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Full text of "Annales historiques de la révolution de l'Amérique latine [microforme] : accompagnées de documents à l'appui, de l'année 1808 jusqu'à la reconnaissance par les états européens de l'indépendance de ce vaste continent"

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1.25 

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« 6"     

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Photographie 

Sciences 

Corporation 


23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N.Y.  14580 

(716)  872-4503 


CIHM/ICMH 

Microfiche 

Séries. 


CIHM/ICMH 
Collection  de 
microfiches. 


Canadian  Institute  for  Historical  Microreproductions  /  Institut  canadien  de  microreproductions  historiques 


Technical  and  Bibliographie  Notes/Notes  techniques  et  bibliographiques 


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Couverture  restaurée  et/ou  pelliculée 


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I      I    Coloured  maps/ 


Cartes  géographiques  en  couleur 

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L'Institut  a  microfilmé  le  meilleur  exemplaire 
qu'il  lui  a  été  possible  de  sa  procurer.  Les  détails 
de  cet  exemplaire  qui  sont  peut-être  uniques  du 
point  de  vue  bibliographique,  qui  peuvent  modifier 
une  image  reproduite,  ou  qui  peuvent  exiger  une 
modification  dans  la  méthode  normale  de  filmage 
sont  indiqués  ci-debsous. 


□ 

D 

n 

□ 


V 


D 
D 

n 

D 


Coloured  pages/ 
Pages  de  couleur 

Pages  damaged/ 
Pages  endommagées 

Pages  restored  and/or  laminated/ 
Pages  restaurées  et/ou  pelliculées 

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etc.,  ont  été  filmées  à  nouveau  de  façon  à 
obtenir  la  meilleure  image  possible. 


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sion, and  ending  on  the  last  page  with  a  printed 
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TINUED"),  or  the  symbol  y  (meaning  "END  "), 
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plat,  selon  le  cas.  Tous  les  autres  exemplaires 
originaux  sont  filmés  en  commençant  par  la 
première  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration  et  en  terminant  par 
la  dernière  page  qui  comporte  une  telle 
empreinte. 

Un  des  symboles  suivants  apparaîtra  sur  la 
dernière  image  de  chaque  microfiche,  selon  le 
cas:  le  symbole  — ►  signifie  "A  SUIVRE",  le 
symbole  V  signifie  "FIN". 


re 


Maps,  plates,  charts,  etc.,  may  be  filmed  at 
différent  réduction  ratios.  Those  too  large  to  be 
entirely  included  in  one  exposure  are  filmed 
beginning  in  the  upper  left  hand  corner,  left  to 
right  and  top  to  bottom,  as  many  frames  as 
required.  The  foliowing  diagrams  illustrate  the 
method: 


Les  cartes,  planches,  tableaux,  etc.,  peuvent  être 
filmés  à  des  taux  de  réduction  différents. 
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reproduit  en  un  seul  cliché,  il  est  filmé  à  partir 
de  l'angle  supérieur  gauche,  de  gauche  à  droite, 
et  de  haut  en  bas,  en  prenant  le  nombre 
d'images  nécessaire.  Las  diagrammes  suivants 
illustrent  la  méthode. 


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)d  to 

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1 

2 

3 

32X 


1 

2 

3 

4 

6 

6 

ANNALES   HISTORIQUES 


DE  LA  RÉVOLUTION 


DE  L'AMÉRIQUE  LATINE. 


A.   F.  —   I, 


DU  MÊME  AUTEUR  : 

HISTOIRE  DES  PROGRÈS  DU  DROIT  DES  GENS  EN  EUROPE  ET 
EN  AMÉRIQUE,  DEPUIS  LA  1\M\  DE  WESTPMALIE  JUSQU'A  NOS 
JOURS,  par  Henii  Wiikato.n;  tr.iduile  en  espagnol  et  augmentée. 
2  vol.  in-8°.  Paris,  1801. 


i 


,|i 


COL..ËCTION  HISTORIQl  E  COMPLÈTE  DES  TRAITÉS,  CONVEN- 
TIONS, CAPITULATIONS,  ARMISTICES  ET  AUTRES  ACTES 
DIPLOMATIQUES  DE  TOUS  LES  ÉTATS  DE  L'AMÉRIQUE  LATINE 

compris  entre  le  golfe  du  Mexique  et  le  cap  do  Horn,  depuis 
l'année  1493  jusqu'à  nos  jours,  précédée  d'im  Mémoire!  sur  l'état 
actuel  de  l'Amérique,  de  tableaux  statistiques,  d'un  dictionnaire 
diploiîiatique,  avec  une  notice  historique  sur  chaque  traité  im- 
portant. 

Cet  ouvnige  est  divisé  en  trois  périodes  : 

La  preinière  comprend  l'époque  coloniale  ;-6  vol.  in-8*. 

La  seconde  commence  à  la  révolution  et  se  termine  à  la  reconnaissance 
par  l'Europe  des  Etals  indépendants  de  l'Amérique  latine  ; 

La  troisième  embrasse  l'époque  qui  s'est  écoulée  depuis  l'indépendance 
de  ces  Etats  jusqu'à  nos  jours. 


BESANÇON,   IMPRlMEItlË   DE  ;.   JACQUIN. 


//?/ 


i/z. 


JROPE  ET 
QU'A  NOS 
iginonlée. 


CONVEN- 
S  ACTES 
l  LATINE 
i,  ck'puis 
sur  l'ôtat 
tioniiaire 
[•ailé  im- 


ANNALES  HISTORIQUES 

Dë  la  IlÉVOLliTlOIV 

DE  L'AMÉRIQUE  LATINE, 

ACCOMPAGNEES 

DE  DOCUMENTS  A  L'APPUI. 

DE  V.^U  ,808  ,„-SQ,rA  LA  HECONNAISSANC.  LAH  LE.    ÉTATS  Et'noPÉENS 
UE  LINnFM.FNDANCE  DE  CE  VASTE  CONTINENT. 


PAR 


M.  CHARLES  CALVO, 


MEMRFIK    CORRKSPO.NDANT   DE   L'INSTITI  T    II 


ME.MBKK     nE     ,.  A    s  o  r  I L  T  F       ■'":  .^  "■■■  "'•''•»"«":. 

A      .    0(,1I.T..,      „t      GKOCRAPHIE      l,K      FRAN 
"K  LA  soniETE  nts  ECONOMISTES   I.E  PARIS  • 
"^'  '■  'N^TITUT  n.STOR.giE  ET  GEOCRAPII.QLE   DU  RIO  Dl^  I.A  PLATA. 


r.  E 


naissiincG 
perulance 


TOME     PREMIER 


»<JÏ»ioo_ 


PARIS, 

LIBRAIRIES     DE 
A-     DURAND.      I    GARNIEU    frères,    IL 

nue  des  G,è,.  7.  |  Rue  des  Sain.s-Pères.  6. 


HACHETTE  4  Ci% 

Boulevard  S'-Germain  ,  77. 


ESPAGNE, 
LIBRAIRIE    DE    C.    BAILLY  -  BA  (LLIÉRE, 

MADKID,  PL»H  DEL  Pr.lsciPE  AUOINS»,  8. 

1864. 

TOUS  DROITS   KÉSEUVÉS. 


Cet  ouvrage  forme  la  seconde  période  de  la  Collection  historique 
des  Traitis  de  l'Amérique  latine,  du  même  auteur. 


de 
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4 


INTRODUCTION 


— »-«*«ir— 


I, 


historique 


I. 


Comme  nous  l'avons  offert  dans  l'introduction  de  la 
première  période  de  cet  ouvrage,  c'est-à-dire  des  six  pre- 
miers volumes  qui  ont  paru  et  qui  comprennent  l'époque 
coloniale  des  Etals,  aujourd'hui  indépendants,  de  l'Amé- 
rique latine,  nous  allons  donner  une  idée  rapide  de  l'état 
social,  industriel  et  économique  ,  dans  lequel  la  révolution 
trouva  ces  peuples  lorsqu'ils  s'émancipèrent  de  leur  métro- 
pole. Mais  auparavant,  c'est  pour  nous  un  devoir  d'offrir 
l'expression  de  notre  reconnaissance  aux  sociétés  savantes 
et  à  la  presse  européenne  et  américaine  (i),  qui  nous  ont 


l.'aiileiir 
M'iiiplit  la  |>njmv!'se 

'|m'iI  a  h'ili! 
iliiiis  la  |>ri'inibio 


(1)  Voyez  les  publications  suivantes  : 

Le  Journal  des  Savants  de  Paris,  mois  de  mai  1862,  pag.  322.  La  Revue 
des  Deux-Mondes  du  l-^r  septembre  1862,  pag.  237.  Le  Moniteur  universel 
du  17  et  du  20  décembre  1862.  La  France  du  U  novembre  1862.  La  Revue 
du  monde  colonial  du  15  octobre  1862,  pag.  303.  L'Opinion  nationale  du 
30  juin  1863.  Le  Mémorial  diplomatique  ,  n"  31.  The  Home  and  Foreign 
ReviewiUx  mois  de  juillet  1863.  Le  Journal  des  Economistes  de  1863.  Le 
Bulletin  de  r Académie  des  sciences  politiques  et  morales,  session  de  novem- 
bre 1863,  pag.  185.  Le  Journal  des  Savants  de  Gœltingue,  1863,  n»  7, 
pag.  250.  Le  Précurseur  d'Anvers  du  13  janvier  1862.  l'Época  de  Madrid 


MiinirusialiiinL 
ilcinll'aiiti'iir 
H  r'Mé   r<)l>ji't. 


VI  IMTHOPUCTION. 

l'ail  rii()nn(3ur  d'applaudir  on  lermcs  d'iiiie  fxIrriiK;  hionvcil- 
lanco  à  la  pubiicalion  do  cet  ouvrage.  Nous  (''lions  loin  do 
nous  altoudie  à  dos  lûmoignagos  aussi  l'avorablos,  biiTi 
que  nous  croyons  celle  œuvre  desliuée  à  fournir  d'alton- 
danls  nialériaux  pour  les  sciences  el  pour  l'hisloire  du 
vaste  conlinent  (jui  nous  occupe. 

Parmi  ces  lénioignages,  nous  ne  pouvons  nous  dispenser 
de  placer  en  preniioro  ligne  el  de  reproduire  lexluellemenl 
les  paroles  llalleuses  par  les(iuellos  le  souverain  de  la 
grande  nation  française  a  daigné  nous  encourager,  par  l'en- 
Iremise  de  son  honorable  ministre  des  all'aires  étrangères. 
Voici  ce  document: 


MINISlÈltK  DES  AFFAUIES   ÉlKANnÈRGS. 

t 

i'aris,  le  9  avril  ISG.'). 

Monsieur, 

Je  m'empresse  de  vous  faire  connaître  que,  |)ar  décrol 
du  A  de  ce  mois,  rendu  sur  ma  proposition,  l'Empereur 
vous  a  conféré  la  croix  d'olTicior  de  son  ordre  impérial  de 
la  Légion  d'honneur.  Sa  Majesté  a  voulu  vous  donner,  à 
l'occasion  du  savant  ouvrage  historique  que  vous  publiez 
sur  les  traités  anciens  el  modernes  de  l'Amérique  latine,  el 
que  vous  lui  avez  dédié,  un  témoignage  de  son  estime  par- 
ticulière et  de  sa  haute  satisfaclion.  Je  suis  heureux  d'avoir 
élé  à  môme  d'appeler  sur  vous  cette  manjue  de  distinction 
donl  vous  êtes  si  digne ,  el ,  en  vous  transmeltanl  les  in- 


thi  21  novembre  1862.  Le  Merrurio  de  Lima  du  19  seple'nbro  1863.  Le 
Feiro-Carril  de  Santiago  du  22  janvier  1863.  Les  Andes  de  Guayaqiiil  du 
22  janvier  18GV.  Et  beaucoup  d'autres  journaux  d'Europe  et  d'Amérique, 
qu'il  serait  trop  long  de  menliouiier. 


hipiivcil- 
is  loin  do 
les,  hiuii 
r  d'altdn- 
itoirc  (lu 

lispcnsor 
lellcment 
in  (N;  la 
par  l'en- 
angères. 


r  tlccrcl 
nporour 
érial  de 
inner,  à 
publiez 
itine,  et 
ne  par- 
d'avoir 
inclion 
les  in- 


1863.  Le 
yuquil  du 
iicrique  , 


4 


INTHOniCTION.  yii 

sij^iiesdc  l'ordre,  je  vous  adresse  avec  plaisir  mes  sincères 
l'élicilalions. 

Hcccvez,  Monsieur,  les  assurances  de  la  considéralion  la 
plus  dislin^iué*;  avec  K'Kpiellc  j'ai  l'honneur  d'<Hre 

Voire  très  humble  et  1res  obéissanl  serviteur. 

DnorvN  UK  Lnuvs. 

A  Mniisioui'  Culvo. 

Les  opinions  que  nous  avons  émises  dans  le  Mhnoiir. 
sur  Xèktt  actuel  de  l'Américpie  nous  ont  valu  (piebpies  ob- 
servations d'un  de  nos  savants  bibliograplies.  Ces  observa- 
lions  sont  fondées,  nous  le  croyons  sincèrement,  sur  une 
extrême  susceptibilité  nationale,  dont,  soit  dit  en  passant, 
nous  n  is  souunes  peu  préoccupé  en  rapportant  sans  pas- 
sion et  dans  toute  leur  vérité  les  faits  historirpies  de  notre 
émancipation,  qui  se  trouvent  d'ailleurs  am|)lemenl  con- 
Jirmés  par  des  historiens  et  des  publicistes  éminents  de 
tous  les  pays  et  surtout  de  la  mère-patrie. 

Ce  serait  mal  à  nous,  fils  d'Esj)a£;nols,  de  contribuer  au 
discrédit  de  notre  mère-patrie,  (jue  nous  aimons  comme 
on  aime  ses  ancêtres;  mais  en  écrivain  impartial,  nous  ne 
nous  croirions  pas  à  la  hauteur  de  notre  mission  si  nousdé- 
naturions  la  vérité  historique  pour  flatter  de  mesfjuines 
j)réoccupations.  Nous  croyons  au  contraire  avoir  fourni  des 
preuves  irrécusables  de  notre  impartialité,  en  n'émettant 
aucune  assertion  (jui  ne  fût  appuyée  sur  des  faits  ou  sur  des 
documents  ;  faute  de  ceux-ci ,  lorsque  les  opinions  des 
historiens  américains  n'étaient  j)as  d'accord  avec  celles  des 
historiens  espagnols  sur  certains  événements  de  quelque 
importance,  nous  avons  eu  soin  de  soumettre  les  deux  ap- 
préciations au  jugement  du  lecteur  impartial. 

Parmi  les  plus  sérieux  reproches  qu'on  nous  a  iails, 
on  a  dit  : 


OiiHi'rvulKiMii 
pni'  Ici  (liM'liinos 
iliins  Ir  Uffiiiiiire. 


fiir  l>'si|U('1es 
l'Iles  Mijl  rundéoi. 


Uepioches 
adressés  b  l'auteur. 


^1 


(.'niilPiir 

le»  repoiissi! 

en  se  réft^rant 

il  riilXuiii', 


Vm  INTHODHaiON. 

«  Que  dans  notrn  travail  prédominn  un  osprit  lioslile  à 
i'Kspa{,me,  surtout  à  l'occasion   ric  son  syslùnm  colonial. 

j)  Que  les  nouveaux  Filais  liispano-aiiiôricainsonltelienicnl 
nHroj;raiié  en  c<3  qui  loucho  à  leur  richesse,  à  leur  pojiula- 
lion,  à  leur  industrie  el  ,'i  leur  commerce,  (jue  dans  l'état 
actuel  ils  sont  dans  une  grande  infériorité  comparative- 
ment à  ce  qu'ils  étaient  àrépo(|ue  coloniale.  » 

Ces  reproches  nous  paraissent  aussi  inconsislantsque peu 
fondés,  el  nous  aurions  voulu  les  passer  sous  silence;  mais 
comme  le  sujet  Gur  lecjuel  ils  portent  rentre  dans  l'ordre 
d'idées  que  nous  devons  développer  dans  ce  travail,  il  nous 
sera  facile  de  les  comhatlrc  sans  nous  écarter  de  notre  route 
et  sans  qu'il  soit  nécessaire  de  faire  le  moindre  eHort  d'éru- 
dition et  de  logique. 

Nous  commencerons  par  déclarer  péremptoirement  que 
nous  n'avons  rien  dit  dans  notre  Mémoire  qui  puisse  justi- 
fier l'accusation  irréfléchie  qui  nous  est  adressée,  d'ingrati- 
tude el  d'aversion  pour  notre  mére-patrie.  En  comparant  les 
différents  systèmes  de  colonisation  suivis  dans  les  domaines 
de  Sa  Majesté  Catholique  el  dansceux  de  la  Grande-Bretagne,  ' 
nous  avons  dit:  «Que  les  lois  des  Indes  condamnaient  à 
mort  l'Hispano-Américain  qui  communiquait  avec  un  étran- 
ger, »  el  nous  l'affirmons  de  nouveau,  en  priant  notre 
savant  contradicteur  de  vouloir  bien  consulter  la  loi  vu, 
lit.  Lxxvii  de  la  Recopilacion,  qui  dit  textuellement  :  «  Il 
est  défendu  aux  habitants  de  l'Amérique  espagnole,  sous 
peine  de  mort,  de  trafiquer  avec  l'étranger,  sous  quelque  pré- 
texte que  ce  soit.  Nous  ajoutions  ensuite,  pour  établir  noire 
opinion  sur  l'étal  arriéré  dans  lequel  la  révolution  trouva 
ces  peuples,  que  pendant  que  ces  lois  s'exécutaient  avec 
une  extrême  rigueur  dans  l'Amérique  espagnole,  le  gouver- 
nement colonial  du  Nord  recevait  à  bras  ouverts  l'émi- 
grant  européen,  dont  le  concours  faisait  augmenter  la  po- 


hostile  ù           H 

colonial.           1 

lelleincnl          H 

|)0|iulu-           1 

uis  l'iHat          ■ 

)arativc-           H 

squopcu           ■ 

ice;mais          H 

s  l'ordre          H 

1,  il  nous          H 

Irc  route          H 

»rl  d'éru-             | 

nenl  que             | 

sscjusli-             j 

l'ingrali-             i 

tarant  les            J 

lomaines            |[ 

Irelaj^ne,  '           ^ 

inaienlà            J 

in  étran-            1 

ni  noire            1 
L  loi  VII,             1 

înl  :  «  Il             1 

yle,  sous            1 

que  pré-              1 

llr  notre             J 

1  trouva             \ 

ml  avec 

gouver-            1 

s  1  emi- 

r  la  po-             i 

iNTnoni  r.TK».  ix 

pidalion,  rôducalion  cl  les  lu'ojjrès  de  la  civilisalion  mo- 
drriic. 

»  Le  conlraslf  .,..  ...'islors  oITrail  l'adriiinistralion  des 
(l(3ux  Aniéri(|Uf's,  devait  plus  tard  produire  ses  coiisé(|uen- 
ces  ioiiicjues,  de  niènie  (jue  la  mère-patriis  devait  recueillir 
à  son  tour  hi  IVuil  d'une  semence  si  l'uneslc  » 

Est-ce  donc  celte  ap[)réciàlion  qui  a  pu  nous  attirer  une 
condamnation  si  excessive  et  si  imméiitée?  Cependant 
ncus  ne  nous  laisserons  pas  entraiiwM",  à  notre  tour,  à  l'aire 
une  lonj^ue  dissertation  sur  un  point  d'iiistoire  si  coniui  et 
à  la  portée  de  tous  ceux  (pii  veulent  se  donner  la  peine 
d'éludier  l'époque  coloniale.  Nous  nous  bornerons  donc  à 
répondre  à  notre  contradicteur  au  moyen  du  discours 
prononcé  réccnnuent  devant  le  con^çrès  par  un  des  premiers 
orateurs  de  l'Espagne  régénérée,  dont  la  parole  élocjuenle 
et  pleine  d'auloi'ité  suMira  pour  convaincre  les  incrédules. 
Voici  comment  M.  RiosRosas  expli(|ue  et  compare  le  régime 
des  deux  colonies  cl  les  causes  [)rincipales  de  l'étal  arriére 
dans  lequel  a  vécu  pendant  |)rès  de  quatre  siècles  notre 
malheureuse  Amérique,  état  dans  lefjuel  elle  se  trouvait 
encore  à  l'époque  de  son  émancipation  : 

«  Messieurs,  il  y  a  en  Amérique  deux  races  européennes, 
deux  peuples  qui  ont  porté  la  civilisation  à  ses  dernières 
limites  :  le  peuple  qui,  jusfju'à  la  fin  du  dernier  siècle,  se 
nommait  la  Nouvelle  Angleterre,  et  le  peuple  qui  s'appelait 
hier  encore  la  Nouvelle  Espagne. 

t  Messieurs,  les  hommes  qui  consliluèrenlle  peuple  de  la 
Nouvelle  Angleterre,  n'étaient  pas  des  colons  envoyés  par 
leur  gouvernement  dans  ces  contrées  ou  qui  y  avaient  trouvé  ^o"'""^  A"»'''""'« 
l'appui  et  la  protection  du  gouvernement  ;  c'étaient  quelques 
proscrits  qui  émigraienl,  jusqu'à  un  certain  point  contre  la 
volonté  de  leur  gouvernement,  qui  l'uyaient  jusiju'à  ces  ré' 
gions,  à  la  recherche  d'une  terre  étrangère  où  ils  pussent 


0|iiiiiiiii 

ll'lltl 

éiniiifiil  inrtliiii' 


(•iirci|Mi'iiiii'» 
en  Ailléi'l<|UK. 


lie  b  |iu|<ii|:ilioii 
lie  l;i 


Eliil  ili"  ("(^  pays 
(|iihihI  éi'lala 
la  rcvuliitioii. 


X  INTRODUCTION. 

vivre  en  paix  et  en  liberté,  loin  du  gouvcrncnienl  de  leur 
pays,  devenu  (tp|)resseur  à  leurs  yeux.  Ce  n'étaient  pas 
([uelques  aventuriers  sans  forlu  le,  c'étaient  des  hommes 
([ui  tous  occupaient  une  position  sociale  moyenne  et  (jui 
avaient  des  ressources  pour  vivro  dans  leur  patrie;  c'étaient 
des  hommes  dans  l'aisance,  de  coutumes  austères,  d'une 
grande  régularité  de  vie  et  de  conduite,  et  qui  conduisaient 
avec  eux  leurs  iemnies  et  leurs  enlanls  ;  c'étaient  des  hommes 
tous  soumis  nu  même  niveau  social,  sortant  tous  de  la  même 
classe,  la  classe  moyerme;  c'étaient  des  hommes  qui, 
d'abord  parla  Iradilionet  parles  inslilulions  de  leur  pa- 
trie, ensuite  par  les  grandes  luttes  auxquelles  ils  avaient 
assisté  comme  acteurs  et  comme  témoins,  avaient  le  sen- 
timent de  la  liberté,  les  habitudes  et  les  idées  de  la  liberté, 
la  possession,  la  connaissance  réiléchie,  le  lanalisme  de  la 
liberté;  c'étaient  les  dépositaires,  les  représentants  les  plus 
purs  du  principe  de  liberté;  c'étaient  les  organes  de  la  li- 
berté humaine  dans  toutes  ses  manilestalions,  de  la  liberté 
municipale,  de  la  liberté  civile,  de  la  liberté  politique,  de 
la  liberté  religieuse...  Ainsi,  Messieurs,  ce  peu[)le  fonda 
une  société  avec  la  tradition  et  avec  la  religion,  principes 
nécessaires  de  toute  société  humaine,  et  avec  la  liberté, 
élément  lecond  de  toute  société  destinée  à  un  rapide  dé- 
veloppement. Par  ces  raisons,  cette  société  a  [va  vivre  et 
croître  avec  un  merveilleux  développement  pendant  l'es- 
pace de  plus  de  cent  années,  presque  sans  autre  frein  que 
le  frein  de  l'autorité  divine,  presque  dépourvue  du  frein  de 
l'autorité  humaine. 

»  Eh  bien,  Messieurs,  cette  société,  quand  survint  pour 
elle  la  révolution,  se  trouvait  en  état  de  république;  c'était 
une  vraie  républi(iue;  là  tout  était  répul)licain ,  les  insti- 
tutions municipales  connue  les  institutions  civiles  et  poli- 
tiques; les  sentiments,  les  habitudes,  les  coutumes,  lama- 


l  de  leur 
aient  pas 

hommes 
me  et  (\m 
;  c'étaient 
es,  d'une 
iduisaient 
s  hommes 
3  la  même 
mes  qui, 

leur  pa- 
ls avaient 
t  le  sen- 
la  liberté, 
sme  de  la 
Is  les  pins 
s  de  la  11- 
!a  liberté 

ique,  de 
)le  fonda 

)riiicipes 
liberté, 

)ide  dé- 
vivre et 

mt  l'es- 

\^in  que 
frein  de 

int  pour 
j  ;  c'était 
es  insti- 
el  poli- 
,  la  ma- 


il,'  la  |)<<|iiruitioii 
de  l'Ainùriquo 

ts|ia(;iioU'. 


INTROULT/ilON.  VI 

ilière  d'être,  les  principes,  les  idées,  la  vie  intime,  la  vie 
privée,  tout  était  républicain.  Quand  la  révolution  s'accom- 
j)lit,  il  n'y  eut  plus  qu'une  chose  à  faire,  il  n'y  eut  (ju'â  chan- 
ger la  coupole  de  l'édifice  et  à  lui  en  subsiiiuer  une  nou- 
velle. Et  lorsque  dans  ce  pays,  le  pou^oir  suprême  demeura 
vacant,  lorsqu'il  s'agit  de  constituer  le  pouvoir  central,  à 
qui  par  hasard  vint  la  pensée  d'appeler  à  la  domination  de 
celte  société  un  |)rince  de  la  maison  de  Hanovre?  Qui  put 
faire  un  pareil  rêve?  Goiiunent  une  telle  monstruosité  serait- 
elle  venue  à  l'esprit  de  quebju'un  ? 

»  El  dans  l'Amérique  espagnole?  Quels  furent  les  hommes 
qui  hrent  la  con(juêlede  l'Amérique  espagnole  et  (pii  peu- 
plèrent ce  pays  ?  Ce  furent  des  soldats  envoyés  par  le  roi 
d'Espagne;  des  soldats  et  des  vassaux  de  Charles  V  et  de  Phi- 
lippe II  ;  ces  hommes  qui  n'avaient  pas  compris  les  derniers 
mouvements  de  la  liberté  expirante  dans  leur  patrii  ;  ces 
hommes  qui  n'avaient  pas  compris  les  insurrections  de  Cas- 
tille,  de  Valence  et  d'Aragon;  ces  hommes  qui,  dans  le  domaine 
des  idéi'S  comme  dans  celui  des  sentiments,  ne  comprenaient 
rien  antre  chose  que  l'obéissance  passive  dans  l'ordre  reii- 
gieix,  l'obéissance  passive  dans  l'ordre  politique;  ces 
hommes,  représeidanis  exclusifs  et  organes  occlusifs  du 
princi|)e  d'autorité,  ce  furenleuxcpii  peuplèrent  l'Amérique 
espagnole;  et  le  principe  d'autorité  en  tous  pays  et  (hins 
toutes  les  relations  fut  le  seul  principe  qu'ils  implanlèrcnt 
dans  l'Amérique  espagnole.  C'est  avec  ce  seul  principe,  avec 
ce  principe  exclusif,  qu'ils  fondèrent  cette  société,  et  ils  le 
déveloi)pèrent  de  telle  manière,  (jue  ce  principe  se  manifestant 
là  dans  des  proportions  encore  plus  exagérées  qu'il  ne  s'était 

jamais  manifesté  dans  la  métropole,  it  se   bnda  là  un  des-  s,i  mani, vi.r 

podsme,  paternel  à  la  vérité,  mais  le  despotisme  le  plus  grand     ,iJi'r"'Xws. 
(jii'ait  connu  llmmanilé  dans  les  temps  modernes,  aussi  bien 
dans  l'ordre  relirjicux  que  dans  V  ordre  politique,  dans  l'ordre 


XII 


INTRODUCTION. 


Opinion? 

cniiclii^iites 

tic  M.  Hios  liogns. 


administratif  et  dans  l'ordre  fiscal.  Là  paraissent  les  disposi- 
'ons  du  conseil  des  Indes;  là  se  montre  cet  ensemble,  admi- 
rable à  un  certain  point  de  vue  par  le  zèle  et  l'amour  pour  la 
race  conquise,  mais  sous  un  autre  point  de  vue  harbnre, 
par  la  proscription  de  tout  étranger,  de  tonte  nouveauté. 
Dans  les  Indes  tout  était  contrebavA'^,  les  idées  aussi  bien 
que  les  marchandises.  La  déification  de  l'autorité  rot/ile,  au 
double  point  ce?  vue  du  pouvoir  politique  et  du  pouvoir  reli- 
gieux, telle  fut  la  constitution  de  l'Amérique  espagnole,  parce 
que  là  le  roi  était  presque  pape. 

»  C'est  de  cette  manière  que  se  constitua  celte  société;  c'est 
de  celle  manière  qu'elle  vécut  pri^s  de  quatre  siècles  ;  c'est  de 
cette  manière  qu'elle  arriva  à  la  révoluuon.  La  société  de 
la  métropole^  en  contact  avec  l'Europe,  témoin  et  jusqu'à 
un  certain  point  victime  des  révolutions  européennes,  en 
présence  d'une  autorité  plus  tempérée  et  plus  discrète  que 
dans  l'autre  liémisphére,  la  société  delà  métropole  voyait, 
entendait,  étudiait,  apprenait,  méditait,  faisait  tout  ce  qu'il 
était  impossible  de  faire  à  la  société  américaine,  cliez  la- 
(|uelle  les  coutumes,  et  cela  jusqu'à  ces  dernières  années , 
s'étaient  conservées  et  pétrifiées  de  telle  sorte,  que  les  cou- 
tumes de  Manille,  de  Lima  et  de  Mexico  étaient,  il  y  a  qua- 
rante ans ,  les  mêmes  que  celles  do  l'Espagne  à  l'avène- 
ment de  Philippe  V  (i),   » 

Il  résulte  donc  de  la  savante  exposition  faite  par  l'éminent 
orateur  espagnol,  que  l'éducation^  au  moment  où  la  révo- 
lution éclata  chez  les  peuples  hispano-américains ,  était 
dans  le  même  état  où  l'avait  laissée  le  gouvernenient  de 
Charles  II  à  l'avènement  de  Philippe  V,  c'est-à-dire  que 
pendant  plus  d'un  siècle  ces  peuples  n'avaient  pos  fait  un 


(1)  Discjurs  de  M.  Rios  Rosas  à  propos  de  la  question  du  Mexique,  au 
congrès  dtso  députés,  séance  du  13  janvier  1863. 


les  disposi- 
ibîe,  admi- 
our  pour  la 
e  barbare, 
nouveauté, 
aussi  bien 
!  roi; lie,  au 
nivoir  rcli- 
nole,  parce 

ociété;  c'est 

35;  c'est  de 

société  de 

et  jusqu'à 

îennes,  en 

is^rcte  que 

olc  voyait, 

mt  ce  qu'il 

1,  cliez  la- 

s  années, 

ne  les  cou- 

1  y  a  qua- 

à  ravcne- 

l'éminent 
m  la  rêvo- 
ns ,  était 
leriient  de 

dire  que 
i?s  fait  un 

tlexiquc  ,  au 


INTRODUCTION.  XIII 

seul  pas  dans  la  voie  de  la  civilisation  moderne.  —  Qu'avons- 
nous  dit  de  plus  dans  les  quelques  paroles  que  nous  avons 
consacrées  à  cette  époque?  Ce  point  d'histoire  ayant  été  si 
clairement  élucidé  par  M.  Rios  Rosas,  il  serait  supertlu  et 
inopportun  d'apporter  d'autres  documents  à  l'appui  de  nos 
assertions,  qui  trouveront  d'ailleurs  leur  développement 
naturel  dans  le  cours  de  notre  travail.  Le  premier  re[)rocho 
émis  par  notre  savant  contradicteur  se  trouvant  écarté, 
nous  allons  aborder  le  second,  qui,  sans  aucun  doute,  con- 
cerne l'époque  la  plus  intéressante  et  la  moins  connue  de 
la  vie  des  peuples  américains. 


II. 


Pour  atteindre  le  but  que  nous  nous  proposons,  c'est-à-        Maniiie 
ire  pour  mettre  en  évidence  les  erreurs  grossières  qui  se        repousse 
commettent  en  plein  xix«  siècle,  lorsqu'on  nous  représente  •'''«''""•'  '■*p""=''e 
d-^ns  un  état  plus  arriéré  que  celui  dans  lequel  se  trouvait 
l'Amérique  espagnole  quand  elle  s'émancipa  de  sa  métro- 
pole, il  est  indispensable  de  remonter,  comme  point  de 
départ,  à  la  période  la  plus  prospère  de  l'époque  coloniale, 
pour  la  comparer  ?vec  le  présent ,  en  ne  nous  écartant 
jamais  de  la  statistique  et  des  chiffres  officiels,  c'est-à-dire 
du  terrain  pratique^  parce  que  c'est  la  seule  base  solide  sur 
laquelle  puisse  et  doive  s'appuyer  une  argumentation  sé- 
rieuse. 

Voyons  donc  quel  était  l'état  et  le  développement  de  la 
richesse,  de  l'industrie  et  du  commerce  des  colonies  his- 
pano-américaines au  commencement  du  dix-neuvième 
siècle,  à  ce  moment  où  se  préparaient  les  éléments  qui 
mirent  le  sceau  à  leur  indépendance. 

Le  Mexique,  qui  était  une  des  colonies  es   \gnoles  les 


Etat  du  commerce 

et  de  l'iiiduslrie 

dans  l'Améiique 

espagnole 

au  commencement 
du  XW  siis'Ie. 


Sllpl'lfil'ic! 

Kl  sliiiiiliuri 
ilu  riiyotiiiio 
iIm  Mexii|ii'. 


Sm    popululiuii. 


Gi'iMnlo  fi'itililr 

(lu  !<i<l  ; 
ses  pi'ixldctlons 


XIV  INTRODUCTION. 

plus  prospcros  de  l'Amérique,  complaît  à  cette  époque  un 
lurriluire  de  118,000  lie-jes  carrées  do  superficie  (i),  dont 
les  deux  tiers  dans  la  zone  tempérée  et  le  reste  dans  la  zone 
torride,  JGjissant,  par  suite  de  la  grande  élévation  de  ses 
collines,  d'un  climat  analogue  à  celui  du  printemps  dans 
le  centre  de  l'Italie  et  de  l'Espagne. 

Celte  vaste  étendue  de  territoire,  l'une  des  plus  grandes 
de  cette  partie  du  monde  de  Colomb,  ne  contenait  qu'une 
population  de  cinq  millions  huit  cent  cinquante  mille  ha- 
bitants, divisés  alors  de  la  manière  suivante:  deux  mil- 
lions et  demi  d'indigènes,  un  million  de  Mexicains  d'origine 
espagnole,  soixante-dix  mille  Espagnols  européens,  et  deux 
millions  deux  cent  soixante-dix  mille  métis  (2). 

Les  céréales,  cultivées  sous  la  zone  torride  dans  tous  les 
terrains  situés  à  une  altitude  de  cinq  à  six  cents  toises 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  se  reproduisent  dans 
la  proportion  de  vingt-quatre  grains  pour  un.  Le  maguey 
peut  être  considéré  comme  la  vigne  des  indigènes.  La 
culture  de  la  canne  à  sucre  y  avait  fait  en  peu  d'années  de 
rapides  progrès.  Du  port  de  la  Vera-Cruz  on  exportait  an- 
nuellement onze  millions  de  livres,  équivalant  à  0,500,000 
francs.  Les  côtes  occidentales  produisent  du  coton  de  la 
plus  belle  qualité,  ainsi  que  du  cacao  et  de  l'indigo.  La  va- 
nille des  forêts  de  Quilale  offrait  une  récolte  annuelle  de 
neuf  cents  milliers.  Le  tabac  se  cultive  avec  soin  dans  les 
districts  d'Orizaba  et  de  Cordova,  où  il  est  de  qualité  supé- 
rieure ;  la  cire  abonde  dans  le  Yucatan  ;  la  récolle  de  la 
cochenille  à  Oajaca  était  de  huit  cent  mille  livres  par  an  ; 
les  bêles  à  cornes  s'étaient  extrêmement  multipliées  dans 


(1)  Voyez  le  tableau  n"  1,  sur  la  superficie  et  la  population  de  l'Atuériquc 
espajçiiole,  etc. 

(2)  HUMBOi.DT,  tome  ler,  paj;'.  3G8. 


)oqun  un 
(1),  dont 
is  la  zone 
)n  (le  ses 
(ips  dans 

I  grandes 
t  qu'une 
Tiille  ha- 
eux  mil- 
[l'origine 
;,  et  deux 

1  tous  les 

ils  toises 

ent  dans 

niaguey 

mes.  La 

mées  de 

riait  an- 

500,000 

>n  de  la 

».  La  va- 

uelle  de 

lans  les 

té  supc- 

e  de  la 

par  an  ; 

es  dans 


Aiiiûrique 


l.i>  proilnit 

(Ips  iiiiiii'S 

y  (li'pas^e  wliii 

ili'S  :iiilri.'S  coluriies. 


Qiianlllé 

ili'  mimrr.'irc 

finiriiic 

p:i|'  l;i   Monrwiiu 


IMHODir.TION.  XV 

les  provinces  intérieures  (i)  et  sur  les  cotes  orientales,  entre 
Panuco  et  Iluasacualco.  Les  dîmes  du  clergé,  dont  la  valeur 
indique  l'accroissement  de  la  production,  avaient  augmenté 
d'un  cinquième  depuis  1800. 

Mais  ce  qui  distingue  plus  particulièrement  le  Mexique 
dos  autres  contrées  de  l'Amérique,  c'est  le  produit  de  ses 
mines.  Jusqu'à  la  guerre  de  l'indépendance,  on  l'estimait 
aunuellemeni  à  seize  cents  kilogrammes  iVor  et  à  cinq  cent 
trcnle-scpt  mille  l;ilo(jrammcs  d'argent,  évalués  23,000,000 
de  piastres  ou  115,000,000  de  francs,  équivalant  à  la  moitié 
de  la  valeur  des  métaux  précieux  qui  s'exportaient  an- 
nuellement des  mines  des  deux  Amériques. 

L'hôtel  des  monnaies  de  Mexico  a  fourni,  de  l'année  1690 
à180r{,  plus  de  1,353,000,000de  piastres  ou  6,705,000,000 
de  francs.  Trois  districts  de  mines,  Guanajuato,  Zacatécas 
et  Catorce,  qui  forment  un  groupe  central  entre  les  SI''  et     .i..- 1090 1.  1803. 
24*  degrés  de  latitude,  produisaient  presque  la  moitié  de 
tout  l'or  et  l'argent  extraits  annuellement  des  mines  de  la 
Nouvelle  Espagne.  Le  seul  fdon  de  Guanajuato,  plus  riche  r.ùiiessn  dos  mines 
que  celui  de  Potosi,  donnait  annuellement,  terme  moven,      '" '"'""■^J"'""' 
cent  trente  mille  kilogrammes  d'argent,  ou  la  sixième  partie 
de  tout  l'argent  ipi'exportait  annuellement  rAméri(jue  jus- 
qu'à la  guerre  de  l'indépendance  i-).  La  seule  mine  de  Va- 
lenciana,  dans  laquelle  les  fi'ais  d'exploitation  dépassaient 
quatre  millions  et  demi  de  francs,  n'a  pas  cessé  de  produire 
annuellement  à  ses  propriétaires,  pendant  (juarante  ans. 


(1)  On  donnait  le  nom  de  provinces  inlériourcs  à  celte  étendue  de  terri- 
toire qui  ?e  trouve  m  nord  et  au  nord-ouest  du  royaume  de  lu  Nouvelle 
Galice.  Elles  comprenaient  :  l»  le  petit  royaume  de  Léon  ,  2"  la  colonie  du 
Nouveau  Saint-André,  H»  le  Texas,  4"  la  Nouvelle  Biscaye,  .)<>  la  Sonora  , 
6"  Cahaliuila,  7»  le  Nouveau  Mexique.  Elles  occupaieni  en  tout  une  sui>er- 
ficie  de  39,373  lieues  carrées,  peu|)lées  de  33'J,:200  habitants. 

(2)  Voyez  le  tableau  n»  4, 


lorco 


Succës  liniiié 

ilpi  entreprises 

'jjricolfs. 


Valeur  intriiist-qiiv 

des  mines 

(lu  Mexique. 


Industrie 
mitnufai  luiière. 


XVI  INTKODIT.TION. 

un  profit  net  de  trois  miliions  de  francs, qui  s'est  élevé  quel- 
ques années  à  six  miliions.  Ces  produits  expliquent  la  for- 
tune de  quelques  grandes  maisons  d'Espagne,  qui  jouissent 
d'immenses  revenus.  Les  défrichements  qu'avaient  occa- 
sionnés les  mines  auraient  dû  encourager  l'agriculture  dans 
les  environs;  mais,  en  général,  les  spéculations  se  portaient 
vers  ce  genre  de  richesse  préférable  ment  aux  entreprises 
agricoles,  qui  étaient  en  nombre  restreint,  et  établies  sur 
une  faible  échelle. 

Selon  le  savant  Humboldt,  la  richesse  des  mines  mexi- 
caines consiste  plus  dans  l'abondance  que  dans  la  valeur 
intrinsèque  des  minerais  d'argent;  cette  valeur  ne  s'élève, 
taux  moyen,  qu'à  0,002 (ou  trois  à  quatre  onces  par  quintal 
de  cent  livres).  La  quantité  de  minerai  extraite  au  moyen  du 
mercure  est  à  celle  produite  par  la  fonte  dans  la  proportion 
de  3 1/2  à  1 .  Le  procédé  de  l'amalgamation,  dont  on  se  ser- 
vait, était  très  long  et  causait  une  grande  perte  de  mercure  ; 
cette  perte,  dans  la  Nouvelle  Espagne,  s'élevait  à  sept  cent 
mille  kilogrammes  par  an,  ou  quatorze  mille  quintaux.  Il 
esta  présumer  que  les  cordillières  mexicaines  fourniront  un 
jour  le  mercure,  le  fer,  le  cuivre  et  le  plomb  nécessaires  à 
la  consommation  intérieure  (i). 

L'industrie  manufacturière  au  Mexique;  à  l'époque  colo- 
niale, dans  son  plus  grand  développement,  n'est  pas  arrivée 
à  produire  plus  de  7  à  8  millions  de  piastres  annuellement, 
c'est-à-dire  35  à  40  millions  de  francs.  Les  tanneries-,  les 
fabriques  de  draps  et  de  toiles  de  coton,  peuvent  acquérir 
un  grand  accroissement,  lorsque  la  main  de  plomb  du  des- 
potisme et  la  guerre  civile  auront  disparu  de  ces  riches 
territoires,  parce  que  la  liberté  et  la  paix,  ces  éléments  les 
plus  précieux  de  l'industrie,  les  élèveront  à  un  degré  de 


(1)  Humboldt,  tome  V,  page  85. 


XVII 


élevé  quel- 
lent  la  for- 
ji  jouissent 
lient  occa- 
iilturedans 
e  portaient 
entreprises 
tablies  sur 

ines  mexi- 
5  la  valeur 
ne  s'élève, 
)ar  quintal 
i  moyen  du 
proportion 
on  se  ser- 
!  mercure  ; 
i  sept  cent 
uintaux.  Il 
rnirontun 
îessaires  à 

oque  colo- 
)as  arrivée 
iiellement, 
neries-,  les 

acquérir 
ib  du  des- 
ces  riches 
îmenls  les 

degré  de 


m 


INTRODLCClOiN. 

prospérilé  que  les  autres  peuples  n'ont  pas  encore  connu. 
Voici  (|uel  était,  année  moyenne,  le  commerce  d'expor- 
tation cl  d'importation  fait  par  le  Mexique  dans  sa  dernière 
période  coloniale,  c'est-à-dire  de  1800  à  1804,  époque  de 
son  plus  grand  développement. 

Importation  en  objets  manufacturés  espagnols  et  étran- 
gers, 20,000,000  de  piastres,  —  100,000,000  de  francs. 

Exportation  des  produits  de  l'agriculture  et  de  l'industrie 
manufacturière,  6,000,000  de  piastres,— 30,000,000  de  fr. 
Los  mines  d'or  et  d'argent  produisaient  23,000,000  de 
piastres,  dont  8  à9  millions  pour  le  compte  du  roi.  Par 
conséquent,  si  l'on  déduit  du  restant,  s'élevant  à  15,000,000 
de  piastres,  les  14,000,000  nécessaires  pour  payer  l'excé- 
dant de  l'importation  sur  l'exportation,  on  trouve  que  le 
numéraire  augmentait  à  peine  de  1,000,000  de  piastres 
(5,000,000  de  francs)  par  an. 

Les  rentes  se  sont  élevées  à  la  même  époque  à  20,000,000 
de  piastres  ou  100,000,000  de  francs,  dont  27,500,000 
francs  provenant  du  produit  des  mines  d'or  et  d'argent,  20 
millions  du  domaine  des  tabacs,  15  millions  de  péages, 
6,500,000  fr.  de  la  capitation  des  Indiens,  et  4  millions  de 
l'impôt  surlemaguey,  espèce  de  vin  consommé  par  le  peuple. 
La  situation  de  Mexico ,  capitale  de  ce  beau  pays,  offre 
des  avantages  inappréciables,  sous  le  rapport  de  ses  rela- 
tions avec  le  reste  du  monde  civilisé.  Placée  sur  un  isthme 
baigné  par  la  mer  du  Sud  et  l'Océan  Atlantique ,  cette 
ville  est  destinée  à  exercer  une  grande  intluence  sur  le 
reste  du  continent  américa'n. 

Un  publicisle  notable,  qui  écrivait  sur  ce  riche  pays  au 
commencement  du  xix«  siècle,  a  dit  :  «  Un  souverain  qui 
gouvernera  cet  Etat  par  dos  lois  constitutionnelles  et  libé- 
rales, pourra  l'élever  au  rang  des  premières  puissances  du 
monde.  En  moins  de  cinq  semaines  on  pourrait  communi- 

A.  —  I.  b 


Commerce 

(l'im|>ui  talion 

el  iJ'>'ii|i(irmiion 

ilii  Mi'tiqiie 

b  r(^|)iii|ue 

ilf  >un  apogée, 

sous   lo  régime 

colon  iiil 


Rentes 
decelte  vice  royauté 
ti  la  même  époque. 


Délie  et  arnntageuie 

siliiation 

de  la  capitale. 


Paroles 

d'un  ptiblii  i!te 

notable 

BU  début 

du  XIX'  siècle. 


GlIlMlll-  l'irllR.^ilO 

lin  mil 

(Jh  Im  NiiuvcIId 

E-piigiie, 


MmivuU  ilii 
ili'r«  rf^lt'S 

Il  iiiiiriq Il'  piiiU 

Mil'  l'AlhinlIquc. 


VHi'.i.(".rii7. 

n'est  qu'uiiH 

niuiiv:ii!>e  l'iiiic. 


('omiiiiTi'c 

cxii'i  ii'iir 

fait  |IUI    \  ri  :l-(;illl 

CM  1804. 


XVIII  INTROnur.TION. 

qiior  avec  l'Europe,  et  en  six  semaines  avec  les  îles  Philip- 
pines cl  l'Asie  (•).  » 

Le  lerriloire  de  la  Nouvelle  Espagne,  bien  ciillivc,  pour- 
rait, à  lui  seul,  suffire  à  la  consommation  du  globe  en  sucre, 
cocbonille,  cacao,  calé,  coton,  grains,  chanvre,  huile,  soie 
et  vin;  il  Iburnirait  toutes  sortes  de  minéraux,  sans  en  ex- 
C(!pter  le  mercure,  ainsi  (|ue  les  bois  de  construction  les 
plus  précieux.  L'abondance  du  fer  et  du  cuivre  favoriserait 
les  progrés  de  la  navigation  mexicaine  ;  mais  l'état  des  côtes 
elle  manque  de  ports,  depuis  l'embouchure  du  ileuve  Al- 
varo  jusqu'à  celle  du  Bravo,  opposent  des  obstacles  très 
dilTiciles  à  vaincre.  Ces  obstacles  n'existent  pas  cependant 
du  côté  du  Pacillcjue.  San-Francisco  en  Californie  (2',  San- 
Blas  dans  l'intendance  de  Guadalajara,  près  de  l'embouchure 
du  Ileuve  Santiago,  et  surtout  Acapulco,  sont  des  ports  ma- 
gnifiques. 

Les  côles  orientales  n'ont  pas  lo  même  avantage;  il  n'y 
existe  pas  de  véritables  ports,  carcului  de  la  Vera-Giuz,  par 
lequel  se  faisait  annuellement  un  commerce  si  considérable, 
n'est  qu'une  rade  très  mauvaise. 

Le  commerce  extérieur  du  Mexique  fait  par  le  port  de 
Vera-Cruz  pendant  l'année  1804,  s'est  élevé  aux  chilïres 
suivants  : 


m 


bnportations  d'Espagne. 


Productions    nationales. 


1.1. 


étrangères. 


Importations  d'Amérique 


10,412,324  piastres,  ou  r)2,0r)i,r)20  fr. 
A,m:i,TM  22,4G8,G80 

1,619,082  8,09S,410 


10,525,742  piastres,  ou  82,028,710  fr. 


(1)  Les  cominuiiicalions  du  Mexique  avec  l'Europe  se  font  à  présent  en 
moins  do  quinze  jours. 

(2)  Aujourd'hui  aux  Etiits-Unis. 


I>TnODLT,TION. 


\IX 


Exportations  de  Vera-Cniz. 

Pour  l'Espagne 18,03.^,371  piastres,  ou  90,100,8^5  fr. 

Pour  l'Amérique  ....    _;{,.Wi,;ilJ  17,lâ2,r)53 

2i,4r)7,88;2  107,289,il0 

10,^2:i,7i2  82,028,710 

Total  (lu  commerce  général.    37,083,024  piastres,  ou  180,918,120  fr. 

Parmi  les  productions  nationales  importées  d'Espagne  à  proiiuin  nmionaui 
Vera-Cruz,  on  compte  quarante-huit  mille  sept  cent  trente  o!K.7»Tn*. 
barri(iuos  d'eau-dc-vie,  évaluées  à  1, 235, l;iO  piastres  ;  (jua- 
ranlo-trois  mille  cent  soixante-deux  pipes  de  vin,  ayant  une 
valeur  de  837,776  piastres;  vingt  mille  neuf  cent  (juaranle- 
si.x  arrobes  d'huile,  évaluées  a  10,456  piastres;  dix-neuf 
mille  sept  cent  vingt  livres  de  safran,  287,057  piastres; 
soixante-dix-neuf  mille  deux  cent  soixante-dix  bouteilles  de 
bière,  valant  78,456  piastres;  cent  trente-six  mille  trois 
centfjualre-vingt-une  rames  de  papier,  évaluées  à  486,583 
piastres;  soixante-treize  mille  huit  cent  vingt-sept  quintaux 
de  fer,  valant  812,707  piastres;  trois  mille  cent  huit  quin- 
taux d'acier,  valant  53,052  fr.  ;  et  pour  plus  de  6,000,000 
de  piastres  en  soieries,  tissus  de  fil,  mousselines  et  cha- 
peaux, contenus  dans  des  caisses  que  les  négociants  n'étaient 
pas  tenus  d'ouvrir  à  la  douane. 

Dans  le  nombre  des  produits  étrangers  importés  d'Es- 
pagne, il  y  avait  pour  une  valeur  de  4  millions  de  piastres  en 
soieries,  toiles  de  fil,  draps  et  autres  tissus;  quarante-sept- 
mille  deux  cent  trente-six  livres  de  cannelle,  évaluées  à 
163,171  piasires  ;  une  valeur  de  85,952  piastres  en  clous; 
et  deux  mille  neuf  cent  quatre-vingt-dix-sept  quintaux 
d'acier,  valant  51 ,477  piastres;  ces  articles,  comme  les  pré- 
cédents, étaient  évalués  dans  le  port. 

Parmi  les  productions  américaines  importées  des  autres 
colonies  espagnoles  à  Vera-Cruz,  sont  comprises  les  valeurs 


riniliiiln 

iiii|ioi  li* 

de»  HUiiea  i'i>liiiii«i 

('•piignuli'S 

il'AiiiAi  iqiii*. 


Pruduilsinilifibiica 

du  Mi^xlqiic 
pour  l'Espagne 


XX  INTROI)irTIO>. 

suivanlrs  :  vingl-sopt  niillo  liuil  ccnl  (pialor/p  arrohcs  de 
cire  delà  Ilavano,  iioiir  iino  valeur  de  570, 8.'J()  piastres; 
mille  neurreiit  viii<;i-lmit  arrobes  de  cire  de  Caiiipèclie, 
valant  ':20,UH()  piaslics;  lrei/(;  mille  cpialre-vingl-trois  fa- 
nègiies  (le cacao  de  Tabasco,  valant  401,845  piastres;  buil 
mille  cent  (|uarante-une  lanè^iies  de  caca(»  de  Caracas, 
valant  !2,055  piastres;  (jiiaraiilc-neiif  mille  ciricj  cent  Irente 
qiiinlaux  de  bois  de  Campèclie,  valant  100,^10  piastres; 
et  dix-liuit  mille  ([ualre  cent  (pialre-vinyl-six  fanèyuesde 
sel,  valant  ^7,845  piastres. 

Les  productions  indif^ènes  (.'xportées  du  Mexi(iuc  pour  la 
métropole,  comprises  dans  le  résumé  précédent,  se  com- 
posaient de  : 

381,590  arrobes  de  sucre 1,097,505  p. 

11,737  arrobes  de  cocbenille   fine  (ré- 
sultat d'une  mauvaise  récolte)   .     . 

807  arrobes  de  cocbenille  ordinaire. 

40 4  arrobes  de  cocbenille  en  poudre. 


1,220,193 

24,414 

5,810 


189,397  livres  d'indigo 307,302 


77,485 
02,411 
90,734 


37,797  quintaux  de  bois  de  Campèclie  . 

1,808  «luintaux  de  jalap 

7,109  livres  de  salsej)areille     .... 

1,400,000  livres  de  vanille 111,195 

3,780  fancgucs  de  cacao  de  Guayaquil   .        400,585 
E>poruiion  L'cxporlatiou  d'argent  monnayé,  non  comprise  dans  ce 

d-arg«ntmon„nsé.  ^^i^^q.^^^^  g'^i^^^^  à  10,847,843  pîastrcs,  dont  13,500,000 
pour  le  compte  du  roi  d'Espagne  et  le  reste  pour  le  compte 
du  commerce.  On  n'y  a  pas  fait  tigurer  non  plus  vingt  mille 
quintaux  de  mercure,  qui  furent  envoyés  pour  le  compte 
du  gouvernement  espagnol.  Dans  la  même  année  1804, 
entrèrent  à  Vera-Cruz  107  navires  venant  d'Espagne,  et 
123  des  colonies  espagnoles  de  l'Amérique. 

L'année  suivante  (1805)  les  importations  à  Vera-Cruz,  en 


\\t 


IMKODlCnON. 

prndiiclions  indif^énes  do  l'Espapno,  curonl  une  valeur  do 
l,.')!!/».?.)  piaslios,  ou  7,r)7:2,.']Gr)  francs;  en  papitM- slmiIo- 
rnonl  i!  entra  soixante  mille  six  cent  dix-sept  rames,  éva- 
luées à  r>(S'2,7r»!>  piastres.  L<!s  produits  de  rAiiiéiirjue  s'é- 
levèrent à  1,:20:Î,'J07  piastres,  ou  G,.}!!,.'),}.')  IVanrs;  il  fui 
notamment  introduit  dix-neuf  mille  neuf  cent  soixante-neuf 
arrohes  de  cire  de  la  IlavaiK;,  valant  547,;J()4  piastnîs. 

L'exportation  |)our  rKspaf^ne,  [)en(lant  la  même  année, 
acquit  une  valeur  de  Il0,!i00  piastres;  pour  les  autres 
Etals  de  l'Amérique,  elle  fut  de  .'WO.rjiO  piastres;  l'expor- 
tation par  navires  neutres  s'éleva  à  une  valeur  de  r)():?,0-48 
piastres.  Total  du  comtnerce  :  -4, .'355,137  piastres,  ou 
^1,775,085  francs. 

Voici  (|uel  fut  le  mouvement  commercial  en  1800  : 

Importations  d'Espagne  en  produitsespagnols,  1,815,579 
piastres  (11,007,805  francs);  en  produits  étrangers,  3-27,295 
piastres  (1,030, 4-75  francs). 

Importation  d'Amérique 1,400,244 

Id.        par  navires  neutres  ....     3,485,055 

Exportation  pour  l'Espagne 805,037 

M.        pour  l'Amérique 574, 491 

Id.         pour  des  ports  neutres  .     .     .     4,101,534 

Par  conséquent ,  l'importation  totale  était  de 
7,137,775  |)iastres;  et  l'exportation,  de  5,478,702  piastres. 

Le  mouvement  général  du  commerce  s'éleva  à  peine  à 
12,010,535  piastres,  ou  03,082,(375  francs  (i).  Cependant 


Vul-  m  PII  ItOS 

ili'>  lin  <ii  imiiint 

Il  Vil  II  .1  lut. 


Viiliiir  rn  lOO» 
iIm  i'\|<u'talion> 
piiui'  riCs|iiigiic< 


Mauvi-nirnl 
ruiiiinrri'i.ilen  1106. 


^ne,  et 


'uz,  en 


(1)  La  France  et  l'Espagne,  alors  sous  la  domination  ile  l'empereur  Napo- 
léon !"'•,  étaient  en  {guerre  avec  l'Anj^lcterre.  Le  commerce,  pour  continuer 
ses  opérations,  donna  la  préférence  aux  ports  et  aux  làliments  neutres.  L'ex- 
portation d'ar^^ent  monnayé  pour  l'Esp.ijjne  cessa  dès  lors,  et  le  mouvement 
du  connnerce  en  denrées  et  marchandises  diminua  sensiblement.  En  effet, 
le  uu)nvement  du  commerce,  ([ui  en  180i  avait  été  de  37,983,621  piastres 
(189,913,120  flancs),  se  réduisit  en  180G  à  12,616,535  piastres  (03,082,675 
francs). 


XXII  nTROmiCTION. 

on  ne  pourrait  prondrn  cns  derninros  annnos  oommo  haso 
(lu  comiiKTco  que  faisait  alors  le  Mexi(|ue,  à  cause  de  l'élal 
do  ffuern;  dans  Ie(|uel  £0  trouvait  la  inéli'tpole  ;  mais  en 
prenant  pour  terme  moyen  les  années  1802  ,  180.'3  et  1804 
(trois  années  do  paix),  on  voit  (jue  l'imporlalion  totale 
à  Vera-Cruz  s'élevait  à  20,700,000  piastres ,  et  l'exporta- 
tion ,  non  compris  l'or  et  l'argent  monnayés  ou  travaillés, 
à  0,500,000  piastres.  Total  du  commerce  généri'l , 
27,200,000  |)iastres  (130,000,000  de  francs). 


m. 


Superflcis 

cl  impulution 

de  la  vi<'iï>r(:y:iuté 

du  Pérou. 


SidiTiiion 


Son  commnrrA 

aveu  lei  aulrci 

provinces 

en  178». 


L'importance  du  commerce  du  Pérou  était  beaucoup 
moindre  que  celle  du  commerce  delà  Nouvelle  Espa^^nc  ou 
Mexique.  Cette  vice-royauté,  qui  dans  son  immense  étendue 
de  30,390  lieues  carrées  ne  contenait  qu'une  population 
d'un  million  d'habitants  (') ,  était  loin  d'avoir  atteint  l'état 
prospère  auquel  étuit  arrivé  le  Mexique. 

Après  le  fractionnement  que  subit  l'ancienne  vice- 
royauté  du  Pérou  par  la  création  de  celle  de  Buénos-Ayres 
et  de  la  présidence  de  Quito ,  elle  se  divisa  en  sept  inten- 
dances ainsi  nommées:  Trujillo,  Tarma,  lluancavelica, 
Lima,  Guamanga,  Arequipa  et  Cuzco,  comprenant  chacune 
plusieurs  départements  ou  pariidos. 

La  statistique  coloniale  de  la  vice-royauté  du  Pérou  n'est 
pas  aussi  satisfaisante  que  celle  du  Mexique ,  quant  au  dé- 
veloppement de  l'industrie  et  du  commerce.  Nous  allons  le 
démontrer  par  les  données  les  plus  exactes  que  nous  avons 
pu  réunir. 


(1)  D'après  le  recensement  fait  eu  1795  par  ordre  de  D.  Gil  Lémos,  vice- 
roi  du  Pérou. 


INTHOOKTIIIM.  XXIII 

I/inlon()anro(loLim;i(»liliiil,  à  la  (indc  17<Sl),  un  ^xcrdanl 
(In  7"i5,l!)- |iiaslres  on  faveur  du  coiiirruTL'c  ({u'clli!  laisail 
avec  le  rosledela  vicc-rnyaulé.  h^  profit  (|u'(dl('  iralisa  la 
inf'^mr'  annro  avec  la  vicn-i'oyaulé  de  nuérius-Ayres  s'(Meva  h 
1(10,000  |»;:islres;  celui  (|U(;  faisail  la  mèiiu»  vice-royauté 
av(!C  les  provinces 'd'Areiiuipa  et  diiCiizco  tiiotilail  chaque 
année  à  4,0.'i'i,080  piastres  ,  dont  l,rJ00,475  piasin's  pour 
Areqiiipa,  qui  donnait  eu  échan'-e  du  vin  ,  de  l'cau-de-vie  , 
deriiuile,  du  poivre,  du  sucre  et  d'autres  productions 
moins  importantes.  Le  surplus  de  cette  sninnic  ,  c'est-à- 
din;  7.']5,r)05  piastres,  était  le  produit  du  commerce  de  l'in- 
tcndance  de  Guzco  ,  en  laines  ,  sucre,  Idé,  etc.  La  province 
d'Ar('(|iiipa  recevait  de  nuéuos-Ayres  pour  une  valeur  de 
3(Sl),:280  piastres  en  bétail ,  viande  scclie,  suif,  noix  de  co- 
cos, cuivre,  élain,  etc.  ;  et  celle  de  Cu/co  pour  une  valeur 
de  475,530  piastres  en  mulets,  moulons ,  hélail,  cuirs, 
cire,  savon  ,suif,  molleton,  etc.  Le  hénélice  de  ce  com- 
merce pour  la  |irovince  d'Areipiipa  s'éhivait  à  0M,!2I5 
piaslr<>s  ;  et  pour  la  province  deCuzcu  à  258,975  piastres. 

Les  provinces  do  la  Sierra,  (|ni  faisaient  partie  de  la  nicims.p  .i.-»  min.. 
vice-royauté  de  Buénos-Ayres,  renferment  les  mines  les  plus  ,io„lu 'vi.l'miiiii* 
riches,  et  étaient  pour  celle  raison  les  plus  peuplées  ,  quoi-    <i"*''^i<^">-'^)>^»- 
que  les  plus  stériles;  elles  étaient   obligées  de  tirer  du    . 
Pérou  leurs  approvisionnements  de  [)roduils  agiicoles,  car 
c'était  là  que  se  trouvaient  les  terrains  cultivés  les  i)lus 
rapprochés.  Cuzro  subvenait  aux  besoins  de  ses  bahitants 
avec  ses  manufactures  de  laines  et  d'autres  étoiles  ()our 
habillements.  Cependant  celle  imiuslrie  subit  une  déca- 
dence croissante  à  dater  de  1795,  par  suite  de  l'importation 
à  Buénos-Ayres,  sur  uneécliellc  considérable,  des  marchan- 
dises étrangères ,  avec  lesquelles,  vu  leur  bas  prix,  il  était 
impossible  de  lutter. 
Le  commerce  avec  les  autres  provinces  du  Pérou  se  faisail 


i^r-* 


nviT  les  autres 
provinces. 


Commerce  du  Chili 

»vec  les  |iorl8 
d'Arica  et  il'^ianla. 


XXIV  INTRODUCTION. 

comniriuMiii Pérou  par  mer,  au  moyen  de  navires  de  divers  tonnages  apparte- 
nPrtl  la  plupart  aux  habitants  de  Lima  ,  et  ayant  pour 
principal  port  le  Gallao.  Les  chargements  réunis  formaient 
un  total  de  16  à  47  mille  tonnes  de  dilTérenles  marchan- 
dises et  de  produits  divers ,  dont  cinq  mille  tonnes  pour  le 
commerce  qui  se  faisait  avec  le  Chili. 

Les  marchandises  exportées  de  Lima  consistaient  princi- 
palement en  étoffes,  tant  des  manufactures  de  l'intérieur 
que  de  colles  de  Quito,  en  sucre  et  en  riz.  Lima  recevait  en 
échange  une  grande  quantité  de  blé,  de  suif,  des  cuirs,  du 
cuivre,  des  cordages,  etc. 

Les  productions  du  Chili,  exportées  parles  ports  d'Arica, 
d'îloet  c''Aranta,  appelés  ports  intermédiaires  sur  l'Océan, 
ne  s'élevaient  pi  i  au  delà  de  50,000  piastres,  y  compris  deux 
cargaisons  de  yerba  mate  et  de  labac  du  Paraguay,  pour  le 
compte  du  gouvernement  espagnol,  qui  partaient  annuelle- 
ment du  port  de  Pascamajo. 

Le  commerce  avec  Valdivia,  ville  située  dans  une  contrée 
fertile  et  avec  un  excellent  port ,  était  alimenté  par  deux 
navires  qui  s'y  rendaient  tous  les  ans ,  l'un  du  port  de 
Valparaiso  avec  des  subsistances,  et  l'autre  de  Lima  avec  la 
paie  des  troupes  qui  composaient  la  garnison.  Ce  manque 
de  commervCe  ne  pouvait  être  attribué  à  la  stérilité  du  sol, 
car  à  une  petite  distance  de  la  cordillière  il  y  a  des  terrains 
abondants  en  blé  et  en  productions  de  toute  espèce.  Les 
montagnes  sont  couvertes  de  chênes  et  d'autres  arbres  qui 
fournissent  d'excellents  bois  de  construction  ;  elles  con- 
tiennent des  mines  d'or  célèbres  autrefois  par  la  richesse 
du  minerai,  (jui  n'a  jamais  produit  moins  de  vingt-trois  ca- 
rats, ou  neuf  cent  cinquante-huit  millièmes  trois  dixièmes. 

Les  ports  de  Realejo  et  de  Sonsonate ,   sur  le  même 
Océan,  étaient  seuls  fréquentés  par  les  navires  qui  faisaient 
ReaiejoeiSQn.onate  jç  comiuerce  d'exportatioH  du  Callao  à  Guatemala.  L'expor- 


ComnierceduOallao 
avec  CualPiuala 


3nlprinci- 
l'inlérieur 
•ecevait  en 
>  cuirs,  du 

Is  d'Arica, 
ir  l'Océan, 
nprisdeux 
ly,  pour  le 
l  annuelle- 

ne  contrée 

pnr  deux 

u  port  do 

ma  avec  la 

e  manque 

té  du  sol, 

s  terrains 

lece.  Les 

arbres  qui 

elles  con- 

a  richesse 

t- trois  ca- 

dixiémes. 

le  même 

i  faisaient 

.  L'expor- 


Oommcrcp  île  Lima 

iut'i; 
S:ima-i''é de  Bogota, 


INTRODUCTION.  WV 

talion  consistait  en  cuirs,  vin,  eaux-dc-'.ie,  huile,  cic.  En 
général  elle  était  peu  considérable  et  ne  s'élevait  pas  à  i)lus 
de  30,000  piastres.  L'importation  montait  à  plus  du  qua- 
druple de  l'exportation,  et  consistait  en  indigo,  piment, 
poisson,  planches,  bois  de  cèdre  et  du  Brésil.  Ce  commerce 
établissait  une  balance  considérable  en  faveur  de  Lima. 

Le  commerce  de  Lima  avec  Santa  Fé  do  Dogotase  fais'\it 
en  partie  par  terre  à  travers  la  province  de  (Juilo ,  et  en 
partie  par  mer,  par  les  ports  de  Guayaquil  et  de  Panamt>. 
L'exportation  du  Caliao  pour  les  ports  de  Puno  et  de  Guaya- 
quil consistait  en  vins  de  Coquimbo,  de  liasca,  de  Piscu  et 
de  Concepcion,  en  eau-de-vie ,  sucre  ,  farine  ,  cuivre ,  etc. 
L'exportation  qui  se  faisait  des  mêmes  ports  pour  Panama 
consistait  principalement  en  marchandises  provenant  des 
manufactures  du  pays,  en  laines  et  en  farines.  Les  articles 
principaux  transportés  par  terre  à  Trujillo  et  Pascamayo  , 
à  destination  de  Guayaquil  et  de  Parama,  étaient  du  coton, 
des  cuirs ,  des  souliers,  des  chapjaux,  du  mollei  )n  et  du 
sucre. 

La  province  de  Santa  Fé  importait  à  Lima  du  cacao  ,  du 
café,  de  la  cire,  etc.,  dont  la  valeur  montait  ordinairement 
à  ^284,000  piastres. 

Ce  qui  constituait  la  principale  richesse  du  Pérou  à  l'é-  ivincipaie  richesse 
poque  coloniale,  c  était  ,  comme  au  Mexique,  les  mines,      ,.,  ,1..  M.xi(,ue 
dont  l'exploitation  fut  l'objet  qui  fixa  plus  particulièrement  î''>"i"ecoiuniaie. 
l'attention  du  gouvernement  de  la  métropole  ,  comme  l'a 
démontré  le  savant  Humboldt  dans  son  important  ouvrage. 
Essai  sur  V économie  politique  de  la  Nouvelle  Espagne.  Nous 
ajouterons  à  ce  qu'il  a  dit  quehiues  rensoigiioments  que 
nous  ont  procurés  des  recherches  récentes. 

Le  Mexique,  le  Pé-ou,  Buénos-Ayres,  Potosi,  le  Chili  et 
la  Nouvelle  Grenade,  sont  les  provinces  qui  ont  fourni  la 
plus  grande  quantité  de  minéraux. 


Expoilition 
(le  SanU-F6 
pour  l.iiiia. 


Or  et  argent 
monniiyi^!! 

il    l.illlH, 


Production 
de  l'or  e!  de  l'arpent 
à  diverses  é|roques. 


Le  produit 
de  l'argent 
a  dépHssc 
celui  lie  l'or 
au  Péiou. 


Produit  des  niiiic. 
en  temps  de  paix. 


XXVI  IMRODUCTrON. 

D(3  l'année  1754.  à  1772  ,  l'iiôlel  de  la  monnaie  de  Lima 
a  frappe  six  millions  cent  deux  mille  cent  Irenlc-neul' 
marcs  d'aPL^enl,  cirent  vingt-neuf  mille  cent  quatre-vingts 
marcs  d'or  ;  de  1772  à  1791,  il  a  été  introduit  dans  le  même 
hôtel  huit  millions  quatre  cent  dix-huit  mille  trois  cent 
soixante-sept  marcs  d'argent,  et  quatre-vingt  mille  huit 
cent  (juarantc-six  marcs  d'or. 

La  valeur  de  i'or  et  do  l'argent  s'est  élevée  pendant  la 
première  é|)oque  à  68,944,522  piastres,  et  dans  la  seconde 
à  85,434,848  piastres;  ferme  moyen  de  1754  à  1772, 
3,830,000  piastres  par  an;  et  de  1772  à  1791,  4,496,000 
[liastres. 

Le  produit  de  l'or  avait  diminué  au  Pérou  pendant  que 
celui  de  l'argent  augmenlait  considéi'ablenient.  En  1790, 
le  produit  des  mines  du  Pérou  était,  selon  le  Mercure  pc- 
ruvicni'^),  de  cinq  cent  trente-quatre  mille  marcs  d'argent 
cl  de  six  mille  trois  cent  quatre-vingts  marcs  d'or. 

De  1797  à  1801,  il  a  été  frappé  à  Lima,  en  or  et  en  ar- 
genl,  pour  une  somme  de  20,032,633  piastres ,  savoir, 
23,709,980  piastres  en  argent,  et  2,322,667  en  or. 

Dans  les  cinq  années  qui  précédèrent,  le  produit  fut  de 
30  millions  de  piastres  ;  mais  par  suite  de  la  guerre  de  1801, 
l'exploilalion  cessa  à  cause  de  l'impossibilité  de  transporter 
le  mercure,  et  ce  chilTre  fut  réduit  à  20,032,633  piastres. 
On  peut  le  fixer ,  année  moyenne,  en  temps  de  i)aix  ,  à 
6  millions  de  piastres.  Cependant,  pour  éviter  toute  exagé- 
ration, nous  acceptons  l'opinion  de  M.  Ilumboldt,  qui  l'é- 
value à  trois  mille  quatre  cent  cinquante  maics  d'or,  et  à 
cinq  cent  soixanle-dix-sept  mille  marcs  d'argent  ;  total  du 
produit,  année  moyenne,  des  mines  du  Pérou,  5,300,000 
piastres. 


VR'l 

de 

([[U 

eue 
Pas 
Cil 


(1]  Tome  I,  p.  89. 


;  (le  Lima 
ronlc-neuC 
ilre-vingls 
isie  rnèine 
Irois  cent 
mille  huit 

lendanl  la 

la  seconde 

à    1772, 

4,496,000 

ndant  que 
En  1790, 
'vcurc  pé- 
3  d'argent 

cl  en  ar- 
,  savoir, 
r. 

lit  fut  de 

de  1801, 

insporter 

piastres. 

!  paix  ,  à 

te  exagé- 

qui  l'é- 

'or,  et  à 

lolal  (lu 

300,000 


d'Yinn  ico(  lia 
(le  1792  il   1801. 


Richesiie 

(lf>  lu  mine 

lie  Gualgaj'iii' 


INTIlODUr.TION.  XXVII 

De  môme  qu'au  Mexique  presque  tout  le  produit  pro-  Princip-uminei 
vient  des  mines  de  Guanajuato ,  de  Gatorce  ,  de  Zacatecas ,  hV>''iw 
dellealdel  Monte  et  de  la  Nouvelle  Biscaye  ,  au  Pérou  pres- 
que tout  l'argent  est  extrait  des  grandes  mines  de  Yauri- 
coclia,  de  Lauricocha  (nommées  communément  mines  de 
Pasco  et  du  Gerro  Bombon),  de  celles  de  Gualgayoc  ou  de 
Cliola  et  deHuanlajaia. 

De  1792  à  1801,  il  a  été  fondu  en  lingots  deux  millions    p.».iuiui.inmine 
quatre  cent  soixante-dix-neuf  mille  quatorze  marcs  d'ar- 
gent de  la  mine  d'Yauricocha;  d'après  les  registres  de  la 
trésorerie  de  Pasco. 

Toutes  les  mines  comprises  sous  le  nom  de  mines  de 
Gualgayoc,  dans  le  district  de  Gliota,  ont  fourni  aux  caisses 
provinciales  de  Trujillo,  depuis  le  mois  d'avril  1774 
jusqu'au  mois  d'octobre  1802,  la  sonnne  de  un  million 
neuf  cent  douze  mille  trois  cent  vingt-sept  marcs  d'argent, 
soil,  année  moyenne,  soixante-sept  mille  cent  quatre-vingt- 
treize  marcs.  Le  minerai  du  Gerro  de  Gualgayoc  est  très 
riche,  et  il  n'y  a  pas  de  doute  qu'il  ne  devienne  un  second 
Polosi  quand  l'exploitation  sera  pratiquée  sur  une  plus 
grande  échelle. 

Haantajala  contient  beaucoup  d'argent  naturel;  cette 
mine  a  fourni  annuellement  de  soixante-dix  à  quatre-vingt 
mille  marcs  d'argent. 

La  présidence  ou  capitainerie  générale  du  Ghili  produi- 
sait annuellement  1,700,000  piastres  en  or  et  en  argent. 
Ce  produit  augmenta  considérablement  dans  les  dernières 
années  du  gouvernement  colonial.  En  1700,  il  a  élé  frappé 
à  Santiago  721,000  piastres  eu  or  et  140,000  en  argent. 

La  grande  quantité  de  métaux  précieux  que  fournil  la 
vice-royauté  de  Buénos-Ayrcs  provient  surtout  de  la  partie 
la  j)lus  occidentale,  c'est-à-dire  des  provinces  de  la  Sierra,   'i'""'''"'i'^«'ty»"'* 

'  de  Uuénos-Ayrei. 

qui  furent  séparées  du  Pérou  en  1778  ;  on  peut  en  évaluer 


Rii'liij!i|<> 

à,:  Ni  niiiiO 
(le  lIilHiiliijaia. 


Produit 

de  l'oretdel'aigent 

dans  la  ('«[.itiliicrie 

gt'iieiaJH 

du  Chili. 


Pli,   ,iil 

des 

mines  de  la  Sierra, 


Pl'ililuil 

rie  la  mille  de  Piil'i»! 

(le  tSi9  il  1810. 


l'roiliiit  moyen 

(le  la  mini,'  (li>  l'otosi 

de  J779h  1789. 


Produit  des  mims 

(k>  la 
Nouvulle-Uiennile. 


Ridiess.-  ei  produit 

de  la 

mine  de  mcrcnrt! 

de  Hiiaiicavélicn, 


XXVriI  INTRODUCTION. 

le  produit  annuel  à  4,200,000  piastres,  à  peu  près  tout  en 
argent. 

En  ne  tenant  compte  que  de  l'argent  enregistré  et  qui  a 
payé  les  droits  royaux,  la  seule  monlagne  de  Potosi  a  pro- 
duit une  somme  d'argent  équivalant  à  5,750,000,000  do 
francs,  depuis  l'année  i5i5  jusqu'au  commencement  du 
XIX''  siècle,  éj)oque  où  commença  la  guerre  de  l'indépen- 
dance. 

Il  est  également  prouvé  que  pendant  l'espace  de  deux 
cent  trente-trois  ans,  de  155G  jusiju'à  1789,  il  a  été 
extrait  des  mines  de  Potosi  788,000,000  de  piastres  ou 
3, 940, 000, 000  de  francs.  Enfin,  terme  moyen,  le  Gerro  de 
Potosi  a  produit  annuellemenl,  de  1779  à  1789,  3,070,330 
piastres  de  8  réaux,  valant  quatre  cent  trente-deux  mille 
marcs  de  Castille. 

La  Nouv(dle-Grenade  n'a  pas  été  moins  productive  en  or 
et  en  autres  minéraux.  Il  résulte  des  états  autheiilitiues  que 
nous  avons  sous  les  yeux,  qu'elle  a  produit,  terme  moyen, 
dix-huit  mille  trois  cents  marcs  d'or  annuellement.  De  1789 
à  1795,  il  a  été  frappé  à  Santa  Fé  de  Bogota  soixante  mille 
treize  marcs  d'or,  valani  8,101,802  piastres  ;  et  de  1788  à 
1 709,  (|uaranle-sepl  mille  huit  cents  marcs  d'or  à  Popayan  ; 
total,  0,502,542  piastres:  terme  moyen  de  la  première 
somme,  huit  mille  cinc}  cent  soixante-treize  marcs  d'or,  ou 
1,101,802  piastres;  et  delà  seconde,  six  mille  huit  cent 
trente  marcs  d'or,  ou  928,951  piastres. 

L'intendance  de  Iluancavélica  est  célèhre  par  sa  mine  de 
mercure.  Selon  M.  de  Ilumholdt,  de  1570  à  1789  il  en  a  été 
extrait  un  million  quarante  mille  quatre  cent  cin<iuante-deux 
quintaux.  D'après  diverses  estimations  fait^'S  par  le  même 
auteur,  celte  mine  produisait  six  mille  quintaux  de  mercure 
par  an.  Le  Mexique  seul  consomme  seize  mille  quint;mx 
de  ce  minéral.  De  calculs  assez  exacts  il  résulte  que  les 


près  tout  en 

slré  cl  qui  a 
otosi  a  pro- 
000,000  do 
nccincnt  du 
0  rindépon- 

ice  de  deux 
>9  ,  il  a  élé 
piastres  ou 
,  le  Gerro  de 
),  3,670,330 
j-deux  mille 

luclivo  en  or 

eiilifiues  que 

rme  moyen, 

>nt.  Dci789 

ixante  mille 

de  1788  à 

ùPopayan; 

a  première 

•es  d'or,  ou 

le  huit  cent 

sa  mine  de 
9  il  en  a  élé 
liianle-dcux 
ar  le  môme 
de  mercure 
e  quinlaux 

Ile  que  les 


Les  mini'S(l(^  l'olosi 

»oiit  celles 

i|uliiiilétévxi>loilév!) 

a  V  ri; 

II'  :ilu:i  (l'iii  llvitc^. 


I 


IXTRODir.TrOX.  XXI\ 

usines  de  Polosi  onl  consommé,  de  '15'45  à  1037,  l'énorme 
quanîilé  de  deux  cent  trente-quati'(i  mille  sept  cents  (juin- 
lauxde  tnercurc  pour  le  travail  d(;  l'or  (;l  de  l'argent  ;  et,  de 
1750  à  1703,  (juinze  cents  à  dix-sept  cents  quintaux  par  an. 

De  toutes  les  mines  de  l'Amériiiue  espagnole,  celles  de 
Potosi  sont  celles  qui  ont  été  exploitées  avec  le  plus  d'acti- 
vile.  Pendant  l'année  1790,  il  a  élé  frappé  à  l'Iiùtel  de  la 
monnaie  de  Potosi  4., 2-22, 000  piastres,  savoir  :  299,240 
j)iaslres  ou  deux  mille  deux  cent  quatre  marcs  d'or;  et 
3,923,175  piastres,  ou  quatre  cent  soixante-deux  mille  six 
cent  neuf  marcs  d'argent. 

D'après  les  recherches  les  plus  exactes,  le  Mexique,  le  gnamiiédemprcure 
Pérou,  le  (Juli  et  la  viC(vroyaute  de  IJuenos-Ayres  consom-     p„  ,,  m^ui,.,.. 
maienl  annuellement  plus  de  vingt-cinq  mille  (luintaux  de    '•■''^'^""•''■' '"'' 
mercure,  dont  la  valeur  s'élevait  dans  ces  colonies  à  plus  de 
0,500,000  francs. 

On  importait  à  Vera-Cruz  tous  les  ans,  pour  le  service  Quaiuitéci<.ni.>rcure 
des  mines  du  Mexique,  une  quantité  de  huit  cent   mille      bwcn,/.. 
kilogrammes  de  mercure,  évaluée  à  050,000  piastres  ou 
3,250,000  francs. 

Les  droits  perçus  par  le  fisc  sur  la  vente  du  mercure 
montaient  annuellement  à  530, 000  piastres  ou  2, 680, 000  fr. 

La  cour  de  Madrid,  s'étant  réservé  le  monopole  du  mer-  Traité  je  iTspagne 
cure  en  Amérique,  conclut  avec  l'empereur  d'Autriche ,  en    poÙria L'uniTtûL 
1784,  un  traité   par  lequel   ce  dernier  lui  fournissait  le      ''"">"<:'•■•'• 
mercure  au  prix  de  52  piastres  le  quintal.  L'envoi  en  était 
fait,  en  temps  de  paix,  par  des  navires  de  la  marine  royale, 
et  la   quantité  s'élevait  de   neuf  à  vingt  mille  quinlaux 
annuellement. 

En  1803,  on  forma  l'utile  projet  d'approvisionner  le  Mexi- 
que pour  plusieurs  années,  afin  qu'en  cas  de  guerre  le 
travail  des  mines  ne  lut  pas  interrompu  par  le  mancjue  de 
mercure  ;  mais  ce  projet  ne  put  être  exécuté. 


t 


J 


(îiaiiilc  pro'pnitû 
lin  In  niiiM! 
(l'Alinaden. 


Onsommalinn 
(lll  iiicrcUK! 
au  Ali.'xlqiiu 

Oo  ilO'i  !i  17i!!. 


D'uprl-s  IlumlioUt 

rAiiiéiiqiie 

possède  le  mcriuie 

néce^suiie 

\k  ses  mines. 


XXX  INTRODUCTION. 

Le  mercure  fourni  par  le  gouvernement  aulrichien  ne 
lut  introduit  au  Mexique  qu'après  l'écroulement  des  tra- 
vaux souterrains  de  la  mine  do  Iluancavelica,  et  vers  l'é- 
poque où  la  mine  d'Almaden  (i)  l'ut  inondée  et  ne  donnait 
plus  qu'un  très  faible  produit.  iMais  en  180i2,  cette  dernière 
ruine  alleignit  un  étal  si  llorissant,  qu'à  elle  seule  elle  four- 
nissait annuellement  plus  de  vingt  mille  quintaux  de  mer- 
cure, de  manière  qu'elle  pouvait  approvisionner  le  Mcxi(jue 
et  le  Pérou. 

Dans  certaines  années,  il  a  été  importé  à  Vera-Cruz  dix 
à  onze  mille  quintaux  de  ce  mercure. 

De  1762  à  4781,  les  seules  usines  du  Mexique  ont  ab- 
sorbé l'énorme  quantité  de  cent  quatre-vingt-onze  mille 
quatre  cent  cinq  quintaux  de  mercure,  évalués  à  60,000,000 
de  fr.  «  Cette  consommation,  dit  l'auteur  déjà  cité,  démontre 
le  besoin  que  l'on  a  du  mercure  pour  mettre  en  valeur  une 
des  premières  ricbesses  des  colonies  espagnoles;  et  ce 
besoin  tiendrait  éternellement  ces  provinces  sous  la  dépen- 
dance de  l'Europe,  si  elles  ne  pouvaient  y  suppléer  par 
l'extraction  du  mercure  indigène.  »  Mais,  d'après  les  recher- 
ches de  M.  de  Humboldt  et  d'autres  naturalistes,  l'Amérique 
espagnole  contient  un  grand  nombre  de  mines  de  mercure, 
et  à  mesure  que  l'art  et  les  explorations  se  perfectionne- 
ront, on  arrivera  à  exploiter  la  quantité  nécessaire. 

D'un  autre  côté,  il  est  évident  que,  indépendamment  de 
sa  consommation  immédiate,  le  mercure  peut  devenir,  aune 
époque  de  tranquillité  normale,  une  branche  de  commerce 
considérable.  Le  savant  Humboldt  indique  plusieurs  loca- 
lités dans  lesquelles  le  cinabre  se  rencontre  en  quantité 
suffisante  pour  en  extraire  beaucoup  de  mercure. 


(1)  Almaden  ou  Âlmandéjos  est  une  petite  vill*  d'Espagne,  dans  la  pro- 
vince de  la  Manche,  sur  la  frontière  de  l'Estramadurc. 


[ilrichien  ne 
enl  des  ira- 
,  et  vers  l'é- 
L  ne  donnait 
elle  dernière 
ule  elle  four- 
aiix  de  mer- 
erle  Mexique 

/era-Cruz  dix 

ique  ont  ab- 
gt-onze  mille 
à  00,000,000 
ilc,  démontre 
3n  valeur  une 
;noles;  et  ce 
lOusla  dépen- 
suppléer  par 
■es  les  recher- 
s,  l'Amérique 
de  mercure, 
perfectionne- 
aire. 

damment  de 

levenir,  à  une 

jde  commerce 

isieurs  loca- 

en  quantité 

;ure. 


le,  dans  la  pro- 


(^omniPiif  ilii  Pérou 

I«  Ilid  <li<  U  l'Iatl 
et  l'Asie. 


INTRODUCTION.  XXXI 

On  exportail  du  Pérou,  jusqu'à  l'année  1810,  de  l'or,  do 
l'argent,  d(î  la  laine  de  vigof;iie  et  do  lamas,  divers  baumes 
et  (les  plantes  médicin-^'es.  On  y  recevait  annuellement  du 
Rio  de  la  Plala  vin<;l-cin(i  à  Ironie  mille  mulets,  qui  étaient 
employés  aux  travaux  des  mines.  La  valenr  des  exporta- 
tions pour  l'Asie  était  à  peu  près  de  2,800,000  piastres. 

Le  Pérou  recevait  des  Pbilippines,  en  écbangc,  pour  une 
valeur  de  2,700,000  piastres  de  mousselines,  de  tbé  et 
d'autres  marcbandises. 

La  population  du  Pérou  s'élevait,  dans  la  dernière  pé-  PopuiuHon.iu Pérou 
riode  coloniale,  à  un  million  trois  cent  mille  babitanls.        Meivpoqu..'.'Lni»i« 

Le  gouvernement  espagnol  y  conservait  une  garnison 
de  douze  mille  bommes  de  troupes  réglées  (i)  et  environ 
quarante-neuf  mille  bommes  de  milices,  en  tout  soixante-un 
mille  soldats. 

En  résumant  les  données  précédentes,  nous  trouvons  :  commerce  du  réro.i 

Que  le  commerce  général  d'importation  et  d'exportation 
de  la  vice-royauté  du  Pérou  s'est  élevé,  dans  l'année  i80'4, 
à  la  somme  do  77,500,000  de  francs,  qui  se  divisent  ainsi . 
57,500,000  francs  d'importation  et  20,000,000  d'expor- 
tation, et  en  outre  40,000,000  de  produits  minéraux  et 
d'argent  monnayé  (2). 

Que  les  importations  d'Europe  dans  la  vice-royauté  de 
Buénos-Ayres  se  sont  élevées  à  3,500,000  piastres,  elles    ''« «"^'— ^yre. 
exportations  à  2,000,000;  en  tout  5,500,000  piastres  ou 
i    27,500,000  francs  ;  et  5  millions  de  piastres  ou  25  millions 
I   de  fi'ancs  en  minéraux  et  argent  monnayé. 


(1)  En  reclierchant  la  proportion  dans  lariuplle  étaient  avec  la  population 
les  troupes  entretenues  dans  les  ci  'onies  espagnoles  d'Amérique,  on  trouve 
pour  1796  vingt-six  mille  hommes  de  troupes  européennes  pour  une  popu- 
lation de  quatorze  à  quinze  millions  d'àmes. 

l2)  Vojez  le  tableau  du  counnercc  général  des  colonies  espagnoles  au 
comnienccnient  du  xix«  biècle.  —  N"  13. 


VII  1804. 


Commerce 


CotnmiTrn 
de  Svnla-I''é. 


(^umnierce 
tli;  (^aracas. 


Commerça  général 

(Iks  ruluiiios 

iiclucllcmcnt 

inilé|iuntlanle9, 


XXXH  INTROmiCTiON. 

Quo  les  importations  clans  la  Nouvollc-Grcnade  ou 
vicc-ioyaulé  de  Santa-F6  à  la  nième  époque,  furent  de 
28,500,000  francs  et  les  exportations  de  10,000,000;  en 
tout,  38,500,000  francs.  Les  produits  minéraux  cl  l'argent 
monnayé  s'élevèrent  à  la  somme  de  15  millions  de  fiancs. 

Qu'enfin  la  caj)ilainerie  générale  de  Caracas  (it  un  com- 
merce total  de  47,500,000  francs,  divisés  de  la  manière 
suivante  : 

27,500,000  francs  d'importations  et  20,000,000  d'ex- 
portations. 

Il  s'ensuit  donc  que  le  commerce  général  des  colonies 
aujourd'hui  indépendantes  s'éleva,  pendant  l'année  4804, 
époque  de  sa  plus  grande  prospérité,  aux  cliillVes  sui- 
vants : 

Importations  d'Europe 241,000,000  fr. 

Exportations  d'Amérique   ....     105,000,000 

Total  du  commerce 346,000,000 

Exportation  de  produits  minéraux  et 
d'argent  monnayé .     .     :     .     .     .     192,500,000 

538,50^,000  fr. 


m 


IV. 


Résumé 

de  l'exposition 

qui  précède. 


De  celte  exposition  minutieuse,  ainsi  que  des  faits  les 
plus  authentiques  que  nous  avons  recueillis  avec  soin, 
il  résulte  que  le  commerce  général  d'importation  et  d'ex- 
portation que  faisaient  les  colonies  de  l'Amérique  espa- 
gnole avec  la  métropole,  s'éleva,  pendant  l'année  1753,  à 
un  total  de  cent  soixante-onze  millions  neuf  cent  mille 
francs,  et  que  pendant  l'année  1800,  époque  de  sa  plus 
grande  prospérité ,  il  monta  au  chill're  de  six  cent  trente- 


il 


ircnadii  ou 
,  l'urenl  de 
00,000;  en 
xel  l'argent 
is  (le  francs. 
,  fil  un  com- 
!  la  manière 

)0,000  d'ex- 

dcs  colonies 
année  1804, 
cliinVes  sui- 

1,000,000  fr. 
5,000,000 

6,000,000 

2,500,000 
.8,500,000  fr. 


des  faits  les 
is  avec  soin, 
alion  et  d'ex- 
nérique  espa- 
année  1753,  à 
luf  cent  mille 
e  de  sa  plus 
X  cent  Irente- 


INTRODIT.TION.  XXXIII 

Ldit  millions  cinq  cent  mille  îrancs  (*).  Mais  nous  devons 
faire  remarquer  que  dans  celte  somme  se  trouve  compris 
le  commerce  de  la  capilainerie  <,^énérale  de  la  Havane  et  de 
Porto  Hico,  qui,  déjà  à  celle  époque,  était  un  des  plus  con- 
sidérables de  l'Amérique,  puis(|ue  dans  celle  même  année 
il  atlei<fnit  la  somme  de  20  millions  de  piastres  fortes  ou 
100  millions  de  francs. 

Les  trois  premières  années  du  xix*  siècle  furent  égale- 
ment llorissanles,  cl  si  le  commerce  général  n'augmenta 
pas,  il  ne  soullVit  pas  non  plus  de  diminution,  le  chiffre 
total  de  l'importation  et  de  l'exportation,  y  compris  les  pro- 
duits minéraux,  s'étant  élevé  à  la  somme  de  585,500,000 
francs  (2). 

Maintenant,  comparons  les  proportions  du  commerce 
des  colonies  hispano-américaines  avec  le  développement 
qu'il  a  acquis  depuis  leur  entière  émancipation  politique, 
en  tenant  compte  de  quinze  années  de  luttes  désastreuses 
et  des  conséquences  logiques  qu'elles  ont  dû  produire,  et 
voyons  s'il  y  a  quelque  fondement  dans  les  assertions  de 
ceux  qui  prétendent,  avec  autant  de  persistance  que  d'in- 
justifiable ignorance,  que  ces  contrées  ont  beaucoup  perdu 
de  l'importance  qu'elles  avaient  à  l'époque  coloniale. 

Pour  ne  pas  fatiguer  le  lecteur,  nous  réduirons  tous  nos 
raisonnements  aux  arguments  que  fournissent  les  chiffres, 
et  nous  appellerons  son  altention  sur  le  tableau  comparatif 
suivant,  qui  met  en  parfaite  évidence  l'importance  et  les 
proportions  du  commerce  aux  deux  époques  : 


Pro»pArilé 
(1*1  premières 

(lu  IIX'iièclK. 


Ci)inparai!ion 

rlu  commerra 

avant    et  après 

l'iiidépendance. 


(1)  Voyez  le  lablenu  statistique  ilu  commerce  général  des  colonies  espa- 
gnoles, de  1753  à  1800.  —  N'iî. 

(2)  Voyez  le  tableau  du  commerce  général  au  commencement  du  xix«  siècle. 
—  No  13. 


A.  —  I. 


XXXIV 


IMIIODI  CTION. 


hpnqun  ...lonialf.     |„,|^|, ,,,„„ 


An:ily«(>  jiiii  lifl'.e 
lit'-,  pri'jii  l's' 
(II!  c  :»  I£lai!i. 


Vicp-royantô  du  Mcxiquo  et  ca- 
pilaincric  g^aéralo  tki  (iuate- 
iii.'iia 

Vice-royauté  de  Santa -Fé     .     . 

Capitaint'riiî  de  Caracas  .     .     . 

Vice-rovauté  du  IV-rou  et  capi- 
tainerie du  (iliili 

Vico-ruyaulé  de  Buéaos-Ayres  . 


Milliiin». 

;ks  :; 
■17  :; 


77  :i 

27  ri 

3M\  0 


Milli.uii. 


IH'i  2 

rir>  7 

(ii  1 

'181  ri 


AïKimcnliMion 

cil  (i<ï.ur 
de  I  .\iiii>riqiio 
iiiiji)|>«udiiiil«. 


30  2 
17  2 
I.'i  G 

:;oi  0 
a:\:>  ;i 

1,UU0  u(«' 


le  Cliili  v{  le  î'éroti. 


Que  l'on  cilo,  à  l'oxcoplion  dos  Elals-Uriis,  d'aulros 
peuples  (lu  monde  dont  les  pro^n'ès  réels  préseiilent  des 
résultais  aussi  reuiai'cjuahles  que  ceux  qui  ressorlent  du 
laMeau  préeédenl! 

A  l'épotjue  coloniale,  avec  le  monopole  et  une  paix  inal- 
térable, il  lallul  un  demi-siècle,  de  '175u  à  1800,  pour  voir 
doulder  le  cliillre  du  commerce;  —  tandis  que  ces  mèmi.'s 
colonies,  une  fois  indépendantes  et  libres  des  entraves  et 
du  sysîème  oppressif  qui  retinrent  leur  marclie  pendant 
trois  siècles,  v\.  malgré  la  lutte  qu'elles  ont  soutenue  pen- 
dant (|uaranl(.'  ans  |)our  détruire  les  dernières  barrières 
que  leur  opposaient  les  restes  de  la  barbarie,  ont,  comme 
nous  venons  de  le  démontrer,  à  peu  près  quintuplé  leur 
commerce  et  leur  richesse  générale  ! 

Si  nous  nous  arrêtions  à  faire  une  analyse  partielle  des 
progrès  de  chacun  des  nouveaux  Etats  hispano-américains, 
par  exemple  de  liuénos-Ayres,  du  Chili  et  du  Pérou,  il  nous 
serait  facile  (h?  démontrer,  par  les  chiffres  (jui  précèdent , 
qu'on  ne  trouve  pas  un  seul  exemple  ,  même  aux  Etats- 
Unis,  d'un  aussi  rapide  développement. 

En  elï'el,  dans  les  quarante  années  (jui  se  sont  écoulées 


-41 


i 


(1)  Voyez  le  lableau  comparatif  du  commerce  général    des  iinnces   1800 
et  18G0.  —  N»  U. 


.*w. 


Auqm(>ntfttinn 

cil  Tui-iir 
de  rAiin*iu|U(î 
iiiil<^{)uiidjiili> 


no  2 

17  2 

i;»  G 

fiOl  0 

AX>  ri 


i,uuu  :i*" 

s,  d'aulrfis 
soniciil  (les 
ssorlcnt  du 

0  paix  inal- 
i,  pour  voir 

ces  mêmes 
entraves  el. 
ho  pendant 

enuo  pen- 
barrières 

ni,  comme 

uplé  leur 


inl 


irlicllc  des 
méricains, 
^ou,  il  nous 
)récédent , 
aux  Elals- 

it  écoulées 


i 


INTHODrr.flON.  NWV 

depuis  la  liatnillc  d'Ayacudio  ,  après  laquelle  les  dfM'nièrcs 
léj^ions  espa;,ai()l('s  ahaudonnèn.'nt  1(«  sol  américain,  le 
comnK.'rce  do  Buénos-Ayres,  du  Chili  et  du  Pérou,  s'est 
accru  dans  les  (troporlions  suivantes  : 

Anni'o  IRfiO. 

.Hi;«,()()o,0()() 
:isi,r;()o,()no 

1,0il..'i0l),000 


Hut''iios-Ayri's  (I)  . 
Chili  fl  IV-rnii  .     . 


Arinro  imK), 

27,:i(»i),o()i) 
7T,:i(»t>.nuu 


io:i,()()(),()U(> 


End^ilnnl 
fn  (in  ur  .1.'  IMfiO. 

.i;«.'i,:i()n.()uo 

M)  i, 1100,001) 

i);w,r)00,ooo 


En  moins  de  (juaranteans  d'indépendant.'e,  le  comMierco 
(général  d'im|)orlalion  el  d'iixportation  du  Chili  cl  du 
Péiou  a  augiiii-nlé  dans  la  jjropojlion  exlraordiiiairi;  de 
son  p.  0/0,  et  celui  (1(!  lîuénos-Ayrcs  ou  du  Uio  de  la  IMata 
(le  1,700  p.  0,  (),(!(;  manière  <|U(3  dans  ces  Irois  Etals  seuls 
le  dévelopiieineni  ihi  la  richesse,  dans  la  période  écoulée 
depuis  répo(pio  de  rindéiicndance,  s'est  lait  dans  l'énorme 
proportion  del05  à  1,010  millions  de  francs.  Nous  niellons 
au  déli  les  déiracleurs  gratuits  de  nos  [lenplcs  anu'ricains 
si  mal  connus  encore  ,  de  nous  montrer  un  tait  pareil 
dans  li'ur  Europe  prospère  et  civilisée;  mais  s'ils  no 
peuvent  y  parvenir ,  comme  nous  en  avims  la  conviction, 
(pi'ils  soi(.'nt  au  moins  assez  loyaux  et  généreux  pour 
l'econnailre  que  c'est  par  ignorance  (|u'ils  nousoni  abaissés 
el  calomniés,  et  que  les  peuples  (jui  ont  lait  de  tels  progrès 
dans  la  civilisation  moderne  méritent  plus  de  respect  et 
d'indulgence  de  la  part  de  l'EuiTtpe. 

Si  l'on  considère  que  c'est  dans  ces  Irois  Etals  sud-amé- 
ricains, et  surtout  dans  la  Plata  ,  que  s'esl  répandu  plus 
parliculicremenl  le  Ilot  de  l'immigration  européenmî,  el 
que  c'est  en  grande  partie  à  ce  puissant  contingent  (|u'esl 
dû  le  développement  de  leur  richesse  teriiloriale ,   il  sera 


Ac  e'oij-rnicnt 
ilil  riiiiiiiii'i'i'K 

iIl'I  IIIS    I  I    llit.lllll* 

il'Ayudiilii', 


I.'imci)'(.'iiil''iii 

UIIIII|.(''i'IIIK', 


iinnces   1800 


fP  Avcr,  i'iKMios-Ayref  nous  comprriions  le  l'.io  iK;  la  i'i.ila,  lini  que  inn.s 
l'avons  déjà  cx|iliquo. 


Itlilullllt 

qu'elle  |iirii  urA 
k  iluéiiuii-AM«i>. 


XXXVI  iNTRODiir.Tioyr. 

facil(!  He  s'oxplifjnor  la  véiilahlfi  ni  uniqun  caiisn  du  rolard 
apparent  dans  Icciiicl  on  supposa  en  ^iônôral  rAni(!ri(|ii('  du 
Sud.  Kn  cdiit ,  lifMi  n'anùlo  sa  iiiaiTlio  ascjîridaulc  (pjo  le 
riiaii(|U(;  relalit'  do  populaliDii  pour  rt'i'lilis«3r  ces  ItM'iiloiios 
inliahilôs,  d'uiK*  supiMncii;  lullo  ([u'uiu;  population  duultin 
de  ceIN;  d»;  toute  l'Kuiopc  s'y  trouverait  à  l'aise. 

Si  Buénos-Ayros  ,  (|ui  possède  une  population  civilisée 
imbue  des  principes  les  plus  libéraux  de  l'PiUropc  in(ulern(!, 
(|ui  reçoit  un  courant  (riunni<> talion  de  douze  à  i|uin'/e 
inille  Européens  chaque  annéi;,  qui  s'appuie  sur  une  léj^is- 
lalion  douanière  voisine  du  lihrc-éclianjie.si  Buénos-A\res, 
disons-nous,  a  lait  des  pronrès  si  considérables  au  milieu 
de  ses  luttes  civiles,  que  ne  feraient  point  les  autn^s  peuples 
si  le  concours  des  bras  élranj-ers  allait  féconder  chez  eux 
ces  terres  vierj^^es  où  se  recueillent  sans  travail  et  sansellort 
les  plus  riches  productions  du  monde? 

Quoi(|ue  nous  ayons  déjà  démontré  l'imporlance  acquise 
par  le  commerce  de  Buénos-Ayres,  il  nous  semble  oppor- 
i.iiuincH  Ayie».    [^,^1  (\q  donucr  uuc  idée  de  son  iléveloppenient  ^«^rathicl  de- 
puis l'orif^ine  îles  premiers  mouvements  révolulionnaires 
(jui  l'émancipèrent  de  la  métropole. 

Oji  sait  que  dtîpuis  la  derniéie  é|)oque  coloniale,  ce  sont 
les  peuples  du  Rio  de  la  Plala  qui  entretinrent  le  com- 
merce le  plus  suivi  avec  l'étranger,  v^'est-à-dire,  comme 
nous  allons  le  démontrer,  exclusivement  u^ec  l'Angleterre. 

En  1809,  époque  du  premier  développement  commercial, 
il  fut  introduit  par  contrebande,  à  Montevideo  seulement, 
'.iituén..5.Ay,..i,     pQyp  yng  valeur  de  plus  de  4-  millions  de  piastres  fortes  en 

lidater  de  1809. 

objets  manufacturés  anglais;  il  en  fut  saisi  pour  96,000 
l)iaslres  fortes  par  les  autorités  royales. 

En  1816,  pendant  la  guerre  de  l'indépendance,  l'An- 
gleterre envoya  à  Buénos-Ayres  des  produits  de  ses  manu- 
factures pour  une  somme  de  388,487  livres  sterling. 


i 


Impai'tancR 

ncquisR 

par  1"  l'iiiiiiiicri'e 


Le  coiiimerce 

•e  (li^veiiinua 


Viilpiir 

(lesiiiii'Oriiiiion( 

en  181t. 


I 


I  (lu  rnlanl 
iim  i(|ii(;  (lu 
iiil*;  (|U(3  lo 

l(3rriloiios 
ion  iloulilo 

DU  civilisée 
:•  moduinf!, 
e  à  (]uirr/(i 
*  un(.'  Ié};is- 
n(js-Ayn;s, 
s  au  rnili(!u 
res  [)ruples 
!r  clioz  ou\ 
:  sansell'orl 

nce  acquise 
ble  oppur- 
ladufil  (le- 
lilionnairos 

lin,  ce  sont 

II  le  com- 
e,  comme 
in^ielerre. 
niniercial, 

seulement, 
s  fortes  en 
ur  96,000 

nce,  l'An- 
ses  manu- 
ing. 


Kii  iltt. 


I 


é 


eu  1111. 


Mirchlinlii'iPH 

tniilaiiii 

Produits  0 

méricaini 

imporij^ps  cii  / 

linéiii]Ui>. 

impDrràs  en 

Ani|li'li>rre. 

I>ivrr3. 

S.         I>, 

Livres. 

S.      n. 

:K)!»,77(i 

11)          () 

2ii,«2rj 

16      9 

rio;<,f;2i 

Il        S 

4:i,2:.7 

8     10 

i08,872 

12      G 

1  ?),;<«" 

12      9 

4«i),(iOI 

17      2 

y, 7 11) 

VJ      6 

1,573,873      0     10 


803,237     19      1 


292,137     17     lU 


3ft8,338      fi     10 


2,377,110     19     11 


080,470 


80) 


De  ce  tableau,  dont  l'exaclitude  est  confirmée  par  les 
publicalions  ofTiciclles  de  la  slalislique  brilanni(iue,  il  res- 
sort deux  fails. 

Premièrement  :  QueBuénos-Ayres  seul  représentait  alors 
(en  182-2)  35  pour  0/0  du  commerce  total  d'importation 

(1)  Voyez  l'Art  de  vérifier  les  dates,  tome  XI,  page  236. 


SiipiW  loriié 

riiiiit  •iiiH 

ilii  rdiiiniirra 

lit)  U  l'Uia. 


IISTHODUr.TIOn.  XXXVII 

En  1822,  le  cliiiïre  de  celln  impnriafion  s'éleva  .^ 
1,1(11,715  livres  sh-rliii-,  ou  2!MI!),(;25  Ir.incs;  il  lut 
iiiiployé  à  cccommerce  ;Jii  bâtiments  de  liaul  bord,  dont 
1G7an;;!ais,  représcidaut  un  total  de  IH,!!»!)  t(»inn'aux. 

Le  commerce  j^énéral   de    Iluéfios-Avres  s'éleva   celle    «:un.m..i.ng*iiéri! 
annéeàll  millions  de  piastres  fortes,   ou  55  millions  de 
Irancs,  dont  plus  de  la  moitié,  comme  on  l'a  vu,  correspon- 
dait ;\  l'Annlclerre. 

Mais,  ceijui  démonîic  d'une  manière  incontestable  l'im- 
|Kirtanreet  la  supériorité,  dès  cette  épo(|ne,  du  commerce 
(le  la  Plata  sur  celui  des  autres  peuples  bispano-américains, 
c'est  le  tableau  comparalil"  suivant  du  coiim)ei(îe  d'impor- 
tation et  d'exportation  lait  pai'  rAiii^leterre  en  1822  avec 
les  républi(pies  (pii  sui'gireni  des  anciennes  colonies  espa- 
gnoles dans  rAméri(|U(!  du  Sud: 


MOXHIUO    .... 
Colombie.     .     .     . 

Pérou  

Chili 

Buenos  -  Ayros  ou 
Provinces  -  L'nit's 
duUiodelaPliita. 


Il 


J.    •■ 


■ 

I 

I 

î 


nlli!  sii|iii'i!itilii' 
jii>c|irii  ce  jiiiir. 


(;(iMipl'--iciviii 

•les  .Mi.'>>iij;i'iii'S 

iiii|ii''i'i;il(.'S 

do  l*'i:'iicc. 


XXXVIII  INTRODLCTION. 

fait  pai'  l'Angleterre  avec  toutes  les  républiques  hispano- 
américaines. 

Deuxièmement  :  Que  l'exportation  des  produits  de  Bué- 
nos-Ayres  pour  l'Angleterre  excéda  (dans  la  même  année 
182-2)  de  92,200  livres  sterling  le  commerce  total  d'ex- 
portaiion  de  tous  les  autres  Etals  sud-américains  avec  l'An- 
gleterre. 

Cette  suprématie,  nous  nous  plaisons  à  le  dire,  il  l'a 
conservée  jusqu'à  ce  jour  dans  les  mêmes  proportions, 
ainsi  que  le  prouve  le  tableau  suivant  du  commerce  d'ex- 
portation de  l'Angleterre  avec  les  mêmes  Etats  en  18G0: 

Livres  flerlinr(. 

1"  liio  de  laPlnta: 

|{ii(''nos-Ayi'cs  et  Uruguay 2,7ir),280 

Cliili 1,702,800 

t'érou l,38J,;{o7 

2"  Ancienna  Colombie  : 

Nouvelle  Grenade 810,970 

Venezuela 32.'^,r).")0 

liquateur 74,149 

3"  Mexique 402,004 

<"  7,470,816 

Comme  complément  de  ces  chiflres,  (jui  démontrent  évi- 
demment la  supériorité  du  commerce  du  Rio  de  la  Plata 
sur  celui  des  autres  Etals  de  l'Amérique  espagnole,  nous 
allons  reproduire  un  exirail  du  compte-rendu  présenté  par 
la  direction  des  3Iessngeries  impériales  de  France  à  l'as- 
semblée générale  desactionnaires,  le  1"  juin  '1803,  Nous  y 
remar(|uons  avec  satisfaction  que  la  seule  ligne  du  Brésil 
et  du  Rio  de  la  Plata  a  fourni  les  deux  cinquième;-  de  Taug- 
mentation  des  bénélices  de  l'année,  et  (jue,  en  ce  qui  con- 


(1)  Voyez  la  publication  de  ?latistiqne  officielle  qui  sj  fait  à  Londres, 
Trade  ami  Nnvigalion  (presented  to  both  lieuses  of  parliamerit  by  command 
of  Her  Majesty),  186-2. 


"^. 


les  hispano- 

lils  de  Dué- 

riômc  année 

total  d'ex- 

ns  avec  l'An- 

I  dire,  il  l'a 
iroporlions, 
mcrce  d'cx- 
s  en  1800: 

Livres  sterling. 

.   2,7i:;,28o 

.     I ,702,800 
.     l,38J,;5o7 

810,970 

32;^,()rio 

7i,l49 

4()2,(i04 

<"  7,470,816 

onlrenl  évi- 
de  la  Plata 
gnolc,  nous 
réscnté  pai' 
ance  à  Tas- 
803.  Nous  y 
ne  du  Brésil 
(.;?  de  l'aUg- 
cc  (|ui  con- 
flit à  Loiiiires, 
it  by  conimand 


I.NTRODUr.TtON.  XXXIX 

cerne  les  marchandises,  l'augnienlalion  des  recettes  de  cette 
ligne  surposse  celle  de  toutes  les  autres  lignes  réunies. 

Voici  la  partie  qui  nous  concerne  dans  cette  importante 
exposition  : 

«  L'examen  des  lignes  de  rOcéan  n'offre  que  le  tableau 
d'une  prospérité  dont,  jusqu'à  ce  jour,  l'accroissement  a  été 
continu. 

»  Les  prodi.ils  généraux  de  ce  service  se  sont  élevés  en 
1802  à  3,005,704  fr.  90  c. ,  ce  qui  constitue,  pai'  compa- 
raison avec  1801,  une  plus-value  de  12,74  O/q. 

»  Cette  plus-value  se  répartit  entre  les  passagers  pour 
11,20,  et  les  marchandises  pour  10,17. 

»  Le  nombre  des  passagers  a  été  de  0,577,  soit  548  par 
voyage  (aller  et  retour). 

»  Les  quantités  de  marchandises  transportées  dans  les 
deux  sens  ont  été  de  3,952  tonneaux,  soit  327  tonneaux 
seulement  par  voyage. 

»  Gomme  importance  totale,  les  lignes  de  l'Océan  parti- 
cipent à  elles  seules  pour  les  2/5  dans  l'augmentation  de 
nos  recettes  d'exercice,  et,  sous  le  rapport  des  marchan- 
dises, raccroissement  des  recettes  de  l'Océan  surpasse  celui 
obtenu  dans  l'ensemble  des  lignes  de  la  Méiliterranée. 
Enfin,  si  nos  navires,  faisant  presque  toujours  leur  plein  à 
toutes  les  épo({ues  d'émigration  ou  d'immigral'  ii  habi- 
tuelles, voient  de  ce  côté  leur  trafic  borné  comme  l'espace 
dont  ils  disposent,  du  cote  des  marchandises  le  chanqî 
reste  encon;  largement  ouvert  au  progrés. 

»  Le  succès  obtenu  par  notre  compagnie,  dans  cette 
branche  encore  nouvelle  de  son  activité,  peut  donc  être  con- 
sidéré comme  complet.  S'il  nous  est  agréable  de  vous  le 
faire  loucher  par  son  côté  matériel,  nous  tenons  encore 
plus  à  vous  le  faire  apprécier  par  son  côté  moral. 


l'itispérllé 

rroissHiilc 

(le  l.'i  lit;ii>'  lu  l'ir(!3il 

et  il<.'  lu  Plaïa. 


Siiiici^s  olili'iui 
par  l;i  ('nin|iugnie. 


i>.  r 


I 


■  :> 


il 


Note 

de  M.  Drouyn 

do  Lliuyt, 


XL  INTRODUCTION. 

i  Voici  ce  que  S.  Exe.  le  ministre  des  affaires  étrangères 
nous  écrivait  à  la  date  du  12  mai  de  celte  année  : 

«  Monsieur  le  président,  dans  un  rapport  qu'il  vient  de 
m'adrcsser  sur  le  commerce  et  la  navigation  du  port  de  Rio 
de  Janeiro,  M.  le  ministre  de  l'Empereur  dans  cette  ville 
s'est  plu  à  constater  que  les  paquebots  français  de  la  ligne 
du  Brésil  soutiennent  avec  avantage  la  concurrence  des 
bateaux  à  vapeur  britanniques,  et  ne  leur  sont  nullement 
inférieurs  au  double  point  de  vue  de  la  sécurité  et  de  la 
régularité  du  service. 

>  En  raison  de  l'intérêt  que  cette  appréciation  est  déna- 
ture à  offrir  à  la  compagnie  des  Messageries  impériales,  je 
crois  devoir  vous  communiquer  ci-joint  l'extrait  du  rap- 
port de  M.  le  chevalier  de  Saint-Georges  où  elle  se  trouve 
contenue. 

»  Recevez,  Monsieur,  etc.  Drouyn  de  Lhuys.  » 


:*4 


Paroles 

du  clievalier 

de  Saiiii-Geurget 

sur  le 
succès  'le  la  ligne. 


LÉGATION  DE  FRANCE  AU   BRÉSIL. 

«  Rio-de- Janeiro,  24  mars  1863. 

»  Monsieur  le  Ministre  , 

»  Quanta  la  ligne  des  vapeurs  de  Bordeaux,  la  réus- 
site est  complète,  sa  régularité  plus  irréprochable  même 
que  celle  des  vapeurs  de  Southampton  ;  et  la  sécurité 
qu'elle  offre,  aucun  accident  ne  lui  étant  arrivé  encore 
dans  aucune  de  ses  traversées,  vaut  beaucoup  de  crédit  et 
de  considération  à  notre  marine,  et  elle  a  fait  abandonner 
cette  idée  préconçue  que  la  navigation  de  France,  comme 
tenue  sévère  et  exactitude  rigoureuse,  le  cédait  à  celle  de 
l'Angleterre.  Elle  est  un  titre  de  plus  à  la  reconnais- 
naissance  des  résidants  français  du  Brésil  et  de  la  Plata  pour 
le  gouvernement  de  l'Empereur. 

»  Agréez,  etc.        Chevalier  de  Saint-Georges  (i).  » 


(1)  Voyez  daus  le  Moniteur  universel  du  *  juin  1863  :  Rapport  de  la  di- 


étrangères 

j  • 

il  vient  de 
)ort  de  Rio 
cette  ville 
le  la  ligne 
Tence  des 
nullement 
.6  et  de  la 

est  tiena- 
jérialcs,  je 
it  du  rap- 
3  se  trouve 

HUYS.   » 


INTRODUCTION.  XLI 

L'immense  supériorité  acquise  par  le  commerce  actuel 
de  rAmérique  espagnole  comparé  à  celui  de  l'époque  colo- 
niale étant  bien  démonirée,  non-souloment  pourTensemble 
(les  dilTérenlcs  nations  indépendantes,  mais  aussi  dans  ses 
résultais  parliels,  il  ne  nous  reste,  pour  donner  le  dernier 
Irait  à  ce  tableau  hérissé  de  chilTres  ,  qu'à  appeler  l'at- 
tention de  nos  bienveillants  lecteurs  sur  le  fait  suivant.  A 
Buénos-Ayres  seulement,  en  moins  de  cinquante  ans  d'in- 
dépendance, la  richesse  s'est  accrue  dans  la  proportion  de 
1,700  pour  0/0,  el  le  commerce  s'est  élevé  à  la  somme  de 
/i63  mdiions,  c'est-à-dire  à  25  0/0  de  plus  que  celui  de  la 
métropole  avec  toutes  s.s  colonies  ,  après  trois  siècles  de 
monopole.  Que  l'on  juge  par  là  du  progrès  réalisé,  el  du 
brillant  avenir  réservé  à  cette  Améri(iue,  si  mal  appréciée 
et  si  légèrement  jugée  en  Europe  ! 


Siipt^rioriti 

tif  ni'  litige 

ilii  <  omiiieirn  iichK'l 

A'  l'Aiii/'iiqua 

e^pagiiul». 


1863. 

iix,  la  réus- 
le  même 

sécurité 
ve  encore 

crédit  et 

)andonner 

e,  comme 

à  celle  de 

econnais- 

lata  pour 

3  (1).    » 
9rt  de  la  di- 


V. 


Quant  aux  produits  de  l'exploitation  coloniale  des  mines 
de  l'Amérique  latine,  celles  du  Brésil  comprises,  ils  s'ôle- 
vèient,  au  commencement  du  xix^  siècle,  à  la  somme  de 
43,500,000  piastres  fortes  ou  216,500.000  francs  (i).  La 
production  diminua  considérablement  pendant  la  guerre 
de  l'irulépondance,  soit  parce  que  les  bras  manquaient  pour 
les  travaux,  soit  parce  qu'il  n'y  avait  plus,  comme  à  l'é- 
poque coloniale,  le  stimulant  de  grands  bénélices  à  réaliser 
par  quelques  privilégiés.  Ce  résultat,  bien  qu'il  ne  s'appli- 
que qu'à  une  seule  branche  de  la  richesse  du  pays,  donne 

rcctinn  des  Messageries  impériales  à  rassemblée  générale  des  aclionniiircs 
du  l«f  juin  1803. 

(1)  Voyez  le  titbleau  du  produit  annuel  des  mines  de  rAmérique  latine 
l'époque  coloniale,  n"  6. 


Expldiuiion 

<-ulttniule 

(les   III. lies 

de  l'Ainériqna 

lutine. 


XLM  INTRODUCTION. 

une  apparence  de  vérité  à  rncniisation  rie  marche  rétro- 
grade portée  conire  l'ensemble  de  la  situation  actuelle  des 
peuples  hispano-américains;  mais,  dans  ce  cas  particulier 
même ,  il  nous  est  agréable  de  pouvoir  démontrer  que 
si  ce  mouvement  rétrograde  a  duré  quelques  années  , 
il  est  évident  qu'il  a  été  un  lait  purement  transitoire.  En 
eflet ,  si  celte  branche  très  importante  de  notre  richesse 
territoriale  n'a  pas  encore  reçu  le  développement  considé- 
rable auquel  elle  est  appelée,  l'exploitation  actuelle  est  loin 
pourtant  d'être  inférieure  à  ce  qu'elle  était  à  l'époque  co- 
loniale. 

M.  Dalloz ,  dans  son  important  ouvrage  intitulé  De  la 
propriété  des  mines  et  de  son  organisation  légale,  dit  au 
suji't  de  la  découverte  des  mines  de  l'Amériiiue  : 

«  A  la  lin  du  xv^  siècle,  l'Europe  ne  possédait  qu'une  pe- 
tite quantité  d'or  et  d'argent  en  nature  (à  peine  une  valeu»' 
de  300  millions  de  francs  pour  l'or  et  île  700  millions  de 
francs  pour  l'argent)  (i),  lorsque  Christophe  Golom!) ,  et 
après  lui  Cortès  elles  Pizarro,  vinrent  lui  ouvriienttout  un 
monde  où  abondaient  les  métaux  précieux.  Toutefois  ,  l'i- 
nondation d'or  et  d'argent  qui  a  exerce  une  si  grande  in- 
lîuence  sur  le  développement  économique  des  contrées 
civilisées  de  l'Europe,  n'eut  pas  lieu  immédialcment  après 
ladécouverteetlaconquètedu  Nouveau  Monde;  ce  n'étaient 
j)as  en  cffei,  selon  M.  de  Ilumboldt,  les  trésors  dcsincas  et 
de  Montézuma  ,  dont  on  a  fait  l'objet  de  tant  de  récils  fa- 
buleux ,  qui  pouvaient  augmenter  d'une  manière  sensible 
la  richesse  métallique  de  l'Europe  ;  c'est  à  peine  si  le 
pillage  de  Mexico  a  mis  aux  mainsdes  Espi^nols  1,1:25  ki- 
log.  d'or,  soit  uiie  valeur  de  3,875,000  Ir. ,  et  si  l'or  qu'a 


(1)  Voyez  M.   iNARCÈs  Taurassenro-Otreschkoff,  De  l'or  et  de  l'arijent, 
c.  XVI,  §1",  p.  184, 


arche  rélro- 
acluelle  des 
s  particulier 
Donlrcr  que 
aes  années , 
insiloire.  En 
Dire  richesse 
onl  considé- 
ucUe  est  loin 
l'époque  co- 
ït ilulé  De  la 
gale,  dit  au 
e  : 

lit  qu'une  pe- 
e  une  valeu'' 
)  millions  de 
'  GolûHil) ,  et 
ircnltoul  un 
uli'fois  ,  l'i- 
i  grande  in- 
cs  contrées 
onicnt  après 
ce  n'étaient 
des Incas  cl 
de  récits  fa- 
ère  sensible 
peine  si  le 
ois  1,1:25  ki- 
si  l'or  qu'a 

et  de  l'argent. 


INTRODUCTION.  XllU 

coûté  le  rachat  d'entre  leurs  mains  de  l'Inca  Atahualpa 
valait  20  millions  de  francs  ;  le  pillage  de  Cuzco,  la  cilé  du 
Soleil,  n'a  donné  pour  butin  qu'une  quantité  d'or  attei- 
gnant le  poids  de  5,911  kilogrammes,  pouvant  valoirvingt 
autres  millions  de  nos  francs,  et  en  résumé  toute  la  (juan- 
tilé  d  or  cl  d'argent  expédiée  en  Europe  cl  enlevée  par  les 
Espagnols  aux  peuples  concjuis,  n'aurait  pas  (Ié|>assé,  pour 
l'or,  24,401  kilogr.,  valant  (S.4,O70,i80  fr.,  et  pour  l'argent, 
i,10!  kilog.,  valant  911, 800  fr.,  c'est-à-dire,  pour  les  deux 
métaux,  une  valeur  totale  de  (S4,982,280  fr. 

T)  Le  véritable  point  de  départ  de  l'invasion  en  Europe  des 
métaux  précieux  de  rAméri(|ue  a  été  l'émigration  eu  niasse 
(.'t  l'élablissemenl  des  Espagnols  dans  leurs  nouvelles 
possessions  du  Mexique  et  du  Pérou,  et  le  fait  de  l'exploi- 
tation régulière  des  mines  de  ces  contrées  par  l'industrie 
européenne  (i). 

M.  de  llumboldl  estime  que  la  production  moyenne  des 
mines  d'or  et  d'argent  du  Nouveau-Monde,  (jui,  [lendanl 
les  cinquante  première:  .•"'.nées  du  xvi"  siècle,  n'avait  pas 
dépassé  la  sonnne  de  3  millions  de  piastres  ou  10  millions 
de  francs  environ,  s'éleva  à  la  fin  de  ce  siècle  à  11  millions 
ik>  piastres  ou  58,700,000  francs,  réalisant  ainsi  une  aug- 
îiienlalion  de  207  pour  cent  (-). 

Pendant,  le  siècle  suivant,  de  1000  à  1700,  la  moyenne 

ni         I  ...  /.11/.  .11.  1  •  i!p  IGnO  .1  1700, 

e  (le  la  production  lut  de  10  millions  de  piastres,    ,,,.  ,-o„  ;,  ,7-,o, 

soit  80  millions  de  francs.   De  1700  à  1750,    la  moyenne  '•"^'- '^•^o-"*'»^ 

annue|je,i)uur  les  deux  métaux,  fut  (le  122  mil! ions  (le  francs, 

ei  ne  dépassa  que  de  o'i  pour  cent  la  période  précédente; 

dans  cet  excédant  l'or  ligure  {)our  la  plus  forte  partie,  par 

(1)  Voyez  l)ALt,oz,  De  la  proitiictè  des  mine'i  et  de  son  onjnnimliitn  léijnle 
en  France  et  en  lieUjique,  t.  II,  c.  xiii,  p.  7G9. 

(-2)  Voyez  M.  Michel  Cukvalieu,  Cours  d'économie  politique,  sect.  v,c.  m, 
p.  -m. 


l'iiuluitiles  mines 

(In  Noiwoiiii-MiMule 

au  xvr  siiii'lc. 


l'rOlIlMiS     IIHV.  l'il» 


T; 


Qiinnlilé  d'or 
et  (J'ui);eii(  riiui'iiiii 

|iHr 
l'Ame 
de 


XLIV  INTRODUCTION. 

suite  du  clcveloppr-nont  de  la  production  au  Brésil.  De 
1750  à  1803,  la  production  des  métaux  précieux  en  Amé- 
rique reçut  un  accroissement  considérable,  car  elle  s'éleva 
en  moyenne  à  191,679,000  francs;  d'où  il  résulte  une 
augmentation  de  57  pour  cent;  il  est  à  remarquer  que  la 
production  de  l'or  au  Brésil,  qui  atteignait  à  ce  moment 
son  apogée,  y  ligure  dans  une  proportion  très  importante. 
Au  commencement  du  xix^  siée!-:,  de  1806  à  1810,  la 
quantité  d'or  et  d'argent  fournie  par  l'Amérique  du  Sud, 
é,ique.i..  su.i  selon  les  données  les  plus  sûres  (i),  a  été  de  800,000  kilo- 

1808  II  1810.  ' 

grammes  d'argent,  valant  177,800,000  francs,  et  de 
14,100  kilogrammes  d'or,  évalués  à  48,000,000  francs  (2\ 
ce  qui  donne  un  résultat  total  de  226,400,000  francs  pour 
les  deux  métaux. 

L'année  1810,  époque  de  la  révolution  et  du  commence- 
ment de  l'émancipation  politi(jue  de  l'Améi'ique  espagnole, 
fut  le  point  de  dépai't  de  la  décadence  transitoire  de 
l'industrie  minière  dans  l'Amérique  latine.  De  1810  à  1825, 
période  de  la  guerre  de  l'indépendance,  les  produits 
des  mines  diminuèrent  du  tiers,  de  la  moitié  et  même  des 
trois  quarts,  selon  la  qualité. 

En  1825,  les  capitaux  britanniques,  introduits  en  quanti- 
donnènnt  ^^^  considcrables,  donnèrent  un  nouvel  élan  a  I  industrie 
mélillurgique,  et  avec  la  découverte  des  mines  d'or  de  la 
Californie,  la  production  de  l'Amérique  est  revenue  à  son 
époque  la  plus  tlorissante,  c'est-à-dire  qu'elle  fournit  annuel- 
lement 701 ,570  kilogrammes  d'argent  fin,  d'une  valeur  de 
155,903,000  francs,  et  15,215  kilogrammes  d'or,  valant 
52,407,000  francs;  total,  208,310,000  francs. 

Selon  M.  Narcès  Tarrossenko  OtrescbkofîW,  de  1810  à 


L'urinée  IStO 

le  poiiil  lie  dépnil 
d«  la  diminution, 


En  1818, 


Dnu  nouvelle 

impiilMon 
b   l'indiisirie 
métuUui'gique. 


(1)  Voyez  le  tablo.iu  n"»  6. 

!2)  Voyez  M.  Michel  Chevalikr,  livre  cité,  p.  222  et  suivantes. 

(3)  Voyez  le  livre  cité,  p.  2B0  et  suivanies. 


u  Brésil.  De 
;ux  on  Amé- 
r  elle  s'éleva 

résulte  une 
•quer  que  la 

ce  luomenl 

imporlanle. 
'6  à  1810,  la 
que  (lu  Sud, 
00,000  kilo- 
ncs ,  cl  lie 
00  francs  (2), 

francs  pour 

u  commence- 
le  espaj^nole, 
•ansiloirc  de 
1810  à  1825, 
les  produits 
t  même  des 

s  en  quanlî- 
l'induslrie 
is  d'or  de  la 
[venue  à  son 
irnit  annuel- 
le valeur  de 
d'or,  valant 

L  deISîO  à 


INTRODUCTION.  XLV 

1825,  l'Amérique  a  fourni,  année  moyenne,  7,792  kilo- 
grammes d'or,  d'une  valeur  de  26  millions  de  fr;incs,  et 
319,215  kilogrammes  d'arj-ent,  valant  70,980,000  francs; 
total,  90,980,000  francs;  le  produit  total  de  la  production 
pendant  toute  cette  période  serait  de  110,880  kilogrammes 
d'or,  valant  390  millions,  et  de  4,788,225  kilogrammes  d'ar- 
gent,  valant  1,004,000,000  fr.;  le  produit  de  ces  quinze 
années  équivaut  donc  à  1,454,700,000  francs.  Suivant  le 
même  économiste,  de  1825  à  1848,  époque  de  la  découverte 
des  mines  de  Californie,  l'Amérique  a  produit  annuellement, 
en  movenne,  10,787  kilogrammes  d'or,  ayant  une  valeur 
de  30  millions  de  francs,  cl  508,857  kilogrammes  d'ar- 
gent, valant  120,490,000,  c'esl-à-dire  qu'en  réunissant 
les  23  ans  de  cette  période,  le  total  de  la  production  s'élève 
à  248,101  kilogrammes  d'or  et  13,083,711  kilogrammes 
d'argent,  valant  ensemble  3,737,270,000  francs. 

Ces  chilTres  ont  donné  lieu  aux  considérations  suivantes 
du  savant  écrivain  déjà  cité  : 

«  Ces  divers  calculs  ét.iblissent,  en  tout  cas,  quel'exploi- 
»  talion  des  métaux  précieux,  depuis  l'époque  des  guerres 
ï  de  l'indépendance,  n'a  fait  que  s'améliorer  progressive- 
»  ment  en  Amérique.  Le  chiffre  de  plus  de  700,000  kilo- 
»  grammes  que  la  production  de  l'argent  a,  suivant  M.  Mi- 
))  cliel  Chevalier,  atteint  en  1848,  ne  s'est  plus  trouvé  infé- 
»  rieur  (jue  d'un  huitième  à  l'ancienne  extraction,  et  pour 
B  l'or  il  y  aurait  eu  plutôt  de  raugnientation  dans  la  pro- 
»  duclion.  C'est  donc  à  tort  que  M.  Blanqui  (i)  semble 
»  croire  que  la  diminution  qu'a  éprouvée  en  Améri(jue,  par 
»  suite  des  guerres  de  l'indépendance,  la  production  des 
»  métaux  précieux,  ne  s'e^'t  pas  singulièrement  atténuée. 
»  Celte  diminution  n'a  été  que  temporaire,  et  l'exploitation 


Proiluii  moyen 

dea  minci 

(le  l'Aiiénqiir, 

(le  tSiO  il   ISaS 

vide  \iti  ti  1841. 


Considérations 

dp  l'éiiidit 
M.  E.  Ddiluz. 


Ues. 


(1)  Vojez  Histoire  de  l'économie  politique ^  t.  1,  p.  336. 


,;1  ! 


f      1^ 


V..l.'iir  Idl^ln 

^\^•.  Ui  I In  Imii 

lllili/'i  :<li' 

lit)     NllllM'illl-MlilJlll' 

d'u|irè9  llniiil'iilili. 


nillli5''B    <IP«   lllillIM 

lin  N  in'.';iii-^l(Mnl(" 
>.';iiij  IIiiiii'  .iMl. 


l'inoli'S 
(11'  M,  Diiiioi  I. 


XLVI  IMIlODLCriON. 

>^  (les  mines  du  Nonvcau-MoïKlo  n'a  fait,  depuis  1825,  que  se 
»  relever  •;radu('II(;rnenl  d'uuf!  décadence  accidenlello  (M.  » 

Le  haron  de  niuiiboidt  évalue  à  la  somme  énorme  de  ;:^0 
milliards  de  francs  l()ut(!  la  |)ro(hicli(Ui  minéraledu  Nouveau- 
Monde,  sans  y  comprendre  la  Calirornie.  Non-seulemenl 
M.  Narcès  Tarrossenko  Olresclikoll,  dans  son  important  ou- 
vrage l2),  ne  Irouve  pas  ce  clii(ÏVe  exagéré,  mais  il  élablil 
lui-même  les  proportions  suivantes  :  «  L'exploitation  en 
»  Américpie,  depuis  la  découverte  jiisiju'cn  185."),  sans  la 
»  Calirornie,  s'est  élevée  à  i2,8i'j-,Ool  kilogrammes  pour 
»  l'or  et  à  i •40,591,47:')  kiloniamme.^  pour  l'argent.  Va- 
y  liMir  de  l'or  :  9,-2-20,000,900  IV.;  valeur  de  l'argenl  : 
»  o0,051,997,.j00  IV.;  d'où  il  résulte  pour  les  deux  mé- 
»  taux  un   lolal  de  39,258,897,900  IV.  » 

Au  conunencement  de  ce  siècle,  le  baron  de  llumbi)ldl 
constatait  ([ue  les  Européens  commençaient  seuleineni  à 
jouir  du  l'ond  de  ricliesses  inépuisable  (pie  renferiiK.'  le 
Nouviîan-Monde,  et  ii  ajoutait  :  «  L'l']urope  serait  inondée 
»  de  métaux  précieux  si  l'on  alla(piail  à  la  lois,  avec  tous 
')  les  moyens  qu'oH're  le  perlectionneiiient  de  l'art  du  mi- 
»  neur,  les  gîtes  de  minerais  de  lîolanos,  de  I)alo|)ilas, 
»  de  Sombrerele,  du  Rosario,  de  Pacliuca,  de  Moran,  di; 
»  Zult{^pec,  de  Cliiliuabua,  et  laut  d'autres  qui  ont  joui 
»  d'une  ancienne  et  juste  célébrité.  »  M.  Duport,  dans  son 
remarquable  Essai  sur  la  pmduclion  des  métaux  précieux 
auMeriquc,  a  dit,  ciiupianle  ans  plus  iard  :  «  Les  gisements 
»  exploités  depuis  trois  siècles  ne  sont  rien  aupi'ès  de  ceux 
»  qui  restent  à  explorer.  Le  temps  viendra,  un  siècle  plus  tôt 
»  ou  un  siècle  plus  tard,  où  la  production  de  l'aigent  n'aura 
»  d'autres  limites  que  celles  qui  lui  seront  inq^osées  par 
»  la  baisse  toujours  croissante  de   la  valeur.   » 

\\)  VoynzM.K.  Dmj.oz,  De  la  propriclé  îles  :  mes,  clc,  loiiie  II,  [<■  77j, 
[i)  Ue  l'vr  cl  de   iurgenl,  p.   235  n[  suivaiucs. 


r.MUODl'r.TION. 


XI.VII 


1825,  quoso 
J)jiilclle(i).  » 
iiiormc  (l(j  ÎÎO 
;(lii  Noiivcau- 
L)n-s(.'ulcineiil 
m|)()rtanl  ou- 
lais  il  établit 
ploilalion  en 
ISjÔ,  sans  la 
M  m  m  es  pour 
l'argciît.  Va- 
di'  l'ar^enl  : 
les  (luiix  inc- 

k  llumhi)l(ll 

seiilomeni   à 

}  ivn ferme  le 

erail  inondée 

i?,  avec  tous 

'ail  (lu  mi- 

!  iJalopilas, 

e  M(.)ran,  de 

ui  ont  joui 

rt,  dans  son 

(tix  précieux 

s  gisenicnls 

nés  do  ceux 

éclc  plus  tôt 

licnl  n'aura 

uposées  par 

» 

(iiiie  II,  I'    775. 


Enlin  nous  lerniinons  colle  revue  rétrospeclivc  de  la  ri-       r. 


r.a^i.r 


cliessf!  cl  du  coniinerci'  de  notre  Aniéri(iue,  |)ai'  une  exposi-  ^.^  ^  „  ,.,,,,„,_ 
lion  si^'nilicaliv(;  laite  en  pliîinc  IriliuiKi  paileuKMilaii'e  par  ".m.'mh.  .ii.i,. 
un  des  lionunes  les  plus  cijuipélenls  de  l'empii'e  IVaneais,  s. M.N.|-i'-i„iii. 
M.  IJoulier,  niinislre  d'Etat  de  reni|)ereur  Napoléon  ili  , 
dans  la  séance  d"  "21  janvier  1804,  au  Cor|»s  législatil'.  A 
elle  seule,  elle  conslilue  la  plus  complète  jusliliealion  des 
républi'i'ues  hispano-américaines,  et  elle  les  ven^e  noblo 
ment  des  accusations  qu'on  leur  prodij^Ufi.  Voici  comuK.'nt 
s'exprime  Son  excellence  au  sujet  de  rinicrvenlion  Iran- 
eaise  au  M(>xi(p,ie  : 

>'  .!(!  dis.  Messieurs,  ((ue   nos  inlérèts  dans  F  *      rique  oi.j.i.i.r.xi.-iniuii 
du  Sud  sont  bien  aulrenmnt  considérables  iv\     c(Uix  (jui 
sont  dii'ecli'ment  d  isijlément  représentés  par  notre  com- 
merce avec  le  Mi'xiijue. 

>)  Permellez-moi,  Messii'urs,  de  déterminer  avec  soin 
noli'e  situation  à  cet  éi^ard,  de'  vous  la  l'aire  coimailrc  au 
point  dit  vueducoiiiiuerce,  au  point  de  vue  de  la  navii;ation, 
di'lanaviuaiionau  Ioul;  cours,  celle  qui  est  l'objet  de  la  solli- 
citude si  légitime  de  ceuxijui  dans  cette  chambre  sont  plus 
spécialemi.'iU  a|)pelés  à  di'déndre  les  intérêts  maritimes, 
et  vous  verrez  ([ue  ce  (jue  nous  sommes  allés  faire  au 
Me\i(iucn"a  peut-être  jamais  élé  parfailemenl  comj)ris  dans 
ce  pays,  et  ipie  les  impopularités  (jui  semblent  entourer 
celte  (lueslion  ne  naissent  véritablement  qu(.'  de  rii^noi'ancc 
des  faits.  (Très  bien!  très  l)ien  !) 

»  Et  d'abord,  j'élimine  les  Elals-l'nis.  Les  Etats-Unis 
sont  étrangei-sà  ce  débat.  Us  représentent,  pour  me  servir 
du  langage  employé  hier  dans  celle  enceinh»,  la  race  anglo- 
saxonne,  et  je  parle  ici  de  nos  rapports  commerciaux  avec 
les  peuples  de  la  race  latine.  Les  Etats-Unis,  dont  je  ne 
l)arle  (jue  pour  les  éliminer,  avaient  avec  la  France  en  185ii 
un  conmierce  général  de  448  millions.  En  iS0^2,  la  guerre 


i« 


')  il 


Le  commerce 

de  la  Fr  inre 

avec  l'Améiique 

■lu  Sud 

t'en  acci'U 

de  113  !).•/. 

dansî  les 

dix  dHi'iiières 

année». 


ILVIII  INTRODUCTION. 

civilo  (jui  déchire  les  provinces  du  Nord  et  du  Sud  a  réduit 
ces  rt'lalions  commerciales  à  213  millions.  Le  commerce 
de  la  France  avec  les  Etats-Unis  a  diminué  «mi  deux  ans  de 
2;Î5  millions.  En  1852,  notre  navif,'^alion  avec  les  Etats-Unis 
représentait 'iGrJ/i.Od  tonneaux;  en  1802,  elle  n'en  présen- 
tait plus  que  214,728  ;  en  1852,  la  navij>ation  de  la  France 
prenait  dans  ce  chiffre  total  une  part  représentée  par 
29,000  tonneaux  ;  en  1802,  cette  part  était  représentée  par 
21,000  tonneaux. 

!>  J'ai  donc  le  droit  de  dire  qu'en  ce  qui  concerne  notre 
commerce  avec  les  Etals-Unis,  si  llorissant  autrefois,  para- 
lysé aujourd'hui,  mais  qui  renaîtra,  j'en  suis  convaincu, 
la  marine  américaine  est  notre  convoyeur  presque  exclusif, 
tandis  que  la  marine  française  y  prend  une  part  à  peu  près 
insigniliante. 

»  En  est-il  de  mémo  pour  les  autres  Etats  d'Amérique? 
Voyons! 

»  Quel  était  notre  commerce  général  en  1852  avec  les 
Etals  de  l'Amérique  du  Sud?  Notre  commerce  général  était 
représenté  par  208  millions,  et,  en  1802,  Messieurs,  il 
s'est  élevé  à  572  millions  ;  il  s'est  accru  de  113  pour  100 
en  10  ans.  Voilà  le  mouvement  commercial  que  nous  avons 
avec  toutes  les  répuhlique^j  des  Indes  occidentales,  voilà  les 
intérêts  qu'il  s'agit  de  protéger  (i).  (Très  bien  1) 

»  Allons  plus  loin.  Quelle  était  notre  navigation?  En 
1852,  notre  navigation  de  long  cours  avec  tous  les  pays 


It 


1  'Il   ( 

i  i 


(1)  Après  la  publication  des  six  premiers  volumes  de  la  Collection  histo- 
rique, etc.,  précédés  du  Mémoire  sur  l'état  actuel  de  l'Amérique  latine, nous 
eûmes  l'iionueur  d'offiir  un  exemplaire  de  cet  ouvrage  à  Son  Excellence, 
qui  daigna  nous  en  accuser  réce|iti(i;i  ilaiis  les  termes  suivants: 

«  Monsieur,  j'ni  reçu  vos  publications  sur  l'Amérique,  et  je  m'empresse  de 
vous  remercier  de  l'Iiommuge  que  vous  avez  bien  voulu  me  faire  de  cet  ou- 
vrage. 

»  I/'importance  des  sujets  qui  y  sont  traités  et  le  nom  de  l'auteur  justifient 


Sud  a  réduit 
iC  coinmorcc 
doux  ans  de 
csElals-Unis 
n'en  |)résen- 
de  la  France 
ésenlée  par 
jrésenlée  par 

incerne  noire 
Irefois,  para- 
is convaincu, 
sque  exclusif, 
arl  à  peu  près 

d'AnîCiique? 

1852  avec  les 
3  général  était, 

Messieurs,  il 
1 13  pour  100 
le  nous  avons 

aies,  voilà  les 

1) 
vigation?  En 

tous  les  pays 


Collection  hislo- 
^riqiie  latine, nous 

Son  Excellence, 
jants  : 

|j("  m'empresse  de 
faire  de  cet  ou- 

ir  auteur  justifienl 


INTRODUCTION.  UII 

hors  d'Europe  —  je  ne  parle  pas  seulement  des  Indes  oc- 
cidentales, je  |)arle  de  tous  les  pays,  sauf  les  colonies  — 
était  de  807,829  tonneaux.  Dans  ce  chiffre,  la  France 
comptait  pour  382,725  lonneaux  ;  le  reste  ai)partenait  à  la 
navigation  étrangère.  En  18C2,  notre  navigation  au  long 
cours  s'est  élevée  à  1,164,400  tonneaux,  et  alors  1(!S  pro- 
portions se  sont  trouvées  renversées  :  les  étrangers  n'ont 
pris  (|ue  372,749  tonneaux,  tandis  que  la  France  en  a  pris 
791,091.  (Très  bien!  très  bien!) 

»  D'où  |)rovenait  cette  augmentation?  Etait-ce  de  nos 
relations  avec  les  Etats-Unis  d'Amérique,  avec  la  Chine, 
avec  rAfrifjue?  Non,  elle  provenait  de  nos  relations  avec 
les  Indes  occidentales.  Savez-vous  quelle  est  la  situation  de 
notre  navigation  au  long  cours  dans  ces  parages?  Nous 
sommes  les  convoyeurs  de  412,500  tonnes  de  marchan- 
dises ;  nous  prenons  75  0/q  de  toute  la  navigation  qui  se 
fait  entre  la  France  et  les  Indes  occidentales,  pendant  que, 
dans  nos  relations  avec  les  Etats  voisins,  nous  prenons  à 
peine  10  O/q.  Et  (\\ie  représentent  ces  412,500  tonnes? 
E'Jes  représentent  les  trois  cinquièmes  de  toute  notre  navi- 
g:itiou  française  au  long  cours,  c'est-à-dire  que  notre  navi- 
gation française  au  long  cours  n'a  pour  ressource,  n'a  pour 
issue  que  les  Indes  occidentales.  C'est  là  que  se  borne  notre 
commerce  maritime,  c'est  là  que  se  forme  notre  tlotte, 
c'est  là  que  s'exercent  nos  marins,  c'est  là  que  se  constitue 
notre  puissance  maritime. 

»  Voilà  les  intérêts  que  nous  avons  dans  les  Indes  occi- 
dentales. (Très  bien!  très  bien!  —  Bravo!  ) 

l'intérêt  avec  lequel  j'ai  pris  connaissance  de  l'œuvre  que  vous  avez  bien 
voulu  m'offrir... 

»  Recevez,  Monsieur,  l'assurance  de  ma  consiiiération  distinguée. 

»  Le  Minisire  d'Etat, 

»  ROUHER.  » 

A  Moniieur  C.  Calvo,  etc.,  etc. 

A.  —  I.  d 


D'uii  provient 
cet  «ccroiiicoient. 


I  ! 


L  INTRODUCTION. 

»  Aussi,  quand  j'ai  onlendu  parler  dn  nos  20  ou  2-4  mil- 
lions de  commerce  direct  avec  le  Mexi(jue,  en  vérilé,  je  me 
suis  étonné,  Messieurs,  je  vous  Itî  dis  en  toute  sincérité. 
Vous  n'avez  sur  aucun  point  de  plus  grands  intérêts  com- 
merciaux et  maritimes  (jue  dans  les  Indes  occidentales,  où 
se  trouve  actuellement  notre  armée  du  Mexi(jue.  (Très 
bien  !  très  bien  I  ) 

j>  Est-ce  tout  ?  Mais  le  commerce  extérieur  des  Indes  occi- 
dentales, par  qui  est-il  donc  lait  ?  Est-ce  par  les  Anglais  ou 
les  Espagnols?  Vous  avez  aujourd'hui  dans  l'Amérique  du 
Sud  plus  de  200,000  Français  (jui  font  le  commerce  à  l'in- 
térieur et  qui,  après  ce  long  labeur  et  des  dillicultés  dans 
lesquelles  ils  joueiil  leur  existence,  ont  la  pensée  du  retour 
et  veulent  rapporter  à  la  rnère-palrie  des  richesses  pénible- 
ment acquises.  (Très  bien!  très  bien!) 

»  Voilà  les  200,000  nationaux  que  vous  avez  à  protéger. 
Et  vous  auriez  quitté  le  Mexique  à  la  suite  du  général 
Prim  !  Mais  alors  la  situation  eût  été  impossible  pour  votre 
commerce  et  pour  nos  nationaux;  c'eût  été  la  plus  honteuse 
de  toutes  les  désertions,  et  je  ne  crains  pas  de  dire  que 
jamais  plus  grands  intérêts  maritimes  et  commerciaux  n'ont 
été  pris  en  main  par  une  expédition,  que  les  intérêts  en  vue 
desquels  a  eu  lieu  la  guerre  du  Mexique.  (Vive  approba- 
tion, bravos  et  applaudissements.  )  » 
L'iutenr  Nous  u'avous  pas  l'intcntion  de  porter  un  jugement  an- 

ne  Teui  p.»  porter  ij^ipé  sur  la  qucsliou  dc  droit  qui  a  donné  naissance  à  l'in- 

un  jugement  '  '  ^ 

tervention  française  dans  le  malheureux  Mexique  et  qui  a 
motivé  l'important  discours  de  M.  Rouher  ;  dans  la  troi- 
sième période,  nous  consacrerons  à  cette  question  considé- 
rable l'espace  qu'elle  réclame,  et  nous  exprimerons  notre 
pensée  avec  l'indépendance  qui  nous  caractérise.  En  at- 
tendant, nous  avons  pris  bonne  note  des  chiflres  officiels 
au  moyen  desquels  Son  Excellence  a  éclairé  la  discussion, 


niiticipô 

lur  l'inlervention 

BU  Mexiqiis. 


ou  24  mil- 
crilô,  jn  me 
î  sincérité, 
lérèls  com- 
Inntalcs,  où 
ique.  (Très 

s  Indes  occi- 
5  Anglais  ou 
.mérique  du 
ncrce  à  l'in- 
icullés  dans 
ée  du  retour 
ssespénible- 

z  à  protéger, 
i  du  général 
[le  pour  votre 
lus  honteuse 

de  dire  que 
erciaux  n'ont 
lérèls  en  vue 

ve  approba- 

jgement  an- 
sance  à  l'in- 
]ue  et  qui  a 
ans  la  troi- 
ion  coiiàidé- 
.erons  notre 
ise.  En  ai- 
res offîciels 
discussion, 


INTROnUrTION.  Il 

cl  c'est  avpc  toute  l'ardeur  de  noire  patriotisme  que  nous 
appelons  sur  ces  cliiiïres  l'allenlion  do  nos  conciloyens  et 
(lu  monde  civilisé.  Bien  que  l'éminenl  orateur  n'ait  fait 
aulre  chose  que  de  présenter  d'une  manière  encore  plus 
saisissante  l(!  tableau  prospère  de  notre  Américpie,  ébauché 
par  nous  dans  notre  premier  travail ,  le  caractère  of- 
ficiel (|ue  revêt  la  déclaration  laite  par  son  organe,  à  savoir, 
que  ces  peuples  absorbent  les  trois  cimiuièmes  de  tout  le 
commerce  marilimc  du  puissant  empire  français,  met  en 
relief  la  véritable  importance  de  leurs  relations  avec 
l'Europe.  Nous  avons  la  confiance  que  la  parole  auto- 
risée de  l'illustre  ministre  mettra  nos  calculs  à  l'abri  de 
toute  fausse  interprétation. 

Gomme  complément  de  ce  beau  tableau,  nous  croyons 
qu'on  verra  avec  plaisir  l'étal  ci-joint,  |)orlantle  n°  17,  (jui 
montre  le  notable  accroissement  acquis  par  le  commerce 
français  dans  l'Amérique  latine  peni' ml  les  trente  années 
qui  se  sont  écoulées  de  1880  à  18GU  ;  il  fournit  des  doimées 
précieuses,  que  nous  craindrions  de  rendre  confuses  en 
les  commentant;  nous  nous  bornerons  à  les  signaler  à  l'at- 
tention du  lecteur,  qui  ne  manquera  pas  d'y  trouver  un 
vasle  champ  de  réflexions. 

Il  existe  un  autre  fait  d'un  intérêt  très  grand  pour  la  s.iuaiion  favo,ui,io 
France,  et  qui  doit  justement  flatter  son  amour-propre  na- 
tional, car  il  montre  d'une  manière  pratique  l'immense  dé- 
veloppement de  son  commerce  extérieur  ;  le  voici  : 

On  sait  que  le  commerce  britannique  a  été  pendant  bien 
des  années,  c'est-à-dire  depuis  les  premiers  jours  de  la  ré- 
volution de  l'indépendance,  presque  seul  en  possession  du 
marché  de  l'Amérique  du  Sud,  pendant  que  celui  de  la 
France  pouvait  être  considéré,  jusqu'à  l'année  1840,  comme 
étant  en  dernière  ligne.  Eh  bien  !  ce  commerce,  relativement 
minime  jusqu'en  1840,  s'est  tellement  accru  en  ce  (jui  con- 


'  I 


(lu  roiiimi^rci} 
frariçïit. 


mn 


[■M 
-  4-É 


LU 


INTRODUCTION. 


cerne  l'exportation  des  objets  manufacturés,  que  depuis 
4856  il  a  dépassé  de  9  pour  O/q  celui  de  la  Grande-Bretagne 
dans  les  Etats  de  la  Plata,  du  Chili  et  du  Pérou,  comme  on 
le  verra  par  les  tableaux  suivants  : 


I  '-i 


Commerce  d'exportation  de  la  France  (*)  avec  les  répu- 
bliques du  Rio  de  la  Plata,  du  Chili  et  du  Pérou,  pendant 
les  années  1856  à  1861  : 

ANNÉES       '*'°  ^^  ^'^  PLATA  (2).  CHILI.  PÉROU.  TOTAL. 

Francs.  Francs.  Franc».  Francs. 

18oG  33,000,000  39,800,000  23,000,000  97,800,000 

1857  43,200,000  44,100,000  28,500,000  115,800,000 

1858  31,200,000  27,200,000  39,000,000  97,400,000 

1859  40,400,000  33,800,000  31,700,000  111,900,000 

1860  77,900,000  38,100,000  44,100,000  160,100,000 

1861  .     64,500,01)0        27,300,000        36,500,000    _|28,300,000^ 

296,200,000      210,300,000      204,800,000      711,300,000 

Terme  moyen  annuel  du  commerce  d'exportation  de  la 
France  avec  le  Rio  de  la  Plata,  dans  les  six  derniùres  an- 
nées  49,300,000  fr. 

Idem  avec  le  Chili 35,116,000 

Idem  avec  le  Pérou 34,130,000 

Commerce  d'exportation  de  la  Grande-Bretagne  (3)  avec 
les  républiques  de  la  Plata,  du  Chili  et  du  Pérou,  pendant 
les  années  ir56  à  1861  : 


(1)  Tableau  général  du  commerce  de  la  France,  et  direction  générale  des 
douanes  et  des  contributions  directes:  pendant  l'année  1861. 

(â)  Comprenant  les  ports  de  Montevideo  et  de  Buénos-Ayres. 

(3j  Ce  résumé  est  tiré  de  la  publication  oiUcielle  de  statistique  faite 
chaque  trimestre  à  Londres  sous  le  titiC  de  Trade  and  Navigation,  presen- 
ted  to  both  bouses  et  parliament  by  command  of  Her  Majesty,  1862. 


jue  depuis 
le-Bretagne 
comme  on 


les  répu- 
)u,  pendant 


TOTAL. 

Francs. 

97,800,000 
115,800,000 

97,400,000 
111,900,000 
160,100,000 
128,300,000_ 

711,300,000 

station  de  la 
mit  res  an- 
,300,000  fr. 
,116,000 
,130,000 

gne  (3)  avec 
ou,  pendant 


on  générale  des 

es. 

statistique  faite 
igation,  presen- 
y,  1862. 


INTRODUCTION. 

LUI 

BIO  DE  LA  PLATA  (1) 

CHILI. 

PÉROU. 

TOTAL. 

Francs. 

Francs. 

Frnncs. 

Franct. 

31,750,000 

33,900,000 

26,150,000 

04,800,000 

43,075,000 

38,025,000 

29,300,000 

112,400,000 

38,275,000 

27,925,000 

28,175,000 

94,375,000 

41,325,000 

38,800,000 

21,400,000 

101,525,000 

67,619,000 

42,575,000 

34,550,000 

144,744,000 

49,175,000 

34,100,000 

29,875,000 

113,150,000 

276,219,000 

215,325,000 

169,450,000 

660,994,000 

Causes 
de  raccniiïJPmoMl 
(lu  roninifrii' 
de  la  Fiaiii'c. 


ANNÉES. 

1856 
1857 
1858 
1859 
1860 
1861 


Terme  moyen  de  l'exportation  de  la  Grande-Bretagne 
pour  la  Plata 46,000,000  fr. 

Idem  pour  le  Chili 35,220,000 

Idem  pour  le  Pérou 28,440,000 

A  notre  avis,  cette  augmentation  considérable,  ainsi  que 
la  supériorité  du  commerce  français  sur  le  commerce  an- 
glais, surtout  dans  la  Plata,  ont  eu  pour  origine  deux  faits 
prédominants  : 

1°  L'immigration  française,  qui  au  nombre  de  plus  de 
deux  cent  mille  personnes  est  allée  peupler  les  côtes  et  l'in- 
térieur du  Rio  de  la  Plata. 

2°  L'impulsion  indirecte  qu'un  des  premiers  hommes 
d'P^tal  de  la  France  a  donnée  à  cette  immigration  ainsi 
qu'au  développement,  par  tous  les  moyens  à  la  portée  de  son 
gouvernement,  du  trafic  de  la  France  avec  ces  fertiles 
contrées  et  avec  les  centres  de  commerce  si  importants 
qui  s'y  trouvent. 

En  effet,  l'honorable  M.  Drouyn  de  Lhuys ,  actuellement 
ministre  des  affaires  étrangères  de  Sa  Majesté  l'empereur  "•»""'>" ''«'-•"')» 
Napoléon  III,  avait  depuis  1848,  époque  où  il  occupa  pour 
la  première  fois  le  ministère,  su  comprendre  les  immenses 
avantages  que  retirerait  la  France  du  développement  de 
ses  relations  avec  les  peuples  de  race  latine  en  Amérique. 
C'est  à  son  patriotisme  éclairé  que  sont  dus  en  grande 


s.  E. 


Sl'S  vur'S 

pir  rapport 
il  l'Aménquo. 


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(1)  Comprenant  les  ports  de  Montevideo  et  de  Buénos-.^yres. 


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LIV 


INTRODUr.TIOK. 


* 


Si^s  instruction» 

•ux  représentants 

de  la  France. 


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i    I 


Appui  qu'il  a  pr6lé 

en  Europe 

aux  représpntants 

Uo  l'Amérique. 


partie  les  avantages  considérables  que  son  pays  a  conquis 
parmi  ces  populations. 

Les  habiles  mesures  qu'il  a  prises  ont  contribué  puissam- 
ment à  consolider  dans  ces  régions  les  sympathies  déjà 
prononcées  en  faveur  de  la  France,  et  à  élargir  les  relations 
politiques  et  commerciales  de  cette  nation. 

C'est  de  lui  que  les  représentants  de  la  France  dans  l'A- 
mérique du  Sud  reçurent,  dans  leurs  instructions  générales, 
les  ordres  les  plus  péremptoires  pour  adopter  la  politique 
.de  cordialité  et  de  conciliation  qui  a  prédominé  dés  lors 
dans  les  conseils  impériaux. 

L'illustre  ministre  a  tenu  rigoureusement  à  l'application 
de  son  programme  politique,  et  en  diverses  occasions  il  a 
mis  en  pratique  les  nobles  déclarations  qu'il  avait  faites  à 
plusieurs  représentants  de  l'Amérique  à  Paris.  Il  disait 
alors,  et  il  répétait  encore,  il  y  a  peu  de  temps,  à  mi  autre 
ministre  d'une  répubUque  sud-américaine  :  «  Je  ne  suis  pas 
ï  de  ceux  qui  veulent  montrer  partout  le  drapeau  de  la 
D  France  escorté  de  canons.  » 

Fidèle  à  ces  principes  de  sage  politique,  M.  Drouyn  de 
Lhuys  a  destitué  plus  d'un  agent  oflîciel  pour  s'être  écarté 
dans  la  pratique  des  devoirs  qui  lui  étaient  imposés;  et  ses 
dignes  successeurs,  en  persévérant  dans  cette  voie,  ont 
réussi  à  conquérir  à  la  France  la  suprématie  absolue  que 
possède  aujourd'hui  son  commerce  d'exportation  sur  celui 
de  l'Angleterre ,  dans  la  plus  grande  partie  des  Etats  his- 
pano-américains ('). 

L'honorable  M.  Drouyn  de  Lhuys  a  été  depuis,  soit  qu'il 
occupât  le  ministère,  soit  qu'il  en  fût  sorti,  un  guide  sûr  et 
éclairé  pour    plusieurs  représentants  officiels  de  l'Amé- 

(1)  Voyez  le  premier  volume  de  la  Collection  historique,  première  période, 

p.  XIII. 


INTRODUCTION. 


LV 


a  conquis 

lé  puissam- 
»athies  déjà 
es  relations 

36  dans  l'A- 
s  générales, 
la  politique 
iné  dès  lors 


rique,  dans  les  graves  conflits  suscités  à  leurs  gouvernements 
par  de  grandes  puissances,  et  maintes  fois  il  a  empêché,  par 
l'autorité  de  sa  parole  et  par  l'influence  de  son  nom ,  la 
violation  à  leur  détriment  des  règles  de  la  loi  commune 
qui  gouverne  les  nations  civilisées. 

L'auteur  de  ce  livre  a  reçu,  dans  des  occasions  sem- 
blables, des  preuves  éloquentes  et  positives  de  la  noblesse 
de  caractère  et  des  sentiments  élevés  qui  distinguent  cet 
éminent  homme  d'Etat  français  (*). 


l'application 
ccasions  il  a 
ivait  faites  à 
ris.  11  disait 
3,  à  Ml  autre 
[e  ne  suis  pas 
'apeau  de  la 

Drouyn  de 
s'être  écarté 
îosés  ;  et  ses 
e  voie,  ont 
absolue  que 
ion  sur  celui 
es  Etats  his- 

lis,  soit  qu'il 
guide  sîir  et 
s  de  l'Amô- 

remière  période, 


VI. 


A  la  fin  du  xviii*  siècle ,  les  colonies  espagnoles  occu- 
paient un  territoire  de  quatre  cent  soixante-huit  mille 
quatre  cent  soixante  lieues  carrées  ,  habité  par  treize 
millions  deux  cent  mille  âmes ,  c'est-à-dire  que  cette  im- 
mense étendue  de  territoire  était  peuplée  à  raison  de 
vingt-huit  habitants  par  lieue  carrée  iV.  En  l'année  1810, 
point  de  départ  du  changement  fondamental  qui  s'est  opéré 
dans  ces  vastes  régions,  cette  population  s'élevait  au  chiffre 
de  quatorze  millions  trois  cent  cinquante  mille  âmes  (3),  et 
malgré  les  luttes  désastreuses  de  l'indépendance,  qui  en  dé- 
truisirent la  partie  la  plus  vigoureuse  et  la  plus  productive, 
la  population  des  répubhques  actuelles  est  en  ce  moment  de 
vingt-quatre  millions  six  cent  mille  habitants.  Il  s'est  pro- 
duit par  conséquent  dans  la  population  une  augmentation 

(1)  Voyez  Une  page  du  droit  international,  ou  la  Quextion  Canstatt  devant 
la  science  du  droit  des  gens  moderne,  par  Charles  Calvo.  Paris,  1864. 

(2)  Voyez  le  tableau  n»  1. 

(3)  M.  de  Humboldt  faisait  monter  à  15  millions  la  pôlpnlation  d6  l'Amé- 
rique espagnole  à  cette  époque. 


Eiendua 

(le  territoire 

occupée 

par  Us  colonies 

espagnolet. 


Leur  popuUtioD 
en  1810 

comparée  k  cells 
de  1880. 


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L'aJminisilralion 

et  le<  iinpAts 

k  répnqiie  t'uloniale 

et  h  IVpoqii« 

actueUtt. 


Proiluit 

d.?»  rev'^nn» 

coloniaux 


Leur  répartilion< 


LVI  INTRODUCTION. 

considérable,  puisqu'elle  n'est  pas  de  moins  de  70  pour 
cent  (1)  depuis  1810. 

Si  le  lecteur  veut  se  rendre  compte  en  détail  de  la  propor- 
tion dans  laquelle  s'est  produite  cette  augmentation  dans 
chacun  des  nouveaux  Etats,  il  reconnaîtra,  à  vue  des  ta- 
bleaux joints  à  ce  travail,  que  la  population  a  plus  que  dou- 
blé chez  plusieurs  de  ces  peuples. 

Si  de  la  populaf'on  nous  passons  au  régime  économique 
et  administratif  des  colonies,  pour  le  comparer  avec  le  sys- 
tème actuel ,  quoique  nous  ne  puissions  en  général  pré- 
senter celui-ci  comme  la  dernière  limite  du  progrès ,  il 
nous  est  permis  d'assurer  cependant  qu'avec  le  règne  de  la 
liberté,  non-seulement  le  monopole  a  disparu  ,  mais  aussi 
les  charges  considérables  des  impôts  qui  pesaient  sur  ces 
populations.  Pour  en  avoir  une  idée  approximative,  il 
suffît  de  dire  que  le  gouvernement  colonial  percevait  près 
de  quarante  millions  de  piastres  —  deux  cents  millions  de 
francs  -  -  sur  des  peuples  dont  le  commerce  d'importation 
en  objets  manufacturés  d'Europe  atteignait  à  peine  une  va- 
leur de  57,200,000  piastres ,  c'est-à-dire  qu'on  prélevait 
en  impôts  plus  de  70  pour  cent  en  sus  de  la  valeur  des 
marchandises ,  déjà  grevées  des  bénéfices  réservés  par  le 
monopole  au  commerce  privilégié  de  l'Espagne. 

Voici  dans  quelles  proportions  étaient  établis  les  impôts 
perçus  par  le  gouvernement  métropolitain  (2)  : 

Vice-royauté  de  la  Nouvelle-Espagne.     .     .  20,000,000  de  piastres. 

Vice-royauté  du  Pérou 6,500,000 

Vice-royauté  de  la  Nouvelle-Grenade.     .     .      3,800,000 

Vice-royauté  de  Buénos-Ayres 4,700,000 

Capitainerie  générale  de  Caracas  ....      1,800,000 

Capitainerie  de  Cuba,  etc 2,300,000 


(1)  Voyez  le  tableau  n"  2. 
(ï)  Voyez  le  tableau  n»  10. 


i 


ie  70  pour 

ilapropor- 
Lalicn  dans 
vue  des  ta- 
ns que  dou- 

iconomique 
avec  le  sys- 
înéral  pré- 
progrès ,  il 
!  règne  de  la 

mais  aussi 
ient  sur  ces 
xiniative,  il 
rcevail  près 

millions  de 
importation 
eine  une  va- 
)n  prélevait 

valeur  des 

rvés  par  le 

les  impôts 


)0  de  piastres, 
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INTRODUCTION.  LVIl 

La  caisse  royale  de  Potosi  a  perçu,  de  1556  à  1809, 
seulement  en  réaux  de  quintos. ci  en  dîmes,  157,931,123 
piastres,  ou  789,655,615  francs,  sur  un  capital  de 
823,950,508  piastres,  c'est-à-dire  plus  de  18  pour  cent  (i). 

Les  impôts  sur  les  produits  des  mines  d'or  et  d'argent 
s'élevaient  annuellement  à  huit  millions  et  demi  de  piastres; 
le  droit  royal  sur  le  tabac,  à  neuf  millions  ,  et  enfin  le  pro- 
duit des  droits  d'alcabala,  de  douane  et  de  la  mita,  à  vingt- 
trois  millions. 

Les  frais  de  l'administration  intérieure  montaient  à  trente 
et  un  millions,  de  manière  que  le  trésor  de  Madrid  rece- 
vait annuellement  une  somme  nette  de  neuf  à  dix  millions 
de  piastres  ou  de  cinquante  millions  de  francs.  Les  dif- 
férentes provinces  étaient  représentées  de  la  manière  sui- 
vante dans  la  formation  de  cet  excédant  :  la  balance  des 
receltes  et  des  dépenses  de  la  Nouvelle-Espagne  offrait  un 
bénéfice  de  six  millions  et  demi  en  faveur  du  trésor;  celui 
du  Pérou  était  d'un  million  et  demi  ;  celui  deBuénos-Ayres, 
de  huit  cent  mille  piastres  à  un  million,  et  celui  de  la 
Nouvelle-Grenade,  de  neuf  cent  mille  à  un  million  de  pias- 
tres. 

Quant  aux  capitaineries  générales  de  l'île  de  Cuba,  de 
Porto-Rico,  (le  Caracas  et  de  Guatemala  ,  les  frais  d'admi- 
nistration absorbaient  toutes  les  recettes. 

La  totalité  des  impôts  perçus  dans  le  royaume  d'Espagne 
ne  s'élevait  pas,  en  1810,  à  plus  de  35  millions  de  piastres, 
c'est-à-dire  à  cinq  millions  de  moins  que  ceux  prélevés  sur 
les  colonies  d'Américjue,  fait  qui  démontre  combien  était 
lourde  la  charge  qui  pesait  sur  ces  populations. 

En  effet,  l'histoire  coloniale  offre  peu  d'exemples  de  ré- 
sultats semblables  à  ceux  que  recueillait  l'Espagne  de  ses 

(1)  Voyez  le  tableau  no  8. 


Escidant , 
•prfea  déduction 

•dat  frais 

d'adminiitratioD, 

etc. 


Les  revenoe 

géniraux 

de  l'Espagne 

comparés  avec  cens 

de  ee*  coioniea. 


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Comparaiaon 
•  vee  lesim|iôls 
dei  potacsgions 

an^iUiseï 

en  Asie 


Pi  avec  ceux 
d«t  républiques 

actuellKs 

de  l'Améiique 

latine. 


LVIII 


INTRODUCTION. 


Supériorité 

de  l'époque  présente 

sur  l'époque 

coloniale. 


Excédait 
de  population. 

Conimerce. 


colonies  américaines,  surtout  si  on  les  compare  avec  ceux 
obtenus  à  la  même  époque  par  la  Grande-Bretagne  dans 
ses  possessions  d'Asie. 

La  population  des  possessions  britanniques  en  Asie,  qui 
était  en  1804  de  32  millions  d'àmes,  plus  du  double  de 
celle  de  toute  l'Amérique  espagnole,  produisait  un  revenu 
brut  de  43  millions  de  piastres,  mais  il  en  revenait  seule- 
mentau  gouvernement  anglais  un  excédant  net  de  3,400,000 
piastres.  C'est-à-dire  que  l'Espagne  percevait  dans  ses  co- 
lonies, avec  moitié  de  population,  sept  millions  de  pias- 
tres (35  millions  de  francs)  de  plus  que  l'Angleterre  ne  re- 
tirait des  siennes. 

Si  d'un  autre  côté  nous  comparons  ces  impôts  avec  ceux 
que  prélèvent  actuellement  les  républiques  qui  se  sont  for- 
mées des  anciennes  colonies  espagnoles,  impôts  qui  se  bor- 
nent à  des  droits  de  douane,  nous  verrons  que,  nonobstant 
l'augmentation  de-  plus  d'un  milliard  de  francs  qui  s'est 
produite  dans  le  commerce,  ils  ne  s'élèvent  pas  à  plus  de 
44  millions  de  piastres  (ou  227  millions  de  francs),  ce  qui 
équivalut  à  16  pour^/o  de  la  valeur  totale  de  leur  commerce, 
au  lieu  de  70  p.  ^o  que  l'on  payait  autrefois  ;  d'où  il  résulte 
une  diminution  de  54  pour  cent  sur  les  impôts  généraux 
auxquels  étaient  soumis  les  peuples  sous  le  régime  colonial. 

De  cette  exposition  ,  appuyée  sur  les  chiffres  et  sur  les 
documents  les  plus  authentiques  ,  il  s'ensuit  que,  bien  loin 
d'avoir  vu  leur  importance  diminuer,  les  républiques  his- 
pano-américaines manifestent  leur  supériorité  dans  les  faits 
suivants  : 

Dans  leur  population,  qui  s'est  accrue  dans  la  proportion 
de  (|uatorze  à  vingt-quatre  millions. 

Dans  leur  commerce  général ,  qui  s'est  élevé  de  trois 
cent  quarante  millions  à  un  milliard  trois  cent  quarante 
millions  de  francs. 


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LIX 


e  avec  ceux 
stagne  dans 

en  Asie,  qui 
i  double  de 
it  un  revenu 
enait  seule- 
le  3,400,000 
dans  ses  co- 
ons  de  pias- 
îterre  ne  re- 

ôts  avec  ceux 
i  se  sont  for- 
ts qui  se  bor- 
!,  nonobstant 
ics  qui  s'est 
pas  à  plus  de 
ancs),  ce  qui 
ir  commerce, 
i'où  il  résulte 
ôts  généraux 
ime  colonial. 
es  et  sur  les 
ue,  bien  loin 
iibliques  his- 
dans  les  faits 

a  proportion 

evé  de  trois 
ent  quarante 


Impâti. 


Fran'-hi>M. 


et  poliliqua. 


INTRODUCTION. 

Dans  les  impôts,  qui  sont  descendus  de  70  h  16  pour  cent, 
taux  (les  cbarges  actuelles,  année  moyenne. 

Enfin,  en  ce  que  le  monopole  et  les  entraves  coloniales 
ont  été  remplacés  par  des  franchises  qui  se  rapprochent  du 
système  du  libre-échange. 

Et  si  nous  devions  nous  occuper  de  la  question  religieuse  Liberté  r.iigieuse 
et  politique,  nous  ajouterions  que  la  liberté  des  cultes  est 
adoptée  ou  permise* dans  presque  tous  les  Etals  sud-amé- 
ricains ;  —  qu'en  ce  qui  concerne  la  liberté  de  la  presse , 
quoique  nous  soyons  partisan  des  idées  les  plus  libérales, 
nous  sommes  forcé  de  reconnaître,  comme  preuve  de  notre 
impartialité,  qu'elle  est  aussi  exagérée  que  mal  comprise 
dans  quelques-uns  de  ces  Etats  ,  où  l'or  confond  la  liberté 
de  la  pensée  avec  la  licence,  et  que  c'est  en  partie  à  cet  abus 
déplorable  qu'il  faut  attribuer  l'instabilité  que  l'on  reproche 
si  sévèrement  à  ces  populations  ;  mais  cette  question  ré- 
clame une  élude  plus  réfléchie ,  et  nous  pourrons  nous  en 
occuper  dans  une  autre  occasion. 

Après  tout,  comme  on  ne  peut  exiger  la  perfection  poli- 
tique de  peuples  qui ,  suivant  la  parole  autorisée  de 
M.  RiosRosas,  se  trouvaient  enretard  d'un  siècle  sur  le  reste 
du  monde  au  moment  de  leur  émancipation  (i) ,  nous 
croyons  néanmoins  avoir  démontré  par  des  arguments  ir- 
réfutables qu'ils  ont  acquis  une  importance  beaucoup  plus 
grande  que  celle  dont  jouissent  d'autres  Etats  qui  sont  pla- 
cés au  centre  de  l'Europe.  En  présence  des  progrès  qui  se 
sont  réahsés  depuis  l'indépendance  ,  nous  pouvons  sans 
présomption  leur  prédire  un  avenir  immense,  qui  fera  de 
chacune  de  ces  républiques  autant  de  grandes  et  puissantes 
nations. 

(1)  Selon  M.  Thiers,  de  plus  de  deux  siècles.  Voyez  plus  loin  le  discours 
prononcé  par  cet  orateur  dans  la  séance  du  26  janvier  1864,  au  Corps  légis. 
latif  de  France. 


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IlSTRODUr.TION. 


VII. 


^1 
'4 


Défelappement 

coniidérable 

ilei  amélioration!!, 

lIl■téricllea^ 


Initrucllon 
publique. 


Les  améliorations  matérielles,  chez  les  peuples  hispano- 
américains,  depuis  leur  émancipation  politique,  ne  sont  pas 
moins  considérables  que  celles  que  nous  venons  d'examiner, 
et  si  nous  nous  arrêtions  à  montrer  lefs  progrès  généraux 
obtenus,  soit  par  l'introduction  des  chemins  de  fer,  soit 
par  l'adoption  des  procédés  et  des  découvertes  de  l'indus- 
trie, ces  puissants  auxiliaires  de  la  civilisation  moderne, 
nous  arriverions  à  la  môme  conclusion  que  nous  avons 
posée  dans  le  Mémoire  placé  en  tête  du  premier  volume  de 
la  Collection  historique  des  Traités  de  l'Amérique  latine,  — 
que,  dans  ces  diverses  branches,  plusieurs  nations  de  l'Amé- 
rique du  Sud  sont  relativement  plus  avancées  que  beaucoup 
de  relies  de  l'Europe;  mais,  comme  v.etle  démonstration  ré- 
clamerait un  espace  plus  grand  que  celui  tiont  nous  pouvons 
disposer  dans  ce  travail,  nous  nous  bornerons,  pour 'o  mo- 
ment, à  mettre  en  lumière  divers  passages  que  nous  em- 
pruntons à  des  documents  officiels  récemment  publiés. 

Dans  la  branche  de  l'instruction  publique  ,  base  fonda- 
mentale de  l'avenir  des  populations ,  les  progrès  réalisés 
par  quelques-imes  de  nos  républiques  pourraient  servir 
de  modèle  à  beaucoup  d'Etats  européens.  Dans  la  provihce 
de  Buénos-Ayres  notamment ,  elle  a  reçu  une  impulsion 
remarquable  dès  l'année  1859,  sous  le  gouvernement  d'un 
Américain  des  plus  illustres,  M.  le  docteur  Valentin  Alsina, 
dont  nous  signalerons  en  temps  opportun  les  services  et 
les  talents.  Ce  digne  magistrat  disait,  à  cette  époque,  dans 
son  message  annuel  à  la  législature  constitutionnelle  de 
l'Etat  : 

«  L'éducation  que  reçoit  la  plus  grande  partie  de  la  jeu- 


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II 


îs  hispano- 
ne  sont  pas 
l'examiner, 
s  généraux 
le  fer,  soil 
de  l'indus- 
1  moderne, 
nous  avons 
'  volume  de 
le  latine,  — 
ns  de  l'Amé- 
le  beaucoup 
islralion  ré- 
3US pouvons 
pour'o  mo- 
e  nous  em- 
ipubliés. 
ase  fonda- 
rès  réalisés 
ient  servir 
la  province 
impulsion 
ement  d'un 
lin  Alsina, 
services  et 
oque, dans 
lionnelle  de 

de  lajeu- 


INTRODUCTION.  Ul 

nesse  du  pays,  et  qui  donne  la  mesure  de  nos  progrès  dans 
la  culture  de  l'intelligence  ,  a  reçu  une  grande  impulsion 
dans  ces  deux  dernières  années. 

»  D'après  le  compte-rendu  du  département  des  écoles  pré- 
senté dernièrement,  treize  mille  six  cent  trente-huit  enfants 
des  deux  sexes  sont  élevés  actuellement  dans  deux  cent 
(juarante-six  écoles  de  l'Etal;  en  1856  il  n'y  en  avail  que 
dix  mille  neuf  cent  dix,  dans  cent  soixante-sept  écoles. 

!)  D'après  la  proportion  de  ses  habitants,  Duénos-Ayres 
est  aujourd'hui  la  partie  de  l'Amérique  du  Sud  où  l'éduca- 
tion primaire  est  le  plus  propagée. 

»  La  ville  de  Buénos-Ayres  compte  huit  mille  soixante- 
quatre  élèves  dans  ses  écoles  (*)  ;  Rio-Janéiro  n'en  a  que 
sept  mille  trois  cent  six;  Lima,  mille  quatre-vingt-douze; 
Santiago  du  Chili,  moins  de  six  mille. 

»  La  proportion  dans  laquelle  se  distribue  l'éducation 
des  deux  sexes,  est  égale  non-seulement  dans  la  ville  caj)i- 
tale,  mais  dans  les  déparlements  de  la  campagne,  fait  uni- 
que dans  nos  pays,  et  qui  montre  que  la  culture  intellec- 
tuelle a  pénétré  profondément  dans  le  foyer  domestique, 
par  l'influence  de  la  femme. 

»  Ainsi,  quatre  mille  deux  cent  trente-sept  garçons  et 
trois  mille  huit  cent  vingt-sept  jeunes  filles  reçoivent  l'édu- 
cation dans  la  ville;  deux  mille  cinq  cent  soixante-six  gar- 
çons et  trois  mille  jeunes  filles  dans  les  déparlements. 

»  L'action  de  l'Etal  dans  ce  mouvement  ascensionnel  est 
très  marquée.  En  1856,  les  écoles  de  garçons  de  la  capilale 
élevaient  mille  sept  cent  soixante-(iualre  élèves  ;  aujour- 
d'hui ils  en  comptent  deux  mille  sept  cent  soixante-quatre; 

(1)  D'après  le  Message  du  gouvernement  provincial  de  Buénos-Ayres, 
publié  dans  la  Nacion  nrgentina  du  mois  de  mai  1864  ,  le  nombre  des 
enfants  élevés  dans  les  écoles  gratuites  soutenues  par  la  province  s'est  élevé 
au  chiffre  de  9,755, 


Ntimbrc  irécoltf 

et  (l'iillivet 
kUiiiiiot-Ayrei. 


Duni  les  nuiret 
ville»  (l'Aiiiirique. 


j  ' 


^  i 


Branchei 
d'cnicigiisment. 


LUI  TMRODUCTION. 

les  jeunes  lilles  étaient  au  nombre  de  mille  huitconlquatrc- 
vingt-Iiuit  ;  aujourd'hui  on  en  compte  mille  six  cent 
soixante-quatorze  ;  les  écoles  de  yaiçons  dans  la  cam- 
pagne avaient  deux  mille  deux  cent  dix  élèves  ;  aujourd'hui 
elles  en  ont  deux  mille  cinq  cent  soixante-six  ;  celles  pour 
les  jeunes  filles  en  comptaient  mille  neuf  cent  quatre-vingt- 
douze,  et  aujourd'hui  elles  en  ont  trois  mille  huit,  dont 
mille  neuf  cent  quatre  élevées  par  l'Etat,  ce  qui  représente 
approximativement  le  chilïre  de  tous  les  élèves  des  écoles 
de  la  campagne  en  1856. 

B  Mais  les  progrès  de  cette  partie  primordiale  de  l'éduca- 
tion publique  ne  se  bornent  pat  au  nombre  des  enfants 
qui  la  reçoivent.  L'instruction  s'est  améliorée  en  acqué- 
rant plus  d'étendue,  plus  de  solidité.  Il  a  été  étabU  une 
école  supérieure  dans  un  bâtiment  disposé  à  cet  eflet,  avec 
les  appareils  et  les  in-^lruments  les  plus  recommandés;  les 
textes  d'enseignement  se  font  remarquer  tant  par  l'excellence 
des  méthodes  que  pir  la  beauté,  la  sohdité  et  le  bon  mar- 
ché des  éditions.  Des  professeurs  munis  de  diplômes  des 
universités  de  l'Europe  sont  à  la  tête  de  cet  établist:ement. 
Nos  écoles  enseignent  aujourd'hui  hs  langues  vivantes,  et,  en 
dehors  des  branches  ordinaires  de  l'instruction,  la  mu- 
sique, le  dessin,  la  tenue  des  livres  en  partie  double,  la 
géographie,  l'histoire  et  des  notions  d'astronomie  et  de 
physique.  

»  En  outre,  dans  les  établissements  particuliers  d'éduca- 
tion, le  progrès  dans  le  nombre  des  élèves  ainsi  que  dans 
la  soHdité  de  l'enseignement,  a  été  remarquable  dans  ces 
deux  dernières  années.  Un  seul  fait  en  donnera  une  idée. 
En  i85B,  six  cent  quatre-vingt-sept  élèves  recevaient  des 
notions  de  géograpnl?  ;  aujourd'hui  le  nombre  de  ces  élèves 
monte  à  douze  mille  quinze. 

i  La  loi  du  31  août  1858,  qui  destinait  des  fonds  spéciaux 


J:; 


fintquatrc- 
3  six  cent 
is  la  cam- 
ujoui'il'hui 
celles  pour 
lalre-vingt- 
huil,  dont 
représente 
}  des  écoles 

1  (le  l'éduca- 
lics  enfants 
î  en  acfiué- 
é  établi  une 
il  eiïet,  avec 
mandés  ;  les 
r  l'excellence 
le  bon  mar- 
iplônies  des 

blisiicment. 

anles,et,en 

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double,  la 

omie  et  de 

lers  d'éduca- 
•>[  que  dans 
|)le  dans  ces 
la  une  idée. 
:evaient  des 
Ide  ces  élèves 

ids  spéciaux 


INTRODUCTION.  Ulll 

à  la  fondation  d'écoles,  a  reçu  un  heureux  commencement 
d'exécution  dans  la  paroisse  de  la  cathédrale  au  Nord,  où 
la  commission  des  écoles  a,  par  son  zèle  et  par  son  exacti- 
tudt!,  obtenu  des  résultats  auxquels  on  était  bien  loin  de 
s'attendre  (*).  » 

Dans  les  autres  républiques,  l'éducation  publique  ac- 
quiert un  développement  analogue;  nous  aurons  l'occasion 
de  le  démontrer  bientôt. 

Quant  aux  chemins  de  fer,  la  République  Argentine  chemin,  d.  fer. 
compte  aujou.d'hui  cinq  grandes  voies  en  exploitation  et 
en  construction,  qui  une  Ibis  terminées  représenteront  plus 
de  mille  milles  de  longueur.  La  seule  province  de  Buenos-  a  Buénos-Ayrei, 
Ayres,  sans  compter  le  grand  projet  d'unir  les  deux  Océans, 
en  possède  quatre,  dont  la  situation  est  indiquée  de  ia 
manière  suivante  par  le  gouvernement  de  celle  province 
dans  son  dernier  message  : 

a  Chemin  de  fer  de  l'Ouest.  —  L'administration  étant  ugn» de louest. 
pourvue  de  toutes  les  ressources  dont  elle  manquait  quand 
le  gouvernement  acheta  ce  chemin  de  fer,  le  bervice  se  fait 
actuellement  avec  une  régularité  parfaite.  Jusqu'à  ce  jour 
il  n'est  arrivé  aucun  de  ces  malheureux  accidents  si  fré- 
quents sur  les  hgnes  nouvellement  établies. 

ï  Voici  le  mouvement  du  chemin  dans  la  dernière  année, 
>  1  la  comparaison  de  ses  résultats  avec  ceux  de  l'année 
précédente  : 

»  En  1862,  2,398  trains,  composés  de  32,926  voitures  Mouvement  en  ism. 
de  voyageurs  et  de  18,721  wagons  chargés,  ont  parcouru  la 
voie. 

»  En  1863,  le  nombre  des  trains  a  été  de  2,317,  avec       En  nés. 
28,289  voitures  de  voyageurs  et  18,224  wagons. 


(1)  Voyez  le  Message  du  pouvoir  exécutif  à  la  législature  constitutionnelle 
de  rEtal  de  Buénos-Ayres,  du  l»"-  mai  1859,  p.  41-i2. 


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S  il 


ï^i 


là 


Mméiii-I. 


Lïiv  iNTnonur.TiON. 

>  Les  trains  de  18G2  ont  conduit  420,122  voyagfiurs  (dont 
4,900  pour  le  compte  du  gouvernement),  et  31,408  tonnes 
de  marcliandises. 

«Ceux  de  1863  ont  conduit  400,120  voyageurs  (dont 
1,080  pour  le  compte  du  gouvernement),  et  20,574  tonnes 
de  marchandises. 

»  Les  résultais  en  faveur  de  la  première  année  do  l'ex- 
ploitation par  le  gouvernement  ne  peuvent  être  plus 
favorables.  La  diminution  (|ui  se  remar(jue  dans  le  nombre 
des  voyageurs  est  insignifiante  si  l'on  considère  que  le  che- 
min de  fer  du  Nord  a  été  ouvert  au  public  en  1803.  11  est 
à  remarquer  que  la  diminution  a  porté  sur  les  voyageurs 
de  première  classe;  ceux  de  seconde  on  augmenté. 

La  commission  directrice,  jalouse  d'accomplir  son  man- 
dat, a  porté  toute  son  attention  sur  le  prolongement  de 
la  voie.  Tout  le  matériel  et  le  train  roulant,  commandés  en 
Angleterre,  sont  déjà  arrivés,  et  tout  est  de  la  meilleure  qua- 
lité. Quatre  superbes  salons,  deux  des  locomotives  et  beau- 
coup de  wagons  sont  déjà  en  service.  Le  grand  dépôt  du 
H  de  scticmbreesiiléyiiienmné,  et  l'on  construit  la  grande 
station  de  celte  place  de  commerce,  celles  de  Florès  et 
de  Villa  de  Lujan.  La  section  entre  Morenoet  Villa  deLu- 
jan  est  presque  terminée,  et  les  terrassements  avancent 
avec  rapidité  vers  Mercedes,  qui  sera  pour  le  moment  le 
point  extrême  de  celte  voie  importante. 

»  Des  quarante  millions  votés  par  la  législature  pour  le 
prolongement  de  ce  chemin,  il  en  a  déjà  été  dépensé  près  de 
vingt-neuf,  et  le  président  de  la  commission  croit  que,  mal- 
gré le  détour  de  deux  kilomètres  qui  a  été  nécessaire  pour 
que  la  voie  pût  toucher  à  Lujan,  ia  somme  votée  suffira 
amplement  pour  1^  mener  à  bonne  fia.  Alors  sera  défini- 
tivement résolu  le  problème  des  chemins  de  fer  dans  notre 
pays;  enverra  avec  quel  fondement  le  gouvernement  a  sou- 


pours((lonl 
,408  luîmes 

[Hurs   (dont 
,574  lunnus 

lée  de  l'ex- 
L  cire  plus 
is  le  nombre 
;  que  le  clie- 
180^.  Il  est 
s  voyageurs 
enlé. 

lir  son  man- 
ingemenl  de 
inmandés  en 
eilleure  qua- 
ives  el  beau- 
1  dépôt  du 
il  la  grande 
le  Florès  et 
Villa  de  Lu- 
|nls  avancent 
moment  le 

ilure  pour  le 

[ensé  près  de 

)it  que,  mal- 

^essaire  pour 

mlée  suffira 

sera  défini- 

dans  notre 

îment  a  sou- 


l>TnODrf.TION.  LXV 

tenu  comme  un  principe  essentiel  pour  notre  progrés,  qu'il 
n'y  a  pas  un  pa\s  qui  olFre  autant  de  facililés  (|ue  le  nôtre 
pour  l'exéculion  éc(jnomi(|ue  do  ces  grands  travaux. 

»  La  commission  directrice  du  chemin  de  fer  de  l'Ouest  a 
mérité  la  considération  du  pays  et  la  reconnaissance  du 
gouvernement. 

»  Clicmin  de  fer  du  Nord.  —  Le  chemin  de  fer  du  Nord  iiiot  du  Nord. 
a  été  ouvert  jusqu'à  San-Fernando  le  5  février  dernier, 
sans  responsabilité  do  la  part  du  gouvernement.  La  di- 
reclion  a  fait  l'ouverture  dans  le  dessein  d'èlre  utile  au 
jmblic,  (|ui  réclamait  la  jouissance  du  chemin,  ({uoiquc 
la  conslruclion  n'en  fût  pas  entièrement  achevée  et  que 
l'adminislration  ne  possédAl  pas  au  complet  les  cléments 
nécessaires  pour  l'exploitation.  Les  résultats  connus  font 
espérer  (jue  cette  compagnie  n'aura  pas  besoin  de  re- 
courir à  la  garantie  que  l'Flat  lui  a  accordée. 

»  Chemin  de  fer  du  Sud.  —  Le  chemin  de  fer  du  Sud  est  LifoaduSvd. 
déjà  en  construction.  Le  gouverneur  de  la  province  a  eu 
l'honneur  d'accompagner  le  président  de  la  république  à 
l'inauguration  des  travaux,  dans  les  premiers  jours  du 
mois  de  mars  dernier.  Les  difficultés  dont  le  gouvernement 
vous  a  rendu  compte  dans  son  message  de  l'année  der- 
nière, ont  été  aplanies  en  reconnaissant,  pour  les  effets  de 
la  garantie,  la  somme  de  six  cent  soixanle-cjuinze  mille 
livres  slcrlings  comme  le  coùl  délinitif  des  75  milles  de 
chemin  de  première  classe. 

»  Chemia  de  fer  de  la  Doca  et  Enscnada.—  On  a  commence     chtmin  de  ut 
aussi  la  construction  de  la  première  section  de  cette  ligne;  i. buc. y Le...di. 
et  en  ce  moment  l'entrepreneur  se  dispose  à  dégager  l'en- 
trée delà  baie  de  Barragan,  au  moyen  de  la  drague  que  le 
gouvernement  de  la  province  a  mise  à  sa  disposition  (*).  » 

(1)  Voyez  le  Message  du  gouvernement  de  lu  province  de  Buénos-Ayres 
à  l'asscaiblée  générale  du  l""  mai  1864. 

A.  —  I.  a 


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II 


Oisi'OIII  A 

du  pi'iior.'l    >!ilift 

!i  riiiivi'iliiie 

(liicuii;;të9Ui);i'iilin 


Li  rié,-uliliqiie 

sV>l  !i'V('e 
iIh  Li 


Son   t'i'iiiulit 


Lxvi  l^TnoDlT.Tlo^. 

Le  général  Mitre,  président  deKi  République  Argentine, 
clans  son  bi'illant  discours  pron.  ncé  à  l'ouverture  de  la 
session  du  congrès  national,  le  12  mai  dernier,  exj)ose  la 
situation  prospère  du  pays  <lans  les  termes  suivants  : 

«  La  République  Argentine,  morcelée  et  pres(juc  mou- 
rante, après  cinquante  ans  de  calamités,  s'est  enfin  relevée 
''"T''""'  """':'"'"•  de  la  poussière  sanglante  de  la  guerre  civile,  plus  jeune  et 
plus  vigoureuse  que  jamais,  avec  tous  les  éléments  de  vie 
et  de  puissance  nécessaires  pour  glorifier  son  nom  et  faire 
le  bonheur  de  tous  ses  enfants  et  de  tous  ceux  qui  viennent 
habiter  ce  sol  avec  nous,  sous  la  protection  de  nos  lois  hos- 
pitalières. 

»  Njus  avons  un  territoire  vaste  el  fertile,  (jui  peut  con- 
tenir et  alimenter  génércusenient  'înc  population  presque 
éga'c  à  celle  de  l'Europe  entière,  baigné  par  la  mer,  arrosé 
par  deslleuvesqui  pénètrent  jusqu'au  cœur  du  pays,  et  une 
plaine  préparée  par  la  main  du  Créateur,  qui  n'attend  (luc 
les  bras  du  laboureur  pour  la  féconder  et  les  rails  du  chemin 
de  fer  pour  activer  les  communications  entre  les  hommes. 
»  Une  loi  révélée  par  la  statistique  montre  que,  les  forces 
de  la  reproduction  étant  combinées  avec  celles  de  l'immi- 
gration, notre  population  s'accroît  dans  la  proportion  du 
double  !ous  les  vingt-cinq  ans.  Il  esta  remarquer  que  l'im- 
migration actuelle  est  plus  considérable  chez  nous  que 
dans  toutes  les  Républiques  lii;rpano-américaines  réunies, 
et  qu'elle  dépasse  celle  que  recevaient  les  Etats-Unis  cin- 
quante ans  après  leur  fondation. 

ï)  Notre  trésor  commun  est  à  peine  organisé  pour  la  pre- 
mière fois,  et  nous  jjouvons  présenter  des  revenus  d'un 
quart  plus  élevés  (;ue  ceux  obtenus,  aj)rès  de  longues 
années  de  paix,  p-ar  la  plus  prospère  des  Républicjues 
américaines  ;  et  selon  une  autre  loi,  dont  l'exactitude  est 
démontrée  aussi  par  l'expérience,  et  qui  se  trouve  confir- 


Sv    pu|jlll.j|luil. 


S->  rr 


c  Argenlino, 
îi'lurc  (lt3  la 
-,   expose  la 
livanls  : 
rcsciue  mou- 
enfiii  relevée 
(lus  jeune  cl 
menls  de  vie 
nom  el  faire 
(|ui  viennent 
nos  loishos- 

[ui  peut  con- 
ilion  presque 
a  nier,  arrosé 
j  pays,  cl  une 
u' ail  end  (juc 
ils  du  clieniiu 
les  hommes, 
ue,  les  forces 
s  de  l'immi- 
roporlion  du 
,uerquerini- 
(■/,  nous  que 
ines  réunies, 
als-Unis  cin- 

|)  i)our  la  prc- 

vvcnus  d'un 

de   Ioniques 

Répu^rniues 

L'xaclilude  est 

houve  conllr- 


dc»  piDviiKe» 
nigentioi'9. 


INTROniT.TlON.  IXVll 

mée  par  l'augmenlalion  de  nos  produits  cl  de  nos  con- 
sommations ainsi  que  des  forces  croissantes  qui  vivifienl 
le  capital,  ces  revenus  doivent  se  doubler  au  moins  toutes 
les  dix  années. 

»  Ainsi,  dix  années  de  paix  encore,  et  nous  pourrons  avoir 
un  revenu  de  seize  millions  de  piastres  fortes,  el  une 
augmentation  d'un  demi-million  d'iiabilants. 

j  Kl  ce  progrès  immense,  (\u'\  se  développe  spontanément 
en  vertu  des  lois  naturelles,  n'est  pas  le  résultat  de  ces 
combinaisons  arlilicielles  qui  appauvrissent  les  sources  de 
la  vie,  mais  la  conséquence  logiciue  de  la  vigueur  et  de  la 
vitalité  toujours  croissante  des  membres  robustes  qui  for- 
ment le  corps  argentin. 

»  Ainsi  nous  voyons  qu'une  seule  de  nos  provinces,  avec  Prog.ènn.rvciUeux 
trois  cent  cincjuante  mille  liabilants,  produit  quatre  mil- 
lions de  piastres  fortes  de  plus  que  la  plus  prospère  des 
Républiques  américaines  avec  une   populalion  cinq  fois 
plus  grande. 

»  f 'et  étonnant  phénomène  économique  se  reproduit  par- 
liellcuient,  avec  plus  ou  moins  d'extension,  dans  presque 
toutes  les  |»rovinces  :  le  bien-èlre  matériel  cl  la  condition 
morale  s'y  sont  améliorés,  comme  consécjuence  de  l'amé- 
lioralion  (jue  recueille  le  gouvernement  politique  el  social 
des  nouvelles  richesses  naturelles  exploitées  aujourd'hui 
pour  la  première  fois  cl  des  nouvelles  industries  (jui  s'éla- 
blissenl,  en  même  temps  (jue  le  système  de  viabilité  tend  à 
se  compléter  pour  se  mettre  au  niveau  des  exigences  du 
connnerce. 

»  C'est  pour  cela  (juc  les  provinces  de  rintérieur  cher- 
chent avec  persévérance  une  connnunication  fluviale  avec 
rAllanli(|ue  ;  c'est  pour  cela  que  la  nation  ouvre  à  travers 
le  solitaire  Chaco,  une  roule  qui,  au  moyen  de  nouveaux 
ponts  i;t  tl'embranchemenls,  reliera  toutes  les  provinces  de 


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Le  grand  raiiway 

centrul  RrpRiiliii, 

Appui  rflii'are 


LXVni  INTRODUCTION. 

la  République  ;  c'est  pour  cela  que  la  navigation  du  Ber- 
mejo  est  déjà  un  fait,  comme  le  sera  bientôt  celle  du  Sa- 
lado  ;  et  c'est  aussi  pour  cela  que  la  province  de  Buénos- 
Ayres  possédera,  d'ici  à  deux  ans,  deux  cents  milles  de  che- 
mins de  fer;  et  que  dans  six  années  la  République  se  verra 
sillonnée  par  plus  de  cinq  cents  milles  de  voie  ferrée. 

»  Je  puis  vous  assurer  que  le  grand  chemin  de  fer  cen- 
tral argentin,  qui  doit  donner  une  nouvelle  vie  aux  pro- 

dii gouvernement,  yinccs  dc  l'intéricur  et  changer  la  face  de  la  République, 
se  fera,  et  pour  cela  je  compte  que  lorsqu'il  en  sera  temps 
vous  permettrez  au  gouvernement  national  de  souscrire 
pour  deux  cent  mille  piastres  fortes  à  cette  entreprise. 
C'est  là  la  réponse  la  plus  éloquente  que  nous  puissions 
faire  à  ceux  qui  doutent  de  refficacilé  de  la  garantie. 

>  Je  puis  vous  annoncer  aussi  qu'en  ce  moment  se  trouve 
parmi  nous  un  envoyé  d'une  des  premières  maisons  d'An- 
gleterre, avec  pleins  pouvoirs  pour  soumissionner  et  pour 
construire  le  chemin  de  fer  de  la  Concordia  à  Monte-Casé- 
ros,  qui,  évitant  l'obstacle  du  saut  de  l'Uruguay,  et  reliant 
les  provinces  d'Entre-Rios  et  de  Corricntes,  donnera  une 
issue  facile  aux  produits  du  Brésil  et  de  Misiones,  et  servira 
de  base  à  de  nouveaux  centres  de  commerce.  Les  études 
sont  faites,  le  capital  est  prêt,  et  il  ne  manque  plus  que 
votre  approbation  pour  commencer  les  travaux. 

»  Et  pour  que  rien  ne  manque  à  cette  révolution  pa- 
cifique, je  puis  vous  annoncer  avec  un  enthousiasme  que 
eSanii.go     yous  parlagcrez  sans  doute,  que  le  constructeur  du  premier 

•t  Buénus-Ayre».  clicmin  dc  fcr  du  monde  par  les  obstacles  qu'il  a  fallu 
vaincre  dans  son  exécution,  l'homme  dont  la  voix  fait  le- 
ver des  milliers  de  travailleurs  armés  de  pics  et  de  pioches, 
M.  Meiggs,  l'entrepreneur  du  chemin  de  fer  entre  Valpa- 
raiso  et  Santiago,  me  fait  dire,  depuis  l'autre  côté  des 
Andes,   que  les  Andes  n'existent  plus  comme  barrières 


M.Mripgs: 

|it'0|i>isiilan 

d'un  rnilway 

enire  ! 

du 


ion  du  Ber- 
cellc  du  Sa- 
î  de  Buénos- 
fîillcs  de  che- 
iquc  se  verra 
ferrée. 

n  de  fer  cen- 
vie  aux  pro- 
République , 
3n  sera  lemps 
de  souscrire 
le  entreprise, 
ous  puissions 
iraiilie. 
nenl  se  trouve 
naisons  d'An- 
)nner  el  pour 
à  Monle-Casé- 
uay,  el  reliant 
donnera  une 
nés,  el  servira 
:e.  Les  éludes 
ique  plus  que 

IX. 

révolution  pa- 
lousiasme  que 
ur  du  premier 
;  qu'il  a  fallu 
la  voiM  fail  le- 
el  de  pioches, 
r  entre  Valpa- 
utre  côté  des 
inme  barrières 


Etrndas 

des  cliemint  de  fer 

de  la  République 

Argentine 

■vint  lis  IDI. 


Le  Chili 
en  .t  m  millet 
en  ttp'.oiuiioa. 


INTRODUCTION.  LXIX 

entre  des  frères,  et  qu'il  s'engage  à  établir  un  chemin  de 
fer  de  Santiago  du  Chili  à  Buénos-Ayres ,  dans  un  délai 
de  huit  années,  en  y  faisant  travailler  jusqu'aux  Indiens 

barbares  (i).  » 

Des  assertions  de  l'illustre  général  Mitre  il  résulte  que  la 
népubliiiue  Argentine  compte  aujourd'hui  à  peu  près  deux 
cents  milles  de  chemins  de  fer  en  exploitation  el  cinq  cents  en 
construction,  qui  seront  terminés  avant  six  années,  d'après 
les  engagements  pris. 

La  pacifique  et  prospère  république  du  Chili,  malgré 
les  immenses  difficultés  que  lui  oppose  la  nature  de  son 
territoire,  possède  aujourd'hui  en  exploitation  une  étendue 
de  SM  milles  74  centièmes  de  chemins  de  fer,  représentés 
par  six  voies  différentes  qui  traversent  les  principaux  cen- 
tres (le  la  république;  plusieurs  autres  sont  en  construc- 
tion, comme  le  prouve  le  tableau  explicatif  qu'on  trouvera 
plus  loin  sous  le  numéro  18. 

Comme  preuve  des  efforts  el  de  la  sollicitude  avec  lesquels 
le  gouvernement  de  ce  pays  se  consacre  au  développement 
de  ce  puissant  élément  de  civilisation,  nous  reproduisons 
quehjues  paragraphes  de  l'intéressant  Mémoire  présenté 
l'année  dernière,  18G3,  par  le  ministre  de  l'intérieur  au 
congrès  national.  Voici  comment  M.  Tocornal  expose  la 
situation  de  cette  branche  des  travaux  publics  : 

«  Les  routes  el  les  chemins  de  fer  existant  aujourd'hui  ne  r.éfomie propoiée 
sont  cerlaincmenl  pas  le  dernier  terme  devant  lequel  doit 
s'arrêter  la  construction  de  ces  puissants  auxiliaires  du 
commerceelderagriculture;ileslnalurel  au  contraire  qu'on 
leur  donne  une  nouvelle  impulsion,  el  avec  la  réforme  propo- 
sée on  obtiendra  infailliblement  l'avantage  d'une  vigilance 


(1)  Discours  prononcé  par  le   président  de  la  République  Argentine  & 
l'ouverture  du  congrès  nutionul,  le  12  murs  18G4. 


Miniiiio 

(In  iiiiiiisire 

du  l'inli'rii'ur. 


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Somme  il^peiiféa 
ni   Ir^traiii  jiuhlics 


liiBu^iirmiiin 

tl"  Ih  ligne 

lie  Saiiliago 

il  Vu||'UTiiu-u, 


i.xx  iNTunnirrroN. 

sévère  cl  constante,  une  notable  économie  dans  les  dépenses, 
et  en  ménric  temps  do  plus  grandes  garanties  de  réussite  el 
de  durée  dans  les  travaux. 

»  Le  gouvernement  emploie  annucllcmeiil  des  sommes 
considérables  à  la  construction  el  à  la  réparation  des  mo- 
numents el  édifices  appartenant  à  l'Etat.  Il  résulte  d'un  cal- 
cul fait  avec  soin  ,  (juc  dans  les  sept  années  écoulées  de  1855 
à  1802  il  a  été  dépensé  quatre  millions  six  cent  (juatre- 
vingt-seize  mille  trente-trois  piastres  pour  les  routes  et  les 
autres  travaux  publics,  sans  y  comprendie  les  cbemins  de 
fer  ;  ce  qui  donne  une  moyenne  annuelle  de  six  cent 
soixante-dix  mille  liuit  cent  soixante-une  piastres.  L'im- 
portance de  celte  somme  sufïil  pour  montrer  la  convenance 
de  placer  les  travaux  publics  sous  la  responsabilité  ei  l'ins- 
peclion  d'un  bureau  de  l'administration,  qui  serait  cbargé 
des  opéi'ations  de  construction,  de  conservation  et  de  répa- 
ration, selon  les  plans  (jue  lui  fourniraient  les  ministères 
au  service  desquels  les  travaux  seraient  spccialcmenl  des- 
tinés. 

».  L'inauguration  du  cbemin  de  Santiago  à  Valparaiso  a 
eu  lieu  le  14  septembre  de  celle  année;  dès  le  jour  suivan» 
il  a  été  livré  au  trafic  pubi'c. 

»  Le  travail,  commencé  !c  1"  octobre  'Î852el  terminé 
jusqu'à  Quillota,  a  éprouvé  quelque  interruption  pendant 
qu'on  continuait  les  études  dans  le  bul  d'adopter  la  ligne 
la  plus  convenable.  La  difficulté  résolue,  intervint  le  con- 
trai du  14  septembre  1801,  donl  mon  j)rédécesseur  a  ren- 
du com[)le,  en  vertu  duquel  le  cbemin  devait  être  acbevé 
jusqu'à  Santiago  dans  l'espace  de  Irois  ans,  moyennant  le 
prix  de  ciiKj  millions  ciiuj  cent  mille  piastres,  payable  en  ar- 
gent ellectif,  cbaque  mois,  à  mesure  de  l'avancement  des  tra- 
vaux entre  Quillota ellesommet du  mont  Noir;  ouantà  ceux 
entre  le  monl  Noir  et  Santiago,  les  deux  tiers  dti  la  valeur 


iNTnonir.TiON. 


I.XXI 


3  dcpenses, 
rcussilc  ni 

os  sommes 
3n  des  mo- 
le d'uncal- 
ies  de  1855 
ni  (lualrc- 
•oules  cl  les 
chemins  do 
e  six  cenl 
>lres.  L'im- 
convenance 
lile  el  i'ins- 
rail  chargé 
el  de  répa- 
minislcres 
cmenl  dcs- 

aiparaiso  a 
)ui'  suivant 

cl  terminé 

)n  pendant 

er  \i\  ligne 

inl  le  con- 

eur  a  ren- 

re  achevé 

yoimanl  le 

ahie  en  ar- 

onl  des tra- 

Lianlà  ceux 

i  la  valeur 


« 


^SÊ 


l.'ing#nji'ur 
lianri   M«i|t|i. 


cmplujrét. 


dovaienlcn  être  payes  à  l'enlreprencur  en  ohligations  du 
Ircsnr  portant  six  pour  cenl  d'intérêt  annuel  cl  un  fjuarl 
pour  cenl  d'ainortissoment,  el  l'autre  tiers  en  espèces. 

»  Le  travail  a  été  entrepris  par  l'ingénieur,  M.  Henri 
M('i"f'^  avec  une  activité  au-dessus  de  toute  allenle  :  en 
mènie  temps  (jue  se  continuaient  les  travaux  depuis  Quil- 
lotn,  ou  les  commençait  en  parlant  de  la  gare  de  Santiago 
cl  dans  divers  points  intermédiaires.  Lenomhre  des  ouvriers  Nombre  d'»a»rier. 
s'est  élevé  jusqu'à  neuf  mille,  el  il  n'est  jamais  descendu  à 
cin(j  cents,  minimum  déler.niné  dans  le  contrai.  Mais  celle 
forte  impulsion  n'aurail  pu  se  maintenir  sans  la  coopéra- 
lion  enicaceilu  gouvernement,  qui  a  procuré  à  l'entrepre- 
neur loiile  espèce  de  facililés,  lui  fournissant  les  moyens 
et  lui  faisant  les  avances  nécessaires  pour  hàtei  la  termi- 
naison des  travaux  :  c'est  ce  (jui  a  per(nis  de  devancer 
d'un  an  le  terme  fixé  pour  l'ouverlure  de  la  ligne. 

»  Le  chemin  de  fer  de  Valparaiso  à  Quillola  mesui'e  trente- 
trois  milles  (jualie-vingl-dix-sepl  centièmes,  cl  il  a  coûté 
4,0Ii,798  piastres,  ce  qui  écjuivaut  à  l."i5,7^1)  piastres 
,j5  centièmes  par  mille.  Le  |)rolongement  jus(|u'à  Sanliafjo 
mesure  quatre-vingts  milles  quarante-deux  centièmes,  et  les 
frais  ont  été  de  0,220,000  piastres,  ou  77,750  j)iastres  par 
mille,  en  y  ajoutant  les  500,000  [tiasti'es  de  gralilication  en 
ohligations;  une  somme  de  120,000  piastres  en  espèces  pour 
la  livraison  anticipée  du  chemin;  de  même  que  100,000 
piastres,  valeur  des  terrains  el  indemnités,  et  en  calculant 
l'une  dans  l'autre  les  ohligations  j)ayées  à  85  et  celles 
émises  depuis.  Tout  le  chemin  mesure  cenl  quatorze  milles 
trente-deux  coiitièmes,  el  a  coûté  10,250,000  piastres,  soit 
89,4:]4  piastres  par  mille. 

»   Le  chemin  de  fer  du  Sud  mesure  quatre-vingt-trois  De u lign- .lu  sud. 
milles  (.'tdemi,  el  a  coûté  5,000,000  piastres,  ce  qui  équi- 
vaut à  07,1  ;37  piastres  par  mille. 


I.i>nf:uniir 

et    pM  \    iIm   I  t\  itMll 

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D«  Copitpt 
k  PnhiHon. 


De  Pahrilon 
k  Chunarci'lo. 


Di!  la  'i;;nii 
ilr  C.oquiiiiliOi 


Des  cinq  ilii-niini 
réunit 


Ti!légru)ihf. 


de»  rlii'niins  ilc  fer 

du  (  liili 

et  de  la  République 

Argenl'.ae. 


LXXtl  INTRODUCTION. 

)»  Le  chemin  de  fer  de  Copiapo  à  Pabellon  mesure 
soixanle-qiiat  <rzc  milles  et  un  ijuarl,  et  a  coûlc  2,900,000 
piasircs,  ce  qui  correspond  à  39,805  piastres  par  mille. 

»  Le  chemin  de  for  do  Pabellon  à  Chanarcillo  mesure 
vingt-six  milles,  et  a  coîilc  1,000,000  de  piastres,  ce  qui 
équivaut  à  38,461  pidsiic?  par  mille. 

»  Le  chemin  de  for  de  Coquimbo  mesure  quarante-un 
mWùs  et  un  quart,  et  a  coûte  1,040,700  piastres,  soit, 
terme  moyen,  01,647  piastres  par  mille. 

»  Les  cinq  chemins  de  fer  rcun-s  comprennent  une  éten- 
due de  trois  cent  trente-huit  milles  et  trente-deux  centièmes, 
et  ils  ont  coûté  en  totalité  20,856,706  piastres ,  ce  qui 
équivaut  à  une  moyenne  de  61,647  piastres  par  mille. 

»  Des  cinq  chemins  de  fer  dont  je  viens  de  parler,  le  moins 
coûteux  a  été  celui  de  Coquimbo,  et  le  plus  dispendieux, 
celui  do  Valparaiso,  en  raison  des  difficultés  presque  insur- 
montables que  l'on  a  rencontrées. 

B  Le  chemin  a  été  livré  au  trafic  public  avec  le  matériel 
d'exploitation  qui  était  en  service  de  Valparaiso  à  Llaillai  ; 
mais  ce  matériel  étant  insuffisanl,  on  a  commandé  en 
Angleterre  trois  machines  de  première  force  pour  le  pas  du 
Tabon,  trois  autres  pour  le  service  de  toute  la  ligne,  et  le 
nombre  nécessaire  de  wagons  de  toute  espèce  pour 
voyageurs  et  pour  marchandises.  On  a  demandé  aussi  un 
télégraphe  qui  sera  placé  le  long  du  chemin  de  fer;  car  il 
ne  serait  pas  possible  d'établir  la  régularité  et  le  bon  ordre 
dans  le  service  sans  communications  télégraphicjues  entre 
toutes  les  stations,  pour  annoncer  l'heure  de  l'anivée  et  du 
départ  de  chaque  train,  et  donner  avis  de  tout  accident  qui 
pourrait  devenir  funeste  s'il  n'était  connu  promptement.  > 
On  voit  que  ces  deux  Républiques  comptent  à  elles  seules 
déjà  plus  de  cinq  cents  milles  de  chemins  de  fer  en  exploi- 
tation, et  qu'avant  cinq  ans,  avec  ceux  en  construction,  elles 


au  l'ai'agu;iy. 


INTRODUCTION.  LXXIII 

en  auront  mille  milles.  Et  cela  sans  parler  de  la  lip^ne  des- 
lincc  à  unir  les  deux  océans,  projet  colossal  dont  la  réali- 
sation probable  fera  disparaître  les  barrières  qui,  jus(iu'à 
ce  jour,  ont  sépare  deux  peuples  de  frères. 

Le  Paraf,aiay,  qui  a  fait  des  progrès  si  considérables  pen-  ,,  p„,g,„y 
danl  l'administration  éclairée  de  M.  Cbarles-A.  Lopez  et  •""p-'S'*». 
qui  a  continué  sa  marche  ascendanic  sous  la  présidence  de 
son  successeur,  a  environ  r'.ifiuanle  milles  de  voies  de  fer 
en  exploitation  et  autant  en  construction  ;  il  s'y  fait  des  tra- 
vaux qui  peuvent  élrc  considérés  comme  étant  de  premier 
ordre. 

,\u  mois  de  mai  de  cette  année,  un  ingénieur  allemand, 
M.  Richard  Von  Fischer,  se  trouvait  à  l'Assomption,  où  il 
s'était  entendu  avec  le  gouvernement  pour  établir  un  réseau 
de  lij^mes  télégraphiques  au  Paraguay.  Lehl  (h;  1er,  les  ins- 
truments et  !e  •  mécanisme  pour  quatorze  stations  étaient 
déjà  arrivés  à  leur  destination. 

Une  ligne  Je  100  milles  sera  dirigée  de  l'Assomption  k 
Villa  Rica  ;  une  autre,  de  180  milles,  doit  parcourir  le  bord 
du  lleuve,  de  la  capitale  à  ilumaita  et  vers  les  confluents  du 
Parana;  d'autres  lignes  seront  dirigées  sur  l'intérieur  du 
pays. 

Nous  ferons  connaître  prochainement  avec  plus  de  délails 
les  progrès  réalisés  dans  ce  pays  parles  dilTérenles  branches 
de  l'administration  au  point  de  vue  de  l'ulililé  publique. 

La  Nouvelle  Grenade  possède  la  grande  ligne  de  Panama,   uiigrudérsnimf. 
ayant  une  étendue  de.48  milles  et  qui  relie  les  deux  océans. 

Le  Pérou  a  près  de  cent  milles  de  chemins  de  fer  en  e\-  Lei  chemina  a»  fer 
ploitation  et  en  construction.  Il   est  arrivé  récemment  en 
Europe  des  ingénieurs  chargés  de  la  direction  d'une  ligne 
considérable,   qui  doit  traverser  la  Républi(iue  en  reliant 
ses  principaux  centres  de  production. 

Ce  beau  pays,  sans  les  barrières  que  lui  oppose  fréquem- 


du  l'iiou. 


<<  W 


m 


UXIV 


INTnODir.TlON. 


rncnl  la  règle  anglaise,  verrait  se  réaliser  d'importantes 
améliorations  matérielles  sous  l'administration  éclairée  qui 
la  dirige  acliiellemont.  Nous  avons  été  assez  heureux 
pour  voir  intimement,  à  Paris,  son  jiiésidenl  actuel, 
1(3  piénéral  Pezol,  et  nous  avons  pu  apprécier  la  droiture  de 
SCS  pri  icipes  et  le  dévouement  avec  Icijuel  il  consacre  son 
temps  à  tout  ce  (jui  peut  contribuer  à  la  grandeur  de 
son  pays.  Nous  ne  pouvons  donc  nous  empêcher  de  l'egret- 
1er  profondément  quii ,  après  avoir  écarte  avec  l'hahileté 
la  plus  grande  .'is  '  )bstacles  qui  s'o|)posaient  au  déve- 
loppement de  S:-]  N  !v:  "  projets  d'amélioration  intérieure, 
il  rencontre  des  i  ;  i  îame?  inalienducs  de  la  part  de  ceux 
qui  devraient  le  plus  s'inicrcs.  er  à  la  consolidation  de  son 
gouvernement  {'). 

IJientôt  nous  nous  occuperons  de  nouveau  de  cette  hranchc 
très  imporlanle  de  l'administration  puhlique,  dont  le  déve- 
loppement croissant  causera,  dans  un  lenips  peu  éloigné, 
une  révolution  cornplèle  dans  l'existence,  dans  la  richesse 
cl  dans  la  puissance  de  ces  peuples  vigoureux. 


t 


VIII. 


Con«i,i(i.,. lions         Sans  la  démonstration  |)ralique  que  nous  venons  do  faire 

•'."„'",  '""""*"'    (Ju  développement  croissant  des  jeunes  répuhliiiucs  du  Nou- 

<iHi-A.i.<i.i,,,m     veau  Monde,  notre  travail  auiail  été   incomplet,  car  nous 

ivvc  Iuj>  ii'pi'iicliet 

qui  lui  sum  faits,  u'aurious  pu  melti'e  en  évidence  h;  contraste  qu'offre  cette 
prospérilc  avecles  reproches  extravagants  (ju'on  adresse  à 
ces  peuples,  reproches  hases  uni(]uement  sur  les  luttes  plus 


(1)  Nou>  vouions  parler  de  l'actn  aj,'r('s>if  ixerr»;  réccniiunnt  par  la  miirinc 
cspaj;n()li! ,  cl  (|ui  a  causé  une  si  vive  sciisalidii  cti  Auicrii|iio,  cl  en  iùiio|ii'. 
Nous  li'ouvcrons  procliaiiiciiiciit  roccasioii  d'élucider  ccUc  grave  question, 
qui  uiciilc  uuu  élude  acricusc  cl  réHéciiic. 


iNTnomrTiorf.  i.xxv 

011  tiioins  longues  (piMls  onl  soulcnnrs  pour  cirnrntcr  les 
instilulions  lilw'i.ilrs  dont  ils  jouissciil  aujoui-d'liiii. 

S'il  no-  s'tîlail  a',n  (jue  des  romans  absurdes  publiés 
par  (nirroifjuas  voyajicurs  sur  rAin(;ri(iuo  ospa^^noiiï,  nous 
nous  serions  bi('n  ijardc  d'y  |)rt;ler  la  moindre  altenlion  ; 
mais  nous  éprouvons  le  regret  de  voir  appuyer  ces  étranges 
accusations  par  des  iiornines  dont  le  nom  seul  constitue 
ime  s;raiide  autorité,  et  alors  nous  ne  pouvons  nous  cm- 
pèclier  de  les  repousser  avec  toute  l'énergie' (|u  inspire  le 
droit  de  sa  propre  défense  et  avec  toute  l'ellusion  de  notre 
patriotisme  oiïensé. 

Les  inlei'pellations  faites  par  quelques  membres  du  Corps 
législatif,  au  sujet  de  l'intervention  armée  que  le  gouver- 
n"menl  inqiérial  soutient  depuis  (luelqui!  temps  au  Mexique, 
onl  donné  lieu,  dans  les  séance-s  du  20  et  du  27  janvier  de 
celle  année,  à  une  discussion  1res  importante,  dans  laciuelle 
les  [dus  illustres  orateurs  delà  France  ont  pris  la  parole. 
Nous  avons  assisté  à  ce  débat,  et  nous  avons  écouté  ces  dis- 
cours avec  toute  l'attention  (jue  nous  inspirai(.'nt  non-seule- 
ment les  opinions  des  orateurs,  mais  aussi  le  sujet  de  la 
discussion,  qui,  en  notre  (|ualité  d'Américain,  ne  pouvait 
nous  être  indillérenl.  La  parole  éloquente  et  la  logi(jue  irré- 
sistible de  quchpies-uns  des  orateurs  vibrent  encore  dans 
nos  oreilb.'s  ;  mais  ce  qui  a  le  plus  frappé  notre  imagina- 
tion, c'est  le  spectacle  singulier  que  donnent  pTrluis  quel- 
ques-uns des  grands  p(dili(|ucs  de  l'Europe,  lorsque,  assis 
sur  les  bancs  de  l'opposition,  ils  ont  à  lutter  enlie  leurs 
convictions  et  le  bi^soin  d'attaquer  tout  acte  émanant  d'une 
autorité  qui  ne  leur  est  pas  sympalliiiiue. 

Le  discours  prononcé  par  iM.  Tbiers  dans  la  séance  du 
2G  janvier  en  est  un  exemi)le  palpitant.  L'illustre  orateur, 
jtonr  établir  les  motifs  de  son  opposition  à  la  politique  im- 
périale et  par  consé(iucnt  blâmer  l'inlervcntion,  s'esl  clTorcé 


I)lsrii<iion 

(lu  l'i'iin   • 

(le  l'inli-r'       ion 
«u  Mb.  .<[a- 


l.t  (liirouri 
(le  M.  Tliieii. 


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Il 


A|ipréciallfln 

(lu  tlilcourt 

d*S  Ë  M.Uoiilier. 


r,xxvi  iNTnoni'rxioN. 

flo  (Icmonlrcr  (juc  les  rc^publiquos  liispano-arnnricainos 
sont  dos  pays  anicrc's,  en  proie  à  l'anarcliio,  olil  a  appiivf^ 
sa  lliùsc  sur  do  nombreuses  allégations  plus  ou  moins  capri- 
cieuses, qui,  à  noire  avis,  se  Irouvaienl  être  la  juslificalion 
la  plus  complote  de  la  polilicjue  impériale.  Mais  ce  qui  a 
au;;iu('nté  notre  surprise,  c'est  que  S.  Exe.  .M.  Roulici",  mi- 
nistre d'Etat,  au  lieu  de  s'emparer  desarj^uiiients  piésentés 
par  M.  Tliiers  pour  rendre  plus  solide  la  défense  de  la  poli- 
tique de  son  f'ouvernement,  adopta  au  contraire  une  tactiquo 
tout  à  fait  opposée;  il  ébaucha  avec  habileté  le  tableau  des 
immenses  progiès  qu'a  faits  l'Amérique  et  du  développe- 
ment étonnant  acquis  parle  commerce  do  la  France  dans  ce 
pays  ;  et  il  justifia  précisément  par  ces  projjrès  la  politique 
suivie  dans  C(!tte  alTaire  par  le  gouvernement  impérial. 

Afin  que  nos  lecteurs  puissent  comparer  les  opinions 
omises  par  les  deux  orateurs  sur  l'Amérique  méridionale, 
nous  allons  reproduire  la  partie  du  discours  de  M.  Tbiers 
à  laquelle  nous  faisons  allusion. 

M.  Tliiers  a  commencé  par  établir  que  les  relations 
soutenues  par  les  Etats  européens  avec  ceux  do  l'Amé- 
emie  l'Améiiqu.    j'inuQ  gonl  exlrcmomenl  diflîcilcs,  mais  que  cependant  il 

du  N..rJ  '  'II 

.Cl  celle  du  Sud.     était  uécossairc  de  distinguer  entre  l'Amérique  du  Nord  cl 
l'Amérique  du  Sud. 

Nous  acceptons  aussi  celte  distinction,  mais  nous  l'ac- 
ceptons pour  montrer  le  triste  spectacle  qu'otTrc  à  la  civi- 
lisation moderne  le  facile  orgueil  dont  on  se  pare  vis-à-vis 
dos  peuples  relativement  faibles ,  et  l'humble  condescen- 
dance avec  laquelle  on  déguise  les  injures  quand  elles 
émanent  de  peuples  forts.  En  elïel,  le  lecteur  impartial  trou- 
vera des  preuves  non  éiiuivoqucs  de  celle  observation 
dans  le  paragraphe  que  nous  allons  reproduire.  Voici 
la  distinction  que  fait  M.  Tliiers  enlro  l'Américiue  du  NorJ 
et  celle  du  Sud  : 


Oi$linrlion 

élal'li» 

par  M.  Tliicri 


qui  on 

suuflVii 


i>TnonrrTro?i.  uxvii 

«  DansTAmcriquodu  r.onl,  nos  concitoyens  ont  loiijours 
Irouvô  le  cliatiip  d'un  commerce}  immense,  qui,  vous  le 
savrz,  s'ctail  élevé  juscju'à  500  millions;  ils  y  ont  toujours 
trouvé,  (le  plus,  une  sécurité  parlailc  ;  je  parle  des  temps 
qui  ont  précédé  la  guerre  civile.  Quehjuel'ois  ils  ont  eu  à 
soulTrir  de  lu  rudesse  des  mœurs  démocratiques;  mais 
on  ne  peut  pas  plus  reprocher  à  un  pays  ses  mœurs  que 
son  climat.  Toujours  est-il  (|ue  nous  avons  trouvé  dans 
rAtnéri(|ue  du  Nord  sécurité  parfaite.  Mais,  //  faut  tout 
dire,  cette,  sécurité,  nous  la  deviens  à  un  gouvernement  vi- 
goureux, qui  était  susceptible,  ombrageux,  et  la  puissa)ite 
Angleterre  elle-même  a  eu  plus  d'un  affront  à  dévorer. 
Quoi  (pi'il  en  soit,  il  serait  i\  souhaiter  (|ue  nous  eussions 
trouvé  dans  l'Amérique  tlu  Sud  des  relations  comme  celles 
que  nous  avions  trouvées  dans  l'Amérique  du  Nord.  » 

Evidemment  ce  n'est  pas  la  logique  qui  domine  dans  les 
lignes  (jui  précèdent,  surtout  si  on  cherche  l'Iiai'monie  (|ui 
devrait  exister  entre  la  parfaite  sécurité  qu'ont  trouvée  les 
compatriotes  de  l'illustre  orateur,  et  les  alfronts  que  plus 
d'une  fois  a  eu  à  dévorer,  même  la  puissante  Angleterre,  de 
ce  gouvernement  vigoureux,  susceptible  et  ombrageux. 

On  peut  déduire  aussi  de  la  nouvelle  doctrine  préconisée 
par  l'illustre  orateur,  que  l'Europe  doit  et  peut  dévorer 
très  cordialement  les  alTronts  du  gouvei'nemenl  de  Was- 
hington, qui  représente  une  nation  |)uissante;  mais  il  n'en 
est  pas  de  môme  à  l'égard  de  l'Amérique  du  Sud  ,  qui  se 
trouve  divisée  en  petites  répuhli(|ues  sans  importance  ; 
non,  parla  même  raison  qu'elles  sont  faihies,  il  est  néces- 
saire de  leur  appli(|uer  la  règle  anglaise  i)  quand  cela 
conviendra  aux  intérêts  du  plus  fort  ! 


I.<  •  iii|;iim*'nlt 

il.'  M.    Ill  l-K 

tiiiiii<|ii<'iii 
nl.-iiluiiiriil 
ili*  lugi(|ur. 


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no 


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^>v 


(1)  La  règle  anglaise  ne  peut  ôtrc  traduite  que  par  ces  mots,  iictcs  de  pira- 
terie, tels  que  le  sont  ceux  qui  se  commettent  par  surprise  uu  contre  des 


m 


m 


CeniiniKiion 
d*  ion  (liicuurt. 


ICiat  lie  r.\iniWii|'>'< 

l(M-qii'>'llii 

t»  •l'ii  11,1 

(le  la  iiitiiu,  ili>. 


RiixIciirH 

qii'e'.li'  il  ii.ilii'''i) 
(U|iuiii  911  nii». 


Actes  Inuuls 
qui  t'y  cooimtiUei.l. 


rxxviii  l?(TRODtTTlO^^.  . 

Kcnuin/,  locloiirs  anii-ricains  ,  los  jiigomonls  ppu  mosn- 
n'>:s  (|iin  pnrlorilliisti'(!  Iiisloiicii  iVaiiraiii  sur  l'clal  aciiicl  de 
rAim''rii|ii<'  iiK'iiiliniialc  ;  mais  rci)Ul(7,-lf!S  avec  calme,  car, 
liicM  (jij'ils  soietil  l'expression  cxagéire  d'un  liomnu'  (|ui  a 
vécu  peiidanl  fjualor/i;  ans  dans  un  complet  isolomenl  poli- 
li(|ue,  ils  renl'ermenl  néanmoins  une  sévère  el  utile  leçun 
dont  vous  devrez  l'aire  volie  prolit  |»our  revenir  : 

«  Vous  savez  (jue  lorsqu'au  commencement  du  siècle  les 
colonies  espagnoles  ont  voulu  se  séparer  de  leur  métro- 
pole, elles  ont  modelé  leurs  inslilutioiis  sur  celles  de  l'Amé- 
ri(iu(3  du  Nord;  mais  elles  n'étaient  [»as  aussi  bien  prépa- 
rées à  la  répul)li(iue.  Vous  sa\cz  que  lorscjue  les  colons 
qui  ont  peuplé  le  nord  de  rAméri(|ue  se  sont  transportés 
au  delà  des  mers,  ils  étaient  déjà,  par  leurs  mœurs,  par 
leurs  opinions,  de  véritables  républicains;  c'étaient,  de  plus, 
des  liommes  très  laborieux  ,  et  pour  les  |)assions  il  n'y  a 
pas  un  meilleur  calmant  (|uc  le  travail.  Mais  ces  popula- 
tions méridionales,  ijuontippdk  avec  coniphiisancc  la  race 
latine,  ces  populations,  lois(|u'elles  se  sont  séparées  de  la 
métropole,  n'étaient  «luère  piéparées  à  la  républi(jue. 

»  En  fait  d'opinions,  elles  n'avaient  que  celles  «jui  exis- 
taient en  Espa}j;ne  ////  a  deu;r  siècles.  Connue  mœurs,  elles 
étaient  ardentes,  turbulentes  et  peu  laborieuses.  La  répu- 
bli(iue  n(!  leur  a  pas  réussi  ;  elles  n'ont  lait,  depuis  cin- 
(juante  ans,  que  tiaîner  une  existence  malbeureuse  et  fort 
incommode  pour  les  étrangers  |)lacés  au  milieu  d'elles.  Ces 
malhcxireiix  élvangcrs  ont  été  lonrmenlés  en  cent  façons. 

»  D'abord  ces  gouvernements  du  Sud  sont  toujours 
gênés  ;  ils  empruntent,  cl  quand  ils  ont  enq)runté  ils  no 
paient  pas.  C'est  un  premier  .siij(;t  de  réclamation.  Puis  les 


peuples  faibles,  sans  dcclnratioii  de  guerre  préaluble,  et  suns  avoir  été  pré- 
cédés d'aucune  des  formalités  prescrites  par  lu  droit  des  gens. 


INTnODLT.TIOJt. 


LXXIX 


fi  ilt>i»iii  ili-  >i^i  iiriié 

(1  r  »  r('»|ui)r«. 


élranp:c'is  (\\n  passent  viii;;!,  licnlo  et  (|iiarniil('  ans  dans  co 
navs,  sont  liicnlùt  ronroinliis  avec  li>s  lialtilanls  nix-tnèincs, 
d  on  pirlcnd  leur  inijinsn-,  qw^inrfuis  If  service  militaire, 
toujours  les  emprunts  forcés  et  tes  imjiots  de  guerre.  Ils  se 
plai-iiicnt  en  inv()(iuanl  leur  naliunalilû.  C'est  un  nouveau 
suji.'t  (le  réclatnalii)n.  /-^ 

ù  Mais  voici  le  plus  j^rave  de  tous  :  dans  ces  pays  toujours  Ai..-,Mo,ioHif« 
aillés  et  où  iln'i/  a  pas  cette  police  vigilante  des  vieux  l'Uats 
de  l'Europe,  les  villes,  les  ciimptuines,  les  grandes  routes, 
1\  offrent  aucune  sûreté.  OiKjhiueluis  on  enfonce  à  main 
armée  la  porte  des  maisons;  plus  souvent  on  envahit  les 
fermes,  on  arrête  les  voilures  |iul)li(pies  sur  les  {j:randes 
routes.  Il  y  a  des  violences,  des  vols,  queNiuelbis  des  assas- 
sinats ;  et  il  a  été  nnionnu  si  dillicile  non-seulement  de 
reclierclier  les  coupables,  mais  de  les  faire  punir,  dans  un 
pays  où  la  police  est  nulltî  et  où  la  justice  est  faible,  qu'on  a 
presijue  renonce  à  obtenir  justice  et  qu'on  a  converti  tous 
les  griefs  en  réclamations  en  argent. 

»  Aussi  dans  la  lan{^uc  du  pays,  dans  la  langue  diploma- 
tique, il  s'est  introduit  une  certaine  expression,  c'est  celle 
de  CONVENTION  ÉTRANGÈRE.  Toutcs  les  fois  (juc  Ics  nalions 
européennes  ont  à  se  plaindre,  on  fait  des  traites  qu'on 
ap|)elle  conventions  étrangères  ;  et  ce  qui  vous  prouve  la 
singularité  de  celle  situation,  c'est  qu'en  faisant  un  calcul 
très  simple,  j'ai  trouve  que  les  conventions  étrangères,  ces 
demandes  d'indemnité,  étaient  toujours  proportionnées  it 
Icienduc  du  commerce  que  chaque  nation  européenne  faisait 
avec  ce  pays.  Cela  prouve  bien,  Messieurs,  que  cette  anai- 
chie  avait  au  moins  ce  genre  d'impartialilé  de  traiter  tout 
le  monde  également. 

»  Eh  bien,  quand  on  veut  s'adresser  à  ces  gouverne- 
mcnls,  on  trouve  de  très  grantics  difficultés  ;  on  s'adresse 
à  (jui?  à  l'anarchie.  Si  on  lui  demande  la  sécurité,  elle  ne 


Conientioni 
iltranijini. 


I.a  règle  anglaitt. 


(!  «1 


!     ) 


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"l  -^^^^^ 


LXXX  l>TRODL'CTIO?(. 

peut  pas  la  donner.  Si  on  lui  ileinaiide  la  solvabililê,  elle 
ne  la  possède  pas.  On  se  (rouvo  donc  dans  des  end)anas 
exirèmcs.  Aussi  a-t-on  clé  très  circonspecl,  et  a-l-on  pris 
soin  de  se  rcnfernier  dans  la  hkgle  angiaisk.  Celle  règle, 
la  voici  :  (juand  on  peul  alleindre  ces  ^ouvernernenls  par 
la  voie  niarilinie,  alors  on  se  aïonlre  sévère,  et  l'Anglelerre 
a  toujours  eu  soin  de  l'èlre.  Mais  rpiand  on  ne  le  peul  pas, 
on  esl  1res  sobre  de  menaces  (|u'on  ne  pLUl  pas  loujouis 
réaliser. 

9  On  me  dira  (|ue  cela  n'csl  pas  bien  lier.  J'en  conviens, 
mais,  permellez-moi  o'e  le  dire,  l'bonneur  s'arrètt;  où  s'ar- 
rèl(;nt  les  mojens,  cl  je  vous  en  citerai  un  exem|de  qui  a 
(juehpies  années  d(i  date. 

M  La  Pruss(j  est  assurément  une  nation  1res  ficro  cl  très 
brave.  Kli  bien!  vous  vous  rappelé/ cpi'un  vaisseau  prus- 
sien portant  pavillon  royal  s'est  arrêté  sur  les  côtes  du  llilV 
il  y  a  (pirl(|U(>s  années.  Il  a  essuyé  une  é|)ouvantabl('  avaiiii;  ; 
il  a  eu  licaucoui»  de  blessés  cl  d(!  tués  ;  le  |ii'ince  lui- 
mémi!  a  couru  des  dan-^ers  ;  tout  le  monde  alors  s'est  misa 
dire  :  La  lMuss(!  va  l'aire  une  expédition.  Kli  bien,  l;i  Prusse, 
qui  est  non-seul(>menl  lièreel  brave,  mais  encore  réllécliic, 
la  Prusse  n'a  pas  l'ait  d'expédition,  |)arce  que,  en  ell'el,  elle 
n'avait  ni  intérêt  ni  moyen  de  la  l'aire. 

»  La  rè^le  anj;laise  d'aj^ir  par  la  voie  maritime  n'est 
donc  pas  si  mauvaise  ni  si  liumble,  et  si  je  ra))pli(pie  aij\ 
faits  passés,  vous  verrez  (pic  c'est  au  l'ond  ce  (pic  jus(pi'au- 
jourd'bui  tout  le  monde  a  fait. 

»  Dans  la  Passc-Plata,  un  odieux  lyi'an,  Hosas,  traitait  les 
Français  d'une  manière  abominable  ;  il  en  avait  l'ait  éj^or^jer 
j)lusieurs  par  ses  ordres,  et  ce  n'était  jias  le  lait  de  l'anaf- 
cliic,  c'était  sa  V(donlé,  salérocité.  Nos  vaisseaux  pouvaient 
l'atleiiidre  et  s'cnibosser  quai  à  (juai,  soit  à  Montevideo,  suit 
à  Uuénos-Ayrcs. 


ni( 

on 

ol)l 
IIU) 

(. 


iNTRoninrioN. 


rxx\i 


Traité 

(léiavtniigtui 

ubtcnu 


..  Quant  à  moi,  j'ai  deiiiandt'!  à  cello  épofjue  un  Iraile- 
iiiciil  sWèrc.  Mon  opinion  n'a  pas  j)nnalu,  cl  nt-aniiioins 
UN  a  ('iii|iloyé  la  Ibrco.  On  a  envoyi';  lii.'s  vaisseaux,  d  on  a      \'»\»V'inc: 
ubh'uu  un  IraiU;  par  les  nioycns  les  seuls  jtossihlcs,  les 
moyens  maritimes.  » 

Comme   on  le  voit,  dans  son  besoin  de  dcniyrer  les 
peuples  liispano-aniéricains,  M.  Tliiers  pousse  ses  exan:éra- 
lious  capricieuses  jusqu'à  les  comparer  aux   l)arl)ares  et  •"«c"»""'!"  »' 
aux  pirat(!S  des  cotes  du  IlilV,  t;t  même  à  leur  dénier  leur  ori- 
[(iiie  latine. 

.Nous  prions  l'illustre  savant  de  vouloir  bien  nous  si^^na- 


M.  TlMcri 

(uiii|iuri'  \e» 

llii|iiiiu'Aniéririint 


1er  les  juraterics  (pie  ces  peuples  aurait.'iit  exercées.  Nous 
le  délions  d'en  citer  une  seule. 

Les  luîtes  (pii  ont  eu  lieu  dans  l'Amérique  espa';nole 
(ii>|iuis  son  éniancipalion  jioliliipie,  ont  été  indispensables, 
coiiiNie  nous  l'avons  démontré  dans  notre  jtri'mier  travail, 
pour  IVancliir  la  distance  de  dvitj-  siklus  do,  relard  dans 
Injuel  l'avait  trouvée  la  l'évolulion  ,  de  même  (pir  l'ont 
e  les  diverses  révidutions  i|ui  s(ï  sont  suc- 


el( 


{)our 


Kianci 


i't'iU'i  depuis  la  lin  du  dernier  siècle  ,  et  qui  ont  délivré 
rKuro|)e  entière  de  l'aijsolutisme  (|ui  pesait  sur  S(;s  poj)U- 
lations  de|aiis  de  longues  années. 

Supposons,  ce  ipii  n'est  pas  possible,  que  l'Amériipie 
du  Sud  ail  enq)loyé  e-n  guerres  civiles  les  cinquante  ans  (jui 
se  sont  écoidés  depuis  sor!  éniancipalion  ,  quels  jusb.'S 
reproches  pourrait  lui  adresseï-  l'Kuriqie,  si  ces  ^-ueiit-s 
niit  eu  pour  résultat  linal  d'amélinrer  l'éducation  et  de  dé- 
Iriiire  les  |iréoccupations  que  ddi.i'  sii'clcs  de  retard  y 
avaient  enracinées  ? 

Kt  peut-on  sérieusement  accuser  l'Amérique  niéridio-    p»u..on  r»prorhi 
nale  de  ce  (|ue  ses  institutions  n'ont  |)as  alleinl  la  perfec- 
tion, lors(pie  la  vieillie  Kurope  n'a  pas  dit  encore  son  der- 
nier mot  à  propos  des  siennes  ? 

A.    —   I.  f 


ï  l'Alll^liqu* 

riiii|:rir«iijiin 

it(  let  iiiililuiivuiT 


t  ..y 


,  ":.l 


[\ 


m 


i,  ■! 


M,  Tliieii 

n'h  puH  ^ii-  li>gi(|u» 

ni  minqiiaiii 

rAihritqtit'. 


llotifi 

>ur   lrM|Uflt 

ni'  riiiiili'iit 

>«>  allai]iii!«. 


LXX3LII  INTRODUCTION. 

M.  Thiers  est-il  satisfait  de  celles  qui  régissent  acluelle- 
nienl  son  |)ays?Nousne  le  pensons  pas,  puisque  nous  le 
voyons  assis  sur  les  bancs  de  l'opposition.  El  cependant, 
qui  peut  h;  inécornaître,  jamais  la  France  n'a  atteint  un 
degré  de  prospérité  et  de  puissance  égal  à  celui  où  l'a  con- 
duit son  illustre  chef. 

iMais,  est-il  généreux,  est-il  digne  du  savant  auteur  de 
Xllisluirc  de  la  RévoliUion  française ,  (jui  a  fait  con- 
naître et  a  peint  avec  des  couleurs  si  sombres  les  scènes 
sanglantes  (jui,  pendant  de  longues  années,  rendirent  si  dif- 
ficile et  si  malheureuse  l'existence  des  étrangers  dans  la 
lU'publiijue  française;  est-il  généreux  de  sa  part,  disons- 
nous,  de  préconiser  la  nécessité  (rappli(|uer  la  règle  an- 
glaise aux  républiques  américaines  ,  parce  qu'elles  ont 
commis  le  crime  de  renverser  les  d  :rnières  barrières  qui 
s'opposaient  à  ce  que  le  commerce  irançais  et  celui  du 
monde  entier  pussent  acquérir  le  dévelop|)ement  immense 
(|ue  nous  avons  signalé  et  que  S.  Exe.  M,  Uoulier  a  corro- 
boré du  baut  de  la  tribune  française  ? 

L'esprit  des  arguments  de  M.  Tbiers  et  les  données  sur 
lesquelles  il  s'est  appuyé,  nous  ont  piM'suadé  que  ses  con- 
naissances sur  l'état  actuel,  j»olitique  et  social  de  l'Amé- 
rique espagnole,  reposent  à  peu  prés  sur  les  mêmes  bases 
(juc  II  s  informations  auxquelles  doivent  être  attribuées  les 
dillicullés  internationales  survenues  entre  le  gouvernement 
de  Duénos-Ayres  et  ceux  de  hi  France  et  de  l'Angleterre,  de 
18;J8  à  1850;  d'oîi  l'on  peut  déduire  (jue  depuis  celle  époque 
les  idées  et  les  éludes  de  l'illustre  orateur  n'ont  pas  fait  un 
seul  pas  dans  cette  voie.  Nous  prendrons  donc  comme  base 
de  notre  réponse  la  Républi(iue  Argentine,  comme  étant  celle 
(jue  l'illustre  orateur  a  le  plus  étudiée  et  celle  (jue  nous  con- 
naissons le  mieux,  ayant  eu  la  fortune  de  naître  sur  les  bords 
du  lleuve  majestueux  de  la  Plala  ;  nous  la  cboisirons,  non- 


INTRODUCTION.  LXXXIII 

seulement  parce  qu'elle  a  été  le  berceau  de  la  liberté  sud- 
américaine,  mais  aussi  parce  que  là  stationnèrent  pendant  de 
longues  années  plus  de  quatre-vingts  vaisseaux  de  guerre  en 
état  d'hostilité  continuelle,  au  grand  détriment  de  Téclat  des 
armes  françaises  et  britanni(jues;  là  aussi  quefurent  aban- 
donnés et  sacrifiés  les  courageux  Argentins  qui  s'étaient  alliés 
au  glorieux  pavillon  français  pour  renverser  le  gouverne- 
ment l\  ranni(|ue  et  dictatorial  du  général  Rosas  (i)  ;  là  encore 
(juc  les  deux  plus  grandes  puissances  du  monde  terminèrent 
leurs  diUérends  internationaux  sans  obtenir  d'autre  résul- 
tat (pie  la  ruine  totale  de  leur  commerce  (2),  tout  en  don- 
nant une  entière  satisfaction  au  gouvernement  de  Rosas,  en 


(1)  Le  comte  de  Brossanl ,  ancien  attaché  à  la  mission  extraordinaire  de 
France  dans  la  l'iuta  en  1847,  dit  ce  qui  suit  dans  ses  Considérations  his- 
toriques et  politiques  sur  les  Républiques  de  la  Plata  dans  leurs  rapports 
(wec  la  France  et  l'Angleterre,  paif.  2i5  ;  Paris,  1850  : 

«  Le  tr.iilé  du  29  octobre  1840,  dont  l'intention  était  bonne,  mais  la  ré- 
daction défcclueuse,  fut  pris,  non  sans  raison,  comme  un  abandon  de  nos 
alliés  argentins.  Notre  considération,  la  foi  dans  notre  parole,  en  reçurent 
un  irréparable  éckec.  » 

Nous  devons  rappeler  comme  un  fait  historique  que  le  môme  M.  Thiers, 
(|iii  condamne  si  justement  la  lyraimie  de  Rosa»  ,  était  alors  ministre  des 
iilT.iires  élrai!},'i'res  du  roi  Louis-i'bilippe,  et  que  c'est  pendant  son  ministère 
que  fut  conclu  ce  traité,  qui  sacrifia  aux  vengeances  do  ce  tyran  les  nobles 
et  courageux  alliés  de  la  France. 

Le  même  comte  de  Brossanl  ajoute  à  ce  propos,  dans  le  même  livre, 
pag.  2-26,  les  lignes  suivantes  : 

•  Le  maréchal  Soult  n'était  plus  ministre  ;  M.  Thiers  l'avait  remplacé  et 
>  comme  président    du  conseil   et  comme  ministre  des  allaires  étrangères. 

•  On  n'a  pas  été  sans  reprocher  à  cet  homme  d'Etat  une  certaine  légèreté 

•  dans  ses  résolutions,  une  certaine  vcisatilité  dans  sa  manière  de  voir.  • 
(•2i  Quoique  nous  ayons  de  nombreux  témoignages  pour  confirmer  cette 

assertion,  nous  invoquons  de  nouveau  l'opinion  de  l'auteur  déji  cité,  parce 
(pi'elle  ne  peut  pas  être  suspecte  à  M.  Thiers.  Voici  ce  qu'il  dit  : 

t  On  a  vu  dans  le  livre  précédent  le  rôle  que  lu  commerce  de  la  l'iata 
joue  dans  le  tableau  de  nos  relations  avec  l'Amérique  du  Suil.  Ce  rôle  allait 
6'5'alement  en  grandissant  dans  la  période  qui  nous  occupe. 

■  La  moyenne  quinquennale  de  1839  à  1843  s'éleva  à  24,000,000  de 
francs  p;n-   an;  elle  donne  aux  K(at<    de,  la   Plata  le   troisième  rang  parmi 


■;ii  v\ 


> 


^■1. 


'm 


LXXXIV  IPiTRODir.TION. 

hissaril  le  pavillon  ai -^enliii  cl  lo  saluant  de  vingl-un  coups  ilt; 
canon  (i)  ;  là  enfin  (lUc,  r^al^^n'  celle  lullr  inéi^^alo  cl  si  lon- 
guement soutenue,  jamais  les  étran|,'^ers  n'ont  été  inijuiélés  ; 


ceux  tic  l'Am/'riqtio  cspugnolc   avec   losr|URls  nous  trafli|uons  ,  et  le  viiigt- 
uiiitMiic  Mil;;  tiaiis  le  coiiiiiicrcfl  ;;éiiéral  dn  la  Iraiice. 

•  La  si'iilt:  aiiiiét;  iSi;:!,  |iuiiiluiit  l.ii|iicll(;  nos  rcl.iliuns  avec  la  l'Iata 
uvaieiil  repris  leur  cuurs  nuriual  ,  donne  un  iiiuuveiiieiit  coniinercial  du 
37,500,000  Iraiics. 

"  Mais  en  IHli,   xius  rinlliience  de  la  ^'Uirre  cl  du  sii'jjc  de  Moiitt';vidéo 
par  nier  et  par  terre,  ce  cmninerce  redi^scendil  àl'J.iOO.OOO  Irancs  ;  il  n'oc- 
cupait plus  i|uc    le  vin;,'t-deuxièine  rnu^    dans   l'inipoi tance    du   coinnierce 
extérieur,  et  le  quatriènio  ran^;  dans  le  tableau  de  nos  éctiaiiijes  avec  l'Aîné 
ri(|tie  du  Sud. 

•  Ciiose  reniari|ualilc,  la  diminution  de  plus  de  dix  millions  dr  francs  que 
iiolro  commerce  avec  rAméri(|u(^  du  Suil  éprouva  dans  cette  rncuie  année 
«ur  la  moyenne  des  années  précédentes,  ne  porta  que  pour  moitié  sur  nuire 
rommiTce  avec  la  IMata  :  le  surplus  allecla  la  tulalil*!  ilr  iio<  rapports  com- 
merciaux avec  rAinéri(|ue  du  Sud.  Kl  cci.i  dînait  être  ;  car  noti<:  lioonciir 
national  avait  été  com|>romis  aux  yeux  de  tous  les  peuples  de  ces  coiilrées. 

>  A  la  môinc  époque  ,  la  iiavi^Mlioii  présontait  (  ncorc  un  cliiirre  di; 
17, lui  tonneaux  sous  jiavillon  français,  et  ,c  J,()3<î  sou>  pavillons  étran- 
gers. 

>  Aujourd'hui  (1850)  la  situation,  rendue  de  pluseii  plus  anormale  v-^r  ^iMle 
des  mauvais  succès  de  l'intervention  aniflo-française  •;n  IKiS,  s'e^it  uggr '.vée 
considérabiciiiciit. 

»  l,c  coniincrce  de  la  l'Iata  est  réduit  au  cinqiiièm''  de  son  iiiiportar'.io 
de  1842;  à  moins  du  tieis  de  son  im|iortance  moyenne  de  18:)9  .<  'Sii;  (> 
7,000,000  de  francs  à  peine.  Kt  celle  décadence  menace  de  s  et,  ndrc  k  Uuites 
nos  rclatiiiiis  avec  celle  Amérique  du  '  ',  lUi  est  pourt.mt  d'un  si  ^Tand  .isc- 
nir  |)oiir  nous!  •  Voir  les  Coiistdéialtoti»  A: H  '-'ju"  déjà  ciiécs,  pay.  2G0 
à  iG2. 

(1)  l.a  ronven/ion  pour  rélahlir  de  pari..'i:  i.iiLion»  d'amitié  entre,  la 
Itépuldiqiie  Ar^^enlinc  et  la  (Irande-ltrelagne,  signée  le  i\  novembre  1H.IU,  dit 
dans  tioii  |ireinier  article  : 

Art.  1*.  The  governmiMit  of  lier  Uritaniiic  M<ijesty,  animatcil  liy  llie  de^rc 
of  puttiii;;  an  end  tu  tlie  différences  vvliicli  bave  inlcrrupled  Ibe  pulitical  and 
coniiiierci.d  relations  lielwecii  llii!  two  coiinlries,  liavinj;  on  tlie  liitccnl!!  jiily 
une  tliousaiiil  eii;lit  liiindred  .ind  forty  seveii,  r.iiscd  llic  lilockadc  wliicli  il 
liad  cstablisbcd  of  Ibe  ports  of  tbe  ivvo  llepublics  uf  la  l'Iata,  tliereby  givin^ 
a  proof  of  ils  concilialory  sentiments,  now  bereby  binds  ilself,  in  IIk;  saine 
amicable  spirit,  dellnilively  to  evacuate  llie  i>land  of  Martin  (iarcia,  to  rctiiiii 
Ut<'.  Argentine  vcssels  of  war  wliicli  are  in  ils  |iossession,  as  far  as  possible 


M 


■i 


|is  de 
i  lon- 
ûlùs  ; 

s  viiigl- 

;l    l'iatil 

ixial  ilu 

iilt'ivitlto 
,  il  ii'oc- 
iiimuircf, 
c  l'Aiiié- 

;ui("s  (juf 
ne  ;min';t! 
sur  iiolrc 
orls  ciiin- 

;   llUllDCUr 

(•(iiilriifS- 
iliilTrc  lie 
)iis  i'irau- 

j.  |i,(r  s;iite 

iiipiirtanio 
,  '  s  i  4  ;  J» 
i  îoulei 
raiiil  ave- 


l'''b'' 


iGO 


ciilii"-  la 
rulS4'J,<li' 

(lie  «Scsiro 
nlilical  aiitl 
iii'L'iiih  jiily 

le  whirli  il 

îii'l'V  i;i^'"o 

iii  ilit!  saine 

ia.lo  r.:luni 

iis  j)0»siblû 


'^. 


itrangtrri 
(Uirnt  ili'  IHIO 


i:sTRoni:r.Tio?(.  i.xxxv 

ri  rilliistn^  nralour  trouvera  la  |»n'iivo  invcusablo  dn  Cfjtle 
assorlion  dans  la  norrospondauce  ollicifdl'î  adressée  alors 
par  l'aiiiiral  de  Mackaii  à  son  gouvernement  :  il  résulte 
évideiiimcnl  du  téuioi^nia^e  de  cet  ollicier  général  ipie  les 
élraiigrrs  n'ont  rien  eu  à  soullrir  dans  leur  |)crsonne  par 
suite  des  ^nierres  civiles  (jui  se  sont  succédé  en  Amérique, 
et  (pi'au  contraire  ils  >nt  joui  partout  de  privilèges  incon- 
Icslables  et  enviés,  car.  ou  ne  ptMit  le  nier,  ce  sont  les  enfants 
du  pa\  s  (jui  seuls  oui  payé  le  trihut  de  sang  elde  patriotisme 
que  leur  imj)osail  la  mission  de  régénérer  leur  patrie. 

il  est  certain  que  c'est  de  cette  époque  que  datent  les  ui  conymtitn, 
conventions  étrangères O,  |)arc(}  (|ue  Ilosas,  afin  de  dé- 
truire l'alliance  (|ui  existait  entre  le  gouveinemenl  de 
I,ouis-PlMiipj)e  et  lei>  nobles  Argentins  (pii  coud)allaient  sa 
tyrannie  (^),  sacrifia  la  dignité  du  pays  en  accordant  une 
pclilc  indemnité  (jui  l'ut  sti|)ulé(' dans  le  traité  de  1840; 


m  tlie  sumo  slule  Uicy  wcin  in  wlieii  takcn  ,  and  lo  talute  the  (Ing  of  the 
Anjentine  lUmffderiilinn  wilh  livrnlij  une  guns.  » 

liaiis  la  coiivciilidn  si;;in''i'  par  le  roprcsiMilaiil  de  la  Fraiicp ,  le  31  août 
1850,  il  (ut  stipulé  ce  i|ui  suit  p.ir  l'arlitle  V  : 

•  Ail.  4.  Le  gouvernement  uyiitit  levé,  le  ICi  juin  1848,  le  blocus  qu'il 
avait  rlalili  ilcvunl  les  ports  tic  llucnos-Ayres,  s'engaifo  à  Icmt  aus^i,  siuiul- 
tancuicnt  avi'c  la  suspeusion  il'lioslilit^^s ,  1-  Mocns  des  ports  d.'  la  Itépu- 
Itliijui!  Oiieulalo,  à  évacuer  l'ile  de  Martin  (i.irria,  à  re-titucr  lo  navire»  ilc 
;;ucrrc  in'i^eutins  qui  sont  eu  sa  possession,  autant  i|u'il  sera  possitile  dans 
lu  mémo  élat  ()u'il»  ont  été  pris,  et  a  taluer  le  pavillon  de  la  (lunfèiléralion 
Aujeuline  de  viiiijt-iin  iniip%  de  cnnoti    • 

ilj  •■  Si  (lelectueuse  ([u'ait  pu  cMrc  l'cxé'Uilioii  de  rarlide  t"  du  traité, 
ipii'lques  plaintes  qu'elle  ait  soulevées  (plnint<'s  dans  lesquelles  nous  u'entrc- 
Tom  pas),  il  n'est  pas  douteux  que  lu  rumiuéte  du  principe  de  l'indeinnilé 
élait  un  grand  point  degagué.  C'était  lieaueoup  (|ue  d'avoir  aineiu';  un  jçou- 
vrriu'ineiit  dictatorial,  irresponsable  en\er>  ses  natinnaus,  à  se  recoi.uailrc 
responsable  vi*-à-vi'«  des  résidants  étran„'cr*.  •  (  Voir  Considérations  hisl()~ 
Tiques  et  politiques  sur  les  Hepubligues  de  la  IHata,  par  M.  Alfred  DK  llRos- 
sAlti),  p.  24i  à  2  43,  l'aris.) 

(i)  "  Itosas,  lui,  y  ^'a^na  la  dissolution  do  la  li|;uo  formée  contre  sa  puis- 
lunre  ,  la  mélhinco  et  l'hostililô  semée»  eutrn  ses  adversaires,  ia  retraite  do 


il'  ? 


-m 


\  ^ 
1  •j»*'- 


'I 


Piirt  qu'iini  priio 
rcilniin  é'.riiiigcrs 

Imis  li'i 
(|i|rorilv<  I  ivile*. 


Lxxxvi  iNTnomr.TioN. 

mais  on  n'ignore  pas  qiu*  si  l;  s  Argentins  avaioni  été  unis 
alors  comnio  ils  lo  sont  aujourd'.iui,  ni  celle-là  ni  d'autres 
conventions  rlrangèros  (]ui  ont  été  signées  ensuite,  n'au- 
raient été  consenties,  et  nous  avons  la  conliance  que  c(! 
seront  les  dernières. 

Il  est  bien  avéré  (juc  Ixîaucoup  d'étrangers  ont  spéculé 
sur  ces  luttes,  soit  en  y  prenant  une  |)art  directe  ou  indi- 
recte, soit  en  les  excitant  avec  K;  plan  préconru  d'en  profiter 
pour  fuire,  sans  grande  pinne,  des  l'orlunes colossales,  après 
avoir  |)rovo<iué  d/îs  conllits  internationaux  (i).  A  l'appui  de 
noire  ass(!rlion,  nous  oliVons  le  témoignage  du  haut  com- 
merce étranger  du  Ilio  de  la  IMata,  et  nous  somme?  vs([ue 
cette  lionoralilc  corporation  attestera  avec  nous  qu'eue  n'a 
jatiiais  eu  à  présenter  une  seule  rériamation,  attendu  (jue, 
Taisant  loyalement  ses  allaires  ,  elle  ne  s'est  jamais  pré- 
occupée (jue  d'uni)  seule  idée,  celle  di-  contribuer  par  son 
appui  moral  à  rallermissement  de  l'aulorité  constituée  dans 
ce  paysi^h  Les  aventuriers  et  la  facile  protection  (|ue  leur 


la  France  c\  la  Iihcrl»'  d'aj^ir,  sans  avoir  à  se  heurter  à  nos.  armes,  contre 
ceux  (le  sot  ennemi»  ijui  re^t.iient  ilel)oui  (Icvaut  lui.  •  (Voirie  même  ouvrajjc 
déjà  cilé,  |).  i48.) 

(1)  Nous  ne  comprenons  pis  parmi  ceux-ci  les  braves  lct,'ioniiiiires 
commandés  pur  l'illustro  pair  otc  t,'éiioral  e.arihiildi,  ni  les  autres  6tra»içers 
(|ui  nous  iint  aidés  s,  oiitanétn(*nt.  à  renverser  le  (i;ouvcrneni(Mit  tyr.inniquc 
de  Ilo8a!>. 

C^)  Voici  la  pétition  adressée  par  les  népocianls  et  i'.ibricants  de  France  à 
l'Assemblée  législative,  dans  le  but  de  demander  la  ratitlcation  du  traité  l.c 
Prédour  ;  elle  était  si^çtiée  piir  plus  de  700  uiaisons  ilc  rommeroe  de  l'aris, 
Lyon,  Siiul-tlicnne  ,  bordeaux  ,  Monlpollicr,  Celte  ,  Baronne,  lu  oiotat, 
KIbeuf,  tïc. 


•  Monsieur  le  Président  et  Messieurs  les  Me.mhres  de  l'As^iemblée 

Législative. 

»  Messieurs, 
•  Au  moment  où  les  nouveaux  traités  conclus  par  l'amiral  Lb  Prédour  vont 
être  soumis  ù  votre  sanction,  nous  venons  nous  joindre  à  nos  compalriotei 


iNTnonrr.TKix. 

acconlenl  (|ucl(iucs  rcpn'sontaiils  des  pays  anxquekjfcan^- 
parlifrinoiil,  sont  donc  les  snulos  causes  du  ces  c.'iil1tt«i,  cjpJF 
font  tant  d<;  lorl  aux  relations  polili(|ues  cl  commerciales 
(le  rAiuf''ri(|ue  avec  l'IiiUrojte,  et  arrêtent  l'immense  déve- 
loppement (juc  ces  relations  doivent  atteindre.  Dans  des 
ouvrages  spéciaux  que  nous  venons  de  pid)lier,  nous  avons 

(le  lu  l'Iala  et  vous  tlemniulcr  lu  riitiilcatioii  d'une  paix  ,  objet  de  tous    nos 

\(LMIX 

•  1,0  oommnrrc  du  la  Kraiiro  «  hcsoiii  di;  voir  cesser  cet  état  di;  pucrre  nu 
d'iiiccrliluilu  i|iii  |ti<iid.iiit  i>iii;,'l(.Mii|is  l'.i  |iiiv)'-  d'tiii  du  sus  |iriiiri|iau\  d/!- 
Imiicliûs  ni  in.tintenant  ruiii|ii''cli(!  de  |)ie)idic  lu  drvuli)|i|)(>iiiunt  dont  il  fsl 
sii'ii'uiilililu.  I,.i  inenai'u  iiicussaido  d'uiiu  rcprisu  dt!>  Imstilités  paralyse 
(oui  e-'sor  cl  iirrùlc  toute;  uiilruprisu  ipii  iluil  coiiiptur  sur  l'asuiiir. 

•  S.in^  rcM'iiir  ici  >iir  lus  .trjfuuieiils  di';vulop|ii's  dans  lus  deux  pùtiliuns 
i|ui  vous  ont  ('tt'  adrussùoâ  par  plus  du  supt  luillu  l'raur.iis  ùtablis  sur  les 
deux  rives  du  la  IMitIa  ,  nous  nous  horuurons  iidéciarcr  que  nous  parla- 
(luons  leurs  ouivictlions  ut  l'orniDus  lus  munies  vu-iix. 

•  Si  1,1  (guerre  complu  uncinu  (|\iuli|uus  partisans  parmi  ceux  qui  n'ont 
rien  it  itenlie ,  on  qui  tr'iuM'nl  leur  iidùrcH  dans  la  continu, tlioii  d'un  ctal  de 
•lioscs  ilésiislrcux  pour  lu  connuurcu,  c'est  ipu'  lus  ^ccuirs  i|uo  la  hiance 
i!  si  ;;<''ui'rt!usumunt  accoiilùs  c<Milril)nunl  à  en  ii.Jiîuiunter  Iv.  nondiru ,  ■•> 
|,i;'n'l,int  II'  no'uliru  ol  si  ruslrunit  i|iiu  l'on  s'ùlnnnu  du  luur  voir  dans  la 
uii' 'upati'iu  iiuL'inldu  syni|>;itliiu  ut  Ar  dùlunscurs. 

•  l,a  cunliancu  de  la  consoliil.ilioii  du  la  p,iix  a  clé  si  ^'ùnûralunicnt  part.i- 
(;ce,  i|ue  dupuis  deux  ans  des  •  ,ipitau\  considéraldes  .su  sont  en^'a(;é>  dans 
la  IMala,  rcprésentuN  par  lus  ricluts  car^jaisons  du  plus  de  deux  ccnis  ni- 
vires  partis  de  lous  lus  ports  de  l''r,ince.  i.a  rupri>e  dus  lioalilités,  paralysant 
toute  Ir.nisactiun  ut  rendant  lus  rutoiirs  iinpnssildes  ,  serait  1*;  sii^n.il  d'unu 
crise  désastreuse,  falalu  niùmu  pour  la  plupart  du  ceux  qui  uni  duâ  intéruls 
dans  lu  IMnta 

»  Nous  vous  sup[ilions  donc,  iMosieurs  les  llepréseiitanis  ,  de  mettre  un 
Icrnie  à  unu  |iosition  aussi  critique;,  ut  de  prundru  un  ronsidér.ition  lus  v(l>ux 
siiicirus  que  nous  rormons  pour  l.i  ratilicillun  1,(  plus  pruuiptu  des  traités 
qui  nous  assurent  la  paix  et  In  sécurité. 

•  Dans  celle  espérance,  tn)us  avons  l'iionnuur  d'ùtre, 

•   .Mussii'urs  lus  ltu|ucsuntants, 
•  Vos  très  liunddus  et  très  oliéissaids  surviteurs.   • 

Vers  la  même  ùpoque  ,  M.  L.  Taruy  de  Moiitravcd ,  capitaine  de  frégate, 
stationnant  dans  lus  eaux  de  la  ri,ita.  terminait  ain>i  un  intéressant  travail 
sur  la  situation  politi(|ue  cl  connnercialo  de  ces  peuples  : 

•  11  est  facile  de  reconnultre  ,  après  la  lucturc  dos  renseignements  com- 


•-  . .  .if-', 

^'  !  ; 


tl  '  'III' 


"\  * 


lii-, 


.i    H 


A 


I.XXWIII  IMTBOOlT.TrON. 

(lémoiilré  d'une  manière  praliquo  jiisqu'.^  quel  point  a 
été  porté  cet  ahiis,  dont  les  {•ouvcrnomenls  européens  ol 
M.  Tliiiirslui-méine  ont  été  les  dupes.  Nous  pourrons  bien- 
tôt offrir  de  nombreux  exemples  (bj  ces  actes  inqualiliables 
de  spoliation;  en  attendant,  (|ue  l'illustn;  savant  nous  per- 
mette de  repousser  son  premier  reprocbe  ,  cl  qu'il  tienne 


mnrciaiix  que  nous  avons  tlonm'ïs  (I.ins  ce  travail,  que  notre  commerre  )l<in« 
la  IMata  rcpiùsciilft  des  inlôrtHs  (Mitisidi-raliifi*  et  est  en  pleine  voie  de  pros  • 
péiilé.  Or,  si  depuis  six  ans  la  France  s'est  élevée  au  preniii-r  ranj;  dans 
CCS  contrées,  sinon  par  lus  chiiïres  do  ses  capitaux,  du  moins  par  le  nombre 
de  SOS  enfants  et  par  rinllllralion  do  ses  ((uiUs  et  de  ses  idées;  si,  dis-jo,  la 
V.  ncc  est  parvenue  i\  ce  résultat  en  dépit  des  circonstances  contraires  i(ui 
se  sont  succidé  pi;ndant  ce  laps  de  temps;  si  maliçré  la  t'i'cre  et  de  Um^i 
blocus,  nous  avims  vu  le  rmuibre  de  nos  nationaux  atteindre  le  cliifl're 
énorme  de  30,000,  nos  expédition''  maritimes  et  nos  opérations  commer- 
ciales quintupler  de  valeur,  ne  sommes-nous  p;is  en  droit  d'.dllrmer  ([u'il 
nous  f.iudrait  faire  bicMi  peu  d'ell'orts  |)(Mir  conquérir  conunercialement  et 
synipalhi(|ucmcnt  uno  riche  colonie  qui  no  nous  aurait  cotUé  quo  le  soin  de 
ne  pas  entraver  son  mouvement  progressif  '! 

•  Donner  au  plus  tAt,  par  la  ratillcatiim  des  traités  de  l'amiral  f.e  Prédonr, 
la  paix  ù  ces  Klals,  dont  les  forces  s'épuisent  et  dont  les  ressources  commer- 
ciales elles-mêmes  décroissent,  cba(|ue  jour,  dans  une  progression  ef- 
frayante; sinon  favoriser,  du  moins  laisser  faire  notre  émigration  en  la  ré- 
glementant ;  faire  bien  (omprrndre  à  no.i  iKilinnuiix,  de  quelques  ilaxaef 
qu'ils  soient,  qu'ili  n'ont  en  aucun  tus  à  s' immiscer  dans  les  questions  ]ioU- 
liquex  qui  peurent  surgir  dans  l'une  ou  l'autre  des  deux  rèjiubliques  ,  ou 
entre  l'une  <'U  l'autre;  leur  faire  comprendre,  ce  qu'ils  semblent  trop  souvent 
ignorer,  que  I  i  Iraiice,  toujours  prèle  aies  protéger  et  ù  appuyer  lem's  ré- 
clamations li'giiimes,  ne  saurait,  sans  rominomettre  son  intérêt  et  sa  loijauti', 
accepter  la  resjwnsabit'é  des  actes  anli-.égaax  de  ceux  de  ses  enfants  qui  , 
vivant  au  loin,  ne  veulent  pas  se  plier  aux  exigences  d'une  position  qu'ils  ont 
choisie;  telle  est  la  voie  qui  nous  est  tracée  dans  l'avenir.  A  ces  conditions, 
nos  intérêts  commerciaiix  ,  notre  iniluence  et  nos  idées,  prendront  en  peu 
d'années,  sur  les  deux  rives  de  la  Plata,  un  liévcluppcment  dont  nous  aurions 
de  la  peine,  aujourd'hui,  à  entrevoir  les  limites  ,  et  nous  résoudrions  l'im- 
portant et  nouveau  problème  de  la  colonisation  |)nr  l'Intelligence  et  le  travail 
seuls.  "  (Voyez  La  Plata  au  point  de  vue  des  intérêts  commerciaux  de  la 
France,  par  M.  Tardy  du  Montravul  ('),  capitaine  do  frégate,  pages  iî  et  43. 
Paris,  1851.) 

Cl  M.  J<  Mouiritil  tit  •clutlUmtBt  geuvtniur  dt  la  Gu}tn<  IrtaçtUr. 


INTROniT.TIOIN. 


I.XXXIX 


ont  pliii  ili'  cirtli 

kl. 

Ildlirin  (le  l.oiidri'l 

que  i{urli|uei 

|iui>t:iiic«t 

pur(>|jéuiini>« 

de  prriniT  ui  tire. 


pour  ccriain  quo,  à  l'invorso  «In  la  rùprlo  ^'ôncrnlr^mcnl 
t'iiiltli''  dans  \o.  monde  civilisé,  los  étranfîors  résidant  dans 
rAiii(''ri(|iic  du  Sud  jouissonl  d(>  Itoaiicoup  plus  do  privilé^ffs 
(pic  los  onfants  du  |)ays. 

M.  Tliiors  n'ocil  pas  plus  véridiquo  quand  il  soufiont  que  i.»  r*r,.i.ii.|u.i 
los  ^Mjuvornonienls  du  Sud  cmpriinli'nl,  cl  ijui'  (juand  ih  ont  ""'""  "'""""* 
('mjhU)it(K  ils  )tc  paient  pus.  Si  cola  avait  lieu,  il  est  lo- 
\i'u\[Ui  do  supposer  (ju'ils  n'auraient  plus  aucun  crédit.  Kli 
liion!  au  contraire,  presque  tous  les  Ktats  de  rAuiériipic 
(lu  Sud  ont  né^^ocié,  dans  ces  diîrnières  années,  dos  em- 
prunts pour  des  sommes  considérables,  et  ils  ont  fd)lenu 
des  nondilious  beaucoup  plus  avanla^'cuses  que  plusieurs 
|)iiissanc('S  do  |)romier  ordre  de  l'Kuropiî.  Pour  rendre  ceci 
plus  éviilcnt  aux  yeux  de  l'illusln'  orateur,  nous  le  prions  do 
comparer  les  cours  actuels  dos  fonds  élran{,^ors  à  la  lîourse 
(le  Londres,  nolammonl  ceux  de  l'Autriclio,  de  la  Russie, 
(le  IKspa^ne,  du  Porlu},fal,  de  Tltalio  d  de  la  Tur(|uie,  avec 
ceux  (lu  (lliili,  du  iirésil,  du  Pérou  et  de  Huénos-Ayres  : 
il  lui  sera  facile  de  s'assurer  que  le  crédit  ih'  ces  derniers 
Klals  est  beaucoup  mio'ux  établi  (juc  celui  des  puissances 
européennes  que  nous  venons  do  nommer,  (ju'il  nous  soit 
permis  de  le  dire,  c'est  là  un  fait  (jui  sulïit  pour  démontrer 
avec  combien  peu  de  maturité  et  (b;  réilexion  M.  Tliiors  a 
porté  sur  ces  peuples  un  juj^omont  dont  l'injustice  et  la  sé- 
véiité  nous  paraiss(înl  inconciliables  avec  l'importance  ac- 
quise au  nom  de  col  homme  d'Etat. 


IX. 


I:  n 

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Les  autres  j  ccusalions  n'ont  pas  un  fondement  plus 
solide,  comme  nous  allons  le  démontrer. 

M,  Tliiers  dit  (jue  les  ctran{Tcrs  sont  soumis  au  ftorvice 
mililairc,  ninsi  iju'au  paioncnt  des  cnipnmts  forcés,  consé- 


.1 

il-' 


^li 


Xr.  INTBOmCTIOM. 

fjuoncn  (lo  cnllo  situation.  Cfci  est  absolument  faux    c'osi 


tout  au  inoins  une;  «•rossirin  invcnlinn   par  IîkiucIIo  on  a 
sur|)i'is  la   l)onno  foi   de   i'Iionoiablc  oiatf^nr  ;  c'est  ccr- 


M.    Ihii-it 

■rcune 

l'Amérique  du  Siiil 

lie  ce  ijiii  ii>  |iH>ie 

rAiiiériquïdiiNuni.  laintîmoul  uiH!  Mivcnlion  raloinnicusc  ,  car  jamais  on  n'a 
l'ait  prendre  les  armes  aux  étrangers,  jamais  on  ne  les  a 
souinis  à  des  emprunts  forcés,  l/iilustre  historien  confond 
sans  doute  rAmériqm' ('Spa<,Miole  avec  l'Américpic  anj^laisc; 
car  celle-ci,  d'après  la  presse  de  Londres,  impose  à  des  su- 
jets de  Sa  .Majesté  Hiitannicjuc  lo  service  des  armes  cl 
d'autres  ohlij^ations  fondées  sans  doute  sur  la  mjlc  an- 
(j  lui  se  (1). 

Mais  voici  le  plus  Rravc  de  tous,  dit  M.  Tliiers,  et  à  notn; 
tour  nous  appellerons  l'aLtenlion  do  nos  lecteurs  améri- 
cains sur  ce  sujet  ihi  réclamation,  |iarce  (ju'en  eiïel  c'est 
le  plus  yrave  pour  l'Amcriipie,  tant  pour  ce  (jui  s'est  lail 
à  son  éj^ard,  que  pour  ce  (jui  s'est  dit  au  Corps  lé^islalif. 
Le  reproclicï  le  phis  sévère  (jue  M.  Tliicrs  adresse  ù  l'Aiiit - 
riijuc,  c'est  qu'ellr  n'a  pas  une  police  viijUante  dans  ses  iiii- 

,v»iqn.iA,i,émiue  m,jiisf;s  tcrritoires.  Mais  nous  nui,  dans  notre  impai'lialilè, 

ii'o  |>i>9  uiiepulice 

«igibnie.        reconnaissons  (jue  ce  reproche  n'est  pas  en  entier  déiiiit' 
de  fondement,  nous  nous  permettrons  de  lui  poser  celle 


I.e  plus  prave 

repruclie 
tl«  M.  Tliiers, 


(1)  «  Lord  Clanric.inle,  clans  la  clianihre  dris  lords  iriiior  .iu  soir,  a  appoln 
l'alUMiliuii  de  lu  ciiaiiibre  sur  les  ciirOiciiicrits  d'irlunduis  que  font  les  fnli- 
raux. 

•  Lord  Husscll  a  répondu  «  que  de  vives  remonJrances  avaient  élé  adrosséos 
»  sur  ce  point  au  cabinet  de  Wasliin';;l(>n  ,  et  que  ,  sans  vouloir  aller  iui>si 
•  loin  (|U(!  lord  Clanricardc,  (|ui  avait  alliriné  qu'il  y  avait  là  un  casm  ln'Hi 
»  iuinitl'dial ,  il  devait  reconnailre  ([ue  le  cas  présent  est  un  de  ceux  i|iii 
>  amènent  lréi|ueniineiit  la  jj;ucrre.  » 

»  Ce  sont,  certes,  de  graves  puroles,  et  il  faudrait  y  attacher  une  praiide 
importance  partout  ailleurs  qu'en  An},'lelerre  ,  surtout  quand  il  s'agit  '!<! 
l'Amérique.  Trop  di; précédents  nous  ap|)reiment,  ù  cet  égard,  qu'entre  paili'f 
de  guerre  et  la  faire,  il  y  a  pour  le  caliinet  de  Saiiil-James  un  aillent'.  • 
(Voyez  la  France,  journal  |)ublié  à  Paris,  sous  la  direction  du  vicomli:  de  U 
Guerruaiùrc,  no  du  10  juin  1864.) 


INTHOmifTION. 


xri 


niioslinn  :  I-a  |)olir(»  dos  Etals  riiropôons,  dans  l(^S(|ii<ds  los 
|i(iiiiilalii)ns  sont  Uv  coiio'iiUvcs,  et  oh  |iai*  coîisrjuiciil  les 
moyens  d'action  sont  faciles,  csl-cllc  parvemu-  à  une  per- 
l'ccliori  telle,  qu'elle  puissi;  eiiipèclier  et  réprimer  toujours 
1rs  incurlres,  les  vuls  el  les  viuleiicfîs,  dans  les  villes  connue 
dans  les  canipa^-nes?  M.  Tliiers  ne  pouri'ait  pas  ikuis  ré- 
lioiidre  aniiinativeuieiit  sans  se  luellre  eu  C(Uilradifli()n 
avec  les  faits  cpie  la  jiresse  dévoile  tons  les  jours.  Parmi 
lis  exemples  les   plus    récents  ,  nous   pouvons  citer 


un 


giand  erime  counnis  en  France,  qui  a  eu  jusfpi'iei  peu 
d'exemples,  et  (|ui  |)i'éoccupe  encore  les  esprits,  non- 
seulement  à  cause  de  l'auiiac»!  de  son  auteur,  mais  surtout 
()arce  (pi(!  rien  n'a  mis  plus  en  évidence  l'impuissance  di; 
la  |i()lic<!  européenne,  nonid>stanl  Tadmii-alde  système 
adopté  par  la  Krance  el  par  l^\u^lelerre,  «lonl  les  inslilu- 
lions  servent  de  modèle  au  monde  entier. 

Tous  les  lialtitants  de  la  France  ont  la  mémoire  encore 
IValclK!  de  Tassassinat  connuis,  dans  un  wa^on  du  cliemin 
de  fer  de  Mullunise  à  l*aris,  |»ar  le  fameux  ,lud,  sur  la  per- 
sonne du  président  Poinsot,  dans  le  liul  d<'  lui  voler  son 
porte-monnaie  (i).  Quel(|ue  temps  après,  ce  yrand  criini- 


AaniKinai 
tlupD^iiJviill'uiniel 


'-'      Hi'     !f 


Il  (le  ceux  'l" 


(1)  En  ce  moment  mt^ino  ,  la  presse  aiigliiisc  rcml  compte  iriin  nouveau 
crjint!  i|iii  a  fu  lieu  sur  le  chemin  de  fer  <le  reiiiturn  ihi  iionl  de  l.ondrcft, 
rt  ,|iii  n'est  que  la  rt'ipélilinn  du  meurtre  commis  par  le  f.imcux  Jud.  Voici 
les  (li'Iails  que  in)us  tirons  du  n"  'JiO  du  Moniteur  universel: 

•  I  11  Cl iinf,  qui  rnppellt!  dans  (|uel(|ui's-uus  de  ses  drl.iils  l'iKurihle  assas- 
sinai de  M.  Poinsot  par  Jud,  a  <'U'.  comiiiis  samedi  soir  sur  le  cliemin  de  fer 
de  ceinture  du  Nord  de  Londres.  N.  Hri^fKS,  employé  supérieur  île  la  grande 
niiisDii  de  Italique  llidiarls,  Curti^  el  O',  à^'é  de  suivante  ans,  etdenienianl 
à  llackiiey,  a  élé  assassiné  dans  in  waijon  de  !"•  classe  du  cliemin  de  Nmlli- 
London,  dépouillé  de  ce  qu'il  ;.ufiuil  sur  lui,  et  jeté  sur  la  voie,  sans  i|iio 
l'on  ait  pu  découvrir  son  assassin. 

»  l.e  convoi  du  chemin  de  fer  de  Fencliirrli-street,  parti  de  la  slalioii  à  dix 
heures  moins  un  quart  du  soir,  à  U.ickney,  (ni  il  prenait  des  voya^'enrs.  clait 
arrclc,  quand  une  personne  ayant  ouvert  un  des  wagons  pour  y  prendre 
place,  s'aperçut  quo  le  compartiment  où  il  allait  entrer  était  saturé  de  saii)f, 


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IMAGE  EVALUATION 
TEST  TARGET  (MT-3) 


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Photographie 

Sciences 

Corporation 


23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N.Y.  14580 

(7>6)  872-4503 


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XCII  INTRODUCTION. 

nol  so  promenait  en  France  sans  que  ni  la  police,  si  active, 
ni  h  gendarmerie,  aient  réussi  à  s'emparer  de  lui,  quoique 
l'on  eût  acquis  l'assurance  qu'il  avait  passe  plusieurs 
nuits  en  divers  endroits.  Eh  bien  !  si  ce  grand  crime  et 


Mir  les  coussins,  slt  les  bras  des  fauteuils,  aux  poignées  et  partout  enfin. 
Les  employés  du  cliemin  de  fer  furent  mis  au  courant  do  cet  accident,  et 
un  chapeau  qui  se  trouvait  dans  le  wagon  fut  remis  à  la  police.  Quelques 
daraes  placées  dans  le  compartiment  voisin  signalèrent  en  môme  iemps  des 
tachej  de  sang  qui  avaient  rejailli  à  travers  la  portière,  à  la  sortie  de  la 
station  de  Bow,  et  qui  se  trouvent  expliquées  par  les  médecins  par  le  fait 
que  Je  corps  de  la  victime,  jeté  sur  la  voie  par  la  portière  ouverte,  avait 
probablement  une  artère  coupée,  dont  le  sang  avait  jailli,  et  avait  été  porté, 
par  la  rapidité  de    la  marche  du  convoi,  jusque  sur  les  robes  des  dames. 

»  Le  mobile  de  l'assassinat  a  été  le  vol,  car  une  montre  d'or  et  un  lorgnon 
également  en  or,  que  portait  M.  Briggs,  ont  d'sparu;  la  montre  et  la  chaîne 
ont  été  enlevées  avec  violence  ,  l'anneau  près  de  la  boutonnière  du  gilet 
étant  brisé  et  restant  suspendu  au  gilet.  Le  seul  fait  qui  j)uisf:e  le  plus  favo- 
riser ■  ^s  recherches  de  la  police,  c'est  que  le  chapeau  trouve  dans  le  wagon 
appartenait  à  l'assassin,  qui  aura  pris  par  erreur  celui  de  M.  Briggs  pour  le 
sien.  Le  chapelier  est  connu  et  a  dû  donner  aujourd'hui  tour  les  renseigne- 
ments possibles.  Il  est  à  remarquer  que  la  victime  avait  uans  son  porte- 
monnaie  environ  4  liv.  et  demie  (112  fr,  50  c  )  auxquelles  il  n'a  pas  été 
louché.  L'assassin  n'aurait-il  pas  eu  le  temps,  ou  aurait-il  craint  d'être  dé- 
couvert en  approchant  de  la  station?  C'est  ce  que  l'on  ignore.  En  tout  cas, 
les  agents  de  la  police  de  la  Cité  et  ceux  de  la  police  métropolitaine  sont 
vivement  sur  l'alerte,  et  il  est  possible  que  l'on  découvre  quelques  traces  de 
l'assassin  avant  l'enquête  du  coroner,  fixée  à  mercredi,  pour  les  premières 
constatation*  olTicielles,  qui  ne  seront  qu'une  simple  formalité. 

•  Derniers  détails.  —  Tout  annonce  qu'une  lutte  terrible  a  dû  avoir  lieu 
entre  la  victime  et  l'assassin.  M.  Briggs  était  très  vigoureusement  constitué, 
et  de  plus  il  avait  un  gourdin  formidable  dont  il  est  possible  que  l'assassin 
se  soit  emparé  dès  le  début  de  la  lutte  pour  le  frapper  sur  la  tète.  On  se 
demande  comment  le  meurtrier  a  pu  quitter  le  train  sans  être  remarqué  :  il 
devait  avoir  du  sang  sur  lui,  et  ses  habits  devaient  être  en  désordre  et  dé- 
chirés. 

»  On  a  remarqué  que  les  deux  individus  qui  ont  ies  premiers  constaté 
l'état  du  compartiment  à  Hackney  étaient  commis  dans  la  même  maison  de 
banque  que  M.  Briggs.   »  (Express.  ) 

Il  faut  noter  que  des  crimes  horribles  de  ce  ger.rc  sont  journellement  dé- 
voilés par  la  presse  de  Paris  et  de  Londres.  Combien  d'autres  ne  pourrions- 
nous  pas  ajouter  si  nous  nous  occupions  de  ce  qui  se  passe  en  Italie ,  en 
Espagne,  en  Allemagne,  etc.  ! 


V  :  M  '•'■ 


xciit 


INTRODLCrrON. 

d'autres  encore  sont  restés  impunis  en  Europe  par  l'im- 
puissance de  la  police,  de  quel  droit  M.  Thiers  invoque-l-il 
la  nécessité  de  nous  imposer  la  rèfjle  anglaise  ou  les  con- 
ventions étrangères,  puisque  la  police  européenne  n'ob- 
tient pas  des  résultats  plus  favorables  que  la  police  sud- 
américaine?  Et  cependant  c'est  là  le  plus  grave  des  repro- 
ches que  M.  Thiers  a  accumulés  contre  l'Amérique  méri- 
dionale, si  injustement  calomniée  ! 

Il  n'est  cependant  que  trop  vrai  que  cette  nature  de 
griefs  s'est  traduite  en  réclamations  pécuniaires  ou  con- 
ventions étrangères,  comme  l'a  certifié  très  naïvement  l'il- 
lustre orateur.  Que  M.  Thiers  nous  permette  de  lui  adres- 
ser cette  question  :  Si,  au  lieu  d'un  respectable  magistrat, 
M.  Poinsot,  le  poignard  du  meurtrier  Jud  avait  percé  un 
cœur  britannique,  l'éminent  député  de  l'opposition  aurait-il 
consenti  à  ce  que  le  gouvernement  de  son  pays  signât  une 
convention  étrangère  avec  lord  Cowley? 

Mais,  laissant  de  côté  les  crimes  et  les  violences  qui 
peuvent  être  commis  sur  les  chemins  publics,  et  qui  sont 
des  actes  exclusivement  du  domaine  des  tribunaux  ordi- 
naires du  pays  dans  lequel  ils  ont  lieu,  —  nous  supplions 
l'illustre  auteur  de  ['Histoire  de  la  Révolution  française 
de  daigner  répondre  à  la  question  suivante  : 

De  nombreux  étrangers  furent  guillotinés,  emprisonnés 
et  volés  par  une  multitude  sans  frein  ,  pendant  les  dix  an- 
nées dans  lesquelles  on  vit  se  succéder  en  France  l'Assem- 
blée constituante,  l'Assemblée  législative,  la  Convention 
nationale  et  le  Directoire.  Les  gouvernements  auxquels  ap- 
partenaient ces  victimes  des  excès  révolutionnaires  se  sont- 
ils  hasardés  à  revendiquer  leurs  droits  et  à  exiger  des  con- 
ventions étrangères?  En  ont-ils  réclamé  plus  tard  au  Consu- 
lat? Et  enfin  l'empereur  Napoléon  I'^'^  leur  en  a-t-il  accordé? 

Non,  Monsieur  Thiers;  nous  avons  inutilement  feuilleté 


Li  Franc* 

a-t-elle  indemnisé 

les  tUrangeri 

victimes 

de  la  révolution? 


vif 


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Question                                    j  1 

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faite  11  M.  Thiers.                               î  i:     j 

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'  1   ■'     ■ 

i,r 

h; 


L«t  gouferncmenU 

étrangers 

ont-il(    réclamé? 


I.PS  n:itionK 

III!  pcuvunt  ètiR 

rendues 

responsalilcs 

lies  conséquencL's 

de»  giterruh  civili  s 


A-t-oii  n'rliiiiié 

des  conicntioiis 

étrangères 

il  lu  l■lls^ie 

b  propos 

lie  Ih  révuliilloii 

polunaisi!  ? 


XCIV  INTRODUCTION. 

votre  grand  ouvrage,  non-seulement  nous  n'avons  trouvé 
aucune  page,  aucune  ligne  où  soit  consigné  un  tel  l'ail;  mais 
il  n'existe  pas  un  seul  indice  qu'un  seul  de  ces  gouverne- 
ments ait  eu  alors  ou  depuis  une  prétention  si  insolite. 

En  cflet,  on  ne  peut  pas  rendre  les  peuples  responsables 
des  conséquences  d'une  guerre  civile;  car,  indépendam- 
ment de  ce  qu'on  ne  peut  pas  accorder  aux  étrangers  des 
avantages  et  des  privilèges  dont  ne  jouissent  pas  les  natu- 
rels, chacun  sait  que  les  gouvernements  de  fait  formés  par 
les  partis  dissidents,  représentant  les  opinions  entre  les- 
quelles le  pays  est  divisé,  sont  considérés  comme  étant  dans 
le  cas  de  deux  nations  qui  ne  reconnaissent  pas  de  supérieur 
sur  h.  terre,  et  qui,  ne  pouvant  s'entendre,  ont  recours  aux 
armes  (i). 

Néanmoins,  comme  M.  Thiers  trouvera  sans  doute  plus 
opportun  de  faire  l'application  de  ses  doctrines  au  droit 
moderne,  nous  laisserons  la  révolution  de  i  789,  pour  l'a- 
mener sur  le  terrain  de  l'actualité.  Cela  nous  convient 
tout  aussi  bien.  Voyons  si  la  base  de  son  argumentation  est 
plus  solide  dans  un  cas  que  dans  l'autre.  Nous  deman- 
dons :  La  France  ,  l'Angleterre  et  les  autres  puissances 
de  premier  ordre  ont-elles  réclamé  des  conventions  étran- 
gères à  la  Russie  pour  les  préjudices  qu'ont  éprouvés  ré- 


(1)  La  guerre  civile  rompt  les  liens  de  la  société  et  du  gouvernement , 
ou  elle  en  suspend  du  moins  la  force  et  l'efTet;  elle  donne  naissance  ,  dans 
la  nation,  à  deux  partis  indépendants,  qui  se  regardent  comme  ennemis  et 
ne  réconnaissent  aucun  juge  commun.  II  faut  donc,  de  nécessité,  que  ces 
deux  partis  soient  considérés  comme  formant  désormais,  au  moins  pour  un 
temps,  deux  corps  séparés,  deux  peuples  différents.  Que  l'un  des  deux  ait 
eu  tort  de  rompre  l'unité  de  l'Etat,  de  résister  à  l'autorité  légitime,  ils  n'en 
sont  pas  moins  divisés  de  fait.  D'.iiilours,  qui  les  jugera,  qui  prononcera 
de  quel  côié  se  trouve  le  tort  ou  la  justice  ?  Ils  n'ont  point  de  supérieur 
commun  sur  la  leire.  Ils  sont  donc  dans  le  cas  de  (;eux  nations  qui  entrent 
en  contestation,  et  qui,  ne  pouvant  s'accorder,  ont  recours  aux  armes.  (Voyez 
Vattel,  Droit  des  gens,  tome  IV,  p.  154-155.) 


INTRODUCTION.  XCV 

cemmenl  leurs  nationaux  par  suite  de  la  lutte  sainte  et 
héroïque  soutenue  par  la  nationalité  polonaise  opprimée? 
Pourquoi  n'en  ont-ils  pas  exigé? 
Quelle  est  l'attitude  prise  par  les  puissances  maritimes,    Enn-t.nn.éciamé 

,  aux  goiiveriiemonti 

c'est-à-dire  par  l'Angleterre  et  la  France,  en  présence  du  deWM-innp.on 
spectacle  qu'oifre  au  monde  la  lutte  gigantesque  de  l'Ame-  *"''^^  ''"'""""'''' 
riquc  du  Nord?  Il  y  a  là  de  véritables  abus  contre  le  pa- 
villon de  CCS  grandes  puissances,  il  y  a  des  violences  do 
tout  genre;  on  confisque  les  biens  de  tous  ceux,  étrangers 
ou  nationaux,  qui  prennent  part  à  ia  lutte;  on  soumet  les 
étrangers  au  service  militaire,  et  on  leur  impose  des  im- 
pôts et  des  contributions  indirectes  de  guerre;  enfin,  les 
étrangers  sont  fréquemment  assimilés,  dans  la  pratique, 
aux  enfants  du  pays  dans  toutes  les  charges  et  obligations; 
et  néanmoms  —  s'est-on  permis  de  réclamer  des  co/u'eu- 
(ions  étrangères  aux  gouvernements  de  Washington  et 
de  Richmond?  Pourquoi  ne  l'a-t-on  pas  fait?  Nous  con- 
naissons et  nos  lecteurs  connaissent  aussi  la  réponse  que 
nous  ferait  l'illustre  liistorien  :  c'est  que  les  Anglo-Saxons 
sont  puissants ,  tandis  que  les  Ilispano-Américains  sont 
affaiblis  et  divisés.  La  doctrine  peut  être  commode  et  ex- 
péditive,  mais  elle  n'en  est  pas  moins  dangereuse,  comme 
nous  le  verrons  plus  lard. 

Avec  l'Amérique  du  Sud,  nous  le  sa'  ons  par  expérience, 
le  droit  des  gens  tel  qu'on  l'inte;  prête  aujourd'hui  est 
lettre  morte,  et  on  regarde  comme  inutile  tout  argument 
qui  ne  peut  être  appuyé  sur  la  force,  véritable  droit  mo- 
derne. Ces  conséquences  ne  sont  même  pas  limitées  seule- 
ment à  l'Amérique  méridionale.  La  lutte  héroïque  que  sou- 
tient actuellement  le  petit  royaume  de  Dancmarck  contre 
le  pouvoir  colossal  de  toute  l'Allemagne  et  de  l'Autriche, 
par  suite  de  la  violation  flagrante  du  droit  convention- 
nel fondé  sur  les  traités  de  1852   garantis  par  l'Angle- 


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Li  régie  anglaise 
appliquée  nu  UiùaII. 


Actes  analogues 

auxquels 

a  élé  soumise 

U  France. 


XCVI  INTRODUCTION, 

terre,  est  un  nouveau  fait  qui  corrobore  notre  assertion, 
et  il  n'est  pas  impossible  que  cet  attentat  reçoive  la  sanc- 
tion des  mêmes  nations  (jui  devaient  garantir  l'intégrité 
de  cette  convention,  par  la  raison  qu'il  s'agirait  de  lutter 
contre  un  pouvoir  qui  représente  une  population  de  cin- 
quante millions  d'àmes. 

L'empire  du  Brésil,  avec  toute  sa  prospérité,  son  gou- 
vernement régulier,  son  administration  irréprochable  et 
la  paix  inaltérable  dont  il  jouit,  n'a  pu  se  soustraire  à  ces 
actes  de  violence  commis  en  pleine  paix,  actes  que  l'illus- 
tre orateur,  tout  en  reconnaissant  tout  ce  qu'ils  ont  d'o- 
dieux, a  bien  voulu  caractériser  du  nom  de  règle  anglaise. 
L'acte  de  ce  genre  qu'a  exercé  la  marine  de  Sa  Majesté 
Britannique  dans  la  baie  de  Rio-Janéiro  en  1803,  et  qu'avait 
autorisé  M.  Christie,  ministre  résidant  anglais  à  la  cour  du 
Brésil,  est  un  autre  fait  qui  n'a  pas  été  désapprouvé  olficiel- 
Icment,  bien  que  l'Europe  entière  et  le  peuple  anglais  lui- 
même  l'aient  accueilli  avec  la  plus  profonde  indignation  (i). 

Avant  de  soutenir  de  sa  parole  éloquente  une  doctrine 
si  peu  d'accord  avec  le  caractère  et  la  loyauté  du  peuple 
français,  l'illustre  historien  aurait  bien  fait  de  consulter  les 


(1)  Parmi  les  diverses  interpellations  auxquelles  donna  lieu  devant  le  pnr- 
lenientcot  atlentat  contre  le  droit  des  gens,  citons  celle  qui  émana  de  M.  de 
Sejniour-Filzgerald,  dans  la  séance  du  17  juillet  de  la  chambre  des  communes. 
Cet  orateur,  après  avoir  appelé  l'atlenlion  de  ses  collègues  sur  l'état  des 
relations  de  l'Angleterre  avec  le  Brésil,  fit  observer  que  le  représentant  de 
l'Angleterre  à  la  conférence  de  Paris  ayant  fait  la  proposition  ,  acceptée  en 
principe,  que  tout  différend  entre  deux  puissances  fût  à  l'avenir  soumis  à 
l'arbitrage  d'une  troisième  puissance ,  il  était  étrange  que  la  puissance  qui 
avait  fait  celle  proposition  fût  la  première  à  recourir  aux  moyens  coërcitifs 
au  lieu  d'invoquer  un  arbitrage.  L'orateur  adressa  un  blâme  sévère  au  gou- 
vernement pour  n'avoir  pas  désavoué  la  conduite  de  M.  Ciirislie,  et  il  termina 
eu  lui  demandant  s'il  était  disposé  à  donner  satisfaction  au  Brésil,  comme  il 
l'avait  f>iit  au  Paraguay,  et  à  rétablir  lus  bonnes  relations  entre  les  deux 
pays.  (Voyez  la  séance  du  17  juillet  1863  de  la  chambre  des  communes.) 


INTRODUCTION. 


xcvn 


serlion, 
a  sanc- 
nlégrilé 
e  lutter 
(le  cin- 

ion  gou- 
hablc  et 
ire  à  CCS 
,e  l'illus- 
ont  d'o- 
anglaise. 
a  Majesté 
!t  qu'avait 
a  cour  du 
vé  olficicl- 
[iglais  lui- 
rnation  (A). 
e  doctrine 
du  peuple 
nsulter  les 


levant  le  pi>r- 
iima  de  M.  de 
les  communes, 
sur   l'état  des 
[présentant  de 
] ,  acceptée  en 
tenir  soumis  à 
I  puissance  q>'i 
yens  coërcilifs 
fevcre  au  gou- 
],  et  il  termina 
Èsil,  comme  il 
Lire  les  deux 
lommunes.  ) 


annales  de  la  diplomatie  européenne,  et  peut-être  y  aurait-il 
trouvé  plus  d'un  souvenir  d'actes  analogues  imposés  à  son 
pays  à  l'époque  où  la  Grande-Bretagne  était  la  reine  abso- 
lue des  mers.  En  tout  cas,  qu'il  nous  permette  de  réveiller 
sa  mémoire  en  reproduisant  les  termes  énergiques  dans  les- 
quels M.  Rouillé,  ministre  des  aiïaires  étrangères  de  France, 
protestait,  dans  une  note  adressée  au  Foreign-Office  en 
1755,  contre  l'application  réitérée  de  \a  règle  anglaise  à 
la  marine  française.  Le  digne  ministre  de  Louis  XV  disait 
alors  : 

«  L'attaque  du  mois  de  juillet  dernier  et  la  prise  de  deux  piraterie  inguiie. 
navires  du  roi  en  pleine  mer,  sans  aucune  déclaration  de 
guerre,  ont  été  une  insulte  publique  pour  le  pavillon  de  Sa 
Majesté,  insulte  à  la  suite  de  laquelle  Sa  Majesté  eût  donné 
libre  cours  au  juste  ressentiment  que  lui  inspirait  un  pro- 
cédé aussi  irrégulier  que  violent,  si  elle  avait  pu  se  per- 
suader que  l'amiral  Boscawen  eut  agi  de  cette  manière  en 
vertu  d'ordres  de  sa  cour. 

»  Un  égal  motif  avait  porté  Sa  Majesté  à  suspendre  son 
jugement  sur  les  pirateries  qu'exercent  les  navires  anglais, 
depuis  plusieurs  mois ,  contre  la  navigation  et  le  com- 
merce des  sujets  de  Sa  Majesté ,  au  mépris  du  droit  des 
gens,  de  la  foi  des  traites,  des  usages  établis  chez  les  na- 
tions civilisées  et  des  égards  que  Ion  se  doit  réciproque- 
ment. 

»  Toutefois,  le  roi  avait,  malgré  cela,  quelques  motifs 
pour  espérer  que  Sa  Majesté  Britannique,  aussitôt  après 
son  retour  à  Londres,  désapprouverait  la  conduite  de  son 
amirauté  et  des  officiers  de  sa  marine,  et  donnerait  à  Sa 
Majesté  une  satisfaction  proportionnée  à  l'injure  et  aux 
dommages  qu'elle  avait  reçus. 

»  Mais,  voyant  que  le  roi  d'Angleterre,  loin  de  punir  les 
brigandages  de  la  marine  anglaise,  les  encourage  et  les 


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Appioliatlon 

du  fuit 

pirlcgouverni'incnt 

iTitaiinique. 


Conduite  contraire 

auiviei'n  loiid  ti-inps 

par  la  Frunce. 


INTRODUCTION. 

Stimule  au  contraire,  en  demandant  à  ses  sujets  de  nou- 
veaux secours  contre  la  France,  Sa  Majesté  maiiquerdil  à 
ce  qu'elle  doit  à  sa  propre  gloire,  à  la  dif^nilé  de  sa  cou- 
ronne et  à  la  défense  de  ses  peuples,  si  elle  diiïérait  plus 
longtemps  d'exiger  du  roi  de  la  Grande-Bretagne  une  ré- 
paration solennelle  de  l'outrage  fait  au  pavillon  français  et 
des  préjudices  causés  à  ses  sujets  (^),j) 

Il  est  de  notre  devoir  de  dire,  à  l'honneur  de  la  France, 
que  jamais  actes  semblables  n'ont  été  pratiqués  par  ses 
armées  ni  par  sa  marine,  et  que  c'est  la  première  fois 
qu'une  telle  doctrine  a  été  conseillée  du  haut  de  la  tri- 
bune législative.  Nous  pourrions,  au  contraire,  citer  des  cas 
nombreux  oii  la  diplomatie  et  les  armes  françaises  ont  été 
mises  au  service  des  peuples  faibles,  quand  on  a  prétendu 
leur  appliquer  la  règle  anglaise  sans  de  justes  motifs. 

Il  est  évident  que  M.  Thiers,  en  traitant  comme  il  l'a  fait 
l'Amérique  méridionale,  a  subi  une  de  ces  mauvaises  ins- 
pirations qui  laissent  un  souvenir  fâcheux  dans  la  vie  pu- 
blique des  grands  hommes,  et  nous  le  regrettons  d'autant 
plus  que,  il  y  a  peu  de  temps,  nous  recevions  de  l'illustre 
savant,  des  témoignages  d'une  nature  toute  différente  (2). 


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(1)  Voyez  le  Guide  diplomatique,  par  le  baron  Ch.  de  Martens,  t.  II. 

(2)  Ayant  offert  à  M.  Thiers  un  exemplaire  du  premier  volume  de  notre 
ouvrage  sur  l'Amérique  latine,  il  nous  fit  l'honneur  de  nous  répondre  par  la 
lettre  suivante  : 

l'aris,  le  as  mai  1862. 

Monsieur  , 
J'ai  à  vous  accuser  réception  de  l'envoi  que  vous  avez  bien  voulu  me  faire 
du  commencement  de  votre  travail  sur  TAmérique  latine.  Aussitôt  que  mes 
occupations  me  laisseront  un  peu  deloisir,  jelirai  avecun  grand  intérêt  voire 
ouvrage  sur  un  pays  qui  m'a  toujours  inspiré  la  plus  vive  sijmpathie.  En 
attendant,  veuillez  agréer,  Monsieur,  mes  remerciements  avec  l'assurance  de 
mes  sentiments  très  distingués. 

A.  Tbiers. 

A  MoDsiear  0.  CuNo,  h  Paris. 


I         I 


INTRODUCTION.  XCIX 

La  règle  anglaise  a  été  aussi  adoptée  par  rAmérique  du 
Nord,  et  ce  qui  nous  parait  plus  significatif,  c'est  que  la 
première  application  qu'en  a  faite  cette  république  a  été 
contre  la  fière  Albion.  —  On  se  rappelle  l'attaque  qui  a  eu 
lieu  dans  la  baie  de  Saint-Jean  de  Nicaragua  et  celle  du 
vapeur  britannique  Trent  par  la  corvette  des  Etats-Unis  le 
San  Jacinto.  Le  cabinet  de  Washington  a  approuvé  ce  der- 
nier acte  en  élevant  ie  capitaine  Wilkes,  auteur  de  l'attentat, 
au  rang  de  commodore  (i).  Nous  pourrions  en  citer  beau- 


Lt  p«iue  du  Ulion. 


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(1)  Voici  ce  que  disait,  sur  cet  attentat,  un  des  organes  les  plus  autorisés 
(le  l'opinion  publique  en  Europe  : 

t  L'opinion  publique  s'est  vivement  émue  dans  toute  l'Europe  de  l'arres- 
tation des  deux  ministres  de  la  Confédération  américaine  du  Sud  près  les 
cours  de  France  et  d'Angleterre,  MM.  Slidell  et  Masor,  saisis  à  bord  du 
itcamcr  anglais  le  Trent,  par  le  navire  de  la  marine  des  Etats-Unis  le  San 
Jacinlo. 

•  Lu  presse  anglaise  a  exprimé  la  plus  vive  indignation,  et  celle  des 
autres  nations,  la  France  en  tête,  s'est  associée,  sinon  aux  colères  qui  se 
sont  fait  jour  en  Angleterre,  du  moins  aux  regrets  très  légitimes  que  cet 
incident  est  de  nature  à  provoquer. 

»  L'acte  commis  par  le  commandant  Wilkes  n'est  malheureusement  pas 
sans  précédent,  et  malheureusement  encore  pour  l'Angleterre  on  a  le  droit 
de  se  demander  si  elle  n'est  pas  moins  fondée  que  toute  autre  puissance  à 
s'en  plaindre?  N'a-t-elle  pas  donné,  en  bien  des  circonstances,  l'exemple 
des  plus  graves  abus  de  la  force,  et  la  supériorité  incontestée  de  sa  marine 
n'a-t-elle  pas,  plus  d'une  fois,  couvert  les  plus  flagrantes  violations  du  droit 
des  gens? 

»  La  publication  récente  du  volume  des  documents  ofliciels  échangés  entre 
la  légation  de  la  république  du  Paraguay  et  le  gouvernement  de  Sa  Majesté 
Britannique,  relativement  à  la  question  Canstatt,  en  contient  encore  une 
preuve  bien  frappante...  . 

»  Deux  navires  de  guerre  anglais,  leBunard  et  le  Grappler,  ont  tiré  sur  un 
navire  du  Paraguay  dans  un  port  ami,  sans  déclaration  préalable  de  guerre, 
et  contre  un  diplomate  qui  venait  de  remplir  avec  succès  une  mission  si 
utile  à  l'Angleterre. 

"  Qu'on  juge  de  la  gravité  de  l'acte,  de  la  gravité  des  circonstances  qui 
l'accompagnèrent,  et  qu'on  compare  l'attaque  dirigée  contre  le  Tacuari  à  la 
regrettable  capture  opérée  par  le  San  Jacinto  sur  le  Trent. 

•  Il  est  vrai  que  ce  n'est  pas  à  l'Angleterre  tout  entière  qu'il  faut  faire 
remonter  la  responsabilité  de  cet  acte  odieux  ;  ce  n'est  pas  à  la  nation  bri- 


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Edgériiien 

nnive  et  originale 

d«  M,  Tliier*. 


Quïsliont 
ti  M.  Tliieii. 


e  INTRODUCTION. 

coup  (raulres,  sans  compter  les  fréquentes  vexations  aux- 
(juellcs  sontexposés  les  sujets  de  Sa  Majesté  nrilauniquede 
la  part  de  l'une  et  de  l'autre  des  deux  nouvelles  nations 
formées  par  la  division  de  la  grande  répuljli({ue  dej-  an- 
ciens Etats-Unis. 

Enfin,  les  exagérations  de  l'honorable  député  atteignent 
les  dernières  limites  de  l'originalité  en  même  temps  qu'elles 
témoignent  de  la  naïveté  avec  laquelle  il  a  acce|)té  des  ac- 
cusations invraisemblables,  lorsiju'il  aniriiie  que  «  les  de- 
»  mandes  d'indemnité  sont  toujours  proportionnées  à  l'é- 
»  tendue  du  commerce  que  chaque  nation  européenne  fait 
»  avec  ce  pays.  » 

Si  l'on  pouvait  prendre  au  sérieux  cette  plaisante  asser- 
tion, nous  dirions  qu'elle  prouve  une  seule  chose,  l'élasti- 
cité qu'ont  ac(iuise  dans  ces  pays  les  conventions  étran- 
gères et  surtout  la  règle  anglaise! 

Maintenant  que  nous  avons  répondu  aux  reproches  in- 
considérés de  M.  Thiers,  il  nous  reste  à  l'interroger  sur 
les  points  suivants  : 

Pourquoi  les  gouvernements  des  grandes  puissances  ma- 


2«i 


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tanniqiie,  c'est  au  gouvernement  anglais.  En  effet,  la  presse  anglaise  a  blâmé 
la  conduite  du  cabinet  de  Saint-James  dans  cette  affaire,  et  lorsque  la  ques- 
tion a  été  soumise  au  docteur  Ptiiiiimore,  celui-ci,  à  trois  reprises  différentes, 
s'est  prononce  en  faveur  du  Paraguay.  —  «  Il  est  hors  de  doute,  a-l-il 
»  affirmé,  que  les  réclamations  de  l'Angleterre  contre  le  Paraguay  relativement 
>  à  l'affaire  Canstatt,  ont  dû  être  fuites  sans  connaître  l'état  de  la  question, 
*  et  que  leurs  demandes  n'avaient  aucune  garantie  et  aucune  autorité  du 
»  droit  public  et  international.   » 

»  Plus  tard  le  gouvernement  britannique  a  parfaitement  connu  l'état  de 
la  question. 

»  Il  est  à  désirer  que  la  capture  faite  à  bord  du  Trent,  bien  qu'on  ne 
puisse  l'assimiler  en  rien  à  l'attaque  dirigée  contre  le  Tacuari,  rappelle  le 
gouvernement  anglais  à  un  plus  juste  senlimiut  du  droit  des  autres  nations, 
lui  qui  montre,  dans  la  circonstance  actuelle,  un  sentiment  si  prononcé  des 
droits  delà  grande  nation  britannique.  > 

(  Indépendarice  belge  du  6  décembre  1861.) 


Il 


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( 
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INTRODLT.TIOM.  CI 

rilinies  se  préoccupont-ils  autant  de  nt'gocior  (Ifs  traités 
pour  stipuler  les  base  de  leurs  relations  internationales 
avec  les  i)cuples  de  l'Amérique  latine,  s'ils  n'ont,  quand 
cela  convient  à  leurs  intérêts,  d'autre  guide  à  suivre  avec 
eux  que  l'application  de  la  rrglc  anglaise:^ 

Gomment  M.  Tliiers  entend-il  la  souveraineté  et  l'égalité 
des  nations,  si  quehiues-unes  d'entre  elles  doivent  être  as- 
sujetties aux  caprices  des  gouvernements  forts  cl  plus  ou 
moins  scrupuleux  (iJ? 

A  quoi  sert  l'autorité  de  Grotius,  de  Vatlel,  de  Puiïen- 
dorff,  dcKliiber,  de  Marlens,  de  VVhealon,  de  Ilefl'ter,  de 
Piiillimore  et  de  tant  d'autres  illustres  professeurs  de  droit 
international,  si  leurs  doctrines  ne  doivent  être  consultées 
que  l'^-squc  le  droit  est  du  côté  du  plus  fort? 

Enim,  pourquoi  les  cabinets  européens  ont-ils  sollicité 
des  gouvernements  américains  leur  adhésion  aux  principes 


l.'iutorili 

de  (îinliuri, 

(le  VBltel.elc, 

n'c^t  iiiv(i(ju(ie 

quo  lorsque  le  droit 

tul  (lu  I  Ali 

(lea  plub  furl.4. 


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isances  ma- 


(1)  Voici  de  quelle  manière  nous  la  comprenons  :  «  Par  l'égalité  des 
nations,  on  entend  que  les  droits  de  chacune  doivent  être  respectés  autant 
que  ceux  de  toute  autre,  sans  distinction  de  celles  qui  sont  puissantes  ou 
de  celles  qui  n'occupent  qu'un  rang  secondaire  sur  la  carte  des  peuples  » 
(Voir  Martens  ,  Précis  du  droit  des  gens  moderne  de  l'Europe  ,  édition 
Ciiiillaumiii,  t.  I",  §  123,  pag.  322  ;  Kluber  ,  Droit  des  gens  moderne  de 
l'Europe,  édition  Guillaumin,  §  88,  pag.  116  et  117.)  «  Il  n'y  a  pas  de  pe- 
tit peuple,  dit  Victor  Hugo.  La  grandeur  d'un  peuple  ne  se  mesure  pas  plus 
au  nombre  que  la  grandeur  d'un  iionime  ne  se  mesure  à  la  taille.  L'unique 
mesure,  c'est  la  quantité  d'intelligence  et  la  quantité  de  vertu.  Qui  donne 
un  grand  exemple  est  grand.  Les  petites  nation.s  seront  les  grandes  nations 
le  jour  où  ,  à  côté  des  peuples  forts  en  n.ombre  et  vastes  en  territoire,  qui 
s'obstinent  dans  le  fanatisme  et  les  préjugés,  dans  la  haine,  dans  la 
guerre,  dans  l'esclavage  et  dans  la  mort,  elles  pratiqueront  doucement  et 
fièrement  la  fraternité,  abhorreront  le  glaive,  anéantiront  l'échafaud,  glori- 
fieront le  progrès...  Les  mots  sont  vains  si  les  idées  ne  sont  pas  dessous.  Il 
ne  suffît  pas  d'être  la  république,  il  faut  être  encore  la  liberté;  il  ne  sufTit  pas 
'l'être  la  démocratie,  il  faut  encore  être  l'humanité.  »  (Lettre  à  M.  le  pas- 
teur Dort,  de  Genève.  Hauteville-House ,  17  novembre  1862.  Journal  la 
Presse,  24  novembre.)  Voyez  Vattel,  dernière  édition  augmentée  par  M  Pra- 
dier  Fodéré,  t.  II,  c.  m,  §  37,  p.  2. 


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L'Amériqiia  du  Sud 
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(leiléii'uui! 
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Cil  INTRODUCTION. 

hiimanilairns  qui  furnnt  slipulôs  rians  In  congrôs  do  Paris, 
si  ces  principes  «lovaient  rlro  violés  si  peu  de  temps  après 
leur  proclamation  solennelle? 

Mais  CCS  questions  nous  mèneraient  trop  loin,  surtout, 
si  nous  nous  laissions  entraîner  par  les  sentiments  de 
juste  indi^f nation  que  nous  a  causés  la  doctrine  préco- 
nisée par  M.  Tliiers. 

Qu'il  n'oublie  pas,  cependant,  (|ue  pour  s'opposer,  à  l'a- 
venir, aux  conventions  clrawjvrcs,  rAméricjue  latine  a  dos 
régie angiaitt    apmées  formldablos,  celles  des  chidres  que  représente  son 

et  lei  conventiom 

^éirangirei.  commorco,  ct  quc  ce  commerce  alimente  en  grande  partie 
ceux  de  l'Angleterre  et  de  la  France  ;  qu'il  se  rappelle  aussi 
que  contre  la  règle  anglaise  les  moyens  do  résistance  abon- 
dent, moyens  dont  l'Angleterre  a  eu  des  exemples  mémo- 
rables dans  les  malbeureuses  invasions  dirigées  par  elle 
contre  Buénos-Ayres  en  4800  et  en  1807,  ainsi  que  dans  la 
lutte  soutenue  de  1838  à  1850  par  ce  dernier  pays  contre 
les  deux  plus  puissantes  nations  du  monde,  avec  des  résul- 
tats bien  connus  de  l'illustre  historien. 

Nous  devons  confesser  que  nous  avons  éprouvé  un  vérita- 
ble désenchantement  lorsque  nous  avons  entendu,  en  186-4, 
l'orateur  éloquent  de  1850 ,  et  nous  ne  doutons  pas 
qu'une  impression  semblable  n'ait  attristé  toute  l'Amé- 
rique, oîi  ses  talents  et  son  nom  avaient  acquis  une  célc- 
M.  Thieri       ^^^^^  graudc  et  méritée.  Dans  une  telle  disposition  d'es- 

D'«  ét«  ni  logique   prit  que  M.  Thiers  nous  permette  de  lui  faire  observer, 

ni  babila  politique.    *■ 

avec  la  même  liberté  dont  il  vient  d'user  à  l'égard  de 
l'Amérique,  qu'il  n'a  été,  dans  cette  occasion,  ni  logique 
ni  habile  politique. 

//  n'a  pas  été  logique,  parce  qu'en  1850,  dans  un  autre 
discours,  aussi  d'opposition,  en  soutenant  l'intervention  de 
la  France  à  Buénos-Ayres,  il  fit  ressortir  l'immense  avenir 
de  l'Amérique  espagnole  et  la  supériorité  qu'elle  offrait, 


I 


(1)  Nous  appelons  l'attention  de  l'illustre  savant  sur  le  tableau  comparatif 
du  commerce  de  la  France  avec  l'Amcriijue  latine  do  1830  à  1860,  n»  17.  Ce 
tableau  lui  démontrera  que  ce  progrès  a  été  L.jn  plus  considérable  depuis 
1850. 

(2)  Discours  prononcé  à  l'Assemblée  législative  en  1850.  M.  Thiers  sou- 
tenait alors  la  nécessité  de  continuer  l'intervention  armée  à  la  Plata,  pendant 
que  le  gouvernement  français  i  égociait  le  traité  Le  f'rédour,  qui  la  fit  cesser. 


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INTRODUCTION.  ni! 

pour  lo  commorcn  d»;  la  Franco,  surrAmcriqnn  anglaise; 
puis,  appréciant  les  progrès  de  rAinéricuio  méridionale,  il 
ajoiit.iit  : 

«  Savez-vous  c  (|ui  se  passe  dans  rAméri(|ue  du  Sud? 
Là,  vous  ave/  à  l'aire  à  des  nations  dont  la  croissance  est 
si  rapide  (Qu'elle  dépasse  siiigulièrenient  celle  de  l'Ainc- 
ricjue  du  Nord.  Dans  l'Amérique  dit  Nord  la  population,  c? 
prosfiue  tous  les  cliilTres  do  croissance  sont  analogues  à 
celui-là,  double  en  vingt  ans  à  peu  près.  Dans  l'Amérique 
du  Sud,  je  pourrais  vous  donner  des  états  qui  vous  le 
prouveraient,  la  population  triple  en  douze  années. 

»  Le  commerce  de  la  Plata,  en  douze  années  ,  a  monté  de 
k  à  5  millions  ii  AO  millions  (^).  Voilà  la  progression  du 
commerce  et  de  toute  chose  en  ce  pai/s-là  (2).  » 

Nous  laissons  au  lecteur  éclairé,  qui  a  pu  apprécier 
l'exactitude  des  cliidres  contenus  dans  les  chapitres  prc- 
ccdenls ,  lo  soin  de  concilier  rimportancc  que  M.  Thiers 
accordait  à  l'Amérique  espagnole  en  1850,  avec  la  situation 
niallieureuse  dans  laquelle  il  la  représente  en18C4;  on 
sera  bien  forcé  de  convenir  avec  nous  que  iM.  Thiers  n'est 
plus  le  même  en  1804  qu'en  1850. 

//  n'a  pas  clé  habile  politique,  parce  (ju'il  a  blessé  dans  ce 
qu'il  a  déplus  cher  tout  un  continent,  dont  les  populations 
vigoureuses  sont  arrivées  en  moins  de  trente  ans  à  entre- 
tenir avec  la  France  un  commerce  plus  important  pour  elle 
que  celui  qu'elle  peut  faire  avec  quelque  autre  pays  du 


Stt  opinion» 

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INTRODUCTION. 


monde  que  ce  soit  ;  populations  dont  les  sympathies  se 
traduisent  par  des  faits  non  équivoques,  qui  tendent  à  les 
unir  à  la  France  par  des  liens  étroits  et  durables  d'amitié 
et  de  commerce  (i).  En  les  blessant,  il  a  bien  gratuitement 
porté  préjudice  à  son  pays,  car  c'est  là  un  moyen  infaillible 
de  détourner  le  penchant  naturel  qui  pousse  ces  peuples  vers 
la  nation  française. 

Heureusement,  il  ne  manque  pas  en  France  d'hommes 
d'Elat  pratiques  qui  ont  compris  et  adopté  une  politique 
tout  à  fait  différente  de  celle  qu'a  conseillée  d'une  ma- 
nière irréfléchie  l'illustre  historien. 


(1)  Un  de  nos  bibliographes  les  plus  éclairés  ,  qui  apprécie  en  termes 
bienveillants  l'i:Tiportance  de  notre  ouvrage  ,  mais  qui  partage  aussi  les 
préoccupations  aujourd'hui  à  la  mode  contre  l'Amérique  espagnole,  n'a  pu 
s'empêcher  de  nous  exprimer  la  mauvaise  humeur  que  lui  a  causée  celte 
sympathie  trop  vivement  manifestée  dars  le  Mémoire  qui  sert  d'introduction 
au  premier  volume  de  notre  Collection.  Voici  comment  nous  traite  et  nous 
conseille  le  savant  allemand  : 

«  Nous  excusons  volontiers  un  peu  de  présom|rtion  chez  les  Hispano- 
Américains.  Nous  devons  même  leur  en  désirer,  car  il  n'y  a  que  le  senti- 
ment très  prononcé  de  leur  propre  valeur,  ainsi  que  les  autres  illusions 
propres  à  la  jeunesse,  qui  puissent  les  empêcher  de  désespérer  de  leur 
avenir  et  leur  donner  le  courage  de  recommencer  toujours  leur  œuvre ,  afin 
de  conduire  leur  patrie  vers  un  avenir  glorieux  ;  mais  nous  devons  avant 
tout  souhaiter  que  les  Américains  du  Sud  réfléchissent  sérieusement,  et  qu'au 
lieu  de  poursuivre  follement  les  théories  françaises,  ils  tâchent  de  revenir 
vers  la  base  que  leur  indique  leur  nationalité  ,  c'est-à-dire  qu'ils  essaient 
d'arriver,  non  à  un  développement  «  latin,  »  c'est-à-dire,  néo-français,  mais 
à  un  développement  néo-espagnol ,  dans  le  même  sens  que  celui  qui  se 
trouve  indiqué  dans  le  développement  néo-anglais,  œuvre  des  Anglo-Amé- 
ricains. Mais  pour  arriver  à  cette  fin,  ils  r.')  devraient  pas,  entre  autres 
choses ,  choisir  Paris  pour  l'instruction  supérieure  de  leurs  jeunes  gens 
comme  ils  le  font  maintenant  ;  ils  devraient  au  contraire  les  envoyer  à 
Madrid  ou  dans  les  universités  espagnoles,  et  s'inspirer  de  la  littérature 
espagnole  au  lieu  de  prendre  leurs  idées  dans  les  écrits  de  Voltaire,  Rous- 
seau, Eugène  Sue  et  autres  Français  semblabh'  .  »  (Voyez  l'article  biblio- 
graphique de  M.Wappaens  dans  le  Journal  des  Savants  de  Gœttingue,  1863, 
n»  7,  p.  230.) 


INTRODUCTION. 


CT 


X. 


Lorsque  nous  avons  entrepris  la  tâche  difficile  do  ras- 
sembler les  précieux  éléments  qui  >loivent  servir  de  bases 
à  rhistoire  générale  de  l'émancipation  politique  des  an- 
ciennes colonies  de  l'Amérique  latine,  nous  n'avions  pas 
l'intention  de  donner  à  ce  travail  l'immense  développem3nt 
qu'il  a  acquis. 

En  elTet,  au  lieu  d'une  simple  collection  de  traités  que 
nous  avions  offerte  à  nos  lecteurs  d'Europe  et  d'Amérique, 
nous  sommes  heureux  de  pouvoir  leur  présenter  aujour- 
d'hui, non  pas  une  histoire  complète  de  notre  révolution, 
mais  au  moins  un  aperçu  riche  de  faits  historiques,  ac- 
compagné de  documents  qui  lui  servent  de  complément, 
et  dont  l'ensemble  rend  très  facile  et  à  la  portée  de  tous 
l'élude  de  cette  longue  période,  la  plus  intéressante  de 
l'existence  des  peuples  de  l'Amérique  du  Sud. 

Toujours  guidé  par  notre  désir  de  facihter  les  re- 
clierches  de  ceux  qui  se  consacrent  à  l'étude  des  grands 
événements  qui  ont  préparé  et  développé  la  révolution 
de  l'indépendance ,  nous  avons  cru  devoir  diviser  notre 
travail  en  trois  grandes  parties,  dans  l'ordre  suivant  : 

La  première  comprend  les  luttes  héroïques  soutenues 
par  1  ancienne  vice-royauté  de  Buénos-Ayres,  devenue  en- 
suite Provinces-Unies  du  Rio  de  la  Plata,  contre  l'autorité 
de  la  métropole,  pendant  que  celle-ci  dominait  encore 
dans  le  haut  et  le  bas  Pérou,  le  Chili  et  une  partie  de 
l'Equateur,  et  contre  les  armées  du  Portugal  et  du  Brésil, 
qui  occupèrent  successivement  la  province  de  Montevi- 
deo, de  1810  à  1828,  c'est-à-dire  depuis  l'inauguration 


DéTeloppement 
consiclérabla 

qu'»  prit 
CCI  ouvrage. 


Division 

dea  maiièrei 

pour  faciliter 

l«t  recherdies. 


Premikre  Mclion. 


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Seconde. 


Troitibme. 


Ouvrtges  consultai 
par  l'auteur. 


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INTRODUCTION. 


(le  l'ère  révolutionnaire  par  le  peuple  de  Buénos-Ayres, 
jusqu'à  la  victoire  incontestée  de  l'indépendance  dans  cette 
vaste  partie  du  continent  de  Colomb  :  nous  comprenons 
aussi  dans  cette  période  l'émancipation  du  Brésil  [larla  rup- 
ture des  liens  qui  l'attachaient  à  la  couronne  du  Portugal. 

La  deuxième  période  embiasse  la  lutte  patriotique  sou- 
tenue contre  les  autorités  espagnoles,  dans  la  vice-royauté 
de  Santc?  Fé  et  dans  les  capitaineries  de  Caracas  et  de 
Quito,  réunies  ensuite  sous  le  nom  de  république  de  Colom- 
bie, depuis  les  premiers  mouvements  révolutionnaires  jus- 
qu'à la  bataille  d'Ayacucho  et  à  l'expulsion  complète  des 
armées  européennes  du  territoire  sud-américain  ;  nous  y 
rattachons  la  guerre  de  l'indépendance  de  la  république 
d'Haïti. 

La  troisième  renferme  dans  une  même  période  la  lutte 
contre  la  domination  espagnole  soutenue  par  l'ancienne 
vice-royauté  du  Mexique  et  la  vaste  contrée  connue  ensuite 
sous  le  nom  d'Amérique  centrale,  depuis  la  révolution 
jusqu'à  leur  indépendance  définitive. 

Po'ir  tracer  à  grands  traits,  comme  nous  l'avons  fait, 
l'histoire  des  événements  les  plus  remarquables  qui  assu- 
rèrent l'émancipation  politique  de  ces  peuples,  nous  avons 
consulté  presque  tous  les  ouvrages  anciens  et  modernes 
relatifs  au  continent  sud-américain,  et  nous  ne  croyons 
avoir  oublié  aucun  lait  historique  ni  aucun  document, 
parmi  ceux  qui  caractérisent  une  époque  ou  qui  ont  exercé 
une  influence  transcendante  dans  les  luttes  de  l'indépen- 
dance. Il  est  de  notre  devoir  de  déclarer  que  nous  avons 
utilisé  tout  ce  qui,  dans  ces  ouvrages,  nous  a  paru  pouvoir 
contribuer  au  grand  but  de  notre  travail.  Quoique  dans  le 
cours  d(:  notre  récit  nous  indiquions  avec  soin  les  livres 
dans  lesquels  nous  puisons  des  renseignements,  nous  de- 
vons néanmoins  un  tribut  à  l'inilialive  et  aux  nobles  efforts 


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181 
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181 

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1818 

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1819 

ses  cito' 

1820' 


INTRODUCTIOIf. 


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(les  écrivains  qui  nous  ont  devancé,  et  c'est  pourquoi  nous 
consignons  plus  loin,  par  ordre  chronologique,  les  titres  des 
ouvrages  et  les  noms  des  auteurs  que  nous  avons  le  plus  fré- 
quemment consultés  ;  s'ils  ont  mérité  notre  préférence,  c'est 
qu'ils  sont  généralement  considérés  comme  étant  les  sources 
hs  plus  pures  et  les  plus  justement  estimées  auxquelles 
doivent  avoir  recours  tous  ceux  qui  s'intéressent  à  l'étude 
de  l'histoire  générale  des  peuples  de  l'Amérique  latine. 
Voici  quels  sont  ces  ouvrages  : 

1811.  Essai  historique  sur  le  royaume  de  la  Nouvelle 
Espagne,  par  Al.  de  Humboldt  ;  5  volumes.  —  Paris. 

1812.  Vida  y  Mcmorias  del  Dr.  D.  Mariano  Moreno; 
1  volume.  —  Londres. 

1813.  Voyage  aux  Antilles  et  à  VAviérique  méridionale, 
par  J.-B.  Leblond  ;  2  volumes.  —  Paris. 

1814.  Voyage  aux  régions  équinoxiales  du  Nouveau 
Monde,  faiten\ld9,  1801, 1802, 1803  et  1804,  par  Al.  de 
Humboldt  et  A.  Bonpland  ;  1  volume.  —  Paris. 

1815.  El  Pcnsador  del  Perû ;  1  volume.  — Lima. 

1816.  Enscyo  de  la  Historia  civil  del  Paraguay  ,  Bue- 
nos Aires  y  Tucuman,  por  el  Dr.  D.  Gregorio  Fiines  ; 
3  volumes.  —  Buénos-Ayres. 

1816.  Vues  des  Cordillicres  et  Monuments  des  peuples 
indigènes  de  l'Amérique,  par  Al.  de  Humboldt  ;  2  volumes. 
—  Paris. 

1817.  Des  trois  derniers  mois  de  l'Amérique  méridionale 
et  du  Brésil,  par  M.  de  Pradl  ;  1  vol.  —  Paris. 

1818.  Impreso  sobre  los  seis  ûltimos  meses  delà  America 
ydelBrasil,  por  M.  de  Pradt.  — Buénos-Ayres. 

1819.  Bévolutions  de  l'Amérique  espagnole,  par  un  de 
ses  citoyens  ;  traduit  de  l'anglais;  1  volume.  ~  Paris. 

1820.  Histoire  philosophique  et  politique  des  établisse^ 


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CVIII 


INTRODUCTION. 


menls  et  du  commerce  des  Européens  dans  les  deux  Indes, 
par  G. -F.  Raynal;  10  vol.  — Paris. 

1820.  Histoire  de  la  révolution  d'Espagne  et  de  celle  de 
l'Amérique  du  Sud,  par  Th.  L*"  ;  1  vol.  —  Paris. 

1821.  Etat  des  colonies  et  du  commerce  des  Européens 
dans  les  deux  Indes  depuis  \1T6  jusqiC à  1821,  par  M.  Peu- 
chet;  2  vol.  —  Paris. 

1821.  Gacetade  Buenos  Aires ,  1810-21  ;  4  volumes.  — 
Buénos-Ayres. 

1821.  Registro  oficial  de  Buenos  Aires;  40  vol.  — 
Buénos-Ayres. 

1824.  Le  Mexique  en  1823,  ou  Relation  d'un  voyage  dans 
la  Nouvelle  Espagne ,  par  M.  Beulloch,  précédée  d'une  in- 
troduction et  enrichie  de  pièces  justificatives  et  de  notes 
par  sir  John  Byerleg;  2  vol.  —  Paris. 

1824.  Mémoirco  autographes  de  D.  Agustin  Ilûrhide, 
ex-empereur  du  Mexique  ,  traduits  de  l'anglais  de  M.  Jean 
Quin  par  J.-F.  Parisot  ;  1  vol.  —  Paris. 

1825.  Extracto  de  las  noticias  histôricas ,  politicas  y  es- 
tadisticas  de  las  Provincias  Unidas  del  Rio  de  la  Plata; 
1  vol.  —  Londres. 

182G.  Diario  de  las  scsiones  del  congreso  nacional  del 
Rio  de  la  Plata ,  1824  à  1826  ;  5  vol.  —  Buénos-Ayres. 

1826.  Uart  de  vérifier  les  dates,  depuis  l'année  1770 
jusqu'à  nos  jours.  Chronologie  historique  de  l'Amérique; 
10  vol.  —  Paris. 

1826.  Noticias  sécrétas  sobrccl  cstadomilitar,  naval,  etc., 
del  Perû,  Chilc,  Quito,  Nueva  Granaday  delPlata,  escrilas 
fielmente  segun  las  instrucciones  del  marques  de  la  Ense- 
nada,  y  presentadas  al  rey  D.  Fernando  VII ,  por  D.  Jorge 
Juan  y  D.  Antonio  de  Ulloa  ;  2  vol.  —  Londres. 

1826.  Mémoires  du  général  Morillo,  traduits  de  l'espa- 
gnol ;  1  vol.  —  Paris. 


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cias 
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les  ani 
2  vol. 
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Bande 
de  Rio 
Havre. 


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IRTRODCCTION. 


CIX 


1827.  Essai  historique  sur  la  révolution  du  Paraguay 
et  le  gouvernement  dictatorial  du  docteur  Francia,  par 
MM.  Rengger  et  Longchamp  ;  1  vol.  —  Paris. 

1828.  America,  à  examen  gênerai  de  la  situacion  politica 
de  las  diferentes  potencias  del  continente  occidental,  con 
conjeluras  sobre  su  futura  suerte,  por  un  ciudadano  de  los 
Estados  Unidos  ;  1  vol.  —  Norlhampton. 

1828.  Voyage  en  Araucanie,  au  Chili,  au  Pérou  et  dans 
la  Colombie,  suivi  d'un  précis  des  révolutions  des  colonies 
espagnoles  de  l'Amérique  du  Sud  ,  traduit  de  l'anglais  de 
J.-B.  Stevenson  par  Setier  ;  3  vol.  —  Paris. 

1828.  Histoire  de  V Amérique,  par  W.  Robertson  ; 
4  vol.  —  Paris. 

1829.  Memorias  del  gênerai  Miller ,  al  servicio  de  la  Re- 
pûblica  del  Perû,  por  M.  John  Miller,  y  traducidas  al  cas- 
tellano  por  el  gênerai  Torrijos;  2  vol.  —  Londres. 

1830.  Voyage  dans  les  provinces  de  Rio  de  Janeiro  et  de 
Minas  Geraes,  par  Auguste  do  Saint-Hilaire  ;  2  vol.  — 
Paris. 

1832.  Memoria  histônca  sobre  las  operaciones  é  inciden- 
cias  de  la  division  libertadora  à  las  ordenes  del  gênerai 
Juan  Antonio  Alvarez  de  Arcnàles,  en  su  segunda  campana 
en  la  sierra  del  Pcrû  en  1821  ;  1  vol.  —  Buénos-Ayres. 

1834.  Historia  de  Chile,  por  Guzman  ;  2  vol.  — 
Santiago. 

1834.  Voyage  au  Chili,  au  Pérou  et  au  Mexique,  pendant 
les  années  1820,  1821  et  1822,  par  le  capitaine  Basil-IIail , 
2  vol.  —  Paris. 

1835.  Un  Rasgo  de  Rolivar  en  campana. — New-Yorck. 
1835.   Voyage  à  Buénos-Ayres  et  à  Porto  Alegrepar  la 

Bande  Orientale,  les  missions  de  l'Uruguay  et  la  province 
de  Rio  Grande  du  Sud,  par  Arsène  Isabelle  ;  1  vol.  —  Le 
Havre. 


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INTRODUCTION. 


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1835.  Mémoires  et  correspondance  inédits  du  général 
Diimouriez  ;  2  vol.  —  Bruxelles. 

1836.  Coleccion  de  arengas  en  el  foro  y  escritos  del 
Dr.  D.  Mariano  Moreno  ;  1  vol.  —  Londres. 

1836.  Mémoires  du  Prince  de  la  Paix,  don  Manuel  Go- 
doy,  traduits  en  français  par  J.-G.-D.  Esmenard  ;  3  vol. 

—  Paris. 

1836.  Coleccion  de  obras  y  documcntos  relativosà  la  histo- 
ria  antiguaymodernade  las  Provincias  del  Rio  de  la  Plata, 
ilustrada  con  notas  y  disertaciones  por  Pedro  de  Ângelis  ; 
6  vol.  —  Buénos-Ayres. 

1837.  Le  Brésil,  par  Ferdinand  Denis;  La  Colombie  et  les 
Guyanes,  par  César  Famin  ;  1  vol.  —  Paris. 

1839.  Historia  do  Brazil  desde  seu  descobrimento,  por 
Pedro  Alvares  Cabrai,  aie  à  abdicaçâo  do  imperador  D.  Pe- 
dro /,  por  Francisco  Solano  Constancio  ;  2  vol.  —  Paris. 

1840.  Le  Chili,  le  Paraguay ,  l'Uruguay  et  Buénos- 
Ayres,  par  César  Famin  ;  1  vol.  —  Paris. 

1840.  Documentos  para  la  vidapûblica  del  liberiador 
Bolivar;  22  vol.  —  Caracas. 

1840.  Correspondencia  do  duque  de  Palmella  ;  3  vol. 

—  Lisbonne. 

1841.  Recopilacion  de  las  leyes  y  décrétas  promulgados 
en  Buenos  Aires  desde  el  25  de  mayo  de  1810  hasta  el  fin 
de  diciembre  de  1840  ;  3  vol.  —  Buénos-Ayres. 

1841.  Resûmen  de  la  historia  de  Venezuela  desde  el 
ano  1 797  hasta  el  de  1830,  por  Rafaël  Maria  Barall  y  Ramon 
Diaz;  2  vol.  —  Paris. 

1841.  Voyage  pittoresque  dans  les  deux  Amériques,  pu- 
blié sous  la  direction  de  M.  Alcide  d'Orbigny  ;  1  vol.  — 
Paris. 

1843.  Tratados,  convenios  y  declaraciones  de  paz  y  de 
comercio  hechos  por  la  Espana  desde  el  ano  1700  Imsta 


^l^a 


CXI 


inthoductfon. 

nuestros  dias ,  por  D.  Alejandro  del  Canlillo;  1  vol.  — 
Madrid. 

1844.  L'Isthme  de  Panama,  examen  historique  et  géogra- 
phique des  dilférentes  directions  suivant  lesquelles  on  pour- 
rait le  percer  et  des  moyens  à  employer,  par  Michel  Cheva- 
lier ;  1  vol.  —  Paris. 

1845.  Diblioteca  del  Comercio  del  Plata,  por  F.  Varela, 
V.  Alsina  y  A.  Lamas  ;  5  vol.  —  Montevideo. 

1845.  Histoire  du  Consulat  et  de  l'Empire,  par  M.  A. 
Thiers  ;  20  vol.  —  Paris. 

1846.  Memorias  para  la  historia  de  las  armas  espanolas 
en el  Perû,  por  el  gênerai  Camba  ;  2  vol.  — -Madrid. 

1847.  Archivo  americano  y  espiritu  de  la  prensa  del 
mundo  de  1843  à  47  :  primera  série  ;  4  vol.  —  Buenos^ 
Ayres. 

1848.  Tratados  del  Rio  de  la  Plata  y  constituciones  de 
las  Repûblicas  sud-americanas ,  por  F.  Varela;  1  vol.  — 
Montevideo. 

1849.  Historia  de  Méjico  desde  los  primeros  movimientos 
que  prepararon  su  independencia  en,  elano  1808  hasta  la 
época  présente,  por  D.  Lucas  Alaman .  5  vol.  —  Mexico. 

1850.  Viajes  por  la  America  del  l^ur  de  D.  Félix  de 
Azara;  edicion  moderna;  1  vol.  — Montevideo. 

1850.  Considérations  historiques  et  politiques  sur  les 
Républiques  de  la  Plata,  par  M.  Alfred  de  Brossard  ;  1  vol. 

—  Paris. 

1850.  Noticias  histôricas  y  descriptivas  sobre  cl  gran 
pais  del  Chaco  y  Rio  Bermejo ,  por  José  Arenâles  ;  1  vol. 

—  Montevideo. 

1850.  Coup  d'œil  rapide  sur  la  République  de  Costa 
Rica,  por  F.  Molina.  —  Paris. 

1851.  Archivo  americano  y  espiritu  de  la  prensa  del 
mundo,  segunda  série,  1747-51  ;  27  vol.  —  Buénos-Ayres. 


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INTRODOCTIOlf. 


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1852.  Buenos  Aires  y  las Provincias del Rio  delà  Pîata, 
destle  su  descubrimientoy  conquista  por  los  Espanoles,  por 
sir  Woodbine  Parish,  Iraducido  del  ingles  al  castellano  por 
Justo  Maeso  ;  2  vol.  — Buénos-Ayres. 

1853.  Memorias  para  la  Historia  de  la  Revolucion  de 
Cenlro-América ,  por  D.  Manuel  Montufar  ;  1  vol.  — 
Guatemala. 

1854.  Rcgistro  cstadîstico  del  Estado  de  Buenos  Aires; 
6  vol.  —  Buénos-Ayres. 

1854.  Pélion  et  Haïti,  par  Saint-Reniy  ;  1  vol. —  Paris. 

1854.  Voyages  autour  du  monde  et  naufrages  célèbres, 
par  le  capitaine  Lafond  ;  8  vol.  —  Paris. 

1855.  Memorias  pôstumas  del  brigadier  gênerai  D.  José 
Maria  Paz;  4  vol.  —  Buénos-Ayres. 

1855.  Observauiones-  sobre  las  Memorias  pôstumas  del 
gênerai  Paz,  por  el  gênerai  Araoz  de  Lamadrid;  1  vol.  — 
Buénos-Ayres. 

1855.  Historia  gênerai  deEspana,  desde  los  tiempos  mas 
remotos  hasta  nuestros  dias ,  por  D.  Modesto  Lafuente; 
26  vol.  —  Buénos-Ayres. 

1856.  Le  Brésil,  par  Charles  Reybaud;  1  vol.  — Paris. 
1856.  Apuntamientos  sobre  Cenlro-América ,  particular- 

menle  sobre  los  Eslados  de  Honduras  y  San  Salvador,  etc., 
por  E.  G.  Squier  ;  1  vol.  —  Paris. 

1856.  Coleccionde  leyes,  decretos  del  gobierno,  tratados 
internacionales  y  acuerdos  del  superior  tribunal  de  justicia 
de  la  Repûblica  Oriental  del  Uruguay  ,  por  Adolfo  Rodri- 
guez  ;  1  vol.  — Montevideo. 

1 857 .  Mémorandum  de  los  négocias pendientes  entre  Méjico 
y  Espaîia,  presentado  al  Excmo.  senor  ministro  de  Estado 
por  el  représentante  de  la  Repûblica  ;  1  vol.  —  Poissy. 

1857.  El  Ostracisino  de  los  Carreras,  por  B.  Vicuna  Mac- 
kenna  ;  1  vol.  —  Santiago. 


INTRODUCTION.  rXItl 

1857.  Voyage  dans  l'Amérique  centrale,  l'île  de  Cuba  et 
le  Yucalan,  par  Arthur  Morolet;  1  vol.  —  Paris. 

1857.  Considérations  géographiques  sur  l'histoire  du 
Brésil,  par  M.  tl'Avezac  ;  1  vol.  —  Paris. 

1857.  Noticias  histôricas  de  la  Repûblica  Argenlina,  por 
D.  It^nacio  Nùhez  ;  1  vol.  —  Buenos- Ayres. 

1858.  Historia  de  la  revolucion  de  la  repûblica  de  Co- 
lombia  en  la  America  méridional,  por  José  Maria  Reslrepo; 
A  vol.  —  Besançon. 

1858.  Les  Voyages  d'Améric  Vespuce  au  compte  de  l'Es- 
pagne et  les  mesures  itinéraires  employées  par  les  marins 
espagnols  et  portugais  des  w*  et  wi'^  siècles,  par  M.  d'Ave/ac; 
1  vol.  — Paris. 

1858.  Documentos  relativos  à  la  traslacion  de  lascenizas 
deRivadavia,  recopilados  por  cl  coronel  Mitre.  —  Bucnos- 
Ayres. 

1858.  Memorias  y  documentos  para  la  historia  de  la  in- 
dcpcndencia  del  Perû  y  causas  del  mal  éxito  que  ha  tenido 
esta.  Obra  pôstuma  de  P.  Pruvonena  ;  2  vol.  —  Paris. 

1858.  Manual  de  historia  y  cronologia  deMéjico,  arre- 
glado  por  Mârcos  Arrôniz  ;  1  vol.  —  Paris. 

1858.  Os  varoes  illustres  do  Brazil  durante  os  tiempos 
coloniaes,  por  J.  M.  Pereira  da  Silva  ;  2  vol.  —  Paris. 

1858.  La  Confédération  Argentine ,  par  M.  Alfred  du 
Graty  ;  1  vol.  —  Paris. 

1859.  El  Paraguay  independiente  ;  2  vol. — Assomption. 
1859.  Historia  del  gênerai  Belgrano,  por  Bartolomé 

Mitre;  2  vol.  — Buénos-Ayres. 

1859.  Congreso  de  Verona.  Guerra  de  Espaiîa.  Negocia- 
ciones.  Colonias  espanolas.  Polémica ,  por  F. -A.  de  Cha- 
teaubriand ;  i  vol.  —  Madrid. 

1800.  Description  géographique  et  statistique  de  la  Confé- 
dération Argentine,  par  M.  Martin  de  Moussy;  2  vol.— Paris. 


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CXIV  I.NTIlODUr.TION, 

1860.  Epitome  chronologko  da  hisloria  do  Brazil  , 
composlo  polo  Dr.  Gaelano  Lopez  de  Muura;  1  vol.  — 
Paris. 

1800.  Manual  de  hisloria  y  cronologia  de  Chile,  por 
D.  naldotiioro  Mcnéndcz  ;  1  vol.  —  Paris. 

1800.  Histoire  plu/si<iue,  économiijnc  cl  politique  du  Pa- 
raguay et  des  établissements  des  J es  ailes ,  par  L. -Alfred 
Deniorsay  ;  1  vol.  —  Paris. 

1800.  El  Oslracismo  de  O'IIiggins,  por  B.  Vicuna  Mac- 
keniia  ;  1  vol.  —  Valpai'aiso. 

1801.  Memoria  de  la  deiida  cxlcrior  de  la  Nueva  (ira- 
nada,  prcsenlada  por  cl  ministro  de  liacicnda  de  la  Confe- 
deracion  al  conj^reso  nacional.  —  Bogota. 

1801.  Hisloria  Argcnlina  ,  por  Luis  L.  Dominguez; 
1  vol.  —  Buénos-Ayres. 

'\^Çt\ .  V Oyapoc  et  l'Amazone.  Question  brésilienne  et 
française,  par  Joaquiii  Gaelano  de  Silva  ;  2  vol. —  Paris. 

1802.  El  Album  de  Ayaciiclio  :  {^oViCc\oïï  de  los  princi- 
pales documentos  de  la  guorra  de  la  independencia  did 
Perû,  por  el  capitan  de  caballeria  José  Ilipôlilo  llerrera  ; 

1  vol.  —  Lima. 

1802.  De  la  propriété  des  mines  et  de  son  organisation 
légale  en  France  el  en  Belgique ,  par  M.  Edouai'd  Dalloz  ; 

2  vol.  —  Paris. 

1802.  Les  Républiques  de  l'Amérique  espagnole,  par 
J.-M.  Guardia  ;  1  vol.  —  Paris. 

1802.  La  Repûblica  del  Paraguay,  por  AlfredoduGraty, 
Iraducida  del  frances  al  espanol  por  Carlos  Calvo  ;  1  vol. 
—  Besançon. 

1862.  Escriptos  politicos  e  discursos  parlamenlares  de 
J.  M.  Pereira  da  Silva  ;  1  vol.  —  Rio-de-Janéiro. 

1862.  Anuario  estadistico  de  Chile;  1  vol.  — Santiago 
de  Chile. 


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INrnOKK.TION.  cxv 

1SG2.  L'Empire  du  Brésil,  par  M.  V.-L.  Baril,  coiule 
(I.;  la  II  me;  1  vol.  —  Paris. 

1802.  Ilisloiri'  de  l'émigralion^  par  Julos  Duval  ;  I  vol. 
1— Paris. 

180;^.  Memorias  de  lord  Cochrane,  conde  de  Dundonald; 
h  vol.  —Lima. 

1803.  Le  Mexique  ancien  et  moderne,  par  Michel  Cheva- 
lier; 1  vol.  —  Paris. 

1803.  Coleccion  de  Iralados  cclebrados  por  la  Uepvblica 
\rgentina  con  las  naciones  exlranjeras;  \  vol.  —  Buénos- 
Ljros. 

1803.  El  général  San  Martin  :  snbiografia  y  documen- 
\os comprobantes  ;  \  vol.  —  Buénos-A\rcs. 

1803.  Ilisloire  parlementaire  de  France,  recueil  complot 
les  discours  prononcés  dans  les  Chambres  de  1819  à  1848, 
(ar  M.  Guizol  ;  5  vol.  —  Paris. 

1804.  Historia  da  fundaçào  do  imper io  brazileiro ,  por 
M.  Percira  da  Silva.  —  Rio-de-Janéiro.  —  (Cet  ouvrage 
composera  de  8  volumes,  le  premier  vient  de  paraître.) 

De  plus,  les  principales  collections  de  journaux  et  écriis 
Sriodiques  imprimés  dans  l'Amérique  latine  durant  la 
h'iode  de  la  Révolution,  etc.,  etc. 


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liSTUuDUCTION. 


N"  1. 


Tabican  par   grande*   dlvUlona   i.>ollllqu<>fl  do     la    MiipcrlIelA,   de  It' 
liopiilatlon    (olain     et    par   llcuu    carrée,    du   produit   annuel  d»! 
nilnc»  et  do  la  valeur  dcii   niurchandisu»  Introduite*   dana  V\mi- 
rlque  eMpagnolo  en  IfAH  (1). 


iTablrou 
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CnANOKS  DIVISIONS  POLITIQI'ES. 

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pLiitrci. 

l'ia.trti.    1 

Vice-royautô  de  la  Nou- 

1 

velle  Espiigno  avec  les 

1 

proviiices  intn'ieures  . 

118,478 

5,900,000 

49 

23,000,000 

20,000,0i| 

Caiiilairierie  générale  de 

1 

Guatemala  avec  Nica- 

1 

ragua  et  Verapaz  .  .  . 

20,152 

1,200,000 

40 

2,000,D)| 

Iles  de  Cuba    et   Porto 

I 

Rico 

G,!)2I 

000,000 

87 

1I,OÛO,IA(I 

Les  deux  Klorides    .  .  . 
Capitainerie  générale  de 

J 

1 

Caracas  (Cuiiiana,  Ve- 

I 

nezuela,  Coro,  Mara- 

1 

caibo  ,     Bariuas  ,     la 

1 

Guyane     jpagnole)    . 

47,850 

000,000 

19 

5,5Û0,iJ(a 

Vice-royauté  de  la  Nou- 

H 

velle  Grenade  (avec  la 

H 

i      présidence  de  Quito)  . 

04,500 

1,800,000 

28 

3,000,000 

5,700,(<j| 

1  Vice-royauté  du  Pérou  . 
Présidence  du  Cbili.  .  . 

3U,;{i»0 
22,574 

\  1,700,000 

33 

8,000,000 

11,!)00M 

Vice-royauté  de  Uuénos- 

7 

H 

'     Avrcs 

143,014 

1,100,000 

8 

5,000,000 

3,^00n 

j     ■'*j"-= 

Total     do     l'Ami^rique 

H 

espagnole 

408,440 

13,200,000 

28 

39,000,000 

59,200,(fl 

(1  )  Voyez  Etat  des  colonies  et  du  commerce  des  Européens  dans  les  deui 
Indes,  par  M.  Peuchet,  t.  I,  p.  280,  —  Paris,  1821. 


(iraiiilri  ili< 

[Viccroyau 
velIc-Ksj 
pilaincrii 
•le  (îualé 

Kit'p-royauf, 

vt'lle-(;rei 

"lii'iice  de 

Ca|)itai;itTi(« 

<l<-'  Cai'aca. 

ifice-royaiilé 

etcapilain 

raie  du  Cli 

l'ice-royaulé 
nos-Avres. 


(1)  ^e 
des  liidiel 
2.500, Où[ 

(•i)  Em| 
doril  la  , 

Ml, 799 

(3)  Lfij 
"as,  Corc 
900,000  ;j| 

(4)  Le 
Piiliilioii  (| 
(J'Iiidieiis.! 

(5)  On 
^'endue  d| 


INTRODUCTION. 


Civil 


N»  2. 

[Talilraii  de  In  popiilallon  «1(*m  vleo^royan^^M  et  pnpltnlnorlea  Kénérales 
lie  r%iii«^i'l<|Hn  CNpngnnIc  en  IMIO  ,  rouiparép  avre  ecllo  qu'ont 
•ujoui'd'liiil  ecM  nièniei*  paya,  dovonua  indépondanta, 

r.POol'K  C()I,OMAI.B.  POITI.ATION.  fiPOyl'F    DF   I.INnh'lPENDANCE.  ^,  .    ^,^ 

.     .    .M.,»                                    .     ,    .M.,.  POPt'LMIO!». 
Crinjrldivlliuii*  pnlilKiuui.                Aiinét  tïlU.                                     AntUt  IHIM. 

.   n/'i>iil»li.jiii!Mt'xi(Mine  7,800,000 

jVicoroyaul^dcInNou-                             l  |   Cosla-lticii  ....  200,000 

vclli'-Ksnigiif  ot  ca-                               ^  ï    (luiiti''iii;ila  ....  SriO.OOO 

Iiitaini'i'ic    g('iu'ral(»                              i  |.  ilumluras    ....  350,000 

,1e  (lualéiiiala    .     .       7,000,U00  <"   i  \    Nicaragua  ....  300,000 

*>  *"    San-Salvador   .     .     .  000,000 

,,•.,.                                    /  Nouvelle  Grenade .     .     .  2,300,000 

M'ilc-drcnade  clau-                               }  j  m.»  ,w>a 

,    ,,  ..               L»  n,in  n,.,i  M<    >t.<ltialeur 1,100,000 

(lit'iice  de  Quito .     .      2,000,000  <-)    '     ^  '      ' 

[lapitaiiierie   générale 

(h;  Caracas    .     .     .         9o0,000  (^)      Venezuela 1,ÎJOO,000 

ificL'-royauté  du  Pérou                              ,  ,,,  -»  o/w»  aaa 

.     •'....,,                              /  Pérou 2,800,000 

elcapitauieriegene-                             [  onn  ,m\c\ 

,   \    ,,,.,.    °             L>  ,,v,.  A,iA    IV    \  Clidi 1,000,000 

raleduCluh.     .     .      2,or)0,000  ^')    '  '      ' 

,  HéiHiblique  Argentine    .  I,t)rt0,000 

hce-royaulé  de  lUié-                            \  Bolivie l,9rJ0,000 

nos-Ayros.     .     .     .      2,3o0,000  <•■>    ^  Paraguay 1,3:10,000 

L'r\iguay.     .     .     •     .     .  3i)0,000 

14,350,000  24,000,000 


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(1)  Cette  population  comprenait  3,337,000  blancs  et  métis.  La  portion 
(les  Indiens  qui  consomiiiuit  quelques  marchandises  étrangères  ,  s'élevait  à 
2,500,000  âmes. 

(2)  En  1778,  on  fit  un  recensement  exact  pour  l'audience  de  Santa-F6, 
dont  In  population  lut  trouvée  de  747,641  habilanls;  celle  de  Quito  était  de 
531,799  habitants;  total  1,279,440. 

(3)  La  population  totale  des  sept  provinces  de  Caracas,  Maracaibo,  Bari- 
nas,  Coro,  Nouvelle-Andalousie,  Nouvelle-Darcelone  et  Guyane,  était  de 
900,000  àincs,  plus  54,000  esclaves. 

(i)  Le  recensement  fuit  au  Pérou  en  1791  donna  pour  résultat  une  po- 
pulation de  330,000  blancs  et  240,000  métis  civilisés  ;  le  reste  se  composait 
d'Indiens. 

(5)  On  n'a  pas  pu  obtenir  un  recensement  bien  exact,  à  cause  de  la  grande 
étendue  de  ces  provinces. 


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I.NTRODLCTIOr^. 


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N"  4. 

Prodnit  de  Pargcnt  et  do  l'or  des  mines  de  Giianajiiato  pro- 
dant  les  ceni  nnncos  do  190I  ii  ISOO,  et  pendant  les  dix- 
huit  premières  années  du  siècle  actuel. 

bam  tes  cent  premières  années,  les  produits  ont  été  : 

En  argent  coupelle.     ,     173, 7o0      lingots  avec  niarciï      22,,)90,0i3 
En  argent  de  feu     .     .       70, 7U       lingots  avec  marcs.      9,lS9,7i4 

Total.     .     .     .    241,491       lingots  avec  marcs.    31,7S0,:W7 

^  Parmi  les  lingots  des  deux  espèces,  il  y  en  eut  U),000  .'vec  <.e  l'or 

(le  difl'érents  titres,  qui,  rikluits  au  titre  de  22  carats,  vlo'^.nèrent 

70,27o  marcs. 

Les  31,780,387  marcs  d'argent  à  8  p.  2  r.  valent.     202,188,192  (i 

Los  70,27^;  marcs  d'or  de  22  car.  à  128  p.,  valent.        8,99:i,20()  0 

271,183,392  G 

Dans  la  période  de  neuf  années  qui  précéda  la  révolution,  de  1801 
à  1809,  les  produits  furent  : 

En  lingots 42,010 

En  marcs  d'argent 5,r)l 0,280 

En  marcs  d'or 17,909 

Les  o,Sl 0,280  marcs  d'argent  à  8  piasf.  2  r.  valent  .  4rJ,4o9,810 
Les  17,909  marcs  d'or  de  22  carats  à  128  p.  valent     .      2,292,3o2 

Total 47,7o2,1G2 

Le  prodiui  de  la  seconde  période,  comprenant  les  neuf  ans  de  dé- 
cadence, fut  : 

En  lingots 20,3(51 

En  mai'cs  d'argent   . 2,070,021 

Eu  marcs  d'or (),.^i0o 

Les  2,670,021  marcs  d'argent  i"!  8  p.  2  r.  valent  .  22,027,07:;  2 
Los  0,oOj  marcs  d'or  de  22  car.its  à  128  p.  valent  .  832,0  40  0 

Total 22,800,315  ? 

RÉSUMÉ 

Les  cent  années  de  1701  à  1800  produisirent  .  .  '?,71,i83,392  G 
La  première  période  de  9  ans.  de  1801  à  1809  .  47,752,102  0 
La  seconde,  de  1810  à  1818 22,860,313  2 

Total  en  118  années 341,793,868  0 


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INIRODUCTIOM. 


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Ces  chitl'res  sont  tirés  de  l'état  présenté  le  20  mars  1819  par  la  com- 
mission (l'essai  de  Guanajuato  à  l'intendant  de  la  province  ;  cet  état 
est^iiccompagné  d'une  représentation  dans  laquelle  sont  exposées  les 
<au-ies  anciennes  et  rapprochées  de  la  décadence  de  ces  mines,  dont 
Ici  jiroduit  était  réduit  en  cette  année  au  quart  des  cinq  millions 
qu'elles  rendaient  précédemment. 

I<e  licencié  Azcarate,  pour  évaluer  l'augnientalion  de  produit  que 
les  mines  de  Guanajuato  auraient  donnée  avec  la  suppression  complète 
(les  droits  qu'il  avait  proposée  h  l'assemblée,  établit  les  propoi'tions 
suivantes  dans  un  article  publié  par  la  Gflse/^,' du  22  novembre  1821, 
11"  27,  page  195;  c'est  de  Ici  que  nous  avons  tiré  ce  tableau,  car  les 
faits  comnniniqués  parla  commission  des  mines  de  Guanajuato  ne  com- 
preimofit  que  les  cent  années  du  siècle  passé.  Azcarate  calcule  ainsi: 
Pendant  les  cent  ans  écoulés  de  1701  à  1800,  Guanajuato  a  payé 
pour  droits  de  quinto,  dime  de  l'argent  et  de  l'or,  et  double  droit  du 

domaine 38,-4'4i,484 

Dépenses  pour  la  fonte,  à  4  piastres  par  100  marcs    .       1,301,215 
pf  15,000  lingots  et  25,000  tejos  essayés, à  2  piastres.  80,000 

,V  la  mine,  p""  plus  de  13,000  marcs  à  8piastres  chacun.       1,155,045 

Total 40,981,344 

Gette  somme  forme  le  septième  des  271,183,392  6. 
■  Pour  arriver  à  cette  quantité  en  cent  ans,  il  a  été  nécessaire  de 
jeter  aux  tcrrcros  tout  le  métal  qui  ne  rendait  pas  sept  marcs,  lequel, 
])ar  un  calcul  modéré,  peut  être  évalué  aux  trois  quarts;  et  en  sup- 
posant que  sur  cette  quantité  il  y  eût  deux  parties  de  métal  qui  ne 
dépassaient  pas  3  marcs,  il  en  résulte  que  si  cette  quatrième  par- 
tie eût  bénéficié  de  l'exemption  des  droits,  la  mine  aurait  produit 
67,790,848  1.6;  ce  qui,  en  réunissant  les  deux  sommes,  aurait  aug- 
menté le  produit  total  de  la  somme  de  338,974,240  7.6,  connue  on  le 
voit  par  l'opération  suivante  • 

Produit  dans  les  cent  ans 271,183,392  6.0 

Produit  de  la  quatrième  partie  dont  on  aurait  bé- 
néficié en  ne  payant  pas  de  droits   ....      67,790,848  1 .6 

Résultat  obtenu  par  Azcarate 338,974,240  7.6 

Néanmoins,  l'expérience  a  démontré  que  ce  qui  est  jeté  aux  terre- 
ras ne  produit  pas  de  bénéfice,  non-seulement  avec  la  baisse  qu'on 
a  fait  subir  aux  droits,  mais  cucore  avec  l'exemption  de  tous  droits, 
parce  que  les  femmes  pauvres  qui  s'occupent  à  recueillir  et  à  déta- 
cher toutes  les  pointes  de  pierres  contenant  quelque  parcelle  d'ar- 
gent, tout  en  retirant  un  très  faible  salaire  du  produit  de  leur  journée, 
réduisent  la  partie  qu'elles  laissent  au  rebut  à  un  titre  si  bas,  qu'on 
n'en  peut  plus  tirer  de  parti  profitable. 


l'asco  ' 
Hiinllai 
Tnijillc 
Guainai 

Total 


Produit 
ccix 

Dxs  en 

Vice-royai 
Vice -royal 
Capitair.er, 
Vire  -royau 
Vicc-royau 
Drôsil   . 


(1)  Mier's 

(2)  Le  pro 
2^7,014  mai 

(3;  217,00 


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INTRODUCTION. 


CXXI 


N°  5. 


Tttbicaa  officiel   du  nombre  dos  mines  d^or,  d'argent  et  do 
mci'cure,  dans  la  vlco«royaaté  du  l'ërou  en  I990  (1). 


INTENDANCES. 


Lima  .  .  .  . 
Hiiancavélica 
Ciizco  .  .  , 
Aréquipa  , 
Tarma.  .  . 
Pnsco  2)  . 
Huallanca . 
Tnijillo  .  . 
Guainanga 

Totaux  . 


MINES 

Û'AUGENT 

MINES 

n'OR 

«  g; 

AMALGAMATION.       1 

exploitées. 

non 
exploitées. 

oxplcii- 
(ées. 

n.  ex- 
ploi- 
tées. 

Argent. 

Or. 

117 

70 

» 

» 

1 

41 

» 

80 

21  o 

» 

» 

2 

42 

» 

19 

» 

» 

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» 

18 

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134 

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2 

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38 
670 

63 
578 

60 
63 

3 

8 

1 

4 

32 

121 

398 

121 

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N°  6. 


Produit  annuel  des  mines  do  r.%mcrlquo  latine  au  commen* 
cernent   du  X.lX.e  siècle,  sous  le  régime  colonial. 

NOM 

DES    CnAKDES  DIVISIONS  POLITIQUES. 

Vice-royauté  du  Mexique  .... 
Vice-royauté  du  Pérou  .... 
Capitair.erie  générale  du  Chili  .  . 
Vire -royauté  de  Buénos-Ayres  .  . 
Vict'-royauté  de  la  Nouvelle  Grenade 
Brésil 0,873 

17,2ol     79u,S81     43,500,000  (3) 

(1)  Mier's  Travels  in  Chili  and  la  Plata,  t.  Il,  p.  4  33. 

(2)  Le  proiiuil  moyen  des  mines  de  Pasco,  avant  la  révolution ,  a  Hé  de 
247,014  marcs  par  an. 

(3;  217,000,000  de  francs. 


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OR. 

^ARGENT. 

VALEUR 

DE     l'or     CJI 

M'MÉHvinK. 

Kilonr. 

Kilogr. 

PliiSlrri 

1,609 

537,512 

23,000,000 

742 

140,478 

6,240,000 

%8'êl 

6,8-27 

2,060,000 

50(i 

110,704 

4,850,000 

4,714 

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2,990,000 

6,873 

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4,360,000 

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l.MRODLCriON. 


N"  7. 


Produit  annnol  de  l'Induatrlo  et  de  rogrieulturc   dans  Ica 

différentes  proviocea  du  l>érou,  évalué  en  1999. 

Lima 2,188,5r)0 

Cnzco i,4;{8,f)90 

Aréqiiipa ijUSO.SrJS 

Trujillo 1,115,512 

Guamanga 240,052 

Hnancavélica 161,000 

Tarma 429,833 

Total.     .  7,554,495  p. 


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Mines.    Le  proiluit  moyon  annuel  des  mines,  en  1795,  1796  ot 
1797,  fut  de  ciiui  cent  quaranle-six  mille  marcs,  savoir  : 

Mines  de  Tarma 276,472  marcs. 

—  Arérpiipa 106,462 

—  Trujillo 82,403 

—  Lima 70,000 

—  Iluancavélica  ....        9,119 

—  Cuzîo 1,764 

Total.     .     546,220 


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Commerce.  La  valeur  des  productions  indigènes  du  Pérou  expédiées 
annuellement  daus  les  pays  étrangers,  s'élevait  'x  2,400,000  dollars; 
il  en  était  envoyé  en  Espagne  pour  près  de  100,000  dollars  ;  à  Biié- 
nos-Ayres,  pour  1,900,000  dollars,  et  le  l'este  au  Chili,  à  Santa  Fé 
et  à  Guatemala. 


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1796  ot      f 


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U  expédiées 
10  dollars  ; 
rs  ;  à  Bué- 
à  Sanla  Fé 


IMRODUCilOiN. 


CXXllI 


Tableaux    du  commerce    entre   Icm    porta    de    Cadix    et   du 
Cullao,  de  1991  il  I900  (1). 


IMPORTATIONS. 

ANNÉES. 

D'OniCINF:  ESPAGNOLE. 

D'ORIGINE  blTRANGÈRE. 

VALErnS  TOTALES 

DOLLARS. 

DOLLARS. 

C0LLAB9. 

1781 

114,952  7  1/2 

309,230  3 

424,183  3 

1782 

506,128  1 

633,435  3 

1,199,563  4 

1783 

695,295  7 

1,0 19,3 iS  4 

1,744,644  3 

1784 

1,020,434  1 

2,073,530  4 

3,093,964  5 

1785 

2,318,448  1 

3,727,267  4 

6,045,715  5 

1786 

6,136,067  4 

7,630,081  7 

13,766,749  3 

1787 

3,870,200  7 

2,911,898  2 

6,782,099  1 

1788 

1,557,901  ). 

1,194,006  1 

2,751,967  1 

1789 

1,209,196  5 

1,400,226  3 

2,669,423  » 

1790 

2,207,962  4 

2,465,499  2 

4,763,461  6 

19,786,677  5  1/2 

23,455,184  1 

43,241,861  7 

Nous  croyons  devoir  reproduire  ces  iabU-aux  d'après  l'ouvrage 
cité,  malgré  quelques  fautes  d'impression,  que  sans  doute  l'auteur 
n'a  pas  eu  l'occasion  de  corriger. 


liXPOUTATIONS. 

ANNliES. 

OR  ET  ARGENT. 

PRODUIT. 

TOTAL. 

1783 

443,306  » 

176,766  7 

501,067  7 

1784 

16,152,916  4 

1/4 

968,290  2 

1/2 

17,121,206  7 

1785 

7,144,325  2 

732,587  4 

7,877,912  6 

1786 

8,285,659  7 

3/4 

882,807  1 

9,168,407  » 

1787 

4,518,246  3 

906,022  » 

5,424,268  3 

1788 

5,463,973  1 

579,160  2 

6,043,133  3 

1789 

2,449,945  6 

523,080  » 

2,972,575  6 

1790 

5,220,387  2 
49,678,305  1 

3/4 

418,095  1 
5,158,809  1 

1/2 

5,668,482  3 

54,837,114  3 

Dans  les  exportations  de  l'or  et  de  l'argent  se  trouvent  compris 
3,562,000  dollars  expédiés  par  la  compagnie  royale  des  Philippines. 

Total  des  exportations 54,837,114    3 

Id.      importations 43,241,861     7 

Diiïérence  en  faveur  des  exportations. 


11,595,252    4 


(1)  Colonel  Poinsetl's  Report  on  Peru, 


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CXXIV  INTRODUCTION. 

Cette  difiérence  dos  exportations  est  due  à  la  guerre.  Quatre  bâti- 
ments ayant  été  expédiés  de  Cadix  au  Callao  en  1784,  l'exportation 
s'éleva  au  chilFre  considérable  de  17,121,206  6. 

De  1790  il  179o,  le  chilFre  du  commerce  entre  ces  deux  ports  a  été 
de  : 

Exportations 3.3,31.3,741  piastres. 

Importations 21,547,851 

Différence   11,765,890 

Dans  la  somme  des  exportations  sont  compris  29,310,995  dollars 
en  numéraire  ;  le  reste  se  compose  de  productions  du  sol. 

Voici  quelle  a  été  l'importance  du  commerce  avec  Buénos-Ayres , 
en  1794  : 

Exportations 2,034,980  dollars. 

Importations 864,790 

Différence 4,170,190 

Cette  différence  en  faveur  du  Pérou  lui  a  été  remboursée  en  argent, 
mis  en  lingots  on  monnayé  à  Potosi. 

Le  conunerce  avec  les  autres  ports  de  l'Amérique,  de  1785  à  1789, 
est  représenté  par  les  chiffres  suivants  : 

Importations 8,350,749  dollars. 

Exportations 7,823,776 

Différence 526,973 

Jîeuenus.  Le  revenu  annuel  du  clergé,  des  universités,  des  hôpitaux, 
était  ainsi  composé  : 

Lima     .    .         .     .  1,076,943  dollars. 

Cuzco 393,455 

Aréquipa    ....  329,711 

Trujillo 244,034 

Guamanga ....  275,408 

Total    ....    2,319,551 


Revenu  du  Pérou,  en  1791  et  1792. 


En  1791. 

Recettes     .    7,683,608  dollars. 
Dépenses    .    4,601,313 

Différence.    3,682,295 


En  179!. 

Recettes     .    7,095,429  dollars. 
Dépenses    .    4,211,192 

Différence.    2,884,237 


D'après  le  rapport  de  l'inspecteur  général  des  douanes  de  Londres, 
du  17  juin  1826,  la  quantité  de  laine  importée  du  Pérou  en  Angle- 


} 


INTRODUCTION. 


CXXV 


terre,  a  été,  en  1824,  de  trente-huit  mille  deux  cent  soixnnte-dix 
livres,  et  en  1826,  de  cent  quatre-vingt-deux  mille  sept  cent 
soixante-sept  livres. 


N»  8. 

Tableau  des  MommoN  revenant  à  Sa  Majesté  sur  les  droits 
royaux  do  quinlos,  de  dîmes  et  de  un  et  demi  pour  ccui  do 
cobos,  perçus  par  la  caisse  royale  de  PotosI,  depuis  io 
«°r  Janvier  t55B  Jusqu'au  31  décembre  fSOO. 


Droiti  royaux. 


Priniipal. 


Pour  les  (Jroits  royaux  de  quin- 
tos  correspondant  aux  23  an- 
nées de  15S6  à  1579  inclusi- 
vement      9,802,257  1        49,011,285  0  7/8 

Pour  les  quintos  et  cobos  royaux 
pendant  158  ans,  de  1579  h 
1736 129,509,939  0      611,256,349  2 

Pour  les  dîmes  royales  et  cobos 
pendant  65  ans ,  de  1736 
à  1800 18,618,927  0      163,682,874  5 

157,931,123  1      823,950,508  7  7/8 


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INTnonUCTION. 


CXXYII 


N"  10. 


Tableau  eompnratir  dem  rovonuM  généraux  porçuN  par  TllMpagno  douN 
leM  colonicM  nniéricalnoM  et  tio  ceux  qui  ont  été  perçus  en  lMi9 
por  ccM  niômcM  poupicfl  conMtltuéit  en  UtatH  Intlépcndantii. 


ÉPOQl'F.  COLONIALE.  COMMENCEMENT 

•  nt.lUKS  UIVISIONS   POLlrIUUF.9.  DU   XIX*  SI^^CLE. 

Ilevenu  en  francs. 


Vice-royauti  do  la  Nou- 
velle Espagne  et  capi- 
tainerie générale  du 
Guatemala  .... 


Vice-royauté  du  Pérou 
et  capitainerie  géné- 
rale du  Chili    .     .     . 

Vice- royauté  de  la  Nou- 
velle Grenade  et  au- 
dience de  Quito    .     . 

Capitainerie  générale  de 
Caracas  

Vice-royauté  de  Buénos- 
Ayres 


100,000,000 


30,000,000 

19,500,000 
9,000,000 

23,000,000 


187,500,000 


ÉTATS  INDÉPENDANTS.  HEVENU. 

180-2. 

Mexique 42,ri00,000 

Costa  Rica ri,000,Ot>0 

Guatemala 0,400,000 

Honduras 1,300,000 

Nicaragua 700,000 

San  Salvador  ....  3,500,000 

Pérou  <" 25,000,000 

Chili 32,000,000 

Nouvelle  Grenade    .     .  10,000,000 

Eciuatfur L,t  100,000 

Venezuela 20,000,000 

République  Argentine  .  37,r)00,000 

Paraguay 6,000,000 

Uruguay 17,800,000 

Bolivie 9,000,000 

(«J  221,700,000 


(1)  Non  compris  le  proJuit  du  guano. 

(2)  Les  revenus  actuels  des  Etats  de  l'Amérique  sont  réduits  en  général 
aux  droits  de  douane  ad  valorem ,  qui  ont  été  diminués  de  plus  de  soixante- 
quinze  pour  cent  par  suite  de  la  ccssalion  du  monopole  et  de  l.i  grande  con- 
currence de  tous  les  marchés  de  l'Europe.  Cette  circonstance  explique  suITl- 
samment  la  fail)!e  augmentation  relative  des  receltes  de  1862,  comparées 
avec  celles  de  .810. 


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SAINT-DOMINGUE   (lIAÏTl). 


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A  Saint-Domingue  on  fait  deux  ri^coltes  de  café  par  an. 
En  1775,  la  colonie  française  expédia  pour  la  Franco  4^)9,339  quin- 
taux 41  livres  de  café,  qui  rapportèrent  21,818,021  francs. 

Tableau  de  l'exportation  des  cafés  et  de  leur  valeur  depuis  1783 

jusqu'à  1788. 

ianéei.  Cifés  Tcadus.  Produit  de  la  Tente  dans  lei  coloniei. 

1783  44,573,000  liv.  33,429,7r)0  fr. 

1784  52,885,000  44,951,2:0 

1785  57,.368,000  57,:«)8,000 

1786  52,180,000  57,398,000 

1787  70,003,000  90,003,000 

1788  68,151,000  92,003,850  (1) 

En  1775,  Saint-Domingue  exporta  pour  la  France  sur  353  bâti- 
ments : 

1,230,673  quintaux  de  sucre 44,738,139  fr, 

459,339  —  de  café 21,818,621 

18,086  —  d'indigo 15,373,346 

5,787  —  de  cacao 405,134 

518  —  de  raucou 32,063 

26,892  —  de  coton 6,723;'»03 

14,124  —  de  cuirs 164,657 

43  —  de  fil  de  carret 43,460 

90  —  de  casse 2,43j 

92,746  —  de  bois .  908,386 

En  menues  productions,  dont  quelques-unes  provenant  des  aulrei 
colonies,  1,352,148  quintaux,  valant  2,600,000  francs. 

Toutes  ces  sommes  réunies  donnent  un  revenu  de  94,162,178  fr. 

Ces  produits  provenaient  de  385  sucreries  en  brut  et  263  en  terré, 
de  2,587  indigoteries,  de  1,418,336  cotonneries,de  92,893,405  caféiers, 
et  de  757,691  cacaoyers. 

A  la  même  époque,  la  colonie  possédait  75,958  chevaux  ou 
mulets,  et  77,904  bêtes  à  cornes. 

(1)  Mémoires  de  la  Lu*erne,  p.  70. 


INTROnrCTION. 


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Pour  1.1  nonrrifure  dos  h;il)if;mls,  cllo  aviiit  7,7*in^2r)  li.-Miniiici's; 
1,17S,2'2'.(  f(»sst'»(lt'  iii.iiiioc;  liî,7.'M  caiTés  de  muis;  IS,7HH  do  piitalcs; 
li,H2."l  d'ignames;  7,0i()  de  \uM\  mil. 

Les  tiaviiux  occuiiaiciit  .'ti, (»,'»()  blancs,  U,030  nùgri's  ou  iiuiUlros 
libres,  et  eaviroii  300,UU0  câclavos  (I). 

Tableau  des  articles  exportés  de  Saint- Dotninyiic  en  1788. 

Sucre  terré 70,227,708  livres.  07,070,78!  fr. 

Muscades 9:M77,.')I2       —  40,040,r;07 

(JatÏ! 0«,1.M,I80       —  :il,8'.)0,7i8 

Coton 0,2S0,I20       —  17,r;72,2.')2 

Iiuligo <j:JO,OIO  barriques,  10,.S7.'i,  120 

Cacao i:)0,000  livres.  120,000 

Mélasse 2'J,:i02  l.'oucauts.     i,W,\:ii 

Talia :m      —  21,816 

Cuir  non  taiwié 7,887  livres.  78,870 

Id.   tanné 5,18(1      --  O.'J.aW 

Ecailles  de  tortue     ....  S,000       —  50,000 
Bois  de  gayac,  acajou  et  niaho- 

gany 150,000      -  40,000 

200,301,031  fr. 
Les  droits  s'élevèrent  à  6,924,100  francs  (2). 


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(I)IUynai, ,  Histoire  philoxophique  et  politique  ,  etc.,  tome  Ml,  liv.  xni  ; 
Gcmne,  1780 
(2)ibiil.,  tome  III,  liv.  xui. 


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INTRODCCTIOn. 


N°  i3. 


CXXXI 


rommpreo  glanerai  d'Importation  et  dViportatlon  ,  y  rompria  loa 
nilni^raui,  dca  eolonira  rapnKnnlPH  d'AniiSrlquc  aetuoiloiuonl  indiS- 
pendante»)  au  conimrnecnicnt  du  xii*  alèclc. 

(  Valeurs  en  inorinuio  fiançuise.  ) 


1 
1 

ORANDES  DIVISIONS  POUTIO'JFS. 

Impnrtnliiin 

d'Kuni|ii>, 

jf  coriipn» 

1.1  c«nti'«b.tn(l(>. 

Ejporliiliun 
ii«i  ciiliimea. 

Viiliur 
dr»  priiduiK 

•(jriiuli'i. 

Eiporl.ili.in 

dt's  coloniffi. 

Pnlduili 

di  •  minn 

et  anjoDt  inonna)>. 

TOT  Al, 

ilu  iiiDUVi'ment 

<jéiii!ral. 

Mt>\i(iU('  OU  iN()uv('ll('-Ks- 
IMKiK!    et    cii|iit;iinri'ii' 
g('iit''ralt'  (le  (iiiatéiiiiila. 

Vicc-royiiult''  de  la   Nuu- 
velic-dreiiatle,     .      .     . 

Capitainerie   générale   dv 
Caracas 

Vice-royauté  du  Pérou  et 
capitainerie  générale  du 
Chili 

Vice-royauté  de   Huénos- 
Ayres 

Total  en  francs  .     .     . 

Franc*. 

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2«,rioo,ouo 

27,ri00,000 

îi7,r)00,ooo 
i7,rioo,(ioo 

•24Ï,(jOO,000 

Kr.iiiii. 

4:1.000,000 

10,000,000 
20,000,000 

20,000,000 

10,01,0,000 
105,000,000 

Krunci. 

H2,:;oo,ooo 

15,OU0,0()O 
40,000,000 

2r).ooo,ooo 
iy2,tioo,uoo 

Kranci. 

207,^00,000 

ri;i,rjOO,ooo 

47,500,000 

117,500,000 

52,500.000 
538,500,000 

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CXSXIV 


INTRODUCTION. 


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Les  trois  quarts  de  ces  recettes  provenaient  des  droits  de 
douanes,  qui  s'élevèrent 

en  1822  à  1,987,109  piastres  fortes, 
on  Î823  à  1,629,149  — 

en  1821  à  2,032,9-45  — 

en  1825  à  2,267,709  — 

En  quatre  ans,  7,917,002 
ou  environ  1,488,604  livres  sterling.  Le  restant  se  composait 
du  produit  du  juipior  timbré,  des  patentes,  de  la  contribution 
directe,  espèce  de  droit  imposé  sur  les  propriétés  foncières,  du 
revenu  des  postes,  des  droits  de  port,  loyers  des  bâtiments  et 
terres  de  l'Etat,  et  d'autres  recettes  de  peu  d'importance. 


N"  16. 

MoaTcmcnt  de  la  navigation  do  r.%ni<'rlqno  latlno  avec  lc«  porta  de 

la  rrunco  ou  1831  (1). 


PAYS 

DE  PROVENANCt;. 


FRANÇAIS. 


Nombre 

de 
baiim. 

Tonnaye. 

Nombre 
d'Iiommes. 

ETKANCHIS. 


Portant  le  pavillon 
du  plus  de  provenance. 


Nombre 

du 
bat  m. 


Tonnage. 


Nombre 
d'Iionim. 


Autres  pavillons. 


Nombre 

de 
bàlim. 


Tonnage. 


Nombre 
d'Iiomm. 


Entrée  des  bâtiments  dans  les  ports  de  France. 


Haïti  .  . 
Brésil .  . 
Mrxique  . 
Colombie 
Chili  .  . 
Kio  de  la  Plata 

Total 


Haïti  .  . 
Mivsil .  . 
Mt'xique  . 
Colombie 
Pérou.  . 
Chili  .  . 
Rio  de  la  Plata 


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29 

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2,627 

294 

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150 

14 

» 

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4!) 


213 


Sortie  des  ports  français  en  1831 , 


Total 


21 

37 

29 

5 

1 

5 

17 


3,933 

235 

8,()69 

473 

6,838 

435 

1,061 

54 

223 

14 

1 ,386 

90 

3,238 

193 

27,348 

1,494 

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1 

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2 


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1,105 

58 

5 

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457 

23 

3 

659 

46 

1,642 

89 

8 

1,590 

92 

(1)  Annuaire  du  commerce  maritime,  par  M.  R.  B.  Maiseau.  Paris,  1833. 


■■.>>H 


INTRODUCTION. 


cxxxv 


de 


N»  17. 

COMMCn'CIÎ  GÉ!VÉRAIi.  —  R^Humé  eomparadff  poar  le*  années  19.10 
et  fM60,  du  eomnicrco  d'importation  et  d'exportation  do  la  Franco 
avec  les  Ktata  de  TAniérlquo  latine,  y  compris  «os  colonies  du  uiômo 
continent  (1). 


sait 
lion 
,  du 
ts  et 


ports  de 


pavillons. 


Nomlire 
'"»3"'- 1  d'homm. 


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VALEURS  EXPlilMKES  EN  MILLIONS. 

COMPARAISON 

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entre  les  aiinies  1830 

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en  (aveur  de  18G0. 

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Bnénos-Ayres .     .     . 

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11,3 

31,5 

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Mexique     .     .     .     . 
Colombie  : 

10,7 

1A 

18,1 

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17,4 

21,8 

3,7 

10 

Venezuela    .     .     . 

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Giialéiuala.     .     .     . 

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0,4 
Gl'.,l 

0,4 

400,5        1 

(1)  La  parlie  de  ce  tableau  relative  à  l'année  1830  a  été  établie  avec  les 
renseignements  que  nous  a  fournis  ï Annuaire  du  cumtneice  warilime,  ou 
Statistique  nautique  et  comrneriiule  des  tontrées  inaiilimes  et  des  piinci- 
paux  points  du  globe.  —  Paris,  1833. 

(2)  Les  chilîics  relatifs  à  l'année  1S60  ont  étô  tirés  de  la  Diredion  géné- 
rale des  dowines  et  des  contributions  indirectes  ;  tableau  général  du  rointnerce 
de  la  Frame  avec  ses  cotantes  et  les  puissances  étrangères  pendant  l'année 
1860,  tableau  n»  3,  pag.  xxxv. 


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INTBODLCTION. 


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N°  18. 

C'taenilns  de  for  do  la  République  du  Chili   en  exploitation 

en  1803. 

f)  Do  Santiago  il  Valparalso^ 

Longueur  en  milles  :  114  32. 

Frais  de  construction  et  dépense  annuelle  d'entretien  : 

De  Valparaiso  à  Qiiillota  . Piastres  4,61  i,798  12 

De  Qiiillota  à  Santiago,  sans  y  comprendre 

les  gratifications 5,500,000    » 

Entrelien  d(!  Valparaiso  à  Llallai,  d'après  la 

dépense  f.iite  l'année  dernière    ....  bO,93G  79 

Locomotives,  10.  —  Voitures,  30.  —  Wagons,  13.*). 
Condiustibie  :  Charbon.  —  Consommation  |)ar  niille,  30  liv.  02.  — 

Dépense  par  mille,  13  cts.  17. 

Traitement  mensuel  des  employés  : 

Administration Piastres    1,075  55 

Département  des  ingénieurs  .     .     .  958  33 

Direction 1,953  70 

Trafic 2,2i9  18 

Stations 2,934  37 

Conservation  de  la  voie     ....  3,209  02 

12,440  21 

Voyageurs  en  1802:  De  1"  classe,  8,0(i2  ;  2%  15,717;  3%  140,615. 

Total,  104,394  voyageurs.  —  Produit,  104,584  p.  27. 
Marchandises  transportées  en  1802,  775,875  quintaux.  —  Produit, 
déduction  faite  du  camionnage  à  domicile,  103,368  p.  06. 


to  Du  tiud. 

Longueur  en  milles  :   De  Santiago  à  Sau 

Fernando 83  50 

Embranchement  de  la  Canada ,  h  double 

voie 2    »     85  50 

Frais  de  construction Piastres  5,606,281  47 

entretien  et  ré^iai-atiou 22,000    » 


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Produit, 


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22,000    » 


INTRODUCTION.  f.XXXVIl 

Locomotives,  10.  —  Voitures  pour  voyngeiir.^,  dont  une  à  vapeur 

pour  trains  express,  37.  —  Wagons  pour  uiarcluuidises  ,  l.'ii. — 

Waçons  do  l'ond)rancheMU'nt  de  la  Canada,  21. 
Coiiihiistiljle  :    Bois  d'éi>ines  et   bois   l)lanc.  —  (ionsommation  par 

mille  :  il'épines,  35'''-  îiO;  do  bois  blanc,  28''" —  Dépense  totale  par 

mille,  13^''-  01. 

Traitement  mensuel  des  employés  : 

Administration Piastres     800  .32 

Déparlement  des  ingénieurs    .     .     .  900  06 

Direction 3,903  83 

Stations 2,221  09 

Embranchement  de  la  Canada.     .     .  728    » 

8,710  50 

Voyageurs  en  1862  :  De  1"  c  .^sse,  27,901  ;  de  3%  241,472. 

Total,  209,373  voyageurs.  —  Produit,  130,515  p.  94. 
Voyageurs  de  l'embrauchemeut  de  la  Cafiada,  195,740.  — Produit, 

19,574  p.  24. 
Marchandises  transportées  en  18G2,  quintaux  706,674  22.  —  Produit, 

9-2,101  p.  07. 

3»  De  Coplapo. 

Longueur  en  milles  :  De  Caldera  à  Pabellon    .     .     .     74  15 

EmbriVi!  1  ements  et  voies  de  garage      1  52    75  67 

Frais  (le  construction Piastres  2,900,183  20 

Dépi'nse  annuelle  d'entretien 20,822  22 

Lucoinotives,  14.  —  Voitures,  11.  —  Wagons,  100. 
Cuiidjustiblc  :  Coke  et  bois,  —  Consommation  par  n)ille,  47'''-  19; 
bois,  V"-  74.  —  Dépense  par  mille  :  coke,  43'^"-  19;  bois,  O^'-  80. 

Trdilement  mensuel  des  employés  : 

Administration    .......  Piastres    1,173  76 

Département  dii  chemin    ....  810    » 

Id.     des  machines  et  de  l'équipe.  3,891  73 

Trains 1,870  50 

Distillation 371     » 

Stations 4,134  66 

12,251  65 

Voyageurs  en  1862  :  De  1«  classe,  23,588  ;  de  2%  63,539. 

Total,  87,127  voyr.geurs.  —  Produit,  95,7f<6  piastres. 
Marchandises  transportées  en  1802  :  Poids  total,  quint.  1,955,023  80. 

-  Produit,  503,838  p.  55. 


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INTRODUCTION. 


40  Do  Chanarelllo. 


Longueur  on  niillos  :  20. 

Frais  de  construction Piastres  1 ,000,000    » 

Entretien,  dépense  annuelle.     ......  Ii{,Ua3  89 

Locomotives,  2.  —  Voitures,  18.  —  Wagons,  81. 

Conibustihla  :  Coke.  —Consommation  par  mille,  67"^- 73.  —  Dé- 
pense, 8Î)'="- 

Traitement  des  employés  :  Surintendant  et  ingénieur,  2i  employés 
du  t  ratio  et  des  magasin^,  dont  le  traitement  mensuel  s'élève  îi 
2,30")  p.  48. 

Voyageurs  en  1802  :  De  1"  classe,  2,409  ;  de  2%  7,432;  total,  9,901 
voyageurs,  —  Produit,  19,.%!  p.  44. 

Marchandises  transportées  en  1802:  Kn  poids,  quintaux  2,000  S3  , 
en  mesure,  pieds  9,047  ;  blocs,  2,533.  —  Produit,  44,327  p.  00. 

fto  Do  Coqulinbo. 

Longueur  en  milles,  40  2j. 

Frais  de  construction,  1,040,700  piastres. 

Dépense  annuelle  u'entretien,       13,200      — 

Locomotives,  3.  —  Voitures,  0.  —  Wagons,  102. 

Cond)ustiIjle  :  Charbon.  — Consommation  par  jour,  45  quintaux.  — 

Dépense  par  mille,  17'". 
Traitement  mensuel  d(!  08  employés,  2,400  p.  98. 
Voyageurs  depuis  le  22  avril!  802  :  De   1  «  classe,  23,752;  de   2", 

40,015:  total,  07,707  voyageurs.  —  Produit,  31,090  piastres. 
Marchandises  transportées  :  Chargement  et  équipage,  530,222  quin- 

tau.\.  —  Produit,  53,223  piastres. 


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Qo  IJrbala  do  Valparalso. 

Longueur  en  milles,  3.  —  A  double  voie. 

Frais  de  construction,  320,000  piastres. 

Voitures,  25. 

Traitement  mensuel  de  123  employés,  3,614  piastres. 

Nombre  moyen  par  jour  de  voyageurs  transportés  depuis  le  28  mars 
1802,  date  de  l'ouverture  de  toute  la  ligne,  4,800.  —  De  1'"  classe, 
47  pour  "/o  ;  de  2%  53  "/o.  —  Produit  depuis  le  28  mars  jusqu'au 
26  avril  1802,  10,399  p.  35. 


i         : 


Longueur  totale  des  chemins  de  fer  en  exploitation,  en  1863,  dans 
la  république  ài  Chili,  344  milles  74  centièmes. 


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Etat -Major. 


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Commandants 

Serr/mt  major,  le  lieutenant 
d  infanterie 


i"  D"  Coriiolio  (le  Saavcdra. 
2'  D"  fc;sU''b;in  Uoiiicro. 
3"  L)"  José  Duiuiiigu  Urien. 

D"  Juan  José  Vianionte. 


{    D"  Juan  Pedro  Aguirre. 

Adjudants |    D"  Eustoquio  Antonio  Diaz. 

f   D"  Francisco  Marlfnez. 

iD"  Diego  Sanvedra. 
D"  Juan  Francisco  Toyo. 
I>"  José  Maria  Ûrien. 

„     .^   .  (1)°  Augustin  Pio  Elias. 

Capitaines  agrèges,    ...},.„,,„      ,    , 
'^  ^    ^  (I)"  José  Heriiandez. 

I  D"  iMariano  Gùiiiez. 

Chapelains  .     .     ."    .     .     .  \  D"  Francisco  Acosta. 

^  U"  Hoque  Illéscas. 

l  D°  Pedro  Carrasco. 

Chirurgiens i  D"  Juan  Madera. 

'  D°  Matias  Rivera. 

Nota.  Outre  les  individus  compris  dans  cette  liste  ,  qui  tous 
étaient  casernes,  beauco\ip  d'autres  se  ])résentèrent  à  l'appel  de  lu 
générale,  demandant  des  armes  qui  leur  furent  accordées;  ilsfuici.t 
incorporés  et  servirent  dans  l'action,  de  même  que  ceux  qui  appor- 
tèrent  leurs  armes;  d'autres  encore  no  purent  être  enrôlés  parce 
que  le  général  ordorma  dans  les  trois  casernes  de  la  ville  de  suspen- 
dre la  formation  de  nouvelles  compagnies ,  à  raison  du  manque 
d'armes ,  et  alin  que  l'on  pût  former  avec  l'excédant  des  cor(ts  de 
cavalerie,  lesq\iels,  ainsi  qu'une  grande  partie  des  autres  corps  d'in- 
fanterie, étaient  aussi  composés  de  patriciens. 
Buenos- Ayres,  2  novembre  1807. 

CORNELIO   DE  SàAYEDRA. 


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LA  ESPANA 


Y    SUS    POSESIONES     EN    AMERICA. 


I. 


Division  y  régimen  de  las  posesiones  espanolas  en  la  America.  —  Vireina- 
tos,  Capitanias  générales,  Aiidiencias,  etc  —  Tralado  entre  los  reyes  de 
Espiinu  y  los  conquistadores.  —  La  America  como  reino,  su  incorporacion 
â  la  cororia  de  Castilla.  —  Dercclio  de  los  Americanos  â  descmpenar  los 
empleos  pùblicos  :  obscrvacion  del  baron  de  Ilumboldt  sobre  esto.  —  Con- 
sejo  de  Indias  :  su  objeto  y  faculladcs.  —  Poder  rcal  de  los  vireycs.  — 
Recopilacion  de  Indias  :  Recopilacion  de  Castilla  :  las  Siete  Partidas.  — 
Sistema  de  bacienda  :  diversos  impuestos  y  su  inversion  por  las  juntas 
de  iiacienda.  —  Poblacion  ,  industrias  ,  costumbres ,  religion  y  régimeti 
eclcsiâslico  de  la  America.  —  La  inquisicion.  —  La  instruccion  pûblica. 

—  Sistema  restrictive  :   monopolio  comercial  :  necesidad  de  franquicias. 

—  Pian  de  conspiracion  en  Caracas  :  se  frustré.  —  Revolucion  en  cl  Perû, 
en  1780:  propagacion  de  las  ideas  subversivas:  triunfo  de  los  Espano- 
los.  —  Revolucion  en  la  Nueva  Granada  ,  en  1791  :  un  convenio  que  no 
filé  cumplido.  —  Revolucion  de  Gual  y  Espana ,  en  Caracas  :  se  frustrô. 

—  Plan  de  Mr.  Pitt  sobre  protegjr  la  independencia  sud-americana  :  pro- 
clama del  gobernador  de  Trinidnd. 


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Lns  posesiones  de  la  corona  de  Espai^a  en  el  continente  de 
America  se  coinponian  de  los  vireinatos  de  iMéjico  6  Nueva- 

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LA   ESPANA 


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Su  gobieiiio. 


Siiliitivision 
ilo  lus  piovini'lns 
l'ii  (l"|llll'larll(!lllll^. 


Divi»i(Mierriiorii.i  EspaHa ,  S.intii  Fé  (le  Bofîotâ  ô  la  NiH'va  firanada,  INmm'i.  Iliic- 
t.,  Ifiui.»  "*^^  ■^"'<'''  "  IM'dVincias  dcl  lliu  dt^  la  l'iafa,  y  df  las  capitamari 
p'UL'i'alcs  (Ir  (iiiatciiiala,  VciU'Ziicla  y  Cliilc.  KsUts  Estados  se 
hallahau  p)l)('rna(l()s  por  j(;l'i!s  iudcpcndicntcs  uuos  de  otros, 
iioiid)rados  por  cl  rcy  de  Kspana.  Cada  ima  de  las  proviueias 
(')  iiiteiideii(;ias  qiio  coiiipreiiiliaii  los  vireinatos  y  las  capilanias 
cstaba  admiiiistrada  \)ov  iiilnidcntes  {{/obeniiulores  ù  CAwrcijidwvs) 
noiidtrados  taïuhieii  pur  cl  rcy,  pcro  soinetidos  ;i  la  autoridad 
de  los  virt^ycs  y  de  los  capitancs  f,'cucrales.  Estas  proviucias  se 
dividiaii  tainbicii  en  dcpurtaiiiciitos,  eu  cada  uiio  de  los  ciialcs 
dividiaii  entre  si  la  autoridad  y  dirigiau  la  aduiinistracion  dos 
nia^istrados,  de  los  que  el  uuo  eranondjrado  por  cl  intendeute, 
y  el  otro  (el  alcalde)  dcsi^^nado  por  las  inunicii»alidadcs.  Todo 
lo  concernieute  <i  la  seguridad  c  iuteres  gênerai,  (d  abasteci- 
niiento,  la  salubridad,  etc.,  era  de  la  conipetencia  de  las  nunii- 
cipalidades  [cnhildo^). 

El  niando  niilitar  cstaba  unido  al  podcr  civil  en  la  persona 
de  los  vireyes,  de  los  ciipitaues  générales  y  ;uni  de  les  inteu- 
dentes;  sin  embargo,  en  cicrtos  casos  y  en  algunas  pro\incias 
liabia  coiunndonto^  que  cran  supcriorcs  i\  los  intendentcs,  aiui- 
que  su  pod(!r  no  se  extendia  sino  â  lo  niilitar. 

La  aduiinistracion  de  la  justicia  estaba  confiada  ;'i  unos  aia- 
gistrados  llaniados  oùlorPb,  los  que  reunidos  constituîan  las 
certes  de  justicia  dcnoiuiuadas  nmliencias.  Cada  presidcuto 
residia  c\\  la  ciudad  en  que  liabia  audicncia  :  es  dccn*,  en  Mé- 
jico.  (juadalajara ,  Ciuatcinala,  Caracas,  Santa  Fé  de  Hogotâ, 
Quito,  Lima,  Cuzco,  Cliuquisaca,  Cbile  y  lUienos  Aires.  De  casi 
todas  las  causas  conocian  desde  luego  los  gobernadores,  los  cor- 
regidores,  sus  delegados,  6  los  alcaides.  consultaudo  prcvia- 
meute  a  un  abogado,  como  asesor,  îi  inénos  que  fuesen  ellos 
conocedoros  del  dcredio.  Sus  sentencias  dcbian  ser  confiruuulns 
por  la  audicncia;  y,  en  caso  de  apclacion,  la  causa  era  senteii- 
ci(Ula  segunda  vez  por  esta  corte.  La  audienciu  pronunciaba 
privativamente  sobre  algunos  casos  privilegiados,  6  sea  los  cims 
de  corte. 

Conforme  ;i  un  tratado  solemne  y  especial,  celcbrado  euti'O 


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(!e  loi  viicyes, 

ra(.ilaiii's 
gonorales,  etc. 


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Y  8l]S   POSESIONES  EN   AMÉHICA.  3 

los  reyes  do  Espafiîi  y  lus  cuiKiiiist.uIort's  do.  l;i  Amérir;i  ospa- 
fiul.i,  lus  iiltimos  dcbiaii  iRTinaiicct'i'  sofuircs  dn  este  pais,  jx-To 
fun  la  cai'ga  do  somctorsc  â  un  vasallajo  ftMidal  hajo  cl  noiuhro 
(le  cnamicnileroa.  Pcro  lus  primeras  colonos  se  conduji'ron  do 
un  modo  tan  cruel  cou  los  iiaturahis  del  pais,  cpie  C.'\rlos  Quiuto 
y  sus  sucesores  sintierou  la  necosidad  df  abolir  p'adualmontc 
varios  de  sus  [)rivilo;.Mos;  y  \ns  encomiendds  acabaron  por  caor 
en  dcsuso  en  nuichas  de  las  i^'ovincias  que  volvieron  nueva- 
nicnte  al  poder  de  la  corona.  Concediéronse  entouoes  à  los  colo- 
nos algunos  i(rivile},^os  de  poca  inipoilancia,  para  ro"iiiplazar 
lus  (jue  poseian  ori{,nnarianiente  :  diéronseles  los  titulos  do 
niurquesos,  condes,  etc.,  etc. 

La  America  espanola  era  mirada,  en  aquella  época,  como  un 
reino  iudopendientc,  aunque  reunido  â  la  Espafia,  y  ambos  bajo 
cl  gdbicrno  de  un  rey.  Rcsolviose  en  consecuencia  que  las  leyes 
de  Indias,  todos  sus  titulos,  su  nond)re  y  toda  idea  de  courpiista 
l'uesen  cbminados,  y  que  los  Indios  fuesen  declarados  subditos 
dd  rey  bajo  todos  respectos,  ni  mas  ni  ménos  que  los  Cas- 
tellanos.  La  incorporacion  de  la  America  esi)anola  â  la  corona 
deCastilla  fué  decretada  por  Carlos  Quinto  en  Barcelona,  el  [\ 
de  sfttiembre  d(ï  IMt),  y  conflrniada por  hon  Juan,  Felipe  II  y 
Carlos  IV  ;  y  ((  considerando,  dice  el  emperador  Cirlos  V,  !a  flde- 
lidad  de  nuestros  vasallos,  las  fatiyas  experimentadas  y  los 
p»'lij:ros  corridos  por  los  que  han  descubieiio  ese  pais  y  se  han 
establecido  en  él  ;  qiieriendo  que  posean  con  mas  certidumbre 
y  cunfianza  el  der^clio  de  quedar  siempre  unidos  a  nuestro 
roino,  empeùamos  nuestra  real  palabra,  por  nosotros  misnios  y 
los  reyes  nuestros  sucesores,  de  que  sus  ciudades  y  esttiLleci- 
miontos  jamas  seran  enajenados  ni  separados  en  todo  ni  en 
piirtc,  bajo  pretexto  alguno  y  en  favor  de  ([iiien  quiera  que  sea  ; 
y  en  el  caso  de  que  nosotros  y  nuestros  sucesores  liiciésemos 
altrnnos  doues  6  enajenaciones  en  estos  lugares,  esas  diposicio- 
nes  serian  consideradas  como  nulas  y  tiù  celebradas  (i).  » 

En  el  decreto  real  publicado  el  ano  de  1524,  para  el  nombra- 

(1)  L.  I,  lit.  I,  libr.  m  ;  1.  VII,  lit.  i,  lib.  iv  de  la  necopilucion  de  Indias. 


m  î! 


Trnlntlo 

cniro  Icn  nyt'i 

dit  Espana 

y  loi 

coni|ui»tuiloref. 


Ociiifo 
do  las  eiiconiii'ndat. 


La  Aniérica 
era  cunsidcraJu 
como  un  ri'inii. 


Di'crclo 

de  su  inror|iuracion 

A  la  corona 

de  Castilla. 


Conflrmtise 

la  denomInacioD 

de  reinoa 


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Olim'ivnrinn 
ili'l»i';ii)i  lluinlh'lill 


Coiiifjodaliiiliiiii, 


Su  (iljelo 
y  un  il'iirluiii". 


4  I.A    KSI'ANA 

niii'iito  (le  lin  coiiHojo  supnjiiK»  eu  las  liidias,  hc  (la  fi\pros,im«^nfn 
c\  lunuhiv  (le  l'ciiio,  y  un  él  s»!  rcciinuci'  ([uo  lus  lialiilaiiles 
licncn  nn  (Icri-clK»  naturai  ilc  (iciipar  Ins  pncstos  de  liuiKir  y 
luci'alivos.  \A  scfiui'  hamn  de  lliniihnldt  (*)  (dtscrva  ([ne  lus 
ivyi'S  de  Kspafta,  toniand(j  cl  lilidi»  do  rt'y  de  Indias,  lian  mi- 
rado  osas  K'janas  poscsiimus  comi)  partti  intcj^rante  di;  la  ino- 
nai'f|uia  t'spanula,  n  ('oino  provincias  dt'i>L'ndit'nl('s  de  la  curuna 
d(ï  (jaslilla,  nias  bien  (pic  ('(inio  colonias,  en  cl  scntido  dailo  ;i 
esta  palald-a  dcsdo  cl  sigl<.)  d(''cinio  sexto  pur  las  uuciuues  trati- 
cantcs  d(!  Kurupa. 

LaseiKii'gicas  ol)S(;rvaciuncs  d(^  Moutesino,  Cordom,  Las  Cnxas, 
y  varios  oti'os,on  la  c(»rtc  de  Kspana,  sobre  l.is  niedidas  arbitra- 
rias  de  lus  con(piistadores  y  do  lus  pi-inicrus  culunus,  dicroii 
lii^aralestaLleciniicntudcl  consejo  do  Indias.  Este  consc^ju,  aii- 
turizadu  poreltil.  II,  lib.  n,  de  la  /(cco/jilticùm  de  Indias,  para 
liacer  b^es,  jD-ni/Dinfiras,  urdenanzas,  etc.,  etc.,  para  lus  Indios, 
conio  investidu  de  la  aiitoridad  suin'enia  subro  ollus,  fué  encar- 
^ado  al  niisniu  tienipu  do  velar  en  la  ejecucion  de  las  lèves 
cstaJdecidas  en  lavur  do  lus  nncvus  si'ibditus.  Estus  rcglanH^iitus 
lan  cuniplftanienlc  tVivulus,  (in(!  apénas  nuTocen  cl  nondtro 
do  leyes ,  iVinnan  la  base  del  (•('idi^n  llaina(b)  Jk'co/jilticioii  iln 
f)idias. 

El  [loder  le;;,islativu  del  l'oinu  pci'linieeiô  ontijnccs  al  cunscju 
de  las  Indias  y  del  rey,  y  cl  pudor  ojecntivu  a  lus  viroyes  y  â 
ro.i.r  icai.j.).(i>!o  lus  capitanos  générales.  Lus  virejes  (jjcrcian  adenias  cl  pudri- 
real,  os  docir,  ostaban  auturizadus  pur  una  euniision  espccial 
para  usar  do  plenus  pudorc^  on  las  oii'innstancias  oxtraurdina- 
rias  y  delicadas. 

El  bnen  dosoo  dol  rey  se  expresaba  pur  mediu  do  cédidns 
renies  [principum  jdaa'tn  et  rescripta).  Estus  actus  particulares, 
sienipro  separadus  do  la  legislaciun  y  frocuentoniento  revocadus, 
lurniarun  el  primer  côdigu  logislativu  do  la  Ank'ric.i  espafiola. 
Vonian  dospnos  la  Recopilacion  de  Indias,  la  de  Castilla  y  la  ley 
ooniun  6  las  Siete  Purtidas;  y  ciiandu  so  roconucia  que  todas 


Su»  f.iiiiltniirs 

ll'f!i>lllliMK. 


pur  los  virt'us. 


Itecopllafloii 

de  Indias 

Id.  de  Ca^lil/a. 

Slvtr  l'arlidiis 


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(1)  Essai  politique  sur  la  nouvelle  Espagne,  cap.  xii,  lib.  V. 


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uucutos 

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uoiiilno 

acion  de 

cunsfjo 

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cl  pnilrr 

cspct'ial 

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•aoi'diiia- 

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■ticulaivs, 

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('Voca(li>^< 

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rs\)afinli. 

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'(t  y  la  ley 

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que  todiis 

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pniilenHli'i. 
Siinii  1 

(II!  iLICIfllill, 


l.:i  m  1/(1. 


Iiiii  ilifimo» 


Lu  ithuMa, 


Y   SUS    rOSF.SIOMîS   RN  \>1Éni(.\.  8 

filas  oiMii  insufiriciiti's,  In  ((uc  sncfilia  li'fciH'iitt'inciilt!,  Iialn.i 
(Itic  ateiu'i'sc  ,î  Kl  ()|iiiii(Mi  de  alu'iiin's  prâi  tiens. 

Kl  sisti'iiia  i\r  li.niciid.i  cstalia  riiiidadM  rii  jns  |)riii,i|»iiis  si- 
iriiit'iitt's.  l'riiiuM'aiiiciili' .  ri  itv  rr.\  |(i'n|iii'tarin  île  la>^  ticiras 
(lik  IV,  lit.  Ml  (le  la  //fV7y>/A/r>(>//);  cil  sririiiido  liicir.  Ins  llldius 
(lilii;i!i  iiauar  iiiia  cniilrilmciKii  ,  im  iiii|iiu's|(> ,  pitr  cilicza  ô 
tapitacioii  (lil>.  VI,  lit.  \ii.  y  lili.  VI,  li'l.  xv);  y,  itor  la  initu  eu 
rl  l'cn'i,  rada  liidio  esl.ilta  (diliuMdo  a  traliaj.ir  IK  iiit'scs  cillas 
iiiiins  cil  difcrculcs  cpocas.  dcsdc  la  cdad  di;  IK  aïKis  liasta  la 
de  .')();  cil  tcrccr  \u<s,\v,  la  diMiiiia  p.ii'lc  dcl  [trndiielo  de  I;is 
tierns  eiilli\adas  se  pa^'.iha  enii  |,i  di'iiiiiiiinaeinii  dcl  dirzmo, 
para  la  pruleecion  (pic  cl  roy  dal»a  ;'i  la  l^dcsia,  eoiilunne  â  iiii 
c'UTcuIn  lieelio  citii  diffi'ciitcs  pap;',s(l);  cii  eiiavto  liç^ar,  la  iiiipo- 
sicimi  iiidireotii  de,  la  adiiaiia,  \;{  a/ni/iola ,  olili;:,il»a  â  paizar  un 
(lei'etlio  sulu'c  casi  todts  lus  ercctos  de  coiiiercin;  y  la  qiiiiila 
pi'irle  {//iiinfo)  de  eii;d([iiicr,i  especie  de  oro  ('i  plata  cvtraida  de 
l;is  iiiiuas  (pic  un  |iei'leiicei;ui  al  rey  "i).  La  venta  de  ;ili:iiii;is 
pi'M(liu'ciones  eslaha  l'cscrvada  ;i  lus  olicialcs  di'l  rey,  coino  e| 
l;ili;ii(t,  1,1  sal  y  lus  iiaipes.  L.i  l'ciita  pruvcuiciite  dcl  csl.ildeci- 
iiiii'iitii  (le  coiTcos  ciiti'alta  i^ualiiieiite  eu  cl  Icsuro  dcl  rey.  l'ai  oiiio,(u  imiur  i,.s. 
imicliasproviiu'ias  se  paj^alia  cldcrecliQ  de  tcnor  una  einbairacioii 
para  atravesar  (d  rio.  cl  île  teiier  ;;;illiiias  y  veiider  lus  brevajcs 
ll;iiii;id()s  pulclic,  guarapo,  etc.  {^).  Estos  iiiipiicstus  cran  e(d)ra- 
ilns  pur  olicialcs  pcrtiinciienlcs  ;'i  lus  dit'ereiites  (le[)artanieiitos, 
}  su  prodiicto  era  dc^josilado  en  cl  tesoro  gênerai,  d(^  donde  se 
ciiMalia  â  Espana  ;  al^unas  veces  se  invcriia  sc,iinn  las  ûrdenes 
(|i'  las  /////^«.s'  siij)fn'(>r('S  de  /itiiicndd ,  rcuiiidas  en  las  caitilalcs, 
y  que  se  coinponian  dcl  inferidoife,  qiu!  las  presidia;  ded  .•■cf/cnfe  S"  invoui,.» 
lie  h  (iiidicncid,  do  los  routndùrcx  ntni/on's,  d(d  //.syv// llaniado  de  j,ninis'uc  lutncmtu. 
lo  rivil;  Ai^lo/in'fd  l'col  ntas  (indr/iio  en  oficio,  y  de  un  escri/jnno 
rcnl. 

La  pobUicion  do  la  Aniériea  ospanula  se  l'orniaba  on  osa  época 


(le  la  Aniéiicu 
cspaflulu. 


(1)  Véasc  cl  Ut.  de  Dieimon,  en  la  Recopilaoion. 

(2)  Véasc  cl  lil   de  Alcubala,  ensdijo  del  oro,  etc.,  en  lu  Recopilacion. 

(3)  Vciise  el  lit.  de  los  Eslancos,  eu  la  Recopilacion. 


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Su  iiiduslria. 


Coitumbrei 
y  religion. 


Gobieriio 
cclcsi&stii'o. 


La  inquiiiioion. 


Estado 

du  la  instruccion 

elemcntal 

y  cicuiIQca. 


Orad(s 
univcrbit»rios. 

l'robibicion 
de  Iransitar. 


Monopolio 
del  comercio. 


d 


LA   ESPANA 


(l(ï  Indios ,  Esp.'ifioles  ,  iiegros  y  mcstizos  ,  siu  comprcncltn'  las 
tribus  (le  Indios  cjue  continium  viviendo  indopcndientes  à  las 
orillas  dcl  Meta,  en  la  costa  de  la  Goagira,  en  las  ribcras  del 
Orinoco,  del  Rio  Negi'O,  pampas  de  Buenos  Aires,  etc.,  etc.  Parte 
de  la  poblacion  de  la  America  espaùola  se  emplea  en  L-ragi'icul- 
tura,  particularmente  en  Venezuela,  Guatemala,  Guayaquil, 
Chile,  Cartagena,  etc.  Algunas  provincias,  taies  como  cl  Rio  d(i 
la  Plata  y  parte  de  Venezuela,  se  lian  dedicado  à  la  indu  stria 
pecuaria.  En  Méjico,  ei  Perù  y  la  Nueva  Granada,  casi  todos  los 
habitantes  se  eraplean  en  los  trabajos  de  las  minas. 

Los  Indios  y  los  negros  habian  conservado  en  gran  parte  sus 
costumbres  primitivas;  los  criollos  recibian  las  suyas  de  los 
Espafioles.  Siendo  la  religion  de  la  America  espaùola  la  ca- 
tôlica,  'A  gobierno  delà  Iglesia  y  las  dignidades  eclesidsticas  son 
lasmis;«uis  que  en  la  madré  patria  :  arzobispos,  obispos,  etc., 
los  cuales  eran  nombrados  por  el  rey,  conforme  al  privilegio  que 
le  liabia  concedido  Julio  II,  el  ano  de  1508,  con  el  nombic  de 
real  patronato  (i).  Fué  establecida  tambien  la  inquisicion  en  el 
Nuevo  Mundo. 

Profunda  ignorancia,  hasta  de  las  artes  mas  necesarias,  reina- 
ba  en  toda  la  extension  de  ese  vasto  territorio.  En  las  capitales, 
sin  embai'go,  y  notablemente  en  Méjico ,  Lima  y  Santa  F6  de 
Bogotd,  haciase  '"on  muy  buen  éxito  el  estudio  de  la  medicina 
y  de  algunas  partes  de  la  historia  natural.  Los  criollos  se  dcdi- 
caban  con  ardor  al  de  la  teologia  y  delà  jurisprudencia,  porcpic 
ellos  ûnicamente  daban  consideracion.  Reciben  actualmente  los 
grados  de  doctor  en  las  universidades,  que  existen  en  numéro 
de  nueve  en  la  America  espan-^la. 

Estaba  prohibido  todo  acceso  â  los  establecimientos  espafio- 
les, no  solamente  â  los  extranjeros,  sino  que  ;i  los  mismos  habi- 
tantes de  las  diferentes  provincias  no  se  les  permitia  viajar  de 
una  a  otra  (2).  El  comercio  se  hacia  exclusivamente  con  la  Es- 


il 

Lll     : 

BUl^  ^ '....!. 

(1)  Véase  el  lit.  vi,  ul,  I  de  la  Recopilacion. 

(2)  Ley  VIII,  tU.  xviii,  lib.  iv,  cédula  de   1609  ;  leyes   LXVIII  y  LXIX , 
lit.  XLv,  lib.  IX  de  la  Recopilacion  de  Indios. 


îiidor  h\> 
tes  A  l.'ift 
bcras  dcl 
etc.  Parle 
a''agi'icul- 
iiayaquil, 
cl  Rio  de 
indu  stria 
.  todos  los 

parte  sus 
as  de  los 
3la  la  ca- 
isticas  sou 
spos,  etc., 
dlejpo  que 
lomLiC  (le 
icion  en  cl 

■ias,  reina- 
capitales, 
mta  F6  de 
mediciua 
»s  se  dedi- 
ia,  poi'(iiie 
ilniente  los 
in  nimiero 

os  espaùo- 
smos  habi- 
i  viajar  de 
con  la  Es- 


Nei'C!iiil:i.l 
(lu  al)!iiiia!i 
franqiiiciai. 

IJ. 


1(1. 


Y   SUS    POSESIONES  EN   AMÉHICA.  7 

pafia,  y  estaba  casi  enteraniente  monopolizado  por  los  Espa- 
fmles  (1).  llâcia  fines  del  ùltinio  siglo,  los  vireyes  y  los  capita- 
ues  gciKU'ales  obtuvieron  alyunas  Licenci.as  especi.iles  p.u'a  co- 
uierciai'  con  las  iVntillas,  en  casos  de  diticultades  insuperables 
para  coniunicar  con  la  niadre  patria.  En  171)7,  la  corte  de  Madrid 
se  viô  en  la  necesidad  de  perinitir  l;i  apertnra  de  (algunos  puer- 
tos  de  la  Tierra  Firme,  p;u'a  las  ventajas  del  coniercio;  porqiie, 
;t  consecuencja  de  la  j,^u(!rra,  la  Espafia  no  i)odia  proveer  â  sus 
li'jîluas  colouias  de  los  artîculos  de  Euro[)a ,  que,  por  su  largo 
iiso,  se  liabian  lieclio  ya  objetos  de  prinu'ra  necesidad  para  los 
yViaericanos.  Por  ol  luisnio  niotivu,  el  virey  (lisnéros ,  de  las 
pr(i\iucias  del  Rio  delà  Pl;ita,  a!»riu  en  1S09  los  puertos  de 
Itiicnos  Aires,  perniitiiïndo  el  Libre  coniercio  con  las  naciones 
aliadas  delà  Espaùa. 

La  corte  de  Madrid  conserva  por  nuicbo  tieaq)0  su  poder  en 
ol  uuevo  continente,  sin  nias  auxilio  que,  un  peciucno  numéro 
de  tropas  espanolas.  Los  criidlos  estalian  sinceramente  adheridos 
;i  la  niadre  patria,  y  los  Indios  jamas  liabian  concebid(j  la  idea 
de  sacudir  el  yugo.  Pero  al  promediar  del  liltimo  siglo  hubo  on 
Caracas  un  plan  de  consiiiracion  trjuiiado  por  un  t;d  Léon, 
iiatural  de  las  islas  Ganarias;  contaba  con  numerosos  p;a'li-  Ksie  tué  cjecuudo 
(larios,  queriendo  destruir ,  con  su  ayuda ,  la  compaùi'a  (tidpuz- 
cnana,  à  la  cual  se  le  liabia  concedido  el  privilegio  exclusivo  de 
cuiiierciar  con  Venezuela.  Descubierto  su  ^royecto,  fué  conde- 
iiado  à  muerte,  arrasada  su  casa,  y  en  el  sitio  que  esta  ocupaba 
se  hizo  levantar  una  columna  para  perpetuar  el  recuerdo  de  su 
castigo. 

Una  injusticia  (pie  sui'ri(5  Don  J.  (i.  Tupac-Aniaru  de  la 
Audif^icia  de  Lima,  y  el  insulto  que  rccibio  de  un  corregidor, 
liicieron  conocer  mas  vivamente  à  los  Indios  su  estado  de 
ahyeccion,  el  sistema  opresor  del  rcpartiiniento  y  el  peso  de  las 
iiuevas  tasas.  Por  eso  estallù  una  revolucion  en  el  Perû  en 


Ad'iiesiuti 

le  lus  AiiP'i'icaiios 

\  la  l'isjia&a. 


Conspiraciun 

friiiitrada 

del  Canariu  Lkod. 


(^adsa 

(II'  iiiia  revoliicidii 

en  l'I  l'i'iii, 

eu  17S0. 


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I    )  ) 
"   a' 


(1)  La  Ipy  VU,  tit.  LXXXVii,  lib  ix  de  la  Recopilacion,  prohibe  à  los  habi- 
tantes de  la  Amèriva  espanola ,  bnjo  venu  de  mmrte ,  (rafivar  con  extranje- 
nis,  sea  cual  fuerc  el  pretexlo, 


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CuiiOeii  Ifls  ideas 
revolucioiiariai. 


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Ejeciicioii 

lie  Tiipac-Amaru 

H.  " 

y  olros  jefcs. 

nevotucion 

l'ontra  el 

régente  Pinéres. 

Tvrniinô  por  incdio 

de  un  coiivenio 
COQ  loi  Socorrcltos. 


8  LA   ESI'ÀNA 

1780.  El  repartimionto  obligaba  â  los  Indios  a  recibir  do  los 
corregidorcs  los  articules  de  primera  necesidad  y  sus  mulas, 
â  los  precios  que  estos  fijabau  y  sobre  el  crédito  que  queriau 
darles. 

Muchas  personas  se  decidierou  por  la  causa  gênerai,  â  insti- 
gacioues  de  Tupac-Aniaru,  y  propagarou  en  poco  tienipo  cl 
espiritu  de  hidependencia.  Extendiése  la  rcsistencia  sobre  tres- 
cientas  léguas  de  territorio,  dando  orîgen  a  las  cscenas  mas 
sangricntas  :  al  principio  eso  no  lue  sino  una  lijcra  rcvuelta  de 
los  Tndios  contra  la  opresion  de  los  corregidorcs  y  de  los  demas 
agentcs  del  gobierno.  La  querella  durô  très  anos  con  cxitos 
diverses  :  Tupac-Amaru  liabia  sido  proclamado  inca  del  Peri'i  ; 
pero  la  poca  confianza  que  inspiré  al  pueblo  su  conducta,  y  la 
diflcultad  de  proporcionarsc  armas  y  municiones,  desaleutaron 
muy  luego  â  los  Indios,  qiiienes  no  obraron  ya  sino  con  desidia, 
a  tiempo  que  los  ataques  combinados  de  las  tropas  de  Buenos 
Aires  y  las  de  Lima  dabanuna  évidente  superornlad  a  losEspa- 
noles,  por  quienes  se  declarô  la  mayor  pailc  del  pueblo,  no 
obstanto  sus  vives  deseos  de  un  cambio  en  la  administvat'ion. 
À  Tupac-Amaru  y  a  varies  de  los  principales  jetés  de  la  insui'- 
reccion  se  les  dié  muerte  de  una  manera  irritante. 

En  1781,  cl  régente  /^/«é'tf.s  quiso  introducir  algunas  reformas, 
é  imponer  algimas  nuevas  contribuciones  en  su  gobierno  de  la 
Nueva  Granada.  La  provincia  del  Secerro,  una  d(;  las  mas  popu- 
losas  del  vireinato,  se  déclaré  abiertamente  contra  esa  medidn  ; 
cerca  de  1,700  bonibrcs  se  rcunieron  y  marcliaron  contra  Sant.i 
Fédc  Bogota,  gi'itando  :  <(  Viva  cl  rcy!  niueran  los  malos  (joher- 
nadores  I  »  La  capital  se  encentraba  indefensa,  y  se  adelantaroii 
en  triunfo  hasta  la  planicie  Uamada  Mortuco,  à  cosa  de  Jocc 
léguas  de  Santa  Fé,  en  demie  encentraron  al  arzebispe  de 
Gongera,  que  revestido  con  sus  ernamentos  pontificales  ténia  en 
sus  manos  la  bostia  sagrada.  Con  tan  inesperado  encuentro, 
los  insurgcntes  se  detuvieron,  llenos  de  temer  y  asembro  ;  y 
aprevecliândose  -^l  arzebispe  de  tan  febz  mémento,  propuse  unii 
conierencia  d  si  jefe ,  Don  Salvador  Plata.  De  ella  résulté  un 
convenio,  d  cens  îcuencia  del  cual  se  dispersé  el  tumulto  :  des- 


V   sus    POSFSIONES   EN  AMÉUICA.  9 

pnos  stî  quej<iron  los  Socorrenos  de  que  jamas  se  habian  ejccu- 
tado  los  artîculos  cstipulados  en  la  convoncion. 

Al^'unos  crioUos  y  Espanolos  iiiiLuidos  en  los  principins  poli- 
ticôs  que  dicrou  origen  (i  la  rovolucion  franccsa,  y  familiarizados 
con  los  cscritores  ffiie  la  habian  prccedido  innicdiatamontc,  for- 
niaron  un  plan  do  rcvolucion  en  Caracas  en  1707  ;  trataron 
rondcsprecio  al  gobierno  espanol,  porque  sus  armadas  habian 
sutVido  niiichos  golpes,  y,  sobre  todo,  porque  confiaban  en  la 
pi'ittcrciun  de  la  higlaterra,  con  niotivo  d(d  muy  sabido  plan  de 
M.  I^itt  —  de  dar  independencia  à  la  Tierra  Firme.  La  conspi- 
racioii  i'ué  descubierta  al  acto  de  estallar,  y  sus  jefes  princi- 
piiles.  que  lo  erau  Don  M.  Gual  y  Don  J.  M.  Espafia,  se 
salvai'on  en  una  isla  vecina.  Regreso  este  a  la  Giiàira  dos  aflos 
despnos,  pero  fué  descubierto  y  ahorcado.  En  esa  época,  hizo 
ciri'ular  sir  Thomas  Picton  la  siguiente  proclama,  en  todas  las 
islas  adyacentes. 

«  Una  nota  oficial,  fechada  el  7  de  abril  de  1797,  me  ha  sido 
»  trasniitida,  en  mi  cahdad  de  gobernador  de  la  isla  de  Trini- 
))  dad,  por  el  muy  honorable  Henri  Dundas,  ministro  de  rela- 
ie ciones  exteriores  de  Su  Majestad  Britânica.  Creo  de  mi  deber 
1)  coimuiicar  su  ténor  ;'i  Vuestras  Excelencias,  a  fin  de  ([uc 
'I  puedan  aprovechar  las  insinuaciones  que  contiene;  y  para 
1)  que  estén  en  capacidad  de  hacer  que  se  conozca  su  contenido, 
Il  se  la  trascribo  literalmente, 

»  El  objeto  que  recomiendo  en  est(^  momento  mas  particular- 
)>  mente  a  vuestra  atencion,  es  buscar  el  medio  mas  eticaz 
)i  pava  liliertar  al  pueblo  del  continente  inmeiliato  a  la  isla  de 
»  Ti'inidad  del  sistema  opresivo  y  tirânico  ([ue  lo  agol)ia  y  ilel 
"  mouopolio  establecido  sobre  cl  comercio ,  bajo  el  titulo  de 
')  mjistros  cxclimvos ,  exigidos  por  el  gobierno  ;  sacar  t;unbien 
"  la  mayor  ventaja  posible  de  la  situacion  local  d(!  la  isla, 
»  abriéndole  una  libre  y  directa  conumicacion  con  las  demas 
»  partes  dtd  mundo,  sin  perjudicar  al  comercio  de  la  nacion 
"  liiitânica.  A  fin  de  cumplir  esta  intencion  con  m;iyor  faci- 
'  lidad,  séria  prudente  (pie  Vuecelencia  alentase  a  los  habi- 
'  taules  de  Trinidad  à  continuar  las  comunicaciones  que  tcman 


r.i"\oiiiii(>ii 

il  '  (jiiiil  y  l'>|i»iiii 
al  uilô. 


l'Iun  de  Ml.  rui. 


Proclam» 

(lui  gulieriudur 

da  Trinidad, 

proti-gii'iido 

la  revuluciuii. 


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'l'Iori!  la  fi'clia 
sadejuiili'ile  1797. 


10  LA  ESPANA  Y   SUS   POSESIONES  EN   AMERICA. 

))  con  la  Ticrra  Firme  dntos  do  la  reduccion  de  esa  isla,  dân- 

n  dolcs  la  segiiridr.d  de  fjue  cncoutrarian  en  cUa  un  depôsito  ô 

»  almaccn  gênerai  de  toda  especie  de  articules.  Con  tal  fin,  Su 

»  Majestad  Dritânica  ha  detcnninado,  en  su  consejo,  perniitir 

»  la  fran([uicia  de  los  puertos  de  Trinidad  para  conierciar  direo 

')  tanientc  con  la  Gran  Uretana. 

»  Kelativamcnte  a  la  esperanza  que  tencis  de  alentar  el  âninio 

»  de  las  personas  con  cpiienes  estîus  en  correspondencia,  y  (pic 

)>  estiniulan  a  los  habitantes  â  resistirâ  la  tirania  de  su  goùierno, 

»  nada  mas  tengo  que  deciros,  sino  es  que  pueden  ellos  estar  scyu- 

»  l'os,  miéntras  permanezcan  en  esa  disposicion,  de  rccibir  par 

))  mis  manns  toda  especie  de  auxilios  de  Su  Majestad' Brildnica, 

»  sea  de  dinero,  sea  de  armas  y  municiones;  que  pueden  est;ir 

»  iguahnente  cicrtos  de  cpie  las  miras  de  Su  Majestad  no  tiendou 

»  sino  a  asegurar  su  independencia  ;  que  ella  no  prétende  nin- 

»  gmia  soberania  sobre  su  pais,  y  que  ni  siquiera  ticne  la  into  i- 

)i  cion  de  oi)Gnerse  ;'i  los  privilegios  del  pueblo,  ni  â  las  rccki- 

I)  macioucs  que  pueda  hacer  para  cl  ejercicio  de  sus  derechus 

»  pohticos,  civiles  6  religiosos. 

»  Puerto  Espafia,  junio  20  de  1797. 

»  Thomas  Picton,  etc.,  etc.  » 


II. 


Expcdiciones  fnistradas  contra  Venezuela  y  Buenos  Aires.  —  Refuerzos  mili- 
lurcs.  —  Causas  de  la  dominacion  espafiola.  —  Quejas  de  los  Americanos 
corilra  el  gobierno  de  la  madré  palria.  —  Causas  générales  de  la  revolu- 
cion  de  la  independcnoia.  —  Junlas  provinciales.  —  La  regencia  y  sus 
pretcnsiones.  —  La  junta  de  Astùrias.  —  Conducta  de  los  gobernadorcs 
icspeclo  â  Bonaparte  :  carta  del  capitan  Dcaver  â  sir  A.  Cochraiie,  iiifor- 
inâiulolc  sobre  su  Uegada  â  Caracas  y  la  niuguna  opinion  por  IJonaparte. 
—  Pcticion  para  fornfiar  una  junta  en  Caracas.  —  Llegada  â  Buenos  Aires 
de  la  noticia  de  los  sucesos  de  Espana;  Linicrs;  Don  J.  Ëlio;  Goyencche 
en  Montevideo. 


itim 


Para  auxiliar  al  partido  revolucionario  eu  la  America  espa- 
fiola, cl  gal)inete  ingles  pagô  la  expedicioii  de  Miranda  (i)  a 
Venezuela  en  180C,  y  envio  la  de  Wliitelocke  â  Buenos  Aireâ 
en  1807  (2);  pero  anibas  tuvieron  mal  éxito. 

Los  diferentes  ataqucs  heclios  por  les  Ingleses  y  los  Franccses 
sobre  las  costas  de  la  America  espailola  obligaron  â  los  Espa- 
ùoles  â  aumentar  sus  fuerzas  militares,  para  auxiliar  al  ejército 
va  estacionado  en  los  puertos,  en  casos  de  nuevos  ataquos. 

Las  conmocioncs  civiles,  sobre  todo ,  uecesitaron  un  amuento 
fie  fuerzas  militares  :  fué  preciso  poner  las  capitales  en  cstado 
de  (lar  y  recibir  auxilios  en  casos  de  insurreccion.  Pero  auuque 
las  tropas  estuviesen  concentradas  particularmcnte  en  las  capi- 


Eupeilicion 

de  Miianila 

à  Venezuela, 

y  do  Wliilelockfl 

6  Buenos  Aires  : 

se  frustraroD. 

La  Espafla 

aumenlô  sus  fuerzas 

militares. 


Id. 


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(1)  Vcaseel  parte  histôrica  de  Venezuela  en  los  siguientes  tonios  de  esta 

obra. 

(2)  Véanse  los  tomos  IV  y  V  de  la  Coleccion  de  Tratados  de  la  America 
I     Latina,  sobre  la  conquista  y  reconquista  de  Buenos  Aires. 


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!i!rt, 


di:  \»  iltiiiiiii^irloii 
l'ur  Iros  siyliis. 


Quejas 
tlo  loB  Aiiiericanos 
coiui'u  k1  gobici  no 

cspnfiul. 

('limera. 


Scguiida. 


Ciiarla. 


Quinla. 


•i      '       F 


12  LA  ESPANA 

talos,  gnnrdâbnso  pnrto  de  cllas  vu  las  prnvincias  para  fortifio;ii' 
su  fidclidail  ('•  impouor  rospcto  <i  los  revoliiciunarios. 

Al  oltscrvar  la  adlicsion  dihjs  Espari()l(3s  a  su  pais,  cl  rospotd 
quo,  los  ci'iollos  const'/vabaii  ;i  la  Espafia,  e,l  caractcr  dûbil  de 
lus  Iiidios,  y  el  oslado  de  insipniliraucia  polîlira  en  que  se  liall.i- 
ban  las  dénias  razas,  no  liay  por  qui»  asonil)i'ars(!  de  ([ue  dnranto 
très  sidos  se  liayan  dejado  gobernar  por  las  levés  establecidas  vu 
un  pais  a  dos  mil  léguas  del  suyo,  sin  tentar  esfuerzo  algiiiio 
para  conquistar  su  independeuf ia  ;  y  ami  cuando  caracti-ivs 
emjircudedores  se  est'orzaban  en  excitar  â  la  revuelta,  la  i'acili- 
dad  cou  que  el  gobierno  espanol  aniquilaba  sus  planes  se  expli- 
raba  tacilmente,  por  una  parte,  por  medio  de  la  vigilantia  dr 
los  jetés  y  de  la  inquisicion;  y  de  la  olra,  por  medio  de  la  apatui 
de  los  criollos,  consecuencia  nataral  de  su  educacioii. 

No  preteiido  sostener,  sin  embargo,  que  estuviesensatisieclidS 
de  la  corte  de  Madrid;  creo  por  cl  contrario,  que  estaban  cxcc- 
sivamente  descontentos  de  ella,  y  lié  acpii  de  que  se  quejabaji  : 
1"  del  poder  arbitrario  ejercido  por  los  vireyes  y  capitaues  t;r- 
nerales,  que  con  frecuenria  eludian  las  leyes  y  aun  las  ôidciiis 
del  rey  (véase  la  ley  CLXXIU,  tit.  xv,  lib.  2  de  la  Iffroj/iùicioit),  ni 
la  eual  se  qiiejaban  de  que  los  oficinles  enviados  pnr  el  rey  de  /:<- 
pana  frccnenteme^tte  ernn  ncusados  y  depositados,  lo  que  no  siici^- 
dia  jamas  a  los  funcionarios  nombrados  por  los  vireyes  ;  2"  do 
que  la  audiencia  cstaba  compuesta  de  Europeos,  ûnicos  jucccs 
para  conocer  de  las  causas,  y  los  cuales  tciiian  el  poder  de  iii- 
terpretar  las  leyes  en  su  favor  ;  3"  de  que  la  audiencia  dictalci 
frecueiitcmentc  decisiones  clandestinas,  sentenciaba  impouicii- 
do  el  destierro,  y  daba  una  multitud  de  resoluciones  sinjuii'io 
légal;  4°  de  que  erantratados  con  desconfianza por  el  gobiciui'. 
a  pesar  de  la  lealtad  que  liabian  manii'estado  en  la  giierra  de 
sucesion  â  la  coroiia  de  Espana,  resisticndo  a  las  insinuacioiics 
de  la  Francia  y  de  la  Inglaterra,  y,  sobre  todo,  à  pesar  del  dcs- 
prendimiento  y  raro  valor  que  babiaii  desplegado  cuando  ( lai- 
tagena  y  Buenos  Aires  fueron  atacados  por  los  Ingb'ses  ;  .V  d»-' 
que  estaban  obligados  â  sul'rir  los  insultos  de  un  Esijafidl. 
quien  ({uicra  que  fucse ,  por  el  mero  lieclio  de  ser  Europeu.  y 


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II 

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satisiVchns 
ab;m  t'Xf- 
qu'.'jiil':'!!  ; 
pitauos  uv- 

)it(ici(»i).  rll 


Y   SUS   POSESIONES   EN   AMÉIUCA.  1'< 

p(ir((iit'  oon  esc  lîtulo  se  consideraba  coino  lui  sor  do  naturaleza 
siiiKM'ior,  y  como  aiiio  de  la  America  espafiula.  Entre  niiubos 
ejciii])los,  pnedcu  citarse  los  que  siguen  :  La  civulad  de  Méiida 
(du  Mai'acâibo),  en  Venezuela,  liabia  presentado  al  rey  mia  peti- 
ciuu  i)ara  obti'ner  el  perniiso  de  fundar  ima  universidad  :  la 
adiiiuiistrariun  llscal  decidiu  qutî  la  peticion  debia  negarse,  por- 
qiie  no  era  conveniente  pro/xif/nr  la  instriiccinn  en  la  America 
esjKihola,  en  donde  los  habitantes  parccian  destinaclos  por  '<i  natu- 
raleza ci  trabajar  en  las  7)tinas.  Despues  de  una  pretendida  so- 
lunino  deliberacion,  el  cons(yo  de  los  consules  de  Méjico  déclaro 
que  los  Indios  eran  una  raza  embrutecida,  llena  de  L'icios  é  iqno- 
rancia,  autôniatas  indignas  de  repre&entar  à  de  ser  representados  ; 
0"  de  (p.ic  â  pesai'  de  que  la  convencion  originaria  heclia  entre 
el  rt'V  y  los  prinieros  colonos  de  la  Aniéiica  espanola  (i)  esti- 
jiuLiha  que  en  todas  las  secciones  'lel  gobiemo,  de  la  justicia, 
ilfl  sonioio  militai',  de  la  administracion  de  las  reiitas,  etc.,  los 
I     lii'iiueros  conquistadores  del  pais  y  sus  descendientes,  los  poci- 
I     i>mdores,  los  culoiios  y  aun  los  niismos  indigenas,  seriiui  elegidos 
;>     ron  prelerencia  para  desempenar  los  destines  piibUcos ,  todos 
fiioscn  no  obstante  privados  dentro   de  poco   de  toda  parti- 
ciliiicion  en  el  poder  y  los  honores.  Esta  queja   esta  apoya- 
da  jKir  la  circunstancia  de  que  entre  KiO  vireyes  y  (lOiî  capi- 
iifs  générales ,  inlendentes  y  comandantes  iiombrados  por  la 
cortc  de  Espaùa  [tara  administrar  la  America,  no  se  contaban 
^illo  (liez  1/  ocho  criollos,  que  no  liabian  obtenido  ose  misnio 
t'avor  sino  porque  liabian  sido  educados  en  Espana,  —  Nentrija 
liiu'  luuy  pocos  Amei'icanos  podian  tencr,  poi-que  les  estaba 
viilado  visitar  la  madré  palria  ù  liabitar  en  ella,  sin  expreso 
iHTiniso  del  rey,  que  no  lo  acordaba  sino  muy  rara  vez  ;  7"  de 
"[lit'  la  Espana  impedia  toda  industria  en  America,  no  dcjando 
l'Stablcccr  iiinguna  manufactura;  y  de  que  à  pesar  de  la  im- 
Ii"-iljili(lad  en  que  esttdja  de  proporcionar  los  iU'ticulos  necesa- 
l'insal  consume  de  los  Amei'icanos,  les  proiiibia  ô  Uiulfaba  td 
'  iiltiv(j  de  esos  mismos  articules. 

Ui  Lcy  m,  lit,  11,  lib.  m  de  la  Hecopilacion. 


Scxti. 


Sépliina. 


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nealricciones 

puostns 
i  l[i  iiicliisiria 

agricola. 


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llltiina  qurja. 


(Causas  penornles 

d«  la  revolui'iori 

delà  inilependenciii. 


H  lA   ESPANA 

Dctengâmonos  algo  on  l;is  restricciones  pupstas  a  la  liboriad 
(Ici  cultivo.  En  las  poscsiones  espaîlolas  al  sur  tlel  istmo  de 
Pananiii,  el  numéro  de  las  plantaciones  de  tabaco  era  liniitado  . 
y  si  un  plantador  ténia  la  desgracia  de  tener  un  pié  d'\  tabaco 
ademas  del  que  se  le  habia  permitido,  toda  su  plantadon  era 

destruida ;  y  sin  embargo,  la  Espana  se  veia  oblitiada  cada 

aîlo  ;i  comprar  al  Portugal,  para  su  consumo  6  el  de  sus  colonias, 
una  considérable  cantidad  de  tabaco.  Con  cxcepcion  del  Pen'i  y 
de  Cliile,  ninguna  provincia  podia  extraer  aceites,  lia?er  vino  û 
aguardiente ,  plantar  vinas  y  cosechar  almendras  .  'ubile  y  el 
Peru  no  liabiau  sido  exceptuados  de  osas  tiranicas  i)rohibicion('s. 
sino  porque  la  Espaîia  encontraba  el  viaje  demasiado  largo,  y. 
de  consiguiente ,  porque  le  resultaba  poco  beneficio  de  bacci' 
trasportar  csos  artîculos  à  aquellas  provincias.  Tambien  cmm 
necesario  (i)que  los  aceites,  vinos,  aguardientes,  etc.,  cosecliados 
en  el  Pcrù  y  Cbile,  se  consumiesen  allî  mismo,  pues  su  expoi- 
tacion  estaba  probibida  bajo  muy  severas  penas. 

El  Perù  y  Cliile  no  tcnian  el  privilegio  de  cosechar  aceites  ni 
vino,  sin  pagarlo  por  una  privacion  ;  y  jamas  se  cultivé  en  ellos 
el  tabaco  ni  la  cana  de  azucar. 

En  lin,  la  ûltima  quoja  que  los  crioUos  di  'gieron  al  gobierno 
espanol,  fué  que,  para  detener  los  progi-csos  de  la  poblaciou  y 
mantencr  las  distinciones  que  la  dividian  en  diferentes  clasi's. 
habia  él  hecho  y  conservado  muchas  leyes  que  ponian  obstii- 
culos  a  los  matrimonios  (2). 

Puede  asegurarse,  sin  embargo,  que  â.  pesar  de  tantos  motivos 
de  quejas,  la  America  espaîiola  habria  cjuedado  todavîa  durante 
muchas  generaciones  bajo  la  dependencia  de  la  madré  patria. 
Pero  la  invasion  de  la  Espana  por  lionaparte,  la  dosinteligcncia 
que  reinô  entre  las  juntas  que  se  Ibrmaron  en  Se  villa,  Asti'irias 
y  otras  provincias;  y,  todavia  mas  —  la  conducta  poh'tica  de  la 
regencia  de  Càdiz .  decidieron  osa  revolucion ,  que,  por  la  exteii- 


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|(^'  ■ 


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(1)  Recopilacion  de  Indias,  tit.  xviii,  lib.  xiv. 

(2)  Véanse  Cédulas  sobre  el  discenso  y  varias  leyes  de  la  Recopilacion  sobre 
lox  matrimonios. 


itmo  (le 
niitado , 
'^  tabaco 
L(ion  ora 
i(',a  cada 
colonias, 
el  Pon'i  y 
or  vino  6 
,l)ilo  y  t'I 
Abitioiios, 
)  lai'i^o,  y. 

de  liaccv 
mlnon  era 
îosoA'liailos 

su  cxpor- 

r  aceites  ni 
ivô  en  ellos 

al  sobicvno 


Y   SUS    POSESIONES  EN   AMÉRir.A.  i9 

sion  de  las  rogioiics  qiK!  abraza,  es  l'iiiica  eu  los  fastus  de  la 
historia.  Esto  precisamente  es  lo  que  vanius  â  desarrulhu'  en 
los  signientcs  capîtiilos. 

Las  perturbaciones  que  agitaron  (i  la  Espafla,  y  la  espncie  de 
abandono  en  que  se  encontre  despues  do  la  conveucion  de 
Hayoua,  que  la  entrcgaba  a  los  Frincescfl,  (îxigieron  la  forina- 
cion  de  reuniones  provinciales  llaniadas  jnntns.  Su  objeto  cra 
proveer  al  gobierno  del  Estado,  pero  cadayMM^a  (juiso  atribnirse 
cl  ])(i(l('r  snpremo.  La  de  Sevilla  tomo  el  tîtulo  de  :  Juntu  su- 
limiin  (jubeimotiva  de  /ispann  é  Indias,  y  diputu  uiienibros  suyos 
,1  tddas  las  secciones  do  la  Aiuérica.  A  fin  do  lograrmejor  éxito 
(Il  su  inision,  asoguraron,  contra  toda  verdad,  que  la  Espana 
cnti'i'areconocia  la  junta  de  Sevilla ,  le  obedtu'ia,  y  que  la  pros- 
|i('i'i(lad  pùblica  exigia  que  la  Auiêrica  imitase  ose  ojcinplo. 

Al  niisiuo  tiempo ,  la  regoucia  cstablecida  en  Madrid  p(jr  ol 
roy  Fernando,  ântes  de  su  partida  para  ir  à  unirsc  d  iNapoleon 
Honaparto,  se  csforzaba  igualmente  en  que  se  reconociose  su 
poder  eu  Auiérica. 

La  jiiuta  de  las  Astùrias  ostentaba  de  un  modo  altancro  las 
niisiiias  pretensiones,  y  relmsaba  reconocor  la  junta  de  Sevilla. 
l'arecia  (lue  el  momento  de  conquistar  la  libertad  se  preson- 
taba  en  la  Aniérica,  cansada  y  agotada  por  très  siglos  do  conti- 
iiiios  siifriuiientos.  La  Espaîla,  invadida  por  un  poder  colosal, 
sus  fortalczas  ocupadas  por  el  eneniigo,  rota  toda  unidad  en  el 
triibieriio,  —  ;  que  época  tan  favorable  para  la  eniancipacion  del 
iNuovo  Miindo  !  Pero  los  Amoricanos  eran  sincoranicnte  adictos 
â  la  inadre  patria  ;  las  noticias  del  continente  los  llegaban  do  tal 
modo  desfiguradas  y  contradictorias,  la  rosistencia  do  la  nacion 
l'siiaùdla  les  parecia  tan  noble,  la  posicion  de  la  fauiiba  real  tan 
dolorosa  é  interesante,  que,  paralizados  por  la  sorpresa  y  niovi- 
ilos  de  compasion,  perdieron  el  feliz  nionionto  de  obrar.  Si  la 
America  espafiola  se  Imbiora  separado,  en  osa  época,  de  la 
madré  patria,  i  de  dôndo  hubiera  sacado  la  Esp;uia  los  mcdios 
ili;  s(jstener  por  tanto  tiempo  una  guerra  que  (;n  parte  lia  con- 
tribiiido  à  la  caida  de  Bonaparte? 
La  conducta  do  los    gobernadores  espaîioles   on   America 


OilK«n 

(le  las  juiilat 

|)iuvim'ialus  : 

tu  olijelo. 


Su  aniii(|iilu. 


Pretensiones 
(In  la  l'pgencia. 


Las  de  la  junla 
do  AsU'u'ias. 

Época  favorable 

para 
independizarse. 
No  se  aprovecliô. 


's-J; 


m» 


M'y 


LA   ESPANA 


C<iii  U*  «liliditOH 
onioricnnus. 


conirQiio        ofreciô,  en  aqurlla  circiiustaucia,  notable  contraste  con  la  de 
•le  i(isgoiiern!i.i.,.fi  |^,j.  s,\|j,iifuji  ainoricanos.  Con  i'xc(M)cion  (Ici  virev  «le  Méiico, 

espnriolc» 

totlos  pni'ccii'i'un  dispuestos  ;i  jimiv  liiU'liilad  â  Bonaparte,  conio 
lo  pi'csrribia  la  ùrden  contenida  en  (d  deri-eto  finnado  por  ci 
consojo  de  Indias.  Esc  decivto  ordcnaha  reconucèr  las  cesioïK.'s 
licchas  en  IJayoïia,  y  ronlirniaba  a  los  jefes  espanolcs  en  sus 
('nij)](!os.  À  CSC  cambiu  ùnicanionte  se  opusieron  los  siibditds 
anieiicanos,  (jueniando  en  piddico  la  proclama  enviada  pur 
Bonaparte  y  echando  (i  sns  ageiites.  La  siguiente  carta  trasmito 
con  exactitud  el  sentir  de  los  Americanos  en  aquella  época.  y 
de  que  nianera  lo  expresaban  : 


FI  capiton  De(  ver  n  sir  Alexandre  Cochi'ane. 


1  . 1 


De  la  GuAira,  juIio  19  de  1808. 


<(  Sni, 


Caria 


Ln  oriciila 

(II!   los  blU'OM  ï 

(l't  Vcnoxucin 


Su  llcgada 
:'i  hi  (jii.'iiri>. 


»  OciuTen  actuabnente  en  la  provincia  de  Venezuela  aconte- 
ftsirA.cociiiTiin    „  ciniientos  denniy  grande  iniportancia.  He  juzgado  necesario 

sobre  esto.  ,  .  '     t  i       i      ,•  i    r.  i 

»  desi)aebar  a  V.,  sni  perdida  de  tienipo,  el  Serpent ,  corbista 
)>  toniada  ûllinianiente  a  los  Franceses,  a  fin  de  que  conozca 
»  tan  pronlamente  cunio  sea  posil)le  los  acontecimientos  <[ue 
»  ban  suceilido  ya,  y  de  que  jiueda  ibrniarse  una  opinion  sobre 
»  los  que  probablenu'iite  seguirâu. 

0  Entré  el  15  al  puerto  de  la  Gudira,  y  ou  el  nioniento  eu 
»  ((ne  nie  disponia  para  ii'  â  tierra,  noté  'pie  llegaLa  un  bcr- 
»  gantiu  (brii'k)  ron  pabellon  l'rances  al  i'ondeade  .'o  ;  l'ste  babia 
»  venido  la  tarde  anterior  de  Cayena  con  despachos  de  Bayuiii!. 
)>  V  eeliado  el  ancla  a  cosa  de  dos  niillas  de  la  ciudad  de  la 
»  Guaira.  Separado  de  (!se  bu([ue  por  una  distancia  de  ciiicu 
»  juillas.  no  pude  acercarnie  A  él  lo  bastante  para  tirarle  una 
"  descarga;  y  el  haberse  ret'ugiado  b  ijo  las  baterias  espaùula» 
»  me  ijupidio  pcrseguirlo. 

»  En  el  mouiento  eu  que  me  preparaba  para  partir  à  Car;'u;b. 
.)  el  capitan  del  bcvgautin  Irances  se  rctiraba  de  esa  ciudad,  niiiy 
»  desconte Vito  de  la  recepciou  que  se  le  babia  becbo  en  ella. 

n  Lîrgué  a  las  très  â  Caracas ,  y  présent»'  los  despacbos  ilo 


IteliradadoCniAcas 

(le  un  agcDte 

frances. 


"    /VU 

"  fanici 

"   la  eu;! 

i 

"  di  dr 

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"  (le  cjii 

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la  (Itï 


,  COlllO 

pur  el 

esioin's 

on  sus 

■^     , 

iibilil'»!^ 

''  1 

dda  p'ii' 

tiMsmitc 

.  y 

época.  y 

. 

1 1808. 

la  acontc- 

necos;irio 
l,  corbeta 
iti  coiiozca 
ontos  ((ue 
uion  soljiL' 

inicnto  eu 
la  inil"'ï- 
ostu  luibia 
lie  liayoïi;'.. 
lulad  (U"  l;i 
la  de  ciiico 
tiravlc  uua 
espafwla> 

â  Caracas. 
liudad,  uuiy 
eiiella. 

«spaclios  ilo 


Y  SUS   l'OSESIONES  EN  AMfinir.\.  47 

»  V.  al  capitan  gmcral,  ({u'wn  iiio  ifcibiû  imiy  tVianicntt',  û, 
»  por  mcjur  (It'cir,  cninmiolia  (b-scortosia;  hacit'iidoinc  la  obscr- 
»  vaciuii  dt;  que  yo  ll('j;aba  ;i  iina  liora  nuiy  incôuKida  para 
»  cutrambos,  y  de  (pie  baria  iniiy  bien  rn  ir  â  buscar  doiule 
»  corner,  y  volver  duatro  de  dos  lioras. 

»  Al  entrar  un  la  ciudad  noté  graii  et'ci'vesoeiicia  cutiv  cl 
»  pueblo.  Creî  ver  aquclla  a^ilaeiou  qn»;  précède  6  signe  a  nna 
»  conmocion  popular;  y  cuando  liegut'  a  la  gran  casa  luuni- 
))  cipal,  l'ué  rodeado  por  habitantes  decasi  todaslas  dases. 

))  Supe  que  el  capitan  frances,  llegado  la  vispera,  babia  rele- 
»  ri  ulanoticia  de  toilu  lo  que  li.ibia  ]»a;-;ado  en  Espana  de  inia 
))  nianera  favorable  â  la  Francia  ;  (jue  liabia  anunciado  el  adve- 
))  niniiento  de  José  Honaparic  al  trono  de  l-^spana,  y  traido 
»  ordenes  jtara  los  agentes  tb'l  gobierno  IVances. 

»  l'usose  en  armas  inniedialaniente  la  ciudad.  L)i"'Z  mil  liabi- 
»  taules  rodearon  la  niorada  dd  capiliui  gênerai,  y  pidieron  se 
))  proclamase  ;i  F'^rnando  Vil  rey  de  Fs[)aria.  Se  h.'s  jiromeliij 
'»  ceiler  â  su  voto  al  siguienle  dia  ;  pt'ro  poco  salisIVelios  con 
I)  esta  proniesa,  hicieron  ellos  proclaniar  â  Fernando  VII,  desde 
t)  la  niisnia  tarde,  por  medio  de  lieraldos  de  armas,  y  colocaron 
1)  su  retrato  duminado  en  la  gale  n'a  de  la  casa  d(d  cabildo. 

))  Los  Frauceses  fueron  pûblicamenti;  insultadus  en  los  cid'és, 
n  de  doude  se  les  uLligô  â  retirarse  ;  y  el  capitan  del  bergantin  se 
')  retiré  de  Caracas  secretamente  ,  â  las  8  de  lanoclie,  escoUado 
))  por  un  destacaniento  de  soldados.  Mas  tarde  liabria  perecido, 
I)  purijue  a  las  diez  el  populacho  pidiô  su  cabeza  al  goberuador; 
»  y  cuando  aquel  supo  que  babia  partido.  le  siguierun  tres- 
1)  cientos  liombres  para  darle  nnierte. 

»  Aunque  frianiente  recibido  por  el  gobernador,  luî  perfec- 
»  taniente  acogido  por  los  principales  babitantes  de  la  ciudad , 
»  la  cual  me  miraba  como  un  bbertador.  Las  noticias  que  les 
>•  ai  de  Câdiz  fueron  devoradas  con  avidez,  y  excitaron  gritos 
"  de  entusiasmo  y  reconocimiento  por  la  Inglaterra. 

i>  AI  volver  â  la  casa  del  gobernador,  p(;dî  cpie  la  corbeta  fran- 
"  cesa  me  l'uese  entregada,  ô,  al  menus,  que  me  fuese  ])ermi- 
'  li'ln  tomar  posesion  de  ella  en  la  rada,  en  razun  de  los  motivos 
vu.  i2 


l.li'iiiida 
ilel  efipltiiii  Deuvcr 
A  In  niiiiii.ii  l'iuilud. 


l'crnionlo  ((iio  no'i'i 
cil  la  clii  t  ni. 


Se  iiifurmo 

(lu  U  misluii 

ilcl  (■(•■l'iili'  ffonoi". 


F.l     ,iilelilci 
armxlii  |  l'uihiinù 
6  rcrnaiidu  VU 


El  npî.'nlc  francos 

9n  rctiio 
cl.itidcsliniiniriiti'. 


El  capilnn  Deavnr 

fiii'iniiy 

Lli^n  ii(>U);i(lo 

por  los  Oaruqui  fia'. 


El  gci'irnriilor 

negô  i.\  pt'i'iiiiiio 

(le   upuderiiraa 

Oc  iinii  cnibcta 

franccaa. 


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Pelicion 

pnia  foini.'P 

una  jiinla 

en  Cai&caj. 


Orientas*  el  tirey 

«le  Buenoj  Aires 

de  lo9  sucesoi 

de  Eypuriii, 


18  I.A   KSI'ANA 

"  (flic  l;i  b;il)i,'iii  licrlio  ciiir.in'ii  fila.  K\  ^ibeniathir  mo  reluisît 
I)  |»i>sitivaiii('iilt'  aiiilias  ('(isas,  y  taMi|inco  qiiisd  apcxli-rarst'  l'I 
n  (le  la  nti'licta.  hiji>iii)> ,  |ini-  ri  CDiilrario  ,  (|iic  liabi.'i  (lado  l'inlr- 
»  nt'S  para  ((iit'  t<st>  l)ii(|iit'  st>  liirirsr  ,i  la  vt'la  iiiiiii>(lialaiiiciili'. 
Il  lliVt'Ii'  coïKM'rr  (>iiti')ii('t'.s  las  i|iii>  yti  lialiia  dado  [lara  (|iii>  la 
I)  cdgit'st'ii,  a  lin  ilt<  i|iit'  las  api-ohasi^;  y  al  iniMiio  lifiiipn  Ir 
Il  (lij«(,  que  si  la  corlxita  m»  cslalta  en  d  pddiT  de  lus  l-lspaùnlrs 
»  a  mi  irgR'so,  yoiiiisiiio  iria  ;i  «'o^^crla.  Coiilcsli'»  que  l'I  ciiNi;!- 
I)  riii  al  coiiiaiidaiilf  de  la  (liiâira  la  ('irdcn  de  haccriiic  fiicgn. 
Il  si  uw,  tuniaha  la  lil)t>t-lad  dv  l'jiTUtai'  S(>ini'jauti>  accioii.  Ucpli- 
I)  que  (.'uNuict'S  que  las  runscciK^ncias  de  scnii'jaiitc  ('«rdcii  l'i'cat- 
»  riaii  subiv  l'I  ;  afiadiciido  ([iie  la  ivccpoion  ([Uf  iin'  liacia  me 
»  part'cia  mas  bien  df  iiinMit'mijJiO  (|ii('  de  un  aiuigo,  y  (pic 
))  Icuia  molivo  para  soi'pn'iidt'i'uu'  de  su  coudiicla  bâcia  iiii,  al 
'I  tracrsc  la  uoticia  di'  liabi  •  ccsadi»  las  bdStilidadcs  t'uliT  la 
I)  <îrau  Urt'taùa  y  la  Es|)afia,  luir'uli'as  (pic  (d  Iralaba  ;i  ln>, 
Il  l''i'au('cscs  (■(iino  anii,u;(is,  sabiciido  (pic  la  Kspafia  cstaba  i  ii 
I)  guciTa  CDU  l;i  Fraucia.  Sostiivit  cl  ([uc  la  l^spaùa  nu  cstaha  iii 
11  gucri'ii  l'on  la  Fraucia.  y  le  prc^iiub!^  ('('imu  cdusidcralia  l.i 
Il  caulividad  do  la  l'amilia  rcal  y  la  toiua  d»;  Madrid.  Ucspoiidii) 
»)  sulamcut<^  que  cl  g(d)icru(>  csjiafKd  no  h  bablalti  de  cso,  y 
)i  que  nus  despacbos  iio  eraii  olieialcs.  » 

Alguu(js  mt3scs  despucs  de  (;sa  pnieba  de  admirald»;  adbesion 
â  la  madrc  palria,  uu  muuero  cousidcrablc  de  las  familias  mas 
recoiueudables  de  Caracas  presentù  uua  i)cliciou  al  capitau  p.'- 
ncral  Casas,  para  (tbtener  el  pcrmiso  de  elegir  una  jiuila  sciuc- 
jantc  â  la  de  Espaùa,con  mofivo  de  la  situaciun  de  la  [*cu{usiila. 
Aunque  los  ])riucipios  fundamenlales  de  la  pcticion  eslii\i(^sPii 
apoyados  en  las  leyes,  los  pelicidiiarios  fucrou  arrestados,  iicru 
pucstos  en  libcrtad  pocos  dias  dcs[)ucs.  Entre  los  siguatarins  sr 
encontraban  el  marques  del  Toro.  el  marques  de  Casa  Léon,  cl 
conde  San  Javier,  el  'onde  de  Tovar,  y  varios  otros. 

Un  bergantin  franc»  s,  condiicicndo  un  mcnsaje  de  Napoléon 
licf.aparte ,  llcgc)  a  liueuo;;  Aires  bâcia  lines  de  julio  de  IS08; 
y  por  cl  se  informô  el  vircy  Liuiers  de  los  aconteciniienlos  ociir- 
ridos  en  la  Peninsula.  Liuiers  réunie  el  cabildo  v  la  audiencki, 


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Llegada  k  Mi'ïjic» 

de  la  nolii  i» 

(le  uiia  in!iiirr>    limi 

geiicrat 

Cl)  Eipaila, 


l.legadii  â  Méjico  de  la  noticia  de  una  insurreccion  en  Espana.  —  Los  Mc- 
jicanos  pidieiido  una  junta  :  su  formacion  :  necesidad  de  ella  :  dos  piinto? 
principales  de  sus  Irabajos.  —  Conjuracion  contra  ei  virey  :  su  deposicion 
y  prision.  —  Diputados  Je  las  juntas  provinciales  de  Espana.  —  Junla 
de  Sevilla  :  su  reconociniiento  por  la  America.  —  «  Junla  intuiliva  »  en 
la  Paz  :  opôneiise  3  ella  los  vireycs  de  Buenos  Aires  y  del  l'crù  :  ejccu- 
cione?  hochas  por  Goyencclie.  —  Establccimicnlo  de  un  gohierno  en  Quito. 

—  Convocacion  de  una  junta  en  Bogota  :  su  disolucion  ;  su  nueva  reunion. 

—  Disolucion  dcl  gobierno  de  Quito.  —  Los  Espaholes  violan  la  buena 
fe  :  asesinatos  de  patriotas.  —  Manificsto  y  mala  fe   de  la  junta  central. 

—  Noticias  que  sobre  Bonaparte  y  esta  rccibieron  los  Anuricanos.  — 
Trianlos  de  los  Franceses  en  Espana.  —  Dispersion  de  la  ju.ita   central. 

—  Noinbramicnto  de  una  regencia  :  conducta  de  esta.  —  Junta  suprcma 
de  Caracas,  una  vez  depuesto  Empâran.  —  Junta  de  Buenos  Aiies  : 
reunion  de  un  congreso  :  combate  entre  criollos  y  Espanoles. 

El  29  de  julio  de  1808,  siîpose  en  Méjico  la  noiicia  de  una 
iiisuiTt'cciou  gênerai  en  Espafta.  El  entusiasnio  ([iic  j)i'0(liijii 
estaba  todavîa  en  toda  su  '"iierza  â  la  llegada  de  dos  dipiitiidns 
de  la  junta  de  Sevilla  :  ar.unciaron  que  venian  A  redaiiiar  d 
niando  soberano  de  la  America  esiianola  para  esa  asaniblca. 
Tal  era  la  disposicion  gênerai  de  los  aniiiios  en  tavor  de  la 
Penînsula,  (pie  los  Mejicanos  babriaii  prubablcnnuite  accedido  â 
la  exigencia  de  la  junta,  si  dui'îudc  los  dcbatcs  entre  los  oti- 
ciales  civiles  y  niilitares  reunidos  por  el  virey,  no  lnd)i('sru 
llegado  unos  despachos  anunciaiido  el  estableciuiicut<»  de  ia 
junta  de  las  Astûrias,  la  cual  invitaba  expresaniente  â  los  Mcji- 
canos  h  (pie  no  reconociesen  la  junta  d(^  Audalucia.  Fâcibut'iilc 
so  concebirà  le  que  debio  danar  esa  declarada  rivalidad  â  la 


i4 


fi 


la.  —  Los  Mê- 

W     .s 

la  :  dos  piitito? 

•  su  deposirioii 

iana.  —  Junla 

m' 

1  inluitiva  *  en 

i   i 

l'crù  :  ejocii- 

f   'J 

1    1 

ierno  en  (juito, 

1    ;l 

lueva  réunion. 

1  1 

olan  la  buena 

P     ;jf 

junta  ceniral. 

miiicanos.  — 

ju.ita   central. 

unta  suprenia 

: 

tucnos  Aires  : 

, 

es. 

i 

icia  d{3  una 

1 

iw,  pi'odiiju 

i 

s  dipijlados 

1 

réclamai'  cl 

1 

asandjlea. 

i 

favor  de  la 

i  ' 

^accedido  â 

^É 

itre  los  (ili- 

H 

)  linbicstii 

BI 

cntit  de  ia 

m  ' 

â  los  Mcji- 

1:4 

Fâriliiif.'iit' 

JE 

ilidad  il  la 

H 

^A   ESrA.VA   V  S.S   POSESrONES   EN  AMÉRrCA 

■.-"'=r;::;;:-* 

!-'ira.v,  i,,iM  iwla,„,„. I,,  (•„,„,,:„„   ,  ""  "'  ™<7  ""m- 

-  'k  nm  n.,»„r,-,  o„nf«n„c  :\  h  ï™  ''"    '.  '"""'''l'''"'''"! 

I»s  cas,.s  ,lif,Vil„s  .s,,m  ,lis,„fi,i„       ^'  ^      ""'""■'  'I"«  Mos 

'■'^'mh  i„v,.siiJ,i  ,1,.  la  soi,,  ,,„•.  K  «"«'■™t,.,„  ,1,.1  ,,.y, 

'!'■'■  *"  las  .■»l„.zi,s  ,1,.|  p„,bl„-  V  """iin|>.ili.l,„l,.s, 


'l"lo.s1l,.,„,,„o,^ 


M. 


"*■ l"Moso,„.,p„,       ,  '"f-^-    '■'  '"P-"-l«.s  do  ,os 

l"™''l«l-  .■ ,„l,,,„s  V  ,  ,""  ^?."■"''"■'•■^•  '■■'  ""W-^a.  los 

'"•"'■•■'  *i"'o  i".s  imp  H,, L     r,'""'""'"^-  '^•^'».i""'a  'l<'n- 

'""— i r  J:;::;:rr,;^';;;'»; 'I- „„s  e„an,.,.„.,,,   , 

''"'■|■'■"■''''van,.„^/:  ,        ;^^^^^    "r'''"'  ''- I-  .'-ii..s 

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Su  necesidaJ. 


Doa  puntos 
fundamentalea 
(le  los  trabajos 

de  la  juDln. 


(Àinjuracion 

contra  cl  virey  ; 

«u  (Icposicion 

y  priiiun. 


22  LA   ESPANA 

monarca,  que  piieden  ufrccer  al  roiiio,  si  es  iinido,  la  posihi- 
lidad  do  oscapar  a  los  pelijn'os  que  le  rodean. 

»  La  union  do  las  autoridados  os  indispensable  para  produrir 
y  mantoner  la  unaniniidad  en  el  ânimo  del  pueblo,  y  prévenir 
las  fatales  eonsecuencias  que  resultarian  de  la  desunion.  Gada 
cual  sera  cntônces  feliz,  y  todos  los  votos,  tod;is  las  resolucioiios 
dirigidas  por  el  patriotismo  y  el  entusiasnio  tenurdn  ûnio;i- 
mente  por  objeto  el  bien  piiblico. 

»  La  ciudad  piensa,  pues,  que  ha  Uegado  el  momento  (h^ 
adoptar  el  niedio  seguido  en  Espana.  Cuando  Vuecelencia  liiiy.i 
establecido  osa  junta,  compiiesta  de  las  autoridades  y  cuerpos 
arriba  designados,  cuando  los  représentantes  del  reino  estt'ii 
reunidos,,  examinaràn  cuidadosaniente  los  intereses  del  pais. 
Pero  los  dos  puntos  fundamentales  de  los  trabajos  de  la  juiit;i 
no  deben  olvidarse,  El  priniero  es,  que  las  autoridades  deljeii 
obrar  como  si  el  trastorno  de  la  monarcpiia  —  trastorno  qiu* 
deploranios  —  no  hubiese  sucedido;  en  consecuencia ,  Vuece- 
lencia conservarâ  sienipre  el  misnio  poder  que  las  levés  le  otm- 
gan,  y  havâ  que  las  dtiuias  autoridades  observen  el  niisuio 
respeto.  El  segundo  punto  es  que,  d  fin  de  suplir  elinmenso  vai  io 
que  existe  entre  la  autoridad  de  Vuecelencia  y  la  del  soberauo, 
recurrirâ  ;i  la  Junta. 

El  virey  parecio  dispuesto  X  adoptar  la  niedida  propuesta,  y 
los  Espanoles  se  resolvieron  en  consecuencia  a  deponerlo.  Aii- 
ciano,  sin  vigor,  sin  ningun  plan  deconducta,  el  virey  se  asuslô 
de  las  sospeclias  excitadas  contra  su  lealtad,  y  cl  mismo  pro- 
puso  resignar  su  autoridad.  Alentados  los  Espanoles  por  su 
debilidad,  forniaron  una  consiiiracion  contra  él;  y  un  négo- 
ciante, eneniigo  personal  suyo,  lue  elegido  para  suced*  ^u.  Los 
ofîciales  que  niandaban  la  guardia  tueron  gauaJos,  el  dut  fijadn; 
y  el  négociante,  seguido  de  cerca  de  cuî'trocientos  Espanoles 
toniados  en  las  tiendas  de  Méjico,  entrô  liâcia  la  média  noclio 
en  el  palacio  del  virey.  No  experimentando  resistencia  alguna. 
los  conjurados  se  apoderaron  de  él,  como  tambien  de  su  esposii. 
Esta  i'ué  conducida  a  un  convento,  y  encerrado  aquel  en  las 
prisiones  de  la  inquisicion. 


'  iil' 


C.bmo  SI!  Hiiiinciô 
1 8ta  iil  l'iililico. 


Dipiilndos 

(1^  \a»  jtiiiiiis 

proviiii'ialos 

lie  K»p!iliu. 

Jiiula  (le  Sevill». 


Y   SUS  POSESIONES   EN   AMERICA.  23 

hnoufh'cncia  li;il)i;i  autorizado  secrctaïucntci  csto  movimionto, 
V  1,1  iirisioii  (loi  virey  fiié  aiiiiiiciada  aJ  i)ril)li{.'o,  con  la  oircims- 
taiicia  (Iti  qii(!  la  audimcia  se  atribiiïa  ol  di^reclio  de  nombmr  un 
iiiR'Vo  vircy. 

A  lin  de  concentrar  su  poder,  las  juntas  provinciales  de 
Kspnna  liaLian  ^(msentido  en  enviar  diputados  para  Jbrniar 
un  piliierno  gênerai  (pie  lomaria  el  niando  de  la  nacion.  Cnando 
st^  luibo  sabidu  en  la  Peninsnla  la  noticia  de  la  transaccion 
|)rii[)iii'sfa  por  lus  Mejicanos,  va  se  liabia  establecido  en  Sevilla 
.uiiiclla  jnnla  central,  cumpnesta  delos  dipnlados  que  yaliemos 
dcsipiado.  Su  jnbilo  no  tnvo  limites  al  saberqne  el  Nirey,  acu- 
Nidn  de  traicion,  era  prisionero  de  los  Espanoles;  no  se  tom6 
l'I  Ir.djajo  de  exaniinar  los  cargos  de  la  acusacion  ;  ni  tanqtoco 
irtk.\iun('t  a  que  punto  de  relajacion  babian  ll(\uado  los  lazos  de 
sidiitrdinacion,  cnando  un  pnnado  dt^  individuos,  sin  ningnna 
;mt(ii'idad  b'gîlima,  podia  IVtrzar  el  asiento  del  gobierno  y  apo- 
dcrarsc  inipuneniente  de  su  jefe. 

La  Icy  de  Espaiia  evigia  el  establecimiento  de  nna  regencia  en  ricono.i.ni.M,io 
Ingar  de  esta  junta  central;  pero  era  tarde,  y  ya  la  America  es-  AJùri'cVJ'iLùia. 
piudla  liabia  reconocido  el  poder  de  la  junta;  ya  mas  de  no- 
venta  niillones  liabian  sido  enviados  a  Espana  por  las  colonias 
anicricanas  â  principios  de  1810.  Sin  embargo,  la  Paz,  capital 
de  uiio  de  los  distritos  de  la  nvâiencia  de  Cliiircas,  considerando 
que  la  Espana  era  demasiado  d('bil  para  libertarse  por  si  nnsma 
de!  poder  de  los  Franceses,  quiso  proveer  a  supropia  segnridad, 
y  â  principios  de  1809  se  dio  un  gobierno  particular,  compuesto 
ili'  los  imncipales  liabitantes  y  designado  bajo  el  nombre  ih  junta 
indiitivn. 

Lus  magistrados  de  Cbuquisacano  censuraron  esta  medida,  ni 
tauipoca  la  audioncin  de  Cbârcas  ;  pero  el  virey  de  lUienos  Aires 
t'iivi(') un eji'rcito  para oponerse  â  ella.  Al  mismo  tienipo.  el  gênerai 
(iiiycnccbcmarcbaba,  por  orden  del  virey  d(d  Pern,  con  un  nume- 
idso  cuerpo  detropas  contra  el  gobierno  delà  Paz,  cuyo  ejército, 
mandado  por  los  générales  Lanza.Castio  é  Irambura,  iué  batido 
on  el  alto  de  la  Paz,  y  despues  en  la  parte  de  ese  pais  llamada 
Irupana,  la  cual  esta  âcosa  de  cuarenta  millas  de  la  ciudad. 


l'oriii.ii  ion 

(le-  iiiia 

junla  iiiiuitina 

en  lu  I'u7., 


<*piisi(^ionse 

I  elU  por  lu   fueiza 

los  viieycs 

(le  Ktieno!)  Aires 

y  el   IVii'i. 


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nnyi'iKrtii! 

Iiarc  l'jvi'iil.ir 

;'i  iiitldiOJ  |'atil(>l:i9. 


K>l:>lili'<  iiiili'iiln 

(le  lin  piil'li'iiiu 

!•!!  (Juilo. 


C.oiivoi  j  ri  viri'jf 

lllill    JNHill 

(Il  ItiiniilA 


La  tli!-ii('lv:i 

iiiiiicitnilu  iIki 

(laiii  Ml  iiiii'va 

iTtiniuM, 

rri'parnlivtj 
niilii:u>'S 
lie    viit'v 


N'ueva  rciiiiioli. 


hiMilurloil 
(li'l  (;ol  ii'iilo 

do   (Jiiilo 
I  or  lu  fiii'i;:). 

Viiiluiiiii 
<la  la  l.iirna  (e 

pur 
lus  l^piirii'luF. 


24  LA   KSPANA 

El  vciuedor  (îoyenocho  marcliô  ininediiit.imento  coiitva  1ms 
patriotas,  liabitnido  sido  cjcnitados  iiiuclios  de  cUos  dol  niodn 
nias  i{;n(iiiiiiiiuso  y  iKtri'iblc.  (jiiito,  ([iic  es  iiua  d(>  las  ciudadcs 
de  la  ]iri)\iiicia  de  Santa  K(!  do  Hof^ntâ.  y  capital  de,  l;i  nmlicnrin 
(le  siinunihi'c,  dctiTminada  por  lus  niisnio.s  nnitivos  qut;  la  Paz. 
ostal»li'ci('>  itriialnionte  un  pibirrno  seiiarado  »'l  10  de  a^'osto  de 
1800,  nunibrando  al  n»ai'f[iies  Selva  Alejire  para  cpie  lo  presi- 
diese,  aunque  piiivcia  ireueraliiiente  ipic  el  pueblo  aj^^iiardaba  otra 
cusa  iiiny  divorsa.  Esta  decisiun  deterniiuô  al  virey  delà  Niieva 
Granada  h  C(jnN()cai'  luia  jimta  conipuosta  de  lus  principales 
ix'rsonajcs  de  Santa  Ee  de  Bogota,  baju  pretexto  de  pediilcs 
consejo.  La  junta  se  renniû  en  cl  palaciu  del  virey,  el  7  do  se- 
tienibre  do  IHOO,  y  se  dedaro  por  olpartido  (pie  liabia  adnptailo 
lacindad  de  Quito,  on  laesporanza  decpio  roconociendo  la  jiiiit;i 
central,  y  ubrandu  de  concierto  cnn  el  virey,  se  prevoudria  toda 
ospecio  de  dosûrdeii  en  el  caso  de  ipie  la  l'oninsula  fiiese  deliiii- 
ti\aiiiente  coiicpiistada  por  lus  Eranceses.  El  virey,  que  on  rea- 
lidad  no  tfuia  otra  intencioii  ipio  la  de  conocerla  opinion  pûblica. 
se  aprosiin't  a  disolver  la  junta,  indicando  una  nueva  reuuiun 
jiara  el  11  del  inisnio  mes  ;  y  coino  era  sordo,  exigiô  ipie  cada 
niiembro  de  la  junta  Uevasi;  escrito  su  voto.  El  dia  fijailo,  el 
piii'blo  de  Santa  Ee  pareciô  iniiy  sorjirendido  de  lospreparativos 
inilitares  del  virey  ;  liabianse  doblado  las  guardias  de  su  pala- 
cio,  y  las  tropas  de  los  cnarteles  estaban  en  nioviniieuto,  coiiio 
si  el  oneniigo  se  liallase  â  las  puertas.  La  junta  se  reiiniô,  y  A 
pesar  deaipiel  aparato  inilitav.  cada  uno  ])res(>iit()  su  voto.  Esos 
vot()soscritosrob';stocianlas(jpinionese\presadaspur  los  iniejii- 
bros  en  la  iiriuiera  junta.  Varios  oradores  se  liicioriMi  notar  eu 
osas  asainbleas  pur  la  onorgia  y  liborlad  de  sus  opiniones. 

El  virey  de  Santa  Eo  de  Bogota  liizo,  sin  embargo,  niarcliarlas 
tropas  «'outra  la  junta  de  Quito,  st^gundândolo  i'W  osa  operacioii 
ol  virey  Abascal  del  l'on'i  :  cedieroii  â  unas  t'uerzas  superiores 
los  dolensores  de  la  junta,  despues  de  algunas  escaraniu/as  ;  tué 
disuelto  ol  gobierno;  yâ  pesar  de  la  rornial  proinosa  de  uncom- 
ploto  olvido  de  lo  pasado,  liecb;/  por  el  i^spanol  coude  Luia  (k 
Cusdlla,  présidente  de  Quito,  gr;ui  nvimero  de  jiatriolas  liu'i'ou 


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[iIVSAS 


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r  io«  |i:ili'i<>iijs 

ll^L'ItilIlIllu*. 


Il  la  K-pm'ia 
!iu  (k'l>ilil.ilia. 


Y   SUS   l'OSESIONES  EN   AMERICA.  2f{ 

tndos  los  cii.'ilt's  t'iif'i'on  iisesinrulos  en  su  pri.^nn,  cl  2 
(1..  ;iL^(isl(i  (lil  iint»  sijxuifnti',  l);ijo  cl  prctexto  do  un  alai'm;i  que. 
iliridii  los  soldulos.  Pcniiitiôsi-  el  pillajo  a  las  tropas  de  Liiun 
ac.'iiitoiinilas  tni  la  ciiidad  para  luanti'iior  en  oUas  ol  (')rd»'n. 

f',1  ih'hih'I'o  do  las  porsonas  asosinadas  ose  dia  â  sangrc  IVia 
[cMiba  (il'  ti'osciontas.  Vax  ISIO,  la  jiuila  do  Caracas  liizo  lionoros 
IViiit'brPs,  con  j;ran  niairniliconcii,  ;i  osas  dosj;raciadas  vicfinias. 

La  iidticia  do  ostos  aciintociniicntiis  lloj:('»  niuyprunto  â  la  junta 
irnhMl.  va  instruidado  la  l'ornicntacidii  (juc  cnndia  râpidaniontc 
(Ml  Inilas  lasciilonias  cs|tafiolas.  La  adlicsion  que  los  Anioricanos 
h.ilii.iu  dcimislrado  pur  la  niadro  patria  ora  sinccra  ;  poro  las 
iv|(iriii,i-  l'u  su  uobiorno.  tan  l'rocuontonionto  i)n)niotidas.  no  so 
liiiliian  rcali/ado  J;unas;  conicnzahan  por  lo  t.into  â  sontirsc 
mas  cansados  {\v  su  dopondcncia,  y  su  adliosion  â  la  Kspana 
(lismimiia  cada  dia.  «  ^Oué  soni  do  nosotros  si  la  ïispana  (!S 
c<iii(|iiistada?  )> — ora  la  cnostion  gonural.  Las  discnsionos  sobre 
t'sti'  |iiinfit  cnirondraban  otras  do  grande  iniportancia.  Desoando 
l'iitrariarlos  la  jinifa  central,  â  fin  do  bacorlos  voher  â  un  oslado 
i|i'  apatia.  piiblicô  un  poniposo  nianiliosto  on  quo  doclaraba  que 
las  culouias  eran  ijrualt^s  â  la  niadro  patria. 

Siii  embargo,  no  so  liizo  reforma  algnna  on  ol  gobiorno,  â  po- 
sai-do  osa  soleinnododaracii  m.  y  iniéntras  que  la  junta  recibia 
(■niitimiainonte  carganiontos  do  plata  do  la  America  ospanola, 
t'iiviali;i  Esiiafioles  â  olla  para  dosomponar  todos  los  enipleos 
lu'ihlicos. 

Kit'Z  niescs  liabian  trascurrido  ilosdo  (juo  instruiilos  los  Anie- 
ricanos  de  las  victorias  de  llailen,  Valoncia,  etc.,  sabian  quo 
lus  iisiirpadoros  do  la  madré  itatria  habian  sido  idiligados  â  con- 
(viitr;u' sus  lïierzas  (loi  otro  lado  dol  Ebro.  Lisonjeâbauso  cada 
(lia  do  saher  la  libortad  gloriosa  y  compléta  do  la  Kspafia,  asi 
("iii'i  v\  roscato  do  Fernando  VIL  cuando  las  ûltimas  noticias 
.  imncianin  ([iio  IJonaparto  ora  duenu  de  Madrid  ;  ([uo  la  junta  g,,»  i;„„„|m.i„ 
'•''iiti'al  se  liabia  ret'ui;iado  ou  Andalucia;  quo  al  ireneral   San        •••»  '"-f"' 

'  '  '  ili!  Miilril; 

Juin  lu  lialiian  asesinado  sus  ti'opas  por  sospochas  de  malas  .|mp in  jmiu .-.-iiiriii 
iiil''iiiiuiies  ;  (jiie  varios  générales,  (Mitre  los  cnalos  so  oncon-    "•''"''''"■;"«'■'-'» 

'  ^  '  on  ADdaluiu ,  elo. 

traita  Murela,  liabian  traicionado,  y  que  casi  no  quedaba  uno 


'iii'slion  ^'iiiTiii. 


iiipo>o  niniiiliuito 

(le  l« 
j  II  II  (Il  rt'illnil. 

.M;a.i  r,. 

ai!  l'tlii  iiiImii-. 


iNolii  in 
i|iii'  ii'i'iliii'iiiii 
I  b  Ami!:  iiatiu;). 


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1!! 


Noiicius 
l'I.iii'iiti'ias  . 


Ouus  Miiiuslm». 


'lu  IllfuS 

(II'  los  riiimi.'ses 


ii>|>i'rM(iii 


<l.'  hi 
jiiiita    icii 


nul. 


rail.! 
(Il'  l'Ila  niiiiil'K) 
un.i   II  i:<'iicla 


Ciri^uiispercion 


26  LA  ESPANA 

en  qiiion  piuliosc  cl  i)uel)li>  Iciicr  Li  in:is  Icvi^  ((mPiniiz,!.  F.l 
ci'ioi'  (II'  l(is  AiiH'riraiios  iiicrididiiiilcs  iki  ]t(i(li;i  coinitaiMiM' 
siiKi  II  sus  |ii'iiii('r;is  cspi-i'auziis;  siii  ciiilni'pi.  so  rmiaron  su- 
cori'os  coii  rt'uiilai'idad  â  la  l'riiiiisiila,  y  taiiilticn  siisciicinncN 
licclins  pot'  Iddiis  las  clast'S  dt'l  piiclild.  I.n  opinion  que  triiim 
de  la  lirmt'/ii  y  dcl  valor  dt>  la  nacion  cspaùola  no  se  liahia  (!,■- 
Iiililnd.i,  >  ■'ti'ibin'an  su  inrorliinio  â  la  ti-aicion.  Si  en  csa  r\)iui 
cslallaron  alginios  di'si'ti'dciirs  .  si  se  ]>idiô  iTt'ornias  pur  jns 
An:(n'i(;aiios,  es  ncccsiino  ali'ihiiir  osos  siiccsos  ;i  la  niala  cini- 
ducla.  al  dt'sp(jfisnio.  a  la  lalta  de  le  de  los  jidVs  ('S](aiin|rs, 
y  11 1  â  lin  dcsconlciito  rcal  cunlrt'  la  iiiadrc  [latria. 

Las  noticia>  de  la  .iriiciTa  de  Aiisiria  les  inspivaroii  i.i- 
iiiayoïTs  t's[)i'ran/as.  y  la  \ictoi'ia  de  'l'alaxcra  l'in''  cclfliriHl;! 
por  lodas  |i,ii'ti's  con  t'iitusiasiiio  ;  l'cpocijo  (pii'  no  dim'i  hum  h.i 
1i('iii|to.  Las  noticias  cpir  si^'iiin-on  t'raii  dt'iialni'alc/.a  siiii<-liM; 
las  jinitas  de  Si'\illa  y  de  Viilcncia  protcslabaii  conliM  cl  :n- 
l)i('i'iio  ccnli'al  :  cl  •.'ciirral  dt>  la  Uoiiiana  acalialia  Ac  piililicii 
un  iiianilicsto,  en  (pic  cra  dccjai'ado  ilcixal  cl  podcr  dcl  siipiiii,.. 
trobicrno  ;  y  iiava  coliiio  Ai'  iiiroi'liinio,  los  cjtM'cilos  cs[)i'iiiii|i'> 
aralialian  de  siilVir  \ai'ias  dcrrotas. 

Aljiiin  liciiipo  dcspiics.  los  Fi'anc(^S(^s  ItatiiM'oii  coiniilclaiinni.' 
al  cji'i'cito  (le  l''.s|iana  en  (Icafia,  y  nada  parccia  opoiicfsc  y;i  ;i 
sus  pi'(»i:Tcsos  en  Andaliicia.  1^1  trânsito  de  Sici-ra  Morena.  i\\w 
se  siiponiii  l'oi'tilicado,  no  olrecia  la  nicnor  dilicnltad  ;  y  le- 
l'i'aiicescs  ciili'aroii  en  ScNJUa  sin  pcrdci"  un  lionilii-e  >i{|iiiriM. 
Iloclios  (d  Idanco  (Ici  (tdii.)  popnlar,  los  niicmbros  de  la  jiiiili 
c.enlral  se  disiicrsaron  ;  siuiiii-ndolcs  i'iii'ioso  cl  popiilacl 
insult;'ind(dcs  en  sn  fiiua.  Alumios  de  fdlo< 


iii. 


ainKpic  i>vorl,iiii;i 


dos  Iraidorcs.  se  rcnnicnui  en  la  isla  do  Lcon  ;  pcrotcniicinln 
la  iiiiKîrlo,  con  (pic  cran  anicna7,ad(»s,  trasinilicron  sus  podcn» 
â  niia  ri^yciicia  fonii)ncsta  de  cinco  pcrsonas ,  cnya  auliniili'l 
no  se  extendia  sino  siibrc  Câdiz  y  la  (lalicia.  iniicas  \i:iilr> 
de  la  l'enînsnla  ipie  li.ibian  (piedado    bajo  la  doininaciuu  il'' 


los  Eï 


pan 


oies. 


Los  niienibros  d(^  la  n^i^oncia,  conocicndo  la  ilcLralidad  (!•'  >ii 


y  franqueia       (dcccion  y  lîi  dobilidad  de  su  podcr.  iio  se  atrevicron  si([iii 


('i'a;i 


h 


Y  SUS  l'OSKSioNF.s  K\  \>if:Rir,\. 


27 


liaror  ronocpr  su  exislriicia  ;i  los  Aincriraiios  ospanolt^s,  hastii 
(iiii'  sus  prt'triiilidos  dciTchns  m»  l'iicsrii  soslcnidos  por  iiii  iiia- 
ti,.>to(lt' Inscomorciaiitcs  de  <;â(liz,  ciiitlad  m  ((ti"  iimy  liicirn 
rt'sidt'iicia.  La  l'cu^'iifia  diriirii'»  ciitiHicfs  â  los 


ni 


lij;u'(iii  t'ilits  su 

Aincricanus  uua  procliuua,  (pic  t'S  uuo  i 


l.'l( 


»s  ('.x'uuit'iilos  iiias 


iiiU'ivsaii 


iii> 


M.ponpu 


tes  eu  laliistoi'ia  de  la  ivNoluciou  de  la  Auinici  cspa- 
i'i'aucaui('iit(?  conlicsa  cl  dtspotisuiu  cpic  cada  j^o- 


lirniailnr  li;il;i,i  liccho  pesai'  liasta  esa  éiM>c,i  sohre  Ins  Aun-ri- 
Kl  j)as;i]<;  siguieute.  louiado  de  esa  pi'oi'huiia.  es  sobre 


r.iiios. 


iii;iii('r;i  U'i 


taltl( 


uidi 


.'  Aiiieriraiios  :  por  uiuclio  tieuiiin  li;dȎis  est.ido  o|)iii 
ijii  iiii  vuiro  (ipi'esivo,  y  t;iiiln  uias  pesadn,  cuMiiln  <pie,  érais 


luiios  aliora 


IKK».  Y  â  «'lia  si.uniio  inuiedialaïuente  la  pnw  lauia  de  l,i   n 


con  <\ac 


Siij  |iioui>'s.i 


;i|('i;i(l(is  (tel  ceutro  del  poder;  pero  nusdli'os  colin 
vncslrn  l'utum  dcstiuo  eu  vuesiras  prttpi;is  ui;iiins.  Ilista  atpii 
tiiiliéis  sidd  cl  juiruelc  de  l(is  xiivyes,  sicmprc  snuiclidus  ;i  su 
.iiiiliiciou  y  à  sus  capriclios,  niicutras  cpic  al  uiisnio  ticuipD  érais 
MctiiiiMs  de  su  codicia:  dcsde,  este  uioiueuto,  viieslra  suei'te  no 
(Icpcnde  ui.'is  de  ellos.  » 
I.;i  iinii(i;i  de  la  dispersiou  de  la  Juiita  central  Ile;.'/»  â  Caracas        nqi 


li'l  iii|>il>'i  (j.'ucra 


l'ii  '.'aiacin, 


:t'in'ia 


l-ai  tau  cn'lica  circuustancia.  convcncidns  \u>  liahilaules       'i  l'j'i'.'i'ni 


(le  (|iie  UM  ([uedalta  nin.iiuua  esperajiza  do  aveniuuent(»  con  el  j 
caiiitaii  gênera'  l-aupâraii.  que  pedia  ciega  suniisiou  ;i  toda  es- 
[locir  (Itî  gobierno  que  euiauaso  de  Mspaùa  ;  iuiagiuândosi^  ([ue 
la  rcniii^ula  acabaria  i>orcaer  en  el  poder  de  los  Krauceses;  te- 
iiK'insii-  de  (pie  los  jet'es  espafiolcs.  luese  eu  la  Peiiinsula,  l'nes(j 
cil  AiiK'rica.  tmieraii  la  inteiicinn  de  liac(,M'(pie  lus  col(»nos  par- 
ti(ij)a>;cii  de  la  uiisiua  suerte  de  la  uiadre  palria(l);  cniiside- 
iMinln  ,1  la  regencia  couio  nu  gnbieriic.  ilegal.  t'oriuado  siinple- 
iticiilc  (II'  aignuos  luieuibros  de  la  juita  central,  ciiyos  pdderes 
li.ibiaii  sido  ani([uilados.  resolviei'ou  li  iccr  el  e!i>-iyti  de  (ibteiicr 
|i"i'  la  l'uerza  lu  (pie  lU»  babiaii  podido  obteiier  i>or  la  razon.  Alani- 


(li?  l.sin. 
'l'ilii  fiinic'fin. 


u 


11! 


h, 


'h,  KÎ  ' 


1 : 1 


lu-ff"! 


1  i. 


'if , 


[{)  La  regeiicia  itc  Câdiz ,  en  iiii  iiiaiiilicsto  à  los  Ainericaiio«  esiiaiioles , 
t'iiiplealia  estas  pulaltras  :  a  >io  os  basta  ser  K>|)ai"iole- ;  ciiaicsiiuiora  que  seau 
los  aconteciinicnlos,  vosotros  pcrlencceréis  .i  la  Cspaûi.  » 


'''■ma 


I 


Lut  iliio»  (li>  eain 
en  i>l  iioriiliin 


Juiila 
lie  liuuiiuii  Aires, 


18  LA   ESPANA   Y   SUS   POSESIONES  EN   AMERICA. 

fostôse  t'iiu.'iyor  anlorpor  v\  Ixien  é.vito.  Estinuilado  por  el  cclo 
patriétiro,  pxcitado  por  cl  dcspotisiuo  de  los  jclVs  ospanolcs  v 
alputado  por  los  votes  de  los  lia])itantos,  el  rucrpo  miini(i|);il. 
roiinido  cou  alj^uiias  porsonas  nomhradas  por  cl  pucblo,  dcpuvj 
h  los  pibcrnadorcs  cspanolcs  y  toiiio  las  ricndas  del  gobiçcii; 
l)ajo  cl  noiid)rc  Àcjunta  ^uprenin.  Los  actos  de  la  jiinta  fucmn 
df  Ktr.injo  vil.  pnblicados  en  nombre  del  rey  Fernando  VII  eu  algunas  iimcl;!- 
mas,  siu  reconocer  no  ol)stante  la  superioridad  de  la  rcf^encia;  y 
se  ofrccicron  tijdos  los  auxilios  posiblcs  para  continuar  la  gucrra 
contra  la  Francia. 

El  e^'.  ileciiniento  de  lajunta  de  Buenos  Aires  se  eiectuouias 
ti.t»<qui!  iaiente  que  el  de  Caracas.  lïabiendo  el  virey  Cisucros 
in}'""  •>''  '  ,  los  habitantes  de  los  acontt!ciinientos  trâgicos  de  la 
Pcniii.->ula,  b i.  '  ""onoccr  al  uiismo  tienipo  su  incertiduinbre  solirc 
la  legitimidad  de  su  jjropia  autoridad  :  aprovecbaudo  cstadecla- 
racion,  cl  cabildo  \(i  presentô  una  peticiou  rcclaniando  la  convo- 
catoria  de  un  cougreso  para  deliberar  sobre  la  marcha  que  dcbia 
seguirse  en  aquellas  circunstancias.  El  virey  accedio  d  la  peliciun 
del  cabildo,  y  el  congreso  se  rcuniô  el  22  de  mayo.  Dccidiûse 
en  él  la  formacion  de  una  junta,  la  cual  fué  instalada  cl  25  del 
mismo  mes. 
Un  comcrciante  europeo  de  Santa  Fe  de  Bogota  insulté  ;i  un 
*'  '"''■"'"  ' """"  cridllo,  usando  del  lenguaic  mas  ofensivo  â  todos  sus  compatrio- 

yui  i>|iiifiol.  1  o      j  1 

tas.  La  querella  atrajo  al  populacho  crioUo  y  espaùol;  y  forniando 
cada  uno  su  partido,  se  trabô  un  combate,  del  que  salieron  vic- 
toriosos  los  criollos.  Este  acontecimiento  déterminé  a  la  junta 
a  reunirse  cl  20  de  jubo.  La  uoticia  de  la  dispersion  de  la  junta 
central  y  del  cstiiblecimieuto  de  la  de  Caracas  liabia  sido  rcci- 
bida  anteriormente. 


l'ii  iiniijii 
(II!  lin  cuiiFiri'SO 

(Il  la 
miMiiu  l'iiKlail. 


( j>ilr|i;il|>   Plllie 


~-H>0»BH)^?<H — 


r 


s   I 


IV. 


.■  I 


Jiinta  de  Santiago  (Je  Chilc.  —  Situacion  tirante  é  insurrcccion  de  Méjico.  — 
Mcdidas  de  la  rej^cnria  contra  Venezuela  :  errer  de  aquclla,  —  Rcs- 
piipsta  de  la  junta  de  Caracas  :  indijçnacion  que  causô  en  la  rcgcncif  ; 
inedios  de  esta  para  encender  la  gucrra  civil  ci!  la  America.  —  Ncg'  .- 
clones  en  el  Brasil  :  su  objeto.  —  Ueprescntacion  de  los  Ainericanos  tn 
las  certes.  —  Paralelo  entre  aqucllos  y  los  Espafiolcs,  respecte  â  la  g'  ■■  '•ix  : 
estos  violan  la  buena  fe  y  la  palabra  de  lionor  ;  liechos  que  lo  co  '  ru>. 
ban.  —  Asesinatos  de  patriotas,  y  su  aprobacion  por  la  rcgeiicia.  —  K"  !* 
peracion  de  los  Americanos.  —  Acta  de  iiidependencia  ,  firmada  en  Ca- 
racas. —  Propagase  cl  espiritu  revolucionario.  —  Igual  conducta  ol.  i 
pueblos.  —  Conccsiones  :  solicitudes  rechazadas  por  las  cortes  :  So  rcJu- 
cian  â  once  capitules.  —  Mal  éxito  de  los  comisionados  franceses  en  lu 
America. —  Plan  en  excitar  una  rebelion  :  instrucciones  ad  hoc  dadas 
porJ.  Napoléon  â  Oesmolard. 


Las  mcdidas  arhitrarias  dcl  capitaii  gcneral  Carrasco  iiTitai'on 
'  taliuodo  al  pucblo  de  Gbilo,  que  le  obligo  a  resiguav  su  pucs- 
to:  taïubien  se  tbrmo  uua  junta  eu  esa  proviucia  cl  18  de  se- 

tidiihi'c. 

El  arresto  delvirey  Iturrigaray  eu  iMéjico,  el  15  do  sctienibre 
<lt'  IH<»8,  excitô  ima  fuerte  rivalidad  outre  los  Euvoiioos  y  los 
.Viik'i'icauos  ;  la  niuerte  de  varios  de  estos  ultimes  y  el  aiTosto 
'II'  iiiiu'lius  otros,  acusados  de  malas  iuteucioues  coiiti-a  la  corte, 
auiiioiitavou  la  indignacion  de  los  Mejicauos.  La  llegada  del 
\irey  Véncgas,  trayendo  recompensa!:  y  bouores  à  los  jei'es  y 
||'ii1i(lai'ios  de  la  l'acciou  europea,  cobuo  el  desconteuto. 

L'iia  insuiTecciou  est  allô  el  10  de  setieudjre  de  1810,  eu  la 


(Il 


l'orninciun 
(le  uici  jniila 
en  S.iniiiipo 

de  Clill*. 


Silmciiiii   lirunlB 
do  Mi'jli'u  en    tSOg. 


T 

T 

} 

n 

1 

Mil' 


Iniiiirvi'i  lun 
m  (ill:inn|il;ilii 

(li'l  tell  Uni  Kl, 
m  iSlii, 


Mi>.IM:is 
ili>  hi  ii'jfiM.cia 
(Kiitia  ViMii'/iii'lii 


l<a  proviiiei:i 
lie  Oni&i'iis 


riii-   iliM'Iarailii 


I  l'SllItlu 

l>Iui|iir( 


Krrortie  Itregeriri.i 


(Ici 


rn  l'unnlo 
iil  (irlj,'iMi 
moviiiiiriilo 


:\o 


I.A   ESI'ANA 


(îindad  de  Doli'iros  de  (}nan;iiiialo;  y  miiy  liicfio  se  oxtPndi(M'«.;i 
iiisurrcccioii  |Hti'  tutlo  cl  p.iisCl). 

<i  A|tt''iias  Indu»  it'cihidii  ri  coiiscJM  de  r('^('n('ia(dici'  cl  dccivtn 
delà  iiiisiiia  l'c^mcia .  ni.iiidi»  ilcclah'i  â  (îai'âras  en  cstadn  il,- 
hliMjiico)  l(»s  dolallcs  de  lo  <|iic  jiasaita  cii  Caracas, — ciiyus  lia- 
hit.inlcs  iiistiuados  sin  diida  pur  iiilriuaiilcs  y  t'at'oiosos  se  li;i- 
tiiaii  liccliu  nilpatdcs  eu  dcclaiarsc  iiidcpi  iidiciitcs  de  la  iii.nlrr 
palria, —  etiaiido  se  delei-inim')  â  touiir  las  iiiedidas  mas  cli(•;l(■(■^ 


»ara  atacar 


1  mal 


eu  su  (iriiicii  e  impcdir  sus  pfot:i't 


su> 


â  (lu  de  U(i  (thrar  siuo  desjtues  de  uua  madiu'a  delilM'iMrinii.  |i 
l'cp'ucia  lialiia  coiisulladu  al  cniiscio  de  Kspafia  y  ;d  de  la^  lii- 
ilias,  y  lituiad't  uiedidas([ue  respoudiau  del  cxilo,  Pero  cniin)  li 
p)(irinfi'i  (le  .Miimcâiln)  Il  el  (/c/mrtiinicnto  «le  Coru  un  hultiim  tu- 
iiiadn  jxirfe  en  ton  rrimiiinlcs  jtroi/erfits,  siiiD  ti/  ntiitrnvio,  hnhian 


•eC0:i(Kl( 


lu  ni 


<(t}lH'l 


(I  (I 


'■flj 


eiiciii 


,'/ 


Inilfi 


KiH  (i/)iiesfn  iiliii'r!ii 


iiieutei'i  1(1  (ihmunlii  i(le<i  de  f'iD'dens, — de  déchu  i(r>i(:  iiidcfiendu'iiO 
r.iii  ieiH'f  los  iiiedios  de  ohlcncr  esa  uidci>ei(denei<t.  —  la  l'eireiK 


sdlauieule  declaraha  â  la  pr(i\iucia  de  Caracas  eu  estadd  d 
uorosd  hl(j(pieii.  I) 

Ksia  resnhicidU  iio  se,  exleudia  â  las  divisiouos  arril),!  i 


cia 


c  il- 


llCll- 


Ôidi-n 
i!l'  liacer  circulir 
MIS  i'(;»oluei'jhr(. 


ciiiuadas.  piti'ijue  liabiau  roliusadn  seu'uir  cl  iirTiiiciuso  ejeiii|i|ii 
de  (iai'âcas,  y  mauiiestado  iiiia  cDUstaulc  lidi'lidad.  SeL'im  li 
rep'iicia,  l.i  rebc'lioii  un  dcltia  su  arrauipic  siuo  â  la  aiiiliicion 
siu  limites  de  iiiias  pocas  prrsini;i>.  y  â  la  cicira  crediilidad  d- 
alj.auias  otras  arraslvadas  pndialdeuieute  cuuln  su  querer  jm'I 
las  arilieutes  pasiiiues  de  siiscouipatriotas.  ((  La  regoucia — dt'cia 
el  decreto  —  lialiia  adoptado  mudids  sci^urus  piU'a  e\tii'|i;iril 
lual,  y  castiirar  â  sus  aiilores  Cdu  todo  cl  rigor  (|ue  leuia  deivciin 
de  euiplear  la  autoridad  suheraua;  â  uiéiios  tpic  iina  piniiM  * 
\oliiutaria  siimi>i(iu  uiereciestMin  perdon  p'ueral ,  «pit.'  soin  lU 
ose  caso  otVecia  couceiler  la  iej:oucia.  halia  esta  ('irdciie>  iian 
que  sus  resoluciuucs  circulaseu  i  a  todos  lus  douiiuios  esp.iimli  ■■ 
y  de  que  lautu  eu  ellus  cnuid  eu  el  e.vtraujero  fueseu  espai'ti(la> 


mt 


(1)  Véaiisc  las  obscrvacioncs  prcsciilailas  â  las  corlcs  por  los  dipiilados  lie 
la  .America  espaiiola,  el  1"  do  agosto  de  iHll. 


k  arrili:»  iiicn- 


V    sus    l'OSESIONKS    EN    AMIIUCA. 


.11 


eut 
Il   lu   U'ëi'iiciu 


;i  lin  <!♦'.  (jnc  imdic  itriinr.istM'l  ostado  de  liloqncu  do   la  diclia 
ciista.  fie,  etc.  '» 

r.iiaiidii  este  dn'rclu  fut'  pidilicado,  ri  it  de  amislo  de  IKIO,  el  ll■"|ll^^lll 

(diisi'jn  dt'  n'u't'in'ia  liahia  sido  nlicialiiiciiic  iiduniiadd,  poi-  la  ,î„cai6: 
iiiiili  dt'  ('.arâ(is.  di;  las  razoïu's  ((iif  liahiaii  deli'i'iiiiiiailt)  ;i 
t'sta  |ii'i)viiicia  â  sr'^uiv  l'I  i>jt'iii|i|()  dt'l  piieldti  de  VciU'/ait'Ia  :  la 
jiiiila  aùailia  i|ii(>.  t'ii  c  si  tndas  las  ilfinas  parlas  dt;  la  Aiiii'i'ica 
t'S|i:iiii)|a  ilt'lii'i'ia  aduptarst'  la  iiiiMiia  iiuMlida,  y  ([ik;  casi  ^cnu- 
r.iliiii'iili'  SI'  l'idiiisaha  l'i'conoci'r  â  la  n'uciu'ia.  tsias  l'azmics 
fst.'iii  cniitt'uidas  en  la  ri'S|>iii'sta  df  la  jiiiila  supR'Uia  de  Caracas 
il  iii.iniiK'S  do  las  II'  niiâ/.as,  iiiiiiisli'o  dt'  iispaha,  —  i'i'spii(?stii 
([iir  lia  sidi»  imlilicatl  I  l'ii  la  e\pt.isioittii  dt;  Wiilltin  al  priiicipt' 
ivL'rjiti'  dt'  lii,i:lati'i'ra  (D. 

1,1  ivspiuîsta  lit'  la  jimla  tic  Cirâtas  fxciti'»  irraii  iiidiimarion  ex.ii/.  in.ii 
l'iiliv  lus  init'iiiltriis  ili"  la  ivui'iuia  y  fii  .1  |)iit'lilt)  ilf  Caili/.. 


ilii.uisi'  lismijcadit  tic  ipn 


1ms  A 


iiicricaii.js  cspaiitjlt'S  st^  en 


iilor- 


I  n   l.i  ri'^-  iii  lu 

II  ri'«|.|ii-l;l 
il"  l.i  ;iiiilii 
ilv  Ii'ir6i'a!', 


n'iiii'lla 


iii.iriaii  siiiiiisaiiii'iitt'  â  >iis  di-cri-ttis;  jifi'i»  su  tlcst'iiuant»  llcut'»  ;i 

Ml  l'tiliiiit    (iiaiidi)   siipit'iiin  cpif  las  dit't'i't'iitcs  prt)viiicias  lit) 

nluviliaii  tli'  idiitii'rlo  l'iiln;  cllas,  La  .micrra  iiai't'cia  l'I  ilcscti  do- 

iiiiii.'iiiU'  l'U  <',âili/  ,  asi  cinnti  l'ii  las  corles  (pie  liahiaii  sidti  ivii- 

iinl.is  pur  la    ri'U'fiifia.    Protii^'ârDiist'  iii\i'('li\as  y  sanasiuos 

iiiiiira  lus  Aiiii'rifaiitis  csparmlfs   en  lis  //tirrfaa  de  (.'.âdj/.  Las 

iin>itiiics  (If  Cttrtaliarria  â   IMii'rln  Itifd.  tic  dmi  .lavii'i'  lOliu  â    m,-.Ii,h,i.- 

.M'iiiti'video.  de  don  |{"uili>  Vi'-vr/.  â  IViiiainâ  \  d(.'tl(iii  .N.  Vem'';:a.« 

M  M'iiio.  ImiiM'iiii  [ml-  (dijfto  piiiii'i'  t'ii  nit»\iiiiit'iifti  Itxlos  li')s     «■■ni»  Am<iiMa. 

ivm.Hi's  ;i  pi'optjsito  para  pn>tlii(ir  la  jiucrra  civil.  A  este  el'ecto, 

'niplt'ârnnse  las  prenciipacitnifs.  la  reliL'inn,  las  promesas  sediic- 

tuiis.  las   aiiiiiiosidadi's  \tarliciilaris .  y  liasta    las  aiiit'iiazas. 

Liiak's  iiilfiicioiies  liiciemii  (!ii\iar  litip.o  .i  Moiili'Niit'it,  NCi-a      Envt„ioimp«i 

'iiiiz.  Coio.  Panama  y  Saiila  Maria,  â  pi'>ar  île  i|iie  â  la  sazDii 

It'iiia  la  l'^spafia  j;raii  nt'cesidad  df  rsas  t'iii'rzas  |)ara  su  pmpia 


Il  Kil''i>'  I  rivil 


;il  cTrilu. 


w 


,^:i  !■ 


l! '• 


(1)  V.iinsc  cl  manificslo y  las  proclamas  de  la  juiita  ilc  S.iiita  Fe  ilc  Ito^'olâ, 
liis  (!.•  \n*  jiinlas  dr»  Huoiins  Aires,  Carlajïcna  y  Quito  ;  conio  lainhicn  cl  iiia- 
iiilii.->l()  ili!  la  jmila  ilo  Sulscpec  de  Mrjico,  y  la  caria  du  la  jiiiila  de  Caracas 
:'l  ifv  (le  liiglatcrra. 


n 


m 


•if. 


NrgiirUrioijpi 

tu  I  (I  llrimil  : 

im  Qti)çlo, 


ni'pr««enlni  ion 

ilu  lu»  Aniriiroiiii 

tn  lai  cortci 


llili'insi*  In  giicir  ' 
ImJL  iiiii>|iii'iiiii 
<li>>0vurolilc4 


Plll'lllïlo 

eiMiii    Anii'ricnii'; 

y  l'^i  iinolr». 


1.09    i'<ipuriolr> 

viiiliin  II  li>i<'ii:i  f  ' 

lin  In  )(iii'ii'a. 


■'»2  I.A    KSPANA 

Jt'l'imsa.  AhritToiisfi  ron  pI  misino  Animo  noporiaciones  en  l;i 
cortf  «Ici  Hrasil,  rt'iativaim'iite  ;i  las  pretcnsiones  do  la  rciuii  ,i 
la  l't'^Mincia  dr  KspaAa ,  «m  auscmia  dcl  roy  Fcriiaiidu.  Las  cur- 
ies, qiH'habiaii  reriliido  siianturidad  de  la  rf^('ncia,|iarti(iiialiiii 
do  su  aiiiinosidad  contra  los  Aiin-i'icaïKis.  Estos  lial)iaii  (.'iniiiiln 
alfîuiios  dipiitados  â  las  cortcs,  rcnnidas  rultinccs  ou  la  isla  de 
Léon;  apôuas  sb  les  piTiiiitia  liahlar  de  su  piiis.  —  «  Si  los 
^Viiu'i'icauos  —  decia  uuo  de  los  niienihros  de  las  cortes  — 
se  qucjan  do  ser  tiranizados  liace  trcscicmtos  aîios,  todaviii 
sei'iiu  tratados  de  iyual  modo  durante  très  mil  aîlos.  d  —  u  M. 
ale^To  —  decia  otro  despuos  de  la  batalla  de  Albûtora  —  di 
la  Victoria  que  liemos  ohtenido,  porcpie  ahora  podreiuos  eu\i,ir 
lroj»as  para  reducir  ;i  los  insur^TUles.  »  —  l'or  ûltimo,  ntin 
(lccia(l)  :  <(  No  se  (i<iué  clase  de  bostias  pertenecen  los  j'Vnu'i'i- 
tanos.  » 

lié  a([ui'bajo([ué  auspicios  tau  deslavorables  comenzô  la  giicira 
•  •n  la  America  esi-aiiola  ;  la  mauera  atroz  cou  (pic  se  liizu. 
i)rueba  la  irréconciliable  eucinistad  de  audios  partidos.  Lus  l-.i- 
iianoles  cond)aHau  para  recouipiistar  el  lerritorio  que  lialiiaii 
[loseido,  y  los  Americauos  espaiioles  para  obtener  la  indcpci;- 
(lencia.  Crueles  en  el  triuut'o,  los  primeros  lo  cran  mas  en  l;i 
adversidad.  Los  ultimos,  iutrépidos  eu  el  at.'Uiue,  y  ciHisd- 
\audo  eu  la  derrota  conllanza  eu  sus  jeles,  se  mostraban  siciii- 
|>re  dispuestos  â  reuuirse  bajo  sus  banderas.  Los  prinicrn' 
poseiau  grandes  talentosmilitares;  los  segundos,  la  superioridail 
lelmuuero.Entraud)osûsteutabau  idénticalirmezajgualatidacia 
I  u  sus  empresas.  Millares  d'  liondu'es  han  iuimdado  cdii  mi 
sangre  mil  seiscii'utas  léguas  de  pais,  que  conq)reuden  las  coln- 
aias  espaùolas  eu  el  uuevo  continente;  y,  coiuo  si  la  nuicilc 
no  segase  bastantes  victimas  en  los  campos  de  batalla ,  ciert' 
lu'uuerode  iudividuos  erau  diariamcnte  asesinadosâ  saugrelria. 

Los  jefes  espaùoles  y  los  ilii,  tores  erau  los  primeros  en  dir 
clpeligroso  ejemido  de  violar  las  capitulaciones,  dar  nuicrtc  i 
los  prisioneros,  y  rechazar  todo  medio  de  aveuimiento.  Eu  l'^-t' 


(I)  Vôasc  el  Maitifiesto  de  Alvarez  Tolcilo,  dipulado  â  l.is  corlc». 


](,;;•;.■  i;; 


iones  en  li 
)  la  rt'iu;i  ;'i 
^0.  Las  l'ur- 
);irtii'i\tali;iii 
liaii  t'iiMiiil" 
!U  Va  iï'lii  il'' 
—  H  Si  lii> 
18  fortkîs  — 
îius,  todasia 
(S.  ))  —  •»  M'' 
)i'it'ora  —  il'' 
l'ciuos  <'i\vi:ir 

ÛllillK),     lltln 

u  los  iViiK'i'i- 

l'ir//)  la  ',^wm 
{[W  se  liizo. 
tidos.  Lus  Es- 
io  quo  lialiMii 
Y  la  hidt'lH'i'- 
i-aii  mas  vu  li 
ic.  Y  consti- 
Istraban  sicm- 
jLns  itriincr"-^ 
lisu\n'viiM'iil;i'l 
i,ipi:ilaiiil:uia 
ludado  cou  -n 
iuli'U  las  o4o- 
si  la  mui'H»' 
jatalla ,  ci'''''' 
L;'i  saugvt'lVw. 
l-inioros  ou  «1;" 

|iontu.Eni>>" 

Icorlcs. 


Y  SUS  POSESIONES  EN  AMERICA.  M 

giîprra  cru»;!,  emprcndida  en  uonil)re  ilc  las  cortos  tlo  Espafla  y 
de  Kornatido  Vil,  y  por  ciorto  ([uo  on  presencia  de  los  hochos 
liistûi'icos,  los  Espaftolt's  nias  cnoinigos  de  la  indepcndonria  do 
AiiitTica  encoiitraran  dilicnltad  para  excusai',  6  paliar  siquiera, 
la  iiihuiiianidad  y  falta  de  i'e  de  ((ue  se  liizo  gala,  desde  el  prin- 
cipio  de  la  revolucion.  Testigos  los  liechus  siguientes. 

Ciiando  Hiilalgo  se  acerc(3  â  la  capitil  de  Méjiio,  d  la  cabcza 
deK0,(M)O  lionibn.'S,  despachô  un  euviado  â  Venégas  cou  propo- 
sicioues  depaztjue  rehusôel  virey.  La  junla  de  Sultopec  liizo  igua- 
les  propDsiciones  en  1812,  y  cl  resultado  fuc  el  inisuKJ.  El  gênerai 
Miranda  entregj  e!  fuerte  de  la  Guâira,  la  ciudad  de  Caracas  y 
las  pruvincias  de  Cunianâ  y  Barcclona  al  gênerai  cspafiol  Montc- 
verde,  en  virtud  de  una  capitulacion  :  este  prometiô  olvidiU' 
toJo  lo  que  liuMera  podido  hacer  contra  cl  gobierno  espaiiol,  y 
concéder,  â  quien  ((uiera  ([ue  lo  pidiese,  su  libre  salida  de  Vene- 
zuela. A  pesar  de,  este  tratado  y  soleinne  compromiso,  el  gênerai 
Miranda  fué  preso  poco  despues  ,  puesto  en  un  calabozo  do 
l'uorto  (jabello,  enviiido  despues  â  Puerto  Rico,  y  d(!  alli  trasla- 
(lado  â  la  (^iirraca  (;n  Câdiz,  donde  muriô  iiltiinamente  (l). 

Durante  una  tregua  entre  los  ejércitos  dcl  l'eriî,  inandados 
por  el  gênerai  Goyeiieche,  y  el  de  Buenos  Aires,  bajo  el 
luando  del  gênerai  balcarce,  tuvo  lugarun  ataquc  contra  lastro- 
pas  de  Buenos  Aires,  que  se  ereîan  en  perfecta  seguridad ,  por- 
que  couliaban  en  el  tratado  cxistentc.  Belgrano,  gênerai  de  los 
patriutas,  liizo  prisioneros  en  1812  al  gênerai  Tristan  y  a  la 
division  del  ejército  del  Peni  que  mandaba,  y  les  concediô 
gc^i'cTùsamente  lali))ertad  de  que  volviesen  a  sus  casas,  despues 
de  luUjer  liecho  que  diosen  su  palabra  de  lionor  de  que  no  se 
Latiiian  mas  contra  Buenos  Aires.  Pocos  dias  despues  violaron 
este  sagrado  compromiso.  Despues  de  haber  derrotado  varias 
veces  cl  gênerai  Bolivar  â  los  realistas  mandados  por  Monte- 
verde  eu  Venezuela,  consintiô  en  una  capitulacion,  de  la  cual 
jauias  se  ejec  tô  ni  un  solo  articulo.  En  un  despacho  â  Venégas, 

(1)  Véase  hi  parte  histôrica  de  la  revolucion  de  Venezuela  y  los  documen- 
tos  relalivos  à  esa  capitulacion  en  los  iiguientes  tomos. 

vu.  3 


Vtrijtlieeluii 
lu  cuiiiprucbaii. 


MonlavfriU  viol6 
uni  cii|iilulicion 

col'  br:iila 
Cdii  Mirunila. 


Viulacion 

de  U  pulubra 

de  honor. 


Capitulacion 
DO  ejecutada. 


Viulacion 

'  'il  ' 

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de  una  licgua 

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en  Buenos  Aires. 

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34 


I.A   F.SI'A>A 


Af  un  puilnmi  ii  i , 


Vm.i.  Ion  el  l'oiioimI  Tnijilld  sp  v;iii.!;:Iuri;ilii  de  IiiiImm'  .iilinilidn  jiarlaiiifn- 
t.'irins.  iiiicntrns  <|ii('  f'I  sp  iii.inlt'iiia  .i  l.i  calic/i  di'  sus  \\'i\\a< 
foniiadas  pu  halalla,  y  de  iialn  r  liprlio  di>i(arar  sulirr  l'ilus . 
aiiiu|ii(!  psîahaii  rcs^iiardadns  onii  iiiia  liaiidn-a  dp  la  VirL'in 
Maria,  nud'ociiip  â  la  ni\ilari<m  dij  iiiisiiin  'rnijiHo.  Ww  csti' 
iiipdiii  —  dccia  —  iiip  Iip  dpsciidiarazadi)  dp  p|l<ts  y  dp  sus  |iiu- 

Atr^iiiaiu        posicioiips.  l-;i  p'npral  (.allfja  iiiriiiiiialdi  al  vii'py  dp  Mt'jicu.    jih' 


illllKpi'lilrV 


m  la  lialalla  dp  Ai  iilin  im  lialu  i  lialiido  siiiu  un  lioiidtip  iiiih H 


il*    I  VOmII  iii.k. 


A;'i»!'iii'  un 

4llli<lllrl.l 


e.i  A.iii.i..  y  (|,,s  lirridns;  |ip|Ni  i|iir  td  haliia  [la^adn  al  lilu  de  la  i'><|iai|.i 
i-incu  mil  ludion,  y  (|iii'  la  [n'i-dida  iIp  lus  iiisiii'p'iilps  iiiniilalii 
AT«i<.ai.>  â  di.-/.  uni  lioiidirps.  I-J  iiiisiiii)  .'l'in'i.d  iiitiVi  m  liiiaiiajiialu  â 
fiipp'  y  Naii::;p.  •'•  lii/.n  aspsiuai' patmcp  mil  ppr>Miia>.  tiiliv  an- 
ci  mos,  imijprps  y  iiiiins.  \:,\  linrrilil»' CMiidiicla  di'  p^lr  l'i'IIitiI 
ci'a  liini  nniiiciila  m  |',s|iana.  ciiaiidn  la  ri';:i'ii(i  i  lu  idium  iiiii 
siiccdri-al  vii'i'y  N'ciH'^a^.  La  îIp  .Mniili'vrrdr  ninvciii  iunaliiiriiir 
i,or  li  rfKi'ii  11  |i|p|ia  ajiiuliaciMii.  iiiit>  i|iip  lue  iinmlirado  pa|)ilaii  uriici.il  ilr 
VpiiP/ii(da  .  dps|(iips  dp  lialirr  \\\\n  la  caiiiliilacinii  linlia  mu 
Miraiida  ;  daiidu  estp  |iiii'  ixcii^a  di'  •>ii  ialla  iIp  liiniia  Ir.  f\\w 
carpiia  de  los  {Kidcrps  iipcpsann^  jium  c  a|iilidar  pmh  lus  iiiMii- 
f,'pnlps. 

I,i>s  acios  dp  cnipldad  i|i'  ^t'^  jpI'ps  pspanidcs  y  la  aiii'diai  imh 
di'  la  rpu'fiicia  s  de  l;i>>  ruiii-s,  pxaspprai'nii  al  iiih'M'  unlpiiriii» 
dp  la  AiiD'i'ipa  p>|iaiinla,  aiimpiilainln  asi  mi  aiilniidad  \  dàiid<<li' 
immi'i'nsiis  iiai'lidai'iiN.  |.|  i'>|iirilu  ivvnliii'iniiai'in  liahia  ,iiii- 
iiiaild  al  pi'iiin|iiM  ;'i  im  r»  asn  mniici'M  de  ppi-Minis.  |.i'i'ii  m 


F.ltipr 


lir'Kii 


<lii     lui    Alllilllllll     • 

diiiili-  l'I  r>|  il  lu 
retu'ui'innuM'  . 


Il\ 


liipp)  SP  ps|iari'ii'i    pMi'   IoiIm  ri  ('iiiitiiiPiitp.  La  ri>iidiiila   df  li 
jimla   (l'ii'.ral   \    \\v    la^   niih's    l'^pafinl.is   pi'npaui'i  "'"-p  mi»!!!" 


i\i'- 


pspù'ilii  piiii  irritai'  â  iiiins  piirlilns  diTidid^s  riili'iiipp>  ,i  a|ir 
rliarsp  lie  las  circiiii'^laiicias  para  nnupiislar  -w  iiidppriidiucM 
lli'  aipii  p|  acta  piddicada  pur  id  cnii^in'Sit  di-  \pih7.i)i|  i  : 


DLCLAUA'roUIA  l)i;  IMd.lM.MH.M.lA. 


ii 


nnjiri'to 


()•  la  Ciiiifnlrriirioii 
MlUCluluUI. 


I''.\    F.l    NOMIUIK  M',  iHi'S   '1' Minl'nlir.UnSO. 
.NiiMtlrns  lus   |cprr>riil,inli>   dr  l.r<    l'|n\  ilicias  I  nid  .s  dr  l 

rii('a>,  (aimaiiâ.  iîarma>.  .Mai\:aiila.  llaïKloiia.  Mii id a  s    In 


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}l:  ■'■% 


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Y   SUS    l'OSESIONKS   KN   AMfiHICA. 


3» 


(•    cUii^  . 

l'iil'    i'>(i' 
SUS  |il\i- 

V  mUiTlii 
;i    f>.|i;iil.l 

.r,i;»!n>i'iit'' 

llrili;l    i"!! 

ii;i  II'.  M"'' 
;nir.ili:u  i"ii 

u.lii   «!'•  '' 
1-.  :'i  .il'i'"^'" 

11, 1,1  •. 


jillo.  ((lie  Ibnnaii  l;i  Conrcdoracidii  aiiu'ric.iiia  de  Vi'iU'/.nclii  en 
cl  rnutincnto  nicndinnal.  rcniiidus  en  cdii^'rcsti,  y  coiisidiMMiiild  coMM.icmnj.. 
la  jili'iia  y  absnluta  poscsittii  di'  luicslnts  dcrcchos,  qiit'  rccnhra- 
iiius  jjista  y  It'm'tiinaiiit'Ulc  (l'sdc  cl  1'.»  de  alu-il  de  IHIO,  eu  cuii- 
scciiciicia  de  la  juniada  dt(  Hayoïia,  v  la  iifiipaciitii  did  (rouo 
ospanol  jMirla  «'oiiquista  y  siiccsicm  ilc  otra  luii'va  dinaslia  loiis- 
titiiida  sin  miosti-i*  CDiisi'Mtiiiiiciitu;  ({ucrciiios,  âiitfs  de  iisardo 
lus  dt-n'ciiiis  Ai'  (|iit'  nos  tii\(i  privados  la  fiici'/.a  pnr  mas  de 
trt'S  si^'ltis  \  nos  l<a  rcstilnidu  td  i'»rdt'n  pidilico  de  lus  acoiitcci- 
iimiitos  liiiinaïKis.  patfiiti/.ar  al  imivorso  las  ra/jjiios  (p:i'  tian 
•■iii.iiiadu  de  rstos  iiiisiiios  acdiili'ciniit'iitds  y  antori/aii  v\  libiv 
usu  (]iii'  Naiiiiisâ  liactT  d*>  inirstra  sultcraiiia. 
Nil  (picrcinns   siii  l'iuliariin  ciupf/ar   ali-^'ando  li>s  d^rcrhos         k 


11/. iiiiliili'  In-,  n  rmsiis  y 
'l'il  lie  li)S  u'ulicriiantcs  df  lispafia  para  insultai' y  <i|;iiiiiii' esta 
)>ii'l<'  di'  la  iiai'iuii,  di-j.uidid.i  mu  ri  iiiiip.ii'n  y  L'araiitia  de  las 
If  vos. 

Ks  iniitrariit  al  ('irdcii,  iinji.isihlf  al  pdiiiTim  de  Rspana,  y  t'ii- 
nosld  ;i  1,1  AiiH'ric.i.  v\  (pii-  Icuii'iidn  l•^l,l  un  It'i'ril.tiin  iuliiiila- 
iiii'iilf  iii:i>  l'vlt'iisM  y  iiiia  pnlilarion  nias  niiiiu'i'osa,  di'pciida  y 
•'Sic  sujcla  ,i  iiu  âii^iilo  priiiusidar  did  cniitiiu-iilc  l'iiropcn. 

I.as  l't'siiiiicH  y  alidirarioiifs  di>  Itaynna,  las  joniadas  dcl  Ks- 
<'"ii;d  s  di'  Ai'aiijiHV.  y  la^  niilfiir-»  dd  liiuarli'iiii'iilc  (lii<pi>'  dn 
l''iv  a  1,1  AiiHi'ii  a,   drldcntii    |m  iirr   en  umi  lus  iIcitcIius  ipic 


>  ptii   n 


ilil  ■  "  ni'ilivn, 
il  'iliii'i'lii 


ilo  1 1  t. 'y 


iifin. 


(|iii'  lii'iH'  Indu  pais  coïKpiistadd  para  rrciipi'rai'sii  cslado  de  pro- 
piiiliil  "  iiidt'pnidt'iicia;  ulNidaiiins  ^l'iicnisaiiiciili'  la  lai'L'a  Sf-  .l' i» •inii» i.m 
rir  ili'  iiialfs,  a;:ra\ins  y  privaciniics,  (pu*  (d  dcrcrlin  rmii'slu  dti 
iniiijiii>ta  ha  caiisadn  iiidi^tiiitaiiifiiti'  h.  tudns  tos  di'srciidiciiti's 
ili'  jiis  dfMiiln'idtiros,  (•oiiipii>taditn-s  y  piddadnrcs  de  l'stns 
|i,'iiM'S,  li)M  lins  d)>  pi'or  cdiidii'iiiu  pur  la  iiiisiiia  ra/.nii  ([lU-  dtdiia 
l,i\iii''ii'rliis.  y  fisrrii'iidit  un  \tdit  sidti'i'  lus  Iri'scit'iilos  afwis  dt^ 
ilniiiiiiaciiiu  t'spafi'da  en  Aiiit'i'ica;  snjd  pr^sfiilarciims  lus  lic- 
cliiis  aiili'-iitii'DS  y  nulurius.  (|iic  liaii  drliido  d*>sp!'i'iid«'r.  \  liaii 
il<'S|iri'iididiidi>  dci't'idioà  un  iiiiindn  de  nlriM'n  cl  Irasioriio,  di'- 
Minli'ii  \  <'iiiii{ni>la.  (pic  lirin'  ya  disiirlta  la  naciun  cspainda. 
Ksir  di'st'irdi  n  li;i  aunirniadit  lus  inali>s  ilr  la  Aiiit'rica,  innti- 

rr(daiiiarinnrs.  y  anturi/aiidn  la  iin|inni- 


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Eiâinen 
del  0*  mutivo. 


Eximcn 
del  7*  iiiulivo. 


Ei&men 
del  8*  niolivo. 


Es&men 
dul  II*  mutivo. 


Ei&incn 
del  lO'iiiniivo. 


36  U  ESPANA 

hasta  cntonces  habian  sacrificado  los  Americanos  â  la  unidad  6 
integridad  de  la  nacion  espanola. 

Venezuela  ântes  que  nadie  rccouocio  y  conservo  generosa- 
mcnte  esta  integridad  por  no  abandonar  la  causa  de  sus  her- 
manoa,  miéntras  tuvo  la  nienor  apariencia  de  salvacion. 

La  America  volviô  â  existir  de  nuevo  desde  que  pudo  y  debio 
tomar  à  su  cargo  su  suerte  y  conservacion,  como  la  Espaîia 
pudo  reconocer  6  no  los  derechos  de  un  rey  que  habia  aprc- 
ciado  mas  su  existencia  que  la  dignidad  de  la  nacion  que  go- 
bernaba. 

Cuantos  Borbones  concurricron  â  las  invalidas  estipulaciones 
deBayona,  abandonando  el  territorio  espanol  contra  la  voluntad 
de  lospueblos,faltaron,despreciarony  hoUaron  el  deber  sagrado 
que  contrajeron  cou  los  Espanoles  de  ambos  mundos,  cuaiido 
cou  su  sangi'e  y  sus  tesoro?  los  colocaron  en  el  trono  à  despe- 
cho  de  la  casa  de  Aiistri»  por  esta  conducta  quedaron  inbâbiles 
6  incapaces  de  goberiiar  u  an  pueblo  libre  â  quien  entregaruii 
como  un  rebano  de  esclavos. 

Los  intrusos  gobiernos,  que  se  arrogaron  la  represcnta- 
cion  nacional,  aprovecharon  pérfidanienti;  las  disposicioues  que 
la  buena  fe,  la  distancia,  la  opresion  y  la  ignoraucia  dalian  â 
los  Americanos  contra  la  nueva  dinastia  que  se  introdujo  en  Es- 
pana  por  la  fuerza;  y  contra  sus  mismos  principios  sostuvierou 
entre  nosotros  la  ilusion  â  favor  de  Fernando,  para  devorarnos 
y  sajanios  impunenionte,  cuando  mas  nos  jn-umetian  la  bbcrtad, 
la  igualdad  y  la  fratt-rnidad  en  discursos  pomposos  y  frases  cs- 
ludiadas,  para  encubrir  el  lazo  de  nna  representacion  amanada, 
ini'itil  y  dégradante. 

Lupgo  ({ue  se  disolvieron,  sustituyorony  dcstruyeron  entre 
si  las  varias  formas  de  gobierno  de  Espana,  y  que  la  ley  impe- 
riosa  de  la  necesidad  dictô  â  Venezuela  el  conservarse  â  si  niis- 
mapara  ventilar  y  conservar  los  derechos  de  su  rey,  y  ofrecer 
un  asiio  â  sus  bernianos  de  Europa  contra  los  maies  que  les 
amenazaban,  se  desconocio  toda  su  anterior  conducta,  se  varia- 
ron  los  principios,  y  se  llamù  intiurreccion,  pertidia  é  ingi'atitud 
a  lo  mismo  que  sirvio  de  uorma  â  los  gobiernos  de  Espaùa,  por- 


19 1     I  • 


'  1  '" 


Y  SUS   POSESIONES  EN  AMERICA. 


37 


que  ya  se  les  cerraba  la  puerta  al  monopolio  de  adniinistraoion 
que  querian  perpetnar  à  nombre  de  un  rey  imaginario. 

À  pesar  de  nuestras  protestas,  de  nucistra  moderacion,  de 
nuestra  generosidad,  y  de  la  inviolabibdad  de  nuestros  princi- 
pios,  contra  la  voluntad  de  nuestros  hernianos  de  Europa,  se  nos 
declarô  en  estado  de  rebeUon,  se  nos  bloquée,  se  nos  liostilizé, 
se  nos  enviô  agentes  a  amotinarnos  unos  contra  otros,  y  se  pro- 
curé desacreditarnos  entre  todas  las  naciones  del  mundo,  im- 
plorando  su  auxilio  para  oprimirnos. 

Siu  liacer  el  menor  aprecio  de  nuestras  razones ,  sin  partici- 
parlas  al  imparcial  juicio  del  mundo,  y  sin  otros  jueces  que  nues- 
tros enemigos,  se  nos  condena  a  una  dolorosa  incomunicacion 
contra  nuestros  bermanos,  y  para  aùadir  el  desprecio  a  la  calum- 
nia,  se  nos  nouibr.in  apoderados  contra  nuestra  expresa  volun- 
tad, pava  que  en  sus  cortes  dispongan  arbitrariamente  de  nues- 
tros intoresesbajo  elinflujo  y  la  fuerza  de  nuestros  enemigos. 

Para  sofocar  y  anonadar  los  efectos  de  nuestra  roprcsenta- 
cion.cuando  se  vieronobbgados  âconcedérnosla,nos  sometieron 
â  una  tarifa  mezquina  y  diminuta  y  sujetaron  â  la  voz  pasiva  do 
los  ayuntamientos,  degradados  por  el  d^spotismo  de  los  gober- 
nadorcs,  las  formas  de  la  eloccion  ;  lo  que  sera  un  insulto  à  nues- 
tra scncillez  y  buena  fe  mas  bien  que  una  consideracion  a  lues- 
tra  incontestable  importancia  politica. 

Sordos  siemprc  a  los  gritos  de  nuestra  justicia,  van  procu- 
randu  los  gobiernos  de  Espafia  desacreditar  todos  nuestros 
estiierzos,  declarando  criminales,y  senalando  conla  infamia,  el 
cadalso  y  la  coniîscacion,  todas  las  tentativas  que  en  diversas 
épocas  ban  liecbo  algunos  Americanos  para  la  fidicidad  de  su  pais, 
comolafela  queùltimamcnte  nosdicto  lapropia  seguridad  para 
no  ser  euvueltos  en  el  desorden  que  presentîamos,  y  conducidos 
a  la  hurrorosa  suertc  que  vamos  ya  a  apartar  de  nosotros  para 
sit'uipre  ;  con  esta  atroz  politica  ban  logrado  bacer  a  nu(?stros 
liiTuianos  instmsibles  â  nuestra  desgracia,  armarlos  contra  no- 
sutrns ,  borrar  de  ellos  las  dulces  impresiones  de  la  amistad  y 
(!•'  la  consanguinidad,  y  convertir  eu  enemigos  una  parte  de 
nuestra  gran  l'amiba. 


Kiùinen 
ilel  11*  nii>li\o. 


Exiinpn 
d«l  11"  iiioli\o. 


Kxàiiii'ii 
tli'l  13*  iiiulLVo. 


Kx&inen 
•I'  I  14°  niotivo. 


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ilfl  lU'iiiulivu. 


Drrl  iriiliiiiit 


(la  I.; 


i  |>I0«  Mil  1111 


il  II 


ilu  V( 


rvipe 

&  lui  ilnilinn 

nni'iiinoii. 


98 


LA   ESPAMA 


Ciiiaiiflo  iiosotros,  flf'los  h  nucstras  jtroiniîsas,  sarrifirâhainos 
mu'stra  soiriiridad  y  di^'iiidad  ciNil,  por  no  ahaiidoiiar  lus  dciv- 
fln»s  (jut',  p'iit'rosain(.'iilo  coiiscrvâliaïuus  â  l-'cniando  df  Horltini, 
hriims  \ist()  (pit!  â  las  rclacioiics  de  la  l'utT/a,  (pie  U'  lifialian  al 
Empcradctrdf»  los  Franccsi's,  lia  anadidi»  l<is  vinculos  di;  san^i'c 
y  do  aiiiistad.  por  lo  ipii'  liasta  los  pdiicriios  dt;  Ksjtana  liaii  di'- 
clarado  va   su  rosoliicioii  de  iio  rccoiioccrlo  siiio  condicinnal- 

llU'Iltt'  (IJ. 

Imi  »'Sta  (liijorusa  altoniativa  lit-mus  poniiaiifcido  Ires  anos. 
0A\  iina  indécision  y  aiidiiiiiicdad  pujiiica  tan  l'unesla  y  pcli^'i'n^.i, 
que  ('lia  sola  hastaria  â  autorizar  la  l'csulucinn.  (pic  l.i  le  d»- 
nut'stras  pronicsas  y  los  viuculos  de  la  IVatcniidad  nos  liahiau 
lieclio  ditVrir.  Iiasta  (pu-  la  iicccsidad  nos  !ia  nhli^rado  î\  ir  mis 
alla  de  lo  ipie  ims  propiisiuios,  inipelidos  d*- la  condni  t.i  liostil 
y  desuatnrali/.ada  de  los  pdiierims  (l(^  lOspaùa.  (pir  ims  lia  icli- 
vado  del  iiii-aiiieiito  (-mulieioiiaK  l'nii  ipie  henius  sidu  lli'unadi>> 
;i  la  aupusta  represeiilaeiiUKpK^  •■jcrcoiiios. 


I)i  i'l,iriiliiil( 
d«  III  iii>li>|'i'ii>l  III  la 


dol 


j  iiii'iiii|i 


iili. 


Mas    iiosolros  (pie  nos  uditriaiiins  de  l'iindar  iiii'  • 
'Il   iiiejori's   pi'iiicijiios ,    y   ipir   lie   ipuri  i.jos 


ii'i  )(■('- 


lilni' 


der 

niiesfra  l'elicidad  sidire  las  des^racias  lîe  nîi'S'ros  stiiHjiuiiis 
miiMiiiits  y  derlarainos  ciriini  aiiii^rns  niuslros.  !■  ::  ntuerns  d* 
niiestra  siierte.  y  |iarlnipes  de  iiiieslri  !elicida( 


(  '  s  i;u<'  iiiii- 


dus  ctiii  iiiisolrus  por  los  vimciiIik  dp  l;i  -  iKirc  l:i  !eii;;iiii  ^  l.i 
i'eliy:i(iii ,  liaii  siilridn  lus  inisiiins  iii.il  s  ei*  tl  anterinp  l'.î'dni  ; 
sieiiipre  ipie  rccoi*.  ;r  idn  miesira  ahsoiiila  indepenileiicia  de 
id,  V  de  idda  otra  ddiiii/uii  Ciis    xtrai^a.  îios  avudeiî  â  sosleiiecla 


con  SI!  Vida,  m: 


l'orliiii  1  y  >;'  .,)ini(iii.  declarâiiôolos  y  ncnne- 
cii'ndidiis  (coiuo  â  tndas  las  dtiinas  nacioiies)  en  ^'.lerra  inr- 
niiv:ns.  y  en  paz  aiiiiu''ts,  lienuanos  y  conipatriotas, 

lui  atencioii  à  ludas  estas  s/didas .  pi'ihlicas  ô.  inciinJesl,!- 
liles  razoïies  de  politica.  (pn'  tanin  persiiaden  la  necesidad  <[>• 
reculirar  la  di^nidad  natiiral,  ipie  i!l  (irden  di'  lus  siicesns  nos 
lia  rt!stitindo,  y  en  uso  de  los   iiuprescriptildes  derechos  ipir 


'1)  Kii  os,i  l'-iioc),  se  croi.'i  ;'i  Fi>rii.in>tii  VU  ciisado  con  iiiki  |iari':iiln  de  1)»- 
iia|iaili;. 


V   SIS   I'()SKSI()>FS    UN    A>IÉHirA. 


39 


lii'iioii  los  ituclilos  i»;ir;i  flrslniir  tinlu  p;icltt,  r(Mivonin  ('•  ;isori;i- 
cidii,  <(ii(>  iiD  ll)'ii;i  l<'^  liiii's  |i;ir;i  <|itf  riicrmi  iii>lilui<ltis  lus 
piliii-nitis,  riTciiios  ((iic  im  iiuilciiios  ni  dcliciiius  consorvar 
lus  Ici/.os  (pic  nos  liir;ilt;m  al  uiibiiTnii  di-  |'i>|),ifi,i  ;  y  {[iw  ooiuo 
tndiis  lus  piii'Mus  (Ici  iiiiiiiilu  cslaiiio^  lilii'i's  y  aiilurizailns  para 
Mil  (Icpi'iiilfi-  ilr  iiiia  autiiritlail  (|iii'  la  nticslra.  y  Inuiar  entre 
11-  pii|iiitia.>)  lit'  la  tii'i'iM  tl  |mi'sto  iuiial  que  e|  Ser  Suiireiuo  y 
1.1  iiatiiiale/.a  nos  a>i|.'iiaii,  y  â  ipie  nus  llania  la  siii-esiMii  île  lus 
iiriiiili'i'iiiiieuliis  liniiiaiins,  y  niiesli-u  pi-upiu  hieii  \  utilnlail. 
Siii  eiiiliarL'u   lie   ipie  ciiiiiKi  iiins    Lis    ililii'iillaili'S    ipie  trae      i' 


n<ll>lpi.   \     las    iilill^Mi'liiMeS     ipie     i|ii>     llllpiilli 


•I 


lailUii    Mlle 


v;iiiiH>  a  iM'ii|iai' l'ii  l'i  milrii  pnlMirn  ilrl  iiiiiiiilu.  y  l:i  iiilliieinia 
|Mi(|r|ns,i  i|i'  las  l'iirnias  \  lialiilinles  â  ipie  lieniu.>  eslailu  â 
llilr-IlM  pes.ii'  ai'M>liiiiil)iMi|iis  ;  taillliieil  Ciillnreni'is  (|l|e  la  \er- 
uiiii/.iisa  >iiiui>iiiii  .1  ell.is.  ciiainlu  pn(|ci!iM>  s.iniilirliis.  eiâ  mas 
i.'iiiiiiii!HH>:i  piiiM  ii(iMili'ii>.  \  ma-  l'iiiie»la  jiara  mle^l|■a  |i(iN|r- 
ii'lid.  ipie  mie^liM  |,ir-,i  \   pi'iiii>i  -l'iAiiliimln'e.  y  i|iii' e>^  _\a  lie 

Ili|rs|i'n  illilispi'iisalile  ilelirl'  pldM'i'l'  ;'l  llIle-^IlM  n  i||>c|'\  :iciii|i. 
M';;ill  iil.el  \  l'eliciil.iil ,  \  ariainl'i  esriiri.ilm'iite  |,ii|,i-,  l.i-,  InimaS 
il''  iiiie-lra  aiili'i'ini'  n>ii>liliii'iiiii. 

I'hI'    laillii    ei'i'\i'iii|(i    mil    l.iil'-;    ,  st;is    fa/.olies  ^atisl'ei  ||ii  r|       li'l'r 
lv>|ir|ii  ipie  ililiriiiiis  à  |;i-  .e,;:;niilii  >  del   l'i'IU'I'ii  Imm.iiiu .    \    â  ,„,|', 


ile-vriii    '114 


il     U  liiil'i'riMli'iidg 

iii'ii'i  iiif !'•• 

h  »'!•   »i'i  1  j.i» 


.1  I 


li:;ilii|ail    île   lis    i|i'ma>  liaciiilie-.  m  (■||\ii    nrilllei'u  N.iiiiis  â        i-mI-'I. 


mil. II'.  \  l'Hii  ciiv.'i  niiimilirariiiii  >  .miistiiil  niiit,iiiiii>;  iiiiMili'ii:, 
l»  lv|i|'e>c|||;mle>  i|i'  I  is  |','n\  inciiis  I  iinl.is  lie  Nelieziiela.  pu- 
iii'iiili  pur  lesli'j:ii  .il  Si'i'  Siipi'i'iii.p  i|r  II  iii>liria  île  mirslrn 
|ii'"i ''il'f  \  i\''  la   l't'rlilijil  lie  inii'slr.is  iiilriiriuiirs,  impl.ii    "ii|u 

-II- i||\li|n>  y  l'eli'sli.lles  aiixilin-..  y   l'alitii'Ulilule  m  cl    m  itii 

'■Il  ipii'  li.iri'iiln>  ;i  II  i|i::tih|a'l  ipii'  ^n  rioNidriieia  l|n-  .-sti- 
til\',  cl  di'M'ii  de  sisir  V  iiiui'ir  libres.  creNeildu  v  del'eii  lielldo 
il  -mil.  l'ali'diia,  n    apu>li'dira  reli'-'inii  de  .li'-iiiiisli»  i  'iiio  l'I 

|irilllc|d  lie  iniesti'ii,  delicj'i'--  ;   llnsnll'ns.  plle>.   à  IJiiImI  '        y  Cull 

Il  \'>limlad  \  .iiiliiridad  <pie  ten<'m<)>  dci  \irliinsii  l'iii  lilu  de 
^■iic/iici,i,  dcil.ir.mius  Mdemiiciiii'iilc  il  nmiidn  ipie  >n-i  Pro- 
Mllii.i^  '  Ilidas  Mili.  y  di'lieli  m'I'  de  Imy  lil.is.  i\f  lici  ||m  \  |c  de- 
I''!  Il'i,  l'.Ntadns  lilirt.'S.  sulieranus  e  indejieildieiiles.   \i[liee^|;'m 


milicr  mon 

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Igual  rondui'l* 

lie  oli<'!>  |iiii'|iluj 

aiiieri>'.iiii>ii. 


CtiDii'iiluiii'a 
hijai  (lui  IsiDLr. 


Solii'iluiK's 

recliaïUil  ii 

por  Iti  corlft. 


40  LA   BSPANA 

ahsiioltos  (lo  U)(]-'  sumision  y  dcpondonria  do  In  coron.i  do 
Espafta,  ô  de,  los  que  se  dicon  à  dijercn  sus  apodorados  6  re- 
prcsL'iitantes ,  y  cpio  coiuo  tal  Estado  libre  ô  indepcmdieiitc, 
tienc  un  plono  poder  ])a['a  darse  la  forma  de  pobicrno  que  soa 
conloruie  d  la  voluutad  général  de  sus  pueMos,  declarar  la 
guerra,  liacer  la  paz,  Ibnnar  aliauzas,  arrejzlar  tratados  do 
foniercio,  limites  y  uavegaciou,  y  hacer  ejecutar  lodos  los 
demas  aetos,  (pie  hacen  y  ejeeulan  las  naeiones  libres  é  indo 
pcndientes,  y  para  liaccr  valida,  firme  y  subsistente  esta  mies- 
tr.i  sulemne  dedaraciun ,  damos,  y  empenamos  uuitnamt'iitc 
unas  provincias  âotras,  nuestras  vidas,  nnestras  fortuaas,  y  ol 
sagrado  de  miestro  honor  nacional. 

Hecliu  en  el  palario  fédéral  de  Carâc'  'irmado  por  nosotri», 
sellado  por  el  grau  sello  provisorio  de  lii  «.onfederaeion,  y  con- 
tralirmado  i)or  el  secret.irio  del  congreso,  el  cpiinto  dia  de  jiilio 
Je  1811,  cl  primero  de  nuestra  indepcndencia. 

Jtan  Antonio  IIodiu'guez  DoMÎNGejiZ, 

préside»  te. 
luis  loNACio  AlENitozA,  vice  prcsideutt. 
Francisco  Isnaudy,  secretario. 

Igual  declaracion  se  hi/.o  on  Méjico,  Cartagena,  Socorro. 
Tîinja,  P;;mpl.»ua,  Anliinpiia,  l.is  demas  provineias  que  eoiu- 
p.inimi  <'l  virt'in.itn  de  la  Nut^va  (Jranada,  y  mas  tarde  por  ol 
congreso  d''  l;i-  Provincias  Inidas  del  Uio  de  la  IMata. 

Cn.udo  1..S  oorteh  ospafKdas  reeonoricron  el  objeto  de  los 
Americanos  y  las  eonsecueneias  d"  la  eondueta  impolitira  df 
la  rcgenoia,  comcn'/.irctn  à  alarmarse,  y  permitieron  al  corta 
m'iiiiero  de  Americanos  fpic  ociipaban  asieiito  entre  t.'llos,  lii- 
ciese  oi''  su  voz.  Antos  de  esa  época  los  mismos  individiios 
liabian  presentado  à  las  cortes  nn  i»royecto  de  decreto,  pruiiio 
para  remediar  en  parte  los  male>  quf  la  America  espaî\ola  lia- 
bia  expei'imcntado  baio  ri  gobifi'uo  précédente  ;  pcro  las  curtc» 
lo  liabian  rccliazado.  Esos  mismos  Americanos  hicieron  inn'vas 
rcdamacioiH^s  el  H>  de  noviembre,  las  ciiales  tncroii  rechaza- 
das  nuevamente  cl  3  de  diciembre  de  1810.  Sin  embargo,  cii 


lie  Im 

'■{•I  lai   r»|i.iriHla*, 


l.ilif>il:iil 

lli'   lu    ll|llll^lllU 


Y   SUS   POSESIONRS   KN    AMÉRICa  iMF 

enoro  ilc  18il  las  cortes  Imbit'i'uii  «le  ilisni.t  .< .,.  .intenientlo 
i\  articulos  ;  pero  en  ol  nios  (Icfelnvro  siunib  .ni'  ivlmsaroii  ad- 
mitirlas,  à  al  méaos  las  (lilînei'oii  iiidolinidaiiiêiitc. 

Esas  once  proposicionos  rpie  vaiUDS  ;i  trascril)ir,  dardnunaidea    A  .1 1».-  n-tiu  ,»n 
de  las  roi'unuas  cpie  lus  <'olonos  ospafioles  solicitaron  en  vaiio 
duranfi^  trcsciontos  afios  : 

(I  INùoiiIbnnc  al  deci'tito  do  la  junta  central ,  del  ri  de  octnbro 
de  ISOO.  ipie  déclara  â  lus  liabitantcs  do  la  Ainérica  espanula 
igiuilcs  on  dort'cho  ;i  los  d»'  la  Peiu'nsiila,  la  rcpirscntacion  nacio- 
iiiii  (If  cada  parte  di'  la  Aint'i'ica  espanula,  Indias  Occidentales  é 
l>l;eiFiIipinas,  sera  detenninida  y  rejjida,  jiara  cada  dase  de  los 
ciiidadanus,  del  niisino  niuxlo  y  pur  las  niisnias  formas,  sin  dis- 
tiuiioii  alpma,  (pie  el  reino  y  las  islas  de  la  Kspana  europeas. 

0  2°  Se  pennitirâ  â  los  halulantes  libres  y  natnralfs  de  la 
Aiiit'rioa  esitafïuli  plantary  cullivar  todo  lu  (pie  prudnzca  su  cli- 
iin;  scies  ronct'derân  licencias  para  foincntar  la  indiistria,  d  (in 
di'([uc  eiisaiiclit'ii  en  tod(»  lo  posiblelas  inaniifacliiras  y  las  artes. 

i>  3°  La  Aniérica  (\spailola  p>zarâ  de  la  libcrtad  de  cipurtar    v  i.i„in.'iraiiiii. 
sus  propiiis  ailîcnlos  y  el  prodncto  do  sus  manuf-.»'-tnras,  sea 
jL'in  la  l'cninsiila.  sea  ])ara  las  nacicies  aliadas  siivas,  ô  neu- 
tr.is,  y  (le  imiiortar  ciianto  necesite;  y  cou  tal  objetu  se  abrir.in 
todos  sus  piiertos. 

(Lis  (lus  soliciludes  anteriores  fiieron  concedidas,  pero  janias 
se  piililicarun  las  ('inleiics  enviadas  para  su  ejecucion.) 

I'  4"  Los  Aniericanos  cspai\oles  tendrân  Ubertad  para  liacor  el 
coniercio  cou  los  ccdonus  csiianolt's  en  Asia.  Todos  los  reglameii- 
tos  ciiiitrarios  â  esta  libcrtad  scrAn  abulidus. 

'»  5*  La  libcrtad  di'  coniercio  ser'i  conccdidaii  t(jdus  los  puertos     v  ,1,.  uim»  i y» 
de  1,1  AiiK'nca  cspai^ola  y  de  las  Islas  Kilipinas  cou  las  dénias 
partes  del  Asia;  todas  las  leyi^s  exislentes  contrarias  â  esta  li- 
Itc'.lad  seriin  aniiladas. 

"  tl"  Todo  estnncn^  todo  inonopolio  en  favnr  del  lesoro  pi'iblico 
odid  rey,  sera  indeinnizadu  con  niievos  derechos  sobre  los  inis- 

niu>  (ilijetdS. 

1  ""  Los  obreros  de  las  minas  de  plata  serân  libres  en  la  Anit'-- 
riiM  espariola;  pero  la  admiuistraci(.»n  del  prodncto  pennanecerâ 


J.iiii  I»  >('  l'v  iliinrun 


Al'iilii'liiti 

ill'  :Ml(iK<lU* 

r  (il  <iii''iil»4 
^••liti'  «o>ni>i nii 


MimI.i 

il"  iiiili'inni/  ir»H 

(II*  liih  ili'ii'i  hiiH 

lie  f\lnn(o. 


Ailin<iii>ti:iriiiii 
<i>'  li>»  |iluilllrtu( 

(!•  Iji  miaai, 


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41 


I.A   BSPANA 


I  « 

f     f 


l'oscrv.iila  ;i  los  oficialos  dcl  (k'partainoiifo  do  1ns  minas,  ^  indo- 
ppiuliciito  (le  los  vireycs,  oaiiitaucs  (jOiierales  y  odrJalos  de  la 


re 


ni  h 


acicm. 


la. 


pu- 


('),.i.n»nirt. rsio.        (Msla  solicitnd  fiiô  aronlada,  y  la  union  para  ojocntarla  sp 
blicû  on  las  provincias  hajo  la  doiniiiacion  do  lus  l'lsi)afiolos.) 
i:i,i;iiiii.i;.i  »  K"  Todo  l'isjtaùdl  aincrio.ano  sorâ  clogihlo,  ooiiKi  los  l'isiianoles, 

para  toduslos  cniplfos  lionorilicosy  Uicralivns,  ciNilcs,  niilit.irrs 
y  oclcsiâslicos,  sra  en  la  ooi'lc,   ('i  en  las  dénias  [taries  de  l;i 


(inr  I  lux  (iii|il'  CI4 


ntonarciuia. 


eAnin 


'  n.liIllHI'IiloK. 


ilv  ijiin 
j'i'ild  rniiuitli'  II, 


H.  ".liililrciiiiii'iilii 

(II!   Ilo   II'    lllM.H. 


M..I 


l'MllI 


ilO    lui  l'IlllliM'IlIlIllut 

ili'  l.i  l'iiiii  la 
i*ii    1,1    Aii.(Vir;i 


'»  9"  lîn  razon  do  la  protoccinn  nalural  cpio  so  debon  los  tins 
roinos,  la  niilad  do  los  empleospnlilicoson  la  Aniôrica  os])afiol;i 
sorândosenipefiados  porsi'Uiditos  ospafioles  nacidos  en  Auieriii. 

»  10"  À  lin  do  (jno  las  oslipnlacionos  anterioros  soan  piin- 
tiialinonte  ojeouladas,  se  l'oianarâ  on  cada  cajiilal  una  jnntaciiii- 
sidtiva.  ;i  lin  do  pmponer  personas  aptas  para  dosonipenar  los 
eniploos  vacantes. 

»  11°  (^onsiderando  la  ^ran  vontaja  que  proilnce  el  cidtivoile 
las  cioncias.  y  el  bejuiicio  (pie  pneden  aloanzar  los  Indios  de  h 
opinion  pi'd)lica,  las  curies  rostaldeoéi'an  â  los  .lesuilas.  » 

La  condncta  do  los  diforontes  pjhionKJs  qne  lian  (d)railo  en 
nondtro  do  Tornando  VII,  y  la  de  Jos('  Hona|)arte,  lonnnii  un 
oontras1(î  sinuiilar.  i-elnisando  ('(tnstanlemenle  los  priniei'o>  li 
indopendenciaâ  lus  Anierioanus,  y  pronietit-ndosela  (d  semnidn. 
Sin  end)ai';.'o,  la  snerlo  do  los  coniisiunados  qne  la  Francia  cn- 
viô  â  la  Aniérica  espafitda,  con  (d  olijeto  do  llt.'var  los  ados  do 
las  cesiones  lietdias  jior  el  rey  do  l-^spana  on  l'avor  di!  Napoléon 
iloîiaparto,  y  por  este  en  l'avor  de  sn  Inmiano  .losé.  l'iie  uni 
prneha  cunvincente  jiara  la  l'ainilia  de  Honaparle  de  que  li'> 
Aniericanos  no  se  hacian  parte  en  sn  oansa.  Viendo  en  seu'iiida 
(pio  las  snnla^  de  dinero  (pie  reciliia  diariainente  la  l'eiiinsuli 
d<d  Nnevu  IMniido,  coniriltnian  tan  ovid(!nteinente  ;i  prolon:::ir 


ri,ii  voi.j.io       Ici  i,Mierra  en  Ivqtana,  (d  iniiiistro  d(d  nnevo  rey  fornuMdpla 


11  ip' 


l'ii    PXiiiiir 
iiiM  ri'lii'liuii 


l'ii  l:i 


Ailiiii 


..n'iln, 


e\('itar  nna  revntdta  en  la  AiiK-rica  espafiula,  oon  td  fin  de  pn- 
varla  de  sus  roonrsos.  Los  principios  do  ose  plan  so  oncneiitnii 
en  las  insii-iiccioiies  dadas  ;'.  M.  Desniulard,  a,u;onto  noiiiltiad'» 
por  Jusii  Uonapartc  eu  lialliinure.  llii  aqin  una  copia  do  oll;is: 


fci 


Y   SIS    POSESIONES   EN   AMERICA. 


43 


Instnicriovos  daflnx  par  José  \npolpnn  (i  )f.  Doumnluvd,  su  romi-  inMiuo.ionM.in.ioi 

muiiih)  à  prinripnl  of/oifc  en  Itiiltitnore  ,  //  6  (udos  los  t/ue  /tro-  |,„  j|,  ..  v, !„!,„, 
chtos  (le  sus  ô/'dcues  l'ii/un  à  la  Auifirini  ospunnla  nni  vl  fin  de 
vtriUir  uun  reviielta. 


,1  Kl  iiiiit'o  oljjt'to,  eu  los  luoinoîitos  aotualfs,  dchp  sor  pcr- 
siiMilir  ;i  los  rriullosdc  (Jik^  Su  Majcslad  liii|)t'ri;il  y  Ucal  iKi  titiiit 
iitrolin  en  <lai'  la  libcrtail  a  la  AiiK'i'ira  ('Spahnla.  siiiuiila  m  la 
l'sclivitud  liarc  taiito  (iciiipu,  siiio  d  d»;  olitciit'i'  por  prccio  de 
lamnfid  favor  la  ainistad  de.  Ids  lialtil.mics  y  cl  lilin'  ('(uncrcid 

11  jus  piicrtos  de  aiidias  Ann'i'icas,  y  cl  de  iiidcpt'iidi/.av  la 


(Il 


Aiinrica  cspafinla  {h\  la  Kiiropa.  Su  Majcslad  (drccc  lodus  los 
iiii\ili(is  iicrcsai'ios  de  li'opas  (•(iiiipin-slas  *\i'  valcri»sos  ^Micr- 
nrns.  ivspccto  A  lo  cual  se,  lia  eiitciididu  Su  Majr-lad  cou  los 
K>ti(liis  l'iiidos  del  Norle  de  la  Aiiii'i'ica.  dada  comisionado 
Il  au'i'iile  eu  jefe.  se  rontraerâ  ;'i  niiiocer  ri  distrilu  en  (pie  lo 
liji'  su  uiisiou ,  asi  roiuo  el  rarâcter  de  sus  liahitautes.  cou 
li.i>  fiinlos  110  experiiueutarâ  eiilôuces  diticultades  en  la  elec- 
cimi  lie  las  persoiias  mas  jiropias  para  rcoiliir  las  inslrurciones 
iii'ivsarias  cou  el  nhjetd  de  caplarse  la  afcccion  dcl  pneblo  y 
liacci'le  conocer  todas  las  vciitajas  de  la  iudepeadcncia;  le  havâ 
'ilist'i'var  ([ue  las  iniuensas  siniias  (pie  van  â  consnmirso,  en 
Eiii'npa.  circularân  eiiN'tnces  en  las  ju-ovincias  de  la  Aniérica,  y 
iiiiiiii'iiUu'âii  sus  recursos,  su  coinercio  y  su  prospiM'idad  :  y  por 
liltiiiiiKtpic  suspiiertosse  ahrirân  â  lodaslasnaciiuies.  Se  apoya- 
rin  on  la  ventaja  (juc  del»e  pruporcioiiar  la  lihertad  de  la  agri- 
iiillMra  y  dcl  ciiltivo  de  todos  l(js  idijctos  actualiiicnte  proliilii- 
ilus  i)ur  cl  ):nl)ierno  de  Kspana, —  coiiio  cl  a/al'ran.  cl  viiio,  las 
ari'itinias,  cl  lino,  el  cânanio,  etc.;  los  henencios  (pie  alcanza- 
Mii  (Ici  (istahlccimicnto  de  iiiauufacluras  de  loda  esperie,  dii  la 
.ilii)li(ioii  (Ici  nionopolio  S(d)re  cl  tahaco,  la  pt'd\oi'a  y  las  rs- 
ta.iiiias,  etc.—  Para  alcanzar  su  (dijclo  cou  nias  l'acilidad  y  p(ji' 
Oi'.tar  civdizjida  la  inayor  parle  de  esus  pnoblus.  los  atrentes  pro- 
'iiranin  agradar  â  los  gobernadorcs,  intendcntes,  curas  y  pre- 
linlos;  iKj  ecouoinizaràn  diuero  ni  niedio  algiino  do  captarso  su 


A«rj;iiiiir 

Ml   cll'-lllltll'* 

\  priit'  rciiHi 

.1   ImS   AiIIi'I  IIMIMK, 


I'.  <l;i  rniin>l>  iihln 

il.  !m'  Il  llll,'    T 
S'I  ili'll  ild. 


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l'i  lii'Wiii  II  il.i)!  Il' 

I  iiii  1:1  .iM'i  nid 

l't'  lu  iijiii  u'iUini. 


Cupl  II»* 

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le  'i«fu.  uiimiiore^i 

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I.A    ESi'ANA 


Vulcrfo 

il»  l>l    ll>i<IUIIlll>  «lll', 


lli'cnril.ir 

1»  li|ili'>ii>ll   cji 

|iiir  lu»  Kui'u|ii'ut, 


•rri.lu 


c.irinoy  ninnr,  ospocialniciitL'  ili'  parlt.'  di  lns  orlosi/isliros;  (IclMiii 
iiiiliicir  Clin  hal)iliil;iil  ;i  cstos  ûlliinos  n  ([iif  riiaiidu  liayaii  «le 
coiirt'sar  à  sus  pt-niltMilPs,  apnivccbt.'ii  la  ocasimi  l'avuralil.'  d,. 
ast'gurarl('ssuiii(lt'p('ii(l»'ii(ia,apri>vt'chaiiilulasurt'rtas  drl|.iii|i,.. 
l'-nlurde  lus  Fraiiicscs;  que  Napolton  os  td  oiiviadM  di- 1)\,,^  |,ari 
castigar  el  oi^tdlo  y  la  tirania  de  los  iiuiuarcas,  y  que  si'ha  un 
pt'cado  iiiorlal  r  inviiiisiMe  ivsistirA  su  voliiiitad.  Los  iijivnWi 
aprovocharâii  fodas  las  (Ma>iom;s  df  rt'oordarli's  la  n|)n>|,,ii 
(pic  expi'riuit'iitan  do  parte  df  lus  lMiro|H'os,  y  td  d('S|)rc(ii)  (vm 
(pie  son  traladns  pop  idlos;  tra/.ai-ân  lainliif-n  a  la  uK^Minria  i|.' 
los  Indios  las  cnitddailcs  de  los  |)rinii'ros  conipiisladores  df  la 
Anii-rica,  los  infâmes  trataniicntos  cpif  prodipinm  â  su  Ic^nlinij 
rcy;  delallarân  los  actos  d(^  injiisticia  â  (pii^  se  liallan  t'xpin  M  > 
diarianuMit»!  los  imlios.  do  parlo  de  los  l'uncionarios  imliui  iii> 
nond>rados  por  los  virovi-s  y  los  pdn'rnadori»s  en  pcrjuiriiMl. 
|os  (pio  lioncn  dtTi'clio  ;'i  los  cniploos  y  rcconiponsas;  diriL'inn 
Kiriini  iiiv»ni.ii„i    la  atcnclon  ilol  pindilo  hâcia  los  lalontos  supcriorcs  (!••  aL'iiii". 
criollos  qno  qncilan  ohidadns,  li.îtia  las  pcrsonas  de  nifi'ilnil. 
la  rlase  osrura,  y  le  liai-An  notar  el  oontraste  oon  los  olici.ilc» 
pi'ilplii'os  y  los  (M'it'siâstiros  onropeos,  inoapaoos  de  sos»''iici-  ,| 
liaralt'lo;  le  harân  conoccr  la  dilcrciicia  <pii'  (•\i>lf  t-ntiv  l> 
Mslados  L'nidos  y  la  Anit'rira  ospariola,  fl  liii-ncstar  de  (pif  t'o/.aii 
aipit'llos  Alno^i(^•lnos,sn  pro^rrosofii  ri  cointTcioJa  a^iricnllun  ; 
la  navoparion,  (d  plarordo  sor  libcrtndos  dd  yiifro  ciinmco  y  d 
no  dcpondor  sino  de  un  pjbicnio  constituido  p(»i"  (dlos  luisiiitis; 
asc^urarau  que  la  AnitM'ica,  una  voz  soparada  de  la  Mspaùa.  lie- 
gar.'î  â  ser  lo^isladora  de  la  Kiiropa.  Todos  los  agcntes,  tauto  su- 
pci'iores  eoino  siibalttTnos,  (Ii-Im'ii  llovar  nota  de  los  que  ut  de- 
claran  anii^os  de  la  lihcrtad  ;  los  a^'cntes  suhaltenuis  trasiuitinn 
sus  listas  4  los  apcntes  sup^riores,  para  (jue  estos  liaj;an  sibiii- 
fimnes  à  mi  enviado  en  lt»s  Kstados  Unidus,  i-l  lual  nie  trasiiii- 
tii'A  el  siiyo,  .ifin  di^  (|ne  yo  pneda  reeompensar  âcada  indivi'lii 
Mis  agontes  se  ahstt'iidrân  de  déclamai'  contra  la  impiisicioii 
la  Iplesia  ;  insistieiido  mas  liien.eîi  sus  conversacioiies,  subr-l'. 
iieeesidad  de  este  saiito  ti'ilnmal  v  la  ulilidad  del  clero.  l;i  ba^i" 


y 


l^'llllci 


II)')  Aim  iii'uii>  I, 


rr«»i'  iliii  I'* 


cl     lj<'lll|ll) 

<li>  I..I 
KtlDcliit  I'iikIh 


iiKi  lir 


m  In  I  <■  cMil  >il 
di'  lu  iiKMii-i'  mil, 


deia  iusurreccioual  Uevaiâ  estas  [lalabras  :  «  j\'iva la  /{cliy 


ion  CJ- 


M 


Y  Sr«   POSESIOXE»  K>  AM^nirA. 


iîi 


tùlicn,  (ijtnxtâtirn  jf  roiiiuiin  ! I  lUrrzrii  ri  riuil  f/nln'i'rno!  n  —  Hiirâii 
,i<ii'iii;is  mitar  a  los  Indins  nriii  fcliccs  sit.-'iii  cu.iikIo,  vl  Itos  ^ 
.iiiiit'iYirst'  ilr  su  pais,  scrân  lilMMl.nlos  ilfl  trilinln  tiraiiint  (|inj  q 
[aU'in  âiiti  iiiDiiaiMM  l'Vtraiiifro.  Kn  lin,  dirâii  al  piD'hlo  (|nt>  su 
prcti'iKLiilo  iiioiiarca  v>[\  en  puder  lid  n>>taiira(li)r  (l)>  la  libortad 
y  |i'p>lad()r  iiniviTsal  —  Napulcoii  :  l'ii  uiia  palalira,  csos  agciili'S 


Aniiiiriir 

1.1  ■liiilit'iun 

dp  II»  Inhiilm 


HP  •■•  |ingMi 
■  I   iiiiiniirru. 


110 


(Ici))'!!  (iiuitir  itii'dio  alu'iiiin  para  iiinstrar  ai  piidilo  las  veii- 


tijus  t|iit'  lo  prupurcitiiiarâ  cl  \\w\o  ^'idiit-n 


10. 


l'rrparada  a>i  la  riMdiuioii,  y  ;,'anados  todus  los  priiioipalfs         \ 


ri-li-rnr 


lu  iiisuiii'cciuii. 


S  ,1m 


(iKi 


il..« 


|i|ll  I  l'riV.  Il    iiir 
il  tlll  lllllll'. 


luii'iiiliMs  (pii!  didit'i)   toiiiai'  parti-  m   rlla  en  las  ciiulaiics  y 

|)rii\iiii'ias,  srrâ  in'ct'sarii)  ipie  lus  ii'l'fs  y  los  apMitcs  siilialliTiios 

.iri'jiTi'ii  la  insiirrt'rciiin,  ;'i  tin  df  <pii'  la  n-viu-lta  fstalli!  id  niis- 

iii'i  (lia  y  â  la  iiii>nia  liui-a  m  li»s  diversos  jiniitos  ;  cstcî  sera  nn 

[iiiiilii  rsi'nciai,  ipie  l'aciiilarâ  soliri'  niani'i-a  la  t'ni|trt'>a.   Lus 

.iL'i'iittîs  principales,  en  rada  pi'oNincia,  y  los  sulialtrnios.  en  lus 

lii.Mivs  qn,.  l»>s  st'an  asiirnados.  sr  ganarâii  â  los  criados  df  lus 

u'iluTuadon-s,  jnti'ndi'iiti's  y  dmias  pcrsonas  podcrosas,  y,  por 

Ml  iiudid,  cnvi'iii'narân  â  los  (pio  du  t'stos  l»'s  pan'zcan  oput'stos 

li  lii'iiipri'sa.  Ksia  opt-racion  didif  proonii'i-  ,i  la  rcvoincion.  â 

lin  do  rfniOMT  todo  id)>t,'i('nio.  La  priim'ra  cosa  do  rpit'  liay  que     D.t.,,,.,  .i-niu 

iini|i,irM',  sera  di'  dctiMU'i"  id  iiiviu  did  Ii-mumi  ;i  la  Priiinsiila  ; 

l'i  ((iii'  puilrâ  (d'cflnai'si'  tariliiit'ntt'  li'nii'inlo  hiicnos  apMitrs  eu 

V>'iMi;ni/.,ailnni|i'  lian>n  nniilio  tndos  lus  bnipics  (ptt>  lli'|:an  di- 

l.iirii|ia.  Sfiâ  nioni'^ti'rrnri'rrarcn  la  l'oilalcza,  soliro  la  niairlia, 

a  tnilns  lus  uticiali'N,  cuii  sus  npiipaji  s.  Iia>ta  qui*  la  ri-voinriuii 

t>té  iiiiiy  avanzada.  Los  a^iontt's  tra>nntiiân  â  nii  t'n\iado  en  lus    Tra.nm 

lisl;iilii««  riiidos  l'ri'nicntrs  inl'urnii's  miIm'c  (d  pruuTfso  df   la 

ri'ViiJmiun.  l'ara  t'sli-  id'i'clo.  M-râ  ncn-sario  rrcunuriT  lus  pim-     '«i^i'io.  rmitut, 

l">  iii;i>  t'.iviirahli's  de  la  cu^ta,  y  tiMu-r  sii'inprc  ni  (dius  hiiqnes 

ilisput'stus  A  dar  la  vida  â  la  prinu-ra  si-fial. 


ili'l     IrMilo 
b\i»  IViililiiil*. 


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(716)  872-4503 


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V. 


Los  agentes  del  reyJosé  inician  su  mision. — No  habia  partido  por  Bonaparte 
en  America.  —  Intercs  de  la  Inglaterra  à  la  defensa  de  la  Kspafia.  —  Citrta 
de  lordLiverpool  al  gobernador  de  Curazao,  —  Desconlenlode  Caracas  contra 
el  goijieriio  de  Cûdiz.  —  Insistencia  de  la  Inglaterra  en  su  proyccto.  — 
Aceplacion  de  su  fuediacion  :  condicioncs  de  aquella.  —  Proposicioiies 
dirigidas  a  las  cortcs.  —  Su  repuisa.  —  Contrariedad  sufrida  por  cl  mi- 
nislro  britânico  residenle  en  Câdiz.  —  Triunfos  de  los  patriolas  en  Amé- 
rici  —  Invasion  de  la  Francia  por  los  aliados.  —  Libertad  de  Fernan- 
do Vil  :  su  regreso  â  Espana  :  terminô  asi  la  guerra  de  Espana. 


i 


1,0»  ngpnti'S 

(ciini'ii'/.aroii 

A  ohiiir  : 

nnii  fui'  fiislliiilii. 

V.\i  Ca\ii:  lia 

sp  iiii  ontio 

iiii'H  idj.iri  lie  e-l  s 

iii^tnu'ci   lll'^. 


Nu  li.iliia  pinlidii 
en  America 

|IOI'  Itdliupillll'. 

Inti'i'.'S 

(11'  l;i  liiplfilrnii 

ni  ilefiMiilri- 

ù  lu  r.spuriii. 


Los  agentes  enviados  por  José  Bonaparte  penctraron  en  difo- 
rentes  partes  del  nuevo  continente.  Uno  deellosfné  descubicil'i 
y  t'usilado  en  la  dndad  de  jVbana. 

Una  copia  de  la  instriiccion  anterior  se  encontre  en  Gamras. 
en  el  despaclio  del  S(^cretario  de  la  jnnta  suprema.  y  îuô  enviada 
por  esta  î'I  alniirantc  de  la  estacion  en  la  isla  de  Harhada. 
conio  iina  prneba  de  la  necesidad  de  las  precauciones  que  do- 
bian  tomarsc  contra  las  intrigas  de  Napoléon. 

La  niala  recepciou  qne  tuvieron  los  agentes  t'ranceses,  poi- 
snadio  al  gobernador  ingles  de  qne  no  habia  en  el  pais  partidu 
]Mr  a  osé  Bunapartc;  que  ni  aun  lo  habia  bastante  numoroso 
en  favor  de  la  independencia  de  la  Ainéri'^a  cspafiola.  Sulcioii'- 
mente  compronii^.tida  â  segundar  los  heroicos  esfuerzos  de  lu? 
Espaàoles  para  reohazar  la  invasion  de  Napoléon  Bonaparte,  la 
Inglaterra  C(.>ndjatia  por  su  propia  causa  al  defender  la  de  oIIon 
Viose,  pues,  naturalmente  llevada  â  ejercer  su  iuflurinia  <ii 
l'avor  de  lus  gobernadores  (SpanoL^s,  t'uando  conienzaroii  la- 


C.isrlu 

(le  liird  l.ivrri  ool 

ul  ^iiiicriMnliir 

(II-  (^uia/.'iu. 

Di'Srdiiti'ii'o 

(II.'  l'iiiAriis 

COIlll:i  ri  Riiliii'ilio 

(lu  CÂ  il. 


LA   F.SPANA   Y   SLS    l'OSKSIONTS   EN   AMÏ'RICA.  47 

tni'ltncionos  en  l.i  Aim-rica  iii('i'i(li(iii;il.  Lord  Livcrpool  oscribiô, 
cl  iO  (le  juiiio  (le  1810,  al  gciioral  Layard,  t,'obori]a(lur  de  Giira- 
z;in.  l(t  que  signe  : 

((  Su  Mijcstad  liritânira  tione  pudcrosas  razones  para  esperar 
(|Uo  li)S  b;iltit;intes  de  Caracas  rec(jnozcaii  la  autoridad  de  la 
rcuL'iK'ia  de  Espafui.  » 

Esta  rart(a  fiié  conmiiicada  al  gobernador  de  Câdiz  y  al  de 
Caracas,  y  piiblicada  en  anibos  lugares.  El  coronel  Hobertson, 
secret ario  dol  gênerai  Lay.'ml,  lleg(')  ccrca  deesaépoca  â  Caracas, 
[iriilialileniente  con  el  intente  de  liacer  que  el  gobierno  se  de- 
ciiliese  ;'i  realizar  la  esperanza  del  miriisterio  brit;niico;  pero  lia- 
l)ieiiilu  ubservado  el  descontento  casi  gênerai  contra  el  gobierno 
de  (!;idiz.  no  se  aventnro  ;i  bacer  conocer  el  objelo  de  su  viaje. 

El  ^iiiliicrno  ingles  no  renunci('>  ;'i  su  proyecto  de  osta])leccr 
la  iiaion  entre  Espana  y  las  provincias  insurreccionadas  en- 
tûiu'os  en  la  America  méridional. 

En  el  mes  de  abril  de  1811,  la  Ingl.aterra  ofrecio  su  média-  Las(Oîi.»!i,e|,inron 
cioii,  f[iie  bii'  aceptada  por  las  cortes  cl  G  de  junio.  Hé  aqui  las 
foiiilieioncs  que  propusieron  : 

1°  Las  provincias  disidentes  jurar.ân  fidebdad  a  las  cortes  y 
il  la  regencia.  y  nombrarân  sus  diputados  con  asiento  en  las 
curtes. 

iî"  Se  siispender.'ui  lis  bostilidades  entre  los  ejércitos,  y  les 
prisioueros  seran  puestos  en  bbertad. 

.3"  Las  cortes  dispensaran  particnlar  atencion  ;i  las  quejas  de 
los  Aiuericanos  espanoles. 

■i"  Los  coinisionados  rendirân  cuenta  de  los  progr'sos  y 
el't'ctus  delà  mediacion  comenzad.a  bace  un  mes. 

^)°  Miéiitras  continue,  las  cortes  perinitirân  un  libre  comercio 
entre  la  liiglaterra  y  las  provincias  insnrgentes. 

<'>"  La  inediaciou  debe  concbiirse  en  ijuince  mcses. 

""  Si  lus  comisionados  no  piiedim  obtener  de  la  America  es- 
pafiulala  adopcionde  estas  proposiciones,  el  gobierno  ingles  se 
eoni|ii'nint'tc  a  ])restar  auxilios  a  la  Es^iana  para  someter  los 
iéi)rlilt's  por  la  bierza. 

^''  l'ui'  su  propio  lionor ,    el  gobierno    espanol    declarariâ 


\.!i  l(i(;'ii!('ria 

in  l-l  1) 
on  Ml  |iiii\i;cli). 


bii    iniMiiiii'iuii 
luncoiulieiui.es. 


i  f  ^ 


('iindii'ioiics 
piopiiolas 
6  las  c'o:  to-  • 


48  LA   ESPANA 

abiertamente  al  ministro  iiigles  las  razones  en  cuya  virtud  se 
determineu  las  cortes  â  aceptar  la  mediacion  de  la  Inglatcrra. 

9°  À  pesar  de  las  condiciunes  poco  libérales  propuestas  por 
las  cortes  el  2  de  octubre  del  mismo  ano,  el  gobieruo  indi.s 
désigna  para  comisionados  a  MM.  Morin  Stuart  y  al  alniiraute 
Cuckburn. 

Pero  presumiendo  que  estas  proposiciones  no  prodncirian, 
y  dirigiéronse  ellos  tanibien  a  las  cortes  el  ano  sigiiieute,  pro- 
pusieron  las  condiciones  f|Ti(i  â  contiunacion  se  expresan,  cunio 
que  dcbian  servir  para  lograr  mas  facilniente  el  objeto  dcseadu  : 

r  Tendra  lugar  una  cesacion  de  liostibdades  entre  la  Es- 
pana  y  la  Aniérica  esi)anola. 

2°  Se  concédera  una  amnistia  6  entero  olvido  de  toda  espocio 
de  actos  ejecutados,  y  basta  de  las  opiniones  expresadas  pur  lus 
Americanos  espanoles  contra  los  Espanoles  6  su  gobierno. 

3"  Las  cortes  confirmarân  y  conservarân  todos  los  dereclios 
de  los  Americanos  espanoles ,  d  los  que  se  perniitirâ  justa  y 
liberulmente  tener  représentantes  en  las  cortes. 

4"  La  America  espanola  gozarâ  de  una  entera  libertad  de 
comercio  ;  pero  podrân  permitirse ,  â  pesar  de  eso ,  algmios  pri- 
vilegios  â  la  Espana. 

?)"  Los  empleos  de  vireyes,  gobernadores ,  etc.,  serân  dados 
indiferentemente  iî  los  Americanos  y  a  los  Espanoles. 

G"  El  gobierno  interior  y  todos  los  ranios  de  la  admiiiistra- 
cion  pùbbca  se  conliarân  â  los  cabildos  6  municipalidades.  lus 
cuales  obraran  de  consuno  con  los  jefes  de  las  pro\incias;  y  lus 
miembros  dcl  cabildo  deberân  ser  —  6  Americanos  espaiiok's. 
ô  Espanoles  que  posean  propiedades  en  el  pais. 

7°  La  America  espanola  jurard  fidebdad  d  Fernando  VII,  tan 
luego  como  sea  puesta  en  posesion  de  sus  derecbos  y  que  baya 
emiado  diputados  a  las  cortes. 

8°  La  America  espanola  reconocerd  la  soberam'a  de  las  cortes. 
como  représentantes  de  Fernando  VII. 

9°  La  America  espanola  se  comprometerd  a  conservar  una 
mûtua  y  amistosa  correspoudencia  con  la  Penfnsula, 

10°  La  Aniérica  espanola  se  obbgard  d  cooperar  con  las  cortes 


Y   SUS   POSESIONES   EN   AMERICA.  49 

y  los  aliados  para  préservai  la  Peninsula  del  poder  de  la  Francia. 
il"  La  America  espanola  se   comprometerâ  â.enviar  gene- 
rosos  aiixilios  para  contiuuar  la  guerra. 

Los  debates  de  las  certes  sobre  estas  proposiciones  duraron 
iiuichos  dias  y  fueroii  secretos  ;  al  fin  fuerou  estas  rechazadas , 
110  habiendo  obtenido  mas  que  el  apoyo  de  cuarenta  diputados 
amoricanos  y  seis  europeos.  El  principal  motivo  de  la  repuisa 
fué  (jue  los  Americanos  espanoles  no  habian  pedido  la  media- 
cion  (le  la  Inglaterra,  y  que  la  Inglaterra  ténia  miras  siniestras 
al  ofrecerla. 

No  fué  esta  la  ùnica  contrariedad  que  el  gobierno  de  Câdiz 
l'xperimentu  de  parte  de  las  certes  relativamente  a  los  asuntos 
(le  las  colonias  americanas.  El  ministre  britânico  résidente  en 
Cddiz  solicité  enérgicamente  la  autorizacion  de  abrir  coraercio 
cou  la  America  espanola,  desde  que  las  certes  se  reuniesen  ; 
pero  csa  solicitud  fué  bruscamente  reliusada.  Sin  embargo,  la 
regencia  insistiô  de  nuevo  sobre  este  objeto  ante  la  legislatura 
uacional,  de  modo  que  fué  tomado  en  consideracion  «n  unas 
sesiones  sécrétas.  Al  promediar  de  abril  de  1811  comenzô  â  di- 
Milyarse  esta  noticia,  é  inmediatamente  los  papeles  pûblicos  se 
lleiiaron  do  invectivas  contra  el  gabinete  de  San  James.  Entre 
varias  publicaciones  sobre  esto,  una  es  particularmente  notable, 
i  saber,  el  consiUado  6  consejo  de  comercio,  bajo  la  autoridad 
de!  présidente,  cônsules,  diputados  y  otros  mier.ibros,  convo- 
cados  el  20  de  julio  de  18H,  con  el  objet('  de  discutir  la  cues- 
tiûu.  Ese  manifîesto  tendia  d  probar  ((  que  un  libre  coraercio 
cou  las  provincias  americanas  causaria  a  la  Espana  mayor  mal 
que  el  que  hasta  entonces  hubiese  experimentado  ;  que  los  que 
deseaban  establecerlo  eran  impostores,  y  merecian  ejemplares 
castigos  y  destierro  perpétue  ;  que  la  suerte  de  la  Espana  y  su 
existencia  politica  dependian  de  la  solucion  de  esta  cuestion. 
Los  nombres  de  los  que  proponian  tan  desastroso  comercio 
(anadîase),  deberian  trasmitirse  a,  la  posteridad,  y  entregados  de 
generacion  engeneracion  âlaindignacion  pûblica.  Los  Americanos 
no  lian  pedido  el  establecimiento  de  este  libre  comercio,  y  hasta 
cliinii'iian  contra  semejante  medida  como  perjudicial  â  susinte- 

VII  i. 


Iii'piilsa  (lu  (.'stHS 
imipo.iuiiiiios. 


(i(ii)lruritMlud 

sufi'Ula 

I  or  l'I 

iniiii>ti(j  liritànico 

rcsiili'iitf  un  (>Ailit. 


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(le  l.i  I''  aiii'i;! 
p'ii'  lus  ii'iaïKis. 


LillLMi.id 
lie  rmiiaiMli)  VII. 


Su  rt'gicso 


MO  LA   ESPANA 

i'i'se.5.  Asc^'urâbnso  quo  l.i  Espana  s(;  aii'iiiiiaria  inralibU'ineiiti' 
'11  servir  asi  ilf.  instrumculo  al  fixtranjoro,  y  qiiola  raida  du  su 
(Mincrcio  y  de  susiiiaiiiifactiirari  arrastraria  nccesariaiiientcla  de 
su  lil)('rtad.  En  fin,  priisontaljaso  ol  proyecto  propuesto  como 
subvorriivo  de  i;i  re.ligi(jn,  (loi  ôrd(ai  y  (h  la  sociedad.  » 

Annqut;  los  di])utados  de  la  Aniérica  y  niudios  Europeos  sos- 
liivieson  que  la  jn-oposicion  de  un  libre,  coniercio  era  nna  niedida 
piilîticay  necesaria,  la  niayoria  de  las  corles  cediô  â  las  repre- 
sentaciones  del  consulado  de  Cadiz,  y  recliazé  i'urniabncnte,  <;1 
l.'J  de  aji'ostu  d(^  IHl  1,  la  sulicitud  del  ministre  inyles. 

Miéntras  que  la  luediacion  prepuesta  por  el  gijbierno  intrlrs 
y  las  solicitndes  de  los  diputados  de  la  America  se  frustraban 
iinte  las  certes,  los  ejército.)  del  gobierno  revolucionario  obtcnian 
importantes  victorias  en  la  Amérira,  Poseîan  todo  el  territorio 
([lUi  comprenden  Bnenos  Aires,  Venezuela  y  la  Nueva  Granada, 
cun  exci^pcion  de  algnnas  plazas  fuertes  y  provinrias.  LosMeji- 
canos  patriotas  se  lial)ian  apoderado  de  nuiclias  plazas  en  el 
g(jbi(.'rno  de  Méjico  bajo  Morélos,  Rjiyon,  Yittoria  y  otros;  al- 
gunos  proyectos  de  revueltas  habian  sido  descubiertos  en  Méjicu 
misino  ,  y  Lima  estaba  amenazada  de  insurreccion. 

Tal  era  la  sitnacion  politica  de  la  America  espanola,  cuando 
despnes  del  inaudito  desastre  de  Moskon  y  de  la  destruccion 
del  ejército  frances,  las  potencias  rennidas  del  Norte  invadieron 
a  la  Franoia  por  la  Suiza,  y  los  Ingleses  y  los  Espanoles  por  los 
Pirineos.  Atacado  hasta  por  cl  rey  de  Nâpoles  —  su  cunado  — 
aband(jnado  por  la  nacion,  cnyos  votos  no  liabia  consultado  en 
los  ùltimos  tiempos,  Bonaparte  perdiô  el  imperio.  Todo  era 
bueno  para  él,  cou  el  fin  de  sabr  de  laembarazosa  situacion  en 
que  le  rolocaba  la  invasion  de  los  abados.  Dos  prisioneros  de 
'iistincion  estabanen  su  poder,  el  rey  de  Elspana  y  el  jefe  de  la 
fglesia  catoboa  ;  esperando  sacar  partido  do  su  libertad,  se  la 
restituyo. 

Fernando  volviô  a  entrar  en  su  reino,  bajo  los  auspicios  mas 
favorables,  para  confîrmar  la  buena  opinion  que  sus  siibditos 
habian  concebido  de  sus  virtudes.  Los  sufrimientosdesujuven- 
tud  habian  excitado  la  compasion  de  los  Espaûoles  y  de  los 


^"7177"'' 


T  SUS  POSESIONES  EN  AMPRICA.  (M 

Americanos  ;  y  la  traicion  por  cuyo  niedio  habia  sido  sustraido 
de  su  reinolcs  inspiraba  tal  iutercs  en  su  favor,  qiic  su  adhésion 
rajaba  ya  en  adoracion.  Arruinada  la  Espana  por  seis  aùos  de 
la  gnerra  mas  desastrosa ,  —  la  America  espanula  heclia  presade 
las  disensiones  civiles,  —  desgarrada  por  la  animosidad  de  les 
partidos...  —  |  que  ocasion  tan  feliz  pai'a  mostrarse  Fernando 
como  el  restaurador  de  la  tranquilidad  y  el  mediador  entre  sus 
siUjditos,  y  aun  para  prescntarse  en  medio  de  los  partidos  como 
un  ânfiel  de  paz  !  La  restauracion  de  la  monarcpn'a  y  la  vu(;lta 
(lel  rey  teriiiinaban  la  guerra  de  la  Penînsula,  emprendida  para 
oLtcnerlas  ;  esa  vuelta  debia  igualniente  i)oner  término  à  la 
pucrra  en  la  America  espafiola,  pues  que  la  sola  ausencia  de 
Fernando  la  habia  hecho  nacer.  En  el  hecho,  a  la  noticia  de  la 
caida  de  Bonaparte  y  de  la  restauracion  del  rey  de  Espana,  so- 
brocogidos  de  asombro  los  Americanos,  y  sumidos  en  unaespe- 
cie  de  eslupor,  quedaron  en  la  inaccion  ;  y  ciertamente  habrian 
cnvaiuado  la  espada,  si  en  aquellos  momeutos  se  les  Imbiera 
ofrt'cido  la  menor  apariencia  de  paz.  Pero  la  politica  agresiva  y 
absolutista  que  adopté  ulteriormente  el  rey  Fernando  VII  con 
sus  autiguas  colonias,  alentô  a  los  patriotas  robusteciendo  el  es- 
piritu  revolucionario ,  el  cual  cundiô  en  todo  el  continente , 
seUaudo  para  siempre  su  independencia  de  la  madré  patria. 


Il 


Con  ^-1  irrmlnù 

Isi  giiiM'ia 
en  II  l'i'iiiiisiili. 


«^,<:>sQ>r^3ijjçXj>''=3^^ 


■  ViîL  3i 


M^ 


LA  FRANCIA  Y  SU  COLONIA  DE  SANTO  DOMINGO 

EN    AMERICA. 


--*s»»a.r- 


I. 


La  Isabela  y  Sanlo  Domingo.  —  Tribus  indins  :  sus  guerras  cou  les  Espa- 
fioles.  —  Trâfico  de  Indios.  —  Las  Casas.  —  Prosperidad  y  dccadcncia 
de  Sanlo  Domingo.  —  Destruccion  de  San  Crislobal.  —  Asiento  de  ios 
colonos  :  sus  prctcnsiones  :  guerra  con  Ios  Rspanoies.  —  Filibustcros  :  su 
vida  de  piratas  :  llegaron  â  ser  grandes  guerreros.  —  Colonizacion  y  pro- 
greso  de  Santo  Domingo.  —  Influcncia  de  la  revolucion  francesa.  —  El 
gobernador  Peynier  y  el  coronel  Maudit.  —  Disolucion  de  la  junta  de  no- 
tables. —  Revolucion  de  Ogé  :  su  trâgico  fin.  —  Dlanchelande.  —  Esfuer- 
zos  contra  el  espiritu  innovador.  —  Decreto  reaccionario. 


I.a  halii'h, 
Siinlii  Domingo, 


Cni.'i.tpr 

<lc  his  liilius 

liailiiiiias. 


Giierra 
entre  Iiitlios 
7  Kspunules. 


El  primer  estableciniiento  de  Colon  en  el  territorio  liaitiaiio 
fué  Isabela  (la  primera  ciudad  ;micricana),  fundada  en  la  Costa 
del  norte.  Santo  Domingo,  fundada  por  su  liermaiio  Diego,  no 
vino  a  ser  la  capital  de  la  isla  sino  algim  tienipo  despues. 

Las  tribus  indiiis  que  encontre  Colon  en  Haitî,  eran  do  una 
cxcelente  indole  ;  él  y  Ios  demas  Espafioles  que  arribaron  â  ese 
pais  fueron  acogidos por  ellas  tie  la  manera  mas  ai'able  y  obsoquio- 
sa;  pero  desgraciadamente  el  abuso  de  la  fuerza  y  Ios  excesos 
de  Ios  invasores  produjeron  nuiy  luego  una  reaccion.  Ligàronse 
contra  estos  Ios  principes  del  pais  (  caciques  ).  Llegaron  à  las 
manos  Indios  y  Espafioles,  con  éxito  vario  ;  pereciendo  basta 


I      I' 


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'TT'^riTTl 


lA   FRANCIA   Y   SU   COLOSIA  DE  SANTO  DOMINfiO.  Ti.T 

ri  ûltiinn  (le  îkjuoIIos,  y  guarnicionos  oiitons  do,  los  sogumlos. 
La  supt'ritividiul  de  las  armas  de  t'iiego  pr.so  tériuiiui  ;'i  tan  re- 
niili)  coinlwite.  Do  un  millon  de  indigeiias  que  liabia  eu  la  isla 
al  ticnipo  del  descubriiuieuio,  api-nas  ((uedabaii  alguuos  uu- 
llarcs,  sescuta  aùosdespiies;  de  modo  que  para  fines  del  sigio 
XVI,  ya  se  liabia  extingnido  la  raza  priuiitiva. 

Kstas  cosas  tuvierou  Ingar  hajo  ambos  Colones,  Bobadillo, 
nhamlo,  y,  sobre  todo,  bajo  Uoderigo  Albuqiierque,  quien  dii's 
el  i)riniero,  la  idea  del  trâfico  de  vcnder  los  Indios  y  adjudicar- 
los  en  pùblioa  subasta.  Tan  solo  las  Casas  se  mostn')  buniano 
eu  esos  (lias  de  matanza.  liabia  llegado  este  â  las  Antillas, 
cunudo  el  segundo  viaje  do  Coli»n;  desde  que  viô  a  los  natn- 
rak'S ,  luvo  siuipatias  por  ellos  ,  basta  cl  punto  de,  consti- 
tuirsc  en  defousov  suyo  cuando  rogreso  â  Espana.  Dedico  toda 
su  vida  al  cjercicio  do  tan  bcrmoso  y  cristiano  patronato.  Soli- 
citô  con  tanto  aliinco,  ya  ante  Carlos  Qiiinto,  ya  del  ministro 
Xiniéuez,  el  nombramionto  de  inspectores  coloniales  encarga- 
(los  de  cierta  cspecie  do  censura  respecto  de  los  gobernadorea,  y 
(le  nn  protectorado  oficioso  en  favor  de  los  Indios,  qnc  al  lin  lo- 
gr(')  coronar  susosfuerzos.  Desgracia  h\6  que  tandulces  y  sablas 
niedidas  solo  diesen  resultados  precarios  y  parciales. 

Consumôse,  pues,  la  despoblacion  de  las  Antillas,  extinguién- 
(iosepoco  â  poco  los  naturales,  diezmados  por  el  hierro,  (d  baui- 
bre  y  la  miseria.  En  cambio,  la  emigracion  espanola  atluia  a 
a([uellas  regioues,  liacicndo  de  la  isla  de  Santo  Domingo  su 
inansionpredilecta,  en  t(^rmiuosque  su  capital  (Santo  Domingo) 
llego  a  ser  muy  pronto  una  ciudad  europca,  bajo  todos  respec- 
tos.  Tauta  magnificencia  durô  poco,  pues  comenzô  à  declinar  a 
principios  del  siglo  xvii,  cuando  las  rivaUdades  ouropeas  vinie- 
ron  a  complicar  la  situacion. 

Los  Franceses  y  los  Inglcses  habian  ocupado  encomun,  desde 
1725,  una  de  las  Antillas  de  Darlovento,  —  la  isla  de  SanCristo- 
bal,  con(]uistada  a  los  Caribes.Muy  luego  juzg(3la  Espana  dema- 
siado  peligroso  semejante  vecindario;  asi  lue  que,  de  trânsito 
hâcia  el  Brasil,  en  1730,  Federico  de  Toledo  ataco  osa  colonia, 
coiupuesta  en  parte  de  Ingleses  y  Franceses,  dispersu  â  sus  co- 


r.xtiiiciiiii 

iIl'   Iii   I'.i'U  |il'illliUV.i 
lnili:illil, 

Oll^'ill   ilill  lllt(ui> 
llo    lll'llll». 


,;i»  (i:idus. 


Su  niniitiôpicK 
iiii^liili. 


I)('S|)iil)l;ii'lon 

(le  Ihs  AhiiUat  : 

|j  cnii^jiMcioii 

i'uro|ii'ii 
nniiyi:  ù  elliis. 


Sun  Ci'iiilôhnl. 


Deslrucciciii 

(le  la  colonia 

en  1780. 


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lot  culono» 

ni  Siiiiid  ()riinjii{o 

y  lu  Toriii,u. 


Sun  |Jlcll.'ll^ion>ll 


TlUCriM  IMlIll' 

jr  Ion  l''»|'ua(.lii 


Fililiinlrro 
(u  vidu. 


Wlil.is, 

Xuliein.icici' 

(le  lii  Torliiga 

Vue  écliiiilo 

|or 

Lk  Vassi.1  n 


Oïlgtn 

(le   la  |iiiuli'iia 
•lu  lus  U  llbusieios 


m  I.A     FHA>(:iA 

lonos  y  tlestniyô  ol  establecimiento.  Los  quo  escaparon  al  hioi-rii 
de  los  Espaflolcs  se  habian  (lis]MTsa(lo  en  todas  (lirefciiiiifs. 
Parte  se  Hjaroii  eu  la  Costa  uortiî  de  Sauto  iJomingo  y  eu  la  isla 
de  la  Tortuga,  que  esta  sejjarada  de  la  anterior  por  algunas 
léguas. 

Aniniados  de  paciticas  iutenciones,  esos  avciitureros  preten- 
dian  fundar  allî  uua  colonia  agrîcola  y  comercial,  explutar  el 
terreno,  y  organizar  cambios  ron  los  Holaudeses.  No  lo  enteu- 
dian  asi  los  Espafioles,  pues  no  qiiorian  dejar  ;i  los  nuevos  ocu- 
eiio»  pantes  el  derecho  de  goee  iuiiierturbable.  Cou  taies  précédentes, 
poco  tai'daron  eu  venir  à  las  inanos,  liaciéudcjse  una  guerra  de 
matanza  y  externiinio.  Los  aventuveros  a(U|nirieron  por  tal  cou- 
ducta  el  nondjre  de  boucaniers  ,'\)(mi{i(}  acecinabau  las  carnes 
de  sus  adversarios  ;  y  tanibien  el  de  fdibusteros,  (jue  la  historia 
nos  ha  trasmitido  desde  entûnces  como  sinôninio  de  salteador 
en  mar  6  pirata. 

Organizados,  por  dt.'cirlo  asi,  en  su  auarquia,  estes  filibusteros 
Vivian  en  tamilia,  teuian  comunidad  île  bienes,  robaban  a  to- 
dos,  pero  no  se  desposcian  los  unos  â  los  otros.  Arniaron  bar- 
quichuelos  cou  los  cuales  infestaron  las  costas.  Poco  â  poco  los 
Franceses  y  los  Ingleses  del  establecimiento  de  San  Cristobal 
volvieron  k  reunirse  en  la  Tortuga,  y  engrosaron  el  ])rinier  ni'i- 
cleo  de  filibusteros.  Mas  numerosos  que  los  otros,  los  Ingleses 
impusieron  â  la  comunidad  un  jofe  de  su  nacion,  de  nomljre 
Willis  ;  pero  de  Poincy,  gobernador  gênerai  de  las  Antillas , 
envié  âtiempo  al  otîcial  LeVasseur,  para  que  arrojase,  comolo 
liizo,  â  Wniis  y  â  sus  compafleros.  La  Tortuga  y  su  costa  fron- 
teriza  se  hicieron  francesas  :  en  vano  enviô  la  Espafta  una  es- 
cuadra  contra  los  aventureros,  porque  Le  Vasseur  rechazo  à  cuan- 
tos  desembarcaron. 

Entônces  fué  cuando  '  surgieron  y  pulularon  las  expediciones 
y  depredaciones  marîtimas.  Formados  en  gripos  de  cincuenta 
hombres,  los  filibusteros  se  escapaban  en  pequenas  embarca- 
ciones  que  una  sola  bordada  liabria  bastado  para  echar  â  pique. 
Cuando  veian  un  buque  cualquiera,  lo  asaltabanal  abordaje  ;  raro 
era  el  que  escapaba.  Al  cabo  de  algunos  meses  de  correrias,  lia- 


Y   si:    (MltlMA    1)H   SAMO    DdMIM.O.  S3 

l)innostal)l('fi(lo  un;i  n'ptii.k'  m  tau  attTradnivi,  cpio  todo  biKiuc 
as.iltadu  ti'iiia  qiu'.  iviidiisi!.  Ciiando  rcLTrsaliauî'i  la 'l'orlii^M  ron 
sus  prt'sas,  pruci'diau  /i  dislrihiiirlas  ;  juraiido  cada  jjii'ala  (|iic 
iiuda  se  liahia  rcstU'vado  eu  pruvcclio  iirivado  siiyo.  'l'odo  pcrjun) 
m  rastip'idu  coii  pena  de  iiiiicvlo.  Ui'spiiL'S  dft  st'iiu'jautf  di;- 
darncioii,  se  arroglaban  las  partes,  ciiyo  i)i'oducto  se  «•oiisiimki 
ciu'xresos  y  orgîas. 

Si  algo  piiode  oxciisar  iina  vida  do  malanza  y  salteamionto, 
es  laciiruiistancid  de  que  soiuclidos  mas  tarde  ;i  la  ley  coiuiiii, 
esus  piratas  expiaron  sus  eriuieiies  anteriores  por  uiediu  de 
tii'iiipiarcs  servicios,  y  de  ([uo  lus  lilibusteros  de  la  Tortuga  llo- 
garou  â  ser  para  laFraucia  luia  aliuâciga  de  exceleutes  uiariiios  ; 
;'i  clius  se  debio  la  tau  di^j)ntada  posesionde  unaparto  de  Santo 
Déiuiiigo.  Grandes  y  eouucidas  i'iierou  sus  proezas,  que  por 
ciorto  liai   .1  uiucbu  liouorA  la  Fraucia(l). 

Lus  lilibusteros  contiuuarou  su  vida  de  uiatauza  y  do  pillajo 
hasla  cerca  de  lOdH,  bâeia  eu  va  éijoca  iJertraud  d'Ogeruu  se 
pnipuso  utilizar  tau  l'eroz  valor  para  la  ctjlouizaciun  de  Sautn  Do- 
iiiinpi.  La  tarea  era  difieil.  pnrque  se  trataba  do  iul'uudir  gus- 
tûs  sedeutarios  il  espîritiis  aclivos  y  aveutiu'oros;  do  soinotor  a 
unré^iuieuletial  â  piratas  uo  aeostuuila'ados  d  obedoeerley  al- 
giina;  de  ediirar,  eu  (iu,  eu  elrespeto  (loi  uiouopolio  do  la  eoui- 
pania  do  las  ludias  Oceideutales,  a  un  puoblu  (b;  piratas  extra- 
viatlt)  bacîa  uuielio  tieuipo  eu  puuto  â  ideas  sobre  la  propiedad. 
tl  liâbil  aduiinistrador  logrô  buouos,  auuque  parciales  rosulta- 
dos;  pero  no  desuiayô,  y  â  las  sabias  uiedidas  posterioros  que 
tomô  so  debiorou  los  progresos  de  la  colonizacion  liàiia  la  época 
de  sumucrfe. 

La  colonizacion  continuô  progresivamonto  bajo  los  gobcrna- 
dores fpit' le  sucodierun.Fuudârouse  estableciuiieutos  y  ciudades 
en  las  costas  setoulrional  y  oriental  de  Santo  Domingo  :  alliiye- 
rou  alli  colonos  frauceses,  y  la  isla  se  enriquociu  y  se  poblu  por 
medio  dtd  cultivo.  Obstâculus  y  ondjarazos  hubo,poro  no  bas- 


l\    KIT   y.1  .llilItH 
(ÎIIIMI,  i(J». 


0(111  I'IIms  culdllili'i 

1:    li'OiiKI'.iiN 
à  S.iiilii  |)niiMri';u, 


riisiiiii-(i  |iiii^ieso 

(le  l.t  ni'onia 

pru  178». 


tfi 


1 1 


I       I 


(l)  Véase  la  obra  Voyage  dans  les  deux  Amériques,  piir  M.  A.  d'Ohbigny, 
pàg.  19. 


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m 


LA   FHANCIA 


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{14» 


1/  i.* 


i  :   ' 


liiniii'iicia 

ilii  la  t'i'viiliu  iiin 

fiiinicn 

tMi  lu  luluiila. 


Uivisiiiii 

do  Ih  iihliuliliiil 

ontro  cl  golifiriiidur 

l'KVMKU 

y  cl  i-()i(iricl 

Mm  DIT. 


Este  ilisiiUiô 

iina  jiiiita 

(le  iiiilublc^:. 


Rcvoliiciun 
du  0^6. 


tailles  d  impodir  la  inarcha  pr/)spf'ra  do,  aqnrlla  région;  de 
modu  que,  p.ir.i  ki/'itora  de  la  rtivolucion  Iranccsa,  en  1780,  pa- 
recia  qiio  la  isla  habia  llcgado  al  apngco  do  su  ricpioza. 

Los  acoiitcfiinioiitos  do  la  iiiolr('>poli  roacficjiiaron  ent/inres 
sobi'o  la  CDlouia  ainericana.  Una  sociedad  Ibriiiada  en  l'aris  bajo 
ol  titiilo  de  Amis  fies  Noirs  (Aniigos  de  los  Ncgros),  en  la  ciial 
figurabau  Mirabeau,  Hrissut,  Coudorcct,  Potion  y  ol  abato  (Iré- 
goiro,  sirvioron  do  punto  de  apoyo  a  las  reclaniaciones  de  los  liom- 
bres  do  colorciuoquiirian  aplicar  do  luogo  â  luego  los  principios 
absolutos  de  la  oniancipacion  francesa.  Adoptaudo  los  colores 
nacionalos,  Saute  Domingo  croiahaberproclamado,  como  nu(>vo 
côdigo,  la  declaracion  de  los  derechos  del  hond)i'o,  es  docir,  h 
igualdad  entre  clases  hasta  cnbSnces  bien  doslindadas, —  el  anio 
y  cl  esclavo.  Una  declai-acion  de  la  Asanibloa  fonstitnyento, 
confecha  Kde  niarzo  de  1790,  que  pouia  las  colonias  l'ucra  do 
la  loy  comun,  no  hizo  sino  agriar  los  dnimos,  sin  lograr  que  vul- 
viescn  a  la  obediencia.  Desdo  entônces,  la  isla  no  fué  sino  un 
volcan  ;  intennitencias  hubo  en  las  erupciones,  pero  el  fuego 
contiuuô  siemprc  subtcrrâneo. 

Dividiaso  entônces  la  autoridad  en  dos  liombres, —  cl  gober- 
nador  Peynier,  que  habia  succdido  â  Ducassau,  y  cl  coronel 
Maudit  ;  cl  segundo  ejcrcia  de  hecho  los  podcres,  de  que  cra  titii- 
lar  el  primcro.  El  coronel  Maudit  cra  activo,  habil,  conciliador; 
habiase  atraido  parte  de  los  negros ,  lisonjeândoles  y  aliuion- 
tândoles  con  promesas  ;  y  de  este  modo  se  adquiriô  una  popii- 
laridad  efi'mora.  Esa  popularidad  le  animô  â  disolvcr  unajunta 
de  doscicntos  trece  colonos  notables  del  pais,  que  liabiaii  for- 
mado  y  a  una  espccie  de  carta  para  Santo  Domingo,  Ejocntôse 
aquel  acto  sin  violencia,  y  los  miembros  de  la  junta,  en  lugardp 
protestar  por  medio  de  las  armas,  prefirieron  pasar  â  Francia, 
en  mimero  de  ochenta  y  cinco,  con  objeto  de  abogar  por  su 
causa  ante  la  Asamblea  constituyente. 

Miéntras  que  el  Léopard  conducia  a  esos  abogados  de  la  eman- 
cipacion  colonial,  la  revolucion  de  Ogé  interpretaba  por  medio 
de  los  lieclios  un  derecho  que  se  obstinaban  en  debatir.  Ogé  era 
un  mulato  jéven,  de  treinla  anos,  mas  frances  que  criollo  ;  edu- 


ifF^ 


j- 


Y  SU  f.OI.OMA  Î)K  SANTO  UOMINGO.  87 

cido  en  Paris,  y  hal)ioudo  sorvido  on  Aloniaiiia,  habia  conocido 
y  ircniniitado  â  los  .  ''"^s  r/dobros  de  ambos  pafses;  cra 
miombi'i»  d(^  la  suriodad  h\  los  AmiH  des  Moirs,  m  que  Lii- 
f'Myettc  y  llrogoii'(^  lo  babian  bticbo  aihuilir.  Sea  quo  Ogô  no  t'unse 
sino  f'I  ayonte  de  dicba  sociodad,  sea  ([uc  obrasc  jiorsiis  propiai 
iiispiranmies,  In  cicrto  ns  que  de  regreso  â  Sanio  Donnngo  se 
roilo/i  (b;  ninlatos  (b^scontentos,  y  logn't  reunir  bâcia  los  lados  de 
la  ll)'(in(le-/tiviè)'f,  a  qnince  léguas  did  Cap,  un  partido  de  tres- 
fionlos  disidentes;  pero  un  cuerpo  de  ejército,  enviado  en  su 
persociicion,  le  atacô  y  derrotô,  matândolc  gran  numéro  de  los 
suyos.  Refugiado  en  el  territorio  c^spanol,  viviô  en  él  errante, 
liasla  rpie  en  virtud  de  la  extradirion  fué  puesto  A  la  disposicion 
(le  l;i  justifia  franresa.  Ogé  fué  arrastrado  al  Cap  y  ((  niucrlo 
;i  pijpcs  [roue)  n  con  sus  complices  en  el  mes  de  marzo  de  1791. 
liluidiclande  babia  reemplazado  entiaices  â  Pci/nier. 

De  este  modo  tratàbase  por  todas  partes  de  coniprimir  el  mn- 
vimicnto  de  los  animes  hâcialas  innovaciones.  Paris  mismo  se 
prpstaba  ;i  csos  medios  reaccionarios,  yen  lugar  deuna  brillante 
iipnjbacion,  los  niiembros  de  la  junta  colonial  encontraron  en 
lin  informe  de  Barnave  la  compléta  desaprobacion  de  sus  actos 
y  nicdidas  de  rigor  contra  sus  personas.  Era  ese  un  triunfo,  es 
Yordad,  del  partido  consorvador;  pero  costo  caro  y  duré  poco  : 
on  la  rolonia,  provocô  el  asesinato  de  Maudit,  ejecutado  por  sus 
propiossoldados;  en  Paris,  dio  origcn  â  la  mocion  de  Grégoire, 
[lor  la  cual  los  hombres  de  color  oran  reconocidos  como  ciuda- 
d;inos  IVanceses,  con  el  mismo  titulo  y  dcrecbo  que  los  blancos. 
<i  i  Porezcan  las  colonias  àntes  que  un  principio  !  »  —  dijo  un 
inieinbro  de  la  Asamblea,  y  el  decreto  pas6. 


l'in  tr6gii'i) 
ilii  i'!>iu,uii  nul . 


l:^fll(•l/0» 
|i:ci'u  ii'in'iiuii' 

l'I     »'S|.llllll 

ili'  iiMiuvuciuii. 


Un  (lecii't» 
iciii'c'iuii^rio. 


Mi'    M^ 

m 


II. 


Doble  conjuracion  :  fndoleiJe  ambas. — Faces  rte  laguerra.  —  Invasion  fnis- 
tri'iiiea  de  los  Ini^leses.  — Toussaint  Louvirlure  :  sus  inedidas. — Expedicion 
contra  el  Cap  :  resistencia  de  Toussaint  :  capituiaoion  :  fuû  violada  por  lus 
Fruncest's  :  reaccion  :  medios  Lârbaros  :  repiesalias  :  capitulacion  cou 
Dessalines.  —  UessaVnes  fuô  iiombrado  gobernador.  —  Visperas  sicilianns. 
—  Coronacion  de  Dessalines:  trân-ico  fui  do  este.  —  Sucedi(^lc  Crisldplie. 
Pétion.  —  Coronacion  de  Cristophe:  presidencia  de  Pélion.  —  lioijer.  — 
Suicidio  de  Cristuplic.  —  Reconocimiento  de  Haiti  por  la  Francia  :  imlern- 
niziicion.  —  Juicio  sobre  Haiti,  —  Estado  moral  y  malerial  de  este  pais, 


!^^' 


'1  i .. 


UuIjIu  conjuracion; 
su  iiiilole. 


Inrendio 

y  eitemiinio 

de  las  liucivndai. 


Apénas  fuô  coiiocido  en  Santo  Doiuiiifro,  cuando  estallo  im;i 
doble  conjuracion,—  levantândose  ios  blancos  contra  la  nictrô- 
poli,  c  insurrect'ion.îndose  los  negros  contra  los  blancos.  Ter- 
rible fné  esta  scgunda  rebelion,  liast;i  (,'1  punto  de  anular  la  pri- 
mera. Obrando  los  ne^ros  con  un  acuerdo  aterrador,  el  2.'{  de 
agostode  iTOl,  se  sublevaron  â  un  mismo  tiempo  en  cuatro  6 
cinco  haciendas,  asesinaron  â  los  anios,  y  en  seguida  se  form;u'oii 
en  grupos  para  niarchar  contra  las  olras  parro(fuias  mas  inmc- 
diatas  al  Cap.  La  guerra  estnba  à  las  puertas  de  la  capital.  En 
vano  intentaron  algunos  liaceudados  defenderse  del  eiKMuiL'o 
comun,  y  de  aliarr e  contra  él.  ïodo  elcainpo  se  cubria  de  ban- 
das que  de  los  montes  acudian.  Cincuenli  y  liasta  cien  haciendas 
incendiadas  senalaban  el  paso  de  la  insurreccion.  El  Cap\cn\h\o 
por  su  poblacion,  y  se  l'ortificô  y  orgam/j')  susmilicias.  [Jurante 
un  mes,  asî  se  combatio.  Dos  mil  blancos  y  diez  mil  sublovados 
perecieron  en  ese  primer  periodo  de  liostilidades.  Ciento  ochpnta 
haciendas  de  cana,  y  novecientas  de  café,  algodon  y  afiil,  i'ueroii 
destruidas.  Nacida  en  las  parroquias  scstentrionales,  la  revui'ltJ 
invadiô  los  distritos  del  occidente,  y  muy  luego  ardiô  toda  h 
parte  francesa  de  Santo  Domingo. 


W^ 


'-L 


LA   FRA^GrA    Y    SU    COLON lA   UE   SANTO  DOMINGO.  59 

Esa  giieiTade  exterminio,  a  moniido  suspendiday  continuada, 
présenté  desdc  ontonces  divorsas  faces.  La  pi'iinera  par6  on  una 
especie  do  comproniiso  con  la  insurreccion  triuntaiitc.  Diôse  un 
nuevo  dccreto  cl  -4  de  abril  de  l'O'i,  y  très  coniisionados  llepa- 
do-ulc  Fraucia  tuvieron  instracciones  secvetiis  para  toiiiar  âlos 
nem'os  bajo  su  tutela  oficiosa.  No  era  esto  si.io  la  consecueucia 
de  los  acDiitocimientos,  —  la  revolucion  marcliaba  on  Paris,  y 
eia  inencster  que  niarcliase  en  Santo  Domingo.  En  vano  quiso 
liiihar  Galhaud,  gubemador  nucvauiente  noni])rado,  contra  el 
ppiisiimiento  y  el  mandato  de  los  coniisionados.  Su  resistencia 
110  sirvio  sino  ]iara  provocar  una  guerra  civil,  con  ayuda  de  la 
(liai  sorprendieron  los  negros  el  Cap  Francei-'  lo  incendiaron  y 
dcL'olhu'on  a  todos  los  blancos  que  no  se  habian  rcfugiadc  à 
bordo  (le  los  buqucs. 

La  scgiiiida  faz,  de  17i)3  ;i  17V)S,  abraza  las  t(3ntativas  de  inva- 
sion (^fcetiiadas  por  los  Ingleses.  En  efecto,  Santo  Domingo  les 
pareciij,  li.icia  ese  tiempo,  rica  y  f'âcil  presa;  atacâronla  por  di- 
verses puntos,  se  apoderaron  dcl  muelle  de  San  Nicolas,  y  de  Je- 
remias  y  Puerto  Principe,  en  donde  se  mantuvieron  durante 
niiuliosafios.  Pero  los  esfm^rzos  reunidos  de  los  blancos,  negro;-: 
y  imilatos.  la  iiisuficiencia  de  las  tropas  de  invasion,  las  enfer- 
mc'laflosylriiusalubridaddel  clima,  liicieron  insostenibles  aque- 
Ois  posiciones,  y  forzaron  a  evacuarlas,  Los  générales  Wliitc, 
lii'bliane,  Forbes,  Simcoe  y  INIaitlandencallaron  alternativamente 
eiuma  einpresa  en  que  los  générales  republicanos  debian  tam- 
bien  usar  en  vano  de  su  intrepidez  y  experiencia. 

Durante  la  ocupacion  inglcsa,  el  partido  de  los  negi'os  se  ha- 
bia  ronstituido.  Al  lado  de  los  jefes  priuiitivos,  .Iean-Fran(;ûis, 
Ifiassou,  Boukmant  y  Rigaud,  liabia  aparecido  un  nuevo  jefe, — 
un  iiegro  llamado  Toussaint  Louverture.  Dotado  de  intebgencia 
y  artividad  en  su  juventud,  Toussaint  babia  sido  distinguido 
entre  300  negros  por  el  intendente  de  la  liacienr  a  Noe.  Se  le 
babia  ensenado  a  leer,  escribir  y  contar.  Su  condicion  era,  pues, 
ii'lit  y  (lulco,  cnando  estallô  la  insurreccion;  no  se  conipb(;(j  en 
ellaliu'go  al  punto,  sino  que  aguard(')  que  los  acontecimicutos  se 
mibiesen  discfiado  de  un  modo  claro.  Hecho  eutouces  teiiiente 


^t 

7^ 

m 

m 

il 

Niicva  fai 


S''guiiii;<  f»7. 

(in  b  |;ii«rin, 

il(  1793  à  1-38. 


lie  li>9   Iiigli'ni's. 


l'nrtiilo  c;i|iit:inea>la 

(lor  Tiu.s-)AIMT 

l.orv.-.r.Ti  lu:. 


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60 


LA  FRANCIA 


Este  fil  A 

alliMniiliviiiiiurilo 

nnlisia 

y  i'i:|iiililicano. 


Oljaa  iiuHlidai 
niiyus. 


Biassou,  y  àcspues  gênerai  en  jcfe  de  los  negros,  adquirié  t;il  as- 
cendiente  sobre  ellos,  que  el  gobierno  frances  creyô  debia 
atraérselo,  confirmândole  su  grado.  Alternativamenti  rcalistay 
republicano,  Toussaint  fué  ante  todo  jefe  amigo  y  padre  de  los 
negros;  pensando  en  ellos,  con  preferencia, en  todaslas  estipu- 
laciones  y  tratados.  Entre  Toussaint  y  los  negros  no  Ucgô  a  in- 
terponers  ',  ambicion  alguna  pcrsonal  ;  y  aunque  a  niLMiudo  liizo 
Su  |,iimcr  cuijado,  obnegaciou  de  si  propio,  jamas  les  olvido.  Desde  que  cl  pais 
quedô  libre  con  la  evacuacion  de  los  Ingleses,  su  primer  ciii- 
dado  lue  hacer  reconocer  y  proclaniar  la  indepcndencia  de  los 
honibres  de  color.  Dirigiô  despues  â  la  poblacion  bâcla  il 
cultivo  de  las  tierras:  no  conservô  sino  parte  dcl  ejército,  que 
sometio  a  la  disciplina  y  al  manejo  dt  la  armas.  Uicto  y  rea- 
lizo  varias  otras  medidas  de  fomento  ,  y  colocô  la  prii.un 
piedra  de  un  edificio  elevado  à  la  independencia  del  pais, 
Conocido  y  respetado  en  toda  la  isla,  recorriô  tambicn,  riiiiio 
triunfador,  la  parle  espafiola-  cedida  â  la  Francia  por  el  tralailo 
de  1798. 

La  colonia  iba  à  renacer  colonia  de  negros,  bajo  el  pntronato 
frances.,  cuando  el  primer  consul  Bonaparte  creyô  de  su  delnr 
alcanzar,  por  medio  de  las  armas,  una  soberania  ménos  nomiiia! 
y  raénos  precaria.  Libre  ya  el  mar,  a  consecuencia  del  tratailu 
de  Amiens,  zarpô  de  Brest  para  Santo  Domingo  ima  escuadn 
de  2r),000  honibres  bajo  las  ordenes  del  gênerai  Leclerc.  Esi 
armamento  se  présente,  el  2  de  febrcro  de  1802,  delante  deb 
ciudad  del  Gap,  en  donde  mandaba  el  gênerai  negro  Honri 
Gristophe  :  intimusele  â  este  se  rindiesc ,  lo  rehusô  ;  pero  uua 
vez  atacado,  evacuô  la  ciudad,  despues  de  baberla  iucoiuliatlu, 
Respecto  a  Toussaint,  otros  fucrou  los  medios  que  se  tcntaron, 
—  el  sentimiento  y  la  persuasion  ;  pero  ni  las  lâgrimas  de  sus 
hijus,  ni  los  para  él  honrosos  cunceptos  de  una  carta  auto- 
grafa  de  Bonaparte ,  haciéndole  responsable ,  ante  Dios  y  les 
hombres ,  de  la  conducta  de  sus  negros ,  lo  decidieron  a  firnii'' 
siquiera  una  neutralidad  complaciente. 
Toussaint  viô  que  en  la  bandera  del  ejército  invasor  estabi 


Kx|icMlicl(>n  fiancssa 

ciiiilra  cl  (îap  : 

flv;i(Mn(iiiii 

é  incHiiilin 

liu  esia  ciiidid 

por  CiliSTOPlIE. 


Mucliuh  ii>rrii.  Iiiusos 

t'illilll'.lllos 

â  Toussaint. 


Preparôso 
cslc  ft  reiistir. 


escrito   este  lema   Esdavitud  de  los  negros,  y ,   sih  v 


acilar, 


\    '  i 


El  n'.tt 

expediribiiii'ioopcli, 

6  hi  tli{iloiiiui'ia. 


Capilu'siciun. 

Fué  viiilailn 
por  los  l'i'unccbcs. 


Ti'cniendii  rcirrior  , 


Y   SI'   f.OLOMA  DE  SANTO  DOMINGO,  (M 

se  apercihiô  al  combate.  Diô  sus  instrucciones  à  les  générales 
Cristophe,  Dessalines  y  Laplume;  sus  tropas,  adniirablemente 
ûrganizadasparaunaguerra  de  emboscadas,  ponian  en  laùltima 
extremidad  a  la  intrepidez  y  actividad  francesas.  El  solo  sitio 
(le  la  Crête  à  Pierrot  ocupô  casi  todo  el  ejército.  Viendo  que 
naila  se  consiguiria  por  las  armas,  Leclerc  apelô  â  la  diplomacia, 
torps  al  principio,  pero  despues  mejor  dirigida  y  mas  feliz.  Pro- 
luotiase  âlosnegros  unalibertad  y  unaigualdad  sin  condiciones, 
ysus  geiieralos  fueron  admilidos  â  capitulacion,  conservândoseles 
honores  y  grados.  Cristophe,  Dessalines  y  Toussaint  transigie- 
ronasî  a  su  turno.  La  paz  fué  firmada;  pero  desde  el  siguiente 
(lia,  Toussaint  habia  sido  sustraido  de  su  retire,  puesto  en  un 
iiavio  y  conducido  à  Frauda,  donde  pereciô,  en  1803,  en  los 
calabozos  del  fuerte  de  Joux. 

Este  odioso  acto  de  niala  fe  bablô  elocucntemente  â  los  gé- 
nérales capitulados,  quienes  abrieronde  nuevo  lus  hostilidades. 
Leclerc  no  pudo  contrastarlos,  pues  su  ejército  se  debilitaba  de 
(lia  en  (lia,  cou  los  calores  y  los  grandes  estragos  de  la  iiebre 
aniarilla.  La  conquista  de  la  isla  era  imposible.  Pretendiuse 
aterrar  ;i  los  negros,  y  a  quevencerlos  no  era  hacedero;  al  efecto 
se  les  ejecutaba  en  niasa,  y  basta  se  azuzaba  contra  elles  per- 
ros  fainélicos,  —  atroz  medio  do  destruccion,  renovado  desde 
los  priiiieros  tiempos  de  la  conquista  ;  —  pero  esas  medidas  ex- 
tremas  solo  sirvieron  para  provocar  horribles  represalias.  En  fin,  Prov.,c6  i'.'pr.'!.a 
lascosas  empeoraron  â  tal  puuto,  que  fué  necesario  abandonar 
laempresa.  Lanmcrte  de  Leclerc,  un  nuevo  rompimiento  entre 
la  Fraiicia  y  la  Gran  Bretana,  algunos  atrevidos  ataques  del 
gênerai Dcssahnes^  que  sitiabalaciudad  del  Cap,  la  incertidumbre 
del  porvenir  y  la  imposibihdad  de  recibir  refuerzos,—  todo  eso 
provoco  é  hizo  uecesaria  uua  evacuacion.  llochambeau,  sucesor 
de  Lsclerc,  capitulô  con  Dessalines,  y  fué  obhgado  en  seguida 
â  entregarse  con  sus  tropas  â  la  merccd  de  los  Ingleses. 

El  30  de  noviembre  de  1803  —  dia  de  la  evacuacion  —  Santo  esip  fué  .iomi.rad( 
Domingo  perteneciô  de  nuevo  â  los  negros.  El  gênerai  Dessa-        ^"  ""'"<"•• 
lines  fué  nombrado  gobernador  gênerai  de  la  isla,  la  Cial  tomô 
sn  nombre  primitivo  de  Haitî.  Ese  hombrc,  nacido  con  senti- 


Moiln  lifii'liaro 
los  Kranccsus, 


('ii|iilii1:u'ioii 

(Ici  ji'fu 

cx;i('(lici(iiiario 

cou  l)ESS\ LIMES. 


■iiif 


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111 


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Vl<]irrni   mcitiannt 
l'N  liulli. 


(idi'onaciun 
di.'  Dkssalimks 


Su  conilui'tn 

inliiiniRiia  : 

ti&gico  fin  que  tiivo. 

Siii'oiliôle 
(;i'.l>T()l'Iu:. 


Su  luelia 
con  PÉTIO». 


(Juionac  on 
(ie  fRlSinPIIE. 

Pie-idincia 
de  l'ÉTlo.N. 


r.OVER 

sucedio  à  este. 


^^2  LA    FRANCIA 

uiientos  ménos  elevados  que  Toussaint,  sefialô  el  primer periodù 
de  su  podcr  con  una  espantosa  matanza.  En  les  primeros 
dias  de  180i,  Haitî  tuvo  sus  Visperas  siciliunas.  Todos  los  Llan- 
cos  fueron  degoUados,  sin  distincion  de  edad  ni  sexo  ;  i'scap;in- 
dose  apénas  unos  cuantos  saccrdotes  y  médicos.  Seis  nieses  duro 
tan  horrible  matanza,  cuyas  vîctimas  no  tuvieron  guarismo. 

Dessalines  l'undô  su  trono  sobre  cadâveres,  habiendo  sitlu 
roronado  el  8  de  octubre  de  180-4.  El  era  negro,  y  en  1791  ser- 
via  a  otro  negro  cuyo  nombre  tomo  y  à  quien  hizo  suiuillii 
suyo  a  su  advenimiento  al  imperio.  À  tal  extremo  llegaron  los 
hâbitos  de  inhumanidad  y  barbarie  de  Dessalines,  que  cuaiidu 
no  Imbo  ya  blancos  que  sacrificar,  se  entre gô  â  malar  ne- 
gros,  comenzando  por  sus  propios  oficiales.  l'an  horrible  coii- 
(lucta  provoco  una  conjuracion  entre  sus  tropas  ;  habiendo  sido 
asesinado  el  17  de  octubre  de  1806. 

Sucediole  Cristopbe,  rival  suyo,  quien  parecia  entônces  desa- 
probar  las  crueldades  de  Dessalines  ;  contentândose  aquol  cmi 
tl  titulo  de  jefe  del  gobierno  de  Haiti.  Su  poder,  sin  embargo, 
no  se  atîrmô  bien  sino  en  el  norte  de  la  isla.  El  comamlante  de 
Port-au-Prince,  que  era  un  mulato  llamado  Pétion,  liabil  inge- 
niero  y  oficial  muy  instruido,  rehusô  reconocer  al  dicho  suoe- 
sor,  y  formô  un  poderoso  partido  para  contrabalancear  el  suyo. 
Por  dos  anos  se  disputaron  la  supremacia  los  dos  compctidoivs, 
sin  que  se  resolviese  la  cuestion.  ïriunfaba  Cristophe  y  conser- 
vaba  siempre  la  ventaja  sobre  Pétion  ;  pero  habia  en  este  taies 
recursos  de  constancia  y  de  tâctica  que  era  necesario  comcnzar 
de  nuevo  y  â  cada  paso  la  lucha.  En  fin,  cansados  de  giiem. 
nmbos  jefes  haitianos  depusieron  las  armas.  Mucho  sufria  el 
pais  con  tan  sangrientas  discordias,  pero  se  olvidaron  las  aiiiii- 
ciones  personales  para  pensar  en  él.  Cristophe  se  corono  rey, 
bajo  el  nombre  de  Henril";  Pétion  se  hizo  nombrar  présidente. 
y  ambos  soberanos  rivahzaron  desde  entônces  en  esfuerzos  para 
hacer  llorecer  sus  respectives  remo  y  repùblica.  Desde  1811  liasta 
1818,  guardâronse  asi  las  exterioridades  de  la  buena  inteligen- 
cia;  pero  habiendo  muerto  Pétion,  y  sucedîdole  Boyer,  creyo 
Cristophe  llegadala  hora  de  realizar  sus  usurpaciones.La  jîuorra 


Y  SU  COLONU  DE  SANTO  DOMINGO.  63 

(omonzô  (le  iiupao  en  d  ciiiirtcl  do  la  Grande-Anse  ^  y  fué 
tavurable  a  Hoycir.  Prudpute,  persevcranto  y  liâbil,  elnuevoprc- 
sidi'iile  acabu  de  ganarse,  pur  mcdio  de  sus  accioiies,  â  les 
(|iio  sus  armas  no  liabian  sometido,  Cristoplie,  pur  el  contra- 
liij,  cada  dia  masinjusto  y  cruel,  disgustô  â  los  suyos,  y  auu 
>('  concito  la  niala  voluntad  de  su  ojército.  Estallô  contra  él 
iiii;i  tuujuracion  militar,  en  la  primera  quincenade  octubro  de 
18''20.  y  se  liabria  desenlazado  con  el  asosinato  de  Cristophe,  si 
isti^  110  liubicra  prcferido  quitarsc  la  vida.  El  !2()  de  octubre, 
l;i  parte  i'rancesa  de  llaitî  no  formaba  sino  una  sola  rejuiLlica, 
haju  la  prt'sidencia  dcl  prudente  lioyer.  En  1822  se  ajjoderô  de 
la  parle  espanola,  con  un  golpe  de  mano.  De  esa  manera,  toda 
la  i»la  110  l'ormo  desde  entonces  sino  un  solo  Estado,  en  manos 
(lu  iiu  iiiismo  jefe. 

(^iiaudo  la  indepeiidemia  de  la  isla  liubo  sido  un  hecho  con- 
<iimad(),  el  gobicrno  frances  no  se  desdenô  y  a  de  tratar  con 
l!it\  iT.  Miiclio  tiempo  hacia  ciue  los  Borbones  liabian  tratado  de 
ubtuiicr  el  rcconocimiento,  al  inénos  nominal,  de  una  suprema- 
(ia  iiu'tropolitana,  para  lo  cual  se  liabian  dirigido  alteriiativa- 
iiii'iitc  â  l'élion,  â  Cristoplie,  y  mas  tarde  â  Boyer.  Los  très  se 
liabian  iicgado  â  ese  reconocimiento,  exigicado  que  su  punto  de 
partida  l'iiese  el  del  nucvo  Estado.  El  gabinete  de  las  Tullerias 
resistia,  queriendo,  por  via  de  satisi'accion,  scie  reconociese  en 
t'i  tratado  una  soberania  exterior  sobre  Haiti.  Mr.  Esmangart 
iisô  de  su  elocucncia  diiilomâtica  para  explicar  â  los  enviados 
baitiauos  que  esa  concesion  no  ténia  valor  real,  y  no  implicaba 
iiiiigtiiia  réserva  séria.  El  asunto  tuvo  mal  éxito  esa  vez;  pero 
si^  eiiiprendiô  con  inayor  éxito,  en  julio  de  1825,  por  la  iuterpo- 
sicioii  del  baron  iMackan.  La  Francia  recoiiocio  la  independencia 
dt'Haitiiiiediante  unaindemnizacion  de  loO,000,0()0  de  francos, 
pagadcra  en  cinco  plazos  iguales,  de  los  cualcs  el  primcro  debia 
veiicerse  el  31  de  diciembre  de  1825.  Como  es  sabido,  estas 
condicioiies  tan  onerosas  para  la  repidjlica  de  Haiti  no  lian  sido 
l'elii-'iosaniente  cumplidas.  Ciento  cincuenta  millones,  fuera  de 
las  cargas  ordinarias,  cran  una  deuda  tan  pesada,  que  al  firmar 
''1  tratado,  era  de  creerse  y  esperarse  este  resultado. 


r.oniciiïo 
uiii'viiniciiln 

lu     glltMT» 


Snji'idiii 

lie  Cr.isToi'iit:. 


Uiiidiiil 
dsl  ettiiilo  liyiiiiino. 


Itecoiiorliiiii'iilo 
por  lii  Fruiiiin 


Mi'(I.:ii!li> 

unn    inilt  uini/acion 

de  lîio.coo  nou 

de  fiuiu'us. 


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suLro  Ilaili. 


Ealado   morul 
(le  este  pali' 


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Sus  inlerpscs 


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64  LA  FRANCIA  Y  SU  COLONIA  DE  SANTO  DOMINGO. 

La  Repûblica  de  Haiti  ha  sido  juzgada  de  modes  niiiy  diverses 
y  aun  opuestos,  prestândose  hasta  los  guarismos  y  la  estadis- 
tica  a  cubrir  las  mentiras  de  partido.  La  verdad  estd  entre  todas 
esas  opiniones,  que  en  su  mayor  parte  son  por  cierto  interesadas. 

La  isla  no  es  rica  hasta  ahora,  ni  puede  serlo.  Un  pais  no 
sufre  una  guerra  de  exterminio ,  ni  trastorna  su  pacto  social, 
sin  que  su  vida  deje  de  comprometerse  muclio  tienipo  ;  un  pais 
no  cambia  de  amos  sin  que  se  conmueva  profundamente.  Honi- 
bres  nacidos  esclaves,  6  medelados  para  la  esclavitud,  se  des- 
pertaron  libres  un  dia.  En  profunda  cahna,  miraron  en  su 
derredor,  y  se  encontraron  con  propiedades  sin  amos,  con 
campes,  casas,  génères  de  teda  clase,  sacos  de  oro  y  de  plata. 
Dijeron  para  si  :  «  Estas  riquezas  jamas  se  agotaràn.  i  Hay, 
entonces,  necesidad  de  trabajar?  Trabajar  es  el  estado  del 
esclave  ;  ya  no  semés  esclaves.  » 

Por  otra  parte,  la  guerra  ténia  ocupades  tedos  esos  brazos,  y 
miéntras  que  la  tierra  no  fuese  definitivamente  cenquistada, 
elles  no  querian  moverla,  por  temor  de  sembrar  para  otros. 
Las  ideas  de  orden,  de  propiedad,  de  censtancia  en  el  trabajn, 
de  perfeccion  agricela,  etc.,  ne  podian,  pues,  infdtrarse  siuo 
poce  à  poco  en  poblaciones  perezosas  por  naturaleza.  Ademas. 
aunque  duenes  de  si  prepies,  los  Haitianos  permanecieroii  pur 
muche  tiempe  del  bande  de  las  nacienes  eurepeas.  Elcemercio— 
ese  resultade  de  la  agricultura  —  estaba  por  reliacerse  en  sus 
puertos.  El  gebierno  pacifiée  de  Boyer,  sus  elevados  talentus, 
justicia  y  dulzura,  hancica  trizado  y  a  algunas  de  esas  heridas  ;  las 
demas  desaparecerân  con  el  tiempe.  Haiti  alcanza  hey  toJavia 
una  época  transitoria  y  cenfusa  ;  no  se  juzgarâ  sine  mas  tarde, 
de  un  mode  imparcial,  de  lo  que  le  baya  proporcionade  la  con- 
quista  de  su  independencia  (i). 

(1)  Véanse  las  si^uientes  obras  : 

Voyage  dans  les  deux  Amériques ,  par  d'Orbigny.  —  Moreau  de  Saint- 
MÉRY,  Description  de  Saint-Domingue.  —  Mémoires  de  M.  de  la  Lmene, 
1790.  —  ïUMoire  de  la  révolution  de  Saint-Domingue,  par  M.  Dalmas. - 
Histoire  de  la  révolution  de  Saint-Domingue,  par  le  général  Lacroix. 


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PORTUGAL  Y  SUS  POSESIONES  EN  AMERICA. 


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Causa  (le  la  independencia  del  Brasil,  —  El  rey  don  Juan  VI.  —  Regen- 
ciiï  de  don  Pedro.  —  Sublevacion  é  independencia  del  Brasil.  —  Don 
Pedro  emperador.  —  Asamblca  conslituyente.  —  Patriotas  :  guerra  contra 
los  Portiigueses.  —  Ministerio  de  don  Pedro  I".  —  Los  Aridradas.  — 
Caida  del  ministerio  :  su  ascendienle  :  resultados  de  su  caida.  —  Disolu- 
cion  de  la  asainblea.  —  Constilucion  del  Brasil  :  su  jura.  —  Prosecucioii 
de  la  guerra  con  el  Portugal  :  el  comercio  de  Lisboa  en  su  favor.  —  Me- 
diacion  britânica.  —  El  Portugal  reconoce  la  independencia  del  Brasil. 
—  l'aga  el  Brasil  un  millon  de  libras.  —  Guerra  extranjera.  —  El  rey 
don  Juan  se  apoderade  Montevideo.  —  Incorporacion  delà  provincia  Cis- 
pialina  al  Portugal.  —  Buenos  Aires  en  favor  de  lu  Banda  Oriental.  — 
Comprometiô  don  Pedro  al  pais  en  una  guerra.  —  Una  convencion.  — 
Rcconocimiento  del  Estado  Oriental.  —  Guerra  ie  Montevideo.  —  Don 
Pedro  no  cumpliô  su  mision.  —  Reflexiones  aplicables  al  Brasil 

En  la  época  en  que  todas  las  colonias  espaîiolas  de  la  Anié-  causa  qu.-  n-i 
rica  central  y  méridional  acababan  de  roniper  los  lazos  que  las  '"  "J|,'|''|'j'"'|j| 
unian  â  la  inetropoli,  el  Brasil  no  podia  quedar  somotido  al 
yiigo  colonial.  La  presencia  en  Rio  J.i;iéiro  del  rey  don  Juan  VI  y 
de  su  laniilia,  â  cpiienes  la  invasioi  del  Portugal  por  los  Fran- 
ceses  habia  forzado  en  4807  â  salir  de  Lisboa,  coniprimié  el 
movimionto  dînante  muchos  anos;  pero  en  1821  sono  la  hora 
en  que  al  viejo  rey  li"  fué  preciso  clegir  entre  sus  dos  coronas. 
Lisboa,  Oporto  y  las  principales  ciudades  del  Portugal  se  habian 
sublevado.  Para  hacer  rostro  â  una  revolucion  inniinente  y 
protéger  los  dereclios  hereditarios  de  la  casa  de  liraganza,  era 
(le  absoluta  necesidad  que  el  jefe  de  la  dinastia  volviese  nue- 
VII.  5 


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eiiipirailor 

A»;unl'li'ii 
iiiiisliluyeiit'! 

Tifi 

(le  los  piimeiis 

|.aU'lolas. 


(IG  pomuf.Ai- 

vnmonto,  â  Lisbo.i.  Inmiiipnto  cm ,  ;'i  li  verdad ,  el  polifçro  en 
abaudonar  al  Urasil ,  ou  (loiidc  se  dojabaii  oir  las  atiionazas 
de  la  iiKU'itendoiicia  ;  pero  cl  roy  Juan  couipvondia  que  cra 
proriso  no  avouturarsf  â  pcnlcrlo  todo  de  uua  vez ,  y  partiô 
para  Enropa,  dejaudu  â  su  bijo  don  l'edro  el  yobieruo  del  Brasil 
oon  el  tîtido  de  régente. 

Pero  el  Brasil  no  (piiso  expouersc  à  cacr  nuevauieule  baju 
cl  odioso  réffiuien  de  la  suprcmaei'a  uictropolitana,  y  se  levaulo 
cûuio  un  solo  liouibre  para  coïKpiistar  su  iudepcudencia  y  scpa- 
rarse  para  siempre  de  la  niadre  patria.  En  tan  dccisivas  cir- 
sii  inJe|ieiiH..nc  a  •.  ouustaneias,  don  Pcdm  tonio  resucltanicnte  su  partido.  El  7 
de  selienibre  de  1821  aclanio  solcmncnicnte  la  in(lci)endciici;i 
del  Brasil,  y  cl  Brasil  le  aclanio  a  su  turno  enipcrador  suyo. 
(nniediataniente  fué  ronvocada  une  asandjlea  coustituyenle 
para  dar  una  constiturion  al  nuevo  inipcrio. 

Entre  los  bonibrcs  (pic  toinaron  la  parte  principal  en  ose 
movimiento,  es  necesario  colocar  en  primera  liiica  ;i  los  très 
lieriiKuios  Andrada,  José  Bonil'acio,  Martini  y  Antonio  Gârlos. 
Todos  très  babian  figurado,  coiiio  représentantes  del  Brasil,  cii 
el  seno  de  la  asamblea  constituyente  reunida  en  Lisboa  poi' 
consecueiicia  de  los  acontecimientos  de  1820.  La  energia  cou 
que  babian  defendido  los  dereclios  de  su  patria  en  esa  asamblea. 
en  que  el  iuteres  metropt)btano  era  enteranientc  poderoso,  les 
liabia  conquistado  en  el  Brasil  una  inmensa  popularidad. 

De  vuelta  al  suelo  natal,  y  persuadidos  de  cpie  en  lo  sucesivo 
solo  una  si^paracion  violenta  podia  asegurar  elporvenir  del  Bra- 
sil, biciéronse  apostoles  de  la  independencia,  y  dieron  princii)io 
âunaguerra  encarnizada  contra  el  partido  portugues.  La  viva 
adbesion  del  régente  don  Pedro  diô  un  Jefe  y  las  mas  seguras 
garantîas  de  buen  éxito  al  movimiento  provocado  por  los  Andra- 
das.  Proclamado  einperaelor  don  Pedro  P,  eligiô  para  ministros 
suyos  a  dos  de  los  bermanos,  José  Bonifacio  y  Martini.  Toila 
la  accion  pobtica  se  concentro  en  sus  manos  y  en  las  d(,'l  tercer 
bermano  —  Antonio  Carlos  —  asociado  â  su  influencia. 

Los  Andradas,  cuyo  nombre  permanece  iiivariablemente  unido 
al  heclio  glorioso  de  la  emancipacion  brasilena,  no  existen  va,  y 


GuAri'u 

que  ilcrhiraru 
al  partiilo 
Iiortugiii'>. 


Minisicrio 
de  Dun  l'eilrn  ! 


Jiiiciii 
BoLielos  Aiiili'uda!* 


0  on 
lazas 
e  cra 
Y.wWô 
LJrasil 


en  ese 
los  très 

Gârlos. 
rasil,  l'u 
iboa  \tov 
;vj:;ia  cou 


Y  SUS  rOSESIONES   KN   AMERICA.  67 

pupdc  hablarstî  do  esos  pcrsunajcs  sin  tenKir  de  dcjarse  engaîiar 
por  las  pasiones  que  liiibian  exoitado  va\  dorredor  suyo. 

Tddos  très  cran  gonios  siiperiores,  dominados  del  sentiniiento 
pati'iûtico  mas  vivo,  Kuficientomente  instriiidos.  nutruidos  sobre 
todo  con  esas  peliprosas  tcorîas  de  gobierno  que  la  revolucion 
t'ranccsa  baJ)ia  puesto  en  boga,  y  que  hanlieclio  tantas  vîctinias 
entre  los  pueblos  destitnidos  de  sentido  prâctico.  Conio  todos 
aqiit'Uos  à  qnienos  el  favor  popular  enibriaga,  eran  inilexibles, 
ahsolntos,  y  su  excesiva  vanidad  no  toleraba  eontradiccion  al- 
giuia,  sin  importarse  de  donde  proviniese. 

Con  taies  disposiciones,  los  Andradas  no  podian  Uevarsc  bien 
|)(tr  nmclio  tiempo  con  cl  eniperador  don  Pedro  l"  ;  indif(;rente 
en  cuanto  A  detalles,  cuyo  cuidado  uDandonaba  volnntarianiente 
;'i  sus  ministros,  ose  principe  ténia  la  iniciativa  y  el  instinto  de 
las  grandes  cosas,  y  no  queria  aniijarse.  Asî,  rompiose  luego 
la  buena  inteligencia,  y  el  eniperador  probô  a  sus  ministros, 
cun  el  heclio  de  despedirlos,  que  podia  pasarse  sin  ellos. 

Pero  los  très  hermanos  figuraban  todavîa  en  cl  seno  de  la 
asamblea  qne  don  Pedro  habia  reuiiido  para  dar  nna  constitu- 
ridu  al  impcrio  :  sus  talentos  y  popularidad  aseguraban  sn  pre- 
ponderancia  en  osa  asamblea;  y  su  ambicion  contrariada  los 
cunvertia  en  jel'es  natm'ales  de  una  formidable  oposicion.  Tal  fué, 
en  efecto,  cl  papel  que  tomaron  al  abandonar  cl  poder.  Desde 
cntônces,  cl  eniperador  y  la  constituyente  ya  no  stî  cutendieron, 
y  todo  el  esfuerzo  de  los  Andradas  se  contrajo  d  niantener  la 
agitacion  en  el  pais  y  en  la  cdniara,  ya  excitando  mas  y  mas 
los  odios  nacionales  contra  los  Portugueses,  ya  haciendo  sancio- 
nar  por  la  asamblea  todo  lo  que  el  arsenal  de  las  constituciones 
pasadas  les  ofrecia  de  mas  exorbitante  y  de  mas  impracticable 
on  punto  a  teorias  ultra-democraticas. 

En  taies  circunstancias,  que  cuadraban  a  su  caracter  resuelto, 
lion  Pedro  I"  tomô  al  punto  su  partido.  Un  dia  liizo  rodcar  de 
tropas  el  local  de  la  asamblea  constituyente,  sellar  sus  puertas, 
y  al  niismo  tiempo  un  decreto  impérial  anunciô  al  pueblo  bra- 
sileno  que  esa  asamblea  cstaba  disuelta,  y  que  iba  à  ser  convocada 
'Jti-a  que  debiera  deliberar  sobre  un  pi'oyecto  que  presentaria  cl 


lie  Ni  (mIiI.i 
M  iniiiiflrriii. 


Su  ï^c  en  lit'iito 

ul  ;ili  imliiniii' 


(le  hi  ciiila 
li'l  iiiiuinli'riu, 


l)i;ulii('ion 
(le  la  u>aiiil>li^ 


l'i'iinii'iii 
de  lunvui'ai'  olra. 


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iIpI  Iti.i.-il. 


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Cljn  l'I  l'cillUr»!. 


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lie  I.UIiua 

l's  lavdiable 


Mi'ilhiciiiii 

meii'siiila 

lie  lu  lii);hit>'i  i.'i. 


68  ponriGAL 

ciniieradoi',  y  ({nc  il;iri;i  iilaslilx'i'tiidt'S  ddi  uacioii  mas  si'giir.is 

y  mejoies  garantes. 

(iiinnlijsc  bien  ri  cinpcrador  df  rcalizar  su  promosa,  rnlo  to- 
caiitu  â  la  l'oiiiiiuii  de  otra  asaiiddca;  v\\n  lo  cual  iKi  liahria  liurlio 
nias  ((iiu  l'L'iiovar  la  agifariou  paHaiiuMilaria,  si'iiiii'o  de  iio  dar 
[iiiiilo  â  uada.  IN-ro  ayiidado  eu  su  ultra  \\nv  miuistros  iQtdi- 
^('iilt's  y  liunmdus,  diô  al  Hi-asil  lu  ([iit'  l'I  llaiiialia  cou  toda  la  cx- 
prcsiou  do  sus  votos,  uua  couslitiiciitu  sabia  y  libi-i'ai,  y  cou  la 
cual  S(!  },'(dji('i'ua  «d  JU'asil  todavia.  Suuiotida  â  la  sauciuu  ua- 
ciuual  y  uuâuiiucuioutt',  admit ida  pur  las  municipalidadcs,  (pic 
cou  iuslaucias  pidierou  al  cmpcradui-  la  pusi(!So  eu  cjccuciou 
lut'p:u  al  puulo,  osa  cuustiluciou  lu»!  pi'ouudgada  como  li'y 
suprema  dcl  Urasil.  Kl  dia  H't  dv  uiarzo  di^  I82i,  cl  cuipurador 
jurû  solcumcmcuto  obscrvarla,  —  jurauieuto  ([uo  tambieu  pcus- 
(arou  (odos  los  l'uuciuuai'ios  dcl  iuiprrio. 

Al  ])aso  que  se  l'calizabau  laies  sucesos  on  ol  iulorior,  las  lios- 
lilidades  coutiuuabau  siouipi'e  cou  cl  Toi-tugal;  y  bien  (pie  la 
corte  de  Lisboa  uo  tuviose  niuguiia  i)rol)abilidad  de  i-eciiperar 
su  domiuaciou  sobre  su  autigua  c(duuia,  la  giierra  ténia  el  grave 
iucouveniente  de  mauteuer  eu  estado  de  desôrdeu  alguuas  pi-u- 
vincias  eu  (pie  el  parlido  de  la  iuetr(.')p(di  coulaba  cou  sus  mas 
numerosos  adictos.  Siii  embargo,  qui  nccosario  terminar  :  los  Tui'- 
tugueses  habiau  sido  batidos  eu  la  [troviuciade  Babia,  y  ocbadus 
d(diuij)erio;  \n)V  otra  parte,  una  IVagata  brasibîfia  iuterceptaba 
ol  desembocadei'o  del  Tajo,  y  â  la  iiulicia  de  babor  liecbu  algu- 
uas  presas,  elcomerciodeLisbuababia  levauladu  la  voz,  jjidieudo 
cou  iustaucias  se  aceptaseu  los  lieclios  cousumados,  y  (pie  â 
t'altade  uua  domiuaciou  para  sieuiprc  p(!rdida,  al  méuos  se  de- 
volvieseii  al  l*oi'tugal  sus  i)rovecbosas  rebiciones  cou  cl  IJrasil. 

Sitnupre  dispuesta  d  emplearse  en  los  asuutos  en  que  sus  iii- 
tereses  couierciales  y  su  intlucncia  tieueii  ilgo  que  garnir,  la  lu- 
glaterra  intervino  p;ira  recouciliar  los  dos  partidos.  (Jiimimodo 
en  Tortugal,  el  gabiuete  de  Londres  determino  l'àcilmente  alrey 
Juan  VI  a  entrar  en  negociaciou  cou  el  iiuovo  impei'io,  y  para 
mostrar  iiiejor  su  ascendiente  en  este  asuiito,  hizo  nombrar 
como  plenipotenciaro  de  la  corte  lie  Lisboa  a  un  diplomâtico  in- 


-p--Trr— T 


Y   SIS    POSESIONKS   I:N   AMfiniCA. 


r,9 


il"  lil.nis 
:i  I  I  \u^\  II'  l'ill. 


ri  ri'v  DiHi  l'i'ilro 

rii  iiri:i  giiiMin 

l'XlKinji'i'.i, 


l.'|ps, —  sir  Charles  Stnart, —  cmMi-fradi»  de  disciitir  y  ostalilcccr 

las  Itascs  (le  un  tratadu  do  paz.  Kl  P(ii1ii;:al  n'cnnocii'»  la  iiidf-     it,, .nm m.. 

IM'iid.'iicia  d.'l  Hrasil,  iM.r  iiicdio  dr  dirlio  tvata.lo,  (■."Irj.rad..  .d   'i'''' ;'''';;i -';''-' 
->!>  de  a^.'ostn  d(.'  IK-2"),  bajo  la  iiiediacmii  de  la  lii^xlalcna.  l'cro     lui  uir.,ii,.^i.i. 
(dii  1111  iit'^M.iriadoi'  ini;l(>s  no  dcltia  oLfencrse  ^;i'aliiitani<'nlt'  cse 
recnnociniii'nlo;  y  por  nimlid  de  un  artiViilo  siîparado.  m  ([ne 
(jucdaron  inipnisas  las  ^ran-as  del  Inon,  til  IJrasil  liivo  qiu'  nldi-   i-,,^;,,  ,i,.  .,,1  mmIn.m 
(.Mrst'ii  pagar  al  I'(ii'tii;,Ml  la  snnia  de  un  uiillou  de  liliras  ostcr- 
liiias,  para  cl  roonibolso  do  un  (^npn'stito  quo  td  gobicriio  de  Lis- 
lioa  liahia  ('(incliiidi»  t'u  Lûndros  on  IH2.']. 

Una  doolaracion  do,  roconociniionto.  (pio  da!)a  al  liochola  san- 
rioii  (loi  doroclio,  y  que  pirauliznba  ol  porvonir  dol  uuovo  ini- 
porid,  ati'ibuy('ndulo,  aun  ;i  los  oj(js  do  los  ]>ul)li('islas  mascinis- 
f[iiill(tsos,  ol  ploni)  ojoi'rifio  do  su  snborania,  no  podia  pajxarst!  do- 
niasiado  caro,  y  ol  tratadu  do  IK^riora  on  suina  un  t'ansto  aoonto- 
diiiiontd.  l'oro  ol  t^iuporador  don  Podnt  1"  gusiaba  do  avonturas, 
y  on  liij:av  do  oruparso  on  coiuplctar  la  itacificarion  dtd  pais,  on 
tpio  L'oriiiiuaban  todavi'a  niiicbas  somillns  do  agitaoion  y  do  dis- 
(urdia,  tiivo  ol  capricho  d(!  lanzarso  on  una  guorra  oxtranjora. 

El  rey  (bju.liian  V[,arjiuyoudo  oon  un  dorotdio  bastaut(î  oqui- 
voro  (|ue  liabria  obtonlibi  th'  su  inujtn',  liija  (bd  roy  Carlos  [Vde 
F.sitana,  liabia  tontadopor  j)riinora  voz,  on  I8I'2,  touiar  puscsion 
do  Montovidoo  ;  sus  tropas  liabian  iuvadido  la  IJanda  Oriontal, 
pci'o  la  Inglatorra  intor\ino,  y  â  consocnoncia  do  un  arniisticio 
iliiiiitado  concluido  bajo  los  auspicios  de  lord  Stranf,^t'ord,  la  di- 
Nision  portu^'ucsa  pasé  do  nuevo  la  frontera. 

En  ISK),  ostaban  los  Inulosos  sin  duda  ocupados  on  otra parte, 
y  lateiitativa  se  ronovu  ron  nias  é.xito;  .Nbjnf(!vi<b'o  rayo  de  nue- 
vo en  nianos  del  roy  don  Juan,  y  la  doiuinaeion  portuguesa  se 
cstablecjû  en  lodo  id  Estado  Oriental.  Esa  oeupacion  rocibio  tam- 
l)ien  una  aparento  eonsagraeion  légal,  porqu(3  td  19  de  julio  de 
lH-21,  el  cabildo  de  Montevideo  (i)  decreto  la  ineorporacion  de  la 


Ti'ii':itii;i 

ml'  lli'lrlci.,» 

(Il  I   l'I'V   JlKlII    V  I . 


Se  iimIku. 


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(1)  El  cabihlo  cra  una  espccie  de  câmara  municipal,  cuya  aiitoridad  no  se 
pjereia  sino  en  la  ciiulad.  Asi,  cl  acto  de  que  aqui  se  liabla  fué  atacado  en 
lo  ulterior,  pur  cl  vicio  du  iio  cmaiiar  de  los  représentantes  de  la  nucion. 


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PORTKiAI. 


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ul   Thm^'uI. 
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ili'  U 
t'uiiilai'iienttl. 


l»i'oTiiirin  al  l'ortupil,  hajo  el  noniliro  de  provinci.i  Cisplatinii. 
(îiiando  ('\  Urasil  sn  Imlxi  dcclaiMdn  iiidcpcndit'riti',  o\  tcrriturio 
oriontal  piTiiinnctiu  sifiido  pailc  inlc^rantc  dtd  micvo  iiiiprrio. 
IN'i'o  lialiiansfi  dcspcrtado  poco  â  poro  »mi  Montovidco  las  au- 
ririiiiioi  Ai.M  liguas  aiitipatias  (pic,  on  ludos  los  piintos  dtd  gloho,  liait  divi- 
uido  sit'iiiprc,  a  los  F'.spanoli's  y  los  rorlugin^ses.  Alpiiias  ])rotos- 
tas  secrotas  se  esijarcicrou  contra  (d  voto  arrancado  al  calùldn 
de  Montevideo,  en  18''2I,  por  la  prosion  de  la  aiituridad  porlu- 
giicsa.  El  gobierno  do  Uiicnos  Aires,  como  ccntro  del  autigiio 
vm'inatops[)af\ol,  se  apcrson(')  en  favor  do  Montevidoo,  y  pidi() 
al  Urasil,  por  niedio  do  notas  anionazadoras,  la  rostitucion  di^  la 
Uanda  Oriental,  como  cpio  t'orniaba  parte  intepranto  de  las  Pro- 
vincias  Unidas  del  Rio  do  la  IMata.  Kl  gabinete  do  lUo  reclia;/) 
esta  pretension;  peroun  pnîiado  do  eniigrados  orientales  (en  nu- 
méro do  treiutay  tros)dosembarc6  mny  Inego  en  la  provincia, 
(îxcitandod  sus  conciudadanos  A  sublevarse.  Las  tropas  brasile- 
ftas,  debilitadas  por  la  dosercion  d(î  casi  todos  los  Cispbitinos,  tu- 
vicron  que  abandonar  el  campo  à  los  insurgentos,  y  se  retiraron 
<i  las  plazas  fuertes  do  Monto\idoo  y  la  Colonia.  Instalose  un  go- 
bierno  provisional,  que  proclamô  inmediatamento  la  indeix'u- 
dencia  do  la  Handa  Oriental. 

Tonian  lugar  estos  acontecimientos  on  182.%,  â  la  sazon  en  que 
el  emporador  don  Pedro  I"  celebraba  la  paz  con  el  Portugal.  No 
siempro  os  fâcil  juzgar  imi)arcialnionto  los  hecbos  pob'ticos  dis- 
tantes, y  se  corro  el  pebgro  de  desembarazarse  de  las  pasiones 
del  momento,  con  las  cnalos  debon  siempro  contar,  mas  6  nié- 
nos,  los  gobiernos.  Parccc,  sin  embargo,  que  despues  de  l;i  ex- 
plosion do  aquellos  sentimientos  de  nacionalidad  que  acaba- 
ban  de  estallar  en  la  Banda  Oriental  con  tan  irrésistible  fuerza, 
habia  Uegado  para  oi  Brasil  el  caso  do  aceptar  los  hechos  consu- 
mados,  y  de  hacer  respecto  â  esa  provincia,  tan  impaciente  eu 
cuanto  al  vinculo  que  la  estrechaba  al  imperio,  precisamente 
lo  que  el  Portugal  acababa  de  bacer  para  con  el  Brasil  mismo. 
No  fué  tal,  por  desgracia,  el  parecer  dol  emporador  don  Pedro  1"  ; 
mostr.îbase  inflexible  anto  los  obstâculos  que  oncontraba;  y 
queriendo  habérselas  con  las  Provincias  Unidas  del  Plata,  co- 


l)o;i  l'nlio 

('iiin|ir'iiiiiftiù 

«1  |iiiU 

(Il    IIIU  glKTl'il. 


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l<rir   inrliu 
i'"  iinii   niii'Hiir'On. 


Ill'l    \t    li.liMil'l 

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(llM'IllUl 

il»  lu  f'ifnil 
:\,i  M'inli'   i.li'O. 


Y   SUS   l'OSESIOKS   l'.N    A.MflIKA.  71 

iiiM  ((iit^  li.ild.in  l'oiii('iit;i(lo  l;i iiisiiiTt'crioii,  (((Uipromt^tii'»  al  pais 
(Il  iiiia  (le  t'sas  ^iicrras  <'ii  ((iiti  las  uaiioiialidailcs  sinon  de  tcina, 
yciiytt  l'iîSulladuHS  sit'iiipiv  mal*).  iMirô  tlusaîlus  osa  ^iioi-ra,  cou 
loiillados  varias,  y  al  tiii  tcriiiiiK)  pormodiu  de  una  cunvcnciuii 
|iivliiiijnai'  df  paz,  cniicliiida  td  27  de  agosto  de  IH-K.  hajo  la 
iiKMliacioii  'le  la  iiiglatcrra;  eu  cuya  coiivonLiuu  se  rocoiiucia  la 
iiidi'pt'iidt'Uiia  (l(d  Kstadu  (Iriciital. 

La  giiei'i'a  de  Muiitcvidoo  l'iié  <d  di'sagrailable  («pisoilio  dolroi- 
nado  de  don  IVdro  l».  Ksa  giicrra  allerôgravi'nieiiti'  su  popida- 
riikid,  ponpit'tMi  [xiiito  a  giicrras,  los  piicblos  lodo  lo  pi'i'doaan, 
iiK'iins  cl  mal  éiito;  gravo  su  erario  cou  ima  énorme  ileuda;  y 
eu  lin  (lo  ipi''  (piizas  no  fiié  sn  mayor  pcrjiiicio),  desviô  al 
principe  de  la  olica  de  pacilicar  los  ânimus, —  uliralan  necesaria 
(Icspiiesdel  esfiierzo  de  una  separacion  violenta  (jne  dejabasuh- 
sinlir  eu  el  toudo  de  lus  coi'azoues  lantos  gérmenes  de  celos,  des- 
coiilianza  y  odio. 

l'roclamar  la  indepeudencia  del  Hi-asil  y  liacei'la  aceptar  poi' 
la  uieti'('ii)oli,  —  no  eran,  eu  et'eclo,  sino  el  j)riucipio  y  la  pacte 
mas  lacil  de  la  tarea  imj)uesfa  â  don  Pedro.  Dotai'  al  i)ais  de 
una  Itnena  coustitucion,  eca  mnclio  poc  ciecto,  y,  sobre  todo, 
para  el  porveuir;  pero  eso  no  era  lodo.  Era  nienester  land)ien. 
p;ir;i  (pie  la  indepeudencia  itvodujesc^  lus  frutos  luagnilicos  que, 
deella  se  esporaban,  y  jtara  qui!  la  coustitucion  t'uncionasc  ûtil- 
uit'ute,  dedicarse  â  manejar  cou  liabilidad  â  los  hombrcs  y  las 
(•osas;  era  menestcr  vigorizar  la  citnstitucion,  por  inedio  de  nu 
Cdujuuto  de  levés  ([ue  hiciesen  pasar  iacilmente  al  canipo  de  la 
prâctica  el  espîritu  libéral  y  conservador  que  domina  en  esa 
obra;  era  mencster,  sobre  todo,  coutraer  la  atiMicion  â  los  liom- 
lu'cs  en  mi  Estado  nucvo  ([ue  abria  â  la  ambicion  de  los  unos 
lus  horizontes  mas  vastes,  y  que  siiscitaba  en  los  otrosel  pesar 
interminable  de  las  situaciones  perdidas;  pesar  que  présenta 
umy  de  cerca  al  pensamiento  un  desquiti!  que  debe  lumar. 

;,(Uim[>li6  puutualiuente  don  Pedro  con  ose  debcr  que  le  impo-     !*•>  i»  '•un'i'ii*- 
uinii  las  circunstancias?  —  Creo  que  no.  Ese  principe,  de  ins- 
tiutns  gcnerososy  maravillosaniente  dotado  para  las  cosas  gran- 
des y  atrevidas ,  careciu  —  â  lo  que  me  parece  —  de  aquella 


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72  PORTUGAL  Y  SUS  POSESIONES  EN  AMERICA. 

razrii  st^'ena  y  fria  que  calcula  los  detalles,  quo  cu'jnta  con  los 
obstâculos,  y  que,  por  mertio  de  la  prudcncia  y  mesura  de  sus 
actes,  consigne  5  lalarga  refrenar  las  malas  pasiones  y  abrir  un 
veliiculo  regular  â  las  pasiones  légitimas. 

Las  revoluciones  mas  nacionales,  mas  necesarias,  mas  fecun- 
das  para  el  porvenir,  hacen  sienqire  pagar  caro  su  realizacion. 
Si  el  progreso  es  la  ley  del  hombre,  ningun  progreso  considé- 
rable puede  cumplirse  sin  perturbacion  ni  conmociones  civiles, 
com.o  para  atestiguar  la  tlaqueza  humana.  Al  romper  sus  lazos 
con  la  metropoli,  que  très  siglos  de  servidnmbre  colonial  habiaii 
romacliado,  el  Brasil  no  podia  salir  de  la  régla  comun,  y  un  es- 
pîritu  mas  atento  y  ménos  impetuoso  que  el  de  don  Pedro  P  no 
liabria  preservado  al  imperio,  en  el  principio,  de  toda  t'alta  y  de 
todo  descontcnto.  Habia  un  trastorno  inmenso,  no  tan  solo  en 
las  situaciones  personales,  sino  en  las  aimas,  y  la  amenaza  ve- 
nia  ménos  de  los  intereses  excitados  al  extremo  que  de  las 
ideas.  Recuérdese  en  efectt  esa  época  de  IS-iO  â  1825,  en  que 
todo  el  mediodia  de  la  Europa,  la  Espaiia,  el  Portugal,  la  Italia, 
tabricaban,  con  ayuda  de  teorîas,  constituciones  en  el  aire,  que 
debian  vivir  lo  que  viven  los  edificios  sin  base,  y  que  fneron 
aterrailas,  casi  sin  dispararuntiro,  por  la  razonhumana  represen- 
tada,  proh  pudor!  por  las  bayoneias  de  la  Santa  Alianza.  Despucs 
de  la  revolucion  francesa,  que  habia  vulgarizado  esas  leorias  y 
suministrado  el  terreno  comun  en  que  bordaban  todas  las  certes 
y  constituciones  del  mundo ,  la  educacion  polîtica  no  habia 
dado  un  paso,  y  lo  subhme  del  artc  consistia  en  sacrificar  la  so- 
ciedad  al  inviduo,  sin  provecho  ;  ay  !  ni  del  individuo,  porquc 
arrebatada  al  reinat^o  la  corona,  y  mirar^a  cou  menosprccio, 
era  impotente  para  dar  â  la  nacion  el  ôrden  y  la  seguridad  sin 
la  cual  ni  el  Er>tado  ni  los  particulares  prosperan  (i). 

(1)  Véase  Le  Brésil,  pir  M.  Charles  Reybaud.  Paris,  1856,  pâg.  25-37. 

La  Hisloria  do  Brasil  desde  o  seu  descubrimento  por  Pedro  Alvarez  de 
Cawal  até  à  abdicaçâo  do  imperador  D.  Pedro  I,  por  Francisco  S.Conslancio; 
Paris,  1839,  lomo  II,  p'tg.  227  y  siguientes. 

Epitome  chronologico  da  historia  do  Brasil,  por  el  Dr.  Caetano  Lopez  de 
Moura  ;  Paris,  1860. 


'^W^T 


VIREINATO    DE    BUENOS    AIRES. 


[^  i  ■■  ■: 


PARTE  HISTÔRICA. 


r.esislencia  de  Buenos  Aires  â  las  invasiones  britânicas  en  1806  y  1807.  — 
l'releiiciones  del  principe  rcgcnle  de  Portugal  —  Nota  al  cabikio  de 
Buenos  Aires  y  contestacion. —  Ideas  innovadoras  lel  cabildo.  — •  Sintomas 
(le  revolucion  —  Liniers  jefedel  partido  patriota  :  Vlartin  Alzaga  personifi- 
cacion  del  partido  realista.  —  Comisiouado  del  '.mpcrador  Napoléon  ;  sus 
pretensioncs  son  recliazadas.  —  Jurainento  de  fidelidad  i  Fernando  YII. 
—  Plan  de  Belgrano  sobre  una  monarquia  indcpendiente.  —  Belgrano 
comunica  con  Doua  Carlota.  —  Mal  éxito  y  primer  paso  de  la  revolucion. 

Sir  Woodbiiic  Pai'ish,  en  su  obra  Buenos  Aires  y  las  Provin- 
cial del  Rio  de  la  Plata  (D ,  dico  lo  siguiente  : 

«  La  herôica  y  afortunada  resistencia  que  en  Buenos  Aires  se 
liizû  fiilos  anos  de  180()  y  1807  âlas  invasiones  l)ritânicas,  cuyo 
bueii  oxilo  a  nadie  de.l)ia  sorprender  nias  que  u  ese  niismo 
pucblo.  liizolo  despertar  de  su  letargo,  y  conocer  por  vez  pri- 
niora  toda  su  pujanza  y  la  debilidad  de  la  niadrc  patria,  redu- 
ciila  do  licclio  entônces  poco  mènes  queâunaposesionfrancesa. 

»  La  ropresentacion  elevada  por  Buenos  Aires  al  gobienio  espa- 
iVil  Jespues  dtîl  primer  ataque  del  gênerai  Beresi'ord,  pidiéndole 
auxilios  iiiilitares,  pues  qi^e  se  sabia  con  certidumbre  que  aquel 
tl'bia  repetirse  por  una  fuerza  mas  imponente,  solo  merecio  la 


1808. 


0|iiiiiiiii 

tl.'sir  \V   IViibli 

solii'u  la  rosi' Iniuia 

(te  liiicMuis  Aire» 

en  lis  il  fui'. 

1800  \  1807. 


.1. 


(1)  Véase  el  tomo  i,  cap.  vr,  iM.  98, 


■4'    y    M 


1 


1808. 


Amfnaza 

lipi'hii 

por  el  reppnle 

lie  PnrlUj;Hl 

cl  afto  sigiiiente. 


7-4  VIREINATO  DE  BUENOS  AIRES. 

contestacion  de  quo  esa  ciudad  so  defendiesc  â  si  propia  como 
piidiese,  pues  que  cl  gol)ieriio  no  so  liallaba  eu  estadu  do  pudor 
eiivi;u'le  ayuda  de  ningun  géiiero. 

»  Al  ano  siguieiitti  do  1808  fué  de  nuevo  amonazada  por  una 
invasion  proycctada  por  el  principe  régente  de  Portugal,  que  al 
parocer  se  persuadiô  desde  cl  moniento  de  su  arribo  al  I3rasil  de 
la  posiLilidad  de  ensancliar  sus  dominios  aniericanos  agrogân- 
doles  las  Pronncias  dol  Rio  do  la  Plata,  prevaliéndose  pui-a  ellD 
del  dereclio  hereditario  de  su  mujer  la  princesa  Carlota,  liija  dtj 
Carlos  rV,  y  liermana  de  Fernando  Vil.  No  bien  desenibarcô  efl 
Rio  Janeiro  cuando  dirigiô  una  nota  al  virey  y  al  caliildo  d»; 
Buenos  Aires  (i),  intiuiandoles,  que  con  motivo  de  la  disuluduii 
aparonto  de  lamouarquia  espanola,  y  de  los  dt^rechos  quo  recai.m 
en  la  princesa  Carlota,  por  la  abdicacion  de  su  padre  y  cautivcriu 
de  sus  hornianos,  so  somotioson  a  su  protocoiou  y  golnerno, 
amenazandoles  en  caso  de  rcpulsa  con  rompor  las  hostilidado<. 
en  union  de  sus  aliados  los  Ingleses  (2). 

(1)  Véase  el  docutnento. 

(I)  Véase  lo  que  sobre  esto  expresaba  el  virey  Liniers  en  su  exposicion 
6  maiiifieslo  dirigido  ul  rey  de  Espafiu,  con  fecha  10  de  julio  de  1809,  enniic 
cxpliciiba  los  sucesos  principales  ocurridos  durante  su  gobierno,  y  acusaba 
a  Don  Francisco  Javier  Elio,  gobernador  de  la  plaza  de  Montevideo,  por  su 
insubordinacion  y  manejos  subversives. 

•  El  minislro  de  la  guerra  y  de  relaciones  exteriores,  Don  Rodrigo  Souza 
Coutinho,  cuando  creyô  que  Espana  estaba  perdida,  se  déclara  jefe  de  una 
revolucion  contra  estas  provincias,  dirigiendo  al  cabildo  de  esta  ciudad  iiiia 
carta  subversiva,  capaz  de  haber  ocasionado  un  inccndio  gênerai,  i';  inteiilo 
descuidarme  por  medio  de  una  negociacion  pucifica  dirigiéiidonie  un  eii- 
viado  en  nombre  de  su  amo  cl  principe  régente  de  Portugal,  el  cual  maiiifc5l'J 
muy  luogo  que  su  conducta  era  mas  propia  de  un  espia  que  de  un  iicgoria- 
dor.  Despues  que  concitô  el  âiiimo  del  gobernador  de  Montevideo  y  de  aljjunoj 
adictos  â  sus  ideas...,  se  retirô  prccipitadamente  de  aquella  plaza,  rciiiiliiii- 
dôme  un  oficio  atrevido  en  que  me  pedia  cntregase  â  su  amo  nada  niLiioi 
que  la  Banda  Septentrional  de  este  Rio  de  lu  Plata. 

»  El  ministre  Souza,  lomando  por  instrumente  â  la  Sra.  infanta  Doiia  ùr- 
Iota  y  al  Sr.  infante  Don  Pedro,  inundô  el  vireinato  con  cartas  y  maiiifieslo5 
impresos,  alegando  en  elles  derechos  de  estos  dominios,  indicaiidû  il 
mismo  liempo  actes  de  soberania  los  mas  complelos  y  decisivos.  » 

Es  cierto  que  el  cabildo  de  Buenos  Aires  dio  esa  contestacion,  y  que  el 
virey  Liniers  rechazô  las  propuestus  del  eaviado  portugues  Don  Joaiiuin  (■^■ 


VIREINATO  DE  BUENOS  AIRES.  78 

))  Una  aniniosarespuesta  del  cabiklo  (i)  expresando  su  décision 
àsosteiior  los  derechos  de  la  Espana  liasta  cl  iiltimo  traiicc,  y  â 
(It'fi'iulersc  a  si  propios,  como  lo  habiaii  hccho  hasta  entônces 
contra  todo  aj-rresor  extrafio,  eutibiô  las  pretensiunes  de  sus  ve- 
ciiios  lûs  Porlugueses,  d  la  vcz  que  présenté  una  nueva  eviden- 
cia  irrécusable  de  la  incôlunie  lealtail  de  los  Auiericanos  hâcia 
su  k'tatimo  soberano.  Se  enorgullecian  con  el  hecho  de  haber 
ruiiihîitido  y  vencido  bajo  las  banderas  cspanolas  ;  esas  banderas 

rado.  Pero  tambien  lo  es  que  Fiiniers  no  se  mantuvo  tan  firme  siempre  en  su 
fidelidii.l  al  moiiarca  espanol, 

El  Arequipeno  Goyenechc,  hombrc  intrigante  si  los  ha  habido,  despues  de 
engaiiar  por  una  parte  al  rey  José,  iinpuesto  â  la  Espana  por  Napf,;eoii,  eri- 
gufio  tambien  â  la  junta  central  de  Sevilla,  que  lo  hizo  brigadier,  y  le  confiô 
una  inision  a  America.  Llegado  al  Janeiro,  avocôse  con  el  régente  y  su  mi- 
nistre, y  se  encargô  de  la  entrega  de  un  sinnûmero  de  circulares  y  notas  di- 
rigidas  por  la  Carlota  â  los  vireyes  de  Huenos  Aires  y  Lima,  â  los  intendenics 
y  gobeniadores,  â  las  audiencias,  etc.,  â  fin  de  que  la  reconociesen  coni') 
ûnica  y  légitima  soberana  de  las  Américas.  Llegado  Goyeneche  â  Buenos 
Aires,  entregô  sus  coniunicitciones  â  Liniers,  que  lo  aga^ajô  sobre  manera,  y 
le  prodijô  toda  clase  de  auxilios  y  recomendaciones  para  los  gobernadorcs, 
intendentes  y  chuncillerias  del  vireinato.  En  prosecucion  de  este  plan,  llegô 
Goyeneche  à  Chuquisaca  para  cuya  real  audiencia,  universidad  6  cuerpo  do 
doclore?,  arzobispo,  etc.,  conducia  tambien  pliegos.  En  Pizarro,  présidente 
de  aqucUa  audiencia  de  Châroas,  encontrô  Goyeneche  un  fuerte  apoyo.  No 
a^i  en  el  régente  de  ella  y  en  uno  que  otro  oirlor  que  se  opusieron,  como 
t;iml)ieii  en  el  docfor  Hudafies,  rector  de  la  universidad,  y  en  algunos  j(5ve- 
nes  abdjenos,  roir.o  se  llamaba  alli  entônces  â  los  Argentines.  Los  principales 
opositores  â  los  Carlotinos  fueron  encarcelados  el  25  de  mayo  de  1809  pur 
iVdenesque  Uegaron  al  virey,  é  inmediatamente  estallô  la  rcvolucion  de  Chu- 
quisaca, que  aunque  como  la  subsiguicnte  en  Buenos  Aires  del  afio  10  pro- 
clamaba  su  fideliëad  al  monarca  Fernando  Vil,  ténia  como  esta  muy  dis- 
tinlas  miras  ;  prueba  de  ello  el  envio  del  doctor  Bustamaute,  relator  de 
aquella  audiencia,  â  la  intendencia  de  Salta  para  obtener  su  cooperacion, 
que  fué  ncorduda.  Por  desgracia  no  se  quiso  adoptar  el  i)lan  eiicrgico  acoti- 
sejalo  por  Don  Juan  Antonio  A.  de  Arenâles,  delegado  â  la  sazon  de  Yam- 
pwâcz  (que  liego  â  ser  uno  de  los  mas  distinguidos  générales  patriotas  en  la 
independencia),  y  por  Monteagudo,  Otero,  el  mismo  Buslamante,  y  otro  ;  y 
esta  revolucion,  que  pudo  haber  sido  la  primera  en  dar  la  independencia  â 
Sud-América,  se  terminé  parte  por  la  inmovilidad  c  inaccion  é  que  se  redujo, 
y  en  parte  debido  â  la  expedicion  que,  â  las  ôrdenes  del  gênerai  Nieto,  eu\i(i 
Liniers  desde  Buenos  Aires  para  sofocarla. 

(1)  Véanse  los  documentes  histé'icos. 


1808. 

Cl  ntestac'iun 

A'  I  calill  !u 

ili!   BiieiKis  Ail  es. 


R'iifî 


'h 


\  I 


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.,'r 


Il 


76 


VIREINATO   DK   BLENOS   AIRES. 


't.. 


1S08. 


<|ili!  I  niitiiliiiyû 
A  ili'>|pciiai' 

cl  hcntiiiiji'iilo 
liiUoiioiiiii'O. 

El  cnliildo 
triiiisfoiiiiMcb 
CM  coiiiirios. 


CaiAc'li.T 

conservadiir 

iIl'  la  aïKlioiiela. 


i'ill'llrl{lS 

i'inljii(jiiai'iu!i. 


I.iljil'I'S, 

jffc  (li'l  iHitriola. 


Alzaga,  Mrealisla. 


m\ 


As|lirnr;( 

(le  atiil    s  |i: 


iiiilos 


ligadas  ,'i  tantos  herbos  do  gloria  en  (^pocas  antoriores,  y  que  los 
desceiulicales  de  los  conquistadores  tremolabaii  con  justo  or- 
giUlo.  » 

La  reconqiiista  de  Buenos  Aires  (i)  desarrollô  el  espiritu  pù- 
])lico  eu  el  pueblo  argentino,  baciéndole  adquirir  una  jusia  idea 
do  su  poder,  y  disponiéndolo  para  la  lucba  que  babia  do  darli' 
mas  tarde  ser  y  vida  propia. 

À  pesar  de  hallarse  Ibrniado  de  Espanoles,  el  cabildo  era  el 
fooo  de  las  ideas  innovadoras;  no  limitâudose  a  teorias.  sino 
ejcrciendo  solomnouiente  ados  de  verdadoro  soberano,  taies 
como  la  deposioion  de  vireyos  y  otros  de  no  nienor  entidad. 

En  presoncia  de  esa  corporacion  transforniada  en  verdadeios 
comicios  populares,  liallâba^e  la  audionria,  que,  como  ciierpo 
ronservador ,  modoraba  los  inipetus  de  aqucUa. 

La  semilla  revolucionaria  eu  todos  estaba  inoubada,  dando 
muestras  de  ello  los  partidos  que  ya  se  disenabau.  Todo  pie^a- 
giaba  que  los  diques  iban  a  rompersc,  para  comenzar  la  terrible 
y  saugrionta  cruzada. 

El  partido  patn'ofa,  compuesto  en  su  mayor  parle  do  lo^ 
nativos,  recouocia  poi*  jefe  a  Don  Santiago  Liuiors,  riudieiido 
asî  un  tributo  de  justicia  y  gratitud  nacional  a  quien  acaliaba 
de  prestar  senalados  si^rvicios, 

Ninguno  mas  a  propôsito  que  cl  alcalde  de  primer  vote,  Don 
Martin  Alzaga,  para  personifîcar  el  partido  realista^  pues  por 
todas  las  circunstaucias  era  el  reprcsenlaute  uato  de  la  pol)lacion 
europca  y  el  caudillo  natural  de  los  batalloncs  espanoles  orga- 
nizados  autos  de  la  invasion.  Para  apcrcibirse  a  contrastar  d  su 
competidor,  nocesitaba  una  base  de  t'uerza  respetable  ;  con  tal 
objoto  obtuvo  que  el  cabildo  majituvieso  a  '^ueldo  el  cm-pi)  à 
artilleria  de  la  Union,  en  que  figuraban  los  mas  decididos  rea- 
Ustas.  Contaba  taïubien  con  otras  fuerzas  de  confianza. 

En  trente  el  uno  del  otro  partido,  cada  cual  aspirô  desde 
entônces  â  prepondi^raf .  Nada  mas  natural. 


(1)  Véanse  la  pagina  385  del  tom.  IV,  y  la  pagina  5  del  t.V,del  primer  pi- 
riodo  de  esta  obra. 


i|i!l 


i-' 


1808. 

IJi'g'iiln 
(le  Ins  nulicins 

il.i  Kii|infiii 
&  Itiii'nos  Aires. 

(!uiiiiM'iii;iila 
(1>  I  t>ni|>i  liidui* 

.\:i| on  ; 

8US  plC'li'llriolIl'S. 


i^lMIIIlIlh'IlId 
(li^  ri'.''i.'-i(Micia. 


(livorsas 
(lo  'd'  Il  iitidos. 


VinilINATO   DK   BUENOS   AIRES.  77 

En  tal  situacion,  llogarou  sucesivaniciite  â  Hueiios  Aires  lus 
iioticias  d(;  la  abdii'acion  do  Carlos  IV,  Av\  raotiii  do  Araiijiioz,  de- 
là aiida  di'l  principe  de,  la  Paz,  dol  cautivcrio  de  Fernando  VII, 
V  do  la  proclamaeion  de  la  dinaslîa  nap^leonica  en  Bayona. 
Pûco  despues  Uego  un  comisionado  de  Napoléon,  con  objeto  de 
li;icor  que  se  reconociese  en  el  Rio  de-  la  Plata  la  nucva  dinastîa, 
â  loque  propendian  tanibien  las  autoridades  péninsulaires. 

Tal  prétension  no  hallô  acogida;  léjos  do  eso,  las  noticias  KueiorM,,ii,ziuias: 
mf'uciuuadas  prodnje  m  en  los  Espanoles  y  Americanos  de 
Gusta-Firine  el  sent'uiiento  uniforme  de  resistencia  â  la  nue  va 
doiiiiuacion. 

Sin  embargo,  no  iban  â  un  niisnio  punt(3  por  el  niismo  camino. 
El  parlido  realista  pre-tendia  sustituir  su  doniinacion  â  la  inva- 
sora,  y  de  consiguientc  â  la  de  Espafia  en  el  i)ais  ;  niiéntras 
i|iio  cl  partido  patiiota  ténia  en  mente  indep(!ndizarse  del  poder 
do  la  Peninsula,  para  abrir  las  [niertas  â  un  nuevo  orden  de 
rosas  y  establecer  un  gobierno  verdaderamente  propio  y  na- 
cioual. 

Uegadas  â  este  punto  las  cosas,  se  presento  en  Buenos  Aires 
lia  eiiiisario  fraiices,  con  pliegos  de  los  niinistros  espanoles  y 
del  consejo  de  Indias,  invitando  à  (jue  reconocieran  la  nueva 
diuastia  uapoleonica.  La  audiencia  y  Liniers  ~  aquella  por 
ileseos  do  conscrvar  intégra  la  monarquia  espanola,  y  este  por 
su  calidad  de  Frances  —  se  nianifestaron  nentralcs  respecto  â 
•'sa  preteusion,  dejando  que  la  sueile  de  las  armas  decidiese  de 
losdestinus  de  la  Espana  y  sus  colonias.  Pcro  las  exigcncias  de 
\'i  opinion  obligaron  â  Liniers  â  romper  el  silencio.  EfectiNa- 
iiienlo,  el  15  de  agosto,  anunciô  l'riamente,  por  medio  de  una 
proclama.  la}»rôxima  jura  de  Fernando  VII,  ordenada  por  bando 
d'-'l  31  de  julio.  En  ese  documento  decia:  «  Nada  es  tan  con-  J«  i'"'""i"  vu. 
I  l'orme  â  vucstra  seguridad  en  tiempos  lan  c;ilamitosos,  conio 
»  la  union  y  conformidad  de  opiniones  en  un  punto  tan  inte- 
I  rcsante  âla  pùljlica  i'elicidad.  Sig;unos  el  ejemplo  de  nuestros 
'  antepasados  en  este  diclioso  snelo ,  que  saJjianiente  supieron 
"  '-'vitar  los  désastres  cpie  afligieron  â  la  Espana  en  la  guerra  de 
'  i^uot'siuu,  espcrando  la  suerte  de  l;i  uietropoli  piu-ii  obedecer  A 


l'iitonsiiiri 

lll'  (lui!  flII'SO 

ii'iiniiiK  iila 

la  (lliiaslia 

iiaimli'ùiiii'a- 

La  audiencia 

V     l.iuilMSa 


Kl  si'puuilo 
aiiuiii'i:i 

la  juTu 


itilir 


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t''.,/-;i 


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m  Wi 


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1808. 


Dia  en  (|uo 

liivo  lugui'. 


i'rviensionei 
drl  parliilu  rcnli<ta 


l'evel&lianse 

m   iifia  pioclama 

del  cabildo. 


Plan  (le  Uelgrario 

sdIii'p  uii;i 

un  iimqula 

ronitiiui'iiiiiul 


Sua  pi'opiat 
pal»hra>. 


78  VIRETNATO  DE  BUENOS  AIRES. 

»  la  autoridad  légitima  que  uciipô  la  soberania.  »  Iloy  esta 
averiguado  que  esa  proclama  t'ué  redactada  por  mio  de  lus 
oidoros. 

El  21  de  agosto  tuvo  lugar  la  solcmne  jm-a  de  Fernando  VII. 
en  mcdio  del  mayor  entusiasmo  de  Americanos  y  Espanolc^; 
acto  que  presenriô  el  gênerai  Don  José  Manuel  de  Guyeiieclie, 
emisario  de  la  junta  de  Sevilla. 

Pero  ya  se  ha  dicho  que  las  pretensiones  del  parlido  realista, 
al  jurar  â  Fernando  VII,  t-ran  las  de  hacerse,  â  todo  traiice, 
lieredero  del  roy  cautivo,  «  formando  una  Espafia  americana.  > 
como  diceSaaNcdra.  Tocante  â  esto,  Belgrano  dice  en  sus  Me- 
marias  :  «  En  Buenos  Aires  se  liacia  la  jura  de  Fernando  VU,  y 
»  los  mismos  Euroi)eos  aspii-aban  â  sacudir  el  yugo  de  la  Espana 
))  por  no  ser  napoleonistas.  Don  Martin  Alzaga  era  mio  de  hi 
»  primeros  corifeos.  » 

Ese  niismo  era  el  pensamiento  del  cabildo ,  revelado  en  su 
proclama  del  dia  que  sigiiiô  al  de  la  jura  :  ((  Dejad  à  la  Ewojâ 
»  —  decia  —  el  cuidado  de  récupéra?'  sus  dercchos;  entrotanto 
»  vuestra  suerte  esta  decidida,  y  nada  sera  capaz  de  vari;ir  vues- 
»  tros  lionrosos  desttnos.  No  se  escucliarâ  entre  nosotros  mas 
»  voz  que  la  del  monarca  que  habeis  jurado.  No  se  reconocain 
»  relaciones  distintas  de  las  que  os  unen  â  su  persona.  » 

Desde  eut  onces  comenzaron  los  trabajos  de  Belgrano  y  otros 
patriotas  para  crear  \m  gobierno  independiente  y  naciunal  en  el 
Rio  de  la  Plata,  y  su  primera  idea  fué  la  de  sustiliiir  \m 
monarquia  constitucional  a  la  aisoluta,  y  la  proclamacion  de  iina 
nueva  dinastia.  Fijaronse  desde  luego  en  la  princesa  del  Brasil 
Doiia  Garlota  Joa(piina  de  liorbon,  liermajia  uiayor  de  Fer- 
nando VII  y  esposa  de  Don  Juan  de  Portugal,  conocido  dcspiies 
con  el  nombre  de  Don  Juan  VI,  y  que  residia  â  la  sazon  en  Rio 
Janeiro  en  calidad  de  régente  del  reino. 

Belgrano  se  explica  asi  sobre  su  plan  :  <(  No  viendo  yo  un 
))  asomo  de  que  se  pensase  en  constituirnos,  y  si  de  que  si- 
1)  guiesen  los  Americanos  prestando  una  obediencia  injusta  à 
»  hombres  que  por  ningun  titulo  debian  mandai'los,  tralé  de 
»  buscar  los  servicios  de  la  infanta  Garlota,  y  de  formai-  un  p- 


M! 


VinEINATO   DE  BUENOS   MUES.  79 

))  ti(io  âsu  favor,  exponiiMidoiiic  d  los  tiros  dtî  los  dt^spolas  (iiio 
!i  fi'lal).iii  con  cl  mayor  anhelo,  para  no  perdcr  sus  niandos  y 
))  para  couscrvar  la  Aiiiéric  (lopciidieiite  de  la  Espaûa,  aunque 
,)  Napoléon  la  doniinase  (i).  » 

Bflirrano  ballô  secuaccs,  y  habiendo  tenido  Ingar  mia  jiuita 
bOCFita  de  patriotas,  con  ubjeto  de  conccrtar  su  plau,  tué  auto- 
riz.ulu  pava  continuar  la  negociacion. 

Pi'iriosc  iJclgiMuo  on  comunioacion  directa  con  la  infanta 
Carlota,  por  td  iatcnnedio  de  algiuios  porsonajes.  Uno  de  cstos 
ira  bon  Saturniuo  Rodri'guez  Peîia,  el  prinuiro  que.  habia  ronce- 
liiili»  el  plan  de  independizar  d  su  patria  bajo  los  auspicios  delà 
[ii;:latcn'a.  Hé  af[ui  lo  que  sobre  est(?  peusaniiento  decia  Pcnaâ  sus 
aiiiiiTits  en  una  carta  con  fecba  A  de  octubre  de  1808:  ((  Didx'uios 
.  dciidirnos  â  la  mayor  brevedad  y  admitir  algun  gobienio  6 

0  l'^tablcciiiiienlo  bnjo  un  sisfona  libre,  bonroso  y  respetable  al 

1  iiiisnio  liempo  que  herôico,  ùtd  y  ventajosisimo  a  sus  habi- 
.  t.intcs...  Podeuios  constituirnos  de  un  modo,  que  imitando 
.  solo  lo  bueno  de  los  dénias  gobiernos,  y  i)oniendo  indestruc- 
i  tiblo  barrera  a  lo  malo ,  nos  elevemos  sobre  todas  las  na- 
1  cidiios.  »  Mas  adelante  dice  :  «  La  aclaniarân  (â  Dofia  Car- 
'  Iota)  por  su  régenta  en  los  términos  que  scan  compatibles 
')  con  su  dignidad  y  In  libertad  de  los  Americanos ,  convo- 
■>  candn  cartes.... ,  acordando  todas  las  condiciones  y  circuns- 
I»  tancias  cpie  tcngan  6  puedan  tencr  relacion  con  la  feliz 
1  indepcndencia  de  la  patina  y  con  la  dinastia  que  se  cstablece.,.. 
"  Mis  iiitonciones  nunca  fuci'on  otras  que  las  de  sacrificarme 

I  al  bien  de  la  patria,  aprovechando  la  oportunidad  de  sacudir 
I)  m  los  horrores  de  una  sublevacion  6  tumulto  una  dominacion 

II  corrompida  por  el  abuso  de  unos  niinistros  codiciosos,  y  que 
»  siii  ostos  motivos  jamas  puede  debidainente  in  finir  en  la  fcli- 
')  cidad  de  los  rasallos  un  rey  que  se  halla  à  la  distancia  que  el  de 
'1  Espariade  nosotros...  Aunque  debemos  afianzarnos,  y  sosfener, 
'1  como  un  induduble  principio,  que  toda  autoridad  es  del  pueblo, 
"  y  que  este  solo  puede  delegarla,  sin  embargo,  la  creacion  de 


mm 


180S. 


Jiiiiti  iMia 

Cl    tl'  IM  [Jl 

el  (II'  II»  {''iiii. 
Cornuiiir  H  ion 

(1,!   ll,'l>,,ilMI. 


(.ui t» 

di:   l'toJii^UHZ 

Pefia  .'-obri! 


If" 


(1)  lliituria  de  [lelgraiio,  por  Bautolomé  Mitre,  tom.  I,  péjîiiiaICi, 


à:^  ''i>k\ 


T 


l^• 


*^ 


1  #*  ; 


1808. 


No  IIIVO  of  rlo 
MdiIvu»  |ini'a  «l'i 


l'iMO  fuA 

ri  priiiiiT  l'ii-nyii 
ilo  in  lif'iiilciirid. 


Mile  pion 

fut*    l'HlIlLMO. 


80  VIREINATO  DE  BUENOS  AlRtU 

»  una  ûueva  faniilia  real  no.'  conduciria  *  mil  des6rdenes  v 
»  ricsgos.  » 

El  enunciado  plan  no  tiivo  efecto  alguno ,  ya  por  la  nposicion 
(Ici  principe  al  viaje  do  su  esposa ,  ya  por  lo  quo  hizo  lord  Strat- 
tord  coiuo  nunistro  do  la  Gran  Brctana  en  Rio  Janeiro ,  ya  en  On 
porqiie  las  ideas  libres  del  plan  no  lueron  aprobadas  por  Dona 
Carlola ,  pues  en  una  carta  suya  d  Liniers,  con  fecha  1°  do 
noviembre,  le  denuncia  a  Pcfla  como  autor  de  una  conjiiracioii 
contra  la  seguridad  del  Estado,  lo  que  impulsô  al  virey  â  re- 
claniar  su  pcrsona  como  reo  de  alla  traicion ,  con  fecha  3  df 
enero  de  1809.  À  esto  contestaba  ella  en  8  de  junio  del  niisnio 
aiio  :  «  Giertas  consideraciones  de  bastante  consccuencia  no  luo 
))  han  permitido  hasta  aliora  rcalizar  tu  solicitud  acerca  de  la 
»  reniision  do  Saturiiino  Rodriguez  Pcna,  lo  que  tengo  bien 
))  présente  (*).  » 

Sin  embargo  de  no  haber  tenido  ct'ecto  esto  plan,  no  por  eso 
dejan  de  merecer  la  gi'atitud  nacional  los  que  lo  concibierou  y 
procuraron  ensayar.  Fué  el  primer  paso  dudo  en  la  senda  de  la 
independcncia  y  de  la  libcrtad  de  las  bellas  regiones  que  consti- 
tuian  el  vireinato  de  Buenos  Aires. 

Desde  entônces  los  acontecimientos  fueron  precipilândose 
diariamcnte,  hasta  cl  dia  en  que  intimando  el  cabildo  al  virey 
su  cesacion  en  el  niando,  arrogândose  para  cllo  los  poderos  del 
pueblo,  fîrmô  Liniers  su  dimision  sin  resistencia,  y  autorizô  la 
tbrmacion  de  una  junta  suprema  del  vireinato,  que  le  siibro- 
gaba  en  el  gobierno. 

Efimero  fué  sin  embargo  el  triunfo,  pues  libre  el  virey  de 
toda  coaccion  y  adamado  por  el  pueblo  y  las  tropas  americanas 
como  la  imica  autoridad  cuyo  mando  querian,  IjS  conjurados 
cabildantes  quedaron  aterrados,  y  fué  lieclia  trizas  el  acta  de  la 
coacciouada  renuncia.  Desde  entônces  fueron  desarniados  los 
('ueri)os  de  Espafioles,  y  los  Americanos  conquistaron  el  dereclio 
(  vclusivo  dellevar  las  armas. 


(1)  Mitre,  obra  citadu,  el  mismo  tom.,  pagina  164. 


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VIREINATO    DK  BUENOS  AIRES. 


81 


DOCUMENTOS. 

CORRESPONDENCIA 

ENTRE  EL  MINISTRO  DE  RELACIONES  EXTERIORES  DEL  BRASIL 
Y   EL   CADILDO   DE   BUENOS   AIRES. 


i\ûta  confidencial  del  ministro  de  relaciones  exteriores  de  S.  A.  R. 
el  principe  régente  del  Brasu,  dirigida  al  cabildo  de  Buenos 
Aires,  à  la  llegada  de  S.  A.  R.  à  Rio  Janeiro,  en  1808. 

iLUSTRfSIMO  CABILDO  DE   BUENOS  A  IRES, 

El  abajo  firmado  Don  Rodrigo  de  Souza  Goutinho,  niinistro  y 
secretario  de  Estado  en,.los  departanientos  de  guerra  y  nego- 
cios  extranjeros,  tiene  ôrden  de  su  augusto  amo  S.  A.  R.  el 
principe  régente  del^Brasil,  para  comunicar  a  Vuestra  Exce- 
leiicia el  heclio,  lioy  fuera  de  toda  duda,  delà  compléta  sujeciou 
de  la  nionarquia  espanola  â  la  Francia ,  y  d  su  pcor  y  mas 
pérlido  enemigo.  Por  esta  circunstancia,  los  Espaftoles-Ameri- 
ctmos  se  ven  abandonados  y  expuestos  a  nuevos  desastres, 
despues  de  todos  los  sacrificios  ({ue  han  hecho  ùltimamente 
dofeudiendo  con  buen  éxito  â  Buenos  Aires  contra  los  Ingleses. 
Pero  el  infrascrito  esta  convencido  de  que  Vuestra  Excelenci?. 
aprcciarâ  debidamente  las  ventajas  de  la  linea  de  conducta  que 
paso  d  designar,  y  por  la  que  el  comercio  de  ese  pais  se  salvarâ 
de  uiia  compléta  ruina  ;  aprovechandose  sus  hijos  de  los  medios 
de  conciUacion  que  Su  Alteza  Real  desea  proponer  d  Vuestra 
Excelencia,  prefiriendo  no  unirse  d  sus  aliados  contra  ese  pais  ; 
union  que  no  dejaria  de  acarrear  aquellas  fatales  consecuencias 
sobre  sus  intereses. 

Por  lo  tanto,  Su  Alteza  Real  ha  ordenado  al  infrascrito,  que, 
al  niismo  tiempo  que  haga  saber  d  Vuestra  Excelencia  su  Uegada 
â  la  capital  de  Rio  Janeiro,  lo  que  confia  le  sera  satisfactorio, 
ofrczca  al  cabildo ,  lo  mismo  que  al  pueblo  de  Buenos  Aires  y  d 
todo  el  vireinato,  que  los  tomara  bajo  su  real  proteccion,  giiar- 
VII.  6 


1808. 


Participa 

la  compléta  sujccion 

de  la  iiionarquli 

espanola 

ù  la  Francia. 


Real  proteccion 

en  favor 

de  Buenos  Aires 

y  todo  el  vireinato. 


•■^l)i' 


-1, 


J'  %-i 


i'^ 


f 


isos. 


Dvclarnelon 

(lu  Su  Allu;.:i  Iteal 

ail  ol  cn»o 


Fiia  propoaicioDcs 
amistusas. 


81  VIREmATO  DR  BUENOS  AIRES. 

(l.indoles  todos  sus  dcirorlios  y  fucros,  y  cniponanJo  su  rcal 
[lal.'ihra,  no  solo  jiara  m»  ^ravarlcs  cou  uuovos  inipucsfos,  sinu 
garanlirlcs  adeuiasuua  outcra  lilxTtad  do  coniorcio,  y  pnrparfe 
de  sus  aliados  uu  olvido  ih»,  lo  jiasado,  â  fin  de  cvifarles  las 
consecuoncias  do  nucvas  hostilidados  en  su  coufra,  que  piicdnii 
uriginarse  de  los  ûltinios  acouteciuiicutos. 

Almisnio  tionipo  Su  AUeza  Huai  lia  urdeuado  aliufrascritodc- 
cJararfraucauicnteii  Vut'sira  Exceleuciafiiiecu  olcaso  que  estas 
,!»  que  .10  8.;nn     pi'onosiciout'S  auilstosas  ((lue  solo  se,  presnutau  ;i  Vu(!Slra  Excc- 

oceptadaa  '  ' 

U^ncia  con  el  oltjetu  de  iuipedir  la  iuuecesaria  etusiou  d»;  saiif,'i'(') 
uo  l'uesou  accptadas,  Su  Alteza  lirai  se  considcrara  eu  la  ueecsidad 
do  hacer  causa  couuin  con  su  podccoso  aliadu  contra  cse  piielilfj, 
y  de  disponer  de  todos  los  Inmensos  rocursos  qiu;  la  l'rovidt'iicia 
hapuestoàsu  disi»osicion,ycuyo  rcsultado  no  podrascrduiioso. 
por  mas  triste  que  pueda  ser  para  Su  AUeza  llcal  el  preseii- 
ciarlo,  y  el  pensar  (fiie  naciones  unidas  por  los  vniciUos  de  la 
misma  religion,  por  liâMtos  y  coslunibros  seniejantes,  y  por  uu 
idioma  casi  idéntico,  se  vean  envueltas  en  una  guerra,  sacrifi- 
caudo  sus  mas  caros  iut(ireses. 

Vueatras  Excclencias,  f[ue  constituyen  cl  cabildo  de  lUieuos 
Aires,  los  padres  de  la  patria,  deben  acoger  estas  projjosiciuut'S 
para  tomarlas  en  su  mas  séria  consideracion  ;  y  en  el  caso  de 
que  descen  somtîterse  con  ese  pueblo  a  la  proteccion  y  vasaUajc 
de  Su  iUteza  UeiJ,  Vuestra  Excelencia  tendra  a  bien  pro[)()iirr 
oficiabnente  por  su  parte  las  condiciones  y  modo  que  el  cabildo 
juzgue  convenient(^  para  su  réunion  bajo  el  dominio  de  tan 
grau  principe,  cuyo  resultado  no  podra  ménos  de  asegurar  la 
felicidad  del  pueblo,  que  tendra  enténces  nuiclia  mayor  razou 
para  apellidar  â  Vuestras  Excelencias  los  padres  de  la  patria. 

Esperando  la  contestacion  de  Vuestra  Excelencia  para  sunie- 
terla  ;il  conocimieuto  de  nuestro  amo  el  principe  régente,  y 
confiando  tener  la  satisfaccion  de  contribuir  â  la  union  y 
gloria  de  dos  naciones  i'orniadas  para  ser  liermanas,  y  no  cue- 
migas,  bajo  el  mismo  mas  benévolo,  piadoso  y  poderoso  de  los 
soberanos,  el  abajo  firraado  tiene  el  lionor  de  ser,  etc. 

Don  Rolrîguez  de  Souza  Goutl\uo. 


So'iru  In  I  (  union 
del  r:iliitil(i. 


V[REINATO   DR  BUENOS  AIHI8. 


Conlcalnchn  dol  cnhildo  de  Buenos  Aires  al  ministro  de  negocius 
extranjeros  de  S.  A.  H.  el piincipe  reyente  del Drasil. 


1808. 


m 


EXCELENTÎSIMO  SENOR  , 

Bit'inpre,  y  en  tod.is  ocasiones,  la  muy  noble  y  muy  lenl  ciudad 
de  Hiicnos  Ainîs  ha  saJjido  iiiaiitenor  y  lioiirar  aqncl  glurioso 
tiiiiljre  f|iie  lo  Ïa6  coiiterido  por  la  gratitud  y  cousideraciou  de 
sus  augiistos  sobcranos. 

Son  iiotorias  las  pruebas  que  recientemcnto  ha  dado  a  cstos 
de  su  IciUtad  y  fidchdad  ;U  resistir  lus  ata((ues  del  podcroso 
aliado  de  Su  AJteza  Heal. 

Su  honor,  su  l'ama,  sus  privilopios,  su  felicidad,  estfin  todos 
viiindadds  en  el  niantenimiento  del  dominio  de  su  rcy  y  seîior, 
(i  niL'jor  y  nias  carinoso  de  todos  les  nionarcas. 

La  nias  niïnima  insinuacion  eontra  la  realidad  de  estos  sus 
princiijios  fijos  es  nna  aeriminaciou  â  su  lealtad,  y  ima  into- 
lérable ofensa  para  eUos. 

Por  estas  razones,  el  cabildo  ha  tenido  que  usar  de  niucha 
tolerancia  al  imponersc  del  contenido  de  la  nota  confidencial  de 
Vuostra  Excelencia  del  3  de  niarzo  nltimo,  por  la  ffuo  se  le  incita 
por  medio  de  proposiciones  hsonjeras  y  seductoras  â  deshgarse 
de  un  dominio  que  prefieren  d  cnalqniera  otro  de  este  mundo. 

QuieraVuestra  Excelencia  créer,  poniéndolo  en  conocinuento 
de  S.  A.  R.  el  principe  régente,  que  el  cabildo  de  Buenos  Aires 
jamas  olvidara  semejante  aiïenta;  y  sobre  todo,  puede  estar 
segiu-o  Vuestra  Excelencia,  como  tambien  el  principe  régente, 
que  si  estas  seductoras  ofertas  no  puedcn  comnover  la  fîdelidad 
dol  Sud-América,  mucho  ménos  son  adecuadas  para  ello  las 
anienazas,  acostunibrados  como  estân  â  arrostrar  todos  bs  peli- 
gros  y  hacer  toda  clase  de  sacrificios  en  defensa  de  los  sagrados 
dcrecbos  del  mas  justo,  mas  piadoso  y  mas  benigno  de  los  mo- 
narcas;  y  si  en  otras  ocasiones,  y  tan  recientemente ,  este 
pneblo  ha  dado  ante  el  mundo  pruebas  ineqnivocas  de  lo  que 
puede  hacerse  por  medio  del  valor  exaltado  por  la  lealtad  y  por 


Cratitiid 

(le  Kiienos  Airet 

liftii:i  iiii 

tubui'Uiiof. 


Sus  pt(iel)ti. 


M. 


Aciitud 

de  su  cubilili) 

ante  |iropnsiuionus 

de  deslealud. 


Las  recliaza 
resueltamente. 


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84  VIUEINATO   DE  BUENOS  AniBH. 

\M)n.  el  eiitiisiasiiio  de  un.i  causa,  do  i>;u.'d  iiiaiicra  estii  pronto  A 
(UuTaïuar  liastala  iillima  gola  du  su  sanpiv  ântos  de  iicnnitiiqm! 
la  mas  niiiiiiiia  iMiirioii  do  estos  vastos  teiTitdi'ios  sca  usurpida 
([  la  coron;i  df  Kspana.  Los  priinci'os  ou  dai*  un  ojciuiilo  de  cslu 
smu  el  (Mhildo  de  llueuus  Aires,  eucidiezado  [)oi'  su  disliii- 
guido  geurral  Don  Sauliap»  Jaiiicrs,  a  fin  de  itruliar  a  loda 
Costa  su  lealtad  y  décision  eu  Odutinuar  lieles  â  su  roy  y  sefiur. 
Dio3  h'uardo  â  Vuuslra  K.vcolenc.ia  uiuchus  ailus. 

Buenos  Aires,  nbril  29  de  1808. 


CARTA  DE  DON  SATUMINO  RODUIGUEZ  PENA, 

SOBIΠ LA  COHUNACION  DE  LA  IMUNr.KSA  OAKLOTA  EN  BLENOS  AIUEb, 

Y   rUOYEGTO   J)E    INUiirENDENCIA. 

(Miiiiuscrito  uulôgrafo.) 


Rio  Janeiro,  oclubre  4  de  1808. 


Soiiie 

la  neccsidad 

(le  ostiililuti.Tse 

li.'ijii  lin 
sixIiMiia  lilii'C. 


MuY  Senou  mio. 


En  esta  ocasion  tengo  (;1  jinsto  de  escriLir  îî  V.  por  un 
seguro  conductu,  y  el  de  aiumciarle  asu^.iwS  de  la  niayor  cunse- 
ciiencia  :  y  aunque  la  inesperada  nuitaeion  de  Espana  nos  lia 
obligado  à  variai'  de  sistenia,  estoy  nuiy  seguro  que  el  présente 
eulniara  de  gloria  a  sus  auton^s ,  de  satisfaeeion  A  la  palria,  y 
de  lelicidad  à  sus  babitantes.  Es  prcciso  suponer,  que  liabii'ii- 
dose  apoderado  IJonaparte  del  rey  de  Espana  y  su  faniilia,  os 
nna  quiniera  el  contar  con  eualquiera  de  ellos:  es  asî  indispen- 
sable suponer  y  créer ,  (jue  las  iVinéricas  son  el  objeto  de  la 
atencion  del  dia;  y  que  ùltimamente  debenios  deridirnos  â  la 
mayor  brevedad  â  adniitir  algun  gobierno,  ô  establecernos  bajo 


VinFI5\TO  DE  niE^fOS  AIRES.  8îï 

un  sistema  libre,  hoiiroso  y  rospotal»!»',  al  luisiiiu  ticiinv»  qiii^ 
li.Tiiro,  util  y  vcufnjdsisiino  ;i  sus  hahitauti's. 

En  estos  tt-nninos  apart'Ot.'  hoy  uucstra  suortt\  Yo  dolio  expli- 
camio  ct)U  V.  rou  la  niaynr  franqucza,  y  ns)'^;iU'arlo  que  la 
adjiiiila.  (|Ut'  !•'  servira  <!•'  iutroducciuu,  le  coiuprdharâ  que  un 
liablo  sdlaïucute  pur  mi  (ipiuiuii,  siiii»  cou  prcscucia  dis  loi 
iiii'jorcs  (locMuuontos,  y  dcspucs  de  uua  dctouida  relie viou  sohrc 
los  iiitorosos  ^rouerales.  ToiUi  p)l)ierao  os  susceptible  do  abusos 
y  corrupcioues  ;  pom  acasi»  no  se  cnonta  en  el  uuuidu  uua 
iinciou  tau  feliz  à  la  (pio.  para  estableeer  su  gobiorno,  sus  leyos 
y  su  prosperidad  ,  se  le  liaya  rogado  y  iiropucsto  cou  la  dulzura 
é  inonuiparablu  generosidad  cou  que  S(;  nos  convitla  para  csta- 
hiecer  la  nuostra,  y  por  a((uellos  uiisnios  que  tieueu  el  niejor 
iJeroclio  para  exigir  uucstras  adoraci(tucs  ;  esto  no  lieue  eje.m- 
plar.  y  podemos  por  tan  raro  arbitriu  cuuslituirnns  do  un  modo 
que,  iinitaudo  solo  lo  buouo  dolos  demas  gobiernos,  ypouieiido 
iiulestructiblos  barreras  d  lo  uialo ,  nos  eleveuiOb  sobre  lodas 
las  nariones. 

La  seîlora  dona  Carlota,  princosa  de  Portugal  y  del  Ilrasil,  ('■ 
iiifanta  do  Espafia.  tiene  uua  oducacion  ilusirada  y  los  senti- 
mientos  mas  horuicos.  Esta  mujer  siugular  y  tanto  que  lacre»» 
linica  en  su  claso ,  me  pareco  dispuosta  (i  sacrilîcarlo  todo  poj- 
aicanzar  la  nob^i  satislarcion  de  servir  do  instrumouto  a  la  feli- 
ridad  de  sus  semojautes.  Es  iuiposil)le  oir  liablar  a  esta  prin- 
cosa sin  amarla;  no  posoo  uua  sola  idea  que  no  sea  gonerosa, 
y  jamas  dio  lugar  a  las  que  infundon  en  estas  yiorsonas  la 
ailulacion  y  el  dospotismo  ;  paroco  prodigiosa  la  vouida  de  tan 
iligiia  prinoesa,  su  oducacion,  intouciones,  y  domas  extraor- 
fliiiarias  circunstancias  que  la  adornan  ;  en  cuya  virtud  uo  dudo 
ni  Yds.  dcbon  dudar  que  esta  sea  la  lioroîna  que  necesitamos,  y 
la  que  sogurani(?nto  nos  conducirâ  al  mas  alto  gradodiî  felicidad; 
poro,  para  consoguirlo  ,  es  absolutamento  necesario  que  Vds.. 
npartando  toda  proocupacion,  se  dediquen  a  mcdilar  con  rc- 
tlexioii  sobre  sus  dobores,  intereses  générales,  y  urgenlisimas 
circunstancias  del  dia,  y  despues  suplicar  ;i  S.  A.  II.  la  prin- 
cesa  se   digne   ampararlos  y  protegerlos  ;   para   cuyo    ûa   le 


\<i)». 


.N'iiloriut 

Vl'lllll|!l«  |lll    II 
llcvilllll    Ù    l'ilIlO. 


Ili'Ii'VMiilc.s   prptidns 

(lu  lu  (IlilICCSU. 


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wi.t.fi, 


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1808. 

Sûplica  à  la 

princesa  Carlota, 

para  que 

se  tiuiilxle 
â  Uucniis  Aires. 


Razou 
para  abstenerse 

de  iiidicar 
unos  aritculoi. 


Otras  mas. 


Loa  urT.as  partidoi 

ton  ô  imposililes 

6  criininoso!. 


86  VIBEINATO  DE  BUBNOS  AIRES. 

hacen  la  sigiiientc  proposicion  que  me  atrevo  â  garantir,  etc. 

Los  Americanos,  en  la  forma  mas  solemne  que  por  aliora  les 
es  posible,  se  dirigen  â  S.  A.  R.  la  senoradonaCarlotaJoaqiiina, 
princesa  de  Portugal  é  infanta  de  Espana,  y  le  supUcan  les 
dispense  la  niayor  gracia  y  prueba  de  su  generosidad  diguân- 
dose  trasladarse  al  Rio  de  la  Plata,  donde  la  aclamarân  por  su 
régenta  en  los  termines  que  sean  compatibles  con  la  dignidad 
de  la  ima  y  libertad  de  los  otros.  Convocando  certes,  séria  muy 
,  conveniente  para  este  caso  acordar  las  condiciones  y  circuns- 
tancias  que  tengan  6  puedan  tener  relacion  con  la  indepeii- 
dencia  de  la  patria,  y  con  la  dinastia  que  se  estatlezca  en  la 
heredera  de  la  inmortal  reina  doua  Isabel ,  quien  ciertamciite 
tuvo  la  mayor  parte  en  la  conquista  de  las  Américas,  etc. 

Debo  muy  alto  concepto  â  la  penetracion  de  los  sugetos  que 
deben  intervenir  en  tan  sagrada  materia,  para  tomarnie  la 
confîanza  de  insinuar  los  articules  que  deben  acordarse  para 
radicar  y  eternizar  la  felicidad  del  nuevo  gobierno  ;  pero  no 
juzgo  dcsacertado  que  Vds.  lo  hagan  en  las  circulares  que  deben 
dirigir  â  todaslas  ciudades  de  los  cuatro  vireinatos. 

Son  bien  manifiestas  por  si  mismas  las  causas  que  puedcn 
haberme  obligado  â  abrazar  este  partido,  y  asi  solo  dire  :  que 
mis  honrosas  intenciones  nunca  fueron  otras  que  las  de  sacri- 
ficarme  al  bien  de  la  patria,  aprovecliando  la  oportunidad  de 
sacudir,  siu  los  horrores  de  una  sublevacion  6  tumulto,  una 
dominacion  corrompida  por  el  abuso  de  unos  ministros  codi- 
ciosos  y  barbares  ;  y  que  aun  sin  estos  motivos,  jamas  puede 
debidamente  intluir  en  la  felicidad  de  sus  vasallos  un  rey  que  se 
halla  â  la  distancia  que  el  de  Espana  de  nosotros.  Con  estos  vives 
deseos,  y  hallando  en  el  dia  â  la  mano  toda  la  felicidad  que 
podia  sobcitar  â  costa  tal  vez  de  mil  infructuos?s  fatig.is,  hc 
creido  muy  de  mi  obligacion  participarlo  â  Vds.,  de  quienes  debo 
esperar  que  se  llenarân  de  aquel  heroico  entusiasmo  que  inmor- 
talizarà  sus  nombres. 

Todos  los  demas  partidos  que  podiamos  proponcrnos,  si  se 
analizan  con  la  juiciosidad  que  semerecetansacrosanto  négocie, 
se  reconocen  6  imposibles,  6  criminosos  y  sangrientos,  y  nada 


1808. 


VIREINATO  DE  BLliNOS  AIRES.  87 

durables  ;^  en  fin,  indignos  de  los  sacriûcios  y  desvelos  de  un 
uoble  ciudadano  .iniantc  de  la  humaiiidad  y  de  la  patria.  Aiin- 
que  debemos  afiauzarnos,  y  sostcncr  como  un  indubitable 
prinripio,  que  toda  autoridad  es  del  pueblo,  y  que  este  solo 
pucde  delegarla;  sin  embargo,  la  creacion  de  una  nucva  faniilia 
real  nos  conduciria  à  nul  desordenes  y  riesgos.  Al  coutraiio 
esta  dignisiuia  ya  croada,  y  adornada  de  tan  divinas  cuali- 
dadcs,  y  (pie  sepanindose  absolutamento  de  la  doniiuacion  por- 
tuguesa,  se  estpJjlecera  en  estos  territorios ,  nos  ofrcce  una 
eterna  felicidad,  y  cuantas  satisfaccioues  puede  prometcrse  una 
nacion  establocida ,  afirniada  y  sostcuida  con  las  mas  extraor- 
dinarias  ventajas  :  anadicndo  que  sin  duda  alguua  debemos 
contar  con  la  protcccion  y  auxiljo  de  la  Inglaterra. 

Concluyo  pidiendo  â  Vds.  expliquen  los  t'imdamcntos  que  esta  sobro  expiicadon 
iiioluyo,  y  la  hagan  circular  con  la  actividad  qr*^,  se  menace  tan 
alto  ô  inq)ortante  negocio;  csporando  que  no  pcrdonaré  fatiga, 
iii  proporcion  de  conmnicarle  cuanto  estime  conveniente  sobre 
cl  particular;  y  yo,  que  V.  me  instruira  de  las  résultas  y  dispo- 
siciouos  générales  para  poder  ocurrir  con  tienipo  4  lo  mas  cou- 
vciiicnte. 

Es  de  V.  con  la  mayor  amistad  su  mas  atento  amigo. 

Q.  S.  M.  B. 

Doctor  S.  RoDiuGUïz  Pena. 


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lie  «stn  cart.'i. 


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DOCUMENTOS 
RELATIVOS  AL  DESCONOCTMIENTO  DEL  VIREY  LINIERS 

Y  AL  ESTABLECIMIENTO  EN  MONTEVIDEO 
DE  LA  PRIMERA  JUNTA  DE  GOBIERNO  CREADA  EN  AMERICA  EN  1808   (1). 


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1808.  Oficio  del  cabildo  de  Montevideo  al  Excmo.  ayuntamiento  de 

Buenos  Aires. 

Montevideo  El  piieblo  de  Montevideo,  que  diô  poco  tiempo  hâ  tantos 

""  "  deUirer""*    asuiitos  â  la  historia  de  la  America,  vuelve  â  ser  lioy  tod.i  la 

expectacion  de  este  gran  continente.  El  es  c[iiien  ha  levantado 

el  grito  contra  la  corrupcion  del  gobierno...,  él  quien  pide  la 

(1)  Para  la  cabal  inleligencia  de  los  siguientes  documentos,  juzgamos  coii- 
veniente  acompanarlos  de  una  rapidisima  noticia  de  sus  antécédentes  histô- 
ricos. 

El  marques  de  Sobremonte,  jefe  del  vireinato  del  Rio  de  la  Plata  en  el 
moinento  en  que  le  invadieron  las  armas  inglesas  en  1806,  abandoiiô  irnle- 
fensa  la  capital,  que  ocupô  el  gênerai  Berresford  cl  dia  27  de  jiinio  tic  aquel 
afto,  con  solo  1,560  soldados,  y  se  retirô  sucesivamente  hasta  Côrdoba, 
160  léguas,  en  la  que  exigiô  ser  recibido,  como  lo  fué,  con  un  solemne 
Te  Deum  y  todo  el  fastuoso  cérémonial  de  los  vireyes.  (Véase  el  Primer  Pe- 
RlODO,  Memoria  ynnrracion  hislàrica,  etc.,  t.  IV,  p.  385.) 

La  recuperacion  de  la  capital  y  la  defensa  de  todo  el  litoral,  que  era  la 
parle  accesible  â  las  armas  inglesas,  quedô  por  el  hccho  entregada  â  los  es- 
fuerzos  de  las  autoridades  subalternus,  mas  propiamente  à  los  esfuenos  po- 
pulares. 

El  gobernador  Ruiz  Huidobro,  el  cabildo]  y  la  poblacion  de  Montevideo  se 


'm  »:ri~fTB'iT.7i 


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VIREINATO  DE  BUENOS  AIRES. 


80 


antevideo  se 


separacion  de  un  -virey  extranjero  por  sospechoso  de infîdencia... 
El  miindo  lo  saLe,  y  nosotros  estamos  on  cl  caso  de  convencerlo. 
Pero  por  desgracia  Monte\-ideo  no  es  mas  que  un  pueblo  pequeno. 
Su  rival  es  el  arbitre  del  poder  y  la  fuerza.  Tenemos  justicia, 
pero;  'nié  importa  si  nos  falta  el  valiniientol  Nosotros  necesi- 
tamos  de  un  apoyo,  do  un  protector  poderoso,  y  este  no  puede 
ser  otro  que  Vuestra  Excelencia.  Si  Vuestra  Excelencia  posée 
un  valor  herôico,  le  sobra  constancia,  y  ha  probado  bien  que 

prepararon  inslantâneamonte  para  emprender  1;î  reconquista  de  Buenos  Aires, 
dando  un  punto  de  apoyo  al  vecindario  de  la  capital. 

Organizândose  ya  laexpedicion,  llegô^â  Montevideo  el  capitande  navio  don 
Sanliago  Liniers,  qvie  habia  concebido  el  mismo  propôsito,  y  Ruiz  Huidobro 
le  cediù  el  mando  de  la  division  expedicionaria,  para  conservarse  en  el  puesto 
confiado  à  sus  especiales  cuidados. 

La  reconquista  de  Buenos  Aires  tuvo  lugar  el  12  de  agosto  inmediato. 

Este  suceso,  que  tanto  brillo  rellejô  en  las  armas  dcl  Rio  de  la  Plata,  fué 
fiincsto  â  la  dominacion  espafiola,  dando  al  pueblo  el  conocimiento  de  su 
propiu  fuerza,  debilitando  el  prestigio  del  supremo  reprei-entanle  dcl  monarca, 
somctiendo  este  alto  magistrado  al  juicio  y  â  la  volunlad  popular,  é  iniciando 
al  comun  en  el  ejercicio  del  derccho  de  deponerlo  y  sustituirlo  en  cl  nom- 
bre y  en  el  interes  de  la  comunidad. 

Todo  esto  aconteciô  en  un  solo  instante. 

E112  de  agosto  ensayô  el  pueblo  su  fuerza;  y  cl  13  se  reunian  los  prin- 
cipales vecinos  en  una  junta  de  que  hacian  parte  la  audiencia,  el  obispo,  el 
cabildo  y  demas  corporaciones,  y  conferian  el  titulo  de  gobernador  y  coman- 
danle  de  las  armas  al  afortunado  Liniers. 

À  este  acto  se  siguiô  la  creacion  de  cuerpos  civicos  para  la  defensa  del 
lerrilorio,  amenazado  de  nueva  invasion. 

Organizada  militarmenle  la  poblacion,  se  colocô  en  ella  la  fuerza  efectiva. 

El  armamento  y  demas  medidas  de  defensa  revistieron  formas  populares; 
y  la  primera  corporacion  popular,  el  cabildo,  adquiriô  la  primera  importancia. 

Sobremonle  liubo  de  inclinarse  en  presencia  de  estes  aclos,  que  no  podia 
resistir,  y  desde  los  suburbios  de  la  capital  en  que  no  querian  recibirlo, 
ronfirmô  é  Liniers  en  el  mando  de  las  armas,  dclegô  sus  facultades  politicas 
y  administralivas  en  la  audiencia  y  se  trasladô  â  Montevideo. 

Aqui  se  encontraba,  cuando  el  18  de  enero  de  1807  desembarcô  sir  Samuel 
Ackmuti,  al  frente  ('e  5,000  soldados  britânicos,  al  oestc  de  la  Punta  de 
Carrelas,  é  intimô  la  rendicion  de  la  plaza. 

Sobremonto  no  pudoarmonizar  su  conducta  ni  con  los  deberes  y  necesida- 
des  de  su  posicion,  ni  con  la  energia  de  las  palabras  que  empleô  para  repeler 
la  intimacion  y  apercibir  â  sus  tropiis  a  una  digna  resistencia. 

Se  présenté  el  enemigo  al  frente  del  Buceo,  pero  despues  de  levo  cafioneo 


1808. 


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90 


VIRÎînyATO   DK  BUENOS   AIRES. 


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't. 


1808.  no  le  falta  entereza  parci  arrostrarlo  lodo,  cuctndo  so  trati  de 
salvrd-  la  patria,  y  servir  al  soberano.  Snya  es  la  causa  qii»?  de- 
fendemos,  no  de  Montevideo  :  siiyo  es  el  pueblo  rpie  represon- 
tamos,  siiya  la  provincia  por  cuya  felicidad  entablo  este  raliildo 
sus  primeros  empenos.  ^  No  son  estos  titulos  mas  rpie  podu- 
rosos  para  interesar.  d  Viiestra  Excelencia  en  nueslra  deft'iisa? 
Segiiramente,  despues  de  los  sucesos  de  nuestra  invasion,  no 
se  ha  presentado  otro  lance  mas  digno  de  la  proteccion  y  cui- 


(116  la  espaMa  â  los  muros  de  Montevideo,  que  Iban  â  ser  atacados,  y  se  batio 
en  dispersion  hasta  la  villa  de  Guadalupe. 

Miéntras  el  virey  so  situaba  à  tanta  distancia,  las  tropas  y  el  vecindario  de 
Montevideo  resislian  sobre  sus  murallas,  despucs  de  haber  aventurado  iina 
sangrienta  y  mal  calculada  batalla. 

El  dia  3  de  febrero,  la  plaza  fiié  atacada  por  asalto,  â  pesar  de  habcrse 
cncerrado  en  ella,  el  dia  anterior,  la  vanguardia  del  cuerpo  auxiliar  que  cou- 
ducia  Liniers  desde  Buenos  Aires. 

Entônces  se  pidiô,  no  ya  la  simple  suspension,  sino  la  prision  del  virey;  y 
el  alcalde  de  primer  voto  don  Martin  Aizaga,  en  quien  se  persoiiificaba  la 
cnergia  j  la  actividad  del  cabildo  de  la  capital,  llevaba  la  voz  en  esta  exigen- 
cia,  con  cl  apoyo  de  los  jcfes  de  los  cuerpos  civicos. 

La  audiencia  la  resistia,  lai  voz  porque  alcanzaba  las  trascendenlcs  ulle- 
rioridades  del  derecho  que  el  comun  iba  â  cjercer  ;  pero  cediendo  ;>!  fin  ;i 
lafuerzadel  torrente,  tuvo  lugar,  el  10  de  febrero,  una  seg\\n([a.  jtinta  populur, 
y  en  ella  se  decreto  el  arresto  del  virey  y  la  ocupacion  de  sus  papeles. 

El  oidor  Velasco,  acompanado  de  dos  regidores  y  de  una  fuerza  de  infan- 
teria  y  caballeria  â  las  ôrdenesde  don  Pedro  Murguiondo,  ejecutô  ese  decreto 
en  Puvon,  donde  encontre  â  Sobremonte  ;  y  asi  qued6  consumada  una  ver- 
dadera  revolucion. 

Aumentadas  las  fuerzas  inglesas  en  el  Rio  de  la  Plata,  y  ocupada  por  ellas 
la  Colonia,  donde  sufri6  dos  derrotas  la  division  de  don  Javier  Elio,  el  gêne- 
rai Whitelocke,  al  Trente  de  11,500  hombres,  atacô  â  Buenos  Aires. 

Whitelocke  se  hizo  bâtir  en  las  calles  de  Buenos  Aires,  el  5  de  julio  de  1807, 
capitulô  alli,  y  en  cumplimiento  de  la  capitulacion  evacuô  todo  el  vireinato. 

La  corte  confirmô  â  Liniers  en  el  puesto  de  virey,  y  don  Francisco  Ja'^ier 
Elio  ocup6  interinamente  el  gobierno  de  Montevideo. 

La  corte,  invisliondo  â  don  Santiago  Liniers  de  la  misma  suprema  magis- 
tratura  de  que  habia  sido  despojado  el  marques  de  Sobremonte,  obodecia  â 
una  neccsidad,  quizâ  inexorable;  pero  de  cierto  que  no  era  proccdiendoasi 
que  podid  restituir  â  su  autoridad  en  estas  lejanas  regiones  la  fuerza  moral 
de  que  habia  sido  desnudada, 

La  posicion  en  que  se  encontre  el  nuevo  virey  era  por  extremo  delicaday 
quebradiza. 


VIREINATO  DE  BUENOS  AIRES.  91 

(lados  de  ese  ayimtaniiento.  Â  él  toca  cortarlos  abusos,  remédiai' 
Ids  maies  y  promover  por  todos  ai'bitrios  la  felicidad.  Monte- 
vid(!oha  dicho  y  sostiene,  que  esta  peligra  miéntras  el  gobierno 
pcrmanczca  en  manos  de  un  jefe  nacido  en  el  centro  de  ese 
imperio  sacrflego,  cuyas  depravaciones  nos  ban  cubierto  de  un 
luto  etcrno.  Por  eso  pidi6  su  remocion,  y  si  Vuestra  Excelencia 
ciista,  cntrarémos  aliora  en  algiuias  meditaciones  sobre  la  justicia 
(le  este  proyccto . 


1808. 


ios,  y  se  batio 


no  delicada  y 


Las  autoridades  locales  habian  ejercido  funciones  soberanas,  y,  engreidas 
porel  suceso,  dificil  era  que  renunciando  el  brillante  papel  que  habian  asu- 
niido,  se  nidujeran  de  buen  grado  â  sus  estrechas  alribuciones  normales. 

£1  pueblo  estaba  en  posicion  semejan;  à  la  de  sus  autoridades  locales  ; 
y  sus  vuluntades  se  apoyaban  ahora  en  la  fuerza  inaterial  organizada  de  que 
era  depositario. 

Zsas  tropas  populares  reprcsentaban  diverses  intereses  ;  y,  desde  el  ori- 
gen,  esta  diversidad  de  intereses  asomaba  en  la  rivalidad  entre  Europeos  y 
Americanos . 

A  estas  dtficultades,  de  suyo  graves,  acrecieron  otras  de  grande  cuenta, 
producidas  por  el  vuelco  que,  poco  mas  tarde,  sufriù  en  Aranjuez  y  Bayona 
la  dinaslla  de  ios  Borbones. 

Fernando  Vil  recibiô  la  corona  entre  el  tumulto  que  en  Aranjuez  ultrajô 
las  canas  de  su  padre;  y  despu  "■  <  le  esa  corona  volviô  û  ccnir  momentâ- 
iieameiiic,  y  ya  en  tierra  extranjera,  la  cabeza  del  desdorado  anciano,  fiié 
colocada  en  la  de  un  hermano  del  gigantesco  emperador  de  Ios  Franceses. 

La  validez  de  todos  estes  actos  era  contestable  y  debia  ser  contestada  en 
Europa  y  America. 

Los  pueblos  de  la  Peninsula,  con  el  mismo  titulo  con  que  $e  depuso  â  So- 
bremonte,  para  la  mejor  defensa  de  la  tierra  contra  el  extranjero,  crearon  y 
colocaron  â  su  frente  â  las  autoridades  quo  juzgaron  mas  idôneas. 

l'cro,  por  una  contradiccion  propiu  de  las  ideas  de  toda  metrépoli,  las 
iunlas  creadas  por  algunos  pueblos  de  la  Peninsula  se  erigieron,  motu  proprio, 
suprer.ias  por  el  gobierno  de  Ios  pueblos  de  America,  y  les  exigieron,  sin 
consullarles,  la  misma  obediencia  y  vasallaje  que  estos  tributaban  â  Ios  reyes 
decaidos. 

tra  natural  que  âlguien  preguntase  —  i  c6mo  revierte  en  algunos  pueblos 
Je  h  Peninsula  la  soberania  de  Ios  de  America?  —  ^por  que  no  usarian 
estos  de!  mismo  derecho  de  que  usan  aquellosî 

lîcsaltan,  prima  facie,  las  dudas,  las  confusiones,  las  vacilaciones,  que  en 
gobernantes  y  gobernados  d^bian  originar  en  America  tan  estupendos  su- 
cesos. 

A  las  pretensiones  c  intrigas  de  Ios  diversos  poderes  peninsulares  que 
solicitaban  el  reconocimiento  de  America,  se  mczclaron  tambicn,  para  hacer 


IV 


.4    :  3  M 


1808. 

Condiinta 
de  eilp, 


92  VIREINATO  DE  BUENOS  AIRES. 

Apénas  el  inmonal  pueblo  de  Buenos  Aires,  deseoso  de  lavar 
los  iiltraies  de  iina  sospecha ,  piiso  en  la  silla  de  sus  jefc>;  al 
actual  virey,  cuando  este  empci;'^  â  dar  las  pruebas  mas  dcri- 
didas  de  su  aficion  al  pérfido  cxterminador  de  nuestra  real 
estirpe.  Sabe  Vuestra  Excelencia  ([ue  sin  notici.i  do  nuotra 
corte,  y  con  ultraje  de  la  nacion  entera,  le  diô  un  parte  l'xnclo 
de  los  sucesos  militares  rcurridos  desde  el  ii  do  junio  liasta  >] 
12  de  agosto  do  180G;  que  posteriormento ,  bajo  los  niisiiios 


mns  intensa  la  crisis,  las  de  la  corte  de  Portugal,  recieii  establecida  en  Rio 
Janeiro,  que  Uegô  â  solicitar  el  protectorado  de  estas  provlncias ,  fuiirjado 
on  los  derechos  evcntuales  de  la  sefiora  dona  Carlota  Joaquina ,  esposa  del 
principe  régente  y  madré  del  infante  don  Pedro. 

Las  dotes  intelectiialcs  de  Liniers  estaban  muy  abajo  del  nivel  de  esta 
enmaranada  situacion;  y  para  colmo  de  su  desdicha,  él  cra  Frances  de  naci- 
miento,  lo  que  en  la  época  constituia  por  si  solo  un  tôpico  fccundo  en  sos- 
pechas  é  inquiétudes. 

La  lucha  inévitable  entre  el  virej  y  el  cabildo  fu6  enconândosc  a  medida 
que  se  prolongaba,  y  vi-io  â  complicarse  con  las  rivalidadcs  entre  Europeos 
y  Atnericanos. 

El  cabildo  era  dominado  por  los  Europeos,  y  las  tropas  del  pais  Icndian  é 
encontrarse  casi  sin  apercibirlo  del  lado  de  Liniers. 

Corrian  asi  !as  cosas  cuanJo  ocurrieron  los  trastornos  de  la  Peninsula. 

Entônces  la  faccion  espafiola  que  acaudillaban  los  individuos  de!  famoso 
cabildo  y  à  su  frenle  don  Martin  Alzaga,  cobro  mayor  aliento  y  atacô  cou 
redoblado  vigor  al  Frances  Liniers, 

Don  Francisco  Javier  Elio,  gobernador  de  Montevideo,  obraba  de  concJerlo 
con  esos  individuos;  y  habiendo  rccibido  el  li  de  julio  de  1808  la  céduLi 
de  lo  de  abril  del  mismo  ano,  que  ordenaba  la  jura  de  Fernando,  lo  pro- 
clamô  .sin  consullar  al  virey ,  por  bando  solemne,  y  anunciô  la  jura  para  cl 
12  de  agosio  prôximo. 

El  virey  la  trasfiriô,  fundândose  ostensiblemente  en  el  deseo  de  preparsria 
con  mayor  pompa  para  el  31  del  mismo  mes. 

En  ese  intercurso,  lleg(5  â  Buenos  Aires  un  emisario  frances  solicitando 
el  reconocimiento  del  hermano  de  Napoléon  como  rey  de  Espana  ô  Indias,  y 
aunque  Liniers  solo  abriô  los  pliegos  en  junta  de  la  audlencia,  cabildo,  elc, 
y  anticipô  la  jura  de  Fernando  que  se  verificô  el  21  de  agosto,  publicô  el  dia 
15  de  ese  mes  una  proclama  que  diô  causa  â  las  sospechas  dequeerablanco, 

En  esa  proclama,  despues  de  decir  que  Su  Majestad  Impérial  y  Real 
aplandia  los  iriunfos  y  la  eonstancia  de  estas  pueblos  y  los  estimuhba  à 
manlener  con  energîa  la  alla  opinion  que  habian  adquirido  por  su  valonj 
lealtad,  ofreciéndolei»  todo  género  de  socnrros,  que  Liniers  confesaba  no 
liaber  desechado,  invitaba  â  sus  gobernados  «   â  seguir  el  ejemplo  de  sus 


'■■^Y. 


V'^  ■*■* 


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VIREINATO   DE   BUENOS  AIRES.  93 

principios,  le  comunicô  la  derrola  dcl  ejército  iiigles  en  Buenos 
Aires,  el  sitio  de  esta  plaza  y  su  restauracion  por  los  tratados  del 
7  (le  jiilio  dcl  aflo  pruxinio  anterior.  En  estas  piozas  (n"'  1°  y  2° 
(lel  adjunto  testimoniiOi  ^lue  uu  seran  desconocidas  â  Viiestra 
ExcL'leucia,  es  muy  notable  aquella  prolija  narracion  do  (pie  se 
liaa'  estudio  tonio  para  sonietcr  cada  liecho  a  la  censura  del 
fxtraujcru  :  sonlo  asimisnio  las  protestas  de  haber  conservado 
tn  mediu  de  la  distancia  y  el  tienipo  los  sentimientos  de  un  verda- 


1808. 


•-INS-  * 


lel  pais  tendian  â 


seo  de  preparsrla 


I  antepasados  en  este  suelo,  que  sabiamente  supieron  evilar  los  desastres 

•  que  afligieron  â  la  Espana  en  la  guerra  de  sucfision ,  esperando  la  suerte 
>  de  la  mctrûpoli,  para  obedecer  y  acutur  û  la  autcridad  que  û  su  término 

•  ocup6  la  soberania.  » 

El  gobernador  Elio  no  espcrô  mas,  y  representô  con  la  acritud  que  le  era 
peculiar  contra  la  permanencia  de  Llniers  en  el  mando. 

Liniers,  con  acuerdo  de  la  audiencia  y  de  las  otras  autoridades,  le  ordenô 
se  prcsentase  en  la  capital,  y  nombre)  para  reempluzarle  al  capitan  de  navio 
(Ion  Juan  Angel  Michclena. 

Elio  y  l'I  cabildo  de  Montevideo  rcsislieron  esta  medida,  y  ucordaron  sepa- 
rarse  de  la  obediencia  del  virny,  establecicndo  una  junta  provisional  de  go- 
bierno,  la  primera  que  se  establecia  en  America,  hasta  la  décision  de  la 
autoridad  suprema  de  Espuna. 

Esluresoluciori  gravisima  fué  l'ortificada  cou  la  opinion  del  comisionado 
ièhjuntanupremu  de  Sevilla,  don  Manuel  Goyeneche,  que  acababa  depasar 
por  Montevideo  y  que  poco  despues  la  condenô  en  Buenos  Aires. 

La  nueva  jimla  de  gobierno  estrechô  sus  relaciones  con  los  conjurados 
de  la  capital,  y  sus  ideas,  derramândose  por  todo  cl  vireinato,  fueron  â 
prcparar  los  sangrientos  cpisodios  de  las  ciududes  de  la  l'iula  y  de  la  Paz. 

El  lo  de  enero  de  1800,  los  conjurados  de  Buenos  Aires,  apoyados  por 
les  tercios  de  Viicainos,  Gallegos  ij  Catalanes,  se  presentaron  en  la  plaza 
pûblica  yexigieron  la  deposicion  del  virey  y  el  establecimiento  de  unajunta 
de  gobierno  paru  el  vireinato. 

Se  congregaron  la  audiencia,  el  obispo,  el  cabildo,  etc.,  y  en  el  seno  de 
esta  réunion  Liniers  dimitiô  la  autoridad. 

Très  re^idores  sulieron  â  anunciar  â  los  amotinados  el  triunfo  de  sus  pre- 
tensiones. 

Pero  en  ese  preciso  momento  los  cuerpos  de  Pairicios  se  presenlaron  en 
lacscena;  los  conjurados  ccjaron  en  su  presencia,  y  Liniers  reasumiô  el 
mandu  suprême. 

Los  tercios  europeos  fueron  desarmados,  y  los  principales  conjurados, 
Don  Martin  Alzaga,  Don  Estévan  Villanueva,  Don  Olaguer  Reinalds ,  Don 
Francisco  Negra  y  Don  Juan  Antonio  Santa  Coloma,  desterrados  â  Patagônes. 

El  gobierno  de  Espana,  sin  auloriiar  la  conti'iuacion  de  la  junta  de  Monte- 


::^^t  > 


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1808. 


l'nriicipalia 

ul    cinpcinddr 

iN'.ipdIpon 

loS     SIICPJO» 

(le  In  gui;irs. 


04  VIREINATO  DE  BUENOS  AIRES. 

(lero  Frnnces,  con  que  coucluye  el  prùnero  y  sobre  todo  la  reic- 
roncia  cou  que  termina  el  segundo  al  ayudante  de  (•;uiip(j 
iMr.  Perichon  Vandevit,  para  lus  delatlcs  que  pmda  apetecer  el 
etnperador  sobre  estas  intcresantes  provincias. 

Nosotros  omitimos  glosar  cstos  pasajes  por  no  acrcditai'iius 
de  cabilosos  y  molestos,  6  nias  bien  porque  es  excusado  buscu 
el  (Tmieii  eu  las  circimstancias,  cuando  se  tiene  â  la  visla  nu 
iieclio  que  por  si  laisnio  es  cl  mas  delincuente.  Vuestra  Kxcc- 
lencia  nos  perniitirà  l'undar  untantoestaproduccion,qucpai'('n' 
liija  del  acaloramiento.  No  es  permitido  al  vasallo  de  una  potciuia 
libre  participav  los  sucesos  de  la  guerra  a  las  certes  extranjcras. 
sin  noticia  del  soberano  â  quien  sirve  y  obedcce  ;  porqtie  un 
acto  de  esta  naturaleza  indica  cicrta  dependencia  que  ultrajad 
decoro  de  la  nacion,  y  rebaja  la  (lignidad  del  trono.  Si  ;ilgiin,i 
N  ez,  por  lo  importante  y  extraordinario  de  los  acontecimientos. 
suelen  practicarlo  îOgunos  générales ,  mas  politicos  que  giicr- 
reros,  siemprc  se  acostumbra  ceîlir  el  parte  à  un  mero  avisa  di'l 
resultado  feliz  6  adverse  de  las  batallas ,  por  el  interes  que  en 
(lias  Iiayan  tomado  las  fuerzas  del  principe  amigo,  ô  porque 
las  circuustancias  liagan  convcmente  el  paso,  para  arregl.ir  lus 
operaciones  de  la  campana.  Eu  una  palabra,  es  licite  bacerlo, 
cuando  la  necesidad  lo  exige,  i  Pero  que  necesidad  habia  ili' 
iustruir  directamente  a  Napoléon  de  los  acontecimientos  do  una 
guerra  ultrainai'ina,  cuando  estabapor  mediola  corte  de  iNIadrid, 
y  era  mas  natural  que  ella  lo  comuuicase  â  su  aliado ,  si  lo 
ballase  por  conveniente?  La  necesidad,  cl  motivo  es  bien  claro. 
El  extranjero,  Excmo.  Senor,  siempre  se  acuerda  que  lo  es,  // 
no  se  aplaude  tanto  de  los  servicios  que  puede  hacer  â  su  soberano, 
como  de  pertenecer  â  la  uacion  que  le  diô  la  vida. 

Ellos  nos  desprecian  aun  cuando  somos  ""l  iiistrumento  df 


video,  fall6  contra  Liniers  y  sancionô  sustancialmente  una  segunda  revolu- 
cion  en  brève  espacio  detiempo. 

Nombrô  virey  â  Don  Baltasar  Hidalgo  de  Cisnéros  ;  encargô  â  este  jefe  la 
efectiva  persecucion  de  su  antecesor,  y  eiev6  â  Don  Francisco  Javier  Elio  al 
puesto  de  sub-inspector  del  vireinato.  (Ani  ;es  I  i^MAS,  Biblioteca  del  Comercio 
del  Plata,  pagina  466.) 


-).. 


VIREINATO  DE    BUENOS  AIRES. 


w 


susglorias,  pcro  nosutrus  nu   qiiui't'iiius  conoccrlo  :  todo  nos         igos. 
Iiarccc  liVito,  todo  dcsprcciiiblc,  y  esta  docilid.id  es  prccisamcnte      su  on.io.id.d 
la  (iiK!  nos  nioi'do.  Si  tolcivunos  ul  ultraio,,  si  no  sonios  imos  ''"':'''  , 

'  '  ■'  que  «I  linslil 

Lrl;i(l(ires  sovoi'os  del  lionor  do  la  nacion,  i  cc'uiio  podrénios  •inomt.«i»|.u.-i..i. 

fiiuscrvar  sus  rc.spetos?  La  fri;ddad  con  que  L.ui  sido  luirados 

lus  ii.irtes  eu  cuestion,  pnicha  con  eneip'a  cuânto  ha  dccaido 

1.11  luiostros  tiempos  el  generoso  orguLlo  dei  Espanol.  Si  él  nos 

iiitl:iiii;ira,  si  él  reiuiise  como  en  la  época  de  Cdrios  V,  i  conio 

liiiliiéranios  perniitido  rpie  nn  p'ueral  de  Espafia  se  hiunillase  a 

otro  putevdado  ludjlandu  von  la  espada  en  la  mano,  y  â  l;i  frente 

il(j  un  ejéi'cito  vencedor?  Para  nuestro  jiiicio,  dista  nniy  poco 

de  tiibiilav  vasi'dlaje  quien  de  este  modo  se  soniete,  6  cuando 

im'iius  jiizgamos  que  estando  establecido  y  proliihido  hacer 

'  '  )s  acataniicntos  à  los  principes  de  la  tierra  (pie  los  que  elles 

,Hniiitcn,  se  den  a  nuestros  reyes  (conio  indica  un         .ido  de 

laurdenanza  naval  liahlando  de  los  saludos  que  dei)i'n  hacersc 

'i  la»  foi'lalezas  y  Lucanes  extranjcros),  y  no  lialticndo  jauias 

l'icostuiidjrado  los  générales  franceses  dar  ni  nieras  noticias  de 

sus  victoi'ias  â  nuestra  cortc,  la  oliciosidad  del  senor  Liiiiers  es 

un  vcrdadero  delito,  sobre  ser  un  ai'gmneuto  poderoso  de  su 

iificiuii  al  execraJjle  eucniigo  del  nombre  espaîiol. 

(,  Es  avauzado  el  conccpto? i  dcLii'a  el  c;djUdo  de  Montevideo? 
i  no  liay  mérito  para  mia  censura  t;m  agria  ?  Todo  pucde  ser  : 
(,  [icro  tandjien  nos  engafiarémos  en  créer  que  es  im  delito  pedii* 
un  aiLviliu  â  la  Francia  (inconsulto  el  soberano)  para  la  dcfeusa 
(li:  la  iirovincia?  Este  es  un  liecho,  cuya  prueba  insigne  nos 
suuiiiiistra  la  carta  n"  12  al  fol.  32,  y  supuesta  su  verdad,  solo 
quisiéramos  que  el  mismo  Napoleou ,  cse  iiitame  que  tuvo 
osadia  para  reprender  y  acriminar  la  conducta  de  nuiîstro  her- 
niaiio,  rey  y  senor  natm'al  D.  Fernando  VII,  por  hal)erle  heclio 
ijruiiles  demandas,  en  circunstancias  de  no  tener  otro  recui'so 
para  dpsconcertar  los  proyectos  de  Godoy,  que  cl  misrao  Napo-  ^ 
Iwu,  ropetimos,  fuese  el  juez  de  esta  causa  y  la  i'allase  guar- 
Jando  consecuencia  con  sus  principios.  Pascmos  adcl.mte. 

Abdicada  la  corona  por  el  senor  Don  Carlos  IV,  rccibio  esc 


i 


ûLieruû  la  real  orden  cousiguieute  para  la  proclamacion  del 


DiCriô  1.1  jura 
de  Feinando  VU. 


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1808. 


%  VIREINATO  DB  BUENOS  AIRES. 

actu.il  monarca.  El  seîlor  Liniers  ordeiiô  desde  hiogo  que  se 
efectuase  el  12  de  agosto  lUtiiiiu,  pero  aJ  iiiismo  ticinpo  su  le 
présenta  un  inipreso  venido  de  Câdiz,  sin  carta  de  reniisiou  iii 
otro  carâcter  que  el  de  la  iniprenta  que  lo  diu  (i  luz  ;  y  sin  mas 
datos  candjiô  tanto  sus  ideas,  ([uo  ulvidando  la  eiicacia  dtd  aiite- 
rior  exprcso  mandato,  se  avanza  a  suspender  la  jura  del  si'fior 
Don  Fernando  VII,  hastn  recibir  ôrdenes  conséquentes  al  mismo 
impreso.  Nosotros  dedanianios  contra  ese  paso  y  procura iikjs 
liacer  visible  toda  su  intencion  ;  pero  no  obstante  se  quiso  créer 
que  era  inocente,  y  dirigido  tan  solo  a  disponer  con  mas  desa- 
hogo  la  suntuosidad  y  aparato  de  aquella  solenme  funciun.  Asi 
se  divulgô  en  los  papeles  pdi)bcos  y  se  ha  escrito  con  desunlado 
â  la  princesa  del  Brasil,  segurauiente  sin  acordarse  que  el  uficio 
l'eservado  n"  10,  fol.  20,  era  un  docuniento  intacbablc  del  ver- 
dadero  motivo  que  causo  la  detencion.  Ahora  pues,  pre):im- 
lanios  :  si  el  virey  creyo  légitima  esa  causal  conio  lo  anuncia  en 
su  oficio,  (,  por  que  es  que  la  oculta?  y  si  no  la  creyc't  légitima, 
i  por  que  suspende  la  jura?  No  sera  temerario  concebir  que  su 
edecan  Vandevit  le  biibiesc.  desde  luego  pronietido  (en  las 
rartas  que  escriliiô  por  la  barca,  segun  aparece  de  la  del  referido 
n°  12)  esas  niismas  ordenes  rclati>xi$  al  imprer.o  que  el  Excmo. 
senor  Don  Santiago  pensaba  recibir. 

No  por  eso  creemos  que  la  nigerencia  sea  ciorta  ;  ^  pero  es 
laudable,  es  inocente  ese  luiraniiento,  esa  detencion,  esa  con- 

ui'spues  que  sii|io  '  '  ' 

el  desironamiPNio    (lucta  sicuipro  dôbll  y  solapada  de  un  jefe  frances?  Digalo  el 

de  l'enianilo  VII.  i  i        i       i.  .  •  '  •        i 

pueblo  de  Buenos  Ajres ,  que  nienos  nurado  cuanto  es  mas 
espanol,  procuro  con  ruegos  y  anienazas  apresurar  el  dia  de  la 
proclamacion.  En  estos  niomentos  arrilîo  â  esa  capital  Mr.  Han- 
senai,  enusario  del  imperio  frances.  Los  pliegos  que  condujo 
auunciaban  que  destronado  Fernando  VII  por  la  mas  inaudita 
violencia,  iba  a  ccupar  el  trono  de  Espana  un  hermano  de  Napo- 
léon ;  y  el  E.vcmo.  sefior  virey,  léjos  de  indignarsc,  léjos  de 
toniar  medidas  para  alarmar  los  pueblos  contra  el  usurpadur, 
procura  adormeoerlos  en  la  ignorancia  de  su  peligro,  puLli- 
cando  una  proclama  tan  Uena  de  veueno,  como  el  corazon  (\w 
la  produjo.  Su  lectura  exalté  a  este  cabildo.  y  no  piido  niéiiosil"' 


Con'Iucta 
(lel  mismo  L'hi'iM'S 


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VIREINATO   DR   HUFNOS   AinRS.  î)7 

ci'iisnrar;  y  aiin  se  toiiiô  la  libcrtad  dt;  cxplicarso  cou  Viu'stra 
l-Aci'li'iu'ia  à  lin  de  ([uc  prociirasc  sol'ocar  un  papcl  tan  escaii- 
(lalosu  coiHu  injuriante  A  la  Auiérica  del  Sur.  Vvvo  tudavia  so  le 
tlisculpa  alinnando  que  se  i;.qioraban  las  ideas  del  tirano,  que 
(uiiveiiia  alucinar  à  lus  pueblos,  y  ([ue  el  virey  no  hizo  mas  que 
lirinai'la  despues  do  concluida  por  sus  autores  bien  conocidos. 
M(iiile\id('0  contesta  a,  estus  ej'ujjios,  (pie  el  priniero  es  una 
falscdad  probada  por  laearta  n°  IIJ,  fol.  33  vto.,  en  «pie  el  senor 
Liiiit'rs  contiesa  que  tuvo  un  coniplefo  detalle  de  los  inicuos 
liroyei'tos  de  Napoléon.  Al  sef,'undo,  ([uc  no  liabia  necesidad  de 
uciiltar  al  pueblo  una  intaniia  (pie  janias  liallaria  parlidarios. 
Que  Huenos  Aires  y  toda  la  provincia  ha  dado  nuichas  pruebas 
(le  su  (idelidad  para  ([ue  se  dndas(^  di;  su  opinion.  Al  tereero, 
que  si  la  politica  liaci'a  précisa  acpiella  ocultacion  cnn  respecte  a 
lus  pueblos,  con  rel'erencia  ;i  lo:,  t^obiernos  era  perjudicial,  por- 
que  t'uvueltos  en  el  error,  no  podrian  ir  touiaiido  sus  niedidas 
para  part icipar  al  vasallo  la  triste  suerte  de  la  Peninsula;  y  sin 
oiiihariro  de  ello,  la  circular  reservada  fol.  iO  acredita  que  la 
snpcrioridad  les  fij(3  por  niodelo  de  su  conducta  la  niisnia  pro- 
dama en  cuestion. 

l'n'scindauios  de  todo  por  un  instante,  convenganios  que 
solo  procuraba  ateniperarsc  â  las  circunstanciasy  precaver  con- 
liiociuues  en  lo  interior,  estandoel  senor  Liniers  resuelto  îî  sos- 
teiu'r  la  causa  del  soberano  :  bien,  y  entonces.  ^por  qui;  déjà 
ivtrri'sar  libreinente  à  Enropa  ;î  Mr.  de  Sansenai?  ^por  (juédice 
Su  Evcelencia  que  no  le  detenga?  ^porqut''  manda  se  le  eni- 
bai([ue  con  preferencia  â  la  restante  oficialidad  en  el  bergantin 
.4«(/yo  F('t'/?  ^por  que  prcviene  que  le  desembai'fpien  en  el 
piiiiier  puiTto  de  su  recalada?  ^por  qné  le  reconiienda  â  don 
Manuel  Ovtega,  i)ara  que  le  habilite  con  dinero  y  libre  a  la 
vibla  contra  Su  Exceleiicia?  ipor  que  lo  ofreco  rccomendaral 
iiiiiiistro  de  Francia  su  buena  conqiortacion'^  (fol.  28  vto.) 
iSni  por  las  circunstancias?  ^serâ  por  no  comiKn'er  los  puc- 
IjIûs?  ^serd  porque  faltau  niedios  para  hacerlo  prisionero  sin 
ni.iyor  estri'pito?  No,  nadade  esto.  El  Excmo.  senor  don  San- 
tiago lu  dice  :  porque  no  estainos  oiiforizados  para  hostilizar  al 
VII.  7 


1S08. 


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VinKINATO    Iti;   lu  I.NOS  AIHKS. 


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iinjierin fhnin's{[n\.  12).  ;n|i  liliisfciiii.i  siii  i^'ii.il!  ;(t!i  puiiiluiiiir 
(lt>  l(is  l'isiiiinolrs!  juli  iiiloli/  y  iiiiiadu  KLimamlt»  VII!  ^li.iy 
liftiiibn'  (jiic  l;il  pritmiiicii'  ciilrt'  iiusutros  p.ira  pruti'^'cr  ,'i  sus 
li.'irli'ii'us  u|ir('S(trt's?  y:'U  tiiiiloquc  Vucstr.i  M.ijcstad  jiiiiit'  nitiv 
railt'iias,  ri  vi\(j  ador.'ulo  de  viicslros  piichlos,  ri  pt'iin'scnlii  ;'i 
Mii'stra  s;i^r;id;i  porsctiiii,  ('•]  Ihiiii.'i  tr.iidorcs  ;i  lus  ficits  \;is;ill 
cpu' so  jilini'lKirii.iii  di'.  rt'spctar  en  su   iiidi\idii(i   la  iiiiâ^cn  di' 

viicsti'o  ]iud('r  \  ^'randc/a Disciiipt'  N'ucslra  IvKccIciicia  oins 

traspoi'ti'S  de  iiuostro  jiislo  dolur,  y  piTinila  (pic  volvaiiios  ;il 
propûsild,  dctcnit'iido  la  considcracioii  miel  rosiillado  de  lus  do- 
cniiit'iilos  qiit'  cd)ran  dt>l  lui.  1  al  II  nIo. 

Eli  t'ilds  vor.'î  cl  Kxcino.  ayiiiifainiciito  cpio  por  solo  d  linlio 
do  lialjcr  jiropiicsln  un  iiiiiiistro  de  Su  Majcsiad  l'"idcli>iiii,i  ipic 
la[)r(niiiria  se,  pnsicsc,  l»ajo  la  protcccioudcl'tu'tii^ial,  rcsnhii'i  d 
\ii'cj  l'diiipcr  la.  jnici'iM  ('  iiivadir  los  Ksfados  liiiiitrdt'cs  (!•' 
acpiclla  proviiicia,  \  Mdviciidii  Av  a([iii  la  \ista  ;'i  lo  vcllc\inii;ii|ii, 
m»  [)odi';i  iiK'iidsdcadiiiirar  clnmlraslc  de  esta  aiiiiiiosidad  pur 
1111  le\e,  molivo  (levé  en  ivizoïi  de  scr  un  incru  partidi»  de  la  iii- 
trj^a  p!'(i])uest()  siu  las  armas  en  la  uiano,  y  pur  un  iiiiuislrn 
(■(ne  acaso  ahiisaha  de  su  carâcter)  y  d(>  acpiella  tiltie/a.  auii  ilt'>;- 
pucs  (le  sal)er  ((iie  Naixileuii  liahia  sultNci'tido  cl  li'dun  de  K>,- 
paua.  A  la  \er(la(l([uc  esta  iiuplicaiite conducta  no  pitiln  (mii- 
r.iliai'se,  sin  roiicedcr  (fuc  son  diversas  las  i'c;;las  ([ue  autorizan 
para  liuslilizar  ;i  la  Francia  y  las  que  pcnniten  dévastai'  ;'i  Por- 
tugal. 

Mas  la  nielropoli  ik.)  espcn'i,  ni  dcliiô  cspei'ar  olra  cosa  para 
liarer  la  j^nerra  contra  el  nsiii-padoi'  (juc  ver  ateiitada  la  niajcslnd 
tk'l  S(d)erano:  csto  niismo  verii  el  Evonio.  sefior  Liniersenles 
pliepos  de  Sansenai  ;  lu('}:o  es  inicuo,  nialicioso  el  el'uuio  rnii 
({uclKKpierido  salvar  esl(!  eiuisario,  y  proporcicuLarle  un  i)rHuto 
rogrcso  â  la  rorte  de  su  eniperador.  Cali'ul(unos  aliora  l^s  iii;i- 
.lon  ,1.1  1,^,(10  les  (pie  (1(!  aqni  vendrian  â  seguirsc.  Sansenai,  puesto  eu  Fran- 
cia  a  expcnsas  de  este  vircy,  daria  nn  eslado  coni])le1o  de!  cs- 
tado  do  esta  provineia,  d(,'  sus  tÏK.Tzas,  de  las  disposiciones  ili'l 
jeie,  etc.,  etc.  lJuona]);irte  c^on  este  solo  objeto  le  enviô  al  Rio 
d(^  la  Plata.  (Véase  la  instruccion  loi.  'M.)  Tendria  cuaiito  df- 


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VIRKINATO   Iti;   IllKMJS    UIIKS.  W 

soali.i  p.ir.i  aiTo^l.U' cl  plim  df  hostiliiladt's  ((Uitra  iidsotros;  y  isos. 

(•iiaiidn  lli'Kasf  â  t'I'ccliiaiio,  scna  iJi-t'cisaïui'iitc  hajo  iiiios  datos 

lus  mas  si'jiiu'os.  Nu  cn'aiiKis  (jiic  coiitasi!  con  la  \uliiiilad  de  un 

ji'l't'â  (|iii('ii  iii(>ri<t-i(')  tanin a)ir<'iM()  lu  coiidnrta  dt^  su  cxpinrador; 

|M'r<)  ('nuv(>ii;.Miii()s  â  lo  iiuiios  (>ii({ni^  lus  câlculos  scriaii  iiiriins 

('\|»ii('st(is  â  la  lalcncia,  cnanlo  cran  mas  lijus  Ids  antoccdcntcs 

(Ir  riiali|ni('ra  sn|Misici(in  ;  y  |inr  consiuiiicnlc  qnn  smii   mas 

cil  lia  nncsira  coniiiiista,  ô  mas  dilïcil  nncsira   dclrnsa  en  un 

casiidc  invasion;  de  lui'ma  ((ne  cntc'mccs  se  lialnii  Ncrilicadit 

(le  un  nuido  mas  l'imcsto  ([uc  los  anxilins  indiroctus  dcl  scnor 

Liuit'i's  cran  la  misa  de  nncstra  jicrdioiun. 

lui l'nci'za  do,  estas  combinacidncs  y  ((in  noiicias  sc<.'nras  do  Nnovo  n„i.iiii.,in.. 
lus  CL'los  (juc  jKtr  lus  misnids  |irnici|>ins  a;iilalian  a  la  curie  ^w 
Purlii^al,  tnvo  cslo,  cahildu  la  gcncrusa  usadia  de  censurai' jiidi- 
ciiduiculc  la  condiicta  del  virey.  llamândule,  nu  Iraidur  cuniu 
civcM  aluiuios,  sinu  suspccliusu.  cuiiiu  lu  es  en  el'eclu  y  rcsulla 
ili;  lus  anicriures  ajmnlamienlus;  pero  Su  KxMdencia,  ([ue  vit'» 
lircparada  la  tunncnla,  (piisu  cunjurarla  arrancândunus  nueslro 
uuiici'iiadui' inlerinu  delaplaza.  â  ipiicn  jiizua  cumu  cl  l'uiico  y 
lindcruso  ap'iite  de  la  acusacion  :  imaestu.  sin  respelar  la  aiito- 
lidad  del  monarca,  pur  (pii(>n  j^oliierna  iiitcrinaincntc,  le  ar- 
laiii'i't  cl  mando,  y  lu  conlirii'»  al  capitan  d(^  naMu  don  Juan  An- 
p'I  Michcleiia;  inteirepli'.  las  cumunicaciuiics  de  este  piicrto  con 
la(a[(ilal;  deluvo  cscandalosanieiite  la  currespundencia  d(d  i)i'i- 
Mico;  SI!  pruliibiô  cl  trânsilu  ;i  ludu  pasajeru;  lihrô  ôrdenes  an- 
licipadas  â  lus  romandantes  mililares  de  la  gnamicion  para  (pie 
sosluviesen  â  tudo  tranoe  al  nucvo  gobernador;  nada.  en  lin, 
ijiiiilié  de  ciianto  pudic^'a  hacer  este  lance  mas  estrepitoso  :  cl 
|iiicl(lo  pur  CSG  formu  voces  eqnîvocas,  conociu  la  viidencia,  se  luntr  iopn'»r. 
croyi'i  injuriadu  y  roinpiô  los  diques  de  la  muderaciun,  jiirij  no 
JK-Tiiiilir  (pie  un  jeté  cvlranjero  culmasela  ruina  del  mas  entu- 
siasniadu  Espanol.  y  para  ponerse  à  cubierto  de  nuevosinsultos, 

pidiû  qn(^  se  eligiese  una  junla  de  gubicrno ^'.Qué  remedio 

lialiia  siiio  concederla?  Un  pneblo  tnmultuado  es  semejante  al 
l'ayo;  duiide  halla  mas  resistencia  alli  es  mas  poderosa  su  accion. 
(,Nit  hultiera  sido  p(;or  hacer  uiia  opusicion  imitil,  cpie  accéder 


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1808. 


Kl  viiiv  mairlô 
i.isulter  lu  juiila. 


MdnIt'viiliMi 
udiï  à  su  (;iil)ii'ino. 


100  ViREINATO  DE   Bl'ENOS  AIRES. 

â  un  particlo  que  i)romctia  en  brève  restablecer  la  tranquilidad 
y  ol  sosiego? 

Siii  embargo,  el  Excmo,  senor  \irey  parcce  qiieha  hecho  un 
empefio  de  perdernos.  De  autoridad  propia  uiandô  al  monieuto 
disolver  lajunta;  ha  deteuido  los  oficiales  y  soldados  de  las  do- 
taciones  de  esta  plaza  que  se  hallan  en  esa  ;  ha  destacado  barcos 
de  fuerza  que  detengan  y  persigan  (como  ya  lo  han  hecho  â 
nuestra  vista  )  los  que  se  dirigian  al  puerto  :  asi  fomenta  el  eu- 
cono  y  empena  en  nuevos  desbarros  â  este  fidelisimo  vecinda- 
rio.  Nadie  podrâ  créer  :  él  se  ve  perfectamente  hostilizado.  Los 
honrados  vocales  de  lajunta  de  gobierno  son  intimados  â  disol- 
verla  bajo  graves  penas.  El  pueblo  lo  ha  entendido,  y  ofrece 
sacrilicarlos  en  el  momento  que  obiïdezcan.  EUos  quisieran  ha- 
cerlo  porque  no  tienen  empeno  en  lo  contrario,  pero  su  segu- 
ridad  individc.d  corre  un  riesgo  ineviiable  :  dociles  pues  a  la 
ley  del  mas  i'uerte,  se  mantendràn  velando  por  el  bien  de  sus 
couvccinos,  miéntras  las  circunstandas  no  varien  :  y  este  sera 
un  dehto  que  provocard  el  enqjo  del  superior  gobierno  ;  de  este 
modo  ni  ellos  ni  nosotros  hallamos  un  partido  que  tomar  en  cir- 
cunstandas tan  prolijas  :  el  riesgo  crece  por  moiuentos  :  ayer 
eraun  niîio,  hoy  es  un  gi gante;  la  discordia  hace  râpidos  pro- 
gresos  ;  el  terror  se  aumenta  ;  todo,  pi>r  decirlo  una  vez,  acrt.'ce 
la  consternacion  y  el  dolor  inûtil  de  este  noble  pueblo.  Nues- 
tros  vecinos  observan  con  disgusto  esta  disencion  donu'stica,  y 
acaso  despues  de  ella  aguardan  el  instante  de  perdernos.  Nos- 
otros no  tenemos  à  quién  volver  los  ojos,  si  nos  abanduua 
Vuestra  Excelencia.  Vuestra  Excelencia,  cuyo  patriotismo  lia 
sabido  calmar  may ores  inquiétudes  en  tiempos  masadversos,  os 
el  mismo  que  puede  empenar  con  buen  suceso  toda  su  autori- 
dad y  sus  respetos,  para  que  se  abandone  el  sistema  del  terror 
en  tanto  al  ménos  que  cesan  los  primeros  fervores  de  la  plèbe. 

Juzga  mal  el  Exlùio.  senor  virey  si  hacreido  que  conreuiedios 
viobuitos  se  curan  las  convulsiones  del  cuerpo  polîtico.  Monte- 
video odiarA  mas  su  gobierno  â  medida  que  acibare  sus  pro- 
videncias  :  ya  es  imposil'lo  borrar  la  desconfianza  con  que  le 
mira  :  eternamente  le  llamurâ  partidario  de  la  Francia,  y  la 


mi 


1 1 


1808. 


de  Muiiteviileo. 


VIREINATO  DE   BUENOS   AIRES.  101 

oprosion  serri  un  argimicnto  que  lo  ronfirmo    o\\   su  iden. 

^Cnanto  mas  jiisto  sorîa  tolerar  esa  asociacion  de  hombros 
hncnos  y  prudentes  que  en  todo  tiempo  sirvieran  de  freno  al 
iiiismo  gobierno?  ^no  se  le  oritira  de  precipitado?  ^por  que 
puos  se  enipena  el  virey  en  q\iitar  unes  celadores  de  su  nianejo? 
^Él  los  pide  y  quiere  estén  a  su  lado  para  vindicarse  de  la  ca- 
luiiniia  mas  negra?  Muy  al  contrario,  ;i  arpiellos  mas  respetables 
y  legîtimos  les  llama  ilegales  é  impotentes.  Si  la  mediacion  po- 
derosa  de  Vuestra  Excelencia  llegase  a  intcresarse,  tal  vez  estas 
(lesazones  no  pasarian  de  termine  :  cou  gusto  verémos  renaît t 
la  fraternidad  que  sifïmpre  uniô  d  estos  pueblos,  cesaràn  iias 
inquiétudes,  y  sera  sofocado  en  sus  principios  un  fuego  cuyos 
prugresos  nadie  podra  caicular  exactamente. 

Esta  es  la  obra  grande  que  el  pucblo  de  Montevideo  confia  Rectas  imemiones 
alpatrocinio  de  Vuestra  Excelencia,  este  esel  servicio  impor- 
tante en  que  le  empena  con  las  mas  sinceras  protestas  de  reco- 
nocimiento.  Nada  deseamos  que  no  seajusto  :  si  en  algo  erra- 
nios,  puede  Vuestra  Excelencia  créer  que  todo  vendra  a  un 
exceso  de  lealtad  y  buen  deseo  :  errara  el  entendimiento,  pero 
la  voluntad,  eso  no,  que  es  nuiy  nspanola  para  no  ser  recta. 
Henios  jurado  raorir  por  Fernando  Vil,  y  lo  cumplirémos. 
Donde  viéremos  uno  que  asi  no  piensc,  lo  perseguirémos,  aun 
cuando  sea  forzoso  aiTostrar  mayores  peligros  de  los  que  ya 
nos  cercan.  Hâgalo  entender  el  noblt;  ayuntamiento  ;i  ese  flde- 
Usimo  pueblo  y  a  las  autoridades  que  lo  gobiernan,  bi(^n  seguro 
que  no  quedara  desairada  la  garanti'a  de  Vuestra  Excelencia  ;  y 
cuando  nada  fuese  dablo,  nos  darémos  por  muy  satisfeclios,  si 
olvidandolossentimientos,nos  favorect'u  con  sus  consejos.  De 
corazon  lo  pedimos  pues,  deseamos  el  acierto  :  y  en  medio  de 
la  energîa  con  que  nos  disponemos  ;i  defender  al  pueblo  de  todo 
ultraje  6  violencia,  no  dudamos  acreditar  que  nos  sobra  noblcza 
para  conocer  y  enmendar  los  yerros. 

Sala  capitulai  de  Montevideo,  5  de  octobre  de  1808. 


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VIREINATO   DE   BUENOS  AIRES. 


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1808.         Instrncciones  que  debe  observar  elsehor  Don  José  Rnimuvdo  Giierm, 
instruociune.  da.ia»       apodcvado  de  la  juntu  de  gobierno  y  M.  /.  C.  deestaciudad. 

il  seûor  Guerra. 

El  objeto  preciso  de  la  comision  que  el  pueblo  de  Monte- 

objeio         video  confia  al  sefior  Guerra,  es  justificar  la  conducta  dcl  M.  I .  C. 

de  81.  comision  :     ^jj  SUS  l'epreseiitacioues  contra  el  capitan  gênerai.  Hacer  ver  la 

porciciimpiimiento  uecesldad  do  que  se  erigiese  la  actual  junta  de  gobierno  para 

de  ciciias oferias.    g.Q^,,^j,  .^j  pueblo  de  los  luales  que  le  anienazaban,  despues  ûc 

haber  oxplicado  por  niedio  de  una  ronmocion  su  resistencia  ;i 
recibir  otro  jeté  cpie  no  fuese  el  sefior  Don  Francisco  Javier 
Eli'o.  En  consecuencia  suplicarà  se  aprueben  estes  procedi- 
inientos  dictados  de  una  necesidad  imperiosa.  Que  se  coiilirmc 
la  junta  entre  tanto  no  varia  el  estado  politico  de  la  Peniiisula. 
0  al  méiios  el  de  esta  provinria  ;  y  fînalniente  es  particaiai'  en- 
cargo  del  dicho  sefior  Guerra  representar  los  seivicios  de  este 
pueblo,  é  instar  por  el  cuinpliniiento  de  las  oie^t^s  graciosas 
que  se  dignô  liacerle  el  seîiorUon  Carlos  IV  y  quedaron  sin  electo 
por  la  causa  de  Aranjuez  y  sucesiva  usurpacion  del  trono,  elc. 
En  esta  razon  procurarâ  con  el  mejor  anhelo  unirse  ;i  los  dipu- 
tados  Don  Manuel  liârbas  y  Don  Nicolas  Herrera,  para  coii- 
certar  su  plan  de  operaciones  con  aquellos  beneinéritos  vecinos. 
que  por  su  probidad  y  conociniientos  de  la  corte,  por  su  ins- 
truccion  en  las  pretensiones  del  cal)ildo  y  su  constante  aficion  ii 
los  intereses  del  pueblo,  les  seràii  de  niucbo  auxibo,  y  auu 
convendria  que  para  aue  no  nos  acusen  de  ingrates  ni  civan 
que  se  les  desaira,  encargarles  el  asunto  de  las  gi'acias  y  corrrr 
con  el  otro  el  sefior  Guerra,  sienipre  en  la  buena  arinonia  que 
es  de  esperar  reine  entre  individuos  de  un  inisino  vecindario  y 
sugetos  que  solo  anbelan  al  bien  de  la  patria  \  uKijor  servicio 
del  soberano.  De  todos  niodos  se  forinarâ  un  extracto  separado 
de  los  servicios  del  putiblo  y  otro  de  los  fundameiitos  (pie  tiivo 
el  M.  I.  C,  para  r(iprest;ntar  en  consorcio  con  su  présidente  lo 
que  consta  del  plieg»'  conducido  a  la  capital  por  el  scnor  regidor 
Don  Manuel  Yiceiit"  Gutiérrez.  Estes  extrados  6  moiiiurias 
servirai)  para  instru.r  (a  qaien  tuere  conveniente)  de  todo  lo 


bun  Manuel  Itârbas 

y  Don  Nicolas 

llerreia. 


Informe*. 


1808. 


9ullcitud 

de  lin  abngado 

(lefinsar. 


Condiicta 


M. 


VIHEINATO   DK   BIF.NOS   AIRES.  103 

ocurriflo,  obvidndolcs  cl  trabajo  du  leer  imos  testinioiiios  que 
(Icjariiin  de  ser  coinpletos  si  no  fiiescn  volmninosos. 

Iniiicdiat.'imeiite  toinarâ  noticias  de  los  abo^Mdos  que  residan 
en  la  corto  y  elegirâ  el  do  inejor  intonciou  (anii([ut;  no  sea  de 
supcrior  talento),  para  que  le  dirija  in\  1<>  prhi'.-ipal  é  incidentes 
(Ici  nef^ocio,  siempre  que  no  puf^da  hacerlo  el  senor  Don  Nicolas 
llcrrera.  No  con\icn(i  ([\w  el  senor  Guerra  se  Iranquee  de  pronto 
(dU  cl  ahotrado,  sino  que  observe  sus  producciones  y  conducla, 
iiasta  que  asegin'ailo  de  su  probidad  pneda  liacer  de  él  una 
entera  confianza. 

Asimismo  es  preciso  ipie  estudie  ;i  cada  uno  de  los  hond)res 
(on  (luien  la  nesociacion  exiia  tratar,  y  âutes  de  interesarlo  en    q"« '•';'"'"''""»'■ 
luicstra  causa,  que  esté  seguro  de  su  opinion. 

Si  puede  instruirse  de  los  pasos  y  gestiones  del  enviado  de  la 
capital,  no  debe  omitirlo,  pues  es  probable  que  sus  pretensioncs 
110  simpatiren  con  las  nuestras,  y  por  lo  niismo  conviene  dcs- 
concei'taiias. 

El  primero  de  todos  los  enipeTios  es  pedir  ;î  la  junta  quo 
pxpida  una  real  orden  ])ai'a  (pie  l;i  capital  no  perturbe  ni  iuquiete 
;i  lus  vocales  de  la  jimta,  ni  â  su  présidente,  conio  gobernador 
(le  Montevideo,  ni  al  M.  1.  C,  liasta  tanto  que  la  causa  se  décida, 
pucsto  que  si  nos  oprimen,  sera  inq^osible  justificarnos. 

Dcbo  evitarse  en  nuestros  j)ap(des  toda  personalidad,  todo 
sarcasmo  en  gênerai  v  parlicular.  Kxponcr  los  becbos  sencilla 
y  lircvcniente,  pues  ellos  dan  de  si  abundante  inatcria  para  pro- 
vocar  el  enojo  d(>  lajusticia,  sin  auxilio  de  la  retorica,  y  sobre 
todo  la  moderacion  liara  un  aire  niuy  favorable  a  los  enipenos 
fld  piieblo. 

Ciiando  se  trate  de  la  coiiducta  di"  Linim-s,  importa  tener  pré- 
sente (;i  nias  de  lo  que  résulta  de  thjcuintMitos)  el  sistenia  cons- 
tiiiitc  de  aqucl  jcl'e  en  protéger  ;i  la  intima  plèbe.  Que  apcnas  el  re»i'™">  ^  Liuier« 
imcblo  de  Buenos  Aires  le  dii'i  el  niando,  se  rode(')  de  las  per- 
soiias  mas  despreciables ,  eligieudo  por  secretario  â  Pena, 
liombre  trulian,  vil  v  discolo,  como  lo  acredita  el  heclio  de 
liaber  profugado  con  IJerresi'onl.  Hue  para  segundo  6  acompa- 
ùado  del  niismo  noniDrù  a  un  tal  lleguera,  jôven  que  fué 


Soliritiid 

de  garanti.')) 

[uia  U  cui'UkI. 


(^IrciinslaïKiat 

(|ue  drlicn 

lucorse  piesenles 


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104  VIREINATO   DE   BUENOS   AIRES. 

1808.  oxpiilsado  do.  ostc  conicrdo  por  iKiber  robado  à  Don  Ramon  Pl,î. 
en  cuyo  aliiiacon  sorvia;  que  sus  cdocanos  y  ayiidantos  (cxcci). 
tuando  dos  6  tros)  son  delà  cscoria  del pueblo  y  aun  destitiiidus 
devalor,  porque  â  tenerlo  lo  hubiesen  probado  en  los  {lilei'pnli's 
lances  que  ba  ofrecido  la  invasion.  Que  se  ban  dado  y  dan  Lis 
cbarreteras  â  los  taburcs,  zapateros,  presidarios,  conierciantcs 
quebrados  pov  mala  versacion  (conio  José  Maria  Lorenzo),  y 
aun  â  los  soldadus  desertoiMîs  ingleses  antes  de  bacerse  la  paz. 
de  forma  que  no  bay  bonibre  de  pundonor  que  se  atreva  â  suli- 
citar  los  enq)leos  de  oficiales  en  los  cuerpos  nuevamente  cira- 
dos,  por  no  verse  en  la  dura  necesidad  de  alternar  con  una 
oficialidad  tan  ridicula.  Pucde  bacerse  tanibien  la  observacidii 
muy  singular  de  que  siendo  tan  propcnso  a  favorecer  esta  dase 
de  bonibres,  janias  ba  procurado  elevar  los  bonrados.  Qm.'  es 
pùbHco  y  escandaloso  su  conciibinato  con  una  Francesa  casada. 
a  quien  vive  entregado  tan  del  todo  que  es  la  absoluta  eu  cl 
mando;  que  por  suinflujo  se  ban  visto  condecorados  dos  licr- 
manos  de  ella  con  los  empleos  de  edecan  el  uno  (que  esta  preso 
en  Câdiz),  y  el  otro  de  coniandante  gênerai  de  la  canipaùa  (a([iii 
se  expbcarâ  (pie  esto  no  tuvo  lugar  por  el  disgusto  del  pueblu)  ; 
siendo  anibos  de  ])erversas  costumbres  y  sin  otro  oficio  que 
hacer  la  corte  a  la  berniana.  Que  con  adniiracion  de  este  pueblu 
y  el  de  Buenos  Aires,  puso  en  bbertad  à  Guillernio  \Vliite, 
gran partidario  de  los  Ingleses  y  por  consiguiente  reo  de  Estadc». 
de  cuya  conducta  pérfida  y  dcbncuente  conocia  este  gobienm,  y 
tuvo  que  reniitirlo  antes  que  el  fiscal  pusiese  su  acusacion,  pur- 
quc  las  ordenes  del  virey  no  perniitieron  se  dièse  un  paso 
despues  que  la  real  audiencia  le  déclaré  el  conocimiento  do  la 
causa.  Que  en  este  asunto  procediô  con  tanta  animosidad  y 
desenfado,  que  al  segundo  dia  de  Uegado  Wbite  â  Buenos 
Aires,  se  le  viô  pasearse  en  plena  bbertad,  siendo  asi  que  aqui 
se  le  niantenia  inconuuiicable  con  una  barra  de  grilles  y  centi- 
nela  de  vista,  por  exigirlo  asi  la  naturaleza  de  la  causa.  Que  el 
pueblo  y  cabildo  de  Buenos  Aires  conocen  todo  esto  y  nuiclio 
mas,  conio  lo  da  â  entender  la  representacion  que  bizo  el  sin- 
dico  procurador  Villauueva,  de  que  se  ban  publicado  varias 


Mî 


'iJL. 


r  S"  yî!f"f  i 


VIREINATO   1)E   BUENOS   AIRES.  i05 

copiiis,  pGi'o  que  todos  callan  porqiie  les  fait  a  oiicrgia  para  sos- 
tener  un  cnipefio  contra  el  poder  do  un  virey.  Que  solo  ol  liccho 
de  l.'i  capitulacion  de  Berresibrd  da  la  niejor  idea  de  su  ineptitud 
para  ^rcibernar  ;  pues  si,  como  ha  dicho  en  sus  papelcs  pi'iblicos, 
l;i  otorg(3  tan  solo  para  facilitar  â  aquel  desgraciado  jefe  una 
dt'tVnsa  ante  su  parlamento  y  no  coiuo  un  acte  que  debia  publi- 
carsc,  se  conoce  que  ni  tintura  tienc  de  lo  que  son  estas  cosas, 
pui'S  ifrnoraba  que  si  la  capitulacion  servia  de  defensa  on  un 
const'jo  do  guerra,  luego  habia  de  publicarse  en  les  papelos 
iiiiuistorialos,  y  la  corte  do  Londres  reclamaria  a  la  nuestra  cl 
fiiiuiiliniionto  de  la  capitulacion  6  castigaria  al  pueblo  de  Buenos 
Aires .  fonio  su  infractor,  si  la  suerto  do  las  armas  le  ofrocia 
otrokmco  para  dominarlo.  Y  si  la  otorgô  borracho  6  coliechado, 
cuino  dicon  otros,  son  mucho  peores  las  consecuencias  que 
piiedt'U  sacarse. 

De  tudo  lo  dicho  dobe  ofrecersc  una  pruoba  conq)lota,  siem- 
pre  que  la  indagacion  de  ello  se  fie  a  sugetos  de  probidad,  en- 
viados  de  la  misnia  corto  cou  las  instrucciones  necesarias,  pues 
las  antoridades  de  la  capital  tomerân  siempre  dosempenarla  cou 
rcrtitud;  asî  como  han  tcmido  y  temen  representar  âlajunta 
taiitos  inales.  Conviene  se  toque  algo  acerca  de  Goyeneche,  pues 
es  remarcable  la  lijeroza  con  que  à  los  très  dias  de  Uegado  à  la 
capital,  dio  a  Liniers  por  honibre  jiistifîcado.  Finalmente  el 
sefior  (luerra  no  omith'â  paso  ni  gestion  para  que  cuanto  ântes 
st'  iiiterponga  el  poder  de  la  corte  entre  nosotros  y  la  capital, 
aset:urâudole  que  si  esto  se  demora,  nos  perderâii  a  todos  ântes 
qtn'  llegue  el  caso  de  probar  la  acusacion. 

Es  e\cusado  decir,  que  si  ol  buque  fuore  sorprcntlido  por 
al;:uii  otro  procedente  de  Buenos  Aires,  debon  echarso  ;d  agua 
todus  los  papeles,  ménos  el  testimonio  de  servicios  de  esta 
ciiidad. 

Los  siguientes  capitiûos  puedcn  servir  para  iuteUgencia  del 
seîior  Guerra. 


1808. 

IViU'ha 

(le    inoptiiiiil 

de  l.iiiiei» 

para  (•bprnar. 


Pi'upha  roncliiyenle 
rentra  él. 


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106 


VIREINATO   DE   BUENOS  AIRES. 


lii  ! 


1808. 

Iiislnicclones 

privRilat 
para  (i'iurrj 

l'àrriifo 
lie  utia  cai'la. 


Iil   (II'  iilr.i. 


Iil.  iIh  otiu. 


M.  (le  otia. 


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Copia  de  pàrrofos  de  h^cs  cartas  de  Don  Estévnn  Villanucva,  du 
liuenos  Aires,  à  Don  Mnioo  Galleyo,  en  Montevideo. 

ENERO  23. 

Nada  ignoramos  de  las  oporacionos  dcl  scfior  Elio  ;  ojalii  acpii 
lo  tuviérainos  con  bastautcs  armas  y  diiiero,  el  qiio  se  lia  pro- 
digado  cou  dL'svor^iiL'iiza;  en  rcinedio  de  este  mal  ya  osiA  cdr- 
l'ieudo  los  trâmitos  ini  vista  de  iri  f.  (pie  los  acuso  con  bastaiitc 
claiidad,  pidiendo  iina  junta  notable  y  la  asistencia  de  dos  capi- 
tulares  en  todo  consejo  de  giierra,  cuyo  testimonio  que  ho 
pedido,  Inego  caniinarâ  al  rey  para  hacerle  constar  cuâii  dis- 
tinto  es  el  celo  del  cabildo  â  favor  de  su  liacienda  real  respedu 
al  de  sus  fiscales. 

ENERO   30. 

La  copia  que  V.  solicita  de  la  citada  vista  la  liaré  sacav  paru 
el  siguienfe  correo,  liasta  aliora  sin  (ijeniplar  en  el  pucblo,  jinr 
no  ser  decoroso  al  jefe,  polîtica  que  me  lie  llevado;  [icru  'm 
sensible  es,  que  tanto  ella  como  las  demas  gestiones  pur  los 
contadores  mayores  se  las  traga,  auncjue  se  arinarân  niievos 
atacadorcs. 

FEBUERO  C. 

He  suspcndido  la  copia  ofrecida  por  el  inuclio  ostrago  ([uo  lia 
causado  la  purga;  de  sus  résultas  se  ha  formado  jiiiita  do 
guerra  y  real  hacienda  :  veréinos  sus  ei'ectos.  El  lionibrc  se 
Uevô  très  dias  sin  corner  ni  dormir  ;  por  liltimo  ha  ot'recido  ir 
en  un  todo  con  mi  cuerpo  y  que  se  rompan  los  papeb^'s,  pii'u 
no  sera  mi  testimonio  para  cuando  convenga. 

El  resultado  de  aycr  ])arece  es  que  no  se  pague  niiigun  ajiT''- 
gado,  companîaque  no  Ueve  el  numéro  de  70  hombres,  IûsiIos 
batallones  6  escuadrones  de  Qiuntéros,  y  que  se  disueiva  un 
cuerpo  de  caballeria  ;  esto  es  por  aliora,  pues  pai'a  que  alraiice 
el  producto  del  vireinato  exige  otras  economîas  d(>,  m;iyor  biilto, 
V.  reserve  niuy  muclio  la  cosa,  porque  me  conviene  asi  y  mas 
bien  que  se  divulgue  por  otros  couductos. 


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VIREINATO  DE  BUENOS  AIRES. 


101 


Otra  de  Don  Julinn  rie  Miyucl  à  dic/tu  sehor  Gallego. 

JULIO  9. 

Esto  rad.'i  dia  osti  nias  iiialo  :  (lias  pasados  so  d(^scubi'i()  l;i 
(;irt;i  circulai'  de  iina  roinpauîa  de  este  coniercio,  p.'ira  en  »■! 
(•;iso  esto  se  qucdasc  de  Francia,  ser  ellos  i»i'ivilegi;idos,  etc.  l-.l 
M'fior  Liiiiers  firnio  la  urdcii  para  que  se  inipriiiiiese,  el  cabildo 
,iii(l;i  l'ii  averiguaciones  y  el  sefior  Liiijers  se  llaiiia  â  eiigaîio,  etc.  ; 
mil  ([ue  puede  V.  conocer  como  ira  esto. 


1808. 


l'I.  (le  olia. 


yotn  fil'  los  ducumetitus  inrliisos  para  instrnccio)!  del  seiior  don   '^•<-^*  i"M.iu!ni,h.s 
Itaunundo  José  Onerrii. 

Docimiento  n"  1.  —  Es  el  duplicado  del  poder  que  coiilirii't 
lu  jiiiita  de  gobierno  â  diclio  senor. 

N"  2.  —  Duplicado  del  acta  de  elecciones. 

y  3.  —  Duplicado,  basta  l'obo  II,  de  las  actas  6  acuerdos  dr 
Il  jiiiita  de  gobitîrno,  y  desde  la  ITi  liasta  su  conclusion  sigue  \n 
aciicrido  so])i'e  el  iiiisnio  particular,  posteriorinente  ;i  la  sabda 
ili'  diclio  sefior. 

N"  i.  —  Proclama  Je  la  junta  guljernativa  al  principio  de  su 
l'ivccioii,  con  varios  olicios  basta  fobo  5  vto.;  y  desde  folio  (I 
liasta  cl  9,  sigueii  otros  oficios  expedidos  por  la  niisma  junta 
nui  postci'ioridad  â  la  sabda  di?  diclio  sefior  Guerra. 

-V  .^.  —  Duplicado  del  obcio  del  1.  C.  al  gobierno  de  esta 
[ilaza  y  su  contestaci<jn,  designando  el  dia  l^  de  agosto  para  la 
inviclaiiiacion  de  nuestro  auguste  nionarca. 

N"  <).  —  Duplicado  del  oficio  pasado  por  este  gobierno  â  la 
siipcrioridad,  inanité stâiidole  la  resoluciou  toniada  de  prodamar 
ii  imestro  aiiiado  rey  don  Fernando  Vil  el  dicbo  dia  h2. 

N°  7.  —  Duplicado  del  baiido  de  su  real  prodamacion. 

N"  H.  —  Dupbcado  del  oficio  de  la  superioridad  mandando  su>- 
liiiidei'  l;i  real  jura  basta  que  se  recibiesen  ordenes  consecuen- 
t''s  al  iiiipreso  anôniino  dirigido  <i  don  Juan  Anttinio  Lezica. 

N"  il.  —  Dupbcado  del  oiicio  de  este  gobierno  d  dicba  supc- 


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108  VIREINATO   DK   BUKNOS  AIRES. 

1808.         rioiidad,  manifestâiidolc  la  dcterminacion  de  no  suspcnder  l;i 
jura  a  posar  de  su  ôrdeii. 

N"  10.  —  Duplirado  de  la  escandalosa  reservada  circulai',  de 
17  de  agosto,  expedida  por  la  siiperioridad. 

N°  \i.  —  Duplieado  del  cxpcdieiite  justificativo  de  la  fleton- 
cion  de  las  landias  en  Buenos  Aires. 

N"  12.  — Duplicado  de  lajnstificarion  prodncida  para  arrf- 
ditar  que,  segun  el  sefior  Goyencche,  toda  la conflanza  de  luns- 
tra  corte  sobre  la  defensa  de  estas  provincias  era  el  go!jcri>,uli)r 
don  F.  J.  Elîo. 

NM3.  —  Principal  de  la  jnstificacion  que  se  prodnjo  ;i  ron- 
secuencia  del  arribo  del  lugre  Srm  Carlos,  que  nos  trajo  cntri' 
otras  noticias  la  de  liaberse  erigido  en  Ganarias  junta  giiLcr- 
nativa. 

N°  1-4.  —  Duplicado  de  la  contestacion  de  este  gobiorno  ;il,i 
circular  reservada . 

N"  1").  —  Principal  de  la  justificacion  prodncida  para  acrodi- 
tar  que  Goyeneclie  dijo  estar  autorizado  para  erigir  jiuitas  en 
la  capital  y  toda  la  provincia,  y  que  asi  lo  practicaria  kicgo  de 
llegado  à  Buenos  Aires. 

N°  1(5.  —  Principal  del  nuevo  poder  que  conn  re  la  jmita  di' 
gobierno  en  defecto  del  sefior  Guerra  a  los  senores  Marcû  y 
Vergara,  de  Gâdiz. 

N°  17.  —  Principal  de  las  contestaciones  de  la  real  marina  â 
esta  junta  de  gobierno. 

N""  18  y  19.  —  Principal  :  documentos  que  acompanaron  la 
representacion  a  la  real  audiencia,  y  t'alta  por  un  descuido  la 
carta  en  que  el  sefior  Liniers  confîesa  que  Mr.  Sansenai  le  ius- 
truyô  perfectamente  por  sus  pliegos  del  estado  en  que  dojaba 
los  negocios  de  la  Peninsula,  la  cual  Uevô  el  sefior  Guerra  cou 
ïos  demas  papeles  del  gobernador. 

N°  20.  —  Principal  de  la  real  audiencia  territorial,  fi^riia 
quince  del  corriente,  en  que  por  segunda  vez  se  manda  disolver 
la  junta. 

N<*  21 .  —  Reservado  que  acompanô  el  oidor  semanero  â  la 
real  provision. 


#'i| 


VIREINATO   DE   BUF.NOS   AIRES.  109 

N"  22.  —  Principal  de  varios  aiiôiiiiiios  (lirij,n(los  por  cl  rorrco 
st'iuaiKil  a  varios  vocales,  que  justifican  las  iiitencioiies  hostiles 
ilrls'.'ùur  Liniers,  y  do  consigiiieiite  las  mcdidas  de  precaucion 
liiiiiadas  pur  la  juiita. 

N"  23.  —  Principal  de  la  justifîcacion  que  acredita  habersc 
iiitroJiicido  en  la  plaza  pliegos  del  virey  para  alannar  los  ma- 
riiius  â  la  detencion  del  Amigo  Fiel,  etc. 

N"  21.  —  Principal  certilicado  de  liaberse  rflbido  la  palabra  de 
honora  los  oficiales  acerca  de  su  obediencia  y  ic?peto  â  la  junta 
di'  fîobierno. 

N"2.->.  —  Estado  principal  de  la  entrada  y  salida  de  caudales 
(It'lacaja  de  Montevideo  en  las  epocas  que  de  él  aparecen. 

N°  2().  —  Principal  del  oficio  del  sefior  Merlo  â  Saavodra. 

N"  27.  —  ïestimonio  de  la  representaciou  y  oticios  del  re- 
liivst.'utante  por  el  estado  eclesiastico  Fr.  Francisco  José  Car- 
Ijallo,  de  los  cuales  se  debe  haccr  uso  contra  el  obispo. 

N"  28.  —  Justiflcacion  de  haberse  publicado  en  la  villa  de  las 
Mercedes  que  esta  plaza  estaba  en  estado  de  insurreccion . 
Montevideo,  octiU)re20  de  1808. 

Doctor  Odes. 


isos. 


1 1  ' 


La  siiprema  junta  central  gubernativa  del  reino  ha  tornade    Medid,.*  tomartas 
tnilas  las  medidas  oportunas,  de  résultas  de  los  avisos  que  le   por  lu  juma  cenir«i 

*■  gubeinaliva. 

liadado  la  junta  provisional  de  la  ciudad  de  Montevideo,  cou 
ii'spoctu  il  las  diversas  ocurrcncias  que  dicron  niotivo  a  la  érec- 
tion de  diclia junta;  eu  este  coucepto habiendo  V.  desenipcùado 
à  satisfaccion  de  Su  Majestad  los  encargos  de  su  coniision,  puede 
r'siituirse  segun  le  acouiode  à  aquella  ciudad,  asegurando  â  la 
jiiufa  que  hiui  sido  gratos  al  suprenio  gobierno  todos  sus  oficios 
'Il esta  ucasion,  y  que  sobre  todo  el  virey  electo  le  harâ  â  noni- 
Iti'i!  de  Su  Majestad  las  deniostraciones  convenientes.  De  real 
"iden  lu  aviso  â  V.  para  su  intehgencia  y  cumphmiento.  Real 
lialacio  del  Alcâzar  de  Sevilla,  Il  de  abril  de  1800.  — Martin  de 
(j.vRAY.  —  Senor  don  José  Raimundo  Guerra. 

Es  copia  de  su  original  arcliivado. 

Sala  capitular  de  Montevideo,  7  de  octubrc  de  1809.  —  Pas- 


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h  Mlu. 


Snliro 

r|m'  »t!  proiimici 

Il  ili>oliirinii 

du  In  jiiiiln 

<li'  piilili'ino. 


110  ViniJNATO   DE   RIHNOS  AIRES. 

(iinl  .)os('  Pnrodi.  —  Pedro  Ki-ancisco  de  IJcrro.  —  Jn;iii  jn.,. 
Srco.  —  .losr  Miiimcl  de  Ortej;;!.  —  Manuel  Viceiite  Giitirrivz. 
—  Muuiiel  de  (>rte|,'a. 

IS'ntir  fiel  rirci/  Lnucrs. 

Si  no  consnltase,  mas  qm^  niis  jnstos  resentiniientos  y  (Iimmiu. 
mo  alisfendi'ia  dcsde  luof;o  de  es('i'il)ii' â  Vnestra  Senoriii;  ikmh 
pelii,Ta  la  patria,  y  en  este  niisnio  nionit>nto  todo  loohiili.  \ 
voy  â  recoi'dai'le  ronio  Jele  sujierior  de  estas  provincias  los  pri- 
nierijs  deberes  de  un  ciudadaiio.  de  un  militai'  y  de  todd  lioin- 
bre  ([ue  considéra  el  honor  por  el  primer  bien.  No  es  mi  ubji'tn 
ol  recriminar  sobre  li.'chos  jiasados.  y  solo  me  refiiiv  ,î  l,iv 
actnales  circunstancias.  V.M>stra  Seùoria  lia  visto  por  el  ('\|ir- 
dientc  seiniido  eu  la  t'ra|j;at;!  /'/v/r//^;  las  (lis])osici(»n(  s  de  l;i  (hh,. 
del  Urusil  :  tengo  datos  rasi  évidentes  qu(^  tomando  pur  Ii;im' 
las  desavenenci.is  entre  Abmtevideo  y  Buenos  Aires,  se  vii  ,1 
atentar  contra  laintegridad  de  estos  (bmiinios.  y  aunque  Liiii;i. 
Méjico,  la  llab  ma,  Potosi,  Cbuquisaca,  Cliile,  Salta,  Ou'iluli.i. 
etc.,  sin  la  menor  iModiiicacion  lian  confrontado  con  lo  acm- 
(lado  en  esta  capital,  en  altruuas  de  las  provincias  orientales  ilri 
Péril  el  nonJjrt  de  Eh'o  se  dice  corre  â  la  par  del  de  7'ii/iiiiii(ini. 
y  un  caballero  esoafiol  que  tauto  se  precia  de  serlo,  /.periiiitiii 
mas  tiempo  se  le  considère  no  solamente  en  estas  remofas  pro- 
vincias, sino  (îu  todo  el  vireiuato,  y  se  le  conipav(ï  a  un  whvW 
que  atent()  â  la  ruina  de  su  patria?  Se  suele  decir  vulparintiiti' 
del  cnemigo  el  cnnsejo.  Si  Vueslra  Soùorîa  me  considéra  li.ijn 
este  aspecto,  aunque  no  dc])e  ejecntarlo,  de  ninguno  lo  pucdi 
tomar  mejor  que  demi;ybajo  de  este  concepto  reqiiicioà 
Vnestra  Senorîa  por  todos  los  vmculos  mas  saprados  para  (|iii' 
pronuncie  la  disolucion  de  la  pretendida  junta  de  trobicrno  cs- 
tablecida  en  esa  plaza,  anunciândole  al  cuerpo  numicipal  qiii' 
babiendo  llegado  el  gobernador  propietario,  el  Excmo.  sefior  duii 
Pascual  Ruiz  Haidobro ,  no  puede  Vuesti-a  Sefioria  niénos  df 
cntregarle  el  niando  de  la  plaza,  y  en  el  caso  de  no  adlicrirà 
sus  insiniKiciones,  separarse  de  ella,  en  la  inteligencia  ((iio  ivs- 
pondo  de  la  inviolabilidad  de  su  persona  basta  la  detcriiiin;!- 


^TTITT'I 


VIRKINATO   DR   BUFNOS   AIRES.  4H 

(ion  «le  Su  Mnjostnd  ô  sus  irjjri^stMitMiitcs.  diindo  Viiostni  Sc- 
fiiiri;i  en  l'I  t'iiiiipliiiiiciilii  de.  fst;»  rcsoliicioii  mia  iri'cfivi^'.ihli' 
linii'l).!  dt'  que  si  alnciiiado  pni'  mi  l'idso  (■(iiiccptd  lia  prcvarirado 
(niitni  las  loves  y  aiilnridadcs  coiislitiiidas.  al  iiioiiioulo  ((iH'  le 
ha  ji.ircndd  iul'crii'sc  de  esta  dt'lcniiinaciou  un  ricsp»  iiiiiii- 
iKiilc  (le  la  iiitt\i,M'idad  dtî  los  doiiiiiiios  dcl  i't\v,  lia  dcsistidi)  jtor 
>ii  liartf  y  ha])U('sto  eu  prâctira  todos  los  iiicdios  qui;  ha  alcaii- 
zaïjii  [laiM  (juc  se  ^MMicraliee  esta  deteruiinacion  al  pueblo  de  su 
maiiiio.  Kstoy  liieu  iicisuadido  que  un  ulieial  t|ue  lia  dado 
taillas  y  tan  reiielidas  pniehas  de  su  valor  ô  intrépide/,  no  po- 
ilrii  estai'  detiuiido  un  soin  moniento  por  un  riesj:o  personal, 
ciianiln  se  tratii  de  un  intcres  de  tanto  inoiuento  por  (d  eual 
liiirdc  cou  decoro  salir  dr  un  mal  eniiteno.  —  Dios  szuarde  a 
Viifslra  Senorîa  inuclios  afios.  —  lUienos  Aires,  'M  de  diciein- 
liivijc  ISOS.  —  SAvriAtio  LiMEus.  —  Seilor  d(ni  Francisro  Ja- 

\irl'  (le  Klîo. 


ISOH. 


f-m 


h  {1; 


f'onk's(ac>()u  dd  (joheriKulnr  Klio.  (:„iM.-i.ii.m. 

Aiiiique  liahia  lieclio  âiiiino  de  no  escribir  a  Yni^stra  Exce- 
It'iiria.  ])ues  liarto  le  lie  escrito,  si  lo  liubicra  ([uerido  entender, 
iM'iit'trado  de  reconoci'iiiento  al  modo  dulce,  iiersiiasivo,  claro 
\  boiidadoso  con  que  nie  trata  en  su  apreciable  rarta  del  lU 
(escrita  sin  duda  posteriorineiite  â  esta  feelia),  no  puedo  niônos 
(le  coiitf'star  ;i  Vnestra  Exeeli'nci.i  sifcuiendo  el  inisino  estilo, 
((lie  si  no  nnî  onj^Mùo  llainan  los  paisanos  de  Yuestra  Exeelencia 
nnumnt,  y  cantarle  espanolainente  las  très  verdades  del  bar- 
i[iiern. 

La  vei'dad,  scnor  Excmo.  ;  /, Vnestra  ExTcleneia  ha  toinado     Ei>imvan„.ù 
•  sta  (Ictcrniinacion  dt!  tener  la  bondad  de  mirar  por  mi  honor,       'i«  «"""'". 

ni  se  il  j.iii 

iMii'  mi  bien  (b'spnes  de  sus  trinnt'os  del  primero  de  ano,  ereyendo  eniçannri.oi  i.inipu. 

'lUi'.  iKniiidicndo  ij^norar  yo  queseliallan  â  esta  hora  carfj;ados 

ili'  u'rillos  los  mejores  del'ensores  de  la  patria.  y  por  los  que  se 

li.ilia  Vnestra  Excelencia  en  el  puesto  en  que  esta  sin  inerecér- 

>>t'lo.  ni  bobérselo,  eomo  di'ee  el  Espanid.  el  tenior  de  scr  tan 

t:ii'ii  locompensado  por  Vnestra  Exeelencia  me  liaga  variar  de 

^istoiiia?  Pues  aqni  de  la  primera  vcrdaddel  biirqnero  ;  Vnestra 


■11' 


FI'  ' 


1808. 


Ptriontlidiido. 


119  VIRRINATO   DK   Bl  RN08   AIRKS. 

Kxrcipncifi  se  rans.i  m  haldi-,  ponjup  ya  Liniers  no  eiipaîla.! 
Eli'o,  ni  Elîo  \)\mh\  tonu'i' jainas  ;i  l.iiiiiTS. 

Vainos  îi  cucntas  :  Vucstra  r'AccIcncia  nie  rociK-nla  cl  ('\|ii>. 
(licntt!  (hî  la  l'ruclxi  ;  yo  !•'  n'ciicnlo  cl  dt;  su  sccrctario  priNado 
Pcfia;  anibos  atcnlaii  siii  diicla  cdiilra  lus  intfiTscs  de  ['Vr- 
nando  Vl[,  pcro  on  and)()s  s«^  {'lU'nta  ('(tn  Liniers  y  ni  \)uv  acaso 
con  Elio;  se  (lii'i;;t'n  â  esc  l'cliz  cniiliiicnlt'  ([uc  esta  Itajo  |(h 
aiis])ici()S  do  Vuestrii  Kxcoloncia,  nin^tiino  ('(tnlra  esttî  duiiiiiiinld 
y  torroi'izado  itor  Klio,  ni  inia  sola  carta  liay  para  siip'lo  de 
esta  Handa;  ya  se  ve,  no  es  extrafiu  :  ooino  todos  osos  scfiuivs 
son  ^onlo  lina  y  do  niiu  ha  politica,  no  (piion'n  nada  con  csto 
bruto,  aspero  ospanolazo  de  Klio,  soniojanto  â  aciuol  Tio  l'aco. 
que  lan  proniafuraiiionto  nos  sali('»  con  afjnolla  proclama  iiitcin- 
posliva  ([110  alborok)  ol  f,'allinoro  (incinso  j^allo  y  gallina).  y 
trastorn(j  on  su  primer  acto  ol  i)l;i.i  do  rofionoracion  con  (pic  (,4 
paisano  de  Vuostr;i  Exceloncia  y  todjs  sus  di^nios  eschivos  nos 
quorian  boneliciar.  ;  Mrutalidad  ospail(da  !  l'cro  ^'.como  S(!  lia  de 
liaccr?  la  cosa  saliô  asi,  y  como  no  le  saliô  muy  mal  al  siis(j- 
diclio  Paco,  yo  se^'uire'  su  sislcma  de  no  créera  ningun  Franccs: 
vamos  si^^uiendo  olliilo.  ;Qii('  gracia  me  ha  liecho  la  coiiipaïa- 
cion  de  /:7w  con  Tupamaro!  Pernu'lame  Vii(>stra  Exceloncia  (|iit; 
le  diga  (pie  una  idoa  tan  original  no  \)ue(h3  haher  tonido  priiici- 
pio,  sinoen  ol  feliz  ciu'ebro  de  Vuestra  Exceloncia,  que  ti(  ne  laii 
abiindantos  numantiales  de  invenciones,  pero  en  cand^io  dire  ;i 
Vuestra  Exceloncia  cpie  soa  donde  i'uése  cjne  ha  tonido  jiriiiciiiii) 
esa  idoa  en  su  l'oliz  comparacion,  en  esta  parte  de  la  AiiKM'ica 
se  le  ha  comparado  ;'i  Vuestra  Exceloncia  (y  esto  le  haco  iiiiulio 
mas  honoi)  d  Su  Majestad  Impérial  y  Uoal  ol  grau  Napdlcdii 
(por  antononiasia),  no  porque  se  parezca  en  la  figura,  poniiie 
Su  iMajostad  Impérial  y  Ueal  es  pequenisimo  di;  porsoiia.  y 
Vuestra  Exceloncia  nada  tieno  de  eso,  él  morcno  y  Vuestra 
Exceloncia  blanco,  etc.,  sin)  porque  (?n  sus  invenciones,  trave- 
suras  y  amor  a  la  patria,  si  no  le  excède  Vuestra  Exceloncia,  lo 
iguala  â  ou  Majestad  hnperial  y  Ueal;  no  se  si  sera  la  sogiiiida 
verdad  dcl  barquero  :  lo  cierto  es  que  yo  sin  duda,  sin  sabor 
en  lo  que  me  i^e  inetido,  sacaré  en  lugar  de  très  trescieiita:* 


II 


VIHKINATO   UK   Bl  RNOS   AIHKS.  113 

\t'r(laclt's  (lil   l);u'(|ii('io,  pt-ro  si'.'iu  ellas  vcrdaïU's  que  muica 
vfiulr.'in  mal. 

VaiUDs  â  (lisciirrir  y  ('((inparar:  no  se  cûmo  Klio,  siciido  un 
Navamt,  so  pueila  comparai'  â  Tnpamaro,   siciidu   Indio  dcl 
IN'ii'i  :  al  lin  Vucstra  Kxc^'lcncia  t!s  paisano  d«  Su  Majcstad  Im-  ' 
liui'ial  y  Ht'.d  ;  y  ami([Ut'  sicndo  Corzo   se.  afranccsô,  tamliicn 
Viieslra  Evcclencia  sicndo  Franco»  se  espanuli/j'>,  y  \;iyasr!  lo 
iiiiu  por  lo  otro.  Lo  (pic   !»î  me  lia  »enido  â  la  imaj^'inacion 
ciiaiulo  Vucslra  Kxcclencia  vicuc  a  decinne  en  siistancia  cpie 
soy  jele  de  iiisur^cntes,  es  (pie,  Su  Majestad  Impérial  y  Ueal 
trafalo  misino  â  Castânos,  l'alalbx,  IJlac  y  lus  demas;  con  que 
sii'iidoasi,  ci  yo  no  lo  entieudo,  6  yo  no  debo  de  ol'endermc  de 
lu  ([lie  Vuestra  Excidencia  me  dice.  Es  verdad  que  el  retVan 
(Spanul  dice  del  eiieiiiif/o  el  rutisejit ,  pero  coino  en  esta  t'poca  d<î 
la  rcizeneracion  lian  variado  tanto  las  cosas,  creo  debo  sustituir 
â  aiiiiel  rel'ran  este  otro,  (it  eitctuif/n  romperle  Ion  aiscos,  //  jiitrti- 
adiinnente  si  es  Fronces;  y  asi  es  que  en  una  fabula,  de  las 
imuhas  tonlas  é  iusulsas  que  liau  invent  ado  esos  esiûpidos  de 
Espaîioles,  be  leido  esta  conclusion  por  moral:  —  <(  Hijos:  aiin- 
(lut!  veais  â  los  Franceses  arrojar  las  eiitranas  por  la  boca,  no 
hay  (pie  tenerles  lâstima  ninguna,  (pie  sangre  vuestra  es  la  que 
pi'uvucau.  »  EUo  es  ({ue  yo  no  entieudo  si  viene  bien  6  mal 
esta  i'abiilita  :  volvamos  al  asunto. 

Kl  preâmbulo  de  Vuestra  Excelencia  s(î  dirige  il  solicitar  de 
mi  dus  cosas  :  la  primera  â  (pie  desliaga  esta  junta  maklita  (puî 
taiitu  (piebacer  ba  dado  â  Vuestra  Excelencia;  la  segunda  â  ([ue 
eutregiie  el  gobierno  al  Excmo.  senor  Don  l'ascual  lluiz,  gober- 
nadur  propietario  ;  y  el  case  es  (pie  ni  uiio  ni  otro  quiere  ni  auu 
oircl  pueblo,  y  casi  estoy  determinado  d  liacer  lo  (juc  Vuestra 
Exi't.'lt3ncia,  balazo,  canonazo  y  teuteperro;  â  uno  se  mata,  â 
otros  se  atemoriza,  d  los  principales  poiierles  grillos  y  man- 
darlos,  i  que  s(î  yo  adônde?  Porque  d  Espaûa,  es  un  demonio 
'pit.'  allî  se  hila  delgado,  y  de  este  modo  los  que  ([uedan  en- 
trarâu  por  el  hai'o  y  saïga  lo  que  salière,  pero  (jne  be  querido 
''Il  ('<>iit(>stacionos  cou  algunos  de  los  iiKÎnos  cerriles  sobr(î  la 
adiiiisiuu  de  Huiz  (porquc  sobre  la  juiita  no  bay  que  liablarles), 

vu.  8 


1K08, 


M. 


KI[o  nii  ilr>liace 

la  juiiia    ni  cnlipgR 

il  i;uliii'iiiii. 


4 


;, 


Ili  VIi.'!NATO  DE  BUE>OS  AIRES. 

180 S.  110  sé  que  diablos  so,  les  ha  uictido  en  la  cabcza,  qiie  dicon  quo 
jiiiitos  con  la  junta  se  quiereii  i  •  à  los  iiifiemos,  y  cpiu  aniiqiKj 
los  lia}j:an  jx'dazos,  iiiiéntras  Vuostra  Excolcncia  iiiamle  no  in 
han  (le  (leshacpr  (no  sé  que  iiiaiiîa  tienen  con  Vuestra  Evce- 
lencia)  ;  de  modo  que  es  excusado  tratar  de  esto;  pero  lial)l,iii(l(i 
de  Ruiz  inr  dicen:  i  no  heiiios  de  saber  que  despachos  trac?  A 
esto  no  puedo  contestarlcs  :  si  el  senor  Liniers,  nie  dicen,  cm; 
que  por  baber  sido  gobernador  d(^  esta  plaza,  perdida  esta  y  sin 
otro  nuevo  despacbo  debe  el  senor  Uuiz  entregarse  del  iiiiiiido 
de  ella,  babiendo  sido  posteriornientt^  aprobado  por  l'I  rcy  cl 
gobierno  interino  en  (;1  actual,  mas  justo  es  que;  el  senor  Hniz 
se  entregue  del  vii-einato  interino,  puiîs  que  fué  nombradn  lui 
despues  que  goberi:ador  de  la  plaza  ;  yo  no  lo  entiendo,  y  asi  iio 
pticdo  contcstarles  ;';  esto,  y  adcmas  son  tan  majaderos  y  tan 
tercos  que  no  se  les  puede  convencer  sino  con  razones,  y  no  las 
encuentro.  Y  les  digo  :  Hombres,  el  senor  Liniers  responde  do, 
la  inviolabilidad  de  Vs.  todos  y  do  mi  p(ïrsona.  Nosotros,  djccii, 
no  entendemos  lo  que  es  inviolabilidad,  pues  cada  vez  crecinos 
ménos  a  ese  Frances,  porque  ha  de  saber  Vuestra  Excekni'ia 
que  corre  una  voz  vaga  de  qiu!  Vuestra  Excelcncia  llevô  fnjra- 
îiado  al  cabildo  antiguo  al  Inerte,  y  que  allî  usando  de  las 
inismas  travesuras  que  su  paisano.  Su  Majestad  Impérial  y  Hcal. 
los  ha  colzado  con  grillos;  miéntras  ven  esto,  <,  qniéii  los  ha  de 
meter  por  vereda? 
Per.0naii.ia.ie5.  Luego  conchiye  Vuestra  Excelencia  haciéndome  niucho  liunor 
sobre  mi  valor  é  intrepidez,  y  diciéndome  que,  por  nii  vi(>sj:o 
Personal  no  debo  detenerme  :  ;i  esto  digo  a  Vuiîstra  Excelcncia 
que  yo  no  tenio  nada  ni  a  mortal  ninguno,  con  tal  (pie  lo  vca 
venir;  los  riesgos  de  la  guerra,  las  acciones  peiigrosas,  ata(|iies. 
defensas,  etc.,  no  me  espantan,  tengo  la  dicha  d(^  presenciarlas 
con  animo  sereno  ;  pero  sin  que  sea  temor,  séria  una  necedad 
entregarse,  coino  se  entrego  nuestro  Fernando,  en  las  garras  di' 
Su  Majestad  Impérial  y  Real,  6  como  dicen  se  cntregô  esa  jMir- 
cion  de  buenos  Espaiïoles  en  las  de  Vuestra  Excelencia,  y  }m 
que  baya  de  exponerse  uno,  sea  doiidi;  pueda  dar  y  recibir. 
porque  eso  de  dejarse  amarrar  sin  reciirso  (;s  bueiio  para  lus 


r 


VIUEINATO    I»i;   lU  INdS   AIHI'S.  \\ti 

fsclavds  :  dt;  los  escn/nifittaflos snleii  los  aristidas:  dtra  venlad  dcl 
l(;ii(|iii'i'o,  me  (lice:!  cstos  cciTilcs  Kspaiidli's.  iJiccii  (nio  Viicstra 
|"Att'lrii('ia  |)oi'  la  Icy  cslâ  rcciciilcmcult'  susixmisu  ijtsn  facto 
(no  s(''  ([Ui'  ([iiicivu  (Iccir  cou  (3st(»),  \)ni-  ri  casaiiLieiilo  de  su 
iulVliz  liija  l'oii  ose  scfior  (jiie  ha  ti'aichj  su  lii-avura  auli;;ua, 
.ujuclla  bravura  ardicutc  que.  niaiiifcsln  en  td  liomo  d(d  Misc- 
ivic.  auiucutada  cou  otra  auiuratada.  y  afiadcu  talcs  cosas  (juc 
escosade  uiatai'los;  porquc  yo  (uo  liay  para  que  disiiiudarlo), 
coiiio  rayauo,  soy  luuy  afccto  a  todo  lo  que  sca  IVauccs,  y  nias 
(Icsdc  la  rc;j;cm'raciou  dt;  Su  Majestad  luipcrial  y  Hcal. 

Cniicluyo;  ponjuc  cicrtauicutc  si  tratâra  de  cxin'csar  â  Vucs- 
lia  l'Acdcucia  nias  vci-dadcs  d(d  bai'fjuei'o.  llcuaria  una  l'osnia 
sobi'c  las  cxprcsioucs  ([uo  lio  visto  en  la  itrodaïua  ultinia  de 
Viicslra  Exceloucia  cuando  trata  de  los  beiieiicios  ([ue  lia  liecho 
;i  lu  capital  ;  poi'(|Uft  vainos  claros,  mi  aiul^^j  y  sefiov,  pasarine 
â  lui  irato  ]ior  li(d)re  eu  i)unto  â  las  acciones  y  conducta  militai' 
(le  Viiesti-a  Excfdencia  desde  cl  I"  al  (}  de  julio  de  1S()7  ,  y 
la  iiosterior  [trivada  y  politica,  es  niiicbo  pretend(!i'  ;  las  venlades 
se  me  aiiolpau,  pero  rcservémoslas  para  utra  ocasiun  ;  solo  dire 
(|iie  110  es  lo  mismo  cpierer  colâruielas  a  mi  (pie  ;i  su  paisano 
cl  M'iior  Su  Majestad  impérial  y  Ueal.  su  maestro.  Cuidado  cou 
(liii'  sus  câlculos  uo  sean  tau  errados  como  los  do  su  maestro, 
coiicliiin''  cou  uii  relVan.  portpie  se  ^ust.n  mucho  â  Vii(!stra 
lAceleucia  :  el  que  tiene  el  tejado  de.  vidrio,  etc.;  y  el  de  Vues- 
tra  Kxceleucia  es  de  telas  de  arana. 

Acoiiipaùo  â  Vuestra  Exceleucia  un  resiiltado  do  mis  cortas 
liices  y  rellexioues  sobre  la  actual  situaciou  y  suerte  de  Espafia  ; 
jnics  la  de  aqui  poco  piiede  tardar  eudecidirse  did  mismo  modo 
que  se  ha  decidido  en  Espiu^ia  la  de  Su  Majestad  Impérial  y  lleal 
Itoi'  los  insur^'entes  luajaderos  Kspafioles. 

Kiiis  ^uarde  ;i  Vuestra  Exceleucia  mindios  aùos. 

Montevideo,  Ildeenerode  IHOO. 

Exrmo.  Seùor  ; 
Francisco  .Iavieii  dv.  Ei.io 
lv\cmo.  Seùor  Don  Santiago  Liniers. 


1S(I8. 


(!l'll<  lll.jnll, 


VIREINATO    DE    BUENOS   AIRES. 


Af}0  1809. 


i  !  ■ 


PARTE  HISTÔRICA. 


|!JV 
I"'  ' 


El  virey  Cisnéros  reemplaza  à  Liniers.  —  Los  sucesos  de  Chuquisaca  y  de 
la  Paz  influyeron  en  la  revolucion  de  la  Âmérîca  del  Sur.  —  Adopcion  de! 
comercio  franco  ;  sus  resuUados  bénéfices.  —  Correspondencia  epistolar 
entablada  porla  princesa  del  Brasil,  Dona  Carlota  Joaquina  de  Borbon,  cun 
las  autoridades  espanolas  en  el  Rio  de  la  Plata. 


1809. 

El  virejr  Citnérus 

reempistxa 
si  virpy  Linicrii. 


Su 

coiilemporiiarioii 

con  «I  erptiilu 

leTolucianario. 


El  30  de  junio  de  1809  entrô  en  Buenos  Aires  don  Baltasar 
Hidalgo  de  Cisnéros,  nombrado  virey  para  reemplazar  a  Liniers. 
Su  encargo  ostensible  era  de  conciliacion  y  de  paz,  encargo 
que  suponia  dotes  personales  que  no  le  adornaban  ;  pero  en  rea- 
lidad  ocultaba  un  plan  de  liostilidades  contra  los  patriotas,  ({ub 
debia  comenzar  por  el  desarme  de  los  Americanos  y  el  envîo 
de  Liniers  â  Espafla. 

Viôse,  no  obstante,  en  el  caso  de  cejarmuyluegoen  sus  pro- 
pôsitos,  teniendo  que  contemporizar,  mal  de  su  grado,  con  el 
espiritu  revolucionario.  Otras  tantas  pruebas  de  cllo  son  la  ne- 
cesidad  de  permitir  â  Liniers  residiese  en  donde  le  plugiiiera, 
de  dejar  que  conservase  las  armas  el  pueblo,  y  de  suspendor  cl 
nombramiento  del  gênerai  don  Francisco  Javier  Elio  para  lus- 


*  u  \^  j 


m 


VIREINATO  DE  BUENOS  AIRES. 


117 


pprtor  gênerai  de  armas.  Esto,  y  la  circunstancia  de  haber  coin- 
cidido  cou  su  entrada  en  Buenos  Aires  las  conmociones  que 
liacian  bambolear  para  entônces  el  estandarte  real  en  Cbuqui- 
saca,  la  Paz,  Quito  y  otros  puntos  de  America,  llamo  muclio 
su  atencion,  y  engendrô  en  su  âniuio  los  presentiinientos  mas 
tristes. 

El  inicuo  comportamiento  ejercido  por  el  mariscal  Nieto  conlos 
iusurrectos  de  Ghuquisaca,  y  el  de  don  José  Manuel  Goyenechc 
cou  los  de  la  Paz,  tuvieron  grande  intluencia  en  la  transforma- 
ciou  politica  de  las  colonias  liispano-americanas,  a  la  cpie  con- 
tribuyeron  tambien  otros  sucesos  de  no  menor  importancia  (^•). 

Entre  estes  lUtimos,  era  el  principal  la  situacion  angustiadî- 
sima  de  la  bacienda  pûblica,  —  polilla  que  en  todos  tiempos  ha 
carconiido  en  sus  bases  a  los  gobiernos  que  se  creian  mas  fir- 
moiuente  sentados.  ^Gonio  cubria  Cisnéros  im  déficit  anual 
extraordinario,  cuando  no  podia  imponer  contribuciones  k  un 
puoblo  en  armas,  ni  lograba  un  empréstito  de  los  Espanoles, 
que  le  cerraban  sus  cajas?  Este  era  el  grau  problema,  y  para 
rosolverlo,  no  quedaba  â  Cisnéros  otro  expediente  que  apelar  â 
las  niedidas  del  comercio  libre  con  los  ueutrales. 

Eu  oposicion  al  dictamen  del  cabildo  y  del  consulado,  contra 
la  grita  en  coro  de  los  monopoUstas  y  comerciantes  cspaîioles, 
y  auu  en  contravencion  de  las  instrucciones  que  ténia,  el  virey 
se  déclaré  por  el  comercift  franco  con  los  Ingleses  ;  medida  que 
rorrespondio  â  sus  miras  y  ;i  los  deseos  de  los  amigos  de  la 
prosperidad  del  pais,  pues  no  solamente  dio  con  que  cubrir  el 
déficit  que  habia  en  el  tesoro ,  sino  que  produjo  un  aumento 
fabuloso  sobre  el  guarismo  de  la  renta  ordinaria. 

Este  primer  paso  de  independencia  ecouômica  de  las  colonias 
abrié  ancbas  puertas  a  su  emancipacion  politica.  Todo  obraba 
eu  este  sentido  :  —  los  progresos  de  la  invasion  francesa  en  la 
Poninsula,  —  las  concesiones  liecbas  por  Cisnéros  ;i  la  opinion 
pûblica,  que  cada  dia  se  niostraba  mas  exigente,  —  la  debilidad 


1809. 


Sucesos 
que  infliijrt'run 

en  la 
transformaciun 

puillica 
sud-mnericani. 


El  principal. 


Ailopcion 
di'l  ciiiiieri-io  franco 

m 

ron  lus  liijtlesei. 

m 

Sut  l'CsultaJus 
benéGcot. 

Esa  medidz 
ahriù  el  camino 

d«  la 

Iransrorinaciun 

politica. 


il! 


■s 


(1)  Véase  la  parte  hùtôrica  relativa  â  los  sucesos  de  la  independencia  del 
Allô  Perû. 


'   ^#| 


•1^  -^Vm 


'■H 


■■■  »  C'J 


.xuâidïiM 


H8 


VlHI  INATO   l>K   BI;E>«>S   AIRES. 


iSO'J. 


l'iiiitiiliiiycii  n 
II)  l'ii^un  lie 
(le  lu»  iiliiiic.i. 


(Iti  la  autoi'idad  in<'tn)polit;in;i,  —  y  la  concit'ucia  de  su  pudcr. 
que  va  ténia  ol  partido  do  lus  patriotas. 

Alf^iiiiasotras  conccsioiios  dol  vircy,  en  matori  i  do  libortiul  de 
iiniirt'iita  y  do  asociacion,  (ontiMbiiyoron  â  dar  pâhulo  âlasidcis 
rovoluciuiiarias,  a  eiisaiidiar  IdS  pianos  do  los  patriotas,  y  â 
piTcipitar  los  siicosos  (pio  habiau  de  eoliar  por  tierra  cl  puder 
espanul  en  ol  Hio  de  la  Plata. 


llcgiliniiiUil 

(l«  !;•  pi'L'ii'iisiiines 

lie  dufiu  Cailuta. 


FJ  sonor  l'rôsas,  soorotario  de,  dnfia  Carlota  y  autor  de  l,is 
MciiKirids ,  l'clicrc  los  sucosos  do  osa  ôpoca,  t'n  que  osta  titm.', 
parte,  dcl  modo  siunicnto  : 

((  La  princosa,  aunquc  liija  priniop'iiita  doi  roy  Carlos  IV  y  lirr- 
niana  de  Fornando  Vil,  no  tonia  dorodio.  sin  ostar  ântos  aiilu- 
rizada  por  la  iicicion.  para  in.indarni  disiionorco-^a  alttuna  snlirc 
los  doniinios  do  Kspafia.  ni  uK-nos  para  niozclarsi-  on  la  diivc- 
fiou  do  los  nogooios  publifos  (pio  cl  pncblo  cspafiol  liabia  rcasii- 
niido  cuando  so  vio  sin  roy  y  sin  jcl'c,  do  (juion  so  liabia  apndi'- 
rado  ol  omporador  Napoléon,  bajo  cuyo  podcr  ireniia  cinitiNo  l'ii 
Valenooy.  Por  osto  l'nô  ipio  en  a((nollas  cirounstanoias  él  no  piMliii 
aronsojar  â  Su  Altoza  ([uo  toniaso  un  caraetor  ofioial  y  si  ûnii  ;i- 
nionto  valerso  de  la  forrespondoncia  particnlar  y  })riva(la.  par;iiii;i- 
nit'osfar  sussenliniientos  â  los  Espanolos.  para  anxibarlos.  aiiipi- 
rarlos  y  dolonderlos.eri  cnanto  aloanzasen  sus  t'uorzasy  respelus. 

»  Las  primeras  minnNi^^  (pie  oxtendi  eon  ol  aciiordo  y  ('irdcii 

de  las  cartas  ([UO  se  remitieron  al  virry 


le  la  princesa. 


tnoron 


de  IMionos  Aires,  !>on  Santiap»  Liiiiers;  â  la  rtsal  audioncia  ;  ;i 
Don  .Iiian  Almagro,  asosor  dol  viroinato  ;  ;'i  Don  (irotrorio  Fi'iiH's. 
dean  de  la  catedral  de  (Vn'didta  dol  Tucimian;  al  rovoreiidi» 
padro  Cliambo.  de  la  ('irden  do  San  Francisoo,  y  al  marqins  dr 
Sobronionte,  viroy  que  liabia  sido  de  {{iienos  Aires.  El  coiiti'- 
nido  de  estas  cartas  so  rodncia  ;i  oxcitarlos  â  niantonerse  lidi's 
y  adictos  ;i  la  madré  jtatria.  y  ;i  dol'ender  los  dereclios  de  ^ii 
aiiL'iisto  berniano  Fernando  \'ll.  y  los  de  sus  lo^ûimos  siicesnivs. 
Para  oblijrar  île  un  iiioilo  particnlar  la  v(diiptad  de  los  snL'elii> 
â  (piienes  iban  dirinidas,  se  lomaba  la  princesa  el  trabajo  de 
copiai'  lodos  los  borrad;'!'e<  ijiio  yo  liacia.  y  |»ara  darlos  lotl.i  l;i 


..a, 


Tf? 


VIREINATO   DE   BUENOS   AIRES.  11!) 

iiiipiii'tiincia  que  coiivenia  entonces,  so  reiiiitieron  Cdii  Don  Sai 
\UM  Hurke,  coroncl  que  ostaba  al  sueltlo  de  la  Inglatcrra  y  d 
las  ordtMies  del  contra-aluiiraiite  sir  Sidiiey  Smith,  qiiieii  desdo 
su  ilt'gada  al  Uio  Janeiro  se  declaro  protector  y  dofensor  de  los 
iiitt'reses  y  dereclios  de  la  princesa,  por  cuya  razon  le  consultaba 
la  inayor  piU'te  de  los  negocios  cuya  ejecucion  despues  se  me 
(iiiiliaba,  como  lo  indicanlas  siguientes  cartas: 

((  Frésas,  remito  los  papeles  y  las  cartas  ;  las  de  las  juntas  (l) 
1)  110  le  puso  el  titido,  porcine  yo  tnve  mi  duda  que  cuando  tu 
1)  veugas,  mândame  la  cirta  del  virey,y  para  Florida-Blanca;  en 
1)  h  di'l  virey  p()nle,qne  el  portador  de  la  carta  es  el  coronelDon 
I)  Santiago  linrkcqne  es  de  mi  confianza,  y  que  él  misnio  letlirà 
I)  la  roinision  de  (pie  va  eucargado.  Hien  sabes  que  es  prcciso 
i)  foutentar  â  todos;  y  por  faltar  dos  palabras  no  desoomponga- 
1)  mus  todo. —  8  de  nocionhre  de  1808,  d  lus  oc/tu  y  très  cuartos. 

))  l'résas,  remito  la  carta  de  Linicrs  ;  y  ya  estan  liechas 
I)  todas  las  que  han  de  ir  para  Buenos  Aires  y  Montevideo. 

n  Présas,  boy  d  las  cuatro  de  la  tarde  recibi  tu  carta,  con  las 
»  très  de  Cbambo;  te  las  devuelvo  por  si  acaso  te  fuesen  nccesa- 
))  rias. 

n  No  me  liace  novedad  la  llegada  de  Gueszi ,  porque  yo  con 
Il  tiidos  estes  acontecimit  ntos  ya  aquî  lo  esperabade  vuelta. 

»  Lo  demas  no  me  olvido.  —  Santa-Cruz  {i),  31  de  octubre 
n  (Ir  \m\). 

»  MâiidauKî  el  borrador  de  la  carta  de  Villota ,  porque  no  le 
'I  toiigoaqiii,  y  me  liace  lalta.  » 

(1  La  recepcion  de  las  cartas  autôgrafas  que  Su  Alteza  Real 
iviuitia,  produjo  en  los  espîritus  de  los  individuos  que  se  vieroil 
hoiiiMdus  y  favorecidos  con  ellas  ana  graii  sensacion ,  y  desde 


1809. 


's 

4 


Carlaa 

lie  la  princcsi 

&  l'résas. 


I  I 


Si'iisacinn 

que   pruifujeron 

l.fs  i'url:i4 

Iiil6grurj9 

de  S.  A.  n. 


(1)  Eli  nquella  misma  épocii,  escribiô  Su  Altuza  Ueal  â  todas  las  supremas 
jiiptas  de  provincias  que  se  liabian  erigido  en  Ksparia,  y  al  conde  de  Flori- 
daltlancii,  di'iiidole  gracias  por  el  maiiiliesto  que  puhlicô  en  Murcia,  invilando 
las  Kspunoles  â  ccntrulizar  la  autoridad  suprema,  é  iudicaiulo  que  la  prin- 
cesa del  Brasil,  doùu  (Jarlola  Joaquiiia  de  Borboii,  cra  la  iriinediata  hcrcdcra 
(le  la  curoua  en  dcfeclu  de  sus  uuguslos  liermanos.  (PltÉSAS.) 

[i]  bilio  rcal  diutaiile  doco  léguas  de  Janeiro. 


:-    ■«,  fil 


.\»éiLsi^ùi^\ 


1  w  • 

1,  y    "11' 
1  '1     ''  . 

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il|#i 


120  VIREINATO  DE  BUENOS  AI.IES. 

1809.  aqi'i.'l  momonto  so,  dcclararon  los  partidarios  do  la  prinrps.i.  o 
inclinaivu  k  sus  ainigos  y  all<^gados  â  entrar  en  cl  inisino  i);ii'- 
tido ,  por  manera  que  en  poco  tienipo  la  opinion  fué  gent'v.il , 
y  una  gi-an  parte  de  los  habitantes  de  la  provinria  de  IJuonos 
Aires,  y  seftaladameiiie  los  de  esta  capital,  ansiaban  por  vci- 
puesta  al  frent»^  dcl  jTobierno  a  Su  Alteza  Real.  Asi  lo  ni.Miil'es- 
taron  en  las  contestaciones  que  en\iaron  a  la  princesa. 
c.Miiestmion  »  Solo  el  virey  Liniers  fué  el  que  eontesto  en  términos  ppiie- 

inhanapcn.evnsiva  Y^\^,^  ^]^^  urbauidad  Y  politica,  porqne  era  natural  que  quisicso 
continuar  en  "l  niando ,  j'i  lo  que  era  incitado  por  su  querida 
madania  Perichon,  qut;  lo  donunaba.  Habia  pasado  esta  mujcr  de 
la  isl;i  Mauricia  d  establecerse  con  su  familia  en  Buenos  Aires, 
en  donde  su  padre  decayo  niuy  en  brève  en  su  giro  y  coniercio . 
circunstancias  que  la  preclsaron  â  valerse  de  sus  recomendablcs 
prendas  naturales  para  sostener  el  fausto  y  Injo  con  que  so 
babil  presentado  en  el  Rio  delà  Plata.  El  virey  Liniers  era  l'ini- 
caniente  el  que  podia,  con  su  gran  sueldo  y  con  los  enioluniontos 
del  primer  empleo  que  desempeiïaba ,  sufragar  â  los  excesivos 
gastos  de  niadama  Perichon  ;  razon  bastante  poderosa  para  qm» 
esta  se  opusiese  â  que  nunca  tuviese  lugar ,  ni  se  reali/ascii 
los  deseos  que  aqnellos  habitantes  habian  manifestado  en  favor 
de  la  princesa.  Al  fin ,  Liniers ,  por  atemperarse  â  las  sugps- 
tiones  de  niadama  Perichon  y  por  condescender  â  sus  halagos  y 
caricias ,  cometio  varios  excesos ,  y  dio  lugar  â  que  el  supreino 
gobierno  de  Esj)ana  le  exoncrase  del  mando  ,  y  â  que  despiies 
los  mismos  â  quienes  él,  por  intlujo  de  su  querida,  habia  sacadu 
del  polvo  de  la  nada  elevândoles  al  supremo  grado  de  la  niiliria.. 
lo  persiguiesen  por  haber  tomado  las  armas  en  favor  de  la  ino- 
trôpoli ,  y  contra  el  establecimiento  de  aquella  repiiljlica  ;  y 
habiéndolo  preso,  lo  pasasen  por  las  armas  con  los  principales 
jefes  (pie  lo  acompanaban  en  su  empresa. 

»  La  princesa  habia  dirigido  iguales  cartas  al  gobernadur  ào 
Montevideo,  al  ayuntaiiiiento  y  a  algnnos  particulares,  entre 
ellos  al  administrador  de  aquella  aduana  OHver,  cuyo  intlujo 
no  podia  dejar  de  ser  muy  util  y  ellcaz  en  una  plaza  toda  iner- 
cantil.  Era  muy  conveiiieute  tambien  ganar  la  voluntad  del 


(jiiu'.aru» 

«11!  lit  princesn 

p:ii'a  MuiilcviJi'O, 

l'erû 

y  fi  la  jiinin 

ilu  Cliilp. 


VIREINATO   DE   BL'ENOS   AIRES. 


121 


viivy  dol  Pcn'i  y  df  los  sngetos  mas  n()t;il)lt>s  por  su  sahidiina . 
jMidt'i'  y  ri([ii(VAi,  y  aprovccho  Su  Altcza  Hcal  la  ocasiou  eu  quo 
se  prcseutaron  dos  oticialos  do  la  roal  uiariua  fspanula,  que. 
|iasid)an  d(3stiuad()S  por  el  suprt'uio  pd»it'ruo  do  la  uiotrôpoli  â 
servir  ou  aquol  dopartauionto  :  ol  pi'iuiero ,  Uamado  Eup'uiit 
Cortés,  uatural  do  Cliilo,  quo.  dospuos  desortô  dol  sor\icio  do 
Espana  para  pasarse  â  dofondor  la  causa  do  su  patria;  y  ol  otro, 
iVrtlan,  a  quionos  fnerou  'Mitrogados  los  pliogos,  ontro  los  oualos 
llt'valia  uuo  para  ontrotrar  al  gentu-al  (loyouoclio,  (pio  outt'iu- 
ces  inandaba  las  tropas  d(d  l'orû,  quo  con  jtartioular  cuidado 
se  liahia  puosto  segun  la  ôrdou  qu<!  al  ofooto  uie  diû  Su  Alteza 
Real,  como  apareoe  do  la  siguionto  carta  : 

«  Prôsas ,  las  cartas  las  qnioro  yo  todas  uianaua ,  para  dos- 
)i  pai'har  â  Cortôs  y  â  Cordan,  dospuos  do  uiaùaua,  asi  couio  las 
1)  (los  oartas  para  ollos.  y  taud)iou  la  do  Abascal,  para  quo  ollos 
11  la  llovon  :  la  do  Goyouocho  (pio  vaya  biou  tocadita  ,  y  al  uiis- 
)i  mo  tiompo  agradooida  para  ol  buon  ôxito  d(>  nuostro  uogooio  : 
)i  y  las  do  ollos  quo,  soau  hourosas  y  (dtligautos,  y  prouiotiôu- 
11  dul(^s  fme  yo  sieuipr(;  ho  de  niirarlos  conio  quo  fuorou  lo<  pri- 
»  inoros  Espaùolos  quo.  viniorou  aquî  y  como  ollos  uiorocou,  etc., 
)i  y  luândamo  los  nouibros,  porcpie  yo  no  los  sô,  y  su  puesto. 
»  si  son  capitanos,  ô  toniontos,  para  pourries  el  sobrescrito,  » 

'>  Los  principales  de  estos  pliogos  los  liabia  Uovado  ya  td 
liicles  don  Federico  Donling,  sobrocargo  de  la  fragata  uiorcantc 
t'I  //if/ninson  Senior,  ([uo  sogiiia  su  viaje  al  puorto  dol  flallad  d"' 
Lima.  ;'i  quien  se  le  dié  el  titulo  de  correo  lU'  gabinetc  do  Su 
Allt'za  Uoal  para  desempoùar  esta  comision,  y  la  de  Uevar  otrn 
lilit'gn  para  la  real  audieucia  de  Chilo  (i),  cuya  respuesta  lue  la 
siL'iiicnte  : 


ISO',1. 


1)  No  hemos  podido  obtener  copia  de   la  circuiar  de  la  priitcesa  â  las 
ilifereiiles  personas  aludidas. 


1   ;■.' 


ili-. 


\^iiÀ  -•■-'   .»*l 


1^22 


VIRliINATO   DK  BUEMOS  AIRIvS. 


DOCL'MENTOS. 


180'J. 

(^IlIllPl'Ilicidll 

lit-  U  jiiiila 
(lu  (>ljilu. 


Kx|.tr>iim 
ili-  rhlt-'iihid 
il    rr'l'(llJll(l(l. 


((  ScnoiM,  la  ciirta  dt;  Viu'stm  Altuza  (lt>  1 1  (ie  inayo,  ([iic  acalia 
<'o.  ivcibir  esta  auiliciifia ,  oblif^a  al  mas  liiimildti  recoiiociiiiicnto 
\)ov  las  aiectuosas  exprcsioncs  coii  que  se  digua  Vuestra  Altijzii 
hoiirarla. 

))  Sus  luiiiistros  haii  leido  con  el  mas  profimdo  soutiinicuto 
de  su  cor  vni  1;»  •  ■)\m  ([\w  fiivo  la  houdad  Vui'stra  Altc/.a  de 
iiicUiiiie  '  ■  <■  nstruccioiics  dadas  al  Inglcs  Parocin  |mii'  il 
Dr.  Saturu;'f  h/  ./i'igut'Z  Peùa,  cuya  mcmoria  deseari.iii  so 
borrasc,  de  la  ..u  los  n  "ibres,  para  que  no  quedase  la  dfl  mas 
sacrilefio  inteuto,  mal  es  el  de  uua  conjuraciou  con  objctn  de 
iiidependcneia  y  nuevo  gol)ierno. 

»  Tanto  es  el  amor  y  (idididad  que  manifit>stan  todos  los  habi- 
tantes de  t^ste  rt'ino  a  su  mas  di^'uo  sobcrano  el  senor  don  Kdr- 
naudo  Vil,  (jue  no  puede  darse  iniriga  ni  seduccion  capaz  de 
desviar  un  momento  la  res(dueion  de,  sacrilicar  sus  vidas  eu  su 
ohscfpiio.  Vuestra  Alteza  dîgnese  de  creerlo  asi  y  que  esta  au- 
dit'ucia  sera  iucesaute  en  tbmentar  cuanto  esté  de  su  parle  tan 
justes  y  obligatorios  sentimientos. 

))  ;  Ojalâ  tuviest;  arbitrios  Vuestra  Alteza  de  comunicarlos  â 
nuestro  idolatrado  monarca,  su  mas  caro  liermano  el  sefior  don 
rcriiando  VU,  no  para  iuelinarlo  a  recompensa  alguna,  (iiic  no 
apetece  t!sta  audicucia,  sino  unicamente  ^lara  que  la  noticia  do 
su  lealtad  y  amor,  y  de  cstos  sus  mas  obedientes  vasallos,  con- 
solase  de  alj^un  modo  las  amarj,nu'as  que  le  liace  sut'rir  la  luas 
inl'ame  de  las  perfidias  ! 

»  Qiiit'ra  td  Cielo  at^abar  de  castigarla  condij^Miamente,  y  rosti- 
tuir  â  su  merecido  soUo  al  rey  mas  amado  de  sus  vasallos,  para 
que  asî  Vuestra  Alteza  y  familiareal  consij,'an  la  al('|j:rî,i  (pif  con 
tanta  razon  aniiela  ,  y  la  mouarcpu'a  toda  su  mayor  tbrtuiia. 

1)  Kstos  son,  Seùora,  los  votos  contiuiios  y  siuccroh  quo  envia 
al  <a(do  esta  audicucia,  uuidos  al  de  la  prosperidad  y  dilatacion 
de  la  [ircciosa  \\i\d  de,  Vuestra  Alteza  poruuiclios  aùos.  —San- 


irr 


S 


- 1    1 


los  los  liahi- 
ur  don  l-vx- 
m  capaz  de 
vidas  eu  su 
no  (ista  aii- 
■iu  parte  tau 


VIIIKINATO    l)i;    HLKNOS   AIIIKS.  123 

tjiiiii)  (le  (iliilc,  ap>sti>  Il  <W'  ISOO.  —  SefKjra,  â  Ids  H.  I'. 
(le  V.  A.  Sin"..  :  Jnsr  dd  Sanliaico  C.niiclia.  —  .Iiiaii  li(Mli'iV;iioz 
|!;ill('sl(''i'(is.  —  José  Santiajiu  do  Alduiiatt'.—  Mauiu'l  de  Irip'iVfii. 
—  h'Iix  l-'raiirisco  Haso  y  HciTi.  —  A  la  Snia.  Sra.  ha.  (larlola 
Jii;i([iiiiia  de  Burhoii,  inl'auta  de  Espana  y  priiicesa  del  Urasil  (i).  » 


18U9. 


1:1  riri'i/  (te  fiiicnos  Airea  Don  Siinti(i(jn  fjiiicn ,  m  riimpii- 
iiiiciito  (h  1(1  h}/,  ftfire  n'iacinn  de  fns  niaterius  mus  yi'uves  ucnr- 
mlus  en  d  ticinpo  de  su  (johivrno  (2). 

Senor, 

AciIiimIc  salxT  (lue  mi  siu'csoi'  ha  llcirado   â  Moufcviden,  y         i. 
iiiiiii'ilin  de  las  imiclias  (iciipaeiniics  (jiic  me  rodeau  para  eu-    '"     "" 
tiv^iilc  pi'diUameiitt^  el  maudo,  nov  â  dcscmpcfiar  lo  iin\jur 
'[iii'  piicda  la  l'elacioii  (pn'  dcbo  diriuir  ;i  ViicsIiM  Majestad  en 
niiiiiiiiiiiicuto  de  lo  tpie  dispoiie  la  ley  xxiii,  tit.  xiv,  lib.  m  de 
''>l<is  (loiiiiiiius. 

liiiaiiijn  eu  i>7  de  juiiio  de  ISiKI  se  apuderarou  Is  Inj^lescs        n.r,. 
|||'  i>ta  capilaK  nie  liallaba  yo  en  la  enscnada  de  Harragau,  co- 


tib 


:i   I»   lie  ii|.;i<  ir.ii 


(Ih    II 


ii'i  o<  .An.  .s 


iiii>iitiia(lo  pur  el  virey  manines  de  Suhremonle  :  rt'Cuuueiendn  i">i  i.siiti. 
i|ii''  t'sie  si'd)it()  acontecimientd  lialiia  (leasionado  en  los  ('Si)iri- 
l'I  l'illinio  desalit'uto,  y  qm;  este  golpe,  al  i>arec(T  dcîcisivo. 
|"Mia  juviliicir  las  n»as  rninosas  consecueneias  ;i  toda  esta  Anu'- 
nr;i.  iiii' déterminé,  ântes  que  lus  inlortiiiiios  del  Estado  se 
|'i'"li'i!-'''<si'U  mas,  â  acercarme  â  esta  ciiidad  edu  el  fin  dt;  exami- 
iiir  las  l'uerzas  de  los  enemigos,  su  disciplina  y  métddo  de  ser- 
\iii't.  Hice  coii  vista  de  todo  mis  (xunhinaciones,  y  el  resultado 
'l't'llas  nii!  asejiui'aba  la  pi'(d)abili(lad  de  la  recompiista.  siem- 
!'i''''|m'  (Micuiiirase  jientes  eslVir/adas  (pie  vcduiitariamente  qui- 

,1]  Memorias  sécrétas  de  la  priiiccsa  del  Brasil,  Uo"i.i  Carlola  Joaiiiiina  de 
llurboi). 

-)  loiiiudo  de   lu  liiblioleca  del  Comercio  del  P  lai  a  ,   pore!  senor  Don 
■^M»iiK>  I.AMAS,  pagina  \ii. 


..MjL^:^tilt\ 


IF  09. 


M  i 


pHrtid.i  tie  l,iiiii>r> 
i  Uuiituvideo. 


I)ll)i'lll(:l>ll-H 

l|ll»   vi'lll'io 

cil  l'I  lll'lllHltlI. 


Su  nnrclia  nipiila 
lulire  la  cii|>itil. 


]'il  VinKIMATO  DE   RIÎFNOS   AIRES. 

sioson  sf'guirmo  â  la  grando  oniprosa  do  rcciiporar  ,i  Viiostn 
Majt'stad  cstn  balnarto  dt'I  vin-inato.  Para  cstn  t'iM  jtiviivi 
cori'i'i'  ol  ricspt  de  aventurai'  mis  pcusaniifntos  en  inedio  de  lus 
eneinipts,  valiéiidoine  d«î  algiinos  siigotos  a  quienes  cra  jor- 
zoso  ('(jiimiiicarlos  y  dcsplcgarles  conipletaiiicnlc  mis  ideas,  mi- 
nit'cs'âiidolt'S  la  situacioii  descsperada  do  los  ncgocios,  la  t'siii- 
vitud  vcrgoiizosa  en  (jne  todos  iban  â  cpicdar  eiivueltus.  v  |,i 
facilidad  (-(.n  (pic  pudriaii  salvar  sus  proiiiedadcs  y  lihci'tad. 
si,  cuiisidcrândusc  tU'  que  cran  Kspafuilt's,  me  scgui.iii  ion 
sigilo  y  firuii'za;  y  <pit'  ademas  do  esto  tendriau  la  ^rjuria  d.' 
inmortalizar  sus  iioud)ros  eu  la  metr<'»poli,  y  en  toda  la  K\\vif.[. 
cuyas  résultas  seriau  las  nias gtiuerosas  recompcmsas  de  ViiistM 
Majestad. 

Dado  este  primer  impulso,  me  dii'igi  â  Montevideo,  en  doml'^ 
traté  de  Inrtificar  los  mismos  ])eusamii!ntos ,  l'acilitandu  |Mtr 
cuantos  niedios  nie  t'ueron  posibles  el  buen  éxito  de  la  eni])rfs;i. 
Y  en  una  juuta  de  guerra  (pie  congregcj  el  gobiemo,  sf  luo 
conûf)  el  maudo  de  la  expedicion  cou  los  pocos  auxilios  ([iii' 
pudieron  l'ranquearme  en  circunstancias  do  estar  anit'iiaz.iili 
aquella  plaza  dt^  ser  atacada  por  nuevas  fuerzas,  que  asegiirabaii 
vcnian  contra  (dla. 

Emprendî  mi  maivba,  venciendo  dificultades  que  no  es  ik- 
cesario  rel'erir,  y  pasado  sobre  un  temporal  este  Rio  de  la  Pliti 
ron  buques  menores.  Â  la  vista  do  las  fuerzas  navales  de  lus 
enemigos  hice  nii  desembarro  ;  y  dirigif^ndome  â  Buenos  Wtc^. 
en(ujntr()  en  la  marcba  inucbos  fieles  vasallos  de  Vuestra  Majf- 
tad,  que  persuadidos  de  mis  promesas  se  nio  incorporanm. 
Esta  satisfacciou  vino  mezelada  con  el  amargo  disgusto  do  sabir 
que  otros,  mal  aconsejados  6  seducidos  por  el  enemigo,  halii:iii 
conrebido  planes  de  independeneia,  oponithidoso  k  mis  opi  1 1- 
clones  militares  segun  lo  represent(''  â  Vuestra  Maj(>stad  por  la 
viareservada  de  la  guerra  en  17  de  abril  ùltinio,  n"  22. 

Este  incidente,  que  ya  no  me  (b^jaba  duda  de  que  los  eneniiu'"S 
bubiesen  descubierto  mi  proyecto,  bizo  que  me  avanzast;  ràpi- 
damente  sobre  la  capital,  variando  mi  plan  de  ataque.  convir- 
tiéndulo  en  un  golpe  de  mano,  (|ue  me  saliô  perfectamt'Hl^ 


:\Mp 


180'.». 


Di'rrull 
(1p  II  mil  ln|tle>fS. 

lie  M(>iili-vl>l«(>. 


▼  IRRINATO  m  BLKSOS   AIRES.  IIK 

bienel  dia  12  de  agosto  dol  citiulo  ailo,  teiiit'iido  la  satisfarcioii 
diMiiio  cl  enemijfo  se  riuditisti  â  discrccion. 

Este  triunl'o  no  inr  dcjô  ni  un  nioincntu  de  ti'aiK|iiiIidad.  Yo 
cri'i  babiT  ht'clio  lo  i[\u\  dtihia  jior  la  ^loria  do  Viicstra  Majestad 
V  pur  ini  pi'opio  liunor.  Mas  las  violontas  lircinislaucias  «-n  qiic! 
M' luillabau  estos  paises,  amonazados  île  uiia  nuova  invasion, 
iiic  liicicron  rcdoblai'  la  vigUancia,  dcdicândoinc  ;i  t'orniar  con 
lo>l)aisauos  una  tïicrza  armada  â  lin  de  cuntenci'  las  lentativas 
i[ii('  aruiaban  los  eiicuiigos  de  (jiio  rccibian  a(|ui  rirciiiMitcs 
iioticias  :  eu  cuya  crisis,  y  para  aniinar  los  espi'ritiis,  les  liico 
ver  tl  riesgo  que  corrian  si  no  se  prrparaban  con  vigor  â  delen- 
tiiT  sus  vidiis,  projtiedades  y  estas  proviiicias  de  Viiestra  Ma- 
j(>t;ul.  Para  discipliiiarlas  con  la  rapidez  (pie  exigian  unas  eir- 
iiiiistaïu'ias  tan  peligrosas,  t'iié  preciso  trabajar  dia  y  noilit;, 
tiiiit'iiilo  yo  (pie  ser  â  un  tienipo  sarjento,  ayiidante  y  gênerai, 
y  ciiando  los  tiive  (^jercitados  en  los  nioviiiiientos  y  maniobras, 
apareL'iu,  ;î  principios  de  jiilio  del  ano  d(!  1807,  el  arnianienlo 
mas  furiuidable  (jue  ha  visto  la  AuK'riea,  desenibarcando  y 
atacando  â  esta  eiiidad  sobre  catorce  mil  liombres;  los  cuales, 
di'spiios  ([ue  lïieron  completanu^nte  derrotados,  se  reembarcaroii 
l'uu  las  nilifpiias  del  ej(!r('ito,  entregândonuî  de  mas  â  mas  por 
la  lapitulacion  que  les  dicte  la  plaza  de  Montevideo  de  (pie  se 
liabiaii  apoderado. 

Estos  dos  felices  acontecimientos  tan  gloriosos  â  las  armas  ivii/  n|...iiuni.i3ii 
lie  Vuestra  Majestad  aseguraron  estos  estableciuiientos ,  ponpie 
si  â  las  l'iiiTzas  de  los  générales  Herresford  y  Wliitelock,  se  lui- 
bii'St'u  reuiiido  las  que  proyectaba  mandar  el  gobierno  ingles 
âûti's  de  estas  derrotas,  se  hubiera  visto  esta  capital  oprimida 
pur-2.^6  ;]0,000  combatientes,  ciiyo  d(!salojo  hubiera  sido  muy 
iliiicil,  por  no  decir  imposible,  â  uua  distancia  nltramariiia 
tan  It'jaiia  de  la  metrupoli  ;  y  la  mayor  i)arte  de  esta  Aiiu-rica 
tstariaprobableuiente  en  el  dia  bajo  la  dominacion  inglesa;  si- 
f:iiii'n(lose  de  aqui,  â  mas  de  los  maies  (pie  se  ib'jan  iiit'erir, 
los  L'inbarazos  y  trabas  que  este  acaeciiniento  hubiera  piiesto 
;iini('slras  actiiales  relacioues  pcditiras  con  aipiella  nacion. 

L>eseiiipeùados  estos  grandes  objetos  con  el  zelo  y  flrmeza 


ml 


Il  'f'1 


"7 


^M 


I^TI* 


12a 


viiiinATo  i)i:  lu  i:>()s  aiiifs. 


180<t 


riirii'iiK  iiMiii 

|MlU     llllll 


tBII»|'IIUI  IMI. 


cdii  (|ii('  lit'  tt'uidn  1,1  liDiira  de  i-iiracti'i-i/ai'  si*>in|)ri'  d  ;iiii,,| 
■j  .  (|iif  pi'nrcsn  ;'i  N'iit'sliM  M.iji'slatl,  sulu  IraU'î  de  pc  lir  t  rr(||\,|. 
ni*-iili',  t'ii  rt'|ii't>sfnlai'i(>ii  ih'  V  de  a;.'o,st()  dcl  iiiisiiii»  afid,  si>  mr 
C>\oU)>|-asi>  (It'l  IILMldn;  \  rll  r\  l'illt'ftaillu  i|IU>  a^iiai'dalia  I,i\m. 
r;»l)l('s  résultas,  hoii  .hiNicr  Klio,  â  (|iiii.'ii  la  l'alla  di' (ili(i,i|,> 
vt'tfraïuis  idilip')  â  titiiliai'lc  iiitci'inaiitciilt' «d  ^oliit'niu  ilr  M<>||. 
t(>\id(Mi,  (loiiiiiiado  pur  iiiia  lix-a  aiiihicioii  di*  iiiaiido,  lui'  t|  ijn, 
(•(inct'i'Iaudo  sus  idcas  cnii  al;.MMios  t'acciosos  de  aipn',  y  inn  |,,. 
pMi'tu^ui'Sfs,  tin')  las  priuit-rns  lincas  de  uiia  liui'i'iMi'  loiispiiM- 
('ii»M,  porsuadido  (pic  cl  cipiililtrio  de  lus  iic;.'iirii)S  de  l-;>|iai'i;i  m,, 
pudi'ia  inaiitciicrsc.  l'ara  sorprciider,  aiiareiitaltaii  iiiiii>  \  ii||n> 
(pic  duniiiaii,  pcro  su  siicùo  cra  la  calma  de  lus  Nulcaiies.  Nu 
vuiuitardu  de  jtvnnto  cl  lorrcutc  iii  las  llaïuas,  pcru  lus  t'iic:!». 
siilderrâiieos  serpeiilealtau  trabajaudo  uuevas  salidas  y  |iiv|i,i- 
raiidu  fcrrihlcs  saciidiuiieulus. 


Soiiin  Ciiiiiiiijii 
dri'hniiilii  jifi' 


(ilu  (Irl   r,,itii^'u' 
ruii  il  liliilo 
(lo  (iiuyilo 


Sut  pUnet. 


Kii  dectu,  cl  nuuistru  de  la  uiicrra  v  *h'  ndaciuiics  e\li',iii 


Ji'M» 

hua  Itodrip»  de  Suii/.a  Cuutiiiliu,  ciiando  crcyt'»  (pic  Kspafi.i  l's- 
taha  pcrdida ,  se  declan'»  jeté  de  uua  rcvulucioii  cuiitia  olih 
pi'uviiicias.  diri<:ieudo  al  cahildo  du  esta  cludad  uua  caria  siiji- 
vei'siva,  capaz  de  lialicr  ucasiuiiadu  m»  iiiceudiu  'j;i'uci'al,  si  ;il- 
giiiias  uiedidas  t'elizuiente  cuuiliiuadas  no  luibicscn  coiilciiiil" 
cl  riicjio  dt!  una  iusiuTcccion  traïuada  c<jii  cl  uiayor  arlilicin  \ 
caulcla,  punpie  al  uiisiiiu  ticiii)Mi  (pie  acpiel  niiuisti'u  dalia  iiii- 
})ulso  â  sus  miras  iusidiosas,  iiitcut(')  d(.'scuidarme  pue  iiicdiiMl. 
uua  ucguciaciuii  pacitica,  dii'igi(''udome  uu  eu\ia(li)  en  nuiiilnv 
(le  su  amo,  cl  principe  rcgentiî  de  l'odugal,  cl  cual  inaiiiiWlM 
nuiy  luegu  ([uc  su  conducta  cra  mas  i)ropia  de  un  cspia  (|iie 
un  ncguciador.  Despues  (pie  concit(j  (3I  âninio  del  gulieriiadi. 
(le  MuntcNideo  y  de  algunos  adictos  â  sus  ideas ,  seducit'iidolo 
contra  cl  jet'e  supcrior  do  estos  duiiiinius,  s(î  retire'»  prc('ii>it;i(l;i 


(11' 


ili'ii- 


nientc  de  atpiella  ]»laza,  remiti(''ndomc  un  ulicio  atrevidu  en 
nie  j)edia  entregas(;  a  su  anio  nada  nu'nus  cjue  la  Banda  Se] 
trional  de  este  Uiu  de  la  IMata. 

Los  planes  del  euviado  ]»urtugues  coincidian  peri'ectaiia'iilL' 
bien  con  lus  ([uc  liabia  concebido  cl  gobernador  Elio,  y  el  cabildu 
de  MuntcNideo,  estreclianuinte  unido  cun  (il,  y  aparentaiido  l.i> 


^vw 


1800. 


Kl    pcilx'i  ninliir 

i'.llii  |iii'|i:i).'ii 

cl    i'i<|irllii 

(le  iiiMilioiiliuai'l'  il 


ViniîfNATO   nE  Pl'ENOS    AIRES.  127 

mismas  pcrvcisas  idt'as  de  aqncl,  se  (li-salamn  cii  injurias  y  ca- 
liiiiiiiias  coiUra  mi  l't'jirt'si'iilacioii  y  carâcfci" ,  tnniaiidd  |»ni' 
j»i't'f('\to  \)i\\';\  ciiiiliniiai'  cl  |)(''iii(lit  iirnyccto  de  iiidt'iH'iidt'iicia 
i(iii>  ]i;d)iaii  tratado.  t>l  li.dicr  yo  itacido  Kraiicfs,  coino  si  d«'  mis 
tiiTiios  afios  110  me  liubicsc  rccibido  Kspaùa  pur  liijo  siiyo,  y 
cdino  si  t'U  .T»  afios  d(.'.  st'rvicid  no  Inducso  scfialado,  faiito  en 
acciitiit's  nnlitai'cs,  roino  en  rcitcrados  cncarpis  y  comisioufs, 
mi  zt'Io.  Iiniior  y  (idciidad,  ciiya  vcrdad  acalialtau  de  Nciia  con- 
(irinaila  eu  las  dos  vrccs  (pic  tiiv<'  la  Iiouim  di»  -.■tToiiqnistar  y 
(Iclfiidcrcstos  doiiiiiiios  do  V^icslra  Majcslad,  siciido  cslos  dos 
ivcit'Uti's  acoutccimicnlos  los  que  inllainaroii  la  ciividia  mas 
1  iciia  y  voiptnzosa  de  lodas  las  pasioiifs. 

Kn  lin.  Kli'o  y  sus  sociiaocs  t'ormaron  nna  jnnta  tuniullnaria  : 
iiiti'uti'  disolvci'la  por  sus  pcrniciosas  coiisccncncias  ;  uo  se  me 
olM'il('('i('»:  se^niidamenli'  liaci^i  lo  mismo  con  las  reaies  jn'ovisio- 
iii'sdc  laaudieiicia  declarâiidose  complctamente  independieutcs. 
No  cuiilenlos  eon  estes  énormes  exi'esos,  dil'nndeu  papeles  so- 
diciosiis  por  las  proviiicias  para  pi'opa;:arel  espiritu  de  insnlxii'- 
(iinacion,  y  liarer  el  desôrdeii  f;eneral  ;i  fin  de  ronfuiidir  sus  de- 
litos  con  la  inultilud.  Ilasta  las  carias  llenas  de  uiia  insolenle 
ficroza  que  Elîo  me  cscrihia,  como  tambien  d  otrosministros  y  al 
revei'eiido  obispo,  en  donde  apuraba  el  idioma  de,  la  }:rosena  y 
de  la  indeceiicia,  las  publicaba  escandalosameute  para  (pie  (d 
contafrio  corriese  con  la  rapidez  de  un  rayo.  El  liizo  cuanto  pudo 
por  poner  en  insurreccion  estas  provincias,  y  liubiera  lofirado 
sus  jM'rfidos  d»'sip:nios,  sin  la  vigilancia  con  (pie  ocurri  a  conte-  coiMiucia.i.t.iMie 
iiirlos,  y  si  la  lidelidad  de  estos  reinotos  vasallos  de  Yuestra 
.Majcstad  no  liiibiese  observado  una  conducta  lionrada  y  Ueiia  de 
loaltad. 

El  ministre  Sonza,  tomando  por  inslrumento  â  la  Sra.  infanta 
Da.  (lai'luta  y  al  Sr.  iniante  l).  Pedro,  imindô  el  vireiuato  con 
cartns  y  inanifiestos  impresos,  alegando  en  ellos  derecho  de  es- 
tus  (loiuinios,  indicai  do  al  mismo  tiempo  actos  de  soboram'a  los 
mas  conipletos  y  decir^ivos.  La  fermentacion  que  estos  i)apeles 
ocasioiiaron  (mid  pùblicn.  soloyolosé.  por  los  malos  ratosque 
pasé.  Hice  las  mas  rigorosas  reclamaciones  â  la  corte  del  Janeiro 


IL'!l|Jl'ClU  II  t'StIP. 


Maiicjiis 
del  iiiiiiiklio  Suiizii. 


1 

;                ! 

t 

il 


i 


I  m 


h 


12â 


VinEINATO  I>F.   Bi)ENOS   AIHES. 


1800. 


Ci 


iiliirli 


tli-  l.inii-rii. 


Contra  la  conducta  iiisi«liusa  de  su  luinistro,  sosloiiiciiilu  (liià- 
(laiiiciitc  ((uc  aciiii  nu  liatua  mas  aiitoridad  ([iie  la  ({Ui'  ViiistiM 
Majestad  lialiia  depositadu  l'ii  su  jiiuta  central,  subcraiia  de  .•«. 
tos  (loniiiiios. 

('.on  la  tranijuilidad  y  llnncza  que  son  propias  di'  mi  carâclci. 
Ai  la  l'Uv-rma  uucesaria  ;i  cstos  salndablcs  principios,  siii  tcn.r 
mas  fn*'r/as  (pic  las  de  la  opinion,  y  las  ({no  po  lia  sacar  di-  mu» 
(ii('r|ios  [iati'i(')tii'os  ^(dnnlaI•ios,  con  (pii('n(.'S  â  vcocs  cra  picciM) 
contcmporizar  ponjuc  iina  cvacta  disciplina  los  Inildcra  dixifiid 
ô  dispcrsado,  ciiyas  malas  consccncncias  no  cca  l'âcil  ('.(Icniii- 
naiias  en  a(pi('llas  circnnstancias  criticas,  no  (picdândoiiio  iii;i> 
ivcnrso  para  liaccr  {'rente  â  tantas  dilicnllades  (jne  el  df  LMii.ir 
tiempo,  en  tanto  (pie  Vneslra  Majestad  me  remilia  sus  realesi'n- 


deii 


•  'S. 


V  se 


(liLMial) 


)a  noml)rar,  como  lo  pedi  con  repeticimi.  i 


I.[|    tc.liriiHI    PlUi 
il    I"  ili'  L'Ill'Iii 


mimstro  piildico  (pie  residiese  en  a(piella  corte  j)ara  sostciicr  In^ 
intereses  y  nepicios  de  Kspana  en  iina  cn'sis  tan  \iuleiila.  di' 
la  ([uo  sali  cun  l'elicidad. 

\'\]  espiritii  de  sedicion  (pie  estos  y  oti'os  terrildes  acdiitici- 
niientos  liahian  inspirado  en  d  pi'ililico.  lii/.o  su  ('\|il(isi(iii  ru 
esta  capital  el  dia  1"  de  este  ano,  manil'estândosi'  iiiiii  iiisiir- 
reccion  sostenida  por  al^^iinosrevoltosos  de  a(piî,(pie  iiiarcliaji.iii 
deacnerdocon  losde.Mont(^videu,  la  ciial  ténia  pur  olii''lo  la  iiiiii;i 
de  la  présente  constitiicion.  Fn  este  l'atal  inoniento  estiiMt  pnra 
z.ozuhrar  (d  baji  !  d(d  Kstado;  y  creo  (pic  iniiica  lie  sciviiiii  .i 
Vi.uîstra  Majestad  con  tant(i  zelo  y  l'orlima  coiiio  cii  .npicl  ilii 
para  siempre  mémorable,  en    (d  ciial  piiedo  lisoujeaniie  (| 


iii' 


lli'f.-'.'iiiia 

(II!      l.illll'lt 

k  cierliii  iiiriiiii.i'i 
antviioret. 


salve  la  tarera  vez  estos  doiiiinios  de  Viiestra  Majestad.  "|ii' 
marchalian  râpidamente  â  su  ruina. 

Yo  no  delio  iiKdestar  la  real  atencion  de  Vuestra  .Majr>l,iil 
dando  mas  amplitiidâ  esta  ndacion,  ponjue  lo  (pie  lle\o  icpii'- 
seiitado  y  iina  mtiltiliid  de  crinieiies  (pie  lian  escandalizade  l'^la 
AiiK-rica,  y  liiiltieraii  inl'alihlemente  traslornado  las  bases  sauT'- 
(las  (bd  ^.dorioso  ptbierno  de  Vuestra  Majestad,  si  la  protecrii'ii 
\isible  d(d  Ci(do  nu  me  liiibiera  piiesto  en  estado  de  siipcrarliS 


terribles  (liliciiltad( 


(pi 


es  (fne  es 


t'in  (1 


eillos 


tradi 


is  en  los  iiiloriiii"  y 


dociimentus  (pie  dirigi  â  Vuestra  Majestad  por  la  \ia  ivmI'.hI.i 


lies  iiciiiitiri- 
('.\l)l(tsiiill  l'ii 
,('  iiiia  iiiMir- 
10.  iuiin'liiil):iii 


VIREINATO    I)K.    n(  KNOS   AIRES. 


129 


Int 


(le  1,1  L'iicn'a  l'iî  -21  V  ;{()  (le  t'iicro,  17  de  ahril.  y  i  do  nuivo  do 
,.>!.•  anii.  iii^iiicrds  I,  2.  3.  iU,  22,  2.']  y  2i. 

Aiui  cnaiido  estas  jinicbas  jiislilicativas  no  evidcnciasi'ii  df 
mi  modo  coiicliiyt'iitt',  que  lus  rcNoltosos  do  Moiitoviiloo  canii- 
iialiaii  do  aniordo  cou  los  do  aquî,  ol  liorribli'  ateulado  dol  j:o- 
liiTiiailop  Elio  ou  lialjor  lov/ado  Coulas  armas  ou  la  uiano  ol  os- 
lal)li'ciii\'n'uto  dd  Uio  Nogro,  ou  la  Costa  l'atapuiica,  atropo- 
llaiiiln  al  pabrlluii  de  Vut'Stra  Majosiad  hasta  sacar  aUi  â  viva 
t'iiiTza  â  los  ciufo  capilularos.  ((iio  I'uitou  oouliuados  por  ol  roal 
iciiordo,  do  rosiiltas  do  la  iutiuiutud  itojud.u'  dol  citado  dia  1" 
(le  oslo  aùo,  os  uu  lioclio  douiasiado  docisivo  (|no  uo  doja  la  inouor 
ijiula  do  los  jiôi'lidos  proyoçtos  coucebidos  î)or  oslos  lacciosos 
coDlra  las  autoridados  do  Vuustra  Majostad,  do  que  di  ciiouta  ius- 
triiidi  por  lu  ULisuia\ia  rosoi'vada  eu  !.">  do  abril  ûltiiîio,  u"  21. 

No  coutoutos  Cou  una  cadoua  lau  nioustruosa  ô  iuaudila  do 
atciilados,  sc  pi'opnsioi'oii  alirir  uuovas  brochas  al  servicio  do 
Viioxtra  Majostad,  pues  ciiaudo  yo  eslaba  ocupado  ou  jiuitar 
cauilali'S  jiara  soforror  a  la  uiotnqtoli,  ou  unas  rircuustaucias 
tau  uigoutos.  auiuiaudo  ol  ospicitu  pûblii'o  por  uiodio  do  pro- 
clamas y  oti'os  o\podit  utcs  que  lacilitason  douativos,  y  al  co- 
iiiorcio  sus  rouiosas  a  (^adiz.  dilundioroii  papolossodiciosos  ));u'a 
iiiilM'dirol  arribo  de  los  situa^los  (pio  debiau  \euir  dol  l'eni. 
ll»'i:aiido  la  audacia  V  dosonlVouo  hasta  ol  oxtrouio  do  iuteutar 
scdiicir  abiortauiouto  al  pdxTuador  iuloii<louto,  de  P(itosi,  para 
qiii' Un  uiaiidaso  caudales  a  esta  cai)ital  y  ((uo.  los  diri^Mose  di- 
ivrlaiin'uto  â  .Moiito\idoo.  aiuique  liiose  valii'udose  de  b(i([nos 
ui-'li'scs.  couio  se,  uiauiliesta  vn  t  !  iul'oniie  iu>ti'iiido  (piu  rouiiti 
à  ViH'>tia  Majostad  jior  la  niouciouada  \ia  rosorvada  on  13  ilo 
juiiiii  autt'i'ior,  m'unoro  \'\. 

Vi  |Mii' este  lieuqio  liabiau  covrouqiidii  al  couiaudanto  do  la  s..,iu 
trau'ala  de  Vuo^lra  Majestad  I.(i  /^rnrhn .  hoiubi'e  iW'  poco  ta- 
l'iiln.  (|i!(«  cstaudo  en  ol  piieclii  (!•'  Malilouado  para  recibir  un 
tl"iiali\(Mlo  171,000  pesos,  y  los  caudales  dol  couiercio.  doso- 
lii(li'ci(Muis(5rilenes,  y  se  trasladô  cou  oî  luupio  ;'i  Montevideo, 
iMiiiirse  ciiu  lus  conjurados.  <le  cuyo  ateulado  di  cueuta  â  Vuos- 
'i'>i  Maji^iad  pnr  la  \ia  roser\ada  de  la  lmioimm  en  <»  do  niayo 
VII.  y 


IHOO. 


I'i'ililu«  inuvectoK 

Ctlllllll 

\a*  niitnr i'Iuilf s 
il"  Su  M;i!"|.tail. 


ntri|;nii    y  iiMiiejiiS. 


(Ii*l  l'nMiuri'IaDIe 

iIp  IIIU  ri'.l)IIltll. 


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1809. 


Oeuirncitii 
de  (îliAira». 


1.?0 


VIREINATO  DE  BUENOS  AIRES. 


y  11)  (Icjunioypor  l.i  df  marina  on  19  df  abril ,  miniovo  18. 

Paralizados  (le  este  modo  jhji'Ios  rovoltosos  todoslos  caniiiios 
para  conducir  los  caudales  â  la  IVninsula,  no  iw  qncdo  nias  rc- 
curso  para  ocurrir  â  las  urf^cntcs  y  extraordinarias  att-ncimifs 
de  la  naci  jn,  que  arniar  un  bergantin  para  verilicar  cou  (d  l,i 
oxpresada  conduccion,  y  cuando  ya  ostabanlos  caudales  i  liurdti 
con  mi  hijo  mayor,  l'uiico  que  tengo  en  cstado  de  llcvai  lis 
armas,  qiie  lo  mnndaba  para  que  sirviese  â  Vuesira  Majcstiul. 
el  dia  mismo  en  que  debi.i  liacersf  âla  vêla,  apareciô  la  nuticia 
de  estar  mi  sucesor  en  Montevideo,  con  cuyo  motivo  todo  lolie 
suspendido  por  considerar  que  este  nnevojefe  podrâ  tal  vez  en 
la  fragata  que  le  lia  conducido,  à  en  Im  Prueba,  asegurar  la  n  - 
misionde  caudales  muclio  mejor  que  en  el  bergantin,  de  ciiyos 
incidentes  ya  lie  dado  cuenta  ;'i  Vuestra  Majestad  por  la  iiusiii;i 
via  de  la  guerra  en  19  de  junio  antécédente. 

La  rapidez  con  que  escrib",  teniendu  al  mismo  tienipo  qiip 
arreglar  una  multitud  décos..-,  por((ue  esiny  espeiMiido  ,i  mi 
sucesor  de  un  instante,  â  otro,  no  se  si  me  liabrâ  pt-niiitiiiu 
seguir  exaclamente  v\  orden  de  los  asuntos  ;  los  cuales,  |mii' 
cualquier  parte  que  se  exaniincn,  liarân  vtsr  prontamenlc  ((iir 
la  America  no  lia  conocido  uu.i  época  tan  tempestuosa  coiiio  l;i 
mia,  atacada  sicmpre  por  cueiuigos  exteriores  é  interiorcs,  li;i- 
biendo  con;iegiiido  al  lin  .juptrar  tanto  cùinulo  de  peligrns  y 
diflcultades  para  lencr  la  lionra  de  entregar  i)acincau»!'nle  il 
mando  de  fstosdominios  al  digno  sucesor  que  Vuestra  Majestad 
me  lia  senalado. 

Aun  me  queda  que  liacer  una  brève  observacion  y  esrelaîiva 
a  las  ocurrencias  de  Cliarca:^,  de  (jue  ai  cuenta  â  Vuestra  .M;i- 
jestad  por  la  via  reservada  de  la  guerra  e.i  8  de  niayo  y  28  de 
junio  de  este  ailo,  niiincros  M  y  r>l,  cuyos  atentados  y  escaii- 
dalosos  aconteciiuientos  suscitados  y  sugeridos  por  cl  mal  cji'iii- 
plo  de  Montevideo,  exip  n  de  Ufcesidad  un  pronto  y  elicaz  w- 
medio,  lo  que  manifestaré  â  mi  sucesor  en  la  primera  sesioii 
que  tenga  con  él. 

En  el  entretanto,  debo  por  ultimo  n  pivsentar  a  Vuestra  Majes- 
tad que  dt'Spues  de  liabcr  tenido  la  satisl'accion  de  conservarle 


1809. 

Aiiiiii'  m  l.:iiicit 
qin'  «f  nliia 


M. 


|ii>r»i'n  ilr». 


VIREINATO   DR   BLENOS   AIRKS.  13i 

estos  (Umiinios,  viviciKlt  miiclio  ticiiiito  eu  la  iiiquictud,  sioudi» 
el  objclu  (le  rcpt'lidos  huracaucs,  voy  â  la  caiiipana  para  (lirijxir 
inirontt'^npl'H'ion  a  lo  que  mas  nie  iiitcrosa,  que  es  c'  priiicipio 
y  fin  do  mi  dcsliiio,  scparaiido  do  mi  cspîritn  las  vaiias  idcas 
di;  irldi'ia  que.  tal  voz  mafi ma  para  sicmpri'  no  dojan  â  la  pnste- 
ridad  mas  objcto  quo  el  que  oiVei'cn  uiias  ccuizas  frias  y  dt'S- 
Itrcciablt'S. 

Asî  picnso  acaltar  los  |)uc(is  anos  que  mo  restau  de  vida,  ro- 
|.';indu  al  (Jmiiii)otente  conserve  ;i  Vnestra  Majestad  en  td  mayor 
espleiidor,  que  se  déclare  su  protector  y  lo  liaya  Ibrmidaljle  â 
sus  enemi^os. 

Para  estadeterminacion  lie  tenido  présente  que  cstoy  cargado  pniiuiiiaii,iii.ic» 
(le  raiiiilia,  con  nueve  liijos,  enedad  avanzada,  y  que  si  Vnestra 
Mair>lad  iKilmbiera  tt  iiido  la  generosa  hondad  de  senalarme  la 
li('ii>inii  annal  do  cien  milrealfs  en  t.'slas  cajas,  me  veria  en  (d 
ilii  siii  nicdios  para  snhsislir  con  alirima  decencia;  y  que  al  (in 
sit'iidti  Mil  corazon  espaùid,  porqiie  no  tengo  ni  lie  conocido 
otra  nacion  desde  mis  tiernos  anos,  tengo  la  desgracia  de  lia- 
licr  nacido  FranctîS ,  sin  embargo  de  (jne  mi  vida  ha  sido  una 
si'i'ic  no  inlerrnmpida  de  acontecimientos  que  a(!reditan  mi 
liuiKir  y  lidtdidad.  S(do  Uios,  tpie  desde  lo  alto  de  los  cielos 
mira  la  rectitud  (b'  los  corazones,  ]Miede  saber  lo  que  soy,  las 
nialas  no(  lies  (pie  lie  pasado  y  la  lirnieza  con  q;:e  en  cmnidi- 
luieiito  de  sus  diviras  leyes  lie  desempenado  las  obligaciones 
sauradasde  mi  honor  y  conciencia. 

Yo  reiumcié  mi  mando  en  tifiniio  que  no  podia  prever  fiiese 
oltjcti»  de  tantos  disgnstos  y  turbaciones,  y  pnr  bi  misiiio  debo 
'Il  l'I  (lia  repetir  las  mas  reverentes  gracias  a  Vnestra  Majestad 
|iMi'(iiic  se  lia  dignado  evonerarine  d((  un  peso  iimy  siiperior  a 
iiiisdi'bib's  l'iierzas,  sin  aspirarâ  otra  cosa  cpie  â  vivir  en  el  re- 
lihi.  It'josdel  tunmlto  del  mimdd  y  de  los  negocios.  pues  para 
siM-  l'fliz  me  hasta  la  generosidad  con  ipie  \  iiestra  rcJil  mimilicencia 
iiK'  lia  pi-i'iuiado. 

l'iii'dlra  parte, la  situacinn  de  la  nacion  evigia  imiieriosamente 
qui"  l'ii  Mims  establccimientds  tan  dislantes  como  estus  se  liicie- 
st'ii  pi'iblicas  (xposiciitiics  de  la  perlidia  y  dt'it.'slabics  designids 


Se  luaiiiilcill 

por  ilfjji'  i-l  iiiaiiila. 


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132 


VIHKINATO   DE   IH.KNOS   AIRKS. 


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1809. 

l'iihlx  :ic  iiitl 

ilr  t'iiii'o 
iliM'iimcnlur, 


nir.'  I. 


IniA 


qiifl    u||iiJti 
cil  Mi'iiilufa 
lu  Anlriiv* 

ili-  Su  M-ijnilUil 


ciiii  <|iu'  .N;i|i;ilcnii  m-  lialii.i  in.iiU'j.ulii  (•(in  Viiostr.i  M.ijc^l.id,  y 
(.'sto  lin  iMMli;i  Iciicr  tndd  su  cfccti»  siiio  |M»r  mcdio  de  priMlainas 
y  lllalliliesl(l^.  (jnc,  dadnsâla  prciisa,  (•(•l'i'icscii  |ior  todas  parlrs 
â  liurrar  las  (oiilrarias  iiiiin-csidiics  d(!  nii  iiKiiiilor  y  de  utios 
('S(  ritoi'cs  Nt'ualcs  y  (•(ii'njiiipidiis.  Y  en  iiicdio  de  las  a^'itacinm-s 
on  (Iiiesiciiiprc  lia  L'stado  siiiiicruidd  mi  cspiritii,  no  pcnli  i|>' 
Nista  esta  parte  cscncial  de  mis  (ilili^Mcidiies,  piililicamln,  .■nire 
olros  papidcs.  lus  cincn  adjimlns  ipic  Icnp)  la  limira  de  pasar.î 
las  nsiics  manns  de  Viicstra  Mai('>la(l,  iimiliciidd  (itin>  (pic 
igualm('iit(!  se  lian  dadn  â  la  prcnsa  hajo  mi  pi'idcccion,  lus 
ciialcs  corn'ii  inscrtds  en  varias  gacctas  de  lùiropa,  siciidn  mids 
pi'ildicus  tcstimnnios  «[ne  di'pnncii  conlva  la  ('aliinmia,  y  uii.o 
lUUîvas  pniclias  y  las  mas  positivas  de  (pic  la  liicrza  delà  pirn- 
cnpacioii  y  dd  ('n^-'and.  de  (pu-  {■nmimmcntc  achdccc  cl  miL'm 
pocu  instniidn,  liacc  im'itil  mi  {ircscncia  en  la  l'cninsiila.  y  < 
inî  cml»ara/(isa  en  la  présente  crisis.  (piedândoinc  cl  (•iin>iiciM 
de  (pie  Ins  (MiTCds  de  l'chrei'i)  y  mayo  l'illiind  liahrân  \a  Ic- 
nitistrado  liasta  la  cNidencia  ciiâles  j.ni  los  criados  liclcs  •;• 
Vuestra  Majcslad,  â  cuya  solierina  clemcncia  debo  sni»!it'ar  ;»? 
dijrne  maiidar  pnl)licar  cl  resuitado  de  las  vcrdadcs  inc.»nte.->i  - 
hlesfpie  (undiiicitin  los  cilados  corrcos.  para  (pic  la  n; 
cntere  de  la  piircza  y  rcciitiid  de  mi  (•(•iidiict;!.  ;  i 


l>'.   11  M' 


a  uii' 


.Le! 


coii  que  se  han  niaiicjadii  mis  cnemipis. 

Mas  si  t(»d()  esld  no  l'nest;  del  rcal  aurado  do  Yi;.  Ira  .Ni.ij"  s- 
tad,  en  la  cindad  de  M  îd.iya,  â  ;i()()  le;Jua^  de,  esta  c.tpil,!!. 
apiiardaré  sus  reaies  ('>rde!ies  Maca  a-'»'(>ditar  con  nii  ricira  oIh!- 
diencia  <pic  iio  tciipi  aas  vu}c,nt;iii  -.,•■  •  la  dv  Viieslra  M  tj  -Lui. 
por  cnya  importante  y  preciosa  sida  iKt  cesan''  de  rogar  â  Diu^ 
para  ([iit;  la  conserve-  l'eliccs  _\  dilalados  anos. 


bueiios  Aires,  10  do  juUo  de  IHOO. 


Santiago  Liniers, 


VIIIKINATO  DK  BUENOS  AIRES. 


133 


Coiiiiinlcnrion  de  f).  Santinfjn  Lhuers  ni  icy,  eu  qttc  le  fia  cuevtn  180!). 

df  los  iiicidcnfes  nciivridns  cou  inatico  dr  Iti  cntrcf/d  del  mandn 
del  rircinafi)  de  fiucnos  Aires  «  su  sxrcsor  /).  /inltanar  IJidal- 
1/0  de  Cisnéms. 

(Ms.  tlo  11  liibliulaci  de  Duaoos  Airi'a.) 

Senor, 

l'ii  vasallo  fi(»l,  qno  j;mins  h;i  toinido  (i  los  ononiiiios  do,  Vno.s-  l'rcami.uio. 
Ira  Mait'sla(l,(l('l)('  st'V  nmy  siipcnov  h  las  tramas  y  arfificios  ([uo 
susci'ain'ii  la  osriiridad  d  dnlo  y  la  inala  l'c,  ;  pero  no  did)0  ob- 
servai'roii  iiidirri-t'iU'ia  los  lii'fts  ((ue  so  dirij:<'n  contra  su  rcpu- 
'u'inii  y  la  l'fjicidad  ild  F^>tad(t,  pur  cnya  soi;iiridad  y  consorva- 
cinii,  fil  esta  parte  {h'\  iiiimdit,  lu'  Irahajado  am  cl  lionor  y  cclo 
qui'  liHJds  salicii.  La  iiiisiiia  lirmcza  rpic  lie  ciiiplfado  en  ol  scr- 
viiid  (le  Vnt'slr.i  Majcstad,  nie  sf'r\iri'i  de  miia  jiara  lial)lar îiho- 
ra  ci  IciiL'iiaic  rcspttiioso  de  la  Nerd.id. 

laiidii  rccilii  la  noticiadc,  (piclialtia  arribadoâ  Montovidoo  o.l      Su  »uti«f.<rion 


t'.i 


hMih'ntc  ircncral  I).  Hallasar  llidal^'o  de  Cisiicros  jiara  siicc- 
ililllic  l'ii  este  inaildo,  riToMnci  eii  cstc  S\iclii  el  roiiiiilcto  de  m\ 
Irliriilad,  por(pic  Viicstra  Majcstad  se  haliia  diu'iiadn  coiirederino 
l'j  ([iii'  yo  liidiia  pedido  cun  vepeticiiin,  ronociendo  (pie,  las  vas- 
l.b  ali'iiciiiiies  del  vireiiiato  cran  iiiuy  siipei  iorcs  a  mis  l'iierzas, 
va  lirhiliiadas  mu  iiiia  série  de  ti'ahajns,  (fiie  eu  trciiita  y  cinco 
ii'iiis  im  me  liaii  dejadd  ni  un  luomento  de  susiep».  Ya  mi'con- 
Milcrahaen  las  delicias  de  im  retiro  liom-nso,  de«^|iiies  de  liabcr 
l'iinido  (on  fitrtuna  niia  \:\V's,\  borrasca,  en  la  cnal  cstu\e  mas 
il''  iiiia  V(7,  para  zo/,ubrar  en  estos  dnminios  de  Vnestra  Majcs- 
tad; pei'i)  la  IM'oviilenria,<pie  p(ir  sus  altos  desi;,mios  dcja  i'i  vcces 
>in  el'erto  las  mejorcs  condjinaciuncs  del  Immbre,  me  habi"! 
|iiv|)aradu  un  nncvo  cnsayo  de,  penalidades  y  snlrimieiilos. 

TiMla  esta  America  ténia  sus  ojus  lijns  s(dtre  Ids  inijiirce  e- 
il''  Mmitcvidi'o,  cspcramlo  cl  c,astij:o  de  sus  bori'iblos  cxccios; 
iiiijy  ;i  lus  pocos  (lias  (pic  llci:?(1  mi  sucesor  s(i  cs|)ar('i(j  la  uoticia 
ili'  (|iit>.  Vnestra  Majc.-ilad  S(i  Uabia  dignado  aprobar  las  opuru- 


l>iir  11  llfgada 
liai  suioor, 


El  nuevo  ]«fo 

i«  rrcibiô 
rn  \t  Colonii. 


Mil 


''-Mm! 


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3^ 


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134 


VIRLIAAIO    nF.   OUENUS  AIRES. 


180i). 


Soliia  lin  plan 

conlrii 
Bueims  Airi'n. 


Envlo 

ilcl  ^'i>'  l'ina  loi' 
Diin  V.  Niiio 
U  Muiiti^viileo, 


(^unun  laii.'U 
du  niuiina. 


cioncs  do  l;i  junla,  y  pri-'iiliulo  A  su  pivsidonto  \).  Francisco  .la- 
vitT  (le  ï'Mo  cou  la  siiliiivpcccioii  de  «'stc  vireiiiato.  Ijis  t\\\{'. 
()l)tiivii'i'on  esto  trimifo  y  sus  partidai'ius  conotiaii  ([ui!  dchia  xc 
pasajero,  porquo,  la  aloyiîa  do  los  malos  es  d>i  corta  diiraciini, 
y  purqiie  los  dtditos  los  aciisaban  en  cl  fondo  do  su  cora/du. 
Para  sosten»'r  una  posicion  lan  dcsiîspcrada,  popnlarizaron  idras 
malignas  y  las  nias  t'nn<!stas  contra  esta  cindad,  divulgin'Dii  que 
en  ella  no  tendra  scguridad  cl  iiunvo  Jcl'c.  Este  no  tuvo  pdi' 
conveniente  venir  aqui,  y  detenninô  reciliirse  en  la  Coltinia  dcl 
Sacnunento,  segun  lo  advcrtirà  Vuestra  Majestad  en  la  copia 
niiinero  i"  del  cuaderno  de  docunientos  que  tcngo  la  honru  île 
dirigir  a  sus  rcales  nianos. 

Este  i)lan  ténia  contra  si  el  ôrdqn  estaldocido  nor  las  Icyos: 
pues  hasta  las  instrucciones  ((ue  estân  en  la  moi.  niada  co|)i;i, 
no  podian  tener  eiecto  sin  que  nii  sucesor  me  las  nianirr^tase 
priniero,  segun  el  ténor  de  la  ley  xxiii,  tit.  m,  lib.  m,  de  c'î- 
tos  doniinios. 

Consultando  el  mejor  servido  de  Vuestra  Majestad  y  los  deseus 
que  ténia  d(i  entregar  el  niando  pacilicaniente,  me  liicicrt  n  pi- 
sar  por  encinia  de  estas  dilicultades  y  convenir  prontiuiirntiMMi 
los  niedios  e\traordin;u'ios  ({uopropuso  mi  sucesor:  (piicu  luigu 
que  .L»  recibiô  del  vircinato  mand.';  î  esta  capital  al  nucvo  m- 
bcrnador  de  Montevideo  D.  Viccnli;  Nieto,  con  el  mando  mililar 
y  politico,  â  quieu  ordcn»)  rostableciesc  los  cueri)os  de  las  tru- 
pas  urbanas  que  yo  luibia  suprimido  por  la  parte  que  tu\it.'i'uii 
enel  alboroto  popuiar  acaecido  eu  esta  capital  ci  dia  1°  de  este 
ano,  y  pusieso  en  lib(>rtad  â  los  reos  que  por  conspiradorcs  y 
complices  de  la  misma  scdicion  estân  proci^sados,  sin  babcrsc 
acabado  eljuicio  :  medidascpie  indicabanâ  la  consideracioii  jm'i- 
blica,  que  los  delincuentes  liabian  obteuido  un  triunfo  completo. 

Al  niismo  tiempo  se  hizo  e  irgo  en  Montevideo,  sin  mi  nolicia, 
de  la  comandancia  gênerai  de  marina  elcapilan  dt;  navio  D.  José 
M.  deSalazar:  y  auu([ue  yo  estai»a  sirviendo  este  empleo  iuie- 
riuamente,  no  me  diô  parte,  ni  me  escribiô  ni  una  niera  carta  di' 
atencion,  con  censurable,  transgresion  de  sus  reaies  ordeiiauzas. 

Todo  esto,  y  el  baberse  mamlado  que  los  comaudautes  que 


i=i     ^li- 


VinKINATO   DK   BIFNOS   AfRMIt  ISîi 

li,il)i;in  (Ifsplogndo  su  cnor},'!!!  v\  citado  «iia  1°.  ^osUfmméti  con 
(•('lu  y  lit  moi'  lus  intcrcscs  du  Vucstra  Maje^tad,  sr  pw^W-WdaïKM 
IHDiifaiiitMiti!  fil  la  (^iloiiia  «Ici  Sarruucnto,  i>i'Oilnjo  la  mayor 
coiistcmacion  en  lus  âiiimos,  jtims  notaban  que.  si;  tlesconfiaba 
lit'  iiiia  cindad  que  liabia  dailo  tantas  prtiL'l)as  do  su  fidelidad, 
iliTiaiiiando  su  sangro  con  ri'itcticiou  por  dcreudci'  y  conservar 
rstus  doiuiuios  do.  Vut'slra  Majcstad;  sieudo  ella  la  quo  contuvo 
cl  lim'acau  dcl  mal  l'jcnqilo  de  Moulovidco,  y  (jiie  su  desolacion 
amiinast^  las  provincias  internas  del  vircinatu. 

Ll  l'uf^ro  de  la  discordia,  sostenido  por  una  crîlica  inquiéta, 
(pitTia  propa^^irse,  y  para  l'oiitener  sus  terribles  consecucncias 
;,iiin([n('  ya  liabia  e\[iedid(»  la  circular  del  m'un.  2  acredilando, 
coino  cra  jiisto.las  virludes  y  dénias  reconiemlables  circunstan- 
n.is  d"  mi  sucesor,  y  los  saliidabli  s  fines  ijuo  la  bondad  de 
Viit'stra  Mijestad  se  liabia  propucslo  en  su  nomi>rami(;nto),  em- 
[ilt'i;  todos  los  inedios  de  persuasion  para  tran(pnli/.ar  los  espî- 
ritiis,  ase;j;ui'ando  â  lodos  io  bien  puestos  quo  eslaban  eu  el 
rMlâiiimo  de  Vu''slra  Majcstad  ,  y  (pu;  lo  estarian  muclio  nias 
(Mil  cl  ari'ibo  de  los  correos  que  n.ivegaron  de  a(pn'  para  la  ine- 
tinpoli  por  febrero  y  niayo.  Para  dar  mas  peso  ;i  la  cot  'îanza 
pûMica,  escribi  con  repeticion  a  nii  suresur  para  que  pronta- 
iiicute  se  viniesc  d  esta  capital  sin  recelo  alj,'uno,  !iat'i(!iido  lo 
uiisiiio  la  l'cal  audi(.'ncia,  el  revereudo  obispo  y  los  coinandantts 
(le  lus  cuerpos. 

Estas  medidas  no  fueron  sulicientes  ;'i  borrar  las  contrarias 
iiiiinvsiones,  pues  mi  sucesor  se  manleiiiacon  un  j,tu(,'S0  destaca- 
mciito  mandado  jjorel  revoltoso  lion  Francisco  .laviev  Viaua(l), 
c\i^'icU(!o  que  yo  t'uese  â  aqnel  destino ,  se^un  résulta  de,  la 
(diiia  m'un.  3,  i  y  .*>,  Ksie  paso  dejaba  en  couipb'ta  nulidad  las 
itic.is  que  con  estudio  liabia  yo  diMilgado,  maniler-taud'.»  â  cuan- 
tos  me  trataban  de  este  iucidente,  que  mi  suci;sor  conocia  taa 


1809. 

Circuiiilincia 

(|ue  |>roilujo 

conilciDicion 

•n  lui  iiiimoi. 


Enipli-o 

lli!   lui    llli'iliut 

de  |i>-riu(»ion 

pan  lrani|ulliur 

los  «(iilrilul. 


Inrllcirlt 
d«  eiUi  niiUidM. 


Il)  Eh  iiiia  nut.t  iiMi'i^iiial  dcl  ducuiiUMilo  se  lec  lu  si^'iii'Mite  : 

<  Ksic  es  ri  i|ui>  iiisiiltô  ntii  \as  urin.is  en  la  inaiio  iil  |iai)i!lluii  de  Vuesira 

>  Majf>il,i«l  0(1  cl  e^l.llll(!^;irllilMllo  de   la  cost.i  de   i'.u.ijÇDiii.i  ,   ooiiio   nxilta 
•  li'l   i((r(iiinc  (lue  diii^îl  pur  la  via  resiTvada  de  la  yucria,  en  15  de  ubril 

>  ùilimu,  au  21.  . 


i:ic 


VIHEINATO    I)K    lURNOS    AIHKS. 


180<».         bien  conio  yo  las  virtndcs  du  esh;  piifblo,  qw-  él  liacia  lantn  6 
mas  coiilianza  (jiKi  yo  du  osta  bt'iiciiU'rit;'  ciiidad. 

Puroira  parto,  d  cstado  de.  fcnucntafion  ou  ((in;  se  baliabaii 
IdS  rsiuritus  cou  ustas  iiuvcdadcs  pondcradas  \)i.tr  l'I  tbiju  y  rr- 


.iri  iiiittliK'ia 


que 


liHi  i.i 


in'ii  ili-ictpviaJa 
lu  siliiai'idi). 


llc!  \u»  \ilH 

i!e  |ii!isiiu»iuii. 


:iiS  (Ir 


llujo  d(!  ('spocics  y  notii'ias  ([iic  divnl^Mbaii  lus  (.'Ui'inii 
(ra!U|uiliilad  pûblica,  que,  solo  descabau  conipronit'li'i'  cl  lioiinr 
do  t'sia  ciiidad  cou  al^'iiii  alborolo  6  siicoso  rui(biso,  para  no  lia- 
cor  (an  posadas  las  cadoiias  ([iio,  arrastraii  sus  dolitos,  baci'a  mas 
dososporada  la  siluaciou  do  lus  uopjcios:  yanU([uo  yooslaba  su 
sin  carâctor  pûblico,  uo  ostaba  libro.  do  las  obli^acionos  cou  (pic 
lie  nacidu,  de  iiiirar  siouipro  poi-  ol  niojor  sorvicio  do  Viic>,ti;t 
Majoslad.  Aniuiado  por  uu  principio  lau  sa-rrado,  dosplouiic  mi», 
idoas  il  lui  sucosor  cou  la  IVaucpio/.a  (pio  os  propia  do  nii  (  aiàc- 
tor,  ou  las  carias  (pio  cou  siiscoutostaciouososlâu  scfialad  i>«  cu 
ol  citado  ciiadoruo  coiilos  lu'uuoiosO,  7,  8,9,  10  y  II,  en  In  (pn 
notuvc  roparo  \ior  la  dil'icil  posiciou  ou  ((iic  iiio  ballaba,  y  pur- 
que  dosoaba  hacor â  Vuoslra  Majoslad  ouol  siloucio  osic sci\i(iu. 
fpioaljiuu  dia  sera  uuiuorado  ouiro  lus  nias  disliii^ruidos  ([iic  lie 
lonido  laboura  do  bacorou  (d)so(piiodol  KsIado.Obsorvaudoqnc 
porsistia  ou  uii  Irasiaciou  â  la  Colituia,  y  que  su  prosoucia  en  c^ta 
cajjilal  daria  uu  touo  docisi\o  â  la  couliauz;i  pûblica,  oMiaiide 
que  osta  iu;'i(piiua  polilica  i)ordioso  su  oipiilibrio,  dosbacicii(lo>i; 
onasiillas,  ocuia-i  de  uutivu  à  las  vias  do  persuasion,  bacii'iulu 
CUteuilor  il  estas  j,'outos  ol  biiou  coucoplo  que  debiaii  al  niicVd 
je'!  ,  cou  cuya  |irotoccioupodiaucinitar  cou  sofiuridad  ;  y  ciiiiule 
las  luNO  bien  radicadas  ou  este  peusaiiiii'Ulo,  â  las  i  de  la  niafia- 
ua  (loi  dia  ^ICt  do  julio  autorior  nie  diriiii  â  la  (lolouia,  en  dninlc 
hablaïuos  cou  la  rran(pioza  y  libortad  de  dos  cojupaneros  de 
armas;  y  dcsdo  Ino^o  [v  liico  vor  cou  pruobas  daras  y  sciiciija- 
fpio  los  do  >b)Ute\i(loo  solo  conspirabau  â  suucrir  idt.'as  sinic<- 
tras  para  arriiiuar  ol  l-lstado  y  liacor  dosirraciado  su  gobicrne. 
y  quo  tudo  ostaba  roparado  ou  uu  mouiouto  cou  [trosontarsc  en 
osla  capital.  'l'uNola  l'ortuna  do  couvcucorlo,  y  dc!  (pie  ol  tvil" 
calilicaso  mi  modo  d(î  peusar,  pu(!S  bit'!  rocibido  cou  obseipiin 
y  aclamacionos  publicas,  aiia^'ândosola  bogiiuru  (|ue  iulentan'ii 
inilainar  los  do  iMoutovideo  y  sus  iacciosos. 


L'oldt'i'llti. 


MHKINATO   IIK   HlKNOS   AIRRM.  137 

Pci'o  (\nt('i^  (11'  cstf  ft'li/,  ;innitO(Miui(Milo,  (pie  nie  puso  en  el 
iiiu'iir  ciiid.Klii,  ciiiimlo  nii-iios  dchia  ospcr.irlo,  me  vi  roconve- 
uiJo  OUI  (il  uficiu  n"  1-2,  en  (Idiidc  inscrtando  la  rcal  ûrdcn  de 
13  lit»  ahril  iiltium,  se  iiii'  iiidicaba  mi  |ironta  tiMslacion  4  laiiic- 
impoli. 

(^iimo  (.'Il  la  rf'lacion  fiiu;  en  miiipliniionto  d(î  lalcy  xxxir,  til. 
\(v.  iiiin»  III.  iviiiiti  ;'i  Viit'sira  Majcstad  cl  10  de  jiilio  aiite- 
irili'iili'.  Iialtia  rc|ti'('senlado  los  jiisfus  y  si'didos  liindaiiKintos 
i|iit'  lin-  asisliaii  para  \i\ir(!u  cl  traïuiiiilo  rcliro  (jiii!  nie  prupor- 
ridiialia  Mciidii/a,  ;i  .'JOO  Ic^iias  de  osia  capilal,  y  (piealli  a;;nar- 
(liriii  las  rcales  nrdcncs  de  Vnestra  Majcstad  para  segiiir  la 
>uriiri|iie  fiicsc  del  sulicraiio  auradu,  cuvas  rcsnitas  no  podian 
iiiiiin>  de  scr  l'avtiralilcs,  cxauiiiiaiido  iiii  dcsirraciada  sitiiacioii, 
Hiiilcsli'  esto  misiiio  en  el  uli(  in  ii"  13.  nianiteslaiidn  laiiiliion 
1,111' i|i's|iiies  de,  liaher  Icnido  la  lioin-a  de  liaccr  ;'i  Viicslra  Ma- 
ii>l;i(j  iiiiiis  servicins  (pie  nie  liaii  distin;:uido  en  su  rcal  âiiinio, 
vm  M'iisihle  y  pneu  dccoroso  â  mi  rcputaciijn  y  lidclidad  salir 
t|i'  ;i(|iii  cdii  lauta  |)rccipita(inn,  imiclio  mas  cnaiido  era  pûblicci 
'liii'  i.is  iiiilicipadas  caliiiiniias  y  l'alsas  acnsacioues  de  mis  cne- 
iiii.'o>  me  lialiiaii  iiidispiieslo.  y  IiccIkj  susperiiosa  mi  ((Widncta 
i"ii  l;i  iiacidii,  la  <pie,  aiiiKiiie  jiislamenle  irrilada  coiilra  cl 
nniiiliiv  rraiicos,  ignoraba  (pic,  mis  scrvicius  liahian  demos- 
iiiilii  (le  mil  m()d(ts  (pi(!  mi  Djrazon  lia  sido  y  sera  sieinpre 
i'>|i.ifiii|.  pur  mas  (|iic  la  envidia  y  la  emiilacioii  se  iMii|icn(!n  eu 
aiiiHiiliiiiar  injiislicias  Sdhre  iiijiislicias.  Y  jxtr  esto  ïnù  (pic  en 
l'I  (iladi)  paitel  d(;  julio  siiiiliqik'  â  Viieslra  Majcstad  se  dii:iiâra 
iHniiiar  piiMicar  el  rcsull.ido  de  los  correus  (pic  p(.)r  lebirnj  y 
niivii  l'illiiiiu  dirijii  â  sus  realcs  maïKm,  p(ir([U(!  cllos  ('(mdiijcron 
li^  [irtiehas  mas  calilioadas  y  pereiilorias  du  (|uc  nadic  piiede 
'Ai't'ili'i'iiie  en  lioiior,  cchj  y  lidclidad;  y  (pie  â  los  ojos  (l(^  la 
Nuialiliixijïa  brilla  mas  un  lioiiibn;  Iionrado  (pie  la  iiudi,L:iiidad 
'■"Il  Ml  'l'iuiil'ii  pas;.,>ru. 

Amikiik-  cil  cl  olieiii  mimei'd  1  i  rctîonocc  mi  smcsor  la  solidez 
'I'  un-'  relle\i()iies,  insisli()  >in  embargo  en  mi  ida  ;i  la  W  nin- 
^ill'i,  jHji  lu  (pic  fii('  prcciso  rcpresciitar  de  nacvo  en  cl  dc^l 
nûjiiuio  15,  cpie  iaïuiliunzadus  mis  cuemigos  cuu  las  idoas  mas 


1809. 

luilii  ii'ioa 

(le  proiitn 

triini.l.iri(iii 

A  la  iiirtr6|iol|. 


(lontcillrioii  ; 
pntiliracion 

da  in,\o* 
docuinenid». 


rcpii-tuDl^ii  iuii 


'Ml 


,      i  I    è1 


.Vaèil 


1^ 


iSt 


VIRKIMTO   DE   BDK^OS   AIRES. 


I  m 


'  Il 


1809.  (liininalcs  liahiaii  inaliL'iiaint'iiti!  sn^rcriilo  cl  corcrpto  nias  hur- 

fdrnso  contra  nii  pfrstm.i  y  lidditl  id.  Iiacit-nilo  ilccliii.ir  nu 
iiKTitu  y  scrvicios  â  ini  ^.Tado  de  alialiniicntu  y  dfS|iivno, 
([MO  Iiat'.ii'ndo  diidnsa  la  Icaltad  mas  |iihm  *>  intarlial)li>.  In 
irritado  i>l  ,-iiiinin  de  la  iiacinii  cuntra  mi:  en  cuva  rrisis  m 
jxHlria  mi'uos  du  orurrir  al  >aj.Tailo  di'  las  h-ycs,  las  ciialts 
iian  dispnt'slo  sâliiaiiifiitc  para  cslos  rasos  s«  snspiMVla  ij 
cinnpliinit'ntu  de  las  sulicranas  rcsulucioncs,  liasla  que  iiim 
int'ni-niado  *d  ri>al  âninio  ddcrniim'  lo  que  cslinn'  jii>|(i.  Oiii> 
las  piailosas  inlciicinncs  di*  Niicstra  Majcstad  no  pndi.ui  «'i- 
ci  sacrilicii)  de  un  vasallo  ipie  tantn  le  ha  s*  rvido,  ni  qw 
yo  fucrji  viVlinia  inoci-ntc  d<d  t'urnr  de  un  iiuchlo  ipir  no 
coniice  la  \('rdad,  ixinpic  Ims  nial\ados  Id  han  pri'\cnidn  iujihti 
y  dolosanii'iite  ciuitiM  mi  ri'pulaciun  y  huiMia  ciiinlurla  ;  >ii'ii>l(i 
las  mas  nlntrcs  (-.diumii.is  las  ipif  lian  parali/ado  n'unniiiii. 
ncamenlc  las  \ias  de  la  ju>ti(-ia,  ;:.uiand(i  por  un  unlpr  <!,> 
sorpresa  las  |)resi'nli's  s(dt('ranas  dispusicioui's  mn  lodus  lus 
vicios  de  subrcpcion,  paia  (  u\ti  icparo  y  n'mi'diu  [ww  Vm-sliM 
Majostad  cucrdami'iili' cslaliltM  idns  los  nn-dios  It'u'alt's.  ;i  liu  iji' 
que  su  clemencia  no  sea  NiCliuia  Af  iiui)ostnres  alrcvidus.  Oiu' 
ou  el  enli't'lauli»  st-rian  ;:irantidas  mi  lidclidad  y  pntcfiliiiiji'iit 
pur  veinle  y  cineo  û  ciiicuenta  M-einus  de  esta  i'a|iilal.  ilr  |ms 
mas  pudientes  y  hencnu-ritos,  eon  unu  6  dos  millunes  de  pr^is, 
que  aunque  mis  escasas  l'aeultades  son  notoi'ias  y  lo  sku  Iuu- 
bien  las  deireal  crario,  (lara  (pu'  en  e>ta  parte  tampoeo  m'  tiHjiit; 
impt'dimcnto  al^'uno,  oCrfci  di'Jai-  •■!  sutddu  df  mi  j.''"''"'"- î' 
manteiierme  solo  (-(jn  la  pension  ipu'  Vuestra  Majcstad  se  diu'iiô 
scfialarme  vn  estas  reaies  eajas,  hast  i  ipic,  eon  visla  ilc  luiin. 
ten^a  la  liuudad  de  rcsolvcr  lo  que  ^ea  de  su  ^ol)^'rano  au'nulo. 
Que  si  mi  existeneia  en  euahpiiera  pai'te  dd  \ireiualu  iiti 
l'nese  â  propt)sit(j,  esperaria  Tuera  de  el,  en  el  (|ue  id  \irey  oli- 
niase  oportuno,  las  reaies  ('irilciies  de  Vuestra  Majcstad. 

Y  linalmeiite,  que  la  dilalada  t'amilia  (pu;  me  rudea,  ijiie  uo 
tiene  mas  apo)o  ni  amparo  (pie  cl  que  puedc  esjierar  de  >n 
desgraeiado  padre,  séria  tal  \e/.  en\iielt,i  cou  l'i  euuna  traireili;i: 
isstaudu  Lieu  pcrsuadidu  que  la  Justicia  de  mis  instauciaà  cu 


»iiii,i. 


Ki'Diil.'ni'ii, 


Km  In  i|U« 
afijiiiul'j    lotia 
|u  trdiii|iiiliiliil. 


U") 


iiisiluiiaaà  cu 


MlIKINtlO    IIK    m  RNOS    AIRKS. 


130 


11,1,1  la  Inriaii  rc«.|inii>alil»'.  y  y»»,  iii  iintliti  do  los  sciiliiiiiriilDS 
,{,.  Iii.i'i'iii'  i|iii'  ini'  aliinih'iilaii.  aliaii/.aha  lutla  mi  traii(|iiiliilail 


iiiii^iiiia  aiiiInciDii    m   iiiia  mi 


li('ilii< 


(|iit'  aili'iiias    ilt>.   cslar 


liiiiiliiila  <ii  |)niii'i|ii()>  anliii'i/.;itlns  |Kirla>  I)>m>.s,  ci-i'ia  mt  ilcbida 
|.s  Mi\itiu>  (jiic  Iiu  Iciiiilo  la  IhiiiiM  tli'  hact'i-  â  Vufslra  Ma- 


riai!. 


:uiilainiMit('  Il 


)';:<)  Il  lins  niaiios  |Hir  iiiia  ilt>  ai|iii 


11; 


I  iivti'ii  1  i.^iialidad,  y  >nii  dnictos  drl  l'iti-riio.  r|  |»a|»t'l  saiiu'iii- 
'iiiiinli'l  iiriiiit'i'i»  I.*».  oti'ili»  iMir  h.  ,la\icr  d"  iJn»  ;i  mi  cuiili- 
liili'  I».  .lux'  de  iliii'iia.  (|iif  r>lalia  rii  la  (lidoiiia  dcl  Sacra- 
iiK'iitii.  t'ii  doiid)'  iiiaiiilit'^ta  idatii's  a;:ri'si\us  y  de  tiiiltariuii,  m 
inriiii>laiicias  de  t'>lai'  \n  cini  t|  iiiic\u  sircy  y  dénias  aiitori- 
li<|i'>t(iiitliiiiaiido  Ins  iiicdiiis  df  constilidar  la  niiiliaii/.a  pûldica, 
!>«\.iiiiM'iriidi)  las  iiialiL.'iias('S|i('ri<'s  i|iir  li.dtiaii  siiscilado  ciiiiIim 
-iM'iiidad  [tara  cxillai'  lus  âiiiiin»  \  llaiitailns  â  la  iiii|iiifliiil  ; 
liiiiriiuii  rmirsli)  (dii  (|iir  m'  nulle  y  aliiiiriila  cl  iM'rliilit  cnra/dn 
i-  IJi'i,  ciiyo  p'iiio  r('\(dt(iM»   nu  Im    roadn  de  iiroinovcr  la 


riuiiiali'S  y  rdpMs  cMsInilfs  en  la  mm  rclaria  de  este  virciiiato 

liOii'  rridi'dadn  ;'i  mi  siici'Mti'.  acumiian'iiidiilt'  (d  papt'l  de  Klio 

ml  uticin  n'st'r\adii  m'iinrid  17.  para  (|ii(',  i  ntcradiMh»  todu, 

la^  iiii'didas  (jiic  scaii  mas  cuini'iiicnli'S  al  real  sci'vicio  dii 


'lllr 


\\h-\VA  M.ijolad. 


\M 


f  (•>. 


|ii'  bi'biT  ;i  un  vasallo  lid  de  Vni'>lra  M  ijolad.  f|iit'  Invo  la 
ii'iirnl''  t'iilrarcn  cl  vircjuaio  pni'  |;i  iiiini.i  dilii  il  de  la  ininui'- 
''ii'l.nl.  Iiaticiido  (|iii'  Mi>  l'cali's  armas  Iriiinrascii  d»;  lus  ciic- 
mui'S  (Ici  lisladu,  tuiisi'i'\,'i!i(luli',  cdii  uluria  y  rcpiilacitiii  di;  ^ll 
i'i.u>Im  iiMiidirc,  l'sl'j;;  l'cmtttus  olaltlccimicnltts.  y  dcspucs  de 
tiiilus  sarniicids,  ami  se  lia  |ii'elciiilido  iic^ar  asilu  â  la  virliid, 
l'iiiiiiili  |)ni'  las  calmnnias  ijuc  liim  inMiiiDvidd,  nu  tanto  mis 
iiriiii.'u:,  ciiiKj  |,is  de  ViicsIiM  Majeslad.  Mis  priiicipiiis  iicles  y 
^''JiislaiiU's  sou  dcmasiatlauiculc  cuuucidus,  por  lo  que  todos 


iHoy. 


IM 


lllrl 


il*  tiiruii  luii. 


iiiiiiarinii  y  cl  (lesiti'ilcii.    para  M  r  m   hariemlnlu  ;:ciicrai  ((ui- 
!iaii|i'  >lis   dcli|n>.    i;>|e  cnOcler  peliL'I'ox»   esl'l    (•(iinple|ameille     Snhi 

'l<iiio>li'adttcii  las  pnielias  iiistrimieiilales .  ipie  remili  â  Vncs- 
tii  Majeslad  en  lus  cil. idns  curreus  de  l'elirci'o    y  mayo,  ciiyos 


l.it  iiiimIuIji 


DMI  KilltV'.lrlIlr» 

•I  liai  >ei vicio. 


•nnr,  cl  ciimpeiidio  tiel  r'iliz  amarp)  cpie  rostaha         s^r 


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2.2 


1^  1^ 

Hf   li£    12.0 


1.8 


1.4    IIIIII.Ô 


V] 


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Photographie 

Sciences 

Corporation 


33  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N.Y.  14580 

(716)  872-4503 


c^ 


no 


VIHRrNATO  DK   BUKNOS   AIRKS. 


iSO'J. 


p»  11 


Su  eoïKliii'ta 

jiistiBcncla 

ptireiertns  [mus 

jusliricativas. 


n«s|Hlil(M'iiiilpnio 
del   oniin. 


han  sido  tcstigos  de  que  siempro  ho  trabajado  por  la  gloria  dd 
Estado,  lo  que  yo  recucrdo  cou  placer,  olvid;md(,tmo  de  los  tor- 
nieutos  que  eu  el  uiouionto  padeco  uii  espi'ritu,  porque  la  virtud 
eucucutra  eu  si  niisiua  uua  lisoujera  récompensa  <iue  solo  saLen 
apreciarla  los  verdaderos  liombres  de  bien. 

Con  las  piezas  justilicadas  que  reniiti  en  los  dichos  coitpos 
de  fcbrcro  y  mayo  (las  que  suplico  â  Vuestra  Majeslad  uiaiitle 
al  nuevo  virey,  y  que  triplioo  en  el  caso  reuioto  que  jui  dus- 
gracia  sea  tal  que  se  liayaii  perdido,  porque  yo  pido  eu  jiisticio 
que  este  grave  negocio,  en  que  tal  vez  se  intcresarâ  Vii(.'!>tr;i 
Majcstad  nias  que  yo,  lo  examine  y  ventile  â  la  l'az  de  la  nacinn 
y  del  mundo  todo),  me  parece  poder  asegurar  siu  rcpni'u,  qur 
nii  conducta  lia  correspondido  ;'i  los  grandes  f=entiuiirnlo!>  qiii- 
debian  diriginue  como  bouibre  publico.  Ile  sido  un  ccnliiula 
fiel  y  vigilante  para  defender  los  intt'reses  de  Yiiestra  Majcstiid. 
y  para  sacrificar  mi  fortuna  a  los  altos  principios  de  lioiutr  rpir 
me  han  aniuiado,  y  aniniarân  liasta  la  tiuiiba.  lie  procurado 
que  el  nondjre  de  Vuestra  Majestad  lo  teniiestui  y  rosi)i'tasen 
sus  enemigos,  y  que  penetrase  liasta  loh  liogares  mas  poltrcs  y 
liuiiiildes,  piira  que  sus  vasallos  lo  bendijesen  ;  por  lo  que  creo 
teiier  algun  dereclio,  despucs  de  taiitas  persecuciouos.  para 
poder  sostener  con  conflanza,  que  una  de  las  primeras  réglas 
de  mi  conducta  pûblica  ha  sido  el  amor  a  Vuestra  JMajestad  y  â 
los  pueblos  que  se  digno  confiarme. 

He  trabajado  durante  la  tempestad  :  quiero  decir,  que  los 
enemigos  de  Vuestra  Majestad  se  habian  conjurado  para  arriv 
hatar  estos  distantes  doniinios,  y  despues  que  mis  modid,i> 
triunfaron  (â  pesar  de  liaberse  creido  que  estaban  calciilada> 
sobre  la  teineridad),  el  interes  personal  tendicj  sus  lazus,  la 
envidia  urdiô  sr  trama,  la  verdad  tué  sacrificada;  y  td  ([iic 
habia  puesto  toda  su  confianza  en  su  honor  y  buena  condiirta. 
atreviéndose  a  descansartranquil ameute  sobre,  la  purcza  du  su? 
intenciones,  ha  reconocido  ([ue  el  celo  y  buena  t'e  no  han  sido 
capaces  de  hbertarlo  del  precipicio  que  la  malignidad  liabii 
preparado. 

j  Terrible  leccion  para  los  criados  de  Vuestra  Majestad!  Ella 


'-*.. 


VIREtNATO  DE   BUENOS   AIIŒS.  1-41 

ouMiolvo  pov  SUS  coiisocuoiici.is  los  l'mipstos  ct'iM'tds  (lo  l;i  iudi- 
fi'i't'iK'i.'i  i)(»r  cl  scrvicio  dcl  Est.ido,  (lil;it;ui(lo  cl  liurizoïitc  de  los 
nulles  pnblicos,  ('iiy;i  j)crni('ios;i  iiilliiciicia  solo  podriii  corre- 
•M'ità  pur  un  ui'dcu  absolutiiiiicuti'  iuvci'su,  csto  es,  por  cl  cpcyo 
V  protcccion  que  debeu  esper.ir  de  Vuestra  Majcstiid  todos 
lus  (iiic  sirven  bien;  por  cl  rastiiio  y  meuosprccio  (pie  nie- 
int'U  .upicllos  cspiritus  débiles  y  corronipidos  qut^  iiitenlan 
5iir|irt'iuler  su  re;d  âuiiuo,  ocasiou.uido  dafios  y  perjuicios  ([iic 
110  iniL'don  calcularse.  Una  eonduchi  tau  détestable  débilita  la 
alla  iilea  que  todos  del)en  tener  de  la  boudad  y  justicia  do 
ViR'Stra  iMajestad,  cuya  opinion  santa  es  preeiso  sostenerla  en 
e^tos  reniotos  paîses,  porque  ella  liaee  al  honibrc  virtuoso,  y 
pouo  un  dicjue  â  los  vieios  y  pasioues. 

Nuestro   Senor  guarde  y  prosperci  la  importante  vida   de 
Viiestra  Majestad  nuiclios  y  telices  anos. 

Senor , 
De  Vuestra  Majeslad , 

SikNTIAGO  LlNlERS. 


1809. 

Apoyo 
y  |irot(rcciun  real. 


Buenos  Aires,  5  de  agosto  de  1809. 


CAKTA  DEL  VIHEY  CISNÉROS. 


Mi  querido  Liniers  :  me  ha  sorprendido  tu  eonfidencial  del  17, 
al  ver  la  resolucion  ti^ninante  que  lias  toniad(j  contra  mi  ôrden 
yaciiCTdo  delà  real  audiencia  de  no  pasar  de  esa  ciudad.  ^  Es 
hiisibJL'que  despues  de  liaber  yo  proeedido  contigo  concediendo 
à  cuiuito  bas  querido,  quebrantando  las  ordcxies  del  rey,  y  expo- 
uiéndonie  à  la  crîtica  gênerai,  quieras  aliora  comprometerme 
nuevamente  por  particulares  conveniencias  (|ue  no  son  aten- 
'libles  cuando  média  el  real  servicio  ?  Y  ^  es  posible  tambien 
que  te  bayas  olvidado  tan  pronto  que  todos  los  alborotos  tienen 


AI  aonor 

D.  Sïntiyf^o 

l.iniers. 


«^A.Jk    .^'i -*    ■ 


I  'l'i  VIRIÎINATO    DK   nUKNOS   AIRFS. 

1809.  por  orifîon  (;iiinqnc  sca  sin  razon)  ol  qiio  no  qnorian  1ns  nmii- 

(lasos?  No,  aiuip)  iiiio,  ni  yo  pucdD  couvcuii"  en  lu  primcru.  m 
admitir  lo  sc^mukIo  :  ciiando  me  aciUTdu  que  tu  (I('lic;i(!i7.a  m.. 
consiiltû,  porquc  nii  pasaporie  t<'  prcvenia  ir  via  recta  ;i  Mi'n- 
doza,  si  podrias  entrai'  en  esa,  y  veo  aliora  tomar  iina  immi- 
lucion  qne  no  puedes,  te  aseguro  me  lleno  de  confiisjun.  Yn 
cspero  de  tu  lionor  y  juicio  évitants  cunipliendo  lo  luamladu  d 
qnc  tome  providencias  para  (pic  sea  obedecido  coiiin  ilcln,. 
Tengo  dado  cuenta  â  la  coi'te  de  todo  ;  tengo  dicho  lialiias  111,1- 
cliado  para  el  d(>stino  que  te  senalé  de  Mcndoza,  y  nu  es  jnt:'!, 
de  miichaclios.  El  pnblico,  que  no  lia  criticado  poeo  mi  (Icina- 
siada  condescendeneia,  /,  ((ué  diria  ahora  cnando  supiesc  110  se 
cumiiliii  lo  mandado?  Repito,  Liniers ,  que  al  recibo  de  i^ti 
marches  à  tu  destino,  y  de  su  ejecucion  prevengo  à  ese  golici- 
nador  me  a\ise  por  extraordinario.  Las  cosas  de  Europa  v.iii 
cada  (lia  m(>jor,  como  verâs  por  el  adjunto  impreso.  Te  iIcm,! 
compléta  salud  con  tiisbijos,  y  recibiendo  expresioncs  de  nu 
nuijer,  como  gustes  manda  ;i  tu  apasionado  junigo  y  coinii.i- 
îiero.  B.  H.  deC. 

Excmo.  SenorDon  Santiago  Liniers. 


GONÏESÏACÏON  DE  LINIERS. 


CoiHcslMcion 
de  este. 


Excmo.  Sexor, 

Acabo  de  recibir  la  contestacion  de  Vuestra  Exceleucin  â  nu 
confidencial  de  17  del  corriente,  en  que  me  manillcsta  lialLir 
extrano  qne  liaya  tomado  la  pnidente  determinacion  de  110  aca- 
barme  de  arruinar,  abandonaudo  mi  familia,  cunipliendo  scuun 
apareco  mi  destierro  en  Mendoz;i,  por  no  disgustar  a  les  facine- 
rosos,  qnienes  no  contentos  cou  liaber  (witado  por  ini  soparaciim 
del  niando  el  justo  castigo  a  que  sus  delitos  los  liaciaii  acive- 
dores,  quieren  auii  que  se  me  asesine  civilmente.  va  (|in^  ^"'^ 


VIREINATO   DE   BUENOS   AIRES.  143 

infâmes  mauos  no  lo  liaii  podido  t'jccutai-  fisicauiPiito.   Esas 
giiitrs  quo  Viicslra  Exfcloncia  dire  qiio  uu  (Hiicrcn  ([iic  los 
iiKindase,  son  qiiicnos  iniéulras  yo  lii'bicso  sido  ou  csa  capital 
el  reprcseiitantc.  del   sidjovaiio  y  por  cousi^uiciitc   ri  iiicjoi' 
escudo  del  respeto  dobido  a  las  loyos  y  â  'a  soberania,  jamas 
liubiesen  ostoiitado  sus  dclilos,  ni  Imbicra  visto  restituir  las 
banderas  que  liabian  profaiiado,  ni  las  arjn;is  do  quo  liabian 
abusado;  poro  la  parte  sanay  no  eorrouipida,  tanto  do  los  habi- 
tantes de  osa  capital  conio  do  todas  las  provincias  del  Rio  de  la 
i'iata.  sin  cxceptuar  MontevidiO.  niénos  su  digno  goberuador 
iiiteriuo  y  algunos  de  sus  partidarios,  bendeeian  el  uiaudo  de 
un  jefe  bajo  el  cual  los  enemigos  do  la  patria  ban  sido  hunii- 
llados,  la  virtud  recomponsada  y  el  vicio  perseguido  aunque  no 
fastij-^ido,  de  cuyo  ùnico  cargo  nie  confieso  culpado.   Vuestra 
Exccleiicia  me  reconvieno  de  que  contra  la  opinion  gencrid  se 
lia  comprometido  en  adherir  â  nii  reclaniacion  contra  las  sobc- 
ranas  disposiciones  do  regrosar  yo  â  Espana  en  el  tienipo  en 
qiu'.  diidoso  de  si  la  nacion  estaria  deseuganada  de  las  preo- 
eupatidues  en  que  la  liabian  ju'ecipitado  los  nialévolos  contra 
mi  lealtad,  no  queria  oxponerla  â  arrepentirso  do  liaber  sacrifi- 
catlo  â  uno  de  sus  nias  fieles  mieinbros;  pero  en  cl  dia,  segun 
me  avisa  el  Excino.  senor  marques  de  Casa  Irujo,  ya  no  sub- 
sisten  estos  motivos,  La  junta  soberana  central  lia  recouocidc 
mi  iuocencia,  y  veo  renacerla  esperanza  do  combatii'  d(i  nnevo 
â  los  enemigos  de  la  patria,  y  poder  contribuir  tal  vez  a  hacerla 
ti'iunfar  de  ellos  ;  en  cuyo  conctpto  no  espero  nias  que  el  pasa- 
porte  de  Vuestra  Excelenciap.u'aponerme  en  marcha  para  la  Pe- 
ninsula  porla  via  que  mas  nie  acomode  con  solo  mihijo  Luis, 
all'éroz  de  navio  de  la  real  armada ,  ciiatro  criad(js  y  los  equi- 
pajus  de  lui  indispensable  uso,  dej;mdo  en  esta  cindad  a  mis 
liijuh  'i  hijas  y  cortos  intereses  bajo  la  custodia  de  mi  yerno  el 
ti'iiioiite  coronel  Don'  Juan  liantista  Porichon  de  Vandevilt,  y 
Ijajo  la  proteccion  do  la  Providencia,  quo  aunque  gran  pecad(jr 
imnca  me  ha  desamparado  :   de  esta  manera  queda  Vuestra 
^M'cjcucia  libre  de  responsabihdad  de  infringir  liâcia  mi  persona 
las  suberaiias  disposiciones,  y  yo  con  el  cumplimiento  de  mi 


H09. 


M4  VIREINATO   I)K   BL'KNOS   AIRES. 

1801).         mas  fnrvoroso  dfsro  de  davû  la  iui('i(-»ii  luievas  pruebas  di;  mi 
fidcdidad,  aiiior  y  patriutismo. 
Dios  guarde,  otc. 

P.  I>.  —  Lucfio  que  rcciba  el  pasaporttî  do  Vuostra  Excol(Miri;i. 
me  diri^qiV'  al  pucrto  de  Santa  Fe,  para  desde  alli  cttnd'aciniip 
on  dcrechuraal  barco  quo  nie  trasporte,  sin  pasar  por  csa  c[\\\\- 
tal,  dando  érden  en  esta  ocasion  ;i  nii  apuderado  para  (jin'  uw 
facilite  pasaje  a  l)Oi'd(j  de  ciialcpiiera  biiquc  que  se  dirija  â  cii;!]- 
quier  piieilo  de  la  Peni'nsula  6  de  Injj;lateiTa ,  para  diisdc  alli 
pasar  a  ella. 


Il  1  II 


•wit.,^,^ 


PROVmCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA, 

ANO  1810. 


TARTE  niSTÔRICA  (1). 


Sociedad  de  los  Sictc.  —  Déplorable  situacion  de  la  Peninsula.  —  Primeros 
pasos  de  la  revolu'cion  :  deposicioti  del  vircy  Cisnéros.  —  El  pueblo  impune 
al  cabildo  una  junta  gubernativa.  —  Primer  ejército  pulriola  en  el  Rio  de 
la  Plata  :  Ocampo,  Balcarcc,  Viéytes,  Lôpez. —  Demoslraciones  bêchas  por 
el  ejército.  —  Liniers  so  subleva  en  Côrdoba  :  su  fuga,  toma  y  ejecucioii 
con  sus  demas  complices.  —  Observaciones  sobre  esta  ejocucion.  —  Con- 
sccucncia  de  la  ejocucion  de  la  Cabcza  dcl  Tigre.  —  Medidas  adopladas 
por  Nieto.  —  Suipucha  cuartel  gênerai  de  las  tropas  realistas.  —  Los  rea- 
listas  evacuan  â  Jujui.  —  Combatc  y  retirada  del  gênerai  Balcarce  en 
Cotagaita.  —  Batalla  de  Suipacha  ;  derrota  compléta  de  los  Espaiioles.  — 
Pronunciamiento  de  Cochabamba  ;  batalla  de  Aroma.  —  Ejecucion  de 
Mcio,  Côrdova  y  Sanz.  —  Documentos. —  Progresos  de  la  revolucion.  — 
Ruptura  de  las  relaciones  con  el  Paraguay  :  Belgrano  marcha  sobre  el 
Paraguay  :  mal  éxito  de  su  expedicion. 


1810. 


t  t 


Tal  era  la  situacion  do  las  cosas  al  principiar  cl  afio  de  1810. 
Las  paulatinas  conquislas  que  liabian  lieclio  los  Americanos  en 
los  diverses  riuiios  de  la  administracion  pùblica ,  y  la  prospe- 
ridad  (jue  alcanzaba  para  entonces  el  pais,  coino  primicias  de 
aqutdlas ,  bien  deniostrabau  que  la  revolucion  estiiba  hecha  en 
el  nrden  economico  y  moral.  El  resto,  pues,  era  mas  liacedero  ; 
jainas  retrocedio  pueblo  alguno  en  el  camino  de  la  libertad. 

Para  entonces   se  hallaba  bien   organizada   una   sociedad 

[i)  Véase  la  Parte  hislàrica  de  los  anos  1808  â  1809,  pâg    73  y  116, 
VII.  10 


La  revolucion 

(!•  idous  estaba 

consiimada. 


Sociedad 
de  loi  Sietet 


\^!Àiiji,^-i"f-~ 


1810. 

Noiii  i  i» 

il«  i.i 

(lepIniiihU  siiiincion 

lie  la  l'i'i  iiiMila. 


Acrfalii 

de  la  Kspnnii. 

Aiiluiiunita 

(Irl  |iiii'lili> 

ai'(;entiiin. 


Me(liila'< 

Infriicluos  la 

ilel  vii'ty. 


Ccilc!   (;ifndTO.< 

&  la  iiiiinwic'ion 

(li>  l^^^■,ll■ 

en  cl  m:iii(lo. 

Auinriz:) 
la  convoi  aloria 
de  un  congresu» 


Cabildo  abierlo. 


14(5  PROVINriAS   VV.L  RIO   ^)F.   I,A   PI.ATA. 

serrcta  (i),  ([uo  (M';i  t^l  tocu  y  itriiicip.'il  omporio  de  la  rcvuliioion. 

Kl  13  (lo  mayo  llcj^nron  ;'i  MontcNideo  las  noticias  dcl  (l(']ijn- 
l'ahk'  ostadu  de  la  Pciiîiisula.  La  Sierra  Mnr.'iia  liabia  sidui'urz;iil,i 
por  los  pjérritos  francosfs,  qxm  lialtiaii  pcnclrado  en  Andalun'a. 
ontrado  triuul'aiitt'S  on  Sfvilla  y  anu'uazaban  î  Câdiz.  l»isiiclta 
estaba  la  jnnta  central ,  y  sus  niicmbros  so  liallaban  refiij^iados 
en  la  isla  de  Léon. 

Propagâronse  osas  noticias  con  la  volocidad  de  la  Inz.  y  jm- 
niendo  ollas  de  nianifiosto  la  aoclaba  de  la  madré  patria,  el 
piioblo  arp'ntino  se  ronsiden'i.  ij/sn  facto,  ârbitro  y  diicno  île 
sus  propios  dostinos;  desde  ontonoes  no  pons('»  sino  en  ])i'uM'(r 
;i  sus  necesidades  por  si  mismo.  Entai  estado  do  orfandad,  la 
primera  de  osas  necesidades  era  la  croacion  de  nn  f;'(ibii'r]iii 
indepondiente  y  nacional,  y  A  ose  fin  todos  los  patriotas  eii- 
raminaron  sus  pasos. 

En  balde  apelo  el  virey  â  expedientes  dilatorios,  y  su  pro- 
clama del  dia  18,  en  que  decia  ;i  los  pueblos  :  «  Aprovecba(»s. 
»  si  quereis  ser  felices,  de  los  conspjos  de  Miestro  j(d'o ,  »  cxlii- 
bia  en  el  mas  triste  grade  de  impotencia  la  autoridad  do  qin' 
estaba  investido. 

No  ménos  estéril  fué  la  reunion  de  jcfes  militares  (pie  tiivo 
bipar  en  su  despacbo  en  la  noche  del  19  al  20,  viéndose  aliso- 
lutamentc  destituido  d(4  apoyo  de  la  fuerza  piiljlica  para  ujjo- 
nerse  a  las  prtîtensiones  de  un  cabildo  abierto. 

Aimque  quiso  oponerse  al  principio,  tuvo  que  coder  iiur.c- 
dialamente  el  virey  â  la  intimacion  de  césar  en  el  mando.  (pio 
en  nombre  del  pueblo  y  del  ejército  le  liicieron  los  omi^iarios 
de  la, jnnta revolucionaria.  Tambien  autorizô  el  dia  21  lo  conm- 
ciitoria  de  la  parte  sana  del  vecindario,  para  que  en  un  congreso 
jmblico  expresase  la  voluntad  del  pueblo,  à  fm  de  evitar  la  ?nas 
liistimosa  fermentacion . 

La  asamblea  popular  se  reuniô  el  22,  presidida  por  el  cabildo. 


1 

i 

1 

1 
i. 

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■fa 

(1)  Se  conocia  con  el  nombre  de  Sociedod  de  los  Siete,  por  el  numéro  de 
los  Hiiembros  que  constiluian  lu  reunion  de  los  patriotas  :  gênerai  Bel^raïui, 
D.  Nicolas  Rodrij^nez  Pefia,  D.  Agustin  Don.io,  D.  Juan  José  Passo,  I).  Mannnl 
Alberti,  D.  Hipôlito  Viéyles  y  D.  Juan  José  Castelli. 


PROVINCIAS    ItKL   IIIO   I>i;   I.A   l'LATA.  iit 

Lu  I lia  liiiMu  ties  itartidus  hiou  (Ititcrniiiiados,  a  sabcr  :  el 
mvfi()/jolit((nt),  (1  conciliudor  y  cl  patriota.  El  priiutiro  cstaba 
|)i(r  la  ('oiilinuacidii  dcl  gobioriio  dcl  virry,  pcro  asociado  a  los 
jiiiiicipak'S  miciiilii'os  de  la  audi'îiicia  pri'toriid  ;  cl  scj^iuudo 
ojiiji.dja  (jneel  (';iLiid()  de.bia  rcasiuiiii'  (d  iiKuido  supunoi',-liasta 
(jiiL'  se  organizase  iuip)biemo  provisoriodeitendieiite  delasiiprc- 
uia autoi'idad  delà  Feiiiiisula;  y  ol  terccro  (lueriala  cesaciou  del 
viniy  eneliuaiido,  p.'mi  reeniplazarlo  cou  un  gubieriio  pi'opi(t  de 
urifzeri  [)(>i)ul;u'.  Este  partidu  se  subdi\idia  en  dos  li'acciuues , 
que  dil'eriaii  en  los  niedios  aimque  no  eu  e,l  lin,  pu<;s  la  U- 
kral  eslaba  por  el  sufra^do  indivecto,  6  sea  por  medio  del  ca- 
biklo,  luiéntras  que  la  ultm-libend  reclaniaba  td  directo,  evi- 
tamlo  rodéos. 

Cou  tules  elemcntos  tuvo  lugar  el  cabildo  abierto  el  dia  22  de 
luayo,  ;d  cuid  couiuvrierou  el  obispo,  los  oidores  y  mas  de 
iluscientos  cincuenta  ciudad;uios  respetaJjles .  liabiendo  d(>jado 
(le  asistir  como  doscientos  de  los  que  lial)ian  sido  expresaniente 
iiivitados.  Suscitâronse  en  la  iisaniblea  ac<doradas  tliscusiones 
alusivîis  al  acto,  en  que  expusieron  con  frauqueza  y  arrogancia 
sus  opinjones,  las  necesidades  do  la  situacion  y  sus  reniedios 
lus  principales  jetés  de  los  distintos  partidos,  Triimlo  al  fin, 
como  se  preveia,  el  de  los  patriotas,  y  se  sometiô  a  conside- 
raeiou  la  proposicion  siguiente  :  «  Si  se  ha  de  subrogcU'  otra 
»  auturidad  â  la  superior  que  obtiene  el  Excmo.  senor  virey, 
»  ilependiente  de  la  soberana,  que  se  ejerza  legîtimaniente  â 
I)  nondji-e  del  senor  Don  Fernando  VII,  y  en  quién?  » 

El  resultauo  de  la  votacion  se  estampo  en  el  acta  de  aquel 
(lia  en  los  términos  siguientes  :  <(  En  la  imposibilidad  de  con- 
»  ciliar  la  trauquilidad  pul)lica  con  la  pernianencia  del  \  ù'cy  y 
"  r()ginien  establecido,  i'aeùltase  al  cabildo  para  que  constituya 
»  mia  junta  del  modo  mas  co^iveniente  a  las  ideas  gent^rales 
')  clol  pueblo  y  circunstancias  actuales ,  en  la  que  se  depositam 
»  la  autoridad  hasta  la  reimion  de  los  diputados  de  las  deraas 
»  ciudades  y  villas.  » 

Caducô,  pues,  la  dominacion  espaftola  en  el  mémorable  dia 
22dGmayù. 


ISKI. 


Diicnsiiine'i 

«Il  il   ciiliiMii 

aliii.'i'lc. 


Resullado 
de  H  rol,icion 


1810. 

Dlinilo  nniintiando 

lu  rii(liicl<)a<l 

(lel  virey. 


Motni^nliiipa 

rBiHuiacion 

(In su  uuloricIaJ. 


Iiiiponentc  aclltiid 
que  luniu  lI  puello. 


El  virey 

86  ve  olill^ado 

il  ruiuinciar 

el  miinOo. 


El  pueblo  impolie 

si   cabildo 

una  junta 

guliernaliva. 


H8  pRoviNciAs  nri.  nio  df  i.a  pi.ata. 

Vanas  fucron  las  tiMidonoias  reaccinnarias  con  rpio  protonili,', 
liio;;o  t.'l  caliildd  iiciitraliziir  la  <;i';iii  cDuquisfa  de  aqncl  (li;i. 
])Ut'S  al  tin  si;  viû  tur/add  ,i  niandar  (pic,  si^  imhlicasc  un  IkiihId 
anunciaiido  ([iic  cl  virey  de  las  l'rnviiicias  dtd  llio  de  l;i  |'|,it,i 
lial)ia  cadiirado,  y  qui!  en  lai  cuiireplo  reasiimia  el  iiiiiiido 
siipremo  dtd  vireinato,  por  In  v(duntad  del  piiehht. 

Sin  ombar^'O,  asi  como  el  Luili\idiio,  ni  las  proncuparidiKs 
ni  los  sistemas,  por  malus  y  odiados  (pie  sean,  muereii  dr  nu 
;;(jlpo.  La  ajronîa  siempre  liace  un  nltiiiid  y  supreino  esfiiei'zo, 
ântes  de  sncumbii'  el  parieiite.  Asi  se  explica  la  nioinentânca 
restanracion  d(d  poder  colonial  ibdjida  al  cabildo  del  di.i  -2i. 
Aqnel  cuerpo  nonibro  una  junta  de  cuatro  vocales  presidides 
por  el  virey,  conservando  este  el  niaiido  siiperi(jr  de  las  armas. 
Creyô  satisfacer  las  imperiosas  exigencias  de  la  situacimi  cdu 
incduir  entre  los  vocales  â  Don  Cormdio  Saavedra  y  â  Don  .luaii 
Jos(3  Castidli,  y  con  ofrecer  una  amnistia  por  los  sncesos  dd 
dia  22,  y  la  reunion  de  un  congreso  gênerai  de  todas  las  pro- 
vincias  para  mas  adelantc. 

Semejantcs  intrigas  con  que  se  liabia  dcvuelto  al  virt^y  im 
poder  que  le  liabia  quitado  el  pueblo  por  medio  de  una  roMi- 
luci(3n  incruenta,  exalttj  en  sumo  gradi»  los  animos  de  las  gén- 
ies, y  a  tal  piinto,  que  los  cpie  asi  vieivm  traicionados  sus  iiro- 
positos  y  frustradas  sus  conquistas,  se  apercibiesendcsdeliiego 
à  (.'cliar  del  solio  al  virey  por  medio  de  las  armas. 

Alcanzando  perfectamente  lo  gi\ave  de  la  situacion,  Saavedra 
y  Castelli  se  apresuraron  a  evilar  un  conflicto,  intimando  al  vi- 
rey, como  medida  indispensable  y  Ibrzosa,  renunciase  (d  maiulo. 
Viéndose  Cisnéros  abandonado  de  todos,  extendio  ininediata- 
mente  su  renuncia,  que  firmaron  con  él  sus  nuevos  colegas, 
diciendo  que  consideraban  que  este  «  era  el  l'inico  medio  de  cal- 
mar la  agitacion  y  efcrvescencia  que  se  liabia  renovado  cuire 
las  gentes.  » 

Entre  tante,  el  pueblo  hacia  por  su  parte  una  rcpresenfnclon 
al  cabildo,  pidiéndole  la  destitucion  del  virey.  Esa  reprcscnta- 
cion  y  la  emmciada  renuncia  debian  ser  consideradas  por  aquel'a 
corporacion  al  siguiente  dia,  25  de  mayo.  Con  tal  objeto  tuvo 


.''--i-'  ^ 


,  ,]^ 


PROVINCIAS    OKI.    HIO    DK   LA    l'I.ATA.  liO 

liiu'.'ir  l;i  n'imion,  y  i  pcsar  (Im  la  rcsistciicia  qiir  inU't  do  upo- 
lUT  fl  cabildo  a  -a  presion  popular,  al  lin  su  \iô  cstrt'chaditpur 
l'ila  a  prorlaiiiar  la  iiiicva  jiuita  fiiihiTiiativaffun  st;  lt>ijiipiiso(i). 

Ll  uucvn  iiohiL'i'iio  m^  pi'r(li()  iiisiaiitcs  en  propaj^ar  la  rcvo- 
liicinii  p(ir  tudo  l'I  virt'inato,  ;i  cuva  t^xistcncia  n-spuiidi  Ton 
piitrinlicaniciitc  .MaJddiiadu  y  la  Coloiiia  on  la  Manda  Orit'nt.iJ; 
l;is  MJsicMics,  Cui'i'it'ntf'S,  la  Hajada  y  Santa  Vt\  â  lu  lar^'o  de  los 
lius  snpt'riort'S  ;  San  Luis,  al  inlci'ior  de  las  pampas;  iMt'iiddza 
y  San  Juan,  al  pit'  do  los  Andes  ;  Salta  y  Tucunian,  en  lus  con- 
liiit's  dt'l  AJlo  Ptn'ii.  Mas  tardo  siguiû  Clùle  y  cl  Paraguay  cl 
iiiisino  cjcniplo. 

Los  trabajos  rcaccionarios  dcl  ])artido  nidropolitano  contra  la 
pmpaganda  rcvoliicionavia  iulluycron  en  cl  aspccto  que  toniaron 
las  cosas  en  Montevideo.  Este  pui'blo  y  ci  Paraguay,  siguieiido 
sus  Imellas,  reconocioron  cl  foiisejo  de  regcncia  de  la  monai'fpu'a 
ospanola:  Liniers  levantf)  en  (^ordoha  cl  estandarte  rcal  :  la  ma- 
rina esi)anola  dominaba  las  ;iguas  del  Plata  y  sus  atluentes  : 
Buenos  Aires  carecia  de  fuc'-'as  militar(>s  para  auxiliau  u,  los 
piicblos  pi'onunciados  por  la  causa  de  la  revohicion. 

La  ejiicucion  de  las  importantes  medidas  militares  que  se 
apresnro  d  dictar  la  junta,  pronto  arreglaron  las  operacioncs  del 
intt'i'ior. 

En  cl  scgundo  de  los  très  acucvdos  popularcs  del  dia  2o  de 
mayo  S(!  fijô  la  condicion  de  que  cl  nuevo  gobierno  prepavase 
on  el  término  de  (prince  dias  una  cxpedicion  de  qninicntos 
iioiubi'os  para  auxiliar  las  provincias  interiores,  qmi  debia 
marchai'  â  la  mayor  brcvedad,  costeada  con  los  sneldos  del  virey, 
(11"  los  ministros  de;  la  audicncia  y  dénias  econonn'as  en  el  ser- 
vicio  que  tuviese  por  convenicnte.  Antorizado  de  este  modo,  el 
gobierno  la  despachô  el  dia  7  de  jnlio,  no  con  TiOO  sino  con 
l,ir>(»  hombres,  en  las  très  armas  de  artilleria,  intanteria,  dra- 
gonos  y  blandengnes  (2).  El  dia  9,  cl  gobierno  paso  revista  à  los 


tsio. 


(II!  Iii  rcvuliii'loii 

en  nl|;iinii.i  piiiilui 

ili'l  viieiiitlo. 


AriPjîlo 

(II'  luH  upi'rauioiiet 

(Il'I   iiiterior. 


I''(^i  inncion 

del  |>rliiiei'    t'ji'icito 

patilcu 

en  il  Itii) 

do  lu  IMula 


(1)  Esu  junta  fué  forinada,  en  nombre  del  pueblo,  é  impucsta  al  cabildo, 
por  D.  Antonio  Luis  Berutti.  La  intejjraban  los  patriolas  Sa<ivedra,  Cas- 
telli,  Belgrano,  Azcuénaga,  Alberli,  Mateu,  Larrea,  Passo  y  Moreno. 

(2)  Todo  io  relative  â  esta  primera  campana  y  al  cxito  de  ella,  es  tomado 


■  <  ! 


1810. 


Ouiiiititn 

t'IH  lllt!:illR 
llu  ru  lllilll'lll. 


(;iii  Acier 

y  uiitL'cuili'iileii 

(lel  ciiiiiaiidfliitn 

l'il  j'ff. 


tîin  l-noVINCIAS  DP.I,    RIO   IIP.   r.A    PI.ATA. 

niciiios  en  fl  Mmitc  <!;<stro,  Ires  Icgnias  <lo  l.'i  cipital  al  oestt\  y 
cstf  iiiisiiio  (lia  nmipit'i'iMi  la  inarclia  para  fl  intt'iiftr,  a  caiv'n 
(le  \ma  comisioii  cfimiiucsla,  en  pHincr  In^'ar,  drl  cni-diirl  ijun 
Fraiiciscd  (M'Iiz  df  (iraiiipn,  conio  rniiiandaiit»^  p-iitTal  ;  l'u 
scfruiidn  liij:ar,  dul  roromd  vidcraiid  l>.  Aiitouin  (roiizâlf/,  |t,d- 
cairc,  coiiio  luayoi'  ^'lierai  ;  tm  terrer  lii^'ar,  dd  ciiidadaiio 
I).  Hiptditd  Vii'vlrs,  roiiio  niiditor  de  ;:iiprra;  y  en  ciiartn  liiuMr. 
de  I).  Viceiile  L('»pez,  roiiio  seeretai'io,  t'oriiiando  los  eiiali'o  iina 
jimta  de  niiiiision  riiya  iiiaynria  dehia  dccidir  en  las  n-snln- 
ciones. 

El  coronel  Oeanipo  era  iiafural  dtd  piiehlo  de  la,  FUnja  y  Ins 
otrrts  très  de  Buenos  Aires.  p(^ro  todos  liijos  de  Espafiides.  Oii- 
ginario  de  una  de  las  primeras  t'aniilias  de  aqnel  pnelilu  suIkiI- 
terno,  y  de  un  rardcter  tan  valiente  conio  bondaddso,  (icaiii|in 
lialtia  niereeido  ântes  de  la  revolueion  el  niando  dol  niciiin 
llaïuado  arrihefios  o  naturales  de  las  provincias  interiores  ;  las 
niisnias  circunstancias  le  dieron  outrada  en  las  primeras  ('(Uirc- 
rencias  reservadas  (pie,  prepararon  la  revolncion  ;  y  en  el  cnii- 
gresfi  gênerai  vot(')  sin  trejtidar  por  la  deposicion  del  ^^rey.  Estas 
recomendaciunes,  miidas  â  los  conorimientos  que,  teuia  de  lus 
pueblos  interiores,  por  donde  lialtia  viajado  conio  negociniitc 
antos  de  abrazar  la  carrera  militar,  y  ol  interes  de  lisonjcai'  la 
vanidad  de  aquellos  mismos  pu(^bloH,  decidieron  â  colocarlo  ,i 
la  cabeza  de  la  iirimera  expedicion,  no  obstante  que  él  no  tonia 
cabeza  ni])aramandarun  regiiniento. 

Halcarcc  no  habia  sido  in\itado  ni  i)ara  las  primeras  confo- 
moyoi  Baicarce.  j'oncias rcservadas,  ni  para  el  congreso  gênerai;  tampoco  iiiau- 
daba  fuerza;  pcro,  bien  edncado  p(jr  su  padro,  antiguo  iiiilit.ir 
d(3  gi'aduacion,  qiieliabia  desenipenado  largo  tiempo  la  coniaii- 
dancia  gênerai  de  las  fronteras  de  Buenos  Aires,  lialcurco. 
aunqne  do  poca  edad ,  contaba  cou  la  experiencia  que  babi;! 
adquirido  cuando  fu('?  heclio  prisionero  de  los  Ingleses  el  afin  de 
1807  en  el  asalto  de  Montevideo,  couducido  â  Inglaterra  y  tr;is- 


Id.  del  roroniïl 


de  la  importante  publicacion  hocha  cii  Buenos  Aires  el  ano  1857,  bajo  cl 
titulo  Noticias  kistàricas  de  la  Repûblica  Argentina,  por  don  Ignacio  Kiifiez, 


m 


PIKJVI.NCI.VS   ntl.   IIKI    l>K    l.\   l'LVrA.  l.il 

lailadu  il  Ksij.inii,  ddiidi'  militu  (•(Uilni  los  {H'iiiifros  ;it;Hjiios  di^ 
IdS  ('j/'iritos  fiMuct'Scs  ;  luutaJ),!  tamhicii  Cdii  cl  cnMlilu  (lUc  le 
lialiiiiii  i.  '(>  fiitn;  mis  ('((Uiitatriijlas,  la  t'nniialidad  de  su 

cai'âctiT,  su  l'Xtraoï'dinaria  CMUtracciou  ;i  la  carrera  eu  (|uc  lu 
lial)ia  cducado  su  jtadrc,  y  nua  cuort:îa  de  scutiuiicnlns  patrii'"- 
titusi[uc  sus  aiuipis  adiuiraliau  y  |)i'(icuj';d)aii  liiutar;  y  mcrcciû 
imi' Im  tauto  l'I  dcspaciiu  de  scf.'uud(>  ilc  la  cvpcdiciou .  iio  para 
i|iii'  t'ucse  ol  scgundii,  siiiu  cl  priiiiei'o  eu  la  direcLiuu  de  las 
o[ii'riici(ines  inilitarcs. 

Vicytcscra  lu  que  podia  llauiarse  euli'iuces  lui  lilcrato  colo- 
nial :  liahia  csludiado  liasla  las  leycs,  pei'o  w>  era  [jrol'esoi'; 
lialiia  tcuido  cl  citrajc  d(!  l'cdactar  eu  lH(»i  y  ISO.*»  U'i  pci'ii'idjco 
tilulado  Semannn'o  du  (uji-imltiirn  //  artes  ;  liahia  sei'vidd  de 
st.'civtai'io  del  tribunal  dcl  cimsulado  eu  tioiupi»  del  vircy  Sohre- 
iimuto,  y  dt!  ca[iilau  cnu  ;j;i'adn  de  Icuieule  coi'(jneI  del  rcuiiiiieuto 
lit'  patricios  en  tieni[»(j  del  \ii'cy  Liiiieis  :  él  liahia  sido,  siuo  el 
priinen»,  uno  de  los  priim-ros  cuairo  hojid)res  cpic  ciupe/.aron  â 
tral.iajar  eu  (d  cainJ)io  poli'lico  de  estos  paises,  conio  lo  t'uerou 
D.  Manuel  JiclgTauo,  1).  Juan  José  Caslclli,  i).  Nicolas  Hudri- 
gui'Z  l'efiii  y  él  ;  concurriû  i)or  consipùente  ;i  las  primeras 
cuiit'en^ncias  reservadas  ,  y  vot<')  en  cl  congreso  gênerai  p(jr  la 
(Icpdsicion  del  vircy,  en  cuyo  concopto  niarcbaba  en  el  cjér- 
citu  auviliar  (îouio  un  représentante  de  la  revolucion. 

Lûpez  se  cnruntraba,  al  roniper  la  revolucion,  prei)arândose  m 
para  enfrar  en  la  cîUTera  de  abogado,  y  aun  cuando  doniinaba 
(Il  sus  estudios  el  espîritu  de  Iloracio  y  del  iMan»uano,  sus 
talcntos  cran  sôlidos ,  sus  costuniln'es  de  las  mas  rccomen- 
dablcs,  y  sus  scntiinicntos  decididos  contra  la  binnillacion  de 
su  palria,  como  lo  acredjtô  con  su  voto  <'n  el  cougreso  gênerai. 

El  ejército  marché  del  Mijnle  Castro  cantando  Victoria  entre 
las  aclamaciones  de  un  concurso  evtraordinario,  y  la  escena  île 
este  dia  no  se  ba  rcproducid  ni  se  reproducirâ  en  Buenos 
•Vires;  los  soldados  Ibivaban  en  su  sombrer.^  la  cucarda  espa- 
fiola  aniarilla  v  cncarnada,  v  en  las  bocas  de  los  fusiles  cintas 
blaucas  y  célestes.  Si  los  mandones  del  rey  hubierau  beclio  el 
sacrificio  de  preseuciar  esta  escena,  acaso  se  huhicsen  couveu- 


1810. 


I.  ilvl  iiiiliior 
Vitiyioi, 


lU'l  secielario 
Lôpe?, 


;? 


'    I 


1 


^Jjf. 


:iii..,i._>Î! 


1810. 


Di'mostiat'ioues 
de  alcgii'.i  licilius 

por  cl  pucblo 
y  por  el  ejércilo. 


TrabiijdS 

reaccionarios 

del  generii'  Liniers 

y  formai  ion 

de  un  ejcrcito 

rcalista 
en  Côrdoba. 


Dispersion 

de  ese  ejércilo 

y  fuga  de  sus  jefes. 


Tonia  de  cstos 

por  il 

gênerai    It.iloari'e 

el7  deagosto. 


152  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

cido  quo,  sin  una  vista  de  un  alcance  sumamento  limitado.  no 
hiibieran  podido  ver  como  no  vieron  en  los  nioviniiontos  do  la 
capital  sino  un  trastoino  causado  por  la  lertura  de  aljiiuios  maJos 
libros,  6  por  las  asticias  de  unos  pocos  intrigantes. 

Los  soldados  como  los  oficiales,  los  oficialeg  como  los  jotVs; 
(d  militar  y  el  paisano,  el  honibre  de  poncho  6  de  capa,  las 
mujeres,  los  esposos,  los  hijos,  los  hermanos,  el  pohrc  y  A 
rio,  el  joven  y  el  anciano,  mostraban  en  sus  exclamacioiics  y 
en  sus  cânticos  un  scnlimiento  igual  de  patriotismo,  un  ontu- 
siasmo  uniforme,  un  deseo  .rrdiente  de  derramar  su  sangre, 
como  los  Griegos  de  los  tiempos  lierôicos ,  por  lo  que  liay  do 
mas  sagrado  entre  los  hombres,  su  libertady  su  seguridod. 

En  medio  de  las  prefauciones  con  que  se  dirigian  las  mar- 
chas de  la  expedicion,  no  pudiendo  dudarse  ya  de  que  en 
Côrdoba  se  preparaba  â  resistirla  el  gênerai  Liniers  con  nii 
cuerpo  de  mas  de  mil  y  quinientos  hombres ,  aun  cuando  en 
su  mayor  parte  naturales,  â  los  diez  dias  puso  el  pie  en  la  jnris- 
diccion  de  aciuella  provincia  dividida  de  la  de  Buenos  Aires  en 
la  Guardia  de  la  Esquina.  En  este  punto  se  recibierou  noti- 
cias  repetidas  y  seguras  de  que  e!  gênerai  Liniers  emprcnilia 
su  retirada  al  interior  de  la  provincia  con  las  fuerzas  de  su 
mando;  con  este  motivo  se  desprendio  desde  arpiel  niismo 
punto  el  mayor  gênerai  Balcarce  con  una  vanguardia  de  tres- 
cientos  hombres;  en  lugar  demarchar,  volô  en  persccucion  ilo 
los  mandatarios  espanoles,  que  ya  no  se  retiraban.  sino  liuian, 
abandonados  en  su  trânsito  por  sus  soldados  y  aun  por  sus  pvo- 
pias  cabezas  ;  y  cuando  se  dosparramaron  como  profugos  por 
diversos  puntos  de  la  serrania,  el  gênerai  Balcarce  con  una  acti- 
vidad  extraordinaria  penetrii  los  espesos  bosques  que  cubren  cl 
camino  de  Santiago  djl  Est  to,  por  donde  los  jefes  espanoles 
se  dirigian  â  reunirse  a  sus  partidarios  en  el  Peru ,  y  por  inia 
circunstancia  especial  dio  con  todos  ellos  en  distintos  lugares 
del  punto  conocido  por  las  Piedritas, 

En  la  noche  del  dia  6  de  agosto,  descubrio  un;i  luz  en  cl 
bosque:  se  acercôâ  ella,  y  suno  de  los  moradores  el  lugar  poco 
distante  donde  se  ocultaba  el  gênerai  Liniers.  Ântes  do  dos 


(?fc  -fl 


1810. 


PROVINCUS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA.  183 

lions  cl  reconqiiistatlor  iW  Buenos  Aires  so  onrontrô  apri- 
sioiiado  por  los  inisinos  brazns  ({uc  le  hal)ian  levautado  esta- 
tuas  tivs  duos  ântes;  al  anianecer  del  dia  7,  fueroii  toinados 
ol  pibci'uador  Coucha,  el  gobemador  >Jleiid(>,  cl  asosor 
Rndrimiez ,  el  r.iinisti'o  de  las  r.ajas  reales  Moreiio ,  y  a  las 
pocas  lioras  el  ilustrisimo  ol)ispo  de  la  inisiiia  proviiicia  de 
C(ir(loba.  doctor  D.  Rodrigo  iVntonio  de  Orellaua.  Cou  estos 
trofeos.  de  iiiia  importancia  muy  superior  a  todo  enoarcoimiento, 
el  umieral  liakarc(>.  rctrocediô  y  entro  en  la  capital  de  Côvdoba 
jinr  l'utre  las  aclamaciones  del  pueblo.  unidas  ;i  los  vivas  del 
ejéiïito  que  entrctanto  liabia  penctvado  en  ella  p^'oelaniando 
union  y  libertad.  Los  reos  fueron  pnestos  bajo  segnva  custodia  ; 
y  iiiiéiitras  se  recibian  ôrdt'nes  del  gobierno  de  la  capital,  se 
toinaron  medidas  para  asegurar  la  revolncioi?  en  a([iiella  pro- 
viiiria ,  donde  las  antoridades  Vspanolas  liabian  ecliado  pro- 
fiiiiilas  rafces,  y  para  reniontar  el  ejt'rcilo,  que  aun  ténia  que 
ofurrir  ;i  grandes  necesidades. 

Las  ordenes  del  gobierno  no  se  liicieron   esperar  niuchos     so:)  rondMa.ios 
(lias;  en  el  acto  de  recibir  la  noticia,  se  rennieron  en  acnerdo 
oxtraordinario  los  nueve  vocales,  con  inclusion  del  présidente, 
viitaron  por  la  niuerte  do  los  seis  reos,  niandando  para  este  efecto 
ôrili^cs  terminantes  al  coniandante  gênerai  de  la  expedicion. 

Este  jefe  se  encontre  envnelto  en  graves  end)aiazos  para 
ej(>cutar  esta  sentencia  imponente.  En  cuanto  a  m  peri«:ona,  se 
coiisideral)a  obligado  al  gênerai  Liniers,  y  a  porqne  le  debia  su 
rauïo  militar,  conio  por  las  distinciones  que  le  habia  niere- 
ciilo  en  tiempo  de  su  niando  ;  y  si  él  no  ténia  bastante  capacidad 
para  penetrar  los  principios  de  una  polîtica  revolucionaria,  le 
subrababondad  de  corazon  para  condolerse  6  para  consternarse 
por  las  desgracias  de  sus  vîctinias,  fucsen  estas  cnales  fueren. 

Eu  esta  disposicion  él  lue  asaltado,  conio  losotros  très  niieni- 
bros  de  iajunta  de  la  coniision,  ^lor  las  principab's  fauiiUas  (b) 
Ciirdoba,  encabezaado  nada  luei.ns  que  el  dean  1).  Gregorio 
lïmcs  y  el  herinano  de  este  D.  Ani})rosio  ;  se  clauiu  por  la  sus- 
pi'iisidn  de  la  ejecucion  liasta  que  cl  gobierno  de  la  capital 
roconsulerase  la  sentencia  ;  interpouieudo  la  respetabilidad  del 


i  r 


por  ol  (;()liirrnii 
lie  t:i  ('u;>ltul. 


lllll('l.■i^i(.|l 

(li'l  couininl  irile 
en  j  Ti;. 


U  li 


1810. 


Etiviu  (lu  los  reos 
PII  (liieci'iuii 
ù  la   c^ipilul. 


J.  J.  CaMïlIi 
j-  N.  Koililguez 

Voua 

Sun  cncnrgailos 

dul  cumptiiiilcotu 

de  1:1  t'jicucion. 


154  PROVINCIAS  DEL   RIO  DE  LA  PLATA. 

obispo  prisionero  en  pueblos  tan  religiosos,  los  senicios  dfl 
gênerai  Liniers  en  pueblos  que  lo  ainaban  todavia  tanio,  y  d 
caiàctcr  distingiùdo  de  las  fainilias  en  qne  estaban  eiiiparen- 
tados  los  dénias  reos. 

El  coniandantc  gênerai  y  la  coraision  cedieron;  pcro  eu 
lugar  de  bmitarse  à  dar  cuenta  y  espcrar  el  proiiunciaiiiifiito 
del  gobierno,  pusieroii  â  los  reos  en  canano  para  la  capital,  lo 
v[ue  import aba  en  niuy  senciUas  palabras  una  resolucion  lîmie 
de  endosarle  al  gobierno  el  compromiso  por  entero.  Cuando 
este  recibiô  los  pUegos  del  comandante  gênerai ,  se  sintio  sor- 
prendido  y  aun  algo  mas,  indignado  ;  no  por  el  articulo  de  la 
respoiisal)ilidad,  sino  porque  la  concurrencia  de  los  reos  â  la 
capital  huJjiera  liecho  indispensable  un  proce^o  para  conde- 
narlos,  cuando  las  circunstancias  apui'aban  a  obrar  militur  o 
re  volucionariamente . 

El  gobierno  por  un  segimdo  acuerdo  coniirmô  su  primer  pro- 
nuiicicUiiiento,  exceptuando  al  ilustrisimo  Orellanii,  ([U(i  fué  siii 
emb;u'go  condeuiido  a  presenciai*  la  ejecucion  de  los  otros  ciiicu 
reos  :  pero  entonces  ya  no  se  confiô  el  cumpUmiento  al  coman- 
dante gênerai  de  la  expedicion,  sino  à  un  vocal  del  gobierno 
niismo,  el  doctor  D.  Juan  José  Castelli,revestido  con  el  carâdir 
de  représentante  del  gobierno,  y  auxibado  de  D.  Nicolas  llodii- 
guez  f»ena  en  la  clase  de  secretario  (*). 

El  représentante  sabo  iinnetliatamentc  de  la  capital  con  una 


(1)  Lii  jimla  (lo  gobierno  se  componia  de  sietc  miembros  y  dos  secretarios. 
Los  mieinhros  cran  don  Cornelio  Saavcdra,  don  Jiiaii  José  Castelli.  don 
Mariano  Helgruno,  don  Miguel  Azcuénoga,  don  Manuel  Alberti,  don  Domingo 
Maleu  y  don  Juan  Lurrea;  y  lo»  sncreiarics  don  Juan  José  l'asso  y  tloii 
Mariano  Moreno.  Segun  la  Iradicion  oral  y  el  lestiinoiiio  de  algiinos  île  los 
patriotas  que  aun  viven  y  que  tomaron  parte  activa  en  esos  sucesos,  constii  que 
esa  extrema  y  lamentable  resolucion  fué  .'rrancada  por  la  niayoria  de  un  volo 
despues  de  una  lenaz  resislencia  hecha  por  los  senores  Belgrano,  Saavedra 
y  Alberti. 

î'cro  4  cuâi  fué  ese  voto  que  decidiô  de  la  suerte  cruel  que  bacabido  â  los 
ilustres  générales  de  Liniers  y  Concha,  ligados  por  vinculos  tan  eslreclios  à  las 
nias  grandes  glorias  del  pueblo  de  Buenos  Aires?  j  Kse  voto  fué  el  de  un 
Espanol  !  De  los  siete  miembros  de  la  junta,  cinco  irun  Americanys  j  dos 


PROVINf.IAS  DKL   HIO  DE    l.\  l'LATA.  1')') 

Pjcolta  inandada  porl).  Doiiiingo  Frciicli,  coinandnutG  (Ici  nuevo 
roLiiiiit'uto  de  la  Estrella  ;  ;i  los  cinco  (lias  s»^  (^ucontrô  con  los 
reos  poco  antcs  dt^  pisar  la  jnrisdic(?ioii  territorial  de  la  pro- 
niii'iii  lie  Buenos  Aires  ;  y  el  (lia  2(»  de  agosto  los  bizo  ejecutar 
l'ii  lainisina  jurisdicciuu  de  G(')rdol)?,  entre  la  posta  de  la  Cabezn 
(kl  Tigre  y  la  Uaniada  de  Lobaton.  El  propii^  dia  quedarou 
Mpiiltados  los  restos  en  la  Cruz  Alla^  la  primera  y  la  mas  mi- 
Mi-ablo  aldea  qiie  se  cni'uentra  al  salir  de  la  jurisdiccion  de 
Hiieims  Aires  sobre  las  mârgenes  del  rio  ïercero. 

A  los  pocos  (bas  de  esta  (.^jecneinn  extraordinaria,  apareciô  en 
imâi'liol  de  la  Cruz  Alta  mia  inscriprion  con  letras  grandes  (^ue 
ilicia  —  Cl.uiou  —  tnrmada  con  las  prmieras  letras  dt;  los 
ipclliiles  de  los  reos  Goncba,  Liniers,  Allende,  Moreno,  OreUana 
y  Hodri.taiez.  Y  fâcil  es  de  advertb'  ([ne  si  en  afpiellos  lugares 
iibiu'niricantes  y  desieilos ,  h  iLo  ([uien  levantase  la  voz  para 
iviiiiiiover  la  sensibibdad  de  los  pneblos,  sobrai'ian  exel.una- 
limu's  contra  esta  catâstrofe  sangrieuta  en  M(Hitevi(leo.  en  ci 
PiTi'i.  en  el  Paraguay  y  aun  eu  el  weiuato  de  Buenos  Aires,  l-:! 
iruliieruo  de  la  capital  fné  acusado  por  todas  partes  de  ingrato, 
ilr  saiiiaiinario  y  aun  de  sacrflego;  y  aun  cuaiido  eu  un  largo 
miiiitii'stn  que  redacto  el  doct or  Moreno ,  publicado  ent(5nces 
por  la  Goceta  de  Buenos  Aires,  suiet(5  al  juicio  de  los  pneblos  y 
M  iiHuido  la  acusacion,  la  sentencia  y  la  ejecucion  de  los  reos, 
Sfii  necesario  ilustrar  el  de  la  posteridad  cou  los  becbos  que 
Un  se  mencionan  smo  cou  extremada  ecouoniïa  en  el  Mani- 
ff'sto  y  cil  las  Memorins  del  doctor  Moreno,  y  aun  sin  econo- 
iiii.i  eu  el  Ensayo   histérico  del   dean  Fùnes.  H(''  aqui  cômo 


1810. 

l'jiv  11     iUll 

lie  los    iMri<  n  rouS 

il   :'(î  iV  a^'iisln, 

Cl''"»   lostcx 


Aifi 
t  II 


M'pIlIlUll.'S 

I  ni/.  Alii. 


Rcsultns 

de  e.Hte  hfclio 

[ClamoT). 


Kspanolcs,  los  senores  Liirrea  y  Mateu ,  de  modo   que  solo  dos  Americanos 
vulaiori  por  la  ejecucion. 

PciliMiccientlo  nuestro  rorazon  todo  entcro  â  la  causa  de  la  indcpenilencia 
amorii'aiiii,  no  pucde  ser  dudosa  nuestn'.  adniiraoion  y  respclo  por  losi^randes 
lialriuliis  que  la  prepararon  y  coiisolidaron  ;  pero  es  precisanientc  inspiiiin- 
Juiios  en  esjs  senlimicntos  y  en  los  gijjantescos  y  nobles  servicios  que  les 
Jebe  la  causa  de  la  libertad,  que  no  podenios  co  .iliarlos  con  cse  aclo  san- 
p'ienlo,  i|iie  ni  los  liechos  rel'eridos  por  el  ilustrav.o  senor  Nûncz  en  sus  Me- 
mr'm  hislôricas,  ni  causas  mas  graves  aun,  podrân  juslilicar  jamas. 


* 


il 


fi    'I 


l;l 


ill 


1810. 


Obscrvacidn's 
8ohrco5la  cinciiuion. 


Linicrs  (lufiMulia 

!iqu<!llo.s 

que  le  nfrccian 

iina  liorca. 


V.iCt  PnOTINCIAS  DEL   RIO  DE   LA  PLATA. 

rofioro  y  justifica  el  scîior  (l(jn  Iguacin  Nûfiez ,  en  sus  Nnticim 
histôrkas,  la  concliicta  de  la  jnnta  giiJ)crnativa  : 

((  No  prctcndo  constituiriiie  en  abogado  6  apologista  de  lus 
mâxjnias  dcl  teiTor  ni  reconoccr  que  un  pai'tido  puli'lico  tii'ii..' 
derecho  a  haecrse  justicia  por  si  mismo,  6  à  quit;u'  la  vida  d^' 
los  qu(î  difieren  de  él  en  principios  6  en  opinioncs  ;  no  t.'s  tam- 
poco  nii  intencion  reconiendar  6  aprobar  aquellos  actos  paiti- 
culares  que  en  eiecto  sefialaron  con  sangi'e  humana  la  prinicM 
escena  do  la  revolucion;  pero  cuando  los  Espanoles  se  esciiiiii- 
zaron  con  tanto  einpefio  en  publicar  la  inocencia  de  los  reos  y  in 
no  atribuir  su  ejecucion  sino  al  cai'acter  atroz  y  sanguimiiio, 
ya  de  la  revolucion  de  Buenos  Aires,  ya  de  los  honibres  que  sm 
encargaron  de  dirigirla  ;  cuando  estas  acriminaciones  lian  quu- 
dado  dist.'niinadas  en  sus  periôdicos  y  en  sus  actos  ofiriali'v. 
es  tan  necesario  conio  justo  levantar  tandnen  la  voz,  y  lovau- 
tarla  con  fuerza  para  que  se  distinga  a  la  distancia,  no  para  aho^Mr 
6  reconiendar  la  condenacion  de  aquellos  famosos  riHjs.  sino 
para  acreditiu*  de  un  modo  intergiversable  que  elles  iiiisiiins. 
con  especialidad  el  gênerai  Liniers ,  conio  el  représentant»,'  d" 
todos,  abricron  con  sus  propias  manos  el  abisnio  en  que  so 
enterraron  ellos  y  sus  principios.  Si  Liniers  no  hn  dejndo  à  h 
posteridad  mas  objeto  que  el  que  ofrecen  imas  cenizas  frios  ij 
despreciables,  conio  él  lo  pronosticô  un  ano  ântes  en  su  convs- 
pondencia  oficial  con  la  corte  de  Espana,  no  liay  derecho  par;i 
culpar  sino  a  la  incapacidad  de  su  cabeza. 

»  }fi  corazon  es  espanol,  dijo  Liniers  â  la  junta  central  en 
julio  de  1809 ,  cuando  se  preparaba  â  depositar  el  niando  >'i\ 
manos  del  virey  Gisnéros  ;  los  Espanoles  lo  atacaron  y  l"  v 
tearon  del  vireinato,  acus.lndolo  de  que  su  corazon  era  fram 
y  ami  cuando  los  liijos  de  Buenos  Aires,  no  obstante  d»;  sabir 
([ue  Liniers  liabia  i)edido  con  repeticion  a  la  corte  cuatro  ô  sri> 
regimientos  de  linea  para  quitarles  las  armas  de  las  ukuihn 
dcsput^s  de  deberle  a  estas  mismas  armas  toda  su  gloria  y  tnda 
su  teliciuad,  se  niostraron  decididos  a  sostenerlo  en  el  maiidn. 
fuese  cual  t'uese  su  verdadero  corazon,  Liniers  prefirii)  aci'i'di- 
tar  su  fidelidad ,  riudiéudose  discrecionalmeiute  â  lus  que  k 


01- 


PROVINCIAS   DEL   RIO   DE   LA   PL  ATA. 


ir.7 


1^ 


n  sus  Nnticim 


r.l  virey  (lisnéro» 
le  Irmo  nuii 

y  (|iiitreenvi;iilo 
6  l^iiana. 


iifrociau  una  lioroa  por  premio  do  sus  servicios  a  la  corona.  isio. 

1,  Liniers  ontrego  cl  uiaudo  a  Cisuôros,  l4  30  de  julio  del  misiuo    Rpui..  .io  i.inier» 
:m  (le  IS09,  y  se  retirû,  uf)  â  Mondoza  como  lo  liaijia  avisado  â     j,  „„ ,,' M,."„La. 
l;i  ri.irti',  siuo  â  Corduba,  dondc  gol)ernaba  su  iutiniu  auiigo  Cou-    =""'<>  '"  ["""'"l'û. 
(•li;i.  Alli  eu  posesion  de  un  lieruioso  ostablecunienti.»  de  campus, 
loiiiirido  por  la  Alta  Gracia,  coiTespondionte  a  l;is  tcuipocali- 
(lades  de  los  liernianos  dt^.  la  Conipania  de  Jésus,  rodeado  cou 
lus  roslos  de  su  t'auiilia  légitima,  y  con  uua  peusiou  de  cinco 
mil  l'eales,  disfrutaba  de  uua  existencia  côuioda,  y  mas  que 
loinotla,  ti'au(piila  ;  porque  eutretauto  él  ténia  motivos   para 
p-tar  en  el  mas  alto  grado,  seguro  de  que  los  bijos  de  liueuos 
Aires  no  permitirian  jamas  que  se  cometiese  en  su  persona 
niiiguna  dase  de  tropelîa. 

))  Sus  enemigos  los  Espaùolesyâ  la  cabeza  de  ellos  Cisnéros, 
110  »t'  daban  por  satisfedios  con  baberlo  proscrite  del  servicio 
y  confinado  su  influencia  a  las  cerranias  de  Curdoba  ;  escri- 
liitTon  ;'i  la  junta  central,  insistiendo  en  que  si/  rorazon  era 
l'mnces ,  y  en  que  era  mgeute  separarlo  de  todo  contacte  con 
lapoblacionamericana.  Si  Cisnéros  recibié  ono  orden  de  Esijaua, 
I)  si  procedio  6  no  por  su  sola  autoridad,  el  beclio  fué  que  en  el 
mes  de  abril  de  1810,  dos  meses  antes  de  la  revolucion,  mandô 
prcparar  alojamiento  en  la  corbeta  Descubiorta ,  andada  en 
cl  piierto  de  Montevideo,  y  escribiô  a  Liniers  notificândole  la 
ôrdeii  Gxpresa  que  ténia  para  embarcarlo  y  remitirlo  â  Espafia. 
))  Esta  ôrden  la  transpiraron  los  amigos  de  Liniers  en  Buenos 
Aires  ântes  que  marcliase  a  Côrdoba,  de  maneracpie  ;i  un  mismo 
tiêiiipo  pudo  recibir,  y  recibiô  positivamente  la  orden  del  virey 
y  las  cartas  de  los  amigos  en  que  le  invitabau  a  desatenderla 
foiitando  con  todas  las  fuerzas  de  la  capitrd.  La  generosidad  y 
la  nobloza  de  esta  conducta  se  comentan  por  si  solas  ;  miéntras 
los  Espanoles  pagaban  con  ingratitudes  los  servicios  (pie  él 
babia  rondido  en  su  propio  interes  y  en  el  de  la  conservacion 
de  estas  colonias  bajo  su  exclusiva  dominacion,  los  Annn'icanos 
'iim  cuando  ya  le  habian  pagado  con  usura  los  oropeles  con  que 
los  vistio  para  cstimularlos  a  derramar  su  sangre  por  el  rey, 
ami  cuando  nada  teiiian  y  nada  podian  esperar  de  su  persona, 


Algiinos  amigos 

psciilicn  à  Liniers 

[lidirnilole 

que  cliente 

cun  las  fuerzas 

du  la  capital. 


1^        ■ 

:    ■!  ■ 

V  '■ 

1810. 


I.iniprs 

los   (loatienilc 

y  uuii  lus  Ijacc 

conocer 

al  viicy  Cisnéros. 


I.irjieis  icvola 

il  Cism^ros 

las   Inlcni'idiii's 

de  sus  pioplos 

aiiii);os. 


i'iS  PROVINCIAS   l)F,L   RIO   DE   I.A   PI.ATA. 

con  uua  (Iccisinn  1,iu  lirme  roinu  t's])nnt;iii(';i  so  ronslilumu  .i 
sustciier  y  gavantir  su  exislciicia  y  su  IraïKjuilidad  en  .  ^tn< 
paiscs. 

))  (,  Côiiio  créera  el  iiniudo  que  Liiiicrs  rccibii')  y  coiT('Si)(iiiili/, 
estosrasgos  de  geiierosidad  y  de  nobli'za  ?  DeiiiiiiciaiKlonl  \i!v\ 
Cisuéros  lus  coiisejos  de  sus  auiigos,  alarniâudolo  idulra  l,i> 
uiii'as  eucubiertas  en  que  los  suponia,  estiuiidâudolo  â  casfi-ih 
ejemplai'es  y  olr(!ciéiidosele  â  s(!r  el  prinier  iiistruuieiitn.  El  \<- 
escrlbio  dos  cartas  oticiales  el  19  de  mayo,  de  su  pi'opiu  puno  \ 
letra,  y  cou  la  calidad  de  rescîrvadisiuias.  Eu  la  prinicra  se 
expresa  en  estus  téruiinos  :  —  Me  hun  llegar/o  midfiplimdos 
avisos  y  cartas  insidiosas  para  que  no  vaya  à  Espana,  ilkwn- 
dome  entre  otras  cosas  que  el  rnisterio  que  Vuestrn  Excekncw  Im 
guardado  en  la  determinacion  de  mandarme  d  la  Peninsuln,  df/iotn 
bien  â  lo  rlaro  cuàles  son  las  miras  del  fjofnerno  y  que  exister)  lim- 
tantes  génies  que  me  cstiman  lo  suficiente  para  intpcdir  mieinbom, 
d  fuerza  armada.  Esta  nltima  insinuacion,  que podria  spr  min  é 
los  muchos  prétextas  de  que  se  valen  los  malévolos  para  emjn'znr 
d  chocar  contra  la  autoridad,  es  la  que  me  ha  hecho'mas  fiterzn;  n 
en  su  consecuencia  creo  de  mi  deber  representar  d  Vuesfra  /:x<:e- 
Icncia  que  la  prudencia  exige  que  yo  me  detenga  hasta  la  Ik-f/mln 
de  algun  correo  de  la  Peninsula;  6  que  si  Vuestra  Excelcncw 
crée  que  urge  mi  ausencia  de  la  provincia  en  las  actuales  cirams- 
tancias ,  lo  pjodria  efectuar  con  toda  seguridad  pasando  d  ciiibni- 
carme  por  el  mar  del  Sur.  Vvestra  Exrelencia .,  que  conoce  mi 
extremada  delicadeza  en  el  cutnplimiento  de  rn^s  deberes.  hahrà 
extraiiado  toi  vez  mi  demora,   bien  que  me  présuma  que  las  n- 
fîexiones  que  tengo  entendido  este  sehor  gobernador  é  inteitdmk 
habrà  heclio  d  Vuestra  E xce  le  ne  ia,  lehabrdn  hecho  conocer  los  moti- 
ras  reservados  de  mi  conducta,  ûnicainente  dirigidos  d  ecitar  mah 
incalculables.  Excusa  de  extenderme  en  reflexiones  sobre  elcstudo 
de  esa  capital,  que  Vvestra  Excelencia  canote  tant  bien  coinn  ijo.  m 
la  cual  hay  un  grun  plan  formadc  y  organizado  de  insurreccion. 
que  no  espéra  mas  que  las  primeras  noticias  desgraciadas  de  /" 
Peninsula  :  si  en  otra  critica  circunstancia  le  decia  à  Vuestra  Exce- 
lencia con  toda  verdad  y  desembarazo  que  nada  liabia  que  (e»w 


iiiiiil 


1  8 1  ii , 


Autenti('i(in<l 

(Iv  psla  rarMi, 

esiiiila  lie  piifio 


PROVINr.lAS  DIL   RIO   DK   LA   PLATA.  4f)9 

de  lo  lealtnd  de  cse  pucblo,  en  el  dia  le  digo  t/iie  }>ositivnmente 
mnnn  Ina  ideaa  de  independencia  fo)iien(ndns  ptrr  los  re/jeldes  que 
kfin  ijnedado  inijvnieft,  y  que  el  que  nnn  vcz  ha  podidn  romper  los 
fogrndos  vi'nculos  de  In  leultad,  jnmns  puede  .svv  fiel:  tengn  Vues- 
ti'ii  f.\ccelencin  présente  que  por  esto  es  que  nnestros  mas  sabios 
[Hjislfidores ,  en  fidminandn  las  penas  mas  riguroi^ns  contra  el 
crimen  de  traicion,  dispensan  à  los  ntagistrados  las  fnrmalidades 
1/  deinorns  que  prescrihen  las  leyes  aun  en  el  cam  de  homicidio 
prohndo  ij  outéntico,  para  uplicar  ni  traidor  sobre  indicios  véhé- 
mentes la  pena  capital.  Esta  carta  os  autt-ntica  :  la  tcnemos  k  la 
\ista  oriiduâl  de  pnno  y  letra  del  inagistrado  cpie  mas  se  habia 
recoini'iidado  en  estes  paises  por  la  dulzura  de  su  carâcter  y  por  y  '«'"  por  Lin.ers. 
la  fcinplauza  de  sus  principios. 

I)  Lîi  segiiuda  rarta  oficial  de  Liniers  a  Cisnéros  es  de  la  misnia 
feclia  ((lie  la  primera,  siii  otradifercncia  ipie  la  de  haberse  rt.^mi- 
tiild  la  primera  por  mi  correo  exlraordiuario ,  y  la  segunda  por 
un  criado  de  la  mayor  confianza  de  Liniers.  Esta  empieza  : 
Mi  onindo  Cisnéros  :  esto  esta  endioblodo;  go  daria  un  dedo  de  la 
mum  por  tener  una  hora  de  conversncion  cimtigo.  Estas  rodeado 
de  picaros;  rarios  de  los  que  mas  te  confias  te  estân  engahando ;  lu 
imrpddaa  opoyada  de  las  riquezas  ra  minando  la  autoridad:  los 
très  je fes  que  hace  mas  de  un  mer  que  han  cortado  correspondencia 
conmigo,  se  me  asegura  que  liai  perdido  su  influencia  sobre  los 
tref  cuerpos  dûtes  tan  leales  y  tan  subordinados. 

»  Liniers  se  tpieja  de  que  Cisnéros  Inibiese  desatendido  los 
inl'oruit's  cpie  le  diô  al  entrcgarle  el  mando  del  weinato,  sobre 
la  purversidad  de  los  Espaùoles  que  se  liabian  declnrado  ene- 
niii:os  suyos  y  la  injui-acia  con  rpie  lo  habian  piutado  como 
lioiiibre  peligroso  ;  y  luego  àke  :  El  influjo  que  yo  he  tenido 
sobre  el  pue/jlojamas  lo  he  empleado  à  otro  fin  que  para  inspirarle 
smtimicntos  de  patriotismo  y  swnision  à  la  soberana  autoridad; 
pero  (il  inismo  te  lias  dejado  persuadir  y  preocupar  contra  mi.  Si 
esto  no  es  asi,  penniteme  que  te  pregunte  con  f'ranqueza  :  ^\no  has 
fficho  à  la  carte  que  convenia  que  yo  saliese  de  aqui  ?  i  Por  que  no 
fne  copias  como  es  de  estilola  6rden  de  mi  ida  à  Espana?  Pero  ya 
fidm  (')  cierta  esta  conjetura,  en  el  dia  debes  estar  bien  convencido 


(\i  pioches 
(le  l.iniers 
à  CisDéros. 


1810. 


orvrlaidc  a|i'  yo 

en  CII50 

(le  fliguii  det6i(l«o< 


li»s  dos  cnil  s 
lie  Liniiis 

llcpan  (lespms 
du  la  cuid.i 
del   viriv. 


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iC)0  PUOVINCIAS   DEL   RIO  DE    LA    l'LATA. 

de  mi  sinceridad ,  y  lu  experiencin  te  ha  defiioslrndo  que  nndie  tr  h 
hnblodu  cou  mas  verdad  que  y»,  ni  coti  mas  desintercs  y  mcj 
voviiciinieutn  del  pais  y  de  las  /lom/jres  que  venias  a  go/jenmr. 
Ahora,  siyuiendo  este  inismo  lengnaje ,  te  anuncio  et  pelifjfD  i:n 
que  te  considero.  Dime ,  si  fenemos  iwticias  desgraciadas  ili;  lu 
Peninsida  y  se  veri/icô  una  conaiocion  popidar,  apnymlu  en 
nuestros  ambiciosos  recinos ,  i  de  dt'mde  puedes  esperar  auxilias.' 
Sin  duda  del  Pci'û.  Y  en  este  casa  i  qui  jefe  ticnes  en  optitml 
de  podêrtelo  condncir?  Nieto  par  sus  achaques  no  es  cupic  ik 
sopoi'tar  las  fatigas  de  la  guerra;  solo  veo  à  Goyenec/te,  pcru 
cuyn  influencia  no  séria  tal  vez  igual  à  la  mia  para  reunir  ik- 
fensores  del  dei^echo  de  nuestro  amado  Fernando  contra  ni  jnir- 
tido  de  la  independencia  y  de  la  anarquia:  pero  estas  reflexiinm 
que  me  dicta  mi  ainistad ,  mi  conciencia  y  mi  leultad,  sicinpn- 
esfdn  suhordinadiis  a  la  7nas  estricta  ohcdieiœia  ;  scgiiiré.  iks- 
jmes  do  Iiabcr  expnesto  mi  sentir ,  que  es  el  de  los  liondirca  ik 
bien  y  buenos  vasallos  del  rey ,  que  piensan  con  tantu  demtvm 
como  yo,  lo  que  tû  me  prescribas  en  cuanto  a  mi  traslarinn  li 
/ùpaiia.  No  necesito  encarecerte  la  importancia  de  la  réserva  iihk 
obsoluta.  Esta  cai'ta  os  tan  autéutica  como  la  aiiteriur,  ponin.' 
aun  ('uainl(3  soLj  tfuieinos  â  la  \ista  uua  copia,  esta  autorizadi 
CDU  la  iiiisiiia  fivina  de  Liiiiors,  y  rubricada  al  \>ié  de  la  [lusdala 
en  qne  reconiienda  la  nias  absoluta  réserva. 

»  Las  salvas  de  artilleria  y  los  repiques  de  canipanas  celubivi- 
ban  la  instalacion  del  primer  gobierno  americano,  ciiamlu 
llegaron  â  manos  de  Cisnéros,  confinado  ;i  su  casa  particiilar. 
las  dos  comunicaciones  de  Liniers  ofertândole  su  persona  o  in- 
fluencia para  desbaratarlo  con  los  recursos  del  Perii.  Cisiiéi'nv 
que  pocos  dias  enterado  on  los  antécédentes  de  Liniers  solnv 
el  pueblo  de  la  capital,  habia  decretado  consumar  el  sîurifiti'' 
remitiéndolo  â  Espafia,  donde  entônces  se  descuartizaba  sin  piodad 
â  los  Franceses  y  â  los  afrancesados,  lo  absolviô  de  toda  culpa. 
poniéndose  bajo  el  amparo  de  su  lierôica  lidelidad,  y  se  reaiiimo 
de  tal  modo  que  einpezô  à  disputar  el  puesto  desde  el  mismo 
dia  que  lo  habia  abandonado.  Bajo  su  influencia  se  ainotiua- 
ron  los  oficiales  de  marina,  que  se  ballaban  en  el  \n\vv\o  de 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DR    LA  PLATA.  161 

Buenos  Aires,  contra  el  aeconocimiento  del  gobiorno,  y  se  tras- 
lad.iron  â  Montevideo,  donde  el  comandante  Salazar  encabezô 
iina  resistencia  abierta  a  la  revolucion  bajo  el  pretexto  de 
existir  en  Espanaun  consejo  de  regencia. 

»  Liniers  recibio  las  primeras  noticias  de  liaberse  realizado  sus 
anuncios  reservados,  al  misnio  tienipo  que  la  correspondencia 
Je  Cisnéros  en  que  aceptaba  sus  conipromisos  :  él  no  los  liabia 
contraido  en  vano,  desde  que  Uegô  a  persuadirse  que  por  (>ste 
medio  nias  que  por  ningun  otro  podria  lavar  la  mancha  de 
iiifidolidad  que  pesaba  sobre  su  cabeza.  Inmediatamente  se  puso 
de  acuerdo  con  el  gobcrnador  Conclia,  y  reunio  en  la  casa  de 
este  inagistrado  un  const3:io  de  once  personas,  d  saber  :  él  y  Con- 
clia. el  obispo  Orellana,  dus  oidores  lionorarios;  el  dean  Fiiiies, 
el  coroiiel  Allende  ,  el  asesor  Rodn'guez ,  los  dos  alcaldos  de  la 
niunicipalidad,  y  el  tesorero  Moreno  :  con  un  fervor  cxtraordi- 
nario  se  déclaré  Liniers  contra  la  revolucion,  ofreciendo  para 
sofocarla  toda  su  ciencia  é  intluencia  :  el  obispo  y  el  gobernador 
se  mnstraron  excitados  por  la  misma  resolucion,  y  en  fin  todos, 
con  excepcion  del  dean  Fiines,  la  votaron  al  exterminio  acla- 
mando  para  ejecutarlo  la  autoridad  de  Liniers. 

1)  Liniers  la  adniitiô  sin  trepidar  :  él  no  ignoraba  que  los  cuer- 
pos  inilitares,  los  jefes,  los  particulares  que  se  liabian  empenado 
en  la  revolucion,  eran  sus  mismos  amigos,  los  cfue  lo  habian 
sacado  de  la  nada,  los  que  lo  habian  preservado  del  punal  de 
sus  cuemigos  :  nada  importaba  :  él  se  decidiô  a  colgarlos  en 
récompensa,  para  probar  que  su  corazon  era  espanol.  Escribiô 
d  Abascal,  virey  del  Perù,  a  Goyeneche,  enviado  de  la  junta  de 
Sevilla,  a  Sanz  y  a  Nieto,  intendentes  de  Potosi  y  Chuquisaca, 
â  Vclasco,  gobernador  del  Paraguay ,  y  â  Salazar,  comandante 
de  marina  de  Montevideo,  convidàndolos  en  el  nombre  del  rey 
â  combinar  y  reunir  sus  dementos  para  caer  sobre  la  capital  y 
aliosrar  en  su  cuna  al  espîritu  revolucionario. 

1)  El  gobierno  de  la  capital,  por  medio  de  agentes  encubiertos, 

penetrô  desde  luego  todo  lo  que  se  tramaba  en  Cordoba,  y 

concibio  grandes  alarmas  viendo  levantarse  un  coloso  contra  la 

causa  de  la  revolucion  :  por  un  golpe  de  cnergia  trastornô  las 

vu.  11 


1810, 


Linieti  convoca 

un  consejo 

coinpueslo 

lie  once  periond  : 

diei  lie  ulUi  votan 

al  txteriiiloio. 


Liniers   icuna 

tropas 

y  pille  auiilio 

&  loi  direrentes 

jefes   espafioles. 


El  gobierno 

de  la  capital , 

impuesto  de  este 

movimiento, 

data  de  diguadirlo» 


!  1 


V 


1810. 


M  ■: 


1  !■■'■' 

i 

• 

1 

i 


l.iiiirrs  iipura 

la  rcuiiiuri 

de  lut  i^iii'ipoH 

(le  milii'iu 

lie  (jdi'ilulia 

y  iiiriii"^ 

las  liiistiliiluk'!*. 


DUoI  ii'inn 
de  estus  cneriids 

y  riMiiada 
de  su  ji'li;  Ijàri.i 

las  piiuljluj 
did  l>  lù. 


162  PROVI>T.IAS  DEL  RIO   DE   \.K   PLATA. 

|ti'iriior.is  esperanzas  de,  sus  cneniigos,  echando  dol  pais  ni 
vircy  y  â  los  ministros  (\\u\  lo  comltafiaii  mas  df;  ccrca;  pcro 
intf'rcsô  â  los  priiu'ipalcs  amij.'os  d»;  Liiiicrs,  entre  ellos  ;i  su 
propio  a|)ndcrado,  de  (piicn  dcitcndia  cxcliisivaiiicnto  en  niate- 
l'ia  de  intorcses,  para  (pir  le  (îsci'ibitîsen  mostrândole  sus  crro- 
res,  su  (M'guL'dad,  su  pcrdicion,  y  j^arantiéudolc  sobro  todo  iina 
residencia  tranqiiila  y  pertectanicutti  conipcnsada  en  cualqiiier 
pnnto  dcl  pais  ([uo  eligicse,  con  tal  iinicauicnt"  cpie  se  nianlu- 
viese  ne iitral  entre  los  Espaùoles,  (fuc  lo  liabian  persemiido,  y 
los  Aniericanos,  que  se  babian  niostrado  consecueiites  a  su 
amistad  y  â  su  gloria. 

)»  Sus  aniigos  lo  escribieron,  pero  sin  fruto  ;  la  noticia  do  la 
depoi'tacion  de  Cisnéros,  que  dejal)a  vacante  el  vireiiiato  .  lo 
cxalto  en  térniinos  desniedidos  :  niandô  ;i  su  liijo  ;i  Montevideo 
para  apurar  la  ejecucion  de  sus  planes ,  rontando  eii(()nces, 
como  babia  rontado  en  1800,  con  los  «dementos  de  a(|ii('lla 
plaza  para  reeonquistar  la  capital  y  calzarse  de  heclio  el  \  irt'i- 
nato;  apurt')  la  reunion  de  los  cuerpos  de  milicia  de  C6rd(jba  y 
otros  pueblos  ;  y  sin  dar  previaniente  algunos  de  los  pasos  ({ue 
debia  acpnsejarle  la  prudencia,  la  generosidad  y  la  francfueza  de 
que  se  aplaudia  él  niisnio,  para  sacar  del  error porineilios  suaves 
y  conciliatorios  a  sus  aiuigos  antiguos ,  a  sus  amigos  conse- 
cuentes,  (i  sus  conipaiieros  de  gloria,  ronipio  las  bostilidades. 
echando  partidas  de  obs(îrvacion  sobre  el  t(?rritorio  de  lacajjital. 

»  Lo  ([ue  t'altaba  para  acabar  de  condenarse  vino  nniy  ln(>go; 
al  divisar  los  penachos  de  nuestros  pocos  batallones,  todo  entro 
en  Gôrdoba  en  la  mas  compléta  disolucion,  como  que  entônces 
no  se  hallaban  al  lado  de  Liniers  los  brazos  y  las  cabezas  de  los 
hijos  de  Buenos  Aires;  y  en  lugar  de  acogerse  \  sus  amigos.  en 
lugar  de  ponerse  bajo  la  salvaguardfa  de  la  expedicion,  eiii- 
prendié  su  retirada  con  direccion  a  los  pueblos  del  Perû,  donda 
esperaba  encontrar  nuevos  y  mayores  elementos  de  resistencia. 
y  el  poder  de  coronarse  sobre  las  ruinas  de  un  pueblo  como  cl 
de  Buenos  Aires,  cuyos  sacrificios  le  liabian  merecido  el  primer 
titulo  de  virey  que  se  eucontrô  en  sus  bolsillos  en  el  acto  de  la 
ejecucion. 


jntes  a  su 


PROVINCIAS    DEI,  RIO  DE   U   l'f.ATA.  1«).'< 

))  Â  posar  (lo  todo,  Liiiicrs  y  siisn'iiiipliccs  Inibicnii  osr;ipa(lo 
;i  la  iiuuTtc,  si  cl  ;;i>l»it'i'iio  hiilticsc  podido  salvaiios  siii  pt'li);i'() 
pal"!  la  rcvdliicioii.  iioripif  es  inficrto  cpic  l'I  Imbicso  rcsuclto 
ciiiifiitarla  sobn;  su  saiign^  roiiio  lo  ascgiira  cl  dcaii  Kniios  en 
1,1  p;'i);iiia  iOO  dt'l  tcrcor  toino  de  su  h')is<ii/o.  La  obstinacitui  do 
estns  uiaudout's  cra  tau  uiauilicsta,  tan  proiuuiciadus  sus  sculi- 
iniontcts  sau;;uinarios,  (pic  n'\  cra  dchido  cspcrar  que  rctrocc- 
dit'scn,  siu  dcjar  de  cuuccbir  lus  uias  graves  tcuioros  cou  su 
existoucia.  Su  cucavuizaïuicïuto  habia  llcgadi»  hasta  el  cvtrcnio 
(lo  auticipar  uu  pivuiio  de,  vcintc  mil  pesos  t'uertes  â  un  mal- 
v;iilo  que  se  oouipi'oiiieti()  â  iuti'oducii'se,  en  las  filas  del  ejército, 
ciiaudo  pisaba  el  territorio  de  Corduba,  d  inceudiar  los  carros  de 
imuiicioues. 

))  Taies  eran  los  arbitrios  indicados  para  ponorso  k  cubierto 
del  frenesi  (jue  los  devor;ilja.  El  priuiero  sujetarlos  â  una  pri- 
siou  estrecha  y  segura  ;  pero  ^  (b'iude  se  eucontraria  esta  pri- 
sion?  Una  grau  parte  de  los  nioradores  de  Cordoba  se  liabian 
oiilutado  ])or  sus  dosgracias,  las  provincias  interiores  todavia 
tciiiau  cerradas  sus  puertas  à  la  revolucion,  y  en  Buenos  Aires 
Liniers  no  podia  estai'  en  prisiones  sin  coniuover  y  araso  preci- 
pitar  ol  caràcter  generoso  de  todos  sus  liabitantes.  El  segundo 
arhitrio  consistia  en  el  inisnio  que  se  adopté  para  el  virey 
Cisiiéi'os  y  los  ininisti'os  de  la  real  audieneia,  esto  es,  el  de 
ombai'carlos,  niandândolos  à  Espaùa  à  recoger  el  fruto  de  su 
tidelidad  obstinada,  y  sin  diida  se  hubiera  preferido  este  arbi- 
trio  â  no  hallarse  el  rio  dftininado  ])or  los  biupies  de  giierra  de 
Montevideo,  cuyas  hostilidades  liabian  obligado  â  cerrar  toda 
Cdinuniciicion  con  aquella  plaza  desde  el  dia  13  del  inismo  mes 
•'11  que  cayeron  prisioneros.  En  el  ano  anterior  de  1K09  los 
KïipMfiides  de  Montevideo  liabian  arrancado  del  establecimiento 
de  l'atag(jiies  los  cinco  capitulares  confinados  por  Liniers  y  el 
l'cal  acuordo,  de  résultas  de  la  convulsion  (pie  capitanearon  el 
dia  1"  de  acpiel  ano.  ^  Que  no  hubieran  liecho  por  libertar  estas 
importantes  victimas  de  una  revolucion  que  detestaban,  mas  de 
lo  que  liabian  detestado  la  persona  de  Liniers?  El  tercer  arhitrio 
que  quedaba  era  cspantoso  :  el  gobierno  lo  considéra  inévitable, 


1810. 

Il  lui  II  c^tihi 

lll-  lit    ll'tllllll'ioll 

exigi:i    |iiit'  U  tiiiill 

h  l.iiiifiii 

V  tiii    r6iii|ilii('>. 


Iiiiposiliilldud 
ilu  HiiiMn'ctaili), 


I  I    tli:  il('|i<il.iilu. 


fl( 


h^ 


'  I 


\^Mk^.MÉM 


ii;4 


PHOVINCUS   IIKI.  HIO  DE   lA   l'UTA. 


h  ' 


l'I  iciri'i  iirliili  lu. 


(;"!i»('Cii''n(i;i 

ili'  1,1  rji'i  llricill 

l'Il  \.\ 


Î81U.  st!  lial)ia  (l«  salvarse  la  l't'volucion  ([uo  i»osal>a  sobre  sii  calx'za; 
h.'|ii...>,ii  |,i6.iirtt  toilos  iniirit'hiii,  y  i>iili-i'  IimIus  iiiiirii')  Liiii<>rs,  no  dejando  â  h 
poslrridail  mas  oliii>to,  coiih)  ri  lo  aiuinci<)  a  la  cortf,  (|iio  cl 
(jut!  oi'ivccn  iiiias  cciiizas  IVias  y  (b'Sjtrcciablt's  :  él  Imbicra  iiiltb- 
cido  un  cpitalio  cou  «sta  inscripciou  :  Nuciô  con  sangrc  fran- 
cesa.  Mnrin  de  cnrazon  es/tnt'iol  (1).  » 

Docapitado  Liiiioi's,  lo  fiié  ton  él  la  rcbclion  on  Cordoba. 

Mioniras  st;  dictaba  la  scnlcucia  dr  LiniiTs  y  nus  conipaiioros 
l'Il  la  capital,  cl  cjcrcito  palriota  se  adclanf.'.ba  hâcia  td  iutcrior. 
v„i„:.,iuiii'j<,:  L,;i  (jecisiou  s(dtrt!  CSC  acto  lanicutablc.  (pic  tiivo  liipir  en  l,i 
('nhezd  (/cl  Tiijir,  liabialc  valido  â  la  jiinta  f:randcs  y  severas 
censuras  (pic  su  cjecucion  ronvii'ti(')  eu  sanj^r»;  y  l'iiego.  La  c<jr- 
res|H»ndcn('ia  (jui;  se  cncontm  Iv  csas  lu'inieras  victinias  (1(!  la 
revoluciou  y  varias  otras  inttn'ccptadas  cuire  Ccjrdoba  y  cl  l'erii. 
bicierou  conocer  al  g(d)ierno  de  la  i'a\tital  los  planes  y  la  aclitud 
liostil  de  casi  todos  los  pjbernadores  espanoles. 

Nieto  l'ut'  cl  priuicro  (pie  ([uiso  contencr  osa  lava  revolucio- 
uai'ia  (|ne  debia  cundir  eu  toda  la  AuK'rira.  Desde  que.  ret'ilti(') 
las  circularcs  de.  la  instalacion  del  nut>vo  fiobieruo  en  la  capit.il 
y  las  noticias  alariuautes  del  «général  Liuicrs  y  cl  gobernador  de 
C6i  loba,  escribi^  al  virey  de  Lima,  D.  José  Fernando  de  Abas- 
cal,  convidaudolo  â  nua  guerra  ânuierte,  y  jn'opouiendu  la 
inoorjtoracion  â  aquel  vireinato  de  las  cuatro  grandes  provincias 
de  Potosî,  Cliârcas,  la  Paz  y  Cochabamba,  conio  lo  liabian 
eslado  ântes  de  erigirsc  el  ^^reinato  de  Buenos  Aires  en  el  afio 
de  177G.  El  virey  acepto  la  la'oposicion  del  mariscal  conio  lo 
anuntiôen  la  célèbre  proclama,  del  mes  de  julio,  en  que  decla- 
raba  al  mismotiempo  que  los  Aniericanns  hnbiun  nacido  para  scr 
escltivos  1/  veyetur  en  la  oscuridnd  y  ubatimiento,  y  desde  en- 
tonces,  fué  reconocido  como  la  i)rimera autoridad  en  anibos  \irei- 
natos,  dccret(j  la  organizacion  inmediatade  dos  ejércitos,  el  uiin 
en  su  propio  vireinato  al  mando  del  présidente  del  Guzco,  D.  José 
Manuel  de  Goyeneclie ,  uatural  de  Arequipa ,  y  el  otro  en  las 


Mvillila^    aliiphid  is 

pur  l'I 

iniiiisi'iil    Nii'l>  , 


Oipiilii/.ni'inil 

lii-  (l(IS    l'jl'I'lilliS 

|i:ii'U  l'iiiilciii'i' 
lu  rcvuliiuluii. 


(1)  Véansc  las  Noliciax  historiens  ilc   la   Rcpiiblica  Argenlinu,  desde  la 
pûi;:.  189  liasta  211,  pordon  Ignacio  Nùfiez.  Buenos  Aires,  1857. 


«uit.j 


F  'T' 


uv^l^ 


gi*!!!  rut 
ili'  i>i>ii»  liii|iat, 


iIpI  nmrixMl  Mrlu 

y  ta*  |)i'>'|i:iii{liviis 

lii'lidi». 


PRUVINCIAS    l>RI.   ItIO    l)K   U    l't.ATA.  IH.'i 

nintro  provinrias  del  Alto  ÏN-n'i  bajo  las  ôrdcncs  ilt-l  ritado  ma-  laio. 

lisral  pirsidciilc  de  la  l'Iata,  I).  Vicnite  Nit'lo,  nafiira!  df  l-ispana. 

Siiipatha  dfhiaserid  niartid  p'iu'ral  de  csas  tropas,  piidifndo    Muii-irhi  manai 
(Irsdf  alli    |)i'()t(>^r>r  la   rcttrada  de   las   t'iii'iv.as    de    (Vti'doha, 
hiilicndo  â  sus  juTsc^'iiidon-s ,  ('»  iiicii  marcliar  s(»hr(!  itiiciius 
Aiivs  dcspiit's  dt'  ociipai'  â  (ytrdoha  y  Saiifa  Fc  y  punstusc  vn 
luiiiiiniraciou  cou  Montevideo  y  el  Hrasil. 

Nieto,  ([uo  liahia  iiiaiiehado  su  vejez  cou  las  perseciicioucs 
sanp'ieiitas  de  los  aftos  9  y  10  contra  los  natiir.drs  de  la  Paz 
y  la  l'Iata,  se  piiso  eu  marcha  â  posar  de  sus  sctcuta  afios, 
(lespiies  de  liaher  piii'nado  su  ejt'nito  <pie,dâudose  solo  (oii 
jus  verdadei'os  Espaùoles  ,  â  l(»s  ciiales  di»)  el  iKniilire  de 
ri)liintarios  (let  n'i/.  hesplep')  uiia  fraude  actividad,  lii/.o  cnuiicci' 
il  los  goberuadores  de  Moulevideo  y  de  Côrdidia  que  se  liall.dia 
suhonliuado  iil  virey  de  Lima  y  [tidii'»  al  priuiero  ((ue  le  rcmi- 
liese  los  oliciales  dispduihles.  Pidi('»  ipialuieiile  couliu^eutes 
â  lodaslas  proviucias  y  euviôuiil  houdires  cou  cuatro  piezasde 
artilleria  al  maudo  de  su  mayor  i^eueral,  el  (  a|)itau  de  f'ra^;ala 
II.  .lusé  (le  Côrdova,  â  ocupac  la  iJi'oviucia  de  .liijiii.  Su  plau  cra 
espérai'  al  ejéirito  iiidepeudieute  y  balirlo  (iUtre  Siii|)aclia  y 
Tiipiza,  1)01'  doiide  dishia  pasar  iuevitableuieute  si  dt.'seaba  eiitcar 
en  el  Pei'û.  Coutrai'iamenle  ;i  1ns  proiuesas  que  liabia  liecliu  â 
los  (lit'ereutes  goberuadores,  delua  (piedîH'  eu  la  defeusiva  hasta 
(jiK!  (îoyeutH'he  ocupasc  el  rio  Desaguadero. 

Kl  8  de  agosto,  el  virey  Ahascal  hacia  jiirar  obedieucia  fi  la 
l't'geucia  instalada  eu  Leou  eu  uiomeutos  ([ue  el  g(d)ieruo  de,  la 
capital  aumeutiba  su  ejército  y  exteudia  el  cauq)o  de  la  revo- 
liiciou.  Salta,  Tucuuiau,  San1i;igo  del  Estero,  (latamarca,  la 
Hioja,  San  Luis,  San  Juan  y  Meudoza  se  declarabau  i»oi'  la 
rovoluciou.  Ochocientos  houibres  entre  Corib  tbeses,  Sautiagueùos 
y  Tiiruuianos  se  alistabau  (;u  sus  filas.  Estas  demostraciones 
Ijt'licas  desbarataron  las  couibiuaciouesib'luiariscal  Nieto,  quieu 
ordeiiô  cou  tal  uiotivo  al  marques  del  Valle,  de  Tojo  que  eva- 
cuase  a  Jujui,  y  al  uiayor  Gordova  que  se  replegase  abaudo- 
naiido  completauientc  los  pasos  de  la  Cueva,  Suipacba  y  Tupiza 
y  los  pueblos  que  dependiau  del  Alto  Perù. 


JniMiiii  riiri 

i\t'   llllt'<ilt'll|-i!l 

â  lii  r<-gt'nci:i 
(le  Ih  i>la  du  Lcori, 


Los  ir.ili.sia» 
ev;ii'iinii  il  liijui. 


y>k  .1 


'inrclius  lui'zadas 


ngua 
il«  300  I ibrcs. 


<^n  liiiL'ii  ôrileii 

dt'lgciic'iiil 

liiilciircu. 


166  PROVINCIAS  DEL   RIO   DE    LA   PLATA. 

À  mediados  de  octiibre,  partiô  el  mayor  gênerai  Balcarco  cou 
su  vanguardia  de  trcf  ieiitos  lionibres,  decidido  a  atacar  el  ent;- 

(Icl  gen, rai  llM.niee     ^-^  ^^^^^    ^^^^^    j^    j^-^j|  jjj^j^^^gg    y    ^\[Qy^    CafiOlleS  Sfi    liahill 

con  su  v.ingiiardia  r     '      1  .'  '*«i>in 

Ibililicado  en  la  orilla  opiiesta  del  rio  (lotagâita.  En  Cordidia  se 
creia  que  las  tropas  dci  niariscal  Nieto  tirariaii  las  armas,  pcro 
esa  presiuicioii  no  era  fundada,  pues  las  ibrtiflcaciunes  rdiu- 
pici'on  el  fuego  sobre  la  pequefia  colunma ,  manteuiéndosc 
losEspanoles  resguardados  de  sus  parapetos,  niiéntras  (juc,  Ids 
patriotas  se  baîiau  â  ruerpo  descubierto  y  sostenian  el  i'iioud 
internândose  en  el  rio,  donde  apagaban  su  sed  y  desde  duudc 
combntcy  r.tiiuda  pedlan  â  gritos  que  se  les  dejase  ataear  â  la  bayoneta.  Sin  <'Jii- 
bargo,  elgenerallJalcarcc,  viendo  el  mayor  numéro  de  enemigus, 
decidiô  retirarse  eu  buen  ôrden  sin  que  los  Espaùolcs  lus 
imiuietasen,  y  atravesij  por  desiertos  totalmente  desprovistos  de 
medios  de  subsistencia.  Para  (îolmo  de  desgracias,  el  jide  di'  la 
artillerîa  huyo  cobardement(;  esparciendo  nolicias  funestas  y 
haciendo  ret  oceder  los  auxilios  que  esperaba  el  mayor  gênerai. 
ibrzdndolo  asi  â  no  detener  su  eontramarcha  liasta  acercarse  de 
los  recursos,  sni  los  cuales  su  situacion  liabria  sido  mas  dit'icil. 
En  el  consejo  de  guerra  que  se  liizo  con  este  niotivo,  se  decidiô 
dirigirse  al  pueblo  de  Suipacba,  distante  ;23  léguas  de  Cotagâita. 
Perc  sabiendo  qu'^.  (d  enemigo  liabia  salido  de  sus  fortificaciuucs 
para  ocupar  à  Tarija,  se  decidiô  a  sosteiicrio  marchando  eu  su 
auxibo. 

Los  Espanolcs  habian  abandonado  momentaneamente  â  Cota- 
gâita,  pero  volvieron  â  establecerse  cuando  supieron  que  los 
patriotas  se  liallaban  tni  Tupiza.  Entretanto  llego  el  mariscaî 
Nieto  (^on  las  fuerzas  de  réserva  y  confiô  al  gênerai  Côrdova  un 
ejércilo  de  mil  hombres  y  cuatro  pitizas  de  artillerîa,  con  ôrdcii 
de  precipitarse  sobre  los  patriotas  y  balirlos  en  cmdquier  posi- 
cion  que  ocupasen. 

El  5  (le  noviembre,  los  independientes  se  hallaban  sin  viveri's 
ni  municiones;  no  obstante,  ùejiron  â  Tupiza  para  nu^jorar  su 
situacion.  El  0,  à  la  noclie,  seapoderaron  del  pueblo  de  Nazannio, 
donde  se  les  incorporaron  doscientos  liombres  con  dos  piezas  de 
artillerîa,  dinero  y  nmniciones. 


Los  realis'.ag 

abandonsn 

momDniiini'.imoiite 

SI  Coleg&ila. 


Lns  palrlotasi 

l'GL'ibeii  l'cfucr^os 

desold:idiJ9,cRflonos 

V  dinero. 


1810. 


ilu  Sul|iuclia  ; 

dmi'ola  (uiii|>luta 

(le  \oi  v<Mli>liis. 


PROVINCIAS  DIX  RIO   OK    I.A   PLATA.  167 

Eu  el  acto  despachô  Balcarce  un  Indio  joveu  a  Tupiza  para 
que  dièse  lus  nias  desfavorables  iuformes  ;i  los  Kspaùolos  sobre 
cl  esfado  del  ejército  patriota,  y  dispuso  todo  para  batirse  al 
dia  siguieute.  El  iiiayor  Curdova  irrefle.vivauieute  se  j'presuré  â 
(br  eutero  crédito  à  estas  uoticias,  y  se  puso  eu  marcha  sin 
j)i'rdida  de  ticiupo,  a  las  ouce  de  la  mafiaua  did  dia,  y  ocupo 
iiiiiis  altura;'  â  la  visla  de  los  iudepeudiejites,  doude  perinanecio 
iiuuobil  duraute  uua  hora. 

El  général  Balcarce  cou  su  gtîuio  uiilitar  viendo  (pie  el  gênerai 
cspafiol  preparaba  inedios  de  defeusay  uo  de  atâque,  hizu  uiar- 
f  li;ir  sobre  el  eneuiigo  uua  division  de  dosciencos  hoiubres  cou  dos 
piczas  de  artillerîa,  contra  loscuales  el  eneinigod,3splego  algi'uas 
j,'ik'rillas  deftiudidas  sin  embargo  por  sus  pozos  y  sus  acequias; 
rotu  t'il'uego,  uuos  y  otros  rest'orzaron  sus  fuerzas,  pero  el  mayor 
B;ili;u'ce hizo  replegar  las  suyas  p.ira  animar  â las  contrarias  cou 
este  aparato  de  debilidad.  En  etVcto,  apénas  se  acercanm  los 
Espafioles,  descubriù  latotulidad  di;  su  ejército,  (pie  al  grito  de 
rira  la  patria  cargo  al  euduigo,  Vt  nrroUô  por  todas  [tartes,  y 
l'ii  HR'iios  de  ({uince  miniuos  la  i'uga  y  el  desôrden  eran  taies  en 
siistilas  que  abaudonarou  la  artillerîa,  Uuaja  del  ej(h'cito,  las  uui- 
iiiciones,  d(js  banderas,  ciento  cincuenta  prisioneros,  entre  ellos 
;ilgunos  oficiales,  luuchos  heridos  y  cuarenta  muertos,  sin  mas 
l^Tilidn  de  parte  del  ejército  patriota  que  un  soldado  maerto,  y 
(lus  oficiales  subalternos  y  i liez  soldados  heridos.  La  tâctica  habil 
del  gênerai  Balcarce  habiadccidido  de  la  su(irte  delà  revolucion. 

Los  restos  del  ejército  realista  tomarou  los  cerros  y  cainiuos  suio  «o  Espanoio» 
intransitables,  uuos  â  pié,  otros  montados,  abaudouando  armas, 
loruituras  y  cuauto  les  estorbaba  para  salvarse  de  la  perse- 
t'ucion  de  los  piUriotas.  Seguu  el  parte  del  representaut(ï  del 
,mjbi('rno,  s(j1o  Uegarou  â  Cotagàita  250  hoiu!)res,  los  mej(jres 
inoiitados,  quieiies,  conio  Cordova,  habian  corrido  niuy  al  princi- 
liio  de  la  derreta.  Todos  los  dias  llegabau  soldados  cargados  de 
iirmas,  fornituras,  prendas,  dinero  y  aîhagab.  Eu  lui,  i'ué  tal  la 
derrota  que  el  mismo  C(jrdova  coufiesa  que  excedio  à  lo  que  se 
llguraban  los  palriotas  (i). 

(1)  VcHnse  los  documentos. 


I  ( 


llt'K'iiiiii 
6  Culiiràitii. 


1 

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1810. 


1  . 

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Pronunciamii'Tilo 
en  Coi'hubamba  ; 

dénota 

de  loa  Espafiulos 

en  Aroma. 


Resuliado 

de  ambas  victoriai  ; 

Suipauka 

y  Aiom.i. 


Toma  de  Nicto 
y  Cùrdova. 


Ejecucion  de  Mcto, 

Côrdova 

y  Paula  Sanz. 


168  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATÀ. 

El  représentante  del  gobiemo  agradecio  al  ejército  en  nombre 
de  la  patria  y  concedio  sueldos  integros  a  los  que  quedasen 
invalides,  a  las  viudas  y  padres  pobres  de  los  que  fallecieron.  El 
gênerai  Balcarce  dedicô  una  de  las  banderas  tomadas  al  go- 
biemo de  la  capital,  para  que  la  destinase  à  la  sala  del  rey  D.  Fer- 
nando con  las  que  adornaban  su  retrato. 

El  14  de  noviembre,  los  Cochabambinos  se  declararon  por  lare- 
volucion,  y  su  ejército  en  numéro  de  mil  quinientos  liombros  de 
caballeria,  inexpertos,  escasos  de  armas  y  sin  oficiales  du  iiis- 
truccion,  batio  alcoronel  espanolD.  Ferniinde  Pierola  en  Aroma, 
poniéndolo  on  fuga  y  haciéndole  sufrir  grandes  pérdidas. 

Si  la  batalla  de  Suipacha  le  abrié  el  caniino  del  Alto  Perû  al 
ejército  libertador,  el  combate  de  Aroma  destruyô  todos  los 
obstdculos  que  podian  levantarse  en  el  centro  de  aquellos  pue- 
blos.  Los  habitantes  de  la  capital  recibieron  ambas  noticias  con 
un  regocijo  increible.  Nada  detenia  pues  al  ejército  indepeu- 
diente,  sino  la  incorporacion  de  las  divisiones  de  Tarijenos,  Sal- 
tefios,  Tucumanos,  Santiaguenos  y  Gordobeses,  con  la  artiUerîa, 
el  material  y  las  monturas  necesarias.  Poco  despues  marcliaba 
sobre  Potosi,  y  en  ei  camino  se  le  rcunieron  los  patricios  de 
Buenos  Aii^es^  quintados  cuatro  meses  ântes  por  el  juariscal  Nieto 
y  que  habian  logrado  escaparse  del  montai  presidio  del  cerro  de 
Potosî,  despues  de  la  Victoria  de  Suipacha.  El  gênerai  en  jefe 
les  confîô  la  mision  de  perseguir  â  Nieto  y  Côrdova ,  lo  que 
efectuaron  logra-jdo  apoderarse  de  ellos  y  trayéndolos  â  Potosi, 
que  acababa  de  ser  ocupado  por  los  patriotas.  La  toma  de  esta 
ciudad  fué  de  trascendencia  para  la  revolucion,  pues  ella  conso- 
hdo  la  emancipacion  de  los  habitantes  do  quinientas  léguas 
y  puso  en  poder  de  los  independientes  el  monte  mine"'il  de 
Potosi  y  la  gran  casa  de  moneda  que  habia  contribuido  con  mas 
de  dos  millares  da  pesos  fuertes  â  la  esclavitud  de  la  Espaïui  y 
de  la  America. 

Sin  embargo  la  Victoria  de  Suipacha  echô  sobre  la  revohicion 
una  nueva  y  séria  responsabihdad.  A  Nieto,  Côrdova  y  Sauz 
cûpoles  la  misma  suerte  que  â  los  infortunados  Liniers,  Concha, 
Allende,  Moreno  y  Rodriguez  eu  Côrdoba.  La  coaducta  de  estos 


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PROVmCIAS  DEL  RIO   DE    LA   PLATA.  i69 

senores  en  los  sucesos  del  dùo  anterior  constituîa  eï  procoso, 
cuva  sentencia  inexorable  se  habia  anticipado  en  las  instruc- 
clones  que  rpcibiô  el  représentante  de  la  junta  gubernativa. 

En  1809,  cuando  se  supo  el  cambio  de  doniinacion  que  habia 
sufrido  lametrôpoli,  dos  provincias  del  Alto  Perû,  la  Paz  y  la 
Plata,  quisieron  ponerse  â  cubicrto  de  las  tramas  de  la  nueva  y 
de  la  antigua  corte.  El  présidente  de  la  Plata  interpretando  esos 
seutiiiiientos  como  una  provocacion  de  la  independencia,  les 
coutt'sto  liaciendo  aprisionar  varios  vecinosrespetables,  entre  los 
ciiales  estaba  el  doctor  D.  Jàinie  Lndailes,  que  destiné  â  la  in- 
quisicion  de  Lima.  En  fin,  fueron  taies  las  crueldados  que  ejer- 
cic»,  que  el  pueblo  ayudado  por  los  estudiantes  lo  depuso  y  tbrnio 
una  junta  el  23  del  niismo  afio. 

El  suceso  de  la  Plata  tuvo  lugar  durante  el  vireinato  de  Li- 
iiicrs,  quien  pensé  enviar  una  exptidicion  al  auxilio  del  prési- 
dente Pizarro,  pero  el  arribo  préximo  de  su  sucesor  lo  bizo 
desistir.  El  virey  Cisnéros  llegé  con  el  niariscal  Nieto  nombrado 
pjbcrnador  de  Montevideo  y  se  recibié  del  vireinato  en  la  Colo- 
niadcl  Sacramento.  Desconflando  de  Liniers  y  sus  partidarios, 
envié  â  Nieto  para  que  tomase  en  su  nombre  posesion  de  Buenos 
Aires.  El  niariscal  Nieto  con  una  presencia  de  ânimo  admiraljle 
en  su  edad,  atravesé  el  Rio  de  la  Plata  sin  mas  escolta  que  la  de 
nnayudante ,  desembarco  en  Buenos  Aires,  se  dirigié  al  fuerte 
donde  liizo  su  entrada  â  las  cuatro  de  la  tîU'de  del  dia  ±2  de 
julio,  iustalâudose  en  nombre  del  virey,  sin  poder  contar  con 
iina  sola  bayoneta  del  ejército  de  la  capital,  el  que  entretanto 
œntemplaba  seriamente  como  propia  la  injusticia  que  s'>  cometia 
en  la  persona  y  en  los  servicios  de  aquel  jefe  que  tanto  idola- 
traba. 

El  primer  acto  violento  del  niariscal  fué  encarcelar  al  coronel 
D.  Juan  Martin  de  Puyrredon,  Americano  respctable,  que 
habiendo  asistido  â  la  disolucion  de  la  monarquia  espailola, 
queria  contribuir  â  la  niejora  de  la  constitucion  iiiteri-  >'  de  su 
patria. 

El  segundo  fué  quererlo  embarcar  para  Espana,  lo  cual  no 
tuvo  lugai"  por  haberse  escapade  la  ûoche  antes.  Todos  estes 


IM 


lÉlO. 


A'itos  rriielus 
(lui  prcsiduiilo 

>'iz;irro 
y  su  dcposirlon. 


I,inl(>rs  (lesijlo 
(le  auxiliarlo. 


N  cto  sf  rccihe 

ilel  vireinato 

(le  liiionos  Aires 

en  ijombre 

(le  (^isnéi'js. 


l'iimer  ado 

violento 

(le!  niariscul  Nieto. 


(        !  j 


'..iM: 


1810. 


Ëïl     I 


Gi  ji'iieiliH 
(e  apuilora 

iinlu  poliiiua 
«le  l'.«C  jiîfe 
y  (leNii'lK. 


Nielo  coniunica 

SU4  planes 

al  gdb.M'iiaiInr 

de   MoiituviileOi 


170  PROVINCIAS  DEL   RIO  DE    LA   PUTA. 

sucesos  precipitaron  la  veiiida  del  virey,  qiiien  se  ocupô  innie- 
(liatamente  do  la  reforma  del  ejército  de  la  capital  y  de  la  orga- 
iiizacion  de  fiierzas  rentra  les  siiblevados  de  la  Plata. 

Eiiviu  con  ese  lin,  en  el  mes  de  octnbre,  d  Nieto  y  Cordova 
con  un  expedicion  de  quinientos  honibres,  entre  les  cuales  se 
encontraban  patricios,  arribenos,  montaheses,  artilkros,  hîmm 
del  rey,  etc.  Fâcil  era  ver  en  el  semblante  de  estes  hondji'es  el 
udio  que  tenian  a  su  jefe  ,  que  queria  hacer  de  elles  lus  ins- 
trumentes de  sus  crueldades. 

El  gênerai  Goyeneche  con  un  ejército  de  dos  mil  liuinhres 
ocupô  â  la  Paz  el  25  de  octubre,  a  los  très  meses  nuev(,'  (lias 
de  la  instalacion  del  nuevo  gobieriio.  Pasaronde  ciento  lasper- 
sonas  à  quienes  castigô  con  las  penas  de  muerte,  destierro,  iiiiilta, 
presidio,  etc.  Poco  despues  llegô  Nieto,  y  en  el  acto  se  formô 
una  corte  marcial,  las  cârceles  se  Uenaron,  y  los  Pazefios  tiivie- 
ron  que  comprarse  la  vida  a  fuerza  de  oro  y  plata  para  satisiiuvr 
la  avaricia  de  estes  nuevos  explotadores  de  los  metales  precio- 
sos  del  Perù  (i).' 

Nieto,  Cordova  y  Goyeneche  eran  pues  famosos  por  sus  cruel- 
dades cuando  sobrevino  la  revolucion  de  la  capital  de  Uiionos 
Aires  en  1810,  heclio  por  el  cual  secreyeron  autorizados  para 
despedazar  ese  vireinato,  auexando  cuatro  provincias,  Potosi. 
la  Paz,  la  Plata  y  Gochabamba  al  vireinato  del  Perù  y  ubligaiiJo 
à  sus  habitantes  que  combatieseu  centrales  pueblos  hermaiius. 
Nieto  quiniô  â  los  patricios  y  los  encerro  en  el  cerro  de  Potosi. 

En  una  carta  al  gobernador  de  Montevideo  dice  Nieto  :  «  Man- 
»  daré  como  gênerai  en  jefe  todu  el  ejército ,  llevaudo  eu  sus 
»  divisiones  jefes  de  satisfaccion,  como  lo  es  el  Sr.  brigadier 
»  D.  José  Manuel  de  Goyeneche,  acostumbra  !o  d  corrcgir  empe- 
))  ùosamente  iguales  crimenes.  Este  plan  verdadero  ij  legitimo 
))  vigot'osamente  fovmado  sera  un  rayo  que  fulmine  centeilus  ahra- 
»  sadoms  contra  los  delincuentes.  »  Mas  tarde ,  en  uua  carta  al 
gobernador  de  Gordoba,  aprueba  los  auxilios  que  ha  pedido  al 
Brasil  y  se  hsonjea  de  hober  quintado  a  los  patricios.  Sobre 

(l)  Véar  se  las  iVohcias  hislàricas  del  Rio  de  la  Plata,  por  don  Ignacio  Niinez. 


i 
(, 

;       -,  >■ 

PROVINCliS  DEL   RIO  DE   LA  l'LATA.  171 

Buenos  Aires  le  dice  lo  siguoiite  :  <(  Toniado  Santa  Fe  que  ha  isio. 
,  de  stT  iiiia  (le  mis  principales  niiras,  queda  IJnenos  Aires  con  i.i.  ^m..  «  m,ioha. 
.)  solo  su  recinto  y  sus  innicnsas  é  inutiles  pampas,  v  segun  las 
1)  uoticias  que  vayamos  adquiriendo  y  el  estado  de  las  cosas,  s(^ 
i)  les  estrecliarà  mas  (3  ménos  para  que  entre  en  sus  deberes. 
Il  sin  olcidar  el  cusligo  de  lus  uutores  de  tantos  mules  :  tengo  en 
I  mi  poder  varios  oficius  relativos  â  ordenes  y  aprobaciones  de 
la  revolucionaria  junta  ".*  Buenos  Aires,  â  los  que  no  lie 
I  dado  el  uso  que  con'esp(jndia,/jor(//(6'  espero  tener  la  satisfac- 
)  cion  de  kacérselos  cumer  en  irjuales  propnrciones  a  los  sucios  // 
I  viles  insurgentes  que  tue  los  han  remitido  bujo  el  Utulo  de  repre- 

I  sentantes  del  poder  sohemuo.  —  Es  muy  buena  la  disposicion 

II  de  V.  S.  de  liaber  detenido  el  siUiadu  de  particulares  (dinero 
1  del  couiercio)  y  segun  mis  planes  sera  tambien  uportuuo  que 

.  se  asegure  liasla  que  varie  de  gobierno  la  ciudad  de  Buenos 
1  Aires,  pues  d  los  (;riminales  se  les  debe  oprimir  por  todos 
.  iiiedios,  y  no  es  buena  politica  dar  armas  contra  si  mismo.  » 
La  conducta  cruel  ejercida  por  el  mariscal  Nielo  y  demas  au- 
toiidadcs  del  Alto  Perù,  sus  proclamas  sangrientas  y  su  fana- 
tisiiio,  formaron  la  base  del  proceso  que  debia  dar  por  resultado 
la  fiuiesta  sentencia  de  cuya  ejecucion  estaba  encargado  el  ter- 
rible représentante  del  gobierno  de  la  capital.  Hé  aqui  los 
dùcunientos  (i). 


Vi1 


l^;iment:ililo 
leriovaiion 
del   su  i»o 

ili-    hi  l^iit)e/.;i 
(li'l    ri^i''. 


SENTENCIA  DEL   REPRESENTANTE. 


Cuartel  gênerai  de  Potosi,  14  de  dicieiiibre  de  1810. 


'I  La  junta  provisional  gubernativa  de  las  Provincias  del  Rio 
delaPlata  por  el  Sr.  D.  Fernando  VII,  liabiendo  examinado 
la  iiaturaleza  de  los  crimenes  conietidos  por  D.  Francisco  de 


Tfii'leniia» 
lie  lus  iuo«. 


[\.)  Véase  el  juicio  del  général  Camba  sobre  esfos  sucesos,  en  sus  Memo- 
mi  para  la  historia  de  las  armas  espanolas  en  el  Perû,  tomo  I ,  pûg .  28 
à  46  ;  Madrid,  1846. 


■.\MjLii. 


1810. 


que  sf  Ira  Dlrilniyr. 


Ubjeto  de  rllos. 


172  PROVINCIAS  DRL  RIO  DE    LA  PLATA. 

»  Pailla  Sanz,  D.  Vicentc  Nioto  y  D.  José  de  Côrdova  y  Rôjas, 
»  siendo  jefes  de  estas  provincias  en  collision  con  D.  Santiatro 
»  Liniers,  D.  Juan  Gutiérrez  de  la  Goncha,  y  otros  de  la  ciiuJad 
»  de  Gordoba,  para  dividir  las  provincias,  separar  las  unidas  â 
»  la  capital,  dislocar  estas  de  su  dependencia,  i)ara  arraslnrlas 
»  al  vireinato  de  Lima,  ocultar  a  los  pueblos  la  verdad  du  los 
»  liechos  importantes  a  su  conocimiento ,  suplantândolcs  otro:- 
»  abiertamente  falsos  para  alucinarlos,  é  impcdirles  la  libcrtad 
»  de  imirse  en  cabildo  gênerai  y  decidir  libremente  de  su  siierti.', 
»  obligândoles  a  la  T'.icrza  â  que  sirviesen  ciegamente  â  su  vn- 
Acioi  crimiiiaics  ))  luutad ,  Icvaiitando  tropas  para  oponerse  al  gobiorno  do  la 
»  capital  sin  titulos,  malversando  el  erario,  dividieiidu  1ns 
»  pueblos  en  fracciones  y  guerras  que  lian  traido  la  disoliicion 
))^'  la  mucrtc,  basta  dejar  entablada  ima  rivalidad  odiosa  y  do 
»  irréparables  consecuencias  entre  ciudadanos  de  un  misiiio 
»  Estado  y  vasallaje,  y  proponerse  planes  acordados  cou  d  \iivj- 
»  Abascal  de  disolucion  de  los  pueblos  :  todo  con  el  l'iuico  fin  de 
»  sostenerse  eu  la  posicion  de  un  mando  absoluto  y  despôtico, 
»  sin  titulos  de  conservacion  y  perpetuitlad,  y  terminar  eu  iiiia 
»  sujecion  de  estes  dominios  a  poder  extrano ,  siu  habor  qiie- 
»  rido  céder  a  las  reconvenciones  repetidas  para  que  dejaseii  en 
»  libertad  de  obrar  â  los  pueblos  de  quienes  es  privativo  decidir, 
»  Por  todo  ello,  que  es  pùblico,  notorio  y  comprobado  ontra- 
»  minos  de  no  admitir  exculpacion  alguna,  condena  â  los  rcfc- 
»  ridos  Sanz,  Nieto  y  Gordova,  presos  en  résultas  de  la  vido- 
»  ria  de  nuestras  armas,  como  reos  de  alta  traicion,  usurpation 
»  y  perturbacion  pûbbca  hasta  con  violencia  y  mano  armada,  a 
»  sufrii'  la  pena  de  muerte,  pasanddcs  por  las  armas  en  ejein- 
»  cion  militar;  y  mando  se  ejecute  manana  en  la  Plaza  Major. 
»  precediendo  las  prevenciones  deordenanza,  que  se  dispouib'âu 
»  por  la  orden  del  gênerai  del  ejército,  y  la  notificacion  â  los 
»  reos  en  su  persona  esta  noclie  por  mi  ayudante  de  canipo 
»  D.  Mâximo  Zamudio,  â  qiiien  nombro  secretario  â  fin  de 
»  que  asista  al  teniente  coronel  y  comandante  en  segundo  de 
»  este  cuartel  D.  Eustaquio  Diaz  Vêlez,  a  quien  coraisiono  para 
»  las  dénias  disposicioiies  que  los  reos  quieran  por  prcparacion 


Son  iliM'Iaiados 

culpaliles 

de  alta  traicion 

y  coiidetindos 

&  niuuile. 


t'i-^k.^- 


PROVINCIAS  DEL  niO  DE  LA  PLATA.  473 

I,  cristiana  :  sentando  à  continuacion  las  notiflcaciones,  y  devol- 
.  viéndoseiiie  original  para  constancia.  » 

Dr.  D.  Juan  José  Castelli. 
Nicolas  Rodrîguez  Pena,  secretario. 


1810. 


NOTIFICACION  DE  LA  SENTExNCIA. 


À  las  nueve  de  la  noche  del  dia  catorce  de  diciembre  de  mil 
iifliofiento  diez,  en  la  impérial  villa  de  Potosi  y  cuartel  gênerai 
(iel  ejército  auxiliar  a  las  provincias  del  Perù ,  en  el  mismo 
insf.mtfi  que  recibiô  el  Sr.  D.  Eustaquio  Dîaz  Vêlez,  tenionte 
riirouel  tin  segimdo  de  este  cuartel,  la  scntencia  (fue  autecede, 
para  que  en  el  acto  la  comunicase,  paso  con  asistencia  de  mi 
il  spcrotario  à  la  real  Casa  de  Moneda  de  esta  villa ,  donde  se 
liallaii  presos  los  reos  D.  Francisco  de  Paula  Sanz,  D.  ^'icente 
Mfto,  y  1).  José  de  Cordova  y  Rôjas;  y  reuniéndolos  en  una 
pii'za,  y  puestos  de  rodillas,  les  lei  la  sentencia  de  ser  pasados 
jiurlas  armas  militarmente  en  el  preciso  término  de  docc  lioras, 
y  st'ïiiidamente  separândolos  a  distintas  habitaciones ,  les  pro- 
porciono  todos  los  auxilios  para  morir  cristianamente  ;  y  para 
(pie  couste  por  diligencia,  lo  firmô  dicho  senor,  de  que  yo  como 
secretario  doy  fe.  Diaz  Vêlez. 

Ante  mi  :  MAxrao  Zamudio  ,  secretario. 


Nolificat'ion 
ilo  lu  leiiteiii'U. 


EJECUCION  DE  LA  SENTENCIA. 

En  la  impérial  villa  de  Potosi,  cuartel  gênerai  del  ejército  Rjecucion deeiia. 
auxiliar,  a  quince  de  diciembre  de  mil  ocliocientos  diez  ,  yo  el 
iiil'rascrito  secretario  doy  fe,  que  en  virtud  de  la  sentencia  dada 
lior  la  Excma.  junta  provisional  del  Rio  de  la  Plata,  a  nombre 
ilel  senor  D.  Fernando  VII,  y  comunicada  por  su  représentante  en 
estas  provincias  del  Perù,  el  Excmo.  senor  doctor  D.  Juan  José 
Castelli,  al  senor  comandante  en  segundo  de  este  cuartel  y 
]nn  (omisionado  D.  Eustaquio  Uîaz  Vêlez,  de  ser  pasados  por 
las  armas  los  reos  de  Estado  L).  Francisco  de  Paula  Sanz,  gober- 


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1810. 


174  PROVINCIAS  DRL   RIO   DE    LA   PLATA. 

nador  iritondente  do  esta  imptirinl  villa,  D.  Vironto  Niptu, 
liiariscal  do  cninpo  y  i)ri'sid(^iit(;  de  Cbarcas  ,  y  l).  .lust'  d.' 
Cordova  y  Rôjas,  capitan  do  fragata  do  la  roal  armada;  los  ijhc 
l'uoron  condiHîidos  on  sogura  custudia  on  dicho  dia  A  l;i  j'iazii 
Mayor,  on  dondo  so  liallal)a  ol  sofior  jut»/  roniisionado.  y  ('sfaJKiii 
Ibrniadas  las  Iropas  para  la  ojociuiun  ;  y  habiondu  i)id)li('ailo  i| 
bando  dicbo  sonor,  sogun  proviono  Su  Majostad  on  sus  ivilts 
ordonanzas,  pnestos  los  roos  do  rodillas  dolanto  las  bandons.  \ 
leidôso  por  mî  la  sontoncia  on  alla  voz,  se  pasaron  \m  la- 
armas  los  dicbos  Sanz,  Nioto  y  Curdova,  on  cumplimii'iitd  ili- 
ella,  a.  las  diez  do  la  mananadol  roferido  dia;  d(danto  dr  n\\n- 
oadaveres  dosplotçaron  inmodiatamento  las  tropas  quo  so  lialla- 
ban  l'ormadas;  y  quodan  ontorrados  los  diclios  Nieto  y  C(irtliiv;i 
on  la  iglosia  do  la  Caridad,  y  Sanz  on  la  dol  nionastiTiu  ilr 
monjas  terosas  do  osta  villa  ;  y  para  quo  conste  por  diligoiicia. 
lo  firmô  diclio  senor  con  ol  presento  secrotario. 


NoiiibiHmiiiiio 

do  Utilgraiiu 

puia    al'i'ir  niin 

canipuna 

fobri!  tfl  l'Hingui'V. 


Rupinra 
de  iflacioiies 

entre 

cl  Paraguiiy 

y  Biicnus  Aires. 

Mi'diil^is 

nilniiiiislrutivas 

ilu  Uulgiiino, 


Ante  mi  : 


DîAz  Vêlez. 
Mâximo  ZiVJWUDio,  secretorio. 


Shâa 

su  ciiartel  gênerai 
en  la  CandeUria. 


Belgrano  fué  nombrado ,  el  A  de  setiembre ,  para  prototrer 
los  puoblos  do  la  Banda  Oriental  y  lovantar  en  ella  nuovas  fiier- 
zas.  Igual  oncargo  le  fué  dado  rospecto  a  Corriéntes  y  al  Para- 
guay, acordântlose  quo  abrlose  su  campafia  sobre  osta  liltiuia 
provincia  con  un  buon  e;iôrcito  oxpodicionario. 

Ilivalidades  y  cuestiones  do  localidad  habian  roto  las  rcla- 
ciones  entre  Buenos  Aires  y  ol  Paraguay,  y  en  esta  provincia 
se  liabia  sobrepuosto  el  cabildo  a  li  antoridad  del  gobeniador 
Velasco. 

Antes  de  abrir  su  campaîia,  Belgrano  dictô  en  las  (•omarcas 
confiadas  a  su  gobiorno  no  pocas  medidas,  que  desde  lucgo  le- 
velaron  en  su  persona  grandes  dotes  administrativas  ;  dirigiomlo 
en  ellas  principalmente  su  atencion  al  culto  divino  y  â  la  ius- 
truccion  piibbca. 

Por  ùltimo,  Belgi'ano  eligiô  el  pueblo  de  la  Candelaria  i)ara  si- 
tuai- su  cuartel  gênerai  y  dar  â  su  expedicionla  organizacionqtie 


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(1)  Alude  il  1.1  Memoria  que  sobre  esa  campunu  ha  dejado  escrila  el  gêne- 
rai Bel^'iano y  que  hacc  parte  <le  esta  obra. 
[i)  iletnoiias  pôslumas  del  gênerai  don  José  M.  Pa%,  tomo  I»,  pâg.  355. 


PR0VINCIA8  DEL  RIO   DK    I.A   PLATA.  il^ 

mas  ronvinierii  â  sus  i'i'op6sitos.  Hizolo  asi  y  prep.irôso  ;i  dai- 
prinripio  ;i  la  ranipafia. 

Era  siu  fiiibargo  iniiy  ^Taiide,  el  orror  do  la  jiinla  fjuborna- 
tiva  y  dfî  Belgrano  imi  snponer  quo  la  t'xpedicion  militar  se  ro- 
(luriiia  ;i  nu  siinplo  paseo  del  lâbaro  revoliiciouario  pnr  el 
Mk'lo  del  Paraguay,  y  que  los  moradores  de  esta  purciou  del 
\iiL'iii;ilo  prorumpirian  en  explosioues  de  eiitusiasiiio  al  divi- 
sarlo. 

Eu  efecto ,  el  gênerai  Paz,  confirinando  este  jiiieio  ,  dire  on 
>ni  Meinon'ff^ ,  cpie  «  el  proyectode  la  expedicion  al  Paraguay, 
Il  desdi;  que  se  fornio,  fué  sobre  ini  supuesto  falso  de  quti  lia- 
llai'ia  disposiciones  tau  favorables  en  los  Paraguayos,  que  estos 
'I  vendi'ian  en  bandadas  â  OTigrosar  las  lilas  libertadoras.  El  su- 
>  ceso  probô  de  tal  modo  lo  contrario,  (pie  el  niisnio  gênerai 
1  Hclfrrano  alirnia  que  no  tuvo  ni  un  solo  pasado.  Àntes  dije 
"  y  ropito  aliora,  que  esa  unaniniidad  no  provino  de  adhésion 
I  al  sistema  espanol,  sino  de  un  instinto  ciego  de  localidad,  al 
!>  que  ])uede  anadirse  muclio  de  amor  propio. 

I)  El  coronel  Espinola  ,  liombre  mal  querido  entre  sus  coni- 
»  provincianos ,  fué  el  primer  emisario  île  la  junta  provisoria  , 
1  quien,  como  dire  la  Memoria  (i),  fué  tan  mal  recibido  que  es- 
1)  capi'i  !i  itna  de  buen  caballo. 

»  Este  mismo  jefe,  de  regreso  â  Buenos  Aires,  diô  taies  faci- 
1  lidades  del  éxito  de  la  expedicion,  que  la  creia  suticiente  con 
"  el  mimero  de  doscientos  liombres.  Esta  y  la  futura  influencia 
'  que  debia  adquirir  Espinola,  liiriô  el  orgnllo  paraguayo  y  con- 
l' tribuyo  à  esa  uniforme  resistencia.  He  oido  lamentar  â  sugetos 
"  juiciusos  del  Paraguay  el  error  que  se  cometio  empleando  â 
"  Espinola,  y  me  aseguraron  que  si  él  no  hubiera  ido  ,  es  pro- 
"  bable  que  se  liubiesen  ententlido  con  el  gênerai  iielgrauo  y 
"  cou  la|imta  de  Buenos  Aires  (2).  » 
La  topografia  de  aquelinmenso  territorio,  erizado  de  cordille- 


1810. 


I.n  rcviiluciim 

no  lialiiîi  (Mindiilo 

en  el  l'uiii|;iiuy. 


Jiiicio 
ilul  iteneiiil  l'or, 

sobre 
vita  etpelii'ioii. 


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1810. 


l'ropn!>icioii 

(le  lin  nniiiitii'io. 

Su  repulisa. 


176  FROYINCIAS  DEL  RIO   DE  LA   PLAIA. 

ras  y  cortado  por  nuniprosos  rios,  era  un  inconvenienfi'  ni- 
liiral  qui'  taiiibi(!U  liabia  dt!  diticultar  iiimciisanicnto  las  opora- 
cioiies  mililaros. 

El  priiuBr  paso  que  diô  IJolgrauo  fut'  la  proposicion  de  un  ar- 
misticio,  quo  liizo  a  la  fuerza  quo  guarnecia  la  ludrgon  opuosta 
dcl  Paranâ;  cscribiondo  tainbien  on  este  soutido  al  gobiTuador 
Vclasco,  al  obispo  y  al  rabddo  de  la  Asuit'îou.  Este  fut;  el  i;  du 
diciembre.  Peroléjos  de  ser  frucluosa  esta  mcdida,  sucunlestû 
â  ella  con  la  prision  dcl  parlîunentario  (i). 


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(1)  El  Paraguay 0  indepe'"iiente  refiere  los  sucesos  que  se  desarrollarun 
en  esu  ûpoca  del  modo  siguienle  : 

En  mayo  de  1810,  Buenos  Aires  liabia  comenzado  el  movimienio  revolu- 
cionario  por  la  instalacion  de  una  asamblea  governamenlal ,  sin  proclamar 
abieitamente  su  independcncia  de  un  modo  absolulo,  qiierieiido  desde  liiego 
arrastraren  la  revuluciori  û  todas  las  provincias  dul  Plata.  En  ese  .-"enliilo  se 
dirigiû  la  junta  al  gubicmo  dcl  Paraguay,  en  S7  del  mismo  mes,  invitùiidulc 
û  adherirse  al  movimiciito,  al  reconocimierito  de  su  auloridad  y  al  envio  de 
diputadus  que  tomasen  parte  en  las  deliberaciones. 

El  aprecio  y  la  consideracion  que  don  Bernardo  de  Vclasco,  gobernadoren- 
tônces  del  Paraguay,  se  habia  captado  durante  su  admiiiistracion,  moderabaa 
las  aspiraciones  â  la  independencia  del  pucblo  paraguayo,  el  que  |ior  olra 
parte  no  qiieria  sustraerse  de  la  dominacion  espanola  para  caer  bajo  eljfugo 
de  Buenos  Aires,  del  cual  era  independiente. 

Convocô  Velasco  el  consejo  para  poner  en  su  conocimi'"nto  !d  invitacion 
recibida  de  Buenos  Aires,  y  para  conocer  sus  intenciones.  Decidiô  eslc  que  era 
conveiiiente,  en  asunto  tan  grave,  consultar  la  opinion  del  pais,  por  la  con- 
vocacion  de  una  asamblea  gênerai  del  clero,  de  los  oficiales  del  ejército,  de 
los  magistrados  civiles,  de  las  corporacioncs  y  de  los  propietarios  mas  ricos. 
Tal  fué  la  respuesla  que  se  envi6  â  Buenos  Aires  cl  17  de  julio;  y  el  24  de! 
mismo  mes  la  asamblea  se  rcuniô  y  decidiô  se  conservasen  relaciones  amis- 
tosas  con  Buenos  Aires,  sin  reconocer  en  él  ninguna  superioridad;  y  que 
miéntras  liegaba  la  décision  de  la  Espafia,  se  tomasen  todas  las  medidas  ne- 
cesarias  para  la  seguridad  y  la  defensa  del  pais. 

Esta  determinacion  fué  comunicada,  el  27  de  julio,  â  la  junta  de  Buenos 
Aires,  lu  que  con  la  intencion  de  liacer  prevalecer  su  autoridad  sobre  el  Pa- 
raguay, organizô  contra  esta  provincia  una  expedicion  militar,  cuyo  mando 
confiô  â  uno  de  sus  miembros,  el  gênerai  don  Manuel  Belgrano. 

Despues  de  haber  atravesado  la  expedicion  el  Paranâ,  llegô  en  diciembre 
1810  âltapua,  hoy  ciudad  de  la  Encarnacion,  y  marchô  sin  enconlrar  oposi- 
cion  hasta  Paiaguari,  en  donde  fué  batida  el  19  de  febrero  de  1811.  En  su 
retirada,  una  nuevaderrota  en  las  orillas  del  Tacuari,  territorio  de  las  Misiû- 


se  (lesarrollarun 


PROVINCIAS  DEL  RIO   DR   LA  PLATA.  477 

Esta  actitiid  hostil  foi'z6  a  Hclgrano  .i  dcrlarar  rotas  las  hos-         ihio. 
(ilidadcs  ol  dia  18,  y  d  pasiu'  cl  Parana.  Hizulo  asf,  y  coiiiciiz/i      non,|mi.i...i,. 
su  campaùa  por  la  ocupacion  do  Itapua.  Este  y  otros  pcciiicfios  l"i!i''rIr',l'r'"i'liM 

ili'  lli  lnruiiu. 

nés,  la  obligôâ  cupilular  el  12  de  marzo.  El  gobiorno  del  Paraguay  hizo  ocu- 
par  ciitùnces  lu  ciiulad  de  Curriéiites  para  impedir  todu  nueva  tcnlativa,  lo 
que,  por  otra  parte,  no  parccia  probable. 

Sin  embargo,  cl  sentimicnto  de  indcpcndencia  hacia  grandes  progresos  en 
el  Paraguay,  y  los  parlidarios  de  la  emarcipacion  comprendicron  que  para 
fundaiia  bastaria  prnclamarla.  De  esc  modo  fuo  que  una  revohicion  pacinca, 
biijo  la  direccion  de  don  Jos6  Gaspar  de  Francia  y  sostcnida  por  las  trop.is 
â  las  ûrdcnes  dcl  comandante  don  Pedro  Juan  Caballero  ,  puso  fin  ,  el  1 4  y 
15  (le  marzo  de  1811,  â  la  dominacion  espanola. 

El  16  se  crc6  un  gobierno  provisorio  ,  compuesto  de  1res  micmbros,  don 
Beriiardo  de  Velasco,  don  José  Gaspar  de  Francia  y  don  Juan  V.  Zebâllos , 
cuyas  funciones  debian  durar  hasta  la  réunion  de  una  asumblea  gênerai  que 
determinaria  cl  régimen  y  la  forma  de  la  nueva  administracion. 

La  asamblea,  reunida  dcl  17  al  20  de  junio,  aprobû  los  ados  del  gobierno 
provisorio  y  creô  una  junla  de  gobierno,  compuesta  de  un  prcsidcnlc,  de 
cinco  conscjeros  y  de  un  secrelario,  cuyas  funciones  debian  durar  cinco  aiios. 
Ella  decretô  en  seguida: 

l*  Que  el  Paraguay  se  gobernaria  por  si  mismo  sin  la  intervencion  de  Bue- 
nos Aires,  proclamando  por  ese  hecho  la  independencia  paraguaya. 

2»  Que  sin  embargo  conservaria  buenas  relacioncs  con  esa  proviucia,  y 
que  enviaria  dipulados  alcongreso  gênerai. 

J'Que  los  derechos  de  aduana  se  establecerian  regularmenle  y  que  el  mo- 
nopolio del  tabaco  quedaria  snprimido. 

4"  Que,  en  ningun  caso  ,  las  leyes  y  resoluciones  del  congreso  argcnlino 
obligarian  el  Paraguay,  sino  despues  de  haber  sido  aprobadas  por  la  asam- 
blea gênerai. 

Era  bien  entendido,  pues,  que  no  solamente  el  Paraguay  se  declaraba  inde- 
pendiente  de  la  Espana,  sino  tambien  que  no  reconocia  ninguna  autoridad  ni 
supremaciu  de  parte  de  Buenos  Aires. 

La  junta  de  Buenos  Aires  se  apresurô  â  enviar  entônces  al  Paraguay  al 
gênerai  Belgrano  y  â  don  Vicente  A.  de  Echevarria  ,  quienes  ,  desde  Cor- 
riéntes,  dieron  conocimiento  del  objeto  de  su  mision  â  la  Asuncioii,  pidierido 
ser  admitidos.  El  gobierno  les  respondiô  que  seriun  recibidos,  si  Buenos 
Aires  reconocia  la  independencia  del  Paraguay,  y  se  prcsentaron  poco  des- 
pues. El  12  de  octubre  de  1811,  se  firmù  con  elles,  en  su  calidad  de  ple- 
nipotcnciarios  ,  un  tratado  por  el  cuai  la  independencia  del  Paraguay  era 
explicitamente  reconocida  por  Buenos  Aires ,  fijaba  las  relaciones  comer- 
ciales  entre  ambos  paises,  y  estipulaba  el  concurso  reciproco  para  la  conser- 
vacion  y  la  defensa  dcl  ôrden  de  cosas  estublecido.  (  Véase  El  Paruguayo 
indepene/ien/e,  tomo  I,  pâg.  1  â  14  y  siguientes.) 

Vil.  12 


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178  FRUVINCIAS   DEI.   RIO   DE    LA   i'LATA. 

1810.  trinnfos  parciales  que  obluvo,  cngendraroii  en  <^1  tal  contiaiiza. 
que  inciirriô  en  el  en-or  do  dividir  sus  fuerzas  en  niarclia ,  mc- 
dida  il  la  cual  se  alribuye  eu  parte  el  ^'raii  descalal)ro  que  sulri(^ 
su  ejrrcito  en  la  batalla  de  Paraguari,  cuyas  cuusecuencias  tue- 
ron  t;ui  fatales  que  sin  la  energia  que  desplegô  Uelgrano,  Ijii- 
biera  sido  deshecho  totaliuente. 


DOCUMENTOS. 


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FRAdiMENÏO  DE  UNA  MEMOIUA  POSTUMA 


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DE   D.  CORNELTO  SAAVEDKA  , 

EN  L\  PARTE  QUE  SE   BELACIONA  CON   LOS   SUCF.SOS   Y   PR0P6sIT0S   DE  I.A  REVU- 
LUCION   DtL  25  DE  MAYO  DE  1810,  Y  CinCUNSTANCIAS  UUE  PRECEDIEHUN. 

(Ma.  aulûgruTo.) 


Sol'ie  reparicion 
de  Cinnéroii 
(tel  maudo. 


Prorrcloi 
•obre  elli. 


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Los  liijos  de  Buenos  Aires  con  estes  actos  {vicne  hulAnmio  de 
los  del  (jubierno  de  Cisnéros),  ya  querian  se  realizase  la  sejia- 
racion  de  Cisnéros  del  luaudo,  y  que  se  reasuniiese  en  lus 
Americanos. 

Se  liicieron  varias  r^uniones ,  se  liablaba  con  calor  de  estes 
proyeetos,  y  se  queriu  .'.ropellar  por  todo.  Yo  siempre  lui 
opuesto  â  estas  ideas  :  toda  mi  resolucion  6  dictâmen  era  de- 
cirles  :  ((Paisanos  y  senores,  mm  no  es  ticmpo;  »  sin  extenderiiu' 
a  desnienuzar  6  analizar  este  concepto.  Y  cuando  los  veiamas 
enardecidos  en  persuadirme  debia  ya  realizarse  el  sacudiniieiito 
que  deseaban,  volvia  â  repetirles  :  «  No  (^s  tieinpo  :  dejen  Vds. 
c|ue  las  brevas  maduren,  y  entonciïs  las  conierémos.  » 

Algunos  demasiado  exaltados  Uegaron  a  desconfiar  de  ini. 
creyendo  era  partidario  de  Cisnéros.  Grecio  este  rumor  entre 
los  demas  :  mas  yo  no  variaba  de  opinion. 


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l'BOVINr.lAS   DKL   RIO   DE   I.A    PIATA. 


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Loi  KiiMctifi 

•cliviil  m 
In  c iiMi|iii<l.i 
du  la  Ki|i^ina, 


en  «l'ii  ■l'jui) 

(ll-l'I.U. 


Lns  l'Yaiiccst'S,  en  a([ut'll;i  l'itoca,  activabaiirun  t'nt'i7.ns  iimy  inio. 

rcspctaltlcs  la  ocii|ia('ion  y  cniKinista  iU'  la  Mspafia.  Las  (iiicrfaH 
uns  iiicncicmahaii  hatallas  ^'aiiadas  ImIos  lits  (lias  por  ios  Kspa- 
Molt's,  mas  cllos  iiiisiiKis  coiil'csahaii  ([iic  ^radiialiiiciit»',  las  pro- 
siiicias  cntt'ras  csljiltaii  ya  siiliyiiuailas,  A  la  M'i'dad,  ,;,  qiiii'ii 
cra  en  aipicl  ticiiipi»  cl  (pic  im  juzj;as('  (pic  Napolcnii  triimlaria 
y  rcalizaria  sus  [daiics  (iiii  la  i-lsparia?  Kslo  cra  lo  que  yo  cspo 
cilia  iiiiiy  cil  hi'cvc,  y  cst.i  la  ojKirliiiiidad  ô  liciupo  rpit^  crci'a 
ciMiNciihiiilc  para  dai'  ul  f^rit»)  de  lihcrtad  (!U  esta  parte  de  Ame- 
rica; esta  la  l)i'cva  (pic  cra  util  espcrar  (pie  madiirase. 

A  la  v'i'dad,  no  cra  diidaltle  (pie,  scparâiidoiios  do  la  metriD-    N"  ff»»  inflJone. 

,.  '  1         '         I  '  '  li<"  Amrilranot 

|iiili  (jiic  ya  vciaiiKis  domiiiada  jior  sus  luvasores,  ^  (jiiicn 
iiblamciitc  pddria  ar^i'iiriios  de  iiilidciieia?  En  a(pi(d  caso  niies- 
tiM  si'paraeion  suI(j  [H'oharia  niicslra  décision  fi  no  scr  l-'ranreses: 
(le  (diisifiuicnte  (picdalia  jiistilicada  antc  todos  Ios  sensiitos  del 
iiiiiiiilo  niiestra  condncla. 

l';i'e('livanicnt(^  asî  siieedi(').  El  inismo  Cisnéros  iinunri()  al 
liûMico  por  su  prodama  de  IS  de  mayo  del  ano  10,  (pie  solo 
C.Mtiiz  y  la  isia  de  Léon  S(!  hallaban  libres  del  yuj-'ode  Nap(deon. 

Yo  iiK!  liallaba  en  ese  (lia  en  cl  piieblo  d(^  San  Isidro.  D.  .Iiian 
J(iS(''  Viamoiite,  sarjcnto  mayor  (pie  era  de  mi  cnerpo,  iii(>  escri- 
hii't  (liciendo  ([lie  cra  preciso  rcgresase  â  la  cindad  sin  deinora, 
piiriiiK!  liabianovedadts  de  coiiseciiciieia.  Asî  lo  eje('nt(\  Ciiando 
ii:.^  prosent(î  en  la  casa ,  enconlri;  en  clla  nna  iiorcion  de  oli- 
ciales  y  otros  i)aisanos,  cnyo  saludo  l'iié  pregnntarine  :  ((  i  Y 
aimdicc  V.  (pie  no  es  tiempo?  »  Les  contest(3  :  «  Si  Vds.  no 
me  iiiiponen  de  alguna  niieva  ocnrrcncia  ({ne  yo  ignore,  no 
liudn;  saiisfaccr  â  la  pregnnta.  »  Ent('»nees  nie  pnsieron  en  las 
mauos  la  proclama  de  aquel  (lia. 

Liiego  ({ne  la  leî,  les  dije  :  «  Aliora  digo  no  solo  (pie  es  tiempo, 
siiio  (pie  no  se  debe  perder  ni  una  sola  liora.  » 

Me  propiisieron  pasâsemos  ii  casa  de  l).  Nicolas  Pena,  en  la 
(jiio  liabianna  gran  réunion  de  Americanos,  (piedamaba  por  que 
se  renioviese  del  ni;indo  al  virey,  y  se  crease  nn  nuevo  gobierno 
americano.  Allî  encontramos  al  finado  D.  Juan  Jos(î  Castelli  y 
l).  Manuel  Belgrano.  El  primer  paso  que  acordamos  dar,  i'iié 


Anuncio 

lie  la  suliyiii^ncio  ) 

lie  I»  K»|i;inn, 


rieurcx) 
:'i  II  riuiliid. 


lîi'Uiiion 

di:  Anierlcsinoi 

que  ptdian 

Ih    IfllllM'iUll 

ili'l  vireva 


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Il  % 


180 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE    LA  PLATA. 


Sobre  la  cplehracion 

de  un  caliildu 

aMcrlo. 

Acccsion 

b  »•»(■  pasd. 

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1810.  iiiterpelar  al  alcaldc  de  primer  voto,  que  lo  ora  D.  Juan  Juso 
Lezica/y  al  sûidico  procurador  I).  Juli;ui  Léiva,  para  que  cuu 
conociniiento  del  virey  Cisnéros  se  celebraseuii  cabildo  abierto, 
d  que  concurriese  el  pueblo  d  deliberar  sobre  su  suerte. 

lielyrauo  y  yo  nos  enoargamos  de  allanar  este  paso  con  dicho 
alcalde  de  primer  voto ,  y  Gastelli  con  el  sindico  procurudor 
Dr.  Léiva. 

À  pesar  de  la  repugnancia  que  nianifesto  Lezica,  viendo  ({ue 
le  liabldbanios  de  serio,  tuvo  (pie  accéder  d  lo  que  pedianios. 
Esa  misina  tarde  convoco  d  todos  los  dénias  capitulares,  y  eu 
consorcio  del  sindico  liicioron  présente  nuestra  solicitud.  El 
resultado  fué  quedar  acordado  pedir  sin  demora  véiiia  al  vinîy 
para  convocar  al  siguiente  dia  à  cabildo  pùljlico  y  gênerai.  Dos 
individuos  de  la  misnia  corporacion  i'ueron  al  cfecto  diimtados. 
Sor[)rendi6  d  Cisnéros  a(iuella  novedad  :  contesté  al  cabildo  que 
antes  de  dar  el  consentimiento  6  vénia  que  se  solicitaba,  quciia 
tratar  de  ello  conlcs  jefes  y  comandantes  de  la  i'uerza  armada. 
El  10  se  nos  cito  por  el  sarjento  mayor  de  plaza,  para  que  a  las 
siete  de  la  noclie  estuviésemos  todos  en  la  fortaleza.  Asi  lo  vori- 
ficamos. 

Se  nos  présenté  el  virey  y  nos  dijo:  «  Sonores,  se  me  lia 
pedido  vénia  por  el  excnio.  cabildo  para  convocar  sin  demora  ;il 
pueblo  d  cabiklo  abierto  ;  d  lo  que  parece  ha  iniluido  mi  pro- 
clama de  ayer.  Yo  no  lie  dicho  en  ella  que  la  Espaiia  toda  esta 
perdida,  pues  nos  quedan  Cddiz  y  la  isla  de  Léon.  Llamo,  puos. 
d  Vds.  para  saber  si  estdn  resueltos  d  sostenernie  en  el  mando, 
como  lo  hicieronel  ano  9  con  Liniers,  6  no.  En  el  primer  caso, 
todo  el  fervor  de  los  que  prctenden  tan  peligrosas  imiovacioiios 
quedard  disipado.  En  el  segundo,,  se  "liard  el  cabildo  abierto ,  y 
Vds.  reportaran  sus  resultados  ;  pues  yo  no  quiero  dar  mârseii 
d  sediciones  tumultuarias,  » 

Viendo  que  mis  conipaneros  callaban,  yo  lui  el  que  dije  â 
Su  Excelencia  :  <(  Sefior,  son  muy  diversas  las  épocas  del  1°  de 
enero  del  ano  1809,  y  la  de  niayo  de  1810  en  que  nos  luûla- 
mos.  En  aquella,  existia  la  Espana,  aunque  ya  invadida  por 
Napoléon.  Eu  esta,  toda  ella,  todas  sus  plazas,  estdn  subyugadas 


Franca 

manifeslacion 

del  ïiiev. 


(.'ontcstacioii 
en  el  «entiilo 
de  reasnniir 
sus  tIciTclio». 


PROViNCUS  DEL  RIO  DE    LA   PLATA.  181 

por  aqnol  conquistador,  oxcopto  Gâdiz  y  la  isla  do  Léon,  como  nos 
lo  ast'g:iiran  las  Gacetas  que  acaban  de  venir  y  h.  proclama  de 
aycr.  i  Y  que,  Senor  1  i  Câdiz  y  la  isla  de  Léon  son  Espana? 
Este  innienso  tcrritorio,  sus  millones  de  habitantes,  ^lian  de 
reconocer  soberania  en  los  conierciantes  de  Câdiz  y  en  los  pes- 
cadores  de  la  isla  de  Léon?  i  Los  derechos  de  la  corona  de 
Castilla  a  que  se  incorporaron  las  Aniéricas  han  recaido,  acaso, 
en  Gâdiz  y  la  isla  de  Léon,  que  son  parte  de  Andalucîa? 
'^'o,  Sefior  :  no  quercnios  seguir  la  suerte  de  la  Espana,  ni 
ser  dominados  por  los  Franceses.  Hemos  resuelto  reasuuiir 
niu'stros  dnrecbos,  y  conservarnos  por  nosotros  mismos.  El  que 
â  N'uestra  Excelencia  dio  autoridad  para  niandarnos  ya  no 
oxiste,  de  consiguiente  tanipoco  las  fuerzas  de  su  mando  para 
sostenerse  en  ella.  »  Esto  niismo  sostuvieron  todos  mis  compa- 
neros.  Gon  tal  desengano,  conclu' 6  diciendo:  ((  Pues,  Senor<'s, 
se  harâ  el  cabildo  abierto  que  se  solicita  ;  »  y  en  efecto  se  hizo 
el  20  del  mismo  mayo  (i). 

Goncurricron  todas  las  corporaciones  eclesiâsticas  y  civiles, 
un  crecido  mimero  de  vecinos,  y  un  inmenso  pueblo,  asî  como 
D.  Pascual  Ruiz  Huidobro,  y  todos  los  comandantes  y  jefes  de 
la  truarniciou. 

Las  tropas  estaban  acuarteladas  con  el  objeto  de  acudir  adonde 
la  noccsidad  lo  demandase.  La  plaza  de  la  Victoria  estaba  toda 
llena  de  gente,  que  se  adornaba  ya  con  la  divisa  en  el  sombrero 
(le  una  cinta  azul  y  otras  blancas  ;  con  el  primor  de  que  en  todo 
aqiicl  conjunto  de  pueblo  no  se  vio  el  mas  lijero  desorden. 

La  cuestion  que  debia  votarse  se  fijô,  â  saber  :  i  Si  D.  lial- 
lomr  Hidalgo  deCisnéros  debia  césar  û  continuar  en  el  mando  de 
estas provincias  en  las  circunstnncias  de  hallurse  solamente  libres  del 


1810. 


Sh  iTSUcke 

la  Ofluluiicioa 

(li'l  cabilJo. 


Se  efcctùa, 


Expi'clativa 
y  situacioii  g(^neral. 


Ciii'slioii 

que  so  fijù  para  ser 

(leuidiila. 


Û 


(1)  Aqui  padece  Saavedra  una  equivocacion.  La  reunion  de  comandantes 
tuvo  en  efecto  lugar  en  la  noche  del  19  al  20  ,  como  61  lo  dice  ,  pero  la 
aiitorizacion  del  virey  para  convocar  el  cabildo  abierto,  solo  la  diô  el  21, 
y  el  23  de  mayo  fué  cuaudo  se  celebrû  ,  segun  consta  de  las  actas  capitu- 
lares.  En  el  inlérvalo  tuvo  lugar  la  inlimacion  que  los  patriolas  hicieron  â 
Cisncro>  para  que  resignase  el   mando  ,  lo  que  contribuyc^  â  hacerle  céder. 

(Mitre.) 


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1810. 


Opinion 

(le  los  oiilnres 

y  de  lus  enipleail<i!>. 


Kilos  y  cl  (  liispo 

(!Stti\ifi'(in 
por  no  'luiovai-. 


Conliailici  ion 

que  les  liieieroii 

los  (loctoie:)  l'iisso 

y  Ousttlli, 


Los  ranonigns 
opinnron 

por  la  cnsacioii 
Jfl  virey. 


Lo  misnm  opinô 

casi  loilo 

cl  coni'Ui'so. 


Decinr:  cioii 

dtf  la   riiiliiciilatl 

del  viiiv. 


Sobre  lapiil.licaciuii 
de  esta  r  soliicion. 


182 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  l'LATA. 


f/ugo  frnnces  Càdiz  y  la  tsla  de  Léon  'f  y  i  si  se  dehin  exigir  ima 
parte  de  gobierno  que  î'easumiera  el  mando  supremo  de  cllas? 
Los  votos  fucron  piiblicos.  Los  oidores  opiiiaron  debia  "oiiti- 
nuar  Gisnéros  en  el  maudo ,  sin  modificacion  alguna.  Los  em- 
pleados  dcl  rey  se  conformaron  los  mas  con  el  volu  do  los 
oidores  ;  alguiios  dijeron  que  debia  asociarse  con  personas  qut; 
fueran  de  la  coulianza  del  pueblo. 

El  Sr.  obispo  fué  singidarisinio  on  su  voto.  Dijo  :  d  que  no 
solamcnte  no  liabia  por  que  liacer  novodad  con  el  virey,  siiio 
que,  aun  cuando  no  quedase  parte  alguna  de  la  Espafia  que  no 
estuviese  subyugada,  los  Espanoles  que  se  encontraban  on 
America  debian  tomav  y  reasumir  ol  r.ando  de  ellas ,  y  que 
este  solo  podria  ir  a  mano  de  los  liijos  del  pais^  cuandu  yn  no 
huhiese  quedado  un  solo  Esponol  en  él.  » 

Escandalizo  al  ooncurso  tan  desatinado  dictdmen.  Los  Dres. 
U.  Juan  José  Passe  y  D.  Juan  José  Castelli,  irritados  do  él  y 
del  aire  con  que  el  obispo  se  produjo  ,  tomaron  la  p;dabra  purn 
rebatirlo  :  asî  que  cmpozaron  à  liablar,  los  cortô  ol  discurso 
con  decir  :  —  ((À  mi  no  se  me  lia  Uainado  â  este  lugar  para 
sostener  disputas,  sino  para  que  diga  y  manifieste  libroniontc 
mi  opinion ,  y  lo  lie  heclio  en  los  términos  que  se  ha  oiilo.  » 

Los  canonigos  francamcnte  opinaron  por  la  cesacion  dol  virey; 
que  ol  cabildo  reasumiese  interinanionte  el  mando  que  aquoi 
obteiiia ,  liasta  taiito  que  el  iiiismo  cabildo  nombrase  la  junta 
cjiie  debia  erigirse  para  el  gobierno  de  estas  provincias  ;  para  lo 
cual  daban  tambien  l'acultad  al  iiiismo  cabildo,  U.  Pasrual  Ri'.iz 
Huidobro,  jefe  de  escuadra  de  la  marina  real,  se  conforiiK)  cun 
estes  votos,  y  la  generalidad  del  iiumeroso  concursc  se  doci- 
diô  por  lo  mismo. 

Verificada  la  regulacion  de  los  votos  en  aquel  mismo  acte ,  se 
declaro  liabor  caducado  la  autoridad  del  virey  y  q 'cdar  roasii- 
iiiida  eiiel  exciiio.  cabildo. 

Se  me  pidio  una  conipanîa  para  publicar  por  bando  esta  no- 
vedad.  La  del  capitan  de  granaderos  de  mi  cuerpo  D.  Eustuqiiio 
Antonio  Di'az  Véloz  se  présenté  al  momento  eu  las  puertas  de 
las  casas  capitulares. 


PROVINCIAS   DEL  RIO  DE    LA   PLATA.  183 

Lfi  noche  se  acercaba,  y  el  cabildo  permanecia  en  su  sala  ca- 
pitular  â  puerta  cerrada,  sin  dar  el  baiido  por  esorito  para  su 
publicacion. 

El  pueblo,  reunido  en  la  plaza  y  calles  inmediatas ,  comenzô 
à  enirar  en  sospechas  ron  esta  demora.  Enprecaucion  de  résul- 
tas ,  D.  Manuel  Belgrano  y  yo  nos  entrâmes  en  diclia  sala  capi- 
(iilar  :  hicinios  présente  el  desabriniiento  del  pueblo  al  ver  que 
110  se  anunciaba  de  un  modo  pùblico  la  destitucion  del  virey. 
Entônces  nos  manifestaron  que  la  demora  era  porque  acababan 
de  accrdar,  que  al  niismo  tiempo  se  publicase  la  creacion  de  la 
jiiiit.t  de  gobierno  ,  y  los  iudividuos  que  para  ella  habian  sido 
nombrados. 

El  mismo  \irey  Cisnéros  era  nombrado  présidente  de  ella ,  y 
los  vocales,  europeos  espanoles ,  excepto  el  mismo  D.  Manuel 
Belgrano  y  yo,  que  tambien  entrâbamos  en  ella. 

Nos  opusimos  seriamente  â  aquel  proyecto.  Dijimos  que 
coiivenia  que ,  ântes  de  anocbecer,  el  pueblo  se  retirase  à  sus 
casas  impuesto  solamente  de  que  el  virey  ya  no  mandaba ,  y 
que  el  cabildo  quedaba  encargado  de  aquella  autoridad.  Que  el 
iiombramiento  de  las  personas  que  debian  formar  la  nueva 
juiita  de  gobierno ,  debia  diferirse  para  el  dia  siguiente  ;  advir- 
tiéndolcs  no  recayese  en  ninguno  de  los  que  éramos  electos  en 
aquel  acto ,  porque  no  eran  del  agrado  del  pueblo ,  al  cual  era 
indispensable  evitar  toda  ocasion  de  inqui';tud  y  desabriniiento, 
porque  podia  producir  resultados  desagradables.  Obtemperaron 
los  cabildantes  a  nuestras  insinuaciones  :  qued('>  sin  efecto  la 
eleccion  que  acababan  de  hacer ,  y  se  pubUcô  el  bando  en  los 
termines  acordados  ântes,  con  lo  cual  todos  quedamos  satisfe- 
chos  y  tranquilos. 

El  21 ,  procediô  el  cabildo  al  nombramiento  de  los  vocales  (i) 


1810. 

Tai'dania 

del  caliilJo 

en  ilar  el  hando. 

Sospechat 

dri  pueblo 

con  este  moliTO. 


l'ormariiin 

di!  la  jiinla 

de  gobierno. 

Oposiclon 
&  eie  proyecto- 


Numbranilento 
de  lus  vocale». 


(1)  Continua  equivocada  la  cronologia  de  Saavedra.  El  23  fué  cuando  se 
nombre  esta  primera  junta  ,  y  se  recibiô  en  la  tarde  del  niismo  dia,  segun 
consta  de  las  aclas.  En  la  niisma  tarde  empezo  â  manifestarse  el  descon- 
lento,  y  el  2*  estaWé  abiertamente  ,  y  esto  se  comprueba  con  lo  mismo  que 
dice  Saavedra  mas  adelante  ,  que  es  inconciliable  con  la  duracion  de  très 


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1810. 


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Instiilacion 
(le  la  junta. 


Ucscontento 


Su  tliioliicion. 


^m- 


184  PBOVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

qiie  debian  compuner  la  junta  suprema  de  gobierno  en  estas 
provincias,  comprcndidas  en  la  dilatada  extension  del  vireinato. 

El  Sr,  Juan  Neponmceno  Salas,  D.  José  Santos  Inchaurremii, 
el  Dr.  D.  Juan  José  Caslelli  y  yo  l'uimos  sus  electos  en  aquol 
dia,  y  para  la  presidencia  de  ella  el  mismo  D.  Baltasar  Hidalgo 
de  Gisnéros. 

Se  recibiô  esta  junta  cl  inismo  dia  21,  a  la  tarde.  El  22,  prin- 
cipiô  sus  sesiones ,  y  nada  se  hizo  en  ellas  que  mereciese  la 
atencion. 

El  23,  volviô  a  aparecer  de  un  modo  bastante  pûhlico  el 

del  pufibio  con  ella.  ^lescouteuto  del  pucblo  con  ella.  No  se  queria  que  Gisnéros 

fuese  ei  présidente ,  ni  que  por  esta  calidad  tuviese  el  niando 

de  las  armas.  Tampoco  querian  a  los  vocales  Salas  é  lucliaur- 

regui,  por  su  notoria  adhésion  a  los  Espanoles. 

Todo  aquel  dia  fué  de  debates  en  las  diferentes  rcuniones 
que  se  hacian,  y  particularmente  en  los  cuarteles.  Al  fin,  el 
24,  quedô  tambien  disuelta  esta  junta,  y  yo  fui  el  que  dije  a 
Gisnéros ,  que  era  de  necesidad  se  quedase  sin  la  presidencia, 
porque  el  pueblo  asi  lo  queria,  a  lo  que  tambien  se  allanô  sin 
difîcultad. 

Reunido  el  pueblo  en  la  plaza  aquel  mismo  dia ,  procedio  por 
si  al  nombramiento  de  la  junta,  que  estaba  resuelto  se  esta- 
bleciese  a  los  acuerdos  anteriores,  y  recayô  este  en  las  persouas 
de  D.  Miguel  Azcuénaga,  D.  Manuel  lielgrano,  D.  Juan  José 
Gastelli,  el  Dr.  D.  Manuel  Alberti,  D.  Juan  Larrea,  D.  Uomingo 
Mateu  y  yo ,  que  quisieron  fuese  présidente  de  ella  y  comau- 
dante  de  las  armas. 

Gon  las  mas  repetidas  instancias  solicité  al  tiempo  del  recibi- 
miento  se  me  excusase  de  aquel  nuevo  erapleo,  no  solo  por  la 
falta  de  experiencia  y  de  luces  para  desempenarlo,  sino  tauibion 
porque  habiendo  dado  tan  pùbLjamente  la  cara  en  la  revolucioii 
de  aquellos  dias ,  no  queria  se  creyese  que  habia  tenido  par- 
ticular  iuteres  de  adquirir  empleos  ni  honores  por  aquel  medio. 


Nombramieruo 

(le  la  Junta 
por  el  pueblo. 


Solicitadde  excusa. 


dias  que  atribuye  â  la  expresada  junta.  El  2i.  fué,  pues,  cuando  se  prépara 
la  revolucion  que  luvo  lugar  el  iià  de  mayo.  (  Mitre.) 


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PROVINflAS  DFL  RIO  DE  LA  PLATA. 


18:; 


A  pesar  de  mis  reclamos ,  no  so  hizô  lugar  a  mi  separacion. 
El  mismo  Gisnéros  fiié  uno  de  los  que  me  persiiadieron  aceptasc 
diclio  noniLramiento  por  dar  gusto  al  pueblo.  Al  fin  tuve  qnc 
rendir  obediencia,  y  fui  recibido  de  présidente  y  vocal  de  la 
1"  Excma.  junta,  prestando  cou  los  demas  senores  ya  dichos  el 
juramento  de  estilo  en  la  sala  oapitular  ;  lo  que  se  verificô  el 
25  de  mayo  de  1810,  Lo  prestaron  igualmente  los  Dres.  1).  Juan 
José  Passo  y  D.  Miu-iano  Moreno,  que  fueron  nombrados 
secretarios  de  dicha  junta. 

Porpolîtica,  fué  preciso  cubrirla  con  el  manto  del  Sr.  D. 
Fernando  VII,  ;i  cnyo  nombre  se  cstid)leci6,  y  bajo  de  él  se 
expedian  sus  provi  lencias  y  mandates. 

La  destitucion  dei  virey  y  consiguiente  crcacion  de  un  nuevo 
gobierno  americano  fué  a  todas  luces  cl  golpe  que  derribo  e] 
domiiiio  que  los  reyes  de  Espana  liabian  ejercido  ceica  de  tres- 
cientos  anos  en  esta  parte  del  mundo  por  el  injusto  dereclio  de 
conqiiista.  Sin  injusticia ,  no  se  puede  negar  esta  gloria  a  los 
que,  por  libertarla  del  pesado  yugo  que  la  oprimia,  liicimos  un 
l'ornial  abandono  de  nuestras  vidas  é  intereses ,  arrostrando  los 
îiesgos  a  que  f*on  acjuel  liecho  quedamos  expuestos. 

Nosotros  soioô,  sin  précédente  combinacion  con  los  pueblos 
delinterior,  mandados  todos  por  jefcs  espanoles  que  tenian  in- 
lliijo  decidido  en  ellas,  contiados  en  nuestras  propias  fuerzas,  y 
en  su  bien  acreditado  valor,  y  en  que  la  mismajusticia  de  la 
causa  de  la  libertad  americana  le  accarrearia  en  todas  partes 
prosélitos  y  defensores;  nosotros  solos,  digo,  tuvimos  la  gloria 
de  emprender  y  Uevar  a  cabo  tan  grande  obra  (i). 


1810. 

Nu  luvo  lugav. 


I'i'(!9l.ici(in 
(U'I  juramento. 


I.a  junti)  pi'Oi'edia, 
al  piii'fcer, 
en  nombre 

ilo  rernamlo  VII. 

lie  b  cailnoiclail 

tli;  la  (liiniiiiacion 

cspiifiola. 


Siilire  la  re.ilizacion 
de  tiin  grande  ubra 


III 


REAL  DECRETO. 


Su  Majestad  Fernando  VII,  y  en  su  real  nombre  la  suprema 
junta  contrai,  me  ha  dirigido  el  siguiente  real  decreto  : 

tl)  Tomado  de  la  Hisloria  de  Delgrano,  por  el  gênerai  D.  Barlolomé  Mitre, 
Mtual  présidente  de  la  Uepùblica  Argentina,  tomo  I,  pâg.  553. 


Decreto 

de  la  sn|irenin 

jiinia    (eutral 

en  la  i^U  de  I.eoP' 


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1810. 

[Iraiillodo 
(1">venlaj'i!!0 
lie  lu  rvunioti. 


CMOipeleiiiia 

para  nombrar 

un  consejo 

lie  ri'gi'iiii.'. 


Rpsoliii'ion. 


Eal.'ibluciiniento 

;  ui'{iiiiiizai'iuii 

iIr  un  ronsejo 

(le  ri'uoniia. 


Sus  iniembio<. 


ûm 


Sus  facultades. 


186  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

Al  rt  unirsc  la  junta  suprema  contrai  de  Espafia  é  ludias  en 
la  real  isla  de  Léon,  conforme  al  decreto  de  13  de  este  mes,  los 
peligros  del  Estado  se  lian  anmentado  en  gr«in  manera,  no  tanto 
porlos  progresos  del  enemigo,  como  por  las  convnlsionos  que 
nos  amenazan.  La  nmdanza  local  en  el  gobierno  para  la  junta 
y  las  certes  no  podia  demorarse  3in  exponer  la  patria  al  niavfr 
riesgo.  Pero  esta  alteracion  no  pudo  ni  debio  haberse  heclio  por 
un  partido,  por  im  distrito,  6  por  un  individuo,  y  si  tal  hubiese 
suc(;dido,  séria  el  efecto  de  la  alarma,  6  de  un  tumulto,  y  no  de 
la  ley  ;  en  t.?l  caso  séria  la  obra  de  una  câbala  facciosa,  en  lugar 
de  ser  la  décision  de  toda  una  nacion,  6  de  sus  legitimos  repré- 
sentantes. 

Si  las  calamidades  cpie  nos  afligen,  y  la  opinion  pûbbca  en 
que  ellas  influyen,  requieren  un  consejo  de  regencia,  y  piden 
que  se  nombre  inmediatamente ,  su  nombramiento  â  ningun 
otro  pertenece  sino  a  la  autoridad  suprema ,  establecida  por  el 
consentimiento  nacional,  obedecida  por  ella,  y  reconocida  por 
las  provmcias,  ios  ejércitos ,  nuestros  aliados,  y  las  Américas. 
El  poder  solaniente  que  una  autoridad  como  esta  puede  conferir, 
sera  légitime  y  juste,  y  tal,  cual  plenamente  représente  la  mii- 
dad  de  la  monarquîa. 

Penetrada  de  estes  sentimientos,  la  suprema  junta  central  de 
Espaùa  é  Indias  ha  resuelto  mandar  en  nombre  de  Su  Majestad 
Fernando  VII  lo  que  sigue  : 

Que  se  establezca  un  consejo  de  regencia  compuosto  de 
cinco  personas,  una  de  ellas  para  representar  la  America,  y  todas 
se  nombrarân  con  exclusion  de  los  individuos  que  componen 
la  junta  suprema. 

Los  dichos  cinco  miembros  serân  el  R.  obispo  de  Orense,  D. 
Pedro  de  Quevedo  y  Quintano;  el  consejero  de  Estado  y  secreta- 
rio  de  négocies  extranjeros  D.  Francisco  de  Saavedra  ;  el  capi- 
tan  gênerai  de  los  reaies  ejércitos  D.  Francisco  Javier  Castâ- 
nos;  el  consejero  de  Estado  y  secretario  de  marina  D.  Antcniode 
Escano;  y  el  ministre  del  consejo  de  Espana  é  Indias  D.  Estévan 
Fernândez  de  Léon  para  America. 

Toai  la  autoridad  de  la  junta  central  se  trausferirâ  â  este 


:r^ 


m 


iiili 


*■>!, 


PROVINCIAS  DHL   RIO   DK    LA  PLATA.  187 

(Oiiscjo  (Ift  rogcncia  sin  limitacion  calguna  :  las  pcrsonas  nom- 
liiadas  aqiiî  perinauecoran  on  el  do.soiiipofio  de  ostos  altos  dchp- 
ics,  hasta  la  delibcraciou  de,  las  cortcs;  entoiices  esta  asamblea 
(li'toniiinarâ  la  i'oriiia  de  gobiemo  que  se  ha  de  sustitiiir. 

En  oi'deii  ;i  (pie  los  desigiiios  no  se  frustren  para  el  ulterior 
hinieficio  de  la  nacion,  cuandola  jiinta  presto  su  jiiraniento,  los 
ni'oiites  tanibien  juraran  cl  celobrar  las  corlos  on  el  tionipo  que 
>o  lia  senalado,  6  si  circunstancias  inévitables  estorbasen  esta 
ilisposicion,  para  cu.indo  el  cneniigo  hubiese  evacuado  la  niayor 
liai'to  del  reino. 

El  rnnsejo  de  regencia  principiarâ  sus  funciones  de  oficio  el 
ildelVbi'ero  prôximo  on  laisla  de  Léon. 

Téngasc  asi  este  decreto  entendido ,  y  pônganse  los  medios 
para  su  ejecucion. 

Firmado  :  El  AnzoBrsro  de  Laodicea,  présidente. 


1810. 


Jiir;imi>nlo 
lie  lu»  legenlc». 


r.|>iii  il 

en  (|uc  |iiin<  '|>i  II& 

d    t'oiupjo 

tiiH   funciui'i". 


':     t 


EL  VIREY  DE  BUENOS  AIRES,  ETC.,  ETC.  , 

A  LOS  LEALES  Y    GENEROSOS   TUEBLOS   DEL  VIRELNATO   DE   BUENOS 

AIRES. 

Acabo  de  participaros  las  noticias  ûltiniamente  conduridas        srefiic 
poniua  iVagata  mercante  inglosa,  que  liabiondo  salido  de  Gi-     l'','alnn'dlwes!! 
braltiir,  arribu  a  Montevideo  el  13  de  oorriente.  Elias  son  dema-    >'  «"""" <î"1"«- 
^iadij  sensibles  y  desagradablos  al  lilial  amor  que  profosais  a 
la  madré  patria,  por  quienliabois  lieclio  tan  generosos  sacrili- 
(ios.  IVto  ^".qué  ventajas  produciria  su  ocultacion,  si  al  cabo  ha 
de  ser  preciso  que  apureis  toda  la  aniargura  que  dobe  produ- 
l'iros  su  inexcusable  conocimionto ?  Vov  otra  parte,  es  de  mi    oiOetcn  luu.iiai 
"bligacion  nianifestaros  el  peligroso  ostado  de  la  nietrôpob,  de 
toda  la  monarquia,  para  que  instruidos  do  los  sucesos  rcdoblcis 
los  ostîniulos  nias  vivos  de  vuestra  lealtad  y  de  vuestra  cous- 
tancia  contra  los  roveses  de  una  i'ortuna  adversa ,  enipeîiada, 
por  decirlo  asî,  en  probar  sus  quilates.  Sabed  que  la  dicha  de        Miuadon 
un  tirano,  ô  mas  bien,  la  astucia  con  que  ha  saLido  senibrar  el     *  "  '^"  "  ""'"' 


188 


PROVINCUS  DEL  RIO  DE    LA  PLATA. 


Entusiasmo 

en  favur 
(le  la  c  aiisa 


1810.  dosôrden,  la  dosimion  y  la  desconfianza  de  los  piioblo?  ron  la 
légitima  autoridad  reconocidn  pnr  oUos,  ha  logradij  l'orzar  <■] 
paso  de  la  Sierra,  tan  jnstaïueiitc  crcida  el  anteniiii'al  de  las  An- 
dalucias,  y  derramândose  sus  tropas  por  aquellas  fertiles  pro- 
vincias  coino  un  torrente  qu(^  todo  lo  arrastra,  hrui  lloqado 
liasta  las  inniediaciones  de  la  real  isla  de  Léon,  con  el  (jbjcto  de 
ai)oderarse  de  la  importante  plaza  d(!  Cadiz,  y  del  goljiorno  so- 
berano  que  en  ella  lia  encontrado  su  rc^iugio  :  pero  sahed  taïu- 
bien,  que  si  la  Espafia  ha  experhnontado  tan  sensibles  desastres. 
aun  esta  uuiy  distante  de  abatirse  al  extrcmo  de  rendir  su  cerviz 
a  los  tiranos,  ni  reconoeer  en  el  trono  de  sus  monarcas  ,î  I03 
que  segim  sus  leyes  fundamentales  no  deben  ocuparlo  :  snl)ed 
que  sin  arredrarla  la  grandeza  de  los  peligros,  ni  la  reit»  h  ion 
(lo  i-fitiundu  vu.  de  sus  desgracias,  aun  empufia  las  armas  que  juro  emplear  en 
delensa  de  su  libertad  6  de  su  venganza  :  sabed,  en  lîu.  qwv 
provincias  enteras  ,  pueblos  numerosos,  y  ejércitos  que  cada 
dia  se  levantan  de  entre  sus  ruinas ,  sostienen  cada  vez  con 
mayor  empefio  la  causa  de  nuestro  adorado  soberano  Sr.  D. 
Fernando  VII. 

Pero,  aunque  estas  esperanzas  no  estân  distantes  de  la  esfera 
de  lo  posible,  ni  es  extrana  en  la  vicisitud  de  las  cosasbniiianas 
una  nnitacion  repentina  a  la  que  espccialmentc  estâu  sujotos 
los  sucesos  de  la  guerra,  no  créais  cpie  mi  ânimo  os  calmar 
vuestros  temores,  ni  adorinecerlos  con  ideas  hsonjeras.  i  A  que 
fin  me  empenaria  en  disminuir  los  riesgos  a  que  esta  cxpuesfa 
la  monarquîa,  si  elles  mismos  deben  concurrir  a  engrnidocer 
vuestro  espiritu,  6  para  prevenirlos  en  tiempo,  6  para  simiot 
los  ultrajes  de  la  metrôpoli  ?  Mi  intencion,  pues,  ts  lia])laros 
hoy  con  la  franqueza  debida  a  mi  carâcter  y  al  vuestro,  y  de- 
ciros  en  cl  lenguaje  propio  del  candor  y  de  la  sinceridad  ciiâles 
son  mis  pensamientos,  y  cuâles  espero  que  serân  los  vuestros: 
suponed  que  la  Espana,  mas  desgraciada  que  en  el  siglo  viii. 
esta  destiuada  por  los  inescrutables  juicios  de  la  divina  Provi- 
dencia  a  perder  su  li  ert;'d  y  su  independencia  :  suponed  mas; 
que  llegaràn  à  extingiiirse  hasta  las  ùltimas  rehquias  do  aqiiel 
valor  herôico,  que  quebrantando  las  cadenas  de  setocientos 


Reilidad 
do  los  riesgos 

que  cul  >e 
lu  iiionarqul.i. 


Vî  .   '    '    ^         |i!J 


Li££4 
MM» 


PROVlNf.US  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 


iHO 


aàos  lUi  t'sckivitud,  la  sacô  cou  inayor  l'splondor  ;i  ser  la  ouvidia         isio. 

tli.'  las  iiaciones,  y  reprcsoiit.'ir  ol  i)aiii'l  gloriuso  qw  aliura  per- 

ilii'i'ii  por  su  coiifiauza  6  su  (li's^racia,  ^  Fudrâu  los  lirauos 

lisuiijeiu'se  dtj  liaber  esclavizado  a  tuda  la  naciuu?  ;  Quô  inson- 

;;itos  si  Ucgarau  â  coucebir  uu  plan  tau  dosvariadol  Esto  sf'i'îa  Noiiis|,ironii.more« 

ik'scoiiocer,  aun  mas  que  la  énorme  distiincia  que  los  sepai-a,       ,ie,„siiijoi. 

h  Itiallad  imia'.a,  el  valor  y  la  conslancia  que  os  ban  distin- 

i;ui(lo  siompre.  No,  uo  llt'yarâu  â  maucbar  las  i)layas([U(ï  el  Ser 

îijprciuu,  por  un  efecto  de  su  inmensalibtTalidad,  destiuûpara 

ijiu;  (leiitro  de  ellas,  y  eu  la  extension  de  tau  vastos  continentes, 

se  consoi'vase  la  libertad  y  la  independencia  de  la  monaiHpu'a 

i-pafKila  :  sabrâu  â  su  costa,  (|ue  vosotros  couserv;u'eis  iutacto 

cl  sagrado  depôsito  de  la  soberania  para  rcstituirlo  al  desj,Ta- 

liado  inonarca  que  lioy  oprimi;  su  tirani         â  los  ramos  de  su 

auL'iista  pi'osapia,  cuando  los  llamen  I..    icîyes  de  la  sucesiôn  : 

vtbrâii  que  entretanto  vosotros,  animados  de  tan  ûcles  senti- 

iiut'iitos,  sostendreis  esta  sagrada  causa  contra  todus  lus  conatos 

Ji'  la  iunbicion  y  de  la  astucia  que  lioy  parece  triuul'ar  de  la 

madiv,  patria;  y  enfin,  que  en  la  America  espanola  subsiste^ y 

ïiiljMstirâ  sienqjre  en  el  trono  glorioso  de  los  esclarecidos  reyes 

catijlii'os  â  quienes  debiu  su  descubriiniento  y  poblacion,  pai'a 

qui;  lu  ûcupen  sus  legîtimos  sucesores. 

Taies  son  los  sentimientos  inalti'rables  de  que,  con  la  mayor 
ciiinplacencia  mia,  os  veo  animados  ;  aliora  resta  que  con  la 
tiiUKIucza  de  mi  caràcter  os  manifieste  los  mios.  Encargado  por 
la  aiiloridad  suprema  de  conservar  intactos  y  tranquilos  cstos 
duiniiiios,  lie  dedicado  â  tan  justo  y  tan  interesante  objeto  todos 
rais  (li'svelos  y  fatigas.  Nada  lie  oniitido  de  cuiuito  lie  creido 
coiidiicoiite  al  desempefio  de  tan  elevada  confianza;  vosotros 
sois  testigos  de  que  no  me  dispcnso  una  alabanza  â  que  no 
ten2;ajiistos  y  conocidos  derecbos  :  pero  ni  estes,  ni  la  gênerai 
l"'iicvoli;ncia  que  os  debo,  y  a  que  siempre  viviré  agradecido, 
me  dispt^usan  del  deber  que  me  lie  impuesto  de  que  en  cl  des- 
graciadu  caso  de  una  total  pérdida  de  la  Peninsula,  y  ialta  del  Manem  (i«  jiciar 
Hipreiiio  gobierno,  no  tomard  esta  superi'n'idad  determinacion  .  ^""'•i»'"" 
al:umi  (pie  no  sea  previamente  acordada  en  union  de  todas  las        ">  ei  «"o 


l'usa  i'i  expiiiinr 

siH  >enliiiiiKiitu4 

|»T:iuiiiil<^s. 


il'  -i 


i,i 


1810. 


.1      lu   |.( 

(II-  In  l'i  I 


'Jiilii 

hUl.' 


KM'ila  il  I 


Il  union 
l.ii. 


Pcipli'jlllflil 

del  pii'lili) 


iUO  PROVINCIAS   DEI,   ItrO    l)K    I.A   PLATA. 

roprosontacioncs  de.  ost.'i  c;i\»it;il ,  ;i  qiip  i»ostoriorint'iUo  se  mi- 
nan  las  do  sus  proviucias  (li'ix'iulit'utos,  entre  tanto  (|iii'  d.. 
acuordo  cou  los  dénias  vii'eiuatos  se  estaldere  uua  rcpivsiMi- 
tacion  de  la  soberania  del  Sr.  I).  Fernando  Vil.  Y  yo  os  aiïuln 
con  toda  la  ingenuidad  que  profeso,  que  léjos  de  aiicti'ccr  d 
mando,  vcreis  entûnces  conio  toda  nii  ainhiciou  se  cinc  ;i  |;i 
gloria  de  pelear  entre  vosotros  por  los  sagrados  doredios  do 
nnestro  adorado  nionarca,  por  la  lihertad  é  iudependenciade A 
toda  doniinacion  e.vtranjera  de  estes  sus  doniinios,  y  pur  vues- 
tra  ])ropia  defensa,  si  alguno  la  perturba. 

Despues  de  uua  nianil'estaeion  tan  ingenua,  nada  mas  him 
resta  que  deciros,  sino  lo  cpie  considero  indisjx'nsable  â  la  coii- 
servacion  de  vuestra  l'elieidad  y  de  toda  la  nionarriuia.  Vi\ii| 
unidos,  respetad  el  ûrden,  y  huid  conio  de  âspides  lus  iii.h 
venenosos,  de  aquidlos  geuios  iu(piietos  y  maliguus  (|iir  ik 
procuvan  iuspirar  zelos  y  desconllan/.as  reciprocas  y  cuhIm  lns 
que  os  gobiernan:  apreuded  de  h.) s  lerribles  ejenii)los  (|ii('  iin» 
présenta  la  liistoria  de  estes  l'dtimos  tiempos,  y  aun  de  lus  i(iii' 
lian  condui'ido  anuestranietrôpoli  al  borde  de  su  prêt  ii)ifiu  ;  l;i 
malicia  ha  refinado  sus  artificios  de  un  modo  tal,  (pi''  mim'im- 
liay  cautelas  sulicicntes  para  libertarse  de  los  lazus  (pn^  ticinlo  ;1 
los  pueblos  incautos  y  scncillos.  Todo  os  lo  dejo  dichu;  ajim- 
vecliaos  si  q'ieveis  ser  felices  de  los  consejos  de  vuestro  jelV. 
quien  os  los  franquea  con  el  anior  mas  tierno  y  patcrnal. 

Buenos  Aires,  18  de  mayo  de  1810, 

Baltasar  Hidalgo  de  Cis.néros. 


PETIGION  DEL  AYUNTAMIENTO 

PARA  CONVOCAR  UN  CONGRESO  POPULAR. 

ExcMO.  Senor, 
Sabedor  el  pueblo  de  los  funestes  acaecimientos  de  luiestra 
Penînsula,  por  los  impresos  publicados  en  esta  ciudad  de  ordeii 


I 


PnoVINClAS    DEI.  UIO   DB  I.A   l'LATA.  191 

de  Viiestra  Excelciicia,  y  aniinado  (1«  su  iiinata  loaltad  â  nu<>s- 
tro  sobcrano,  y  (le  lus  scntiiiiiontos  patrii'jticos  ron  que  siciiiiiro 
se  ha  (listingnido,  vacila  subrc  su  sucrto  futin-a,  y  cl  dcst'i»  do, 
que  sea  la  uias  coul'uriue  â  su  felicidad  y  al  ulijrlu  inaltérable 
Je  conservai'  întegros  ostos  dctniiuios  bajo  la  doniinacion  did 
Sr.  b.  Fernando  Vil,  le  liace  zuzobrar  en  un  conjunto  de  ideas 
dificiles  de  condjiuar,  y  que  si  no  se  llegan  a  lijar  cuanto  ântes, 
pueden  causar  la  nias  lastimosa  ferimaitacion.  Este  ayunta- 
iiiieiito,  que  vêla  sobre  su  prospcridad ,  y  se  interesa  en  gran 
luanera  por  la  union,  el  ôrden,  y  la  tranquilidad,  lo  hace  pré- 
sente â  Vuestra  Excelencia  ;  y  para  evitar  los  desastres  de.  una 
convulsion  popular,  desea  obteiier  de  Vuestra  Excelencia  su 
perniiso  franco  para  convocar  por  iiiedio  de  esquelas  la  prin- 
cipal y  mas  siuia  parte  de  este  vecindiu'io,  y  que  en  un  congreso 
pûblico  exprese  la  voluiitad  del  pueblo,  y  acucrde  las  inedidas 
nias  oportuiias  para  evitar  toda  desgracia,  y  asegurar  una  suerte 
venidera,  sirviéiidose  Vuestra  Excelencia  disponer  que,  en  el  dia 
(k'I  cungreso  se  poiiga  una  reforzada  guardia  en  todas  las  ave- 
iiidas  ô  bocas  calles  ;'i  la  Plaza,  \,nvA  que  contenga  todo  tuniulto, 
y  ([lie  solo  permita  entrar  en  ella  ;î  los  (pie  con  la  esquela  de 
cuuvucacion  acrediten  liaber  sido  llaniados. 
Dios  guarde  a  Vuestra  Excelencia  niuclios  anos. 
Sala  capitular,  21  de  iiiayo  de  1810. 

Excnio.  Senor , 

Juan  José  Lezica.  —  Martin  Grecorio  YAniz. 

—  Manuel  Mansilla.  —  Manuel  José  de 

Oc.LMPo.  —  Juan  de  Llano.  —  Jaime  Nadal 

Y  GuARDA.  —   Andres  DomInguez.  —  Dr. 

TOMAS    DE    AnCIIOREXA.     —     SANTIAGO    Gu- 
TIÉRREZ.  —  Dr.  JULIAN  DE  LÉIVA. 

Excmo.  senor  virey  D.  Daltasar  Hidalgo  de  Cisiiéros. 


1810. 

/i  runKi'i  uciii  la 
'II'  Fuiii  tlus  «iji-rioi. 


ICI  nyiicilaniiviilo 

|iiili-  |iPriiii«u 

liani  ruiivui'iir 

un  roiign  su 

l'iiliulur 


('■uii'ilia 

(Mil*  lu    (ll'tniliaià. 


i:h 


'  I 


CONTESTAGION  DEL  VIHEY. 

Excmo.  Senor, 
Acabo  de  recibir  el  ofîcio  de  Vuestra  Excelencia  de  esta fecha,  otorga  d  p.imiso. 


I 


Kj^^MJàjâM 


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IRIU, 


Kxi'ilnciuil 

«n  fuïor 

de  la  causa 

^L>  l'oriiiiiiiiu  VI 


.        Ht 


102  rnoviNCiAS  del  hio  m.  i.a  pi.ata. 

aliora  qiu;  son  lus  10  de  la  maflana,  por  medio  dn  sus  dipiit.itlus 
.'i  elV'Cto  de  pom  rio  eu  mis  iiianos;  y  «'iitcrado  do  su  couloxlo, 
pstoy  dt'sdo  liH'K'o  pronto  a  acnrdar  â  Viicstra  Fvvcflruciii.  coiuo 
lo  (îjt'cuto,  cl  pcmiiso  ipic,  solicita  [)ara  ol  lin  y  ron  las  condi- 
ciout's  (pio  lut'  iudica  on  su  citada;  uicdiantc.  lo  (|ui',  liicp)  (jik» 
Vut'sliM  Kxctdi'ucia  me.  participe  cl  <liacu  ([im  ha  de  cclcbrarse 
cl  congi'cso  que  se  ha  propiicsio,  dispoudrc  que  se  apostcn  lai? 
parlidas  que  Vucstra  Kxcclcncia  solicita  en  lasavcnidas  ('»  bocas 
ralles  de  la  Plaza,  cou  los  iiues  de  évitai',  scgun  corresponde  al 
uiejor  scrvicio  do  seguridad  y  tranquihdad  piîhlica  de  esta  ciu- 
dad,  cualquier  tunuilto  6  conmocion  que  pudiera  ocurrir;  romo 
igualiiicnte  para  que  solo  pcrniitau  entrar  eu  ella  d  los  vccinos 
de  disliuciou  que  i»or  uiedio  de  la  csqucla  de  couvocacion 
acreditcn  eu  debida  lonua  liabcr  sido  llauiados  por  Vucstra 
Evcelciicia  al  cfecto;  y  csjxto  (h'\  disccrniuiicnto  coustaulo  y 
acrcditadalidcUdad  de  Vucstra  Kxcdeucia  é  iutcrcs  qui^  siniipiii 
ha  uiauit't'stado  por  cl  hieu  publico  de  esta  ciudad,  (pic  conio  su 
rcpriîscntante  eslbrzarâ  todo  el  zclo  (pie  lo  caractcriza  y  dis- 
tingue, â  tin  de  ({ne  iiada  se  ejecutc  ni  acuerde  (jne  uo  sca  t>ii 
obse(|uio  al  mcjor  scrvicio  de  nuestro  ainado  soberano  el  scùor 
D.  Fernando  VII,  iutcgridad  de  sus  douiinios,  constante  obi^- 
diencia  al  supreino  conscjo  uacional  (pie  lo  représenta  diiiauti' 
la  cautividad  ;  pues  (pie,  couio  ViKîstra  Exceleucia  saLe  bien,  es 
la  luoiiarqiu'a  iina  ù  indivisible,  y  por  lo  tanto  debe  obrarï^e  (^ou 
arreglo  â  uuas  leyes,  y  en  su  caso  con  conociniiento  ù  acn(.'r(lo 
de  todas  las  partes  qiK;  la  constituyen ,  aun  en  la  liiiiûlosis 
arbitrai'ia  de  que  la  Espana  se  hubiese  perdido  enteraincute  y 
faltaso  en  ella  el  gobierno  supremo  representativo  de  nuestro 
legitiino  soberano. 

Dios  guarde  â  Vucstra  Exceleucia  muchos  afios. 

Buenos  Aires,  21  de  mayo  de  1810. 

Baltasar  Hidalgo  de  Cisnéros. 
Excelentisimo  cabildo,  justicia  y  regimiento  de  esta  ciudad. 


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PRUVINCrAS  DEL  RIO   UB    U  PUTA. 


193 


PROCLAMA  DEL  EXCMO.  CAHILDO 


AL  VECINDARIO  DE  BUENOS  AIRES  , 

IN  su  CASA  CONSISTOHIAI.,  PAHA  LA  APERTURA   DEL  CONGRESO  GENERAL  QUE  SE 
BIZO    EL   2i   DE  MAYU  DE   1810. 


.   t 


l'erinUn  ilcl  virty 
paia  la  riMinioa 
lie  un  tongrero. 


Fiel  y  generoso  puedio  de  Hcenos  Aires, 

Las  i^ltinias  notifias  do  los  dosgraciados  sucosos  do  niiestra  isio. 

iiKîtr'ipoli,  coiuunioadas  al  pi'iblicu  do  ûrdoii  do  osto  suporior  Ef"i"  p>miuLiJu 

guhioniu,  liaii  coiiti'istado  sobreiiiaiiora  viuîstro  aniiuo,  y  os  haii  ,,^,  |,„„,,|y 

hdcliu  diidav  do  vuostra  sitiia(?i()ii  actiial  y  do  viiostra  siiiu'to  n'Bniiuio 

por  uin»  iiolieias 

t'utiira.  Agitados  do  un  coiiiuuto  do  idoas  qiio  os  liaii  sii^ondo       .iM^fuvoinbiM. 

viiostra  loaltad  y  patriotisino,  liabois  osporado  cuii  ansia  el 

iiioincuto  do  combiuarlas  para  ovitar  toda  division;  y  viiostros 

reprosontantos,  que  volan  conslaiitoiuoute  sobro  vuostra  pros- 

peridad,  y  que  desoan  con  ol  inayor  ardor  conservai  ol  ('irdon  y 

l;i  iatogrid.'id  de  ostos  doniinios  l)ajo  la  dominacion  dcl  Sr.  D. 

Fernando  VII,  lian  <    tcnido  del  oxcino.  senor  virey  perniiso 

franco  para  reuniros  eu  un  congreso.  Ya  estais  congrogados  : 

liablad  con  toda  libortad,  pero  con  la  dignidad  que  os  es  propia, 

iiai'iondo  ver  que  sois  un  puoblo  sabio,  noble,  d6cil  y  generoso. 

Vucstro  principal  objeto  dobe  ser  precaver  toda  division,  radicar 

la  conflanza  entre  el  sùbdito  y  el  niagistrado,  afianzar  vuestra 

union  recîproca  y  la  do  todas  las  demas  provincias ,  y  dejar 

expcditas  vuestras  relaciones  con  los  viroinatos  del  continente. 

Evitad  toda  innovacion  6  mudanza,  pues  gonoralinente  son 

peligi'osas  y  expuestas  a  division.  No  olvidois  que  teneis  casi  â 

lu  vista  un  vecino  que  asecha  vuestra  libortad,  y  que  no  per- 

derâ  ninguna  ocasion  en  medio  del  mener  desôrdon.  Tened  por 

cierto  que  no  podreis  por  ahora  subsistir  sin  la  union  con  las 

provincias  interiores  del  reino,  y  que  vuestras  dcliberaciones 

serân  frustradas,  si  no  nacen  de  la  ley ,  ô  del  consentimiento 

gf.iieral  de  todos  aquellos  pueblos.  Asi,  pues,  moditad  bien 

sobre  vuestra  situacion  actual,  no  sea  que  el  reniedio  para  pre- 


Sohre  la  union 

de  las  provincias 

Inlerioren. 


VII. 


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181U. 


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It.nndd  il'  I  rnluldo 

(lu  l'll>!l  os  All>  .< 


SoImp  ri  t  j  Mcii'io 

ili'l  iikiimIu  iiiipL'riui' 

tl(>  l:is  iHiivinci^s. 


194  pnoviNCiAS  DEL  nio  de  la  plata. 

caver  ios  maies  que  temeis,  acelere  \uestra  destruccion.  lluid 
siemprc  de  tocar  en  cualquiera  extrenio,  que  nunca  déjà  du  ser 
peligroso;  despreciad  medidas  cstrepitosas  6  violentas,  y  si- 
f-oiiendo  un  camino  medio,  abrazad  aquel  cjiie  sea  mas  sencillo 
y  mas  adeciiado  para  conciliaT  con  nuestra  actual  seguridad  y 
la  de  nuestra  suerte  futura  el  espîritû  de  la  ley  y  el  respeto  â 
Ios  magistrados. 

Juan  José  Leztca.  —  Martin  YAniz.  —  Manuel  Man- 
siLLA.  — NUnuel  José  de  Ocampo.  — Juan  de  Llano. 

—  Jâime  Nadal  y  Guarda.  —  Andres  Domïnguez. 

—  Dr.  Tomas  Manuel  Anchorena.  —  Santiago  Gr- 
TIÉRREZ.  —  Dr.  Jultan  de  Léiva. 

Lifcnciado  D.  Justo  José  Nùnez,  escribano  pûblico  y  de 
cabildo. 


BANDO  DEL  CABILDO. 

En  la  muy  noble  y  muy  leal  ciudad  de  la  Santîsima  Trinidad, 
Puerto  de  Santa  Maria  de  Buenos  Aires,  a  veinte  y  très  de 
mayo  de  mil  ocliocicntos  diez.  Los  sonores  del  excmo.  cabildo, 
â  saler:  D.  Juan  José  Lezica  y  D.  Martin  Gregorio  Yâfiiz, 
alcaldes  de  primero  y  segundo  voto,  y  regidores  D.  iMauuol 
Mansilla,  alguacil  mayor,  D.  Manuel  José  de  Ocampo,  alférez 
real  de  turno,  D.  Juan  de  Llano,  D.  Jâime  Nadal  y  Guarda, 
D.  Andres  Domînguez,  juez  diputado  de  policia,  D.  Tomas 
Manuel  de  Anchorena,  defensor  gênerai  de  pobres  y  fiel  eje- 
cutor,  D.  Santiago  Gutiérrez,  defensor  generîil  de  menores,  y  el 
cabaUero  sîndico  procurador  gênerai  Dr.  D.  Julian  de  Léiva. 

Por  cuanto  al  congreso  gênerai  cebîbrado  ayer  22  del  cor- 
rjente  mayo,  ha  resultado  a  pluralidad  de  votos  deber  subro- 
garse  el  mando  superior  de  estas  provincias  que  ejerce  el  cxce- 
Icntisimo  Sr,  D.  Baltasar  Hidalgo  de  Gisnéros,  y  retundirse  en 
este  excn^n  cabildo  provisionahnente,  y  liasta  tanto  se  erija 
una  superior  junta  que  baya  de  cjercerlo  dependiente  siempre 


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PROVmCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA.  ifb 

(le  la  quo  legi'timamente  gobierna  a  nombre  del  Sr.  Don  Fer- 
nando VII,  se  liace  saber  asi  al  pûblico  por  medio  del  présente 
bando  para  su  gobierno  é  inteligencia,  y  cpie  deseche  cuales- 
ciiùcra  recelés  que  hayan  podido  infundirle  las  ùltimas  infaustas 
noticias  recibidas  de  la  Peninsula;  bien  entendido  que  este 
excelentisimo  cabildo  procédera  inmediatamente  d  la  ereccion 
(le  la  junta  (]ue  haya  de  encargarse  del  mando  superior  hasta 
que  se  congreguen  los  diputados  que  se  convocaran  de  las 
p^o^incias  interiores  para  establecer  la  forma  de  gobierno  mas 
conveniente. 

Juan  José  Lezica.  —  Martin   Gregorio  YAniz.  — 

Mi\J^lTEL  MANSILL.V.  —  MaNUEL  JOSÉ  DE   OCAMPO.  — 

Juan  de  Llano.  —  Jaime  Nadal  y  Guarda.  —  An- 

DRES  DOMiNGUEZ.   —  TOMAS  MaNUEL  DE  AnCHORENA. 

—  Santiago  Gutiérrez.  —  Dr.  Juliande  Léiva. 
Ante  mî  : 
Licenciado  D.  Justo  José  Nùnez,  escribano  pûblico  y 
de  cabildo. 

Se  publicô  por  mî  el  bando  précédente,  de  que  doy  fe  en  su 
lécha. 

Mariano  Garcia  de  Echaburu,  escribano  pûblico. 


BANDO  DEL  CABILDO. 


Los  senores  del  excmo.  cabildo,  y  justicia  y  regimiento  de 
esta  capital,  D.  Juan  José  de  Lezica  y  D.  Martin  Gregorio  Yâniz, 
alcaldes  ordinarios  de  1°  y  2"  voto,  regidores  D.  Manuel  Man- 
sOla,  alguacil  niayor  D.  Manuel  José  do  Ocampo,  D.  Juan  de 
Llanu,  D.  Jâimc  Nadal  y  Guarda,  D.  Andres  Dominguez,  cl  Dr. 
i>.  Tomas  Manuel  de  Anchorena,  D.  Santiago  Gutiérrez,  y  el  sin- 
dico  procurador  gênerai  Dr.  D.  Julian  de  Lciva. 


1810, 

Se  refuniliià 

provisioiinlmpnto 

en  el  cabildo. 


l'ioïc  lorâ 
â  la  cieaclun 

lit-  la  jiinla 

qui!  iiaya 

ili!  cjercerlo. 


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1810. 

Considericion 
preliminar. 

Acti. 


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Rfpreaentacion 
dirigida  al  cabildo. 


Revocacion 
de  la  eieccion 

de  la  junta, 
Nueva  eieccion. 


Eipedicion 
para  nuiiliar 
lia  pruvinciaa 

interiorai. 


1 

1 

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196  PROvmCIAS  DEL  RIO  DE   LA  PLATA. 

Por  cuanto  en  acta  celebrada  hoy  dia  25  de  mayo  por  el 
excmo.  cabildo,  se  ha  determinado  lo  signiente  : 

En  la  muy  noble  y  muy  leal  ciudad  de  la  Santisima  Trini- 
dad,  puerto  de  Santa  Maria  de  Buenos  Aires,  25  de  mayo  de 
1810.  Los  seîiores  del  excmo.  cabildo,  justicia  y  regiuiiento,  i 
saber  :  D.  Juan  José  de  Lezica  y  D.  Martin  Gregorio  Yâniz,  al- 
caldes  ordinarios  de  1°  y  2°  voto,  regidor  D.  Manuel  Mansilla, 
alguacil  mayor  D.  Manuel  José  de  Ocampo,  D.  Juan  de  Llano,  D. 
Jâime  Nadal  y  Guarda,  D.  Andres  Dominguez ,  Dr.  D.  Toiiias 
Manuel  de  Anchorena,  D.  Santiago  Gutiérrez,  y  el  Dr.  D.  Juliiiii  de 
Léiva,  sindico  procurador  gênerai,  se  enteraron  de  una  ropre- 
sentacion  que  han  heclio  a  este  excmo.  cabildo  un  considérable 
numéro  de  vecinos,  los  comandantes  y  varios  oficiales  de  les 
cuerpos  voluntarios  de  esta  capital,  por  si  y  à  nombre  del  piie- 
blo,  en  que  indicando  haber  Uegado  â  entender  que  la  vuhmtad 
de  este  résiste  la  junta  y  vocales  quo  tste  excmo.  ayuntaniiento 
se  sirviô  erigir  y  publicar  â  consec-iencia  de  las  facultades  ([iie 
se  le  confirieron  en  el  cabildo  abierto  el  22  del  corriente;  y 
porque  puede,  habiendo  reasumido  la  autoridad  y  facultades  que 
confié,  y  mediante  la  renuncia  que  ha  hecho  el  senor  prési- 
dente nombrado  y  demas  vocales,  revocar  y  dar  por  nininin 
valor  la  junta  erigida  y  anunciada  en  el  bando  de  ayer  24  del 
corriente,  la  revoca  y  anula,  y  quiere  que  este  excmo.  cabildo 
procéda  a  hacer  nueva  eieccion  de  los  vocales  que  liayan  de 
constituir  la  junta  de  gobierno,  y  han  de  ser  los  seîiores  D.  Cor- 
nelio  de  Saavedra,  présidente  de  dicha  junta  y  comandante 
gênerai  de  armas,  el  Dr.  D.  Juan  José  Castelh,  el  Dr.  D.  Ma- 
nuel Belgrano ,  Don,  Miguel  Azcuénaga  ,  Doctor  D.  Manuel 
Alberti,  D.  Domingo  Mateu,  y  D.  Juan  Larrea,  y  secretarios 
de  ella  los  doctores  D.  Juan  José  Passo  y  D.  Mariano  Moreiio; 
cuya  eieccion  se  deberâ  manifestar  al  pueblo  por  medio  de  otro 
bando  pùbhco  :  entendiéndose  elk  bajo  la  expresa  y  précisa 
condicion  de  que  instalada  la  junta  se  ha  de  pubhcar  en  el  tér- 
mino  de  15  dias  una  expedicion  de  500  hombres  para  aiixiliar 
las  pr  )vincias  interiores  del  reino,  la  cual  haya  de  marchar  a  la 
mayo  •  brevedad  ;  costeândose  esta  con  los  sueldos  del  excmo. 


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PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 


197 


Ratiflcacion 

liechn 
por  tl  pueblo. 


Acuerdoi.   ■ 
Eruccion 
de  una  nuevt 
junta. 


Jaramenio, 


sefior  D.  Baltasar  Hidalgo  de  Cisnéros,  tribunales  de  la  real  isio. 
audiencia  pretorial  y  de  cuentas,  de  la  renta  de  tabacos,  con  lo 
dénias  que  la  junta  tenga  por  couveniente  cercenar  :  en  inteli- 
gencia  que  los  individuos  rentados  no  han  de  quedar  absoluta- 
mente  incongruos  :  porque  esta  es  la  manifiesta  voluntad  del 
pueblo.  Y  los  senores  habiendo  salido  al  balcon  de  estas  casas 
capitulares,  y  oido  que  el  pueblo  ratificô  por  aclamacion  el  con- 
texte de  dicho  pedimento  ô  representacion,  despues  de  liaberse 
leido  por  mi  en  allas  é  inteligibles  voces,  acordaron  que  debian 
raandar,  y  mandaban  se  erigiese  una  nueva  junta  de  gobierno, 
cumpuesta  de  los  senores  expresados  en  la  representacion  de 
que  se  ha  hecho  referencia,  y  en  los  mismos  términos  que  de 
ella  aparece  iniéntras  se  érige  la  junta  gênerai  del  vireinato. 
Lo  II  :  que  los  senores  que  fornian  la  précédente  corporacion 
comparezcan  sin  pérdida  de  momentos  en  esta  sala  capitular  a 
prestar  el  juraraento  de  usar  bien  y  fielmente  sus  cargos,  con- 
servar  la  integridad  de  esta  parte  de  los  dominios  de  America  â 
nuestro  amado  soberano  el  seiior  D.  Fernando  VII,  y  sus 
légitimes  sucesores,  y  observar  puntualmente  las  leyes  del 
reino.  Lo  III  :  que  luego  que  los  referidos  seùores  presten  jura- 
mento,  sean  reconocidos  por  depositarios  de  la  autoridad  supe- 
rior  del  vireinato  por  todas  las  corporaciones  de  esta  capital  y 
su  vecindario,  respetando  y  obedeciendo  todas  sus  disposiciones 
hasta  la  congregacion  de  la  junta  gênerai  del  vireinato,  bajo  las 
penas  que  imponen  las  leyes  â  los  contraventores.  Lo  IV  :  que 
la  junta  ha  de  nombrar  quien  deba  ocupar  cualquiera  vacante 
por  renuncia,  muerte,  ausencia,  enfermedad  6  remocion. 
Lo  V  :  que  aunque  se  halla  pleuisimamente  satist'echo  de  la 
honrosa  conducta  y  buen  procedimicnto  de  los  senores  mencio- 
nados,  sin  embargo,  para  satist'accion  del  pueblo,  se  réserva 
tambien  estar  muy  â  la  mira  de  sus  operaciones,  y  caso,  no 
esperado,  que  faltasen  â  sus  deberes,  procéder  â  la  deposicion 
con  causa  bastante  justificada,  reasumiendo  el  excmo.  cabildo 
para  este  solo  caso  la  autoridad  que  le  ha  conferido  el  pueblo. 
Lo  VI  :  que  la  nueva  junta  ha  de  celar  sobre  el  orden,  la  tran-  oeberdeujunu. 
quilidad  publica  y  seguridad  individual  de  todos  los  vecinos, 


Reconocitniento 
de  autoridad. 


Supicncii 

en  casos 

de  vacantes. 


Derecho  reservado 
de    supervigilancii. 


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1810. 

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Exclusion 

<                        '■'  1 

rt'S|ieclo 

&  sus  micnibro«. 

riiklicaciun 

1            «i 

deeslsdos. 

1 

l'roliiliicion 

de  im|ioni'i' 

coiitri'iiu'ioncr. 

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Sobre  convocacion 

dp  vccinos. 

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Juramento 

de  los 

repicscnliinlp» 

de  lus  ciiidade». 


Uhtervjncia 

(l«  lo8  anteriores 

capitules. 


198  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

haciéndosele  como  desde  luego  se  le  hace  responsable  de  lo 
contrario.  Lo  VU  :  que  los  referidos  senores  que  componen  la 
junta  provisoria  queden  excluidos  de  ejercer  el  poder  judiciario, 
el  cual  se  refundirâ  en  la  real  audiencia,  â  quien  se  pasarân 
todas  las  causas  contenciosas  que  no  sean  de  gobierno.  Lo  X\\l: 
que  esta  niisma  junta  ha  de  publicar  todos  los  dias  prinieros 
del  mes  un  estado  en  que  se  dé  razon  de  la  administracion  de 
real  hacienda.  Lo  IX  :  que  no  pueda  imponer  contribucion  ni 
gravâmenes  al  pueblo  6  â  sus  vecinos,  sin  previa  consulta  y 
conformidad  de  este  excmo.  cabildo.  Lo  X:  que  los  reforidos 
sefiores  despachen  sin  pérdida  de  tiempo  ordenes  circulares  â 
los  jefes  del  interior  y  demas  â  quienes  corresponde ,  enrar- 
gândoles  muy  estrechamentc  y  bajo  de  responsabihdad  hagaii 
que  los  respectivos  cabildo  s  de  cada  uno  convocpien  por  medio 
de  esquelas  la  parte  principal  y  mas  sana  del  vecindario,  para 
que  formado  un  congreso  de  solos  los  que  en  aqueUa  forma 
hubiesen  sido  llamados,  ehjan  sus  représentantes,  y  estosbayan 
de  reunirse  â  la  mayor  brevedad  en  esta  capital,  para  establecer 
la  forma  de  gobierno  que  se  considère  mas  conveniente.  Lo  XI: 
que  elegido  asî  el  représentante  de  cada  ciudad  6  \illa,  tanto  los 
electores  como  los  individuos  capitulares  le  otorguen  poder  en 
pùbhca  forma,  que  deberâ  manifestar  cuando  concurran  â  esta 
capital,  â  fin  de  que  se  verifique  su  constancia,  jurande  en  dicho 
poder  no  reconocer  otro  soberano  que  al  Sr.  D.  Fernando  VII 
y  suslegitimos  sucesores,  segim  el  ôrden  establecidopor  lasloyes, 
y  estar  subordinado  al  gobierno  que  legitimamente  les  repré- 
sente. Guy  os  capîtulos  raandan  se  guarden  y  cumplan  précisa  y 
pmitualmente ,  reservando  â  la  pnidencia  y  discrecion  de  la 
misma  junta  el  que  tome  las  medidas  mas  adecuadas  para  que 
tenga  debido  efecto  lo  determinado  en  el  articule  X,  como 
tanibien  el  que  désigne  el  tratamiento,  honores  y  distinciones 
del  cuerpo  y  sus  individuos  ;  y  que  para  que  Uegue  â  noticias 
de  todos,  se  pubhque  esta  acta  por  bando  inmediatamente , 
fijândose  en  los  lugares  acostumbrados  ;  y  lo  firmaron,  de  que 
doy  fe  : 

,luAN  José  Lezigi.  —  Martin  Gregorio  Yâniz.  —  Ma- 


.   7  r      :   -  -n 


l'KOVIMCIAS  DEL  RIO   DK   LA   PLATA.  199 

NUEL  INLvNsiLLA.  —  Majs'uel  José  OcAitfro.  —  Juan  de 
Llaj^o,  —  JÂiME  Nadal.  —  Andhes  Domînguez.  — 
Dr.  Tomas  Manuel  A.\chore.\a.  —  SiViSTiAGO  Gu- 
TiÉRREz.  —  Dr.  Julian  de  Léiva. 
Liccuciado  D.  Justo  José  Nûnez  ,  escnôano  joûZ^/ico  y 
de  cabildo. 


1810. 


M    si 


Poi'  tciiito,  y  para  que  llegue  â  noticia  de  todos,  se  publica 
pov  meclio  de  este  bando,  en  virtud  de  lo  detemiinado  en  la 
ret'ei'ida  acta,  ordenando  taniLien  se  pongau  liuniiiares  en  la 
noclie  de  este  dia. 

Buenos  Aires,  y  mayo  23  de  1810. 

Juan  José  Lezica.  —  Martin  Ya5îiz.  —  Manuel  Man- 

SILLA.    —    M.VJS'UEL    JoSÉ    DE    OC.UIPO.   —    Ju.\jy    DE 

Ll4no.  —  Jaime  Nadal  y  Guarda.  —  A:vdres  Do- 
mînguez. —  Dr.  Tojias  Manuel  Anchorena.   — 
Sajn'Tiago  Gutiérrez.  —  Dr.  Julian  de  Léita. 
D.  JUiVN  José  de  Rocha,  escribano  pûblico  y  del  real 
proto-medicato. 


NOMBRAiMIENTO  DE  LNA  NUEVA  JUNTA  DE  GOBIERNO 


EN   BUENOS  AIRES. 


M\ 


En  la  muy  noble  y  muy  leal  ciudad  de  la  Sautlsima  Trini- 
(lad ,  puerto  de  Santa  Maria  de  Buenos  Aii'es ,  â  25  de  mayo 
de  1810,  los  senores  del  exciiio.  cabildo,  justicia  y  regimiento, 
âsaber  : 

D.  Juan  José  de  Lezica  y  D.  Martin  Gregorio  Yaniz,  alcaldes 
ordiaarios  de  priinero  y  segimdo  voto;  regidores  D.  Manuel 
Mansiila,  alguacil  mayor,  D.  Manuel  José  de  Ocainpo,  D.  Juan 
de  Llano,  D.  Jâiine  Nadal  y  Guarda,  D.  Andres  Dominguez,  D. 
Tomas  Manuel  de  Anchorena,  D.  Santiago  Gutiérrez,  y  el  Dr, 
U.  Julian  de  Léiva,  sindico  procurador  gênerai. 


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1810. 

El  cabildo 

se  entera 

deiina 

repreientacion 

popular. 


Acuerdo, 


200  PROYINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

Se  enteraron  de  uua  representacion  que  han  hecho  â  este 
excmo.  cabildo  un  considérable  numéro  de  vecinos,  les  co- 
mandautes  y  varios  oflciales  de  los  cuerpos  voluntarios  de  esta 
capital,  por  si  y  â  nombre  del  pueblo  ;  en  que,  indicando  haber 
llegado  a  cntender  que  la  voluntad  de  este  résiste  la  junta  y 
vocales  que  este  excmo.  ayuntamiento  se  sirvio  erigir  y  publi- 
car,  a  consecuencia  de  las  facultades  que  se  le  confirieron  en 
el  cabildo  abierto  de  22  del  corriente  ;  y  porque  puede,  habiendo 
reasumido  la  autoridad  y  facultades  que  confiriô,  y  mediante  la 
renuncia  (jue  ha  hecho  el  Sr.  présidente  nombrado  y  demas 
vocales,  revocar  y  dar  por  de  ningun  valor  la  junta  erigida  y 
anunciada  con  el  bando  de  ayer  24  del  corriente ,  la  revoca  y 
anula  :  y  quiere  que  este  excmo.  cabildo  procéda  â  hacer  niieva 
eleccion  de  vocales  que  haya  de  constituir  la  junta  de  gobierno  ; 
y  han  de  serlos  senores  D.  Cornelio  de  Saavedra,  présidente 
de  dicha  junta  y  comandante  gênerai  de  armas,  el  Dr.  D.  Juan 
José  Castelh,  el  Dr.  D.  Manuel  Belgrano,  D.  Miguel  Azcuénaga, 
Dr.  D.  Manuel  Alberti,  D.  Domingo  Mateu  y  D.  Juan  Larrea,  y 
secretarios  de  ellas  los  doctores  D.  Juan  José  Passe  y  D.  Ma- 
riano  Moreno  :  cuya  eleccion  se  debera  manifestar  al  pueblo  por 
medio  de  otro  bando  p<ibhco  :  entendiéndose  ella  bajo  la 
expresa  y  précisa  condicion  de  que,  instalada  la  junta,  se  ha 
de  pubhcar  en  el  término  de  quince  dias  una  expedicion  de 
800  hombres  para  auxihar  las  provincias  interiores  del  reino, 
la  cual  haya  de  marchar  â  la  mayor  brevedad,  costeandose  esta 
con  los  sueldos  del  Excmo.  Sr.  D.  Baltasar  Hidalgo  de  Cisnéros, 
tribunales  de  la  real  audiencia  pretorial  y  de  cuentas ,  de  la 
renta  de  tabacos,  con  lo  demas  que  la  junta  tenga  por  conve- 
niente  cercenar  :  en  intehgencia  que  los  individuos  rentados 
no  han  de  quedar  absolutamente  incongrues,  porque  esta  es  la 
manifîesta  voluntad  del  pueblo.  —  Y  los  senores,  habiendo 
sahdo  al  balcon  de  estas  casas  capitulares  y  oido  que  el  pueblo 
ratifîcô  por  aclamacion  el  contenido  de  dicho  pedimento  6 
representacion,  despues  de  haberse  leido  por  mi  en  altas  é  inte- 
hgibles  voces,  acordaron  : 

1°  Que  debian  mandar,  y  mandaban,  se  erigiese  una  nueva 


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PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLÀTA.  SOI 

junta  de  gobierno,  compuesta  de  los  seflores  expresados  on  la 
representacion  de  que  se  ha  hecho  referencia,  y  en  los  mismos 
termines  que  de  ella  aparece,  niiéntras  se  érige  la  junta  gênerai 
del  vireinato. 

2°  Que  los  sefiores  que  forman  la  précédente  corporacion 
comparezcan  sin  pérdida  de  niomentos  en  esta  sala  capitular  a 
prestar  el  juramento  de  usar  bien  y  fielmente  sus  cargos,  con- 
servar  la  integridad  de  esta  parte  de  los  dominios  de  America 
â  nupstro  amado  soberano,  el  Sr.  D.  Fernando  Vil  y  sus  legî- 
timos  sucesores,  y  observar  puntuabiiente  las  leyes  del  reino. 

3°  Que  luego  que  los  referidos  senores  presten  el  juramento, 
sean  reconocidos  por  depositarios  de  la  autoridad  superior  del 
vireinato  por  todas  las  corporaciones  de  esta  capital  y  su  vecin- 
dario,  respetando  y  obetii  'lendo  todas  sus  disposiciones ,  hasta 
la  congregacion  de  la  junta  gênerai  del  vireinato,  bajo  las  penas 
qiieimponen  las  leyes  â  los  contraventores. 

4°  Que  la  junta  ha  de  nombrar  quién  deba  ocupar  cualquiera 
vacante  por  renuncia  ,  muerte  ,  ausencia  ,  enfermedad  6 
remocion. 

5°  Que  aunque  se  lialla  plenisimamente  satisfecho  de  la  hon- 
rosa  conducta  y  buen  procedimiento  de  los  senores  mencio- 
nados,  sin  embargo  ,  para  satisfaccion  del  pueblo  ,  se  réserva 
tambien  estar  muy  â  la  mira  de  sus  operaciones  ,  y  caso  ,  no 
esperado,  que  faltasen  d  sus  deberes,  procéder  â  la  deposicion 
con  causa  bastante  y  justificada ,  reasuniiendo  el  excmo.  ca- 
bildo,  para  este  solo  caso ,  la  autoridad  que  le  ha  conferido  el 
pueblo. 

6°  Que  la  nue  va  jurita  ha  de  celar  sobre  el  orden  y  la  tran- 
qiiilidad  pi'iblica,  y  seguridad  individual  de  todos  los  vecinos, 
haciéndosele,  como  desde  luego  se  le  hace,  responsa>)le  de  lo 
contrario. 

7°  Que  los  referidos  senores  que  componen  la  junta  provi- 
soria  queden  excluidos  de  ejercer  el  poder  judiciario,  el  cual  se 
refiindirâ  en  la  real  audiencia ,  à  quien  se  pasarân  todas  las 
causas  contenciosas  que  no  sean  de  gobierno. 

8°  Que  esta  misma  junta  ha  de  publicar  todos  los  dias  pri- 


1810. 


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202 


PROVINCIAS   nEL  RIO   DE   LA   PLATA. 


1810. 


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Sulirc 

|j   observanrii 

(le  los  capiluloj 

anturiures. 


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ineros  dcl  mes  iin  cstado  en  que  se  dé  razon  de  la  ailiniuislia- 
cioii  de  la  real  hacienda. 

9°  Que  no  pueda  imponer  contribucione:;  ni  gravâmoiies  al 
pueblo  6  sus  vecinos  sin  previa  consulta  y  confomùdad  de  este 
excmo.  cabildo. 

10°  Que  los  referidos  sonores  despacben  sin  pérdida  de  tiempo 
ôrdenes  circulares  â  los  jefes  de  lo  interior  y  demas  d  qiiienos 
corrcsponda,  encarg.'uidoles  muy  estrecham-înte ,  y  bajo  de 
responsabilidad,  hagan  que  los  respectives  cabildos  de  cada  luio 
cou\  oqucn  por  medio  de  esquelas  la  parte  principal  y  mas  sana 
del  vecindario,  para  que,  formado  im  congi-eso  de  solo  los  que 
en  aquelia  forma  Imbiesen  sido  Uamados,  elijan  sus  représen- 
tantes, y  estes  hayan  de  reunirso  â  la  mayor  brevedad  en  esta 
capital  para  establecer  la  forma  de  gobierno  que  se  considère 
mas  conveniente. 

il"  Que  elegido  asi  el  représentante  de  cada  ciudad  6  villa, 
tanto  los  electores  como  los  individuos  capitulares  le  otorguen 
poder  en  puJjlica  forma,  que  deberâu  manifestar  cuando  con- 
curran  a  esta  capital,  à  fin  de  que  se  verifique  su  constaiicia; 
jurando  en  dicho  poder  no  reconoi  r  otro  soberano  que  lû  8r. 
D.  Fernando  VII  y  sus  légitimes  sucesores,  segun  el  ôrden  esta- 
blecido  por  las  leyes,  y  estar  subordinado  al  gobierno  que  legi- 
timaraente  les  représente. 

Guyos  capitules  mandan  se  guarden  y  cumplan  précisa  y 
puntuahnente  :  reservando  a  la  prudencia  y  discrecion  de  b 
misma  junta  el  que  tome  las  medidas  mas  adecuadas  para  que 
tenga  debido  efecto  lo  determinado  en  el  articule  10,  couio  tam- 
bien  el  que  désigne  el  tratamiento ,  honores  y  distincioues  del 
cuerpo  y  sus  individuos  :  y  que,  para  que  Uegue  â  noticia  de 
todos,  se  publique  esta  acta  por  bando  inmediatamente ,  fijân- 
dose  en  los  lugares  acostumbrados.  Y  lo  firmaron ,  de  que 
doy  fe. 

Juan  José  Lezica.  —  Martin  Gregouio  Yàniz.  — 
Manuel  Mansilla.  —  Manuel  José  de  Ocurpo. 

—  Juan  de  Llano.  —  Jàime  NADiU  t  Guarda. 

—  AWDRES  DOMiNGUEZ. — TOMAS  MaNUEL  DE  ANCHO- 


a  aiUniuistiM- 


PROVINCIAS   DBL   HIU   DE    LA    PI.ATA.  203 

RENA.  —  Santiago  Gctiérrez.  —  Dr.  Juliajv 

LÉIVA. 

Liccnciado  f).  Justo  José  Nûnez  ,  escribano  pùblico 
y  de  cabildo. 


1810. 


I    î 


LA  JUNTA  PROVISIONAL  GUBERNATIVA  DE  LA  CAPITAL 
DEL  RIO  DE  LA  PLATA 

A  LOS  HABITANTES  DE  ELLA,  Y  DE   LAS  PROVINCIAS  DE  SU 
SUPERIOR  MANDO. 


PROCLAMA. 

Teneis  ya  ostablecida  la  autoridad  r[ue  remuevc  la  mcerti- 
(lumbre  do  las  opiniones  y  calma  todos  los  rocelos.  Las  acla- 
niacioues  générales  inanifiestan  vuestra  decidida  voluntad  ;  y 
sulo  ella  ha  podido  resolver  nuestra  tiniidez  à  encargarnos  del 
grave  empeîio  à  que  nos  sujeta  el  honor  de  la  eleccion.  Fijad, 
pues,  Miestra  confîanza,  y  asegiiraos  de  nuestras  intenciones.  Un 
deseo  cficaz,  un  zelo  activo,  y  ima  contraccion  viva  y  asidua  a 
provecr  por  todos  los  medios  posibles  la  conservacion  de  nues- 
tra religion  santa,  la  observancia  de  las  leyes  que  nos  rigen,  la 
coniim  prosperidad,  y  el  sosten  de  estas  posesiones  en  la  mas 
constante  fideUdad  y  adhésion  â  nuestro  muy  amado  rey  y 
senor  D.  Fernando  VII  y  sus  legîtimos  sucesores  en  la  corona 
de  Espana ,  i  no  son  estos  vuestros  sentimientos  ?  Esos  mismos 
ïonlos  gi'andes  objetos  de  nuestros  conatos.  Reposad  en  nues- 
tro desvelo  y  fatigas  ;  dejad  d  nuestro  cuidado  todo  lo  que  en 
la  causa  pùblica  dependa  de  nuestras  facultades  y  arbitrios;  y 
ontregaos  â  la  mas  estrecha  union  y  conformidad  reciproca  en  la 
tierna  efusion  de  estos  afectos.  Llevad  â  las  provincias  todas  de 
nuestra  dependencia,  y  aun  mas  alla,  si  puede  ser,  hasta  los 
l'iltimos  térininos  de  la  tierra,  la  persuasion  del  ejemplo  «le 


t'I  r.'liiMi'cimii  ii!u 
ilu  \i\  iiiitniMn  I. 


JLKJïk 
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liiti'i'|iii't:i  ^l^ 
sciitiiiiic'iiii'^ 

(Il  I    |>lll'l  lu 

;ir^i'iiliiu'. 


û  Iu9  nobles  i<rv('l'>s. 


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2U4  PR0VINCIA9  DEL  RIO  DE    LA  PLATA. 

1810.         viiostra  cordialiJad   y  del  verdadero    interos  con   qiio  todos 
debemos  cooperar  ;i  la  consolidation  de  esta  iinportanto  obra. 
Ella  alianzara  d(^  un  modo  estable  la  tranqiiilidad  y  bien  gêne- 
rai a  que  aspiramos. 
Keal  fortalcza  de  Hiionos  Aires,  à  20  de  raayo  de  18 tO. 

CoRNELio  DE  Saavedra.  —  Dr.  Juan  José  Castem.i. -- 
Manuel  Helgrano.  —  Miguel  de  Azxuénaga.  —  Dr. 
Manuel  Albeuti.  —  Domingo  Mateu.  —  Juan  Lak- 
REA.  —  Dr.  Juan  José  Passo,  secretario.  —  1)r. 
Mariano  Moreno,  secretario. 


LA  JUNTA  PROVISIONAL  GUBERNATIVA 


DE  LA  CAPITAL  DE   BUENOS  AIRES. 


I  '■> 


La  regencia 

no  era 

ropiespiilante 

de  lj  soberania. 


Desveiitfljai 

de  la  falti 

d«  un  gobierno 

lei;iiiiiio 

y  suprems. 


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CmCULAR. 

Los  desgraciados  sucesos  de  la  Peninsiila  han  dado  mas  en- 
sniiche  â  la  ocupacion  bélica  de  los  Franceses  sobre  su  terri- 
toiio  bosta  aproxiinarse  a  las  murallas  de  Câdiz,  y  dejar 
desconcertado  el  cuerpo  representativo  de  la  soberauîa  por 
falta  del  sefior  rey  D.  Fernando  VII,  pues  que  dispersada  de 
Sevilia,  y  acusada  de  malaversacion  de  sus  deberes  por  aqiiel 
puebJo,  pasô  en  el  discurso  de  su  emigracion  j  dispersion  â 
constituir  sin  formalidad  ni  autoridad  una  regencia  de  la  que 
nadie  puede  asegurar  que  sea  centro  de  la  unidad  nacional,  y 
depôsito  firme  del  poder  del  monarca,  sin  exponerse  â  mavores 
convulsiones  que  las  que  cercaban  el  momento  vicioso  y  arries- 
gado  de  su  instalacion.  No  es  necesario  fijar  la  visia  eu  el 
término  â  que  puedan  baber  llegado  las  desgracias  de  los  pue- 
blc'S  do  la  Peninsula,  tanto  por  la  fortuna  de  las  armas  inva- 
soras,  cuanto  por  la  falta  6  incertidumbre  de  un  gobierno 
Icgitimo  y  supremo,  al  que  se  deben  referir  y  subordinar  los 
demas  de  la  nacion,  que  por  la  dependencia  forzosa  cjue  los 
estrecha  al  ôrden  y  seguridad  de  la  asociacion  tienen  su  ten- 


phovmriAs  pel  nio  de  la  plata.  20S 

(ienci;i  A  la  felicidad  présente,  y  â  l.i  proraiicion  de  los  funestos 
ifedos  de  la  division  de  las  partes  del  Eytado,  que  teinen  con 
nzoïi  todo  lo  que  puede  opoueise  â  la  mejor  suerte  en  los 
doiiiinius  de  Aniérica. 

Elpiu'blo  de  Buenos  Aires,  bien  ciertn  del  estado  la;;tinioso 
(le  los  domiuios  (nu'opeos  de  Su  Majestad  Clatolica  el  Sr.  Don 
FtTiiaudo  VU,  porloniénos  incit^to  del  gobierno  legitinio  sobe- 
rano,  en  la  representacion  de  la  suprema  junta  ctnitral  disuelta 
p,  y  mas  en  la  regencia  que  se  dice  constituida  por  acpiella, 
siu  facidtades,  sin  sufragios  de  la  Ainérica,  y  sin  instrurcion  de 
otras  forniabdades  qut;  debian  accéder  al  acto;  y  sobre  todo 
previciido  que  no  anticipandose  las  niedidas  que  deben  intluir 
en  la  coiifianza  y  opinion  publica  de  los  dominios  de  America, 
tiincntada  sobre  el  principio  de  un  gobierno  indudable  por  su 
ori|:eii,  estinio  desplegar  la  energîa  que  siempre  ha  niostrado 
para  interesar  su  lealtad,  celo  y  anior  por  la  causa  del  rey  Fer- 
nando, removiendo  los  obstâculos  que  la  dcsconfianza,  incerti- 
ilunibre  y  desunion  de  opiniones  pondrian  en  el  nioniento  nias 
eritico  que  amenaza,  tomando  a  la  America  desapercibida  de  la 
base  sôhda  del  gobierno  que  pudiese  deterniinar  su  suerte  en 
el  continente  americano  espaûol. 

Manifestô  los  deseos  mas  decididos  por  que  los  pueblos  mismos 
recobrasen  los  derechos  originarios  de  representar  el  poder, 
autoridad  y  facultades  del  monarca,  cuando  este  talta,  cuando 
este  no  ha  provisto  de  régente,  y  cuando  los  mismos  pueblos 
delà  matriz  han  calificado  de  deshonrado  el  que  formaron,  pro- 
cediendo  â  sustituirle  representaciones  rivales  que  disipan  los 
tristes  restes  de  la  ocupacion  enemiga.  Taies  conatos  son  înti- 
mamente  unidos  con  los  deseos  honrosos  de  su  seguridad  y  feMci- 
(ladtanto  interna  como  externa;  alejando  la  anarquia,  y  toda  de- 
pendencia  de  poder  ilegitimo,  cual  podia  ser,  sobre  ineficaz  para 
los  fines  del  instituto  social,  cualquier  que  se  hubiese  levantado 
en  el  tumulte  y  convulsiones  de  la  Peninsula ,  despues  de  la 
dispersion  y  emigracion  de  los  miembros  de  la  junta  suprema 
central. 

Cuando  estas  discusiones  se  hacen  en  secciones  de  hombres 


1810. 


El  pnvlilu 
du  Biii'Diis  Aii'i't 

grande  «iir'gU 

en  favor  ilr  Ir  cnuia 

do  l'eriiuiido  VII. 


Heouperacion 

dut  deiccho 

iiii|ii'C!tcii|>lil>le 

da  suburania. 


il 


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IHIO. 


I'ii,li|<  ni.'i  I  II  i  ii'U 

luliii'  l.i  I  ri'n<  mil 

(II-  unu  jiitita 

|iii>vitli  nul 

ruliriiuij 


Slll>IO|!I)l  ilrll 

tli-l  i':i|iilil<i  iil  viiry, 

fil  el  l'ji'icicii) 

il"l  m  iiilii. 


Insijlirlon 
(le  l:i  Jiiiila. 


2(Ki  PROVINCUH   HKI.   RIO   DP.   I.A    PI.ATA. 

(Icsciicoiitrados,  son  cxpuostos  A  lus  conscciKîiicias  de  iiii.i  nvu- 
hicioii,  y  t'xpoucn  {\  quo  (\wxU\  acélalo  cl  cuorpo  politico  ;  ptin 
si  so  (.'lupefian  i)or  cl  ôi'dcii  y  modo  rcgular  de  los  nc^ucios  j,Ta. 
visimos,  no  pucde  niénos  de  rondiicii"  como  por  la  niano  à  la 
vista  dcl  cfciio  que  se  des(!a.  Tal  ha  sido  la  conducta  dd  pucblo 
de  Buenos  Aires  en  propcnder  â  rpio  se  exaiuinasc  si  en  tl 
estado  de  las  ocurrcncias  de  la  Peninsula  dcbia  suljin^Misi;  d 
mande  supcrior  de  gobicrno  de  las  provincias  dcl  vircinati)  en 
uiia  juuta  provisional  que  ascgurase  la  confianza  de  lus  pucMos 
y  velase  sobre  su  conservaciun  contra  cualcscpiicr  asorhanzas. 
liasta  réunir  los  votosde  todos  cUos,  en  quicncs  rccac  la  lacultail 
(le  pruvccr  la  reprcscntacion  del  soberano. 

El  excnio.  cabildo  de  la  capital  cou  anucncia  dcl  cxciiiu. 
Sr.  virey,  â  (iiiicn  inlorm/»  de  l;i  j^'cncral  agitacion,  ap'.ivada  (dii 
el  designio  dt^  retcix.r  el  podcr  dcl  gobicrno,  aini  nuloriada  (|ur 
fuese  la  pérdida  total  de  la  Peninsula  y  su  gobicnio,  (oiim 
exprcsa  la  proclama  de  18  dcl  corritnitt;,  convcjcô  la  nias  saiia 
parte  dcl  pu(d)lo,  en  cabildo  gênerai  al)icrto,  dondo  se  disciitin 
y  votô  pûblicamente  cl  negocio  mas  importante  por  su  ruiida- 
meuto  para  la  tran([iiilidad,  scguridad  y  l'elicidad  gênerai;  rusiil- 
tando  de  la  comparacion  de  sufragios  la  mayorîa  con  cxccso  \m 
la  subrogacion  del  niando  del  cxcmo.  Sr.  Airoy  en  cl  cxcnio. 
cabildo,  interin  se  ordenaba  una  junta  provisional  de  gul)ioriio 
liasta  la  congi'cgacion  de  la  gênerai  de  las  provincias  :  voto  que 
fué  acrccentado  y  aumentado  con  la  aclamacion  de  las  tropas  y 
numeroso  resto  de  habitantes. 

Ayer  se  instalô  la  junta  en  un  modo  y  forma  que  ha  dojadd 
fijada  la  base  fimdamental  sobre  ([ue  debe  elcvarsc  la  obra  d»' 
la  conservacion  de  estos  dominios  à  el  Sr.  D.  Fernando  Vil. 
Los  ejemplares  impresos  de  los  adjuntos  bandos ,  y  la  nutiiia 
acreditada  en  bastante  forma  que  el  excmo.  cabildo,  y  aaii  tl 
Excmo.  Sr.  virey  cjue  fué,  D.  Baltasar  Hidalgo  de  Cisncros,  dan 
â  V.,  no  déjà  duda  â  esta  junta  de  cjiie  sera  mirada  por  todos 
los  jefes,  corporacioues,  funcionarios  pûblicos  y  habitante^ 
de  todos  los  pueblos  del  vireinato,  como  centro  de  la  \inidad. 
para  formar  la  barrera  inexpugnable  de  la  conservacion  inteuia 


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PROVINr.IAS    IIKI,   IIK»   I»K    I.A    l'I.ATA.  "201 

i|(>  loH  (loniinios  (\o.  Ann-rira  â  la  (Icpt'iidciu'ia  dd  Sr.  IJ.  Fvr- 
iiaudn  Vil,  ô  (l«!  qiiicii  b'm'tiinaniciitt'  lu  r^'|trl'st'nt(^  No  luônos 
o«ipt'i'a  tpu'  conti'iltuirâu  lus  iiiismos  A([U(',<'iiantt)  mas  Anti'S  st'a 
pusililc,  sonomlircii  y  vcngaii  d  la  capital  los  dipiitados  (|ue  se 
l'iiunciaii  pan  id  lin  cxprcsado  on  ol  niisino  acto  (1(^  iiistalacion  : 
ociiiiâinlosc  von  <d  niayor  cshicrzo  on  iiiantcncr  la  iniidad  do 
los  putddos,  y  en  r,r»ni'itai'  la  trampiilidad  y  sc^niridad  indivi- 
iliKil;  ItMiicndo  considcrariDn  ;i  que  la  condurta  de  Uuenos 
Airt's  niut'stra  qne  ,  sin  desôrden  y  sin  vnlnt'rar  la  seguridad, 
liiK'dt'  obtenersc,  ol  niedio  de  consolidai'  la  oonlianza  piiblica  y 
vil  mayor  ftdicidad. 

Es  de  espei'ar  que,  cimentado  este  paso,  si  Uega  el  desgi'a- 
liado  nioniento  de  sabcrstî  sin  dndaalgiuia  la  pérdida  absiduta 
(le  la  l'cninsula,  se  balle  el  distrito  dd  vireinato  de  lluenos 
Aires  sin  los  graves  enibarazos  qiie  por  la  inceilidunibre  y  l'alta 
ili'  l('j:ilinia  representacion  del  soberano  en  Espana  â  la  ocupa- 
rion  de  los  Franceses,  la  pnsieron  en  (l"sventaja  para  sacudirse 
lie  ellos;  puesto  que  tanto  como  el  encniigo  descnbierto  invasor 
ileho  tenierse  y  precaverse  el  qne  desde  le  interior  pronineve 
l;i  désunion  ,  proyccta  la  rivalidad,  y  propende  â  introducir  el 
lontlicto  de  la  suerte  pobtiea  no  prevenida.  Cuente  V.  con  todo 
liM[iit'  penda  de  los  estnerzos  de  esta  jnnta,  cuyo  desvelo  por 
la  ronservacion  del  ûrden  y  sistenia  nacional  se  niostrara  por 
los  pfoctos.  Este  ba  sido  el  concepto  de  proponer  el  pufblo  al 
ixcmo.  cabildo  la  oxpedicion  de  500  bombr(»s  para  lo  interior, 
foii  el  fin  de  proporcionar  aiudlios  militares  para  hacer  observai' 
'lôrden,  si  se  terne  qne  sin  él  no  se  barian  bbre  y  bonrada- 
monto  las  elecciones  de  vocales  diputados,  confonne  d  lo  prcve- 
iiido  en  el  arti'ciilo  10  del  bando  citado ,  sobre  (jne  hace  esta 
junta  los  mas  eficaces  encargos  por  su  puntnal  obser\ancia,  y 
ladelarl.  11. 

Asimismo  importa  que  V.  quede  entendido  qiie  los  dipn- 
lidos  han  de  irse  incorporando  on  esta  junta,  c(jnforme  y  por 
'l 'ii'ilcn  de  su  llegada  a  la  capital ,  para  qne  asi  se  bagan  de 
la  parte  de  coufianza  pûblica  que  convieiie  al  mejor  servicio 
•li'l  rey  y  gobierno  de  los  pueblos ,  imponiéndose  con  cnanta 


1810. 

S(ihi'« 

nniiihrniiiiniti) 
lit'  (il)  iilU'Ivi, 


Vi'n!ajiii 

qui'  (iriri'i'iiii 

l'-im   iiii'ili.l.ia 

al  'iipiiiiilu 

lie  l'il'  v.ii*  A  •('•. 


Mi'ilid:)  miljiiii' 

paru  l'cM.icrvnr 

cl  6ii|i  n  iiili'rinri 


Voiln 

(Ih    iui  itr  |)iii-:ii'!io 

los  illpiit:iilii!i 

A  I:i  jinra 


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1810. 


ncconocimienlo 

(1«  la  auloridad 

d«  la  juota. 


208  PROVINCIÀS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

anticipacion  con  vieae  â  la  formacion  de  la  gênerai  de  los  graves 
asuntos  qiie  tocan  al  gobierno.  Por  lo  mismo ,  se  habrâ  de 
acelerar  el  envîo  de  diputados,  entendiendo  deber  ser  uno  por 
cada  ciudad  ô  villa  de  las  provincias,  considerando  que  la  am- 
bicion  de  los  extranjeros  puede  excitarse  â  aprovecbar  h  dila- 
cion  en  la  réunion  para  defraudar  â  Su  Majestad  los  legitiiiios 
derechos  que  se  trata  de  préservai*. 

Servira  â  todos  los  pueblos  del  vireinato  de  la  mayor  satis- 
faccion  el  saber,  como  se  lo  asegara  la  junta,  que  todos  los 
tribunales,  corporacioues ,  jefes  y  ministros  de  la  capital,  sin 
excepcion,  han  reconocido  la  junta,  y  prometido  su  obeiliencia 
pa.?a  la  defensa  de  los  augustos  derechos  del  rey  en  estos  de  .iii- 
nioi;  :  por  lo  cual  es  tauto  mas  interesante  que  este  ('jeiiij)lo 
emptîîie  los  descos  de  V.  para  contribuir  en  estrecha  union  â 
salvar  la  pairia  de  las  convulsiones  quela  amenazan,  si  no  se 
prestasen  las  provincias  â  la  unidad  y  armom'a  que  debe  roinar 
entre  ciudadanos  de  un  niismo  orîgen,  dependencia  é  intoreses. 
  C'Sto  se  dirigen  los  conatos  de  esta  junta,  â  ello  los  ruegos  del 
pueblo  principal  dol  vireinato,  y  â  lo  mismo  se  le  excita  con 
franqueza  de  cuantos  auxilios  y  medios  pendan  de  su  arbitiio. 
que  seràn  dispensados  prontamente  en  obsequio  del  bien  y 
concentracioii  de  los  pueblos. 

Real  fortaleza  de  Buenos  Aires,  â27  de  mayo  de  1810. 

CORNELIO  DE  SaAVEDRA.  —  Dr.  JuAN  JoSÉ  CaSTELLI. 

—  Manuel  Helgrano.  —  Miguel  de  Azcié.naga. 

—  Dr.  Manuel  Alberti.  —  Domingo  Mateu.  — 
Juan  Larrea.  —  Dr.  Juan  José  Passo  ,  secretario. 
Dr.  MARiAjfo  MoRENO,  secretario. 


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PROVI?(CUS  DEL  RIO   DE  LA  PLATA. 


209 


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bpscnnricilo 

de  lui  opeiac  iuiies 

ilesile  b  bai»lla 

il«  TuUvfiv. 


EL  CONSEJO  DE  KEGENCIA  DE  ESPAÇA  F'  INDIAS 

A    LOS   A.MERICA.\OS  ESP.-lNOIJiS  (1). 

Apénas  el  consejo  de  regencia  recibiô  del  gobierno  que  ha  isio. 
cesado  la  autoridad  qm^  estaba  depositada  en  sus  manos,  volvio  oi.jei..  i»i.r.ordii.i 
su  ptmsamiento  i'i  osa  porciou  inmeusa  y  pveciosa  de  la  monar- 
qnia,  Enterarla  de  esta  grau  novedad.  explicar  los  motives  que 
1,1  hau  acelerado,  anunciar  las  esperanzas  rpie  i)rnmete,  y  ma- 
nifestai' los  prin('ii)ios  que  animan  â  la  regencia  por  la  prospe- 
ridiul  y  gloria  de  esos  jjaises ,  han  sido  objetos  de  su  primer 
eiiii'ado  en  esta  mémorable  crîsis,  y  va  d  descmpenarlos  cou 
la  tVanqueza  y  siuceridad  ([ue  nunca  mas  ((ue  aliora  debe  carac- 
torizar  en  los  dos  numdos  â  las  alniiis  espanolas. 

Una  série  no  interrumpida  de  iuibrtunios  habia  desconcertado 
toilas  nut'Stras  operaciones  desde  la  batalla  de  Talavera.  Des- 
vanociéronse  en  bumo  las  grandes  esperanzas  que  debieron 
pronu'terse  en  esta  célèbre  jornada.  Muy  poco  despues  de  ella 
t'iljftrido  cjércitd  de  la  Manclia  fué  batido  en  Almonacid.  Defen- 
diasc  Gerona.  pero  cada  dia  se  imposibilitaba  mas  un  socorro 
qui'  cou  tanta  necesidad  y  justicia  se  debia  A  aquel  herùico 
It'soii.  (pie  darâ  a  sus  det'ensorcs  un  lugar  sin  segundo  en  los 
fastos  sangrientos  de  la  guerra.  A  pesar  de  prodigios  de  valor, 
•  1  cjénito  d»'  Gastilla  habia  sido  batido  en  la  batalla  de  Alva  de 
IVirincs  y  Tamâmes,  y  con  este  rêves  se  habia  completado  el 
désastre  anterior  de  la  acci(tn  de  Ocaiia,  la  mas  funesia  y  mor- 
tiïera  de  cuantas  henios  perdido. 

Siii  l'ortuna  no  hay  crédito  ni  favor.  Dudâbase  ya  en  la 
nacion  si  el  cuerpo  encargado  de  sus  destines  era  suticiente  â 
silvai'la.  Todos  los  resorles  del  gobierno  habian  perdido  su 
''la»tiei(lad  y  su  fuerza.  Las  providencias  cran  ('»  ecpiivocadas,  ('• 


fl)  Tomado  de  la  Giiccln  extraordinaria  de   Puenon  Airei ,  <\c\  9  de  junio 
de  1810. 


Vil. 


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p(ji'  su  lerorni  i 


Ocnpiicion 

4le  Anilaliii  (  i 

poi'   l'.s   I' i'tiiii'i"-**s 


Konigiiucion 

de  la  lobuiaiiia 

de  la  jiinlu 


210  PROVixnrAS  del  nto  de  la  plata. 

l;n'(|p  y  mal  obpdocidas.  La  aml)i('ioii  do  lus  particnlarcs.  h  (!,■ 
los  cucrpos  se  habia  oxcitado  hasta  un  piinto  cxlraonlinai'in.  y 
so  habia  puesto  en  uua  conlradircioii  mas  ô  mônos  abicvtii  (dn 
la  autoridad,  Hasta  los  mas  inoderados  drcian  quo  nu  polucriio 
rompuL'Sto  de  tantos  individuos,  todos  diverses  en  caracltTcs. 
en  priucipios,  en  profesion,  en  intereses.  todus  atendit'iuld  ,i 
un  tiempo  d  todas  las  cosas  grandes  y  pcijuenas.  no  podia 
pensar  con  sistema,  delibcrar  con  serreto,  resolver  con  unidad, 
ni  ejecutar  con  presteza.  Pocos  en  m'unero  para  las  jiranijos 
discusiones  legislativas,  excesivamente  muclios  para  la  aciidii. 
presentaban  todos  los  inconvenientcs  de  una  autoridad  cumlii- 
nada  raénos  por  el  saber  y  la  meditarion  polîtica.  (pie  ]m\v  d 
concurso  extraordinario  y  Ibrtùito  de  las  circuustaucias  (|iip 
han  mediado  en  nuestra  siugularrevolueion. 

El  voto  pùblico  pues  era  de  que  el  gobierno  debia  redii(.ir<e 
â  elementos  mas  sencillos.  La  misma  jimta  suprema.  jx-rsiia- 
dida  de  esta  verdad,  habia  ya  anunciado  esta  uuidanza.  y  las 
proximas  cortes  extraordinarias,  cuyu  convocacion  se  habia 
acelerado,  debian  deteriniuarla  v  establecerla  cou  la  soli'iii- 
nidad  consiguiente  ;t  su  augusta  representacion.  El  gdliicriio 
que  ella  formase,  y  los  recursos  y  arbitrios  que  necesariaiiit'iite 
brotarian  de  su  seno,  debian  restablecer  la  coiitianza  y  ((jii  ella 
restituirnos  al  camino  de  la  fortuna. 

Los  acontecimientos  no  han  eonsentido  que  las  cosas  llevascii 
este  orden.  Recelosos  los  F'ranceses  de  los  efectos  salmlalilfs 
de  esta  gran  medida,  agolparon  todo  el  grueso  de  sus  fucrzas  ;i 
las  gargantas  de  Sierra  Moreu;i.  Defendîanlas  los  restns  df 
nuestro  ejército,  batido  en  Ucana.  no  rehecho  todavia  de  a([iii'l 
infausto  rêves.  El  enemigo  roinpiô  por  el  punt(  i.ias  déhil.  y  la 
ocupacion  de  los  otros  se  siguiô  al  in:,tante  a  j.esar  de  la  ivvjs- 
tencia  que  hicieron  algunas  de  nuestras  divisiones.  digiias  de 
niejor  ibrtuua.  Rota  pues  la  valla  que  habia  al  pareoer  contriiilo 
a  los  Franceses  todo  el  ano  anterior  para  ocupar  la  Audaliu  ia. 
se  dilataron  por  ella  y  se  dirigieruii  à  Sevilla. 

Brotô  entônces  el  descontento  en  ((uejas  y  clamores.  La  per- 
versidad,  aprovechcândose  de   la  triste  disposicion  fti  i]iii'  ^e 


1RI0. 

ITi   I  I    l'Il^l'jO 

(i  ■  rciii-rii  i;'. 


PROVINCIAS  DF-r.  RIO   TiV.    LA   PLATA.  214 

hallaban  los  âiiimos  ajiitados  por  ol  terror,  comeiizo  d  pervertir 
1,1  (ipinion  piiblica,  a  cxtrjiviar  cl  zolo,  a  lialagar  Ui  malipiidad, 
\  il  (lar  ricnda  â  la  licencia.  H.iltia  piicsto  en  eiecuciou  kijiiiita 
la  iiiedida  que  va  anteriorniente  Uniui  acordad.'i  de  trasladarso  d 
la  isla  de  Léon,  donde  esiaban  convocadas  las  certes;  pero  en 
cl  viaje  la  dignidad  do.  sus  individuus,  y  el  respeto  del)ido;i  su 
carâcter,  se  vieron  mas  de  una  vcz  expuestos  al  desaire  y  al 
(Icsacato.  Aunque  pudieron  por  lin  rcnnirse  en  la  isla  y  conti- 
iiuar  sus  sesiones,  la  autoridad  va  inerte  en  sus  nianos  no  podia 
sosefrar  la  agitacion  de  los  pueblos,  ni  animar  su  desaliento,  ni 
liacerfrente  a  la  pravedad  y  urj^encia  del  pebgro.  Terminé  pues 
la  junta  el  ejercicio  de  su  poder  con  cd  ùnico  acto  que  ya  podia 
iilajar  la  ruina  y  disolucion  del  r;)stado;  y  estableciendo  por  su 
ival  dt^creto  de  20  de  enero  de  este  ano  el  consejo  de  regencia, 
resipio  el  deposito  de  su  soberania.  que  ella le;:ftimameute  ténia, 
y  que  ella  sola  en  la  situacion  présente  podia  legîtimamente 
transferir. 

Taies  han  sido  las  causas  de  la  revolucion  (pie  acaba  de 
suceder  en  el  gobierno  espanol  :  rev(jlncion  lieclia  sin  sania'e, 
sin  vi'.îencia,  sin  conspiracion,  sin  intriga,  producida  por  la 
t'ucrza  de  las  cosas  mismas.  anlielada  por  los  buenos,  y  capaz 
(le  restaurar  la  patria.  si  todos  los  Espanoles  de  uno  y  otro 
iniuido  concurren  enérjiicamente  â  la  generosa  empresa. 

Ya  el  buen  resultado  de  las  operaciimes  en  estos  primeros  ii..nii.-c  h.  uutriu 
ilias  son  un  presado  de  buena  ibrtima  iiara  en  adelante.  '"'.".^  . 
Fiiiados  los  cnemigos  en  A  abaudono  en  que  supouian  lia- 
llarse  los  puntos  de  Isla  y  Câdiz.  codiciosos  de  tan  rica  presa, 
se  liabian  arrojado  â  devorarla  cm  su  celeridad  impetuosa.  La 
marclia  del  ejército  de  Extreni  idura  al  maiido  del  gênerai  duque 
fie  Alhtirquerque  ba  desconcertado  sus  designios  ;  y  â  despecbo 
fie  sudiligencia  y  su  pujanza.  se  liallan  boy  nuestros  valientes 
(.'uerreros  cubriendo  estas  interesantes  posiciones,  que  estân 
seguras  de  todo  atentado.  La  confianza  se  restablece  en  las  pro- 
viiicias,  nuevos  ejércitos  se  forman,  y  los  générales  mejores 
cstânpuestos  a  su  irente.  Asi  los  Franceses.  que  creyeron  cortar 
cl  ncrvio  de  la  guerra  con  la  ocupacifm  de  la  Andalucia.  se  ven 


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(>onfiania 

(II*  la  Espahi 

en   Ml   |i<iti'ilo. 


21  i  l'ROVlNCIAS  DEL   RIO    l)K   LA    PLATA. 

bufhdos  en  su  esperanza,  y  a  su  espalda,  â  su  frente,  â  sus 
costados,  bajo  sus  pies  mismos,  la  von  renacer  y  arder  con  ni;is 
violencia  que  al  principio. 

Sobra,  Espanoles  Americanos,  ;i  vueslros  hornianos  de  Europa 
magnaniniidad  y  constancia  para  contrastai'  los  reveses  que  les 
envie  la  fortuna.  Cuando  declaramos  la  guerra  sin  ejércitos,  sin 
ahnacenes,  sin  arbitrios,  sabîanios  bien  a  lo  que  nos  expo- 
niamos,  y  vimos  bien  la  terrible  persptictiva  que  se  nos  presoii- 
taba  delante.  No  nos  arredro  entônccs,  no  nos  arredra  tampoco 
ahora  :  y  si  el  debor,  el  lionor  y  la  venganza  no  nos  dejarun  en 
aquel  dia  otro  partido  que  la  guerra.  no  queda  otro  partido  (\\\c 
la  guerra  à  los  Espanoles  que  escuchau  las  voees  de  la  vfii- 
ganza,  del  honor  y  del  deber. 

Contô  si(;mpre  la  patria  con  los  medios  de  defensa  que  pru- 
porciona  la  posicion  topogrâfica  de  la  rcninsula  :  contô  con  lôs 
recursos  inagotables  de  la  virtud  y  constancia  de  sus  naturalcs, 
con  la  lealtad  acendrada  que  los  Espanoles  profesan  a  su  rcy. 
con  el  rencor  inacababb;  (pie  los  Franceses  inspiran  :  cont(')  diii 
los  sentimientos  de  la  fraternidad  auiericana,  igual  â  nosotros 
en  zelo  y  en  lealtad.  Ninguna  de  estas  espcranzas  la  ha  ('n;:;i- 
fiado  :  con  ellas  piensa  sostenerse  en  lo  que  resta  de;  la  tor- 
menta,  y  con  ellas,  ;  oh  Americanos  !  esta  seguro  de  la  Victoria. 

Que  no  es  dado  al  despota  de  la  Francia,  por  mas  que  todd 
lo  présuma  de  su  énorme  poderîo,  acabar  con  una  nacion  (pio 
desde  el  occidente  de  Europa  se  extiend»?  y  se  dilata  por  l'I 
Ucéano  y  el  nuevo  continente  liasta  las  costas  de  Asia.  Uogia- 
dada,  envilecida,  atada  de  pies  y  manos,  la  entregaron  â  dis- 
crecion  suya  los  honibres  inhumanos  que  nos  vendieron.  M;i- 
gracias  â  nuestra  resolucion  magnânima  y  sublime,  gracias  â 
vuestra  adhésion  leal  y  generosa ,  no  nos  pudo  subyugar  en 
un  principio,  no  nos  subyug.vrâ  jamas.  Sus  satélites  annadcs 
entrarân  en  una  ciudad,  ocupisran  una  provincia,  devastarâii 
un  territorio.  Mas  los  ccrazones  son  todos  espanoles  .  y  â  di"^- 
pecho  de  sus  armas .  de  sus  victorias ,  de  su  insolencia  y  su 
rabia,  el  nombre  de  Fern-indo  VII  sera  respetado  y  obedccido 
en  las  regiones  mas  ricas  y  dilatadas  del  uni  verso. 


1    ' 


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1810. 

SolilO 

la  celcliaiiiin 

(le  las  (orleK 

cx'raorjinariai. 


D'.puUilo»  &  ella». 


PROVINCIAS   DEL   ItlO   t)E   LA   PLATA.  213 

Sera  bendecido  tambien;  porquo  â  este  nonujre  quedard  para 
sii^mpre  iinida  la  época  de  la  regencracion  y  felicidad  de  las 
inoiiarquîa  en  uno  y  otro  mundo.  Entre  los  primcros  cuidados 
(lo  la  regencia  tiene  un  principal  lugac  la  celel)racion  de  las 
cortcs  extraordinarias  anunciadas  ya  ;i  los  Espanoles,  y  convo- 
r.ulas  para  el  dia  1°  del  pnixiino  niarzo.  En  este  gran  congreso 
cifraban  los  buenos  ciudadanos  la  esporanza  de  su  redencion  y 
su  felicidad  tutura.  Y  si  los  sucesos  de  la  guerra  obligan  a 
(lilatar  esta  grau  medida  liasta  que  pueda  realizarse  (on  la 
solemnilad  y  seguridad  conveniente,  esta  luisnia  dilacion  cireco 
;il  luievo  gobierno  la  oportunidad  de  dar  al  prôximo  congreso 
uacioual  la  representacion  compléta  del  vasto  imperio  cuyos 
(Ifîstiuos  se  le  coniiau. 

Desde  el  principio  do  la  revoUicion  declaro  la  patria  esos  do- 
ininios  parte,  intégrante  y  esencial  de  la  Monarquîa  Espaùola. 
Conio  tal  le  corresponden  los  misnios  derechos  y  prerogativas 
que  k  la  inctrôpoli.  Siguiendo  este  principio  de  oterna  equidad 
y  justicia,  fueron  llaniados  esos  naturales  d  tomar  parte  en  el 
gnljicrno  representativo  que  ha  Ciîsado  :  por  él  la  tienen  en  la 
regencia  actual;  y  por  él  la  tendrdn  tauibien  en  la  represen- 
tacion de  las  cortcs  nacionales  ,  euviando  d  ella  diputados , 
segun  el  decreto  que  va  d  continuacion  de  este  manifiesto. 

Desde  este  inomento,  Espanoles  Ainericanos,  os  veis  elevados 
â  la  dignidad  de  hombres  libres  :  no  sois  ya  los  mismos  que 
ânles,  encorvados  bajo  un  yugo  mucho  mas  duro  miéntras  mas 
(listantes  estal)ais  del  centro  del  poder,  mirados  cou  indite-  *'""' mlnôr'*'*"* 
ivucia,  vejados  por  la  cotlicia ,  y  destruidos  por  la  ignorancia. 
TtMicd  présente  que  al  pronunciar  ô  al  escribir  el  nombre  del 
que  ha  de  venir  d  representaros  en  el  congreso  nacional,  vues- 
tros  destinos  ya  no  dependeu  ni  de  los  ministros ,  ni  de  los 
vircyes,  ni  de  los  gobcrnadores  ;  cstdn  (!n  vuestras  manos. 

Es  preciso  que  en  este  acto,  el  mas  solenme,  el  mas  impor-  Lo  que dei.en  lener 
tante  de  vuestra  vida  civil,  cada  elector  se  diga  d  si  mismo  :  d     ,u,*"tiipu"odoi. 
este  hombre  envio  yo,  para  que  unido  d  los  représentantes  do 
la  metrôpoli  haga  frente  d  los  designios  destructores  de  Hona- 
parte  ;  este  hombro  es  el  que  ha  de  exponcr  y  remediar  todos 


Lot  (leitinns 

de  los 

Iliipnno- 

Americanoi 


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1310. 


Ilniivo  ui'icin 


2U  l'ROVINCfAS   Ui:i,   RIO   DE   LA   l'LATA. 

los  îibusos,  todas  las  "Xtorsiont^s,  todos  los  iiiales  .  (luc  lian 
causado  en  cstos  paîscs  la  arbitraviedad  y  nulidad  de  lus  jii.m- 
datarios  dcl  gobicnio  aiitignu  :  ostc  cl  que  ha  de  c<iiiliiJ)iiir  ,î 
formai'  cou  jusias  y  sâbias  leyes  un  todu  bieu  ordciiadi)  de 
taiitos,  1..U  \astosy  tau  scparados  doiuiuios  :  este,  eu  lin,  d 
que  ha  de  detemiiiiar  las  tardas  (jui;  lie  de  sulVii',  las  jj,iaiKb 
que  lue  lian  de  ijerleiiecer,  la  ;:uei'i'a  ([ue  lie  de  sosteuer,  la  j)uz 
que,  lie  de  jurar. 

Tal  y  tauta  es,  Espaù*les  de  Auiériea,  la  couflanza  que  \;ns 
âponer  eu  vuestros  dipulados.  No  duda  la  palria,  ui  la  rep-ncia 
que  os  habl.i  pur  ella  aliora,  que  estos  maudatarios  serâu  divans 
de  las  allas  fuueioues  ipie  vau  â  ejercer.  Euviadlos,  pues,  cun  la 
celei'idad  cpie  la  situacioude  las  rosas  i)ùblicas  evigf;  que  \rii- 
gan  â  coulribuii'  cou  su  zelo  y  cou  sus  luct's  â  la  restaurailoii  y 
recouiposicion  de  la  luouarqiiïa  ;  que  l'oruieu  cou  nosolros  l'I 
plau  de  felicidad  y  peiiecciou  social  (b!  esos  iiuuensos  paises;  y 
que  coucurrieudo  â  la  ejecuciou  de  obra  tan  grande,  se  revislan 
de  uiia  gloi'ia  que  sin  la  revoluciou  présente  ,  ni  Espaùa ,  ni 
America  pudierou  esperar  jamas. 

Heal  Isla  de  Léon,  14  de  febrero  de  ISIO. 

Javieu  de  CastAxos  ,  présidente.  —  Fuancisco  de 

SaAVEPUA.    —  AmOMO  J)E  EsCANO.  —  MltiUEL 

DE  LaudizAbal  y  Uribe. 


REAL  DECRETO. 


Coiiiiikracloii 
preliiiiiiKir. 


El  rev  nuestro  senor  Don  Fernando  VII ,  y  en  su  real  nom- 
bre  el  cousejo  de  regencia  de  Espaùa  é  indias  :  consideraudo 
la  grave  y  urgente  uecesidad  de  que  â  las  cort(?s  extraordina- 
rias  (pie  lian  de  celebrarse  inmediatameiite  que  los  siicesos 
inilitares  lo  permilan,  coucurrau  dipulados  de  los  doiiiiiiios 
esi)aùolt\s  de  America  y  de  Asia,  los  cuales  rej)resenleii  (ligna 
y  legaluiente  la  voliinl;ul  de  sus  nalurales  eu  aquel  cougresu, 
del  que  lian  de  depeniler  la  restauraciou  y  felicidad  de  toda  la 
uiouanpu'a ,  ha  decrelado  lo  que  sigue  : 


m 


l'IlOVlNClAS   UEL  UIO   UK   LA   l'LAlA.  !21.") 

VciiflriMi  (i  tt'iicr  |t;u't('  en  l;i  l'cin'csciilacidii  ii;iri()M;il  do  lus 
idcics  ('Xlr.'iordiiiiiricis  ticl  rriiio  diputiKlds  de  lus  virciiinlos  de 
Niicva  Kspana,  l'cn'i.  S,iiit;i  le  y  Uiicnns  Air^s.  y  de  I;is  caitil.i- 
iiias  i;i'iR'r;d('S  de  IMn-rto  Uici),  (',id)a,  Santo  L>()iiiiii,i:o,(liiatt'jniila, 
l'ioxiucias  IiiliTiuis.  Vciu'zui'la.  Cliile  y  Filipinas. 

KsIdS  dipiitados  scrâii  iino  por  cada  capital  cabcza  de  parlidn 
lit.'  o.stas  dirtn-ciitcs  |)i'(iviucias. 

Su  t'it'cctuii  so  liai'â  poi'  cl  ayiiutaiiiicnto  d(^  cada  c.ipital, 
noiiihi'ândosi'  priiiK  ru  1res  iiidiviiiiios  iiatiiralcs  de  la  ^'ritviiicia, 
(liilados  de  pi'ul)idad ,  taleiiio  é  iiislnicci(»ii ,  y  exeiitos  de  tuda 
iiuta  ;  y  sorleândose  despiies  iiiio  de  lus  très,  cl  (pie  saliça  ;'i  pri- 
mera siierte  sera  dijtiitado  en  curtes. 

Lasdiidas  (pie  |)uedaii  ociirrir  S(d)re  estas  elcccioiies  scrâu  de- 
liTiuiiiadas  br(iVt'  y  pcreiituriaiiieiile  por  cl  \irey  ô  capilaii  ^e- 
iR'ial  d(!  la  proviucia  eu  iuii(jii  cou  la  aiidieiicia. 

Verillcada  la  elecri(jn,  recibirâ  td  dii)iiladu  A  tcïstiiiionid  de 
(Ha  y  lus  poderes  d(d  ayiiiilauiieiilft  que  le  clija,  y  so  le  dar.'iu 
toilas  las  iusirucciuues  ({ue  asi  el  uiisuKJ  ayunlaïuituito  coiuo 
ludos  lus  dénias  cuuiiircudidos  eu  a(jucl  |iartidu  (jiiierau  darle 
Htbn;  los  objetus  (b^  intercs  général  y  particular  que  entiendan 
tit'he  pruuiuver  en  las  curtes. 

Liiejiu  (jue  recii)a  sus  poderes  (•  instrncciones,  se  pundrà 
iiiiii('('.iataiuente  eu  caniino  i)ara  iMiropa  ]j(»rla  via  mas  brève,  y 
SI'  (lirii;irâ  â  la  isia  de  Malbtrca.  eu  doude  deberan  remiirse  todos 
lus  dénias  représentantes  de  Aniérica  a  es|)erar  el  muuiont(j  de 
la  convocacion  do  las  curtes. 

Los  ayunlaniieutus  electoresdeterminarân  la  ayuda  de  costa 
i|Ui' dibi'  seùalarse  ;i  los  dipulados  para  ;:astus  de  viajes,  nave- 
^Miiitues  y  arribadas.  Mas  cuiiiu  uada  contribuya  taulu  â  hacer 
ri'spetar  â  un  représentante}  del  pueblo  cuniu  la  nioderaciuu  y 
la  tcuiplauza,  cunibiuadas  cou  el  decoru,  sus  dietas,  desde  su 
l'iitrada  eu  Mallorca  liasta  la  conclusion  de  las  curies,  deberâu 
^l'P  de.  seis  pesus  Inertes  al  dia,  que  es  la  cuuta  seiialada  â  los 
iliimtados  de  las  provincias  de  Lspana. 

En  las  uiisuias  curies  extraurdinarias  se  establecerâ  despues 
la  l'ornia  constante  y  tîja  eu  que  debe  procederse  â  la  elecciuu 


IMll. 
Il I.'i 

(II-    lll|'UlUl'ii>ll 


Su    liMiie. 


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Su  iriiiilun 
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Sus  ilict'ii'. 


Ileglameotu 
dcccioamiu. 


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5^. 


1810. 


Sobre  juriiuento 
de  obeilienci». 


216  l'KOViNriAS  hF.L  lun  ue  i.x  plata. 

de  diputados  de  esos  doniinios  para  las  que  hayau  de  celebrarse 
en  lo  sncesivo,  supliendo  6  nindificando  lo  qiie  por  la  nrgoncia 
del  tienipo  y  difuMiltad  de  las  ciiruustancias  no  ha  podido  teiitT- 
s(;  en  este  decreto.  Tendréislo  eutendido  ,  y  lo  coniunicareis  a 
(jUJen  corresponda  para  su  eun)j)liniiento. 

.Iavier  de  CastAnos,  présidente.  —  Francisco  de 

Saavedra.  —  Antonio  de  Escano.  —  Mimi  el  df, 

Lardizàbai.  y  Lribe. 

Heal  Islade  Léon,  â  il  de  lebrero  de  1810. 
Al  îtl  (Fques  do  las  nornv'izas. 

f ''.}>'  esta  proclnmn  iiiif/rcsa  en  C'àdiz  pero  sin  firmu,  sin  cons- 
''roAttii"  H  leyitimiddd  ,ni  auiorizacion  algnna,  pasô  la  real  nu- 
(lioncia  et  si <i  m'en  te  oficio^  acoinpnhnndolo  igualmente  de  un  hondu 
del  fjobeinador  de  Ciidiz,  tamhien  sin  fuerza  ni  autorizacion . 

ExcMO.  Senoh  , 

Los  tiscales  de  Su  Majestad  hau  preseutado  al  tribunal  t^i 
este  dia  los  impresos  tpie  aconipaîiau  â  este  oficio,  jiidimdu  sp 
pasf  el  correspondieiite  à  Vuestra  Excelencia  para  (|ue  se  don 
las  providencias  convenientes  â  su  ténor  y  cumplimieiiti)  sin 
deuiora,  proeediéndose  desde  luego  â  prestar  juranieutu  y 
debida  obediencia  al  iiue\o  superior  consejo  de  regcncia  de  los 
doniinios  de  Espana  é  Iiidias,  y  al  nonibramiento  respectivo  df 
diputados  para  las  cortes,  que  han  de  celebrrj'se  segun  y  cuiim 
en  ellos  se  lialla  dispuesto.  Y  contemplando  cl  tribunal  jnstas  y 
necesarias  tan  aceiladas  disposiciones ,  se  dirige  â  Vuostra 
Excelencia  reinitiendo  los  indicados  impresos,  por  si  acaso  no 
hubiesen  Uegado  <â  sus  inanos.  y  con  la  inisina  suplica,  os[it'- 
rando  de  su  zelo  por  los  iutereses  de  nuestro  augusto  soberano 
el  sefior  D.  Fernando  VII  tendra  todo  el  efecto  que  se  desoa. 

Dios  guarde  â  Vuestra  Excelencia  mu^lios  anos. 

Buenos  Aires,  y  junio  G  de  1810. 

Excnio.  Senor,  MaiNUel  de  Velasgo. 

Manuel  José  de  Rkyes. 

Excmo.  senor  présidente  y  vocales  de  la  junta  guhernativa. 


M 


PROVINCIAS  DF.L   RIO  UE   LA  PLATA. 


217 


CONÏESTACION    DE  LA   .lUNTA. 


Pan  resulvcr  en  el  gravisiiuo  piiiito  que  aciùm  Vut'str.i 
smvh  do  rocomoiular  ;i  esta  junta  â  ])i'ti('ion  do  los  seùoros 
ti-calcs.  manda  la  juula  quR  aviso  Vuestra  Sefiovîa  ;i  la  inayor 
liri'vcdad  si  ha  roribido  alj^uiia  ûrdcn  cKpedida  por  coiidiicto 
Iririlimo  u  couocido  para  td  rocunociiiiit'nto  did  coiiscjo  do  ro- 
.viifia  :  ô  ignaliiionto  si  hay  algim  ojoinplar  eu  el  airhivo  de 
osa  i'o;d  audiencia,  de  ([uo  se  liaya  recoiiocido  y  jiirado  luia 
(iiitoridad  suberaua  eu  virtud  solainonto  de  un  iinproso  simple, 
>iu  aiiturizacion  alguna,  ni  constancia  do  su  romisioii.  La  junta 
(losea  el  acierto,  y  no  debiendo  domorarr.e  la  resolucior  nanda 
i|iioahora  mismo  se  forme  aruordo  oxtraordinario  conf«;,',st  'ia 
d'!  los  sonores  fiscales. 

Dios  guarde  d  Vuestra  Sefioria  muclius  anus. 

Buenos  Aires,  0  de  junio  do  1810. 

CORNELIO    PE     SaAVEDRA.    —    DOCtO.     .i  JAN    JoSÉ 

Casteli.i.  —  Manuel  Delgrano.  —  Miguel  de 
AzcuÉNAGA.  —  Doctor  Manuel  Alberti.  — 
Domingo.  Mateu.  —  Juan  Larrea.  —  Doctor 
Ju.LN  José  Passo,  secretario.  —  Docter  ^URLL^o 
Moreno,  secretario. 
À  la  real  audiencia. 


isio. 

I  tlriiiiilinn:  l« 
0>-  .1  j'iiilii. 


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M 


OFICU)  DE  LA  HEAL  ALD1ENCIA. 


ExcMO.  Senor  , 

Si  el  tribunal  huluera  tenido  algunas  ôrdenos  oficialos  para 
t'I  rocoiiucimiento  del  supremo  i(jnsi^o  de  regencia,  las  hubiera 
«omuiiicado  ininediatemento  a  Vuestra  Excelfîncia,  sin  hacerle 
'^i^ultacion  de  ellas,  guardando  como  debe  la  buena  fe  de  su 


Nupvo  uOi  ii> 

•o'  ip  il  jiii'uiia-iitQ 

(le  ohiiliriii'i» 

al  gubicinu. 


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1 

niOVINCIAS    DEL   IIIU   UK    LA    l'LATA. 


iV, 


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1, 


1810.  iiislitiilii,  y  la  ron  (\w  sionipiv  so  lian  eondiuido  y  conduciràu 
sus  niiiiisti'os  :  y  si  diriiiii'»  ;i  N'iicslra  Exccicncia  losdos  iiiiinvsos 
que  lU'cscnlai'un  los  sciiurcs  tiscak's,  fut'»  porquc  const;iiidn  pur 
cIIms,  y  iMtr  la  (in'-rln  inihlici  de  la  ro-xciicia  que  alcaiiza  li;ir,t;i 
filles  de  im;h7.(i,  la  iiolorifdad  de  la  iiistalai'ioii  dt>l  sii|iri'iuo 
coust'jo  do  rcp'iicia  de  l'l>i»ai'ia  é  liidias,  y  id  l'ccoiiociiniciitu  île 
la  nacioii,  pudi-ia  Vucslra  txctdciicia  en  iilciicioii  â  las  rxlraor- 
diiiarias  circiinstaiicias  dtd  liciiipo,  y  pni-  coiisididai'  la  iiiiiuii  Jo 
cslos  dniiiiiiids  cou  los  dcmas  (jiic  rcconoccu  la  subcriiiiia  du 
miosti'o  aiiyuslo  s(dM'raiio  A  Sr.  I).  l-Vriiaiido  Vil,  ivsoher  li 
jura  de  a(jii(d  siipi'ciuo  goldcruo,  asi  coiuo  eu  la  dudii  ijc  su 
('\istt'ii(i;i,  y  cou  uulicias  iiiciios  aiilciiticas  se  adopl.u-uii  iin'di- 
das  que  si  uo  crau  ajustadas  â  las  levés,  al  menus  la  neccsidail 
las  couslituyô  iudispeus:ddes. 

El  li'ibiiual  lia  creido  proi)io  de  sus  delieres  y  respunsaiiiliilud 
propoiierlo  asi  â  Vneslra  l-Aceleiicia,  ciiya  ilustracion  |)('s;iiiilri 
lodas  las  circiuistaucias  del  caso,  su  ^MMvedad  y  delicade/.,!. 
resolverâ  lo  (pie  considère  luas  opurluno  y  cunveuieiite  al  ser- 
vicio  (le  Su  Majestad. 

Dius  guai'de.  â  Viiestra  E.vctdeucia  luuchos  aiios. 

Buenos  Aires,  (J  de  jiinio  de  1810. 

Kxcnio.  Seùor  , 
Manlki.  i»k  Vki.asco.  —  Manuel  .Iosk  i»k  |{kyes. 
—  Mani'kl  iie  Vu.lota.  —  Antonio  Caspk  y 

RoDUidlEZ. 

Kxcmo.  Sr.  présidente  y  vocales  de  la  junta  j;iiljoriiativa. 


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NUKVd  OKJCIO  DK  LA  JUNTA. 


(:„nH.im„i..npj         Eu  SU  oHcio  (le  ayer  reconiendô  Vuestra  Sonoria  â  esta  junta. 
q,...fxiu,..'i..jnnia   ,.„jj,,,  j|,s;t;i  y  uecesai'ia,  iiua  peticion  de  los  senures  liscak's 

)  Il    llUl'Vl)  (ifii'IO.  '  ■  ^ 

dihiiida  â  este  tribunal,  para  que  en  coiisideracion  â  dosiinpie- 
sos  cpie  le  aconipaiiaban,  se  procediese  â  su  cunipliniioulu, 
prestândosii  juruniento  y  debida  obedicncia  al  nucvo  cuiisojo 


'TT7 


l'IlOVIX.IAS   DEI.   HKI   DE   I.A    l'I.ATA.  S10 

>ii|iiviiiii  'II'  n'p'Ufi.i  (le  Ks|);in;i  »'•  linli.is.  Lus  iiiiprt'sus  eraii 
i)ii;i  iirMclaina  drl  coiiscjn  de  ivjit.'iifia  cii  (pit'  se  llaïuan  dipii- 
iiildxlf  Aiiit'rica  para  las  cortcs,  iniprcsa  en  Câdiz,  siii  iiriiia, 
«iiiMiitiii'i/at'ioii  aljiiiiia,  ni  olicii)  de  rcinisioii  ;  y  iiu  haiido  dt'l 
.dliiTiiador  de  (liidiz  en  que  publicaha  la  provisùm  dcl  cuiisejo 
[ara  t'I  rfcuiiuciiiiit'iito  dcl  de  l'cjifiu'ia.  siii  iiniia  i;.nialiii('Uto,  ni 
mIio  p'-iu'i'o  de  ciiiupi'oltaciiiu.  Iicscando  la  jiinla  obrar  fou  la 
inriiiispt'cciuii  Cdrrt'spuiidifiiti'  â  la  ^'i-avcdad  de  la  iiiateria, 
|,;iN('i  iilicio  â  Viit'stra  Si-iiniii  iiiiiicdiatt'iiu'iilt'  para  (pic  le  avi- 
vht'  si  se  liabia  iwiliido  alj:iiiia  ('tnlt'ii  cvpfdida  i»ui'  (•(indiicto 
k'itiiiiiMi  (■()ii(K'id(),pai'a  cl  l'ccouuciniiciilo dd  coiisujo  de  l'cgeii- 
1:1.  Il  si  lialiia  alj;iiii  cjciiiplarcii  d  arflÙMi  de  esa  real  aiidieiicia 
•\i'  (|iic  se  Imliiesc  jiii'ado  y  l'cioïKicidu  al^iiiia  vez  uua  anto- 
riilail  solici'aiia  eu  \irliid  solaiiiciite  dt'  un  iiiij)resu  simple,  sin 
iiilori/.acidii  alfruna,  ni  cunstancia  de  su  rcniisiun  :  â  loque 
iHiitcsIi''  cl  tribunal,  ([uc  nu  liabia  rccibido  ôrdcncs  olicialcs,  y 
•jiic  la  ivuiisiuii  de  los  inipresos  habia  sido  ihiicamcnte  porcpie 
lisevU'aurdinarias  eircunslancias  quereunian,  pudrian  decidir 
Il  jura  de  aqiiel  suprcino  gobierno. 

La  jiinla  esta  persuadida  (juc  cl  tribunal  le  liarâ  jnsticia 
iiceira  de  su  lidclidad;  [jcru  coiuo  lus  actos  del  gobicrno  deben 
i^i'iilarse  pur  priiieipios  establcs,  y  nu  es  la  rclij^ion  solamente 
liiqni'  esta  cxpncsta  â  los  peligrosos  c.vtrcinus  de  incredulidad  6 
tmalisiiiu,  desea  la  junta  asegurar  el  aeierto  eon  cl  vott>  du  esc 
triliuiial;  y  en  su  virtud  pasa  ;i  Viiestra  Senoria  las  siguicntes 
l'Hiisidcraciones  para  que  en  su  vista  le  expunga  trancaniente  io 
'\\\ii  ('(.iiisidere  que  (b-be  ejccutar. 

Las  incertiduinbres  acerca  de  la  representaoion  légitima  del 
[lodcr  soberano  del  Sr.  l.>.  Fernando  Vil  causaron  la  discusion 
liiiblica  {pie  se  tuvo  en  esta  eiudad  cou  expreso  periniso  del 
i-Mbifriio  ;  y  su  resnltado  fiié  subrugar  el  niaiido  cbd  Sr.  virey 
■11  l'sia  jniila,  instalada  provisuriaiiiciite  liasta  cl  eongre-su  de 
lis  ilil)Utadus  d(.(  las  pruvincias,  â  ([uienes  tocaba  el  examen  y 
'lî'r''»  de  la  representacion  (pie  debia  ejercer  los  dereelios  de 
nut'stro  aiigusto  nionaira.  Aun  cuando  quisi(''i'amos  anticipar  la 
l'-suliuiuu,  es  uccebiu-io  exuiuiuar  çou  madiirez  los  i'undainenlos 


1810. 


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Mciicioii 

(le  iiiiaf 

cirriiiiilanciiit 

coiiiliiccnlri 

al  ciiu. 


220  l>H(»>l!N(:iA»   IIKI.    RIO    DP.    I.A    IM.ATA. 

de  un  acto  (jiio,  podria  dc^spurs  pnKliicir  nntalilrs  cinbaïazdxn 
la  décision  (hd  conKvesct;  y  ruando  nada  se  aventura  eu  ohm. 
cou  arre^lo  â  las  levés,  no  se  descubre  la  causa  iiupulsiva  d,; 
una  providencia  (jue  las  traspase. 

La  junta  lia  Jurido  al  Sr.  l).  Kcniaudo  Vil,  y  la  conservacimi 
de  sus  augiistos  dercchos;  se  ha  instalado  i^^ualincnfc  luin  d 
preciso  coucepto  de  recoïKicer  la  re|»reseiitacion  soheraiia  lt't:ili- 
mamentc  estaldrcida  en  Esjtana ;  y  este  recoiiociiuicuiK  dii,,. 
ser  efecto  de  la  resolucion  de  dos  cueslioiies  :  I"  la  a'vU'u 
indudalde  de  la  rcja-esentacion  sidieraua  estahlecida  en  Ksp;ifi;i; 
2"  el  couvenciniiento  de  su  Icfiitiiiiidad.  Aliora  solainentc  sf 
trata  de  la  primera,  y  en  orden  â  ella  pregiuita  la  juiita  :  j,  I  n 
impreso  siii  finna,  sin  reinisioii.  sin  niiiKUii  apoyo  de  iVn-imiii 
légal,  es  bastante  )»ara  decidir  la  jura  de  un  poder  solicraiio. 
cuyas  incertidumbres  causaron  las  graves  novedades  que  .il'I- 
taron  ântes  este  pueblo? 

Sabeiuos  por  gacetas  espanolas  é  inglesas  los  artilicics  (\\w 
pone  en  uioviniiento  el  intruse  rey  para  desorganizar  y  o<n- 
fundir  la  lirnieza  y  lidelidad  de  los  juuddos  chi  America:  Viicslr.i 
Seftoria  sabe  muy  bien  que  ha  remitido  â  todas  partes  papcliN 
impresos,  y  que  mucbos  de  ellos  lian  venido  sellados  cou  (irinas 
arrancadas  por  la  violencia  ;  y  cuando  el  gobierno  apura  su  viiii- 
lancia  y  precauciones  para  no  ser  seducido ,  ^  séria  priidoiilt' 
procéder  â  la  jura  y  reconocimiento  de  una  representacioii  sohe- 
rana,  sin  otro  fundamento  que  un  papel  impreso  sin  tiriiia 
alguna? 

Sîrvasc  Vuestra  Senoria  recordar  la  conducta  que  guardû  ou 
la  instalacion  de  la  junta  suprema  de  Sevilla  ;  no  cran  entôiices 
mayores  cjue  aliorii  las  incertidumbres  de  la  soberauia.  la  for- 
macion  de  la  junta  constaba  d  ese  tribunal  del  modo  mas  aiitôn- 
tico,  d  los  documentos  irréfragables  que  la  comprobal)an  se 
agregaba  la  mision  de  un  oficial  de  rango,  que  no  traia  otro 
objeto  que  facilitar  su  reconocimiento  ;  sin  embargo,  el  tribunal 
y  dénias  autoridades  no  la  juraron  y  reconocieron,  ni  se  cuusi- 
dero  el  tribunal  compelido  por  las  circunstancias  extraonli- 
narias  y  necesidad  de  consolidar  estes  dominies  con  los  deinas 


1     \ 


s  f'inbaiM/.ns  ,11 
iilura  t'i)  obnr 
i  iiiii)iilsi\,i  (!,' 

a  coiiscrvarion 
linciiti'  liajii  f'I 

tltcraiia  Ic^'iti- 
x'iniiciitd  (l(l)c 

I"  la  (vri.7,,1 
ida  en  K>|(an;i; 
i  solaincntt'  y 
la  jiinta:  ;,  In 
»yo  fl(>  IVn'iiiiilii 
oder  snliiTaiio. 
lades  que  .iih- 


(jiie  giiardû  eu 
>  cran  entouces 
borauia,  la  for- 
L)do  mas  autén- 
mprobal)an  se 
j  no  traia  ulro 
rgo,  cl  tribiin.il 
m,  ni  se  coibi- 
cias  extraordi- 
con  los  deiiias 


i'ROVIX.IAS   DEL   HIO   DE    I.A    l'I.ATA. 


juc  î'cconocian  la  sobiTania  de  uut'stro  augiisto  nionaira  ♦*)         iiio. 
Sr.  D.  Fernando  VII. 

AdTc/indonos  mas  â  la  rucstion  dcl  dia.  \enios  (jiic  cl  lAcnio.     'HrM  r»i. 
Sr.  1).  Haltasar  Hidalgo  de  Cisncros  rccibit'»  gardas ,  en  ([ne  se 


>|iaiia.  no  se  consK 


Ifiar; 


a  con   nn'iios  dereclios.  ni   niénos 


n'iufsentacion  que  lasjuntas  |)ro>inciales  de  acinellos  reinos;  y 
i|iit' l'ii  nada  traspasarâ  los  li'iiiiles  de  su  instalacion  i)ro\is(»ria, 
iiiinvvendrâ  cl  juicio  y  l'unciones  propias  dcl  congi'cso  (jue  esta 
l'oiivucado;  asegnrando  â  Vuestra  •Senorîa  y  al  nuuido  entero 
•iijiisto  liouor  de  los  sentiniientos  que  la  aninian,  que  en  niu- 
:uiias  iiianos  estarian  mas  seguros  ([ue  en  las  suyas  los  dereclios 
*  tt'iTitorio  dcl  rev. 
Itinsgiiarde  à  Vuestra  Seiioria  muclios  aiios. 

Huenns  Aires,  7  de  junio  de  1810. 

CoHNEi.io  i»E  S.v.vvKiuiA.  —  Dr.  JrA.N  José  Cas- 
TKLU.  —  Mamki.  Hei.<;ua.\o.  —  MniLEf,  de 
AzciKXAiiA.  —  Dr.  .Mantei.  ue  Ai.uervi.  — 


è  II  iurt 
ili'l  ciiniFjo 


niiiiiniicaba  cl  consejo  de  regencia  erigido  en  C.âdi/;  Su  Kvce- 
hiria  no  dudaria  de  su  verdad,  pues  las  diu  al  piiblico  por 
iiicdio  de  la  prensa;  sin  embargo,  no  iratô  de  reconocer  y  jiu'ar 
:ii|iitd  cnnsejo,  ni  Vuestra  Sefioria  excitô  su  autoridad  para  que 
lo  liiciera;  /,  por  (pié  pues  se  prétende  de  la  junta  un  acto  que 
l'ind  senor  virey  m»  se  crevi'»  debido?  (,  Coric  algun  riesu'o  la 
l'Iicra  de  acpiellos  actos  solenmes  que  con  arreglo  ;i  las 
li'Vi's  (leben  decidir  la  certe/a  y  legitimidad  del  mievo 
Mbicnio?  (,  Desconlia  Vuestra  Senorîa  de  la  junta  ('•  de  este 
|iiit'l)l(i  ? 

l'ara  (jne  el  zelu  (bd  tribunal  repose  trampiilamente  sobre  n. 
|iriii(!|)ius  ciertos.  le  liace  saber  la  junta:  que  ella  bajuradopor 
>invy  y  sefior  natiu'al  al  Sr.  D.  Fernando  VII;  (pie  lia  jurado 
ivi'iiiiocer  toda  reprcseiitacion  soberana  establecid;i  legitima- 
mciitc  ;  (pie  en  desempefio  de  estos  debercs  lia  iiiandarlo  â 
Lspafia  un  oficial  con  pliegos  para  el  gobierno  soberaiio  legi'li- 
iiiiiiu'iite  establecido  :  pero  (pie  siendo  repetidas  las  declara- 
liiiiics  de  ([ue  los  pU(d)los  de  Anu'rica  son  iguales  â  los  de 


il(  ri-|(uiii'il. 


IVIUI  Ullll'l 


ÏÏi 


II 


|l 


II 

l  I 

mi 


M 


f-  I 


» 


IHP). 


>>0>4 


ii'ii<)vi>(i vs  itii.  itio  m:  lA  i'i.\TA. 


\\' 


DdMiNoo  M\Ti;i.  —  .IfVN  L\!uii:a.       Iir.  ,| 
.IdSK  l*\ssn.  scm-fiin'ii.  —  hr.   Mviiiwn   M, 
ui;.\n.  si'i/rdirii). 


A  ia  i-cal  aiulicii'.'ia. 


M  i;Vo  (»|'l<:i(>  hK  l,.\  ItKAL  AI  lill.NCIA. 


,V.;Mn.    M:\nll 


r.l|ii'tiriuli 
iiliri'  lui  iiifoiii  ( 


I' 


'.II. 


Iil||iiii»< 

kllÛUIlli 


l'.'.i  l'I  (iliiiii  lie  Viioli'a  |'",\cc|ciici,i  (|in'  acal>a  t'a-  iirilijc  ,.| 
trih'.nial.  iii;iiiilifst;i  i>s;i  jinit;!  (|iio ,  para  |ii'iin>i|i'i' ciu  .ni,  h,, 
S(i|i|('  l'I  irCiiiiiM'iliiii'llIii  (li'l  rn|i>;('iii  <ll|il'('illn  dr  l'CL'cnn,!  i|ii. 
pidirrnii  ;i\i'r  liiN  M'i'iiiiTS  lix'ajc».  dcsci  ;iM'L;iii;ir|ii  ni||  i\  \,i|,, 
(If  i'>t('  friliiiiial.  ,1  ni\(i  lin  le  nlVfci'  \ari;i>  l•('llt'\'^l;l'^  |i;ir;t  (|iii' 

cil   Ml    \i->l,l   I"'    r\|ln||LM    IV.IIiraiIlt'IlIt'    In   (  |1|('  ('nlisilii'IV    ijllr   iji'li-' 

('icciilac. 

l'.l  Ihliiiii.il  (•iiii\it'in'  (It'sdc  liit'jrd  foii  Viii'sfra  r.\ir|cii(i;i  m 
([lit'  un  --idii  iin|ii't'sii.  sjn  las  l'unnalidado  lt'y;alt's  f\\U'  In  i'|i'\,'ii 
»..i.r.'i.jni.i  ,1  1,1  cliisc  di>  nii  ri'.il  dt'sp'H'lin  .  wd  i"^  liastaiili'  |i;n''i  di'cj'lirli 
.1.' .rii!n'i!i!  jiii'ii  di' 1111  piidt'r  Milii-ranit.  ni  ami  p.ira  rccdiKici'i'  rii;di(tiii'iM 
idra  iiirt'ciur  aiifnrid.id  ;  iii.i-';  cnaiid.i  im  >••  iliid.i  ilr  la  >ry\>/.\ 
i\v\  <'>t;ilili  riiiiii'nîu  qm-  nintifiit-  diilm  inipri'»ii.  i  M.iiiiln  iiii<- 
î'i's.i  ,i  |;i  iinidad  dr  l'I»  parles  de  la  iiacinii  mire  -i  iiiimii;i«  'I 
l't't'iiiiiM-iiiiii-tilii  de  nii'i  ><iipi'rnia  'iiMnrid'id.  y  niandni'^  iintun:! 
\  l'Mdi'iiti  l'I  ntilidail  ipji-  iT^nit'i  ''1  l'I  ti'ainpiilidad  di-i'-loilnim- 

lliiis  ,\r  lij.ll'  Ml-,  idra-^  rll   l.l   l'^l.llliliiiad  de  nil   Uidili'llln  ^nlii'IMII'i 

di"<i'adn  pur  |,t  iiaiiMU  (nniM  ri  iii.i^  cnnrnrnir  ;'i  li  li'\.  }  aii.'iln.M 
,'i  iMii'xtiM  riiii>iiliirhiii.  p.ipt'ci'  ipii'  di'  traspa>.ir  m  l'-l'i  parli'lt 
nl)si'i\;in(ia  di'  l'I--  |i'\i'>.  iiu  >(•  si;;iit'  pi'riiiiciii  al^'iiii"  .d  l'^lail", 
y  àiitrs  lii.  n  M'  II'  pritpurrioiiaii  iiiiiclins  liir'w-.  'sjn  \,h:w  -ii 
(iti'it  r\n"Mi  ipii'  i'\  il>'  'itilii'ipar  iiii.i  iiiii'v.i  pnii'lii  dr  iiii)'ï>lri 

lidt'lidad.  N  drl  lllti'iv>  \  /idit  cull  ipir  IllilM  l.l  illlll.l.  l'I  II'iImiIhI 
y  tnilii  l'I  pniddn.    ^n   nitlllin    rllLlii-  \    Mlllurdili.IClnll  .il   .Mlilrl'll" 


1^1  niltniu  oiiiiii' 


nariiiM.il 


rii.iiidd  l'I  liaiiilll.d  pasi'i  ,i\ci'  iiliriii  ;i   Vilfslr.i  |-'.\ri'li'M"'it  !'•' 


ll'l'  Ccll  .irirrln 

'  rc'.'i'iiiM.i  ijii- 


pnoviNr.iAS  uni.  nio  m;  \  \.  v\\r\. 


2o;j 


|ifaii<^n(l(il(' conut  jiisto  y  iicccscirir»  cl  rcninociniicnto  de  |;i  iv-  isio. 

:i'iHi;i ,  se  li;ilii;i  cspiiridn  i-ii  r|  in'iltlicn  l.i  vu/  di-  ipif  l.i 
li.ilii.i  l't'i'tiiiocidii  l;i  riiidiid  de  .Mi)llti>\  idi>n  :  nu  |)iit>di'  ,iilll 
iv»|Miiidt'i'  df  l;i  cri'li'Z.i  di'  l'sic  lii'cliti.  |M'iii  si  i'iicst'  cici'to, 
.(•ria  priidciilt'  im  ndard'irlo  rii  t-st.i  ciiiitid.  ('•  ;d  iiuMins  liahcr 
iii;iiiirrst;idn  ;d  inUdicn  (|ni'  si'  liari.i  liicpi  (|ii('  llcpiscii  lus  plic- 
:ms  dr  (iliciii  :  lu  cniilrarin  pndria  dar  Iiilmt  â  iiiia  di\i>inn 
iiMxi  li'ausn'iidt'iital  â  las  |)ro\incias  iiili'i'iort'S  .  y  â  iiilci'prc- 
thiMiics  siiiicslras  snliri'  la  I(';»'alidad  y  l'i-clifiid  de  las  iiitrii- 
limirsdi'l  pdiirnid.  ipir  nii!\i('ti('  i'\itai'.  ponpic  l'j  \iili:(t  |irt's- 
midi'  de  riiiidaiiii'iiti)>  lr;:alcs  i-iiaiidii  M*  «■icinplns  aplaiididiis 
•  iiiiiii'dialiis  ipit>  csliiiiulaii  su  aiiiur  iiaciniial.  \  la  niordacidad 
inaira  pi-rdoiia  tii'n  cnntra  lus  ipif  iiiaiidaii   l'i  lit'um  inlliiin  i>ii 

||  L'i'ltii'l'lln. 

\  I  II'  lia>Hta  al  triliiiiial  la  jiista  r(uiliaii/,a  (pir  liciir  m  la  tiilc-  m. 

ll'l  id  lU'  la  jniila  :  si>  iiilfi'fsa  tainhii'u  fii  >u  rniiii'ptu  pnhlico 
"iiin  ipit>  d)'  td  di'priidc  cil  cl  actual  csfadu  de  las  rosas  la  fraii- 
'|iiilii|  ni  t\>-  cslns  diiiiiiiiiiis;  dcsca  (pic  cii  Indus  se  inspire  i^iial 
l'Hitiaii/,!;  (pic  >c  iiiiaii  lus  âniiiios  «pic  \iicn|i;i  l'AccIcncia 
iM'L'iiiM  di\ididii>  l'ii  itti'ii  idiciii  de  c^le  dia  :  y  iiiii\  cdi-ta  luc- 
'litacieii  es  >iili(ieiile  paca  ((iiKicei'  (pie  la  i:esti(in  (|iic  ayer  lii/.o 
i|  triliiiiial  S(dii'epasaiid(i  la  dispdsieidii  de  la  le\  .  es  la  priKdia 
lii.i""  -x'^rura  dtd  eiiipcfid  (pie  loiiia  en  sosleiicr  aipudhts  (diic!(i>, 
i"ii  li'N  dénias  que  intcresan  id  dcctiro  de  este  piKddu.  y  la  sa- 
l.l    (■al;^a   (pie   <(i>telielll(i>    \    cil    ([Ile  (hdieilKi^  aiisiliai'    ,i    la 


:i:m 


iiiiio 


II.  <e|)ai'aiid<>  Iddn  i'imcIm  (pic  piidicsc  caiisaiie  esta  iiiin 


\.iiiiiii. 


pile  id  triltiiiial  (pie  im  ^c  diida  de  la  instalacioii  d(d  ^iipi'c-       v. 


iii'i  iniix'jd  df  fc^'cncia.  pdl'ipie  diver^d-  (iiiidiicliis  lu  aiiiiiK  iaii, 
||"i'i|ii''  lus  pap(dc>>  pTiidicdS  espaiidic»  lu  Cdiiliiinan  .  \  pdi'(pie  lui.i, 
l">  li.i^ajel'dS  nalliralo  de  c<le  pais  \  pl-dcedelilcs  t\f  ('..'idiz  Id 
l'iililniii.  Dc^cdiiric  N'iicstra  l'Acelciicia  de  ld>  papide>  pi'ildicds 
l'i'  \'iiuaii  i-iiandd  e\cilcn  (d  lia^liuiid  di|  (H'dcii .  n  pidiniic- 
^■111  II  dnisidii  entre  las  pi-d^iiicias  espaïKdas.  pdfipie  ciiti'inccs 

'  'Il  de  I clai'  en  cllds  lus  arlilicids  del  intinsu  rc\  para  desor- 

g;uii/.,-ii' \  (Miirmidir  la  linnc/a  de  lus  puclilos;   peru  enandd  se 


qiii>  ll'l  en  iiiiitrie 


ll'ifHl 


tn.m 


■■1,': 
,      . , ,, 


•,  .1'. 


r  .m 


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1.!  I 


l»lo. 


Muiivo 

qiii!  iiiipiiliô 

U  jura  lie  la  jiinla 

lie  S'ViIIj. 


l'eligio  (li;  pntior 

en  iluilï 

la  Ivgiiimldud 

di-lco:isejo 

de  rc|rennia. 


Mltiun  p:irlic'iitai' 

ilii  1^1.1  11 

•  I  gubitiiio 

cripxriol. 


824  PROVINCIAS   DEL   RIO   DE   LA   PLATA. 

(lirigoii  â  la  union  impénétrable  de  las  pro\incias  bajo  un  Icjri- 
timo  y  sabio  gobierno  en  representacion  de  nuestro  augusto 
soberano  el  Sr.  D.  Fernando  MI ,  léjos  de  temer  un  arbitrio  de 
seducrion,  debenios  oir  en  ellos  la  voz  ilustrada  de  la  nacioii. 
que  bajo  unos  principios  solidos  y  estables  ronduoc  nucstra 
acendrada  fidclidad  al  iinico  sistema  que  debe  aiTuin.U'  los  cs- 
iuerzos  del  usurpadoi . 

La  junta  de  Sevilla  dejô  de  sor  jurada, no  por  falta  de  aiittii- 
tioidad  en  Icjs  despachos.  sino  porque  en  ella  no  se  rccdiioii;! 
el  cariieter  d»»  un  poder  soberano  que  reuniese  los  votos  de  tnii.i 
la  nacion  :  las  autoridades  de  IJuenos  Aires  conàiderantii  Miti- 
ciente  unir  sus  ideas  â  las  de  aquella  aiitoridad,  ciiinjjlit'iuii  mis 
encargos,  y  reconocieron  en  ella  oierta  especie  de  supcriitriiLiil. 
con  el  objeto  de  que  en  cireunstaueias  tan  criticiis  uo  t;ilt;isiii 
el  enlace  y  deperdencia  de  estas  provincias  de  la  nacion. 

Aunque  el  cllcio  de  Yuestra  Exeelt'ueia  no  entra  aliora  en  la 
cuestion  sobre  lu  legitiniidad  dfl  Mqirt'mo  goliicruo  de  rt'p'ncia. 
debe  liacer  présente  el  tribunal  cuân  pcligroso  séria  pruiiKncr 
aqui  una  cuestion  que  solo  puede  decidir  el  voto  gênerai  de  la 
nacion,  nmcho  mas  euando  consta  qu(^  lo  ban  recouotido  va  las 
pro\incias  de  E^pana,  las  naeiones  amigas,  y  el  suinvum  coiisein 
de  Kspafia  é  hiflias.  que  lia  expedido  las  realcs  (•('■dulas  (dii\i'- 
nientes  para  su  obedeciuiiento.  Sirvase Vuestra  Fixceleiilia  leer 
(d  enérgico  discurso  cnu  que  el  llnio.  Sv.  decano  goberiiadin 
felicit(')  â  la  regencia  al  tiempo  de  recoiiocerla  el  consejo.  \ 
liallara  en  t'd  mâximas  propias  de  la  sabidu.na  y  circunspeccinii 
del  primer  trii)uual  de  aqr.ellos  y  estos  reinos.  que  no  inéims 
manili"stau  las  esperanzas  que  lia  fundado  la  nacion  eu  a((iit'l 
establecimiento  cpie  la  legitimidad  de  su  instalacion. 

Nunca  ba  tenido  el  tribunal  inqnietud  sobre  l(»s  seiitiniieii- 
tos  de  bonor  y  fidelidad  que  asisten  ;'i  la  junta,  y  los  conlirnia 
aliora  con  la  noticia  de  liaber  uiandado  a  Espafia  un  olicial  coii 
pliegos  para  el  gobierno  soberano  ;  pero  liabieudo  Viiestia 
Excelencia  ofrecido  conuuiicar  al  publico  sus  oi)eracioues.  sciia 
conveniente  cpie  no  caieciese  de  esta  importanti^  noticia .  p in 
disuadir  con  ella  el  vulgar  conceplo  con  que  se  supone  dirigid;' 


'^^! 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LÀ  PLÀTA. 


9Êo- 


lot  (li|iiiiailiii 
(le  la  Anit'rii'a. 


aquella  mision  â  la  Inglatorra.  El  tribunal  conocc  que  no  es         jgio, 
posible  conciliar  el  acierto  del  gobierno  con  la  publicacion  de 
rauchas  de  sus  operaciones;  pcro  la  proscnte,  lôjos  de  ofrccer 
estorbos,  concurria  d  asegurar  el  concepto  de  la  jnnta. 

tUtimaniciite,  â  pesar  de  cuanto  Ueva  expnesto  esta  rcal  au-  i,,  ►imncion 
diencia,  como  ignora  si  pueden  6  no  ol'recerse  otras  dificultades  p'''»'»'"'  '•<>'":"'"'' 
â  su  dictânien  que  dependan  del  couociiiiiento  del  gobierno  que 
esta  en  la  junta,  considéra  que  ella  sola  podrâ  resolver  con 
acierto  en  asunto  de  tanta  gravedad,  y  solo  se  limita  â  llaniar 
su  atencion  al  interes  y  utilidad  del  ya  expresado  reconoci- 
raiento,  y  â  la  urgencia  con  que  eu  la  actual  situacion  de  las 
cosas  se  piden  los  diputados  de  la  America  que  lian  de  sufragar 
con  su  voto  en  las  cortes  extraordinarias  de  toda  la  nacion 
reunida. 

Dios  guarde  à  Vuestra  Excelencia  muchos  anos. 

Buenos  Aires,  y  juiiio  7  de  1810. 

Excmo.  Senor, 
Manuel  de  Velasco.  —  Manuel  José  de  Réyes.  — 
Manuel  ViLLOT A.  —  Antonio  Casfe  y  Hodiu'guez, 

Excmo.  Sr.  présidente  y  vocales  ('e  la  junta 
provisional  gubernativa. 


DECISION  DE  LA  JUNTA. 

Buenos  Aires,  8  tle  junio  de  1810. 

Estando  sobradamente  asegurados  los  dorochos  de  la  auto- 
ridadque  ejerza  la  representacion  soberana  del  8r.  D.  Fernando 
Vil,  nuestro  augusto  nionarca.  por  el  juramento  que  esta  juuta 
prostô  al  tiempo  de  su  inslalacion,  de  obedecer  â  la  represen- 
tacion soberana  que  existiese  legitinianiente  constituida;  disi- 
pando  la  notoria  fidelidad  de  los  babitantes  de  estas  provincias 
todos  los  riesgos  que  en  dii'erente  caso  podrian  obligar  â  tras- 
pasar  las  leyes  que  prelijan  la  forma  de  tan  importantes  actos, 
^in  que  se  advierta  necesidad  alguna  de  empenar  gestiones  que 

VII.  1o 


l'>r«aiui'ioii 

lit-  ii|.l'jz:ir 

«I  ii'ioiioi'iinienio. 


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226 


PHOVINCIAS   PRL   RIO   DR   Ï.K   H.ATA. 


1810.  nos  dosvien  del  (^rdr-u  publiro  establfcido  :  rostTveso  el  pnnto 
(lel  rcconociiniciito  para  elarto  <lo  rccibirse  las  ôrdenes  olicialfis 
que  dcben  It'u'itiiiiarlo  ;  y  onfro  tanto  fru.irdese  la  misnia  (  on- 
durta  que.  observo  ri  siiperioi-  ^'^bicruo  de  acuordo  cou  la  roal 
atidifiicia  con  la  junta  supn'ina  de  Sevilla,  uniendo  micstras 
ideas,  coiiio  ontônccs ,  con  lus  demas  puoblos  de  la  naiion. 
cnnipliendo  sus  oncargos,  y  rtMloblando  los  esfuerzos  para  auxi- 
liarlos  con  todo  p'-nero  d(?  socorros,  que  dcniuestron  soloiiine- 
monte  la  fralcrnidad  do  los  puublos  de  Aniérica  con  I03  de 
Espafta ,  que  estuvieson  libres  del  eneniign  ;  y  la  constante 
adhésion  â  la  causa  de  rey  contra  los  proyectos  abiertos  y  miras 
ocultas  del  usurpador. 

CoHNELio  DE  Saavei>ua.  —  Du.  .Iuan  Jo?k  Casteiu. 

—  Manuel  BnuiiuNO.  —  Migul    de  AzcL'É>At;A. 

—  Du.  Manuel  de  Alberti.  —  Domincio  Mateu. 

—  Juan  Larkea. —  Du.  Juav  José  Passo,  secre- 
tario.  —  Dh.  MarianoMoheno,  '  ^'etario. 


IL';  ' 

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M 


SOHRE  UN  OFICiO  i)EL  T(»r,[>  ST.u^NGFrmi». 

(Tom^'to  de  la  Gacela  de  Bne:^<'i  Airu  del  lî  le  juiio  de  1810.) 


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Bu()ui>  iiigirt 

coiiiliir  tur 

de  unoi  ufliiiia. 


Buenos  Airos,  îO  de  julio  -lo  1810. 

El  bu(pie  ingles  que  fondeo  ayer  en  est(  pueilo  ha  roiidii- 
cidtt  pliegos  oliciales  de  la  uiayor  iuiportancia.  El  pnidicn  nu 
debe  carecer  de  su  lectura  ;  y  esta  se  franipiea  contauta  iiiaynr 
satisfaccion,  cuauto  que  clla  sola  bastarâ  para  Irancpiilizar  â  los 
habitantes  de  estas  provincias,  y  conlirinarlos  «-n  el  alto  aprecio 
y  contianza  con  (pie  debeu  iiiirar  el  nuevo  gobiern»)  provisnriu. 
El  niinistro  ingles  (pie  escribe  nianiliesta  los  mas  geuerosos 
sentiniientos  hâcia  (!Sta  gran  parte  de  la  Monarquia  hspaïuiia;  y 
desciibriendo  cou  un  disceriiiniieuto  pro|)io  de  su  el(!\ado  iaiâc- 


} 


U'^\ 


II 


PROVI^CIAS  DEL  RlU  DB  LA  PLATA.  Î27 

ter  ICù  verdaderos  principios  y  objetos  de  la  instîUacion  de  esta 
juiita,  recoiioce  en  sus  vocales  uiios  acerrisùuos  defensores  del 
rey  Fernando,  y  descriLe  la  ruta  que  debenios  seguir  en  defensa 
lie  un  luonarca,  cuyas  desgracias  no  han  dcbilitado  los  legitinios 
deieclios  que  ejerco  sobre  nosotros ,  y  cuya  guarda  hemos 
jurado.  El  lord  Strangtord  maniliesta  i'rancamente  sus  ideas , 
cou  auticipacion  d  las  que  pueda  niinistrarle  su  gobierno  ;  pero 
Vus  personas  de  su  rango  ni  aventuran  un  juicio  â  que  debau 
tk'spues  oponerse,  ni  se  equivocan  facilniente  cuando  prediceu 
lus  arcanos  de  un  gabinete  en  cuyos  nùsterios  se  hallan  inicia- 
dds.  Congratiilense  pues  los  buenos  patriotas  ;  reposen  tran- 
quilos  en  la  vigilancia  de  un  gobierno  que  cond)ina  todos  los 
lut'dios  de  la  piiblica  seguridad  ;  y  crean  lirnienunte  que  d 
l'jercicio  de  un  sincero  vastdlaje  bâria  nuestro  verdadero  ino- 
narca  Fernando  VU  liarâ  respetar  la  intcgridad  y  dcreclios  de 
iste  teiTitorio,  àpesarde  los  impotentes  csl'uer/vjs  de  esos  idolos 
subalternos,  que  no  encueutran  en  ei  sagî'ado  nombre  del  rey 
olra  significacion  que  la  de  un  vélo  para  cubrir  nulidades  y 
niiserias. 


(,. 


OFICIO  DEL  LORD  STRANGFORD, 

EHBAJADOR  DB  SU  HAJESTAD  BHITÂNICA  EN  LA  CORTE  DEL  BRASIL, 

À  LA  JUNTA  GUUEUNATIVA  DE  BUENOS  AIRES. 


1810. 


mi^ 

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1 

k 

Al  recibo  de  la  muy  aprcciable  carta  de  Vues'  Sef\on'as  di' 
28  (le  mayo,  lie  tenido  el  mayor  sentimicnto  en  car  t^rde  ordenes 
positivas  de  mi  cortepara  dar  el  m;!s  alto  exp»  ii-nte  al  impor- 
tante uegocio  (|ue  Vuestras  Scfiurias  me  r  omiendan.  Sin 
embargo,  cl  respetable  noml)re  del  Sr.  1).  F»  ■  uaiido  VU  en  que 
se  alianzau  aquellas  resoliioiones,  como  el  mento  y  acreditada 
hiinra  de  los  sugetos  (pie  conqionen  esa  dignisima  junta  guber- 
iiiitiva(dque  se  agregau  las  urgentes  circunstauiias  did  dia),me 


En)iurii>'i<«ii.i< 
A  II  jiiiilii. 


li 


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1 

V 

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If'  ^ 

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•  .  ! 


1810. 


I.e  niniiini'ila 
qu>f  cu(u  0 
ili!  cici  l:il 

intlnii'ciuiii'i. 


Kvt'il  ■  il  ht  iinidii 
)  à  II  coiii-ordia. 


Iiiriiima 

koIiipI  m 

iiiii'ni'iiiiii'Apni'Iflcas 

l'A  lti:ivl. 


228  PRUVINCIAS  DEL   lilO   DR   LA    PLATA. 

(lotomiinnn  (i  coiuiinirarla  ron  los  inisiuns  rospctos  y  aton- 
ciont'S  quo  si  'Stuvicra  lonualnionl»;  reconorida.  Fa\  nsta  virliid, 
coiîtt^stando  ;V  ViiesliMS  Scnorias  digo  :  que  mo  ha  sido  snnia- 
lacnb'  satisfartorio  rd  iinpoucrmo  de  la  iiKidrracion  cuii  qm;  se 
han  ooiulucuK)  Viuistras  Si-ilorias  ou  tan  ardno  asunlo ,  no 
nn'iios  f[iio  los  hcroicos  sontiiiiiontos  de  loaltad  y  ainor  â  su 
soberaiio  quo  uianiliosU'in  :  por  todo  tributo  â  Vuestras  Seûorias 
mis  mas  atout  as  ouhurabueuas. 

Nuevamouto  me  voo  ou  la  procision  de  manifestar  (i  Vuestras 
Soùoi'ias  (juo  uic  os  doloi'uso  uo  liallanuo  autorizado  para  dn- 
clararlos  soutimioutos  do  mi  rorto  sobro  ol  prosonto  asuuto.  y 
no  di.ido  ('(juiosar  (pio  i^uoro  absolutauicuto  cualos  son  y  scrâii 
on  lo  sucosivo  sus  idoas,  miôutr'  ■  como  un  particular  qui^  so 
iutorosa  cuauto  os  posiblo  ou  la  .  oidad  de  cse  vasto  coiiti- 
uouto,  UK!  tiiuio  la  satisi'aociou  do  rogai*  a  Vuestras  Soflorias 
lou^MU  â  bicu  oMiar  todas  (y  liasta  las  uias  poquoilas)  roiarionos 
cou  lus  Krancosos  û  sus  ouiisarios,  y  tauddou  con  todos  ;u\w.' 
llos  (pio  prudoutouiouto  so  sospoclic  (jiio  puodau  touorconoxiones 
coula  Francia;  y  umy  itarticulanuoute  dobon  Vuestras  Sono- 
rias  apartar  do  si  aquellos  (pie  ya  ban  causado  las  descon- 
liauzas  jroneralos  (auncpie  no  las  de  esa  capital),  puos  ju7.go  que 
sobro  este  particuLi:  son  en  o\trouio  zelosas  nuestras  certes 
aliadas. 

En  lus  niismos  térmiuos  soy  Dblijzado  à  pedir  â  Vuestras  Sciio- 
rias  cuardeu  eutre,  si  la  mas  (>stroclia  union  y  concorJia,  no 
dudTido  (pif  la  politica  y  carâctor  rpu;  tau  dignauieutc  los 
distiniTUo,  los  dictarâ  ol  uso  de  las  providruciasmasoportunas, 
â  lin  de  iuipodir  (pic  se  dé  el  menor  niotivo  de  qucja  â  sus 
veciuos. 

TeuRO  la  sa1islaccii>u  de  poder  garantir  las  iuloncionos  paci- 
flcas  de  esta  corto.  c(tn  la  ipie  ya  lie  tonido  roitoradas  coiil'c- 
roucias  S(d)ro  este  asiiuti».  y  «b'bo.  (Ui  obsoquio  al  distiiitriiiilo 
aprecio  (pie  Vuotias  SoT.drias  uio  lueroceu,  prevouirles  qui' 
esta  corto  solia  mortilica(b>lo  bastante  conlasoxprosioues  delà 
proclauiailol  excum.  cabildo  d»d  "i"!  dol  pnjximo  pasado.  Vuestras 
Sefion'as  piiodon  descausar  (pie  no  serân  incomodailos  de  nindu 


pHo  VINCI  AS  i>ei.  RIO  m  r.A  rtÂtA.  â^O 

;il;:uuo,  sioinpru  (jne  l.i  coinliirta  d^  **?^  ^*vi<iU  s«a  consfcueiite, 
y  st'  coiisorvc  .'i  iionduv  del  Sr.  i».  F'-ruauiMl»»  VII  y  do  sus  legî- 
tiiuos  succsoros. 

Cou  mi  corte  promolo  â  Viiostras  Sefiori.is  que  practicaré  los 
oficios  mas  dignos  d»;!  rospeto  y  consideraciou  cou  que  los 
(  omunico ,  y  que  uio  ejercitaré  gustoso  ou  hacer  aparecer  su 
tDuducta  eu  el  grado  mas  resplaudecieute ,  a  liu  do  que  mi 
gobierno  se  instruya  de  la  lionra  <le  que  son  Vuestras  Seflorias 
diguos,  la  buona  causa  que  sostieueu,  y  la  soguridad  cou  que. 
(k'l)O  coutar  ol  rey  1),  Foriiaudo  Vil,  do  que,  auii  juTilida  la 
Espaiia  toda,  exislru  eu  osa  parte  do  la  Aiuôrica  lu-rocs  (pie 
ciK'rgicamonto  doliouden  sus  dorechos  y  los  de  la  iMouarquia 
Kspaùola. 

Auuquc  la  carta  do  Vuestras  Seùon'as  me  ha  parccido  redii- 
cidaou  extremo  para  iuloruiaruie  scguu  (U'soalia,  yo  iuflividual- 
ineutouio  sieuto  auiuiado  do  los  uias  vivos  seul  imicutos  do  séries 
util;  y  eu  esta  virtud  aprovcclio  esta  oportuiiidad,  y  ufrczco 
â  Vuestras  Seùorias  la  siucera  auiistad  cou  la  que  tcugo  el  houor 
de  ser,  Seùores,  de  Vuestras  Seùorias  cou  la  uiayor  atonciou  y 
l'ospeto,  su  luas  obedieuto  servidur. 

Stivangford. 

Rio  Janeiro,  juuio  l(\  de  1810. 

Seùures  de  lajuulagiiberuati\a  de  la  capital  del  llio  de  la  l'iata. 


1810. 


Trtnquiliii 
i  |j  jiinla 
rcipvcid 

k  lU  fOtIU. 


SOBllE  CONTIIAIJANDO,  et».. 

Buenos  Au'os,  11  de  juUu  de  1810. 

Nada  recomionda  tauto  la  dignitlad  do  uu  gobieruo  eomo  la      conini.and.. 
(irmeza  cou  que  ataca  abusus  euvejecidos,  que  la  impuuidad    .o'uu.LTaIIm. 
(le  inuflios  aùos  habia  sauciouado.  Kl  conirabaudo,  ese  vicio 
liestructor  de  los  Eslados,  se  ejercia  eu  esta  ciudad  cou  tauto 


1810. 


M. 


frtiid*  eotneiido 

por  II  frigiti 

Jane, 


230  PRormcus  dbl  bio  de  la  plata. 

dfscaro,  qiie  paroria  haber  perdido  ya  toda  su  deforinidad  :  o\ 
resgiiardo  no  se  ba  hocbo  espcctable  sino  por  la  compbridad 
que  goncrabncntP  s»'  le  atribuye;  y  el  romerciante  se  ha  visto 
precisado  â  calcular  de  ipiial  modo  sobre  el  estado  de  la  plaza 
que  sobre  el  precio  prefîjado  A  las  introducciones  çlandestinas. 
j  Con  que  rubor  debe  recordarse  la  memoria  de  esos  gobieruos 
k  cuya  presencia  brillô  el  lujo  criminal  de  bouibres  que  no  cono- 
cian  raas  ingresos  que  los  del  contrabando  que  protegian  1  Odio 
eterno  â  esos  bombres  merccnarios,  que,  insensibles  al  bonor 
y  al  bien  gênerai  del  Estado,  ban  arruinado  el  comercio,  cor- 
rompido  las  costuuibres,  y  ^sofocado  las  semillas  de  nuestra 
felicidad. 

El  comeroiante  ingles  que  venia  A  estas  regiones  empefiado 
en  arreditar  el  bonor  y  probidad  que  caracterizan  â  su  narion,  sp 
veîa  arrastrado  al  contrabando,  })orque  por  las  vias  légitimas  no 
podria  sostener  la  concurrenria  eon  el  que  las  babia  biirlado 
anterionuente  :  el  pago  de  dereebos  subiria  el  prerio  de  sus 
efectos,  y  al  uiisniotienipoque  imposibibtabasus  ventas,lo  desa- 
creditaba  con  el  principal  dt>  Londres  por  los  mayores  gastos 
que  debia  cargar  â  sus  negociaciones;  no  quedândole  eleccioû 
entre  imitar  al  vil  contrabandista,  6  ser  triste  espect.idor  de  las 
ventajas,  que  por  mil  caminos  disfrutaba  aquel  impuneiiiento. 
El  conierciante  espaîicd  uo  podia  ejercer  con  dignidad  la»  coii- 
signaciones  que  se  le  enconiendaban  ;  pues  dando  princii>io  a 
ella  por  un  dclito,  qui'daba  reducido  â  vil  instruniento  do  los 
fraudes  y  caitrirlios  del  consignante.  À  este  funesto  orip'ii 
deben  atribiiirse  la  degradacion  dtd  comercio,  la  inccrtidmnhre 
de  los  precios,  el  estado  vacilantc  di'  las  negociaciones.  la 
pusilanimidad  de  los  négociantes  para  einprt'uder  espcriila- 
ciones,  cl  abatiniiento  de  los  tenderos  y  mercacbitles  y  la  ani- 
quilacion  del  erario,  que  despues  de  un  afto  de  comercio  libre 
no  ba  podido  reparar  los  apuros  que  motivaron  su  establtci- 
miento. 

No  es  el  objeto  de  cF.ta  indicacion  recordar  todos  los  ninlps 
que  el  contrabando  ha  sembrado  entre  nosotros  :  trateinos 
solanuMite  dn  manifestar  el  piiblico  comprometinùento  on  ((Uf 


PROVINCUS  nEL  RIU  DE    LA  PUTA.  f3l 

so  han  visto  las  rrlucioncs  morcaiitilos  de  este  pais  con  los  isio. 
coiiierciantes  de  la  Grau  Hretafia.  En  efecto,  iioticiuso  el  go- 
bit;rno  del  gran  contrabandu  (jut^  estaba  â  bordo  de  la  fragata 
Jam\  luandô  'lua  escolta  couipetcnte,  para  (pie  asegurandu  la 
carga,  siifriese  esta  el  reconociuuLnto  y  examen  que  previenen 
aiit'stros  reglaineutos  pûblicus,  y  (pie  debiaii  préparai-  un  luno- 
tiniieuto  judicial  (pie  produjese  el  jiisto  castigo  de  a(piel  delito. 
Apéiias  la  embai'caci(»ii  finî  ociipada ,  el  coiiierciaute  iugles 
iluefio  del  cai'gaiiieiit(j  cuiil'esL»  piiblieaineiite  el  IVaiule  de  la 
carga  :  repiti(j  ante  alguiios  d(!  los  Vdcales  la  laisma  oonl'esiuii; 
y  en  cousoreio  de  su  e(jnsignatariu  ])r(jpus(>  todo  gt'nero  de 
saci'ificius ,  para  évitai'  «d  decomiso  (pie  le  amenazaba.  l'eru  por 
fortuiia  no  viviiiios  en  a(piel  tieinpo  en  (pie  bajo  precius  (ijos 
se  conipraba  la  impunidad  de  todos  los  delitos. 

Kntretanto  la  l'ragala  liKÎ  condncida  ;il  can;d  de  Halizas  y  se  r«iii .i<-i.pniara 
anresuraba  la  descarga;  pero  habk'ndose  praetirado  la  inisina  ''•""  ^" '"•'•• 
(liliiçencia  en  la  goleta  yw/Z/V'/  por  conenrrir  en  ella  igiiales  cir-  «n  i»  nni.i» ;«///«./. 
ciiiistanoias  en  la  nianana  del  dia  siete,  se  \i(j  aceirarse  â  ella 
la  goleta  de  guerra  de  Su  Majestad  Hritânica,  pasar  â  su  bordo 
Iropa  de  la  marina  inglesa,  y  enarbolar  el  pabellon  por  via  de 
heclio  y  sin  preei'dente  aviso  del  gobierno.  Un  pueblo  lleiio  de 
cntusiasmo  y  zeloso  de  sus  dereclios  no  pudo  inirar  con  indi- 
ieroiicia  a(pud  movimiento ,  ([ue  â  primera  visia  se  presentô 
cun  todos  los  eara(;t(ires  de  un  atentado  pi'iblieo.  La  agitacion 
filé  gênerai  ;  y  td  gobierno  pudo  verse  eiivuelto  en  dilicultades 
lie  dificil  rejjaraeion  ;  pero  la  pnideneia  y  madurez  con  (jue  se 
cunduce  lograron  sofocar  en  su  cuna  aipitd  eonilicto.  El  coman- 
(iaute  ingles  H.  Uanisay  lui'  llaniado  â  lajunla,  y  nna  discusiou 
[lacilica  y  atenta  termiiK'»  l'elizmente  acpiella  novedad.  El  ase- 
gurô  (pie  su  unico  objeto  liabia  sido  eiiarbolar  el  [labellou 
iiacioiial  en  nu  biupie  que  liasta  la  final  deelaracion  dfl  coiuiso 
0  dejaba  de  ser  iugles;  se  reconocic'»  la  justicia  de  su  pretension, 
y  se  aceptaron  sus  generosos  olrecimientos  en  l'aNor^lcl  ordeu 
lii'ililico,  y  de  cnantos  auxilios  pendiesen  de  ^us  facultades  para 
(Icstcrrar  el  contrabando,  y  restituir  la  buena  fe  y  dignidad 
del  coiuercio. 


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23â  PROVINCUS  DEL  RIO  I)K    I.A   PUTA. 

1810.  Una  cucstion  peligros.i  h.i  termiuado  feliznient»»;  y  sf>  han 

sobro  ri  niiimo  cxpodiflo  (5r(leii('S  para  allanar  y  pr^'caver  aqiicUas  pefpirf\;is 
desavcnoncias ,  d  quo  nuirhas  vcces  condiir c  cl  mismo  zt'lo  de 
los  oficialt's  snbaltcrnos  :  pero  si  por  des^racia  iina  comMna- 
rion  iniprfivista  Imbieso  roto  la]^arinonia  que  sirve  do  hasr  ;i| 
comorcio  provisorio,  ;,qiiicu  scrîa  responsable  à  los  gravisiinos 
maies  que  debiaii  seguirse  ?  El  comerciante  que  veia  cortado 
el  giro  de  griiesas  negociaciones  pendicntes;  el  comerciantf 
espaftol  que  se  voia  privado  de  consignaciones  lucrativas  ;  el 
négociante  de  Londres  que  veia  suspendidas  las  importaciones 
sobre  que  liabia  ralculado  importantes  empresas;  nuestros 
labradores  que  se  veian  reduridos  A  la  anterior  estaguarioa  de 
sus  frutos;  todos  verlirian  imprecaciones  contra  el  contrahan- 
dista  que  por  nu  sôrdido  interes  expuso  â  riesgos  irréparables 
el  bi(în  del  Kstado.  La  junta  ha  resnelto  curar  en  su  raiz  todos 
estos  maies  ;  el  comerci.uit)!  lionrado  no  sera  confuudido  con  el 
conlrabandista  ;  este  sera  perseguido  con  igual  encrgia  que  pro- 
tegido  aquel;  y  por  pronta  providencia  ha  mandado  la  junta 
que  la  firma  de  este  consignatario  no  se  reciba  en  la  aduana  ni 
el  real  cousulado  para  ninguna  consignacion  ni  negocio  extran- 
jero,  esperando  el  l'iltimo  resuUado  del  proceso,  para  liacer 
entcnder  al  comerciante  ingles  que  el  violador  de  las  leyes  del 
pais  no  ha  de  recibir  en  él  la  generosa  acogida  que  de  tan 
buena  voluntad  se  dispensa  â  los  honrados  comerciantes  y 
vasallos  de  la  nacion  inglesa  (i). 

(1)  Tomado  do  la  Gaceta  de  Buenos  Aires,  ano  1810. 


PROVINCIAS  DKI.  RIO  DB    LA  PUTA. 


2;n 


1 


OFICIO  DK  LA  JlJiNTA 

AL  nOSlA^DAi^TE   DE   LAS   FUKRZAS  DE   SU   MÀJESTAJ)   DRITÀNIGA  EN 
EL  RIO  DE   LA   TLATA  (1). 

Dos  comorciantps  inglcsos  résidentes  en  esta  ciudad  han 
«osttMiido  ayer  un  i)i'il)lico  desafio  a  tiro  de  pistola  en  desagravio 
(II'  resentiniienlos  privados  (jue  nn'diaron  entre  anibos.  El 
liiK'blo  se  ha  escandalizado  justamente  d  vista  de  un  dnelo  que 
proscriben  nuestra  religion,  nucstras  leyes  y  nueslras  costum- 
liit's;  y  si  scim'jaiitfs  excesos  se  repitiesen  con  impunidad,  la 
tiicrza  del  mal  ejeniplo  arrastraria  ;i  nuiciios  j<)vent's  ineautos, 
V  vt'rianios  iutroducido  un  uso  que  ataca  el  ôrden  pûhlico  de 
pstas  pi'ovincias.  F.n  precaucion  de  tan  lunestas  conseeuenrias 
lia  acordado  la  junta  se  pase  olirio  â  Vuestra  Senoria  para  que 
«esirva  intimai' â  los  oticiales  y  comerciantes  ingleses  rcsiden- 
tfs  en  esta  ciudad,  que  las  leyes  del  pais  proscriben  los  desafios, 
y  que  ni  puede  quedar  inipune  la  persona  que  los  conieta ,  ni 
es  compatible  con  el  lionor  de  los  extranjeros  que  residen  en 
ostos  paises  conieter  un  acto  prohibido  por  las  leyes,  y  que  hor- 
roriza  â  sus  liabitantes. 

hios  guarde  d  Vuestra  Seflon'a  muchos  aftos. 

Buenos  Aires,  i  de  julio  de  1810. 

CORNELIO  DE  SaAVEDRA. 

Sr.  comandante  de  las  fuerzas  de  Su  Majcstad 
Briti'uica  en  el  fUo  delà  IMata. 


1810. 

fti'l>ii>iiun 
(lu  'oi  iluoluf , 


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(tM^-^producimos  cstos  ilocumcntos  con  el  ohjcio  de  liacer  cunoccr  el  cs- 
piri.ii  aniistuso  de  las  rclucioncs  polilicas  que  se  ciiltiviiron  dcsdc  entûriccs 
con  cl  gobicrnu  de  S.  M.  H.,  asl  como  las  grandes  rcfornins  ndministrativiis 
iniciudas  por  la  junta. 


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2.5 


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23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N.Y.  14580 

(716)  872-4503 


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234 


PROYINCIAS  DEL  UIO  DE   LA  PUTA. 


COrsTESTACION  DEL  COMANDANTE  INGLES. 


1810. 

Pi('»|illCSlll 

sntisfaotoria 
eobri;  esa  inedjda. 


l 

1        l 

He  recibido  el  oficio  que  Vuestra  Excelencia  se  sirviô  dirigir- 
me  coii  feclia  de  4  del  corriente ,  indicando  su  disjiusto  pnr 
un  desafio  que  ocurriô  entre  dos  comerciantes  ingleses  rési- 
dentes an  Buenos  Aires  bajo  la  proteccion  del  gobieruo  de  este 
pais  ;  i  insinuando  el  deseo  que  tiene  la  junta  de  que  haua 
entender  a  todos  los  Ingleses  que  se  hallan  en  esta,  que  à  la 
repeticion  de  seniejante  acontecimiento  se  seguirâ  el  castigo  de 
los  deiincuentes  conforme  a  las  leyes  del  pais.  En  contestacion 
â  ello  debo  hacer  présente  ;i  Vuestra  Excelencia  que  me  es  miiv 
doloroso  que  haya  ocurrido  semejante  lance  entre  algunos  de 
mis  paisanos  résidentes  en  Buenos  Aires ,  y  que  dirigiré  copia 
del  oficio  u  •  Vuestra  Excelencia  al  comité  de  los  comerciantes 
ingleses,  para  que  los  sentimientos  delgobierno  Ueguen  â  notifia 
de  todos  les  interesados,  aun  pasândola  con  un  manifiisto  en 
que  les  harâ  entender  que  la  repeticion  de  semejante  acte,  que 
es  tan  contrario  â  la  religion  y  â  las  leyes  de  la  Gran  Bretaiia. 
como  â  las  de  este  pais,  no  hallarâ  apoyo  6  proteccion  en  los 
oficiales  de  Su  Majestad  Britânica ,  y  si  todo  lo  contrario  en 
tanto  cuanto  les  sea  dado  tomar  parte  en  ello. 


Pide  infoniiHS 
sobie  un  licibo. 


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6       : 

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ÉM 

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OFICIO  DE  LA  JUNTA  AL  COMANDANTE  INGLES. 

Ha  sido  muy  sensible  â  esta  junta  el  exceso  de  algunos  sol- 
dados  ingleses  admitidos  en  nuestras  tropas  que,  segun  notitias 
particulares ,  se  atrevieron  â  insultar  la  persona  de  Vuestra 
Senoria,  y  deseando  proporcionar  un  escarniiento  ejemplar,  y 
cual  corresponde  al  aprecio  que  esta  junta  le  dispensa,  desea 


PROVINCIAS   DEL   RIO   DE   LA    PLÀTÀ.  2d<) 

saber  la  certeza  del  hecho  con  expresion  de  los  sugetos  que  lo 
coraetieron. 
Diosgiiarde  â  Vuestra  Senoria  muchos  anos. 

Buenos  Aires,  0  de  julio  de  1810. 

CORNELTO  I)E  SaAVEDRA. 

Sr.  coniandante  de  las  fuerzas  de  Su  Majestad 
Britânica  en  el  Rio  de  la  Plata. 


1810. 


CONTESTACION. 


^E  INGLES. 


Me  ha  lisonjeado  sobremanera  la  atencion  que  Vuestra  Exce- 
lencia  me  ha  manifestado  en  su  oficio  de  (J  del  corriente, 
relative  al  insulto  que  recibî  de  un  Ingles  alistado  en  este  ejér- 
cito,  el  cual  me  persuade  que  es  uno  de  los  viles  que  desertan 
del  ejército  ingles  en  este  pais,  en  ocasion  que  la  Gran  Bretaùa 
estaba  en  guerra  con  la  Espana.  El  individuo  de  que  se  trata  se 
lo  mostré  à  D.  Juan  Larrea,  quien  pudo  observar  que  su  con- 
ducta  aiin  en  circunstancias  de  estar  de  faccion  como  centinela 
fué  ineonsistente  con  la  disciplina  niilitar,  y  el  respeto  debido  â 
un  individuo  de  esa  excma.  junta  en  la  personna  de  D.  Juan 
Larrea.  El  castigo  de  este  hombre  es  de  poca  consecuencia  con 
respecte  â  nii  persona,  pero  se  hace  muy  necesario  para  que  sirva 
de  escarmiento  â  los  demas,  y  se  eviten  para  lo  sucesivo  seme- 
jantes  ocurrencias  ;  de  todos  niodos  debo  hacer  présente  que  los 
ofîciales  y  vasallos  de  Su  Majestad  Britânica  han  sido  frecuen- 
temente  insultados  y  amenazadas  sus  vidas  por  hombres  como 
el  (le  que  se  trata. 

No  puedo  concluir  este  oficio  sin  manifestar  mis  vivos  deseos 
de  que  Vuestra  Excelencia  no  permita  que  désert  ores  del  ejér- 
cito ingles  sean  destinados  â  bordo  de  buques  pertenecientes  â 
vasallos  de  Su  Majestad  Britânica;  pues  que  deberia  conside- 


Se  (laii. 


'   t 


236  PROVINCIAS  DEL  RIO  UE    LA  l'LATA. 

1810.  rarsc  como  un  insulto  à  la  Gran  Bretafia  ol  manda  r  que  hom- 
bres  que  son  traidores  â  su  patria  se  présent  en  armados  tomo 
soldados  â  bordo  de  bnquf  s  que  tienen  su  pabellon. 


OFIGIO  DE  LA  JUNTA 


AI  COiLVNDANTE  DE  LA  GOLETA  MI3LET0G  DE  SU  MAJESTAD  BIUTAniCA. 


Ai'bitrioj 
oïlraoïdinaiios 

pnia  ctiluir 
il  prusiipuesw. 


Observaciones 

subre 
ci  coatrabarido. 


Los  apiu-os  del  orario  precisaron  a  este  gcbierno  à  adoptar 
arbitrios  extraordinarios ,  que  proporcionascn  entradas  sufi- 
cientes  â  cubrir  los  grandes  gastos  indispensables  para  la  coii- 
servacion  de  estas  provincias.  Entre  los  diterentes  recursos  que 
se  presentaron  parp  la  consecucion  de  aquel  fin,  se  prefiriô  un 
franco  comercio  provisorio  con  la  nacion  inglesa,  traspasando 
las  leyes  que  lo  proliiben ,  por  el  doble  interes  de  conciliar  el 
ingreso  de  fondes  correspondiente  â  una  circulacion  activa,  con 
la  proporcion  de  estrechar  los  vinculos  que  unon  a  ambas  na- 
ciones.  A  este  cfecto  se  formo  un  reglamento,  que  publicadu 
solemnemcnte  prefijo  â  los  comerciantes  nacionales  y  cxtran- 
jeros  la  conducta  invariable  que  debian  observar;  y  aumen- 
tândose  el  peligro  de  que  el  destructor  contrabando  arruinasc 
el  fruto  de  aquella  medida,  se  aumentaron  igualmente  las  pre- 
cauciones  y  penas  que  debian  retraer  â  sus  ejecutores. 

Vuestra  Senorîa  conoce  muy  bien,  que  vinculada  la  seguridad 
del  Estado  a  este  ùnico  recurso,  reviste  todos  los  caractères  de 
un  infâme  delincuente  el  que  ataca  los  ùnicos  medios  de  nues- 
tra  conservacion  ;  y  que  si  el  comerciante  espaîiol  falta  â  su 
rey,  â  su  patria  y  â  si  mismo  con  el  fraude  de  una  negociaciou 
clandestina,  el  comerciante  ingles  que  la  introduce  falta  igual- 
mente al  honor  de  su  nacion,  a  bs  deberes  de  su  carrera,  y  â 
la  gratitud  debida  â  un  pueblo  que  franquea  generosa  acogida  â 
todos  los  individuos  de  osa  nacion  grande,  que  ha  garautido 


PROVINCIAL   DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 


237 


>TAD  BRITANICA. 


Si'veriiliiil 

(le  la  jiiiila 

(Olltl  1 

us  iiirractUK'i. 


anto  el  mundo  entero  la  sagrada  causa  en  que  estâmes  erape-         isio. 
nados. 

La  conducta  del  gobierno  inglos  con  la  Monarquîa  Espanola  id 

en  sus  mayores  apures  es  una  leccion  eterna  â  las  dénias  nacio- 
ni's  de  la  confîanza  con  que  deben  recibirse  las  alianzas  con  la 
GranBretaila;  pues  firme  y  uniforme  en  sus  principios  lia  cui- 
dado  de  igual  modo  la  integridad  del  territorio  espafiol  que  la 
fonservacion  del  érden  pùblico.  Se  desquiciaria  este  segura- 
moute  si  no  se  tomasen  las  mas  sérias  medidas  para  contener 
un  exceso  que  arruina  el  erario  y  dégrada  â  los  que  lo  come- 
teu  ;  y  cuando  se  abre  la  puerta  a  una  l'ranca  extrada  de  las 
mercadorias  inglesas,  es  intolérable  que  el  surdido  intenses  de 
alfruuos  particulares  rompa  las  barreras  de  la  deceiicia,  exci- 
tando  una  irritacion  que  al  fin  podria  comprometer  la  sustancia 
ili'l  iiuevo  sistema  de  comercio. 

Eu  estas  cir  lUistancias  la  junta  ba  resuelto  ser  inflexible  en 
la  ejccucion  do  las  penas  contra  los  infraclores  ;  pcro  conside- 
rando  al  mismo  tiempo  un  debcr  de  Vuestra  Scùoria  intluir 
para  que  los  vasallos  de  Su  Majestad  Britânica  no  abusen  de  un 
privilégie  que  por  los  caminos  regulares  y  décentes  disfrutan 
francamente,  y  cuye  abuse  redunda  en  perjuicio  y  ruina  de 
ar[iiellos  comerciantes  lienrados  que  cumplieron  exactamente 
las  condiciones  impuestas  â  sus  mercaderîas,  ba  acordado 
excitar  su  ministerio,  esperande  empefiara  todo  su  zelo,  sus 
rospetos  y  su  autoridad,  enremover  unes  excesos  tan  contraries 
âla  dignidad  de  nuestras  leyes. 

Es  una  satisfaccion  para  la  junta  dirigir  esta  reclamacion  â  un 
jefe  de  la  prudencia,  henradez  y  crédite  de  Vuestra  Senoria.  i"^' '=■  p"'"^""" 
Las  circunstancias  que  nos  obligan  a  estas  medidas  son  muy 
notorias,  y  el  hener  de  la  nacion  inglesa  es  muy  dclicado,  para 
que  todos  sus  jefes  d'^jen  de  conspirar  à  la  union  de  un  pue- 
Wo,  que  résiste  todo  vînculo  que  no  nazca  de  la  buena  fe  y 
prâctica  de  las  virtudes  sociales.  La  junta  cuenta  con  el  zelo  de 
Vuestra  Senoria  sobre  este  punto,  y  al  mismo  tiempo  que 
instruira  al  senor  almirante  y  gobierno  suprême  de  su  nacion, 
de  quienes   deben  esperarse  las  medidas  que   estân  al   al- 


Ciri'urisl:ini'iJ« 


i'AS  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

1310.         cance  de  su  podfr,  para  la  consolidacion  de  tan  jiistas  ideas. 
Dios  guarde  â  Vuestra  Sefioria  muchos  afios. 

Buenos  Aires,  6  de  julio  de  1810. 

Sefior  coniandante  de  las  fuerzas  de  Su  Majestad 
Britânica  en  el  Rio  de  la  Plata. 


CONTESTACION. 


Qnvda  iinpiipsto 
lU'l  ofii'io  antt'i  iui , 


l'     ! 


Enciientia 

jusiss 

las  liions 

quH  conliene. 


He  recibido  el  oficio  de  Vuestra  Excelencia  de  6  del  cor- 
riente,  en  que  manifestando  el  motivo  que  tuvo  para  abrir  este 
puerto  al  couiercio  britanico  bajo  de  ciertas  condiciones  y  regla- 
mentos  que  debian  servir  de  reglas  â  los  conierciantes  iiacio- 
nales  y  cxtranjeros  en  sus  negociaciones ,  como  tanihit'ii  la 
resolucion  on  que  se  halla  el  présente  gobierno  de  hacer  llcvar 
â  efecto  Us  penas  anexas  a  aquellas  condiciones ,  conforme  â 
las  leyes  del  pais  contra  el  contrabando,  me  excita  al  misiiio 
tiempo  â  emplear  el  influjo  que  tengo  para  coadyuvar  â  las  miras 
del  gobierno,  â  fin  de  acabar  el  comercio  ilicito,  para  de  este 
modo  hacer  un  ser\icio  al  pais  que  trata  con  libéral  liospi- 
talidad  â  los  vasallos  de  Su  Majestad  Britânica  que  estnn  cmpc- 
nados  en  especulaciones  mercantiles  en  estas  provincias. 

En  contestacion  â  todo  ello  debo  participar  â  Vuestra  Exce- 
lencia, que  he  meditado  con  détention  el  expresado  oficio .  y 
comunicado  su  contenido  â  los  comerciantes  ingleses  cpie  resideii 
en  esta  ciudad,  y  los  principales  de  entre  estos,  juntocomiiigo. 
son  enteraniente  de  opinion  de  que  las  ideas  que  Vuestra  Exce- 
lencia manifiesta  son  justas,  propias,  y  deben  llevarse  â  efecto; 
pero  yo  espero  que  esto  sera  con  aquella  consideracion  por  la 
seguridad  y  Mbertad  de  los  vasallos  de  Su  Majestad  Britânica  y 
proteccion  de  las  propiedades  de  aquellos  comerciantes  que 
(lesean  conducirse  de  un  modo  propio  de  las  leyes  del  pais,  y 
de  los  reglamentos  comerciales  que  se  han  adoptado,  y  que 


I  i 


1- 

;'        i 


PROVINHUS  DEL  RIO   DE    LA   PLATA. 


239 


fîdpe  para  quo  so  conforme  con  los  sentimiontos  que  Vuestra 
Excelencia  oxprcsa  de  reciproca  biiena  fe  y  prâctica  de  las  vir- 
tiules  sociales. 

Al  misino  tiempo  debo  hacer  présente  â  Vuestra  Excelencia 
que  hasta  ahora  poco  la  hospitalidad  â  que  alude  el  oflcio  de 
Vuestra  Excelencia  era  muy  liniitada  por  parte  dtd  gobierno 
con  respecto  d  los  comerciantes  inglescs ,  y  que  no  obstante 
que  su  situacion  lia  uiejorado  mucbo ,  subsisteu  aun  ciertas 
peûsiones  de  una  naturaleza  tal  que  estimulan  al  contrabando, 
muclio  mas  de  lo  que  Vuestra  Excelencia  parece  se  ba  persua- 
dido,  las  cuales  comunicaré  â  Vuestra  Excelencia  asi  que  tenga 
PII  mi  poder  los  documentes  necesarios. 

Por  mi  parte  pondrt'i  en  ejecucion  cuantos  arbitrios  tenga, 
para  llevar  â  efecto  el  plan  cpie  Vuestra  Excelencia  se  propone  ; 
este  es  el  bien  del  comerciante  bonrado,  la  légitima  pcrcepcion 
de  los  derecbos  cpie  adendare  el  comcrcio  de  mis  compatriotas, 
que  estiman  cada  dia  mas  y  mas  las  relaciones  que  unen  â 
nuestros  respectives  gobiernos.     " 


1810. 


OfrocB 
III  cou|<>'i3(  ion 
pura  reuli/ar 

el  pli'ii. 


OFIGIO  DE  LA  JUNTA  DE  BUENOS  AIRES 


AL   CAPITAN   ELLIOT. 


'    r- 

.'i4 


La  insurreccion  de  Montevideo  se  ha  avanzado  à  un  termine 
tan  escandaloso,  que  haciéndose  insoportable  al  decoro  de  este 
gobierno ,  y  â  los  intereses  del  comercio  ingles,  crée  la  junta 
llegado  el  caso  de  que  Vuestra  Senorîa  haga  alguna  demostra- 
don  propia  del  carâcter  que  ejerce  en  estas  regiones,  y  debida 
ila  proteccion  que  la  Gran  liretana  dispensa  â  los  pueblos  del 
rey  Fernando,  que  sostienen  con  energîa  sus  derecbos. 

Las  satisfacciones  que  ha  recibido  esta  junta  del  ministre  de 
Su  Majestad  Britdnica  résidente  en  el  Brasil,  prueban  una  entera 
fonformidad  entre  los  principios  de  su  instalacion  y  las  inten- 


Ucniostracion 

qup  se  cxipii 

del    rn|iilun    Klliot, 


La  junta 

If  niiieslrt 

talisFeilia 

de  sus  principios. 


■m 


y 

Vf 

'     Il 

1 

Èl   ^^^ 

1 

1810. 


Oi'j  tu    nori'sai'io 
liu  lu  l'iuti'ci'ion 

bi'il&riica. 


Ituonos  Aiica 

d(>ul»i'»'!o 

en  csl;iiIo 

di'  liUxiiit'o. 


240  PROVINCI  AS  DEL  RIO  DR  LA  PLATA. 

ciones  del  gobierno  inglcs  ;  el  vcntajoso  concepto  que  haii  pu- 
blicado  les  oficiales  y  comerciantes  inglcscs  lestigos  de  nucstra 
conducta,  las  (lemostracioncs  y  pruebas  mas  decisivas  de  la 
pureza  y  legalidad  de  un  gobierno,  todo  concurre  a  justificar  el 
nuestro,  y  preseutarlo  como  friito  precioso  de  una  rcsulucioii 
magndnima,  para  asegiirar  c^tos  dominios  del  rcy  D.  Fernando. 
libert/indolos  de  las  asechanzas  y  usurpacion  con  que  el  rey 
José  los  anienazaba. 

Convencido  Vuestra  Seîioria  de  cstos  principios,  debc  reroiio- 
cer  en  la  juuta  el  gobierno  superior  de  las  Provincias  d(d  Rio  de 
la  Plata,  con  derecho  incontestable  a  la  subordination  df  lus 
demas  pueblos,  que  por  leyes  del  reino  son  dependientes  de  la 
capital;  y  liabiendo  prometido  solenmeraente  la  Gran  Bro- 
tana  sostener  las  posesioncs  espanolas  contra  las  usurpaciones 
del  rey  José,  es  un  objeto  necesario  de  esta  proteccion  rcniovcr 
los  obstâculos,  que  atacando  el  ordon  pi'ddico  y  tranquilidad 
interior  del  Estado,  amenazan  envolver  â  los  pueblos  en  una 
debilidad  recîproca,  que  abra  al  fin  la  puerta  a  las  intrigas  y 
esperanzas  del  usurpador. 

Esta  consideracion  autorizaba  â  la  junta  para  rcolamar  de 
Vuestra  Seîioria  una  parte  activa  en  las  querellas  con  Monte- 
video; pues  siendo  este  un  pueblo  subalterne  sujeto  a  la  capital 
por  leyes  constitucionales  del  Estado ,  reviste  eil  su  insubordi- 
nacion  el  carâcter  de  un  delincuente  particular,  à  cuya  perse- 
cucion  no  pueden  negar  auxilios  recîprocos  aquellas  potencias 
abadas  que  han  jurado  solemnemente  nuestra  conservacion  y 
decoro  ;  sin  embargo  la  junta  se  ha  abstenido  hasta  abora  de 
toda  reclamacion,  porque  no  queria  encomendar  sino  â  sus  pro- 
pios  recursos  el  castigo  de  unos  siibditos  insolentes,  qnellenan 
â  toda  prisa  la  medida  de  sus  maldades,  y  porque  babia  recibido 
de  Vuestra  Sefioria  repetidas  protestaciones  de  que  no  podia 
intervenir  en  las  disensiones  privadas  de  los  pueblos. 

Habria  seguido  la  junta  esta  conducta,  si  la  liltima  ocurren- 
cia  de  Montevideo  no  exigiese  una  variacion  absohita.  Vuestra 
Senorîa  mismo  ha  manifestado  anoclie ,  que  el  gobierno  de 
Montevideo  déclara  â  este  puerto  en  estado  de  bloquée  ;  que  en 


PROVINCIAS  DEL  RIU  DE    LÀ  PLATA.  fil  ) 

SU  r.onsficuencia  trata  do  interceptar  nu  solo  el  coiiu.Tcio  nario- 
nal,  sino  tambicn  el  comcrcio  ingles  ;  y  qup  los  buqncs  de  esta 
nacion  sufrirâii  la  dura  ley  de  un  puerto  bloqueado ,  si  conli- 
m'ian  sus  rclaciones  niercantilt'S  con  la  capital  dol  Rio  de  la 
Plata.  No  fué  tan  sensible  d  la  junta  este  atentado  de  que  ya 
teiiia  noticia,  cuanto  la  disposicion  que  nianilestô  Vuestra 
Senoria  por  su  parte,  no  resolviéndose  à  contradecir  con  la 
fnorza  la  suspension  de  nuestras  relaciones  lueroantiles,  y  ase- 
gurando  que  no  se  consideraba  aulorizado  para  intervenir  con 
un  influjo  activo  en  este  negocio. 

La  junta  estaba  persuadida  que  un  buque  de  guerra  de  Su 
Majestad  Britânica  no  podia  tener  otro  objeto  en  el  Rio  de  la 
Plata  que  protéger  el  comercio  ingles  en  las  nuevas  relaciones 
d  que  se  ha  franqueado  esta  capital  :  en  este  concepto  réclamé 
(le  Vuestra  Seiioria  verbalmente  una  oposicion  vigorosa  a  las 
medidas  hostiles  que  tomaba  Montevideo  contra  el  comercio  de 
los  Ingleses  en  las  provincias  dependientes  de  Buenos  Aires. 

La  declaracion  de  un  bloqueo  es  acto  que  no  puede  emanar 
sino  de  un  poder  soberano  ;  solamente  una  potencia  reconocida 
puede  declarar  bloqueada  una  provincia  que  no  dépende  de 
ella  ;  y  toda  declaracion  de  un  pueblo  particular  es  un  atentado 
ridîculo ,  que  ni  debe  respetarse  ,  ni  debe  quedar  impune , 
cuando  se  cuentan  recursos  para  resistirlo. 

Admitido  el  comercio  ingles  en  estas  regiones  por  una  auto- 
ridad  legîtimamente  eçtablecida  ;  saucionada  esta  admision  por 
la  Gr?n  Bretana,  que  dirige  francamente  â  estos  destinos  los 
intereses  de  sus  négociantes,  ^-.por  que  titulo,  6  con  que  auto- 
ridad  pôdrà  impedir  Montevideo  el  ejercicio  de  esta  comunica- 
cion?  ^Acaso  el  gobiemo  de  Montevideo  reviste  un  caracter 
soberano  que  sostenga  aquella  declaratoria  ?  ^Acaso  sostiene 
con  esta  capital  una  guerra  justa  de  potencia  â  potencia  que 
autorize  su  bloqueo  ?  i  Acaso  reune  algunos  otros  titulos  para 
que  la  Gran  Bretana  se  sujete  â  su  bloqueo ,  y  tolère  los  per- 
juicios  consiguientes  de  su  comercio  ? 

El  bloqueo  de  Montevideo  es  en  todo  igual  al  de  un  particular 
atre\ido,  quefiado  en  la  fuerza  de  su  buque,  se  çonstituyese  en 
vu.  16 


1810. 


Itïclainurion. 


L:i  ilnrlarurion 

del  liluqiieo 

fi  icilierRiite 

A  U  lohrianla. 


Montvvidro 
no  puede  cnibaraiar 
el  cunipiaio  iiigivi. 


llogilimidad 
de  «quel  bloqueo. 


* 


'  t 


O  jO 


0»(i  de  !\n;i'otl:'. 


IT.OVINf  t.VS   DFI.   IlIO    m:    (A   l'IATA. 

1SI0.  J'i  '>'"■''  'l*'i  Hio,  y  (It'cliii'.iiido  ;i  la  ra|)ital  \n\i'  bloqufarla,  corrasc 
ol  paso  â  los  biiqucs  iiijilcscs  dcsliiiados  al  comcrcio  (jiic  d  pais 
adiuila  fiMiicaiiicntt'.  Kii  este  caso  Vucstra  Si'ùoria  itcrscL'iiiria 
cun  sus  i'in'i'zas  ;i  iiu  pirata,  que  atacaha  con  osadi'a  cl  ('(iiiDTcio 
dt'  su  iiacioii;  y  la  jiiiila  dehia  cspcrar  i^iial  cunducta  con  un 
^'ol)i('rii(t  suhaltoi'iui,  que  siii  ntro  titido  que  halicr  rotolus  \in- 
ciilos  de  iina  jiisia  dcpi-ndcnria  do  su  rajdfal,  déclara  â  esta  eu 
cslado  de  blcKpico,  ♦'xlouiliriido  a  los  couicrciantcs  injilcscs  las 
consocucncias  l'uncslas  do  su  iiiralcria. 

La  couducta  quo  (dtscrvi'i  ol  coiuaudaiito  dol  navîo  }foiiiircti 
do  Su  MajosUid  lU'itâiiica  conliniui  la  justicia  do  uuostia  rccla- 
luaciou.  Kl  virey  do  ostas  ]»r(jvincias  oxij^da  do  aquol  oficial  (|ii(' 
110  oidrasou  ou  Moulo\ldoo  lus  biiquos  in^losos  (juo  la  jiuila  il(! 
aquol  puoblo  Jiabia  admit ido;  osta  protousion  ora  sostouida  imr 
las  leyos  dol  pais,  quo  proscribian  riporosauionto  la  iutrddiic- 
ciou  de  todo  barco  cxtvaujoro  on  ostas  provincias;  y  sin  ondiarj:o 
el  couiandauto  iu^dos  rosistiû  la  roclaniacion,  sin  poriuitir  ([uc 
el  comoi'cio  de  su  naciou  quedase  privado  de  las  voutajas  ([w. 
la  libre  oulrada  on  aquol  puorto  dobia  produciiie. 

Nuoslras  circunstaucias  sou  ])i'ororoutos  ;i  la  de  aquol  surpso; 
no  so  opoue  aliora  ;i  la  hbro  introduccion  de  los  buqut^s  intiloï^es 
el  f^^obieruo  suporior  de  estas  provincias,  sino  uu  puoblo  siib;il- 
terno,  sin  roprosontaciou  logiliuia  i)ava  trastoruar  ol  ôrdon  osta- 
blocido  en  la  capital  ;  no  so  llaniau  los  buquos  y  notrociacionos 
in;j;lesas  por  niodio  de  porniisos  particulavos  evorsivos  dol  sislp- 
nia  général  dol  comorcio ,  siuo  on  virtud  de  un  ])lan  gencruso 
trazado  cou  anticipacion,  y  ou  que  se  condnnan  los  iiiterescs 
pernianontos  dol  pais  cou  los  de  la  Grau  Bi'etaîia;  y  ciiando  fl 
comorcio  inglos  dobo  buscar  on  ol  liio  de  la  Plata  un  niit've 
canal  que  indemnize  las  quiobras  que  el  bloquoo  gonoral  «le  la 
Europa  lia  dobido  iiroducirlc  ,  no  paroce  rogular  se  tolère  un 
golpe  â  relacionos  naciontes  (|ue  dobian  cimcntarsc  bajo  los 
nsti'mulos  de  un  interos  rociproco. 
Amennzn  La  juuta  ropito  que  le  lia  sido  muy  sensible  on  la  sesiou 

qneiiac.u.  jiii.ia    ycrbal  dc  avoF  uoclie  no  encontrar  à  Vuostra  Seîiorîa  disnnesto 

al  cnpil.in  Kl  iu' ,  " 

a  coucurvir  activamentp.  en  la  séria  repuisa  que  dobc  bacerse  do 


No  ili'lic  lolerarje 
el  hloqiiiM, 


î    A 


PROVINCIAS  DEI.  RIO   DF.    I.\  l'I.ATA.  21.» 

la  avnnz.nda  omprosa  de  Montovidco,  y  annq\io  su  l'iltima  ros- 
pnosta  (lojô  niiiy  poca  ospoiMiiza  d-  pic  varias^  en  su  (U'torinina- 
rion,  lia  crcido  ncccsario  din^'irlf  esta  ivclaïuarion,  (pio  itrcfijarâ 
lus  rcsultados  de  su  conihicla,  jnics  liahicndu  rcsuelto  la  juuta 
iiistiniir  de,  t'sta  ururrciicia  al  ^nhierno  sohorano  de  la  Grau 
Hrelafia,  jainas  se  acusari  al  pais  de  las  qnicbras  quo  cl  comciTii) 
inudcs  sufra  por  las  violciicias  de  Montevideo,  y  Vuestra  Scfioria 
rcspondci'â  a  su  uaciou  de  las  dilioultadcs  que  podria  dospucs 
oxpei'lnientar  ])ara  restableocr  un  coiiicrcio  ventajoso ,  que  el 
pais  fran([ucaba  gencvosanienle,  y  que  Vuestra  Seftoria  misnio 
se  déjà  arrancar  de  las  manos. 

Uios,  etc.  —  AgDstu  21  de,  1810. 

Sefiorcapitan  Rlliot. 


Ifito. 


■; 


I  ' 


CONTESTACION  DEL  CAPITAN  ELLIOT. 

À  bordo  do  la  fragata  de  Su  Majestad  Brit'ânîca  Porciipin^. 
Buenos  Aires,  7  de  setiembre  de  1810. 

ExcMO.  Senor . 

Mi  salida  para  Montevideo  liizo  que  no![tuvieso  el  lionor  de 
contostar  al  oficio  de  Vuestra  Excelencia  de  23  de  agosto. 

Las  razones  expucstas  en  cl  para  probarme  que  debia  tomàr 
ima  parte  activa  enrepclerporla  fuerzael  bloqueo  de  estaciudad 
por  Monte^ideo,  no  fuoroii  sullcientes  para  que  me  decidiese. 
De  consiguiente  crci  oportuno  conlerenciar  personalmente  con 
l'I  gobierno  de  Monte\ideo,  para  inant(mer,  si  fucsc  posible,  la 
tranquilidad  en  este  Hio,  la  indepeiidencia  del  comercio  britâ- 
iiico,  y  la  iieutralidad  que  liabia  rcsuelto  observar. 

A  mi  llcgada  â  aquclla  ciudad  me  halle  incitado  por  cl  gober- 
nador  y  por  el  comandantc  de  marina  â  tomar  una  parte  activa 
en  e)  bloqueo  de  este  puerto ,  y  en  caso  de  no  acomodarmc  a 
t'stt>,  â  retirar  mis  fuerzas,  y  permitir  ;i  la  marina  cspailola  que 


Rnznn  qiii>  liivo 

fiaia  cunrMoiU'ii'r 

cou  l'I  pcibirrim 

i\r  Mi.iilevi  !fr. 


incitado 

por  el  t'uli^iiia  lor. 


■f,  .  •'{S 


\  :  m 


t.^ 


IIIO. 


neluliicion 
d«l  «i|ioiu'nlr. 


Fucullad 

<1e  lui  liuquei 

brilinicos 

fonileailoi 

en  Muni««i(lco. 


2i4  PROVINniAS   DKL   HIO   DK   LA   PLATA. 

Ilt'v;isj>  a  ofecto  o\  hloqiieo,  (lojnndo  al  misnio  ticmpo  iibioilo  ri 
piicrto  de  iMoiitt'video  de  un  modo  vcnt.ijoso  al  coiiUTcid  hri- 
tânico. 

El  gobiorno  de  Montt^vidco  iiulico  como  Diotivo  para  el  blo- 
qiieo  de  este,  pucrto,  que  Vuestra  Kxccb'ncia  babia  iiiiunlaihj 
corlai'toda  coiuuuicacioii  cou  acjuella  ciudad,  y  que  uinguuos 
eiectos  iHidicseu  introducirse  pi'ocedentes  de  Moutevideo,  sin 
qut>  j»aj;asen  aqui  tudo  el  (b'recbo  de  tiutrada. 

l)esi)ues  d(!  distiutas  coutereueias  cou  el  p;(il)ierno  de  Monte- 
video, couoci  que  era  iui|)osible  disuadirlo,  y  Iciiieudo  fiuida- 
meuto  para  créer  (jue  Vuestra  Kxcelencia  babia  i^'ualiuiMitc 
resuelto  no  al)rir  la  comunicacion,  crei  necesario  y  crtnt'oriiic 
â  la  neutrabdad  (jue  me  babia  propuesto  mantener,  rcjsoher  lu 
siguiente. 

Que  todo  Imque  britânico  que  estuviese  en  este  puerlo  y  on 
el  de  Montevideo  el  3  dtd  corrieute,  (piedase  expedito  para  rar- 
gar,  descargar,  bacerse  A  la  vêla,  6  salir  de  cualquiera  de  dichos 
puertos,  como  creyese,  conveniente,  sin  que  se  le  molestaso  ni 
pusiese  impc^dimcnto  alguno;  y  que  todo  buque  britânico  qup 
llegase  â  este  Rio  despues  del  3  del  corriente,  6  à  cuabpiitT  di' 
los  dos  puertos  expresados,  no  pudiese  descargar  sin  ir  â  .Mal- 
donado,  y  alli  pouerse  â  las  ordenes  del  comandaute  de  Su 
Majestad  Britanica,  6  de  lo  contrario  marcliarse  del  Rio  do  la 
Plata,  cuya  orden  debera  cumplirse,  liasta  que  tenga  ulteriuros 
instrucciones  con  respccto  â  ellos  del  comandaute  en  jefc  do 
las  fuerzas  de  Su  Majestad  Britfinica  en  la  costa  del  Brasil,  6 
hasta  que  las  desavenencias  entre  las  ciudades  de  Buenos  Aires 
y  Montevideo  se  hayan  ajustado,  con  tal  que  ninguna  de  las  dos 
ciudades  cause  una  interrupcion  en  mi  neutrabdad. 

Por  esta  de«'ision  espero  evitar  toda  intervencion  polîtica;  y 
como  la  suspension  del  comercio  ba  de  ser  de  corta  duracion,  y 
las  incomodidades  que  de  consiguiente  ha  de  causar  â  mis  con- 
ciudadanos  de  poca  importancia,  considero  que  es  de  mi  obli- 
gacion  separar  pbr  este  camino  mis  auxiUos  de  los  gobiernos 
desavenidos. 

He  dispuesto  que  la  Misletoc,  mandada  por  el  teniente  Ramp- 


II 

f    / 

n'i' 

■« 

iL"-c. 

iIi'Ih  û  Ih  Uiileitt. 


PROVINCIAS    PKI.   HIO   |)K    I.A    PI.ATA.  2 IS 

sny,  sr»  dispon;;.!  ;i  harcrst'  â  l,i  vola,  y  darô  iniinMliataiinMitt'         mio. 
nicnfa  do  osta  ronducta  h  nù  ronwindantc  on  la  cnsta  dci  Ura-    Ori-n.;.  /^rrir 
sil,  por  cuva  ocasioii  ton        «-'rticiilar  satisfarrion  de  dirigir  los 
|ilit'g(is  ([uo  Viicstra  Kxct'U'iK  a  ^iistc. 

Tcngi)  t'I  honor  dr  ser  do  Vucstra  KxccltMUTi  su  huuiildu 
servidor.  H.  f  Elliot. 

À  la  cxcma.  junta  provisional  de  Iluonos  Aires. 


£' 
t 

J 


H 


rtsponsiblo 

Je  laa 

('Oiiircumiciai. 


CLTIMA  C(JNTES'rACI()N  DE  LA  JLNTA. 

Ha  rocibidu  osia  junta  cl  ulicio  do  V.  ou  (jue  por  liltimo  u «cnu  wcibo 
resultado  de  sus  coiuiuiicaciones  con  cl  gobicrno  de  Montevideo 
rcconoce  el  bloquco  de  este  pU(  rto,  liaciendo  (|ue  desde  el  dia 
3  adelante  lus  huques  niercantes  ingleses  corten  sus  negocia- 
riunes,  luantoniéndus»',  en  Maldunadu  sin  importai-  sus  ('l'crtos 
ni  exportar  nuestros  friitos,  liasta  las  résultas  del  alniirante 
résidente  en  el  iirasil.  â  tpiien  V.  da  parte. 

La  positiva  euntradiccion  cpie  se  advierte  entre  esta  conducta 
ylaque  guarda  cl  ininistro  de  Su  Majestad  Hritânica  résidente 
l'U  cl  Brasil  en  sus  olieios  â  la  junta,  dcjan  â  esta  indecisa,  sin 
poder  conciliar  la  sineeridad  de  arpiellas  ofertas  ron  la  Icgalidad 
del  procedimiento  que  V.  ha  adoptado.  La  junta  no  otorga  su 
consentiniieiito  â  una  incdida  cuyos  resultados  podrAn  ser  algun 
(lia  desagradables ,  pues  siendo  V.  solo  el  autor  de  la  intor- 
riipcion  que  el  coinercio  ingles  va  a  sufrir,  V.  solo  responder.î 
â  su  nacion  de  los  sucesivos  enibarazos  que  serân  indispen- 
sables para  reponcr  întegraniente  las  relaoiones  mercantiles  que 
la  junta  se  habia  empenado  en  cimentar  bajo  los  principios  mas 
libérales. 

Setiembre  8  de  1810. 
Senor  comandante  EUiot. 


m 


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240 


PflOVI>CIAS   DEL   RIO   DE    LA   PLATA. 


PARTE  DE  LA  PRIMERA  BATALLA 

GANADA  E.\  Zl'IPACHA  FOR   LOS  PATRIOTAS  AL  MANDO  DEL  GENERAI, 
DON   ANTONIO   GONZALEZ   BALCARCE. 


Capilulacion  dcl  £fcn'^ral  Cûrdova,  que  mundaba  las  tropas  realistas. 


1810. 

I)j  el  parle 
(lululludu 
i|iio  lialiia 
uiumcud". 


I    , 
1 


PAKTE  DEL  DOCTOR  CASTELLL 

(ïoinado  de  la  Gacela  de  Buenos  /lires.) 

ExcMO.  Senor, 

No  escamentados  los  enomigos  del  esfuerzo  y  constancia  de 
iiuestras  tropas ,  qno  auiKjue  iuferiores  en  nuiiioro  los  liabiaii 
mostratlo  las  virtudes  niilitares,  como  en  la  cmboscada  dcl  17 
de  octubre,  en  que  onc(;  hombres  pusieron  en  retirada  la  descu- 
bierta  de  mas  de  ciento,  y  como  en  el  ataque  falso  le  Cnta- 
gâita,  en  que  ménos  de  trescientos  liombros  cou  das  piezasde 
artilleria  batieron  a  mas  de  mil  trescientos ,  apoyados  de  diez 
piezas ,  y  par.ipetados  de  sus  trincheras,  por  mas  de  cuatro 
horas,  sin  atreverse  à  salir  al  campo,  liasta  que  desengaîiados 
se  retiraron  en  ôrden.  coiisiguiendo  solo  reconocer  el  estado  de 
sus  fortificaciones  hasta  su  cuartel  de  Tupiza;  juzgarou  â  mics- 
tro  ejército  en  estado  de  debilidad  tan  compléta,  que  sin  darlos 
lugar  al  descanso,  les  vinieron  siguiendo  por  mas  de  23  léguas 
sin  poderles  perturbar  la  marcha.  Nuestras  îropas  llegarou  à 
esta  villa,  donde  fijaron  su  cuartel  gênerai  por  amparar  sus  ha- 
bitantes, no  ùbstante  que  en  junta  de  guerra  .^e  liabia  acordado 
hacerlo  en  Zuipacha,  que  esta  à  23  léguas  de  Cotagâita.  Los  cne- 
inigos,  no  se  por  que  motivo,  desistieron  del  intento,  y  retroce- 
diendo  a  su  cuartel,  repasaron  la  penosa  cuesta  de  la  Almona  : 
yo  sospecho  que  esta  novedad  lue  ocasionada  por  el  arribo  del 
présidente  Nieto  â  Cotagâita  cou  tropas  y  artilleria  de  refiiorzo 


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—  Ir  1 


>EL  fîENER.U 


rnovr>'crAs  df.l  nio  de  la  pi.ata. 

con  el  lin  de  concortar  mcjoros  planes,  y  dar  tal  vez  liifrar  ;i  isio. 
que  tiivieson  suceso  feliz  para  ello  las  su^estiones  y  venalidades 
ilt'l  virey  Abascal  y  de  (jo>eneclie,  que  om  iiupresos  abortando 
t'iTores  polîtioos,  lieelios  falsus  y  arbitrarias  suposiciones,  y  con 
oficius  llenos  de  tanto  abatimicnM  coiuo  de  lisonjeras  y  vanas 
pvdHiesas,  pensavon  cuniprar  al  ejt'rcito  pacriota,  que  une  la 
cicncia  del  discerniniiento  a  las  virtudcs  sociales  y  niarciales  ; 
sin  embargo,  tendieron  los  enemigos  sus  de'scubievtas  y  avan- 
zadas,  y  cuaudo  pareciô  al  niayijr  gênerai  Baicarce  (pie  y  a  los 
toiiia  alejados  de  sus  l'ortilicaeioues ,  trjnoberas  y  parapetos, 
inanifesto  que  él  solo  excedia  en  pericia  militar  à  Nieto ,  Cûr- 
(lova  y  Socasa,  trayendo  sus  tropas  â  podio  desc'ubierJ:o,  donde 
se  viese  que  cl  Amcricano  nacido  para  ve(j"tar  y  vivir  en  la 
oaciiridad  \)0V  socordia  del  gobierno  que  lia  tenido,  excède  a  los 
militares  venidos  de  Espafia,  d(.»ndt'  por  virtud  did  luievo  ^0- 
Licrno  se  ha  ensefiado  la  tactica  de  liigar,  niaucliando  la  me- 
inoria  de  nuestros  abuelos  y  béroes  de  la  niilicia,  que  nosotros 
queremos  renacer.  Asi  b»  verà  Vuesira  Excelencia  en  el  puebio 
y  provincias  que  se  salvan  por  la  sabidurîa,  iidelidad  y  des  vélo 
del  nnevo  gobierno  en  el  signiente  détail,  que  anuncié  a  Vues- 
ti-a  Excelencia  en  el  parte  de  las  i  de  la  nianana  del  dia  8  del 
corriente  desde  mi  alojamiento  en  Yabf. 

Con  îoiicia  cierta  de  que  segunda  vez  venian  los  enemigos  ôr.i  n  de  le M-aj». 
âatacamos  en  esta  villa,  dispuso  el  m;,yor  gênerai  Balcarce  su 
retirada  ;i  las  2  de  la  manana  del  dia  5,  pai'a  mejorar  de  posi- 
clon;  pues  aunquc  nuestras  fuerzas  podian  siempre  conq)etir 
cou  Lis  enemigas,  estaba  sin  nuniiciones  ningunas  de  artilleria, 
y  de  fusil,  sin  otras  cpie  las  que  tenian  las  cartucberas. 

El  6,  a  1  ts  cinco  de  la  tarde,  se  posesiono  nuesiro  ejército  del  Tomade  xaureno 
punto  de  Nazareno,  puebio  irontero  del  de  Zuipaclia,  con  el  rio 
de  por  medio ,  que  conceptuo  el  mayor  gmieral  aparentc  para 
conservarse  sin  recelé  de  ser  atacado,  y  â  eso  de  las  12  de  la 
noclie  llegaron  las  dos  piezas  de  artilleria,  muii  clones,  dinero, 
y  doscientos  hombres  de  refuerzo  que  venian  â  nu  avanguardia 
é  hice  avanzar  à  marchas  forzadas.  En  el  momento  despacli(3 
el  mayor  gênerai  Bulcarce  un  jovencito  natural ,  que  le  habia 


1810. 


B 


Diiposicioneg 
j  moTimientoi 


Tonna 

dt  unot  parapctoi 

enemigo!. 


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r 

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248  PROTINCIAS  DEL   RIO   DE  LA  PLATÀ. 

servi  ^0  de  espîa,  que  viniese  â  Tupiza,  en  donde  estaban  los 
enemigos ,  y  divulgase  que  nuestras  tropas  estaban  sunia- 
mente  disgusladas;  qup,  era  extrema  la  falta  de  municiones; 
que  solo  tenîamos  dos  canones,  y  de  estos  uno  desmontado,  y 
que  solo  esperâbamos  entender  que  pensaban  los  enemigos 
adelantar  para  continuar  nuestra  retirada.  E^tas  noticias  llegaron 
al  couocimiento  del  gênerai  Cordova,  y  con  otras  que  adquirô 
en  el  mismo  Tupizi  ,  déterminé  venir  à  atacamos  el  dia  7  con 
ochocientos  hombres  de  sus  tropas  mas  selectas ,  cuales  eran 
los  de  marina,  infanteria  del  Fijo,  dragones,  y  de  los  voluntarios 
de  la  capital,  que  trajo  Nieto  con  cuatro  piezas  de  artilleria. 

À  las  11  de  la  manana  del  dia  7,  se  presento  la  vanguardia 
enemiga  delanie  de  nuestro  cuartel  gênerai  :  la  desmontô  inme- 
diatamente,  y  tomô  unas  alturas  sobre  nuestro  flanco  dereclio, 
y  sucesivamente  practicô  lo  mismo  todo  el  «^jército,  sm  que  en 
mas  de  una  hora  despues  hiciese  mo\iraiento  ningimo,  ni  tam- 
poco  se  advirtiô  por  nuestra  parte,  pues  se  procure  tener  ocultas 
nuestras  fuerzas,  csperando  el  ataque  que  se  nos  presentaba. 
Gomo  el  enemigo  se  conservase  en  inacclon,  dispuso  el  mayor 
gênerai  que  avanzasen  dos  piezas  de  nuestra  artilleria  y  una 
division  de  200  hombres,  con  la  idea  de  ver  si  entraba  en  fun- 
cion,  â  cuyo  movimiento  destacô  el  enemigo  varias  guerrillas, 
que  se  resguardaron  de  algunas  acequip.s  y  pozos  avanzados  de 
su  lînea,  y  despachando  el  mayor  gêner.}!  otras  mas  débiles,  se 
rompiô  el  fuego.  Los  enemigos,  reforza«do  las  indicadas  guer- 
rillas, y  nosotros  retrocedieudo  algo  las  nuestras,  se  decidieron 
â  destacar  una  considérable  parte  de  sus  fuerzas  â  perseguii-las  : 
lo  que  observado  por  el  mayor  gênerai  Balcarce,  déterminé  que 
otra  division,  como  la  primera,  y  las  mismas  guerrilJas  rotro- 
cedidas  cargasen  prontamente,  como  lo  verificaron  con  tanto 
esfuerzo ,  valor .  tîrmeza  y  galiaxdîa ,  que  en  el  momento  se 
posesionaron  de  los  parapetos  enemigos,  y  entrando  en  oUosen 
desérden ,  se  pusier un  todos  en  la  mas  vergonzusa  y  precipitada 
fuga,  ab(irdonando  lis  A  piezas  de  artilleria  con  mas  de  dos 
mil  cartuclios  para  ellas  en  22  cajones,  sobre  70  mil  tires  de 
fusil  â  bal.'i  en  cartuchos,  très  zurrenes  de  dinero,  que  tomaron 


Fuga  (lel  pjircito 
cnemigo. 


PROYINCIAS  DKL   RIO   DE   LA   PLATÀ.  ?i9 

y  se  los  distribuyeron  los  soldados.  Se  les  toinaron  dos  isio. 
banderas ,  mas  la  una  no  merece  tal  nombre ,  porque  es  un 
trapo  enastado  por  jiigarreta,  pero'  la  otra  es  propia  de  la  Plata 
que  juraron  las  tropas,  cuando  Nieto  désarmé  a  los  patricios, 
y  repartie  a  los  Arribenos.  Se  hicîeron  alli  mismo  mas  de  ici) 
prisioneros ,  entre  los  cuales  se  hallan  el  capitan  de  granaderos 
provinciales  de  la  Plata  D.  Ramon  Garcia,  y  el  de  la  real  armada 
D.  Domingo  Mesa,  herido,  y  el  guardaparque  de  artilleria. 

Finalmente  el  resto  del  ejército  enemigo  tomo  los  cerros  y 
caminos  intransitables ,  unos  a  pié  ,  otros  montados  ,  tirando 
los  mas  las  armas,  fornitm^as  y  cuanto  les  estorbaba  para  sal- 
varse.  For  informes  que  hemos  adquirido,  solo  arriljaron  â 
Cotagâita  como  250  hombres  estropeados  ,  que  seguramento 
fueron  los  mejor  montados,  y  los  primeros  que,  como  el  gênerai 
Côrdova,  acompaîiado  del  inicuo  cura  de  Tupizc,,  la  Torre,  cor- 
rieron  muy  al  principio  de  la  derrota ,  Uevando  gr^iado  en  d 
semblante  el  espanto.  Aungue  los  nuestros  siguieron  la  derrota 
del  cnemigo  ,  ni  pudieron  hacerlo  â  mas  de  très  léguas  ,  ni 
acertaron  â  dar  con  la  ruta  del  gênerai  Côrdova ,  que  habia 
tomado  el  camino  de  Mocharà,  por  el  mal  estado  de  la  caballe- 
ria.  Sin  embargo  ya  se  abandonô  el  empeno  de  tomar  prisio- 
neros ,  dejândoles  ir  en  fuga ,  alejandose  ellos  mismos  de  su 
reunion,  y  maldiciendo  lus  autores  de  su  suerte. 

La  recoleccion  de  armas  tiradas  por  los  cerros ,  y  el  despojo  cran  lour, 
de  los  vencidos  fué  el  cuidado  de  la  tropa  vencedora,  de  modo 
que  vinieron  cargados  de  armas ,  fornituras  ,  prendas  ,  mulas, 
dinero  y  alhajas.  Aun  en  el  dia  se  cuida  de  recoger  armas  por 
ludios  encargados  do  esta  diligencia  en  lo  mas  âspero  de  los 
cerros,  bajo  la  gratificacion  que  If^s  esta  ofrecida;  cou  cuyo 
niûtivo  se  encuentran  hombres  perdidos ,  otros  muertos ,  otros 
raoribundos.  En  suma,  la  derrota  es  tan  complota,  que  el 
niismo  Côrdova  en  oficio  del  dia  siguieute  â  nuestro  mayor 
gênerai  Balcarce  le  confiesa,  que  aun  excède  â  lo  que  â  este 
le  pareciô. 

No  hemos  tenido  mas  que  un  soldado  de  Tarija  muertc ,  dos        vttMu. 
oûciales  heridos,  que  son  el  alférez  de  las  miUcias  de  Saiia  D. 


:É'^ 


250 


PKOVINCIAS   DEL   UIO   UE   LA    IM.ATA. 


S,    ! 


1810  Eduardo  Gaona,  y  cl  abanderado  do  Tarija  D.  Manuel  Alvarez, 

y  10  soldados  de  difcr<3ntos  cuerpos. 

De  los  eneniigos  qiiedaron  luuertos  en  ol  punlo  de  ataquo 
mas  de  40,  que  el  alcalde  del  pueblo  se  encargo  de  i-eoogor  v 
sepultar,  ignorando  los  que  fallecieron  en  los  ccrros  de  los  dis- 
perses heridos,  pues  solo  se  recogieron  catorce,  que  ostân  eu 
nuestro  liospital. 
Prisi(,nc.o5.  Entre  los  prisioneros  eneniigos  liay  uno  de  los  que  en  ia 

accion  de  Santiago  del  27  se  pasaron,  y  otro  que  nuestros  sol- 
dados encontraron  herido,  y  acabaron  a  bayonetazos  por  indig- 
ne :  el  que  existe  sera  pasado  por  las  armas  h  la  vonida  do 
Cotagaita,  para  donde  se  le  dirige  con  la  segunda  ('ivisiou.  Ln 
misma  suortc  correran  los  dénias  de  esta  clase ,  'pues  eu  esta 
parte  me  niego  à  capitular. 
Fuirni  r,-peaiv.i  El  resultado  de  la  accion  es  prueba  del  mas  encarecido  clogio 
de  nuestro  ejército,  que  inferior  en  niiniero  y  en  su  cuartel,  supo 
derrotar  â  un  enemigo  qne  eligio  situacion  y  roinpiô  fuego. 

Aseguro  a  Vuestra  Excelencia  con  el  mayor  gênerai,  que  île 
los  oficiales  y  tropa  no  tengo  à  quién  distinguir  :  no  bay  ejér- 
cito en  el  mundo  que  présente  el  pecbo  al  enemigo  y  se  sosteiiga 
con  mas  gallardîay  serenidad  en  el  fervor  de  la  accion,  y  avaiicu 
â  la  voz  con  mas  intrepidez  que  el  nuestro.  Yo  se  que  esta 
columnade  la  vanguardia  bastara  para  el  ejército  que  diceii  que 
prépara  el  virey  Abascal ,  y  mandara  Goyeneclie  ;  i  y  que  sera 
uniéndosele  la  del  centro  que  ya  llega  â  este  cuartel,  la  de  ret;i- 
guardia  que  sale  de  Jujuî,  y  el  cuerpo  de  réserva  que  ([uedaen 
la  garganta  de  la  sierra?  Los  Tarijenos,  Saltenos,  Tucuiiianos. 
Santiagueîios  y  Gordobeses  son  tan  buenos ,  cuando  tiencu 
oficiales  y  jefes  de  provecbo,  como  son  las  tropas  de  la  capital. 
À  todos  lie  dirigido  las  mas  cordiales  expresiones  de  satis- 
faccion,  y  les  he  asegurado  una  compléta  recompensa  en  la 
gloria  a  que  aspiran,  y  en  el  interes  de  su  libertad  civil,  fraii- 
queândola  â  sus  hermanos  oprimidos  por  la  anibicion  y  despo- 
tismo  de  los  mandatarios  del  antiguo  gobierno,  que  prcvalidos 
de  la  suerte  desgraciada  de  Espafi  i,  de  la  cautividad  é  impo- 
tencia  del  desdichado  rey  Fernando,  de  la  incertidumbre  de  un 


ncoiim''nila.  ion 
dclrjéicito 


lii 


nuel  Alvurez, 


PROVINCIAS   DKL   RIO   Dlî   LA   TLA  TA. 


251 


giibierno  represeiitativo  legîtiiiio  y  de  la  liabitud  servil  en  ([uc 
eUos  misuios  liaii  teuido  â  los  pueblos  de  America,  creyeron 
hacer  su  mojor  furluiia  erigiéndose  en  soberano  para  tiranizar 
mas  impunemente,  y  presentando  al  fin  estes  doniinios  a  Bona- 
parte por  adhésion  â  la  metrûpoli.  À  fe  que  tanibieu  sabe  Vues- 
tra  Excelencia  esta  verdad,  como  yo  la  se,  y  no  lo  ignoran  ya 
los  pueblos,  y  nucstras  tropas  cuando  sabcn  que  Godoy,  Soler, 
Asansa  ,  O'Farrd,  Gaballero,  Mazarredo,Solano,Iiorja,  Laodicea 
y  otros  de  mas  alto  range,  mas  beucficiados  del  rey,  y  agraciados 
de  la  nacion  indiscreta  y  mas  ostentadores  de  fidelidad  y  predi- 
cadores  de  la  lealtad  que  los  vireyes,  gobernadores,  prelados  y 
ministros  de  America,  han  disuelto  el  rciuo,  entregado  al  mo- 
uai'ca  y  esclavizado  los  pueblos  de  Espafia.  No  ignora  ninguno 
de  los  que  me  siguen  que  de  taies  jefes  todo  es  de  temer,  y 
uaJa  bay  bueuo  que  csperar. 

Tengo  la  complacencia  que  basta  nuestros  heridus,  visitân- 
dolûs,  me  dijeron  con  scfi;d  de  ingenuidatl,  que  estaban  tan 
persuadidos  de  lajusticia  de  nuestva  causa,  que  sentian  nores- 
pirar  el  idtinio  aliento  en  la  demanda,  creyéndose  gloriososycon- 
sûlailos  del  dolor  â  vista  uel  motivo  y  ocasion  de  sus  heridas. 

En  nombre  de  Vuestra  Excelencia,  y  en  uso  de  las  allas  facul- 
tades  que  me  ha  trasmitido  al  ejército  y  provincias,  be  conce- 
dido  à  los  que  resulten  invalides  de  esta  campafia  cl  prest 
iiitegro;  à  los  que  fallezcan  de  accion  de  guerraigual  goce,  enlo 
liquido,  a  sus  mujeres  y  padres  pobres.  A  los  soldados  Miguel 
Gallardo  y  Alejandro  Gallardo,  que  en  el  ataque  se  dirigioron  a 
arrancar  la  bandera  de  la  Plata  y  lo  verifîc;u'on,  les  lie  concedido 
â  nombre  de  Vuestra  Excelencia  el  uso  de  la  divisa  de  sarjento, 
y  ciucuenta  pesos  à  cada  uno  de  gratificacion.  Y  los  que  asal- 
taron  la  artillerîa  cuatro  pesos  â  cada  uno. 

Los  naturales,  porcion  nobilisima  de  este  Estado,  rcspiran  y 
ven  cl  fin  de  su  abatimiento  en  el  principio  de  su  libertad  civil  : 
ostân  perfectamente  impuestos  de  la  causa,  y  bendicen  al  nuevo 
gobierno.  Concurren  sin  escasez  con  cuanto  tienen,  y  sir  ven 
personalmente  sin  interes  y  à  porfia.  Al  conducir  artillerîa  se 
pegan  300  Indios,  y  en  liombros  ti'astoruan  cou  ellos  los  cerros 


m 


1810, 


npiniisliacionos 
liionjrras. 


Cl)lll"c^ionl'^ 
6  lO'  iiivuliilui. 


Décision 
y  ciiiiisiasino 
pur  et  iiuevo 

goliiei'tio. 


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I 
? 

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1810. 


Picieatacion 
de  un  troreo. 


l 

253  PROYINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

mas  encunibrados  como  si  fuera  una  pluma,  y  andan  rcnii- 
sos  para  tomar  dinero ,  diciendo  que  es  la  vez  primera  que 
se  les  paga  por  servir  al  rey.  No  han  podido  miestros  rivales 
hacerles  formar  ideas  siiiiestras  de  nuestra  conducta.  Con  la 
diferencia  de  que  han  tocado  el  desengano  bien  encontrado, 
pues  han  experimentado  de  ellos  el  saqueo  que  les  liacian 
temer  de  nosotros.  Sin  que  nadie  les  mandase,  ios  Indios  de 
todos  Ios  pueblos  con  sus  caciques  y  alcaldes  han  salido  d  en- 
contrarme  y  acompanarme,  haciendo  sus  primeros  cumplidos 
d-^l  modo  mas  expresivo  y  complaciente,  hasta  el  extrorao  de 
hincarse  de  rodillas,  juntar  las  manos  y  elevar  Ios  ojos,  como 
en  accion  de  bendecir  al  Cielo.  En  solo  la  carrera  de  Jiijiii  â 
esta  villa  cuento  con  mas  de  3,000  Indios  de  armas ,  â  la  \n 
que  Ios  pida.  Creo  suceda  lo  mismo  en  adelante  :  conozco  que 
sus  disposiciones  son  ventajosas,  y  que  bajo  la  direcrioii  de 
unes  curas,  cuya  adhésion  al  nuevo  gobierno  me  es  constante 
â  excepcion  del  de  esta  villa,  sin  que  por  eso  encuentrc  varia- 
cion  en  Ios  sentimientos  de  Ios  Indios  ;  no  dudaré  que  estos  nos 
sean  adictos  sin  violencia,  y  gratos  por  conveniencia  que  les 
résulta  de  la  iLejora  de  su  suerte. 

El  mayor  gênerai  Balcarce,  a  quien  solo  puedo  elogiar  di- 
ciendo, que  conoci  su  mérito,  y  que  me  glorio  de  haberlo  pro- 
puesto  en  junta  para  uno  de  Ios  jefes  de  esta  expedicion,  me 
toma  por  mcdiador  para  que  en  su  nombre  ponga  â  les  pies  de 
Vuestra  Excelencia  esa  bandera  tomada  â  Ios  enemigos.  Yo 
tengo  el  honor  de  aceptar  un  testimonio  tan  recomendable  del 
primer  oficial  de  nuestro  ejército,  dirigiéndola  por  mano  del 
capitan  de  patricios  D.  Roque  Tollo,  â  fin  de  que  Vuestra  Exce- 
lencir.  la  destine  â  la  sala  del  rey  D.  Fernando  con  las  que 
adornan  su  retrato. 

Dios  guarde  â  Vuestra  Excelencia  muchos  aîios. 

Cuartel  gênerai  de  Tupiza,  10  de  noviembre  de  1810. 

Excmo.  Senor , 
Dr.  Jdan  José  Castei.i.i. 
Excmo.  Senor  présidente  y  vocales  de  la  junta 

gubernativa  del  Rio  de  la  Plata. 


PROVINCIAS   DEL  RIO  DK  LA  PLATA. 


253 


1 

1810. 

ij 

('gpiluljrioni 

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1: 

(îaranliiit 

perionalst. 

^:j, 

»! 

Bestino  quo  se  dari 

al  mismo  eji^rcito. 

CAPITULACION  DEL  GENERAL  CÔRDOVA. 

La  \ictoria  de  Ziiipacha ,  quo  Vuestra  Senorîa  ha  conscguido 
ayer,  es  mas  compléta  que  lo  que  le  pareciô,  pues  solo  ella  ha 
decidido  la  suerte  del  Perù,  correspondieute  al  vireinato  de 
Buenos  Aires.  Ayer  Cia  cnemigo  de  lajunta,  que  ha  cstablecido 
para  su  gobieruo,  y  hoy  no  solo  me  someto  a  ella  reconocién- 
dola,  sino  que  de  acuerdo  cou  todos  los  ofifiales  de  este  ejército 
y  tropas  de  él  lo  hago  bajo  ks  articulos  siguientes  : 

1.  Las  vidas  y  haciendas  de  todos  los  oficiales,  sarjontos, 
c.ibos  y  soldados  do  este  ejército  que  sigaii  la  misma  opinion 
que  acabo  de  referir,  ser^^n  respetados,  y  conservados  sus  em- 
pleos  6  cLases,  si  no  se  hiciesen  sospechosos  al  gobierno. 

2.  Estos  mismos  oficiales,  sarjentos,  cabos  y  soldados  unidos  Destinoquo  sedar* 
ak'jército  de  Buenos  Aires  serviran,  si  se  consideran  necesarios, 
para  la  sujecion  de  la  Paz,  y  oponerso  al  ejército  que  se  esta 
alistaudo  bajo  las  ordenes  del  Sr.  Goyeneche. 

3.  El  mayor  gênerai  del  ejército,  que  ha  sido  comandante 
gênerai  de  él,  no  aspira  â  otra  conservacion,  y  si  solo  â  ser 
soldado  de  la  patria,  pues  esta  seguro  que  lo  sabra  desempenar, 
y  se  ha  desenganado  de  la  cautela  con  que  ha  obi  ado  el  prési- 
dente de  Chârcas,  â  quien  déjà  seguir  libremente  su  fuga,  por 
consideracion  â  su  caduca  persona  ;  pero  envia  oficiales  de  su 
(onfianza  con  las  mejores  tropas,  para  cjne  retornen  hoy  mismo 
los  caudales  del  rey,  y  rejunten  las  tropas,  que  se  ha  llevado 
para  su  seguridad,  â  quienes  habla  con  una  proclama,  y  espéra 
ser  oido. 

4.  Las  tropas  que  del  ejército  de  Buenos  Aires  se  han  pasado 
al  del  Perù,  serân  absueltas  de  este  dehto,  y  sin  castigo  alguno 
subsistirân  en  sus  clases, 

La  situacion  en  que  me  hallo  de  très  dias  y  très  noclies  sin 
corner  ni  dormir,  me  hacen  el  no  podenne  extender;  pero  el 
oficial  que  envîo  de  parlamentario  es  de  toda  mi  confianza,  y 
manifestarâ  por  ahora  los  seutimientos  de  mi  corazon,  advir- 


Unica  aspiraeion 

del  major  générât 

del  ejército. 


Se  romil» 
à  lui  inTuimes 

(le   su 
pari^ineiitvrio. 


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2J)i  rnoviNT.ivs  df.ï,  nio  de  la  plata. 

1810.  lipndo  l'inicamentc  h.  Vuostra  Scnoria,  que  soy  tan  grand»',  eu 
mis  pcnsaniiontos',  qne  la  capitnlacion  (juo  fornio  sobre  las  vidas 
de  mis  snbalternos  no  me  os  com[frt.'nsiva,  pues  tongo  lanio 
ikinov  propio  y  vanagloria,  que  solo  aspiro  a  Lacemie  niouKj- 
rable  en  mi  nacion  por  los  términos  de  heroiridad. 
Dios  gnarde  ;i  Vuestra  Scnoria  muchos  afios. 
Santiago  de  CotagAita,  8  de  noviembre  de  1810. 

José  de  Côhdova  y  Hôjas. 
Sefior  D.  Antonio  Tionzâloz  Balcarce. 


OFICIO  DEL  GENERAL  BALCARCE. 


Solire  mlrPCA 

pievia  d(!  cicilos 

siigelo.». 


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Impuesto  del  oficio  de  V.  de  ayer,  y  de  lo  qne  el  oficial  poi-- 
tador  y  parlamentario  lia  expnesto,  como  sometido  ostoy  ;i  l;i 
décision  del  excmo.  senor  vocal  de  la  jnnta  gnbernativa  ih  l;i 
capital  y  su  plenipotenciario  représentante,  investido  do  iDilns 
sus  facnltades,  Dr.  D.  Juan  José  Castelli,  que  se  balla  on  oste 
cuartel  gênerai  de  mi  mando,  debo  responder  a  V.  con  la  dispo- 
sicion  (le  Su  Excelencia,  que  toda  espcranza  de  una  prudente 
conclusion  en  las  présentes  diferencias  y  proposiciouf^s  de  V. 
habrâ  de  asegurarle  los  efectos  de  su  sometimiento  â  la  gonero- 
sidad  del  gobierno  de  estas  provincias  :  pero  ante  todo  se  haii 
de  ponerâ  disposicion  del  excmo.  senor  représentante  las  por- 
sonas  de  don  Vicente  Nicto ,  de  don  Francisco  de  Paula  S;iiiz. 
de  don  José  Gonzalez  de  Prada,  y  de  otro  cualquiera  jefe  de 
provincia  del  \ireinato  que  se  baya  coludido  con  el  présidente 
Nieto,  intendente  Sanz  y  virey  Abascal,  que  son  los  autores  de 
la  rivalidad  escandalosa  entre  puoblos  do  un  mismo  sobcrani). 
idioma,  religion  y  gobierno,  exponiendo  la  integridady  conserva- 
cion  de  los  dereclios  del  rey  don  Fernando  â  la  suerte  mas  iufau-^ta. 

Dios  guarde  â  V.  muchos  aiios. 

Cuartel  gênerai  de  Zuipaclia,  0  de  noviembre  de  1810. 

Amomo  GOiNZÂLEZ  Balcarce. 

Senor  don  José  de  Côrdova  y  Rojas. 


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pnovi>f.!AS  DET,  nin  nr  i  a  pi.ata. 


2.S.S 


CARTA  DEL  GENERAL  COUDOYA. 


Amigo  R.'ilraiTo  :  éramos  amipos,  fni'mos  onomigos,  y  volve-  I810. 

mos  ;i  la  amislad.  Vcnriô  V.  en  la  lid,  y  aliora  ostoy  dando  las 
ûnlones  mas  activas  para  qiif  sn  rejunte  lo  f[ue  ha  esparcido  ol 
imlitrno  présidente,  Ueconozco  la  jnnta,  me  somcto  i'i  ella;  lo 
mismo  hare  esta  marina,  y  lo  niismo  liarân  las  ti'opas  que  yo  ha 
inandado,  pues  para  ello  hc  dado  ûrdenes  muy  cstrerhas. 

Hablar('mos  cuando  nos  veanios  :  dé  Y.  ordenes  ;i  sus  tropas     nr,on.iiiinon. 
para  que  me  guarden  la  consideracion  do  mi  persona,  y  cuente 
V.  cou  que  el  Perù  esta  va  sujeto  bajo  la  dominacion  de  la 
juiila. 

Dira  {{  Y.  Somalo  lo  qiio  no  tengo  tiempo  ni  caheza  de  expli- 
car.  y  queda  de  V.  su  siempre  amigo. 

CÔRDOVA . 

ScnorD.  Antonio  Gonzàle^^Balcarco. 


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CARTA  DEL  GENERAL  DUMOURIEZ 
À  D.  CORNELIO  DE  SAAVEDRA, 

PKESIDENTE  DE   LA  JUNTA  DE   GOBIEIING   DEL   niO  DE   LA   PLATA  (1). 

El  25  (le  dicicmbrc  de  1810. 

SeSor , 

F).  Manuel  Padilla  me  ha  entrog^ido  la  carta  con  que  ine  hoii- 
râsteis,  iecha  0  de  setiembre  do  1810.  Recibid  la  expresion  do 

(1)  La  caria  que,  poncmos  à  coiiliniiacion  ,  y  que  se  juiblica  en  mipstra 
li^lilii  l'or  la  primera  vez ,  so  eiicuciilra  en  la  jii'ig.  137  del  fcguinîo  de  do3 
liimos  eu  12"  franccs ,  imprcsos  en  lînisélas  en  1835  por  el  lilirero  J.-P. 
Meliiip,  bajo  cl  lilulo  de  Méinoiies  el  coirespondanrcs  iiiétiils  du  ijéncrdl  Dn- 
innunez-,  puh'ips  sur  les  uianuscrils  auloijrajjha  déposés  chez  l'édileut;  el 
liricédàs  d'un  fac-similé. 

N'is  lia  iiMvido  â  tradiicirla  y  difandirla,  aparle  lo  qsic  liciic  do  cuiiofa, 


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SK6  PROVINCIAS  DEL  RIO  DR   LA   PI.ATA. 

i«io.  mi  ^•^vo  reconociniitinto  por  las  nuio.stras  do  ostima  y  do  consi- 
dcracion  que  me.  dais  on  nombro  do,  viiestro  rospotal)lo  ^'obiornn 
y  de  vuostros  ostimablos  é  intorosantos  compatriotas. 

Snplico  à  Vuestra  Excelencia  los  asognrc  (pio,  llono  do  admi- 
racion  por  su  energîa  y  sus  virtuiles  pati'iôticas,  no  aspiro  m.is 
que  â  unir  mi  expcrioncia  à  sus  esfuerzos.  No  puedo  fijar  ni 
fil  tiempo  ni  los  medios  (juc  puoden  hacerme  un  dia  su  conipa- 
nero  de  armas,  pero  les  asegi|ro  que  nadie  esta  mas  disijucsto 
que  yo  d  \ivir  y  à  morir  en  el  sono  de  una  nacion  libro.  Timo- 
Ifion  ténia  mi  edad  cuaudo  consagro  â  Siracusa  sus  farultades 
fisicas  y  morales. 

Esperando  esa  época  dichosa,  me  empoftaré  en  suplir  mi  ,iii- 
sencia  por  medio  de  mi  çorrespondencia  y  por  mis  oonsojos 
los  mas  sinceros ,  que  daré  â  mi  amigo  Padilla  sobre  vuestros 
negocios, 

el  pnreccrnos  que  conliene  mas  de  una  indicacion  muy  util  para  los  que  se 
ocupen  de  invcsligaciones  y  estudîos  sobre  nueslra  rcvolucion. 

El  gcncral  Dumouriez  cscribiô  la  memoria  que  ofrecia;  y  se  lialla  en  la 
pâg.  148  del  tomo  citado. 

Para  dur  iilea  de  la  extension  de  este  trabajo,  agregamos  el  indice  delo^ 
puntos  de  que  se  trata. 

Lucgo  de  una  introduccion  se  divide  en  très  parles. 

Parte  primeba.  —  Cuadro  geogrà/ico.  —  l*"  Provincia  de  Buenos  Aires.  — 
2»  Provincia  del  Paraguay.  —  3»  Provincia  del  Tucuman.  —  4»  Provincia 
de  Chârcas  6  Polosi.  —  S»  Provincia  de  Cuyo  6  Chiquitos. 

Segunda  parte.  —  Estado  militar  :  scccion  l»,  ejército  de  linea  ;  sec- 
cion  2a,  milicia  ;  empadronamiento  de  la  poblacion  ;  voluntarios,  c.ibailerla, 
artilleria  ;  organizacion  de  la  milicia  en  las  provincias  ;  meses  de  asamblea; 
sueldo,  armamento,  disciplina,  vestuario  ;  instruccion ,  escueias  niilitares; 
instruccion  detallada  del  miliciuno  ;  tiempo  de  servicio  de  la  milicia  ;  scr- 
vicie  (le  gucrra  de  la  milicia  en  brigadas  ;  cuadro  de  la  fuerza  armada  de 
la  repûblica  ;  seccion  3»,  marina  ;  observaciones  y  adiciones  ;  seccion  4', 
sislema  de  guerra  defensiva. 

Tercera  parte.  —  Politica  interior  y  exterior  ;  politica  interior  ;  polilica 
exlerior  ;  cap.  !<>  la  Inglaterra  ;  2»  el  Brasil  ;  3o  los  Estados  Unidos  ;  4»  la 
Francia  ;  S»  la  Espaha  ;  6°  Mcjict)  ;  7»  Estado  de  Tierra  Firme  ;  S»  el  Perù  ; 
90  el  Chile. 

ÏÀ  fac-similé  que  acompana  â  la  edicion  de  que  damos  nolicia ,  es  de 
parte  de  la  carta  que  va  â  leerse.  (Tomado  de  la  Biblioteca  del  Comercio 
del  Plala ,  por  el   senor  don  iîNDUES  LÀUAS,  pâg.  490.) 


os  el  indice  de  ios 


PnOVINCIAS   I)F.L  RIO    DE   I,\   PLATA.  237 

Voy  A  trabaj.'u-  iiu:i  int'uiovia  miJitar  sobre  la  mas  pronla  y 
^(Mida  organizainon  dn  viicslro  cp-rcito.  Ella  debo  marchar  â 
paso  ignal  cou  lodas  las  otras  partes  de  vuGstra  constitucion 
poli'tica.  Para  ronstniir  d  tt'inpjn  de  la  libertad,  es  nccesario 
tener  la  espada  en  una  iiiajio  y  la  triiila  en  la  otra. 

Ks  nccesario  evitar,  en  este  primer  instante,  todas  las  abs- 
(racciones  metafîsioasyresorvarlas  paratiempos  mas  tran((uilos. 
FJlas  son  el  fruto  de  la  edad  madura;  A  de  la  juveutud  de  Ios 
pobiernos,  como  de  Ios  liond)r(^s,  es  la  accion. 

fAiando  llegueis  ;'i  ser  t'uertes,  dejart'is  de  scr  el  juguele  do 
la  politica  macjuiavélica  de  las  jtotencias  extranjeras ,  qne  no  se 
iiiteresan  ya  en  la  riqueza  de  vuestro  suelo,  sin  ninguna  consi- 
doracion  por  sus  interesantes  habitantes.  Os  i'alta,  desde  luego. 
un  ejército  bien  organizado,  bien  armado.  bien  distribnido  en 
partes  sûlidas  y  sustanoiales.  La  instruceion  vendrd  con  el 
tinnipo.  Veo  con  placer  que  acabais  de  t'undar  nna  escuela  mili- 
tar  en  Micstra  capital.  En  cuanto  ;'i  la  obediencia  y  â  la  disci- 
plina, no  tengo  ningnna  inqnietud.  Eu  todos  Ios  tiempos,  clla 
ha  sido  mas  fuerte  en  Ios  pueblos  libres  ([ue  en  Ios  otros,  porque 
cada  soldado ,  considerdndosc  como  ciudadano ,  es  decir. 
ronio  parte  intégrante  de  la  sociedad  ,  esta  privado  por  el 
intercs  comun  de  separarse  del  deber  por  intcres  particnlar. 

La  inmensidad  de  mestro  territorio .  la  distaucia  considéra- 
ble que  existe  entre  las  partes  comprendidas  en  el  vireinato  de 
Biionos  Aires,  divide  naturalmente  su  estado  militar  en  dos 
départ amentos,  separados  por  el  Hio,  pcro  cuyo  punto  central 
es  Buenos  Aires,  El  departamento  del  Este  comprende  todas 
las  provincias  situadas  entre  el  Pikomayo  al  norte.  y  el  rio  Co- 
lorado al  sud  ;  el  departamento  del  Oeste  se  extiende  desde  la 
mfirgeu  izquierda  del  Pilcomayo  y  la  t'rontera  portuguesa  al 
norte  y  al  oeste,  basta  el  Rio  de  la  Plata  al  sud. 

La  composicion  de  este  ejército  se  debe  dividir  en  dos  partes 
distintas  :  l"  el  ejército  a  sueldo  ô  de  li'nea .  siempre  pront(.», 
dando  la  guarnicion  de  las  fronteras  del  Estado,  sobre  todo  al 
largo  de  las  costas  méridionales  del  Rio,  en  las  très  estaciones 
do  lus  très  puertos  que  lo  dominan,  INÏaldonado.  Montevideo  y 
YII.  17 


1«tO. 


Al  Rio  il»  Il  IMma 

II'  faha 

lin  cjùrcilo 

liitri  cigMiirndii. 


Division  niilil^ir 
nnturui 

del  ripciiKilo. 


Su  ejé.cilo 
(It'be  iliviUiiso 
en  lins  pail't. 


i-n 


■n 


l'' 


1810. 


Sitii-mt 

llt>  llUcitMllb 

|iaiii  loilrneiln. 


l.ui  cliiiPK  gialiiihi!! 
nu  (•iilrnii 
in  cupiilu. 


•  'onvii-ne  liirer 

lie  Muliluniiilo 

un    |iiierto 

pioi'ticiililr» 


(^iinvi'nirncia 

de  omulgainar 

las  li'opas  furopeua 

cun  las  i'riolla<. 


Lord    Slniiigfoi'il 
y  el  comle 
do  Linlres. 


988  pRoviNri*s  dfî,  nio  dk  i.a  pîata. 

la  Colonia  dt'l  Sacramciito  ô  San  (iiliricl;  "2"  las  milirias,  tatito 
lijas  CMiiK»  voliiiilanas,  (pic  ilflM'U  pmtc^'t'r  la  st'miridad  itnlilica 
y  la  aiiloridatl  dcl  ^idliifruo  «'ii  sus  proviiirias  rcspt'ctivas.  y  nriii- 
tarûrct'oi'zar  el  t'jérrito  scpui  su  iiunciliacion  en  caso  de  {.tutim. 

Para  cl  sostcu  dcl  cjcriito  â  sm-ldo  y  para  todos  los  jia>l()s 
niilitar(^s,  es  prcciso  scfialar  tondus  fijcts,  sacados  dcl  icxiro 
pi'iblico,  scpui  un  sistcma  ro^dado  de  j^Tccpcion.  Kstc  sistt'iii;i 
de  hacienda  dchc  csfar  di>ididn  en  très  partes:  jrastos  civiles, 
gastos  niililares,  ^astos  exlraordinai-ios  ô  iniprcvistcis. 

Los  dones  graluitnsnn  delicn  enirar  en  linea  de  ciicnta.  por- 
que  no  puedcn  scr  consideradus  sino  rojnn  un  suplciiicuto 
rasual,  que  no  os  susceptible  de  câlculo  y  al  que  no  dclic  ro- 
cinTirs(>,  sino  on  la  necesidad  de  prévenir  ô  renicdiar  una  rala- 
midad  pi'iblica,  como  en  cl  caso  de  la  expedicion  de  CûnloNa 
û  Montevideo.  Ilocorriendo  a  cl  liabitiialniente ,  se  coiiv  cl 
riesgo  de  agotar  el  zelo  patriôtico  y  de  cand)iar  en  un  inipucsto 
disl'razado  un  don  que  debe  ser  puranuînte  voluutario.  Imic  por 
ese  abuso  que  los  jefps  de  la  revolucion  francesa  seranm  bir 
vemente  csa  fuente  i'ecunda  do  recursos  nacionales,  y  se  vicivtii 
forzados  à  sustitiiirla  por  las  extorsiones  mas  violentas  y  tirâ- 
nicas. 

La  idea  de  dai^  niucha  importancia  a  Maldonado  y  de  harm' 
practicable  su  puerto  para  cl  coniorcio  extranjoro,  es  siihliinc  : 
y  desde  que  so  haya  apaciguado  la  rcvucita  de  Montevideo. 
cumple  ocuparse  seriamente  de  ella.  Séria  tanibien  util  oxa- 
ininar  cscrupulosamente  la  posibilidad  de  cstablerer,  ron  c] 
andar  del  tiernpo,  un  puerto  hicia  la  embocadura  méridional 
del  Uio  de  la  Plata,  (')  entre  este  Rio  y  el  Rio  Colorado. 

Un  método  excelente,  mas  por  ra/on  politica  que  por  cniivc- 
niencia  militar,  que  ya  habeis  adoptado  y  que  es  necesario  se- 
giiir,  es  el  difundir  y  anialgamar  las  tropas  de  indigeuas  en  los 
regimientos  de  linea,  como  lo  habeis  hecho  en  los  reginiiciitos 
2  y  3.  Es  igualmente  de  bnena  politica  amalgamar  los  Euroiteos 
con  los  criollos,  y  no  tener  mas  tropas  que  se  llamen  euroi)eas. 

Don  Manuel  Padilla  ha  mostrado  grande  perspicacia  en  sus 
conferencias  con  lord  Strangford  y  el  conde  do  Linnres.  que  iiip 


"^■L. 


isin. 


Il'-|.('l  lu 

Il  Vniiii't'ili  II, 


Ril>-hii«  i'<  <llll»iliil 

lli*    I:i4    Mli'<tiil;iH 

ii'liipl:iilu«. 


PR(»VI>f.lAS   DKI.   niO   1)1,    I.A   l'UTA.  2.^9 

hn  roinutiiriidu.  L*-  lir  ilfi-illiido  mis  npiiiiniit'S  sultrc  lacniiiliicti'i 
(le  t'sos  (|i)s  miiiislnis.  y  l.is  iiiiiMs  dt-  lus  dits  ^iiliiiiftcs  sidiif  cl 
iK'iiociii  (le  M()iili'\id('(),  r,nnlimi:ii'(''  l'srliin'cit'ndulc  sujn'c  "stos 
ohjctos,  y  t'I  its  d.ii'â  ciii'iitii. 

l)i'St!n  qilr  cl  St'llnr  MTh'Iario  de  |'>|;ii|u,  Miiicili».  |ilH'd;i  rc-  PoUiii  I  it.iin«i;aila 
cMu'cr  en  Ilid  .liiiH'in»  l;i  c.irtii  tpn' i-snilii  ri  M  dr  mcIiiIhc  â  don 
Mi'iiiiH'l  Padillii.  Iii'ijo  niliit'i'tii  dcl  lu*,  (i.iidiiri'.  >t'iiiiii;iri()  du 
San  .l();ii(iiiu,  i>ii  Uio  .jant'-ii'o.  l'A  Non  (|iit'  nu*  iialii.i  Ininado  la 
lilicrtad  de  aconsi-jar  la  mas  iiacit-ntc  nindci'at'ion  y  la  mas  lina 
[Militica  para  a|)at;i)j;iiai'  la  discnsioii  de  .Moiitt'\id*'u ,  )iori{iii> 
i^noraba  ri  cxccso  â  (jiit'  lialiia  llciiado  csa  iinlilarimi  cit'iza  por 
cnrt'dadoi't's  y  st'dnoida  p(H'  iiilriiras  rvli-anjcras ,  al  mismo 
tifinipo  que  acoiisi'ialta  ([in'  se  (djrasc  ion  vigop  y  pronliliid 
soln'c  (^('ti'dolta. 

Ftlstuy  satisl'cclio  al  o])sorvarqnp  n\i  o|)inion  estaba  do  acnrrdo 
l'on  lo  ipic  habi'is  dctiTminado.  La  rapidi'/.  di'  las  mrdidas 
ilt3  vnestro  ^iobicrno  y  l'I  castijio  ('ji-mplar  ik  los  ;:randi's  cidpa- 
bli's  lian  apa^adu  pai'a  sicmpri'  l'sr  inri'ndiu  i'n  \ni'sti'as  pro- 
vincias  intcriorcs,  y  la  conilncta  di;  vncstrus  oliciali's  y  dr  \iies- 
tras  ti'opas  es  ili;:na  ili'  nniy  jirandi's  rlogios. 

Al  prcscnti.'.  ([ne  va  no  tcni-is  l'si'  pidi^ro  qui'  ti-nu-r,  que  os 
liabris  visto  t'urzados  â  di'rlarar  ;i  Monli'vidi'u  en  l'stado  de 
rclii'lion,  y  qui'  esta  poblacion  dcscarriada  ha  lli'vadu  ci  insuJto 
iiasta  apodcrarso  do  la  Colonia  di'l  Sacraim-nto,  y  bloqncar  à  la 
capital,  suy  dr  pareciT  qui'  ya  no  Lay  um'aniicnto  ([uc  giiardar 
pur  cl  axiunia  l^rincipm  ithsta,  y  ([ue  no  se  dobu  dt^ar  aunientar 
fl  mal  por  dilacioiics. 

Mi  u|)inion  actual  es  (pu.'  dcbcis  daros  pris;i  â  cnviar  vnestro 
liravo  cjérc'ito  al  otro  lado  dd  Uio,  sin  nin,t:un  rctardo  ;  rcfor- 
zarlo  cou  toilo  lo  qn(^  podais  s.acar  de  las  provincias  del  Norte  y 
Nuroeste,  para  arrojar  de  la  Coloiiia  dtd  Sacrann.'nto  é  islas  tle 
San  (jabriel  â  la  guarnicion  (pic  las  ocnpe  lioslilmcute,  tle  cual- 
(jiiicra  ruicion  que  sea ,  y  despues  de  haber  ascgurado  esta 
i'>taciun  niilitar  por  una  guarni("iûii  li.ja  y  las  loi'tifiracioncs 
convcnientcs.  barcr  avan/.Mr  d  cii'rcito  sobii'  .Moiitr\ii!i'o .  j)lo- 
'|ii' Ml'  l'sii'ccliamenle  esta  i'itid;i(l  \  ii.in'i'lr  l'Uli-ar  una  proclama 


Plan 

|iaia    Miiiieler 
i   Miiiiii'\'i   PO. 


I'l| 


^200 


rnoviNciAS  i)i:i.  nio  di:  i.a  i'I..\ta. 


^f 


181(1. 


D'.lio  poncrsc 
I  luiiilii  hwlt 
m  piûc'ii':!. 


Moil.i  .If  ;  m  lur 

lus    ll(!sl}.'llil>?4 

llii>l;lt'S 
I  ^lra!lil'r.l^. 


(■11  la  que  ■mn'nacois  con  talav  la  campaûa  en  (liez  leg'Ms  â  la 
rodouda,  de  maiiera  capaz  do  qiiitar  à  sus  habilantos  los  mcdi os 
de  snbsistencla  por  tierra.  Residtarâ  neccsariamonte  grande 
discordia  entre  los  Lucnos  ciudadanos  y  el  partido  rcbelde  do 
los  marines.  Entijncos,  apoyando  en  1?  fiierza  armada  los  mc- 
dios  de  prudencia  y  de  moderacion  del  coinisario  civil  cucar- 
gado  por  el  gobierno  de  dirigirla,  debcis  cspcrar  qne  los  propie- 
tarios  derribaran  el  partido  de  los  rebeldes  y  forzaran  à  la 
ciudad  à  q\m  se  someta:  en  se<^iida,  Uevando  el  dipiitado  de 
Monte\ideo  y  algunos  rebenes,  dejando  uua  giiarnicion  en  la 
fortaleza,  desarmando  d  los  sospecbosos  y  armando  a  los  bue- 
nos  ciudadanos,  quedaréis  seguros  de  la  fidolidad  de  esta  ciudad 
importante,  pues  que  es  la  Uave  del  Rio,  asî  como  Maldonado. 
donde  tomaréis  las  mismas  inedidas. 

Creo  que  si  las  tomais  con  fuerzas  suficientes,  con  muclia 
rapidez  y  con  el  mayor  socreto  posd)le,  conseguirt^is  lo  que  S(.' 
prétende  ântes  que  las  potem^as  extranjeras  puedan  adoptar  im 
j)artido  que  os  soa  contrario  y  llcgar  a,  actos  liostiles.  PdV  lu 
demas,  cualquiera  que  sea  el  suceso,  como  se  trata  de  la  bber- 
tad  y  de  la  justicia,  vuestro  patriotismo  debe  hacer  frente  â 
todo. 

Gerrando  el  oido  â  toda  negooiacion  de  mediacion  y  conti- 
nuando  vuestras  operaciones  con  vigor,  osas  potencias  no 
tendràn  tiempo  de  llegar  â  hostilidades  ;  porque  los  Ingleses 
espcraran  instrucciones  y  ordenes  de  Europa,  y  los  Portuguescs 
solos  no  se  atreveran  â  nada.  El  motivo  de  vnestra  repuisa  de 
toda  mediacion  extranjera  es  simple  y  al  mismo  tiempo  coiim'- 
niente  a  ^TH'stra  dignidad.  Un  Estado  constituido  no  pnedn 
adinitir  la  mediacion  de  una  potencia  extranjera  entre  él  y  sus 
sùbditos  rebeldes.  Si  la  Irlanda  se  revolviese  contra  Inglaterra. 
(,  admitiria  esta  una  mediacion  entre  ella  y  la  Irlanda  rebeUlc? 
Si  una  de  las  provincias  del  Brasiï  se  alzase  contra  el  gobicrao. 
(,  el  régente  se  bumillaria  liasta  aceptar  la  mediacion  de  otra 
potencia  ?  La  mediacion  no  pncde  tener  lugar  sino  entre  pue- 
blos  igiiales,  6  al  ménos  independientes.  El  gobierno  que  la 
aceptaso  se  privaria  a  si  mismo  de  su  derecbo  de  soberania.  y 


1.1 

fi  ' 
i.  s 


1810. 


(le  f).  Muimel 
.'alillo. 


l'ROVlNClAS   DEL    RIO   DE   LA   PLATA.  2(51 

reconoccriii  fâcilmeiite  la  indopondoucia  de  sus  siibditos  ro- 
beldos. 

Don  Manuel  Padilla  os  ha  herlio  mi  buon  scrvicio ,  por  cl  M.sion  inipoi^mie 
contrato  de  armas  que  lia  cclebrado  con  los  Amcricanos,  EiAo 
es  dilîcil  aqui;  pero  él  tiene  toda  la  prudcncia  y  toda  la  des- 
treza  quo  es  nocesario  para  lievar  à  buen  térniino  las  negocia- 
ciones  que  le  liabeis  confiadr»  6  le  coufieis  en  le  sucesivo.  Él  esta 
Lien  visto  en  este  pai's,  y  la  asociacion  de  otros  agentes  puede 
ombarazar  léjos  de  benefîciar  vuestros  negocios  aqui,  en  la 
posicion  delicada  en  que  estais  y  en  la  confusion  polîtica  que 
arrastra  los  gabinetes.  Pero  en  un  pais  donde  el  dinero  e^  el 
mil  vil  universal,  es  necesario  que  le  abr;iis  un  crédito  discie- 
cional  sobre  los  banqueros  de  Londres,  para  que  pueda  liacer 
fronte,  ya  â  comproniisos,  va  a  gastos  iuiprevistos  6  secretos. 
De  otro  modo,  vista  la  distancia,  no  pocb'ia  siempre  cmnplir 
vuestras  ordenes.  La  niision  aqui  séria  nula,  si  no  ostuviera 
autorizada  y  en  estado  de  hacer  de  proiMo  las  disposiciones 
pccuniarias  que  las  circunstancias  puedan  e  dgir,  y  para  las  que 
no  tendria  tiempo  ni  de  prcveniros  ni  de  esperav  vuestras 
ôrdenes. 

Esta  lai'ga  caria  debc  probaros  mi  celo  y  mi  franqueza  mili- 
tar.  Yuestra  causa  es  la  mas  justa  y  la  mas  bella  que  puede 
aniniar  à  los  hombres.  Vuestro  coraje,  la  sabidurîa  quo  liabeis 
(Icsplcgado  hasta  el  présente,  me  ligan  d  vosotros  por  los  lazos 
fie  la  estimation  y  de  la  admiracion,  y  sea  de  cerca,  sea  de 
léjos,  me  consideraré  muy  dichoso  de  contribuir  a  vuestro 
siiccso  y  a  la  felicidad  de  vuestros  iiiteresantes  compatriotas. 
Es  con  estos  sentimientos,  muy  ardientes  y  muy  profundos. 
que  tengo  el  honor  de  ser,  etc. 

BCMOUUIEZ. 


l',-. 


1 


# 


262 


PROVINCIAS  DEL  KIU  D£  LA  PLATA. 


n 


PASOS  DE  LA  PHLNCKSA  UONA  CARLOTA. 

PARTE  niSTÔRlCA. 

Sistema  de  persecucioii  establecido  por  la  princesa  coiitra  los  agentcs  do  los 
revuluciunurios  de  Buenos  Aires  (1).    - 

1810.  Notioiosos  los  piirtidarids  ilc  la  princesa  do  la  oposicion  qiio 

hacia  su  aiigusto  os^jusd  para  que  ella  no  t'uese  al  Hio  du  la 
Plata,  y  cansados  por  otra  parte  (h'  esperar  lo  que  tanto  se  les 
habia  ofreeido.  se  miieron  al  pequeîio  partido  que  aspii'idia  ,i  la 
indepeiidencia  bajo  el  sistema  rei)ublicano.  El  unieo  puntu  de 
dondeen  afjnella  épocapodian  tenier alt,aina  eosa  era  elJauéiro, 
por  su  proxiniidad  y  por  estai*  allî  la  principal  interesada  en  cpie 
110  se  realizasen  sus  ideas.  Necesitaban  saber  y  tener  uiia  noticia 
circunstanciada  de  las  ilisposiciones  que  pretcndiese  adoptar  la 
cortc  del  firasil  en  el  caso  de  fornializar  ellos  su  proyecto.  y  ai 
efecto  eiicargaron  â  varios  suj,^etos  de  los  (|U(i  liabian  idn  aJ 
Janeiro  6  residian  allî  por  sus  lines  particidares,  que  estuviosfu 
â  la  mira  de  todo  y  les  dieseu  exacta  cueiita. 

No  podia  ocultarse  por  niuclio  tienipo  â  la  princesa  la  cxis- 
tencia  de  taies  ageiites.  Su  Alteza  tt'iiia  tanibien  los  suyos  para 
observar  sus  niovimientos.  Los  partes  diarios  que  recibia  la 
precisaron  â  darme  la  particular  coniision  de  entender  taiidneii 
sobre  este  nej^ocio,  â  cuyo  tin  me  escribiô  la  siguiente  : 

((  "^résas,  es  preciso  que  informes  al  intendente  lioy  iiiisiud 
de  los  cbibs  de  los  Espafioles  de  la  Prainlia  é  rua  do  Ouvidnr; 
por(|ue  el  principt^  dice  que  él  aun  no  le  lia  diclio  nada.  M'' 
parece  que  no  se  ha  de  liacer  nada,  pues  no  quiere  el  principo 
que  se  niueva  ni  un  paso  sin  don  Rodrigo  ;  y  él  ya  habia  nietido 
en  la  cabeza  al  principe  que  Elîo  cstaba  indispuesto  cou  las 


(1)  Toniiido  de  las  Meinorias  de  la  princesa  dotia  Carlota,  por  su  secre- 
lario  el  senor  Présas. 


", 


a,  por  su  secre- 


rilOVIXCI.VS    DEL   IlIO   DB   LA   FLATA.  2b.{ 

tropas  ,  de  suerte  que  el  principe  dijo  :  Setnpre  seno  Espnnhneu: 
mas  sabidas  las  cuentas  le  hice  leer  ima  carta  de  Cuntucci  y 
era  al  rêves ,  porque  los  de  Buenos  Aires  son  los  que  han  to- 
luado  esto  â  mal. 

))  Nolehizo  impresion  la  proclama  (i);  todo  esuna  desp^'acia. 
Me  alegràra  verme  fuera  de  aqui  cuanto  antes,  àntes  que  vuelc 
lamina  (que  esta  bien  cargadita)  ;  Dios  nos  acuda  y  nos  saque 
de  aqui.  » 

No  era  para  mi  muy  dificil  hallar  en  brève  las  personas  qui' 
pudiosen  estar  en  la  trama  de  taies  inteligeucias  sécrétas ,  pero 
si  estaba  nmy  distante  de  pensar  que  liiese  comprendido  en  ellas 
un  fraile,  y  que  este  fuese  puntuéùinente  el  primero  que  cayese 
en  la  red  que  se  liabia  tendiilo  para  todos.  Se  liallaroL  en  su 
peqLiciio  equipaje  varias  cartas  y  papeles,  cuyo  contenido  era 
anfibolôgico  6  susceptible  de  difereutes  sentidos ,  que  podrian 
scr  claros  para  las  personas  â  quienes  iban  dirigidos;  pero  en 
roalidad  muy  oscuros  para  que  otros  pudiesen  hacer  un  recto 
y  justo  juicio,  y  deducir  un  cargo  contra  el  fraile.  No  obstante, 
la  princesa  juzgô  que  este  religioso  debia  ser  inmediataniente 
proso;  pidio  su  entrega  y  la  de  sus  papeles  para  remitirlo  â 
Espaiia ,  a  cuyo  lin  me  escribio  la  siguiente  carta  : 

<(  i*résas ,  remito  las  cartas  del  fraile  de  mi  aima  ;  vé  â  don 
Rodrigo  con  elles,  y  dile  que  yo  quiero  este  fraile  preso  luego,  y 
que  (juiero  yo  que  cuando  lo  prendan  quede  â  mis  ôrdenes,  y 
todos  sus  pupeles  en  mi  mano ,  porque  lo  quiero  mandar  à  Es- 
pana  en  cuerpo  y  aima  con  todo.  Explica  bien  â  don  Rodrigo 
las  palabras  de  Matorrângos  y  otras  que  élno  entiende.  » 

l'or  la  simple  lectura  de  este  papel,  puede  conocer  facilmeiite 
t'I  Icctor  â  que  grade  llegaria  la  ira  y  côlt'ra  de  Su  iVlteza  Heal. 
;  Pubre  fraile,  decia  yo  entre  mi,  si  quedas  â  las  ôrdenes  de  la 
princesa,  buen  miserere  te  espf>ra  ! 

En  cumplimiento ,  pues ,  de  1;'.  ôrden  que  comprende  la  pre- 


(1)  Esta  proclama  era  un  impreso  en  idioma  espanol,  en  el  cual  los  revo- 
lucioiuirios  de  Buenos  Aires  incitaban  â  los  habitantes  del  Brasil  â  que  se 
coiijurasen  para  constituirse  tambien  bujo  un  gobierno  republicano. 


1810. 


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264  PRo>l^CIAS  del  nio  de  la  plata. 

1810.  cedente  carta,  pasé  inmcdiatamcntc  â  tratar  del  asunto  cou 
don  Rodrigo ,  quien ,  despues  de  haberla  leido,  me  dijo  :  Para 
liacer  lo  que  pide  la  princesa,  os  uecesario  dar  cuenta  al  principe, 
porque  yo  no  tengo  autoridad  para  csto  ;  pero  cntretauto  con- 
viene  que  V.  aconscje  â  Su  Alteza  que  se  trancpiilice,  y  que 
médite  bien  sobre  laresolucion  que  cpiicrc  tomar  cou  el  fraile, 
porque  desde  aliora  dudo  que  el  principe  mi  amo  se  conforme 
con  ella,  y  deberia  sornos  nmy  sf'nsi])le  que  por  un  fraile  se 
viniese  â  perlurbar  la  paz  y  tranquilidad ,  que  tanto  nos  lia 
rostado  establecer  entre  Sus  Altezas  Reaies. 

Me  dirigi  desde  luogo  â  palacio  para  instruir  à  Su  Alteza  de 
lodo  lo  que  acababa  de  oir,  y  sin  esperar  la  princesa  rocibir 
mis  cumplimicntos  de  costumbre ,  me  prcguntô  desde  hvp 
distancia  :  ^  Ya  esta  prcso  el  fraile?  —  Sefiora,  la  contesté  poco 
;i  poco,  que  un  fraile  no  se  prende  con  tanta  facilidad.  —  ;  (juc  ! 
/,  lia  escapado  ?  —  No  quiero  dar  â  entcnder  esto,  siuo  que, 
segun  se  me  ha  explicado  don  Rodrigo,  no  halla  en  su  opinion 
suflciente  causa  para  poner  preso  al  fraile.  —  Siempre  ha  de 
haber,  repuso  Su  Alteza,  rpiienproteja  â  estacanaJla.  — Cûmo 
ha  de  ser,  Senora;  su  opinion  es  respetable  y  su  influjo  teniiblc, 
y  es  necesario  conformarse  cou  las  circunstancias.  —  Si,  dijo  la 
princesa  :  porque  son  unos  mtrigantes;  son  los  que  todo  lo 
trastornan.  metiéndose  dondo  no  los  llaman,  buscando  siempre 
su  conveniencia  à  costa  de  los  demas.  —  Muy  enhoral)uena , 
la  dije,  que  Vuestra  iVlteza  tenga  estos  conocimientos,  y  que 
los  aproveche  si  algun  dia  llega  â  gobernar  ;  pero  temo  que  en- 
tonces  sucumbira  tambien,  como  los  demas  ,  â  los  liros  de  su 
astucia.  —  Lo  que  siento  yo  ahora,  dijo  la  princesa ,  es  no  ser 
seiîora  absoluta  del  gobierno  ,  para  que  este  fraile  pagase  en 
poco  tiempo  todas  sus  iniquidades.  —  Olvide  VuLStra  Alteza 
esto,  la  dije  ;  ^qué  supone  un  fraile  para  ocupar  tanto  su  re;il 
atcncion?  —  Se  conoce  que  tu  no  sabes  lo  que  son  los  frailes  ; 
es  capaz  un  solo  fraile  de  trastornar  toda  una  monarquia.  En 
casa  ha  sucedido  esto;  una  cabala  de  gentes  descontentas  con  el 
justo  gobierno  de  rai  madré  pohtica  deseaba,  para  hacer  su  for- 
tuna,  que  ântes  de  tiempo  el  principe  entrase  Ji  gobernar ,  y 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA.  265 

para  logi'iir  su  objoto,  otrccieroii  al  fraile(i)  qiio  la  confesaba 
grandes  veiitajas,  siempre  que  procurase  trastoruar  la  cabeza 
de  la  reina  con  cscrùpiilos  de  couciencia,  cueiitos  y  visiones.  El 
confesor  desempeîiu  tan  bien  su  coniision,  que  en  poco  tiempo 
puso  â  la  reina  démente  y  en  el  lastinioso  estado  que  tii  la  ves  (2). 
Hé  aquî  de  lo  que  es  capaz  un  fraile.  Desde  entonces  empezaron 
l;is  desgracias  del  Portugal,  porque  entregado  siempre  el  prin- 
cipe à  sus  favoritos  y  privados ,  no  ha  liecho  mas  que  engran- 
decer  a  estos,  con  ruina  del  reino  y  descontento  gênerai  de 
todos,  como  sucedc  en  el  dia  con  les  Lovatos  (3). 

En  tin ,  dijo  la  princesa,  yo  quiero  cpie  de  todos  modos  saïga 
el  fraile  de  aqui,  auncpie  sea  para  los  infiernos,  y  asi  vas  aliora 
mismo  à  decîrselo  a  don  Rodrigo. — Obedezco,  Senora,  y  esta 
iioclie  traeré  la  respuesta  del  resultado.  —  No  :  ahora  mismo  la 
fpiiero  yo ,  ponpie  sin  saber  la  contestacion  no  comeria  con 
iiisto. 

Pasé  a  instruir  â  don  Rodrigo  de  los  descos  de  la  princesa,  y 
dcspues  de  conferenciar  sobre  el  asunto  largamente,  convino 
eu  que  el  ù'cule  séria  remitido  a  Buenos  Aires,  de  donde  liabia 
>alido ,  y  que  esta  era  la  ùnica  provideucia  que  podia  tomarse 
para  contemporizar  con  Su  Alteza  Real.  Asi  pucdo  V.  infor- 
marla  de  que  el  religioso  marcharâ  en  el  primer  buque  que 
balga.  Qucdo  la  princesa  tan  contenta  con  la  noticia  de  esta 
resolucion ,  que  parecia  liaber  ganado  una  gran  Victoria. 

La  princesa  me  hostigaba  todos  los  (lias  para  que  acabase  (b; 
buscarle  los  demas  individuos  que  la  pobcia  k;  liabia  denuii- 
ciado.  Yo  no  podia  atender  a  todo,  y  cl  encargado  por  mî  de  esta 
coraision  no  la  habia  aun  evacuado  completamente.  Pasé  dos 


1810. 


(1)  Eslc  fué  frai  José  Maria ,  à  quieii ,  en  premio  de  este  servicio ,  se  le 
confiriô  el  obispado  del  Algarve  y  cl  destino  de  inquisidor  gênerai  ,  para 
ciiyo  (Icsernpefio  siempre  permaneciô  en  Lisboa  sin  ir  nunca  â  su  diùcesis. 

{i)  Eu  efecto,  las  ùnicas  palabras  que  proferia  la  reina  en  las  pocas  vcces 
que  lu  vi,  se  reducian  â  decir  :  Yo  me  condeno  y  los  diablos  me  llevan. 

,'3)  Estos  eran  très  bermanos  favoritos  del  principe  ,  que  en  mi  tiempo 
(lisponiun  de  todas  las  gracias,  destines  y  empleos,  y  algunas  veces  intluian 
lambien  en  la  resolucion  de  los  negocios  de  alta  importancia.  (Présas  ) 


206  l'ROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

1810.  (lias  siii  ir  â  palacio ,  porque  no  queria  presentarme  sin  podor 
dar  alguna  razon  de  este  asimto;  mas  Su  Alteza  Keal,  iiiipa- 
ciontc  por  saber  lo  cpie  en  él  se  habia  adelantado ,  me  dirigiû  la 
sigiiientc  carta  : 

((  Présas ,  mdndame  los  nombres  de  todos  los  conjurados  del 
Vaiilongo,  y  à  donde  vivcn;  mdndame  una  lista  con  cailn 
nombre  separado ,  y  alli  â  la  mârgen ,  la  calle  y  el  niuncro  do 
la  casa  â  donde  vi\  en ,  y  a  que  hora  acostumbran  estar  eu  sus 
casas  y  tambien  dônde  sejuntan,  el  niimero  de  la  casa  delà 
Pcrichon ,  y  la  liora  en  que  se  juntan  ;  quiero  todo  esto  ;if[iiï  ;i 
la  una,  porque  don  Juan  ha  de  venir  â  buscar  esta  respucsta 
para  procéder  luego.  » 

Al  leer  esta  carta  extrafié  sobremanera  ver  dcsignada  en  ella  â 
madama  Perichon,  para  ser  presa  y  conducida  â  la  cârccl,  pues 
que  este  era  el  fin  para  que  se  la  buscaba.  La  Pericbon,  desdc 
que  el  desgraciado  Liniers  l;i  habia  mandado  salir  de  Hueiios 
Aires,  se  \i6  precisada  ârefugiarse  ;d  Janeiro,  por  ser  el  piUTtu 
extranjero  mas  inmediato,  y  a  mî  me  constaba  por  otra  partu 
que  aUî  no  se  habia  ocupado  mas  que  en  ver  como  podria  renie- 
diar  la  extrema  necesidad  en  que  se  hallaba.  Si  a  la  triste  siiertc 
de  verse  esta  sefiora  en  un  pais  extranjero,  decia  yo  entre  mi, 
sin rccursos  ni relaciones ,  se  la  agrcga  esta injusta  jersecucioii. 
bastarà  ella  sola  para  matarla.  Yo  no  debo ,  pues ,  contribuir  al 
sacrificio  de  esta  victima. 

Formé  al  momento  una  relacion  de  los  individuos  de  qiiienes 
mi  encargado  me  habia  dado  noticia ,  con  las  sehas  y  circuiis- 
tancias  qne  pedia  la  princesa  ;  mas  omitî  poner  en  ella  â  la 
Perichon ,  porque  no  hay  cosa  peor  para  toda  persona,  que  si; 
empiece  a  escribir  de  ella  en  semejantes  inaterias.  Al  tieuipo 
de  leer  Su  Alteza  la  lista ,  noto  que  faltaba  el  nombre  de  la  que 
ella  queria  que  se  buscase  con  particularidad.  i  Y  por  que ,  nu.' 
dijo,  no  esta  aquî  la  Perichon?  ~  Porque  esta  mujer  no  se  niez- 
cla  en  semejantes  négocies ,  y  su  situacion  es  tan  desgraciada 
en  el  dia ,  que  es  mas  digna  de  que  Vuestra  Alteza  Rfal  so 
compadezca  de  ella,  que  no  de  que  la  aumentemos  su  iiflicciuii, 
—  ;  Hola  !  parece  que  ères  protector  de  las  buenas  niozas.  — 


PHOVINCIAS   DEL   lUO   DK    LV    PLATA.  267 

Senora,  soy  hoiiibrc  :  \)cvo  (i  t'st.i  en  iiii  vid.i  l;i  ho  hal)lado,  y 
si  el  ser  buona  iiinzii  m  osta  ocasidii  im  la  t'avorece,  taniixici» 
iK'bf  perjudicarlc  ,  au  e.vistit'iKiu  causa  cici-la  para  procedoi 
tuntra  clla,  y  sobre  todu  Vuestra  Alteza  podrâ  liacer  lo  que 
giiste  (1). 

Se  quedô  la  princcsa  con  la  ridacion  û  lista,  â  la  f[iU3  no  se  si 
af.Te;i;6  cl  iioiiibre  de  la  IVn'iclion,  porcpic  nna  hoi-a  dospuos  dobi(') 
l'iitrcgarla  a  douJuaii  de  .Uinéida.  luinistro  de  ultramar.  Mii- 
ilios  de  lus  que  estabaii  eu  inteligeucia  con  los  coujurados  dr 
liiionos  Aires  llegarou  â  euteuder  que  se  les  observaba,  y  pro- 
lurarou  por  uiedio  de  la  fuga  pouerse  âsalvo.  El  Dr.  Pefia,  don 
Aiiiccto  FadiUa  y  dou  Manuel  Sarratea  se  liallaban  bajo  la  pro- 
tiMciou  del  niinistro  de  lii^dati'rra,  lord  Strangtord ,  que  lus 
iirtcsilaba  para  ejeeutar  el  plan  de  iudependencia  (jue  muy  de 
aiitcniano  ténia  pruyectado  su  j^obierno  sobre,  Hutînus  /Vires  , 
pava  extenderlo  despues  ;i  todo  el  resto  de  la  America  Es- 
paùola. 

Padilla  era  sugetu  de  alguna  instruceiun,  pero  de  mas  iutriga 
y  travcsura.  Era  natural  de  Cochabamba  en  el  ï*erii.  Se  liabia 
•  dutado  en  uno  de  los  colegios  de  la  ciudad  de  la  Plata ,  y  via- 
jado  por  casi  todos  los  pueblos  did  vireinato  :  ténia  por  consi- 
giiioiite  noticia  del  verdadero  estado  de  las  cosas  y  de  la  opinion 
(le  las  personas.  Un  liond)re  de  taies  circunstancias  er.i  el  mas 
à  piopôsito  para  que  Strangford  pudiese  con  facilidad  y  à  poca 
Costa  valerse  de  él  para  instruir  â  su  gubierno  de  todo  cuanto 
qiiisiese  saber  en  la  materia.  Resolviô,  pues,  mandarlu  â  Lôn- 
ilros  con  recomendacion  para  el  ministro  de  Estailu.  La  princesa 
110  i;:iioraba  la  dispusiciuii  de  Strangford;  pero  quiso  Su  Alteza 
>abt'r  t»mbien  el  paradero  d(^  Padilla,  y  al  rfecto  me  pas()  el 
siguiente  billete  : 
'(  Présas,  quiero  saber  k  dônde  vive  acpiel  nifiito  (2);  aun  nu 


1810. 


(1)  No  es  fâcil  explicar  cl  odio  y  ojeriza  con  que  las  mujeres  feas  miran  à 
las  hermosas  ,   defecto   de  que  no  estâti  exentas  ni  las  mismas  princesas. 

(l'HÉSAS.) 

(2)  Este  es  Padilla. 


)    ■, 

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208 


niOYINCIAS   UKL   RIO    UE   LV   PI.ATA. 


1810.         so  lia  concluido  el  ncgocio;  pcro  creo  que  se  couciuirâ  :  dcspurs 
de  corner  te  mundo  decir  si  si,  ô  no.  » 

La  razon  ([ue  trajo  mi  agente  de  la  casa  doudt^  se  liaUabu 
aposentado  Padilla ,  fiié  al  iiiomento  transiiiitida  i)or  mi  ,î  l.i 
princesa ,  qiiien  â  las  dos  horas  me  escril'iô  otro  billete  sobiNi  d 
mismo  asmito,  y  es  del  ténor  siguientc  : 

<(  Présas,  es  necesario  que  vayas  Inego  liablar  al  m.u'qiKs  (i) 
por  negocio  de  Padilla ,  y  no  se  puedc  perder  tiempij  :  w  >i 
liallas  seye  C^) ,  y  vête  lo  mas  de  prisa  posiblc;  ;  pero  ve  si  puodes 
saber  el  buque  en  que  va  este  senorito  y  cuândo.  » 

Hablé  en  efecto  al  marques  sobre  la  proxima  salida  de  Padi- 
lla a  Londres,  y  le  anuncié  que  bacia  su  viaje  en  el  paqucti' 
ingles  ,  (pie  debia  salir  al  siguiente  dia  ;  por  lo  qu(^  séria  luiiy 
oportuno  que  aprovechase  el  corto  tienipo  que  le  restai)»  {laia 
insfruir  al  ministro  espanol  que  residia  cerca  de  Su  Majostail 
IJritânica.  Pasé  en  seguida  a  palacio  con  el  objeto  de  dar  ciii'iita 
detodo  â  la  princesa,  à  quien  liallé  muy  placontera  y  risucfia. 
Me  alegi'O,  la  dije,  despues  de  saludarla,  que  Vuostra  Altiza 
Real  se  halle  con  tan  buenliumor. —  Si,  estoy  muy  contenta,  nir 
replicô;  aliora  sabra  el  marino  quién  soy  yo. —  6Qué  mariuoos 
este,  la  pregunté?  —  Aquel  de  quien  te  conté  mi  historia  (3),  y 
que  \ino  en  el  mismo  navio  que  nos  trajo  de  Lisboa.  —  ;  V 
bien!  ^qué  le  lia  liecho  Vuestra  Alteza  Real  ?  —  Lo  he  mau- 
dado  poner  preso  en  la  isla  de  Cobras  (*).  Aqui  tieues  el  pavto 
del  gob(}rnardor  en  que  avisa  de  haberlo  recibido  y  puosto  en 
l)rision  segura.  Leî  el  parte,  y  advirtiendo  la  princesa  la  admi- 
racion  que  me  causaba  semejante  providencia,  me  dijo  :  Parère 
que  tii  no  apruebas  eslo.  —  ;  Ali!  Sefiora,  si  yo  calb  3e  on  fsta 
ocasion,  no  séria  digno  de  volver  a  entrar  por  estas  piicrta>;. 
^Como  quiere  Vuestra  Alteza  que  yo  apruebe  un  acto  que  taiito 


(1)  Este  era  el  marques  de  Casa  Irujo. 

(2)  Especie  de  birlocho. 

(3)  Ofendcria  la  moral  y  la  decencia  si  yo  hiciese  aqui  la  misma  relacion 
que  entilnces  me  hho  la  princesa.  (Présas.) 

(4)  Esta  isla  esta  a  un  lado  de  la  bahia  forliflcada  para  defensa  del  puerto, 
y  sirve  tambien  para  iener  presos  de  grave  crimen. 


■wi. 


l'ROVINCIAS   IIKI,   lUO   DK   LA    l'LATA.  269 

1,1  (li'griuL.,  y  cuii  cl  cual  se  da  lugar  â  i{ue  la  censura  pi'ihlica 
deni^'e  la  bucna  roputacion  y  conceytto  de  Viiestra  Alteza  Real  ? 
^Qué  piensa  Vuestra  Alteza  que  diràii  las  gentcs  cuandu  sepan 
osto  ?  Todos  ffiiemui  avoriguar  y  saber  la  verdadera  causa  de 
la  prision  del  oficial  de  marina,  él  niismo  se  vera  precisado,  par;» 
cvitar  el  rpic  se  le  atribuya  un  verdadero  delito,  â  manifestai- 
<'\  niotivo  de  su  prision,  /,y  cntônces  sabrA  el  pùlilico?  que 
(■<te  suceso  extraordinario  no  pvoviene  mas  cpie  de  la  voluntad 
de  Vucstra  Alteza  Real,  rcputandolo  quiza  por  un  acto  de  vcii- 
ganza,  ^y  contra  quién,  Sefiora?  co..ti'a  un  honibrc  cuya  cou- 
vorsacion  fué  a  Vuesira  Alteza  Real,  en  otro  tienipo,  tan  agra- 
dable.  Y  por  otra  parie,  i,con  que  autoridad  ha  dado  Vuesira 
Alteza  Real  esta  providencia  ?  ^  Que  dira  el  principe  y  los 
l'iieinigos  de  Vuestra  Alteza  rpic  lo  rodean,  cuando  reciban  en 
Il  hh  del  gobernador  el  parte  gênerai  de  esta  noche,  y  veau 
quo  se  ha  prcso  un  oficial  de  su  real  marina  sin  conocimiento 
ni  aiiuencia  suya?  Si  yo  hubiera  cstado  aqui  antes  de  darse 
M'iuf'jante  orden,  estoy  casi  cierto  rpie  no  se  hubiera  ejecutado. 
Iiignose,  pues ,  Vuestra  Alteza  Real  meditar  bien  este  asunto,  y 
las  consecuencias  que  de  llevarlo  adelante  pueden  resultarla.  De 
prudentes  es ,  Senora ,  mudar  de  consejo  y  onmendar  el  error 
desde  cl  momento  que  se  conoce.  Muy  enhorabuena  cpie  Vuestra 
Alteza  persiga  a  los  que  conspiran  contra  sus  legitimos  derechos. 
porqiie  ellos  al  cabo  se  constituyen  sus  enomigos  ;  poro  per- 
segiiir  à  los  sugetos  que  han  rccibido  prucbas  ciertas  y  positivas 
de  su  distinguido  anior  y  afecto ,  à  mas  de  ser  injusto ,  no  da 
iimy  buena  opinion  del  espiritu  que  asi  procède.  Yo  mismu 
confieso  a  Vuestra  Alteza  que  à  pesar  de  la  gran  confianza  cou 
que  me  honra,  ya  temo  tambicn  ser  perseguido. 

Con  este  corto  razonamiento  quedu  Su  Alteza  ruborizada ,  \ 
liomianeciô  por  algimos  minutos  inmôbil  y  pensativa.  Al  fin. 
loinpiô  el  silencio,  diciéndome  :  Vé,  y  Uama  tu  niismo  aFran- 
'isco  Manuel  (i)  ;  quien  al  momento  subio  conmigo,  y  recibii'» 


1810. 


■-<■ 


(1)  Este  era  el  ayudanle  gênerai  de  6rdenes  que  estaba  de  guurdia  en  una 
^!i' la?  piezas  del  patio  de  [Kdacio.  fPntSAS.) 


;:i  i. 


.  ',!•■    ." 


l! 


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270  PBOVINCUS  DFL  IllO  I)F   LA  PLATA. 

1810.  <'n  nii  prosonria  la  ôuhm  pan  inandar  poner  en  liluTtnrl  ,il  oii- 
fiai  ,  siip'to  q\u\  yo  no  roiiocia  ni  liast;i  nlinn  lie  conutidd.  si 
Su  AKcza  no  Inibin-a  a(loj)t;i(lo  esta  prudente  nieilida.  un  es- 
candaloso  ronipiniieufo  entre,  niiU'ido  y  niujer  era  ineNit.diie. 
Ijorque  ol  principe  era  mas  reloso  de  su  autoridad  ([no  de  su 
augubta  esposa. 


■ 


IIARTA  DE  LA  SERENlSIMA  PRINCESA  DEL  HKASIL 
DUNA  CARLOTA  JOAQL'INA 

A     LOS     JEFES     DE     MONTEVIDEO. 


^W' 


mi 


Alixllio  |)ArS(>ll:rl 

qu»   les  d:i 

en  favor 

ilu  lu  cau-u 

lie  Purnandu  Vif. 


Miil 

■  ■  mi 


Despues  de  haber  apurado  en  tiempo  todos  les  medins  y 
recnrsos  que  podian  arbitrarse  para  reniitiros  el  nuniorarid  i\m 
jiedisteis  al  marques  t^^  isa  Irujo,  para  la  defensa  y  oonservacinii 
de  esa  plaza  bajo  la  dominacion  de  mi  nuiy  querido  licnnaiio 
Fernando,  veo  con  liarto  sentiniiento  frustradas  mis  espcraiizas 
j)or  una  diterencia  de  opiniones,  que  nunca  mancillai'ini  mi 
liMiior  con  su  bajeza,  ni  abatirdn  mi  espîritu  con  los  obstâciilns 
([;io  de  continuo  se  oponen  a  mis  ideas  y  justas  operariou(>s. 
Sen'aun  crîmen  en  la  hcmiana  de  Fernando  YII  y  en  una  in- 
fanta  de  Espana  mirar  con  indiferencia  las  necesidados  de  un 
pueblo  fiel  y  generoso,  de  un  pueblo  qiie  tantas  pniebas  ha 
dado  de  su  valor  y  constancia  en  sostener  los  derechos  del  rey 
y  de  la  nacion, 

Conozco  mis  obligaciones,  y  conozco  tambien,  fp.ie  tenicmlo 
el  lionor  de  ser  la  primera  Espanola,  debo  ser  la  primera  en 
desprenderme  de  lo  mas  preciso  para  coadyuvar  a  la  salvarion 
de  ese  pueblo,  digiio  por  su  conducta  de  mi  afecto  y  del  rcspctu 
de  todo  buen  Espaîlol. 

Recibid  vosotros,  que  teneis  el  honor  de  ser  sus  représen- 
tantes, las  alhajas  qiie  indica  la  adjunta  nota,  las  que  os  reuiito 


lilMTtnd  ;il  otj- 

ic  conôcido.  Si 

int'ilidri,  un  i'>- 

on  in('\il;il(l.'. 

idad  ((110  dt'  su 


JEL  HKASIL 


PROVINCIAS  DEI,  HIO  DE    LA  PI.ATA.  Î7l 

|i;ir.i  que  ciiipcùois  6  voiulais,  y  cou  su  iuïporto  soau  socorridas 
viiostras  ucfcsidados,  para  Id  cual  os  i'ac  iilto  siu  car^'O  ui  ros- 
iHiUsabilidad  alj.MUia,  jiudicudo  disiioucr  df  (dlas  couio  df  cosa 
[iropia  eu  bcuclicio  do  las  tropas  y  uuinua  dcl  rey  uii  hiTUiaiio. 
Os  nioRo  y  eucargo  coutiuueis  ejccutaudo  las  gloriosas  oui- 
prosas  que  os  iuspira  Miostro  sauto  patriutisuio,  îuforiu  (\n\\  yo 
110  (M'sarô  do  procurai-  uicdins  d».'  socorroros  y  auxiliaros,  y  de 
(jirigir  al  Todo|)odoroso  mis  uias  ardiculos  votos  para  (pjo  se 
(ligne  protegeros  ou  la  sauta  causa  que  defendeis. 

Dada  eu  el  roal  palacio  dol  Rio  Janeiro,  1(5  de  julio  de  1810. 


1810. 


f.  1 


>  "■«• 


l( 


:  I 


»s  Icts  modios  y 
'l  uuuu'rariu  i\m 
a  V  coiisci'vacion 
pu'i'ido  licrinano 
s  mis  ospiTiinzas 
i  maucillardii  mi 
m  los  obstâcul'ts 
tas  oporncioiios. 
Il  Y  '^n  una  in- 
îcosidados  do  iiii 
utas  prucbas  lia 
deroclios  dcl  rey 


xt-<7Viîf!C^:^^  -3^^ 


>u.  que  tcnicndo 
,er  la  primera  un 
ar  â  la  salvarion 
îcto  y  dcl  rcspeto 


ler  sus  i-eprcbcii- 
las  que  os  rcuuto 


i 


.'il 


PROVINCIAS  DEL  lilO  DK  LA  PLATA, 


ASO  1811. 


1811.  lit'l^'rano  cii  cl  Taciiari  ;  aniiislicio.  —  Kiilrcvisla  do  los  jofus  l!eli,'r,iii(i  s 

Cabafias.  —  Progrcsiu  ilc  la  rcvoliicion  cii  cl  coiitiiiciilc.  —  l.ajiinla  iln 
lluenos  Aires  no  rcconoi'c  â  Elio  como  vircy  ;  roinpimipiili)  df'  liMSIilid.i- 
dos. —  ntdf,'i'ano  pasa  a  la  llaiida  Orientai  ;  su  siisiioiiMon. —  Iii>lnl,iriiiii 
(le  uiia  jiiiila  on  el  l'ara},'iiay  ;  nej^ociacioncs  con  Hiicnos  Aire?.  —  Hcl- 
grano  rccmplaza  â  l'iiyrrcdon.  —  Carlu  de  la  princcsa  Carlula. —  l'rcpa- 
rativos  en  Buenos  Airc:>  para  invadirla  Banda  Oriental  ;  esta  ultimarccibe 
nuxilios  de  la  princcsa  Carlota.  —  Inlcrvcncion  dcl  miiiistro  inglc?.  — 
Caria  dcl  cmbnjador  porlugucs  al  gobierno  inglcs.  —  Documeiitos. 


Siii'iasR  ni'lgiimu 
cil  i-l  Tacii:iri. 


PARTE  HISTÔRICA  (*). 

Despues  dcl  désastre  de  Parai^iiavi,  el  brigadier  gênerai  Uilgraii" 
(acababa  do.  ser  nombrado  por  la  junt:i  de  lUienos  Aires)  n^sulvio 
apruximarse  mas  al  ['aranâ,  en  virtud  de  coninnicacioiies  (|ni' 
recibiô,  pues  con  motivo  de  la  llegada  de  Elio  â  ^Montevideo  ni 
calidad  de  virey,  se  juzgaba  probable  la  necesidad  d(!  desar- 
rollar  algun  plan  de  operaciones  en  la  Banda  Oriental.  Atravesô 


(1)  Véasc  la  parte  hist(5rica  de  los  afios  1808,  1809  y  1810,  pâg.  73,  \\''> 
vliS. 


/ 

PROVINCIAS  DHL  RIO  DF.  I.A  PUTA.  273 

f>l  T.ininri,  on  ruy.i  mârgt'ii  izquicnla  se  situô  con  objeto  de 
n^Mi.irdar  los  rcriicrzos  (juo  hahia  pcdido. 

Dunnto  un  lurs  que  inTuiniitTii'i  Hcl^rr.iiii)  <>n  <■!  p;«so  dfl 
Taruad,  so  foiilrajo  â  la  adiiiiiiiï^lracioii  de  la  pruviiicia  do 
Misii'tnt's,  para  lo  cual  dicte'»  un  rr^laiiiouto  do  .')()  artioulos,  on 
tl  (liai  so  iiianilioslaii  do  rolievc  sus  gi'andes  lalontos  y  lo  avan- 
zado  (pio  ostaba  on  idoas. 

No  doscuidô  p(jr  eso  do  provoer  A  la  soguridad  do  su  ojôrcito, 
ântos  bion  so  contrajo  cou  igiud  osnicro  â  iuiciarlo  on  las  opo- 
racionos  do  la  guorra,  habilnândolo  â  la  sovoridad  d(^  la  disci- 
plina. ICsto  lo  sii'vi('»  uiiiy  îuo^'o.  En  olecto,  ol  dia  \)  de  niarzo 
lue  aconiotido  por  un  i^jército  de  corca  de  tros  mil  liduibros,  â 
ciiyo  atacjue  lu\n  (pie  liacer  IVonte  con  otro  ojéccito  suniauionto 
reducido  ;  en  tal  situacion  considorô  ventajosas  todas  las  cir- 
cimstanciasdol  mouioiilo  para  pcoponorunaniiisticio  al  jolopara- 
guayo,  (juo  ostaba  dosooso  dt;  ovilar  un  cduflicto  sangrionto  (l). 

Kl  pai'lanientai'io  patriola  1).  José  Allud'tu  Kcliovorria  so  pré- 
senté al  gonoriilC.abârias,  inanirostâii(l(ilo(!nn(»iiil)i'odeliolj;rano: 
f(  Quo  las  armas  do  iJuonos  Airos  liabian  idu  ;i  auxiliar  y  no  â 
I)  ((inqiiistar  al  Paraguay  ;  ponj  quo,  ^)uos»o  uiie  "ocliazaban 
»  con  la  fuorza  ;i  sus  libortadoros,  habia  rosurlto  ovacuar  la 
»  provincia,  ropasando  ol  Paranâ  con  su  ojôrcito,  jiara  lo  cual 
I)  proponia  una  cosacion  do  liostilidados  (|uc  contuvioso  para 
)»  siompro  la  ofusion  dt;  sangro  entre  liermanos.  »  Coiivino  on 
t'stas  propoëiciones  ol  jefe  paraguayo,  anadieiido  ([iio  ((  la 
1)  cosacion  de  liostilidados  l'uoso  perpétua,  con  la  condicion  de 
1)  que  el  ejército  patriota  s(î  pondria  on  marclia  ;d  dia  siguionte, 
»  ;i  las  diez  de  la  manana.  » 

El  designio  de  Belgrano  al  dirigir  esta  proposicion  de  arinis- 
ticio,  dice  el  gênerai  Mitre,  ora  liacer  triunt'ar  la  revolucion  por 
niedio  de  la  diplomacia;  asi  es  quo  en  su  contestacion  a  Cabi- 
nas,  se  explica  asi:  ;(  Me  coni'ormo  en  todas  sus  partes  con 
I)  cuanto  V.  me  significa  en  su  oficio  do  este  dia  ;  y  al  efecto 


1811. 


Su  rrgUnii'nlo 

|>iiia  U  |>raviiii'i< 
iti'    Miliùlltl. 


eoniliilt 

Uclgi'iino  propon* 
un  iii'tiiialirio. 


Proposicion 
con  lui  ul'jcio. 


Convino  en  ella 
cl  iffs  Cal  jnas. 


De^iflnlo 

(le  Uel^iuuo 

iil  liBcer 

an    (irupuiicion. 


1» 


•■    ( 


m 


18ie,  png.  73,  li!i 


(I)  Véanse  las  Memorias  de  Belgrano  sobre  esta  campana ,  que  liaccn 
parle  de  esta  obra. 

VII.  18 


^ 


'  »r. 


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'  '111  ' 


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.1 


Ti-' 


^     If 


1811 


olrai  |iiu|iosii  ionPJ. 
—  Su  obji  10, 


Piiiiipr  ailliiilo 

il(  1  atiiili-tiriu.  — 

ri'.ini|iiicias 

ruiiicrciulej. 


Tcrcerp. — 
^^||||bl^lnlienlo 
de  iina  juin  . 


274  PROVIXCUS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

»  daré  principio  (i  mi  marchca  mafiana;  pero  si  Y.  giistnsc 
»  quo  adelantâsemos  mas  lancgociacioii,  para  que  l;i  provincia 
n  se  persuada  de  que  mi  objeto  no  lia  sido  C(juqnist;ula,  siiio 
»  para  facilitarle  medios  para  sus  adolautamientus,  l'clicidad  y 
))  comunicacion  con  la  capital,  sirvase  V.  decirmelo,  y  \o  hny 
»  m'S  proposicioïK'S.  »  lié  aqui  la  respuesta  dcl  jefe  Cab;iri;is: 
<(  PropongaVuestra  Exoeloncialo  qu(!  le  parezca,  S(\gun me  ilijo  ou 
»  el  de  ayer,  a  continuacion  de  la  couformidad  en  que  (piedaiiios 
»  ya  acordes.  Dios  guarde  ;i  Vucstra  Excelcncia  muclios  aùus. 
»  Campamento  en  cl  Tacuarî,  10  de  marzo  de  '811.  — -ManiU'l 
»  Cabânas.  —  Seùor  D.  îlanuel  Belgrano.  » 

Redacto  Belgrano  sus  proposiciones,  y  las  enviô  al  jefe  para- 
guayo  en  la  mauana  del  10,  dia  en  (jue  debia  el'ectuar  su  \iartiila 
conforme  à  lo  pactado.  Esas  proposiciones  iban  precedidas  df 
un  preâmbulo,  con  el  cual  se  propouia  Belgrano  liacci'  que 
llegasen  al  campo  enemigo  noticias  do  la  verdadera  situacinu  de 
la  Espana,  y  lialagar  los  intereses  de  la  provincia,  ofreciônduk's 
franquicias  comcrciales  para  aliviarlos  de  la  opresion  de  h< 
monopolios  del  gobierno  espanol.  En  es(î  preâmbulo  dccia  Bel- 
grano :  ({  Que  el  objeto  de  su  venida  liabia  sido  auxiliar  ;i  lo-. 
»  natnrales  del  Paraguay,  à  fin  de  que  apoyandosc  en  las 
»  fuerzas  de  la  junta,  recobrasen  los  dereclios  que  les  corres- 
»  pondian,  y  nombrasen  un  diputado  para  que  en  coultcso 
»  gênerai  se  resolviese  sobre  la  suei'te  comun,  para  el  caso 
»  probable  en  que  la  metrôpoli  sucumbiese,  hallàndosc  couio 
»  se  ballaba  reducida  al  triste  recinto  de  Câdiz  y  de  la  isla  de 
»  Léon  ;  promoviendo  al  mismo  tiempo  el  libre  comercio  de  sus 
»  producciones,  especialmente  el  del  tabaco.  »  En  tal  concfpto. 
redacto  elartîculo  1°  en  los  téruiinos  siguientes:  «  Ilabrâ  dl■:^de 
»  lioy  pUz,  union,  entera  confianza,  franqueza  y  libéral  couier- 
»  cio  de  todos  los  frutos  de  la  provincia,  incliiso  el  del  îabaco, 
»  con  las  del  Rio  de  la  Plat  a,  y  particularmcnte  con  la  de  Buciio? 
»  Aires.  » 

El  ar*iculo  3"  decia  asi  :  <(  Elegido  el  diputado,  deborâ  la 
»  ciudad  de  la  Asuncion  formar  su  junta,  segun  previeiic  cl 
»  reglamento  de  10  de  i'ebrero  ûltimo,  que  acoiupafio  on  la 


PROVINCIAS   DEL  RIO   DK    LA   PLATA.  9.1H 

))  Gnceîa  de  Buenos  Aires  del  14,  siendo  su  prosidente  el  gober- 
»  nador  D.  Deniardo  Velasco.  »  Y  el  artfculo  A"  :  ((  Para 
n  que  se  cerciore  nias  la  provincia  del  Paraguay  que  no  hc 
»  venido  a.  conquistarla,  sino  â  auxiliarla,  sin  embargo  de  que 
))  nada  se  nie  lia  diclio  de  les  ganados  que  he  coiiducido  per- 
»  tenecientes  a  aquellos  vecinos,  y  de  las  caballadas  que  acaso 
»  se  habran  pertlidu  por  niiejército,  1a)».ibien  correspondieiites 
»  a  les  niismos,  me  oirezco  a  volver  las  mismas  especies,  6  su 
»  équivalente  en  dinero,  segun  convenio  que  celebrenios.  » 

El  jele  paraguayu  respondio  iumediatamente  al  gênerai  Bel- 
grano,  por  medio  de  una  nota  en  que  le  decia  :  «  He  rccibido  el 
))  [)apel  de  boy  dia  de  la  fedia,  al  que  conteste  diciendo  :  que 
»  mi  autoridad  es  limitada,  y  por  lo  mismo  no  pucdo  resolver 
)>  â  punto  fijo  sobre  ninguno  de  los  articulos  que  contiene,  y 
))  solo  digo  que  mi  patria  merece  se  le  dé  una  satistaccion  por 
))  tantos  maies  que  lia  siiiVido  en  sus  liijos  y  frutos,  sin  liaber 
!)  dado  mérito  en  ninguna  forma  a  sus  liijos  ni  a  los  ajenos, 
»  daudo  la  lecbe  con  ainor  ;i  cuantos  la  gustan.  »  Viéndose 
prevenido  por  Belgrano  en  lo  relative  a  las  liaciendas  tomadas 
d  los  Paraguayos,  le  decia  :  «  Mi  limitada  intoligencia  zozo- 
»  brando  en  la  piedad  que  naturalmcnte  poseo ,  me  liizo  i'altar 
»  ayer  al  pedido  de  las  liaciendas  y  demas  baberes  en  que 
»  liemos  sido  perjudicados  todos  los  individuos  de  este  ejército, 
»  cuya  justicia  clama  al  Gielo,  y  Dios  quiera  que  Vuestra  Exce- 
))  lencia  no  tenga  que  responder  de  ello  en  el  tribunal  supremo.  » 
Rofiriéndose  en  seguida  â  las  proposiciones  de  Belgrano  sobre 
que  ((  no  se  siguiera  perjuicio  ni  fuesen  tenidas  en  ménos  las 
»  famibas  de  los  que  siendo  de  la  sagrada  causa  de  la  patria 
))  liabian  servido  en  el  ejército  auxiliador,  »  y  sobre  la  revo- 
liicion  de  los  prisioneros  beclios  en  Paraguay  y  Tacuari,  asi 
coino  de  sus  armas ,  contesta  Cabânas  :  ((  Me  contraigo  suma- 
n  riamente  en  cuanto  a  lo  que  me  pide  en  el  articule  ri°  y  0°, 
)>  asegurandole  tendra  todo  buen  suceso,  sieinpre  que  se  sepulte 
')  toda  invasion  particular  y  gênerai  entre  las  dos  provincias  ; 
»  cnyo  procéder  no  dudo  suavizarâ  la  justicia  que  algimos 
"  mi'i'ccen.  »  El  jeté  paraguayo,  al  pedir  la  constancia  de  la 


1811. 

(^iiarlo,  — 

Oriccimienia 

(luiiKlcmiùzacioiior. 


<';il&ri3i  t'oiitrsli 

(|ue   m:  nuluriibj 

CI  IlniiljiU. 


Solirp  las 
indcnuilzacloii'-i. 


Pr  ilci-.'ion 
l:is  ^llllil  a<. 


Siilill'   (Ic'VullIcioil 

lin  piiiiiiii'io". 


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H' 


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'         ■  ) 


1811. 

Subre  ronsllncia 
de  la  capiiulïcioD. 


Eiiireviala 
de  aoibos  jefes. 


Rfiiuluda 

de  la  expi'ilicion 
ul  Parnguay. 


Progrc  os 

de  la  rf\,!.icion 

en  el  continente. 


En  or  grave 

conirtldo 

por  «I  gobierno 

de  lu  capital. 


Ralcaret,  Viamont 
y  Dtaz  Vêlez 

jpfe»  del  ojéreilo 

de!  l'ei'A. 
Hnsgos  biogr&Qcot 
du  loi  doa  l'iliiiiiaf. 


276  PHOVINCIAS  DEL  RIO  DE   LA  PLATA. 

capituiacion ,  lo  liace  en  estas  palabras  :  «  Quedo  deseoso  do 
»  que  Vuestra  Excelencia  a  continuacion  del  papel  de  ayer  de 
»  mi  condescendencia  â  su  parlamentario ,  ponga  el  suyo ,  y 
»  firmado  me  lo  devuelva  original,  en  cuyo  procéder  tendre 
»  gran  prueba  de  su  generosidad  (i).  » 

Despues  de  haber  tenido  Cabâfias  y  Belgrano  una  entrovista, 
en  que  se  dieron  redprocas  muestras  de  reconciliacion  y  per- 
pétua amistad,  se  situô  este  en  el  paso  de  la  Candelaria 
con  los  restos  del  ejército  patriota.  Àntes  de  fines  de  niarzu 
el  ejército  patriota  habia  repasado  el  Paranâ,  en  numéro  do 
mas  de  700  liombres,  inclusa  la  division  de  Rocamora;  (juc- 
dando  terminada  asi  la  expedicion  al  Paraguay. 

El  resultado  de  esta  expedicion,  agrcga  el  gênerai  iNlitre,  fué 
dejar  incubada  la  idea  revolucionaria  en  el  Paraguay,  lo  que 
mas  tarde  contribuyu  grandeniente  a  sustraer  esa  provincia  Je 
ladominacion  espaùola  (2). 

Grandes  eran  entonces  los  progresos  que  liabia  heclio  la  revo- 
lucion  en  el  continente  sud-americano  ;  el  estandarte  de  la  re- 
volucion  se  pascaba  ,  victorioso ,  desde  la  capitanîa  gênerai  de 
Venezuela  hasta  el  vireinato  de  Buenos  Aires;  por  todas  partes 
pululaban  ejércitos  de  verdaderos  héroes  ,  rcunianse  congresos 
popularesy  dâbanse  sangrientasbatallas.No  existian  mas  focos 
de  reaccion  que  los  del  Bajo  Perû  y  la  Banda  Oriental. 

Durante  todos  estos  succsos,  el  gobierno  de  la  capital  se  ocii- 
paba  de  franquear  el  paso  d  la  revolucion;  pero  cometiô  un 
grave  error,  sujetando  la  direccion  de  sus  ejércitos  al  rcsultadi) 
de  discusiones  que  debian  decidirse  a  mayoria  de  votos  en  la 
junta  de  coniision  ;  y  que  los  jefes  se  habian  de  cscoger  mas 
por  las  disposicioncs  morales  que  por  la  ciencia  militar. 

El  17  de  noviembre,  la  junta  fué  disuelta  y  se  nombrô  gêne- 
rai en  jefe  al  mayor  gênerai  Balcarce,  de  scgundo  gênerai  al 
coronel  D.  Juan  José  Viamont,  y  de  tercer  gênerai  al  teniente 

(1)  Tomado  de  la  Uisloria  de  Belgrano,  por  el  gênerai  Mitre  ;  Buenos 
Aires,  1859.  En  cuanlo  û  lu  capitulucion,  vcansc  las  pûg.  siguienles  de  est.i 
Coleccion. 

(3)  Yéanse  los  documenlos  sobre  esta  expedicion. 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DK  LA  PLATA. 


277 


coronel  D.  Eustaqiùo  Dîaz  Vêlez.  Viamont,  descendiente  de  una 
faniilia  rcspctable  en  la  carrera  militar,  habia  estudiado  las  ma- 
temâticas  y  pasô  como  oficial  a  un  cuerpo  de  artillerîa  cuando 
la  expedicion  contra  el  Brasil;  batio  a  los  Ingleses  en  1807  y 
votô  por  la  deposicion  del  virey.  Dîaz  Vêlez  databa  como  militar 
dcsde  ias  invasiones  inglesas,  pues  hasta  entonces  habia  sido 
comerciante  como  sus  padres ,  quienes  habian  adquirido  una 
gran  fortuna  y  dado  respetabilidad  â  su  nombre.  Ambos  eran 
nacidos  en  Buenos  Aire?.  Lo  era  tambien  el  Dr.  D.  Juan  José 
Castelli,  que  seguia  en  ei  carâcter  de  représentante  del  gobierno. 
De  una  cducacion  esmeradael  Dr.  Castelli  habia  hec])o  sus  pri- 
moros  estudios  en  el  colegio  de  los  padres  de  la  Gompania  de 
Jésus,  concluyêndolos  en  la  universidad  de  Chuquisaca,  dende 
recibio  cl  grado  de  doctoi  en  leyes.  A  su  vuclta  a  Buenos  Aires 
fué  sucesivamento  asesor  del  tribunal  del  consulado,  relator  de 
la  real  audiencia  y  asesor  privado  de  Gisnéros,  tomô  parte  activa 
enfavor  del  comercio  libre  con  los  Ingleses  en  1809.  Tuvo  lar- 
gas  conferencias  con  Beresford  sobre  indcpendencia  y  contri- 
buyo  â  su  fuga  en  1807.  Al  siguiente  ano  fué  el  primero  que 
recibiô  invitaciones  'lirectas  de  la  princesa  Da.  Carlota  y  fué 
tambien  el  primero  que  iutimo  su  destitucion  al  virey  Gisnéros, 
dostruyendo  todos  los  obstâculos  con  que  quiso  cruzai'  el  mo- 
vimiento. 

En  1810,  Castelli  contaba  cuarenta  y  très  anos,  doce  anos 
mas  que  el  ilustre  Dr.  Moreno,  sin  dejar  por  eso  de  tributarle 
la  consideracion  que  merecian  sus  talentos,  distinguiéndose  este 
l'iltimo  como  escritor  y  Castelli  por  la  elocuencia  de  su  palabra. 

Pronto  Uego  el  mes  de  diciembre,  y  en  ese  corto  pcriodo  el 
gobierno  habia  excedido  los  votos  del  pueblo  ;  ol  Alto  Perii 
estaba  ocupado  por  el  ejército  patriota,  el  ï'araguay  se  emanci- 
paba  del  poder  espanol,  Montevideo  impotente  veîa  inutilizados 
todos  sus  esfuerzos  y  la  princesa  Da.  Cirlota  en  compléta  desin- 
teligencia  con  el  ministerio  de  Don  Juan  VI. 

Tal  era  el  estado  de  cosas  cuando  Saavedra,  que  habia  con- 
tribuido  â  la  revolucion  con  la  esperanza  de  heredar  la  autoridad 
del  virey,  decidiôse  â  derrocar  el'poder  y  la  influencia  de  'que 


1811. 


Casielli, 
reprcsciitaiito 
del  gobierno. 


Divenos 

movimientos 

que  favoreci* 

la  rovulucion. 


Preteniiones 

del  preiident* 

Saivedra. 


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1S 


il 

i 


#111       ']  •'■'9i,  ' 


I;  ' 


1811. 


l'.itriotisiiin 
:  I   t)i'.  Moioiio  ; 

su  paitJda 
para  Lôii'lrc-i> 


Mulivos 
que  !i;iciaii  csin'iiir 
«lia  liiicna  acnj;  ila 

ik-  paile 
(lel  go!)ieiiiii  iiigU'S. 

Biioiia  iTocpiioii 

cil  I\io  Janéii'o  ; 

sus  icsiiltailu9 

fatorutiles. 


Ëiirurmeddii 

y  niueile 

(lui  Dr.  Muieiio, 

cl  4  (Itt  niaizu 

(le  1811. 


278  PROVINCIAS  DEL  RIO   DE    LA   PLATA. 

gozaba  ei  Dr.  Moreno,  desbaratandc  las  combinacionos  del  go- 
bierno.  El  Dr.  Moreno  tcnia  la  conciencia  de  no  haber  dado  al 
pueblo  un  solo  motivo  que  le  hiciese  desmerecer  en  su  confianza, 
pero  dccidido  a  no  fomentar  la  anarquîa  y  la  division  de  los 
pucblos,  rcvelo  confidencialmentc  â  sus  colegas  sudeterminaciijii 
a  dejar  el  pais;  para  lo  cual  faltâbanlc  solaniente  recursos  pro- 
pios.  Sus  amigos  propusieron  que  se  le  enviase  en  niision  .î  In- 
glaterra,  y  en  efecto  el  24  de  diciembre  se  le  entrog(')  un  despa- 
cho  que  lo  acreditaba  cerca  dol  marques  de  \^'ollcsl('y  en  d 
carâcter  de  représentante  de  la  junta  provisional  de  las  Provin- 
cias  Unidas.  Recibio  tambicn  rredenciales  para  la  corte  de  Por- 
tugal,  résidente  en  Rio  Janeiro.  Enibarcosc  en  la  escuua  do 
guerra  de  Su  Majcstad  liritànica  la  Mhlctcc  el  22  de  enero  de 
1811,  y  se  dirigio  bâcia  la  ensenada  de  Barragan,  dondo  se 
trasbordô  a  la  fragata  inglesa  mcrcante  Fama,  acompanadiule 
sus  dos  secretarios ,  su  liermano  D.  Mariano  y  D.  Tonias 
Guido. 

Varies  niotivos  liacian  esperar  a  la  junta  que  esa  mision 
tendria  un  cxito  conipleto  ,  muy  especialniente  por  cl  desar- 
roUo  que  liabia  recibido  del  nuevo  gobierno  el  comercio  lil)re 
cou  la  Inglaterra.  Esa  er.peranza  no  tué  defraudada,  pues  âsii 
arribo  a  Rio  Janeiro  tuvo  el  sonor  Moreno  la  acogida  mas  ho- 
névola  y  la  cooperacion  mas  decidida  de  la  legacion  inglesa,  do 
cuya  buena  disposicion  se  sirviô  para  desbaratar  el  bloquée  de 
los  marines  de  Montevideo  y  para  contener  las  aspiraciones  de 
la  infanta  de  Espafia  Da,  Carlota.  Aseguradas  estas  primeras 
ventajas,  siguiô  su  viaje  â  pesar  del  complète  trastorno  rpie  lo 
habia  producido  el  mareo  en  su  sistcm;i  orgânico.  Desgracia- 
damente,  despues  de  très  dias  de  sufrimientos  y  crueles  agi- 
taciones  producidos  por  la  administraoion  de  un  emético  pre- 
parado  por  el  capitan  del  buque ,  exlialo  el  ûltimo  suspiro 
entre  los  brazos  de  sus  amigos ,  con  cl  tierno  rocuerdo  de  su 
esposa,  de  su  liijo  y  de  su  patria,  el  dia  -4  de  marzo  de  1811,  â 
los  treinta  y  un  anos  seis  meses  y  un  dia  de  su  edad,  y  en  los 
veinte  y  oclio  grados  veinte  y  siete  minutos  sur  de  la  linea. 
Su  cuerpo  fué  echado  al  mar  a  las  cinco  de  la  tarde. 


i4 


':■    Il 


1811. 


Los  .'iiilngonislns 

il«  Miirfino 

suii  acusadus 

d:!  eriveiioiMinicnto 

|)or  Intel  iiii'iliu 

ili'l  ca|iitaii 

(le  lu  Fa  ma. 


l'HOVÎ.'iv^lAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA.  279 

Asî  se  inalogrô  preiiiaturameiitc  una  do  las  mas  grandes 
cspcranzas  de  la  patria,  destinada  por  su  iiiteligencia  superior 
û  prestarlc  sefialados  servicios.  La  rcvuliicion  perdiu  (îii  él  una  de 
sus  mas  allas  figuras  y  uuo  de  sus  mas  valientes  defensores  (i). 

No  nos  suscribimos  a  la  acusacion  de  euvenenamiento  que 
cutôuces  se  levante  contra  los  primeros  rivales  y  antagonistas 
del  Dr.  Moreno,  aun  cuandola  admiuistvacion  del  cmético  por 
cl  capitan  del  Luque,  que  aceleru  la  catàstrot'e,  contril}uy6  a  dar 
â  esta  acusacion  una  apariencia  alarmante  ;  pero  no  nos  es  per- 
niitido  silcnciar  que  la  noticia  de  su  mucrte  ni  excitô  en  cllos 
lus  sentimienfos  de  la  naturaleza,  ni  arrauco  la  menor  demos- 
tracion  de  reconocimiento  ;  y  que  el  que  se  manifestaba  mas 
gcneroso  y  justiciero,  aplaudia  a  m  misnio  tiempo  cl  mcrito  y 
lu  ruwu,  como  cl  Uomano  Cnracalla,  que  despues  de  liaber  in- 
inolado  â  su  propio  liermano  Geta,  quiso  divinizarlo  con  este 
rriiel  apoteûsis  :  Que  Geta  sea  un  dioz  siempre  que  esté  muerto  (2). 

Entretanto  tuvieron  lugar  varios  cambios  en  los  miembros  Camino»  efoduaJos 
del  gobierno  :  se  conflrio  el  grade  de  brigadier  al  présidente 
Saavedra  ;  el  dean  Fûnes  substituyé  al  Dr.  Moreno  en  la  rcdac- 
cion  de  la  Gaceta  ;  el  doctor  Pérez,  diputado  de  Tarija,  ocupo 
intorinamentc  la  secretaii.t  y  se  incorporaron  al  gobierno  los 
diputados  D.  Marceline  Poblet,  de  la  junta  de  San  Luis,  1).  José 
Ignacio  Maradona,  de  San  Juan,  y  D.  José  Antonio  Ortiz  do 
Ocanipo,  de  la  Rioja. 

Tal  cra  el  estado  de  personas  y  de  cosas  cuando  se  apareci(j 
en  el  Rio  de  la  Plata  el  oficial  espanol  D.  Francisco  Javier  Elio, 


eu  el  gohierrio 
de  Ih  cnpilal. 


Megaila  de  Eliii 
â  Montevideo 


conio  virey 


con  el  despaclio  de  virey  y  capitan  gênerai  de  estas  provincias,     y«»i'''»"  Be"""' 

de  esas  provincias. 

que  le  liabia  conferido  el  consejo  de  regencia  instituidc  por  la 
jimta  central  on  Câdiz.  Instalôse  en  Montevideo  à  su  llegada, 
desde  donde  con  f'echa  15  de  enero  se  dirigiô  al  gobierno  do  la 
capital,  al  tribunal  de  la  real  audiencia  y  al  cuerpo  municipal, 
intiniandoles  que  le  reconociesen  como  virey.  El  gobierno  le 


(l)yéasela  Coleccion  deArcngas,  y  su  biografia  por  su  hermano  don  Ma- 
nuel Moreno  ;  Londres,  1837. 
(2)  Noticias  histàricas  de  la  Repûblica  Argenlina,  por  D.  Ignacio  Nlnez. 


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'  V^    ;  ■    i 

■         J 

:.'  y.'' 

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1811. 

Picchazo 

de  sus  pretensioncs 

y  sus  prplinralivoa 

bélicos. 


M.inifestacioiiPS 

ilel  pucblo 

(le  Buenos  Aires. 


Pella  es  nombrudo 

miembro 

del  gobierno  ; 

sus  aiiteccdeiilts. 


Nuevos  diqucs 
que  los  cnemigos 
pretendian  poner 

&  la  revolucion. 


Eutrada  triunfuiite 

del  ojército  del  l'erù 

en  la  Plaui. 


280  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

conteslô  â  los  sois  dias,  Kianifestândole  que  mantendrian  ilosos 
los  vînculop  •îue  uuian  esos  paîscs  â  la  corona  de  Espana,  pero 
que  depf-nderian  solo  de  su  voluntad  expresadn  libremcnto  en 
el  congreso  gênerai  que  estaba  convocado.  Irritado  Elîo,  tratô 
â  los  habitantes  de  Buenos  Aires  de  rebeldes  y  traidores,  aiue- 
nazândolus  con  los  castigos  mas  severos  ;  liizo  preparar  mate- 
riales  para  bombardear  la  ciudad,  pidiô  auxilios  d  la  int'anta 
Da.  Carlota,  y  declaro  la  guerra  al  gobierno  de  la  junta. 

Miéntras  tanto  los  habitantes  de  Buenos  Aires  nianifostaron 
no  ménos  aniniosidad,  dispuestos  no  â  esperar  sino  a  biiscav 
à  Elio  bajo  los  muros  de  Montevideo  ;  pero  el  gobierno  los  con- 
tuvo,  y  se  aprovechô  de  esa  ocasion  para  Uonar  las  vacantes 
del  Dr.  INIoreno  y  del  presbîtero  Alberti ,  siendo  electos  por 
unanimidad  D.  Nicolas  Rodriguez  Pena  y  D.  Hipolito  Viéytes, 
cuyos  priucipios  eran  decididos  para  cjue  volviese  el  gobierno  â 
su  antiguo  camino. 

Pena  nacio  en  Buenos  Aires  de  una  famiha  do  viso  en  la  car- 
rera militar,  à  la  cual  fuc  destiuado  desde  los  dO  aîios  ;  y  ora 
capital!  en  el  regimiento  de  blandengues  cuando  tuvo  liigar  la 
invasion  iiiglesa  en  J800.  Mas  tarde  tuvo  grandes  conferencias 
con  el  prisionero  Beresford,  y  le  auxilié  en  su  fuga,  de  acucrdo 
con  su  hermano  D.  Saturnino  Pena.  Fué  en  casa  dePenadonde 
se  reunieron  los  primeros  revolucionarios,  y  de  allî  partiô  Cas- 
telh  à  intiniar  al  virey  Cisnéros  la  cesacion  de  su  autoridad. 

Desde  la  incorporacion  de  Pena  y  Viéytes,  marchô  el  gobierno 
con  mas  actividad  y  con  mas  energîa,  pero  pendian  de  él  graves 
resoluciones.  El  virey  de  Lima  se  preparaba,  alistando  nume- 
rosas  tropas  bajo  el  mando  del  gênerai  Goyeneche.  Elio  en 
Montevideo  se  haUaba  â  la  cabeza  de  una  contra-revolucion, 
apoyado  por  la  reina  de  Portugal. 

El  ejército  patrio  del  Alto  Perù  no  encontro  ninguna  resisten- 
cia  despues  de  la  Victoria  de  Suipacha  ;  liizo  su  entrada  triunfal 
en  la  ciudad  de  la  Plata,  y  miéntras  ei  gênerai  Balcarce  se  ocii- 
paba  activaniente  de  todo  lo  relativo  al  remonte  y  organiza- 
cion  del  ejército  ,  el  représentante  quedo  expedido  para  com- 
partii-  su  atencion  entre  las  variaciones  que  debian  introducirse 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA.  281 

en  la  economîa  interior  de  aquollas  provincias  para  ponerlas  en 
p1  camino  de  la  revohicion,  y  las  negoriaciones  que  debian  enta- 
blarse  con  cl  virey  de  Lima,  buscando  uniformidad  do  principios 
para  garantir  el  nuevo  destino  de  esos  paises  sin  ocnrrir  â  una 
giicrra  desnaturalizada  y  desastrosa. 

Sin  embai'go,  los  cambios  que  liabia  sufrido  el  gobierno  de  la 
capital  inquietaron  a  Castelli.  lialcarce  y  Dîaz  Vêlez  se  afectaron 
en  ol  mismo  sentido  ,  no  sucediendo  lo  niismo  con  Viamont, 
cuyas  estreclias  relacioncs  con  cl  présidente  Saavcdra  habian 
eutrado  por  muclio  en  el  càlculo  de  su  nondjramiento.  Vicndo 
este  el  aislamiento  de  su  amigo,  rcsolviô  auxiliarlo  nombrando 
présidente  de  la  intendencia  de  la  Plata  al  coronel  don  Juan 
Martin  de  Puyrrcdon. 

Puyrredon,  enérgico  opositor  âla  dominacion  britanica,  habia 
sido  comisionado  â  Espafia,  llevando  la  noticia  de  la  expulsion 
total  de  los  Inglcses.  Llego  â  Madrid  â  principios  de  1807  y  se 
présenté  al  rcy  D.  Carlos  IV,  quien  lo  recibiù  bondadosamcnte 
acordândole  la  cruz  de  Carlos  III.  Conio  babil  cortesano  halagô 
y  Irecuentô  muclio  al  principe  de  la  Paz ,  lo  que  le  atrajo  el 
odio  del  principe  D.  Fernando.  Invadida  la  Espaùa  por  los 
Franceses ,  escapo  de  Madrid  pocos  dias  ântes  del  sangriento 
i  de  mayo,  dirigiéndose  â  Câdiz,  de  dondc  partiû  para  Monte- 
video. El  gobernador  Elio  teniendo  en  su  poder  dos  cartas  escri- 
tas  por  Puyrrcdon  desde  Cadiz,  en  las  que  bosquejaba  el  estado 
desastroso  de  la  Espana  ,  lo  puso  preso  y  lo  embarco  para 
Câdiz  ;  pero  cerca  de  la  costa  de  LJrasil  piulo  evadirse,  y  volviô 
â  Buenos  Aires.  El  virey  Liniers  lo  acogio  generosamcnte,  pero 
poco  despues  Nieto  lo  bizo  cncarcelar,  y  se  preparaba  a  remitir- 
lo  â  Espana  cuando  sus  amigos  aparentaron  una  fuga  y  lo  eni- 
barcaron  con  direccion  al  Janeiro ,  dondc  permaneciô  liasta  la 
dostitucion  del  virey.  Entonces  volviô  a  Buenos  Aires,  scie  nom- 
bre gobernador  de  Cordoba,  y  poco  despues  se  le  traslado  â  la 
presidcncia  de  la  Plata. 

En  esos  momentos  lialcarce  recibia  pliegos  de  Goyeneche, 
proponiéndolc  un  armisticio  de  cuarenta  dias,  que  fué  acep- 
tado,  pero  pronto  debian  revelarse  los  desleales  designios  de 


18U. 


Division 

entre  los  jefe» 

del  pjércilo 

del  Alto  F«rii. 


Puyrrcdon 
es  noinbrado 

preiiilFnle 

do  la  Plata  ; 

susantecudentt'ii. 


Armisticio 

de  40  dias 

y  desleallad 

de  Goyeaecbe. 


iMm 


1811. 


Disoliiiioii 

(lui  ejéii'ito 

pntriutii. 


Niicvos  itiGilins 

(le  (Iffuiisa  ; 
liuicidii  (l>:  lîivero 

y  iiLaiiiluiia 

(le  las  |ii'ovlii('i»s 

(loi  Ailo  l'ciû. 


Ki  aprpsada 

una  csciiaJrillt 

(le  la  junla. 


ficlgrano 

es  iiomliiado 

gênerai   pma  ir 

il  la  UanatOiiiuiUl. 


282  PIIOVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

este  jefc  realisla,  pues  sois  (lias  «întes  do  los  ciiarontii  (lias  cou- 
vcnitlos ,  pas(')  cl  Dcsa^iiadoro  dcsitucs  de  lialior  dividido  su 
t'jt'iTitb  ('11  dos  cuerpos,  y  ocultaudo  sus  marchas  por  cutiv  |,is 
scrranias,  sorprcndiu  a  los  patriotas  en  el  canton  de  Git(t(/ni.  un 
pudii^ndo  liaccr  lo  misnio  cou  los  del  canton  de  Chiri/jai/n, 
niandando  Viainont  en  cd  pi'iinero  y  Dîaz  Vt'dez  en  cl  r^c- 
gundo. 

lialcarcc  autos  do  anoclioccr  reuniô  los  disperses  y  se  prcpn- 
raba  a  anianecer  iû  dia  siguiente  roinpiendo  ol  fucgo  sohiv  jus 
onemigos  ,  cuando  supo  por  dit'erentes  clias(iuos  ([uo  cl  ejcivito 
se  desLandaba  sin  (pie  se  suj)iese  la  c;uisa  ;  poco  despues  cl  mis- 
mo  gênerai  se  viô  arrastrado  por  cl  torreute,  y  al  dia  sigiiiciUi' 
s(do  Vianioiit  ron  trcscientos  lioinbres  (piedaban  on  (d  cauijKi 
pudicndose  retirar  bbreinente  à  la  vista  dcd  eneinigo. 

S(do  en  Oruro  pudieron  reunirstî  el  représentante,  los  géné- 
rales, los  dénias  jefes,  y  conio  mil  liombres  de  tropa,  pasaiuln 
despues  ;i  la  Plata  con  todos  los  olementos  ({uc  lia])ian  poilido 
réunir.  Eu  esta  ciudad]se  l'orme'»  una  juuta  de  générales  paru 
combiuar  un  nuevo  plan  diu-ampana;  Puyrredon  paso  ,i  giiar- 
necer  y  det'ender  a  l'otosi'  ;  se  euviaron  oficialcs  para  disci- 
plinar  los  habitantes  de  Cochabamba  :  pcro  todo  l'ué  iunlil,  imes 
la  fraicion  de  Rivero,  jefo  de  C(aballcrla  cochfibauibiua,  viiio  ;i 
darlcel  golpe  mortal  â  lacxpedicion,  teniendo  esta  (pie  abaudo- 
nar  à  las  cuatro  grandes  provincias  del  Alto  Perû. 

Eutretanto  la  juuta  ,  (pie  habia  aceptado  el  roto  de  Elio ,  so 
preparù  a  la  lucha,  iinprovisando  una  escuadrilla  de  tresiiiKpies. 
yreorganizando  un  imcvo  ejército  sobre  la  base  de  las  fiierzas 
que  inihtaban  bajo  las  ôrdeiies  do  Belgrano.  Las  fuerzas  de  la 
juiita  sufrieronun  gran  rêves  en  las  aguas  del  Parand,  haliicndu 
sido  apresada  la  escuadrilla. 

Cuando  esto  sucedia,  una  parte  de  la  campafia  de  la  Banda 
Oriental  so  insurreccioiitiba,  levantando  la  btandera  do  la  revo- 
lucioii  ;  y  como  surgiesen  ambiciosos  caudillos  que  hacian  pre- 
sagiar  la  anarquia  cjue  mas  tarde  debia  brotar  de  su  sono, 
Belgrano  fué  nombrado  por  la  ju,^\  i  para  capitaiiear  aqucl 
luoviniiento,  en  cahdad  de  gênerai  en  jefe,  ordenândolc  repu- 


't^-L 

ÙL.. 

1811. 


lui  asiiiilus. 


Instillai  iun 

(II*  iiiia  jiiiila 

en  il  l'aiiigUiiy. 


Jiintn  qiio  fiii^ 

noinln-il.i 

por  un  cuiigiesr. 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  I.A  l'LAlA.  283 

sase  cl  l'aranà  y  se  dirigiese  à  la  Banda  Oriental,  en  calidad  de 
général  en  jefe. 

En  cl  acto  pûsose  en  marcha  IJclprano,  y  IIceçcj  cl  0  de  a])ril 
û  la  villa  de  Conccpoion  del  Uruguay.  La  siïvcra  actitiul  cmi 
que  asiimiû  cl  niando  y  conicnz(')  ;i  cjcrccrlo,  rtil'rcnù  las  discn- 
sioncs  que  para  cntûnccs  rcinaban  entre  lus  jct'cs  inilitarcs 
siibaltcrnos  suyos  ;  y  por  lo  demas ,  sus  ncortadas  niedidas  y 
piisos  diploniûticos  iinpriniicron  lucgo  una  marcha  muy  divcrsa 
dlos  asuntos  en  la  Banda  Oriental. 

En  este  ano  se  instalo  en  la  Asuncion  did  Paraguay,  en  donde 
lialiia  triunfado  la  revolucion,  una  jnnta,  compucsta  de  D.  Juan 
[•edro  Caballcro,  que  la  presidia,  y  de  los  vocales  D.  Fulgcncio 
Yt'"'  js  y  el  Dr.  D.  Jos(!'  Gaspar  llodriguez  de  Francia. 

Despues  que  el  Dr.  Francia  iiiiciô  su  dictadura  sintiu 

fiiertc  en  cl  podcr,  convoco  un  congreso  do  corpocaciones , 
vc'inos  notahles  y  diputados  por  las  villas  y  pohi;iciones  de  la 
provincia,  del  cual  sali()  el  nombramiento  de  una  junta  guber- 
nativa  independientc,  compuesta  de  cinco  individuos,  junta  de 
la  que  el  futuro  dictador  debia  ser  el  aima. 

El  Dr.  Francia  paso  una  nota  â  la  junta  de  Buenos  Aires, 
conteniendo  las  siguientes  bases  6  declaracioucs  que  sirvieron 
de  norma  â  un  tratado  que  se  ajusto  mas  tarde  :  1"  Que  mien-  de  uuen«5  aik» 
Iras  no  se  reuniese  el  congreso  gênerai  de  las  provincias,  el 
Paraguay  se  gobernaria  por  si  misnio;  :2^  que  se  restableceria  el 
coiiiorcio  hbre  entre  anibos  paises,  y  se  suprimirian  todos  los 
impuestos  que  se  cubraban  en  la  capital  â  los  productos  para- 
giiayos  ;  3'  que  se  extinguiese  el  estanco  de  tabacos,  y  que  las 
existencias  se  adjudicasen  â  favor  del  tesoro  del  Paraguay  ;  y 
•i°  (pie  ningun  reglamcnto  6  constitucion  del  congreso  obUgaria 
â  la  provincia  del  Paraguay,  miértras  no  fuese  ratilicada  en 
junta  plena  de  todos  sus  habitantes  y  moradorcs. 

La  junta  habia  comisionado  al  gênerai  Belgrano  (.absuelto  ya 
«le  la  acusacion  à  que  habia  sido  soinetido  )  y  al  Dr.  D.  Vicente 
Anastasio  Echevarrîa,  para  que  pasasen  al  Paraguay  y  entabla- 
sen  negociaciones  pacificas.  Con  semejante  paso,  la  junta  reco- 
nocia  la  iiidependencia  de  una  provincia  ({ue  no  habia  podido 


Nota 

del  Duclor  l'iancia 

il  U   junta 


Npgociiiclones 
iii>  '(iieiios  Aiioi 
cou  el  l'aiDgnay. 


i  ii 


M 


ml 


1  r  9> 


i)' 


isti. 


Gohierno 

(■jl-CUliTO, 


Su  primer  paso. 


l'frmas*  un  traïado. 


Sut  tre>  punlos 
piiuripale5. 


Aprobacion 
del  tratado. 


Situncion 

de  loi  p:<i'lid09 

para  Qnea  del  aûo. 


284  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  FLATA. 

ser  somotid.'i  por  lis  armas.  Era  esta  la  lerccra  cnnocsidii  drl 
gubiorno  contrai  â  las  oxigonrias  di^l  cspiritu  fe(lerali\o  qui' 
amonazaba  la  iiitogridad  del  antiguo  vireinato.  Las  otras  onn- 
cesiones  liabian  sido  la  iiicorporarion  de  los  diputados  do  jas 
proviiicias  al  podur  cjecutivo,  y  la  institucion  de  las  juntas 
provinciales. 

El  23  do  sctiombro,  so  acordô  dar  nucva  forma  al  podor  ojo- 
cutivo  de  iUienos  Aires.  Al  ofecto,  se  creô  un  triunvirato  ,  cnn 
la  denominacion  de  gobienw  ejecutivo^  compucsto  do  Cliiclaiia, 
Passo  y  t^arratea ,  y  de  D,  Dernardino  Rivadavia  como  secre- 
tario. 

Uno  de  los  primeros  pasos  do  este  gobierno  fiié  dictnv  merli- 
das  para  negociar  un  armisticio  con  la  plaza  de  Monbnidoo. 
con  el  objcto  de  sopararlo  de  la  alianza  del  Brasil.  Previamontc 
liabia  negociado  con  este  la  rctirada  de  sus  tropas  del  torritorin 
d(i  la  Banda  Oriental.  Esta  negociacion  dio  por  rosultado  l;i 
paralizacion  de  las  tropas  portuguesas  que  marchaljan  va  en 
auxilio  de  la  plaza  sitiada. 

El  12  de  octubre  se  fîrmô,  en  la  Asuncion,  el  tratado  eiitiv 
el  Dr.  Francia  de  una  parte,  y  los  comisiona<los  Belgrann  y 
Eclievarria  do  la  otra,  segun  el  cual  quedô  en  cierto  modo  siui- 
cionada  la  disolucion  politica  do  las  Provincias  Unidas.  Très 
puntos  capitales  comprendia  ese  tratado,  en  cuyo  préambule  so 
daba  el  nombre  de  Provincias  Confederadas  â  las  que  hasta  ^m- 
tonces  se  llamaban  Provincias  Unidas.  Esos  très  puntos  cran  : 
1°  la  descentralizacion  de  las  rentas,  6  sea  la  independencia 
territorial;  2°  la  demarcacion  de  limites,  6  sea  la  indopendoncia 
territorial,  y  3°  el  establecimiento  de  una  rederacion,  6  sea  la 
independencia  politica. 

El  gobierno  gênerai  aprobô  el  dicho  tratado  el  dia  31  del 
mismo  octubre,  excepto  en  el  punto  relativo  a  la  demarcacion 
de  limites,  por  la  cual  debia  quedar  incluido  el  departamento 
de  la  Candelaria  en  la  jurisdiccion  del  Paraguay. 

Al  terminar  el  ano  de  1811,  el  partido  demôcrata  aspiraba  a 
la  centralizacion  politica,  y  â  fortidecer  en  lo  posiblo,  la  accion 
de  la  autoridad.  El  partido  personalizado  en  Saavedra,  que  se 


1811. 


<'j(>CUlivo.  — 
pruvisiutiiil. 


PROVIISCIAS  DEL   ni(3   DV.    LA   PLATA.  28.') 

liavisto  liaciftiido  coiut^siones  al  (ispiritu  de,  localidad,  piardnba 
ima  actitnd  pasiva,  carccia  de  iniciativa,  y  liabia  comproiiictido 
la  existencia  de  la  revoluciuu  durante  su  pcnnaïKnicia  eu  ol 
podor.  Las  masas  popnlaivs  cstahaji  divididas  eu  dos  rampos 
que  no  liabiaii  oiiarlxdado  lodavîa  sus  baudcras  respectivas;  y 
entre  ellas  se  deslizabau  oscuros  eaudillus,  aliiuentaudo  las 
malas  pasiones  y  abouaudo  el  terreuo  eu  (jue  iba  a  j^eruiinar 
inaravillosauieute  la  seuiilla  do  la  discordia  y  de  ulteriores 
desui'deues. 

El  ti'iunvirato  disolviû  la  junta  ronsercaflora,  de  la  cual  liabia  Actoi  ,i.-i  poi.iemo 
recibido  el  poder,  y  taud)ieu  ab(di6  las  juutas  provinciales.  El 
22  de  uo>ieuibr(^  expidi('»  nu  psfatuto  provisionul,  y  touu'»  el 
titiilo  de  gobierno  superior  procisional  de  lus  Provùicias  L'nidas 
de l  Rio  de  la  Plata.  Taudjieu  dictû  otras  uiedidas  pava  couiple- 
nientar  la  urgauizaciou  iuterior  del  pais,  en  td  sentido  de  las 
rol'onuas  libérales.  lyualmente  dicl('>  otras,  nias  bien  revolu- 
(ionarias  que  légales  ;  asi  t'ué  que  ordenu ,  apoyado  en  débiles 
imlicios,  que  los  antiguos  diputados  de  las  provineias  saliesen 
(le  la  capital  en  el  término  de  '2i  lieras. 

En  esa  épuca,  las  operaciones  inilitares  de  la  vevolucion 
teiiian,  como  siempre,  dos  puntos  de  mira  :  al  oriente,  Monte- 
video; y  alnorte,  el  Alto  Peru.  Dominando  à  Montevideo,  se 
tcnia  en  vista  asegurar  la  base  de  las  operaciones,  que  era  la 
capital  ;  y  inarcliando  por  el  caniino  del  Alto  Peru ,  se  espe- 
raba  extender  la  insurreccion  por  todo  (d  continente  sud- 
americano. 

En  recmplazo  de  Puyrredon,  cjue  liabia  pedido  su  relevo,  fu('.  Beipuno  re<-m|i 
nombrado  el  gênerai  lielgrano  para  mandar  el  ejército  del  Alto 
Péril.  Tomo,  pues,  posesion  del  inando,  eucomendândosele  un 
triple  deber  :  1"  remontar  el  personal  y  lo  moral  de  un  ejército 
(Icsorganizado,  infundiéndole  nuevo  aliento;  2"  proveer  à  las 
neccsidades  imperiosas  que  redamaba  el  misérable  estado  de  su' 
material  de  gucrra;  y  3"  levantar  el  espîritu  Je  los  pueblos 
abatidos  6  enconados,  atrayéndolos  .î  la  causa  de  la  liberfad  y 
coiiiprometiéndolos  en  la  revolucion. 

Entretan'o  hé  aquî  como  el  secretario  de  la  princesa  dona 


Puiiloi  lie  iiiiri 
lie  Ir  rcvoliiL'ioii. 


6  l'iiyrieiJoii. 


'.1 


'!;:■ 


ii. 


TT^ 


1811. 


Jiinla  iiiprrnia 
en  Uui'iiui  Aiica. 


l'ni'ta 

(lu  Ih  priiicpia 

(liiiUiln, 


2Rfl  piiovi>T,iAS  DF.i,  nio  ni;  i.a  i'i.ata. 

Cnrlolii  l'ofioro  los  sucesos  qiio  se;  (It'sarroll.irdii  en  Mnntf'\i(j,Mi 
(111  osa  (''pora  : 

«  Los  (lisidfMitos  (Ici  Ilio  de  la  IMata ,  diro  cl  sonor  Pivsas. 
para  dar  priiicipio  al  (•slai)lt'ciiiiit'iit(»  di»  su  di'scada  iudi'|»cii- 
dnicia,  api'ovccliaroii  cou  iimrlia  opoctiiuidad  di;  la  orasiuu 
i'avoralilc  (pio  les  prcscntô  cl  ;;(d)criiadoi'  d(î  Montevideo,  ddn 
Javicr  Elîo,  (piicn,  para  siistracrsc  de  la  antoridad  de  su  le-i. 
timo  jcl'c  cl  vircy  Liuiers,  liabia,  â  imitacioiulc  las  proviiicias  d.' 
Kspafia,  creado  iiiia  jiiiita  suprcma.  A  su  cjciuplo,  pidiriMn 
lauiMcii  los  de  liueuos  Aires  erigir  la  suya,  que  lo^raïun  iiis- 
lalarcoii  (•ouseuliniieuto  del  \irey  Cisucros  (l),  hajo  d  ivs|m'- 
tablc  nombre  de  Fernando  Vil,  para  cnbrir  de  este  lumld  d 
^(irdadc^o  objelo  â  donde  se  diri},'ian  sus  iutentos.  iniunlinta- 
nionte  (juc  recibi  los  inijjrcsos  (juc  se  liabian  publicado  para 
anuuciarlos  prinieros  actos  de  lajunla,  los  reniiti  â  Su  Alli7.;i 
Uoal.  ([uien  en  su\ista  scsirviû  cscribinue  la  siguiente  caria  : 

((  Présas,  lie  leido  todos  los  pajx'les,  y  te  los  reiuitu  :  lia\ 
»  bonitas  cosas  eu  elles,  y  sicuipre  dcnotan  un  csi)iritii  de  ;i;ir- 
»  tido,  cou  bucna  capa;  pero  que  mis  dclules  conocimientus. 
»  la  cosa  bien  meditada,  lleva  otras  vistas  y  nuiy  siuicstras;  y 
»  cl  tiempo  las  descubrirâ  :  digo  esto  no  i)or  lo  ([ue  eu  esto  se 
»  dice  de  mi,  sino  porque  tu  vcrâs  que  bajo  de  esta  iiuena  capii 
»  lian  d(^  querer  liaccr  indci)endicntcs. 

»  iMaiulame  noticias,  porque  yo  no  se  nada  y  no  quicru  ]iri'- 
»  guntar. 

»  Santa  Cruz,  30  de  octidjre  de  180U.  » 


Ni'cesidiiil 

(lr>  aiixiliar 

&  Munlcviilco. 


»  Indiqué  a  la  princesa  la  marcba  l'utura  que  se  babian  pru- 
puesto  seguir  los  disidcntcs ;  por  esto  fué  que,  penctrada  di' 
esta  idea,  se  preparô  con  tiempo  a  contener  sus  pasos,  buscaiidn 
todos  los  recursos  necesarios  para  auxiliar  â  la  plaza  de  Mon- 
tevideo, que  era  el  unico  baluarte  capaz  de  asegin-ar  la  posesioii 
y  seguridad  de  aquellas  provincias.  Por  los  oficios  de  los  j»  fcs 

(1)  Véasc  sobre  esic  parliciilar  cl  cap.  vi  de  mi  Jtiicio  imparcial  acercade 
las  principales  causas  de  la  revolucion  de  la  America  espanola.  (PnÉsAs.) 


en  Ml)nt('^i(lt•(l 

l  soflor  Piv^.is. 
S(';i(l;i  in(lr|)iii- 
I  (1(>  1.1  ofasiuii 
loiihnidcd.  (Idii 
(Uul  (le  Ml  l(';;i. 
iispi'ovinciasdi- 
'iiilili),  iiiilii'i'on 
ic  lo^raiiiii  iiis- 
,  l»;ij(>  cl  i'('S|)('- 

[(',    CSttl    1110(1(1  cl 

itos.  Iiiiiicdiatii- 
piililicadit  jiiira 
iiiiti  ;i  Su  Altc/a 
■;i;;ni('iil('  cai'la  : 
Ids  i'ciiiit((  :  liay 
espiritu  ih'  \uw- 

i  ColUicilIliciltdS. 

uiy  sinicstvas;  y 
0  ([Ufi  t'ii  cstu  se 
'  esta  biicna  capa 

y  110  qiiicro  \\\y- 


1811. 


Ail  |iiiil('iiiji 

l(>'    UIIII^IH 

en  Itiu  i!i'  J.ihi-ira. 


imparcial  acerca  de 
afiola.  (Présas.) 


PnOVINCIAS   DKI.   IllO   |)i:  I.A   PI.AIA.  287 

de  t'stii  plaza,  Klio  y  Vipulct,  saliia  Su  Altc/a  llcal  (pic  tciiian 
p'aii  iicccsidad  ih'  aimas,  y  dispiiso  innicdiataiiiciilc  <|iic  sccdiii- 
|ii'ascii  las  l'iiiicas  (('.ic  cvistiau  cii  id  Itio  .laïK'ii'd,  â  ciiyo  tin  me. 
jiah(>  las  siytiiciilcs  ordciics  : 

((  Pi't'sas ,  nu;  alc^ii'o  (pic  cst(''s  iiicjdi'.  Las  armas  son  mit  y 
»  doscicntas,  y  stdscicntos  saMcs  {\t'  ralialjcn'a  :  son  de  oi'dc- 
I)  iianza,  cstâii  en  la  adnaiia  :  yo  (piiero  salicr  si  se  ((iiiereii 
I)  tddas  (')  las  ([Ui!  (piiei'cn,  y  pi'miiKdo  en  nii  pa[)(d,  y  la  tonna 
1)  d(d  paj;aiiiieiito  ;  y  coiiio  tt'i  \ienes  maiiana  lialdarf'iiios  d(d 
))  modo  de  sacarlas.  Yo  (piiero  esta  inda  |tara  dûrsela  ;i  ISoiinii. 
1)  (|iic  creo  vendra  lioy  â  Inisear  esta  rc-puesta.  Los  saldcs  (  reo 
Il  (|ne  sera  Itiieno  tainliicii  (piedac  con  (dios  para  la  caltalleiia, 
I)  (|iie  tainldcn  entra  en  estos  casos  de  liatalla. 

))  Présas,  iiiândaiin'  nna  de  lo  ([ne  apistastes  cou  VaV(da,  y  (d 
I)  modo  (le  sacarlas  de  a(pii.  pdr(pie  (piiero  lioy  ajustai-  todo  cou 
))  Honrcli,  y  cpK^  ti'i  iio  li;:iircs  a(ini  en  este  caso  para  iiada, 
»  pdr([iie  si  acaso  Imldcrc  alp).  (pledes  ti'i  Ideii.  » 

»  Snpoiiia  Su  Alteza  cpie  liabria  jiran  diticnltad  jiara  realizav 
ciidjanpK!  de  estas  armas  ;  nias  en  nna  corta  cdiitereiicia  (pie 
tiiNc  cou  el  miiiisti'o  (l(.',  l-^stado ,  I  i,::r('  ].or  sn  luediacioii 
•[Ile  (d  prîucip((  i'e;,n'iite  se  dignase  niandar  cvpcdir  la  ('ndeii 
<i,i;uieiite  : 

«<  Kl  principe  régente,  uiwîstro  seuor,  es  sersido  ordenar  (jne  Oni.n  ai  .r,- 
)  \'ind.  dej(!  libreiiieiit(î  einbarcar  para  Aloutevideo  las  cajas 
>  ([lie  para  este,  fin  fii(>sen  preseiitadas  por  (d  doctor  Pn'sas,  (d 
)i  (liai  sc!  lialla  al  sorvicio  de  Su  Alteza  Heal  la priucesa  iiuestra 
))  S(.'nora;  lo  que  particii)o  â  Viud.  para  que  asi  lo  ejecute.  Dios 
»  ;.^iiardo  a  Ymd.  uuudios  afios.  —  Palacio  d(d  Uio  JaiK^ro,  (m 
n  2()  do  juuio  de  ISII.  —  (.'.onde  de  Linàres.  —  Sefior  Jost' 
il  Aiit(mio  Uivero  Fivvre.  —  Cou  la  l'ccdia  de  l'.oy  se  présenta. 
))  ciimplâse  y  registrese.  — Uio,  ^J  de  jnlio  d»;  ISIl.  — Fivyre. 
')  —  Esta  conioriue  :  Migiud  .î'.c'.u  Mcycr.  n 

»  Desde  cl  mouiento  eu  que  los  disidcu»cs  de  Uueiios  Aires 
se  apoderaron  del  uiaudo  y  estahlccicron  su  juuta  siiprema, 
tl(.M'r(darou  tambieu  la  libertad  de  imiireuta,  por  cnyo  uiedio  uo 
Solo  propagaron  las  ideas  que  creyeron  nias  propias  para  i'(Vi- 


Kin'.aii|iit> 


to. 


Mnnleviilro 


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*?-■ 


1811. 


Li  real  imprenlA 
tli!  Janeiro 

enii'oga 
una    prensa. 


Il 


288  PROVIKCIAS  DEL  RIO   DE  LÀ  PLATA. 

lizar  .SU  sistema,  sino  que  llcnaban  do  dictorios,  de  ralumnias  é 
invectivas  al  gobierno  y  habitantes  de  Montevideo.  Eiitônces 
fué  necesario  tambien  hacer  frcnte  a  este  género  de  guorra  .  tan 
terrible  algimas  veces  como  la  que  puede  liacerse  oon  las  armas. 
Estuvieron  por  algun  tienipo  sin  que  se  les  pudiese  contcstar, 
porque  en  Montevideo  no  habia  imprenta,  ni  en  cl  Janéiru 
existian  mas  prensas  que  las  que  habia  en  la  imprenta  roal  ; 
circunstancia  que  puso  â  la  princesa  en  la  nccesidad  de  couii- 
sionarme  para  que  viese  de  lograr  por  medio  del  coude  Liniu-rs 
este  recurso,  para  desvanecer  los  planes,  intrigas  y  cavilacionts 
de  los  demagogos  de  Buenos  Aires. 

))  El  coude  de  Linâres,  como  ministro  de  negocios  cxtran- 
jeros,  se  veia  precisado,  asî  como  todos  los  demas  minisU'Os.  ,i 
prestar  gran  deferencia  â  las  iusinuaciones  del  embajadur  hvAv^ 
résidente  ccT-ca  de  Su  Altcza  Real  el  principe  régente,  y  cslu  eia 
un  gran  obstaculo  para  que  yo  pudiese  negociar  sobre  este 
asunto  cou  acierto.  Sin  embargo,  obtuve  la  gracia  do  (juc  se 
trataria  con  brevedad  y  réserva,  y  que  aquel  mismo  dia  veria  el 
conde  de  alcanzar  del  principe  una  or  il  en  para  (jue  se  conco- 
diese  a  la  princesa  lo  cpie  deseaba.  A  los  dos  dia  s  ya  tuvc  aviso 
del  mismo  conde  para  f[uc  pasasc  â  la  real  imprenta,  dunde  se 
me  entregaria  por  su  director  una  prensa  con  seis  cajoncs  df 
caractères,  para  que  lo  embarcase  todo  en  el  primer  bu(iiu\ 
Despues  de  anunciar  â  la  princesa  el  feliz  resultado  tlo  csti 
comision ,  pasé  inmediatamcntc  â  reahzar  el  embarque .  ([w 
verifîqué  aquel  mismo  dia,  y  el  buque  saliô  entre  nueve  y  Ain 
de  la  nianana  del  siguientc.  Dos  horas  despues  d(ï  la  salida  del 
buque,  ya  el  conde  Linâres  habia  rccibido  una  nota  del  enilxi- 
jador  ingles  lord  Strangford,  op'niiéndosc  decididamenli'  al 
envio  de  la  imprenta,  pero  esta  llegô  tarde;  y  auuque,  \>oy 
virtud  de  lamisma  nota,  se  mecomunico  ôrden  para  que  denio- 
rase  su  remision,  ya  no  estaba  en  mi  mano  el  cumplirla.  Asi 
tué  que  la  princesa  frustré  las  intrigas  del  ministro  ingles.  y 
proporcionô  a  Montevideo  el  medio  de  eludir  los  ataques  conti- 
nues con  que  pretendian  b^s  de  Buenos  Aires  hacer  vacilav  y 
éxtinguir,  con  sus  papeles  in.'endiarios,  la  fidelidad  cou  (jne  se 


IP       s  il 


negocios  cxlran- 
Liias  niinisti'ûs,  ;i 

!gciite,y  estu  er;i 
ociar  subro  osti- 
gracia  de  ([uo  se 
lisiuo  (lia  voria  el 
iva  qw  se  conce.- 
lias  yatuvc  aviso 
iprenta,  doiule  so 
u  sois  cajoni'S  (!•' 
1  primer  buque. 
resultado  de  est  i 
embarque,  qu'^ 
litre  nueve  y  die/. 
s  de  la  salida  del 
■A  nota  del  einba- 
dccididameut».'  ;>1 
;  y  avmque,  p"!' 
u  pava  qiu'  demo- 
el  eiimplii'lii-  Asi 
uiiiistro  iiiglos.  y 
los  atacpies  coiiti- 
hacer  ^a(■ilill■  y 
elidad  eou  que  >'' 


1811. 


EstublccimieDto 
iIb  iinii  gocela 
en  Moiitoviileo. 


;s 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA.  289 

mantenian  constantes  por  la  metropuli  los  habitantes  de  la 
Banda  Oriental  del  Rio  de  la  Plata. 

»  El  'gobicrno  de  ]Moute\ideo  estableciù  inmediatamente  la 
publicacion  de  mia  Gaceta,  cuya  redaccion  confîo  â  un  religioso 
franciscano  llamado  Fr.  Cirilode  Alameda,  que  desdclaPeiii'nïiula 
se  habia  rcfugiado  aUî,  escapando  de  la  persecueion  de  los  Fran- 
ceses.  Era  cntonces  este  fraile  miiy  jôven,  y  no  ténia  las  luces  y 
literatura  que  se  necesitan  para  tratav  con  iruto  y  v  entaja  los 
negocios  pùblicos.  Sus  discursos  eraniiiuy  âridos,  sin  nervio,  é 
incapaces  por  consigiiiente  de  persuadir  y  couvencer  ;  lo  que 
entônces  taiito  convenia.  En  lo  que  ùnicamente  inanifestô  al- 
guna  destreza,  fué  en  la  apologia  cpie  hizo  de  la  constitucioii 
polîtica  de  la  monarquia  e'^pafiola,  (pie  parece  haberla  extraido 
de  algiin  panegîrieo  compuesto  para  encomiar  las  virtudes  de  la 
Vîrgen  (i).  Eu  aquella  época  pensaba  este  fraile  constitucional- 
mente,  y  en  td  ano  de  1820,  siendo  gênerai  de  su  orden  (2). 
variô  de  dictâmen,  sin  mas  niotivo  ostensible  que  el  de  haber 
las  cortes  abolido  su  alta  dignidad  en  los  dominios  de  Espana 
como  inùtil  para  el  buen  gobierno  de  los  individuos  de  su  reli- 
gion, y  perjudicial  al  bien  pùblico  y  a  la  tranquilidad  de  la 
monarcpiia(3). 

»  Despues  de  haberse  declarado  independientcs  los  de  Buenos 
Aires  en  el  ano  de  1810,  se  prepararon  para  invadir  la  Btmda 
Oriental,  y  sujetar  a  los  habitantes  del  territorio  de  Montevideo  »«  Bjmi»  oii.n 
isu  autoridad  y  domiiiio.  Esta  empresa,  aunque  atrevida,  no 
era  de  difîcil  ejecucion,  por  ser  aquel  pais  muy  vasto,  sin  haber 
t'ii  todo  él  un  solo  punto  de  defensa  en  que  pudiera  liacérseles 
alguna  resistencia.  Su  marcha  sola  era  suliciente  para  apode- 
rarse  de  todo,  como  lo  veriticaron,  sin  poder  impedir  despues 
que  el  sanguinario  Artigas  y  sus  secuaees ,  à  la  sombra  de  la  revo- 
iucion,  derramasen  la  sangre  de  niuchos  Europeos  que  descan- 


(1)  Véanse  las  Gacelas  de  Montevideo  del  afio  de  1812. 

(2)  Eu  la  Philura  de  los  maies  de  Espana,  pàg,  47  y  48,  se  dijo  el  modo 
como  este  religioso  obtuvo  estadijjiiidad.  (Présas.) 

(3)  Decreto  del  1»  de  octobre  de  1820,  tomo  VI,  pâg.  155.  (Présas.) 

VII.  19 


Propsialaoj 

do  Itiiunoi  Aiiïi 

para  invailii' 


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1811. 


Esraspz 

de    \fvei'es 

en    Muntcvideo. 


nemedio. 


Se  le  procara 
cui'i'iU  meclili 


290 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE   LA  PLATA. 


saban  tranquilos  en  sus  hogares ,  sin  haber  dado  causa  para  sev 
tratados  de  un  modo  tan  inhumano,  conducta  que  los  mismos 
disidentes  de  Buenos  Aires  reprobaron  altamentc  en  sus  papeles 
pûblicos.  Las  incursianes  continuas  con  que  estos  talaban  los 
canipos,  privaban  a  la  plaza  de  Montevideo  de  los  recursos  nece- 
rios  para  la  subsistencia.  Las  escaseces  que  experimentaba  la 
tropa  de  la  guarnicion  y  el  vecindario,  obligaron  al  gobernador 
Vigodet  â  pedir  à  la  princesa  que  se  dignase  atender  a  la  situa- 
cion  ailictiva  en  que  se  hallaban  los  tieles  Espanoles  en  aquel 
punto,  y  que  los  socorriese  con  algunos  viveres.  Su  Alteza  Real 
me  dijo  entonces:  «  Yo  no  se  quëhacer  en  este  caso,  porque  ni 
»  lo  entiendo  ni  tengo  con  que  comprar  lo  que  se  me  pide,  y 
»  asi  ve  tu  de  liacer  lo  que  se  pueda.  »  Hé  aqui  una  ôrdon  muy 
amplia,  pero  de  ditïcil  ejecucion,  por  cuanto  me  obligaba  en 
cierto  modo  a  buscar  lo  que  no  liabia.  Sin  embargo ,  yo  debia 
hacer  todo  lo  posible  para  que  la  plaza  fuese  socorr-^'i;  y  en- 
tonces apelé  a  una  estratagema  con  la  que  logré  qu  :  fuese  pro- 
vista.  Tal  fué  el  indicar  a  varios  comerciantes  del  Ilio  Janeiro 
la  escasez  de  \'iveres  en  que  se  liallaba  Montevideo,  manifes- 
tândoles  los  principales  artîculos  de  que  carecia.  Esta  noticia, 
que  les  comuniqué  a  cada  uno  de  elles  en  particular,  y  con 
mucba  réserva,  los  puso  a  todos  en  gran  movimiento,  y  a  los 
pocos  dias  saberon  de  aquel  puerto  algunos  buques  menores 
cargados  de  totlo  cuanto  se  necesitaba,  cuya  venta  les  protkijo 
el  interes  y  lucro  que  se  habian  propuesto  en  la  empresa  de 
taies  especulaciones. 

»  Una  plaza  como  Montevideo,  abandonadaâ  supropia  suerfo 
por  las  circunstancias  en  que  en  aquella  época  se  hallaba  cl 
supremo  gobierno  de  la  metropoli,  se  veia  todos  los  dias  afligida 
connuevas  necesidades.  En  el  parque  de  artilleria  faltaba  va  la 
cuerda  mecba,  y  este  fué  otro  de  los  pedidos  de  Vigodet,  paru 
cuya  remesa  bubo  gran  dificultad,  en  razon  de  que  en  el  paripie 
del  Janeiro  no  existian  mas  que  catorce  quintales  para  el  con- 
sumo  del  ejército  y  armada  de  todaslas  plazas  del  Brasil,  y  cou 
ella  debia  municionars  ;  tambien  las  fortalezas  de  Àfrica  y  du  la 
India  sujetas  alreino  le  Portugal;  mas  sin  embargo,  â  fuerza 


■   1   \.-  r.  ] 


m\ 


PROVmCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 


291 


de  pasos  y  diligencias,  alcancé  del  conde  Linâres  cuatro  quin- 
tales  para  Montevideo, 

»  Al  paso  que  los  revolucionarios  se  avanzaban  y  ocupaban 
mas  terreno,  crecian  las  urgencias  de  esta  plaza.  Pronto  ochô 
de  ver  la  falta  de  numerario  causada  por  la  interrupcion  del 
comercio,  qiie  babia  paralizado  enteramente  el  estado  de  la 
guerra.  En  las  distintas  sabdas  que  habian  hecbo  varios  cuerpos 
y  destacamentos  para  aliuyentar  â  los  eneniigos,  perdieron 
muchas  armas  cuva  reposicion  era  indispensable  para  resistir 
un  sitio  que  miraba  como  inévitable.  En  taies  circunstancias  se 
viô  el  gobierno  de  Monte>ideo  en  la  dura  necesidad  de  pedir  â 
la  princesa  dinero  y  armas,  cosas  â  la  verdad  que  no  ténia  ni 
podia  adquirir  de  manera  alguna. 

»  Guando  Su  Alteza  Real  se  hallaba  en  grandes  apuros,  lo 
ùnico  que  hacîa  era  dejarme  en  plena  libertad,  para  que  en  su 
nombre  liiciese  lo  que  mejor  me  pareciese.  Para  conseguir 
dinero,  su  nombre  en  nada  me  ayudaba,  porque  en  materia  de 
intereses  estaba  enteramente  desacreditado ,  y  no  hubiera  ha- 
Uado  seguramente  en  toda  la  plaza  del  Janeiro  un  solo  indi- 
viduo  cpie  me  hubiese  dado,  por  sus  altos  respetos,  cien  reaies 
de  buena  moneda.  Era  preciso  pues  recurrir  siempre  â  estrata- 
gemas;  y  entônces  la  indiqué  que  para  suplir  el  dinero  que 
pediael  gobernador  de  Montevideo,  me  babia  ocurrido  im  expe- 
diente  que,  sin  séria  en  nada  oneroso ,  la  llenaria  de  inmortal 
gloria.  Tal  es,  Seiiora,  la  dije,  el  reunir  gran  cantidad  de  pre- 
ciosas  albajas  propias  de  Vuestra  Alteza  Real ,  y  mandârselas  â 
Vigodet  para  que,  vendidas  6  rifadas  por  aquel  aymitamiento, 
pueda  con  su  producto  pagar  por  algun  tiempo  à  la  tropa  y  â 
los  empleados,  cuya  accion  colocarâ  ;i  Vuestra  Alteza  Real  al 
lado  de  Isabel  la  Catolica,  que  liizo  lo  mismo  empenando  las 
suyas  para  habilitar  â  Colon  en  la  descubierta  de  aquellos  domi- 
nios.  Esta  propuesta  lisonjeaba  nuu'bo  el  amor  propio  de  la 
princesa  para  que  dejasc  de  aprobarla.  Resolvio  en  efecto  rea- 
lizar  este  proyecto,  y  â  los  pocos  dias  ya  caminaban  para  Mon- 
tevideo las  albajas,  colocadas  en  una  caja  por  sus  reaies  manos  ; 
la  que  entregué  yo  â  un  tapitan  de  un  buque  espaiiol,  quien. 


1811. 


Dinaro 
y  ■mis. 


La  princesa 

einpefli 
lui  alliajiit. 


-r 


}    : 


'È 


181t. 


Pedidoi 
del  gohernador 
0«  Montevideo. 


ExposiciiiD 
M  conde  Lia&rti, 


292  PROYINCIAS  DEL  RIO  DE   LA  PLATA. 

sin  saber  lo  que  ella  contenia,  la  piiso  en  poder  del  mismo 
gobernador  Vigodet. 

»  Lo  que  interesaba  tanibien  sobre  manera  eran  las  armas, 
pues  que  las  que  se  habiau  mandado  liasta  entônces  no  eran 
suficicntes;  pero  este  négocie,  asi  como  todos  los  demas  de 
Montevideo,  debian  ya  tratarsc  cou  el  niinisterio  portugues,  por 
la  necesidad  que  ténia  la  princesa  de  acudir  a  su  auguste  esposu 
para  todo  lo  que  neces'taba.  Pasé  al  efecto  a  manifestar,  de 
ôrden  de  Su  Altc^a  Real,  al  coude  Linâres  los  pedidos  que  la 
hacia  el  gobernador  de  Montevideo.  El  mismo  coude  no  podia 
por  si  solo  resolver  nada  sobre  taies  pedidos,  y  era  précise  que 
sobre  todo  consultase  al  principe  régente,  quien  dispuso  que, 
por  escrilo,  le  expusiese  su  parecer  y  dictâmen,  cuyo  original 
existe  en  mi  poder,  todo  de  letra  del  mismo  coude,  que,  tra- 
ducido  exactamente  del  portugues  al  espaùol ,  es  como  sigue  : 

((  Senor,  obedeciendo  cou  el  debido  acatamiento  las  irnka 
))  ordenes  de  Vucstra  Alteza  Real,  expondré  humildemente  en  su 
»  real  presencia,  (|ue  me  parece  que  Vuestra  Alteza  Roal  puciltî 
))  dignarse  autorizar  a  Su  Alteza  Real  la  princesa  nuestra  siifiova, 
/.  para  qu3  mande  responder  à  Vigodet,  gobernador  de  Monte- 
»  video,  que  el  diputado  que  saUô  de  la  junta  de  Buenos  Aires 
»  fué  Moreno,  que  fué  mandado  a  Londres  cou  coniisioues 
»  sécrétas,  y  puesto  que  hubo  intencion  de  mandarlo  négociai' 
))  aqu',  se  le  mudé  el  destine,  y  fué  para  Londres  ;  (lue  igual- 
))  mente  Vuestra  Alteza  Real  esta  dispuesto,  visto  su  \)vo\no 
»  interes,  â  socorrer  los  gobernadores  de  Monte^^deo  y  Para- 
»  guay  cou  todas  sus  fuerzas,  pues  que  desea  impedir  que  los 
»  rebeldes  de  Buenos  Aires  se  avancen ,  6  pasando  el  Uruguay 
»  contra  Montevideo,  6  por  el  Paraguay  contra  el  gobernador 
»  del  Paraguay;  y  que  para  este  fin  repetirâ  ordenes  al  gober- 
»  nador  y  capitan  gênerai  del  Rio  Grande,  para  que  dé  todo  cl 
»  auxilio  de  tropas  que  le  fuese  pedido  por  los  sobredichos 
»  gobernadores  6  por  el  virey,  las  cualcs  podràn  ir  â  las  ordenes 
»  de  los  générales  espanoles,  sieudo  tropas  auxiliares;  nias 
»  siempre  en  fuerza  tal  que  no  queden  expuestas  a  ser  destro- 
))  zadas  por  el  enemigo,  y  con  declai'acion  que  Su  Alteza  Real 


ïr  del  mismo 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE    LA  PLATA.  293 

»  no  puede  consentir  en  que  sus  oficiales  obedezcan  â  oflciales 
»  de  menor  graduacion  ;  que  igualmente  se  debe  declarar  que 
»  por  ahora  no  puede  Vuestra  Altoza  Real  dar  auxilio  alguno 
))  de  dinero  ô  de  armas.  La  Gran  Bretana  no  puede  quejarse  del 
»  socorro  de  tropas,  pues  que  esta  estipulado  en  los  tratados  que 
»  ântes  existian. 

»  Hé  aqui,  augusto  Senor,  lo  que  creo  conviene  â  sus  reaies 
»  intereses,  y  Vuestra  Altcza  Real  se  dignarâ  mandar  lo  que 
»  fuere  mas  conveniente  â  su  real  servicio. 

))  Estoy  con  el  mas  humilde  7  profundo  respeto,  â  sus  reaies 
»  pies,  Senor,  de  Vuestra  Altcza  Real  el  mas  humilde  vasallo  y 
»  fiel  criado. 

1)  Condc  DE  LinIres. 

»  Secrelaria  de  Estado,  19  de  febrero  de  1811.  » 


1811. 


))  La  imposibilidad  que  se  manifîesta  en  estn  nota  de  poder  Tropai  auiiiinei. 
otorgar  6  concéder  los  auxilios  de  armas  y  do  dinero,  puso  a  la 
princesa  en  la  necesidad  de  admitir  las  tropas  que  se  ofrecian, 
para  que  en  clase  de  aaxiliares  pasasen  â  defender  la  plaza  de 
Monte^^deo,  que  va  tenian  sitiada  en  aquella  época  los  disiden- 
tes  ;  mas  aun,  para  que  las  tropas  Uegasen  â  verificar  su  marcha, 
fué  preciso  hacer  nuevas  instancias ,  porque  cl  principe  temia 
con  semejante  medida  disgustar  â  la  Inglaterra,  â  quien,  por 
medio  de  su  ministro  lord  Strangford,  habia  ofrecido  que  jamas 
se  mezclaria,  en  pro  ni  en  contra,  en  los  disturbios  promo\idos 
en  el  Rio  de  la  Plata.  Pero  temiendo  por  otra  parte  que  si  los 
revolucionarios  de  Buenos  Aires  llcgasen  â  posesionarse  de 
Montevideo,  podrian  con  facihdad  extender  cl  sistema  repubh- 
cano  hasta  sus  dominios ,  rcsolvio  por  ùltimo,  que  cl  gênerai 
don  Diego  de  Sousa  partiese  con  el  ejército  de  su  mando  desde 
el  Rio  Grande  para  Montevideo,  con  cl  fin  de  obrar  de  acuerdo 
con  sus  gobernadores,  y  forzar  â  los  revolucionarios  a  evacuar 
completaraente  toda  la  Banda  Oriental.  Pero  la  princesa  no  se 
contentaba  con  esto  solo,  sino  que  pretendia  acabar  con  todos 
elles,  como  me  lo  indicô  en  el  siguiente  billete  : 

<(  Présas,  las  respuestas  de  Eho  y  Vigodet^han  de  ir  por  el 


!    Mi  I 

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1811. 

Carta 
de  la  prïDceia 


Intervenrion 
del  minlRti'O  iai;l<.'s 


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294  rnoviNCiAs  del  Rio  de  la  plata. 

»  conducto  mas  brève.  Es  preciso  consegiiir  del  conde  de  Linâ- 
»  res  una  ôrden  para  don  Diego,  para  que  en  caso  do  entrai- 
»  Goyeneche  en  Buenos  Aires,  cocnere  con  él  para  acabar  con 
»  estos  demonios.  » 

»  Hasta  entonces,  es  dorir,  hasta  que  las  tropas  portuguesas 
seliallaban  muy  cerca  de  Montevideo,  esta  negociacion  habia 
estado  muy  sécréta  y  reservada  ;  pero  el  movimiento  de  ellas 
mismas  manifestô  bien  claramente  el  verdadero  objeto  de  su 
marcha.  À  la  vista  de  semejante  acontecimiento,  no  podia  lord 
Strangford  niirar  con  indiferencia  todo  lo  que  se  haci'a  en  la 
cortc  del  Brasil,  para  impedir  que  llegasen  â  realizarsc  los  planes 
y  proyectos  de  los  disidentes,  cuya  proteccion  era  uno  de  los 
principales  objetos  que  le  ténia  encargado  su  gobierno.  Al 
momento  que  tuvo  noticia  de  que  el  gênerai  Sousa  debia  obrar 
de  acuerdo  con  los  gobernantes  de  la  plaza  de  Montevideo, 
para  impedir  que  esta  cayese  en  poder  del  ejército  sitiador, 
reclamo  el  cumplimiento  de  la  palabra  que  le  habia  dado  el 
principe  régente  de  que  nunca  se  mezclaria  en  semejantes 
négocies.  La  nota  que  paso  al  etecto  puso  en  el  mayor  compro- 
miso  al  ministro  portugues,  y  se  vio  este  precisado  a  escuchar  â 
lord  Strangford,  quien  ténia  preparado  tambien  al  marcpies  de 
Casa  Irujo,  para  que  con  su  autoridad  y  representacion  le  auxi- 
liase  â  fin  de  obhgar  al  gobierno  portugues  a  entrar  en  un 
convenio.  El  Portugal  casi  siempre  ha  estado  sujeto  a  la  Ingla- 
terra,  y  en  aquella  época  no  podia  en  manera  alguna  desenten- 
derse  de  cumplir  la  mas  mînima  de  sus  insinuaciones ,  aun 
cuando  estas  fuesen  enteramente  contrarias  a  sus  verdadcros 
intereses;  porque  entonces  mas  que  nunca  necesitaba  el  prin- 
cipe régente  de  los  auxiUos  de  la  Gran  Bretana  para  logi-ar  la 
libertad  do  sus  dominios  en  la  Peninsula.  Esta  fué  la  razon  y 
causa  por  que  convino  en  que  se  acordase  un  armisticio  entre 
su  ministro  el  conde  Linàres,  lord  Strangford  y  el  représentante 
del  gobierno  de  Buenos  Aires,  don  Manuel  Sarratea,  y  veriû- 
cado  se  dièse  cuenta  de  todo  al  gobierno  ingles  por  medio  de 
su  embajador  don  Domingo  de  Souza  Coutino,  en  el  dia  conde 
de  Funchal,  quien  al  efecto  paso  la  siguiente  nota  : 


PROYINCIAS  DEL  RIO  DE    LA  l'LATA. 


99» 


DOCUMENTO. 


El  infrascrito  se  apresura  en  couformarse  con  los  deseos  de 
Su  Excelencia  cl  marques  do  Wellosley,  dirigiéndole  por  escrito 
la  proposicion  de  su  coi'te ,  que  ha  sido  todo  el  objeto  de  la 
conferencia  de  ayer.  —  Su  Excelencia  sabe  la  mision  del  en- 
viado  Sarratea  al  Rio  Janeiro ,  y  su  entrevista  con  Su  Exce- 
lencia el  ministre  de  los  négocies  extranjeros  de  Su  Altcza 
Real,  â  la  cual  fué  conducido  por  lord  Strangford.  —  En  esta 
conferencia  os  cpie  se  ha  acordado  proponer  d  la  junta  de  Bue- 
nos Aires,  que  esta  pida  la  mediacion  de  los  dos  gobiernos 
portugiies  y  britânico,  y  propouga  a  h  soberanos  que  haciendo 
césar  inmediatamente  la  guprra  civil  y  las  hostilidades  que  de 
ella  resultan,  establezcau  la  libertad  de  comercio  en  Buenos 
Aires  :  la  junta  en  este  caso  ofrecerâ  una  suspension  de  armas, 
y  harâ  proposiciones  para  unirse  6  incorporarse  con  la  Monar- 
quia  Espanola,  poniendo  sus  intereses  en  manos  do  ambos 
soberanos  ;  de  quienes  no  pueden  desconocer  la  buena  fe  y  el 
deseo  que  tiencn  de  conservar  la  integridad  de  esta  misma 
monarquia.  —  Esta  proposicion,  transmitida  a  la  junta  de 
Buenos  Aires  por  su  enviado  Sarratea,  con  aprobacion  de  lord 
Strangford,  una  vez  que  sea  adoptada  y  realmente  hecha  por  la 
junta,  ella  misma  se  combinarâ  con  la  mediacion  ùltimamento 
ofrecida  por  Su  Majestad  Britânica  al  gobierno  de  Cddiz,  y  apre- 
surarâ  la  ejecucion  de  los  vives  deseos  con  que  Su  Alteza  Real 
el  principe  régente  ha  ordenado  al  infrascrito  que  anuncie  al 
gobierno  britânico  para  obtener,  de  concierto  las  très  potcncias, 
cl  acuerdo  que  es  indispensable  tener,  y  procéder  con  la  junta 
de  Buenos  Aires,  lo  cual  ha  ejecutado  el  infrascrito  en  sus 
notas  de  30  de  abril  del  ano  pasado,  y  de  18  de  enero  ûltimo. 
—  El  infrascrito,  despues  de  haber  hecho  conocer  de  nuevo  al 
gobierno  britânico  el  grade  de  buena  fe  y  de  confianza  que  la 
conducta  de  Su  Alteza  Real  el  principe  régente  su  amo  ha  pro- 
curado  inspirarle,  no  puede  dejar  de  aprovechar  esta  ocasion 


1811. 

N»u 

del  Mmhnjiilor 

portiigucH 

al  gvbiariia  ini^lei. 


«*' 


296  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

1811.  para  poner  â  la  vista  de  Su  Exceloncia  las  considerariotics 
acerca  de  las  ruales  lia  tenido  cl  hoiior  de  llaniar  ayer  la  atoii- 
cion  de  Su  Excnlencia,  â  saber:  que  el  establecimiento  sijlidu 
de  las  innovaciones  comerciales  que  se  lian  hecho  iudispensiihk's 
para  las  colonias  de  Espafia,  asi  coiiio  tambieu  las  ôrtlout's 
eflcaces  para  la  organizaciou  de  una  verdadera  disciplina  df  las 
fropas  cspanolas,  que  hasta  aliora  haii  solicitado  infnictuusa- 
mente  los  gobieriios  que  se  lian  sucedido  en  Espana,  liariîn  aiilc 
todas  cosas  aparecer  un  consejo  de  regencia,  el  cual  presiilirâ 
Su  Alteza  Real  la  senora  princcsa  del  Brasil,  sogun  las  ideas  del 
senor  Saavedra.  Segundo,  que  el  reconocimicnto  directo  (3  iudj- 
recto  por  el  gobierno  britanico  de  los  derechus  eventualos  de 
Su  Alteza  Real  la  senora  princesa  del  Brasil  â  la  coroiia  de 
Espana,  producira  probablemente  un  buen  efecto  en  favor  de 
lalibertad  de  Su  Majestad  el  rey  Fernando  VII  y  de  sus  augustos 
hermanos ,  porque  en  tal  caso  el  dominador  de  la  Francia  uo 
tendria  y  a  intercs  en  prolongar  su  déplorable  cautividad. 

Londres,  2  de  agosto  de  1811.  —  El  infrascrito  aproveclia. 
etc.,  etc.  DoMi-\GO  Sousa  Goutlno. 

A  Su  Excelcncia  el  sehor  marquis  de  Wellesley. 

Es  copia  :  Garlota  Joaquina. 


Cesaciun 
d«  l.oitilidaden. 


»  Transmitida  la  minuta  de  dicho  tràtado  por  el  mai'qucs  de 
Casa  Irujo  â  los  jetés  de  Montevideo,  y  â  los  gobernantes  de 
Buenos  Aires  por  Sarratea,  fué  admitido  y  adoptado  por  ambas 
partes,  y  lo  realizaron  en  circunstancias  que  el  ejército  sitiador 
se  hallaba  amenazado  con  la  proximidad  de  las  tropas  portu- 
guesas  que  habian  llegado  ya  a  Maldonado ,  y  podian  haberle 
obligado  ci  rendir  las  armas  6  à  pereccr,  que  era  entônces  cl 
l'inico  arbitrio  que  le  quedaba.  Esta  negociacion  fué  hecha  con 
gi'an  réserva  entre  ellos,  y  sin  que  la  princesa  Uegase  â  ténor 
la  menor  noticia  de  lo  que  pasaba,  hasta  que  el  gênerai  Elio  la 
aviso  que  por  este  medio  se  hallaba  libre  Montevideo  de  sus 
cnemigos.  Desagrado  sobremanera  a  Su  Alteza  Real  la  con- 
ducta  que  en  este  asunto  observé  Casa  Irujo,  con  cuyo  motivo 


1811. 


detipruebl 
•1  (rmitticio. 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA.  297 

me  dijo  :  Es  imposiblo  q\ie  este  marques  no  guste  de  las  giiineas 
inglesas,  y  si  yo  piuliese  aliora,  lo  maudaria  bion  pronto  a  la 
tosta  de  Guiiiea.  I*ara  no  qucdar  Su  Alteza  Koal  en  raanera 
îilguna  coniprometida  por  las  consecuencias  que  podian  résultai' 
contra  la  Espana  de  seniejantc  armisticij,  me  pas6  las  ordenes 
que  comprende  la  siguiente  carta  : 

((  Présas,  yo  soy  muy  escrupulosa,  y  quiero  que  en  ima  carta 
)i  reservada  se  déclare  à  Elio  todo  lo  que  yo  pu:^e  en  el  papel  que 
»  te  remito ,  adicionando  el  parrafo  que  va  senalado  :  pues  mi 
»  conducta  siempre  es  dereclia,  y  quiero  que  sepan  que  yo  no 
))  concurrî  para  que  la  ôrden  fuese  asî  con  el  objeto  del  armis- 
»  ticio,  ni  que  entrasen  cspontàneamente,  y  que  supe  todo 
)i  despues  de  liaber  partido  las  ôrdenes  ;  que  el  marques  y  el 
I)  conde  y  lord  Strangtbrd  i'uoron  los  que  ajustaron  dicha  ôrden, 
))  y  lord  Strangford,  Sarratea  y  el  conde  trataron  del  arniisticio, 
I)  sin  seryo  esciente.  — Lacai'ta  de  Vigodet  esta  rayada  lo  que 
»  se  le  debe  quitar,  y  debe  referirse  d  esta  mi  declaracion  hecha 
))  â  Elîo.  » 

1)  Los  gobernantes  de  Buenos  Aires  estaban  muy  distantes  Na.M  decUricion 
de  rpierer  cumplir  lo  mismo  que  haljian  ofrecido  eu  el  armis- 
ticio,  y  asî  apénas  vieron  libres  de  todo  riesgo  las  tropas  que 
liabian  mandado  â  la  Banda  Oriental ,  dedararon  de  nuevo  la 
i-iierra  â  Montevideo.  Seguros  ya  de  que  las  tropas  portuguesas 
110  volverian  d  incomodarlos ,  se  prepai'ai'on  para  rénovai*  con 
inayor  fuerza  las  hostilidades ,  y  lograron  en  poco  tiempo  des- 
triiir  las  fucrzas  marîtimas  de  Montevideo,  y  posesionarse 
despues  de  esta  plaza,  dcsde  cuyo  acontecimiento  no  ha  vuelto 
al  dominio  de  la  metrôpoli,  ni  esta  puede  tencr  ya  csperanzas 
de  recuperarla  (i).  » 


d«  giierra. 


(1)  Présas,  Memorias  de  la  princesa  doua  Carlola. 


l  '^ 


998 


rnovf'-ciAs  du.  rio  D£  la  tlata. 


DOGUMENTOS. 
OFIGIO  DEL  SESOR  D.  FRANCISCO  JAVIER  DE  ELlO 

A.   LA  JUNTA  CUBERNATIVA. 


1811. 

Deieoa 
in  establtfcar 
la   coucordii. 


Ileal  lutoritacion 
i  eit«  raapecto. 


m 


m 


Dcsventajai 
de  la  désunion. 


EXCMO.  SEXOr;, 

Acabo  de  Uegar  a  este  puerto,  nombrado  por  Su  Majestad 
virey  y  capitan  gênerai  de  estas  provincias,  y  habieado  sal)idn 
que  osta  para  reunirsc  en  esa  capital  un  congi'eso  de  diputados 
de  muchasde  las  ciudades  del  vireinato,  me  ha  parccido  coiivo- 
niente  dirigirine  â  él,  y  escvibir  û  Vuestra  Excelencia  con  toda  la 
û'anqueza  de  nii  caracter  sobre  las  circunstancias  actuales,  para 
que  siguiendo  todos  la  \oi  de  uuestro  corazon  y  de  nuestro  dt^ber, 
tratemos  jumaniciite  de  apagar  la  destructora  Uama  de  la  dis- 
cordia,  que  flesgraciadaniente  se  ha  maiiifestado  en  estos  paisc;». 

Ni  mis  deseov,,  ni  las  intenciones  del  supremo  gobierno  son, 
ni  seràn  jamas  el  hicer  revi>ir  los  antiguos  odios  y  encniis- 
tùdes,  ni  el  tratar  de  Yei.gauzas  6  agravios  particularos.  Al 
contrario  estoy  expresamente  autorizado  por  Su  Majestad,  pai'a 
anunciarci  solamentc,  que  debe  haber  un  olvido  total  y  abso- 
luto  sobre  cuanto  ha  sncedido  en  esta  época  desgraciada,  y  que 
no  debe  tratarse,  sino  de  restablecer  el  orden  y  la  tranquilidad, 
de  mantener  la  confianza,  y  de  contribuir  en  cuanto  esté  de  mi 
parte  â  la  feUcidad  de  estos  leales  y  valerosos  habitantes. 

i  Que  espectâculo  tan  agradable  para  nuestros  enemigos  cl 
ver  reinarla  desunion  entre  nosotros  mismos,  y  el  que  pueblos 
tan  estrechamente  klentificados  por  todas  sus  relaciones  se 
hjyan  puesto  en  est?.do  de  guerra,  privados  de  la  comunicacioii 
y  del  comercio  sin  utihdad  algima  !  Confieso  francamentc  que 
nmchas  de  las  providencias  que  se  han  tomado  aqui,  hausido 
fruto  de  la  inexperiencia  y  de  la  precipitacion,  y  que  han  ser- 
vido  tan  solo  para  exasperar  los  ânimos,  y  conducir  las  cosas  â 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DR  LA  TLATA. 


199 


un  estado  que  nunca  pudc  iinagiuarmo.  Pero  ya  las  circuns- 
tancias  han  mudado  ;  pucsto  por  cl  rpy  al  Irento  del  \ireinato, 
no  tendre  otro  desro,  ni  so  dirigirdn  d  otro  fin  todoà  mis  cona- 
tos,  que  â  aumeutar  las  rclacionos  antiguas,  y  à  ciirar  las  Uagas 
que  liayan  podidu  hacorse  en  la  niâquina  del  Estado. 

Yo  hago  a  Vuestra  ExcelcLcia  la  justicia  do  créer,  que  sus 
intcncioues  fueron  las  nias  sanas  y  sus  deseos  los  nias  laudables. 
Se  creyô  que  la  Espafia  toda  se  liabia  perdido,  y  que  era  ya 
presa  del  atroz  usurpador  que  la  oprime;  se  figuré  que  cl 
gobierno  central  de  la  nionarquîa  se  habia  disuel'».'  y  extinguido, 
y  eu  este  caso  no  se  pensô  mas  que  en  conservar  ostos  domi- 
iiios  para  nuestro  aiuado  y  desgraciado  soberano  Fernando  VII  ; 
y  tal  fué  cl  niotivo  del  cstablecimicnto  de  esa  junta  provi- 
soria.  Pero  desde  entùnces  todo  ha  mudado  de  aspecto.  La 
Espana  existe,  y  existirâ  cou  gloria  y  con  independencia.  La 
asonibrosa  constancia  y  teson  de  nuestros  valientes  hermanos  de 
Eiu'opa,  y  cl  poderoso  auxilio  de  nuestros  gcnerosos  aliados, 
nos  hacen  esperar  inuy  pronto  los  mas  telices  resultados  en  la 
gigante  y  gloriosa  luclia  en  que  con  tanta  justicia  la  nacion  so 
lialla  empenada. 

Ya  sabra  Vuestra  Excelencia  que  se  ha  reiniido  el  auguste  y 
(leseado  congreso  de  las  cortes  générales  y  extraordinarias  do 
la  nionarquîa.  Todo  buen  Espanol  se  ha  electrizado  al  ver  por 
la  vez  primera  reunidos  sus  legîtimos  représentantes,  y  al  ver- 
los  tratar  con  tanto  acierto  y  firmeza  sobre  la  reforma  de  nues- 
tros  niuchos  maies  y  abusos,  y  sobre  la  formacion  de  ima 
constitucion  sâbia  é  ilustrada,  que  nos  ponga  para  siempre  d  cu- 
bierto  de  las  desgi'acias  que  estamos  sufriendo  en  la  actualidad. 

(,  Y  serdn  por  vcntura  los  habitantes  de  Buenos  Aires  los 
iinicos  que  se  resistan,  en  toda  la  vasta  extension  de  la  nionar- 
quîa, d  reconocer  una  autoridad  tan  justa  y  tan  util?  Yo  no  lo 
espero  de  la  conocida  lealtad  y  patriotismo  de  Vuestra  Exce- 
lencia. Se  trata  de  salvar  la  patria,  y  es  inenester  que  todo  céda 
â  tan  sagrada  obligacion.  La  propia  utilidad  é  intereses  lo  recla- 
nian.  Estoy  por  lo  tanto  pcrsuadido  de  que  tratarâ  Vuestra 
Excelencia  de  reconocer  y  jwar  las  cortes,  de  enviar  con  la 


1811. 


Kiperiniiit 

(le  qii*  triunf* 

U  E'pam. 


'    t 


Iniulicion 

du  la« 

certes  générales. 


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Se  aguirdi 

que  lluoaus  Aires 

reconozca 

•u  autoridad. 


'  ";  ' 

'\.'  ' 

900  PROVINCIAL  DEI.  RIO   DE  U   PLATA. 

1811.  posiljle  broved.'ul  sus  diputados,  y  de  osporar  tr.inqiiilami'ntn  o| 
éxito  de  sus  preteiisioncs  y  descos,  coiitiados  en  aquella  s.iliia 
y  l'cspotablo  asambloa. 

Yo  conjure  â  Vuostra  Evcelcutia  ;i  nombre»  de  la  patiii  y  (\v\ 
roy ,  A  que  tonio  tan  dpscada  rosoUicion,  y  tan  nccesaria  |iaiM  Li 
ft'licidad  de  estas  i)i'ovincias,  (pie  si  no  van  à  verse  expiirstas 
à  infinidad  dt;  niales  y  desprarias. 
tn  fomiiioiiido.  El  oidor  de  la  real  audieucia  de  Chile,  l).  .losé  Arevedo  y 
Salazar,  (pie  se  halla  en  esta  ciudad  de  paso  para  su  destino.  y 
que  sera  el  portador  de  varios  pliegos  del  gobierno ,  va  ploiia- 
mente  autorizado  por  luî  para  tratar  con  Vuestra  Excelencia  subr" 
los  puntos  que  abraza  esta  carta,  y  sobre  todo  lo  demas  que 
convenga  a  la  pacificacion  de  estas  provincias. 

Yo  espero  en  consecuencia,  que  aavUriéndose  Vuestra  Exce- 
lencia d  niis  ideas,  tendrémos  anibos  ri  gusto  de  liaber  cuntri- 
buido  â  la  felicidad  de  esta  liermosa  parte  de  la  Monarquin 
Espaîiola. 

Dios  guarde  â  Vuestra  Excelencia  muclios  afios. 

Montevideo,  15  de  enero  de  181 1 .  Xavier  Ei.io. 

Al  excmo.  congreso  6  junta  provisional  de  Buenos  Aires. 


CONÏESTACION  DE  LA  JUNTA. 


<iiii  atribuciones. 
Excitation 
!i  la  union. 


ï.,i)ie  cl  congiMo  La  sola  denoniinacion  del  tîtulo  con  que  Vuestra  Sehoi'ia  5i' 
représenta  â  la  presencia  de  un  gobierno  establecido ,  para 
sostener  los  derechos  de  los  pueblos  libres  contra  el  rarâctoi' 
dominante  y  opresor  de  los  mandones  constituidos  por  cl  dcspo- 
tismo  del  poder  arbitrario,  ofende  la  razon  y  el  buen  scntido. 

Irréconciliables  enemigos  de  la  felicidad  del  territorio,  que 
tiranizaban  los  antiguos  gobernantes,  excitaron  el  odio  y  exerra- 
cion  gênerai,  y  han  probado  ya  los  efectos  de  su  enojo.  i  Ciiân 
distante  esta  el  que  Vuestra  Senorîa  propone  de  restablcccrla 
contra  el  voto  unanime  de  un  pais  inmenso,  que  acorde  en  una 
voz,  idea  y  sentiniitnto,  preferiria  gustoso  su  desolacion  y  exter- 


hm 


■!î?i 


PRUVIKCUS  DEI.  RIO   UE  U  PUTA.  901 

ininio  iil  ^occ  ilcl  ripîinto  vauo  do  promrsas  insi^Miificantos  ! 

Kl  vcnl.ult'ro  incdio,  cl  ûnico  capaz  do  coiisoliilarla  Idicidad 
(liM.'stos  paîses ,  no  ronsisto  sino  on  quo  poiuôndoso  Vuostra 
Sfiiuria  do  acuordo  ruii  sus  priiicipios,  so,  abston^a  do  atoiitar  a 
h  dignidad  y  docoi'i)  do  esta  asociacion  rospotablo,  y  que  l'or- 
maiulo  la  rosoluciun  ^ouorosa  do  dosnudarso  do  iina  invostidura 
sin  carittor,  propoiida  cuii  ol  iiiflujo  quo  piioda  haboilo  dado  la 
opinion  on  oso  puoblo  â  rodiicir  â  bnon  sontido  oso  po((uofio 
rt'sto  do  rot'ractarius ,  qno  on  la  vasta  doniarcaciun  do,  osto 
gubiorno  os  ol  lïiiico  ([ue  so  rosisto  d  conl'urniarso  l'i  la  vulnnlad 
j:L'iioi'al. 

Tudo  olro  arhitrio  os  vano,  injnsto,  violont<j  y  ononiigu  do  la 
patria.  La  ninllitud  onurino  do  hoinbres  libros  quo  la  habitan, 
taubuonosciudadanos  conio  anianlos  dol  dos^raoiado  Fornando, 
que  voconocon,  se  creen  constiluidos  con  tan  buonus  dorochos 
oumolos  quo  se  procian  do,  mas  loalos  m  los  puoblos  do  Esi)afta  ; 
yjanias  podria  niirar  sino  coniu  la  provucaoion  do  un  insulto  al 
que  solanionto  pensaso  on  proponorlos  oti'o  yugu  qui;  ol  quo  la 
f'Xprcsa  vuluntad  unâninio  so  inipuso. 

Kemovidos  ya  los  obstâculos  qiie  opuso  la  tiranîa,  esta  t'ranca 
la  via  ([uc  lia  de  couducir  a  un  punto  do  roniision  los  dipu- 
tados  quo  faltan  al  conqjloto  do  los  (|uo  dobon  formai'  el  con- 
[.Tcso  gênerai  de  las  proNincias.  Estos  dosoados  momontos  se 
atcrcan  :  en  esa  rospotablo  asambloa  so  discutiràn  y  dolibcrarân 
luii  toda  la  plonitud  do  las  luces,  y  con  todu  ol  arbitrio  de;  las 
voluntadcs,  los  dereclios  y  los  doboros  dol  puoblo  quo  obedoco 
y  dol  poder  Icgitimo  ([lie  liaya  de  mandarlo  :  no  nos  os  faoul- 
tativo  prévenir  su  jiiicio;  ontrotanto,  acordo  con  todos  los  puo- 
blos do  la  nacion  on  la  fratornidad  de  sentimiontos  de  loaltad 
y  cordialidad  al  sagrado  carâctor  quo  respotamos  en  ol  dosgra- 
t'iado  soberano  bajo  cuyos  auspicios  vivinios,  os  un  dober  de 
la  razon  y  de  la  politica  prescindir  de  osas  intompostivas  cues- 
lioues  y  altcrcados,  ([ue  no  obstamlo  otro  efocto  que  el  do  la 
Jivision  intestina,  deben  reservarse  al  momonto  en  que,  diri- 
iiiidos  por  el  juicio  supremo  del  congreso,  reciljan  por  el  sollo 
que  los  sancioue  el  grade  de  autoridad  y  firmeza  que ,  fijando 


1811. 


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302  PROVINCIAS  DEL  niO  TV  LA  PLATA. 

1811.        todas  las  diidas  y  opiniones,  establezca  la  unidad  â  qiie  todos 
debemos  aspirar. 
Dios  guarde  â  Vuestra  Senoria  muchos  aûos. 
Buenos  Aires,  21  de  enero  de  1811. 

CORNELIO  DE  SiUVEDRA.  —  MiGUEL  DE  AZCUÉNAGA. 

—  Doctor  Manuel  de  Alderti.  —  Domingo 
Mateu.  —  Juan  Larrea.  —  Doctor  Gregorio 
FûNES.  —  Juan  Francisco  Tarragoxa.  — 
Doctor  José  Garcia  de  Cossio.  —  José  Antonio 
Olmos.  —  F'rancisco  de  Gurruchaga.—  Doctor 
Manuel  Felipe  de  Molina.  —  Manuel  Ignacio 
MoLiNA.  —  Doctor  Juan  Ignacio  de  Gorriti.  — 
Doctor  José  Julian  Pérez,  secretario.  —Doctor 
Juan  José  Passo,  secretario. 

Senor  mariscal  de  campo  D.  Francisco  Javier  Eli'o. 


1  :  a 


OFICIO  DEL  SE5îOR  D.  FRANCISCO  JAVIER  ELlO 

À  LA  REAL  AUDIENCIA. 

ADuncia  tu  iiegadi.  Habiciido  Uogado  a  este  puerto,  nombrado  por  Su  Majestail 
virey  y  capitan  gênerai  de  es  as  provincias  y  présidente  de  su 
real  audiencia,  me  ha  parecido  conveniente  bacerlo  prosente  ;i 
Vuestra  Senoria,  incluyéndole  al  inismo  tiempo  el  pliego  adjunto 
del  consejo  de  regencia,  dirigido  à.  ese  regio  tribunal. 

Yo  espero  de  la  conocida  lealtad  de  Vuestra  Seiioria,  y  de  su 
acendrado  amor  al  rey  y  a  la  causa  piiblica,  que  harâ  por  su 
parte  cuantos  esfuerzos  sean  posibles  para  que  se  logi'cii  las 
benéficas  ideas  de  Su  Majestad,  y  vuelva  â  reinar  la  paz  y  tran- 
quilidad  en  este  \ireinato ,  que  tan  perjudicialinente  ha  sido 
turbada,  y  del  recibo  de  esta  y  de  su  determinacion  se  servira 
Vuestra  Senoria  darme  aviso  para  mi  gobierno. 

Dios  guarde  â  Vuestra  Seiioria  muchos  aîios. 

Montevideo,  15  de  enero  de  18H.  Javier  Eli'o. 

Seiior  régente  y  audiencia  de  Buenos  Aires. 


Excita 
Ali  cuncordia. 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE   LA  PLATA. 


303 


REAL  ÔRDEN. 

El  incesante  desvelo  con  que  el  consejo  de  regencia  de  Esparia 
éindias  atiende  al  mayor  bien  del  servicio,  a  la  conservacion  de 
los  dominios  del  rey  nuestro  senor  D.  Fernando  VII,  en  cuyo 
real  nombre  los  gobierna,  y  à  la  felicidad  de  todos  sus  vasallos 
y  dcfensa  de  la  justa  causa  en  que  se  halla  empeflada  la  nacion, 
lo  ha  determinado  a  nonibrar  para  virey,  gobernador  y  capitan 
gênerai  de  las  provincias  del  Rio  de  la  Plata,  y  présidente  de 
la  real  audiencia  de  Buenos  Aires,  al  mariscal  de  campo  de  los 
reaies  ejércitos  D.  Javier  Elio  ,  a  quien  ha  resuelto  se  le  ponga 
en  posesion  de  dichos  empleos  luego  que  se  présente,  y  en  el 
ejercicio  y  mando  de  todos  sus  ramos,  sin  embargo  de  que  por 
ahora  y  su  precipitada  sahda  para  su  destine  no  se  le  ha  expe- 
dido  ni  Ueva  otro  despacho  que  el  respectivo  a  lo  militar ,  pues 
los  demas  se  le  pondràn  corrieutes  y  remitirân  a  la  mayor  bre- 
vpdad. 

De  ôrden  de  Su  Majestad  lo  comunico  a  Vuestra  Senoria  para 
su  gobierno,  y  que  disponga  el  cumpUmiento  en  la  parte  que  le 
toca. 

Dios  guarde  a  Vuestra  Seîloria  muchos  anos. 

Câdiz,  31  de  agosto  de  1810.  BardaiI. 

À  la  real  audiencia  de  la  ciudad  de  Buenos  Aires. 


18)1. 

Mindiae  dar 

poseiioii 

de  su  empleo 

k  don  Javier  Ello. 


CONTESTACION  DE  LA  REAL  AUDIENCIA. 


Ha  recibido  este  tribunal  por  maro  del  sefior  présidente  de  acus»  rcciio 
la  excma.  junta  gubernativa  de  esta  capital  y  sus  dependencias,  *  »n7erior'.  *" 
el  oficio  que  Vuestra  Senoria  le  ha  dirigido  con  fecha  43  del 


t. 

il. 


'ir 


1811. 


Desistiniicnto 
qiietrpera. 


304  PROVINCIÀS  DEL  RIO  DE    LA  PLiTA. 

corriente,  y  por  el  que,  noticidndole  de  su  arribo  â  ese  puorto 
dft  Montevideo,  le  a\isa  igualmente  liaber  sido  noniirado  virfv 
y  capital!  gênerai  de  estas  provincias ,  y  présidente  de  su  ival 
audiencia  :  esperando  Vuestra  Seiiorîa  de  su  lealtad  y  a{'cn(lr;i(l(  • 
anior  al  rey  y  a  la  causa  pùblica,  que  este  tribunal  liarâ  cuau- 
tos  esfuerzos  sean  posibles  para  que  se  logren  las  bent'licas 
ideas  de  Su  Majestad,  y  vuelva  à  reinar  la  paz  y  tranquilid^l 
en  este  vireinato,  que  tan  perjudiciahnente  lia  sido  turbada.  Sc 
lia  recibidotambien  la  credencialqiuî  Vuestra  Senoria  adjunta  al 
enunciado  olici(j,  consistente  en  otro  del  consejo  de  rt'gt.'iicia, 
que  participa  â  este  tribunal  la  noticia  de  la  provision  de  Vues- 
tra Seiloria  al  niaudo  superior  de  estas  provincias:  de  tudn  lu 
que  se  ha  dado  vista  al  seflor  fiscal  de  esta  real  audiencia.  y  cuii 
su  dictâmen  contesta  â  Vuestra  Seùoria  :  qim  por  justas  dispu- 
siciones  del  actual  gobierno  de  esta  capital  se  lia  diffiiilo  la 
resolucion  de  la  duda,  sobre  si  debe  ô  no  reconocerse  eu  i'stas 
provincias  el  consejo  de  regencia  ùltimamente  instalado  eu  la 
Peninsula,  al  congi'eso,  ({ue  coii  arreglo  al  acta  de  la  insta- 
lacion  de  la  excnia.  junta  provisional  gubernativa  dei)!'  c(>le- 
brarse,  y  se  realizarà  muy  en  brève,  despues  de  estar  va  aiur- 
tunadamente  allanados  los  obstâculos  que  d  tan  justu  [iciisa- 
miento  opuso  la  terquedad  y  el  egoismo  de  alguuos  pocos 
enemigos  del  ôrden  y  de  la  pûblica  tranquilidad. 

No  esta  pues  legitimada  en  estas  provincias  la  autoridad  de 
donde  émana  la  provision  de  Vuestra  St.'ùoria  al  mando  superiur 
de  ellas  ;  y  por  un  consiguiente  nec(!sario  tampoco  se  lialla  este 
tribunal  en  el  caso  de  liacer  esl'uerzo  alguuo  con  objeti»  di'  (jui! 
tenga  el  efecto  cpic  Vuestra  Senoria  indica  aquel  nombraïuicnto  ; 
muy  al  contrario,  y  penetrado  este  tribunal  de  la  evideucia  de 
ser  enteraniente  opuesto  à  la  opinion  gênerai  de  todLS  las  pro- 
vincias que  forman  el  vasto  distrito  di\  este;  vireinato,  no  puede 
prescindirde  bacer  à  Vuestra  Senoria  présente,  (jue  el  luenur 
moviniiento  relativo  â  contradecir  aqiud  comun  sentimioiitu 
dtacaria  la  paz  y  tranquilidad ,  (pie  va  se  ha  restituido  â  estos 
pueblos,  é  invertii'ia  el  ('»rden  ya  consolidado;  en  cuyo  ( djsi'cjuio 
crée  este  tribunal  se  resolverâ  Vuestra  Senoria  d  practicar  el 


PBOVINCIAS   DFX  RIO  DE  LA  PLATA.  305 

generoso  sacriflcio  de  desistir  en  punto  â  la  solicitiid  que  inani- 
fiesta. 
Dios  guarde  à  Viiestra  Sefioria  muchos  aîios. 

Buenos  Aires,  y  enero  22  de  1811. 

Doctor  Lucas  Munoz  t  Cubero.  —  Doctor  José 
Darregueyra.  —  Doctor  Vicente  Anastasio 

DE  ECHEVERRiA.  —  DoCtOF  PeDRO   MeDRANO. 

Seflor  mariscal  de  campo  D.  Francisco  Javier  Elio. 


isn. 


OFICIO  UEL  SENOR  D.  FRANCISCO  JAVIER  ELlQ 

AL  EXCMO.    CABILDO. 


oco  se  lialla  t'>ti' 


ExcMO.  Senor, 

Nuestro  amado  soberano,  y  â  su  real  nombre  el  consejo  de 
regencia  de  ambos  niundos,  aquel  gobierno  erigido  sobre  las 
ruinas  de  la  junta  contrai,  y  en  unas  circunstancias  en  que 
iban  à  desplomarse  los  polos  del  Estado  6  de  la  nacion,  si  no 
se,  ocurria  al  mal  de  cualquieramodo,  apénas  llego  â  informarse 
(le  los  sucesos  de  esa  noble  capital  en  21  de  niayo  proximo,  se 
dignô  conferirme  cl  mando  de  estas  provincias.  No  ignoro  las 
contestaciones  que  tuvieron  en  esa  los  tribunales  sobre  la  legi- 
timidad  de  aquel  gobienio,  6  sobre  las  formulas  de  comuni- 
carse,  ô  promulgar  su  instalacion,  y  que  las  opiniones  difîrieron, 
»')  entorpecieron  su  reconocimiento  ;  pero  liabiendo  sido  refren- 
dados  los  dospachos  por  las  cortes  générales  y  extraordinarias 
(lel  reino,  on  cuya  nobilisima  asamblea  reconocida  por  toda  la 
nacion  tienen  su  parte  principal  las  AnuTicas,  yo  debo  espérai' 
(|iie  Vuestra  Excelencia,  que  tanto  interes  tiene  en  el  lionor,  en 
la  gloria  y  en  la  telicidad  de  estas  provincias,  concurra  de  su 
parte  â  perfeccionar  unaobra  ratificada  por  sus  représentantes. 

Si  Vuestra  Excelencia  llep,'\ra  â  penetrar  los  sentimientos  de 
lui  corazon,  advertiria  que  no  es  la  efimeraanibiciou  del  mando 
VII.  20 


Exige 

tea  reiunncido 

tu  niinilo. 


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1811. 


Siisp<fii8ion 
piiiKis  iiiiid'ilaii. 


Aspgiira 

lu  siih'Pii  liid 

d«  (■ssenliinii'Dloi, 


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^ROV>^CIAS  DKL  HIO  1)K    La   PLATA. 


l;i  que  anhela  porquc  csa  gonerosa  capital  reconozca  sus  deberes. 
Yo  habria  terminado  mis  dias  felizmente,  si  en  el  niisnio  de  la 
reconciliacion  exhalâra  mi  espirilu. 

Para  que  mis  opcraciones  guardeu  uua  pcrfecta  rorrespou- 
dciicia  y  armonia  ron  mis  ideas  de  paz  y  do  dulzura,  apénas  me 
informé  de  las  medidas  tomadas  y  por  tomarse  por  cl  gobieriio 
de  esta  plaza ,  cuaiido  en  ejercicio  de  mis  altas  funciones  be 
mandado  suspenderlas,  como  dictadas  pur  una  prematura  dcH- 
beraeion.  Empléense  el  valor  y  las  armas  contra  los  encnii^'os 
dt!  nuestra  ley  sacrosanta  y  del  Estado,  pero  no  se  inaldgre  ni 
una  gota  de  las  vouas  de  arpiellos  que  tantas  pruebas  li.ui  dadd 
de  su  fidelidad  T  no  se  derrame  una  gota  de  los  que  siciiipiv 
vivieron  unidos  con  los  vinculos  mas  fuertos  de  amor  y  do 
intimas  relaciones. 

Las  Américas,  por  el  incurable  contagio  de  un  gobiornd 
inficionado  y  corrompido,  pareco  que  habian  ad(iuiri(l(j  tl 
dcrecho  de  procurar  una  reforma  saludable,  como  se  bicicrii 
con  método  y  orden  ;  pero  si  es  imposible  que  en  estas  convul- 
siones  se  guardcun  movimiento  uniforme,  no  nos  empcficiiios 
en  hacernos  infelices  y  ménos  fuortes  por  la  ruina  reci'jjroca, 
olvidando  el  honor,  la  gloria  y  reputacion  adquirida  a  costa  dt; 
nuestra  sangi'e  y  lealtad. 

Si  bubiese  quien  croycra  que  estos  sentimientos  no  scu  di' 
lo  mtimo  del  abna,  no  haria  justicia  a  mi  lionor  y  bueiia  fc 
Habiendo  partido  con  esos  nobles  babitnntes  de  las  glurias  de 
sus  armas,  y  viéndonie  reproducido  en  este  Nuevo  iMuinlu,  sus 
glurias  son  las  mias,  juro  por  lo  que  bay  mas  sagrado  en  ci 
cielo  y  en  la  tierra  que  seré  mediador  para  que  se  restiluyan  al 
ciudadano  sus  derechos,  su  libertad  y  sus  franquezas.  Esta  es 
la  causa  que  promueve  esa  generosa  capital  ;  ya  esta  decidida  â 
su  favor.  Las  certes  générales  declaran  â  las  Américas  por  un;i 
parte  integi'ante  de  la  Monarquia.  Por  este  enlac*'  perdurablc, 
si  las  cortes  no  pueden  procurar  sino  la  felicidad  de  la  naci(jn. 
procuran  la  de  este  vasto  imperio,  y  empi«^zr.n  â  renaccr  lus 
derecbos  pcrdidos,  y  que  puedan  reclamar  los  babitantcs  de 
este  mundo.  Soineternos,  Excmo.  Seuor,  â  las  cortes  genevalos. 


PROYINCIAS   UEL   RIU    DE   LA    IM.ATA.  .107 

es  someternos  â  nosotros  misiuos,  y  es  estar  prôxinios  a  sfci  lo 
que  queramos  ser.  Por  cousiguiente,  debo  restituirse  la  olx;- 
(liencia,  iniperada  no  por  el  rigor,  siiio  por  d  ainor;  no  por  ira, 
sino  por  la  teniplanza:  tanibien  debe  restituirse  el  irden,  la 
tranquilidad,  la  arnionîa  y  la  comunicacion. 

Como  esta  ainortigua  la  fiereza,  como  es  el  gérnuMi  de  la  feli- 
cidad  piiblica  é  individual,  como  de  ella  resultau  bienes  incal- 
culables, como  con  ella  se  afianzan  los  vîucidos  de  la  amistad 
y  de  la  sangre,  y  es  por  fm  el  maniuitial  por  donde  se  socorren 
miestras  uecesidades  reciprocas,  mandaré  S(^  abra  el  puerto, 
para  que  récupère  el  comercio  la  circulacion  perdida,  y  tomando 
los  négocies  el  tono  de  la  firmeza  que  introduzca  la  abundancia 
y  la  prosperidad,  no  S(i  trate  de  mas  que  de  vivir  con  sujecion 
à  las  leyes  de  Dios  y  del  Estado,  de  amarnos  fraternalmente,  y 
de  hacernos  cspectables  al  numdo;  y  i)ara  (jue  uada  faltf  à  tan 
solemne  concierto,  juro  a  nombre  del  rey  la  ccjnservacion  de 
los  honores,  vidas  y  sagradas  propiedades  de  todos  los  halji- 
tantes  de  estas  vastas  provincias,  teniéndose  esta  declaracitm 
como  otra  ley  amnistia,  que  se  transcribirâ  en  las  actas  capi- 
tulares  para  perpétua  memoria. 

Dios  guarde  â  Vuestra  Excelencia  nmclios  aùos. 

Montevideo,  13  de  enero  de  181 1.  Javier  Ei.io. 

Excmo.  cabildo  de  la  ciudad  de  Buenos  Aires. 


1S1I. 


Mcdiila  R)  tt\ur 


Xoia.  —  Se  oniite  la  real  orden,  por  ser  la  misma. 


■M 


CONTESTACION  DEL  CABILDO. 


Guando  este  pueblo,  cansado  ya  de  sufrir  los  capricbos  de  un      Me.iid...  ;>ari 

irùiiiii*  réuni 


gobierno  corrompido,  y  en  cl  pleuo  goce  de  sus  dereclios  por  la 


ausencia  del  rey  y  desaparicion  del  poder  suprcmo  uacional, 
instalo  â  ejemplo  de  toda  Espafta  unajunta  cpic  velase  sobre  su 
conservacion,  e\tendiô  sus  ideas  â  i\w  disfrutascn  de  igual 
beneficio  las  demas  provincias  del  Nircinato.   A  este  fin  las 


4|f 


IKU. 


*l 


Facultad 

J«  loi  (iipuiadoi 

■mericanoii 


El  cabildo  no  puede 

leeoiiocer  el  mando 

di-l  «ehor 

Javier  Elio. 


Con<ecu«neil. 


^{08  rnoviNciAs  dkl  niu  de  la  plaia. 

incitô  ai  nombramieiito  tic  diputados,  quo  en  congreso  gon^ral 
crigioseu  uua  auloridad  suproma  para  siiplir  la  falta  du  mies- 
tro  desgi'aciado  moiiarca  el  senor  D.  Fernando  VU,  y  arre- 
glasen  una  constituciou  qne  nos  pusiera  a  cubierto  de  toda 
asechanza,  y  de  los  tiros  de  la  arbitrariedad  y  del  despotisnio 
bajo  el  cual  liabianios  goniido  por  tantos  aflos.  Los  eiectos  ban 
eorrespondido  :  existen  ya  entre  nosotros  la  mayor  parte  de  lus 
(lip^tados,  y  pronto  vanios  a  ver  la  celcbracion  del  congi'eso,  y 
explicada  en  él  la  voluntad  gênerai  de  los  pueblos. 

Si  los  de  America  son  libres,  si  son  una  parte  integi-ante  de 
la  nacion,  si  por  consiguieute  gozan  de  las  mismas  prcrogativas 
que  los  de  la  Peni'nsula,  nadie  podrâ  disputarles  la  facultad  que. 
como  aquellos  ticnen  de  constituirse  un  gobierno  supreuio,  qne 
â  nombre  del  senor  D.  Fernando  VII  sostenga  la  integridad  de 
estos  dominios ,  y  évite  su  ruina  en  el  aciago  caso  de  qnu  la 
Espaîia  sucumba  al  poder  del  tirano. 

De  aqui  es  que  el  cabildo  de  Buenos  Aires,  pendiente  la  reso- 
lucion  del  congreso,  ni  debe,  ni  puede  prestarse  al  reconoci- 
miento  a  que  Vuestra  Sefiorîa  lo  incita  por  oficio  de  ITi  del 
corrienîe,  ni  se  considéra  obligado  â  dar  obedecimiento  .î  la 
orden  que  acompana,  expedida,  segim  se  dice,  por  el  consojo 
de  regencia  establecido  en  Gâdiz.  Son  de  demasiado  bulto  las 
razones  expuestas  para  que  el  cabildo  pueda  prescindir  de  ollas  ; 
y  no  lo  son  ménos  la  informabdad  de  los  despachos,  el  des- 
precio  con  que  en  ellos  es  tratado  este  pueblo  en  su  représen- 
tante, que  no  es  fâcil  discernir  si  es  mayor  por  el  modo  con 
que  estân  concebidos,  6  por  el  nombramiento  que  contieuen;  el 
desconocerse  la  autoridad  de  que  dimanan;  y,  en  una  palabra, 
el  ignorarse  hasta  boy  los  principios  legîtimos  bajo  los  cuales 
haya  sido  confirmado  ese  consejo  de  regencia  sin  la  menor 
intervencion  de  las  Américas,  por  unas  cortes  en  que  tanqwco 
ban  tenido  parte,  y  cuya  celebracion  no  se  ha  comunicado  por 
otro  conducto  que  por  el  de  Vuestra  Seîloria. 

Motivos  tan  poderosos  estrechan  al  ayuntamiento  de  Buenos 
Aires  â  la  repugnancia,  en  que  insistirà  de  prestarse  al  indi- 
cado  reconocimiento  y  de  recibir  â  Vuestra  Senorîa  por  virey, 


11 


PROVINCIAS   DEL   RIO   DK    LA    PLATA.  309 

go))P.rnaflor  y  rapitan  goncral  de  ostas  provincias;  cUa  debo 
rogular  las  opoiacioiics  do  Vupstra  Scnoria,  en  la  iuteligoiuia de 
que  ostP  pueblo  siempro  Ical  conserva  ol  ôrden,  la  trauquilidad 
y  siiniision  â  las  Icycs  â  que  esta  acostiiinbrado ,  no  trabaja 
sino  en  defender  sus  dereclios  y  los  de  su  legitinio  monarca  el 
sefior  1).  Fernando  VII ,  y  solo  barâ  uso  de  las  armas  contra 
aquellos  que  pretendan  perturbarlos,  derraniando  en  tal  caso 
hasta  la  ûltinia  gota  de  su  saugre. 

Dios  guarde  ;'».  Vik  ira  Senoria  nuicbos  anos. 

Sala  capitular  de  linenos  Aires,  enero  2-2  de  1811. 

Domingo  pe  Igarzàdal. —  Atanasio  GuTiÉnnEZ. — 
Manuel  Mansilla.  —  Manuel  Aguihke. —  Fuan- 
cisro  KAmos  Mejïa.  —  Ildefonso  Passo.  —  Eu(;e- 
Nio  José  Balbastro.  —  Juan  Pediio  Aguirre.  — 
Pkdro  Capdevila.  —  Martin  (Irandoli.  — 
Doctor  Juan  Fr.vngisgo  Seguï.  —  Miguel  de 
Vili.égas. 

Sefior  mariscal  de  campo  D.  Francisco  Javier  Eli'o. 


1811 


CAHTA  DEL  CAPIÏAN  ELLIOT, 

COMANDANTE    de    las    FUERZAS    BRITANICAS  ,    A    LOS    COMERCIANTES 
INGLESES  DE  SU  NACION  RESIDENTES  EN  EL   TLATA. 

A  bordo  de  la  fragata  de  Su  Majestad  Briliinica 
Puercoespin,  12  de  febrero  de  1811. 

•         * 

Senores  , 

Habiéndome  intbrinado  el  Excuio.  Seîior  D.  Francisco  Javier         iiioqueo 
Elio,  virey  de  las  Provincias  d.d  Rio  de  la  Plata,  de  su  intencion  ''«'";'"''»•'  ^"''^ 
de  poner  la  ciudad  y  costa  de  Buenos  Aires  en  estado  de  rigo- 
roso  bloqueo,  y  pedîdome  qut»  niaudase  a  todos  los  buques 
britâuicos  que  se  retiren  de  ese  d  este  puerto,  ù  al  de  Maldo- 


FhV  * 


.'MO  l'ROVINCIAS  DKL  RIO   I)E  I.\  PLATA. 

isii.  iiîuln;  coiiio  no  h.iyca  yo  acccdido  â  ello,  Su  Excdencia  n\o  h;i 
I»revonido  ultiniainonte  que  esta  resuolto  â  servirso  d»;  las  aiito- 
ridadcs  que  las  hsyes  y  el  rey  le  han  conliado. 

De  consiguiente  podrAn  Vds.  tomar  las  niedidas  que  con- 
vengan  a  sus  intereses ,  observando  al  misnio  tieuipo  la  nias 
perfecta  neutralidad,  cou  lo  que  se  asegurardn  Vds.  todo  el 
auxilio  que  esté  en  mi  poder. 

Soy  de...,  etc.  K.  Elliot  (i). 


PARTE  im.   r.i:  ERAL  BELGRANO  À  LA  JUNTA 

SOBHK  LA  BA1.4  DAUA  EN  EL  TACUARÎ. 


m 


'^ffi 


ils 


Piincipiu 
dp|  coiiibale. 


Delalles 
delo>  muviniientos. 


m\ 


ExcMO.  Senou, 
Mis  atenciones  infinitas  y  el  orden  de  las  cosas  no  nie  han 

4.' 

dado  lugar  à  dar  parte  a  Vuestra  Excelencia  del  ataque  que 
sufrî  el  dia  9  del  corriente. 

Al  rayar  la  aurora,  principi6  el  enemigo  â  bâtir  el  paso  M 
Taruari  con  cuatro  piezas  de  â  H  y  (5  con  un  fuego  vivo  y  cons- 
tante; il  la  liora  me  dieron  parte  que  el  enemigo  liabia  pasado 
el  arroyo  expresado  por  mi  tlanco  derecho,  y  que  venia  avan- 
zando  ;  envié  instantâneamente  al  mayor  gênerai  Machaiii  om 
Ireinta  gi-anaderos,  la  compaùia  de  Zaraza  y  una  de  naturalos , 
que  estaba  agregada  â  ella,  con  dos  piezas  de  â  dos  para  que  le 
hiciera  trente,  y  la  caballeria  de  la  patria  al  cargo  de  D.  Diego 
lialcarce. 

Miéntras  sostenia  yo  el  paso  con  cuatro  piezas,  y  el  resto  de 
la  iufanteria,  conipuesta  de  dos  companias  de  naturales,  la  de 
Arribenos,  y  algunos  granaderos,  procurando  ahorrar  tiro»,  y 
solo  dirigirlos  con  aprovechamiento. 

El  fuego  seguia  con  >iveza  en  el  centro  y  flanco  derecbo  de 
parte  â  parte,  cuando  me  avisaron  que  por  el  tlanco  izqrierdo, 

(1)  Tomado  de  la  Qacela  de  Pu^non  Aires, 


PROVINr.lAS   DKL  RIO    DK   I.A   PUTA.  311 

que  lo  cubria  el  arroyo  nominado,  subiaii  cuatrn  bott's  cou 
cannas  y  gcnto  armada  :  iumcdiatainciitc  mandé  al  mayor  du 
dotal  U.  Colostino  Vidal  cou  lapoca  gonte  qnt!  tonia,  y  al  capi- 
tan  Cdjupos,  de.  Arribonos,  â  que  rechazâran  al  enemigo,  valién- 
dose  de  la  posicion  ventajosa  que.  tem'amos. 

Por  el  ccniro  y  llaucos  iio  cesaba  el  estruendo  de  artiUeri'a,  y 
en  los  ûltimos  el  de  fusileria,  cuando  me  mandô  el  mayor  gêne- 
rai una  de  las  piezas  de  â  dos,  cuyo  montaje  se  habia  descom- 
puesto,  pidiéndome  una  d(*  âcuatro;  la  envié  miéntras  se  com- 
ponia  aqnella,  lo  que  se  veriOcô  ;  pero  volvio  ;i  descomponerse, 
y  la  trajeron  al  canipaniento  quinlândose,  la  de  ;i  cuatro. 

Desgraciadamente  el  tlanco  derecho  era  atacado  por  très  mil 
y  cnatrocientos  bombres,  qii(^  avanzando  con  cnergîa  y  valoi' 
con  sois  piezas  de  a  cuatro,  très  y  uno,  se  mezelaron  con  los 
nuestros,  y  cayô  prisionera  la  division  de.  Macbaiu  con  las  dos 
piezas  qne  teuia,  el  carro  capucbino,  y  una  carretilla  de  jmnii- 
ciones,  exceptuândose  los  oficiales  ca\»itan  Cabrera,  de  Pardo... 
rapitan  Vâzquez,  y  el  capitan  Kanios,  de  artilleria,  que  con 
algunos  soldados  denodados  se  abrieron  caniino  por  entre  .'• 
enemigos  hasta  el  campamento. 

Mas  felices  por  el  flanco  izquierdo,  los  fuegos  bien  dirigidos  al 
inando  de  Vidal,  Ganipos,  Sosa  y  Villégas,  matju'on  a  los 
d(;  las  canoas ,  ahuyentaron  k  los  botes ,  y  se  apoderaron  de 
aquellos  ;  el  centro  se  conservaba  impénétrable  al  enemigo  , 
y  aun  sus  fuegos  los  liabian  hecho  abandonar  su  proyecto  de 
ataque. 

Sabida  por  mi  la  desgi'aciada  pérdida  de  la  division  del  flanco 
(lerecbo,  me  préparé  à  contener  al  enemigo  por  esta  parte,  con 
flos  piezas  de  a  cuatro,  ciento  treinta  y  cinco  l'usileros,  ûnicos 
(|ue  me  quedaban,  y  cien  bombres  de  caballeria  entre  veteranos 
y  niilicianos,  dejando  el  centro,  que  era  el  paso,  con  25  bombres 
apcnas  de  infanteria,  y  una  pieza  de  a  cuati'o  al  mando  del 
sarjento  Raigada. 

El  gênerai  contrario  creyo  ya  todo  mi  campamento  en  su 
poder  con  la  ventaja  que  liabia  conseguido  en  el  tlanco  d«;recbo, 
y  me  enviô  un  oficial  parlamentario  a  intimarme  la  rendicionû 


isti. 


l'éiMliila 
ilcl  tlanco  (loi  ci'hn. 


TiMiiifci  |i:iri'i«l 

(|llf  IllillItO 

(I  i2i|iiii>iilu. 


Aiittli» 
al  (liiicu  ilciei'lio. 


Inliriiai'ioii 

ilo  rendlrso   liralia 

ù  Uelgiiino, 


M 


llii- 


i«n 


Ni-gnil.i 


bi.tpoiic  iiiiiM 

loniiidaii  ni  lu  li'a 

(le  infiinmii. 


(^omlpiln 


i 

Un  pai'laineiilii'in 

i:l 

(Ici  genertl 
Kelgranii. 

312  PROVINCIAS   DEI.   RIO    nR   I.A   PUTA. 

(liscrooion  ;  piios  que  de  no,  séria  pasado  â  cuchillo  cou  fl  rcsto 
(le  tropa  que  me  qiiedaba. 

r.ontest»!  que  por  primera  y  se^unda  vez  habia  dicho  â  sus 
intimariones ,  que  las  anuas  de  Su  Majestad  el  Sr.  D.  Fer- 
nando Vil  no  se  rinden  en  nuestras  manos,  y  quL  avauzase 
euando  gustase. 

Miéntras  se  restituîa  el  parlamentario  â  su  campanitMito. 
corri  mi  lînica  lila  de  infanterîa,  se  situarou  los  dos  cafioucs.  y 
ha])lé  il  la  gente,  que  cstaba  ton  el  mayor  entusiasmo  giiiadi  de 
Vidal,  Càmpos,  Vâzquez,  Aldao ,  Sosa,  Villégas ,  Aivnaza. 
Tirilx^,  y  otros  de  naturales,  y  la  caballerîa  al  niando  de  Ram- 
bla,  Niïnez,  Conejo,  y  «d  capitcan  de  milicias  bireflu. 

Llegado  el  parlamentario,  el  enemigo  empez()  â  avanzar.  y 
pueslo  k  los  tiros  de  nuestrtjs  ranones,  mandé  se  les  liicitTa 
fuego,  que  desempeflaron  con  acierto  D.  Lorenzo  Sotoniayor. 
y  el  alférez  Santa  iMan'a,  al  niando  del  comandante  (iarn'a.  é. 
inmediat(imente  di  (5rden  â.  nii  edecan  D.  Pedro  Ybâncz,  que 
avanzase  liasta  rccbazarlo  6  contenerlo;  lo  que  ejecntû  con 
entereza  y  walor,  y  almirarâ  siempre,  Senor excmo.,  el dt'iiiicdo 
de  los  ciento  tr<'inta  y  cinco  bravos  que  me  acomjiafialian  : 
av.anzaron  con  el  mayor  ôrden  liasta  b.ajo  los  fuegos  d»'l  cneinigo. 
é  liieieron  los  suyos  con  viveza  ;  y  logrando  recostarlos  â  los 
bosques ,  mandé  (jue  se  retirasen ,  vista  su  t'atiga  y  can- 
sancio. 

Pero  viendo  yo  que  era  indispensable  otra  mayor  ei'usion  de 
sangre,  y  que  mis  corlas  fuerzas  podian  ser  envueltas  por  cl 
crecido  numéro  de  los  contrarios  ;  que  ya  me  tenian  tomado  cl 
ùnico  camino  de  retirada,  aprovechandome  del  asombro  que  les 
causô  el  valor  de  los  nuestros,  y  su  decidida  idea  de  perecer  con 
su  gênerai  ântes  que  rendirse,  envié  de  parlamentario  al  iiiten- 
dente  de  ejército  D.  José  Alberto  Calcena  y  Echeverrîa,  â  dccir 
al  gênerai,  que  yo  no  liabia  venido  â  conquistar  el  Paraguay, 
sino  â  (luxibarlo,  como  ântes  le  habia  manifestado  ;  que  me  cra 
dolorosa  la  efusion  de  sangre  entre  hermanos,  parientes  y  pai- 
sanos,  que  cesasen  las  hostilidades.  y  repasaria  el  Paranâ  con 
mi  ejército. 


lo  con  f  1  resto 


PROVINCIAS   OEI.   RIO   l)K   I.A   PI.ATA.  8f}l 

La  contostacion  dt'l  j.'('noral  I).  Manuel  Cabâfias  consta  dol 
dociiint'iito  niuiuTo  1",  como  if;iialiiioiite  la  respiicsta  qiu»,  le 
dî  k  ella,  y  principio  ;i  uiia  lU'gociacion,  de  que  oportuuaniente 
instruire  â  Vucstra  Exiflcncia. 

Sin  embargo  de  que  d  t'uop»  del  contrario  durô  desdo  rayar 
o\  (lia,  coiuo  ântes  lie  dieho,  iiasta  corca  ilc  la  una  de  la  tarde, 
bien  que  con  algunos  cortos  intcrniedios ,  solo  cuento  once 
nuiertos  y  docc,  lieridos. 

Iguoro  la  pérdida  del  eucuiigo  ;  pero  si  se  que  se  lamentan 
df  "'lia,  conio  a  nu'  nie  ha  suredido,  pues  son  unos  hernianos' 
enganados,  y  se  lo  lie  expu.sto  en  las  coiiversaciones  que  lie 
logi'ado  tener  ron  ellos,  â  la  par  que;  los  oliciales  y  tropa  con  la 
franqueza  nu'itua  que  ha  habido. 

En  consecuenciade  lapaldjra  dada  ayer  â  las  très  de  latardo, 
di  principio  à  nii  marcha,  y  al  pasar  por  el  campamento  de 
nupstros  hernianos  (bd  Paraguay,  precedido  el  recado  de  ateii- 
cion,  hicieron  todos  l(»s  honores  debidos  â  la  alta  rcpresentacion 
que  inereviste,  sahô  (d  gênerai  I).  Manuel  Cabânas,  su  segundo 
D.  Juan  Manuel  Ganiaca ,  â  recibirme  y  acompanarme  con  toda 
su  oflcialidad  hasta  cerca  de  una  légua  ,  donde  nos  despedimos 
con  la  mayor  cordialidad,  y  merecî  los  respetos  de  todos  en 
gênerai  y  particular,  d  la  par  que  los  oficiales  y  tropa  de  la 
patria  de  los  de  su  ejército. 

Diosguarde  â  Vuestra  Excelencia  niuchos  anos. 
Itapuà,  11  de  marzo  de  1811. 

Excnio.  Seîior, 
Manuel  Bekjrano. 

Excii)a,  junla  gubernativa  de  las  Provincias  del  Rio  de  la  Plata. 


mil, 

eniitolirinn 
ilcl  )('  iii'i'iM^iibifli*. 


[•Mii»*, 


EL  GENERAL  CABÀNAS  AL  GENERAL  BELGRANO. 


Nl'mkru  I». 

Canipo  de  batalla  del  Tacuarf,  9  de  marzo  de  1811. 
Habiéndose  presentado  el  parlanientaiio  D.  José  Alberto  de 


^ff 


■I    I 


•    'M. 


;.!:^ 


5      •  i  il  î 


|iiiiliiiirii(iii'io. 


•'H  i  moviNciAs  OKI.  ni<»  dk  i.a  puta. 

iHii.         F.c.hincm'.i  pntpoiiicndo  do  parte  dcl  scftor  ^'cuml  dd  cjôniln 
Sobre Upropoti. ion  t'I  ((uc  l'cspcrlo  ,1  (jiic  liiihia  solo  voiiido,  no  .î  linstilizar  la  id-o- 

p'r  H  \mnii  dcl   Taramiay,  sino  â  aiixiliaiia,  dfi  ([iit'  liaii  ivsidtad.. 

varias  liostilidadcs,  su  n-liraria  al  oiro  lado  d»'l  Paranâ  cdii  su 
oji'rcito,  y  les  dejaria  la  provincia  cvartiada  de  toda  invasion, 
h(!  rosnclto  yo  cl  coniiuidantc  en  jclc  de  las  tropas  dcl  l'ara^'iiay 
convenir  A  que  sienipre  y  cuando  se  convenga  no  halicr  nias 
liostilidades  de  armas,  concéder  k  la  proposicion  liecha  por  diclK» 
parlanientario  ;  bajo  de  dicho  segnro  principiarA  A  niarcliardcsdc 
inailana  diez  del  corrieute. 

Manuel  CabAnas. 


AlllrfiiMl 
ili  I  gi'iiiM  ni 
lli'l(;iaiiu. 


CONTESTACION  DEL  GENERAI.  BELC.RANO. 

Me  conformo  en  todas  sus  partes  con  ciiauto  Vind.  me  si^Mii- 
llca  eu  su  oficio  de  este  dia;  y  al  efecto  d;u'é  priuciiiio  a  mi  mar- 
cha mafiana  ;  pero  si  Viud.  gustase  (pie  adelantenios  mas  la 
negociacion  para  (jue  la  provincia  se  persuada  de  que  mi  objcto 
no  ha  sido  comiuistarla,  sino  facilitiU'le  medios  i)ara  sus  adelan- 
tamientos,  fehcidad  y  couiunicacion  cou  la  capital,  sirvasc  de- 
cirmelo,  y  le  haré  mis  proposicioncs. 

(lampamcnto  de  Tacuarl,  9  de  marzo  de  1811. 

Manuel  Belgrano. 


PROPOSICIONES  HECIIAS  POR  EL  GENERAL 
DON  MANUEL  BELGRANO 

AL  GENERAL  D.   MANUEL  CABÂNAS. 


Mclitoi 


NUMERO  2. 


Ya  que  V.  gusta  imponerse  de  las  proposiciones  que  lie  iiie- 
iieiaspropoiicioDH.  djtado  hacei'lc  envh'tudde  las  lacultades  que  me  revisten,  co- 


pr()vi.m:ias  i>ei.  Rio  i»r  1.4  I'I.ata.  Ml.'» 

nui  â  ropi't'sontaniL»  i^n  la  oxcma.  juiifa  di»  las  Provincias  drl 
Hii)  i\o  la  IMata,  para  qii»!  so  ronvcnza  h  «l»'l  Para^'ùay  d»'  (|nt' 
o\  iihji'to  (!<■  mi  viMiida  no  lia  sido  a  ('oii(|Misiaiia  ,  siiio  â  aiixi- 
liarla,  [)ai'a  {{uo.  valit-ndosti  los  hijos  de  fila  do  las  fiK'r/.as  de 
lui  mando  recobrastMi  sus  dcrtn-lios,  ([Uf  iM»r  todos  tilidos  los 
KHTospoiidon,  ([lie  noiuhrasou  iiii  diputado  para  ol  coii^'rcso 
p'iu'ral,  il  lin  do  rosolvor  ol  modo  do  coiisorvar  la  Moiianpiia 
Espafiola  en  estes  domiuios  do  Su  Majostarl  ol  Sr.  Don  Kor- 
iiiuido  VII,  si  la  Kspafta  se  piordo  totalmento,  ballâudoso  lioy 
l'L'duoida  al  triste  rocinto  d('  f'Adiz  y  la  isla  de  Léon,  é  igual- 
mente  concederle  la  fnuKjueza  do  un  coiuerrio  libéral  do  sus 
prodiu'ciones,  inclusa  la  del  tabaco,  y  otras  gracias  para  sus 
iiiayoros  adelanfamiontos  y  vontajas;  doseoso  adomas  do  ovitar 
|iara  siompre  la  ofiision  do  sangre  eniro  liermauos ,  parioutos 
y  paisanos,  que  tan  folizmonte  homos  oxperimentado,  asiento 
las  siguientos  : 

I'.  Habra  desde  boy  paz,  union,  entera  oonflanza,  franco  y 
libéral  comorcio  de  todos  los  frutos  de  la  proviucia,  incluso  ol 
tuliaco,  ('011  las  dol  Hio  de  la  IMata,  y  particiilarnionto-  con  la 
(npital  de  Buenos  Aires. 

-2'.  Respocto  a  que  la  falta  do  union  ([lie  ha  babido  basia 
alioia,  consiste  en  que  la  provincia  ignora  ol  déplorable  estado 
ilo  la  Espana,  coino  ol  que  las  antenominadas  l'rovincias  del 
Hio  (le  la  Plata  estân  ya  unidas,  y  con  obodioncia  â  la  capit;il, 
y  ([uo  solo  ella  falta  con  su  (li[)Utado,  y  la  ciudad  do  Montevideo, 
podrân  ir  très  6  ciiatro  individuos,  quo  ella  misma  nombre, 
H  la  insinuada  capital  à  corciorars(^  por  si  mismos,  para  qiu; 
iiistriiida  de  la  casi  total  pérdida  de  la  Espana  (?lija  el  diputado 
que  le  corresponde,  se  una  y  guarde  (d  cu'don  do  dependiîiicia 
lii'terminado  por  la  voluntad  soborana. 

•W  Elegido  ol  diputado  d(4)era  la  ciudad  do  la  Asuncion  for- 
iiiar  su  jiinta,  segim  [•' "vicno  ol  rogUunento  de  10  de  febrero 
lîltimo,  que  acompaîio  »n  la  Gaceta  de  Buenos  Aires  dol  II, 
siondo  su  présidente  el  gobernador  D.  Bernardo  Velasco. 

4'.  Para  que  se  cerciore  mas  la  provincia  del  Paraguay  do 
(Jiie  no  he  venido  â  conquistarla,  sino  â  auxiliarla  ;  sin  embargo 


IHII, 


l'ut,  iiiiiMi.  fir. 


Sulni-  «•'(•'TIUII 

il  '  un  ili|  iihi'lii. 


JlIllM 

i|<ii'  »i'  furiiiiiin 
l'ii   lu  A>u[ii'ioii. 


buVIllucibl 

lie  unot  anima'.tA 
6  su  equiTKl«nie. 


Il 


ï  ;ii 


$' 


a 
•1 

.5' 


1811. 


pin  Ut  r  Million. 


l.ibi'iiiiH 
de  'os  prl^iuneru•, 


1.1. 

ili'l  pnrluriiciit  'lio 

W.ll  lit'! 


qui*  m*  liiillitii 
ni  lliitliun. 


316  PROV'Nf.lAS   DFI,   niO   DE   LA   PLATA. 

(le  ffue  nada  se  me  lia  dicho  de  los  ganados  que  lio  ronducidn 
l>ort(>nt;cit'nt«'s  â  aqiu'Uos  veciuos,  y  do  las  oaballadas  qu»'  acasu 
se  babrân  pcrdido  por  mi  ej»'iTito,  tamhitMi  cum-spoiulicntcs  ,i 
los  mismos,  me  (tfrezco  à  volver  lasmismas  espccies,  6  su  (((ui- 
Nalcntc  eu  diiiero,  sej,Tiii  couveiiio  (pie  celebreiuos, 

5».  Pido  que  no  se  siga  perjuicio  alguuo  A  las  iamibas  df  ];i 
diclia  proviucia,  que  siendo  de  la  causa  sagrada  (1(>  la  patri.i  y 
del  amado  Fernaudo  VII,  ban  constituidose  ;i  vivir  ((oi  !«!  i'y>Y. 
cifo  auxiliad(jr  demi  mando,  ni  se  les  tendra  en  méuus. 

()'.  Uespecto  â  que  los  prisioneros  hecbos  por  Viiid.  y  .-n  t| 
Paraguari,  asî  oficiales  eomo  soldados,  son  verdadercs  bijos  (le 
la  patria  y  de  sus  defeiisores,  lo  que  tanto  interesa  â  la  |)rovin(i;i 
del  Paraguay,  siendo  la  puerta  lUienos  Aires  por  donde  imcdi' 
ser  iiivadida  por  los  Fr;inceses,  pido  ([ue  se  les  d<;  libcrtad  paru 
que  vayan  à  sus  regimientos,  y  se  me  entreguen  las  armas  cou 
el  mismo  lin. 

7V  En  atenrioii  d  que  cesan  ya  todas  las  liostilidades,  pido  â 
Vmd.  se  pouga  en  libertad  â  mi  oticial  parlamentariol).  Ignacio 
Warnes. 

H*.  Que  igual  favor  merezcan  todos  los  paisanos  que.  se  liallan 
en  IJorbon  y  demas  presidios  por  liaber  sido  de  la  causa  dtî  l;i 
excma.  junta  de  las  I*rovincias  d(!l  Hio  de  la  Plata. 

Vmd.  se  servira  resolver  sobre  cuanto  dejo  signiticadd.  y 
maniiestarine  su  contestacion  â  donde  juzgàre  oportimo  :  iiiicii- 
tras,  tengo  el  honor  de  ser  con  el  mayor  respeto  su  affclisimo 
servidor. 

Manuel  Bei.îïhano. 

Campamcnto  de  Tacuari,  10  de  marzo  de  18H. 


i:         i! 


î;l 


FAUTE  SECUNDO  DE'.  GENERAL  D.  MANUEL  BELGRANO 

k.  LA  KXCMA.   JUNTA. 

EXCMO.  Se.noii, 
Estaba  deteuido  eu  mi  marclia  por  lu  babilitaciou  del  Ireii  y 


18H. 

Aduncio 

(le  qiip  apiiarda 

el  resiillu'lu 

lie  lu  iicgutiaciun. 


Inteicioacs 

(!el  gotiKmaiior 

Velasco 


l'ROViNClAS   DEI,  RIO   DE   LA   PLATA.  'Ml 

el  paso  de  las  carretas  ;  pero  coii  la  carta  que  he  rocibido  de 
Cabanas  aliora  niismo,  coiilestaciou  al  iiùiii.  1",  y  acomj)ano  cou 
el  ni'iin.  2",  me  lie  resuelto  a  esperar  el  resultado  de  mi  nego- 
ciacioii  :  porque  me  ha  mandado  decir  de  palabra,  que  Yelasco 
api'obu  la  capitulacion,  que  vieue  à  Tacuarî,  y  que  espéra  uuirnos 
para  que  se  couduya  todo  felizmeute. 

Le  he  contestado  inmediatamente,  segun  la  copia  numéro  3", 
para  desengaùarlc  del  error  eu  ({ue  estaba,  de  que  ameuazaba  â 
la  provincia,  en  la  mia  nùni.  V  rclerido,  cuando  le  doy  la  noticia 
(le  los  sucesos  de  la  liauda  Septentrionid. 

Este  hombre  angehcid  y  digno  de  la  estimacion  de  la  patria 
esta  empefiado  eu  concluir  la  guerra  civil,  y  hace  los  mayores 
esfuf'rzos  para  couseguir  sus  justos  intentes:  al  aprobarle  el  <n f4»or de la pat 
gobernador  Velasco  su  conducta  le  dice,  que  son  conformes  sus 
intenciones,  y  que  él  es  el  gobernador  del  Paraguay,  como  ya 
se  lo  ha  cxpuesto  tantas  veces,  confiando  todo  en  él. 

Dios  seguramente  se  vale  de  medios  muy  extraordinarios  para 
(larnos  siempre  glorias  y  triunfos  en  la  causa  sagrada  que  defen- 
demos  :  y  lo  participe  todo  à  Vuestra  Excelencia,  incluyén- 
(lole  al  mismo  tiempo  copia  de  la  carta  que  he  recibido  de  mi 
mayor  gênerai,  y  contestaciou  que  le  dî,  por  la  buena  disposi- 
tion que  ella  demuestra  generalmente  en  nuestros  hermanos 
para  el  ajuste  de  los  tratados  que  tenemos  pendientes,  y  que 
pasarc  sin  demora  d  la  superior  noticia  de  Vuestra  Excelencia . 

Dios  guarde  â  Vuestra  Excelencia  muchos  anos. 

Cuartel  gênerai  deCandelaria,  18  de  marzo  de  18H. 


.  y 


lit     h  t.-! 


i'mi 


u 

'ili 

I    ' 


EL  BELGRANO 


litacion  del  trou  y 


Excmo,  Senor, 

Manuel  Belgrano. 

Excma.  junta  gu})ernativa  de  las  Provincias  del  Rio  de  la  Plata. 


t't- 


m 


I      ■'; 


:U8 


PKOVINCIAS   bSL   RIO   DE   LA   l'LATA. 

CAUTA  DEL  MISMO 

Al.  CKNRRAL  I).   MANUEL  CabIna». 

Numéro  i". 
Mi  estimado  paisano  y  Senor, 


>li>  Mlaivnliinii'iiliiii 
rii  faviii  ilv  lu  p;ii. 


1811.  AiKttli»!  tuve  la  sulisfuccion  dt;  loi!!'  la  aprcriable  de  Viiid., 

iwioraiaripitsion  IVclia  (IcI  inisiuo  dja,  qiU'  luii  entrevu  D.  Ft'di.v  Aldact  ;  ci'lcliru 
iiiucliu  esté  Vnid.  satisl'ciho  de  iiii  mudu  de  peiisar,  qui;  jain.o 
lie  alterado  eu  el  ûrdeii  de  nii  vida,  sieinpre  (\\u'  el  muti\()  dt- 
mis  opcraciones  iiaya  sido  la  palria,  ô  los  iiitci'est'S  y  dcrccjins 
i\o.  lui  rey.  Ya  he  dicho  u  Vmd.  ((ue  haré  cuanta  esiiccit!  di- 
sacrilicios  seau  necesarios  por  '.c  paz  y  la  iiiùoii  (1(^  estas  |iru- 
viiicias  l'un  las  d*>nias  d(d  Itio  ù.  la  l'iata  :  uada  nif  ini|Hii't:iri.i 
mûrir  el  (lia  ({lie  diest;  esta  ^loria  â  la  patria  :  i-stoy  scfiuriMpn' 
cl  canon,  las  canipanas,  id  alhorozo  p-iicral  de  lodos  niicstru^ 
jKiisanos,  y  por  l'iltimo  los  votos  al  Dios  de  los  ejércitds  li;iri;iii 
mémorable,  miéntras  exista  nuestra  putria,  nn  moiin'iiln  tan 
dimio  de  las  ^MVicias  del  Citdo  y  d<;  hjs  clojîios  de  lus  liiiiiil)iv>, 
Vmd.  no  piit'df  ('on('(djir  ciiâl  t>st<i  mi  corazon  i-ondolidu  ilr  la 
sangre  (pi«^  tim  dcs^raciadamcnti!  se  lia  dciramado  ciitiv  i.nsn- 
tros  ;  es  miiy  pi'eciosa  la  prenda  (pic  lienios  pcrdido,  y  il)  i|ii.' 
imcstra  patria  se  lia  de  rcsiMitir  pur  mnelio  ticinpo  :  pcniiita 
N'iiid.  (pie  currcspoiida  pur  mi  p.ii'te  â  aliviar  cstov  maies. aii\i- 
liando  â  las  viiidas  de  mis  licniiaiios  los  Paraguayns  ((iir  liaii 
perecido  en  las  acciones  de  Paramiari  y  Taciîari,  cd'i  las  (  iii- 
iiienta  y  oelio  onzas  df  oro  (pie  ri^mito  por  mano  dd  pnrladui 
il.  l'V'liv  AldJio. 
Tiiiihf..»ui.ii.ni.ioi  MitMitras  Vm(t.  se  preparaba  â  atacarnie,  miestros  lieriiKiiin^ 
di'  la  Capilla  Nneva  de  Mercedes  y  Suriaiio  lian  saciididoel  yiipi 
de  .Montevideo  ;  a  ellos  st-lian  semiido  iosdel  Arroyode  la  C.liina. 
i'avsandû  y  liasta  la  (^olonia,    liabieiido  toiiiadn  en  el  |ii'iiii>  i 


Mt|ill>   MiiMtl'\iil''(i, 


]»niilo  ciiicii  canoiie;.,  Iiarriles  de  ix'tKniM  y  ^llsile^  :  e>lii  | 


illnl 


i 


PROVINCIAS   DKL   illU   DK    IK  PUTA.  310 

probar  la  falscdad  do.  los  seis  mil  hombros  traidos  por  Eho  : 
jiroiito  los  nuostros  se.  ac(,Tcar;în  ;i  las  imirallas  de  a{juella 
plaza.  y  tanibien  vcrâ  o\  Para^'uay  la  falscdad  de  que.  los  iNfiuite- 
videanos  iban  à  dostniir  la  capital  :  la  capital  os  inwncibld,  y 
siijotarâcou  las  dcmas  proviiicias,  iiulusa  la  dcl  Paraguay,  coiiio 
)i)  lo  osporo,  a  todos  los  infâmes  aiitorcs  de  la  pérdida  de  miestra 
liaïupiilidad,  y  que  aspiran  â  ([ue  el  aniado  Fernando  se  boiTe 
(II'  luiestra  nienioria,  haciéndonos  jurar  al  vil,  al  dett.'slable 
iisurpador  Napoléon.  No  me  dlvide  Vmd.,  ni  se  ohidu  que.  su 
.■iinigo  esta  decidido  â  perecer  ântes  que  ver  â  la  patria  envuelta 
cil  los  grillos  de  la  esrlavitud.  Conozco  los  sentiniientos  de  Vnid. 
\  le  anio  conto  al  niejor  de  mis  amigos. 
Cantlt'laria,  15  do  ni.irzo  de  1811. 

MaNIIEI,  UEI.ttllANO. 


ISIt. 


CONTIi:STAC:iON  DEL  (lENKRAI,  CAUÀNAS 

Al.  URNERAL  BELGKANO. 
NlMERO  2». 


Mny  estimado  dueîlo  y  scHor  mio  :  quedo  redbido  de  su  carta 
Icclia  Ifidel  r(jrrient<^  en  (jue.  me  rcpile  los  nobles  sentiniientos 
(|iir  le  acompanan.  Uios  (pliera  l'ortaiecerlo,  y  (pie  leiiga  la  gracia 
(le  scr  el  ((spi'ritu  de  nuestra  eonservacion  paciliea. 

niicdo  re(ibi(b)  de  las  cinciicnta  y  oclio  onzas  que  nu^  reniili('i 
lior  mano  d".  mi  tio  1).  K'iix  Ablao,  las  que  .sen'ui  empleadas 
t'ii  los  tines  para  cpie  me  dirige. 

S(d)re  lo  que  me  diee  de  los  sucesos  de  las  fronleras  de,  Mon- 
tevideo, y  de  la  fuerza  de  la  cajiital,  y  (pie  subyugar.'i  todas  las 
in'uvinrias,  inelusa  la  del  Paraguay,  nu;  atribiiyo  un  uo  se  (pié 
lit' iiiiienaza  que  no  (piier»»  oir,  y  yo  no  lo  ([uiero  para  eso.  ni 
|i;ira  eso  lo  (piici-o  pres(>rvar  sino  para  mueho  bien. 

Vu  ni(.'  ballo  l'ouNcnido  con  mi  bermano  Tr.  Loal  jjara  que  le 


Ai'U>a  rrc'ilio 

lie  iiiia  Mitim 

ilu   iliiii'to. 

I':i>u  pi.r  (iltii 
mu  ;iiiii'ni</ii. 


i 


^:^r^ 


I  ,Hi! 


320  l'ROVINC.IAS  DKL   niO   t)E   LA   PLATA. 

Î811.  mandp  un  peoii  para  <'l  transport»;  ilc  la  tropilla  de  harit^ndas 
que  hace  mas  de  un  afio  que  mandt'  â  buscar.  Si  Vuestra  Exce- 
lencialo  permite,  pasarân  di)s  ,î  fin  dcque  se  facilite  d  trjiiis- 
porte  de  dichas  haciendas  ;  los  individuos  se  Uanian  José  Anto- 
nio Gordova  y  su  herniano  Luciano.  Espéra  nierecer  de  Vuestra 
Excelencia  este  favor  el  todo  suyo  de  corazon. 
Tacuari,  17  de  niarzo  de  1811. 

Manuel  CauAnas. 


I 


Alvji  toiU  tospecha 

iIh   aillrniliai'. 


A  lo  que  limita 
(Il  ■iihelu. 


tLTIMA  CONTESTACION  DEL  GENERAL  BELGRANO 

AL  GENERAL  D.  MANUEL  CABÂNAS. 
NUMERO  3°. 

Mi  aniado  aniigo  :  ^  es  posible  que  Vnid.  haya  creido  .fne  yo 
amenace  la  provincia  que  anio.  la  p.'.'ovincia  por  cuva  f.'li(  :  '  ' 
aspiro,  la  provincia  cuya  union  à  las  dénias  es  el  objit..  il-  ti  ;:, 
deseos  y  de  mis  tristes  votos  al  Dios  Todopodcru^o?  N.  ne 
pensadojaniaseso  :  lo  que  dije  a  Vmd.  en  la  iuia  (l"i  l.v  pt-i'iuî- 
tame  que  le  suplique  que  la  vuelva  â  leer,  fué  f|iif'  i,i  ciuital 
con  las  otras  provincias,  y  tanibien  la  d.'i  Par;ijru,{y,  :-;ij.!  irian 
â  los  autores  de  nuestras  desgracias;  no  me 'n  .t  Vuiû.  lunica 
capaz  de  sentimientos  ■.:  uîrarios  â  los  que  ya  ie  lie  nuuiii'estado: 
conozcanif  Vmd.  por  un  li.nabro  honrado,  y  por  coiisiguicnte 
con  las  circunstaii.ias  prfï-iîîs. 

Pasenlos  dospeones  que  Vmd.  rpiiere,  y  cuantos  otros  giisk  ; 
por  mi  parte  la  comunicac^.on  esta  franca,  ;i  ningun  paisaim  um 
del  Paraguay,  ni  a  cualquier  otro  habitante  (ie  !a  provimii  ie 
impediré  que  lleve  lo  que  guste  de  estos  lados  :  todo  mi  auln'lo 
es  la  t'raternidad,  la  mi'ilua  comunicacion ,  y  el  (jue  sedisipeu 
hasta  las  sombras  de  celos  entre  todos  los  (jue,  tenemos  la  glnria 
de  amar  a  nuestro  rey  desgraciado  Fernando  VII,  y  asjjirainos 
a  conservarle  estos  dominios  libres  de  toda  otra  domination; 
quiero,  mi  amigo,  la  paz,  la  tranquilidad,  cl  sosiego  y  mitstia 


PROVIX.IAS    DKI.   niO    l)K    I.A    PI.ATA. 


.>2I 


otorn.i  uiLinii  :  niin'  ^'  ii(l.(jui'l(is('\li;iujfr(is  iKisiist'cli.in.  y  tr.i- 
fan  (lo  aimit'iitar  nucstras  (Irsi^i-aciadas  nnivulsidiics  para  ilnmi- 
iiaiiios.  l{('iiiiî(i;i  ViiKl.ciiaIro  liittcllas  mas  de  accilc,  y  dus  liln-as 
dt>a(|iiil(iii^()iiiadii.  que  t>ii  ota  iiiisina  liora  rt>riliiH|i>  r.urrir'iitcs. 
ii.nia1ini>iilt>  (jnr  su  a|ir*'('ialili'  (!•'  a\t>r.  â  (|iif  nuitcsti)  :  n'|iiti) 
iina  y  mil  vi'ccs  (|iit'  soy  siiyn,  y  (|ii('  lo  n'cunit/cn  |)ui'  d  iris  ilo 
paz  ((Ut!  la  pali'ia  admira''â,  y  iiin'stm  iimiiarca  alciidrrâ.  y  fl 
hios  di' los  «'jéroi'os  cniist'rvar.i.  nnin»  si'  hi  pidn.  p.ira  cl  liit'ii 
ireiicral  de  cstus  dnmiiiios. 

Ciiartel  ^ithmmI  de  Caiidoliiria,  18  de  inarzo 
do  1811,  .1  lu  iillii  df  lii  tarde. 

Mani'i;!,  Hi;i,(in.\\o. 


HI1 

Sll«  Vftil.t'trio.l 


l  obit'lu  ii*'  juîN 


<;AUT\  hl'L  MAVUU  (iKNKUAL  D.  JOSK  MACIIAIN 

Al.  (iËNKKVI.  I).   MAMKI.  UFI.'iHANO. 
.Ml    SkNoU  (lENKU.Vl. . 

.N(t   l('ii;:(i  ('VprcsiuiK's  cmi  ipic  pudcr  iiiaiiit'olar  â   Siicslra       s.. 


si'ûor  général  I).  M  iiiiiel  Itel^îraiio. 
VII. 


O.  s.  M.  Il 
.losi:;  MvcHAIV. 


21 


iiPhilii'nli 
tf<  oriiM  iilii 
(iiii  cl  l>ii'  Il  Imlii 


lAt'ideiicia  (d  liiieii  train.  aLMsajd  \  (  arifiu  cnii  ijiie  estns  sefiore 

Uns  li'ataii.  y  partitulariiiciite  este  senor  ;:eiier;d.  â  (piieii  im        .i.(;„i.4ii 

iia\    •:énero  de  alelieioll  ipie  llo  dehailios.   eu  t('>rmillits  que  un 

creu  podréums  uuiica  (•orrespoiuler  :  esln  lia  IleLiado  â  tal  piuiti». 

ipie  esta  mafiana  uns  lia  alu'a/adn  â  IihIds  eu  sefial  de  iiiiioii  } 

IValeruidad,  que  rejuarâ  eu  adelaute  entre  la^  *lns  pruviiicias.  un 

(lejaudo  la  menor  diida   de  su   siuceridad  y  Imiidad;  esta  npe- 

rai'ion  la  si}:uierou  Indos  sus  nticiales  cnii  la  mayor  alej:ria.  Pnr 

iiuestra  |)arle,  ase;;iu'o  â  Vue>tra    j-Aceleinia   que   lia  >idn  un 

'icin  (|Ue   iUe   lia  elllerueeidn.  y  iien  (pie  jndns  UllâllilUeS  ileum- 

jiiradn  eteriia  esta  iiuinii  ;  y  >nln  enuliaiiins  eu  Viieslra  Kxce- 

leiicia  (pie  liarâ  p(U'  (pie  se  M'rili(pieu  uiias  ideas  laii  salisfa»  - 

l'irias  para  tudns.  iiiteriii  (pieda  e^perandt»  este  momeiitit  \'i  h? 

Hi  uias  aleiitn  seiniiro  scrvidiu'. 


h 


i  f!^i 


3-22 


il 


I 


PROVlNCfAS  TEL   RIO  UK  «,À   PLATA 

CONTilSTACION 

ÀL  MAYOR  GENERAL  U.  JOSË  MACHAIN. 
Ml   MAYOU  «ENLUAL, 

1811.  VucstniSt'Uoria  conoco  y  sab«i  bien  cualos  lian  sido  siemprc  mis 

iiitciu'ibiius  y  seiitiiiUL-iitos  ;  pur  cuiisiguiL'iiti',  le  oreci  capaz  dr 
cuinproiidcr  el  alborozo  de  mi  torazon,  y  cuâl  habrâ  sidu  jiii 
roiupliueiicia  al  leer  la  siiya  que  me  ha  eutivgado  l).  .^iituni.. 
piuviniutdeiiMata,  Tuiuas  YégiMS,  â  (luii'U  ju  y  mis  ofifialos  lit'iiios  abrazadd  (on 
la  mayor  curdialidad.  Cucuti^  Viiestra  ScfKJi'ia  (lUf  li.iié  ciiaiilu 
sacriliciu  est»'  â  mis  alcaiiccs  por  la  imidu  de  l.»  ■osiiicia  dul 
l'arajiuay  â  las  dénias  dcl  Hio  de  la  IMata  ;  mi  exisiciicia  iui>iiia 
la  (ttVt'zco  por  ([no  se  lojrre  la  friilrruirlad  â  qw.  Vnpslra  Scnun'a 
sabe  ht'  aspirado,  abandunando  todas  mis  lunmdidadt's.  \  iajx)- 
niéndume  à  cn;inta  cspL-cic,  de  Irabajus  hemos  sufrido.  Ht'iiio  la 
paz,  y  cierre  yu  lus  ujos  dando  â  la  patria  este  dia  gluriuSM. 

Ma.nuei.  Beloua.nu. 


Ss  innniDi'iill 

fuvurnlili' 

A  lu  uuiun 

(lui  l'iirii)iiiay 

cou  liM  (lenms 


OFICH)  DE  LA  .Il  NTA  PHOVlSIoNAL  DEL   PARACI  AY 

EN  QUE  iM  PARTk  Â  LA  UE  BLBNOS  AIRES  I)E  SL  I>STALACIO>. 

(Tomndo  de  la  Gaceta  de  Buenos  Aires.) 


Exi'.Mo.  Fenor  , 

i.tioberanij  Cuando  osta  provliifia  opuso  sus  fuerzas  â  las  que  vinitM'on 

rtaJtvii  lii.ucbic.   dirigidas  de  osa  ciudad,  nu  tuvo.  ni  pndi.i  Wwi  idn»  (dijfln  iiur 

su  natural  d('i\'Msa.  No  es  dudablf  (pic  abniida  ô  deshcilia  la 

n'presi'nlaciun  dt'l  [lodor  supivuio,  rccac  este,  û  (pi('d;i  ivluu- 

dido  natui'abnt'uto  en  loda  la  nanon.  Cada  pueblo  se  considora 


j     6     ;     at 


^ 


PRÔVINruS  DEL  RIO  D«  LA  «^TA. 


3» 


)  capaz  (!•' 
;i  sido  nii 

I.    Alllnlli<i 

Mzatlu  mil 
iré  c'uaiito 
(\iinia  tk'l 
ii'ia  mi>iiia 
Ira  Scùovia 

es,  N   lApii- 

0.  Hi'iiie  la 
;l()rioSu. 

lgua.no. 


\AGLAY 

.ACION. 


\i('  \iiii('i''>n 

iilijcio  tpli' 


K.slirclia  la 
i.'da  ivt'uii- 
j  coUbidoia 


cntnnrrs  en  ripjlt»  luudn  jiarlicipaiilf  d»'!  afnltnt-    d*'  la  >,obf'-  \h\\. 

raiiïa,  y  auu  lits  iiiiiiistros  [M'iMicos  liaii  iin'iicstrr  -ii  (in-i'iiti- 
micniit  l'i  lilu-f  foiiroriiiidad  para  cl  ('jnricid  de  sus  lacultadcs. 
D(.' cstr  priiicipid  laii  iini»(irlaiUo  fniiio  rmuidu  l'U  utiles  (.'oiist'- 
riu'ucias,  y  ipic,  V'Ufslra  l-Ai'i'lcnria  siu  duda  lu  liahrâ  hm  onncidu, 
se  dcdun'  cici'tauit'uti'  qui'  rcasiuaicndo  lus  puclilos  sus  dvw- 
rbos  priuiiti\M».  se  hallaii  todus  vn  i^qial  caso,  y  (pu-  ii:ualun'ult' 
com'Sptiiidc  â  lt»d(is  vclar  snlji-c  su  [H'upia  cKiist.'i'vaciun.  Si  eu 
i'sU\  estado  se  prosciitaha  cl  ctiuscjo  llauiadd  de  rcgcnoia  un  siu 
al,t,nnia  aparicncia  de  Ic^iliuiidad,  ^  <juc  nuiclio  es  <pie  hulticsc 
[)Uel)los  (pic  liuscando  )uia  âucora  de  <pie  asirse  en  la  ^encrai 
liurrasca  «pie  ameuazalia,  adnptasen  dileiTutes  .^islcm.is  de 
scguridad,  siu  npnuei'se  al  i:euer,d  d''  la  uaciuu  ? 

lis  vci'dad  (pie  cstii  idea  paia  d  iiicjoi"  Ioliik  de  su  (il)ji'lt>  podia  \\i'.«\<- 
liabcrsc  l'cclilicadd.  La  cnurederaciuu  de  c>la  pnt\incia  lou  la>  ,,'|,'',|" 
(Icuias  de  miestia  AuK'rit.i.  y  pi'iii(ii>aluiei\le  cou  las  (pie  (oiii-  ""i"^i"''i 
preiidia  la  dcuiai'caciMii  det  autii:iin  Niiciiialn,  ddiia  mt  de  i.'u 
iutcrc.s  nias  iuiuedi.ilti,  luas  a^e(piil)le.  \  pup  lu  mi>iiio  uias  iiatu- 
ral,  couk-mIc  pucblusuii  Mtld  de  nu  iiii>^iiii)iinui'ii.sin(j  (|i  i  inrel 
(,'nlacc  de  particulares  vecîp!'(jcii>  iulcrc/s  pareciu  desliuados 
poi'  la  iiaturaleza  uiisiua  â  \i\ii'  \  cduscrvarse  iiuidos.  No  l.il- 
labau  vcrdadcros  patriola- ipie  deseasm  e>la  dicliusa  uiiinii  eu 
ti'i'uiiiKJS  ju>los  _\  iMZ!>u,(|)les;  pci'ii  !;i-'  ;.'iau(lcs  ciupri.sas  n.'- 
([uiereu  tieiiipo  \  couiltiuaciHU.  y  cl  ascciK 


tii'iili 


oliicnio  y 


(les,:.Tariadas  circunstaucias  (pic  ocurricrou  pur  parle  de  e>a  y 
(le  estaciudad,  de  (pie  _\a  uocounIcuc  hacer  uieuioria.  la  lialiian 
(lilicultado.  Al  lin  las  oosas  de  la  pi'oviiicia  lleirainu  â  lai  e-^lado 
tpi(.'  l'iK'  prcciso  (pie  ella  >e  rcsnhie^e  M-riaiiU'utr  à  rccMldMr  sus 
(li.'rccjjos  usui'i)a(los,  pai'a   salir  de  la  anti;-nia  ii|ircsi(in  en  ((U(^ 


se  luanteiiia  aiTaN 


ada 


(lin  niieviis  iii.de»  lie  in  rei^nueu  sin  coii- 


(iei'to,  y  para  ponerse  al  ini>nio  linupo  .1  ciil.irrlo  del  riuor  de 
uua  uueva  esclavilud  de  ipic  >e  seiilia  auieiiazada. 

No  i'ucrdu  pi'ccisos  j:rand(  s  esl'ucrzos  para  (onscuiiiiln.  Très 
cuiiijianias  de  iul'autcria  y  niras  ir,.<  de  arlilleros,  (pic  m  lu 
iiiiche  (Ici  li  de  nia\M  rillinut  i»(ii|»arnu  cl  ciiartcl  ;:cueral  y 
panpic  d(;  ai'tilloria,  bastarou  para  l'acilitarlo  lodo.  El  gober- 


\,>  |iru\iii'  Il 


liM> 


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IKII. 


Ooiivucnclon 

ilo  un» 
jiiiilii  (.'rmial. 


^  PROVINCIAS   DEL   HIO   UE   LA   PLATA. 

ii.uldr  y  SUS  iidlicridiis  liuliici'on  de  liiiccr  ;iLnm;i  (iposicidii  ciiii 
iii.iiio  liniid.'i;  pi'i'o  pi-i'siiiticiido  l.i  iiitoiicioii  ^i>iii>ral,  vii'udn  l;i 
linncza  y  rcsolucioii  de  inicstras  tropas,  y  (pif  ulras  de  lacaiii- 
liafia  piidiaii  venir  en  su  aiixilio.  le  l'iii'  prcciso  al  dia  sij:uit'iilc 
accéder  â  ciiaiito  se  le  e\ii:ii't.  Iiiep»  <pie  aipiellas  se  preseiitarmi 
eu  In  i)laza. 

V.\  principal  olijeti»  de  ellas  no  era  (itro  siim  ailanar  el  pasd. 
para  (pie  l'ecoiiucieiidi»  la  proviiicia  sus  dei'tMlios,  libre  dtl  iii- 
Ihijo  y  podei'id  de  SUS  (ijiresores.  deliberase  Ivaucauieule  l'I 
partido  (pie  juz^Mse  cnineuieute.  (loii  este  liu  se  C(iiivuc('»  â  iiim 
jtiuta  L^eueral,  (pie  se  celebri'i  l'elizineiite,  U(t  S(d(»  cou  sulicieiilc 
iiriniert»  de  sus  principales  vociuos  y  de  todas  las  coi'i»oraciuiies 
iiidepeiidieiiles,  uias  laiiiliieii  cou  asisteucia  y  volo  de  lus  dipn- 
lados  de  las  \illas  y  p(d)laci(>iies  de  esta  jiirisdiccidii.  Iùiella>e 
cre('»  la  |il'eseute  jUlUa  fillliernativa,  (flle  lia  sidn  l'ecn||(M|i|;i 
p'ueraliueiite,  y  se  Idiiianui  nlras  dil'erenles  provideiicias.  (|ii(' 
su  scfiiirid  id.  el  C(tiuiciiiiieu1(>  iiiliiim  y  reuiedio  de  \n>  inalo 
ipie  padece  y  la  couservacidU  de  sus  dereclnts  liaii  lieclid  ikmv- 
sarias  ('■  iiidispeiisaldes,  |>e  todas  ellas.  y  de  otros  incidentes  (pic 
antecedieron.  iiistruir/iii  â  N'iieslra  l'Aceleiicia  los  autos  de  i'>ia 
revdhicidii,  (pie  la  aciiial  jiinta.  ntnsij:uienle  al  eiicarun  di'  la 
prdviiicia,  lieiie  la  satisl'acciou  de  acdiupaiiar  en  lesliiiKiiiin. 

Ksie  lia  sidu  el  niodu  coiiki  ella  poi-  si  uiisnia,  y  ;i  esliierziis 
(le  su  pi'djiia  resolucion,  se  ha  cdiislitiiido  eu  libertad  y  cii  il 
pleh  1  ;.'dce  de  sus  dereclios  :  pero  se  en;:anaria  cuahpiiera  (pic 
lle;:ast;  â  iiiiaf:inar  (pie  su  inteiicidu  liahia  sido  entrepirse  al 
arhitrid  ajeud,  y  liacer  dep(  ndieiite  su  siierte  de  otra  \dliiiilail. 
F.n  tal  casd  nada  nias  lialiria  adelautado,  ni  rcportado  dli'dliiild 
d(!  su  sacrilici(- (pie  el  caiiihiui'  iinas  cadenas  [)or  utras  y  iiiiidai' 
de  auKj.  Viieslra  Kvceleiicia,  ni  uin;iiin  afireciador  justo  y  e(pii- 
tativu  extranarâ.  ([iie  eu  el  estado  a  que  iian  llei:ado  I(js  neun- 
cids  (le  la  nacion,  sin  puderse,  aiiii  dixisar  el  ('-vitu  (pie  [niedaii 
teiier,  el  piieldo  del  l'arairiiay  desde  aliora  se  nuiestre  celdso 
de  su  nacieiite  lihertad,  despnes  ([lie  lia  teuido  valor  para  recd- 
IjiMi'la.  Sahe  miiy  bien  (pie  si  la  libertad  piiede  â  \eces  a(l(pii- 
rii'se.  ()  cuiKiuistarse.  ima  \ez  perdida.  iiu  es  igualineiite  tVuil 


l'ROVINriAS    IJKI-   IIIO    Di:    I.A    l'I.ATA. 


:\r. 


lr>Si']l    l'Iltliir 


I  (lin  l'ili  l'unuii. 


volvtM*  il  rt'ciipt'i'iiii;!.  Ni  ('St(»  t's  iccclar  (|in'  \tl('^tl^a  Ivxcclcnriii  irh. 

sc.'i  (Mpaz  (le  l'iltri^ai'  ni  su  ctirazoïi  iiilnicioiies  iiit'iios  jiistas. 
iirt'iios  l'tH'tas  y  iMHiitalivas  ;  iimy  It'jos  de  csto,  ciiaiuld  la  pi'o- 
viiicia  iio  liact!  mas  (jiu'  .-«ostt'iit'r  su  lilicrtad  y  sus  iIciccIkis,  se 
lisonji'M  esta  jiiiita  ([iic  Vnivstra  l'AccIt'nciaaplaiidirii  cstos  iioblos 
sciitiinicnins,  niiisidcraiidd  ciiaiitM  ni  l'aMH'  de  luicsira  causa 
coiiuin  pnt'dc  cspn'arsf  de  un  pucldi»  ^iraiidc.  ([iw.  piciisa  y 
lialila  ('((Il  esta  IVaiuiiicza  y  iiia^naniiiiidad. 

La  proviiicia  dcl  Paraiiiiay,  cxciiio.  St'fior,  rccoiioce  sus  dn'c-  i  i  • 
clios,  uo  protcudc  [K'rjudicar  aini  If.'vuuii'ntc  los  de  iiiii;:iiii  ,„, 
|iU('l)lo.  y  lampoco  se  uinra  â  l">dii  lu  (pu- fs  rcuidar  y  jiisto. 
Los  autos  misiuns  nianit'csfai'ân  â  Vuestra  ExcolKUcia,  «pic  su 
V(duulad  di'cidida  es  nuirso  Cdii  csa  cindad  y  dt'iuas  coid'i'dc- 
radas,  no  snli»  para  con-nAai'  iina  iTciproca  auiislad,  Imcua 
annoni'a,  conicrcio  y  ('onvspoudfncia.  sino  taiidiicn  para  tVtriiiar 
una  socii'dad  i'iuidada  ni  iiriiicipios  de  jusiicia,  d(!  t'![uidad  y 
de  ijiualdad.  A  este  lin  ha  nonibrado  ya  su  diputadn,  j)ara  (pu- 
asista  al  cou^m-oso  lifucval  de  las  proviui'ias,  sus[M'ndieiido, 
conio  dcsdc  luouo  ((ucda  aipii  suspcudido,  liasta  su  (cltdH'acion 
y  siiprouia  décision,  cl  ivconociuiinito  de  las  cortcs  y  coust-jo 
do  l't'p'iicia  do  Kspana,  y  Ac  loda  otra  cuahpiicra  roprosoutaciou 
do  la  autoridad  suproma  ô  siiporior  do  la  nacion,  baju  las 
declaracionos  sij;uioulos  : 

Primora  :  (pio  luiôntras  n<.i  so  l'oniK^  cï  coUi-Toso  p-noral,  osta       i..  r 


prnviucia  so  liohoi'uara  por  si  iiiisiua,  siu  q 


110  la 


oxcina.  jinila 


do  osa  ciudad  puoda  dispouor.  ni  ojoicrr  jnrisdiccini  sohro  su 
forma  do  uobioriio,  ri'iiimon.  admiiiislraciuii .  ni  ulra  aiiiima 
causa  coi'i'ospoudioulo,  â  rila.  Souuuda  :  <pio  rostahlocido  ri 
coniorcio.  dojarâ  di'  cidirarso  cl  peso  de  plata  (pio  auloriurinonli! 
s»'  oxigia  ou  osa  ciudad.  aun(pio  â  bniolicio  ilr  «itra,  por  cada 
toirio  do  yo'-ha  ron  nnmhro  (h'  sisi  y  uititrin;  rospoclo  ;i  (pic 
liaMi'nidoso  osia  ])i'ovincia  coiiio  l'rontoriza  â  Its  Portuiiuoscs  on 
mgonto  uocosidad  Av  nianlnior  aliruni  tntpa  (xir  las  circnns- 
tancias  dol  dia.  y  tauilticn  de  cubrir  los  prosidios  do  las  costas 
del  rio  contra  la  iuNasion  do  Ids  inliclos.  aboliondo  la  iiisopor- 


tabl 


e  pensii 


ui  do  liacor  b)s  vocinos  â  su  costa  este  servicio;  os 


^'nliriiiiirù 
Il  >i  tlliMll:l. 


f 


(    i    : 

.1'  /^ 


I  ( 


:m 


PIIOVINCIAS   DF.I,   nid   PK   I.A   PI.ATA. 


1811.  in  lisitonsjililt',  A  f.ilta  de  otros  rccnrsns.  c.irj:;»!'  .'il  ranio  de  l,i 

ypi'lta  a(pit'l  û  (itrn  inumt'stn  st'iiit'jaiih'.  'rcnci-a:  (jur  m'  t'vtin- 
giiirâ  t'I  cslaiiro  dd  lai)a('o.  ([updaiiilo  d»-  lild'f  CDiiuTcio  cunio 


l'riic'b't  ili'  Dilliotioii 


&  In 


llfcilriai 


olrosciialpsquit'i'a  IVulns  y  prod 
la  pai'lida  df  esta  csiifcir  t'\i 
(lad  (-*)iii|ira(la  cnii  cl  diiMin  | 
so  «'XjH'udrr;!  df  nicnla  di'  la 


hicciuiics 

siciilf  fil 

ii'rtt'in'cic 

iiiisiiia  1)1 

de  t'sta  pruviiioia;  y  (juo 

la  factoria  de  esta  riu- 

nl(^  â  la  irai  hacifuda, 

l'oviiicia  jiara  cl  manfL'- 


iiiiiiit'iitn  de  sn  Irnpa,  >  de  la  ((iic  lia  scnidncii  la  izucn-a  pasada, 
y  ami  se  lialla  iiiiulia  parle  de  clla  >\n  |>a,i:ar>c.  Cn.n'la  :  i|ii(> 
rnal((nici'  rculamciili»,  û  (•(iiisliliicimi.  (|iii'  se  dis\iii>icsc  en  dirlnj 
cdiiLTesd  j^eiicpal,  lin  déliera  nltlii:.!!'  â  esta  proNiiicia  lia>ta  laiito 
se  ratili(|iie  en  jiinla  plena  y  ^euel^■d  de  sii^  lialiilanlcN  y  iikiim.- 
dores.  Al;:iiiias  diras  proNidencias  relativas  al  rt''.L'iiiieii  inteiinr 
lian  sidn  piiiMinento  pr<t\isi(inales  liasta  la  dispusicidii  dd  niisnio 
ediiL'I'eM». 

'l'ai  l'iit'  la  \dliiiitad  \  deieriiiinai-idii  lilire  de  diclia  jniita 
ireneral  explicida  riMncanieute,  siii  cdiiciirso  de  h.  ileiu.irdo 
de  Velascd.  ni  iiidi\idiids  de  su  cahildd.  (pie  en  pista  iti'ccau- 
cicin  de  ciialquier  inlliiencia  cdiitra  la  liliei'tad  de  la  patiia  por 
graves  causas  ipie  iireiediefdii,  de  (pie  iii>triiyen  Ids  niisiiios 
ant(js.  se  niantii\ierdn  siisiieiisos.  y  ann  reflux»,  y  >in  (pie  â 
clla  tainpdci)  Imhiescn  asistidn  nia^  ipie  ciiatro  anciaiin»  opa- 
iKiles  eur(i|ieds.  ha  proNincia  iH)  pndi,!  dur  iina  |ii'iielia  mas 
positiva  de  sus  sinceids  desens  de  accesioii  â  la  cniiredcratiiiu 
L'encrai,  v  de  defender  la  causa  Cdimin  del  Sr.  1».  Kernandd  VII, 
y  de  la  l'elicidad  de  tndas  las  prnviucias.  ([lie  tan  lien'ii(  ,i- 
mente  prdnuievo  Vnestra  l-Acelencia.  l'odia  ann  decirse  (pic  en 
las  presonles  circunstancias  ha  licclio  ciiantn  deliia  y  estalia  de 
su  parte  ;  pues  ann  siendo  incalciilaliles  lus  dafios  (pie  le  lia 
ocasionado  la  pasada  giierra  ci\il,  tndo  lo  oUida.  todo  in  pds- 
poiie  por  cl  anidi'  del  hieii  y  pi'dsjieridad  pMicral.  De  Vnestra 
rCxceloncia  \iende  alidra  dar  la  nitinia  inaiio  â  esta  grande  dlira, 
y  auinentar  cl  regocijo  y  contciito  gênerai  de  Iddn  l'ste  puelilo. 

Asi  Cdiilla  esta  jiiiila  en  la  pindcncia  y  inodcracidn  (pie  la- 
rarterizan  ;i  V.  R..  (pie  haliicndo  sido  sn  principal  dlijeto.  cl 
mas  importante,  cl  mas  urgent*^  y  necesnrio.  In  rcnninn  de,  las 


Ilf 


l'UOVIX.IAS   m.l  lUO    l)K   LA   l'I.ATA. 


327 


•nCorri^Dlai. 


pnniiuias.  |ir(slar.î  su   adlitsiim  y  (((iiformidad  â  las  modifi-  tsii. 

rarioiics  iini|iu(«>tas  \h\v  esta  dt'l  IVuMuiiay.  â  (in  do  i\\u\  un.,  ii- 
dosc  tiidas  mn  lus  Murnlits  nia-^  t'>ln'clins  »'■  indisolulilcs  t\m\ 
•'xi'-'o  cl  intri'i's  p-ncral ,  se  procfda  â  ciint'iilur  el  ediikiu  do  la 
folitidad  cunniii,  (lUc  rs  t-l  dr  la  lilifrlad. 

V.  K.  l'staria  va  antcrioniifiit)'  iiuorniado ,  que  innicdiata-  Mi>Ji.u  d.r. 
nu'utc  aJ  ItiifU  succso  di-  nucslra  irMiliuion,  y  aun  autos  do 
rololirarso  lajuuta  ^n-noral  de  la  iiroviucia,  so  ovaciVi  la  ciudail 
do  Oirrirnit's  jxir  disposicioii  do  nuostro  inlt'rino  pthionio  aso- 
tiadn.  postcrioruicnli'  lii/.o  pi-cM-ul»'  fl  o(»niaiid  lulr  df  a([nt'lla 
(iudad  los  tiniorcs  qui'  Ir  acduni.iùaliau  c  m  la  noticia  df  \onir 
arrihandi»  y  ai't'icâudnx'  varios  l)U<(nos  arniados  df  Mouli'Nidco, 
solifitaudii  se  lo  uiauda-;i'  dar  al^nui  auxiliu  df  la  \illa  dol  Tilar. 
Kn  sn  inlcjip'ucia,  por  ('tidru  dr  t-sta  junta  ha  pasado  ;i  Cor- 
rii'Utoscl  nxnaudautc  l).  IHas  Jom'  de  Hi'tjas  cou  algunos  fusi- 
lerus  y  dos  caùoufs  de  â  l.  cnusidcrando  sor  haslautc  para  im- 
])odii' cuaiiiuitT  insullu  i-n  ciso  dr  intcutarso  alguu  doseud)arco, 
cuyo  inridciitt'  ha  croidu  taniljion  oporluuu  esta  junta  comuni- 
carlo  â  V.  11. 

Dios  giiardo  â  V.  K.  iuucIkis  afios. 
AhUiitioii,  y  julio  ÛU  de  181 1, 

FULGENCIO  YKtilKiS.  —  Dortdl' .luSÉ  (lASPAn  DE  FllAN- 

c.iA.  —  I*Ki»iio  Ji;an  Cadalikiio.  —  Doctor  Fran- 
cisco HoiiAUlN.  —  KkUNANDO  liK  LA  iMoKA  ,  VOCOt 
secrcturio. 

Kxcmo.  Sr.  presidcnlt'  y  vocales  de  l.i  juata 
guijuraativa  dol  Uio  de  li  l'I.il.i. 


CmcrLAIl    )EL  r.nnRUNADOR  DEL  l'AHAOUAY 

.lOHRE     l.A   ACTITCr   ASUMIDA    l'oll    ST    l'IlOVINCIA    Co.\    MoTlVO    DE 
LOS   SUCESOS   DKI.   ïî'i  IH:  MAVO    lUO    1810  KN    DI'E.NOS  AIRES. 

(Ms.  original.) 
El  congresu  goueral  de  esta  provhicia  colehrado  ol  t{  dol 


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WEBSTER,  N.Y.  14580 

(716)  872-4303 


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1811. 

Al  ui'mIu  iiii^iniiiK! 

(loi  (.■(irii.'ii'.vo 

(.'('iiei^il. 


rM'i'ijii(a'liiiit.'iitu 
;    iiira 

(loi  M1|)ICIIU) 
C«>  M'jd. 


Cuirrs|.ondei)cia 
(■on  11  juiila 
|iiovhii>ii:il. 


li.nlii  lU'  ^iioii'ii. 


(Jiieiila  iil  l'oiisi'jo 
(le    ifguiiiiip. 


Jiii.i 
ili'  eslo  coiist'ju 


.128  l'iioviNCiAS  ui;l  uio  de  la  tlata. 

(•umciite,  dv  que  di  a  V.  noticiu  (.'ou  l'eclia  11  dol  inisuio.  lia 
acordiulo  por  aïKiiiiinoacL'uiutcion  de.  mas  di;  doscicntos  vucdes 
([lie  asistiiii'oii  â  diclio  coii^reso  la  riîsulucion  del  ténor  sipiiciitc  : 

Il  Que  iniuediataiiiente  y  siii  disolverse  esta  juiita  se  pritccda 
al  recunocJniiento  y  solennie  jura  del  suprenio  cunsejo  de  re- 
gencia,  legitimo  represeL  tante  de  nuestru  soberanu  el  scfioi' 
D.  Fernando  Vil,  respecto  û.  que,  segun  los  incontestables  ducii- 
mentos  que  se  han  leido  y  tenido  présentes,  no  p'iede  dud.u-sc 
de  su  légitime  instaiacion  y  reconocimiento  por  las  ^l^o^in- 
cias  de  Espafia ,  naciones  aliadas  y  hasta  en  este  niismu  con- 
tinente. 

»  Que  se  guarde  armoniosa  correspondencia  y  fraternal  ;unis- 
tad  con  la  junta  provisional  de  Buenos  Aires,  suspendieiidn 
todo  reconocimiento  de  superioridad  en  ella,  liasta  tanto  ([uo 
'u  Majestad  resuelva  lo  que  sea  de  su  soberano  agrado,  eu  vistii 
de  los  pliegos  aue  la  expresada  junta  provisional  dice  liabec 
enviado  con  un  oflcial  al  gobierno  soberano  Icgitimaniente  esta- 
blecido  en  Esp  ma,  y  del  parte  que  se  darâ  por  esta  provincia. 

»  Que  en  atencion  a  estarnos  asecliando  la  potencia  vecina, 
segun  maniliesla  lamisma  junta,  disponga  nuestro  gobernador  y 
comandante  gênerai  se  l'orme  â  la  mayor  brevedad  una  junta  de 
guerra  para  tratar  y  poner  inmediatamento  en  ejecucioii  lus 
medios  que  se  adapten  a  la  det'ensa  de  esta  provincia,  que  en 
])rueba  de  su  fidelidal  al  rey  esta  pronta  a  sacrificar  las  vidas  y 
baciendas  de  sus  babitantes  por  la  conservacion  de  los  doniiuios 
de  Su  Majestad. 

»  Que  se  dé  ciienta  al  suprenio  consejo  de  regencia,  y  se 
conteste  â  la  junta  provisional  de  Buenos  Aires  cou  arreglo  â 
lo  resuelto  y  acurdado  en  esta  acta,  que  el  original  se  arcbivarâ 
para  perpétua  mcmoria,  y  la  firmaron  con  S.  S.  los  senores  arriba 
exprcsados,  y  demas  que  IbrnLaron  este  respetable  congreso, 
de  que  doy  fe.  » 

Y  babiéndose  procedido  en  esta  capital  al  reconocimiento  y 
jura  del  expresado  supremo  consejo  de  regencia,  conforme  â  lo 
resuelto,  lo  traslado  (i  V.,  para  que  sin  perder  instante  disponga 
se  verifique  con  la  solenmidad  posible  en  los  pueblos  de  ese 


*  I  ill 


l'ROM.NC.iAS  i)i:i.  uio  i)i:  i.A  l'i.vr.v.  3il) 

fiopartaïuento,  arreglântloso  t'ii  las  dciiias  partes  â  la  itreinserla 
acta,  (làndosci  aviso  a  la  uiayor  Lrevedad  dol  rccibo  de  esta  y  su 
ciiiiiplimiento,  p;u'a  ponerlo  en  uoticia  de  S.  S. 

Dios  giiai'de  â  V.  iniu'lius  aùos. 

Asuiicion,  2()  de  juliu  de  1810. 

Firniado:  liEiiNARUo  de  Velasco. 
Seiior  subdelegado  del  departamciito  de  Yapeyû. 


1S1I 


V 


INSÏULGCIONES 

ItAPAS  AI.  aENERAI.   liEF.aRANO  Y  AL  DU.   ECriEVERlUA    EN   St'  MISION 

AL   PARAGUAY,    Y    DOC.UMENTOS    DE   REFERENCIA. 

(Mss.  originales.) 

I. 

Instruceioiies  que  deberia  observai'  el  représentante  de  est(> 
siiperior  gobierno  con  la  Asuncion  del  Paraguay  (i). 

l"  Procurarâ  dlsipar  cou  destreza  todo  reseiitiniiento  l'i  opi- 
nion poco  favorable  que  haya  podido  engeudrar  elronipiuiient» 
pasado  de  anibas  provincias  sobre  la  saua  inteucion  ion  qu' 
este  gobierno  tratô  de  dispertar  la  provincia  del  Paraguay,  para 
que  reasumiendo  sus  santos  dereclios  volviesc  sobre  si,  y  se 
piisiese  en  estado  de  no  ser  sacrilicada  a  la  suei'tc  i'atal  (pi" 
opi'ime  cl  la  Espafia,  6  a  los  dereclios  eveiiliiales  d(i  la  prineesa 
Da.  Joaquina  Carlota  de  Borbon. 

2"  Protestara  que  si  el  éxito  de  la  anterior  cninpana  lui'  en 
todo  favorable  â  las  armas  del  Paraguay,  el  gobierno  de  lUienos 
Aires  tiene  por  bien  conipensado  el  sacrificio  c[ue  padecieron 
sus  liijos  con  el  feliz  estableciniiento  delnuevo  gobierno,  y  que 


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ll'M'IlIllllil'lllii 


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(1)  Estas  instrucciones,  que  faitai!  en  cl  Archiva  gênerai,  las  liemos  en- 
conlrado  originales  entre  los  papeles  de  D,  Vicente  Ana^tasio  Eclicverria, 
iiuc  su  sefior  hijo  tuvo  la  generosidad  de  franquearnie.  {llisloria  de  Delgrano, 
por  el  gênerai  Mitre.) 


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18U. 


Inbistencia 
(obre   niedidas 
dn   [iiecauciun. 


Medio  de  contener 
al  principe 
dcl  Di'usll. 


330  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

colocadas  ya  ambas  provincias  sobre  las  bases  do  los  mismos 
priiicipios,  la  tierna  memoria  de  la  sau;.Te  inûtibiieutc  d'irn- 
mada  sera  un  doble  motivo  que  las  una  mas  estrecham(}iit(', 
para  caïuinar  con  paso  firme  cuntra  las  iiitrigas  y  sécrétas  iic- 
gociaciones  ccai  que  los  antiguos  mandatarios  tratan  de  sostener 
una  autoridad  que  no  pueden  cjerci-r  con  coniianza  de  los  puc- 
bîos,  cuyos  derechos  se  cxponen  a  ser  sacrificados  al  interes  de 
su  propia  conservacion,  como  hubo  ya  de  succder  â  la  pi'ovhi- 
cia  del  Paraguay. 

3"  Insislirâ  en  que  toda  niedida  de  precaucion  no  estani  de 
mas  contra  los  peliîiros  que  amenazan  â  la  pro^  iucia  drl  Paraguay, 
siempre  que  descuide  encontrar  los  progresos  de  aqueUa  estu- 
diada  politica  que  la  corte  del  lirasil  en  su  ûltim.i  coutestacion 
ha  niiuiifestado  entre  otras  pro})osiciones,  que  pava  no  proté- 
ger y  auxiliar  activamente  la  plaza  (b;  JNbnitevideo,  b;i  de  ([ut'dar 
mandando  la  provineia  di'l  Paraguay  el  depuesto  gobernador 
Velasco;  que  este  medio  de  conciliacion  es  un  insulte  Cdiilia 
los  derecbos  de  las  provincias  para  liacer  subrogar  su  goljierno 
bajo  otra  forma  cpie  disipase  su  justa  dosconfianza  ;  qui;  es  un 
exceso  del  deber  6  del  dereclio  con  que  se  considéra  una  [lotcu- 
cia  mediadora,  que  no  puede  abrogarse  la  intervencion  que 
no  tienc  para  fijar  reglas  y  temperamentos  abiertamente  dcs- 
tructivos  d(^,  la  seguridad  que  buscan  los  pueblos ,  aun  con  cl 
prctexto  de  evitar  la  guerra  civil,  siendo  ya  muy  de  temcr  que 
estas  medidas  avanzadas  soan  consecuentes  dcl  sistema  opresor 
con  que  camina  la  corte  del  Brasil  a  asegurar  el  interes  de 
apoderarse  de  la  Banda  Oriental,  y  al  que  le  sirve  de  insuperable 
escoUo  el  establecimiento  de  una  junta,  en  la  que  no  tienc  el 
inllujo  que  apetece ,  y  calcula  encontrarlo  en  el  gobicrno  de- 
puesto. 

4°  INIanifestarà  rpie  el  medio  capaz  de  contener  en  sus  bmi- 
tcs  al  principe  del  Brasil  no  es  ni  puede  ser  otro  que  el  que  la 
provineia  del  Paraguay  conforme  su  opinion,  conducta  y  mori- 
mientos  con  el  gobierno  de  Buenos  Aires,  para  iuipedir  que 
la  plaza  de  Montevideo  se  bberte  de  la  prenuu'a  y  asedio  d  (pic 
la  tieucn  reducida  uuestras  tropas,  pues  el  calcule  polîtico  debe 


PROVlNflAS   DKL   RIO   DE   IJi.   PIATA. 


.^31 


prcvenii'  (A  pcligro  do  quo  dirlu)  principe  obrc  con  todas  n  la 
mayor  parte  de  sus  fuorzas  contra  la  uuostra,  y  que,  disipada 
esta,  se  apodere  de  la  plaza  de  Montevideo,  calculando  despues 
atacar  con  ventaja  â  la  provincia  did  Paraguay,  â  la  que  en  a(]uel 
cnso  no  podria  absolutanientc  socorrer  la  capital  de  Buenos 
Aires. 

5"  Que  para  la  consecucion  de  este  plan ,  se  liace  indispen- 
s,'i])le  que  diclio  principe  sea  reducido  al  estado  de  no  podev 
ojirar  con  superiores  fuerzas  contra  las  nuestras ,  lo  que  t'âcil- 
inente  podrâ  conseguirsc,  poniéndose  en  alarma  la  provinci;i, 
y  amenazando  1(js  estableciinientos  portugueses  que  le  son 
fronterizos,  segnn  lo  considère  mas  conveniente  el  goLierno 
paraguayo  :  inculcarâ  con  repeticion  y  con  toda  la  posiblc  cncr- 
gia  sobre  la  ejecucion  do  este  plan,  cuya  importancia  es  tal  vez 
todo  el  intcres  que  det)e  ocupar  a  aquel  gobii-rno,  sin  e.vponerse 
âque  los  posteriores  acontecimientos  liagan  llorar  la  incxpe- 
riencia  y  poca  prévision  con  que  deberecelar  de  las  intencioncs 
(le  un  principe  que,  en  la  debilidad  con  que  se  reconoce,  debe 
biiscar  los  recursos  a  su  segiu'idad  y  engrandecimiento  en  la 
décision  de  los  pueblos  y  provincias  cuya  oposicion  y  fuerza 
espéra  allanar  y  disipar   sucesiva  y  parciabnente. 

0"  Se  insinuarâ  con  sagacidad  y  destreza  sobre,  la  gran  nece- 
>iilad  que  hay  de  alejar  aqueUos  peligros;  que  la  provincia  del 
Paraguay  debe  quedar  sujeta  al  gobierno  de  Buenos  Aires, 
como  lo  estdn  las  Provincias  Uuidas,  por  exigirlo  '^f  el  interes 
fomun  de  todas  ;  la  necf^sidad  de  fijar  un  centro  de  unidad , 
sin  el  cual  es  muy  difîcil  concertar  planes ,  llcvar  las  resolucio- 
uos  por  los  ctectos  générales  del  bien  comun  ;  y  fmahnente,  que 
lus  provincias  empleen  de  consuno  con  prontitud  y  celeridad 
m  esfuerzos,  sus  sacrificios  y  su  podcr  contra  los  enemigos 
'Xteriores  que  intentasen  atacarlas;  que  esta  sujecion  dejarâ 
siiiipre  intactos  los  deredios  de  l;i  provincia  en  cuanto  concierno 
;i  su  interior  administracion  pùblica  al  igual  de  las  dénias ,  e'u 
las  que  el  ejemplo  del  Paraguay  pudiera  ser  un  estiuudo  que  las 
tciitase  a  su  separacion,  ocasionando  ima  disolucion  polîtica 
lue  debilitasc  d  todas  y  las  dejase  expuestas  â  ser  ocupadas  del 


ISll. 


CirriinMancia 
iiidlspcDiablc, 


Ipi 


^ccclilla(l 

de  fijnr  un  centro 

do  unidad. 


IN: 


I 


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II 


i 


1  s  1  1  . 


L'iiioii  lit;  anitins 

t'ol'ii'riios 
l'njo  un  siauiiiu 


l'i'ulillil.'ldn 

liPi  II  I 

[il   ii'jii'isi.'iilaiilp. 


r{.'{2  •  PIIOVINCIAS   W.V   mo    DK   LV   TLATA. 

priiiK.TO  (flic  las  atacasi;  ;  qiio  cl  viiiciilo  solo  de  fcdcrarion  no 
basta  ciiuiia  urgoiitc  neccsiilad  en  que  nos  Ijallaiiios  i\o  oIumi' 
cou  iinidad  y  cncrgîa;  que  la  iiiayor  rcprescntacion  y  di^iiidad 
(jUG  hoy  ticiic  cl  gohicrno  por  la  asociacion  de  los  dipiUados, 
iiiani(ic!jta  tauibicn  que  la  proviucia  tM  Paraguay,  niantmida 
por  solo  e1  vînculo  i'cdcvallvo.  no  contribuye  [lor  su  parte  de 
un  modo  condigno  ;'i  satisl'acci' los  grandes  esfucrzos  y  sacrificios 
que  las  dénias  van  a  liacer  por  sus  dcreclios  y  lil)ertad  ;  y  (|!ie 
una  VGZ  que  cl  interes  sea  uno  é  indivisible,  lu  voluntad  gênerai 
de  odas  las  provincias  debc  ser  laley  superior  que  obligiie  al 
Paraguay  ;i  prestarsc  à  una  suborclinîicion  sin  la  cual  cl  sislcma 
y  los  moviniientos  pudieran  desconcertarse. 

7°  Sicmprc  que  se  conozca  que  cl  objeto  del  antcrior  arfîrnlo 
no  se  recibir.'i  bien,  6  que  propucsto  cause  algnnas  conlrailic- 
cionos,  se  abandonara  ;  y  Iratarâ  cl  représentante  de  unir  ain- 
bos  gobiernos  bajo  un  sistenia  ofensivo  contra  todo  eneniigo 
que  intentase  atacar  los  rcspcctivos  tcrritorios,  dej;indo  â  sii 
prudente  arbitrio  y  al  cclo  por  cl  buen  éxito  de  la  enii)resa 
exigir  y  convenir  las  cstipulaciones  quii  fucsen  ma-;  oportimas 
a  asegurar  la  garantia  de  anibos  gobiernos,  con  la  reciproca  de 
los  auxilios  y  todo  géncro  de  rccursos. 

S"  Se  prohibe  al  représentante  que  durante  su  trânsito  por 
cl  territorio  de  este  gol)icrno  6  su  pcrmanencia  en  la  ciudad  de 
Gorricntes,  pueda  resolver ,  detcruiinar ,  ô  inter\  enir  en  los 
negocios  (pie  relativaniente  â  cada  pueblo  conciernen  a  su  into- 
rior  adininistracion,  ya  por([ue  diclia  intervencion  pudiera  do 
morar  su  aproxiiuacion  ;i  la  capital  del  Paraguay,  como  poniiie 
estos  objetos  quedan  bien  servidos  bajo  la  ininediata  jurisdic- 
cioii  de  las  autoridadcs  territoriales  con  cl  inllujo  ulterior  ipic 
en  ellos  ticne  la  superior  de   este  gobierno. 

Buenos  Aires,  1"  agosto  de  1811. 

GORNELIO    DE    SaAVEURA,    —     IJOMLVCO    MvTEl.    — 

Juan  de  Alagon.  —  Juan  Francisco  Taivra(.o.\a. 
—  Manuel  Molina.  —  Dr.  José  Gaucia  Citssio, 
secrctario  interino. 


l'ROVINCIAS   DEL   lUO   DK   I.A   l'LATA. 


x\:\ 


H. 

Del  CDiitexto  de  l;i  adjniita  copia  eu  (jiio  so  contraf!  rstc 
liobieriio  ;i  la  sidiiciuii  de-  las  itmposiciones  (|ii(',  lo  liace  cl  di'l 
Paraguay,  peiietravii  Ym'stra  Scfiori'a  cl  cspirilii  (jiic  la  lia  aiii- 
madu.  y  (pic  si  cl  sciitidn  (pic  arroja  cspccialiiicutc  la  coutcs- 
lacioi)  d(3  la  ijroposioiuii  cuai'ta  indiicc  .i  compi'c  ndcr  l'avorablc- 
uieiite  en  tuda  su  cxtcusiou  ;i  los  iutcrcscs  de  a(piclla  proviucia, 
cil  (îl  cuiiccptu  de  Vucslra  Seùurîa  no  delxi  sucedei.'  asî. 

\L\  gobievnu  dcl  l*araguay,  n(j  pcnetvado  aun  de  los  verda- 
(Icros  iiitercscs  (pic  dcbcu  dar  inipulso  â  sus  resoluciones,  nos 
fsU'cclia  il  la  coiicesion  d(i  vcutajas  (jiic,  di'spues  de  no  estai"  a 
los  alcaiict's  de  mieslras  facultadcs,  son  }mi'aineiit(;  egoistas  é 
iuluresadas,  api'oveeliâiidose  aun  de  las  que  repoi1('>  anterior- 
mente.  En  su  ('unsecuencia  se  déjà  al  discerniniiento  de  Vuestra 
Si'fiona  el  ({ue  sin  perdi  r  de  vista  los  prim  ipios  adojitados  en  la 
iustruccion  que  le  (dnlirio  la  junta  al  tiempo  de  su  mision,  se 
muiicje  en  este  asunto  de  un  modo  diestro  y  cou  toda  polilica, 
tçiiicndo  présente  los  intereses  de  nucsti'o  territorio,  y  llcvando 
[101'  ol'jeto  prineipalmeiitc  cl  nu  despcrtar  diidas  ni  descon- 
tliuzas  entre  los  Paraguayos,  capaces  de  retluir  ])c]'jiidi(ialiiiciit(^ 
l'U  el  grande  interes  fiado  al  celo  y  conoeiuiieiito  de  Vuestra 
Si'iiorîa.  Todo  lo  eual  me  ordena  este  gobierno  les  prevenga  para 
Miinteligenciay  nianejo  siicesivo. 

Dios  guarde  â  Vuestra  Senorîa  muclios  aùos. 

Buenos  Aires,  1"  de  octubrc  de  IHII. 

IJEnXARDIXO  HlVADAVIA . 

Sres.  represenlantes  Don   Manuel  Belgrano  y 
doctor  Uon  Vicente  Anastasio  Eclieverria. 


1811. 

Iii!i'i|ii/>l;ic;(.n 

<l''l    Knijii'lllll, 


Si!  reconiiciiil.i 
I  11  l'sli-  !i»iii;ti) 


I 


î" 


m. 


liste  gobi(}rno  lia  eonsiderado  las  rnatro  proi)osi('iones  de       ofrun,i,  o  m.. 
Viicslra  Scfn.iria  eomo  resultad'i  de  un  libr,-,  y  justo  dise(n'ni-      «  c"!''''' ■" 


la  comtiiiiencion 
con  Belgrano 
y  Eclicverrlj. 


334  PROVINCIAS  DEL  RIO   DE    LA   PLATA. 

1811.  mionto  do  los  deroclios  do  los  pueblos ,  y  croc  quo  janias  dcltc 
(ludai'se  do,  los  pnncipios  univorsalos  que  fiindan  la  cuarta  ]iro- 
posicinu.  En  esta  virtiid  tioiio  por  unos  misinos  principios  y 
sontiiniontos  los  siiyos  y  los  do  Vuostra  Sefioria;  y  ostaiido 
acordo  on  ollos.  no  duda  que  si;  oooporarâ  con  toda  la  proiili- 
tud  y  oficacia  quo  oslô  û  su  akanco  contra  los  riosgos  en  (|ii(' 
puoda  liallarso  la  patria  conqjroniotida ,  tanti»  vn  osa  pi'oviiitia 
como  on  todas  las  unidas,  do  lo  quo  à  Vuostra  Sofioria  se  dari 
trgcnciadeaecii-rar  oportuiianioutc  pai'to.  So  oncai'};a  muy  os[(ocialinonto  â  Vuos- 
tra Sofioria  ol  (jui!  acoloro  su  coinunicacion  con  los  coiuisioua- 
dos  roprosontantos  D.  iManuol  Belgrano  y  Dr.  Vicontc  Aiiastn>iii 
Edicvorria.  À  ollo  uigo  iinporiosainonto  la  i'az  poli'tica  que  pré- 
senta on  ol  dia  la  Europa,  pues  â  un  juicio  recto  le  demanda 
mas  tenioros  quo  osporanzas  rospt>cto  do  todas  estas  pru\iucias. 
No  perinito  ol  tionipo  coinunicar  à  Vuostra  Senoria  mi  uiaiii- 
fiosto  quo  ha  adoptado  la  corto  del  Drasil  quo  descubro  de  lleiKj 
todas  las  miras  quo  sustancialniontc  so  roducen  d  restablecer 
con  mayor  vigor  ol  sistoma  colonial  do  toda  la  America  Kspa- 
nola  bajo  su  doininacion. 
Dios  guardo  â  Vuostra  Senoria  inuclios  aflos. 

Buenos  Aires,  1"  de  octubrc  de  1811. 

Felicllno  Antonio  Chiclana.  —  Manuel  de  Sarra- 
TEA. — Juan  José  Passo.  — BernardinoRivakavia. 

Scflores  présidente  y  vocales  de  la  junta  provincial  del  Paraguay. 

Es  copia  :  Ruvadavia  ,  secretariu. 


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*;                          ' 

GARTA  RESERVADA  DEL  VIREY  ABASCAL  A  GOYENECHE. 

HALLADA  EN   LAS  CORRESPONDENCIAS  INTERCEPTADAS. 

•  {Gaceta  de  Buenos  Aires.) 

Que  «ean  iratado»       Es  muy  confomio  COU  lui  modo  do  pensar  el  que  se  traleii 
coDienidad       ^^^^^  ^^^^,^  lenidad  y  compasion  a  los  habitantes  de  osas  pru- 


ne 


il 


PROVINCUS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 


33.S 


la  t'uarta  iiro- 

î 

principios  y 
a;  y  cstaiidn 
Lia  la  prmiti- 
HSgoS  en  (|lli' 

1 

osa  iivuviiiiia 

W 

noria  se  tlarâ 
U'iitc  â  Viios- 

i 

js  fOiiiisi<  tua- 
nte Anastnsin 
itica  f[iic  piv- 

1 

)  1(^  di.'inaiula 

E 

as  pvo\iiK'ias. 

1' 

)i'ia  un  iiiaiii- 

i; libre  (le  Ibnio 

il  vt.'staLli'i'rr 

1 

Unérica  Es^ia- 

m 

EL  DE   SaRUA- 
VORIVAUAVIA. 

(loi  Paraguay. 

\ecretarw. 


lOYEiNEGHE. 

PADAS. 


1811, 


Ksicircionpi, 


viiioias  que  arropciitidos  dt'l  criincii  cumotido  onliahorso  imido 
â  los  rcvoliicion.irios,  se  iu'ojau  al  salvocoudiioto  que  Vuestra    los  que  s,,  ncoji 
Soùoria  les  ha  olVecido,  v  al  real  iudultn  d(^  la  subcranfa  de  las 
cortcs;  pero  las  cabezas,  u  conncidameiile  intiides,  coiiiu  UiviTo, 
Tristan,  alirunos  ivgidoresde  la  Taz,  C(jcha]»aniba,  Putosi,  Char- 
cas  y  otrus  siigetus  a  quienes  la  necesidad  lia  obligado  â  una 
forzada  suniision,  auuque  uo  se  les  juzgiie  cou  tudo  el  rigor  di' 
las  leyes,  nu  deben  qiicdar  eu  esus  paises,  y  luuchu  iiiénos  cou 
cargo  pûblico  ;  pues  nu  sulu  serviria  de  un  pésimo  cjeinido, 
siiio  (pie  en  cuabpiier  evcnto  que  eonsideraseii  favorable,  uo 
dcjarian  de  aprinrcharle  para  ivincidir  en  ol  luisnio  delito  :  su 
pcrverso  uiodu  de  peusar  ha  sido  deniasiadaïuente  conocido  y 
ratiûcado  (;n  sus  pt-rlidos  cscritos;  pur  nuestra  natimil  y  déltil 
tt'udeucia,  es  nmeho  luas  diiïcil  (pie  el  lualu  se  cunvierta  (pu-. 
(It'jar  de  prostitiùrse  cl  bueuo.  Pur  estas  razoïKîs  y  utras  tan 
obvias  que  nos  dirigeii  iinperiùsaïuente  al  eaïuino  de  la  pru- 
d(.'ncia,  encargo  â  Vuestra  Henoria  uie  proponga  sugetos  de 
conocida  probidad,  inteligvncia.  fidelidad  y  entereza,  que  con- 
temple a  propi'isito  para  ucupar  la  presidencia  de  Cluircas  y  los 
gobioHKjs  de  la  Paz ,  Cocliabainl)a   y  Putosî ,  conio  asiniisiuo 
las  subdeL^gaciones  que  se  liallan  vacantes,  u  debau  vacar  por 
didincuencia  de  los  que  las  sirven.  Esta  dispcnsable  providencia 
de  justa  precauciou,  auuque  no  urge  en  el  dia,  ni  hasta  cpie  se 
liayan  paciticiido  las  cuatro  proAincias  alteradas,   si  Vuestra 
Seùoria  considéra  conveniente  proveer  en  cllas  sin  p(:'rdi(la  do 
tieinpo  algun  enipleo  de  niando,  puede  ejecutarlo  en  persouas 
do  las  cuahdades  referidas;  y  si  puede  ser  que  bajo  de  dichos 
principios  recaiga  la  eleccion  entre  ios  jefes  de  ese  ejércitu  que 
se  lian  distinguido,   cclebrar('^  tencr   este  niotivo   de   darlcs 
pruebas  del  apreciu  que  merecen  sus  servicios. 
Dios  guarde  a  Vuestra  Sefiorîa  luuclios  afios. 


CiiiiliilniliS 

que  d'iioii  lencr 

ciuilosruiicionai'iot, 


Lima,  9  de  agosto  de  18H. 
Sr.  D.  José  Manuel  de  Goyoneclie. 


José  Adascal. 


I 


(■k.' 


* 


1       llÎ 


[pie  se  traleii 
de  esas  pru- 


;;l« 


■  r    ■  ^• 


:vm; 


l'RoviNf.iAS  i)i;i.  lU't  m;  i.\  piata. 


l'KI.Mi:i{  (il'lCK)  l»i:i.  VICK-AL.MIUANTK   M.  U\i  Col  IICV 

VI,    MAIIISC.AI,   nE   CAMI'O    KI.JO. 


1811. 

Slillll:l('i(lll 
l'i  lu  |j;ii|ilciii 


Sf  ini|  iili'  (,'l  li'i'iliiMi 

rnhe   lii  I''.s|';in  i 
V  ^iis  m'oriiiÉS. 


À  liordn  ilf'l  navio  do  S,  M.  H.  cl  Towlminnt, 
solicinliro  .'»  do  1SM. 

ILvr.MO.  Slnoii, 

Triliiit.indn  nti  pntl'niKlo  liomcnnjc  ;i  Su  Majcstad  (latiilici. 
y  niovido  ])0i'  stMitiiiiicntos  du  lu  iiicjor  vnlundiid  li.icia  cl  ]iiii'- 
l»lo  (îspariol,  tcn^ro  cl  lioiior,  roiiio  vicc-aliuiraiitc,  de  Su  Majcs- 
tnd  Hi'itânica,  y  roino  ntmandantc  en  jcl'c  d(^  ^^iis  fucvzas  nava- 
les on  la  America  dcl  Sud.  d(^  saludai'  la  bandera  de  Moutcvidcu. 
y  me  confcmplaiv  imiy  diolioso  si  Vueslra  EKOciencia  al  rcciliii' 
esta  muostra  de  mi  carâcter  oficial,  me  informa  que,  las  dcsavc- 
ncncias  que  por  tan  largo  tiempo  lian  reinado  en  el  Rio  de  In 
l'Iata,  lian  rcsado  va  :  mas  dichoso  ann  si  pneilo  asej^airar  su 
entera  conversion  â  la  armonia. 

Los  princijtios  que  me  dirigen  emanan  de  Su  Alleza  l{cal 
cl  pi'incipe  régente  de  la  Gran  liretafia,  qne  en  su  ndiidnv  y 
(•on  consentimiento  de  Su  Majestad  IJritânica  ha  autorizado  ;i 
su  ministro  en  Câdiz  para  tratar  acerca  de  las  relaciones  entre 
l'^spana  y  sus  colonias,  y  que  lia  dado  las  ordenes  mas  positi- 
vas â  los  oficiales  que  mandan  las  i'uerzas  navales  de  Su  Majes- 
dad  enestos  mares,  para  que  impidan  (como  hastaaquî)  todo 
Irâfico  de  armas  (>  artîculos  proliibidos  de  guerra  entre  los 
mercantes  ingleses  y  los  habitantes  de  la  America  del  Sud. 

Pendienle  una  discusion  de  tanto  intcres.  y  hasta  que  se 
asegure  su  resultado,  Su  vilteza  Real  miraria  la  contiuuacioii 
del  bloqueo  maritime  de  Buenos  Aires  como  un  sistema  iuju- 
l'ioso  !i  los  vasallos  de  Su  Majestad,  ni  querrâ  tw  Aheza  Real 
consentir  sufra  ninguna  molestia  su  comercio  heclio  de  un 
modo  ordinario  y  de  artîculos  inocentes. 

Si  Sa  Alteza  Real  prohibiese  toda    amistosa  comuniracioii 


-m. 


l'ROVINf.lAS   DEL  RIO  DV  LA   PLATA.  337 

entre  los  vasallos  do  Su  Majt'slad  y  a<[Uol  pucblo ,  el  gabint.'to 
ingk'S  podria  considorarsi!  ((in'  '')iiiaha  itartt;  eu  la  gucrra  entre 
Espaila  y  sus  rolonias  :  décision  inrompatiJ)!»'  nm  d  carârter 
do  mediacion  eon  qut;  se  présenta  el  goliicvno  de  Sn  Majestad 
por  disposicidii  de  Sn  Alteza;  en  este  caso  los  Espannlcs  ame- 
ricanos  niiravian  â  lus  Inglest-s  conio  (.'neniigos  secrètes ,  y 
podrian  recurrir  por  sncorros  al  eneniigo  conuni. 

iNeeesito  yo  acordar  â  Vuestra  Excelcncia  como  el  comercio 
es  la  fnente  de  donde  la^Graii  lUvtafta  ha  sacado  los  niedios 
cpie  tiene  de  ayudar  ;i  la  Espaila  contra  las  liustilidades  de  la 
h'rancia?  Pncde  ser  qne  cl  arnianiento  ipic  aliora  esté  enijdeado 
en  el  blorpier»  de  Buenos  Aires  se  liaya  e([iiipad(t  en  parte  pur 
las  renias  que  siî  derivan  de  l'I  ;  (,  y  podrâ  tal  arnianiento  oltrar 
contra  los  niedios  niisnios  ;'i  ([ii(>.  debe  sn  l'nerza  ? 

Pero  me  abstendré  de  insistir  en  un  asiinlo  tan  claro  con 
arguniento,  .iUix'rtluos.  Vuestra  E\celencia  debe  conocer  cnanto 
yo  pueda  decirle.  No  me  qiieda,  pues,  mas  que  pediriî  Vuestra 
Excelencia  me  asegure  qne,  liasta  que  se  liaj.M  publico  el  efecto 
de  la  mediacion  inglesa  en  Câdiz,  no  se  injnriarân  ni  se  deten- 
drânpor  loshnquesde  Sn  Majestad  Catùlicalos  vasallos  de  Su 
Mîijestad  liritânica  que  comercian  en  el  Rio  de  la  Plata. 

Asî  sea  yo  el  que  tenga  que  dar  tan  satist'actoria  noticia  (i  Su 
Alteza  Real  el  principe  régente  de  la  Gran  Brt'tana,  y  asi  tendre 
yo  un  verdadero  placer  en  repetirme  de  Vuestra  Excelencia 

M.  DE  CouRcr. 


Nuiitixliilad 
lie  lu  (irin  Urolana, 


ScguridHcl 

q'ic  |ii(l» 

piiru  iiii  •ûbJilPit. 


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t'ï 


! 


CONTESTACION  DEL  MAUISCAL  ELÎO 


comunicacini) 


AL   OFICIO  ANTECEDENTE   DEL  VICEALMIRANTE   M.    DE   COURCT. 

ExcMo.  Senor, 

Por  la  carta  de  Vuestra  Excelencia  t'echa  de  ayer  me  lie  ente- 
rado  con  gran  satisfaccion  de  su  llcgada  a  este  Rio,  y  de  los 
sentimientos  de  liomenaje  con  que  saluda  al  pabellon  espaftol, 
VII.  22 


Le  pippiiiita 

si  liiMU'  poilcrcs 

de  la  rcgeni'ii 

para  tratar. 


:  i;>  ■ 

il; 


i! 

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:i38  l'ROVINriAS  DKI,   lUO   DE   I.A    PLVTA. 

l«ll.  ({tiH  tengo  lalioiirajdc  susteutar,  cumo  vin\v  df  ostns  provinri.is 
en  nonihrt',  df  Su  Mijcslad  Câtulica  fl  srflor  h.  rcni.iiidn  VII, 
no  siondf»  ini-nos  grafa  y  cniislaiilt'  mi  cori'csitoiidi'ncia  liâcia 
Su  Majcslad  el  rcy  de  la  (Iran  lUvlafia.  â  ((iii»'ii  tau  (li;.'uauu'nt(; 
reprcscuta  Vuoslra  Kxcrlt'uria  eu  cslas  aguas. 

Para  podcr  coutt'sliu'  â  Vut'stra  Exceh.'ucia  sol)r(î  !os  dénias 
pnntds  (pie  al»i'a/a  su  citada  caria,  me  précisa  pre;,'iMilaiie  si 
trac  consigo  alguna  ôrdeii  credeucial  de  la  regeiicia  (pie  eu  nom- 
bre del  seilor  1).  Feruaudo  VII  diri^^i!  el  poder  ejeculiM)  i\f 
Espafia  ('"  ludias,  cou  cuya  autorizacieii  gobieruo  yo  esfos  dunij- 
nios;  y  siu  la  ((ue  l'alLu-ia  a  mi  deher,  si  eiitrase  ;i  Iralar  i» 
C(juvenir  cou  Vuestra  E.vceleiicia  cosa  al|jjuua  eu  mateiias  l;m 
trauscendeiitales. 

Vuestra  Excelencia  aparece  (si  uo  he  comprendido  mal  cl 
sontido  de  su  carta)  conio  un  iu(Mliad(jr  entre  los  iutereses  de 
la  Espaiia  y  de  la  uacioii  hritâuica'eii  estos  paîses;  pero  délie 
conucer  fpio  ((s  indispensable  para  esto  est(''  re\estidu  de  lus 
poderes  de  ainbas  potencias  :  si  Vuestra  Excelencia  carecr  de 
los  del  gobierno  esjiafiol,  yo  nie  linria  reo  en  tratar  y  resitoiidcp 
de  mis  operaciones  y  del  cuuiplimii'uto  de  lo  mas  safiradode 
las  leycsconotra  iiersona  6  autoridad  que  la  del  gobierim.  (jiic 
en  nombre  de  mi  cautivo  rey  manda  acpiellosy  estos  domiuius; 
mas  si  Vuestra  Excelencia  vieiie  autorizado  para  ello  por  su 
gobierno,  yo  tendr(?  la  mayor  salisi'acciou  en  coadyuvar  â  la  p;iz 
y  tranqnilidad,  y  â  queprosperen  los  comcrcios  espaiiol  é  intries. 
como  he  procurado  liacerlo  por  todos  los  niedios  que  li.iu  estado 
en  mi  arbitrio  ;  que  espero  S(ï  verân  en  brève  realizadas  mis 
intenciones  d  favor  de  una  y  otra  nacion,  quedando  la  Esi);iii;i 
triuntantc  alla,  y  libre  del  cruel  cnemigo  que  ha  procurado 
esclavizarla,  y  aqui  la  caterva  de  revoltosos  que  prevali(^'udos(' 
de  la  enfermedad  de  su  madré  patria,  han  (pid'ido  abandcuiaiii 
en  sus  mayores  conthctos.  * 

Dios  guarde  a  Vuestra  Excelencia  muchos  aîios. 

Montevideo,  C  de  setiembre  de  1811.         Excmo.  Seûor, 

Javier  Ei-io. 

Excmo.  seiior  vicealmirante  M.  de  Coiircv. 


l'ROVI.NTUS   DEL  HIO   IIP.  I.A   PLAIA. 


natt 


provinnns. 
rii.iiitln  VII, 
ciicia  liiici.'i 


SEr.UNnn  ovuwo  m-.'.  vicFAi.Min antr  al  mismo. 


3  los  (Iciims 
o;;iiiil;iii('  SI 
[[iict'ii  uom- 
i']('('iili\o  lit' 
cstos  (lonii- 
c  il  li';il;ii'  Il 
iiiiitt'iiis  l;iii 

uiiili)  iii;il  l'I 
iutert'scs  di' 

s;    JK-TO  tlt'ltl! 

istitU)  (le  los 
cia  cari'cc  dc- 
L'  y  rcsjtoiidrr 
^s  sri;:ra(li>  do 
obicni".  (1110 
os  Lloiiiiuios  ; 
L  (dlu  \tur  su 
uvar  a  la  paz 
aiiidi'  iui-dcs. 
le  hauostadn 
alizadas  iiii> 
Ldo  la  Esiianii 
la  procui'ado 
jiNivalioiidost' 
abandctiiai-la 


10.  Seflor, 
ER  Ei-io. 


1811. 


N(i  Cl  iiirilLiilor, 

liiio  uliniil 

lie  la  iiiaiina 

hrllfiMiiM. 


À  bonlo  «loi  iiavio  de  Su  Majosfad  Foudroyant ,  i.>n  \a^ 
aguas  (11-  Moiifovideu,  7  de  setieinltre  de  ISH. 

ExcMo.  Senoi\  , 

Va  imiy  tarde  aiioclic  tii\e  cd  liduor  de  recibir  la  que  Viicstra 
FAC(deii('ia  me  (liri);in  en  contestacioii  â  la  inia  del  dia  aiiterior, 
y  ht!  teiiido  la  iiini'illicaciou  de  adverlir  (jne,  ''>  por  ■ilyiiua 
usoiividad  eu  mis  exitresHoiies.  ô  por  lalta  de  evaotiliid  en  K! 
Iradiit'cioii,  lia  ('(jniNufado  Viuîstra  Exceleiicla  del  ludo  mi  ver- 
dadora  represeiitacioii  olicial. 

Vo  110  1111!  prtiseiito  cou  v\  carâctei'  de  uiediador,  ni  se  me 
debt!  mirai'  ii.ijo  un  aspecio  polilico  :  lie  eiilrado  eu  el  Ilio  de  la 
Plala  coiuo  un  mero  «dicial  de  la  marina  britânica,  que  ejecuta 
las  (')rdenes  de  su  |)riiu'ipe,  y  ctni  prnp(')si1o  diM'idido  de  iiupi'dir 
toda  detenrion  de  los  vasallos  (•oiuerciantes  de  Su  Majesfad 
Hritânica  y  su  bandera  de  toda  liumillacion,  y  concebi  (pie,  el 
iiu'ilio  para  conseiAuir  estos  Hues  mas  satist'actorio  para  Su 
AltezaUeal,  y  mas  decoroso  para  Vuestra  Ivxceleneia,  depeii- 
deria  de  las  iiislrucciuues  (|iie  Vuestra  Exceleneia  l'on  este 
luotivo  daria  ;i  los  oticiales  (pie  luandan  los  bii([ues  de  Su  .Ma- 
jestad  Cat('dica;  y  aiiu  todavia  coiirio  que  Vuestra  l-Acelencia 
loiuarâ  las  mtîdidas  ({ue  (d  oaso  re(puere. 

Parlicipaba  â  Vuestra  Excelencia  (pie  el  priiici[)('  rej;('nte  de  Suhr.- ei  i,i„,j  eo 
la  (Iran  Bretaùa  â  nombre  y  de  acuerdo  cou  Su  Majestad  liabia  ''"  '''"■""  '^"'''' 
autorizado  â  su  ministro  en  (lâdiz  jtara  mediar  entre  Espana  y  sus 
(•(donias  de  la  AiiK'rica  del  Sud  :  y  afiadia  ([lie  Su  Alteza  Uoal 
110  dejaria  do  iiiirar  el  coiitinuadd  l)l()(pie(»  ue-  iJueno»  Aires 
(espeoialmeute  durante  la  cxisteneia  de  la  mediacion)  conio  un 
sistema  injurioso  cuasi  excUisivamente  ;'i  los  vasallos  conier- 
(■iant(!s  de  Su  Majestad. 

Los  habitantes  d(^  Miienns  Airi^s  no  puedpu  ser  poderosos  en 


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1811. 


Prohihicion 

del  coniercio 

de  aritculot 

de  contiabando. 


340  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

la  guerra  porque  compren  panos  y  cotonîas  inglesas,  6  cual- 
qiiiora  otro  artîculo  pcrmitido  c  inocente,  en  que  consiste  su 
comcrcio,  ni  por  ello  pucden  obstinarse  contra  su  madré  patria. 

Su  Alteza  Real  el  principe  régente  de  la  Gran  Bretana  ha 
proliibido  ahsolutanicnte  todo  comercio  de  articules  de  contra- 
bando  de  guerra  entre  los  vasallos  de  Su  Majestad  y  los  habi- 
tantes de  la  Araérica  del  Sud  ;  pero  yo  no  tengo  autoriclad  para 
reconocer  directa  ni  indircctamente  cualquier  forma  de  gobic'rno 
que  los  ùltimos  hayan  adoptado,  ni  tampoco  debo  yo  juzgarlos  : 
obro  como  oficial  ingles,  \indicando  el  honor  <le  la  bandera 
de  mi  soberano,  y  protegiendo  el  comercio  de  sus  vasallos. 

Remievo  mi  peticion  de  que  Vuestra  Excelencia  dé  las  ordenes 
convenicntes,  para  evitar  que  los  buques  de  Su  Maj^-stad  Catû- 
lica  interrumpan  6  detengan  los  comerciantes  vasallos  do  Su 
Majestad  Bn+ânica. 

À  quien,  como  Vuesira  Excelencia,  respira  Icaltad,  y  aprocia 
debidamente  la  obediencia  militar ,  apénas  es  necesario  hacerlo 
observar  que  las  ordenes  que  he  recibido  de  Su  Alteza  Real  el 
principe  régente  de  la  Gran  liretana  deben  ser  obedecida'^. 

Tengo  el  honor  de  ser  de  Vuestra  Excelencia  cou  In  mas  alta 
consideracion,  Excmo.  Seîior,  humilde  servidor. 

M.  DE  COURCY. 


CONTESTACION  DEL  MARISCAL  ELtO 


Al   OFICIO    ANTECEDENTE    DEL  VICEALMhUNTE. 


ExcMO.  Senor  , 


En'contestacion  al  ofîcio  de  Vuestra  Excelencia  que  tuve  la 
honra  de  recibir  ayer,  reproduzco  cuanto  dije  en  el  mio  de  lécha 


Insiste 

en  no  tratar 

con  él, 

roTf<itad6pr,dere8.  del  G,  reducido  a  preguntar  a  Vuestva  Excelencia  bi  \iene  auto- 
rizado  por  el  gobienio  espanol  para  tratar  sobre  los  interesantes 
objetos  de  que  habla  en  sus  ofîcios;  siu  cuya  circunstancia 


PROYINCIAS  DEL  RIO  DE  L\  PLATA.  341 

Vuestra  Excelencia  debe  comprender  que  no  me  es  posible 
entrai'  en  contcstacion  sobre  ello.  Perniilaine  Vuestra  Exce- 
lencia le  diga  que  aun  cuando  me  sobran  razones  para  rebâtir 
con  gran  ventaja  en  las  cuestiones  que  suscita  en  sus  citado3 
oficios,  me  limitaré  siempre  â  repetirle  que  semejantes  mato- 
rias  debcn  discutirse  de  gabinete  â  gabinetc  ;  Vuestra  Excelencia 
de  su  gobierno  y  yo  del  mio  debemos  recibir  el  reglamento  de 
nuestra  conducta.  Cualquiera  otra  discusion  que  no  venga  por 
estes  précises  conductos,  sobre  ser  iniructuosa ,  no  podrâ  oca- 
sionar  sino  tropiezos,  que  Vuestra  Excelencia  y  yo  debemos 
evitar. 

Sonmuy  respetables,  Senor  Excmo.,  las  ^eyes  de  los  gobiernos 
para  quererlas  atropellar  sin  grandisimos  motivos,  y  yo  ne  qui- 
siera  ser  jamas  delincuente  en  materia  de  tanta  consideracion. 

Dios  guarde  â  Vuestra  Excelencia  muclios  anos. 

Montevideo,  8  de  setiembre  de  1811.  Excmo.  Senor, 

Javier  Eue, 

Excmo.  Senor  vicealmii'ante  M.  Courcy. 


1811. 


TEHCER  OFICIO  DEL  VIGEALMIRANTE  M.  DE  COURCY 

AL  MARISCAL    ELIO. 

Navio  de  S.  M.  B.  Foudroyant,  en  las  aguas  de  Montevideo, 

10  de  setiembre  de  1811. 


Excmo.  Senor, 

La  carta  de  Vuestra  Excelencia  fecha  de  ayer,  en  que  expresa 
deseos  de  saber  si  be  recibido  alguna  autoriza{  ton  del  gobierno 
espanol  para  tratar  sobre  lospuntos  de  que  trata  la  mia  del  5, 
acaba  de  llegar  â  mis  manos  ;  y  no  me  detengo  para  contestar 
que  no  tengo  ninguna  autorizacion.  Yo  no  me  mezclo  en  ningu- 
nas  medidas  de  Espana ,  sino  en  cuanto  afectan  los  intereses 


Solo  prr'  inds 

la  libre  navogacion 

de  los  buques 

brilfinicos. 


i 


3Â2  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

1811.  de  Ing  aterra  en  el  Rio  de  la  Plata.  Su  Alteza  Real  el  prmcipf 
régente  de  la  Gran  Hretana  ha  mandado  que  el  comercio  ordi- 
nario  y  de  articules  inocentes  de  les  vasallos  de  Su  Majestail 
sea  protegido.  No  se  pide  a  Vuestra  Excelenria  su  salvagunvdia  : 
pero  si  se  espéra  que  no  hallarâ  detencion  r»or  los  l)uqu('s  que 
estân  â  las  ôrdenes  de  Vuestra  Excelenria. 

El  princip(^  regen'e  de  la  Gran  Hr^tafia  respeta  al  sobcrauo 
(le  Espana,  y  desapruel)a  cl  trâlico  de  los  articulos  de  conlra- 
bando  de  cuerra  entre  los  vasallos  de  Su  .Maiestad  Rritânic;)  v 
los  habitantes  de  la  AuKM'ica  Espaîiola. 

Yo  estime  nnicho  ;i  Vuestra  Excelencia.  y  amo  a  los  Espaùulcs  : 
l,  pero  no  mcrecen  algniia  alencio-i  los  interesos  de  la  Grau 
Bretaùa  ?  Es  nii  deber  velar  sobre  ellos. 

Si  los  bu<{ues  del  nniverso,  exceptuados  los  que  perteiicceu  ,i 
los  vasallos  de  Su  Majestad  Hritânica.  se  excluyen  de  la  Plata. 
no  nie  mezdo  en  elle  :  solo  pretendo  la  navegacion  libre  d--  los 
iiltimos.  El  alto  respeto  que  tengo  â  Vuestra  Excelenria  nii' 
inipide  el  detcnerme  sobre  la  g^an  responsabilidad  de  îK-ries^'ar 
la  désunion"  entre  una  porcion  de  los  respectives  vasallos  de 
Sus  Majestades  Brit.niica  y  CatoUca. 

Las  ordenes  de  mi  principe  deben  obedecerse.  Hasta  aliora 
no  lie  dado  ningunas  instrucciones  a  los  buques  que  componcn 
mi  escuadron.  Aguardo  la  décision  de  Vuestra  Excelencia. 
Uebenadoptarse  algnnas  medidas. 

Me  despido  con  la  mayor  consideracion.  Tengo  el  honor  tic 
ser.  etc.  Excmo.  Sefior, 


M.  DE  COURCY. 


Excmo.  Sr.  D.  Javier  Elio,  virey,  etc..  etc. 


PROVmCIAS   UEL   RIO   DE    LA   PLATA. 


;U3 


CONTESTACION  DEL  MARISCAL  ELÎO 


AL    OFIGIO    ANTECEDENTE    DEL    VICEALMIRAiNTE. 


ExcMo.  Senor, 


La  cuntnsia 

que  sosteniliA 

el  bloqueo 


Por  la  carta  de  Vuestra  Excelenda  fecha  do  ayer,  que  tengo  isii. 
el  honor  de  recibir  lioy  por  la  mafiana ,  (fiiedo  informado  de 
que  no  tieiie  autorizacion  alguna  del  gobierno  espafiol  para 
tratar  coniuigo  de  un  negocio,  on  el  que  nadi  ménos  exige 
Vuestra  Excolencia  que  el  quobrantamiento  de  las  leyes  de 
Indias  sostenidas  hasta  aliora  por  la  nacion  en  toda  su  fuerza  : 
Vuesira  Excelencia  quiore  adenias  que  yo  ialte  a  las  ôrdenes  de 
mi  corte  ;  y  siendo  este  incompatible  con  mi  empleo  ,  me  es 
forzoso  reproducir  a  Vnestra  Excelencia  cuanto  he  tenido  la 
lionra  de  decirle  en  todas  mis  anterjores,  â  saber  :  que  no  pucdo 
tratar  sobre  estas  mat  crias. 

El  establecimiento  del  bloqueo  de  los  pnertos  sujetos  â  la 
revolucionaria  junta  de  Buenos  Aires  por  los  buques  de  Su 
Maiestad  Gatolica  existe  mas  de  un  cno  ha.  El  gobierno  bri- 
tânico  y  el  espafiol  L  saben  oticialmentc  ;  en  ambos  reina  la  maS 
estrecha  y  foliz  union,  y  cuando  aquel  no  ha  exigido  del  espa- 
fiol una  deld)oracion  que  liaga  cambiar  este  juste  sistema,  es 
una  prueba  clara  de  que  no  ha  habido  razones  para  ello  ;  asi  es 
que  el  consejo  de  regencia,  que  me  da  ordenes  con  fecha  de 
fines  de  juiiic  nltinio,  no  me  manda  iunovar  cosa  alguna  en  mi 
sistema,  en  cuya  virtud  no  puedo  variar  mis  pruvidencias. 

Vuestra  Excelencia  tuvo  el  mes  de  noviembre  del  aho  pasado 
iguales  pretensiones ,  y  no  se  estimaron  arregladas;  las  causas 
subsisten;  asî  que  los'medios  de  defenderlas  deben  ser  cons- 
tantes. 

El  oficio  de  Vuestra  Excolencia  esta  concebido  en  termines  Le  pidescUrâcion 
oscuros,  y  yo  quisiera  me  aclarase  que  quieren  dec  '  las  expre-     ^i» ""««"«p"»- 
siones:  «  Las  ôrdenes  de  mi  principe  deben  obedecerse,  aguardo 
la  décision  de  Vuestra  Excelencia,  y  deben  resultar  algunas 


344  PROviNcus  del'rio  di  la  puta. 

1811.  medidas.  »  ^Estocs,  6  no,  iina  amenaza?  Las  ôrdenes  del 
principe  sobcrano  de  la  Gran  Bretana  las  debe  Vuestra  Exco- 
leucia  obedocer  ;  pero  yo  debo  obcdecer  las  del  mio  ;  me  precio 
de  saberlas  sustentar,  y  en  este  concepto,  segiiro  de  que 
Vuesira  ':Excelencia  jainas  obtendrà  de  mi  otra  respuesta , 
Vuestra  Excelencia  mismo  sera  responsable  de  estas  medidas 
cfue  piensa  tomar. 

Tengo  el  bonor  de  ser  con  la  mayor  consideracion  de  Vuestra 
Excelencia,  Excmo.  Sefior, 

Javier  Eli  g. 

Montevideo,  H  de  setiembre  de  1811. 

Excmo.  Senor  vicealmirante  M.  de  Courcy. 


GIJAKTO  OFICIO  DEL  VICEALMIRANTE 

AL  MARISCAL    ELIO. 

À  bordo  del  navio  de  S.  M.  B.  Foudroyant,  en  las  aguas 

de  Montevideo,  setiembre. 


Sobre  insliucciones 
para  mediar. 


Excmo.  SeSor, 

Con  la  mejor  voluntad,  y  sin  la  menor  réserva  contesto  â  las 
pregimtas  que  Vuestra  Excelencia  se  sirve  hacerme  en  la  carta 
f|ue  me  dirigiô  ayer. 

Me  pregunta  Vuestra  Excelencia  i  que  motivo  puede  haber 
para  abandonar  un  bloqueo  de  que  tienen  noticia  oficial  les 
gobiernos  de  Inglaterra  y  Espana,  y  cuya  revocacion  ningmio 
de  los  dos  ha  exigido  ?  —  Kespondo  :  que  el  ministro  inglcs  en 
Gàdiz  lia  recibido  ûltimamente  instrucciones  del  principe  ré- 
gente, en  nombre  y  con  anuencïp  del  rey,  para  mediar  entre 
Espana  y  sus  colonias,  y  que  hasta  que  el  resultado  de  la  pro- 
puesta  metiiacion  se  sepa ,  el  gobierno  ingies  no  consentira  la 
interrupcion  de  una  amistosa  correspoudencia  comercial  entre 


■'r>i 


i'dones  del 
str.'i  Exco- 
mo  procio 
ro  (le  que 
rcspucstii , 
s  moilidas 

de  Vuestra 

Eu'o. 


n  las  aguas 
bre. 


testo  a  las 
311  la  carta 


PROVINCIAS  DEL  RIO   DK  LA  PLATA.  345 

los  vasallos  de  Su  iMajestad  y  los  habitantes  de  la  Aiiiérica  Espa- 
iiola. 

Hasta  aqui  las  circunstaiicias  han  variado,  y  es  necesario 
anadir  qiie,  cuando  en  novicnibre  del  afio  pasado  intimé  al 
gênerai  Vigodct  que  yo  no  podia  sancionar  la  deteucion  de  los 
bucpies  ingleses  en  el  Rio  de  la  Plata,  obraba  en  benefîcio  del 
gobierno  britânico,  perono  a  consecuencia  de  ordenes  expresas. 

Cuando  Vuestra  Excelencia  llegô  como  virey,  vi  la  cosa  bajo 
otro  aspecto.  No  habia  creido  necesario  céder  â  un  gobcrnador 
de  Montevideo,  a  lo  que  sin  dificultad  coiidescendi  con  un  nrey 
de  la  provincia. 

À  la  insinuacion  sobre  que  medidas  tomaré  al  saber  su  deter- 
minacion,  respondo  :  que  como  el  gobierno  ingles  no  consentira 
que  se  interrumpa  la  comunicacion  con  la  America  Espanola, 
hasta  que  se  sepa  el  resultado  de  su  mediacion  (medida  iiece- 
saria  para  hacer  posible  y  aun  practicable  sus  amistosos  oficios), 
toda  tentativa  para  interrumpirla  debe  resistirse  por  los  buques 
de  Su  Majestad.  Ninguna  amenaza  hay  en  esto  ;  pero  yo  puedo 
sentir  infmito  las  consecuencias  quo  pudieran  seguirse. 

Como  Vuestra  Excelencia  dice  que  el  gobierno  espanol  san- 
ciona  el  bloquée  maritimo  de  Buenos  Aires,  dejo  de  pedir  su 
abandono;  pero  espero  que  Vuestra  Excelencia  liarâ  que  se 
suspenda  (à  lo  ménos  por  lo  que  respecta  à  los  intereses  in- 
gleses), hasta  que  se  sepa  el  resultado  de  la  mediacion  en  Gâdiz. 

Tengo  el  honor,  etc.  M.  de  Courgy. 


1811, 


tt 


Rcsiitliâ 

&  (oila  tPiiUiiva 

de  iiilprrupcion 

de  comuiiicacioncs 

con  la  America 

del  Sur. 


edc  haber 
ofîcial  los 
Il  ninguno 
ingles  en 
'incipe  re- 
(liar  entre 
le  la  pro- 
iseiitii'â  la 
.'cial  entre 


CONTESTACION  DEL  GENERAL  ELlO 

AL  ANTECEDENTE   OFIGIO. 

EXCMO.  Senor, 

Tengo  la  honra  de  acusar  d  Vuestra  Excelencia  recibo  de  su        confirma 
farta  fecha  de  ayer,  éi  que  contesto,  remitiéndome  eiiteramentc     cTnie'uww 


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346 


PROVINCIAS  DEL   HIO   DE    LA   PLATA. 


1811.         <i  lo  que  en  mis  anteriorcs  tengo  dicho  repetidas  veces  â  Viiostra 
Excelencia. 

Si  no  esta  eu  mi  deber  el  alzamionto  del  bloqueo  de  lus 
puertos  siijctos  â  la  junta  de  Buenos  Aires,  lo  esta  el  causai*  las 
ménos  extorsiones  posibles  â  los  imlividiios  y  propiedados  iu- 
glesas  :  algmiosbavcos  ha  sido  preciso  detener  pur  algun  tiompo, 
pero  hasta  aliora  no  se  les  ha  secucstrado  \)or  mi  cl  iniporti^  de 
un  real,  y  eso  cpie  los  individuos  coinemantes  ingleses  lian 
causado  grandes  maies  ;'i  la  légitima  causa  espanola,  vendiendn 
bu  ^.les  y  botes  â  la  junta,  que  actiiahnente  estân  hostilizimla 
las  armas  del  rey  de  Espafia. 

Desde  mi  ingreso  al  niando  ([ue  ejerzo,  lie  dado  pruebas  â  la 
America  y  al  inundo  entero  que  nada  apetezco  mas  que  la  paz 
y  la  prospcridad  de  los  habitantes  de  este  territorio  :  actual- 
mente  estoy  negociando  âeste  tin,  siguiendo  los  sontiniionlos  de 
mi  corazon  y  las  miras  bcnéficas  y  paternales  del  gobierno  espa- 
nol  ;  si  no  se  logran  por  este  medio,  esté  Vuestra  Excelencia  tan 
segnro  de  que  consiste  en  la  ambicion  y  maldades  de  los  fac- 
ciosos,  conio  de  que  la  Espana  triunfante  del  enemigo  comun 
no  permitirâ  queden  la  razon  y  la  \irtud  esclavas  de  la  ambi- 
cion é  inmorahdad. 

De  todos  modes  Vuestra  Excelencia  debe  estar  segnro  ([iic 
emplearé  coii  respecto  a  los  individuos  é  intereses  pertene- 
cientes  â  la  generosa  nacion  inglesa,  todas  cuantas  considera- 
ciones  me  sean  posibles,  como  lo  he  ejecutado  hasta  ahora. 

Dios  guarde  â  Vuestra  Excelencia  muchos  anos. 

Montevideo,  setiembre  de  1811.  Excmo.  Senor, 


Javier  Elîo. 


Excmo.  Senor  M.  de  Courcy. 


PR0VI^C1AS  DlilL  RIO  UB  L.i  PI.ATA. 


317 


EXTRACTO  m  LA  GACETA  DE  BVEyOS  AIRES. 

Buenos  Aires,  3  de  oclubre  de  1811. 

Se  liaii  recibi.'o  hoy  (lia  de  la  l'ccha  les  simiieiites  pliej^'os  do 
lus  enviados  por  este  gubicriio  â  aciuclla  provint  ia,  acompaiiando 
los  que  se  les  liahiau  dii'igido  por  la  jiinla  de  la  Asniiciou,  y 
les  alcaiizaroii  en  Currii'nies.  Lainallcrable  alianza  y  union  que 
ba  ])rin('ipiado  va  ;i  restablecerse  tau  feUznieuttï  entre'nosolros 
y  los  valerosos  Para;;nayos  sobre  los  verdaderos  pi'iucipios  de 
jusiicia  que  tenianios  pi'oclaniados,  y  henios  sostenido  cou  ge- 
uerosidad,  si  alli  se  ha  anuuciado  cou  el  niayor  jûbilo,  no  debe 
ser  uiéuos  importante  y  salisfactoria  para  Buenos  Aires  en  los 
présentes  uionienlos  de  nuestra  constitiuion  ;  al  misnio  tienipo 
(lue  deben  desesperar  a  nuestros  eneniigos  en  el  inaseqnible 
proyecto  do  desunir  cou  iniposturas  unos  pueblos  cuyos  intere- 
ses  y  relaciones  tienen  entre  si  la  mas  intima  dependencia^en 
la  nias  sagrada  de  las  causas. 


1811. 

ni'copciiin 

(lu  llIlOi  IlliCJIUS. 


N 


UFICIO  DE  LOS  UIPUTADOS  A  LA  .lUNTA. 


ExcMO.  Sexou  . 

Son  las  doce  y  meilia  del  dia,  liera  en  que  acabamos  de  re- 
cibir  de  la  junta  del  Paraguay  la  contestacion  de  que  incluimos 
;i  Vuestra  Excelencia  copia  certificada.  Elbando  y  carta  adjuntos 
los  remitimos  en  los  propios  termines  que  se  nos  han  dirigido, 
para  no  perder  un  solo  momento  en  dar  â  Vuestra  Excelencia 
noticia  tan  lisonjera.  Manana  partîmes  por  el  paso  de  Itatî  â  la 
ciudad  de  la  Asuncion,  intlamados  del  mas  ardiente  deseo  de 
terminar  felizmente  los  négocies  de  nuestra  comision,  en  cuyo 
obsequio  no  perderémos  diligencia  ni  fatiga  alguna.  Felicitamos 
il  V^uestra  Excelencia  por  el  prospecte  tavorable  que  ya  eu  este 


Anunchin 

({lie  |initiiÂii 

para  la  Asuncion. 


H 


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M 

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li     ' 

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, 

si' 

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348  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE   LA   PLATA. 

1811.         ostado  présenta  ol  asuiito  ;  y  espcranios  fuiuladaiiieutc  que,  (il 
pxito  dclinitivu  corrospoudeiâ  à   las  inteiioiones  de  Vuostra 
Exceloncia  y  â  los  intcrcses  générales  de  la  causa  comun. 
Dios  guarde  â  Vuestra  Excelencia  muchos  anos. 
Corriénles,  setieiuLre  23  de  1811. 

Excmo.  Seûor, 

IVLVNUEI,  BeLGRANO.  —    ViCENTE  ANASTASIO    ItE 
EciIEVEKUiA. 

Excma.  junta  gubcrnativa  de  las  Provincias  del  Rio  de  la  Plala. 


OFICIO  DE  LA  JUNTA  DEL  PARAGUAY  À  LOS  DIPUTADOS. 


^i 


fui 


Ôi'dcncs 

do  la  jiintii 

A  ese  respecto. 


La  contestacion  que  Vucstras  Senorias  nos  citaii,  y  ha  dado  n 
esta  junta  la  cxcnia.  de  Buenos  Aii'es,  corresponde  â  su  caractcr 
de  justicia  y  moderacion  en  el  reconociniiento  de  nuestra  inde- 
pendencia.  Pueden  Vuestras  Senurias  proseguir  su  marchij 
desde  luego  à  esta  ciudad,  coiiio  â  un  pueblo  hermano  y  aliado 
para  la  comun  causa,  â  cuyo  un  danios  las  ordenes  necesarias 
al  comandantc  de  la  Villa  del  Pilar,  al  de  urbanos  D.  Roque 
Antonio  Fleitas,  para  que  pasen  à  encontrar  à  Vuestras  Sefiorias 
en  la  costa  del  Parami,  y  aun  â  Corriéntes,  si  las  circunstancias 
dan  lugar,  con  el  oLjeto  de  indicar  y  acordar  con  Vuestras  Seùo- 
rîas  la  ruta  mas  oportuna,  y  nos  sera  de  muclia  complacencia, 
si  logran  ocasion  uc  proporcionar  â  Vuestras  Senorias  los  auxi- 
lios  necesarios  para  esta  jornada. 

Dios  guarde  â  Vuestras  Senorias  muchos  aiios. 

Asuncion,  y  setiembre  18  de  18H. 

Excmo.  Seiior  , 

FULGE>'CI0  YÉGROS.  —  DR.  JoSÉ  G^iSPAIl  DE  FrANCIA. 

—  Pedro  Juan  Caballero.  —  Ferna.ndo  de  la 
MoRA,  vocal  secretario. 

SS.  représentantes  D.  Manuel  Belgrano  y  D.  Vicente 
Anastasio  de  Echeverria. 

Es  copia  :  Pedro  Feliciano  de  Cavia,  secretario. 


PHOVINCIAS  DEL  RIO  DR    LA   PLATA. 


349 


iIPUTADOS. 


BANDO  PUBLICADO  KN  LA  ASUNCION  DEL  PARAGUAY. 

LA  JDNTA   SUPEIUOR  GLBir.iNATlVA    DE   ESTAS  PUOVINCIAS    Â   TODOS  SUS 

HABITANTES. 


1811. 


Felli  «lito 
(lo  las 

lieguciaciODH. 


Desdo  (juc  un  momcuto  tliclioso  ronipiô  las  cadenas  con  que 
vivîamos  aj)risiona<los,  y  nos  nnso  en  cstado  do  préparai'  la 
senda  que  con  la  cont'cderacion  a  las  demas  pvovincias  de  nuos- 
tro  vasto  continente  debia  conducinios  ciertaniente  ii  la  i'eli- 
cidad,  ha  sido  cl  oi)jeto  d(d  niayor  interes  y  de  oxpeclacioii 
publica  el  éxito  do  nuestra  union  y  de  nuestras  negociaciones 
polîticas  con  la  ciudad  de  Buenos  Aires.  El  resultado  lui  sido 
tan  t'eliz  y  tan  lionroso  para  una  y  otn^  pcovincia,  (]ue  séria 
difi'cil  decir  a  cnàl  de  las  dos  corresponde  la  niayor  gloria.  ]^a 
suerte  nos  lial)ia  deparado  unos  tieinpos  de  tribulacion  y  ainar- 
gura,  si  con  un  esfu(>rzo  berôico,  cuyos  eloyios  resueiian  en 
todas  partes,  no  nos  liiiljiésemos  rcstituido  al  goce  de  nuestros 
derechos,  saliendo  del  abisnio  en  rpie  nuestros  rivales  nos  tenian 
suinidos.  De  un  solo  golpe  rccol)rainos  nuestro  lugar  eiitrvi  las 
provincias  de  la  nacion  de  cuyo  numéro  se  nos  queria  borrar. 
Desconcertamos  tambien  la  liga  fnnesta  formada  contra  nuesti'os 
hcrmanos  de  Buenos  Aires,  y  estableciendo  los  itrincipios  d(^ 
imestra  libertad  civil,  onipezanios  d  tomar  arbitrios,  y  d  ])ro- 
veernos  de  recursos  para  reparar  nuestras  pérdidas ,  consultar 
nuestra  seguridad ,  y  preptirar  las  seniillas  de  nuestra  prospe- 
ridad.  De  esta  contbrinidad  liemos  ecbado  los  cimientos  de  un 
verdadero  crédito  piiblico,  y  lieiiios  criado  a  la  faz  del  niundo 
una  provincia  nucva  en  cierto  modo. 

Un  plan  tan  bien  combinado  no  podia  dejar  de  tener  acep- 
tacion,  y  tambien  admiradores.  La  junta  de  Buenos  Aires,  es(^ 
ilustrado  tribunal,  domicibo  delà  prudencia,  habiendo  sido  'le  Bucno.Aiias 
instruido  de  las  demostraciones  de  nuestra  provincia,  nos  ha 
contestado  en  unos  términos  que  justificaran  su  conducta  en  los 
présentes  y  futuros  tieinpos.  Despues  de  aplaudir  lUK.'stra  gene- 
rosa  resolucion  en  el  cobro  y  restauracion  de  nuestra  libertad. 
se  contrae  a  sincerar  su  procedimiento  en  sus  expediciones 


Sentido 

en  que  conteslô 

1  junln 


m 


w 


I 


l. 


1811. 


de  lus  lejc». 


SriO  l'nOVINCIAS  UEL  lUO  DV.  I.A  l'I.ATA. 

iiiilitares,  (lirijridiis  riniiMiiiciilc  ;i  liaccr  coiiocor  ;i  los  pii('h!o> 
sus  mas  preciosus  deroclius,  ;i  iiiiiiistrarlcs  l'iicrzas  iiroporcin- 
iiadas  para  rciiiiirst'  y  para  liaccr  rcspclar  la  voliiiitad  de  dlos 
C'oiilra  lus  impurtaulcs  coii;itos  de  la  tirania  y  de  las  pcrlidas 
iutoiiciuiics  d(>  lus  aiitignus  maudatarius,  (pie  prcicndiaii  cscla- 
vizîirlûs,  para  perpetuarst'  eu  el  guce  de  uiiaautui'idad  iiidcliida. 
que  natiiraliiK'iile  liaMa  caducadu  pur  itrerisa  ruusei'iu'nfia  de 
la  extinrjuii  del  puder  supreiuu.  Nus  jjrutesta  igualineiitc  (pu- 
iiadaha  distadu  lanlu  de  las  iiitouciunos  de  acpiclla  ciudad,  y 
de,  su  jiinta  pi'uvisiunal,  cuiiiu  la  anibiciuii  de  duiiiiiiar  â  lus 
dénias  piitdjlus;  y  que  sus  ^u(■ales  asueiadus  khi  lus  diputadu^ 
de  lus  ])ue])1us  uiiidus  solaineiite  liaii  e\teiididu  â  ellus  su  juris- 
dicciuii,  asi  cuiiiu  lus  iiiismus  di[)iiludus  maudaii  y  guhirruaii 
taiiibieu  al  puelilu  de  liueiius  Aires  eu  runsurciu  de  a({uellus. 

De  a([ui  iiiisiiiu  euncluye.  (pie  aiiiique  (leseal)a  liriiiciui'iiti' 
que  el  diputadu  de  esta  ciudad  de  la  Asunciuu  fiiese  â  tuiiiar 
parte  en  el  gobiernu  provisuriu,  pero  que  nu  ubstaiite,  si  era 
vuluutad  de  la  pruvincia  el  gubernarse  pur  si  niisiiia,  y  (^)ii 
iiidepeudeiu'ia  de  la  jiuita  pruvisiuual  de  liiieufts  Aires,  iio  se 
upundvia  â  elle  cuu  tal  que  esliivii^semus  uuidus.  y  ubrâsenius 
de  cunlurinidad  para  defcuderuus  i\v  cualquiera  agresiuu 
exteriur,  (.'uiiibiuaudu  nuestras  i'uerzas  sesiiui  lu  exijaii  la  iic- 
cesidad  y  la  cunveui(nicia  général.  Nus  ul'rece  tanibieu  luia 
generesa  y  libéral  transaeciuu  pur  mediu  de  sus  re])re- 
sentantes  en^ia(lus  cerca  de  esta  junta  run  respeclu  â  las 
haciendas  de  la  factorîa  y  ramu  de  sisa  y  arbitrios  aplicadus  ;i 
esta  pruvincia  ;  haciendo  ûltimamente  présente,  que  en  (jrdeu 
â  la  cûndici",>n  de  ratiilcarse  pur  este  el  iH'ginien  rpie  se  dispii- 
siese  en  el  cungresu  giuieral,  nu  se  hallaba  la  junta  de  Buenos 
Aires  auturizada  para  sanciunar  este  pnntu,  por  no  deber  pre- 
cepluar  al  cungresu  gênerai,  ni  itrevenir  sus  deliberaciunes  ;  y 
que  en  est;i  cunfuriniilad  pudia  esta  pruvincia  dar  a  sus  dipu- 
tados  las  instrucciunes  que  estiinase  cunvenieutcs ,  coiiiu  In 
habian  liecliu  las  demas  que  lu  tenian  nunibradu,  respecte  â 
que  en  el  propiu  suprême  cungresu  debia  ventilarse  la  cucs- 
tiun,  si  las  levés  establecidas  pur  lus  diputadus  du  lus  pueblos 


t  1ns  put'hlo> 

;is  iirriporcid- 
it.'id  (le  cllos 
'  lits  j)(''rli(l;i> 
'iidiim  cM'Iii- 
lad  iiiilrliidii. 
siTiiciici;!  (ic 
lalinciiti'  (|iif 
lia  ciiidad,  y 
iiiiiiiai'  à  Ids 
(is  diputadoN 
■llds  Ml  jiiris- 

\  j:(ihirruaii 
'  aciiu'llob. 
L  lii'iiirincuti' 
K.'SP  il  lomar 
daiilc.  si  cia 
isiiia,  y  roii 

Aii't'S,  iio  se 
y  obrâst'iiKts 
l'ra  a^ri'sidii 
'\ijau  la  iii'- 
'aiid)ifii  iiiia 

sus    IV])W- 

pocto  il  las 
s  ai)li('a(los  ;i 
tic  en  (')rd('ii 
pic  se  dispu- 
a  do  lUicnos 
0  dcbcr  prc- 
cracloncs  ;  y 
il  sus  dipu- 
)S ,  coiiiu  lu 
).  rcspcflo  ;i 
rsc  la  cues- 
los  piu'blos 


del  Paragaiy. 


PHOVINf.lAS    DEI,   RIO   DE   I.A   Pr.ATA.  .T»1 

debeu  l'i  no  ralilicacsc  pm-  clins  iiii>iii(is    en   sus  asaml)leas.  imi. 

Cou  asouibro  liabi'âu  rccibido  los  ciicuii^'os  de  uiicstn»  rcposo  in.i.rrni.ntii  ri»ii 
la  noiicia  de  tau  jiisfa  y  uia;;u;iiiiiua  rcsolucioii.  KUa  nos  atrao 
cl  rftSj)eto  dcbido  {h>  un  piicblu  libre,  couliniia  lu  alla  rcpu- 
lacion  «pie  nos  licuios  adipiirido,  y  dcsvanccti'ii  la  csporauza  de 
los  que  por  sus  liiies  ])arlii'ularcs  deseaii  couservar  nuestva 
(bisuuiou,  soplaudo  cl  |'uej;o  de  la  discoi'dia.  Kl'e(li\iiiucute  la 
juutade  IJiieuos  Aires  tiUU[>oco  ha  puosto  id  iiieuoi' reparo  eu 
cu.'iuto  â  liis  dénias  dcliberiitiones  loniadas  por  iiuesliM  pro- 
vinciarespccliviiniente  î'i  su  t'ornia  de  ;;(>l)icrno.  olieios  y  rétinien 
inlcrior;  poi'([iie  esto  cra  un  cuiisimiiculc  ii  l.i  i'e(  i|)i'oca  imlc- 
[ji'udencia  civil  y  ii  la  i^^ualdad  de  dcrt.'clius  ipie  establerc. 
cuaudo  reconoce  y  siipoue  cpie  (d  iiueblo  solo  de  IJucnos  Aires 
sin  (d  concurso  del  di[)utado  del  l'arauMiay  no  puede  uKiudai' â 
esta  proviuL'ia  ;  pero  no  por  eso  prétende  que  nuesti'o  diputado 
tciiga  i)i'ecision  de  iuroi'poi'ai'so  desile  luci^o  en  aqutdla  junla. 
De  otra  suerte  no  dejaria  ;i  la  vobintad  de  esta  [U'ovincia  cl 
^obcrnarse  por  ai  niisin;i.  y  cou  abs(duta  indcpcndcncia  de 
aquel  gobieruo  provisorio  ;  por([ii(>  sin  duda  considéra,  y  iiin> 
justiunente,  ipie  la  institucion  propia  y  ualural  de  los  dipiitados 
se  dirip'  solaïueuto  al  olijeto  de  l'orniar  cl  iiucvu  suprenio  tri- 
bunal ô  l'ongi'cso  u;om.'ral  de  las  provincias. 

Asi  queda  va  decidida  uuestra  suerle,  y  atianzada  nuostra 
libcrtad  c  indcpcndencia.  Si  Buenos  Aires  dando  id  inundo  con 
(îsto  acto  un  testinionio  pûblico  de  justicia  y  nioderacion,  se 
liace  mas  digno  de  nuestro  iiieclo  y  cordialidad  ;  uuestra  piitria 
se  corona  de  muîva  florin,  y  ad([uicre  nucvos  dcrerhos  i'i  la 
admiracion.  Ciudadanos  did  l*ara,nuay ,  sois  lodos  libres,  y  la 
junta  partii'ipando  iil  piiblico  csia  lisonjcra  noticia,  os  coni^ra- 
lula  por  este  suceso,  ii  (pie  cra  acrcedor  suestro  esi'ucr/.o  \ 
vuestvo  valor.  No  se  escurlie  de  hoy  iulclante  entre  nosolms 
otra  voz  que  la  de  la  union  y  l;i  libcrtad.  No  se  recouozcan  olras 
relacionos  que  las  que  se  dirigen  ii  ;iririn;ir  nuesiros  commies 
dercclios.  No  dois  oidos  ii  las  pérfidas  y  lalsas  vo es  de  lus  (j[ii:' 
intentan  seduciros,  indnciéndoos  ii  la  dcsconfianza  por  su  »')y- 
dida  anibicion,  y  por  vidvcrnos  id  yugo  tiriino  de  una  ignoiui- 


Alerla 
&  lus  o.iid'iilaiios 


r' 


1   iMsm 

■ 

1 

1811. 


Dcliori'i 

(II'  l.i  jiiiiiii. 


.'JKÎ  PROVINCIAL  DFI.  niO  DF  I,A   PI.ATA. 

iiii)sa  osolavitud,  (iiicritiiido  liaccr  ijiiial  la  Nirlinl  con  cl  rriiui'ii. 
Uovestitlos  (lel  noble,  or^'iilJo  de  lininhrcs  libres,  renn/iiiioiius 
on  iina  conlnnuiilad  de-  V(diinl;idrs  ;  ruinienios  un  eiier|M»,  iui;i 
ninsa  para  ani((uilarla  lir.mia.  La  iiost^Tidad  nias  reniola  .'ipl.iii- 
dirâ  vnt'stra  constancia  ;  os  niir.irâ  conio  ;i  vindicndores  de  |,i 
Imninnidad  cnvilecida  por  el  des|Mitisnio,  y  gnibari  sobre  viies- 
tros  seiiulcros  el  sind)olo  de  la  liberlad. 

l'or  lo  dénias,  dejad  â  la  jinila  el  euidido  de  S(»stfMier  vues- 
tnts  d(!reclios.  I^lla  los  conservarâ  conio  nn  s;i;;i'a(lo  depi'isito,  y 
n;idie  los  ijerjudicani,  ni  los  atacarâ  inipinieinente.  ('.iiid;ir;i 
landiien  de  Uevav  {i  oi'ecto  todas  las  disposiciones  de  nueslra 
pru'inc'ia,  sej^'un  se  presentisn  las  Lii'cunslanciiis,  y  sus  aleu- 
ciones  inlinitas  se  lo  perniibin.  Ya  liabois  \isto  (pie  el  jinebji» 
de  Ikienos  Aires  no  cpiiere,  subyii;,Mr(')doiiiinar  al  del  l'iir.i^nay, 
ni  ing(îrirsc  en  su  i^obierno,  rétinien  (')  adniinistracion  |tnlili(  a, 
sino  solaniente  vivircon  nosotros  en  iiiia  M'i'dadera  l'ralernid.id 
de  sentiniientos  para  nuestra  defensa  coniiin  y  la  l'elicidiid 
gênerai,  que  es  lo  niisinocpie  lial)ia  decretiido  nuestra  pl'(>^iIl(•i;l 
Desediad  desde  aliora  todo  niotivo  de  apreliension;  y  pues  que 
lienios  nianifestado  el  regooijo  que  nos  eausarân  i'eliz  y  gustosa 
reconciliacion  con  repetidas  salvas  do  arlilleria  y  repicpie  gêne- 
rai de  ranipanas,  .isistirémos  todos  mafuina  con  las  (-(iritora- 
eiones  de  la  ciudad  â  reiidir  obse(piiosu  ciilto  y  dar  gracias  al 
Todopoderoso  por  el  niismo  aconleciiniento  on  una  misa  so- 
lenine,  que  se  eelebrarâ  à  este  tin.  Adenias  manda  la  junta  ([iie 
esta  noclie  y  la  de  nianana  se  ilnminen  generalmente  todas 
las  callos  de  esta  ciudad.  Y  para  que  llogue  â  noticia  de  todos, 
se  publicarâ  por  bando  en  la  forma  acostumbrada,  y  sacâiidose 
los  testimonios  convenientes ,  se  fijarân  los  ejemi)Iares  on  los 
lugarcs  de  cstilo,  y  se  remitirân  â  las  villas  y  poldaciones, 
circuliindose  al  propio  tiempo  â  los  partidos  de  esta  jurisdiccion. 

Heclio  on  esta  ciudad  de  la  Asuncion,  capital  do  la  proviiicia 
del  Paraguay,  a  14  de  setiembre  do  1811. 

FuLGENCio  Yégros.  —  Dii.  JosÉ  Gaspar  de  Frangia. 
—  Pedro  Juan  Caballero.  —•  F'ernando  de  la 
MoRA ,  vocal  secretario. 


r 


PROVINr.US  t)FI.  RIO  DR  I.A   Pf.ATA.  MS.'I 

rCii  l;i  Asuiii'iuii  (Ici  P;iiMu;u;iy  en  cl  cxprcsiido  Ma,  iiios  y 
;ini)  ,  yn  cl  csciiliimo  de  piliicmo  s;ili  dcl  ciLirtcl  pMicr;il  de 
cHtii  iil;i/.'i  :i<-()iii|);iii;idu  de  un  |)i((iictt>  de  siddados,  sai'jctitdS, 
pirinos  y  I;iiiiIm)|'cs.  hariciido  rabc/.a  cl  tcnicutc  dtt  l.i  nmiitariia 
de  graiinderns  I).  Mariatm  de|  Pilar  Mallada,  y  cii  lus  iiarajes 
[)ûl)li('os  y  a('(i>liiiid)i'ad()s  liirc  puhlicar  cl  haiidn  aiitcrelciit)' 
pur  V 07,  (Ici  iiiiilalo  Mitrihd  Mai/.,  ([iic  liizo  de  prej^oncro  ;  lo  (jiuî 
ponp)  pur  dilii^eiicia  para  (pic  coiislc,  y  de  ellu  doy  lu.  —  llnz. 

Coiiciicrda  este,  testiiiioiiiu  ('(tii  (d  haudu  ori^niial  de  su  tenor 
y  diliucucia  df!  su  puhlicaciun,  a  (pic  me  vcliei'o  ;  y  en  virlud 
de  \o  uiaudado  por  lus  scùui'cs  prcsideulc  y  vocales  de.  la  supe- 
riorjuntii  ^ulicrualivii  do  esta  provinria,  si^uo  y  liniio  (d  pré- 
sente eu  la  Asuucion,  a  quince  dcl  expresado  mes  y  aùo. 

En  testhuoniû  de  verdad  :  .lAtiiNTo  lUriz , 

Escrihnno  jmhlicn  y  de  (johicrno. 


IHIl. 

l'iiMi'Ui'iiiii 
ili'l  liiiii'n  nnit'rlor. 


CONVENGION 

ENTRE  IjVS  EXCMAS.  JUNTAS  (lUBEHNATIVAS  DE  nUENOS  AIRES  Y  DEL 

PARAGUAY. 


Los  infrascritos,  présidente  y  vocales  de  la  junta  do  esta  con»uicr,.n»iici 
ciudad  de  la  Asuncion  del  Paraj^'uay,  y  lus  rci)reseutantes  de  la  f"-"-'""'"'""- 
excina.  junta  establccida  en  Uuenos  Aires,  y  asuciada  de  dipu- 
tados  del  Rio  de  la  l'iata,  babiendo  sidu  enviadus  con  plenus 
poderes  con  el  objeto  d(ï  acordar  las  providencias  convenientes 
à  la  union  y  conuni  l'clicidad  de  ambas  pruvincias,  y  demas 
confederadas,  y  à  consolidar  el  sistenia  de  nuestra  regeneracion 
polîlica,  teniendo  al  niismo  tienipo  présente  las  comunicaciones 
hechas  por  parte  de  esta  diclia  provincia  del  Paraguay  en  20  de 
julio  ùltimo  i  la  citada  excma.  junta,  y  las  ideas  benéficas  y 
VII.  23 


/»  %  i 


f 


1811. 


Abolicion 
dol  eslanco 
(lel  tabaco. 


Cobro  de'  peso 
de  lisa  y  orbitrio» 


Sobre  ri  cobro 
de  «Icabala, 


3U 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLAT  A. 


libérales  cpie  animan  â  esta,  condiicida  siemprc  de  sus  cons- 
tant-^  s  principios  de  justicia,  de  eqiiidad  y  de  igualdad,  mani- 
lestados  en  su  contestacion  oficial  de  vcinte  y  ocho  de  agosto 
sigiiiente;  liemos  convenido  y  concordado,  despues  de  una 
detenida  reflexion,  en  les  articulos  siguientes. 

Aut.  I.  Hallândose  esta  provincia  del  Paraguay  en  urgeuto 
nccesidad  de  auxilios  para  mantener  una  fuerza  efectiva  y  res- 
petable  para  su  seguridad,  y  para  poder  rechazary  liacer  frente 
â  las  maquinaciones  de  todo  enemigo  interior  6  exterior  de 
nuestro  sistema,  convenimos  unânimemente  en  que  el  tabaco 
de  real  hacienda  existente  en  esta  misma  provincia  se  venda  de 
cuenta  de  ella,  y  sus  productos  se  inviertan  en  aquel  sagrado 
objeto.  Il  otro  de  su  analogia,  al  prudente  arbitrio  de  la  propia 
junta  de  esia  ciudad  de  la  Asuncion,  quedando,  como  efecti- 
vamente  queda  extii.guido,  el  estanco  de  esta  especie,  y  consi- 
guientemente  de  libre  comercio  para  lo  sucesivo. 

Art.  II.  Que  asiniismo  el  p^'so  de  sisa  y  arbitrio,  que  ante- 
riormente  se  pagaba  en  la  ciudad  de  Buenos  Aires  por  cada 
tercio  de  yerba  que  se  extraia  de  esta  provincia  del  Paraguay, 
se  cobre  en  adelante  en  esta  misma  ciudad  de  la  Asuncion  con 
aplicacion  précisa  â  los  mismos  objetos  indicados  :  y  para  que 
esta  determinacion  tenga  en  adelaLte  el  debido  efectu,  se  harân 
opoftunamente  las  prevenciones  convenientes,  en  la  inteligencia 
de  que,  sin  porjuicio  de  los  derechos  de  esta  provincia  del 
Paraguay,  podrâ  para  los  mismos  fines  establecerse  por  la 
excma.  junta  algun  moderado  impuesto  â  la  introduccion  de 
sus  frutOG  en  Buenos  Aires,  siempre  que  una  urgente  nece- 
sidad  lo  exija. 

Art.  III.  Considerando  que,  a  mas  de  ser  régulai*  y  justo  que 
el  derecho  de  alcabalas  se  satisfaga  en  el  lugar  de  la  venta 
doude  se  adeuda.  no  se  cobre  en  esta  provincia  del  Paraguay 
alcabala  alguna  del  expendio  que  en  la  de  Buenos  Aires  ha  de 
hacerse  de  los  efectos  6  fi'utos  que  se  exportascn  de  esta  de  la 
Asuncion.  Tampoco  en  lo  sucesivo  se  cobrarâ  anticipadamente 
alcabala  alguna  en  dicha  ciudad  de  Buenos  Aires  y  demas  de  su 
comprension,  por  razon  de  las  ventas  que  en  esta  del  Paraguay 


ll'è 


m 


m 


PROVINCIAS   DEL  RIO   DE    TA    PI.ATA.  3^o 

debeii  efectiiarse  do  cualesquiera  cfoctos  qu'  se  condiiren  u  se 
remiten  a  ella,  enteiidiéiidose  con  la  calitlad  de  que,  sin  per- 
jiiicio  de  los  dereclios  de  esta  ])roviiicia,  podrâ  arreglarse  esie 
punto  en  el  congre  so. 

Art,  IV.  À  fin  de  precaver  en  cuanto  sea  posible  loda  desa- 
venencia  cntrt;  los  nioradores  de  una  y  olra  provincia,  con 
motivo  de  la  diferencia  oiurrida  sobre  la  peitt.'uencia  del  partido 
nombrado  de,  Pedro  Gonzalez,  (jiie  se  balla  ^:ituado  de  esta 
banda  del  Paraiiâ ,  continiiarâ  por  aliora  (m  la  misnia  forma 
que  actualniente  se  balla,  en  cuya  virtud  se  encargarâ  aJ  cuva 
de  las  Ensenâdas  de  la  ciudad  de  Corriéntes  no  ba<:a  n(>vedî)d 
alguna,  ni  se  ingiera  en  lo  esiiiritual  de  diolio  partido,  en  la 
intebgencia  de  que  en  Buenos  Aires  se  acordarâ  con  el  ihno. 
senor  obispo  lo  conveniente  al  cunipliiniento  de  esta  disposicion 
interina,  basta  tunto  que  con  mas  conociuuento  se  establezca  eu 
el  congreso  gênerai  la  (bunavcacion  lija  de  andjas  provincias  bâcia 
ese  costado,  debiendo  en  lo  demas  cpiedar  tandiien  por  aliora 
los  limites  de  esta  provincia  del  Paraguay  en  la  forma  en  que 
actualniente  se  liallan,  encargândose  consiguientemi'Utc  su 
gobierno  de  ciistodiar  el  departameuto  de  Candeliria. 

Art.  V.  Por  consecuencia  de  la  independencia  en  que  queda 
esta  provincia  del  Paraguay  de  la  de  iJuenos  Aires,  conforme  â 
lo  conveiiido  en  la  citada  coutestacion  oiicial  de  2H  de  agosto 
ûltimo,  tampoco  la  mencionada  exciua.  jimta  pondra  reparo  eu 
el  cumplimieuto  y  ejecucion  de  las  demas  dcliberncioucs  tonia- 
das  por  esta  del  Paraguay  en  junta  gênerai,  conforme  â  las 
declaraciones  del  présente  tratado  :  y  bai(»  de  estos  arliculos. 
deseando  ambas  partes  coutratautes  estrecbar  mas  y  mas  los 
vinculos  y  empefios  que  uuen  y  deljon  unir  amhas  provincias 
en  una  federacion  y  aliauza  iudisoluble,  se  obliga  cada  una  por 
la  suya  no  solo  à  couservar  y  cultiviu'  uua  siucera,  sôlid.a  y 
perpétua  amistad ,  siuo  tainbion  â  auxiliarse  y  cooperar  luiitua 
y  eficazmente  con  todo  género  de  auxilios,  segiui  permitan  las 
circunstancias  de  cada  uua,  toda  vez  que  los  demaude  el  sagrado 
fin  de  aniqudar  y  destruir  cualquier  enemigo  que  intente  opo- 

s  de  nuestra  iusta  causa  v  coinuii  libertad. 


1811, 


Slatn  quo 

m  el  partido 

(Jo  Pedro  Goiitélet. 


Vm,  aniiitid, 
auxiliot,  et*. 


progi 


}  î' 


\^ 


m' 


18H. 


Consiileracion 
preliminar. 


386  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

En  fe  (le  todo  lo  cual,  con  las  mas  sinceras  protestas  de  que 
estos  estrechos  vinciilos  iiniran  sienipre  en  dnlce  confraternidad 
â  esta  provincia  del  Paraguay  y  las  demas  dcl  Rio  de  la  Plata, 
hacieiKio  a  este  efecto  entrega  de  los  })oderes  insinuados, 
fîrmamos  esta  acta  por  dnplicado  con  los  respectivos  secre- 
tarios,  para  que  cada  parte  conserve  la  suya  a  los  fines  consi- 
guientes. 

Feclia  en  esta  ciudad  de  la  Asuncion  del  Paraguay,  â  doce  de 
octubre  de  mil  ochocientos  once. 

FuLGEXcio  Yédros.  —  Dii.  José  Gaspar  de  Fraxcia. 
—  MvM'EL  Belgrano.  —  Pedro  Juan  Gaballero. 

—  Dr.  YiCEXTE  EcilEYERRiA. 

Fernando  de  la  jMora,  vocal  secretario.  —  Pedro 
Feligiano  de  Gavia,  secretario. 


TRATADO  DE  PAGIFICAGION 

entre  la  EXCMA.  JUNTA  EJECUTIVA  de   BUENOS  aires  y  EL  EXCMO. 
SENOR  VIREY  D.  FRANCISCO  JAVIER  ELÎO  (1). 


La  excma.  junta  de  Buenos  Aire^  y  el  excmo.  senor  D.  Fran- 
cisco Javier  Elîo,  deseando  teriiiinar  las  desagradables  dii'e- 
rencias  ocurridas  en  estas  provincias,  han  conferido  sus  pleuos 
poderes,  la  referida  excma.  junta  al  senor  D.  José  Julian  Pérez, 
y  Su  Excelencia  el  senor  virey  â  los  sefiores  D.  José  Acevedo  y 
D.  Antonio  Gârfias,  para  que  arreglen  el  correspondiente  tra- 
tado  :  quienes,  despues  de  canjear  debidamente  sus  expresados 
respectivos  poderes,  han  convenido  en  los  articules  siguientes  : 

(1)  La  Gacela  niinistcrial  de  Buenos  Aires  de  1811  ,  de  donde  el  negistro 
dijilomàlico  tomô  este  Iratado,  lo  publicô  con  la  fecha  equivocada  de  21  de 
julio  ;  iiosotros  lo  lomanios  del  original,  ciija  foclia  es  20  de  octubre.  Kl 
Hegistrn  lia  omitido  tambien  la  ratificacion  de  Buenos  Aires. 


Y  EL  EXCMO. 


PROVINCrAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA.  3S7 

Art.  I.  AmlDas  partes  contrataiitos,  â  nombre  de  todos  los 
habitantes  snjetos  â  su  mande,  protestan  solemncmente  a  la 
faz  del  nniverso,  (pie  no  reconocen  ni  reconoceran  jamas  otro 
soberano  que  al  senor  D.  Fernando  VII,  y  sus  legîtimos  suce- 
sores  y  doscendientes. 

Art.  II.  Sin  embargo  de  considerarsc  la  excma.  junta  sin  las 
facultades  necesarias  en  su  actual  estado,  y  que  en  consccuencia 
debe  rcservarse  para  la  délibération  del  rongreso  gen(îral  de  las 
provincias,  que  esta  para  reunirse,  la  detemiinacion  sobre  el 
grave  é  importante  asunto  del  reconocimicnto  de  las  certes 
générales  y  extraordinarias  de  la  Menarquîa,  se  déclara  cen 
todo,  que  el  diclio  gobierno  rcconoce  la  unidad indivisible  delà 
nacion  espanola,  de  la  cual  fornian  parte  intégrante  las  Pro- 
vincias del  Rie  de  la  Plata  en  union  con  la  Peninsula,  y  con  las 
demas  partes  de  America,  que  no  tieno  otro  soberano  que  el 
senor  D.  Fei-nando  Vil. 

Art.  m.  Persuadido  firmemente  el  gobierno  de  Buenos 
Aires  de  la  justicia  y  necesidad  do  auxiliar  y  sestener  â  la  madré 
patria  en  la  santa  guerra  que  con  tante  teson  y  gloria  hace  al 
usurpader  de  la  F.uropa,  conviene  gustosîsimo  en  precurar 
remitir  â  Espafia  a  la  mayer  brevedad  todos  los  socerros  pecu- 
niarios  que  permita  el  présente  estado  de  las  rentas,  y  los  que 
el  gobierno  propenderd  cen  las  mas  eficaces  providencias  é  insi- 
nuacienes. 

Art.  IV.  En  demostracien  delà  sinccridad  de  sus  sentimientos 
y  principios,  el  gobierno  de  Buenos  Aires  efrece  dirigir  pron- 
tamente  un  manifieste  âlas  certes,  expbcando  las  causas  que  ie 
han  obbgado  â  suspender  el  envie  à  ella  de  sus  diputades  basta 
la  antedicha  debberacien  del  cengrese  gênerai. 

Art.  V.  El  insinuade  gobierno  nnnibrarâ  una  6  mas  personas 
de  su  centîanza  que  pasen  a  la  Penfnsula  â  manifestar  a  las 
certes  générales  y  extraerdinaiias  sus  intenciones  y  desees. 

Art.  VI.  Las  trépas  de  Buenos  Aires  dcsocuparân  entera- 
mente  la  Banda  Oriental  del  Rio  de  la  Plata  basta  el  Uruguay, 
sin  que  en  toda  ella  se  reconozca  otra  autoridad  que  la  del 
excnio.  senor  virey. 


1811. 

Fernando  VII, 

i^iilco  soliiiMUii. 


Hftronocimienlo 

(li^  la  uniilail 

iiulivUililo 

de  la  naclun 

espariula. 


Suliic  ri'iiilsion 
i\i)  lei'uisos 


Maiiifiesl'» 
diiigliloà  las  COI  tes. 


Comision  dirigida 
&  la  l'ciilnsula. 


El   virey 
ûnica  autoridad 

en  la 
Banda  Uricntal. 


A  h. 


I  ■')'■ 
i 


1 


!'* 


i8n. 

Pueblos  lujflloi 
al  virev. 


Libertid  polliJcn. 


Arlilloila 

(1c  la 

naiida  Oj'icntul. 


Devo'ucion 
de  piisioiieios. 

Rcllro  de  los  lio;'&3 
porluguesa?. 


Cesacion 
d«  lio.slilidndts. 


l'nrliri|,a,'ion 
al  virey  de!  Peiû. 


R"slllucioii 

di!  los  voiinos 

otientali'?. 


Ilesiablccimicnto 
da  comunicaciones. 


358  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

Art.  vu.  Los  pucblos  del  Arroyo  do  la  China,  Gualeguay  y 
Gnalognaichii ,  situados  on  Entre-Rios  ,  qncdaràn  do  la  propia 
suorto  siijetos  al  gobierno  del  exrmo.  senor  virey,  y  al  de  la 
excma.  jiinta  los  domas  puoblos  ;  no  pudiendo  cntrar  jamas  en 
aquella  provincia  6  distritu  tropas  do  nno  de  los  dos  gobiornos, 
sin  previa  anuencia  del  otro. 

Art.  YIIl.  En  didios  gobiornos  no  se  perseguirà  a  persona 
algnna,  sea  de  la  esfera,  estado  6  condicion  que  l'iiese,  por  las 
opiniones  polîticas  que  baya  tenido,  ni  por  haber  escrito  pape- 
les,  tomado  las  armas,  ni  otro  cualquier  molivo,  olvidando 
enteraraonte  la  conduc,1;i  observada  por  causa  de  las  desave- 
nencias  ocurridas  por  una  y  otra  parte. 

Art.  IX.  Toda  la  artilloria  perteneciente  â  la  Banda  Oriental 
quodarâ  en  los  propios  puntos  donde  aotualniente  se  halle,  y  la 
artilloria  qiie  tenian  bis  buques  de  Buenos  Aires  aprehendidos  por 
los  del  crucero,  se  restituircâ  igualmcnte  a  la  posible  brevedad. 

Art.  X.  Uel  niismo  modo  se  devolverân  todos  los  prisioneros 
de  cualquiera  clase  que  sean,  liecbos  por  uno  y  otro  gobierno. 

Art.  XI.  El  exemo.  sciior  virey  se  ol'rece  a  que  las  tropas 
portugucsas  se  retiren  â  sus  fronteras  y  dejen  hbre  el  territorio 
espanol  conforme  à  las  instruccijnes  del  seîior  principe  régente 
manifestadas  â  ambos  gobiernos. 

Art.  XIÏ.  Qu<'da  tambien  el  cxcmo.  senor  virey  en  librar  las 
ôrdenes  précisas  para  que  desde  luego  cese  toda  hostilidad  y 
bloqueo  en  los  rios  y  costas  de  estas  provincias. 

Art.  XUI.  Igualmcnte  Su  Excelencia  oficiarâ  al  excmo.  3erlor 
virey  del  Perû  y  al  senor  gênerai  Goyeneche,  participândoles  el 
présente  a comodamiento . 

Art.  XIV.  Todo  vecino  de  la  Banda  Oriental  se  restituirâ,  si 
gusta,  a  sus  hogares,  y  podrân  pasarse  mutuamente  de  uno  â 
otro  territorio  cuando  le  deseen,  dejândoseles  de  todos  modos 
ou  quieta  y  pacifica  posesion  de  sus  fortunas. 

^RT.  XV.  Se  restablecerâ  enteramente,  como  se  hallabaân- 
tes  de  las  actuales  desavenencias,  la  comunicacion,  correspon- 
dencia  y  comercio  por  lierra  y  por  mar,  entre  Buenos  Aires  y 
Montevideo  y  sus  respectivas  dependencias. 


PROVINCIAS  DEL  RIU  DE    LA  PLATA.  3S9 

Art.  XVI.  En  consecuencia  del  antécédente  articulo,  todo 
buque  nacional  6  extraujero  podrd  libremente  entrar  en  los 
puertos  de  imo  y  otro  territorio,  papando  respect ivamente  en 
ellos  los  correspondientes  reaies  derechos,  conforme  a  un  arre- 
glo  particular,  que  se  acordarâ  entre  los  citados  gobiernos. 

Art.  XVII.  En  el  caso  de  invasion  por  una  potencia  extran- 
jera,  se  obligan  reciprocamente  anibos  gobiernos  a  prestarse 
todoslos  auxilios  necesarios  para  recliazar  las  fuerzas  eneniigas. 

Art.  XVIII.  El  excnio.  Sr.  virey  protesta  no  variar  de  sistc- 
ma  liasta  que  las  cortes  deolaren  su  voluntad,  que  en  todo  caso 
se  nianifestarà  oportunamonte  al  gobierno  de  Buenos  Aires. 

Art.  XIX.  Los  moncionados  gobiernos  se  obligan  à  la  reli- 
giosa  observancia  de  lo  estipulado,  constituyéndose  en  la  res- 
ponsabilidad  de  las  résultas  que  pudiese  ocasionar  su  infrac- 
ci  on. 

Art.  XX.  El  excnio  Sr.  virey  y  el  Sr.  diputado  de  Buenos 
Aires  nombraran  dos  ofîciales,  que  acuerden  el  modo  de  dar 
cumplimiento  al  articulo  sobre  la  evacuacion  de  tropas  de  la 
Banda  Oriental,  que  se  efectuarâ  con  la  mayor  anticipacion, 
embarcandose  en  la  Colonia  todo  el  numéro  posible. 

Art.  XXI.  Las  presas  que  se  hagan  desde  la  firma  del  pré- 
sente tratado  serân  restituidas  ;  y  respecto  â  las  anteriores,  se 
estarâ  â  lo  estipulado  en  el  armisticio  de  7  del  corriente. 

Art.  XXII.  Todas  las  propiedades  existentes  de  cualquier 
especie  que  sean,  correspondientes  a  los  vecinos  de  la  Banda 
Oriental,  quedarân  en  poder  de  sus  respectivos  dueîios,  â  ré- 
serva de  los  esclaves  comprendidos  en  las  Ustas  manifestadas 
por  el  Sr.  diputado  de  Buenos  Aires,  que  ofrece  dejar  en  liber- 
tad,  para  que  vuelvan  â  poder  de  sus  amos,  d  cualquiera  de  los 
expresados  negros  que  lo  desee  ;  y  la  ejecucion  de  este  ai'ticulo 
sera  del  cargo  y  cuidado  de  los  ofîciales  de  que  se  liace  mérito 
en  el  veinte. 

Art.  XXIII.  Si  ocurriese  en  adelante  alguna  duda  acerca  de 
la  observancia  de  cualquier  articulo  del  présente  tratado,  se 
resolverâ  amigablemente  por  una  y  otra  parte. 

Art.  XXIV.  El  présente  convenio  tendra  su  efecto  desde  el 


1811. 

Libcrtfld  de  enirar 
en  los  pucrtoi. 


Auxilios  ruilprocof. 


Llnea  de  coiiducla 
<lel  virey. 


Oblrgacionbilatoral. 


Evacuacion 
do  tropaj. 


Piestilucion 
de  presa». 


Propiedades 

de  los  vecinos 

do  la 

Banda  Oriental. 


Ucsolucioo 
de  dudas. 


Vigor  del  tratado. 


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1811. 


Infliinncl» 

peiiiiciui^u 

de  los  eiii'iiiiijos 

intei ioros. 


360  PROVINCIAS   DEL   RIO   DK    LA   PLÀTA. 

momonto  que  se  firme,  y  sera  ratificado  en  el  término  de  ocho 
dias,  6  ântes  si  se  piidiese. 

En  testimonio  de  todo,  fîrmamos  dos  de  un  ténor  en  la  oiu- 
dad  de  Montevideo,  k  20  do  octul)re  de  1811. 


José  Julian  Pérez. 
Gârfias. 


José   Acevedo. 


At^tonio 


Montevideo,  octubrc  21  de  1811. 

Se  aprueban  y  ratitîcan  por  mi  parte  los  articulos  del  précé- 
dente tratado,  que  se  devolverâ  para  los  demas  efectos  consi- 
guientes . 

Javier  Elïo. 

Buenos  Aires,  octubre  24  de  1811. 
Aprobado  y  ratificado  por  este  gobierno. 

Feliciano  Antonio  Ciiiclana.  —  Manuel  de  Sarra- 
TEA.  —  Juan  José  Passo.  —  José  Julian  Pérez, 
secretnrio. 


GUENTA  QUE  DA  EL  GORONEL  PUYRREDON , 

JEFE  DE  LA  EXPEDICION  MILITAR  QUE  HA  CONDUCIDO  EN   RETIRADA  DE  POTOSl  CON 
LOS  CAUDALES  DEL  REAL  ERARIO, 

A  LA  JUNTA  DE  LAS  PROVINCIAS  UNIDAS  (1). 


ExcMO.  Senor, 

Apénas  se  supo  la  derrota  de  nuestro  ejército  en  Guaquî,  6 
mas  bien  su  increible  disolucion,  empezo  la  mas  soiocada 
intluencia  de  nuestros  enemigos  interiores  a  liacer  prodigiosos 
progresos  en  los  ânimos  de  los  naturales  del  Perii,  y  la  libertad 


(1)  Tomado  de  la  Gacela  de  Buenos  Aires. 


m 


(lel  prece- 

ctos  consi- 

Ilio. 

e  1811. 

l'ROVINCIAS   PKL   RIO   DE   LA  PLATA.  3fi| 

que  à  rosta  do  tantas  l'atijjjas  los  liabia  dado  Vuostra  Exroloncia 
tué  va  un  objeto  de  poco  j^^eres  para  uuos,  y  d((  ;d)oniina('ioii 
para  otros,  desde  que  concil)i(:'on  que  d(d)ian  sostenerla  cou 
sus  pechos,  y  a  precio  de  alj;:imas  gotas  de  su  san^ii-e...  Asî  es 
que  viuios  al  nioiuento  â  tudo  el  pueblo  de  Oruro  couvertidi) 
en  nuestro  dano,  y  posteviorniente  a  otros  varios  que  nada  bail 
perse^^iido  liasta  aqui  cou  tanto  encarnizaniiento  couiu  al  iufeliz 
soldado  de  nuestro  ejército,  que  ban  podido  sacrilicar  inipune- 
mente.  Debo  entre  todos  en  bonor  suyo  bacer  justicia  al  pueblo 
de  Cbuquisaca,  pues  por  las  noticias  que  be  tenido  despues  de 
mi  separacion  de  él,  es  el  ([uo  niejor  se  lia  coniportado,  sin 
duda  porque  es  el  nias  ilustrado  del  Peru. 

Con  estos  conocimientos  fuc  mi  primer  cuidado  velar  sobre 
el  pueblo  de  Putosî,  por  el  crecido  numéro  de  euemijios  cono- 
cidos  que  en  si  oucerraba,  por  poner  eu  algun  (')rden  la  porcion 
de  tropas  que  se  liabiau  levantado  desde  la  antcrior  couspi- 
racion,  y  solo  servian  para  comm'se  el  sueldo,  y  porqu(^  â  mas 
de  ser  una  posicion  militar,  enccrraba  en  si'  el  patrimonio  del 
Estado,  que  debia  servir  al  sosten  de  nuestro  ejército  ;  y  de 
acuerdo  con  la  junta  de  Gbârcas,  resolvi  trasladarmc  â  él,  y  lo 
verifîqué  luego  que  Wei^ô  el  anterior  représentante  de  Vuestra 
Excelencia  Dr,  D.  Juan  José  Ciistelb. 

Posesionado  del  mando  militar  de  aquella  provincia,  empezé 
à  tocar  maies  sin  término,  y  por  mas  que  me  esforzé  en  cor- 
tarlos,  ni  las  circunstancias  me  favorecian,  ni  tuve  el  suCciente 
tiempo  para  conseguirlo  :  ellos  continuaron  bajo  diversos  apa- 
ratos,  basta  que  la  revolucion  del  Ti  y  0  contra  los  restos  de  mi 
ejército  me  bizo  conocer  el  ningun  i'ruto  de  mis  afanes  ;  pues 
habiendo  en  la  pbiza  como  900  soldados  â  sueldo,  no  tuve  uno 
solo  que  me  sirviese  en  aqutd  conflicto,  â  excepcion  de  muy 
pocos  oficiales,  porque  todos  audaban  por  las  calles  dando 
fomento  â  la  revolucion,  à  se  encerraban  en  las  casas  por  temor 
de  que  los  lastimasen. 

El  enomigo  avauzaba  en  nuestros  territorios,  y  nuestro  estado 
polîtico  empeoraba  todos  los  dias  en  el  Per/i.  Ya  no  quedaba 
mas  esperanza  de  salvacion  para  las  provincias  interiores  que 


isii. 


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Trnslacion 

ilu  l'uyiieilun 

li  l'uloti. 


Mnio  silii.'iridii 
ilu  esa  luoviiici.'i. 


^11 


I  in 


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18)1. 


Uiiico  arhitrio 

que  le  quednha 

i  i*uyrredan. 


Nombramicnto 

de 

très  comisionadoi. 


3S2  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE    LA   PLATA. 

los  psfiicrzos  de  Cochab.imba ,  pero  como  ellos  podian  teupr 
un  término  poco  l'eliz,  me  acousejo  la  priideiicia  esperarlo  cod 
precaucion. 

No  me  qiiedaba  en  tal  caso  mas  arbitrio  rpie  replegarme  cou 
algima  tropa,  salvamlo  los  caudales,  artilleria,  municionos, 
armamento  y  demas  que  hubiese  de  precioso  entre  las  propie- 
dades  del  Estado.  Pedî  para  ello  a  lajunta  provisiunal  que  se 
me  aprontasen  400  mulas  de  carga  y  silla  con  toda  prosteza,  y 
en  efecto  dio  sus  ordenes  al  iute^nto,  y  mandé  un  comisionado 
d  Chîchas.  Esta  medida  cra  mny  lenta,  y  los  sucesos  precipi- 
tàbanse  con  rapidez.  El  enemigo  se  adelantaba  sobre  Cocba- 
bamba,  y  las  posiciones  que  ocupaba  me  hicieron  desde  luego 
recelar,  lo  que  despues  se  ba  realizado,  cuando  me  liicioron 
conocer  que  estaba  muy  inmediata  la  décision  de  miestra  suertc 
en  aquella  parte,  y  preveîa  los  riesgos  a  que  me  exponia,  si  hk; 
encontraba  en  Potosi  la  noticia  de  haber  sido  sojuzgada  Coclia- 
bamba,  y  resolvi  en  precaucion  con  muchos  dias  de  anticipacion 
establecer  mi  cuartel  en  Puna,  por  tener  las  tropas  en  la  suje- 
cion  de  disciplina  y  libres  de  la  seduccion,  y  para  poner  allî  lus 
caudales  y  demas  objetos  en  seguridad  de  actitud  de  condu- 
cirlos  sin  contradiccion  ;  pero  no  me  fué  posible  veriticarlo, 
porque  el  gobierno  provisional  y  el  cabildo  conSaban  mucho  en 
la  fidelidad  de  su  pueblo,  y  3e  me  opusieron  abiertamente. 
Ellos  han  pagado  bien  caro  su  imprudente  confianza,  viendo 
sus  personas  y  familias  ultrajadas  y  encarceladas,  y  sus  casas 
saqueadas. 

Yo  instaba  sin  césar  por  los  auxilios  pedidos,  pero  el  mo- 
mento  critico  se  acercaba,  y  todo  permanecia  en  el  mismo 
estado.  Tal  lentitud  me  desesperaba,  y  resolvi  en  este  estado  no 
guardar  mas  consideraciones  :  pasé  a  lajunta  el  20  de  agosto, 
le  expuse  el  riesgo  de  las  circunstancias,  y  dije  â  sus  miembros, 
que  si  en  très  dias  no  estaba  todo  pronto  para  caminar  en  caso 
de  ser  necesario,  todo  se  babia  perdido,  y  ellos  habian  de  ir 
conmigo  â  dar  descargo  al  gobierno  superior.  En  el  instante 
resolvieron  ponerlo  todo  â  mi  cargo,  para  que  dispusiese  â  mi 
arbitrio,  y  alli  mismo  hicc  se  extcndiesen  las  ordenes  en  conse- 


\ 


tSil. 


l'ROVmCIAS  DKL  RIO  DF    LA  PI.ATA.  363 

ciiencia.  Inmedifit.imonto  podî  so  me  nombrasoii  très  comisio- 
iiados  de  probidiid  conorida,  para  que  recibiesen  los  caudales, 
y  lo  fiieron  D.  José  Mariano  Toro  y  D.  José  Trujillo,  que  acop- 
taron,  y  D.  Ignacio  de  la  Torre,  que  se  excusé  :  los  dos  prinuTos 
empczaron  desde  luego  â  rccibirlos,  y  liacerlos  enzurronar, 
trabajando  dia  y  noclie,  y  el  23  habiéndome  pedido  Trujillo 
que  se  nombrase  otro  en  su  lugar,  porque  estaba  enfermo  y 
no  podia  scguirnie,  se  puso  al  alcalde  do  minas  D.  \{i)<\\ui  Qui- 
roga,  iinico  que  me  ha  acompanado,  y  à  cuya  diligente  eticacia 
se  debe  mucho. 

En  aqucUos  dias  mandé  embargar  cuantos  arriéres  entrasen  ôrden  de  nmhnrg 
en  la  villa,  de  modo  (pie  el  2i  eu  la  ta''de  ténia  y  a  cevca  de 
90  nuilas  de  carga  pvoutas.  Nada  se  sabia  del  estado  de  Cocha- 
bamba,  porque  la  multitud  de  noticias  q\u'  àntes  corrian  liabian 
heclio  uua  repentina  suspension,  de  que  yo  deducia  fatales 
consecuencias. 

Serian  las  A  de  la  tarde  del  dia  24  cuando  se  me  presentô  el 
capitan  D.  Mariano  Nogales  coii  los  pliegos  de  un  correo  de 
Cochabamba  deteuido  en  el  camino  de  Oruro  por  las  companîas 
de  Potosi,  que  yo  liabia  liecho  salir  en  numéro  de  600  hom- 
bres,  para  cortar  toda  comunicacion,  y  privar  la  internacion  de 
viveres  al  enemigo  :  me  dio  parte  que  todas  aquellas  tropas  con 
la  noticiade  la  derrotade  los  Cocliabambinos  liabian  vuelto  sobre 
la  rotaguardia,  y  entrarian  al  dia  siguiente  sin  poderlas  con- 
tener.  Yo  vî  en  esto  un  nuevo  riesgo  para  mi  salida,  porque 
contemplé  unidas  aquellas  tropas  a  la  generalidad  del  pueblo, 
de  que  eran  luia  parte,  y  no  la  ménos  temible  ;  y  encargando 
estrechamente  à  Nogâles  el  mayor  sigilo  sobre  el  estado  de 
Cochabamba,  pasé  incontinente  ôrden  â  Yocalla  a  los  jefes  de 
dichas  companîas,  para  que  se  detuviesen  en  aquel  pimto  hasta 
nueva  ôrden.  La  correspondencia  detenida  contenia  entre  varias 
cartas  particulares  de  ningun  interes  un  oticio  de  aquella  junta 
provisional,  otros  iguales  para  los  de  Potosi  y  la  Plata,  y  la 
importante  carta  del  senor  Rivero  en  que  manifiesta  a  su  aniigo 
Quintana  de  Potosi.... 

El  populacho  pudo  traslucir  nuestra  desgracia,  y  supe  que  ya         ««ndo. 


Noliiia  recibula 

Bobre  r.  estado 

de  CoLliabamba 


II 


fi 


1811. 


Ilesprriui) 


T4  PnOVINCIAS  DKL  lUO   DR    I,A  PLATA. 

siii  frciio  cuipt'zali;!  ;i  ;iriii;ii'so,  d  pesai'  de  im  haiido  inilitar  qiip, 
vu  acahiba  de  piiitlicar,  inipoiiicudo  lapena  capital  â  ciKihpiicra 
qui'  de  lit'clio  ('i  de  \)alal)i'a  t'iititr[M'('i('S(î  mis  acciijiu's. 

Los  iiialt's  t'i'an  df,  la  ulliiiia  j^i'avcdad,  y  mi  conliaiiza  iio 
podia  scr  miiy  (iriiic,  ciiaiido  s(do  mr  veîa  sostcnido  por  lus 
l^rauadcros  de  la  l'Iata  :  pero  los  caudales  eu  maiios  del  eno- 
mifr<t  amnenlahaii  su  poder  y  su  iullueiuia,  cuaudo  el  uuestro 
en  la  iuipoi'tancia  del  obrar  ora  pri'c.iso  salvaiids,  i')  perecer 
en  la  euii)i'esa.  Desde  lueixo  resolvi  mi  salida  para  e|  dja  2(», 
Mciipaudd  l(td(»  el  2r>  en  cumprai'  ('•  {piilar  del  vecindarin  las 
uudas  ([ue  me  l'altabau  i)ai'a  el  complète»  'e  las  cai'^^as  ;  pero  i 
cosa  de  las  7  y  média  de  la  uoclie  de  a([uel  dia,  viuo  cou 
precipitacion  el  capitau  de  grauaderos  de  la  Plata,  ;'i  daruie  part») 
que  toda  su  compariia  S(i  liabia  desertado ,  dejaudo  las  armas 
tiradah  eu  el  cuartel.  Este  golpe  liabria  sin  duda  trastoniadi) 
mi  firmeza,  si  el  amor  do  nu  patria  no  me  hubiesc  sosteuido. 
Mi  ruina  era  seguva,  si  al  amauecer  d(d  dia  siiruiente  iu(^  encon- 
traba  el  pueblo  desarmulo,  l'allâudomc  los  granaderos,  que  i^ir 
su  disciplina  era  la  unica  fuei'za  (pie  lo  mantenia  liasta  alli  eu 
rospeto,  porque  aunque  ténia  dos  companîas  do  Cinti,  acababau 
do  llegar  de  su  pais.  En  consecuencia  empezi'  â  dar  mis  dispo- 
siciones  para  salir  on  aquella  nocho  sin  descubrir,  sino  â  los  do 
mi  entera  conlianza,  esta  determinacion.  Armé  y  cubri  cou  las 
armas  y  gorras  de  los  grauaderos  desertados  à  los  Ciuteùos,  y 
les  mandé  estar  pronlos  para  caminar  a  las  2  de  la  maiiana, 
sin  que  nadie  desde  la  liora  de  segunda  lista  saliese  del  cuartel 
por  prétexte  alguno,  y  todo  se  ejecutô  puntualmente  por  el 
singular  zelo  y  eficacia  de  sus  capitanes  D.  Juan  Francisco 
Rivera  y  1).  Pedro  Uomero,  y  puntual  obediencia  de  sus  dénias 
oficiales  subalternes.  Hice  reunir  algunos  soldados  del  ejército 
que  conservaba  como  escondidos,  por  el  decidido  empeîio  de  la 
junta  provisional  en  liacerlos  salir  de  la  villa,  pasandome  repp- 
tidos  oficios  al  efecto  ;  y  sin  mas  fuerza  que  io  hombres  de 
armas,  como  se  vc  en  las  listas  numéros  1"  y  2"  pasadas  en  la 
Laba,  resolvi  internarlo  todo.  Es  cierto  que  tambien  ténia  las 
dos  compamas  de  Cinti,  que  componian  cl  numéro  de  mas  de 


m 


PROVINf.lAS  Î)F,I,  RIO  V>T.    I.A  PI.ATA. 


Mor; 


lu   uilllluili. 


Sïlida 
do  Puyrrrdoti. 


70  liombros,  poro  tambirii  In  es,  ([iic  ;ic;il>;i(los  de  llc^'ar  tlo  su  isil. 

jtai's,  aiM'iias  cran  lutiiiltrcs,  y  de  iiiiiLiiiii  modo  soldados;  y 
aiiii((iii>  su  iiahiral  liiiiiiililc  y  dncilidad  podia  IciiiM'Si'  pni'  un 
(■([iiivalcntr  de  la  iiiililai'  sulxiriliiiariuii,  iio  cra  posilili'  sacar 
parlidu  di'  clla  pitrsii  tntal  ijiiioraiicia  dd  iiiaiii'ji)  de  aniias. 

A  las  1^2  de  la  uocIhî  iiiaiidi!  pasar  las  iiiidas  â  la  iiKUicda  dd  Or.i.n  .iHjjvnr 
banco,  ((tu  la  (trdcu  â  los  ((iiiiisioiiadus  (iiic  ciiiiiczascn  â  cai'pir, 
y  t'iiliv  las  sombras  dti  iiiiu  de  las  mas  tciicbi-osas  se  liizo  la 
olieraoiou  cou  mejor  sncoso  (pie  yo  csitcraba,  (picdaiido  ('ar;:adas 
todas  ;i  las  niatn»  de  la  maùaiia  dv\  H^t.  Caïaiido  tiivc  loiiiadas 
todas  mis  mcdidas,  maiidi''  al  tcuicidc  de  ailillcria  IJ.  Juan 
Pedro  Luna  (pie,  clavase  toda  la  qui;  babia  en  la  plaza,  y  liKÎ 
ejocntado  en  el  iiiomento  por  este  reeomendiible  olicial,  ((uo 
dtisde  mi  lle^^ada  i  Putosi  me  ha  servido  iucesaiil(,'menlc  cou 
un  zelo  distinguido. 

El  populacho  dormia  desciiidado,  6  preparaba  tal  vez  en  el 
silencio  de  la  nodie  los  corddes  con  (jue  iiitentaba  alarme  al 
yiigo  de  su  infelicidad,  pero  yo  velaba  entre  los  cuidados  de 
salvar  el  patrimonio  de  mi  madré  patria.  Seriaii  las  cualro  y 
média  de  la  manana  cuando  bice  mi  salida,  ordenando  estrc- 
diament(^  el  mayor  silen(^io  à  la  tropa,  y  mandaiido  (piilar 
todos  los  cencerros  a  las  reeuas,  para  que  d  niido  no  advirtiese 
de  mis  inovimientos  i  los  que  ya  miraba  como  mis  eiiemigos  ; 
mas  sin  poder  evitar  la  desgra(Ma  de  que  se  extraviasen  très 
cargas  de  plata  al  tieinpo  de  salir,  y  (pie  ])iidieron  liaber  sido 
siete,  si  el  zelo  de  D.  Pioque  Quiroga  no  liubiese  salvado  cuatro 
mas,  que  ya  estaban  robadiis  y  escondidas  en  un  cuarto  de  los 
patios  iiiteriores  de  la  casa  de  moneda,  â  doiide  entré  con  uiia 
luz  para  evitar  cualesquiera  casual  6  malicioso  extravio,  que 
iavuri'CJan  tanto  las  tinieblas,  y  el  mismo  desordeii  en  que  las 
circunstancias  me  obligaban  ;i  salir. 

ïomadas  todas  las  aveuidas  de  la  plaza,  y  reunidas  en  ella  ôrdeu  de martiiai' 
las  cargas ,  dî  la  ôrden  de  mardiar,  colocando  ini  fuerza  à  van- 
guardia  y  retaguardia  :  asi  atravesé  las  calles  de  aquella  grande 
poblacion,  sin  mas  bullicio  que  el  indispensable  que  causaba 
el  pisar  de  los  animales,  y  cuando  la  luz  del  dia  25  viuo  «i  mos- 


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isit. 


Trca  atnqiifii 

en  qiiH  filé  vpnciilo 

«I  populailiu 

rt'lielde. 


'MC)  PROVINCIAS   DKI.   HIO    IH"    t.A    PIATA. 

IriiriiK^  l'I  cstado  de  mi  (;av;i\;ni;i,  j.i  la  Iialiia  piicsto  fiicn  t\r\ 
rit'sgoso  paso  dcl  Socahoii.  Mi  conzuu  i't's[iii'('i  al  M'I'iiic  ya  ni 
chMiniKi,  y  libre  di-  los  pcli^'nis  qiit'  cada  callc  y  cada  casa  iiif 
ofircian.  Kl  poiJiilaclio  dt-spi'ili»  en  lin,  y  vifiido  Imrladas  sus 
prcpararioiii'S,  manilVsti'»  ya  siu  li-ciio  su  l'iinn';  cnrrii')  ;'i  Ids 
canipaiiai'ios  dt.'  tod.i  la  villa,  y  alltorulô  cuii  sus  tiKpics  de  ariv- 
biito,  y  rt'uuido  vu  umlliliid,  acudii»  â  las  casas  de  ^olticiin)  \ 
iiiia  para  sucar  la  artillcriiii  que  eu  clla  liabia  ,  cou  la  (|iii'  \iii<, 
presuroso  on  uii  alcaucts  en  la  se;:nra  cuuliau/a  de  dcspcda/ar- 
me;pei'o  cuaudo  ya  en  lasiuuiediacioues  del  Sdcabunenipc/.i'tâ 
cargarla  y  cebarla,  t'ué  siu  igual  su  desesperacion  al  encontraiii 
clavada  é  iuutilizada;  lo  ([ue  liasta  alli  no  liabia  couucidd  piic 
su  bâi'bara  pi'ecipitaciuu,  segiin  uio  iiilnniiai'uu  varios  iu(li\i(liiu> 
de  aipiella  \  illaque  salierun  al^iiuas  liuras  dcspues  que  jo. 

No  los  rt'trajo  dt;  este  acouteciuiieulo,  y  veiuiiéudose  cmi 
toda  la  indiada  del  cerru,  que  eslaba  do  auteniano  convucada 
para  el  et'ecto,  y  yo  lo  sabia,  viuo  â  ulacariue  apresiiradu.  i:i 
ruido  (le  las  canipauas  que  liabia  yo  oido  me  ténia  yaadvertid») 
de  los  movimientos  del  populacbo,  y  en  cousecueucia  cnlo(pu'i 
toda  mi  i'uerza  â  la  retajiuardia  de  las  cargas,  siu  tlcscouliuiiar 
la  marcha,  l'ocos  minutos  se  pasaron,  cuaudo  ya  vi  venir  i;na 
gruesa  multitud  en  mi  alcanco.  Va  no  era  tieuipo  de  retlexiuiies. 
sino  de  del'ender  â  balazos  lo  que  cou  tantal'atiga  liabia  salvado  : 
ordené  pues  que  marcliasen  las  cargas  al  cuidado  de  los  coiiii- 
sionados  D.  José  Toro  y  D.  Iloque  Quiroga,  y  cou  la  escolta  de 
i()  Cintefios  caminasen  a  paso  apresuratlo,  y  vo  quedé  d  esperar 
la  cliusina  rebelada.  (»cui)é  luia  pequeûa  allura  sobre  el  caiiiino 
real,  formé  en  ala  mis  contralieclios  granaderos  cinteùos,  y 
dividiendo  en  pequeîias  guerrillas  mi  ejército  de  Ao  liombres  d 
I'uerza  efectiva,  me  fui  sobre  el  populadio,  que  no  bajaba  de  d 
mil  armados  de  palos,  lanzas,  boudas  y  algunas  armas  de 
fuego.  Uesistieron  por  alguii  tiempo  el  de  mis  divisiones,  pein 
atemorizados  sin  duda  cou  la  vista  de  mi  cuerpo  de  réserva  que 
liabia  dejado  formado  sobre  la  altura,  so  pusieron  en  i'uga. 
ganando  los  cerros  para  salvarse,  y  dejando  algunos  muertos  en 
el  campo,  cuyo  numéro  no  puedo  inforinar,  porque  lo  ignuro. 


os 


f'sto  fiiora  fli'l 
I  M'niii'  j;i  m 
ciidii  (';i>;(  iiii' 
liilil;i(l;is  sii«< 
;  currii')  â  |(i> 
M|ll('S  (le  ;iMv- 
(It!  ^ohicriKi  \ 
n  l.'i  (|iit'  viiiii 
le  (lt'sii('(|;i/,ii'- 
iltnii  ('iiUM'/.i'i.'i 
al  cuconliMiii 
.  i'()nuciil(i  jinr 
ios  iiidiNidiKiN 
L'S  qur  jo. 
iiii('ii(l(tsi'  l'itii 
mo  fonvucad;! 
ipivsurado.  \\\ 
iiyaadvci'tidit 
iciicia  fuluqué 

I  dcscoiUimiar 
,  vf  venir  iina 
le  retlexiuiios. 
labia  salvado  : 
0  do  Ios  cuiiii- 

II  la  esculta  de 
iiedé  a  esperar 
ibre  el  caiiiiiio 
is  cinteùus,  y 
lo  lioinbres  de 

bajaba  de  dus 
nab  armas  de 
visioiies,  pem 
le  réserva  que 
sroii  en  fuga, 
IOS  iniicrtos  en 
que  le  ignoro. 


l'ROVINCIAS  HFL   RIO   ItK   I,A    l'IATA.  3^7 

Rnuui  mi  génie  y  rontinné  mi  manba.   La  chusma  liizo  lo  isii. 

mismo,  y  signi*')  en  mi  alcanre  :  la  espéré  de  nuevo,  y  la  escar- 

menté  cnmo  la  vez  primera,   cou  solo  la  desgracia  del  altérez 

1).  «îaspar  Dûrgos,  (pie  saliô  contuso  en  nna  mano  de  un  golpe 

de  bouda,  de  que  va  est.'î  sano,  Hepeti  mi  (qieraciou  de,  mar- 

cbar,  y  aquella  niiildita  cimsma  cou  la  t'acilidad  de  gamos  se 

dispersaba  por  Ios  cerros  jiara  l'euuirse  oon  la  misma,  biego 

que  observaba  mis  espaldas  :  me  alaca  lercera  ve/,  para  ser 

recbazada  como  las  anteriores,  pei'o  en  esta  Inve  la  desgracia 

de  que  mi  ayudante,  el  teuieute  graduado  I).  Ignacio  Orgas. 

recibiese  un  balazo  eu  la  cibeza.  de  cpie  me  asegurau  liaber 

umerto  ya  eu  Tarija,  ;i  dunde  pnde  bacerlo  llegar  ;'i  favor  did 

mas  ])rulijo  y  Innnano  cnidado  del  l'isicu  l).  Diego  Paroicien,  \ 

sin  liaberlo  podido  dejar  basta  a(|nella  villa,  ponpie  eu  todas 

partes  ((uedaba  entre  euemigos,  y  era  cierto  su  saci'ilicio.  Asi 

SL'gui  por  todo  el  dia  en  uua  coutinuada  repeticion  de  accioncs. 

basta  que  las  sombras  de  la  nocbe  disiparon  Ios  varies  ginipos 

de  mis  cobardes  euemigos  en  las  inmediacioues  de  la  Laba,  y 

sin  mas  desgracias  por  mi  parte  que  otro  uuicliacho  mas  lieridi» 

gravement e  en  la  cab(^za, 

Serian  las  uueve  de  la  nodie  cuando  llegué  a  la  Laba  cou  la  «-leRadu  6  la  i,ai.a. 
tropa,  cou  la  incomodidiid  de  uua  lluvia  tau  copiosa  como  e\traov- 
dinaria  en  a((nella  estacion,  peroipie  no  dej;iba  de  consolarme, 
porque  calculaba  que  edia  contribuiria  a  la  total  dispersion  de 
mis  euemigos,  (juebabiau  quedado  por  Ios  cerros  iumediatos. 
Vue  sin  igual  mi  desconsuelo  cuando  desoaudo  en  aqutdla  parada 
dar  algun  alimento  â  mis.  soldados,  que  estaban  rendidos  de  la 
fatigosa  Jornada  de  nueve  léguas  liecbas  ;i  ])ié,  y  en  un  ataqui' 
continuado,  mojados  y  muertos  de  necesidad,  me  eucontr*'  sin 
mas  auxilio  que  un  arroyuelo  de  agua,  que  la  naturaleza  liabia 
colocado  por  i'uerza  en  aquel  Ingar,  j)orqne  la  grande  casa  de  la 
Laba  y  algunos  rancbos  iumediatos  ;i  ella  liabian  sido  abando- 
nailos  de  sus  dueùos;  de  modo  que  fué  preciso  acostarnos,  para 
engailar  con  el  sueno  nuestra  comun  necesidad ,  y  sin  tener 
una  astilla  de  lena  con  que  secaruos  y  abrigarnos  en  aquella 
fpîgida  région.  Allî  se  me  reunieron  como  ir)0  Tarijenos.  que 


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(li'l  cumisioiiiulo 

I).  J(,sé  Mni'iaiio 

Toro, 


.'{G8  PROVINf.IAS   DEL   RIO   DE   LA   PLATA. 

isn.  la  juiita  de  aqiiolla  villa  maiidaba  ;i  Potosi,  poro  sin  armas...; 
poi'  la  (lificultad  do  encoiitrar  aliiiicntos  a  ostos  y  ;i  toda  la  dénias 
tropa  que  alli  loiiia,  liico  dar  iiua  ^l'atificacion  de  diucro.  ii.ira 
l)a^^ai'les  do  algmi  modo  ol  sonkio  que,  liacian  con  taiita  l'ali,i:a, 
y  alt'iitarlos  a  couliimar.  Sof^iiï  mi  marcha  para  Caisa.  d  ddinli' 
llegué  ol  20  a  la  ontrada  de  l:i  iioclio,  y  allî  piido  alimentai'  mis 
soldados,  que  liasta  mas  do  cuarenta  y  oclio  lioras  no  proLaban 
l)o>"ado  de  comida.  Reparados  un  tanto,  continué  mi  camiiK». 
internàndome  por  el  de  Cinti  con  el  objeto  de  salir  lo  mas  pronto 
\»osible  del  territorio  de  Potosi,  y  librarme  do  las  inilut.'ncias 
précisas  de  aqnella  capital,  pero  mo  engafié. 

Al  salir  do  esta  parada,  mo  hizo  prosente  el  principal  comi- 
sionado  D.  José  Mariano  Toro,  cpio  hasta  allî  me  liabia  acdui- 
panado  desempenando  su  encargo  con  scfiales  del  mas  decidido 
interes  por  nuestro  feliz  suceso,  que  lo  era  Ibrzoso  detenerse 
algunos  instantes,  para  esperar  una  carga  do  equipaje,  que  ann 
no  babia  Uegado  ;  pero  que  me  alcanzaria  en  muy  pocas  boras. 
Yo  no  pudo  sospecbar  su  mala  fe,  pero  ello  es  cierto  que  desde 
alli  regreso  para  Potosi,  llcvândome  cerca  de  mil  pesos,  ([ue 
por  venir  sueltos  lial)ia  guardado  en  sus  petacas,  con  mas  los 
principales  papeles  relativos  al  recibo  do  los  caudales  que  (U 
babia  lieclio,  dejândomo  con  esta  accion  en  una  iibsoluta  igno- 
rancia  de  las  cantidades  que  él  recibiô  en  plata  y  oro.  l'na 
desgraciada  ocurrencia  experimontada  en  este  puesto,  de  que 
doy  parte  a  Vuestra  Excelenda  en  su  lugar  por  separado.  nie 
ba  heclio  comprender  cuâl  debio  ser  el  motivo  de  babernie 
acompanado  basta  biera  de  Potosi,  y  regresado  â  un  pueblo  (|ug 
y  a  era  nuestro  enemigo. 
Marrha  por  Tarija  Yo  soguia  iiîi  doiTota  llouo  do  ponalidados,  escaseces  y  traba- 
ydesieiiosdeoian.  j^j,^  ^^^,^,^  coiiteiito  poi'quo  lîiis  vaboiitos  soldados  y  oflcialidad 
que  me  seguian  me  daban  el  ejemplo  de  la  mas  virtuos.i  i  oiifor- 
iiiidad  en  las  necesidades  (jue  padecian.  Nadio  sabia  la  dii'ecciou 
que  yo  tomaria,  porcpie  la  ocultaba  con  cuidado,  aunque  la  ténia 
resuelta  por  Libibbi  y  Yabi  à  Cangréjos,  pero  reclbiinido  en  las 
inmediaciones  do  Cinti  la  noticia  cierta  de  que  el  punto  de  Tii- 
piza  babia  sido  ovacuado  onteraniente  por  nuestras  tropas,  me 


;m  armas...; 
odaladcniMs 
(liiK'i'n.  para 
iaiita  l'aliuM, 
visa,  a  dundt' 
iliiucntar  mis 
no  pvubaliaii 
'  mi  camiiio. 
10  mas  \)i'oiilo 
AS  inilutmi'ias 

incipal  ('(imi- 
liabia  acoiii- 
iiias  docididu 
oso  deteiiLTse 
pajo,  que  aim 
f  pocas  lioras. 
;rto  que  dosde 
Liil  pesos,  que 
con  mas  les 
udales  f(ue  él 
absolut  a  igiio- 
ta  y  oro.  Una 
uesto,  de  que 
separado.  me 

0  de  haberiue 
un  pueblo  ipie 

aseces  y  traba- 
11S  y  ofu'iabdad 
irtuobà  »  ontor- 
bia  la  direccion 
uuKiue  la  teiiia 
cibiendo  eu  las 

1  punto  de  Tii- 
;ras  tropas,  me 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA.  369 

vi  forzado  a  variarla,  y  rebolvi  tomar  el  camino  de  Tarija  sin 
descubrir  por  tanto  mis  proyectos.  La  repentina  salida  de  Tupiza 
de  los  restes  de  nuestro  ejército,  cuando  yo  liabia  pedido  al  gê- 
nerai desde  Caisa  por  expreso  que  se  mantuviese  alli  por  lo 
mènes  diezdias  para  guardarme  la  retaguardia,  me  liize  calcu- 
lar  con  facilidad  que  alguna  fuerza  enemiga  lo  amenazaba  in- 
mediatamente,  y  que  ne  pudiendo  él  re-:istirla  con  un  numéro 
de  tropas  tan  superior  al  que  yo  ténia,  iba  forzosamente  â  en- 
tregarme  en  sus  manos,  y  en  consecuencia  tué  mi  determina- 
cion  de  \iajar  pci  Tarija  y  desiertos  de  Oran. 

Todos  los  dias  recibia  noticias  de  crecidas  partidas  onemigas 
que  yenian  en  mi  alcance,  y  de  reuniones  formidables  que  me 
esperaban  para  atacarme  en  los  lugares  por  donde  debia  forzo- 
samente pasar,  inventadas  sin  duda  por  nuestros  enemigos 
para  hacerme  desmayar;  y  aunque  en  este  nada  consigiiieron, 
lograron  per  lo  ménos  bacerme  desertar  las  con\pafiïas  de  Çin- 
tenos,  que  quedaron  rcducidas  a,  seis  hombres  la  una,  y  à  once 
la  otra,  pero  sin  que  este  me  dièse  mayores  cuidades,  porque 
su  fuerza  era  solo  aparate. 

Entre  las  infinitas  malas  noticias  que  me  daban,  vi  que  tema 
algun  carâcter  de  verdadla  de  que  en  el  rio  de  San  Juan  se  hacia 
una  formai  reunion  por  ùrdenes  de  los  Caveros  de  Giuti,  y  a 
nombre  del  conde  de  San  Javier  como  régente  y  présidente  de 
Chârcas.  Yo  despreciaba  sus  armas,  pero  lemia  que  sus  liostili- 
dades  legrasen  dejarme  â  pié  en  algmia  atropellada  nocturna,  y 
asi  es  que  mis  pobres  soldados  marchaban  de  dia  con  trabajos, 
para  velar  de  nocbe  en  custodia  de  las  mulas. 

Llegué  por  fin  el  31  â  la  tarde  al  rio  de  San  Juan,  donde  debia 
acampar  aquella  noche,  y  â  la  distancia  de  média  légua  del 
pueblo  destaqué  una  partida,  para  que  fuese  a  recenocerle. 
Observé  que  â  su  entrada  en  él  salleron  atravesando  la  que- 
brada,  y  â  todo  correr  de  sus  caballos,  cuatro  hombres  en 
ademan  de  huir  por  ganar  los  cerros  del  frent(3.  ïumediatamente 
destaqué  cinco  de  los  mios  para  cortarlos,  de  los  que  me  hicie- 
ron  prisioneros  al  ayudante  mayor  de  infanteria  del  numéro  6, 
teniente  D.  José  Montes  de  Oca,  al  cadete  de  dragones  D.  José 
VII.  24 


1811, 


Deic'cion 
(le  los  Cinirno*. 


Mala  nudcid 
que  iocibi6 
PiivriPdan. 


I.lcgailï 
al  rio  de  San  Juan. 


!'!'■ 


t^fi 


I  ; 


,1   '  A- 


1811. 


Combate. 


Ùrdon  de  pepar 
fuegoà  uns  casa. 


(^rdenn 
y  movinik'iitoj. 


>     : 


370  PROVINCIAS  DEL  RIO   DE   LA  PLAT  A. 

Olivcra,  y  al  cabo  de  iut'antoria  José  liertuzo,  que  obstinados  en 
perseguirlos  fueron  a  caer  en  la  eniboscada  que  teiiian  prepa- 
rada  eu  un  caserîo  que  aparecia  â  la  vista  de  la  otra  banda 
del  rio,  y  de  donde  empezô  â  salir  en  forniacion  en  numéro 
como  iriOliomljres  para  balirme. 

Ucuni  mis  cargas,  dejé  eu  eUa  k  los  Cinteiios  que  me  habian 
(piedado,  y  atravesé  â  pié  el  rio  para  encontrarlos  :  rompieron 
ellos  el  fuego  desde  una  altura,  y  les  contesté  seguro  de  la  Vic- 
toria, a  pesar  de  sus  ventajas  en  el  terreno  y  mouluras  :  ântes 
de  una  bora  no  aparecia  un  eucmigo  :  la  noclie  se  acercaba,  y 
yo  no  podia,  ni  debia  detcuerme  en  perseguirlos  cou  abandono 
de  mi  precioso  cncargo.  Hicé  scnal  de  remiion,  y  continué  nii 
marcha  por  fuera  del  pueblo,  para  acampar  con  luz  en  bueua 
posicion;  mis  prisioneros  fueron  rcstituidos  sin  lésion  algima, 
ni  yo  la  tuve  en  mi  dénias  tropa  ;  pero  de  ellos  quedô  uno  muerto 
en  el  campo,  y  muy  mal  herido  un  D.  Mauricio  Baldivieso, 
que  liicé  curar  en  mi  campamcnto,  y  despues  supc  ser  uno  de 
los  principales  insurgentcs  :  ignoro  si  tuvieron  algima  otra  pér- 
dida,  que  calculo  indispensable  por  el  vivo  fuego  que  sufrieron 
en  su  dispersion. 

Luego  que  me  Imbe  situado  para  pasar  la  noche,  mandé  un 
piqueté  de  liùsaros  al  mando  del  altérez  D,  Manuel  Guudin,  con 
ordeii  de  pegar  fuego  â  la  casa  en  rpie  estuvo  la  eniboscada,  y 
otras  inraediatas,  pertenecientes  todas  â  unos  Morales,  secua- 
ces  principales  de  Cavero  y  convocadores  de  la  gciite  reunida  en 
mi  daiio,  como  se  veriflco  iumediatameiite.  Y  aunque  tambien 
pensé  destruir  de  igual  modo  las  dos  casas  que  estes  malvados 
tenian  en  el  pueblo,  me  retrajo  la  consideracion  de  que  podia 
comunicarse  el  iucendio  de  ellas  à  los  de  otros  infebces  vecinos, 
que  en  nada  eran  culpablcs  de  aqnel  exceso  ;  por  lo  que  me  con- 
tenté con  entregarlas  al  saqueo  de  la  tropa,  aunque  inùtilnieiitt% 
porque  se  encontraroji  del  todo  vacias.  La  nocbe  se  paso  en 
constante  vigilia,  y  al  amanecer  del  dia  siguiente  me  puse  en 
movimiento  para  caminar. 

No  ]3icn  estalian  cargadas  las  inulas,  cuando  mis  ccntinelas 
avanzadas  me  dieron  aviso  que  por  el  camino  de  Ciuti  se  veîan 


PROVINCI  AS  DEL  RIO  DE    LA  PLATA.  371 

gruesas  polvaroras.  Suhi  a  una  altiira,  y  observé  que  en  efecto  ,^11. 
veniaii  très  gruesos  trozos  por  la  quebrada  en  mi  demanda,  cicn 
de  ellos  de  caballerîa.  Aquel  era  precisamentc  el  paraje  en  que 
se  dividen  los  caminos  de  Libilibi  y  Tarija,  y  aquel  fué  el  pri- 
mer momeiito  en  que  se  supo  la  direccion  que  yo  tomaba  por 
las  c.denes  que  di.  Despaclié  todas  ias  cargas  al  cuidado  delzo- 
loso  D.  Roque  Quiroga,  y  con  ellas  a  los  pocos  Ciiitefios  que 
quedaban,  y  yo  con  los  bûsares,  artilleros,  y  piquiite  de  segu- 
ridad,  que  y  a  compondrian  el  niimero  de  GO  hombres,  con  al- 
gunos  dispersos  que  se  me  habian  reunido  en  el  caniino. 
quedé  a  esperarlos,  colocando  mi  gcnte  algo  dispersa  entre 
unos  pequenos  matorrales,  para  que  la  cabaUeria  enemiga  110 
tuviese  un  objeto  fijo  d  que  embestir. 

Confieso  â  Vuestra  Txcelencia  que  tuve  cuidado  en  esta  oca- 
sion,  porque  los  movimientos  que  liabia  observado  en  los  trozos 
enemigos,  denotaban  una  formai  resolucioii  de  atropellarme, 
y  su  numéro  pasaba  de  cuatrocientos  liombres  ;  pero  cuando  vi 
que  al  Uegar  al  alcance  de  mis  fuegos  suspendieron  el  ïmpetu 
con  que  venian,  los  conté  desde  luego  deshechos,  Hompi  incon- 
tinenti  el  fuego,  ?.  que  me  contestaron  con  bastante  viveza, 
pero  muy  mala  direccion,  por  cspacio  de  média  liora.  to  estaba 
observando  que  mis  oiîcialesysoldados,  llcnos  de  fuego  y  ardor, 
se  iban  avanzando  voluntariamente,  y  crei  muy  oportuno  apro- 
vechar  tanfeliz  disposicion.  Di  en  consecuencia  la  voz  de  av;uice  Oïden  de  mmim. 
con  tan  favorable  suceso,  que  el  arrojo  de  nuestras  tropas  puso 
en  compléta  fuga  à  les  enemigos,  y  en  tal  confusion  que  aban- 
donaron  muclios  sus  caballos,  para  salvarse  a  pié  por  las  mon- 
tanas.  Yo  no  tuve  la  mas  pequefia  desgracia  en  esta  accion, 
pero  el  enemigo  tuvo  varies  nmertos,  entre  los  que  se  encon- 
trô  un  oficial  tarijeùo,  que  liabia  sido  sorprendido  en  la  nocbe 
anterior  por  los  Caveros,  que  venian  con  su  gente  do  Cinti,  y 
fué  obbgado  d  atacarmc  con  algunos  otros  Tarijefios,  que  con 
él  y  otros  oficiales  venian  d  reunirse  conmigo. 

Hal)ia  olvidado  decir  a  Vuestra  Excelencia  en  su  lugar,  que  â 
las  dos  jornadas  de  la  Laba  me  vî  precisado  a  dejar  las  compa- 
fiias  de  Tarijenos  al  mando  de  sus  oticiales,  y  con  el  dinero  que 


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1811. 


Botin. 


Nolioia 
de  un  saqueoi 


Recomendacion 
del  pjército. 


372  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE   LA  PLATA. 

calculé  suficiente  para  su  mantenimieniG  hacta  Jujui,  porque 
fatigados  con  sus  marchas  â  pié  desde  Tarija,  embarazaban  las 
niias,  aumentaban  la  cscasez  de  alimentos  en  las  paradas,  y  uo 
me  eran  de  la  menor  deieiisa. 

En  todo  fui  leliz  en  estas  dos  acciones,  porque  à  mas  de  no 
haber  perdido  un  solo  liombre,  logré  montar  algunos  de  los 
niios  con  los  caballos  y  mulas  quitados  a  los  encmigos. 

Concluido  cl  fuogo,  y  reunidos  los  mios,  scguî  con  prisa  mi 
marcha,  para  alcanzar  mis  cargas,  que  se  liabian  alej^^do  ima 
buena  distancia,  y  apénas  me  junte  con  ellas,  cuando  llegô  a 
nosotros  uno  de  los  liijos  del  conjuez  de  la  real  audiencia  de 
Chârcas  D.  Silvcstre  Icazate  (que  habia  encontrado  en  aquel 
parajc)  con  lanoticia  de  que  los  enemigos  habian  .saqueado  todo 
el  equipaje  de  su  padre,  detenido  â  su  hermano  menor,  y  he- 
rido  él  de  un  sablazo  en  la  cabeza,  de  cuya  desgracia  fueron 
ellos  solo  culpables,por  haber  andadomas  morososen  seguirme 
que  su  padre,  que  al  rayar  el  dia  estuvo  ya  en  mi  campamento. 

Yo  no  puedo  l'ecomendar-  bastautemente  à  Vucstra  Excolen- 
cia  el  valor,  suirimiento  y  virtuose  ôrden  con  que  se  han  de- 
sempenado  lodos  los  oficiales  y  soidados  que  han  venido  a  mi 
mando,  y  en  particular  a  los  que  saUeron  conmigo  desde  Po- 
tosi,  de  cuya  valerosa  conducta,  como  de  la  de  todos  los  demas 
que  se  me  han  reunido  en  mi  transite  liasta  aqui,  intbrmo  â 
Vuestra  Excelencia  por  separado.  Los  oficiales  han  hecho  las 
veces  de  soidados,  porque  la  escasez  de  estes  me  obhgô  à  po- 
nerles  nn  fusil  â  cada  uno,  que  han  conservado  como  la  mejor 
distincion  de  su  graJo.  Los  soidados  han  hecho  prodigiosamente 
el  ministerio  de  taies,  y  a  mas  el  penoso  oficio  de  arriéres,  que 
la  necesidad  y  su  buen  deseo  de  ser\ir  les  ha  hecho  aprender. 
Algunos  paisanos  que  tambien  venian  en  mi  companfa,  como  el 
secretario  de  Gharcas  Dr.  D.  Juan  Antonio  Saracharrii,  el  sub- 
delegado  de  Ginti  D.  Isidore  Alberti,  y  el  fîsico  D.  Diego  Paroi- 
cien,  han  mostrado  que  el  valor  no  esta  hmitado  â  la  proi'esion 
militar,  pues  con  un  fusil  en  la  mano  no  han  tenido  que  envi- 
diar  â  los  bravos. 

Llegué  par  fin  a  Tarija,  y  enténces  fué  cuando  pisé  el  pri- 


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1811. 

LIegada 
à  Tarij». 


Sollcilud 

(le  auxilio 

parael  l'otuii. 


PROVINCFAS  DEL  RIO  I)K  LA  PLATA.  373 

mer  pais  de  aniigos  en  mi  concopto.  Alli  debi  detenerme  dia  y 
medio  pai'a  hacerme  de  midas,  que  ya  no  ténia,  por  estar  ar- 
ruinadas  las  que  traîa,  y  no  rudiendo  conscguir  a  llete  las  que 
necesitaba,  porque  se  me  ocultaban  artificiosamente  por  los 
pocos  arrieros  que  alli  hal)ia.  tome  cl  arbiirio  de  comprar  cuan- 
tas  se  me  presentasen,  pagandolas  al  precio  que  el  capricho  de 
sus  duefios  queria  ponerles,  como  lo  liabia  vcnido  haciendo 
por  todo  el  camino  desde  la  Laba,  y  hube  de  contiiiuarlo  hasta 
entrar  en  los  desiertos,  sin  cuya  medida  no  me  veria  boy  en 
salvacion. 

Con  las  primeras  noticias  de  nuestra  derrota  en  Guaqui  liabia 
venido  a  Tarija  en  comision  vor  la  junta  de  Cliàrcas  el  ad- 
ministrador  de  ta'oacos  de  aquella  capital  D.  Pedro  José  La- 
branda  y  Sarberri,  para  pedir  auxilios  de  gente  y  conducirla  à 
Potosi.  En  esto  hal)ia  estado  ocupado,  hasta  que  con  noticia  de 
mi  salida  de  aquella  villa  y  réunion  cpie  se  liacia  en  mi  contra 
en  el  rio  de  San  Juan  saliô  con  el  teniente  coronel  D.  Martin 
Guémes  à  ofrecerme  el  auxilio  de  sus  peclios,  iinica  fuerza  de 
que  podian  disponor,  pero  no  encontrindome  por  el  camino 
que  habian  tomado,  vol'-î^^ron  desde  Tojo  con  precipitacion, 
luego  que  supieron  mi  enu*ada  en  Tarija,  en  cuyas  inmedia- 
ciones  se  me  reunieron,  habiendo  continuado  despues  hasta 
aquî  ocupados  en  servicios  de  la  mayor  importancia, 

A  las  dos  jornadas  de  Tarija  para  acâ  me  alcanzo  un  expreso 
con  un  pUego  de  aquella  junta,  en  que  me  comunicaba,  que 
aun  no  me  liallaria  â  cinco  léguas  de  distancia  de  la  villa,  cuando 
se  conmoviô  el  pueblo,  y  se  hizo  un  cabildo  abierto  para 
tratar  de  quitarme  los  caudales,  sin  liaber  sido  ellos  convida- 
dos  â  él  ;  pero  que  el  dictâmen  de  algunos  sensatos  habia  di- 
sipado  el  fermento  que  empezaba  :  yo  agradeci  el  aviso,  sin 
que  me  dièse  cuidado  cualquier  resultado,  porque  mis  solda- 
dos  acostumbrados  ya  a  vencerlo  todo,  ponian  en  completo 
reposo  mi  confîanza. 

Dejo  â  la  consideracion  de  Vuestra  Excelencia  las  penaUda-  r.eneiione»  finales, 
des  que  habrâ  costado  esta  expedicion  â  la  pobre  tropa  de  mi 
mando,  viajando  siempre  por  entre  enemigos,  las  mas  veces  â 


Teiilativa 

(le  sustracuioii 

(lo  lo2  "auJaleii. 


374  PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

1811.  pjé,  casi  siempre  sin  el  preciso  alimento,  por  montailas  y  de- 
siortos  fragosos,  apénas  transitaLles,  a  csfiierzo  de  venir  abriendo 
un  ramino  que  solo  cra  conocido  de  uno  l'i  otro  montaraz  dol 
Baritii,  por  una  région  câlida  en  extrerao,  y  poblada  de  in- 
sectos  ponzonosos,  y  cubiertos  de  desnudez  y  miseria,  princi- 
palmente  hasta  Oran,  en  que  la  activa  diligencia  de  la  junia 
pT"ovisional  de  Salta  me  habia  puesto  con  anticipacion  suficiente 
numéro  de  animales  para  mi  conduccicn ,  y  ^'Tia  compania  de 
sus  provinciales  para  mi  mejor  escoltay  seguridad;  pero  no 
puedo  dejar  de  elevar  â  la  memoria  de  Vuestra  Excelencia,  que 
la  importancia  del  servicio  que  he  hecho,  salvando  unos  cau- 
dales que  haran  sin  duda  la  restauracion  de  nuestras  desgra- 
cias, es  en  todo  debida  â  la  bravura,  d  la  constancia  y  al  noble 
sufrimiento  de  la  ofîcialidad  y  tropa  que  constan  de  las  ad- 
juntas  listas  y  estado  mayor  ;  y  si  Vuestra  Excelencia  se  ha 
agradado  de  mis  scrvicios  en  esta  parte,  le  ruego  haga  recaer 
todas  sus  gracias  sobre  estos  inMices,  que  son  los  que  mas  han 
suii'ido  y  servido  â  la  patria  con  tan  repetidos  riesgos  de  sus 
vidas  y  tanta  utilidad  del  Estado. 
Dios  guarde  â  Vuestra  Esxeleucij,  muclios  aîios. 

Campo  Santo,  4  de  octubre  de  18H. 

Excmo.  Senor, 
Juan  Martin  de  Puyrredon. 


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SS.  de  la  excina.  junta  gubernativa  de  estas  provincias. 


OFIGIO  DEL  GENERAL  DÎAZ  VÊLEZ. 


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Combntc. 


Paso  â  poner  en  noticia  de  Vuestra  Senoria  como  mi  avan- 
zada  del  punto  de  Pumaguasi,  en  la  noche  del  16  â  la  una  y 
média  de  la  manana,  tuvo  noticia  que  el  enemigo  ténia  de  allî 
cuatro  léguas  del  pueblito  d.^  Sansana  unas  cargas  de  harina. 
Inmediatamente  salieron  40  hombres  al  cargo  de  mi  ayudante 


1811. 


Muerle 
di'l  jcfe  enemigo. 


IVraidas 
rc^poclivas, 


PROVmCIAS  DEL  RIO  DE    LA  PLATA.  378 

de  campo  D.  Manuel  Dorrogo,  llevando  por  subalternos  A  los 
tenientes  de  dragonos  D.  Luis  (Jarcîa  y  de  iiitantcrîa  D.  Antonio 
Basan:  al  estai  prôximos  al  punto  de  la  dcnunria,  supieron 
hallarse  en  unos  ranchos  la  partida  enemiga  â  la  que  acome- 
tieron  al  aclarar. 

Como  los  eneniigos  se  hallasen  atrinchcrados  parte  dentro 
del  ranclio,  parte  detras  de  los  tapiales,  y  los  nuestros  â  cuerpo 
descubierto,  se  trabô  un  fuego  vivisinio,  que  duré  cerca  de 
una  liora,  hasta  que  acometiendo  al  ranclio  por  dilerentes  pun- 
tos  consiguieron  matar  al  que  los  comandaba. 

La  pérdida  del  enemigo  fué  de  14  muertos,  2  heridos  mor- 
talmente  y  (>  prisioneros  :  al  principio  de  la  acciou  se  huyeron 
4  a  caballo  y  3  a  pié  por  una  quebrada  inmediata.  De  nuestra 
parte  liemos  tenido  3  muertos  y  un  lierido  Icvemente. 

Se  les  tomaron  27  mulas,  13  fusilcs  utiles  y  G  que  bicieron  Efecio»  lomados 
pedazos  en  cl  acto  de  la  accion  ;  pero  cl  mas  febz  resultado  fué 
que  en  los  diclios  rancbos  cxistian  los  equipajes  de  los  soldados, 
y  aun  de  varies  oficiales,  de  lo  que  tuvo  nuestra  tropa  un  cuan- 
tioso  botin  ;  pcro  como  en  estas  circunstancias  se  aparecicron 
très  pai'tidas  enemigasen  numéro  de  150  liombrcs  en  un  cerro 
muy  inmediato,  liizo  cl  capitan  Dorrego  que  se  pégase  fuego  a 
los  ranchos  para  que  se  quemase  cl  resto  del  cquipaje  que  no 
habia  podido  toiiiar  la  tropa,  cl  que,  segun  cl  gran  incrcniento 
que  bidjia  tomado  el  fuego  cuando  se  retiraron,  juzga  se  rediijo 
todo  â  cenizas. 

Dios  guarde  a  Vuestra  Senorîa  mucbos  anos. 

Los  Colorâdos,  19  de  diciembre  de  1811. 

EUSTOQUIO  DiAZ  VÉLEZ. 


Es  copia:         Dr.  Juan  Antonio  Sauachaga,  secretario. 


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1811. 

Noiiciat  pertonalea. 


Confereni'iiis 

del  marques 

ron  el  gênerai 

Picoaga. 


Sobre  los  me.lins 
d«  conseguir  la  paz. 


376  pRovmciAS  del  nio  de  la  plata. 

OFICIO  DEL  MARQUES  DEL  VALLE 

AL  GENERAL  DJAZ  VÊLEZ. 

Yavi  y  diciembre  23  de  1811. 

Miiy  senor  mio  y  mi  apreciado  amigo  :  desde  que  recibi  la  de 
Vmd.  del  10  que  contesté  inmediatamente,  no  lie  sabido  de  su 
destine,  y  ha  sido  la  causa  para  no  saludarlo,  y  aliora  lo  hago 
desde  aqui  :  vine  a  esta  su  casa  por  ver  â  ini  antiguo  aiiiigo  el 
sefior  gênerai  D.  Francisco  Picoaga  ;  este  caballero  tiene  rela- 
ciones  con  mi  familia,  aun  dûtes  de  que  yo  naciese  ;  las  estre- 
chamos  mas  en  el  Cuzco,  deseaba  darle  un  abrazo  y  hablav 
sobre  los  asuntos  del  dia,  dos  motivos  que  me  trajeron  de  mi 
rincon  de  Tojo  ;  lie  logrado  lo  que  apetecia. 

Nuestras  conferencias  luui  sido  muy  dilatadas,  y  todas  redu- 
cidas  â  establecer  un  sistema  que  haga  feliz  nuestra  patria.  Por  la 
relacion  que  me  lia  licclio  lie  llegado  en  conocimiento  de  que  el 
sefior  gênerai  Goyeneclie,  todos  sus  ofîciales  de  rango,  en  fin, 
110  liay  un  individuo  en  su  ejército  que  no  aspire  por  la  paz, 
por  la  prosperidad  de  la  America,  y  por  ima  constitucion  que  la 
ate,  consolide  y  perfeccione. 

He  conocido  que  se  ha  procedido  con  preocupacion,  es  decu*. 
que  siendo  las  ideas  unas  mismas,  los  medios  que  se  han 
tomado  para  afianzarlas  en  ambos  vireinatos  han  sido  opuestos  : 
en  esta  virtud,  debemos  dejar  toda  preocupacion,  olvidar  resen- 
timientos  particulares,  las  personalidades  que  vayan  al  pozo  del 
profundo  olvido,  y  en  el  supuesto  que  el  seilov  Picoaga  es  un 
sugeto  de  un  carâcter  franco  é  ingenuo,  que  en  su  palabra  no 
se  hallan  reveses,  y  que  es  el  mas  interesado  en  la  felicidad  de 
nuestra  amada  patria.  Yo  me  intereso  por  el  bien  de  ella,  para 
que  Vmd.  y  él  tengan  una  entrevista  en  la  cual  sin  el  estrépito 
de  las  armas  vean  modo  de  cortar  una  guer.  i  q':e  solo  la  ha 
formado  la  opinion  mal  entendida. 

Cuando  Vmd.  no  quiera  accéder  â  esta  solicitud,  muy  justa  â 


1811. 

Se  iiileresa 

por  un»  cnlrevisla 

do  ()iaz  Vvicz 

con  l'icoaga. 


al  marques. 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA.  377 

mi  ver,  espero  que  no  mo  nogarâ  la  satisfaccioa  de  ir  yo  â  estr©- 
charlo  en  mis  brazos,  proponor  6  liacer  présente  â  Vmd.  los 
medios  para  aniqnilar  el  furor  de  Marte  entre  unos  pueblos 
que  todos  son  unos,  que  reunidos  gozarân  de  libertad,  prospe- 
rarân  y  formarân  un  castillo  inexpugnable  que  refrène  la  ambi- 
cion  de  las  potencias  extrunjeras,  pues  no  hay  una  que  el 
aliciente  de  la  infinidad  de  preciosidades  que  produce  nuestro 
suelo  no  haga  verla  con  la  mayor  codicia  y  en  el  estado  pré- 
sente, y  ai  siguen  nuestras  disensiones,  nos  aniquilarémos  y 
serémos  presa  de  la  codicia. 

Hablo  à  Vmd.  con  mi  corazon,  y  por  las  toscas  expresiones  EsiiiHuqua  anima 
de  mi  carta  conocera  el  espi'ritu  que  me  anima.  En  esta  \irtud 
ceame  Vmd.  que  quioro  la  felicidad  comun;  y  puef^  asarle 
esta  carta  al  senor  gênerai  Puyrredon,  para  que  ^  no  tiene 
facultad  de  entrar  en  unos  convenios  tan  utiles  a  nuestra  consti- 
tucion  présente,  délibère  aquel  senor  lo  que  halle  por  mas 
conveniente. 

En  fin,  insto  à  Vmd.  sobre  la  entrevista  con  el'senor  Picoaga, 
créame  «^^ue  esta  lia  de  traer  la  quietud  y  lo  que  Vmds.  apetecen, 
(lué  ellos  lo  desean  aun  mas  ;  no  todo  se  puedo  fiar  a  la  pluma 
y  venta.  Entretanto  soy  de  Vmd.  con  el  mas  vivo  afecto  su 
mejor  amigo  y  seguro  servidor  que  su  mauo  besa. 

El  marques  bel  Valle  de  Tojo. 

Sr.  gênerai  D.  Eustoquio  Diaz  Vêlez. 

Es  copia  :  Dr.  Sarachaga,  secretario. 


GONTESTAGION  DEL  GENERAL  DIAZ  VELEZ 

AL  MARQUES  DEL  YALLE. 


Apacheta  de  Coi'tadéras,  25  de  diciembre  de  18H. 

Amado  amigo  mio:  los  sentimientos  de  humanidad  son  tan   Mouvoaqueai.jan 
caracteristicos  en  el  gobierno,  pueblo  de  Buenos  Aires  y  digno     de  ionciiiadon. 


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1811. 


Et  iiilemposiivo 
liaccrproposiciunet, 


Resolucion 
âe  trabajar 


378  PRUVINCIAS  UKL  RIO  DR  LA  PLATA. 

j6te  d(i  sus  tropas,  ((ue  el  dudarlo  serîa  un  agravio  el  mas  alto. 
Este  princiiiio  seutado,  dcho  pcrsuadirlu  que  acccderiamos  ^;us- 
tosos  d  toda  proposiciou  dirigida  â  cortiU"  las  présentes  desave- 
ncncias  entre  hennanos.  Poro,  distinguidisinio  aniigo,  el  dolu 
(de  cuya  expresion  no  puedo  preseindir)  con  que  se  nianejû  cou 
nosotros  el  senor  gênerai  Goyeneclie  en  cl  arinisticio  del  Desa- 
guadero,  la  conducta  tan  contraria  que  posteriorinente  lia 
observado  â  las  ideas  libérales  (|ue  nos  animan,  procuvandu 
denigrarnos  con  persuadir  a  todos  los  pueblos  que  nuestro 
linico  objeto  es  introducir  la  depravacion- de  costumbres,  y 
destruir  la  religion,  aparta  con  liarto  dolornuestro  toda  idea  de 
reconcUiacion  ;  mucho  mas  cuando  cntonces  nuestros  cora- 
zones  se  hallaban  penetrados  de  los  mas  altos  sentimientos  de 
iratcrnidad  de  que  le  dinios  prucbas  tan  incontrastables. 

Si,  amigo  mio,  si  Vnid.  pudiese  verse  conmigo,  serian  taies 
los  argumentos  que  le  haria,  que  quedaria  convencido  eviden- 
temente,  y  palparia  mi  aserto. 

Desenganémonos,  no  cabe  preocupacion  en  quienes  conoccn 
bastante  â  fondo  los  derechos  de  nuestra  America,  y  en  este 
concepto,  y  cuando  los  papeles  de  nuestro  sabio  gobierno  c\i- 
dencian  a  la  l'az  del  mundo  que  nuestras  fatigas  y  afanes  no 
tienen  otro  objeto  que  poner  a  los  pueblos  en  el  goce  de  los 
derechos  que  les  concediô  la  naturaleza,  i  por  que  hâ  tanto 
tiempo  y  cuando  se  lian  adoptado  por  esa  parte  medidas  hos- 
tiles, no  se  han  hecho  proposiciones  que  deshndasen  las  que  se 
llaman  equivocaciones  ? 

Tampoco  puedo  dcsentenderme  de  que  son  incoinpatibles  los 
buenos  deseos  que  Vmd.  me  dice  animan  â  esos  jefes  con  ei  si- 
lencio  que  elles  observan,  sabiendo  que  el  derecho  de  gentes 
ha  concedido  en  los  ejércitos  un  trâmite  tan  sencillo,  cual  es 
el  de  los  parlamentarios,  y  que  si  el  senor  gênerai  Picoaga 
tiene  asuntos  que  tratar,  puede  hacerlo,  seguro  que  serân  trata- 
dos  con  la  misma  urbanidad  y  cortesania  que  lo  fueron  eu  el 
Desaguadero. 

Finahnente,  amigo  de  mi  mayor  aprecio,  viva  Vmd.  persua- 
dido  que  la  America  toda  conoce  sus  derechos,  trabaja  por 


\i^: 


PROVINCIAS   DEL  RIO  DE  LA  TLATA.  379 

«'llos,  y  los  oonsegiiir.i  ;  y  quo  solamonto  ii([iipllofi  hombrcs  do 
quicnos  os  ol  ûnico  inovil  la  ;inil»i('ioa  ô  cl  oj^oisino  piiodcn  opo- 
uerso  a  tan  sagrado  fin,  y  que  yo  toiidria  cl  niayor  placer  en 
que  csos  senores  dist'rutascn  tan  altos  sentiniientos  como  lo 
animan  â  este  su  cordial  amigo  que  sus  nianos  besa. 

EusTOQUio  DlAZ  Vêlez. 
Sr.  marques  dol  VuUe  de  Tojo. 

Es  copia  :  ])R.  Sauaciiaoa,  setretarin. 


1811 

|inr  l.i  conta 
(lu  la  Aniéiica, 


OFIGIO  DEL  GENERAL  UlAZ  VÊLEZ 


AL  GENERAL  rUYRREDGN. 


El  dia  27  del  corriente,  câ  média  hora  de  mi  llegada  à  la  posta 
vieja  deCangréjos,  se  présenté  en  la  nueva  cl  marques  del  Valle 
de  Tojo  acompafiado  de  dos  criados  :  inmediatamente  me  pasô 
un  recado  expresândome  queria  \erme;  le  contesté  que  yo 
mismo  pasaria  â  su  habitacion,  para  que  no  tuviese  lugar  de 
observar  el  numéro  y  formacion  de  mi  tropa.  En  efecto,  luego 
que  nos  avistamos,  me  expuso  vcnîa  conel  objeto  de  parlamen- 
tarme  por  parte  del  gênerai  D.  Francisco  Picoaga,  y  me  en- 
tregô  un  oficio  que  en  copia  dirijo  à  Vuestra  Senorîa.  Consi- 
guiente  â  él,  me  expuso  que  su  intencion  era  buscar  la  paz,  la 
reunion  y  la  conservacion  de  esta  America,  pues  el  gênerai 
D.  José  Manuel  Goyeneche  solo  buscaba  su  beneficio  particular 
y  el  del  virey  de  Lima.  Que  en  esta  injusta  lucha  cualquiera 
partido  que  saUese  victorioso  séria  una  ruina  efectiva  para  toda 
eUa,  precipitandola  â  ser  presa  de  cualquiera  enemigo  que  qui- 
siere  asaltarla,  cou  otras  reflexiones  que  iuilicaban  el  mas 
acendrado  patriotisme.  El  marques,  deseoso  de  coadyiivar  d 
tan  laudable  objeto,  me  protesté  de  ^a  sinceridad  de  sus  inten- 
ciones,  como  tambien  de  toda  la  oficialidad.  Como  conozco  por 
repetidas  experiencias  que  el  intente  del  ,enemigo  es  valerse 


Entrevitla 
(lo  DiazVélex 
con  l'iuuaga. 


13 


II 


1       1 


ri' 


iSll. 


Su  oljelu 
y  ningiin  resiittaJo. 


.'{HO  PROVINriAS  DEL  RIU  DE  LA  PLÀTA. 

del  sagrado  dn  la  vonlad  para  cngafiar  y  prcndt'r  on  las  rodes 
de  su  porlidia  â  los  inraiitns,  lo  rontestn  docisivauioiito  qu'î  no 
ontraria  on  avoniniionto  alguno,  ;i  nn'UdS  do  qno  nio  ontrognst- 
las  armas,  6  unos  rohonos  cnnipotonlos  que  lijason  dol  todo  nii 
sognridad.  Mo  oxpuso  al  niismo  tionipo  rpio  qiiovia  touor  nna 
cntrevista  rnnmigo  :  no  mn  oxrusé  do  ella,  y  al  otccto  dispnsc 
qno  mis  dos  ayudantos  do  campo  D.  Manuol  Dorrogo  y  I).  .Iiian 
Escovar  pasason  a  oxponorlo  esto  misnio  al  dia  siguioiito,  conio 
en  efecto  se  vérifiée,  y  al  monionto  Icivanté  mi  campo,  y  m- 
miné  ;i  Uarrios,  donde  mo  liallo  con  ol  fin  do  tcncr  mas  cxpo- 
ditas  mis  oporaoiones  al  frontc  dolonemigo,  y  precavor  sus  in- 
sidias. 

Temî  jnstamontc  que  su  intento  fuoso  burlarmo,  asegurando 
su  retirada,  ô  tomar  .  '  tiompo  necosario  para  osporar  algun 
refuorzo,  como  sucedio  on  las  trcguas  qno  pactô  ou  cl  Dosa- 
gnadoro. 

Ayor  28  Uogué  (i  osto  destine,  y  â  las  7  do  la  nocho  se  prc- 
sontô  el  citado  mi  ayudante  1).  Manuel  Dorrogo,  y  mo  on- 
trogo  un  oflcio  que  on  copia  dirijo  à  Vueslra  Senoria;  mo  ini- 
puso  do  las  buonas  intenciones  de  aquel  jefo;  pero  que  para 
cumplirlas  era  forzoso  csporar  la  contestacion  de  su  gênerai,  y 
al  ot'ecto  do  tranzar  algunos  obstàcnlos  que  podian  intervenir  on 
el  pacto,  me  significo  liabia  dispuesto  viniesen  al  dia  siguiento 
los  tenientes  coroneles  D.  Pedro  Barrera  y  D.  Juan  Tomas 
Moscoso.  Llogaron  estos  juntamcnte  con  el  marques,  âquicnes 
rocibi  con  la  urbanidad  y  generosidad  conveniente.  Entrâmes 
en  materia,  y  todo  el  contexto  se  redujo  a  expresarme  cadauno 
los  sentimientos  patriôticos  de  su  jefe,  y  la  sinceridad  de  fina- 
lizarla  présente  discordia.  Se  dilataron  mucbo  en  explanar  es- 
tas ideas  con  el  mayor  interes,  mas  sin  poder  concluir  cosa  al- 
guna,  porque  esperaban  la  contestacion  del  gênerai  en  jefe.  à 
quien  se  liabia  dirigido  aquel  de  antomano,  haciéndolo  ver  la 
necesidad  que  habia  de  esta  reconciliacion.  Les  demostré  hasta 
la  evidencia  que  semejante  dilacion  era  perjudicial  al  gobierno, 
y  a  todos  los  pueblos  que  babian  depositado  en  rai  su  confianza 
y  resguardo,  y  â  la  subordinacion  que  debo  prestar  â  los  mis- 


:(^ 


PHOVINCIAS  DEI,  RIO   DE  IK  PI.ATA.  381 

mos  jpfos  (loi  pjt'rcito,  respecto  d  que  no  se  nu\  ofivri.i  la  dcbida 
K.UMiitia  ((lie.  ast'^iiraso  eso  coiivciiio,  paz  y  union  que  buscaba 
por  el  niismo  lu'cbo  (bs  que  scmejante  actu  dcbia  sor  sancio- 
nado  i)or  el  Sr.  I».  Manuel  (loyentMlie,  cuya  perlidia  babia  lo- 
cadu  inuclias  veces.  A  pesar  dv  repetidas  acianiaciones  que  nie 
liicieron,  (bi  ([ue  en  este  pnntu  no  l'allaria  un  nioniento  à  la 
butina  t'e,  nie  sostuve  flnut;  en  nii  antcrior  dicli'unen  poi  ser  el 
iinico  niedio  de  conserv.u'  con  bonor  las  armas  de  la  patria,  y 
cortai'  el  vudo  a  las  insidias  (b;  este  ;  y  C(tn  él  parlieron  al  pa- 
recer  con  bastante  deseonsuelo,  por  no  baber  lograib»  sus  mi- 
ras. En  este  cstado  jupe  por  conducto  scguro  (jue  esperaban 
un  rebierzo  de  ([uinicntos  bombies  de  Fotosî  (bî  un  dia  â  otro, 
por  baber  salido  ya  el  \H  del  que  rige.  Eista  notieia  descubriô 
<d  plan  init'uo  que  medilaba  (b;  alacarme  cou  doblada  l'uerza, 
é  liizo  palpable  la  solidez  con  que  procedia  imi  mi  repuisa.  En 
esa  inteligcucia  me  dispoupj  à  reglar  mis  determinaciones  de 
que  doy  A  Vueslra  SeTKjri'a  euenta  por  separado. 

Mis  intenciones  se  dirigea  (i  salvar  la  patria  de  los  peligros 
(|ue  la  rodean,  y  nadamas  deseo  que  tener  eldebido  acierto  en 
las  medidas  eonvenientes  que  debo  toniar  al  electo  :  las  présen- 
tes son  las  linicas  (jne  me  ban  parecido  adoptables  ;  me  lisou- 
jearé  de  que  con  ellas  se  consiga  nii  fin  y  que  al  mismo  tiempn 
seau  del  agrado  de  Vuestra  Senorîa. 

Dios  guarde  â  Vuestra  Sefioria  nnichos  afios. 

Camp.imeuto  de  Bârrios  y  dicicndjre  29  de  181 1 . 

Elstcoufo  DfAz  Vêlez. 
Sefior  genei'alenjcfe. 


1811. 


OFICÏO  DEL  r.ENERAL  PICOAGxV 

AL  GENERAL  DIAZ  VÉLEZ. 


Doy  à  Vuestra  Senorîa  las  mas  expresivas  gracias  por  la  gène-    l»  la  las  gracias 
rosa  bondad  que  lia  maiiifestado  por  medio  de  dos  de   sus      ^,ëaitai«nio." 


383  PROVINCIÀS  DEL  RIO    DB  LA  PLATA. 

1811.  seîiores  ofîciales.  Miéntras  que  creîa  qiie  el  senor  marques  de 
Tojo  me  trajese  buenas  mievas  sobre  el  término  de  las  diseri- 
siones  actuales,  que  no  merecen  mas  nombre  que  el  de  sacrî- 
legas,  pues  son  entre  hermanos,  pero  a  pesar  y  con  sentimiento 
mio  no  me  dice  cuasi  nada. 

Para  corresponder  su  atencion,  y  tratar  asuntos  de  la  mayor 
importancia,  suplico  â  diclio  senor  vuelva  a  ese  campamento, 
y  mando  manana  al  teniente  coronel  D.  Pedro  de  la  Barreda  y 
de  igual  clase  D.  Juan  Tomas  Moscoso. 

Dignese  pues  Vuestra  Senoria  poner  de  su  parte  lo  mismo  que 
yo,  a  fin  de  ver  concluidos  estos  asuntos,  y  que  logremos  de  la 
serena  calma  cjiie  hemos  perdido. 

Nuestro  Senor  guarde  â  Vuestra  Senoria  muchos  anos. 

Yavi  y  diciembre  28  de  18H. 

Francisco  de  PicoAf!.\. 

Senor  gênerai  de  la  vanguardia  del  ejército  del  Rio 
de  la  Plata,  D.  Eustoquio  Diaz  Vêlez. 


SEGUNDO  OFICIO  DEL  GENERAL  DtAZ  VÊLEZ 


AL  GEVERiLL  PUYRREDON. 


Sus  disposiciones 

i  consscuencia 

de  los  pactes 

prnpiieslos. 


En  otîcio  de  hoy  dia  de  la  feclia  tengo  expuesto  à  Vuestra 
Senoria  detalladamente  cuant(<  ha  ocurrido  tocante  â  los  pactes 
y  convenios  que  me  liizo  proponer  el  gênerai  de  la  vanguardia 
enemiga  D.  Francisco  Picoaga,  por  conducto  del  marques  del 
VaUe  de  Tojo,  y  por  el  de  los  tenientes  ..oroneles  D.  Pedro  de 
la  Barrera  y  D.  Juan  Tomas  Moscoso.  Consiguiente  a  ellas,  lie 
dispuesto  levantar  mi  campo  à  las  12  de  la  noche  de  la  fecba, 
para  conducirme  con  oportunidad  al  frente  del  enemigo,  y  ata- 
carlo  ventajosamente,  dando  el  debido  descanso  a  mi  tropa,  y 
ccn  las  precauciones  que  deben  tomarse  en  taies  casos.  Mi  ob- 
jeto  es  impedir  la  reunion  de  lab  fuerzas  que  espéra  pronta- 
mente,  y  de  las  quehablé  â  Vuestra  Seîioria  en  mi  citado  olicio. 


î  la  mayor 

npameuto, 

Barreda  y 

inismo  qui; 
emos  de  la 


:lez 


i  â  Viiestra 

i  los  pactos 

vanguardia 

larques  dol 

.  Pedro  do 

à  ellas,  lip 

e  la  feclia, 

ligo,  y  ata- 

m  tropa,  y 

os.  Mi  ob- 

ra  pronta- 

tado  oilcio. 


PROVINCÏAS  DEL  HIO   DE  LA  PLÀTÀ.  383 

aprovechandome  al  niismo  tiempo  del  ardor  coii  que  se  hallau 
mis  soldados,  que  es  la  mayor  ventaja  que  puedo  desear.  El 
numéro  de  los  que  tiene  el  enemigo  no  pasan  de  800,  pues 
aunque  llegan  a  1,100  poco  mas  6  ménos,  con  los  que  lia  reco- 
gido  de  la  proviucia  de  Tupiza  y  Tarija,  siendo  estes  sin  pericia 
ni  conocimiento  en  el  manejo  de  armas,  espero  prol)ablemente 
derrotarlos,  por  ser  indubitablemente  superior  la  mia  en  valor 
y  ami  en  disciplina. 

Por  otra  parte  se  que  sulre  diariamente  iiiucha  desercion, 
pues  de  los  reclutas  que  ha  tomado,  solo  le  quedan  30  poco  mas 
6  ménos.  Si  logro  salir  victorioso  de  este  primer  paso,  habré 
abierto  la  campana  felizmente  ;  habré  dado  un  nuevo  aUento  â 
mis  soldados  ;  habré  elevado  las  esperanzas  de  las  provincias 
interiores,  que  es  à  lo  que  debo  aspirar.  Apresuraré  mis  mar- 
chas adelante,  y  si  se  me  présenta  el  enemigo,  en  cualesquiera 
punto  lo  batiré  en  detalle,  reforzado  con  el  despojo  de  sus  ar- 
mas, y  con  todas  aquellas  ventajas  cjiie  proporciona  uiia  Victoria. 

Gonseguido  este  importantisimo  objeto,  habré  serNÏdo  bien  a 
la  patria,  que  es  todo  mi  interes.  À  mi  ver  el  fin  es  laudable;  las 
medidas  arregladas,  y  conforme  i  mis  médianes  conocimientos 
deseo  sea  todo  agradable  â  Vuestra  beTioria,  y  quedaré  con  la 
mayor  satisfaccion. 

Para  completarlo,  y  sacar  todo  el  Iruto  que  debo  esperar  de 
tan  importante  operacion,  es  de  sunia  importancia  el  que  Vues- 
tra Senoria  me  refuerce  sin  perder  moraento  con  las  tropas  mas 
disciplinadas  que  tenga,  y  sobre  todo  con  la  compafiia  de  hù- 
sares  de  su  guardia.  Iguahnente  necesito  municiones  de  toda 
especie,  y  especialmente  con  bala  rasa  que  no  tengo  una.  No 
necesito  dilatarme  en  exidr  â  Vuestra  Senoria  este  refuerzo, 
porque  nu  misma  situacion  expresa  mas  que  lo  que  podria 
decir  dilatadamente. 

Dios  guarde  â  Vuestra  Senoria  muchos  afios. 

Campamento  de  Bârrios  y  diciembre  29  de  1811. 

Elstoql'io  Diaz  Vélez. 

Senor  gênerai  en  jefe  D.  Juan  Martin  de  Puyrredon. 

Es  copia  :  Dr.  Juan  Antonio  Sarachaga,  secretario. 


1811. 


A  loque  limita 
sus  aspiratiunes. 


Pide  refdcrios . 


t 


384 


PROVINCIAS  DEL  RIO  DE    LA  PLATA. 


TERCER  OFICIO  DEL  GENERAL  DÎAZ  VÊLEZ 


AL  GENERAL  PUYRREDON. 


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I 

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1811. 

Keiira'la 
del  eueinigfl. 


Con  fecha  del  dia  de  ayer  comuniqué  a  Vuestra  Senoria  lo 
ocurrido  cuaiito  al  parlamento  que  me  dirigio  el  comaudante  de 
la  vanguardia  enemiga  D.  Francisco  Picoaga.  En  consecuencia 
comuniqué  â  Vuestra  Senoria  me  disponia  a  levantar  mi  campo 
de  Bârrios  para  atacar  el  enemigo  al  amanecer  del  siguiente  dia 
en  la  hacienda  de  Yavi,  donde  se  liallaba.  Salio  mi  tropa  a  la  una 
de  la  maîiana  con  el  mejor  orden  y  silencio,  habiendo  dejado 
alli  sufîcientemente  resguardados  todos  los  equipajes.  No  podré 
"elogiar  bastantemente  el  valor  y  subordinacion  con  que  cami- 
naba,  llena  de  la  mayor  resignacion  â  vencer  ô  mor^  en  el 
campo  debatalla.  Llegué  al  punto  donde  sehabia  situ  lo,  y  las 
partidas  que  despaché  en  descubierta  me  asegiirarou  Iiabian 
levantado  el  campo,  sin  que  hubiese  un  solo  liombro  en  sa 
cuartel  del  citado  punto  de  Ya\i.  Con  el  fin  de  cerciorarme, 
ordené  pasase  uno  de  mis  ayudantes,  é  inmediatamente  me 
conduje  hasta  ellugar  donde  se  liallaban  sus  tiendas  de  campana, 
y  solo  encontre  vestigios  de  su  retirada.  Bajé  en  seguida  a  las 
casas,  y  observé  que  el  marques  salia  à  recibirme  como  lo  hizo, 
y  despues  de  las  primeras  cortesias  me  refiriô  se  liabia  retiradu 
aquel  a  las  diez  de  la  noclie  con  animo  de  pasar  rapidamente 
hasta  Suipacha,  que  dista  de  aqui  18  léguas. 

^.'1  el  momento  despaché  con  pequeîias  partidas  â  mis  ayu- 
dantes de  campo  â  registrar  todas  las  emboscadas  que  podian 
haber  en  las  sinuosidades  que  presentan  los  très  caminos  que 
parten  de  este  sitio;  dirigî  iguahnente  otra  mayor  bajo  la  di- 
reccion  de  D.  Manuel  Dorrego  por  el  mismo  camino  que  tomo 
la  tropa  enemiga.  En  este  estado  se  me  informé  que  luego  que 
llegé  el  marques  y  los  dos  parlamentarios  que  me  hizo  Picoaga 
â  Barrios,  mi  conte stacio  i  produjo  tal  sensacion  que  inmedia- 
tamente dieron  ôrden  d  hs  7  de  la  noche  del  28  para  hacer  su 


PROVINCIAS  DEL   RIO  DE   LA   PLATA.  .18") 

retirada,  la  qiio  tuvo  todos  los  indioios  do  iina  vordadora  fuga  :  i8il. 

se  asogura  se  hizo  con  tal  dcsorden  que  los  soldados  no  alina- 
ban  il  prepararse,  dojando  imf>s  por  un  lado  su  (iquipaje,  y  por 
otro  el  fusil,  sin  podei'  organizarse.  Las  postcriores  noticias 
me  confirman  esto  niisnio  :  très  de  elles  que  se  me  pasaron,  y 
seis  prisioneros  lo  ratifican.  Dorrego  persiguié  algunos  (pie  se 
habian  quedado  desbandados  por  la  dîna  de  la  cuesta  de  Cii- 
lebrîUas  :  toni(')  cinco  prisioneros.  cuatro  fusiles  y  algunos  équi- 
pâmes que  alcanzô  indistintament(>,.  Olros  individuos  (pie  ban 
llegado  de  diverses  piintos  me  aseguran  que  van  csparoidos 
muclios  desertoros  por  los  caminos.  Todos  estos  datos  son 
comprobantes  nada  equivocos  de  su  confusion  y  sorpresa  ;  ella 
desbarata  la  opinion  de  su  proclamada  y  disciplinadîi  fuerza  ; 
pues  si  fuese  cierto  que  le  v(mia  auxilio  de,  riOO  lu)nil)res,  su 
retirada  séria  con  todo  orden  para  unirse  con  él,  como  lo  hace 
todo  gênerai  intebgente. 

En  consecuencia,  boy  a  las  3  de  la  manaiia  despacbo  cien 
dragones  bien  montados  bajo  la  direccion  del  capitan  1).  Feb- 
ciano  Hernandez  y  mi  ayudante  D.  iManuel  Dorrego,  con  el  fin 
d(;  picarle  la  retaguardia  basta  Moxo  6  mas  adelant(^  ÎNIanana 
saldré  de  aqui,  y  las  disposiciones  y  plan  que  tengo  rormado 
conumicaré  (;n  oficio  separado. 

Incbiyo  a  Viiestra  Senoria  copia  de  la  orden  que  remitio  induye  una  copia. 
Goyenecbe  a  Picoaga,  la  que  me  entrego  el  marques  del  Valle 
de  ïojo,  expres;indoine  la  babia  sacado  del  mismo  original  : 
ella  contiene  muclias  del)ilidades  é  inconsecuencias  que  notarâ 
Vuestra  Senoria,  sobre  todo  cuando  le  previene  siispt>nda  sus 
marcbas  bostiles,  en  el  mismo  acte  que  bace  una  retirada  con 
viso  de  fuga.  ;  Eè  abî  los  efectos  de  la  mabcia  y  ninguna  fe  ! 
Es  cuanto  ocurre  participarle  por  abora. 

Dios  guarde  a  Vuestra  Senoria  mucbos  anos. 

Campamento  de  Yavi,  30  de  dicienibrc  de  1811. 

EusTOQUio  DiAz  Vêlez. 


^f 


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Sr.  gênerai  en  jefe  1).  Juan  Martin  de  Puyrredon. 


2°  p.   —   VII.  —  F. 


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386  PROVINClAS  DEL  RIO  DE  LA  PLATA. 

18H.  P.  D.  El  ciimnlo  de  negocios  quetengo  entre  manos  meim- 

pidieron  poder  decir  a  Viicstra  Senoria,  como  lo  hago  ahora, 
de  haber  tomado  al  enemigo  117  cabezas  de  ganado  vacuno, 
que  no  es  pequeno  perjuicio  para  él,  y  niucho  beneiicio  para 
nuestras  tropas.  Vale. 


ï. 


OFIGIO  DEL  GENERAL  GOYENECHE 


AL  CORONEL   PICOAGA- 


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Ônlcii  il*  suspender 
las  mnri'haa, 


Teniendo  entendido  que  las  miras  del  caballoro  Puyrredon, 
comandante  de  las  tropas  de  Salta  y  Jujuî,  no  estan  distantes 
de  una  conciliacion,  que  restitnyendo  los  dereclios  del  rey  tan 
sacrilegamente  danmificados  restituya  a  estos  desgraciados  pue- 
blos  aquella  dulce  qiiietud,  union  y  fraternidad  de  que  careccn, 
siunergidos  en  la  insurrection  que  en  lo  moral  y  polîtico  los 
de\oran,  y  habiendo  sido  sicmpre  inséparables  de  mi  corazon 
tan  saludablvîs  sentimientos,  he  venido  en  obsequio  de  ella  en 
prévenir  a  Vuestra  Senoria  suspeuda  las  marchas  hostiles  que 
le  ténia  ordenadas. 

Dios  guarde  a  Vuestra  Senoria  muclios  aiios. 

Cudrtel  gênerai  de  Potosi,  26  de  diciembre  de  -1811. 

José  Manuel  de  Goieneche. 

Sefior  coronel  de  ejército  D.  Francisco  Picoaga. 

YavI,  31  de  dicienibre  de  1811. 
DiAZ  Vêlez. 

Es  copia  :      Dr.  Sarachaga,  secretario. 


i  : 


TABLE  DU  PREMIER  VOLUME. 


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Introduction.  -  I.  Manifestations  .lont  l'aufenr  a  été  l'oLiot  _ 
Haute  d.stinclion  qui  lui  a  été  conférée  par  S.  M.  l'eniperèur  ries 
Français.  -  Observations  suscitées  par  les  opinions  émises  dans 
le  Mémoire.  ~  Reproches  laits  à  l'auteur  :  celui-ci  les  repousse  en 
se  référant  à  l'histoire.  -  Discours  de  M.  Rios  Rosas  au  congrès 
espagnol   ° 

H.  Manière  dont  l'auteur  prouve  l'immense  "supériorité  àcqliisi 
par  1  Amérique  indépendante  sur  l'Amérique  coloniale.  -  Etat  du 
commerce,  de  l'industrie,  etc.,  au  conunencement  du  xix^"  «iècle 
-  V.ce-royanté  du  Mexique  :  superficie,  population,  productions 
du  sol,  produit  des  mines  d'or  et  d'argent,  industrie  manufactu- 
rière, unportation  et  exportation,  revenus,  commerce  avec  les 
autres  colonies.  —  Mouvement  commercial  en  180G  xrii 

m  Vice-royauté  du  Pérou;  superticie,  population,  et  division  en 
mtendances.  -  Commerce  en  1789.  -  Produit  de  l'or  et  de  l'ar- 
gent à  diverses  époques.  -  Richesses  minérales  de  la  capitainerie 
générale  du  Chili,  de  la  vice-royauté  de  Buénos-Avres  et  de  la 
Nouvelle-Grenade.  -  Produit  de  la  mine  de  Potosi!  -  Mine  de 
mercure  de  Huancavélica.  _  Population  et  commerce  du  l>érou 
dans  la  dernière  période  coloniale.  -Commerce  général,  en  1804 

des  colonies  aujourd'hui  indépendantes '   .    xxti 

IV.  Résumé  de  l'exposition  qui  précède.  -  Comparaison  entre 
le  commerce  des  premières  années  du  xix"  siècle  et  le  commerce 
actuel.  -  Augmentation  d'un  milliard  de  francs  en  faveur  de 
l'année  1800.  -  Analyse  partielle  des  progrès  de  ces  Ktats  _ 
Buenos-Ayres,  le  Chili  et  le  Pérou.  -  Importance  qu'a  acquise  le 
commerce  du  Rio  de  la  l>]afa ^xxii 


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388 


TABLE. 


Il 


V.  Exploitation  coloniale  des  mines  de  l'Amérique  latine.  — 
Produit  des  mines  depuis  le  xvi^  siècle  jusqu'à  1810;  de  1810  à 
1825,  et  de  182o  à  1848.  —  L.mr  richesse  selon  lluniboldt.  —  Ué- 
veloppement  du  commerce  français  dans  lA.nérique  du  Sud  :  dis- 
cours de  S.  Exe.  M.  Uouhcr,  ministre  d'Etat  de  S.  M.  Napoléon  III. 

—  Le  commerce  d'exportation  de  la  France  avec  les  républiques 
du  Rio  de  la  Plata,  du  Chili  et  du  l'orou,  pendant  les  années  1856 
à  1861,  a  dépassé  de  9  pour  0/0  celui  de  la  Grande-Bretagne.  — 
Causes  de  l'augmentation  du  commerce  français.  —  Concours 
moral  que  l'Amérique  a  reçu  de  S.  Exe.  M.  Drouyn  de  Lhuys.     xn 

VI.  Population  des  colonies  en  1810,  comparée  avec  celle  de 
1860.  —  L'administration  coloniale  et  l'administration  actuelle. — 
Les  revenus  de  l'Espagne  comparés  avec  ceux  de  ses  colonies.  — 
Supériorité  de  l'éjjoque  actuelle  :  population,  conuacrce,  impôts, 
franchises,  liberté  religieuse  et  politique lv 

VII.  Développement  considérable  des  améliorations  matérielles. 

—  L'instruction  publique.  Les  chemins  de  fer  à  Buénos-Ayres, 
au  Chili,  au  Paraguay,  dans  la  Nouvelle-Grenade  et  au  Pérou.     LX. 

VIII.  Contraste  qu'oifre  la  prospérité  de  l'Amérique  avec  les  re- 
proches qui  lui  sont  faits.  —  Discours  de  M.  Thiers  au  Corps  lé- 
gislatif de  France,  le  26  janviei'  186i.  -  Réplique  aux  atta- 
ques de  M.  Thiers.  -  Les  conventions  étrangères.  La  régie  an- 
glaise. —  Les  républiques  américaines  ont  plus  de  crédit  à  la 
Bourse  de  Londres  que  certaines  puissances  européennes  de  pre- 
mier ordre Lxxiv 

IX.  Les  accusations  de  M.  Thiers  n'ont  pas  de  fondement  solide. 

—  Le  service  militaire  n'a  jamais  été  imposé  aux  étrangers,  non 
plus  que  les  emprunts  forcés.  -  -  La  police  de  l'Europe  et  celle  de 
l'Amérique.  --  Les  nations  ne  peuvent  être  rendues  responsables 
des  conséquences  des  guerres  civiles.  —  La  régie  anglaise  et  la 
peine  du  talion.    -  Questions  adressées  par  l'auteur  à  M.  Thiers. 

—  Cet  orateur,  en  rabaissant  l'Amérique  du  Sud,  n'a  été  ni  lo- 
gique ni  habile  politique  —  Ses  opinions  en  1850  comparées 
avec  celles  de  1864 lxxxix 

X.  Développement  considérable  qu'a  pris  cet  ouvrage.  Divi- 
sion des  matières  pour  faciliter  les  recherches.  —  Ouvrages  con- 
sultés par  l'auteur cr 

Tableaux  statistiques.  —  N°l.  Tableau  des  grandes  divisions  po- 
litiques, de  la  superlicie,  de  la  population  totale  et  par  lieue  car- 
rée, du  produit  annuel  des  mines  et  de  la  valeur  des  marchan- 
dises introduites  dans  l'Amérique  espagnole  en  1788.  .  ,  cxvi 
N°  2.  Tableau  de  la  population  des  vice-royautés  et  capitaine- 
ries générales  de  l'Amérique  espagnole  en  1810,  comparée  avec 


!   :   il 


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TABLE. 

celle  qu'ont  aujourd'hui  ces  iiiAmes  pays,  devenus  indépen- 
dants   CXVII 

N°  3.  Hecensoinent  de  la  population  du  Pérou,  fait  par  les  au- 
torités ecclésiastirpies  en  179?) cxviii 

N"  4.  l'njduit  de  l'argent  et  de  l'or  des  mines  de  Guanajuato 
pendant  les  cent  années  de  1701  à  1800,  et  pendant  les  dix-huit 
premières  années  du  siècle  actuel cxix 

N°  5.  Tableau  oiliciel  du  nondire  des  mines  d'or,  d'argent  et  de 
mercure,  dans  la  vice-royauté  du  Pérou,  en  1790.     .     .     .     cxxi 

No  0.  Produit  annuel  des  mines  de  l'Amérique  latine  au  co;»i- 
mencenient  du  xix"  siècle,  sous  le  régime  colonial.     .     .    cxxi 

N''  7.  Produit  annuel  de  l'industrie  et  de  l'agriculture  dans  les 
did'érentes  provinces  du  Pérou,  en  1797 cxxii 

N"  8.  Tableau  des  sommes  revenant  à  Sa  Majesté  sur  les  droits 
royaux  de  quintos,  de  dîmes  et  de  un  et  demi  pour  cent  de  cobos, 
perçus  par  la  caisse  royale  de  Potos*  depuis  le  i"  janvier  ISoG 
jusqu'au  31  décembre  1800 cxxv 

N"  9.  Etat  indiquant,  pour  la  période  quinqiiennale  de  1791  à 
179o,  antérieure  à  la  guerre  avec  l'Angleterre,  la  valeur  des  entrées, 
les  frais  et  le  produit  net  de  la  douane  royale  de  Buénos-Ayres.  — 
Comparaison  avec  l'année  1802 cxxvi 

i\"  10.  Tableau  comparatif  des  revenus  généraux  perçus  par 
l'Espagne  tlans  les  colonies  américaines,  et  de  ceux  qui  ont  été 
perçus  en  1802  par  ces  mêmes  peuples  constituas  en  Etats  indé- 
pendants      CXXVII 

N°  11.  Exportations  de  Saint-Domingue  en  France  à  la  lin  du 
XYiii"  siècle cxxviH 

N"  12.  Tableau  comparatif  du  commerce  d'importation  et  d'ex- 
portation entre  les  colonies  espagnoles  et  la  métropole,  depuis 
l'année  17î)3  jusqu'à   1800 ...     cxxx 

N"  13.  Commerce  général  d'importation  et  d'exportation,  y 
compris  les  minéraux,  des  colonies  espagnoles  d'Amérique  ac- 
tuellement indépendantes,  au  commencement  du  xix*  siècle,   cxxxi 

iN°  1-4.  Tableau  du  conunerce  général  des  anciennes  colonies  es- 
pagnoles avec  la  métro[)ole  en  l'année  1800,  comparé  avec  celui 
qu'ont  fait  en  1800  les  mêmes  pays,  dans  leur  état  actuel  de  na- 
tions indépendraites cxxxii 

N"  15.  Provinces  Tnies  du  Rio  de  la  Pkta.  —  Recettes  et  dé- 
penses depuis  1822  jusqu'à  1825 CXXXIII 

N°  10.  Mouvement  de  la  navigation  de  l'Amérique  latine  avec 
les  ports  de  la  France  en  1831 cxxxrv 

N"  17.  Résumé  comparatif,  pour  les  années  IS.'IO  et  18G0,  du 
commerce  d'importation  et  d'exportation  de  la  France  avec  les 


i: 


3*J0  TABLK. 

Htals  (lo  l'AiiK'ri(iiii;  liitino,  y  compris  ses  colonies  dans  le  niônic 
coiilinciil cww 

N''  18.  ClitMuins  th'  fer  île  lu  llépiihliiiuc  diidliilien  exploilalion 
en  iS()M rxxxvi 

N"  19.  Situation  (!t  force  il<!  la  légion  de  ]talriciens  de  Biiriios- 
Ayres  lors  de  l'invasion  de  cette  caitilale  par  les  Anglais,  en  juil- 
let  1807 CXXX13L 


L'ESl'AG.Nt:  liT  SliS  l'OSSKSSlUNS  EN  AMLIUQUE. 


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I 


I.  Division  et  régime  des  possei^sious  espagnoles  en  Amérique.  — 
Vice-royaulés  ,  e.ii)ilaineries  générales,  audiences,  etc.  —  Traité 
entre  les  rois  d'Espagne  et  les  con(|uérants.  —  L'Améri(|uc  con- 
sidérée comme  un  royaume  :  son  incorporation  à  la  couronne  de 
Castille.  —  Droit  des  Américains  à  remplir  les  emplois  publics  : 
observation  du  baron  <le  Humboldl  à  ce  sujet.  —  Conseil  des  Indes  : 
son  objet  et  >on  pouvoir.  — Pouvoir  royal  exercé  par  les  vice-rois. 
—  lie':opila(uin  de  Indias;  Ilfcoiiilacitjn  de  Custilla;  las  Sicte  l'ar- 
tidas.  —  Système  de  linances  :  divers  impôts  et  leur  transforma- 
tion par  les  juntes  de  linances.  —  Population,  industrie,  religion 
et  régime  ecclésiastique  de  l'Amérique.  —  L'inquisition.  —  L'ins- 
truction pnbli(ine.  —  Système  restrictif  :  monopole  commercial  : 
nécessité  des  francbises.  —  Plan  de  conspiration  à  Caracas  :  il  r  <t 
déjoué.  Hévolution  au  Pérou  en  17sO  :  propagation  des  idées  snl  ■ 
versives  :  tri(nni)lie  des  Esitagnols.  —  Révolution  dans  la  Nouvelle- 
(îrenade,  en  17'Jl  :  convention  qui  ne  fut  pas  exécutée.  —  Révo- 
lution de  Gual  et  Espana  à  Caracas  :  elle  avorte.  —  Plan  de  M.  Pitt 
ayant  pour  but  de  [)rotéger  l'indéiiendance  sud-américaine  :  pro- 


clamation du  souverneur  de  la  Trinité 


1 


IL  Ex[)édilion  infructueuse  des  Anglais  contre  Venezuela  et  Bué- 
nos-Ayres.  —  Renforts  militaires.  —  Causes  de  la  durée  de 
la  domination  espagnoli..  —  Plaintes  des  Américains  contre  le 
gouvernemeiit  de  la  mère-j)alrie.  —  Causes  générales  de  la  ré- 
volution de  l'indépendance.  —  Juntes  provinciales.  —  La  régence 
et  ses  prétentions.  —  La  junte  des  Asturies.  Conduite  des  gou- 
verneurs à  l'égard  de  Bonaparte  :  lettre  du  capitaine  Deaver  à  sir 
A.  Cochrane,  l'informant  de  son  arrivée  ù  Caracas:  l'opinion  y  est 
contraire  à  Bonaparte.  —  Pétition  pour  former  une  junte  îi  Cara- 
cas. —  Arrivée  ù  Buénos-Ayres  de  la  nouvelle  des  événements 
d'Espagne;  Liniers;  Don  J.  Elio;  Goyeneche  à  Montevideo.     .     11 

III.  La  nouvelle  d'une  insurrection  en  Espagne  arrive  à  Mexico.  — 
Les  Mexicains  demandent  une  junte:  nécessité  de  sa  formation; 


TABLE. 


39i 


doux  points  principaux  ilo  su  mission.  —  Conjuration  contre  le 
vice-roi;  sa  tléposition  et  son  arrestation.  —  Députés  des  juntes 
provinciales  d'Kspagnc.—  La  junte  de  Séville  est  reconnue  en  Amé- 
rique. —  Une  junte  intuitive  est  formée  <'i  la  l'a/  :  elle  est  com- 
battue par  les  vice-rois  de  Buénos-Ayres  et  du  Pérou  :  exécutions 
ordonnées  par  Goyeneche.  —  Etablisse. nent  d'un  gouvernement  à 
Quito.  —  Convocation  d'une  junte  ii  Bogota  :  sa  dissolution  :  elle 
se  réunit  de  nouveau.  —  Dissolution  du  gouvernement  de  Quito.  — 
Les  Espagnols  violent  la  bonne  foi:  assassinats  de  patriotes.  — 
Manifeste  et  mauvaise  foi  de  la  junte  centrale.  —  Nouvelles  rela- 
tives à  Bonaparte  et  à  la  junte  centrale  reçues  par  les  Américains.  — 
Triomphe  des  Français  en  Espagne,  —  Dispersion  de  la  junte 
centrale.  —  Nomination  d'une  régence;  sa  conduite.  —  Junte  su- 
prême de  Caracas,  après  la  dé[iosition  d'Emparan.  —  Junte  de 
Buénos-Ayres  :  réunion  du  congrès  :  combats  entre  créoles  et  Es- 
pagnols     20 

IV.  Junte  de  Santiago  du  Chili.  —  Situation  tendue  i  Mexico: 
insurrection.  —  Mesures  prises  par  la  régence  contre  Venezuela  : 
erreur  qu'elle  commet. —  La  réponse  de  la  junte  de  Caracas  excite 
l'indignation  de  la  rég(!nce,  qiu  prend  des  mesures  poi;r  allumer 
la  guerre  civile  en  Améri<]ue.  —  Négociations  avec  le  Brésil:  leur 
objet.  —  Ueprèsenlations  des  Américains  dans  les  cortès.  —  Paral- 
lèle entre  les  Américains  et  les  Espagnols,  par  rapport  à  la  guerre  : 
ceux-ci  violent  la  bonne  foi  et  leur  parole  d'honneur  :  faits  qui  le 
prouvent.  —  Assassinats  d.e  patriotes;  leur  approbation  par  la  ré- 
gence. —  Exaspération  des  Aniéricains.  —  Acte  d'indépendance,  si- 
gné à  Caracas.  —  L'esprit  révolutionnaire  se  propage.  —  Conduite 
sendjlable  de  la  part  d'autres  peuples  américains.  —  Concessions  : 
demandes  repoussées  par  les  cortès  :  elles  se  réduisaient  à  onze 
chefs.  —  Insuccès  des  commissaires  français  en  Amérique.  —  Plan 
pour  exciter  une  rébellion  :  inslruction.i  ad  hoc  données  par  Jo- 
seph Napoléon  à  Desmolard 29 

V.  Les  agents  du  roi  Joseph  essaient  de  remplir  leur  mission.  — 
Il  n'existait  pas  en  Amérique  de  parti  en  faveur  de  Bonaparte.  — 
Intérêt  de  l'Angleterre  à  soutenir  l'autorité  de  l'Espagne.  —  Lettre 
de  lord  Liverpool  au  gouverneur  de  Curaçao.  —  Mécontentement 
à  Caracas  contre  le  gouvernement  de  Cadix.  —  L'Angleterre  in- 
siste dans  son  projet.  —  Acceptation  de  sa  médiation  :  à  quelles 
conditions.  —  Propositions  adressées  aux  cortès  :  elles  sont  re- 
poussées.—  Refus  qu'éprouve  le  ministre  anglais  résidant  à  Cadix. 
—  Triomphe  des  patriotes  en  Amérique.  —  Invasion  de  la  France 
par  les  alliés.  —  Ferdinand  VII  est  rendu  à  la  liberté  :  son  retour 
en  Espagne:  lin  de  la  guerre  d'Espagne. 46 


1 


392 


TADLK. 


I.A  l'HANCK  ET  SA  COLOME  DE  SAINT-DOMINGUE. 


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I.  'salicllv  cl  Sdint-DorniiKjiie.  —  Tribus  iiKiiciuins  ;  leurs  giuM'rfs 
conln!  les  Espiignuln.  —  Triilic  iiulien.  —  Liu  (^asas.  —  Pro- 
prii'tt"!  ef  ilt'caik'iict' (le  Siiint-Doiiiiiiguo.  —  Di-slniclion  do  Saini- 
(.hristophc.  —  Los  colons  foiulcDt  im  éfahlissoiiieiit  dans  l'ilo  do  la 
Tortue  ;  gucrros  avec,  les  Espagnols.  —  Les  llihusticrs;  loiirvic  de 
pirates  :  i!s  deviennent  des  guei'riers  redoutables.  —  Colonisation 
et  progrès  do  Saiid-Doniingue.  —  Inlluenco  do  la  révolution  fran- 
çaise. —  Le  gouverneur  l'vi/nicr  et  lo  colonel  Maudit.  —  Dissolu- 
tion de  l'assen.lilée  des  not.ibb's. —  Hévolti.-  d'Ogé:  sa  lin  tragique, 

—  lihinrltilande.  —  Ellbrls  contre  l'escril  d'innovation.  —  Décret 
réaclioiinairo TJâ 

IL  Double  conjuration:  nature  de  chacune.  —  Phases  de  la  guerre. 

—  Iiivasii)u  iidViictuouse  des  Anglais. —  Tûussaint  Lonverture  :  me- 
sures cpi'il  prend. —  Ex[)édilion  contre;  le  Cap;  résistance  «h;  Tous- 
saint ;  cai>itulation  :  elle  est  violée  par  les  Français  ;  réaction; 
mesures  barliares;  représailles;  ca[)itulationavec  7)c,s.sa//'/«('S.  —  Des- 
salines est  nommé  "ou\  rneur.  —  Vêpres  siciliennes. —  Couronne- 
ment do  Dessalii'es  :  sa  lin  tragique.  —  Christophe  lui  succède.  — 
Fctiun.  —  CouroiiU'Mii.'iit  do  Christophe;  présidence  de  Potion.  — 
Boycr.  —  Suicide  de  Chri?lo[)he.  —  lieconnaissanco  d'Ilaïii  par  la 
France  ;  indomnilé.  —  Jugement  sur  Haïti.  —  Etat  moral  et  ma- 
tériel de  ce  pays liS 


LE  PORTLÙAL  ET  SES  l'OSSESSIOiNS  EiN  AMÉIUQUE. 

Cause;  de  l'indépendance  (hi  Brésil.  —  Le  l'oi  don  Juan  Vi.  — 
Uégenco  de  doji  Pedro,  —  Soulèvement  et  indépendance  du  Bré- 
sil. --  Don  Pedro  empereur.  —  Assend)lée  constituante.  -■  Pa- 
triotes; guerre  contre  les  Portugais.  —  Ministère!  do  don  Pedro  l"'. 
—  Les  Andrades.  —  Chute  du  ministère  :  son  ascendant  :  résultat 
de  sa  chute.  —  Dissolution  de  l'asseniblée.  —  Constitution  du  Bré- 
sil. —  Continuation  de  la  guerre  avec  le  Portugal  :  le  conmiorce  de 
Lisbonne  est  favorable  au  Brésil,  —  Médiation  do  l' Angleterre.  — 
Le  Portugal  reconnaît  l'indépendauco  du  Brésil  moyennant  une 
in('enmité  d'un  million  do  livres.  —  Guerre  étrangère,  —  Le  roi 
don  Juaii  D'emparé  de  Montevideo,  —  Incorporation  de  la  province 
Cisjtlatine  au  Portugal.  —  Buénos-Ayres  se  prononce  en  faveur  de 
la  Bande  Orientale.  —   Dou  Pedro  compromet  le  pays  dans  une 


T\ni.E. 


39.1 


Kucrrt'.  —  Cftnvontinn  tlti  piiix.  —  Ilccdiunissaiic'^  de  l'Ktnt 
OriiMitîil.  —  (îm'iTc  de  M()iit(''vi(|.''i).  —  Don  Pciho  u'iiccniiiplil  piis 
«il  mission.  —  Uélloxions  sur  lu  Brésil iili 


vicic-uoYAUTt  ni-:  hlknos-.vyiucs. 

ANNÉE   1808, 

Pahiii:  iiisTOiUQCJE  i{t''sislance  di*  Huénos-Ayrcs  aux  invasions  hrilr.n- 
niquos,  en  I80(J  cl  18(t7.  —  Piétoiitions  du  princo  régent  d(!  Por- 
tugal. —  N()l(î  au  conseil  municipal  do  Uuéu'"?  Ayros  et  réponse. 

—  Idées  d'iiuu)valion  dans  le  conseil  nuuiicipal.  —  Syni|ttôiMes  do 
révolution.  —  làniers  chef  du  p;.rti  uatriote  ;  Martin  Al/aga,  per- 
sonniiication  du  parti  royaliste.  —  Un  ct»nuuissaire  de  l'enipe- 
reur  Napoléon  :  ses  prétentions  sont  repoussées.  —  Serment  do 
lldélité  ù  Ferdinand  VII.  —  Plan  d'utu^  nionarcliie  indépendaido 
conçu  par  lk'lj,M'ano.  —  lîeignno  se  u>et  eu  coiutuunication  avec 
doua  (^arlota.  —  Ce  [dan  ne  réiissit  pas:  premier  incident  de  la  ré- 
volution   73 

1808.  Note  contldentielle  du  ministre  des  relation.:  extérieures 

de  S.  A.  U.  le  prince  régent  du  (îrésil  au  conseil  oiu- 
nicipal  de  Uuénos-Ayres,  à  l'arrivée  de  S.  A.  U.  à 
Hio-JiUiéiro,  en  1808 SI 

—  29  avril.  Réponse,  du  conseil  municip.d  de  l{uénos-.\yres,      83 

—  A  oct.  Lettre  de  donSaturninoKodriguezPena  sur  le  cou- 

ronnement de  la  princesse  Carlota  à  Buénos-Ayres  et 

sur  le  projet  d'indépendance 84 

—  Documents  relatifs  à  la  révolte  contre  le  vice-roi  Liniers 

et  à  rétablis.sement  à  Montevideo  de  la  première  junte 
de  gouvernement  créée  en  Aniériiiue,  en  1808  : 

—  5  oct.  I)é[)èclie  du   conseil  inunici[»al  de  Montevideo  à 

la  nuuiici[)alité  de  Buéuos-Ayres 88 

—  7  oct.  Instiuctions  données  à  M.  Guerra  par  la  junte  de 

Montevideo 102 

—  31  déc.  Note  du  vice-roi  Liniers  à  I).  Fr. -Xavier  Elio, 

gouverneur  de  Montevideo MO 

1809.  H  janv  Réponse  d'Llio 111 


ANNÉE  1809. 

Partie  historique.  -  Le  vice-roi  Cisnéros  remplace  Liniers.  —  Les 
événemeuts  de  Cliuquisaca  et  de  la  Paz  iulluérent  sur  lu  révolulioa 


304  TABLE. 

d(»  rAm(''ri([uc  <lu  Su»l.  —  Adoption  *\p.  la  frnnrhiso  romniorciiilo  : 
s(!sn''!mlliilH  liivonildcs.  —  Coprosiiorulunno  i!|>iHlol,iirn  (Miliuii(''o  par 
la  pritu'cssi'  dona  Curlota  ,Io  upuiiii  de  Hourlioii  avec  les  auloritt"'!* 

cspa^Mioli's  (I  MIS  le  lli<i  de  la  IMafa i\Q 

180'J.  10  juillet.  Ut'latioii  failo  par  U\  vico-roi  do  nuéiios-yVyros, 
I).  SaiiliaRo  laiiiers,  di's  ("V^rieiiu'uls  les  plus  iinpor- 
tiints  survenus  iieinhut,  l'exercice  de  ses  fonctions     .     123 

—  5  août.  roiniMunication    de  I).  Santiago  IJiiiers  au  roi 

pour  lui  rendre  compte  des  incidents  surveinis  i^  l'oc- 
casion de  la  remise  de  son  connnandement  îi  son 
sticcosseur  I).  n;dtliasar  de  Cisnéros 133 

—  1  i  août.  Uéponsp  de  la  junte  duChilii'i  la  princesse  doua 

(larlota  .loii([uina  de  Hoiu'hon 122 

—  Le  vice-roi  (;isnéi'os  il  liinier.s 141 

—  Réponse  de  Liniers I.i2 


PROVlNCliS  DU  lUO  l)K  LA  l'L.xTA. 
\yyt.E  1810. 

Partie  iiistokiqi  k.  —  Société  ik's  Sept.  —  Déplorable  situation  de  la 
Péninsule.  —  Prenuors  incidents  de  la  révolution  :  déposition  du 
vice- roi  (lisnéros.  —  I,e  peuple  impose  au  conseil  iuiuuci|)al  luin 
junte  de  gouvernement.  •-  Première  armée  patriote  du  Uio  de  la 
Plata  :  Ocampo,  Halcarce,  Viéytès,  Lo[»ez.  —  Démonstration  de 
l'armée.  —  Liniers  oi-ganisc  un  soulèvement  à  Cordova  :  sa  fuite, 
sa  prise  et  son  exécution  avec  ses  complices.  —  Observations  sur 
cette  exécution.  —  Conséquences  de  l'exécution  de  la  Cabeza 
(Ici  Tigre.  —■  Mesun^s  adoptées  [>ar  Niéto.  —  Suipacha  quartier  gé- 
néral des  troupes  royalistes  —  Les  royalistes  évacuent  Jujui.  — 
Cond)at  et  retraite  du  général  Ualcarco  .'i  Cotagaita.  —  Bataille  do 
Suipacha ,  déroute  complète  des  Espagnols.  —  Pronunciamiento  de 
Cochahamba;  bataille  d'Aroma.  —  Lxécution  de  Niéto,  de  Cordova 
et  de  Sanz.  —  Documents.  —  Progrès  de  la  révolution.  —  llupturo 
(les  relations  avec  le  Paraguay  :  Uelgrano  marche  sur  le  Paraguay  : 
insuccès  de  son  expédition 1-iîî 

1810.  Fragment  d'un  mémoire  posthune  de  D.  Cornelio  de 
Saavédra,  se  rapportant  aux  événements  et  aux  idées 
qui  amenèrent  la  révolution  du  25  mai  1810    .     .     .     178 

—  Décret  royai  de  la  junte  suprême,  rendu  dans  l'Ile  de 

Léon,  établissant  un  conseil  de  régf^nce 185 

—  t-4  février.  Le  conseil  de    régence  d'Espagne  et  des 

Indes  aux  America;  ns  espagnols 209 


TAULE.  nOî) 

—  1-4  IV'vi'icr.  ht'cn't  ilii  cnriscil  dt»  n'-^ciicc,  (It'i'id.irjl  l't'nvoi 

ih'  (lt''[(iilt''>i  tif  r.\iiit''i'i(jut'  iiii\  (•(»il("'s  fxItMonliiiiiii'i's.     ili 
1810.  \H  mai.  Proclanialum  «lu  vice-mi  di'  Hut-iins-Avros,  don 

Malliia/ar  de  (lisiiôniH \9n 

—  21   mai.  IV'liliuii  di>  la  muiiicipalih'!  pour  la  cuiivocati«in 

d'un  coiij^ivs  p(i|iiilairi' l'.M) 

—  21   mai.  Ht'Mxniso  l'avoral)!»!  du  vico-roi lUI 

—  22  mai.  IM'oclamatioii  du  coiiHcil  nnuiicipal  à  la  piipula- 

liou  pour  rouvcrlurc  (l\i  congivs  giMiiTal    ....     19H 

—  2.'t  mai.  Proclamatiiin  [tir  laquelle  le  rotisoil  nniiiicipal 

déclare  assumer  le  pouvoir  su|»érie\n' I9i 

—  2r>  mai.  Proclamation  du  conseil   municipal  à  l'occasion 

du  in  nomination  d'une  junte  dt!  gouvernement     .     .     I9.*i 

—  25  mai.  .\cle  de   nomination  de  la  junte  île  gouverne- 

ment   tîH> 

—  2(»  u' ai.  Proclamation  de  la  junte  de  gouvernement.     .    20.3 

—  27  mai.  Circulaires  de  la  junte 20i 

—  G  juin.  Dépèclie   de  l'audience  royale  ii  la  jmiti:  sur  la 

prestation  du  serment  d'obéissance  au  conseil  de  ré- 
gence  210 

—  0  juin.  Uéponse  de  la  junte 217 

—  ()  juin.  L'audience  l'oyale  insiste  pour  que  le  conseil  de 

régence  soit  reconnu 217 

—  7  juin.  La  junte  expose  diverses  considérations   pour 

dillérer  la  prestation  de  serment 218 

—  7  juin.  L'audience  royale  représente  le  danger  ipi'il  y 

a  de  mettre  en  doute  la  légitimité  du  conseil  de   ré- 
gence   222 

—  8  juin.  Décision  de  la  junte  dill'érant  l'acte  de  recon- 

naissance jusqu'à  la  réce[)ti(Ui  des  ordres  olliciels.     .     22.'» 

—  IG  juin.  Dépèche  de  lord  SIrangford,  andjassadenr  anglais 

lires  la  co\u'  du  Brésil,  à  la  junte  de  gouviu'nemeut.     227 

—  i  juillet.  La  junte  au  conuuandant  des  forces  britan- 

niques dans  le  Hio  de  la  Plata 223 

—  Réponse  du  conuuandant  anglais 2.'{4 

—  G  juillet.  La  junte  demande  au   conmiandanl  anglais 

des  renseignements  sur  un  fait  particulier.     .     .     .     2.14 

—  Ré})onsc  du  commandant 230 

—  G  juillet.  La  junte  au  conuuandant  de  la  goélette  an- 

glaise Mislctoc,  au  sujet  de  la  contrebande.     .     .     .     230 

—  Héi)onse 238 

—  H  juillet.  Article  de  la  Gazette  de  Buénos-Ayres  sur  la 

contrebande 229 


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-^■! 


396  TABLE. 

1810.    Intrigues   de  la  princesse   dofl.   Carlota.  (Extrait  des 

Mcinoirea  de  son  secrétaire  Présas) 2f)2 

—  16  juillet.  Lettre  de  la  princesse  doua  Carlota  aux  chefs 

de  Moulévidôo 270 

—  24  août.  La  junte  au  capitaine  Elliot.  —  Illégalité  de  la 

déclaration  de  blocus  faite  par  le  gouvernement  de 
Montevideo 2.19 

—  7  sf'itt.  Réponse  du  capitaine  Elliot 2i3 

—  8  sept.  La  junte  reml  le  capitaine  Elliot  responsable 

des  consétpiences 2i3 

—  10  uov,  Rapport  sur  la  première  bataille  gagnée  à  Suipa- 

cha  par  les  patriotes,  sous  les  ordres  du  général  IJal- 

carcc 2i6 

—  8  nov.  Capitulation  du  général  royaliste  Cordova     .     .  2.^.'< 

—  9  nov.  Le  général  Halcarce  au  général  Cordova  .     .     .  2.ji 

—  Réponse  de  Cordova 25a 

—  23  déc.  Lettre  du  général  Diunouriez  à  D.  Cornelio  de 

Saavédra 255 

ANNÉE    i8M. 

Belgrano  sur  le  Tacuari;  armistice.  -  Entrevue  des  chefs  Belgrano 
et  Cabafias.  Progrés  de  la  révolution  sur  le  continent.  —  La 
jimte  di!  Ruénos-Ayres  ne  recoimait  pas  Elio  comme  vice-roi; 
commencement  des  hostilités.  —  Belgrano  passe  dans  la  Bande 
Orientale;  sa  suspension.  —  Installation  d'une  junte  au  Paraguay; 
négociations   avec    Buenos- Ayres.  Belgrano   remplace  Puyr- 

redon.  —  Lettre  de  la  princesse  Carlota.  —  Préparatifs  à  Buénos- 
Ayres  p(mr  envahir  la  Bande  Orientale;  cell(>-ci  reçoit  des  se- 
cours de  la  i)rincesse  Carlota.  -    hitervention  du  ministi'e  anglais. 

—  Lettre  de  l'ambassadeur  portugais  au  gouvernement  anglais.  — 
Documents 272 

18H.  15  janvier.—  Dépêche  de  0.  Fr.-Xavier  Elioàla  jsmte  du 
gouvernement  de  Buénos-Ayres  pour  lui  annoncer 
sa  nomination  comme  vice-roi  et  capitaine  général  .    298 

—  21  janvier.  Réponse   de  la  jiuite 300 

—  15  janvier.  Dépêche  d'Elio  i"»  l'audience  royale  de  Bué- 

nos-Ayres, pour  lui  annoncer  sa  nomination,  accom- 
pagnét!  de  l'ordre  royal  du  conseil  de  régence  .     .     302 

—  22  janvier.  Réponse  de  l'audience  royale .'$03 

—  45  janvier.  Elio  au  conseil  nuuiicipal  de  Buéuos-Ayies. 

il  exig(!  (]ue  son   pouvoir  soit  reconnu 305 

~    22  janvier.  Réponse  négative  du  conseil 307 


trait  des 

•         •         • 

2f)2 

iux  chefs 

.     . 

270 

lilé  (le  la 

ment  de 

•     .     . 

239 

. 

2i3 

iponsalde 

243 

à  Su i pa- 

ierai IJai- 

•     >     • 

SiO 

iva     .     . 

2;iM 

a  .     .     . 

254 

•         •         • 

25a 

•iiolia  de 

•          •          • 

255 

TABLE.  397 

18H.  12  février.  Le  capitaine  Elliot,  commandant  dos  forces 
britanni(pie-î,  aux  commerçants  anglais  résidant  dans 
le  Ilio  de  !a  Plata .309 

—  a  mars.  Rapport  du  général  Belgrano  sur  la  bataille  du 

Tacuari 310 

—  9  mars.  Le  général  Cahafias  au  général  Belgrano.     .     .     313 

—  9  mars.  Réponse  du  général  Belgrano 311 

—  10  mars.  Propositions  laites  parle  général  Belgrano  au 

général  Cabafias 31. i 

—  18  mars.  Second  rapport  du  général  Belgrano  à  la  junte.  3IG 

—  15  mars.  Le  général  Belgrano  au    général  Cabafias.     .  .318 

—  17  mars.  Réponse  du  général   Cabafias 319 

—  18  mars.  Dernière  réponse  du  général    Belgrano.     .     .  .'J20 

—  Le  major-général  Machain  au  général   Belgrano     .     .     .3:21 

—  Réponse  de  Belgrano ^ 322 

—  20  juillet.  Dépêche  de  la  junte  provisoire  du  Paraguay, 

annonçant  son  installation  à  celle  de  Buénos-.\yres.     .322 

—  26  juillet.  Circulaire  du  gouverneur  du  Paraguay    sur 

l'attitude  prise  par  cette   jtrovince  à  l'occasion  des 
événements  survenus  à  Buénos-Ayres  le  25  mai  1810.     .327 

—  1*''  août.  Instructions  données  au  général  Belgratioet  au 

Dr.  Lcheverr'a  pom-  leur  mission  au  Paraguay.     .     .329 

—  2  août.  Note  de  l'andjassadeur  portugais  au  gouver- 

nement anglais 295 

—  9  août.  Lettre  réservée  du  vice-roi  Abascal  au  général 

Coyeneche 334 

—  5  sept,  i'remière  dépêche  du  vice-amiral    anglais  de 

Courcy  au  maréchal   de  camp  Llio,  à  l'occasion  du 

blocus  de  Buénos-Ayres 330 

—  (5  sept.   Réponse  d'Llio .337 

—  7  se[>t.  Seconde  dépèche  de  .M.  de  Courcy .339 

—  8  sept.  Ré|)onse  d'Llio 3i0 

—  10  sept.  Troisième  dépèche  de  M  de  Courcy.     .     .     .    311 

—  Il  sept.  Troisième  ré[)onse  (l'Llio .313 

—  sept.  Quatrième  ilé[»èche  de  M.  de  Courcy.     .     .     .     .311 

—  sept.  Quatrième  réponse  d'Llio 315 

—  11  sept.  Proclamation  de  lajimte  supérieure  de  gouver- 

nement du  Paraguay .349 

—  18  sept.  Dépèche  de  la  junl(!  du  Paraguay  au.^   députés 

—  de  Buénos-Ayres 318 

—  23  sept.  Les  députés   Belgrano  et   licheverria  rendent 

compte  de  leurs  négociations  avec  les  représentants 

du  Paraguay ,3i7 


i   ! 


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398  TABLE. 

18H.  i  oct.  Instructions  réservées  données  au  général  Bel- 
grano  et  au  Dr.  Echevcrvia  pour  leur  mission  au 
Paraguay 333 

—  4  oct.  R;ipport  du  colonel  Puyrredon,  chef  de  l'expé- 

dition chargée  de  retirer  de  Potosi  les  fonds  du  tré- 
sor royal 360 

—  12  oct.  Convention  entre  les  juntes  de  gouvernement 

de  Buenos- Ayres  et  du  Paraguay 353 

—  24  oct.  Traité  de  pacilication  entre  la  junte  executive 

de  Buénos-Ayres  et  le  vice-roi  Klio 356 

—  11)  déc.  Rapport  sur  un  combat  près  du  hameau  de  San- 

sana,  par  le  général  Diaz  Vêlez 374 

—  23  déc.  Le  marquis  del  Valle  de  Tojo  au  général  Diaz 

Vêlez 376 

—  25  déc.  Réponse  du  général  Diaz  Vêlez 377 

—  26  déc.  Le  général  Goyeneche  au  colonel  lUcoaga.     .  386 

—  29  déc.  Le  général  Diaz  Vêlez  au  général  Puyrredon.     .  379 

—  28  déc.  Le  colonel  Picoaga  au  général  Diaz  Vêlez.     .     .  381 

—  29  dêc.  Seconde  dépêche  de  Diaz  Vêlez  au  général  Puyr- 

redon  382 

—  30  dêc.  Troisième  dépêche   de  Diaz  Vêlez 384 


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ERRATA. 


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ligne  25, 

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XX, 

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XXXVII,         —         1  _ 


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155, 

—  35 

164, 

_   1 

164, 

—  20 

170, 

—   5 

278, 

—  16 

280, 

—  36 

lieu  de  Lxxvii,  //ses  lxxxvii. 

—  3,786  fariègues.  Usa  18,801  fanègues. 
~          Aranla,  Usa  Aianta,  port  d'Aréquipa. 

—  Piino,  Usa  la  Puna. 

—  vins  de  Coquinibo,  Usez  vins,  eaux -de- 

vie  ,  sucre  ,  farine,  cuivre,  etc.,  de 
Coquindio,  de   Rasca,  de  l'isco  et  de 
Concepcion. 
importation,  //ses  exportation  et  impor- 
tation. 

Anglo-Saxons,  Usez  Anglo-Américains. 

BorI,  Usez  Bost. 

el  parts,  Usa  la  parte, 

pretendo.  Usa  |iretendemos.      * 

creo,  /(ses  creenioa. 

fuesen,  Usa  fiicron. 

no  producirian,  y  dirigiéronse  ellos  tam- 
bien  ,  Usez  no  producirian  resullado 
favorable,  dirigiéronse  de  nuevo. 

de  Câdiz,  //ses  iiigles. 

Liniers,  //ses  Cisiiéros. 

gobernador  Ailende ,  Usa  coronel 
Allende. 

Mariano   Belgrano ,   Uses.  Manuel  Bel- 

grano. 
Memotias,  Usez  Noikias. 
se  habia,  Usez,  si  habia. 
y  cl  gobernador,  //.ses  y  del  j;obertiador. 
un  e.\pedirion.  Usa  una  expedicion. 
fvlariano,  //.ses  Manuel, 
variaciones,  //ses  reformas. 


BE.SA.NÇON,   IMPKIMEHIE  DE  J.  JACUUIlf.