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Full text of "Instructions en forme de catéchisme sur le jubilé [microforme] : pré cédées de la bulle de N.S.P. le pape Léon XII qui étend à tous les fidè les de l'univers le jubilé qui a eu lieu à Rome pendant l'année 1825 : avec un précis du mandement de Monseigneur l'évêque de Québec à l'occasion du dit jubilé"

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IMAGE  EVALUATION 
TEST  TARGET  (MT-3) 


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Sciences 

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23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N.Y.  14580 

(716)872-4503 


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CIHM/ICMH 

Microfiche 

Séries. 


CIHM/ICIVIH 
Collection  de 
microfiches. 


Canadian  institute  for  Historical  Microreproductions  /  Institut  canadien  de  microreproductions  historiques 


Technical  and  Bibliographie  Notes/Notes  techniques  et  bibliographiques 


The  Institute  has  attempted  to  obtain  the  best 
original  copy  available  for  ffilming.  Features  of  this 
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the  usual  method  of  filming,  are  checked  below. 


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D 


Coloured  covers/ 
Couverture  de  couleur 


I     1    Covers  damaged/ 


Couverture  endommagée 


Covers  restored  and/or  laminated/ 
Couverture  restaurée  et/ou  pelliculée 


□    Cover  title  missing/ 
Le  titre  de  couvertuis  manque 

I      I    ColourcJ  Miaps/ 


Cartes  géographi^juas  en  couleur 


Coloured  ink  (i.e.  other  ihan  blue  or  black)/ 
Encre  de  couleur  (i.e.  autre  que  bleue  ou  noire) 


I      I    Coloured  plates  and/or  illustrations/ 


Planches  et/ou  illustrations  en  couleur 

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qu'il  lui  a  été  possible  de  se  procurer.  Les  détails 
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sont  indiqués  ci-dessous. 


I      I   Coloured  pages/ 


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D 


Pages  de  couleur 

Pages  damaged/ 
Pages  endommagées 

Pages  restored  and/or  laminated/ 
Pages  restaurées  et/ou  pelliculées 


[~TI    Pages  discoloured,  stained  or  foxed/ 


Pages  décolorées,  tachetées  ou  piquées 

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Pages  wholly  or  partially  obscured  by  errata 
slips,  tissues.  etc.,  hâve  been  refilmed  to 
ensure  the  best  possible  image/ 
Les  pages  totalement  ou  partiellement 
obscurcies  par  un  feuillet  d'errata,  une  pelure, 
etc.,  ont  été  filmées  à  nouveau  de  façon  à 
obtenir  la  meilleure  image  possible. 


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10X 

14X 

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22X 

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12X 


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20X 


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28X 


32X 


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18  détails 
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Kiger  une 
le  filmage 


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the  lest  page  with  a  printed  or  illustrated  impres- 
sion, or  the  back  cover  when  appropriate.  AH 
other  original  copies  are  filmed  beginning  on  the 
f  irst  page  with  a  printed  or  illustrated  impres- 
sion, and  ending  on  the  last  page  with  a  printed 
or  illustrated  impression. 


d/ 
quées 


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générosité  de: 

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plat,  selon  le  cas.  Tous  les  autres  exemplaires 
originaux  sont  filmés  en  commençant  par  la 
première  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration  et  en  terminant  par 
la  dernière  page  qui  comporte  une  telle 
empreinte. 


The  last  recorded  frame  on  each  microfiche 
shall  contain  the  symbol  — ^>  (meaning  "CON- 
TINUED"),  or  the  symbol  ▼  (meaning  "END"), 
whichever  applies. 


Un  des  symboles  suivants  apparaîtra  sur  la 
dernière  image  de  chaque  microfiche,  selon  le 
cas:  le  symbole  -^  signifie  "A  SUIVRE",  le 
symbole  y  signifie  "FIN". 


taire 


Maps,  plates,  charte,  etc.,  may  be  filmed  et 
différent  réduction  ratios.  Those  too  large  to  be 
entirely  included  in  one  exposure  are  filmed 
beginning  in  the  upper  luft  hand  corner,  left  to 
right  and  top  to  bottom,  as  many  frames  as 
required.  The  following  diagrams  illustrate  the 
method: 


Les  cartes,  planches,  tableaux,  etc.,  peuvent  être 
filmés  è  des  taux  de  réduction  différents. 
Lorsque  le  document  est  trop  grand  pour  être 
reproduit  en  un  seul  cliché,  il  est  filmé  è  partir 
de  l'angle  supérieur  gauche,  de  gauche  è  droite, 
et  de  haut  en  bas,  en  prenant  le  nombre 
d'images  nécessaire.  Les  diagrammes  suivants 
illustrent  la  méthode. 


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une  pelure, 

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QUI  éTEND  À  TOUS  LES  FIoilLES  DE  UUNn^Eli--5 
LE  JUBILE  QUI  A  EU  LIEU  À  ROME 


FENDANT  L'ANNEE  1325. 


AVEC  UN  PRECIS  DCJ 


MANDEMENT  ob  MONSEIGNEUU  L'EVkQE  dk  QUEBEC. 


A  L'OCCASION  DU  DÎT  JUBJLE. 


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A  LA  LIBRAIRIE  FRANÇAISE 

ly  E.  11.  FABRE  k  CïE.  ; 

ÎSM    FACE   DU    PALAIS   DE   JUSTICE* 


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APPROBATION. 


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NOUS  approuvona  le  présent  Livro  contenant  la  traduction  de  U  Bulle 
4e  N.  S.  P.  le  Pape  Léon  XII.  pour  l'extension  du  Jubilé  qui  a  eu  lieu 
  Romo  pendant  l'année  1825;  le  Précis  do  notre  Mandement  dq  28 
Octobre  dernier,  avec  les  explioationa  qui  y  sontjointos;  et  de«  Insttuo- 
iiowi  SUT  le  Jubilé,  suivies  de  prières  pour  ce  saint  tempi, 

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Donné  4  Québec,  le  8  Février,  1827, 


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ijl  BERN,  CL.  Ev.  de  Québec. 


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JUBILE  UNIVERSEL. 


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De  Notre  Saint  Père  le  Pape  LÉON  XII,  qui  étend  à 
tous  les  Fidèles  de  PUnivers  le  Jubilé  qui  a  eu  lieu  à 
Rome  pendant  Tannée  1825.     ,         \  'V    V 


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LÉON  ÉVÉQUE, 


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SERVITEUR  DES  SERVITEURS  DE  DIEU. 


A  Unm  Uê  FidèUi  Chrétiens  qui  verront  ces  Lettres,  Su,lut  et  Béné->    • 
,  diction  Apostolique,  '^ 


.♦^VV        v.» 


Pf  OTRE  âme  tressaillait  de  joie  en  Dieu  notre  Sauveur,  lorsque,  Tan* 
née  dernière,  après  les  longues  et  noires  tempêtes  qui  avaient  agile  partout 
lansainte  Eglise  de  Jésus-Christ,  nous  vou^  annoncions,  au  bruit  de  la  trom- 
pette Apostolique,  qu'enfin  venaient  de  luire  des  joùra  plus  doux  et  plu* 
heureux.  Noua  pûmes  nous  féliciter  alors  avec  vous  tous  de  voir  commen- 
cer Tannée  de  la  miséricorde  du  Seigneur,  l'année  du  gprand  Jubilé  dans 
laquelle  le  trésor  infini  des  mérites  de  notre  Sauveur  et  ù\?  ses  Saints,  tré- 
sor dont  la  bonté  céleste  a  daigné  nous  rendre  le  dispensateur,  et  que,  par 
un  juste  et  sévère  jugement  de  Dieu  sur  les  péchés  des  hommes,  l'ennemi: 
du  genre  bumain  avait  tenu  si  long-tems  fermé,  allait  s*oavrir  de  Douveaii 
par  le  miniâtèrede  notre  faiblesse.  Ainsi,  prêchant  à  tous  le  temps  favor- 
able et  les  jours  de  salut,  nous  exhortâmes  avec  un  amour  paternel  tou» 
les  fidèles  Chrétiens  à  apaiser,  par  la  sincère  pénitence  du  cœur  et  par  là 
réforme  des  mcsurs,  {a  divine  Majesté  tant  de  fois  oifensée  par  uos  crimM^ 


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(8) 


à  recourir  avec  confiance  au  trône  de  la  grâce  divine,  pour  obti'nir  mibérî* 
corde  dans  le  momenl  oppoitjn,  A,  entreprendre,  tîelon  la  couttime  ancien* 
ne,  un  pieux  pèlerinage  uux  tombeaux  des  Bnints  Apôtres,  afin  d^  méri- 
ter, par  d*humbles  siipplicaiions,  le  pardon  de  leur«  péthés.—Aujourd'Iuit 
liou»  V0U1  annonçons,  avec  un  nouveau  tre:?ûûillement  de  joie,  qu'à  Cet  é- 
gard  notre  «aiisfactlon  a  cié  cpniplète,  et  que,  selon  les  désirs  de  notre 
cœur,  l'heureuse  année  du  Jubilé  a  commencé  et  fini,  non  seulement  arec 
pftiï  et  tranquillité,  mais  encore,  pnr  le  bienfait  de  la  divine  miséricorde, 
d'une  manière  pieuse  et  saifUe,  et  comme  nous  avons  totite  raison  de  iVa- 
pérer,  avec  beaucoup  de  profit  pour  les  âmes.  Car,  selon  Paoïique  usage 
et  avec  la  solennité  accoutumée,  nous  avnnj  ouvnrt  et  fermé  lew  portes 
iaintes,  soit  par  nous-mème,  çoit  par  nos  Vénérables  Frères  les  Cardinaux 
delà  âainie  Eglisfl  Uomaine.  Kn  cijfer,  la  veille  de  la  ifîalivité  de  Notre- 
Seigneur,  nous  avons  ouvert  nous-mêmes  U  porte  sain'ie  de  la  Basilique 
du  Prince  des  Apôtres  sur  le  Vatican,  avec  une  joie  incroyable  de  notre 
cCBur,  et  au  milieu  d'un  grand  concours  de  peuple  ;  en  même  tems  nous 
avons  commis  des  Cardinaux  créés  Légats  à  latere^  pour  ouvrir  les  porte* 
des  autres  Basiliques.  Pareillement,  ta  f^te  de  la  Nativité  du  Seigneur 
revenant  après  une  année  révolue,  les  pcrieB  saintes  ont  été  fermées  avec 
le  même  rit  solennel)  soit  par  nous,  soit  por  des  Cardinaux  également  re- 
vêtus de  l'honorable  titre  de  Légats;  de  sorte  que  la  fin  a  parfaitement  ré- 
pondu à  de  si  heureux  commencemens. 

Il  a  tnanqué  néanmoins  à  notre  consolation  rlé  pouvofr  réunir  selon 
l'ancienne  coutume,  aux  trois  Basiliques  du  Prince  des  Apôtres,  de  Saint 
Jeao-de-Letran  et  de  Sahue  Marie-Majeure,  ta  quatrième,  celle  de  $aint 
Paul  «ur  le  chetnin  d'Ortie,  afin  qu'elle  fût  visitée  comme  les  autres  par  ]ia 
concours  du  peuple  pour  gagner  l'Indulgence  du  Jubilé.  Maia  ce  riche 
ornement  de  Home,  monument  insigne  de  la  munificence  et  de  la  piété  deti 
anciens  âges,  consacré  par  la  religion  de  tant  de  siècles,  ayant  été,  il  y  a 
environ  deux  ans,  la  ptoie  d'un  violent  incendie  (juste  sujet  de  douleur 
pour  nou9,  pour  le  peuple  Romain  et  pour  tout  le  monde  Catholique)  ;  en 
même  temps  que  nojj.s  n'épargnons  aucun  effort  pour  faire  sortir  cet  édi- 
fice de  ses  rtiines,  nous  avons  jugé  convenable  de  pourvoir  k  la  sûreté^ 
non  moins  qu'à  la  piété  des  Fidèles  empressés  de  participera  l'Indulgence 
dti  Jubilé.  £n  coaséquence,  à  la  Basilique  du  Docteur  des  Nations  ré- 
duite en  cendres,  nous  avons  substitué  l'antique  et  vénérable  Basilique  Aq 
Sainte  Marie  au  delà  du  Tibre,  pour  qu'elle  jouit,  pendant  cette  année 
•ainte,  des  mômes  privilèges  et  de  toutes  les  grâces  qui  avaient  été  précé- 
demment accordées  à  celle  de  Saint  Paul  ;  suivant  en  cela  l'exemple  de 
notre  prédécesseur  Urbain  VIII,  d'heureuse  mémoire,  qui,  voyant  qu'au 
lemps  du  Jubilé  promulgué  par  lui,  les  Fidèles  ne  pouvaient,  sans  péril, 
fréquenter  la  Basilique  de  Saint  Paul;  a  cause  de  l'insalubrité  de  l'air  e( 


ni  d< 


par  : 
fait 


(7) 


Ha  *dntigpr  die  la  conlagion,  y  substitua  cetto  m^ttwî  Basilique  de  Sainte 
Marie  au  delà  du  Tibre,  afin  de  compl<5ter  le  nombre  des  quatfo  Uasili* 
fjuea  dotîi  la  visite  «st  prescrite  pour  obtenir  l'Indulgence  du  Jubilé,        ' 

Nou3  ûvon»  donc  rempli  exactement  tout  ce  qui  était  de  notre  miniiièfe  j 
fious  avons  ouvert  à  tous,  par  l*autorit<5  qui  nous  est  accordéô  dVn  haut, 
le*  trésori  de  la  tt\isérirorde  divine,  et  nous  avons,  avec  une  affection  pa- 
ternelle, invite  tous  Icc  Chrétiens  à  venir,  pleins  de  joie,  puiser  les  eaux 
dans  les  sources  du  Sauveur,  eaux  vivifiantes,  eaux  qui  rejaillissent  à  la  vie 
ëiernelle.  Mais  à  quoi  tout  cela  aurait-il  servi,  bî  la  pieuse  disposition 
des  Fidèles  et  un  «èle  sincère  pour  leur  propre  salut  n'avoieut  pas  répondu 
À  notre  sollicitude  et  à  nos  voeux  1  Aussi  déVons-nous  à,  cet  égard  bénir 
notre  Dieu  et  Père  de  Notre  Seigneur  Jénié-Christ,  le  Pore  des  mtaéri- 
tîordea  et  le  Dieu  de  toute  consolation,  qui  a  daigné  tious  consoler  dans 
cette  année  au  delà  de  ce  que  plusieurs  avaient  osé  attendre,  et  qui  a  ac« 
cordé  à  ses  ouaill«s  d'entendre  la  voix  du  Pasteur  Suprâine  par  la  boUchtî 
do  son  Vicaire  indigne  sur  la  terre»  Quoiqu'en  etfet  nous  n  ayons  pas  vu 
cette  multitude  dMiomittes  de  toutes  les  nations  du  monde,  qui,  À  Poccasiort 
du  Jubilé,  se  raHSômblaienl  autrefois  dans  la  Ville  Sainte,  et  dont  là  spec* 
tacle,  objet  de  l'ad^iratioi)  de  tout  l'Univers,  réjouissait  merveilleusement 
les  Pontifes  Romains  nos  prédécesseurs,  et  les  remplissait  de  la  plus  pure, 
cdmtne  de  la  plus  vive  allégresse  ;  cependant  cette  diminution  du  nombrd 
dés  Fidàlés  actourani  aux  Portiques  sacrés,  nous  avons  lieu  de  Vattribuer, 
tioii  pari  à  une  diminution  de  foi  dans  les  coeurs,  ou  à  un  refroidissement 
|}Our  les  œuvres  de  piété,  mais  plutôt  aux  malheurs  du  tems*,  et  t*és 
rhàlheurs  ont^été  tels,  que  ce  nVst  pas  sans  une  grand  apparence  de  juste 
raison  que  beaucoup  ont  redouté  leé  dabgers  du  pèlerinage,  encore  que 
d^ailieurs  tout  se  soit  passé  foirt  heureusement,  Dieu  ayant  bien  voulu, 
comme  en  pareille  circonstance,  éloigner  de  nous  durttnt  ce  temps  toute 
^^pèce  dé  calamités.  - 

Ce  bienfait'de  sa  providence  ne  sera  làns  doute  contesté  par  personne,  si 
Ton  considère  &vec  attendon  tous  ceux  qui  sont  venus  dans  la  Cité  sainte  à 
l'occasion  du  Jubilé  ;  car  le  concours  des  pèlerins  a  été  continuel  et  asses 
considérable  pérîdant  toute  Tannée  :  et,  toutt^foi3,il  n^y  a  ni  dans  la  ville 
ni  dans  lé  pays  où  ils  ont  passé,  aucun  trouble,  aucun  tumulte  *,  mafs  partotit 
urie  joie  merveilleuse,  partout  des  transports  sincères,  et  la  bonne  odeur  de 
J^sus-Christ  eh  lout  lieu.  Kl  quant  à  notre  Capitale,  en  quel  temps  y 
régnà-t*il  une  paix  plus  profonde,  une  sécurité  plus  complète  ?  A  quelle 
époque  vit-on  briller  d'un  plua  grand  éclat  la  religion,  la  piété,  la  foi  la 
charité  et  toutt»9  les  vertu»  ?  Quand  cette  noble  Cité  sembla-t-elle  plus 
mériter  le  nom  de  Mère  et  de  Capitale  du  monde  Chrétien,  non  beulement 
'par  l'autorité  du  gouverru^ment  spirituel,  mais  encore  par  l'exemple  de  U 
loi  I    O  quelle  belle  émuli^on  de  fervour  entré  let*  étrangers  et  les  Ho* 


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•  (  B  ) 

mains  !     Comme  elle  élait  digne  des  regards  de  Dieu,  des  Anges  et  de* 
hommes  !     Combien  do  fois  uouh  avons  vu  de  nos  proorc??»  yeux  de  nom- 
hreiises  troupes  de  nationaux  et  d'étrangers,  accourant  U,  Icnvi  aux  saintes 
Basiliques,  en  esprit  d'humilité  et  avec  un  cœur  contrit,  pour  recevoir  dans» 
Jeurs  âmes  purifié*?»  P^r  le  sacrement  de  la  reconciliation,  les  mystères  vi- 
vifians  de  l'unité  Chrétienne  ;  invoquant  en  même  temps  la  céleste  clé- 
mence, implorant  le  secours  et  la  protection  de  la  glorieuse  Vi«rge  Marie, 
du  bienheureux  Précurseur  et  des  Saints  Apôtres,  priant  tous  ensembli» 
pour  la  paix  et  l'exaltation  ce  l'Eglise  Catholique,  pour  la  conservation  et 
le  salut  de  tous  ceux  qui  croient  en  Jesus-Christ,  pour  la  concorde  et  la  féli- 
cité des  princes  chrétiens,  enfin  pour  le  retour  de  tous  ceux  qui  s*égarent,  et 
pour  la  sincère  conversion  des  pécheurs!  Combien  de  fois  nous  avons  enteo* 
du  de  nos  propres  oreilles  les  vastes  places,les  rues  et  les  collines  de  Rome,re- 
tentir  au  loin  de  doux  cantiques,  de  pieuses  prières  et  de  louanges  divines  l 
Combien  de  fois  nous  avons  senti  ncs  entrailles  paternelles  profondément 
émues,  en  voyant  des  troupes  de  Fidèles  prosternés  i  nos  pieds,  honorer 
dans  la  foiblesse  de  notre  personne  la  puissance  du  Vicaire  de  Jesus-Chiisk 
et  nous  prodiguant  tous  les  témoignages  d'une  obéissance  filiale,  révérer  eu^ 
nous  le  Prince  même  des  Apôtres,  dont  la  dignité  se  conserve  jusque  dao» 
son  indigne  héritier. 

I  Que  dirons-nous  des  services  de  tout  genre,  inspirés  par  la  miséricorde 
Chrétienne  et  rendus  aux  indigens  de  toute  espèce  et  de  toute  nation  ;  d& 
l'hospitalité  exercée  envers  les  pèlerins  et  les  étrangers  ?  Avec  quelle» 
marques  d'une  sincère  bienveillance  n'étaient-ils  pas  reçus  à  leur  arrivée 
dans  lu  Ville  sainte  î  De  quels  soins  assidus  h*ctaient-iU  pas  Tobjet  l 
Que  d'attentions  charitables  pour  leur  faire  oublier  les  fatigues  du  pèlerin* 
âge  !  Est-il  besoin  de  représenter  nos  vénérables  frères  les  Cardinaux 
de  la  Sainte  Eglise  Romaine  et  Les  Grands  de  notre  Cour  donnant,  com- 
me il  convenait,  Texemple  à  tous  ?  Parlerons-nous  des  autres  innombra- 
bles Fidèles  des.  deux  sexes,  de  tout  âge  et  de  toute  condition,  dont  plusi- 
eurs, non  moins  distingués  par  leur  rang  et  leur  noblesse  que  par  une  piété 
véritable,  s'abaissant  au-dessous  même  des  derniers  de  leurs  frères,  se  sont 
faits  des  modèles  vivans  d'humilité  Chrétienne?  Et  dans  le  nombre,  on  a 
TU  des  Princes  d'un  sang  Royal,  des  Souverams  qui,  par  la  pratique  des 
bonnes  œuvres,  dans  Tardeur  même  de  la  jeunesse,  ont  excité  parmi  les  Ro- 
mains et  les  étrangers  une  telle  admiration,  qu'ils  ne  cessent  encore  d'en 
glorifier  Dieu  et  leur  Père  qui  est  aux  Cieux.  Enfin,  avec  quelles  louan- 
ges relèverons  nous  le  zèle  éclairé,  infatigable,  et  les  travaux  continuels  de» 
vénérables  Prêtres  et  séculiers,  et  réguliers,  qri  ont  rendu  facile  à  la  multi- 
tude des  pénitens  Taccès  des  sources  de  miséricorde,  fin  et  but  unique  de 
cette  salutaire  institution  du  Jubilé  ?  Mais  chacun  recevra  de  Dieu  la  lou- 
ange qui  lui  est  due  pour  tout  le  bien  qu'il  a  fait  :  quant  à  nous,  qui  rap- 


de  Uei 
en  sor 

et  cha 

de  qu* 

a  ceu 

ailUui 

(  «) 

ptjlons  CCS  souvenirs,  nous  sommes  forcés  d'avouer  que  les  paroles  sont  lu- 
Buffîaantes  pour  exprimer  cette  joie  intime  dont  notre  cœur  a  été  inondé  à  ce 
spectacle,  et  dont  le  sentiment  délicieux  nous  a  tant  de  fois  ému  jusqu* 
aux  laimes.  , 

Cette  année  a  donc  été  véritablement  une  année  de  salut,  et  pour  les  ha- 
bitants de  cette  cité,  et  pour  les  nombreux  fidèles  qui,  venus  à  Rome  en 
pieux  pèlerinage,  pourront,  de  retour  chez  eux,  confirmer,  par  leur  témoig- 
nage détaillé,  ce  dont  nous  n'avons  fait  ici  qu'une  légère  esquijise.  Car 
eux-mêmes  ont  vu  plus  d'une  fois,  avec  admiration,  quelle  est  la  force  do 
la  charité  Chrétienne,  pour  exciter  dans  le  cœur  de  ceux  qui  en  sont  le» 
témoins,  la  foi,  l'amour  do  Dieu,  le  repentir  sincère  de  leurs  péchés  et  un 
▼if  désir  de  perfection  ;  de  cette  charité  Chrétienne,  dis-je,  qui  ne  se 
trouve  que  dans  l'Eglise  Catholique,  et  qui  montre  surtout  par  ses  fruits 
toute  la  distance  qui  la  sépare  de  la  fausse  charité.  De  retour  dans  leur 
patrie,  ces  pèlerins  ne  raconteront  pas  seulement  combien  d'âmes  foibles  ont 
été  fortifiées,  combien  de  ooalades  rendus  à  la  santé,  d'égarés  remis  dans  la 
voie  de  la  justice;  mais  ils  se  montreront  euxmêmes  renouvelés  de  cœur  et 
d'esprit,  amis  de  la  paix  et  de  la  concorde,  fidèles  à  leur  Prince  comme  à 
Dieu,  et  enfin  tellement  attachés  à  l'immuable  et  souverain  bien  par  la  foi, 
l'espérance  et  la  charité,  qu'il  sera  manifesté  qu'ils  ont  déposé  tout  le  vaiu 
de  malice,  et  qu'ils  ont  de  plus  obtenu  un  riche  trésor  d'Indulgences, 
Néanmoins  ce  fruit,  quoique  abondant,  n'est  pas  le  seul,  ni  le  principal  qu9 
nous  soyons  proposé  en  publiant  le  Jubilé  ;  car  il  convenait  que  la  charité 
paternelle  qui  nous  presse,  embrassât  tout  l'Univers,  et  pourvût  au  bien 
particulier  de  chacun,  sans  négliger  pour  cela  le  bien  général.  Nous 
avons  donc  répandu  sur  tous  les  Fidèles  les  trésors  de  la  libéralité  Apo^ 
tolique,  afin  que,  saintement  unis  par  le  bien  commun,  ils  puissent,  par  le 
concert  de  leurs  vœux,  obtenir  de  la  clémence  du  Seigneur,  qu'il  daigna 
augmenter  en  sainteté,  accroître  en  étendue  l'église  Catholique  et  le  Roy- 
aume de  son  Fils,  délivrer  le  monde  de  toute  erreur,  amener  tous  les  hom- 
mes à  la  connaissance  de  la  vérité  et  les  mettre  dans  la  Voie  du  sa/ut,  con- 
solider entre  les  Princes  Chrétiens  cette  concorde  et  cette  paix  que  le  mon- 
de ne  peut  donner,  sauver  eniin  son  peuple,  bénir  son  héritage,  et  diriget 
les  pas  de  ses  enfansjusqu'  à  ce  qu'il  lésait  introduits  dans  lesCieux. 

C'est  pourquoi,  plein  de  confiance  dans  la  miséricorde  de  Dieu  et  dana 
l'autorité  des  bienheureux  Apôtres  Pierre  et  Paul,  par  le  pouvoir  suprêma 
de  lier  et  de  délier  que  nous  avons  reçu  du  Seigneur,  tout  indigne  que  nouu 
en  sommes  nous  accordons  miséricordîeusement  dans  le  Seigneur  à  tou» 
et  chacun  des  Fidèles  Chrétiens  des  deux  sexes,  en  quelque  partie  du  moU' 
de  qu'ils  se  trouvent  y  unis  de  communion  et  soumis  au  Saint  Sicgty  mêms 
à  ceux  qui  peuvent  être  venus  à  Rome  Vannée  dernVere,  et  qui,  là  ou 
aillgurs,  ont  déjà,  de  quelque  manière  que  ce  soit,  gagné  ce  même  Jubiîéf 


i 


r 


<10) 

ûcctfrdè  pat  iifttfil,  pourvu  ^é,  y^oMtrîtfiàntrits,  tî" étant  covféssêtet  ayaht 
contmuniê  dans  Vespace  de  six  moia,  à  compter  de  la  publication  qui  àe 
fera  de  la  présente  Bulle  dann  choque  Diocèse^  ils  aient  visité  dévotement 
C Eglise  Cathédrale  ou  Principale ^  et  troi^i  autres  E'^lises  du  mémt  UeU^ 
Ofi  de  la  même  ville  ou  des  faubourgs,  lesquelles  seront  désignées  par  les 
Ordinaires^  leurs  vicaires  ou  antres  d'après  leurs  ordres^  qu'île  l'es  aient 
visitées  au  moins  une  fins  lej-Jur,  pendant  quinze  jours  consécutifs  ou  se" 
parès^  naturels  oU  ecclésîaâiqizes  (c'est-à-dire,  depuis  les  premières  Vê» 
près  (Vunjour  jmquW  Centrée  de  la  nuit  du  lendemain  J,  et^uHlsy  aient 
adressé  à  Dieu  d^^  ferventes prièrfs  peur  V exaltation  de  fd  Sainte  Eglise 
notre  Mère, pour  i*exlirpation  des  hrêdes,  pour  la  concorde  des  Princes 
Catholiques  et  pour  le  salut  et  la  tranquillité  de  tout  le  peuple  Chrétien;  de 
pouvoir  obtenir  une  fois  l* Indulgence  p.énière  de  cette  même  année  de  Ju' 
bile,  la  rémissr.on  et  le  pardon  de  tous  kurs  péchés,  comme  s  Us  avaient 
visité  en  personne,  aux  jours  marqués,  les  quatre  Basiliques  ou  ÊgH^ês 
désignées  par  nous  dans  et  hors  la  ville  de  Rome  pour  gagner  lé  Jubilé^ 
et  qu*il»  enstent  rempli  toutes  les  autres  conditions  requises,         /••,'''- 

Nous  accordons  encore,  par  le  teneur  des  présentés,  à  cfpttx  (^ui  Ste 
trouveraient  en  voyage  sur  terre  ou  sur  mer,  s'ils  reviennent  chez  eux  oti 
qu'ils  s'arrêtent  dans  toute  autre  résiderice,  après  le  temps  par  nous  fixe»  do 
pouvoir  gagner  aussi  l'Indulgence  du  Jubilé^  pourvu  qu'Hs  accotttpHssènt 
les  œuvres  preacriies  ci-dessu?,  et  visitent  autant  de  fois  l'Eglise  Cathé- 
drale, ou  Principale  ou  Paroissiale  du  lieu  de  leur  domicile  ou  dèTetter^é- 
sidence.  Nous  accordons  pareillement  aux  susdits  Ordinaires  des  lieuk 
\e  pouvoir  de  dispenser  seulement  des  viî?îte3  Religieuses,  les  Converses;  et 
«uires  filles  ou  femmes  qui  vivent,  soit  dans  l'inériour  des  Monastères  clot- 
tres,  soit  dans  d'autres  maisons  pieuses.  Communautés,  ainsi  que  îe^ 
Anachorètes  eî  Ermites,  et  toutes  autrei^  personnes,  ta«t  laïques  qu'ecclési- 
astiques, séculières,  qui  se  trouvent  en  prison  ou  eucaptiviié,  ôu  qui  sotit 
retenues  par  quciqu'infirmi  é  corporelle,  ou  partout  autre  empôehemeni 
qui  soit  un  obstacle  aux  susdites  visites  ;  etdedispenser  de  lacôttimuniott 
les  enfans  qui  n'ont  point  encore  été  admis  à^  la  première  coitirtiunion  ; 
comme  aussi  de  prescrire  à  toutes  et  à  chacune  des  dites  personnes,  soit  par 
eux-mêmes,  soit  par  le?  Prélats  ou  Supérieurs  Réguliers  auxquels  elltfs 
sont  soumises,  ou  par  de  prudens  Confesseurs,  d'autres  œuvres  de  piété, 
de  charit  >  ou  de  religion,  pour  leur  tenir  respectivement  lieu  de  ces  visites, 
OQ  de  la  Communion  Sacramentelle  ;  et  même  de  nquire  le  nombre  des 
visite»,  ainsi  que  la  prudence  le  leur  suggérera,  en  faveur  des  Chapitres, 
Congrégations,  tant  de  séculiers  que  de  réguliers.  Associations,  Confré- 
ries, Universités  ou  Collèges,  qui  visiteront  procession nellement  leS 
mêmes  Eglises. 

En  outre,  et  en  vertmde  la  même  autorité  et  par  une  grande  fàveulr  dé 


d«  la  c( 
gieuses 
dessus, 
du  lieu, 
Religiei 
sexes,  ti 
tion  et  ' 
la  perm 
fesseiir 
quM  sa 
des  per» 
territoin 
pourron 
ceux  et 
solution 
çeasairei 
m^nt,  d 
et  censu 
Cpiecau 
f)t  au  Si 
forme  t\ 
Apostol 
concessi 
de  tous, 
pareille^ 
que,  cot 
lour  enji 
œuvres 
•:rment 
leté,  de 
qui  ne 
ceux  pa 
péché, i 
du  pécb 
péuitens 
culte,  qi 
ordres  s 

NoU3 

autre  irr 
autre  ini 
tractées 
blir  au  j 


(  11  ) 

ff 

de  la  condescendance  Apostolique,  nous  donnons  et  accordons  atjjt  Reli-^ 
gieuses  et  à  leurs  novices  la  faculté  de  se  choisir,  à  l'effet  mentionné  CH 
deâBUB,  tel  Confesseur  qu'elles  voudront,  approuvé  par  l'Ordinaire  actuel 
du  lieu  où  i?ont  éliiî-MiS  leurs  Mouasiore^,  pour  entendre  les  confessions  des 
Relijçieuses  ;  et  à  tous  et  chacun  des  outres  Fidèles  Chrétiens  des  deux 
sexes,  tant  laïques  qu'ecclétîiastiques,  séculiers,  de  quelque  Ordre,Congré« 
lion  et  Institut  que  ce  soit,  intime  qui  devrait  «tre  spécialennent  dénommé, 
la  perniis^içn  et  la  faculté  de  se  choisir,  à  ce  m^ine  efifi^t,  tel  Prêtre  Con- 
fesseur qu'ils  voudront,  soit  régulier,  mémo  d'une  Orc^e  et  Institut  quel 
quM  soit,  paru  i  ceux  approuvés  pareil lement  pour  entendre  les  confession» 
des  personnes  séculières  par   le.-*  Ordinaires  actuels  des  villes,  diocèses  et 
territoires  od   ces  confessions  devront  ê're    faites;  lesquels    Confesseurs 
pourront,  dans  ledit  espace  de  six  mois,  en  recevant  les  confei^sions  de 
ceux  et  de  celles  qui  se  présenteraient  à  eux,  avec  la  sérieuse  et  sincère  ré* 
solution  de  profiter  du  Jubilé,  et  de  f»ire  pour  cela  toutes  les  œuvres  né- 
cessaires, les  absoudre,  pour  cette  fois,  et  dans  le  for  de  lu  conscience  seule» 
mwtf  des  excommunicctiions,  suspenses  et  autres  sentencet  ecclésiastiqiies 
et  censures  encourues  de  droit,  ou  portées  par  quelque  Juge  et  pour  quel- 
que cause  que  ce  soit,  môme  réservées  aux  Ordinaires  de^  lieux,  otr  ànou» 
<8t  au  Siège  Apostolique,  môme  dans  les  cas  qui  sont  réservés,  firt-ce  par 
forme  «péciale,  X  qui  que  ce  soit,  et  au  Souverain  Pontife  et  atr  Siégff 
Apostolique,  et  qui,  autrement,  ne  seraient  pas  censéa  con^pri»  dam»ime 
concession,  quelque  étendue  qu'elle  pût  être  ;  comme  aussi,  les  absoudre- 
de  tous  péchés  et  excès,  quelque  graves,  quelque  énornr>es  qu'ils  soient, 
pareillement  réservé  aux  dits  Ordinaires,  et  à  noas  et  au  *^iége  Apostoli- 
que, comme  il  est  dit  ci'deâsus,  eu  leur  imposant  une  pénitence  salutaire  et 
leur  enjoignant  tout  c2  que  de  droit  ;  pourront  aussi  commuer  en  d'autre» 
œuvres  pieuses  et  salutaires  toute  espèce  de  vcpux,  même  confirmés  par 
ferment  et  réserv  >  au  So  iverain  Pontife  (excepté  toujours  ceux  de  chas"* 
leté,  de  religion,  ceux  qui  forment  une  obligation  acceptée  par  un  tiers,  ou> 
qui  ne  pourrai«»nt  être   violés  «ans  préjudîcier  à  autrui,  excepté   encore 
ceux  par  lesquels  on  s'impose  une  peine,  et  qu^on  appelle  préservatifs  du- 
péché,  tt  moins  que  la  commutation  ne  fCit  jugée  ausîi  propre  h  éloigner 
du  péché  que  la  matière  du  premier  vœu);  pourront   enfin' dispenser  les 
pénitens  éleVcs  aux  ordres  sacrés,  même  les  réguliers^  de  l'irrégularité  cc-i 
culte,  qui  rend  inhabile  à  exercer  les  mêmes  ordres  et  a  être  promu  à  des- 
ordres supérieurs,  et  encourue  seulement  par  la  violation  des  censure^. 

Nous  n'entendons  pas  néanmoins,  par  les  présentes,,  dispenser  d'aucune 
«utre  irrégularité  publique  ou  occulte,  d'aucun  défaut,  note  d'infamie,  ou 
autre  incapacité  ou  inhabileté,  de  quelqne  manière  qu'elles  aient  été  con- 
tractées j  ni  donner  la  facuUé  don  dispenser  ou  de  réhabiliter  et  de  réta- 
blir au  prea)i«f  Qta(  m4m0  dans  le  for  d«  la  conscience  ;  nous  n'eutendco»- 


y-  '3 


î«j 


(  13  ) 


Si 

Si 


II 


pas  non  plus  déroger  à  la  constitution  publiée  avec  les  déclarations  coir-' 
venables  par  notre  prcd  cesseur  Benoit  XIV,  d'heureuse  mémoire,  com- 
mençant par  ces  mots  :  Sacramentum  'paniteniia,  datée  des  Calendes  de 
Juin  de  Tan  de  uotre-Seigneur  1741,  et  le  premier  de  son  Pontificat, 
Enfin,  nous  n'entendons  pas  que  ces  Lettres  puissent  ou  doivent  profiter  en 
aucune  manière  a  ceux  qui  auraient  été  par  nous  et  par  le  Siège  Aposto- 
lique, ou  par  quelque  Prélat  ou  Juge  Ecclésiastique,  nommément  excom- 
muniés, suspens,  interdits,  ou  qui  auraient  tté  déclarés  ou  dénoncés 
publiquement  comme  ayant  encouru  d'autres  censures  et  peines  portées 
par  des  sentences  ;  à  moins  que,  dans  l'intervalle  desdits  six  mois,  ils  n'ai- 
ent donné  satisfaction,  et  ne  se  soient,  en  tant  que  de  besoin,  arrangés  avea 
les  parties. 

Ou  reste,  si  quelques-uns,  après  avoir  commencé  l'accomplissement 
des  œuvies  prescrites  dans  le  dessein  de  profiter  du  Jubilé,  étoient  préve- 
nus par  la  mort  avant  d'avoir  achevé  le  nombre  fixé  de  visites  ;  désirant 
favoriser  par  notre  bienveillance  leurs  pieuses  et  ferventes  dispositions,  nous 
voulons  que,  pénétrés  d'un  vrai  repentir,  s'étant  confessés  et  ayant  reçu 
la  Sainte  Communion,  ils  participent  à  la  susdite  Indulgence  et  rémissiou, 
comme  s'ils  avaient  réellement  visité  les  dites  Eglises  dai>s  les  jours  prc»- 
crits.  Que  si  quelques-uns  après  avoir  obtenu,  en  vertu  des  présentes,  les 
susdites  absolutions  de  censures,  dispenses  ou  commutations  de  vœux,  vien« 
ent  à  abandonner  la  sérieuse  et  sincère  résolution,  à  ce  requise,  de  gagner  I0 
Jubilé,  et  par  conséquent  de  faire  les  œuvres  nécessaires  à  cet  effet,  quoi- 
qu'en  cela  on  puisse  à  peine  les  réputer  exempts  de  péché,  nous  ordonnons 
et  déclarons  que  les  dispenses,  absolutions  et  commutations  obtenues  par 
eux  avec  les  dispositions  susdites,  persistent  dans  toute  leur  force. 
7«  Cette  déclaration  solennelle  de  nos  intentions  et  de  notre  volonté,  nout 
l'adressons  principalement  à  tous  les  Patriarches,  Primats,  Archevêques, 
et  autres  Prélats  Ordinaires  des  lieux,  ou  exerçant  légitimement  la  jurisdic- 
tion  ordinaire  au  défaut  des  Ëvèques  et  Prélats,  et  qui  sont  en  grâce  et 
communion  avec  le  Siège  Apostolique  ;  nous  les  prions  et  conjurons  tou» 
avec  ardeur,  au  nom  de  notre  Seigneieur  Jésus-Christ,  le  Prince  de  tous  le» 
Pasteurs,  de  ne  point  perdre  de  vue  la  pierre  d'où  ils  ont  été  tirés,  et  éa 
•'empresser,  dans  cette  occasion,  de  manifester  de  nouveau  les  liens  d'union 
et  û'unité  qui  les  attachent  à  l'Eglise  Romaine,  Qu'ils  annoncent  et  dé- 
clarent ce  grand  bienfait  aux  peuples  confiés  à  leurs  soins  et  à  leur  sollici- 
tude; et  que  leur  diligence  pastorale  n'oublie  point  de  leur  faire  sentir  l'in 
eff'able  providence  de  Dieu  et  sa  tendre  charité  pour  nous,  lesquelles  brillent 
si  heureusement  dans  l'institution  et  les  effets  du  Jubilé.  Car  il  serait  jugé 
avec  raison  tout-u-fait  inexcnisable,  et  par  conséquent  indigne  que  Di^u  lui 
fit  jamais  mi^éricorde,  le  pécheur  qui  ne  profiterait  pas  d'une  si  grande  a- 
ly:ndance  de  grâce»  et  d'un  moyeu  aussi  facile  ^'obtenir  son  pardon,    Quft 


(  15  ) 


itions  COU' 
oire,  corn- 
ilendes  de 
Pontificat, 
profiter  en 
;e  Apoato- 
snt  excom- 
dénoncé» 
les  portées 
lis,  ils  n'ai- 
apgés  aveg 

iplissement 

ient  préve- 

;  désirant 

itione,  nous 

ayant  reça 

rémissiou, 

jour»  pre»- 

ésenies,  le» 

i^œux,  vien- 

e  gagner  I0 

effet,  quoi- 

ordonnon» 

btenues  par 

ïe. 

lonté,  now 
•chévéques, 
la  jurisdie- 
en  grâce  el 
ijurons  tou» 
i  de  toas  le» 
tirés,  et  du 
ens  d'union 
icent  et  dé- 
leur sollici- 
re  sentir  l'in 
elles  brillent 
il  serait  jugé 
\\ie  Dieu  lui 
si  grande  a- 
idon.    Qvm 


le»  Evêquei  regardent  donc  comme  un  devoir  de  leur  chargée  de  déployer  le 
sèle  le  plus  ardent,  pour  que  tous  les  Fidèles  Chrétiens,  réconciliés  par  l<à 
pénitence  avec  Dieu,  auteur  du  véritable  salut,  fassent  tourner  la  grâce  du 
Jubilé  à  l'avantage  et  au  profit  de  leurs  âmes.  Mais  nous  croyons  ce  résul- 
tat absolument  impossible,  si  Vous,  Nos  Vénérables  -Frères,  entrant  dans 
nos  vues,  n'embrassez  de  tout  cœur  et  avec  une  pleine  et  parfaite  volonté 
^oette  partie  du  ministère  pastoral.     Afin  de  pouvoir  conduire  sagement  et 
avec  fruit  le  troupeau  de  Dieu  qui  vous  est  échu,  détournez-le  d'abord  des 
pâturages  empoisonnés  que  la  perfidie  lui  offre  de  tous  côtés  pour  le  per- 
4re^  découvrez-lui  les  pièges  cachés  çà  et  là,  et  fortifiez-le  par  de  saints 
<et  utiles  conseils  contre  cet  affreux  amas  de  tant  d'erreurs,  et  contre  les 
maximes  impies  de  tant  d*hommes  pervers.     Que  si,  par  hasard,  vous  en 
rencontrez  qui  ne  peuvent  souffrir   la  saine  doctrine  et  qui   ferment  let 
oreilles  à  la  vérité  pour  se  tourner  vers  des  tables,  ne  perdez  pas  courage  ; 
mais,  vous   rappelant  de  qui  vous  tenez  la  place  et  quelle  cause  vous  est 
confiée,  exhortez,  suppliez,  reprenez  en  toute  patience  et  sagesse,  et  nt 
«essez  pas  jusqu^à  ce  que,  le  Cliriàt  régnant  en  vous,  vous  le  fassiez  régner 
partout  et  partout  triompher.     Que  le  nombre,  la  ruse  ou  la  fureur  des 
■ennemis  ne  vous  effraient  pas;  cûx  si  le  Seigneur  nous  a  donné  à  soutenir 
une  lutte  difficile,  c'est  pour  que  nous  soyons  victorieux.     Il  a  voulu  nous 
«ppreodre  que  la  sagesse  est  plus  forte  que  tous  les  dangers,  cette  sagess« 
divine  qui,  précédant  les  pas  et  dirigeant  la  main  et  le  cœur  des  pasteurs 
Cbi;é tiens,  n*a  jamais  laissé  et  ne  laissera  jamais  les  portes  de  l'enfer  pré" 
Taloir  contre  r  Eglise  de  Jjé sus-Christ.     Sur  toutes  choses,  mettez  toute 
^otre  vigilance  et  tous  vos  soins  à  enlever  du  milieu  de  votre  troupeau  tant 
de  livres  impies,  infâmes  et  contagieux,  que  le  mortel  ennemi  du  genre  hu* 
main  vomit  de  toutes  parts  avec  une  incroyable  profusion,  et  qui,  plus  que 
jamais,  doivent  nous  arracher  ces  gémissemens  du  prophète:  La  inalédic- 
ition,  le  vol  el  le  mensonge  ûnt  inondé  la  ten^e,  et  le  sang  coule  sur  U 
m.ng.     Tous  les  gens  de  bien  voient  avec  une  profonde  douleur  le  fléau 
des  mauvais  livres  tion  seulement  ruiner  les  mœurs,  mais  ébranler  même 
•1<«  fondemens  de  la  foi  et  renverser  tous  les  dogmes  de  notre  sainte  Reli- 
;^ioo.     Animés  du  mêine  esprit  et  du  même  Zièle,  armez-vous,  Vénérables 
Frères,  armez-vous  du  bouclier  de  la  foi,  afin  que  vous  puissiez  éteindre 
;les  traits  enflammés  de  Tenier,  saisissez  le  glaive  de  l'Esprit,  qui  est  la  par» 
oie  de  Dieu,  et  combattez  vaillamment.     Si  Dieu  est  pour  nous,  qui  sera 
contre  nous  ?     Ne  craignez  pas  que  nos  très-chers  fils  en  Jésus-Christ,  les 
Kois  el  Princes  Catholiques,  hésitent  à  se  déckier  pour  voua,     La  plu- 
part d'entre  eux  nous  ont  adressé  de  pieuses  et  humbles  supplication» 
pour  obtenir  en  faveur  de  leurs  JBtats  et  territoires  respectifs  i'exteution  du 
J.ubiljé,  que  déjà,  depuis  long-tems,  à  l'exemple  des  Pontiles  Romains;, 
^aoi  pi;é' 'jécesseurs,  nous  avions  résolu  d'étendre  â  tout  rUiiivexa.   J!  etf 


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(  14  ) 

donc  impoesibîe  qu'ils  ne  voient  pas  ov^c  joie,  qu'il»  np  s  cropfesiiif  nt  mAmé 
pas  de  féconder  de  loui©  leur  autorité  les  efforts  que  fera  votre  «ollicitude 
pastorale,  efin  d'assurer  au  milieu  des  peuples  qui  kur  sont  soumis  Tac- 
complisseinent  des  œuvres  reconnues  absolument  nécessaires  pour  gognt^r 
le  Jubilé.  La  piété  siuière,  l'unour  et  le  zèle  du  bien,  dont  ils  doivent 
tous  être  enib!âi*é»»  nous  diiupenseraient  de  les  exciter  à  dépendre  de  toute 
insulte  l'Eglise  de  Jésus-Chrii't,  dont  ils  se  glorifient  justement  d'être  lei 
fils,  et  à  regarder  comme  un  devoir  de  leur  cburge  etjde  leur  dignité  dé 

Î)Ourvoir  aux  besoins  des  FicLèles  de  leurs  Etais,  surtout  en  ce  qui  concerne 
a  Foi  et  It»  salut  des  âmes.  Aucun  d'eux  n'ignora  qu'il  est  écrit  :  "  Il 
n'y  a  point  de  puissance  qui  ne  vienne  de  Dieu."  Et  ailleurs  :  **  CVsi 
par  moi  que  régnent  les  Uois,  et  que  les  législateurs  ordonnent  ce  qui  est 
juste;  c'est  par  moi  c[ue  commandent  les  h*rinci&8  et  que  le»  puissans  ren- 
dent la  justice."  11  n'est  personne  qui  m  voie,  ainsi  que  l'expérience  ellt»- 
inf  me  Ta  prouvé  jusque  dans  eus  dernier?  temps  d'une  manière  si  écla» 
tante,  que  la  jcause  de  l'Eglise  et  celle  des  Princes  ne  sont  qu'une  seule  et 
mvme  cause;  car  jamais  on  ne  rendra  à  César  ce  qui  est  à  César,  si  d'a- 
bordon  ne  rend  fidèlement  »  Dieu  ce  qui  est  à  Dieu,  Qu'd  y  ait  donc  en 
eux  et  en  vous,  Vénérables  Fr4»res,  uo  égal  amour  pour  la  Religion,  et 
travaillez  tous,  avec  un  saint  Concert,  à  procurer  la  gloire  de  Dieu,  Tinté* 
grité  de  la  Foi  et  des  nvcfiurs,  et  la  félicité  des  peuples.  Ainsi,  par  cette 
publicatioo  aue  nous  aurons  faite  du  Jubilé  Universel,  et  par  la  ferveur 
tju'oQ  aura  mise  à  le  gagner  dan»  toutes  les  parties  du  monde  Catholique, 
xiQ  verra,  chaque  jour,  le  Royaume  de  Jésus»Chrig»,  comme  le  Trône  dM 
Pripces,  s'affermir  de  plu8  en  plus,  prospérer  et  s'étendre. 

C'est  maintenant  à  vous  tous,  enfons  de  TEglise  Catholique,  que  noui 
adressons  la  parole,  aujourd'hui  quo«  marchant  eur  les  traces  de  nos  prédé* 
cesseuFs  et  acquieeçant  aux  pieux  désirs  de  tous  les  Fidèles,  nous  étendons 
à  rUnive«  Catholique  l'indulgence  plénièro  du  Jubilé;  nous  vous  exhor* 
tons  tous,  et  cbacijn  en  particulier,  solennellenîent  et  avec  prière,  de  nepai 
recevoir  en  vain  une  si  excellent©  grâce  de  Dieu.  Kn  ce  tempu  plus  qi.« 
jamais,  nos  três-chers  fils,  il  est  nécessaire  de  rentrer  dans  vos  <œur3,  afia 
de  faire  de  dignes  fruits  d@  pénitence  et  d'é^-'hopp^^r  à  la  colère  qui  appro« 
-cbe.  Voilà  ce  que  v^us  crient,  ce  que  vous  demandent  ces  malheurs  mêmei 
dont  noua  iommes  depuis  ai  long-temps  accablé»»,  et  qui,  peutêtre,  rnena^ 
cent  de  peser  encore  plu»  sur  nos  têtes,  si  le  repentir  ne  vous  ramène  dfns 
le  vrai  sentier  de  la  justice  ;  car  le  brc^s  de  Dieu  est  encore  éteiulu,  Fîcou- 
te«  donc,  Nations  de  l'Univers  ;  prôtea  l'oreille,  vous  tous  habitants  du 
inonde,  carc'eiït  la  mission  de  J|-iua-Chrisl  même  que  nous  rempllsson» 
yrès  de  vous;  c'ejit  comme  son  représentant  quenov»  vous  exhonomu 
l^éconcilief-vou»  avec  Dieu  ;  faites  pénitence;  gnrdeg-vous  des  faux 
Prophètes,  qui  vieoentà  vous  tous  des  peaux  de  biébia,  et  qui  au*dedaui 


(  15  ) 


sont  des  lonps  ravisseurs  :  vous  les  reconnaîtrez  a  leurs  fruits.  No  voua 
laisses;  pas  égarer  par  des  doctrines  étrangères  et  trompeuses;  car  vousêtta 
environnés  de  faux  Christs  et  de  faux  Propliètes,  qui,  affectant  les  dehors 
de  la  piété,  eu  abjurant  les  setiiimens  ;  qui,  feignunt  de  n'attaquer  que  U 
superstition  et  les  abus,  travaillent  à  bouleverser  tous  les  fondemens  de  U 
Relig[ion  4  qui,  vous  appelant  à  la  liberté,  vous  invitent  à  secouer  le  joiig 
de  vos  Princes,  tout  pruts,  ui  vous  avez  le  malheur  de  les  écouter,  à  voua 
imposer  le  joug  le  plus  pesant  et  des  chaînes  que  vous  ne  briseriez  jamais, 
Kutûurez  donc  vos  oreilles  d*une  huie  d'épines,  et  refusez  d'entendre  les 
langues  méchantes. — Rejetiez  de  vos  mains  tous  les  livres  impies  et  licenci- 
eux :  (i'^Bt  là  cette  coupe  d'or  de  Babylone,  pleine  de  toutes  les  abomina- 
tipns,  et  dans  laquelle  on  verge  aux  imprudens  un  poison  mortel.  Ne  ba« 
lanceïi  jpas^à  imiter  la  foi  et  l'exemple  des  preiuiers  Chrétiens,  qii  i,  instruit! 
Uçs  Vjérilés  évangéliques  et  de  la  science  dn  salut,  recherchaient  tout  ce 
quMs  pouvaient  trouver  de  livres  contenant  des  doctrines  frivoles  et  fnei>. 
aongères,  et  les  livraient  aux  Apôtres,  pour  en  faire  la  f  roie  des  flamir.es^ 
^Q  serait-il  un  seul  parmi  les  enfans  de  l'Eglise  Cathx)lique,  dont 4a  foi  et 
les  mœurs  aient  fuit  un  si  déplorable  nr^ùfraoe,  qu*il  refuse,  pour  .obtenir  U 
'^r&ce  du  Jubilé,  de  sacrifier  au  Seigneur  ks  i.bominationft  diea  Ëgypiiens  } 
Ainsi,  nops  vous  en  conjurons  tous  en  Jé^us-Christ,  avec  les  plu»  vives  in- 
etances,  ne  méprisez  pas  les  richesses  de  la  bonté,  de  la  patienee  et  de  la 
longanimité  de  Dieu  ;  n'allez  pas.  ignorant  ou  voulant  ignorer  que  sa  bon- 
té voue  invite  à  la  pénitence,  vous  amasser  un  trjésor  de  colère  pour  le  jour 
de  la  col«re  ;  mais  que  chacun  de  vous  repastie  devant  Dieu  toutes  sea  an* 
nées,  dans  I*amertunr.<!  de  son  cœur  ;  qu'il  pleure  et  lave  ses  péchés*  abjure 
SCS  erreurs,  déteste  et  fuie  les  maîtres  du  mensonge,  et  se  tourne  enfin  vi^ra 
Dieu  de  tout  son  c«eur,  afin  que  le  Seigneur,  apaité  et  se  tournant  lui-même 
vers  son  peuple,  lui  devienne  favorable,  et,  qu'au  lieu  de  fléaux  trop  mé- 
rités, il  lui  accorde  une  abondance  de  biena  dans  cette  vie,  pour  lui  en  pro« 
diguerde  beaucoup  plus  grands  dans  l'autre. 

Nous  voulons  au^si  et  ordonnons  que  les  pi;é3entes  lettres  aient  en  tout 
leur  valeu**  et  leur  efiicacitô,  et  qu'elles  gortiasent  et  obtiennent  leuri  plein» 
effets  partout  où  elles  auroint  é'é  publiées  et  mist^a  à  exéeutioapar  les  Or- 
dinaires des  lieux,  et  qu'elles  soient  pitinemont  applicables  à  tous  les  Fi« 
dèles  Chrétiens  vivant  dans  la  grâce  et  l'oléis^anco  du  Siôg^  Apostolique, 
loit  qu'ils  demeurent  dans  ces  lieux,  soit  qu'ils  y  rentrent  au  retour  d'une 
navigation  ou, d'un  voyagr,  nonobstant  les  Constitutions  Apostolique»  qui 
défendent  d'accorder  dea  Indulgences  ad  instar^  et  autres  Constitution» 
semblabbs  émanées  des  Conciles  Généraux,  Provinciaux  et  Synodaux; 
nonobstant  les  ordonnances  et  réserves  gé^-érales  ou  s>jéoi»i^  d*alQ&olution, 
de  rémission  ou  dc^  dispenses  ;  nonobstant  tous  statuts,  lois,  usages,  cou* 
tûmes  do  tous  Ordre»  mendians  et  militaireSi  Congiégadon»  et  laitilutii 


;i  •. 


lors  même  qu'ils  seraient  con^rmés  par  sermens,  par  autorité  Apostolique» 
ou  de  toute  autre  manière;  nonobstant  auisi  les  privilèges,  induits  et  les 
lettres  Apostoliques  qui  leur  auraient  été  accordées,  et  surtout  celles  où  il 
«erait  expressément  interdit  aux  profès  de  qtielque  Ordre,  Congréga- 
tion ou  Institut  de  se  confesser  hors  de  leur  Communauté*  Nous  déro- 
geons donc  pleinement  à  toutes  et  chacune  des  constitutions,  lois,  coutumes 
et  concessions  susdites,  quand  bien  même,  pour  qne  cette  dérogation  fût 
suffisante,  il  aurait  dû  être  fait  d*icelles  et  de  toute  leur  teneur  mention  spé- 
ciale, expresse,  particulière  et  déterminée,  ou  que  l'accomplissement  de 
toute  autre  formalité  extraordinaire  eût  été  requis,  regardant  ces  teneari 
comme  exprimées,  et  ces  formalités  comme  exactement  remplies,  pour  cette 
fois  seulement  et  pour  les  effets  ci-dessus  éuoncés,  et  nonobstant  toutes  au- 
trtfs  choses  à  ce  contraires. 

Nous  voulons,  de  plus,  qu'il  soit  ajouté  a  copies  des  présentes,  manu- 
fcrites  on  imprimées,  signées  de  la  main  d'un  Notaire  Public,  et  munies 
du  sceau  d'une  personne  constituée  en  dignité  Ecclésiastique,  la  même  foi 
que  l'on  ajouterait  à  ces  lettres  mêmes,  si  elles  étaient  représentées  et  mon- 
trées en  original. 

•  Que  nul  homme  donc  ne  se  permette  d'enfreindre  ou  de  contrarier,  par 
\it\e  entreprise  téméraire,  cette  Bulle  d'extension,  d'exhortation,  de  com- 
mission, de  concession,  de  dérogation  d'ordonnance  et  de  commandement. 
Bi  quelqu  un  osait  le  tenter,  qu'il  sache  qu'il  encourra  l'indignôtibn  do  Dieu 
.tout-puissant  et  dé  ses  bienheureux  Apôtres  Pierre  et  Paul. 


iïi 


,Donné  à  Rome,  à  Saint  Pierre,  Tan  de  Tlncaf  nation  du  Seigneur  18Î5^ 
ifi*  8  dfes  Calendes  de  Janvier,  1  an  troisième  de  notre  Pontificat  v' 


t^: 


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■j^Hj^-        Signé,  B.,  Carénai  Pro^Datair;         ;> 
■\i. ïf^-A  ■  r;i  *5 '  Pour  le  Cardinal  Albathu^  ?* 


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I4^.m^^  lf^^l4^0|,.^|f*S^lU  «îr^r  . 

^     '4\ 

(tl) 


toliqac, 
9  elles 
?s  où  il  ' 
ngréga- 

Dutames 
tion  fût 
ion  spé- 
nent  de 
teneur! 
3ar  cette 
)Qtes  aa- 

i,  mÀDO- 

t  munies 

nême  foi 

et  mon* 

irier,  par 

de  com- 

[idement. 

L  do  Dieu 


ar  Id^li, 


tr«< 


P  '  ,:  >r  1  r 


>cm. 


PRECIS 


DU 


MANDEMENT 

II 

DE   MONSEIGNEUR  LÉVÊQUE  DE  QUÉBEC, 

A  l'occasion  du  Jubilé  accordé  par  notre  Saint  Père  le 

Pape  LEON  XIL 


Monseigneur  Bernard  Claude  Pa^îet,  Evêque 
de  Qi^ébec,  en  conformité  à  la  Bulle  de  Notre  Saint 
Père  le  Pape  Léon  XII.  pour  ^extension  du  Jubilé,  a 
adressé  à  tout  le  Clergé  et  à  tous  les  Fidèles  du  Diocèse 
de  Québec,  un  Mandement  contenant  quatorze  Arti- 
cles, daté  de  Québec,  le  28  Octobre,  1826,  dont  la  lec- 
ture a  été  faite  dans  toutes  les  Eglises,  Efimanche,  le  7 
du  mois  de  Janvier  dernier,  et  dont  nous  allons  donner 
la  substance  avec  quelques  explications,  qu'il  a  plu  à  Sa 
Grandeur  d'y  joindre,  en  approuvant  ce  petit  ouvrage. 

Le  Prélat,  après  avoir  d'abord  fait  connaître  l'objet  dfe 
la  Bulle  qui  lui  a  été  adressée,  annonce,  avec  une  vive 
satisfection,  le  dessein  qu'il  a  conçu  de  faire  participer, 
cette  année,  ses  Diocésains  aux  avantages  spirituels  que 
le  premier  Pasteur  de  l'Eglise  de  Jésus-Christ  y  offre  à 
tous  les  Fidèles  de  l'Univers. 

Ensuite,  il  expose,  avec  précision,  l'enseignement  de 
l'Eglise  Catholique  sur  les  mérites  infinis  de  Jçsus- 
Ghrist  notre  divin  Médiateur  ;  sur  les  satisfactions  suraf- 

B 


i^^  l 


ISA 


Il; 


(  18.) 

bondantes  de  la  Bienheureuse  Vierge  et  des  Saints,  et 
sur  l'application  qui  nous  est  faite  des  richesses  immenses 
de  ce  Trésor  inépuisable,  dans  les  Indulgences  accor- 
dées par  les  Souverains  Pontifes. 

Du  même  trait,  Sa  Grandeur  rappelle  au  pécheur  que, 
selon  le  St.  Concile,  de  Trente  (Sess.  XIV.  Chap  VIIL), 
\&  Sacrement  de  Pénitence,  en  lui  remettant  la  peine 
éternelle  que  ses  péchés  méritent,  ne  le  décharge  pas 
toujours  de  la  peine  temporelle,  dont  il  Teste  redevable 
à  la  Justice  divine  ;  et  que,  si  l'Indulgence  lui  remet 
cette  peine,  ou  une  partie  de  cette  peine  temporelle,  ce 
n'est  pas  pour  l'exempter  de  faire  pénitence,  ou  pour 
favoriser  sa  lâcheté  ;  mais  pour  suppléer  à  sa  faiblesse 
.  et  à  son  incapacité. 

Après  cette  instruction,  Monseigneur  énonce  le» 
conditions  prescrites  par  le  Souverain  Pontife,  pour 
gagner  l'Indulgence  du  Jubilé  telles  qu'on  les  trouve 
dans  la  Bulle.     (Voyez  la  page  9.) 

Puis,  au  1er.  Articlç,  il  déclare  que  le  Jubilé  sera 
ouvert,  pour  le  Diocèse  de  Québec,  le  Dimanche  de  la 
Septuagésime,  1 1  lévrier  18^7  ;  qu'il  durera  six, mois, 
et  qu'on. en  signalera  l'ouverture  la  vveille,  .en  sonnant 
jes  cloches  pendant  un  quart  d'heure  après  l* Angélus  du 
soir  ;  ce  qu'il  ordonne  d'observer  aussiie  Dimanche  de 
sa  clôture. 

Sa  Grandeur,  au  même  Article,  laisse  à  chaque  Curé 
ou  Missionnaire,  la  liberté  de  prendre  quinze  jours,  à 
son  choix,  pendant  les  six  .mois  fixéa,  vpour  en  faire  le9 
exercices,  dans  sa  .Paroisse,  ou  sa  Mission. 

Par  le  2d  Article,  Monseigneur  .accorde  à  tous  les 
Curés  et  à  tous  les  autres  Prêtres  approuvés  de  lui  ou 
à%i  ses  Grands- Vicaires,  le  pouvoir  d'entendre  en  Con- 
t«:ssion,  par  tout  le  Diocèse.  *Vceux  qui  s'adresseroat 


U 


its,  et 
nense» 
accor- 

ir  que, 

niL), 

i  peine 
•ge  pas 
levable 
i  remet 
elle,  ce 
>u  pour 
àiblesse 

nce  les 
î,  pour 
i  trouve 

)îlé  sera 
le  de  la 
ix.mois, 
sonnant 
relus  du 
nche  àa 

ueCuré 
jours,  à 
taire  le» 

tous  le» 
e  lui  ou 
en  Con- 
esseront 


*«  à  eux  pour  le  Jubilé  ;  de  les  absoudre  dans  le  For  de 
**la  conscience,  pour  une  fois  seulement,  des  cas  et 
'*  censures  réservés  au  St.  Siège  et  à  lui-même,  et  de 
**  commuer  leurs  vœux,  s'il  y  a  des  raisons  légitimes  de 

"le  faire ." 

Dans  le  3e.  Article,  Sa  Grandeur  veut  que  l'on  fasse 
comprendre  au  pécheur,  que  le  Jubilé  ne  supplée  point 
aux  dispositions  requises  de  la  part  du  pénitent,  pour 
obtenir,  en  tout  temps,  la  rémission  de  ses  péchés,  par 
le  Sacrement  de  Pénitence  ;  mais  que  "  le  Jubilé  doit 
**être  différé  à  ceux  auxquels  les  saintes  règles  de 
'*  l'Eglise  ordonnent  de  suspendre  l'absolution." 

Au  4ç.  Article,  Monseigneur  désigne,  pour  les  Villes, 
les  quatre  Eglises  ou  Chapelles  où  se  feront  les  Sta- 
tions. Pour  la  Ville  de  Québec,  il  désigne  :  la  Cathé- 
drale, la  Chapelle  du  Séminaire,  l'Eglise  de  la  Basse- 
Ville  et  celle  du  Faubourg  St.  Roch.  Pour  la  Ville 
de  Montréal  :  l'Eglise  Paroissiale,  celles  de  St*  Jacques, 
de  Bonsecours  et  des  RçcoUets.  Pour  les  Trois-Ri- 
vières  :  l'Eglise  Paroissiale  aVec  ses  deux  Chapelles  in- 
ternes et  celle  des  Religieuses  Ursulines. 
'  ^Les  quatre  lieux  de  Stations  qu'il  fixe  pour  les  Pa- 
roisses de  Campagne  ou  Missions  sont  l'Eglise  Parois- 
siale et  ses  Chapelles  intérieures,  ou  autres  Chapelles 
extérieures  ou  Oratoires,  et  même  les  Croix  bénites  qui 
se  trouvent  le  plus  à  la  proximité  des  dites  Eglises. 

Mais,  considérant  que,  dans  les  deux  Villes  de  Qué- 
bec et  de  Montréal,  quelques-unes  des  Eglises  Station- 
nales  mentionnées  dans  ce  même  Article,  pourraient, 
par  circonstance,  se  trouver  trop  éloignées  de  la  de^ 
meure  d'un  certain  nombre  d^  citoyens.  Sa  Grandeur, 
par  une  Lettre  Circulaire  adressée  a  Messieurs  les  Cu- 
rés de  Québec  et  de  Montréal,  en  date  du  9  T>écea!^% 


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r-  il 

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94 
,41 


il 


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(20) 

dernier,  laisse  à  la  discrétion  de  ces  Messieurs,  d'ajou- 
ter, pour  les  Processions  et  pour  les  Stations,  d'autres 
Egli3es  ou  Chapelles  publiques,  à  celles  qui  sont  dé- 
signées au  dit  Article  ;  et  ce,  pour  la  proximité  et  la 
commodité  de  leurs  Paroissiens, 

Par  le  5e,  Article,  Monsdgneur  règle  l'ordre  des  Sta- 
tions, pour  les  Séminaires  et  pour  les  Maisons  Relin 
gieuses. 

Les  6e.  7e.  8e.  et  9e.  Articles  parlent  des  Stations  et 
Processions  qui  se  feront  aux  Eglises  ou  Chapelles  dé- 
signées à  l'Article  4e.  .  i\ 

Quant  aux  Processions  mentionnées  dans  les  susdits 
Articles,  Monseigneur  a  témoigné  qu'il  ne  les  ordon- 
nait pas  ;  mais  qu'il  laissait  à  chaque  Curé  ou  Mis* 
sionnaire  la  liberté  de  les  faire,  et  d'en  régler  le  nom- 
bre, (qui  ne  doit  pas  excéder  celui  de  trois)  suivant 
l'éloignèment  de  ses  Paroissiens,  et  pour  leur  plus  grand 
avantage  spirituel.  * 

Les  Visites  ou  Stations  dans  les  dites  Eglises,  ou  au- 
tres lieux  à  ce  destinés,  doivent,  suivant  la  Bulle  de 
Nôtre  Saint  Père  le  Pape,  être  faites  pendant  15  Jours 
consécutifs  ou  interrompus  ;  mais  Monseigneur,  au  6e. 
Article,  déclare  que,  si  ces  Visites  ou  Stations  se  font 
en  commun,  c'est  à-dire,  que,  si  dix  ou  douze  personnes, 
au  moinSi  se  réunissent  pour  les  faire  ensemble,  cha- 
cune de  ces  Visites  ou  Stations,  ainsi  faites,  équivaudra 
à  5  jours  de  Visites  ou  de  Stations  faites  par  chacune 
de  ces  personnes  en  particulier.  Il  déclare  aussi  que 
l'assistance  à  chacune  des  Processions  générales,  pour- 
ra être,  p^reîllenient  comptée  pour  5  jours  de  Visites 
faites"  en  particulier, 

Ap  7e.  Article,  il  est  dit,  **  qu'il  ne  sera  pas  uéces- 
«  ^'e,  pour  acçompUr  ainsi  les  conditigns  4e^  Sjta^ 


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.       .  (21  ) 

*«  de  parcourir,  en  totalité,  le  chemin  que  pourront  sui- 
vre les  Processions  générales  ;  mais  qu'il  suffira  d'as- 
*  sister  à  chacune  des  Stations  que  fera  la  Procession, 
et  d'y  réciter,  en  union  avec  elle,  les  mêmes  prières, 
qui  seront  cinq  Pater  et  cinq  Ave,** 
Au  8e.  il  est  dit  aussi,  "  qu'il  ne  sera  pas  nécessaire 
"  d'entrer  dans  l'Eghse  avec  la  Procession,  si  le  V2^is- 
"  seau  était  trop  étroit  pour  contenir  la  foule  des  îï- 
**  dèles,  mais  qu'il  suffira  de  s'unir  aux  prières  qui  se  fe- 
*•  ront  dans  PEgjlise  Stationnale,  et  de  réciter,  quoiqu'en 
«* dehors,  les  ci<iq  Fater  et  les  cinq  Ave** 

Monseigneur,  au  9e.  Article,  recommande  de  feire 
ces  Visites  entre  le  lever  et  le  coucher  du  soleil,  et  sur- 
tout, dans  un  grand  recueillement.       ,    ^ 

^ant  aux  Processions  publiques  ^ui  potirraien]t  aVolr 
lieu  à  Poccasibp  du  Jubilé,  il  y  dit  auséi  que,  dans  lès 
Caiïipagties,  elles  se  feront,  comme  il  est  d*uSage  pfiur 
ks  autres  temps  tHe  Vannée» 

Par  le  10e.  Article,  les  Confesseurs  sont  autorisés  à 

•  dispenser  en  tout  ou  en  partie  des  Visites  St;aïionna1es, 

ceux  qu'ils  jugeront  légitimement  empêché  de  les  ftire. 

Ils  ont  aussi  la  liberté  de  leur  prescrire  telles  céiivres 

de  piété,  de  charité  ou  de  religion  qu'ils  iugerotit  coti- 

'  venables,  pour  leur  tenir  lieu  des  dites  Vijsitës. 

Monseigneur,  en  répondant  à  quçliq^ues  questious  re- 
latives au  contenu  de  cet  Article,  a  témoigné  qUp  sou 
intention  est  aussi,  que  les  personnes  qui,  par  absèn^ce, 
par  voy^ige,  par  maladie  ou  par  autre  c^use  taisoiihabje 
lie  pourraient  pas  faire  les  exerdices  du  JubBé,  avec 
les  autres,  puissent  les  faire  en  particulier  |>ëndant 
quinze  autres  jours  consécutifs  ou  interrompus,  pourvu 
que  ce  soit  dans  les  six  mois  fixés  pour  la  dtitée  du 
Jubilé. 


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(  22  ) 

A  l'égard  de  ceux  qui,  pendant  ces  six  mois,  au- 
raient été  en  voyage,  et  qui,  à  leur  retour,  voudraient 
gagner  l'Indulgence  du  Jubilé,  une  des  Clauses  de  la 
Bulle  de  Notre  Saint  Père  le  Pape,  pag^  10,  leur 
accorde  cette  faveur  aux  conditions  prescrUes  pour  le» 
autres,  avec  cette  différence  qu'ils  ne  seront  tenus  qu'à 
visiter  autant  de  fois  une  seule  Eglise,  savoir,  l'Eglise 
Cathédrale,  ou  principale  ou  Paroissiale  du  lieu  de  leur 
domicile  ou  de  leur  résidence  actuelle* 

Le  lie.  Article  qui  parle  de  la  Coipmunion  tequise 
à  l'effet  de  gagner  l'Indulgence  du  Jubilé,  est  expliqué 
par  la  Lettre  Circulaire  de  Monseigneur,  du  20  Jan- 
vier dernier,  où,  en  parlant  des  deux  semaines  fixée» 
dans  chaque  Paroisse  pour  les  exercices  du  Jubilé,  il 
dit  :  "  Nous  n'avons  pas  eu  dessein  d'obliger  tous  les 
"  Fidèles  à  se  confesser  et  à  communier  pendant  cet  es- 
"  pace  de  temps  ;  puisqu'aux  termes  de  la  Bulle  de  sa 
"  Sainteté,  cette  Indulgence  peut  être  gagnée  dans  le 
"  courant  des  six  mois*  La  Communion  Pascale,"  ajou' 
te-t'il  au  même  endroit^  **  ne  peut  tenir  lieu  de  celle  du 
•'Jubilé." 

Au  12e.  Article,  Monseigneur  fait  mention  du  pou- 
voir que  la  Bulle  accorde  aux  Confesseurs,  de  faire 
gagner  l'Indulgence  du  Jubilé  aux  enfans  qui  n'ont  pas 
encore  fait  leur  première  Communion. 

Par  le  13e.  Article,  il  exhorte  les  Fidèles  à  assister 
au  St  Sacrifice  de  la  Messe  et  aux  Instructions  qui  se 
feront  pendant  les  quinze  jours  fixés  pour  les  exercices  ; 
à  lire  et  à  méditer  la  parole  de  Dieu  dan»  des  livres  ap- 
prouvés des  Supérieurs  Ecclésiastiques  ;  enfin,  à  ajou- 
ter aux  prières  qui  sont  prescrites  par  la  Bulle,  d'autres 
prières  de  dévotion,  poiur  attirer  sur  eux  des  grâces 
plus  abondantes. 


(  M  ) 

Dans  le  14e.  et  dernier  Article,  il  est  dit  que  la 
Bulle  du  Jubilé  n'ordonne  aucun  jeûne,  aucune  aumône, 
ni  autre  pratique  de  pénitence,  à  l'effet  de  gagner  l'In- 
dulgence qu'elle  accorde,     "  Mais  comme  cette  Indul- 
**  gence,"  dit  le  Prélat^  **  n'est  accordée  qu'à  ceux  qui 
.  «*  donnent  des  marques  d'une  véritable  pénitence,  nous 
«*  recommandoiifi  ajotUe-tM,  l'observation  plus  exacte 
du  double  précepte  du  jeûne  et  de  l'abstinence  du 
saint  temps  de  Carême  prochain.     Vous  devez  aussi 
vous  souvenir,"  dit-il  encore  en  Jinissanty  "  que  Tau- 
(nône  est  non  seulement  un  des  moyens  les  plus  effi- 
caces pour  expier  les  péchés;  mais  aussi  qu'elle  est  d€ 
***I»écepte  pour  chaque  Chrétien,  en  proportion  des 
•*  biens  que  la  Providence  lui  a  départis ,  enfin,  que  la 
,•*  vertu  et  les  œuvres  de  pénitence  sont  les  caractères 
'«•  distinctifs  des  vrais  serviteurs  de  Dieu." 


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INSTRUCTIONS 

EN  FORSifE  liE  CATECI!ra!*IE 


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î).  Qu*est-ce  me  le  JwMe? 

R.  C'est  une  ^^lenriité,  une  Cététnanie  Ecdésiaj^ 
tîque,  acdoriipÉtgttée  de  pfièî'es,  d'instmetioiis,- de  yisîtes 
d*E^s6s,  de  processions,  et  de  plusieurs  autfêë  ïrî)hnes 
œùti'es,  que  l*Oîi  Êat  pour  gagner  une  Indulgence  J)Ié- 
nièi^e  que  le  i^âpe  accorde,  à  PEgliSe  Universelle,  en 
certains  temps  et  à  certaines  occasions. 

Boniface  VIII  fut  le  premier  qui  donna  au  Jubïlê  de 
l'Année  Sainte  la  forme  qù'U  conserve  encore  àùjouTr 
d'hui.  Il  ordonna  qu'à  commencer  par  l'année  ISOQ, 
cette  Indulgence  générale  serait  accordée  tous  les  cent 
ans  à  ceux  qui  visiteraient  les  Eglises  de  Saint  Pierre 
et  de  Saint  Paul"  à  Rome,  Il  le  fit,  parce  qu'on  â'ap- 
perçut  que  l'an  1^99»  les  chemins  étaient  pleins  de  Pè- 
lerins qui  se  rendaient  à  Rome  de  tous  les  côtés  ;  et 
qui  disaient  qu'ils  étaient  venus  sur  ce  qu'ils  avaient 
appris  de  leurs  pères,  que  ceux  qui  allaient  à  Rome  à  la 
fin  de  chaque  siècle,  y  gagnaient  de  grandes  Indulgences 
la  dernière  année  du  siècle. 

Clément  VI  jugeant  que  le  terme  de  cent  ans  était 
trop  long,  le  réduisit  à  cinquante  ans  :  et  effectivement, 
il  accorda  l'an  1350,  une  Indulgence  générale  à  ceux 
qui  visiteraient  les  quatre  principales  Eglises  de  Rome, 
semblable  à  celle  quç  Boniface  VIII  avait  accordée 


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(  25  ) 


-pour  Taiï  1300.  Cela  subsista  jusqu'à  Paii  II,  qui,  Tàn 
.1470,  fixa  cette  Indulgence  à  chaque  vingt-cinquième 
année  ;  ce  qui  fut  exécuté  pour  la  première  foi»  par 
Sixte  IV,  son  Successeur,  Tan  147v5,  et  a  été  suivi  avec 
uniformité  depuis  ce  temps-là.  Avant  Paul  II,  le  Pape 
Grégoire  XI  avait  fait  une  Bulle  pour  fixer  cette  In- 
dulgence à  chaque  trente4roisième  année;  mais  il  ne 
parait  pas  par  l'Histoire  que  cette  Bulle  ait  été  mise  à 
exécution. 

D.  Pourquoi  cette  Indulgence  générale  des  Années 
Saintes  est^elie  appelée  Jubilé  ?  v 

R.  Parce  qu'elle  a  de  grands  rapports  avec  le  Jubilé 
des  Jui&.  -Le  Pape  Sixte  IV  est  le  premier  qui  sàt 
donné  le  nom  de  Jubilé  à  cette  Indulgence.    BuU^de 

IV 1473. 

ij).  Que  signifie  le  mot  de  Jubilé? 
ïl.  Il  signifie  un  temps  de  joie  et  de  rémission  accor- 
dée par  l'Eglise,  dont  le  Jubilé  des  Juifs  était  la  figure. 

c    D.  lyôù  vient  ce  mot  de  Jubilé  ? 
-  .  H..  Il  vient  du  mot  iïébi^eu  Jûbel^  qui  si^ifie  son  de 
trompettes,  parce  qu'on  s'en  servait  au  temps  dji  Jubi- 
lé des  Hébreux,  pour  -le  'publier.     L'bistorien  Joseph 
^dit  qu'il  signifie  Liberté  ;  en  effet  les  Juifs  la  recevaieia^t 
dans  le  temps  du  Jubilé.     St.  Jérôme  dit  que  ce  mojt 
,siigm&e  année  de  rémission  ;  aussi,  à  la  cinquantième 
aimée,  il  se  publiait  une  liberté  générale,  eomme  le  dit 
PÈcriture  Sainte. 
i).  Qui  a  institué  le  Jubilé  des  Juifs  ? 
R.  C'est  Dieu,  lorsqu'il  dit  è  Mojrse  dans  le  Lévi- 
tiquie,  c.  â5.  v.   10.     "Vous  sanctifierez  la  cinquan- 
tième année,  et  vous  l'appelerez  rémission  pour  tous 
les  habitons  du  {)>ays,  parce  que  c'est  l'année  du  Ju- 
bilé."   Ce  mat  se  trou\^e  en  plusieurs  autres  endroit* 


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de  PEcriture  :  au  cB;  27,  v.  21  dû  Lévitique,  il  est  dît  : 
Lorsque  le  jour  du  Jubilé  sera  venu^.  il  sera  consacré 
dU  Seigneur.'* 

D.  Eh  quoi  consistait  cette  rémission  du  Jubilé  de 
l'Ancienne  Loi  ? 

R;  Cette  rémission  dû  Jiibilé  de  l'Ancienne  Loi,  qui 
était  la  figure  de  la  Nouvelle,  consistait  principalement 
en  ce  que,  dans  l'année  Jubilaire  des  Juifs,  les  dettes 
étaient  remises,,  les  esclaves  recouvraient  leur  liberté, 
et  les  biens  aliénés  retournaient  à  leurs  premiers  maîtres.. 

D.  En  quoi  consiste  le  Jubilé  de  la  Loi  Nouvelle? 

R.  H  consiste  en  ce  que  l'Indulgence  que  l'Eglise 
^accorde  aux  Fîdélesj  remet  la  peine  temporelle  dont  les 
pécheurs  sont  redevables  à  la  Justice  de  Dieu,  lès  déli- 
vre de  l'esclavage  du  démon,  et  les  fait  rentrer*  dans  la 
i)ossessi6n^  des  biens  spirituels  qu'ils  avaient;perdus  par 
è  pébKé. 

Dé  Qu'entend-on  par  ce  mot  Indulgence  f' 

R.  On  entend  la  rémission  de  la. peine  temporelle 
due  au  péché,  après  qu'il  a  été  pardonné  dans  le  Sacre- 
ment de  Pénitence,  quant  à  la  peine  éternelle. 

D.  Le  Sacrement  de  Pénitence,  en  remettant  le  pé- 
ché entièrement,  ne.  remet^il  pas  aussi  toutes  les  peines 
qui  lui  sont  dues  ? 

R.  Le  Sacrement  de  Pénitence,  en  remettant  entière- 
ment le  péchéf  remet,  à  la  Vérité,  la  peine  éternelle  que 
le  péché  mortel, mérite  y-  mais  il  laisse  l'obligation  de 
subir  des  p^nes  temporelles  pour  l'expiation  des  péchés 
qu'il  remet. ,  Lisez*  le  14e.  ch.  du^  livre  des  Nombres, 
vous  vjr  verrez  que  Dieu;  en  pardonnant  à  un  peuple  in- 
grat et  rebelle,  le  condamne  cependent  à  ne  point  en- 
trer-dans la  terre  promise.  Lisez  encore  le  12e.  ch.  du 
2d.  livre  de9  Rois,  v.  10,  13  &  14,  vous  y  verrez  qu« 


(17)      : 

Dieu  pardonne  à  David  deux  crimes  enormea  dont  il 
s'était  rendu  coupable,  en  considération  de  la  douleur 

f)rofônde  qu'il  en  avait  conçue  ;  néanmoins,  il  lui  prédit 
es  châtimens  temporels  qui  doivent  en  être  la  satis- 
faction. 

D.  Où  le  Chrétien  expîe-t-il  les  péchés  dont  il  reçoit 
la  rémission  dans  le  Sacrement  de  Pénitence  ? 
,;    Jl.  Il  les  expie  en  cette  vie,  par  des  satisfactions  vo 
lontaires,  ou  en  l'autre  vie,  dans  le  Purgatoire» 

D.    L'Eglise  a-t-elle  le  pouvoir  d'imposer  ces  peines, 
temporelles  ? 

R.  Oui  :  c*est  une  conséquence  du  pouvoir  que  Jé^ 
8us-Christ  lui  a  laissé  de  remettre  les  péchés,  quorum 
renùseriiis  peccatay  remittuntur  eis.  Jean,  c.  20.  v.  23^ 
Elle  doit,  comme  Jésus-Christ,  dont  elle  tient  la  place, 
en  remettant  la  peine  éternelle, due  au  péché,  exiger  et 
imposer  des  satisfactions  temporelles  dues  à  ce  même 
péché  ;  et  c'est  aussi  ce  qu'elle  fait  toujours  dans  le  Sa-, 
cremeht  de  Pénitence. 

D.  La  discipline  ae  FEglise  a-t-elle  toujours  été  1*. 
même  dans  l'imposition  de  ces  peines  ? 

R.  Nan  :  l'Eglise  a  jugé  à  propos,  pendant  plusieurr; 
siècles,  d'imposer  pour  certains  péchés  des  pénitences?: 
publiques  qui  duraient  souvent  plusieurs  années,,  et. 
qu'elle  n'a  plus  coutume  d'imposer  aujourd'hui.. 

D.  Depuis  que  l'Eglise  n'impose  point. ordinairjeînent; 
ces  sortes  de  pénitences,  le  Pénitent  n'éstrili  obligé. 
qu*aux  pénitences  que  le  Confesseur  lui  impose  ? 

R.  Comme  ces  pénitences  enjointes  à  préisjent  par  les: 
Confesseurs,  très  souvent  ne  sont  pas  entièrement  pro- 
poijtionées  à  l'énormité  et  au  nombre  des  péchés,  le  Pé- 
nitent doit  pour  l'ordinaire  joindre  à  ces  pénitences  d'au- 
tres satisfactions  ou  œuvres  de  pénitence  que  le  Confes-^ 
•eur  ne  lui  impose  pas.     '■•^-:^  "~  *  -    ^ 


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(28) 


D.  Comment  feriez-vous  voir  que  celui  qui  a  accom- 
pli la  pénitence  enjointe  par  le  Confesseur,  est  souvent 
çncore  obligé  à  d'autres  satisfactions  volontaires  ? 

R.  Cela  est  facile.  Le  péché  méritant  maintenant 
une  peine  aussi  grande  qu'il  méritait  dans  les  premiers 
siècles  de  l'Eglise,  et  les  peines  que  les  Confesseurs  en- 
joignent de  nos  jours  aux  Pénitens,  ayant  pour  l'ordi- 
naire peu  de  proportion  avec  la  rigueur  de  la  pénitence 
que  l'Eglise  imposait  alors,  sans  qu'elle  crut  excéder  ce 
que  demandaient  la  grandeur  du  pèche  et  la  Justice  de 
Dieu,  il  est  ordinairement  nécessaire  que  le  Pénitent 
joigfle  quelques  satisfactions  à  celles  qui  lui  sont  impo- 
sées dans  le  tribunal  de  la  Pénitence. 

D.  Comment  les  peines  temporelles  dues  au  péché 
se  reinettent-elles  par  l'Indulgence  ? 

R.  Le  voici  :  l'Indulgence  nous  fait  inapplication  des 
satisfactions  surabondantes  de  Jésus-Christ  et  de§  Saints, 
pour  compenser  ce  que  nous  devons  à  sa  Justice.  Il 
est  certain  que  Jésus-Christ,  dont  toutes  les  actions  ont 
*  été  d'un  prix  infini,  a  satisfait  à  Dieu  surabondamment:, 
pour  toutes  les  peines  dont  les  hommes  peuvent  être  re- 
devables à  la  Justice  divine.  On  ne  saurait  douter  que, 
£armi  les  Saints,  il  y  en  a  eu  un  très-grand  nombre  dont 
>s  satisfactions  ont  été  surabondantes.  Oserait-on  le 
nier  de  la  plus  pure  des  Vierges,  qui,  quoiqu'exempte 
de  tout  péché,  a  tant  souffert,  que  son  âme  a  été  trans- 
ipercée  d'un  glaive  de  douleurs  ?  Et  ttmm  ipsius  ani-- 
tmm  pertransihit  gladius.  Luc.  SÎ.'v.  35.  Le  niera-t- 
on du  Saint  Précurseur,  qui,  livré  dès  son  enfance  aux 
plus  rigoureuses  austérités,  redoubla  chaque  jour  ses 
mérites,  et  y  mit  le  comble  par  un  glorieux  martyre. 
Enfin  pourràrt-on  le  nier  de  tant  d'illustres  Confesseurs, 
qui  purifiés  du  péché  et  de  ses  peines,  par  les  eaux  de  ï» 


(29) 

régénératioti,  ont  peu  de  temps  après  et  quelquefois  le 
même  jour,  triomphé  des  Nérons  et  des  Domitiens  ? 
Mais  s*il  en  est  ainsi,  n'est-il  pas  constant  qu'il  y  a  eu 
des  Saints  dont  les  peines,  comme  celles  de  Job,  ont 
surpassé  de  toute  la  pesanteur  du  sable  de  la  mer,  les 
péchés  qu'ils  avaient  commis  :  utinam  appenderentur 
peccata  mea,  quitus  tram  merui,  et  calamtaSy  quampatiorj 
in  staterâ.  Quasi  arena  maris  hœc  gravior  apparereL 
Job,  c.  6.  V.  1.  ^.  Ces  satisfactions  de  Jésus-Christ  et 
des  Saints,  forment  un  trésor  inépuisable,  dont  Jesus- 
Christ  a  confié  la  dispensation  à  son  Eglise  ;  c'est  pour- 
quoi les  Souverains  Pontifes,  déclarent  dans  les  BuUe»- 
des  Jubilés,  qu'ils  ouvrent  les  trésors  de  l'Eglise. 

D.  L'Eglise  a-t-elle  le  pouvoir  d'appliquer  ainsi,  à 
son  choix,  les  mérites  de  Jésus-Christ  ? 

R.  Ce  pouvoir  est  une  suite  nécessaire  de  ces  parole* 
de  Jésus-Christ,  **  tout  ce  que  vous  délierez  sur  la  terre, 
sera  délié  dans  le  ciel."  Matt.  c.  16.  v.  19,  &  c.  18.  v. 
1 8.  Car  on  ne  peut  délier,  qu'en  appliquant  les  mé- 
rités de  Jésus-Christ.  Cette  parole  du  divin  Maître  ne 
souffi'e  aucune  restriction  ;  il  ne  donne  pas  seulement  à 
l'Eglise  le  pouvoir  de  remettre  la  peine  éternelle  due  au 
péché  mortel,  mais  Tout  ;  c'est-à-dire,  toute  peine  due 
au  péché,  soit  éternelle,  soit  temporelle.  C'est  pour- 
quoi le  Pape  Clément  VI,  dans  la  Bulle  du  Jubilé  de 
l'an  1350,  insérée  dans  le  Droit  Canon,  dit  expresse-- 
ftient  que  "  l'Eglise  a  reçu  le  pouvoir  d'accorder  la  ré- 
"  mission  totale  de  la  peine  temporelle  due  au  péché," 
en  appliquant  aux  pécheurs  les  satisfactions  surabon- 
dante» de  Jésus-Christ  et  des  Saints. 

D.  Les  satisfactions  de  Jésus-Christ  ne  sont-elle»pa« 
«uffisantes  toutes  seules  ? 

R,  Elles  sont  infiniment  plus  que  suffisa^ates,  et  tout 


II 


I 


(  30) 


le  mérite  des  souffrances  des  Saints  n'est  qu'un  écoule- 
ment et  une  application  du  mérite  infini  des  soufîrances 
de  Jésus-Christ,  loin  que  ce  soit  un  supplément  aux  sa- 
tisfactions du  Sauveur,  comme  si  elles  étaient  insuffî- 
suntes  et  imparfaites,  et  qu'on  y  pût  ajouter  quelque 
chose  ;  erreur  impie  que  l'on  nous  impose  faussement 
et  dont  nous  avons  la  plus  grande  horreur. 

D,  Pourquoi  donc  joignez-vous  les  satisfactions  des 
Saints  à  celles  de  Jésus-Christ  ? 

11.  Parce  que  lo.  les  satisfactions  des  Saints  ne  sont 
pas  séparées  de  celles  de  Jésus-Christ,  dont  elles  tirent 
toute  leur  valeur,  âo.  Enjoignant  les  Saints  à  Jésus- 
Christ,  nous  joignons  les  membrea  au  Chef»  3o.  En 
cela  nou«  suivons  l'esprit  ancien  de  l'Eglise  ;  car  çUe 
accordait  autrefois  les  Indulgences  en  vue  des  prières 
et  des  satisfactions  des  Saints  Martyrs,  qui,  avant  leur 
mort,  avaient  demandé  cette  grâce  pour  les  pécheur» 
pénitens,  comme  on  le  voit  par  les  lettres  9, 10  &  13  d« 
St.Cyprien. 

Dfc  L'Eglise  peut-elle  ainsi  appliquer  à  sa  volonté  lef 
satisfactions  des  Saints  qui  sont  dans  le  ciel  ? 

R.  Cette  application  est  une  suite  de  la  Communion 
des  Saints,  et  de  l'union  que  tous  les  membres  de  l'Eglise 
ont  avec  Jésus-Christ.  Elle  l'a  toujours  enseigné  ainsi  ; 
Tertul.  liv.  aux  Mart.  ch.  1 .  Liv.  de  la  Chasteté,  ch, 
dernier,  St.  Cyprien  ci-dessus  cité.        . 

D.  L'intention  de  l'Eglise  est-ellé  de  nous  décharger 
entièrement  par  PIndulgence  plénière  de  l'obligation  d^ 
satisfaire  à  Dieu  ?       ' 

R.  Quoique  l'Eglîje  veuille  snppléerpar  l'Indnlgenoç 
plénière  à  notre  faiblesse  et  à  la  disproporiioa  de  nos 
pénitences,  néanmoins  son  intention  n'est  pas  de  nou» 
décharger  de  l'obligatiop  de  satisfaire  à  Pieu  ioit  par 


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écoulc- 
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Igenoç 
ie  nos 
3  notit 
oit  par 


les  pénitences  que  le  Confesseur  nous  prescrit,  soit  par 
celles  que  nous  nous  imposons  nous-mêmes,  soit  enfin 

Îar  notre  patience  dans  les -maux  que  la  Providence  da 
)ieu  nous  envoie. 

D.  Les  Confesseurs  <loiveht  donc  imposer  dans  lo 
temps  du  Jubilé  des  pénitences  convenables  ? 

R.  Oui:  le  Pape  dans  sa  Bulle,  à  l'exemple  de  se« 
Prédécesseurs,  recommande  e^çpressément  des  pénitences 
salutaires, 

D.  Qui  sont  ceux  qui  gagnent  l'Indulgence  plénière 
du  Jubilé? 

R.  Ce  sont  ceux  qui  sont  vraiment  pénitens,  et  qui 
accomplissent  les  conditions  prescrites  par  la  Bulle  du 
.Jubilé-? 

g,  D.  Quelles  sont  les  conditions  du  présent  Jubilé  ? 

R.  Les  voici  :  11  faut  lo.  visiter  avec  dévotion,  au 
r  moins  une  fois  le ,  jour,  pendant  quinze  jours  consécu- 
tifs ou  interrompus,  église  Cathédrale  ou  Principale, 
et  trois  autres  Eglises  du  même  lieu,  ou  de  la  même 
Ville,  ou  de  ses  îaubourgs,  lesquelles  seront  désignées 
par  les  Ordinaires,  leurs  Vicaires  ou  autres,  d'après 
leurs  ordres  ;  et  y  prier  avec  piété  durant  quelque  es* 
•  pace  de  temps.     2o.  Se  confesser  dans  un  esprit  d'une 
wraie  pénitence.     3o.  Faire  une  sainte  Communion. 

D.  Y  a-t-il  quelque  ordre  à  garder  dans  l'accomplisse- 
ment de  ces  œuvres  saintes  ? 

R.  Il  est  plus  à  propos  et  plus  sûr  de  les  commencer 
par  une  bonne  confession,  afin  de  pouvoir  faire,  en  état 
de  grâce,  les  autres  bonnes  œuvres  prescrites  par  la 
Bulle  du  Jubilé.  Car,  quoique  les  bonnes  œuvres  qui 
se  font  par  celui  qui  n'est  point  encore  en  état  de  grâce, 
ne  laissent  pas  d'être  utiles,  il  est  hors  de  doute  cepeui. 
ôsaxt  qu'elles  servent  bien  d'avantage,  et  qu'elles  sont 


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beaucoup  plus  agréables  à  Dieu,  quand  celui  qui  les^ 
fait  est  en  état  de  grâce.  Il  faut  même,  pour  gagner 
l'Indulgence,  être  en  état  de  grâce,  nan  seulement  en 
communiant,  mais  aussi  en  s'acquittant  de  la  dernière 
œuvre,  lors  même  que  l'on  ne  termine  pas  par  la  sainte 
Communion.  ^ 

D,  Quel  est  le  moyen  de  faire  une  bonne  confession  ? 

R.  Il  faut,  quelques  jours  avant,  demander  à  Dieu 
avec  ferveur  l'esprit  de  pénitence,  la  connaissance  de 
ses  péchés,  et  la  grâce  de  les  détester  y  examiner  bien 
sa  conscience,  se  réconcilier  avec  ses  ennemis,  restituer 
le  bien  ou  l'honneur  enlevé  au  pi'ochain  ;  s'éloigner  des 
occasions  prochaines  de  retomber  dans  le  péché,  et 
faire  un  ferme  résolution  de  ne  plus  offenser  Dieu.      ** 

D.  Est^il  nécessaire,  pour  gagner  le  Jubilié,  de  faire 
ttne  confession  générale  ? 

R.  Non  :  il  n'est  pas  précisément  nécessaire,  à  l'oc- 
casion du  Jubilé,  de  faire  une  confession  générale;  une 
confession  ordinaire  faite  avec  les  dispositions  requises, 
est  suffisante.  Si  le  Pénitent  croit  avoir  des  raisons  de 
faire  une  confession  générale,  il  doit  les  exposer  avec 
simplicité  de  cœur  à  son  Confesseur,  et  s'en  rapporter  à 
son  jugement. 

D.  Suffit-il  d'accomplir  à  l'extérieur  les  œuvres  press- 
entes par  la  Bulle  du  Jubilé  ? . 

R.  Non  :  il  faut  qu'elles  soient  faites  avec  les.  dispos 
sitions  intérieures  dont  Dieu,  et  PE^ise  veal^nt  que  ces 
œuvres  soient  accompagnées.  -^r 

D.  Dans  quel  état  et  dans  quel  esprit  faut-il  faire  la 
visite  des  Eglises  ? 

R.  Il  faut  lafeire  avec  modestie  et  recueyiemient,  ay- 
ant l'esprit  occupé  de  quelque  bonne  pensée,  le  cœur 
élevé  à  Dieur  faisant  quelque  prière  et.  se  regfirdaiit 


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(3S) 

comme  des  criminels, qui,  voulant  obtenir  grâce,  vont' 
de  porte  en  porte ,  solliciter  les  amis  de  leur  Souverain 
Juge  d'intercéder  pour  eux  ;  et  l'essentiel  est  de  pri- 
er avec  attention,  humilité,  confiance,  et  au  nom  de 
notre  Seigneur  Jésus-Clîrist*. 

D.  Les  quinze  jours  marqués  pour  la  visite  des  ïî-  ' 
glises  ne  pèuvent-ils  point  être  réduits  à  un  ^nôindre 
nombre  ?  r 

R.  Oui  :  le  Souverain  Pontife  laisse  aux  Ordinaires  • 
la  liberté  de  le  faire,  et  Monseigneur  l'Evêque  a  très-  C 
sagement  réglé  ces  visites  selon  les  circonstances  dû 
nous  nous  trouvons  et  pour  la.  plus  grande  utilité  des 
Fidèles,  comme  on  pe^ut  le  voir  aux  pages  20  et  21. 

D.  Quels  sont  les  motifs  qui  doivent  nous  engager; 
à  faire  tout  notre  possible  pour  gagner  le  Jubilé  ? . 

R,  Les  voici  :   lo.  Le  désir  dé  l'Eglise  qui  noiis  T 
exhorte  et  qui  nous  en  presscv'    20.  Le  besoin  que  nous 
avons  de  satisfaire  à  Dieu  pour  les  péchés  sans  nombre  ■ 
que  nous  avons  commis.     3o.  La  facilité  et  les  moyens 
que  le  Jubilé  nous  donne  de  nous  acquitter  envers  la  ^^ 
Justice  divine.   4o.  Le  concours  des  prières  et  des  bon- f 
nés  œuvres  des  autres  Fidèles,  capables  d'obtenir  plus 
facilement  notre  conversion,     Ôo.  L'incertitude  de  pou- 
voir jamais  retrouver  l'occasion  de  gagner  le  Jubilé,  si  ' 
nous  la  perdons.     Go.  Enfin,  l'obligation  que  nous  a- 
vons  de  ne  pas  mépriser  le  prix  des  mérites  infinis  de 
Jésus-Christ,  des  souffrances  des  Martyrs,  et  de  la  pé-  ' 
nitence  de  tant  de  Saints  dont  la  communication  nous 
est  ojfiferte  avec  plénitude  <Jans  la  grâce  du  Jubilé. 

D. ,  Quelles  intentions  doit-on  avoir  pour  gagner  le 
Jubilé? 

R.  On  doit  se  proposer,  lo.  De  satisfaire  à  Dieu  en- 
tièriÊment  et  promptemeut.     2o.  De  détruire  en  soi 

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tous  les  restes  du  péôhé.  do.  De  s*unir  plus  intimé^'», 
ment  et  plus  parfaitement  à  Jésus-Christ  ;  en  un  moti^^ 
il  faut  avoir  toutes  les  intentions  exprimées  dans  Itt - 

Bulle.  > 

D.  Est-on  obligé  de  jeûner  ou  de  faire  Faumône  pour  f 
gagner  le  Jubilé  ? 

K,  Nt>tre  Saint  Père  le  Tape  n*a  point  mis  le  jeûne  | 
ni  Paumône  au  nombre  des  conditions  nécessaires  pour  t 
gagner  le  Jubilé.  Cependant  il  est  très  à  propos,  de 
joindre  le  jeûne  et  l'aumône  à  la  prière,  pour  la  rendrai 
plus  agréable  à  Dieu  ;  surtout  dans  un  temps  où  il  faut-^ 
fléchir  la  colère  de  Dieu,  et  où  les  besoins  des  pauvre»  i^ 
sont.si  pressans.  l 

p.  Quelles  pratiques  conseilleriez-voua  pour:  gagner 
le  Jubilé?  î 

R.,  Il  serait  très-convenable  de  joindre  la  prière,  Tau- 
mône  et  quelque  mortification  ou  pénitence,  chaiaun  dcsri 
quinzje jours.     Mais  on  ne  saurait  trop  recommander» 
de  le;;^  passer  tpus  dans  l'esprit  de  prière  et  de  pénitence,  , 
et  de  taire,  chaque  jour,  quelque  prière  particulière  au  ^ 
Seigneur  pour  qu'il  accorde  à  Notre  SaintPère  le  Papec 
les  grâces  dont  il  a  besoin  pour  procurer  la  gloire  de  ^ 
Dieu,  l'utilité  de  la  Sainte  Eglise,  et  l'édification  spiri-»^ 
tuelle  de  tous  les  Fidèles  ;  qu'd  extirpe  les  hérésies  et . 
les  divisions  sur  la  Religion  ;  qu'il  protège  et  qu'il  é- 
tende  la  Foi  Catholique  ;  enfin,  qu'A  procure  le  «alut 
et  conserve  la  tranquillité  de  tout  le  peuple  Chrétien, 
Il  convient  encore  de  prier  pour  Monseigneur  l'Evêque 
et  pour  tous  les  Pasteurs  de  l'Eglise  ;  pour  tous  les  fae- 
soin^  de  ce  dipç^se  et  pour  les  nôtres  en  particulier. 

D.  Quelles  dispositions  intérieures  doit  avoir  eelui 
qui  désire  gagner  le  Jubilé  ?      .     , 

B(»  On  peut  réduire  les  diqpc»itîon9rifiténeur^»;iié^ 


(35) 


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cessaires  pour  gagner  le  Jubilé,  à  quatre  principale^ 
aui  dont  la  Foi,  la  Pénitence,  une  Intention  droite  et 
rÂnoQur  de  PEglise. 

D.  En  quoi  consiste  la  Jbi  f  .  j.  . 
\J  .  IL  Elle  consiste  à  croire  tout  ce  que  Dieu  ^  révélé 
a  son  Eglise,  tout  ce  que  croit  et  enseigne  la  Sainte 
Eglise  Catholique,  Apostolique  et  Romame,  et  en  par- 
ticulier le  pouvoir  de  lier  et  délier,  de  retenir  et  de  r©» 
mettre  les  péchés,  qu'elle  a  reçu  de  Notre  Seigneur  Jé^ 
sus^Christ  Mais  cette  foi  doit  être  vive,  et  soutenue^ 
par  une  cqnfiance  raisonable,  qui  nous  f  esant  beaucoup 
espérer  de  l'Indulgence,  si  nous  nous  y  préparons  pari 
la  Pénitence,  nous  fera  souvenir  que  l'Indulgence  qui 
nous  est  accordée,  deviendra,  par  notre  faute,  une  paix 
fausse,  inutile  et  préjudiciable  à  notre  salut,  si  nous  la 
séparons  de  la  Pénitence, 

*  D.  En  quoi  consiste  la  Pénifencéf  . 

^  Ri'  Les  Saints  Pères  nous  apprennent  qu'il  n'y  a  point 

de  pénitencîe  véritable  et  assurée,  sans  la  haipe  du  pè- 

ché  et  l'amour  de  Dieu.     ,  '  '^    '  "l 

p.  Que  produit  la  haine  du  pëcné  dans  une  âme  vrai»» 
xnéijt  pénitente? 

E.  La  haine  du  péché  porte  un  vrai  pénitent,  Jo,  A 
repasser  dans  l'amertume  de  son  cœur  ses  péchés  pas- 
sés, ?o,  A  s'en  humilier,  à  en  gémir  devant  Dieu  par 
une  vive  contrition  et  un  regret  sincère  de  les  avoir 
commis^  3o,  A  s'en  accuser  avec  une  entière  siucéri-, 
té  et  le  plus  vif  repentir.  4o.  A  les  expier  par  dfes.  œu- 
vres pénibles,  et  par  l'humble  acceptation  des  maux  que* 
Diçu  envoie.  Enfin,  à  se  précautionner  pour  l'avenir 
corïtrç  le  péché,  le  fuyant  comme  le  serpent»  et  évitant 
avç^  soin  toutes  les  occasions  qui  peuvent  mettre  eu 
danger  ày  retomber. 


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.0.  En  quoi  Pamour  de  Dieu  sert-iï  pour  rendre  fa 
pénitence  véritable  et  assurée  ? 

R.  Il  sert  lo.  A  convertir  et  à  changer  le  cœur  dU 
pécheur,  qui  demcui'e  toujours  tourné  vers  la  créature, 
tant. qu'il  nç  se  tourne  pas  vers  le  Créateur  en  Taiinant. 
2o,  A  ôter  l'affection  du  péché,  qui  règne  dans  le  coeur 
du  pécheur,  jusqu'à  ce  qu'il  commence  à  aimer  Dieu, 
comme  source  de  toute  Justice,  So.  A  le  porter  à  une 
plus  grande  haine  et  à  une  plus  grande  détestation  du 
pèche.  4o.  A  lui  faire  mener  une  vie  nouvelle  qui 
change  ses  pensées,  ses  actions,  ses  paroles,  et  les  rende 
agréables  à  Dieu  ;  et  enfin,  à  l'affermir  et  le  fortifier 
contre  le  péché  et  les  attaques  du  démon,  contre  qui 
Pon  est  trop  faible,  quand  on  n'aime  pas  Dieu.  ''^ 

D.  En  quoi  consiste  cette  Intention  droite  que  vous 
dites  être  la  Sème,  disposition  pour  gagner  le  Jubilé  ? 

R.  L'Intention  droite  qui  doit  porter  le  Fidèle  qui 
ainie  Dieu,  à  gagner  l'Indulgence  du  Jubilé,  est  lo,  de 
lie  négliger  aucun  des  moyens  qui  peuvent  servir  à 
achever  de  satisfaire  à  Dieu.  2o.  D'être  délivré  de 
tout  ce  qui  engage  Dieu  à  le  punir  encore,  et  qui  re- 
tarderait, après  sa  mort,  la  jouissance  de  Dieu.  3o. 
De  trouver  dans  l'Indulgence  de  quoi  suppléer  à  ce  que 
sa  faiblesse,  et  la  courte  durée  de  cette  vie  pourraient 
faire  manquer  à.  sa  satisfaction  et  à  sa  pénitence,  quoi- 
qu'il ait  un  grand  désir  de  la  continuer  toute  la  vie. 

D«  Pourquoi  mettez- vous  V Amour  de  PEgiise  comme 
dernière  disposition  nécessaire  pour  gagner  Je  Jubilé  ? 

R.  L'Amour  de  l'Eglise  est  une  disposition  néces- 
saire pour  gagner  le  Jubilé,  principalement  pour  deux 
raisons:  lo.  Parce  qu'il  est  juste  de  reconnaître  par 
cet  amour,  la  tendresse  et  l'amour  de  l'Eglise,  qui, 
saintement  empnîsséé  de  voir  Jésus-Chrisl  formé  en?tom. 


(37  ) 


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8C  met  elle-même  en  prières  et  en  larmes,  et  unit  tous 
ses  enfaJis  par  des  prières  générales  pour  nous  faire  ob- 
tenir de  Dieu  ime  pleine  Indulgence.  2o.  Parce  que 
le  but  principal  de  ce  Jubilé  est  le  bien  universel  de 
toute  l'Eglise,  pour  tous  les  besoins  de  qui  Notre  Saint 
Père  le  Pape  nous  oblige  de  prier  ;  ce  que  nous  ne  pou- 
vons bien  taire,  si  Tamour  de  l'Eglise  ne  nous  anime, 
et  ne  soutient  nos  prières. 

D.  Quelle  diflerence  y  a-t-il  entre  le  Jubilé  et  l'In- 
dulgence? .  .    ,  ,:, 

R.  Il  n'y  en  a  j)oint  quant  à  l^effet;  car  celui  qui  gagne 
pleinement  l'un  ou  l'autre,  obtient  également  la  ré^lis- 
sion  de  toute  la  peine  temporelle  due  aux  péchés  actu- 
els commis  depuis  le  baptême  ;  mais  il  y  en  a  beaucoup 
quant  aux  privilèges  :  car,  lo.  La  causé  du  Jubilé  est 
plus  importante  et  plus  manifeste,  go.  Il  regarde  les 
besoins  généraux  de  la  Chrétienté.  3o.  Il  s'étend  eh 
tous  lieux  et  sur  tous  les  lîdèles.  4o.  Il  prescrit  des 
œuvres,  plus  satisfactoires.  5o.  Il  ^t  plus  impétra- 
toire,  puisqu'il  réunit  les  vœux  et  lés  désirs  de  toute 
l'EgUse.  60.  La  forme  est  plus  solennelle,  ^o.  Il 
donne  une  ample  liberté  aux  pénitens  de  choisir  tels 
Confesseurs  approuvés  qu'ils  voudront.  80.  Et  aux 
(Confesseurs  divers  pouvoirs  c  msidérables.  Voyez  Içi 
Bulle,  pages  10  et  11.  j^ 

^   D.  Combien  y  a-t-il  de  sortes  r  Indulgences  9 

R.  Il  y  en  a  de  deux  sortes  ;  d^ Indulgence  plénière 
fit  rindul     ice  parlielle. 

D.  Qi^nteiïde^yous  par  Indulgence  plénière  f 
,    R.  ^éi^||^|^||E|Êl^^ui  remet,  lorsqu'on  n'y  £q)porte 
ai^pnpbjrià^lÉli^^  peines  temporelles  dues  en- 

x;oiÉ  MiÊÊÊÊÊi^^Bk  la  tache  en  est  efiacée  pai^:  \fi 


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(  38  )     , 

D.  Qu'entendez-vous  par  Indulgence  partielle  f 

R.  J'entends  celle  qui  ne  remet  qu'une  partie  deceu 

Î>eines  ;  telles  sont  les  Indulgences  de  40  jours,  de  lÔO 
ours,  d'un  an,  et  autres  semblables. 

I).  Quelle  est  l'origine  de  ces  Indulgences  ? 

&.  ikvoiCÎ:  L'Eglise,  dès  les  premiers  siècles,  avait 
faït  déis  fêglemens  de  discipline,  qu'on  appelait  Carions 
PériîlèntlctUx  ;  car  le  mot  canon  eii  Grec  signifie  réglé. 
Ces  Canons  attachaient  une  pénitence  plus  ou  moins 
longue,  plue  b\X  moins  sévère  à  certains  péchés  ;  par 
exemple,  pour  avoir  abandonné  Ja  Foi  Catholique,  ^ 

''if^iii^Vêtrë parjuré,  avec  connaissance,  ou  pour  ayoir 

))(irté  quelq^u'àtoe  à  se  paijurér,  40  jours  au  pîun  et  j^ 
'iéiii,  et  les  •/ années  suivantes  en  pém^ 

.     Pour  avoir  fait  une  oeuvre  servile  un  jour  de  Diijnan' 
çlie  où  de  Çiête,  jeûner  3  jours  au  pain  et  à  feâu.        > 

iPôur  avpii^  vblé  un  des  jeûnes  commandés,  20  jourat 
«u  pain  et  à  l'eau.  ^ 

r^  ;Pour  avoir  vendu  à  faux  poids  ou  à  fausse  mesure^ 
âO.  jOura  au  pain  et  à  l'eau  ;  et  ainsi  des  autres  péchés 

'Durant  le  tems  de  pénitence,  il  y  avait  des  pratique» 
4e;niort}flcatidn  marquées '^o^rcer^^^  jours,  telle^ 
"^VLB^de  faire  abstinence  et  dé  jèûrier  àii  pain  et  à  rèau 
2  ou  3  jours  de  la  semaine.  Cfetix  ^ui  rie  pouvaient 
pas  supporter  le  jeûne  ou  l'abstinence,  étaient  obligés 
'd'y  suppléer  par  des  aumônes,  des  prières  et  d'autreisf 
œuvres  de  charité.  Mais  la  piétié  s^étarit  refroidie,  l'É- 
glise toujours  Conduite  pai*  lé  Saint ^sprit,  Mligé  àpro- 
lioâ  de  se  i-elâcher  de  sa  première  rigu«lif«t  de  faire 
-^remise  d'une  partie  de  cespénite]iifc$i'^Vj|^ 
"^c^  qu^elle  en  a  rê^u  de  Jésu^^âMp^  Ift^ 


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it-  -'  1  ; 


(  »  ) 


:iHon  de  ces  peines  çsuioniques  que  Pon  appelle  Indul- 
gence de  40  jours,  de  100  jours,  &c. 

D.  L'Indulgence  plénière  dispense-t-elle  de  faire  pé- 
nitence ?  - 

R.  Non  :  l'Indulgence  ne  doit  pas  nous  servir  de 
prétexte  pour  nous  exempter  de  satisfaire  à  Dieu  ;  mais 
nous  devons  la  regarder  comme  un  soulagement  à  no- 
tre pénitence,  et  un  supplément  à  notre  faiblesse. 

D.  Pourquoi  dites-vous  que  l'Indulgence  plénière  ne 
dispense  pçis  de  faire  pénitence  ? 

R.  Parce  que  l'Eglise  l'a  toujours  fait  connaître  par 
Ba  pratique.  St.  Paul  n'usa  d'Indulgence  envers  l'in- 
cei^tueux  de  Gorinthe,  qu'après  avoir  remarqué  dans  ce 
pécheur,  une  douleur  amère  de  son  péché,  et  une  sainte 
ardeur  pour  la  pénitence.  Dans  les  siècles  où  la  péni- 
tence publique  était  en  usage,  on  n'usait  d'Indulgence 
à  l'égàrdv- des  pécheurs,  que  lorsqu'ils  avaient  déjà  fart 
une  partie  de  la  pénitence;  enfin  Notre  Saint  Père  le 
Pape  déclare  dans  sa  Bulle,  que  l'indulgence  qu'il  ac- 
corde ne  peut  être  gagnée  que  par  ceux  qui  seront  vé- 
ritiablëment  pénitens. 

D.  Le  Confesseur  peut-il  différer  l'absolution  dans 
Je  saint  temps  du  Jubilé  ? 

R.  Quoique  le  Confesseur  ait  des  pouvoirs  plus  éten- 
dus dans  ce  saint  temps  que  dans  un  autre,  néanmoins 
il  ne  lui  est  pas  permis  de  donner  l'absolution  à  ceux 
qui  ne  seraient  p$s  bien  disposés  ;  autrement  il  trahirait 
son  Ministère,  et  le  pénitent  ne  profiterait  pas  de  la 
grâce  du  Jubilé. 

D.  Les  Confesseurs  peuvent-ils  différer  le  Jubilé  à 
ceux  qu'ils  fie  trouveraient  pas  en  état  de  recevoir  l'ab- 
solution? 

il.  Qui:  les  Goiif^iieurs  peuvent  et  même  doivent 


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différer  le  Jubilé  à  ceux  qu'ils  ne  trouvent  pas  en  état 
de  recevoir  l'absolution  ;  mais  ce  délai  ne  servira  qu'à 
ceux  qui  s'efforcent  d'entrer  dans  de  véritables  senti-  , 
mens  de  pénitence,  de  s'amender,  de  se  remettre  en  état 
fde  recevoir  au  plutôt  l'absolution  et  de  gagner  le  Jubilé. 

D.  Ceux  qui,  pour  quelque  empêchement  légitime, 
ne  peuvent  accomplir  en  tout  ou  en  partie  les  œuvres 
prescrites  par  le  Jubilé,  sont-ils  privés  de  la  grâce  du 
Jubilé? 

R.  Non  :  Ils  n'en  sont  pas  privés.  '  Ceux  qtii  se  trou- 
veraient en  voyage  sur  terre  ou  sur  mer,  pourront,  dès 
qu'ils  seront  de  retour  en  leur  domicile,  ou  s'ils  s'arrê- 
tent dans  toute  autre  résidence,^^  après  le  temps  fixé  par 
la  Bulle,  gagner  l'Indulgence  du  Jubilé,  pourvu  que» 
"  vraiment  contrits,  ^'étant  confessés  et  ayant  commu- 
nié, ils  visitent  quinze  fois  leur  Eglise  Cathédrale,  ou 
Principale,  ou  Paroissiale,  ou  celle  de  leur  résidence 
**  actuelle."  A  l'égai'ddes  personnes  qui  sont  -dans  l'im- 
puissance de  faire  les  visites  prescrites,  soit  qu'elles, vi- 
vent en  perpétuelle  clôture^  ou  qu'elles  soient  en  prison, 
ou  en  captivité,  ou  dans  quelqu'autre  empêchement,  le» 
Ordinaires  des  lieux  pourront,  soit  par  eux-mêmes,  soit 
par  les  Confesseurs,  prescrire  à  toutes,  ou  chacune  de» 
dites,  personnes,  d'autres  œuvres  de  piété,  de  charité  ou 
de  religion,  pour  leur  tenir  respectivement  lieu  de  ces 
visites.  .  * 

D.  Quels  aont  les  privilèges  que  le  Pape  joint  à  l'In- 
dulgence plériière  de  ce  Jubilé? 

R.  Ces  privilèges  sont  :  lo.  La  liberté  qu'ont  les> 
pénitens  de  s'adresser  à  tel  Confesseur  qu'ils  voudront 
choisir  entre  ceux  qui  sont  approuvés  par  l'Evêque.^ 
2o.  Le  pouvoir  qui  est  accorde  au  Confesseur  d'absou-^ 
dre  au  For  de  la  conscience  et  pour  cette  fois  seulement, 


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La 

de 

la 

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*des  censures  marquées  dans  la  Bulle,  page  11.  So. 
La  permission  qu'a  le  Confesseur,  pendant  le  Jubilé, 
de  commuer  tous  les  vœux  (excepté  ceux  réservés  dana 
la  Bulle)  en  d'autres  œu^  res  de  piété  et  utiles  au  salut, 
même  page. 
V   D.  .Qti'siipipele't'Ont* Année  Sainte? 

R.  On  appelé  Année  Sainle,  la  â,5ème.,  la  50ème.^ 
la  75ème.,  la  lOOème.  de  chaque  siècle. 

D.  Pourquoi  appele-t-on  ces  années,  Années  Sainlesf 

R.  On  les  appelé  ainsi,  à  cause  du  grand  concours 
des  Fidèles  de  tout  pays,  qui  par  un  esprit ,  de  piét^  vi^ 
sitent  dans  ces  années  les  quatre  principales. Eglise» 
de  Rome  ;  et  parce  que  les  Fidèles,  en  ^visitaat  ces  E* 
glises  et  en  accomplissant  les  œuvres  de  r  religion  pres- 
crites, gagnent  l'Indulgence  plénière. 

D.  Les  Fidèles  qui  ne  vont  point,  visiter  ces  Eglises 
de  Rome,  peuvent-ils  gagner  le  Jubilé  de  l'Anne* 
Ssûiite  ? 

Rv  Oui:  parce  que  les  Pçpes  accordent  ordinaire- 
mept  à  tous  les  Fidèles,  çiprès  la  fin  de  chacun  de  ces 
années  Jubilaires,  un  certaia temps,  pendant  lequel,  en 
visitant  les  Eglises  désignées  par  leur  Evêque  Liocé- 
sàin,  ôli  par  ceux  qui  ont  reçu  de  lui  le  pouvoir,  et  en 
accomplissant  les  autres  œuvres  prescrites,  ils  peuvent 
gagner  le  Jubilé. 

'   D.  Les  Papes  accordent-ils  quelquefois  des  Indiûl- 
gences  plénières  en  forme  de  Jubilé? 
» -R.  Oui  et  en  plusieurs  occasions  ;  par  exemple^  au 
commencement  de  leur  Pontificat;  dans  quelque  be- 
soin pressant  de  l'Eglise. 

D,  Le  Jubilé  est-il  une  chose  nouvelle  en  ce  Pays  ? 

R.  Non:  il  y  en  a  eu  plusieurs,  soit  de  ceux  que  les 
Souverains  Pontifes  ont  coutume  d'accorder  à  chaqu« 


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(48) 


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S5ème  année»  soit  de  ceux  qu'ils  accordent  an  corn*' 
mencement  de  leur  Pontificat,   ou  pour  obtenir  de» 
grâces  du  ciel  dans  de  pressans  besoins  de  l'Eglise.,  V,j-. 
D.  Quels  sont  ces  Jubilés  ?  i 

R.  En  1683,  Mgr.  de  St.  Vallier,  par  un  Mande^ 
ment  du  29  Janvier,  publia  le  Jubilé  accordé  par  le  S. 
P.  Innocent  XI,  le  11  Septembre,  1681. 

En  1752,  Mgr.  de  Pont-Briand,  dans  un  Mandement 
du  16  Janvier,  annonça  celui  du  S.  P.  Benoît  XIV,  du 
g5  Décembre  1750. 

Le  Jubilé  accordé  par  Clément  XIII,  le  11  Septeni- 
17^1  n'ayant  pu  avoir  lieu,  à  cause  des  troubles  de  la 
guerre  qui  existait  alors  en  ce  pays.  Monseigneur  Bri- 
and,,  par  une  faveur  spéciale  du  même  Pape,  le  publia 
en  1767»  par  un  Mandement  du  26  Janvier;  on  en  fit 
l'ouverture  le  15  de  Mars,  et  la  clôture  lé  29  du  mêm? 
mms. 

En  1771»  Monseigneur  Briand,  par  un  Mandement 
du  28  Janvier,  annonça  celui  du  S.  P.  Clément  XIV, 
du  12  Décembre  1769  5  il  ne  dura  que  15  jours.         :: 

Le  Jubilé  accordé  par  le  S.  P.  Pie  VI,  le  25  Décem- 
bre 1 77v>»  ne  put  avoir  lieu,  parce  que  nous  étiola  alpra^ 
en  guerre  avec  nos  voisins. 

Le  dernier  est  celui  que  nous  allons  commencer  ; 
efforçons-nous  de  profiter  des  grâces  qui  nous  y  çont 
offertes. 

D.  Qui  sont  ceux  qui  ne  gagnent  pas  le  Jubilé, 
quoiqu'ils  fassent  extérieureinent  les  œuvres  prescrite;* 
pour  le  gagner  ? 

R.  ^eux  qui  n'ont  pas  une  ferme  volonté  de  changer 
de  vie,  et  qui  conservent  de  Rattachement  au  péché,  ou 
^yxpççaçionâ  qui  y  portent. 


nîr  dei 
lise,    ,. 

Mande^ 
ir  le  S. 

dément 
IV,  du 

Jeptem- 
îs  de  la 
îur  Bri- 
I  publia 
n  en  fit 
1  mêm9 

dément 

txiv, 

\*  ■ 

Décem- 
lâ  alors 

lençer  j 
y  sont 

Jubilé, 

hanger 
:hé,  ou 


Hj,  Quelles  sont  les  inarqujes  pour  connaître  si  Poû  « 
gagne  le  Jubile? 

•  II.  Il  n'y  en  a  point  d'évidentes  ;  mais  il  y  en  a  çe- 
ipendant  qui  donnent  une  assurance  morale,  et  capable 
de  bannir  les  troubles  de  la  conscience  :  voici  les  princi- 
pales. lOr  Quand  cfti  a  une^  extrême  horreur  du  péc^lé. 
èo.  La  résistance  continuelle  aux  passions  et  aux  mau- 
vaises habitudes.  3o.  L'amour  du  prochain,  surtout  des 
eniiemis.  4o.  Le  détachement  des  biens  de  la  terrer 
6o.  La  patience  et  la  soumission  à  la  volonté  de  l>ieu, 
dans  ce  qi4  nous  arrive  de  fâcheux.  6o.  Le  progrès 
dans  la  pratique  des  Vertus  Chrétiennes,  surtput  de. 
celles  qui  sont  propres  à  rotre  état. 

D.  Que  faut-il  faire  pour  conserver  la  grâce  du  JuJ:)ilç? 

R.  Il  faut  Xo,  Avoir  une  ferme  persuasion  que  no- 
ir^ $alut  est  notre  unique  affaire.    2o.  Penser  spuvept 
à  là  grandeur  et  à  l'excellence  de  la  grâce  que  l'on  a 
reçue,  à  l'extrême  ingratitude  qu'il  y  aurait  dç  la  xnér 
pnsër,   et  au  tort  que  IW  se  ferait  en  la  perdant  pjar 
6a  faute.     So.  Avoir  un  plan  de  vie  Chrétienne,  dans, 
lequel  on  trouve  tous  les  exercices  de  piété  convena/. 
blés  à  son  état,  et  être  fidèle  aies  observer.  4o.  S'appli- 
quer particulièrenient  à  combattre  les  passions  qui  sont, 
en  nous  les  ^lus  vives  et  les  plus  dangereuses,  cpmme; 
aussi  â  acquérir  et  à  pratiquer  les  Vertus  dont  on  a  le^  ; 
plus  de  besoin.      5o.  S'approcher  fréquemment;  des, 
Sàcremens  de  Pénitence  et  d'Eucharistie,  avec  religion 
et  non  par  coutume  et  par  respect  humain.    60.  Ne 
souffrir  rien  sur  sa  conscience  qui  l'inquiète  ;  mais  s'é- 
claircir  avec  un  Confesseur  expérimenté,  et  qui  nous 
cdnnaîsse,  afin  de  ne  pas  agir  dans  le  doute  centre  ce  * 
que  la  loi  de  Dieu  demanderait  de  nous.    70.  Se  faire 
un  honneur  et  un  devoir  des. pratiques  de  piété,  cdvàfSiér. 


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(  44-  ) 

-fle  la  dévotion  envers  la  Sainte  Vierge  et  à  son  Ange 
Gardien  ;  de  l'assistance  aux  offices  de  l'Eglise,  aux  ins- 
tructions qui  se  font  dans  sa  paroisse  ;  de  la  vigilance 
sur  ceux  qui  dépendent  de  nous,  les  édifiant  par  de 
bons  exemples,  et  les  animant  par  des  paroles  d'édifi- 
cation selon  les  circonstances:  enfin,  pratiquant  toutes 
les  oeuvres  de  miséricorde  selon  les  occasions,  avec  une 
ferme  confiance,  que  si  nous  persévérons  dans  ces  hçur- 
jfeuses  disposition?,. Dieu  nous  fera  miséricorde. 

D.  Y  a-t-il  des  cérémonies  particulières  qui  s'obser-* 

>  vent  à  Rome,  à  l'ouverture  du  Jubilé  ? 

R.  Voici  celles  que  Grégoire  XIII  établit  et  qui  ont 

„4té  suivies  par  «ses  Successeurs.     Ce  Pape  ne  crut  ,pas 

.qu'une  si  grande  grâce  qu'il  accordait  à  tous  les  Fidèles, 
dût  se  distribuer  sans  quelques  cérémonies  extérieures^ 
qui,  frappant  les  Fidèles,,leur  donnassent  une  haute  idée 

i^u  Grand  Jubilé,  sachant,  comme  dit  St.  Augustin, 
qu'on  va  des  choses  visibles  aux  invisibles,  des  choses 

^corporelles  aux  spirituelles,  et  des  choses  temporelles 

et  passagères  aux  choses  éternelles.  .,.i 

La  veUlo  de  Noël  et  avant  Vêpres,  le  Pape  ^prés 

•  avoir  entonné  le  vFew/  Creator,  dans  la  Chapelle  Sixtine, 

t;(l)  va  processionnellement,  et  avec  tout  l'appareil  que 
peut  inspirer  la  Religion,  à  la  Porte  Sainte,  qui  est  uii 

V  de  celles  de  la  Basilique  de  St.  Pierre.  Il  reçoit  une 
marteau  d'or  de  la  main  du  grand  Pénitencier,  et  frappe 
de. trois  coups  le  mur  dont  elle  est  toujours  fermée,  en 

.chantant  le  verset  ;  aperite  mîhi  portas  jmtiticÇy  S^c, — ^ 

/*Après  la  démolition  de  la  maçonnerie  et  pendant  que 
les  Pénitenciers  lavent  cette  porte  d'eau  bénite,  le  Papa 
est  à  genoux  devant  elk.    La  cérémonie  achevpÇ|^iJ^K 

•  ■'  .  /  "  '  ■  »  ^  -  .    ■ 

(1)  Une  des  Chapelles  de  l'Eglise  de  St.  Pierre  à  Romt 


lèv 
prei 
brei 
nau: 


lève,  prend  la  croix,  entonne  le  Te  Deum,  et  entre  le 
premier  dans  l'Eglise  suivi  des  Cardinaux  et  de  la  nom- 
breuse procession  qui  Ta  accompagné.  Trois  Cardi- 
naux Légats  ouvi'èDt  avec  le  mêmes  cérémonies  les 
trois  autres  portes  Saintes  des  Eglises  désignées  dans  le 
Bulle  du  Jubilé.  L'Année  Sainte  étant  expirée,  on 
referme  la  Porte  Sainte  la  veille  de  Noël.  Le  Pape 
bénit  les  pierres  et  le  mortier  et  pose  la  première  pierre; 
la  même  cérémonie  a  lieu  aux  trois  autres  Eglises. 

On  fait  cette  cérémonie  la  veille  de  Noël,  parce  que 
la  naissance, de  Notre  Seigneur  est  la  source  féconde.de 
toutes  les  grâces  que  lious  recevons  de  sa  libéralité.      • 

On  chante  des  versets,  des  pseaumes,et  Ton  fait  des' 
prières,  par  lesquelles  on  reconnait  sa  puissance  et  sa 
bonté  suprêmes,  et  on  demande  avec  ardeur  ses  grâces 
et  ses  miséricordes  ;  confessant  par  là  que  rhqmme  nft 
peut  rien  sans  lui,  et  qu'il  n'est  qu'un  néant  devant  sa 
divine  Majesté. 

La  porte  murée  figure  k  dureté  du  pécheur  qui  r^*- 
sisté  à  la  grâce  et  qui  a  tant  de  peine  à  se  rendre,  et  qui 
enfin,  ouvré  au  Seigneur  son  cœur  brisé  et  contrit,  pressé 
par  ses  miséricordes  qui  sont  sans  nombre.     '  ■'  ' 

hèi  Pénitenciers  lavent  cette  Porte  d  e?ia  bénite, 
pour  marquer  que  la  conscience  du  pécheur  étant  lavée 
par  ses  larmes;  qui  sont  un  don  de  la  grande  bonté  de 
Dieu,  elle  est  purifiée  par  le  sang  de  Jésus-Christ  dont 
les  Pénitenciers  sont,  par  leur  dignité,  les  dispensateurs.' 

On  chante  le  le  Deum,  pour  reconnaître  que  la  con-, 
version  des  pécheurs  vient  de  Dieu,  et  pour  lui  en  ren-^ 
dre  de  très  humbles  actions  de  grâces. 


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W;  .!  A       4   *»-f' 


-f    '  '  «  . 


Pour  le  Jubilé 

D  E  L'A  N  N  E  E   SAIN  TÉ. 


•V    • 


■i  'X-i 


(  Ceà  Ptti^éi  né* sent  point  ordonnées  pour  gagner  te  ^tfiità^  Mon-', 
teignrur  ne  prescrivant  pour  cela  que  la  récitation  de  cinq  Pàter  et  de 
cinq  Ave»  pour  chaque  Station.  On  a  cependant  cru  être  utile  aux  Fi' 
dèlet  et  favoriser  leur  piétét  en  ajoutant,  ù  la  suite  des  Instructions  sur 
le  JubUéf  quelques  Prières  propres  au  sain^  temps  où  Von  xa  entreté) 

Avant  de  comtnencer  les  Stations,  ou  entrant  dana  la  première  Ëglliè. 

fiTMNE  FOUR  IMPLORER  LE  SECOURS  DlVlK. 


TenEà  en  nous,  Esprit  Saint, 
^uî  nous  avez  crées,  visitez  l'esprit 
oe  ceux  qui  vous  appartiennent, 
Teniplissez  de  la  grâce  céleste  les 
fCœurs  dont  vous  êtes  le  créateur. 

RètnplislSsez  nos  cœurs,  ô  vous 
4)ui  êtes  appelé  le  Consolateur,  le 
don  du  Dieu  très-haut,  la  fontaine 
4e  vie,  le  feu  sacré,  la  clartjé  et  l'- 
onction spirituelle. 

Voué  êtes  l'auteur  des  sept  dons 
.•qn!  nous  sanctifient  ;  vous  êtes  le 
vdoigt  de  la  main  de  Dieu,  vous 
êtes  le  don  que  le  Père  céleste  a 
promis;  vous  mettez  les  richesses 
de  votre  parole  dans  la  bouche 
i^es  hommes  mortels. 

Répandez  votre  lumière  dans  nos 
4npciti^  «t  éçlairez-lea  ;  répandez 


Vent,  Creator  Spîritu?; 
Mentes  tuorum  visita. 
Impie  supernâ  gratiâ 
^uae  tu  creasti  pectora.  ^ 

QuVParacIetus  dicenii» 
Donum  Dei  Altissimi,    ^>  ■ 
Fons  vivus,  ignis,  caritaa^ 
Et  spirit^lis  ùnctio. 

Tù  septifbrmis  munere, 
Dextrag  Dei  tu  di^tus, 
Tu  rite  promissum  Patris, 
Sermone  ditaus  guttura. 

Âccende  lumen  sensibus; 
Infunde  amorem  cordibua  : 


'M\ 


(47) 


ij  • 


Pâtér  ef  dé 
ite  AUX  Fi' 
uctions  sur 
entrer.  J 

ère  EgUM. 


itus; 
ita, 

dâ 

içeri^» 

«ni, 

taritaa, 


nunere, 

tus,- 1.7 

Patris, 
turd. 

msibus; 
rdibua: 


Ififirma  nostri  corporis 
Virtute  firmans  perpetî. 


Hostem  repellas  lôngiùs^ 
Pacemque  dones  protinùs  ; 
Ductore  sic  te  prsevio, 
Vitemus  omne  noxiùm. 

Fer  te  sciamus  da  Patrem, 
Noscamus  atque  Filium  ; 
Te  utriusque  Spiritum 
Credamus  orani  tempore, 

Gloria  Pàtri  Domino, 
Natoque,  qui  à  mortuis 
Surrexit,  ac  Paracjito, 
In  ssBCulorum  sascula. 

Âmen. 


rtfîfé  &tff  oiir  dahi  nos  cééiin  ;  Ûpûm 
nez  un  ferme  cdiirage  et  la  force 
de  souflirir  aux  membres  faibles  de 
notre  corps. 

Eloignez  et  chassez  notre  enne- 
mi^: donnez-nous  auj)Iutôt  la  paix, 
marchez  devant  nOus  ;  et  que, 
bOus  votre  conduite  nous  soyOnt 
garantis  de  tout  ce  qui  peut'  nouk 
être  nuisible* 

Faites-nous  connaître  Dieu  le' 
Père;  faiteë-noiis  connaître  Dieu' 
le  Fils;  faites  que  nous  vous  con«^ 
naissions^  et  que  nous  croyons  toti-' 
jours  en  vous  qui  êtes  l'esprit  et' 
le  lien  du  Père  et  du  Fils  ! 

Gloire  dans  )us  les  siècles  au 
Père  le  Souverain  Seigneur  de  l'- 
Univers, au  Fils  qui  est  ressuscité 
d'entre  les  morts,  au  Saint-Esprit 
notre  Consolateur.    Ainsi  soit'U« 


Prière  aijutit  les  exercices  de  pietés  Sgc 


Vèîct,  Sanetè  Spiritus,  re- 
ple  tuorum  corda  fidelium, 
et  tui  amoris  in  eis  ignem 
accendé. 

V.  Emitte  spiritum  tuum 
et  creabuntur. 

-  R.  Et  renovabis  faciem 
terr» 

Oremus. 
Deus,  qui  corda  fidelium 
sancti  spiritus  lUustratione 
dociustiy  da  nobis  in  eodem 
spiritu  recta  sapere  et  de 
ejus  semper    consolatione 


Vekez,  Esprit  saint,  remplissez  lét  ' 
cœurs  dé  vos  fidèles  et  dniisieie-y  1^* 
feu  de  votre  atHour.' 

V«  Envoyez  votre  Esprit,  et  ila 
seront  crées. 

R.  Et  vous  renouveUei«z  lafiicëv 
de  la  terre. 

PRIONS* 

O  Dieu  qui  avez  instruit  et  éclairé 
les  cœurs  de  vos  fidèles  par  la  lu- 
mière du  Saint-Esprit,  faites  que  le 
même  esprit  nous  donne  le   goût  ' 
etramonr  du  bien,  et  qu'il  nous  ' 
remplisse^  toujours  de  ik  joie  de 


•es  dWines  consolations,  pv  Notre  g^udere.  Per  Christum  Do- 
Seigneur  Je w  Christ.  .     |minum  nostrum.      Amen. 

Ainsi  soit-n. 


VÔraisàn  Domnickie, 


Koint  Père,  qvd  êtcô oaux  Cieux,, 
que  votre  nom  soit  sanctifié  ;  que 
votre  règne  arrive;  que  votre  vo-! 
Ibntâ  soit  faite  en  la  terre  comme  | 
au  Ciel.    Donnez  nous  aujourd'- 
hui notice  pain  de  chaque  jour  ;  et 
nous  pardonnez  nos  offenses  comme 
nous  pardonnons  à  ceux  qui  nous 
ont  offenséa.    £t  ne  nous  laissez 
point  succomber  à  la  tentation  ; 
mais  délivrez-nous  du  mal.    Ainsi 
soit  il. 


Pater  nostér,  qui  es  in  cœ- 
lis,  sanctifîcetur  nomen  tu- 
um  adveniat  regnum  tuum 
fiât  voluntas  tua,  sicut  in 
cœlo  et  in  terra.  Panem- 
nostrum  quotidianum  da 
nobis  hodiè,  et  dimitte  no- 
bis  débita  nostra,  sicut  et 
nos  dimittimus  debitoribus 
nostris.  £t  ne  nos  inducas 
in  teiitationem.  Sed  libé- 
ra nos  à  malo.     Amen. 


'  La  Sakttatian  Angélique»       - 

Je  vous  salue,  '  Marie*  pleine  de!  AvE,  Maria,   gratiâ  plena» 
grâce,  le  Se^neur  est  avec  vous,]  Dominus  tecum,  benedicta 

vous  êtes  bénie  entre  toute»  les  .    .  t     «i        '     i  t 

femmes,  et  Jésus  le  fruit  de  vos  ^um  mulieribus,  et  bened^c  » 

entrailles  est  béni.  tus  fructUS  ventris  ,tui,  Jçt;  ; 

^  8àintè  Marie,   Mère  de  Dieu,  sus,  • 

priez  pour  nous  pécheurs,  mainte-      s^ncta  Maria,  Mater  Dei  ; 

nant  et  a  I  heure  de  notre  mort.  t_-  ^     •!_ 

Ainsi  aéit^il.  ora  pro  nobis  pecG^toribus 

nunc  et  in  horâ  mortis  iios- . 
trse.     Amen. 


Pil 

et 

ini 

it 

coei 


Z>e  Si/mhole  des  Apôtres. 


im 


Jk  c-ois  en  Dieu  le  Père  Tout- 
piui^sant,  Créateur  duÇielet  de  la 
terre,  et  en  Jésusr Christ  soa  Fils 


Credo  in  Deum,   Patrem  * 
omnipotentem,   Creatorem 


09) 


m  Do- 
lmen. 


in  cœ- 
icn  tu- 
tuum 
iicut  in 
Panem 
m  (la 
tte  no- 
eut  et 
toribus 
nducas 
\d  libe- 
leu. 


cœli  et  terrœ,  et  in  Jesum 
Christum  Filium  ejus  uni- 
€Um  Dominuin  nostrum, 
qui  conccptus  est  de  Spi- 
ritu  sancto,  natus  ex  Maria 
Virgine,  passus  sub  Pontio 
Pilato,  crucifixus,  mortuus 
et  sepultus  :  descendît*  ad 
inferos,  tertiâ  die  resurrex- 
it  à  mortuis  ;  ascendit  ad 
cœlos  :  sedet  ad  dexteram 
Dei  Patris  omnipotfentis  in- 
dè  venturus  est  Judicare 
vivos  et  mortuos. 

Credo  in  spi'ritnm  sanctum,  sanctam  Ecclesiam  Ca-' 
tholicàm,  sanctorum  communionem,  remissionem  pecca- 
torum,  carnis  resurrectionem,  vitam  aeternam.    Amen. 


unique  notre  Seigneur  ;  qui  a  ^tc 
conçu  du  Saint-Esprit,  est  né  de 
la  Vierge  Marie,  a  souffert  tous 
Ponce  Pilate,  tx  été  crucifié,  est 
mort,  et  a  été  enseveli,  est  des- 
cendu aux  enfers,  le  troisième 
jour  est  ressuscité  des  morts,  est 
monté  aux  Cieux,  est  assis  à  la 
droite  de  Dieu  le  Père  Tout-puis- 
sant, d'où  il  viendra  juger  les  vi- 
vans  et  les  morts. 

Je  crois  au  Saint-Esprit,  la  sainte 
Eglise  Catholique,  la  Communion 
des  Saints,  la  rémission  des  pé- 
chés, la  résurrection  de  la  chair, 
la  vie  éternelle.    Ainsi  soit-il. 


plena» 
ledicta 
jnedic-  » 
tui,  J^: 

ter  Dei) 

:oribus 

[is  nos^i 

;T 


'atreni 
toretri 


:h 


pi 


Xi 


Prière  pour  demander  r Esprit  de  componction. 


.Adorabli&'J(çsu»  !  je  vous. considère  élevé  sur  la  crohti.à  lâqueiïë  vô- 
tre amour  vous  a  attaché  pour  le  salut  de  tous  les  hommes,  et  pour  le 
mien  en  particulier.  Je  me  représente  votre  sang  coulant  de  toutes 
J es  parties  de  votre  corps,  jusqu'à  la  dernière  goutte;  et  considérant 
q^ue  vous  sacrifiez  votre  vie  pour  faire  notre  paix  avec  votre  Père,  et 
satisfaire  à  la  rigueur  de  sa  Justice,  j'admire  d'une  part  l'excès  de  vo* 
.tre  bonté,  et  de  l'autre,  je  me  trouve  confus,  de  ce  qu'au  lieu  de  répon- 
dre à  votre  amour  par  le  mien,  j'ai  commis  tant  de  crimes  contre  votre 
adorable  Majesté.  Une  ingratitude  si  noire  m'ôterait,  mon  Dieu,  la 
confiance  d'en  obtenir  le  pardon,  si  la  croix  où  vous  me  donnez  un 
témoignage  si  sensible  de  votre  amour,  n'était  pas  le  Trône  de  votre 
grâce  et  de  votre  miséricorde.  Je  sais,  ô  Bonté  infinie,  que  vous  ne 
vpulez  pas  la  mort  du  pécheur,  mais  que  vous  souhaitez  lui  donner  la 
vie,  pourvu  qu'il  se  convertisse,  et  qu'il  fasse  pénitence.    Mais   parce 

D 


(50) 

que  la  conrersion  dei  pécheurs  est  Teffet  de  votre  grâce  toute-puissanter 
je  vous  conjure  de  me  donner  l'esprit  de  componction  :  donnez  des 
larmes  à  mes  yeux,  pour  pleurer  amèrement  mes  péchés,  et  pénétres 
mon  cœur  d'une  vive  douleur  de  vous  avoir  offensé. 

Prière  pour  obtenir  le  pardon  de  ses  péchés, 

G  RAND  Dieu  !  faites  miséricorde  à  ce  pauvre  pécheur,  confus  et  pé- 
nétré de  douleur  de  ses  crimes.  Ne  vous  souvenez  point  des  péchés 
de  ma  jeunesse,  ni  des  infidélités  que  j'ai  commises,  mais  souvenez- 
vous  de  votre  bonté,  et  de  ces  miséricordes  que  vous  avez  fait  paraître 
en  tout  temps.  Jettez  les  yeux  sur  votre  Fils  livré  à  la  mort  pour  l'- 
amour de  moi,  et  rendez-vous  attentif  à  la  voix  de  ses  larmes  et  de 
son  sang  répandu  pour  mon  salut.  Ayez  pitié  de  moi,  mon  Dieu,  se- 
lon l'étendue  de  votre  miséricorde;  effacez  mes  péchés,  et  purifiez- 
moi  tellement  de  mes  crimes,  qu'il  n'en  paraisse  jamais  rien  qui  puisse 
irriter  votre  justice  et  votre  indignation  contre  moi.  Le  cœur  brisé 
de  douleur  est  le  sacrifice  que  vous  demandez  pour  désarmer  votre 
colère  ;  ne  méprisez  donc  pas  ,  ô  mon  Dieu  !  le  cœur  contrit  et  hu- 
milié de  ce  misérable  pécheur.  Rendez-moi,  Seigneur,  la  pureté  du 
cœur,  et  renouvelez  dans  mon  âme,  l'esprit  de  droiture  et  de  justice. 
Donnez-moi  aussi  la  joie  de  votre  assistance  salutaire,  et  fortifiez-moi 
'  par  votre  Esprit  Saint,  afin  que  désormais  je  sois  fidèle  à  l'observation 
de  vos  saints  commandemens,  (^  le  je  vous  aime  de  tout  mon  cœur,  et 
que  je  sois  dans  la  disposition  de  mourir,  et  de  souffrir  tous  les  maux 
iniagipables  plutôt  que  de  vous,  offenser  jamais. 

Prière  qui  renferme  toutes  les  demandes  qu*il  Jautfairê^  à  Dieu  dons  U 

temps  du  Jubilé, 

Accordez^nous,'  Dieu  Tout-puissant,  toutes  les  grâces  que  l'Eglise 
vous  demande  en  ce  saint  temps  du  Jubilé.  Ratifiez  dans  le  Ciel  l'- 
indulgence plénière  que  Notre  Saint  Père  le  Pape  votre  Vicaire,  nous 
accorde  sur  la  terre.  Versez  sur  sa  personne  vos  plus  saintes  béné- 
dictions, afin  qu'il  gouverne  avec  sagesse  et  seloa  vos  saintes  lois,  le 
troupeau  que  vous  avez  confié  à  ses  soins.  Donnez  votre  grâce  à  tous 
les  Pasteurs  qui  gouvernent  avec  lui  votre  Eglise.  Répandez  en  par- 
ticulier vos  lumières  sur  notre  Evéque.  Bénissez  et  conservez  la 
personne  de  notre  Roi,  donnez  la  prospérité  à  son  Empire.  Etablis- 
sez la  paix  entre  les  Princes  Chrétiens,  pour  le  bi^n  et  la  défense  de 
l'Eglise  votre  Epouse.    Faites,  Seignt  r,  qu'elle  s'étende  par  tout  1*^ 


(SI) 

TJnirers,  et  que  votre  nom  soit  sanctifié  sur  toute  la  terre,  comme  il 
l'est  au  Ciel.  Etouffez  les  hérésies  qui  combattent  la  vérité  que  vous 
lui  avez  confiée,  et  dissipez  les  schismes  qui  divisent  les  Chrétiens, 
afîn  qu'après  vous  avoir  servi  fidèlement  en  unité  d'esprit  et  de  cœur, 
nous  puissions  en  recevoir  la  récompense  dans  le  Ciel.    Ainsi  soit-iL 

Pour  demander  l'intercession  de  la  Sainte  Vierge, 


SuB  tuum  praesidium  confu- 
gimus,  sancta  DeiGenitrix: 
nostras  deprecationes  ne 
despicias  in  nccessitatibus  ; 
sed  à  peâculis  cunctis  li- 
béra nos  semper,  Virgo  glo- 
riosaet  benedicta. 

V.  Ora  pro  nobis,  Sanc- 
ta Dei  genitrix. 

R.  Ut  digni  efficiamur 
promissionibus  Christi« 

OREMUà. 

Concède,  misericors  De- 
us  fragilitati  nostrae  praesi- 
dium: ut  qui  sanctae  Dei 
Genitricis  memoriam  agi- 
mus,  intercessionis  ejus  aux- 
ilio  à  nostris  iniquitatibus 
resurgamus.  Per  eumdem 
Christum  Dominum  nos- 
trum.     Amen. 


Naus  nous  mettons  sous  votre  pro- 
tection, sainte  Mère  de  Dieu  :  ne 
méprisez  pas  les  prières  que  nous 
vous  adressons  dans  nos  besoins  ; 
mais  obtenez-nousia  délivrance  de 
tous  les  dangers  auxquels  nous 
sommes  sans  cesse  exposés,  d 
Vierge  comblée  de  gloire  et  de  bé* 
nédiction. 

V.  Sainte  Mère  de  Dieu,  priei 
pour  nous. 

11.  Afin  que  nous  soyons  faits 
dignes  des  promesses  de  Jésus- 
Christ. 

PRIONS* 

O  Dieu  !  qui  êtes  toujours  miséri- 
cordieux, soutenez  notre  faiblesse  ; 
et  comme  nous  célébrons  la  mé- 
moire de  la  Sainte  Mère  de  Dieu, 
faites  que  par  le  secours  de  son 
intercession,  nous  nous  relevions 
de  nos  péchés,  par  le  même  Jésus- 
Christ,  notre  Seigneur,  '  Ainsi 
soitîL 


I 


I 


il; 
Vf 


.V  . 


ii'î 


p. 


(  52  ) 

Ppwr  /a  rémission  des  péchés, 

PSAUME  $0, 


Ayez  pitié  djS  mpi,  mon  Dieu,  se- 
lon l'étendue  dé  votre  miséricorde. 


£t  effacez  napn .  iniquité)  selon 
la  grandeur  et  la  muliitùde  de  vos 
bontés. 

X^avez-moi  de  mpn  iniquité  4^ 
plus  en  plus,  «et  purifiez  moi  de 

'  Çw  i©  reCPPQftis  mon  iniquité  : 
et  ma  faute  est  toujours,  présente 
i.  WPS  yeux. 

..  iCfet  <î9nj;i'e  YPU8  seul  que  j*ai 
péché  ;  j'ai  commis  le  mal  .eu  vo- 
tre présence  ;  pardonnez-moi,  a- 
fin  que  vous  Ao^pz,  j^connu  fidèle 
dans  vos  {M'omesses,  et  irréprocha  • 
ble  en ,  yps  jugemens. 

Vous  Jiavez  qi^e^  j^ai  été  engen- 
dré di^ns^  l'înîquiiié,,  ^et  que  ma  l^^ère 


•Ypy%  VPUÏie»,que  l'pn  soit  à  vous 
du  fnndducQSur,  et  vpqs  m'avez  in. 
struit  des  mystères  de  votre  sa- 
gesse. 

Purifiez-moi  donc  avec  l'hyssope 
et  alors  je  serai  pur  ;  lavez-moi,  et 
je  deviendrai  plus  blanc  que  la 
neige. 

Faites-moi  entendre  unp  parole 


Miserere  meî,  Deus;  se- 
cundùmmagnam  misericor- 
diam  tuàm. 

Et  secundùm  multitudi- 
nem  mesirationum  tuarum  ; 
dele  iniquitatem  meam. 

Apipliùs  lava  me  ab  ini- 
quitate  mea  ;  et  à  peccato 
meo  munda  me. 

Quoniam  iniquitatem 
meam  ego  cognosco  ;  et 
peccatum  meum  contra  me 
est  semper. 

/Tibisoli  pecçavi,  et  ma- 
lum  coràm  te  feci  ;  ut  jus- 
tifiçeris  in  sermonibus  tuis  : 
et  vincas  cumjiidicari^. 

Eccè  enim  in  ipiquitati- 
bus  concçptiis  sum  ; .  et  in 
peçcatis  concepit  me  matef 
mea. 

Eccè  enim  Yëritatem  di- 
lexisti  ;  incerta  0t  occulta 
sapientiae  tuae  manifestasti 
milii. 

Asperges  me  hyssopo,  et 
mundabor;  lavabis  me,  et 
super  nivem  dealbabor. 

Auditui  meo  dabis  gau- 


!  !  i  :! 

.  1.;:  ■• 


(53) 


se- 


diuih  et  laetitiam  ;  et  exul- 
tabunt  ossa  humiliata. 

Averte  faciem  tuam  à 
péccatismeis;  etomnesini- 
quitates  meas  dele. 

Cor  mundum  créa  in  me, 
Deus,  et  spiritum  recttim 
innova  in  visceribus  meis. 

Ne  projicias  me  à  facie 
»tuâ;  et  Spiritum  sanctum 
tuum  ne  auferas  à  me. 

Redde  mihi  laetitiam  sa- 
lutaris  tui  ;  et  Spiritu  prin- 
cipali  confirma  me. 

Dôeebb  iniquos  vias  tuas; 
et  impii  ad  te  convertentur. 

Libei'a  me  de  sânguini- 
'6lls,Dèus  Deus  sàlutismeae; 
et  exultabit  lingua  mea  jus- 
titiain  tuam. 

Domine,  labia  riiea  ape- 
ries  ;  et  os  meum  annunn^ 
bit  laudem  tuam. 

Qûoniaiti  si  voluisses  sa- 
crificium,  dedissem  utiquè  ; 
holôCaûstis  non  delectabe- 
ris. 

Sàcrificium  Déo  spiritus 
'  contribulatus  4  cor  contri- 
tum  et  humiliatum,  Deus, 
non  despicies. 

Bénigne  fac,  Domine, 
in  bonâ  voluntate  tnâ>  Si- 


die  consolation  et  de  joie,  niëii  o9 
que  voua  avez  brisés;  tressailleront 
d'allégt-essé.  •  • 

Détournez  vos  yeuk  fiàut  h0 
plus  voir  mes  offenses;  et  eïïàttt 
tous  mes  péchés.         i 

Créez  en  moi  un  c(OT''piàif'f'ft 
rtnon'  Dieu,  et  renouvelez  au  fbnd 
Ik  mes  entrailles  l'esprit  dé  droit- 
ure et  de  justice. 

Ne  me  rejetiez  pas  de  votre  ;pré- 
sence,  et  ne  retirez  pas  de  moi.vQr 
tre  Esprit  Saint., 

Rendez-moi  la  joie  de  votre  as- 
sistance salutaire,  et  fortifiez-moi 
par  votre  Esprit  souverain. 

J'apprendi^r  vos  voies  aux  pé- 
cheurs, et  leff  impies  se  converti- 
ront à  vous.  ;* 

4 

O  Dieu,  ô  Dieu  moii  Sauveu]^ 
délhrrez  moi  dés  peines  que  méii- 
tent  mes  actions  sahgainajres;  et 
ma  langue  publiera  avec  joie  r  votre 

jUfetice.  -:    »  :     A       .0;     . 

Seigneur,  vous  ouvrirez  mes  lè- 
vres, et  ma  bouche  ahibncèra  vos 
louanges. 

Si  vous  aimiez  les  sàcrifices>  je 
vous  en  offrirais,  mais  les  holocaus- 
tes ne  sont  pas  ce  que  vous  deman» 
dez. 

Le  sacrifice  que  Dieu  demande, 
est  un  esprit  pénétr'é  de  douleur, 
vous  ne  mépriserez  pas,  ô  inon 
Dieu,  un  coeur  contrit  et  hubilié. 

Par  un  effet  dé  votre  bmiÊi, 
Seigneur,  répandez  vos  bénédic. 


Èil 


(54) 


tiong  sur  Sion,  et  bâtissez  les  murs 
de  Jérusalem. 

Vous  agréerez  alors  les  sacri- 
fices de  justice,  les  offenses  et  les 
holocaustes  ;  alors  on  vous  oifrk'a 
des  victimes  d'action  de  grâces  sur 
votre  autel.  . 

Gloire  soft  au  Père»  au  Fils,  e 
au  Saint  Esprit. 


 


Et  qu'elle  soit  telle  aujourd'hui, 
et  toujours,  et  dans  les  siècles  des 
siècles,  qu*elle  a  été  dès  le  com- 
mencement.   Ainsi  soit  il, 


on  ;  ut  œdificentur  mûri 
Jérusalem. 

Tune  accèptabis  sacrifi- 
cium  justitiœ,  oblationes  et 
holocausta  :  tune  imponent 
super  altare  tuum  vitulos. 

Gloria  Patri,  et  Filio  ; 
et  Spiritui  Sancto. 

Sicut  erat  in  princîpio  et 
nunc  et  semper  ;  et  in  sœ^ 
cula   sœculorum.      Amen, 


TRAIT. 


Sbioiteur,  ne  nous  traitez  pas  se- 
lon nos  péchés;  et  ne  nous  punis- 
sez pas  selon  nos  iniquités;  Sei- 
gneur, oubliez  nos  iniquités  passées; 
que  vos  miséricordes  se  hâtent  de 
nous  prévenir,  parce  que  nous 
sommes  réduits  à  une  extrême  mi- 
sère. Assistez  nous,  ô  Dieu  notre 
Sauveur;  i^ Slivrez-nous,  Seigneur^ 
pour  la  gloire  de  votre  nom  ;  et 
pardonnez-nous  nos  péchés,  à 
cause' de  votre  OQm* 


y.  Faites-nous  sentir,  Seigneur, 
les  effets  de  votre  miséricorde.' 

R.  Et  accordez-Dov.s  votre  as- 
liitance  salutaire. 


Domine,  non  secundùm 
peccata  nostra,  facias  nobis, 
neque  secundùm  iniquitates 
nostras  rétribuas  nobis.  Do- 
mine ne  memineris  iniqua- 
tatum  nostrarum  antiqua- 
rum  ;  cito  anticipent  nos 
misericordiœ  tuœ,  quia  pau- 
pères  facti  sumus  nimis. 
Adjuva  nos,  Deus  salutaris 
noster  :  et  propter  gloriam 
nominis  tui,  Domine,  libé- 
ra nos,  et  propitius  esto 
peccatis  nostris  propter  no- 
men  tuum. 

V,  Ostende  nobis.  Do- 
mine, misericordiam  tuam. 

R.  Et  salutare  tuum  da 
nobis. 


(65) 


OREMUS. 

Deus,  cui  propriam  est 
misereri,  semper  et  par- 
cere  :  suscipe  deprecatio- 
nem  nostram,  ut  nos  et 
omnes  famulos,  tuos,  quos 
delictoirum  catena  oonstrin- 
git,  miseratio  tuœ  pietatis 
clementer  absolvat. 

ExAUDi,  quaesumus,  Do- 
mine,  supplicum  preces  et 
confitentium  tibi  parce 
peccatis  ;  ut  pariter  nobis 
indulgentiani  trîbulas  ben- 
ignus  et  pacem.^ 
Ineffabilem  i  nobis,-  Dom- 
ine, misericordiam  tuam 
clementer  ostende  ;  ut  si- 
tnul  nos  et  à  peccatis  om- 
nibus,^^  exuas, ,  et  à  pœiiis 
quas  pro  his  meremur,  eri- 
pias. 

Deus,  cujus  misericordiae 
est,  peccatorum  quas  dimit 
tis  pœnitentiam  condignam 
et  prœcipere  nobis  districtè 
quam  possumus,  et  quam 
non  possumus,  condonare 
clementer:    spiritum  à  te 

f)asnitentia3  te  indulgentiœ 
argitatem  deposcimus  sup- 
plices, at  que  pœnitentibus, 
opsrantibus,  rogantibus  in 


PRIONS. 


O  Dieu,  qui  par  une  bonté  qui 
vous  est  propre,  avez  toujours  pi- 
tié des  misérables,  et  faites  grâce 
aux  pécheurs  ;  recevez  nos  hum- 
bles prières,  et  daignez,  par  votre 
miséricorde,  nous  remettre  nos  of- 
fenses, et  à  ceux  qui  sont  malheu- 
reusement engagés  dans  les  liens 
du  péché. 

Exaucez,  s'il  vous  plaît.  Seigneur, 
les  prières  de  ceux  qui  vous  sup- 
plient, pardonnez  les  péchés  de 
ceux  qui  savotient  coupables;  et 
accordez -nous  en  même  temps, 
par  votre  bonté,  Tlndulgence  et  la 
paix. 

Faites  éclater  sur  nous.  Seigneur, 
votre  clémence  et  votre  miséricor- 
de ineffable,  en  nous  délivrant  en 
même  temps  de  tous  nos  péchés  et 
des  peines  qu'ils  méritent. 


O  Dieu,  de  lamiséricorde  de  qui  il 
est  d'exiger  de  nous  toute  la  péni- 
tence que  nous  pouvons  faire  des 
péchés  que  vous  nous  pardonnez, 
et  de  nous  remettre  avec  bonté 
celle  que  nous  méritons,  et  que 
nous  ne  pouvons  pas  faire  ;  nous 
vous  supplions  de  nous  accorder 
l'esprit  de  pénitence  et  la  grâce  de 
l^Indulgence  ;  nous  vous  supplions 
de  recevoir  notre  pénitence,  nos  ef- 
forts nos  prières,  a  a^éer  les  prières 
de  vo»  saints,  et  de  ratifier  ce  que 


56  ) 


!= 


Il 


vos  Prêtres  font  sur  la  terre  pour 
supléerà  ce  qui  nous  manque  ;  nous 
le  demandons  par  Jésus  Christ,  no- 
tre Seigneur.     Ainsi  soit  .il. 


acceptum  referre  quod  tuî 
pro  nobis  petimt  sancti,  et 
Sacerdotes  faciunt  :  Per 
Christum  Dominum 
trùm.     Amen. 


nos- 


'  Pour  rEglisejpouf  N.  S.  P.  le  Pape,  et  Mgn  VEvêçue. 

PSAUME  79. 


Vous  qui  êtes  le  Pasteur  d'Israël, 
écoutez  nos.prières  ;  vous  qui  con- 
duisez Joseph  comme  on  conduit 
un  troupeau  par  les  montagnes. 

2.  Vousl  avéss  établi  votre  Trône 
sdr  les  Chérubins,  faites  éclairer  vo- 
tre gloire  devant  Ëphraïm,  devajit 
Benjamin  et  devant  Manassê. 

3.  Faîtes  paraître  votre  puis- 
sance, et  venez  pour  nous  sauver. 

4.  O  DieUf  adcordez^nous  les 
grâces  dont  nous  avons  besoin 
pour  nous  convertir  à  vous  ;  re- 
gardez-nous favorablement  et  nous 
serons  sauvés. 

5.  Seigneur  Dieu  des  armées, 
jusqu'à  quand  vous  iriterez-vous 
contre  la  prière  de  votre  serviteur. 

6.  Jusqu'à  quand  nous  nourri- 
rez-vous  d'un  pain  de  douleur,  et 
jusqu'à  quand  nous  ferez  vous 
boire  avec  tant  d'abondance  l'ejau 
de  nos  larmes. 

7.  Vous  nous  avez  mis  en  butte 
voisins,  et  nos  ennemis  se 

sont  moqués  de  nous  avec  insulte. 


à  nos 

!  ■ 

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nfe 

Qui  régis  Israël,  intende  ;' 
qui  deducis  velut  ovem  Jo- 
seph. 

â.  Qui  sedes  super  Che- 
rubim,  manifestare  coràm 
Ephraîm,  Benjamin,  et  Ma- 
nassê. 

3.  Excita  potentiam  tu^ 
am,  et  veni,  ut  salvos  facia* 
nos. 

4.  Deus,' converte  nos: 
et  ostende  faciem  tuam,  et 
salvi  erinius. 

5.  Domine,  Deus  virtu- 
tum  quousquè  irasceris  su^ 
per  orationem  servi  tui, 

6.  Cibabis  nos  pane  la- 
crymarum  ;  et  potum  dabis 
nobis  in  lacrymis,  in  men- 
surâ. 

7.  Posuisti  nos  in  contra-^ 
dictionem  vicinis  nostris  : 
et  inimici  nostri-aubsanna* 
.verunt  nos,.  -,- 


t  .  cec 


C  57  ) 


irtu- 
[s  su-- 

la 

11. 

te  la- 

[abis 

imen- 

ntra- 

I  "^ 

itris  : 
ina-i 


8.  Dôus  vîrlutum,  côn- 
verte  noâ  ;  et  ostende  fa- 
ciem  tuam,  et  salvi  erimus. 

9.  Vineam  de  ^gypto 
transtulisti  :  ejecisti  gen- 
tes,  et  plantàsti  eam. 

10.  Dùx  itineris  fuisti 
in  conspectu  ejus  :  plantàs- 
ti radiées  ejus,  et  implevit 
terram. 

11.  Qperuit  montes  um- 
bra  ejus:.  et  arbusta  ejus 
cedros  Dei.    . , 

là.  Extendît  palmites 
suos  osque,  ad  mare:  et 
usque  aidflafrten  propagines 
ejus, 

13.  Ut  quid  dèstruxisti 
maceriatn  ejus  :  et  vinde- 
miant  eam  omnes,  qui  prae^ 
tergrediuntur  viam. 

14.  Exterminavit  eam 
aper  de  silvâ  :  et  singularis 
ferua  depasttta  est  eam. 

15.  Deus  virtutum,  èon- 
vertere  :  respice  de  Cœlo, 
et  vide,  et  visita  vineam  is- 
tam.  ' 

16.  Etperfice  eam,  quam 
pîantavit  dextera  tua:  et 
super  filiura  huminis,  quem 
confîrmasti  tibi; 


0  .-iiî'.'. 


8",'  Dieu  des  armées,  convertis^, 
sez-noùs:  montrez- vous  à  nous, 
et  nous  serons  sauvés. 

9.  Vous  avez  transpoi-té  votre 
vigne  de  l'Egypte  ;  tous  avez  chas- 
sé les  nations  et  vous  l'avez  plan- 
tée dans  leurs  terres. 

10.  V  buis  lui  avez  montré  le 
chemin  en  marchant  devant  elle, 
vous  lui  avez  fait  pre&dré  racine, 
et  elle  a  rempli  la  terre. 

11.  Son  ombre  a  coui^eft  les 
plus  hautes  montagnes,  et  ses 
branches  se  sont  élevées  jusques 
sur  les  cèdres  de  Dieu. 

12.  Elle  a  étendu  ses  branches 
jusqu'à  la  mer,  et  ses  rej^ttons  jus- 
qu'au âeuve. 


•  13.  Pourquoi  avez-vous  rompa 
sa  haie?  Pourquoi  souffrez* vous 
quelle  soit  exposée  au^pillage  des 
passans. 

14.  Le  sàngHer  dé  la  forêf  Ta. 
ravagée,  et  elle  a  servi  de  pâtu- 
rage à  une  bête  sauvage  et  cru- 
elle. 

15.  Dieu  des  armées,  tournez- 
vous,  vers  nous,  regardez  du  Ciel» 
voyez^cette  vigne  et  visitez-la. 


16.  Rendez  parfaite  celle  que 
votre  main  a  plantée;  etjettez  les 
yeux  sur  le  fils  de  l'homme  que 
vousavezi  établi  pour  être  toujour| 
à  vous. 


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(  M  ) 


1 


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i. 


17.  Bile  a  été  brûJée  et  arra- 
^ée  ;  ils  périront  par  les  traits  de 
votre  colère. 

18.  Protégess  de  votre  bras 
rhomme  de  votre  droite  :  le  fils  de 
riiomme  que  vous  avez  établi  pour 
être  toujours  à  vous. 

19.  Et  alors  nous*  ne  nous  re- 
tirerons plus  de  vous,  vous  nous 
donnerez  la  vie  et  nous  invoque- 
rons votre  Nom. 

20.  Seigneur  Dieu  des  armées, 
faites-  nouft  retourner  à  vous  faites 
luire  SOT  nous  votre  visage  et  nous 
serons  sauvés. 

Gloire  soit  au  Père,  &c. 

Ant, — Je  vous  dis  que  vous  êtes 
Pierre,  et  sur  cette  pierre  je  bâti- 
rai mon  Eglise  ;  et  les  portes  de 
Fenfer  ne  prévaudront  pas  contre 
elle. 

V.  Que  la  grâce  et  la  paix  so- 
ient données  à  l'Eglise  de  Dieu»;. 

r  R*  Et  à  tous  ceux  qui  invoquent 
le  nom  de  notre  Seigneur^  Jésus- 
Clvisten  tout  lieu.  . 


17.  Incensa  igni,  et  suf- 
fossa  :  ab  increpatione  vul- 
tûs  tui  peribunt. 

18.  l'iat  manus  tua  su- 
per virum  dexterae  tuœ  :  et 
super  filium  hominis,  quem 
confirmasti  tîbi. 

19*  Et  non  discedimus 
à  te,  vivificabis  nos  :  et 
nomen  tuum  invocabimus. 

20.  Domine,  Deus  vir- 
tutum,  couverte  nos  :  et 
ostende  faciem  tuam,.  et 
salvi  erimus. 

Gloria  Patri,  &c. 

Ant.-^Ega  dico  tibi  quia 
tu  es  Petrus,  et  super  hanc 
petram  œdificaboËccleçiam 
meam  ;  et  pprtae  inferi  non 
prœvalebunt  adversùs  eam. 

V«  Gratia  et  pax  Eccle- 
siae  Dei. 

R.  Cum  omnibus  qui  in- 
vocant  nomen  Domini  nos- 
tri  Jesu  Christi  in  omni 
loco. 


Pauri' Eglise. 


PRIONS.  . 

Laissez  vous  fléobiri'  Seigneur^ 
aux  prières  de  votre  Eglise,  et 
faites  la  triompher  de  tous  les 
tnaux  qui  l'affligent,  &  de   toutes 


OREMUS. 


EccLESise  tuœ,  quœsumus, 
Domine,    precea    placatus 


fea  erreurs  qui  l'attaquent^    afinjadmitte:   ut  destructis  ad^ 


•  • 


li,.  : 


(  S9  ) 


et  suf- 
le  vul- 

[la  su- 
[lœ:  et 
,  quem 

^dimus 
18  :  et 
bimus. 

as  vir- 
3S  :  et 
nxy,  et 


bi  quia; 
;r  hanc 
Je§iam 
3ri  non 
LS  eam. 
E.Gcle- 

qui  in- 

ni  nos- 

omni 


sumus, 
acatus 
;tiô  ad- 


versitatibus    et    erroribusl  qu'elle  vous  serve  dam  une  pleinr 
universis,  securâ  tibi  servi-  *  ^^^^^^  hberté. 
at  libertate. 

Pour  N,  S.P,  lé  Papei 


O  Dieu,  qui  êtes  le  Pasteur  &  le 
Conducteur  de  tous  les  Fidèles,  re- 
gardez d'un  œil  favorable  votre 
serviteur  Léon  que  vous  avez  voulu 
être  le  Pasteur  et  le  Chef  de  votre 
Eglise;  faites,  par  votre  grâce, que 
sa  parole  et  son  exemple  soient 
profitables,  à  ceux  sur  lesquels  il  a 
autorité  ;  afin  qu'il  puisse  arriver  à 
la  vie  éternelle  avec  le  troupeau  qui\ 
lui  est  confié. 


Deus>  omnium  fîdelium 
Pastor  et  Rector,  famulum 
tuumLeonem  quem  Pasto- 
rem  Ecclesiae  tuae  prœesse 
voluisti,  propitiùs  respice  : 
da  ei,  quœsumus,  verbo  et 
exemplo  quibus  prœest  pro- 
ficere,  ut  ad  vitam  unà 
cum  grege  sibi  crédite  per- 
veniat  sempitemam. 

Ppur  Monseigneur  TEvêque^ 

Deus,  qui   populis  tuis  in-!     O  Duo,  qui  veiller  sur  tospeu- 
dulgentiâ  consulis  et  amore'  P''«  "'''"=  '"'"'"  'f  l"*  '^f  8°"»="- 

1     *'.        .      1^      .  •/>   .  .      i  nez  avec  amour,  donaez  1  esprit  de 

dommaris,  Pontinci  nostro 
Bernardo  Claudio,  cui  de- 
disti  regimen  disciplinae, 
da  spiritum  sapientiae:  ut 
de  profectu  sanctarum  ovi- 
um  fiant  gaudia  alterna 
Pastoris.  Per  Christum, 
&c. 


sagesse  a  Bernard  Claude,  notre 
Ëvêque,  à  qui  vous  ave^  confié  le 
soin  de  notre  conduite,   afin  que 
l'avancement  des  saintes    brebii^- 
fasse  la  joie  éternelle  du  Pasteur*^ 
Par  notre  Seigneur,  &c^ 


Pour  le  RoL 
PSAUME  19. 


Ex  AUDI  AT  te  Dominus  in 
die  tribulationis  ;  protegat 
te  nomen  Dei  Jacob. 


Q0E  le  Seigneur  voua  exauce  «u^ 
jour  de  Taffliction  ;  que  le  nom  du 
Dieu  de  Jacob  vous  défende* 


(60) 


II 


ï.  ■     ^ 

ma 


n  (1 


1? 


Qu^îl  vous  envoie  son  secours  du 
haut  de  son  sanctuaire,  et  son  as- 
.  listance  de  Sion. 

Qu'il  se  souvienne  de  tous  vos  sa- 
crifices, et  qu'il  rende  votre  holo- 
.  causte  digne  de  lui. 

Ciu*il  vous  donne  tout  ce  que 
votre  cœur  désire,  et  qu'il  accom- 
plisse tous  vos  desseins. 

Nous  noufe:  jéjouirions  àe  la  pros- 
tection  que  voua  recevrez;  nous 
nous  en  réj^ouirons  au  nom  du  Sei- 
gneur, et  nous  lui  rappoiteroiis  la 
gloire  de  Vos  succès. 

Que  le  Seigneur  vous   accorde 
toutes  vos  demandes  ;  je  saisdès  à 
;;  présent  que  le  Seigneur  sauvera  sôtt 
Christ. 

in'exaiieera  dû  ciel  qui  est>son 
sanctuaire  ;  il  déi>loiera,  pour  lè 
soutenir,  la  fdrce  de  son  bras  tout- 
puissant.  •' 

Que  nos  ennemis  mettent  leur 
confiance  dans  leurs  chariots  et  dans 
ieurs^hfevanx;  pour  nous  nousin- 
'  voquerons  Je  nom  du  Seigneur  no- 
tre Dieu. 

jIIs  ont  été  abattus .  et  ils  sont 
tombés  ;  pour  nous,  nous  nous 
sommes  relevés  et  nous  demeurons 
fermes. 

Seigneur,  sauvez  le  Roi  ;  et 
daignez  nous  exaucer'  au  jour  que 
nous  vous  invoquons. 

Gloire  soit  au  Père,  &c. 


Mittat  tibi  aiïxîlium  dé 
satîcto  ;  et  de  Sioti  tueàtui* 
te. 

Memor  sit  omnis  sacri- 
ficii  tui,  et  holocaustum  tu- 
um  pingue  fiât. 

Tribuat  tibi  secutidûm 
cor  tuuîn,  et  omne  consili- 
um  tuum  coufirmet. 

Laetabimur  in  salutâri 
tuo,  et  in  nomine  Der  noâ- 
tri  magnificabimurj 


Impkat  Dominas  pmneg 
petitiones  tuas  ;  nunc  cog- 
novi  quoriiam  salvum  fecit 
Dominas  Christimi'  suurfi. 

Exaudiet  illum  de  cœlô 
sancto  suo  :  in  potentatibus 
salua  dexterae  ejus, 

Hi  iri  cartibos,  et  hi  in 
equis  ;  nos  atitem  in  nôitii^ 
ne  Domini  Déinostri  invo- 
cabimus. 

Ipsi  obligatr  sunt  et  ce- 
ciderunt;  nos  autem  sur- 
reximus,  et  erecti  sumus. 

Domine  salvum  fac  Re- 
gem,  et  èxaudi  nos  in  die 
quâ  invocaverimus  te* 


Qua 
Deui 

gius 

mise 

^gubc 


Gloria  Patri,  &c. 


(61  ) 


Ant.— Domine  Deiis,  tu 
regnare  fecisti  servum  tu- 
ùm  ;  dabis  Regituo  cor  do- 
cile, sapîentiam  et  intelli- 
gentiam. 

y.  Dies  super  dies  Ré- 
gis, adjicies. 

R.  Permaneat  in  œter- 
num  in  conspectu  tuo. 

Oremus.  • 
QuaesuMUs,  Omnipotens 
Peus,  ut  famiilus  tiiusGeor- 
gius  Rex  noster,  qui  tua 
inisenitione  suscepit  regni 
gubernacula,  virtutum  eti- 
am  Qnwiium  percipiat  incre- 
menta  ;  quibus  decenter 
ornatus  vitiorum  monstra 
devitare,  hostes  superare  et 
ad  te  qui  via,  veritas  et  vi- 
ta  es,  gratiosus  valeat  per- 
yenire.  Ber  Christum  Do- 
minnm  nostrqm.      Amen. 


^n/.— Seigneur  Dieu,  c'est  vous 
qui  avez  mis  votre  serviteur  sur  le 
trône*;  vous  donnerez  au  Roi  vo- 
tre serviteur  un  cœur  docile,  la  sa- 
gesse et  rintelllgence. 

V.  Vous  ajouterez  des  jours  aux 
jours  du  Roi. 

R.  Qu'il  subsiste  éternellement 
en  votre  présence 

PRIONS. 

Dieu  Tout-puissant, nous  vous  sup- 
plions que  George  yotre  serviteur 
et  notre  Roi,  qui  par  votre  misérir 
corde  a  pris  la  conduite  de  ce' 
Royaume,  croisse  en  toutes  sortes 
de  vertvs  :  afin  qu'en  étant  sainte^ 
ment  orné,  il  puisse  éviter  tous  les 
vices  comme  autant  de  monstres, 
être  victorieux  de  ses  ennemis, 
vous  plaire,  et  arriver  jusqu'à  vous 
qui  êtes  la  voie,  lavérité  et  la  vie. 
Par  Jésus  Christ  notre  Seigneur. 
Ainsi  soit-il. 


Pour  demander  à  Dieu  la  conservation  de  Vunion  et  de  la  paix  entre 

les  Princes  Chrétiens. 

'    PSAUME  121. 


LaeTATUs  sum  in  his  quae 
dicta  sunt  mihi  ;  *  in  do- 
irum  pomini  ibimus. 

Santés  erant  pedes  nos- 
tri  :  *  in  atriis  tuis  Jerusa- 
lem. 


J'ai  été  au  cotnble  de  la  joie, 
lorsqu'on  m'a  annoncé  que  nous 
irions  dans  la  maison  du  Seigneur. 

Nous  établirons  donc  notre  de- 
meure dans  l'enceinte  de  tes  mu- 
railles, ô  Jérusalem. 


(  62  1 


i>  ) 


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SI 


Jërutalera  est  une  ville  dont 
toutes  les  parties  sont  unis  entr*- 
elles,  et  se  rapporte  à  l'unitC*. 

Car  toutes  Icslribus,  toutes  les 
tribus  4a  Seigneur  y  viennent 
comme  les  témoins  et  les  députés 
d'Israël,  pour  louer  le  nom  du 
Seigneur. 

C'est-là  que  sont  établis  les  tri- 


Jerusalem  quac  aedifica- 
tur,  ut  civitas,  •  cujus  par- 
ticipatio  ejus    in  idipsum. 

III lie  enim  ascenderunt 
tribus^  tribus  Domini  ;  • 
testimonium  Israël  ad  con- 
fitendum   nomini   DooiinL 

Qnla  illic  sederunt  sedes 


bunaux,,  pour  rendre  la  justice  ;  in   judicio,    #     sedeS  SUper 
G  est  là  qu  est  le  trône  de  la  mai'»    •     *'         ■  >     •  V  * 


qu 
•on  de  David. 

Demandez  la  paix  pour  Jérusa- 
•lem;  que  ceux  qui  l'aiment,  ô  cité 
«ainte,  jouissent  de  Y  bondance. 


Que  la  paix  soit  dans  tes  forte- 
resses, et  l'abondance  dans  tes 
.tours. 

Pour  l'avantage  de  mes  frères  et 
^e  mes  amis,  je  demanderai  tou- 
jours que  tu  SOIS  en  paix. 

En  eoosidération  de  la  maison 
du  Seigneur  notre  Dieu,  je  ferai 
des  vœux  pour  toi. 

Gloire  «oit  au  Père,  au  Fils,  et 
«u  Saint-Esprit. 

Et  qu'elle  soit  telle  anjourd'hui, 
et  toujours,  et  dans  les  siècles  des 
siècles,  qu'elle  a  été  dès  le  corn- 
^mencement. 

Ainsi  soit-iL 


doilium  David. 

Rogate  quce  ad   pacem 
sunt  Jérusalem  ;  «    et  a-  § 
bundantia  diligentibu«  te* 

Fiat  pax  in  yirtute  tuâ  ;• 
et  abundantiâ  in  turribut 
tuis. 

Propter  fratres  meos,  et 
proxiaios  nios,  •  loqu^Mir 
pacem  de  te. 

Propter  domum  Domina 
Dei  nostri,  •  quœsivi  bona 
tiW. 

Gloria  Patri,  et  Filio,  et 
Spiritui  Sancto. 

Sicut  erat  in  principio  et 
nunc  et  seiiper,  et  in  sœ- 
cula  saeculornnu      Amen* 


sedifica- 
ijus  par- 
dipsum. 

mderunt 
mini  ;  • 
ad  con- 
DominL 

nt  sedes 
es  super 


pacem 
«    et  a-  9 
ibu«  te. 

te  tuâ  ;♦ 
turhbut 

meo9,  et 
ioquebar 

Dominr 
Lvi  bona 

Filio,  et 


rïcipio  et 
tin  sœ- 
Amen. 


(63) 

Pour  tUmander  le  ieeours  de  Dieu  dans  les  nécessités  présentes  dee 

peuples, 

PSAUME  122. 


Ad  te  levavi  oculos  mcos, 
qui  habitas  in  cœlis. 

S.  Eccè  sicut  oculi  ser- 
vorum,  in  manibus  domi- 
norum  suorum. 

S.  Sicut  oculi  ancillas  in 
manibus  Dominae  suœ  :  ità 
■oculi  nostri  ad  Doininum 
Deuin  nostrum,  donec  mi- 
sereatur  nostri, 

4.  Miserere  nostri,  Do- 
mine, miserere  ûostri  :  quia 
multùm  repleti  sumus  des- 
pectione. 

5.  Quia  multùm  repleta 
est  anima  nostra  :  oppro- 
brium  abundantibus  et  des- 
pectio  «uperbis. 

Gloria  Patri,  &c. 

Ant. — Non  in  justifîcati- 
onibus  nostrisprosternimus 
preces  antè  facieni  tuam, 
Domines  sed  in  miseratio- 
nibus  tuis  multis. 

V.  Benedicat  nos  Deus, 
Deus  noster  j  benedicat 
nos  Deus, 


J'ai  élevé  mes  yeux  vers  voua^ 
ô  mon  Dieu,  vous  qui  avez  établi 
dans  le  Ciel  votre  principale  de- 
meure. 

2.  Comme  les  yeux  des  servi- 
teurs fidèles  sont  attentifs  à  l'or- 
dre qui  vient  de  la  main  de  leurs 
maîtres. 

S.  Comme  une  servante  qui 
aime  sa  maîtresse  a  toujours  les 
yeux  ouverts  pour  découvrir  co 
qu'elle  désire  d'elle  :  ainsi  nos  yeux 
regardent  le  Seigneur  notre  Dieu 
pour  l'engager  à  jaous  faire  misé- 
ricorde. 

4.  Ayez  pitié  de  nous,  Seigneur; 
ayez  pitié  de  nous,  car  il  y  a  bien 
longtemps  que  l'on  nous  acoablt 
d'injures  et  de  mépris. 

5.  Il  y  a  long-temps  que  dans 
l'accablement  de  nos  malheurt 
nous  sommes  l'objet  de  l'opprobre 
.des  riches  et  du  mépris  4et  or^ 
gueilleux. 

Gloire  soit  au  Père,  &c. 

Ant, — Nous  nous  prostemona 
devant  vour,  et  nous  vous  présen- 
tons nos  prières,  Seigneur,  non  en 
nous  appuyant  sur  notre  justice  et 
sur  nos  bonnes  œuvres,  mais  rem- 
plis de  confiance  en  votre  miséri- 
corde qui  est  infinie* 

V.  Que  Dieu,  que  notre  Dieu 
nous  bénisse,  que  Dieu  nous  com- 
ble de  ses  bénédlctiotia. 


(  64) 


,  R.  Qu*il  répande  sur  nous  la  lu- 
tnfère  de  son  visage,  et  qu'il  ait 
pitié  de  nous. 

PRÎONS. 

O  Dieu,  qui  êtes  notre  refuge  dans 
nos  peines,  notre  force  dans  nos 
fàibte^es,  notre  secours  dans  les 
tribulations,  notre  consolation  dans 
les  pleurs  :  accordez  à  votre  peu- 
ple, qu'étant  délivré  de  toute  ad- 
versité, il  ressente  les  effets  de  vo- 
tre miséricorde.  Par  Jésus-Christ 
notre  Seigneur.     Ainsi  sôit-il. 


R.  lUuiiiiiict  vuJittLra  su- 
per nos,  et  iiiisereatur  nos- 
tri. 

GREMUS. 

Deus,  nostrum  refugiuni 
in  laboribus,  virtiis  in  infir- 
mitatibus,  adjutorium  in  tri- 
bulationibus  solamen  in  fle- 
tibus  ;  concède  populo  tuo, 
ut  ab  omni  adversitate  libe- 
ratus  in  tuâ  miseratione 
respiret.  Per  Christum 
Dominum  nostrum.  A- 
men. 


3- 


'il 


M 


Prières  particulières  pour  les  Stations,  et  qui  pourront 

êtxe  chantées  aux  Processions,  si  elles  ont  lieu. 

• ■    •  •"  .        »  -■ 

Allant  à  la  pxemïère  Eglise, 
PSAUME  50. 

Mon  l>ieu,  ayez  pitié  de  moi,  &c.  Miserere  meî,  Deus,  &c. 
page  52.  ipage52.  '  • 

PSAUME  122. 

Jai  élevé  mes  yeux,  &c.  page  63.  Ad  te  levavi,  &c.  page  QS. 

^wN  .PRIONS.  OREMUS. 

O  Dieu,  qui  par   une  bonté  qui   r%        ' 

vous  est  propre,  &c.  page  55.  P^^»'     ^^^    proprium    est, 

&c,  page  55. 

Il*  faudra  dire  l'Antienne,  le  Verset  et  l'Oraison  du 
PatrcHi  de  l'Eglise  cù  Ton  sera.     Ils  sont  indiqués 


lit 


(65) 


m  su- 
r  nos- 


Liguini 
i  infir- 
in  tri- 
in  fle- 
lo  tuo, 
;e  libe- 
'atione 
ristum 
.     .A- 


>urront 


'f- 


LS,    &C. 


|ge  63. 
esti 

i 

m  du 
liqués 


après  les  Psaumes  marqués  pour  chacune  des  Eglisefs 
stationnales  que  Ton  aura  choisies  pour  faire  les  Visi- 
tes prescrites. 

Allant  à  la  seconde  Esîise.  '- 


PSAUME  101. 

Domine,  exaudi  orationem 
meam,  et  clamor  meus  ad 
te  veniat. 

Non  avertas  faciem  tuam 
à  me:  in  quâcumque  die 
tribulor,  inclina  ad  me  au- 
reratuam. 

In  quâcumque  die  invo- 
cavero  te,  velociter  exaudi 
me. 

Quià  defecerunt,  sicut 
fumus,  dies  mei,  et  ossa 
mea  sicùt  cremium  arue- 
runt. 

Percussus  'sum,  ut  fœ- 
num,  et  aruit  cor  meum;  ,  .      .,.,   , 

quia  oblitus  sumcomeclere  KXnouS:'  °""''  "* 
panem  meum 


Seigmeur,  écoutez  nia  prière!  et 
que  mes  cris  montent  jusqu'à  vous. 

Ne  détournez  pas  votre  visage 
de  dessus  moi;  en  quelque  temps 
que  je  sois  dans  TaSlictioD,  prêtes 
l'oreille  à  ma  voix. 

En  quel(|ue  jour  que  je  vous  in- 
voque, bàtcz-vous  de  m'exaucer. 


Car  mes  jours  se  sont  évOnoufs 
comme  la  fumée  :  et  mes  os  se 
sont  sôchés,  comme  du  bois  à  de* 
mi  consumé  par  le  feu. 

Semblable  à  l'herbe  fauchée,  je 
suis  tombé  dans  une  extrême  lan- 
gueur, \ 
prendre 


A  force  de  gémir  et  de  soupir- 
er, mes  os  tiennent  à  ma  peau. 

Je  suis  devenu  semblable  ati 


A  voce  gemitûs  mei  ;  ad- 
haesit  os  meum  carni  nieae. 

Similis  factus  sum  peli- 
cano    solitudinis  :     factus  P^i^^?"  ^^^  ^^^^f»"^^/.  ^^  «"  >i>o" 

,  , .  •     j  a  1  qu»  n  habite  nue  les  lieux  solitauret. 

sum  aicut  nycticorax,  m  d6-  ^  ^ 

micilio. , 

Je  passe  In  nuit  sans  dormir; 
et  je  me  trouve  caîwme  un  passe- 
reau qui  est  tout  seul  sur  uu  tûit. 


Vigilavi;  et  factus  sum, 
sicut  passer    solitarius    in 


tecto. 


£ 


i 


(66) 


!i^ 


M^ 


lis- 


»  ),,- 


Tous  les  jours,  mes  ennemis  me 

couyr^ot  ^-ppprfJî^rcfîJ  >t  i^erux'qtti» 
fli^utttefpif,  m^  comblaient  delouan-» 
gies,  mé  chargent  à  présent  d'im- 
précations. 

Je  mange  la  cendre  côinnié  le 
pain  ;  et  ce  que  je  bois  est  arrosé 
de  mes  larmes.  .  i  .  i  .. . 


Je  sens  le  poids  de  votre  colère 
et  de  votre  indignation  ;  car,  après 
m'aypir  4ley^rrTVQîi»  ;#^'avç^  J)ri8é. 

Mes  jours  se  sont  écoules  comme 
'l'ombré,  et  je  suis  devenu  seu  comme 
l'herbe. 

Pôuf  voiis,  Seigneur,  vous  de- 
meurez éternellétiierit;  et  la  mé- 
moire de  votre  nom  passera  de  siè- 
cle .esii  sièjîl^,, 


.•■'*•  *'  j /">»■-  f  "  ' 


K^i\ 


Vous -paraîtrez  enfin,  et   vous 

.,  aurez   pitié,  de  Slon  ; ,  puisque  le 

temps  est  venu  d'avoir  compassion 

.d'eJ^^  ce  tempS'  que*  ;vp^  .iivez 

marqué  vousrmjêipe. 

Car  les  pierres  ^  de  Sion  sont 
chères  à  vos  serviteurs,  et  ils  s'atr 
tendrissent  sur  ses  ruines. 

Les  nations  craindront  votre 
nom,  Seigneur,  et  tous  les  rois  de 
la  terré  publieront  votre  gloire  ( 

vOi-  *••       i#^     lis*        :~.J«      ''.  V»     '      fi.    '  i,.*    '     ' 

'Lorsque  vous  aurez  rebâti  Sion, 
et  que  vous  y  aurez  fait  éclater 
Y^ti?Çi  puissance.  :r: 

Le  Seigneura  tourné  ses  regards 


Totâ  die  exprobrabant 
mihî'  inimici  mèi^  et  \ui 
kiidâbànt  me»  adversùm 
mejurabant.  '  •    -^ 

QUià- «inerem  tanquàum 
panem  manducabam,  et  po* 
tum  meum  cum  fletu  mi3- 
cëbàm/-"-'  ^'^^'^--^  .:^^--.. 

A:  fecie  irœ  et  indignatl- 
onis  tuœ  ;  quià  elevàns  is^ 
lisisti  me.  '     "  ^  *  *; 

'  Diës  itiei  sicut  umbra 
]  declitïavef ûnt  5  et  ego,"  èî- 
cutfœnum  arui.  '     ' 

'Tu  àutem,  Domine,  in 
aetemum  pérmanes  ;  éf  ipe- 
moriale  tuum  in  generàtio- 
ném  et  geriëràtiôneihl' ^ 

'  Tu  exurgeris  miisèrebe- 
ris  Sion  j  qiifà  f  ëriipus  riii- 
serendi  eju3,  quià  vènil 
tempù5. 

Qudniam  placuerunt  ser- 
vis tùis  rapides  ëjus  ;  et 
terrae  ejus  miserebuntur.   ^ 

%t  timebunt  gentes*  ho- 
men  tuum,  Domine,  et  om- 
nés  reges  terrae  gibriam  tu- 
am  ; 

Quia  aedificavit  Dominus 
Sion,  et  videbitur  in  gloriâ 
suâ.  ^     ^•''   •  ;■'  ' 

Respexit  in  orationem 


0 


y.  ) 


(67) 


bant 

qui 

rsùm 

làum 
gtpo- 
i  mU- 

gnati- 

US  alr 

I.'  *■ . 

ambtà 

50,  si- 

ae,  in 
étine- 
leratio- 

1. 

serebe- 
mà  mi- 
vénft 

int  ser- 
is;  et 
itur.   ^ 

tes  no- 

etom- 

lam  tU; 

)minus 
gloriâ 

Lonem 


ii 


hûtnilium;  et  non  sprevit 
precem  eorum. 

Scribantur  haec  in  gene- 
ratione  altéra  :  et  populus 
q^  CFr^ab^i^if^  J^audabit  Do- 

Qirià  prospexit  de  excel- 
80  sancto  suo;  Dominus 
<lè  cœlo  in  terrain  aspexit. 

Ut  audiret  gemitus  eom- 
peditorum,  ut  aolveret  fili- 
ôs  intçrrejnptorum  ; 

Ut  annu^ti^nfe  in  Sioo 
nopiîpn  Domiîii»  et  laudem 
eju^j  in  t| erusalem. 

In,  conyeniendo  populos 
in  unum,  et  reges,  ut  servi- 
aiit  Do^iino. 

ï^espondit  eî  in  yiâ  vii:- 
tutis  suae  ;  pauçitatem  die- 
rum  meorum  nuntia  mihi. 

Nç  reyoces  nie  in  dimi- 
dio  dierum  meorum  :  in 
generà|;ipnem  anni  tuL 

Initio  tu,  Domine,  ter^ 
TQ^i  iundasti  :  et  opéra 
maiiuum  tuarum  sunt  cœli. 


"ij 


sur  la  prière  des  humblei,  et  il  n'a 
pas  méprisé  leurs  demandes. 

Vos,  merveilles,  ô  mojn  Dieu» 
passeront  jusqu'aux  races  Àitucesi  ; 
et  la  postérité  la  plys  ^loi^fiée 
en  repéra  la  gloifeJi  yot^e  npm.^ 

Le  Seigneur  a  regar(j[0  da  Cbo^ 
de  son  sanctuaire  ;  il  a  daigné  je« 
ter  les  yeux  suc  l^Jejr^,  _, 

Poyr  écouter  les  gémissemens 
des  captifs,  poyr  tirer .  dç,s  ^iens 
ceux  qui  étaient  condamnés  :à  l^ 
mort. 

Afin  qu'ils  célèbrent  son  nom 
danç  S|iop,  et  qu'ils  chantai  set 
louange^  d[{u^sj(érus^jçm» 

Lorsque  les  peuples  e^  ks  rp^ 
se  réuniront  dans  son  '  enceinte, 
pour  iiervir  le  Seigneur,.  ^ 

Dans  Tattente  de  vps  jugemens 
ô  mon  Dieu,  votre  serviteur  vous  a 
dit  r  apprenez  moi  le  peu  de  jpUlt 
qu'il  me  reste  à  vivre. 

Ne  me  retire?  pas  du  monde  au 
milieu  de  taa  course:  vos  années 
dureront  dans  la  suite  de  tous  lei 
âges. 

Seigneur,  vous  avez  créé  la  terre 
au  commencement  du  monde,  et 
les  cieux  sont  l'ouvrage  de  voi 
mains. 


Ipsi  peribunt  :  tu  2^item 
permanes. 

Et  omnes,  sicut  vestim- 
entum,  veterascent  j  et  si- 


Ils  périront:  malt  Vouadémeu- 
rerez. 


Ils  vieilliront  comme  un  vête- 
ment ;  et  veut  leur  ferez  changer 


! 


(68) 


de  forme»  comme  à  un  manteau; 


l!  (' 


il-  ^ 


i! 


il 


||1   \: 


m 


m 


-  ! 


Pour  vous,  vous  serez  toujours 
ie  même,  et  vos  années  ne  finiront 

Les  enfans  de  vos  serviteurs  au- 


cut    opertorium,    mutabis 
eos,  et  mutabuntur. 

Tu  autem  idem  ipse  es, 
et  anni  tui  non  déficient. 

Filii    servorum    tuorum 

ront  enfin  une  habitation  stable,  et  ihabitabunt;   et  semen    eo- 
leur  postérité  subsistera  toujours,  .  '      i  i*  • 

W  votre  présence.  riim    m    saeculum   dmge- 

Gloire  loit  au  Père,  &c. 

PSATO^E  31 
Heureux  ceux  dont  les  iniquités  Beati      quorum 


rum 
tun 

Gloria  Patri,  &c. 


sont  effacées,  et  dont  les  péchés 
font  pardonnes. 

•  Heureux  l'homme  à  qui  le  Seig- 
neur n^impute  point  de  péchés,  et 
dont  l'esprit  est  exempt  de  dissi- 
'uiUlation. 

Tant  que  je  ne  vous  ai  point 
jB^Qué  ma  faute,  j'ai  poussé  la  nuit 
et  le  jour  des  cris,  dont  mes  os  ont 
été  affaiblis. 

Mon  péché  me  plongeait  dans 
la  dernière  affliction:  c'était  pour 
moi  une  épine  qui  me  causait  les 
plus  cuisantes  douleurs. 


Enfin  je  vous  ai  confeissô  ma 
&uto,  et  je  ne  vous  ai  point  caché 
mon  injustice. 

J'ai  dit  :  il  fRut  que  je  confesse 
contre  moi-même  nies  offenses  au 
Seigneur  ;  et  vous  m'avez  remis 
l'impiété  de  mon  crime. 


remissfl? 
sunt  iniquitates,  et  quorum 
tecta  sunt  peccata. 

Beatus  vir  cui  non  impu« 
tavit  Dominus  peccatum  : 
nec  est  in  spiritu  ejus  dor 
lus. 

Quoniam  tacui,  inveter- 
averunt  ossa  mea  5  dùm 
clamarem  totâ  die. 

Quoniam  die  ac  nocte 
gravata  est  super  me  ma- 
nu3  tua  ;  conversus  sum  in 
aerumnâ  meâ,  dùm  configi- 
tur  spina. 

Delietum  meum  cogni- 
tum  tibi  feci  ;  et  injustiti- 
am  meam  non  abscondi. 

Dixi,  confîtebor  adver- 
sùm  me  injustitidm  meam 
Domino:  et  tu  remisisti 
impietatem  peccati  meL    . 


tabif 

?e  es» 
nt. 

orum 
1  eo- 

irige- 


missfl? 
iprum 

impu* 
atmn: 
us  dor 

iveter- 
dùm 


«f; 


nocte 
e  ma- 
sumin 
onfigi- 

cogni- 
justiti-» 
ndi. 
adver- 
meam 
misisti 
eu    ^ 


Pro  hâc 
nia  sanctus  ; 
opportuno. 


(69) 

ad  te  om- 
in  tempore 


Verumtamen  in  diluvio 
9.quarum  multarum,  ad  e- 
um  non  approximabunt. 

Tu  es  refugium  meuiri 
à  tribulatione,  quae  circum- 
dedit  me  :  exultatio  mea 
erutt  me  à  circumdantibiis 
me. 

Intellectum  tibi  dabo,  et 
instruam  te  in  via  hâc  quâ 
gradieris  :  firmabo  super  te 
oculos  meos. 

'  Nolite  fieri  sicut  equus 
et  mulus»  quibus  non  est 
intellectus. 

In  chamo  et  fraeno  max- 
illas  eorum  constringe,  qui 
non  approximant  ad  te. 

Multa  flagella  peccato- 
ris  :  sperantem  autem  in 
Domino  misericordia  cir- 
cumdabit. 

Laetamini  in  Domino,  et 
exultatejusti,  et  gloriamini, 
omnes  recti  corde. 

Gloria  Patri,  &c. 


C*est  ce  qui  portera  tous  les 
Saints  à  vous  prier  dans  le  tenopt 
propre  à  trouver  miséricorde. 


Et  lors  même  que  les  grandes 
eaux  déborderont,  elles  n'arriveron 
pas  jusqu'à  lui. 

Vous  êtes  mon  asile  contre  léi , 
maux  qui  me  pressent  ;  6  Dieu, 
qui  êtes  ma  joie,  délivrez-iàoi  déf 
ennemis  qui  m*enviroi)nent, 


Je  vous  donnerai  rintelligence» 
me  dites- vous  :  je  vous  enseignerai 
le  chemin  où  vou»  devez  marcher  ; 
j'arrêterai  mes  regards  sur  vous. 


Ne  devenez  pan  semblable  âù 
cheval  et  au  mulet,  animaux  sàiia 

intelligence.  ..^i  t^ 

Il  faut  que  vous  les  reteniez  avec 
le  mord  et  la  bridé,  pour  leb  rendit 
dociles,  et  empêcher  qu'ils  n!é- 
chappent.     . . 

Les  afflictions  préparées  au  pé- 
cheur sont  en  grand  nombré^mais 
la  miséricorde  environnera  celai 
qui  espère  dans  le  Seigneur. 


Justes,  réjouissez-vous  dans  la 
Seigneur  et  tressaillez  d'allégreste^: 
glorifiez-vous  en  lui,  vous  tolusqui 
avez  le  cœur  droit.  ;   "w^ 

Gloire  soit  au  Père,  &c. 


(70) 


Si 


If  i, 

V  >" 

si  ' 
^»  ,  ■ 


m 


m 

m 


PRIONS, 


..( 


OREMUS. 

ËxAUDi,  qusesumus,  Co^ 
'mine,  &c.  page  55. 


AUant  à  la  troisième  Eglise, 


Seigneur^  ne  ,inç  reprene;;  pas 
dài)8  yotrétiQ'ëjr^çt  hè  mè  châtiez 
ù\dàhs  votre  colère. 


Ayez  pïiiê  Ût  ttiéi;  iSèi^èUf, 
parce  que  je  suis  faible  ;  guérissez- 
moi,  Seigrieur,  parce  que  mes  os 
•ont  ébmi^llâ. 

Mon  ftmé  «M  agitée  td^uH  gtti^d 

troul^4  maàtyméf  GeipiéHt^  jus;- 
qu'â  quand  ferez-vous  durer  cette 
épreuve  ? 

Reventes  à^mof;.  Seigneur»  et  dé- 
Mw^^  9H>n  ^me  ;  aauves-moi,  -  à 
cause  de  votre  miséricorde. 


€^  nul  he  te  tôuviënt  àé  té^s 
pareil  lêà  morta  :  etquî  vbtis  Idue^ 
ra  au  fond  du  tombeau  ? 


rJe  m-éptiiiè  à^  fôif Ce  de  gênïir  ; 
je  bààgne  mon  >lit  de  tâès  bletrrs 
toute  la  nui^  et  j#)e  ^é^te  de  iiies 
larmes. 


.  I^^ind^àAîdfii  et  là  d^àleur  bnt 
oliM9if«ri  lifM  ]fQtiJ^:  fm  vieilli  au 
nilieu  de  tous  meef  ennemis. 


X  -         ■ 

Domine,  ne  in  furore  tua 
arguas  me,  liec^iie  in  ira  tuâ 
GorripidS  me. 

Miserere  meî.  Domine^ 
quoniam  infirmas  sum,  sa- 
lia  mej  TOftiine,  qiibniahi 
conturbata  sunt  ossa  ihea. 

Et    ^nima  mfea  tUrbàta  > 
est  valdè  :  sed  tu,  Domiùe^ 
lisquequô  ? 

ConveHere,  Dbnliiie,  k 
eripe  aniitiâm  ttieâm  ;  ^- 
vum  me  fac  proptèr  miser- 
ièordiam  tuîini.^ 

^oniain  non  est  in  mof-  i 
te,  qui  rfiemor  sit  tuî  ;    in  ^ 
ihferno  auteni  quis  confite- 
bitur  ttbi  r 

Laboravi  in  gemitu  rnecr^ 
lavabo  per  sîngulas  noctes 
lëctum    meum  :     làcfymis 
niieis   stratum   meum  riga- 
bo. 

Turbâtus  est  à  fufôre  b- 
culus  meus  :  invètèFâvi  in- 
t0r  omnes  inimiéôs  mebt. 


(7i  ) 


Co- 


itaa 
Uuâ 


i'.f 


ame^ 
1,  sa^i 
niaiu 
ihea*à 
rbata^^ 

ê,  k 
j  sal- 
liisèr- 


m0f- 
in 
nfite- 

meo  • 
octes 
rymis 

riga* 

)re  b- 
vi  in- 
meôl. 


,-ri 


Discedite   à  mé,    ormes  1      ReflriezMrou^  de  n^oJ,  vous,  toM 

qui  operaiïûni  iniquitatçnji  :  S"!  commettez  l'iniquité,  w  }e 
ïuonîam  pxiu^^t   bomi.  J^^;!^"^  "^^°"*^  ^"  ^^^^ 
nus  vocenpi  fletûs.mei.  ..^.irro.Vr  cn^  »«. 

Exaudivit   DoipinuS  ,<je-       Le  Seigneur  a  écouté  ma  prière; 

prêcationem   meam;     Do- ^®  S®^S"®"'^  ^^^^^^  ™®8  vœux, 
minus  orationem  meam  sus- 


cepit. 

Enibescant^t  (U)nturben- 
tur  vehementer  omnes  ini- 
mici  mei  :  convertanturet 
erubescant  valdè  velociter. 

Gloria  Patri.,  &c. 


.  . .  ^     •  »; 


Que  tous  mes  ennemis  rougis- 
sent, et  soient  saisis  de  frayeur; 
^*rl8  prennent  la  fuite  et  qu'ils 
soient  couverts  de  honte. 


Gloire  soit  au  Père,  &c, 

'  ■    î  ■ 

Jui.iJîiLv   11,1.  .>ii   *J»l  .»t<»ui  '.y  , ..  '  ■     ,.,,». 


De  profundis  ^  ç^^m?ijb^  ,^jd 
tÇy.  Doiïiiae  ;  v^  Dçi^ine,  ex- 
au^^j^ceîii.atïeajiT}.    ,  .:  . 

.  fjB^  -  wçesn  îtuaç.  -inlin. 
dentés,  V  in  vocem  dépreca*. 

,  Sriniqjwtat^  ot>9ervave 
ri,^^:j}pjgiine  :  Domine,  quis 
sustinebit?  ;    ^    . 

L  Quia  apud  te  propitiatio 
estr^^et  propter  legem  tuam 
sustinui  te,  Domine. 

Sustinult  anima  mea  in 
verboeJHS  :  speravit  anima 
mea  in  Domino. 

A  custodîâ  matutinâ  us- 
què  ad  noctem,  speret  Is- 
raël in  Domino. 


Do  fond'dé  faïîîftè,- Sëï^ëûi^, 
je  pousse  des  cris  vers  vous  ;  Seig^ 
neur,  écoutez  ma  voix. 


/ ,  \  /  • 


Que  Vos  oreilles  sdi^ht  atten* 
tives  à  la  voix  de  ma  prière. 

SÎ'Vdus 'tenez  tin- compte  ejciict' 
des  iniquités,   û  mon  Dieu, -qui 
pourra.  Seigneur,  subsister  devant 
vous  ? 

Mais  vods  êtes  plein  de  u^îséti- 
corde  ;  et  j'espère  eft  vous,  Seig- 
neur, à  cause  de  votre  Ipi. 

Mon  âme  attend  l'effet  de  vos 
promeâ^s ;  mon'àme^'à Mlâtoute 
sa  confiance  dans  le  Seigneur. 

Quô  «depHifl  le  nnutin  jusqu^au 
soir  Israël  espère  dans  le  Seigneur. 


(  72  ) 


h  ' 


Vit. 


lll' 


Car  le  Seigneur  est  remp||  de 
bonté  ;  et  on  trouve  en  lui  une  ré- 
demption abondante. 

C'est  lui  qui  rachètera  Israël  de 
toutes  ses  iniquités. 

'Gloire  soit  au  Père»  &c. 

PRIONS. 

Faites  éclater,  sur  nous.   Seig- 
neur, &c.  page  SB» 


Quia  apud,  Dominuin 
misericordia  :  et  copiosa  a«- 
pud  eum  redemptio. 

Et  ipse  redimet  Israël,  ex 
oipBibus  iniquitatibus  ejus. 
Gloria  Patri,  &c. 

OREMUS. 

Ineffabilem  nobis,  Dcv* 
mine,  &c.  page  55* 


AUant  à  la  quatrième  Eglise. 
.  PSAUME  37. 


flEiGNBUli,  no  me  reprenez  pas 
dans  votre  fureur,  et  ne  me  châ- 
tiez pas  dans  votre  colère. 

Car  vos  flèches  ont  fait  en  moi 
die  profondes  blessures,  et  votre 
main,  s'es^  appesantie  sur  moi. 


Votre  colère  ne  laisse  aucune 
partie  saine  dans  ma  chair  :  la  vue 
de  mes  .péchés  me  trouble  jusque 
dans  la  moële  de  mes  os. 

Mes  iniquités  sont  comme  des 
flots  qui  m*ont  submergé  :  c'est  un 
pesant  fardeau  qui  n)'accable,  et 
ious  lequel  je  succombe. 

La  pourriture  et  la  corruption 
8*est  formée  dans  mes  plaies  ;  la 
violence  de  mon  mal  est  un  effet 
de  inon  égarement  et  de  ma  folie. 

Courbé  et  abattu  sous  le  poids 
de  ma  misère»  je  marche  tout  le 


Domina,  né  in  furore  tuô 
arguas  me.  neque  in  iràtuâ 
corripias  me. 

Quoniam  sagittae  tuas 
infixée  sunt  mihi,  et  confir- 
maçti  super  me  manum  tu- 
am. 

Non  est  sanitas  in  came 
meâ  à  facie  irœ  tuas  :  non 
est  pax  ossibus  meis  à  facio 
peccatorum  meorum. 

Quoniam  iniquitates  me© 
supergressae  sunt  caput  me- 
um  ;  et  sicut  onus  grave, 
gravatœ  sm^t  super  me. 

Putruerunt  et  corruptae 
sunt  cicatrices  meœ,  à  facie 
insipientiœ  meœ. 

Miser  factus  sum  et  cur- 
vatus  sum  usqué  in  finem  : 


(<79^. 


toiâ'die  eontristatus  ingrè- 
diebar. 

.  Quoniam  lumbi  mei  im- 
pleti  3unt  illusionibus,  et 
non  est  sanitasjn  carne 
ineâ* 

Afflîctus  sum  et  humili- 
atus  sum  nimis  :  rugiebam 
à^emîtu  cordis  mei. 

Domine,  antè  te  omne 
desiderium  meum  ;  et  ge- 
mitus .  meus  à.  te  non  est;pôïnt  çâchX 
abscouditus. 
rGormeum  conturbatum 


jour  a?ec  un  tltage  triste  étdéH* 
guré. 

Je  aeni  dans  mes  flancs  une  à!ir- 
dcur  qui  me  brûle  ;  et  je  n*ai  plus 
aucune  partie  .  saine,  dapa  mon 
corps. 

Je  suis  tout  languissant  et  tout 
brisé  ;  mon  cœur  pousse  des  sang- 
lots et  des  gémiiisemcns* 

Seigneur,  vous  voyez  où  tendent 
tous  mes  désirs;  et  le  gémisse- 
ment de  mon  âme  ne  vous  etl 


Mon  cœur  est  dans  le  t^oisble  ei 


ert^   dereliquit   me   virtus  ;  !;^"^"*^î"^f»  ™*^  ^"^^V^!*^T 

rrr^    ^    i ... i  _____  l  donnent,  et  mes  yeux  sont  étemti*' 


laea  et  ;  lumen  oculorum 
meonun,  et  ipsum  non  est 
mecum* 

Âmici  méi  et  proximi 
mei,  adversùm  me  appro- 
pinqujaverunt  et  stererunt. 

Et  qui  juxtà  me  erant, 
de  longé  steterunt  ;  et  vim 


A<.  la  vue  de  -  mes  plaies  Tset 
amis  et  mes  proches  se  soni^retirét 
de  moi. 

Ceux  qui  m*étaîeDt^  les  plus  at* 
tachés,  se  sont. éloignés  de  moi; 
pour  mes  ennemis,  ils  ne  b*oc6U« 


taciebant  qui  querebant  a- j  pent  que  des  moyens  d'attenter  à 
nimam  meam. 


Et  qui  inquirebant  mala 
mihi,  locuti  sunt  vanitates, 
et  dolos  totâ  die  meditaban- 
tuf. 

Ego  autem,  tanquàm  sur- 
dus,  non  audiebam,  et  sicut 
mutusy  non  aperiens  os  su- 
um. 


ma  vie. 

Ceux  qui  méditent  ma  ruine» 
ont  çecpjurs  au  mensonge,  et  con- 
certent; tout  le  jour  de  nouveaux  ' 
arUfices  pour  me  perdre. 

~  Mais  je  suis  comme  un  soufd, 
qui  n*cntcnd  point  :  je  suis  comme 
un  muet,  qui  n'ouvre  point  la  bou-^ 
che. 


(7*) 


1'    ■ 

ji  : 

p.: 


|F;Ï- 


Je  fiiif  oomme  un  homme  ^ui 
n*e  point  d'oreilles  pour  entendre, 
ni  de  langue  pour  répliquer. 

niyijï,    fnU'h    luiuisi    hiV4>(\    OfîD'î 
Mais  TOUS  répondrez  pour  litoi, 

Seignçur  mon  Dieu  ;  vous  m'ex- 
auc^^^puiftqjue  j*ai  mis  mon  es- 
pérance en  vous»  ( 

Je  TOUS  ai  dit:  Que  je  ne  sois 
pçi^H^  un)»uj€i(  4^  joie  poiw  mea  en- 
nenUs^  ;„il8  opt  parlé,  insolemment 
cqnl^mpii  Iprsqu'ils  ont  vu  mes 
pie4s  chaneelans.  .         . 

^Cependant!  je  suïs  prêt  à  tout 
souffinr  ;  et  mon  péchés  qui  estja 
cause  de  ma  douleur,  est  toujours 
f  résent  à  mes  yeux. 

Je  reconnais  publiquement  mon 
péché,  et  je  ne  ce&ie  oe  te  détester. 

C<!pendànt  mes  ennemis  sont 
pleâaS/il^  vie,  leur  puiBsai;ice  s'ac- 
aroit,  etli  nom))rede  ceux  qui  me 
haîs^nt  injustement,  s'augmente 
toustleaîDUrsi.  > 


iïî 


Ceux  qui, rendent  le  mal  pour 
le-bien^  me  déchirent  par  leurs  ca- 
lomnies, quoique  jnes  vues  Soient 
confonnes  à  la  justice. 

I  -  ^  '     ^ 

Seigneur,  ne  jn'abandonnez  pas  ; 
ô  mon  Dieu,  ne  vous  éloignez  pas 
de  moi.. 


.  Etfàctus  sum  sicut  h(V 
ipo  non  audiens,  et  noii  hà- 
I^ens  in  ore  suo  redât^ti- 
on€s..  ,  i. 

Quoniàm  in  te»  Domiiië/ 
speravi  :  tu  exaudies  tiiéi 
Domine^  Deus  meus. 

Quià  diki,  nequandô  su* 
pergaudeant  mihi  inimici; 
^ei  :  et  dum  commoven^* 
tur  pedes  mei,^  super  me 
maffna  locuti  sunt.   • 

Quoniam  ego  in  flageua 
paratus  sum,  et  dolor  tneûs 
in  conspectu  meo  semper«^^ 

.  Q„o„»m  i„i,„-!a^-- 
îneam  annuntiapo, ,  et  C(%^ 
itdbo  pro  peccato  meo*  *^ 
Inimici  autem  mei  ji^ 
vùnt  super  me.  et  confimja-. 
ti  sunt  super  me  ;  muliSpit:' 
cati  sunt  qui  oderunt  m4 
inique. 

' .  1- .     ^  .  ,.^^V '■  •  \  ^    ■    ■•  ■■  '  V    *' •»"* 

Qui  retrîbuunt  mala  pfb  ' 
bonis,  detrahebant  mihi,^> 
quoniam  sequebar  bonita^'i 
tem. 

Ne  derelinquas  me,.  Do<- 
miiie,  Deus  meus  ;  ne  dis^' 
cesseris  à  me. 


c  rs  ) 

..-intende  in  ^juWriUm 
ineuni»  Domine  Ueus  salu- 
tis  meœ. 

Gloria  Patri,  &c* 


.Mqp SçignQur.et mon  Dieu» li»' 
tcz-vou3  de  me  secourir. 


Gloire  soit  au  Père,  àe, 
PSAUME  142. 


I)oMiNB,  exaudi  orationem 
niésitii;  a,iitibus  ^èiëlpe  ùh- 
BèctitibtteJm  itieàtn  in  veri- 
tate  tuâ  :  exaudi  me  iil  tiiâ 
justitiû. 
-EijMn  inïres  îri  Jtlaici- 
uitt  Ciirtî  sërvb  tuoj  quiâ 
non  justiflcàibltiii-  in  boti- 
sjëêtti  tûabinnîs  Vivent. 


►  i  ^f-y  ' 


Quià  pek*seciitus  est  ini- 
micm  animam  meam  ;  hu- 
iniliavit  in  terra  vitani  me- 

Gbllocavit  me  in  obfecu^ 
ris  sicut  mottuos  s/eculi,  et 
anxiatus  est  super  me  spi- 
ritus  meus;  in  rne  turba*- 
tum:  est  cor  meùm» 

Mèmor  fui  dierum  anti- 
quorum^  meditàtiis  sûm  in 
omnibus  operibus  tuis  'y 
in  factis  manuum  tuarùm 


ad  te  ;    anima  mea  sicùt 
terra  sine,  aq^uâ  tibi. 


Sfigneur,  écoutez  ma.  prière,  pr^ 
tez  l'oreille  à  mon  humble  iitlD» 
mande,  selon  votre  promesse  :  tn- 
àuce^-moi,  selon  votre  justice* 


sflaw  n  entrez  pomt  en  {ugémezir  ' 
9réb  votre  serviteur  ;  parce  que' 
nuf  homme  vivant  ne  sera  iroûv^, 
ihnocent  devant  vou8« 


,    ei]memLiQe,pQursuit.pourni!-di'r 
ter  la  vie  ;  d^jà  il  m*à  renversé  par*.  /. 
terre. 


Hm^h  obligé  He  demeurer  ^4nif' 
de  liëùx.  ôbscuk,, comme  cêuy  (^uij 
sont  morts  depuis  ,  long,-iemps  : 
mon  esprit  est  dans  la  détre«së,  ëi 
mon  cœur  est  saisi  de  trouble  ^' 
d'eiFroi. 

Je  râc  râp^feîlé  îe  ipnvemr  àef- 
jours  anciens  :  je  repassé  dâhfi  mqn 
esprit  toutes  vo$  merveilles  ;  je  raé<* 
dite  suries  œuvres  de  votre  puis- 
sance. 


meditabar. 

,  Ex^pandi:    imanUS     riieasl     J'élève  les  mains  vers  TOUS  cr 


mon  âme  vous  attend,  comme  uu»-. 
terre  sèche  attend  la  pluie.         '■>' 


I   i     ' 


i  I 


i;  '     i 


I  '       I 


iif  « 


i 


/Seigneur,  faitez-vous  Se  in*ex- 
ancer  ;  car  mon  esprit  tonlbc  dans 
la  défaillance* 


(76) 

Velociter  exaudi  me,  Do- 
mine: defecit  spidtus  meiis.^ 


Ne  déionmez  pas  de  moi  votre 
visage  ;  autrement  je  deviendrai 
semblable  à  ceux  qui  descen- 
dent dans  le  tombeau. 

^ .  Paites-mol  entendre  dès  le  i^a- 
tiivla  voix  de  votre  iiiséricorde, 
parœ.  que  j  ai  mi»  en  vous  moniss- 
pérance. 

,  Faî(ès-moi  connaître  la  voie  par 
UiQÙéile  je  doismarcher  ;  parce  que, 
je^namon  âme.^levéïe  vers  noua* 

Délivrez-m6i  de  Unes  ennemis, 

JSeigneur,  puisque  j'ai  recours,  à 

V  voy#  ;  enseignez-'moi  à  faire  votre 

vTjOlonté/  car  «vous  ètea  mon  Dieu. 


Que  votre  esprit,  plein  de  bon- 

-"té,  n^e  conduise  par  un  chemin 

-droit:  .i^eignour,  faites-moi  vivre 

•elon  les  règles  de  votre  justice^ 

pour  la  gloire  de.votre  nom* 

Tirez  mon  âme  de  l'affliction  ; 
-^  que  votre  bonté  pour  moi,  ôte 
^à  mes  ^nemis  le  pouvoir  et  la  vo- 
Jobté  de  me  nuire* 

Confondez  tes  desseins  de  tous 
.iOeux  qui  affligent  mon  àme,  parce 
vque  je  suis  votre  serviteur. 


Gloire  lolt  au  Père,  Sic 


Non  avertas  faciem  tu- 
am  à  me,  et  similis  ero  des^ 
cendentibus  in  lacum. 

Auditam  fac  mihi  manà , 
mesericordiam  tuam  :  quià 
in  te  speravL 

Notam  fac  mihi  .viam  in  "^ 
quâ  ambulem.:  quià  ad  te  le- 
vavi  animam  meam. 

Eripe    me    de    inimici»  > 
m.eis;  Domine,  ad  te  con- 
fiigi:  doce  me  faciere  vi»- 
luntatem  tuam,  quià  Deu«  ' 
meus  es  tu*  ,  i 

Spiritus  tuus  bonus  de^^» 
ducet  mcinterram  rectam: 
propter  nomen  tuum.  Do- 
mine, vivificabis  me  in  se- 
quitate  tua.  , 

Educes  de  tribulatione 
anîmam  meam  ;  et  in  miser- 
icordiâ  tuâ  disperdes  inimi- 
cos  meos. 

Et  perdes  omnes  qui  tri* 
bul^nt     animam     meam  ff* 
quoniam  ego  servus  tuui 
sum* 

Gloria.  Patrie  Jcc. 


iir) 


neiis.^ 
» 

n  tu- 
»des*- 


manè 
quià 


im  in 


inuciB  : 
î  con- 
•e  Vo- 
Deus 

s  de- 

ctam: 

Do. 

in  8D- 

itione 
niser- 
inimi- 

ui  tri* 
eam  ; 
tuus 


ORBMys. 
Deus  qui  culpà  ofFende 
h»,    pœnitentiâ    placaris  ; 
preces  populi  tui  supplican- 
tis  propitiùs  respice,  et  fia 
gella  tuœ  iracundias,  qiia?, 
pro  peccatis  nostris  mere- 
muf,  averte.    Per  Christu  m 
Dominum    nostrum.      A- 
men. 


PRIONS. 

O  Dieu,  que  les  péthés  offenfeot 
ai  que  la  pénitence  apaise  ;  écou- 
tez favorablement  les  prières  de 
votre  peuple  prosterné  devant  Tout 
et  détournez  de  dessus  nos  têtes 
les  fléaux  de  votre  colère,  que 
nous  avons  attirés  sur  nous  par  le 
grand  nombre  de  nos  oiFense».  Par 
Je  sus -Christ  notre  Seigneur.  Aio- 
si  Boit-il. 


Pour  remercier  Disu  des  grâces    quil    nous  a  /ailes  pendant  U 

Jubilé 


Te    Deum   laudamus:    te 
Dominum  confiteamr. 

Te  œternum  patrem  cm' 
nis  terra  veneratur. 

Tibi  omnes  Angeli:  ti- 
bi  Cœli,  et  universs  Pro- 
testâtes. 

ïibi  Cherubim  et  Sera 
phim  iucessabili  voce  pro 
clamant: 

Sanctus,  Sanctus,  Sanctus, 
Dominas  Deus  Sabaoth. 

Pleni  suât  cœli  et  ter- 
ra majestatis  gloria;  txxzz. 

Te  gloriosus  Apostolo 
mm  chorus. 

Te  Prophetarum  lauda 
biliâ  numerus. 


N'ous  vous  adorons,  Dieu  tout* 
puissent,  et  noits  vous  reconnais- 
sons pour  le  Sei|pcitr  de  l'univers. 

Toute  la  terre  vous  révère  cotnmé 
le  Père  et  la  source  éternelle  de 
tout  être.  - 

Les  Ancres*  et  toutes  les  Puis* 
sunces  célestes. 


Les  Chérubins  et  Séraphins 
chantent  sans  cesse  pour  vou»  reik- 
drQ  homniaj^c  : 

Sainf,  Suint,  Saint, 

r^st  le  Seigneur  le  Dieu  des  ar- 
mée*;. 

Les  cienx  et  la  terre  sot^  rem- 
plis de  la  grandeur  et  de  l^éclatdé 

votre  gloire.  ,.•  .      • 

L'illustre  chœur  des  Apôtres. 

La   respectable  multitude  dés 

PrjpUètes.  ...     ,.     ,,  _.  , 


(78) 


U'f 


La  brillante  armée  des  Mart;|^r8 

«éldbn»  ?ot  louanges.  '^^  ^ 

.  i    '^  '         •  •  •  ■  ••  • 

L'Eglise  saince  répandue  par 
^out  l'uni  vers,  confesse  et  publie 
votre  nom. 

O  Dieu,  dont  la  majesté  est  in- 
fuie. 

Elle  adore  votre  Fîls  unique  et 
▼éritable; 

£t  le  Saint-Esprit  consolateur. 

Vous  êtes  le  Iloi  de  gloire,  ô 
Jésus. 

Vous  êtes  le  Fils  éternel  du 
Père. 

Vous  n'avez  point  dédaigné  de 
vous  revêtir  de  la  nature  humaine 
dans  le  sein  d'une  Vierge  pour  sau- 
ver les  hommes. 

Vous  avez  brisé  j'aiguillon  de  la 
mort,  et  vous  avez  ouvert  aux  fi- 
dèles le  royaume  des  cieux. 

.    Vous  êtes  assis  à  la  droite  de 
Dieu  dans  la  gloire  de  votre  Père. 

Nous  croyons  que  vous  viendrez 
%u  jour  juger  l'Univers. 

Nous  VOUS  supplions  donc  de  se- 
coun|r  vos  serviteurs,  que  vous  avez 
racHétéâ  de  votre  sang  précieux. 


Mettez-nous  au  nombre  de  vos 
Saints,  pour  jouir  avec  eux  de  la 
gloire  éternelle. 

. .  .  •#. 


Te  Mttrtyrum  candida- 
tus  laudat  exercitus. 

Te  per  orbem  terrarum 
saiiçta  coiifitetur  Eççl(jfîua, 

Patrem  immensœ  tnaje»*- 
tatis.  t 

Venerandum  tuiim  ve- 
rum  et  unicunj  filium. 

Saiictum  quoque  parac- 
letum  Spiritiim. 

Tu  Rex  gloriap,  Christe. 

Tu  patris  sempitwius  es 
Filius. 

Tu  ad  liberandum  .9,us- 
cepturus  honjinem  non  hor- 
ruisti  Virginis  uteruni.^  ^^^ 

Tu  devicto  mollis  acur 
leo,  aperuisti  credentibu» 
régna  cœlorum. 

Tu  ad  dexteram  Dei  ser 
des  in  gloriâ  Patris. 

Judex  crederis  esse  ven- 
turus.  ' 

Te  ergo,  quaesumus,  fa- 
mulis  tuis  subveni,  qubs 
pretiosp  sanguine  redeuiis- 
ti. 

j3Eternâ  fac  cum  sançtis, 
tuis  in  gloriâ  numerari. 


,•  i 


uidida- 


îrrar.u 


'^ 


i 
im   TC- 

parac- 

Ghriste. 

jm  ÎJ,U8- 
lon  hor- 
jm. 

tis  aciir 
lentibin 

Dei  scr 
53e  ven- 
dus, fa- 
i,  qiibs 
edeuiis- 

sançtiSy 
:ari. 


(79) 


"<M^^, 


Salvum  fac  populutn  tu- 
um,  Domine,  et  benedic 
hacreditati  tuœ. 

Et  rege  eos  et  extoUe 
illos  usquè  in  sternum. 

Per  singulos  dies,  bene- 
dicimus  te. 

Et  laudamus  nomen  tu- 

'  um  in  seculum,  et  in  sœ- 

.         culum  sseculL 

T  Uignare,  Domine,  die  is- 

to,  sine,  peccato  nos  custo- 

dire. 

Miserere  nostrî,  Domine, 
miserere  nostrî. 

Fiat  misericordia  tua,Do- 
mine,  super  nos  quemad- 
modùm  speravimus  in  te. 

In  te.  Domine,  speravi, 
non  eonfundar  in  a^ternum. 


Seigneur,  tauTei-Totrv  peuple, 
et  bénissez  ceux  que  tous  Afvs 
choisis  pour  votre  héritage. 

Conduisez-les,  et  élevez  lee  jus- 
que dans  l'éternité  bien  heureuse. 

Nous  vous  bénissons  tous  les 
jours. 

Nous  louons  votre  nom  ;  et  noua 
le  louerons  dans  la  suite  de  tous  lea 
siècles. 

Daignez,  Seigneur,  nous  cou* 
server  en  ce  jour,  purs  et  sans  pé- 
ché. 

Ayez  pitié  de  nous,  Seignaip» 
ayez  pitié  de  nous.  * 

Répandez  sur  nous  vos  miséri* 
cordes.  Seigneur,  selon  que  noua 
avons  espéré  en  vous. 


C'est  en  vous.  Seigneur,  qu«j*i(iL 
mis  mon  espérance  :  ne  permettes 
pas  que  je  sois  confondu  à  jamais» 


\ 


■« 


m  ^ 


De  ^Imprimerie  du  Montréal  Herald. 


•