso suponer, que liabii'ii-
dose apoderado IJonaparte del rey de Espana y su faniilia, os
nna quiniera el contar con eualquiera de ellos: es asî indispen-
sable suponer y créer , (jue las iVinéricas son el objeto de la
atencion del dia; y que ùltimamente debenios deridirnos â la
mayor brevedad â adniitir algun gobierno, ô establecernos bajo
VinFI5\TO DE niE^fOS AIRES. 8îï
un sistema libre, hoiiroso y rospotal»!»', al luisiiiu ticiinv» qiii^
li.Tiiro, util y vcufnjdsisiino ;i sus hahitauti's.
En estos tt-nninos apart'Ot.' hoy uucstra suortt\ Yo dolio expli-
camio ct)U V. rou la niaynr franqucza, y ns)'^;iU'arlo que la
adjiiiila. (|Ut' !•' servira <!•' iutroducciuu, le coiuprdharâ que un
liablo sdlaïucute pur mi (ipiuiuii, siiii» cou prcscucia dis loi
iiii'jorcs (locMuuontos, y dcspucs de uua dctouida relie viou sohrc
los iiitorosos ^rouerales. ToiUi p)l)ierao os susceptible do abusos
y corrupcioues ; pom acasi» no se cnonta en el uuuidu uua
iinciou tau feliz à la (pio. para estableeer su gobiorno, sus leyos
y su prosperidad , se le liaya rogado y iiropucsto cou la dulzura
é inonuiparablu generosidad cou que S(; nos convitla para csta-
hiecer la nuostra, y por a((uellos uiisnios que tieueu el niejor
iJeroclio para exigir uucstras adoraci(tucs ; esto no lieue eje.m-
plar. y podemos por tan raro arbitriu cuuslituirnns do un modo
que, iinitaudo solo lo buouo dolos demas gobiernos, ypouieiido
iiulestructiblos barreras d lo uialo , nos eleveuiOb sobre lodas
las nariones.
La seîlora dona Carlota, princosa de Portugal y del Ilrasil, ('■
iiifanta do Espafia. tiene uua oducacion ilusirada y los senti-
mientos mas horuicos. Esta mujer siugular y tanto que lacre»»
linica en su claso , me pareco dispuosta (i sacrilîcarlo todo poj-
aicanzar la nob^i satislarcion de servir do instrumouto a la feli-
ridad de sus semojautes. Es iuiposil)le oir liablar a esta prin-
cosa sin amarla; no posoo uua sola idea que no sea gonerosa,
y jamas dio lugar a las que infundon en estas yiorsonas la
ailulacion y el dospotismo ; paroco prodigiosa la vouida de tan
iligiia prinoesa, su oducacion, intouciones, y domas extraor-
fliiiarias circunstancias que la adornan ; en cuya virtud uo dudo
ni Yds. dcbon dudar que esta sea la lioroîna que necesitamos, y
la que sogurani(?nto nos conducirâ al mas alto gradodiî felicidad;
poro, para consoguirlo , es absolutamento necesario que Vds..
npartando toda proocupacion, se dediquen a mcdilar con rc-
tlexioii sobre sus dobores, intereses générales, y urgenlisimas
circunstancias del dia, y despues suplicar ;i S. A. II. la prin-
cesa se digne ampararlos y protegerlos ; para cuyo ûa le
\<i)».
.N'iiloriut
Vl'lllll|!l« |lll II
llcvilllll Ù l'ilIlO.
Ili'Ii'VMiilc.s prptidns
(lu lu (IlilICCSU.
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wi.t.fi,
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1808.
Sûplica à la
princesa Carlota,
para que
se tiuiilxle
â Uucniis Aires.
Razou
para abstenerse
de iiidicar
unos aritculoi.
Otras mas.
Loa urT.as partidoi
ton ô imposililes
6 criininoso!.
86 VIBEINATO DE BUBNOS AIRES.
hacen la sigiiientc proposicion que me atrevo â garantir, etc.
Los Americanos, en la forma mas solemne que por aliora les
es posible, se dirigen â S. A. R. la senoradonaCarlotaJoaqiiina,
princesa de Portugal é infanta de Espana, y le supUcan les
dispense la niayor gracia y prueba de su generosidad diguân-
dose trasladarse al Rio de la Plata, donde la aclamarân por su
régenta en los termines que sean compatibles con la dignidad
de la ima y libertad de los otros. Convocando certes, séria muy
, conveniente para este caso acordar las condiciones y circuns-
tancias que tengan 6 puedan tener relacion con la indepeii-
dencia de la patria, y con la dinastia que se estatlezca en la
heredera de la inmortal reina doua Isabel , quien ciertamciite
tuvo la mayor parte en la conquista de las Américas, etc.
Debo muy alto concepto â la penetracion de los sugetos que
deben intervenir en tan sagrada materia, para tomarnie la
confîanza de insinuar los articules que deben acordarse para
radicar y eternizar la felicidad del nuevo gobierno ; pero no
juzgo dcsacertado que Vds. lo hagan en las circulares que deben
dirigir â todaslas ciudades de los cuatro vireinatos.
Son bien manifiestas por si mismas las causas que puedcn
haberme obligado â abrazar este partido, y asi solo dire : que
mis honrosas intenciones nunca fueron otras que las de sacri-
ficarme al bien de la patria, aprovecliando la oportunidad de
sacudir, siu los horrores de una sublevacion 6 tumulto, una
dominacion corrompida por el abuso de unos ministros codi-
ciosos y barbares ; y que aun sin estos motivos, jamas puede
debidamente intluir en la felicidad de sus vasallos un rey que se
halla â la distancia que el de Espana de nosotros. Con estos vives
deseos, y hallando en el dia â la mano toda la felicidad que
podia sobcitar â costa tal vez de mil infructuos?s fatig.is, hc
creido muy de mi obligacion participarlo â Vds., de quienes debo
esperar que se llenarân de aquel heroico entusiasmo que inmor-
talizarà sus nombres.
Todos los demas partidos que podiamos proponcrnos, si se
analizan con la juiciosidad que semerecetansacrosanto négocie,
se reconocen 6 imposibles, 6 criminosos y sangrientos, y nada
1808.
VIREINATO DE BLliNOS AIRES. 87
durables ;^ en fin, indignos de los sacriûcios y desvelos de un
uoble ciudadano .iniantc de la humaiiidad y de la patria. Aiin-
que debemos afiauzarnos, y sostcncr como un indubitable
prinripio, que toda autoridad es del pueblo, y que este solo
pucde delegarla; sin embargo, la creacion de una nucva faniilia
real nos conduciria à nul desordenes y riesgos. Al coutraiio
esta dignisiuia ya croada, y adornada de tan divinas cuali-
dadcs, y (pie sepanindose absolutamento de la doniiuacion por-
tuguesa, se estpJjlecera en estos territorios , nos ofrcce una
eterna felicidad, y cuantas satisfaccioues puede prometcrse una
nacion establocida , afirniada y sostcuida con las mas extraor-
dinarias ventajas : anadicndo que sin duda alguua debemos
contar con la protcccion y auxiljo de la Inglaterra.
Concluyo pidiendo â Vds. expliquen los t'imdamcntos que esta sobro expiicadon
iiioluyo, y la hagan circular con la actividad qr*^, se menace tan
alto ô inq)ortante negocio; csporando que no pcrdonaré fatiga,
iii proporcion de conmnicarle cuanto estime conveniente sobre
cl particular; y yo, que V. me instruira de las résultas y dispo-
siciouos générales para poder ocurrir con tienipo 4 lo mas cou-
vciiicnte.
Es de V. con la mayor amistad su mas atento amigo.
Q. S. M. B.
Doctor S. RoDiuGUïz Pena.
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DOCUMENTOS
RELATIVOS AL DESCONOCTMIENTO DEL VIREY LINIERS
Y AL ESTABLECIMIENTO EN MONTEVIDEO
DE LA PRIMERA JUNTA DE GOBIERNO CREADA EN AMERICA EN 1808 (1).
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1808. Oficio del cabildo de Montevideo al Excmo. ayuntamiento de
Buenos Aires.
Montevideo El piieblo de Montevideo, que diô poco tiempo hâ tantos
"" " deUirer""* asuiitos â la historia de la America, vuelve â ser lioy tod.i la
expectacion de este gran continente. El es c[iiien ha levantado
el grito contra la corrupcion del gobierno..., él quien pide la
(1) Para la cabal inleligencia de los siguientes documentos, juzgamos coii-
veniente acompanarlos de una rapidisima noticia de sus antécédentes histô-
ricos.
El marques de Sobremonte, jefe del vireinato del Rio de la Plata en el
moinento en que le invadieron las armas inglesas en 1806, abandoiiô irnle-
fensa la capital, que ocupô el gênerai Berresford cl dia 27 de jiinio tic aquel
afto, con solo 1,560 soldados, y se retirô sucesivamente hasta Côrdoba,
160 léguas, en la que exigiô ser recibido, como lo fué, con un solemne
Te Deum y todo el fastuoso cérémonial de los vireyes. (Véase el Primer Pe-
RlODO, Memoria ynnrracion hislàrica, etc., t. IV, p. 385.)
La recuperacion de la capital y la defensa de todo el litoral, que era la
parle accesible â las armas inglesas, quedô por el hccho entregada â los es-
fuerzos de las autoridades subalternus, mas propiamente à los esfuenos po-
pulares.
El gobernador Ruiz Huidobro, el cabildo] y la poblacion de Montevideo se
'm »:ri~fTB'iT.7i
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VIREINATO DE BUENOS AIRES.
80
antevideo se
separacion de un -virey extranjero por sospechoso de infîdencia...
El miindo lo saLe, y nosotros estamos on cl caso de convencerlo.
Pero por desgracia Monte\-ideo no es mas que un pueblo pequeno.
Su rival es el arbitre del poder y la fuerza. Tenemos justicia,
pero; 'nié importa si nos falta el valiniientol Nosotros necesi-
tamos de un apoyo, do un protector poderoso, y este no puede
ser otro que Vuestra Excelencia. Si Vuestra Excelencia posée
un valor herôico, le sobra constancia, y ha probado bien que
prepararon inslantâneamonte para emprender 1;î reconquista de Buenos Aires,
dando un punto de apoyo al vecindario de la capital.
Organizândose ya laexpedicion, llegô^â Montevideo el capitande navio don
Sanliago Liniers, qvie habia concebido el mismo propôsito, y Ruiz Huidobro
le cediù el mando de la division expedicionaria, para conservarse en el puesto
confiado à sus especiales cuidados.
La reconquista de Buenos Aires tuvo lugar el 12 de agosto inmediato.
Este suceso, que tanto brillo rellejô en las armas dcl Rio de la Plata, fué
fiincsto â la dominacion espafiola, dando al pueblo el conocimiento de su
propiu fuerza, debilitando el prestigio del supremo reprei-entanle dcl monarca,
somctiendo este alto magistrado al juicio y â la volunlad popular, é iniciando
al comun en el ejercicio del derccho de deponerlo y sustituirlo en cl nom-
bre y en el interes de la comunidad.
Todo esto aconteciô en un solo instante.
E112 de agosto ensayô el pueblo su fuerza; y cl 13 se reunian los prin-
cipales vecinos en una junta de que hacian parte la audiencia, el obispo, el
cabildo y demas corporaciones, y conferian el titulo de gobernador y coman-
danle de las armas al afortunado Liniers.
À este acto se siguiô la creacion de cuerpos civicos para la defensa del
lerrilorio, amenazado de nueva invasion.
Organizada militarmenle la poblacion, se colocô en ella la fuerza efectiva.
El armamento y demas medidas de defensa revistieron formas populares;
y la primera corporacion popular, el cabildo, adquiriô la primera importancia.
Sobremonle liubo de inclinarse en presencia de estes aclos, que no podia
resistir, y desde los suburbios de la capital en que no querian recibirlo,
ronfirmô é Liniers en el mando de las armas, dclegô sus facultades politicas
y administralivas en la audiencia y se trasladô â Montevideo.
Aqui se encontraba, cuando el 18 de enero de 1807 desembarcô sir Samuel
Ackmuti, al frente ('e 5,000 soldados britânicos, al oestc de la Punta de
Carrelas, é intimô la rendicion de la plaza.
Sobremonto no pudoarmonizar su conducta ni con los deberes y necesida-
des de su posicion, ni con la energia de las palabras que empleô para repeler
la intimacion y apercibir â sus tropiis a una digna resistencia.
Se présenté el enemigo al frente del Buceo, pero despues de levo cafioneo
1808.
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90
VIRÎînyATO DK BUENOS AIRES.
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1808. no le falta entereza parci arrostrarlo lodo, cuctndo so trati de
salvrd- la patria, y servir al soberano. Snya es la causa qii»? de-
fendemos, no de Montevideo : siiyo es el pueblo rpie represon-
tamos, siiya la provincia por cuya felicidad entablo este raliildo
sus primeros empenos. ^ No son estos titulos mas rpie podu-
rosos para interesar. d Viiestra Excelencia en nueslra deft'iisa?
Segiiramente, despues de los sucesos de nuestra invasion, no
se ha presentado otro lance mas digno de la proteccion y cui-
(116 la espaMa â los muros de Montevideo, que Iban â ser atacados, y se batio
en dispersion hasta la villa de Guadalupe.
Miéntras el virey so situaba à tanta distancia, las tropas y el vecindario de
Montevideo resislian sobre sus murallas, despucs de haber aventurado iina
sangrienta y mal calculada batalla.
El dia 3 de febrero, la plaza fiié atacada por asalto, â pesar de habcrse
cncerrado en ella, el dia anterior, la vanguardia del cuerpo auxiliar que cou-
ducia Liniers desde Buenos Aires.
Entônces se pidiô, no ya la simple suspension, sino la prision del virey; y
el alcalde de primer voto don Martin Aizaga, en quien se persoiiificaba la
cnergia j la actividad del cabildo de la capital, llevaba la voz en esta exigen-
cia, con cl apoyo de los jcfes de los cuerpos civicos.
La audiencia la resistia, lai voz porque alcanzaba las trascendenlcs ulle-
rioridades del derecho que el comun iba â cjercer ; pero cediendo ;>! fin ;i
lafuerzadel torrente, tuvo lugar, el 10 de febrero, una seg\\n([a. jtinta populur,
y en ella se decreto el arresto del virey y la ocupacion de sus papeles.
El oidor Velasco, acompanado de dos regidores y de una fuerza de infan-
teria y caballeria â las ôrdenesde don Pedro Murguiondo, ejecutô ese decreto
en Puvon, donde encontre â Sobremonte ; y asi qued6 consumada una ver-
dadera revolucion.
Aumentadas las fuerzas inglesas en el Rio de la Plata, y ocupada por ellas
la Colonia, donde sufri6 dos derrotas la division de don Javier Elio, el gêne-
rai Whitelocke, al Trente de 11,500 hombres, atacô â Buenos Aires.
Whitelocke se hizo bâtir en las calles de Buenos Aires, el 5 de julio de 1807,
capitulô alli, y en cumplimiento de la capitulacion evacuô todo el vireinato.
La corte confirmô â Liniers en el puesto de virey, y don Francisco Ja'^ier
Elio ocup6 interinamente el gobierno de Montevideo.
La corte, invisliondo â don Santiago Liniers de la misma suprema magis-
tratura de que habia sido despojado el marques de Sobremonte, obodecia â
una neccsidad, quizâ inexorable; pero de cierto que no era proccdiendoasi
que podid restituir â su autoridad en estas lejanas regiones la fuerza moral
de que habia sido desnudada,
La posicion en que se encontre el nuevo virey era por extremo delicaday
quebradiza.
VIREINATO DE BUENOS AIRES. 91
(lados de ese ayimtaniiento. Â él toca cortarlos abusos, remédiai'
Ids maies y promover por todos ai'bitrios la felicidad. Monte-
vid(!oha dicho y sostiene, que esta peligra miéntras el gobierno
pcrmanczca en manos de un jefe nacido en el centro de ese
imperio sacrflego, cuyas depravaciones nos ban cubierto de un
luto etcrno. Por eso pidi6 su remocion, y si Vuestra Excelencia
ciista, cntrarémos aliora en algiuias meditaciones sobre la justicia
(le este proyccto .
1808.
ios, y se batio
no delicada y
Las autoridades locales habian ejercido funciones soberanas, y, engreidas
porel suceso, dificil era que renunciando el brillante papel que habian asu-
niido, se nidujeran de buen grado â sus estrechas alribuciones normales.
£1 pueblo estaba en posicion semejan; à la de sus autoridades locales ;
y sus vuluntades se apoyaban ahora en la fuerza inaterial organizada de que
era depositario.
Zsas tropas populares reprcsentaban diverses intereses ; y, desde el ori-
gen, esta diversidad de intereses asomaba en la rivalidad entre Europeos y
Americanos .
A estas dtficultades, de suyo graves, acrecieron otras de grande cuenta,
producidas por el vuelco que, poco mas tarde, sufriù en Aranjuez y Bayona
la dinaslla de ios Borbones.
Fernando Vil recibiô la corona entre el tumulto que en Aranjuez ultrajô
las canas de su padre; y despu "■ < le esa corona volviô û ccnir momentâ-
iieameiiic, y ya en tierra extranjera, la cabeza del desdorado anciano, fiié
colocada en la de un hermano del gigantesco emperador de Ios Franceses.
La validez de todos estes actos era contestable y debia ser contestada en
Europa y America.
Los pueblos de la Peninsula, con el mismo titulo con que $e depuso â So-
bremonte, para la mejor defensa de la tierra contra el extranjero, crearon y
colocaron â su frente â las autoridades quo juzgaron mas idôneas.
l'cro, por una contradiccion propiu de las ideas de toda metrépoli, las
iunlas creadas por algunos pueblos de la Peninsula se erigieron, motu proprio,
suprer.ias por el gobierno de Ios pueblos de America, y les exigieron, sin
consullarles, la misma obediencia y vasallaje que estos tributaban â Ios reyes
decaidos.
tra natural que âlguien preguntase — i c6mo revierte en algunos pueblos
Je h Peninsula la soberania de Ios de America? — ^por que no usarian
estos de! mismo derecho de que usan aquellosî
lîcsaltan, prima facie, las dudas, las confusiones, las vacilaciones, que en
gobernantes y gobernados d^bian originar en America tan estupendos su-
cesos.
A las pretensiones c intrigas de Ios diversos poderes peninsulares que
solicitaban el reconocimiento de America, se mczclaron tambicn, para hacer
IV
.4 : 3 M
1808.
Condiinta
de eilp,
92 VIREINATO DE BUENOS AIRES.
Apénas el inmonal pueblo de Buenos Aires, deseoso de lavar
los iiltraies de iina sospecha , piiso en la silla de sus jefc>; al
actual virey, cuando este empci;'^ â dar las pruebas mas dcri-
didas de su aficion al pérfido cxterminador de nuestra real
estirpe. Sabe Vuestra Excelencia ([ue sin notici.i do nuotra
corte, y con ultraje de la nacion entera, le diô un parte l'xnclo
de los sucesos militares rcurridos desde el ii do junio liasta >]
12 de agosto do 180G; que posteriormento , bajo los niisiiios
mns intensa la crisis, las de la corte de Portugal, recieii establecida en Rio
Janeiro, que Uegô â solicitar el protectorado de estas provlncias , fuiirjado
on los derechos evcntuales de la sefiora dona Carlota Joaquina , esposa del
principe régente y madré del infante don Pedro.
Las dotes intelectiialcs de Liniers estaban muy abajo del nivel de esta
enmaranada situacion; y para colmo de su desdicha, él cra Frances de naci-
miento, lo que en la época constituia por si solo un tôpico fccundo en sos-
pechas é inquiétudes.
La lucha inévitable entre el virej y el cabildo fu6 enconândosc a medida
que se prolongaba, y vi-io â complicarse con las rivalidadcs entre Europeos
y Atnericanos.
El cabildo era dominado por los Europeos, y las tropas del pais Icndian é
encontrarse casi sin apercibirlo del lado de Liniers.
Corrian asi !as cosas cuanJo ocurrieron los trastornos de la Peninsula.
Entônces la faccion espafiola que acaudillaban los individuos de! famoso
cabildo y à su frenle don Martin Alzaga, cobro mayor aliento y atacô cou
redoblado vigor al Frances Liniers,
Don Francisco Javier Elio, gobernador de Montevideo, obraba de concJerlo
con esos individuos; y habiendo rccibido el li de julio de 1808 la céduLi
de lo de abril del mismo ano, que ordenaba la jura de Fernando, lo pro-
clamô .sin consullar al virey , por bando solemne, y anunciô la jura para cl
12 de agosio prôximo.
El virey la trasfiriô, fundândose ostensiblemente en el deseo de preparsria
con mayor pompa para el 31 del mismo mes.
En ese intercurso, lleg(5 â Buenos Aires un emisario frances solicitando
el reconocimiento del hermano de Napoléon como rey de Espana ô Indias, y
aunque Liniers solo abriô los pliegos en junta de la audlencia, cabildo, elc,
y anticipô la jura de Fernando que se verificô el 21 de agosto, publicô el dia
15 de ese mes una proclama que diô causa â las sospechas dequeerablanco,
En esa proclama, despues de decir que Su Majestad Impérial y Real
aplandia los iriunfos y la eonstancia de estas pueblos y los estimuhba à
manlener con energîa la alla opinion que habian adquirido por su valonj
lealtad, ofreciéndolei» todo género de socnrros, que Liniers confesaba no
liaber desechado, invitaba â sus gobernados « â seguir el ejemplo de sus
'■■^Y.
V'^ ■*■*
■T'!
VIREINATO DE BUENOS AIRES. 93
principios, le comunicô la derrola dcl ejército iiigles en Buenos
Aires, el sitio de esta plaza y su restauracion por los tratados del
7 (le jiilio dcl aflo pruxinio anterior. En estas piozas (n"' 1° y 2°
(lel adjunto testimoniiOi ^lue uu seran desconocidas â Viiestra
ExcL'leucia, es muy notable aquella prolija narracion do (pie se
liaa' estudio tonio para sonietcr cada liecho a la censura del
fxtraujcru : sonlo asimisnio las protestas de haber conservado
tn mediu de la distancia y el tienipo los sentimientos de un verda-
1808.
•-INS- *
lel pais tendian â
seo de preparsrla
I antepasados en este suelo, que sabiamente supieron evilar los desastres
• que afligieron â la Espana en la guerra de sucfision , esperando la suerte
> de la mctrûpoli, para obedecer y acutur û la autcridad que û su término
• ocup6 la soberania. »
El gobernador Elio no espcrô mas, y representô con la acritud que le era
peculiar contra la permanencia de Llniers en el mando.
Liniers, con acuerdo de la audiencia y de las otras autoridades, le ordenô
se prcsentase en la capital, y nombre) para reempluzarle al capitan de navio
(Ion Juan Angel Michclena.
Elio y l'I cabildo de Montevideo rcsislieron esta medida, y ucordaron sepa-
rarse de la obediencia del virny, establecicndo una junta provisional de go-
bierno, la primera que se establecia en America, hasta la décision de la
autoridad suprema de Espuna.
Esluresoluciori gravisima fué l'ortificada cou la opinion del comisionado
ièhjuntanupremu de Sevilla, don Manuel Goyeneche, que acababa depasar
por Montevideo y que poco despues la condenô en Buenos Aires.
La nueva jimla de gobierno estrechô sus relaciones con los conjurados
de la capital, y sus ideas, derramândose por todo cl vireinato, fueron â
prcparar los sangrientos cpisodios de las ciududes de la l'iula y de la Paz.
El lo de enero de 1800, los conjurados de Buenos Aires, apoyados por
les tercios de Viicainos, Gallegos ij Catalanes, se presentaron en la plaza
pûblica yexigieron la deposicion del virey y el establecimiento de unajunta
de gobierno paru el vireinato.
Se congregaron la audiencia, el obispo, el cabildo, etc., y en el seno de
esta réunion Liniers dimitiô la autoridad.
Très re^idores sulieron â anunciar â los amotinados el triunfo de sus pre-
tensiones.
Pero en ese preciso momento los cuerpos de Pairicios se presenlaron en
lacscena; los conjurados ccjaron en su presencia, y Liniers reasumiô el
mandu suprême.
Los tercios europeos fueron desarmados, y los principales conjurados,
Don Martin Alzaga, Don Estévan Villanueva, Don Olaguer Reinalds , Don
Francisco Negra y Don Juan Antonio Santa Coloma, desterrados â Patagônes.
El gobierno de Espana, sin auloriiar la conti'iuacion de la junta de Monte-
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1808.
l'nriicipalia
ul cinpcinddr
iN'.ipdIpon
loS SIICPJO»
(le In gui;irs.
04 VIREINATO DE BUENOS AIRES.
(lero Frnnces, con que coucluye el prùnero y sobre todo la reic-
roncia cou que termina el segundo al ayudante de (•;uiip(j
iMr. Perichon Vandevit, para lus delatlcs que pmda apetecer el
etnperador sobre estas intcresantes provincias.
Nosotros omitimos glosar cstos pasajes por no acrcditai'iius
de cabilosos y molestos, 6 nias bien porque es excusado buscu
el (Tmieii eu las circimstancias, cuando se tiene â la visla nu
iieclio que por si laisnio es cl mas delincuente. Vuestra Kxcc-
lencia nos perniitirà l'undar untantoestaproduccion,qucpai'('n'
liija del acaloramiento. No es permitido al vasallo de una potciuia
libre participav los sucesos de la guerra a las certes extranjcras.
sin noticia del soberano â quien sirve y obedcce ; porqtie un
acto de esta naturaleza indica cicrta dependencia que ultrajad
decoro de la nacion, y rebaja la (lignidad del trono. Si ;ilgiin,i
N ez, por lo importante y extraordinario de los acontecimientos.
suelen practicarlo îOgunos générales , mas politicos que giicr-
reros, siemprc se acostumbra ceîlir el parte à un mero avisa di'l
resultado feliz 6 adverse de las batallas , por el interes que en
(lias Iiayan tomado las fuerzas del principe amigo, ô porque
las circuustancias liagan convcmente el paso, para arregl.ir lus
operaciones de la campana. Eu una palabra, es licite bacerlo,
cuando la necesidad lo exige, i Pero que necesidad habia ili'
iustruir directamente a Napoléon de los acontecimientos do una
guerra ultrainai'ina, cuando estabapor mediola corte de iNIadrid,
y era mas natural que ella lo comuuicase â su aliado , si lo
ballase por conveniente? La necesidad, cl motivo es bien claro.
El extranjero, Excmo. Senor, siempre se acuerda que lo es, //
no se aplaude tanto de los servicios que puede hacer â su soberano,
como de pertenecer â la uacion que le diô la vida.
Ellos nos desprecian aun cuando somos ""l iiistrumento df
video, fall6 contra Liniers y sancionô sustancialmente una segunda revolu-
cion en brève espacio detiempo.
Nombrô virey â Don Baltasar Hidalgo de Cisnéros ; encargô â este jefe la
efectiva persecucion de su antecesor, y eiev6 â Don Francisco Javier Elio al
puesto de sub-inspector del vireinato. (Ani ;es I i^MAS, Biblioteca del Comercio
del Plata, pagina 466.)
-)..
VIREINATO DE BUENOS AIRES.
w
susglorias, pcro nosutrus nu qiiui't'iiius conoccrlo : todo nos igos.
Iiarccc liVito, todo dcsprcciiiblc, y esta docilid.id es prccisamcnte su on.io.id.d
la (iiK! nos nioi'do. Si tolcivunos ul ultraio,, si no sonios imos ''"':''' ,
' ' ■' que «I linslil
Lrl;i(l(ires sovoi'os del lionor do la nacion, i cc'uiio podrénios •inomt.«i»|.u.-i..i.
fiiuscrvar sus rc.spetos? La fri;ddad con que L.ui sido luirados
lus ii.irtes eu cuestion, pnicha con eneip'a cuânto ha dccaido
1.11 luiostros tiempos el generoso orguLlo dei Espanol. Si él nos
iiitl:iiii;ira, si él reiuiise como en la época de Cdrios V, i conio
liiiliiéranios perniitido rpie nn p'ueral de Espafia se hiunillase a
otro putevdado ludjlandu von la espada en la mano, y â l;i frente
il(j un ejéi'cito vencedor? Para nuestro jiiicio, dista nniy poco
de tiibiilav vasi'dlaje quien de este modo se soniete, 6 cuando
im'iius jiizgamos que estando establecido y proliihido hacer
' ' )s acataniicntos à los principes de la tierra (pie los que elles
,Hniiitcn, se den a nuestros reyes (conio indica un .ido de
laurdenanza naval liahlando de los saludos que dei)i'n hacersc
'i la» foi'lalezas y Lucanes extranjcros), y no lialticndo jauias
l'icostuiidjrado los générales franceses dar ni nieras noticias de
sus victoi'ias â nuestra cortc, la oliciosidad del senor Liiiiers es
un vcrdadero delito, sobre ser un ai'gmneuto poderoso de su
iificiuii al execraJjle eucniigo del nombre espaîiol.
(, Es avauzado el conccpto? i dcLii'a el c;djUdo de Montevideo?
i no liay mérito para mia censura t;m agria ? Todo pucde ser :
(, [icro tandjien nos engafiarémos en créer que es im delito pedii*
un aiLviliu â la Francia (inconsulto el soberano) para la dcfeusa
(li: la iirovincia? Este es un liecho, cuya prueba insigne nos
suuiiiiistra la carta n" 12 al fol. 32, y supuesta su verdad, solo
quisiéramos que el mismo Napoleou , cse iiitame que tuvo
osadia para reprender y acriminar la conducta de nuiîstro her-
niaiio, rey y senor natm'al D. Fernando VII, por hal)erle heclio
ijruiiles demandas, en circunstancias de no tener otro recui'so
para dpsconcertar los proyectos de Godoy, que cl misrao Napo- ^
Iwu, ropetimos, fuese el juez de esta causa y la i'allase guar-
Jando consecuencia con sus principios. Pascmos adcl.mte.
Abdicada la corona por el senor Don Carlos IV, rccibio esc
i
ûLieruû la real orden cousiguieute para la proclamacion del
DiCriô 1.1 jura
de Feinando VU.
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M.
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îï !
1808.
% VIREINATO DB BUENOS AIRES.
actu.il monarca. El seîlor Liniers ordeiiô desde hiogo que se
efectuase el 12 de agosto lUtiiiiu, pero aJ iiiismo ticinpo su le
présenta un inipreso venido de Câdiz, sin carta de reniisiou iii
otro carâcter que el de la iniprenta que lo diu (i luz ; y sin mas
datos candjiô tanto sus ideas, ([uo ulvidando la eiicacia dtd aiite-
rior exprcso mandato, se avanza a suspender la jura del si'fior
Don Fernando VII, hastn recibir ôrdenes conséquentes al mismo
impreso. Nosotros dedanianios contra ese paso y procura iikjs
liacer visible toda su intencion ; pero no obstante se quiso créer
que era inocente, y dirigido tan solo a disponer con mas desa-
hogo la suntuosidad y aparato de aquella solenme funciun. Asi
se divulgô en los papeles pdi)bcos y se ha escrito con desunlado
â la princesa del Brasil, segurauiente sin acordarse que el uficio
l'eservado n" 10, fol. 20, era un docuniento intacbablc del ver-
dadero motivo que causo la detencion. Ahora pues, pre):im-
lanios : si el virey creyo légitima esa causal conio lo anuncia en
su oficio, (, por que es que la oculta? y si no la creyc't légitima,
i por que suspende la jura? No sera temerario concebir que su
edecan Vandevit le biibiesc. desde luego pronietido (en las
rartas que escriliiô por la barca, segun aparece de la del referido
n° 12) esas niismas ordenes rclati>xi$ al imprer.o que el Excmo.
senor Don Santiago pensaba recibir.
No por eso creemos que la nigerencia sea ciorta ; ^ pero es
laudable, es inocente ese luiraniiento, esa detencion, esa con-
ui'spues que sii|io ' ' '
el desironamiPNio (lucta sicuipro dôbll y solapada de un jefe frances? Digalo el
de l'enianilo VII. i i i i. . • ' • i
pueblo de Buenos Ajres , que nienos nurado cuanto es mas
espanol, procuro con ruegos y anienazas apresurar el dia de la
proclamacion. En estos niomentos arrilîo â esa capital Mr. Han-
senai, enusario del imperio frances. Los pliegos que condujo
auunciaban que destronado Fernando VII por la mas inaudita
violencia, iba a ccupar el trono de Espana un hermano de Napo-
léon ; y el E.vcmo. sefior virey, léjos de indignarsc, léjos de
toniar medidas para alarmar los pueblos contra el usurpadur,
procura adormeoerlos en la ignorancia de su peligro, puLli-
cando una proclama tan Uena de veueno, como el corazon (\w
la produjo. Su lectura exalté a este cabildo. y no piido niéiiosil"'
Con'Iucta
(lel mismo L'hi'iM'S
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VIREINATO DR HUFNOS AinRS. î)7
ci'iisnrar; y aiin se toiiiô la libcrtad dt; cxplicarso cou Viu'stra
l-Aci'li'iu'ia à lin de ([uc prociirasc sol'ocar un papcl tan escaii-
(lalosu coiHu injuriante A la Auiérica del Sur. Vvvo tudavia so le
tlisculpa alinnando que se i;.qioraban las ideas del tirano, que
(uiiveiiia alucinar à lus pueblos, y ([ue el virey no hizo mas que
lirinai'la despues do concluida por sus autores bien conocidos.
M(iiile\id('0 contesta a, estus ej'ujjios, (pie el priniero es una
falscdad probada por laearta n° IIJ, fol. 33 vto., en «pie el senor
Liiiit'rs contiesa que tuvo un coniplefo detalle de los inicuos
liroyei'tos de Napoléon. Al sef,'undo, ([uc no liabia necesidad de
uciiltar al pueblo una intaniia (pie janias liallaria parlidarios.
Que Huenos Aires y toda la provincia ha dado nuichas pruebas
(le su (idelidad para ([ue se dndas(^ di; su opinion. Al tereero,
que si la politica liaci'a précisa acpiella ocultacion cnn respecte a
lus pueblos, con rel'erencia ;i lo:, t^obiernos era perjudicial, por-
que t'uvueltos en el error, no podrian ir touiaiido sus niedidas
para part icipar al vasallo la triste suerte de la Peninsula; y sin
oiiihariro de ello, la circular reservada fol. iO acredita que la
snpcrioridad les fij(3 por niodelo de su conducta la niisnia pro-
dama en cuestion.
l'n'scindauios de todo por un instante, convenganios que
solo procuraba ateniperarsc â las circunstanciasy precaver con-
liiociuues en lo interior, estandoel senor Liniers resuelto îî sos-
teiu'r la causa del soberano : bien, y entonces. ^por qui; déjà
ivtrri'sar libreinente à Enropa ;î Mr. de Sansenai? ^por (juédice
Su Evcelencia que no le detenga? ^porqut'' manda se le eni-
bai([ue con preferencia â la restante oficialidad en el bergantin
.4«(/yo F('t'/? ^por que prcviene que le desembai'fpien en el
piiiiier puiTto de su recalada? ^por qné le reconiienda â don
Manuel Ovtega, i)ara que le habilite con dinero y libre a la
vibla contra Su Exceleiicia? ipor que lo ofreco rccomendaral
iiiiiiistro de Francia su buena conqiortacion'^ (fol. 28 vto.)
iSni por las circunstancias? ^serâ por no comiKn'er los puc-
IjIûs? ^serd porque faltau niedios para hacerlo prisionero sin
ni.iyor estri'pito? No, nadade esto. El Excmo. senor don San-
tiago lu dice : porque no estainos oiiforizados para hostilizar al
VII. 7
1S08.
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iinjierin fhnin's{[n\. 12). ;n|i liliisfciiii.i siii i^'ii.il! ;(t!i puiiiluiiiir
(lt> l(is l'isiiiinolrs! juli iiiloli/ y iiiiiadu KLimamlt» VII! ^li.iy
liftiiibn' (jiic l;il pritmiiicii' ciilrt' iiusutros p.ira pruti'^'cr ,'i sus
li.'irli'ii'us u|ir('S(trt's? y:'U tiiiiloquc Vucstr.i M.ijcstad jiiiiit' nitiv
railt'iias, ri vi\(j ador.'ulo de viicslros piichlos, ri pt'iin'scnlii ;'i
Mii'stra s;i^r;id;i porsctiiii, ('•] Ihiiii.'i tr.iidorcs ;i lus ficits \;is;ill
cpu' so jilini'lKirii.iii di'. rt'spctar en su iiidi\idii(i la iiiiâ^cn di'
viicsti'o ]iud('r \ ^'randc/a Disciiipt' N'ucslra IvKccIciicia oins
traspoi'ti'S de iiuostro jiislo dolur, y piTinila (pic volvaiiios ;il
propûsild, dctcnit'iido la considcracioii miel rosiillado de lus do-
cniiit'iilos qiit' cd)ran dt>l lui. 1 al II nIo.
Eli t'ilds vor.'î cl Kxcino. ayiiiifainiciito cpio por solo d linlio
do lialjcr jiropiicsln un iiiiiiistro de Su Majcsiad l'"idcli>iiii,i ipic
la[)r(niiiria se, pnsicsc, l»ajo la protcccioudcl'tu'tii^ial, rcsnhii'i d
\ii'cj l'diiipcr la. jnici'iM (' iiivadir los Ksfados liiiiitrdt'cs (!•'
acpiclla proviiicia, \ Mdviciidii Av a([iii la \ista ;'i lo vcllc\inii;ii|ii,
m» [)odi';i iiK'iidsdcadiiiirar clnmlraslc de esta aiiiiiiosidad pur
1111 le\e, molivo (levé en ivizoïi de scr un incru partidi» de la iii-
trj^a p!'(i])uest() siu las armas en la uiano, y pur un iiiiuislrn
(■(ne acaso ahiisaha de su carâcter) y d(> acpiella tiltie/a. auii ilt'>;-
pucs (le sal)er ((iie Naixileuii liahia sultNci'tido cl li'dun de K>,-
paua. A la \er(la(l([uc esta iiuplicaiite conducta no pitiln (mii-
r.iliai'se, sin roiicedcr (fuc son diversas las i'c;;las ([ue autorizan
para liuslilizar ;i la Francia y las que pcnniten dévastai' ;'i Por-
tugal.
Mas la nielropoli ik.) espcn'i, ni dcliiô cspei'ar olra cosa para
liarer la j^nerra contra el nsiii-padoi' (juc ver ateiitada la niajcslnd
tk'l S(d)erano: csto niismo verii el Evonio. sefior Liniersenles
pliepos de Sansenai ; lu('}:o es inicuo, nialicioso el el'uuio rnii
({uclKKpierido salvar esl(! eiuisario, y proporcicuLarle un i)rHuto
rogrcso â la rorte de su eniperador. Cali'ul(unos aliora l^s iii;i-
.lon ,1.1 1,^,(10 les (pie (1(! aqni vendrian â seguirsc. Sansenai, puesto eu Fran-
cia a expcnsas de este vircy, daria nn eslado coni])le1o de! cs-
tado do esta provineia, d(,' sus tÏK.Tzas, de las disposiciones ili'l
jeie, etc., etc. lJuona]);irte c^on este solo objeto le enviô al Rio
d(^ la Plata. (Véase la instruccion loi. 'M.) Tendria cuaiito df-
.!,■ S:,
l'un
Nlpijr
t
VIRKINATO Iti; IllKMJS UIIKS. W
soali.i p.ir.i aiTo^l.U' cl plim df hostiliiladt's ((Uitra iidsotros; y isos.
(•iiaiidn lli'Kasf â t'I'ccliiaiio, scna iJi-t'cisaïui'iitc hajo iiiios datos
lus mas si'jiiu'os. Nu cn'aiiKis (jiic coiitasi! con la \uliiiilad de un
ji'l't'â (|iii('ii iii(>ri<t-i(') tanin a)ir<'iM() lu coiidnrta dt^ su cxpinrador;
|M'r<) ('nuv(>ii;.Miii()s â lo iiuiios (>ii({ni^ lus câlculos scriaii iiiriins
('\|»ii('st(is â la lalcncia, cnanlo cran mas lijus Ids antoccdcntcs
(Ir riiali|ni('ra sn|Misici(in ; y |inr consiuiiicnlc qnn smii mas
cil lia nncsira coniiiiista, ô mas dilïcil nncsira dclrnsa en un
casiidc invasion; de lui'ma ((ne cntc'mccs se lialnii Ncrilicadit
(le un nuido mas l'imcsto ([uc los anxilins indiroctus dcl scnor
Liuit'i's cran la misa de nncstra jicrdioiun.
lui l'nci'za do, estas combinacidncs y ((in noiicias sc<.'nras do Nnovo n„i.iiii.,in..
lus CL'los (juc jKtr lus misnids |irnici|>ins a;iilalian a la curie ^w
Purlii^al, tnvo cslo, cahildu la gcncrusa usadia de censurai' jiidi-
ciiduiculc la condiicta del virey. llamândule, nu Iraidur cuniu
civcM aluiuios, sinu suspccliusu. cuiiiu lu es en el'eclu y rcsulla
ili; lus anicriures ajmnlamienlus; pero Su KxMdencia, ([ue vit'»
lircparada la tunncnla, (piisu cunjurarla arrancândunus nueslro
uuiici'iiadui' inlerinu delaplaza. â ipiicn jiizua cumu cl l'uiico y
lindcruso ap'iite de la acusacion : imaestu. sin respelar la aiito-
lidad del monarca, pur (pii(>n j^oliierna iiitcrinaincntc, le ar-
laiii'i't cl mando, y lu conlirii'» al capitan d(^ naMu don Juan An-
p'I Michcleiia; inteirepli'. las cumunicaciuiics de este piicrto con
la(a[(ilal; deluvo cscandalosanieiite la currespundencia d(d i)i'i-
Mico; SI! pruliibiô cl trânsilu ;i ludu pasajeru; lihrô ôrdenes an-
licipadas â lus romandantes mililares de la gnamicion para (pie
sosluviesen â tudo tranoe al nucvo gobernador; nada. en lin,
ijiiiilié de ciianto pudic^'a hacer este lance mas estrepitoso : cl
|iiicl(lo pur CSG formu voces eqnîvocas, conociu la viidencia, se luntr iopn'»r.
croyi'i injuriadu y roinpiô los diques de la muderaciun, jiirij no
JK-Tiiiilir (pie un jeté cvlranjero culmasela ruina del mas entu-
siasniadu Espanol. y para ponerse à cubierto de nuevosinsultos,
pidiû qn(^ se eligiese una junla de gubicrno ^'.Qué remedio
lialiia siiio concederla? Un pneblo tnmultuado es semejante al
l'ayo; duiide halla mas resistencia alli es mas poderosa su accion.
(,Nit hultiera sido p(;or hacer uiia opusicion imitil, cpie accéder
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1808.
Kl viiiv mairlô
i.isulter lu juiila.
MdnIt'viiliMi
udiï à su (;iil)ii'ino.
100 ViREINATO DE Bl'ENOS AIRES.
â un particlo que i)romctia en brève restablecer la tranquilidad
y ol sosiego?
Siii embargo, el Excmo, senor \irey parcce qiieha hecho un
empefio de perdernos. De autoridad propia uiandô al monieuto
disolver lajunta; ha deteuido los oficiales y soldados de las do-
taciones de esta plaza que se hallan en esa ; ha destacado barcos
de fuerza que detengan y persigan (como ya lo han hecho â
nuestra vista ) los que se dirigian al puerto : asi fomenta el eu-
cono y empena en nuevos desbarros â este fidelisimo vecinda-
rio. Nadie podrâ créer : él se ve perfectamente hostilizado. Los
honrados vocales de lajunta de gobierno son intimados â disol-
verla bajo graves penas. El pueblo lo ha entendido, y ofrece
sacrilicarlos en el momento que obiïdezcan. EUos quisieran ha-
cerlo porque no tienen empeno en lo contrario, pero su segu-
ridad individc.d corre un riesgo ineviiable : dociles pues a la
ley del mas i'uerte, se mantendràn velando por el bien de sus
couvccinos, miéntras las circunstandas no varien : y este sera
un dehto que provocard el enqjo del superior gobierno ; de este
modo ni ellos ni nosotros hallamos un partido que tomar en cir-
cunstandas tan prolijas : el riesgo crece por moiuentos : ayer
eraun niîio, hoy es un gi gante; la discordia hace râpidos pro-
gresos ; el terror se aumenta ; todo, pi>r decirlo una vez, acrt.'ce
la consternacion y el dolor inûtil de este noble pueblo. Nues-
tros vecinos observan con disgusto esta disencion donu'stica, y
acaso despues de ella aguardan el instante de perdernos. Nos-
otros no tenemos à quién volver los ojos, si nos abanduua
Vuestra Excelencia. Vuestra Excelencia, cuyo patriotismo lia
sabido calmar may ores inquiétudes en tiempos masadversos, os
el mismo que puede empenar con buen suceso toda su autori-
dad y sus respetos, para que se abandone el sistema del terror
en tanto al ménos que cesan los primeros fervores de la plèbe.
Juzga mal el Exlùio. senor virey si hacreido que conreuiedios
viobuitos se curan las convulsiones del cuerpo polîtico. Monte-
video odiarA mas su gobierno â medida que acibare sus pro-
videncias : ya es imposil'lo borrar la desconfianza con que le
mira : eternamente le llamurâ partidario de la Francia, y la
mi
1 1
1808.
de Muiiteviileo.
VIREINATO DE BUENOS AIRES. 101
oprosion serri un argimicnto que lo ronfirmo o\\ su iden.
^Cnanto mas jiisto sorîa tolerar esa asociacion de hombros
hncnos y prudentes que en todo tiempo sirvieran de freno al
iiiismo gobierno? ^no se le oritira de precipitado? ^por que
puos se enipena el virey en q\iitar unes celadores de su nianejo?
^Él los pide y quiere estén a su lado para vindicarse de la ca-
luiiniia mas negra? Muy al contrario, ;i arpiellos mas respetables
y legîtimos les llama ilegales é impotentes. Si la mediacion po-
derosa de Vuestra Excelencia llegase a intcresarse, tal vez estas
(lesazones no pasarian de termine : cou gusto verémos renaît t
la fraternidad que sifïmpre uniô d estos pueblos, cesaràn iias
inquiétudes, y sera sofocado en sus principios un fuego cuyos
prugresos nadie podra caicular exactamente.
Esta es la obra grande que el pucblo de Montevideo confia Rectas imemiones
alpatrocinio de Vuestra Excelencia, este esel servicio impor-
tante en que le empena con las mas sinceras protestas de reco-
nocimiento. Nada deseamos que no seajusto : si en algo erra-
nios, puede Vuestra Excelencia créer que todo vendra a un
exceso de lealtad y buen deseo : errara el entendimiento, pero
la voluntad, eso no, que es nuiy nspanola para no ser recta.
Henios jurado raorir por Fernando Vil, y lo cumplirémos.
Donde viéremos uno que asi no piensc, lo perseguirémos, aun
cuando sea forzoso aiTostrar mayores peligros de los que ya
nos cercan. Hâgalo entender el noblt; ayuntamiento ;i ese flde-
Usimo pueblo y a las autoridades que lo gobiernan, bi(^n seguro
que no quedara desairada la garanti'a de Vuestra Excelencia ; y
cuando nada fuese dablo, nos darémos por muy satisfeclios, si
olvidandolossentimientos,nos favorect'u con sus consejos. De
corazon lo pedimos pues, deseamos el acierto : y en medio de
la energîa con que nos disponemos ;i defender al pueblo de todo
ultraje 6 violencia, no dudamos acreditar que nos sobra noblcza
para conocer y enmendar los yerros.
Sala capitulai de Montevideo, 5 de octobre de 1808.
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102
VIREINATO DE BUENOS AIRES.
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1808. Instrncciones que debe observar elsehor Don José Rnimuvdo Giierm,
instruociune. da.ia» apodcvado de la juntu de gobierno y M. /. C. deestaciudad.
il seûor Guerra.
El objeto preciso de la comision que el pueblo de Monte-
objeio video confia al sefior Guerra, es justificar la conducta dcl M. I . C.
de 81. comision : ^jj SUS l'epreseiitacioues contra el capitan gênerai. Hacer ver la
porciciimpiimiento uecesldad do que se erigiese la actual junta de gobierno para
de ciciias oferias. g.Q^,,^j, .^j pueblo de los luales que le anienazaban, despues ûc
haber oxplicado por niedio de una ronmocion su resistencia ;i
recibir otro jeté cpie no fuese el sefior Don Francisco Javier
Eli'o. En consecuencia suplicarà se aprueben estes procedi-
inientos dictados de una necesidad imperiosa. Que se coiilirmc
la junta entre tanto no varia el estado politico de la Peniiisula.
0 al méiios el de esta provinria ; y fînalniente es particaiai' en-
cargo del dicho sefior Guerra representar los seivicios de este
pueblo, é instar por el cuinpliniiento de las oie^t^s graciosas
que se dignô liacerle el seîiorUon Carlos IV y quedaron sin electo
por la causa de Aranjuez y sucesiva usurpacion del trono, elc.
En esta razon procurarâ con el mejor anhelo unirse ;i los dipu-
tados Don Manuel liârbas y Don Nicolas Herrera, para coii-
certar su plan de operaciones con aquellos beneinéritos vecinos.
que por su probidad y conociniientos de la corte, por su ins-
truccion en las pretensiones del cal)ildo y su constante aficion ii
los intereses del pueblo, les seràii de niucbo auxibo, y auu
convendria que para aue no nos acusen de ingrates ni civan
que se les desaira, encargarles el asunto de las gi'acias y corrrr
con el otro el sefior Guerra, sienipre en la buena arinonia que
es de esperar reine entre individuos de un inisino vecindario y
sugetos que solo anbelan al bien de la patria \ uKijor servicio
del soberano. De todos niodos se forinarâ un extracto separado
de los servicios del putiblo y otro de los fundameiitos (pie tiivo
el M. I. C, para r(iprest;ntar en consorcio con su présidente lo
que consta del plieg»' conducido a la capital por el scnor regidor
Don Manuel Yiceiit" Gutiérrez. Estes extrados 6 moiiiurias
servirai) para instru.r (a qaien tuere conveniente) de todo lo
bun Manuel Itârbas
y Don Nicolas
llerreia.
Informe*.
1808.
9ullcitud
de lin abngado
(lefinsar.
Condiicta
M.
VIHEINATO DK BIF.NOS AIRES. 103
ocurriflo, obvidndolcs cl trabajo du leer imos testinioiiios que
(Icjariiin de ser coinpletos si no fiiescn volmninosos.
Iniiicdiat.'imeiite toinarâ noticias de los abo^Mdos que residan
en la corto y elegirâ el do inejor intonciou (anii([ut; no sea de
supcrior talento), para que le dirija in\ 1<> prhi'.-ipal é incidentes
(Ici nef^ocio, siempre que no puf^da hacerlo el senor Don Nicolas
llcrrera. No con\icn(i ([\w el senor Guerra se Iranquee de pronto
(dU cl ahotrado, sino que observe sus producciones y conducla,
iiasta que asegin'ailo de su probidad pneda liacer de él una
entera confianza.
Asimismo es preciso ipie estudie ;i cada uno de los hond)res
(on (luien la nesociacion exiia tratar, y âutes de interesarlo en q"« '•';'"'"''""»'■
luicstra causa, que esté seguro de su opinion.
Si puede instruirse de los pasos y gestiones del enviado de la
capital, no debe omitirlo, pues es probable que sus pretensioncs
110 simpatiren con las nuestras, y por lo niismo conviene dcs-
concei'taiias.
El primero de todos los enipeTios es pedir ;î la junta quo
pxpida una real orden ])ai'a (pie l;i capital no perturbe ni iuquiete
;i lus vocales de la jimta, ni â su présidente, conio gobernador
(le Montevideo, ni al M. 1. C, liasta tanto que la causa se décida,
pucsto que si nos oprimen, sera inq^osible justificarnos.
Dcbo evitarse en nuestros j)ap(des toda personalidad, todo
sarcasmo en gênerai v parlicular. Kxponcr los becbos sencilla
y lircvcniente, pues ellos dan de si abundante inatcria para pro-
vocar el enojo d(> lajusticia, sin auxilio de la retorica, y sobre
todo la moderacion liara un aire niuy favorable a los enipenos
fld piieblo.
Ciiando se trate de la coiiducta di" Linim-s, importa tener pré-
sente (;i nias de lo que résulta de thjcuintMitos) el sistenia cons-
tiiiitc de aqucl jcl'e en protéger ;i la intima plèbe. Que apcnas el re»i'™"> ^ Liuier«
imcblo de Buenos Aires le dii'i el niando, se rode(') de las per-
soiias mas despreciables , eligieudo por secretario â Pena,
liombre trulian, vil v discolo, como lo acredita el heclio de
liaber profugado con IJerresi'onl. Hue para segundo 6 acompa-
ùado del niismo noniDrù a un tal lleguera, jôven que fué
Soliritiid
de garanti.'))
[uia U cui'UkI.
(^IrciinslaïKiat
(|ue drlicn
lucorse piesenles
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104 VIREINATO DE BUENOS AIRES.
1808. oxpiilsado do. ostc conicrdo por iKiber robado à Don Ramon Pl,î.
en cuyo aliiiacon sorvia; que sus cdocanos y ayiidantos (cxcci).
tuando dos 6 tros) son delà cscoria del pueblo y aun destitiiidus
devalor, porque â tenerlo lo hubiesen probado en los {lilei'pnli's
lances que ba ofrecido la invasion. Que se ban dado y dan Lis
cbarreteras â los taburcs, zapateros, presidarios, conierciantcs
quebrados pov mala versacion (conio José Maria Lorenzo), y
aun â los soldadus desertoiMîs ingleses antes de bacerse la paz.
de forma que no bay bonibre de pundonor que se atreva â suli-
citar los enq)leos de oficiales en los cuerpos nuevamente cira-
dos, por no verse en la dura necesidad de alternar con una
oficialidad tan ridicula. Pucde bacerse tanibien la observacidii
muy singular de que siendo tan propcnso a favorecer esta dase
de bonibres, janias ba procurado elevar los bonrados. Qm.' es
pùbHco y escandaloso su conciibinato con una Francesa casada.
a quien vive entregado tan del todo que es la absoluta eu cl
mando; que por suinflujo se ban visto condecorados dos licr-
manos de ella con los empleos de edecan el uno (que esta preso
en Câdiz), y el otro de coniandante gênerai de la canipaùa (a([iii
se expbcarâ (pie esto no tuvo lugar por el disgusto del pueblu) ;
siendo anibos de ])erversas costumbres y sin otro oficio que
hacer la corte a la berniana. Que con adniiracion de este pueblu
y el de Buenos Aires, puso en bbertad à Guillernio \Vliite,
gran partidario de los Ingleses y por consiguiente reo de Estadc».
de cuya conducta pérfida y dcbncuente conocia este gobienm, y
tuvo que reniitirlo antes que el fiscal pusiese su acusacion, pur-
quc las ordenes del virey no perniitieron se dièse un paso
despues que la real audiencia le déclaré el conocimiento do la
causa. Que en este asunto procediô con tanta animosidad y
desenfado, que al segundo dia de Uegado Wbite â Buenos
Aires, se le viô pasearse en plena bbertad, siendo asi que aqui
se le niantenia inconuuiicable con una barra de grilles y centi-
nela de vista, por exigirlo asi la naturaleza de la causa. Que el
pueblo y cabildo de Buenos Aires conocen todo esto y nuiclio
mas, conio lo da â entender la representacion que bizo el sin-
dico procurador Villauueva, de que se ban publicado varias
Mî
'iJL.
r S" yî!f"f i
VIREINATO 1)E BUENOS AIRES. i05
copiiis, pGi'o que todos callan porqiie les fait a oiicrgia para sos-
tener un cnipefio contra el poder do un virey. Que solo ol liccho
de l.'i capitulacion de Berresibrd da la niejor idea de su ineptitud
para ^rcibernar ; pues si, como ha dicho en sus papelcs pi'iblicos,
l;i otorg(3 tan solo para facilitar â aquel desgraciado jefe una
dt'tVnsa ante su parlamento y no coiuo un acte que debia publi-
carsc, se conoce que ni tintura tienc de lo que son estas cosas,
pui'S ifrnoraba que si la capitulacion servia de defensa on un
const'jo do guerra, luego habia de publicarse en les papelos
iiiiuistorialos, y la corte do Londres reclamaria a la nuestra cl
fiiiuiiliniionto de la capitulacion 6 castigaria al pueblo de Buenos
Aires . fonio su infractor, si la suerto do las armas le ofrocia
otrokmco para dominarlo. Y si la otorgô borracho 6 coliechado,
cuino dicon otros, son mucho peores las consecuencias que
piiedt'U sacarse.
De tudo lo dicho dobe ofrecersc una pruoba conq)lota, siem-
pre que la indagacion de ello se fie a sugetos de probidad, en-
viados de la misnia corto cou las instrucciones necesarias, pues
las antoridades de la capital tomerân siempre dosempenarla cou
rcrtitud; asî como han tcmido y temen representar âlajunta
taiitos inales. Conviene se toque algo acerca de Goyeneche, pues
es remarcable la lijeroza con que à los très dias de Uegado à la
capital, dio a Liniers por honibre jiistifîcado. Finalmente el
sefior (luerra no omith'â paso ni gestion para que cuanto ântes
st' iiiterponga el poder de la corte entre nosotros y la capital,
aset:urâudole que si esto se demora, nos perderâii a todos ântes
qtn' llegue el caso de probar la acusacion.
Es e\cusado decir, que si ol buque fuore sorprcntlido por
al;:uii otro procedente de Buenos Aires, debon echarso ;d agua
todus los papeles, ménos el testimonio de servicios de esta
ciiidad.
Los siguientes capitiûos puedcn servir para iuteUgencia del
seîior Guerra.
1808.
IViU'ha
(le inoptiiiiil
de l.iiiiei»
para (•bprnar.
Pi'upha roncliiyenle
rentra él.
! I
106
VIREINATO DE BUENOS AIRES.
lii !
1808.
Iiislnicclones
privRilat
para (i'iurrj
l'àrriifo
lie utia cai'la.
Iil (II' iilr.i.
Iil. iIh otiu.
M. (le otia.
mm
k- '
Copia de pàrrofos de h^cs cartas de Don Estévnn Villanucva, du
liuenos Aires, à Don Mnioo Galleyo, en Montevideo.
ENERO 23.
Nada ignoramos de las oporacionos dcl scfior Elio ; ojalii acpii
lo tuviérainos con bastautcs armas y diiiero, el qiio se lia pro-
digado cou dL'svor^iiL'iiza; en rcinedio de este mal ya osiA cdr-
l'ieudo los trâmitos ini vista de iri f. (pie los acuso con bastaiitc
claiidad, pidiendo iina junta notable y la asistencia de dos capi-
tulares en todo consejo de giierra, cuyo testimonio que ho
pedido, Inego caniinarâ al rey para hacerle constar cuâii dis-
tinto es el celo del cabildo â favor de su liacienda real respedu
al de sus fiscales.
ENERO 30.
La copia que V. solicita de la citada vista la liaré sacav paru
el siguienfe correo, liasta aliora sin (ijeniplar en el pucblo, jinr
no ser decoroso al jefe, polîtica que me lie llevado; [icru 'm
sensible es, que tanto ella como las demas gestiones pur los
contadores mayores se las traga, auncjue se arinarân niievos
atacadorcs.
FEBUERO C.
He suspcndido la copia ofrecida por el inuclio ostrago ([uo lia
causado la purga; de sus résultas se ha formado jiiiita do
guerra y real hacienda : veréinos sus ei'ectos. El lionibrc se
Uevô très dias sin corner ni dormir ; por liltimo ha ot'recido ir
en un todo con mi cuerpo y que se rompan los papeb^'s, pii'u
no sera mi testimonio para cuando convenga.
El resultado de aycr ])arece es que no se pague niiigun ajiT''-
gado, companîaque no Ueve el numéro de 70 hombres, IûsiIos
batallones 6 escuadrones de Qiuntéros, y que se disueiva un
cuerpo de caballeria ; esto es por aliora, pues pai'a que alraiice
el producto del vireinato exige otras economîas d(>, m;iyor biilto,
V. reserve niuy muclio la cosa, porque me conviene asi y mas
bien que se divulgue por otros couductos.
r-f ,r
VIREINATO DE BUENOS AIRES.
101
Otra de Don Julinn rie Miyucl à dic/tu sehor Gallego.
JULIO 9.
Esto rad.'i dia osti nias iiialo : (lias pasados so d(^scubi'i() l;i
(;irt;i circulai' de iina roinpauîa de este coniercio, p.'ira en »■!
(•;iso esto se qucdasc de Francia, ser ellos i»i'ivilegi;idos, etc. l-.l
M'fior Liiiiers firnio la urdcii para que se inipriiiiiese, el cabildo
,iii(l;i l'ii averiguaciones y el sefior Liiijers se llaiiia â eiigaîio, etc. ;
mil ([ue puede V. conocer como ira esto.
1808.
l'I. (le olia.
yotn fil' los ducumetitus inrliisos para instrnccio)! del seiior don '^•<-^* i"M.iu!ni,h.s
Itaunundo José Onerrii.
Docimiento n" 1. — Es el duplicado del poder que coiilirii't
lu jiiiita de gobierno â diclio senor.
N" 2. — Duplicado del acta de elecciones.
y 3. — Duplicado, basta l'obo II, de las actas 6 acuerdos dr
Il jiiiita de gobitîrno, y desde la ITi liasta su conclusion sigue \n
aciicrido so])i'e el iiiisnio particular, posteriorinente ;i la sabda
ili' diclio sefior.
N" i. — Proclama Je la junta guljernativa al principio de su
l'ivccioii, con varios olicios basta fobo 5 vto.; y desde folio (I
liasta cl 9, sigueii otros oficios expedidos por la niisma junta
nui postci'ioridad â la sabda di? diclio sefior Guerra.
-V .^. — Duplicado del obcio del 1. C. al gobierno de esta
[ilaza y su contestaci<jn, designando el dia l^ de agosto para la
inviclaiiiacion de nuestro auguste nionarca.
N" <). — Duplicado del oficio pasado por este gobierno â la
siipcrioridad, inanité stâiidole la resoluciou toniada de prodamar
ii imestro aiiiado rey don Fernando Vil el dicbo dia h2.
N° 7. — Duplicado del baiido de su real prodamacion.
N" H. — Dupbcado del oficio de la superioridad mandando su>-
liiiidei' l;i real jura basta que se recibiesen ordenes consecuen-
t''s al iiiipreso anôniino dirigido <i don Juan Anttinio Lezica.
N" il. — Dupbcado del oiicio de este gobierno d dicba supc-
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108 VIREINATO DK BUKNOS AIRES.
1808. rioiidad, manifestâiidolc la dcterminacion de no suspcnder l;i
jura a posar de su ôrdeii.
N" 10. — Duplirado de la escandalosa reservada circulai', de
17 de agosto, expedida por la siiperioridad.
N° \i. — Duplieado del cxpcdieiite justificativo de la fleton-
cion de las landias en Buenos Aires.
N" 12. — Duplicado de lajnstificarion prodncida para arrf-
ditar que, segun el sefior Goyencche, toda la conflanza de luns-
tra corte sobre la defensa de estas provincias era el go!jcri>,uli)r
don F. J. Elîo.
NM3. — Principal de la jnstificacion que se prodnjo ;i ron-
secuencia del arribo del lugre Srm Carlos, que nos trajo cntri'
otras noticias la de liaberse erigido en Ganarias junta giiLcr-
nativa.
N° 1-4. — Duplicado de la contestacion de este gobiorno ;il,i
circular reservada .
N" 1"). — Principal de la justificacion prodncida para acrodi-
tar que Goyeneclie dijo estar autorizado para erigir jiuitas en
la capital y toda la provincia, y que asi lo practicaria kicgo de
llegado à Buenos Aires.
N° 1(5. — Principal del nuevo poder que conn re la jmita di'
gobierno en defecto del sefior Guerra a los senores Marcû y
Vergara, de Gâdiz.
N° 17. — Principal de las contestaciones de la real marina â
esta junta de gobierno.
N"" 18 y 19. — Principal : documentos que acompanaron la
representacion a la real audiencia, y t'alta por un descuido la
carta en que el sefior Liniers confîesa que Mr. Sansenai le ius-
truyô perfectamente por sus pliegos del estado en que dojaba
los negocios de la Peninsula, la cual Uevô el sefior Guerra cou
ïos demas papeles del gobernador.
N° 20. — Principal de la real audiencia territorial, fi^riia
quince del corriente, en que por segunda vez se manda disolver
la junta.
N<* 21 . — Reservado que acompanô el oidor semanero â la
real provision.
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VIREINATO DE BUF.NOS AIRES. 109
N" 22. — Principal de varios aiiôiiiiiios (lirij,n(los por cl rorrco
st'iuaiKil a varios vocales, que justifican las iiitencioiies hostiles
ilrls'.'ùur Liniers, y do consigiiieiite las mcdidas de precaucion
liiiiiadas pur la juiita.
N" 23. — Principal de la justifîcacion que acredita habersc
iiitroJiicido en la plaza pliegos del virey para alannar los ma-
riiius â la detencion del Amigo Fiel, etc.
N" 21. — Principal certilicado de liaberse rflbido la palabra de
honora los oficiales acerca de su obediencia y ic?peto â la junta
di' fîobierno.
N"2.->. — Estado principal de la entrada y salida de caudales
(It'lacaja de Montevideo en las epocas que de él aparecen.
N° 2(). — Principal del oficio del sefior Merlo â Saavodra.
N" 27. — ïestimonio de la representaciou y oticios del re-
liivst.'utante por el estado eclesiastico Fr. Francisco José Car-
Ijallo, de los cuales se debe haccr uso contra el obispo.
N" 28. — Justiflcacion de haberse publicado en la villa de las
Mercedes que esta plaza estaba en estado de insurreccion .
Montevideo, octiU)re20 de 1808.
Doctor Odes.
isos.
1 1 '
La siiprema junta central gubernativa del reino ha tornade Medid,.* tomartas
tnilas las medidas oportunas, de résultas de los avisos que le por lu juma cenir«i
*■ gubeinaliva.
liadado la junta provisional de la ciudad de Montevideo, cou
ii'spoctu il las diversas ocurrcncias que dicron niotivo a la érec-
tion de diclia junta; eu este coucepto habiendo V. desenipcùado
à satisfaccion de Su Majestad los encargos de su coniision, puede
r'siituirse segun le acouiode à aquella ciudad, asegurando â la
jiiufa que hiui sido gratos al suprenio gobierno todos sus oficios
'Il esta ucasion, y que sobre todo el virey electo le harâ â noni-
Iti'i! de Su Majestad las deniostraciones convenientes. De real
"iden lu aviso â V. para su intehgencia y cumphmiento. Real
lialacio del Alcâzar de Sevilla, Il de abril de 1800. — Martin de
(j.vRAY. — Senor don José Raimundo Guerra.
Es copia de su original arcliivado.
Sala capitular de Montevideo, 7 de octubrc de 1809. — Pas-
m.
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Niii.i ili- î.iiiit'i'
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r|m' »t! proiimici
Il ili>oliirinii
du In jiiiiln
<li' piilili'ino.
110 ViniJNATO DE RIHNOS AIRES.
(iinl .)os(' Pnrodi. — Pedro Ki-ancisco de IJcrro. — Jn;iii jn.,.
Srco. — .losr Miiimcl de Ortej;;!. — Manuel Viceiite Giitirrivz.
— Muuiiel de (>rte|,'a.
IS'ntir fiel rirci/ Lnucrs.
Si no consnltase, mas qm^ niis jnstos resentiniientos y (Iimmiu.
mo alisfendi'ia dcsde luof;o de es('i'il)ii' â Vnestra Senoriii; ikmh
pelii,Ta la patria, y en este niisnio nionit>nto todo loohiili. \
voy â recoi'dai'le ronio Jele sujierior de estas provincias los pri-
nierijs deberes de un ciudadaiio. de un militai' y de todd lioin-
bre ([ue considéra el honor por el primer bien. No es mi ubji'tn
ol recriminar sobre li.'chos jiasados. y solo me refiiiv ,î l,iv
actnales circunstancias. V.M>stra Seùoria lia visto por el ('\|ir-
dientc seiniido eu la t'ra|j;at;! /'/v/r//^; las (lis])osici(»n( s de l;i (hh,.
del Urusil : tengo datos rasi évidentes qu(^ tomando pur Ii;im'
las desavenenci.is entre Abmtevideo y Buenos Aires, se vii ,1
atentar contra laintegridad de estos (bmiinios. y aunque Liiii;i.
Méjico, la llab ma, Potosi, Cbuquisaca, Cliile, Salta, Ou'iluli.i.
etc., sin la menor iModiiicacion lian confrontado con lo acm-
(lado en esta capital, en altruuas de las provincias orientales ilri
Péril el nonJjrt de Eh'o se dice corre â la par del de 7'ii/iiiiii(ini.
y un caballero esoafiol que tauto se precia de serlo, /.periiiitiii
mas tiempo se le considère no solamente en estas remofas pro-
vincias, sino (îu todo el vireiuato, y se le conipav(ï a un whvW
que atent() â la ruina de su patria? Se suele decir vulparintiiti'
del cnemigo el cnnsejo. Si Vueslra Soùorîa me considéra li.ijn
este aspecto, aunque no dc])e ejecntarlo, de ninguno lo pucdi
tomar mejor que demi;ybajo de este concepto reqiiicioà
Vnestra Senorîa por todos los vmculos mas saprados para (|iii'
pronuncie la disolucion de la pretendida junta de trobicrno cs-
tablecida en esa plaza, anunciândole al cuerpo numicipal qiii'
babiendo llegado el gobernador propietario, el Excmo. sefior duii
Pascual Ruiz Haidobro , no puede Vuesti-a Sefioria niénos df
cntregarle el niando de la plaza, y en el caso de no adlicrirà
sus insiniKiciones, separarse de ella, en la inteligencia ((iio ivs-
pondo de la inviolabilidad de su persona basta la detcriiiin;!-
^TTITT'I
VIRKINATO DR BUFNOS AIRES. 4H
(ion «le Su Mnjostnd ô sus irjjri^stMitMiitcs. diindo Viiostni Sc-
fiiiri;i en l'I t'iiiiipliiiiiciilii de. fst;» rcsoliicioii mia iri'cfivi^'.ihli'
linii'l).! dt' que si alnciiiado pni' mi l'idso (■(iiiccptd lia prcvarirado
(niitni las loves y aiilnridadcs coiislitiiidas. al iiioiiioulo ((iH' le
ha ji.ircndd iul'crii'sc de esta dt'lcniiinaciou un ricsp» iiiiiii-
iKiilc (le la iiitt\i,M'idad dtî los doiiiiiiios dcl i't\v, lia dcsistidi) jtor
>ii liartf y ha])U('sto eu prâctira todos los iiicdios qui; ha alcaii-
zaïjii [laiM (juc se ^MMicraliee esta deteruiinacion al pueblo de su
maiiiio. Kstoy liieu iicisuadido que un ulieial t|ue lia dado
taillas y tan reiielidas pniehas de su valor ô intrépide/, no po-
ilrii estai' detiuiido un soin moniento por un riesj:o personal,
ciianiln se tratii de un intcres de tanto inoiuento por (d eual
liiirdc cou decoro salir dr un mal eniiteno. — Dios szuarde a
Viifslra Senorîa inuclios afios. — lUienos Aires, 'M de diciein-
liivijc ISOS. — SAvriAtio LiMEus. — Seilor d(ni Francisro Ja-
\irl' (le Klîo.
ISOH.
f-m
h {1;
f'onk's(ac>()u dd (joheriKulnr Klio. (:„iM.-i.ii.m.
Aiiiique liahia lieclio âiiiino de no escribir a Yni^stra Exce-
It'iiria. ])ues liarto le lie escrito, si lo liubicra ([uerido entender,
iM'iit'trado de reconoci'iiiento al modo dulce, iiersiiasivo, claro
\ boiidadoso con que nie trata en su apreciable rarta del lU
(escrita sin duda posteriorineiite â esta feelia), no puedo niônos
(le coiitf'star ;i Vnestra Exeeli'nci.i sifcuiendo el inisino estilo,
((lie si no nnî onj^Mùo llainan los paisanos de Yuestra Exeelencia
nnumnt, y cantarle espanolainente las très verdades del bar-
i[iiern.
La vei'dad, scnor Excmo. ; /, Vnestra ExTcleneia ha toinado Ei>imvan„.ù
• sta (Ictcrniinacion dt! tener la bondad de mirar por mi honor, 'i« «"""'".
ni se il j.iii
iMii' mi bien (b'spnes de sus trinnt'os del primero de ano, ereyendo eniçannri.oi i.inipu.
'lUi'. iKniiidicndo ij^norar yo queseliallan â esta hora carfj;ados
ili' u'rillos los mejores del'ensores de la patria. y por los que se
li.ilia Vnestra Excelencia en el puesto en que esta sin inerecér-
>>t'lo. ni bobérselo, eomo di'ee el Espanid. el tenior de scr tan
t:ii'ii locompensado por Vnestra Exeelencia me liaga variar de
^istoiiia? Pues aqni de la primera vcrdaddel biirqnero ; Vnestra
■11'
FI' '
1808.
Ptriontlidiido.
119 VIRRINATO DK Bl RN08 AIRKS.
Kxrcipncifi se rans.i m haldi-, ponjup ya Liniers no eiipaîla.!
Eli'o, ni Elîo \)\mh\ tonu'i' jainas ;i l.iiiiiTS.
Vainos îi cucntas : Vucstra r'AccIcncia nie rociK-nla cl ('\|ii>.
(licntt! (hî la l'ruclxi ; yo !•' n'ciicnlo cl dt; su sccrctario priNado
Pcfia; anibos atcnlaii siii diicla cdiilra lus intfiTscs de ['Vr-
nando Vl[, pcro on and)()s s«^ {'lU'nta ('(tn Liniers y ni \)uv acaso
con Elio; se (lii'i;;t'n â esc l'cliz cniiliiicnlt' ([uc esta Itajo |(h
aiis])ici()S do Vuestrii Kxcoloncia, nin^tiino ('(tnlra esttî duiiiiiiinld
y torroi'izado itor Klio, ni inia sola carta liay para siip'lo de
esta Handa; ya se ve, no es extrafiu : ooino todos osos scfiuivs
son ^onlo lina y do niiu ha politica, no (piion'n nada con csto
bruto, aspero ospanolazo de Klio, soniojanto â aciuol Tio l'aco.
que lan proniafuraiiionto nos sali('» con afjnolla proclama iiitcin-
posliva ([110 alborok) ol f,'allinoro (incinso j^allo y gallina). y
trastorn(j on su primer acto ol i)l;i.i do rofionoracion con (pic (,4
paisano de Vuostr;i Exceloncia y todjs sus di^nios eschivos nos
quorian boneliciar. ; Mrutalidad ospail(da ! l'cro ^'.como S(! lia de
liaccr? la cosa saliô asi, y como no le saliô muy mal al siis(j-
diclio Paco, yo se^'uire' su sislcma de no créera ningun Franccs:
vamos si^^uiendo olliilo. ;Qii(' gracia me ha liecho la coiiipaïa-
cion de /:7w con Tupamaro! Pernu'lame Vii(>stra Exceloncia (|iit;
le diga (pie una idoa tan original no \)ue(h3 haher tonido priiici-
pio, sinoen ol feliz ciu'ebro de Vuestra Exceloncia, que ti( ne laii
abiindantos numantiales de invenciones, pero en cand^io dire ;i
Vuestra Exceloncia cpie soa donde i'uése cjne ha tonido jiriiiciiiii)
esa idoa en su l'oliz comparacion, en esta parte de la AiiKM'ica
se le ha comparado ;'i Vuestra Exceloncia (y esto le haco iiiiulio
mas honoi) d Su Majestad Impérial y Uoal ol grau Napdlcdii
(por antononiasia), no porque se parezca en la figura, poniiie
Su iMajostad Impérial y Ueal es pequenisimo di; porsoiia. y
Vuestra Exceloncia nada tieno de eso, él morcno y Vuestra
Exceloncia blanco, etc., sin) porque (?n sus invenciones, trave-
suras y amor a la patria, si no le excède Vuestra Exceloncia, lo
iguala â ou Majestad hnperial y Ueal; no se si sera la sogiiiida
verdad dcl barquero : lo cierto es que yo sin duda, sin sabor
en lo que me i^e inetido, sacaré en lugar de très trescieiita:*
II
VIHKINATO UK Bl RNOS AIHKS. 113
\t'r(laclt's (lil l);u'(|ii('io, pt-ro si'.'iu ellas vcrdaïU's que muica
vfiulr.'in mal.
VaiUDs â (lisciirrir y ('((inparar: no se cûmo Klio, siciido un
Navamt, so pueila comparai' â Tnpamaro, siciidu Indio dcl
IN'ii'i : al lin Vucstra Kxc^'lcncia t!s paisano d« Su Majcstad Im- '
liui'ial y Ht'.d ; y ami([Ut' sicndo Corzo se. afranccsô, tamliicn
Viieslra Evcclencia sicndo Franco» se espanuli/j'>, y \;iyasr! lo
iiiiu por lo otro. Lo (pic !»î me lia »enido â la imaj^'inacion
ciiaiulo Vucslra Kxcclencia vicuc a decinne en siistancia cpie
soy jele de iiisur^cntes, es (pie, Su Majestad Impérial y Ueal
trafalo misino â Castânos, l'alalbx, IJlac y lus demas; con que
sii'iidoasi, ci yo no lo entieudo, 6 yo no debo de ol'endermc de
lu ([lie Vuestra Excidencia me dice. Es verdad que el retVan
(Spanul dice del eiieiiiif/o el rutisejit , pero coino en esta t'poca d<î
la rcizeneracion lian variado tanto las cosas, creo debo sustituir
â aiiiiel rel'ran este otro, (it eitctuif/n romperle Ion aiscos, // jiitrti-
adiinnente si es Fronces; y asi es que en una fabula, de las
imuhas tonlas é iusulsas que liau invent ado esos esiûpidos de
Espaîioles, be leido esta conclusion por moral: — <( Hijos: aiin-
(lut! veais â los Franceses arrojar las eiitranas por la boca, no
hay (pie tenerles lâstima ninguna, (pie sangre vuestra es la que
pi'uvucau. » EUo es ({ue yo no entieudo si viene bien 6 mal
esta i'abiilita : volvamos al asunto.
Kl preâmbulo de Vuestra Excelencia s(î dirige il solicitar de
mi dus cosas : la primera â (pie desliaga esta junta maklita (puî
taiitu (piebacer ba dado â Vuestra Excelencia; la segunda â ([ue
eutregiie el gobierno al Excmo. senor Don l'ascual lluiz, gober-
nadur propietario ; y el case es (pie ni uiio ni otro quiere ni auu
oircl pueblo, y casi estoy determinado d liacer lo (juc Vuestra
Exi't.'lt3ncia, balazo, canonazo y teuteperro; â uno se mata, â
otros se atemoriza, d los principales poiierles grillos y man-
darlos, i que s(î yo adônde? Porque d Espaûa, es un demonio
'pit.' allî se hila delgado, y de este modo los que ([uedan en-
trarâu por el hai'o y saïga lo que salière, pero (jne be querido
''Il ('<>iit(>stacionos cou algunos de los iiKÎnos cerriles sobr(î la
adiiiisiuu de Huiz (porquc sobre la juiita no bay que liablarles),
vu. 8
1K08,
M.
KI[o nii ilr>liace
la juiiia ni cnlipgR
il i;uliii'iiiii.
4
;,
Ili VIi.'!NATO DE BUE>OS AIRES.
180 S. 110 sé que diablos so, les ha uictido en la cabcza, qiie dicon quo
jiiiitos con la junta se quiereii i • à los iiifiemos, y cpiu aniiqiKj
los lia}j:an jx'dazos, iiiiéntras Vuostra Excolcncia iiiamle no in
han (le (leshacpr (no sé que iiiaiiîa tienen con Vuestra Evce-
lencia) ; de modo que es excusado tratar de esto; pero lial)l,iii(l(i
de Ruiz inr dicen: i no heiiios de saber que despachos trac? A
esto no puedo contestarlcs : si el senor Liniers, nie dicen, cm;
que por baber sido gobernador d(^ esta plaza, perdida esta y sin
otro nuevo despacbo debe el senor Uuiz entregarse del iiiiiiido
de ella, babiendo sido posteriornientt^ aprobado por l'I rcy cl
gobierno interino en (;1 actual, mas justo es que; el senor Hniz
se entregue del vii-einato interino, puiîs que fué nombradn lui
despues que goberi:ador de la plaza ; yo no lo entiendo, y asi iio
pticdo contcstarles ;'; esto, y adcmas son tan majaderos y tan
tercos que no se les puede convencer sino con razones, y no las
encuentro. Y les digo : Hombres, el senor Liniers responde do,
la inviolabilidad de Vs. todos y do mi p(ïrsona. Nosotros, djccii,
no entendemos lo que es inviolabilidad, pues cada vez crecinos
ménos a ese Frances, porque ha de saber Vuestra Excekni'ia
que corre una voz vaga de qiu! Vuestra Excelcncia llevô fnjra-
îiado al cabildo antiguo al Inerte, y que allî usando de las
inismas travesuras que su paisano. Su Majestad Impérial y Hcal.
los ha colzado con grillos; miéntras ven esto, <, qniéii los ha de
meter por vereda?
Per.0naii.ia.ie5. Luego conchiye Vuestra Excelencia haciéndome niucho liunor
sobre mi valor é intrepidez, y diciéndome que, por nii vi(>sj:o
Personal no debo detenerme : ;i esto digo a Vuiîstra Excelcncia
que yo no tenio nada ni a mortal ninguno, con tal (pie lo vca
venir; los riesgos de la guerra, las acciones peiigrosas, ata(|iies.
defensas, etc., no me espantan, tengo la dicha d(^ presenciarlas
con animo sereno ; pero sin que sea temor, séria una necedad
entregarse, coino se entrego nuestro Fernando, en las garras di'
Su Majestad Impérial y Real, 6 como dicen se cntregô esa jMir-
cion de buenos Espaiïoles en las de Vuestra Excelencia, y }m
que baya de exponerse uno, sea doiidi; pueda dar y recibir.
porque eso de dejarse amarrar sin reciirso (;s bueiio para lus
r
VIUEINATO I»i; lU INdS AIHI'S. \\ti
fsclavds : dt; los escn/nifittaflos snleii los aristidas: dtra venlad dcl
l(;ii(|iii'i'o, me (lice:! cstos cciTilcs Kspaiidli's. iJiccii (nio Viicstra
|"Att'lrii('ia |)oi' la Icy cslâ rcciciilcmcult' susixmisu ijtsn facto
(no s('' ([Ui' ([iiicivu (Iccir cou (3st(»), \)ni- ri casaiiLieiilo de su
iulVliz liija l'oii ose scfior (jiie ha ti'aichj su lii-avura auli;;ua,
.ujuclla bravura ardicutc que. niaiiifcsln en td liomo d(d Misc-
ivic. auiucutada cou otra auiuratada. y afiadcu talcs cosas (juc
escosade uiatai'los; porquc yo (uo liay para que disiiiudarlo),
coiiio rayauo, soy luuy afccto a todo lo que sca IVauccs, y nias
(Icsdc la rc;j;cm'raciou dt; Su Majestad luipcrial y Hcal.
Cniicluyo; ponjuc cicrtauicutc si tratâra de cxin'csar â Vucs-
lia l'Acdcucia nias vci-dadcs d(d bai'fjuei'o. llcuaria una l'osnia
sobi'c las cxprcsioucs ([uo lio visto en la itrodaïua ultinia de
Viicslra Exceloucia cuando trata de los beiieiicios ([ue lia liecho
;i lu capital ; poi'(|Uft vainos claros, mi aiul^^j y sefiov, pasarine
â lui irato ]ior li(d)re eu i)unto â las acciones y conducta militai'
(le Viiesti-a Excfdencia desde cl I" al (} de julio de 1S()7 , y
la iiosterior [trivada y politica, es niiicbo pretend(!i' ; las venlades
se me aiiolpau, pero rcservémoslas para utra ocasiun ; solo dire
(|iie 110 es lo mismo cpierer colâruielas a mi (pie ;i su paisano
cl M'iior Su Majestad impérial y Ueal. su maestro. Cuidado cou
(liii' sus câlculos uo sean tau errados como los do su maestro,
coiicliiin'' cou uii relVan. portpie se ^ust.n mucho â Vii(!stra
lAceleucia : el que tiene el tejado de. vidrio, etc.; y el de Vues-
tra Kxceleucia es de telas de arana.
Acoiiipaùo â Vuestra Exceleucia un resiiltado do mis cortas
liices y rellexioues sobre la actual situaciou y suerte de Espafia ;
jnics la de aqui poco piiede tardar eudecidirse did mismo modo
que se ha decidido en Espiu^ia la de Su Majestad Impérial y lleal
Itoi' los insur^'entes luajaderos Kspafioles.
Kiiis ^uarde ;i Vuestra Exceleucia mindios aùos.
Montevideo, Ildeenerode IHOO.
Exrmo. Seùor ;
Francisco .Iavieii dv. Ei.io
lv\cmo. Seùor Don Santiago Liniers.
1S(I8.
(!l'll< lll.jnll,
VIREINATO DE BUENOS AIRES.
Af}0 1809.
i ! ■
PARTE HISTÔRICA.
|!JV
I"' '
El virey Cisnéros reemplaza à Liniers. — Los sucesos de Chuquisaca y de
la Paz influyeron en la revolucion de la Âmérîca del Sur. — Adopcion de!
comercio franco ; sus resuUados bénéfices. — Correspondencia epistolar
entablada porla princesa del Brasil, Dona Carlota Joaquina de Borbon, cun
las autoridades espanolas en el Rio de la Plata.
1809.
El virejr Citnérus
reempistxa
si virpy Linicrii.
Su
coiilemporiiarioii
con «I erptiilu
leTolucianario.
El 30 de junio de 1809 entrô en Buenos Aires don Baltasar
Hidalgo de Cisnéros, nombrado virey para reemplazar a Liniers.
Su encargo ostensible era de conciliacion y de paz, encargo
que suponia dotes personales que no le adornaban ; pero en rea-
lidad ocultaba un plan de liostilidades contra los patriotas, ({ub
debia comenzar por el desarme de los Americanos y el envîo
de Liniers â Espafla.
Viôse, no obstante, en el caso de cejarmuyluegoen sus pro-
pôsitos, teniendo que contemporizar, mal de su grado, con el
espiritu revolucionario. Otras tantas pruebas de cllo son la ne-
cesidad de permitir â Liniers residiese en donde le plugiiiera,
de dejar que conservase las armas el pueblo, y de suspendor cl
nombramiento del gênerai don Francisco Javier Elio para lus-
* u \^ j
m
VIREINATO DE BUENOS AIRES.
117
pprtor gênerai de armas. Esto, y la circunstancia de haber coin-
cidido cou su entrada en Buenos Aires las conmociones que
liacian bambolear para entônces el estandarte real en Cbuqui-
saca, la Paz, Quito y otros puntos de America, llamo muclio
su atencion, y engendrô en su âniuio los presentiinientos mas
tristes.
El inicuo comportamiento ejercido por el mariscal Nieto conlos
iusurrectos de Ghuquisaca, y el de don José Manuel Goyenechc
cou los de la Paz, tuvieron grande intluencia en la transforma-
ciou politica de las colonias liispano-americanas, a la cpie con-
tribuyeron tambien otros sucesos de no menor importancia (^•).
Entre estes lUtimos, era el principal la situacion angustiadî-
sima de la bacienda pûblica, — polilla que en todos tiempos ha
carconiido en sus bases a los gobiernos que se creian mas fir-
moiuente sentados. ^Gonio cubria Cisnéros im déficit anual
extraordinario, cuando no podia imponer contribuciones k un
puoblo en armas, ni lograba un empréstito de los Espanoles,
que le cerraban sus cajas? Este era el grau problema, y para
rosolverlo, no quedaba â Cisnéros otro expediente que apelar â
las niedidas del comercio libre con los ueutrales.
Eu oposicion al dictamen del cabildo y del consulado, contra
la grita en coro de los monopoUstas y comerciantes cspaîioles,
y auu en contravencion de las instrucciones que ténia, el virey
se déclaré por el comercift franco con los Ingleses ; medida que
rorrespondio â sus miras y ;i los deseos de los amigos de la
prosperidad del pais, pues no solamente dio con que cubrir el
déficit que habia en el tesoro , sino que produjo un aumento
fabuloso sobre el guarismo de la renta ordinaria.
Este primer paso de independencia ecouômica de las colonias
abrié ancbas puertas a su emancipacion politica. Todo obraba
eu este sentido : — los progresos de la invasion francesa en la
Poninsula, — las concesiones liecbas por Cisnéros ;i la opinion
pûblica, que cada dia se niostraba mas exigente, — la debilidad
1809.
Sucesos
que infliijrt'run
en la
transformaciun
puillica
sud-mnericani.
El principal.
Ailopcion
di'l ciiiiieri-io franco
m
ron lus liijtlesei.
m
Sut l'CsultaJus
benéGcot.
Esa medidz
ahriù el camino
d« la
Iransrorinaciun
politica.
il!
■s
(1) Véase la parte hùtôrica relativa â los sucesos de la independencia del
Allô Perû.
' ^#|
•1^ -^Vm
'■H
■■■ » C'J
.xuâidïiM
H8
VlHI INATO l>K BI;E>«>S AIRES.
iSO'J.
l'iiiitiiliiiycii n
II) l'ii^un lie
(le lu» iiliiiic.i.
(Iti la autoi'idad in<'tn)polit;in;i, — y la concit'ucia de su pudcr.
que va ténia ol partido do lus patriotas.
Alf^iiiiasotras conccsioiios dol vircy, en matori i do libortiul de
iiniirt'iita y do asociacion, (ontiMbiiyoron â dar pâhulo âlasidcis
rovoluciuiiarias, a eiisaiidiar IdS pianos do los patriotas, y â
piTcipitar los siicosos (pio habiau de eoliar por tierra cl puder
espanul en ol Hio de la Plata.
llcgiliniiiUil
(l« !;• pi'L'ii'iisiiines
lie dufiu Cailuta.
FJ sonor l'rôsas, soorotario de, dnfia Carlota y autor de l,is
MciiKirids , l'clicrc los sucosos do osa ôpoca, t'n que osta titm.',
parte, dcl modo siunicnto :
(( La princosa, aunquc liija priniop'iiita doi roy Carlos IV y lirr-
niana de Fornando Vil, no tonia dorodio. sin ostar ântos aiilu-
rizada por la iicicion. para in.indarni disiionorco-^a alttuna snlirc
los doniinios do Kspafia. ni uK-nos para niozclarsi- on la diivc-
fiou do los nogooios publifos (pio cl pncblo cspafiol liabia rcasii-
niido cuando so vio sin roy y sin jcl'c, do (juion so liabia apndi'-
rado ol omporador Napoléon, bajo cuyo podcr ireniia cinitiNo l'ii
Valenooy. Por osto l'nô ipio en a((nollas cirounstanoias él no piMliii
aronsojar â Su Altoza ([uo toniaso un caraetor ofioial y si ûnii ;i-
nionto valerso de la forrespondoncia particnlar y })riva(la. par;iiii;i-
nit'osfar sussenliniientos â los Espanolos. para anxibarlos. aiiipi-
rarlos y dolonderlos.eri cnanto aloanzasen sus t'uorzasy respelus.
» Las primeras minnNi^^ (pie oxtendi eon ol aciiordo y ('irdcii
de las cartas ([UO se remitieron al virry
le la princesa.
tnoron
de IMionos Aires, !>on Santiap» Liiiiers; â la rtsal audioncia ; ;i
Don .Iiian Almagro, asosor dol viroinato ; ;'i Don (irotrorio Fi'iiH's.
dean de la catedral de (Vn'didta dol Tucimian; al rovoreiidi»
padro Cliambo. de la ('irden do San Francisoo, y al marqins dr
Sobronionte, viroy que liabia sido de {{iienos Aires. El coiiti'-
nido de estas cartas so rodncia ;i oxcitarlos â niantonerse lidi's
y adictos ;i la madré jtatria. y ;i dol'ender los dereclios de ^ii
aiiL'iisto berniano Fernando \'ll. y los de sus lo^ûimos siicesnivs.
Para oblijrar île un iiioilo particnlar la v(diiptad de los snL'elii>
â (piienes iban dirinidas, se lomaba la princesa el trabajo de
copiai' lodos los borrad;'!'e< ijiio yo liacia. y |»ara darlos lotl.i l;i
..a,
Tf?
VIREINATO DE BUENOS AIRES. 11!)
iiiipiii'tiincia que coiivenia entonces, so reiiiitieron Cdii Don Sai
\UM Hurke, coroncl que ostaba al sueltlo de la Inglatcrra y d
las ordtMies del contra-aluiiraiite sir Sidiiey Smith, qiiieii desdo
su ilt'gada al Uio Janeiro se declaro protector y dofensor de los
iiitt'reses y dereclios de la princesa, por cuya razon le consultaba
la inayor piU'te de los negocios cuya ejecucion despues se me
(iiiiliaba, como lo indicanlas siguientes cartas:
(( Frésas, remito los papeles y las cartas ; las de las juntas (l)
1) 110 le puso el titido, porcine yo tnve mi duda que cuando tu
1) veugas, mândame la cirta del virey,y para Florida-Blanca; en
1) h di'l virey p()nle,qne el portador de la carta es el coronelDon
I) Santiago linrkcqne es de mi confianza, y que él misnio letlirà
I) la roinision de (pie va eucargado. Hien sabes que es prcciso
i) foutentar â todos; y por faltar dos palabras no desoomponga-
1) mus todo. — 8 de nocionhre de 1808, d lus oc/tu y très cuartos.
)) l'résas, remito la carta de Linicrs ; y ya estan liechas
I) todas las que han de ir para Buenos Aires y Montevideo.
n Présas, boy d las cuatro de la tarde recibi tu carta, con las
» très de Cbambo; te las devuelvo por si acaso te fuesen nccesa-
)) rias.
n No me liace novedad la llegada de Gueszi , porque yo con
Il tiidos estes acontecimit ntos ya aquî lo esperabade vuelta.
» Lo demas no me olvido. — Santa-Cruz {i), 31 de octubre
n (Ir \m\).
» MâiidauKî el borrador de la carta de Villota , porque no le
'I toiigoaqiii, y me liace lalta. »
(1 La recepcion de las cartas autôgrafas que Su Alteza Real
iviuitia, produjo en los espîritus de los individuos que se vieroil
hoiiiMdus y favorecidos con ellas ana graii sensacion , y desde
1809.
's
4
Carlaa
lie la princcsi
& l'résas.
I I
Si'iisacinn
que pruifujeron
l.fs i'url:i4
Iiil6grurj9
de S. A. n.
(1) Eli nquella misma épocii, escribiô Su Altuza Ueal â todas las supremas
jiiptas de provincias que se liabian erigido en Ksparia, y al conde de Flori-
daltlancii, di'iiidole gracias por el maiiiliesto que puhlicô en Murcia, invilando
las Kspunoles â ccntrulizar la autoridad suprema, é iudicaiulo que la prin-
cesa del Brasil, doùu (Jarlola Joaquiiia de Borboii, cra la iriinediata hcrcdcra
(le la curoua en dcfeclu de sus uuguslos liermanos. (PltÉSAS.)
[i] bilio rcal diutaiile doco léguas de Janeiro.
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120 VIREINATO DE BUENOS AI.IES.
1809. aqi'i.'l momonto so, dcclararon los partidarios do la prinrps.i. o
inclinaivu k sus ainigos y all<^gados â entrar en cl inisino i);ii'-
tido , por manera que en poco tienipo la opinion fué gent'v.il ,
y una gi-an parte de los habitantes de la provinria de IJuonos
Aires, y seftaladameiiie los de esta capital, ansiaban por vci-
puesta al frent»^ dcl jTobierno a Su Alteza Real. Asi lo ni.Miil'es-
taron en las contestaciones que en\iaron a la princesa.
c.Miiestmion » Solo el virey Liniers fué el que eontesto en términos ppiie-
inhanapcn.evnsiva Y^\^,^ ^]^^ urbauidad Y politica, porqne era natural que quisicso
continuar en "l niando , j'i lo que era incitado por su querida
madania Perichon, qut; lo donunaba. Habia pasado esta mujcr de
la isl;i Mauricia d establecerse con su familia en Buenos Aires,
en donde su padre decayo niuy en brève en su giro y coniercio .
circunstancias que la preclsaron â valerse de sus recomendablcs
prendas naturales para sostener el fausto y Injo con que so
babil presentado en el Rio delà Plata. El virey Liniers era l'ini-
caniente el que podia, con su gran sueldo y con los enioluniontos
del primer empleo que desempeiïaba , sufragar â los excesivos
gastos de niadama Perichon ; razon bastante poderosa para qm»
esta se opusiese â que nunca tuviese lugar , ni se reali/ascii
los deseos que aqnellos habitantes habian manifestado en favor
de la princesa. Al fin , Liniers , por atemperarse â las sugps-
tiones de niadama Perichon y por condescender â sus halagos y
caricias , cometio varios excesos , y dio lugar â que el supreino
gobierno de Esj)ana le exoncrase del mando , y â que despiies
los mismos â quienes él, por intlujo de su querida, habia sacadu
del polvo de la nada elevândoles al supremo grado de la niiliria..
lo persiguiesen por haber tomado las armas en favor de la ino-
trôpoli , y contra el establecimiento de aquella repiiljlica ; y
habiéndolo preso, lo pasasen por las armas con los principales
jefes (pie lo acompanaban en su empresa.
» La princesa habia dirigido iguales cartas al gobernadur ào
Montevideo, al ayuntaiiiiento y a algnnos particulares, entre
ellos al administrador de aquella aduana OHver, cuyo intlujo
no podia dejar de ser muy util y ellcaz en una plaza toda iner-
cantil. Era muy conveiiieute tambien ganar la voluntad del
(jiiu'.aru»
«11! lit princesn
p:ii'a MuiilcviJi'O,
l'erû
y fi la jiinin
ilu Cliilp.
VIREINATO DE BL'ENOS AIRES.
121
viivy dol Pcn'i y df los sngetos mas n()t;il)lt>s por su sahidiina .
jMidt'i' y ri([ii(VAi, y aprovccho Su Altcza Hcal la ocasiou eu quo
se prcseutaron dos oticialos do la roal uiariua fspanula, que.
|iasid)an d(3stiuad()S por el suprt'uio pd»it'ruo do la uiotrôpoli â
servir ou aquol dopartauionto : ol pi'iuiero , Uamado Eup'uiit
Cortés, uatural do Cliilo, quo. dospuos desortô dol sor\icio do
Espana para pasarse â dofondor la causa do su patria; y ol otro,
iVrtlan, a quionos fnerou 'Mitrogados los pliogos, ontro los oualos
llt'valia uuo para ontrotrar al gentu-al (loyouoclio, (pio outt'iu-
ces inandaba las tropas d(d l'orû, quo con jtartioular cuidado
se liahia puosto segun la ôrdou qu<! al ofooto uie diû Su Alteza
Real, como apareoe do la siguionto carta :
« Prôsas , las cartas las qnioro yo todas uianaua , para dos-
)i pai'har â Cortôs y â Cordan, dospuos do uiaùaua, asi couio las
1) (los oartas para ollos. y taud)iou la do Abascal, para quo ollos
11 la llovon : la do Goyouocho (pio vaya biou tocadita , y al uiis-
)i mo tiompo agradooida para ol buon ôxito d(> nuostro uogooio :
)i y las do ollos quo, soau hourosas y (dtligautos, y prouiotiôu-
11 dul(^s fme yo sieuipr(; ho de niirarlos conio quo fuorou lo< pri-
» inoros Espaùolos quo. viniorou aquî y como ollos uiorocou, etc.,
)i y luândamo los nouibros, porcpie yo no los sô, y su puesto.
» si son capitanos, ô toniontos, para pourries el sobrescrito, »
'> Los principales de estos pliogos los liabia Uovado ya td
liicles don Federico Donling, sobrocargo de la fragata uiorcantc
t'I //if/ninson Senior, ([uo sogiiia su viaje al puorto dol flallad d"'
Lima. ;'i quien se le dié el titulo de correo lU' gabinetc do Su
Allt'za Uoal para desempoùar esta comision, y la de Uevar otrn
lilit'gn para la real audieucia de Chilo (i), cuya respuesta lue la
siL'iiicnte :
ISO',1.
1) No hemos podido obtener copia de la circuiar de la priitcesa â las
ilifereiiles personas aludidas.
1 ;■.'
ili-.
\^iiÀ -•■-' .»*l
1^22
VIRliINATO DK BUEMOS AIRIvS.
DOCL'MENTOS.
180'J.
(^IlIllPl'Ilicidll
lit- U jiiiila
(lu (>ljilu.
Kx|.tr>iim
ili- rhlt-'iihid
il rr'l'(llJll(l(l.
(( ScnoiM, la ciirta dt; Viu'stm Altuza (lt> 1 1 (ie inayo, ([iic acalia
<'o. ivcibir esta auiliciifia , oblif^a al mas liiimildti recoiiociiiiicnto
\)ov las aiectuosas exprcsioncs coii que se digua Vuestra Altijzii
hoiirarla.
)) Sus luiiiistros haii leido con el mas profimdo soutiinicuto
de su cor vni 1;» • ■)\m ([\w fiivo la houdad Vui'stra Altc/.a de
iiicUiiiie ' ■ <■ nstruccioiics dadas al Inglcs Parocin |mii' il
Dr. Saturu;'f h/ ./i'igut'Z Peùa, cuya mcmoria deseari.iii so
borrasc, de la ..u los n "ibres, para que no quedase la dfl mas
sacrilefio inteuto, mal es el de uua conjuraciou con objctn de
iiidependcneia y nuevo gol)ierno.
» Tanto es el amor y (idididad que manifit>stan todos los habi-
tantes de t^ste rt'ino a su mas di^'uo sobcrano el senor don Kdr-
naudo Vil, (jue no puede darse iniriga ni seduccion capaz de
desviar un momento la res(dueion de, sacrilicar sus vidas eu su
ohscfpiio. Vuestra Alteza dîgnese de creerlo asi y que esta au-
dit'ucia sera iucesaute en tbmentar cuanto esté de su parle tan
justes y obligatorios sentimientos.
)) ; Ojalâ tuviest; arbitrios Vuestra Alteza de comunicarlos â
nuestro idolatrado monarca, su mas caro liermano el sefior don
rcriiando VU, no para iuelinarlo a recompensa alguna, (iiic no
apetece t!sta audicucia, sino unicamente ^lara que la noticia do
su lealtad y amor, y de cstos sus mas obedientes vasallos, con-
solase de alj^un modo las amarj,nu'as que le liace sut'rir la luas
inl'ame de las perfidias !
» Qiiit'ra td Cielo at^abar de castigarla condij^Miamente, y rosti-
tuir â su merecido soUo al rey mas amado de sus vasallos, para
que asî Vuestra Alteza y familiareal consij,'an la al('|j:rî,i (pif con
tanta razon aniiela , y la mouarcpu'a toda su mayor tbrtuiia.
1) Kstos son, Seùora, los votos contiuiios y siuccroh quo envia
al <a(do esta audicucia, uuidos al de la prosperidad y dilatacion
de la [ircciosa \\i\d de, Vuestra Alteza poruuiclios aùos. —San-
irr
S
- 1 1
los los liahi-
ur don l-vx-
m capaz de
vidas eu su
no (ista aii-
■iu parte tau
VIIIKINATO l)i; HLKNOS AIIIKS. 123
tjiiiii) (le (iliilc, ap>sti> Il <W' ISOO. — SefKjra, â Ids H. I'.
(le V. A. Sin".. : Jnsr dd Sanliaico C.niiclia. — .Iiiaii li(Mli'iV;iioz
|!;ill('sl(''i'(is. — José Santiajiu do Alduiiatt'.— Mauiu'l de Irip'iVfii.
— h'Iix l-'raiirisco Haso y HciTi. — A la Snia. Sra. ha. (larlola
Jii;i([iiiiia de Burhoii, inl'auta de Espana y priiicesa del Urasil (i). »
18U9.
1:1 riri'i/ (te fiiicnos Airea Don Siinti(i(jn fjiiicn , m riimpii-
iiiiciito (h 1(1 h}/, ftfire n'iacinn de fns niaterius mus yi'uves ucnr-
mlus en d ticinpo de su (johivrno (2).
Senor,
AciIiimIc salxT (lue mi siu'csoi' ha llcirado â Moufcviden, y i.
iiiiiii'ilin de las imiclias (iciipaeiniics (jiic me rodeau para eu- '" ""
tiv^iilc pi'diUameiitt^ el maudo, nov â dcscmpcfiar lo iin\jur
'[iii' piicda la l'elacioii (pn' dcbo diriuir ;i ViicsIiM Majestad en
niiiiiiiiiiiicuto de lo tpie dispoiie la ley xxiii, tit. xiv, lib. m de
''>l<is (loiiiiiiius.
liiiaiiijn eu i>7 de juiiio de ISiKI se apuderarou Is Inj^lescs n.r,.
|||' i>ta capilaK nie liallaba yo en la enscnada de Harragau, co-
tib
:i I» lie ii|.;i< ir.ii
(Ih II
ii'i o< .An. .s
iiii>iitiia(lo pur el virey manines de Suhremonle : rt'Cuuueiendn i">i i.siiti.
i|ii'' t'sie si'd)it() acontecimientd lialiia (leasionado en los ('Si)iri-
l'I l'illinio desalit'uto, y qm; este golpe, al i>arec(T dcîcisivo.
|"Mia juviliicir las n»as rninosas consecueneias ;i toda esta Anu'-
nr;i. iiii' déterminé, ântes que lus inlortiiiiios del Estado se
|'i'"li'i!-'''<si'U mas, â acercarme â esta ciiidad edu el fin dt; exami-
iiir las l'uerzas de los enemigos, su disciplina y métddo de ser-
\iii't. Hice coii vista de todo mis (xunhinaciones, y el resultado
'l't'llas nii! asejiui'aba la pi'(d)abili(lad de la recompiista. siem-
!'i''''|m' (Micuiiirase jientes eslVir/adas (pie vcduiitariamente qui-
,1] Memorias sécrétas de la priiiccsa del Brasil, Uo"i.i Carlola Joaiiiiina de
llurboi).
-) loiiiudo de lu liiblioleca del Comercio del P lai a , pore! senor Don
■^M»iiK> I.AMAS, pagina \ii.
..MjL^:^tilt\
IF 09.
M i
pHrtid.i tie l,iiiii>r>
i Uuiituvideo.
I)ll)i'lll(:l>ll-H
l|ll» vi'lll'io
cil l'I lll'lllHltlI.
Su nnrclia nipiila
lulire la cii|>itil.
]'il VinKIMATO DE RIÎFNOS AIRES.
sioson sf'guirmo â la grando oniprosa do rcciiporar ,i Viiostn
Majt'stad cstn balnarto dt'I vin-inato. Para cstn t'iM jtiviivi
cori'i'i' ol ricspt de aventurai' mis pcusaniifntos en inedio de lus
eneinipts, valiéiidoine d«î algiinos siigotos a quienes cra jor-
zoso ('(jiimiiicarlos y dcsplcgarles conipletaiiicnlc mis ideas, mi-
nit'cs'âiidolt'S la situacioii descsperada do los ncgocios, la t'siii-
vitud vcrgoiizosa en (jne todos iban â cpicdar eiivueltus. v |,i
facilidad (-(.n (pic pudriaii salvar sus proiiiedadcs y lihci'tad.
si, cuiisidcrândusc tU' que cran Kspafuilt's, me scgui.iii ion
sigilo y firuii'za; y <pit' ademas do esto tendriau la ^rjuria d.'
inmortalizar sus iioud)ros eu la metr<'»poli, y en toda la K\\vif.[.
cuyas résultas seriau las nias gtiuerosas recompcmsas de ViiistM
Majestad.
Dado este primer impulso, me dii'igi â Montevideo, en doml'^
traté de Inrtificar los mismos ])eusamii!ntos , l'acilitandu |Mtr
cuantos niedios nie t'ueron posibles el buen éxito de la eni])rfs;i.
Y en una juuta de guerra (pie congregcj el gobiemo, sf luo
conûf) el maudo de la expedicion cou los pocos auxilios ([iii'
pudieron l'ranquearme en circunstancias do estar anit'iiaz.iili
aquella plaza dt^ ser atacada por nuevas fuerzas, que asegiirabaii
vcnian contra (dla.
Emprendî mi maivba, venciendo dificultades que no es ik-
cesario rel'erir, y pasado sobre un temporal este Rio de la Pliti
ron buques menores. Â la vista do las fuerzas navales de lus
enemigos hice nii desembarro ; y dirigif^ndome â Buenos Wtc^.
en(ujntr() en la marcba inucbos fieles vasallos de Vuestra Majf-
tad, que persuadidos de mis promesas se nio incorporanm.
Esta satisfacciou vino mezelada con el amargo disgusto do sabir
que otros, mal aconsejados 6 seducidos por el enemigo, halii:iii
conrebido planes de independeneia, oponithidoso k mis opi 1 1-
clones militares segun lo represent('' â Vuestra Maj(>stad por la
viareservada de la guerra en 17 de abril ùltinio, n" 22.
Este incidente, que ya no me (b^jaba duda de que los eneniiu'"S
bubiesen descubierto mi proyecto, bizo que me avanzast; ràpi-
damente sobre la capital, variando mi plan de ataque. convir-
tiéndulo en un golpe de mano, (|ue me saliô perfectamt'Hl^
:\Mp
180'.».
Di'rrull
(1p II mil ln|tle>fS.
lie M(>iili-vl>l«(>.
▼ IRRINATO m BLKSOS AIRES. IIK
bienel dia 12 de agosto dol citiulo ailo, teiiit'iido la satisfarcioii
diMiiio cl enemijfo se riuditisti â discrccion.
Este triunl'o no inr dcjô ni un nioincntu de ti'aiK|iiiIidad. Yo
cri'i babiT ht'clio lo i[\u\ dtihia jior la ^loria do Viicstra Majestad
V pur ini pi'opio liunor. Mas las violontas lircinislaucias «-n qiic!
M' luillabau estos paises, amonazados île uiia nuova invasion,
iiic liicicron rcdoblai' la vigUancia, dcdicândoinc ;i t'orniar con
lo>l)aisauos una tïicrza armada â lin de cuntenci' las lentativas
i[ii(' aruiaban los eiicuiigos de (jiio rccibian a(|ui rirciiiMitcs
iioticias : eu cuya crisis, y para aniinar los espi'ritiis, les liico
ver tl riesgo que corrian si no se prrparaban con vigor â delen-
tiiT sus vidiis, projtiedades y estas proviiicias de Viiestra Ma-
j(>t;ul. Para discipliiiarlas con la rapidez (pie exigian unas eir-
iiiiistaïu'ias tan peligrosas, t'iié preciso trabajar dia y noilit;,
tiiiit'iiilo yo (pie ser â un tienipo sarjento, ayiidante y gênerai,
y ciiando los tiive (^jercitados en los nioviiiiientos y maniobras,
apareL'iu, ;î principios de jiilio del ano d(! 1807, el arnianienlo
mas furiuidable (jue ha visto la AuK'riea, desenibarcando y
atacando â esta eiiidad sobre catorce mil liombres; los cuales,
di'spiios ([ue lïieron completanu^nte derrotados, se reembarcaroii
l'uu las nilifpiias del ej(!r('ito, entregândonuî de mas â mas por
la lapitulacion que les dicte la plaza de Montevideo de (pie se
liabiaii apoderado.
Estos dos felices acontecimientos tan gloriosos â las armas ivii/ n|...iiuni.i3ii
lie Vuestra Majestad aseguraron estos estableciuiientos , ponpie
si â las l'iiiTzas de los générales Herresford y Wliitelock, se lui-
bii'St'u reuiiido las que proyectaba mandar el gobierno ingles
âûti's de estas derrotas, se hubiera visto esta capital oprimida
pur-2.^6 ;]0,000 combatientes, ciiyo d(!salojo hubiera sido muy
iliiicil, por no decir imposible, â uua distancia nltramariiia
tan It'jaiia de la metrupoli ; y la mayor i)arte de esta Aiiu-rica
tstariaprobableuiente en el dia bajo la dominacion inglesa; si-
f:iiii'n(lose de aqui, â mas de los maies (pie se ib'jan iiit'erir,
los L'inbarazos y trabas que este acaeciiniento hubiera piiesto
;iini('slras actiiales relacioues pcditiras con aipiella nacion.
L>eseiiipeùados estos grandes objetos con el zelo y flrmeza
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I^TI*
12a
viiiinATo i)i: lu i:>()s aiiifs.
180<t
riirii'iiK iiMiii
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tBII»|'IIUI IMI.
cdii (|ii(' lit' tt'uidn 1,1 liDiira de i-iiracti'i-i/ai' si*>in|)ri' d ;iiii,,|
■j . (|iif pi'nrcsn ;'i N'iit'sliM M.iji'slatl, sulu IraU'î de pc lir t rr(||\,|.
ni*-iili', t'ii rt'|ii't>sfnlai'i(>ii ih' V de a;.'o,st() dcl iiiisiiii» afid, si> mr
C>\oU)>|-asi> (It'l IILMldn; \ rll r\ l'illt'ftaillu i|IU> a^iiai'dalia I,i\m.
r;»l)l('s résultas, hoii .hiNicr Klio, â (|iiii.'ii la l'alla di' (ili(i,i|,>
vt'tfraïuis idilip') â titiiliai'lc iiitci'inaiitciilt' «d ^oliit'niu ilr M<>||.
t(>\id(Mi, (loiiiiiiado pur iiiia lix-a aiiihicioii di* iiiaiido, lui' t| ijn,
(•(inct'i'Iaudo sus idcas cnii al;.MMios t'acciosos de aipn', y inn |,,.
pMi'tu^ui'Sfs, tin') las priuit-rns lincas de uiia liui'i'iMi' loiispiiM-
('ii»M, porsuadido (pic cl cipiililtrio de lus iic;.'iirii)S de l-;>|iai'i;i m,,
pudi'ia inaiitciicrsc. l'ara sorprciider, aiiareiitaltaii iiiiii> \ ii||n>
(pic duniiiaii, pcro su siicùo cra la calma de lus Nulcaiies. Nu
vuiuitardu de jtvnnto cl lorrcutc iii las llaïuas, pcru lus t'iic:!».
siilderrâiieos serpeiilealtau trabajaudo uuevas salidas y |iiv|i,i-
raiidu fcrrihlcs saciidiuiieulus.
Soiiin Ciiiiiiiijii
dri'hniiilii jifi'
(ilu (Irl r,,itii^'u'
ruii il liliilo
(lo (iiuyilo
Sut pUnet.
Kii dectu, cl nuuistru de la uiicrra v *h' ndaciuiics e\li',iii
Ji'M»
hua Itodrip» de Suii/.a Cuutiiiliu, ciiando crcyt'» (pic Kspafi.i l's-
taha pcrdida , se declan'» jeté de uua rcvulucioii cuiitia olih
pi'uviiicias. diri<:ieudo al cahildo du esta cludad uua caria siiji-
vei'siva, capaz de lialicr ucasiuiiadu m» iiiceudiu 'j;i'uci'al, si ;il-
giiiias uiedidas t'elizuiente cuuiliiuadas no luibicscn coiilciiiil"
cl riicjio dt! una iusiuTcccion traïuada c<jii cl uiayor arlilicin \
caulcla, punpie al uiisiiiu ticiii)Mi (pie acpiel niiuisti'u dalia iiii-
})ulso â sus miras iusidiosas, iiitcut(') d(.'scuidarme pue iiicdiiMl.
uua ucguciaciuii pacitica, dii'igi(''udome uu eu\ia(li) en nuiiilnv
(le su amo, cl principe rcgentiî de l'odugal, cl cual inaiiiiWlM
nuiy luegu ([uc su conducta cra mas i)ropia de un cspia (|iie
un ncguciador. Despues (pie concit(j (3I âninio del gulieriiadi.
(le MuntcNideo y de algunos adictos â sus ideas , seducit'iidolo
contra cl jet'e supcrior do estos duiiiinius, s(î retire'» prc('ii>it;i(l;i
(11'
ili'ii-
nientc de atpiella ]»laza, remiti(''ndomc un ulicio atrevidu en
nie j)edia entregas(; a su anio nada nu'nus cjue la Banda Se]
trional de este Uiu de la IMata.
Los planes del euviado ]»urtugues coincidian peri'ectaiia'iilL'
bien con lus ([uc liabia concebido cl gobernador Elio, y el cabildu
de MuntcNideo, estreclianuinte unido cun (il, y aparentaiido l.i>
^vw
1800.
Kl pcilx'i ninliir
i'.llii |iii'|i:i).'ii
cl i'i<|irllii
(le iiiMilioiiliuai'l' il
ViniîfNATO nE Pl'ENOS AIRES. 127
mismas pcrvcisas idt'as de aqncl, se (li-salamn cii injurias y ca-
liiiiiiiias coiUra mi l't'jirt'si'iilacioii y carâcfci" , tnniaiidd |»ni'
j»i't'f('\to \)i\\';\ ciiiiliniiai' cl |)(''iii(lit iirnyccto de iiidt'iH'iidt'iicia
i(iii> ]i;d)iaii tratado. t>l li.dicr yo itacido Kraiicfs, coino si d«' mis
tiiTiios afios 110 me liubicsc rccibido Kspaùa pur liijo siiyo, y
cdino si t'U .T» afios d(.'. st'rvicid no Inducso scfialado, faiito en
acciitiit's nnlitai'cs, roino en rcitcrados cncarpis y comisioufs,
mi zt'Io. Iiniior y (idciidad, ciiya vcrdad acalialtau de Nciia con-
(irinaila eu las dos vrccs (pic tiiv<' la Iiouim di» -.■tToiiqnistar y
(Iclfiidcrcstos doiiiiiiios do V^icslra Majcslad, siciido cslos dos
ivcit'Uti's acoutccimicnlos los que inllainaroii la ciividia mas
1 iciia y voiptnzosa de lodas las pasioiifs.
Kn lin. Kli'o y sus sociiaocs t'ormaron nna jnnta tuniullnaria :
iiiti'uti' disolvci'la por sus pcrniciosas coiisccncncias ; uo se me
olM'il('('i('»: se^niidamenli' liaci^i lo mismo con las reaies jn'ovisio-
iii'sdc laaudieiicia declarâiidose complctamente independieutcs.
No cuiilenlos eon estes énormes exi'esos, dil'nndeu papeles so-
diciosiis por las proviiicias para pi'opa;:arel espiritu de insnlxii'-
(iinacion, y liarer el desôrdeii f;eneral ;i fin de ronfuiidir sus de-
litos con la inultilud. Ilasta las carias llenas de uiia insolenle
ficroza que Elîo me cscrihia, como tambien d otrosministros y al
revei'eiido obispo, en donde apuraba el idioma de, la }:rosena y
de la indeceiicia, las publicaba escandalosameute para (pie (d
contafrio corriese con la rapidez de un rayo. El liizo cuanto pudo
por poner en insurreccion estas provincias, y liubiera lofirado
sus jM'rfidos d»'sip:nios, sin la vigilancia con (pie ocurri a conte- coiMiucia.i.t.iMie
iiirlos, y si la lidelidad de estos reinotos vasallos de Yuestra
.Majcstad no liiibiese observado una conducta lionrada y Ueiia de
loaltad.
El ministre Sonza, tomando por inslrumento â la Sra. infanta
Da. (lai'luta y al Sr. iniante l). Pedro, imindô el vireiuato con
cartns y inanifiestos impresos, alegando en ellos derecho de es-
tus (loiuinios, indicai do al mismo tiempo actos de soboram'a los
mas conipletos y decir^ivos. La fermentacion que estos i)apeles
ocasioiiaron (mid pùblicn. soloyolosé. por los malos ratosque
pasé. Hice las mas rigorosas reclamaciones â la corte del Janeiro
IL'!l|Jl'ClU II t'StIP.
Maiicjiis
del iiiiiiiklio Suiizii.
1
; !
t
il
i
I m
h
12â
VinEINATO I>F. Bi)ENOS AIHES.
1800.
Ci
iiliirli
tli- l.inii-rii.
Contra la conducta iiisi«liusa de su luinistro, sosloiiiciiilu (liià-
(laiiiciitc ((uc aciiii nu liatua mas aiitoridad ([iie la ({Ui' ViiistiM
Majestad lialiia depositadu l'ii su jiiuta central, subcraiia de .•«.
tos (loniiiiios.
('.on la tranijuilidad y llnncza que son propias di' mi carâclci.
Ai la l'Uv-rma uucesaria ;i cstos salndablcs principios, siii tcn.r
mas fn*'r/as (pic las de la opinion, y las ({no po lia sacar di- mu»
(ii('r|ios [iati'i(')tii'os ^(dnnlaI•ios, con (pii('n(.'S â vcocs cra picciM)
contcmporizar ponjuc iina cvacta disciplina los Inildcra dixifiid
ô dispcrsado, ciiyas malas consccncncias no cca l'âcil ('.(Icniii-
naiias en a(pi('llas circnnstancias criticas, no (picdândoiiio iii;i>
ivcnrso para liaccr {'rente â tantas dilicnllades (jne el df LMii.ir
tiempo, en tanto (pie Vneslra Majestad me remilia sus realesi'n-
deii
• 'S.
V se
(liLMial)
)a noml)rar, como lo pedi con repeticimi. i
I.[| tc.liriiHI PlUi
il I" ili' L'Ill'Iii
mimstro piildico (pie residiese en a(piella corte j)ara sostciicr In^
intereses y nepicios de Kspana en iina cn'sis tan \iuleiila. di'
la ([uo sali cun l'elicidad.
\'\] espiritii de sedicion (pie estos y oti'os terrildes acdiitici-
niientos liahian inspirado en d pi'ililico. lii/.o su ('\|il(isi(iii ru
esta capital el dia 1" de este ano, manil'estândosi' iiiiii iiisiir-
reccion sostenida por al^^iinosrevoltosos de a(piî,(pie iiiarcliaji.iii
deacnerdocon losde.Mont(^videu, la ciial ténia pur olii''lo la iiiiii;i
de la présente constitiicion. Fn este l'atal inoniento estiiMt pnra
z.ozuhrar (d baji ! d(d Kstado; y creo (pic iniiica lie sciviiiii .i
Vi.uîstra Majestad con tant(i zelo y l'orlima coiiio cii .npicl ilii
para siempre mémorable, en (d ciial piiedo lisoujeaniie (|
iii'
lli'f.-'.'iiiia
(II! l.illll'lt
k cierliii iiiriiiii.i'i
antviioret.
salve la tarera vez estos doiiiinios de Viiestra Majestad. "|ii'
marchalian râpidamente â su ruina.
Yo no delio iiKdestar la real atencion de Vuestra .Majr>l,iil
dando mas amplitiidâ esta ndacion, ponjue lo (pie lle\o icpii'-
seiitado y iina mtiltiliid de crinieiies (pie lian escandalizade l'^la
AiiK-rica, y liiiltieraii inl'alihlemente traslornado las bases sauT'-
(las (bd ^.dorioso ptbierno de Vuestra Majestad, si la protecrii'ii
\isible d(d Ci(do nu me liiibiera piiesto en estado de siipcrarliS
terribles (liliciiltad(
(pi
es (fne es
t'in (1
eillos
tradi
is en los iiiloriiii" y
dociimentus (pie dirigi â Vuestra Majestad por la \ia ivmI'.hI.i
lies iiciiiitiri-
('.\l)l(tsiiill l'ii
,(' iiiia iiiMir-
10. iuiin'liiil):iii
VIREINATO I)K. n( KNOS AIRES.
129
Int
(le 1,1 L'iicn'a l'iî -21 V ;{() (le t'iicro, 17 de ahril. y i do nuivo do
,.>!.• anii. iii^iiicrds I, 2. 3. iU, 22, 2.'] y 2i.
Aiui cnaiido estas jinicbas jiislilicativas no evidcnciasi'ii df
mi modo coiicliiyt'iitt', que lus rcNoltosos do Moiitoviiloo canii-
iialiaii do aniordo cou los do aquî, ol liorribli' ateulado dol j:o-
liiTiiailop Elio ou lialjor lov/ado Coulas armas ou la uiano ol os-
lal)li'ciii\'n'uto dd Uio Nogro, ou la Costa l'atapuiica, atropo-
llaiiiln al pabrlluii de Vut'Stra Majosiad hasta sacar aUi â viva
t'iiiTza â los ciufo capilularos. ((iio I'uitou oouliuados por ol roal
iciiordo, do rosiiltas do la iutiuiutud itojud.u' dol citado dia 1"
(le oslo aùo, os uu lioclio douiasiado docisivo (|no uo doja la inouor
ijiula do los jiôi'lidos proyoçtos coucebidos î)or oslos lacciosos
coDlra las autoridados do Vuustra Majostad, do que di ciiouta ius-
triiidi por lu ULisuia\ia rosoi'vada eu !."> do abril ûltiiîio, u" 21.
No coutoutos Cou una cadoua lau nioustruosa ô iuaudila do
atciilados, sc pi'opnsioi'oii alirir uuovas brochas al servicio do
Viioxtra Majostad, pues ciiaudo yo eslaba ocupado ou jiuitar
cauilali'S jiara soforror a la uiotnqtoli, ou unas rircuustaucias
tau uigoutos. auiuiaudo ol ospicitu pûblii'o por uiodio do pro-
clamas y oti'os o\podit utcs que lacilitason douativos, y al co-
iiiorcio sus rouiosas a (^adiz. dilundioroii papolossodiciosos ));u'a
iiiilM'dirol arribo de los situa^los (pio debiau \euir dol l'eni.
ll»'i:aiido la audacia V dosonlVouo hasta ol oxtrouio do iuteutar
scdiicir abiortauiouto al pdxTuador iuloii<louto, de P(itosi, para
qiii' Un uiaiidaso caudales a esta cai)ital y ((uo. los diri^Mose di-
ivrlaiin'uto â .Moiito\idoo. aiuique liiose valii'udose de b(i([nos
ui-'li'scs. couio se, uiauiliesta vn t ! iul'oniie iu>ti'iiido (piu rouiiti
à ViH'>tia Majostad jior la niouciouada \ia rosorvada on 13 ilo
juiiiii autt'i'ior, m'unoro \'\.
Vi |Mii' este lieuqio liabiau covrouqiidii al couiaudanto do la s..,iu
trau'ala de Vuo^lra Majestad I.(i /^rnrhn . hoiubi'e iW' poco ta-
l'iiln. (|i!(« cstaudo en ol piieclii (!•' Malilouado para recibir un
tl"iiali\(Mlo 171,000 pesos, y los caudales dol couiercio. doso-
lii(li'ci(Muis(5rilenes, y se trasladô cou oî luupio ;'i Montevideo,
iMiiiirse ciiu lus conjurados. <le cuyo ateulado di cueuta â Vuos-
'i'>i Maji^iad pnr la \ia roser\ada de la lmioimm en <» do niayo
VII. y
IHOO.
I'i'ililu« inuvectoK
Ctlllllll
\a* niitnr i'Iuilf s
il" Su M;i!"|.tail.
ntri|;nii y iiMiiejiiS.
(Ii*l l'nMiuri'IaDIe
iIp IIIU ri'.l)IIltll.
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1809.
Oeuirncitii
de (îliAira».
1.?0
VIREINATO DE BUENOS AIRES.
y 11) (Icjunioypor l.i df marina on 19 df abril , miniovo 18.
Paralizados (le este modo jhji'Ios rovoltosos todoslos caniiiios
para conducir los caudales â la IVninsula, no iw qncdo nias rc-
curso para ocurrir â las urf^cntcs y extraordinarias att-ncimifs
de la naci jn, que arniar un bergantin para verilicar cou (d l,i
oxpresada conduccion, y cuando ya ostabanlos caudales i liurdti
con mi hijo mayor, l'uiico que tengo en cstado de llcvai lis
armas, qiie lo mnndaba para que sirviese â Vuesira Majcstiul.
el dia mismo en que debi.i liacersf âla vêla, apareciô la nuticia
de estar mi sucesor en Montevideo, con cuyo motivo todo lolie
suspendido por considerar que este nnevojefe podrâ tal vez en
la fragata que le lia conducido, à en Im Prueba, asegurar la n -
misionde caudales muclio mejor que en el bergantin, de ciiyos
incidentes ya lie dado cuenta ;'i Vuestra Majestad por la iiusiii;i
via de la guerra en 19 de junio antécédente.
La rapidez con que escrib", teniendu al mismo tienipo qiip
arreglar una multitud décos..-, por((ue esiny espeiMiido ,i mi
sucesor de un instante, â otro, no se si me liabrâ pt-niiitiiiu
seguir exaclamente v\ orden de los asuntos ; los cuales, |mii'
cualquier parte que se exaniincn, liarân vtsr prontamenlc ((iir
la America no lia conocido uu.i época tan tempestuosa coiiio l;i
mia, atacada sicmpre por cueiuigos exteriores é interiorcs, li;i-
biendo con;iegiiido al lin .juptrar tanto cùinulo de peligrns y
diflcultades para lencr la lionra de entregar i)acincau»!'nle il
mando de fstosdominios al digno sucesor que Vuestra Majestad
me lia senalado.
Aun me queda que liacer una brève observacion y esrelaîiva
a las ocurrencias de Cliarca:^, de (jue ai cuenta â Vuestra .M;i-
jestad por la via reservada de la guerra e.i 8 de niayo y 28 de
junio de este ailo, niiincros M y r>l, cuyos atentados y escaii-
dalosos aconteciiuientos suscitados y sugeridos por cl mal cji'iii-
plo de Montevideo, exip n de Ufcesidad un pronto y elicaz w-
medio, lo que manifestaré â mi sucesor en la primera sesioii
que tenga con él.
En el entretanto, debo por ultimo n pivsentar a Vuestra Majes-
tad que dt'Spues de liabcr tenido la satisl'accion de conservarle
1809.
Aiiiiii' m l.:iiicit
qin' «f nliia
M.
|ii>r»i'n ilr».
VIREINATO DR BLENOS AIRKS. 13i
estos (Umiinios, viviciKlt miiclio ticiiiito eu la iiiquictud, sioudi»
el objclu (le rcpt'lidos huracaucs, voy â la caiiipana para (lirijxir
inirontt'^npl'H'ion a lo que mas nie iiitcrosa, que es c' priiicipio
y fin do mi dcsliiio, scparaiido do mi cspîritn las vaiias idcas
di; irldi'ia que. tal voz mafi ma para sicmpri' no dojan â la pnste-
ridad mas objcto quo el que oiVei'cn uiias ccuizas frias y dt'S-
Itrcciablt'S.
Asî picnso acaltar los |)uc(is anos que mo restau de vida, ro-
|.';indu al (Jmiiii)otente conserve ;i Vnestra Majestad en td mayor
espleiidor, que se déclare su protector y lo liaya Ibrmidaljle â
sus enemi^os.
Para estadeterminacion lie tenido présente que cstoy cargado pniiuiiiaii,iii.ic»
(le raiiiilia, con nueve liijos, enedad avanzada, y que si Vnestra
Mair>lad iKilmbiera tt iiido la generosa hondad de senalarme la
li('ii>inii annal do cien milrealfs en t.'slas cajas, me veria en (d
ilii siii nicdios para snhsislir con alirima decencia; y que al (in
sit'iidti Mil corazon espaùid, porqiie no tengo ni lie conocido
otra nacion desde mis tiernos anos, tengo la desgracia de lia-
licr nacido FranctîS , sin embargo de (jne mi vida ha sido una
si'i'ic no inlerrnmpida de acontecimientos que a(!reditan mi
liuiKir y lidtdidad. S(do Uios, tpie desde lo alto de los cielos
mira la rectitud (b' los corazones, ]Miede saber lo que soy, las
nialas no( lies (pie lie pasado y la lirnieza con q;:e en cmnidi-
luieiito de sus diviras leyes lie desempenado las obligaciones
sauradasde mi honor y conciencia.
Yo reiumcié mi mando en tifiniio que no podia prever fiiese
oltjcti» de tantos disgnstos y turbaciones, y pnr bi misiiio debo
'Il l'I (lia repetir las mas reverentes gracias a Vnestra Majestad
|iMi'(iiic se lia dignado evonerarine d(( un peso iimy siiperior a
iiiisdi'bib's l'iierzas, sin aspirarâ otra cosa cpie â vivir en el re-
lihi. It'josdel tunmlto del mimdd y de los negocios. pues para
siM- l'fliz me hasta la generosidad con ipie \ iiestra rcJil mimilicencia
iiK' lia pi-i'iuiado.
l'iii'dlra parte, la situacinn de la nacion evigia imiieriosamente
qui" l'ii Mims establccimientds tan dislantes como estus se liicie-
st'ii pi'iblicas (xposiciitiics de la perlidia y dt'it.'slabics designids
Se luaiiiilcill
por ilfjji' i-l iiiaiiila.
m
h
■f
132
VIHKINATO DE IH.KNOS AIRKS.
't •)
■;|;
1809.
l'iihlx :ic iiitl
ilr t'iiii'o
iliM'iimcnlur,
nir.' I.
IniA
qiifl u||iiJti
cil Mi'iiilufa
lu Anlriiv*
ili- Su M-ijnilUil
ciiii <|iu' .N;i|i;ilcnii m- lialii.i in.iiU'j.ulii (•(in Viiostr.i M.ijc^l.id, y
(.'sto lin iMMli;i Iciicr tndd su cfccti» siiio |M»r mcdio de priMlainas
y lllalliliesl(l^. (jnc, dadnsâla prciisa, (•(•l'i'icscii |ior todas parlrs
â liurrar las (oiilrarias iiiiin-csidiics d(! nii iiKiiiilor y de utios
('S( ritoi'cs Nt'ualcs y (•(ii'njiiipidiis. Y en iiicdio de las a^'itacinm-s
on (Iiiesiciiiprc lia L'stado siiiiicruidd mi cspiritii, no pcnli i|>'
Nista esta parte cscncial de mis (ilili^Mcidiies, piililicamln, .■nire
olros papidcs. lus cincn adjimlns ipic Icnp) la limira de pasar.î
las nsiics manns de Viicstra Mai('>la(l, iimiliciidd (itin> (pic
igualm('iit(! se lian dadn â la prcnsa hajo mi pi'idcccion, lus
ciialcs corn'ii inscrtds en varias gacctas de lùiropa, siciidn mids
pi'ildicus tcstimnnios «[ne di'pnncii conlva la ('aliinmia, y uii.o
lUUîvas pniclias y las mas positivas de (pic la liicrza delà pirn-
cnpacioii y dd ('n^-'and. de (pu- {■nmimmcntc achdccc cl miL'm
pocu instniidn, liacc im'itil mi {ircscncia en la l'cninsiila. y <
inî cml»ara/(isa en la présente crisis. (piedândoinc cl (•iin>iiciM
de (pie Ins (MiTCds de l'chrei'i) y mayo l'illiind liahrân \a Ic-
nitistrado liasta la cNidencia ciiâles j.ni los criados liclcs •;•
Vuestra Majcslad, â cuya solierina clemcncia debo sni»!it'ar ;»?
dijrne maiidar pnl)licar cl resuitado de las vcrdadcs inc.»nte.->i -
hlesfpie (undiiicitin los cilados corrcos. para (pic la n;
cntere de la piircza y rcciitiid de mi (•(•iidiict;!. ; i
l>'. 11 M'
a uii'
.Le!
coii que se han niaiicjadii mis cnemipis.
Mas si t(»d() esld no l'nest; del rcal aurado do Yi;. Ira .Ni.ij" s-
tad, en la cindad de M îd.iya, â ;i()() le;Jua^ de, esta c.tpil,!!.
apiiardaré sus reaies ('>rde!ies Maca a-'»'(>ditar con nii ricira oIh!-
diencia <pic iio tciipi aas vu}c,nt;iii -.,•■ • la dv Viieslra M tj -Lui.
por cnya importante y preciosa sida iKt cesan'' de rogar â Diu^
para ([iit; la conserve- l'eliccs _\ dilalados anos.
bueiios Aires, 10 do juUo de IHOO.
Santiago Liniers,
VIIIKINATO DK BUENOS AIRES.
133
Coiiiiinlcnrion de f). Santinfjn Lhuers ni icy, eu qttc le fia cuevtn 180!).
df los iiicidcnfes nciivridns cou inatico dr Iti cntrcf/d del mandn
del rircinafi) de fiucnos Aires « su sxrcsor /). /inltanar IJidal-
1/0 de Cisnéms.
(Ms. tlo 11 liibliulaci de Duaoos Airi'a.)
Senor,
l'ii vasallo fi(»l, qno j;mins h;i toinido (i los ononiiiios do, Vno.s- l'rcami.uio.
Ira Mait'sla(l,(l('l)(' st'V nmy siipcnov h las tramas y arfificios ([uo
susci'ain'ii la osriiridad d dnlo y la inala l'c, ; pero no did)0 ob-
servai'roii iiidirri-t'iU'ia los lii'fts ((ue so dirij:<'n contra su rcpu-
'u'inii y la l'fjicidad ild F^>tad(t, pur cnya soi;iiridad y consorva-
cinii, fil esta parte {h'\ iiiimdit, lu' Irahajado am cl lionor y cclo
qui' liHJds salicii. La iiiisiiia lirmcza rpic lie ciiiplfado en ol scr-
viiid (le Vnt'slr.i Majcstad, nie sf'r\iri'i de miia jiara lial)lar îiho-
ra ci IciiL'iiaic rcspttiioso de la Nerd.id.
laiidii rccilii la noticiadc, (piclialtia arribadoâ Montovidoo o.l Su »uti«f.<rion
t'.i
hMih'ntc ircncral I). Hallasar llidal^'o de Cisiicros jiara siicc-
ililllic l'ii este inaildo, riToMnci eii cstc S\iclii el roiiiiilcto de m\
Irliriilad, por(pic Viicstra Majcstad se haliia diu'iiadn coiirederino
l'j ([iii' yo liidiia pedido cun vepeticiiin, ronociendo (pie, las vas-
l.b ali'iiciiiiies del vireiiiato cran iiiuy siipei iorcs a mis l'iierzas,
va lirhiliiadas mu iiiia série de ti'ahajns, (fiie eu trciiita y cinco
ii'iiis im me liaii dejadd ni un luomento de susiep». Ya mi'con-
Milcrahaen las delicias de im retiro liom-nso, de«^|iiies de liabcr
l'iinido (on fitrtuna niia \:\V's,\ borrasca, en la cnal cstu\e mas
il'' iiiia V(7, para zo/,ubrar en estos dnminios de Vnestra Majcs-
tad; pei'i) la IM'oviilenria,<pie p(ir sus altos desi;,mios dcja i'i vcces
>in el'erto las mejorcs condjinaciuncs del Immbre, me habi"!
|iiv|)aradu un nncvo cnsayo de, penalidades y snlrimieiilos.
TiMla esta America ténia sus ojus lijns s(dtre Ids inijiirce e-
il'' Mmitcvidi'o, cspcramlo cl c,astij:o de sus bori'iblos cxccios;
iiiijy ;i lus pocos (lias (pic llci:?(1 mi sucesor s(i cs|)ar('i(j la uoticia
ili' (|iit>. Vnestra Majc.-ilad S(i Uabia dignado aprobar las opuru-
l>iir 11 llfgada
liai suioor,
El nuevo ]«fo
i« rrcibiô
rn \t Colonii.
Mil
''-Mm!
ir^: 'i
k ili
3^
*'
134
VIRLIAAIO nF. OUENUS AIRES.
180i).
Soliia lin plan
conlrii
Bueims Airi'n.
Envlo
ilcl ^'i>' l'ina loi'
Diin V. Niiio
U Muiiti^viileo,
(^unun laii.'U
du niuiina.
cioncs do l;i junla, y pri-'iiliulo A su pivsidonto \). Francisco .la-
vitT (le ï'Mo cou la siiliiivpcccioii de «'stc vireiiiato. Ijis t\\\{'.
()l)tiivii'i'on esto trimifo y sus partidai'ius conotiaii ([ui! dchia xc
pasajero, porquo, la aloyiîa do los malos es d>i corta diiraciini,
y purqiie los dtditos los aciisaban en cl fondo do su cora/du.
Para sosten»'r una posicion lan dcsiîspcrada, popnlarizaron idras
malignas y las nias t'nn<!stas contra esta cindad, divulgin'Dii que
en ella no tendra scguridad cl iiunvo Jcl'c. Este no tuvo pdi'
conveniente venir aqui, y detenninô reciliirse en la Coltinia dcl
Sacnunento, segun lo advcrtirà Vuestra Majestad en la copia
niiinero i" del cuaderno de docunientos que tcngo la honru île
dirigir a sus rcales nianos.
Este i)lan ténia contra si el ôrdqn estaldocido nor las Icyos:
pues hasta las instrucciones ((ue estân en la moi. niada co|)i;i,
no podian tener eiecto sin que nii sucesor me las nianirr^tase
priniero, segun el ténor de la ley xxiii, tit. m, lib. m, de c'î-
tos doniinios.
Consultando el mejor servido de Vuestra Majestad y los deseus
que ténia d(i entregar el niando pacilicaniente, me liicicrt n pi-
sar por encinia de estas dilicultades y convenir prontiuiirntiMMi
los niedios e\traordin;u'ios ({uopropuso mi sucesor: (piicu luigu
que .L» recibiô del vircinato mand.'; î esta capital al nucvo m-
bcrnador de Montevideo D. Viccnli; Nieto, con el mando mililar
y politico, â quieu ordcn») rostableciesc los cueri)os de las tru-
pas urbanas que yo luibia suprimido por la parte que tu\it.'i'uii
enel alboroto popuiar acaecido eu esta capital ci dia 1° de este
ano, y pusieso en lib(>rtad â los reos que por conspiradorcs y
complices de la misma scdicion estân proci^sados, sin babcrsc
acabado eljuicio : medidascpie indicabanâ la consideracioii jm'i-
blica, que los delincuentes liabian obteuido un triunfo completo.
Al niismo tiempo se hizo e irgo en Montevideo, sin mi nolicia,
de la comandancia gênerai de marina elcapilan dt; navio D. José
M. deSalazar: y auu([ue yo estai»a sirviendo este empleo iuie-
riuamente, no me diô parte, ni me escribiô ni una niera carta di'
atencion, con censurable, transgresion de sus reaies ordeiiauzas.
Todo esto, y el baberse mamlado que los comaudautes que
i=i ^li-
VinKINATO DK BIFNOS AfRMIt ISîi
li,il)i;in (Ifsplogndo su cnor},'!!! v\ citado «iia 1°. ^osUfmméti con
(•('lu y lit moi' lus intcrcscs du Vucstra Maje^tad, sr pw^W-WdaïKM
IHDiifaiiitMiti! fil la (^iloiiia «Ici Sarruucnto, i>i'Oilnjo la mayor
coiistcmacion en lus âiiimos, jtims notaban que. si; tlesconfiaba
lit' iiiia cindad que liabia dailo tantas prtiL'l)as do su fidelidad,
iliTiaiiiando su sangro con ri'itcticiou por dcreudci' y conservar
rstus doiuiuios do. Vut'slra Majcstad; sieudo ella la quo contuvo
cl lim'acau dcl mal l'jcnqilo de Moulovidco, y (jiie su desolacion
amiinast^ las provincias internas del vircinatu.
Ll l'uf^ro de la discordia, sostenido por una crîlica inquiéta,
(pitTia propa^^irse, y para l'oiitener sus terribles consecucncias
;,iiin([n(' ya liabia e\[iedid(» la circular del m'un. 2 acredilando,
coino cra jiisto.las virludes y dénias reconiemlables circunstan-
n.is d" mi sucesor, y los saliidabli s fines ijuo la bondad de
Viit'stra Mijestad se liabia propucslo en su nomi>rami(;nto), em-
[ilt'i; todos los inedios de persuasion para tran(pnli/.ar los espî-
ritiis, ase;j;ui'ando â lodos io bien puestos quo eslaban eu el
rMlâiiimo de Vu''slra Majcstad , y (pu; lo estarian muclio nias
(Mil cl ari'ibo de los correos que n.ivegaron de a(pn' para la ine-
tinpoli por febrero y niayo. Para dar mas peso ;i la cot 'îanza
pûMica, escribi con repeticion a nii suresur para que pronta-
iiicute se viniesc d esta capital sin recelo alj,'uno, !iat'i(!iido lo
uiisiiio la l'cal audi(.'ncia, el revereudo obispo y los coinandantts
(le lus cuerpos.
Estas medidas no fueron sulicientes ;'i borrar las contrarias
iiiiinvsiones, pues mi sucesor se manleiiiacon un j,tu(,'S0 destaca-
mciito mandado jjorel revoltoso lion Francisco .laviev Viaua(l),
c\i^'icU(!o que yo t'uese â aqnel destino , se^un résulta de, la
(diiia m'un. 3, i y .*>, Ksie paso dejaba en couipb'ta nulidad las
itic.is que con estudio liabia yo diMilgado, maniler-taud'.» â cuan-
tos me trataban de este iucidente, que mi suci;sor conocia taa
1809.
Circuiiilincia
(|ue |>roilujo
conilciDicion
•n lui iiiimoi.
Enipli-o
lli! lui llli'iliut
de |i>-riu(»ion
pan lrani|ulliur
los «(iilrilul.
Inrllcirlt
d« eiUi niiUidM.
Il) Eh iiiia nut.t iiMi'i^iiial dcl ducuiiUMilo se lec lu si^'iii'Mite :
< Ksic es ri i|ui> iiisiiltô ntii \as urin.is en la inaiio iil |iai)i!lluii de Vuesira
> Majf>il,i«l 0(1 cl e^l.llll(!^;irllilMllo de la cost.i de i'.u.ijÇDiii.i , ooiiio nxilta
• li'l i((r(iiinc (lue diii^îl pur la via resiTvada de la yucria, en 15 de ubril
> ùilimu, au 21. .
i:ic
VIHEINATO I)K lURNOS AIHKS.
180<». bien conio yo las virtndcs du esh; piifblo, qw- él liacia lantn 6
mas coiilianza (jiKi yo du osta bt'iiciiU'rit;' ciiidad.
Puroira parto, d cstado de. fcnucntafion ou ((in; se baliabaii
IdS rsiuritus cou ustas iiuvcdadcs pondcradas \)i.tr l'I tbiju y rr-
.iri iiiittliK'ia
que
liHi i.i
in'ii ili-ictpviaJa
lu siliiai'idi).
llc! \u» \ilH
i!e |ii!isiiu»iuii.
:iiS (Ir
llujo d(! ('spocics y notii'ias ([iic divnl^Mbaii lus (.'Ui'inii
(ra!U|uiliilad pûblica, que, solo descabau conipronit'li'i' cl lioiinr
do t'sia ciiidad cou al^'iiii alborolo 6 siicoso rui(biso, para no lia-
cor (an posadas las cadoiias ([iio, arrastraii sus dolitos, baci'a mas
dososporada la siluaciou do lus uopjcios: yanU([uo yooslaba su
sin carâctor pûblico, uo ostaba libro. do las obli^acionos cou (pic
lie nacidu, de iiiirar siouipro poi- ol niojor sorvicio do Viic>,ti;t
Majoslad. Aniuiado por uu principio lau sa-rrado, dosplouiic mi»,
idoas il lui sucosor cou la IVaucpio/.a (pio os propia do nii ( aiàc-
tor, ou las carias (pio cou siiscoutostaciouososlâu scfialad i>« cu
ol citado ciiadoruo coiilos lu'uuoiosO, 7, 8,9, 10 y II, en In (pn
notuvc roparo \ior la dil'icil posiciou ou ((iic iiio ballaba, y pur-
que dosoaba hacor â Vuoslra Majoslad ouol siloucio osic sci\i(iu.
fpioaljiuu dia sera uuiuorado ouiro lus nias disliii^ruidos ([iic lie
lonido laboura do bacorou (d)so(piiodol KsIado.Obsorvaudoqnc
porsistia ou uii Irasiaciou â la Colituia, y que su prosoucia en c^ta
cajjilal daria uu touo docisi\o â la couliauz;i pûblica, oMiaiide
que osta iu;'i(piiua polilica i)ordioso su oipiilibrio, dosbacicii(lo>i;
onasiillas, ocuia-i de uutivu à las vias do persuasion, bacii'iulu
CUteuilor il estas j,'outos ol biiou coucoplo que debiaii al niicVd
je'! , cou cuya |irotoccioupodiaucinitar cou sofiuridad ; y ciiiiule
las luNO bien radicadas ou este peusaiiiii'Ulo, â las i de la niafia-
ua (loi dia ^ICt do julio autorior nie diriiii â la (lolouia, en dninlc
hablaïuos cou la rran(pioza y libortad de dos cojupaneros de
armas; y dcsdo Ino^o [v liico vor cou pruobas daras y sciiciija-
fpio los do >b)Ute\i(loo solo conspirabau â suucrir idt.'as sinic<-
tras para arriiiuar ol l-lstado y liacor dosirraciado su gobicrne.
y quo tudo ostaba roparado ou uu mouiouto cou [trosontarsc en
osla capital. 'l'uNola l'ortuna do couvcucorlo, y dc! (pie ol tvil"
calilicaso mi modo d(î peusar, pu(!S bit'! rocibido cou obseipiin
y aclamacionos publicas, aiia^'ândosola bogiiuru (|ue iulentan'ii
inilainar los do iMoutovideo y sus iacciosos.
L'oldt'i'llti.
MHKINATO IIK HlKNOS AIRRM. 137
Pci'o (\nt('i^ (11' cstf ft'li/, ;innitO(Miui(Milo, (pie nie puso en el
iiiu'iir ciiid.Klii, ciiiimlo nii-iios dchia ospcr.irlo, me vi roconve-
uiJo OUI (il uficiu n" 1-2, en (Idiidc inscrtando la rcal ûrdcn de
13 lit» ahril iiltium, se iiii' iiidicaba mi |ironta tiMslacion 4 laiiic-
impoli.
(^iimo (.'Il la rf'lacion fiiu; en miiipliniionto d(î lalcy xxxir, til.
\(v. iiiin» III. iviiiiti ;'i Viit'sira Majcstad cl 10 de jiilio aiite-
irili'iili'. Iialtia rc|ti'('senlado los jiisfus y si'didos liindaiiKintos
i|iit' lin- asisliaii para \i\ir(!u cl traïuiiiilo rcliro (jiii! nie prupor-
ridiialia Mciidii/a, ;i .'JOO Ic^iias de osia capilal, y (piealli a;;nar-
(liriii las rcales nrdcncs de Vnestra Majcstad para segiiir la
>uriiri|iie fiicsc del sulicraiio auradu, cuvas rcsnitas no podian
iiiiiin> de scr l'avtiralilcs, cxauiiiiaiido iiii dcsirraciada sitiiacioii,
Hiiilcsli' esto misiiio en el uli( in ii" 13. nianiteslaiidn laiiiliion
1,111' i|i's|iiies de, liaher Icnido la lioin-a de liaccr ;'i Viicslra Ma-
ii>l;i(j iiiiiis servicins (pie nie liaii distin;:uido en su rcal âiiinio,
vm M'iisihle y pneu dccoroso â mi rcputaciijn y lidclidad salir
t|i' ;i(|iii cdii lauta |)rccipita(inn, imiclio mas cnaiido era pûblicci
'liii' i.is iiiilicipadas caliiiiniias y l'alsas acnsacioues de mis cne-
iiii.'o> me lialiiaii iiidispiieslo. y IiccIkj susperiiosa mi ((Widncta
i"ii l;i iiacidii, la <pie, aiiiKiiie jiislamenle irrilada coiilra cl
nniiiliiv rraiicos, ignoraba (pic, mis scrvicius liahian demos-
iiiilii (le mil m()d(ts (pi(! mi Djrazon lia sido y sera sieinpre
i'>|i.ifiii|. pur mas (|iic la envidia y la emiilacioii se iMii|icn(!n eu
aiiiHiiliiiiar injiislicias Sdhre iiijiislicias. Y jxtr esto ïnù (pic en
l'I (iladi) paitel d(; julio siiiiliqik' â Viieslra Majcstad se dii:iiâra
iHniiiar piiMicar el rcsull.ido de los correus (pic p(.)r lebirnj y
niivii l'illiiiiu dirijii â sus realcs maïKm, p(ir([U(! cllos ('(mdiijcron
li^ [irtiehas mas calilioadas y pereiilorias du (|uc nadic piiede
'Ai't'ili'i'iiie en lioiior, cchj y lidclidad; y (pie â los ojos (l(^ la
Nuialiliixijïa brilla mas un lioiiibn; Iionrado (pie la iiudi,L:iiidad
'■"Il Ml 'l'iuiil'ii pas;.,>ru.
Amikiik- cil cl olieiii mimei'd 1 i rctîonocc mi smcsor la solidez
'I' un-' relle\i()iies, insisli() >in embargo en mi ida ;i la W nin-
^ill'i, jHji lu (pic fii(' prcciso rcpresciitar de nacvo en cl dc^l
nûjiiuio 15, cpie iaïuiliunzadus mis cuemigos cuu las idoas mas
1809.
luilii ii'ioa
(le proiitn
triini.l.iri(iii
A la iiirtr6|iol|.
(lontcillrioii ;
pntiliracion
da in,\o*
docuinenid».
rcpii-tuDl^ii iuii
'Ml
, i I è1
.Vaèil
1^
iSt
VIRKIMTO DE BDK^OS AIRES.
I m
' Il
1809. (liininalcs liahiaii inaliL'iiaint'iiti! sn^rcriilo cl corcrpto nias hur-
fdrnso contra nii pfrstm.i y lidditl id. Iiacit-nilo ilccliii.ir nu
iiKTitu y scrvicios â ini ^.Tado de alialiniicntu y dfS|iivno,
([MO Iiat'.ii'ndo diidnsa la Icaltad mas |iihm *> intarlial)li>. In
irritado i>l ,-iiiinin de la iiacinii cuntra mi: en cuva rrisis m
jxHlria mi'uos du orurrir al >aj.Tailo di' las h-ycs, las ciialts
iian dispnt'slo sâliiaiiifiitc para cslos rasos s« snspiMVla ij
cinnpliinit'ntu de las sulicranas rcsulucioncs, liasla que iiim
int'ni-niado *d ri>al âninio ddcrniim' lo que cslinn' jii>|(i. Oiii>
las piailosas inlciicinncs di* Niicstra Majcstad no pndi.ui «'i-
ci sacrilicii) de un vasallo ipie tantn le ha s* rvido, ni qw
yo fucrji viVlinia inoci-ntc d<d t'urnr de un iiuchlo ipir no
coniice la \('rdad, ixinpic Ims nial\ados Id han pri'\cnidn iujihti
y dolosanii'iite ciuitiM mi ri'pulaciun y huiMia ciiinlurla ; >ii'ii>l(i
las mas nlntrcs (-.diumii.is las ipif lian parali/ado n'unniiiii.
ncamenlc las \ias de la ju>ti(-ia, ;:.uiand(i por un unlpr <!,>
sorpresa las |)resi'nli's s(dt('ranas dispusicioui's mn lodus lus
vicios de subrcpcion, paia ( u\ti icparo y n'mi'diu [ww Vm-sliM
Majostad cucrdami'iili' cslaliltM idns los nn-dios It'u'alt's. ;i liu iji'
que su clemencia no sea NiCliuia Af iiui)ostnres alrcvidus. Oiu'
ou el enli't'lauli» st-rian ;:irantidas mi lidclidad y pntcfiliiiiji'iit
pur veinle y cineo û ciiicuenta M-einus de esta i'a|iilal. ilr |ms
mas pudientes y hencnu-ritos, eon unu 6 dos millunes de pr^is,
que aunque mis escasas l'aeultades son notoi'ias y lo sku Iuu-
bien las deireal crario, (lara (pu' en e>ta parte tampoeo m' tiHjiit;
impt'dimcnto al^'uno, oCrfci di'Jai- •■! sutddu df mi j.''"''"'"- î'
manteiierme solo (-(jn la pension ipu' Vuestra Majcstad se diu'iiô
scfialarme vn estas reaies eajas, hast i ipic, eon visla ilc luiin.
ten^a la liuudad de rcsolvcr lo que ^ea de su ^ol)^'rano au'nulo.
Que si mi existeneia en euahpiiera pai'te dd \ireiualu iiti
l'nese â propt)sit(j, esperaria Tuera de el, en el (|ue id \irey oli-
niase oportuno, las reaies ('irilciies de Vuestra Majcstad.
Y linalmeiite, que la dilalada t'amilia (pu; me rudea, ijiie uo
tiene mas apo)o ni amparo (pie cl que puedc esjierar de >n
desgraeiado padre, séria tal \e/. en\iielt,i cou l'i euuna traireili;i:
isstaudu Lieu pcrsuadidu que la Justicia de mis instauciaà cu
»iiii,i.
Ki'Diil.'ni'ii,
Km In i|U«
afijiiiul'j lotia
|u trdiii|iiiliiliil.
U")
iiisiluiiaaà cu
MlIKINtlO IIK m RNOS AIRKS.
130
11,1,1 la Inriaii rc«.|inii>alil»'. y y»», iii iintliti do los sciiliiiiiriilDS
,{,. Iii.i'i'iii' i|iii' ini' aliinih'iilaii. aliaii/.aha lutla mi traii(|iiiliilail
iiiii^iiiia aiiiInciDii m iiiia mi
li('ilii<
(|iit' aili'iiias ilt>. cslar
liiiiiliiila <ii |)niii'i|ii()> anliii'i/.;itlns |Kirla> I)>m>.s, ci-i'ia mt ilcbida
|.s Mi\itiu> (jiic Iiu Iciiiilo la IhiiiiM tli' hact'i- â Vufslra Ma-
riai!.
:uiilainiMit(' Il
)';:<) Il lins niaiios |Hir iiiia ilt> ai|iii
11;
I iivti'ii 1 i.^iialidad, y >nii dnictos drl l'iti-riio. r| |»a|»t'l saiiu'iii-
'iiiiinli'l iiriiiit'i'i» I.*». oti'ili» iMir h. ,la\icr d" iJn» ;i mi cuiili-
liili' I». .lux' de iliii'iia. (|iif r>lalia rii la (lidoiiia dcl Sacra-
iiK'iitii. t'ii doiid)' iiiaiiilit'^ta idatii's a;:ri'si\us y de tiiiltariuii, m
inriiii>laiicias de t'>lai' \n cini t| iiiic\u sircy y dénias aiitori-
li<|i'>t(iiitliiiiaiido Ins iiicdiiis df constilidar la niiiliaii/.a pûldica,
!>«\.iiiiM'iriidi) las iiialiL.'iias('S|i('ri<'s i|iir li.dtiaii siiscilado ciiiiIim
-iM'iiidad [tara cxillai' lus âiiiiin» \ llaiitailns â la iiii|iiifliiil ;
liiiiriiuii rmirsli) (dii (|iir m' nulle y aliiiiriila cl iM'rliilit cnra/dn
i- IJi'i, ciiyo p'iiio r('\(dt(iM» nu Im roadn de iiroinovcr la
riuiiiali'S y rdpMs cMsInilfs en la mm rclaria de este virciiiato
liOii' rridi'dadn ;'i mi siici'Mti'. acumiian'iiidiilt' (d papt'l de Klio
ml uticin n'st'r\adii m'iinrid 17. para (|ii(', i ntcradiMh» todu,
la^ iiii'didas (jiic scaii mas cuini'iiicnli'S al real sci'vicio dii
'lllr
\\h-\VA M.ijolad.
\M
f (•>.
|ii' bi'biT ;i un vasallo lid de Vni'>lra M ijolad. f|iit' Invo la
ii'iirnl'' t'iilrarcn cl vircjuaio pni' |;i iiiini.i dilii il de la ininui'-
''ii'l.nl. Iiaticiido (|iii' Mi> l'cali's armas Iriiinrascii d»; lus ciic-
mui'S (Ici lisladu, tuiisi'i'\,'i!i(luli', cdii uluria y rcpiilacitiii di; ^ll
i'i.u>Im iiMiidirc, l'sl'j;; l'cmtttus olaltlccimicnltts. y dcspucs de
tiiilus sarniicids, ami se lia |ii'elciiilido iic^ar asilu â la virliid,
l'iiiiiiili |)ni' las calmnnias ijuc liim inMiiiDvidd, nu tanto mis
iiriiii.'u:, ciiiKj |,is de ViicsIiM Majeslad. Mis priiicipiiis iicles y
^''JiislaiiU's sou dcmasiatlauiculc cuuucidus, por lo que todos
iHoy.
IM
lllrl
il* tiiruii luii.
iiiiiiarinii y cl (lesiti'ilcii. para M r m hariemlnlu ;:ciicrai ((ui-
!iaii|i' >lis dcli|n>. i;>|e cnOcler peliL'I'ox» esl'l (•(iinple|ameille Snhi
'l<iiio>li'adttcii las pnielias iiistrimieiilales . ipie remili â Vncs-
tii Majeslad en lus cil. idns curreus de l'elirci'o y mayo, ciiyos
l.it iiiimIuIji
DMI KilltV'.lrlIlr»
•I liai >ei vicio.
•nnr, cl ciimpeiidio tiel r'iliz amarp) cpie rostaha s^r
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WEBSTER, N.Y. 14580
(716) 872-4503
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no
VIHRrNATO DK BUKNOS AIRKS.
iSO'J.
p» 11
Su eoïKliii'ta
jiistiBcncla
ptireiertns [mus
jusliricativas.
n«s|Hlil(M'iiiilpnio
del oniin.
han sido tcstigos de que siempro ho trabajado por la gloria dd
Estado, lo que yo recucrdo cou placer, olvid;md(,tmo de los tor-
nieutos que eu el uiouionto padeco uii espi'ritu, porque la virtud
eucucutra eu si niisiua uua lisoujera récompensa <iue solo saLen
apreciarla los verdaderos liombres de bien.
Con las piezas justilicadas que reniiti en los dichos coitpos
de fcbrcro y mayo (las que suplico â Vuestra Majeslad uiaiitle
al nuevo virey, y que triplioo en el caso reuioto que jui dus-
gracia sea tal que se liayaii perdido, porque yo pido eu jiisticio
que este grave negocio, en que tal vez se intcresarâ Vii(.'!>tr;i
Majcstad nias que yo, lo examine y ventile â la l'az de la nacinn
y del mundo todo), me parece poder asegurar siu rcpni'u, qur
nii conducta lia correspondido ;'i los grandes f=entiuiirnlo!> qiii-
debian diriginue como bouibre publico. Ile sido un ccnliiula
fiel y vigilante para defender los intt'reses de Yiiestra Majcstiid.
y para sacrificar mi fortuna a los altos principios de lioiutr rpir
me han aniuiado, y aniniarân liasta la tiuiiba. lie procurado
que el nondjre de Vuestra Majestad lo teniiestui y rosi)i'tasen
sus enemigos, y que penetrase liasta loh liogares mas poltrcs y
liuiiiildes, piira que sus vasallos lo bendijesen ; por lo que creo
teiier algun dereclio, despucs de taiitas persecuciouos. para
poder sostener con conflanza, que una de las primeras réglas
de mi conducta pûblica ha sido el amor a Vuestra JMajestad y â
los pueblos que se digno confiarme.
He trabajado durante la tempestad : quiero decir, que los
enemigos de Vuestra Majestad se habian conjurado para arriv
hatar estos distantes doniinios, y despues que mis modid,i>
triunfaron (â pesar de liaberse creido que estaban calciilada>
sobre la teineridad), el interes personal tendicj sus lazus, la
envidia urdiô sr trama, la verdad tué sacrificada; y td ([iic
habia puesto toda su confianza en su honor y buena condiirta.
atreviéndose a descansartranquil ameute sobre, la purcza du su?
intenciones, ha reconocido ([ue el celo y buena t'e no han sido
capaces de hbertarlo del precipicio que la malignidad liabii
preparado.
j Terrible leccion para los criados de Vuestra Majestad! Ella
'-*..
VIREtNATO DE BUENOS AIIŒS. 1-41
ouMiolvo pov SUS coiisocuoiici.is los l'mipstos ct'iM'tds (lo l;i iudi-
fi'i't'iK'i.'i i)(»r cl scrvicio dcl Est.ido, (lil;it;ui(lo cl liurizoïitc de los
nulles pnblicos, ('iiy;i j)crni('ios;i iiilliiciicia solo podriii corre-
•M'ità pur un ui'dcu absolutiiiiicuti' iuvci'su, csto es, por cl cpcyo
V protcccion que debeu esper.ir de Vuestra Majcstiid todos
lus (iiic sirven bien; por cl rastiiio y meuosprccio (pie nie-
int'U .upicllos cspiritus débiles y corronipidos qut^ iiitenlan
5iir|irt'iuler su re;d âuiiuo, ocasiou.uido dafios y perjuicios ([iic
110 iniL'don calcularse. Una eonduchi tau détestable débilita la
alla iilea que todos del)en tener de la boudad y justicia do
ViR'Stra iMajestad, cuya opinion santa es preeiso sostenerla en
e^tos reniotos paîses, porque ella liaee al honibrc virtuoso, y
pouo un dicjue â los vieios y pasioues.
Nuestro Senor guarde y prosperci la importante vida de
Viiestra Majestad nuiclios y telices anos.
Senor ,
De Vuestra Majeslad ,
SikNTIAGO LlNlERS.
1809.
Apoyo
y |irot(rcciun real.
Buenos Aires, 5 de agosto de 1809.
CAKTA DEL VIHEY CISNÉROS.
Mi querido Liniers : me ha sorprendido tu eonfidencial del 17,
al ver la resolucion ti^ninante que lias toniad(j contra mi ôrden
yaciiCTdo delà real audiencia de no pasar de esa ciudad. ^ Es
hiisibJL'que despues de liaber yo proeedido contigo concediendo
à cuiuito bas querido, quebrantando las ordcxies del rey, y expo-
uiéndonie à la crîtica gênerai, quieras aliora comprometerme
nuevamente por particulares conveniencias (|ue no son aten-
'libles cuando média el real servicio ? Y ^ es posible tambien
que te bayas olvidado tan pronto que todos los alborotos tienen
AI aonor
D. Sïntiyf^o
l.iniers.
«^A.Jk .^'i -* ■
I 'l'i VIRIÎINATO DK nUKNOS AIRFS.
1809. por orifîon (;iiinqnc sca sin razon) ol qiio no qnorian 1ns nmii-
(lasos? No, aiuip) iiiio, ni yo pucdD couvcuii" en lu primcru. m
admitir lo sc^mukIo : ciiando me aciUTdu que tu (I('lic;i(!i7.a m..
consiiltû, porquc nii pasaporie t<' prcvenia ir via recta ;i Mi'n-
doza, si podrias entrai' en esa, y veo aliora tomar iina immi-
lucion qne no puedes, te aseguro me lleno de confiisjun. Yn
cspero de tu lionor y juicio évitants cunipliendo lo luamladu d
qnc tome providencias para (pic sea obedecido coiiin ilcln,.
Tengo dado cuenta â la coi'te de todo ; tengo dicho lialiias 111,1-
cliado para el d(>stino que te senalé de Mcndoza, y nu es jnt:'!,
de miichaclios. El pnblico, que no lia criticado poeo mi (Icina-
siada condescendeneia, /, ((ué diria ahora cnando supiesc 110 se
cumiiliii lo mandado? Repito, Liniers , que al recibo de i^ti
marches à tu destino, y de su ejecucion prevengo à ese golici-
nador me a\ise por extraordinario. Las cosas de Europa v.iii
cada (lia m(>jor, como verâs por el adjunto impreso. Te iIcm,!
compléta salud con tiisbijos, y recibiendo expresioncs de nu
nuijer, como gustes manda ;i tu apasionado junigo y coinii.i-
îiero. B. H. deC.
Excmo. SenorDon Santiago Liniers.
GONÏESÏACÏON DE LINIERS.
CoiHcslMcion
de este.
Excmo. Sexor,
Acabo de recibir la contestacion de Vuestra Exceleucin â nu
confidencial de 17 del corriente, en que me manillcsta lialLir
extrano qne liaya tomado la pnidente determinacion de 110 aca-
barme de arruinar, abandonaudo mi familia, cunipliendo scuun
apareco mi destierro en Mendoz;i, por no disgustar a les facine-
rosos, qnienes no contentos cou liaber (witado por ini soparaciim
del niando el justo castigo a que sus delitos los liaciaii acive-
dores, quieren auii que se me asesine civilmente. va (|in^ ^"'^
VIREINATO DE BUENOS AIRES. 143
infâmes mauos no lo liaii podido t'jccutai- fisicauiPiito. Esas
giiitrs quo Viicslra Exfcloncia dire qiio uu (Hiicrcn ([iic los
iiKindase, son qiiicnos iniéulras yo lii'bicso sido ou csa capital
el reprcseiitantc. del sidjovaiio y por cousi^uiciitc ri iiicjoi'
escudo del respeto dobido a las loyos y â 'a soberania, jamas
liubiesen ostoiitado sus dclilos, ni Imbicra visto restituir las
banderas que liabian profaiiado, ni las arjn;is do quo liabian
abusado; poro la parte sanay no eorrouipida, tanto do los habi-
tantes de osa capital conio do todas las provincias del Rio de la
i'iata. sin cxceptuar MontevidiO. niénos su digno goberuador
iiiteriuo y algunos de sus partidarios, bendeeian el uiaudo de
un jefe bajo el cual los enemigos do la patria ban sido hunii-
llados, la virtud recomponsada y el vicio perseguido aunque no
fastij-^ido, de cuyo ùnico cargo nie confieso culpado. Vuestra
Exccleiicia me reconvieno de que contra la opinion gencrid se
lia comprometido en adherir â nii reclaniacion contra las sobc-
ranas disposiciones do regrosar yo â Espana en el tienipo en
qiu'. diidoso de si la nacion estaria deseuganada de las preo-
eupatidues en que la liabian ju'ecipitado los nialévolos contra
mi lealtad, no queria oxponerla â arrepentirso do liaber sacrifi-
catlo â uno de sus nias fieles mieinbros; pero en cl dia, segun
me avisa el Excino. senor marques de Casa Irujo, ya no sub-
sisten estos motivos, La junta soberana central lia recouocidc
mi iuocencia, y veo renacerla esperanza do combatii' d(i nnevo
â los enemigos de la patria, y poder contribuir tal vez a hacerla
ti'iunfar de ellos ; en cuyo conctpto no espero nias que el pasa-
porte de Vuestra Excelenciap.u'aponerme en marcha para la Pe-
ninsula porla via que mas nie acomode con solo mihijo Luis,
all'éroz de navio de la real armada , ciiatro criad(js y los equi-
pajus de lui indispensable uso, dej;mdo en esta cindad a mis
liijuh 'i hijas y cortos intereses bajo la custodia de mi yerno el
ti'iiioiite coronel Don' Juan liantista Porichon de Vandevilt, y
Ijajo la proteccion do la Providencia, quo aunque gran pecad(jr
imnca me ha desamparado : de esta manera queda Vuestra
^M'cjcucia libre de responsabihdad de infringir liâcia mi persona
las suberaiias disposiciones, y yo con el cumplimiento de mi
H09.
M4 VIREINATO I)K BL'KNOS AIRES.
1801). mas fnrvoroso dfsro de davû la iui('i(-»ii luievas pruebas di; mi
fidcdidad, aiiior y patriutismo.
Dios guarde, otc.
P. I>. — Lucfio que rcciba el pasaporttî do Vuostra Excol(Miri;i.
me diri^qiV' al pucrto de Santa Fe, para desde alli cttnd'aciniip
on dcrechuraal barco quo nie trasporte, sin pasar por csa c[\\\\-
tal, dando érden en esta ocasion ;i nii apuderado para (jin' uw
facilite pasaje a l)Oi'd(j de ciialcpiiera biiquc que se dirija â cii;!]-
quier piieilo de la Peni'nsula 6 de Injj;lateiTa , para diisdc alli
pasar a ella.
Il 1 II
•wit.,^,^
PROVmCIAS DEL RIO DE LA PLATA,
ANO 1810.
TARTE niSTÔRICA (1).
Sociedad de los Sictc. — Déplorable situacion de la Peninsula. — Primeros
pasos de la revolu'cion : deposicioti del vircy Cisnéros. — El pueblo impune
al cabildo una junta gubernativa. — Primer ejército pulriola en el Rio de
la Plata : Ocampo, Balcarcc, Viéytes, Lôpez. — Demoslraciones bêchas por
el ejército. — Liniers so subleva en Côrdoba : su fuga, toma y ejecucioii
con sus demas complices. — Observaciones sobre esta ejocucion. — Con-
sccucncia de la ejocucion de la Cabcza dcl Tigre. — Medidas adopladas
por Nieto. — Suipucha cuartel gênerai de las tropas realistas. — Los rea-
listas evacuan â Jujui. — Combatc y retirada del gênerai Balcarce en
Cotagaita. — Batalla de Suipacha ; derrota compléta de los Espaiioles. —
Pronunciamiento de Cochabamba ; batalla de Aroma. — Ejecucion de
Mcio, Côrdova y Sanz. — Documentos. — Progresos de la revolucion. —
Ruptura de las relaciones con el Paraguay : Belgrano marcha sobre el
Paraguay : mal éxito de su expedicion.
1810.
t t
Tal era la situacion do las cosas al principiar cl afio de 1810.
Las paulatinas conquislas que liabian lieclio los Americanos en
los diverses riuiios de la administracion pùblica , y la prospe-
ridad (jue alcanzaba para entonces el pais, coino primicias de
aqutdlas , bien deniostrabau que la revolucion estiiba hecha en
el nrden economico y moral. El resto, pues, era mas liacedero ;
jainas retrocedio pueblo alguno en el camino de la libertad.
Para entonces se hallaba bien organizada una sociedad
[i) Véase la Parte hislàrica de los anos 1808 â 1809, pâg 73 y 116,
VII. 10
La revolucion
(!• idous estaba
consiimada.
Sociedad
de loi Sietet
\^!Àiiji,^-i"f-~
1810.
Noiii i i»
il« i.i
(lepIniiihU siiiincion
lie la l'i'i iiiMila.
Acrfalii
de la Kspnnii.
Aiiluiiunita
(Irl |iiii'lili>
ai'(;entiiin.
Me(liila'<
Infriicluos la
ilel vii'ty.
Ccilc! (;ifndTO.<
& la iiiiinwic'ion
(li> l^^^■,ll■
en cl m:iii(lo.
Auinriz:)
la convoi aloria
de un congresu»
Cabildo abierlo.
14(5 PROVINriAS VV.L RIO ^)F. I,A PI.ATA.
serrcta (i), ([uo (M';i t^l tocu y itriiicip.'il omporio de la rcvuliioion.
Kl 13 (lo mayo llcj^nron ;'i MontcNideo las noticias dcl (l(']ijn-
l'ahk' ostadu de la Pciiîiisula. La Sierra Mnr.'iia liabia sidui'urz;iil,i
por los pjérritos francosfs, qxm lialtiaii pcnclrado en Andalun'a.
ontrado triuul'aiitt'S on Sfvilla y anu'uazaban î Câdiz. l»isiiclta
estaba la jnnta central , y sus niicmbros so liallaban refiij^iados
en la isla de Léon.
Propagâronse osas noticias con la volocidad de la Inz. y jm-
niendo ollas de nianifiosto la aoclaba de la madré patria, el
piioblo arp'ntino se ronsiden'i. ij/sn facto, ârbitro y diicno île
sus propios dostinos; desde ontonoes no pons('» sino en ])i'uM'(r
;i sus necesidades por si mismo. Entai estado do orfandad, la
primera de osas necesidades era la croacion de nn f;'(ibii'r]iii
indepondiente y nacional, y A ose fin todos los patriotas eii-
raminaron sus pasos.
En balde apelo el virey â expedientes dilatorios, y su pro-
clama del dia 18, en que decia ;i los pueblos : « Aprovecba(»s.
» si quereis ser felices, de los conspjos de Miestro j(d'o , » cxlii-
bia en el mas triste grade de impotencia la autoridad do qin'
estaba investido.
No ménos estéril fué la reunion de jcfes militares (pie tiivo
bipar en su despacbo en la noche del 19 al 20, viéndose aliso-
lutamentc destituido d(4 apoyo de la fuerza piiljlica para ujjo-
nerse a las prtîtensiones de un cabildo abierto.
Aimque quiso oponerse al principio, tuvo que coder iiur.c-
dialamente el virey â la intimacion de césar en el mando. (pio
en nombre del pueblo y del ejército le liicieron los omi^iarios
de la, jnnta revolucionaria. Tambien autorizô el dia 21 lo conm-
ciitoria de la parte sana del vecindario, para que en un congreso
jmblico expresase la voluntad del pueblo, à fm de evitar la ?nas
liistimosa fermentacion .
La asamblea popular se reuniô el 22, presidida por el cabildo.
1
i
1
1
i.
lÏL
l _
■fa
(1) Se conocia con el nombre de Sociedod de los Siete, por el numéro de
los Hiiembros que constiluian lu reunion de los patriotas : gênerai Bel^raïui,
D. Nicolas Rodrij^nez Pefia, D. Agustin Don.io, D. Juan José Passo, I). Mannnl
Alberti, D. Hipôlito Viéyles y D. Juan José Castelli.
PROVINCIAS ItKL IIIO I>i; I.A l'LATA. iit
Lu I lia liiiMu ties itartidus hiou (Ititcrniiiiados, a sabcr : el
mvfi()/jolit((nt), (1 conciliudor y cl patriota. El priiutiro cstaba
|)i(r la ('oiilinuacidii dcl gobioriio dcl virry, pcro asociado a los
jiiiiicipak'S miciiilii'os de la audi'îiicia pri'toriid ; cl scj^iuudo
ojiiji.dja (jneel (';iLiid() de.bia rcasiuiiii' (d iiKuido supunoi',-liasta
(jiiL' se organizase iuip)biemo provisoriodeitendieiite delasiiprc-
uia autoi'idad delà Feiiiiisula; y ol terccro (lueriala cesaciou del
viniy eneliuaiido, p.'mi reeniplazarlo cou un gubieriio pi'opi(t de
urifzeri [)(>i)ul;u'. Este partidu se subdi\idia en dos li'acciuues ,
que dil'eriaii en los niedios aimque no eu e,l lin, pu<;s la U-
kral eslaba por el sufra^do indivecto, 6 sea por medio del ca-
biklo, luiéntras que la ultm-libend reclaniaba td directo, evi-
tamlo rodéos.
Cou tules elemcntos tuvo lugar el cabildo abierto el dia 22 de
luayo, ;d cuid couiuvrierou el obispo, los oidores y mas de
iluscientos cincuenta ciudad;uios respetaJjles . liabiendo d(>jado
(le asistir como doscientos de los que lial)ian sido expresaniente
iiivitados. Suscitâronse en la iisaniblea ac<doradas tliscusiones
alusivîis al acto, en que expusieron con frauqueza y arrogancia
sus opinjones, las necesidades do la situacion y sus reniedios
lus principales jetés de los distintos partidos, Triimlo al fin,
como se preveia, el de los patriotas, y se sometiô a conside-
raeiou la proposicion siguiente : « Si se ha de subrogcU' otra
» auturidad â la superior que obtiene el Excmo. senor virey,
» ilependiente de la soberana, que se ejerza legîtimaniente â
I) nondji-e del senor Don Fernando VII, y en quién? »
El resultauo de la votacion se estampo en el acta de aquel
(lia en los términos siguientes : <( En la imposibilidad de con-
» ciliar la trauquilidad pul)lica con la pernianencia del \ ù'cy y
" r()ginien establecido, i'aeùltase al cabildo para que constituya
» mia junta del modo mas co^iveniente a las ideas gent^rales
') clol pueblo y circunstancias actuales , en la que se depositam
» la autoridad hasta la reimion de los diputados de las deraas
» ciudades y villas. »
Caducô, pues, la dominacion espaftola en el mémorable dia
22dGmayù.
ISKI.
Diicnsiiine'i
«Il il ciiliiMii
aliii.'i'lc.
Resullado
de H rol,icion
1810.
Dlinilo nniintiando
lu rii(liicl<)a<l
(lel virey.
Motni^nliiipa
rBiHuiacion
(In su uuloricIaJ.
Iiiiponentc aclltiid
que luniu lI puello.
El virey
86 ve olill^ado
il ruiuinciar
el miinOo.
El pueblo impolie
si cabildo
una junta
guliernaliva.
H8 pRoviNciAs nri. nio df i.a pi.ata.
Vanas fucron las tiMidonoias reaccinnarias con rpio protonili,',
liio;;o t.'l caliildd iiciitraliziir la <;i';iii cDuquisfa de aqncl (li;i.
])Ut'S al tin si; viû tur/add ,i niandar (pic, si^ imhlicasc un IkiihId
anunciaiido ([iic cl virey de las l'rnviiicias dtd llio de l;i |'|,it,i
lial)ia cadiirado, y qui! en lai cuiireplo reasiimia el iiiiiiido
siipremo dtd vireinato, por In v(duntad del piiehht.
Sin ombar^'O, asi como el Luili\idiio, ni las proncuparidiKs
ni los sistemas, por malus y odiados (pie sean, muereii dr nu
;;(jlpo. La ajronîa siempre liace un nltiiiid y supreino esfiiei'zo,
ântes de sncumbii' el parieiite. Asi se explica la nioinentânca
restanracion d(d poder colonial ibdjida al cabildo del di.i -2i.
Aqnel cuerpo nonibro una junta de cuatro vocales presidides
por el virey, conservando este el niaiido siiperi(jr de las armas.
Creyô satisfacer las imperiosas exigencias de la situacimi cdu
incduir entre los vocales â Don Cormdio Saavedra y â Don .luaii
Jos(3 Castidli, y con ofrecer una amnistia por los sncesos dd
dia 22, y la reunion de un congreso gênerai de todas las pro-
vincias para mas adelantc.
Semejantcs intrigas con que se liabia dcvuelto al virt^y im
poder que le liabia quitado el pueblo por medio de una roMi-
luci(3n incruenta, exalttj en sumo gradi» los animos de las gén-
ies, y a tal piinto, que los cpie asi vieivm traicionados sus iiro-
positos y frustradas sus conquistas, se apercibiesendcsdeliiego
à (.'cliar del solio al virey por medio de las armas.
Alcanzando perfectamente lo gi\ave de la situacion, Saavedra
y Castelli se apresuraron a evilar un conflicto, intimando al vi-
rey, como medida indispensable y Ibrzosa, renunciase (d maiulo.
Viéndose Cisnéros abandonado de todos, extendio ininediata-
mente su renuncia, que firmaron con él sus nuevos colegas,
diciendo que consideraban que este « era el l'inico medio de cal-
mar la agitacion y efcrvescencia que se liabia renovado cuire
las gentes. »
Entre tante, el pueblo hacia por su parte una rcpresenfnclon
al cabildo, pidiéndole la destitucion del virey. Esa reprcscnta-
cion y la emmciada renuncia debian ser consideradas por aquel'a
corporacion al siguiente dia, 25 de mayo. Con tal objeto tuvo
.''--i-' ^
, ,]^
PROVINCIAS OKI. HIO DK LA l'I.ATA. liO
liiu'.'ir l;i n'imion, y i pcsar (Im la rcsistciicia qiir inU't do upo-
lUT fl cabildo a -a presion popular, al lin su \iô cstrt'chaditpur
l'ila a prorlaiiiar la iiiicva jiuita fiiihiTiiativaffun st; lt>ijiipiiso(i).
Ll uucvn iiohiL'i'iio m^ pi'r(li() iiisiaiitcs en propaj^ar la rcvo-
liicinii p(ir tudo l'I virt'inato, ;i cuva t^xistcncia n-spuiidi Ton
piitrinlicaniciitc .MaJddiiadu y la Coloiiia on la Manda Orit'nt.iJ;
l;is MJsicMics, Cui'i'it'ntf'S, la Hajada y Santa Vt\ â lu lar^'o de los
lius snpt'riort'S ; San Luis, al inlci'ior de las pampas; iMt'iiddza
y San Juan, al pit' do los Andes ; Salta y Tucunian, en lus con-
liiit's dt'l AJlo Ptn'ii. Mas tardo siguiû Clùle y cl Paraguay cl
iiiisino cjcniplo.
Los trabajos rcaccionarios dcl ])artido nidropolitano contra la
pmpaganda rcvoliicionavia iulluycron en cl aspccto que toniaron
las cosas en Montevideo. Este pui'blo y ci Paraguay, siguieiido
sus Imellas, reconocioron cl foiisejo de regcncia de la monai'fpu'a
ospanola: Liniers levantf) en (^ordoha cl estandarte rcal : la ma-
rina esi)anola dominaba las ;iguas del Plata y sus atluentes :
Buenos Aires carecia de fuc'-'as militar(>s para auxiliau u, los
piicblos pi'onunciados por la causa de la revohicion.
La ejiicucion de las importantes medidas militares que se
apresnro d dictar la junta, pronto arreglaron las operacioncs del
intt'i'ior.
En cl scgundo de los très acucvdos popularcs del dia 2o de
mayo S(! fijô la condicion de que cl nuevo gobierno prepavase
on el término de (prince dias una cxpedicion de qninicntos
iioiubi'os para auxiliar las provincias interiores, qmi debia
marchai' â la mayor brcvedad, costeada con los sneldos del virey,
(11" los ministros de; la audicncia y dénias econonn'as en el ser-
vicio que tuviese por convenicnte. Antorizado de este modo, el
gobierno la despachô el dia 7 de jnlio, no con TiOO sino con
l,ir>(» hombres, en las très armas de artilleria, intanteria, dra-
gonos y blandengnes (2). El dia 9, cl gobierno paso revista à los
tsio.
(II! Iii rcvuliii'loii
en nl|;iinii.i piiiilui
ili'l viieiiitlo.
AriPjîlo
(II' luH upi'rauioiiet
(Il'I iiiterior.
I''(^i inncion
del |>rliiiei' t'ji'icito
patilcu
en il Itii)
do lu IMula
(1) Esu junta fué forinada, en nombre del pueblo, é impucsta al cabildo,
por D. Antonio Luis Berutti. La intejjraban los patriolas Sa<ivedra, Cas-
telli, Belgrano, Azcuénaga, Alberli, Mateu, Larrea, Passo y Moreno.
(2) Todo io relative â esta primera campana y al cxito de ella, es tomado
■ < !
1810.
Ouiiiititn
t'IH lllt!:illR
llu ru lllilll'lll.
(;iii Acier
y uiitL'cuili'iileii
(lel ciiiiiaiidfliitn
l'il j'ff.
tîin l-noVINCIAS DP.I, RIO IIP. r.A PI.ATA.
niciiios en fl Mmitc <!;<stro, Ires Icgnias <lo l.'i cipital al oestt\ y
cstf iiiisiiio (lia nmipit'i'iMi la inarclia para fl intt'iiftr, a caiv'n
(le \ma comisioii cfimiiucsla, en pHincr In^'ar, drl cni-diirl ijun
Fraiiciscd (M'Iiz df (iraiiipn, conio rniiiandaiit»^ p-iitTal ; l'u
scfruiidn liij:ar, dul roromd vidcraiid l>. Aiitouin (roiizâlf/, |t,d-
cairc, coiiio luayoi' ^'lierai ; tm terrer lii^'ar, dd ciiidadaiio
I). Hiptditd Vii'vlrs, roiiio niiditor de ;:iiprra; y en ciiartn liiuMr.
de I). Viceiile L('»pez, roiiio seeretai'io, t'oriiiando los eiiali'o iina
jimta de niiiiision riiya iiiaynria dehia dccidir en las n-snln-
ciones.
El coronel Oeanipo era iiafural dtd piiehlo de la, FUnja y Ins
otrrts très de Buenos Aires. p(^ro todos liijos de Espafiides. Oii-
ginario de una de las primeras t'aniilias de aqnel pnelilu suIkiI-
terno, y de un rardcter tan valiente conio bondaddso, (icaiii|in
lialtia niereeido ântes de la revolueion el niando dol niciiin
llaïuado arrihefios o naturales de las provincias interiores ; las
niisnias circunstancias le dieron outrada en las primeras ('(Uirc-
rencias reservadas (pie, prepararon la revolncion ; y en el cnii-
gresfi gênerai vot(') sin trejtidar por la deposicion del ^^rey. Estas
recomendaciunes, miidas â los conorimientos que, teuia de lus
pueblos interiores, por donde lialtia viajado conio negociniitc
antos de abrazar la carrera militar, y ol interes de lisonjcai' la
vanidad de aquellos mismos pu(^bloH, decidieron â colocarlo ,i
la cabeza de la iirimera expedicion, no obstante que él no tonia
cabeza ni])aramandarun regiiniento.
Halcarcc no habia sido in\itado ni i)ara las primeras confo-
moyoi Baicarce. j'oncias rcservadas, ni para el congreso gênerai; tampoco iiiau-
daba fuerza; pcro, bien edncado p(jr su padro, antiguo iiiilit.ir
d(3 gi'aduacion, qiieliabia desenipenado largo tiempo la coniaii-
dancia gênerai de las fronteras de Buenos Aires, lialcurco.
aunqne do poca edad , contaba cou la experiencia que babi;!
adquirido cuando fu('? heclio prisionero de los Ingleses el afin de
1807 en el asalto de Montevideo, couducido â Inglaterra y tr;is-
Id. del roroniïl
de la importante publicacion hocha cii Buenos Aires el ano 1857, bajo cl
titulo Noticias kistàricas de la Repûblica Argentina, por don Ignacio Kiifiez,
m
PIKJVI.NCI.VS ntl. IIKI l>K l.\ l'LVrA. l.il
lailadu il Ksij.inii, ddiidi' militu (•(Uilni los {H'iiiifros ;it;Hjiios di^
IdS ('j/'iritos fiMuct'Scs ; luutaJ),! tamhicii Cdii cl cnMlilu (lUc le
lialiiiiii i. '(> fiitn; mis ('((Uiitatriijlas, la t'nniialidad de su
cai'âctiT, su l'Xtraoï'dinaria CMUtracciou ;i la carrera eu (|uc lu
lial)ia cducado su jtadrc, y nua cuort:îa de scutiuiicnlns patrii'"-
titusi[uc sus aiuipis adiuiraliau y |)i'(icuj';d)aii liiutar; y mcrcciû
imi' Im tauto l'I dcspaciiu de scf.'uud(> ilc la cvpcdiciou . iio para
i|iii' t'ucse ol scgundii, siiiu cl priiiiei'o eu la direcLiuu de las
o[ii'riici(ines inilitarcs.
Vicytcscra lu que podia llauiarse euli'iuces lui lilcrato colo-
nial : liahia csludiado liasla las leycs, pei'o w> era [jrol'esoi';
lialiia tcuido cl citrajc d(! l'cdactar eu lH(»i y ISO.*» U'i pci'ii'idjco
tilulado Semannn'o du (uji-imltiirn // artes ; liahia sei'vidd de
st.'civtai'io del tribunal dcl cimsulado eu tioiupi» del vircy Sohre-
iimuto, y dt! ca[iilau cnu ;j;i'adn de Icuieule coi'(jneI del rcuiiiiieuto
lit' patricios en tieni[»(j del \ii'cy Liiiieis : él liahia sido, siuo el
priinen», uno de los priim-ros cuairo hojid)res cpic ciupe/.aron â
tral.iajar eu (d cainJ)io poli'lico de estos paises, conio lo t'uerou
D. Manuel JiclgTauo, 1). Juan José Caslclli, i). Nicolas Hudri-
gui'Z l'efiii y él ; concurriû i)or consipùente ;i las primeras
cuiit'en^ncias reservadas , y vot<') en cl congreso gênerai p(jr la
(Icpdsicion del vircy, en cuyo concopto niarcbaba en el cjér-
citu auviliar (îouio un représentante de la revolucion.
Lûpez se cnruntraba, al roniper la revolucion, prei)arândose m
para enfrar en la cîUTera de abogado, y aun cuando doniinaba
(Il sus estudios el espîritu de Iloracio y del iMan»uano, sus
talcntos cran sôlidos , sus costuniln'es de las mas rccomen-
dablcs, y sus scntiinicntos decididos contra la binnillacion de
su palria, como lo acredjtô con su voto <'n el cougreso gênerai.
El ejército marché del Mijnle Castro cantando Victoria entre
las aclamaciones de un concurso evtraordinario, y la escena île
este dia no se ba rcproducid ni se reproducirâ en Buenos
•Vires; los soldados Ibivaban en su sombrer.^ la cucarda espa-
fiola aniarilla v cncarnada, v en las bocas de los fusiles cintas
blaucas y célestes. Si los mandones del rey hubierau beclio el
sacrificio de preseuciar esta escena, acaso se huhicsen couveu-
1810.
I. ilvl iiiiliior
Vitiyioi,
lU'l secielario
Lôpe?,
;?
' I
1
^Jjf.
:iii..,i._>Î!
1810.
Di'mostiat'ioues
de alcgii'.i licilius
por cl pucblo
y por el ejércilo.
TrabiijdS
reaccionarios
del generii' Liniers
y formai ion
de un ejcrcito
rcalista
en Côrdoba.
Dispersion
de ese ejércilo
y fuga de sus jefes.
Tonia de cstos
por il
gênerai It.iloari'e
el7 deagosto.
152 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
cido quo, sin una vista de un alcance sumamento limitado. no
hiibieran podido ver como no vieron en los nioviniiontos do la
capital sino un trastoino causado por la lertura de aljiiuios maJos
libros, 6 por las asticias de unos pocos intrigantes.
Los soldados como los oficiales, los oficialeg como los jotVs;
(d militar y el paisano, el honibre de poncho 6 de capa, las
mujeres, los esposos, los hijos, los hermanos, el pohrc y A
rio, el joven y el anciano, mostraban en sus exclamacioiics y
en sus cânticos un scnlimiento igual de patriotismo, un ontu-
siasmo uniforme, un deseo .rrdiente de derramar su sangre,
como los Griegos de los tiempos lierôicos , por lo que liay do
mas sagrado entre los hombres, su libertady su seguridod.
En medio de las prefauciones con que se dirigian las mar-
chas de la expedicion, no pudiendo dudarse ya de que en
Côrdoba se preparaba â resistirla el gênerai Liniers con nii
cuerpo de mas de mil y quinientos hombres , aun cuando en
su mayor parte naturales, â los diez dias puso el pie en la jnris-
diccion de aciuella provincia dividida de la de Buenos Aires en
la Guardia de la Esquina. En este punto se recibierou noti-
cias repetidas y seguras de que e! gênerai Liniers emprcnilia
su retirada al interior de la provincia con las fuerzas de su
mando; con este motivo se desprendio desde arpiel niismo
punto el mayor gênerai Balcarce con una vanguardia de tres-
cientos hombres; en lugar demarchar, volô en persccucion ilo
los mandatarios espanoles, que ya no se retiraban. sino liuian,
abandonados en su trânsito por sus soldados y aun por sus pvo-
pias cabezas ; y cuando se dosparramaron como profugos por
diversos puntos de la serrania, el gênerai Balcarce con una acti-
vidad extraordinaria penetrii los espesos bosques que cubren cl
camino de Santiago djl Est to, por donde los jefes espanoles
se dirigian â reunirse a sus partidarios en el Peru , y por inia
circunstancia especial dio con todos ellos en distintos lugares
del punto conocido por las Piedritas,
En la noche del dia 6 de agosto, descubrio un;i luz en cl
bosque: se acercôâ ella, y suno de los moradores el lugar poco
distante donde se ocultaba el gênerai Liniers. Ântes do dos
(?fc -fl
1810.
PROVINCUS DEL RIO DE LA PLATA. 183
lions cl reconqiiistatlor iW Buenos Aires so onrontrô apri-
sioiiado por los inisinos brazns ({uc le hal)ian levautado esta-
tuas tivs duos ântes; al anianecer del dia 7, fueroii toinados
ol pibci'uador Coucha, el gobemador >Jleiid(>, cl asosor
Rndrimiez , el r.iinisti'o de las r.ajas reales Moreiio , y a las
pocas lioras el ilustrisimo ol)ispo de la inisiiia proviiicia de
C(ir(loba. doctor D. Rodrigo iVntonio de Orellaua. Cou estos
trofeos. de iiiia importancia muy superior a todo enoarcoimiento,
el umieral liakarc(>. rctrocediô y entro en la capital de Côvdoba
jinr l'utre las aclamaciones del pueblo. unidas ;i los vivas del
ejéiïito que entrctanto liabia penctvado en ella p^'oelaniando
union y libertad. Los reos fueron pnestos bajo segnva custodia ;
y iiiiéiitras se recibian ôrdt'nes del gobierno de la capital, se
toinaron medidas para asegurar la revolncioi? en a([iiella pro-
viiiria , donde las antoridades Vspanolas liabian ecliado pro-
fiiiiilas rafces, y para reniontar el ejt'rcilo, que aun ténia que
ofurrir ;i grandes necesidades.
Las ordenes del gobierno no se liicieron esperar niuchos so:) rondMa.ios
(lias; en el acto de recibir la noticia, se rennieron en acnerdo
oxtraordinario los nueve vocales, con inclusion del présidente,
viitaron por la niuerte do los seis reos, niandando para este efecto
ôrili^cs terminantes al coniandante gênerai de la expedicion.
Este jefe se encontre envnelto en graves end)aiazos para
ej(>cutar esta sentencia imponente. En cuanto a m peri«:ona, se
coiisideral)a obligado al gênerai Liniers, y a porqne le debia su
rauïo militar, conio por las distinciones que le habia niere-
ciilo en tiempo de su niando ; y si él no ténia bastante capacidad
para penetrar los principios de una polîtica revolucionaria, le
subrababondad de corazon para condolerse 6 para consternarse
por las desgracias de sus vîctinias, fucsen estas cnales fueren.
Eu esta disposicion él lue asaltado, conio losotros très niieni-
bros de iajunta de la coniision, ^lor las principab's fauiiUas (b)
Ciirdoba, encabezaado nada luei.ns que el dean 1). Gregorio
lïmcs y el herinano de este D. Ani})rosio ; se clauiu por la sus-
pi'iisidn de la ejecucion liasta que cl gobierno de la capital
roconsulerase la sentencia ; interpouieudo la respetabilidad del
i r
por ol (;()liirrnii
lie t:i ('u;>ltul.
lllll('l.■i^i(.|l
(li'l couininl irile
en j Ti;.
U li
1810.
Etiviu (lu los reos
PII (liieci'iuii
ù la c^ipilul.
J. J. CaMïlIi
j- N. Koililguez
Voua
Sun cncnrgailos
dul cumptiiiilcotu
de 1:1 t'jicucion.
154 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
obispo prisionero en pueblos tan religiosos, los senicios dfl
gênerai Liniers en pueblos que lo ainaban todavia tanio, y d
caiàctcr distingiùdo de las fainilias en qne estaban eiiiparen-
tados los dénias reos.
El coniandantc gênerai y la coraision cedieron; pcro eu
lugar de bmitarse à dar cuenta y espcrar el proiiunciaiiiifiito
del gobierno, pusieroii â los reos en canano para la capital, lo
v[ue import aba en niuy senciUas palabras una resolucion lîmie
de endosarle al gobierno el compromiso por entero. Cuando
este recibiô los pUegos del comandante gênerai , se sintio sor-
prendido y aun algo mas, indignado ; no por el articulo de la
respoiisal)ilidad, sino porque la concurrencia de los reos â la
capital huJjiera liecho indispensable un proce^o para conde-
narlos, cuando las circunstancias apui'aban a obrar militur o
re volucionariamente .
El gobierno por un segimdo acuerdo coniirmô su primer pro-
nuiicicUiiiento, exceptuando al ilustrisimo Orellanii, ([U(i fué siii
emb;u'go condeuiido a presenciai* la ejecucion de los otros ciiicu
reos : pero entonces ya no se confiô el cumpUmiento al coman-
dante gênerai de la expedicion, sino à un vocal del gobierno
niismo, el doctor D. Juan José Castelli,revestido con el carâdir
de représentante del gobierno, y auxibado de D. Nicolas llodii-
guez f»ena en la clase de secretario (*).
El représentante sabo iinnetliatamentc de la capital con una
(1) Lii jimla (lo gobierno se componia de sietc miembros y dos secretarios.
Los mieinhros cran don Cornelio Saavcdra, don Jiiaii José Castelli. don
Mariano Helgruno, don Miguel Azcuénoga, don Manuel Alberti, don Domingo
Maleu y don Juan Lurrea; y lo» sncreiarics don Juan José l'asso y tloii
Mariano Moreno. Segun la Iradicion oral y el lestiinoiiio de algiinos île los
patriotas que aun viven y que tomaron parte activa en esos sucesos, constii que
esa extrema y lamentable resolucion fué .'rrancada por la niayoria de un volo
despues de una lenaz resislencia hecha por los senores Belgrano, Saavedra
y Alberti.
î'cro 4 cuâi fué ese voto que decidiô de la suerte cruel que bacabido â los
ilustres générales de Liniers y Concha, ligados por vinculos tan eslreclios à las
nias grandes glorias del pueblo de Buenos Aires? j Kse voto fué el de un
Espanol ! De los siete miembros de la junta, cinco irun Americanys j dos
PROVINf.IAS DKL HIO DE l.\ l'LATA. 1')')
Pjcolta inandada porl). Doiiiingo Frciicli, coinandnutG (Ici nuevo
roLiiiiit'uto de la Estrella ; ;i los cinco (lias s»^ (^ucontrô con los
reos poco antcs dt^ pisar la jnrisdic(?ioii territorial de la pro-
niii'iii lie Buenos Aires ; y el (lia 2(» de agosto los bizo ejecutar
l'ii lainisina jurisdicciuu de G(')rdol)?, entre la posta de la Cabezn
(kl Tigre y la Uaniada de Lobaton. El propii^ dia quedarou
Mpiiltados los restos en la Cruz Alla^ la primera y la mas mi-
Mi-ablo aldea qiie se cni'uentra al salir de la jurisdiccion de
Hiieims Aires sobre las mârgenes del rio ïercero.
A los pocos (bas de esta (.^jecneinn extraordinaria, apareciô en
imâi'liol de la Cruz Alta mia inscriprion con letras grandes (^ue
ilicia — Cl.uiou — tnrmada con las prmieras letras dt; los
ipclliiles de los reos Goncba, Liniers, Allende, Moreno, OreUana
y Hodri.taiez. Y fâcil es de advertb' ([ne si en afpiellos lugares
iibiu'niricantes y desieilos , h iLo ([uien levantase la voz para
iviiiiiiover la sensibibdad de los pneblos, sobrai'ian exel.una-
limu's contra esta catâstrofe sangrieuta en M(Hitevi(leo. en ci
PiTi'i. en el Paraguay y aun eu el weiuato de Buenos Aires, l-:!
iruliieruo de la capital fné acusado por todas partes de ingrato,
ilr saiiiaiinario y aun de sacrflego; y aun cuaiido eu un largo
miiiitii'stn que redacto el doct or Moreno , publicado ent(5nces
por la Goceta de Buenos Aires, suiet(5 al juicio de los pneblos y
M iiHuido la acusacion, la sentencia y la ejecucion de los reos,
Sfii necesario ilustrar el de la posteridad cou los becbos que
Un se mencionan smo cou extremada ecouoniïa en el Mani-
ff'sto y cil las Memorins del doctor Moreno, y aun sin econo-
iiii.i eu el Ensayo histérico del dean Fùnes. H('' aqui cômo
1810.
l'jiv 11 iUll
lie los iMri< n rouS
il :'(î iV a^'iisln,
Cl''"» lostcx
Aifi
t II
M'pIlIlUll.'S
I ni/. Alii.
Rcsultns
de e.Hte hfclio
[ClamoT).
Kspanolcs, los senores Liirrea y Mateu , de modo que solo dos Americanos
vulaiori por la ejecucion.
PciliMiccientlo nuestro rorazon todo entcro â la causa de la indcpenilencia
amorii'aiiii, no pucde ser dudosa nuestn'. adniiraoion y respclo por losi^randes
lialriuliis que la prepararon y coiisolidaron ; pero es precisanientc inspiiiin-
Juiios en esjs senlimicntos y en los gijjantescos y nobles servicios que les
Jebe la causa de la libertad, que no podenios co .iliarlos con cse aclo san-
p'ienlo, i|iie ni los liechos rel'eridos por el ilustrav.o senor Nûncz en sus Me-
mr'm hislôricas, ni causas mas graves aun, podrân juslilicar jamas.
*
il
fi 'I
l;l
ill
1810.
Obscrvacidn's
8ohrco5la cinciiuion.
Linicrs (lufiMulia
!iqu<!llo.s
que le nfrccian
iina liorca.
V.iCt PnOTINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
rofioro y justifica el scîior (l(jn Iguacin Nûfiez , en sus Nnticim
histôrkas, la concliicta de la jnnta giiJ)crnativa :
(( No prctcndo constituiriiie en abogado 6 apologista de lus
mâxjnias dcl teiTor ni reconoccr que un pai'tido puli'lico tii'ii..'
derecho a haecrse justicia por si mismo, 6 à quit;u' la vida d^'
los qu(î difieren de él en principios 6 en opinioncs ; no t.'s tam-
poco nii intencion reconiendar 6 aprobar aquellos actos paiti-
culares que en eiecto sefialaron con sangi'e humana la prinicM
escena do la revolucion; pero cuando los Espanoles se esciiiiii-
zaron con tanto einpefio en publicar la inocencia de los reos y in
no atribuir su ejecucion sino al cai'acter atroz y sanguimiiio,
ya de la revolucion de Buenos Aires, ya de los honibres que sm
encargaron de dirigirla ; cuando estas acriminaciones lian quu-
dado dist.'niinadas en sus periôdicos y en sus actos ofiriali'v.
es tan necesario conio justo levantar tandnen la voz, y lovau-
tarla con fuerza para que se distinga a la distancia, no para aho^Mr
6 reconiendar la condenacion de aquellos famosos riHjs. sino
para acreditiu* de un modo intergiversable que elles iiiisiiins.
con especialidad el gênerai Liniers , conio el représentant»,' d"
todos, abricron con sus propias manos el abisnio en que so
enterraron ellos y sus principios. Si Liniers no hn dejndo à h
posteridad mas objeto que el que ofrecen imas cenizas frios ij
despreciables, conio él lo pronosticô un ano ântes en su convs-
pondencia oficial con la corte de Espana, no liay derecho par;i
culpar sino a la incapacidad de su cabeza.
» }fi corazon es espanol, dijo Liniers â la junta central en
julio de 1809 , cuando se preparaba â depositar el niando >'i\
manos del virey Gisnéros ; los Espanoles lo atacaron y l" v
tearon del vireinato, acus.lndolo de que su corazon era fram
y ami cuando los liijos de Buenos Aires, no obstante d»; sabir
([ue Liniers liabia i)edido con repeticion a la corte cuatro ô sri>
regimientos de linea para quitarles las armas de las ukuihn
dcsput^s de deberle a estas mismas armas toda su gloria y tnda
su teliciuad, se niostraron decididos a sostenerlo en el maiidn.
fuese cual t'uese su verdadero corazon, Liniers prefirii) aci'i'di-
tar su fidelidad , riudiéudose discrecionalmeiute â lus que k
01-
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PL ATA.
ir.7
1^
n sus Nnticim
r.l virey (lisnéro»
le Irmo nuii
y (|iiitreenvi;iilo
6 l^iiana.
iifrociau una lioroa por premio do sus servicios a la corona. isio.
1, Liniers ontrego cl uiaudo a Cisuôros, l4 30 de julio del misiuo Rpui.. .io i.inier»
:m (le IS09, y se retirû, uf) â Mondoza como lo liaijia avisado â j, „„ ,,' M,."„La.
l;i ri.irti', siuo â Corduba, dondc gol)ernaba su iutiniu auiigo Cou- =""'<> '" ["""'"l'û.
(•li;i. Alli eu posesion de un lieruioso ostablecunienti.» de campus,
loiiiirido por la Alta Gracia, coiTespondionte a l;is tcuipocali-
(lades de los liernianos dt^. la Conipania de Jésus, rodeado cou
lus roslos de su t'auiilia légitima, y con uua peusiou de cinco
mil l'eales, disfrutaba de uua existencia côuioda, y mas que
loinotla, ti'au(piila ; porque eutretauto él ténia motivos para
p-tar en el mas alto grado, seguro de que los bijos de liueuos
Aires no permitirian jamas que se cometiese en su persona
niiiguna dase de tropelîa.
)) Sus enemigos los Espaùolesyâ la cabeza de ellos Cisnéros,
110 »t' daban por satisfedios con baberlo proscrite del servicio
y confinado su influencia a las cerranias de Curdoba ; escri-
liitTon ;'i la junta central, insistiendo en que si/ rorazon era
l'mnces , y en que era mgeute separarlo de todo contacte con
lapoblacionamericana. Si Cisnéros recibié ono orden de Esijaua,
I) si procedio 6 no por su sola autoridad, el beclio fué que en el
mes de abril de 1810, dos meses antes de la revolucion, mandô
prcparar alojamiento en la corbeta Descubiorta , andada en
cl piierto de Montevideo, y escribiô a Liniers notificândole la
ôrdeii Gxpresa que ténia para embarcarlo y remitirlo â Espafia.
)) Esta ôrden la transpiraron los amigos de Liniers en Buenos
Aires ântes que marcliase a Côrdoba, de maneracpie ;i un mismo
tiêiiipo pudo recibir, y recibiô positivamente la orden del virey
y las cartas de los amigos en que le invitabau a desatenderla
foiitando con todas las fuerzas de la capitrd. La generosidad y
la nobloza de esta conducta se comentan por si solas ; miéntras
los Espanoles pagaban con ingratitudes los servicios (pie él
babia rondido en su propio interes y en el de la conservacion
de estas colonias bajo su exclusiva dominacion, los Annn'icanos
'iim cuando ya le habian pagado con usura los oropeles con que
los vistio para cstimularlos a derramar su sangre por el rey,
ami cuando nada teiiian y nada podian esperar de su persona,
Algiinos amigos
psciilicn à Liniers
[lidirnilole
que cliente
cun las fuerzas
du la capital.
1^ ■
: ■! ■
V '■
1810.
I.iniprs
los (loatienilc
y uuii lus Ijacc
conocer
al viicy Cisnéros.
I.irjieis icvola
il Cism^ros
las Inlcni'idiii's
de sus pioplos
aiiii);os.
i'iS PROVINCIAS l)F,L RIO DE I.A PI.ATA.
con uua (Iccisinn 1,iu lirme roinu t's])nnt;iii(';i so ronslilumu .i
sustciier y gavantir su exislciicia y su IraïKjuilidad en . ^tn<
paiscs.
)) (, Côiiio créera el iiniudo que Liiiicrs rccibii') y coiT('Si)(iiiili/,
estosrasgos de geiierosidad y de nobli'za ? DeiiiiiiciaiKlonl \i!v\
Cisuéros lus coiisejos de sus auiigos, alarniâudolo idulra l,i>
uiii'as eucubiertas en que los suponia, estiuiidâudolo â casfi-ih
ejemplai'es y olr(!ciéiidosele â s(!r el prinier iiistruuieiitn. El \<-
escrlbio dos cartas oticiales el 19 de mayo, de su pi'opiu puno \
letra, y cou la calidad de rescîrvadisiuias. Eu la prinicra se
expresa en estus téruiinos : — Me hun llegar/o midfiplimdos
avisos y cartas insidiosas para que no vaya à Espana, ilkwn-
dome entre otras cosas que el rnisterio que Vuestrn Excekncw Im
guardado en la determinacion de mandarme d la Peninsuln, df/iotn
bien â lo rlaro cuàles son las miras del fjofnerno y que exister) lim-
tantes génies que me cstiman lo suficiente para intpcdir mieinbom,
d fuerza armada. Esta nltima insinuacion, que podria spr min é
los muchos prétextas de que se valen los malévolos para emjn'znr
d chocar contra la autoridad, es la que me ha hecho'mas fiterzn; n
en su consecuencia creo de mi deber representar d Vuesfra /:x<:e-
Icncia que la prudencia exige que yo me detenga hasta la Ik-f/mln
de algun correo de la Peninsula; 6 que si Vuestra Excelcncw
crée que urge mi ausencia de la provincia en las actuales cirams-
tancias , lo pjodria efectuar con toda seguridad pasando d ciiibni-
carme por el mar del Sur. Vvestra Exrelencia ., que conoce mi
extremada delicadeza en el cutnplimiento de rn^s deberes. hahrà
extraiiado toi vez mi demora, bien que me présuma que las n-
fîexiones que tengo entendido este sehor gobernador é inteitdmk
habrà heclio d Vuestra E xce le ne ia, lehabrdn hecho conocer los moti-
ras reservados de mi conducta, ûnicainente dirigidos d ecitar mah
incalculables. Excusa de extenderme en reflexiones sobre elcstudo
de esa capital, que Vvestra Excelencia canote tant bien coinn ijo. m
la cual hay un grun plan formadc y organizado de insurreccion.
que no espéra mas que las primeras noticias desgraciadas de /"
Peninsula : si en otra critica circunstancia le decia à Vuestra Exce-
lencia con toda verdad y desembarazo que nada liabia que (e»w
iiiiiil
1 8 1 ii ,
Autenti('i(in<l
(Iv psla rarMi,
esiiiila lie piifio
PROVINr.lAS DIL RIO DK LA PLATA. 4f)9
de lo lealtnd de cse pucblo, en el dia le digo t/iie }>ositivnmente
mnnn Ina ideaa de independencia fo)iien(ndns ptrr los re/jeldes que
kfin ijnedado inijvnieft, y que el que nnn vcz ha podidn romper los
fogrndos vi'nculos de In leultad, jnmns puede .svv fiel: tengn Vues-
ti'ii f.\ccelencin présente que por esto es que nnestros mas sabios
[Hjislfidores , en fidminandn las penas mas riguroi^ns contra el
crimen de traicion, dispensan à los ntagistrados las fnrmalidades
1/ deinorns que prescrihen las leyes aun en el cam de homicidio
prohndo ij outéntico, para uplicar ni traidor sobre indicios véhé-
mentes la pena capital. Esta carta os autt-ntica : la tcnemos k la
\ista oriiduâl de pnno y letra del inagistrado cpie mas se habia
recoini'iidado en estes paises por la dulzura de su carâcter y por y '«'" por Lin.ers.
la fcinplauza de sus principios.
I) Lîi segiiuda rarta oficial de Liniers a Cisnéros es de la misnia
feclia ((lie la primera, siii otradifercncia ipie la de haberse rt.^mi-
tiild la primera por mi correo exlraordiuario , y la segunda por
un criado de la mayor confianza de Liniers. Esta empieza :
Mi onindo Cisnéros : esto esta endioblodo; go daria un dedo de la
mum por tener una hora de conversncion cimtigo. Estas rodeado
de picaros; rarios de los que mas te confias te estân engahando ; lu
imrpddaa opoyada de las riquezas ra minando la autoridad: los
très je fes que hace mas de un mer que han cortado correspondencia
conmigo, se me asegura que liai perdido su influencia sobre los
tref cuerpos dûtes tan leales y tan subordinados.
» Liniers se tpieja de que Cisnéros Inibiese desatendido los
inl'oruit's cpie le diô al entrcgarle el mando del weinato, sobre
la purversidad de los Espaùoles que se liabian declnrado ene-
niii:os suyos y la injui-acia con rpie lo habian piutado como
lioiiibre peligroso ; y luego àke : El influjo que yo he tenido
sobre el pue/jlojamas lo he empleado à otro fin que para inspirarle
smtimicntos de patriotismo y swnision à la soberana autoridad;
pero (il inismo te lias dejado persuadir y preocupar contra mi. Si
esto no es asi, penniteme que te pregunte con f'ranqueza : ^\no has
fficho à la carte que convenia que yo saliese de aqui ? i Por que no
fne copias como es de estilola 6rden de mi ida à Espana? Pero ya
fidm (') cierta esta conjetura, en el dia debes estar bien convencido
(\i pioches
(le l.iniers
à CisDéros.
1810.
orvrlaidc a|i' yo
en CII50
(le fliguii det6i(l«o<
li»s dos cnil s
lie Liniiis
llcpan (lespms
du la cuid.i
del viriv.
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iC)0 PUOVINCIAS DEL RIO DE LA l'LATA.
de mi sinceridad , y lu experiencin te ha defiioslrndo que nndie tr h
hnblodu cou mas verdad que y», ni coti mas desintercs y mcj
voviiciinieutn del pais y de las /lom/jres que venias a go/jenmr.
Ahora, siyuiendo este inismo lengnaje , te anuncio et pelifjfD i:n
que te considero. Dime , si fenemos iwticias desgraciadas ili; lu
Peninsida y se veri/icô una conaiocion popidar, apnymlu en
nuestros ambiciosos recinos , i de dt'mde puedes esperar auxilias.'
Sin duda del Pci'û. Y en este casa i qui jefe ticnes en optitml
de podêrtelo condncir? Nieto par sus achaques no es cupic ik
sopoi'tar las fatigas de la guerra; solo veo à Goyenec/te, pcru
cuyn influencia no séria tal vez igual à la mia para reunir ik-
fensores del dei^echo de nuestro amado Fernando contra ni jnir-
tido de la independencia y de la anarquia: pero estas reflexiinm
que me dicta mi ainistad , mi conciencia y mi leultad, sicinpn-
esfdn suhordinadiis a la 7nas estricta ohcdieiœia ; scgiiiré. iks-
jmes do Iiabcr expnesto mi sentir , que es el de los liondirca ik
bien y buenos vasallos del rey , que piensan con tantu demtvm
como yo, lo que tû me prescribas en cuanto a mi traslarinn li
/ùpaiia. No necesito encarecerte la importancia de la réserva iihk
obsoluta. Esta cai'ta os tan autéutica como la aiiteriur, ponin.'
aun ('uainl(3 soLj tfuieinos â la \ista uua copia, esta autorizadi
CDU la iiiisiiia fivina de Liiiiors, y rubricada al \>ié de la [lusdala
en qne reconiienda la nias absoluta réserva.
» Las salvas de artilleria y los repiques de canipanas celubivi-
ban la instalacion del primer gobierno americano, ciiamlu
llegaron â manos de Cisnéros, confinado ;i su casa particiilar.
las dos comunicaciones de Liniers ofertândole su persona o in-
fluencia para desbaratarlo con los recursos del Perii. Cisiiéi'nv
que pocos dias enterado on los antécédentes de Liniers solnv
el pueblo de la capital, habia decretado consumar el sîurifiti''
remitiéndolo â Espafia, donde entônces se descuartizaba sin piodad
â los Franceses y â los afrancesados, lo absolviô de toda culpa.
poniéndose bajo el amparo de su lierôica lidelidad, y se reaiiimo
de tal modo que einpezô à disputar el puesto desde el mismo
dia que lo habia abandonado. Bajo su influencia se ainotiua-
ron los oficiales de marina, que se ballaban en el \n\vv\o de
PROVINCIAS DEL RIO DR LA PLATA. 161
Buenos Aires, contra el aeconocimiento del gobiorno, y se tras-
lad.iron â Montevideo, donde el comandante Salazar encabezô
iina resistencia abierta a la revolucion bajo el pretexto de
existir en Espanaun consejo de regencia.
» Liniers recibio las primeras noticias de liaberse realizado sus
anuncios reservados, al misnio tienipo que la correspondencia
Je Cisnéros en que aceptaba sus conipromisos : él no los liabia
contraido en vano, desde que Uegô a persuadirse que por (>ste
medio nias que por ningun otro podria lavar la mancha de
iiifidolidad que pesaba sobre su cabeza. Inmediatamente se puso
de acuerdo con el gobcrnador Conclia, y reunio en la casa de
este inagistrado un const3:io de once personas, d saber : él y Con-
clia. el obispo Orellana, dus oidores lionorarios; el dean Fiiiies,
el coroiiel Allende , el asesor Rodn'guez , los dos alcaldos de la
niunicipalidad, y el tesorero Moreno : con un fervor cxtraordi-
nario se déclaré Liniers contra la revolucion, ofreciendo para
sofocarla toda su ciencia é intluencia : el obispo y el gobernador
se mnstraron excitados por la misma resolucion, y en fin todos,
con excepcion del dean Fiines, la votaron al exterminio acla-
mando para ejecutarlo la autoridad de Liniers.
1) Liniers la adniitiô sin trepidar : él no ignoraba que los cuer-
pos inilitares, los jefes, los particulares que se liabian empenado
en la revolucion, eran sus mismos amigos, los cfue lo habian
sacado de la nada, los que lo habian preservado del punal de
sus cuemigos : nada importaba : él se decidiô a colgarlos en
récompensa, para probar que su corazon era espanol. Escribiô
d Abascal, virey del Perù, a Goyeneche, enviado de la junta de
Sevilla, a Sanz y a Nieto, intendentes de Potosi y Chuquisaca,
â Vclasco, gobernador del Paraguay , y â Salazar, comandante
de marina de Montevideo, convidàndolos en el nombre del rey
â combinar y reunir sus dementos para caer sobre la capital y
aliosrar en su cuna al espîritu revolucionario.
1) El gobierno de la capital, por medio de agentes encubiertos,
penetrô desde luego todo lo que se tramaba en Cordoba, y
concibio grandes alarmas viendo levantarse un coloso contra la
causa de la revolucion : por un golpe de cnergia trastornô las
vu. 11
1810,
Linieti convoca
un consejo
coinpueslo
lie once periond :
diei lie ulUi votan
al txteriiiloio.
Liniers icuna
tropas
y pille auiilio
& loi direrentes
jefes espafioles.
El gobierno
de la capital ,
impuesto de este
movimiento,
data de diguadirlo»
! 1
V
1810.
M ■:
1 !■■'■'
i
•
1
i
l.iiiirrs iipura
la rcuiiiuri
de lut i^iii'ipoH
(le milii'iu
lie (jdi'ilulia
y iiiriii"^
las liiistiliiluk'!*.
DUoI ii'inn
de estus cneriids
y riMiiada
de su ji'li; Ijàri.i
las piiuljluj
did l> lù.
162 PROVI>T.IAS DEL RIO DE \.K PLATA.
|ti'iriior.is esperanzas de, sus cneniigos, echando dol pais ni
vircy y â los ministros (\\u\ lo comltafiaii mas df; ccrca; pcro
intf'rcsô â los priiu'ipalcs amij.'os d»; Liiiicrs, entre ellos ;i su
propio a|)ndcrado, de (piicn dcitcndia cxcliisivaiiicnto en niate-
l'ia de intorcses, para (pir le (îsci'ibitîsen mostrândole sus crro-
res, su (M'guL'dad, su pcrdicion, y j^arantiéudolc sobro todo iina
residencia tranqiiila y pertectanicutti conipcnsada en cualqiiier
pnnto dcl pais ([uo eligicse, con tal iinicauicnt" cpie se nianlu-
viese ne iitral entre los Espaùoles, (fuc lo liabian persemiido, y
los Aniericanos, que se babian niostrado consecueiites a su
amistad y â su gloria.
)» Sus aniigos lo escribieron, pero sin fruto ; la noticia do la
depoi'tacion de Cisnéros, que dejal)a vacante el vireiiiato . lo
cxalto en térniinos desniedidos : niandô ;i su liijo ;i Montevideo
para apurar la ejecucion de sus planes , rontando eii(()nces,
como babia rontado en 1800, con los «dementos de a(|ii('lla
plaza para reeonquistar la capital y calzarse de heclio el \ irt'i-
nato; apurt') la reunion de los cuerpos de milicia de C6rd(jba y
otros pueblos ; y sin dar previaniente algunos de los pasos ({ue
debia acpnsejarle la prudencia, la generosidad y la francfueza de
que se aplaudia él niisnio, para sacar del error porineilios suaves
y conciliatorios a sus aiuigos antiguos , a sus amigos conse-
cuentes, (i sus conipaiieros de gloria, ronipio las bostilidades.
echando partidas de obs(îrvacion sobre el t(?rritorio de lacajjital.
» Lo ([ue t'altaba para acabar de condenarse vino nniy ln(>go;
al divisar los penachos de nuestros pocos batallones, todo entro
en Gôrdoba en la mas compléta disolucion, como que entônces
no se hallaban al lado de Liniers los brazos y las cabezas de los
hijos de Buenos Aires; y en lugar de acogerse \ sus amigos. en
lugar de ponerse bajo la salvaguardfa de la expedicion, eiii-
prendié su retirada con direccion a los pueblos del Perû, donda
esperaba encontrar nuevos y mayores elementos de resistencia.
y el poder de coronarse sobre las ruinas de un pueblo como cl
de Buenos Aires, cuyos sacrificios le liabian merecido el primer
titulo de virey que se eucontrô en sus bolsillos en el acto de la
ejecucion.
jntes a su
PROVINCIAS DEI, RIO DE U l'f.ATA. 1«).'<
)) Â posar (lo todo, Liiiicrs y siisn'iiiipliccs Inibicnii osr;ipa(lo
;i la iiuuTtc, si cl ;;i>l»it'i'iio hiilticsc podido salvaiios siii pt'li);i'()
pal"! la rcvdliicioii. iioripif es inficrto cpic l'I Imbicso rcsuclto
ciiiifiitarla sobn; su saiign^ roiiio lo ascgiira cl dcaii Kniios en
1,1 p;'i);iiia iOO dt'l tcrcor toino de su h')is<ii/o. La obstinacitui do
estns uiaudout's cra tau uiauilicsta, tan proiuuiciadus sus sculi-
iniontcts sau;;uinarios, (pic n'\ cra dchido cspcrar que rctrocc-
dit'scn, siu dcjar de cuuccbir lus uias graves tcuioros cou su
existoucia. Su cucavuizaïuicïuto habia llcgadi» hasta el cvtrcnio
(lo auticipar uu pivuiio de, vcintc mil pesos t'uertes â un mal-
v;iilo que se oouipi'oiiieti() â iuti'oducii'se, en las filas del ejército,
ciiaudo pisaba el territorio de Corduba, d inceudiar los carros de
imuiicioues.
)) Taies eran los arbitrios indicados para ponorso k cubierto
del frenesi (jue los devor;ilja. El priuiero sujetarlos â una pri-
siou estrecha y segura ; pero ^ (b'iude se eucontraria esta pri-
sion? Una grau parte de los nioradores de Cordoba se liabian
oiilutado ])or sus dosgracias, las provincias interiores todavia
tciiiau cerradas sus puertas à la revolucion, y en Buenos Aires
Liniers no podia estai' en prisiones sin coniuover y araso preci-
pitar ol caràcter generoso de todos sus liabitantes. El segundo
arhitrio consistia en el inisnio que se adopté para el virey
Cisiiéi'os y los ininisti'os de la real audieneia, esto es, el de
ombai'carlos, niandândolos à Espaùa à recoger el fruto de su
tidelidad obstinada, y sin diida se hubiera preferido este arbi-
trio â no hallarse el rio dftininado ])or los biupies de giierra de
Montevideo, cuyas hostilidades liabian obligado â cerrar toda
Cdinuniciicion con aquella plaza desde el dia 13 del inismo mes
•'11 que cayeron prisioneros. En el ano anterior de 1K09 los
KïipMfiides de Montevideo liabian arrancado del establecimiento
de l'atag(jiies los cinco capitulares confinados por Liniers y el
l'cal acuordo, de résultas de la convulsion (pie capitanearon el
dia 1" de acpiel ano. ^ Que no hubieran liecho por libertar estas
importantes victimas de una revolucion que detestaban, mas de
lo que liabian detestado la persona de Liniers? El tercer arhitrio
que quedaba era cspantoso : el gobierno lo considéra inévitable,
1810.
Il lui II c^tihi
lll- lit ll'tllllll'ioll
exigi:i |iiit' U tiiiill
h l.iiiifiii
V tiii r6iii|ilii('>.
Iiiiposiliilldud
ilu HiiiMn'ctaili),
I I tli: il('|i<il.iilu.
fl(
h^
' I
\^Mk^.MÉM
ii;4
PHOVINCUS IIKI. HIO DE lA l'UTA.
h '
l'I iciri'i iirliili lu.
(;"!i»('Cii''n(i;i
ili' 1,1 rji'i llricill
l'Il \.\
Î81U. st! lial)ia (l« salvarse la l't'volucion ([uo i»osal>a sobre sii calx'za;
h.'|ii...>,ii |,i6.iirtt toilos iniirit'hiii, y i>iili-i' IimIus iiiiirii') Liiii<>rs, no dejando â h
poslrridail mas oliii>to, coiih) ri lo aiuinci<) a la cortf, (|iio cl
(jut! oi'ivccn iiiias cciiizas IVias y (b'Sjtrcciablt's : él Imbicra iiiltb-
cido un cpitalio cou «sta inscripciou : Nuciô con sangrc fran-
cesa. Mnrin de cnrazon es/tnt'iol (1). »
Docapitado Liiiioi's, lo fiié ton él la rcbclion on Cordoba.
Mioniras st; dictaba la scnlcucia dr LiniiTs y nus conipaiioros
l'Il la capital, cl cjcrcito palriota se adclanf.'.ba hâcia td iutcrior.
v„i„:.,iuiii'j<,: L,;i (jecisiou s(dtrt! CSC acto lanicutablc. (pic tiivo liipir en l,i
('nhezd (/cl Tiijir, liabialc valido â la jiinta f:randcs y severas
censuras (pic su cjecucion ronvii'ti(') eu sanj^r»; y l'iiego. La c<jr-
res|H»ndcn('ia (jui; se cncontm Iv csas lu'inieras victinias (1(! la
revoluciou y varias otras inttn'ccptadas cuire Ccjrdoba y cl l'erii.
bicierou conocer al g(d)ierno de la i'a\tital los planes y la aclitud
liostil de casi todos los pjbernadores espanoles.
Nieto l'ut' cl priuicro (pie ([uiso contencr osa lava revolucio-
uai'ia (|ne debia cundir eu toda la AuK'rira. Desde que. ret'ilti(')
las circularcs de. la instalacion del nut>vo fiobieruo en la capit.il
y las noticias alariuautes del «général Liuicrs y cl gobernador de
C6i loba, escribi^ al virey de Lima, D. José Fernando de Abas-
cal, convidaudolo â nua guerra ânuierte, y jn'opouiendu la
inoorjtoracion â aquel vireinato de las cuatro grandes provincias
de Potosî, Cliârcas, la Paz y Cochabamba, conio lo liabian
eslado ântes de erigirsc el ^^reinato de Buenos Aires en el afio
de 177G. El virey acepto la la'oposicion del mariscal conio lo
anuntiôen la célèbre proclama, del mes de julio, en que decla-
raba al mismotiempo que los Aniericanns hnbiun nacido para scr
escltivos 1/ veyetur en la oscuridnd y ubatimiento, y desde en-
tonces, fué reconocido como la i)rimera autoridad en anibos \irei-
natos, dccret(j la organizacion inmediatade dos ejércitos, el uiin
en su propio vireinato al mando del présidente del Guzco, D. José
Manuel de Goyeneclie , uatural de Arequipa , y el otro en las
Mvillila^ aliiphid is
pur l'I
iniiiisi'iil Nii'l> ,
Oipiilii/.ni'inil
lii- (l(IS l'jl'I'lilliS
|i:ii'U l'iiiilciii'i'
lu rcvuliiuluii.
(1) Véansc las Noliciax historiens ilc la Rcpiiblica Argenlinu, desde la
pûi;:. 189 liasta 211, pordon Ignacio Nùfiez. Buenos Aires, 1857.
«uit.j
F 'T'
uv^l^
gi*!!! rut
ili' i>i>ii» liii|iat,
iIpI nmrixMl Mrlu
y ta* |)i'>'|i:iii{liviis
lii'lidi».
PRUVINCIAS l>RI. ItIO l)K U l't.ATA. IH.'i
nintro provinrias del Alto ÏN-n'i bajo las ôrdcncs ilt-l ritado ma- laio.
lisral pirsidciilc de la l'Iata, I). Vicnite Nit'lo, nafiira! df l-ispana.
Siiipatha dfhiaserid niartid p'iu'ral de csas tropas, piidifndo Muii-irhi manai
(Irsdf alli |)i'()t(>^r>r la rcttrada de las t'iii'iv.as de (Vti'doha,
hiilicndo â sus juTsc^'iiidon-s , ('» iiicii marcliar s(»hr(! itiiciius
Aiivs dcspiit's dt' ociipai' â (ytrdoha y Saiifa Fc y punstusc vn
luiiiiiniraciou cou Montevideo y el Hrasil.
Nieto, ([uo liahia iiiaiiehado su vejez cou las perseciicioucs
sanp'ieiitas de los aftos 9 y 10 contra los natiir.drs de la Paz
y la l'Iata, se piiso eu marcha â posar de sus sctcuta afios,
(lespiies de liaher piii'nado su ejt'nito <pie,dâudose solo (oii
jus verdadei'os Espaùoles , â l(»s ciiales di») el iKniilire de
ri)liintarios (let n'i/. hesplep') uiia fraude actividad, lii/.o cnuiicci'
il los goberuadores de Moulevideo y de Côrdidia que se liall.dia
suhonliuado iil virey de Lima y [tidii'» al priuiero ((ue le rcmi-
liese los oliciales dispduihles. Pidi('» ipialuieiile couliu^eutes
â lodaslas proviucias y euviôuiil houdires cou cuatro piezasde
artilleria al maudo de su mayor i^eueral, el ( a|)itau de f'ra^;ala
II. .lusé (le Côrdova, â ocupac la iJi'oviucia de .liijiii. Su plau cra
espérai' al ejéirito iiidepeudieute y balirlo (iUtre Siii|)aclia y
Tiipiza, 1)01' doiide dishia pasar iuevitableuieute si dt.'seaba eiitcar
en el Pei'û. Coutrai'iamenle ;i 1ns proiuesas que liabia liecliu â
los (lit'ereutes goberuadores, delua (piedîH' eu la defeusiva hasta
(jiK! (îoyeutH'he ocupasc el rio Desaguadero.
Kl 8 de agosto, el virey Ahascal hacia jiirar obedieucia fi la
l't'geucia instalada eu Leou eu uiomeutos ([ue el g(d)ieruo de, la
capital aumeutiba su ejército y exteudia el cauq)o de la revo-
liiciou. Salta, Tucuuiau, San1i;igo del Estero, (latamarca, la
Hioja, San Luis, San Juan y Meudoza se declarabau i»oi' la
rovoluciou. Ochocientos houibres entre Corib tbeses, Sautiagueùos
y Tiiruuianos se alistabau (;u sus filas. Estas demostraciones
Ijt'licas desbarataron las couibiuaciouesib'luiariscal Nieto, quieu
ordeiiô cou tal uiotivo al marques del Valle, de Tojo que eva-
cuase a Jujui, y al uiayor Gordova que se replegase abaudo-
naiido completauientc los pasos de la Cueva, Suipacba y Tupiza
y los pueblos que dependiau del Alto Perù.
JniMiiii riiri
i\t' llllt'<ilt'll|-i!l
â lii r<-gt'nci:i
(le Ih i>la du Lcori,
Los ir.ili.sia»
ev;ii'iinii il liijui.
y>k .1
'inrclius lui'zadas
ngua
il« 300 I ibrcs.
<^n liiiL'ii ôrileii
dt'lgciic'iiil
liiilciircu.
166 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
À mediados de octiibre, partiô el mayor gênerai Balcarco cou
su vanguardia de trcf ieiitos lionibres, decidido a atacar el ent;-
(Icl gen, rai llM.niee ^-^ ^^^^^ ^^^^^ j^ j^-^j| jjj^j^^^gg y ^\[Qy^ CafiOlleS Sfi liahill
con su v.ingiiardia r ' 1 .' '*«i>in
Ibililicado en la orilla opiiesta del rio (lotagâita. En Cordidia se
creia que las tropas dci niariscal Nieto tirariaii las armas, pcro
esa presiuicioii no era fundada, pues las ibrtiflcaciunes rdiu-
pici'on el fuego sobre la pequefia colunma , manteuiéndosc
losEspanoles resguardados de sus parapetos, niiéntras (juc, Ids
patriotas se baîiau â ruerpo descubierto y sostenian el i'iioud
internândose en el rio, donde apagaban su sed y desde duudc
combntcy r.tiiuda pedlan â gritos que se les dejase ataear â la bayoneta. Sin <'Jii-
bargo, elgenerallJalcarcc, viendo el mayor numéro de enemigus,
decidiô retirarse eu buen ôrden sin que los Espaùolcs lus
imiuietasen, y atravesij por desiertos totalmente desprovistos de
medios de subsistencia. Para (îolmo de desgracias, el jide di' la
artillerîa huyo cobardement(; esparciendo nolicias funestas y
haciendo ret oceder los auxilios que esperaba el mayor gênerai.
ibrzdndolo asi â no detener su eontramarcha liasta acercarse de
los recursos, sni los cuales su situacion liabria sido mas dit'icil.
En el consejo de guerra que se liizo con este niotivo, se decidiô
dirigirse al pueblo de Suipacba, distante ;23 léguas de Cotagâita.
Perc sabiendo qu'^. (d enemigo liabia salido de sus fortificaciuucs
para ocupar à Tarija, se decidiô a sosteiicrio marchando eu su
auxibo.
Los Espanolcs habian abandonado momentaneamente â Cota-
gâita, pero volvieron â establecerse cuando supieron que los
patriotas se liallaban tni Tupiza. Entretanto llego el mariscaî
Nieto (^on las fuerzas de réserva y confiô al gênerai Côrdova un
ejércilo de mil hombres y cuatro pitizas de artillerîa, con ôrdcii
de precipitarse sobre los patriotas y balirlos en cmdquier posi-
cion que ocupasen.
El 5 (le noviembre, los independientes se hallaban sin viveri's
ni municiones; no obstante, ùejiron â Tupiza para nu^jorar su
situacion. El 0, à la noclie, seapoderaron del pueblo de Nazannio,
donde se les incorporaron doscientos liombres con dos piezas de
artillerîa, dinero y nmniciones.
Los realis'.ag
abandonsn
momDniiini'.imoiite
SI Coleg&ila.
Lns palrlotasi
l'GL'ibeii l'cfucr^os
desold:idiJ9,cRflonos
V dinero.
1810.
ilu Sul|iuclia ;
dmi'ola (uiii|>luta
(le \oi v<Mli>liis.
PROVINCIAS DIX RIO OK I.A PLATA. 167
Eu el acto despachô Balcarce un Indio joveu a Tupiza para
que dièse lus nias desfavorables iuformes ;i los Kspaùolos sobre
cl esfado del ejército patriota, y dispuso todo para batirse al
dia siguieute. El iiiayor Curdova irrefle.vivauieute se j'presuré â
(br eutero crédito à estas uoticias, y se puso eu marcha sin
j)i'rdida de ticiupo, a las ouce de la mafiaua did dia, y ocupo
iiiiiis altura;' â la visla de los iudepeudiejites, doude perinanecio
iiuuobil duraute uua hora.
El général Balcarce cou su gtîuio uiilitar viendo (pie el gênerai
cspafiol preparaba inedios de defeusay uo de atâque, hizu uiar-
f li;ir sobre el eneuiigo uua division de dosciencos hoiubres cou dos
piczas de artillerîa, contra loscuales el eneinigod,3splego algi'uas
j,'ik'rillas deftiudidas sin embargo por sus pozos y sus acequias;
rotu t'il'uego, uuos y otros rest'orzaron sus fuerzas, pero el mayor
B;ili;u'ce hizo replegar las suyas p.ira animar â las contrarias cou
este aparato de debilidad. En etVcto, apénas se acercanm los
Espafioles, descubriù latotulidad di; su ejército, (pie al grito de
rira la patria cargo al euduigo, Vt nrroUô por todas [tartes, y
l'ii HR'iios de ({uince miniuos la i'uga y el desôrden eran taies en
siistilas que abaudonarou la artillerîa, Uuaja del ej(h'cito, las uui-
iiiciones, d(js banderas, ciento cincuenta prisioneros, entre ellos
;ilgunos oficiales, luuchos heridos y cuarenta muertos, sin mas
l^Tilidn de parte del ejército patriota que un soldado maerto, y
(lus oficiales subalternos y i liez soldados heridos. La tâctica habil
del gênerai Balcarce habiadccidido de la su(irte delà revolucion.
Los restos del ejército realista tomarou los cerros y cainiuos suio «o Espanoio»
intransitables, uuos â pié, otros montados, abaudouando armas,
loruituras y cuauto les estorbaba para salvarse de la perse-
t'ucion de los piUriotas. Seguu el parte del representaut(ï del
,mjbi('rno, s(j1o Uegarou â Cotagàita 250 hoiu!)res, los mej(jres
inoiitados, quieiies, conio Cordova, habian corrido niuy al princi-
liio de la derreta. Todos los dias llegabau soldados cargados de
iirmas, fornituras, prendas, dinero y aîhagab. Eu lui, i'ué tal la
derrota que el mismo C(jrdova coufiesa que excedio à lo que se
llguraban los palriotas (i).
(1) VcHnse los documentos.
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llt'K'iiiiii
6 Culiiràitii.
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1810.
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Pronunciamii'Tilo
en Coi'hubamba ;
dénota
de loa Espafiulos
en Aroma.
Resuliado
de ambas victoriai ;
Suipauka
y Aiom.i.
Toma de Nicto
y Cùrdova.
Ejecucion de Mcto,
Côrdova
y Paula Sanz.
168 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATÀ.
El représentante del gobiemo agradecio al ejército en nombre
de la patria y concedio sueldos integros a los que quedasen
invalides, a las viudas y padres pobres de los que fallecieron. El
gênerai Balcarce dedicô una de las banderas tomadas al go-
biemo de la capital, para que la destinase à la sala del rey D. Fer-
nando con las que adornaban su retrato.
El 14 de noviembre, los Cochabambinos se declararon por lare-
volucion, y su ejército en numéro de mil quinientos liombros de
caballeria, inexpertos, escasos de armas y sin oficiales du iiis-
truccion, batio alcoronel espanolD. Ferniinde Pierola en Aroma,
poniéndolo on fuga y haciéndole sufrir grandes pérdidas.
Si la batalla de Suipacha le abrié el caniino del Alto Perû al
ejército libertador, el combate de Aroma destruyô todos los
obstdculos que podian levantarse en el centro de aquellos pue-
blos. Los habitantes de la capital recibieron ambas noticias con
un regocijo increible. Nada detenia pues al ejército indepeu-
diente, sino la incorporacion de las divisiones de Tarijenos, Sal-
tefios, Tucumanos, Santiaguenos y Gordobeses, con la artiUerîa,
el material y las monturas necesarias. Poco despues marcliaba
sobre Potosi, y en ei camino se le rcunieron los patricios de
Buenos Aii^es^ quintados cuatro meses ântes por el juariscal Nieto
y que habian logrado escaparse del montai presidio del cerro de
Potosî, despues de la Victoria de Suipacha. El gênerai en jefe
les confîô la mision de perseguir â Nieto y Côrdova , lo que
efectuaron logra-jdo apoderarse de ellos y trayéndolos â Potosi,
que acababa de ser ocupado por los patriotas. La toma de esta
ciudad fué de trascendencia para la revolucion, pues ella conso-
hdo la emancipacion de los habitantes do quinientas léguas
y puso en poder de los independientes el monte mine"'il de
Potosi y la gran casa de moneda que habia contribuido con mas
de dos millares da pesos fuertes â la esclavitud de la Espaïui y
de la America.
Sin embargo la Victoria de Suipacha echô sobre la revohicion
una nueva y séria responsabihdad. A Nieto, Côrdova y Sauz
cûpoles la misma suerte que â los infortunados Liniers, Concha,
Allende, Moreno y Rodriguez eu Côrdoba. La coaducta de estos
. biii ^
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PROVmCIAS DEL RIO DE LA PLATA. i69
senores en los sucesos del dùo anterior constituîa eï procoso,
cuva sentencia inexorable se habia anticipado en las instruc-
clones que rpcibiô el représentante de la junta gubernativa.
En 1809, cuando se supo el cambio de doniinacion que habia
sufrido lametrôpoli, dos provincias del Alto Perû, la Paz y la
Plata, quisieron ponerse â cubicrto de las tramas de la nueva y
de la antigua corte. El présidente de la Plata interpretando esos
seutiiiiientos como una provocacion de la independencia, les
coutt'sto liaciendo aprisionar varios vecinosrespetables, entre los
ciiales estaba el doctor D. Jàinie Lndailes, que destiné â la in-
quisicion de Lima. En fin, fueron taies las crueldados que ejer-
cic», que el pueblo ayudado por los estudiantes lo depuso y tbrnio
una junta el 23 del niismo afio.
El suceso de la Plata tuvo lugar durante el vireinato de Li-
iiicrs, quien pensé enviar una exptidicion al auxilio del prési-
dente Pizarro, pero el arribo préximo de su sucesor lo bizo
desistir. El virey Cisnéros llegé con el niariscal Nieto nombrado
pjbcrnador de Montevideo y se recibié del vireinato en la Colo-
niadcl Sacramento. Desconflando de Liniers y sus partidarios,
envié â Nieto para que tomase en su nombre posesion de Buenos
Aires. El niariscal Nieto con una presencia de ânimo admiraljle
en su edad, atravesé el Rio de la Plata sin mas escolta que la de
nnayudante , desembarco en Buenos Aires, se dirigié al fuerte
donde liizo su entrada â las cuatro de la tîU'de del dia ±2 de
julio, iustalâudose en nombre del virey, sin poder contar con
iina sola bayoneta del ejército de la capital, el que entretanto
œntemplaba seriamente como propia la injusticia que s'> cometia
en la persona y en los servicios de aquel jefe que tanto idola-
traba.
El primer acto violento del niariscal fué encarcelar al coronel
D. Juan Martin de Puyrredon, Americano respctable, que
habiendo asistido â la disolucion de la monarquia espailola,
queria contribuir â la niejora de la constitucion iiiteri- >' de su
patria.
El segundo fué quererlo embarcar para Espana, lo cual no
tuvo lugai" por haberse escapade la ûoche antes. Todos estes
IM
lÉlO.
A'itos rriielus
(lui prcsiduiilo
>'iz;irro
y su dcposirlon.
I,inl(>rs (lesijlo
(le auxiliarlo.
N cto sf rccihe
ilel vireinato
(le liiionos Aires
en ijombre
(le (^isnéi'js.
l'iimer ado
violento
(le! niariscul Nieto.
( ! j
'..iM:
1810.
Ëïl I
Gi ji'iieiliH
(e apuilora
iinlu poliiiua
«le l'.«C jiîfe
y (leNii'lK.
Nielo coniunica
SU4 planes
al gdb.M'iiaiInr
de MoiituviileOi
170 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PUTA.
sucesos precipitaron la veiiida del virey, qiiien se ocupô innie-
(liatamente do la reforma del ejército de la capital y de la orga-
iiizacion de fiierzas rentra les siiblevados de la Plata.
Eiiviu con ese lin, en el mes de octnbre, d Nieto y Cordova
con un expedicion de quinientos honibres, entre les cuales se
encontraban patricios, arribenos, montaheses, artilkros, hîmm
del rey, etc. Fâcil era ver en el semblante de estes hondji'es el
udio que tenian a su jefe , que queria hacer de elles lus ins-
trumentes de sus crueldades.
El gênerai Goyeneche con un ejército de dos mil liuinhres
ocupô â la Paz el 25 de octubre, a los très meses nuev(,' (lias
de la instalacion del nuevo gobieriio. Pasaronde ciento lasper-
sonas à quienes castigô con las penas de muerte, destierro, iiiiilta,
presidio, etc. Poco despues llegô Nieto, y en el acto se formô
una corte marcial, las cârceles se Uenaron, y los Pazefios tiivie-
ron que comprarse la vida a fuerza de oro y plata para satisiiuvr
la avaricia de estes nuevos explotadores de los metales precio-
sos del Perù (i).'
Nieto, Cordova y Goyeneche eran pues famosos por sus cruel-
dades cuando sobrevino la revolucion de la capital de Uiionos
Aires en 1810, heclio por el cual secreyeron autorizados para
despedazar ese vireinato, auexando cuatro provincias, Potosi.
la Paz, la Plata y Gochabamba al vireinato del Perù y ubligaiiJo
à sus habitantes que combatieseu centrales pueblos hermaiius.
Nieto quiniô â los patricios y los encerro en el cerro de Potosi.
En una carta al gobernador de Montevideo dice Nieto : « Man-
» daré como gênerai en jefe todu el ejército , llevaudo eu sus
» divisiones jefes de satisfaccion, como lo es el Sr. brigadier
» D. José Manuel de Goyeneche, acostumbra !o d corrcgir empe-
)) ùosamente iguales crimenes. Este plan verdadero ij legitimo
)) vigot'osamente fovmado sera un rayo que fulmine centeilus ahra-
» sadoms contra los delincuentes. » Mas tarde , en uua carta al
gobernador de Gordoba, aprueba los auxilios que ha pedido al
Brasil y se hsonjea de hober quintado a los patricios. Sobre
(l) Véar se las iVohcias hislàricas del Rio de la Plata, por don Ignacio Niinez.
i
(,
; -, >■
PROVINCliS DEL RIO DE LA l'LATA. 171
Buenos Aires le dice lo siguoiite : <( Toniado Santa Fe que ha isio.
, de stT iiiia (le mis principales niiras, queda IJnenos Aires con i.i. ^m.. « m,ioha.
.) solo su recinto y sus innicnsas é inutiles pampas, v segun las
1) uoticias que vayamos adquiriendo y el estado de las cosas, s(^
i) les estrecliarà mas (3 ménos para que entre en sus deberes.
Il sin olcidar el cusligo de lus uutores de tantos mules : tengo en
I mi poder varios oficius relativos â ordenes y aprobaciones de
la revolucionaria junta ".* Buenos Aires, â los que no lie
I dado el uso que con'esp(jndia,/jor(//(6' espero tener la satisfac-
) cion de kacérselos cumer en irjuales propnrciones a los sucios //
I viles insurgentes que tue los han remitido bujo el Utulo de repre-
I sentantes del poder sohemuo. — Es muy buena la disposicion
II de V. S. de liaber detenido el siUiadu de particulares (dinero
1 del couiercio) y segun mis planes sera tambien uportuuo que
. se asegure liasla que varie de gobierno la ciudad de Buenos
1 Aires, pues d los (;riminales se les debe oprimir por todos
. iiiedios, y no es buena politica dar armas contra si mismo. »
La conducta cruel ejercida por el mariscal Nielo y demas au-
toiidadcs del Alto Perù, sus proclamas sangrientas y su fana-
tisiiio, formaron la base del proceso que debia dar por resultado
la fiuiesta sentencia de cuya ejecucion estaba encargado el ter-
rible représentante del gobierno de la capital. Hé aqui los
dùcunientos (i).
Vi1
l^;iment:ililo
leriovaiion
del su i»o
ili- hi l^iit)e/.;i
(li'l ri^i''.
SENTENCIA DEL REPRESENTANTE.
Cuartel gênerai de Potosi, 14 de dicieiiibre de 1810.
'I La junta provisional gubernativa de las Provincias del Rio
delaPlata por el Sr. D. Fernando VII, liabiendo examinado
la iiaturaleza de los crimenes conietidos por D. Francisco de
Tfii'leniia»
lie lus iuo«.
[\.) Véase el juicio del général Camba sobre esfos sucesos, en sus Memo-
mi para la historia de las armas espanolas en el Perû, tomo I , pûg . 28
à 46 ; Madrid, 1846.
■.\MjLii.
1810.
que sf Ira Dlrilniyr.
Ubjeto de rllos.
172 PROVINCIAS DRL RIO DE LA PLATA.
» Pailla Sanz, D. Vicentc Nioto y D. José de Côrdova y Rôjas,
» siendo jefes de estas provincias en collision con D. Santiatro
» Liniers, D. Juan Gutiérrez de la Goncha, y otros de la ciiuJad
» de Gordoba, para dividir las provincias, separar las unidas â
» la capital, dislocar estas de su dependencia, i)ara arraslnrlas
» al vireinato de Lima, ocultar a los pueblos la verdad du los
» liechos importantes a su conocimiento , suplantândolcs otro:-
» abiertamente falsos para alucinarlos, é impcdirles la libcrtad
» de imirse en cabildo gênerai y decidir libremente de su siierti.',
» obligândoles a la T'.icrza â que sirviesen ciegamente â su vn-
Acioi crimiiiaics )) luutad , Icvaiitando tropas para oponerse al gobiorno do la
» capital sin titulos, malversando el erario, dividieiidu 1ns
» pueblos en fracciones y guerras que lian traido la disoliicion
))^' la mucrtc, basta dejar entablada ima rivalidad odiosa y do
» irréparables consecuencias entre ciudadanos de un misiiio
» Estado y vasallaje, y proponerse planes acordados cou d \iivj-
» Abascal de disolucion de los pueblos : todo con el l'iuico fin de
» sostenerse eu la posicion de un mando absoluto y despôtico,
» sin titulos de conservacion y perpetuitlad, y terminar eu iiiia
» sujecion de estes dominios a poder extrano , siu habor qiie-
» rido céder a las reconvenciones repetidas para que dejaseii en
» libertad de obrar â los pueblos de quienes es privativo decidir,
» Por todo ello, que es pùblico, notorio y comprobado ontra-
» minos de no admitir exculpacion alguna, condena â los rcfc-
» ridos Sanz, Nieto y Gordova, presos en résultas de la vido-
» ria de nuestras armas, como reos de alta traicion, usurpation
» y perturbacion pûbbca hasta con violencia y mano armada, a
» sufrii' la pena de muerte, pasanddcs por las armas en ejein-
» cion militar; y mando se ejecute manana en la Plaza Major.
» precediendo las prevenciones deordenanza, que se dispouib'âu
» por la orden del gênerai del ejército, y la notificacion â los
» reos en su persona esta noclie por mi ayudante de canipo
» D. Mâximo Zamudio, â qiiien nombro secretario â fin de
» que asista al teniente coronel y comandante en segundo de
» este cuartel D. Eustaquio Diaz Vêlez, a quien coraisiono para
» las dénias disposicioiies que los reos quieran por prcparacion
Son iliM'Iaiados
culpaliles
de alta traicion
y coiidetindos
& niuuile.
t'i-^k.^-
PROVINCIAS DEL niO DE LA PLATA. 473
I, cristiana : sentando à continuacion las notiflcaciones, y devol-
. viéndoseiiie original para constancia. »
Dr. D. Juan José Castelli.
Nicolas Rodrîguez Pena, secretario.
1810.
NOTIFICACION DE LA SENTExNCIA.
À las nueve de la noche del dia catorce de diciembre de mil
iifliofiento diez, en la impérial villa de Potosi y cuartel gênerai
(iel ejército auxiliar a las provincias del Perù , en el mismo
insf.mtfi que recibiô el Sr. D. Eustaquio Dîaz Vêlez, tenionte
riirouel tin segimdo de este cuartel, la scntencia (fue autecede,
para que en el acto la comunicase, paso con asistencia de mi
il spcrotario à la real Casa de Moneda de esta villa , donde se
liallaii presos los reos D. Francisco de Paula Sanz, D. ^'icente
Mfto, y 1). José de Cordova y Rôjas; y reuniéndolos en una
pii'za, y puestos de rodillas, les lei la sentencia de ser pasados
jiurlas armas militarmente en el preciso término de docc lioras,
y st'ïiiidamente separândolos a distintas habitaciones , les pro-
porciono todos los auxilios para morir cristianamente ; y para
(pie couste por diligencia, lo firmô dicho senor, de que yo como
secretario doy fe. Diaz Vêlez.
Ante mi : MAxrao Zamudio , secretario.
Nolificat'ion
ilo lu leiiteiii'U.
EJECUCION DE LA SENTENCIA.
En la impérial villa de Potosi, cuartel gênerai del ejército Rjecucion deeiia.
auxiliar, a quince de diciembre de mil ocliocientos diez , yo el
iiil'rascrito secretario doy fe, que en virtud de la sentencia dada
lior la Excma. junta provisional del Rio de la Plata, a nombre
ilel senor D. Fernando VII, y comunicada por su représentante en
estas provincias del Perù, el Excmo. senor doctor D. Juan José
Castelli, al senor comandante en segundo de este cuartel y
]nn (omisionado D. Eustaquio Uîaz Vêlez, de ser pasados por
las armas los reos de Estado L). Francisco de Paula Sanz, gober-
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1810.
174 PROVINCIAS DRL RIO DE LA PLATA.
nador iritondente do esta imptirinl villa, D. Vironto Niptu,
liiariscal do cninpo y i)ri'sid(^iit(; de Cbarcas , y l). .lust' d.'
Cordova y Rôjas, capitan do fragata do la roal armada; los ijhc
l'uoron condiHîidos on sogura custudia on dicho dia A l;i j'iazii
Mayor, on dondo so liallal)a ol sofior jut»/ roniisionado. y ('sfaJKiii
Ibrniadas las Iropas para la ojociuiun ; y habiondu i)id)li('ailo i|
bando dicbo sonor, sogun proviono Su Majostad on sus ivilts
ordonanzas, pnestos los roos do rodillas dolanto las bandons. \
leidôso por mî la sontoncia on alla voz, se pasaron \m la-
armas los dicbos Sanz, Nioto y Curdova, on cumplimii'iitd ili-
ella, a. las diez do la mananadol roferido dia; d(danto dr n\\n-
oadaveres dosplotçaron inmodiatamento las tropas quo so lialla-
ban l'ormadas; y quodan ontorrados los diclios Nieto y C(irtliiv;i
on la iglosia do la Caridad, y Sanz on la dol nionastiTiu ilr
monjas terosas do osta villa ; y para quo conste por diligoiicia.
lo firmô diclio senor con ol presento secrotario.
NoiiibiHmiiiiio
do Utilgraiiu
puia al'i'ir niin
canipuna
fobri! tfl l'Hingui'V.
Rupinra
de iflacioiies
entre
cl Paraguiiy
y Biicnus Aires.
Mi'diil^is
nilniiiiislrutivas
ilu Uulgiiino,
Ante mi :
DîAz Vêlez.
Mâximo ZiVJWUDio, secretorio.
Shâa
su ciiartel gênerai
en la CandeUria.
Belgrano fué nombrado , el A de setiembre , para prototrer
los puoblos do la Banda Oriental y lovantar en ella nuovas fiier-
zas. Igual oncargo le fué dado rospecto a Corriéntes y al Para-
guay, acordântlose quo abrlose su campafia sobre osta liltiuia
provincia con un buon e;iôrcito oxpodicionario.
Ilivalidades y cuestiones do localidad habian roto las rcla-
ciones entre Buenos Aires y ol Paraguay, y en esta provincia
se liabia sobrepuosto el cabildo a li antoridad del gobeniador
Velasco.
Antes de abrir su campaîia, Belgrano dictô en las (•omarcas
confiadas a su gobiorno no pocas medidas, que desde lucgo le-
velaron en su persona grandes dotes administrativas ; dirigiomlo
en ellas principalmente su atencion al culto divino y â la ius-
truccion piibbca.
Por ùltimo, Belgi'ano eligiô el pueblo de la Candelaria i)ara si-
tuai- su cuartel gênerai y dar â su expedicionla organizacionqtie
i
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^UL^..
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(1) Alude il 1.1 Memoria que sobre esa campunu ha dejado escrila el gêne-
rai Bel^'iano y que hacc parte <le esta obra.
[i) iletnoiias pôslumas del gênerai don José M. Pa%, tomo I», pâg. 355.
PR0VINCIA8 DEL RIO DK I.A PLATA. il^
mas ronvinierii â sus i'i'op6sitos. Hizolo asi y prep.irôso ;i dai-
prinripio ;i la ranipafia.
Era siu fiiibargo iniiy ^Taiide, el orror do la jiinla fjuborna-
tiva y dfî Belgrano imi snponer quo la t'xpedicion militar se ro-
(luriiia ;i nu siinplo paseo del lâbaro revoliiciouario pnr el
Mk'lo del Paraguay, y que los moradores de esta purciou del
\iiL'iii;ilo prorumpirian en explosioues de eiitusiasiiio al divi-
sarlo.
Eu efecto , el gênerai Paz, confirinando este jiiieio , dire on
>ni Meinon'ff^ , cpie « el proyectode la expedicion al Paraguay,
Il desdi; que se fornio, fué sobre ini supuesto falso de quti lia-
llai'ia disposiciones tau favorables en los Paraguayos, que estos
'I vendi'ian en bandadas â OTigrosar las lilas libertadoras. El su-
> ceso probô de tal modo lo contrario, (pie el niisnio gênerai
1 Hclfrrano alirnia que no tuvo ni un solo pasado. Àntes dije
" y ropito aliora, que esa unaniniidad no provino de adhésion
I al sistema espanol, sino de un instinto ciego de localidad, al
!> que ])uede anadirse muclio de amor propio.
I) El coronel Espinola , liombre mal querido entre sus coni-
» provincianos , fué el primer emisario île la junta provisoria ,
1 quien, como dire la Memoria (i), fué tan mal recibido que es-
1) capi'i !i itna de buen caballo.
» Este mismo jefe, de regreso â Buenos Aires, diô taies faci-
1 lidades del éxito de la expedicion, que la creia suticiente con
" el mimero de doscientos liombres. Esta y la futura influencia
' que debia adquirir Espinola, liiriô el orgnllo paraguayo y con-
l' tribuyo à esa uniforme resistencia. He oido lamentar â sugetos
" juiciusos del Paraguay el error que se cometio empleando â
" Espinola, y me aseguraron que si él no hubiera ido , es pro-
" bable que se liubiesen ententlido con el gênerai iielgrauo y
" cou la|imta de Buenos Aires (2). »
La topografia de aquelinmenso territorio, erizado de cordille-
1810.
I.n rcviiluciim
no lialiiîi (Mindiilo
en el l'uiii|;iiuy.
Jiiicio
ilul iteneiiil l'or,
sobre
vita etpelii'ioii.
|f>; 3. 'if, t;^
l.,jj^.
T'1
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r.
1
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i' à
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:il.
1810.
l'ropn!>icioii
(le lin nniiiitii'io.
Su repulisa.
176 FROYINCIAS DEL RIO DE LA PLAIA.
ras y cortado por nuniprosos rios, era un inconvenienfi' ni-
liiral qui' taiiibi(!U liabia dt! diticultar iiimciisanicnto las opora-
cioiies mililaros.
El priiuBr paso que diô IJolgrauo fut' la proposicion de un ar-
misticio, quo liizo a la fuerza quo guarnecia la ludrgon opuosta
dcl Paranâ; cscribiondo tainbien on este soutido al gobiTuador
Vclasco, al obispo y al rabddo de la Asuit'îou. Este fut; el i; du
diciembre. Peroléjos de ser frucluosa esta mcdida, sucunlestû
â ella con la prision dcl parlîunentario (i).
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(1) El Paraguay 0 indepe'"iiente refiere los sucesos que se desarrollarun
en esu ûpoca del modo siguienle :
En mayo de 1810, Buenos Aires liabia comenzado el movimienio revolu-
cionario por la instalacion de una asamblea governamenlal , sin proclamar
abieitamente su independcncia de un modo absolulo, qiierieiido desde liiego
arrastraren la revuluciori û todas las provincias dul Plata. En ese .-"enliilo se
dirigiû la junta al gubicmo dcl Paraguay, en S7 del mismo mes, invitùiidulc
û adherirse al movimiciito, al reconocimierito de su auloridad y al envio de
diputadus que tomasen parte en las deliberaciones.
El aprecio y la consideracion que don Bernardo de Vclasco, gobernadoren-
tônces del Paraguay, se habia captado durante su admiiiistracion, moderabaa
las aspiraciones â la independencia del pucblo paraguayo, el que |ior olra
parte no qiieria sustraerse de la dominacion espanola para caer bajo eljfugo
de Buenos Aires, del cual era independiente.
Convocô Velasco el consejo para poner en su conocimi'"nto !d invitacion
recibida de Buenos Aires, y para conocer sus intenciones. Decidiô eslc que era
conveiiiente, en asunto tan grave, consultar la opinion del pais, por la con-
vocacion de una asamblea gênerai del clero, de los oficiales del ejército, de
los magistrados civiles, de las corporacioncs y de los propietarios mas ricos.
Tal fué la respuesla que se envi6 â Buenos Aires cl 17 de julio; y el 24 de!
mismo mes la asamblea se rcuniô y decidiô se conservasen relaciones amis-
tosas con Buenos Aires, sin reconocer en él ninguna superioridad; y que
miéntras liegaba la décision de la Espafia, se tomasen todas las medidas ne-
cesarias para la seguridad y la defensa del pais.
Esta determinacion fué comunicada, el 27 de julio, â la junta de Buenos
Aires, lu que con la intencion de liacer prevalecer su autoridad sobre el Pa-
raguay, organizô contra esta provincia una expedicion militar, cuyo mando
confiô â uno de sus miembros, el gênerai don Manuel Belgrano.
Despues de haber atravesado la expedicion el Paranâ, llegô en diciembre
1810 âltapua, hoy ciudad de la Encarnacion, y marchô sin enconlrar oposi-
cion hasta Paiaguari, en donde fué batida el 19 de febrero de 1811. En su
retirada, una nuevaderrota en las orillas del Tacuari, territorio de las Misiû-
se (lesarrollarun
PROVINCIAS DEL RIO DR LA PLATA. 477
Esta actitiid hostil foi'z6 a Hclgrano .i dcrlarar rotas las hos- ihio.
(ilidadcs ol dia 18, y d pasiu' cl Parana. Hizulo asf, y coiiiciiz/i non,|mi.i...i,.
su campaùa por la ocupacion do Itapua. Este y otros pcciiicfios l"i!i''rIr',l'r'"i'liM
ili' lli lnruiiu.
nés, la obligôâ cupilular el 12 de marzo. El gobiorno del Paraguay hizo ocu-
par ciitùnces lu ciiulad de Curriéiites para impedir todu nueva tcnlativa, lo
que, por otra parte, no parccia probable.
Sin embargo, cl sentimicnto de indcpcndencia hacia grandes progresos en
el Paraguay, y los parlidarios de la emarcipacion comprendicron que para
fundaiia bastaria prnclamarla. De esc modo fuo que una revohicion pacinca,
biijo la direccion de don Jos6 Gaspar de Francia y sostcnida por las trop.is
â las ûrdcnes dcl comandante don Pedro Juan Caballero , puso fin , el 1 4 y
15 (le marzo de 1811, â la dominacion espanola.
El 16 se crc6 un gobierno provisorio , compuesto de 1res micmbros, don
Beriiardo de Velasco, don José Gaspar de Francia y don Juan V. Zebâllos ,
cuyas funciones debian durar hasta la réunion de una asumblea gênerai que
determinaria cl régimen y la forma de la nueva administracion.
La asamblea, reunida dcl 17 al 20 de junio, aprobû los ados del gobierno
provisorio y creô una junla de gobierno, compuesta de un prcsidcnlc, de
cinco conscjeros y de un secrelario, cuyas funciones debian durar cinco aiios.
Ella decretô en seguida:
l* Que el Paraguay se gobernaria por si mismo sin la intervencion de Bue-
nos Aires, proclamando por ese hecho la independencia paraguaya.
2» Que sin embargo conservaria buenas relacioncs con esa proviucia, y
que enviaria dipulados alcongreso gênerai.
J'Que los derechos de aduana se establecerian regularmenle y que el mo-
nopolio del tabaco quedaria snprimido.
4" Que, en ningun caso , las leyes y resoluciones del congreso argcnlino
obligarian el Paraguay, sino despues de haber sido aprobadas por la asam-
blea gênerai.
Era bien entendido, pues, que no solamente el Paraguay se declaraba inde-
pendiente de la Espana, sino tambien que no reconocia ninguna autoridad ni
supremaciu de parte de Buenos Aires.
La junta de Buenos Aires se apresurô â enviar entônces al Paraguay al
gênerai Belgrano y â don Vicente A. de Echevarria , quienes , desde Cor-
riéntes, dieron conocimiento del objeto de su mision â la Asuncioii, pidierido
ser admitidos. El gobierno les respondiô que seriun recibidos, si Buenos
Aires reconocia la independencia del Paraguay, y se prcsentaron poco des-
pues. El 12 de octubre de 1811, se firmù con elles, en su calidad de ple-
nipotcnciarios , un tratado por el cuai la independencia del Paraguay era
explicitamente reconocida por Buenos Aires , fijaba las relaciones comer-
ciales entre ambos paises, y estipulaba el concurso reciproco para la conser-
vacion y la defensa dcl ôrden de cosas estublecido. ( Véase El Paruguayo
indepene/ien/e, tomo I, pâg. 1 â 14 y siguientes.)
Vil. 12
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178 FRUVINCIAS DEI. RIO DE LA i'LATA.
1810. trinnfos parciales que obluvo, cngendraroii en <^1 tal contiaiiza.
que inciirriô en el en-or do dividir sus fuerzas en niarclia , mc-
dida il la cual se alribuye eu parte el ^'raii descalal)ro que sulri(^
su ejrrcito en la batalla de Paraguari, cuyas cuusecuencias tue-
ron t;ui fatales que sin la energia que desplegô Uelgrano, Ijii-
biera sido deshecho totaliuente.
DOCUMENTOS.
lii i'^
FRAdiMENÏO DE UNA MEMOIUA POSTUMA
■■1
■'Il
'A
s
DE D. CORNELTO SAAVEDKA ,
EN L\ PARTE QUE SE BELACIONA CON LOS SUCF.SOS Y PR0P6sIT0S DE I.A REVU-
LUCION DtL 25 DE MAYO DE 1810, Y CinCUNSTANCIAS UUE PRECEDIEHUN.
(Ma. aulûgruTo.)
Sol'ie reparicion
de Cinnéroii
(tel maudo.
Prorrcloi
•obre elli.
^âm
Los liijos de Buenos Aires con estes actos {vicne hulAnmio de
los del (jubierno de Cisnéros), ya querian se realizase la sejia-
racion de Cisnéros del luaudo, y que se reasuniiese en lus
Americanos.
Se liicieron varias r^uniones , se liablaba con calor de estes
proyeetos, y se queriu .'.ropellar por todo. Yo siempre lui
opuesto â estas ideas : toda mi resolucion 6 dictâmen era de-
cirles : ((Paisanos y senores, mm no es ticmpo; » sin extenderiiu'
a desnienuzar 6 analizar este concepto. Y cuando los veiamas
enardecidos en persuadirme debia ya realizarse el sacudiniieiito
que deseaban, volvia â repetirles : « No (^s tieinpo : dejen Vds.
c|ue las brevas maduren, y entonciïs las conierémos. »
Algunos demasiado exaltados Uegaron a desconfiar de ini.
creyendo era partidario de Cisnéros. Grecio este rumor entre
los demas : mas yo no variaba de opinion.
■d^
l'BOVINr.lAS DKL RIO DE I.A PIATA.
m
Loi KiiMctifi
•cliviil m
In c iiMi|iii<l.i
du la Ki|i^ina,
en «l'ii ■l'jui)
(ll-l'I.U.
Lns l'Yaiiccst'S, en a([ut'll;i l'itoca, activabaiirun t'nt'i7.ns iimy inio.
rcspctaltlcs la ocii|ia('ion y cniKinista iU' la Mspafia. Las (iiicrfaH
uns iiicncicmahaii hatallas ^'aiiadas ImIos lits (lias por ios Kspa-
Molt's, mas cllos iiiisiiKis coiil'csahaii ([iic ^radiialiiiciit»', las pro-
siiicias cntt'ras csljiltaii ya siiliyiiuailas, A la M'i'dad, ,;, qiiii'ii
cra en aipicl ticiiipi» cl (pic im juzj;as(' (pic Napolcnii triimlaria
y rcalizaria sus [daiics (iiii la i-lsparia? Kslo cra lo que yo cspo
cilia iiiiiy cil hi'cvc, y cst.i la ojKirliiiiidad ô liciupo rpit^ crci'a
ciMiNciihiiilc para dai' ul f^rit») de lihcrtad (!U esta parte de Ame-
rica; esta la l)i'cva (pic cra util espcrar (pie madiirase.
A la v'i'dad, no cra diidaltle (pie, scparâiidoiios do la metriD- N" ff»» inflJone.
,. ' 1 ' I ' ' li<" Amrilranot
|iiili (jiic ya vciaiiKis domiiiada jior sus luvasores, ^ (jiiicn
iiblamciitc pddria ar^i'iiriios de iiilidciieia? En a(pi(d caso niies-
tiM si'paraeion suI(j [H'oharia niicslra décision fi no scr l-'ranreses:
(le (diisifiuicnte (picdalia jiistilicada antc todos Ios sensiitos del
iiiiiiiilo niiestra condncla.
l';i'e('livanicnt(^ asî siieedi('). El inismo Cisnéros iinunri() al
liûMico por su prodama de IS de mayo del ano 10, (pie solo
C.Mtiiz y la isia de Léon S(! hallaban libres del yuj-'ode Nap(deon.
Yo iiK! liallaba en ese (lia en cl piieblo d(^ San Isidro. D. .Iiian
J(iS('' Viamoiite, sarjcnto mayor (pie era de mi cnerpo, iii(> escri-
hii't (liciendo ([lie cra preciso rcgresase â la cindad sin deinora,
piiriiiK! liabianovedadts de coiiseciiciieia. Asî lo eje('nt(\ Ciiando
ii:.^ prosent(î en la casa , enconlri; en clla nna iiorcion de oli-
ciales y otros i)aisanos, cnyo saludo l'iié pregnntarine : (( i Y
aimdicc V. (pie no es tiempo? » Les contest(3 : « Si Vds. no
me iiiiponen de alguna niieva ocnrrcncia ({ne yo ignore, no
liudn; saiisfaccr â la pregnnta. » Ent('»nees nie pnsieron en las
mauos la proclama de aquel (lia.
Liiego ({ne la leî, les dije : « Aliora digo no solo (pie es tiempo,
siiio (pie no se debe perder ni una sola liora. »
Me propiisieron pasâsemos ii casa de l). Nicolas Pena, en la
(jiio liabianna gran réunion de Americanos, (piedamaba por que
se renioviese del ni;indo al virey, y se crease nn nuevo gobierno
americano. Allî encontramos al finado D. Juan Jos(î Castelli y
l). Manuel Belgrano. El primer paso que acordamos dar, i'iié
Anuncio
lie la suliyiii^ncio )
lie I» K»|i;inn,
rieurcx)
:'i II riuiliid.
lîi'Uiiion
di: Anierlcsinoi
que ptdian
Ih IfllllM'iUll
ili'l vireva
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180
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
Sobre la cplehracion
de un caliildu
aMcrlo.
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1810. iiiterpelar al alcaldc de primer voto, que lo ora D. Juan Juso
Lezica/y al sûidico procurador I). Juli;ui Léiva, para que cuu
conociniiento del virey Cisnéros se celebraseuii cabildo abierto,
d que concurriese el pueblo d deliberar sobre su suerte.
lielyrauo y yo nos enoargamos de allanar este paso con dicho
alcalde de primer voto , y Gastelli con el sindico procurudor
Dr. Léiva.
À pesar de la repugnancia que nianifesto Lezica, viendo ({ue
le liabldbanios de serio, tuvo (pie accéder d lo que pedianios.
Esa misina tarde convoco d todos los dénias capitulares, y eu
consorcio del sindico liicioron présente nuestra solicitud. El
resultado fué quedar acordado pedir sin demora véiiia al vinîy
para convocar al siguiente dia à cabildo pùljlico y gênerai. Dos
individuos de la misnia corporacion i'ueron al cfecto diimtados.
Sor[)rendi6 d Cisnéros a(iuella novedad : contesté al cabildo que
antes de dar el consentimiento 6 vénia que se solicitaba, quciia
tratar de ello conlcs jefes y comandantes de la i'uerza armada.
El 10 se nos cito por el sarjento mayor de plaza, para que a las
siete de la noclie estuviésemos todos en la fortaleza. Asi lo vori-
ficamos.
Se nos présenté el virey y nos dijo: « Sonores, se me lia
pedido vénia por el excnio. cabildo para convocar sin demora ;il
pueblo d cabiklo abierto ; d lo que parece ha iniluido mi pro-
clama de ayer. Yo no lie dicho en ella que la Espaiia toda esta
perdida, pues nos quedan Cddiz y la isla de Léon. Llamo, puos.
d Vds. para saber si estdn resueltos d sostenernie en el mando,
como lo hicieronel ano 9 con Liniers, 6 no. En el primer caso,
todo el fervor de los que prctenden tan peligrosas imiovacioiios
quedard disipado. En el segundo,, se "liard el cabildo abierto , y
Vds. reportaran sus resultados ; pues yo no quiero dar mârseii
d sediciones tumultuarias, »
Viendo que mis conipaneros callaban, yo lui el que dije â
Su Excelencia : <( Sefior, son muy diversas las épocas del 1° de
enero del ano 1809, y la de niayo de 1810 en que nos luûla-
mos. En aquella, existia la Espana, aunque ya invadida por
Napoléon. Eu esta, toda ella, todas sus plazas, estdn subyugadas
Franca
manifeslacion
del ïiiev.
(.'ontcstacioii
en el «entiilo
de reasnniir
sus tIciTclio».
PROViNCUS DEL RIO DE LA PLATA. 181
por aqnol conquistador, oxcopto Gâdiz y la isla do Léon, como nos
lo ast'g:iiran las Gacetas que acaban de venir y h. proclama de
aycr. i Y que, Senor 1 i Câdiz y la isla de Léon son Espana?
Este innienso tcrritorio, sus millones de habitantes, ^lian de
reconocer soberania en los conierciantes de Câdiz y en los pes-
cadores de la isla de Léon? i Los derechos de la corona de
Castilla a que se incorporaron las Aniéricas han recaido, acaso,
en Gâdiz y la isla de Léon, que son parte de Andalucîa?
'^'o, Sefior : no quercnios seguir la suerte de la Espana, ni
ser dominados por los Franceses. Hemos resuelto reasuuiir
niu'stros dnrecbos, y conservarnos por nosotros mismos. El que
â N'uestra Excelencia dio autoridad para niandarnos ya no
oxiste, de consiguiente tanipoco las fuerzas de su mando para
sostenerse en ella. » Esto niismo sostuvieron todos mis compa-
neros. Gon tal desengano, conclu' 6 diciendo: (( Pues, Senor<'s,
se harâ el cabildo abierto que se solicita ; » y en efecto se hizo
el 20 del mismo mayo (i).
Goncurricron todas las corporaciones eclesiâsticas y civiles,
un crecido mimero de vecinos, y un inmenso pueblo, asî como
D. Pascual Ruiz Huidobro, y todos los comandantes y jefes de
la truarniciou.
Las tropas estaban acuarteladas con el objeto de acudir adonde
la noccsidad lo demandase. La plaza de la Victoria estaba toda
llena de gente, que se adornaba ya con la divisa en el sombrero
(le una cinta azul y otras blancas ; con el primor de que en todo
aqiicl conjunto de pueblo no se vio el mas lijero desorden.
La cuestion que debia votarse se fijô, â saber : i Si D. lial-
lomr Hidalgo deCisnéros debia césar û continuar en el mando de
estas provincias en las circunstnncias de hallurse solamente libres del
1810.
Sh iTSUcke
la Ofluluiicioa
(li'l cabilJo.
Se efcctùa,
Expi'clativa
y situacioii g(^neral.
Ciii'slioii
que so fijù para ser
(leuidiila.
Û
(1) Aqui padece Saavedra una equivocacion. La reunion de comandantes
tuvo en efecto lugar en la noche del 19 al 20 , como 61 lo dice , pero la
aiitorizacion del virey para convocar el cabildo abierto, solo la diô el 21,
y el 23 de mayo fué cuaudo se celebrû , segun consta de las actas capitu-
lares. En el inlérvalo tuvo lugar la inlimacion que los patriolas hicieron â
Cisncro> para que resignase el mando , lo que contribuyc^ â hacerle céder.
(Mitre.)
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1810.
Opinion
(le los oiilnres
y de lus enipleail<i!>.
Kilos y cl ( liispo
(!Stti\ifi'(in
por no 'luiovai-.
Conliailici ion
que les liieieroii
los (loctoie:) l'iisso
y Ousttlli,
Los ranonigns
opinnron
por la cnsacioii
Jfl virey.
Lo misnm opinô
casi loilo
cl coni'Ui'so.
Decinr: cioii
dtf la riiiliiciilatl
del viiiv.
Sobre lapiil.licaciuii
de esta r soliicion.
182
PROVINCIAS DEL RIO DE LA l'LATA.
f/ugo frnnces Càdiz y la tsla de Léon 'f y i si se dehin exigir ima
parte de gobierno que î'easumiera el mando supremo de cllas?
Los votos fucron piiblicos. Los oidores opiiiaron debia "oiiti-
nuar Gisnéros en el maudo , sin modificacion alguna. Los em-
pleados dcl rey se conformaron los mas con el volu do los
oidores ; alguiios dijeron que debia asociarse con personas qut;
fueran de la coulianza del pueblo.
El Sr. obispo fué singidarisinio on su voto. Dijo : d que no
solamcnte no liabia por que liacer novodad con el virey, siiio
que, aun cuando no quedase parte alguna de la Espafia que no
estuviese subyugada, los Espanoles que se encontraban on
America debian tomav y reasumir ol r.ando de ellas , y que
este solo podria ir a mano de los liijos del pais^ cuandu yn no
huhiese quedado un solo Esponol en él. »
Escandalizo al ooncurso tan desatinado dictdmen. Los Dres.
U. Juan José Passe y D. Juan José Castelli, irritados do él y
del aire con que el obispo se produjo , tomaron la p;dabra purn
rebatirlo : asî que cmpozaron à liablar, los cortô ol discurso
con decir : — ((À mi no se me lia Uainado â este lugar para
sostener disputas, sino para que diga y manifieste libroniontc
mi opinion , y lo lie heclio en los términos que se ha oiilo. »
Los canonigos francamcnte opinaron por la cesacion dol virey;
que ol cabildo reasumiese interinanionte el mando que aquoi
obteiiia , liasta taiito que el iiiismo cabildo nombrase la junta
cjiie debia erigirse para el gobierno de estas provincias ; para lo
cual daban tambien l'acultad al iiiismo cabildo, U. Pasrual Ri'.iz
Huidobro, jefe de escuadra de la marina real, se conforiiK) cun
estes votos, y la generalidad del iiumeroso concursc se doci-
diô por lo mismo.
Verificada la regulacion de los votos en aquel mismo acte , se
declaro liabor caducado la autoridad del virey y q 'cdar roasii-
iiiida eiiel exciiio. cabildo.
Se me pidio una conipanîa para publicar por bando esta no-
vedad. La del capitan de granaderos de mi cuerpo D. Eustuqiiio
Antonio Di'az Véloz se présenté al momento eu las puertas de
las casas capitulares.
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA. 183
Lfi noche se acercaba, y el cabildo permanecia en su sala ca-
pitular â puerta cerrada, sin dar el baiido por esorito para su
publicacion.
El pueblo, reunido en la plaza y calles inmediatas , comenzô
à enirar en sospechas ron esta demora. Enprecaucion de résul-
tas , D. Manuel Belgrano y yo nos entrâmes en diclia sala capi-
(iilar : hicinios présente el desabriniiento del pueblo al ver que
110 se anunciaba de un modo pùblico la destitucion del virey.
Entônces nos manifestaron que la demora era porque acababan
de accrdar, que al niismo tiempo se publicase la creacion de la
jiiiit.t de gobierno , y los iudividuos que para ella habian sido
nombrados.
El mismo \irey Cisnéros era nombrado présidente de ella , y
los vocales, europeos espanoles , excepto el mismo D. Manuel
Belgrano y yo, que tambien entrâbamos en ella.
Nos opusimos seriamente â aquel proyecto. Dijimos que
coiivenia que , ântes de anocbecer, el pueblo se retirase à sus
casas impuesto solamente de que el virey ya no mandaba , y
que el cabildo quedaba encargado de aquella autoridad. Que el
iiombramiento de las personas que debian formar la nueva
juiita de gobierno , debia diferirse para el dia siguiente ; advir-
tiéndolcs no recayese en ninguno de los que éramos electos en
aquel acto , porque no eran del agrado del pueblo , al cual era
indispensable evitar toda ocasion de inqui';tud y desabriniiento,
porque podia producir resultados desagradables. Obtemperaron
los cabildantes a nuestras insinuaciones : qued('> sin efecto la
eleccion que acababan de hacer , y se pubUcô el bando en los
termines acordados ântes, con lo cual todos quedamos satisfe-
chos y tranquilos.
El 21 , procediô el cabildo al nombramiento de los vocales (i)
1810.
Tai'dania
del caliilJo
en ilar el hando.
Sospechat
dri pueblo
con este moliTO.
l'ormariiin
di! la jiinla
de gobierno.
Oposiclon
& eie proyecto-
Numbranilento
de lus vocale».
(1) Continua equivocada la cronologia de Saavedra. El 23 fué cuando se
nombre esta primera junta , y se recibiô en la tarde del niismo dia, segun
consta de las aclas. En la niisma tarde empezo â manifestarse el descon-
lento, y el 2* estaWé abiertamente , y esto se comprueba con lo mismo que
dice Saavedra mas adelante , que es inconciliable con la duracion de très
il
1810.
l!
Instiilacion
(le la junta.
Ucscontento
Su tliioliicion.
^m-
184 PBOVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
qiie debian compuner la junta suprema de gobierno en estas
provincias, comprcndidas en la dilatada extension del vireinato.
El Sr, Juan Neponmceno Salas, D. José Santos Inchaurremii,
el Dr. D. Juan José Caslelli y yo l'uimos sus electos en aquol
dia, y para la presidencia de ella el mismo D. Baltasar Hidalgo
de Gisnéros.
Se recibiô esta junta cl inismo dia 21, a la tarde. El 22, prin-
cipiô sus sesiones , y nada se hizo en ellas que mereciese la
atencion.
El 23, volviô a aparecer de un modo bastante pûhlico el
del pufibio con ella. ^lescouteuto del pucblo con ella. No se queria que Gisnéros
fuese ei présidente , ni que por esta calidad tuviese el niando
de las armas. Tampoco querian a los vocales Salas é lucliaur-
regui, por su notoria adhésion a los Espanoles.
Todo aquel dia fué de debates en las diferentes rcuniones
que se hacian, y particularmente en los cuarteles. Al fin, el
24, quedô tambien disuelta esta junta, y yo fui el que dije a
Gisnéros , que era de necesidad se quedase sin la presidencia,
porque el pueblo asi lo queria, a lo que tambien se allanô sin
difîcultad.
Reunido el pueblo en la plaza aquel mismo dia , procedio por
si al nombramiento de la junta, que estaba resuelto se esta-
bleciese a los acuerdos anteriores, y recayô este en las persouas
de D. Miguel Azcuénaga, D. Manuel lielgrano, D. Juan José
Gastelli, el Dr. D. Manuel Alberti, D. Juan Larrea, D. Uomingo
Mateu y yo , que quisieron fuese présidente de ella y comau-
dante de las armas.
Gon las mas repetidas instancias solicité al tiempo del recibi-
miento se me excusase de aquel nuevo erapleo, no solo por la
falta de experiencia y de luces para desempenarlo, sino tauibion
porque habiendo dado tan pùbLjamente la cara en la revolucioii
de aquellos dias , no queria se creyese que habia tenido par-
ticular iuteres de adquirir empleos ni honores por aquel medio.
Nombramieruo
(le la Junta
por el pueblo.
Solicitadde excusa.
dias que atribuye â la expresada junta. El 2i. fué, pues, cuando se prépara
la revolucion que luvo lugar el iià de mayo. ( Mitre.)
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^f^i
PROVINflAS DFL RIO DE LA PLATA.
18:;
A pesar de mis reclamos , no so hizô lugar a mi separacion.
El mismo Gisnéros fiié uno de los que me persiiadieron aceptasc
diclio noniLramiento por dar gusto al pueblo. Al fin tuve qnc
rendir obediencia, y fui recibido de présidente y vocal de la
1" Excma. junta, prestando cou los demas senores ya dichos el
juramento de estilo en la sala oapitular ; lo que se verificô el
25 de mayo de 1810, Lo prestaron igualmente los Dres. 1). Juan
José Passo y D. Miu-iano Moreno, que fueron nombrados
secretarios de dicha junta.
Porpolîtica, fué preciso cubrirla con el manto del Sr. D.
Fernando VII, ;i cnyo nombre se cstid)leci6, y bajo de él se
expedian sus provi lencias y mandates.
La destitucion dei virey y consiguiente crcacion de un nuevo
gobierno americano fué a todas luces cl golpe que derribo e]
domiiiio que los reyes de Espana liabian ejercido ceica de tres-
cientos anos en esta parte del mundo por el injusto dereclio de
conqiiista. Sin injusticia , no se puede negar esta gloria a los
que, por libertarla del pesado yugo que la oprimia, liicimos un
l'ornial abandono de nuestras vidas é intereses , arrostrando los
îiesgos a que f*on acjuel liecho quedamos expuestos.
Nosotros soioô, sin précédente combinacion con los pueblos
delinterior, mandados todos por jefcs espanoles que tenian in-
lliijo decidido en ellas, contiados en nuestras propias fuerzas, y
en su bien acreditado valor, y en que la mismajusticia de la
causa de la libertad americana le accarrearia en todas partes
prosélitos y defensores; nosotros solos, digo, tuvimos la gloria
de emprender y Uevar a cabo tan grande obra (i).
1810.
Nu luvo lugav.
I'i'(!9l.ici(in
(U'I juramento.
I.a junti) pi'Oi'edia,
al piii'fcer,
en nombre
ilo rernamlo VII.
lie b cailnoiclail
tli; la (liiniiiiacion
cspiifiola.
Siilire la re.ilizacion
de tiin grande ubra
III
REAL DECRETO.
Su Majestad Fernando VII, y en su real nombre la suprema
junta contrai, me ha dirigido el siguiente real decreto :
tl) Tomado de la Hisloria de Delgrano, por el gênerai D. Barlolomé Mitre,
Mtual présidente de la Uepùblica Argentina, tomo I, pâg. 553.
Decreto
de la sn|irenin
jiinia (eutral
en la i^U de I.eoP'
% 'i :i\
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1810.
[Iraiillodo
(1">venlaj'i!!0
lie lu rvunioti.
CMOipeleiiiia
para nombrar
un consejo
lie ri'gi'iiii.'.
Rpsoliii'ion.
Eal.'ibluciiniento
; ui'{iiiiiizai'iuii
iIr un ronsejo
(le ri'uoniia.
Sus iniembio<.
ûm
Sus facultades.
186 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
Al rt unirsc la junta suprema contrai de Espafia é ludias en
la real isla de Léon, conforme al decreto de 13 de este mes, los
peligros del Estado se lian anmentado en gr«in manera, no tanto
porlos progresos del enemigo, como por las convnlsionos que
nos amenazan. La nmdanza local en el gobierno para la junta
y las certes no podia demorarse 3in exponer la patria al niavfr
riesgo. Pero esta alteracion no pudo ni debio haberse heclio por
un partido, por im distrito, 6 por un individuo, y si tal hubiese
suc(;dido, séria el efecto de la alarma, 6 de un tumulto, y no de
la ley ; en t.?l caso séria la obra de una câbala facciosa, en lugar
de ser la décision de toda una nacion, 6 de sus legitimos repré-
sentantes.
Si las calamidades cpie nos afligen, y la opinion pûbbca en
que ellas influyen, requieren un consejo de regencia, y piden
que se nombre inmediatamente , su nombramiento â ningun
otro pertenece sino a la autoridad suprema , establecida por el
consentimiento nacional, obedecida por ella, y reconocida por
las provmcias, ios ejércitos , nuestros aliados, y las Américas.
El poder solaniente que una autoridad como esta puede conferir,
sera légitime y juste, y tal, cual plenamente représente la mii-
dad de la monarquîa.
Penetrada de estes sentimientos, la suprema junta central de
Espaùa é Indias ha resuelto mandar en nombre de Su Majestad
Fernando VII lo que sigue :
Que se establezca un consejo de regencia compuosto de
cinco personas, una de ellas para representar la America, y todas
se nombrarân con exclusion de los individuos que componen
la junta suprema.
Los dichos cinco miembros serân el R. obispo de Orense, D.
Pedro de Quevedo y Quintano; el consejero de Estado y secreta-
rio de négocies extranjeros D. Francisco de Saavedra ; el capi-
tan gênerai de los reaies ejércitos D. Francisco Javier Castâ-
nos; el consejero de Estado y secretario de marina D. Antcniode
Escano; y el ministre del consejo de Espana é Indias D. Estévan
Fernândez de Léon para America.
Toai la autoridad de la junta central se trausferirâ â este
:r^
m
iiili
*■>!,
PROVINCIAS DHL RIO DK LA PLATA. 187
(Oiiscjo (Ift rogcncia sin limitacion calguna : las pcrsonas nom-
liiadas aqiiî perinauecoran on el do.soiiipofio de ostos altos dchp-
ics, hasta la delibcraciou de, las cortcs; entoiices esta asamblea
(li'toniiinarâ la i'oriiia de gobiemo que se ha de sustitiiir.
En oi'deii ;i (pie los desigiiios no se frustren para el ulterior
hinieficio de la nacion, cuandola jiinta presto su jiiraniento, los
ni'oiites tanibien juraran cl celobrar las corlos on el tionipo que
>o lia senalado, 6 si circunstancias inévitables estorbasen esta
ilisposicion, para cu.indo el cneniigo hubiese evacuado la niayor
liai'to del reino.
El rnnsejo de regencia principiarâ sus funciones de oficio el
ildelVbi'ero prôximo on laisla de Léon.
Téngasc asi este decreto entendido , y pônganse los medios
para su ejecucion.
Firmado : El AnzoBrsro de Laodicea, présidente.
1810.
Jiir;imi>nlo
lie lu» legenlc».
r.|>iii il
en (|uc |iiin< '|>i II&
d t'oiupjo
tiiH funciui'i".
': t
EL VIREY DE BUENOS AIRES, ETC., ETC. ,
A LOS LEALES Y GENEROSOS TUEBLOS DEL VIRELNATO DE BUENOS
AIRES.
Acabo de participaros las noticias ûltiniamente conduridas srefiic
poniua iVagata mercante inglosa, que liabiondo salido de Gi- l'','alnn'dlwes!!
braltiir, arribu a Montevideo el 13 de oorriente. Elias son dema- >' «"""" <î"1"«-
^iadij sensibles y desagradablos al lilial amor que profosais a
la madré patria, por quienliabois lieclio tan generosos sacrili-
(ios. IVto ^".qué ventajas produciria su ocultacion, si al cabo ha
de ser preciso que apureis toda la aniargura que dobe produ-
l'iros su inexcusable conocimionto ? Vov otra parte, es de mi oiOetcn luu.iiai
"bligacion nianifestaros el peligroso ostado de la nietrôpob, de
toda la monarquia, para que instruidos do los sucesos rcdoblcis
los ostîniulos nias vivos de vuestra lealtad y de vuestra cous-
tancia contra los roveses de una i'ortuna adversa , enipeîiada,
por decirlo asî, en probar sus quilates. Sabed que la dicha de Miuadon
un tirano, ô mas bien, la astucia con que ha saLido senibrar el * " '^" " ""'"'
188
PROVINCUS DEL RIO DE LA PLATA.
Entusiasmo
en favur
(le la c aiisa
1810. dosôrden, la dosimion y la desconfianza de los piioblo? ron la
légitima autoridad reconocidn pnr oUos, ha logradij l'orzar <■]
paso de la Sierra, tan jnstaïueiitc crcida el anteniiii'al de las An-
dalucias, y derramândose sus tropas por aquellas fertiles pro-
vincias coino un torrente qu(^ todo lo arrastra, hrui lloqado
liasta las inniediaciones de la real isla de Léon, con el (jbjcto de
ai)oderarse de la importante plaza d(! Cadiz, y del goljiorno so-
berano que en ella lia encontrado su rc^iugio : pero sahed taïu-
bien, que si la Espafia ha experhnontado tan sensibles desastres.
aun esta uuiy distante de abatirse al extrcmo de rendir su cerviz
a los tiranos, ni reconoeer en el trono de sus monarcas ,î I03
que segim sus leyes fundamentales no deben ocuparlo : snl)ed
que sin arredrarla la grandeza de los peligros, ni la reit» h ion
(lo i-fitiundu vu. de sus desgracias, aun empufia las armas que juro emplear en
delensa de su libertad 6 de su venganza : sabed, en lîu. qwv
provincias enteras , pueblos numerosos, y ejércitos que cada
dia se levantan de entre sus ruinas , sostienen cada vez con
mayor empefio la causa de nuestro adorado soberano Sr. D.
Fernando VII.
Pero, aunque estas esperanzas no estân distantes de la esfera
de lo posible, ni es extrana en la vicisitud de las cosasbniiianas
una nnitacion repentina a la que espccialmentc estâu sujotos
los sucesos de la guerra, no créais cpie mi ânimo os calmar
vuestros temores, ni adorinecerlos con ideas hsonjeras. i A que
fin me empenaria en disminuir los riesgos a que esta cxpuesfa
la monarquîa, si elles mismos deben concurrir a engrnidocer
vuestro espiritu, 6 para prevenirlos en tiempo, 6 para simiot
los ultrajes de la metrôpoli ? Mi intencion, pues, ts lia])laros
hoy con la franqueza debida a mi carâcter y al vuestro, y de-
ciros en cl lenguaje propio del candor y de la sinceridad ciiâles
son mis pensamientos, y cuâles espero que serân los vuestros:
suponed que la Espana, mas desgraciada que en el siglo viii.
esta destiuada por los inescrutables juicios de la divina Provi-
dencia a perder su li ert;'d y su independencia : suponed mas;
que llegaràn à extingiiirse hasta las ùltimas rehquias do aqiiel
valor herôico, que quebrantando las cadenas de setocientos
Reilidad
do los riesgos
que cul >e
lu iiionarqul.i.
Vî . ' ' ^ |i!J
Li££4
MM»
PROVlNf.US DEL RIO DE LA PLATA.
iHO
aàos lUi t'sckivitud, la sacô cou inayor l'splondor ;i ser la ouvidia isio.
tli.' las iiaciones, y reprcsoiit.'ir ol i)aiii'l gloriuso qw aliura per-
ilii'i'ii por su coiifiauza 6 su (li's^racia, ^ Fudrâu los lirauos
lisuiijeiu'se dtj liaber esclavizado a tuda la naciuu? ; Quô inson-
;;itos si Ucgarau â coucebir uu plan tau dosvariadol Esto sf'i'îa Noiiis|,ironii.more«
ik'scoiiocer, aun mas que la énorme distiincia que los sepai-a, ,ie,„siiijoi.
h Itiallad imia'.a, el valor y la conslancia que os ban distin-
i;ui(lo siompre. No, uo llt'yarâu â maucbar las i)layas([U(ï el Ser
îijprciuu, por un efecto de su inmensalibtTalidad, destiuûpara
ijiu; (leiitro de ellas, y eu la extension de tau vastos continentes,
se consoi'vase la libertad y la independencia de la monaiHpu'a
i-pafKila : sabrâu â su costa, (|ue vosotros couserv;u'eis iutacto
cl sagrado depôsito de la soberania para rcstituirlo al desj,Ta-
liado inonarca que lioy oprimi; su tirani â los ramos de su
auL'iista pi'osapia, cuando los llamen I.. icîyes de la sucesiôn :
vtbrâii que entretanto vosotros, animados de tan ûcles senti-
iiut'iitos, sostendreis esta sagrada causa contra todus lus conatos
Ji' la iunbicion y de la astucia que lioy parece triuul'ar de la
madiv, patria; y enfin, que en la America espanola subsiste^ y
ïiiljMstirâ sienqjre en el trono glorioso de los esclarecidos reyes
catijlii'os â quienes debiu su descubriiniento y poblacion, pai'a
qui; lu ûcupen sus legîtimos sucesores.
Taies son los sentimientos inalti'rables de que, con la mayor
ciiinplacencia mia, os veo animados ; aliora resta que con la
tiiUKIucza de mi caràcter os manifieste los mios. Encargado por
la aiiloridad suprema de conservar intactos y tranquilos cstos
duiniiiios, lie dedicado â tan justo y tan interesante objeto todos
rais (li'svelos y fatigas. Nada lie oniitido de cuiuito lie creido
coiidiicoiite al desempefio de tan elevada confianza; vosotros
sois testigos de que no me dispcnso una alabanza â que no
ten2;ajiistos y conocidos derecbos : pero ni estes, ni la gênerai
l"'iicvoli;ncia que os debo, y a que siempre viviré agradecido,
me dispt^usan del deber que me lie impuesto de que en cl des-
graciadu caso de una total pérdida de la Peninsula, y ialta del Manem (i« jiciar
Hipreiiio gobierno, no tomard esta superi'n'idad determinacion . ^""'•i»'""
al:umi (pie no sea previamente acordada en union de todas las "> ei «"o
l'usa i'i expiiiinr
siH >enliiiiiKiitu4
|»T:iuiiiil<^s.
il' -i
i,i
1810.
.1 lu |.(
(II- In l'i I
'Jiilii
hUl.'
KM'ila il I
Il union
l.ii.
Pcipli'jlllflil
del pii'lili)
iUO PROVINCIAS DEI, ItrO l)K I.A PLATA.
roprosontacioncs de. ost.'i c;i\»it;il , ;i qiip i»ostoriorint'iUo se mi-
nan las do sus proviucias (li'ix'iulit'utos, entre tanto (|iii' d..
acuordo cou los dénias vii'eiuatos se estaldere uua rcpivsiMi-
tacion de la soberania del Sr. I). Fernando Vil. Y yo os aiïuln
con toda la ingenuidad que profeso, que léjos de aiicti'ccr d
mando, vcreis entûnces conio toda nii ainhiciou se cinc ;i |;i
gloria de pelear entre vosotros por los sagrados doredios do
nnestro adorado nionarca, por la lihertad é iudependenciade A
toda doniinacion e.vtranjera de estes sus doniinios, y pur vues-
tra ])ropia defensa, si alguno la perturba.
Despues de uua nianil'estaeion tan ingenua, nada mas him
resta que deciros, sino lo cpie considero indisjx'nsable â la coii-
servacion de vuestra l'elieidad y de toda la nionarriuia. Vi\ii|
unidos, respetad el ûrden, y huid conio de âspides lus iii.h
venenosos, de aquidlos geuios iu(piietos y maliguus (|iir ik
procuvan iuspirar zelos y desconllan/.as reciprocas y cuhIm lns
que os gobiernan: apreuded de h.) s lerribles ejenii)los (|ii(' iin»
présenta la liistoria de estes l'dtimos tiempos, y aun de lus i(iii'
lian condui'ido anuestranietrôpoli al borde de su prêt ii)ifiu ; l;i
malicia ha refinado sus artificios de un modo tal, (pi'' mim'im-
liay cautelas sulicicntes para libertarse de los lazus (pn^ ticinlo ;1
los pueblos incautos y scncillos. Todo os lo dejo dichu; ajim-
vecliaos si q'ieveis ser felices de los consejos de vuestro jelV.
quien os los franquea con el anior mas tierno y patcrnal.
Buenos Aires, 18 de mayo de 1810,
Baltasar Hidalgo de Cis.néros.
PETIGION DEL AYUNTAMIENTO
PARA CONVOCAR UN CONGRESO POPULAR.
ExcMO. Senor,
Sabedor el pueblo de los funestes acaecimientos de luiestra
Penînsula, por los impresos publicados en esta ciudad de ordeii
I
PnoVINClAS DEI. UIO DB I.A l'LATA. 191
de Viiestra Excelciicia, y aniinado (1« su iiinata loaltad â nu<>s-
tro sobcrano, y (le lus scntiiiiiontos patrii'jticos ron que siciiiiiro
se ha (listingnido, vacila subrc su sucrto futin-a, y cl dcst'i» do,
que sea la uias coul'uriue â su felicidad y al ulijrlu inaltérable
Je conservai' întegros ostos dctniiuios bajo la doniinacion did
Sr. b. Fernando Vil, le liace zuzobrar en un conjunto de ideas
dificiles de condjiuar, y que si no se llegan a lijar cuanto ântes,
pueden causar la nias lastimosa ferimaitacion. Este ayunta-
iiiieiito, que vêla sobre su prospcridad , y se interesa en gran
luanera por la union, el ôrden, y la tranquilidad, lo hace pré-
sente â Vuestra Excelencia ; y para evitar los desastres de. una
convulsion popular, desea obteiier de Vuestra Excelencia su
perniiso franco para convocar por iiiedio de esquelas la prin-
cipal y mas siuia parte de este vecindiu'io, y que en un congreso
pûblico exprese la voluiitad del pueblo, y acucrde las inedidas
nias oportuiias para evitar toda desgracia, y asegurar una suerte
venidera, sirviéiidose Vuestra Excelencia disponer que, en el dia
(k'I cungreso se poiiga una reforzada guardia en todas las ave-
iiidas ô bocas calles ;'i la Plaza, \,nvA que contenga todo tuniulto,
y ([lie solo permita entrar en ella ;î los (pie con la esquela de
cuuvucacion acrediten liaber sido llaniados.
Dios guarde a Vuestra Excelencia niuclios anos.
Sala capitular, 21 de iiiayo de 1810.
Excnio. Senor ,
Juan José Lezica. — Martin Grecorio YAniz.
— Manuel Mansilla. — Manuel José de
Oc.LMPo. — Juan de Llano. — Jaime Nadal
Y GuARDA. — Andres DomInguez. — Dr.
TOMAS DE AnCIIOREXA. — SANTIAGO Gu-
TIÉRREZ. — Dr. JULIAN DE LÉIVA.
Excmo. senor virey D. Daltasar Hidalgo de Cisiiéros.
1810.
/i runKi'i uciii la
'II' Fuiii tlus «iji-rioi.
ICI nyiicilaniiviilo
|iiili- |iPriiii«u
liani ruiivui'iir
un roiign su
l'iiliulur
('■uii'ilia
(Mil* lu (ll'tniliaià.
i:h
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CONTESTAGION DEL VIHEY.
Excmo. Senor,
Acabo de recibir el ofîcio de Vuestra Excelencia de esta fecha, otorga d p.imiso.
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Kj^^MJàjâM
il
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IRIU,
Kxi'ilnciuil
«n fuïor
de la causa
^L> l'oriiiiiiiiu VI
. Ht
102 rnoviNCiAS del hio m. i.a pi.ata.
aliora qiu; son lus 10 de la maflana, por medio dn sus dipiit.itlus
.'i elV'Cto de pom rio eu mis iiianos; y «'iitcrado do su couloxlo,
pstoy dt'sdo liH'K'o pronto a acnrdar â Viicstra Fvvcflruciii. coiuo
lo (îjt'cuto, cl pcmiiso ipic, solicita [)ara ol lin y ron las condi-
ciout's (pio lut' iudica on su citada; uicdiantc. lo (|ui', liicp) (jik»
Vut'sliM Kxctdi'ucia me. participe cl <liacu ([im ha de cclcbrarse
cl congi'cso que se ha propiicsio, dispoudrc que se apostcn lai?
parlidas que Vucstra Kxcclcncia solicita en lasavcnidas ('» bocas
ralles de la Plaza, cou los iiues de évitai', scgun corresponde al
uiejor scrvicio do seguridad y tranquihdad piîhlica de esta ciu-
dad, cualquier tunuilto 6 conmocion que pudiera ocurrir; romo
igualiiicnte para que solo pcrniitau entrar eu ella d los vccinos
de disliuciou que i»or uiedio de la csqucla de couvocacion
acreditcn eu debida lonua liabcr sido llauiados por Vucstra
Evcelciicia al cfecto; y csjxto (h'\ disccrniuiicnto coustaulo y
acrcditadalidcUdad de Vucstra Kxcdeucia é iutcrcs qui^ siniipiii
ha uiauit't'stado por cl hieu publico de esta ciudad, (pic conio su
rcpriîscntante eslbrzarâ todo el zclo (pie lo caractcriza y dis-
tingue, â tin de ({ne iiada se ejecutc ni acuerde (jne uo sca t>ii
obse(|uio al mcjor scrvicio de nuestro ainado soberano el scùor
D. Fernando VII, iutcgridad de sus douiinios, constante obi^-
diencia al supreino conscjo uacional (pie lo représenta diiiauti'
la cautividad ; pues (pie, couio ViKîstra Exceleucia saLe bien, es
la luoiiarqiu'a iina ù indivisible, y por lo tanto debe obrarï^e (^ou
arreglo â uuas leyes, y en su caso con conociniiento ù acn(.'r(lo
de todas las partes qiK; la constituyen , aun en la liiiiûlosis
arbitrai'ia de que la Espana se hubiese perdido enteraincute y
faltaso en ella el gobierno supremo representativo de nuestro
legitiino soberano.
Dios guarde â Vucstra Exceleucia muchos afios.
Buenos Aires, 21 de mayo de 1810.
Baltasar Hidalgo de Cisnéros.
Excelentisimo cabildo, justicia y regimiento de esta ciudad.
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M
PRUVINCrAS DEL RIO UB U PUTA.
193
PROCLAMA DEL EXCMO. CAHILDO
AL VECINDARIO DE BUENOS AIRES ,
IN su CASA CONSISTOHIAI., PAHA LA APERTURA DEL CONGRESO GENERAL QUE SE
BIZO EL 2i DE MAYU DE 1810.
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l'erinUn ilcl virty
paia la riMinioa
lie un tongrero.
Fiel y generoso puedio de Hcenos Aires,
Las i^ltinias notifias do los dosgraciados sucosos do niiestra isio.
iiKîtr'ipoli, coiuunioadas al pi'iblicu do ûrdoii do osto suporior Ef"i" p>miuLiJu
guhioniu, liaii coiiti'istado sobreiiiaiiora viuîstro aniiuo, y os haii ,,^, |,„„,,|y
hdcliu diidav do vuostra sitiia(?i()ii actiial y do viiostra siiiu'to n'Bniiuio
por uin» iiolieias
t'utiira. Agitados do un coiiiuuto do idoas qiio os liaii sii^ondo .iM^fuvoinbiM.
viiostra loaltad y patriotisino, liabois osporado cuii ansia el
iiioincuto do combiuarlas para ovitar toda division; y viiostros
reprosontantos, que volan conslaiitoiuoute sobro vuostra pros-
peridad, y que desoan con ol inayor ardor conservai ol ('irdon y
l;i iatogrid.'id de ostos doniinios l)ajo la dominacion dcl Sr. D.
Fernando VII, lian < tcnido del oxcino. senor virey perniiso
franco para reuniros eu un congreso. Ya estais congrogados :
liablad con toda libortad, pero con la dignidad que os es propia,
iiai'iondo ver que sois un puoblo sabio, noble, d6cil y generoso.
Vucstro principal objeto dobe ser precaver toda division, radicar
la conflanza entre el sùbdito y el niagistrado, afianzar vuestra
union recîproca y la do todas las demas provincias , y dejar
expcditas vuestras relaciones con los viroinatos del continente.
Evitad toda innovacion 6 mudanza, pues gonoralinente son
peligi'osas y expuestas a division. No olvidois que teneis casi â
lu vista un vecino que asecha vuestra libortad, y que no per-
derâ ninguna ocasion en medio del mener desôrdon. Tened por
cierto que no podreis por ahora subsistir sin la union con las
provincias interiores del reino, y que vuestras dcliberaciones
serân frustradas, si no nacen de la ley , ô del consentimiento
gf.iieral de todos aquellos pueblos. Asi, pues, moditad bien
sobre vuestra situacion actual, no sea que el reniedio para pre-
Sohre la union
de las provincias
Inlerioren.
VII.
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tl(> l:is iHiivinci^s.
194 pnoviNCiAS DEL nio de la plata.
caver ios maies que temeis, acelere \uestra destruccion. lluid
siemprc de tocar en cualquiera extrenio, que nunca déjà du ser
peligroso; despreciad medidas cstrepitosas 6 violentas, y si-
f-oiiendo un camino medio, abrazad aquel cjiie sea mas sencillo
y mas adeciiado para conciliaT con nuestra actual seguridad y
la de nuestra suerte futura el espîritû de la ley y el respeto â
Ios magistrados.
Juan José Leztca. — Martin YAniz. — Manuel Man-
siLLA. — NUnuel José de Ocampo. — Juan de Llano.
— Jâime Nadal y Guarda. — Andres Domïnguez.
— Dr. Tomas Manuel Anchorena. — Santiago Gr-
TIÉRREZ. — Dr. Jultan de Léiva.
Lifcnciado D. Justo José Nùnez, escribano pûblico y de
cabildo.
BANDO DEL CABILDO.
En la muy noble y muy leal ciudad de la Santîsima Trinidad,
Puerto de Santa Maria de Buenos Aires, a veinte y très de
mayo de mil ocliocicntos diez. Los sonores del excmo. cabildo,
â saler: D. Juan José Lezica y D. Martin Gregorio Yâfiiz,
alcaldes de primero y segundo voto, y regidores D. iMauuol
Mansilla, alguacil mayor, D. Manuel José de Ocampo, alférez
real de turno, D. Juan de Llano, D. Jâime Nadal y Guarda,
D. Andres Domînguez, juez diputado de policia, D. Tomas
Manuel de Anchorena, defensor gênerai de pobres y fiel eje-
cutor, D. Santiago Gutiérrez, defensor generîil de menores, y el
cabaUero sîndico procurador gênerai Dr. D. Julian de Léiva.
Por cuanto al congreso gênerai cebîbrado ayer 22 del cor-
rjente mayo, ha resultado a pluralidad de votos deber subro-
garse el mando superior de estas provincias que ejerce el cxce-
Icntisimo Sr, D. Baltasar Hidalgo de Gisnéros, y retundirse en
este excn^n cabildo provisionahnente, y liasta tanto se erija
una superior junta que baya de cjercerlo dependiente siempre
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1 < ■: • ^''"^
PROVmCIAS DEL RIO DE LA PLATA. ifb
(le la quo legi'timamente gobierna a nombre del Sr. Don Fer-
nando VII, se liace saber asi al pûblico por medio del présente
bando para su gobierno é inteligencia, y cpie deseche cuales-
ciiùcra recelés que hayan podido infundirle las ùltimas infaustas
noticias recibidas de la Peninsula; bien entendido que este
excelentisimo cabildo procédera inmediatamente d la ereccion
(le la junta (]ue haya de encargarse del mando superior hasta
que se congreguen los diputados que se convocaran de las
p^o^incias interiores para establecer la forma de gobierno mas
conveniente.
Juan José Lezica. — Martin Gregorio YAniz. —
Mi\J^lTEL MANSILL.V. — MaNUEL JOSÉ DE OCAMPO. —
Juan de Llano. — Jaime Nadal y Guarda. — An-
DRES DOMiNGUEZ. — TOMAS MaNUEL DE AnCHORENA.
— Santiago Gutiérrez. — Dr. Juliande Léiva.
Ante mî :
Licenciado D. Justo José Nùnez, escribano pûblico y
de cabildo.
Se publicô por mî el bando précédente, de que doy fe en su
lécha.
Mariano Garcia de Echaburu, escribano pûblico.
BANDO DEL CABILDO.
Los senores del excmo. cabildo, y justicia y regimiento de
esta capital, D. Juan José de Lezica y D. Martin Gregorio Yâniz,
alcaldes ordinarios de 1° y 2" voto, regidores D. Manuel Man-
sOla, alguacil niayor D. Manuel José do Ocampo, D. Juan de
Llanu, D. Jâimc Nadal y Guarda, D. Andres Dominguez, cl Dr.
i>. Tomas Manuel de Anchorena, D. Santiago Gutiérrez, y el sin-
dico procurador gênerai Dr. D. Julian de Lciva.
1810,
Se refuniliià
provisioiinlmpnto
en el cabildo.
l'ioïc lorâ
â la cieaclun
lit- la jiinla
qui! iiaya
ili! cjercerlo.
'• 1,
ï
i:!
1810.
Considericion
preliminar.
Acti.
r
{
1
i (
1
, 1
Rfpreaentacion
dirigida al cabildo.
Revocacion
de la eieccion
de la junta,
Nueva eieccion.
Eipedicion
para nuiiliar
lia pruvinciaa
interiorai.
1
1
■ i
ï
i
i
196 PROvmCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
Por cuanto en acta celebrada hoy dia 25 de mayo por el
excmo. cabildo, se ha determinado lo signiente :
En la muy noble y muy leal ciudad de la Santisima Trini-
dad, puerto de Santa Maria de Buenos Aires, 25 de mayo de
1810. Los seîiores del excmo. cabildo, justicia y regiuiiento, i
saber : D. Juan José de Lezica y D. Martin Gregorio Yâniz, al-
caldes ordinarios de 1° y 2° voto, regidor D. Manuel Mansilla,
alguacil mayor D. Manuel José de Ocampo, D. Juan de Llano, D.
Jâime Nadal y Guarda, D. Andres Dominguez , Dr. D. Toiiias
Manuel de Anchorena, D. Santiago Gutiérrez, y el Dr. D. Juliiiii de
Léiva, sindico procurador gênerai, se enteraron de una ropre-
sentacion que han heclio a este excmo. cabildo un considérable
numéro de vecinos, los comandantes y varios oficiales de les
cuerpos voluntarios de esta capital, por si y à nombre del piie-
blo, en que indicando haber Uegado â entender que la vuhmtad
de este résiste la junta y vocales quo tste excmo. ayuntaniiento
se sirviô erigir y publicar â consec-iencia de las facultades ([iie
se le confirieron en el cabildo abierto el 22 del corriente; y
porque puede, habiendo reasumido la autoridad y facultades que
confié, y mediante la renuncia que ha hecho el senor prési-
dente nombrado y demas vocales, revocar y dar por nininin
valor la junta erigida y anunciada en el bando de ayer 24 del
corriente, la revoca y anula, y quiere que este excmo. cabildo
procéda a hacer nueva eieccion de los vocales que liayan de
constituir la junta de gobierno, y han de ser los seîiores D. Cor-
nelio de Saavedra, présidente de dicha junta y comandante
gênerai de armas, el Dr. D. Juan José Castelh, el Dr. D. Ma-
nuel Belgrano , Don, Miguel Azcuénaga , Doctor D. Manuel
Alberti, D. Domingo Mateu, y D. Juan Larrea, y secretarios
de ella los doctores D. Juan José Passo y D. Mariano Moreiio;
cuya eieccion se deberâ manifestar al pueblo por medio de otro
bando pùbhco : entendiéndose elk bajo la expresa y précisa
condicion de que instalada la junta se ha de pubhcar en el tér-
mino de 15 dias una expedicion de 500 hombres para aiixiliar
las pr )vincias interiores del reino, la cual haya de marchar a la
mayo • brevedad ; costeândose esta con los sueldos del excmo.
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PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
197
Ratiflcacion
liechn
por tl pueblo.
Acuerdoi. ■
Eruccion
de una nuevt
junta.
Jaramenio,
sefior D. Baltasar Hidalgo de Cisnéros, tribunales de la real isio.
audiencia pretorial y de cuentas, de la renta de tabacos, con lo
dénias que la junta tenga por couveniente cercenar : en inteli-
gencia que los individuos rentados no han de quedar absoluta-
mente incongruos : porque esta es la manifiesta voluntad del
pueblo. Y los senores habiendo salido al balcon de estas casas
capitulares, y oido que el pueblo ratificô por aclamacion el con-
texte de dicho pedimento ô representacion, despues de liaberse
leido por mi en allas é inteligibles voces, acordaron que debian
raandar, y mandaban se erigiese una nueva junta de gobierno,
cumpuesta de los senores expresados en la representacion de
que se ha hecho referencia, y en los mismos términos que de
ella aparece iniéntras se érige la junta gênerai del vireinato.
Lo II : que los senores que fornian la précédente corporacion
comparezcan sin pérdida de momentos en esta sala capitular a
prestar el juraraento de usar bien y fielmente sus cargos, con-
servar la integridad de esta parte de los dominios de America â
nuestro amado soberano el seiior D. Fernando VII, y sus
légitimes sucesores, y observar puntualmente las leyes del
reino. Lo III : que luego que los referidos seùores presten jura-
mento, sean reconocidos por depositarios de la autoridad supe-
rior del vireinato por todas las corporaciones de esta capital y
su vecindario, respetando y obedeciendo todas sus disposiciones
hasta la congregacion de la junta gênerai del vireinato, bajo las
penas que imponen las leyes â los contraventores. Lo IV : que
la junta ha de nombrar quien deba ocupar cualquiera vacante
por renuncia, muerte, ausencia, enfermedad 6 remocion.
Lo V : que aunque se halla pleuisimamente satist'echo de la
honrosa conducta y buen procedimicnto de los senores mencio-
nados, sin embargo, para satist'accion del pueblo, se réserva
tambien estar muy â la mira de sus operaciones, y caso, no
esperado, que faltasen â sus deberes, procéder â la deposicion
con causa bastante justificada, reasumiendo el excmo. cabildo
para este solo caso la autoridad que le ha conferido el pueblo.
Lo VI : que la nueva junta ha de celar sobre el orden, la tran- oeberdeujunu.
quilidad publica y seguridad individual de todos los vecinos,
Reconocitniento
de autoridad.
Supicncii
en casos
de vacantes.
Derecho reservado
de supervigilancii.
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1810.
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Sobre convocacion
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Juramento
de los
repicscnliinlp»
de lus ciiidade».
Uhtervjncia
(l« lo8 anteriores
capitules.
198 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
haciéndosele como desde luego se le hace responsable de lo
contrario. Lo VU : que los referidos senores que componen la
junta provisoria queden excluidos de ejercer el poder judiciario,
el cual se refundirâ en la real audiencia, â quien se pasarân
todas las causas contenciosas que no sean de gobierno. Lo X\\l:
que esta niisma junta ha de publicar todos los dias prinieros
del mes un estado en que se dé razon de la administracion de
real hacienda. Lo IX : que no pueda imponer contribucion ni
gravâmenes al pueblo 6 â sus vecinos, sin previa consulta y
conformidad de este excmo. cabildo. Lo X: que los reforidos
sefiores despachen sin pérdida de tiempo ordenes circulares â
los jefes del interior y demas â quienes corresponde , enrar-
gândoles muy estrechamentc y bajo de responsabihdad hagaii
que los respectivos cabildo s de cada uno convocpien por medio
de esquelas la parte principal y mas sana del vecindario, para
que formado un congreso de solos los que en aqueUa forma
hubiesen sido llamados, ehjan sus représentantes, y estosbayan
de reunirse â la mayor brevedad en esta capital, para establecer
la forma de gobierno que se considère mas conveniente. Lo XI:
que elegido asî el représentante de cada ciudad 6 \illa, tanto los
electores como los individuos capitulares le otorguen poder en
pùbhca forma, que deberâ manifestar cuando concurran â esta
capital, â fin de que se verifique su constancia, jurande en dicho
poder no reconocer otro soberano que al Sr. D. Fernando VII
y suslegitimos sucesores, segim el ôrden establecidopor lasloyes,
y estar subordinado al gobierno que legitimamente les repré-
sente. Guy os capîtulos raandan se guarden y cumplan précisa y
pmitualmente , reservando â la pnidencia y discrecion de la
misma junta el que tome las medidas mas adecuadas para que
tenga debido efecto lo determinado en el articule X, como
tanibien el que désigne el tratamiento, honores y distinciones
del cuerpo y sus individuos ; y que para que Uegue â noticias
de todos, se pubhque esta acta por bando inmediatamente ,
fijândose en los lugares acostumbrados ; y lo firmaron, de que
doy fe :
,luAN José Lezigi. — Martin Gregorio Yâniz. — Ma-
. 7 r : - -n
l'KOVIMCIAS DEL RIO DK LA PLATA. 199
NUEL INLvNsiLLA. — Majs'uel José OcAitfro. — Juan de
Llaj^o, — JÂiME Nadal. — Andhes Domînguez. —
Dr. Tomas Manuel A.\chore.\a. — SiViSTiAGO Gu-
TiÉRREz. — Dr. Julian de Léiva.
Liccuciado D. Justo José Nûnez , escnôano joûZ^/ico y
de cabildo.
1810.
M si
Poi' tciiito, y para que llegue â noticia de todos, se publica
pov meclio de este bando, en virtud de lo detemiinado en la
ret'ei'ida acta, ordenando taniLien se pongau liuniiiares en la
noclie de este dia.
Buenos Aires, y mayo 23 de 1810.
Juan José Lezica. — Martin Ya5îiz. — Manuel Man-
SILLA. — M.VJS'UEL JoSÉ DE OC.UIPO. — Ju.\jy DE
Ll4no. — Jaime Nadal y Guarda. — A:vdres Do-
mînguez. — Dr. Tojias Manuel Anchorena. —
Sajn'Tiago Gutiérrez. — Dr. Julian de Léita.
D. JUiVN José de Rocha, escribano pûblico y del real
proto-medicato.
NOMBRAiMIENTO DE LNA NUEVA JUNTA DE GOBIERNO
EN BUENOS AIRES.
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En la muy noble y muy leal ciudad de la Sautlsima Trini-
(lad , puerto de Santa Maria de Buenos Aii'es , â 25 de mayo
de 1810, los senores del exciiio. cabildo, justicia y regimiento,
âsaber :
D. Juan José de Lezica y D. Martin Gregorio Yaniz, alcaldes
ordiaarios de priinero y segimdo voto; regidores D. Manuel
Mansiila, alguacil mayor, D. Manuel José de Ocainpo, D. Juan
de Llano, D. Jâiine Nadal y Guarda, D. Andres Dominguez, D.
Tomas Manuel de Anchorena, D. Santiago Gutiérrez, y el Dr,
U. Julian de Léiva, sindico procurador gênerai.
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1810.
El cabildo
se entera
deiina
repreientacion
popular.
Acuerdo,
200 PROYINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
Se enteraron de uua representacion que han hecho â este
excmo. cabildo un considérable numéro de vecinos, les co-
mandautes y varios oflciales de los cuerpos voluntarios de esta
capital, por si y â nombre del pueblo ; en que, indicando haber
llegado a cntender que la voluntad de este résiste la junta y
vocales que este excmo. ayuntamiento se sirvio erigir y publi-
car, a consecuencia de las facultades que se le confirieron en
el cabildo abierto de 22 del corriente ; y porque puede, habiendo
reasumido la autoridad y facultades que confiriô, y mediante la
renuncia (jue ha hecho el Sr. présidente nombrado y demas
vocales, revocar y dar por de ningun valor la junta erigida y
anunciada con el bando de ayer 24 del corriente , la revoca y
anula : y quiere que este excmo. cabildo procéda â hacer niieva
eleccion de vocales que haya de constituir la junta de gobierno ;
y han de serlos senores D. Cornelio de Saavedra, présidente
de dicha junta y comandante gênerai de armas, el Dr. D. Juan
José Castelh, el Dr. D. Manuel Belgrano, D. Miguel Azcuénaga,
Dr. D. Manuel Alberti, D. Domingo Mateu y D. Juan Larrea, y
secretarios de ellas los doctores D. Juan José Passe y D. Ma-
riano Moreno : cuya eleccion se debera manifestar al pueblo por
medio de otro bando p<ibhco : entendiéndose ella bajo la
expresa y précisa condicion de que, instalada la junta, se ha
de pubhcar en el término de quince dias una expedicion de
800 hombres para auxihar las provincias interiores del reino,
la cual haya de marchar â la mayor brevedad, costeandose esta
con los sueldos del Excmo. Sr. D. Baltasar Hidalgo de Cisnéros,
tribunales de la real audiencia pretorial y de cuentas , de la
renta de tabacos, con lo demas que la junta tenga por conve-
niente cercenar : en intehgencia que los individuos rentados
no han de quedar absolutamente incongrues, porque esta es la
manifîesta voluntad del pueblo. — Y los senores, habiendo
sahdo al balcon de estas casas capitulares y oido que el pueblo
ratifîcô por aclamacion el contenido de dicho pedimento 6
representacion, despues de haberse leido por mi en altas é inte-
hgibles voces, acordaron :
1° Que debian mandar, y mandaban, se erigiese una nueva
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PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLÀTA. SOI
junta de gobierno, compuesta de los seflores expresados on la
representacion de que se ha hecho referencia, y en los mismos
termines que de ella aparece, niiéntras se érige la junta gênerai
del vireinato.
2° Que los sefiores que forman la précédente corporacion
comparezcan sin pérdida de niomentos en esta sala capitular a
prestar el juramento de usar bien y fielmente sus cargos, con-
servar la integridad de esta parte de los dominios de America
â nupstro amado soberano, el Sr. D. Fernando Vil y sus legî-
timos sucesores, y observar puntuabiiente las leyes del reino.
3° Que luego que los referidos senores presten el juramento,
sean reconocidos por depositarios de la autoridad superior del
vireinato por todas las corporaciones de esta capital y su vecin-
dario, respetando y obetii 'lendo todas sus disposiciones , hasta
la congregacion de la junta gênerai del vireinato, bajo las penas
qiieimponen las leyes â los contraventores.
4° Que la junta ha de nombrar quién deba ocupar cualquiera
vacante por renuncia , muerte , ausencia , enfermedad 6
remocion.
5° Que aunque se lialla plenisimamente satisfecho de la hon-
rosa conducta y buen procedimiento de los senores mencio-
nados, sin embargo , para satisfaccion del pueblo , se réserva
tambien estar muy â la mira de sus operaciones , y caso , no
esperado, que faltasen d sus deberes, procéder â la deposicion
con causa bastante y justificada , reasuniiendo el excmo. ca-
bildo, para este solo caso , la autoridad que le ha conferido el
pueblo.
6° Que la nue va jurita ha de celar sobre el orden y la tran-
qiiilidad pi'iblica, y seguridad individual de todos los vecinos,
haciéndosele, como desde luego se le hace, responsa>)le de lo
contrario.
7° Que los referidos senores que componen la junta provi-
soria queden excluidos de ejercer el poder judiciario, el cual se
refiindirâ en la real audiencia , à quien se pasarân todas las
causas contenciosas que no sean de gobierno.
8° Que esta misma junta ha de publicar todos los dias pri-
1810.
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202
PROVINCIAS nEL RIO DE LA PLATA.
1810.
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(le los capiluloj
anturiures.
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ineros dcl mes iin cstado en que se dé razon de la ailiniuislia-
cioii de la real hacienda.
9° Que no pueda imponer contribucione:; ni gravâmoiies al
pueblo 6 sus vecinos sin previa consulta y confomùdad de este
excmo. cabildo.
10° Que los referidos sonores despacben sin pérdida de tiempo
ôrdenes circulares â los jefes de lo interior y demas d qiiienos
corrcsponda, encarg.'uidoles muy estrecham-înte , y bajo de
responsabilidad, hagan que los respectives cabildos de cada luio
cou\ oqucn por medio de esquelas la parte principal y mas sana
del vecindario, para que, formado im congi-eso de solo los que
en aquelia forma Imbiesen sido Uamados, elijan sus représen-
tantes, y estes hayan de reunirso â la mayor brevedad en esta
capital para establecer la forma de gobierno que se considère
mas conveniente.
il" Que elegido asi el représentante de cada ciudad 6 villa,
tanto los electores como los individuos capitulares le otorguen
poder en puJjlica forma, que deberâu manifestar cuando con-
curran a esta capital, à fin de que se verifique su constaiicia;
jurando en dicho poder no reconoi r otro soberano que lû 8r.
D. Fernando VII y sus légitimes sucesores, segun el ôrden esta-
blecido por las leyes, y estar subordinado al gobierno que legi-
timaraente les représente.
Guyos capitules mandan se guarden y cumplan précisa y
puntuahnente : reservando a la prudencia y discrecion de b
misma junta el que tome las medidas mas adecuadas para que
tenga debido efecto lo determinado en el articule 10, couio tam-
bien el que désigne el tratamiento , honores y distincioues del
cuerpo y sus individuos : y que, para que Uegue â noticia de
todos, se publique esta acta por bando inmediatamente , fijân-
dose en los lugares acostumbrados. Y lo firmaron , de que
doy fe.
Juan José Lezica. — Martin Gregouio Yàniz. —
Manuel Mansilla. — Manuel José de Ocurpo.
— Juan de Llano. — Jàime NADiU t Guarda.
— AWDRES DOMiNGUEZ. — TOMAS MaNUEL DE ANCHO-
a aiUniuistiM-
PROVINCIAS DBL HIU DE LA PI.ATA. 203
RENA. — Santiago Gctiérrez. — Dr. Juliajv
LÉIVA.
Liccnciado f). Justo José Nûnez , escribano pùblico
y de cabildo.
1810.
I î
LA JUNTA PROVISIONAL GUBERNATIVA DE LA CAPITAL
DEL RIO DE LA PLATA
A LOS HABITANTES DE ELLA, Y DE LAS PROVINCIAS DE SU
SUPERIOR MANDO.
PROCLAMA.
Teneis ya ostablecida la autoridad r[ue remuevc la mcerti-
(lumbre do las opiniones y calma todos los rocelos. Las acla-
niacioues générales inanifiestan vuestra decidida voluntad ; y
sulo ella ha podido resolver nuestra tiniidez à encargarnos del
grave empeîio à que nos sujeta el honor de la eleccion. Fijad,
pues, Miestra confîanza, y asegiiraos de nuestras intenciones. Un
deseo cficaz, un zelo activo, y ima contraccion viva y asidua a
provecr por todos los medios posibles la conservacion de nues-
tra religion santa, la observancia de las leyes que nos rigen, la
coniim prosperidad, y el sosten de estas posesiones en la mas
constante fideUdad y adhésion â nuestro muy amado rey y
senor D. Fernando VII y sus legîtimos sucesores en la corona
de Espana , i no son estos vuestros sentimientos ? Esos mismos
ïonlos gi'andes objetos de nuestros conatos. Reposad en nues-
tro desvelo y fatigas ; dejad d nuestro cuidado todo lo que en
la causa pùblica dependa de nuestras facultades y arbitrios; y
ontregaos â la mas estrecha union y conformidad reciproca en la
tierna efusion de estos afectos. Llevad â las provincias todas de
nuestra dependencia, y aun mas alla, si puede ser, hasta los
l'iltimos térininos de la tierra, la persuasion del ejemplo «le
t'I r.'liiMi'cimii ii!u
ilu \i\ iiiitniMn I.
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2U4 PR0VINCIA9 DEL RIO DE LA PLATA.
1810. viiostra cordialiJad y del verdadero interos con qiio todos
debemos cooperar ;i la consolidation de esta iinportanto obra.
Ella alianzara d(^ un modo estable la tranqiiilidad y bien gêne-
rai a que aspiramos.
Keal fortalcza de Hiionos Aires, à 20 de raayo de 18 tO.
CoRNELio DE Saavedra. — Dr. Juan José Castem.i. --
Manuel Helgrano. — Miguel de Azxuénaga. — Dr.
Manuel Albeuti. — Domingo Mateu. — Juan Lak-
REA. — Dr. Juan José Passo, secretario. — 1)r.
Mariano Moreno, secretario.
LA JUNTA PROVISIONAL GUBERNATIVA
DE LA CAPITAL DE BUENOS AIRES.
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La regencia
no era
ropiespiilante
de lj soberania.
Desveiitfljai
de la falti
d« un gobierno
lei;iiiiiio
y suprems.
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CmCULAR.
Los desgraciados sucesos de la Peninsiila han dado mas en-
sniiche â la ocupacion bélica de los Franceses sobre su terri-
toiio bosta aproxiinarse a las murallas de Câdiz, y dejar
desconcertado el cuerpo representativo de la soberauîa por
falta del sefior rey D. Fernando VII, pues que dispersada de
Sevilia, y acusada de malaversacion de sus deberes por aqiiel
puebJo, pasô en el discurso de su emigracion j dispersion â
constituir sin formalidad ni autoridad una regencia de la que
nadie puede asegurar que sea centro de la unidad nacional, y
depôsito firme del poder del monarca, sin exponerse â mavores
convulsiones que las que cercaban el momento vicioso y arries-
gado de su instalacion. No es necesario fijar la visia eu el
término â que puedan baber llegado las desgracias de los pue-
blc'S do la Peninsula, tanto por la fortuna de las armas inva-
soras, cuanto por la falta 6 incertidumbre de un gobierno
Icgitimo y supremo, al que se deben referir y subordinar los
demas de la nacion, que por la dependencia forzosa cjue los
estrecha al ôrden y seguridad de la asociacion tienen su ten-
phovmriAs pel nio de la plata. 20S
(ienci;i A la felicidad présente, y â l.i proraiicion de los funestos
ifedos de la division de las partes del Eytado, que teinen con
nzoïi todo lo que puede opoueise â la mejor suerte en los
doiiiinius de Aniérica.
Elpiu'blo de Buenos Aires, bien ciertn del estado la;;tinioso
(le los domiuios (nu'opeos de Su Majestad Clatolica el Sr. Don
FtTiiaudo VU, porloniénos incit^to del gobierno legitinio sobe-
rano, en la representacion de la suprema junta ctnitral disuelta
p, y mas en la regencia que se dice constituida por acpiella,
siu facidtades, sin sufragios de la Ainérica, y sin instrurcion de
otras forniabdades qut; debian accéder al acto; y sobre todo
previciido que no anticipandose las niedidas que deben intluir
en la coiifianza y opinion publica de los dominios de America,
tiincntada sobre el principio de un gobierno indudable por su
ori|:eii, estinio desplegar la energîa que siempre ha niostrado
para interesar su lealtad, celo y anior por la causa del rey Fer-
nando, removiendo los obstâculos que la dcsconfianza, incerti-
ilunibre y desunion de opiniones pondrian en el nioniento nias
eritico que amenaza, tomando a la America desapercibida de la
base sôhda del gobierno que pudiese deterniinar su suerte en
el continente americano espaûol.
Manifestô los deseos mas decididos por que los pueblos mismos
recobrasen los derechos originarios de representar el poder,
autoridad y facultades del monarca, cuando este talta, cuando
este no ha provisto de régente, y cuando los mismos pueblos
delà matriz han calificado de deshonrado el que formaron, pro-
cediendo â sustituirle representaciones rivales que disipan los
tristes restes de la ocupacion enemiga. Taies conatos son înti-
mamente unidos con los deseos honrosos de su seguridad y feMci-
(ladtanto interna como externa; alejando la anarquia, y toda de-
pendencia de poder ilegitimo, cual podia ser, sobre ineficaz para
los fines del instituto social, cualquier que se hubiese levantado
en el tumulte y convulsiones de la Peninsula , despues de la
dispersion y emigracion de los miembros de la junta suprema
central.
Cuando estas discusiones se hacen en secciones de hombres
1810.
El pnvlilu
du Biii'Diis Aii'i't
grande «iir'gU
en favor ilr Ir cnuia
do l'eriiuiido VII.
Heouperacion
dut deiccho
iiii|ii'C!tcii|>lil>le
da suburania.
il
•^1
IHIO.
I'ii,li|< ni.'i I II i ii'U
luliii' l.i I ri'n< mil
(II- unu jiitita
|iii>vitli nul
ruliriiuij
Slll>IO|!I)l ilrll
tli-l i':i|iilil<i iil viiry,
fil el l'ji'icicii)
il"l m iiilii.
Insijlirlon
(le l:i Jiiiila.
2(Ki PROVINCUH HKI. RIO DP. I.A PI.ATA.
(Icsciicoiitrados, son cxpuostos A lus conscciKîiicias de iiii.i nvu-
hicioii, y t'xpoucn {\ quo (\wxU\ acélalo cl cuorpo politico ; ptin
si so (.'lupefian i)or cl ôi'dcii y modo rcgular de los nc^ucios j,Ta.
visimos, no pucde niénos de rondiicii" como por la niano à la
vista dcl cfciio que se des(!a. Tal ha sido la conducta dd pucblo
de Buenos Aires en propcnder â rpio se exaiuinasc si en tl
estado de las ocurrcncias de la Peninsula dcbia suljin^Misi; d
mande supcrior de gobicrno de las provincias dcl vircinati) en
uiia juuta provisional que ascgurase la confianza de lus pucMos
y velase sobre su conservaciun contra cualcscpiicr asorhanzas.
liasta réunir los votosde todos cUos, en quicncs rccac la lacultail
(le pruvccr la reprcscntacion del soberano.
El excnio. cabildo de la capital cou anucncia dcl cxciiiu.
Sr. virey, â (iiiicn inlorm/» de l;i j^'cncral agitacion, ap'.ivada (dii
el designio dt^ retcix.r el podcr dcl gobicrno, aini nuloriada (|ur
fuese la pérdida total de la Peninsula y su gobicnio, (oiim
exprcsa la proclama de 18 dcl corritnitt;, convcjcô la nias saiia
parte dcl pu(d)lo, en cabildo gênerai al)icrto, dondo se disciitin
y votô pûblicamente cl negocio mas importante por su ruiida-
meuto para la tran([iiilidad, scguridad y l'elicidad gênerai; rusiil-
tando de la comparacion de sufragios la mayorîa con cxccso \m
la subrogacion del niando del cxcmo. Sr. Airoy en cl cxcnio.
cabildo, interin se ordenaba una junta provisional de gul)ioriio
liasta la congi'cgacion de la gênerai de las provincias : voto que
fué acrccentado y aumentado con la aclamacion de las tropas y
numeroso resto de habitantes.
Ayer se instalô la junta en un modo y forma que ha dojadd
fijada la base fimdamental sobre ([ue debe elcvarsc la obra d»'
la conservacion de estos dominios à el Sr. D. Fernando Vil.
Los ejemplares impresos de los adjuntos bandos , y la nutiiia
acreditada en bastante forma que el excmo. cabildo, y aaii tl
Excmo. Sr. virey cjue fué, D. Baltasar Hidalgo de Cisncros, dan
â V., no déjà duda â esta junta de cjiie sera mirada por todos
los jefes, corporacioues, funcionarios pûblicos y habitante^
de todos los pueblos del vireinato, como centro de la \inidad.
para formar la barrera inexpugnable de la conservacion inteuia
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PROVINr.IAS IIKI, IIK» I»K I.A l'I.ATA. "201
i|(> loH (loniinios (\o. Ann-rira â la (Icpt'iidciu'ia dd Sr. IJ. Fvr-
iiaudn Vil, ô (l«! qiiicii b'm'tiinaniciitt' lu r^'|trl'st'nt(^ No luônos
o«ipt'i'a tpu' conti'iltuirâu lus iiiismos A([U(',<'iiantt) mas Anti'S st'a
pusililc, sonomlircii y vcngaii d la capital los dipiitados (|ue se
l'iiunciaii pan id lin cxprcsado on ol niisino acto (1(^ iiistalacion :
ociiiiâinlosc von <d niayor cshicrzo on iiiantcncr la iniidad do
los putddos, y en r,r»ni'itai' la trampiilidad y sc^niridad indivi-
iliKil; ItMiicndo considcrariDn ;i que la condurta de Uuenos
Airt's niut'stra qne , sin desôrden y sin vnlnt'rar la seguridad,
liiK'dt' obtenersc, ol niedio de consolidai' la oonlianza piiblica y
vil mayor ftdicidad.
Es de espei'ar que, cimentado este paso, si Uega el desgi'a-
liado nioniento de sabcrstî sin dndaalgiuia la pérdida absiduta
(le la l'cninsula, se balle el distrito dd vireinato de lluenos
Aires sin los graves enibarazos qiie por la inceilidunibre y l'alta
ili' l('j:ilinia representacion del soberano en Espana â la ocupa-
rion de los Franceses, la pnsieron en (l"sventaja para sacudirse
lie ellos; puesto que tanto como el encniigo descnbierto invasor
ileho tenierse y precaverse el qne desde le interior pronineve
l;i désunion , proyccta la rivalidad, y propende â introducir el
lontlicto de la suerte pobtiea no prevenida. Cuente V. con todo
liM[iit' penda de los estnerzos de esta jnnta, cuyo desvelo por
la ronservacion del ûrden y sistenia nacional se niostrara por
los pfoctos. Este ba sido el concepto de proponer el pufblo al
ixcmo. cabildo la oxpedicion de 500 bombr(»s para lo interior,
foii el fin de proporcionar aiudlios militares para hacer observai'
'lôrden, si se terne qne sin él no se barian bbre y bonrada-
monto las elecciones de vocales diputados, confonne d lo prcve-
iiido en el arti'ciilo 10 del bando citado , sobre (jne hace esta
junta los mas eficaces encargos por su puntnal obser\ancia, y
ladelarl. 11.
Asimismo importa que V. quede entendido qiie los dipn-
lidos han de irse incorporando on esta junta, c(jnforme y por
'l 'ii'ilcn de su llegada a la capital , para qne asi se bagan de
la parte de coufianza pûblica que convieiie al mejor servicio
•li'l rey y gobierno de los pueblos , imponiéndose con cnanta
1810.
S(ihi'«
nniiihrniiiiniti)
lit' (il) iilU'Ivi,
Vi'n!ajiii
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l'-im iiii'ili.l.ia
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1810.
ncconocimienlo
(1« la auloridad
d« la juota.
208 PROVINCIÀS DEL RIO DE LA PLATA.
anticipacion con vieae â la formacion de la gênerai de los graves
asuntos qiie tocan al gobierno. Por lo mismo , se habrâ de
acelerar el envîo de diputados, entendiendo deber ser uno por
cada ciudad ô villa de las provincias, considerando que la am-
bicion de los extranjeros puede excitarse â aprovecbar h dila-
cion en la réunion para defraudar â Su Majestad los legitiiiios
derechos que se trata de préservai*.
Servira â todos los pueblos del vireinato de la mayor satis-
faccion el saber, como se lo asegara la junta, que todos los
tribunales, corporacioues , jefes y ministros de la capital, sin
excepcion, han reconocido la junta, y prometido su obeiliencia
pa.?a la defensa de los augustos derechos del rey en estos de .iii-
nioi; : por lo cual es tauto mas interesante que este ('jeiiij)lo
emptîîie los descos de V. para contribuir en estrecha union â
salvar la pairia de las convulsiones quela amenazan, si no se
prestasen las provincias â la unidad y armom'a que debe roinar
entre ciudadanos de un niismo orîgen, dependencia é intoreses.
 C'Sto se dirigen los conatos de esta junta, â ello los ruegos del
pueblo principal dol vireinato, y â lo mismo se le excita con
franqueza de cuantos auxilios y medios pendan de su arbitiio.
que seràn dispensados prontamente en obsequio del bien y
concentracioii de los pueblos.
Real fortaleza de Buenos Aires, â27 de mayo de 1810.
CORNELIO DE SaAVEDRA. — Dr. JuAN JoSÉ CaSTELLI.
— Manuel Helgrano. — Miguel de Azcié.naga.
— Dr. Manuel Alberti. — Domingo Mateu. —
Juan Larrea. — Dr. Juan José Passo , secretario.
Dr. MARiAjfo MoRENO, secretario.
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PROVI?(CUS DEL RIO DE LA PLATA.
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de lui opeiac iuiies
ilesile b bai»lla
il« TuUvfiv.
EL CONSEJO DE KEGENCIA DE ESPAÇA F' INDIAS
A LOS A.MERICA.\OS ESP.-lNOIJiS (1).
Apénas el consejo de regencia recibiô del gobierno que ha isio.
cesado la autoridad qm^ estaba depositada en sus manos, volvio oi.jei.. i»i.r.ordii.i
su ptmsamiento i'i osa porciou inmeusa y pveciosa de la monar-
qnia, Enterarla de esta grau novedad. explicar los motives que
1,1 hau acelerado, anunciar las esperanzas rpie i)rnmete, y ma-
nifestai' los prin('ii)ios que animan â la regencia por la prospe-
ridiul y gloria de esos jjaises , han sido objetos de su primer
eiiii'ado en esta mémorable crîsis, y va d descmpenarlos cou
la tVanqueza y siuceridad ([ue nunca mas ((ue aliora debe carac-
torizar en los dos numdos â las alniiis espanolas.
Una série no interrumpida de iuibrtunios habia desconcertado
toilas nut'Stras operaciones desde la batalla de Talavera. Des-
vanociéronse en bumo las grandes esperanzas que debieron
pronu'terse en esta célèbre jornada. Muy poco despues de ella
t'iljftrido cjércitd de la Manclia fué batido en Almonacid. Defen-
diasc Gerona. pero cada dia se imposibilitaba mas un socorro
qui' cou tanta necesidad y justicia se debia A aquel herùico
It'soii. (pie darâ a sus det'ensorcs un lugar sin segundo en los
fastos sangrientos de la guerra. A pesar de prodigios de valor,
• 1 cjénito d»' Gastilla habia sido batido en la batalla de Alva de
IVirincs y Tamâmes, y con este rêves se habia completado el
désastre anterior de la acci(tn de Ocaiia, la mas funesia y mor-
tiïera de cuantas henios perdido.
Siii l'ortuna no hay crédito ni favor. Dudâbase ya en la
nacion si el cuerpo encargado de sus destines era suticiente â
silvai'la. Todos los resorles del gobierno habian perdido su
''la»tiei(lad y su fuerza. Las providencias cran ('» ecpiivocadas, ('•
fl) Tomado de la Giiccln extraordinaria de Puenon Airei , <\c\ 9 de junio
de 1810.
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Ocnpiicion
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poi' l'.s I' i'tiiii'i"-**s
Konigiiucion
de la lobuiaiiia
de la jiinlu
210 PROVixnrAS del nto de la plata.
l;n'(|p y mal obpdocidas. La aml)i('ioii do lus particnlarcs. h (!,■
los cucrpos se habia oxcitado hasta un piinto cxlraonlinai'in. y
so habia puesto en uua conlradircioii mas ô mônos abicvtii (dn
la autoridad, Hasta los mas inoderados drcian quo nu polucriio
rompuL'Sto de tantos individuos, todos diverses en caracltTcs.
en priucipios, en profesion, en intereses. todus atendit'iuld ,i
un tiempo d todas las cosas grandes y pcijuenas. no podia
pensar con sistema, delibcrar con serreto, resolver con unidad,
ni ejecutar con presteza. Pocos en m'unero para las jiranijos
discusiones legislativas, excesivamente muclios para la aciidii.
presentaban todos los inconvenientcs de una autoridad cumlii-
nada raénos por el saber y la meditarion polîtica. (pie ]m\v d
concurso extraordinario y Ibrtùito de las circuustaucias (|iip
han mediado en nuestra siugularrevolueion.
El voto pùblico pues era de que el gobierno debia redii(.ir<e
â elementos mas sencillos. La misma jimta suprema. jx-rsiia-
dida de esta verdad, habia ya anunciado esta uuidanza. y las
proximas cortes extraordinarias, cuyu convocacion se habia
acelerado, debian deteriniuarla v establecerla cou la soli'iii-
nidad consiguiente ;t su augusta representacion. El gdliicriio
que ella formase, y los recursos y arbitrios que necesariaiiit'iite
brotarian de su seno, debian restablecer la coiitianza y ((jii ella
restituirnos al camino de la fortuna.
Los acontecimientos no han eonsentido que las cosas llevascii
este orden. Recelosos los F'ranceses de los efectos salmlalilfs
de esta gran medida, agolparon todo el grueso de sus fucrzas ;i
las gargantas de Sierra Moreu;i. Defendîanlas los restns df
nuestro ejército, batido en Ucana. no rehecho todavia de a([iii'l
infausto rêves. El enemigo roinpiô por el punt( i.ias déhil. y la
ocupacion de los otros se siguiô al in:,tante a j.esar de la ivvjs-
tencia que hicieron algunas de nuestras divisiones. digiias de
niejor ibrtuua. Rota pues la valla que habia al pareoer contriiilo
a los Franceses todo el ano anterior para ocupar la Audaliu ia.
se dilataron por ella y se dirigieruii à Sevilla.
Brotô entônces el descontento en ((uejas y clamores. La per-
versidad, aprovechcândose de la triste disposicion fti i]iii' ^e
1RI0.
ITi I I l'Il^l'jO
(i ■ rciii-rii i;'.
PROVINCIAS DF-r. RIO TiV. LA PLATA. 214
hallaban los âiiimos ajiitados por ol terror, comeiizo d pervertir
1,1 (ipinion piiblica, a cxtrjiviar cl zolo, a lialagar Ui malipiidad,
\ il (lar ricnda â la licencia. H.iltia piicsto en eiecuciou kijiiiita
la iiiedida que va anteriorniente Uniui acordad.'i de trasladarso d
la isla de Léon, donde esiaban convocadas las certes; pero en
cl viaje la dignidad do. sus individuus, y el respeto del)ido;i su
carâcter, se vieron mas de una vcz expuestos al desaire y al
(Icsacato. Aunque pudieron por lin rcnnirse en la isla y conti-
iiuar sus sesiones, la autoridad va inerte en sus nianos no podia
sosefrar la agitacion de los pueblos, ni animar su desaliento, ni
liacerfrente a la pravedad y urj^encia del pebgro. Terminé pues
la junta el ejercicio de su poder con cd ùnico acto que ya podia
iilajar la ruina y disolucion del r;)stado; y estableciendo por su
ival dt^creto de 20 de enero de este ano el consejo de regencia,
resipio el deposito de su soberania. que ella le;:ftimameute ténia,
y que ella sola en la situacion présente podia legîtimamente
transferir.
Taies han sido las causas de la revolucion (pie acaba de
suceder en el gobierno espanol : rev(jlncion lieclia sin sania'e,
sin vi'.îencia, sin conspiracion, sin intriga, producida por la
t'ucrza de las cosas mismas. anlielada por los buenos, y capaz
(le restaurar la patria. si todos los Espanoles de uno y otro
iniuido concurren enérjiicamente â la generosa empresa.
Ya el buen resultado de las operaciimes en estos primeros ii..nii.-c h. uutriu
ilias son un presado de buena ibrtima iiara en adelante. '"'.".^ .
Fiiiados los cnemigos en A abaudono en que supouian lia-
llarse los puntos de Isla y Câdiz. codiciosos de tan rica presa,
se liabian arrojado â devorarla cm su celeridad impetuosa. La
marclia del ejército de Extreni idura al maiido del gênerai duque
fie Alhtirquerque ba desconcertado sus designios ; y â despecbo
fie sudiligencia y su pujanza. se liallan boy nuestros valientes
(.'uerreros cubriendo estas interesantes posiciones, que estân
seguras de todo atentado. La confianza se restablece en las pro-
viiicias, nuevos ejércitos se forman, y los générales mejores
cstânpuestos a su irente. Asi los Franceses. que creyeron cortar
cl ncrvio de la guerra con la ocupacifm de la Andalucia. se ven
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(>onfiania
(II* la Espahi
en Ml |i<iti'ilo.
21 i l'ROVlNCIAS DEL RIO l)K LA PLATA.
bufhdos en su esperanza, y a su espalda, â su frente, â sus
costados, bajo sus pies mismos, la von renacer y arder con ni;is
violencia que al principio.
Sobra, Espanoles Americanos, ;i vueslros hornianos de Europa
magnaniniidad y constancia para contrastai' los reveses que les
envie la fortuna. Cuando declaramos la guerra sin ejércitos, sin
ahnacenes, sin arbitrios, sabîanios bien a lo que nos expo-
niamos, y vimos bien la terrible persptictiva que se nos presoii-
taba delante. No nos arredro entônccs, no nos arredra tampoco
ahora : y si el debor, el lionor y la venganza no nos dejarun en
aquel dia otro partido que la guerra. no queda otro partido (\\\c
la guerra à los Espanoles que escuchau las voees de la vfii-
ganza, del honor y del deber.
Contô si(;mpre la patria con los medios de defensa que pru-
porciona la posicion topogrâfica de la rcninsula : contô con lôs
recursos inagotables de la virtud y constancia de sus naturalcs,
con la lealtad acendrada que los Espanoles profesan a su rcy.
con el rencor inacababb; (pie los Franceses inspiran : cont(') diii
los sentimientos de la fraternidad auiericana, igual â nosotros
en zelo y en lealtad. Ninguna de estas espcranzas la ha ('n;:;i-
fiado : con ellas piensa sostenerse en lo que resta de; la tor-
menta, y con ellas, ; oh Americanos ! esta seguro de la Victoria.
Que no es dado al despota de la Francia, por mas que todd
lo présuma de su énorme poderîo, acabar con una nacion (pio
desde el occidente de Europa se extiend»? y se dilata por l'I
Ucéano y el nuevo continente liasta las costas de Asia. Uogia-
dada, envilecida, atada de pies y manos, la entregaron â dis-
crecion suya los honibres inhumanos que nos vendieron. M;i-
gracias â nuestra resolucion magnânima y sublime, gracias â
vuestra adhésion leal y generosa , no nos pudo subyugar en
un principio, no nos subyug.vrâ jamas. Sus satélites annadcs
entrarân en una ciudad, ocupisran una provincia, devastarâii
un territorio. Mas los ccrazones son todos espanoles . y â di"^-
pecho de sus armas . de sus victorias , de su insolencia y su
rabia, el nombre de Fern-indo VII sera respetado y obedccido
en las regiones mas ricas y dilatadas del uni verso.
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1810.
SolilO
la celcliaiiiin
(le las (orleK
cx'raorjinariai.
D'.puUilo» & ella».
PROVINCIAS DEL ItlO t)E LA PLATA. 213
Sera bendecido tambien; porquo â este nonujre quedard para
sii^mpre iinida la época de la regencracion y felicidad de las
inoiiarquîa en uno y otro mundo. Entre los primcros cuidados
(lo la regencia tiene un principal lugac la celel)racion de las
cortcs extraordinarias anunciadas ya ;i los Espanoles, y convo-
r.ulas para el dia 1° del pnixiino niarzo. En este gran congreso
cifraban los buenos ciudadanos la esporanza de su redencion y
su felicidad tutura. Y si los sucesos de la guerra obligan a
(lilatar esta grau medida liasta que pueda realizarse (on la
solemnilad y seguridad conveniente, esta luisnia dilacion cireco
;il luievo gobierno la oportunidad de dar al prôximo congreso
uacioual la representacion compléta del vasto imperio cuyos
(Ifîstiuos se le coniiau.
Desde el principio do la revoUicion declaro la patria esos do-
ininios parte, intégrante y esencial de la Monarquîa Espaùola.
Conio tal le corresponden los misnios derechos y prerogativas
que k la inctrôpoli. Siguiendo este principio de oterna equidad
y justicia, fueron llaniados esos naturales d tomar parte en el
gnljicrno representativo que ha Ciîsado : por él la tienen en la
regencia actual; y por él la tendrdn tauibien en la represen-
tacion de las cortcs nacionales , euviando d ella diputados ,
segun el decreto que va d continuacion de este manifiesto.
Desde este inomento, Espanoles Ainericanos, os veis elevados
â la dignidad de hombres libres : no sois ya los mismos que
ânles, encorvados bajo un yugo mucho mas duro miéntras mas
(listantes estal)ais del centro del poder, mirados cou indite- *'""' mlnôr'*'*"*
ivucia, vejados por la cotlicia , y destruidos por la ignorancia.
TtMicd présente que al pronunciar ô al escribir el nombre del
que ha de venir d representaros en el congreso nacional, vues-
tros destinos ya no dependeu ni de los ministros , ni de los
vircyes, ni de los gobcrnadores ; cstdn (!n vuestras manos.
Es preciso que en este acto, el mas solenme, el mas impor- Lo que dei.en lener
tante de vuestra vida civil, cada elector se diga d si mismo : d ,u,*"tiipu"odoi.
este hombre envio yo, para que unido d los représentantes do
la metrôpoli haga frente d los designios destructores de Hona-
parte ; este hombro es el que ha de exponcr y remediar todos
Lot (leitinns
de los
Iliipnno-
Americanoi
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1310.
Ilniivo ui'icin
2U l'ROVINCfAS Ui:i, RIO DE LA l'LATA.
los îibusos, todas las "Xtorsiont^s, todos los iiiales . (luc lian
causado en cstos paîscs la arbitraviedad y nulidad de lus jii.m-
datarios dcl gobicnio aiitignu : ostc cl que ha de c<iiiliiJ)iiir ,î
formai' cou jusias y sâbias leyes un todu bieu ordciiadi) de
taiitos, 1..U \astosy tau scparados doiuiuios : este, eu lin, d
que ha de detemiiiiar las tardas (jui; lie de sulVii', las jj,iaiKb
que lue lian de ijerleiiecer, la ;:uei'i'a ([ue lie de sosteuer, la j)uz
que, lie de jurar.
Tal y tauta es, Espaù*les de Auiériea, la couflanza que \;ns
âponer eu vuestros dipulados. No duda la palria, ui la rep-ncia
que os habl.i pur ella aliora, que estos maudatarios serâu divans
de las allas fuueioues ipie vau â ejercer. Euviadlos, pues, cun la
celei'idad cpie la situacioude las rosas i)ùblicas evigf; que \rii-
gan â coulribuii' cou su zelo y cou sus luct's â la restaurailoii y
recouiposicion de la luouarqiiïa ; que l'oruieu cou nosolros l'I
plau de felicidad y peiiecciou social (b! esos iiuuensos paises; y
que coucurrieudo â la ejecuciou de obra tan grande, se revislan
de uiia gloi'ia que sin la revoluciou présente , ni Espaùa , ni
America pudierou esperar jamas.
Heal Isla de Léon, 14 de febrero de ISIO.
Javieu de CastAxos , présidente. — Fuancisco de
SaAVEPUA. — AmOMO J)E EsCANO. — MltiUEL
DE LaudizAbal y Uribe.
REAL DECRETO.
Coiiiiikracloii
preliiiiiiKir.
El rev nuestro senor Don Fernando VII , y en su real nom-
bre el cousejo de regencia de Espaùa é indias : consideraudo
la grave y urgente uecesidad de que â las cort(?s extraordina-
rias (pie lian de celebrarse inmediatameiite que los siicesos
inilitares lo permilan, coucurrau dipulados de los doiiiiiiios
esi)aùolt\s de America y de Asia, los cuales rej)resenleii (ligna
y legaluiente la voliinl;ul de sus nalurales eu aquel cougresu,
del que lian de depeniler la restauraciou y felicidad de toda la
uiouanpu'a , ha decrelado lo que sigue :
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l'IlOVlNClAS UEL UIO UK LA l'LAlA. !21.")
VciiflriMi (i tt'iicr |t;u't(' en l;i l'cin'csciilacidii ii;iri()M;il do lus
idcics ('Xlr.'iordiiiiiricis ticl rriiio diputiKlds de lus virciiinlos de
Niicva Kspana, l'cn'i. S,iiit;i le y Uiicnns Air^s. y de I;is caitil.i-
iiias i;i'iR'r;d('S de IMn-rto Uici), (',id)a, Santo L>()iiiiii,i:o,(liiatt'jniila,
l'ioxiucias IiiliTiuis. Vciu'zui'la. Cliile y Filipinas.
KsIdS dipiitados scrâii iino por cada capital cabcza de parlidn
lit.' o.stas dirtn-ciitcs |)i'(iviucias.
Su t'it'cctuii so liai'â poi' cl ayiiutaiiiicnto d(^ cada c.ipital,
noiiihi'ândosi' priiiK ru 1res iiidiviiiiios iiatiiralcs de la ^'ritviiicia,
(liilados de pi'ul)idad , taleiiio é iiislnicci(»ii , y exeiitos de tuda
iiuta ; y sorleândose despiies iiiio de lus très, cl (pie saliça ;'i pri-
mera siierte sera dijtiitado en curtes.
Lasdiidas (pie |)uedaii ociirrir S(d)re estas elcccioiies scrâu de-
liTiuiiiadas br(iVt' y pcreiituriaiiieiile por cl \irey ô capilaii ^e-
iR'ial d(! la proviucia eu iuii(jii cou la aiidieiicia.
Verillcada la elecri(jn, recibirâ td dii)iiladu A tcïstiiiionid de
(Ha y lus poderes d(d ayiiiilauiieiilft que le clija, y so le dar.'iu
toilas las iusirucciuues ({ue asi el uiisuKJ ayunlaïuituito coiuo
ludos lus dénias cuuiiircudidos eu a(jucl |iartidu (jiiierau darle
Htbn; los objetus (b^ intercs général y particular que entiendan
tit'he pruuiuver en las curtes.
Liiejiu (jue recii)a sus poderes (• instrncciones, se pundrà
iiiiii('('.iataiuente eu caniino i)ara iMiropa ]j(»rla via mas brève, y
SI' (lirii;irâ â la isia de Malbtrca. eu doude deberan remiirse todos
lus dénias représentantes de Aniérica a es|)erar el muuiont(j de
la convocacion do las curtes.
Los ayunlaniieutus electoresdeterminarân la ayuda de costa
i|Ui' dibi' seùalarse ;i los dipulados para ;:astus de viajes, nave-
^Miiitues y arribadas. Mas cuiiiu uada contribuya taulu â hacer
ri'spetar â un représentante} del pueblo cuniu la nioderaciuu y
la tcuiplauza, cunibiuadas cou el decoru, sus dietas, desde su
l'iitrada eu Mallorca liasta la conclusion de las curies, deberâu
^l'P de. seis pesus Inertes al dia, que es la cuuta seiialada â los
iliimtados de las provincias de Lspana.
En las uiisuias curies extraurdinarias se establecerâ despues
la l'ornia constante y tîja eu que debe procederse â la elecciuu
IMll.
Il I.'i
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Su liMiie.
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iii
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1810.
Sobre juriiuento
de obeilienci».
216 l'KOViNriAS hF.L lun ue i.x plata.
de diputados de esos doniinios para las que hayau de celebrarse
en lo sncesivo, supliendo 6 nindificando lo qiie por la nrgoncia
del tienipo y difuMiltad de las ciiruustancias no ha podido teiitT-
s(; en este decreto. Tendréislo eutendido , y lo coniunicareis a
(jUJen corresponda para su eun)j)liniiento.
.Iavier de CastAnos, présidente. — Francisco de
Saavedra. — Antonio de Escano. — Mimi el df,
Lardizàbai. y Lribe.
Heal Islade Léon, â il de lebrero de 1810.
Al îtl (Fques do las nornv'izas.
f ''.}>' esta proclnmn iiiif/rcsa en C'àdiz pero sin firmu, sin cons-
''roAttii" H leyitimiddd ,ni auiorizacion algnna, pasô la real nu-
(lioncia et si <i m'en te oficio^ acoinpnhnndolo igualmente de un hondu
del fjobeinador de Ciidiz, tamhien sin fuerza ni autorizacion .
ExcMO. Senoh ,
Los tiscales de Su Majestad hau preseutado al tribunal t^i
este dia los impresos tpie aconipaîiau â este oficio, jiidimdu sp
pasf el correspondieiite à Vuestra Excelencia para (|ue se don
las providencias convenientes â su ténor y cumplimieiiti) sin
deuiora, proeediéndose desde luego â prestar juranieutu y
debida obediencia al iiue\o superior consejo de regcncia de los
doniinios de Espana é Iiidias, y al nonibramiento respectivo df
diputados para las cortes, que han de celebrrj'se segun y cuiim
en ellos se lialla dispuesto. Y contemplando cl tribunal jnstas y
necesarias tan aceiladas disposiciones , se dirige â Vuostra
Excelencia reinitiendo los indicados impresos, por si acaso no
hubiesen Uegado <â sus inanos. y con la inisina suplica, os[it'-
rando de su zelo por los iutereses de nuestro augusto soberano
el sefior D. Fernando VII tendra todo el efecto que se desoa.
Dios guarde â Vuestra Excelencia mu^lios anos.
Buenos Aires, y junio G de 1810.
Excnio. Senor, MaiNUel de Velasgo.
Manuel José de Rkyes.
Excmo. senor présidente y vocales de la junta guhernativa.
M
PROVINCIAS DF.L RIO UE LA PLATA.
217
CONÏESTACION DE LA .lUNTA.
Pan resulvcr en el gravisiiuo piiiito que aciùm Vut'str.i
smvh do rocomoiular ;i esta junta â ])i'ti('ion do los seùoros
ti-calcs. manda la juula quR aviso Vuestra Sefiovîa ;i la inayor
liri'vcdad si ha roribido alj^uiia ûrdcn cKpedida por coiidiicto
Iririlimo u couocido para td rocunociiiiit'nto did coiiscjo do ro-
.viifia : ô ignaliiionto si hay algim ojoinplar eu el airhivo de
osa i'o;d audiencia, de ([uo se liaya recoiiocido y jiirado luia
(iiitoridad suberaua eu virtud solainonto de un iinproso simple,
>iu aiiturizacion alguna, ni constancia do su romisioii. La junta
(losea el acierto, y no debiendo domorarr.e la resolucior nanda
i|iioahora mismo se forme aruordo oxtraordinario conf«;,',st 'ia
d'! los sonores fiscales.
Dios guarde d Vuestra Sefioria muclius anus.
Buenos Aires, 0 de junio do 1810.
CORNELIO PE SaAVEDRA. — DOCtO. .i JAN JoSÉ
Casteli.i. — Manuel Delgrano. — Miguel de
AzcuÉNAGA. — Doctor Manuel Alberti. —
Domingo. Mateu. — Juan Larrea. — Doctor
Ju.LN José Passo, secretario. — Docter ^URLL^o
Moreno, secretario.
À la real audiencia.
isio.
I tlriiiiilinn: l«
0>- .1 j'iiilii.
■\m
M
OFICU) DE LA HEAL ALD1ENCIA.
ExcMO. Senor ,
Si el tribunal huluera tenido algunas ôrdenos oficialos para
t'I rocoiiucimiento del supremo i(jnsi^o de regencia, las hubiera
«omuiiicado ininediatemento a Vuestra Excelfîncia, sin hacerle
'^i^ultacion de ellas, guardando como debe la buena fe de su
Nupvo uOi ii>
•o' ip il jiii'uiia-iitQ
(le ohiiliriii'i»
al gubicinu.
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niOVINCIAS DEL IIIU UK LA l'LATA.
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1810. iiislitiilii, y la ron (\w sionipiv so lian eondiuido y conduciràu
sus niiiiisti'os : y si diriiiii'» ;i N'iicslra Exccicncia losdos iiiiinvsos
que lU'cscnlai'un los sciiurcs tiscak's, fut'» porquc const;iiidn pur
cIIms, y iMtr la (in'-rln inihlici de la ro-xciicia que alcaiiza li;ir,t;i
filles de im;h7.(i, la iiolorifdad de la iiistalai'ioii dt>l sii|iri'iuo
coust'jo do rcp'iicia de l'l>i»ai'ia é liidias, y id l'ccoiiociiniciitu île
la nacioii, pudi-ia Vucslra txctdciicia en iilciicioii â las rxlraor-
diiiarias circiinstaiicias dtd liciiipo, y pni- coiisididai' la iiiiiuii Jo
cslos dniiiiiiids cou los dcmas (jiic rcconoccu la subcriiiiia du
miosti'o aiiyuslo s(dM'raiio A Sr. I). l-Vriiaiido Vil, ivsoher li
jura de a(jii(d siipi'ciuo goldcruo, asi coiuo eu la dudii ijc su
('\istt'ii(i;i, y cou uulicias iiiciios aiilciiticas se adopl.u-uii iin'di-
das que si uo crau ajustadas â las levés, al menus la neccsidail
las couslituyô iudispeus:ddes.
El li'ibiiual lia creido proi)io de sus delieres y respunsaiiiliilud
propoiierlo asi â Vneslra l-Aceleiicia, ciiya ilustracion |)('s;iiiilri
lodas las circiuistaucias del caso, su ^MMvedad y delicade/.,!.
resolverâ lo (pie considère luas opurluno y cunveuieiite al ser-
vicio (le Su Majestad.
Dius guai'de. â Viiestra E.vctdeucia luuchos aiios.
Buenos Aires, (J de jiinio de 1810.
Kxcnio. Seùor ,
Manlki. i»k Vki.asco. — Manuel .Iosk i»k |{kyes.
— Mani'kl iie Vu.lota. — Antonio Caspk y
RoDUidlEZ.
Kxcmo. Sr. présidente y vocales de la junta j;iiljoriiativa.
! 1
NUKVd OKJCIO DK LA JUNTA.
(:„nH.im„i..npj Eu SU oHcio (le ayer reconiendô Vuestra Sonoria â esta junta.
q,...fxiu,..'i..jnnia ,.„jj,,, j|,s;t;i y uecesai'ia, iiua peticion de los senures liscak's
) Il llUl'Vl) (ifii'IO. ' ■ ^
dihiiida â este tribunal, para que en coiisideracion â dosiinpie-
sos cpie le aconipaiiaban, se procediese â su cunipliniioulu,
prestândosii juruniento y debida obedicncia al nucvo cuiisojo
'TT7
l'IlOVIX.IAS DEI. HKI DE I.A l'I.ATA. S10
>ii|iiviiiii 'II' n'p'Ufi.i (le Ks|);in;i »'• linli.is. Lus iiiiprt'sus eraii
i)ii;i iirMclaina drl coiiscjn de ivjit.'iifia cii (pit' se llaïuan dipii-
iiildxlf Aiiit'rica para las cortcs, iniprcsa en Câdiz, siii iiriiia,
«iiiMiitiii'i/at'ioii aljiiiiia, ni olicii) de rcinisioii ; y iiu haiido dt'l
.dliiTiiador de (liidiz en que publicaha la provisùm dcl cuiisejo
[ara t'I rfcuiiuciiiiit'iito dcl de l'cjifiu'ia. siii iiniia i;.nialiii('Uto, ni
mIio p'-iu'i'o de ciiiupi'oltaciiiu. Iicscando la jiinla obrar fou la
inriiiispt'cciuii Cdrrt'spuiidifiiti' â la ^'i-avcdad de la iiiateria,
|,;iN('i iilicio â Viit'stra Si-iiniii iiiiiicdiatt'iiu'iilt' para (pic le avi-
vht' si se liabia iwiliido alj:iiiia ('tnlt'ii cvpfdida i»ui' (•(indiicto
k'itiiiiiMi (■()ii(K'id(),pai'a cl l'ccouuciniiciilo dd coiisujo de l'cgeii-
1:1. Il si lialiia alj;iiii cjciiiplarcii d arflÙMi de esa real aiidieiicia
•\i' (|iic se Imliiesc jiii'ado y l'cioïKicidu al^iiiia vez uua anto-
riilail solici'aiia eu \irliid solaiiiciite dt' un iiiij)resu simple, sin
iiilori/.acidii alfruna, ni cunstancia de su rcniisiun : â loque
iHiitcsIi'' cl tribunal, ([uc nu liabia rccibido ôrdcncs olicialcs, y
•jiic la ivuiisiuii de los inipresos habia sido ihiicamcnte porcpie
lisevU'aurdinarias eircunslancias quereunian, pudrian decidir
Il jura de aqiiel suprcino gobierno.
La jiinla esta persuadida (juc cl tribunal le liarâ jnsticia
iiceira de su lidclidad; [jcru coiuo lus actos del gobicrno deben
i^i'iilarse pur priiieipios establcs, y nu es la rclij^ion solamente
liiqni' esta cxpncsta â los peligrosos c.vtrcinus de incredulidad 6
tmalisiiiu, desea la junta asegurar el aeierto eon cl vott> du esc
triliuiial; y en su virtud pasa ;i Viiestra Senoria las siguicntes
l'Hiisidcraciones para que en su vista le expunga trancaniente io
'\\\ii ('(.iiisidere que (b-be ejccutar.
Las incertiduinbres acerca de la representaoion légitima del
[lodcr soberano del Sr. l.>. Fernando Vil causaron la discusion
liiiblica {pie se tuvo en esta eiudad cou expreso periniso del
i-Mbifriio ; y su resnltado fiié subrugar el niaiido cbd Sr. virey
■11 l'sia jniila, instalada provisuriaiiiciite liasta cl eongre-su de
lis ilil)Utadus d(.( las pruvincias, â ([uienes tocaba el examen y
'lî'r''» de la representacion (pie debia ejercer los dereelios de
nut'stro aiigusto nionaira. Aun cuando quisi(''i'amos anticipar la
l'-suliuiuu, es uccebiu-io exuiuiuar çou madiirez los i'undainenlos
1810.
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ilfl intiii.-urrv.
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cirriiiiilanciiit
coiiiliiccnlri
al ciiu.
220 l>H(»>l!N(:iA» IIKI. RIO DP. I.A IM.ATA.
de un acto (jiio, podria dc^spurs pnKliicir nntalilrs cinbaïazdxn
la décision (hd conKvesct; y ruando nada se aventura eu ohm.
cou arre^lo â las levés, no se descubre la causa iiupulsiva d,;
una providencia (jue las traspase.
La junta lia Jurido al Sr. l). Kcniaudo Vil, y la conservacimi
de sus augiistos dercchos; se ha instalado i^^ualincnfc luin d
preciso coucepto de recoïKicer la re|»reseiitacion soheraiia lt't:ili-
mamentc estaldrcida en Esjtana ; y este recoiiociiuicuiK dii,,.
ser efecto de la resolucion de dos cueslioiies : I" la a'vU'u
indudalde de la rcja-esentacion sidieraua estahlecida en Ksp;ifi;i;
2" el couvenciniiento de su Icfiitiiiiidad. Aliora solainentc sf
trata de la primera, y en orden â ella pregiuita la juiita : j, I n
impreso siii finna, sin reinisioii. sin niiiKUii apoyo de iVn-imiii
légal, es bastante )»ara decidir la jura de un poder solicraiio.
cuyas incertidumbres causaron las graves novedades que .il'I-
taron ântes este pueblo?
Sabeiuos por gacetas espanolas é inglesas los artilicics (\\w
pone en uioviniiento el intruse rey para desorganizar y o<n-
fundir la lirnieza y lidelidad de los juuddos chi America: Viicslr.i
Seftoria sabe muy bien que ha remitido â todas partes papcliN
impresos, y que mucbos de ellos lian venido sellados cou (irinas
arrancadas por la violencia ; y cuando el gobierno apura su viiii-
lancia y precauciones para no ser seducido , ^ séria priidoiilt'
procéder â la jura y reconocimiento de una representacioii sohe-
rana, sin otro fundamento que un papel impreso sin tiriiia
alguna?
Sîrvasc Vuestra Senoria recordar la conducta que guardû ou
la instalacion de la junta suprema de Sevilla ; no cran entôiices
mayores cjue aliorii las incertidumbres de la soberauia. la for-
macion de la junta constaba d ese tribunal del modo mas aiitôn-
tico, d los documentos irréfragables que la comprobal)an se
agregaba la mision de un oficial de rango, que no traia otro
objeto que facilitar su reconocimiento ; sin embargo, el tribunal
y dénias autoridades no la juraron y reconocieron, ni se cuusi-
dero el tribunal compelido por las circunstancias extraonli-
narias y necesidad de consolidar estes dominies con los deinas
1 \
s f'inbaiM/.ns ,11
iilura t'i) obnr
i iiiii)iilsi\,i (!,'
a coiiscrvarion
linciiti' liajii f'I
tltcraiia Ic^'iti-
x'iniiciitd (l(l)c
I" la (vri.7,,1
ida en K>|(an;i;
i solaincntt' y
la jiinta: ;, In
»yo fl(> IVn'iiiiilii
oder snliiTaiio.
lades que .iih-
(jiie giiardû eu
> cran entouces
borauia, la for-
L)do mas autén-
mprobal)an se
j no traia ulro
rgo, cl tribiin.il
m, ni se coibi-
cias extraordi-
con los deiiias
i'ROVIX.IAS DEL HIO DE I.A l'I.ATA.
juc î'cconocian la sobiTania de uut'stro augiisto nionaira ♦*) iiio.
Sr. D. Fernando VII.
AdTc/indonos mas â la rucstion dcl dia. \enios (jiic cl lAcnio. 'HrM r»i.
Sr. 1). Haltasar Hidalgo de Cisncros rccibit'» gardas , en ([ne se
>|iaiia. no se consK
Ifiar;
a con nn'iios dereclios. ni niénos
n'iufsentacion que lasjuntas |)ro>inciales de acinellos reinos; y
i|iit' l'ii nada traspasarâ los li'iiiiles de su instalacion i)ro\is(»ria,
iiiinvvendrâ cl juicio y l'unciones propias dcl congi'cso (jue esta
l'oiivucado; asegnrando â Vuestra •Senorîa y al nuuido entero
•iijiisto liouor de los sentiniientos que la aninian, que en niu-
:uiias iiianos estarian mas seguros ([ue en las suyas los dereclios
* tt'iTitorio dcl rev.
Itinsgiiarde à Vuestra Seiioria muclios aiios.
Huenns Aires, 7 de junio de 1810.
CoHNEi.io i»E S.v.vvKiuiA. — Dr. JrA.N José Cas-
TKLU. — Mamki. Hei.<;ua.\o. — MniLEf, de
AzciKXAiiA. — Dr. .Mantei. ue Ai.uervi. —
è II iurt
ili'l ciiniFjo
niiiiiniicaba cl consejo de regencia erigido en C.âdi/; Su Kvce-
hiria no dudaria de su verdad, pues las diu al piiblico por
iiicdio de la prensa; sin embargo, no iratô de reconocer y jiu'ar
:ii|iitd cnnsejo, ni Vuestra Sefioria excitô su autoridad para que
lo liiciera; /, por (pié pues se prétende de la junta un acto que
l'ind senor virey m» se crevi'» debido? (, Coric algun riesu'o la
l'Iicra de acpiellos actos solenmes que con arreglo ;i las
li'Vi's (leben decidir la certe/a y legitimidad del mievo
Mbicnio? (, Desconlia Vuestra Senorîa de la junta ('• de este
|iiit'l)l(i ?
l'ara (jne el zelu (bd tribunal repose trampiilamente sobre n.
|iriii(!|)ius ciertos. le liace saber la junta: que ella bajuradopor
>invy y sefior natiu'al al Sr. D. Fernando VII; (pie lia jurado
ivi'iiiiocer toda reprcseiitacion soberana establecid;i legitima-
mciitc ; (pie en desempefio de estos debercs lia iiiandarlo â
Lspafia un oficial con pliegos para el gobierno soberaiio legi'li-
iiiiiiu'iite establecido : pero (pie siendo repetidas las declara-
liiiiics de ([ue los pU(d)los de Anu'rica son iguales â los de
il( ri-|(uiii'il.
IVIUI Ullll'l
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II
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ii'ii<)vi>(i vs itii. itio m: lA i'i.\TA.
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DdMiNoo M\Ti;i. — .IfVN L\!uii:a. Iir. ,|
.IdSK l*\ssn. scm-fiin'ii. — hr. Mviiiwn M,
ui;.\n. si'i/rdirii).
A ia i-cal aiulicii'.'ia.
M i;Vo (»|'l<:i(> hK l,.\ ItKAL AI lill.NCIA.
,V.;Mn. M:\nll
r.l|ii'tiriuli
iiliri' lui iiifoiii (
I'
'.II.
Iil||iiii»<
kllÛUIlli
l'.'.i l'I (iliiiii lie Viioli'a |'",\cc|ciici,i (|in' acal>a t'a- iirilijc ,.|
trih'.nial. iii;iiiilifst;i i>s;i jinit;! (|iio , para |ii'iin>i|i'i' ciu .ni, h,,
S(i|i|(' l'I irCiiiiiM'iliiii'llIii (li'l rn|i>;('iii <ll|il'('illn dr l'CL'cnn,! i|ii.
pidirrnii ;i\i'r liiN M'i'iiiiTS lix'ajc». dcsci ;iM'L;iii;ir|ii ni|| i\ \,i|,,
(If i'>t(' friliiiiial. ,1 ni\(i lin le nlVfci' \ari;i> l•('llt'\'^l;l'^ |i;ir;t (|iii'
cil Ml \i->l,l I"' r\|ln||LM IV.IIiraiIlt'IlIt' In ( |1|(' ('nlisilii'IV ijllr iji'li-'
('icciilac.
l'.l Ihliiiii.il (•iiii\it'in' (It'sdc liit'jrd foii Viii'sfra r.\ir|cii(i;i m
([lit' un --idii iin|ii't'sii. sjn las l'unnalidado lt'y;alt's f\\U' In i'|i'\,'ii
»..i.r.'i.jni.i ,1 1,1 cliisc di> nii ri'.il dt'sp'H'lin . wd i"^ liastaiili' |i;n''i di'cj'lirli
.1.' .rii!n'i!i! jiii'ii di' 1111 piidt'r Milii-ranit. ni ami p.ira rccdiKici'i' rii;di(tiii'iM
idra iiirt'ciur aiifnrid.id ; iii.i-'; cnaiid.i im >•• iliid.i ilr la >ry\>/.\
i\v\ <'>t;ilili riiiiii'nîu qm- nintifiit- diilm inipri'»ii. i M.iiiiln iiii<-
î'i's.i ,i |;i iinidad dr l'I» parles de la iiacinii mire -i iiiimii;i« 'I
l't't'iiiiiM-iiiiii-tilii de nii'i ><iipi'rnia 'iiMnrid'id. y niandni'^ iintun:!
\ l'Mdi'iiti l'I ntilidail ipji- iT^nit'i ''1 l'I ti'ainpiilidad di-i'-loilnim-
lliiis ,\r lij.ll' Ml-, idra-^ rll l.l l'^l.llliliiiad de nil Uidili'llln ^nlii'IMII'i
di"<i'adn pur |,t iiaiiMU (nniM ri iii.i^ cnnrnrnir ;'i li li'\. } aii.'iln.M
,'i iMii'xtiM riiii>iiliirhiii. p.ipt'ci' ipii' di' traspa>.ir m l'-l'i parli'lt
nl)si'i\;in(ia di' l'I-- |i'\i'>. iiu >(• si;;iit' pi'riiiiciii al^'iiii" .d l'^lail",
y àiitrs lii. n M' II' pritpurrioiiaii iiiiiclins liir'w-. 'sjn \,h:w -ii
(iti'it r\n"Mi ipii' i'\ il>' 'itilii'ipar iiii.i iiiii'v.i pnii'lii dr iiii)'ï>lri
lidt'lidad. N drl lllti'iv> \ /idit cull ipir IllilM l.l illlll.l. l'I II'iImiIhI
y tnilii l'I pniddn. ^n nitlllin rllLlii- \ Mlllurdili.IClnll .il .Mlilrl'll"
1^1 niltniu oiiiiii'
nariiiM.il
rii.iiidd l'I liaiiilll.d pasi'i ,i\ci' iiliriii ;i Vilfslr.i |-'.\ri'li'M"'it !'•'
ll'l' Ccll .irirrln
' rc'.'i'iiiM.i ijii-
pnoviNr.iAS uni. nio m; \ \. v\\r\.
2o;j
|ifaii<^n(l(il(' conut jiisto y iicccscirir» cl rcninociniicnto de |;i iv- isio.
:i'iHi;i , se li;ilii;i cspiiridn i-ii r| in'iltlicn l.i vu/ di- ipif l.i
li.ilii.i l't'i'tiiiocidii l;i riiidiid de .Mi)llti>\ idi>n : nu |)iit>di' ,iilll
iv»|Miiidt'i' df l;i cri'li'Z.i di' l'sic lii'cliti. |M'iii si i'iicst' cici'to,
.(•ria priidciilt' im ndard'irlo rii t-st.i ciiiitid. ('• ;d iiuMins liahcr
iii;iiiirrst;idn ;d inUdicn (|ni' si' liari.i liicpi (|ii(' llcpiscii lus plic-
:ms dr (iliciii : lu cniilrarin pndria dar Iiilmt â iiiia di\i>inn
iiMxi li'ausn'iidt'iital â las |)ro\incias iiili'i'iort'S . y â iiilci'prc-
thiMiics siiiicslras snliri' la I(';»'alidad y l'i-clifiid de las iiitrii-
limirsdi'l pdiirnid. ipir nii!\i('ti(' i'\itai'. ponpic l'j \iili:(t |irt's-
midi' de riiiidaiiii'iiti)> lr;:alcs i-iiaiidii M* «■icinplns aplaiididiis
• iiiiiii'dialiis ipit> csliiiiulaii su aiiiur iiaciniial. \ la niordacidad
inaira pi-rdoiia tii'n cnntra lus ipif iiiaiidaii l'i lit'um inlliiin i>ii
|| L'i'ltii'l'lln.
\ I II' lia>Hta al triliiiiial la jiista r(uiliaii/,a (pir liciir m la tiilc- m.
ll'l id lU' la jniila : si> iiilfi'fsa tainhii'u fii >u rniiii'ptu pnhlico
"iiin ipit> d)' td di'priidc cil cl actual csfadu de las rosas la fraii-
'|iiilii| ni t\>- cslns diiiiiiiiiiis; dcsca (pic cii Indus se inspire i^iial
l'Hitiaii/,!; (pic >c iiiiaii lus âniiiios «pic \iicn|i;i l'AccIcncia
iM'L'iiiM di\ididii> l'ii itti'ii idiciii de c^le dia : y iiiii\ cdi-ta luc-
'litacieii es >iili(ieiile paca ((iiKicei' (pie la i:esti(in (|iic ayer lii/.o
i| triliiiiial S(dii'epasaiid(i la dispdsieidii de la le\ . es la priKdia
lii.i"" -x'^rura dtd eiiipcfid (pie loiiia en sosleiicr aipudhts (diic!(i>,
i"ii li'N dénias que intcresan id dcctiro de este piKddu. y la sa-
l.l (■al;^a (pie <(i>telielll(i> \ cil ([Ile (hdieilKi^ aiisiliai' ,i la
:i:m
iiiiio
II. <e|)ai'aiid<> Iddn i'imcIm (pic piidicsc caiisaiie esta iiiin
\.iiiiiii.
pile id triltiiiial (pie im ^c diida de la instalacioii d(d ^iipi'c- v.
iii'i iniix'jd df fc^'cncia. pdl'ipie diver^d- (iiiidiicliis lu aiiiiiK iaii,
||"i'i|ii'' lus pap(dc>> pTiidicdS espaiidic» lu Cdiiliiinan . \ pdi'(pie lui.i,
l"> li.i^ajel'dS nalliralo de c<le pais \ pl-dcedelilcs t\f ('..'idiz Id
l'iililniii. Dc^cdiiric N'iicstra l'Acelciicia de ld> papide> pi'ildicds
l'i' \'iiuaii i-iiandd e\cilcn (d lia^liuiid di| (H'dcii . n pidiniic-
^■111 II dnisidii entre las pi-d^iiicias espaïKdas. pdfipie ciiti'inccs
' 'Il de I clai' en cllds lus arlilicids del intinsu rc\ para desor-
g;uii/.,-ii' \ (Miirmidir la linnc/a de lus puclilos; peru enandd se
qiii> ll'l en iiiiitrie
ll'ifHl
tn.m
■■1,':
, . , ,,
•, .1'.
r .m
lu f
f?f 'fv
1.! I
l»lo.
Muiivo
qiii! iiiipiiliô
U jura lie la jiinla
lie S'ViIIj.
l'eligio (li; pntior
en iluilï
la Ivgiiimldud
di-lco:isejo
de rc|rennia.
Mltiun p:irlic'iitai'
ilii 1^1.1 11
• I gubitiiio
cripxriol.
824 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
(lirigoii â la union impénétrable de las pro\incias bajo un Icjri-
timo y sabio gobierno en representacion de nuestro augusto
soberano el Sr. D. Fernando MI , léjos de temer un arbitrio de
seducrion, debenios oir en ellos la voz ilustrada de la nacioii.
que bajo unos principios solidos y estables ronduoc nucstra
acendrada fidclidad al iinico sistema que debe aiTuin.U' los cs-
iuerzos del usurpadoi .
La junta de Sevilla dejô de sor jurada, no por falta de aiittii-
tioidad en Icjs despachos. sino porque en ella no se rccdiioii;!
el cariieter d»» un poder soberano que reuniese los votos de tnii.i
la nacion : las autoridades de IJuenos Aires conàiderantii Miti-
ciente unir sus ideas â las de aquella aiitoridad, ciiinjjlit'iuii mis
encargos, y reconocieron en ella oierta especie de supcriitriiLiil.
con el objeto de que en cireunstaueias tan criticiis uo t;ilt;isiii
el enlace y deperdencia de estas provincias de la nacion.
Aunque el cllcio de Yuestra Exeelt'ueia no entra aliora en la
cuestion sobre lu legitiniidad dfl Mqirt'mo goliicruo de rt'p'ncia.
debe liacer présente el tribunal cuân pcligroso séria pruiiKncr
aqui una cuestion que solo puede decidir el voto gênerai de la
nacion, nmcho mas euando consta qu(^ lo ban recouotido va las
pro\incias de E^pana, las naeiones amigas, y el suinvum coiisein
de Kspafia é hiflias. que lia expedido las realcs (•('■dulas (dii\i'-
nientes para su obedeciuiiento. Sirvase Vuestra Fixceleiilia leer
(d enérgico discurso cnu que el llnio. Sv. decano goberiiadin
felicit(') â la regencia al tiempo de recoiiocerla el consejo. \
liallara en t'd mâximas propias de la sabidu.na y circunspeccinii
del primer trii)uual de aqr.ellos y estos reinos. que no inéims
manili"stau las esperanzas que lia fundado la nacion eu a((iit'l
establecimiento cpie la legitimidad de su instalacion.
Nunca ba tenido el tribunal inqnietud sobre l(»s seiitiniieii-
tos de bonor y fidelidad que asisten ;'i la junta, y los conlirnia
aliora con la noticia de liaber uiandado a Espafia un olicial coii
pliegos para el gobierno soberano ; pero liabieudo Viiestia
Excelencia ofrecido conuuiicar al publico sus oi)eracioues. sciia
conveniente cpie no caieciese de esta importanti^ noticia . p in
disuadir con ella el vulgar conceplo con que se supone dirigid;'
'^^!
PROVINCIAS DEL RIO DE LÀ PLÀTA.
9Êo-
lot (li|iiiiailiii
(le la Anit'rii'a.
aquella mision â la Inglatorra. El tribunal conocc que no es jgio,
posible conciliar el acierto del gobierno con la publicacion de
rauchas de sus operaciones; pcro la proscnte, lôjos de ofrccer
estorbos, concurria d asegurar el concepto de la jnnta.
tUtimaniciite, â pesar de cuanto Ueva expnesto esta rcal au- i,, ►imncion
diencia, como ignora si pueden 6 no ol'recerse otras dificultades p'''»'»'"' '•<>'":"'"''
â su dictânien que dependan del couociiiiiento del gobierno que
esta en la junta, considéra que ella sola podrâ resolver con
acierto en asunto de tanta gravedad, y solo se limita â llaniar
su atencion al interes y utilidad del ya expresado reconoci-
raiento, y â la urgencia con que eu la actual situacion de las
cosas se piden los diputados de la America que lian de sufragar
con su voto en las cortes extraordinarias de toda la nacion
reunida.
Dios guarde à Vuestra Excelencia muchos anos.
Buenos Aires, y juiiio 7 de 1810.
Excmo. Senor,
Manuel de Velasco. — Manuel José de Réyes. —
Manuel ViLLOT A. — Antonio Casfe y Hodiu'guez,
Excmo. Sr. présidente y vocales ('e la junta
provisional gubernativa.
DECISION DE LA JUNTA.
Buenos Aires, 8 tle junio de 1810.
Estando sobradamente asegurados los dorochos de la auto-
ridadque ejerza la representacion soberana del 8r. D. Fernando
Vil, nuestro augusto nionarca. por el juramento que esta juuta
prostô al tiempo de su inslalacion, de obedecer â la represen-
tacion soberana que existiese legitinianiente constituida; disi-
pando la notoria fidelidad de los babitantes de estas provincias
todos los riesgos que en dii'erente caso podrian obligar â tras-
pasar las leyes que prelijan la forma de tan importantes actos,
^in que se advierta necesidad alguna de empenar gestiones que
VII. 1o
l'>r«aiui'ioii
lit- ii|.l'jz:ir
«I ii'ioiioi'iinienio.
.'■*
!!'i
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ri'
226
PHOVINCIAS PRL RIO DR Ï.K H.ATA.
1810. nos dosvien del (^rdr-u publiro establfcido : rostTveso el pnnto
(lel rcconociiniciito para elarto <lo rccibirse las ôrdenes olicialfis
que dcben It'u'itiiiiarlo ; y onfro tanto fru.irdese la misnia ( on-
durta que. observo ri siiperioi- ^'^bicruo de acuordo cou la roal
atidifiicia con la junta supn'ina de Sevilla, uniendo micstras
ideas, coiiio ontônccs , con lus demas puoblos de la naiion.
cnnipliendo sus oncargos, y rtMloblando los esfuerzos para auxi-
liarlos con todo p'-nero d(? socorros, que dcniuestron soloiiine-
monte la fralcrnidad do los puublos de Aniérica con I03 de
Espafta , que estuvieson libres del eneniign ; y la constante
adhésion â la causa de rey contra los proyectos abiertos y miras
ocultas del usurpador.
CoHNELio DE Saavei>ua. — Du. .Iuan Jo?k Casteiu.
— Manuel BnuiiuNO. — Migul de AzcL'É>At;A.
— Du. Manuel de Alberti. — Domincio Mateu.
— Juan Larkea. — Du. Juav José Passo, secre-
tario. — Dh. MarianoMoheno, ' ^'etario.
IL'; '
î i
M
SOHRE UN OFICiO i)EL T(»r,[> ST.u^NGFrmi».
(Tom^'to de la Gacela de Bne:^<'i Airu del lî le juiio de 1810.)
!<■ ■
I !|
Bu()ui> iiigirt
coiiiliir tur
de unoi ufliiiia.
Buenos Airos, îO de julio -lo 1810.
El bu(pie ingles que fondeo ayer en est( pueilo ha roiidii-
cidtt pliegos oliciales de la uiayor iuiportancia. El pnidicn nu
debe carecer de su lectura ; y esta se franipiea contauta iiiaynr
satisfaccion, cuauto que clla sola bastarâ para Irancpiilizar â los
habitantes de estas provincias, y conlirinarlos «-n el alto aprecio
y contianza con (pie debeu iiiirar el nuevo gobiern») provisnriu.
El niinistro ingles (pie escribe nianiliesta los mas geuerosos
sentiniientos hâcia (!Sta gran parte de la Monarquia hspaïuiia; y
desciibriendo cou un disceriiiniieuto pro|)io de su el(!\ado iaiâc-
}
U'^\
II
PROVI^CIAS DEL RlU DB LA PLATA. Î27
ter ICù verdaderos principios y objetos de la instîUacion de esta
juiita, recoiioce en sus vocales uiios acerrisùuos defensores del
rey Fernando, y descriLe la ruta que debenios seguir en defensa
lie un luonarca, cuyas desgracias no han dcbilitado los legitinios
deieclios que ejerco sobre nosotros , y cuya guarda hemos
jurado. El lord Strangtord maniliesta i'rancamente sus ideas ,
cou auticipacion d las que pueda niinistrarle su gobierno ; pero
Vus personas de su rango ni aventuran un juicio â que debau
tk'spues oponerse, ni se equivocan facilniente cuando prediceu
lus arcanos de un gabinete en cuyos nùsterios se hallan inicia-
dds. Congratiilense pues los buenos patriotas ; reposen tran-
quilos en la vigilancia de un gobierno que cond)ina todos los
lut'dios de la piiblica seguridad ; y crean lirnienunte que d
l'jercicio de un sincero vastdlaje bâria nuestro verdadero ino-
narca Fernando VU liarâ respetar la intcgridad y dcreclios de
iste teiTitorio, àpesarde los impotentes csl'uer/vjs de esos idolos
subalternos, que no encueutran en ei sagî'ado nombre del rey
olra significacion que la de un vélo para cubrir nulidades y
niiserias.
(,.
OFICIO DEL LORD STRANGFORD,
EHBAJADOR DB SU HAJESTAD BHITÂNICA EN LA CORTE DEL BRASIL,
À LA JUNTA GUUEUNATIVA DE BUENOS AIRES.
1810.
mi^
i
1
k
Al recibo de la muy aprcciable carta de Vues' Sef\on'as di'
28 (le mayo, lie tenido el mayor sentimicnto en car t^rde ordenes
positivas de mi cortepara dar el m;!s alto exp» ii-nte al impor-
tante uegocio (|ue Vuestras Scfiurias me r omiendan. Sin
embargo, cl respetable noml)re del Sr. 1). F» ■ uaiido VU en que
se alianzau aquellas resoliioiones, como el mento y acreditada
hiinra de los sugetos (pie conqionen esa dignisima junta guber-
iiiitiva(dque se agregau las urgentes circunstauiias did dia),me
En)iurii>'i<«ii.i<
A II jiiiilii.
li
f
1
V
f 1
1 ^ '
If' ^
*
• . !
1810.
I.e niniiini'ila
qu>f cu(u 0
ili! cici l:il
intlnii'ciuiii'i.
Kvt'il ■ il ht iinidii
) à II coiii-ordia.
Iiiriiima
koIiipI m
iiiii'ni'iiiiii'Apni'Iflcas
l'A lti:ivl.
228 PRUVINCIAS DEL lilO DR LA PLATA.
(lotomiinnn (i coiuiinirarla ron los inisiuns rospctos y aton-
ciont'S quo si 'Stuvicra lonualnionl»; reconorida. Fa\ nsta virliid,
coiîtt^stando ;V ViiesliMS Scnorias digo : que mo ha sido snnia-
lacnb' satisfartorio rd iinpoucrmo de la iiKidrracion cuii qm; se
han ooiulucuK) Viuistras Si-ilorias ou tan ardno asunlo , no
nn'iios f[iio los hcroicos sontiiiiiontos de loaltad y ainor â su
soberaiio quo uianiliosU'in : por todo tributo â Vuestras Seûorias
mis mas atout as ouhurabueuas.
Nuevamouto me voo ou la procision de manifestar (i Vuestras
Soùoi'ias (juo uic os doloi'uso uo liallanuo autorizado para dn-
clararlos soutimioutos do mi rorto sobro ol prosonto asuuto. y
no di.ido ('(juiosar (pio i^uoro absolutauicuto cualos son y scrâii
on lo sucosivo sus idoas, miôutr' ■ como un particular qui^ so
iutorosa cuauto os posiblo ou la . oidad de cse vasto coiiti-
uouto, UK! tiiuio la satisi'aociou do rogai* a Vuestras Soflorias
lou^MU â bicu oMiar todas (y liasta las uias poquoilas) roiarionos
cou lus Krancosos û sus ouiisarios, y tauddou con todos ;u\w.'
llos (pio prudoutouiouto so sospoclic (jiio puodau touorconoxiones
coula Francia; y umy itarticulanuoute dobon Vuestras Sono-
rias apartar do si aquellos (pie ya ban causado las descon-
liauzas jroneralos (auncpie no las de esa capital), puos ju7.go que
sobro este particuLi: son en o\trouio zelosas nuestras certes
aliadas.
En lus niismos térmiuos soy Dblijzado à pedir â Vuestras Sciio-
rias cuardeu eutre, si la mas (>stroclia union y concorJia, no
dudTido (pif la politica y carâctor rpu; tau dignauieutc los
distiniTUo, los dictarâ ol uso de las providruciasmasoportunas,
â lin de iuipodir (pic se dé el menor niotivo de qucja â sus
veciuos.
TeuRO la sa1islaccii>u de poder garantir las iuloncionos paci-
flcas de esta corto. c(tn la ipie ya lie tonido roitoradas coiil'c-
roucias S(d)ro este asiiuti». y «b'bo. (Ui obsoquio al distiiitriiiilo
aprecio (pie Vuotias SoT.drias uio lueroceu, prevouirles qui'
esta corto solia mortilica(b>lo bastante conlasoxprosioues delà
proclauiailol excum. cabildo d»d "i"! dol pnjximo pasado. Vuestras
Sefion'as piiodon descausar (pie no serân incomodailos de nindu
pHo VINCI AS i>ei. RIO m r.A rtÂtA. â^O
;il;:uuo, sioinpru (jne l.i coinliirta d^ **?^ ^*vi<iU s«a consfcueiite,
y st' coiisorvc .'i iionduv del Sr. i». F'-ruauiMl»» VII y do sus legî-
tiiuos succsoros.
Cou mi corte promolo â Viiostras Sefiori.is que practicaré los
oficios mas dignos d»;! rospeto y consideraciou cou que los
( omunico , y que uio ejercitaré gustoso ou hacer aparecer su
tDuducta eu el grado mas resplaudecieute , a liu do que mi
gobierno se instruya de la lionra <le que son Vuestras Seflorias
diguos, la buona causa que sostieueu, y la soguridad cou que.
(k'l)O coutar ol rey 1), Foriiaudo Vil, do que, auii juTilida la
Espaiia toda, exislru eu osa parte do la Aiuôrica lu-rocs (pie
ciK'rgicamonto doliouden sus dorechos y los de la iMouarquia
Kspaùola.
Auuquc la carta do Vuestras Seùon'as me ha parccido redii-
cidaou extremo para iuloruiaruie scguu (U'soalia, yo iuflividual-
ineutouio sieuto auiuiado do los uias vivos seul imicutos do séries
util; y eu esta virtud aprovcclio esta oportuiiidad, y ufrczco
â Vuestras Seùorias la siucera auiistad cou la que tcugo el houor
de ser, Seùores, de Vuestras Seùorias cou la uiayor atonciou y
l'ospeto, su luas obedieuto servidur.
Stivangford.
Rio Janeiro, juuio l(\ de 1810.
Seùures de lajuulagiiberuati\a de la capital del llio de la l'iata.
1810.
Trtnquiliii
i |j jiinla
rcipvcid
k lU fOtIU.
SOBllE CONTIIAIJANDO, et»..
Buenos Au'os, 11 de juUu de 1810.
Nada recomionda tauto la dignitlad do uu gobieruo eomo la conini.and..
(irmeza cou que ataca abusus euvejecidos, que la impuuidad .o'uu.LTaIIm.
(le inuflios aùos habia sauciouado. Kl conirabaudo, ese vicio
liestructor de los Eslados, se ejercia eu esta ciudad cou tauto
1810.
M.
frtiid* eotneiido
por II frigiti
Jane,
230 PRormcus dbl bio de la plata.
dfscaro, qiie paroria haber perdido ya toda su deforinidad : o\
resgiiardo no se ba hocbo espcctable sino por la compbridad
que goncrabncntP s»' le atribuye; y el romerciante se ha visto
precisado â calcular de ipiial modo sobre el estado de la plaza
que sobre el precio prefîjado A las introducciones çlandestinas.
j Con que rubor debe recordarse la memoria de esos gobieruos
k cuya presencia brillô el lujo criminal de bouibres que no cono-
cian raas ingresos que los del contrabando que protegian 1 Odio
eterno â esos bombres merccnarios, que, insensibles al bonor
y al bien gênerai del Estado, ban arruinado el comercio, cor-
rompido las costuuibres, y ^sofocado las semillas de nuestra
felicidad.
El comeroiante ingles que venia A estas regiones empefiado
en arreditar el bonor y probidad que caracterizan â su narion, sp
veîa arrastrado al contrabando, })orque por las vias légitimas no
podria sostener la concurrenria eon el que las babia biirlado
anterionuente : el pago de dereebos subiria el prerio de sus
efectos, y al uiisniotienipoque imposibibtabasus ventas,lo desa-
creditaba con el principal dt> Londres por los mayores gastos
que debia cargar â sus negociaciones; no quedândole eleccioû
entre imitar al vil contrabandista, 6 ser triste espect.idor de las
ventajas, que por mil caminos disfrutaba aquel impuneiiiento.
El conierciante espaîicd uo podia ejercer con dignidad la» coii-
signaciones que se le enconiendaban ; pues dando princii>io a
ella por un dclito, qui'daba reducido â vil instruniento do los
fraudes y caitrirlios del consignante. À este funesto orip'ii
deben atribiiirse la degradacion dtd comercio, la inccrtidmnhre
de los precios, el estado vacilantc di' las negociaciones. la
pusilanimidad de los négociantes para einprt'uder espcriila-
ciones, cl abatiniiento de los tenderos y mercacbitles y la ani-
quilacion del erario, que despues de un afto de comercio libre
no ba podido reparar los apuros que motivaron su establtci-
miento.
No es el objeto de cF.ta indicacion recordar todos los ninlps
que el contrabando ha sembrado entre nosotros : trateinos
solanuMite dn manifestar el piiblico comprometinùento on ((Uf
PROVINCUS nEL RIU DE LA PUTA. f3l
so han visto las rrlucioncs morcaiitilos de este pais con los isio.
coiiierciantes de la Grau Hretafia. En efecto, iioticiuso el go-
bit;rno del gran contrabandu (jut^ estaba â bordo de la fragata
Jam\ luandô 'lua escolta couipetcnte, para (pie asegurandu la
carga, siifriese esta el reconociuuLnto y examen que previenen
aiit'stros reglaineutos pûblicus, y (pie debiaii préparai- un luno-
tiniieuto judicial (pie produjese el jiisto castigo de a(piel delito.
Apéiias la embai'caci(»ii finî ociipada , el coiiierciaute iugles
iluefio del cai'gaiiieiit(j cuiil'esL» piiblieaineiite el IVaiule de la
carga : repiti(j ante alguiios d(! los Vdcales la laisma oonl'esiuii;
y en cousoreio de su e(jnsignatariu ])r(jpus(> todo gt'nero de
saci'ificius , para évitai' «d decomiso (pie le amenazaba. l'eru por
fortuiia no viviiiios en a(piel tieinpo en (pie bajo precius (ijos
se conipraba la impunidad de todos los delitos.
Kntretanto la l'ragala liKÎ condncida ;il can;d de Halizas y se r«iii .i<-i.pniara
anresuraba la descarga; pero habk'ndose praetirado la inisina ''•"" ^" '"•'••
(liliiçencia en la goleta yw/Z/V'/ por conenrrir en ella igiiales cir- «n i» nni.i» ;«///«./.
ciiiistanoias en la nianana del dia siete, se \i(j aceirarse â ella
la goleta de guerra de Su Majestad Hritânica, pasar â su bordo
Iropa de la marina inglesa, y enarbolar el pabellon por via de
heclio y sin preei'dente aviso del gobierno. Un pueblo lleiio de
cntusiasmo y zeloso de sus dereclios no pudo inirar con indi-
ieroiicia a(pud movimiento , ([ue â primera visia se presentô
cun todos los eara(;t(ires de un atentado pi'iblieo. La agitacion
filé gênerai ; y td gobierno pudo verse eiivuelto en dilicultades
lie dificil rejjaraeion ; pero la pnideneia y madurez con (jue se
cunduce lograron sofocar en su cuna aipitd eonilicto. El coman-
(iaute ingles H. Uanisay lui' llaniado â lajunla, y nna discusiou
[lacilica y atenta termiiK'» l'elizmente acpiella novedad. El ase-
gurô (pie su unico objeto liabia sido eiiarbolar el [labellou
iiacioiial en nu biupie que liasta la final deelaracion dfl coiuiso
0 dejaba de ser iugles; se reconocic'» la justicia de su pretension,
y se aceptaron sus generosos olrecimientos en l'aNor^lcl ordeu
lii'ililico, y de cnantos auxilios pendiesen de ^us facultades para
(Icstcrrar el contrabando, y restituir la buena fe y dignidad
del coiuercio.
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1:
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tiunlu.
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23â PROVINCUS DEL RIO I)K I.A PUTA.
1810. Una cucstion peligros.i h.i termiuado feliznient»»; y sf> han
sobro ri niiimo cxpodiflo (5r(leii('S para allanar y pr^'caver aqiicUas pefpirf\;is
desavcnoncias , d quo nuirhas vcces condiir c cl mismo zt'lo de
los oficialt's snbaltcrnos : pero si por des^racia iina comMna-
rion iniprfivista Imbieso roto la]^arinonia que sirve do hasr ;i|
comorcio provisorio, ;,qiiicu scrîa responsable à los gravisiinos
maies que debiaii seguirse ? El comerciante que veia cortado
el giro de griiesas negociaciones pendicntes; el comerciantf
espaftol que se voia privado de consignaciones lucrativas ; el
négociante de Londres que veia suspendidas las importaciones
sobre que liabia ralculado importantes empresas; nuestros
labradores que se veian reduridos A la anterior estaguarioa de
sus frutos; todos verlirian imprecaciones contra el contrahan-
dista que por nu sôrdido interes expuso â riesgos irréparables
el bi(în del Kstado. La junta ha resnelto curar en su raiz todos
estos maies ; el comerci.uit)! lionrado no sera confuudido con el
conlrabandista ; este sera perseguido con igual encrgia que pro-
tegido aquel; y por pronta providencia ha mandado la junta
que la firma de este consignatario no se reciba en la aduana ni
el real cousulado para ninguna consignacion ni negocio extran-
jero, esperando el l'iltimo resuUado del proceso, para liacer
entcnder al comerciante ingles que el violador de las leyes del
pais no ha de recibir en él la generosa acogida que de tan
buena voluntad se dispensa â los honrados comerciantes y
vasallos de la nacion inglesa (i).
(1) Tomado do la Gaceta de Buenos Aires, ano 1810.
PROVINCIAS DKI. RIO DB LA PUTA.
2;n
1
OFICIO DK LA JlJiNTA
AL nOSlA^DAi^TE DE LAS FUKRZAS DE SU MÀJESTAJ) DRITÀNIGA EN
EL RIO DE LA TLATA (1).
Dos comorciantps inglcsos résidentes en esta ciudad han
«osttMiido ayer un i)i'il)lico desafio a tiro de pistola en desagravio
(II' resentiniienlos privados (jue nn'diaron entre anibos. El
liiK'blo se ha escandalizado justamente d vista de un dnelo que
proscriben nuestra religion, nucstras leyes y nueslras costum-
liit's; y si scim'jaiitfs excesos se repitiesen con impunidad, la
tiicrza del mal ejeniplo arrastraria ;i nuiciios j<)vent's ineautos,
V vt'rianios iutroducido un uso que ataca el ôrden pûhlico de
pstas pi'ovincias. F.n precaucion de tan lunestas conseeuenrias
lia acordado la junta se pase olirio â Vuestra Senoria para que
«esirva intimai' â los oticiales y comerciantes ingleses rcsiden-
tfs en esta ciudad, que las leyes del pais proscriben los desafios,
y que ni puede quedar inipune la persona que los conieta , ni
es compatible con el lionor de los extranjeros que residen en
ostos paises conieter un acto prohibido por las leyes, y que hor-
roriza â sus liabitantes.
hios guarde d Vuestra Seflon'a muchos aftos.
Buenos Aires, i de julio de 1810.
CORNELIO DE SaAVEDRA.
Sr. comandante de las fuerzas de Su Majcstad
Briti'uica en el fUo delà IMata.
1810.
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(lu 'oi iluoluf ,
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(tM^-^producimos cstos ilocumcntos con el ohjcio de liacer cunoccr el cs-
piri.ii aniistuso de las rclucioncs polilicas que se ciiltiviiron dcsdc entûriccs
con cl gobicrnu de S. M. H., asl como las grandes rcfornins ndministrativiis
iniciudas por la junta.
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
1.0
2.5
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1.25
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WEBSTER, N.Y. 14580
(716) 872-4503
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234
PROYINCIAS DEL UIO DE LA PUTA.
COrsTESTACION DEL COMANDANTE INGLES.
1810.
Pi('»|illCSlll
sntisfaotoria
eobri; esa inedjda.
l
1 l
He recibido el oficio que Vuestra Excelencia se sirviô dirigir-
me coii feclia de 4 del corriente , indicando su disjiusto pnr
un desafio que ocurriô entre dos comerciantes ingleses rési-
dentes an Buenos Aires bajo la proteccion del gobieruo de este
pais ; i insinuando el deseo que tiene la junta de que haua
entender a todos los Ingleses que se hallan en esta, que à la
repeticion de seniejante acontecimiento se seguirâ el castigo de
los deiincuentes conforme a las leyes del pais. En contestacion
â ello debo hacer présente ;i Vuestra Excelencia que me es miiv
doloroso que haya ocurrido semejante lance entre algunos de
mis paisanos résidentes en Buenos Aires , y que dirigiré copia
del oficio u • Vuestra Excelencia al comité de los comerciantes
ingleses, para que los sentimientos delgobierno Ueguen â notifia
de todos les interesados, aun pasândola con un manifiisto en
que les harâ entender que la repeticion de semejante acte, que
es tan contrario â la religion y â las leyes de la Gran Bretaiia.
como â las de este pais, no hallarâ apoyo 6 proteccion en los
oficiales de Su Majestad Britânica , y si todo lo contrario en
tanto cuanto les sea dado tomar parte en ello.
Pide infoniiHS
sobie un licibo.
h
1
1 ; f r
1
6 :
1^^
ÉM
^^-- .,
OFICIO DE LA JUNTA AL COMANDANTE INGLES.
Ha sido muy sensible â esta junta el exceso de algunos sol-
dados ingleses admitidos en nuestras tropas que, segun notitias
particulares , se atrevieron â insultar la persona de Vuestra
Senoria, y deseando proporcionar un escarniiento ejemplar, y
cual corresponde al aprecio que esta junta le dispensa, desea
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLÀTÀ. 2d<)
saber la certeza del hecho con expresion de los sugetos que lo
coraetieron.
Diosgiiarde â Vuestra Senoria muchos anos.
Buenos Aires, 0 de julio de 1810.
CORNELTO I)E SaAVEDRA.
Sr. coniandante de las fuerzas de Su Majestad
Britânica en el Rio de la Plata.
1810.
CONTESTACION.
^E INGLES.
Me ha lisonjeado sobremanera la atencion que Vuestra Exce-
lencia me ha manifestado en su oficio de (J del corriente,
relative al insulto que recibî de un Ingles alistado en este ejér-
cito, el cual me persuade que es uno de los viles que desertan
del ejército ingles en este pais, en ocasion que la Gran Bretaùa
estaba en guerra con la Espana. El individuo de que se trata se
lo mostré à D. Juan Larrea, quien pudo observar que su con-
ducta aiin en circunstancias de estar de faccion como centinela
fué ineonsistente con la disciplina niilitar, y el respeto debido â
un individuo de esa excma. junta en la personna de D. Juan
Larrea. El castigo de este hombre es de poca consecuencia con
respecte â nii persona, pero se hace muy necesario para que sirva
de escarmiento â los demas, y se eviten para lo sucesivo seme-
jantes ocurrencias ; de todos niodos debo hacer présente que los
ofîciales y vasallos de Su Majestad Britânica han sido frecuen-
temente insultados y amenazadas sus vidas por hombres como
el (le que se trata.
No puedo concluir este oficio sin manifestar mis vivos deseos
de que Vuestra Excelencia no permita que désert ores del ejér-
cito ingles sean destinados â bordo de buques pertenecientes â
vasallos de Su Majestad Britânica; pues que deberia conside-
Se (laii.
' t
236 PROVINCIAS DEL RIO UE LA l'LATA.
1810. rarsc como un insulto à la Gran Bretafia ol manda r que hom-
bres que son traidores â su patria se présent en armados tomo
soldados â bordo de bnquf s que tienen su pabellon.
OFIGIO DE LA JUNTA
AI COiLVNDANTE DE LA GOLETA MI3LET0G DE SU MAJESTAD BIUTAniCA.
Ai'bitrioj
oïlraoïdinaiios
pnia ctiluir
il prusiipuesw.
Observaciones
subre
ci coatrabarido.
Los apiu-os del orario precisaron a este gcbierno à adoptar
arbitrios extraordinarios , que proporcionascn entradas sufi-
cientes â cubrir los grandes gastos indispensables para la coii-
servacion de estas provincias. Entre los diterentes recursos que
se presentaron parp la consecucion de aquel fin, se prefiriô un
franco comercio provisorio con la nacion inglesa, traspasando
las leyes que lo proliiben , por el doble interes de conciliar el
ingreso de fondes correspondiente â una circulacion activa, con
la proporcion de estrechar los vinculos que unon a ambas na-
ciones. A este cfecto se formo un reglamento, que publicadu
solemnemcnte prefijo â los comerciantes nacionales y cxtran-
jeros la conducta invariable que debian observar; y aumen-
tândose el peligro de que el destructor contrabando arruinasc
el fruto de aquella medida, se aumentaron igualmente las pre-
cauciones y penas que debian retraer â sus ejecutores.
Vuestra Senorîa conoce muy bien, que vinculada la seguridad
del Estado a este ùnico recurso, reviste todos los caractères de
un infâme delincuente el que ataca los ùnicos medios de nues-
tra conservacion ; y que si el comerciante espaîiol falta â su
rey, â su patria y â si mismo con el fraude de una negociaciou
clandestina, el comerciante ingles que la introduce falta igual-
mente al honor de su nacion, a bs deberes de su carrera, y â
la gratitud debida â un pueblo que franquea generosa acogida â
todos los individuos de osa nacion grande, que ha garautido
PROVINCIAL DEL RIO DE LA PLATA.
237
>TAD BRITANICA.
Si'veriiliiil
(le la jiiiila
(Olltl 1
us iiirractUK'i.
anto el mundo entero la sagrada causa en que estâmes erape- isio.
nados.
La conducta del gobierno inglos con la Monarquîa Espanola id
en sus mayores apures es una leccion eterna â las dénias nacio-
ni's de la confîanza con que deben recibirse las alianzas con la
GranBretaila; pues firme y uniforme en sus principios lia cui-
dado de igual modo la integridad del territorio espafiol que la
fonservacion del érden pùblico. Se desquiciaria este segura-
moute si no se tomasen las mas sérias medidas para contener
un exceso que arruina el erario y dégrada â los que lo come-
teu ; y cuando se abre la puerta a una l'ranca extrada de las
mercadorias inglesas, es intolérable que el surdido intenses de
alfruuos particulares rompa las barreras de la deceiicia, exci-
tando una irritacion que al fin podria comprometer la sustancia
ili'l iiuevo sistema de comercio.
Eu estas cir lUistancias la junta ba resuelto ser inflexible en
la ejccucion do las penas contra los infraclores ; pcro conside-
rando al mismo tiempo un debcr de Vuestra Scùoria intluir
para que los vasallos de Su Majestad Britânica no abusen de un
privilégie que por los caminos regulares y décentes disfrutan
francamente, y cuye abuse redunda en perjuicio y ruina de
ar[iiellos comerciantes lienrados que cumplieron exactamente
las condiciones impuestas â sus mercaderîas, ba acordado
excitar su ministerio, esperande empefiara todo su zelo, sus
rospetos y su autoridad, enremover unes excesos tan contraries
âla dignidad de nuestras leyes.
Es una satisfaccion para la junta dirigir esta reclamacion â un
jefe de la prudencia, henradez y crédite de Vuestra Senoria. i"^' '=■ p"'"^"""
Las circunstancias que nos obligan a estas medidas son muy
notorias, y el hener de la nacion inglesa es muy dclicado, para
que todos sus jefes d'^jen de conspirar à la union de un pue-
Wo, que résiste todo vînculo que no nazca de la buena fe y
prâctica de las virtudes sociales. La junta cuenta con el zelo de
Vuestra Senoria sobre este punto, y al mismo tiempo que
instruira al senor almirante y gobierno suprême de su nacion,
de quienes deben esperarse las medidas que estân al al-
Ciri'urisl:ini'iJ«
i'AS PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
1310. cance de su podfr, para la consolidacion de tan jiistas ideas.
Dios guarde â Vuestra Sefioria muchos afios.
Buenos Aires, 6 de julio de 1810.
Sefior coniandante de las fuerzas de Su Majestad
Britânica en el Rio de la Plata.
CONTESTACION.
Qnvda iinpiipsto
lU'l ofii'io antt'i iui ,
l' !
Enciientia
jusiss
las liions
quH conliene.
He recibido el oficio de Vuestra Excelencia de 6 del cor-
riente, en que manifestando el motivo que tuvo para abrir este
puerto al couiercio britanico bajo de ciertas condiciones y regla-
mentos que debian servir de reglas â los conierciantes iiacio-
nales y cxtranjeros en sus negociaciones , como tanihit'ii la
resolucion on que se halla el présente gobierno de hacer llcvar
â efecto Us penas anexas a aquellas condiciones , conforme â
las leyes del pais contra el contrabando, me excita al misiiio
tiempo â emplear el influjo que tengo para coadyuvar â las miras
del gobierno, â fin de acabar el comercio ilicito, para de este
modo hacer un ser\icio al pais que trata con libéral liospi-
talidad â los vasallos de Su Majestad Britânica que estnn cmpc-
nados en especulaciones mercantiles en estas provincias.
En contestacion â todo ello debo participar â Vuestra Exce-
lencia, que he meditado con détention el expresado oficio . y
comunicado su contenido â los comerciantes ingleses cpie resideii
en esta ciudad, y los principales de entre estos, juntocomiiigo.
son enteraniente de opinion de que las ideas que Vuestra Exce-
lencia manifiesta son justas, propias, y deben llevarse â efecto;
pero yo espero que esto sera con aquella consideracion por la
seguridad y Mbertad de los vasallos de Su Majestad Britânica y
proteccion de las propiedades de aquellos comerciantes que
(lesean conducirse de un modo propio de las leyes del pais, y
de los reglamentos comerciales que se han adoptado, y que
I i
1-
;' i
PROVINHUS DEL RIO DE LA PLATA.
239
fîdpe para quo so conforme con los sentimiontos que Vuestra
Excelencia oxprcsa de reciproca biiena fe y prâctica de las vir-
tiules sociales.
Al misino tiempo debo hacer présente â Vuestra Excelencia
que hasta ahora poco la hospitalidad â que alude el oflcio de
Vuestra Excelencia era muy liniitada por parte dtd gobierno
con respecto d los comerciantes inglescs , y que no obstante
que su situacion lia uiejorado mucbo , subsisteu aun ciertas
peûsiones de una naturaleza tal que estimulan al contrabando,
muclio mas de lo que Vuestra Excelencia parece se ba persua-
dido, las cuales comunicaré â Vuestra Excelencia asi que tenga
PII mi poder los documentes necesarios.
Por mi parte pondrt'i en ejecucion cuantos arbitrios tenga,
para llevar â efecto el plan cpie Vuestra Excelencia se propone ;
este es el bien del comerciante bonrado, la légitima pcrcepcion
de los derecbos cpie adendare el comcrcio de mis compatriotas,
que estiman cada dia mas y mas las relaciones que unen â
nuestros respectives gobiernos. "
1810.
OfrocB
III cou|<>'i3( ion
pura reuli/ar
el pli'ii.
OFIGIO DE LA JUNTA DE BUENOS AIRES
AL CAPITAN ELLIOT.
' r-
.'i4
La insurreccion de Montevideo se ha avanzado à un termine
tan escandaloso, que haciéndose insoportable al decoro de este
gobierno , y â los intereses del comercio ingles, crée la junta
llegado el caso de que Vuestra Senorîa haga alguna demostra-
don propia del carâcter que ejerce en estas regiones, y debida
ila proteccion que la Gran liretana dispensa â los pueblos del
rey Fernando, que sostienen con energîa sus derecbos.
Las satisfacciones que ha recibido esta junta del ministre de
Su Majestad Britdnica résidente en el Brasil, prueban una entera
fonformidad entre los principios de su instalacion y las inten-
Ucniostracion
qup se cxipii
del rn|iilun Klliot,
La junta
If niiieslrt
talisFeilia
de sus principios.
■m
y
Vf
' Il
1
Èl ^^^
1
1810.
Oi'j tu nori'sai'io
liu lu l'iuti'ci'ion
bi'il&riica.
Ituonos Aiica
d(>ul»i'»'!o
en csl;iiIo
di' liUxiiit'o.
240 PROVINCI AS DEL RIO DR LA PLATA.
ciones del gobierno inglcs ; el vcntajoso concepto que haii pu-
blicado les oficiales y comerciantes inglcscs lestigos de nucstra
conducta, las (lemostracioncs y pruebas mas decisivas de la
pureza y legalidad de un gobierno, todo concurre a justificar el
nuestro, y preseutarlo como friito precioso de una rcsulucioii
magndnima, para asegiirar c^tos dominios del rcy D. Fernando.
libert/indolos de las asechanzas y usurpacion con que el rey
José los anienazaba.
Convencido Vuestra Seîioria de cstos principios, debc reroiio-
cer en la juuta el gobierno superior de las Provincias d(d Rio de
la Plata, con derecho incontestable a la subordination df lus
demas pueblos, que por leyes del reino son dependientes de la
capital; y liabiendo prometido solenmeraente la Gran Bro-
tana sostener las posesioncs espanolas contra las usurpaciones
del rey José, es un objeto necesario de esta proteccion rcniovcr
los obstâculos, que atacando el ordon pi'ddico y tranquilidad
interior del Estado, amenazan envolver â los pueblos en una
debilidad recîproca, que abra al fin la puerta a las intrigas y
esperanzas del usurpador.
Esta consideracion autorizaba â la junta para rcolamar de
Vuestra Seîioria una parte activa en las querellas con Monte-
video; pues siendo este un pueblo subalterne sujeto a la capital
por leyes constitucionales del Estado , reviste eil su insubordi-
nacion el carâcter de un delincuente particular, à cuya perse-
cucion no pueden negar auxilios recîprocos aquellas potencias
abadas que han jurado solemnemente nuestra conservacion y
decoro ; sin embargo la junta se ha abstenido hasta abora de
toda reclamacion, porque no queria encomendar sino â sus pro-
pios recursos el castigo de unos siibditos insolentes, qnellenan
â toda prisa la medida de sus maldades, y porque babia recibido
de Vuestra Sefioria repetidas protestaciones de que no podia
intervenir en las disensiones privadas de los pueblos.
Habria seguido la junta esta conducta, si la liltima ocurren-
cia de Montevideo no exigiese una variacion absohita. Vuestra
Senorîa mismo ha manifestado anoclie , que el gobierno de
Montevideo déclara â este puerto en estado de bloquée ; que en
PROVINCIAS DEL RIU DE LÀ PLATA. fil )
SU r.onsficuencia trata do interceptar nu solo el coiiu.Tcio nario-
nal, sino tambicn el comcrcio ingles ; y qup los buqncs de esta
nacion sufrirâii la dura ley de un puerto bloqueado , si conli-
m'ian sus rclaciones niercantilt'S con la capital dol Rio de la
Plata. No fué tan sensible d la junta este atentado de que ya
teiiia noticia, cuanto la disposicion que nianilestô Vuestra
Senoria por su parte, no resolviéndose à contradecir con la
fnorza la suspension de nuestras relaciones lueroantiles, y ase-
gurando que no se consideraba aulorizado para intervenir con
un influjo activo en este negocio.
La junta estaba persuadida que un buque de guerra de Su
Majestad Britânica no podia tener otro objeto en el Rio de la
Plata que protéger el comercio ingles en las nuevas relaciones
d que se ha franqueado esta capital : en este concepto réclamé
(le Vuestra Seiioria verbalmente una oposicion vigorosa a las
medidas hostiles que tomaba Montevideo contra el comercio de
los Ingleses en las provincias dependientes de Buenos Aires.
La declaracion de un bloqueo es acto que no puede emanar
sino de un poder soberano ; solamente una potencia reconocida
puede declarar bloqueada una provincia que no dépende de
ella ; y toda declaracion de un pueblo particular es un atentado
ridîculo , que ni debe respetarse , ni debe quedar impune ,
cuando se cuentan recursos para resistirlo.
Admitido el comercio ingles en estas regiones por una auto-
ridad legîtimamente eçtablecida ; saucionada esta admision por
la Gr?n Bretana, que dirige francamente â estos destinos los
intereses de sus négociantes, ^-.por que titulo, 6 con que auto-
ridad pôdrà impedir Montevideo el ejercicio de esta comunica-
cion? ^Acaso el gobiemo de Montevideo reviste un caracter
soberano que sostenga aquella declaratoria ? ^Acaso sostiene
con esta capital una guerra justa de potencia â potencia que
autorize su bloqueo ? i Acaso reune algunos otros titulos para
que la Gran Bretana se sujete â su bloqueo , y tolère los per-
juicios consiguientes de su comercio ?
El bloqueo de Montevideo es en todo igual al de un particular
atre\ido, quefiado en la fuerza de su buque, se çonstituyese en
vu. 16
1810.
Itïclainurion.
L:i ilnrlarurion
del liluqiieo
fi icilierRiite
A U lohrianla.
Montvvidro
no puede cnibaraiar
el cunipiaio iiigivi.
llogilimidad
de «quel bloqueo.
*
' t
O jO
0»(i de !\n;i'otl:'.
IT.OVINf t.VS DFI. IlIO m: (A l'IATA.
1SI0. J'i '>'"■'' 'l*'i Hio, y (It'cliii'.iiido ;i la ra|)ital \n\i' bloqufarla, corrasc
ol paso â los biiqucs iiijilcscs dcsliiiados al comcrcio (jiic d pais
adiuila fiMiicaiiicntt'. Kii este caso Vucstra Si'ùoria itcrscL'iiiria
cun sus i'in'i'zas ;i iiu pirata, que atacaha con osadi'a cl ('(iiiDTcio
dt' su iiacioii; y la jiiiila dehia cspcrar i^iial cunducta con un
^'ol)i('rii(t suhaltoi'iui, que siii ntro titido que halicr rotolus \in-
ciilos de iina jiisia dcpi-ndcnria do su rajdfal, déclara â esta eu
cslado de blcKpico, ♦'xlouiliriido a los couicrciantcs injilcscs las
consocucncias l'uncslas do su iiiralcria.
La couducta quo (dtscrvi'i ol coiuaudaiito dol navîo }foiiiircti
do Su MajosUid lU'itâiiica conliniui la justicia do uuostia rccla-
luaciou. Kl virey do ostas ]»r(jvincias oxij^da do aquol oficial (|ii('
110 oidrasou ou Moulo\ldoo lus biiquos in^losos (juo la jiuila il(!
aquol puoblo Jiabia admit ido; osta protousion ora sostouida imr
las leyos dol pais, quo proscribian riporosauionto la iutrddiic-
ciou de todo barco cxtvaujoro on ostas provincias; y sin ondiarj:o
el couiandauto iu^dos rosistiû la roclaniacion, sin poriuitir ([uc
el comoi'cio de su naciou quedase privado de las voutajas ([w.
la libre oulrada on aquol puorto dobia produciiie.
Nuoslras circunstaucias sou ])i'ororoutos ;i la de aquol surpso;
no so opoue aliora ;i la hbro introduccion de los buqut^s intiloï^es
el f^^obieruo suporior de estas provincias, sino uu puoblo siib;il-
terno, sin roprosontaciou logiliuia i)ava trastoruar ol ôrdon osta-
blocido en la capital ; no so llaniau los buquos y notrociacionos
in;j;lesas por niodio de porniisos particulavos evorsivos dol sislp-
nia général dol comorcio , siuo on virtud de un ])lan gencruso
trazado cou anticipacion, y ou que se condnnan los iiiterescs
pernianontos dol pais cou los de la Grau Bi'etaîia; y ciiando fl
comorcio inglos dobo buscar on ol liio de la Plata un niit've
canal que indemnize las quiobras que el bloquoo gonoral «le la
Europa lia dobido iiroducirlc , no paroce rogular se tolère un
golpe â relacionos naciontes (|ue dobian cimcntarsc bajo los
nsti'mulos de un interos rociproco.
Amennzn La juuta ropito que le lia sido muy sensible on la sesiou
qneiiac.u. jiii.ia ycrbal dc avoF uoclie no encontrar à Vuostra Seîiorîa disnnesto
al cnpil.in Kl iu' , "
a coucurvir activamentp. en la séria repuisa que dobc bacerse do
No ili'lic lolerarje
el hloqiiiM,
î A
PROVINCIAS DEI. RIO DF. I.\ l'I.ATA. 21.»
la avnnz.nda omprosa de Montovidco, y annq\io su l'iltima ros-
pnosta (lojô niiiy poca ospoiMiiza d- pic varias^ en su (U'torinina-
rion, lia crcido ncccsario din^'irlf esta ivclaïuarion, (pio itrcfijarâ
lus rcsultados de su conihicla, jnics liahicndu rcsuelto la juuta
iiistiniir de, t'sta ururrciicia al ^nhierno sohorano de la Grau
Hrelafia, jainas se acusari al pais de las qnicbras quo cl comciTii)
inudcs sufra por las violciicias de Montevideo, y Vuestra Scfioria
rcspondci'â a su uaciou de las dilioultadcs que podria dospucs
oxpei'lnientar ])ara restableocr un coiiicrcio ventajoso , que el
pais fran([ucaba gencvosanienle, y que Vuestra Seftoria misnio
se déjà arrancar de las manos.
Uios, etc. — AgDstu 21 de, 1810.
Sefiorcapitan Rlliot.
Ifito.
■;
I '
CONTESTACION DEL CAPITAN ELLIOT.
À bordo do la fragata de Su Majestad Brit'ânîca Porciipin^.
Buenos Aires, 7 de setiembre de 1810.
ExcMO. Senor .
Mi salida para Montevideo liizo que no![tuvieso el lionor de
contostar al oficio de Vuestra Excelencia de 23 de agosto.
Las razones expucstas en cl para probarme que debia tomàr
ima parte activa enrepclerporla fuerzael bloqueo de estaciudad
por Monte^ideo, no fuoroii sullcientes para que me decidiese.
De consiguiente crci oportuno conlerenciar personalmente con
l'I gobierno de Monte\ideo, para inant(mer, si fucsc posible, la
tranquilidad en este Hio, la indepeiidencia del comercio britâ-
iiico, y la iieutralidad que liabia rcsuelto observar.
A mi llcgada â aquclla ciudad me halle incitado por cl gober-
nador y por el comandantc de marina â tomar una parte activa
en e) bloqueo de este puerto , y en caso de no acomodarmc a
t'stt>, â retirar mis fuerzas, y permitir ;i la marina cspailola que
Rnznn qiii> liivo
fiaia cunrMoiU'ii'r
cou l'I pcibirrim
i\r Mi.iilevi !fr.
incitado
por el t'uli^iiia lor.
■f, . •'{S
\ : m
t.^
IIIO.
neluliicion
d«l «i|ioiu'nlr.
Fucullad
<1e lui liuquei
brilinicos
fonileailoi
en Muni««i(lco.
2i4 PROVINniAS DKL HIO DK LA PLATA.
Ilt'v;isj> a ofecto o\ hloqiieo, (lojnndo al misnio ticmpo iibioilo ri
piicrto de iMoiitt'video de un modo vcnt.ijoso al coiiUTcid hri-
tânico.
El gobiorno de Montt^vidco iiulico como Diotivo para el blo-
qiieo de este, pucrto, que Vuestra Kxccb'ncia babia iiiiunlaihj
corlai'toda coiuuuicacioii cou acjuella ciudad, y que uinguuos
eiectos iHidicseu introducirse pi'ocedentes de Moutevideo, sin
qut> j»aj;asen aqui tudo el (b'recbo de tiutrada.
l)esi)ues d(! distiutas coutereueias cou el p;(il)ierno de Monte-
video, couoci que era iui|)osible disuadirlo, y Iciiieudo fiuida-
meuto para créer (jue Vuestra Kxcelencia babia i^'ualiuiMitc
resuelto no al)rir la comunicacion, crei necesario y crtnt'oriiic
â la neutrabdad (jue me babia propuesto mantener, rcjsoher lu
siguiente.
Que todo Imque britânico que estuviese en este puerlo y on
el de Montevideo el 3 dtd corrieute, (piedase expedito para rar-
gar, descargar, bacerse A la vêla, 6 salir de cualquiera de dichos
puertos, como creyese, conveniente, sin que se le molestaso ni
pusiese impc^dimcnto alguno; y que todo buque britânico qup
llegase â este Rio despues del 3 del corriente, 6 à cuabpiitT di'
los dos puertos expresados, no pudiese descargar sin ir â .Mal-
donado, y alli pouerse â las ordenes del comandaute de Su
Majestad Britanica, 6 de lo contrario marcliarse del Rio do la
Plata, cuya orden debera cumplirse, liasta que tenga ulteriuros
instrucciones con respccto â ellos del comandaute en jefc do
las fuerzas de Su Majestad Britfinica en la costa del Brasil, 6
hasta que las desavenencias entre las ciudades de Buenos Aires
y Montevideo se hayan ajustado, con tal que ninguna de las dos
ciudades cause una interrupcion en mi neutrabdad.
Por esta de«'ision espero evitar toda intervencion polîtica; y
como la suspension del comercio ba de ser de corta duracion, y
las incomodidades que de consiguiente ha de causar â mis con-
ciudadanos de poca importancia, considero que es de mi obli-
gacion separar pbr este camino mis auxiUos de los gobiernos
desavenidos.
He dispuesto que la Misletoc, mandada por el teniente Ramp-
II
f /
n'i'
■«
iL"-c.
iIi'Ih û Ih Uiileitt.
PROVINCIAS PKI. HIO |)K I.A PI.ATA. 2 IS
sny, sr» dispon;;.! ;i harcrst' â l,i vola, y darô iniinMliataiinMitt' mio.
nicnfa do osta ronducta h nù ronwindantc on la cnsta dci Ura- Ori-n.;. /^rrir
sil, por cuva ocasioii ton «-'rticiilar satisfarrion de dirigir los
|ilit'g(is ([uo Viicstra Kxct'U'iK a ^iistc.
Tcngi) t'I honor dr ser do Vucstra KxccltMUTi su huuiildu
servidor. H. f Elliot.
À la cxcma. junta provisional de Iluonos Aires.
£'
t
J
H
rtsponsiblo
Je laa
('Oiiircumiciai.
CLTIMA C(JNTES'rACI()N DE LA JLNTA.
Ha rocibidu osia junta cl ulicio do V. ou (jue por liltimo u «cnu wcibo
resultado de sus coiuiuiicaciones con cl gobicrno de Montevideo
rcconoce el bloquco de este pU( rto, liaciendo (|ue desde el dia
3 adelante lus huques niercantes ingleses corten sus negocia-
riunes, luantoniéndus»', en Maldunadu sin importai- sus ('l'crtos
ni exportar nuestros friitos, liasta las résultas del alniirante
résidente en el iirasil. â tpiien V. da parte.
La positiva euntradiccion cpie se advierte entre esta conducta
ylaque guarda cl ininistro de Su Majestad Hritânica résidente
l'U cl Brasil en sus olieios â la junta, dcjan â esta indecisa, sin
poder conciliar la sineeridad de arpiellas ofertas ron la Icgalidad
del procedimiento que V. ha adoptado. La junta no otorga su
consentiniieiito â una incdida cuyos resultados podrAn ser algun
(lia desagradables , pues siendo V. solo el autor de la intor-
riipcion que el coinercio ingles va a sufrir, V. solo responder.î
â su nacion de los sucesivos enibarazos que serân indispen-
sables para reponcr întegraniente las relaoiones mercantiles que
la junta se habia empenado en cimentar bajo los principios mas
libérales.
Setiembre 8 de 1810.
Senor comandante EUiot.
m
.?•»
1 i
■u
240
PflOVI>CIAS DEL RIO DE LA PLATA.
PARTE DE LA PRIMERA BATALLA
GANADA E.\ Zl'IPACHA FOR LOS PATRIOTAS AL MANDO DEL GENERAI,
DON ANTONIO GONZALEZ BALCARCE.
Capilulacion dcl £fcn'^ral Cûrdova, que mundaba las tropas realistas.
1810.
I)j el parle
(lululludu
i|iio lialiia
uiumcud".
I ,
1
PAKTE DEL DOCTOR CASTELLL
(ïoinado de la Gacela de Buenos /lires.)
ExcMO. Senor,
No escamentados los enomigos del esfuerzo y constancia de
iiuestras tropas , qno auiKjue iuferiores en nuiiioro los liabiaii
mostratlo las virtudes niilitares, como en la cmboscada dcl 17
de octubre, en que onc(; hombres pusieron en retirada la descu-
bierta de mas de ciento, y como en el ataque falso le Cnta-
gâita, en que ménos de trescientos liombros cou das piezasde
artilleria batieron a mas de mil trescientos , apoyados de diez
piezas , y par.ipetados de sus trincheras, por mas de cuatro
horas, sin atreverse à salir al campo, liasta que desengaîiados
se retiraron en ôrden. coiisiguiendo solo reconocer el estado de
sus fortificaciones hasta su cuartel de Tupiza; juzgarou â mics-
tro ejército en estado de debilidad tan compléta, que sin darlos
lugar al descanso, les vinieron siguiendo por mas de 23 léguas
sin poderles perturbar la marcha. Nuestras îropas llegarou à
esta villa, donde fijaron su cuartel gênerai por amparar sus ha-
bitantes, no ùbstante que en junta de guerra .^e liabia acordado
hacerlo en Zuipacha, que esta à 23 léguas de Cotagâita. Los cne-
inigos, no se por que motivo, desistieron del intento, y retroce-
diendo a su cuartel, repasaron la penosa cuesta de la Almona :
yo sospecho que esta novedad lue ocasionada por el arribo del
présidente Nieto â Cotagâita cou tropas y artilleria de refiiorzo
!iM>
T
— Ir 1
>EL fîENER.U
rnovr>'crAs df.l nio de la pi.ata.
con el lin de concortar mcjoros planes, y dar tal vez liifrar ;i isio.
que tiivieson suceso feliz para ello las su^estiones y venalidades
ilt'l virey Abascal y de (jo>eneclie, que om iiupresos abortando
t'iTores polîtioos, lieelios falsus y arbitrarias suposiciones, y con
oficius llenos de tanto abatimicnM coiuo de lisonjeras y vanas
pvdHiesas, pensavon cuniprar al ejt'rcito pacriota, que une la
cicncia del discerniniiento a las virtudcs sociales y niarciales ;
sin embargo, tendieron los enemigos sus de'scubievtas y avan-
zadas, y cuaudo pareciô al niayijr gênerai Baicarce (pie y a los
toiiia alejados de sus l'ortilicaeioues , trjnoberas y parapetos,
inanifesto que él solo excedia en pericia militar à Nieto , Cûr-
(lova y Socasa, trayendo sus tropas â podio desc'ubierJ:o, donde
se viese que cl Amcricano nacido para ve(j"tar y vivir en la
oaciiridad \)0V socordia del gobierno que lia tenido, excède a los
militares venidos de Espafia, d(.»ndt' por virtud did luievo ^0-
Licrno se ha ensefiado la tactica de liigar, niaucliando la me-
inoria de nuestros abuelos y béroes de la niilicia, que nosotros
queremos renacer. Asi b» verà Vuesira Excelencia en el puebio
y provincias que se salvan por la sabidurîa, iidelidad y des vélo
del nnevo gobierno en el signiente détail, que anuncié a Vues-
ti-a Excelencia en el parte de las i de la nianana del dia 8 del
corriente desde mi alojamiento en Yabf.
Con îoiicia cierta de que segunda vez venian los enemigos ôr.i n de le M-aj».
âatacamos en esta villa, dispuso el m;,yor gênerai Balcarce su
retirada ;i las 2 de la manana del dia 5, pai'a mejorar de posi-
clon; pues aunquc nuestras fuerzas podian siempre conq)etir
cou Lis enemigas, estaba sin nuniiciones ningunas de artilleria,
y de fusil, sin otras cpie las que tenian las cartucberas.
El 6, a 1 ts cinco de la tarde, se posesiono nuesiro ejército del Tomade xaureno
punto de Nazareno, puebio irontero del de Zuipaclia, con el rio
de por medio , que conceptuo el mayor gmieral aparentc para
conservarse sin recelé de ser atacado, y â eso de las 12 de la
noclie llegaron las dos piezas de artilleria, muii clones, dinero,
y doscientos hombres de refuerzo que venian â nu avanguardia
é hice avanzar à marchas forzadas. En el momento despacli(3
el mayor gênerai Bulcarce un jovencito natural , que le habia
1810.
B
Diiposicioneg
j moTimientoi
Tonna
dt unot parapctoi
enemigo!.
i
r
\
248 PROTINCIAS DEL RIO DE LA PLATÀ.
servi ^0 de espîa, que viniese â Tupiza, en donde estaban los
enemigos , y divulgase que nuestras tropas estaban sunia-
mente disgusladas; qup, era extrema la falta de municiones;
que solo tenîamos dos canones, y de estos uno desmontado, y
que solo esperâbamos entender que pensaban los enemigos
adelantar para continuar nuestra retirada. E^tas noticias llegaron
al couocimiento del gênerai Cordova, y con otras que adquirô
en el mismo Tupizi , déterminé venir à atacamos el dia 7 con
ochocientos hombres de sus tropas mas selectas , cuales eran
los de marina, infanteria del Fijo, dragones, y de los voluntarios
de la capital, que trajo Nieto con cuatro piezas de artilleria.
À las 11 de la manana del dia 7, se presento la vanguardia
enemiga delanie de nuestro cuartel gênerai : la desmontô inme-
diatamente, y tomô unas alturas sobre nuestro flanco dereclio,
y sucesivamente practicô lo mismo todo el «^jército, sm que en
mas de una hora despues hiciese mo\iraiento ningimo, ni tam-
poco se advirtiô por nuestra parte, pues se procure tener ocultas
nuestras fuerzas, csperando el ataque que se nos presentaba.
Gomo el enemigo se conservase en inacclon, dispuso el mayor
gênerai que avanzasen dos piezas de nuestra artilleria y una
division de 200 hombres, con la idea de ver si entraba en fun-
cion, â cuyo movimiento destacô el enemigo varias guerrillas,
que se resguardaron de algunas acequip.s y pozos avanzados de
su lînea, y despachando el mayor gêner.}! otras mas débiles, se
rompiô el fuego. Los enemigos, reforza«do las indicadas guer-
rillas, y nosotros retrocedieudo algo las nuestras, se decidieron
â destacar una considérable parte de sus fuerzas â perseguii-las :
lo que observado por el mayor gênerai Balcarce, déterminé que
otra division, como la primera, y las mismas guerrilJas rotro-
cedidas cargasen prontamente, como lo verificaron con tanto
esfuerzo , valor . tîrmeza y galiaxdîa , que en el momento se
posesionaron de los parapetos enemigos, y entrando en oUosen
desérden , se pusier un todos en la mas vergonzusa y precipitada
fuga, ab(irdonando lis A piezas de artilleria con mas de dos
mil cartuclios para ellas en 22 cajones, sobre 70 mil tires de
fusil â bal.'i en cartuchos, très zurrenes de dinero, que tomaron
Fuga (lel pjircito
cnemigo.
PROYINCIAS DKL RIO DE LA PLATÀ. ?i9
y se los distribuyeron los soldados. Se les toinaron dos isio.
banderas , mas la una no merece tal nombre , porque es un
trapo enastado por jiigarreta, pero' la otra es propia de la Plata
que juraron las tropas, cuando Nieto désarmé a los patricios,
y repartie a los Arribenos. Se hicîeron alli mismo mas de ici)
prisioneros , entre los cuales se hallan el capitan de granaderos
provinciales de la Plata D. Ramon Garcia, y el de la real armada
D. Domingo Mesa, herido, y el guardaparque de artilleria.
Finalmente el resto del ejército enemigo tomo los cerros y
caminos intransitables , unos a pié , otros montados , tirando
los mas las armas, fornitm^as y cuanto les estorbaba para sal-
varse. For informes que hemos adquirido, solo arriljaron â
Cotagâita como 250 hombres estropeados , que seguramento
fueron los mejor montados, y los primeros que, como el gênerai
Côrdova, acompaîiado del inicuo cura de Tupizc,, la Torre, cor-
rieron muy al principio de la derrota , Uevando gr^iado en d
semblante el espanto. Aungue los nuestros siguieron la derrota
del cnemigo , ni pudieron hacerlo â mas de très léguas , ni
acertaron â dar con la ruta del gênerai Côrdova , que habia
tomado el camino de Mocharà, por el mal estado de la caballe-
ria. Sin embargo ya se abandonô el empeno de tomar prisio-
neros , dejândoles ir en fuga , alejandose ellos mismos de su
reunion, y maldiciendo lus autores de su suerte.
La recoleccion de armas tiradas por los cerros , y el despojo cran lour,
de los vencidos fué el cuidado de la tropa vencedora, de modo
que vinieron cargados de armas , fornituras , prendas , mulas,
dinero y alhajas. Aun en el dia se cuida de recoger armas por
ludios encargados do esta diligencia en lo mas âspero de los
cerros, bajo la gratificacion que If^s esta ofrecida; cou cuyo
niûtivo se encuentran hombres perdidos , otros muertos , otros
raoribundos. En suma, la derrota es tan complota, que el
niismo Côrdova en oficio del dia siguieute â nuestro mayor
gênerai Balcarce le confiesa, que aun excède â lo que â este
le pareciô.
No hemos tenido mas que un soldado de Tarija muertc , dos vttMu.
oûciales heridos, que son el alférez de las miUcias de Saiia D.
:É'^
250
PKOVINCIAS DEL UIO UE LA IM.ATA.
S, !
1810 Eduardo Gaona, y cl abanderado do Tarija D. Manuel Alvarez,
y 10 soldados de difcr<3ntos cuerpos.
De los eneniigos qiiedaron luuertos en ol punlo de ataquo
mas de 40, que el alcalde del pueblo se encargo de i-eoogor v
sepultar, ignorando los que fallecieron en los ccrros de los dis-
perses heridos, pues solo se recogieron catorce, que ostân eu
nuestro liospital.
Prisi(,nc.o5. Entre los prisioneros eneniigos liay uno de los que en ia
accion de Santiago del 27 se pasaron, y otro que nuestros sol-
dados encontraron herido, y acabaron a bayonetazos por indig-
ne : el que existe sera pasado por las armas h la vonida do
Cotagaita, para donde se le dirige con la segunda ('ivisiou. Ln
misma suortc correran los dénias de esta clase , 'pues eu esta
parte me niego à capitular.
Fuirni r,-peaiv.i El resultado de la accion es prueba del mas encarecido clogio
de nuestro ejército, que inferior en niiniero y en su cuartel, supo
derrotar â un enemigo qne eligio situacion y roinpiô fuego.
Aseguro a Vuestra Excelencia con el mayor gênerai, que île
los oficiales y tropa no tengo à quién distinguir : no bay ejér-
cito en el mundo que présente el pecbo al enemigo y se sosteiiga
con mas gallardîay serenidad en el fervor de la accion, y avaiicu
â la voz con mas intrepidez que el nuestro. Yo se que esta
columnade la vanguardia bastara para el ejército que diceii que
prépara el virey Abascal , y mandara Goyeneclie ; i y que sera
uniéndosele la del centro que ya llega â este cuartel, la de ret;i-
guardia que sale de Jujuî, y el cuerpo de réserva que ([uedaen
la garganta de la sierra? Los Tarijenos, Saltenos, Tucuiiianos.
Santiagueîios y Gordobeses son tan buenos , cuando tiencu
oficiales y jefes de provecbo, como son las tropas de la capital.
À todos lie dirigido las mas cordiales expresiones de satis-
faccion, y les he asegurado una compléta recompensa en la
gloria a que aspiran, y en el interes de su libertad civil, fraii-
queândola â sus hermanos oprimidos por la anibicion y despo-
tismo de los mandatarios del antiguo gobierno, que prcvalidos
de la suerte desgraciada de Espafi i, de la cautividad é impo-
tencia del desdichado rey Fernando, de la incertidumbre de un
ncoiim''nila. ion
dclrjéicito
lii
nuel Alvurez,
PROVINCIAS DKL RIO Dlî LA TLA TA.
251
giibierno represeiitativo legîtiiiio y de la liabitud servil en ([uc
eUos misuios liaii teuido â los pueblos de America, creyeron
hacer su mojor furluiia erigiéndose en soberano para tiranizar
mas impunemente, y presentando al fin estes doniinios a Bona-
parte por adhésion â la metrûpoli. À fe que tanibieu sabe Vues-
tra Excelencia esta verdad, como yo la se, y no lo ignoran ya
los pueblos, y nucstras tropas cuando sabcn que Godoy, Soler,
Asansa , O'Farrd, Gaballero, Mazarredo,Solano,Iiorja, Laodicea
y otros de mas alto range, mas beucficiados del rey, y agraciados
de la nacion indiscreta y mas ostentadores de fidelidad y predi-
cadores de la lealtad que los vireyes, gobernadores, prelados y
ministros de America, han disuelto el rciuo, entregado al mo-
uai'ca y esclavizado los pueblos de Espafia. No ignora ninguno
de los que me siguen que de taies jefes todo es de temer, y
uaJa bay bueuo que csperar.
Tengo la complacencia que basta nuestros heridus, visitân-
dolûs, me dijeron con scfi;d de ingenuidatl, que estaban tan
persuadidos de lajusticia de nuestva causa, que sentian nores-
pirar el idtinio aliento en la demanda, creyéndose gloriososycon-
sûlailos del dolor â vista uel motivo y ocasion de sus heridas.
En nombre de Vuestra Excelencia, y en uso de las allas facul-
tades que me ha trasmitido al ejército y provincias, be conce-
dido à los que resulten invalides de esta campafia cl prest
iiitegro; à los que fallezcan de accion de guerraigual goce, enlo
liquido, a sus mujeres y padres pobres. A los soldados Miguel
Gallardo y Alejandro Gallardo, que en el ataque se dirigioron a
arrancar la bandera de la Plata y lo verifîc;u'on, les lie concedido
â nombre de Vuestra Excelencia el uso de la divisa de sarjento,
y ciucuenta pesos à cada uno de gratificacion. Y los que asal-
taron la artillerîa cuatro pesos â cada uno.
Los naturales, porcion nobilisima de este Estado, rcspiran y
ven cl fin de su abatimiento en el principio de su libertad civil :
ostân perfectamente impuestos de la causa, y bendicen al nuevo
gobierno. Concurren sin escasez con cuanto tienen, y sir ven
personalmente sin interes y à porfia. Al conducir artillerîa se
pegan 300 Indios, y en liombros ti'astoruan cou ellos los cerros
m
1810,
npiniisliacionos
liionjrras.
Cl)lll"c^ionl'^
6 lO' iiivuliilui.
Décision
y ciiiiisiasino
pur et iiuevo
goliiei'tio.
^^\é .-1
■ i
i
I
?
i-
1810.
Picieatacion
de un troreo.
l
253 PROYINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
mas encunibrados como si fuera una pluma, y andan rcnii-
sos para tomar dinero , diciendo que es la vez primera que
se les paga por servir al rey. No han podido miestros rivales
hacerles formar ideas siiiiestras de nuestra conducta. Con la
diferencia de que han tocado el desengano bien encontrado,
pues han experimentado de ellos el saqueo que les liacian
temer de nosotros. Sin que nadie les mandase, ios Indios de
todos Ios pueblos con sus caciques y alcaldes han salido d en-
contrarme y acompanarme, haciendo sus primeros cumplidos
d-^l modo mas expresivo y complaciente, hasta el extrorao de
hincarse de rodillas, juntar las manos y elevar Ios ojos, como
en accion de bendecir al Cielo. En solo la carrera de Jiijiii â
esta villa cuento con mas de 3,000 Indios de armas , â la \n
que Ios pida. Creo suceda lo mismo en adelante : conozco que
sus disposiciones son ventajosas, y que bajo la direcrioii de
unes curas, cuya adhésion al nuevo gobierno me es constante
â excepcion del de esta villa, sin que por eso encuentrc varia-
cion en Ios sentimientos de Ios Indios ; no dudaré que estos nos
sean adictos sin violencia, y gratos por conveniencia que les
résulta de la iLejora de su suerte.
El mayor gênerai Balcarce, a quien solo puedo elogiar di-
ciendo, que conoci su mérito, y que me glorio de haberlo pro-
puesto en junta para uno de Ios jefes de esta expedicion, me
toma por mcdiador para que en su nombre ponga â les pies de
Vuestra Excelencia esa bandera tomada â Ios enemigos. Yo
tengo el honor de aceptar un testimonio tan recomendable del
primer oficial de nuestro ejército, dirigiéndola por mano del
capitan de patricios D. Roque Tollo, â fin de que Vuestra Exce-
lencir. la destine â la sala del rey D. Fernando con las que
adornan su retrato.
Dios guarde â Vuestra Excelencia muchos aîios.
Cuartel gênerai de Tupiza, 10 de noviembre de 1810.
Excmo. Senor ,
Dr. Jdan José Castei.i.i.
Excmo. Senor présidente y vocales de la junta
gubernativa del Rio de la Plata.
PROVINCIAS DEL RIO DK LA PLATA.
253
1
1810.
ij
('gpiluljrioni
f
1:
(îaranliiit
perionalst.
^:j,
»!
Bestino quo se dari
al mismo eji^rcito.
CAPITULACION DEL GENERAL CÔRDOVA.
La \ictoria de Ziiipacha , quo Vuestra Senorîa ha conscguido
ayer, es mas compléta que lo que le pareciô, pues solo ella ha
decidido la suerte del Perù, correspondieute al vireinato de
Buenos Aires. Ayer Cia cnemigo de lajunta, que ha cstablecido
para su gobieruo, y hoy no solo me someto a ella reconocién-
dola, sino que de acuerdo cou todos los ofifiales de este ejército
y tropas de él lo hago bajo ks articulos siguientes :
1. Las vidas y haciendas de todos los oficiales, sarjontos,
c.ibos y soldados do este ejército que sigaii la misma opinion
que acabo de referir, ser^^n respetados, y conservados sus em-
pleos 6 cLases, si no se hiciesen sospechosos al gobierno.
2. Estos mismos oficiales, sarjentos, cabos y soldados unidos Destinoquo sedar*
ak'jército de Buenos Aires serviran, si se consideran necesarios,
para la sujecion de la Paz, y oponerso al ejército que se esta
alistaudo bajo las ordenes del Sr. Goyeneche.
3. El mayor gênerai del ejército, que ha sido comandante
gênerai de él, no aspira â otra conservacion, y si solo â ser
soldado de la patria, pues esta seguro que lo sabra desempenar,
y se ha desenganado de la cautela con que ha obi ado el prési-
dente de Chârcas, â quien déjà seguir libremente su fuga, por
consideracion â su caduca persona ; pero envia oficiales de su
(onfianza con las mejores tropas, para cjne retornen hoy mismo
los caudales del rey, y rejunten las tropas, que se ha llevado
para su seguridad, â quienes habla con una proclama, y espéra
ser oido.
4. Las tropas que del ejército de Buenos Aires se han pasado
al del Perù, serân absueltas de este dehto, y sin castigo alguno
subsistirân en sus clases,
La situacion en que me hallo de très dias y très noclies sin
corner ni dormir, me hacen el no podenne extender; pero el
oficial que envîo de parlamentario es de toda mi confianza, y
manifestarâ por ahora los seutimientos de mi corazon, advir-
Unica aspiraeion
del major générât
del ejército.
Se romil»
à lui inTuimes
(le su
pari^ineiitvrio.
i ■
! f
,-!'
•:tf!
2J)i rnoviNT.ivs df.ï, nio de la plata.
1810. lipndo l'inicamentc h. Vuostra Scnoria, que soy tan grand»', eu
mis pcnsaniiontos', qne la capitnlacion (juo fornio sobre las vidas
de mis snbalternos no me os com[frt.'nsiva, pues tongo lanio
ikinov propio y vanagloria, que solo aspiro a Lacemie niouKj-
rable en mi nacion por los términos de heroiridad.
Dios gnarde ;i Vuestra Scnoria muchos afios.
Santiago de CotagAita, 8 de noviembre de 1810.
José de Côhdova y Hôjas.
Sefior D. Antonio Tionzâloz Balcarce.
OFICIO DEL GENERAL BALCARCE.
Solire mlrPCA
pievia d(! cicilos
siigelo.».
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Impuesto del oficio de V. de ayer, y de lo qne el oficial poi--
tador y parlamentario lia expnesto, como sometido ostoy ;i l;i
décision del excmo. senor vocal de la jnnta gnbernativa ih l;i
capital y su plenipotenciario représentante, investido do iDilns
sus facnltades, Dr. D. Juan José Castelli, que se balla on oste
cuartel gênerai de mi mando, debo responder a V. con la dispo-
sicion (le Su Excelencia, que toda espcranza de una prudente
conclusion en las présentes diferencias y proposiciouf^s de V.
habrâ de asegurarle los efectos de su sometimiento â la gonero-
sidad del gobierno de estas provincias : pero ante todo se haii
de ponerâ disposicion del excmo. senor représentante las por-
sonas de don Vicente Nicto , de don Francisco de Paula S;iiiz.
de don José Gonzalez de Prada, y de otro cualquiera jefe de
provincia del \ireinato que se baya coludido con el présidente
Nieto, intendente Sanz y virey Abascal, que son los autores de
la rivalidad escandalosa entre puoblos do un mismo sobcrani).
idioma, religion y gobierno, exponiendo la integridady conserva-
cion de los dereclios del rey don Fernando â la suerte mas iufau-^ta.
Dios guarde â V. muchos aiios.
Cuartel gênerai de Zuipaclia, 0 de noviembre de 1810.
Amomo GOiNZÂLEZ Balcarce.
Senor don José de Côrdova y Rojas.
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pnovi>f.!AS DET, nin nr i a pi.ata.
2.S.S
CARTA DEL GENERAL COUDOYA.
Amigo R.'ilraiTo : éramos amipos, fni'mos onomigos, y volve- I810.
mos ;i la amislad. Vcnriô V. en la lid, y aliora ostoy dando las
ûnlones mas activas para qiif sn rejunte lo f[ue ha esparcido ol
imlitrno présidente, Ueconozco la jnnta, me somcto i'i ella; lo
mismo hare esta marina, y lo niismo liarân las ti'opas que yo ha
inandado, pues para ello hc dado ûrdenes muy cstrerhas.
Hablar('mos cuando nos veanios : dé Y. ordenes ;i sus tropas nr,on.iiiinon.
para que me guarden la consideracion do mi persona, y cuente
V. cou que el Perù esta va sujeto bajo la dominacion de la
juiila.
Dira {{ Y. Somalo lo qiio no tengo tiempo ni caheza de expli-
car. y queda de V. su siempre amigo.
CÔRDOVA .
ScnorD. Antonio Gonzàle^^Balcarco.
' t
CARTA DEL GENERAL DUMOURIEZ
À D. CORNELIO DE SAAVEDRA,
PKESIDENTE DE LA JUNTA DE GOBIEIING DEL niO DE LA PLATA (1).
El 25 (le dicicmbrc de 1810.
SeSor ,
F). Manuel Padilla me ha entrog^ido la carta con que ine hoii-
râsteis, iecha 0 de setiembre do 1810. Recibid la expresion do
(1) La caria que, poncmos à coiiliniiacion , y que se juiblica en mipstra
li^lilii l'or la primera vez , so eiicuciilra en la jii'ig. 137 del fcguinîo de do3
liimos eu 12" franccs , imprcsos en lînisélas en 1835 por el lilirero J.-P.
Meliiip, bajo cl lilulo de Méinoiies el coirespondanrcs iiiétiils du ijéncrdl Dn-
innunez-, puh'ips sur les uianuscrils auloijrajjha déposés chez l'édileut; el
liricédàs d'un fac-similé.
N'is lia iiMvido â tradiicirla y difandirla, aparle lo qsic liciic do cuiiofa,
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SK6 PROVINCIAS DEL RIO DR LA PI.ATA.
i«io. mi ^•^vo reconociniitinto por las nuio.stras do ostima y do consi-
dcracion que me. dais on nombro do, viiestro rospotal)lo ^'obiornn
y de vuostros ostimablos é intorosantos compatriotas.
Snplico à Vuestra Excelencia los asognrc (pio, llono do admi-
racion por su energîa y sus virtuiles pati'iôticas, no aspiro m.is
que â unir mi expcrioncia à sus esfuerzos. No puedo fijar ni
fil tiempo ni los medios (juc puoden hacerme un dia su conipa-
nero de armas, pero les asegi|ro que nadie esta mas disijucsto
que yo d \ivir y à morir en el sono de una nacion libro. Timo-
Ifion ténia mi edad cuaudo consagro â Siracusa sus farultades
fisicas y morales.
Esperando esa época dichosa, me empoftaré en suplir mi ,iii-
sencia por medio de mi çorrespondencia y por mis oonsojos
los mas sinceros , que daré â mi amigo Padilla sobre vuestros
negocios,
el pnreccrnos que conliene mas de una indicacion muy util para los que se
ocupen de invcsligaciones y estudîos sobre nueslra rcvolucion.
El gcncral Dumouriez cscribiô la memoria que ofrecia; y se lialla en la
pâg. 148 del tomo citado.
Para dur iilea de la extension de este trabajo, agregamos el indice delo^
puntos de que se trata.
Lucgo de una introduccion se divide en très parles.
Parte primeba. — Cuadro geogrà/ico. — l*" Provincia de Buenos Aires. —
2» Provincia del Paraguay. — 3» Provincia del Tucuman. — 4» Provincia
de Chârcas 6 Polosi. — S» Provincia de Cuyo 6 Chiquitos.
Segunda parte. — Estado militar : scccion l», ejército de linea ; sec-
cion 2a, milicia ; empadronamiento de la poblacion ; voluntarios, c.ibailerla,
artilleria ; organizacion de la milicia en las provincias ; meses de asamblea;
sueldo, armamento, disciplina, vestuario ; instruccion , escueias niilitares;
instruccion detallada del miliciuno ; tiempo de servicio de la milicia ; scr-
vicie (le gucrra de la milicia en brigadas ; cuadro de la fuerza armada de
la repûblica ; seccion 3», marina ; observaciones y adiciones ; seccion 4',
sislema de guerra defensiva.
Tercera parte. — Politica interior y exterior ; politica interior ; polilica
exlerior ; cap. !<> la Inglaterra ; 2» el Brasil ; 3o los Estados Unidos ; 4» la
Francia ; S» la Espaha ; 6° Mcjict) ; 7» Estado de Tierra Firme ; S» el Perù ;
90 el Chile.
ÏÀ fac-similé que acompana â la edicion de que damos nolicia , es de
parte de la carta que va â leerse. (Tomado de la Biblioteca del Comercio
del Plala , por el senor don iîNDUES LÀUAS, pâg. 490.)
os el indice de ios
PnOVINCIAS I)F.L RIO DE I,\ PLATA. 237
Voy A trabaj.'u- iiu:i int'uiovia miJitar sobre la mas pronla y
^(Mida organizainon dn viicslro cp-rcito. Ella debo marchar â
paso ignal cou lodas las otras partes de vuGstra constitucion
poli'tica. Para ronstniir d tt'inpjn de la libertad, es nccesario
tener la espada en una iiiajio y la triiila en la otra.
Ks nccesario evitar, en este primer instante, todas las abs-
(racciones metafîsioasyresorvarlas paratiempos mas tran((uilos.
FJlas son el fruto de la edad madura; A de la juveutud de Ios
pobiernos, como de Ios liond)r(^s, es la accion.
fAiando llegueis ;'i ser t'uertes, dejart'is de scr el juguele do
la politica macjuiavélica de las jtotencias extranjeras , qne no se
iiiteresan ya en la riqueza de vuestro suelo, sin ninguna consi-
doracion por sus interesantes habitantes. Os i'alta, desde luego.
un ejército bien organizado, bien armado. bien distribnido en
partes sûlidas y sustanoiales. La instruceion vendrd con el
tinnipo. Veo con placer que acabais de t'undar nna escuela mili-
tar en Micstra capital. En cuanto ;'i la obediencia y â la disci-
plina, no tengo ningnna inqnietud. Eu todos Ios tiempos, clla
ha sido mas fuerte en Ios pueblos libres ([ue en Ios otros, porque
cada soldado , considerdndosc como ciudadano , es decir.
ronio parte intégrante de la sociedad , esta privado por el
intercs comun de separarse del deber por intcres particnlar.
La inmensidad de mestro territorio . la distaucia considéra-
ble que existe entre las partes comprendidas en el vireinato de
Biionos Aires, divide naturalmente su estado militar en dos
départ amentos, separados por el Hio, pcro cuyo punto central
es Buenos Aires, El departamento del Este comprende todas
las provincias situadas entre el Pikomayo al norte. y el rio Co-
lorado al sud ; el departamento del Oeste se extiende desde la
mfirgeu izquierda del Pilcomayo y la t'rontera portuguesa al
norte y al oeste, basta el Rio de la Plata al sud.
La composicion de este ejército se debe dividir en dos partes
distintas : l" el ejército a sueldo ô de li'nea . siempre pront(.»,
dando la guarnicion de las fronteras del Estado, sobre todo al
largo de las costas méridionales del Rio, en las très estaciones
do lus très puertos que lo dominan, INÏaldonado. Montevideo y
YII. 17
1«tO.
Al Rio il» Il IMma
II' faha
lin cjùrcilo
liitri cigMiirndii.
Division niilil^ir
nnturui
del ripciiKilo.
Su ejé.cilo
(It'be iliviUiiso
en lins pail't.
i-n
■n
l''
1810.
Sitii-mt
llt> llUcitMllb
|iaiii loilrneiln.
l.ui cliiiPK gialiiihi!!
nu (•iilrnii
in cupiilu.
• 'onvii-ne liirer
lie Muliluniiilo
un |iiierto
pioi'ticiililr»
(^iinvi'nirncia
de omulgainar
las li'opas furopeua
cun las i'riolla<.
Lord Slniiigfoi'il
y el comle
do Linlres.
988 pRoviNri*s dfî, nio dk i.a pîata.
la Colonia dt'l Sacramciito ô San (iiliricl; "2" las milirias, tatito
lijas CMiiK» voliiiilanas, (pic ilflM'U pmtc^'t'r la st'miridad itnlilica
y la aiiloridatl dcl ^idliifruo «'ii sus proviiirias rcspt'ctivas. y nriii-
tarûrct'oi'zar el t'jérrito scpui su iiunciliacion en caso de {.tutim.
Para cl sostcu dcl cjcriito â sm-ldo y para todos los jia>l()s
niilitar(^s, es prcciso scfialar tondus fijcts, sacados dcl icxiro
pi'iblico, scpui un sistcma ro^dado de j^Tccpcion. Kstc sistt'iii;i
de hacienda dchc csfar di>ididn en très partes: jrastos civiles,
gastos niililares, ^astos exlraordinai-ios ô iniprcvistcis.
Los dones graluitnsnn delicn enirar en linea de ciicnta. por-
que no puedcn scr consideradus sino rojnn un suplciiicuto
rasual, que no os susceptible de câlculo y al que no dclic ro-
cinTirs(>, sino on la necesidad de prévenir ô renicdiar una rala-
midad pi'iblica, como en cl caso de la expedicion de CûnloNa
û Montevideo. Ilocorriendo a cl liabitiialniente , se coiiv cl
riesgo de agotar el zelo patriôtico y de cand)iar en un inipucsto
disl'razado un don que debe ser puranuînte voluutario. Imic por
ese abuso que los jefps de la revolucion francesa seranm bir
vemente csa fuente i'ecunda do recursos nacionales, y se vicivtii
forzados à sustitiiirla por las extorsiones mas violentas y tirâ-
nicas.
La idea de dai^ niucha importancia a Maldonado y de harm'
practicable su puerto para cl coniorcio extranjoro, es siihliinc :
y desde que so haya apaciguado la rcvucita de Montevideo.
cumple ocuparse seriamente de ella. Séria tanibien util oxa-
ininar cscrupulosamente la posibilidad de cstablerer, ron c]
andar del tiernpo, un puerto hicia la embocadura méridional
del Uio de la Plata, (') entre este Rio y el Rio Colorado.
Un método excelente, mas por ra/on politica que por cniivc-
niencia militar, que ya habeis adoptado y que es necesario se-
giiir, es el difundir y anialgamar las tropas de indigeuas en los
regimientos de linea, como lo habeis hecho en los reginiiciitos
2 y 3. Es igualmente de bnena politica amalgamar los Euroiteos
con los criollos, y no tener mas tropas que se llamen euroi)eas.
Don Manuel Padilla ha mostrado grande perspicacia en sus
conferencias con lord Strangford y el conde do Linnres. que iiip
"^■L.
isin.
Il'-|.('l lu
Il Vniiii't'ili II,
Ril>-hii« i'< <llll»iliil
lli* I:i4 Mli'<tiil;iH
ii'liipl:iilu«.
PR(»VI>f.lAS DKI. niO 1)1, I.A l'UTA. 2.^9
hn roinutiiriidu. L*- lir ilfi-illiido mis npiiiiniit'S sultrc lacniiiliicti'i
(le t'sos (|i)s miiiislnis. y l.is iiiiiMs dt- lus dits ^iiliiiiftcs sidiif cl
iK'iiociii (le M()iili'\id('(), r,nnlimi:ii'('' l'srliin'cit'ndulc sujn'c "stos
ohjctos, y t'I its d.ii'â ciii'iitii.
l)i'St!n qilr cl St'llnr MTh'Iario de |'>|;ii|u, Miiicili». |ilH'd;i rc- PoUiii I it.iin«i;aila
cMu'cr en Ilid .liiiH'in» l;i c.irtii tpn' i-snilii ri M dr mcIiiIhc â don
Mi'iiiiH'l Padillii. Iii'ijo niliit'i'tii dcl lu*, (i.iidiiri'. >t'iiiiii;iri() du
San .l();ii(iiiu, i>ii Uio .jant'-ii'o. l'A Non (|iit' nu* iialii.i Ininado la
lilicrtad de aconsi-jar la mas iiacit-ntc nindci'at'ion y la mas lina
[Militica para a|)at;i)j;iiai' la discnsioii de .Moiitt'\id*'u , )iori{iii>
i^noraba ri cxccso â (jiit' lialiia llciiado csa iinlilarimi cit'iza por
cnrt'dadoi't's y st'dnoida p(H' iiilriiras rvli-anjcras , al mismo
tifinipo que acoiisi'ialta ([in' se (djrasc ion vigop y pronliliid
soln'c (^('ti'dolta.
Ftlstuy satisl'cclio al o])sorvarqnp n\i o|)inion estaba do acnrrdo
l'on lo ipic habi'is dctiTminado. La rapidi'/. di' las mrdidas
ilt3 vnestro ^iobicrno y l'I castijio ('ji-mplar ik los ;:randi's cidpa-
bli's lian apa^adu pai'a sicmpri' l'sr inri'ndiu i'n \ni'sti'as pro-
vincias intcriorcs, y la conilncta di; vncstrus oliciali's y dr \iies-
tras ti'opas es ili;:na ili' nniy jirandi's rlogios.
Al prcscnti.'. ([ne va no tcni-is l'si' pidi^ro qui' ti-nu-r, que os
liabris visto t'urzados â di'rlarar ;i Monli'vidi'u en l'stado de
rclii'lion, y qui' esta poblacion dcscarriada ha lli'vadu ci insuJto
iiasta apodcrarso do la Colonia di'l Sacraim-nto, y bloqncar à la
capital, suy dr pareciT qui' ya no Lay um'aniicnto ([uc giiardar
pur cl axiunia l^rincipm ithsta, y ([ue no se dobu dt^ar aunientar
fl mal por dilacioiics.
Mi u|)inion actual es (pu.' dcbcis daros pris;i â cnviar vnestro
liravo cjérc'ito al otro lado dd Uio, sin nin,t:un rctardo ; rcfor-
zarlo cou toilo lo qn(^ podais s.acar de las provincias del Norte y
Nuroeste, para arrojar de la Coloiiia dtd Sacrann.'nto é islas tle
San (jabriel â la guarnicion (pic las ocnpe lioslilmcute, tle cual-
(jiiicra ruicion que sea , y despues de haber ascgurado esta
i'>taciun niilitar por una guarni("iûii li.ja y las loi'tifiracioncs
convcnientcs. barcr avan/.Mr d cii'rcito sobii' .Moiitr\ii!i'o . j)lo-
'|ii' Ml' l'sii'ccliamenle esta i'itid;i(l \ ii.in'i'lr l'Uli-ar una proclama
Plan
|iaia Miiiieler
i Miiiiii'\'i PO.
I'l|
^200
rnoviNciAS i)i:i. nio di: i.a i'I..\ta.
^f
181(1.
D'.lio poncrsc
I luiiilii hwlt
m piûc'ii':!.
Moil.i .If ; m lur
lus ll(!sl}.'llil>?4
llii>l;lt'S
I ^lra!lil'r.l^.
(■11 la que ■mn'nacois con talav la campaûa en (liez leg'Ms â la
rodouda, de maiiera capaz do qiiitar à sus habilantos los mcdi os
de snbsistencla por tierra. Residtarâ neccsariamonte grande
discordia entre los Lucnos ciudadanos y el partido rcbelde do
los marines. Entijncos, apoyando en 1? fiierza armada los mc-
dios de prudencia y de moderacion del coinisario civil cucar-
gado por el gobierno de dirigirla, debcis cspcrar qne los propie-
tarios derribaran el partido de los rebeldes y forzaran à la
ciudad à q\m se someta: en se<^iida, Uevando el dipiitado de
Monte\ideo y algunos rebenes, dejando uua giiarnicion en la
fortaleza, desarmando d los sospecbosos y armando a los bue-
nos ciudadanos, quedaréis seguros de la fidolidad de esta ciudad
importante, pues que es la Uave del Rio, asî como Maldonado.
donde tomaréis las mismas inedidas.
Creo que si las tomais con fuerzas suficientes, con muclia
rapidez y con el mayor socreto posd)le, conseguirt^is lo que S(.'
prétende ântes que las potem^as extranjeras puedan adoptar im
j)artido que os soa contrario y llcgar a, actos liostiles. PdV lu
demas, cualquiera que sea el suceso, como se trata de la bber-
tad y de la justicia, vuestro patriotismo debe hacer frente â
todo.
Gerrando el oido â toda negooiacion de mediacion y conti-
nuando vuestras operaciones con vigor, osas potencias no
tendràn tiempo de llegar â hostilidades ; porque los Ingleses
espcraran instrucciones y ordenes de Europa, y los Portuguescs
solos no se atreveran â nada. El motivo de vnestra repuisa de
toda mediacion extranjera es simple y al mismo tiempo coiim'-
niente a ^TH'stra dignidad. Un Estado constituido no pnedn
adinitir la mediacion de una potencia extranjera entre él y sus
sùbditos rebeldes. Si la Irlanda se revolviese contra Inglaterra.
(, admitiria esta una mediacion entre ella y la Irlanda rebeUlc?
Si una de las provincias del Brasiï se alzase contra el gobicrao.
(, el régente se bumillaria liasta aceptar la mediacion de otra
potencia ? La mediacion no pncde tener lugar sino entre pue-
blos igiiales, 6 al ménos independientes. El gobierno que la
aceptaso se privaria a si mismo de su derecbo de soberania. y
1.1
fi '
i. s
1810.
(le f). Muimel
.'alillo.
l'ROVlNClAS DEL RIO DE LA PLATA. 2(51
reconoccriii fâcilmeiite la indopondoucia de sus siibditos ro-
beldos.
Don Manuel Padilla os ha herlio mi buon scrvicio , por cl M.sion inipoi^mie
contrato de armas que lia cclebrado con los Amcricanos, EiAo
es dilîcil aqui; pero él tiene toda la prudcncia y toda la des-
treza quo es nocesario para lievar à buen térniino las negocia-
ciones que le liabeis confiadr» 6 le coufieis en le sucesivo. Él esta
Lien visto en este pai's, y la asociacion de otros agentes puede
ombarazar léjos de benefîciar vuestros negocios aqui, en la
posicion delicada en que estais y en la confusion polîtica que
arrastra los gabinetes. Pero en un pais donde el dinero e^ el
mil vil universal, es necesario que le abr;iis un crédito discie-
cional sobre los banqueros de Londres, para que pueda liacer
fronte, ya â comproniisos, va a gastos iuiprevistos 6 secretos.
De otro modo, vista la distancia, no pocb'ia siempre cmnplir
vuestras ordenes. La niision aqui séria nula, si no ostuviera
autorizada y en estado de hacer de proiMo las disposiciones
pccuniarias que las circunstancias puedan e dgir, y para las que
no tendria tiempo ni de prcveniros ni de esperav vuestras
ôrdenes.
Esta lai'ga caria debc probaros mi celo y mi franqueza mili-
tar. Yuestra causa es la mas justa y la mas bella que puede
aniniar à los hombres. Vuestro coraje, la sabidurîa quo liabeis
(Icsplcgado hasta el présente, me ligan d vosotros por los lazos
fie la estimation y de la admiracion, y sea de cerca, sea de
léjos, me consideraré muy dichoso de contribuir a vuestro
siiccso y a la felicidad de vuestros iiiteresantes compatriotas.
Es con estos sentimientos, muy ardientes y muy profundos.
que tengo el honor de ser, etc.
BCMOUUIEZ.
l',-.
1
#
262
PROVINCIAS DEL KIU D£ LA PLATA.
n
PASOS DE LA PHLNCKSA UONA CARLOTA.
PARTE niSTÔRlCA.
Sistema de persecucioii establecido por la princesa coiitra los agentcs do los
revuluciunurios de Buenos Aires (1). -
1810. Notioiosos los piirtidarids ilc la princesa do la oposicion qiio
hacia su aiigusto os^jusd para que ella no t'uese al Hio du la
Plata, y cansados por otra parte (h' esperar lo que tanto se les
habia ofreeido. se miieron al pequeîio partido que aspii'idia ,i la
indepeiidencia bajo el sistema rei)ublicano. El unieo puntu de
dondeen afjnella épocapodian tenier alt,aina eosa era elJauéiro,
por su proxiniidad y por estai* allî la principal interesada en cpie
110 se realizasen sus ideas. Necesitaban saber y tener uiia noticia
circunstanciada de las ilisposiciones que pretcndiese adoptar la
cortc del firasil en el caso de fornializar ellos su proyecto. y ai
efecto eiicargaron â varios suj,^etos de los (|U(i liabian idn aJ
Janeiro 6 residian allî por sus lines particidares, que estuviosfu
â la mira de todo y les dieseu exacta cueiita.
No podia ocultarse por niuclio tienipo â la princesa la cxis-
tencia de taies ageiites. Su Alteza tt'iiia tanibien los suyos para
observar sus niovimientos. Los partes diarios que recibia la
precisaron â darme la particular coniision de entender taiidneii
sobre este nej^ocio, â cuyo tin me escribiô la siguiente :
(( "^résas, es preciso que informes al intendente lioy iiiisiud
de los cbibs de los Espafioles de la Prainlia é rua do Ouvidnr;
por(|ue el principt^ dice que él aun no le lia diclio nada. M''
parece que no se ha de liacer nada, pues no quiere el principo
que se niueva ni un paso sin don Rodrigo ; y él ya habia nietido
en la cabeza al principe que Elîo cstaba indispuesto cou las
(1) Toniiido de las Meinorias de la princesa dotia Carlota, por su secre-
lario el senor Présas.
",
a, por su secre-
rilOVIXCI.VS DEL IlIO DB LA FLATA. 2b.{
tropas , de suerte que el principe dijo : Setnpre seno Espnnhneu:
mas sabidas las cuentas le hice leer ima carta de Cuntucci y
era al rêves , porque los de Buenos Aires son los que han to-
luado esto â mal.
)) Nolehizo impresion la proclama (i); todo esuna desp^'acia.
Me alegràra verme fuera de aqui cuanto antes, àntes que vuelc
lamina (que esta bien cargadita) ; Dios nos acuda y nos saque
de aqui. »
No era para mi muy dificil hallar en brève las personas qui'
pudiosen estar en la trama de taies inteligeucias sécrétas , pero
si estaba nmy distante de pensar que liiese comprendido en ellas
un fraile, y que este fuese puntuéùinente el primero que cayese
en la red que se liabia tendiilo para todos. Se liallaroL en su
peqLiciio equipaje varias cartas y papeles, cuyo contenido era
anfibolôgico 6 susceptible de difereutes sentidos , que podrian
scr claros para las personas â quienes iban dirigidos; pero en
roalidad muy oscuros para que otros pudiesen hacer un recto
y justo juicio, y deducir un cargo contra el fraile. No obstante,
la princesa juzgô que este religioso debia ser inmediataniente
proso; pidio su entrega y la de sus papeles para remitirlo â
Espaiia , a cuyo lin me escribio la siguiente carta :
<( i*résas , remito las cartas del fraile de mi aima ; vé â don
Rodrigo con elles, y dile que yo quiero este fraile preso luego, y
que (juiero yo que cuando lo prendan quede â mis ôrdenes, y
todos sus pupeles en mi mano , porque lo quiero mandar à Es-
pana en cuerpo y aima con todo. Explica bien â don Rodrigo
las palabras de Matorrângos y otras que élno entiende. »
l'or la simple lectura de este papel, puede conocer facilmeiite
t'I Icctor â que grade llegaria la ira y côlt'ra de Su iVlteza Heal.
; Pubre fraile, decia yo entre mi, si quedas â las ôrdenes de la
princesa, buen miserere te espf>ra !
En cumplimiento , pues , de 1;'. ôrden que comprende la pre-
(1) Esta proclama era un impreso en idioma espanol, en el cual los revo-
lucioiuirios de Buenos Aires incitaban â los habitantes del Brasil â que se
coiijurasen para constituirse tambien bujo un gobierno republicano.
1810.
y»
F:
^
i'
1
m
i.
m
264 PRo>l^CIAS del nio de la plata.
1810. cedente carta, pasé inmcdiatamcntc â tratar del asunto cou
don Rodrigo , quien , despues de haberla leido, me dijo : Para
liacer lo que pide la princesa, os uecesario dar cuenta al principe,
porque yo no tengo autoridad para csto ; pero cntretauto con-
viene que V. aconscje â Su Alteza que se trancpiilice, y que
médite bien sobre laresolucion que cpiicrc tomar cou el fraile,
porque desde aliora dudo que el principe mi amo se conforme
con ella, y deberia sornos nmy sf'nsi])le que por un fraile se
viniese â perlurbar la paz y tranquilidad , que tanto nos lia
rostado establecer entre Sus Altezas Reaies.
Me dirigi desde luogo â palacio para instruir à Su Alteza de
lodo lo que acababa de oir, y sin esperar la princesa rocibir
mis cumplimicntos de costumbre , me prcguntô desde hvp
distancia : ^ Ya esta prcso el fraile? — Sefiora, la contesté poco
;i poco, que un fraile no se prende con tanta facilidad. — ; (juc !
/, lia escapado ? — No quiero dar â entcnder esto, siuo que,
segun se me ha explicado don Rodrigo, no halla en su opinion
suflciente causa para poner preso al fraile. — Siempre ha de
haber, repuso Su Alteza, rpiienproteja â estacanaJla. — Cûmo
ha de ser, Senora; su opinion es respetable y su influjo teniiblc,
y es necesario conformarse cou las circunstancias. — Si, dijo la
princesa : porque son unos mtrigantes; son los que todo lo
trastornan. metiéndose dondo no los llaman, buscando siempre
su conveniencia à costa de los demas. — Muy enhoral)uena ,
la dije, que Vuestra iVlteza tenga estos conocimientos, y que
los aproveche si algun dia llega â gobernar ; pero temo que en-
tonces sucumbira tambien, como los demas , â los liros de su
astucia. — Lo que siento yo ahora, dijo la princesa , es no ser
seiîora absoluta del gobierno , para que este fraile pagase en
poco tiempo todas sus iniquidades. — Olvide VuLStra Alteza
esto, la dije ; ^qué supone un fraile para ocupar tanto su re;il
atcncion? — Se conoce que tu no sabes lo que son los frailes ;
es capaz un solo fraile de trastornar toda una monarquia. En
casa ha sucedido esto; una cabala de gentes descontentas con el
justo gobierno de rai madré pohtica deseaba, para hacer su for-
tuna, que ântes de tiempo el principe entrase Ji gobernar , y
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA. 265
para logi'iir su objoto, otrccieroii al fraile(i) qiio la confesaba
grandes veiitajas, siempre que procurase trastoruar la cabeza
de la reina con cscrùpiilos de couciencia, cueiitos y visiones. El
confesor desempeîiu tan bien su coniision, que en poco tiempo
puso â la reina démente y en el lastinioso estado que tii la ves (2).
Hé aquî de lo que es capaz un fraile. Desde entonces empezaron
l;is desgracias del Portugal, porque entregado siempre el prin-
cipe à sus favoritos y privados , no ha liecho mas que engran-
decer a estos, con ruina del reino y descontento gênerai de
todos, como sucedc en el dia con les Lovatos (3).
En tin , dijo la princesa, yo quiero cpie de todos modos saïga
el fraile de aqui, auncpie sea para los infiernos, y asi vas aliora
mismo à decîrselo a don Rodrigo. — Obedezco, Senora, y esta
iioclie traeré la respuesta del resultado. — No : ahora mismo la
fpiiero yo , ponpie sin saber la contestacion no comeria con
iiisto.
Pasé a instruir â don Rodrigo de los descos de la princesa, y
dcspues de conferenciar sobre el asunto largamente, convino
eu que el ù'cule séria remitido a Buenos Aires, de donde liabia
>alido , y que esta era la ùnica provideucia que podia tomarse
para contemporizar con Su Alteza Real. Asi pucdo V. infor-
marla de que el religioso marcharâ en el primer buque que
balga. Qucdo la princesa tan contenta con la noticia de esta
resolucion , que parecia liaber ganado una gran Victoria.
La princesa me hostigaba todos los (lias para que acabase (b;
buscarle los demas individuos que la pobcia k; liabia denuii-
ciado. Yo no podia atender a todo, y cl encargado por mî de esta
coraision no la habia aun evacuado completamente. Pasé dos
1810.
(1) Eslc fué frai José Maria , à quieii , en premio de este servicio , se le
confiriô el obispado del Algarve y cl destino de inquisidor gênerai , para
ciiyo (Icsernpefio siempre permaneciô en Lisboa sin ir nunca â su diùcesis.
{i) Eu efecto, las ùnicas palabras que proferia la reina en las pocas vcces
que lu vi, se reducian â decir : Yo me condeno y los diablos me llevan.
,'3) Estos eran très bermanos favoritos del principe , que en mi tiempo
(lisponiun de todas las gracias, destines y empleos, y algunas veces intluian
lambien en la resolucion de los negocios de alta importancia. (Présas )
206 l'ROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
1810. (lias siii ir â palacio , porque no queria presentarme sin podor
dar alguna razon de este asimto; mas Su Alteza Keal, iiiipa-
ciontc por saber lo cpie en él se habia adelantado , me dirigiû la
sigiiientc carta :
(( Présas , mdndame los nombres de todos los conjurados del
Vaiilongo, y à donde vivcn; mdndame una lista con cailn
nombre separado , y alli â la mârgen , la calle y el niuncro do
la casa â donde vi\ en , y a que hora acostumbran estar eu sus
casas y tambien dônde sejuntan, el niimero de la casa delà
Pcrichon , y la liora en que se juntan ; quiero todo esto ;if[iiï ;i
la una, porque don Juan ha de venir â buscar esta respucsta
para procéder luego. »
Al leer esta carta extrafié sobremanera ver dcsignada en ella â
madama Perichon, para ser presa y conducida â la cârccl, pues
que este era el fin para que se la buscaba. La Pericbon, desdc
que el desgraciado Liniers l;i habia mandado salir de Hueiios
Aires, se \i6 precisada ârefugiarse ;d Janeiro, por ser el piUTtu
extranjero mas inmediato, y a mî me constaba por otra partu
que aUî no se habia ocupado mas que en ver como podria renie-
diar la extrema necesidad en que se hallaba. Si a la triste siiertc
de verse esta sefiora en un pais extranjero, decia yo entre mi,
sin rccursos ni relaciones , se la agrcga esta injusta jersecucioii.
bastarà ella sola para matarla. Yo no debo , pues , contribuir al
sacrificio de esta victima.
Formé al momento una relacion de los individuos de qiiienes
mi encargado me habia dado noticia , con las sehas y circuiis-
tancias qne pedia la princesa ; mas omitî poner en ella â la
Perichon , porque no hay cosa peor para toda persona, que si;
empiece a escribir de ella en semejantes inaterias. Al tieuipo
de leer Su Alteza la lista , noto que faltaba el nombre de la que
ella queria que se buscase con particularidad. i Y por que , nu.'
dijo, no esta aquî la Perichon? ~ Porque esta mujer no se niez-
cla en semejantes négocies , y su situacion es tan desgraciada
en el dia , que es mas digna de que Vuestra Alteza Rfal so
compadezca de ella, que no de que la aumentemos su iiflicciuii,
— ; Hola ! parece que ères protector de las buenas niozas. —
PHOVINCIAS DEL lUO DK LV PLATA. 267
Senora, soy hoiiibrc : \)cvo (i t'st.i en iiii vid.i l;i ho hal)lado, y
si el ser buona iiinzii m osta ocasidii im la t'avorece, taniixici»
iK'bf perjudicarlc , au e.vistit'iKiu causa cici-la para procedoi
tuntra clla, y sobre todu Vuestra Alteza podrâ liacer lo que
giiste (1).
Se quedô la princcsa con la ridacion û lista, â la f[iU3 no se si
af.Te;i;6 cl iioiiibre de la IVn'iclion, porcpic nna hoi-a dospuos dobi(')
l'iitrcgarla a douJuaii de .Uinéida. luinistro de ultramar. Mii-
ilios de lus que estabaii eu inteligeucia con los coujurados dr
liiionos Aires llegarou â euteuder que se les observaba, y pro-
lurarou por uiedio de la fuga pouerse âsalvo. El Dr. Pefia, don
Aiiiccto FadiUa y dou Manuel Sarratea se liallaban bajo la pro-
tiMciou del niinistro de lii^dati'rra, lord Strangtord , que lus
iirtcsilaba para ejeeutar el plan de iudependencia (jue muy de
aiitcniano ténia pruyectado su j^obierno sobre, Hutînus /Vires ,
pava extenderlo despues ;i todo el resto de la America Es-
paùola.
Padilla era sugetu de alguna instruceiun, pero de mas iutriga
y travcsura. Era natural de Cochabamba en el ï*erii. Se liabia
• dutado en uno de los colegios de la ciudad de la Plata , y via-
jado por casi todos los pueblos did vireinato : ténia por consi-
giiioiite noticia del verdadero estado de las cosas y de la opinion
(le las personas. Un liond)re de taies circunstancias er.i el mas
à piopôsito para que Strangford pudiese con facilidad y à poca
Costa valerse de él para instruir â su gubierno de todo cuanto
qiiisiese saber en la materia. Resolviô, pues, mandarlu â Lôn-
ilros con recomendacion para el ministro de Estailu. La princesa
110 i;:iioraba la dispusiciuii de Strangford; pero quiso Su Alteza
>abt'r t»mbien el paradero d(^ Padilla, y al rfecto me pas() el
siguiente billete :
'( Présas, quiero saber k dônde vive acpiel nifiito (2); aun nu
1810.
(1) No es fâcil explicar cl odio y ojeriza con que las mujeres feas miran à
las hermosas , defecto de que no estâti exentas ni las mismas princesas.
(l'HÉSAS.)
(2) Este es Padilla.
) ■,
i
208
niOYINCIAS UKL RIO UE LV PI.ATA.
1810. so lia concluido el ncgocio; pcro creo que se couciuirâ : dcspurs
de corner te mundo decir si si, ô no. »
La razon ([ue trajo mi agente de la casa doudt^ se liaUabu
aposentado Padilla , fiié al iiiomento transiiiitida i)or mi ,î l.i
princesa , qiiien â las dos horas me escril'iô otro billete sobiNi d
mismo asmito, y es del ténor siguientc :
<( Présas, es necesario que vayas Inego liablar al m.u'qiKs (i)
por negocio de Padilla , y no se puedc perder tiempij : w >i
liallas seye C^) , y vête lo mas de prisa posiblc; ; pero ve si puodes
saber el buque en que va este senorito y cuândo. »
Hablé en efecto al marques sobre la proxima salida de Padi-
lla a Londres, y le anuncié que bacia su viaje en el paqucti'
ingles , (pie debia salir al siguiente dia ; por lo qu(^ séria luiiy
oportuno que aprovechase el corto tienipo que le restai)» {laia
insfruir al ministro espanol que residia cerca de Su Majostail
IJritânica. Pasé en seguida a palacio con el objeto de dar ciii'iita
detodo â la princesa, à quien liallé muy placontera y risucfia.
Me alegi'O, la dije, despues de saludarla, que Vuostra Altiza
Real se halle con tan buenliumor. — Si, estoy muy contenta, nir
replicô; aliora sabra el marino quién soy yo. — 6Qué mariuoos
este, la pregunté? — Aquel de quien te conté mi historia (3), y
que \ino en el mismo navio que nos trajo de Lisboa. — ; V
bien! ^qué le lia liecho Vuestra Alteza Real ? — Lo he mau-
dado poner preso en la isla de Cobras (*). Aqui tieues el pavto
del gob(}rnardor en que avisa de haberlo recibido y puosto en
l)rision segura. Leî el parte, y advirtiendo la princesa la admi-
racion que me causaba semejante providencia, me dijo : Parère
que tii no apruebas eslo. — ; Ali! Sefiora, si yo calb 3e on fsta
ocasion, no séria digno de volver a entrar por estas piicrta>;.
^Como quiere Vuestra Alteza que yo apruebe un acto que taiito
(1) Este era el marques de Casa Irujo.
(2) Especie de birlocho.
(3) Ofendcria la moral y la decencia si yo hiciese aqui la misma relacion
que entilnces me hho la princesa. (Présas.)
(4) Esta isla esta a un lado de la bahia forliflcada para defensa del puerto,
y sirve tambien para iener presos de grave crimen.
■wi.
l'ROVINCIAS IIKI, lUO DK LA l'LATA. 269
1,1 (li'griuL., y cuii cl cual se da lugar â i{ue la censura pi'ihlica
deni^'e la bucna roputacion y conceytto de Viiestra Alteza Real ?
^Qué piensa Vuestra Alteza que diràii las gentcs cuandu sepan
osto ? Todos ffiiemui avoriguar y saber la verdadera causa de
la prision del oficial de marina, él niismo se vera precisado, par;»
cvitar el rpic se le atribuya un verdadero delito, â manifestai-
<'\ niotivo de su prision, /,y cntônces sabrA el pùlilico? que
(■<te suceso extraordinario no pvoviene mas cpie de la voluntad
de Vucstra Alteza Real, rcputandolo quiza por un acto de vcii-
ganza, ^y contra quién, Sefiora? co..ti'a un honibrc cuya cou-
vorsacion fué a Vuesira Alteza Real, en otro tienipo, tan agra-
dable. Y por otra parie, i,con que autoridad ha dado Vuesira
Alteza Real esta providencia ? ^ Que dira el principe y los
l'iieinigos de Vuestra Alteza rpic lo rodean, cuando reciban en
Il hh del gobernador el parte gênerai de esta noche, y veau
quo se ha prcso un oficial de su real marina sin conocimiento
ni aiiuencia suya? Si yo hubiera cstado aqui antes de darse
M'iuf'jante orden, estoy casi cierto rpie no se hubiera ejecutado.
Iiignose, pues , Vuestra Alteza Real meditar bien este asunto, y
las consecuencias que de llevarlo adelante pueden resultarla. De
prudentes es , Senora , mudar de consejo y onmendar el error
desde cl momento que se conoce. Muy enhorabuena cpie Vuestra
Alteza persiga a los que conspiran contra sus legitimos derechos.
porqiie ellos al cabo se constituyen sus enomigos ; poro per-
segiiir à los sugetos que han rccibido prucbas ciertas y positivas
de su distinguido anior y afecto , à mas de ser injusto , no da
iimy buena opinion del espiritu que asi procède. Yo mismu
confieso a Vuestra Alteza que à pesar de la gran confianza cou
que me honra, ya temo tambicn ser perseguido.
Con este corto razonamiento quedu Su Alteza ruborizada , \
liomianeciô por algimos minutos inmôbil y pensativa. Al fin.
loinpiô el silencio, diciéndome : Vé, y Uama tu niismo aFran-
'isco Manuel (i) ; quien al momento subio conmigo, y recibii'»
1810.
■-<■
(1) Este era el ayudanle gênerai de 6rdenes que estaba de guurdia en una
^!i' la? piezas del patio de [Kdacio. fPntSAS.)
;:i i.
. ',!•■ ."
l!
h
270 PBOVINCUS DFL IllO I)F LA PLATA.
1810. <'n nii prosonria la ôuhm pan inandar poner en liluTtnrl ,il oii-
fiai , siip'to q\u\ yo no roiiocia ni liast;i nlinn lie conutidd. si
Su AKcza no Inibin-a a(loj)t;i(lo esta prudente nieilida. un es-
candaloso ronipiniieufo entre, niiU'ido y niujer era ineNit.diie.
Ijorque ol principe era mas reloso de su autoridad ([no de su
augubta esposa.
■
IIARTA DE LA SERENlSIMA PRINCESA DEL HKASIL
DUNA CARLOTA JOAQL'INA
A LOS JEFES DE MONTEVIDEO.
^W'
mi
Alixllio |)ArS(>ll:rl
qu» les d:i
en favor
ilu lu cau-u
lie Purnandu Vif.
Miil
■ ■ mi
Despues de haber apurado en tiempo todos les medins y
recnrsos que podian arbitrarse para reniitiros el nuniorarid i\m
jiedisteis al marques t^^ isa Irujo, para la defensa y oonservacinii
de esa plaza bajo la dominacion de mi nuiy querido licnnaiio
Fernando, veo con liarto sentiniiento frustradas mis espcraiizas
j)or una diterencia de opiniones, que nunca mancillai'ini mi
liMiior con su bajeza, ni abatirdn mi espîritu con los obstâciilns
([;io de continuo se oponen a mis ideas y justas operariou(>s.
Sen'aun crîmen en la hcmiana de Fernando YII y en una in-
fanta de Espana mirar con indiferencia las necesidados de un
pueblo fiel y generoso, de un pueblo qiie tantas pniebas ha
dado de su valor y constancia en sostener los derechos del rey
y de la nacion,
Conozco mis obligaciones, y conozco tambien, fp.ie tenicmlo
el lionor de ser la primera Espanola, debo ser la primera en
desprenderme de lo mas preciso para coadyuvar a la salvarion
de ese pueblo, digiio por su conducta de mi afecto y del rcspctu
de todo buen Espaîlol.
Recibid vosotros, que teneis el honor de ser sus représen-
tantes, las alhajas qiie indica la adjunta nota, las que os reuiito
lilMTtnd ;il otj-
ic conôcido. Si
int'ilidri, un i'>-
on in('\il;il(l.'.
idad ((110 dt' su
JEL HKASIL
PROVINCIAS DEI, HIO DE LA PI.ATA. Î7l
|i;ir.i que ciiipcùois 6 voiulais, y cou su iuïporto soau socorridas
viiostras ucfcsidados, para Id cual os i'ac iilto siu car^'O ui ros-
iHiUsabilidad alj.MUia, jiudicudo disiioucr df (dlas couio df cosa
[iropia eu bcuclicio do las tropas y uuinua dcl rey uii hiTUiaiio.
Os nioRo y eucargo coutiuueis ejccutaudo las gloriosas oui-
prosas que os iuspira Miostro sauto patriutisuio, îuforiu (\n\\ yo
110 (M'sarô do procurai- uicdins d».' socorroros y auxiliaros, y de
(jirigir al Todo|)odoroso mis uias ardiculos votos para (pjo se
(ligne protegeros ou la sauta causa que defendeis.
Dada eu el roal palacio dol Rio Janeiro, 1(5 de julio de 1810.
1810.
f. 1
> "■«•
l(
: I
»s Icts modios y
'l uuuu'rariu i\m
a V coiisci'vacion
pu'i'ido licrinano
s mis ospiTiinzas
i maucillardii mi
m los obstâcul'ts
tas oporncioiios.
Il Y '^n una in-
îcosidados do iiii
utas prucbas lia
deroclios dcl rey
xt-<7Viîf!C^:^^ -3^^
>u. que tcnicndo
,er la primera un
ar â la salvarion
îcto y dcl rcspeto
ler sus i-eprcbcii-
las que os rcuuto
i
.'il
PROVINCIAS DEL lilO DK LA PLATA,
ASO 1811.
1811. lit'l^'rano cii cl Taciiari ; aniiislicio. — Kiilrcvisla do los jofus l!eli,'r,iii(i s
Cabafias. — Progrcsiu ilc la rcvoliicion cii cl coiitiiiciilc. — l.ajiinla iln
lluenos Aires no rcconoi'c â Elio como vircy ; roinpimipiili) df' liMSIilid.i-
dos. — ntdf,'i'ano pasa a la llaiida Orientai ; su siisiioiiMon. — Iii>lnl,iriiiii
(le uiia jiiiila on el l'ara},'iiay ; nej^ociacioncs con Hiicnos Aire?. — Hcl-
grano rccmplaza â l'iiyrrcdon. — Carlu de la princcsa Carlula. — l'rcpa-
rativos en Buenos Airc:> para invadirla Banda Oriental ; esta ultimarccibe
nuxilios de la princcsa Carlota. — Inlcrvcncion dcl miiiistro inglc?. —
Caria dcl cmbnjador porlugucs al gobierno inglcs. — Documeiitos.
Siii'iasR ni'lgiimu
cil i-l Tacii:iri.
PARTE HISTÔRICA (*).
Despues dcl désastre de Parai^iiavi, el brigadier gênerai Uilgraii"
(acababa do. ser nombrado por la junt:i de lUienos Aires) n^sulvio
apruximarse mas al ['aranâ, en virtud de coninnicacioiies (|ni'
recibiô, pues con motivo de la llegada de Elio â ^Montevideo ni
calidad de virey, se juzgaba probable la necesidad d(! desar-
rollar algun plan de operaciones en la Banda Oriental. Atravesô
(1) Véasc la parte hist(5rica de los afios 1808, 1809 y 1810, pâg. 73, \\''>
vliS.
/
PROVINCIAS DHL RIO DF. I.A PUTA. 273
f>l T.ininri, on ruy.i mârgt'ii izquicnla se situô con objeto de
n^Mi.irdar los rcriicrzos (juo hahia pcdido.
Dunnto un lurs que inTuiniitTii'i Hcl^rr.iiii) <>n <■! p;«so dfl
Taruad, so foiilrajo â la adiiiiiiiï^lracioii de la pruviiicia do
Misii'tnt's, para lo cual dicte'» un rr^laiiiouto do .')() artioulos, on
tl (liai so iiianilioslaii do rolievc sus gi'andes lalontos y lo avan-
zado (pio ostaba on idoas.
No doscuidô p(jr eso do provoer A la soguridad do su ojôrcito,
ântos bion so contrajo cou igiud osnicro â iuiciarlo on las opo-
racionos do la guorra, habilnândolo â la sovoridad d(^ la disci-
plina. ICsto lo sii'vi('» uiiiy îuo^'o. En olecto, ol dia \) de niarzo
lue aconiotido por un i^jército de corca de tros mil liduibros, â
ciiyo atacjue lu\n (pie liacer IVonte con otro ojéccito suniauionto
reducido ; en tal situacion considorô ventajosas todas las cir-
cimstanciasdol mouioiilo para pcoponorunaniiisticio al jolopara-
guayo, (juo ostaba dosooso dt; ovilar un cduflicto sangrionto (l).
Kl pai'lanientai'io patriola 1). José Allud'tu Kcliovorria so pré-
senté al gonoriilC.abârias, inanirostâii(l(ilo(!nn(»iiil)i'odeliolj;rano:
f( Quo las armas do iJuonos Airos liabian idu ;i auxiliar y no â
I) ((inqiiistar al Paraguay ; ponj quo, ^)uos»o uiie "ocliazaban
» con la fuorza ;i sus libortadoros, habia rosurlto ovacuar la
» provincia, ropasando ol Paranâ con su ojôrcito, jiara lo cual
I) proponia una cosacion do liostilidados (|uc contuvioso para
)» siompro la ofusion dt; sangro entre liermanos. » Coiivino on
t'stas propoëiciones ol jefe paraguayo, anadieiido ([iio (( la
1) cosacion de liostilidados l'uoso perpétua, con la condicion de
1) que el ejército patriota s(î pondria on marclia ;d dia siguionte,
» ;i las diez de la manana. »
El designio de Belgrano al dirigir esta proposicion de arinis-
ticio, dice el gênerai Mitre, ora liacer triunt'ar la revolucion por
niedio de la diplomacia; asi es quo en su contestacion a Cabi-
nas, se explica asi: ;( Me coni'ormo en todas sus partes con
I) cuanto V. me significa en su oficio do este dia ; y al efecto
1811.
Su rrgUnii'nlo
|>iiia U |>raviiii'i<
iti' Miliùlltl.
eoniliilt
Uclgi'iino propon*
un iii'tiiialirio.
Proposicion
con lui ul'jcio.
Convino en ella
cl iffs Cal jnas.
De^iflnlo
(le Uel^iuuo
iil liBcer
an (irupuiicion.
1»
•■ (
m
18ie, png. 73, li!i
(I) Véanse las Memorias de Belgrano sobre esta campana , que liaccn
parle de esta obra.
VII. 18
^
' »r.
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' '111 '
!|«:
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1811
olrai |iiu|iosii ionPJ.
— Su obji 10,
Piiiiipr ailliiilo
il( 1 atiiili-tiriu. —
ri'.ini|iiicias
ruiiicrciulej.
Tcrcerp. —
^^||||bl^lnlienlo
de iina juin .
274 PROVIXCUS DEL RIO DE LA PLATA.
» daré principio (i mi marchca mafiana; pero si Y. giistnsc
» quo adelantâsemos mas lancgociacioii, para que l;i provincia
n se persuada de que mi objeto no lia sido C(juqnist;ula, siiio
» para facilitarle medios para sus adolautamientus, l'clicidad y
)) comunicacion con la capital, sirvase V. decirmelo, y \o hny
» m'S proposicioïK'S. » lié aqui la respuesta dcl jefe Cab;iri;is:
<( PropongaVuestra Exoeloncialo qu(! le parezca, S(\gun me ilijo ou
» el de ayer, a continuacion de la couformidad en que (piedaiiios
» ya acordes. Dios guarde ;i Vucstra Excelcncia muclios aùus.
» Campamento en cl Tacuarî, 10 de marzo de '811. — -ManiU'l
» Cabânas. — Seùor D. îlanuel Belgrano. »
Redacto Belgrano sus proposiciones, y las enviô al jefe para-
guayo en la mauana del 10, dia en (jue debia el'ectuar su \iartiila
conforme à lo pactado. Esas proposiciones iban precedidas df
un preâmbulo, con el cual se propouia Belgrano liacci' que
llegasen al campo enemigo noticias do la verdadera situacinu de
la Espana, y lialagar los intereses de la provincia, ofreciônduk's
franquicias comcrciales para aliviarlos de la opresion de h<
monopolios del gobierno espanol. En es(î preâmbulo dccia Bel-
grano : ({ Que el objeto de su venida liabia sido auxiliar ;i lo-.
» natnrales del Paraguay, à fin de que apoyandosc en las
» fuerzas de la junta, recobrasen los dereclios que les corres-
» pondian, y nombrasen un diputado para que en coultcso
» gênerai se resolviese sobre la suei'te comun, para el caso
» probable en que la metrôpoli sucumbiese, hallàndosc couio
» se ballaba reducida al triste recinto de Câdiz y de la isla de
» Léon ; promoviendo al mismo tiempo el libre comercio de sus
» producciones, especialmente el del tabaco. » En tal concfpto.
redacto elartîculo 1° en los téruiinos siguientes: « Ilabrâ dl■:^de
» lioy pUz, union, entera confianza, franqueza y libéral couier-
» cio de todos los frutos de la provincia, incliiso el del îabaco,
» con las del Rio de la Plat a, y particularmcnte con la de Buciio?
» Aires. »
El ar*iculo 3" decia asi : <( Elegido el diputado, deborâ la
» ciudad de la Asuncion formar su junta, segun previeiic cl
» reglamento de 10 de i'ebrero ûltimo, que acoiupafio on la
PROVINCIAS DEL RIO DK LA PLATA. 9.1H
)) Gnceîa de Buenos Aires del 14, siendo su prosidente el gober-
» nador D. Deniardo Velasco. » Y el artfculo A" : (( Para
n que se cerciore nias la provincia del Paraguay que no hc
» venido a. conquistarla, sino â auxiliarla, sin embargo de que
)) nada se nie lia diclio de les ganados que he coiiducido per-
» tenecientes a aquellos vecinos, y de las caballadas que acaso
» se habran pertlidu por niiejército, 1a)».ibien correspondieiites
» a les niismos, me oirezco a volver las mismas especies, 6 su
» équivalente en dinero, segun convenio que celebrenios. »
El jele paraguayu respondio iumediatamente al gênerai Bel-
grano, por medio de una nota en que le decia : « He rccibido el
)) [)apel de boy dia de la fedia, al que conteste diciendo : que
» mi autoridad es limitada, y por lo mismo no pucdo resolver
)> â punto fijo sobre ninguno de los articulos que contiene, y
)) solo digo que mi patria merece se le dé una satistaccion por
)) tantos maies que lia siiiVido en sus liijos y frutos, sin liaber
!) dado mérito en ninguna forma a sus liijos ni a los ajenos,
» daudo la lecbe con ainor ;i cuantos la gustan. » Viéndose
prevenido por Belgrano en lo relative a las liaciendas tomadas
d los Paraguayos, le decia : « Mi limitada intoligencia zozo-
» brando en la piedad que naturalmcnte poseo , me liizo i'altar
» ayer al pedido de las liaciendas y demas baberes en que
» liemos sido perjudicados todos los individuos de este ejército,
» cuya justicia clama al Gielo, y Dios quiera que Vuestra Exce-
)) lencia no tenga que responder de ello en el tribunal supremo. »
Rofiriéndose en seguida â las proposiciones de Belgrano sobre
que (( no se siguiera perjuicio ni fuesen tenidas en ménos las
» famibas de los que siendo de la sagrada causa de la patria
)) liabian servido en el ejército auxiliador, » y sobre la revo-
liicion de los prisioneros beclios en Paraguay y Tacuari, asi
coino de sus armas , contesta Cabânas : (( Me contraigo suma-
n riamente en cuanto a lo que me pide en el articule ri° y 0°,
)> asegurandole tendra todo buen suceso, sieinpre que se sepulte
') toda invasion particular y gênerai entre las dos provincias ;
» cnyo procéder no dudo suavizarâ la justicia que algimos
" mi'i'ccen. » El jeté paraguayo, al pedir la constancia de la
1811.
(^iiarlo, —
Oriccimienia
(luiiKlcmiùzacioiior.
<';il&ri3i t'oiitrsli
(|ue m: nuluriibj
CI IlniiljiU.
Solirp las
indcnuilzacloii'-i.
Pr ilci-.'ion
l:is ^llllil a<.
Siilill' (Ic'VullIcioil
lin piiiiiiii'io".
f
H'
>i ■
l!| :i^
|::ij
' ■ )
1811.
Subre ronsllncia
de la capiiulïcioD.
Eiiireviala
de aoibos jefes.
Rfiiuluda
de la expi'ilicion
ul Parnguay.
Progrc os
de la rf\,!.icion
en el continente.
En or grave
conirtldo
por «I gobierno
de lu capital.
Ralcaret, Viamont
y Dtaz Vêlez
jpfe» del ojéreilo
de! l'ei'A.
Hnsgos biogr&Qcot
du loi doa l'iliiiiiaf.
276 PHOVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
capituiacion , lo liace en estas palabras : « Quedo deseoso do
» que Vuestra Excelencia a continuacion del papel de ayer de
» mi condescendencia â su parlamentario , ponga el suyo , y
» firmado me lo devuelva original, en cuyo procéder tendre
» gran prueba de su generosidad (i). »
Despues de haber tenido Cabâfias y Belgrano una entrovista,
en que se dieron redprocas muestras de reconciliacion y per-
pétua amistad, se situô este en el paso de la Candelaria
con los restos del ejército patriota. Àntes de fines de niarzu
el ejército patriota habia repasado el Paranâ, en numéro do
mas de 700 liombres, inclusa la division de Rocamora; (juc-
dando terminada asi la expedicion al Paraguay.
El resultado de esta expedicion, agrcga el gênerai iNlitre, fué
dejar incubada la idea revolucionaria en el Paraguay, lo que
mas tarde contribuyu grandeniente a sustraer esa provincia Je
ladominacion espaùola (2).
Grandes eran entonces los progresos que liabia heclio la revo-
lucion en el continente sud-americano ; el estandarte de la re-
volucion se pascaba , victorioso , desde la capitanîa gênerai de
Venezuela hasta el vireinato de Buenos Aires; por todas partes
pululaban ejércitos de verdaderos héroes , rcunianse congresos
popularesy dâbanse sangrientasbatallas.No existian mas focos
de reaccion que los del Bajo Perû y la Banda Oriental.
Durante todos estos succsos, el gobierno de la capital se ocii-
paba de franquear el paso d la revolucion; pero cometiô un
grave error, sujetando la direccion de sus ejércitos al rcsultadi)
de discusiones que debian decidirse a mayoria de votos en la
junta de coniision ; y que los jefes se habian de cscoger mas
por las disposicioncs morales que por la ciencia militar.
El 17 de noviembre, la junta fué disuelta y se nombrô gêne-
rai en jefe al mayor gênerai Balcarce, de scgundo gênerai al
coronel D. Juan José Viamont, y de tercer gênerai al teniente
(1) Tomado de la Uisloria de Belgrano, por el gênerai Mitre ; Buenos
Aires, 1859. En cuanlo û lu capitulucion, vcansc las pûg. siguienles de est.i
Coleccion.
(3) Yéanse los documenlos sobre esta expedicion.
PROVINCIAS DEL RIO DK LA PLATA.
277
coronel D. Eustaqiùo Dîaz Vêlez. Viamont, descendiente de una
faniilia rcspctable en la carrera militar, habia estudiado las ma-
temâticas y pasô como oficial a un cuerpo de artillerîa cuando
la expedicion contra el Brasil; batio a los Ingleses en 1807 y
votô por la deposicion del virey. Dîaz Vêlez databa como militar
dcsde ias invasiones inglesas, pues hasta entonces habia sido
comerciante como sus padres , quienes habian adquirido una
gran fortuna y dado respetabilidad â su nombre. Ambos eran
nacidos en Buenos Aire?. Lo era tambien el Dr. D. Juan José
Castelli, que seguia en ei carâcter de représentante del gobierno.
De una cducacion esmeradael Dr. Castelli habia hec])o sus pri-
moros estudios en el colegio de los padres de la Gompania de
Jésus, concluyêndolos en la universidad de Chuquisaca, dende
recibio cl grado de doctoi en leyes. A su vuclta a Buenos Aires
fué sucesivamento asesor del tribunal del consulado, relator de
la real audiencia y asesor privado de Gisnéros, tomô parte activa
enfavor del comercio libre con los Ingleses en 1809. Tuvo lar-
gas conferencias con Beresford sobre indcpendencia y contri-
buyo â su fuga en 1807. Al siguiente ano fué el primero que
recibiô invitaciones 'lirectas de la princesa Da. Carlota y fué
tambien el primero que iutimo su destitucion al virey Gisnéros,
dostruyendo todos los obstâculos con que quiso cruzai' el mo-
vimiento.
En 1810, Castelli contaba cuarenta y très anos, doce anos
mas que el ilustre Dr. Moreno, sin dejar por eso de tributarle
la consideracion que merecian sus talentos, distinguiéndose este
l'iltimo como escritor y Castelli por la elocuencia de su palabra.
Pronto Uego el mes de diciembre, y en ese corto pcriodo el
gobierno habia excedido los votos del pueblo ; ol Alto Perii
estaba ocupado por el ejército patriota, el ï'araguay se emanci-
paba del poder espanol, Montevideo impotente veîa inutilizados
todos sus esfuerzos y la princesa Da. Cirlota en compléta desin-
teligencia con el ministerio de Don Juan VI.
Tal era el estado de cosas cuando Saavedra, que habia con-
tribuido â la revolucion con la esperanza de heredar la autoridad
del virey, decidiôse â derrocar el'poder y la influencia de 'que
1811.
Casielli,
reprcsciitaiito
del gobierno.
Divenos
movimientos
que favoreci*
la rovulucion.
Preteniiones
del preiident*
Saivedra.
< > fr
1S
il
i
#111 '] •'■'9i, '
I; '
1811.
l'.itriotisiiin
: I t)i'. Moioiio ;
su paitJda
para Lôii'lrc-i>
Mulivos
que !i;iciaii csin'iiir
«lia liiicna acnj; ila
ik- paile
(lel go!)ieiiiii iiigU'S.
Biioiia iTocpiioii
cil I\io Janéii'o ;
sus icsiiltailu9
fatorutiles.
Ëiirurmeddii
y niueile
(lui Dr. Muieiio,
cl 4 (Itt niaizu
(le 1811.
278 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
gozaba ei Dr. Moreno, desbaratandc las combinacionos del go-
bierno. El Dr. Moreno tcnia la conciencia de no haber dado al
pueblo un solo motivo que le hiciese desmerecer en su confianza,
pero dccidido a no fomentar la anarquîa y la division de los
pucblos, rcvelo confidencialmentc â sus colegas sudeterminaciijii
a dejar el pais; para lo cual faltâbanlc solaniente recursos pro-
pios. Sus amigos propusieron que se le enviase en niision .î In-
glaterra, y en efecto el 24 de diciembre se le entrog(') un despa-
cho que lo acreditaba cerca dol marques de \^'ollcsl('y en d
carâcter de représentante de la junta provisional de las Provin-
cias Unidas. Recibio tambicn rredenciales para la corte de Por-
tugal, résidente en Rio Janeiro. Enibarcosc en la escuua do
guerra de Su Majcstad liritànica la Mhlctcc el 22 de enero de
1811, y se dirigio bâcia la ensenada de Barragan, dondo se
trasbordô a la fragata inglesa mcrcante Fama, acompanadiule
sus dos secretarios , su liermano D. Mariano y D. Tonias
Guido.
Varies niotivos liacian esperar a la junta que esa mision
tendria un cxito conipleto , muy especialniente por cl desar-
roUo que liabia recibido del nuevo gobierno el comercio lil)re
cou la Inglaterra. Esa er.peranza no tué defraudada, pues âsii
arribo a Rio Janeiro tuvo el sonor Moreno la acogida mas ho-
névola y la cooperacion mas decidida de la legacion inglesa, do
cuya buena disposicion se sirviô para desbaratar el bloquée de
los marines de Montevideo y para contener las aspiraciones de
la infanta de Espafia Da, Carlota. Aseguradas estas primeras
ventajas, siguiô su viaje â pesar del complète trastorno rpie lo
habia producido el mareo en su sistcm;i orgânico. Desgracia-
damente, despues de très dias de sufrimientos y crueles agi-
taciones producidos por la administraoion de un emético pre-
parado por el capitan del buque , exlialo el ûltimo suspiro
entre los brazos de sus amigos , con cl tierno rocuerdo de su
esposa, de su liijo y de su patria, el dia -4 de marzo de 1811, â
los treinta y un anos seis meses y un dia de su edad, y en los
veinte y oclio grados veinte y siete minutos sur de la linea.
Su cuerpo fué echado al mar a las cinco de la tarde.
i4
':■ Il
1811.
Los .'iiilngonislns
il« Miirfino
suii acusadus
d:! eriveiioiMinicnto
|)or Intel iiii'iliu
ili'l ca|iitaii
(le lu Fa ma.
l'HOVÎ.'iv^lAS DEL RIO DE LA PLATA. 279
Asî se inalogrô preiiiaturameiitc una do las mas grandes
cspcranzas de la patria, destinada por su iiiteligencia superior
û prestarlc sefialados servicios. La rcvuliicion perdiu (îii él una de
sus mas allas figuras y uuo de sus mas valientes defensores (i).
No nos suscribimos a la acusacion de euvenenamiento que
cutôuces se levante contra los primeros rivales y antagonistas
del Dr. Moreno, aun cuandola admiuistvacion del cmético por
cl capitan del Luque, que aceleru la catàstrot'e, contril}uy6 a dar
â esta acusacion una apariencia alarmante ; pero no nos es per-
niitido silcnciar que la noticia de su mucrte ni excitô en cllos
lus sentimienfos de la naturaleza, ni arrauco la menor demos-
tracion de reconocimiento ; y que el que se manifestaba mas
gcneroso y justiciero, aplaudia a m misnio tiempo cl mcrito y
lu ruwu, como cl Uomano Cnracalla, que despues de liaber in-
inolado â su propio liermano Geta, quiso divinizarlo con este
rriiel apoteûsis : Que Geta sea un dioz siempre que esté muerto (2).
Entretanto tuvieron lugar varios cambios en los miembros Camino» efoduaJos
del gobierno : se conflrio el grade de brigadier al présidente
Saavedra ; el dean Fûnes substituyé al Dr. Moreno en la rcdac-
cion de la Gaceta ; el doctor Pérez, diputado de Tarija, ocupo
intorinamentc la secretaii.t y se incorporaron al gobierno los
diputados D. Marceline Poblet, de la junta de San Luis, 1). José
Ignacio Maradona, de San Juan, y D. José Antonio Ortiz do
Ocanipo, de la Rioja.
Tal cra el estado de personas y de cosas cuando se apareci(j
en el Rio de la Plata el oficial espanol D. Francisco Javier Elio,
eu el gohierrio
de Ih cnpilal.
Megaila de Eliii
â Montevideo
conio virey
con el despaclio de virey y capitan gênerai de estas provincias, y«»i'''»" Be"""'
de esas provincias.
que le liabia conferido el consejo de regencia instituidc por la
jimta central on Câdiz. Instalôse en Montevideo à su llegada,
desde donde con f'echa 15 de enero se dirigiô al gobierno do la
capital, al tribunal de la real audiencia y al cuerpo municipal,
intiniandoles que le reconociesen como virey. El gobierno le
(l)yéasela Coleccion deArcngas, y su biografia por su hermano don Ma-
nuel Moreno ; Londres, 1837.
(2) Noticias histàricas de la Repûblica Argenlina, por D. Ignacio Nlnez.
i
i;
"1 >
' V^ ; ■ i
■ J
:.' y.''
f
1811.
Picchazo
de sus pretensioncs
y sus prplinralivoa
bélicos.
M.inifestacioiiPS
ilel pucblo
(le Buenos Aires.
Pella es nombrudo
miembro
del gobierno ;
sus aiiteccdeiilts.
Nuevos diqucs
que los cnemigos
pretendian poner
& la revolucion.
Eutrada triunfuiite
del ojército del l'erù
en la Plaui.
280 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
conteslô â los sois dias, Kianifestândole que mantendrian ilosos
los vînculop •îue uuian esos paîscs â la corona de Espana, pero
que depf-nderian solo de su voluntad expresadn libremcnto en
el congreso gênerai que estaba convocado. Irritado Elîo, tratô
â los habitantes de Buenos Aires de rebeldes y traidores, aiue-
nazândolus con los castigos mas severos ; liizo preparar mate-
riales para bombardear la ciudad, pidiô auxilios d la int'anta
Da. Carlota, y declaro la guerra al gobierno de la junta.
Miéntras tanto los habitantes de Buenos Aires nianifostaron
no ménos aniniosidad, dispuestos no â esperar sino a biiscav
à Elio bajo los muros de Montevideo ; pero el gobierno los con-
tuvo, y se aprovechô de esa ocasion para Uonar las vacantes
del Dr. INIoreno y del presbîtero Alberti , siendo electos por
unanimidad D. Nicolas Rodriguez Pena y D. Hipolito Viéytes,
cuyos priucipios eran decididos para cjue volviese el gobierno â
su antiguo camino.
Pena nacio en Buenos Aires de una famiha do viso en la car-
rera militar, à la cual fuc destiuado desde los dO aîios ; y ora
capital! en el regimiento de blandengues cuando tuvo liigar la
invasion iiiglesa en J800. Mas tarde tuvo grandes conferencias
con el prisionero Beresford, y le auxilié en su fuga, de acucrdo
con su hermano D. Saturnino Pena. Fué en casa dePenadonde
se reunieron los primeros revolucionarios, y de allî partiô Cas-
telh à intiniar al virey Cisnéros la cesacion de su autoridad.
Desde la incorporacion de Pena y Viéytes, marchô el gobierno
con mas actividad y con mas energîa, pero pendian de él graves
resoluciones. El virey de Lima se preparaba, alistando nume-
rosas tropas bajo el mando del gênerai Goyeneche. Elio en
Montevideo se haUaba â la cabeza de una contra-revolucion,
apoyado por la reina de Portugal.
El ejército patrio del Alto Perù no encontro ninguna resisten-
cia despues de la Victoria de Suipacha ; liizo su entrada triunfal
en la ciudad de la Plata, y miéntras ei gênerai Balcarce se ocii-
paba activaniente de todo lo relativo al remonte y organiza-
cion del ejército , el représentante quedo expedido para com-
partii- su atencion entre las variaciones que debian introducirse
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA. 281
en la economîa interior de aquollas provincias para ponerlas en
p1 camino de la revohicion, y las negoriaciones que debian enta-
blarse con cl virey de Lima, buscando uniformidad do principios
para garantir el nuevo destino de esos paises sin ocnrrir â una
giicrra desnaturalizada y desastrosa.
Sin embai'go, los cambios que liabia sufrido el gobierno de la
capital inquietaron a Castelli. lialcarce y Dîaz Vêlez se afectaron
en ol mismo sentido , no sucediendo lo niismo con Viamont,
cuyas estreclias relacioncs con cl présidente Saavcdra habian
eutrado por muclio en el càlculo de su nondjramiento. Vicndo
este el aislamiento de su amigo, rcsolviô auxiliarlo nombrando
présidente de la intendencia de la Plata al coronel don Juan
Martin de Puyrrcdon.
Puyrredon, enérgico opositor âla dominacion britanica, habia
sido comisionado â Espafia, llevando la noticia de la expulsion
total de los Inglcses. Llego â Madrid â principios de 1807 y se
présenté al rcy D. Carlos IV, quien lo recibiù bondadosamcnte
acordândole la cruz de Carlos III. Conio babil cortesano halagô
y Irecuentô muclio al principe de la Paz , lo que le atrajo el
odio del principe D. Fernando. Invadida la Espaùa por los
Franceses , escapo de Madrid pocos dias ântes del sangriento
i de mayo, dirigiéndose â Câdiz, de dondc partiû para Monte-
video. El gobernador Elio teniendo en su poder dos cartas escri-
tas por Puyrrcdon desde Cadiz, en las que bosquejaba el estado
desastroso de la Espana , lo puso preso y lo embarco para
Câdiz ; pero cerca de la costa de LJrasil piulo evadirse, y volviô
â Buenos Aires. El virey Liniers lo acogio generosamcnte, pero
poco despues Nieto lo bizo cncarcelar, y se preparaba a remitir-
lo â Espana cuando sus amigos aparentaron una fuga y lo eni-
barcaron con direccion al Janeiro , dondc permaneciô liasta la
dostitucion del virey. Entonces volviô a Buenos Aires, scie nom-
bre gobernador de Cordoba, y poco despues se le traslado â la
presidcncia de la Plata.
En esos momentos lialcarce recibia pliegos de Goyeneche,
proponiéndolc un armisticio de cuarenta dias, que fué acep-
tado, pero pronto debian revelarse los desleales designios de
18U.
Division
entre los jefe»
del pjércilo
del Alto F«rii.
Puyrrcdon
es noinbrado
preiiilFnle
do la Plata ;
susantecudentt'ii.
Armisticio
de 40 dias
y desleallad
de Goyeaecbe.
iMm
1811.
Disoliiiioii
(lui ejéii'ito
pntriutii.
Niicvos itiGilins
(le (Iffuiisa ;
liuicidii (l>: lîivero
y iiLaiiiluiia
(le las |ii'ovlii('i»s
(loi Ailo l'ciû.
Ki aprpsada
una csciiaJrillt
(le la junla.
ficlgrano
es iiomliiado
gênerai pma ir
il la UanatOiiiuiUl.
282 PIIOVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
este jefc realisla, pues sois (lias «întes do los ciiarontii (lias cou-
vcnitlos , pas(') cl Dcsa^iiadoro dcsitucs de lialior dividido su
t'jt'iTitb ('11 dos cuerpos, y ocultaudo sus marchas por cutiv |,is
scrranias, sorprcndiu a los patriotas en el canton de Git(t(/ni. un
pudii^ndo liaccr lo misnio cou los del canton de Chiri/jai/n,
niandando Viainont en cd pi'iinero y Dîaz Vt'dez en cl r^c-
gundo.
lialcarcc autos do anoclioccr reuniô los disperses y se prcpn-
raba a anianecer iû dia siguiente roinpiendo ol fucgo sohiv jus
onemigos , cuando supo por dit'erentes clias(iuos ([uo cl ejcivito
se desLandaba sin (pie se suj)iese la c;uisa ; poco despues cl mis-
mo gênerai se viô arrastrado por cl torreute, y al dia sigiiiciUi'
s(do Vianioiit ron trcscientos lioinbres (piedaban on (d cauijKi
pudicndose retirar bbreinente à la vista dcd eneinigo.
S(do en Oruro pudieron reunirstî el représentante, los géné-
rales, los dénias jefes, y conio mil liombres de tropa, pasaiuln
despues ;i la Plata con todos los olementos ({uc lia])ian poilido
réunir. Eu esta ciudad]se l'orme'» una juuta de générales paru
combiuar un nuevo plan diu-ampana; Puyrredon paso ,i giiar-
necer y det'ender a l'otosi' ; se euviaron oficialcs para disci-
plinar los habitantes de Cochabamba : pcro todo l'ué iunlil, imes
la fraicion de Rivero, jefo de C(aballcrla cochfibauibiua, viiio ;i
darlcel golpe mortal â lacxpedicion, teniendo esta (pie abaudo-
nar à las cuatro grandes provincias del Alto Perû.
Eutretanto la juuta , (pie habia aceptado el roto de Elio , so
preparù a la lucha, iinprovisando una escuadrilla de tresiiiKpies.
yreorganizando un imcvo ejército sobre la base de las fiierzas
que inihtaban bajo las ôrdeiies do Belgrano. Las fuerzas de la
juiita sufrieronun gran rêves en las aguas del Parand, haliicndu
sido apresada la escuadrilla.
Cuando esto sucedia, una parte de la campafia de la Banda
Oriental so insurreccioiitiba, levantando la btandera do la revo-
lucioii ; y como surgiesen ambiciosos caudillos que hacian pre-
sagiar la anarquia cjue mas tarde debia brotar de su sono,
Belgrano fué nombrado por la ju,^\ i para capitaiiear aqucl
luoviniiento, en cahdad de gênerai en jefe, ordenândolc repu-
't^-L
ÙL..
1811.
lui asiiiilus.
Instillai iun
(II* iiiia jiiiila
en il l'aiiigUiiy.
Jiintn qiio fiii^
noinln-il.i
por un cuiigiesr.
PROVINCIAS DEL RIO DE I.A l'LAlA. 283
sase cl l'aranà y se dirigiese à la Banda Oriental, en calidad de
général en jefe.
En cl acto pûsose en marcha IJclprano, y IIceçcj cl 0 de a])ril
û la villa de Conccpoion del Uruguay. La siïvcra actitiul cmi
que asiimiû cl niando y conicnz(') ;i cjcrccrlo, rtil'rcnù las discn-
sioncs que para cntûnccs rcinaban entre lus jct'cs inilitarcs
siibaltcrnos suyos ; y por lo demas , sus ncortadas niedidas y
piisos diploniûticos iinpriniicron lucgo una marcha muy divcrsa
dlos asuntos en la Banda Oriental.
En este ano se instalo en la Asuncion did Paraguay, en donde
lialiia triunfado la revolucion, una jnnta, compucsta de D. Juan
[•edro Caballcro, que la presidia, y de los vocales D. Fulgcncio
Yt'"' js y el Dr. D. Jos(!' Gaspar llodriguez de Francia.
Despues que el Dr. Francia iiiiciô su dictadura sintiu
fiiertc en cl podcr, convoco un congreso do corpocaciones ,
vc'inos notahles y diputados por las villas y pohi;iciones de la
provincia, del cual sali() el nombramiento de una junta guber-
nativa independientc, compuesta de cinco individuos, junta de
la que el futuro dictador debia ser el aima.
El Dr. Francia paso una nota â la junta de Buenos Aires,
conteniendo las siguientes bases 6 declaracioucs que sirvieron
de norma â un tratado que se ajusto mas tarde : 1" Que mien- de uuen«5 aik»
Iras no se reuniese el congreso gênerai de las provincias, el
Paraguay se gobernaria por si misnio; :2^ que se restableceria el
coiiiorcio hbre entre anibos paises, y se suprimirian todos los
impuestos que se cubraban en la capital â los productos para-
giiayos ; 3' que se extinguiese el estanco de tabacos, y que las
existencias se adjudicasen â favor del tesoro del Paraguay ; y
•i° (pie ningun reglamcnto 6 constitucion del congreso obUgaria
â la provincia del Paraguay, miértras no fuese ratilicada en
junta plena de todos sus habitantes y moradorcs.
La junta habia comisionado al gênerai Belgrano (.absuelto ya
«le la acusacion à que habia sido soinetido ) y al Dr. D. Vicente
Anastasio Echevarrîa, para que pasasen al Paraguay y entabla-
sen negociaciones pacificas. Con semejante paso, la junta reco-
nocia la iiidependencia de una provincia ({ue no habia podido
Nota
del Duclor l'iancia
il U junta
Npgociiiclones
iii> '(iieiios Aiioi
cou el l'aiDgnay.
i ii
M
ml
1 r 9>
i)'
isti.
Gohierno
(■jl-CUliTO,
Su primer paso.
l'frmas* un traïado.
Sut tre> punlos
piiuripale5.
Aprobacion
del tratado.
Situncion
de loi p:<i'lid09
para Qnea del aûo.
284 PROVINCIAS DEL RIO DE LA FLATA.
ser somotid.'i por lis armas. Era esta la lerccra cnnocsidii drl
gubiorno contrai â las oxigonrias di^l cspiritu fe(lerali\o qui'
amonazaba la iiitogridad del antiguo vireinato. Las otras onn-
cesiones liabian sido la iiicorporarion de los diputados do jas
proviiicias al podur cjecutivo, y la institucion de las juntas
provinciales.
El 23 do sctiombro, so acordô dar nucva forma al podor ojo-
cutivo de iUienos Aires. Al ofecto, se creô un triunvirato , cnn
la denominacion de gobienw ejecutivo^ compucsto do Cliiclaiia,
Passo y t^arratea , y de D, Dernardino Rivadavia como secre-
tario.
Uno de los primeros pasos do este gobierno fiié dictnv merli-
das para negociar un armisticio con la plaza de Monbnidoo.
con el objcto de sopararlo de la alianza del Brasil. Previamontc
liabia negociado con este la rctirada de sus tropas del torritorin
d(i la Banda Oriental. Esta negociacion dio por rosultado l;i
paralizacion de las tropas portuguesas que marchaljan va en
auxilio de la plaza sitiada.
El 12 de octubre se fîrmô, en la Asuncion, el tratado eiitiv
el Dr. Francia de una parte, y los comisiona<los Belgrann y
Eclievarria do la otra, segun el cual quedô en cierto modo siui-
cionada la disolucion politica do las Provincias Unidas. Très
puntos capitales comprendia ese tratado, en cuyo préambule so
daba el nombre de Provincias Confederadas â las que hasta ^m-
tonces se llamaban Provincias Unidas. Esos très puntos cran :
1° la descentralizacion de las rentas, 6 sea la independencia
territorial; 2° la demarcacion de limites, 6 sea la indopendoncia
territorial, y 3° el establecimiento de una rederacion, 6 sea la
independencia politica.
El gobierno gênerai aprobô el dicho tratado el dia 31 del
mismo octubre, excepto en el punto relativo a la demarcacion
de limites, por la cual debia quedar incluido el departamento
de la Candelaria en la jurisdiccion del Paraguay.
Al terminar el ano de 1811, el partido demôcrata aspiraba a
la centralizacion politica, y â fortidecer en lo posiblo, la accion
de la autoridad. El partido personalizado en Saavedra, que se
1811.
<'j(>CUlivo. —
pruvisiutiiil.
PROVIISCIAS DEL ni(3 DV. LA PLATA. 28.')
liavisto liaciftiido coiut^siones al (ispiritu de, localidad, piardnba
ima actitnd pasiva, carccia de iniciativa, y liabia comproiiictido
la existencia de la revoluciuu durante su pcnnaïKnicia eu ol
podor. Las masas popnlaivs cstahaji divididas eu dos rampos
que no liabiaii oiiarlxdado lodavîa sus baudcras respectivas; y
entre ellas se deslizabau oscuros eaudillus, aliiuentaudo las
malas pasiones y abouaudo el terreuo eu (jue iba a j^eruiinar
inaravillosauieute la seuiilla do la discordia y de ulteriores
desui'deues.
El ti'iunvirato disolviû la junta ronsercaflora, de la cual liabia Actoi ,i.-i poi.iemo
recibido el poder, y taud)ieu ab(di6 las juutas provinciales. El
22 de uo>ieuibr(^ expidi('» nu psfatuto provisionul, y touu'» el
titiilo de gobierno superior procisional de lus Provùicias L'nidas
de l Rio de la Plata. Taudjieu dictû otras uiedidas pava couiple-
nientar la urgauizaciou iuterior del pais, en td sentido de las
rol'onuas libérales. lyualmente dicl('> otras, nias bien revolu-
(ionarias que légales ; asi t'ué que ordenu , apoyado en débiles
imlicios, que los antiguos diputados de las provineias saliesen
(le la capital en el término de '2i lieras.
En esa épuca, las operaciones inilitares de la vevolucion
teiiian, como siempre, dos puntos de mira : al oriente, Monte-
video; y alnorte, el Alto Peru. Dominando à Montevideo, se
tcnia en vista asegurar la base de las operaciones, que era la
capital ; y inarcliando por el caniino del Alto Peru , se espe-
raba extender la insurreccion por todo (d continente sud-
americano.
En recmplazo de Puyrredon, cjue liabia pedido su relevo, fu('. Beipuno re<-m|i
nombrado el gênerai lielgrano para mandar el ejército del Alto
Péril. Tomo, pues, posesion del inando, eucomendândosele un
triple deber : 1" remontar el personal y lo moral de un ejército
(Icsorganizado, infundiéndole nuevo aliento; 2" proveer à las
neccsidades imperiosas que redamaba el misérable estado de su'
material de gucrra; y 3" levantar el espîritu Je los pueblos
abatidos 6 enconados, atrayéndolos .î la causa de la liberfad y
coiiiprometiéndolos en la revolucion.
Entretan'o hé aquî como el secretario de la princesa dona
Puiiloi lie iiiiri
lie Ir rcvoliiL'ioii.
6 l'iiyrieiJoii.
'.1
'!;:■
ii.
TT^
1811.
Jiinla iiiprrnia
en Uui'iiui Aiica.
l'ni'ta
(lu Ih priiicpia
(liiiUiln,
2Rfl piiovi>T,iAS DF.i, nio ni; i.a i'i.ata.
Cnrlolii l'ofioro los sucesos qiio se; (It'sarroll.irdii en Mnntf'\i(j,Mi
(111 osa (''pora :
« Los (lisidfMitos (Ici Ilio de la IMata , diro cl sonor Pivsas.
para dar priiicipio al (•slai)lt'ciiiiit'iit(» di» su di'scada iudi'|»cii-
dnicia, api'ovccliaroii cou iimrlia opoctiiuidad di; la orasiuu
i'avoralilc (pio les prcscntô cl ;;(d)criiadoi' d(î Montevideo, ddn
Javicr Elîo, (piicn, para siistracrsc de la antoridad de su le-i.
timo jcl'c cl vircy Liuiers, liabia, â imitacioiulc las proviiicias d.'
Kspafia, creado iiiia jiiiita suprcma. A su cjciuplo, pidiriMn
lauiMcii los de liueuos Aires erigir la suya, que lo^raïun iiis-
lalarcoii (•ouseuliniieuto del \irey Cisucros (l), hajo d ivs|m'-
tablc nombre de Fernando Vil, para cnbrir de este lumld d
^(irdadc^o objelo â donde se diri},'ian sus iutentos. iniunlinta-
nionte (juc recibi los inijjrcsos (juc se liabian publicado para
anuuciarlos prinieros actos de lajunla, los reniiti â Su Alli7.;i
Uoal. ([uien en su\ista scsirviû cscribinue la siguiente caria :
(( Présas, lie leido todos los pajx'les, y te los reiuitu : lia\
» bonitas cosas eu elles, y sicuipre dcnotan un csi)iritii de ;i;ir-
» tido, cou bucna capa; pero que mis dclules conocimientus.
» la cosa bien meditada, lleva otras vistas y nuiy siuicstras; y
» cl tiempo las descubrirâ : digo esto no i)or lo ([ue eu esto se
» dice de mi, sino porque tu vcrâs que bajo de esta iiuena capii
» lian d(^ querer liaccr indci)endicntcs.
» iMaiulame noticias, porque yo no se nada y no quicru ]iri'-
» guntar.
» Santa Cruz, 30 de octidjre de 180U. »
Ni'cesidiiil
(lr> aiixiliar
& Munlcviilco.
» Indiqué a la princesa la marcba l'utura que se babian pru-
puesto seguir los disidcntcs ; por esto fué que, penctrada di'
esta idea, se preparô con tiempo a contener sus pasos, buscaiidn
todos los recursos necesarios para auxiliar â la plaza de Mon-
tevideo, que era el unico baluarte capaz de asegin-ar la posesioii
y seguridad de aquellas provincias. Por los oficios de los j» fcs
(1) Véasc sobre esic parliciilar cl cap. vi de mi Jtiicio imparcial acercade
las principales causas de la revolucion de la America espanola. (PnÉsAs.)
en Ml)nt('^i(lt•(l
l soflor Piv^.is.
S(';i(l;i in(lr|)iii-
I (1(> 1.1 ofasiuii
loiihnidcd. (Idii
(Uul (le Ml l(';;i.
iispi'ovinciasdi-
'iiilili), iiiilii'i'on
ic lo^raiiiii iiis-
, l»;ij(> cl i'('S|)('-
[(', CSttl 1110(1(1 cl
itos. Iiiiiicdiatii-
piililicadit jiiira
iiiiti ;i Su Altc/a
■;i;;ni('iil(' cai'la :
Ids i'ciiiit(( : liay
espiritu ih' \uw-
i ColUicilIliciltdS.
uiy sinicstvas; y
0 ([Ufi t'ii cstu se
' esta biicna capa
y 110 qiiicro \\\y-
1811.
Ail |iiiil('iiiji
l(>' UIIII^IH
en Itiu i!i' J.ihi-ira.
imparcial acerca de
afiola. (Présas.)
PnOVINCIAS DKI. IllO |)i: I.A PI.AIA. 287
de t'stii plaza, Klio y Vipulct, saliia Su Altc/a llcal (pic tciiian
p'aii iicccsidad ih' aimas, y dispiiso innicdiataiiiciilc <|iic sccdiii-
|ii'ascii las l'iiiicas (('.ic cvistiau cii id Itio .laïK'ii'd, â ciiyo tin me.
jiah(> las siytiiciilcs ordciics :
(( Pi't'sas , nu; alc^ii'o (pic cst(''s iiicjdi'. Las armas son mit y
» doscicntas, y stdscicntos saMcs {\t' ralialjcn'a : son de oi'dc-
I) iianza, cstâii en la adnaiia : yo (piiero salicr si se ((iiiereii
I) tddas (') las ([Ui! (piiei'cn, y pi'miiKdo en nii pa[)(d, y la tonna
1) d(d paj;aiiiieiito ; y coiiio tt'i \ienes maiiana lialdarf'iiios d(d
)) modo de sacarlas. Yo (piiero esta inda |tara dûrsela ;i ISoiinii.
1) (|iic creo vendra lioy â Inisear esta rc-puesta. Los saldcs ( reo
Il (|ne sera Itiieno tainliicii (piedac con (dios para la caltalleiia,
I) (|iie tainldcn entra en estos casos de liatalla.
)) Présas, iiiândaiin' nna de lo ([ne apistastes cou VaV(da, y (d
I) modo (le sacarlas de a(pii. pdr(pie (piiero lioy ajustai- todo cou
)) Honrcli, y cpK^ ti'i iio li;:iircs a(ini en este caso para iiada,
» pdr([iie si acaso Imldcrc alp). (pledes ti'i Ideii. »
» Snpoiiia Su Alteza cpie liabria jiran diticnltad jiara realizav
ciidjanpK! de estas armas ; nias en nna corta cdiitereiicia (pie
tiiNc cou el miiiisti'o (l(.', l-^stado , I i,::r(' ].or sn luediacioii
•[Ile (d prîucip(( i'e;,n'iite se dignase niandar cvpcdir la ('ndeii
<i,i;uieiite :
«< Kl principe régente, uiwîstro seuor, es sersido ordenar (jne Oni.n ai .r,-
) \'ind. dej(! libreiiieiit(î einbarcar para Aloutevideo las cajas
> ([lie para este, fin fii(>sen preseiitadas por (d doctor Pn'sas, (d
)i (liai sc! lialla al sorvicio de Su Alteza Heal la priucesa iiuestra
)) S(.'nora; lo que particii)o â Viud. para que asi lo ejecute. Dios
» ;.^iiardo a Ymd. uuudios afios. — Palacio d(d Uio JaiK^ro, (m
n 2() do juuio de ISII. — (.'.onde de Linàres. — Sefior Jost'
il Aiit(mio Uivero Fivvre. — Cou la l'ccdia de l'.oy se présenta.
)) ciimplâse y registrese. — Uio, ^J de jnlio d»; ISIl. — Fivyre.
') — Esta conioriue : Migiud .î'.c'.u Mcycr. n
» Desde cl mouiento eu que los disidcu»cs de Uueiios Aires
se apoderaron del uiaudo y estahlccicron su juuta siiprema,
tl(.M'r(darou tambieu la libertad de imiireuta, por cnyo uiedio uo
Solo propagaron las ideas que creyeron nias propias para i'(Vi-
Kin'.aii|iit>
to.
Mnnleviilro
(le
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1M
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*?-■
1811.
Li real imprenlA
tli! Janeiro
enii'oga
una prensa.
Il
288 PROVIKCIAS DEL RIO DE LÀ PLATA.
lizar .SU sistema, sino que llcnaban do dictorios, de ralumnias é
invectivas al gobierno y habitantes de Montevideo. Eiitônces
fué necesario tambien hacer frcnte a este género de guorra . tan
terrible algimas veces como la que puede liacerse oon las armas.
Estuvieron por algun tienipo sin que se les pudiese contcstar,
porque en Montevideo no habia imprenta, ni en cl Janéiru
existian mas prensas que las que habia en la imprenta roal ;
circunstancia que puso â la princesa en la nccesidad de couii-
sionarme para que viese de lograr por medio del coude Liniu-rs
este recurso, para desvanecer los planes, intrigas y cavilacionts
de los demagogos de Buenos Aires.
)) El coude de Linâres, como ministro de negocios cxtran-
jeros, se veia precisado, asî como todos los demas minisU'Os. ,i
prestar gran deferencia â las iusinuaciones del embajadur hvAv^
résidente ccT-ca de Su Altcza Real el principe régente, y cslu eia
un gran obstaculo para que yo pudiese negociar sobre este
asunto cou acierto. Sin embargo, obtuve la gracia do (juc se
trataria con brevedad y réserva, y que aquel mismo dia veria el
conde de alcanzar del principe una or il en para (jue se conco-
diese a la princesa lo cpie deseaba. A los dos dia s ya tuvc aviso
del mismo conde para f[uc pasasc â la real imprenta, dunde se
me entregaria por su director una prensa con seis cajoncs df
caractères, para que lo embarcase todo en el primer bu(iiu\
Despues de anunciar â la princesa el feliz resultado tlo csti
comision , pasé inmediatamcntc â reahzar el embarque . ([w
verifîqué aquel mismo dia, y el buque saliô entre nueve y Ain
de la nianana del siguientc. Dos horas despues d(ï la salida del
buque, ya el conde Linâres habia rccibido una nota del enilxi-
jador ingles lord Strangford, op'niiéndosc decididamenli' al
envio de la imprenta, pero esta llegô tarde; y auuque, \>oy
virtud de lamisma nota, se mecomunico ôrden para que denio-
rase su remision, ya no estaba en mi mano el cumplirla. Asi
tué que la princesa frustré las intrigas del ministro ingles. y
proporcionô a Montevideo el medio de eludir los ataques conti-
nues con que pretendian b^s de Buenos Aires hacer vacilav y
éxtinguir, con sus papeles in.'endiarios, la fidelidad cou (jne se
IP s il
negocios cxlran-
Liias niinisti'ûs, ;i
!gciite,y estu er;i
ociar subro osti-
gracia de ([uo se
lisiuo (lia voria el
iva qw se conce.-
lias yatuvc aviso
iprenta, doiule so
u sois cajoni'S (!•'
1 primer buque.
resultado de est i
embarque, qu'^
litre nueve y die/.
s de la salida del
■A nota del einba-
dccididameut».' ;>1
; y avmque, p"!'
u pava qiu' demo-
el eiimplii'lii- Asi
uiiiistro iiiglos. y
los atacpies coiiti-
hacer ^a(■ilill■ y
elidad eou que >''
1811.
EstublccimieDto
iIb iinii gocela
en Moiitoviileo.
;s
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA. 289
mantenian constantes por la metropuli los habitantes de la
Banda Oriental del Rio de la Plata.
» El 'gobicrno de ]Moute\ideo estableciù inmediatamente la
publicacion de mia Gaceta, cuya redaccion confîo â un religioso
franciscano llamado Fr. Cirilode Alameda, que desdclaPeiii'nïiula
se habia rcfugiado aUî, escapando de la persecueion de los Fran-
ceses. Era cntonces este fraile miiy jôven, y no ténia las luces y
literatura que se necesitan para tratav con iruto y v entaja los
negocios pùblicos. Sus discursos eraniiiuy âridos, sin nervio, é
incapaces por consigiiiente de persuadir y couvencer ; lo que
entônces taiito convenia. En lo que ùnicamente inanifestô al-
guna destreza, fué en la apologia cpie hizo de la constitucioii
polîtica de la monarquia e'^pafiola, (pie parece haberla extraido
de algiin panegîrieo compuesto para encomiar las virtudes de la
Vîrgen (i). Eu aquella época pensaba este fraile constitucional-
mente, y en td ano de 1820, siendo gênerai de su orden (2).
variô de dictâmen, sin mas niotivo ostensible que el de haber
las cortes abolido su alta dignidad en los dominios de Espana
como inùtil para el buen gobierno de los individuos de su reli-
gion, y perjudicial al bien pùblico y a la tranquilidad de la
monarcpiia(3).
» Despues de haberse declarado independientcs los de Buenos
Aires en el ano de 1810, se prepararon para invadir la Btmda
Oriental, y sujetar a los habitantes del territorio de Montevideo »« Bjmi» oii.n
isu autoridad y domiiiio. Esta empresa, aunque atrevida, no
era de difîcil ejecucion, por ser aquel pais muy vasto, sin haber
t'ii todo él un solo punto de defensa en que pudiera liacérseles
alguna resistencia. Su marcha sola era suliciente para apode-
rarse de todo, como lo veriticaron, sin poder impedir despues
que el sanguinario Artigas y sus secuaees , à la sombra de la revo-
iucion, derramasen la sangre de niuchos Europeos que descan-
(1) Véanse las Gacelas de Montevideo del afio de 1812.
(2) Eu la Philura de los maies de Espana, pàg, 47 y 48, se dijo el modo
como este religioso obtuvo estadijjiiidad. (Présas.)
(3) Decreto del 1» de octobre de 1820, tomo VI, pâg. 155. (Présas.)
VII. 19
Propsialaoj
do Itiiunoi Aiiïi
para invailii'
t
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- ,'''T!?||
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1811.
Esraspz
de \fvei'es
en Muntcvideo.
nemedio.
Se le procara
cui'i'iU meclili
290
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
saban tranquilos en sus hogares , sin haber dado causa para sev
tratados de un modo tan inhumano, conducta que los mismos
disidentes de Buenos Aires reprobaron altamentc en sus papeles
pûblicos. Las incursianes continuas con que estos talaban los
canipos, privaban a la plaza de Montevideo de los recursos nece-
rios para la subsistencia. Las escaseces que experimentaba la
tropa de la guarnicion y el vecindario, obligaron al gobernador
Vigodet â pedir à la princesa que se dignase atender a la situa-
cion ailictiva en que se hallaban los tieles Espanoles en aquel
punto, y que los socorriese con algunos viveres. Su Alteza Real
me dijo entonces: « Yo no se quëhacer en este caso, porque ni
» lo entiendo ni tengo con que comprar lo que se me pide, y
» asi ve tu de liacer lo que se pueda. » Hé aqui una ôrdon muy
amplia, pero de ditïcil ejecucion, por cuanto me obligaba en
cierto modo a buscar lo que no liabia. Sin embargo , yo debia
hacer todo lo posible para que la plaza fuese socorr-^'i; y en-
tonces apelé a una estratagema con la que logré qu : fuese pro-
vista. Tal fué el indicar a varios comerciantes del Ilio Janeiro
la escasez de \'iveres en que se liallaba Montevideo, manifes-
tândoles los principales artîculos de que carecia. Esta noticia,
que les comuniqué a cada uno de elles en particular, y con
mucba réserva, los puso a todos en gran movimiento, y a los
pocos dias saberon de aquel puerto algunos buques menores
cargados de totlo cuanto se necesitaba, cuya venta les protkijo
el interes y lucro que se habian propuesto en la empresa de
taies especulaciones.
» Una plaza como Montevideo, abandonadaâ supropia suerfo
por las circunstancias en que en aquella época se hallaba cl
supremo gobierno de la metropoli, se veia todos los dias afligida
connuevas necesidades. En el parque de artilleria faltaba va la
cuerda mecba, y este fué otro de los pedidos de Vigodet, paru
cuya remesa bubo gran dificultad, en razon de que en el paripie
del Janeiro no existian mas que catorce quintales para el con-
sumo del ejército y armada de todaslas plazas del Brasil, y cou
ella debia municionars ; tambien las fortalezas de Àfrica y du la
India sujetas alreino le Portugal; mas sin embargo, â fuerza
■ 1 \.- r. ]
m\
PROVmCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
291
de pasos y diligencias, alcancé del conde Linâres cuatro quin-
tales para Montevideo,
» Al paso que los revolucionarios se avanzaban y ocupaban
mas terreno, crecian las urgencias de esta plaza. Pronto ochô
de ver la falta de numerario causada por la interrupcion del
comercio, qiie babia paralizado enteramente el estado de la
guerra. En las distintas sabdas que habian hecbo varios cuerpos
y destacamentos para aliuyentar â los eneniigos, perdieron
muchas armas cuva reposicion era indispensable para resistir
un sitio que miraba como inévitable. En taies circunstancias se
viô el gobierno de Monte>ideo en la dura necesidad de pedir â
la princesa dinero y armas, cosas â la verdad que no ténia ni
podia adquirir de manera alguna.
» Guando Su Alteza Real se hallaba en grandes apuros, lo
ùnico que hacîa era dejarme en plena libertad, para que en su
nombre liiciese lo que mejor me pareciese. Para conseguir
dinero, su nombre en nada me ayudaba, porque en materia de
intereses estaba enteramente desacreditado , y no hubiera ha-
Uado seguramente en toda la plaza del Janeiro un solo indi-
viduo cpie me hubiese dado, por sus altos respetos, cien reaies
de buena moneda. Era preciso pues recurrir siempre â estrata-
gemas; y entônces la indiqué que para suplir el dinero que
pediael gobernador de Montevideo, me babia ocurrido im expe-
diente que, sin séria en nada oneroso , la llenaria de inmortal
gloria. Tal es, Seiiora, la dije, el reunir gran cantidad de pre-
ciosas albajas propias de Vuestra Alteza Real , y mandârselas â
Vigodet para que, vendidas 6 rifadas por aquel aymitamiento,
pueda con su producto pagar por algun tiempo à la tropa y â
los empleados, cuya accion colocarâ ;i Vuestra Alteza Real al
lado de Isabel la Catolica, que liizo lo mismo empenando las
suyas para habilitar â Colon en la descubierta de aquellos domi-
nios. Esta propuesta lisonjeaba nuu'bo el amor propio de la
princesa para que dejasc de aprobarla. Resolvio en efecto rea-
lizar este proyecto, y â los pocos dias ya caminaban para Mon-
tevideo las albajas, colocadas en una caja por sus reaies manos ;
la que entregué yo â un tapitan de un buque espaiiol, quien.
1811.
Dinaro
y ■mis.
La princesa
einpefli
lui alliajiit.
-r
} :
'È
181t.
Pedidoi
del gohernador
0« Montevideo.
ExposiciiiD
M conde Lia&rti,
292 PROYINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
sin saber lo que ella contenia, la piiso en poder del mismo
gobernador Vigodet.
» Lo que interesaba tanibien sobre manera eran las armas,
pues que las que se habiau mandado liasta entônces no eran
suficicntes; pero este négocie, asi como todos los demas de
Montevideo, debian ya tratarsc cou el niinisterio portugues, por
la necesidad que ténia la princesa de acudir a su auguste esposu
para todo lo que neces'taba. Pasé al efecto a manifestar, de
ôrden de Su Altc^a Real, al coude Linâres los pedidos que la
hacia el gobernador de Montevideo. El mismo coude no podia
por si solo resolver nada sobre taies pedidos, y era précise que
sobre todo consultase al principe régente, quien dispuso que,
por escrilo, le expusiese su parecer y dictâmen, cuyo original
existe en mi poder, todo de letra del mismo coude, que, tra-
ducido exactamente del portugues al espaùol , es como sigue :
(( Senor, obedeciendo cou el debido acatamiento las irnka
)) ordenes de Vucstra Alteza Real, expondré humildemente en su
» real presencia, (|ue me parece que Vuestra Alteza Roal puciltî
)) dignarse autorizar a Su Alteza Real la princesa nuestra siifiova,
/. para qu3 mande responder à Vigodet, gobernador de Monte-
» video, que el diputado que saUô de la junta de Buenos Aires
» fué Moreno, que fué mandado a Londres cou coniisioues
» sécrétas, y puesto que hubo intencion de mandarlo négociai'
)) aqu', se le mudé el destine, y fué para Londres ; (lue igual-
)) mente Vuestra Alteza Real esta dispuesto, visto su \)vo\no
» interes, â socorrer los gobernadores de Monte^^deo y Para-
» guay cou todas sus fuerzas, pues que desea impedir que los
» rebeldes de Buenos Aires se avancen , 6 pasando el Uruguay
» contra Montevideo, 6 por el Paraguay contra el gobernador
» del Paraguay; y que para este fin repetirâ ordenes al gober-
» nador y capitan gênerai del Rio Grande, para que dé todo cl
» auxilio de tropas que le fuese pedido por los sobredichos
» gobernadores 6 por el virey, las cualcs podràn ir â las ordenes
» de los générales espanoles, sieudo tropas auxiliares; nias
» siempre en fuerza tal que no queden expuestas a ser destro-
)) zadas por el enemigo, y con declai'acion que Su Alteza Real
ïr del mismo
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA. 293
» no puede consentir en que sus oficiales obedezcan â oflciales
» de menor graduacion ; que igualmente se debe declarar que
» por ahora no puede Vuestra Altoza Real dar auxilio alguno
)) de dinero ô de armas. La Gran Bretana no puede quejarse del
» socorro de tropas, pues que esta estipulado en los tratados que
» ântes existian.
» Hé aqui, augusto Senor, lo que creo conviene â sus reaies
» intereses, y Vuestra Altcza Real se dignarâ mandar lo que
» fuere mas conveniente â su real servicio.
)) Estoy con el mas humilde 7 profundo respeto, â sus reaies
» pies, Senor, de Vuestra Altcza Real el mas humilde vasallo y
» fiel criado.
1) Condc DE LinIres.
» Secrelaria de Estado, 19 de febrero de 1811. »
1811.
)) La imposibilidad que se manifîesta en estn nota de poder Tropai auiiiinei.
otorgar 6 concéder los auxilios de armas y do dinero, puso a la
princesa en la necesidad de admitir las tropas que se ofrecian,
para que en clase de aaxiliares pasasen â defender la plaza de
Monte^^deo, que va tenian sitiada en aquella época los disiden-
tes ; mas aun, para que las tropas Uegasen â verificar su marcha,
fué preciso hacer nuevas instancias , porque cl principe temia
con semejante medida disgustar â la Inglaterra, â quien, por
medio de su ministro lord Strangford, habia ofrecido que jamas
se mezclaria, en pro ni en contra, en los disturbios promo\idos
en el Rio de la Plata. Pero temiendo por otra parte que si los
revolucionarios de Buenos Aires llcgasen â posesionarse de
Montevideo, podrian con facihdad extender cl sistema repubh-
cano hasta sus dominios , rcsolvio por ùltimo, que cl gênerai
don Diego de Sousa partiese con el ejército de su mando desde
el Rio Grande para Montevideo, con cl fin de obrar de acuerdo
con sus gobernadores, y forzar â los revolucionarios a evacuar
completaraente toda la Banda Oriental. Pero la princesa no se
contentaba con esto solo, sino que pretendia acabar con todos
elles, como me lo indicô en el siguiente billete :
<( Présas, las respuestas de Eho y Vigodet^han de ir por el
! Mi I
il
'in '
m .
' 1"!. I
m
1811.
Carta
de la prïDceia
Intervenrion
del minlRti'O iai;l<.'s
t I
!iii
: 1
1
1 1 -^
;"* i
1.J n^
1
Uu^ii
294 rnoviNCiAs del Rio de la plata.
» conducto mas brève. Es preciso consegiiir del conde de Linâ-
» res una ôrden para don Diego, para que en caso do entrai-
» Goyeneche en Buenos Aires, cocnere con él para acabar con
» estos demonios. »
» Hasta entonces, es dorir, hasta que las tropas portuguesas
seliallaban muy cerca de Montevideo, esta negociacion habia
estado muy sécréta y reservada ; pero el movimiento de ellas
mismas manifestô bien claramente el verdadero objeto de su
marcha. À la vista de semejante acontecimiento, no podia lord
Strangford niirar con indiferencia todo lo que se haci'a en la
cortc del Brasil, para impedir que llegasen â realizarsc los planes
y proyectos de los disidentes, cuya proteccion era uno de los
principales objetos que le ténia encargado su gobierno. Al
momento que tuvo noticia de que el gênerai Sousa debia obrar
de acuerdo con los gobernantes de la plaza de Montevideo,
para impedir que esta cayese en poder del ejército sitiador,
reclamo el cumplimiento de la palabra que le habia dado el
principe régente de que nunca se mezclaria en semejantes
négocies. La nota que paso al etecto puso en el mayor compro-
miso al ministro portugues, y se vio este precisado a escuchar â
lord Strangford, quien ténia preparado tambien al marcpies de
Casa Irujo, para que con su autoridad y representacion le auxi-
liase â fin de obhgar al gobierno portugues a entrar en un
convenio. El Portugal casi siempre ha estado sujeto a la Ingla-
terra, y en aquella época no podia en manera alguna desenten-
derse de cumplir la mas mînima de sus insinuaciones , aun
cuando estas fuesen enteramente contrarias a sus verdadcros
intereses; porque entonces mas que nunca necesitaba el prin-
cipe régente de los auxiUos de la Gran Bretana para logi-ar la
libertad do sus dominios en la Peninsula. Esta fué la razon y
causa por que convino en que se acordase un armisticio entre
su ministro el conde Linàres, lord Strangford y el représentante
del gobierno de Buenos Aires, don Manuel Sarratea, y veriû-
cado se dièse cuenta de todo al gobierno ingles por medio de
su embajador don Domingo de Souza Coutino, en el dia conde
de Funchal, quien al efecto paso la siguiente nota :
PROYINCIAS DEL RIO DE LA l'LATA.
99»
DOCUMENTO.
El infrascrito se apresura en couformarse con los deseos de
Su Excelencia cl marques do Wellosley, dirigiéndole por escrito
la proposicion de su coi'te , que ha sido todo el objeto de la
conferencia de ayer. — Su Excelencia sabe la mision del en-
viado Sarratea al Rio Janeiro , y su entrevista con Su Exce-
lencia el ministre de los négocies extranjeros de Su Altcza
Real, â la cual fué conducido por lord Strangford. — En esta
conferencia os cpie se ha acordado proponer d la junta de Bue-
nos Aires, que esta pida la mediacion de los dos gobiernos
portugiies y britânico, y propouga a h soberanos que haciendo
césar inmediatamente la guprra civil y las hostilidades que de
ella resultan, establezcau la libertad de comercio en Buenos
Aires : la junta en este caso ofrecerâ una suspension de armas,
y harâ proposiciones para unirse 6 incorporarse con la Monar-
quia Espanola, poniendo sus intereses en manos do ambos
soberanos ; de quienes no pueden desconocer la buena fe y el
deseo que tiencn de conservar la integridad de esta misma
monarquia. — Esta proposicion, transmitida a la junta de
Buenos Aires por su enviado Sarratea, con aprobacion de lord
Strangford, una vez que sea adoptada y realmente hecha por la
junta, ella misma se combinarâ con la mediacion ùltimamento
ofrecida por Su Majestad Britânica al gobierno de Cddiz, y apre-
surarâ la ejecucion de los vives deseos con que Su Alteza Real
el principe régente ha ordenado al infrascrito que anuncie al
gobierno britânico para obtener, de concierto las très potcncias,
cl acuerdo que es indispensable tener, y procéder con la junta
de Buenos Aires, lo cual ha ejecutado el infrascrito en sus
notas de 30 de abril del ano pasado, y de 18 de enero ûltimo.
— El infrascrito, despues de haber hecho conocer de nuevo al
gobierno britânico el grade de buena fe y de confianza que la
conducta de Su Alteza Real el principe régente su amo ha pro-
curado inspirarle, no puede dejar de aprovechar esta ocasion
1811.
N»u
del Mmhnjiilor
portiigucH
al gvbiariia ini^lei.
«*'
296 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
1811. para poner â la vista de Su Exceloncia las considerariotics
acerca de las ruales lia tenido cl hoiior de llaniar ayer la atoii-
cion de Su Excnlencia, â saber: que el establecimiento sijlidu
de las innovaciones comerciales que se lian hecho iudispensiihk's
para las colonias de Espafia, asi coiiio tambieu las ôrtlout's
eflcaces para la organizaciou de una verdadera disciplina df las
fropas cspanolas, que hasta aliora haii solicitado infnictuusa-
mente los gobieriios que se lian sucedido en Espana, liariîn aiilc
todas cosas aparecer un consejo de regencia, el cual presiilirâ
Su Alteza Real la senora princcsa del Brasil, sogun las ideas del
senor Saavedra. Segundo, que el reconocimicnto directo (3 iudj-
recto por el gobierno britanico de los derechus eventualos de
Su Alteza Real la senora princesa del Brasil â la coroiia de
Espana, producira probablemente un buen efecto en favor de
lalibertad de Su Majestad el rey Fernando VII y de sus augustos
hermanos , porque en tal caso el dominador de la Francia uo
tendria y a intercs en prolongar su déplorable cautividad.
Londres, 2 de agosto de 1811. — El infrascrito aproveclia.
etc., etc. DoMi-\GO Sousa Goutlno.
A Su Excelcncia el sehor marquis de Wellesley.
Es copia : Garlota Joaquina.
Cesaciun
d« l.oitilidaden.
» Transmitida la minuta de dicho tràtado por el mai'qucs de
Casa Irujo â los jetés de Montevideo, y â los gobernantes de
Buenos Aires por Sarratea, fué admitido y adoptado por ambas
partes, y lo realizaron en circunstancias que el ejército sitiador
se hallaba amenazado con la proximidad de las tropas portu-
guesas que habian llegado ya a Maldonado , y podian haberle
obligado ci rendir las armas 6 à pereccr, que era entônces cl
l'inico arbitrio que le quedaba. Esta negociacion fué hecha con
gi'an réserva entre ellos, y sin que la princesa Uegase â ténor
la menor noticia de lo que pasaba, hasta que el gênerai Elio la
aviso que por este medio se hallaba libre Montevideo de sus
cnemigos. Desagrado sobremanera a Su Alteza Real la con-
ducta que en este asunto observé Casa Irujo, con cuyo motivo
1811.
detipruebl
•1 (rmitticio.
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA. 297
me dijo : Es imposiblo q\ie este marques no guste de las giiineas
inglesas, y si yo piuliese aliora, lo maudaria bion pronto a la
tosta de Guiiiea. I*ara no qucdar Su Alteza Koal en raanera
îilguna coniprometida por las consecuencias que podian résultai'
contra la Espana de seniejantc armisticij, me pas6 las ordenes
que comprende la siguiente carta :
(( Présas, yo soy muy escrupulosa, y quiero que en ima carta
)i reservada se déclare à Elio todo lo que yo pu:^e en el papel que
» te remito , adicionando el parrafo que va senalado : pues mi
» conducta siempre es dereclia, y quiero que sepan que yo no
)) concurrî para que la ôrden fuese asî con el objeto del armis-
» ticio, ni que entrasen cspontàneamente, y que supe todo
)i despues de liaber partido las ôrdenes ; que el marques y el
I) conde y lord Strangtbrd i'uoron los que ajustaron dicha ôrden,
)) y lord Strangford, Sarratea y el conde trataron del arniisticio,
I) sin seryo esciente. — Lacai'ta de Vigodet esta rayada lo que
» se le debe quitar, y debe referirse d esta mi declaracion hecha
)) â Elîo. »
1) Los gobernantes de Buenos Aires estaban muy distantes Na.M decUricion
de rpierer cumplir lo mismo que haljian ofrecido eu el armis-
ticio, y asî apénas vieron libres de todo riesgo las tropas que
liabian mandado â la Banda Oriental , dedararon de nuevo la
i-iierra â Montevideo. Seguros ya de que las tropas portuguesas
110 volverian d incomodarlos , se prepai'ai'on para rénovai* con
inayor fuerza las hostilidades , y lograron en poco tiempo des-
triiir las fucrzas marîtimas de Montevideo, y posesionarse
despues de esta plaza, dcsde cuyo acontecimiento no ha vuelto
al dominio de la metrôpoli, ni esta puede tencr ya csperanzas
de recuperarla (i). »
d« giierra.
(1) Présas, Memorias de la princesa doua Carlola.
l '^
998
rnovf'-ciAs du. rio D£ la tlata.
DOGUMENTOS.
OFIGIO DEL SESOR D. FRANCISCO JAVIER DE ELlO
A. LA JUNTA CUBERNATIVA.
1811.
Deieoa
in establtfcar
la coucordii.
Ileal lutoritacion
i eit« raapecto.
m
m
Dcsventajai
de la désunion.
EXCMO. SEXOr;,
Acabo de Uegar a este puerto, nombrado por Su Majestad
virey y capitan gênerai de estas provincias, y habieado sal)idn
que osta para reunirsc en esa capital un congi'eso de diputados
de muchasde las ciudades del vireinato, me ha parccido coiivo-
niente dirigirine â él, y escvibir û Vuestra Excelencia con toda la
û'anqueza de nii caracter sobre las circunstancias actuales, para
que siguiendo todos la \oi de uuestro corazon y de nuestro dt^ber,
tratemos jumaniciite de apagar la destructora Uama de la dis-
cordia, que flesgraciadaniente se ha maiiifestado en estos paisc;».
Ni mis deseov,, ni las intenciones del supremo gobierno son,
ni seràn jamas el hicer revi>ir los antiguos odios y encniis-
tùdes, ni el tratar de Yei.gauzas 6 agravios particularos. Al
contrario estoy expresamente autorizado por Su Majestad, pai'a
anunciarci solamentc, que debe haber un olvido total y abso-
luto sobre cuanto ha sncedido en esta época desgraciada, y que
no debe tratarse, sino de restablecer el orden y la tranquilidad,
de mantener la confianza, y de contribuir en cuanto esté de mi
parte â la feUcidad de estos leales y valerosos habitantes.
i Que espectâculo tan agradable para nuestros enemigos cl
ver reinarla desunion entre nosotros mismos, y el que pueblos
tan estrechamente klentificados por todas sus relaciones se
hjyan puesto en est?.do de guerra, privados de la comunicacioii
y del comercio sin utihdad algima ! Confieso francamentc que
nmchas de las providencias que se han tomado aqui, hausido
fruto de la inexperiencia y de la precipitacion, y que han ser-
vido tan solo para exasperar los ânimos, y conducir las cosas â
PROVINCIAS DEL RIO DR LA TLATA.
199
un estado que nunca pudc iinagiuarmo. Pero ya las circuns-
tancias han mudado ; pucsto por cl rpy al Irento del \ireinato,
no tendre otro desro, ni so dirigirdn d otro fin todoà mis cona-
tos, que â aumeutar las rclacionos antiguas, y à ciirar las Uagas
que liayan podidu hacorse en la niâquina del Estado.
Yo hago a Vuestra ExcelcLcia la justicia do créer, que sus
intcncioues fueron las nias sanas y sus deseos los nias laudables.
Se creyô que la Espafia toda se liabia perdido, y que era ya
presa del atroz usurpador que la oprime; se figuré que cl
gobierno central de la nionarquîa se habia disuel'».' y extinguido,
y eu este caso no se pensô mas que en conservar ostos domi-
iiios para nuestro aiuado y desgraciado soberano Fernando VII ;
y tal fué cl niotivo del cstablecimicnto de esa junta provi-
soria. Pero desde entùnces todo ha mudado de aspecto. La
Espana existe, y existirâ cou gloria y con independencia. La
asonibrosa constancia y teson de nuestros valientes hermanos de
Eiu'opa, y cl poderoso auxilio de nuestros gcnerosos aliados,
nos hacen esperar inuy pronto los mas telices resultados en la
gigante y gloriosa luclia en que con tanta justicia la nacion so
lialla empenada.
Ya sabra Vuestra Excelencia que se ha reiniido el auguste y
(leseado congreso de las cortes générales y extraordinarias do
la nionarquîa. Todo buen Espanol se ha electrizado al ver por
la vez primera reunidos sus legîtimos représentantes, y al ver-
los tratar con tanto acierto y firmeza sobre la reforma de nues-
tros niuchos maies y abusos, y sobre la formacion de ima
constitucion sâbia é ilustrada, que nos ponga para siempre d cu-
bierto de las desgi'acias que estamos sufriendo en la actualidad.
(, Y serdn por vcntura los habitantes de Buenos Aires los
iinicos que se resistan, en toda la vasta extension de la nionar-
quîa, d reconocer una autoridad tan justa y tan util? Yo no lo
espero de la conocida lealtad y patriotismo de Vuestra Exce-
lencia. Se trata de salvar la patria, y es inenester que todo céda
â tan sagrada obligacion. La propia utilidad é intereses lo recla-
nian. Estoy por lo tanto pcrsuadido de que tratarâ Vuestra
Excelencia de reconocer y jwar las cortes, de enviar con la
1811.
Kiperiniiit
(le qii* triunf*
U E'pam.
' t
Iniulicion
du la«
certes générales.
f
Se aguirdi
que lluoaus Aires
reconozca
•u autoridad.
' "; '
'\.' '
900 PROVINCIAL DEI. RIO DE U PLATA.
1811. posiljle broved.'ul sus diputados, y de osporar tr.inqiiilami'ntn o|
éxito de sus preteiisioncs y descos, coiitiados en aquella s.iliia
y l'cspotablo asambloa.
Yo conjure â Vuostra Evcelcutia ;i nombre» de la patiii y (\v\
roy , A que tonio tan dpscada rosoUicion, y tan nccesaria |iaiM Li
ft'licidad de estas i)i'ovincias, (pie si no van à verse expiirstas
à infinidad dt; niales y desprarias.
tn fomiiioiiido. El oidor de la real audieucia de Chile, l). .losé Arevedo y
Salazar, (pie se halla en esta ciudad de paso para su destino. y
que sera el portador de varios pliegos del gobierno , va ploiia-
mente autorizado por luî para tratar con Vuestra Excelencia subr"
los puntos que abraza esta carta, y sobre todo lo demas que
convenga a la pacificacion de estas provincias.
Yo espero en consecuencia, que aavUriéndose Vuestra Exce-
lencia d niis ideas, tendrémos anibos ri gusto de liaber cuntri-
buido â la felicidad de esta liermosa parte de la Monarquin
Espaîiola.
Dios guarde â Vuestra Excelencia muclios afios.
Montevideo, 15 de enero de 181 1 . Xavier Ei.io.
Al excmo. congreso 6 junta provisional de Buenos Aires.
CONÏESTACION DE LA JUNTA.
<iiii atribuciones.
Excitation
!i la union.
ï.,i)ie cl congiMo La sola denoniinacion del tîtulo con que Vuestra Sehoi'ia 5i'
représenta â la presencia de un gobierno establecido , para
sostener los derechos de los pueblos libres contra el rarâctoi'
dominante y opresor de los mandones constituidos por cl dcspo-
tismo del poder arbitrario, ofende la razon y el buen scntido.
Irréconciliables enemigos de la felicidad del territorio, que
tiranizaban los antiguos gobernantes, excitaron el odio y exerra-
cion gênerai, y han probado ya los efectos de su enojo. i Ciiân
distante esta el que Vuestra Senorîa propone de restablcccrla
contra el voto unanime de un pais inmenso, que acorde en una
voz, idea y sentiniitnto, preferiria gustoso su desolacion y exter-
hm
■!î?i
PRUVIKCUS DEI. RIO UE U PUTA. 901
ininio iil ^occ ilcl ripîinto vauo do promrsas insi^Miificantos !
Kl vcnl.ult'ro incdio, cl ûnico capaz do coiisoliilarla Idicidad
(liM.'stos paîses , no ronsisto sino on quo poiuôndoso Vuostra
Sfiiuria do acuordo ruii sus priiicipios, so, abston^a do atoiitar a
h dignidad y docoi'i) do esta asociacion rospotablo, y que l'or-
maiulo la rosoluciun ^ouorosa do dosnudarso do iina invostidura
sin carittor, propoiida cuii ol iiiflujo quo piioda haboilo dado la
opinion on oso puoblo â rodiicir â bnon sontido oso po((uofio
rt'sto do rot'ractarius , qno on la vasta doniarcaciun do, osto
gubiorno os ol lïiiico ([ue so rosisto d conl'urniarso l'i la vulnnlad
j:L'iioi'al.
Tudo olro arhitrio os vano, injnsto, violont<j y ononiigu do la
patria. La ninllitud onurino do hoinbres libros quo la habitan,
taubuonosciudadanos conio anianlos dol dos^raoiado Fornando,
que voconocon, se creen constiluidos con tan buonus dorochos
oumolos quo se procian do, mas loalos m los puoblos do Esi)afta ;
yjanias podria niirar sino coniu la provucaoion do un insulto al
que solanionto pensaso on proponorlos oti'o yugu qui; ol quo la
f'Xprcsa vuluntad unâninio so inipuso.
Kemovidos ya los obstâculos qiie opuso la tiranîa, esta t'ranca
la via ([uc lia de couducir a un punto do roniision los dipu-
tados quo faltan al conqjloto do los (|uo dobon formai' el con-
[.Tcso gênerai de las proNincias. Estos dosoados momontos se
atcrcan : en esa rospotablo asambloa so discutiràn y dolibcrarân
luii toda la plonitud do las luces, y con todu ol arbitrio de; las
voluntadcs, los dereclios y los doboros dol puoblo quo obedoco
y dol poder Icgitimo ([lie liaya de mandarlo : no nos os faoul-
tativo prévenir su jiiicio; ontrotanto, acordo con todos los puo-
blos do la nacion on la fratornidad de sentimiontos de loaltad
y cordialidad al sagrado carâctor quo respotamos en ol dosgra-
t'iado soberano bajo cuyos auspicios vivinios, os un dober de
la razon y de la politica prescindir de osas intompostivas cues-
lioues y altcrcados, ([ue no obstamlo otro efocto que el do la
Jivision intestina, deben reservarse al momonto en que, diri-
iiiidos por el juicio supremo del congreso, reciljan por el sollo
que los sancioue el grade de autoridad y firmeza que , fijando
1811.
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302 PROVINCIAS DEL niO TV LA PLATA.
1811. todas las diidas y opiniones, establezca la unidad â qiie todos
debemos aspirar.
Dios guarde â Vuestra Senoria muchos aûos.
Buenos Aires, 21 de enero de 1811.
CORNELIO DE SiUVEDRA. — MiGUEL DE AZCUÉNAGA.
— Doctor Manuel de Alderti. — Domingo
Mateu. — Juan Larrea. — Doctor Gregorio
FûNES. — Juan Francisco Tarragoxa. —
Doctor José Garcia de Cossio. — José Antonio
Olmos. — F'rancisco de Gurruchaga.— Doctor
Manuel Felipe de Molina. — Manuel Ignacio
MoLiNA. — Doctor Juan Ignacio de Gorriti. —
Doctor José Julian Pérez, secretario. —Doctor
Juan José Passo, secretario.
Senor mariscal de campo D. Francisco Javier Eli'o.
1 : a
OFICIO DEL SE5îOR D. FRANCISCO JAVIER ELlO
À LA REAL AUDIENCIA.
ADuncia tu iiegadi. Habiciido Uogado a este puerto, nombrado por Su Majestail
virey y capitan gênerai de es as provincias y présidente de su
real audiencia, me ha parecido conveniente bacerlo prosente ;i
Vuestra Senoria, incluyéndole al inismo tiempo el pliego adjunto
del consejo de regencia, dirigido à. ese regio tribunal.
Yo espero de la conocida lealtad de Vuestra Seiioria, y de su
acendrado amor al rey y a la causa piiblica, que harâ por su
parte cuantos esfuerzos sean posibles para que se logi'cii las
benéficas ideas de Su Majestad, y vuelva â reinar la paz y tran-
quilidad en este \ireinato , que tan perjudicialinente ha sido
turbada, y del recibo de esta y de su determinacion se servira
Vuestra Senoria darme aviso para mi gobierno.
Dios guarde â Vuestra Seiioria muchos aîios.
Montevideo, 15 de enero de 18H. Javier Eli'o.
Seiior régente y audiencia de Buenos Aires.
Excita
Ali cuncordia.
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
303
REAL ÔRDEN.
El incesante desvelo con que el consejo de regencia de Esparia
éindias atiende al mayor bien del servicio, a la conservacion de
los dominios del rey nuestro senor D. Fernando VII, en cuyo
real nombre los gobierna, y à la felicidad de todos sus vasallos
y dcfensa de la justa causa en que se halla empeflada la nacion,
lo ha determinado a nonibrar para virey, gobernador y capitan
gênerai de las provincias del Rio de la Plata, y présidente de
la real audiencia de Buenos Aires, al mariscal de campo de los
reaies ejércitos D. Javier Elio , a quien ha resuelto se le ponga
en posesion de dichos empleos luego que se présente, y en el
ejercicio y mando de todos sus ramos, sin embargo de que por
ahora y su precipitada sahda para su destine no se le ha expe-
dido ni Ueva otro despacho que el respectivo a lo militar , pues
los demas se le pondràn corrieutes y remitirân a la mayor bre-
vpdad.
De ôrden de Su Majestad lo comunico a Vuestra Senoria para
su gobierno, y que disponga el cumpUmiento en la parte que le
toca.
Dios guarde a Vuestra Seîloria muchos anos.
Câdiz, 31 de agosto de 1810. BardaiI.
À la real audiencia de la ciudad de Buenos Aires.
18)1.
Mindiae dar
poseiioii
de su empleo
k don Javier Ello.
CONTESTACION DE LA REAL AUDIENCIA.
Ha recibido este tribunal por maro del sefior présidente de acus» rcciio
la excma. junta gubernativa de esta capital y sus dependencias, * »n7erior'. *"
el oficio que Vuestra Senoria le ha dirigido con fecha 43 del
t.
il.
'ir
1811.
Desistiniicnto
qiietrpera.
304 PROVINCIÀS DEL RIO DE LA PLiTA.
corriente, y por el que, noticidndole de su arribo â ese puorto
dft Montevideo, le a\isa igualmente liaber sido noniirado virfv
y capital! gênerai de estas provincias , y présidente de su ival
audiencia : esperando Vuestra Seiiorîa de su lealtad y a{'cn(lr;i(l( •
anior al rey y a la causa pùblica, que este tribunal liarâ cuau-
tos esfuerzos sean posibles para que se logren las bent'licas
ideas de Su Majestad, y vuelva à reinar la paz y tranquilid^l
en este vireinato, que tan perjudiciahnente lia sido turbada. Sc
lia recibidotambien la credencialqiuî Vuestra Senoria adjunta al
enunciado olici(j, consistente en otro del consejo de rt'gt.'iicia,
que participa â este tribunal la noticia de la provision de Vues-
tra Seiloria al niaudo superior de estas provincias: de tudn lu
que se ha dado vista al seflor fiscal de esta real audiencia. y cuii
su dictâmen contesta â Vuestra Seùoria : qim por justas dispu-
siciones del actual gobierno de esta capital se lia diffiiilo la
resolucion de la duda, sobre si debe ô no reconocerse eu i'stas
provincias el consejo de regencia ùltimamente instalado eu la
Peninsula, al congi'eso, ({ue coii arreglo al acta de la insta-
lacion de la excnia. junta provisional gubernativa dei)!' c(>le-
brarse, y se realizarà muy en brève, despues de estar va aiur-
tunadamente allanados los obstâculos que d tan justu [iciisa-
miento opuso la terquedad y el egoismo de alguuos pocos
enemigos del ôrden y de la pûblica tranquilidad.
No esta pues legitimada en estas provincias la autoridad de
donde émana la provision de Vuestra St.'ùoria al mando superiur
de ellas ; y por un consiguiente nec(!sario tampoco se lialla este
tribunal en el caso de liacer esl'uerzo alguuo con objeti» di' (jui!
tenga el efecto cpic Vuestra Senoria indica aquel nombraïuicnto ;
muy al contrario, y penetrado este tribunal de la evideucia de
ser enteraniente opuesto à la opinion gênerai de todLS las pro-
vincias que forman el vasto distrito di\ este; vireinato, no puede
prescindirde bacer à Vuestra Senoria présente, (jue el luenur
moviniiento relativo â contradecir aqiud comun sentimioiitu
dtacaria la paz y tranquilidad , (pie va se ha restituido â estos
pueblos, é invertii'ia el ('»rden ya consolidado; en cuyo ( djsi'cjuio
crée este tribunal se resolverâ Vuestra Senoria d practicar el
PBOVINCIAS DFX RIO DE LA PLATA. 305
generoso sacriflcio de desistir en punto â la solicitiid que inani-
fiesta.
Dios guarde à Viiestra Sefioria muchos aîios.
Buenos Aires, y enero 22 de 1811.
Doctor Lucas Munoz t Cubero. — Doctor José
Darregueyra. — Doctor Vicente Anastasio
DE ECHEVERRiA. — DoCtOF PeDRO MeDRANO.
Seflor mariscal de campo D. Francisco Javier Elio.
isn.
OFICIO UEL SENOR D. FRANCISCO JAVIER ELlQ
AL EXCMO. CABILDO.
oco se lialla t'>ti'
ExcMO. Senor,
Nuestro amado soberano, y â su real nombre el consejo de
regencia de ambos niundos, aquel gobierno erigido sobre las
ruinas de la junta contrai, y en unas circunstancias en que
iban à desplomarse los polos del Estado 6 de la nacion, si no
se, ocurria al mal de cualquieramodo, apénas llego â informarse
(le los sucesos de esa noble capital en 21 de niayo proximo, se
dignô conferirme cl mando de estas provincias. No ignoro las
contestaciones que tuvieron en esa los tribunales sobre la legi-
timidad de aquel gobienio, 6 sobre las formulas de comuni-
carse, ô promulgar su instalacion, y que las opiniones difîrieron,
»') entorpecieron su reconocimiento ; pero liabiendo sido refren-
dados los dospachos por las cortes générales y extraordinarias
(lel reino, on cuya nobilisima asamblea reconocida por toda la
nacion tienen su parte principal las AnuTicas, yo debo espérai'
(|iie Vuestra Excelencia, que tanto interes tiene en el lionor, en
la gloria y en la telicidad de estas provincias, concurra de su
parte â perfeccionar unaobra ratificada por sus représentantes.
Si Vuestra Excelencia llep,'\ra â penetrar los sentimientos de
lui corazon, advertiria que no es la efimeraanibiciou del mando
VII. 20
Exige
tea reiunncido
tu niinilo.
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1811.
Siisp<fii8ion
piiiKis iiiiid'ilaii.
Aspgiira
lu siih'Pii liid
d« (■ssenliinii'Dloi,
:m
^ROV>^CIAS DKL HIO 1)K La PLATA.
l;i que anhela porquc csa gonerosa capital reconozca sus deberes.
Yo habria terminado mis dias felizmente, si en el niisnio de la
reconciliacion exhalâra mi espirilu.
Para que mis opcraciones guardeu uua pcrfecta rorrespou-
dciicia y armonia ron mis ideas de paz y do dulzura, apénas me
informé de las medidas tomadas y por tomarse por cl gobieriio
de esta plaza , cuaiido en ejercicio de mis altas funciones be
mandado suspenderlas, como dictadas pur una prematura dcH-
beraeion. Empléense el valor y las armas contra los encnii^'os
dt! nuestra ley sacrosanta y del Estado, pero no se inaldgre ni
una gota de las vouas de arpiellos que tantas pruebas li.ui dadd
de su fidelidad T no se derrame una gota de los que siciiipiv
vivieron unidos con los vinculos mas fuertos de amor y do
intimas relaciones.
Las Américas, por el incurable contagio de un gobiornd
inficionado y corrompido, pareco que habian ad(iuiri(l(j tl
dcrecho de procurar una reforma saludable, como se bicicrii
con método y orden ; pero si es imposible que en estas convul-
siones se guardcun movimiento uniforme, no nos empcficiiios
en hacernos infelices y ménos fuortes por la ruina reci'jjroca,
olvidando el honor, la gloria y reputacion adquirida a costa dt;
nuestra sangi'e y lealtad.
Si bubiese quien croycra que estos sentimientos no scu di'
lo mtimo del abna, no haria justicia a mi lionor y bueiia fc
Habiendo partido con esos nobles babitnntes de las glurias de
sus armas, y viéndonie reproducido en este Nuevo iMuinlu, sus
glurias son las mias, juro por lo que bay mas sagrado en ci
cielo y en la tierra que seré mediador para que se restiluyan al
ciudadano sus derechos, su libertad y sus franquezas. Esta es
la causa que promueve esa generosa capital ; ya esta decidida â
su favor. Las certes générales declaran â las Américas por un;i
parte integi'ante de la Monarquia. Por este enlac*' perdurablc,
si las cortes no pueden procurar sino la felicidad de la naci(jn.
procuran la de este vasto imperio, y empi«^zr.n â renaccr lus
derecbos pcrdidos, y que puedan reclamar los babitantcs de
este mundo. Soineternos, Excmo. Seuor, â las cortes genevalos.
PROYINCIAS UEL RIU DE LA IM.ATA. .107
es someternos â nosotros misiuos, y es estar prôxinios a sfci lo
que queramos ser. Por cousiguiente, debo restituirse la olx;-
(liencia, iniperada no por el rigor, siiio por d ainor; no por ira,
sino por la teniplanza: tanibien debe restituirse el irden, la
tranquilidad, la arnionîa y la comunicacion.
Como esta ainortigua la fiereza, como es el gérnuMi de la feli-
cidad piiblica é individual, como de ella resultau bienes incal-
culables, como con ella se afianzan los vîucidos de la amistad
y de la sangre, y es por fm el maniuitial por donde se socorren
miestras uecesidades reciprocas, mandaré S(^ abra el puerto,
para que récupère el comercio la circulacion perdida, y tomando
los négocies el tono de la firmeza que introduzca la abundancia
y la prosperidad, no S(i trate de mas que de vivir con sujecion
à las leyes de Dios y del Estado, de amarnos fraternalmente, y
de hacernos cspectables al numdo; y i)ara (jue uada faltf à tan
solemne concierto, juro a nombre del rey la ccjnservacion de
los honores, vidas y sagradas propiedades de todos los halji-
tantes de estas vastas provincias, teniéndose esta declaracitm
como otra ley amnistia, que se transcribirâ en las actas capi-
tulares para perpétua memoria.
Dios guarde â Vuestra Excelencia nmclios aùos.
Montevideo, 13 de enero de 181 1. Javier Ei.io.
Excmo. cabildo de la ciudad de Buenos Aires.
1S1I.
Mcdiila R) tt\ur
Xoia. — Se oniite la real orden, por ser la misma.
■M
CONTESTACION DEL CABILDO.
Guando este pueblo, cansado ya de sufrir los capricbos de un Me.iid... ;>ari
irùiiiii* réuni
gobierno corrompido, y en cl pleuo goce de sus dereclios por la
ausencia del rey y desaparicion del poder suprcmo uacional,
instalo â ejemplo de toda Espafta unajunta cpic velase sobre su
conservacion, e\tendiô sus ideas â i\w disfrutascn de igual
beneficio las demas provincias del Nircinato. A este fin las
4|f
IKU.
*l
Facultad
J« loi (iipuiadoi
■mericanoii
El cabildo no puede
leeoiiocer el mando
di-l «ehor
Javier Elio.
Con<ecu«neil.
^{08 rnoviNciAs dkl niu de la plaia.
incitô ai nombramieiito tic diputados, quo en congreso gon^ral
crigioseu uua auloridad suproma para siiplir la falta du mies-
tro desgi'aciado moiiarca el senor D. Fernando VU, y arre-
glasen una constituciou qne nos pusiera a cubierto de toda
asechanza, y de los tiros de la arbitrariedad y del despotisnio
bajo el cual liabianios goniido por tantos aflos. Los eiectos ban
eorrespondido : existen ya entre nosotros la mayor parte de lus
(lip^tados, y pronto vanios a ver la celcbracion del congi'eso, y
explicada en él la voluntad gênerai de los pueblos.
Si los de America son libres, si son una parte integi-ante de
la nacion, si por consiguieute gozan de las mismas prcrogativas
que los de la Peni'nsula, nadie podrâ disputarles la facultad que.
como aquellos ticnen de constituirse un gobierno supreuio, qne
â nombre del senor D. Fernando VII sostenga la integridad de
estos dominios , y évite su ruina en el aciago caso de qnu la
Espaîia sucumba al poder del tirano.
De aqui es que el cabildo de Buenos Aires, pendiente la reso-
lucion del congreso, ni debe, ni puede prestarse al reconoci-
miento a que Vuestra Sefiorîa lo incita por oficio de ITi del
corrienîe, ni se considéra obligado â dar obedecimiento .î la
orden que acompana, expedida, segim se dice, por el consojo
de regencia establecido en Gâdiz. Son de demasiado bulto las
razones expuestas para que el cabildo pueda prescindir de ollas ;
y no lo son ménos la informabdad de los despachos, el des-
precio con que en ellos es tratado este pueblo en su représen-
tante, que no es fâcil discernir si es mayor por el modo con
que estân concebidos, 6 por el nombramiento que contieuen; el
desconocerse la autoridad de que dimanan; y, en una palabra,
el ignorarse hasta boy los principios legîtimos bajo los cuales
haya sido confirmado ese consejo de regencia sin la menor
intervencion de las Américas, por unas cortes en que tanqwco
ban tenido parte, y cuya celebracion no se ha comunicado por
otro conducto que por el de Vuestra Seîloria.
Motivos tan poderosos estrechan al ayuntamiento de Buenos
Aires â la repugnancia, en que insistirà de prestarse al indi-
cado reconocimiento y de recibir â Vuestra Senorîa por virey,
11
PROVINCIAS DEL RIO DK LA PLATA. 309
go))P.rnaflor y rapitan goncral de ostas provincias; cUa debo
rogular las opoiacioiics do Vupstra Scnoria, en la iuteligoiuia de
que ostP pueblo siempro Ical conserva ol ôrden, la trauquilidad
y siiniision â las Icycs â que esta acostiiinbrado , no trabaja
sino en defender sus dereclios y los de su legitinio monarca el
sefior 1). Fernando VII , y solo barâ uso de las armas contra
aquellos que pretendan perturbarlos, derraniando en tal caso
hasta la ûltinia gota de su saugre.
Dios guarde ;'». Vik ira Senoria nuicbos anos.
Sala capitular de linenos Aires, enero 2-2 de 1811.
Domingo pe Igarzàdal. — Atanasio GuTiÉnnEZ. —
Manuel Mansilla. — Manuel Aguihke. — Fuan-
cisro KAmos Mejïa. — Ildefonso Passo. — Eu(;e-
Nio José Balbastro. — Juan Pediio Aguirre. —
Pkdro Capdevila. — Martin (Irandoli. —
Doctor Juan Fr.vngisgo Seguï. — Miguel de
Vili.égas.
Sefior mariscal de campo D. Francisco Javier Eli'o.
1811
CAHTA DEL CAPIÏAN ELLIOT,
COMANDANTE de las FUERZAS BRITANICAS , A LOS COMERCIANTES
INGLESES DE SU NACION RESIDENTES EN EL TLATA.
A bordo de la fragata de Su Majestad Briliinica
Puercoespin, 12 de febrero de 1811.
• *
Senores ,
Habiéndome intbrinado el Excuio. Seîior D. Francisco Javier iiioqueo
Elio, virey de las Provincias d.d Rio de la Plata, de su intencion ''«'";'"''»•' ^"''^
de poner la ciudad y costa de Buenos Aires en estado de rigo-
roso bloqueo, y pedîdome qut» niaudase a todos los buques
britâuicos que se retiren de ese d este puerto, ù al de Maldo-
FhV *
.'MO l'ROVINCIAS DKL RIO I)E I.\ PLATA.
isii. iiîuln; coiiio no h.iyca yo acccdido â ello, Su Excdencia n\o h;i
I»revonido ultiniainonte que esta resuolto â servirso d»; las aiito-
ridadcs que las hsyes y el rey le han conliado.
De consiguiente podrAn Vds. tomar las niedidas que con-
vengan a sus intereses , observando al misnio tieuipo la nias
perfecta neutralidad, cou lo que se asegurardn Vds. todo el
auxilio que esté en mi poder.
Soy de..., etc. K. Elliot (i).
PARTE im. r.i: ERAL BELGRANO À LA JUNTA
SOBHK LA BA1.4 DAUA EN EL TACUARÎ.
m
'^ffi
ils
Piincipiu
dp| coiiibale.
Delalles
delo> muviniientos.
m\
ExcMO. Senou,
Mis atenciones infinitas y el orden de las cosas no nie han
4.'
dado lugar à dar parte a Vuestra Excelencia del ataque que
sufrî el dia 9 del corriente.
Al rayar la aurora, principi6 el enemigo â bâtir el paso M
Taruari con cuatro piezas de â H y (5 con un fuego vivo y cons-
tante; il la liora me dieron parte que el enemigo liabia pasado
el arroyo expresado por mi tlanco derecho, y que venia avan-
zando ; envié instantâneamente al mayor gênerai Machaiii om
Ireinta gi-anaderos, la compaùia de Zaraza y una de naturalos ,
que estaba agregada â ella, con dos piezas de â dos para que le
hiciera trente, y la caballeria de la patria al cargo de D. Diego
lialcarce.
Miéntras sostenia yo el paso con cuatro piezas, y el resto de
la iufanteria, conipuesta de dos companias de naturales, la de
Arribenos, y algunos granaderos, procurando ahorrar tiro», y
solo dirigirlos con aprovechamiento.
El fuego seguia con >iveza en el centro y flanco derecbo de
parte â parte, cuando me avisaron que por el tlanco izqrierdo,
(1) Tomado de la Qacela de Pu^non Aires,
PROVINr.lAS DKL RIO DK I.A PUTA. 311
que lo cubria el arroyo nominado, subiaii cuatrn bott's cou
cannas y gcnto armada : iumcdiatainciitc mandé al mayor du
dotal U. Colostino Vidal cou lapoca gonte qnt! tonia, y al capi-
tan Cdjupos, de. Arribonos, â que rechazâran al enemigo, valién-
dose de la posicion ventajosa que. tem'amos.
Por el ccniro y llaucos iio cesaba el estruendo de artiUeri'a, y
en los ûltimos el de fusileria, cuando me mandô el mayor gêne-
rai una de las piezas de â dos, cuyo montaje se habia descom-
puesto, pidiéndome una d(* âcuatro; la envié miéntras se com-
ponia aqnella, lo que se veriOcô ; pero volvio ;i descomponerse,
y la trajeron al canipaniento quinlândose, la de ;i cuatro.
Desgraciadamente el tlanco derecho era atacado por très mil
y cnatrocientos bombres, qii(^ avanzando con cnergîa y valoi'
con sois piezas de a cuatro, très y uno, se mezelaron con los
nuestros, y cayô prisionera la division de. Macbaiu con las dos
piezas qne teuia, el carro capucbino, y una carretilla de jmnii-
ciones, exceptuândose los oficiales ca\»itan Cabrera, de Pardo...
rapitan Vâzquez, y el capitan Kanios, de artilleria, que con
algunos soldados denodados se abrieron caniino por entre .'•
enemigos hasta el campamento.
Mas felices por el flanco izquierdo, los fuegos bien dirigidos al
inando de Vidal, Ganipos, Sosa y Villégas, matju'on a los
d(; las canoas , ahuyentaron k los botes , y se apoderaron de
aquellos ; el centro se conservaba impénétrable al enemigo ,
y aun sus fuegos los liabian hecho abandonar su proyecto de
ataque.
Sabida por mi la desgi'aciada pérdida de la division del flanco
(lerecbo, me préparé à contener al enemigo por esta parte, con
flos piezas de a cuatro, ciento treinta y cinco l'usileros, ûnicos
(|ue me quedaban, y cien bombres de caballeria entre veteranos
y niilicianos, dejando el centro, que era el paso, con 25 bombres
apcnas de infanteria, y una pieza de a cuati'o al mando del
sarjento Raigada.
El gênerai contrario creyo ya todo mi campamento en su
poder con la ventaja que liabia conseguido en el tlanco d«;recbo,
y me enviô un oficial parlamentario a intimarme la rendicionû
isti.
l'éiMliila
ilcl tlanco (loi ci'hn.
TiMiiifci |i:iri'i«l
(|llf IllillItO
(I i2i|iiii>iilu.
Aiittli»
al (liiicu ilciei'lio.
Inliriiai'ioii
ilo rendlrso liralia
ù Uelgiiino,
M
llii-
i«n
Ni-gnil.i
bi.tpoiic iiiiiM
loniiidaii ni lu li'a
(le infiinmii.
(^omlpiln
i
Un pai'laineiilii'in
i:l
(Ici genertl
Kelgranii.
312 PROVINCIAS DEI. RIO nR I.A PUTA.
(liscrooion ; piios que de no, séria pasado â cuchillo cou fl rcsto
(le tropa que me qiiedaba.
r.ontest»! que por primera y se^unda vez habia dicho â sus
intimariones , que las anuas de Su Majestad el Sr. D. Fer-
nando Vil no se rinden en nuestras manos, y quL avauzase
euando gustase.
Miéntras se restituîa el parlamentario â su campanitMito.
corri mi lînica lila de infanterîa, se situarou los dos cafioucs. y
ha])lé il la gente, que cstaba ton el mayor entusiasmo giiiadi de
Vidal, Càmpos, Vâzquez, Aldao , Sosa, Villégas , Aivnaza.
Tirilx^, y otros de naturales, y la caballerîa al niando de Ram-
bla, Niïnez, Conejo, y «d capitcan de milicias bireflu.
Llegado el parlamentario, el enemigo empez() â avanzar. y
pueslo k los tiros de nuestrtjs ranones, mandé se les liicitTa
fuego, que desempeflaron con acierto D. Lorenzo Sotoniayor.
y el alférez Santa iMan'a, al niando del comandante (iarn'a. é.
inmediat(imente di (5rden â. nii edecan D. Pedro Ybâncz, que
avanzase liasta rccbazarlo 6 contenerlo; lo que ejecntû con
entereza y walor, y almirarâ siempre, Senor excmo., el dt'iiiicdo
de los ciento tr<'inta y cinco bravos que me acomjiafialian :
av.anzaron con el mayor ôrden liasta b.ajo los fuegos d»'l cneinigo.
é liieieron los suyos con viveza ; y logrando recostarlos â los
bosques , mandé (jue se retirasen , vista su t'atiga y can-
sancio.
Pero viendo yo que era indispensable otra mayor ei'usion de
sangre, y que mis corlas fuerzas podian ser envueltas por cl
crecido numéro de los contrarios ; que ya me tenian tomado cl
ùnico camino de retirada, aprovechandome del asombro que les
causô el valor de los nuestros, y su decidida idea de perecer con
su gênerai ântes que rendirse, envié de parlamentario al iiiten-
dente de ejército D. José Alberto Calcena y Echeverrîa, â dccir
al gênerai, que yo no liabia venido â conquistar el Paraguay,
sino â (luxibarlo, como ântes le habia manifestado ; que me cra
dolorosa la efusion de sangre entre hermanos, parientes y pai-
sanos, que cesasen las hostilidades. y repasaria el Paranâ con
mi ejército.
lo con f 1 resto
PROVINCIAS OEI. RIO l)K I.A PI.ATA. 8f}l
La contostacion dt'l j.'('noral I). Manuel Cabâfias consta dol
dociiint'iito niuiuTo 1", como if;iialiiioiite la respiicsta qiu», le
dî k ella, y principio ;i uiia lU'gociacion, de que oportuuaniente
instruire â Vucstra Exiflcncia.
Sin embargo de que d t'uop» del contrario durô desdo rayar
o\ (lia, coiuo ântes lie dieho, iiasta corca ilc la una de la tarde,
bien que con algunos cortos intcrniedios , solo cuento once
nuiertos y docc, lieridos.
Iguoro la pérdida del eucuiigo ; pero si se que se lamentan
df "'lia, conio a nu' nie ha suredido, pues son unos hernianos'
enganados, y se lo lie expu.sto en las coiiversaciones que lie
logi'ado tener ron ellos, â la par que; los oliciales y tropa con la
franqueza nu'itua que ha habido.
En consecuenciade lapaldjra dada ayer â las très de latardo,
di principio à nii marcha, y al pasar por el campamento de
nupstros hernianos (bd Paraguay, precedido el recado de ateii-
cion, hicieron todos l(»s honores debidos â la alta rcpresentacion
que inereviste, sahô (d gênerai I). Manuel Cabânas, su segundo
D. Juan Manuel Ganiaca , â recibirme y acompanarme con toda
su oflcialidad hasta cerca de una légua , donde nos despedimos
con la mayor cordialidad, y merecî los respetos de todos en
gênerai y particular, d la par que los oficiales y tropa de la
patria de los de su ejército.
Diosguarde â Vuestra Excelencia niuchos anos.
Itapuà, 11 de marzo de 1811.
Excnio. Seîior,
Manuel Bekjrano.
Excii)a, junla gubernativa de las Provincias del Rio de la Plata.
mil,
eniitolirinn
ilcl )(' iii'i'iM^iibifli*.
[•Mii»*,
EL GENERAL CABÀNAS AL GENERAL BELGRANO.
Nl'mkru I».
Canipo de batalla del Tacuarf, 9 de marzo de 1811.
Habiéndose presentado el parlanientaiio D. José Alberto de
^ff
■I I
• 'M.
;.!:^
5 • i il î
|iiiiliiiirii(iii'io.
•'H i moviNciAs OKI. ni<» dk i.a puta.
iHii. F.c.hincm'.i pntpoiiicndo do parte dcl scftor ^'cuml dd cjôniln
Sobre Upropoti. ion t'I ((uc l'cspcrlo ,1 (jiic liiihia solo voiiido, no .î linstilizar la id-o-
p'r H \mnii dcl Taramiay, sino â aiixiliaiia, dfi ([iit' liaii ivsidtad..
varias liostilidadcs, su n-liraria al oiro lado d»'l Paranâ cdii su
oji'rcito, y les dejaria la provincia cvartiada de toda invasion,
h(! rosnclto yo cl coniiuidantc en jclc de las tropas dcl l'ara^'iiay
convenir A que sienipre y cuando se convenga no halicr nias
liostilidades de armas, concéder k la proposicion liecha por diclK»
parlanientario ; bajo de dicho segnro principiarA A niarcliardcsdc
inailana diez del corrieute.
Manuel CabAnas.
AlllrfiiMl
ili I gi'iiiM ni
lli'l(;iaiiu.
CONTESTACION DEL GENERAI. BELC.RANO.
Me conformo en todas sus partes con ciiauto Vind. me si^Mii-
llca eu su oficio de este dia; y al efecto d;u'é priuciiiio a mi mar-
cha mafiana ; pero si Viud. gustase (pie adelantenios mas la
negociacion para (jue la provincia se persuada de que mi objcto
no ha sido comiuistarla, sino facilitiU'le medios i)ara sus adelan-
tamientos, fehcidad y couiunicacion cou la capital, sirvasc de-
cirmelo, y le haré mis proposicioncs.
(lampamcnto de Tacuarl, 9 de marzo de 1811.
Manuel Belgrano.
PROPOSICIONES HECIIAS POR EL GENERAL
DON MANUEL BELGRANO
AL GENERAL D. MANUEL CABÂNAS.
Mclitoi
NUMERO 2.
Ya que V. gusta imponerse de las proposiciones que lie iiie-
iieiaspropoiicioDH. djtado hacei'lc envh'tudde las lacultades que me revisten, co-
pr()vi.m:ias i>ei. Rio i»r 1.4 I'I.ata. Ml.'»
nui â ropi't'sontaniL» i^n la oxcma. juiifa di» las Provincias drl
Hii) i\o la IMata, para qii»! so ronvcnza h «l»'l Para^'ùay d»' (|nt'
o\ iihji'to (!<■ mi viMiida no lia sido a ('oii(|Misiaiia , siiio â aiixi-
liarla, [)ai'a {{uo. valit-ndosti los hijos de fila do las fiK'r/.as de
lui mando recobrastMi sus dcrtn-lios, ([Uf iM»r todos tilidos los
KHTospoiidon, ([lie noiuhrasou iiii diputado para ol coii^'rcso
p'iu'ral, il lin do rosolvor ol modo do coiisorvar la Moiianpiia
Espafiola en estes domiuios do Su Majostarl ol Sr. Don Kor-
iiiuido VII, si la Kspafta se piordo totalmento, ballâudoso lioy
l'L'duoida al triste rocinto d(' f'Adiz y la isla de Léon, é igual-
mente concederle la fnuKjueza do un coiuerrio libéral do sus
prodiu'ciones, inclusa la del tabaco, y otras gracias para sus
iiiayoros adelanfamiontos y vontajas; doseoso adomas do ovitar
|iara siompre la ofiision do sangre eniro liermauos , parioutos
y paisanos, que tan folizmonte homos oxperimentado, asiento
las siguientos :
I'. Habra desde boy paz, union, entera oonflanza, franco y
libéral comorcio de todos los frutos de la proviucia, incluso ol
tuliaco, ('011 las dol Hio de la IMata, y particiilarnionto- con la
(npital de Buenos Aires.
-2'. Respocto a que la falta do union ([lie ha babido basia
alioia, consiste en que la provincia ignora ol déplorable estado
ilo la Espana, coino ol que las antenominadas l'rovincias del
Hio (le la Plata estân ya unidas, y con obodioncia â la capit;il,
y ([uo solo ella falta con su (li[)Utado, y la ciudad do Montevideo,
podrân ir très 6 ciiatro individuos, quo ella misma nombre,
H la insinuada capital à corciorars(^ por si mismos, para qiu;
iiistriiida de la casi total pérdida de la Espana (?lija el diputado
que le corresponde, se una y guarde (d cu'don do dependiîiicia
lii'terminado por la voluntad soborana.
•W Elegido ol diputado d(4)era la ciudad do la Asuncion for-
iiiar su jiinta, segim [•' "vicno ol rogUunento de 10 de febrero
lîltimo, que acompaîio »n la Gaceta de Buenos Aires dol II,
siondo su présidente el gobernador D. Bernardo Velasco.
4'. Para que se cerciore mas la provincia del Paraguay do
(Jiie no he venido â conquistarla, sino â auxiliarla ; sin embargo
IHII,
l'ut, iiiiiMi. fir.
Sulni- «•'(•'TIUII
il ' un ili| iihi'lii.
JlIllM
i|<ii' »i' furiiiiiin
l'ii lu A>u[ii'ioii.
buVIllucibl
lie unot anima'.tA
6 su equiTKl«nie.
Il
ï ;ii
$'
a
•1
.5'
1811.
pin Ut r Million.
l.ibi'iiiiH
de 'os prl^iuneru•,
1.1.
ili'l pnrluriiciit 'lio
W.ll lit'!
qui* m* liiillitii
ni lliitliun.
316 PROV'Nf.lAS DFI, niO DE LA PLATA.
(le ffue nada se me lia dicho de los ganados que lio ronducidn
l>ort(>nt;cit'nt«'s â aqiu'Uos veciuos, y do las oaballadas qu»' acasu
se babrân pcrdido por mi ej»'iTito, tamhitMi cum-spoiulicntcs ,i
los mismos, me (tfrezco à volver lasmismas espccies, 6 su (((ui-
Nalcntc eu diiiero, sej,Tiii couveiiio (pie celebreiuos,
5». Pido que no se siga perjuicio alguuo A las iamibas df ];i
diclia proviucia, que siendo de la causa sagrada (1(> la patri.i y
del amado Fernaudo VII, ban constituidose ;i vivir ((oi !«! i'y>Y.
cifo auxiliad(jr demi mando, ni se les tendra en méuus.
()'. Uespecto â que los prisioneros hecbos por Viiid. y .-n t|
Paraguari, asî oficiales eomo soldados, son verdadercs bijos (le
la patria y de sus defeiisores, lo que tanto interesa â la |)rovin(i;i
del Paraguay, siendo la puerta lUienos Aires por donde imcdi'
ser iiivadida por los Fr;inceses, pido ([ue se les d<; libcrtad paru
que vayan à sus regimientos, y se me entreguen las armas cou
el mismo lin.
7V En atenrioii d que cesan ya todas las liostilidades, pido â
Vmd. se pouga en libertad â mi oticial parlamentariol). Ignacio
Warnes.
H*. Que igual favor merezcan todos los paisanos que. se liallan
en IJorbon y demas presidios por liaber sido de la causa dtî l;i
excma. junta de las I*rovincias d(!l Hio de la Plata.
Vmd. se servira resolver sobre cuanto dejo signiticadd. y
maniiestarine su contestacion â donde juzgàre oportimo : iiiicii-
tras, tengo el honor de ser con el mayor respeto su affclisimo
servidor.
Manuel Bei.îïhano.
Campamcnto de Tacuari, 10 de marzo de 18H.
i: i!
î;l
FAUTE SECUNDO DE'. GENERAL D. MANUEL BELGRANO
k. LA KXCMA. JUNTA.
EXCMO. Se.noii,
Estaba deteuido eu mi marclia por lu babilitaciou del Ireii y
18H.
Aduncio
(le qiip apiiarda
el resiillu'lu
lie lu iicgutiaciun.
Inteicioacs
(!el gotiKmaiior
Velasco
l'ROViNClAS DEI, RIO DE LA PLATA. 'Ml
el paso de las carretas ; pero coii la carta que he rocibido de
Cabanas aliora niismo, coiilestaciou al iiùiii. 1", y acomj)ano cou
el ni'iin. 2", me lie resuelto a esperar el resultado de mi nego-
ciacioii : porque me ha mandado decir de palabra, que Yelasco
api'obu la capitulacion, que vieue à Tacuarî, y que espéra uuirnos
para que se couduya todo felizmeute.
Le he contestado inmediatamente, segun la copia numéro 3",
para desengaùarlc del error eu ({ue estaba, de que ameuazaba â
la provincia, en la mia nùni. V rclerido, cuando le doy la noticia
(le los sucesos de la liauda Septentrionid.
Este hombre angehcid y digno de la estimacion de la patria
esta empefiado eu concluir la guerra civil, y hace los mayores
esfuf'rzos para couseguir sus justos intentes: al aprobarle el <n f4»or de la pat
gobernador Velasco su conducta le dice, que son conformes sus
intenciones, y que él es el gobernador del Paraguay, como ya
se lo ha cxpuesto tantas veces, confiando todo en él.
Dios seguramente se vale de medios muy extraordinarios para
(larnos siempre glorias y triunfos en la causa sagrada que defen-
demos : y lo participe todo à Vuestra Excelencia, incluyén-
(lole al mismo tiempo copia de la carta que he recibido de mi
mayor gênerai, y contestaciou que le dî, por la buena disposi-
tion que ella demuestra generalmente en nuestros hermanos
para el ajuste de los tratados que tenemos pendientes, y que
pasarc sin demora d la superior noticia de Vuestra Excelencia .
Dios guarde â Vuestra Excelencia muchos anos.
Cuartel gênerai deCandelaria, 18 de marzo de 18H.
. y
lit h t.-!
i'mi
u
'ili
I '
EL BELGRANO
litacion del trou y
Excmo, Senor,
Manuel Belgrano.
Excma. junta gu})ernativa de las Provincias del Rio de la Plata.
t't-
m
I ■';
:U8
PKOVINCIAS bSL RIO DE LA l'LATA.
CAUTA DEL MISMO
Al. CKNRRAL I). MANUEL CabIna».
Numéro i".
Mi estimado paisano y Senor,
>li> Mlaivnliinii'iiliiii
rii faviii ilv lu p;ii.
1811. AiKttli»! tuve la sulisfuccion dt; loi!!' la aprcriable de Viiid.,
iwioraiaripitsion IVclia (IcI inisiuo dja, qiU' luii entrevu D. Ft'di.v Aldact ; ci'lcliru
iiiucliu esté Vnid. satisl'ciho de iiii mudu de peiisar, qui; jain.o
lie alterado eu el ûrdeii de nii vida, sieinpre (\\u' el muti\() dt-
mis opcraciones iiaya sido la palria, ô los iiitci'est'S y dcrccjins
i\o. lui rey. Ya he dicho u Vmd. ((ue haré cuanta esiiccit! di-
sacrilicios seau necesarios por '.c paz y la iiiùoii (1(^ estas |iru-
viiicias l'un las d*>nias d(d Itio ù. la l'iata : uada nif ini|Hii't:iri.i
mûrir el (lia ({lie diest; esta ^loria â la patria : i-stoy scfiuriMpn'
cl canon, las canipanas, id alhorozo p-iicral de lodos niicstru^
jKiisanos, y por l'iltimo los votos al Dios de los ejércitds li;iri;iii
mémorable, miéntras exista nuestra putria, nn moiin'iiln tan
dimio de las ^MVicias del Citdo y d<; hjs clojîios de lus liiiiiil)iv>,
Vmd. no piit'df ('on('(djir ciiâl t>st<i mi corazon i-ondolidu ilr la
sangre (pi«^ tim dcs^raciadamcnti! se lia dciramado ciitiv i.nsn-
tros ; es miiy pi'eciosa la prenda (pic lienios pcrdido, y il) i|ii.'
imcstra patria se lia de rcsiMitir pur mnelio ticinpo : pcniiita
N'iiid. (pie currcspoiida pur mi p.ii'te â aliviar cstov maies. aii\i-
liando â las viiidas de mis licniiaiios los Paraguayns ((iir liaii
perecido en las acciones de Paramiari y Taciîari, cd'i las ( iii-
iiienta y oelio onzas df oro (pie ri^mito por mano dd pnrladui
il. l'V'liv AldJio.
Tiiiihf..»ui.ii.ni.ioi MitMitras Vm(t. se preparaba â atacarnie, miestros lieriiKiiin^
di' la Capilla Nneva de Mercedes y Suriaiio lian saciididoel yiipi
de .Montevideo ; a ellos st-lian semiido iosdel Arroyode la C.liina.
i'avsandû y liasta la (^olonia, liabieiido toiiiadn en el |ii'iiii> i
Mt|ill> MiiMtl'\iil''(i,
]»niilo ciiicii canoiie;., Iiarriles de ix'tKniM y ^llsile^ : e>lii |
illnl
i
PROVINCIAS DKL illU DK IK PUTA. 310
probar la falscdad do. los seis mil hombros traidos por Eho :
jiroiito los nuostros se. ac(,Tcar;în ;i las imirallas de a{juella
plaza. y tanibien vcrâ o\ Para^'uay la falscdad de que. los iNfiuite-
videanos iban à dostniir la capital : la capital os inwncibld, y
siijotarâcou las dcmas proviiicias, iiulusa la dcl Paraguay, coiiio
)i) lo osporo, a todos los infâmes aiitorcs de la pérdida de miestra
liaïupiilidad, y que aspiran â ([ue el aniado Fernando se boiTe
(II' luiestra nienioria, haciéndonos jurar al vil, al dett.'slable
iisurpador Napoléon. No me dlvide Vmd., ni se ohidu que. su
.■iinigo esta decidido â perecer ântes que ver â la patria envuelta
cil los grillos de la esrlavitud. Conozco los sentiniientos de Vnid.
\ le anio conto al niejor de mis amigos.
Cantlt'laria, 15 do ni.irzo de 1811.
MaNIIEI, UEI.ttllANO.
ISIt.
CONTIi:STAC:iON DEL (lENKRAI, CAUÀNAS
Al. URNERAL BELGKANO.
NlMERO 2».
Mny estimado dueîlo y scHor mio : quedo redbido de su carta
Icclia Ifidel r(jrrient<^ en (jue. me rcpile los nobles sentiniientos
(|iir le acompanan. Uios (pliera l'ortaiecerlo, y (pie leiiga la gracia
(le scr el ((spi'ritu de nuestra eonservacion paciliea.
niicdo re(ibi(b) de las cinciicnta y oclio onzas que nu^ reniili('i
lior mano d". mi tio 1). K'iix Ablao, las que .sen'ui empleadas
t'ii los tines para cpie me dirige.
S(d)re lo que me diee de los sucesos de las fronleras de, Mon-
tevideo, y de la fuerza de la cajiital, y (pie subyugar.'i todas las
in'uvinrias, inelusa la del Paraguay, nu; atribiiyo un uo se (pié
lit' iiiiienaza que no (piier»» oir, y yo no lo ([uiero para eso. ni
|i;ira eso lo (piici-o pres(>rvar sino para mueho bien.
Vu ni(.' ballo l'ouNcnido con mi bermano Tr. Loal jjara que le
Ai'U>a rrc'ilio
lie iiiia Mitim
ilu iliiii'to.
I':i>u pi.r (iltii
mu ;iiiii'ni</ii.
i
^:^r^
I ,Hi!
320 l'ROVINC.IAS DKL niO t)E LA PLATA.
Î811. mandp un peoii para <'l transport»; ilc la tropilla de harit^ndas
que hace mas de un afio que mandt' â buscar. Si Vuestra Exce-
lencialo permite, pasarân di)s ,î fin dcque se facilite d trjiiis-
porte de dichas haciendas ; los individuos se Uanian José Anto-
nio Gordova y su herniano Luciano. Espéra nierecer de Vuestra
Excelencia este favor el todo suyo de corazon.
Tacuari, 17 de niarzo de 1811.
Manuel CauAnas.
I
Alvji toiU tospecha
iIh aillrniliai'.
A lo que limita
(Il ■iihelu.
tLTIMA CONTESTACION DEL GENERAL BELGRANO
AL GENERAL D. MANUEL CABÂNAS.
NUMERO 3°.
Mi aniado aniigo : ^ es posible que Vnid. haya creido .fne yo
amenace la provincia que anio. la p.'.'ovincia por cuva f.'li( : ' '
aspiro, la provincia cuya union à las dénias es el objit.. il- ti ;:,
deseos y de mis tristes votos al Dios Todopodcru^o? N. ne
pensadojaniaseso : lo que dije a Vmd. en la iuia (l"i l.v pt-i'iuî-
tame que le suplique que la vuelva â leer, fué f|iif' i,i ciuital
con las otras provincias, y tanibien la d.'i Par;ijru,{y, :-;ij.! irian
â los autores de nuestras desgracias; no me 'n .t Vuiû. lunica
capaz de sentimientos ■.: uîrarios â los que ya ie lie nuuiii'estado:
conozcanif Vmd. por un li.nabro honrado, y por coiisiguicnte
con las circunstaii.ias prfï-iîîs.
Pasenlos dospeones que Vmd. rpiiere, y cuantos otros giisk ;
por mi parte la comunicac^.on esta franca, ;i ningun paisaim um
del Paraguay, ni a cualquier otro habitante (ie !a provimii ie
impediré que lleve lo que guste de estos lados : todo mi auln'lo
es la t'raternidad, la mi'ilua comunicacion , y el (jue sedisipeu
hasta las sombras de celos entre todos los (jue, tenemos la glnria
de amar a nuestro rey desgraciado Fernando VII, y asjjirainos
a conservarle estos dominios libres de toda otra domination;
quiero, mi amigo, la paz, la tranquilidad, cl sosiego y mitstia
PROVIX.IAS DKI. niO l)K I.A PI.ATA.
.>2I
otorn.i uiLinii : niin' ^' ii(l.(jui'l(is('\li;iujfr(is iKisiist'cli.in. y tr.i-
fan (lo aimit'iitar nucstras (Irsi^i-aciadas nnivulsidiics para ilnmi-
iiaiiios. l{('iiiiî(i;i ViiKl.ciiaIro liittcllas mas de accilc, y dus liln-as
dt>a(|iiil(iii^()iiiadii. que t>ii ota iiiisina liora rt>riliiH|i> r.urrir'iitcs.
ii.nia1ini>iilt> (jnr su a|ir*'('ialili' (!•' a\t>r. â (|iif nuitcsti) : n'|iiti)
iina y mil vi'ccs (|iit' soy siiyn, y (|ii(' lo n'cunit/cn |)ui' d iris ilo
paz ((Ut! la pali'ia admira''â, y iiin'stm iimiiarca alciidrrâ. y fl
hios di' los «'jéroi'os cniist'rvar.i. nnin» si' hi pidn. p.ira cl liit'ii
ireiicral de cstus dnmiiiios.
Ciiartel ^ithmmI de Caiidoliiria, 18 de inarzo
do 1811, .1 lu iillii df lii tarde.
Mani'i;!, Hi;i,(in.\\o.
HI1
Sll« Vftil.t'trio.l
l obit'lu ii*' juîN
<;AUT\ hl'L MAVUU (iKNKUAL D. JOSK MACIIAIN
Al. (iËNKKVI. I). MAMKI. UFI.'iHANO.
.Ml SkNoU (lENKU.Vl. .
.N(t l('ii;:(i ('VprcsiuiK's cmi ipic pudcr iiiaiiit'olar â Siicslra s..
si'ûor général I). M iiiiiel Itel^îraiio.
VII.
O. s. M. Il
.losi:; MvcHAIV.
21
iiPhilii'nli
tf< oriiM iilii
(iiii cl l>ii' Il Imlii
lAt'ideiicia (d liiieii train. aLMsajd \ ( arifiu cnii ijiie estns sefiore
Uns li'ataii. y partitulariiiciite este senor ;:eiier;d. â (piieii im .i.(;„i.4ii
iia\ •:énero de alelieioll ipie llo dehailios. eu t('>rmillits que un
creu podréums uuiica (•orrespoiuler : esln lia IleLiado â tal piuiti».
ipie esta mafiana uns lia alu'a/adn â IihIds eu sefial de iiiiioii }
IValeruidad, que rejuarâ eu adelaute entre la^ *lns pruviiicias. un
(lejaudo la menor diida de su siuceridad y Imiidad; esta npe-
rai'ion la si}:uierou Indos sus nticiales cnii la mayor alej:ria. Pnr
iiuestra |)arle, ase;;iu'o â Vue>tra j-Aceleinia que lia >idn un
'icin (|Ue iUe lia elllerueeidn. y iien (pie jndns UllâllilUeS ileum-
jiiradn eteriia esta iiuinii ; y >nln enuliaiiins eu Viieslra Kxce-
leiicia (pie liarâ p(U' (pie se M'rili(pieu uiias ideas laii salisfa» -
l'irias para tudns. iiiteriii (pieda e^perandt» este momeiitit \'i h?
Hi uias aleiitn seiniiro scrvidiu'.
h
i f!^i
3-22
il
I
PROVlNCfAS TEL RIO UK «,À PLATA
CONTilSTACION
ÀL MAYOR GENERAL U. JOSË MACHAIN.
Ml MAYOU «ENLUAL,
1811. VucstniSt'Uoria conoco y sab«i bien cualos lian sido siemprc mis
iiitciu'ibiius y seiitiiiUL-iitos ; pur cuiisiguiL'iiti', le oreci capaz dr
cuinproiidcr el alborozo de mi torazon, y cuâl habrâ sidu jiii
roiupliueiicia al leer la siiya que me ha eutivgado l). .^iituni..
piuviniutdeiiMata, Tuiuas YégiMS, â (luii'U ju y mis ofifialos lit'iiios abrazadd (on
la mayor curdialidad. Cucuti^ Viiestra ScfKJi'ia (lUf li.iié ciiaiilu
sacriliciu est»' â mis alcaiiccs por la imidu de l.» ■osiiicia dul
l'arajiuay â las dénias dcl Hio de la IMata ; mi exisiciicia iui>iiia
la (ttVt'zco por ([no se lojrre la friilrruirlad â qw. Vnpslra Scnun'a
sabe ht' aspirado, abandunando todas mis lunmdidadt's. \ iajx)-
niéndume à cn;inta cspL-cic, de Irabajus hemos sufrido. Ht'iiio la
paz, y cierre yu lus ujos dando â la patria este dia gluriuSM.
Ma.nuei. Beloua.nu.
Ss innniDi'iill
fuvurnlili'
A lu uuiun
(lui l'iirii)iiiay
cou liM (lenms
OFICH) DE LA .Il NTA PHOVlSIoNAL DEL PARACI AY
EN QUE iM PARTk  LA UE BLBNOS AIRES I)E SL I>STALACIO>.
(Tomndo de la Gaceta de Buenos Aires.)
Exi'.Mo. Fenor ,
i.tioberanij Cuando osta provliifia opuso sus fuerzas â las que vinitM'on
rtaJtvii lii.ucbic. dirigidas de osa ciudad, nu tuvo. ni pndi.i Wwi idn» (dijfln iiur
su natural d('i\'Msa. No es dudablf (pic abniida ô deshcilia la
n'presi'nlaciun dt'l [lodor supivuio, rccac este, û (pi('d;i ivluu-
dido natui'abnt'uto en loda la nanon. Cada pueblo se considora
j 6 ; at
^
PRÔVINruS DEL RIO D« LA «^TA.
3»
) capaz (!•'
;i sido nii
I. Alllnlli<i
Mzatlu mil
iré c'uaiito
(\iinia tk'l
ii'ia mi>iiia
Ira Scùovia
es, N lApii-
0. Hi'iiie la
;l()rioSu.
lgua.no.
\AGLAY
.ACION.
\i(' \iiii('i''>n
iilijcio tpli'
K.slirclia la
i.'da ivt'uii-
j coUbidoia
cntnnrrs en ripjlt» luudn jiarlicipaiilf d»'! afnltnt- d*' la >,obf'- \h\\.
raiiïa, y auu lits iiiiiiistros [M'iMicos liaii iin'iicstrr -ii (in-i'iiti-
micniit l'i lilu-f foiiroriiiidad para cl ('jnricid de sus lacultadcs.
D(.' cstr priiicipid laii iini»(irlaiUo fniiio rmuidu l'U utiles (.'oiist'-
riu'ucias, y ipic, V'Ufslra l-Ai'i'lcnria siu duda lu liahrâ hm onncidu,
se dcdun' cici'tauit'uti' qui' rcasiuaicndo lus puclilos sus dvw-
rbos priuiiti\M». se hallaii todus vn i^qial caso, y (pu- ii:ualun'ult'
com'Sptiiidc â lt»d(is vclar snlji-c su [H'upia cKiist.'i'vaciun. Si eu
i'sU\ estado se prosciitaha cl ctiuscjo llauiadd de rcgcnoia un siu
al,t,nnia aparicncia de Ic^iliuiidad, ^ <juc nuiclio es <pie hulticsc
[)Uel)los (pic liuscando )uia âucora de <pie asirse en la ^encrai
liurrasca «pie ameuazalia, adnptasen dileiTutes .^islcm.is de
scguridad, siu npnuei'se al i:euer,d d'' la uaciuu ?
lis vci'dad (pie cstii idea paia d iiicjoi" Ioliik de su (il)ji'lt> podia \\i'.«\<-
liabcrsc l'cclilicadd. La cnurederaciuu de c>la pnt\incia lou la> ,,'|,'',|"
(Icuias de miestia AuK'rit.i. y pi'iii(ii>aluiei\le cou las (pie (oiii- ""i"^i"''i
preiidia la dcuiai'caciMii det autii:iin Niiciiialn, ddiia mt de i.'u
iutcrc.s nias iuiuedi.ilti, luas a^e(piil)le. \ pup lu mi>iiio uias iiatu-
ral, couk-mIc pucblusuii Mtld de nu iiii>^iiii)iinui'ii.sin(j (|i i inrel
(,'nlacc de particulares vecîp!'(jcii> iulcrc/s pareciu desliuados
poi' la iiaturaleza uiisiua â \i\ii' \ cduscrvarse iiuidos. No l.il-
labau vcrdadcros patriola- ipie deseasm e>la dicliusa uiiinii eu
ti'i'uiiiKJS ju>los _\ iMZ!>u,(|)les; pci'ii !;i-' ;.'iau(lcs ciupri.sas n.'-
([uiereu tieiiipo \ couiltiuaciHU. y cl ascciK
tii'iili
oliicnio y
(les,:.Tariadas circunstaucias (pic ocurricrou pur parle de e>a y
(le estaciudad, de (pie _\a uocounIcuc hacer uieuioria. la lialiian
(lilicultado. Al lin las oosas de la pi'oviiicia lleirainu â lai e-^lado
tpi(.' l'iK' prcciso (pie ella >e rcsnhie^e M-riaiiU'utr à rccMldMr sus
(li.'rccjjos usui'i)a(los, pai'a salir de la anti;-nia ii|ircsi(in en ((U(^
se luanteiiia aiTaN
ada
(lin niieviis iii.de» lie in rei^nueu sin coii-
(iei'to, y para ponerse al ini>nio linupo .1 ciil.irrlo del riuor de
uua uueva esclavilud de ipic >e seiilia auieiiazada.
No i'ucrdu pi'ccisos j:rand( s esl'ucrzos para (onscuiiiiln. Très
cuiiijianias de iul'autcria y niras ir,.< de arlilleros, (pic m lu
iiiiche (Ici li de nia\M rillinut i»(ii|»arnu cl ciiartcl ;:cueral y
panpic d(; ai'tilloria, bastarou para l'acilitarlo lodo. El gober-
\,> |iru\iii' Il
liM>
't
1 I
,4 I
,1 ■ ' '
»
f <
( <
IKII.
Ooiivucnclon
ilo un»
jiiiilii (.'rmial.
^ PROVINCIAS DEL HIO UE LA PLATA.
ii.uldr y SUS iidlicridiis liuliici'on de liiiccr ;iLnm;i (iposicidii ciiii
iii.iiio liniid.'i; pi'i'o pi-i'siiiticiido l.i iiitoiicioii ^i>iii>ral, vii'udn l;i
linncza y rcsolucioii de inicstras tropas, y (pif ulras de lacaiii-
liafia piidiaii venir en su aiixilio. le l'iii' prcciso al dia sij:uit'iilc
accéder â ciiaiito se le e\ii:ii't. Iiiep» <pie aipiellas se preseiitarmi
eu In i)laza.
V.\ principal olijeti» de ellas no era (itro siim ailanar el pasd.
para (pie l'ecoiiucieiidi» la proviiicia sus dei'tMlios, libre dtl iii-
Ihijo y podei'id de SUS (ijiresores. deliberase Ivaucauieule l'I
partido (pie juz^Mse cnineuieute. (loii este liu se C(iiivuc('» â iiim
jtiuta L^eueral, (pie se celebri'i l'elizineiite, U(t S(d(» cou sulicieiilc
iiriniert» de sus principales vociuos y de todas las coi'i»oraciuiies
iiidepeiidieiiles, uias laiiiliieii cou asisteucia y volo de lus dipn-
lados de las \illas y p(d)laci(>iies de esta jiirisdiccidii. Iùiella>e
cre('» la |il'eseute jUlUa fillliernativa, (flle lia sidn l'ecn||(M|i|;i
p'ueraliueiite, y se Idiiianui nlras dil'erenles provideiicias. (|ii('
su scfiiirid id. el C(tiuiciiiiieu1(> iiiliiim y reuiedio de \n> inalo
ipie padece y la couservacidU de sus dereclnts liaii lieclid ikmv-
sarias ('■ iiidispeiisaldes, |>e todas ellas. y de otros incidentes (pic
antecedieron. iiistruir/iii â N'iieslra l'Aceleiicia los autos de i'>ia
revdhicidii, (pie la aciiial jiinta. ntnsij:uienle al eiicarun di' la
prdviiicia, lieiie la satisl'acciou de acdiupaiiar en lesliiiKiiiin.
Ksie lia sidu el niodu coiiki ella poi- si uiisnia, y ;i esliierziis
(le su pi'djiia resolucion, se ha cdiislitiiido eu libertad y cii il
pleh 1 ;.'dce de sus dereclios : pero se en;:anaria cuahpiiera (pic
lle;:ast; â iiiiaf:inar (pie su inteiicidu liahia sido entrepirse al
arhitrid ajeud, y liacer dep( ndieiite su siierte de otra \dliiiilail.
F.n tal casd nada nias lialiria adelautado, ni rcportado dli'dliiild
d(! su sacrilici(- (pie el caiiihiui' iinas cadenas [)or utras y iiiiidai'
de auKj. Viieslra Kvceleiicia, ni uin;iiin afireciador justo y e(pii-
tativu extranarâ. ([iie eu el estado a que iian llei:ado I(js neun-
cids (le la nacion, sin puderse, aiiii dixisar el ('-vitu (pie [niedaii
teiier, el piieldo del l'arairiiay desde aliora se nuiestre celdso
de su nacieiite lihertad, despnes ([lie lia teuido valor para recd-
IjiMi'la. Sahe miiy bien (pie si la libertad piiede â \eces a(l(pii-
rii'se. () cuiKiuistarse. ima \ez perdida. iiu es igualineiite tVuil
l'ROVINriAS IJKI- IIIO Di: I.A l'I.ATA.
:\r.
lr>Si']l l'Iltliir
I (lin l'ili l'unuii.
volvtM* il rt'ciipt'i'iiii;!. Ni ('St(» t's iccclar (|in' \tl('^tl^a Ivxcclcnriii irh.
sc.'i (Mpaz (le l'iltri^ai' ni su ctirazoïi iiilnicioiies iiit'iios jiistas.
iirt'iios l'tH'tas y iMHiitalivas ; iimy It'jos de csto, ciiaiuld la pi'o-
viiicia iio liact! mas (jiu' .-«ostt'iit'r su lilicrtad y sus iIciccIkis, se
lisonji'M esta jiiiita ([iic Vnivstra l'AccIt'nciaaplaiidirii cstos iioblos
sciitiinicnins, niiisidcraiidd ciiaiitM ni l'aMH' de luicsira causa
coiiuin pnt'dc cspn'arsf de un pucldi» ^iraiidc. ([iw. piciisa y
lialila ('((Il esta IVaiuiiicza y iiia^naniiiiidad.
La proviiicia dcl Paraiiiiay, cxciiio. St'fior, rccoiioce sus dn'c- i i •
clios, uo protcudc [K'rjudicar aini If.'vuuii'ntc los de iiiii;:iiii ,„,
|iU('l)lo. y lampoco se uinra â l">dii lu (pu- fs rcuidar y jiisto.
Los autos misiuns nianit'csfai'ân â Vuestra ExcolKUcia, «pic su
V(duulad di'cidida es nuirso Cdii csa cindad y dt'iuas coid'i'dc-
radas, no snli» para con-nAai' iina iTciproca auiislad, Imcua
annoni'a, conicrcio y ('onvspoudfncia. sino taiidiicn para tVtriiiar
una socii'dad i'iuidada ni iiriiicipios de jusiicia, d(! t'![uidad y
de ijiualdad. A este lin ha nonibrado ya su diputadn, j)ara (pu-
asista al cou^m-oso lifucval de las proviui'ias, sus[M'ndieiido,
conio dcsdc luouo ((ucda aipii suspcudido, liasta su (cltdH'acion
y siiprouia décision, cl ivconociuiinito de las cortcs y coust-jo
do l't'p'iicia do Kspana, y Ac loda otra cuahpiicra roprosoutaciou
do la autoridad suproma ô siiporior do la nacion, baju las
declaracionos sij;uioulos :
Primora : (pio luiôntras n<.i so l'oniK^ cï coUi-Toso p-noral, osta i.. r
prnviucia so liohoi'uara por si iiiisiua, siu q
110 la
oxcina. jinila
do osa ciudad puoda dispouor. ni ojoicrr jnrisdiccini sohro su
forma do uobioriio, ri'iiimon. admiiiislraciuii . ni ulra aiiiima
causa coi'i'ospoudioulo, â rila. Souuuda : <pio rostahlocido ri
coniorcio. dojarâ di' cidirarso cl peso de plata (pio auloriurinonli!
s»' oxigia ou osa ciudad. aun(pio â bniolicio ilr «itra, por cada
toirio do yo'-ha ron nnmhro (h' sisi y uititrin; rospoclo ;i (pic
liaMi'nidoso osia ])i'ovincia coiiio l'rontoriza â Its Portuiiuoscs on
mgonto uocosidad Av nianlnior aliruni tntpa (xir las circnns-
tancias dol dia. y tauilticn de cubrir los prosidios do las costas
del rio contra la iuNasion do Ids inliclos. aboliondo la iiisopor-
tabl
e pensii
ui do liacor b)s vocinos â su costa este servicio; os
^'nliriiiiirù
Il >i tlliMll:l.
f
( i :
.1' /^
I (
:m
PIIOVINCIAS DF.I, nid PK I.A PI.ATA.
1811. in lisitonsjililt', A f.ilta de otros rccnrsns. c.irj:;»!' .'il ranio de l,i
ypi'lta a(pit'l û (itrn inumt'stn st'iiit'jaiih'. 'rcnci-a: (jur m' t'vtin-
giiirâ t'I cslaiiro dd lai)a('o. ([updaiiilo d»- lild'f CDiiuTcio cunio
l'riic'b't ili' Dilliotioii
& In
llfcilriai
olrosciialpsquit'i'a IVulns y prod
la pai'lida df esta csiifcir t'\i
(lad (-*)iii|ira(la cnii cl diiMin |
so «'XjH'udrr;! df nicnla di' la
hicciuiics
siciilf fil
ii'rtt'in'cic
iiiisiiia 1)1
de t'sta pruviiioia; y (juo
la factoria de esta riu-
nl(^ â la irai hacifuda,
l'oviiicia jiara cl manfL'-
iiiiiiit'iitn de sn Irnpa, > de la ((iic lia scnidncii la izucn-a pasada,
y ami se lialla iiiiulia parle de clla >\n |>a,i:ar>c. Cn.n'la : i|ii(>
rnal((nici' rculamciili», û (•(iiisliliicimi. (|iii' se dis\iii>icsc en dirlnj
cdiiLTesd j^eiicpal, lin déliera nltlii:.!!' â esta proNiiicia lia>ta laiito
se ratili(|iie en jiinla plena y ^euel^■d de sii^ lialiilanlcN y iikiim.-
dores. Al;:iiiias diras proNidencias relativas al rt''.L'iiiieii inteiinr
lian sidn piiiMinento pr<t\isi(inales liasta la dispusicidii dd niisnio
ediiL'I'eM».
'l'ai l'iit' la \dliiiitad \ deieriiiinai-idii lilire de diclia jniita
ireneral explicida riMncanieute, siii cdiiciirso de h. ileiu.irdo
de Velascd. ni iiidi\idiids de su cahildd. (pie en pista iti'ccau-
cicin de ciialquier inlliiencia cdiitra la liliei'tad de la patiia por
graves causas ipie iireiediefdii, de (pie iii>triiyen Ids niisiiios
ant(js. se niantii\ierdn siisiieiisos. y ann reflux», y >in (pie â
clla tainpdci) Imhiescn asistidn nia^ ipie ciiatro anciaiin» opa-
iKiles eur(i|ieds. ha proNincia iH) pndi,! dur iina |ii'iielia mas
positiva de sus sinceids desens de accesioii â la cniiredcratiiiu
L'encrai, v de defender la causa Cdimin del Sr. 1». Kernandd VII,
y de la l'elicidad de tndas las prnviucias. ([lie tan lien'ii( ,i-
mente prdnuievo Vnestra l-Acelencia. l'odia ann decirse (pic en
las presonles circunstancias ha licclio ciiantn deliia y estalia de
su parte ; pues ann siendo incalciilaliles lus dafios (pie le lia
ocasionado la pasada giierra ci\il, tndo lo oUida. todo in pds-
poiie por cl anidi' del hieii y pi'dsjieridad pMicral. De Vnestra
rCxceloncia \iende alidra dar la nitinia inaiio â esta grande dlira,
y auinentar cl regocijo y contciito gênerai de Iddn l'ste puelilo.
Asi Cdiilla esta jiiiila en la pindcncia y inodcracidn (pie la-
rarterizan ;i V. R.. (pie haliicndo sido sn principal dlijeto. cl
mas importante, cl mas urgent*^ y necesnrio. In rcnninn de, las
Ilf
l'UOVIX.IAS m.l lUO l)K LA l'I.ATA.
327
•nCorri^Dlai.
pnniiuias. |ir(slar.î su adlitsiim y (((iiformidad â las modifi- tsii.
rarioiics iini|iu(«>tas \h\v esta dt'l IVuMuiiay. â (in do i\\u\ un., ii-
dosc tiidas mn lus Murnlits nia-^ t'>ln'clins »'■ indisolulilcs t\m\
•'xi'-'o cl intri'i's p-ncral , se procfda â ciint'iilur el ediikiu do la
folitidad cunniii, (lUc rs t-l dr la lilifrlad.
V. K. l'staria va antcrioniifiit)' iiuorniado , que innicdiata- Mi>Ji.u d.r.
nu'utc aJ ItiifU succso di- nucslra irMiliuion, y aun autos do
rololirarso lajuuta ^n-noral de la iiroviucia, so ovaciVi la ciudail
do Oirrirnit's jxir disposicioii do nuostro inlt'rino pthionio aso-
tiadn. postcrioruicnli' lii/.o pi-cM-ul»' fl o(»niaiid lulr df a([nt'lla
(iudad los tiniorcs qui' Ir acduni.iùaliau c m la noticia df \onir
arrihandi» y ai't'icâudnx' varios l)U<(nos arniados df Mouli'Nidco,
solifitaudii se lo uiauda-;i' dar al^nui auxiliu df la \illa dol Tilar.
Kn sn inlcjip'ucia, por ('tidru dr t-sta junta ha pasado ;i Cor-
rii'Utoscl nxnaudautc l). IHas Jom' de Hi'tjas cou algunos fusi-
lerus y dos caùoufs de â l. cnusidcrando sor haslautc para im-
])odii' cuaiiiuitT insullu i-n ciso dr intcutarso alguu doseud)arco,
cuyo inridciitt' ha croidu taniljion oporluuu esta junta comuni-
carlo â V. 11.
Dios giiardo â V. K. iuucIkis afios.
AhUiitioii, y julio ÛU de 181 1,
FULGENCIO YKtilKiS. — Dortdl' .luSÉ (lASPAn DE FllAN-
c.iA. — I*Ki»iio Ji;an Cadalikiio. — Doctor Fran-
cisco HoiiAUlN. — KkUNANDO liK LA iMoKA , VOCOt
secrcturio.
Kxcmo. Sr. presidcnlt' y vocales de l.i juata
guijuraativa dol Uio de li l'I.il.i.
CmcrLAIl )EL r.nnRUNADOR DEL l'AHAOUAY
.lOHRE l.A ACTITCr ASUMIDA l'oll ST l'IlOVINCIA Co.\ MoTlVO DE
LOS SUCESOS DKI. ïî'i IH: MAVO lUO 1810 KN DI'E.NOS AIRES.
(Ms. original.)
El congresu goueral de esta provhicia colehrado ol t{ dol
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(716) 872-4303
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1811.
Al ui'mIu iiii^iniiiK!
(loi (.■(irii.'ii'.vo
(.'('iiei^il.
rM'i'ijii(a'liiiit.'iitu
; iiira
(loi M1|)ICIIU)
C«> M'jd.
Cuirrs|.ondei)cia
(■on 11 juiila
|iiovhii>ii:il.
li.nlii lU' ^iioii'ii.
(Jiieiila iil l'oiisi'jo
(le ifguiiiiip.
Jiii.i
ili' eslo coiist'ju
.128 l'iioviNCiAS ui;l uio de la tlata.
(•umciite, dv que di a V. noticiu (.'ou l'eclia 11 dol inisuio. lia
acordiulo por aïKiiiiinoacL'uiutcion de. mas di; doscicntos vucdes
([lie asistiiii'oii â diclio coii^reso la riîsulucion del ténor sipiiciitc :
Il Que iniuediataiiiente y siii disolverse esta juiita se pritccda
al recunocJniiento y solennie jura del suprenio cunsejo de re-
gencia, legitimo represeL tante de nuestru soberanu el scfioi'
D. Fernando Vil, respecto û. que, segun los incontestables ducii-
mentos que se han leido y tenido présentes, no p'iede dud.u-sc
de su légitime instaiacion y reconocimiento por las ^l^o^in-
cias de Espafia , naciones aliadas y hasta en este niismu con-
tinente.
» Que se guarde armoniosa correspondencia y fraternal ;unis-
tad con la junta provisional de Buenos Aires, suspendieiidn
todo reconocimiento de superioridad en ella, liasta tanto ([uo
'u Majestad resuelva lo que sea de su soberano agrado, eu vistii
de los pliegos aue la expresada junta provisional dice liabec
enviado con un oflcial al gobierno soberano Icgitimaniente esta-
blecido en Esp ma, y del parte que se darâ por esta provincia.
» Que en atencion a estarnos asecliando la potencia vecina,
segun maniliesla lamisma junta, disponga nuestro gobernador y
comandante gênerai se l'orme â la mayor brevedad una junta de
guerra para tratar y poner inmediatamento en ejecucioii lus
medios que se adapten a la det'ensa de esta provincia, que en
])rueba de su fidelidal al rey esta pronta a sacrificar las vidas y
baciendas de sus babitantes por la conservacion de los doniiuios
de Su Majestad.
» Que se dé ciienta al suprenio consejo de regencia, y se
conteste â la junta provisional de Buenos Aires cou arreglo â
lo resuelto y acurdado en esta acta, que el original se arcbivarâ
para perpétua mcmoria, y la firmaron con S. S. los senores arriba
exprcsados, y demas que IbrnLaron este respetable congreso,
de que doy fe. »
Y babiéndose procedido en esta capital al reconocimiento y
jura del expresado supremo consejo de regencia, conforme â lo
resuelto, lo traslado (i V., para que sin perder instante disponga
se verifique con la solenmidad posible en los pueblos de ese
* I ill
l'ROM.NC.iAS i)i:i. uio i)i: i.A l'i.vr.v. 3il)
fiopartaïuento, arreglântloso t'ii las dciiias partes â la itreinserla
acta, (làndosci aviso a la uiayor Lrevedad dol rccibo de esta y su
ciiiiiplimiento, p;u'a ponerlo en uoticia de S. S.
Dios giiai'de â V. iniu'lius aùos.
Asuiicion, 2() de juliu de 1810.
Firniado: liEiiNARUo de Velasco.
Seiior subdelegado del departamciito de Yapeyû.
1S1I
V
INSÏULGCIONES
ItAPAS AI. aENERAI. liEF.aRANO Y AL DU. ECriEVERlUA EN St' MISION
AL PARAGUAY, Y DOC.UMENTOS DE REFERENCIA.
(Mss. originales.)
I.
Instruceioiies que deberia observai' el représentante de est(>
siiperior gobierno con la Asuncion del Paraguay (i).
l" Procurarâ dlsipar cou destreza todo reseiitiniiento l'i opi-
nion poco favorable que haya podido engeudrar elronipiuiient»
pasado de anibas provincias sobre la saua inteucion ion qu'
este gobierno tratô de dispertar la provincia del Paraguay, para
que reasumiendo sus santos dereclios volviesc sobre si, y se
piisiese en estado de no ser sacrilicada a la suei'tc i'atal (pi"
opi'ime cl la Espafia, 6 a los dereclios eveiiliiales d(i la prineesa
Da. Joaquina Carlota de Borbon.
2" Protestara que si el éxito de la anterior cninpana lui' en
todo favorable â las armas del Paraguay, el gobierno de lUienos
Aires tiene por bien conipensado el sacrificio c[ue padecieron
sus liijos con el feliz estableciniiento delnuevo gobierno, y que
r).^i||: O '.Il
.1,' lu.l.,
ll'M'IlIllllil'lllii
iocni i!ti^:ii:Kin
i; un saiTlficiO.
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(1) Estas instrucciones, que faitai! en cl Archiva gênerai, las liemos en-
conlrado originales entre los papeles de D, Vicente Ana^tasio Eclicverria,
iiuc su sefior hijo tuvo la generosidad de franquearnie. {llisloria de Delgrano,
por el gênerai Mitre.)
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18U.
Inbistencia
(obre niedidas
dn [iiecauciun.
Medio de contener
al principe
dcl Di'usll.
330 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
colocadas ya ambas provincias sobre las bases do los mismos
priiicipios, la tierna memoria de la sau;.Te inûtibiieutc d'irn-
mada sera un doble motivo que las una mas estrecham(}iit(',
para caïuinar con paso firme cuntra las iiitrigas y sécrétas iic-
gociaciones ccai que los antiguos mandatarios tratan de sostener
una autoridad que no pueden cjerci-r con coniianza de los puc-
bîos, cuyos derechos se cxponen a ser sacrificados al interes de
su propia conservacion, como hubo ya de succder â la pi'ovhi-
cia del Paraguay.
3" Insislirâ en que toda niedida de precaucion no estani de
mas contra los peliîiros que amenazan â la pro^ iucia drl Paraguay,
siempre que descuide encontrar los progresos de aqueUa estu-
diada politica que la corte del lirasil en su ûltim.i coutestacion
ha niiuiifestado entre otras pro})osiciones, que pava no proté-
ger y auxiliar activamente la plaza (b; JNbnitevideo, b;i de ([ut'dar
mandando la provineia di'l Paraguay el depuesto gobernador
Velasco; que este medio de conciliacion es un insulte Cdiilia
los derecbos de las provincias para liacer subrogar su goljierno
bajo otra forma cpie disipase su justa dosconfianza ; qui; es un
exceso del deber 6 del dereclio con que se considéra una [lotcu-
cia mediadora, que no puede abrogarse la intervencion que
no tienc para fijar reglas y temperamentos abiertamente dcs-
tructivos d(^, la seguridad que buscan los pueblos , aun con cl
prctexto de evitar la guerra civil, siendo ya muy de temcr que
estas medidas avanzadas soan consecuentes dcl sistema opresor
con que camina la corte del Brasil a asegurar el interes de
apoderarse de la Banda Oriental, y al que le sirve de insuperable
escoUo el establecimiento de una junta, en la que no tienc el
inllujo que apetece , y calcula encontrarlo en el gobicrno de-
puesto.
4° INIanifestarà rpie el medio capaz de contener en sus bmi-
tcs al principe del Brasil no es ni puede ser otro que el que la
provineia del Paraguay conforme su opinion, conducta y mori-
mientos con el gobierno de Buenos Aires, para iuipedir que
la plaza de Montevideo se bberte de la prenuu'a y asedio d (pic
la tieucn reducida uuestras tropas, pues el calcule polîtico debe
PROVlNflAS DKL RIO DE IJi. PIATA.
.^31
prcvenii' (A pcligro do quo dirlu) principe obrc con todas n la
mayor parte de sus fuorzas contra la uuostra, y que, disipada
esta, se apodere de la plaza de Montevideo, calculando despues
atacar con ventaja â la provincia did Paraguay, â la que en a(]uel
cnso no podria absolutanientc socorrer la capital de Buenos
Aires.
5" Que para la consecucion de este plan , se liace indispen-
s,'i])le que diclio principe sea reducido al estado de no podev
ojirar con superiores fuerzas contra las nuestras , lo que t'âcil-
inente podrâ conseguirsc, poniéndose en alarma la provinci;i,
y amenazando 1(js estableciinientos portugueses que le son
fronterizos, segnn lo considère mas conveniente el goLierno
paraguayo : inculcarâ con repeticion y con toda la posiblc cncr-
gia sobre la ejecucion do este plan, cuya importancia es tal vez
todo el intcres que det)e ocupar a aquel gobii-rno, sin e.vponerse
âque los posteriores acontecimientos liagan llorar la incxpe-
riencia y poca prévision con que deberecelar de las intencioncs
(le un principe que, en la debilidad con que se reconoce, debe
biiscar los recursos a su segiu'idad y engrandecimiento en la
décision de los pueblos y provincias cuya oposicion y fuerza
espéra allanar y disipar sucesiva y parciabnente.
0" Se insinuarâ con sagacidad y destreza sobre, la gran nece-
>iilad que hay de alejar aqueUos peligros; que la provincia del
Paraguay debe quedar sujeta al gobierno de Buenos Aires,
como lo estdn las Provincias Uuidas, por exigirlo '^f el interes
fomun de todas ; la necf^sidad de fijar un centro de unidad ,
sin el cual es muy difîcil concertar planes , llcvar las resolucio-
uos por los ctectos générales del bien comun ; y fmahnente, que
lus provincias empleen de consuno con prontitud y celeridad
m esfuerzos, sus sacrificios y su podcr contra los enemigos
'Xteriores que intentasen atacarlas; que esta sujecion dejarâ
siiiipre intactos los deredios de l;i provincia en cuanto concierno
;i su interior administracion pùblica al igual de las dénias , e'u
las que el ejemplo del Paraguay pudiera ser un estiuudo que las
tciitase a su separacion, ocasionando ima disolucion polîtica
lue debilitasc d todas y las dejase expuestas â ser ocupadas del
ISll.
CirriinMancia
iiidlspcDiablc,
Ipi
^ccclilla(l
de fijnr un centro
do unidad.
IN:
I
M
II
i
1 s 1 1 .
L'iiioii lit; anitins
t'ol'ii'riios
l'njo un siauiiiu
l'i'ulillil.'ldn
liPi II I
[il ii'jii'isi.'iilaiilp.
r{.'{2 • PIIOVINCIAS W.V mo DK LV TLATA.
priiiK.TO (flic las atacasi; ; qiio cl viiiciilo solo de fcdcrarion no
basta ciiuiia urgoiitc neccsiilad en que nos Ijallaiiios i\o oIumi'
cou iinidad y cncrgîa; que la iiiayor rcprescntacion y di^iiidad
(jUG hoy ticiic cl gohicrno por la asociacion de los dipiUados,
iiiani(ic!jta tauibicn que la proviucia tM Paraguay, niantmida
por solo e1 vînculo i'cdcvallvo. no contribuye [lor su parte de
un modo condigno ;'i satisl'acci' los grandes esfucrzos y sacrificios
que las dénias van a liacer por sus dcreclios y lil)ertad ; y (|!ie
una VGZ que cl interes sea uno é indivisible, lu voluntad gênerai
de odas las provincias debc ser laley superior que obligiie al
Paraguay ;i prestarsc à una suborclinîicion sin la cual cl sislcma
y los moviniientos pudieran desconcertarse.
7° Sicmprc que se conozca que cl objeto del antcrior arfîrnlo
no se recibir.'i bien, 6 que propucsto cause algnnas conlrailic-
cionos, se abandonara ; y Iratarâ cl représentante de unir ain-
bos gobiernos bajo un sistenia ofensivo contra todo eneniigo
que intentase atacar los rcspcctivos tcrritorios, dej;indo â sii
prudente arbitrio y al cclo por cl buen éxito de la enii)resa
exigir y convenir las cstipulaciones quii fucsen ma-; oportimas
a asegurar la garantia de anibos gobiernos, con la reciproca de
los auxilios y todo géncro de rccursos.
S" Se prohibe al représentante que durante su trânsito por
cl territorio de este gol)icrno 6 su pcrmanencia en la ciudad de
Gorricntes, pueda resolver , detcruiinar , ô inter\ enir en los
negocios (pie relativaniente â cada pueblo conciernen a su into-
rior adininistracion, ya por([ue diclia intervencion pudiera do
morar su aproxiiuacion ;i la capital del Paraguay, como poniiie
estos objetos quedan bien servidos bajo la ininediata jurisdic-
cioii de las autoridadcs territoriales con cl inllujo ulterior ipic
en ellos ticne la superior de este gobierno.
Buenos Aires, 1" agosto de 1811.
GORNELIO DE SaAVEURA, — IJOMLVCO MvTEl. —
Juan de Alagon. — Juan Francisco Taivra(.o.\a.
— Manuel Molina. — Dr. José Gaucia Citssio,
secrctario interino.
l'ROVINCIAS DEL lUO DK I.A l'LATA.
x\:\
H.
Del CDiitexto de l;i adjniita copia eu (jiio so contraf! rstc
liobieriio ;i la sidiiciuii de- las itmposiciones (|ii(', lo liace cl di'l
Paraguay, peiietravii Ym'stra Scfiori'a cl cspirilii (jiic la lia aiii-
madu. y (pic si cl sciitidn (pic arroja cspccialiiicutc la coutcs-
lacioi) d(3 la ijroposioiuii cuai'ta indiicc .i compi'c ndcr l'avorablc-
uieiite en tuda su cxtcusiou ;i los iutcrcscs de a(piclla proviucia,
cil (îl cuiiccptu de Vucslra Seùurîa no delxi sucedei.' asî.
\L\ gobievnu dcl l*araguay, n(j pcnetvado aun de los verda-
(Icros iiitercscs (pic dcbcu dar inipulso â sus resoluciones, nos
fsU'cclia il la coiicesion d(i vcutajas (jiic, di'spues de no estai" a
los alcaiict's de mieslras facultadcs, son }mi'aineiit(; egoistas é
iuluresadas, api'oveeliâiidose aun de las que repoi1('> anterior-
mente. En su ('unsecuencia se déjà al discerniniiento de Vuestra
Si'fiona el ({ue sin perdi r de vista los prim ipios adojitados en la
iustruccion que le (dnlirio la junta al tiempo de su mision, se
muiicje en este asunto de un modo diestro y cou toda polilica,
tçiiicndo présente los intereses de nucsti'o territorio, y llcvando
[101' ol'jeto prineipalmeiitc cl nu despcrtar diidas ni descon-
tliuzas entre los Paraguayos, capaces de retluir ])c]'jiidi(ialiiiciit(^
l'U el grande interes fiado al celo y conoeiuiieiito de Vuestra
Si'iiorîa. Todo lo eual me ordena este gobierno les prevenga para
Miinteligenciay nianejo siicesivo.
Dios guarde â Vuestra Senorîa muclios aùos.
Buenos Aires, 1" de octubrc de IHII.
IJEnXARDIXO HlVADAVIA .
Sres. represenlantes Don Manuel Belgrano y
doctor Uon Vicente Anastasio Eclieverria.
1811.
Iii!i'i|ii/>l;ic;(.n
<l''l Knijii'lllll,
Si! reconiiciiil.i
I 11 l'sli- !i»iii;ti)
I
î"
m.
liste gobi(}rno lia eonsiderado las rnatro proi)osi('iones de ofrun,i, o m..
Viicslra Scfn.iria eomo resultad'i de un libr,-, y justo dise(n'ni- « c"!''''' ■"
la comtiiiiencion
con Belgrano
y Eclicverrlj.
334 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
1811. mionto do los deroclios do los pueblos , y croc quo janias dcltc
(ludai'se do, los pnncipios univorsalos que fiindan la cuarta ]iro-
posicinu. En esta virtiid tioiio por unos misinos principios y
sontiiniontos los siiyos y los do Vuostra Sefioria; y ostaiido
acordo on ollos. no duda que si; oooporarâ con toda la proiili-
tud y oficacia quo oslô û su akanco contra los riosgos en (|ii('
puoda liallarso la patria conqjroniotida , tanti» vn osa pi'oviiitia
como on todas las unidas, do lo quo à Vuostra Sofioria se dari
trgcnciadeaecii-rar oportuiianioutc pai'to. So oncai'};a muy os[(ocialinonto â Vuos-
tra Sofioria ol (jui! acoloro su coinunicacion con los coiuisioua-
dos roprosontantos D. iManuol Belgrano y Dr. Vicontc Aiiastn>iii
Edicvorria. À ollo uigo iinporiosainonto la i'az poli'tica que pré-
senta on ol dia la Europa, pues â un juicio recto le demanda
mas tenioros quo osporanzas rospt>cto do todas estas pru\iucias.
No perinito ol tionipo coinunicar à Vuostra Senoria mi uiaiii-
fiosto quo ha adoptado la corto del Drasil quo descubro de lleiKj
todas las miras quo sustancialniontc so roducen d restablecer
con mayor vigor ol sistoma colonial do toda la America Kspa-
nola bajo su doininacion.
Dios guardo â Vuostra Senoria inuclios aflos.
Buenos Aires, 1" de octubrc de 1811.
Felicllno Antonio Chiclana. — Manuel de Sarra-
TEA. — Juan José Passo. — BernardinoRivakavia.
Scflores présidente y vocales de la junta provincial del Paraguay.
Es copia : Ruvadavia , secretariu.
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GARTA RESERVADA DEL VIREY ABASCAL A GOYENECHE.
HALLADA EN LAS CORRESPONDENCIAS INTERCEPTADAS.
• {Gaceta de Buenos Aires.)
Que «ean iratado» Es muy confomio COU lui modo do pensar el que se traleii
coDienidad ^^^^^ ^^^^,^ lenidad y compasion a los habitantes de osas pru-
ne
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PROVINCUS DEL RIO DE LA PLATA.
33.S
la t'uarta iiro-
î
principios y
a; y cstaiidn
Lia la prmiti-
HSgoS en (|lli'
1
osa iivuviiiiia
W
noria se tlarâ
U'iitc â Viios-
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js fOiiiisi< tua-
nte Anastnsin
itica f[iic piv-
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) 1(^ di.'inaiula
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as pvo\iiK'ias.
1'
)i'ia un iiiaiii-
i; libre (le Ibnio
il vt.'staLli'i'rr
1
Unérica Es^ia-
m
EL DE SaRUA-
VORIVAUAVIA.
(loi Paraguay.
\ecretarw.
lOYEiNEGHE.
PADAS.
1811,
Ksicircionpi,
viiioias que arropciitidos dt'l criincii cumotido onliahorso imido
â los rcvoliicion.irios, se iu'ojau al salvocoudiioto que Vuestra los que s,, ncoji
Soùoria les ha olVecido, v al real iudultn d(^ la subcranfa de las
cortcs; pero las cabezas, u conncidameiile intiides, coiiiu UiviTo,
Tristan, alirunos ivgidoresde la Taz, C(jcha]»aniba, Putosi, Char-
cas y otrus siigetus a quienes la necesidad lia obligado â una
forzada suniision, auuque uo se les juzgiie cou tudo el rigor di'
las leyes, nu deben qiicdar eu esus paises, y luuchu iiiénos cou
cargo pûblico ; pues nu sulu serviria de un pésimo cjeinido,
siiio (pie en cuabpiier evcnto que eonsideraseii favorable, uo
dcjarian de aprinrcharle para ivincidir en ol luisnio delito : su
pcrverso uiodu de peusar ha sido deniasiadaïuente conocido y
ratiûcado (;n sus pt-rlidos cscritos; pur nuestra natimil y déltil
tt'udeucia, es nmeho luas diiïcil (pie el lualu se cunvierta (pu-.
(It'jar de prostitiùrse cl bueuo. Pur estas razoïKîs y utras tan
obvias que nos dirigeii iinperiùsaïuente al eaïuino de la pru-
d(.'ncia, encargo â Vuestra Henoria uie proponga sugetos de
conocida probidad, inteligvncia. fidelidad y entereza, que con-
temple a propi'isito para ucupar la presidencia de Cluircas y los
gobioHKjs de la Paz , Cocliabainl)a y Putosî , conio asiniisiuo
las subdeL^gaciones que se liallan vacantes, u debau vacar por
didincuencia de los que las sirven. Esta dispcnsable providencia
de justa precauciou, auuque no urge en el dia, ni hasta cpie se
liayan paciticiido las cuatro proAincias alteradas, si Vuestra
Seùoria considéra conveniente proveer en cllas sin p(:'rdi(la do
tieinpo algun enipleo de niando, puede ejecutarlo en persouas
do las cuahdades referidas; y si puede ser que bajo de dichos
principios recaiga la eleccion entre ios jefes de ese ejércitu que
se lian distinguido, cclebrar('^ tencr este niotivo de darlcs
pruebas del apreciu que merecen sus servicios.
Dios guarde a Vuestra Sefiorîa luuclios afios.
CiiiiliilniliS
que d'iioii lencr
ciuilosruiicionai'iot,
Lima, 9 de agosto de 18H.
Sr. D. José Manuel de Goyoneclie.
José Adascal.
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(■k.'
*
1 llÎ
[pie se traleii
de esas pru-
;;l«
■ r ■ ^•
:vm;
l'RoviNf.iAS i)i;i. lU't m; i.\ piata.
l'KI.Mi:i{ (il'lCK) l»i:i. VICK-AL.MIUANTK M. U\i Col IICV
VI, MAIIISC.AI, nE CAMI'O KI.JO.
1811.
Slillll:l('i(lll
l'i lu |j;ii|ilciii
Sf ini| iili' (,'l li'i'iliiMi
rnhe lii I''.s|';in i
V ^iis m'oriiiÉS.
À liordn ilf'l navio do S, M. H. cl Towlminnt,
solicinliro .'» do 1SM.
ILvr.MO. Slnoii,
Triliiit.indn nti pntl'niKlo liomcnnjc ;i Su Majcstad (latiilici.
y niovido ])0i' stMitiiiiicntos du lu iiicjor vnlundiid li.icia cl ]iiii'-
l»lo (îspariol, tcn^ro cl lioiior, roiiio vicc-aliuiraiitc, de Su Majcs-
tnd Hi'itânica, y roino ntmandantc en jcl'c d(^ ^^iis fucvzas nava-
les on la America dcl Sud. d(^ saludai' la bandera de Moutcvidcu.
y me confcmplaiv imiy diolioso si Vueslra EKOciencia al rcciliii'
esta muostra de mi carâcter oficial, me informa que, las dcsavc-
ncncias que por tan largo tiempo lian reinado en el Rio de In
l'Iata, lian rcsado va : mas dichoso ann si pneilo asej^airar su
entera conversion â la armonia.
Los princijtios que me dirigen emanan de Su Alleza l{cal
cl pi'incipe régente de la Gran liretafia, qne en su ndiidnv y
(•on consentimiento de Su Majestad IJritânica ha autorizado ;i
su ministro en Câdiz para tratar acerca de las relaciones entre
l'^spana y sus colonias, y que lia dado las ordenes mas positi-
vas â los oficiales que mandan las i'uerzas navales de Su Majes-
dad enestos mares, para que impidan (como hastaaquî) todo
Irâfico de armas (> artîculos proliibidos de guerra entre los
mercantes ingleses y los habitantes de la America del Sud.
Pendienle una discusion de tanto intcres. y hasta que se
asegure su resultado, Su vilteza Real miraria la contiuuacioii
del bloqueo maritime de Buenos Aires como un sistema iuju-
l'ioso !i los vasallos de Su Majestad, ni querrâ tw Aheza Real
consentir sufra ninguna molestia su comercio heclio de un
modo ordinario y de artîculos inocentes.
Si Sa Alteza Real prohibiese toda amistosa comuniracioii
-m.
l'ROVINf.lAS DEL RIO DV LA PLATA. 337
entre los vasallos do Su Majt'slad y a<[Uol pucblo , el gabint.'to
ingk'S podria considorarsi! ((in' '')iiiaha itartt; eu la gucrra entre
Espaila y sus rolonias : décision inrompatiJ)!»' nm d carârter
do mediacion eon qut; se présenta el goliicvno de Sn Majestad
por disposicidii de Sn Alteza; en este caso los Espannlcs ame-
ricanos niiravian â lus Inglest-s conio (.'neniigos secrètes , y
podrian recurrir por sncorros al eneniigo conuni.
iNeeesito yo acordar â Vuestra Excelcncia como el comercio
es la fnente de donde la^Graii lUvtafta ha sacado los niedios
cpie tiene de ayudar ;i la Espaila contra las liustilidades de la
h'rancia? Pncde ser qne cl arnianiento ipic aliora esté enijdeado
en el blorpier» de Buenos Aires se liaya e([iiipad(t en parte pur
las renias que siî derivan de l'I ; (, y podrâ tal arnianiento oltrar
contra los niedios niisnios ;'i ([ii(>. debe sn l'nerza ?
Pero me abstendré de insistir en un asiinlo tan claro con
arguniento, .iUix'rtluos. Vuestra E\celencia debe conocer cnanto
yo pueda decirle. No me qiieda, pues, mas que pediriî Vuestra
Excelencia me asegure qne, liasta que se liaj.M publico el efecto
de la mediacion inglesa en Câdiz, no se injnriarân ni se deten-
drânpor loshnquesde Sn Majestad Catùlicalos vasallos de Su
Mîijestad liritânica que comercian en el Rio de la Plata.
Asî sea yo el que tenga que dar tan satist'actoria noticia (i Su
Alteza Real el principe régente de la Gran Brt'tana, y asi tendre
yo un verdadero placer en repetirme de Vuestra Excelencia
M. DE CouRcr.
Nuiitixliilad
lie lu (irin Urolana,
ScguridHcl
q'ic |ii(l»
piiru iiii •ûbJilPit.
\
t'ï
!
CONTESTACION DEL MAUISCAL ELÎO
comunicacini)
AL OFICIO ANTECEDENTE DEL VICEALMIRANTE M. DE COURCT.
ExcMo. Senor,
Por la carta de Vuestra Excelencia t'echa de ayer me lie ente-
rado con gran satisfaccion de su llcgada a este Rio, y de los
sentimientos de liomenaje con que saluda al pabellon espaftol,
VII. 22
Le pippiiiita
si liiMU' poilcrcs
de la rcgeni'ii
para tratar.
: i;> ■
il;
i!
■'il
m
:i38 l'ROVINriAS DKI, lUO DE I.A PLVTA.
l«ll. ({tiH tengo lalioiirajdc susteutar, cumo vin\v df ostns provinri.is
en nonihrt', df Su Mijcslad Câtulica fl srflor h. rcni.iiidn VII,
no siondf» ini-nos grafa y cniislaiilt' mi cori'csitoiidi'ncia liâcia
Su Majcslad el rcy de la (Iran lUvlafia. â ((iii»'ii tau (li;.'uauu'nt(;
reprcscuta Vuoslra Kxcrlt'uria eu cslas aguas.
Para podcr coutt'sliu' â Vut'stra Exceh.'ucia sol)r(î !os dénias
pnntds (pie al»i'a/a su citada caria, me précisa pre;,'iMilaiie si
trac consigo alguna ôrdeii credeucial de la regeiicia (pie eu nom-
bre del seilor 1). Feruaudo VII diri^^i! el poder ejeculiM) i\f
Espafia ('" ludias, cou cuya autorizacieii gobieruo yo esfos dunij-
nios; y siu la ((ue l'alLu-ia a mi deher, si eiitrase ;i Iralar i»
C(juvenir cou Vuestra E.vceleiicia cosa al|jjuua eu mateiias l;m
trauscendeiitales.
Vuestra Excelencia aparece (si uo he comprendido mal cl
sontido de su carta) conio un iu(Mliad(jr entre los iutereses de
la Espaiia y de la uacioii hritâuica'eii estos paîses; pero délie
conucer fpio ((s indispensable para esto est('' re\estidu de lus
poderes de ainbas potencias : si Vuestra Excelencia carecr de
los del gobierno esjiafiol, yo nie linria reo en tratar y resitoiidcp
de mis operaciones y del cuuiplimii'uto de lo mas safiradode
las leycsconotra iiersona 6 autoridad que la del gobierim. (jiic
en nombre de mi cautivo rey manda acpiellosy estos domiuius;
mas si Vuestra Excelencia vieiie autorizado para ello por su
gobierno, yo tendr(? la mayor salisi'acciou en coadyuvar â la p;iz
y tranqnilidad, y â queprosperen los comcrcios espaiiol é intries.
como he procurado liacerlo por todos los niedios que li.iu estado
en mi arbitrio ; que espero S(ï verân en brève realizadas mis
intenciones d favor de una y otra nacion, quedando la Esi);iii;i
triuntantc alla, y libre del cruel cnemigo que ha procurado
esclavizarla, y aqui la caterva de revoltosos que prevali(^'udos('
de la enfermedad de su madré patria, han (pid'ido abandcuiaiii
en sus mayores conthctos. *
Dios guarde a Vuestra Excelencia muchos aîios.
Montevideo, C de setiembre de 1811. Excmo. Seûor,
Javier Ei-io.
Excmo. seiior vicealmirante M. de Coiircv.
l'ROVI.NTUS DEL HIO IIP. I.A PLAIA.
natt
provinnns.
rii.iiitln VII,
ciicia liiici.'i
SEr.UNnn ovuwo m-.'. vicFAi.Min antr al mismo.
3 los (Iciims
o;;iiiil;iii(' SI
[[iict'ii uom-
i']('('iili\o lit'
cstos (lonii-
c il li';il;ii' Il
iiiiitt'iiis l;iii
uiiili) iii;il l'I
iutert'scs di'
s; JK-TO tlt'ltl!
istitU) (le los
cia cari'cc dc-
L' y rcsjtoiidrr
^s sri;:ra(li> do
obicni". (1110
os Lloiiiiuios ;
L (dlu \tur su
uvar a la paz
aiiidi' iui-dcs.
le hauostadn
alizadas iiii>
Ldo la Esiianii
la procui'ado
jiNivalioiidost'
abandctiiai-la
10. Seflor,
ER Ei-io.
1811.
N(i Cl iiirilLiilor,
liiio uliniil
lie la iiiaiina
hrllfiMiiM.
À bonlo «loi iiavio de Su Majosfad Foudroyant , i.>n \a^
aguas (11- Moiifovideu, 7 de setieinltre de ISH.
ExcMo. Senoi\ ,
Va imiy tarde aiioclic tii\e cd liduor de recibir la que Viicstra
FAC(deii('ia me (liri);in en contestacioii â la inia del dia aiiterior,
y ht! teiiido la iiini'illicaciou de adverlir (jne, ''> por ■ilyiiua
usoiividad eu mis exitresHoiies. ô por lalta de evaotiliid en K!
Iradiit'cioii, lia ('(jniNufado Viuîstra Exceleiicla del ludo mi ver-
dadora represeiitacioii olicial.
Vo 110 1111! prtiseiito cou v\ carâctei' de uiediador, ni se me
debt! mirai' ii.ijo un aspecio polilico : lie eiilrado eu el Ilio de la
Plala coiuo un mero «dicial de la marina britânica, que ejecuta
las (')rdenes de su |)riiu'ipe, y ctni prnp(')si1o diM'idido de iiupi'dir
toda detenrion de los vasallos (•oiuerciantes de Su Majesfad
Hritânica y su bandera de toda liumillacion, y concebi (pie, el
iiu'ilio para conseiAuir estos Hues mas satist'actorio para Su
AltezaUeal, y mas decoroso para Vuestra Ivxceleneia, depeii-
deria de las iiislrucciuues (|iie Vuestra Exceleneia l'on este
luotivo daria ;i los oticiales (pie luandan los bii([ues de Su .Ma-
jestad Cat('dica; y aiiu todavia coiirio que Vuestra l-Acelencia
loiuarâ las mtîdidas ({ue (d oaso re(puere.
Parlicipaba â Vuestra Excelencia (pie el priiici[)(' rej;('nte de Suhr.- ei i,i„,j eo
la (Iran Bretaùa â nombre y de acuerdo cou Su Majestad liabia ''" '''"■"" '^"''''
autorizado â su ministro en (lâdiz jtara mediar entre Espana y sus
(•(donias de la AiiK'rica del Sud : y afiadia ([lie Su Alteza Uoal
110 dejaria do iiiirar el coiitinuadd l)l()(pie(» ue- iJueno» Aires
(espeoialmeute durante la cxisteneia de la mediacion) conio un
sistema injurioso cuasi excUisivamente ;'i los vasallos conier-
(■iant(!s de Su Majestad.
Los habitantes d(^ Miienns Airi^s no puedpu ser poderosos en
•.f
1:;
M :ë
I' ■ i
1811.
Prohihicion
del coniercio
de aritculot
de contiabando.
340 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
la guerra porque compren panos y cotonîas inglesas, 6 cual-
qiiiora otro artîculo pcrmitido c inocente, en que consiste su
comcrcio, ni por ello pucden obstinarse contra su madré patria.
Su Alteza Real el principe régente de la Gran Bretana ha
proliibido ahsolutanicnte todo comercio de articules de contra-
bando de guerra entre los vasallos de Su Majestad y los habi-
tantes de la Araérica del Sud ; pero yo no tengo autoriclad para
reconocer directa ni indircctamente cualquier forma de gobic'rno
que los ùltimos hayan adoptado, ni tampoco debo yo juzgarlos :
obro como oficial ingles, \indicando el honor <le la bandera
de mi soberano, y protegiendo el comercio de sus vasallos.
Remievo mi peticion de que Vuestra Excelencia dé las ordenes
convenicntes, para evitar que los buques de Su Maj^-stad Catû-
lica interrumpan 6 detengan los comerciantes vasallos do Su
Majestad Bn+ânica.
À quien, como Vuesira Excelencia, respira Icaltad, y aprocia
debidamente la obediencia militar , apénas es necesario hacerlo
observar que las ordenes que he recibido de Su Alteza Real el
principe régente de la Gran liretana deben ser obedecida'^.
Tengo el honor de ser de Vuestra Excelencia cou In mas alta
consideracion, Excmo. Seîior, humilde servidor.
M. DE COURCY.
CONTESTACION DEL MARISCAL ELtO
Al OFICIO ANTECEDENTE DEL VICEALMhUNTE.
ExcMO. Senor ,
En'contestacion al ofîcio de Vuestra Excelencia que tuve la
honra de recibir ayer, reproduzco cuanto dije en el mio de lécha
Insiste
en no tratar
con él,
roTf<itad6pr,dere8. del G, reducido a preguntar a Vuestva Excelencia bi \iene auto-
rizado por el gobienio espanol para tratar sobre los interesantes
objetos de que habla en sus ofîcios; siu cuya circunstancia
PROYINCIAS DEL RIO DE L\ PLATA. 341
Vuestra Excelencia debe comprender que no me es posible
entrai' en contcstacion sobre ello. Perniilaine Vuestra Exce-
lencia le diga que aun cuando me sobran razones para rebâtir
con gran ventaja en las cuestiones que suscita en sus citado3
oficios, me limitaré siempre â repetirle que semejantes mato-
rias debcn discutirse de gabinete â gabinetc ; Vuestra Excelencia
de su gobierno y yo del mio debemos recibir el reglamento de
nuestra conducta. Cualquiera otra discusion que no venga por
estes précises conductos, sobre ser iniructuosa , no podrâ oca-
sionar sino tropiezos, que Vuestra Excelencia y yo debemos
evitar.
Sonmuy respetables, Senor Excmo., las ^eyes de los gobiernos
para quererlas atropellar sin grandisimos motivos, y yo ne qui-
siera ser jamas delincuente en materia de tanta consideracion.
Dios guarde â Vuestra Excelencia muclios anos.
Montevideo, 8 de setiembre de 1811. Excmo. Senor,
Javier Eue,
Excmo. Senor vicealmii'ante M. Courcy.
1811.
TEHCER OFICIO DEL VIGEALMIRANTE M. DE COURCY
AL MARISCAL ELIO.
Navio de S. M. B. Foudroyant, en las aguas de Montevideo,
10 de setiembre de 1811.
Excmo. Senor,
La carta de Vuestra Excelencia fecha de ayer, en que expresa
deseos de saber si be recibido alguna autoriza{ ton del gobierno
espanol para tratar sobre lospuntos de que trata la mia del 5,
acaba de llegar â mis manos ; y no me detengo para contestar
que no tengo ninguna autorizacion. Yo no me mezclo en ningu-
nas medidas de Espana , sino en cuanto afectan los intereses
Solo prr' inds
la libre navogacion
de los buques
brilfinicos.
i
3Â2 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
1811. de Ing aterra en el Rio de la Plata. Su Alteza Real el prmcipf
régente de la Gran Hretana ha mandado que el comercio ordi-
nario y de articules inocentes de les vasallos de Su Majestail
sea protegido. No se pide a Vuestra Excelenria su salvagunvdia :
pero si se espéra que no hallarâ detencion r»or los l)uqu('s que
estân â las ôrdenes de Vuestra Excelenria.
El princip(^ regen'e de la Gran Hr^tafia respeta al sobcrauo
(le Espana, y desapruel)a cl trâlico de los articulos de conlra-
bando de cuerra entre los vasallos de Su .Maiestad Rritânic;) v
los habitantes de la AuKM'ica Espaîiola.
Yo estime nnicho ;i Vuestra Excelencia. y amo a los Espaùulcs :
l, pero no mcrecen algniia alencio-i los interesos de la Grau
Bretaùa ? Es nii deber velar sobre ellos.
Si los bu<{ues del nniverso, exceptuados los que perteiicceu ,i
los vasallos de Su Majestad Hritânica. se excluyen de la Plata.
no nie mezdo en elle : solo pretendo la navegacion libre d-- los
iiltimos. El alto respeto que tengo â Vuestra Excelenria nii'
inipide el detcnerme sobre la g^an responsabilidad de îK-ries^'ar
la désunion" entre una porcion de los respectives vasallos de
Sus Majestades Brit.niica y CatoUca.
Las ordenes de mi principe deben obedecerse. Hasta aliora
no lie dado ningunas instrucciones a los buques que componcn
mi escuadron. Aguardo la décision de Vuestra Excelencia.
Uebenadoptarse algnnas medidas.
Me despido con la mayor consideracion. Tengo el honor tic
ser. etc. Excmo. Sefior,
M. DE COURCY.
Excmo. Sr. D. Javier Elio, virey, etc.. etc.
PROVmCIAS UEL RIO DE LA PLATA.
;U3
CONTESTACION DEL MARISCAL ELÎO
AL OFIGIO ANTECEDENTE DEL VICEALMIRAiNTE.
ExcMo. Senor,
La cuntnsia
que sosteniliA
el bloqueo
Por la carta de Vuestra Excelenda fecha do ayer, que tengo isii.
el honor de recibir lioy por la mafiana , (fiiedo informado de
que no tieiie autorizacion alguna del gobierno espafiol para
tratar coniuigo de un negocio, on el que nadi ménos exige
Vuestra Excolencia que el quobrantamiento de las leyes de
Indias sostenidas hasta aliora por la nacion en toda su fuerza :
Vuesira Excelencia quiore adenias que yo ialte a las ôrdenes de
mi corte ; y siendo este incompatible con mi empleo , me es
forzoso reproducir a Vnestra Excelencia cuanto he tenido la
lionra de decirle en todas mis anterjores, â saber : que no pucdo
tratar sobre estas mat crias.
El establecimiento del bloqueo de los pnertos sujetos â la
revolucionaria junta de Buenos Aires por los buques de Su
Maiestad Gatolica existe mas de un cno ha. El gobierno bri-
tânico y el espafiol L saben oticialmentc ; en ambos reina la maS
estrecha y foliz union, y cuando aquel no ha exigido del espa-
fiol una deld)oracion que liaga cambiar este juste sistema, es
una prueba clara de que no ha habido razones para ello ; asi es
que el consejo de regencia, que me da ordenes con fecha de
fines de juiiic nltinio, no me manda iunovar cosa alguna en mi
sistema, en cuya virtud no puedo variar mis pruvidencias.
Vuestra Excelencia tuvo el mes de noviembre del aho pasado
iguales pretensiones , y no se estimaron arregladas; las causas
subsisten; asî que los'medios de defenderlas deben ser cons-
tantes.
El oficio de Vuestra Excolencia esta concebido en termines Le pidescUrâcion
oscuros, y yo quisiera me aclarase que quieren dec ' las expre- ^i» ""««"«p"»-
siones: « Las ôrdenes de mi principe deben obedecerse, aguardo
la décision de Vuestra Excelencia, y deben resultar algunas
344 PROviNcus del'rio di la puta.
1811. medidas. » ^Estocs, 6 no, iina amenaza? Las ôrdenes del
principe sobcrano de la Gran Bretana las debe Vuestra Exco-
leucia obedocer ; pero yo debo obcdecer las del mio ; me precio
de saberlas sustentar, y en este concepto, segiiro de que
Vuesira ':Excelencia jainas obtendrà de mi otra respuesta ,
Vuestra Excelencia mismo sera responsable de estas medidas
cfue piensa tomar.
Tengo el bonor de ser con la mayor consideracion de Vuestra
Excelencia, Excmo. Sefior,
Javier Eli g.
Montevideo, H de setiembre de 1811.
Excmo. Senor vicealmirante M. de Courcy.
GIJAKTO OFICIO DEL VICEALMIRANTE
AL MARISCAL ELIO.
À bordo del navio de S. M. B. Foudroyant, en las aguas
de Montevideo, setiembre.
Sobre insliucciones
para mediar.
Excmo. SeSor,
Con la mejor voluntad, y sin la menor réserva contesto â las
pregimtas que Vuestra Excelencia se sirve hacerme en la carta
f|ue me dirigiô ayer.
Me pregunta Vuestra Excelencia i que motivo puede haber
para abandonar un bloqueo de que tienen noticia oficial les
gobiernos de Inglaterra y Espana, y cuya revocacion ningmio
de los dos ha exigido ? — Kespondo : que el ministro inglcs en
Gàdiz lia recibido ûltimamente instrucciones del principe ré-
gente, en nombre y con anuencïp del rey, para mediar entre
Espana y sus colonias, y que hasta que el resultado de la pro-
puesta metiiacion se sepa , el gobierno ingies no consentira la
interrupcion de una amistosa correspoudencia comercial entre
■'r>i
i'dones del
str.'i Exco-
mo procio
ro (le que
rcspucstii ,
s moilidas
de Vuestra
Eu'o.
n las aguas
bre.
testo a las
311 la carta
PROVINCIAS DEL RIO DK LA PLATA. 345
los vasallos de Su iMajestad y los habitantes de la Aiiiérica Espa-
iiola.
Hasta aqui las circunstaiicias han variado, y es necesario
anadir qiie, cuando en novicnibre del afio pasado intimé al
gênerai Vigodct que yo no podia sancionar la deteucion de los
bucpies ingleses en el Rio de la Plata, obraba en benefîcio del
gobierno britânico, perono a consecuencia de ordenes expresas.
Cuando Vuestra Excelencia llegô como virey, vi la cosa bajo
otro aspecto. No habia creido necesario céder â un gobcrnador
de Montevideo, a lo que sin dificultad coiidescendi con un nrey
de la provincia.
À la insinuacion sobre que medidas tomaré al saber su deter-
minacion, respondo : que como el gobierno ingles no consentira
que se interrumpa la comunicacion con la America Espanola,
hasta que se sepa el resultado de su mediacion (medida iiece-
saria para hacer posible y aun practicable sus amistosos oficios),
toda tentativa para interrumpirla debe resistirse por los buques
de Su Majestad. Ninguna amenaza hay en esto ; pero yo puedo
sentir infmito las consecuencias quo pudieran seguirse.
Como Vuestra Excelencia dice que el gobierno espanol san-
ciona el bloquée maritimo de Buenos Aires, dejo de pedir su
abandono; pero espero que Vuestra Excelencia liarâ que se
suspenda (à lo ménos por lo que respecta à los intereses in-
gleses), hasta que se sepa el resultado de la mediacion en Gâdiz.
Tengo el honor, etc. M. de Courgy.
1811,
tt
Rcsiitliâ
& (oila tPiiUiiva
de iiilprrupcion
de comuiiicacioncs
con la America
del Sur.
edc haber
ofîcial los
Il ninguno
ingles en
'incipe re-
(liar entre
le la pro-
iseiitii'â la
.'cial entre
CONTESTACION DEL GENERAL ELlO
AL ANTECEDENTE OFIGIO.
EXCMO. Senor,
Tengo la honra de acusar d Vuestra Excelencia recibo de su confirma
farta fecha de ayer, éi que contesto, remitiéndome eiiteramentc cTnie'uww
ÏÏÏÏ
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1 • ■:
346
PROVINCIAS DEL HIO DE LA PLATA.
1811. <i lo que en mis anteriorcs tengo dicho repetidas veces â Viiostra
Excelencia.
Si no esta eu mi deber el alzamionto del bloqueo de lus
puertos siijctos â la junta de Buenos Aires, lo esta el causai* las
ménos extorsiones posibles â los imlividiios y propiedados iu-
glesas : algmiosbavcos ha sido preciso detener pur algun tiompo,
pero hasta aliora no se les ha secucstrado \)or mi cl iniporti^ de
un real, y eso cpie los individuos coinemantes ingleses lian
causado grandes maies ;'i la légitima causa espanola, vendiendn
bu ^.les y botes â la junta, que actiiahnente estân hostilizimla
las armas del rey de Espafia.
Desde mi ingreso al niando ([ue ejerzo, lie dado pruebas â la
America y al inundo entero que nada apetezco mas que la paz
y la prospcridad de los habitantes de este territorio : actual-
mente estoy negociando âeste tin, siguiendo los sontiniionlos de
mi corazon y las miras bcnéficas y paternales del gobierno espa-
nol ; si no se logran por este medio, esté Vuestra Excelencia tan
segnro de que consiste en la ambicion y maldades de los fac-
ciosos, conio de que la Espana triunfante del enemigo comun
no permitirâ queden la razon y la \irtud esclavas de la ambi-
cion é inmorahdad.
De todos modes Vuestra Excelencia debe estar segnro ([iic
emplearé coii respecto a los individuos é intereses pertene-
cientes â la generosa nacion inglesa, todas cuantas considera-
ciones me sean posibles, como lo he ejecutado hasta ahora.
Dios guarde â Vuestra Excelencia muchos anos.
Montevideo, setiembre de 1811. Excmo. Senor,
Javier Elîo.
Excmo. Senor M. de Courcy.
PR0VI^C1AS DlilL RIO UB L.i PI.ATA.
317
EXTRACTO m LA GACETA DE BVEyOS AIRES.
Buenos Aires, 3 de oclubre de 1811.
Se liaii recibi.'o hoy (lia de la l'ccha les simiieiites pliej^'os do
lus enviados por este gubicriio â aciuclla provint ia, acompaiiando
los que se les liahiau dii'igido por la jiinla de la Asniiciou, y
les alcaiizaroii en Currii'nies. Lainallcrable alianza y union que
ba ])rin('ipiado va ;i restablecerse tau feUznieuttï entre'nosolros
y los valerosos Para;;nayos sobre los verdaderos pi'iucipios de
jusiicia que tenianios pi'oclaniados, y henios sostenido cou ge-
uerosidad, si alli se ha anuuciado cou el niayor jûbilo, no debe
ser uiéuos importante y salisfactoria para Buenos Aires en los
présentes uionienlos de nuestra constitiuion ; al misnio tienipo
(lue deben desesperar a nuestros eneniigos en el inaseqnible
proyecto do desunir cou iniposturas unos pueblos cuyos intere-
ses y relaciones tienen entre si la mas intima dependencia^en
la nias sagrada de las causas.
1811.
ni'copciiin
(lu llIlOi IlliCJIUS.
N
UFICIO DE LOS UIPUTADOS A LA .lUNTA.
ExcMO. Sexou .
Son las doce y meilia del dia, liera en que acabamos de re-
cibir de la junta del Paraguay la contestacion de que incluimos
;i Vuestra Excelencia copia certificada. Elbando y carta adjuntos
los remitimos en los propios termines que se nos han dirigido,
para no perder un solo momento en dar â Vuestra Excelencia
noticia tan lisonjera. Manana partîmes por el paso de Itatî â la
ciudad de la Asuncion, intlamados del mas ardiente deseo de
terminar felizmente los négocies de nuestra comision, en cuyo
obsequio no perderémos diligencia ni fatiga alguna. Felicitamos
il V^uestra Excelencia por el prospecte tavorable que ya eu este
Anunchin
({lie |initiiÂii
para la Asuncion.
H
n.
M
i
li '
ii|
,
si'
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348 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
1811. ostado présenta ol asuiito ; y espcranios fuiuladaiiieutc que, (il
pxito dclinitivu corrospoudeiâ à las inteiioiones de Vuostra
Exceloncia y â los intcrcses générales de la causa comun.
Dios guarde â Vuestra Excelencia muchos anos.
Corriénles, setieiuLre 23 de 1811.
Excmo. Seûor,
IVLVNUEI, BeLGRANO. — ViCENTE ANASTASIO ItE
EciIEVEKUiA.
Excma. junta gubcrnativa de las Provincias del Rio de la Plala.
OFICIO DE LA JUNTA DEL PARAGUAY À LOS DIPUTADOS.
^i
fui
Ôi'dcncs
do la jiintii
A ese respecto.
La contestacion que Vucstras Senorias nos citaii, y ha dado n
esta junta la cxcnia. de Buenos Aii'es, corresponde â su caractcr
de justicia y moderacion en el reconociniiento de nuestra inde-
pendencia. Pueden Vuestras Senurias proseguir su marchij
desde luego à esta ciudad, coiiio â un pueblo hermano y aliado
para la comun causa, â cuyo un danios las ordenes necesarias
al comandantc de la Villa del Pilar, al de urbanos D. Roque
Antonio Fleitas, para que pasen à encontrar à Vuestras Sefiorias
en la costa del Parami, y aun â Corriéntes, si las circunstancias
dan lugar, con el oLjeto de indicar y acordar con Vuestras Seùo-
rîas la ruta mas oportuna, y nos sera de muclia complacencia,
si logran ocasion uc proporcionar â Vuestras Senorias los auxi-
lios necesarios para esta jornada.
Dios guarde â Vuestras Senorias muchos aiios.
Asuncion, y setiembre 18 de 18H.
Excmo. Seiior ,
FULGE>'CI0 YÉGROS. — DR. JoSÉ G^iSPAIl DE FrANCIA.
— Pedro Juan Caballero. — Ferna.ndo de la
MoRA, vocal secretario.
SS. représentantes D. Manuel Belgrano y D. Vicente
Anastasio de Echeverria.
Es copia : Pedro Feliciano de Cavia, secretario.
PHOVINCIAS DEL RIO DR LA PLATA.
349
iIPUTADOS.
BANDO PUBLICADO KN LA ASUNCION DEL PARAGUAY.
LA JDNTA SUPEIUOR GLBir.iNATlVA DE ESTAS PUOVINCIAS Â TODOS SUS
HABITANTES.
1811.
Felli «lito
(lo las
lieguciaciODH.
Desdo (juc un momcuto tliclioso ronipiô las cadenas con que
vivîamos aj)risiona<los, y nos nnso en cstado do préparai' la
senda que con la cont'cderacion a las demas pvovincias de nuos-
tro vasto continente debia conducinios ciertaniente ii la i'eli-
cidad, ha sido cl oi)jeto d(d niayor interes y de oxpeclacioii
publica el éxito do nuestra union y de nuestras negociaciones
polîticas con la ciudad de Buenos Aires. El resultado lui sido
tan t'eliz y tan lionroso para una y otn^ pcovincia, (]ue séria
difi'cil decir a cnàl de las dos corresponde la niayor gloria. ]^a
suerte nos lial)ia deparado unos tieinpos de tribulacion y ainar-
gura, si con un esfu(>rzo berôico, cuyos eloyios resueiian en
todas partes, no nos liiiljiésemos rcstituido al goce de nuestros
derechos, saliendo del abisnio en rpie nuestros rivales nos tenian
suinidos. De un solo golpe rccol)rainos nuestro lugar eiitrvi las
provincias de la nacion de cuyo numéro se nos queria borrar.
Desconcertamos tambien la liga fnnesta formada contra nuesti'os
hcrmanos de Buenos Aires, y estableciendo los itrincipios d(^
imestra libertad civil, onipezanios d tomar arbitrios, y d ])ro-
veernos de recursos para reparar nuestras pérdidas , consultar
nuestra seguridad , y preptirar las seniillas de nuestra prospe-
ridad. De esta contbrinidad liemos ecbado los cimientos de un
verdadero crédito piiblico, y lieiiios criado a la faz del niundo
una provincia nucva en cierto modo.
Un plan tan bien combinado no podia dejar de tener acep-
tacion, y tambien admiradores. La junta de Buenos Aires, es(^
ilustrado tribunal, domicibo delà prudencia, habiendo sido 'le Bucno.Aiias
instruido de las demostraciones de nuestra provincia, nos ha
contestado en unos términos que justificaran su conducta en los
présentes y futuros tieinpos. Despues de aplaudir lUK.'stra gene-
rosa resolucion en el cobro y restauracion de nuestra libertad.
se contrae a sincerar su procedimiento en sus expediciones
Sentido
en que conteslô
1 junln
m
w
I
l.
1811.
de lus lejc».
SriO l'nOVINCIAS UEL lUO DV. I.A l'I.ATA.
iiiilitares, (lirijridiis riniiMiiiciilc ;i liaccr coiiocor ;i los pii('h!o>
sus mas preciosus deroclius, ;i iiiiiiistrarlcs l'iicrzas iiroporcin-
iiadas para rciiiiirst' y para liaccr rcspclar la voliiiitad de dlos
C'oiilra lus impurtaulcs coii;itos de la tirania y de las pcrlidas
iutoiiciuiics d(> lus aiitignus maudatarius, (pie prcicndiaii cscla-
vizîirlûs, para perpetuarst' eu el guce de uiiaautui'idad iiidcliida.
que natiiraliiK'iile liaMa caducadu pur itrerisa ruusei'iu'nfia de
la extinrjuii del puder supreiuu. Nus jjrutesta igualineiitc (pu-
iiadaha distadu lanlu de las iiitouciunos de acpiclla ciudad, y
de, su jiinta pi'uvisiunal, cuiiiu la anibiciuii de duiiiiiiar â lus
dénias piitdjlus; y que sus ^u(■ales asueiadus khi lus diputadu^
de lus ])ue])1us uiiidus solaineiite liaii e\teiididu â ellus su juris-
dicciuii, asi cuiiiu lus iiiismus di[)iiludus maudaii y guhirruaii
taiiibieu al puelilu de liueiius Aires eu runsurciu de a({uellus.
De a([ui iiiisiiiu euncluye. (pie aiiiique (leseal)a liriiiciui'iiti'
que el diputadu de esta ciudad de la Asunciuu fiiese â tuiiiar
parte en el gobiernu provisuriu, pero que nu ubstaiite, si era
vuluutad de la pruvincia el gubernarse pur si niisiiia, y (^)ii
iiidepeudeiu'ia de la jiuita pruvisiuual de liiieufts Aires, iio se
upundvia â elle cuu tal que esliivii^semus uuidus. y ubrâsenius
de cunlurinidad para defcuderuus i\v cualquiera agresiuu
exteriur, (.'uiiibiuaudu nuestras i'uerzas sesiiui lu exijaii la iic-
cesidad y la cunveui(nicia général. Nus ul'rece tanibieu luia
generesa y libéral transaeciuu pur mediu de sus re])re-
sentantes en^ia(lus cerca de esta junta run respeclu â las
haciendas de la factorîa y ramu de sisa y arbitrios aplicadus ;i
esta pruvincia ; haciendo ûltimamente présente, que en (jrdeu
â la cûndici",>n de ratiilcarse pur este el iH'ginien rpie se dispii-
siese en el cungresu giuieral, nu se hallaba la junta de Buenos
Aires auturizada para sanciunar este pnntu, por no deber pre-
cepluar al cungresu gênerai, ni itrevenir sus deliberaciunes ; y
que en est;i cunfuriniilad pudia esta pruvincia dar a sus dipu-
tados las instrucciunes que estiinase cunvenieutcs , coiiiu In
habian liecliu las demas que lu tenian nunibradu, respecte â
que en el propiu suprême cungresu debia ventilarse la cucs-
tiun, si las levés establecidas pur lus diputadus du lus pueblos
t 1ns put'hlo>
;is iirriporcid-
it.'id (le cllos
' lits j)(''rli(l;i>
'iidiim cM'Iii-
lad iiiilrliidii.
siTiiciici;! (ic
lalinciiti' (|iif
lia ciiidad, y
iiiiiiiai' à Ids
(is diputadoN
■llds Ml jiiris-
\ j:(ihirruaii
' aciiu'llob.
L lii'iiirincuti'
K.'SP il lomar
daiilc. si cia
isiiia, y roii
Aii't'S, iio se
y obrâst'iiKts
l'ra a^ri'sidii
'\ijau la iii'-
'aiid)ifii iiiia
sus IV])W-
pocto il las
s ai)li('a(los ;i
tic en (')rd('ii
pic se dispu-
a do lUicnos
0 dcbcr prc-
cracloncs ; y
il sus dipu-
)S , coiiiu lu
). rcspcflo ;i
rsc la cues-
los piu'blos
del Paragaiy.
PHOVINf.lAS DEI, RIO DE I.A Pr.ATA. .T»1
debeu l'i no ralilicacsc pm- clins iiii>iii(is en sus asaml)leas. imi.
Cou asouibro liabi'âu rccibido los ciicuii^'os de uiicstn» rcposo in.i.rrni.ntii ri»ii
la noiicia de tau jiisfa y uia;;u;iiiiiua rcsolucioii. KUa nos atrao
cl rftSj)eto dcbido {h> un piicblu libre, couliniia lu alla rcpu-
lacion «pie nos licuios adipiirido, y dcsvanccti'ii la csporauza de
los que por sus liiies ])arlii'ularcs deseaii couservar nuestva
(bisuuiou, soplaudo cl |'uej;o de la discoi'dia. Kl'e(li\iiiucute la
juutade IJiieuos Aires tiUU[>oco ha puosto id iiieuoi' reparo eu
cu.'iuto â liis dénias dcliberiitiones loniadas por iiuesliM pro-
vinciarespccliviiniente î'i su t'ornia de ;;(>l)icrno. olieios y rétinien
inlcrior; poi'([iie esto cra un cuiisimiiculc ii l.i i'e( i|)i'oca imlc-
[ji'udencia civil y ii la i^^ualdad de dcrt.'clius ipie establerc.
cuaudo reconoce y siipoue cpie (d iiueblo solo de IJucnos Aires
sin (d concurso del di[)utado del l'arauMiay no puede uKiudai' â
esta proviuL'ia ; pero no por eso prétende que nuesti'o diputado
tciiga i)i'ecision de iuroi'poi'ai'so desile luci^o en aqutdla junla.
De otra suerte no dejaria ;i la vobintad de esta [U'ovincia cl
^obcrnarse por ai niisin;i. y cou abs(duta indcpcndcncia de
aquel gobieruo provisorio ; por([ii(> sin duda considéra, y iiin>
justiunente, ipie la institucion propia y ualural de los dipiitados
se dirip' solaïueuto al olijeto de l'orniar cl iiucvu suprenio tri-
bunal ô l'ongi'cso u;om.'ral de las provincias.
Asi queda va decidida uuestra suerle, y atianzada nuostra
libcrtad c indcpcndencia. Si Buenos Aires dando id inundo con
(îsto acto un testinionio pûblico de justicia y nioderacion, se
liace mas digno de nuestro iiieclo y cordialidad ; uuestra piitria
se corona de muîva florin, y ad([uicre nucvos dcrerhos i'i la
admiracion. Ciudadanos did l*ara,nuay , sois lodos libres, y la
junta partii'ipando iil piiblico csia lisonjcra noticia, os coni^ra-
lula por este suceso, ii (pie cra acrcedor suestro esi'ucr/.o \
vuestvo valor. No se escurlie de hoy iulclante entre nosolms
otra voz que la de la union y l;i libcrtad. No se recouozcan olras
relacionos que las que se dirigen ii ;iririn;ir nuesiros commies
dercclios. No dois oidos ii las pérfidas y lalsas vo es de lus (j[ii:'
intentan seduciros, indnciéndoos ii la dcsconfianza por su »')y-
dida anibicion, y por vidvcrnos id yugo tiriino de una ignoiui-
Alerla
& lus o.iid'iilaiios
r'
1 iMsm
■
1
1811.
Dcliori'i
(II' l.i jiiiiiii.
.'JKÎ PROVINCIAL DFI. niO DF I,A PI.ATA.
iiii)sa osolavitud, (iiicritiiido liaccr ijiiial la Nirlinl con cl rriiui'ii.
Uovestitlos (lel noble, or^'iilJo de lininhrcs libres, renn/iiiioiius
on iina conlnnuiilad de- V(diinl;idrs ; ruinienios un eiier|M», iui;i
ninsa para ani((uilarla lir.mia. La iiost^Tidad nias reniola .'ipl.iii-
dirâ vnt'stra constancia ; os niir.irâ conio ;i vindicndores de |,i
Imninnidad cnvilecida por el des|Mitisnio, y gnibari sobre viies-
tros seiiulcros el sind)olo de la liberlad.
l'or lo dénias, dejad â la jinila el euidido de S(»stfMier vues-
tnts d(!reclios. I^lla los conservarâ conio nn s;i;;i'a(lo depi'isito, y
n;idie los ijerjudicani, ni los atacarâ inipinieinente. ('.iiid;ir;i
landiien de Uevav {i oi'ecto todas las disposiciones de nueslra
pru'inc'ia, sej^'un se presentisn las Lii'cunslanciiis, y sus aleu-
ciones inlinitas se lo perniibin. Ya liabois \isto (pie el jinebji»
de Ikienos Aires no cpiiere, subyii;,Mr(')doiiiinar al del l'iir.i^nay,
ni ing(îrirsc en su i^obierno, rétinien (') adniinistracion |tnlili( a,
sino solaniente vivircon nosotros en iiiia M'i'dadera l'ralernid.id
de sentiniientos para nuestra defensa coniiin y la l'elicidiid
gênerai, que es lo niisinocpie lial)ia decretiido nuestra pl'(>^iIl(•i;l
Desediad desde aliora todo niotivo de apreliension; y pues que
lienios nianifestado el regooijo que nos eausarân i'eliz y gustosa
reconciliacion con repetidas salvas do arlilleria y repicpie gêne-
rai de ranipanas, .isistirémos todos mafuina con las (-(iritora-
eiones de la ciudad â reiidir obse(piiosu ciilto y dar gracias al
Todopoderoso por el niismo aconleciiniento on una misa so-
lenine, que se eelebrarâ à este tin. Adenias manda la junta ([iie
esta noclie y la de nianana se ilnminen generalmente todas
las callos de esta ciudad. Y para que llogue â noticia de todos,
se publicarâ por bando en la forma acostumbrada, y sacâiidose
los testimonios convenientes , se fijarân los ejemi)Iares on los
lugarcs de cstilo, y se remitirân â las villas y poldaciones,
circuliindose al propio tiempo â los partidos de esta jurisdiccion.
Heclio on esta ciudad de la Asuncion, capital do la proviiicia
del Paraguay, a 14 de setiembre do 1811.
FuLGENCio Yégros. — Dii. JosÉ Gaspar de Frangia.
— Pedro Juan Caballero. —• F'ernando de la
MoRA , vocal secretario.
r
PROVINr.US t)FI. RIO DR I.A Pf.ATA. MS.'I
rCii l;i Asuiii'iuii (Ici P;iiMu;u;iy en cl cxprcsiido Ma, iiios y
;ini) , yn cl csciiliimo de piliicmo s;ili dcl ciLirtcl pMicr;il de
cHtii iil;i/.'i :i<-()iii|);iii;idu de un |)i((iictt> de siddados, sai'jctitdS,
pirinos y I;iiiiIm)|'cs. hariciido rabc/.a cl tcnicutc dtt l.i nmiitariia
de graiinderns I). Mariatm de| Pilar Mallada, y cii lus iiarajes
[)ûl)li('os y a('(i>liiiid)i'ad()s liirc puhlicar cl haiidn aiitcrelciit)'
pur V 07, (Ici iiiiilalo Mitrihd Mai/., ([iic liizo de prej^oncro ; lo (jiuî
ponp) pur dilii^eiicia para (pic coiislc, y de ellu doy lu. — llnz.
Coiiciicrda este, testiiiioiiiu ('(tii (d haudu ori^niial de su tenor
y diliucucia df! su puhlicaciun, a (pic me vcliei'o ; y en virlud
de \o uiaudado por lus scùui'cs prcsideulc y vocales de. la supe-
riorjuntii ^ulicrualivii do esta provinria, si^uo y liniio (d pré-
sente eu la Asuucion, a quince dcl expresado mes y aùo.
En testhuoniû de verdad : .lAtiiNTo lUriz ,
Escrihnno jmhlicn y de (johicrno.
IHIl.
l'iiMi'Ui'iiiii
ili'l liiiii'n nnit'rlor.
CONVENGION
ENTRE IjVS EXCMAS. JUNTAS (lUBEHNATIVAS DE nUENOS AIRES Y DEL
PARAGUAY.
Los infrascritos, présidente y vocales de la junta do esta con»uicr,.n»iici
ciudad de la Asuncion del Paraj^'uay, y lus rci)reseutantes de la f"-"-'""'"'""-
excina. junta establccida en Uuenos Aires, y asuciada de dipu-
tados del Rio de la l'iata, babiendo sidu enviadus con plenus
poderes con el objeto d(ï acordar las providencias convenientes
à la union y conuni l'clicidad de ambas pruvincias, y demas
confederadas, y à consolidar el sistenia de nuestra regeneracion
polîlica, teniendo al niismo tienipo présente las comunicaciones
hechas por parte de esta diclia provincia del Paraguay en 20 de
julio ùltimo i la citada excma. junta, y las ideas benéficas y
VII. 23
/» % i
f
1811.
Abolicion
dol eslanco
(lel tabaco.
Cobro de' peso
de lisa y orbitrio»
Sobre ri cobro
de «Icabala,
3U
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLAT A.
libérales cpie animan â esta, condiicida siemprc de sus cons-
tant-^ s principios de justicia, de eqiiidad y de igualdad, mani-
lestados en su contestacion oficial de vcinte y ocho de agosto
sigiiiente; liemos convenido y concordado, despues de una
detenida reflexion, en les articulos siguientes.
Aut. I. Hallândose esta provincia del Paraguay en urgeuto
nccesidad de auxilios para mantener una fuerza efectiva y res-
petable para su seguridad, y para poder rechazary liacer frente
â las maquinaciones de todo enemigo interior 6 exterior de
nuestro sistema, convenimos unânimemente en que el tabaco
de real hacienda existente en esta misma provincia se venda de
cuenta de ella, y sus productos se inviertan en aquel sagrado
objeto. Il otro de su analogia, al prudente arbitrio de la propia
junta de esia ciudad de la Asuncion, quedando, como efecti-
vamente queda extii.guido, el estanco de esta especie, y consi-
guientemente de libre comercio para lo sucesivo.
Art. II. Que asiniismo el p^'so de sisa y arbitrio, que ante-
riormente se pagaba en la ciudad de Buenos Aires por cada
tercio de yerba que se extraia de esta provincia del Paraguay,
se cobre en adelante en esta misma ciudad de la Asuncion con
aplicacion précisa â los mismos objetos indicados : y para que
esta determinacion tenga en adelaLte el debido efectu, se harân
opoftunamente las prevenciones convenientes, en la inteligencia
de que, sin porjuicio de los derechos de esta provincia del
Paraguay, podrâ para los mismos fines establecerse por la
excma. junta algun moderado impuesto â la introduccion de
sus frutOG en Buenos Aires, siempre que una urgente nece-
sidad lo exija.
Art. III. Considerando que, a mas de ser régulai* y justo que
el derecho de alcabalas se satisfaga en el lugar de la venta
doude se adeuda. no se cobre en esta provincia del Paraguay
alcabala alguna del expendio que en la de Buenos Aires ha de
hacerse de los efectos 6 fi'utos que se exportascn de esta de la
Asuncion. Tampoco en lo sucesivo se cobrarâ anticipadamente
alcabala alguna en dicha ciudad de Buenos Aires y demas de su
comprension, por razon de las ventas que en esta del Paraguay
ll'è
m
m
PROVINCIAS DEL RIO DE TA PI.ATA. 3^o
debeii efectiiarse do cualesquiera cfoctos qu' se condiiren u se
remiten a ella, enteiidiéiidose con la calitlad de que, sin per-
jiiicio de los dereclios de esta ])roviiicia, podrâ arreglarse esie
punto en el congre so.
Art, IV. À fin de precaver en cuanto sea posible loda desa-
venencia cntrt; los nioradores de una y olra provincia, con
motivo de la diferencia oiurrida sobre la peitt.'uencia del partido
nombrado de, Pedro Gonzalez, (jiie se balla ^:ituado de esta
banda del Paraiiâ , continiiarâ por aliora (m la misnia forma
que actualniente se balla, en cuya virtud se encargarâ aJ cuva
de las Ensenâdas de la ciudad de Corriéntes no ba<:a n(>vedî)d
alguna, ni se ingiera en lo esiiiritual de diolio partido, en la
intebgencia de que en Buenos Aires se acordarâ con el ihno.
senor obispo lo conveniente al cunipliiniento de esta disposicion
interina, basta tunto que con mas conociuuento se establezca eu
el congreso gênerai la (bunavcacion lija de andjas provincias bâcia
ese costado, debiendo en lo demas cpiedar tandiien por aliora
los limites de esta provincia del Paraguay en la forma en que
actualniente se liallan, encargândose consiguientemi'Utc su
gobierno de ciistodiar el departameuto de Candeliria.
Art. V. Por consecuencia de la independencia en que queda
esta provincia del Paraguay de la de iJuenos Aires, conforme â
lo conveiiido en la citada coutestacion oiicial de 2H de agosto
ûltimo, tampoco la mencionada exciua. jimta pondra reparo eu
el cumplimieuto y ejecucion de las demas dcliberncioucs tonia-
das por esta del Paraguay en junta gênerai, conforme â las
declaraciones del présente tratado : y bai(» de estos arliculos.
deseando ambas partes coutratautes estrecbar mas y mas los
vinculos y empefios que uuen y deljon unir amhas provincias
en una federacion y aliauza iudisoluble, se obliga cada una por
la suya no solo à couservar y cultiviu' uua siucera, sôlid.a y
perpétua amistad , siuo tainbion â auxiliarse y cooperar luiitua
y eficazmente con todo género de auxilios, segiui permitan las
circunstancias de cada uua, toda vez que los demaude el sagrado
fin de aniqudar y destruir cualquier enemigo que intente opo-
s de nuestra iusta causa v coinuii libertad.
1811,
Slatn quo
m el partido
(Jo Pedro Goiitélet.
Vm, aniiitid,
auxiliot, et*.
progi
} î'
\^
m'
18H.
Consiileracion
preliminar.
386 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
En fe (le todo lo cual, con las mas sinceras protestas de que
estos estrechos vinciilos iiniran sienipre en dnlce confraternidad
â esta provincia del Paraguay y las demas dcl Rio de la Plata,
hacieiKio a este efecto entrega de los })oderes insinuados,
fîrmamos esta acta por dnplicado con los respectivos secre-
tarios, para que cada parte conserve la suya a los fines consi-
guientes.
Feclia en esta ciudad de la Asuncion del Paraguay, â doce de
octubre de mil ochocientos once.
FuLGEXcio Yédros. — Dii. José Gaspar de Fraxcia.
— MvM'EL Belgrano. — Pedro Juan Gaballero.
— Dr. YiCEXTE EcilEYERRiA.
Fernando de la jMora, vocal secretario. — Pedro
Feligiano de Gavia, secretario.
TRATADO DE PAGIFICAGION
entre la EXCMA. JUNTA EJECUTIVA de BUENOS aires y EL EXCMO.
SENOR VIREY D. FRANCISCO JAVIER ELÎO (1).
La excma. junta de Buenos Aire^ y el excmo. senor D. Fran-
cisco Javier Elîo, deseando teriiiinar las desagradables dii'e-
rencias ocurridas en estas provincias, han conferido sus pleuos
poderes, la referida excma. junta al senor D. José Julian Pérez,
y Su Excelencia el senor virey â los sefiores D. José Acevedo y
D. Antonio Gârfias, para que arreglen el correspondiente tra-
tado : quienes, despues de canjear debidamente sus expresados
respectivos poderes, han convenido en los articules siguientes :
(1) La Gacela niinistcrial de Buenos Aires de 1811 , de donde el negistro
dijilomàlico tomô este Iratado, lo publicô con la fecha equivocada de 21 de
julio ; iiosotros lo lomanios del original, ciija foclia es 20 de octubre. Kl
Hegistrn lia omitido tambien la ratificacion de Buenos Aires.
Y EL EXCMO.
PROVINCrAS DEL RIO DE LA PLATA. 3S7
Art. I. AmlDas partes contrataiitos, â nombre de todos los
habitantes snjetos â su mande, protestan solemncmente a la
faz del nniverso, (pie no reconocen ni reconoceran jamas otro
soberano que al senor D. Fernando VII, y sus legîtimos suce-
sores y doscendientes.
Art. II. Sin embargo de considerarsc la excma. junta sin las
facultades necesarias en su actual estado, y que en consccuencia
debe rcservarse para la délibération del rongreso gen(îral de las
provincias, que esta para reunirse, la detemiinacion sobre el
grave é importante asunto del reconocimicnto de las certes
générales y extraordinarias de la Menarquîa, se déclara cen
todo, que el diclio gobierno rcconoce la unidad indivisible delà
nacion espanola, de la cual fornian parte intégrante las Pro-
vincias del Rie de la Plata en union con la Peninsula, y con las
demas partes de America, que no tieno otro soberano que el
senor D. Fei-nando Vil.
Art. m. Persuadido firmemente el gobierno de Buenos
Aires de la justicia y necesidad do auxiliar y sestener â la madré
patria en la santa guerra que con tante teson y gloria hace al
usurpader de la F.uropa, conviene gustosîsimo en precurar
remitir â Espafia a la mayer brevedad todos los socerros pecu-
niarios que permita el présente estado de las rentas, y los que
el gobierno propenderd cen las mas eficaces providencias é insi-
nuacienes.
Art. IV. En demostracien delà sinccridad de sus sentimientos
y principios, el gobierno de Buenos Aires efrece dirigir pron-
tamente un manifieste âlas certes, expbcando las causas que ie
han obbgado â suspender el envie à ella de sus diputades basta
la antedicha debberacien del cengrese gênerai.
Art. V. El insinuade gobierno nnnibrarâ una 6 mas personas
de su centîanza que pasen a la Penfnsula â manifestar a las
certes générales y extraerdinaiias sus intenciones y desees.
Art. VI. Las trépas de Buenos Aires dcsocuparân entera-
mente la Banda Oriental del Rio de la Plata basta el Uruguay,
sin que en toda ella se reconozca otra autoridad que la del
excnio. senor virey.
1811.
Fernando VII,
i^iilco soliiiMUii.
Hftronocimienlo
(li^ la uniilail
iiulivUililo
de la naclun
espariula.
Suliic ri'iiilsion
i\i) lei'uisos
Maiiifiesl'»
diiigliloà las COI tes.
Comision dirigida
& la l'ciilnsula.
El virey
ûnica autoridad
en la
Banda Uricntal.
A h.
I ■')'■
i
1
!'*
i8n.
Pueblos lujflloi
al virev.
Libertid polliJcn.
Arlilloila
(1c la
naiida Oj'icntul.
Devo'ucion
de piisioiieios.
Rcllro de los lio;'&3
porluguesa?.
Cesacion
d« lio.slilidndts.
l'nrliri|,a,'ion
al virey de! Peiû.
R"slllucioii
di! los voiinos
otientali'?.
Ilesiablccimicnto
da comunicaciones.
358 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
Art. vu. Los pucblos del Arroyo do la China, Gualeguay y
Gnalognaichii , situados on Entre-Rios , qncdaràn do la propia
suorto siijetos al gobierno del exrmo. senor virey, y al de la
excma. jiinta los domas puoblos ; no pudiendo cntrar jamas en
aquella provincia 6 distritu tropas do nno de los dos gobiornos,
sin previa anuencia del otro.
Art. YIIl. En didios gobiornos no se perseguirà a persona
algnna, sea de la esfera, estado 6 condicion que l'iiese, por las
opiniones polîticas que baya tenido, ni por haber escrito pape-
les, tomado las armas, ni otro cualquier molivo, olvidando
enteraraonte la conduc,1;i observada por causa de las desave-
nencias ocurridas por una y otra parte.
Art. IX. Toda la artilloria perteneciente â la Banda Oriental
quodarâ en los propios puntos donde aotualniente se halle, y la
artilloria qiie tenian bis buques de Buenos Aires aprehendidos por
los del crucero, se restituircâ igualmcnte a la posible brevedad.
Art. X. Uel niismo modo se devolverân todos los prisioneros
de cualquiera clase que sean, liecbos por uno y otro gobierno.
Art. XI. El exemo. sciior virey se ol'rece a que las tropas
portugucsas se retiren â sus fronteras y dejen hbre el territorio
espanol conforme à las instruccijnes del seîior principe régente
manifestadas â ambos gobiernos.
Art. XIÏ. Qu<'da tambien el cxcmo. senor virey en librar las
ôrdenes précisas para que desde luego cese toda hostilidad y
bloqueo en los rios y costas de estas provincias.
Art. XUI. Igualmcnte Su Excelencia oficiarâ al excmo. 3erlor
virey del Perû y al senor gênerai Goyeneche, participândoles el
présente a comodamiento .
Art. XIV. Todo vecino de la Banda Oriental se restituirâ, si
gusta, a sus hogares, y podrân pasarse mutuamente de uno â
otro territorio cuando le deseen, dejândoseles de todos modos
ou quieta y pacifica posesion de sus fortunas.
^RT. XV. Se restablecerâ enteramente, como se hallabaân-
tes de las actuales desavenencias, la comunicacion, correspon-
dencia y comercio por lierra y por mar, entre Buenos Aires y
Montevideo y sus respectivas dependencias.
PROVINCIAS DEL RIU DE LA PLATA. 3S9
Art. XVI. En consecuencia del antécédente articulo, todo
buque nacional 6 extraujero podrd libremente entrar en los
puertos de imo y otro territorio, papando respect ivamente en
ellos los correspondientes reaies derechos, conforme a un arre-
glo particular, que se acordarâ entre los citados gobiernos.
Art. XVII. En el caso de invasion por una potencia extran-
jera, se obligan reciprocamente anibos gobiernos a prestarse
todoslos auxilios necesarios para recliazar las fuerzas eneniigas.
Art. XVIII. El excnio. Sr. virey protesta no variar de sistc-
ma liasta que las cortes deolaren su voluntad, que en todo caso
se nianifestarà oportunamonte al gobierno de Buenos Aires.
Art. XIX. Los moncionados gobiernos se obligan à la reli-
giosa observancia de lo estipulado, constituyéndose en la res-
ponsabilidad de las résultas que pudiese ocasionar su infrac-
ci on.
Art. XX. El excnio Sr. virey y el Sr. diputado de Buenos
Aires nombraran dos ofîciales, que acuerden el modo de dar
cumplimiento al articulo sobre la evacuacion de tropas de la
Banda Oriental, que se efectuarâ con la mayor anticipacion,
embarcandose en la Colonia todo el numéro posible.
Art. XXI. Las presas que se hagan desde la firma del pré-
sente tratado serân restituidas ; y respecto â las anteriores, se
estarâ â lo estipulado en el armisticio de 7 del corriente.
Art. XXII. Todas las propiedades existentes de cualquier
especie que sean, correspondientes a los vecinos de la Banda
Oriental, quedarân en poder de sus respectivos dueîios, â ré-
serva de los esclaves comprendidos en las Ustas manifestadas
por el Sr. diputado de Buenos Aires, que ofrece dejar en liber-
tad, para que vuelvan â poder de sus amos, d cualquiera de los
expresados negros que lo desee ; y la ejecucion de este ai'ticulo
sera del cargo y cuidado de los ofîciales de que se liace mérito
en el veinte.
Art. XXIII. Si ocurriese en adelante alguna duda acerca de
la observancia de cualquier articulo del présente tratado, se
resolverâ amigablemente por una y otra parte.
Art. XXIV. El présente convenio tendra su efecto desde el
1811.
Libcrtfld de enirar
en los pucrtoi.
Auxilios ruilprocof.
Llnea de coiiducla
<lel virey.
Oblrgacionbilatoral.
Evacuacion
do tropaj.
Piestilucion
de presa».
Propiedades
de los vecinos
do la
Banda Oriental.
Ucsolucioo
de dudas.
Vigor del tratado.
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Il :
1811.
Infliinncl»
peiiiiciui^u
de los eiii'iiiiijos
intei ioros.
360 PROVINCIAS DEL RIO DK LA PLÀTA.
momonto que se firme, y sera ratificado en el término de ocho
dias, 6 ântes si se piidiese.
En testimonio de todo, fîrmamos dos de un ténor en la oiu-
dad de Montevideo, k 20 do octul)re de 1811.
José Julian Pérez.
Gârfias.
José Acevedo.
At^tonio
Montevideo, octubrc 21 de 1811.
Se aprueban y ratitîcan por mi parte los articulos del précé-
dente tratado, que se devolverâ para los demas efectos consi-
guientes .
Javier Elïo.
Buenos Aires, octubre 24 de 1811.
Aprobado y ratificado por este gobierno.
Feliciano Antonio Ciiiclana. — Manuel de Sarra-
TEA. — Juan José Passo. — José Julian Pérez,
secretnrio.
GUENTA QUE DA EL GORONEL PUYRREDON ,
JEFE DE LA EXPEDICION MILITAR QUE HA CONDUCIDO EN RETIRADA DE POTOSl CON
LOS CAUDALES DEL REAL ERARIO,
A LA JUNTA DE LAS PROVINCIAS UNIDAS (1).
ExcMO. Senor,
Apénas se supo la derrota de nuestro ejército en Guaquî, 6
mas bien su increible disolucion, empezo la mas soiocada
intluencia de nuestros enemigos interiores a liacer prodigiosos
progresos en los ânimos de los naturales del Perii, y la libertad
(1) Tomado de la Gacela de Buenos Aires.
m
(lel prece-
ctos consi-
Ilio.
e 1811.
l'ROVINCIAS PKL RIO DE LA PLATA. 3fi|
que à rosta do tantas l'atijjjas los liabia dado Vuostra Exroloncia
tué va un objeto de poco j^^eres para uuos, y d(( ;d)oniina('ioii
para otros, desde que concil)i(:'on que d(d)ian sostenerla cou
sus pechos, y a precio de alj;:imas gotas de su san^ii-e... Asî es
que viuios al nioiuento â tudo el pueblo de Oruro couvertidi)
en nuestro dano, y posteviorniente a otros varios que nada bail
perse^^iido liasta aqui cou tanto encarnizaniiento couiu al iufeliz
soldado de nuestro ejército, que ban podido sacrilicar inipune-
mente. Debo entre todos en bonor suyo bacer justicia al pueblo
de Cbuquisaca, pues por las noticias que be tenido despues de
mi separacion de él, es el ([uo niejor se lia coniportado, sin
duda porque es el nias ilustrado del Peru.
Con estos conocimientos fuc mi primer cuidado velar sobre
el pueblo de Putosî, por el crecido numéro de euemijios cono-
cidos que en si oucerraba, por poner eu algun (')rden la porcion
de tropas que se liabiau levantado desde la antcrior couspi-
racion, y solo servian para comm'se el sueldo, y porqu(^ â mas
de ser una posicion militar, enccrraba en si' el patrimonio del
Estado, que debia servir al sosten de nuestro ejército ; y de
acuerdo con la junta de Gbârcas, resolvi trasladarmc â él, y lo
verifîqué luego que Wei^ô el anterior représentante de Vuestra
Excelencia Dr, D. Juan José Ciistelb.
Posesionado del mando militar de aquella provincia, empezé
à tocar maies sin término, y por mas que me esforzé en cor-
tarlos, ni las circunstancias me favorecian, ni tuve el suCciente
tiempo para conseguirlo : ellos continuaron bajo diversos apa-
ratos, basta que la revolucion del Ti y 0 contra los restos de mi
ejército me bizo conocer el ningun i'ruto de mis afanes ; pues
habiendo en la pbiza como 900 soldados â sueldo, no tuve uno
solo que me sirviese en aqutd conflicto, â excepcion de muy
pocos oficiales, porque todos audaban por las calles dando
fomento â la revolucion, à se encerraban en las casas por temor
de que los lastimasen.
El enomigo avauzaba en nuestros territorios, y nuestro estado
polîtico empeoraba todos los dias en el Per/i. Ya no quedaba
mas esperanza de salvacion para las provincias interiores que
isii.
i
Trnslacion
ilu l'uyiieilun
li l'uloti.
Mnio silii.'iridii
ilu esa luoviiici.'i.
^11
I in
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18)1.
Uiiico arhitrio
que le quednha
i i*uyrredan.
Nombramicnto
de
très comisionadoi.
3S2 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
los psfiicrzos de Cochab.imba , pero como ellos podian teupr
un término poco l'eliz, me acousejo la priideiicia esperarlo cod
precaucion.
No me qiiedaba en tal caso mas arbitrio rpie replegarme cou
algima tropa, salvamlo los caudales, artilleria, municionos,
armamento y demas que hubiese de precioso entre las propie-
dades del Estado. Pedî para ello a lajunta provisiunal que se
me aprontasen 400 mulas de carga y silla con toda prosteza, y
en efecto dio sus ordenes al iute^nto, y mandé un comisionado
d Chîchas. Esta medida cra mny lenta, y los sucesos precipi-
tàbanse con rapidez. El enemigo se adelantaba sobre Cocba-
bamba, y las posiciones que ocupaba me hicieron desde luego
recelar, lo que despues se ba realizado, cuando me liicioron
conocer que estaba muy inmediata la décision de miestra suertc
en aquella parte, y preveîa los riesgos a que me exponia, si hk;
encontraba en Potosi la noticia de haber sido sojuzgada Coclia-
bamba, y resolvi en precaucion con muchos dias de anticipacion
establecer mi cuartel en Puna, por tener las tropas en la suje-
cion de disciplina y libres de la seduccion, y para poner allî lus
caudales y demas objetos en seguridad de actitud de condu-
cirlos sin contradiccion ; pero no me fué posible veriticarlo,
porque el gobierno provisional y el cabildo conSaban mucho en
la fidelidad de su pueblo, y 3e me opusieron abiertamente.
Ellos han pagado bien caro su imprudente confianza, viendo
sus personas y familias ultrajadas y encarceladas, y sus casas
saqueadas.
Yo instaba sin césar por los auxilios pedidos, pero el mo-
mento critico se acercaba, y todo permanecia en el mismo
estado. Tal lentitud me desesperaba, y resolvi en este estado no
guardar mas consideraciones : pasé a lajunta el 20 de agosto,
le expuse el riesgo de las circunstancias, y dije â sus miembros,
que si en très dias no estaba todo pronto para caminar en caso
de ser necesario, todo se babia perdido, y ellos habian de ir
conmigo â dar descargo al gobierno superior. En el instante
resolvieron ponerlo todo â mi cargo, para que dispusiese â mi
arbitrio, y alli mismo hicc se extcndiesen las ordenes en conse-
\
tSil.
l'ROVmCIAS DKL RIO DF LA PI.ATA. 363
ciiencia. Inmedifit.imonto podî so me nombrasoii très comisio-
iiados de probidiid conorida, para que recibiesen los caudales,
y lo fiieron D. José Mariano Toro y D. José Trujillo, que acop-
taron, y D. Ignacio de la Torre, que se excusé : los dos prinuTos
empczaron desde luego â rccibirlos, y liacerlos enzurronar,
trabajando dia y noclie, y el 23 habiéndome pedido Trujillo
que se nombrase otro en su lugar, porque estaba enfermo y
no podia scguirnie, se puso al alcalde do minas D. \{i)<\\ui Qui-
roga, iinico que me ha acompanado, y à cuya diligente eticacia
se debe mucho.
En aqucUos dias mandé embargar cuantos arriéres entrasen ôrden de nmhnrg
en la villa, de modo (pie el 2i eu la ta''de ténia y a cevca de
90 nuilas de carga pvoutas. Nada se sabia del estado de Cocha-
bamba, porque la multitud de noticias q\u' àntes corrian liabian
heclio uua repentina suspension, de que yo deducia fatales
consecuencias.
Serian las A de la tarde del dia 24 cuando se me presentô el
capitan D. Mariano Nogales coii los pliegos de un correo de
Cochabamba deteuido en el camino de Oruro por las companîas
de Potosi, que yo liabia liecho salir en numéro de 600 hom-
bres, para cortar toda comunicacion, y privar la internacion de
viveres al enemigo : me dio parte que todas aquellas tropas con
la noticiade la derrotade los Cocliabambinos liabian vuelto sobre
la rotaguardia, y entrarian al dia siguiente sin poderlas con-
tener. Yo vî en esto un nuevo riesgo para mi salida, porque
contemplé unidas aquellas tropas a la generalidad del pueblo,
de que eran luia parte, y no la ménos temible ; y encargando
estrechamente à Nogâles el mayor sigilo sobre el estado de
Cochabamba, pasé incontinente ôrden â Yocalla a los jefes de
dichas companîas, para que se detuviesen en aquel pimto hasta
nueva ôrden. La correspondencia detenida contenia entre varias
cartas particulares de ningun interes un oticio de aquella junta
provisional, otros iguales para los de Potosi y la Plata, y la
importante carta del senor Rivero en que manifiesta a su aniigo
Quintana de Potosi....
El populacho pudo traslucir nuestra desgracia, y supe que ya ««ndo.
Noliiia recibula
Bobre r. estado
de CoLliabamba
II
fi
1811.
Ilesprriui)
T4 PnOVINCIAS DKL lUO DR I,A PLATA.
siii frciio cuipt'zali;! ;i ;iriii;ii'so, d pesai' de im haiido inilitar qiip,
vu acahiba de piiitlicar, inipoiiicudo lapena capital â ciKihpiicra
qui' de lit'clio ('i de \)alal)i'a t'iititr[M'('i('S(î mis acciijiu's.
Los iiialt's t'i'an df, la ulliiiia j^i'avcdad, y mi conliaiiza iio
podia scr miiy (iriiic, ciiaiido s(do mr veîa sostcnido por lus
l^rauadcros de la l'Iata : pero los caudales eu maiios del eno-
mifr<t amnenlahaii su poder y su iullueiuia, cuaudo el uuestro
en la iuipoi'tancia del obrar ora pri'c.iso salvaiids, i') perecer
en la euii)i'esa. Desde lueixo resolvi mi salida para e| dja 2(»,
Mciipaudd l(td(» el 2r> en cumprai' ('• {piilar del vecindarin las
uudas ([ue me l'altabau i)ai'a el complète» 'e las cai'^^as ; pero i
cosa de las 7 y média de la uoclie de a([uel dia, viuo cou
precipitacion el capitau de grauaderos de la Plata, ;'i daruie part»)
que toda su compariia S(i liabia desertado , dejaudo las armas
tiradah eu el cuartel. Este golpe liabria sin duda trastoniadi)
mi firmeza, si el amor do nu patria no me hubiesc sosteuido.
Mi ruina era seguva, si al amauecer d(d dia siiruiente iu(^ encon-
traba el pueblo desarmulo, l'allâudomc los granaderos, que i^ir
su disciplina era la unica fuei'za (pie lo mantenia liasta alli eu
rospeto, porque aunque ténia dos companîas do Cinti, acababau
do llegar de su pais. En consecuencia empezi' â dar mis dispo-
siciones para salir on aquella nocho sin descubrir, sino â los do
mi entera conlianza, esta determinacion. Armé y cubri cou las
armas y gorras de los grauaderos desertados à los Ciuteùos, y
les mandé estar pronlos para caminar a las 2 de la maiiana,
sin que nadie desde la liora de segunda lista saliese del cuartel
por prétexte alguno, y todo se ejecutô puntualmente por el
singular zelo y eficacia de sus capitanes D. Juan Francisco
Rivera y 1). Pedro Uomero, y puntual obediencia de sus dénias
oficiales subalternes. Hice reunir algunos soldados del ejército
que conservaba como escondidos, por el decidido empeîio de la
junta provisional en liacerlos salir de la villa, pasandome repp-
tidos oficios al efecto ; y sin mas fuerza que io hombres de
armas, como se vc en las listas numéros 1" y 2" pasadas en la
Laba, resolvi internarlo todo. Es cierto que tambien ténia las
dos compamas de Cinti, que componian cl numéro de mas de
m
PROVINf.lAS Î)F,I, RIO V>T. I.A PI.ATA.
Mor;
lu uilllluili.
Sïlida
do Puyrrrdoti.
70 liombros, poro tambirii In es, ([iic ;ic;il>;i(los de llc^'ar tlo su isil.
jtai's, aiM'iias cran lutiiiltrcs, y de iiiiiLiiiii modo soldados; y
aiiii((iii> su iiahiral liiiiiiililc y dncilidad podia IciiiM'Si' pni' un
(■([iiivalcntr de la iiiililai' sulxiriliiiariuii, iio cra posilili' sacar
parlidu di' clla pitrsii tntal ijiiioraiicia dd iiiaiii'ji) de aniias.
A las 1^2 de la uocIhî iiiaiidi! pasar las iiiidas â la iiKUicda dd Or.i.n .iHjjvnr
banco, ((tu la (trdcu â los ((iiiiisioiiadus (iiic ciiiiiczascn â cai'pir,
y t'iiliv las sombras dti iiiiu de las mas tciicbi-osas se liizo la
olieraoiou cou mejor sncoso (pie yo csitcraba, (picdaiido ('ar;:adas
todas ;i las niatn» de la maùaiia dv\ H^t. Caïaiido tiivc loiiiadas
todas mis mcdidas, maiidi'' al tcuicidc de ailillcria IJ. Juan
Pedro Luna (pie, clavase toda la qui; babia en la plaza, y liKÎ
ejocntado en el iiiomento por este reeomendiible olicial, ((uo
dtisde mi lle^^ada i Putosi me ha servido iucesaiil(,'menlc cou
un zelo distinguido.
El populacho dormia desciiidado, 6 preparaba tal vez en el
silencio de la nodie los corddes con (jue iiitentaba alarme al
yiigo de su infelicidad, pero yo velaba entre los cuidados de
salvar el patrimonio de mi madré patria. Seriaii las cualro y
média de la manana cuando bice mi salida, ordenando estrc-
diament(^ el mayor silen(^io à la tropa, y mandaiido (piilar
todos los cencerros a las reeuas, para que d niido no advirtiese
de mis inovimientos i los que ya miraba como mis eiiemigos ;
mas sin poder evitar la desgra(Ma de que se extraviasen très
cargas de plata al tieinpo de salir, y (pie ])iidieron liaber sido
siete, si el zelo de D. Pioque Quiroga no liubiese salvado cuatro
mas, que ya estaban robadiis y escondidas en un cuarto de los
patios iiiteriores de la casa de moneda, â doiide entré con uiia
luz para evitar cualesquiera casual 6 malicioso extravio, que
iavuri'CJan tanto las tinieblas, y el mismo desordeii en que las
circunstancias me obligaban ;i salir.
ïomadas todas las aveuidas de la plaza, y reunidas en ella ôrdeu de martiiai'
las cargas , dî la ôrden de mardiar, colocando ini fuerza à van-
guardia y retaguardia : asi atravesé las calles de aquella grande
poblacion, sin mas bullicio que el indispensable que causaba
el pisar de los animales, y cuando la luz del dia 25 viuo «i mos-
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Trca atnqiifii
en qiiH filé vpnciilo
«I populailiu
rt'lielde.
'MC) PROVINCIAS DKI. HIO IH" t.A PIATA.
IriiriiK^ l'I cstado de mi (;av;i\;ni;i, j.i la Iialiia piicsto fiicn t\r\
rit'sgoso paso dcl Socahoii. Mi conzuu i't's[iii'('i al M'I'iiic ya ni
chMiniKi, y libre di- los pcli^'nis qiit' cada callc y cada casa iiif
ofircian. Kl poiJiilaclio dt-spi'ili» en lin, y vifiido Imrladas sus
prcpararioiii'S, manilVsti'» ya siu li-ciio su l'iinn'; cnrrii') ;'i Ids
canipaiiai'ios dt.' tod.i la villa, y alltorulô cuii sus tiKpics de ariv-
biito, y rt'uuido vu umlliliid, acudii» â las casas de ^olticiin) \
iiiia para sucar la artillcriiii que eu clla liabia , cou la (|iii' \iii<,
presuroso on uii alcaucts en la se;:nra cuuliau/a de dcspcda/ar-
me;pei'o cuaudo ya en lasiuuiediacioues del Sdcabunenipc/.i'tâ
cargarla y cebarla, t'ué siu igual su desesperacion al encontraiii
clavada é iuutilizada; lo ([ue liasta alli no liabia couucidd piic
su bâi'bara pi'ecipitaciuu, segiin uio iiilnniiai'uu varios iu(li\i(liiu>
de aipiella \ illaque salierun al^iiuas liuras dcspues que jo.
No los rt'trajo dt; este acouteciuiieulo, y veiuiiéudose cmi
toda la indiada del cerru, que eslaba do auteniano convucada
para el et'ecto, y yo lo sabia, viuo â ulacariue apresiiradu. i:i
ruido (le las canipauas que liabia yo oido me ténia yaadvertid»)
de los movimientos del populacbo, y en cousecueucia cnlo(pu'i
toda mi i'uerza â la retajiuardia de las cargas, siu tlcscouliuiiar
la marcha, l'ocos minutos se pasaron, cuaudo ya vi venir i;na
gruesa multitud en mi alcanco. Va no era tieuipo de retlexiuiies.
sino de del'ender â balazos lo que cou tantal'atiga liabia salvado :
ordené pues que marcliasen las cargas al cuidado de los coiiii-
sionados D. José Toro y D. Iloque Quiroga, y cou la escolta de
i() Cintefios caminasen a paso apresuratlo, y vo quedé d esperar
la cliusina rebelada. (»cui)é luia pequeûa allura sobre el caiiiino
real, formé en ala mis contralieclios granaderos cinteùos, y
dividiendo en pequeîias guerrillas mi ejército de Ao liombres d
I'uerza efectiva, me fui sobre el populadio, que no bajaba de d
mil armados de palos, lanzas, boudas y algunas armas de
fuego. Uesistieron por alguii tiempo el de mis divisiones, pein
atemorizados sin duda cou la vista de mi cuerpo de réserva que
liabia dejado formado sobre la altura, so pusieron en i'uga.
ganando los cerros para salvarse, y dejando algunos muertos en
el campo, cuyo numéro no puedo inforinar, porque lo ignuro.
os
f'sto fiiora fli'l
I M'niii' j;i m
ciidii (';i>;( iiii'
liilil;i(l;is sii«<
; currii') â |(i>
M|ll('S (le ;iMv-
(It! ^ohicriKi \
n l.'i (|iit' viiiii
le (lt'sii('(|;i/,ii'-
iltnii ('iiUM'/.i'i.'i
al cuconliMiii
. i'()nuciil(i jinr
ios iiidiNidiKiN
L'S qur jo.
iiii('ii(l(tsi' l'itii
mo fonvucad;!
ipivsurado. \\\
iiyaadvci'tidit
iciicia fuluqué
I dcscoiUimiar
, vf venir iina
le retlexiuiios.
labia salvado :
0 do Ios cuiiii-
II la esculta de
iiedé a esperar
ibre el caiiiiiio
is cinteùus, y
lo lioinbres de
bajaba de dus
nab armas de
visioiies, pem
le réserva que
sroii en fuga,
IOS iniicrtos en
que le ignoro.
l'ROVINCIAS HFL RIO ItK I,A l'IATA. 3^7
Rnuui mi génie y rontinné mi manba. La chusma liizo lo isii.
mismo, y signi*') en mi alcanre : la espéré de nuevo, y la escar-
menté cnmo la vez primera, cou solo la desgracia del altérez
1). «îaspar Dûrgos, (pie saliô contuso en nna mano de un golpe
de bouda, de que va est.'î sano, Hepeti mi (qieraciou de, mar-
cbar, y aquella niiildita cimsma cou la t'acilidad de gamos se
dispersaba por Ios cerros jiara l'euuirse oon la misma, biego
que observaba mis espaldas : me alaca lercera ve/, para ser
recbazada como las anteriores, pei'o en esta Inve la desgracia
de que mi ayudante, el teuieute graduado I). Ignacio Orgas.
recibiese un balazo eu la cibeza. de cpie me asegurau liaber
umerto ya eu Tarija, ;i dunde pnde bacerlo llegar ;'i favor did
mas ])rulijo y Innnano cnidado del l'isicu l). Diego Paroicien, \
sin liaberlo podido dejar basta a(|nella villa, ponpie eu todas
partes ((uedaba entre euemigos, y era cierto su saci'ilicio. Asi
SL'gui por todo el dia en uua coutinuada repeticion de accioncs.
basta que las sombras de la nocbe disiparon Ios varies ginipos
de mis cobardes euemigos en las inmediacioues de la Laba, y
sin mas desgracias por mi parte que otro uuicliacho mas lieridi»
gravement e en la cab(^za,
Serian las uueve de la nodie cuando llegué a la Laba cou la «-leRadu 6 la i,ai.a.
tropa, cou la incomodidiid de uua lluvia tau copiosa como e\traov-
dinaria en a((nella estacion, peroipie no dej;iba de consolarme,
porque calculaba que edia contribuiria a la total dispersion de
mis euemigos, (juebabiau quedado por Ios cerros iumediatos.
Vue sin igual mi desconsuelo cuando desoaudo en aqutdla parada
dar algun alimento â mis. soldados, que estaban rendidos de la
fatigosa Jornada de nueve léguas liecbas ;i ])ié, y en un ataqui'
continuado, mojados y muertos de necesidad, me eucontr*' sin
mas auxilio que un arroyuelo de agua, que la naturaleza liabia
colocado por i'uerza en aquel Ingar, j)orqne la grande casa de la
Laba y algunos rancbos iumediatos ;i ella liabian sido abando-
nailos de sus dueùos; de modo que fué preciso acostarnos, para
engailar con el sueno nuestra comun necesidad , y sin tener
una astilla de lena con que secaruos y abrigarnos en aquella
fpîgida région. Allî se me reunieron como ir)0 Tarijenos. que
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(li'l cumisioiiiulo
I). J(,sé Mni'iaiio
Toro,
.'{G8 PROVINf.IAS DEL RIO DE LA PLATA.
isn. la juiita de aqiiolla villa maiidaba ;i Potosi, poro sin armas...;
poi' la (lificultad do encoiitrar aliiiicntos a ostos y ;i toda la dénias
tropa que alli loiiia, liico dar iiua ^l'atificacion de diucro. ii.ira
l)a^^ai'les do algmi modo ol sonkio que, liacian con taiita l'ali,i:a,
y alt'iitarlos a couliimar. Sof^iiï mi marcha para Caisa. d ddinli'
llegué ol 20 a la ontrada de l:i iioclio, y allî piido alimentai' mis
soldados, que liasta mas do cuarenta y oclio lioras no proLaban
l)o>"ado de comida. Reparados un tanto, continué mi camiiK».
internàndome por el de Cinti con el objeto de salir lo mas pronto
\»osible del territorio de Potosi, y librarme do las inilut.'ncias
précisas de aqnella capital, pero mo engafié.
Al salir do esta parada, mo hizo prosente el principal comi-
sionado D. José Mariano Toro, cpio hasta allî me liabia acdui-
panado desempenando su encargo con scfiales del mas decidido
interes por nuestro feliz suceso, que lo era Ibrzoso detenerse
algunos instantes, para esperar una carga do equipaje, que ann
no babia Uegado ; pero que me alcanzaria en muy pocas boras.
Yo no pudo sospecbar su mala fe, pero ello es cierto que desde
alli regreso para Potosi, llcvândome cerca de mil pesos, ([ue
por venir sueltos lial)ia guardado en sus petacas, con mas los
principales papeles relativos al recibo do los caudales que (U
babia lieclio, dejândomo con esta accion en una iibsoluta igno-
rancia de las cantidades que él recibiô en plata y oro. l'na
desgraciada ocurrencia experimontada en este puesto, de que
doy parte a Vuestra Excelenda en su lugar por separado. nie
ba heclio comprender cuâl debio ser el motivo de babernie
acompanado basta biera de Potosi, y regresado â un pueblo (|ug
y a era nuestro enemigo.
Marrha por Tarija Yo soguia iiîi doiTota llouo do ponalidados, escaseces y traba-
ydesieiiosdeoian. j^j,^ ^^^,^,^ coiiteiito poi'quo lîiis vaboiitos soldados y oflcialidad
que me seguian me daban el ejemplo de la mas virtuos.i i oiifor-
iiiidad en las necesidades (jue padecian. Nadio sabia la dii'ecciou
que yo tomaria, porcpie la ocultaba con cuidado, aunque la ténia
resuelta por Libibbi y Yabi à Cangréjos, pero reclbiinido en las
inmediaciones do Cinti la noticia cierta de que el punto de Tii-
piza babia sido ovacuado onteraniente por nuestras tropas, me
;m armas...;
odaladcniMs
(liiK'i'n. para
iaiita l'aliuM,
visa, a dundt'
iliiucntar mis
no pvubaliaii
' mi camiiio.
10 mas \)i'oiilo
AS inilutmi'ias
incipal ('(imi-
liabia acoiii-
iiias docididu
oso deteiiLTse
pajo, que aim
f pocas lioras.
;rto que dosde
Liil pesos, que
con mas les
udales f(ue él
absolut a igiio-
ta y oro. Una
uesto, de que
separado. me
0 de haberiue
un pueblo ipie
aseces y traba-
11S y ofu'iabdad
irtuobà » ontor-
bia la direccion
uuKiue la teiiia
cibiendo eu las
1 punto de Tii-
;ras tropas, me
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA. 369
vi forzado a variarla, y rebolvi tomar el camino de Tarija sin
descubrir por tanto mis proyectos. La repentina salida de Tupiza
de los restes de nuestro ejército, cuando yo liabia pedido al gê-
nerai desde Caisa por expreso que se mantuviese alli por lo
mènes diezdias para guardarme la retaguardia, me liize calcu-
lar con facilidad que alguna fuerza enemiga lo amenazaba in-
mediatamente, y que ne pudiendo él re-:istirla con un numéro
de tropas tan superior al que yo ténia, iba forzosamente â en-
tregarme en sus manos, y en consecuencia tué mi determina-
cion de \iajar pci Tarija y desiertos de Oran.
Todos los dias recibia noticias de crecidas partidas onemigas
que yenian en mi alcance, y de reuniones formidables que me
esperaban para atacarme en los lugares por donde debia forzo-
samente pasar, inventadas sin duda por nuestros enemigos
para hacerme desmayar; y aunque en este nada consigiiieron,
lograron per lo ménos bacerme desertar las con\pafiïas de Çin-
tenos, que quedaron rcducidas a, seis hombres la una, y à once
la otra, pero sin que este me dièse mayores cuidades, porque
su fuerza era solo aparate.
Entre las infinitas malas noticias que me daban, vi que tema
algun carâcter de verdadla de que en el rio de San Juan se hacia
una formai reunion por ùrdenes de los Caveros de Giuti, y a
nombre del conde de San Javier como régente y présidente de
Chârcas. Yo despreciaba sus armas, pero lemia que sus liostili-
dades legrasen dejarme â pié en algmia atropellada nocturna, y
asi es que mis pobres soldados marchaban de dia con trabajos,
para velar de nocbe en custodia de las mulas.
Llegué por fin el 31 â la tarde al rio de San Juan, donde debia
acampar aquella noche, y â la distancia de média légua del
pueblo destaqué una partida, para que fuese a recenocerle.
Observé que â su entrada en él salleron atravesando la que-
brada, y â todo correr de sus caballos, cuatro hombres en
ademan de huir por ganar los cerros del frent(3. ïumediatamente
destaqué cinco de los mios para cortarlos, de los que me hicie-
ron prisioneros al ayudante mayor de infanteria del numéro 6,
teniente D. José Montes de Oca, al cadete de dragones D. José
VII. 24
1811,
Deic'cion
(le los Cinirno*.
Mala nudcid
que iocibi6
PiivriPdan.
I.lcgailï
al rio de San Juan.
!'!'■
t^fi
I ;
,1 ' A-
1811.
Combate.
Ùrdon de pepar
fuegoà uns casa.
(^rdenn
y movinik'iitoj.
> :
370 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLAT A.
Olivcra, y al cabo de iut'antoria José liertuzo, que obstinados en
perseguirlos fueron a caer en la eniboscada que teiiian prepa-
rada eu un caserîo que aparecia â la vista de la otra banda
del rio, y de donde empezô â salir en forniacion en numéro
como iriOliomljres para balirme.
Ucuni mis cargas, dejé eu eUa k los Cinteiios que me habian
(piedado, y atravesé â pié el rio para encontrarlos : rompieron
ellos el fuego desde una altura, y les contesté seguro de la Vic-
toria, a pesar de sus ventajas en el terreno y mouluras : ântes
de una bora no aparecia un eucmigo : la noclie se acercaba, y
yo no podia, ni debia detcuerme en perseguirlos cou abandono
de mi precioso cncargo. Hicé scnal de remiion, y continué nii
marcha por fuera del pueblo, para acampar con luz en bueua
posicion; mis prisioneros fueron rcstituidos sin lésion algima,
ni yo la tuve en mi dénias tropa ; pero de ellos quedô uno muerto
en el campo, y muy mal herido un D. Mauricio Baldivieso,
que liicé curar en mi campamcnto, y despues supc ser uno de
los principales insurgentcs : ignoro si tuvieron algima otra pér-
dida, que calculo indispensable por el vivo fuego que sufrieron
en su dispersion.
Luego que me Imbe situado para pasar la noche, mandé un
piqueté de liùsaros al mando del altérez D, Manuel Guudin, con
ordeii de pegar fuego â la casa en rpie estuvo la eniboscada, y
otras inraediatas, pertenecientes todas â unos Morales, secua-
ces principales de Cavero y convocadores de la gciite reunida en
mi daiio, como se veriflco iumediatameiite. Y aunque tambien
pensé destruir de igual modo las dos casas que estes malvados
tenian en el pueblo, me retrajo la consideracion de que podia
comunicarse el iucendio de ellas à los de otros infebces vecinos,
que en nada eran culpablcs de aqnel exceso ; por lo que me con-
tenté con entregarlas al saqueo de la tropa, aunque inùtilnieiitt%
porque se encontraroji del todo vacias. La nocbe se paso en
constante vigilia, y al amanecer del dia siguiente me puse en
movimiento para caminar.
No ]3icn estalian cargadas las inulas, cuando mis ccntinelas
avanzadas me dieron aviso que por el camino de Ciuti se veîan
PROVINCI AS DEL RIO DE LA PLATA. 371
gruesas polvaroras. Suhi a una altiira, y observé que en efecto ,^11.
veniaii très gruesos trozos por la quebrada en mi demanda, cicn
de ellos de caballerîa. Aquel era precisamentc el paraje en que
se dividen los caminos de Libilibi y Tarija, y aquel fué el pri-
mer momeiito en que se supo la direccion que yo tomaba por
las c.denes que di. Despaclié todas ias cargas al cuidado delzo-
loso D. Roque Quiroga, y con ellas a los pocos Ciiitefios que
quedaban, y yo con los bûsares, artilleros, y piquiite de segu-
ridad, que y a compondrian el niimero de GO hombres, con al-
gunos dispersos que se me habian reunido en el caniino.
quedé a esperarlos, colocando mi gcnte algo dispersa entre
unos pequenos matorrales, para que la cabaUeria enemiga 110
tuviese un objeto fijo d que embestir.
Confieso â Vuestra Txcelencia que tuve cuidado en esta oca-
sion, porque los movimientos que liabia observado en los trozos
enemigos, denotaban una formai resolucioii de atropellarme,
y su numéro pasaba de cuatrocientos liombres ; pero cuando vi
que al Uegar al alcance de mis fuegos suspendieron el ïmpetu
con que venian, los conté desde luego deshechos, Hompi incon-
tinenti el fuego, ?. que me contestaron con bastante viveza,
pero muy mala direccion, por cspacio de média liora. to estaba
observando que mis oiîcialesysoldados, llcnos de fuego y ardor,
se iban avanzando voluntariamente, y crei muy oportuno apro-
vechar tanfeliz disposicion. Di en consecuencia la voz de av;uice Oïden de mmim.
con tan favorable suceso, que el arrojo de nuestras tropas puso
en compléta fuga à les enemigos, y en tal confusion que aban-
donaron muclios sus caballos, para salvarse a pié por las mon-
tanas. Yo no tuve la mas pequefia desgracia en esta accion,
pero el enemigo tuvo varies nmertos, entre los que se encon-
trô un oficial tarijeùo, que liabia sido sorprendido en la nocbe
anterior por los Caveros, que venian con su gente do Cinti, y
fué obbgado d atacarmc con algunos otros Tarijefios, que con
él y otros oficiales venian d reunirse conmigo.
Hal)ia olvidado decir a Vuestra Excelencia en su lugar, que â
las dos jornadas de la Laba me vî precisado a dejar las compa-
fiias de Tarijenos al mando de sus oticiales, y con el dinero que
h ,
f- 1
II
i.
Ï
i :
1 '^ '
:'V1
1811.
Botin.
Nolioia
de un saqueoi
Recomendacion
del pjército.
372 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
calculé suficiente para su mantenimieniG hacta Jujui, porque
fatigados con sus marchas â pié desde Tarija, embarazaban las
niias, aumentaban la cscasez de alimentos en las paradas, y uo
me eran de la menor deieiisa.
En todo fui leliz en estas dos acciones, porque à mas de no
haber perdido un solo liombre, logré montar algunos de los
niios con los caballos y mulas quitados a los encmigos.
Concluido cl fuogo, y reunidos los mios, scguî con prisa mi
marcha, para alcanzar mis cargas, que se liabian alej^^do ima
buena distancia, y apénas me junte con ellas, cuando llegô a
nosotros uno de los liijos del conjuez de la real audiencia de
Chârcas D. Silvcstre Icazate (que habia encontrado en aquel
parajc) con lanoticia de que los enemigos habian .saqueado todo
el equipaje de su padre, detenido â su hermano menor, y he-
rido él de un sablazo en la cabeza, de cuya desgracia fueron
ellos solo culpables,por haber andadomas morososen seguirme
que su padre, que al rayar el dia estuvo ya en mi campamento.
Yo no puedo l'ecomendar- bastautemente à Vucstra Excolen-
cia el valor, suirimiento y virtuose ôrden con que se han de-
sempenado lodos los oficiales y soidados que han venido a mi
mando, y en particular a los que saUeron conmigo desde Po-
tosi, de cuya valerosa conducta, como de la de todos los demas
que se me han reunido en mi transite liasta aqui, intbrmo â
Vuestra Excelencia por separado. Los oficiales han hecho las
veces de soidados, porque la escasez de estes me obhgô à po-
nerles nn fusil â cada uno, que han conservado como la mejor
distincion de su graJo. Los soidados han hecho prodigiosamente
el ministerio de taies, y a mas el penoso oficio de arriéres, que
la necesidad y su buen deseo de ser\ir les ha hecho aprender.
Algunos paisanos que tambien venian en mi companfa, como el
secretario de Gharcas Dr. D. Juan Antonio Saracharrii, el sub-
delegado de Ginti D. Isidore Alberti, y el fîsico D. Diego Paroi-
cien, han mostrado que el valor no esta hmitado â la proi'esion
militar, pues con un fusil en la mano no han tenido que envi-
diar â los bravos.
Llegué par fin a Tarija, y enténces fué cuando pisé el pri-
I >
' iï
1811.
LIegada
à Tarij».
Sollcilud
(le auxilio
parael l'otuii.
PROVINCFAS DEL RIO I)K LA PLATA. 373
mer pais de aniigos en mi concopto. Alli debi detenerme dia y
medio pai'a hacerme de midas, que ya no ténia, por estar ar-
ruinadas las que traîa, y no rudiendo conscguir a llete las que
necesitaba, porque se me ocultaban artificiosamente por los
pocos arrieros que alli hal)ia. tome cl arbiirio de comprar cuan-
tas se me presentasen, pagandolas al precio que el capricho de
sus duefios queria ponerles, como lo liabia vcnido haciendo
por todo el camino desde la Laba, y hube de contiiiuarlo hasta
entrar en los desiertos, sin cuya medida no me veria boy en
salvacion.
Con las primeras noticias de nuestra derrota en Guaqui liabia
venido a Tarija en comision vor la junta de Cliàrcas el ad-
ministrador de ta'oacos de aquella capital D. Pedro José La-
branda y Sarberri, para pedir auxilios de gente y conducirla à
Potosi. En esto hal)ia estado ocupado, hasta que con noticia de
mi salida de aquella villa y réunion cpie se liacia en mi contra
en el rio de San Juan saliô con el teniente coronel D. Martin
Guémes à ofrecerme el auxilio de sus peclios, iinica fuerza de
que podian disponor, pero no encontrindome por el camino
que habian tomado, vol'-î^^ron desde Tojo con precipitacion,
luego que supieron mi enu*ada en Tarija, en cuyas inmedia-
ciones se me reunieron, habiendo continuado despues hasta
aquî ocupados en servicios de la mayor importancia,
A las dos jornadas de Tarija para acâ me alcanzo un expreso
con un pUego de aquella junta, en que me comunicaba, que
aun no me liallaria â cinco léguas de distancia de la villa, cuando
se conmoviô el pueblo, y se hizo un cabildo abierto para
tratar de quitarme los caudales, sin liaber sido ellos convida-
dos â él ; pero que el dictâmen de algunos sensatos habia di-
sipado el fermento que empezaba : yo agradeci el aviso, sin
que me dièse cuidado cualquier resultado, porque mis solda-
dos acostumbrados ya a vencerlo todo, ponian en completo
reposo mi confîanza.
Dejo â la consideracion de Vuestra Excelencia las penaUda- r.eneiione» finales,
des que habrâ costado esta expedicion â la pobre tropa de mi
mando, viajando siempre por entre enemigos, las mas veces â
Teiilativa
(le sustracuioii
(lo lo2 "auJaleii.
374 PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
1811. pjé, casi siempre sin el preciso alimento, por montailas y de-
siortos fragosos, apénas transitaLles, a csfiierzo de venir abriendo
un ramino que solo cra conocido de uno l'i otro montaraz dol
Baritii, por una région câlida en extrerao, y poblada de in-
sectos ponzonosos, y cubiertos de desnudez y miseria, princi-
palmente hasta Oran, en que la activa diligencia de la junia
pT"ovisional de Salta me habia puesto con anticipacion suficiente
numéro de animales para mi conduccicn , y ^'Tia compania de
sus provinciales para mi mejor escoltay seguridad; pero no
puedo dejar de elevar â la memoria de Vuestra Excelencia, que
la importancia del servicio que he hecho, salvando unos cau-
dales que haran sin duda la restauracion de nuestras desgra-
cias, es en todo debida â la bravura, d la constancia y al noble
sufrimiento de la ofîcialidad y tropa que constan de las ad-
juntas listas y estado mayor ; y si Vuestra Excelencia se ha
agradado de mis scrvicios en esta parte, le ruego haga recaer
todas sus gracias sobre estos inMices, que son los que mas han
suii'ido y servido â la patria con tan repetidos riesgos de sus
vidas y tanta utilidad del Estado.
Dios guarde â Vuestra Esxeleucij, muclios aîios.
Campo Santo, 4 de octubre de 18H.
Excmo. Senor,
Juan Martin de Puyrredon.
.!
'J
SS. de la excina. junta gubernativa de estas provincias.
OFIGIO DEL GENERAL DÎAZ VÊLEZ.
1 1
.,ii
Combntc.
Paso â poner en noticia de Vuestra Senoria como mi avan-
zada del punto de Pumaguasi, en la noche del 16 â la una y
média de la manana, tuvo noticia que el enemigo ténia de allî
cuatro léguas del pueblito d.^ Sansana unas cargas de harina.
Inmediatamente salieron 40 hombres al cargo de mi ayudante
1811.
Muerle
di'l jcfe enemigo.
IVraidas
rc^poclivas,
PROVmCIAS DEL RIO DE LA PLATA. 378
de campo D. Manuel Dorrogo, llevando por subalternos A los
tenientes de dragonos D. Luis (Jarcîa y de iiitantcrîa D. Antonio
Basan: al estai prôximos al punto de la dcnunria, supieron
hallarse en unos ranchos la partida enemiga â la que acome-
tieron al aclarar.
Como los eneniigos se hallasen atrinchcrados parte dentro
del ranclio, parte detras de los tapiales, y los nuestros â cuerpo
descubierto, se trabô un fuego vivisinio, que duré cerca de
una liora, hasta que acometiendo al ranclio por dilerentes pun-
tos consiguieron matar al que los comandaba.
La pérdida del enemigo fué de 14 muertos, 2 heridos mor-
talmente y (> prisioneros : al principio de la acciou se huyeron
4 a caballo y 3 a pié por una quebrada inmediata. De nuestra
parte liemos tenido 3 muertos y un lierido Icvemente.
Se les tomaron 27 mulas, 13 fusilcs utiles y G que bicieron Efecio» lomados
pedazos en cl acto de la accion ; pero cl mas febz resultado fué
que en los diclios rancbos cxistian los equipajes de los soldados,
y aun de varies oficiales, de lo que tuvo nuestra tropa un cuan-
tioso botin ; pcro como en estas circunstancias se aparecicron
très pai'tidas enemigasen numéro de 150 liombrcs en un cerro
muy inmediato, liizo cl capitan Dorrego que se pégase fuego a
los ranchos para que se quemase cl resto del cquipaje que no
habia podido toiiiar la tropa, cl que, segun cl gran incrcniento
que bidjia tomado el fuego cuando se retiraron, juzga se rediijo
todo â cenizas.
Dios guarde a Vuestra Senorîa mucbos anos.
Los Colorâdos, 19 de diciembre de 1811.
EUSTOQUIO DiAZ VÉLEZ.
Es copia: Dr. Juan Antonio Sauachaga, secretario.
w
' y
"H
i,t
1 1:
f.frt
1811.
Noiiciat pertonalea.
Confereni'iiis
del marques
ron el gênerai
Picoaga.
Sobre los me.lins
d« conseguir la paz.
376 pRovmciAS del nio de la plata.
OFICIO DEL MARQUES DEL VALLE
AL GENERAL DJAZ VÊLEZ.
Yavi y diciembre 23 de 1811.
Miiy senor mio y mi apreciado amigo : desde que recibi la de
Vmd. del 10 que contesté inmediatamente, no lie sabido de su
destine, y ha sido la causa para no saludarlo, y aliora lo hago
desde aqui : vine a esta su casa por ver â ini antiguo aiiiigo el
sefior gênerai D. Francisco Picoaga ; este caballero tiene rela-
ciones con mi familia, aun dûtes de que yo naciese ; las estre-
chamos mas en el Cuzco, deseaba darle un abrazo y hablav
sobre los asuntos del dia, dos motivos que me trajeron de mi
rincon de Tojo ; lie logrado lo que apetecia.
Nuestras conferencias luui sido muy dilatadas, y todas redu-
cidas â establecer un sistema que haga feliz nuestra patria. Por la
relacion que me lia licclio lie llegado en conocimiento de que el
sefior gênerai Goyeneclie, todos sus ofîciales de rango, en fin,
110 liay un individuo en su ejército que no aspire por la paz,
por la prosperidad de la America, y por ima constitucion que la
ate, consolide y perfeccione.
He conocido que se ha procedido con preocupacion, es decu*.
que siendo las ideas unas mismas, los medios que se han
tomado para afianzarlas en ambos vireinatos han sido opuestos :
en esta virtud, debemos dejar toda preocupacion, olvidar resen-
timientos particulares, las personalidades que vayan al pozo del
profundo olvido, y en el supuesto que el seilov Picoaga es un
sugeto de un carâcter franco é ingenuo, que en su palabra no
se hallan reveses, y que es el mas interesado en la felicidad de
nuestra amada patria. Yo me intereso por el bien de ella, para
que Vmd. y él tengan una entrevista en la cual sin el estrépito
de las armas vean modo de cortar una guer. i q':e solo la ha
formado la opinion mal entendida.
Cuando Vmd. no quiera accéder â esta solicitud, muy justa â
1811.
Se iiileresa
por un» cnlrevisla
do ()iaz Vvicz
con l'icoaga.
al marques.
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA. 377
mi ver, espero que no mo nogarâ la satisfaccioa de ir yo â estr©-
charlo en mis brazos, proponor 6 liacer présente â Vmd. los
medios para aniqnilar el furor de Marte entre unos pueblos
que todos son unos, que reunidos gozarân de libertad, prospe-
rarân y formarân un castillo inexpugnable que refrène la ambi-
cion de las potencias extrunjeras, pues no hay una que el
aliciente de la infinidad de preciosidades que produce nuestro
suelo no haga verla con la mayor codicia y en el estado pré-
sente, y ai siguen nuestras disensiones, nos aniquilarémos y
serémos presa de la codicia.
Hablo à Vmd. con mi corazon, y por las toscas expresiones EsiiiHuqua anima
de mi carta conocera el espi'ritu que me anima. En esta \irtud
ceame Vmd. que quioro la felicidad comun; y puef^ asarle
esta carta al senor gênerai Puyrredon, para que ^ no tiene
facultad de entrar en unos convenios tan utiles a nuestra consti-
tucion présente, délibère aquel senor lo que halle por mas
conveniente.
En fin, insto à Vmd. sobre la entrevista con el'senor Picoaga,
créame «^^ue esta lia de traer la quietud y lo que Vmds. apetecen,
(lué ellos lo desean aun mas ; no todo se puedo fiar a la pluma
y venta. Entretanto soy de Vmd. con el mas vivo afecto su
mejor amigo y seguro servidor que su mauo besa.
El marques bel Valle de Tojo.
Sr. gênerai D. Eustoquio Diaz Vêlez.
Es copia : Dr. Sarachaga, secretario.
GONTESTAGION DEL GENERAL DIAZ VELEZ
AL MARQUES DEL YALLE.
Apacheta de Coi'tadéras, 25 de diciembre de 18H.
Amado amigo mio: los sentimientos de humanidad son tan Mouvoaqueai.jan
caracteristicos en el gobierno, pueblo de Buenos Aires y digno de ionciiiadon.
■f
> <
r^
î ■
^
1811.
Et iiilemposiivo
liaccrproposiciunet,
Resolucion
âe trabajar
378 PRUVINCIAS UKL RIO DR LA PLATA.
j6te d(i sus tropas, ((ue el dudarlo serîa un agravio el mas alto.
Este princiiiio seutado, dcho pcrsuadirlu que acccderiamos ^;us-
tosos d toda proposiciou dirigida â cortiU" las présentes desave-
ncncias entre hennanos. Poro, distinguidisinio aniigo, el dolu
(de cuya expresion no puedo preseindir) con que se nianejû cou
nosotros el senor gênerai Goyeneclie en cl arinisticio del Desa-
guadero, la conducta tan contraria que posteriorinente lia
observado â las ideas libérales (|ue nos animan, procuvandu
denigrarnos con persuadir a todos los pueblos que nuestro
linico objeto es introducir la depravacion- de costumbres, y
destruir la religion, aparta con liarto dolornuestro toda idea de
reconcUiacion ; mucho mas cuando cntonces nuestros cora-
zones se hallaban penetrados de los mas altos sentimientos de
iratcrnidad de que le dinios prucbas tan incontrastables.
Si, amigo mio, si Vnid. pudiese verse conmigo, serian taies
los argumentos que le haria, que quedaria convencido eviden-
temente, y palparia mi aserto.
Desenganémonos, no cabe preocupacion en quienes conoccn
bastante â fondo los derechos de nuestra America, y en este
concepto, y cuando los papeles de nuestro sabio gobierno c\i-
dencian a la l'az del mundo que nuestras fatigas y afanes no
tienen otro objeto que poner a los pueblos en el goce de los
derechos que les concediô la naturaleza, i por que hâ tanto
tiempo y cuando se lian adoptado por esa parte medidas hos-
tiles, no se han hecho proposiciones que deshndasen las que se
llaman equivocaciones ?
Tampoco puedo dcsentenderme de que son incoinpatibles los
buenos deseos que Vmd. me dice animan â esos jefes con ei si-
lencio que elles observan, sabiendo que el derecho de gentes
ha concedido en los ejércitos un trâmite tan sencillo, cual es
el de los parlamentarios, y que si el senor gênerai Picoaga
tiene asuntos que tratar, puede hacerlo, seguro que serân trata-
dos con la misma urbanidad y cortesania que lo fueron eu el
Desaguadero.
Finahnente, amigo de mi mayor aprecio, viva Vmd. persua-
dido que la America toda conoce sus derechos, trabaja por
\i^:
PROVINCIAS DEL RIO DE LA TLATA. 379
«'llos, y los oonsegiiir.i ; y quo solamonto ii([iipllofi hombrcs do
quicnos os ol ûnico inovil la ;inil»i('ioa ô cl oj^oisino piiodcn opo-
uerso a tan sagrado fin, y que yo toiidria cl niayor placer en
que csos senores dist'rutascn tan altos sentiniientos como lo
animan â este su cordial amigo que sus nianos besa.
EusTOQUio DlAZ Vêlez.
Sr. marques dol VuUe de Tojo.
Es copia : ])R. Sauaciiaoa, setretarin.
1811
|inr l.i conta
(lu la Aniéiica,
OFIGIO DEL GENERAL UlAZ VÊLEZ
AL GENERAL rUYRREDGN.
El dia 27 del corriente, câ média hora de mi llegada à la posta
vieja deCangréjos, se présenté en la nueva cl marques del Valle
de Tojo acompafiado de dos criados : inmediatamente me pasô
un recado expresândome queria \erme; le contesté que yo
mismo pasaria â su habitacion, para que no tuviese lugar de
observar el numéro y formacion de mi tropa. En efecto, luego
que nos avistamos, me expuso vcnîa conel objeto de parlamen-
tarme por parte del gênerai D. Francisco Picoaga, y me en-
tregô un oficio que en copia dirijo à Vuestra Senorîa. Consi-
guiente â él, me expuso que su intencion era buscar la paz, la
reunion y la conservacion de esta America, pues el gênerai
D. José Manuel Goyeneche solo buscaba su beneficio particular
y el del virey de Lima. Que en esta injusta lucha cualquiera
partido que saUese victorioso séria una ruina efectiva para toda
eUa, precipitandola â ser presa de cualquiera enemigo que qui-
siere asaltarla, cou otras reflexiones que iuilicaban el mas
acendrado patriotisme. El marques, deseoso de coadyiivar d
tan laudable objeto, me protesté de ^a sinceridad de sus inten-
ciones, como tambien de toda la oficialidad. Como conozco por
repetidas experiencias que el intente del ,enemigo es valerse
Entrevitla
(lo DiazVélex
con l'iuuaga.
13
II
1 1
ri'
iSll.
Su oljelu
y ningiin resiittaJo.
.'{HO PROVINriAS DEL RIU DE LA PLÀTA.
del sagrado dn la vonlad para cngafiar y prcndt'r on las rodes
de su porlidia â los inraiitns, lo rontestn docisivauioiito qu'î no
ontraria on avoniniionto alguno, ;i nn'UdS do qno nio ontrognst-
las armas, 6 unos rohonos cnnipotonlos que lijason dol todo nii
sognridad. Mo oxpuso al niismo tionipo rpio qiiovia touor nna
cntrevista rnnmigo : no mn oxrusé do ella, y al otccto dispnsc
qno mis dos ayudantos do campo D. Manuol Dorrogo y I). .Iiian
Escovar pasason a oxponorlo esto misnio al dia siguioiito, conio
en efecto se vérifiée, y al monionto Icivanté mi campo, y m-
miné ;i Uarrios, donde mo liallo con ol fin do tcncr mas cxpo-
ditas mis oporaoiones al frontc dolonemigo, y precavor sus in-
sidias.
Temî jnstamontc que su intento fuoso burlarmo, asegurando
su retirada, ô tomar . ' tiompo necosario para osporar algun
refuorzo, como sucedio on las trcguas qno pactô ou cl Dosa-
gnadoro.
Ayor 28 Uogué (i osto destine, y â las 7 do la nocho se prc-
sontô el citado mi ayudante 1). Manuel Dorrogo, y mo on-
trogo un oflcio que on copia dirijo à Vueslra Senoria; mo ini-
puso do las buonas intenciones de aquel jefo; pero que para
cumplirlas era forzoso csporar la contestacion de su gênerai, y
al ot'ecto do tranzar algunos obstàcnlos que podian intervenir on
el pacto, me significo liabia dispuesto viniesen al dia siguiento
los tenientes coroneles D. Pedro Barrera y D. Juan Tomas
Moscoso. Llogaron estos juntamcnte con el marques, âquicnes
rocibi con la urbanidad y generosidad conveniente. Entrâmes
en materia, y todo el contexto se redujo a expresarme cadauno
los sentimientos patriôticos de su jefe, y la sinceridad de fina-
lizarla présente discordia. Se dilataron mucbo en explanar es-
tas ideas con el mayor interes, mas sin poder concluir cosa al-
guna, porque esperaban la contestacion del gênerai en jefe. à
quien se liabia dirigido aquel de antomano, haciéndolo ver la
necesidad que habia de esta reconciliacion. Les demostré hasta
la evidencia que semejante dilacion era perjudicial al gobierno,
y a todos los pueblos que babian depositado en rai su confianza
y resguardo, y â la subordinacion que debo prestar â los mis-
:(^
PHOVINCIAS DEI, RIO DE IK PI.ATA. 381
mos jpfos (loi pjt'rcito, respecto d que no se nu\ ofivri.i la dcbida
K.UMiitia ((lie. ast'^iiraso eso coiivciiio, paz y union que buscaba
por el niismo lu'cbo (bs que scmejante actu dcbia sor sancio-
nado i)or el Sr. I». Manuel (loyentMlie, cuya perlidia babia lo-
cadu inuclias veces. A pesar dv repetidas acianiaciones que nie
liicieron, (bi ([ue en este pnntu no l'allaria un nioniento à la
butina t'e, nie sostuve flnut; en nii antcrior dicli'unen poi ser el
iinico niedio de conserv.u' con bonor las armas de la patria, y
cortai' el vudo a las insidias (b; este ; y C(tn él parlieron al pa-
recer con bastante deseonsuelo, por no baber lograib» sus mi-
ras. En este cstado jupe por conducto scguro (jue esperaban
un rebierzo de ([uinicntos bombies de Fotosî (bî un dia â otro,
por baber salido ya el \H del que rige. Eista notieia descubriô
<d plan init'uo que medilaba (b; alacarme cou doblada l'uerza,
é liizo palpable la solidez con que procedia imi mi repuisa. En
esa inteligcucia me dispoupj à reglar mis determinaciones de
que doy A Vueslra SeTKjri'a euenta por separado.
Mis intenciones se dirigea (i salvar la patria de los peligros
(|ue la rodean, y nadamas deseo que tener eldebido acierto en
las medidas eonvenientes que debo toniar al electo : las présen-
tes son las linicas (jne me ban parecido adoptables ; me lisou-
jearé de que con ellas se consiga nii fin y que al mismo tiempn
seau del agrado de Vuestra Senorîa.
Dios guarde â Vuestra Sefioria nnichos afios.
Camp.imeuto de Bârrios y dicicndjre 29 de 181 1 .
Elstcoufo DfAz Vêlez.
Sefior genei'alenjcfe.
1811.
OFICÏO DEL r.ENERAL PICOAGxV
AL GENERAL DIAZ VÉLEZ.
Doy à Vuestra Senorîa las mas expresivas gracias por la gène- l» la las gracias
rosa bondad que lia maiiifestado por medio de dos de sus ^,ëaitai«nio."
383 PROVINCIÀS DEL RIO DB LA PLATA.
1811. seîiores ofîciales. Miéntras que creîa qiie el senor marques de
Tojo me trajese buenas mievas sobre el término de las diseri-
siones actuales, que no merecen mas nombre que el de sacrî-
legas, pues son entre hermanos, pero a pesar y con sentimiento
mio no me dice cuasi nada.
Para corresponder su atencion, y tratar asuntos de la mayor
importancia, suplico â diclio senor vuelva a ese campamento,
y mando manana al teniente coronel D. Pedro de la Barreda y
de igual clase D. Juan Tomas Moscoso.
Dignese pues Vuestra Senoria poner de su parte lo mismo que
yo, a fin de ver concluidos estos asuntos, y que logremos de la
serena calma cjiie hemos perdido.
Nuestro Senor guarde â Vuestra Senoria muchos anos.
Yavi y diciembre 28 de 18H.
Francisco de PicoAf!.\.
Senor gênerai de la vanguardia del ejército del Rio
de la Plata, D. Eustoquio Diaz Vêlez.
SEGUNDO OFICIO DEL GENERAL DtAZ VÊLEZ
AL GEVERiLL PUYRREDON.
Sus disposiciones
i consscuencia
de los pactes
prnpiieslos.
En otîcio de hoy dia de la feclia tengo expuesto à Vuestra
Senoria detalladamente cuant(< ha ocurrido tocante â los pactes
y convenios que me liizo proponer el gênerai de la vanguardia
enemiga D. Francisco Picoaga, por conducto del marques del
VaUe de Tojo, y por el de los tenientes ..oroneles D. Pedro de
la Barrera y D. Juan Tomas Moscoso. Consiguiente a ellas, lie
dispuesto levantar mi campo à las 12 de la noche de la fecba,
para conducirme con oportunidad al frente del enemigo, y ata-
carlo ventajosamente, dando el debido descanso a mi tropa, y
ccn las precauciones que deben tomarse en taies casos. Mi ob-
jeto es impedir la reunion de lab fuerzas que espéra pronta-
mente, y de las quehablé â Vuestra Seîioria en mi citado olicio.
î la mayor
npameuto,
Barreda y
inismo qui;
emos de la
:lez
i â Viiestra
i los pactos
vanguardia
larques dol
. Pedro do
à ellas, lip
e la feclia,
ligo, y ata-
m tropa, y
os. Mi ob-
ra pronta-
tado oilcio.
PROVINCÏAS DEL HIO DE LA PLÀTÀ. 383
aprovechandome al niismo tiempo del ardor coii que se hallau
mis soldados, que es la mayor ventaja que puedo desear. El
numéro de los que tiene el enemigo no pasan de 800, pues
aunque llegan a 1,100 poco mas 6 ménos, con los que lia reco-
gido de la proviucia de Tupiza y Tarija, siendo estes sin pericia
ni conocimiento en el manejo de armas, espero prol)ablemente
derrotarlos, por ser indubitablemente superior la mia en valor
y ami en disciplina.
Por otra parte se que sulre diariamente iiiucha desercion,
pues de los reclutas que ha tomado, solo le quedan 30 poco mas
6 ménos. Si logro salir victorioso de este primer paso, habré
abierto la campana felizmente ; habré dado un nuevo aUento â
mis soldados ; habré elevado las esperanzas de las provincias
interiores, que es à lo que debo aspirar. Apresuraré mis mar-
chas adelante, y si se me présenta el enemigo, en cualesquiera
punto lo batiré en detalle, reforzado con el despojo de sus ar-
mas, y con todas aquellas ventajas cjiie proporciona uiia Victoria.
Gonseguido este importantisimo objeto, habré serNÏdo bien a
la patria, que es todo mi interes. À mi ver el fin es laudable; las
medidas arregladas, y conforme i mis médianes conocimientos
deseo sea todo agradable â Vuestra beTioria, y quedaré con la
mayor satisfaccion.
Para completarlo, y sacar todo el Iruto que debo esperar de
tan importante operacion, es de sunia importancia el que Vues-
tra Senoria me refuerce sin perder moraento con las tropas mas
disciplinadas que tenga, y sobre todo con la compafiia de hù-
sares de su guardia. Iguahnente necesito municiones de toda
especie, y especialmente con bala rasa que no tengo una. No
necesito dilatarme en exidr â Vuestra Senoria este refuerzo,
porque nu misma situacion expresa mas que lo que podria
decir dilatadamente.
Dios guarde â Vuestra Senoria muchos afios.
Campamento de Bârrios y diciembre 29 de 1811.
Elstoql'io Diaz Vélez.
Senor gênerai en jefe D. Juan Martin de Puyrredon.
Es copia : Dr. Juan Antonio Sarachaga, secretario.
1811.
A loque limita
sus aspiratiunes.
Pide refdcrios .
t
384
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA.
TERCER OFICIO DEL GENERAL DÎAZ VÊLEZ
AL GENERAL PUYRREDON.
fi
I
lil
\r
1811.
Keiira'la
del eueinigfl.
Con fecha del dia de ayer comuniqué a Vuestra Senoria lo
ocurrido cuaiito al parlamento que me dirigio el comaudante de
la vanguardia enemiga D. Francisco Picoaga. En consecuencia
comuniqué â Vuestra Senoria me disponia a levantar mi campo
de Bârrios para atacar el enemigo al amanecer del siguiente dia
en la hacienda de Yavi, donde se liallaba. Salio mi tropa a la una
de la maîiana con el mejor orden y silencio, habiendo dejado
alli sufîcientemente resguardados todos los equipajes. No podré
"elogiar bastantemente el valor y subordinacion con que cami-
naba, llena de la mayor resignacion â vencer ô mor^ en el
campo debatalla. Llegué al punto donde sehabia situ lo, y las
partidas que despaché en descubierta me asegiirarou Iiabian
levantado el campo, sin que hubiese un solo liombro en sa
cuartel del citado punto de Ya\i. Con el fin de cerciorarme,
ordené pasase uno de mis ayudantes, é inmediatamente me
conduje hasta ellugar donde se liallaban sus tiendas de campana,
y solo encontre vestigios de su retirada. Bajé en seguida a las
casas, y observé que el marques salia à recibirme como lo hizo,
y despues de las primeras cortesias me refiriô se liabia retiradu
aquel a las diez de la noclie con animo de pasar rapidamente
hasta Suipacha, que dista de aqui 18 léguas.
^.'1 el momento despaché con pequeîias partidas â mis ayu-
dantes de campo â registrar todas las emboscadas que podian
haber en las sinuosidades que presentan los très caminos que
parten de este sitio; dirigî iguahnente otra mayor bajo la di-
reccion de D. Manuel Dorrego por el mismo camino que tomo
la tropa enemiga. En este estado se me informé que luego que
llegé el marques y los dos parlamentarios que me hizo Picoaga
â Barrios, mi conte stacio i produjo tal sensacion que inmedia-
tamente dieron ôrden d hs 7 de la noche del 28 para hacer su
PROVINCIAS DEL RIO DE LA PLATA. .18")
retirada, la qiio tuvo todos los indioios do iina vordadora fuga : i8il.
se asogura se hizo con tal dcsorden que los soldados no alina-
ban il prepararse, dojando imf>s por un lado su (iquipaje, y por
otro el fusil, sin podei' organizarse. Las postcriores noticias
me confirman esto niisnio : très de elles que se me pasaron, y
seis prisioneros lo ratifican. Dorrego persiguié algunos (pie se
habian quedado desbandados por la dîna de la cuesta de Cii-
lebrîUas : toni(') cinco prisioneros. cuatro fusiles y algunos équi-
pâmes que alcanzô indistintament(>,. Olros individuos (pie ban
llegado de diverses piintos me aseguran que van csparoidos
muclios desertoros por los caminos. Todos estos datos son
comprobantes nada equivocos de su confusion y sorpresa ; ella
desbarata la opinion de su proclamada y disciplinadîi fuerza ;
pues si fuese cierto que le v(mia auxilio de, riOO lu)nil)res, su
retirada séria con todo orden para unirse con él, como lo hace
todo gênerai intebgente.
En consecuencia, boy a las 3 de la manaiia despacbo cien
dragones bien montados bajo la direccion del capitan 1). Feb-
ciano Hernandez y mi ayudante D. iManuel Dorrego, con el fin
d(; picarle la retaguardia basta Moxo 6 mas adelant(^ ÎNIanana
saldré de aqui, y las disposiciones y plan que tengo rormado
conumicaré (;n oficio separado.
Incbiyo a Viiestra Senoria copia de la orden que remitio induye una copia.
Goyenecbe a Picoaga, la que me entrego el marques del Valle
de ïojo, expres;indoine la babia sacado del mismo original :
ella contiene muclias del)ilidades é inconsecuencias que notarâ
Vuestra Senoria, sobre todo cuando le previene siispt>nda sus
marcbas bostiles, en el mismo acte que bace una retirada con
viso de fuga. ; Eè abî los efectos de la mabcia y ninguna fe !
Es cuanto ocurre participarle por abora.
Dios guarde a Vuestra Senoria mucbos anos.
Campamento de Yavi, 30 de dicienibrc de 1811.
EusTOQUio DiAz Vêlez.
^f
i\
Sr. gênerai en jefe 1). Juan Martin de Puyrredon.
2° p. — VII. — F.
2S
il
I'
i
386 PROVINClAS DEL RIO DE LA PLATA.
18H. P. D. El ciimnlo de negocios quetengo entre manos meim-
pidieron poder decir a Viicstra Senoria, como lo hago ahora,
de haber tomado al enemigo 117 cabezas de ganado vacuno,
que no es pequeno perjuicio para él, y niucho beneiicio para
nuestras tropas. Vale.
ï.
OFIGIO DEL GENERAL GOYENECHE
AL CORONEL PICOAGA-
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.1 ■
II
i
!
Ônlcii il* suspender
las mnri'haa,
Teniendo entendido que las miras del caballoro Puyrredon,
comandante de las tropas de Salta y Jujuî, no estan distantes
de una conciliacion, que restitnyendo los dereclios del rey tan
sacrilegamente danmificados restituya a estos desgraciados pue-
blos aquella dulce qiiietud, union y fraternidad de que careccn,
siunergidos en la insurrection que en lo moral y polîtico los
de\oran, y habiendo sido sicmpre inséparables de mi corazon
tan saludablvîs sentimientos, he venido en obsequio de ella en
prévenir a Vuestra Senoria suspeuda las marchas hostiles que
le ténia ordenadas.
Dios guarde a Vuestra Senoria muclios aiios.
Cudrtel gênerai de Potosi, 26 de diciembre de -1811.
José Manuel de Goieneche.
Sefior coronel de ejército D. Francisco Picoaga.
YavI, 31 de dicienibre de 1811.
DiAZ Vêlez.
Es copia : Dr. Sarachaga, secretario.
i :
TABLE DU PREMIER VOLUME.
-- !■ -J?5l_» -
Introduction. - I. Manifestations .lont l'aufenr a été l'oLiot _
Haute d.stinclion qui lui a été conférée par S. M. l'eniperèur ries
Français. - Observations suscitées par les opinions émises dans
le Mémoire. ~ Reproches laits à l'auteur : celui-ci les repousse en
se référant à l'histoire. - Discours de M. Rios Rosas au congrès
espagnol °
H. Manière dont l'auteur prouve l'immense "supériorité àcqliisi
par 1 Amérique indépendante sur l'Amérique coloniale. - Etat du
commerce, de l'industrie, etc., au conunencement du xix^" «iècle
- V.ce-royanté du Mexique : superficie, population, productions
du sol, produit des mines d'or et d'argent, industrie manufactu-
rière, unportation et exportation, revenus, commerce avec les
autres colonies. — Mouvement commercial en 180G xrii
m Vice-royauté du Pérou; superticie, population, et division en
mtendances. - Commerce en 1789. - Produit de l'or et de l'ar-
gent à diverses époques. - Richesses minérales de la capitainerie
générale du Chili, de la vice-royauté de Buénos-Avres et de la
Nouvelle-Grenade. - Produit de la mine de Potosi! - Mine de
mercure de Huancavélica. _ Population et commerce du l>érou
dans la dernière période coloniale. -Commerce général, en 1804
des colonies aujourd'hui indépendantes ' . xxti
IV. Résumé de l'exposition qui précède. - Comparaison entre
le commerce des premières années du xix" siècle et le commerce
actuel. - Augmentation d'un milliard de francs en faveur de
l'année 1800. - Analyse partielle des progrès de ces Ktats _
Buenos-Ayres, le Chili et le Pérou. - Importance qu'a acquise le
commerce du Rio de la l>]afa ^xxii
'■\y
Jll
388
TABLE.
Il
V. Exploitation coloniale des mines de l'Amérique latine. —
Produit des mines depuis le xvi^ siècle jusqu'à 1810; de 1810 à
1825, et de 182o à 1848. — L.mr richesse selon lluniboldt. — Ué-
veloppement du commerce français dans lA.nérique du Sud : dis-
cours de S. Exe. M. Uouhcr, ministre d'Etat de S. M. Napoléon III.
— Le commerce d'exportation de la France avec les républiques
du Rio de la Plata, du Chili et du l'orou, pendant les années 1856
à 1861, a dépassé de 9 pour 0/0 celui de la Grande-Bretagne. —
Causes de l'augmentation du commerce français. — Concours
moral que l'Amérique a reçu de S. Exe. M. Drouyn de Lhuys. xn
VI. Population des colonies en 1810, comparée avec celle de
1860. — L'administration coloniale et l'administration actuelle. —
Les revenus de l'Espagne comparés avec ceux de ses colonies. —
Supériorité de l'éjjoque actuelle : population, conuacrce, impôts,
franchises, liberté religieuse et politique lv
VII. Développement considérable des améliorations matérielles.
— L'instruction publique. Les chemins de fer à Buénos-Ayres,
au Chili, au Paraguay, dans la Nouvelle-Grenade et au Pérou. LX.
VIII. Contraste qu'oifre la prospérité de l'Amérique avec les re-
proches qui lui sont faits. — Discours de M. Thiers au Corps lé-
gislatif de France, le 26 janviei' 186i. - Réplique aux atta-
ques de M. Thiers. - Les conventions étrangères. La régie an-
glaise. — Les républiques américaines ont plus de crédit à la
Bourse de Londres que certaines puissances européennes de pre-
mier ordre Lxxiv
IX. Les accusations de M. Thiers n'ont pas de fondement solide.
— Le service militaire n'a jamais été imposé aux étrangers, non
plus que les emprunts forcés. - - La police de l'Europe et celle de
l'Amérique. -- Les nations ne peuvent être rendues responsables
des conséquences des guerres civiles. — La régie anglaise et la
peine du talion. - Questions adressées par l'auteur à M. Thiers.
— Cet orateur, en rabaissant l'Amérique du Sud, n'a été ni lo-
gique ni habile politique — Ses opinions en 1850 comparées
avec celles de 1864 lxxxix
X. Développement considérable qu'a pris cet ouvrage. Divi-
sion des matières pour faciliter les recherches. — Ouvrages con-
sultés par l'auteur cr
Tableaux statistiques. — N°l. Tableau des grandes divisions po-
litiques, de la superlicie, de la population totale et par lieue car-
rée, du produit annuel des mines et de la valeur des marchan-
dises introduites dans l'Amérique espagnole en 1788. . , cxvi
N° 2. Tableau de la population des vice-royautés et capitaine-
ries générales de l'Amérique espagnole en 1810, comparée avec
! : il
ï\
TABLE.
celle qu'ont aujourd'hui ces iiiAmes pays, devenus indépen-
dants CXVII
N° 3. Hecensoinent de la population du Pérou, fait par les au-
torités ecclésiastirpies en 179?) cxviii
N" 4. l'njduit de l'argent et de l'or des mines de Guanajuato
pendant les cent années de 1701 à 1800, et pendant les dix-huit
premières années du siècle actuel cxix
N° 5. Tableau oiliciel du nondire des mines d'or, d'argent et de
mercure, dans la vice-royauté du Pérou, en 1790. . . . cxxi
No 0. Produit annuel des mines de l'Amérique latine au co;»i-
mencenient du xix" siècle, sous le régime colonial. . . cxxi
N'' 7. Produit annuel de l'industrie et de l'agriculture dans les
did'érentes provinces du Pérou, en 1797 cxxii
N" 8. Tableau des sommes revenant à Sa Majesté sur les droits
royaux de quintos, de dîmes et de un et demi pour cent de cobos,
perçus par la caisse royale de Potos* depuis le i" janvier ISoG
jusqu'au 31 décembre 1800 cxxv
N" 9. Etat indiquant, pour la période quinqiiennale de 1791 à
179o, antérieure à la guerre avec l'Angleterre, la valeur des entrées,
les frais et le produit net de la douane royale de Buénos-Ayres. —
Comparaison avec l'année 1802 cxxvi
i\" 10. Tableau comparatif des revenus généraux perçus par
l'Espagne tlans les colonies américaines, et de ceux qui ont été
perçus en 1802 par ces mêmes peuples constituas en Etats indé-
pendants CXXVII
N° 11. Exportations de Saint-Domingue en France à la lin du
XYiii" siècle cxxviH
N" 12. Tableau comparatif du commerce d'importation et d'ex-
portation entre les colonies espagnoles et la métropole, depuis
l'année 17î)3 jusqu'à 1800 ... cxxx
N" 13. Commerce général d'importation et d'exportation, y
compris les minéraux, des colonies espagnoles d'Amérique ac-
tuellement indépendantes, au commencement du xix* siècle, cxxxi
iN° 1-4. Tableau du conunerce général des anciennes colonies es-
pagnoles avec la métro[)ole en l'année 1800, comparé avec celui
qu'ont fait en 1800 les mêmes pays, dans leur état actuel de na-
tions indépendraites cxxxii
N" 15. Provinces Tnies du Rio de la Pkta. — Recettes et dé-
penses depuis 1822 jusqu'à 1825 CXXXIII
N° 10. Mouvement de la navigation de l'Amérique latine avec
les ports de la France en 1831 cxxxrv
N" 17. Résumé comparatif, pour les années IS.'IO et 18G0, du
commerce d'importation et d'exportation de la France avec les
i:
3*J0 TABLK.
Htals (lo l'AiiK'ri(iiii; liitino, y compris ses colonies dans le niônic
coiilinciil cww
N'' 18. ClitMuins th' fer île lu llépiihliiiuc diidliilien exploilalion
en iS()M rxxxvi
N" 19. Situation (!t force il<! la légion de ]talriciens de Biiriios-
Ayres lors de l'invasion de cette caitilale par les Anglais, en juil-
let 1807 CXXX13L
L'ESl'AG.Nt: liT SliS l'OSSKSSlUNS EN AMLIUQUE.
;■* t
"' û
I
I. Division et régime des possei^sious espagnoles en Amérique. —
Vice-royaulés , e.ii)ilaineries générales, audiences, etc. — Traité
entre les rois d'Espagne et les con(|uérants. — L'Améri(|uc con-
sidérée comme un royaume : son incorporation à la couronne de
Castille. — Droit des Américains à remplir les emplois publics :
observation du baron <le Humboldl à ce sujet. — Conseil des Indes :
son objet et >on pouvoir. — Pouvoir royal exercé par les vice-rois.
— lie':opila(uin de Indias; Ilfcoiiilacitjn de Custilla; las Sicte l'ar-
tidas. — Système de linances : divers impôts et leur transforma-
tion par les juntes de linances. — Population, industrie, religion
et régime ecclésiastique de l'Amérique. — L'inquisition. — L'ins-
truction pnbli(ine. — Système restrictif : monopole commercial :
nécessité des francbises. — Plan de conspiration à Caracas : il r <t
déjoué. Hévolution au Pérou en 17sO : propagation des idées snl ■
versives : tri(nni)lie des Esitagnols. — Révolution dans la Nouvelle-
(îrenade, en 17'Jl : convention qui ne fut pas exécutée. — Révo-
lution de Gual et Espana à Caracas : elle avorte. — Plan de M. Pitt
ayant pour but de [)rotéger l'indéiiendance sud-américaine : pro-
clamation du souverneur de la Trinité
1
IL Ex[)édilion infructueuse des Anglais contre Venezuela et Bué-
nos-Ayres. — Renforts militaires. — Causes de la durée de
la domination espagnoli.. — Plaintes des Américains contre le
gouvernemeiit de la mère-j)alrie. — Causes générales de la ré-
volution de l'indépendance. — Juntes provinciales. — La régence
et ses prétentions. — La junte des Asturies. Conduite des gou-
verneurs à l'égard de Bonaparte : lettre du capitaine Deaver à sir
A. Cochrane, l'informant de son arrivée ù Caracas: l'opinion y est
contraire à Bonaparte. — Pétition pour former une junte îi Cara-
cas. — Arrivée ù Buénos-Ayres de la nouvelle des événements
d'Espagne; Liniers; Don J. Elio; Goyeneche à Montevideo. . 11
III. La nouvelle d'une insurrection en Espagne arrive à Mexico. —
Les Mexicains demandent une junte: nécessité de sa formation;
TABLE.
39i
doux points principaux ilo su mission. — Conjuration contre le
vice-roi; sa tléposition et son arrestation. — Députés des juntes
provinciales d'Kspagnc.— La junte de Séville est reconnue en Amé-
rique. — Une junte intuitive est formée <'i la l'a/ : elle est com-
battue par les vice-rois de Buénos-Ayres et du Pérou : exécutions
ordonnées par Goyeneche. — Etablisse. nent d'un gouvernement à
Quito. — Convocation d'une junte ii Bogota : sa dissolution : elle
se réunit de nouveau. — Dissolution du gouvernement de Quito. —
Les Espagnols violent la bonne foi: assassinats de patriotes. —
Manifeste et mauvaise foi de la junte centrale. — Nouvelles rela-
tives à Bonaparte et à la junte centrale reçues par les Américains. —
Triomphe des Français en Espagne, — Dispersion de la junte
centrale. — Nomination d'une régence; sa conduite. — Junte su-
prême de Caracas, après la dé[iosition d'Emparan. — Junte de
Buénos-Ayres : réunion du congrès : combats entre créoles et Es-
pagnols 20
IV. Junte de Santiago du Chili. — Situation tendue i Mexico:
insurrection. — Mesures prises par la régence contre Venezuela :
erreur qu'elle commet. — La réponse de la junte de Caracas excite
l'indignation de la rég(!nce, qiu prend des mesures poi;r allumer
la guerre civile en Améri<]ue. — Négociations avec le Brésil: leur
objet. — Ueprèsenlations des Américains dans les cortès. — Paral-
lèle entre les Américains et les Espagnols, par rapport à la guerre :
ceux-ci violent la bonne foi et leur parole d'honneur : faits qui le
prouvent. — Assassinats d.e patriotes; leur approbation par la ré-
gence. — Exaspération des Aniéricains. — Acte d'indépendance, si-
gné à Caracas. — L'esprit révolutionnaire se propage. — Conduite
sendjlable de la part d'autres peuples américains. — Concessions :
demandes repoussées par les cortès : elles se réduisaient à onze
chefs. — Insuccès des commissaires français en Amérique. — Plan
pour exciter une rébellion : inslruction.i ad hoc données par Jo-
seph Napoléon à Desmolard 29
V. Les agents du roi Joseph essaient de remplir leur mission. —
Il n'existait pas en Amérique de parti en faveur de Bonaparte. —
Intérêt de l'Angleterre à soutenir l'autorité de l'Espagne. — Lettre
de lord Liverpool au gouverneur de Curaçao. — Mécontentement
à Caracas contre le gouvernement de Cadix. — L'Angleterre in-
siste dans son projet. — Acceptation de sa médiation : à quelles
conditions. — Propositions adressées aux cortès : elles sont re-
poussées.— Refus qu'éprouve le ministre anglais résidant à Cadix.
— Triomphe des patriotes en Amérique. — Invasion de la France
par les alliés. — Ferdinand VII est rendu à la liberté : son retour
en Espagne: lin de la guerre d'Espagne. 46
1
392
TADLK.
I.A l'HANCK ET SA COLOME DE SAINT-DOMINGUE.
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I. 'salicllv cl Sdint-DorniiKjiie. — Tribus iiKiiciuins ; leurs giuM'rfs
conln! les Espiignuln. — Triilic iiulien. — Liu (^asas. — Pro-
prii'tt"! ef ilt'caik'iict' (le Siiint-Doiiiiiiguo. — Di-slniclion do Saini-
(.hristophc. — Los colons foiulcDt im éfahlissoiiieiit dans l'ilo do la
Tortue ; gucrros avec, les Espagnols. — Les llihusticrs; loiirvic de
pirates : i!s deviennent des guei'riers redoutables. — Colonisation
et progrès do Saiid-Doniingue. — Inlluenco do la révolution fran-
çaise. — Le gouverneur l'vi/nicr et lo colonel Maudit. — Dissolu-
tion de l'assen.lilée des not.ibb's. — Hévolti.- d'Ogé: sa lin tragique,
— lihinrltilande. — Ellbrls contre l'escril d'innovation. — Décret
réaclioiinairo TJâ
IL Double conjuration: nature de chacune. — Phases de la guerre.
— Iiivasii)u iidViictuouse des Anglais. — Tûussaint Lonverture : me-
sures cpi'il prend. — Ex[)édilion contre; le Cap; résistance «h; Tous-
saint ; cai>itulation : elle est violée par les Français ; réaction;
mesures barliares; représailles; ca[)itulationavec 7)c,s.sa//'/«('S. — Des-
salines est nommé "ou\ rneur. — Vêpres siciliennes. — Couronne-
ment do Dessalii'es : sa lin tragique. — Christophe lui succède. —
Fctiun. — CouroiiU'Mii.'iit do Christophe; présidence de Potion. —
Boycr. — Suicide de Chri?lo[)he. — lieconnaissanco d'Ilaïii par la
France ; indomnilé. — Jugement sur Haïti. — Etat moral et ma-
tériel de ce pays liS
LE PORTLÙAL ET SES l'OSSESSIOiNS EiN AMÉIUQUE.
Cause; de l'indépendance (hi Brésil. — Le l'oi don Juan Vi. —
Uégenco de doji Pedro, — Soulèvement et indépendance du Bré-
sil. -- Don Pedro empereur. — Assend)lée constituante. -■ Pa-
triotes; guerre contre les Portugais. — Ministère! do don Pedro l"'.
— Les Andrades. — Chute du ministère : son ascendant : résultat
de sa chute. — Dissolution de l'asseniblée. — Constitution du Bré-
sil. — Continuation de la guerre avec le Portugal : le conmiorce de
Lisbonne est favorable au Brésil, — Médiation do l' Angleterre. —
Le Portugal reconnaît l'indépendauco du Brésil moyennant une
in('enmité d'un million do livres. — Guerre étrangère, — Le roi
don Juaii D'emparé de Montevideo, — Incorporation de la province
Cisjtlatine au Portugal. — Buénos-Ayres se prononce en faveur de
la Bande Orientale. — Dou Pedro compromet le pays dans une
T\ni.E.
39.1
Kucrrt'. — Cftnvontinn tlti piiix. — Ilccdiunissaiic'^ de l'Ktnt
OriiMitîil. — (îm'iTc de M()iit(''vi(|.''i). — Don Pciho u'iiccniiiplil piis
«il mission. — Uélloxions sur lu Brésil iili
vicic-uoYAUTt ni-: hlknos-.vyiucs.
ANNÉE 1808,
Pahiii: iiisTOiUQCJE i{t''sislance di* Huénos-Ayrcs aux invasions hrilr.n-
niquos, en I80(J cl 18(t7. — Piétoiitions du princo régent d(! Por-
tugal. — N()l(î au conseil municipal do Uuéu'"? Ayros et réponse.
— Idées d'iiuu)valion dans le conseil nuuiicipal. — Syni|ttôiMes do
révolution. — làniers chef du p;.rti uatriote ; Martin Al/aga, per-
sonniiication du parti royaliste. — Un ct»nuuissaire de l'enipe-
reur Napoléon : ses prétentions sont repoussées. — Serment do
lldélité ù Ferdinand VII. — Plan d'utu^ nionarcliie indépendaido
conçu par lk'lj,M'ano. — lîeignno se u>et eu coiutuunication avec
doua (^arlota. — Ce [dan ne réiissit pas: premier incident de la ré-
volution 73
1808. Note contldentielle du ministre des relation.: extérieures
de S. A. U. le prince régent du (îrésil au conseil oiu-
nicipal de Uuénos-Ayres, à l'arrivée de S. A. U. à
Hio-JiUiéiro, en 1808 SI
— 29 avril. Réponse, du conseil municip.d de l{uénos-.\yres, 83
— A oct. Lettre de donSaturninoKodriguezPena sur le cou-
ronnement de la princesse Carlota à Buénos-Ayres et
sur le projet d'indépendance 84
— Documents relatifs à la révolte contre le vice-roi Liniers
et à rétablis.sement à Montevideo de la première junte
de gouvernement créée en Aniériiiue, en 1808 :
— 5 oct. I)é[)èclie du conseil inunici[»al de Montevideo à
la nuuiici[)alité de Buéuos-Ayres 88
— 7 oct. Instiuctions données à M. Guerra par la junte de
Montevideo 102
— 31 déc. Note du vice-roi Liniers à I). Fr. -Xavier Elio,
gouverneur de Montevideo MO
1809. H janv Réponse d'Llio 111
ANNÉE 1809.
Partie historique. - Le vice-roi Cisnéros remplace Liniers. — Les
événemeuts de Cliuquisaca et de la Paz iulluérent sur lu révolulioa
304 TABLE.
d(» rAm(''ri([uc <lu Su»l. — Adoption *\p. la frnnrhiso romniorciiilo :
s(!sn''!mlliilH liivonildcs. — Coprosiiorulunno i!|>iHlol,iirn (Miliuii(''o par
la pritu'cssi' dona Curlota ,Io upuiiii de Hourlioii avec les auloritt"'!*
cspa^Mioli's (I MIS le lli<i de la IMafa i\Q
180'J. 10 juillet. Ut'latioii failo par U\ vico-roi do nuéiios-yVyros,
I). SaiiliaRo laiiiers, di's ("V^rieiiu'uls les plus iinpor-
tiints survenus iieinhut, l'exercice de ses fonctions . 123
— 5 août. roiniMunication de I). Santiago IJiiiers au roi
pour lui rendre compte des incidents surveinis i^ l'oc-
casion de la remise de son connnandement îi son
sticcosseur I). n;dtliasar de Cisnéros 133
— 1 i août. Uéponsp de la junte duChilii'i la princesse doua
(larlota .loii([uina de Hoiu'hon 122
— Le vice-roi (;isnéi'os il liinier.s 141
— Réponse de Liniers I.i2
PROVlNCliS DU lUO l)K LA l'L.xTA.
\yyt.E 1810.
Partie iiistokiqi k. — Société ik's Sept. — Déplorable situation de la
Péninsule. — Prenuors incidents de la révolution : déposition du
vice- roi (lisnéros. — I,e peuple impose au conseil iuiuuci|)al luin
junte de gouvernement. •- Première armée patriote du Uio de la
Plata : Ocampo, Halcarce, Viéytès, Lo[»ez. — Démonstration de
l'armée. — Liniers oi-ganisc un soulèvement à Cordova : sa fuite,
sa prise et son exécution avec ses complices. — Observations sur
cette exécution. — Conséquences de l'exécution de la Cabeza
(Ici Tigre. —■ Mesun^s adoptées [>ar Niéto. — Suipacha quartier gé-
néral des troupes royalistes — Les royalistes évacuent Jujui. —
Cond)at et retraite du général Ualcarco .'i Cotagaita. — Bataille do
Suipacha , déroute complète des Espagnols. — Pronunciamiento de
Cochahamba; bataille d'Aroma. — Lxécution de Niéto, de Cordova
et de Sanz. — Documents. — Progrès de la révolution. — llupturo
(les relations avec le Paraguay : Uelgrano marche sur le Paraguay :
insuccès de son expédition 1-iîî
1810. Fragment d'un mémoire posthune de D. Cornelio de
Saavédra, se rapportant aux événements et aux idées
qui amenèrent la révolution du 25 mai 1810 . . . 178
— Décret royai de la junte suprême, rendu dans l'Ile de
Léon, établissant un conseil de régf^nce 185
— t-4 février. Le conseil de régence d'Espagne et des
Indes aux America; ns espagnols 209
TAULE. nOî)
— 1-4 IV'vi'icr. ht'cn't ilii cnriscil dt» n'-^ciicc, (It'i'id.irjl l't'nvoi
ih' (lt''[(iilt''>i tif r.\iiit''i'i(jut' iiii\ (•(»il("'s fxItMonliiiiiii'i's. ili
1810. \H mai. Proclanialum «lu vice-mi di' Hut-iins-Avros, don
Malliia/ar de (lisiiôniH \9n
— 21 mai. IV'liliuii di> la muiiicipalih'! pour la cuiivocati«in
d'un coiij^ivs p(i|iiilairi' l'.M)
— 21 mai. Ht'Mxniso l'avoral)!»! du vico-roi lUI
— 22 mai. IM'oclamatioii du coiiHcil nnuiicipal à la piipula-
liou pour rouvcrlurc (l\i congivs giMiiTal .... 19H
— 2.'t mai. Proclamatiiin [tir laquelle le rotisoil nniiiicipal
déclare assumer le pouvoir su|»érie\n' I9i
— 2r> mai. Proclamation du conseil municipal à l'occasion
du in nomination d'une junte dt! gouvernement . . I9.*i
— 25 mai. .\cle de nomination de la junte île gouverne-
ment tîH>
— 2(» u' ai. Proclamation de la junte de gouvernement. . 20.3
— 27 mai. Circulaires de la junte 20i
— G juin. Dépèclie de l'audience royale ii la jmiti: sur la
prestation du serment d'obéissance au conseil de ré-
gence 210
— 0 juin. Uéponse de la junte 217
— () juin. L'audience l'oyale insiste pour que le conseil de
régence soit reconnu 217
— 7 juin. La junte expose diverses considérations pour
dillérer la prestation de serment 218
— 7 juin. L'audience royale représente le danger ipi'il y
a de mettre en doute la légitimité du conseil de ré-
gence 222
— 8 juin. Décision de la junte dill'érant l'acte de recon-
naissance jusqu'à la réce[)ti(Ui des ordres olliciels. . 22.'»
— IG juin. Dépèche de lord SIrangford, andjassadenr anglais
lires la co\u' du Brésil, à la junte de gouviu'nemeut. 227
— i juillet. La junte au conuuandant des forces britan-
niques dans le Hio de la Plata 223
— Réponse du conuuandant anglais 2.'{4
— G juillet. La junte demande au conmiandanl anglais
des renseignements sur un fait particulier. . . . 2.14
— Ré})onsc du commandant 230
— G juillet. La junte au conuuandant de la goélette an-
glaise Mislctoc, au sujet de la contrebande. . . . 230
— Héi)onse 238
— H juillet. Article de la Gazette de Buénos-Ayres sur la
contrebande 229
i h
\-l
-If,
-^■!
396 TABLE.
1810. Intrigues de la princesse dofl. Carlota. (Extrait des
Mcinoirea de son secrétaire Présas) 2f)2
— 16 juillet. Lettre de la princesse doua Carlota aux chefs
de Moulévidôo 270
— 24 août. La junte au capitaine Elliot. — Illégalité de la
déclaration de blocus faite par le gouvernement de
Montevideo 2.19
— 7 sf'itt. Réponse du capitaine Elliot 2i3
— 8 sept. La junte reml le capitaine Elliot responsable
des consétpiences 2i3
— 10 uov, Rapport sur la première bataille gagnée à Suipa-
cha par les patriotes, sous les ordres du général IJal-
carcc 2i6
— 8 nov. Capitulation du général royaliste Cordova . . 2.^.'<
— 9 nov. Le général Halcarce au général Cordova . . . 2.ji
— Réponse de Cordova 25a
— 23 déc. Lettre du général Diunouriez à D. Cornelio de
Saavédra 255
ANNÉE i8M.
Belgrano sur le Tacuari; armistice. - Entrevue des chefs Belgrano
et Cabafias. Progrés de la révolution sur le continent. — La
jimte di! Ruénos-Ayres ne recoimait pas Elio comme vice-roi;
commencement des hostilités. — Belgrano passe dans la Bande
Orientale; sa suspension. — Installation d'une junte au Paraguay;
négociations avec Buenos- Ayres. Belgrano remplace Puyr-
redon. — Lettre de la princesse Carlota. — Préparatifs à Buénos-
Ayres p(mr envahir la Bande Orientale; cell(>-ci reçoit des se-
cours de la i)rincesse Carlota. - hitervention du ministi'e anglais.
— Lettre de l'ambassadeur portugais au gouvernement anglais. —
Documents 272
18H. 15 janvier.— Dépêche de 0. Fr.-Xavier Elioàla jsmte du
gouvernement de Buénos-Ayres pour lui annoncer
sa nomination comme vice-roi et capitaine général . 298
— 21 janvier. Réponse de la jiuite 300
— 15 janvier. Dépêche d'Elio i"» l'audience royale de Bué-
nos-Ayres, pour lui annoncer sa nomination, accom-
pagnét! de l'ordre royal du conseil de régence . . 302
— 22 janvier. Réponse de l'audience royale .'$03
— 45 janvier. Elio au conseil nuuiicipal de Buéuos-Ayies.
il exig(! (]ue son pouvoir soit reconnu 305
~ 22 janvier. Réponse négative du conseil 307
trait des
• • •
2f)2
iux chefs
. .
270
lilé (le la
ment de
• . .
239
.
2i3
iponsalde
243
à Su i pa-
ierai IJai-
• > •
SiO
iva . .
2;iM
a . . .
254
• • •
25a
•iiolia de
• • •
255
TABLE. 397
18H. 12 février. Le capitaine Elliot, commandant dos forces
britanni(pie-î, aux commerçants anglais résidant dans
le Ilio de !a Plata .309
— a mars. Rapport du général Belgrano sur la bataille du
Tacuari 310
— 9 mars. Le général Cahafias au général Belgrano. . . 313
— 9 mars. Réponse du général Belgrano 311
— 10 mars. Propositions laites parle général Belgrano au
général Cabafias 31. i
— 18 mars. Second rapport du général Belgrano à la junte. 3IG
— 15 mars. Le général Belgrano au général Cabafias. . .318
— 17 mars. Réponse du général Cabafias 319
— 18 mars. Dernière réponse du général Belgrano. . . .'J20
— Le major-général Machain au général Belgrano . . .3:21
— Réponse de Belgrano ^ 322
— 20 juillet. Dépêche de la junte provisoire du Paraguay,
annonçant son installation à celle de Buénos-.\yres. .322
— 26 juillet. Circulaire du gouverneur du Paraguay sur
l'attitude prise par cette jtrovince à l'occasion des
événements survenus à Buénos-Ayres le 25 mai 1810. .327
— 1*'' août. Instructions données au général Belgratioet au
Dr. Lcheverr'a pom- leur mission au Paraguay. . .329
— 2 août. Note de l'andjassadeur portugais au gouver-
nement anglais 295
— 9 août. Lettre réservée du vice-roi Abascal au général
Coyeneche 334
— 5 sept, i'remière dépêche du vice-amiral anglais de
Courcy au maréchal de camp Llio, à l'occasion du
blocus de Buénos-Ayres 330
— (5 sept. Réponse d'Llio .337
— 7 se[>t. Seconde dépèche de .M. de Courcy .339
— 8 sept. Ré|)onse d'Llio 3i0
— 10 sept. Troisième dépèche de M de Courcy. . . . 311
— Il sept. Troisième ré[)onse (l'Llio .313
— sept. Quatrième ilé[»èche de M. de Courcy. . . . .311
— sept. Quatrième réponse d'Llio 315
— 11 sept. Proclamation de lajimte supérieure de gouver-
nement du Paraguay .349
— 18 sept. Dépèche de la junl(! du Paraguay au.^ députés
— de Buénos-Ayres 318
— 23 sept. Les députés Belgrano et licheverria rendent
compte de leurs négociations avec les représentants
du Paraguay ,3i7
i !
'il
rt
398 TABLE.
18H. i oct. Instructions réservées données au général Bel-
grano et au Dr. Echevcrvia pour leur mission au
Paraguay 333
— 4 oct. R;ipport du colonel Puyrredon, chef de l'expé-
dition chargée de retirer de Potosi les fonds du tré-
sor royal 360
— 12 oct. Convention entre les juntes de gouvernement
de Buenos- Ayres et du Paraguay 353
— 24 oct. Traité de pacilication entre la junte executive
de Buénos-Ayres et le vice-roi Klio 356
— 11) déc. Rapport sur un combat près du hameau de San-
sana, par le général Diaz Vêlez 374
— 23 déc. Le marquis del Valle de Tojo au général Diaz
Vêlez 376
— 25 déc. Réponse du général Diaz Vêlez 377
— 26 déc. Le général Goyeneche au colonel lUcoaga. . 386
— 29 déc. Le général Diaz Vêlez au général Puyrredon. . 379
— 28 déc. Le colonel Picoaga au général Diaz Vêlez. . . 381
— 29 dêc. Seconde dépêche de Diaz Vêlez au général Puyr-
redon 382
— 30 dêc. Troisième dépêche de Diaz Vêlez 384
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170,
— 5
278,
— 16
280,
— 36
lieu de Lxxvii, //ses lxxxvii.
— 3,786 fariègues. Usa 18,801 fanègues.
~ Aranla, Usa Aianta, port d'Aréquipa.
— Piino, Usa la Puna.
— vins de Coquinibo, Usez vins, eaux -de-
vie , sucre , farine, cuivre, etc., de
Coquindio, de Rasca, de l'isco et de
Concepcion.
importation, //ses exportation et impor-
tation.
Anglo-Saxons, Usez Anglo-Américains.
BorI, Usez Bost.
el parts, Usa la parte,
pretendo. Usa |iretendemos. *
creo, /(ses creenioa.
fuesen, Usa fiicron.
no producirian, y dirigiéronse ellos tam-
bien , Usez no producirian resullado
favorable, dirigiéronse de nuevo.
de Câdiz, //ses iiigles.
Liniers, //ses Cisiiéros.
gobernador Ailende , Usa coronel
Allende.
Mariano Belgrano , Uses. Manuel Bel-
grano.
Memotias, Usez Noikias.
se habia, Usez, si habia.
y cl gobernador, //.ses y del j;obertiador.
un e.\pedirion. Usa una expedicion.
fvlariano, //.ses Manuel,
variaciones, //ses reformas.
BE.SA.NÇON, IMPKIMEHIE DE J. JACUUIlf.