IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
1.0
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Photographie
Sdenœs
Corporation
33 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. US80
(716)»7a-4503
A
CiHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHIVl/JCMH
Collection de
microfiches.
Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques
Technical and Bibliographie Notas/Notes tachniquas et bibliographiquas
Tha Instituta has attamptad to obtain tha bast
original copy availabla for filming. Faaturas of this
copy which may be bibliographically uniqua,
which may altar any of tha imagas in tha
reproduction, or which may significantly change
tha usual mathod of filming, are checked balow.
D
D
D
D
0
D
\/
Coloured covers/
Couverture de couleur
I I Covers damagad/
Couverture endommagée
Covers rastored and/or laminated/
Couverture restaurée et/ou pelliculée
I I Cover title missing/
Le titre de couverture manque
I I Coloured maps/
Cartes géographiques en couleur
Coloured inl< (i.e. other than blue or black)/
Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire)
0 Coloured plates and/or illustrations/
Planchas et/ou illustrations en coule
couleur
Bound with other matériel/
Relié avec d'autres documents
Tight binding may causa shadows or distortion
along interior margin/
La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la
distortion le long de la marge intérieure
Blank leaves added during restoration may
appear within the text. Whenever possible, thèse
hâve been omitted from filming/
Il se peut que certaines pages blanches ajoutées
lors d'une restauration apparaissent dans le texte,
mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
pas été filmées.
Additional commenta:/
Commentaires supplémentaires;
L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire
qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails
de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du
point de vue bibliographique, qui peuvent modifier
une image reproduite, ou qui peuvent exiger une
modification dans la méthode normale de filmage
sont indiqués ci-dessous.
T
t(
I I Coloured pages/
D
v/
0
Pages de couleur
Pages damaged/
Pages endommagées
Pages restored and/oi
Pages restaurées et/ou pelliculées
I I Pages damaged/
I I Pages restored and/or laminated/
Pages discoloured, stained or foxed/
Pages décmiorées, tachetées ou piquées
Pages detached/
Pages détachées
Showthrough/
Transparence
1
P
c
f
I I Quality of print varias/
Qualité inégale de l'impression
Includes suppleme.itary matériel/
Comprend du matériel supplémentaire
Only édition availabla/
Seule édition disponible
Pages wholly or partially obscured by errata
slips, tissues, etc., hâve been refilmed to
ensure the best possible image/
Les pages totalement ou partiellement
obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure,
etc., ont été filmées à nouveau de façon à
obtenir la meilleure image possible.
Les pages froissées peuvent causer de la distorsion.
This item is filmed at the réduction ratio checked below/
Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous.
10X
14X
18X
22X
26X
30X
J
12X
16X
20X
24X
28X
32X
The copy filmed hère has been reproduced thanks
to the generosity of :
Seminary of Québec
Library
The images appearing hère are the beat quality
possible considering the condition and legibiiity
of the original copy and in Iceeping with the
filming contract spécifications.
L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la
générosité de:
Séminaire de Québec
Bibliothèque
Les images suivantes ont été reproduites avec le
plus grand soin, compte tenu de la condition et
de la netteté de l'exemplaire filmé, «t en
conformité avec les conditions du contrat de
filmage.
Original copies in printed paper covers ara flimod
beginning with the front cover and cnding on
the lest page with a printed or illustrated impres-
sion, or the back cover when appropriate. AH
other original copies are filmed beginning on the
f irst page with a printed or Illustrated impres-
sion, and ending on the last page with a printed
or illustrated impression.
Les exemplaires originaux dont la couverture en
papier est imprimée sont filmés en commençant
par le premier plat et en terminant soit par la
dernière page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration, soit par le second
plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires
originaux sont filmés en commençant par la
première page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration et en terminant par
la dernière page qui comporte une telle
empreinte.
The last recorded frame on each microfiche
shall contain the symbol — ^ (meaning "CON-
TINUED"). or the symbol Y (meaning "END"),
whichever applies.
Maps, plates, charts, etc., may be filmed at
différent réduction ratios. Those too large to be
entirely included in one exposure are filmed
beginning in the upper left hand corner, left to
right and top to bottom, as many frames as
required. The following diagrams illustrate the
method:
Un des symboles suivants apparaîtra sur la
dernière image de chaque microfiche, selon le
cas: le symbole — *• signifie "A SUIVRE", le
symbole V signifie "FIN".
Les cartes, planches, tableaux, etc.. peuvent être
filmés à des taux de réduction différents.
Lorsque le document est trop grand pour être
reproduit en un seul cliché, il est filmé é partir
de l'angle supérieur gauche, de gauche è droite,
et de haut en bas. en prenant le nombre
d'images nécessaire. Les diagrammes suivants
illustrent la méthode.
1
2
3
1
2
3
4
5
6
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DES POISSONS,
avec les figares dessinées d'après nature
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Ouvrage classé par ordres , genres et espèces ,
d'après le système de Linné ;
AVEC LES c iCRACTER^a^l&é
Far RENé-RICHARD CASTEL,
des Plantes.
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Chez Deterville, rue du BattoifjMi?^^^
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HISTOIRE NATURELLE
DES POISSONS.
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LE OYMNETÊRE, gymnetrus.
Caractlre génén L'anus sans nageoire.
LE GYMNETÈRE HAWKÈN,
GYMNETnua Ujtvr KENI I.
C c poisson se distingue par sa nageoire
^u ventre à deux rayons. " • ^ •*
Chacun de ces deux rayons se par-
tage vers le bout, en plusieurs ra-
meaux qui sont enfermés dans une
large peau.
D'ailleurs ce poisson se distingue en-
•issons. III. I
^1
«il
I
« HISTOIRE NATURELLE
€ore par la nageoire de la queue ^ en
forme de croissant. ^ ^ ^ ;^ <
Le corps est en forme de glaive.
Les ouvertures branchiales sont
larges.
Les rayons sont mous.
Ce poisson m'a été envoyé par
M. Hawken. C'est aussi de lui que 3'ai
reçu le dessin. Il m'a écrit en même
temps , que ce poissou^ avoit été pris
aux environs de Goa^ dans la mer des
Indes , le 25 juillet 1788.
Ce poisson avoit deux pieds et demi
de longueur, sur dix pouces de lar-
geur, et pesoit dix livres. , . ,,^
On nomme ce poisson :
£n aliemaad , Hawkenfisch,
£n français ; Gymnétètè Hawken» '
£t en anglais , Hawken&^Fish,
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DU CHEVALIER.
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même
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XX xr genre;
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LE CHEVALIER , bques.
Caractère générique. Le corps avec des
bandes ; plusieurs rangs de dents aux
mâchoires»
LE CHEVÂLÏEBy e^ues americanus,
'',"■-,'' '
La première nageoire du dos très-éle^
vée fait le caractère de ce poisson.
La membrane branchiale porte cin^
rayons , la nageoire pectorale en a
seize , celle de l'anus et la ventral»
chacune six^ celle de la queue dix-
huit , la première dorsale onz« , et la
seconde cinquante. ^
La tête est petite y comprimée , ar-
rondie et écaillease \ l'ouverture de la
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* HISTOIRE NATURELLE
bouche est petite ; les os des lèvres
sont étroits, les narines doubles et près
des yeux , dont la prunelle noire est
placée dans un iris orange. Les oper-
cules sont unis, et l'ouverture des
ouies est large. Le tronc comprimé ,
large sur le devant , se rétrécit vers le
derrière , et il est couvert de grandes
écailles dentelées. La ligne latérale est
droite , pt va le long et au milieu de la
bande noire. L'anus est plus voisin de
la nageoire de la queue que de la tête.
Les nageoires du dos, de l'anus et de
la queue sont entièrement munies de
petites écailles , ce qui cause leur roi-
deur. Le premier rayon de la ventrale
et de la nageoire de l'anus est piquant,
mais les autres sont mous et ramifiés.
Il n'y a que ceux de la première dor-
sale qui soient simples , et qui se ter-
minent en filamens , lesquels ressem-
blent à des soies ; le second en est le
plus long. Une membrane mince joint
les deux dorsales.
Et
le'
lèvres
i et près
oire est
;s oper-
are dea
iprimé ,
t vers le
grandes
érale est
iieu de la
iToisin de
e la tête,
us et de
Qunies de
lewr roi-
ventrale
piquant,
ramifiés,
ière dor-
ai se ter-
s ressem-
en est le
ince joint
5
DU CHEVALIER.
46 dos est brun ; les côtés et le ventre
sont jaunes; les bandes sont noires et
bordées de blanc. La- première bande
traverse la tête en passant les yeux ,
la seconde passe sur les opercules et la
poitrine , et la troisième commence à
la première nageoire du dos , et ne
finit qu'au bout de la nageoire de la
queue.
La Guadeloupe et la Caroline sont
la contrée où Eduard vit ce beau
poisson. Farra le compte parmi les
poissons de la Havane ; pour moi , je
l*ai reçu de mon digne ami , le profes-
seur Abildgaard, à Copenbague.
Les Anglais le nomment , Ribband-
Fish. *'■
Les Français , Poisson rayé et Poisson
à rubans de la Caroline,
Les Espagnols de l'île de Barbados,
Serrana,
Et les Allemands , den amerikanischeii
Ritter,
I'
I
^m
\ \
1* >
6 HISTOIRE NATURELLE
Eduarcl nous en a fourni la premièro
description : il en a aussi donné le pre-
mier dessin. Duhamel en donne à la
vérité un dessin nouveau , mais il est
peu fidèle ; car le devant du poisson
est trop large , et le derrière trop
droit ; le dos est trop arqué , et la se-
conde dorsale ti^op éloignée de la pre<-
mière. '
Bonnaterre n'a fait que traduire le
peu que Linné remarque de notre
poisson.
Parra a donné de nouveau un bon
dessin de ce poisson.
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tr-A
.».., *■'
LELLE
la premièro
onné le pre-
donne à la
y mais il est
t du poisson
rrière trop
é, et la se-
e de la pre-
traduire la
e de notre
eau un bon
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DtT SPARE A BANDES. 7
XXXir GENRE.
LE SPARE,
ou LA BRÈME DE MER , sparus.
Caractère génér. Les opercules écail-
leux, non- dentelés et non armés.
LE SPARE A BANDES,
SPARUS FASCIATUS,
Xi ES bandes transversales et la ligne
latérale interrompue font des carac»
tères sûrs pour ce poisson.
La membrane branchiale montre
cinq rayons , la nageoire pectorale en
compte douze , la ventrale six , celle
de l'anus douze , celle de la queue
treize y et la dorsale vingt.
La tête est comprimée et alépidote
«t
\
8 HISTOIRE NATURELLE
jusqu'aux yeux , la bouche grande^
les mâchoires d'égale longueur , e%
par-devant à chaque côté garnies d'une
forte dent canine recourbée ; entre
ces deux dents et à côté d'elles > il y a
un rang de dents fortes, serrées et co-
niques. Outre celles-ci , l'on découvre
encore quelques dents en forme de
perles avant et derrière les dent9
mentionnées. La langue , le palais et
les opercules sont lisses ; les narines so«
litaires , oblongues , rondes et dans la
proximité des yeux , qui sont petits ^
à prunelle noire et iris bleuâtre. L'ou-
verture des ouies est large , et la mem-
brane découverte pour la plus grande
partie; l'intérieur de l'opercule du
devant est joint par une branchie
simple , et l'opercule postérieur ter-
miné en pointe émoussée; le tronc est
large , comprimé , jaunâtre , et em-
belli de six bandes brunes ; les écailles
sont larges , minces , lisses , et cou-
vrent une partie des nageoires du dos.
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du dos ;
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OU SPARE A BANDES. 9
de l'anus et de la queue ; la dernière ,
qui a le bord brun , est traversée par
une bande noire : la tête y la poitrine ,
le bord de la nageoire de l'anus et de
celle du dos , et l'extrémité de la na-
geoire de la queue , sont parsemés de
petites taches : la ligne latérale est
droite et double ; l'une prend au dos y
et va en direction droite jusqu'au bout
de la dorsale ; l'autre commence pres-
qu'au milieu de la queue et se perd
dans sa nageoire. Les rayons mous se
ramifient; la nageoire dorsale est ar-
mée de neuf aiguillons , celle de l'anus
de trois , et la ventrale d'un : les bords
des deux premières' sont bruns , et
ânissent en pointe.
Ce poisson est du Japon,
l'en ai deux : les couleurs du petit sont
bien plus vives que celles du grand.
On le nomme : 1
Le Spare à bandes , en français.
Der bandirte Brassem , en allemand.
The streahed Gilt'head , en anglais.
froissons, lll* 3S-
fm^
10 HISTOIRE NATURELLE
LA FAUCILLE , sparus falcatus.
Les quatre aigailloiris de la nageoire
de l'anus désignent parfaitement bien
ce poisson.
La membrane branchiale a six
rayons , la nageoire pectorale rv -i
dix, la ventrale six, celle d»: raiius
vingt-quatre, celle de la oiipue J>x,
et la dorsale vingt-un.
La tête est grande , et elle n'a d'é-
cailles qu'aux opercules; la bouche est
fort ouverte ; les mâchoires sont d'é-
gale longueur , et le devant en est armé
de quatre fortes dents canines recour-
bées \ chaque côté est garni de beau-
coup de dents arrondies et petites , et
de deux fortes dents pointues sur le
derrière. La mâchoire supérieure
montre deux os de lèvre larges et
verts , et l'on apperçoit près des yeux
deux ouvertures ovales et autant de
rondes ; la p. jr»;lle noire est dans un
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ILCATUS,
nageoire
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tites, et
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périeure
arges et
les yeux
utant de
dans un
PELAFAUCILLE. It
iris dor6 ; Vopcrcule antérieur est com-
posé de de jx petites lames , et Vautre
forme une points* ^moussée. L'ouver-
ture des ouies est grande , et des os
forts en soutiennent la membrane dé-
gagée ; le tronc est large par-devant ,
le ventre court , et l'anus par cette rai-
son n'est guère éloigné de la tête; la
ligne latérale , voisine du dos, prend
une légère sinuosité vers la fin. Lea
écailles sont petites , minces , et cou-
vrent , outre Topercule et le corps »
une g rande partie des nageoires d a dos ,
de l'anus et de la queue ; la tète et les
nageoires sont vertes , et ces demi ^rea
jaunissent vers le bord , excepté la
seule pectorale qui est toute verte. Lea
rayons mous , excepté ceux des deux
bouts , sont ramifiés j et outre les qu. -
tre aiguillons de ta nageoire d
que nous avons cités ci-dessu
sale en porte quatorze.
Ce beau poisson se trou
tilles, où le père Plumier
vj
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l
12 HISTOIRE ÎJATURELLte
On le nomme : "
La Faucille , en français.
Der Sichelflosser , en allemand.
Et The Sickle-fin , en anglais.
LE SPARE D'ABILDGAARD ,
SPARUS ABILDGAARVI,
... . * ■ ■ j .
C £ poisson est aisé à recannoître par
ses écailles hexagones.
Le poisson que je possède de cette
espèce étant rembourré , j'ignore le
nombre des rayons de la membrane
branchiale : la nageoire pectorale a
douze rayons , la ventrale six , celle
de l'anus douze , celle de la queue dix-
sept , et la dorsale dix-neuf.
La tête est grande et comprimée ,
large par le haut , et sans écailles jus-
qu'aux opercules ; l'ouverture de la
bouche est grande ; les mâchoires sont
égales et armées d'un rang de dents
fortes , dont les antérieures sont sem-
blables âa}£ dents incisives, et les pos-
t
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h
Cil
do
DU SPARE d'ABILDGAARD. l3
tcrieures aux dents canines , avec cette
âilFérence que les premières sont plus
cintrées , et les dernières plus obtuses.
Les lèvres sont grosses , les narines
doubles , celles du devant rondes , Tes
autres ovales ; Jes unes et les autres
touchent aux yeux , qui sont verti-
caux et ont la prunelle noire dans un
iris bleu. Sous les yeux , on voit un
cercle de canaux pituitaires ; l'oper-
cule antérieur consiste en deux petites
lames j l'ouverture des ouies est
grande , et une partie de leur mem-
brane est cachée ; la tête est en pente ^
le dos presque droit , la poitrine large ,
le ventre gros et court. La ligne laté-
rale, qui est ramagée , prend à Fex-
trémité de l'opercule postérieur , des-
cend à la deuxième couche d'écaillés
jusqu'au bout de la nageoire dorsale ,
ou elle est interrompue, et commence
à la troisième couche d'écaillés pour se
perdre dans la queue. L'anus est plus
près de la nageoire de la queue que de
■r i
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f!
if •
l4 HISTOIRE NATURELLE
ïa tête; les écailles sont grandes, min-
ces , arrondies aux opercules , et hexa-
gones au tronc ; les nageoires sont pe-
tites , et les premiers rayons des na-
geoires de la queue et de la poitrine
sont simples ; les autres forment huit
ramifications. Toutes les autres na-
geoires n'ont que des rayons ramifié»
en quatre, et les aiguillons de la dor-
sale sont ramentacés ; la nageoire du
dos a neuf aiguillons , et la ventrale un ;
le dos est violet ; la tête , les flancs et
les nageoires sont en partie jaunes , en
partie violets.
Ce poisson est de Sainte - Croix en
Amérique. Je Vai reçu de mon ami,
M. le professeur Abildgaard. Il doit
être d'une taille considérable.
On le nomme :
Le Spare d^ Abildgaard y en français.
Ahilgards Gilt-head , en anglais.
Et Der Abildgaardsche Brasserrij en al-
lemand.
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s, mirt-
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)oitrine
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oire du
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en al-
DE LA QUEUE VERTE. l5
LA QUEUE VERTE, spj4Rus chlorourvs,
La ligne latérale interrompue, et
la ventrale en pointe longue ^ caracté-
risent suffisamment ce poisson.
N'ayant que ce poisson séché , je ne
puis rien fixer ni sur les os de la
gueule , ni sur une branchie simple.
On trouve cinq rayons dans la mem-
brane branchiale , douze dans la na-
geoire pectorale , six dans la ventrale y
onze dans celle de Tanus , quinze dans
celle de la queue , et dix-neuf dans la
dorsale.
La tête est étroite , l'ouverture de la
bouche peu grande ; les mâchoires sont
d'égale longueur , et verte» commo
tous les autres os, à l'exception des
dents mâchelières : dans l'une et l'au-
tre , il y a deux dents canines réflé-
chies, et les côtés en sont armés d'un
rang de dents coniques, courtes et sé-
parées. Il n'y a point d'écaillés entre
l'ouverture de la bouche et les yeux ^
« ■>
•«■^'^^-■-,
iB HISTOIRE NATURELLE
mais de petites taches pâles aux deux
côtés, et des narines solitaires , ovales.
Les yeux sont près du sommet , et la
prunelle noire est entourée d'un iris
rouge ; Fopercule de devant est com-
posé de deux petites lames , et l'autre
fait une pointe obtuse*, l'ouverture des
ouies est étroite , et la membrane est
en partie cachée ; le tronc est fort
mince , et presqu'aussi large sur le der-
rière que sur le devant. La ligne laté-
rale éloignée d'un seul pouce du dos ,
se termine au bout de la dorsale, où vis-
à-vis d'elle une autre recommence, qui
va au milieu de la nageoire de la
queue. L'anus approche plus de la na-
geoire de la queue que de la tête ; les
écailles sont larges et minces ; elles
couvrent encore une partie de la na-
geoire de l'anus. Les rayons mous for-
ment quatre rameaux , et les dix aiguil-
lons de la nageoire du dos sont ramen-
tacés ; la nageoire de l'anus a trois ai-
guillons, et la ventrale un ^ le fond dn
E
IX deux
, ovales,
ît , et la
un iris
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jis ai-
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DE LA QUEUE VERTE. 1?
poisson est vert , et le tronc tire sur le
jaunâtre ; les nageoires pectorales 80».<:
jaunes , les autres vert foncé , et il n'y
a que l'extrémité postérieure de la
dorsale qui soit jaunâtre. Le deuxième
rayon de la ventrale, et le troisième de
la nageoire de la queue , forment la
longue pointe.
J'ai deux poissons de cette espèce ;
l'un est du Japon , l'autre de Saint-
Domingue.
Les Hollandais l'appellent groen Ta"
pagey-visch ou perroquet vert. Pour
ne pas le confondre avec le scarus
vert , qui en allemand porte le même
nom, je l'ai nommé :
La Queue verte , en français.
Der Grûnschwanz , en allemand.
The green-tailed Cilt-head, en anglais.
f
%'-^^- J^^ .4.- ■•
'^r^:
K.
18
HISTOIRE NATURELLE
LA QUEUE ROUGE,
SPARUS ERYTHROURUS.
Les dix rayons de la nageoire de
Tanas et les dents extrêmement pe-
tites caractérisent ce poisson.
Je n'ai non plus de cette espèce
qu'un poisson séché.
La nageoire pectorale a quinze
rayons , la ventrale î'ix , celle de T^nu»
dix , celle de la queue et la doi^sale
vingt rayons chacune.
La tête et la bouche sont petites ,
mais les yeux et Fouverture des ouies
sont grands ; les mâchoires sont d^é-
gale longu :nr , et ne sont garnies que
d'un rang de petites dents pointues;
les os des lèvres sont larges et rouges ^
les narines ovales et solitaires. Du mu-
seau jusqu'aux yeux , la tête n'a point
d'écaillés; mais le reste de ia tête et le
tronc sont couverts d'écaillés larges et
minces. Les nageoires du dos ^ de l'anus
■1^ Af *
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L 1^5.
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•3.r.K SAIIGIET.
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DE LA QUEUE ROUGE. 19
et de la queue en portent également
en partie *, mais ici , de même .qu'aux
opercules , elles sont plus petites
qu'au tronc. Les yeux presque verti-
caux sont grands , la prunelle noire ,
l'iris rouge *, le tronc est large, sur-tout
vers la poitrine *, le dos , et la ligne la-
térale qui lui est voisine , forment un
arc sur le devant j le ventre est long,
et par-là l'anus est plus près de la na-
geoire de la queue que de la tête ; les
flancs et la tête sont argentés , le dos
bleu , et les nageoires rouges La dor-
sale est composée de neuf aiguillons et
de onze rayons mous ramifiés , celle do
l'anus de trois aiguillons et de sept
rayons mous ramifiés. Le premier
rayon de la ventrale est piquant , le
second est très-long , et les autres sont
ramifiés : le troisième rayon de la na-
geoire de la queue est le plus long , et
le premier est simple , le second dicho-
tome , et les autres divisés en huit ra-
meaux. L'on trouve dix côtes de cha-
i
.or'***^»
ao HISTOIRE NATURELLE
que côté , et vingt-trois spondyles for-
ment l'épine du dos.
Le Japon produit ce poisson.
On le nomme :
"La Queue rouge , en français.
Der Rothschwani , en allemand*
Et The red'taUed Gilt-head, en anglais.
LA QUEUE D'OR, sparus chrysovrvs,
La raie jaune qui va de la tête à la
nageoire de la queue , forme le carac-
tère le plus sûr de ce poisson.
Ayant emprunté cette figure du ma-
nuscrit du prince Maurice , je ne puis
rien déterminer ni sur la membraud
branchiale , ni sur Pouie simple.
La nageoire pectorale est munie de
quatorze rayons , la ventrale en pos-
sède six , celle de l'anus vingt-six ,
celle de la queue dix-neuf, et la dor-
sale vingt-sept.
Ce poisson estalongé,la tête petite,
en pente , et sans écailles jusqu'aux
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V?
es for-
nglais.
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V'
DE LA QUEUE D'OR. 21
opercules ; l'ouverture de la bouche
n'est pas trop grande; les mâchoires
sont garnies d'une grande quantité de
dents petites et pointues ; les narines
solitaires et près des yeux , qui sont
très-petits , et dont la prunelle noire
est placée daas un iris argentin. Les
opercules forment uue pointe émous-
sée. L'ouverture des ouies paroît pe-
tite y et les écailles minces. Outre la
raie jaune citée , il s'en trouve une
semblable au ventre , mais qui ne va
que de la nageoire ventrale à celle de
l'anus ; celle-ci est d'un jaune doré
comme celle de la queue et du dos. Le
ventre est court; c'est pourquoi l'anus
approche plus de la tête que de la na-
ge )ire de la queue. Le fond de ce pois-
son est argentin et violet , couleur qui
est très-bien relevée par la couleur d'or
des raies et des nageoires. Piso soutient
que cette dernière couleur est telle-
ment vive , que lorsqu'il y a un nombre
de ces poissons assemblés pendant la
Poissons. Iir. 3
'■Jf**mtm'-
•.«i|--_::T!!-JïiL!.'.!''"Ç'.y . zr^^SSSP'StfF'^lÊBÊ!'^
■M
22 HISTOIRE NATURELLE
nuit , ils répandent une clarté où l'on
peut lire : phénomène qui , s'il est
vrai , pourroit être attribué à une lu-
mière phospliorique , propre à plusieurs
espèces de poissons de mer , comme
nous le savons aujourd'hui , mais dont
Piso ne savoit rien alors. Les nageoires
se terminent toutes en pointe. Les
rayons mous sont ramifiés. La dorsale
a dix aiguillons , celle de l'anus trois ,
la ventrale un : cette nageoire tire sur
le noir , et celle de la poitrine est grise.
Ce beau poisson habite les eaux du
Brésil j et sa chair rôtie étant une dé-
licatesse ajoute à son prix. Piso le com-
pare pour la figure et la taille à notre
barbeau *, selon le prince Maurice ; on
le pêche grand d'un pied et demi , et
Marcgraf l'a vu de deux pieds. Cet
écrivain raconte encore que ce pois-
son est fort tourmenté par un insecte.
C'est apparemment une sorte de taon
de mer ( oniscus ) , que l'on trouve à
plusieurs poissons.
#.
où l'on
s'il est
une lu-
lusieurs
comme
tais dont
ageoires
ite. Les
L dorsale
us trois,
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est grise,
eaux du
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o le com-
e à noire
rice , on
lemi , et
eds. Cet
ce pois-
insecte,
de taon
trouve à
'M
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DE LA QUEUE D'OR. ^3
Il est appelé :
Acarajpitanga ow. Acarapitamha, par les
Brasiliens,
La Queue d'or, par les Français,
Ver Goldschwanz , par les Allemands.
The gold-tailed Gilt-head, par les An-
glais,
Et Rahirrubia , à la Havanna.
C'est à Marcgraf que nous sommes
redevables de la connoissance de ce
poisson ; mais il s'en faut bien que son
dessin soit aussi bon que celui du prince
Maurice.
Les figures de Piso j de Jonston , de
Willughby et de Ruysch , ne sont que
des copies de celle de Marcgraf.
Les descriptions pas assez caracté-
ristiques de Marcgraf et de Piso sont
cause apparemment qu'Artédi et Linné
ont refusé de le recevoir dai s leurs sys-
tèmes.
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il
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%
24 HISTOIRE NATURELLE
LE CUNING, 3PARUS cuning.
Les dents très-petites et les quatorze
rayons de la nageoire de l'anus mar-
quent distinctement ce poisson. '
Il a six rayons dans la membrane
branchiale, dix-huit dans la nageoire
pectorale , six dans la ventrale , qua-
torze dans celle de Tanus, dix-neuf
dans celle de la queue > et vingt-cinq
dans la dorsale. . -
La tête est petite, comprimée et
alépidote jusqu'à la nuque. La mâchoire
inférieure est la plus longue , et on ne
découvre dans l'une et l'autre qu'un
rang de dents très-petites et très-poin-
tues. La langue et le palais sont lisses,
et l'on remarque les os des lèvres à la
mâchoire supérieure. Entire ceux-ci et
les yeux il y a deux ouvertures rondes
et deux ovales. L'iris est argentin et
jaune , la prunelle noire. Les deux
opercules sont unis et couverts d'é«
il
I à:
î! ;, i
u,*^- >«s»<*f*Liî^ii<^gc#««* >.
D U C U N 1 N G. 25
cailles plus petites que celles àa tronc.
L'opercule antérieur est composé da
deux lames , et le postérieur forme
vers la nageoire pectorale une pointe
obtuse. L'ouverture des ouies est large ^
et la membrane dégagée. Je n'ai pas
trouvé de branchiesimpleàce poisson.
Les côtés sont comprimés ; il a le dos
et le vc itre tranchant , ce qui lui donne
une figure ensiforme; la ligne latérale ,
voisine du dos , est presque toute
droite , et l'anus s'éloigne moins de la
nageoire de la queue fourchue que de
la tête. Les écailles sont lisses et min-*
ces ; elles avancent vers la nageoire du
dos, et y forment un sillon où le pois-
son peut mettre la nageoire. Les ven-
trales sont plus en arrière que les pec-
torales 'y les unes et les autres sont
étroites et pointues. Le premier rayon
on est simple , les autres sont mous et
à quatre rameaux. La nageoire du dos ,
comme celle de l'anus , est composée
d'aiguillons qui sont simples , et de
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TT.T'Jm
H
UB HISTOIRE NATURELLE
rayons mous qui sont fourchus. La na-
geoire de l'anus a trois aiguillons, celle
du dos en a dix et celle du ventre un.
Le dos est violet , les côtés sont argen-
tins , ornés de lignes d'or. Les nageoires
sont jaunes , à l'exception de la partie
antérieure de la dorsale et de celle de
l'anus , qui est violette.
J'ai reçu ce poisson des Indes orien-
tales , sous le nom de Ikan Tembrae
Ciining , nom qu'on peut lui donner
dans nos langues européennes.
à
•1
M
LE SI'ARE RAYÉ , sPjiRus vittatuh.
C E poisson est aisé à reconnoître par
ses deux bandes noires et ses raies
jaunes. Une bande traverse l'œil, et
l'autre la poitrine ; et quant aux raies
mentionnées , le prince Maurice , du
manuscrit duquel j'ai tiré mon dessin ,
en compte sept ; et c'est en quoi Marc-
graf et Piso sont du même avis.
Le nombre des rayons de la mem-
\
É^Atw*
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(la
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im-
DU SPARE RAYE. «7
brane branchiale et l'intérieur de ce
poisson me sont inconnus, ne le possé-
dant pas li.oi même.
La nageoire pectorale a douze rayons,
la ventrale six , celle de l'anus treize,
celle de la queue seize , et la dorsale
vingt- trois, suivant le dessin du princ»
Maurice.
Le corps est large , mince et cou-
vert d'écaillés argentines ; la tête n'a
dos écailles que depuis les yeux. La
bouche est fort ouverte *, les mâchoires
ont la même longueur et sont armées
de dents pointues et serrées. Les na-
rines sont près des yeux ,dont la pru-
nelle noire est dans un iris rouge âtre.
L'ouverture des ouies est grande , et
les deux opercules sont à bord uni et
arrondis. Le dos violet forme un arc.
Le dessin ne présente point de ligne
latérale ; apparemment qu'à la proxi^
mité du dos elle lui est parallèle. Le
ventre est long y c'est pourquoi Tanus
approcLe plus de la nageoire de Ift.
M*
.t' ' ■ *
^iîspsqXBlR^
* #
1
a8 HISTOIRE NATURELLE
queue que de la tête. Les écailles sail-
lantes au dos forment un sillon qui
cache lanageoire. Le nombre des aiguil-
Ions de la dorsale monte à neuf, sui-
vant le dessin du prince Maurice : mais
apparemment ce poisson a dix aiguil-
lons, dont on n'a point apperçu le pre-
mier qui est court. La ventrale a un
aiguillon , celle de l'anus trois , les
rayons mous sont presque tous à quatre
branches. Les nageoires pectorales et
ventrales sont pointues , celles du dos
et de l'anus arrondies.
Ce poisson est du Brésil, et suivant
Marcgraf il n'excède jamais la lon-
gueur de six à sept pouces ; il séjourne
aux rivages pierreux , où l'eau de la
mer est pure et féconde en frai. Voilà
pourquoi Marcgraf et Piso le comptent
parmi les poissons de bon goût , dont la
chair est meilleure que celle de la
carpe.
Marcgraf a le premier fait mention
«le ce poisson , et nous en a donné un
. r-oK.'«i
"-'~'* " ••■■«A. •'
DU6ARGUET. ûg
dessin tolérable à l'égard de ses autres
dessins : Piso , Jonston et Ruysch Vont
copié.
Klein et WillugHby sont les seuls
qui Paient reçu dans leurs systèmes. Il
est probable qu'Artédi et Linné ont
trouvé les caractères trop peu distincts
pour le classifîer.
Si au reste ce poisson , selon Topi-
nion de Willughby , est le même que
le cantlière , c'est ce qne je ne saurois
déterminer , vu que je n'ai point co
dernier dans ma collection.
LE SARGUET, sparus sargus.
Les huit dents incisives et les deux
rangs de mâchelièrcs désignent ce
poisson.
L'on compte six rayons dans la
membrane branchiale , seize dans la
nageoire pectorale , six dans la ven-
trale , dix - sept dans celle de l'anus ,
vingt- deux dans celle de la queue , et
vingt «cinq dans la dorsale.
il
I
Bo HISTOIRE NATUTÎELT.K
La tôte en pente est alépidoto de-
puis la nuque juqu'au museau ; l'ou-
verture de la bouche est petite ; les
lèvres sont charnues , et les mâchoirea
d'égale longueur j les dents incisives
ont le bord large et le fond étroit; les
quatre dents du milieu sont plus
grandes et plus larges que les autres
quatre des côtés. Derrière celles - ci ,
il y a une quantité de dents courtes à
surface plate, et les côtés sont armés
d'un double rang de mâchelières ar-
rondies , dont les dernières sont les
plus fortes : la bouche tellement armée
fait juger que ce poisson se nourrit de
tcstacées, savoir , d'huîtres , d'escar-
gots , de coraux , etc. Le palais et la
langue sont lisses , les os des lèvres
étroits et minces ; les narines doubles
sont près des yeux ; les ouvertures do
devant sont rondes, les autres ovales j
les yeux sont grands , et pourvus
d'une membrane clignotante ; la pru-
nelle en est noire ; l'iris argenté j
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DU S A R G U Is T. 5l
Topercule de devant est arrond i, l'autre
est bordé de noir. Us ont tous les
deux les écailles moins grandes que le
troric. L'ouverture des ouies est
grande , et la membrane est à demi-
cachée ; le tronc est large sur le de-
vant , le ventre rond , le dos tranchant
et arqué ; le fond du poisson est ar-
genté f où. les raies jaunes et les bandes
noirâtres font un bel effet ; la ligne la-
térale est noire et un peu arquée à peu
de distance du dos , l'anus prend le mi-
lieu entre la tête et la queue. Les raies
que nous venons de remarquer sont
formées par les petites lignes qu'on
voit sur les écailles ; et comme les cou-
ches des écailles prennent leur direc-
tion le lurig du corps, depuis la têto
jusqu'à la queue , il en résulte autant
de raies qu'il y a de couches d'écaillés.
Les cinq raies au-dessus de la ligne la^
térale ont la couleur d'orange , et celles
de dessous sont jaunes ; les écailles des
opercules ont des bordures jaun :s ; les
U
>^'3
LiVt
I
l'j fi
^2 HISTOIRE NATURELLE
bandes transversales sont plus noire»
vers le dos *, la nuque et le dos sont noi-
râtres ; la nageoire ventrale est noire ;
la dorsale, celle de l'anus et celle de la
queue sont jaunâtres, et la dernière a
le bord noir ; la nageoire pectorale est
très - longue , ce qui provient des
rayons quatrième, cinquième et sixiè-
me alongés : ces rayons ont quatre
branches , et le premier seul est sim-
ple. Le premier do la ventrale est pi-
quant , et les autres sont ramifiés ; les
trois premiers de la nageoire de Panus
sont piquans ; les autres sont mous et
ramifiés. Il en est de même des rayons
de la dorsale , avec cette seule diffé-
rence que celle - ci a douze aiguillons
que le poisson peut cacher dans le
sillon formé au dos par les écailles. Les
nageoires de l'anus , de la queue et du
dos se couvrent en partie d'écaiiles ;
celle de la queue a des rayons ramifiés.
L'on trouve ce poisson dans la Mé-
diterranée I dan« la Mer Rouge , et
J*
DU S A R G U E T. 33
flans l'Océan , près du gouvernement
de Poitou et d'Aunis. Aristote nous a
fait conrntre son existence dans le»
eaux de la Grèce. Willughby en a fait
la description à Venise, etBrunniche
à Marseille. Jovius le met du nombre
des poissons romains , et Cetti des
poissons sardes.
On le voit encore en France aux
rives de la Provence et du Languedoc.
Suivant Belon , le Nil en produit une
quantité si énorme , qu'on le trans-
porte chez les habitans du mont Sina
qui l'achètent.
Ce poisson parvient à une grandenr
considérable ; car dans le Poitou on en
prend de deux pieds et plus. Aristote
l'a compté avec raison parmi les pois-
sons de rivage qui vont en troupe ; car
on le trouve, pendant toute l'année ,
près des rivages en assez grande quan-
tité.
Ce poisson se nomme :
En France , Sar^o , Sargue et Sargus*
Poissons. III. 4
r s
't
r
34 HISTOIRE NATURELLE
A Toulon et à Marseille , Sar.
En Provence , Sarguet ou Sarg,
Chez les Anglais, Base.
En Italie et dans la Sardaigne , Sargo.
En Dalmatie , Pagaro.
Et en Allemagne , Geisshrassem et Bau'
dirte-Brassem. •
Suivant Aristote , ce poisson doit
frayer au printemps et en automne-,
mais c'est de quoi l'on peut douter,
s'il est permis de juger parles poissons
de nos contrées de ceux des autres , vu
que les nôtres ne fraient qu'une fois ,
et cette opération se fait ordinaire-
ment plutôt chez les jeunes, plus lard
chez ceux d'un âge moyen, et le plus
tard chez les plus âgés. Mais tous les
naturalistes suivans ne fournissant au-
cune observation nouvelle sur cet ob-
jet , je souhaite que ceux qui ont l'oc-
casion d'observer les poissons de la
Méditerranée , l'examinent de plus
près pour nous en donner l'histoire.
Oppian soutient qu'il y a plus de fe-
i
doit
mue *,
luler,
issons
;s, vu
î fois,
aire-
s lard
le plus
us les
nt au-
t ob-
It l'oc-
de la
plus
ire.
de t*e«
DU S A R G U E T. S5
nielles que de mâles , et toutes mes ob-
servations me prouvent que c'est le cas
de toutes les espèces de poissotis.
La chair de ce poisson est sèche ,
c'est pourquoi on l'estime moins que
]a dorade que je vais bientôt décrire :
mais pris en septembre et octobre dans
les contrées pierreuses , il est aussi bon
que celle-ci , frit au beurre ou à l'huile
fraîche dans la poêle. Il faut qu'il soit
délicat , vu que de cette façon la chair
devient tendre et succulente. Ce pois-
son est Carnivore , et il dévore non-
seulement d'autres poissons, mais sur-
tout aussi des crustacées, comme écre '
visses , escargots , moules , etc. que sa
denture est très-propre à broyer.
L'on prend ce poisson de différentes
manières, savoir , au filet et à la ligne:
l'on dit encore qu'on peut le prendre
avec la maiti dans les trous des rivages
pierreux. Il ne faut pas tarder à le
manger , parce qu'il se gâte aisément.
L'estomac est grand j au commen-
«
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Û:
36 HISTOIRE NATURELLE
cernent du canal intestinal qui a plu-
sieurs sinuosités, il y a trois boyaux
borgnes: le foie est roiigeâtre, le fiel
jaune , et la rate noirâtre.
Mon poisson ne me montre point la
tache annulaire à la nageoire de la
queue , que Linné cite pour caractère
de cette espèce. Quelques écrivain»
d'ailleurs tiennent cette tache pour ir-
régulière , et la plupart en font men-
tion comme d'une bande.
Rai se trompe , en refusant à notre
poisson les mâcheliëres granuleuses.
Artédi n'a suivi probablement que
l'avis de Rai.
Une simple faute d'écriture doit
avoir induit Artédi à donner à notre
poisson les lignes transversales pour
caractère ', car les lignes allant le long
du corps ; et les bandes le traversant ,
il faut lire ou fasciis transversis , ou
linds longitudinalihus,
Belon , Salvian et Klein se trom-
pent^ en ne donnant qu'un aiguillon à
V
Ai ,
ai*
.►••e'
DU S A R G U E T. 3j
la nageoire de Panus , au lieu de trois,
II est fort aisé de réfuter Topinion
de Willughby , que le jaguaraca de
Marcgraf soit notre poisson , ou du
moins très-semblable au nôtre , en fai-
sant la comparaison avec celui de la
planche 225 , qui cstle jaguaraca.
Quand Pline soutient que notre
poisson vit d'excrémens , il n'a pas
plus de raison que quand il dit qu'il
sort de T Océan.
Je réponds négativement à la de-
mande de Gronov , si le hepatus de
Rondelet est le nôtre ? car c'est le
labrus hepatus de Linné.
Duhamel distingue à la vérité le sar
du sarguet ; mais ni les descriptions,
ni les dessins ne me fournissant des ca-
ractères essentiels , je n'en fais qu'une
seule espèce , en attendant que des re.
cherches ultérieures me démontrent le
contraire.
Ce qu'Elian et Oppian prétendent
de l'amour remarquable de ce poisson
3.r'
K*^ •»
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58 HISTOIRE NATUnELLî:
pour les chèvres, ce qu'ils disent de
sou penchant à s'exposer aux rayons
du soleil , tient du merveilleux dont
l'histoire naturelle de ces temps est
chargée, de même que le préjugé qu'au
temps du frai les mâles se disputent les
femelles , et qu'une dent de ce poisson
que l'on porte sur soi , adoucisse les
maux de dents.
Belon nous a donné le premier
dessin de ce poisson , mais il est mau-
vais.
Peu après , Salvian et Rondelet
nous en ont donné chacun un dessin
nouveau : le premier représente les
lignes longues , et le dernier les bandes
transversales ; l'un et l'autre valent
mieux que celui de Belon , mais ils no
sont pas assez fidèles pour être bons.
Gesner nous en a donné aussi un
nouveau dessin, mais qui ne vaut pas
mieux que les autres.
Aldrovand a non - seulement copié
celui-ci j mais il nous en a laissé deux
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D E L A s A U P E. SfÇf
dessins nouveaux , dont l'un est plus
mauvais que l'autre.
Willugliby , Jonston et Ruyscli ont
copié Salvian.
Enfin Duhamel nous a donné deux
nouveaux dessins, mais qui représen-
tent la nageoire de l'anus défectueuse.
On les retrouve dans la description des
arts et métiers, en petit.
LA SAUPE, SPARUS SALPJ,
i (I
•
L/Eseul rang de dents incisives , dont
chacune des deux mâchoires est armée,
forme un caractère pour connoîlre ce
])oisson ; car je n'en ai point vu encore
dont les dents eussent une structure
semblable. La mâchoire supérieure en
a vingt, l'inférieure vingt-deux, un
]*eu arquées en dehors et enfoncées en
dedans. Les dents d'en hant ont une
petite échancrure au milieu, et cellcis
d'en bas forment une pointe aiguë à la
même place. Ces pointes mettent le
\
4o HISTOIHE N\TURELLB
poisson en état de mieux tenir sa nour-
riture. Pour plus de clarté , }'ai repré-
senté Pembouchure en grand sur la
planche.
La membrane branchiale a six rayons,
la nageoire pectorale seize, la ventrale
six , celle de l'anus dix-sept , celle de
la queue vingt , et la dorsale vingt huit.
La tête, comme tout le poisson^ est
fort comprimée , et alépidotc jusqu'à la
nuque ) la bouche petite, les mâchoires
égales; la langue dégagée, mince, large
et lisse comme le palais. Les narines
sont doubles, tout près des yeux Ton
discerne une ouverture ovale , et non
loin de-là une ouverture ronde. La pru-
nelle noire est placée dans un iris cou-
leur d'or. Les opercules arrondis sont
couverts d'écaillés moins grandes que
celles du tronc ; le postérieur est com-
posé de deux petites lames, le bord de
l'antérieur paroît dentelé ; mais il ne
l'est pas, n'étant point aigu. L'ouver-
ture des ouies est grande ; et la mcra-
:~^;.
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1) K T, A S A U P E. 4 1
brane presque enlièrement cachée. Le
ventre est long et arrondi ; la ligne la-
térale presque droite approche du dos;
les écailles sont grandes , lisses , formant
un sillon au dos , et elles couvrent en
partie la nageoire de la queue. Le dos
est tranchant , et Tan us approche plus
de la nageoire de la queue que de la tête.
Au fond de la pectorale on remarque
une tache noire ; le premier rayon eu
est court et simple, le deuxième, le
troisième et le quatrième s >nt ra*nifiés
et très'longs ; mais les autres ont huit
branches. Les raj'ons de la ventrale ,
dont le premier est piquant , i assem-
blent à ces derniers. Les nageoires de
Vanus et du dos sont étroites et com-
posées d'aiguillons et de rayons mous:
la première a trois aiguillons , l'autre
en a onze. Les rayons de ces deux na-
geoires n'ont que quatre branches, mais
ceux de la queue en ont huit. Toutes
les nageoires forment ï^tv: pointe, mais
celle de la queue en forme deux. Le
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i 1
' {
i;
42 IirSTOIRE NATURELL13
dos est noirâtre , les côtés et le ventre
argentés : les lignes longitudinales jau-
nes embellissent ces parties. Les na-
geoires sont grises et brunâtres ver? le
bord. La ligne latérale est noire.
Aristote met notre poisson au rang
de ceux que l'on trouve en pleine mer
et dans les bayes : son assertion , qu'il
se promène isolé dans les eaux , peut
s'être vérifiée dans les contrées de la
Grèce ; mais à Gênes , aux côtes de la
Sardaigne, et aux îles Baléares, sur-tout
près d'Ivica , on le trouve en quantité ,
et on y en prend beaucoup. Il diffère
de grandeur selon son séjour ; Brunni-
che le trauve long d'un empan; Duha-
mel , en Languedoc , lui trouva sept à
neuf pouces , et Salvian nous dit qu'à
Rome on le prend toujours long d'un
pied , et du poids d'une livre ; ce der-
nier remarque encore qu'on le prend
toujours de la même grandeur et pe-
santeur. A nous en rapporter à Belon ,
qui d'ailleurs est bon observateur, il
...^ddsS^^^Sfr''-
à
l'a
I) E L A s A U P E. 43
atteint le poids de deux livres. Celui
que j'ai , et qui a servi de modèle à mon
dessin, est long d'un pied.
Il fraie en octobre , et dépose ses
œufs entre les herbes marines. Son sé-
jour ordinaire est dans les profondeurs ;
et ces poissons se rendent en grand
nombre aux bas-fonds du rivage pour
s'y nourrir des herbes marines et des
mousserons , en quoi leurs dents inci-
sives les servent bien. Ce poisson a la
chair molle , coriace , avec peu d'arê-
tes; elle exhale souvent une mauvaise
odeur , probablement causée par les
mousserons. C'est par cette raison que
le poète , malgré la beauté de son ex-
térieur , l'a dépeint comme un mauvais
poisson ( 1 ).
On le prend au filet et avec des citrouil-
les , qu'il aime fort; on en prend le plus
en hiver dans les profondeurs des baies ,
; •'!
i
il
(i) Atque immunda chromis merito vi".
lissima <>alj)a. Ovid. Hal. v. i5i.
I
1 ^'
44 HISTOIRE NATURELLE
OÙ il séjourne pendant cette saison.
Suivant les observations d'Aristote
et de ses imitateurs Pline et Elian , ce
poisson doit avoir l'ouie très fine , nais
le goût mauvais , se nourrissant d'ex-
crémens , ce que le naturaliste grec a
jugé apparemment par analogie , vu la
mauvaise odeur qu'il répand de temps
en temps. Mais , quant à moi , je suis
bien plus enclin à croire qu'il ne vit que
d'herbes et de mousserons, nourriture
qui convient à ses dents en forme de
faucille^ et que la mauvaise odeur ne
provient que des mousserons.
Ce poisson est connu sous différens
noms.
On le nomme : , '
En France , Saupe, —
En Languedoc , quand il est petit ,
Vergadiflle.
A Marseille, Saupe et Sopi.
Chez les Italiens , Salpa.
Chez les Génois , ^^arpa.
A l'île de Malte , Scilpa.
■■'^4i^^fê^-^'y''-^:iéi4^i^^'~
\\i ,
D E L A s A U P E. 45
En Sardaigue , Salpa.
En Angleterre , Goldlin»
En Hollande , Goldstromer,
Et en Allemagne , Goldstrich.
Le péritoine est noir , l'estomac
grand ; le canal intestinal fort long ,
comme aux quadrupèdes. Dans nn pois-
son de la longueur d'un pied , ce canal
avoit quarante - six pouces ; quatre
boyaux borgnes très-forts se trouvent
au commencement du canal. Le foie
consiste en trois lobes de différentes
grandeurs. Le plus long porte une
longue vésicule de fiel; la rate est
grande et noirâtre ; l'ovaire et la laite
sont doubles, et s'étendent jusqu'au
diaphragme.
Artédi et Linné ayant allégué pour
marque distinctive les onze lignes jau-
nes, ont fait choix d'un caractère va-
riable •, car Ouhamel n'en désigne que
huit à neuf; Salvian , Belon et Klein
neuf; Briinniche et Rai dix à onze} et
Willughby onze.
Poissons. III. 5
•^' --'-,...• ^•y^-'-^y:^
45 HISTOIRE NATURELLE
Klein est dans l'erreur , en ne don-
nant qu'une nageoire ventrale à notre
poisson , et celte erreur se trouve en-
core dans le nouveau Spectacle de la
Nature.
Sur la demande de Gronov , si le
Mormyre de Salvian est son Cynaedus^
que nous avons cité parmi les nôtres ,
on peut répondre négativement , vu
que son Cynaedus a des dents incisives ,
le Mormyre , au contraire , des dents
pointues. Par la même raison , les au-
tres écrivains sont mal cil es.
Le poisson que l'abbé Bonnaterre a
fait dessiner d'après Catesby pour le
nôtre , n'est point la saupe , mais la
brème de pourpre de Linné ^ sparus
synagris. ' 5 . }
Ovide dit que notre poisson dépose ,
à la manière des oiseaux , ses œufs dans
des nids : cette idée lui est apparem*
ment \ euue , parce que l'on trouve lo
frai entre les mousserons marins , où les
petits, seloului; doivent éclore commQ
/
■L » -y -]ft w... _ d; t.-r ^\vi ^ -k^. ..jÊKS^Jà^ -
DELASAUPE. 4/
dans un nid ; mais on ne peut rien dé-
duire de -là, parce qu'en général les
bêtes déposent leurs œufs là où la cou-
vée au sort^ir trouve d'abord sa subsis-
tance.
Si Belon et Salvian donnent douze
aiguillons au lieu de onze à la dor-
sale , et deux au lieu de trois à la
nageoire de l'anus , en quoi Duhamel
les imite , il faut leur passer cette er-
reur , vu que le preinier aiguillon de
l'anus est très-petit , et que beaucoup
de poissons de ce genre comptent douze
aiguillons au dos.
Si du temps d'Aristote il n'y avoit
pas un autre poisson du même nom ,
qui fraie deux fois par an j et si cet
auteur ne prétend parler que d'un
même poisson , il est en contradiction
avec lui-même : car il dit à un en-
droit , qu'il fraie au printemps et
quelquefois en automne , et dans un
autre endroit il dit, qu'il n a que cette
deiiiière saison pour frayer. Rondelet
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4Î^ HISTOIRE NATURELLE
se trompe en donnant à notre ,3oîsson
beaucoup de dents en forme d^; scie,
et Duhamel en lui (^kHm'?ot beaucoup
de dents fines tandis qu'il n'a qu'un
ordre de dents incisîvej..
Belon et Wiliiiglili/ , qui iont
monter le nombre des dents de la
mâchoire supérieure à seize , et relies
de Finférieura à dix-huit , ont lort :
car j'en ai troav6 quatre ^^a pbas dans
chaque mâchoire. Apparemment qu'ils
ont eu un poisson , qui n'avoit pas
encore fait toutes ses dents.
Nous devons le premier dessin de ce
poisson à Belon ', mais il est mauvais ,
vu que la dorsale est trop reculée et
la bouche représentée trop grande.
SaLvian nous en donna depuis une
meilleure figure , mais il attribue trop
d'aiguillons et trop peu de rayons à la
dorsal©.
Le dessin de Rondelet , qui parut
en même temps avec la figure précé-
dente, a aussi mal réussi.
•.tié»*"»**'»»--,^
.m^i^-..jmi,iù,^„i^i^^. .
DE LA DORADE. 49
Les naturalistes semblent n'avoir
voulu nous laisser que des dessins bien
mauvais : car Gesner , Aldrovand et
Duhamel nous en ont fourni de nou-
veaux , mais qui n'ont aucun prix.
Celui de Gesner est passable , celui
d'Aldrovand le plus mauvais ; celui de
Duhamel représente la bouche trop
grande , la dorsale trop reculée , et tous
ses rayons, même ceux de la nageoire
de l'anus , comme des aiguillons.
Tonston a encore fait une nouvelle
représentation , mais fort inexacte ,
dont Ruysch a fait une copie fidelle.
LA DORADE, spârus aurjIta.
Les six dents incisives de chaque
mâchoire désignent suffisamment ce
poisson.
La membrane branchiale contient
six rayons, la nageoire pectorale en
a seize , la ventrale six , celle d,e l'anus
quinze , celle de la queue dix-sept, et
la dorsale vingt-cinq.
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5o
HISTOIRE NATURELLE
La lete est comprimée , en pente ,
et alépidote jusqu'aux opercules. Les
mâchoires sont d'égale longueur ; Us
lèvres sont charnues , les os des lèvres
étroits, et la bouche est peu ouverte.
Lesdites dents incisives sont séparées
et arrondies. Dans la première rangée
je trouve dix mâchelières de chaque
côté ; les trois premières en sont plus
larges, pointues par le. haut, et res-
semblent aux dents canines des hom-
mes. Le nombre des deux autres rangs
n'est pas si grand , et il s'en trouve
de très-fortes dans le troisième rang ,
dont la dernière est lu plus grosse ;
laquelle , suivant Duhamel , est en-
châssée dans des bagues , et se vend
pour des crapaudines. Les orfèvres
de l'jle de Malte gravent une tache
noire au milieu de rette pierre avec
de l'eau forte , et la débitent pour
des yeux de serpent , auxquels ils at-
tribuent la vertu de guérir des mala-
dies. C'est avec ces dents fortes , que
.-*»i.»^w4*^'
D E L A D O R A D E. 5l
le poisson casse , ou plie les hameçons ,
• suivant la dureté ou la souplesse du
fer. Outre ces dents, j'apperçois dans
mon poisson des marques d'un qua-
trième rang de dents dans la mâchoire
inférieure. Le poisson n'ayant pas , à
beaucoup près , toute sa maturité ,
je crois qu'il n'a pas encore toutes ses
dents , et qu'un vieux poisson nous eu
exposeroit un nombre bien plus grand.
La langue est courte , épaisse et
lisse comme le palais. Les narines sont
doubles , les antérieures rondes. De-
puis celles-ci il se forme un sillon
jusqu'aux narines postérieures qui
sont ovales et tout près des y-ux :
ceux-ci ont la prunelle noire et L'rir
d'or. Une tache d'or en forme de crois-
sant surmonte l'oeil. Les operculessont
unis et arrondis L'antérieur paroît à
la vérité dentelé, ma^s ce ne sont que
de foibles empreintes superficielles j
sa surface intérieure présente uno
blanchie simple. Les petits aï' . N^.i
'r -a
I '
'^- ^. f ■ . ■ . _*>*. , - «
r^.r- 4IIB
i .;r^i^:,t^ ^ 1,'Ji
I
5q histoire naturelle
ouios sont garnis de petites excrois-
sances noueuses. L'ouverture desouies
est grande , la membrane en est ca-
i.hée. Le tronc est large , le dos tran«
cliant , le ventre rond , l'anus plus
voisin de la queue que de la tête , et
la ligne latérale un peu arquée ap-
pronh' "*'.; do.« Les écailles sont ten-
dres, lisses, plus grandes au tronc
qu'aux opercules , et elles couvrent
une partie de la nageoire du dos et
de l'anus , de sorte qu'elles forment
un réservoir pour ces nageoires , dont
la première est munie de onze aiguil-
lons et de quatorze rayons fourchus ,
la seconde de trois «! uillons et -Iq
douze rayons fourchus. Les rayo." ^
mous des autres nageoires ont quatre
branches , et le premier de la ventrale
est piquant. Le troisième rayon de
la pectorale fait le tiers de la longueur
de tout le corps. Les flancs, la tête
et le tronc sont argentés. Le dos est,
tant ^ue le poissou est dans l'eau,
1
::i)6,^^,i4iè^... ►..
DE LA D o n A n E. 5.>
d'un beaa bleu clair , mais à l'air , il
devient foncé, et noirâtre enfin lors-
qu'il est mort. L'on apperçoit en haut
au bord de l'opercule postérieur une
tache noire , et derrière celle-ci y au-
dessus de la nageoire pectorale , une
tache rouge couleur de cerise , cette
dernière est quelquefois claire. L'on
remarque aux deux côtés plusieurs
lignes longitudinales d'une couleur
brun pâle , qui sont plus foncées au-
dessus de la ligne latérale. La nageoire
du dos et celle de la queue sont noi-
râtres, celle de l'anus brune , les autres
d'un gris foncé. La ligne latérale est
aussi de cette couleur.
Nous trouvons ce poisson dans la
Méditerranée , dans la Mer Atlan-
tique et dans celle du Nord. La Grèce
doit en produire en abondance , vu
qu'Aristote le cite fréquemment. Il
n'est point rare en France , sur-tout
en Languedoc , à Rome , en Sardaigne
et près de Malte. Au cap de Bonne-
r
* \
'' i
54 HISTOIRE NATURELLE
Espérance il est coii: -iuii, aux certes
de l'Angleterre et de la Hollande il
est rare. Il parvient à une grandeur
considérable. Hasselquist le vit plus
long qu'une aune à Sinyrnc. Aux en-
virons de Rome il ne pèse pas plus
de dix livres , mais la Sardaigne en
produit de vingt livres. Ce poisson a
varié de nom en variant de taille :
en Languedoc, long de six pouces il
s'appelle Sauquesne , long d'un pied,
Dorade ; le poisson qui tient le milieu
entre ces deux grandeurs , se nomme
Méjanes , expression qui veut dire
moyen : a-t-il au-delà d'un pied , il
reçoit le nom de Superdorado. A Nar-
bonne celui de six pouces s'appelle
SaucanelU j celui de neuf pouces Pau-
mergrav , et les plus grands , Dorades,
C'est avec raison qu'Aristote met
notre poisson au rang de ceux qui se
tiennent aux rivages de la mer; Belon
lui assigne les rivages de roc éi de
table aussi bien que la pleine mer pour
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1
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■.tat.
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■ -■ ;"'^'::'',AàMn.-
DE LA DORADE. 55
•éjour; seloa Celti on le trouve aussi
dans les lacs de Sardaigue , et suivant
Duhamel , dans les canaux réunis k
la mer , et dans les lacs , oii il prend,
d'ordinaire beaucoup de graisse , et
qu'il quitte en automne. Dbs-lors il
cherche les eaux profondes, oi\ il resto
l'hiver , afin de se garantir du froid ,
qu'il ne peut supporter , de façon quo
quand les gelées viennent précipi-
tamment y il périt , ce qui arriva l'an
ij66 , oà. on en trouva un nombre
infini de morts.
Ce poisson vivant dans les eaux
douces , il faudroit avoir soin de le
transplanter^ vu que suivant M. Du-
hamel il se multiplie dans ces eaux ,
et qu'il est d'un goût exquis en au-
tomne.
Aristote le fait frayer en été.
On le prend en France aux côtes du
Languedoc , depuis le mois de mai
jusqu'en octobre , au filet ; il mord aussi
à l'hameçon , quand on y attache un
56 HISTOIRE NATURELLE
morceau de moule , de pince d'écre-
visse , ou quelque poisson , objets qui
font sa nourriture.
Suivant le récit de Kolbe, on en
prend en grande quantité depuis le
mois de mai jusqu'au mois d'août ,
au Cap de Bonne-Espérance *, hors 3e
temps on n'y en prend point , mais
en Italie on en pêche dans toutes les
saisons.
Il a la chair très-tendre , c'est pour-
quoi les Romains le proférèrent à tous
les autres poissons , et le payèrent
fort cher; on estime sur- tout celui
qui se prend en hiver en pleine mer.
Ce qui ajoute à son prix , c'est le
préjugé qui le fait passer pour un
purgatif.
On nomme ce poisson : .
En France , Dorade , Daurade ou AoU'-
rade.
Les Marseillais le nomment particu-
lièrement Aurado.
Les Languedociens appellent ceux
_ .',>V'" .r?*^ A" 'f* •'■'•j'T^^WV^i-
J.Ï.-
lou-
lictt-
teiix
DE LA DORADE. 5/
• d'un ipieàjD aurade ; ceux d^une gran-
deur extraordinaire, SuBr«~Daurai^;
ceux de six pouces , Sauquésme , et
ceux dé neuf pouces , Méjanes.
A Narboinie , les poissons de six pou-
ces portent le nom de Saucaneiles ;
ceux de huit à neuf pouces , de Pou-
merèngues, .
A Venise on le nomme Ora.
A Rome, Omta, ^ ' '
En Sardaigne , Canina: ' *
A Alger particulièrement , Orada.
A Malte , Aurada. ' ^ ^
En Espagne , Doracî^. ' '
En Hollande, Ferguldeoxx Goudbraas^
sem.
En Angleterre , Gilt-Head et Gilt-
Poil, . ■ :.: :-!;i u -iv:'; ::- -'■
Les Grecs de nos jours le nomment
Sippiiris,^ t:\:: : ?- - .Tm . 'i ' 'v*<|
Et les Allemands^ Go Jfîèirassem. -■ '
Le péritoine est noii en dedans ,
l'estomac long , muni au bout dé" trois
boyaux borgnes. Le canal intestinal a
Poissons. III. 6
(
kV-
v\
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il
i"
■'"^^JUT"
It V,
53 HISTOIRE NATURELLE
trois sinuosités ,1e foie est grand , d^un.
ijaune pâle , la vésicule du fiel est lon-
gue , la rate noirâtre , la vésicule aé-
rienne touclie au dos, Vovêirç j^t Isl
laite sont doubles. *
Linné prend pour caractère de notre
poisson , la tache d'or en forme de crois-
sant au-dessus des yeux : mais cette
tache n'y étant pas toujours , et dispa-
roissant aisément après sa mort , elle
ne sauroit servir de caractère. Salvian
dit que l'on n'en trouve point aux
jeunes. Muller raconte qu'on n'en voit
point dans le dessin de ce. poisson , qui
se trouve dans la collection des ta-
bleaux des animaux de l'Afrique de
Biirmann , et sous lequel Linné écrivit
de sa propre main Spams Aurata, Four
moi , je puis assurer également que
mon poisson , que j'ai dans dé Pesprit-
de-vin,.n%ïn présente aucune trace.
Artédi cite encore outre cette tache ,
pour caractère ,1e dos tranchant; mais
la plupart de ce genre ayant le dos
'^^naÊiih^'iif*<'!f*su
DE LA DORADE. ^9
ainsi formé , il ne caractérise point
notre poisson. '^ » « ' ' -^ ''' ■ '•* ^ P * * * ■'"' «■ ^' *^
- La tache noire de la nageoire de la
qnene que Linné remarqua dans son
poissbn I ne doit être qu'accidentelle ,
vu qu'aucun écrivain n'en fait men-
tion , et que Cetti dit expressément
ne ravoir jamais remarquée. C'est ce
que )e puis affirmer aussi. '^* r
Gronov cite dans sa Zooph. le pois-
son décrit sons le n^. H'jo. pour le nôtre :
mais comme il lui donne la nageoire de
la queue en croissant , des dents poin -
tues y la mâcboire inférieure alongée et
une tête pointue , ce ne peut être lo
nôtre.r..'^ ;,.ik -u . ■■■^\ --j" ■'-
Loeffling tient le cocliicato des Ks-
pagnols pour le nôtre : suivant sa des-
cription c'est bien une sorte de brème
de mer , mais le sien n'ayant qu'onze
rayons dans la nageoire de l'anus et
une tache bleue en croissant, celui-ci
diffère encore du nôtre.
Belon est dans l'erreur quand il croit
f
/.
m
I I
6o
HISTOIRE NATURELLE
que notre poisson est inconnu en
France , et que c'est un autre q\\e Von
y désigne par ce nom» La dernière as-
sertion est vraie , en ce qiie deux pois-
sons diiFérenSj savoir le nôtre et la co-
ripliène tacl^Telée ( Coripkaena HippU"
ris L. ) portent le même nom.
Aristole dit que notre poisson dort
quelquefois le }our , et cela parce qu'on
le prend le Jour ; il le tient apparem-
ment pour un poisson bienruséqui sait
échapper^ au3C eip^uches. en veillant.
Li'opinioud'Elian que notre poisson est
^e plus crai«?jti,f de tous , me paroît éga-
lement mal fondée. • • ; i
Salvian qui lui donne les dents en
forme de scie , ne doit pas les avoir
examinces dç près. ,, .
Le premier dessin dé ce poisson est
de Beîon j mais il est infidèle , la bou-
che étant représentée grande et la na-
geoire de la queue tronquée. • '4 '*
La nouvelle représentation qui lui
succéda peu après , et que Salvian fit
^^
I
! /
j>
lui lui
Lan fit
DELA DORADE. 6l
graver , vaut mieux -, cependant tous
les rayons des nageoires du dos et d©
l'anus y sont simples.
La nouvelle figure de Rondelet , qui
parut presqu'au même temps , est meil-
leure ; car les fautes des deux précé-
dentes n'y sont pas. ••» •
Le dessin de Gesner rend mal les
nageoires , mais bien le tronc. '■
Aldrovand a non-seulement copié le
dessin de Rondelet , il en a encore fait
un nouveau , mais chargé des mêmes
fautes que nous avons remarquées dans
les précédens. ï"^ ; u:;u jî- . ■
La représentation de Jonston rend
ce poisson beaucoup trop étroit , et les
rayons de la plus grande partie des na-
geoires y paroissent simples. '" •
Tout est mal dessiné chez Kolbe , à
l'exception de la nageoire pectorale.
Willughby a copié Salvian , et
Ruysch est imitateur de Jonston.
La figure de Statius Millier repré-
sente la bouche beaucoup trop grande,
'13
11
:K^
6a HISTOIRE NATURELLE
et la mâchoire inférieure trop. courte.
Celle de ]>ukamel a bîea réussi à
peu de chose près. . . ;t«,:v anv. •
: Le â^ssm de Pennant n'est pas si hon ,
parce ^ue la na^oire de l'a queue y est
presque droite ^ et la bouche trop
grande.
Je ne devine point pourquoi Tabbé
Bonnatexre a mieux aimé copier ce
dessin y que la figure iniiniment meil-
leure de son compatriote Duhamel.
i. La description des art^ et métiers
renferme un<? copie de la représenta*-
tion de Duhamel.
'if
• j i .
LE PAGRE, sFjntrs promus,.
t
Là peau qui enveloppe le dernier
ra3ron de la nageoire du dos et de celle
de Fanus de ce poisson , le distingue de
tons les autres. Cette peau est un alon-
gement de celle du tronc aux deux na-
geoires, susdites , et couvre non- seule-
ment lesdits rayons , mai» encore la
'^ .J
•^'^UitftiBBS' '-■aJTJWSw uf-f-Ms -
•nief
celle
^ede
alon-
xna-
enle-
re la
D U P A G R E. ' '^ ^
base des rayons mous qui composent
ces nageoires. Willughby est le pre-
mier qui ait observé cette singularité ,
qu'on ne trouve dans aucun autre pois-
La membrane branchiale est compo-
sée de six rayons , quinze forment la
nageoire pectorale , la ventrale en
compte siix: , celle de Panns douze , il y
en a vingt dans celle de la queue , et la
dorsale en contient vingt-deux.
La tête comprimée ne commenbè ses
écailles qu'aux opercules y l'ouverture
de la bouche est petite , les mâchoires
sont d'égale longueur , et par-devant
armées d'une rangée de dents serrées ,
petites , pointues et réfléchies. Les
côtés des mâchoires sont garnis de deux
rangs de dents mâchelières arrondies ,
dont les dernières du haut et du bas se
distinguent par leur grosseur ; l'on dé-
couvre derrière les dents de devant
beaucoup de dents petites , émoussées,
comme nous l'avons représenté sur la
iviîl
i
^ ';
&f\ HISTOIRE NATURELLE
planche poui* plus de clarté. Le palais
et la langue sont lisses , les os des lèvres
étroits , les lèvres minces , les narines
son,t doubles et tout près des yeux , les
postérieures sotit ovales. Les yeux ver-
ticaux sont grands y et la prunelle noire
en çst bordée d'un iris argenté. Le
front est en pente et la nuque large ,
les opercules sont unis et composés de
deux petites lames chacun. L'ouver-
ture des ouies est grande et la mem-
brane couverte en partie ; la ligne la-
térale prenant la direction du dos ,
n'en est pas éloignée. Le, dos est tran-
chant, le ventre rond, et l'anus est
plus près de la nageoire de la queue que
de la tête. Les nageoires se terminent
en une pointe , et celle de la queue
seule en forme deux : les rayons ont
quatre branches, la dorsale a douze
aiguillons , celle de l'anus trois et la
Ventrale un. Le fond du poisson est
rouge , tirant sur le jaune , le ventre
argenté et les nageoires rougcâtres.
i
'
es.
V D U P A G K E. • 65
L'on voit sur les côtés des lignes jannes
qui vont le long du corps , et à la base
de la nageoire pectorale l'on apperçoit
nvr tache noire , de même qu'au-des-
sus le l'opercule postérieur. Les écailles
lisses et moyennes forment au dos le
sillon connu.'
Ce poisson se trouve dans la Médi-
terranée , l'Atiai- tique et dans la mer
du Nord. Athénée et £lian assurent
qu'il pasoe aussi dans les rivières. Le
dernier racon.e que son apparition
dans le Nil, après laquelle ce fleuve
déborde et abreuve les champs arides ,
cause en Egypte une joie générale
parmi le peuple , qui attribue cet effet
salutaire à cp poisson , et qui , par un
sentiment de- gratitude , liii rend des
honneurs divins , et n'en consomme au-
cun malgré leur grande afflucnce dans
les eaux du Nil. U |)asse encoi^e dans les
rivières de France, car on le prend dans
leur embouchure. Il se tient en pleine
mer et près des côtes ; ici il arrive au
'
ffl
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r-
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i;^Â*
66 HISTOIRE NATURELLE
printemps , et y dépose son frai iar la
£n de cette saison , suivant l'opinion
de Rondelet. En hiver il cherche les
profondeurs de la n?>T, pour se mettre
à l'abri du froid > lequel , selon Pline ,
doit le priver de la vue. "Le pagre se
nourrit de mousserons , de testacées ,
et il est sur-tout très-avide du frai de
la sèche ( Sepia ) , du chat de mer
( Loligo ) , et de PécTeviBse de sable
( Cancer S cyllarus ) , selon Rondelet.
La chair de ce poisson est sèche ^
ferme , mais non coriace. Celui qu'on
prend dans la mer a la chair meilleure
que celui qa'on prend dans les rivières.
Au contraire l'esturgeon ( Acipenser
Sturio } et l^dose ( Clupea Alosa )
qu'on prend dans le? iivières sont meil-
leurs que dans la mer. Cela vient de ce
que les derniers étant ichthyophages
trouvent l'abondance dans les riviè-
res , et que le premier n'y trouve pas
tant de testacées et de mousserons que
dans la mer. . • . . , .
^^ISi-BïiT^
)
DU PAGRE. 67
On cuit d'ordinaire ce poisson à l'eau
»a1ée , on le mange à la sauce hollan^
daise , on rôti à Thuile , au vinaigre ,
ou bien au jus de citron. Frit , épicé et
mis dans du vinaigre fort , il se conserve
long-temps , et c'est un manger ra-
fraîchissant en
Ils s'assemblent Mnaire en grande
quantité , et à «. ^ cend toujours un
bon nombre à-U-i Zn Sardaigne on
le prend en si grande quantité , qu'on
l'y compte parmi les poissons les plus
communs. On le prend encore aux rives
de Malte , d'Angleterre et au cap Bre-
ton.
Il devient assez grand ; Wilhigbby
en vit un de dix livres à Gênes , et fut
le premier qui lui remarqua la qualité
de répandre dans l'obscurité une lueur
phosphorique , et de reluire comme un
charbon ardent. £n hiver ou le pêche
dans les profondeurs avec le rets jeté
au fond; en été on le pêche à la ligne ;
dans les endroits sablonneux et peu
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68 HISTOIRE NATURELLE
profonds , on le prend à une petite dis-
tance du rivage , avec des filets ordi-
naires, r H;. , .. 'i î'... .?:■ V';;i i.c» .■
L'estomac est long > large y et il a
au bout inférieur deux boyaux bor-
gnes longs ^ et deux qui sont courts*
Le canal intestinal n'a qu'une sinuo-
sité. Le foie est rougeâtre et divisé en
deux lobes inégaux ;• le* plus grand
porte une vésicule de fiel longue. La
rate est noirâtre , et la vésicule aé-
rienne éstattachée aux côtes de droite
et de gauche;*" " ^ •*=• * * •^inr;'?
• On nomme ce poisson: L, >il^.i.
En France , Pagre,
En Angleterre , Hache y Sea^Bream et
Kid Gilt-Head. ■ - ■».> .li^ • ' - -
Au:Cap*Breton, Arroquero^-^y'^i^'^-
En Portugal^ Phagros; fi » *ï=i y'' « hm * - -
En Espagne , Parghi, . i.u-iijd . » ;>
A l'île de. Malte, Pagru, '> i-* ^
En.3ardaighe , Pagra, ''♦>.n *../. ..* :
AAncone ,- ;/4rfeor««o. ' -^^ :î;::
En-Dalmatie , Arbumi .^il
f t
edis-
ordi-
ît il a
L bor-
îourts"
ginuo-
visé en
grand
ne. La
iule aé-
e droite
^Tzam et
VJIVS. ■
,»;'"!■( ' • '
,,.,11 ..«■'■'
■ •-', -1 •
i. DU P A G RE, Ki ^g
Eh Turquie, Jlfw'fsaTi'.'' ">•'•*! f:"^*
£n Allemagne ^rotib^J^ro^ém etiSdcX:-
Jlosser. ■.■^■- v- '^ ;? -lUt: -^
£n Hollande , Z/zc^ Brassem, • • ^
Pline et Rondelet croient que les
petites pierres qui 3e trouvent dans le
cerveau de ce poi^sqn et qui font pro-
prenueut les os dé l'ouie , sont Cause que
ce poisson ne peut supporter le froid.
Cette opinion est aussi bien unpté}ugé
de ces tempSr-là que le> conte fabuleux ,
que la grande dent de ce poisson -por-
tée pendant .Qinqi:)onr8 dans les che-
voax , guérissoit lafièVre. Si au reste
cepoissonperdJa vue après un hiver
r^ude , comme Pline le rapporte "égale-
ment , c'est ce que de nouvelles obser-
vations desnatùralisteâpeuventou con-
firmer ou réfuter^O ;i*>^''' « 't lU >v ' -
Quand Pabbé- Bônnàterre' dit que'
notre poisson, a qnatr^e dents incisives,
pointues dans la mâchoire supérieure j
que ces dents sont .'t)lus grandes- que>
les autres, et qu'il ne parvient' qu'à^
Poissons. III. 7
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5K>^ HISTOIRE NATURELLE
trois pouces de loiiguenr, il faut qu'il
ait eu un autre poisson ; car le nôtre
a sur le devant des dents petites de
longueur égale ^ et il à jusqu'à dix li-
vres de poids, i^ » j-^l . >ut>v^ • • • <
j Ce poisson a beaucoup de ressem-*
blance avec le pagel , c'est pourquoi
Rondelet et Willughby ont exacte-
ment recherché et annoncé les mar-
ques distinctives de l'un et l'autre. Lo
premier n'a pas même oublié les par-
ties intérieures ; mais ilAont cependant
passé sur une différence essentielle qui
consiste dans la structure des dents »
vu que le pagel a des d«ïits forte* sur le
devaiit^ et le pagre au contraire en a
de menues. m^ f -) t- ♦ .ir>
Nor ''s irons le premier dessin ttsêèt
exact». , iondelet ; Gesner/ WiUughby
et Bonnaterre l'ont copiée
^. Aldrovand nous a donné un dessin
nouveau , mais fort au-dessous dupre^
mier. Jonston et Rilytch en ont em-
prunta le leur, i t i
.1 ,j
LE
faut qu'il
le nôtre
petites de
Ȉ dix li-
> ressem-
pourquoi
it cxacte-
b les mar-
i'autre. Lo
lé les par-
cependant
ntielle qui
les dent«)
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traite en a
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WiMughby
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■ >.i
D U D E N T É. 71
Belon et Aldrovand dépeignent
l'iris d'or , Rondelet et les autres écri-
vains le disent argentin. Si ce change-
ment provient de l'âge ou de la saison ,
c'est ce que je ne puis affirmer , mais il
est clair par-là que la couleur de l'iris
ne caractérise pas un poisson , quoi-
qu' Artédi et Linné le donnent souvent
pour caractère.
Fennant se trompe en soutenant que
les dents de ce poisson égalent celles
de la dorade : vu que eelle-ci aies dents
grandes, et le nôtre les a petites et
ÇQintueS. I. : ,1.^;,,., :.,J :\\:S .:.::'r:i
l^E DENTÉ, SP4RVA JiMfffMX^
\ ■ . . , '^ f 1 . * ■
Lz grand nombre de petites 4ent9 et
les quatre cani nies , dont chaque ma*
çhoire est armée i caractérisent ce
poisson.' • ,..:,; .M, \î>f.î .,r'. i-iïq in.î'v:
. La membrane branchiale a six
rayons , la nageoijre pectorale ejk a
quinze I la ventrale six ^cetle de l'anus
)
I
n-
f
72 HISTOIRE NATURELLE
onze , celle de la queue quinze , et la
dorsale vingt-déiix. ' "
La lête est compiimée , en pente et
sans écailles jusqu'à la nuque. Les mâ-
choires sont d'égale Ibhgueur , et elles
sont garnies l'une et l'antre d'un ran-
gée de dents irèà- pointues el recour-
bées. Des quatre catti'tttïs que nous ve-
nons de rapporter , on eh trouve deux
de chaque côté i la dernière estlaplus
grosse , elles Sont un peu séparées afin
qT!* elles puissent Viéii'gtener aveu les
dents opposées , et-mietix tenir leur
proie. Entre les grandes dents, il yen
a de petites , et quelques-unes de celles
qui garnissent' lés côtés, avancent un
peu sur les autres. J'ai encore apperçu
dans la mâchoire iriférîèiire quelques
rangs de dents très- courtes /déliées et
aiguës. Les mâchoires 'dessinées sur
notre planche le démontrent. La lan-
gue est mince; large et* lisse comme
le palais. Les lèvres soht fortes , et les
oi en sont étroits* Les liari nés sont doiA-
•>f'
/
, et la
enté ie't
^es mâ-
el elles
an ran-
recout-
lOiis ve-
^ve deux
isllaplus
fées afin
àveiî ifcs
lïlir lénr
s, il yen
de celles
icent un
apperçu
quelques
éliées et
[nées sur
Là lan-
commo
|es , et les
sont dour
''À
'DU DE N TÉ. 75
bles , les postérieures ovales, les anté-
rieures cylindriques, les unes et le«
autres touchent aux yeux , qui sont •
verticaux, et dont la prunelle n6ir6*
est placée dans un iris-orange. Lcsopeif-"
culcs ont les écailles plus petites,'maii
tout aussi dures que le tronc. Celurdu>
devant a un grand muscle à sa surface
intérieure et une branchie simple. Au
bord extérieur de la première ouie,
l'on voit des tubercules larges, poin-
tus , dentelés au côté interne, et le
bord intérieur est garni de bosses épi-»,
neuses ; il en est de même des autres
bords des ouies. 11 faut remarquer que
ces bosses sont plus petites sur la se-*
oonde branchie que sur l;i première
et qu'elles diminuent dans la même
proportion sur la troisième et la qua-
trième. Ces éminences servent sans
doute à fermer l'entrée aux corpus-
cules qui sont dans l'eau , pendant que
le poisson respire. L'ouverture de»
ouies est large , et la membrane est
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h"
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/
M
74 HISTOIRE NATURELLE
cachée. Lo tronc est large etminc^,'
1^ dos tranchant et sillonné par K a
ép!^i]le8 avancées. Lf^ ligne latérale va
le long et près du dos; Tanns s^éloigne
plus de la tête que de la nageoire de la*
qiieue. Les écailles couvrent encuie.
uiie partie de la nageoire dn dos et do
Tanuâ et presque la moitié de celle de-
la queue , la pectorale en a de petites
à sa base. La memibrane* des nageoires
est déliée. Les rayons mous de la ven--^
traie et de la nageoire do la queue sont
à quatre branches et les autres sont
fourchus. La ventrale porte unaigniU
Ion I celle de Panus trois , et la dorsale
en a onze. •
La couleur dominante de ce poisson»
eat argentée , nuancée d'un peu à&
jaune. La tête est en partie argentée ^
en partie verte dorée , le dos rouge^
brun , les nageoires du ventre et de
Fanus sont d'un jaune foncé, les pec-^
torales tirent sur le rouge, les der*
sales et colles de la queue sont jaunes
) \
mincev
par liA
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petites
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dorsale
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poisson»
peu â&
entée ,
rouge-
et de
s pec-<
s dor*
jaunes-
DU D EN Tic. r ^
et se terminent en couleur blenàtre. Ce'
poisson devenant vieux , prend la cou-
leur pourpre , et on le dit blanc* en
hiver. Les deux taobes noires que cite
Willûgbby , et les trois bandes noires*
remarquées par Briinniche ne se trou**
▼eut point à mon poisson , mais fy ai
bien trouvé des points biens aux côtés,
sur-tout vers le dos. , ^ ^
- Ce poisson se trouve dans la Mer
Rouge , daiis la Méditerranée ^ et à
la Jamaïque. :r"^*" . •-' ' ■"•l'^y.
Il est remarquable que suivant Wil-
lugliby , les petits poissons de cette es-
pèce né se prennent que très-jrarcmcnt .
Ce poisson a pour l'ordinaire trois à
quatre livres ; dans les environs de
Rome on le prend au poids de dix livres^
à. Narbonne on Tacliète souvent an
marché du poids de vingt- cinq à trente
livres; enfin M. Gortier apprend à
M. Duhamel qu'il en a vu un de soi-
xante^seize livres. Rome et Venise en
prennent un gnand nombre; il estcom*
, 1
' ^
.V'
-*. ^<■^.'
f
*'■ l
i- .
s
5
i f
7G- HISTOIRE NATURELLE
mxtn en Sardaigrie , mais rare à Mar- •
sei'lle. En hiver il clierche les profon-
deurs près du rivage ;* il les quitte au'
piintemps ,• et se porte aux bas-fonds»
et vers les rivages. Dans les chaleurs
il cherche une profondeur de huit à dix:
toises, qui le garantit de 1- influence
nuisible des rayônisduj^oleil. Ilira(ieau;
mois de mai-, il est carniVore. C'est un-
grand voleur, «t- lt« endroits de- son
séjour étant toujôut^ bien pdui;vj;is.de
poissons, il peut aisément et en peu
de temps parvenir à ùn^ grandeur con-
sidérable. •^MîM^fj^'^t "'■''* vi , yJ; :'
: On le prend avec. toutes sortes do
filets, et àlalignéi >■>. '■■ "** '
Ce poisson est si fort , qu'en attaquant
des poissons pds au filet , il n'en dé-
mord' qu'après avoir déchiré lé filet.
Aux rivesde laDaliriatie et du Levant
la pêche en est si grande , qu'on ne sau-
roit le consommer Trais , mais on en
transporte une grande partie marinée*
Pans ce cas, l'on dissèque le poissoa ^
! f
r ■'•^•••-
DUDENTE. 77
on le cuit à demi , on le met au vinai-
gre , en y ajoutant des épiceries, et on
l'entonne. Ainsi conditionné, il àècoti-
serve presqu'unj année entière. Du
moins c'étoit l'usage du temps de Jô-
iriiis j usage que les médecins de' ce
temps qui croyoient ce manger fort in-
digeste, blâmèrent extrêmement.
Le foie est composé d'un lobe long
ef d'un court. Au premier l'on voit at-
tachée la vésicule du fiel. La rate est
petite, ronde et noirâtre. L'estomac
mince porte quatre boyaux borgnes au.
bout. La laite et l'ovaire sont doubles >
la vésicule aérienne est attachée lo
long du dos , et paroît être divisée en
deux réservoirs par un rétrécissement.
On nomme ce poisson : -
En France , Venté et Dentale, ' '
A Narbonne, on lui donne lenompifir'
■ ticulier de DentUlac. > '
En Provence, celui de Marmo. ''
En Sardaigne , on le nomme Denticè*
A l'île de Malte, DenticL * ^
■^ u ■
tz
il 11
I il!
jS HISTOIRE NATURKIXE
Les Grecs d'aujourd'hui le nomment
Synagrida. • .
Les Italiens , Dentelé,
Les Anglais, â^a-Aoug/i.
Les hollandais , Toan-Braosem,
£t les Allemands , Zahnbrachsem ou
. Zahnbrassenin ,,, ;
Je trouve que depuis Gesner, lc$
ichthyologues ont pris le dentex de
Belon pour notre poisson. M^is sa à,e8'^
cription de ce poisson , qui lui donne
cinq dents incisives dans la inâdipire
supérieure , six dans l'inférieure^ puis
de chaque côté huit raies rouges tirant
sur le noir le long du corps, une tête
en pointe y et vingt aiguillons dans la
dorsale ( tous caractères, dont mon
poisson n'a aucune trace visible), sa
description, dis-je, comparée avec la
nôtre, fait voir d'abord que Belon
d parlé d'un poisson différent *, et que
Duhamel a eu tort de critiquer Belon ,
pour avoir attribué des dents incisives
à son poisson. Slpn syn^gri^ an cpntrairf
D U D E N T E. 79
a dans chaque mâchoire quatre dents
avancées sur les autres; circonstance
qui caractérise notre poisson , et qui
me Va. fait citer pour le denté.
Willughby est dans l'erreur , croyant
que le Dentex et le Synagris de Bélon
sont le même poisson , vu que leà rai-
sons alléguées prouvent leur différence.
Le doute de Linné ; si la Dent de San-
glier difiEibte du nôtre , se réfute par les
onze rayons de la nageoire de lanus de
celui-ci , tandis que Pautre n'en a que
neuf.
Klein ne doit avoir exàrniné notre
poisison que très-sUperficiellement , vu
qu'au lieu de onze aiguillons , il en at-
tribue quatorze à quinze à sa dorsale.
Le caractère qu'emprunte Gronov
àQ& deux dents extérieures plusgrandes
que les deux autres, n'existe que dans
leâ vieux poissons ; car j'en ai un de huit
pouces y dont les quatre dents sont par-
faitement égales. Ce même écrivain
cite encore improprement pour lé nô-
f
>. '»
i'
)r"
/
8o HISTOIRE NATURELLÎ3
tre le Goudvisch de Kolbe , qui est la
Dorade. Sa demande, si l'Acara Aya
de Marcgraf est notre poisson , ne peut
s'affirmer , parce que Marcgraf dit ex-
pressément qu'il n'est armé que de
deux dents grosses. Encore a-t-il un ai-
guillon à l'opercule. L'Acara de Marc-
graf, qu'il cite d'après Rai , se distingue
toutr à-fait du notre*, car , outre que
celui-ci manque de grandes dents, il a
deux taches noires , el la nageoire de
la queue tronquée. , . •. * . ;
La figure de Willùgbby , citée par
Linné pour notre poisson , est une co-
pie de l'Acara Aya dç Marcgraf, dont
nous venons de démontrer la dififérence
à l'égard du nôtre. ^^ ^ n .. ; :
Rondelet et Salviân nous ont donné
un dessin au même temps; celui-ci
gravé en bois , l'autre en taille-douce :
l'un et l'autre dessin font connpître
notre poisson.. v
Willùgbby les a copiés tous les deuX;
et Gesner n'a choisi que le premier.
H-
est la
El Aya
e peut
lit ex-
[ue de
i un ai-
Marc-
ilingue
,re que
its , il a
oire de
itée par
une co-
f ,dont
erence
DE LA BRÈME DE MER, 8t
Aldovrand.nous donna depuis deux
nouveaux dessins, mais qui sont infé-
rieurs aux deux précédens. Les copies
de Jonston et de Ruysch ne valent pas
mieux. , ., . ; . ;• ^ -■:;;, .; . : ..;
-, Le des3in que M. Vabbé Bonnaterre
vient de mettre au jour, est d'après
Salvian. .:';.":' '
hes naturalistes de nos: jours doivent
vérifier , par des observations ultérieu-
res,, si Ëlian a raison quand il nous ra^
conte que les poissons de cette espèce
qui sont du même âge s'attroupent, r
'^
i\ ':^
LA BRÈME DE MER,
ilii.i'Vv 5'P:JIR rs BRAMA» -*
Vf
donné
îelui - ci
Udouce :
Innoîlre
s deux,
Imier.
I
La rangée simple de dents courtes
et pointues de chaque mâchoire, et les
écailles plus petites au-dessus qu'au-
dessous de la ligne latérale, forment le»
caractères de ce poisson. .....t
Les dents de la mâchoire supérieure
sont plus larges au fond que celles de
Poissons. III,
8
t
(
^
82 HISTOIRE NATURÈLL13
l'iiifériêUre ', telles -là sont serrées,
celles-ci séparées : celles du haut et du
bas sont recourbées. ^ïî^-' -• "^ ' '
- La membrane branchiale asixrayonsy
la nageoire pectorale en a quinze ^ la
ventrale six , celle de l'anus treize, celle
de la queue dix -neuf, et la dorsale
vingt-deux.
La tété eàt petite, coniprimée, et
sans écailles jusqu'aux opercules. La
bouche est petite, et les mâchoires sont
d'égale longueur. Les lèvres ne sont
point foi'tes , et les ds deâ lèvres sont
étroits. La langue est. libre et lisse
comme le palais. Les naï'incs sont dou-
bles, les inférieures en forme cylindri-
que, les supérieures ovales, les unes et
les autres, touchent aux yeux; ceux-ci
sont de grandeur moyenne ; la prunelle
est d'un bleu foncé tirant sur le noir ,
et l'iris argenté. Les opercules unis, ar-
rondis, portent de très-petites écailles.
Le postérieur est composé de deux pe-
tites lames p l'antérieur est pourvu à sa
'■-1
^V
DE LA BREME DE MER. 83
surface intérieure d'une branchie sim-
ple. Le bord extérieur de la première
branchie porte des feuilles minces, don t
le bas est large , le haut terminant en
points , et qui ont l'intérieur garni d'ai-
guillons. Le côté interne arqué , et les
antres côté» présentent de petites émi-
nencesv L'ouverture des ouies est pe-
tite , et la^mem-brape est toute cachée.
Le tronc est large et mince y}e dos tran-
chant et le Ventre rond'; ta ligne'laté-
rale. est; large V courbée sur le devant
vers le haut , ètsup leder^rière vers le
bas. Une ligne de points noirs la' borde
des deu^ eôt'és. Les écailler , trè's-atta-
chées dans là peau ^ sont loldes, de là
le poisson est rude au touéher , lorsque
l'on porte la main de la qlieUe à lii tête.
L'anua approjcrhe un peu plus de fa na-
geoire de la queue que dé la tête." Là
dorsale est composée de dix aiguillons
et de douze rayons mous ; celle de- l'a-
nus de trois aiguillons et de^dix rayons;
et le ventre n'a qu'un aiguillon et <ïinq
y..
84 . HISTOir.E NATURELLE
rayons. Tous les rayons mous sont à
quatre branches, et les premiers en
sont simples. Les aiguillons de la dor-
sale .sont raclés et vont au-delà de la
membrane qui les lie , et qui est bordée
de noir. Les écailles au-dessous de la
Jigiie latérale sont grandes-, mais celles
des jiagfpire^.de la poitrine , du dos,
deTanuset de la queu«'., sont petities.
Celles-ci de uiiême que lès autres na-
geoires , feon;t rougeâtres y les côté's sont
d'un blanc luisant ^qui tire aûr-" l'or 5 le
ventre est .d'une blanblieùr matte, et
le dos est, gvUi ^ f ■ 0 n ] h an v. •• ? s n J " •
Ce poisson se trouva dans le Canal
entrpja France et l'Angleterre > aux
côtes de la France , et dans la Mer At-
lantique près du cap de Bonne-Espé-
rance Il se tient d'ordinaire au rivage
et dans les .bas-fonds. )•'!';• ;^' u«» «n
Pour le prendre , on se sert du filet
et de la ligne. Lesr mois de juin et de
juillet en favorisent la pêche. Il est du
nombre des poissons de proie; les œufs
i
S sont à
rtiers en
B la dor-
ilà de la
;t bordée
)us de la
ais celles
, du dos ,
t petities.
ttpes na-
ôté's sont
rôl'or j le
natte, et
z:i-j ■■■ '
le Canal
Te > aux
Mer At-
le-Espé-
lu rivage
du filet
un et de
Il est du
les œufs
I
\'. '
DE LA RRÊME de MER. 85
et l'alevin des autres poissons lui ser-
vent de nourriture. Il a la chair blan-
che , mais molle , et on l'eslime bien
moins que la dorade , avec laquelle il
a d'ailleurs beaucoup de ressemblance.
Ce poisson étant grand et pris dans des
endroits pierreux, devient bon, sur-
tout lorsqu'étant grillé on' le sert avec
une sauce aux anchois. Dans un orage
ou une tempête , il cherche en foule les
bas-fonds ; c'est de quoi le» pêcheurs
savent tirer bon parti.
Ce poisson se nomme :
En France , Brème ou Carpe de mer.
En Allemagne , Seebrassem *, et en an-
glais , the Deep water Bream,
La description que M. Duhamel
donne de la Brème de mer , fait voir
que c'est notre poisson , et il a le mé-
rite d'être le premier qui l'a fait con-
noître.
Je ne conçois pas pourquoi" M. l'abbé
Bonnaterre a omis ce poisson dans Ll
partie ichthyologique de l'Encyclopé-
\u
t
«*#
S6 HISTOIRE NATURELLE
die qui vient de paroître , vu qu'il est
du nombre des poissons de son pays ;
son ouvrage devroit, suivant le titre ^
donner la relation de tous les poissons
connus. 11 a bien parlé d'une brème de
mer ; ce n'est cependant point celle de
Duhamel^ mais la brème aux nageoires
jaunes de l'Amérique (Sparus rhom-
boïdes, Linn. ).
s»
y
LA MENDOL£, sparus mjbnà.
Les treize rayons de la nageoire de
l'anus et les petites dents en forme de
poinçon, sont les caractères qui distin-
guent ce poisson des autres de son genre.
Les dents sont serrées, et chaque
mâchoire en a une rangée. La loupe les
représente recourbées , pointues du
haut , larges au milieu , minces et ron-
des vers le bout ; ayant la formé d'un
poinçon , je les ai nommées telles.
Voyez les mâchoires sur notre plan-
che. Les deux mâchoires sont encore
^•*fr-/-
branchiale a six
Vie la mendole. 87
garnies d'un grand nombre de dents
petites et pointues^ placée^ derrière les
premières.
La membrane
rayons, la nageoire pectorale, en a
quinze^ la ventrale six, celle de Pauu^
treize, celle de la queue dix-n^uf, e%
la dorsale vingt- trois.
La tête est de grandeur moyenne ,
comprimée et sans écailles jusqu'à la
nuque. La bouche est petite , et les mâ-
choires sont de longueur égale. Le pa-
lais est rude, la langue libre et lisse. Les
narines sont doubles , les antérieures
rondes , les postérieures ovales ; elles
touchent les unes et les autres aux
yeux ; ceux-ci sont placés près du som-
met , ont l'iris rouge , et la prunelle
noire. Les opercules sont unis, arrondis
et couverts d'écaillés. Le postérieur est
composé de deux lames. L'ouverture
des ouies est grande , et la membrane
est cachée en grande partie. Le trône
comprimé est couvert d'écaillés miu«
*,(
^ ff
',
If
5 '«I
I
88 ilTStbiRE NATUflELLË
CCS. La ligne latérale est presque droite,
et plus voisine du dos que du ventre.
L'anus approche plus de la nageoire de
la queue que de la I ôte. Les nageoires
sont rougeâtres , leurs rayons mous
ont quatre rameaux , et les aiguillons
de là dorsale sont raclés. La nageoire
dorsale a onze aiguillons , lavcM>.' do
en a un , et celle de l'anus trois j toutes
les nageoires sont ronge.^ ^^e foiid de
ce poisson est blanc , nuance de lignes
bleues. Les côtés présenlent une tache
noire au milieu. L'on sc^it déjà que la
couleur des poissons varie : mais aucun
ne change plus que le nôtre ; car on
soutient généralement qu'il est blanc
en hiver , et qu'il étale plusieurs cou-
leurs en été, sur-tout le bleu. .•
Rondelet nous assure avoir trouvé
les couleurs de ce poisson bien plus vi-
ves eu Italie qu'en France.
Willughby le vit tout blanc à Ve-
nise , oà il pàSBn l'hiver, et l'été suivant
%
1
Iroîte,
entre.
)ire de
;eoire8
mous
aillons
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toutes
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& lignes
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blanc
Urs COU'
trouvé
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cà Ve-
suivant
D F. LA M K N D <> I. E.
8
)
il eu vit à Rome et à Naples ^ décorés
de lignes bleues.
Ce poisson habite la MédltêW^née î
on le trouve en quantité sur-tout en
Grèce , Sardaigne , à M albe , Venise ,
Rome , Naples , à Marseille et Toulon.
Ils s'assemblent en foule près des ri-
vages dans les endroits pierreux et sa-
blonneux , c'est pourquoi Aristote le
met du ran^ des poissons de rivage vi-
vant en société.
C'est un poisson ichthyophage, qui
fait du tôrià la pêche , viv nt d'alevin.
On en prend beaucoup à lu vérité; mais
n'étapt pas d'up grand pri> , sa p^che
we compense point le mal qi'il fait. Il
a la chair maigre , coriace et insipide;
et pendant le frai la chair du mâle
doit contracter une odeur répugnante ;
c'est pourquoi les anciens , coni me nous
le dit Martial, ne firent aucuii cas de
ce poisson. Cependant la qualité de ce
poisson dépend de la nature différente
do l'eau et de la nourriture ; c jmme
c
II
ii\
%
U't
90 HISTOIRE NATURELLE
c'est le même cas à l'égard de plusieurs
autres poissons. Rondelet dit , qu'il
prend de la graisse en été , et qu'il n'est
point mauvais alors. La femelle étant
remplie d'oeufs vaut bien mieux qu'en
tout autre temps. Il se multiplie ex-
trêmement ; remarque qu'a aussi faite
Ovide. , , 1 . . ■ '^ '-:■''■ ■:■-•' '-■ .'
Ce poisson ne devient pas bien grand ;
au moins M. Briinniche ne lui donne
qu'un empan , et Rondelet sept à huit
pouces. ., .j' '^
On le pêche au filet et à la ligne. On
en prend tant à Venise, qu'on né le
vend ni au poids, ni par pièce /mais
par monceaux. On le sale à cause du
grand nombre. Dioscoride prétend que
sa sauce qu'on boit est purgative^ de
même que sa saumure appliquée au
ventre ; de-là cette dénomination indé-
cente des anciens Allemands de Scheys'
serling f la hollandaise de Zee'Schyter
et l'anglaise de Cackerel. ; •' •• r
Le péritoine est noir ; il y a quatre
â.
Vf
\%
■'-i...
sieurs
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indé-
cheyS'
chyter
luatrc
DE LA MËNDOLE. gi
boyaux borgnes au commencement du
canal intestinal. Le foie est grand ,
pâle-jaune , et composé d'un lobe court
et d'un autre long : la vésicule du fiel
jaune est attachée au dernier lobe. La
rate est noirâtre , l'estomac consiste*
en une membrane mince et longue > et
la vésicule aérienne est attachée aux
c^tes des deux côtés. , y ' '
■;*»
On nomme ce poisson :
. .... .. :}■ : •.j..;;.:; r-;^ ^;. • • ;
En France , Mendole. ' '
Au Languedoc en particulier, Caga»
: relie fk Narbonne, Jusc/» , à Toulon,
GerUf et à Marseille Mundoure,^^ '
£n Angleterre on l'appelle Caoker$l, \
lËn HoW&nde, Zee-Schyteté i '^
A Rome et en Sardaigne^ M€nt>lai-^"
A Venise , Ménelo. - t '
A Malte, Minula. *
Les Grecs d'aujourd'hui le nomment
Marii, • "■'■ '* ■ ■'.' '^ •< '*i *• •" '•
Les anciens Allemands lui donnèrent
le nom de ScheisseroaScheyeserling;
i
• ^^■
92 HISTOIRE NATURELLE *
les Allemands de nos joursie nom-
ment Lajcir-FiscA. .iiiuii-' »i"» '
Les pêcheurs de la Mer Adriatique ,lai
ont donné le nom de Stlave, •'■'■'^ '
Les quatre grandes dentsy qu'Artédi
cite comme lin caractère de notre pois-
son , ne se trouvent pointdans le mien.
Il faut croire qu'il a épousé- l'opinion
de Willugliby, qui dit , que les quatre
dents antérieures de la mâchoire infé-
rieure surpassoient les autres en gran-
deur. -' 'n\ îT , .(.»,*: r
Klein confond mal-à* propos le sparo
à nageoires, rouges de Linné avec le
nôtre/, car .celui-ci n'ayant absqlument
que'desd^nts pointues , et l'autre, au
contraire , étant armé de dents inci-
sives., et. i»fâchelières , l'on distingue
d'abord Ils deux espèces. . -
Les caractères dont Linné désigne
ces deux poissons sont insuifisans, n'é-
tant empruntés que des couleurs.
Le premier dessin de Belon est
mauvais. ' i\.. .; ■ .:
:i
nom-
ie,ltti
♦ '■'•
^rtédi
• pois-
mien,
pinion
quatre
e infé-
II grati-
f» ■» • ■ '
e spara
avec le
lu m eut
tre, au
Is inci-
stingue
[désigne
n8,n'é-
rs.
Ion est
D E t. A M E N D O L E. g.S
Rondelet nous en donna un meilleur
peu après.
Gesner en donna aussi un nouveau ,
mais qui ne fait qu'égaler le premier.
Aldrovand copia celui de Rondelet,
y en Joignit un nouveau, mais qui est
au-dessous du premier.
Willugliby a copié celui de Ronde-
let ; Jonston et Ruysch ont imité Ges-
ner.
De nos jours, Duliarael a fait faire
un nouveau dessin de ce poisson , qui
i\'a pas non plus réussi ; car les nageoi -
res y sont si mal dessinées, qu'on ne
sauroit distinguer les aiguillons des
rayons mous.
Le dessin de Duhamel a été imité
dans la description des Arts et Mé-
tiers.
Enfin, M. Tabbé Bonnaterre a, de-
puis peu , fait copier de nouveau le des-
sin de Rondelet.
Les vertus médicijiales que Galène
et Pline attribiyent à notre poisson ;
Poissons, m. 9
I
'^/
M
■
94 HISTOIRE NATURELLE
n'ont point été confirmées par les écrits
suivans des médecins.
"\1
<v
i'~\
LE SPARAILLON, sparvs annularzs,
La tache noire de la queue et les
quatorze rayons de la nageoire de l'a-
nus , distinguent aisément ce poisson
des autres de son genre.
Il a six rayons dans la membrane
branchiale, quatorze dans la nageoire
pectorale, six dans la ventrale, qua>-
torze dans celle de l'anus, vingt dans
celle delà queue ; et vingt-quatre dans
la dorsale.
La tête est petite , en pente, com-
primée et sans écailles jusqu'aux oper-
cules. Les mâchoires sont de longueur
égale, garnies sur le devant de dents
pointues incisives , et aux deux côtés
de mâchelières arrondies.
La mâchoire inférieure pré^nte
deux rangées de ces dernières \, et la
supérieure en a quatre, comme nolro
;- .1
. '-^ - ..-■'•Vf;.:' -y :-,
U/.'.
M '
NNULARlS,
■■^>., :-
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p.
DU SPARAILLON. gS
estampe le représente pour j. aS de
clarté. Les narines sont doubles, celles
de devant rondes , les autres ovales et
toutes les deux plus près des yeux que
du museau. Les lèvres sont grosses et
les os en sont étroits. La langue est
libre et le palais est lisse; la prunelle
est noire, l'iris jaune. Les opercules
sont arrondis et unis. Le premier mon-
tre au côté interne une branchie sim-
ple. Le corps est couvert de petites
écailles lisses, qui s'étendent aussi sur
la base des nageoires de l'anus et de la
queue. Le dos est tranchant, le ventre
rondj la ligne latérale est plus près du.
dos que du ventre , et Panus plus près
de la nageoire de la queue que de la
tête. La nageoire dorsale est composée
de onze aiguillons et de treize rayon»
ramifiés, et l'anus de trois aiguillons et
de onze rayons égaux aux précédens.
La ventrale a à la base une appendice ;
elle est composée d'un aiguillon et de
cinq rayons moud, divisés en quatre
i ^i
%
I ii
f
•0i^
il
1)
96 HISTOIRE NATURELLE
pointes comme les autres. Le fond da
poisson est jaune, nuancé par les écailles
ax'gentines. Le dos avec sa nageoire, de
même que celles du ventre et de l'anus,
sont noirâtres ; des raies d'un noir-brun
traversent le poisson depuis le dos jus-
ques vers le ventre , oi!i elles se perdent.
La nageoire pectorale et celle de la
queue bordée de noir , sont rougeâtres.
Ce poisson ce tient en divers endroits
de la Méditerranée ', M. Briinniclie le
vit à Marseille , Willughby dans la mer
Adriatique; Saîvianle met au nombre
des poissons romains, et Cetti le compte
parmi les poissons de la Sardaigne. On
le trouve encore en Turquie et en Ara-
bie. La grandeur de ce poisson ne va
guère au-delà de dix pouces. N'étant
que mince et ayant la chaire molle, les
riches ne le mangent point ; cependant
la chair devient ferme quand on la r6-
lit, et alors elle n'est pas mauvaise. Ils
se tiennent en troupe près des rivages ,
et ils vont aussi aux lacs et aux rivières
\ •.-..,
.»-^»
^-=^.*,*f,lNl#(BW — *•
DU 5 P A R A I L L O N. <)7
où il y a encore de l'eau salée. En hi-
ver, ils se cachent dans les profondeurs ,
se serrant de bien près pour se garant ir
du froid. Après une longue léthargie
d'hiver, ils reparoissent tout maigres
au printemps. Il y a des époques oi\ ils
font des voyages considérables. Pline
met le temps du frai à l'équinoxe. JU
se multiplient extrêmement , vivant
de l'alevin des écrevisses , crabes ,
moules et limaçons; ils mordent par-
là aisément à l'hameçon muni d'un
morceau de crustacée. On les prend
d'ordinaire au filet. On en prend un
grand nombre en Sardaigne , sur-tout
au mois d'octobre. Le lac de Cagliavi
est fort célèbre par la pêche du spa-
raillon. Sa pêche est encore considéra-
ble dans la Mer Adriatique, mais en-
core plus dans les eaux de la Toscane,
Le péritoine est noir , l'estomac
long, mince , et le bout garni de cinq
appendices. Le canal intestinal est
long, et forme plusieurs sinuosités j 1©
' / i
.^'
gS' MlSTOmE NATURELLE*
foie est rougeâtre , la vésicule du fief
longue ; et contient un fiel verd clairi
La rate est petite et bleuâtre.
On nomme ce poisson :
En France y Sparaillon y Sparulus, Spar^
gus et Sparltis,
A Narbonne , il a le nom particulier
de Raspaillon , et à Marseille de-
Canté.
En Italie il s'appelle , Sparlo^
En Dalmatie , Pizi. M
En Turquie, 5mmJ.
En Espagne, iSpargoï/.
En Sardaigne, Sparo et Sparagliore*
A rîle de Malte , Spargu^
En Angleterre , Annular Gilt-head.
En Allemagne, 5c /ïwarsrfng^/, Ringel^
brassem et Sparbfassem.
Les ichthyologues anciens et mo-
dernes ne sont pas d'accord, si Arisloto
a déjà connu notre poisson, et si c'est
l'asparaglus d'Elian. \
Kondelet soutient la première opi-
nion ^ Salviau; Aldi:oyaud et Jonston
^Mftim-^it^.n
DU SPARAItLON.
99
auftef
l clair;
,Spar-
ticulier
ille de
liorei-
lead.
RingeU
h
sont pour la dernière. Artédi est de
l'opinion de Rondelet , et Schneider d©
celle do Salviun. '* ^
Il est vrai que Belon nous a donne
la première figure de notre poisson ;
mais, outre qu'elle est très -mauvaise ,
clic a encore le défaut de lui avoir
donné des dents incisives larges.
Rondelet donna également un des-
sin nouveau, mais mauvais aussi.
Celui que nous tenons de Salvian y
vaut un peu mieux ; cependant il re-
présente tous les rayons de la dorsale
mous, et la tache i\\x\ désigne la queue
y est omise.
Aldrovand nous en a encore laissé
un dessin nouveau , mais peu exact.
Gesner a copié Rondelet, et ajouté
un dessin nouveau ; mais bien plus»
mauvais.
Jonston , Ruyscïi et Willughby ont
fait copier le dessin de Salvian.
De nos }ours ,. Duhamel nous en a
I
■>$eim^^'*^
V.
1'
î» ■ ' i
si*
lOO HISTOIRE NATURELLE
fourni un dessin qui a été copié dans !a
description des Arts et Métiers.
C'est avec raison que Forskal re-
marque , contre Linné , que notre pois-
son n'a point la tache bordée , que
liinné cite comme caractéristique ,
n'ayant qu'une simple tache noire sana
bordure.
La figure de Belon est cause appa-
remment qu'Artédi donne des dents
incisives larges à notre poisson; faute
qu'il n'auroit pas commise , s'il avoit
en même temps lu sa description.
Notre poisson ayant tant de ressem-
blance avec la dorade et le sarguel ,
qu'à Rome il n'a point de nom dis-
tinctif , et se trouve confondu avec ks
autres; il ne sera point superflu d'ana-
lyser ici les points qui les difTércn-
cient. Savoir : la dorade a une taclie
d'or passant sous l'oeil , et urte tache
violette derrière les ouies ; mais le
nôtre n'a qu'une tache noire h îd
^ueue j d'aillcui's, le |iôtre n'a dans la
U
DE LCEIL DE B(EUF,
101
al re-
e pois-
tique ,
L'e saim
appa-
i dents
; faute
l avoit
n.
esse ni -
rguet ,
m dia-
vec if s
d'ana-
fféiTii-
) tache
; tache
nais le
h U
ans h^
mâchoire inférieure que deu:
mais l'autre
rangs
le
en a trois.
mâchelières^
liC sarguet a des lignes d^or longitudi-
nales, qui manquent au nôtre, et sur
le devant il a des dents incisives, et lo
nôtre en a de pointues.
Selon les observations de M. Cavo-
lini , que je viens de lire , notre poisson
se rassemble au printemps, quand il
veut frayer, en foule dans les creux
qui se forment sous la terre des ro-
ehers.
L'(EIL DE BCEUF,
SPARUS MACROPHTHALMUS.
Ce poisson se distingue par ses grands
yeux , et les quatre dents canines dans
la mâchoire supérieure.
La membrane branchiale est munie
do six rayons , la nageoire pectorale
de quinze , la ventrale de six, cel^e
de l'anus de onze , celle de la quene
de vingt, et la dorsale de vingt-deux.
1:
m
s
lit
Kt
102 HISTOIRE NATURELLE
La tête est en pente , comprimée
et sans écailles jusqu'aux opercules.
La bouche grande , les mâchoires de
longueur égale , dont les côtés sont
garnis seulement d'une rangée de dents
petites et pointues, mais sur le devant
on en voit plusieurs rangées. La mâ-
choire inférieure a les huit dents du
devant plus grandes que les autres.
Les os des lèvres sont larges , les na-
rines doubles près des yeux. La langue
libre est lisse •, les grands yeux ont la
prunelle noire , l'iris rouge et jaune.
Les opercules sont unis , composés de
deux petites lames, et à l'opercule du^
devant l'on découvre nne branchie
simple. Les poils des franges sont sim-
ples , les dents sur le petit arc bran-
chial sont rondes , et dentelées aux
côtés. Le tronc est large par-devant ,
étroit, par-derrière. Le dos et le ventre
sont minces , la ligne latérale près du
dos forme avec lui un arc peu courbé ,.
et l'anus est au milieu du tronc. Les.
Mit la
! .
aune.
ics de
■ .;
le àw
iicliie
; sim-
jran-
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rant ,
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?ntre
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irbé ,
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1 Le&
i
BE L'(EIL DB bœuf. 103
écailles forment à l'anus et au dos un
sillon ; la nageoire de l'anus a trois
aiguillons et huit rayons mous , la
dorsale dix rayons mous , et douze
aiguillons ; la ventrale n'a qu'un seul
aigu'llon , et les autres nageoires n'en
ont point. Tous les rayons mous, à
l'exception du premier de la nageoire
pectorale et de celle de la queue , sont
ramifiés en huit branches.
La couleur est jaune , nuancée par
les écailles blanches et dentelées ; les
nageoires ventrales et pectorales sont
rouges à leur extrémité et jaunâtres
à leur base -, la nageoire de l'anus est
jaune à l'extrémité et rouge à la base ;
la dorsale est rougeâtre sur le devant,
et se perd dans le jaune sur le der-
rière ; celle de la queue est jaune et
se termine en couleur grisâtre. Les
lignes qui descendent de la tête à la
queue, sont d'un rouge foncé vers le
dos, et jaunâtre au ventre.
11.
I< 5
V
----••'>■■
lot ilTSTOlRE NATURELLE
Ayant reçu ce poisson d'un encan
lioUundais , j'ignore sa pairie.
On le nomme :
V(Eil de Bœuf , en français.
Vas Grossaito'e , en allemand.
Et The Go^gle-eye f en anglais.
LA CASTAGNOLE, sfarus raii,
Lks écailles qu'on voit à toutes les
nageoires , font le caractère distinctif
de ce poisson.
La membrane branchiale est com-
posée de cinq rayons , la nageoire pec-
torale de vingt , la ventrale de six ,
celle de l'anus en a trente-deux , celle
de la queue vingt-deux , et la dorsale
trente-huit.
Le corps comprimé est large sur le
devant, étroit vers la queue; la tête
très en pente est couverte d'écaillés
jusqu'au nez. La mâchoire inférieure
est la plus longue , et garnie de deux
rangées de dents minces et pointues j
'^ÊL JÉpTp'^^ï'^ ~
DE LA CASTAGNOLE.
io5
encan
: RAIT.
ites les
stinctif
t coni-
ire pec-
le six ,
celle
dorsale
t sur le
la tête
écailles
ërieurc
e deux
intues j
la rangée intérieure a les dents les
plus longues. Les unes et les autres
sont recourbées et séparées ; et les es-
paces sont occupés par d'autres dents
plus petites. La mâclioire supérieure
est armée d'une rangée de dents sem-
blables, derrière lesquelles l'on en voit
un grand nombre en forme de lime.
La langue est aussi denticulée sur le
derrière , ainsi que le devant de la
gueule et du palais. Les os des lèvres
sont longs et larges ; les narines soli-
taires touchent aux yeux j ceux - ci
6ont grands , la prunelle en est noire ,
l'iris jaune. Les opercules sont unis ,
et les ouvertures des ouies très-grandes.
Les écailles sont molles , lisses et cou-
vertes d'une peau. Les nageoires de
l'anus et du dos ont aussi les rayons
couverts d'écaillés. La ligne latérale
courbée sur le derrièi n'est guère éloi-
gnée du dos , et l'anus est plus près de
la tête que de la nageoire de la queue.
Toutes les nageoires se terminent en
Poissons. III. lo
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ioG HISTOIRE NATURELLE
pointe, et ont des rayons mous A
quatre branches. Les trois premicr<i
rayons de la dorsale, les deux de l'anus
et le premier de la ventrale sont les
seuls piqua ns qu'il ait. L'on remarque
une appendice à la base de la dernière.
Le dos est noir , les cotés sont d'uîi
bleu clair , et le ventre tire sur l'ar-
gentin. Les nageoires de la poitrine
et du ventre sont jaunes , les autres
bleues.
Ce poisson dont Rai nous a fait la
première description , et que Jonston
en 1681 trouva pendant la marée
basse , au rivage de la baie de Middel-
bourg, habite probablement l'Océan
septentrional, et il ne peut être vena
là que par un effet du hasard. Pennant
le compte à la vérité du nombre des
poissons d'Angleterre , et Duhamel
parmi ceux de la France : mais ni l'un
ni l'autre n'ayant rien dit ni de sa
pêche , ni de sa valeur , ni de son ap-
prêt, il doit y être rare. Donc sa vraie
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DE LA CASTAGNOLE. 10/
patrie m'est inconnue. Aussi a-t-il
trop peu de ressemblance avec d'au-
tres poissons de mer et de rivière , pour
pouvoir conjecturer qu'il se vende sous
le nom d'autres poissons , comme cela
arrive souvent.
Le poisson de Rai avoit vingt -six
pouces de long sur seize de large ; le
poisson de Duhamel avoit dix -Luit
pouces de long ; sur dix de large j le
mien est un peu plus grand.
On le nomme :
!En anglais, Toothed Gilt-Head.
En France et en Allemagne il s'appelle^
Castagnole,
Rai , le premier qui ait décrit notre
poisson , le rangea parmi les carpes ^
mais le manque de dents caractérisant
ces poissons , et le nôtre en étant armé ^
il doit être exclu de ce genre. Rai a en-
core oublié les dents en forme de lime.
Willughby nous en donne le premier
dessin , mais les nageoires du dos et de
l'annsysont représentées sans écailles ,^
i| 4
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« 1
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I
lo8 HISTOIRE NATURELLE
et les rayons isolés. L'appendice à la
nageoire ventrale et la ligne latérale
y sont aussi omises. Ces deux carac-
tères manquent encore au dessin que
Pennant nous a donné de ce poisson,
et les deux dents canines dans la mâ-
choire inférieure , remarquées par cet
auteur , ne se trouvent ni dans mon
poisson ni dans les dessins de Rai et de
Duhamel. Le dernier nous a donné
une figure nouvelle et bonne , mais
elle ne rend point les écailles des na-
geoires, dont le texte ne fait men-
tion non plus. Je trouve encore qu'il
n'y a que les trois premiers rayons
qui soient durs, et non les six pre-
miers comme cet auteur le prétend.
Outre cela ce ne sont pas les huit
premiers rayons de la dorsale et de
la nageoire de l'anus, qui sont les plus
longs , mais dans la première ils s'a-
longent depuis le quatrième jusqu'au
dixième , et dans la dernière depuis le
troisième jusqu'au septième.
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DE LA CASTAGNOLE. iO(}
La description et la figure qui' se
trouvent dans Pouvrage intitulé , Des-
op^liou des Arts et Métiers ; appar-
tiennent à Duhamel.
11 faut s'étonner que M. l'abbé Bon-
naterre ne connoisse ce poisson que
d'après Pennant , dont il a copié le
dessin dans la partie ichlhyologique
de l'Encyclopédie , et qu'il lui ait
donné le nouveau nom de Brème
denté , tandis qu'il eût pu adopter la
dénomination plus juste , et la repré-
sentation bien meilleure de sou com-
patriote Duhamel.
Ce poisson , quoique décrit par Rai
et peint par Willughby, n'a point été
reçu d'x'\rtédi ni de Linné. Aussi a-
t-il été omis dans la nouvelle édition
fort augmentée du système de Linné
par Gmelin. Enfin il faut remarquer
encore, qu'il est trois sortes de pois-
sons en France connus sous le nom
de Castagnoîe. M. Duhamel en cite
deux , et M. Brtinniche un.
I N
'i 1
ï
f
• I
110 HISTOIRE NATURELLE
La castagnole des Génois et des
Sardes n'est point notre poisson , mais
bien le poisson susmentionné ; le Crin.
LE PAGEL , spjRus erythrinus.
Les douze aiguillons , dont la dor-
sale est armée , et le double rang de
mâchelières font le caractère de ce
poisson.
La membrane brancbiale m'offre
cinq rayons , la nageoire pectorale en
a dix- sept , la ventrale six , celle de
l'anus douze , celle de la queue vingt,
et la dorsale vingt-deux.
La tête est en pente et alépidote,
d'en Laut jusqu'à la nuque et des
côtés jusqu'aux opercules ; les mâ-
choires sont de longueur égale; celle
d'en haut est munie de deux os do
lèvres , et l'une et l'autre sont bien
armées. Les dents antérieures sont
fortes et pointues, les dents latérales
sont en forme de perles, et l'on dé-
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couvre derrière les dents de devant
beaucoup d'autres petites dents poin-
tues , rangées sur deux lignes. Il a les
nariros doubles, les yeux grands, la
prunelle noire, l'iris jaune et argen-
tin. La langue est libre , étroite et lisse ,
de même que le palais. L'opercule an-
térieur consiste en deux lames à angles
obtus, et le postérieur est arrondi;
l'ouverture des auies est grande, la
membrane cachée ; la surface interne
de l'opercule antérieur montre une
brancbie simple. Le tronc est large et
mince ; les écailles lisses forment un
sillon pour la nageoire de l'anus et du
dos. Le dos est caréné et le ventro
rond ; l'anus approche plus de la na-
geoire de la queue que de la tête. La
couleur rose sur les côtés, nuancée par
les écailles argentines , donne à c&
poisson un air de beauté. Cette cou-
leur se perd chez les vieux poissons.
liCs nageoires tirent sur le rouge. La
dorsale compte douze aiguillons et dix
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lia HISTOIRE NATURELLE
rayons fourchus, la nageoire de l'anu»
a trois aiguillons et neuf rayons mous
à quatre branches , la ventrale a un
aiguillon simple et cinq rayons L cinq
branches , les rayons des nageoires
pectorales et de celle de la queue sont
ramifiés.
Ce poisson habite plusieurs mers.
Les Grecs le connurent dans leurs
eaux ; Jovius et Saivian le comptent
parmi les poissons romains , Getti ,
parmi ceux de la Sardaigne^ Forskal,
parmi ceux de Malte , Brijnniôhe ,
parmi ceux de Marseille, et Plum '
l'a dessiné d'après nature aux J u
tilles. »
Aristote met ce poisson dans la
dusse de ceux qui habitent la pleine
mer , Oppian le range parmi les pois-p
sons des rivages. L'un et l'autre n'ont
raison qu'en partie ; car en hiver
il cherche la mer, et au printemps
comme en été il habite les rivages
pour y déposer son frai j et comme
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^-
DU P AG E L. Il3
plusieurs autres poissons s'y rendent
dans le même dessein , il s'y arrête
encore , pour assouvir sa voracité par
l'alevin : et étant muni d'un double
rang de mâclielières , il cherche aussi
les testacées , comme les moules , les
limaçons , les écrevisses , &.c.
Sa grandeur diffère d'après les écri-
vains. Salvian prétend qu'il est rare
de le voir plus large qu'une main ;
Brunniche le vit à Marseille , au delà
d'un empan et demi , et le manuscrit
du père Plumier nous dit qu'aux An-
tilles il prend plus d'un pied. La cause
de cette différence consiste dans les
embûches plus ou moins fréquentes
d'un côté , et de l'autre dans le manque
ou l'abondance de nourriture suivant
les contrées. '
• Le dessin que je donne est de Plu-
mier. Je l'ai comparé avec les origi-
naux que j'ai de ce poisson , et à la
grandeur près , tout y répond.
Ce poisson , sur-tout pris eu hiver
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ll4 HISTOIRE NATURELLE
et en pleine mer , a la chair blancHe ,
grasse et d'un goût exquis , parti: U"
lièrement quand il est frit. Jovius va
même jusqu'à soutenir, qu'étant frit
d'abord après la pêche , et mis ensuite
pendant quelques jours au jus d'orange
épicé , il surpasse tous les autres pois-
sons pour le goût.
Il fraie en avril , vu qu'au commen-
cement de ce mois ses ovaires sont
gonflés. Il se multiplie fort, et son ac-
croissement dépend de la contrée plus
ou moins abondante en nourriture de
son séjour.
Il est du nombre des poissons vivans
de proie, qui vont par troupe , et il
dévore non -seulement de petits pois-
sons, mais aussi nombre de testacces,
comme nous venons de le rapporter.
Le foie de ce poisson est blanchâtre,
et consiste en deux lobes , l'un long et
l'autre court ; sous le premier il y a
un estomac long , et dont la membrane
est mince j on y voit quelques appea-
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D U P A G E L. 1 1 5
dices vermiculaires ; la vésicule du
fiel est grande , le canal intestinal est
long , et il a plusieurs sinuosités y la
]aite et Pcvaire sont doubles j la rate
est grande et noirâtre,
. Ce poisson est connu sous différens
noms.
Les Allemands le nomment Roik'
schuppe.
Les Hollandais , Roode Brasem,
Les Français, PageletPageur;les Mar-
seillais en particulier , Pageau ; les
liabitans d'Antibes , Pageu.
'A Rome on le nomme , Fran^olino et
Fragolmo,
A Venise , Mboro et Arhoro*
En Espagne , Pogel
A Malte , Pagella,
En S ardai gne , Pagello,
Aux Antilles, Bouccanegre,
Et en Angleterre , Sea-Rcugh,
Linné donnant entr'autres pour ca-
ractère à ce poisson , la nageoire de la
queue peu échancrée , doit avoir eu
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n6 HISTOIRE NATURELLE
un poisson endommagé , ou bien un
dessin défectueux ; car les trois pois-
sons que je possède, et le dessin de
Plumier , ont cette nageoire fourchue ;
et d'ailleurs , la description de Belon ,
le dessin de Rondelet et de Salvian y
répondent parfiiitement.
Aristote se trompe, en disant que
cette espèce n'a point de poissons mâ-
les , qu'elle peut se propager sans
mâle , et qu'elle est remplie d'oeufs eu
toute saison ; car Jovius vit souvent
des mâles, et trouva l'ovaire des f»^-
nielles sans œufs. Mais si cet écrivain
conclut de- là , que Verythrinus d' Aris-
tote diflPère dufragolino des Romains
il a donné trop de confiance à Aris-
tote. On a remarqué à plusieurs es
pèces de poissons , qu'il y en avoit plus
de femelles que de mâles : apparem-
ment qu'AHstote n'avoit vu que de
femelles qui avoient des œufs , et jugé
par-là que celte espèce n'avoit point
de mâlcF. Pline , qui a recueilli les
'^'tm'
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DU PAGE L. 117
observations des autres sans en faire
lui-même , n'est que Pécho de son pré-
décesseur , et il dit par conséquent
d'après lui, que cette espèce n'étoit
composée que de femelles toujours
remplies d'œufs.
C'est à tort que Mlillcr cite le l:arfe
d'Olafsen pour le nôtre *, car le dessin
d'Olafsen prouve que c'est un poisson
étroit, avec dix-liuit rayons dans la
nageoire du dos et la nageoire de la
queue ronde , marques qui ne se trou-
vent point dans le nôtre.
Belon nous a donné la première
représentation de ce poisson taillée en
bois , et peu après , Salvian une autre
en taille -douce: elles ne sont pas mau-
vaises pour leur temps. J'en dirai au-
tant du de' "n de Rondelet ^ qui parut
bientôt après les deux premières.
Gesner encore nous donna un dessin
nouveau, qu'il fît faire à Venise, et
tjui , d'après son propre aveu, ne vaut
pas celui de Rondelet.
Poissons, m. li
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ll8 HISTOIRE NATURELLE
Aldrovand nous fournit dans Id.
suite deux dessins nouveaux qui sont
bien plus mauvais encore , et il se con-
tredit lui-même , ne donnant au pois-
son que la largeur d'une main , tandis
qu'il le représente beaucoup plus long.
Willughby a copié Salvian , Jonston
ai copié Gesner , et Ruysch a pris
Jonston pour modèle.
Le dessin que nous trouvons dans la
partie nouvellement publiée de l'En-
cyclopédie méthodique , représente
mous tous les rayons des nageoires
ventrales et de celle de l'anus
Du temps que tout s'expliquoit sui-
vant les principes d'Aristote , il étoit
fort aisé d'attribuer à chaque être ,
suivant la nature de son élément pré-,
dominant , une vertu médicinale. Or
notre poisson ayant la chair sèche , et
non visqueuse , elle devoit , suivant
Galène , guérir la diarrhée provenant
d'humeurs superflues : mais , considéré
comme poisson en général; étant d'uno
»4
,i^^Â
DU SPARE RAYÉ. II9
nature humide et froide , Jovius s'in-
dispose contre les médecins qui le pro-
hibent dans les maladies chaudes, con>
tre le sentiment d'Hippocrate, qui
soutient que les remèdes froids souk
salutaires dans ces maladies.
3LE SPARE RAYÉ , sp^rus vittatvs.
Les trois raies bleues longitudi-
nales distinguent ce poisson.
La membrane branchiale a cinq
rayons , la nageoire pectorale seize ,
la ventrale six , celle de l'anus dix ,
celle de la queue dix * huit , et la dor-
sale dix-neuf.
La tête est en pente , comprimée et
alépidote jusqu'aux opercules; les na-
rines solitaires et rondes sont plus
près des yeux que de la bouche ; la
prunelle des yeux noire est dans un
iris blanc et rouge. Les mâchoires
presque d'égale longueur sont arméeSi
par-devant de quatre dents canines^ et
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IQO HISTOTRE NATTTRELLE
derrière celles-ci, comme de cAté, de
beaucoup de petites dents pointues ,
dont celles de !a mâchoire inférieure
sont cependant les plus grandes. Les
O"» des lèvres à la mâchoire supérieure
sont étroits , le palais , les opercules et
les écailles sont lisses *, l'ouverture des
ouies est grande , et la moitié de la
membrane branchiale est cachée ; le
tronc est étroit; l'anus est moins loin
de la queue que de la tcte , et la ligne
latérale est fort proche du dos.
Les trois raies bleues prennent à
l'œil •, la première d'en haut , qui va lo
long du dos, se perd à la fin de la na-
geoire dorsale , les deux autres se ter-
minent à la nageoire de la queue; elles
embellissent le poisson , en nuançant
bien le fond argentin. Les nageoires
de la poitrine et du ventre sont rou-
geâtres , les autres jaunes et bleues eu
partie. Tous les ray^ins mous sont rami-
fiés : la dorsale compte onze aiguillon'?,
la ventrale un , et celle de l'anus trois.
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DE L^ANCRli. l'Jl
. Le Japon est la patrie de ce poisson.
On le nomme :
En français, le Spare rayh
En allemanil , der Blaustreiff,
Et eu anglais , the blue - striped Gilt-
head,
L'ANCRE, sPARus anchorago.
Les treize aiguillons du dos et les
eanincs tournées en dehors , caracté-
rivscnt ce poisson Les dents de la mâ-
cîioire inférieure étant tournées en de-
hors et courbées en dedans, ressem-
blent en (juelque façon à une ancre.
Cela m'a donn« l'idée de le nommer
ainsi. Les anciens donnèrent le nom
d^anchorado au saumon , parce que la
mâchoire inférieure du mâle fait la
figure d'un crochet.
L'on trouve cinq rayons dan» la
membrane branchiale , six dans la na-
geoire ventrale y quinze dans la peclo-
rale ^ douze dans celle de l'anus , seize
ir
122 HISTOIRE NATURELLE
dans celle de la queue j et vingt - un
dans la dorsale.
La tête est grande , en pente et
comprimée \ elle n'a point d'écaillés
jusqu'aux opercules : l'ouverture de la
bouche est grande ; les lèvre» sont
fortes ; et les mâchoires d'égale lon-
gueur. Outre les susdites dents cani-
nes, dont on voit quatre en bas et deux
en haut , les côtés sont encore garnis
d'un rang de dents petites et pointues^
et la mâchoire supérieure en a une à
l'angle j cette dent avance sur les au-
tres. La langue , le palais et les oper-
cules sont lisses ; les narines sont soli-
taires et près des yeux : ceux-ci tou-
chant au sommet , ont la prunelle noire
et l'iris bleu. L'ouverture des ouies
est grande, et le côté interne de l'oper-
cule antérieur montre une branchie
simple ', le tronc comprimé est caiénê
au dos , rond au ventre , et couvert
d'écaillés grandes et lisses ; la ligne la-
térale fuime avec le dus dont elle est
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DE L'ANCRE. 125
voisine un arc ; la dorsale de ce pois-
son n'est point aussi longue que celle
du précédent : elle est composée de
treize aiguillons raclés et de huit
rayons à quatre branches. La nageoire
de l'anus a trois aiguillons et neuf
rayons mous; la ventrale a un aiguilloa
et cinq rayons mous : ces derniers sont
à huit branches , comme ceux des au-
tres nageoires. Lea nageoires ventrales
sont plus en arrière que les pectorales j
toutes forment unt poin* ,•, ma* celle
de la queue en forme deux. L.r. ète et
les nageoires sont rougCs^tres, et il n'y
a que la dorsale qui tir ' siir le bleu „
couleur également propre aux bandes
transversales dont ce poisson est mîU*-
que : le fond est jaune.
Tenant ce poisson d'un encan hol-
landais , je n'en puis rien dire de posi-
tif, sinon qu'il appartient au nombre
des poissons viv^iiit de proie , ayant la
bouche si bien armée.
12^* HISTOIRK NATURELLE
On le nomme: ^' -^ • ^ •
En France , V Ancre,
En Allemagne , der Ankerzahn,
En Angleterre , the Anchor tooth,
LE SPARE DU JAPON,
SPARUS JylPONICirS.
Tous les poissons avec la nageoire
de la queue en forme de croissant ,
ayant plus ou moins de dix aiguillons
au dos , le nombre de dix sert à carac-
tériser celui-ci. ,
La membrane branchiale compte
cinq rayons ; la nageoire pectorale en a
dix-huit ; la ventrale en contient six ;
celle de l'anus est composée de dix -^
dix-huit constituent celle de la queue ,
et la dorsale consiste en dix - neuf
rayons.
La tête courte, en pente, compri-
mée , n'a point d'écaillés jusqu'aux
opercules •, les mâchoires dont l'infé-
rieure est la plus longue, ne sont gar-
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1.1. r. SPAlU: du .îapou . 2.LK SVARK tU-
Surinam i\ . I.A OINT DE CÏUl.N .4.
Ll'i SPAHK à cjnatrc uinuaiils .
k «.^-w'-w^-i"*
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DU SPARE DU JAPON. 125
nies que d'une seule rangée de dents
courtes et pointues -, le palais et la
langue sont lisses, les os des lovres
longs et larges , les narines solitaires et
tout près des yeux : ceux - ci sont
grands , verticaux , et ont la prunelle
noire et bordée d'un iris bleu et argen-
tin. Les opercules sont unis -, l'ouver-
ture desouies est grande, et leur raem-
brane est cachée; le tronc est compri-
mé , la ligne latérale droite et près du
dos; l'anus avoisine plus la nageoire
de la queue que de la tête-, les écailles
sont grandes et lisses, le dos en est
sillonné.
La dorsale est composée de dix ai-
guillons et de neuf rayons mous , la na-
geoire de l'anus de trois aiguillons et
de sept raj'^ons mous, et la ventrale ,
qui est longue , est armée d'un aiguil-
lon et de six rayons mous. Toutes oiit
une partie rouge et une grise. Tous
les rayons mous, à Vjxception dea
premiers , sont à quatre brandies.
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riî-'iic.i»''.
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I2G HISTOIRE NATURELLE
Le haut de la tête est brun , le bas
argentin , l'opercule jar.ne , le tronc
argentin aux flancs, et '^^un au dos;
des lignes jauiics vont de la tête à la
queue.
Le nom du poisson en <]i'signe la pa-
trie, ïi conw;rv€ le même iiomen an-
glais et en allemand.
LE 5?PARE DE SI3RINAM,
SJ'AaUS su fNA M ENSIS,
Les quinze aiguillons du dos et la
lignelatérale interrompue, constituent
les caractères de ce poisson.
Il a ciîiq rayons dans la membrane
branchiale , la nageoire pectorale ea
compte quinze , la ventrale six , celle
de Tanusonze , celle de la queue seize ,
et la dorsale vingt-huit.
Le corps est mince , la tête fort en
pente , n'a point d'écaillés jusqu'aux
opercules , l'ouverture de la bouc^'e est
petite , les mâchoires sont d'égale Ion-
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DU SPAB.E DE SURINAM. 127^
gueur et garnies d'une rangée de pe-
tites dents pointues. Le palais , la
langue et les opercules sont lisses , les
narines solitaires prennent le milieu
entre les yeux et la bouche ; ces pre-
miers ont la prunelle noire et l'iris ar-
genté. I/ouvertnre desouies est grande
et la membrane cachée. La ligne laté-
rale s'interrompt comme de coutume
au bout de la dorsale, vis-à-vis de celle-
ci , elle reprend et va en ligne droite
jusqu'au milieu de la nageoire de la
queue. L'anus approche plus de cette
dernière que de la tête. Les écailles
sont lisses , minces , plus grandes au
tronc qu'aux opercules , dont l'anté-
rieur les a plus petites que le posté-
rieur , et les écailles de la poitrine
sont plus petites que toutes les autres.
Des bandes rouges traversent le fond
jaune de ce poisson. Les nageoires sont
jaunâtres et rayées de brun ; l'on re-
marque trois taches noires aux côtés ,
dont l'une est près de l'opercule ; Tau-
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luS HISTOIRE NATURELLE
tre au milieu du corps , et la Iroisièmo
touche la nageoire de la queue. Les
rayons mous sont tendres et pour la
plupart fourchus. La dorsale consiste
en quinze aiguillons raclés et en treize
rayons mous , celle de l'anus a trois
aiguillons et huit rayons mous , la ven-
trale est longue , et n'a qu'un aiguillon
sur cinq rayons mous.
Ce poisson est nommé d'après Suri-
nam , sa patrie.
LA DENT DE CHIEN,
SPARUS Cr N 0 DON.
Les quatre dents canines de la mâ-
choire supérieure , et les quatorze
rayons de la nageoire de l'anus distin-
guent cette espèce de poisson des autres
du même genre.
On compte cinq rayons dans la mem-
brane branchiale , quinze dans la na-
geoire pectorale , six dans la ventrale ,
quatorze dans celle de l'anus , vin^
H
DE LA DENT DE CHIEN", 129
^ans celle de la queue , et vingt-cinq
dans la dorsale.
La tête termine en pointe émoussée
et n'a point d'écaillés jusqu'aux oper-
cules ; les yeux grands et ovales ont la
prunelle noire et Tiris bleu aro;enté.
Les narines sont solitaires , ovales et
près des yeux. Les opercules sont unis
et cou verts d'écaillés, celui de derrière
finit en pointe. Les mâchoires sont d'é-
gale longueur et armées d'une rangée
de dents séparées, dont celles de la ma'
choire inférieure sont les plus longues
après les canines mentionnées. L'ou-
Verture des ouies est large , et la riem-
brane desouiés est couverte en partie;
la ligne latérale va près e*^ le long du
dos en direction presque droii:^ ?t l'a-
nus est plus près dw la nageoiie de la
queue que de la tête. Les écailles sont
lisses , niiuces et petites. La tête et les
côtés sont jaunes , le ventre est argen-
tin tirant sur !e jaune , le dos est bru-
nâtre tirant sur le verd; les nageoires
Poissons. III, la
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;'* #' -J*!»?!,
Mi'.'*..
l3û HISTOIRE NATURELLE
de la poitrine, du ventre et de la queue
sont rouges , celle du dos est jaune sur
Iç devant et rouge sur le derrière , celle
de Panus est jaune à la base et rougo
vers Textrémité. La dorsale a onze
aiguillons , et la nageoire de l'anus en
a trois. Les rayons mous ont quatre
branclies , excepté à la nageoire de la
'^.i.ae, où ils sont divisés en plusieurs
rameaux.
, J'ai reçu ce poisson du Jiponsousle
nom (VIcan Cacatoea Ija ; les Hollan-
dais qui habitent le Japon , lui donnent
le nom de Papageifisch. Maiâ ayant reçu
de CCS contrées un grand nombre de
poissons sous ce nom , ses dents m'ont
servi à le déno îmer :
£n français , la Dent de chier.
En allemand, der llundszahn,
£t en anglais , the Dogs-tootU.
fi
H
.'*._.
'n
P U s P A R E , 6CC. l5l
LE SPARE A QUATRE PIQUANS ,
SPARVS TETRACANTHUS,
Les quatre aiguillons de la nageoire
de l'anus distinguent ce poisson des
autres de son genre.
La nageoire pectorale a treize rayons,
la ventrale huit , celle de l'anus onze ,
celle de la queue vingt-deux, et la dor-
sale dix-huit.
La tête est fort en pente et sans
écailles jusqu'aux opercules, les os des
lèvres sont larges, les mâchoires de
longueur égale , et les narines doubles
occupent le milieu entre le museau et
les yeux; ceux-ci ont la prunelle noire
dans un iris argenté. Les écailles des
opercules n'ont pas la grandeur de celles
du tronc. L'ouverture des ouies est
large , et le dessin que j'ai emprunté du
père Plumier , ne montre dans la mem-
brane branchiale que trois rayons. Lu
tronc est large, la ligac latérale près du
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1
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l32 HISTOIRE NATURELLE
dos et cour!;c«. comme celui-ci. L'anus
est au milieu du corps. La nageoire
dorsale a onze aiguillons et sept rayon.^
mous à cinq ou six branches ; celle d«
l'anus a quatre aiguillons et sept rayons
mous , les autres nageoires sont com-
posées de rayons ramifiés. La ventrale
de ce poisson se distingue de tous les
autres spares , en ce qu'elle est com-
posée d'un aiguillon et de sept rayons
mous. i
La tète , le dos et les nageoires sont
d'un jaune pâle tirant sur le violet , le
ventre est argentin et le dos violet.
La ligne latérale commence près d'une
tache blanche bordée de noir.
Ce poisson , suivant le père Plumier ,
habite les eaux des Antilles. Il parvient
à une grandeur remarquable , vu que
le dessin de Plumier est bien plus grand
que celui que je présente.
On nomme ce poisson :
£u allemand , den FierstacheL
I
'i^M
.^:
ir-
DES PERROQUETS DE MER. x33
En français ; le Spare à quatre pi-
quans» ,
Et en anglais , the four spined Gi7l*
head,
LES PERROQUETS DE MER
ou SCARUS.
;DES SCARUS EN GÉNÉRAL,
Je suis arrivé, suivant la réparti-
tion de Linné , aux quatre genres si
difficiles à distinguer d'après le senti-
ment unanime des naturalistes. Ce sont
les sparaillons ( i ) , les perroquets (a) ,
lesombresdemer (3) et les perches (4).
Linné convient lui-même qu'il est dif-
ficile de distinguer les sparaillons d ^
perroquets. 11 croit que les ombres de
(i) Sparî.
(2) Labri.
(3) Sciaenae,
(4) Percae.
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il
1
i
l34 HISTOIRE NATURELLE
mer tiennent le milieu entre les perro-
quets et les perches , et que par-là leurs
caractères deviennent indéchiffrables--,
et il finit par soutenir que ces derniers
ne diffèrent des trois genres précédens
que par un opercule des ouies dentelé;
donc il seroit inutile de prouver par
Acs exemples que les caractères qu'il
cite , ne peuvent suffisamment dési-
gner et différencier les espèces de cha-
que genre. Si son opinion , que les per-
ches se distinguent des trois autres
genres par îa dentelure de l'opercule ,,
étoit fondée, le premier coup-d'œil les
d'iscerneroit aisément: mais nombre de
sparaillons, de perroquets et d'ombres
de mer portant la même marque, elle
ne sauroit entièrement caractériser les
perches.
Forskal , vrai disciple de Linné , se
plaint également de l'insuffisance des
caractères que son maître prête aux
genres mentionnés ; car il dit avoir
trouvé à quantité de perroquets et de
1 "
Wf^è^
t'Sî:
T t
perro-
à leurs
rables-j
nniers
cédens
îïitelé-,
er par
ss qu'iV
t dési-
de châ-
les per-
aulres
ercule ,.
'œil les
nbre dé
ombres
e, elle
iser les
iné , se
ice des
[te aux
|t avoir
ts et de
DES FERROQUrîTS DE MER. lô.>
perches , un opercule dentelé ; plusieurs
sparaillons et un bon nombre de per-
ches, dit- il, ont aussi bien que les om-
bres de mer, un sillon au dos qui de-
vroit leur être généralement propre ;
il dit encore que les aiguillons de la na-
geoire dorsale de plusieurs percheront
leurs ramitications , tandis que ce ca-
ractère ne devoit appartenir qu'aux
perroquets. Mes propres recherches
m'obligent non- seulement de confir-
mer tout ceci , mais d'ajouter encore
que j'ai trouvé ces ramifications à nom-
bre de perroquets et de sparaillons.
Ajoutez à la grande ressemblance de
ces poissons, la difficulté causée par le
grand nombre : car chez Linné même;
qui n*a pas reçu dans son système tous
les poissons connus de son temps (pro-
bablement parce que les descriptions
ou les dessins n'avoient point la clarté
nécessaire pour les classifîer) , les pois-
sons des quatre genres cités , font de
tous ceux de son système, au - delà du
».'
l3G HISTOIRE NATURELLE
quart , et près de la moitié des thoraei-
ques. Les quatre classes du chevalier
donnent quatre cent une espèces , sa-
voir : vingt apodes, trente-cinq jugu-
laires , deux cent dix - neuf thoraci-
ques, et cent vingt-sept abdominaux,
qu^il répartit en quarante-sept genres,
dont les quatre nommés ci-dessus con-
tiennent cent huit espèces. Ajoutez à
ces cent huit les poissons des autres au-
teurs, et ceux dont je donnerai la des-
cription , espèces qu'on ne ti'ouve pas
chez Linné , et dont le nombre, comme
nous Valions voir, va jusqu'à trois cent
vingt - deux , et vous aurez un total de
quatre cent trente poissons.
Ces circonstances m'ont porté à faire
cle nouvelles répartitions, et à les ap-
puyer sur des caractères qui soient sta-
bles et qui frappent aisément la vue.
Après les recherches et les comparai-
sons les plus exactes, je découvris que
l(\s écailles et les aiguillons de la tète ,
les opercules unis ou dentelés, les na-
m
fi
^ -J^-Xt''
aei-
tlier
, sa-
ïgu-
•aci-
aux,
ares,
con-
tez à
îsau-
ades-
re pas
[)inïne
iscent
)tal de
à faire
les ap-
nt sta-
. vue.
iparai-
ris que
i tète ,
es iiii-
DES PERROQUETS DE MER. l5j
geoires du dos et les mâclioircs avan-
cées caractérisent avec le plus de certi-
tude , les genres sous lesquels j'ai rangé
tous ces poissons.
Après ces considérations, nous reve-
nons aux scarus.Le caractère généri-
que de ces poissons est : Des mâchoires
avancées au lieu des dents. Piscis maxil"
lis prominentibus loco dentium.
Les poissons de ce genre se distin-
guent aisément par les mâchoires den-
telées et avancées au delà des lèvres.
Nous citons, à la vérité, cette mar-
que , pour caractériser les hérissons ;
mais ceux-là n'ayant point de nageoires
ventrales , et leur substance cartilagi-
neuse les faisant ressortir à la classe des
poissons cartilagineux , la distinction
est aisée. Les mâchoires fendues de ces
poissons ont l'apparence d'être munies
de quatre dents fortes. Leur forme
denticulée varie , les incisions étant
plus profondes chez l'un que chez l'au-
tre. La tcte est grosse j le corps charnu
i l
F
l38 HISTOIRE NATURELLE
a sept nageoires, deux au ventre, au-
tant à la poitrine , une au dos, une à la
queue , et la dernière entre la queue
et Ta nus. Leur nourriture consiste en
écre visses et coquillages, et c'est en les
broyant que les mâchoires fortes les
servent bien.
Ils demeurent dans les pays chauds
de Pancien monde ; les écrivains ne di-
sent nulle part , si les eaux méridio -
nales du nouveau monde en nourrissent
aussi : mais j'en ai reçu un par M. le
docteur Isert , du nord de TAmérique ,
que je ne tarderai pas à décrire.
Les anciens n'ont aucun poisson dont
la description puisse me servir ici.
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ntre, aii-
i , une à la
la queue
)nsiste eu
'est en les
fortes lès
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méridio -
mrrissent
par M. le
mérique,
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DU bCARUS GREC. l.'^f)
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XXXII r GENRE
LE SCARE, sCyiRUS.
Caractère génêr. Des mâchoires avan-
cées :■ la place des dents.
L L J C A R U S GREC,
SCARUS CRETENSJS.
Ij a nageoire dorsale sans aiguillons,
suffit pour caractériser ce poisson.
La membrane branchiale me présente
quatre rayor.s , la nageoire pectorale en
a seize , la ventrale six , celle de l'anus
onze, celle de la queue dix -huit, et '
celle du dos vingt.
Il a la t^te grande , en pente , et
toute couverte d'écaillés. Les lèvres
sont grosses , les mâchoires deutica-
y i
)m
rfe'
f 0
l4o HISTOIRE NATURELLE
lécs. Vers l'angle, on ûécouvre troîii
crochets courbés en arrière, par où le
poisson pris, lorsqu'il résiste, s'accro-
che pbiN mûrement. Les narines sont
rondes , petites , simples et près des
yeux ; l'ouverture des ouies est fort
large , et leur membrane couverte en
partie. Les écailles sont très-grandes et
fortement sillonnées; la ligne latérale
commence à la partie supérieure de l'o-
percule , s'étend près du dos , et forme
sur chaque écaille trois jusqu'à six
rayons d'un brun foncé. L'anus est au
milieu du corps. La couleur des flancs
est d'un jaune verd , celle du ventre
tire sur le jaune , celle du dos et de la
tête sur le verd brun. Les nageoires
sont jdunes , et vertes au bout. Un©
prunelle noire dans un iris blanc et
étroit , forme l'oeil ; les rayons des
jnageoires sont forts et ont, beaucoup
de ramifications. Les nageoires ven-
trales s'éloignent plus de la tête que
les pectorales. L'opinion que ce pois-
fC 7*
/ -y*
t-'f,
DU S CAR US GREC. l4t
«on se trouve dans les eaux cic la Grèce,
n'est foiulée qnc sur l'cpilhètc de
Cretois qu'Aldrovand donne à ce pois-
«on.
La description que Listre donne de
ce poisson, s'est fait apparemment d'a-
près un « 'ginal indien, comme nous
l'annonce 'e : Tnrdus viridis Indi-
€us, Oi < ve encore dessiné parmi
les poisson 'ens de Renard.
J'ai reçu ic mien, qui est dessiné
d'après nature , d'un encan hollandais,
dont le catalogue lui donne les Indes
pour patrie , sous le nom de Kakatoe-
ifiscîi.
Les Allemands le nomment gnV-
chische Papageifisch ou grunliche Breit"
zahn; aux Indes il s'appelle Kàkatoeha
CapitanOf et les Hollandais de ces ré-
gions le nomment Kakatoevisch.
La gravure en bois d'Aldrovand est
assez juste, sauf qu'elle représente la
tête sans écailles, et les nageoires ven-
trales antérieures aux pectorales. L'es-
Foissons. III. i3
*."!
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
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Photographie
Scienœs
Corporation
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WEBSTER, N. Y. 14580
(716) S7}-4}03
«•
li
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C i'
l42 HISTOIRE NATURELLE
lampe que Willughby nops donna pçu
après est très-mauvaise, de même que
les dessins de Jonstoa et d« Uiiysch ;
celui de Klein est meilleur-, cependant
il y a omis la ligne latérale et la forme
échancrée de la nageoire de la queue.;
A la question de Gronov : 3i la dou-
zième espèce des labres d'Artédi indi«
que notre poisson , je puis réppndre
affirmativement ; car la confroniatioiï
de la description d'Artédi et du dessin
d'Aldrova,nd , sur lequel la première
e^t appuyée , avec notre figure , dé-
montre qu'il s'agit du même poisso^^
Il faut que le poisson de cettç es-
pèce que Gii'onov a eu devai^t les yeux,
ait été endommagé , puisqu'un des
caractères qu'il lui dpnpe , est la na-
geoire de la queue tronquée. Il se
trompe encore en confondant le caca^
toelia de Banda décrit par Valentyn
avec le nôtre , car c'est le Çorypliaena
pcntadactyla de Linné. Son jugement
«st également faux touchant le rasoir
DU SCARUS ROUGE. l45
de Gesner , qu'il tient pour notre pois-
son , et qui appartient aux rasoirs.
Mon opinion se vérifiera si Ton veut
comparer la description de Gesner et
de Linné avec celle que je fais de ce
poisson. Les dessins de Renard et de
Valentyn , si on les compare à leurs
autres mauvais dessins , passent en-
core.
Apparemment que lesdits dessins
de Renard et Valentyn ont porté Bod-
dart à soutenir que tous les rayons de
, la nageoire dorsale de notre poisson
étoient aigus *, mais notre auteur a
parfaitement raison de critiquer Gro-
nov pour avoir voulu faire de notre
poisson un cofifre.
LE SCARUS ROUGE^
^ SCARUS CROICENSIS,
j i* '-i
La nageoire de la queue arrondi©^
distingue ce poisson du genre précé-
dent comme du suivant. ^ -^
i
, 'v
I f
f.}
l44 HISTOIRE NATURELLE
Sa membrane branchiale me pré-
sente quatre rayons , sa nageoire pec-
torale douze , la ventrale en a six ,
celle de l'anus onze , celle de la queu&
quinze, et celle du dos dix-neuf.
La tête est plus petite que celle de
ceux de l'espèce précédente ; elle est
garnie d'écaillés j usqu'au front ; la peau
des lèvres est grosse, et une recherche
exacte fait voir que les mâchoires
sont composées de petites feuilles bien
minces , couchées les unes sur les au-
tres comme des tuiles. Le plus grand
des individus que ]e possède de cette
espèce et qui diffère quant à la gran-
deur , me fait remarquer à la mâchoire
supérieure un crochet courbé en ar-
rière : »ur le devant j'ai découvert
deux pointes saillantes. -
La mâchoire inférieure au contraire
ne présente point de pareille émi«
nence , et les petits de l'espèce n'en
ont pas non plus à la supérieure. La
langue est courte , épaisse et lisse ^ do
1
l
I pré-
e pec-
a six y
queuô
f.
elle de
iWe est
la peau
ïherclio
Lchoires
les bien
les au-
is grand
le cette
la gran-
âchoire
en ar-
coavert
mtraire
Ile émi-
îce n'en
turc. La
lisse f do
DU SCARUS ROUGE. l4?
même que le palais. Les yeux ont la
prunelle noire et l'iris doré ; le» na-
rines sont doubles , très> voisines des
yeux, et celles de devant cylindri-
ques ; le corps est assez large et la
queue comprimée. Le fond rouge
perce agréablement la couleur argen-
tine. Le ventre seul est blanc , et un
de mes individus représente deux
bandes de la même couleur qui vont
le long du corps. Les nageoires sont
petites, les écailles grandes, minces,
finement rayonnées, et fort dégagées.
La ligne latérale qui commence près
des yeux , va d'abord parallèle au dos ,
mais ensuite elle forme une courbure
au bout de la nageoire du dos et va
se perdre au milieu de la nageoire de
la queue ; elle forme plusieurs rayons
sur chaque écaille qu'elle traverse.
Les nageoires pectorales , celles de la
queue et du ventre ont la racine jaune
et l'extrémité grise. L'on découvre au
fond de la nageoire ventrale une ap-
I
1 .-f
) I
i .".
1 i
I ^
t --4,". ■ ^
î46 ïïtSTfômE ^AttJftÊLiÉ
pendice osseuse. L'anas tient le milieu
eiltre la tête et la nageoire die la queue.
JLa nageoire dotsale a neuf aiguillons,
les nageoik*es du ventre et <le Panus
n'en oht ^u'iin. Chacun des neuf pre-
miers eàt ramentacé on garni d'un fila-
ment. Les rayoïls mous de toutes les
nageoires ont les extrémités ramifiées.
Ce poisSon habite les deux Indes. Je
l'ai reçu sous le nom de Ican Cacataen
merrà , et le docteur Isert, qui l'a péché
lui - même aux Antilleis près de l'île
de Ste-Croix , me Ta envoyé des Indes
occidentales.
lies Allemands le nomibént der
rothe Papageifisch ; chez les Japons il
porte le nom qUe nous Venons de
citcV, et leà Hollandais de celte con-
trée l'appellent de rode Papagei Fisch^
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ft'-M ^ " «,
DU se A RU 8 VERD. l^J
LE SCARUS VERD^
'" ' SCARUS riRIDIS.
La ligne latérale interrompue vers
la fin de la nageoire dorsale distingue
ce poisson des deux précédens.
La membrane des ouies a quatre
rayons , la nageoire pectorale quatorze ,
la ventrale six , celle de Tanus onze >
celle de la queue treize ; et celle du
dos vingt. * f » « ' '
La plus grande partie de la ligne
latérale va le long du dos ^ le reste
au milieu de la queue.
La nageoire de la queue est droite ,
elle a treize rayons verds et qui sont
beaucoup ramentacés , les deux der-
niers sont les plus longs. Le poisson
a les mâchoires très-fortes. Le plus
g^rand des six individus que je pos-
sède, me montre près de l'angle de
la mâchoire supérieure un petit cro-
"chet courbé en arrière j un autre beau-
!'.
m
IV
\
l48 HISTOIRE NATURELLE
coup plus petit en a deux, Futi en
haut et l'autre en bas ; ceux d'une
grandeur moyenne en ont encore deux
de la même façon , mais ils manquent
totalement aux autres. Cette mémo
variété se manifeste dans les bandes
vertes de la tête et dans les rayons
verds de la nageoire de la queue *, plus
le poisson est petit et plus sa couleur est
vive et frappante.Le plus petit poisson,
par exemple , a la nageoire de l'anus
et de la queue tout-à-fait verte , tandis
que le plus grand a les nageoires sim-
plement bordées de verd. Les écailles
sont arrondies , rayonnées et garnies
d'un bord verd. L'œil est petit , la
prunelle noire et l'iris rouge. Deux
ouvertures rondes qu'on peut appeler
les narines , occupent le milieu entre
l'œil et la bouche.
Le Japon qui est la patrie de ce
poisson , en produit un grand nombre.
Je Hc saurois déterminer sa graxideur ',
\
4
DU SCARVS YBRD. 14^
}*cn ai pris le dessin d'après le plui
grand de mes individus.
Le nom allemand de ce poisson est
der gr'ùne Papap^eifisch , les Hollandais
le nomment aussi de f^roene Cacatoea,
et au Japon on Vappelle Cacatoea Yoê,
Les 'Français l'appellent BoJ/âTi.
Je trouve dans Renard la figure d'un
poisson , qui appartient à ce genre ;
mais le dessin en est si mauvais y qu'il
est impossible de juger si c^est celui
dont il s'agit ici.
M
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|50 HISTOIUB NATURELLE
g I T"*~^~^*^*'""'^'''*'*^"TS5
; X X X I V G E N R E. .
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. . . f . .. • .
LE BODIAN, BODIANUS.
Caractère génér. L'opercule écailleux ,
»j jr . armé, le bord uni. • " j
4Vt:.'^ S7.'j' j rx ''- .'î ■ "^^ .j* uiiiioJti» »■!..• i ' •» '
LE BODIAN, BODJAirus bodianus. ^
Les douze aiguillons do la nageoire
dorsale et les pointes de toutes les
nageoires sans exception , font le ca-
ractère qui distingue ce poisson des
autres de ce genre.
Sa nageoire pectorale est munie do
treize , celle du ventre de six , celle
de la queue de quinze , et la dorsale
de vingt-deux rayons.
La tête est petite et finit en pointe
obtuse*, les mâchoires sont de longueur
^.wifci:^^^* ?-"'-'~^.,-- V.. *« j
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^1, os u i! ♦«<:î/c> sont 'à.; (o»î'Ci'"''n'
7'Offi . ///.
/'f/t/C /Jo
1. liFi BODIAN ja Ll'i JAC OU Rvcrisen .
a.LV'i J AGIT Au.
I /
i^''y .jilf- ■■
r^i
M
, DU B O D I A K. H l5l
égaWf et armées de plusieurs rangs de
dents cunéiformes ; les rangs anté-
rieurs ont de c^iaque côté deux dents
fortes sur le devant , et beaucoup de
petites sur le derrière.
L'on ne découvre que deux narines
rondes près des y«ux , le^ écailles sont
si douces au toucher , que , suivant
Marcgraf /on crpiroit le poisson txmt
uni. Ui'Atu: ol : K'jÔT ' fv.on iiiof 3*»fint
* Ce poisson la Jes écailles petites à
la tête et à la poitrine , mais grandes
au reste du cbitps. Les yeux un peu
saillans ont la prunôlle noire dana un
iris blanc et rouge. L'opercule aalér
rieur finit par un gros aiguillon. La
membrane branchi^e présipiite 4. 1^
vérité quatre raypns à la vue ; i|iais
je n'en puis déterminer le nombre^
parce que mon dessein est pris du
manuscrit du prince Maurijce* C'est
cette même raison encore^ qui m'emr
pêche de déterminer le nombre des
rayons de la nageoire 4^ l'anus, et
\
u
'^
! (
i^
■v-'-L-a
iï.:^y^*-
.■ %ÉLt,i.î!^**^
:-*u-
|"J
152 HISTOIRE NATURELLE
de désigner la ligne latérale. La ^rtîé
du poisson qui forme la queue est
longue et comprimée ) et sa nageoire
ressemble à la queue d'une hirondelle.
La plus grande partie du poisson «
le fond doré , et les écailles sont bor-
dées de rouge *, la moitié du dos est
pourpre ^ et les écailles ont le boid
blea j les nageoires pectorales et yen*
traies sont pourprées ; le milieu de la
nageoire de l'anus est jaune , le reste
est de la couleur des autres ; la na-
geoire de la queue est bordée de rmi-
ge ', la dorsale est au commencement
pournrée , puis rouge , et dorée au
bout. . . . -
C'est un poisson de mer^ et ^suivant
la relation de Piso , les Brasiliens en
tirent le parti que les Européens ti-
rent de la carpe. Sa chair est très*
bonne *, il atteint la grandeur de nos
carpes , selon le prince Maurice : mais
Marcgraf prétend qu'il ne surpasse
point celle de la perche ^ ce dernier
HH
■Wfl
DÎT JACOB EVÉRTSEN. l63
&'a vu apparemment que de petiU
poissons de cette espèce , tandis que
l'Autre en a vu de plus grands.
Ce poisson se nomme :
Bodian , en Allemagne et en France.
j^ipimixira et T€timixira au Brésil.
Pudiano et Badiano vemulho chez les
Portugais.
La description de Marcgraf doit
avoir été faite d'après un poisson ^
dont la nageoire de la queue avoit
perdu ses pointes ; sans quoi il n'eût
pu lui prêter une forme quarrée. Son
dessin, copie de celui du prince Mau-
rice, donne à cette nageoire une forme
fourchue , qu'elle a aussi dans le nôtre.
Fiso y Willughby y Jonston et Ruysch,
ont copié celui de Marcgraf.
\ 4
\^f':à
^- {
> 1
LE JACOB EVERTSEN,
3 0D1ANVS GUTTJTVS.
.»/-,. •»■:
Ce poisson se distingue des autres
de son genre par les deux dents ca-
Poissons. III. i^
il
{'■
\
ï54 HISTOIRE NATURELLE
nines à chaque mâchoire , et par les
tro^s aiguillons de l'opercule ; car ou
ces deuts manquent aux autres , ou
leurs opercules ont moins d'aiguil-
lons.' '.t fj'j .l-;> '-^ipy^^f-m jiijf% h'f < v><-^ v-.-'i'V"-
La membrane branchiale m'offre
cinq rayons , la nageoire pectorale
quatorze , celle du ventre six , celle
de Panus onze, celle de la queue dix-
sept , et la dorsale vingt-cinq. ^
Ce poisson a la tête longue , Foper-
cule grand, l'ouverture de la bouche
large. ^ et la mâchoire inférieure plus
longue que la supérieure. Les deux
mâchoires ont , outre les deux grandes
dents qui rentrent l'une dans l'autre,
VM grand nombre de petites réfléchies.
La mâchoire supérieure peut sor-
tir ; elle est garnie des deux côtés ,
d'nn« ^rte moustache ou d'uii os qui
prej:9,d 1^ place de la lèvre. Les na-
ri nés sont doubles ; l'œil a la prunelle
noite dans un iris d'or ; l'ouverture
des ouies est fort large , et la jnem-
)*\
DU JACOB EVERTSENi l55
brane dégagée s'appuie sur des ûs très-
forts et courbés. Le corps est charnu >
d'un brunâtre jaune , jusqu'aux na-»
geoires qui -, près du fond , tirent sur le
jaune. Les nageoires du dos, du Tenli e
et de l'anus ont une bordure violette.
L'on voit par-tout des taches brunes ,
rondes y et celles des nageoires sont
les plus foncées. Les écailles sont très-
petites et très-serrées j les nageoires
du dos , de la queue et de l'anus en
sont couvertes en partie. r
C'est à ses taches que ce poîvSson doit
le nom de Jacoh Eçerisen; car un piloté
de ce nom qui étoit présent lorsque le
poisson fut pris , avoit le visage défi-
guré par des taches et des marques dé
petite vérole ; ce qui donna occasion
aux matelots de nommer ainsi ce pois-
son par raillerie , et c^est depuis ce
temps que les Hollandais donnent ce
nom à tous les poissons de cette espèce
qui ont de petites taches.^ .*t î*^ //^ * î
Les deux Indes et l'Afrique le pro-
4
\h
*r
%
-i
(
l56 HISTOIRE NATURELLE
duisent. On en prend sur^tout un granl
nombre près de Tîle Ste-Hélène *, ce-
fendant Lister observe qu'il donne des
maux de tête quand on le mange. Si
je ne m« trompe pas dans Topinion-que
le jewfiscli de BroMrn est le même que
le nôtre , les eaux de la Jamaïque le
nourrissent encore. Suivant cet écri-
vain il pèse deux à trois cents livres ;
sa chair a le goût exquis , et il est fort
estimé dans ces contrées.
Xie nombre des aiguillons de la na-
geoire dorsale est de neuf*, les trois
aiguillons de la nageoire de Fanas dif-
fèrent y eu ce que le premier est court ,
les deux autres sont longs et forts ; lé
premier rayon de la nageoire veulrale
est aussi dur et simple , mais les autres
rayons , de même que ceux des autres
nageoires , sont mous et ramifiés. La
ligne latérale est larg''. , elle s'étend à
la proximité du dos , depuis la tête
jusqu'à la nageoire de la queue. L'anua
>i
i3
e-
ies
Si
[ue
le
cri-
•es j
fort
DU JACOn EVERTSEN. l5y
approche plus de la nageoire de la queue
que de la tête.
Ce poisson qui a la. chair bonne et
ferme , vit de proie , et il mord aisé-
ment à l'hameçon. J'en ai reçu trois
individus du Japon , dont le plus grand
a servi' pour la figure.
On. nomme ce poisson:
Chez les Français, le Jacob Evertsê.
Chez les Hollandais , Jacob Evertsen,
En Allemagne , der Jacob Euertsen^
Chez les Anglais, t/i^J^w-Fû/^.
Au Japon , Ican Ocara.
Chez les Malais , Ganimin. '
Rai se trompe croyant que le cucn-
puguacu de Marcgraf soit notre pois-
son; la comparaison du dessin de Marc-
graf avec le mien , en fait sauter la
différence aux yeux. La. figure que le
prince Maurice a donnée me prouve
encore que le cucupuguacu difi*ère sen-
siblement du nôtre.
Par les mêmes raisons le cucupu de
Fiso n'est pas non plus le n^tre comme
f
M
■■f4: ,}«#'••*'-
^-.^
/
l58 lilSTOÎRE NATURELLE
Gronov le prétend. Cet écrivain cite'
encore le grooper de Brown pour le
nôtre ; mais cet auteur donnant à son
poisson quelques points noirs aux yeux
et une grande tache noire à la fin de la
nageoire dorsale , le nôtre au contraire
n'ayant aucune tache au dos, tandis que
le corps en est entièrement couvert ,
ce ne peut être le même poisson. Je
trouve bien plus de ressemblance entre
le mien et le jewfîsh de cet auteur ^
qui est tout-à-fait tacheté de petit»
points noirs.
Le premier dessin de ce poisson est
de Bohtius , dessin qui est fort mau-
vais ; ôelui de Renard n'est guère meil-
leur , mon plus que celui que nous te-
nons de Nieuhof , et dont nous trou-
vons la copie dans Willuglfby ; mais la
copie que nous trouvons daiiS Séba est
assez bouilc. " ' -^ • ^ •^" '
Je viens de recevoir un transport de
poissons, avec une lettre de M. John j
dans laquelle il me donne, louchant ce
'■y-
D U I A G U A R. l5Çf
poisson qui se trouve parmi les autres ^
le renseignement suivant : « Le pois-
)) son marqué , qui dans la langue ma-
}> laie est appelé Ganimin, atteint une
» longueur de quatre pieds -, il n'est pas
)» si abondant chez nous qu'à Manar.
j) On le prend dans toutes les saisons ;
» il est très-gras et fort estimé des Eu-
M ropéens. 11 habite la mer , mais it
» entre dans les fleuves au temps où il
» fraie , et il met ses œufs en des en-
» droits pierreux ».
, (
LE JAGUAR;
tODlANUS PENTACANTHVS.
Les cinq aiguillons de Fopércule an-
térieur caractérisent ce poisson , et le
font discerner des autres de son genre.
La nageoire pectorale a quinze , la
ventrale seize , celle de l'anus douze ,
celle de la queue dix-huit , et celle du
dos vingt-neuf rayons.
Il ft la tête petite et tronquée ; la
>^
^.'
■_.-.;..- îf'.t'^.t*
Jw^'r^*,-Ï:*..c
/
M i
jGo HlSTOIllE NATURELLE
mâchoire supérieure avance sur l'infé**
vieure , et un os en place de lèvre la
garnit , les deux mâchoires sont armées-
de dents pointues et détachées. Les uar
rines doubles , les yeux noirs, l'iris est
blanc et argentin. L'ouverture de»
ouies est peu large et la membrane
branchiale couverte. La ligne latérale
forme dans la proximité du dos un arc
peu courbé , et Tanus occupe le miliea
de l'espace qui sépare la tête de la
queue. Les écailles argentines sont
dentelées avec une bordure rouge ;,
couleur qui embellit tout le corps , à
l'exception de la partie antérieure de
la nageoire dorsale qui est jaune. Les
nageoires jpectorales et ventsales sont
étroites et finissent en pointe. Tous ces
rayons mous des nageoi re&se ramifieni,
et l'on trouve un aiguillon dans la na->
geoire ventrale , deux dans celle de
l'anus , et onze dans celle du dos , la-
quelle se retire dans un sillon au gré
du poisson. La queue est longue et
\ \
v-
: DU J A GU AU. l6l
ronde , et la partie supérieure de sa
nageoire fourchue est plus longue quo
Finférieure.
Ce poisson qui habite la mer da Bré-
sil f se prend à l'hameçon , entre les
éciieils où- il aime à demeurer. Il a la
chair grasse et de bon goût ; sur -tout il
s'engraisse , selon Fisa, dans le temps
des grandes pluies ; apparemment que
ces pluies amènent beaucoup de nour-
riture du continent à la mer.
Le nom que nous avons donné à ce
poisson , suivant les Brasiliens^ est :
Jaguaraca ^ au Brésil. , ^ r
Le Jaguar y ckez les Français^
Der Jaguar, en Allemagne.
The Jaguar , en Angleterre..
J'ai tiré la copie de ce poisson an
manuscrit du prince Maurice^ très-
mal copié par Marcgraf , à qui nous
sommes cependant redevables de la pre-
mière description. L'on peut en dire
autant des figures de Piso , de Wil-
lughby ,^ de Iou.ston et de Ruysch ; qui
-j*--4ps*'-
)
lêà HIStOIRE NATURELLE
paroisâent toutes tirées de celle de
Marcgraf, tant elles se ressembler t.
A la question de Gronov : Si le ja-
guaraca de Marcgraf est son deuxième
Iiolocendre ? je puis répondre que non ;
car celui-ci ayant la mâchoire infé-
rieure plus longue que la supérieure ,
et le nôtre se trouvant dans le cas op-
posé , leur différence caractéristique
est sensible. . .^j • !, >.
* ê
• ' 'I • ».
LE BOENAC, bodjanvs boenjc.
Le corps cerclé et la nageoire de la
queue arrondie , distinguent ce pois-
son. •■ '"^ ' -' ■■ ' ■' ■ v. — ' ■■ «
Je remarque sept rayons à la mem-
brane des ouies , quinze à la nageoire
pectorale , six à la ventrale , onze à celle
de l'anus , dix- sept à celle de la queue ^
et vingt-cinq à celle du dos.
La lête est étroite , r&r^ au long,
et finit en pointe , Ponvi-îv! • de la
bouche est petite , la muciioire infé-
,"*"?'
i*'r
^.
/t. , „
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To,n . J/f.
J*a4/e /(h •
1 I.K BOI VNAC . z . l/AYA .
3.1J\ 1U)1)IVN laclutc.
Il
ro
«Ci
eu
• DU B O E N> A.C- TT l65
rîèiire avancée , les deux mâchoires
sont garnies de petites dents pointées ,
dont cependant les deux antérieures
sont les plus longues. X^es narines sont
simples et tiennent le rililieu entra
l'ouverture de la bouche et l'aBik
Celui-ci est noir , entouré d'un iris
jaune et près du sommet. L'ouverturo
des ouies est large , et la membrane ,
soutenue par des os forts , est dégagée*
Les écailles de l'opercule antérieur
sont très-petites, et l'on apperçoittroif
aiguillons plats à Popercule postérieur
qui se termine en une pointe molle. La
ligne latérale, en se courbant , descend
près du dos jusqu'à la nageoire de la
queue. ....
On remarque sur lé corps sept bandes
brunes, dont quelques-unes se divisent.
Les écailles sont petites et dentelées,
les nageoires de la poitrine et de la
queue sont arrondies , les autres finis-
sent en pointe ; toutes sont d'un brun
eu partie foncé et en partie clair. La
J
\\fl
■'\
•V. »-- * .—-
-!Tfc |>«^ .w*."*"
''".,.,
**^ià'»V «mgjij^t^l^^
l64 HISTOIRE NATURELLE
nageoire du ventre a un aiguillon , celle
de Tan us en a troii' , dont le second
surpasse les deux autres en longueur et
en grosseur , et la nageoire dorsale en
compte neuf : les autres rayons des na-
geoires se ramifient. Les flancs de ce
poisson sont d'un brun clair qui devient
plus foncé vers le dos et plus clair vers
le ventre. L'anus approche plus de la
ziageoire dorsale que de la tête.
J'ai reçu ce poisson du Japon', sous
la dénomination de Ycan Boenak, qu«
je lui ai laissée.
Il est appelé :
Ycan Boenac , au Japon.
L^J^oenac , par les Français.
Ver Boenac , en allemand.
The Boenac , par les Anglais.
J'en possède une variété qui ne dif-
fère de celui-ci que par des raies plus
claires et à peine perceptibles.
JK^ -.v*^
♦'
L'AYAy MoiyiANVS aya.
jittgeioipe âr Fa queue éslitaiicré» ou ew
forme d& csoissant , ne sont propreA
qu'à ce feol piNiâson pamoi ceux de son
genre. :• -
J'appvf çoû cinq rayonsdans-la: mem-
brane bxanehiale , seixedansïa nageoire
peetoraW> eelle du ventre en a six ^
netif garnisietit la siageoire d^ fan»»,
quinie ceMe de la queue , et il y en «
\ingt-sept dans la nageoire dorsale.
Ce p(H8sen a la tête longcre , Feiuver-
tore de >a bouche grandie /la mâclroire
aiipérieorv tant soit p«u avancée , et
les deux mâcboiîreft munies d'un rang
do dent» eunéiformes , dont les deux
antérieures sont les plus longues. Les
««l'inessont doubles, les yeax petits,
UYi rria blanc et rt>uge erftcHtre la pru*
nelle noire. L'ouverture des oiiiies est
arge , le corps de même ; rajiii«>8 ti^ès*
poissons. III. iS
! ',--V »"*
ff -'t
\:
166 HISTOIRE NATURELLE
éloigné de la tête , la ligne latérale passe
plus près du dos que du ventre : celui-ci
est blanc , Vautre de couleur de sang ,
le reste du corps rouge. Les écailles ont
un bord argentin , les nageoires pecto-
rales se terminent en pointes , les na-
geoires du dos et de l'anus sont arron-
dies ^ et celle de la queue , comme nous
venons de dire , forme un croissant.
Tous les rayons mous sont ramifiés ,
la nageoire dorsale porte neuf aiguil-
lons , celle de Panus un seul. Le dos a
une cavité qui sert à recevoir la na-
geoire. *f>{.; 7 >-,-• ■ • • :;.:
Ce poisson se trouve dans les lacs du
Brésil , sa longueur va jusqu'à trois
pieds. On le mange frais , on le sale
comme l'aigrefin , on le sèche au soleil ;
c'est de-là qu'on peut juger de sa mul-
tiplication.
La figure que nous en donnons est
tirée du manuscrit du prince Maurice ,
d'après lequel j'ai fait aussi ma des-
cription.
J
sr* ^..
•'■^i*!^»:
•m "m .. éltm <r'/»- ^ fr'^^iàUaKlb
/
D F. L'A Y A. 167
J'ai reçu dans nos langues le nom
que ce poisson porte au Brésil. Il est
appelé :
Acara Aya ou Garaiiha , chez les Brasif
liens.
L'^ja , par les Français,
Aya , par les Allemands.
Et The Aya , par les Anglais.
Marcgraf , le premier qui nous a fait
connoître ce poisson , nous en a donné
aussi un dessin qui^ outre plusieurs dé-
fauts , a celui de ne point du tout mar-
quer les écailles de la tête, et de repré-
senter les os deslèvres sortant en forme
de ramifications ; ces défauts ont été
copiés par Piso , Willughby, Jonston
et Ruysch.
Gronov a tort de demander si le
cynsedus , dont il fait la description
n^. 245 , n'est pas le nôtre j car celui-
là n'a point d'aiguillon à l'opercule ; il
a la tête plus grosse , les nageoires plus
longues , et la nageoire du dos bien
plus remplie d'aiguillons que le nôtre.
I*
'; ti
/*
i i
A ..•*^
J^8 HTSTOTRE NATURELLE
On «era de mon avis en compavant arec
notre deasiu la table V. 3 de Wil-
lughby f sur laquelle Gronov s'afxpaie.
MmrcffctS nous a donné des «lotions
si claires sur ce poisson , qu'Artédi et
Linné eussent bien pu4e re4?evoir dans
Lnir système aussi bien que Klein et
Willughby.
LE BODIAN TACHETÉ,
3 0 O lAtf ifi^if M A CV LAT V.S.
i
t i
L^ forme échancrée de la queue ,
ieiBl;e cuis sept aii^uitlons àe la tta"
gfK)ive docfiaie f cacacfcériseiit ce |^^
«on.
La membrane branchiale porte «ept
x^yon« y la nageoire pectot^ale en a
!fUii«ute , oia en trouve mx. .dans la na-
geoire du y^ntr^e , dix dan« ceUe de
l^auiAfl, viâi^-nndans cdle d^Jkiqueue^
et dix-iieuf dans celle du dos.
La tête e;9t ouiurte et grosse , l'ou-
verture de la bouclie grande , les inâ-
» ♦
,^::r*^
■*«»•*■
*. »»;*,èl-«*.
.--rf^
»-A.^.
rec
nu
Aie.
Lons
liet
kn6
u et
s.
en a
la na-
^e de
l'ou-
ed ma-
DU BODIAN TACHETÉ. 1G9
choircs^gales , garnies de petites dents
poinlues et dégagiées -, les deux dents
ée devant sont les plus langues et ré-
fléchies. Les narines sont si m pies, ron-
des et voisines des yeux. L'opercule
antérieur porte trois aiguillons cour-
bés en avant , et le postérieur en a
deux qui sont plats. Les yeux près du
sommet son t grands ,la prunelle noire ,
l'iris d'un jaune verdâtre et gris. De
petites écailles dures et dentelées , gar-
nissent les deux opercules comme le
corps. L'ouverture des ouies est gran-
de, la membrane dégagée et soutenue
de sept os courbés. Le fond }aune de
ce poisson est couvert de plusieurs ta-
ches bleues , oblongues , de grandeur
inégale. Le ventre est plus clair que le
dos. La ligne latérale est légèrement
arquée dans le "voisinage de la nageoire
pectorale ; l'anus ne s'éloigne guère de
la nageoire de la queue; celle-ci et les
nageoires de la poitrine et du ventre
sont d'un rouge brun , la nageoire do
,1
■
« «
II
"^ii
.1 •'
J;© HISTOIRE NATURELLE
l'anus est bleuâtre, bordée de brun;
des points d'un bleu pâle les embellis-
sent toutes ; la nageoire de la queue
forme un croissant , la pectorale est
arrondie et peu large ; les autres for-
ment une pointe obtuse. Tous les
rayons , à l'exception des aiguillons ,
se ramifient par le bout. :..^ ,♦ . .
Sanscompterlesseptaiguillons men-
tionnés, on en trouve un k la nageoire
du ventre , et deux à ceUe de l'anus
J'ai reçu ce poisson du Japon, et ses
taches m'ont décidé à lui donner son
nom.
Je l'appelle :
Le Bodian tacheté, en français. ' '
Der gefleckte Bodian , en allemand.
The maculctee Bodian, en anglais*
Renard cite deux poissons sous le
nom de iiucesie Conig et Lucesie Fia-
bon, qui ont l'un et l'autre une grande
ressemblance avec le nôtre, mais ils ne
sont pas caractérisés de façou qu'on
\ V
•^«.^•s-.»-.*^- **■ . - -'*'"
1 1
ie brun;
îmbellis-
la qneue
orale est
itres for-
Fous les
gnillons ,
onsmeii-
nageoire
raiiiis
m, et ses
nner aon
■A. -
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1 l/APrSa.TJ'. ISOPLVN à giMiiacs écailles
3.LE BODIAN étoile. 41-1'^ BODl AN aïoeuté
l'ittcs
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D E L' A P U S, 1 7^
puisse les faire connoître d'une ma-
nière sure.
L'APUS, 3 0D1ANVS JPVA,
Les sept aiguiîlons de la nageoire
du dos et celui de l'opercule font le ca-
ractère de ce poisson.
La nageoire pectorale contient quinze
rayons, la ventrale six, celle de l'anus
seize, celle de la queue dix -sept, et
celle du dos vingt-troi».
La tête est de moyenne grandeur , là
mâchoire inférieure tant soit peu avan-
cée , et les deux mâchoires sont garnies
de dents pointues , qui s'engrènent; les
àeux dents du devant sont les plus lon-
gues.
Les narines doubles se rapprochent
à la proximité de l'œil , qui est noir avec
un iris rouge. L'opercule postérieur
porte un aiguillon. La couleur domi-
nante de ce poisson est rouge, mais elle
lire sur le gris aux deux côtés, et sur le
/
s
r-lMC"."
;i .\
H
«72 iiisxoiirt: kitumclle
hAm\c v«i!s \s venifre. Le jcorps eat par-
semé de taches noires dont celles du
dos se distinguent par leur grandeur.
Toutes les joageoii^es sont arroudiifrs ,
rouges , et ont , à l'exception des na-
^0(>ii>es|)ôdtetral«s, xm hard noir , afcir-
monté d'uine ligne blanche. L/eiirs
rayons mous se terminent en quatre
«pointes. Ouifre ks sept aiguillons men-
imiknhs t;i*(des5ïis, la nageoire d« ven-
tre.eii fkorttenn,. -et celle de l'atnts.tvois.
L'anus approche plus delia<nageoii?e'de
la. qiieae qne die la t«te \ la ligne latte-
t»le a la direcition presque «Iroite ; les
éeai Ues d«i Ten t re *Sotit psi its gra n des que
celles de la têfce.
Ce poisson habite au Brésil ; c'est
aussi le prince Maurice qui nous en a
é.Qmkè la ^gupe . Les rivières ie produi-
sent comme la mer. ^n été, il cherche
les écueils, et en hiver les<oaux douces :
il appartient donc aux poissons de pas-
sage.
Sa oliair est grasse et d'un goût
D E L'A PUS. 173
exquis; leshabitans l'estiment et Tai-
ment owit à Teau salée avec du vinai-
gre |im avec une sauce assaisonnée. On
en prend beaucoup, et souvent il pèse
cinq livres.
Nous avons gsnàè le nom qne le
poisson poxte dons sa patrie j il est ap-
pelé :
Firati Apià o« Pirati Aj^aa , chez les
Brasiliens.
L^Apus , chez les Française
Der Apua , «liez les AHemands.
Tîie Apue , 'cHe«5 les Anglais.
Marcgraf , q«4 Va décrit 1« premier ,
notts en a $!»umd aussi un dessin , mais
qui est mau<t^a4<S| vu q<u'il n'exprime ni
les dents ni les écailles de l'opercule.
i*iso, Willughby, Jonsiton et Ruysch,
ne le piei'gtient ^uèrc mieux. Marc-
graf ayant fait une description assez
distincte de ce poisson , poui' le rece-
voir dans u«i «ystême , jie ne vois pas
pourquoi Artédi et ïLinjné n'en ren-
dent aucun «compte ; sur* tout comme
1
.» J
I
' f ^*«««'-***l|(ip" **^-
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I :
ij^ HISTOIRE NATURELLE
Willughby et Rai l'ont déjà fait Je le
trouve encore chez Klein , qui , dans
«on système, le range parmi les petites
perches.
3LE BODIAN A GRANDES ÉCAILLES ,
BOJDIANUS MACROLEFIDOTUS.
liES quatorze aiguillons de la na-
geoire du dos de ce poisson , nous en
donnent un caractère bien distinct.
Je remarque quatre rayons dans la
membrane des ouies , quinze dans la
nageoire pectorale, six dans la ven-
trale, onze dan» celle de l'anus, vingt-
deux dans celle de la queue, et autant
dans celle du dos.
La tête est petite et en pente ; les
mâclioires sont de longueur égale , et
garnies d'un rang de dents serrées et
formées en coin. L'opercule antérieur
est muni de petites écailles ; le posté-
rieur en porte de grandes; ce dernier
, a un aiguillon rond et étroit. Les na-
* . /
M
DU BO DI AN , &c. 173
ri lies sont simples et rondes , les yeux
grands , la prunelle noire , dans un iris
jaune et brun. L'ouverture des ouies
est grande, la membrane brancliîostëge
dégagée , repose sur quatre os forts et
courbés. Le corps et la tête sont com-
primés; les écailles qui couvrent la poi-
trine et la queue derrière la nageoire
de l'anus^ sont moinsgrandes que celles
qui se trouvent sur le reste du corps ;
toutes sont rayonnées , avec un bord
gris 9 et dentelées. L^anus avoisine
beaucoup plus la nageoire de la queue
que de la tête ; la ligne latérale, prise
à la nuque, s'étend en ligne paral-
lèle le long du dos, et se perd vers le
bout de la nageoire du dos. Le fond du
poisson est gris ; cette couleur est mê-
lée de rouge à la tête , de blanc au ven-
tre , et nuancée d'un brun rougt itre
aux deux côtés. Les nageoires de la
poitrine et du ventre sont jaunâtres^
et se terminent eu pointe ; les nageoi-
res du dos et de l'anus sont brunes et
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176 HISTOIRE NATURELLE
aiTondies à leur extrémité , la nageoire
de la quelle , en forme de croissant , est
noirâtre auoc denx côtés et grise au
milieu. Outre les aiguillons du dos , on
en remarque deux dans la nageoire de
l'anus, et un dans celle du ventre ; tous
les autres rayons sont fkxihfes et ra-
ntïiîôs à leur extrémité.
Je tien» ce poisson d'un eiiean liol-
landais , dont le catalogue lad domie les
Indes orientale» pour patrie.
' On le nomnne d'après ses grandes
écailles :
he Bodian à graatdés écailLeSy en fran-
çais.
Ver grossschitffpiige Bodiwi , en alle-
mand.
Tké grtat^&caled Bodian y en anglais.
LE BODIAN ÉTOILE,
BOD lÀNUS 3TE LLIF F. R.
' 1 L est îe seul de son genre- qui se eai-
ractértse par rnie tête etmtie et tron-
quée.
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mandes
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^is.
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oi se ea>
et tyon-
t'i ,
DU BOOIAN ÉTOILE. 177
La memUrane branchiale olTre qtxa-
tre rayon», ï» nageoire pectoraïc qua-
torze , la ventrale six , celle âe Paniï»
«n a dix, celle èe la quene cti^-huit , et
celle du dos trente-troid. »
. La bouche est grande , la mâchoire
supérieure , où l'on découvre un os
étroit , avat«<^e uni peu ; les detix mâ-
choires sont munies de i'ort petites
dents. La langue et le palais sont li»ses,
la prunelle est norire , Firis blanc, en-
vironné d'an anneau argeufin étoile.
Les narines sont rondes , simples à
l'extérieur , et divisées dans Fiiîté-
rieur. L'opercuïe postérieur consiste
en deux plaques minces , dont la posté-
rieure est garnie d'an aiguillon. L^ou-
verture des ouiesest large, et la mem-
bfanc est cachée. Le corps est com-
primé des deux côlés , et couvert d'é-
cailles argentine». La ligue latérale
s'étend près du dos, et l'anus approche
plu.9 de la nageoire de la queue que de
la tète. Ce poisson est blanc aux càiès
Poissons. III. iG
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.,8 HISTOIRE NATURELLE
au ventre , .ai, le aos et les na
tX. sont a'u» iau- X.^-^^-
geoirespeotora esetvep ^^ ^,^^^^
«ent en P°^»'' > ^'/u queue ovale ,
est angulaire. celU de q^^ ^„fo„,é.
2rra%ra.*,2-
celle de l'anus en a deux , m
rayons mous sont ramifies à leur
't'iSlequelepois-nporteàV.il.
m'a engagé à le dénommer:
nestarryBoaian, en anglais. ,
D.r Sternlrager , en allemand.
î e Cap de Bonne-Espérance le pro
aJ;.?u?va«t le catalogue d'un encan
hollandais, dont jel'a, tiré.
LEBODIAN ARGENTÉ,
nous connoissons dè)à , p
\
Tia-
na-
rmi-
anus
va\e ,
*oncé.
iples ,
lis les
ar ex-
elepro-
n enca»
NTE,
£1/5.
ceux que
r les qua-
DU BODIAN ARGENTÉ. 179
torze rayons de la nageoire de Panus.
La membrane h' nchiale porte sept
rayons, la nageoire pectorale seize , la
ventrale six , celle de l'anus quatorze ,
celle de la queue en a vingt-deux, et la
nageoire du dos vingt-quatre.
Il a la tête étroite et longue , la bou-
che petite; et les deux mâchoires, dont
rinférieure est plus longue , sont ar-
mées de très- petites dents. Il a le pa-
lais et la langue lisses, les narines sim-
ples , les yeux ptès du sommet , la pru-
nelle noire , avec un irisblanc et jaune.
Les deux opercules sont composés de
plusieurs petits feuillets. Le postérieur
porte un aiguillon plat.
L'ouverture des ouies est large , et
la membrane en partie dégagée. La li-
gne latérale forme avec le dos, duquel
elle approche , un arc plat et égal. Les
écailles argentines de ce poisson sont
tendres; l'anus est au milieu du corps ;
les nageoires tirent sur le jaune, et les
rayons en sont aussi tendres. La na-
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l8o HISTOIRE naturblliî:
geoireveiitrale porte un aiguillon , celle
de Tanus eu a trois , et celle dm dos
neuf ; les autres rayons ne sont point
piqnans et divisé» en deux. Les na-
geoires de la poitrine, du ventre et de
)a queue , se terminent en points , et la
dernière est bordée de bleu.
J'ai acheté ce poisson à wol encas ,
dont le catalogue marque qn'il se trouve
dans la Méditerranée.
lia conleur argentine de ce poiaspn
m'a porté à le nommer :
Le Bodian argenté , en français.
The Silaer^Bodianfen. anglais.
Ver SUber'Boiia»^ tu Allemand.
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uilloii , celle
Icclle du dos
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DU S 0 G O.
181
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XXXV GENRE.
L'HOLOCENDïlE , holocentrus.
>
Caractère générique. "Les opercules den-
telés , garnis d'écaillés et d'aiguillons.
LES060, HoisOCENTRua ao go,
li ES huit rayons de la nageoire iren-
traie distinguent ce poisson non-^eUte-
ment des autres de son genre , maia
encore de tous ceux dont les nageoires
ventrales sont munies d'un aiguîHon ;
car le grand nombre de ceux qui ont
un aiguillon à la nageoire ventrale ,
n'en présente aucun qui compte autant
de rayons.
Lamembraue branchiale porte huit
rayons, il y en a dix -se[)t dans la na-
<iMfN*MW»<^
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182 HISTOIRE NATURELLE
geoire pectorale, celle du ventre en a
huit, celle de l'anus quatorze, celle de
la queue vingt-neuf, et celle du dos en
a dix- sept. , >
Le corps est comprimé , et a à -peu-
près la forme d'un rectangle. La queue
ne va pas en diminuant comme celle
des autres poissons, mais elle diminue
lout-à-coup, et garde sa largeur jusqu'à
sa nageoire. L'ouverture cle la bouche
est de grandeur moyenne ; les deux
mâchoires, comme le palais , sont gar-
nies de petites dents pointues qui font
au toucher Tefifet cVunc lime. La lan-
gue est large et lisse , les yeux sont
grands et saillans,la prunelle est noire ,
riris argentin , et entouré d'un anneau
jaune. Le sommet est sillonné entre les
yeux, et sans écailles. Les narines sont
oblongues et simples. L'opercule anté-
rieur porte un aiguillon, le postérieur
en a deux ; ils ont l'un et l'autre le bord
dentelé ; on apperçoit encore deux os
de lèvres forts à la mâchoire supé-
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<TT>t^. ^^ "-i-f ,-
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•V 'Tn-rir-T^^rr
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re en a
celle de
L dos en
D u s O G O. 183
rieure , et à Popercule antérieur un
rang d'écaillés transversales. L'ouver-
ture des ouies estlarge^ et l'opercule
qui couvre la membrane est grand ;
tout le corps est armé d'écaillés gran-
des^ dures, tenaces, à bord dentelé.
Le long du dos , on voit avancer des
deux côtés les écailles qui forment un
sillon assez profond , où le poisson peut
à son gré cacher la nageoire. Les écailles
couvrent encore une partie de la na-
geoire de l'anus, de façon que cette
Mrtie du corps du poisson paroît aussi
large que le ventre. La ligne latérale
s'étend près du dos , et forme un arc
peu courbé ; elle va se perdre au mi-
lieu de la nageoire de la queue. Un
beau rouge , par lequel perce l'argen-
tin des écailles, couvre tout le poisson ,
et ces deux couleurs étant interrom-
pues par les lignes d'un jaune clair , il
en résulte un mélange agréable à la
vue. Ses nageoires longues , d'un rouge
clair , et ses grands yeux , doivent ,
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■^.'■■■mam's^itge'r^r'"*^
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l84 HISTOIRE NATURELLE
quand il nage , présenter un coup d'œil
diarmant-, ce qui me fait croire que si
1«8 Komains , qui étoient si sensuels ,
avoient pu transmettre ce poisson dans
lenrs eaux , ils Pauroient payé plus dier
que le surmulet.
Toutes les nageoires , ceMes de la
poitrine exceptées , sont formées de
rayons simples et durs , et de rayons
mous à quatre rameaux ; ce/!le du dos
a onze des premiers , celle de Vanns
quatre , et ce!l« du ventre en a un.
Tous les os de la tête de ce poisson,
se terminant en piquans grands ou pe-
tits, ATlédi en a fait un genre parti-
culier en lui donnant le nom d'Ho/o-
cendre ( ou piquant par-tout ), dans la
collection de Sébaoù il en fait la des-
cription.
Outre les propriétés citées de ce
poisson, il y faut encore remarquer ce
qui «uit : premièrement /les dix aiguil-
lons courts de la na ^oire de la queue ;
secondement; un os orbiculaire sous la
I :
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■--.•4.
•■'---•« .t^-^Ji^Mé*-
isla
D u s O G O. l85
nageoire pectorale qui est Fapophyse
ou une continuation de l'omoplate ;
troisièmement, Faiguillon très- fort de
la nageoire de l'anus; et enfin ^ qua-
trièmement , une ouverture que l'on
découvre au haut de la lioucbe lors^
qu'on avance la mâchoire supérieure.
Les aiguillons forts et nombreux ser-
vent sans doute à le défendre contre
SCS ennemis.
Je possède encore une variété de ce
poisson y qui diffère de celui que je
viens de décrire dans les points sui-
vans :
1. L'espace entre l'œil et la bouche
est beaucoup plus petit» de>là sa tête
paroît obtuse , tandis que celle ^i nptre
se termine en pointe.
2. La tête entière ne montre qu'un
seul petit aig^iiiUon.
3. Le onzième aiguillon de la na-
geoire du dos , qui est le plus court
dans notre poisson , est le piiAS loMg iei ^
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186 HISTOinE NATURELLE
et le premier de ceux de la partie pos-
térieure de cette nageoire. '
4. Le troisième aiguillon de la ria-
geoire de l'anus n'est pas à bcauco'ip
près aussi fort qu'il l'est dans le nôtre.
5. Cette nageoire a deux rayons ten-
dres de plus.
6. Les lignes jaunes qui vont le long
du corps ne sont point visibles.
On voit par -là qu'il m'eût été aisé
de faire une espèce particulière de ce
poisson, si j'avois le dessein d'en am-
plifier le nombre.
Je l'ai acheté à un encan hollandais,
où il avoit l'inscription roedôKaalskop»
Visch de V Océan,
On trouve notre poisson dans toutes
les quatre parties du monde. Plumier
l'a dessiné aux Antilles; Brown le vit
à la Jamaïque ; celui dont Duhamel
parle étoit dans les eaux de l'Europe ;
et moi , je le tiens du docteur Jsert ,
qui l'a tiré de l'Afrique , où les habi-
tans le nomment Sogo* Il est le plus
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.t\ii^^...
V/^
DU S O G O. 187
beau de son genre. Sa. chair blanche en
forme de feuille, le fait estimer et re-
chercher par -tout.
Ce poisson est nommé :
SogOyCn Afrique et par les Allemands.
Le Sogo , par les Français.
Schouverdick , par les Hollandais aux
Indes orientales.
IcanBadoeri Jang Ongoef par les natu-
rels du pays.
The Wehhman , par les Anglais à la Ja-
maïque , et the Squirrel, par ceux de
la Caroline.
Plumier nous a bien laissé vers la
fin du siècle précédent , une copie do
ce poisson ; mais Klein nous en a3'ant
donné la première descripti n, celui-ci
mérite l'honne ur de la pub a cité , quoi-
que son dessin soit fort au-dessous do
celui de Plumier.
La copie que nous donna depuis Séba
est assez juste, cependant la ligne laté-
rale y est omise *, le dessin de Catesby a
le même défaut , encore qu'il se soit
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■^^^^^:m^iff^..w'>,.i>mf^^^
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188 HISTOIRE NATURELLE
trompé en représentant la nageoire da
dos composée de deux parties.
Duhamel nous en a donné ensuite
une copie , mais qui ne représente pas
]a nageoire de la queue fourchue. Les
figures faites par Valcntyn et par Re-
nard ont le moins de valeur*
Le premier piquant de la nageoire
de l'anuf étant très-court^ et pouvant
aisément échapper à la vue, il faut
excuser Gronov et Brown de n'avoi»
attribué que trois piquana à cette na-
geoire.
Boddart se trompe en prenant le la-
bre operculaire de Linné pour notre
poisson ; car non-seulement le nombre
des rayons dans \eê nageoires diffère ,
mais les raies du nôtre vont le long du
corps, et celui de Linné a les bandes
transversales.
. Enfin Gronov donnant à notre pois-
son le bec tronqué , il doit avoir envi-
sagé la copie da synlême de Linné.
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'•;.'?
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suite
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fe pois-
envi-
le.
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BE L'uOLOCE^BrRE , Rc. 189
L'HOLOCENDRE VERDATRE,
HOLOCEÎltRVS riRESCEN^.
ht S tingt-» quatre tuf uns de lâ na-
geoire du dos , et U Hâgéoire de la
^ueueen forme de eroissànt; caractéri-
sent ee poisson «
Je remarque six rayons clanàlat nfem-
brane branehiale^ quatori^ dafià la na "
geoire peeloi'ale, six dains la ventrale ,
dix dans celle de l'anus > dirt-liuit danaT
celle de la queud , et vingt-quatre dctn^
celle du dos.
Le corps est verdâlfé et cîïarnu, là
tdte longue , la mâchoire inférieure
avance, les deux nsâchoire^ ^ôt\ï gar-
Bies de dents pointues et dégagées ,
dont les deux du détant sont les plus
longues* La mâchoire supérieure a du
chaque ùàiè un os long et mince. Les
narines sont doubles , les opercules ont
des raies jaunâtres. Lés yetix sont
grands et placés près du sommei *, ils
Poissons. I II. 17
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190 HISTOIRE NATURELLE
ont la prunelle noire , entourée d*un
ù'is qui est composé de deux cercles ^
dont l'un est étroit et blanc, l'autre
large et de couleur rouge- jaunâtre.
L'opercule antérieur est dentelé aux
deux bords , et le postérieur est muni
de deux piquans. La ligne latérale est
un peu courbée près du dos et ressem-
ble à une scie ; Tanus est au milieu du
tronc , et tous les rayons tendres sont
ramifiés. La nageoire de Fanus porto
trois aiguillons , celle du dos dix, et la
ventrale en a un. L'on découvre plu-
sieurs taches d'un verd foncé près du
dos ; les nageoires ont un bord foncé ,
mais au ventre le verd se perd dans 1q
blanc 'j les nageoires pectorales et ven-
trales sont jaunâtres vers le fond, lea
premières sont arrondies , et les der-
nières finissent en pointe comme lea
autres. Tout le corps est couvert d'é-
cnilles dures et dentelées.
J'ai acheté ce poisson dans un encan
hollandais^ et suivant le catalogua; il
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V-.-
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f^''mmi:> i^
■«V.^.
DE L'ONGUS. 191
se trouve aux Indes occidentales : la
structure de sa bouche fait croire qu'il
vit de proie.
Je l'ai dénommé par rapport à sa
couleur. En voici le nom :
h'Holocendre verdâlre , en français.
Ver grunîiche Sogo, en allemand.
Thé green-coloured Hvlocentre , en an-
glais.
I .'Ml
L'O N G U S , HOLOCMNTRUS ONG US,
Les vingt-cinq rayons de la nageoire
du dos et celle de la queue arrondie ,
caractérisent ce poisson.
On compte cinq rayons dans la mem-
brane des ouies, douze dans la nageoire
pectorale , six dans la ventrale , onze
dans celle de l'anus^ dix- huit dans la
nageoire de la queue , et vingt - cinq
dans celle du dos.
La tête est longue , les deux mâ-
choires sont armées d'un rang de dents
courtes et pointues j le palais est lisse ,
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i :
191 HISTOIRE NATURELLE
et les os de lalè^re à la mâchoire supé-
rieure sont larges. Les narines sont
doubles , les yeux ont l'iris doré ; l'o-
percule antérieur n'a qu'un bord den-
telé, le postérieur est muni de deux
aiguillons. L'ouverture des oiiies est
fort grande , et de» os forts servent
d'appui à la membrane dégagée. La li-
gne latérale s'étend proche du dos , et
l'anus s'éloigne plus de la tête que de la
nageoire de la queue.
Les écailles sont petites , à bord
uni ; le fond du poisson est brun , vers
le ventre il devient verdâtre , et l'on
remarque des taches jaunes aux na-
geoires de l'anus , de la queue et du dos.
La nageoire delà poitrine est large, et
l'aiguillon de la nageoire ventrale est
très -fort; ces deux nageoires sont de
couleur jaune. Ce poisson a la nageoire
de l'anus armée de trois aiguillons , et
celle du dos garnie de dix, comme le
•précédent. Les nageoires de la poitrine,
de l'anus et de la queue sonA arrondies,
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les nageQ\r^s du ventre et du dos pfir
contre forment une pointe^ t^ie^, mséê
la rofimhran^ (^ t«r4niu« l^oporoule
po6téi>î^ur Sopme wie «paille ^aj^uë.
Il, a ^oar |^r^ le J^t^n y^lh nom
60US lequel ^ y e#f:ifC(»uui 9 »ow $i\rt;à
le jaonMU^r;
JJjpM^u^ g en if wiQ^Mi.
The Qngc^j m aai^is,.
L's:pLO<:;î:.NPEi: AAYè,
' . . ■'.,.,. .^. , •' •.. ;. ■ _ -, .
A^tCiVur des jpois9ÇH<ls 4e 4:^ ^ejire
n'aj^avit 1^ inâohpi,Ke«,égal€^i£étijieieis à
V q^Goire de )a QVi€iie 4ii<mqué<p , g99
C^ aAl^37e^^^Qi^t jpo^ di^tiiig^çr l'ee-
pèpp pr.é^saat9.
Jic CQiïipte ^«jiit^'/e rayons /dfuis la
ipcin^rmie d^ o|iie<B , qi^imee rc^ns k
jia^eoir^ p4Q(itqr«le ^ «ix tdaftia Ja yen-
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194 HISTOIRE NATURELLE
dans celle de la queue, et vingt -deux
dans celle du dos.
Ce poisson est comprimé sur les
côtés ; il a la tête en pente , et l'œil
garni d*iine membrane clignotante *, la
prunelle noire est surmontée d'un iris
blanc et brun ; les narine» sont dou-
bles et touchent aux yeux. Les mâ-
choires égales sont munies de dents
très- petites et serrées. La langue est
lisse , et le palais hérissé de petites
dents. La mâchoire supérieure est gar-
nie d'un os de lèvre de chaç[ue côté.
L'opercule antérieur est dentelé par
son bord postérieur et inférieur , et l'o-
percule postérieur , terminé par une
pointe membraneuse , porte un aiguil-
lon plat. L'ouverture des ouiesest fort
grande , et la membrane avec ses os
étroits ne se découvre qu'à peine. Les
écailles sont petites et dentelées; l'a-
nus est plus près de U nageoire de la
queue que de la tête ; la ligne latérale,
voisine du dos , s'étend parallèle à lui
. ^»~->,^ ,
' jf»
la
Û
il
DE L'HOLOCENDKE RAYE!. igS
tout le long du corps. L*oii discerne
sur le fond d'un blanc sale cinq bandes
biunes qui vont transversalement et
dont l'une traverse l'opercule posté-
rieur, une autre la queue, et trois
enveloppent le corps. Les nageoires
ventrales sont foncées , et les autres
d'une couleur plus claire. Il se trouve
trois aiguillons dans lar nageoire de l'a-
nus , et dix dans celle du dos , qui est
marquée d'une tache noire. Les rayons
mous de ces deux nageoires sont dicho-
tomes ', mais les autres nageoires en
ont de ramifiés. La nageoire de la queue
tronquée est en partie munie d'écaillés.
Un encan hollandais m'a encore
fourni ce poisson, dont j'ignore la
patrie.
Les raies de ce poisson m'ont porté
à lui donner le nom qui suit :
L'Holocendr rayé , en français.
Der gestreifte Sogo , en allemand.
The streahd Holoce^^tre , en anglais. -
I
^
i
jritii»- .•jspw-i,
' ■'."':,'*'».v-î-r' * - ' ■
:î
196 HISTOIRE NATURELLE
L'KOLOCENDRE AftG fîNTÊ ,
HOLOCENTRVS /1RGF.NTiMÏ.'S:
i
Les marcjiies caractérisliques ,de ce
poisson sont sa raie blanche argentée et
sa nageoire de la (^«cae tircnquéc.
La membrane des oui es ^joiîtiei i -i^(i
rayons , la nageoire pectorale quatorze,
ia vetiirale six, celle de Fanus onze ,
cdk de la quiCiie quinze , et la nageoire
àa dos en a vingt-cinq.
La tête, comme leliont;, est com-
pi^imée et couverte d'écaillés tendres
et âpres ; quant â la tête , il if'y a
que les opercules qwi en portent. La
me.cho'wt inférieure avance u-n peu ,
l'une et Vautre portent de petites dents
aiguës yCfi dégagées. Le puilai8«e9trude ,
la langue lisse et libre ; les narine« sont
tout près des yeux , dont Viras ^u^gen-
tin sepei^ldans le jaune. L'^opei^ide
antépie^r est deiitelé aux deuxl)orîU ,
le postérieur composé de deux feuil-
1!
I
M»^'
-'•4t»Jl«.',^-'« ■
,.*-»r/'
,H.«-#- -^^^^^^
- 1
DE L'HOLOCBNDBE , &ç. l^f
Jet8 , i\e trois piqjuan* .et d'une ipeni'"
braue adji excite, I^'ouverture deç oui^
c&t grande , et cinq 03 fins et çourlptés
^outien^ient U membraiie dég^e. L9
côt^ interj3,e d^ J'opercwle «Qt^ieur
j)i^«â«Mt«iiiHeouie9^nii|>le. I>a lignée lal^-
jale , prèsUe la nageoire p^cipr^a^A , ae
courbe vers le dos, et va se perdre d^ns
la nagçoir^e d^ Ja queM^* J,<Vp«W est
presque au «lijieudu cof p§. L^ pageoiro
pectorale est arrg.ndie , et sies rayons
sont dichotomes. La nageçire 4a ven-
tre se perd en pointe , et ses rayons ,
si l'on en exccptç le premier ^ $Qut i*»-
mifiés ; la nageoire de la queue est
droite et ses rayons sont dicliotonaes
aux extrémités. Tous les rayons des
nageoires du dos et de l'anus (dont la
première a dix aiguillons , et la. 8«condj0
tro's , ^f>nt simples et s'élèvent an ^es»
sus de la membrane int^rmédiaif^. Au
c^m^me^cenieni dttidos l'^oin visÀt u^ie
lâche brun-e. !
ï-e ^nâ de ce poi«soii e*t jaumitre^
ti
\
■■^'•'-f .MX
^'^■■J.-
198 HISTOIRE NATURELLE
]e dessus de la tête est violet , les côtés
sont argentés. Les nageoires sont d'un
bleu pâle ; et il n'y a que les nageoires
de la poitrine et du ventre qui soient
bordées de jaune. Sa grandeur et le
lieu de son origine me sont inconnus ,
vu que je le tiens d'un encan de Hol-
lande.
Je le nomme, d'après sa couleur :
JJHolocendrê argenté, en français.
The Siher-Bolocentre , en anglais.
Ver SUbersogo , eu allemand.
il?
'^ 1
i
(
11)
L'HOLOCENDRE DORE,
HOLO CENTRVS JVRJTUS.
Les petits points dont le corps est
parsemé , et les neuf aiguillons de la
nageoire dorsale , font suffisamment
connoître ce poisson.
La membrane branchiale a six rayons,
la nageoire pectorale en a seize, la
ventrale six , celle de l'anus douze 9
V:r-
.. i-** - -r
tro'"-"''^CW.5'^'^^™'*^'*'**^^**"^"Wf *'■' '''5fflH!Pït"
n
DE L'HOLOCENDRE DORÉ. 199
celle de la queue vingt , et celle du dos
vingt- quatre.
Le corps de ce poisson est large et
comprimé ; une peau épaisse et des
écailles très-petites en font la surface.
La tête est de grandeur moyenne , et
depuis les yeux jusqu'à la pointe de la
bouche, et aux côtés jusqu'à l'oper-
cule, elle n'a point d'écaillés. Les deux
mâchoires sont armées de petites dents
pointues , et la mâchoire inférieure
est la plus longue; la supérieure cepen-
dant montre deux dents un peu plus
longues et deux os de lèvre larges. Les
narines sont doubles et près des yeux ,
celles de devant cylindri'^iies ^ celles
de derrière ovales. La langue est lis.9o,
dégagée et longue comme celle d'un
oiseau. Le palais est armé; les lèvres
qui sont fortes ont deux taches k leur
pointe. Les yeux un peu éminens tou-
chent au sommet , la prunelle en est
noire , et l'iris tire sur le violet et le
jaune , avec des points rouges. L'oper-
' ■'!
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CttlcF àrtiétieut eé% finement 4i:ttitU k
fior. bor<? de derrière , et l'ôf^ef ettlc pùs^
f>r7owrqftî t«tlD»iit« en poîwtc rtfem-
l)rân«iis« est mom de fri^iê piquAné
{il»ts< L'ouveyltfre d«!) mtietf eà« f«»rt
graml^ , la «nembràiié à ittoitié cotL*
Vefle, et ie ôôté iiit /ne dô Foptn^ciile
antéfi>eilF M% ttppttcsydir tiné bruiv-*
ebksim^W. L« ligne latérale séeodrbe
eut batit me \& devant ^ et en bâté »t»f lè
d«YifiÀr«. Uanoè tient presque )e mi^
lien âft trôflKl* Uvïe Klle éutileirr â*oi
couvre le corps , cette eoittécit eaft ploé
f>ÀTe k \& tête et au venitre/ et «nt lé
à&3 pltts fonoéêj les points bi .^rïs fémf nn
Irel eff«t mr ee» ôoiilenré. Téytite^ leé
ifageoire» iont arrondies , et hùti
tâyOïM Sent fktÈtifièi, Lé fond ded na^
geoîreff du dos , de Fartns et de la ^ûccfe
éU- jatiri '^ , et le bord de couleur d'écar-
ïâte j le» nageoires pectorales sont d'ttii
violet pMé , et Ici ventfaleà d'un brurt
touge^ N»^ûf aiguillons gâfniàserit la
na^'-^t àa ûos, celte dit ventre en a
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tem-
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DE L'HOLOCENDRE TIGRÉ, 201
iiH , et la nageoire de Panus en port©
trois. Les neuf aiguillons du dos sont
ramentacés , et la membrane attenanto
est bordée d'un brun foncé.
Voifft . marchand naturaliste à Ams-
terdam, m'a vendu ce poisson. Il lui
donne pour patrie les Indes orientales .
Il doit le nom que )e lui ai donné à
sa couleur. Je l'appelle :
h^Holocendre doré , en français.
DerGold-Sogo , en allemand.
The golden Holccentre , en anglais.
L'HOLOCENDRE TIGRÉ,
HOLOCENTRVS TIQRINUS.
Le corps tacheté et la nageoire de
la queue échancrée font le caractère do
ce poisson.
La mçmbrane des ouies contient six
rayons , la nageoire pectorale treize , la
ventrale six , celle de l'anus dix , cell©
de la queue quinze ; et celle du dos
vingt-un.
Paissons; III. 1,8
•e»4»i
u
i
aoô HISTOIRE 3SiA.TUKELl.Ë '
La tête est étroite, longue, comjirï-
mée et tronquée. Le» deux mâchoires,
garnies de petites dents pointues et sé-
parées, diffèrent en ce que l'inférieure
est la plus longue ; à la supérieure, on
remarque ïes deux os de lèvres larges.
La langue est lisse et dégagée j le palais
rude ; les narines doubles touchent aux
yeux : les premières en sont cylindri-
ques , et les autres ovales. Les yeux ont
la prunelle noire dans un iris argentiu;
l'opercule antcneur est dentelé aux
deux bords, et le postérieur termâné
en pointe membraneuse , est muni de
trois aiguillons plats. Au côté interne
de l'opercule antérieur, on découvre
une branchie simple. L'ouverture des
ouies est grande, et six os courbés et
forts soutiennent la membrane déga-
gée. Do petites écailles Unes et dente-
lées couvrent tout le corps , excepté la
partie antérieure de la tête. La ligne
latérale , allant parallèle au dos , est un
peu arquée vers la fin de la nageoire
,v
DE L'HOLOCElîDftfi TIGRÉ. ao3
^or&ale ^ et l'ânus^rsiJiiHt d« sa nageoire,
tient le milieu entre h. nageoire de la
^ueue el la tête. Le eoi'ps et la tête
jîortent des taches cliflfôreiates par leur
forme, mais q«i «ont pi'csque rondes
aux nageoia'cs. Ce poisson a le dos bru-
nâtre , les fîa^nos a«.-d«ssus de la ligne
latérale bleuâtres; mais au-dessous, de
même i^u'aiii ventre , la couleur est ar-
gentine. La nageoire pectorale est ar-
arondie avec des rayons dichotomes ; les
nageoires du ventre et de l'anus for-
ment une pointe, et les rayons en sont
ramifiés. »
Ce poisson est des Indes orientales ; '
il a lacliair délicate , suivant Valenty n.
Il est nommé :
Ikau makekae , aux Indes orientales.
Marquille par les Hollandais de ces con-
trées.
D^r geiie^erte Sogo , en aîlomand.
JJHolocendre tigré , en français.
Wh^ checîired Hoioœntre , en anglais.
Yaleniyii a traité le premier de ce
- 1
ir
l;t
204 HISTOIRE NATURELLE
poisson ; mais son dessin est maurais^
le dessin que Renard en donne est tout
aussi défectueux et en même temps
Irès-bigarré. La figure qui s'en ti*ouve
dans le Voyage général n'est qu'une
copie de celle de Valerityn. : - x ri^i
Klein qui met notre poisson au rang
de ses perches , nous en a aussi laissé un
dessin qui fait bien connoître le pois-
son , mais qui ne marque point la ligne
latérale, représente mal la tête, et ne
donne point à la nageoire de la queue .,
la forme de croissant. Peu après cet
auteur, Séba nous donna un meilleur
dessin , qui cependant peint tous les
rayons de la nageoire dorsale comme
aiguillons , la nageoire de la queue tron-
quée , et l'opercule uni , tandis qu'il est
dentelé.
^#
i-f '
L'ESCLAVE, HOLOCENTRLS SERrUS.
i. '■
Les trois raies courbes au tronc et la
forme écbancrée de la nageoire de la
irais V
t tout
temps
;i*ottve
liràng
issc un
î pois-
a ligne
, et ne
cjueue y
rès cet
eilleiir
ous les
comme
etron-
u'il est
lERrus.
ic et la
le de la
DE L' ESCLAVE. 2o5
qneue , déterminent le caractère de ce
poisson.
La membrane des oiiies me montre
quatre rayons, la nageoire pecl orale
douze , la ventrale six , celle de l'anus
onze , celle de la queue seize , et la dor-
sale vingt-un.
La tête est courte , épaisse , compri-
mée et en pente sur le devant -, les mâ-
choires , dont la supérieure expose deux
os de lèvres, ne diffèrent point quant
à la longueur , et sont garnies de petites
dents séparées. La langue est lisse , le
palais rude; l'opercule antérieur a le
bord postérieur et inférieur dentelé ;
l'opercule postérieur finit par un ai-
guillon long : ils sont couverts l'un et
l'autre , à l'instar du corps, d'écaillés
très petites et argentines. Les yeux ,
près du sommet, ont la prunelle noire
^lans un iris doré ; les narines sont
doubles , et se trouvent tout près des
yeux ; la ligne latérale s'approchant
plus du dos que du ventre , fait à-peu-
."J '■'^•:\ -"ï^a6ï"^^".i3'
ft-
I w
So6 HISTOIRE NATUKELXE
près une ligne droite 5 les trois raievs
mentionnées ci - dessus sont noires et
arq'uées parallèlement au ventre ; le
fond est de couleur argent-ée ; l'auus
approche de la nageoire de lu. queue j
les nageoires de la poitrine et du
ventre sont jaunâtres ; la première
fo^me une pointe ém-oussée , l'autre
une pointe aiguë j Tune^t 1'a.utre ont
des rayons ramifiés et £&rt lewdres. La
'lageoii-^ de Fanus en forme de fau-
ville, a U mémo couleur et les «a^mes
rayons, avec la seul« différence qu^elle
a trois aiguillons , tan^s que la ven-
trale n'en a qu'un. La nageoii^ de la
queue est brunâtre, et ses rayons ne
diflPèrent point des autres ; les deux
bouts pointus de cette nageoii-e sont
noirs , et son milieu est rubaïaé de
trois raies de la même couleui' : la na-
geoire dorsale , qui paroît composée
de demx nageoires , a cinq t^aches noi-
res , douze aiguillons et neuf rayons
mous et ramifiés.
'S
I
,.^' v.,„.,.^^-
■ *».*-«t'«**'i»»W"'
ELlE
trois raie>s
at uoii'cs -et
ventre ; le
lée j ramus
elk queue y
:me et du
i première
>e , l'autre
l'aiitre ont
LcMclrcs. La
me de fau-
les m^mes
«ce qu'elle
ne la ven-
eoii^ de k
rayons ne
5 les deux
[eoii-e sont
rubaïaé de
?ur : la na-
cotn posée
ache« noi-
lU'f rayons
f*^**»*^^»
i :
Paçe ic; .
ibm . m.
j.
I LIIOI.OCKNDUK à nnatip liftuos . i . i;nOl.OCI'-NI)IU;à
i iiHj lignes. 3 .i;H01.0CI.M)UI. pointô 4.LH()l.OCl,N^Ul:
• a points bleu .
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DE L'itOLOCENDRlS, &C. 207
Ce |)oisAO]i'hâl>ito les caiix du Ja))on ,
et comme il y est en grande quantité Cl
qu'il ê. la chair maigix* , il est peu esti-
mé par kïs habitant riches , ne servant
de nourriliare qu'aux est es, ce qui
a engagé lc« Holiandais A U xiev le
nom d^ esclave.
Il se nomme:
Der S'klavenfisch , en Allemagne.
D'e Slcwen-Visch , chez les Hollandais
des ihides.
VEadave, en France.
Et The Slave-fish y en Angleterre.
i.'
\ A.
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L'HOLOCENDRE A QUATRE LIGNES ,
HOLOCUNTRUS qUjiTyRILlNEATVS.
laE corps rubané et la nageoire de
la queue arrondie font distinguer ce
poisson des autres de son genre.
La membrane b^i'anchiale porte six
rayons , on en trouve treize dans la na-
geoire pectorale, six dans la ventrale ,
treize dans celle de Faiius , seize dajas
IS
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IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
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33 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. 14580
(716) 872-4503
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ao8 HISTOIRE NATURELLE
celle de la queue ^ et vingt-deux dans
!a dorsale.
La tête est de moyenne grandeur ,
comprimée et un peu en pente-, les mâ-
choires sont de longueur égale , et
pourvues de dents petites, larges vers
le fond , mais aiguës parle bout y la pe-
tite ouverture de la bouche m'a em-
pêché d'examiner la langue et le palais y
les narines sont doubles, les anté-
rieures sont cylindriques , et les deux
paires approchent plus des yeux que
de la bouche. Des quatre lignes qui
vont le long du corps , l'une est près
du dos , l'autre commence au front , la
troisième à la pointe de la bouche^ et la
quatrième à l'angle de la bouche. Celle-
ci va le long du corps jusqu'au milieu de
la nageoire de la queue; l'autre passe sur
l'oeil. La prunelle est noire , l'iris blanc
bordé de rouge; l'opercule antérieur est
dentelé aux deux bords ; l'opercule pos-
térieur est arrondi et muni d'un ai-
guillon; ils sont garnis l'un et l'autre
K
■1 t. imtmt
l^
DE L'HOLOCENDÏtE , &c. 20^
d'écaillés très-tendres , de même q»c
le corps. Je n*ai pu découvrir la braiv-
chie simple à l'opercule interne. Le
dos un peu arqué est sillonné de façon
que sa nageoire s'y peut cacher*, la
ligne latérale prend à l'opercule posté-
rieur , et va en serpentant jusqu'à la
nageoire de la queue; l'anus s'éloigne
plus de la tête que de la nageoire de la.
queue *, le fond cendré de ce poisson est
joliment nuancé par les raies noirâ-
tres-, le ventre est d'un rouge- jaune >
le dos brunâtre et les nageoires couleur
de plomb ; il n'y a que les nageoires de
la poitrine et du ventre qui soient
bordées de couleur jaunâtre. Une tacbe
noire ronde avant la nageoire du dos y
et une tache noire obîongue à la na-
geoire même, se voient des deux co-
tés ; les nageoires de la poitrine , de
l'anus et du ventre sont arrondies j la
ventrale se termine en pointe , et celle
du dos en pointe émoussée. Tous les
rayons y <sont ramifiés , excepté ua
^
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v' \
'.'iff'WW^"^
»w^iK*,:
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,(■:
210 HISTOIRE NATURELLE
rayon piqaant dans la nageoire ven-
trale, trois dans celle de l'anns , et
dou-ze dans la dorsale , qai sant sinv-
pies. >
Ce petit poisson est encore de l'O-
rient ; mais j'ignore s'il y en a de plus
grands.. .'>:i^-^r:;*<;T!?> t*' »; •■' . i-iiiu
'■' Il porte le nom de t ;> a«n
Holocendpe à qaatre lignes, chee les
'•^Français. ^-^-^ ^>-:^^-'-- "'-■''* i^->"^ ■ ^ , -'.'^"■.
Viemiligter Sogo , dtiez les Allemands.
Fcurstriped Malocenire , che« les An-
glais.
L'HOLOCENDRE A CINQ LIGNES ,
HOLOCBNTRUS qUiNÇ' ^élKEATVS.
La nageoire de la queue en croissant,
et les cinq lignes le long du corps sont
les marques distinctives de ce poisson.
La membrane branchiale a six
rayons , la nageoire pectorale seize , I.i
X''entrale six , celle de f anus dix , coUe^
delà queue vingt , et celle du dos vingt-
quatre. *
4^
DE L*ttaLOCÈNDRK , &.C. 21 i
La tête est courte, comprimée et
dé]9ouFvae â'éçaille»)usqu'à ToperGiile j
ccltti-ciest couvert <le petites écailles ,
le tronc en a de grandes. La mâclioire
supérieure est moi»» kmgue que l'infé-
rieure , e4! celle-ci n'a qu'un rang de
d:ek>ts courtes et séparées ; mais la supé-
rieure, est armée , outre ce rang , d'un
grand nombre de dents serrées et irré-
gulièremeut placée» ; le palais est en-
core muni de dents pareilles. Les os
des tèvres sont larges, les narines dou'
blés , les antérieures sont rondes, les
postépîeui'es oblongues. Les yeux
grands , toucliant au sommet , ont la
prunelle noiro bordée d'un iris)aune.
L»'on remarquée l'opercule postérieur,
qui se termine en pointe membraneuse,
au milieu de son bord de devant , un
crochet qui prend dans l'échaucrure de
l'opercule antérieur. Le bord inférieur
du dernier est dentelé , et le premier
a un aiguillon plat. L'ouverture des
otties est large ; la membrane dégagée
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'4
fil2 HISTOIRE NATURELLE
et munie de six rayons forts. N'ayant
de cette espèce qu'un poisson séché ,
je ne saurois déterminer s'il y a en-
core une branchie simple. Des cinq
lignes mentionnées, quatre prennent
d'abord à l'œil et la cinquième à l'ou-
verture dcsouies. La première finit au
milieu de la nageoire du dos , la se-
conde à sa fin y et les trois autres à la
nageoire de la queue. Elles sont d'un
bleu clair. L'anus approche plus de la
nageoire de la queue que de la tête ; la
ligne latérale y allant dans la proximité
du dos j tient la même ligne , les na-
geoires de la poitrine et du ventre sont
longues et terminées en pointe , les na-
geoires de Tan us et du dos sont arron-
dies, et celle de la queue en croissant
ainsi que nous l'avons rapporté. Les
rayons tendres sont ramifiés ; l'on ne
trouve qu'un aiguillon simple dans la
nageoire ventrale , trois dans celle de
l'anus , et dix dans celle du dos. Le
fond est jaunâtre , la tête et les na-
■_t*-., *■ -».,,
.."?>•>!
^1
DE L^HOLOCENDRE , &c. '^iS
^eoires ont un violet tirant sur le
rouge.
Ce poisson est du Japon. Son nom
et son histoire me sont inconnus. ?
Je Tai appelé : > ; .n.'
L'Holocendre à cinq lignes, en fran-
çais, i' ^,., ...'.,,.;.• „, r.^,... l '.=..- ..(.4.....: . \
I>er fiinjlinigte Sogo, en allemand.
The five-striped Holocentre , en an-
niais. .
•^. 4 .
L'HOLOCENDRE A BANDES ,
, UOLOCENTRUS FJSCIATUS,
•'£*?-_>*- ■'f'1
■ a--
Les l)ande!! qui entourent le corps et
la mâchoire inférieui^e avancée carac-
térisent ce poisson. J'ai déjà une plan-
che qui représente à la vérité un pois-
son pourvu de bandes brunes dans la
même direction ; mais comme elles
n'enveloppent point tout le corps , et
que ce poisson-là a d'ailleurs les mâ-
choires égales , l'on ne sauroit le con-
fondre avec le présent. .
Poissons. III, 19
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! ^^
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s
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iV"
II
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2l4 HISTOIRE NATUBELLV;
Je trouve six rayons dans la mem-
brane branchiale , treize dans la na>
geoire pectorale , six dans ïa ventrale,
dix dans celle de l'anus , seize dans celle
de la queue , et vingt-cinq dans celle
du dos.
La tête est comprimée et forme une
pointe émoussée ; l'ouverture de la
bouche est grande , et la mâchoire su-
périeure est armée de plusieurs rangs
de dents petites , parmi lesquelles les
deux de devant sont cependant assez
longues. Mais la mâchoire inFérieui e
ne contient qu'un rang de dents plus
grandes et réfléchies. Deux os longs et
minces de la mâchoire supérieure for-
ment les lèvres de ce poisson. Il a le
palais rude , la langue lisse , les narines
doubles ; les yeux près du sommet , la
pruneUe noire , l'iris d'un verd jaunâ-
tre. Les deux bords de l'opercule anté-
rieur sont dentelés , les écailles y sont
bien plus petites que celles de l'oper-
cule postérieur , lequel est composé de
)/
-'-**'-.
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^ — *.;U-'JRwy--^
I
DE L'HOLOCENDRE, &C. 2i5
cicux lames , a deux aiguillons et le
bord muni d'une membrane dégagée.
L'ouverture des cnies est fort grande ,
et la membrane n'est couverte qu'en
partie. Le côté interne de l'opercule du
devant porte une branchie simple. 11 a
le tronc mince, les écailles dures , den-
telées et de grandeur moyenne. La
ligne latérale est droite , voisine du dos
et parallèle ; l'anus est bien plus près
de la nageoire de hi queue qu« de la
tête. Le fond do ce poisso» est d'un
jaune verdâtre , qui devient plus clair
vers le ventre. Les bandes qui se divi-
sent en deux au ventre , sont cendrées ;
les nageoires qui ont la couleur du
corps y sont arrondies et munies de
rayons ramifiés. La nageoire ventrale
a un aiguillon , celle de l'anus en a trois.
La partie antérieure de celle du dos ,
composée de dix aiguillons, est plus
basse que la partie postérieure , dont
les rayons sont tendres.
Je ne connoispas la patrie de ce poi&-
■ 7
;'
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)
Y
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I 3
21 6 HISTOIRE NATURELLE
son , je le tiens d'an encan hollancials.
Je l'ai nommé d'après ses bandes:
L^Holocendre à bandes, en français.
Der bandirte Sogo ,,en allemand.
The double-sireaked Holocentre , en an-
glais. "'»* Jii*^
'ii' 'OjiVi'»-;
L»HOLOCENDRE POINTÉ,
HOLÛCENTRUS PUNCTATVS.
Ce poisson se distingue de ceux de
son genre par son corps pointé et par
les onze aiguillons dans la nageoire àa
La nageoire pectorale a douze rayons,
la ventrale en a six , celle de l'anns
neuf, celle de la queue dix-sept , et celle
du dos vingt- trois.
L'ouverture de la bouche est grande,
les mâchoires sont de longueur égale ,
munies de dents courtes divergentes ,
la mâchoire supérieure a deux o§ de
lèvres. Les narines sont doubles et pe-
tites j les yeux éminens ont la prunelle
- ^4.«^-
•>*? »iw..
DE L'iIOLOCKxNDRE, &c. 217^
bleue avec un iris jaunâtre. Le front
est en pente ; le tronc comprimé, est
couvert d'écaillés dentelées, ce quifaik
que ce poisson est rude au toucher
quand ou passe la main de la queue à la
tête. La ligne latérale est voisine du
dos, et parallèle avec lui. L'anus ap-
proche moins de la tête que de la na-
geoire de la queue. Les taches qui em-
bellissent toutes les parties du corps
sont rondes, les unes rouges, les autres
noires. L'opercule antérieur est ar-
rondi et finement dentelé , le posté-
rieur terminé en pointe, et n'estgarni
que d'un aiguillon plat -, le devant de la
tête n'a point d'écaillés, l'ouverture
des ouiesest très* large, et la membrane
couverte. Ne possédant pas moi-même
ce poisson , et en ayant emprunté le
dessin du manuscrit du prince Maurice,
je ne puis déterminer les rayons de la
membrane branchiale. Toutes les na-
geoires sont arrondies et parsemées
comme lo corps , de taches rondes ,
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ai 8 HISTOIRK NATURKLLi:
tant rouges que noires. Les rayons
mous sont ramifiés. Outre les onze
aiguillons annoncés à la nageoire du
clos , on en trouve un dans la ventral©
et trois dans celle de l'anus. Les na-
f»ooires de la poitrine sont tout-à-fait
rouges ; les autres de couleur rouge et
jiuuâtre.
Ce poisson est du Brésil. Il se trouve
clans la mer entre les écueils; les Hol-
landais le nomment pour cela C/j/Wsc/i,
et les Portugais Vesche-Gatto ou Pois"
son de roche. Il a la chair blanche ,
ferme , de bon goût et qui , soit cuite ,
soit rôtie , est très-saine. Il parvient à
une grandeur médiocre. Il a la vie
dure : car Piso raconte qu'il l'a trouvé
vivant trois heures après avoir été tiré
de l'eau, et que l'ayant ouvert deux
heures après, le cœur palpitoit encore^
On le prend dans toutes les saisons au
filet.
Ce poisson se nomme:
Fira-pixanga , chez lesBrasitiens.
13«Î*3.-
"* v.<âiâftt
■S&2
•■f^Ti''
Gatt'Visch , chez les Hollandais.
Pesche Gatto , clicz les Portugais.
h^Holocendre pointé , chez les Fran-
çais.
Ver punktirtt Sogo , chez les AUe-
tnands.
The punctulated Holocentre , chez le»
Anglais.
Marcgraf , le premier qui nous Ta
fait connoître , nous en a donné la fi-
gure , qui peut être regardée comme
une des meilleures parmi les mauvaises
que nous avons de lui. Celles de Piso ,
de Willughby , de Jonston et de
Ruyscli n'en sont que des copies. Ar-
tédi et Linné n'ont point admis ce
poisson dans leurs systèmes , apparem-
Mient parce que la description n'en
donnoil pas des caractères assez dis-
tincts , pour l'admettre à un genre
qnelconque.
Willughby et Rai le prennent pour
une espèce de merle de mer , ou sui-
vant les naturalistes modernes , pour
blK^sSSÉtiLi.'
£-^^-'-«-t-
220 HISTOIRE NATURELLE
un labre : mais ce poisson n'ayant ni
la bouclie petite et étroite , ni les lèvres
grosses et charnues , il ne peut être
compté de ce genre.
Klein approche bien plus delà vérilé |!
en le rangeant , à cause de ses écailles
rudes , de sa bouche large , et du grand
nombre de ses petites dents , du genre
des petites perches , et Gronov en le
mettant au nombre des perches. Celui-
ci se trompe quand il soutient que le
cucupuguaca de Sloan , et le pira-
pixanga de Marcgraf , qui est notre
poisson , sont d'une même espèce , vu
que Sloan dit expressément que son
poisson n'a point de nageoires ven-
trales. Il ne peut non plus le confondre
avec celui de Belon ; car cet auteur
donne seize aiguillons à la nageoire du
dos de son poisson , dont la description
d'ailleurs ne répond nullement à la na-
ture du nôtre. Soniugoraent est éga-
lement faux encore , quand il assigne
au poisson dont il est question ici, k
JRELLE
ison n'ayant m
Le , ni les lèvres
ne peat être
I
>lusdelavérilc ^
de ses écailles ^
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perches. Celui»
soutient que le
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qui est notre
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s le coiifondrc
ar cet auteur
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J,ZJj:
DE LA L^ANCETTE. SM
quinzième espèce des perches de Klein.
La diiFérence des deux espèces saute
aux yeux lorsqu'on compare le dessin
de Klein avec le nôtre. •• • - •} i >
L A L A N C E T T E,
HOLOCENTRUS LANCEOLATVS*
Ce poisson se disijngue par ses na-
geoires finissant en pointe, et par les
onze aiguillons delà nageoire du dos.
lia mem brane branchiale mon tre six
rayons , la nageoire pectorale en a
seize , la ventrale six , celle de l'anus
onze , celle de la queue treize , et celle
du dos vingt-six.
La tête est grande , l'ouverture de
la bouche ample , les os des lèvres sont
larges , les mâchoires de grandeur égale
et armées de plusieurs rangs de petites
dents pointues. La langue est lisse et
dégagée, le palais rude, les narines
sont doubles et celles de derrière tou-
chent aux yeux. Point d'écaiUes ju&-
! l 1»
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'il
V
r
222 HISTOIRE NATURELLE
que-là , mais ensuite la tête est garnie
d'écaillés petites , molles et unies, pa-
reilles à celles du tronc.Les yeux ont la
prunelle noire dans un iris bleu. L'oper-
cule antérieur consiste en deux petites
lames arrondies , dont celle de derrière
est fortement dentelée. Je n'ai point
remarqué de branchie simple du côlô
interne. L'ouverture des ouies est
grande , el la moitié de la membrane
est couverte. Le tronc est comprimé et
large , le ventre avance , et l'anus
tient le milieu du corps. Le fond est
argenté , les bandes et les taches sont
brunes. Les nageoires toutes pointues,
ont les rayons tendres divisés en quatre
rameaux à leur extrémité. Outre les
onze aiguillons simples de la nageoire
du dos , on en trouve encore un dans
la nageoire ventrale , et trois dans celle
de l'anus.
Les Indes orientales nourrissent ce
poisson.
I
,-jii.:.
i
DE l'HOLOCENDRE , &C. 22^
Je Tai dénommé d'après ses nageoi-
res en forme de lancettes :
La Lancette , ea {rançais,
Der Lancettsogo , en allemand.
The Lancet'Holocentre , en anglais.
Gronov fait la description d'an pois-
son que jeprendrois pour le nôtre , s'il
ne disoit en termes exprès ^ qu'il lui
avoit trouvé le palais rude.
1/
p-
L'HOLOCENDRE A POINTS BLEUS,
nOLOCENTRUS cmtlULEO-PUNCTAlUS»]
Les points bleus des nageoires et
les onze aiguillons du dos font con-
noître ce poisson. Nous venons à la
vérité de citer les points de l'holo-
cendre pointé , comme caractéristi-
ques : mais celui dont nous traitons
ici , n'ayant que les nageoires ponc-
tuées , et celui-là étant ponctué sur
tout le corps , on ne sauroit les con-
ibndre. '
Ce poi$3on est trop petit pour pou-
'•^^■<
!
2^4 HISTOIRE N/VTU11ELLÎ3
voir cil compter les rayons de la mem-
brane branchiale. La nageoire pecto-
rale me présente douze rayons , W
ventrale six , celle de l'anus onze ,
celle de la queue treize , et celle du do«
vingt- SIX.
i t
La tête est en pente, i'ouverlnre
àe la boucbe grande , la mâchoire de
dessous plus longue que celle de dessus ;
la dernière a deux os de lèvres ; l'une
et l'autre sont garnies de dents Une*!.
La langue est lisse et libre ; le palais
rude ; les narines sont si petites qu'on
a de la peine à les voir. Les yeux , qui
touchent au sommet de la tcte , ont
une membrane clignotante ; un iris
blanc en borde la prunelle noire. Les
écailles de* opercules comme du tronc
sont d'une finesse extrême; l'opercule
antérieur est arrondi et dentelé aux
deux bords ; l'autre , formant une
pointe, est muni d'un aiguillon, et
d'une membrane y attenante. L'ou-
verture des ouies est grande , et U
"» '■^T'- '
doté interne de l'opercule antérieur
n'offre point de branchie simple à la
vue. Le tronc présente de grandes ta-
ches jaunes sur un fond bleu pâle , et
la ligne latérale va le long et tout près
du dos. L'anus est plus voisin de la
nageoire de la queue que de la tête.
Les nageoires soiit brunes ; celles de la
poitrine et de la queue sont arrondies^
et les autres terminent en pointe. Les
rayons mous sont terminés en plusieurs
divisions ; et outre les onze aiguillons
de la nageoire du dos, la nageoire de
l'anus en porte trois , et la ventrale un.
La patrie de ce poisson m'est incon-
nue , car je le tiens d'un encan hol-
landais , sans aucun renseignement.
La même raison m'impose silence sur
sa grandeur. . *v
Ses taches bleues me l'ont fait nom-
mer :
UHolocendre à points bleus , en fran-
çais. . *
Der blaupunktirle Sogo , en allemand.
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i
Poissons. III.
20
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3^111» W'i
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2a6 HISTOIRE NATURELLE
The blue-punctulated Holocenlre , en
anglais.
L'HOLOCENDRE TACHETÉ, ,
HOLOCENTRUS MACVLATVS,
L E s taches du corps et les onze
aiguilloiis du doA caractérisent ce
poisson.
La membrane branchiale a si^^
rayons , la pectorale treize , la ven-
trale sis , celle de Vanus onze , celle
de la queue quinze , et celle du dos
vingt- six.
La tête et le tronc sont également
comprimés ; le dos est tranchant et le
veiiti*€ rond \ les mâchoires sont de
grandeur égale et garnies de dents
égales et pointues. La langue est lisse ,
le palais rude , les os des lèvres larges,
les narines à peine perceptibles ^ les
yeux émiuens ont la prunelle noire
dans un iris blanc. De très - petites
écailles couvrent la partie postérieure
^ i
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•-.: M-^.
*«^5'''^^***^ir^^-^flp-iii' i*^y;^>^'"' ■'
DE l/HOLOCENDRE , &.C. 2ii7
de la tête et tout le tronc. L'opercule
de devaPât n'est dentelé qu'à un seul
bord , et celui de derrière qui forme
une pointe, est armé de deux aiguil-
lons fins. La ligne latérale avoisine le
dos par-devant , et s'en éloigne par-
derrière. L'anus est plus proche de
la tétc que de la nageoire de la queue.
La couleur du poisson est grise , les
textes sont blanches ; les nageoires du
dos ^ de la poitrine et de la queue sont
arrondies ; la nageoire de l'anus forme
une pointe obtuse , celle du ventre
se terminé en pointe aiguë. Les rayons
tendres de toutes les nageoires sont
ramifiés, et le nombre des aiguillons
est le même que celui du poisson pré-
cédent.
Ce beau poisson est naturel aux
Indes orientales. On l'appelle :
L'Holocendre tacheta, en français.
Der gejleckte Sogo , en allemand.
El The spotted Holocentre , en anglais.
J'aurois déclaré le petit poisson du
ly
<
228 HISTOIRE NATURELLE
Séba pour le nôtre , si la figure ii'crr
repréaenloit la nageoire de la queue
trop longue et en forme de lancette,
et si la descri plion ne lui donnoit treize
aiguillons à la nageoire du dos.,
L'HOLOCENDRE DE SURINAM ,
UOLOCENTRUS SVRINJMENSIS.
]
t I
l'f
I
C E genre de poissons n'a encore
offert aucune espèce dont la nageoire
de l'anus ait été garnie de quinze
rayons; ce qui suffit pour caractériser
le poisson présent par ces rayons.
La âuenibranc branchiale contient
six os fjrts et courbés , la nageoire
pectorale porte quatorze rayons , la
ventrale six, celle de l'anus quinze,
celle de la queue dix-sept, et celle du
dos vingt-huit. , .'î^ •
La tête est petite , un peu large vers
le liant, et compriiiicii 507 les côtéi?.
L'ouverture de la ! ."h.? jt élrticc; ;
la mâchoire inférieure est la pluslon^
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-aMijjjJiJ— «n— ^'
"' l^''**^-**!^.*'^'^*^"
1 encore
DE L'iIOLOcrNDRE, 8Cc. 23^
gue (les doux, c!1e n'a tjn'un rang dd
clenls courtes, conique* , divergentes ,
et recourbées en dedans j la niâclioii «
supûj-ieure au contiaiio a un grand
nombre de dents fines placées derrière
Te rang qu'elle a de commun avec la
mâchoire inférieure. Le palais et la
Lingue sont lisses. L'intérieur de la
tête de mon poisson étaiit gàlé , je ne
sais pas s'il est pourvu. d'une brancliio
simple. Les os des lèvres ne sont qu'é-
troits ; les narines simples, rondes et
près des yeux , dont la prunelle noire
est placée dans un iris moitié rouge ^
moitié blanc. L'opercule antérieur
dentelé à ses deux bords , a des ai-
guillons longs à l'angle ; l'operculo
postérieur est arrondi ^ et armé d*uu
aiguillon rond et long ; les deux, oper-
cules portent des écailles plus petite»
que le reste du corps ; les écailles en
général sont fort dentelées et ont beau-
coup d'adhérence avec la peau. L'ou-
verture des ouïes est grande, et Icuir
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aoo îlTSTOtRE NATURELLE
menibrnne découverte. Le corps est
comprimé , le dos et le ventre s'arron-
dissent. La ligne latérale , qui prend à
la nuque, approche bien plus du dos
que du ventre , et Tanus s'éloigne
moins de la nageoire de la queue que
de la tête. Le palais et la tête sont
de couleur de sang ; le tronc est marbré
de brun , de violet et de jaune ; les
nageoires sont jaunes vers le fond , et
d'un violet foncé vers l'extrémité ;
celle de la quene a une bande trans-
versale d'un brun clair, celle de l'anus
et la partie postérieure de la dorsale
ont des taches de la même couleur.
Les nageoires de l'anus , de la queue
et du dos sont en partie couvertes
d'écaillés. Ces nageoires sont arron-
dies , de même que les autres^ et leurs
rnyons tendres sont ramifiés. Dans la
nageoire ventrale le premier rayon est
piquant, le second dichotome, et les
autres sont ramifiés. Dans la nageoire
de l'anus les trois premiers sont pi-
•> ,#-'
s f ** ■-"-»»«(»»i
DE L'É P E R O N. tlSl
qiians , le quatrième est mou et sim-
ple , et les autres se ramifient. La na-
geoire du dos a douze aiguillons que le
sillon au dos peut recevoir ; ces aiguil-
lons sont ramentacés.
Ce poisson atteint la grandeur de
notre perche ordinaire, il a la chair
douce et grasse ; c'est un des meilleurs
poissons de Surinam.
Il est nommé :
Par les Français, VHolocendre de Su"
rinam.
Par les Allemands , der Surinamsche
Sogo.
Ta par les Anglais, The Holocentre of
Surinam.
L' É P E R O N ,
nOLOCENTRUS CALCARlfER,
Tous les i)oisson8 de ce genre que
nous venons de connoître , ont la na-
geoire du dos garnie d'un plus grand
iiombre d'aiguillons que celui-ci j dono
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,„^SrilM(ll»-. '■«•*---
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H.
a32 HISTOIRE NATURELLE
le nombre plus petit de ces aiguillons
fait le caractère distinctif.de ce poisson.
La membrane branchiale contient
six rayons , la nageoire pectorale en
a quinze , la ventrale six , celle de
l'anus onze , celle de la queue dix-sept
et celle du dos dix-huit.
La tête est un peu applatie sur le
haut , et comprimée des côtés ; la mâ-
choire inférieure est un peu plus lon-
gue que la supérieure; elles sont gar-
nies Tune et l'autre , de même que le
palais, de dents très fines et à peine
visibles , mais le nombre de celles de
la mâchoire supérieure surpasse infi-
niment celui des dents de l'inférieure.
On remarque encore à la mâchoire
supérieure deux os de lèvres. Les na-
rines sont doubles , et les deux supé-
rieures sont tout près des yeux , qui
sont grands , placés près du sommet ,
et dont un iris argentin borde la pru-^
nelle noire. La partie antérieure de
la Ictc est lisse , l'autre couverte
—~: -^*i':fJl
.<*■*•<«»**■■- ^'*m?iff''
D L L'É P E R O N, :à^3
d'écaillés. L'opercule de devant den-
telé est encore muni de quatre aiguil-
lons qui res.îembl<jnt à un éperon^,
forme d'après laquelle j'ai dénommé
ce poisson. L'opercule postérieur porto
aussi un aiguillon , et l'omoplate est
dentelée. L'ouverture des oui es est
grande , et la membrane soutenue par
Svix os forts , est couverte pour la plu3
grande partie. Ce pciisson n'a point do
brancliie simple. Le tronc comprimé
est couvert d'écaillés argentines assess
grandes, dont les bords sont jaunes.
Le dos est brunâtre ; tirant sur le
violet. Chaque rang d'écaillés est mar-
qué par une ligne longitudinale. La
ligne latérale voisine du dos est droite ;
l'anus approche plus de la nageoire dj
la queue que de la tête. Les nageoires
de la poitrine et du ventre se terminent
en pointe,, les nageoires de l'anus et
de la queue , embellies par quelque»
lignes biunes , sont arrondies ; la na-
g/îoire dorsale décline vers le miheu/K
;"*"-*^<bia,j*''
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■'*^»^'-'-- <.^-«!t^:
'M
îi.'^i HISTOIRE NATURELLE
l.a partie antérieure de cette nageoire
a des aiguillons très-forts, l'autre a
des rayons flexibles à quatre rameaux.
Les rayons mous des autres nageoires
sont de la même nature ; la nageoire
de l'anus est armée de trois aiguillons,
et celle du ventre en porte un. Les na-
geoires de la poitrine et du ventre
sont jaunâtres , les autres de couleur
brune et jaune.
Ce poisson est nommé :
VEperon , par les Français.
Der Sporntrager , par les Allemands.
The spurred Holocentre , par les An-
glais.
Il naît au Japon.
mm
riV!
L'HOLOCENDRE DE BENGALE,
HOLOCENTRUS BENGJLENSIS,
f
Les quatre lignes dont le corps est
rubané , et l'cchancrure en forme de
croissant à la nageoire do la queue dé-
signent ce poisson. Il est vrai que nous
¥i
DE l'holocendre , &c. a35
en avons décrit un de ce genre égale-
ment marqué par quatre lignes ; mais
celui-là ayant la nageoire de la queue
arrondie , on distinguera fort aisément
les deux espèces.
Je trouve six rayons dans la mem-
brane branchiale , la nageoire pectorale
en a quatorze , la ventrale six , celle
de Vanus dix , celle de la queue dix*
huit , et celle du dos vingt -cinq.
La tête est comprimée, le devant en
est alépidote , le derrière couvert do
petites écailles rondes et tenaces. L'ou-
verture de la bouche est de grandeur
moyenne; les 03 des lèvres sont asse'4
larges ; les mâchoires d'égale longueur,
armées d'un rang de dents pointues et
recourbées. Les cinq dents de devant
dans la mâchoire supérieure sont bien
plus longues que les autres, et suivies
d'une quantité de dents courtes et
minces , dont le palais est également
muni. La langue est lisse, et l'opercule
de devant est dcnlelé aux deux bords:
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l'afil
!iiG HISTOIRE NATURELLE
îc plus grand bord a une échancriire oh.
prend une sorte de crochet dont l'o-
percule postérieur est muni. Ce cro-
chet paroît servir en quelque manière
à la respiration ; car j'ai observé , en
ouvrant la bôucîie de ce poisson , que
l'opercule antérieur recula , et pressa ,
par le moyen du crochet , l'opercule
postérieur contre la poitrine *, ce mou-
vement ferma l'ouverture branchiale.
11 est probable que ce mouvement sert
à garder l'eau avalée plus long-tertips,
aûnde pouvoir rafraîchir le sang. L'on
remarque à l'opercule postérieur deux
aiguillons fins, une échancrure, et sur
celle-ci un endroit dentelé. L'ouver-
ture des ouies est large et sa membrane
dégagée. Le tronc est comprimé , les
écailles sont petites et dentelées ; l'a-
nus prend le milieu du corps. La ligne
latérale va d'abord en droite ligne ;
mais elle approche du dos vers le mi-
lieu de la nageoire dorsale , le quitte
au bout de cette nageoire ; et va se per-
-'-*^6«iU-<'»^-
r -..
'ciS'J*""'
Ci
;riire ou
ont Vo^
Ce cro-
;rvé , en
son, q^ie
ît pressa ,
['opercule
. cemou-
rancliiale.
îinent sert
ng -temps,
sang.I^'o^
|rieur deux
are, et sur
. L'ouver-
niembraiiè
ipriiné , les
telées-, Va-
ps. La ligue
oile ligne -,
vers le mi-
B , le quitte
et va se pei-
DE L'HOLOCENDRE , &C. 23/
dre au milieu delà nageoire de la queue.
Le ventre et les flancs du poisson sont
blancs, mais le dos et le haut de la tête
sont rougeâtres ; les lignes sont bleues,
à bord brun : toutes proviennent de la
tête ; les trois premières d'en haut vont
se perdre dans la nageoire du dos , et
la plus basse dans la nageoire de la
queue échancrée. Les nageoires de la
poitrine et du ventre finissent par
une pointe •, celle-ci porte un aiguillon
dur. Les rayons flexibles de toutes les
nageoires sont ramifiés. La nageoire
de l'anus et celle du dos sont arrondies;
la première est armée de trois aiguil-
lons , la seconde de onze.
Ce poisson se nomme :
UHolocendre de Bengale , en français.
Der bengalische So^o, en allemand.
The Holocentre of Bengal , en anglais.
Le nom du poisson annonce sa patrie.
Poissons. III.
21
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238 HISTOIRE NATURELLE
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LE LUTIAN, LUT! ANUS.
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Caractère gêner. Les opercules écail-
leux^ dentelés e( non armés.
LE LUTIAN, Li/rj-rfjirr^ lutianus.
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Ii£s neuf aiguillons de la nageoire
dorsale caractérisent ce poisson. '
La membrane branchiale compte six
rayons y la nageoire pectorale en a dix-
sept, la ventrale six, celle de l'anus
onze , celle de la queue dix-huit, et la
dorsale vingt -trois.
La tête n'est point écaîlleuse sur le
devant*, la mâchoire inférieure avance
sur la supérieure ; elles ont l'une et
l'autre un rang de dents courtes , re-
courbées, séparées de manière qu'elles
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D U L XJ T ï A N. 2%
s'engiiînent lorsque la bouche se ferme.
La mftchoire supérieure a sur le devant
une dent forte de chaque côté , et l'on
appcrçoit au-dedans nombre de pelilos
dents , de même qu'au palais. Je ne
saurois rien dire de la nature de la lan-
gue , vu que le poisson que je possède
est séché et évcntré ; mais la branchio
simple étoit collée au côté interne do
l'opercule antérieur. Il a les narines
doubles , les yeux grands , la prunelle
noire , et l'iris de couleur d'or. L'oper-
cule antérieur a les deux bords den*
télés, l'autre terminé en pointe mem-
braneuse. Un sillon sépare en partie
l'omoplate de la clavicule. C'est à la
première que commence la ligne laté-
rale, d'où elle va à la proximité et dans
la direction du dos jusqu'au milieu de
la nageoire de la queue , où elle se perd.
Le dos est rond , le ventre caréné , et
les flancs comprimés. Le fond du pois-
son est blanc, le dos jaune-brun; depuis
le dos jusqu'à la ligne latérale, on dis-
.\
<<.
,^_i. .
24o HISTOIRE NATURELLE
cerne des lignes bleues transversales ,
comme chez la marquerelle y mais sous
la ligne latérale on voit des lignes jaunes
allant le long du corps. Les nageoires
sont rougeâtres , et il n^ a que la par-
tie antérieure de la nageoire du dos
qui soit d'un bleu-clair. Les nageoires
pectorales sont longues et pointues; les
ventrales courtes ; celle de Fanùs est
arrondie ; la nageoire de la queue est
large et forme un croissant ; la nageoire
du dos est courte et large ; les rayons
mous dans toutes les nageoires sont ra-
mifiés. Outre les neuf aiguillons men-
tionnés de la dorsale, celle de Fauus en
a trois, et la ventrale un.
Le Japon produit ce poisson , où il
porte le nom de Ikan Lutjang , nom
qui m'a servi pour la dénomination du
genre de ces poissons.
Le poisson présent s'appelle , comme
nous venons de le dire :
Ikan Lutjang , au Japon.
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D E L A B R O C H E. g4i
Lutian , chez les Français , les Alle-
mands et les Anglais.
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LA BROCHE, lutianus hasta.
Ce poisson se distingue par ses douze
aiguillons au dos , et sa nageoire de la
queue tronquée.
La membrane branchiale de ce pois-
son ayant été endommagée , je ne puis
en déterminer le nombre des rayons.
La nageoire pectorale en a seize, la
ventrale six , celle de l'anus dix , celle
de la queue dix-huit , et celle du dos
Tingt-six.
Il a la tête forte et en pente ) les mâ«
choires également longues , et garnies
d'un rang de dents non -serrées. La
mâchoire supérieure fait voir à l'obser-
vateur, outre deux os de lèvres , un
nombre considérable de petites dents,
placées derrière lesgrandes de devant ;
le palais est aussi denticulé. Les yeux
qui avancent un peu; ont la prunelle
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242 HISTOIRE NATURELLE
d'un bleu foncé , et l'iris de couleur
d'or. L'opercule de devant a les deux
bords bien dentelés, et une branchîe
simple est attachée à son intérieur ; l'o-
moplate est aussi dentelée. L'opercule
postérieur est presque triangulaire ;
l'un et l'autre sont , de même que le
tronc, garnis d'écaillés tendipes et bien
tenaces à la peau. L'ouverture des ouies
est grande ; les c6tés sont comprimés ,
et ornés depetites taches cendrées , for-
mant diverses lignes irrégulières. L'on
découvre à la nageoire du dos des ta-
ches brunes. La ligne latérale qui prend
à l'omoplate , s'approchant du dos , a
avec celui-ci la même direction , fait
une inflexion vers le bout du dos , et
se perd au miHeu de la nageoire de la
queue. L'anus est plus proche de la na-
geoire de la queue que de la tête. Les
côtés sant jaunes au>dessus de la ligne
latérale , et d'un gris argenté au-des-
sous d'elle î la couleur de la tête est mê-
lée de jaune et de brun. Les nageoires
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s des ta-
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dos , et
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de la na-
tête. Le»
; la ligne
B au-dcs-
;ee8tmê-
lagcoircs
DU LUTIAN JAUNE, 2\3
de la poitrine , du ventre et de la quenc
sont rouges ; les autres nageoires sont
bleuâtres tirant '^ur le jaune. La pec-
torale est étroite et longue; celle de
l'anus courte , et parmi ses trois aiguil-
lons , celui du milieu se distingue par
sa force et par sa longueur. L^^s susdits
douze aiguillons de la nageoire dorsale
sont beaucoup plus hauts que les rayons
mous; ceux-ci ont, comme les autres
rayons , deux jusqn'à quatre rameaux
à leur extrémité.
Ce poi«son naît également au Japon.
Il se nomme r
La Broche , chez les Français;
i>^r Langstachely chez les Allemands.
The Long'pike , chez tes Anglais.
LE LUTIAN JAUNE,
UTrTiANira littetts.
Le petit nombre d'^aîguiWon» dan»
la nageoire dorsale constitoentle carac-
tère de ce poisson^ ,— ;: ij i:
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244 HISTOIRE NATURELLE
Sa nageoire pectorale contient dix-
sept rayons , la ventrale six, celle de
l'anus quinze , celle de la queue seize ,
et la dorsale dix-neuf.
Ce poisson est large et mince, le dos
convexe , le ventre sortant , la tête
en pente , et l'ouverture de la bouche
peu large. Les mâchoires , garnies de
très-petites dents granuleuses, ont des
lèvres charnues et sont de longueur
égale. Au-dessus de la mâchoire supé-
rieure onapperçoit quatre ouvertures ,
dont celles de devant sont rondes, et
celles de derrière oblongues. Les yeux
sont grands, la prunelle noire et en-
tourée d'un iris jaune doré. D'ici jus-
qu'au museau , il n'y a point d'écaillés ,
l'autre partie de la tête est couverte
d'écaillés moins grandes que celles clu
tronc et plus grandes que celles. des na-
geoires. L'opercule de devant est ar-
rondi et dentelé ; celui de derrière ter-
miné en pointe molle. L'ouverture des
ouies est très-large , et la membrane
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eut dix-
celle de
le seize ,
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la bouche
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5, ont des
longueur
lire supé-
vertures ,
ondes, et
Les yeux
ire et en-
D'ici )n8-
récailles ,
couverte
celles du
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nt est ar-
rrière ter-
erture des
nembraiie
DULUTIANJAUNE. 245
en partie couverte. Je ne puis rien dé-
terminer touchant le nombre des
rayons qui la composent , non plus que
sur la structure intérieure de la bou-
che de ce poisson , ayant emprunté le
dessin du manuscrit du père Plumier.
Il est probable que cet auteur Fa nom-
mé Hepatus argenteus , à cause de sa
largeur et de sa couleur argentine : car
Rondelet et plusieurs anciens ichthyo-
logues parlent déjà d'un poisson de
mer , \&rge , sous la dénomination de
Hépate. La couleur argentine de ce
poisson relève très-agréablement les
lignes d'or dont le corps est rubané.
Une partie de ces lignes sont au-des-
sus , l'autre au-dessous de la ligne laté-
rale. Cette ligne, plus proch( du dos
que du ventre , se courbe sur le devant
vers le haut , et sur le derrière vers le
bas. L'anus est moins éloigné de la na-
geoire de la queue que de la tête.
Toutes les nageoires sont jaunes , et
les rayons ramiiiés j les nageoires pcc-
1^
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j,:
PBiA' W
•46 HISTOIRE NATURELLE
toralesetventralesterminéesenpointe.
La première est longue, l'autre est
armée d'un aiguillon. La nageoire de
la queue est fourchue; parmi les aiguil-
lons des nageoires de l'anus et du dos ,
le second est le plus fort. La première
en a trois , et la dorsale huit , comme
nous l'avons annoncé. Le sillon formé
au dos par les écailles éminentes , peut
cacher cette nageoire. A la base des na-
geoires de l'anus et de la queue , on re-
marque de petites écailles.
Ce poisson se trouve aux Antilles.
Je l'ai appelé d'après la couleur d»
ses nageoires :
Le Lutian jaune , en français.
Der Gelbflosser , en allemand.
The YelloW'fin , en anglais.
L'ŒBIL D'OR, LVTijiNUs chrysops.
Aucun poisson de ce genre ne s'est
trouvé jusqu'ici avec l'attribut de trois
aiguillons ^ et treize rayons mous à la
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DE L*(B I L D'O R. 'A'J
nageoire de Fanus : il en est donc suili-
samment caractérisé.
Mon peintre ; qui en a fait le dessin
dans le cabinet de M. Linke à Leipsig,
ayant négligé de compter les rayons de
la membrane branchiale, je ne saurois
en déterminer le nombre. C'est par la
même raison , que )e ne puis rien dire
de positif , ni de la structure intérieure
de la bouche , ni de l'existence d'une
branchie simple.
La nageoire pectorale a quatorze
rayons , la ventrale en contient six y
celle de l'anus seize , celle de la queue
dix-huit , et la dorsale en à vingt-cinq.
La tête est en forme de coin ; l'ou-
verture de la bouche petite , les mâ-
choires de longueur égale et garnies
d'un rang de dents petites , pointues
et séparées. Les narines sont doubles
et touchent aux yeux , dont la prunelle
noire est entourée d'un iris large d'or.
Le devant de la tête n'a point d'écaillés;
Qiais le derrière est garni d'écaillés
i*^'<
...m; v>. nîi ♦^Iks-^
a48 HISTOIRE NATURELLE
assez grandes, de même que le tronc ;
ct'peudautcellesdu tronc sont bien plus
grandes. Chacun des deux opercules
est composé de deux lames; l'un et
l'autre sont arrondis , mais il n*y a que
celui du devant qui soit dentelé. L'ou-
verture des ouies est grande , et U
membrane est cachée sous l'opercule.
La ligne latérale forme en allant
près du dos , un arc peu courbé j
elle est interrompue à la fin de la
nageoire du dos. Ce poisson a les
flancs comprimés, et l'anus est plus
voisin de la nageoire de la queue que
de la tête. La nageoire ventrale est
plus reculée que la pectorale. Toutes les
deux , et celle de l'anus , sont d'un
jaune pâle , et violet vers le bord ; celle
de la queue qui a la forme d'un crois-
sant est brune , de même que celle du
dos Les côtés , le ventre et la tête
sont argentés , cette couleur se perd
dans le violet vers la ligne latérale, et
le violet devient plus foncé à la nuquo
7
à
( (
DU L U T ï A X , &c. a49
et au dos. La uugcoire dorsale contient
onze rayons piqiiuns y et quatorze
rayons mous ; la nageoire de Tanus a
trois aiguillons et treize rayons mous.
Tous les rayons mous se divisent en
quatre rameaux. ; « '
J'ai appelé ce poisson , d'après son
iris d'or :
LŒil d*or , en français.
Das Goldaugey en allemand ;
Et The Gold-e) e , en anglais.
LE LUTIAN A NAGEOIRES ROUGES,
LVlIjiKUS ERYTUROPTERUS,
Ce poisson se caractérise par onzo
aiguillons f^ us U nageoire du dos , et
douze rayons dans celle de l'anus. Il
est vrai , que le poisson précédent et
celui qui suivra le présent , ont égale-
ment ouze aiguillons au dos \ mais le
dernier ayant onze , l'aiilre seize , et
le présent douze rayons dans la na-
^toire de Tanus, ce liombre inégal
ruissoiis, ni. 22
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2JO HISTOIRE NATURELLE
des rayons les dilFérencie très-bien.
La membrane branchiostège montre
six rayons , la nageoire pectorale
quinze , la ventrale six , celle de l'anus
douzç , celle de la queue vingt , et la
doi'sale vingt-quatre.
La tête est comprimée j l'ouverture
de la bouche n'est pas bien grande. Les
mâchoires sont d'égale longueur , et
n'ont qu'un seul rang de dents cour-
tes , un peu fortes , réfléchies et poin-
tues; les deux dents du devant de la
mâchoire supérieure surpassent les
autres en longueur et en grosseur : le
devant du palais est denticulé et rude
comme une lime. Les os de lèvres sont
étroits et minces. La langue est lisse ;
la partie de la tête entre le museau et
les yeux n'est point écailleuse, de mémo
que le menton. Le reste de la tête et le
tronc sont garnis de petites écailles
unies. On n'apperçoit que deux nari-
nes qui sont ovales. Les grands yeux
saillans, ont la prunelle noire et un
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lis
[•ès-bicn.
e montre
pectorale
de l'anus
igt , et la
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rande.Les
gueur , et
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les et poin-
'Vant de la [
cassent les j
rosseur : le
\lé et rude
lèvres sont
e est lisse *,
museau et
e, de même
la tête et k-
tes écailles
deux nnri-
rands yeux
Inoire et un
DU L U T I A N , &c. 25 1
iris double, de couleur jaune et vio-
let. L'opercule antérieur n'est dentelé
qu'au bord, et n'a point de branchie
simple au côté interne. L'ouverture
des ouies est large , et la membrane
n'est qu'à demi couverte. La ligne laté-
rale , presque droite , avoisine plus le
dos que le ventre , et l'anus s'éloigne
moins de la nageoire de la queue que
de la tête. Cette dernière nageoire , de
même que celles de l'anus et du dos ,
sont en partie couvertes de petites
écailles, qui s'élèvent des deux côtés
du dos, et forment , par leur élévation ,
un sillon propre à recevoir la nageoire
dorsale. Les côtés et la tête sont argen-
tés ; à la dernière , cette couleur est
mêlée de rouge ; le dos est brun , les
nageoires sont rouges. La nageoire pec-
torale se termine en pointe, celle de la
queue est légèrement échancrée , les
autres nageoires sont arrondies. Les
rayons mous de toutes les nageoires
sont ramifiés. On trouve , dans la na-
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252 HISTOIRE NATURELLE
geoire ventrale , nn aiguillon simple ,
dans celle de l'anus trois ^ et onze dans
la dorsale.
J'ai reçu ce poisson du Japon ; je le
dénomme d'après la couleur de ses na-
geoires :
Le Lutian à nageoires rouges, en fran-
çais.
Der Rothflosser , en allemand.
TheRed-fin, en anglais.
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LE CARASSIN DE MER,
LUT I AN us RUPESTRIS.
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I
Les dix-sept aiguillons de la nageoire
dorsale que nous venons de marquer ,
distinguent d'autant mieux ce poisson,
qu'aucun autre de son genre n'en a au-
tant.
La membrane branchiale contient
cinq rayons , la nageoire pectorale
treize , la ventrale six , celle de l'anus
onze, celle de la queue dix-sept, et la
dorsale vingt-six.
m
■"'•i
DU CARASSIN DE MER. 255
La tête est sans écailles par-devant ;
elle est embellie de lignes bleues de
chaque côté , et se termine en pointe
tronquée. La bouche est petite ; les
mâchoires sont de longueur égale , et
armées d'un rang de petites dents
pointues, dont les quatre antérieures
de la mâchoire supérieure surpassent
cependant les autres en longueur. La
langue est épaisse , libre et lisse , de
même que le palais. On découvre à la
gueule deux os opposés l'un à l'autre ,
garnis de dents courtes, rondes et pro-
pres à broyer les alimens. Les lèvres
sont charnues , les narines doubles ,
les premières sont rondes, les autres
de figure ovale. Les yeux , près du
sommet, ont la prunelle noire dans un
iris couleur d'or. L'opercule antérieur,
finement dentelé, est composé de deux
petites lames, et porte des écailles plus
fines que Pautre. Une branchie simple
se trouve attachée à la superficie in-
terne. L'ouverture des ouies est large,
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254 HISTOIRE NATURELLE
et la membrane couverte. Les écailles
sont unies, et la ligne latérale voisine
du dos, va parallèle à lui jusques vers
la fin de la nageoire dorsale, où par une
inflexion elle va se perdre dans la na-
geoire de la queue. L'anus approche
bien plus de la nageoire de la queue
que de la tête. Ce poisson a le ventre
blanc, et le dos jaune -verdâtre. Le
corps est rubané de lignes roogeâ-
tres, et ceinturé de raies brunâtres
transversales* Le haut de la nageoire
de la queue , et le commencement
de la dorsale , du côté de la tête ,
sont marqués par une tache noire. Les
nageoires sont cendrées et courtes;
celles de la poitrine, de la queue et du
ventre sont arrondies , celles de l'anus
et du dos se terminent en pointe. Tous
les rayons mous sont ramifiés. La na-
geoire ventrale porte un aiguillon ,
celle de l'anus en a trois , et la dorsale ,
comme il a cté dit, en contient dix-
sept, qui sontramenlaccs.
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DU CARASSIN DE MER. 'j55
Ce poisson se trouve dans la mer cl a
Nord, dans le Canal, et d'après l'affir-
mation de mon ami, le docteur AVal-
baum à Lubeck , on !e trouve , quoique
rarement , dans la Baltique. On en
prend beaucoup aux falaises du Dane-
marck et de la Norwège , sur-tout dans
le Christians-Sund. Il diffère pour la
taille, suivant la différence de son sé-
jour : M. Abilgard nous dit , qu'aux
côtes danoises il n'a que quatre à cinq
pouces. Il a la chair blanclie , et se di-
gère bien , mais il faut en excepter ceux
que l'on prend en Norwège dans la baie ^
près de Weyle , où , selon Pontoppidan ,
ils prennent le plus de graisse et d'em-
bonpoint. On l'apprête de plusieurs
manières , comme notre perche de ri-
vière. ,.^. • .^, ^,,.->,:,. .•^^^...,
L'estomac, qui consiste en une mem-
brane déliée, est long; le canal intesti-
nal, qui forme deux inflexions, prend
au bas de l'estomac. Le foie est long ,
la raie courte ^ la laitance double j la
l
•'• 4i
ZSG HISTOIRE NATURELLE
vésicïile aérienne consiste , comme celle
delà perche, en une membrane tendue
le long du dos, tenant des deux côtéa
aux côtes. Ce poisson a onze côtes de
chaque côté.
Ce poisson est nommé :
Par les Danois , Soe-Kamsce.
Par les Norwégiens , Raate , Berg-
tieppe , Strand-Karudse , Hav-Ka'
rudse et SoeKarudse.
Par les Suédois, Oer-Snylta.
Par les Anglais , Go WsiTiTiy.
Par les Allemands , Seekarausche ou
Fehenkriecher,
Par les Français , Carassin de mer et
Carude,
Le docteur Jago nous a le premier
fait connoître ce poisson ^ Rai , qui le
prend pour un tourd de mer (i) , nous
en a donné le premier dessin.
Linné Ta d'abo'-d pris pour un ombre
li ■ >
(i) Turdus, nommé Labrus par les mo-
dernes.
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DE LA SELLE. 25/
de mer , puis pour un labre ; Millier ,
Fabricius el Pennant le mettent éga-
ment au nombre des labres; M. Abil-
gard , au contraire , le compte au genre
des perches.
L'opinion de Pennant , que le pots-
son qu'il a reçu de Cornwal , et dont il
fait la description, soit le goldsinny du
docteur Jago , qui répond tout - à - fait
au nôtre , paroit mal fondée , vu que
non - seulement les dessins di£ferent
beaucoup, mais que le nombre des ai-
guillons dans la nageoire du dos n'est
point égal, et que le nôtre n'a point de
tache noire au ventre comme le sien.
Bonnaterre fait mal à propos deux
espèces de notre poissor
LA SELLE, LUTXANUS ephippium»
Ce poisson ayant seul lès deux oper-
cules dentelés, et tous les autres de son
genre n'en ayant que l'antérieur formé
ainsi , il en est fort bien caractérisé.
La membrane des ouies a six rayons ,
p^i#t^yWMM^Ml»«iMUU'rrj.^«riin«tr. ■-■-■t^ -"^ '.■.■•"v^'V S^'^^^ -->--u^'
1 1
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1)
258 HISTOIRE NATURELLE
la nageoire pectorale en a dix-neuf, la
ventrale six , celle de l'anas seize , celle
de la queue autant , et la dorsale en con-
tient vingt-six. '. . -.. ,
La tête est courte , beaucoup en
pente et comprimée ; l'ouverture de la
bouche est petite et un peu oblique; et
les deux mâchoires , dont Finférieure
est la plus longue , sont garnies do
dents courtes , larges et pointues vers
le haut. La langue est courte , ép<aisse
et lisse , de même que le palais. Les lè-
vres sont charnues , leurs os courts et
étroits. Les narines sont solitaires; les
yeux , à prunelle noire , ont un iris
jaune ; un bord dentelé en forme le
dessous. La partie de la tête qui est
entre la bouche et les yenx^ n'a point
d'écaillés; le reste de la tête, ainsi que
le tronc et les nageoires du dos, de Fa-
nus et de la queue , sont garnis de pe-
tites écailles dentelées. Les deux oper-
cules sont dentelés à leur bord posté-
rieur et inférieur; au premier, ou dé-
^1
-II' "^'"li» iiiiaiiiii''iy«>i '^^■'
'■l
DE LA S EL L F. 2^9
couvre une incision provenant du mou-
vement de la nageoire pectorale qui y
touche. Les côtés sont larges et com-
primés f le dos est arqué de même que
la ligne latérale qui lui est parallèle; la
dernière est interrompue à la fin de la
nageoire dorsale , reprend au milieu de
la queue, et se perd ensuite dans la na-
geoire de la queue voisine. L'anus tient
le milieu entre la tête et la nageoire do
la queue. Le fond du poisson est rou-
geâtre , le dos a le fond noir. Cette cou-
leur s'étend des deux côtés, et forme
une grande tache, qui est proportion-
née , de même que la couleur rouge à
la grandeur du poisson ; plus le poisson
est petit , plus il est rouge , et plus la
tache noire est petite ; plus il avance
en âge, plus le rouge fait place au noir.
Les quatre individus que j'en possède,
m'ont fait remarquer distinctement
cette différence, i -m ..a
Les Indes orientales produisent ce
poisson. 3 •;;;■ . ■; '^:.'U^■:^•
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a6o HISTOIRE NATURELLE
Je Pai dénommé d'après la figure de
sa tache noire: ' ^
La Selle , en français. ^ » '
Der Satul,en allemand. ^î
The Saddle,en anglais. " v:
Klein , qui nous donna la première
description de ce poisson ; nous en a
laissé aussi un bon dessin. Séba nous en
donna un autre après lui. Le premier
met ce poisson au nombre de ses pro-
chiles, et Séba le range parmi les ban-
doulières. Klein se trompe en croyant
les écailles de ce poisson unies.
LA DENT DOUBLI:,
LUTIANVS BIDONS.
h( y
i
•"
Les deux dents de la mâchoire su-
périeure caractérisent suflisamnieni ce
poisson, le seul de son genre qui ait un
si petit nombre de dents.
La membrane branchiale a cinq
rayons , la nageoire pectorale treize ,
la ventrale six , celle de Tanus treize,
y.:
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a LE LU'I'JAN d(v linko • 4 LK J.UTIAN do
Surinam .
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1
if
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DE LA DENT DOUBLE. 261
celle de la queue quinze , et la dorsale
vingt-cinq.
La tcte est proportionnée , compri-
mée f étroite et sans écailles sur le de-
vant ; l'ouverture de la bouche est pe-
tite f les lèvres sont charnues , les ma-
choires de longueur égale. Les deux
dents susdites sont larges , la mâchoire
inférieure est garnie d'un rang de dents
courtes et arrondies. Les narines , dont
deux seulement se découvrent à la vue ,
sont placées près du bord antérieur de
l'œil. Les yeux , tout près du sommet ,
ont la prunelle noire et l'iris d'or ; il
n'y a que l'opercule antérieur qui soit
dentelé ; les écailles sont unies, et aux
deux opercules un peu plus petites
qu'au tronc. L'ouverture des ouies est
large , la membrane à demi couverte.
Une branchie simple s'étend sur la face
intérieure de l'opercule antérieur. Le
tronc est étroit , un peu comprimé , et
la ligne latérale bien près du dos ar-
rondi ; elle a la direction presque
roissons. IIL 23
5?
1
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( ^
*"d.
!-1-'>»r.
p l
262 HISTOIRE NATURELLE
droite , est interrompue à la fia cle la
nageoire dorsale , et reprend à la queue
oà elle se porte droit au milieu de la
nageoire. L'anus est plus près de la na-
geoire de la queue que de la tête. Le
dos est rouge; les côtés sont d'un rouge
pâle par le haut , et vers le ventre la
couleur devient argentine. Le menton
et les nageoires sont verds. Il y a une
tache noire à la base do la nageoire
pectorale , et chaque rang d'écaillés
montre une ligne de jaune pâle. Les
nageoires sont toutes arrondies ; les
rayons mous des nageoires sont rami-
fiés en quatre divisions. La nageoire
du ventre \/a qu'un aiguillon , celle de
l'anus en a trois , celle du dos seize ; ces
derniers sont raclés. - . >
Ce beau poisson habite la mer dn
Nord. * '
On le nomme:
La Dent double , en français.
DerDoppelzahn, en allemand.
The Double -tooth, en anglais.
a fia de la
à la queue
ilieu de la
is de la na-
a tête. Le
d'un rouge
e ventre la
Le menton
. Il y a une
la nageoire
y d'écaillés
? pâle. Les
mdies -, les
sont rami-
la nageoire
)n , celle de
)s seize ; ces
la mer du
nd.
ais.
DU LUTIAN MARQUÉ. 263
LE LUTIAN MARQUÉ,
L U T I AN us N 0 T AT us.
.,..<. • , r ........ .. ,u, ,:■
On reconnoît ce poisson aux qua-
torze aiguillons de la nageoire dorsale^
et aux treize rayons de celle de l'anus.
Je trouve cinq rayons dans la mem-
brane des ouies , quatorze dans la na-
geoire pectorale , six dans la ventrale ,
treize dans celle de l'anus, seize dans
celle de la queue ; et vingt-deux dans
la dorsale.
La tête est comprimée , et se termine
en pointe tronquée ; les lèvres sont
charnues^ l'ouverture de la bouche est
petite , la langue et le palais sont lisses ;
les mâchoires , de longueur égale , n'ont
qu'un rang de dents serrées et poin-
tues. On ne découvre que deux narines
ovales qui touchent le bord supérieur
des yeux ; à ceux - ci on découvre, en
les examinant de près , un cercle de
petits poireaux qui ont une o«verture
I
I '
! ;
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l:
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I '
\\
m
^w
264 HISTOIRE NATURELLE
au milieu j ces poireaux sont les ouver-
tures de petits canaux pituitaires. Les
yeux ont la prunelle verte , et l'iris
jaune nuancé de blanc. La tête n'a des
écailles qu'aux opercules. Entre les
yeux et la bouche , il y a plusieurs pe-
tits canaux pituitaires. L'opercule an-
térieur est dentelé par les deux bords.
L'ouverture des ouies est large , la
membrane couverte. Une branchie
simple s'étend sur la face intérieure
de l'opercule antérieur. Les écailles du
tronc sont plus grandes que celles de la
tête , toutes sont molles et unies. La
ligne latérale, très-voisine du dos, est
arquée et parallèle au dos ; mais à la fin
de la nageoire dorsale elle se courbe
vers le milieu de la queue , et se perd
dans la tache noire qui se trouve au
fond de la nageoire de la queue. L'a-
nus tient le milieu entre la tête et la
nageoire de la queue. Le jaune sale du
poisson est marqué par des taches bru-
nes. Les ' nageoires de la poitrine, du
•3
^>«*.^
•"•—"Tiiirtatr
-iip^r~: '
^■s;
été n'a des
Entre les
[isieurs pe-
jèrculean-
eux bords,
large , la
branchie
intérieure
écailles du
celles de la
unies. La
du dos, est
nais à la fin
se courbe
et se perd
trouve au
Ueue. L'a-
tête et la
me sale du
aches bru-
itriue , du
DU LUTIAN DE LINKE. 265
rentre et de l'anus , finissent en poin-
tes un peu arrondies. Les rayons de la
nageoire de la queue sont dichotomies y
ceux de la nageoire du dos sont sim-
ples, et ceux des autres nageoires ra-
mifiés. Les aiguillons de la nageoire du
dos sont rameuta ces. Le nombre des
aiguillons dans les autres nageoires de
ce poisson , est égal à celui du poisson
précédent.
Leâ Indes orientales sont la patrie
de ce poisson.
Je Pai appelé :
'Le Lutian marqué , en français.
Der gezeichneie Lutjan , en allemand.
Et The spotted Lutian , en anglais.
LE LUTIAN DE LINKE,
LU T I Am VS L I K K I I,
' ■ ■ ■•
On distingue aisément ce poisson de
ceux de son genre par les quinze ai-
guillons de la r ?geoire du dos , et les
quatorze rayonsà la nagcoi edePanus.
\\
..i
>• î
*/.
266 HISTOIRE NATUREL! a
N'ayant que le dessin du poir^on qui s«
trouve dans la coJîerîion de M. Linke
à Leipzig , je ne pwi« flrlerw laer le
noàiibre des rayions de la membrane
brancliiale : li nageoire pectorale a
quatorze rayons , ia ventrale sir:, celle
(r!e l'anuiï f|uaf orze , celle dv^ la queue
treize , et la ilorsale vit* ,t-six.
La tête est élroite par-devant , et
sans écailles ; les mâchoires sont de
longueur égale , et garnies d'un rang
de dents fortes , pointues et réfléchies;
le palais et la langue sont lisses ; les
narines solitaires et ovales sont près
des yeux : ceux-ci ont la prunelle
noire entourée d'un iris bleu. Les
écailles de l'opercule antérieur dentelé
sont plus petiles que celles de l'oper-
cule postérieur ; l'ouverture des ouies
est large , et la membrane cachée ; la
ligne latérale tenant avec le dos la
même direction , s'en éloigne vers la
nageoire de la queue ; l'anus est plus
voisin de la nageoire de la queue que
t V
h- ;
m^.M». yi III II I) mr-: 'B^'v/Jfi
■i T
?a queue
levant , et
?s sont de
d'un rang
réfléchies-,
lisses *, les
sont près
a prunelle
bleu. Les
;ur dentelé
de Toper-
[e des ouies
1 cachée j la
le dos la
[ne vers la
[u5 est plus
I queue que
1
^
DU LUTIAN DE SURINAM. 267
de la tête j les nageoires ventrales et
pectorales ont les rayons mous rami -
fiés , mais ceux des autres nageoires
sont dichotoQies. Outre les quinze ai-
guillons mentionnés de la dorsale , la
ventrale en présente un , et celle de
l'anus trois : la tête est grise , mais
violette au nez j le reste du corps est
blanc , tirant sur le violet.
Je ne connois point le séjour de ce
poisson. Je lui ai donné le nom de
M. Liuke , dont j e le tiens.
LE LUTIAN DE SURINAM ,
LUTIAN us SURIN AMEN SIS,
L A mâchoire supérieure sans dents
fait le caractère distinctif de ce poisson.
On remarque six rayons dans la
membrane branchiale , seize dans la
nageoire pectorale , six dans la ven-
trale , dix dans celle de l'anus , seize
dans celle de la queue , et vingt-neuf
àaii;: celle du dos.
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'«tr-i»'
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t
268 HISTOIRE NATURELLE
L'ouverture de la bouche est petite ;
la mâchoire inférieure armée d'un
grand nombre de dents petites , poin-
tues et serrées, est plus longue que la
mâchoire supérieure, qui est munie
de deux os de lèvres ; le palais est
rude , la langue lisse ; les lèvres sont
fortes ; les narines sont doubles , celles
du devant rondes, les autres ovales et
tout près des yeux. Ceux - ci sont
grands, la prunelle est noire , Piria
d'un bleu clair ; la tête est en pente ,
et sans écailles sur le devant ; les écailles
de l'opercule antérieur sont plus petites
que celles du postérieur , mais elles
sont toutes dentelées et dures comme
celles du tronc : l'opercule postérieur
consiste en deux lames, et se termine en
pointe obtuse; l'antérieur est dentelé
aux deux bords *, l'ouverture des oui es
est fort large , et la membrane cachée.
Le tronc , large sur le devant , se ré-
trécit sur le derrière ; la ligne latérale
que l'on apperçoit près du dos, a la di-
„1
^'jT-
DU LUTIAN DE SURINAM. 269
rection presque droite , et l'anus ap-
proche plus de la nageoire de la queue
que delà tête ; les écailles avancent aa
dos arrondi , et forment un sillon pour
y recevoir la partie antérieure de sa
nageoire : la partie molle de cette na-
geoire est couverte , de même que celle
de l'anus et de la queue , presqu'à demi
de petites écailles. Les nageoires sont
arrondies , et les rayons mous se divi-
sent en plusieurs rameauic ; la partie
antérieure de la nageoire du dos est
munie de quatorze aiguillons , et dé-
cline fortement sur le derrière ; le pre-
mier aiguillon de la nc^coire de l'anus
est petit , le second long et fort , et Iq
troisième étroit ; il n'y a que le pre-
mier rayon de la veii\^rale qui soit pi-
quant. Le fond du poisson e«5t rougeâ-
tre , avec des raies et des taches d'un
gris foncé ; les nageoires sont bleues ^
et celle de la queue seiile est rouge par
le haut.
Ce poisson est natif de Surinam.
r^
1^
\
270 HISTOIRE NATURELLE
Il est nommé : ;, 1
Steen-Kaal' Kop , par les Hollandais.
Steinkahlkopf , par les Allemands,
Le Lutian de Surinam y par les Français.,
Et The Lutian of Surinam , parles An-
glc^:
LE LUTIAN VERDATRE,
LUTIANVS V 1RES CENS.
Le rang de dents à chaque mâchoire,
et les douze rayons à la nageoire de la
queue , caractérisent ce poisson.
Le carassin de w>^ ressemble ^ort
au lutian verdâtrc ; mais le carL in
n'ayant que deux dents dans la mâ-
choire supérieure , et celui-ci ayant
plus de dents et plus de rayons , on ne
j>ent guère les confondre. ^ ; * '
•' La membrane branchiale a cinq
rayons , la pectorale douze , la ventrale
SIX; celle d;ï l'anus douze , celle delà
queue soize, cl îa dorsale vingt-cinq.
L'i tête est aloiigée et obtuse ; les
L
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■i^m-
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indais.
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Français.,
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DU LUTIAN VERDATRE. 27 1
lèvres sont charnues , les mâchoires
de longueur égale , et armées d'un rang
de dents pointues et serrées , dont les
antérieures acnt les plus fortes; le pa-
lais et la langue sont lisses, et la gueule
a des dents en forme de perles ; les
os de lèvres se rétrécissent par le
haut , et s'élargissent à l'angle. D'ici
jusqu'aux yeux , la tête est sans écail-
les ; les narines sont solitaires , ovales ,
et touchent au bord des yeux , dont la
prunelle noire est bordée d'un iris gris
et jaune ; l'opercule antérieur est ar-
rondi et denticulé par ses deux bords ;
le postérieur se termine en pointe : ils
ont l'un et l'autre des écailles plus pe-
tites que le tronc , et qui sont toutes
minces ?t lisses. L'ouverture des ouies
est grande , la membrane découverte ,
et l'on trouve unebranchie simple; le
tronc est étroit et comprimé , mais 1q
dos et le ventre sont arrondis ; la ligne
latérale allant dans la proximité du
dosp est interrompae au bout de la
\
<^^SE2i
A-
€
JU72 HISTOIRE NATURELLE
DOgeoire dorsale; l'anus est plus voisin
de la nageoire de la queue que de la
télé , à laquelle on voit , aussi bien qu'à
«iliaque rang d'écaillés , des lignes vio-
lettes ; le . fond du poisson est jau»
nâtre^ mais les nageoires sont vertes;
celles du dos , de l'anus et de la queue
ont des lignes violettes. Les seize ai-
guillons du dos et les trois de l'anus
sont ramentacé.3 ; la ventrale est aussi
armée d\m aiguillon ; les rayons mous
se ramifient en plusieurs branches , et
les nageoires sont arrondies; les na-
geoires du ventre se trouvent plus en
Arrière que celles de la poitrine.
J'ignore la patrie de ce poisson. Je
Fai reçu d'un encan hambourgeois ^
sans aucune description.
On le nomme :
L^ Lu^ian v^rda^r^, en français.
DerGr'ûnflosserf an aWemsind»
Thê Green-fin , en anglais.
'■*'w*w'
/' /•!
DU GROIN.
275
\ ' î
LE GROIN, LUTIANUS rostratus,
La tête en pointe obtuse , et la na-
geoire de la queue tronquée , caracté-
risent ce poisson.
La membrane branchiale porte cinq
rayons, la nageoire pectorale douze , la
ventrale six , celle de l'anus douze ,
celle de la queue quinze, et la dorsale
vingt-cinq.
La bouche est petite , la mâchoire
inférieure la plus longue : un rang de
dents petites , minces , pointues et très-
serrées , les garnit toutes deux, et la
mâchoire supérieure fait encore voir
deux os de lèvres. Le palais et la
langue sont lisses ; les narines solitai-
res, rondes et placées au milieu entre
le museau et les yeux. Ceux-ci ont l'iris
couleur turquoise autour d'une pru-
nelle noire. La tête est sans écailles
jusque-là *, l'opercule antérieur est fine-
ment dentelé ; les deux opercules ar-
rondis sont couverts d' écailles plus pc-
Foîssons. IIL a4
; (
(
ti-
f^TW^
«'T>7*!ffl7>
î('
J /
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f
374 HISTOIRE NATURELLE
tites que celles du tronc ; Pouverture
des ouies est grande , et la membrane
n'est visible qu'en partie j le côté in-
terne de ï'opercule antérieur est garni
d'une branchie simple ; le ventre est
plus arrondi que le dos *, la ligne laté-
rale allant près du dos , est un peu ar-
quée et parallèle au dos ; l'anus est plus
près de la nageoire de la queue que
de la tête ; les nageoires , excepté
celle de la queue , sont courtes ^ les
rayons mous sont ramifiés , excepté
uans la nageoire de la queue , où ils
sont fourchus. Quinze aiguillons ar-
ment la nageoire dorsale , trois celle do
l'anus , et un la ventrale :, les premiers
sont ramentacés. Le dos est violet
foncé, le ventre violet clair j les côtés
sont jaunâtres : les nageoires pectorales
et de la queue ont la même couleur
au fond , mais elles jaunissent aux
bords ; les autres nageoires présentent
le contraire.
Je lie conuoîs point le séjour de ce
I
il
^^-
averture
enabrane
, côté in-
est garni
entre est
igné laté-
n peu ar-
jis est plus
ueue que
, excepté
axies i les
, excepté
ae , où ils
allons ar-
ois celle do
s premiers
est violet
-, les côtés
pectorales
e couleur
lissent aux
résentcut
fjour
de ce
DU VERRAT DE MER. SyS
poisson , que je tiens de M. Vosmer à
la Haye.
On le nomme :
Le Groin , rn français.
O^rKwss^Z, en allemand.
£t The snouted Latian,Qn anglais.
LE VERRAT DE MER,
LUTIANUS VEF.RES.
Ce poisson se distingue aisément de
ceux de son genre , par le violet du
dos , et par sa bouche en forme do
groin.
L'on apperçoit cinq rayons dans la
membrane branchiale , seize dans la
nageoire pectorale , six dans la ven-
Irale , treize dans celle de l'anus ,
'quinze dans celle de la queue , et
vingt-deux dans la dorsale.
La tête comprimée et en pente se
termine en pointe obtuse ; la bouche est
grande , et la mâchoire supérieure est
plus longue que l'inférieure : elles
.X
^rt"*** ' '"*•""•'
' \\
WjG HISTOIRE NATURELLE
sont l'une et l'autre armées de dents ,
qui différent sensiblement de celles
des autres poissons de ce genre. La mâ-
clioire inférieure présente par-devant
quatre grandes dents, pointues, re-
courbées, dont celles des côtés sont les
plus fortes ; puis viennent six dents
très - courtes , placées deux à deux;
celles-ci sont suivies de trois dents
plus grandes recourbées , et puis trois
dents courtes. Mais dans la mâchoire
supérieure, l'on ne voit, outre les
quatre dents du devant , semblables à
celles de la mâchoire inférieure , que
deux dents sur le derrière , et entre
ces deux endroits , l'on remarque
des dents isolées , courtes , en forme
de perles -, le palais en a de semblables.
On remarque une branchie simple au
"ôté interne de l'opercule antérieur
dont le bord est dentelé. La tête n'a
point d'écaillés jusqu'aux j'^eux , aux-
quels touchent les narines, dont on ne
voit que deux j la prunelle noire est
TA
le dents j
le celles
;. La mâ-
r- devant
tues, re-
s sont les
six dents
à deux ;
ois dents
puis trois
mâchoire
outre les
îiblables à
eure , que
et entre
remarque
en forme
îmblables.
simple au
ïitérieur ^
a tête n'a
tux , aux-
ont on ne
noire est
DU VERRAT DE MER. 277
dans un iris d'orange ; l'opercule pos-
térieur finit en pointe obture ; l'ou-
verture des ouics est très-large , et la
membrane est en partie couverte -, les
écailles des opercules n'ont pas la gran-
deur de celles du tronc -, les nageoires
du dos, de l'anus et de la queue sont
également couvertes , pour la plus
grande partie , d'écaillés semblables.
Elles sont généralement dures et den-
telées. La tête , le dos et les flancs en
partie brillent d'une couleur pourpre,
mais le reste du tronc est argentin; la
ligne latérale prend une direction pres-
que droite jusqu'à la fin de lanageoiro
du dos , où elle fait une inflexion vers
le milieu de la queue -, l'anus est au mi-
lieu du corps; les nageoires pectorales se
terminent en pointe obtuse , les autres
en pointe aiguë. Elles ont les rayons
mous à plusieurs rameaux , et les ai-
guillons ramcntacés : la ventrale a un
de ces derniers , celle de l'anus trois ,
et la dorsale douze. La nageoire de la
1
' J'
!',
:i4
Mf*»^;
«1» > Ml*fci '!«■
-fl. ™ ,
278 HISTOIRE NATURELLE
queue est rouge; celles de la poitrine
le sont à la base , et prennent à l'extré-
mité une couleur tirant sur le violet -,
la ventrale est d'un violet pâle ; celles
du dos et de l'anus sont violettes à leur
partie antérieure , et rouges à la par-
tie postérieure.
Ce poisson étoit du nombre d'une
collection que je reçus du Japon : la
ressemblance de sa bouche avec le groin
du verrat m'engagea à lui donner ce
nom , ne connoissant point celui qu'il
porte au Japon. Selon Parra , on le
trouve aussi aux environs de l'île de
Cuba; mais cet auteur ne dit rien tou-
chant son histoire.
Il se nomme:
Le Ferrât de mer , en français.
DerSee-Eber, en a\\€ma.nà,
The Sea-Boar , en anglais.
Et Perro Colorado y en espagnol.
.
¥ •
oitrine
'extré-
violet ;
•, celles
îsàleur
la par-
:e d'une
ipan : la
; le groin
inner ce
lui qu'il
i, ou le
p l'île do
'ieu tou-
DULUTIAN DENORWEGE. 279
LE LUT^AN DE NORWÊGE ,
LU Ci AN us NORVEGICUS,
Les seize aiguillons du dos et les
treize rayons de la nageoire de l'anus
distinguent ce poisson.
La membrane branchiale porte cinq
rp;;'ons ,1a nageoire pectorale en a qua-
torze , la ventrale er» contient six ,
treize distinguent celle de l'anus, celle
de la queue en compte seize , et la dor-
sale est composée de vingt- cinq rayons.
L'ouverture de la bouche est petite ,
les mâchoires de longueur égale sont
armées d'un rang de petites dents très-
serrées. La langue et le palais sont
lisses , et la gueule , gar: ue de dents en
forme de perles , atroi- os. Leslèvres^
sont grosses, mais les os en sont étroits.
Les narines sont solitaires et très-
proche des yeux , dont l'iris doublé de
jaune et d'un bleu-clair ntoure la pru-
nelle noire. Los yeux sont couverts eit
n I
^ I
%■
280 HISTOIRE NATURELLE
partie d'une membrane clignotante.
Autour des yeux on i t-marque plusieurs
petites ouvertures , lesquelles étant
pressées rendent une humidité pitui-
teuse. La tête n'a point d'écaillés jus-
qu'ici , et sa couleur est violette. Le
tronc est large , Tanus prend le milieu
entre la tête et la nageoire de la queue ,
l'opercule antérieur est dentelé , et
l'autre terminé en pointe émoussée. La
superficie intérieure du premier oper-
cule fait appercevoir une branchie
simple. L'ouverture des ouies est fort
large , et la membrane ne se cache
qu'en partie. La ligne latérale allant
dans la proximité du dos , fait une in-
flexion très - forte vers sa fin. Les
écailU s sont dentelées , dures et bien
attachées à la peau ; et couvrant en
partie la nageoire du dos et de l'anus ,
elles foi'ment non-seulement un sillon
à ces deux endroits , mais leur émi^
jienco donne encore à ce poisson une
forme large, Toutes les nageoires sont
<5»
,/
E
lotante.
lusieurs
s étant
é pitui-
llea jus-
stte. Le
î milieu
quelle ,
elé , et
s&èe. La
er oper-
)ranchie
est fort
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le allant
une in-
in. Les
et bien
Tant en
î l'anus ,
in sillon
ur cmt-
son une
:es sont
DU LUTIAN DE NORWEGE. 'jSl
arrondies et leurs rayons ramifiés. Les
seize aiguillons mentionnés de la na-
geoire dorsale sont ramenlacés. Outre
cette nageoire , la ventrale est armée
d'un aiguillon , et cell'" de l'anus de
trois. La nuque et le a,. \t violets;
les flancs et le veu* '^ i jaunes et
tachetés de violet , ne ae que la
dorsale. Les nageoires dv. ,.x ^joitrine et
du ventre sont bleues , l'extrémité des
nageoires de l'anus et de la queue est
violette , le reste jaunâtre.
Ce poisson est de la Norwège. J'en
ai reçu trois de mon ami Spengler.
On lui donne le nom de sa patrie :
Le Lutian de Norwège, en français.
Ver Norwegische Lutian , en allemand.
T^Jie NoTi/egian Lutian , en anglais.
L'estomac est étroit, le canal intes-
tinal a deux sinuosités ; la vésicule aé-
rienne est courte , large, simple, d'une
membrane forte et attachée aux denx
côtés de même qu'à l'épine.
^.
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-S)
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Sdences
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WEBSTER, N. Y. MS80
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4.
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J4
; I
582 HISTOIRE NATURELLE
XXXVir GENRE.
LE LABRE, labrus.
Caractère génér, La lèvre supérieure
double et extensible, les lèvres
grosses, les os des lèvres couverts.
■ t
PREMIÈRE DIVISION.
.1-1
!
■ ^}
*o i I
il
ii
A (^UEUE DIIIRONDE^iLE.
LE LABRE DU BRÉSIL,
LJBRUS BRJSILIENSIS.
Les ligues serpeulées delà nageoire
du dos et de l'anus de ce poisson lui
donnent un caractère distinctif.
L'on découvre onze rayons dans la
nageoire pectorale , six dans la ven-
«S^f;
LE
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R. £.
RUS.
jpérieure
îs lèvres
ouverts.
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>issou lui
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x.J/K lABUK du Bi'csjI. ji.l.E CllOlSSANT
3.I.R liA^BRR verd.
i
il'
u
tjMémiiiiittéiff ift^.
DU LABRE DU BRESIL. ^83
traie , vingt- cinq dans celle de l'anus ;
dix huit dans celle de la queue , et
vingt-trois dans la dorsale.
La tête est sans écailles, en pente et
décorée de lignes vermiculaires. L'ou-
verture de la bouche est petite , les
mâchoires d'égale longueur , la supé-
rieure armée de deux dents canines
recourbées, l'inférieure de quatre dents
pareilles. Une rangée de petites dents
pointues en défend les côtés. Les dou-
bles narines sont près des yeux . dont
la prunelle noire est placée dans un iris
rouge foncé et bleu. La ligne latérale
est arquée comme le dos , et plus près
de celui-ci que du ventre ; l'anus est
plus près de la tête que de la nageoire
de la queue. Les écailles sont grandes
et lisses , les rayons ramifîés , excepté
dans la nageoire du dos et de l'anus, où
ils sont fourchus. Toutes les nageoires
Sont pointues. La dorsale aneuf aiguil-
lons , celle de l'anus en a trois , et la
ventrale un. L'or fait k couleur domi-
f I
i '
284 HISTOIRE NATURELLE
nante de ce poisson , sur laquelle les
taches bleues oblongues dans la proxi-
mité du dos font un bel effet. Les na-
geoires du dos et de Panus sont jaunes
et ornées de trois lignes bleues cha-
cune , et les autres nageoires sont tout-
à- fait bleues.
Ce beau poisson habite les eaux du
Brésil, et suivant Marcgrafil n'atteint
que dix pouces de longueur; mais lo
prince Maurice soutient qu'il parvient
à la taille de la carpe. Il vit de proie ,
mord à l'hameçon ; et il a la chair très-
bonne.
On nomme ce poisson :
Au Brésil , Tetimixira.
Chez les Portugais , Bodiano çerde.
Chez les Allemands , Brasilianischer
Lippfisch,
Chez les Français , Labre du Brésil.
Et chez les Anglais , Brasiliam Wrasse,
Marcgraf , qui le premier nous le fit
connoître y en a aussi laissé un dessin ;
E
lelle les
L proxi-
Les na-
t jaunes
les cha-
)nt tout-
eaux du
n'atteint
; mais le
parvient
de proie ,
hair très-
i;erde,
ilianischer
Brésil,
m Wrasse.
nous le fit
an dessin ,
DU CROISSANT. a85
copié par Piso , Jonston et Ruysch ,
mais nonobstant mauvais.
La nouvelle figure de Willughby
vaut un peu mieux. La mienne est imi-
tée du manuscrit du prince Maurice.
LE CROI SSANT, labrvs lunaris.
Le corps violet et lesliuit aiguil-
lons delà nageoire du dos caractérisent
ce poisson. "'
Je trouve cinq rayons dans la mem-
brane branchiale , dix-sept dans la na-
geoire pectorale , six dans la ventrale ,
treize dans celle de l'anus , quatorze
dans celle de la queue , et vingt-un dans
la dorsale.
La tête est petite , comprimée , alé-
pidote et garnie d'un grand nombre de
pores pituiteux ; la bouche est petite ,
les mâchoires d'égale longueur avec un
seul rang de dents petites et pointues,
dont les antérieures sont les plus lon-
gues. La langue et le palais sont lisses,
€t à la gueule se trouvent: des os avec
1 ! a1
Poissons. III.
a5
m
28G HISTOIHE NATURELLE
des dents en forme de perles. Les yeux
sont petits , lu prunelle est bleue > l'iris
argenté ; ils ont une membrane cligno-
tante ; les narines touchent aux yeux.
L'opercule postérieur est composé de
deux petites lames , et se termine en
pointe obtuse. L'antérieur porte une
brancliie simple en dedans. Le tronc
est comprimé et coutcrt d'écaillca
molles et unies. Le dos est taillant , le
ventre en avant de l'anus est rond , en
arrière il est tranchant. L'anus est plus
voisin de la tête que de la nageoire de
la queue -, la ligne latérale est plus près
du dos que du ventre , elle est arquée
le long du dos , et fait une inflexion
forte au bout de la dorsale. Elle se di-
vise en trois ram eaux sur chaque écaille.
Les rayons mous sont à quatre ra-
meaux , à l'exception du premier de la
nageoire pectorale et de celle de la
queue. Outre les huit aiguillons de la
nageoire du dos qui sont raclés , on en
trouve deux dans la nageoire de l'anus,
iCs yeux
ne , l'iris
e cligno-
ix yeux,
nposé de
cmine en
lorte une
Le troue
d'écaiUcs
illant , le
, rond , en
us est pUis
igeoire de
t plus près
st arquée
inflexion
Elle se di-
[ue écaille,
uatre ra-
mier de la
elle de la
lions de la
lés , on en
3 de l'anus,
DU CROISSANT. 287
et un dans la ventrale. La tête et la
nageoire du dos sont d'un bleu foncé -,
la ligue latérale ,1e ventre et les autres
nageoires, hormis celles de la poitrine ,
sont d'un violet clair ; ces dernières
sont jaunes h la base , et au reste d'un
bleu foncé. La nageoire dorsale est bor-
dée de blanc en bas et en haut , et la
nageoire de l'anus a un bleu foncé à la
base.
Ce poisson demeure aux Lides orien-
tales. .
On le nomme:
En Hollande , Caffehtaart.
En France , Croissant
En Allemagne , Mondschwanz , • blaue
Lippfischou Gabelschff'anz.
Et en Angleterre , lunulated Wrasse.
Gronov a donné la première des-
cription de ce poissoa, avec un dessin
fidèle, imité par Statius Miiller et Pabbé
Bonnaterre ; mais il n'a point noté les
narines et les pores de la tête, et il a
représenté la ventrale trop en arrière.
' I
lu '
238 HISTOIRE NATURELLE
LE LABRE VERD,
LABRVS VIRIDIS,
Le beau verd qui couvre tout co
poisson ) et les huit aiguillons du dos
donnent des caractères bien assurés.
La nageoire pectorale a douze rayons,
six munissent la ventrale , treize com-
posent celle de l'anus , la nageoire de la
queue en a quatorze ; et la dorsale
vingt.
La tête est petite , comprimée , alé-
pidole et ornée de raies vertes ; Tou-
vertnre de la bouche est petite , les
mâchoires d'égale longueur ont un rang
de dents petites , dont les antérieures
sont les plus longues. Les narines qui
sont doubles , se trouvent près des
yeux : ceux-ci ont la prunelle noire et
l'iris doré. Le tronc est étroit , com-
primé et couvert d'écaillés grandes,
lisses , bordées de jaune et de verd. La
ligne latérale va en droite direction
comme le dos ; et se courbe au bout \
*^\ '
LE
; R D,
5.
D tout ce
ms du dos
assurés,
ize rayons,
reizc com-
Tcoire de la
la dorsale
limée , alé-
;rtes -, Tou-
petite , les
ont un rang
antérieures
narines qui
it près des
lie noire et
roit , com- I
es grandes,
de verd. La
e direction
be au bout -,
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^
DU LABRE A DEUX BANDES. 2S9
le dos est caréné ,\e ventre mince , et^
l'auus au milieu du corps. Les na-
geoires du dos et de l'anus sont jaunes
avec une bordure yerte à la base eit à
Textrémité , le? autres sont jaunes au
milieu et vertes aux bords. i'jii <o^
Ce poisson est du Japon. , -'- ' "ii
. Il est nommé-: . '
Par les Holla^ndai? du Japon , der grune
...PapageyfisQh. \ ( i- m ^:
Par les. Français^ le habreverâ... .!ft;v,<î
Par, Jes Allemands, der gr'dne Lippr.
\iii
fisch.
,1
?.i-ir : ■■■ ■ fis.)"» '^MÏon
.«Jvi*
Et par \çs Anglais , the^ green Mirasse.
LE WBRE A i)EU:x: BANtifô ;
LABRUS BIFASCUTVS,'
•ji
■ y '..» " >
i : >
Les deux bandes brunes qui émbel-»i
lissent ce poisson > le Gaj.'actèrisent dis-*î
tinctement* r^f, . ' ^^^ w- ■•; • ;■ îH -j-^^,
La membrane branchiale est munie
de cinq rayons, la nageoire de la poi-
trine de douze , celle du ventre de six ,
celle de l'anus de quatorze , celle de la
1,
I (
1 {,
i • '
290 HISTOIRE NATURELLE
queue de treize , et celle du dos de
"vingt-un. '• ' "^ <"• '*■"•«'• '' - '■•'-• •"
^ La tête est sans écailles et garnie de
petites ouvertures d'dù suinte une mâ-
tine visqueuse. La bouche est petite ,'
les mâchoires sont d'égale longueur et
armées d'une rangée de dents serrées,
dont celles du devant sont les plus
^andes. L'operoule intérieur est ar-
rondi , le postérieur terttiiné par une
pointe obtuse jl^u A et l'atiti'e sont unis.
Les yeux sont petits et ont la prunelle
noire dans un iris verd. La langue et le
palais sont lisses , et lus o:s de la gueulo
portent des dents en fqrme de perles.
Le tronc comprimé et alongé est cou-
vert d'écaillés grandes , minces et
lisses. La ligne latérale va très- près du
dos en serpentant , et forme une forte
courbure au bout de la dorsale. L'anus
est plus près dé la tête que de la na-
geoire de la queue.
. La tête est violette , le tronc gris
avec deux larges bandas brunes sur le.
%
DU LABRE A DEUX BANDES. 2()l
devant ; la nageoire de la queue est
brune aux deux bords et à la base ,
mais bleuâtre au milieu ; la poitrine est
blanche , les nageoires ventrales et pec-
torales sont jaunes y celles de Panus et
du dos sont rougeâtres et bordées de
bleu clair ; la nageoire ventrale porte
un aiguillon , celle du dos est composée
de neuf aiguillons raclés et de douze
rayons mous , celle de l'anus a trois
aiguillons et onze rayons mous; les
rayons de ces deux nageoires sont four-
chus , ceux de la nageoire de la queue
^bilt à quatre , et ceux des autres na-
geoiresà plusieurs rameaux. La dorsale
a sur le devant une longue tache noire.
Les Indes orientales produisent ce
poisson , et ce sont ses bandes qui m'en
€nt fourni la dénomination.
Je le nomme : ■•-■■■
1 '"
JLe Lalre à deux bandes , en français.
Das Doppelband , en allemai^d.
£t the double streaked Wrasse , en an
glaîs» ■ :
Tjr^
à' t
û I. ;
li
292 HISTOIRE NATURELLE -
SECONDE DIVISION.
QUEUES RONDES.
à tête alépidote.
1 1 '
1 «• t,>
LE LABRE A DEUX LIGNES ,
• LABRUS BIVITTATUS.
iiî"i
Les deux raies brunes qui vont le
long du corps et dont l'une passe sur
l'œil , l'autre sur le ventre , font con-
noître ce poisson. . ;; /: ;, ;. * . ^ ,.?•>
Cinq rayons constituent la mem-
brane branchiale j quatorze la nageoire
pectorale , six la ventîiale , quatorze
celle de l'anus ^ treize celle de la queue ,
«t vingt-un celle du dos. --h
La tête un peu large par le haut (çst
comprimée par les côtés et dépourvue
d'écaillés. La bouche , les mâchoires ,
les dents, le palais , et toutes les autres
parties de la tête , sont formées comme
chez les autres labres j les yeux dont h
DU LABRE A DEUX LIGNES. agS
prunelle verdâtre est surmontée d'un
iris jaune , sont couverts d'une mem-
brane clignotante. Le tronc est étroit
et couvert de grandes écailles; la ligne
latérale est près du dos, elle fait une
courbure à la fin de la dorsale , et
s'étend jusqu'au milieu de la nageoire
de la queue. L'anus s'éloigne plus do
la nageoire de la queue que de la tête.
La nageoire de la queue est ronde , les
autres nageoires se terminent en pointe.
Le dos et le ventre sont rouges , les
côtés jaunes , et le jaune des nageoires
est nuancé par le violet ; la nageoire
de la queue est violette avec des taches
jaunes. La dorsale a neuf aiguillons et
douze rayons à deux branches, la na-
geoire de l'anus, a trois aiguillons et
onze rayons à deux branches , et la
ventrale n'a qu'un aiguillon ► Les rayons
flexibles de celle-ci. comme de la pec-
torale et de la nageoire de la queue ont
quatre branches. Les aiguillons du dois
et de l'ânus sont raclés. . r ». . ;
î t
1
' c
)
294 HISTOIRE NATURELLE
Ayant tiré ce poisson d'un encan
Ijollandais , j'en ignore la patrie.
On le nomme :
En français, le Labre à deux lignes,
T^n allemanà, derDopplestrich.
Et en anglais , ihe double Streaked
Wrasse.
I ;
I '
LE LABRE A GRANDES ECAILLES ,
LABRUS MACROLEPIDOTVS,
. 1 . • '
Les neuf aiguillons du dos, et les
seize rayons de la nageoire de l'anus,
fournissent les caractères de ce pois-
son.
La membrane branchiale offre cinq
rayons , la nageoire pectorale en a
douze , la ventrale six , celle de l'anus
seize, celle de la queue dix-neuf, et la
dorsale vingt-deux. •
La tête est courte, lisse et compri-
mée. Les mâchoires sont de longueur
égale , et un seul rang de dents poin-
tues , dont les antérieures sont les plus
•>»
■>«~*^r
DU L A B R E , &c. ag5
grancles , arme Fune et l'autre. Le pa-
lais et la langue sont lisses ; la gueule a
des dents en forme de perles , et le
côté interne de l'opercule antérieur
porte une brancliie simple. On ne re-
marque que deux narines ovales , te-
nant le milieu entre les yeux et le
museau , et divisées en dedans. Les
yeux sont verticaux et ont la prunelle
noire dans un iris jaune. L'on voit
sous les yeux deux demi -cercles de
pores ou d'ouvertures de canaux pi-
tuitaires. L'ouverture des ouies est
large , et la membrane branchiale dé-
gagée. Les opercules sont composés de
plusieurs petites lames. Le tronc est
mince , le dos et le ventre sont carénés.
La ligne latérale va dans la proximité
du dos, et est interrompue au bout de
la nageoire du dos. Le ventre est court
et l'anus plus près de la tête que de la
nageoire de la queue. Les écailles sont
minces, lisses, arrondies, et elles cou-
vrent aussi une partie de la nageoire
) I
1
I
' i
296 HISTOIRE NATURELLE
cle la queue ; la dorsale est étroite ,
mais plus longue que celle des autres
poissons de ce genre ; car elle commence
à la nuque , et s'étend tout le long du
dos jusqu'à la queue : elle contient neuf
aiguillons et treize rayons mous, celle
de l'anus a autant de rayons mous et
trois aiguillons. Les aiguillons de la
dorsale sont ramentacés , les rayons de
la pectorale et de la ventrale ont plu-
sieurs branches, et les autres sont four-
chus. Le tronc est d'un brun jaune,
les côtés sont plus clairs que le dos et
le ventre. La tête est jaune et décorée
de taches violettes aux opercules. Les
nageoires sont d'un jaune pâle tirant
sur le violet , et l'on discerne quelques
taches bleues au commencement de la
dorsale.
Le séjour de ce poisson m'est in-
connu. Le catalogue de l'encan dit
qu'il est des Indes orientales, mais ces
sortes de relations manquent d' authen-
ticité. .
-%\
DU LABRE NOIR. 297
On le nomme :
Eli France , le Labre à grandes écailles.
En allemand, d^r grossschuppige Lipp-
fisch,
El en anglais ; the great scaled Wrasse,
LE LABRE NOIR,
LA3RVS MELAPTERV S.
Les nageoires noires et les huit ai-
guillons du dos suffisent pour désigner
ce poisson.
La membrane branchiale a cinq
rayons , la nageoire pectorale en a
douze, la ventrale six, celle de l'anus
treize , celle- de la queue quinze , et la
dorsale dix- neuf.
La tête est en pente et srns écailles,
la bouche petite , et chaque mâchoire
est armée de deux dents canines et
d'une rangée de mâchelières arron-
dies. Les deux dénis canines de la mâ^'
choire inférieure sont courbées en de-
liors. Le palais est li$se, les narines
Poissous. III. 26
rt*.
(
298 HISTOIRE NATURELLE
sont solitaires , rondes et près de?5 ycnx.
Ceux-ci sont petits, ont la prunelle
noire et l'iris d'orange , et sont bordés
de canaux pituitaires en forme d'é-
toile. L'opercule antérieur est arrondi ,
le postérieur terminé par une pointe
tronquée. La membrane branchiale est
presque toute couverte. L'ouvertuie
des ouies est large , le tronc couvert
de grandes écailles lisses. La ligne laté-
rale est proche du dos, elle va en direc-
tion droite jusqu'à la fin de la nageoire
dorsale , où elle t'ait une forte courbure
et va droit à la nageoire de la queue.
L'ani'r) *jst au milieu du tronc. La dor-
sale a huit aiguillons et onze rayons
mous , la nageoire de l'anus a trois
aiguillons et dix rayons mous , et la
ventrale a un aiguillon et cinq rayons
mous. Les aiguillons de la dorsale sont
ranicntacés, les rayons de la nageoire
de la queue ont quat^ : Tuneairx , et les
rayons des autres n'.i^coi. ^ ont à , - .*•
sieurs branches.
T
les yeux,
prunelle
it bordés
•me d*é-
firrondi ,
e pointe
;liiale est
avertirre
couvert
gnelaté-
en direc-
nageoire
courbure
la queue.
. La dor-
e rayons
s a trois
is , et la
iq rayons
'sale sont
nageoire
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DE LA TETE BLEUE. 29<)
La tête est d'un brun rouge sur le
devant ; les canaux pituitaires , les
opercules , le ventre et la queue sont
verds ; le dos a la couleur du devant
de la tête, les côtés sont jaunâtres, et
les nageoires sont noires , excepté celle
de la poitrine qui est brune ; les écailles
sont ornées pour la plupart chacune
d'une tache brune claire.
Ce poisson est du Japon. >
Il est appelé :
Par les naturels, Ikan Cacatoea»
Par les Hollandais, der schwarze Fo-
pageyfisch» v:, .:•,,/
Par les Allemands, der Schwarz-flosser^
Par les Français, le Labre noir, • •
Et par les Anglais, the Blach-fin,
LA TÊTE BLEU E,
LJBRV S C Y AN 0 CEP H ALU S,
La tête bleue de ce poisson et la
ligne latérale interrompue., le font
'1 tl
r
* *.
h /;
^#i
f ■ ^
3oO JÎISTOIRE NATURELLE •
aisément discerner des autres de son
genre.
Il a cinq rayons dans la membrane
branchiale , douze dans la nageoire pec-
torale , six dans la ventrale , quatorze
dans celle de l'anus , douze dans celle
de la queue , et vingt dans la dorsale.
La structure de la tête resseriibl©
parfaitement à celle des autres labres.
Les narines sont solitaires, ovales, di-
visées en dedans , et presqu'au milieu
entre l'œil et le museau. Les yeux sont
petits, l'iris est jaunâtre et la prunelle
noire -, l'opercule postérieur terminé
en pointe j l'ouverture des branchies
est grande , et la membrane dégagée.
Le tronc, semblable à celui des autres
poissons de ce genre , a le dos bleu
foncé , et les flancs argentés. Les na-
geoires sont grises tirant sur le verd,
l'anus est à-peu-près au milieu du
corps ; la ligne latérale près du dos est
interrompue vers le bout de la dorsale.
Les écailles sont minces, grandes et
'««y 'ijwS^*'
de sou
ibrane
re pec-
atorzc
is celle
[•sale.
seràble
labres.
les , di-
milieu
ax sont
runelle
erminé
anchies
égagée.
1 autres
as bleu
lies na-
2 verd,
ieu du
dos est
lorsale.
fides et
DE LA GIRELLE. 30l
rondes Les rayons de la nageoire du
dos et de celle de l'anus sont tricho-
tomes> et les autres à plusieurs bran-
ches. La dorsale a neuf aiguillons, la
nageoire de l'anus deux, et celle du
ventre un. ; >■ ; • . . i ; -
Je ne connois point la patrie de ce
poisson. '-'"'^ > ■ x'-i'i •• -' J'> ; ' '•■"'"
On le nomme : . ^;
En français , la Tête bleue.
En allemand, <i^r B/flM^op/.
Et en anglais, the Blue^head. "■ ■ :.■■ '
LA GIRELLE, labrus julis.
Les deux aiguillons de la nageoire
de l'anus et la raie dentelée le long du
corps caractérisent ce poisson.
La membrane branchiale compte
six rayons , la nageoire pectorale en a
quatorze , la ventrale six , celle de l'a-
nus quatorze , celle de la queue quinze ,
et la dorsale vingt-un.
La tête comprimée et sans écailles.
I
1
n
t î
î^s
■yi't/
502 HISTOIRE NATURELLE
se termine en pointe obtuse. Les lèvres
sont fortes j les mâchoires d'égale lon«
gueur, armées sur le devant de quatre
dents pointues recourbées, et des deux
côtés de deux rangs de dents coniques
séparées. Les deux dents du milieu
sont les plus grandes de celles du de-
vant , et les dents externes latérales
sont plus grandes aussi que les autres.
Le palais et la langue sont lisses , la
gueule est munie d'os renfermant des
dents en forme de perles. Les narines
doubles , les antérieures rondes , les
autres ovales sont placées à la proxi-
mité des yeux. Ceux-ci ont la prunelle
noirâtre dans un iris orange. Les oper-
cules sont unis, le postérieur forme
une pointe membraneuse émoussée, et
l'antérieur présente une branchie sim-
ple. L'ouverture des ouies est large , et
l'on ne voit qu'une partie de la mem-
brane. Le tronc est étroit et mince,
le dos et le ventre sont ronds. L'anus
est plus voisin de la tête que de la iia-
)'{
. . / »-Jlr..
lèvres
le lon-
quatre
js deux
uniques
milieu
du de-
térales
autres.
sses , la
ant des
narines
les , les
proxi-
►runelle
îs oper-
■ forme
ssée , et
lie sim-
arge , et
a mem-
mince ,
L'anus
e la lia-
I
DE LA GIRELLK. ^o3
geoîre de la queue. La ligne latérale
touche au dos ; elle est fort courbée
vers le bout , et chaque écaille la re-
présente ramifiée en deux canaux. Les
écailles bien affermies à la peau sont
petites , minces et dentelées ; de-là le
toucher du poisson est rude , lorsqu'on
porte la main de la queue à la tête. Les
rayons mous sont généralement four-
chus , et les aiguillons n'ont point de
roideur. Le dos en contient neuf, la
nageoire de l'anus deux , la ventrale
un. La femelle a le dos noir , le mâle
l'a verd. La raie mentionnée j dont la
couleur est jaune , prend à la nuque et
descend jusqu'à la nageoire de la queue.
Une autre raie violet foncé prend de-
puis le museau et va presque jusqu'à
la queue. Le reste des côtés et le ventre
sont d'un blanc avec des raies violet
clair. Le haut de la dorsale est orange ,
la base d'un violet pâle , couleur propre
aux nageoires de l'anus et de la queue ,
et en partie à celles de la poitrine et du
i:
"t i
3o4 IITSTOIRE NATtTïlFXI.E
ventre. Ces couleurs aussi variées que
belles et brillantes , lui ont valu les
noms de jungfer ( vierge ) , donzella
( demoiselle ) , junkerfisch ( cadet ) , rc-
genbogenfisch ( arc-en^ciel ) , etc.
Belon le déclare pour le plus beau
poisson que la mer produit ; mais comme
nous aVoha connu depuis d'autres pois-
sons des Indes orientales et occiden-
tales, qui ne le cèdent pointa celui-ci ,
quant aux couleurs, Linné se contente
de lui donner le premier rang à Pogard
delà beauté , dans les eaux de l'Europe.
Cetti lui dispute encore cette préfé-
rence , n'ayant outre les raies jaunes
et violettes que le blanc ordinaire , et
une couleur rouge et jaune mal nuan-
cée aux nageoires *, observation qu'il a
faite lui-même sur ce poisson encore
vivant , et au moment qu'on l'avoit
tiré de l'eau. Mais Salvian , Rondelet ,
Willnghby, et de nos jours Briinniclic ,
se joignent à Belon pour vanter la
beauté de ses couleurs ) il en est sans
s que
u les
izella
), re-
beau
iDmmc
s pois-
siden-
Iiii-ci ,
itente
'égard
urope.
préfc-
iaunes
Ire , et
i nuan-
1 qu'il a
encore
l'avoit
idelet ,
iniclie ,
riter la
est sans
fii
DE LA GIRELLE. 3o5
doute de ce poisson , comme de tel
autre , dont nous avons parlé , dont
l'âge , la nourriture , la saison et 1 e sé-
jour influent sur les couleurs. Use peut
encore que M. Cetti n'ait vu que des
femelles dont les couleurs sont au-des-
sous de celles du mâle.
Ce poisson habite la Méditerranée ,
où on le trouve en plusieurs endroits.
Il ne doit pas être rare dans les eaux d©
la Grèce , vu qu'Aristote le met du
nombre des poissons qui vont en troupe.
Rondelet dit en avoir vu par quantité
à Antibes et dans le golfe de Gènes ;
Hasselquist l'a trouvé dans le Nil -, Sal-
vian le dit romain j Cavolini , sarde ;
Forskal , maltais; et Biunniche, mar-
seillais. Rondelet ne lui attribue à la
vérité que la longueur d'un doigt , et
les autres lui donnent un empan ; mais
j'en ai un qui a près de huit pouces. Il
cherche les fonds pierreux ; c'est pour-
quoi Oppian Iq met avec raison du
nombre des poissons saxatiles , et Ga-
C
4
1
li. .<"
3oG HISTOIRE NATURELLE
]hne du nombre des poissons qui se di-
gèrent aisément. Il est vorace el vit de
frai de poissons et de crustacécs. C'est
aux rives pierreuses qu'il dépose sou
frai au pi iiitcmps. On le prend au filet ,
mais plus aisément à la ligne, il y mord
volontiers lorsqu'on y attache un mor-
ceau de poisson , de coquille ou d'écre-
visso. Les malades et les cacochymes le
mangent cuit , ceux qui se portent bien
le font frire ; accommodé de la première
façon il est bien plus sain.
L'estomac est petit , le canal intes-
tinal a la membrane mince et sans ap^
pendice , le foie est j une-pâle , la rate
triangulaire et rougeâtre , et la vési-
cule du fiel est large.
Ce poisson est nommé :
Par les Hollandais , Jonkerçisch.
Par les Anglais , Sea - Junkerlin et
Rainbo'U'Fish,
Par les Français , Gifelle , Girella.
Par les habi tans d' Antibes particulière-
ment , Demoiselle*
>ti
%
DE LA G 1 R E I. L E. 3oy
A Venise et sur le Nil , Girelle.
Chez les Sardes, Zi^nrella,
Chez les Italiens , Donzella,
A Naples , Menchina di Re.
Dans l'île de Candie , Afdelles,
Dans l'île de Rhodes , ZUlo,
Dans l'île de Malte , Harusa.
En Arabie , Arusa.
En KWemsigwe , Seefraulein^Meerjunher
et Re^enhogenfisch.
Bien que la girelle ait excité par la
beauté de ses couleurs l'attention des
écrivains , et même qu'elle habite les
endroits où. les artistes ne manquent
point , nous n'en avons encore aucune
bonne représentation. Celle que nous
fournit Belon , gravée en bois , est sup-
portable comme étant la première ;
mais il s'en faut beaucoup qu'elle soit
exacte. Peu après Rondelet nous en
donna une seconde aussi en bois ; mais
dans laquelle on ne peut reconnoître
notre poisson. Au même temps Salviait
nous donna une planche , qui repré-
4
1
5o8 HISTOIRE NATURELLE
sente la poitrine sans écailles, el peint
mal les nageoires de la poitrine et du
ventre -, la nageoire de la queue y pa-
roît en forme de croissant, et la ligne
latérale y manque totalement.
Gesner augmenta ces mauvais des-
sins d'un nouveau; mais il ne repré-
sente rien de notre poisson , excepté la
raie dentelée.
Aussi Aklrovand nous donna un dcs-
sili qui ne vaut guère mieux , mais où
notre poisson , quoique les écailles n'y
soient pas exprimées, se reconnoîtplus
aisément que dans la figure de Gesner.
Jonslon et U uysch ont copié Gesner ;
Willughby et Bonnaterre ont suivi
Salvian. De nos jours Klein a deux fois
contrefait notre poisson, mais l'une et
l'autre fois sans aucune exactitude.
Si Ilasselquist ne donne que sept
aiguillons à la dorsale de notre poisson,
et si Linné omet absolument les aiguil-
lons à la nageoire de l'anus , cela ne
provient que de leur mollesse extrême.
» #
I
DE LA G I R E L L E. 3oc)
11 paroît encore que le sentiment do
M. Bomare , que ce poisson avoit ^
deux nâcreoires du dos et autant do
l'anus , n'est qu'une simple faute d'é-
criture. : . i.
Elian croit notre poisson tellemenfc
venimeux , que la chair d'un autre qui 'v
a touché celui-ci , doit être très-nui-
sibl? à l'homrtie-, et c'est ce qu'Oppiaii
croii bonnement avec lui ; mais ou
Elian n été trompé par les pêcheurs ,
ou bien il parle d'un poisson tout dif-
férent ; car aujourd'hui on mange la
girelle non-seulement sans aucun pré-
judice ,mais encore Galène la complo
parmi les poissons salubres. Rondelet
ne mérite pas plus de foi , en rappor-
tant que ces poissons lui ont mordu les
pieds en se baignant f aux endroits où
la peau étoit dure. .,
Aristote range notre poisson parmi
ceux qui se tiennent en société : mais
Salvian nous assurant qu'il ne vient
qu'isolément aux environs de Rome ,
Poissons. III, 37
;^
]f3>- i^Ji^^-mggé ,
.^10
, !!■ s» 1
.M
HISTOIRE NATURELLE
l'avis U'Aristote ne sauroit être géné-
ralement vrai.
Willughby ne donnant qu'un rang
de deiits à notre poi»6oi| , ne <loii pas
avoir vu les dents intérieures ^j faute
bien pardonnable à Tégard d'an iaussi
petit poissoai , dont let dentB sont si
petites. • i '
Duhana^ a tort de fiaire deux es-
pèces partioiilières de notre poisèôn ,
car sa demoiàelle d'Antibes et la don-
zella de Selon ne sont <!|ue le même
poisson ; savoir la gt relie. Il semble gé-
néralement qu'il n'a point Vu notre
poisson ) et qu'il en a fait la description
d'après Rondelet j et celui-ci ayant re-
présenté ia nageoirede la queue droite;
il la lui donn« au6si «^narrée.
La description qui se trouve dans
les Arts et Métiers contient les mètties
eiTeori;
X^.
,M,
géné-
n rang
oii i^as
faute
a aussi
sont si
eux es-
Disèôn )
la don-
ï même
îbïe gé-
1 notre
ariptîon
^■attt re-
re âans
mèiities
DU I^ABRE A GOUTTES. 5n
LE LABRE A GOUTTES,
tABRVS GVTTATVS.
Cb poiasqu se caractérise par le.^
taches rondes qui embellissent le tronc
entier , et par les rayons mous des na-
geoires,
La nageoire pectorale porte treize
rayons , la ventrale six , v;elle de Fanii»
neuf, celle de la queue seize ^ et la
dorsple dix-neuf.
La tête forme une pointe obtuse ,et
la bouche ressemble à celle du poisson
précédent. Les doubles narines sont
pr^8 des yeux •, ceux-ci ont Tiris ar-
genté autour d'une prunelle noire.
L'ouverture des ouies est grande ; la
ligne latérale est proche du dos , et fort
courbée vers le bout. L'anus est placé
au milieu du corps. Les écailles dures
sont couvertes d'une membrane ; les
flancs sont bleus , le dos est brun et le
ventre blanchâtre. Les taches aux côtes
T#<*vn^..<^«,».
;i
i.:-'
\' 1
3l2 HISTOIRE NATURELLE
et celles de la nageoire de l'anus sont
argentines , celles de la dorsale sont
jaunes. La tête bleue est décorée de
taches argentées oblongues. Les rayons
sont tendres et divisés en plusieurs ra-
meaux. ^; ; , '
Je ne connois point la patrie de ce
beau poisson.
L'original s'en trouve dans la col-
lection de M. Linke , à Leipzig.
On le nomme :
En français , le Labre à gouites.
En allemand , der getropfte Lippfiseh.
Et en anglais , the dropped Wrasse.
Nous en devons la connoissance et
un dessin médiocre à Klein, mais il est
dans l'erreur , en refusant les dents au
genre des prochyles , vu qu'il en trouve
au nôtre y qu'il ne laisse pas de mettra
de ce genre.
,^.
^^ ■ il
•ja^
DU L A B RE, &C. 3l5
LE LABRE A NAGEOIRES VERTES ,
LABRUS CHItOROPTERUS.
Les deux dents canines avancées,
que l'on remarque sur le devant de
chaque mâclioire, et les deux niguiU
Ions de la nageoire de l'anus , font les
caractères distinctifs de ce poisson.
L'on trouve six rayons dans la mera*
brane branchiale , treize dans la na-*
geoire pectorale, six dans la ventrale,
douze dans celle de l'anus, seize dans
celle de la queue, et vingt dans la dor-
sale.
La tête n'a point d'écaillés ; elle est
étroite par-devant, brunâtre et embel-
lie de raies bleues. La bouche est pe-
tite , les mâchoires sont de longueur
égale, et elles portent, outre les deux
dents canines marquées , chacune deux
rangs de dents arrondies. Celles du
rang extérieur sont coniques , et les
dents de devant sont bien plus grandes
f \
, i
1
««
I 'M
i- -^■'»^:^r
if
514 HISTOIRE NATURELLE
que celles de derrière. Celles du rang
intérieur sont courtes et en forme de
perles. A l'angle de la boucke , l'on
trouve encore une dent saillante et
courbée par le haut. Cette bouche si
bien armée , prouve que c'est un pois-
son vorace , et qu'il se nourrit princi-
palement de cruslacées. Les narines
sont doubles, et dans la proximité des
yeux, dont la prunelle noire est en-
tourée d'un iris jaune et rouge. L'ou-
verture des ouies est large , et la mem-
brane en est couverte en partie. Le
corps est mince, les écailles sont gran-
des , lisses , à bord jaune , et elles cou-
vrent une partie de la nageoire de la
queue. La ligne latérale qui va le long
du dos, dont elle est voisine , fait une
forte inflexion vers le bout de la dor-
sale. L'anus est plus près de la tète que
de la queue dont la nageoire est arron-
die; les autres nageoires forment une
pointe ; celle du dos consiste en neuf
aiguillons et ons^c rayons mou^, celle
/^
î/^!È '.
n V L A R 11 E j &^0.
3ir>
de Tamis a deux aiguillons et dix rayons
mous, la ventrale n'a qu'un aiguillon
sur QÎnq ra-yons idoijs^ Tpusles rayons
mous sont divisés en plusieurs bran-
dies, et les aigmllons du dos sont ra-
clés. Le fond de ce poisson est verdâ-
tre, lo dos est le plus foncé, les côtés
sont plus clairs et sur «tout le ventre.
Les nageoires sont généralement ver-
te» , exocpté que les unes sent moins
foncées que les autres.
Je l'ai reçu da Japon.
Il est nommé i
Digrotne Papageyvisch , par les Hollan-
dais au Japon.
Le habrt à nageoires ifêrte» , par les
Français.
Der Gr'ùnflosser y par les Allemands.
The Qreenr^n^ par les Ang,l \s^ *
i
i\
J
'V
A
¥
U 1
V
5l6 HISTOIRE NATURELLE
TROISIÈME DIVISION»
AVEC LA QUEUE RONDE.
à tête écailleuse.
7{W
iv^.»
LE PAON ROUGE,
lABRVS CJRNEUS.
■ • ' ■ • '•
Tbois taches noires , deux à la par-
tie postérieure du dos , et la troisième
près de la nageoire de la queue , dis-
tinguent ce poisson.
La membrane branchiale a cinq
rayons , la nageoire pectorale quinze ,
la ventrale six , celle de Fanus qua-
torze , celle de la queue seize et la dor-
sale trente.
La tête est étroite et sans écailles
jusqu'aux yeux, près desquels l'on dis-
cerne les narines doubles. L'ouverture
de la bouche est petite, les mâchoires
sont presque d'égale longueur, et ar-
mées d'un rang de dents pointues.
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t> tarlios . '/b//u' ^-i'iti/.j.
1
;
'*'^°!^'
^î'
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I
DU PAON ROUGE. 3l7
parmi lesquelles les antérieures sont
les plus longues. 7 langue libre est
lisse comme le palais; mais, en revan*
elle, la gueule est armée des trois os
souvent mentionnés, garnis de mâche-
lières rondes. La prunelle noire est
dans un iris jaune. L'opercule anté-
rieur porte de très - petites écailles et
nne branchie attachée à sa face inté-»
rieurc ; le postérieur , consistant en
deux petites lames ^ forme une pointe
obtuse -, l'ouverture des ouips est gran-
de, et lamembi^ane brancbiale se cache
pour la plus grande partie. Le tronc est
étroit , les écailles sont petites. Elles
couvrent aussi une partie des nageoires
de la queue. Le ventre est rond , le dos
ti'anchant ; la ligne latérale approche
plus du dos que du ventre, et l'anus
plus de la nageoire de la queue que de
la tête. Les nageoires sont courtes et
arrondies, celles du ventre plus en ar-«
rière que les pectorales j elles ont toutes;
deux des rayons à quatre branches. Lest
-laU^MUli» -
'^àtmm
I' -
IV.
II
m
, - V , ■
l^
'dlH HISTOIRE NATURELLE
rayons des autres nageoires sont plus
ramifiés. La ventrale porte un aiguil-
lon, la nageoire do Panas trois, et la
dorsale dix - sept -, les aiguillons de la
dernière sont raclés. Les nageoires du
dos , do Fanus et de la queue , sont bor-
dées de bleu. Ce poisson est couvert
d'un beau rouge, qui devient un peu
clair aux côtés.
Le paon rougo habite également la
Norwége ; on le trouve à Christians-
Sund, près de Haaven. Je Fai reçu de
M. Spengler, inspecteur du cabinet de
curiosités à Copenhague , de la gran-
deur de mon tableau. Il vit de co-
quilles , de limaçons et d'autres crus-
tacées : mais qu'il doive ses belles cou-
leurs ^ suivant M. Ascanins , à sa nou«^
riture , c'est ce qui est fort douteux ,
vu que nombre d'autrea poissons qui
ont la même nourriture , ne brillent
point par les mêmes couleurs. Selon
M. O F Millier , ce poisson a la chair
délicieuse.
te-
f .>: .^
DU LABRE A BANDES. 3 19
Ce poisson se nomme :
En Norwège, Sudér Naal.
ï!n Allemagne , rother Lippfisch'
En français , Paon rouge»
En anglais , Rtd fVrasse.
M. Ascanius, à qui nous devons la
connoissAiice de ce poisson , nous en a
fourni un dessin , qui n'est oependnnt
pas exact ; car les dents sont d'une pe*
titesse extrême , la tête n'a point d'é'-
catUes ) celles du corps y sont à peine
visibleâi ôt les aiguillons des nageoires
y manqueilt entièrement.
Je tniis fort étouné que M. Gmelin
n'ait pas admis ce poissoti dans le Sys'»
terne de Linné^ qu'il vient de mettre
au jour. ;;.... ■' '■■ \
LE LABRE A BANDES,
tAMRU s F AS eu T V S.
•» .
Le oor]ps ceinturé et les huit aiguil-
lons de la nageoire du doS; oaractéri*-
scnt Ge poisson.
1 ;
■1
)■. t
Y
5uo HISTOIRE NATURELLE
La nageoire pectorale a douze rayotis ,
la ventrale six , celle de l'anus treize ,
celle de la queue quatorze ; et la dorsale
dix-neuf.
La tête est comprimée , et sans
écailles jusqu'à l'opercule antérieur ;
les mâchoires, d'égale longueur , sont
armées d'un rang de dents courtes et
arrondies. Chaque mâchoire présente
deux dents canines sur le devant ; et
ce poisson étant pourvu de grosses lè-
vres , il tient le milieu entre les brèmes
de mer et les labres. Ses lèvres , qui
frappent la vue encore plus que ses
dents , m'ont cependant empêché de
le placer dans la classe des brèmes. Il
a le palais lisse , et les narines doubles
tout près des yeux : ceux-ci ont la pru-
nelle noire et l'iris rouge. L'opercule
postérieur est sans écailles , composé
de deux feuillets , et sa couleur est
verte. Le tronc est couvert de grandes
écailles unies , et entouré de quatre
larges bandes brunes. La ligne latérale
Ml
^mri^L,.:^^'^
•eize ,
sont
DU LABRF. A BANDES. 321
plus proclie du dos que du ventre , s'in-
terrompt vers la fin de la dorsale, re-
prend au milieu de la queue et se perd
dans sa nageoire. Le dos est tranchant ,
le ventre rond , et l'anus plus près de
la nageoire de la queue que d€ la tète.
Le tronc, couleur d'olive, est embelli
de bandes brunes. Les nageoires du
dos et de l'anus sont noirâtres, les au-
tres brunes. Toutes les nageoires sont
courtes , et ont les rayons à plusieurs
branches. Outre les huit aiguillons de
la nageoire dorsale, celle de 1 anus en
compte deux, et la ventrale un.
J'ai reçu ce poisson du Japon, de la
grandeur de mon dessin.
On le nomme :
he Labre / andes^ en français.
Ver banJirte Lippfisch, en allemand..
T/ie st '•eaked ff^rasse , en anglais.
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3'J2 HISTOIRE NATURELLE
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LE PERROQUET BOISE,
LABRU S TESS E LAT US,
Le petit nombre des écailles près des
yeux et à l'opercule, font connoîtrece
poisson.
Il a quatre rayons dans la membrane
branchiale , seize dans la nageoire pec-
torale , six ilansla ventrale , douze dans
celle de l'anus, «eize dans celle de la
queue, et vingt- huit dans la dorsale.
La tête est comprimée et en pente,
la bouche petite ; les mâchoires , d'é-
gale longueur, sont munies d'un rang
de dents petites et aiguës. Le corps est
alongé et couvert de très-petites écailles
molles. Je ne remarque à la tête, près
des yeux et vers le haut de l'opercule ,
qu'une petite place écailleuse. Cette
marque n'étant propre à aucun autre
labre, elle a pu me servir de caractère.
Les yeux, munis d'une membrane
clignotante, ont la prunelle noire datis
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pu PERROQUET BOISÉ. 3:i5
un iris argenté ; devant ceux-ci on dé-
couvre les doubles narines , et dessous
quatre à six pores ".pparcmnient pitui-
taires. Les opercules et la poitrine sont
marqués de petites taclies brunes, mais
le reste du corps en a de plus grandes.
Celles-ci ayant un air de boiserie,
m'ont fourni la dénomination. Le dos
est violet, les côtés sont argentés , la
nageoire ventrale est noire , celles de
la poitrine et de la queue sont bleues-,
à celles du dos et de l'anus , cette cou-
leur est marquée de jaune et de bru*
nâtre. L'ouverture des ouies est gran-
de, et la membrane étroite repose sur
quatre rayons. L'anus est plus voisin
de la nageoire de la queue que de la
tetê. La ligne latérale , parallèle au dos
dont elle est voisine, fait une courbure
à la fin de la dorsale vers le bas, et de-
là elle va droit jusqu'au milieu de la
nageoire de la queue. Toutes les na-
geoires sont arrondies , et tous les
rayons, à l'exception des aiguillons,
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324 HISTOIRE NATURELLE , &.O.
sont à plusieurs branches; les dix- sept
aiguillons du dos sont raclés \ la na-
geoire de l'anus a trois aiguillons et la
ventrale un.
Je dois la connoissance de ce poisson
à M. Spengler , inspecteur du cabinet
royal de curiosités à Stockholm , qui
me l'a envoyé , en me marquant qu'il
est de la Norwège.
On le nomme :
Le Perroquet boisé , en français.
Ver getafelte Lippfisch , en allemand.
I)t The wainscotted IVrasse , en anglais.
J'ai fait des recherches dans les
écrits des naturalistes célèbres danois ,
pour savoir si notre poisson y est dé-
crit ; mais une comparaison soigneuse
sur- tout des poissons de Linné et de
Fr. Millier , démontre qu'il ne se
trouve pas dans leurs écrits : les grosses
lèvres me l'ont fait ranger d'ailleurs ,
suivant Linné , dans le genre des labres.
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