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IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
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111.25
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1.4
Ma
1.6
Photographie
Sdenœs
Corporation
23 WIST MAIN STMiT
WHSTM.N.Y. 14510
(716) •72-4S03
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CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHM/ICMH
Collection de
microfiches.
Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut cdnadien de microreproductions historiques
Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibiiogre^jhiques
The institute has attempted to obtain the best
original copy available for ffilmiing. Features of this
copy which may be bibliographically unique,
which may alter any of the images in the
reproduction, or which may significantly change
the usuai method of filming, are checiced below.
D
D
D
D
□
Coloured covers/
Couverture de couleur
I I Covers damaged/
Couverture endommagée
Covers restored and/or laminated/
Couverture restaurée et/ou peiiiculée
□ Cover title missing/
Le titre de couverture manque
I I Coloured maps/
D
Cartes géographiques en couleur
Coloured init (i.e. other than biue or black)/
Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire)
Coloured plates and/or illustrations/
Planches et/ou illustrations en couleur
Bound with other matériel/
Relié avec d'autres documents
Tight binding may cause shadows or distortion
along interior margin/
La re liure serrée peut causer de l'ombre ou de la
distortion le long de la marge intérieure
Blank leaves added during restoration may
appear within the text. Whenever possible, thèse
hâve been omitted from filming/
il se peut que certaines pages blanches ajoutées
lors d'une restauration apparaissent dans le texte,
mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
pas été filmées.
Additional commenta:/
Commentaires supplémentaires,-
L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire
qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails
de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du
point de vue bibliographique, qui peuvent modifier
une image reproduite, ou qui peuvent exiger une
modification dans la méthode normale de filmage
sont indiqués ci-dessous.
□ Coloured pages/
Pages de couleur
□ Pages damaged/
Pages endommagées
I I Pages restored and/or laminated/
D
Pages restaurées et/ou pelliculées
Pages discoloured, stained or foxei
Pages décolorées, tachetées ou piquées
Pages detached/
Pages détachées
Showthrough/
Transparence
Quality of prir
Qualité inégaie de l'impression
Includes supplementary materit
Comprend du matériel supplémentaire
Only édition available/
Seule édition disponible
nri Pages discoloured, stained or foxed/
I I Pages detached/
r~y1 Showthrough/
I I Quality of print varies/
I I Includes supplementary material/
I — I Only édition available/
Pages wholly or partially obscured by errata
slips, tissues, etc.. hâve been refilmed to
ensure the best possible image/
Les pages totalement ou partiellement
obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure,
etc., ont été filmées à nouveau de façon à
obtenir la meilleure image possible.
This item is fllmed et the réduction ratio checked below/
Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous.
10X
14X
18X
22X
26X
aox
y
12X
16X
20X
24X
28X
32X
The copy filmod hère hes been reproduced thenks
to the generosity of :
Library of the Public
Archives of Canada
L'exemplaire filmé fut reproduit grâce è la
générosité de:
La bibliothèque des Archives
publiques du Canada
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possible considering the condition end legibility
of the original copy and in keeping with the
filming contract spécifications.
Original copies in printed paper covers are filmed
beginning with the front cover and ending on
the lest page with a printed or illustrated impres-
sion, or the back cover when appropriate. Ail
other original copies are filmed beginning on the
first page with a printed or illustrated impres-
sion, and ending on the lest page with a printed
or illustrated impression.
The lest recorded frame on each microfiche
shall contain the symbol — ^- (meaning "CON-
TINUED"), or the symbol y (meaning "END"),
whichever applies.
Les images suivantes ont été reproduites evec le
plus grand soin, compte tenu de la condition et
de la netteté de l'exemplaire filmé, et en
conformité avec les conditions du contrat de
filmage.
Les exemplaires originaux dont la couverture en
papier est imprimée sont filmés en commençant
par le premier plat et en terminant soit par la
dernière page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration, soit par le second
plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires
originsux sont filmés en commençant par la
première page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration et en terminant par
la dernière page qui comporte une telle
empreinte.
Un des symboles suivants apparaîtra sur la
dernière imege de chaque microfiche, selon le
cas: le symbole -^ signifie "A SUIVRE", le
symbole ▼ signifie "FIN".
Maps, plates, charts, etc., mey be filmed at
différent réduction ratios. Those too large to be
entirely included in one exposure are filmed
beginning in the upper left hand corner, left to
right and top to bottom, as many frames as
required. The following diagrams illustrate the
method:
Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être
filmés è des taux de réduction différents.
Lorsque le document est trop grand pour être
reproduit en un seul cliché, il est filmé è partir
de l'engle supérieur gauche, de gauche è droite,
et de haut en bas, en prenant le nombre
d'images nécessaire. Les diagrammes suivants
illustrent la méthode.
1
2
3
32X
1
2
3
4
5
6
io''x:^\ \
n.
V tmk, -ac
-î •>»
DEFENSE DU MANDEINfENT
, DE MGR. L'ÉVÊQUE DE MONTRÉAL.
\- ,,'. i, EX DATE DU 24» OCTOBRE 1837.
l.:t-*-:^-'.. .'. . par /'atii ^^''"^
^rou /
-s
D'après les diatribe» Huxquelles i>e sont livrât rier.
• nièrement los journaux Bui-Jisnnt patriote») contre lu reli-
gion ot BCâ miniaires, on pouvait croire qu'ils s'élèveraient
contre le Mandement de l'Ëvêque de Montréal, qui nç leur
laisse aucun fauk-fruyant, aucune échappatoirp, pour
Boiitenir leurs principes d'anarf-liie, et continuer en même
temps à se dire catholiques I/Êvêque ne b'ei«t pas amu-^ë
à combattre les rêves métaphysiques de l'Adresse do-j
Ftls de la Liber/é, ni la Déclaration des six comté» confé"
deréSf qui ne renfermant que des avancés sans preuves,
aussi faciles à nier qu'à affirmer : mais il a montré en
peu de motii à son peuple qu'il li'est permis en conscienco
à aucun catholique de se lévolter contre lo gouvernement
établi en ce pays ; que ce n't^st pas là sa simple opinion
particuhèreiinats aussi le jugement du St. 8iége, joint à
celui de tout le corps é|>iscopal répandu dans l'univers ;
et que ce jugement en fondé sur la parole de Dieu, tell»,
qu'entendue et interprétée par l'Église enseignante. D'où
resuite cette conclusion rigoureuse contre messieurs les
tigitateurs : ou cesi^e^ de vous dire catholiques, ou renon-
cez aux maximes de révolte contre le gouvernement civil,
qtie vous avez déjà commencé à mettre à exécution — Par
là du moins, vous ne tromperez plus vos compa'riotevi moins
instruits, à qui plusieurs ont fuit accroire qu'd b'agissqit
de comhattr>) pour notre religion contre \w Anginis ;
et vo'is-ne feindrez plus d'appartenir à une religion doot
li\ plupart d'entre vou-j avaient déjà abandonné le»
pratiques les plus distinctives, avant de vous séparer de la
doctrine de l'évèque et de son clergé. Car vot's ne siturie^
ttvoir da communion avec l'egli^ju cadiulique que pm
6 l'^.y^
votre éxêque, uni de doctrines avec It Siège Apostolique,
et par lui avec les évêquee orthodoxes répandus eur toute
la terre. Si donc vous rejetez leurs cnseignemerjs, vou«
nîêtes pas dans l'église ; vous ri'ôtes plus au nombre d©
ees enfans.
Les ladicaux ont senti que ce coup serait mortel
à leur parti, à cause des sentiments religieux, profondément
enracinés dans les cœurs do la masse du peuple :. c'est pour
cela qu'ils ont cherché à le démoraliser, et à lui rendre
8a religion odieuse, en lui in^^pirant du mépris pour «es
prêtres. Ils ont traité de monieries ses pratiques et son
culte : ils ont prêté des motifs iutéiessés et sordides aux
ministres de la religion, quand ilâ les ont vu prêcher à
leurs ouailles l'obéissance à la loi, que les biouillons
avaient dessein de renverser. Les prêtres avaient assez
montré leur amour pour la patrie, par l'encouragement
constant qu'ils avaient donné à l'éducation, par leurs
aumônes abondantes versées dans le sein des pauvres,
par tous les genres d'établissepaens utiles qu'Us ont fuita
ou soutenus à la gloire do leur pays, pour que les révolu-
tionnaires mêmes aient été souvent forcés de leur rendre
justice sur tous ces points. Mais la suite a prouvé qu'ils
n'agissaient ainsi que pour flatter le clergé, dans Tespoir
de le gagner à leur parti, en se donnant eux-mêmes pour
des hommes religieux.
Cependant il fallait bien du moins avoir l'air de
répondre au Matidejnent ; et comme on ne [>ouvait essayer
même à effleurer sa doctrine, fondée sur l'écriture et lu
tradition perpétuelle de l'église, on a tâché de donner ie
change au peuple en lui insinuant que la question de la
fidélité ou de la révolte ne regarde pas le clergé ; que lea
principes de politique no tombent point sous le domaine
de la religion ; que h s pasteurs n'aiment pas leurs ouailleo,
puisqu'il» ne b'unissent pas à elles dans ce qu'on appelle
la cause commune. Quoi ! ces questions ne regardent
pas le clergé ? Ett-ce quo les prêtres doivent être des
ilotes dann leur propre pays ? est-ce qu'ils ne forment
pas un corps éclairé, capable de donner une opinion pour
le moiLS aussi sensjée que celle de la plupart des hommes
qui conduisent les masses? eet-co qu'un curé, dans sa
•^*S*Mi^»¥i«HMMmeMaMffmM
5
(laroisse) u^eêt pat ordinairoment piui en état, par aea
connaituHancofi, de raisofiner judicieusemont sur ht»
matières politiques, que la plupart des Notaires, des
Médecins ou des Marchands de campagne ? Où est donc
cette prétendue liberté de penser, de parler, d'imprimer,
que vous vantez si souvent, mais que vous ne voulez que
pour vous seuls ? Mais, comment ose-t-on dire, que ce
qui fuit dans la politique la base de la société, ne concerne
pa-^ la morales et la plus haute morale ? Ne voit-on pas
évidemment que, comme la morale, qui n'a d'autre fon-
dement solide que la religion, régie les devoirs mutuels
des époux, des parens envers leurs er.fans, et des enfans
envers leurs parents, des maîtres à l'égard de leurs
serviteur?, et des serviteurs à l'égard de leurs maîtres ;
ainsi doit-elle, également prescrire les obligations récipro-
ques des autorités politiques avec leurs sujets, bien plus
importantes pour le bonheur général de la société civile,
que les devoirs relatifs do quelques particuliers entr'eux ?
Quel père «'est jamais plaint que son curé se mêlât des
affaires de son ménage et de sa famille, parce qu'il obligeait
son fils à l'obéissance envers ses parens ? Mais, sans de
longs raisonnement) la question est décidée par le fait.
L'écriture sainte, expliquée par tous les pères de l'église,
a prescrit très au lon^; len devoirs des sujets à l'égard de
leur gouvernement ; elle a défendu la révolte, sous quelque
prétexte que ce soi', contre la puii^sance établie. Or
Dieu, l'auteur de nos livres sacrés, savait apparemment
ce qui est de sa compétence et d« sa juridictien : donc
nier la doctrine enseignée dans le Mandtmenty d'après les
textes les plus clairs de la parole de Dieu, c'est renoncer,
je ne dis pas au catholicisme, mais encore au christi-
anistnr, puisque c'est rejeter la sainte écriture.
Les prêtrei*, dit-on, ne eont pas attachés à leur
troupeau, lorsqu'ils le contrarient dans ses mesures, ou
plutôt dans les attentats de ses meneurs contre hi
gouvernement. — Eh ! c'est précifeémerit en cela qu'ils lui
montrent un attachement sans bornée, puisqu'ils aiment
mieux risquer de lui déplaire, que de manquer à l'avertir,
quand ils le voient se précipiter dans l'abyme. N'eet-ce
pHi« lui témoigner un amour héroïque, que de s'exposer à
l'animadversion des flatteurs du peuple, pour ne pa9 lui
cacher la vérité % Les flatteurs du peuple sont bie
autrement «langprfux que les flatteurs dcirois, parce quM»
ne cajolent la multitude que ponr la tyiannifse»- ensuite,
«t la plonger dans fous îea malheurs de l'anarchie. Qui
no fteni qu'il ^aut mieux avoir un tyran, que de le.j avoir
par centames ? Mais qui est-ce qui cont-cle le peuple dan^
*cs peineH ; qui le soulage dans ses misères ; qui le nourrit
ïte la parole de Dieu; qui lo relève de ses chutes,
quand il est dans le péché ; qui le fortifie par les sacremens ;
qui le diiipoâe au grand passage de Péternilé ; qui, dans
toutes les circonstances de la vie, dsns le choléra asiatiqim
comme dans toutes leH autres maladies contagieuses,
<lepuis le berceau jusqu'à la mort, prend soin du peuple*
comme d'un «nfrtnt chéri ? Ne sont-rej)as ses pasteurs 1
Que lui ont fait au contraire, et que lui feroiit ceux qui
le flattent d'une souveraineté mensongère, sinon de l«
jeter dans la guerre civile et dans tomes les horreurs qui
l'accomraiînont ? Même pour les droits politiques du
peuple, n*a-Son pas vu les pasteurs unis au troupeau,
quand celui-ci n'a dpmnndé que des rhoses justes, et
qu'il les a demandées convenablement? Tout le cierge
catholique ne marrha-(-il pas avec la population Cana-
dienne, lors^qu'on «'opposa si efficacement à la fameuse
union des deux Provinces du Canada ? j\'a-t-il pas
toujours demandé, comme le peuple, le maintien de sa
religion, de ses lois, de sa langue tt de ses coutumes î
Honie soit donc aux méchane, qui cherchent à séparer
les brebis de leurs pasteurs !
** Oui," s'écrie la JVJm^nr, avec ce ton de maî're
qiii lui est si familier quand elle parle d'un pupérieiir,
♦• l'évêque a émis dans le Mandement hon opini(.n poli-
** tique ; et il n'a reronemandé l'obéissance qu'envers
*♦ l'exécutif, puit^qu'il n'en saurait désigner o'autre par le
•* nom ée Princ.''^ Pauvre Miricii'c f estiez ignorante
ou etoudie pour ne pas s'apercevoir que, dans l'endroit
indiqué, l'évêque ne parle pas en son propre nom ; qu'il
cite simplement lo texte de l'Apôtre, qui sans doute ne
connaisi^ait pas la distinction savante de TExécutif et de
la Législature, lorsque tous Us pouvoirs étaient concentrés
finns l'Emp<^reur Romain ; que, dans l'Eciiiure, le mot
Prince signifie la puissance qui a droit de commander,
quelque soit le gouvernement établi* qu'il soit républicain
ou monarchique ; que c'est à ce pouvoir constitué qu'il
faut obéir, wns se révolter contre lui ri chercher â Ir»
renverser. Et d'ailleura, selon notre Conatitntiop, où
CRt le gouvernemonl quand les Chambren nn sont piis
as^embléts ? Où aller le cherchar hors de l'Exéruilf,
lorsque chaque membre du Parlement est dans sen foyers,
où il n'etït pas plus Prince que le dernier de ses voibins ?
Mais le Vindicafor a ndo\t6 confri le J^îanrhmcnt
une autre marche non moins- ridicule, »'t plus blasphéma-
toire contre le texte sacré. «* Certes," dit-il doofemenr,
•* je suis de l'avis de St. Paul ; et j'entend* qu'on soie
** soumis aux Puissances supérieures ; mais t'est du pcu-
** pie que voulait | arler ici l'Apulic, parce que c'est io
** peuple qui est la puissance au-des«us de lout. " Va.
là-dcssu!«« il ose approuver les meurtrrs horribles de l'in-
fortuné Charles I et du bqn Louis XVl ; meurtres cxpiéH
durant tant d'années par un deuil national chez les peu-
ples qui les ont soufferts ; meurtres ab|iorrés par toutes
les nations de l'univers, qu'elles fussent républicaines ou
mona.rchiq'ics ; meurtres entin que l'Eglise a toujours
détestés, puisqiie dans le Çoncde général de Constance,
elle a déclaré ^crc7/g'wc la proposition qui permet de tuer
même un tyran, et à plus forte raison un prince légitime.
Quel abus sacrilège de la parole de Dieu, en la tortbitu
amsi dons un sens évidemment contraire à felui qu'elle
présente à tout homme qui sait lire ! Ca»-, qtioique lo
Docteur du Vindicator ne soit pas assurément un Doc-
teur de l'Eglise, il lit assez couramment pour voir au
premier coup d\i3il, que la puissance supérietue dont parle
St. Paul est, non le peuple, à qui il ^'attribue aucun pou-
voir, miis le gouveinfuient établi de son temps à Rome,
et tous les gouvernement qui s ■ a^ent consitués dun** Ih
suite des siècles : les mots Jhioiy Pnic, répéie's dans loi*
passages cités au Mandement, ne peuvent laisser nucuii
doute sur ceux envers qui le«» Apôtres ordonnaient l'obéi&r
sanc:?.
" Oh !" ajonto le Vlndicafor, "l'église est unc-mèro
*' indulgente pour ses en fans ; et le Pape a reconnu tous
<* les Gouvernemens sortis de la révolte, annsi bien que le»
" autres." Oui, Jésus-Christ a adapté A tovite;? les espèces
Ae Gouvernements sa religion, qui devait s'étendre pnr
<B
K
toute la leiT», parce que tous les Go^uverneinens sont bonii
<juaud ils fonctionnent pour le bien commun, et qu'ila n'ont
rien de <u?ntraire au droit naturel ou divin. Ceux môméa
qui ont été le fruit d'un forfait deviennent légitimes, quand
ils Bont une fois solidement établis, et l'église est trop sage
pour n'être pas toujours guidée par cette maxime salutaire,
Sdlis populi siiprerra Itx eaio. Mais il ne s'ensuit pas
qu'elle approuve les moyens séditieux par lesquels les
gouvernemens ont été quelquefois changés : elle reconnaît
L*s résultats de ces changemens quand ils sont accomplis,
parce que d'autres changemens compromettraient à l'infini
le salut de l'état j mais elle n'a jamais accepté ies principcis
malfaisans qui- ont produit ces eflets. Néanmoins, il n'y
aura jamais qu'un mauvais cœur d'enfant, qui puisse dire
avec le Vihdicàtor : " Comme j'ai une bonne mère, facile
à pardonner mes fautes, j'en profiterai donc pour la
contrister davantage, et pour transgresser ses ordres plu»
" audacieuseiiientJ'
** Maïs," reprend le Vindlcator, " les chrétiens de la
** primitive église ne s'abstenaient de la révolte, que parce
" qu'ils étaient trop faibles pour l'essayer." Fausseté
irrsigne, refutée par Tertulien lui-même et par l'Encyclique
du Pape. " Oui," disait aux Magistrats le célèbre Apo-
logisïte, " nous remplissons ton*, vos villes, vos îles, vos
^' châteaux, vos bourgades, vos conseils, vos camps, vos
" tribus, vos décuries, vos palais, le Sénat^ \é Forum \ nous
" ne vous laissons que vos temples." (Apolog. Ch. 37.)
Et qui oserait dire qu'une troupe de six mille six cents sol-
dats aguerries, telle que la Légion Thébaine, n'aurait pu
vendre bien chèrement sa vie, si elle eût voulu résister "?
Au reste, on ne doit pas plus se fier à l'érudition du Vitidi-
catory qu'à la citation vague qu'il fait de l'illustre Irlandais
Burke, lorsqu'il le donne comme fauteur de la révolte j
tandis que ce grand homme emploie une partie de ses
liéjlexions sur la Révolution Française à pulvériser les
trois propositions erronées du Dr. Prince : que le pivple
anglais a droit de c/widr ceux qui le gouvernent^ de les
renvoyer pour mauvaise conduite, et de se faire un gou-
vernement d su suise.
Celle fausse citatioa me rappelle que le V'uuUcotnr a
iouvent p ^né l'union du clergé d'Irlande avec ses ounilleé
sw les affaires politiques, et qu'il a surtout loué le Dr.
McHale, archevêque de Tuann en Irlande, comme très-
libéral sur ces nrotières. Or, voici ce qu'on lit dans le 2r.
volume des Cnfholic Evidences du Dr. McHale, depuis
page 79 jusqu'à 86. " L'église Catholique, cette avocate
" de la paix et de l'ordre, ne sanctionnera jamais une doc-
" trine qui, au lieu de donner quelque stabilité au gouver-
^ nement, boulverserait perpétuellement les piuë fermes
" monarchies de l'Europe. L'église donne à tout gouver-
" nement établi le secours de la sanction divine : elle con-
" damne sans équivoque la violence ou application de la
** force physique de la part des sujets. Le succès le plus
" splendide, qui pourrait couronner une rébellion, ne sau-
" fait jamais justifier la transgression du devoir, pau
** laquelle ce Succès est acquis. Les saints Papes Sym-
** maque et Grégoire le Grand, en s'adresant aux Empe-
" reurs, parlent du droit divin qui les a rendus tels. L'or-
" dre de la société vient de Dieu : celui donc qui tfouble
cet ordre, résiste à l'ordonnance du Tout-Puissant.
Il doit y avoir, dïms chaque état, une autorité suprême
" et absolue. ï>ans un pays libre, la monarchie j^eutêtre
" limitée par la Constitution : il y a pourtant toujours dans
" cet état une autorité absolue, à laquelle il est défendu
" de résister ; et cette autorité réside dans le gouvernement,
*' y compris lExécutif et la Législature. Le balancement
** des pouvoirs dans la Constitution ne peut jamais annuler
" les obligations dé l'obéissance. L'église est ennemie doi*
'^ révolutions." Mais en voilà assez sur le prétendu Hbé
ralisme de l'archevêque de Tua m.
Personne ne sera dupe de la fable inventée par la
Minerve sur le voyage de l'evêque de T* Imest-e à Qué-
bec, entrepria, dit-elle, pour combiner le Mandement ^wer.
lord Goeford ; tandis qu'd est notoire que Sa Grandeur
y est descendue pour la consécration du nouvel éxêque dti
Charlotte-Town, qui était venu l'en prier, il en est do
môme des autres calomnies con re le clergé, et pnriicn-
lièremeiit des vues intértssées qu'on lui proie en ce
moment ; en sorte qu'il est parfaitement inutile o'insj^ter
là-dessus. Tout cela prouv« eeulemenl le mépris que vti*
( ,
$v
^.
. (^2i7y
i )i-di«ant cntlioliqties cher(-h<;nt a (iévci'aer lur leur« par-
toura, leur Imine contre la religion qui no i^aurait approuver
leurs mouvemen:» lévoiuiionnairos, et leur hubitude de
jugrr den «utres par eu.\-même8, qui se Benlent inca-
pables o'agir autrement que dantj des vues intéresi^ées :
mais aussi tout cela doit ouvrir te» yeux à notre bon peu-
ple, en lui montrant où veulent le mener ces hotnmeH,
|>uiirqu*ilâ fâchent do l'enlever à sa religion avant de le
soustraire à Tordre civil ; parce qu'ils savent hifjn qu'ilti
rendront aisément traître» à leur roi ceux qu'ils auront
faits infidèles à leur Dieu. Q,nant à Pav^ue qui, pendant
plus de quinze ans, a gouverné, presque à set» seuls frais,
je district de Montréal, il est visible que si l'intérêt tem-
porel était son but, il aurait plus à perdre qu'à gagner en
rem;>lissant aujourd'hui son devoir comme évêque et
comme citoyen : mai:} il attend d'autreo récompenses que
celles de ce monde. Tout ce qu'il m'a paru désirer ar-
demment est que lo peuple chrétien, dans une 'matière
si importante pour son salut éternel, ne se laisse point
emporter à tout vent de doctrine, en fuyant la voix de ses
pasteurs, et qu'il ne perde jamais de vue que, depuis la
publication du Mandement, il n'y a plus moyen de se faire
illusion ou de s'excuser sur la bonne foi, relativement
au devoir d'un cathnliqne à l'égard de la puissance sécu-
lière, parce que c'est un cas de conscience sur lequel
l'église s'est prononcée clairement, comme elle a droit de
le faire dè'^ qu'il s'agit de la morale ehrétier»ne, puisque
tout ce qui concerne les bonnes mœurs est de son lessort,
<l'a|>rès l'institution de son diviu fondateur.
UN PRÊTRE CANADIEN.
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