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Hiotographic
Sciences
Corporation
23 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. 14580
(716) 872-4503
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I
CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHIV1/ICI\/IH
Collection de
microfiches.
Canadian Instituts for Historical Microrsproductions / Institut canadisn ds microrsproductions historiques
. O^
T«chnical and Bibliographie Notas/Notas taehniquaa at bibliographiquaa
Tha Inatituta haa anamptad to obtain tha baat
original copy availabla for filming. Faaturaa of thia
copy which may ba bibliographically uniqua,
which may altar any of tha imagaa in tha
raproduction. or which may aignificantly ehanga
tha uaual mathod of filming, ara ehackad baiow.
□ Colourod covcra/
CoMvartura da coulaur
n~1 Covara damagad/
D
D
D
0
Couvartura andommagéa
Covara raatorad and/or laminatad/
Couvartura raatauréa at/ou pallicuMa
I — I Covar titia miaaing/
La titra da couvartura manqua
I — I Colourad mapa/
Cartaa géographiquas an coulaur
Coiourtid :nk (i.a. othar than blua or black)/
Encra da coulaur (i.a. autra qua blaua ou noira)
Colourad plataa and/or illuatrationa/
Planchar: at/ou illuatrationa en cotjlaur
□ Bound with othar matarial/
Ralié avac d'autraa documanta
QTight binding may cauaa ahadowa or diatortion
along intarior margin/
La r« liura sarréa paut cauaar da l'ombra ou da la
diatoraion la long da la marga intériaura
Biank laavaa addad during rastoration may
appaar within tha taxt. Whanavar poMibla, thaaa
hava baan omittad from filming/
Il aa paut qua eartainaa pagaa blanchaa ajoutéaa
lora d'una raatauration apparaiaaant dana la taxta,
maia, loraqua cala était poaaibla. caa pagaa n'ont
paa été filméaa.
Additional commanta:/
Commantairaa aupplémantairaa:
L'Inatitut a microfilmé la maillaur axamplaira
qu'il lui a été poaaibla da aa procurar. Laa détails
da cat axamplaira qui sont paut-étra uniquaa du
point da vua blbiiographlqua. qui pauvant modifiar
una imaga raproduita. ou qui pauvant axigar una
modification dana la méthoda normala da filmaga
aont indiquéa ci-daaaoua.
pn Colourad pagaa/
Pagaa da coulaur
Pagaa damagad/
Pagaa andommagéaa
Pagaa raatorad and/o)
Pagaa raatauréaa at/ou palliculéas
Pagaa diacolourad. stainad or foxai
Pagaa décoloréas. tachatéaa ou piquéas
r~n Pagaa damagad/
r~l Pagaa raatorad and/or laminatad/
r~T\ Pagaa diacolourad. stainad or foxad/
□ Pagaa datachad/
Pagaa détachéas
EShowthrough/
Tranaparanca
Tranaparar
Quality of
Qualité inégala da l'imprasaion
Includaa aupplamantary matarii
Comprand du matérial supplémantaira
Only adition availabla/
Saula édition disponibla
F~j Quality of print variaa/
pn Includaa aupplamantary matarial/
rn Only adition availabla/
B
Pagaa wholly or partially obscurad by arrata
slips, tissuaa. atc, hava baan rafilmad to
ansura tha baat possibla imaga/
Las 5>agaa totalamant ou partialiamant
obscurciaa par un fauillat d'arrata. una palura,
atc ont été filméaa é nouvaau da façon è
obtanir la maillaura imaga poaaibla.
Les psgst f roitséat psuvont csussr ds Is distorsion.
Thia itam la filmad at tha raduction ratio ehackad balow/
Ca document aat filmé au taux da réduction indiqué ci-daasous.
inx
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laSf 55V 9«x 3QX
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12X
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28X
32X
Th« oopy fllmad lMr« ha« lM«n rvprodiioad thankt
to th« g«n«rosity of :
Scmirary of Quabcc
Library
Th« im«0M appaaring hara ara tha baat quality
poaaibla conaidaring tha condition and iagibiiity
of tlia originai copy and in Itaaping with tha
fiiming eontract apaeificationa.
L'axamplaira fiimé fut raproduit grica à la
généroaité da:
Séminalra da Québac
Bibiiotlièqua
Laa imagaa auhrantaa ont 4t4 raproduitaa avac ia
piua grand aoin, compta tanu da ia condition at
da ia nattaté da i'axampiaira fiimé. at an
conformité avac iaa conditiona du contrat da
fiimaga.
Originai copiaa in printad papar covara ara fiimad
baginning with tha front eovar and anding on
tha iaat paga with a printad or illuatratad impraa-
aion, or tha bacic covar whan appropKata. Aii
othar originai copiaa ara fiimad baginning on tha
f irat paga with a printad or illuatratad impraa-
aion. and anding on tha iaat paga with a printad
or illuatratad impraaaion.
Laa axamplairaa originaux dont ia couvartura wx
papiar aat Impriméa aont fiiméa an commençant
par la pramiar plat at an terminant aoit par ia
darniéra paga qui comporta una amprainta
d'impraaaion ou d'illuatration, aoit par la sacond
plat, aalon la cae. Toua iaa autraa axamplairaa
originaux aont fiiméa an commençant par ia
première paga qui comporta une empreinte
d'impreaaion ou d'illuatration et en terminant par
la dernière page qui comporte une telle
empreinte.
The iaat recorded frama on each microfiche
ahall contain tha aymboi «»■ (meaning "CON-
TINUED"). or tha aymboi ▼ (meaning "END"),
whiehaver appliaa.
Un dea aymbolae auhranta apparaîtra aur la
dernière image de chaque microfiche, aelon le
cae: le aymbole — »> aignifia "A SUIVRE", le
aymbole ▼ aignifia "FIN".
Mapa, piatea. charte, etc., may be ftlmed at
différant réduction ratioa. Thoaa too large to be
entireiy included in one exposure ara fiimad
beginning in the upper left hand comer, ieft to
right and top to bottom, aa many framea aa
raquired. The foilowing diagrama iliuatrata the
method:
l.ee cartaa, planchée, tabieeux, etc., peuvent être
filmée è dea taux de réduction différente.
Loraqua le document eet trop grand pour être
reproduit en un aeul ciiclié. il eet filmé è partir
da l'angle eupérieur gauche, de gauclie è droite,
et de heut en Imm. en prenant le nombre
d'imagaa nécaeaaira. Lea diagrammea auivanta
illuatrent ia méthode.
1
2
3
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3
4
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DE L'IMPRIMERIE D'B CRAPELET.
A PARIS,
Chez B£TBRyiLLE| rue du Battoir i n^ 10»
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I Y* GENRE.
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LA PIE-GRIÈCHE, zAjrius;
Caractère générique s hec à-peu-prè»
«f, ,.,,3 r^[5.iclroit I échancré. +« fn**,*-" ,,► j.*}/- *'
'i IÇiBçS P IP-G a I i C H E S•:•''n^**:•
^^-';^•
Cl E s oiseaux ^ quoique petits 9 quoi«v
que délicats de corps et de membres ^^
doivent néanmoins , par leur courage,
par leur large bec ^ fort et crochu 9 et^
par leur appétit pour la chair 9 être mis '-
Oiseauxi IX* >
Bjbgg-isi*,.:*.
m'
0:^^- «ISfOIltE WÀfuîlÏLLr^*^^
au rang des oiseaux de proie y nvètnm
des plus fiers et des plus sanguinaires.
On est toujours étonné de voir Pintré-
pidité avec laquelle une petite pie-
grièche combat contre les pies, les cor-
neilles 9 les cresserelles | tous oiseau»
beaucoup plus grands et plus forts
qu^elle : non - seulement elle combat
pour se défendre I mais souvent elle
attaque , et toujours avec avantage f
sur -tout lorsque le couple se réunit
pour éloigner de leurs petits les oiseaux.,
de rapine ^ elles n^attendent pas qu^il»
approchent; il suffit qu'ils passent à
leur portë« pour qu'elles aillent aunle-
Tant; elles les attaquent à grands coups,
leur font des blessures cruelles , et les
chassent avec tant de fureur , qu'ils
fuient souvent sans oser revenir; et
dans ce combat inégal contre d'aussi'
grands ennemis , il est rare de les voir*
succomber sous la force , ou se laisser f
ep^porter ^ il arrive seulement. qu'elle»;
tombent quelquefois avec l'oiseau eoiw >
4i • «*■ »3îî»i'"S!f
'/
SB LA PIE-ORIÈCHB. 3
f re lequel elles se sont accrochées avec
tantd^acharnenieiit) que le combat ne
finit que par la chute et la mort de tous
deux { aussi les oiseaux de proie les
plus braves les respectent ; les milans ,
les buses I les corbeaux paroissent des
craindre et les fuir plutôt que les cher-
cherr Rien dans la nature ne peint
mieux la puissance et les droits du cou-
rage y que de voir ce petit oiseau y qui
nVst guère plus gros qu'une alouette f
Toler de pair avec les ëpervierSy les
faucons | et tous les autres tyrans de
Tair, sans les redouter^ et chasser dans
leur domaine sans craindre d^en être
'puni : car quoique les pie-grièches se
^lourrissent communément d'insectes ^
«lies aiment la chair de préférence :
elles poursuivent au vol tous les petits
oiseaux^ on en a vu prendre des per-
dreaux et de jeunes levreaux : les gri-
ves, les merles ) et les autres oiseaux
-pris au lacet ou au piège ^ deviennent
'leur proie la plus ordinaire; elles les
iir-*K,
«f ;» ,
'.*' \
m^
4 HISTOIRE KATURSllB
saisissent aTec les ongles ^ leureréTent
la tête aTec le bec , leur serrent et dé-
chiquètent le cou ; et après les avoir
ëtranglës ou tues y elles les plument
pour les manger , les dépecer à leur
aise y et en emporter dans leur nid les
débris en lambeaux,
r Le genre de ces oiseaux est composé
d'un asses grand nombre cl'espèces;
mais nous pouvons réduire à trois prin*
cipales ceux de notre climat : la pre*
mière est celle de la pie-grièche grise ^
la seconde celle delà pie-grièche rousse^
et la troisième celle de la pie-grièche
appelée vulgairement Vécorcheur* Cha-
cune de ces trois espèces mérite une
description particulière , et contient
quelques variétés que nous allons ii^
diquer. -'V^^i V^* u:^. viivliieii^^q ^ f ■
. LA PIE-GRIÈCHE GRISE.
Cette pie-grièche grise est tr軫
commune dans nos provinces de Ftsav^
u--»,
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-DE LÀ FIE-Glli:&CHS« S
ce 9 et parott être naturelle à notra
xUmaty car elle y passe l^hiver^ et ne
le quitte en aucun temps : elle kabita
les bois et les montagnes en été y et
Tient dans les plaines et près deshabi-
tations «n hiver ; elle lait son. nid sur
les arbres les plus élevés des bois ou des
terres en montagnes; ce nid est com-
posé au dehors de mousse blanche en-
trelacée d'herbes longues^ et au-dedans
il est bien doublé et tapissé de laine :
ordinairement il est appuyé sur une
branche à double et triple fourche. La
femelle , qui ne diffère pas du mâle par
la grosseur y mais seulement par la
teinte des couleurs y plus claires que
celles du mâle ^ pond ordinairement
cinq ou six j et quelquefois sept , ou
même huit œufs gros comme ceux d'une
grive; elle nourrit ses petits de che-
nilles et d'autres insectes dans les pre-
miers jours , et bientôt elle leur fait
manger de petits morceaux de viande
que leur père leur apporte avec un soIa
••
V îfr--
M
9 ÛZISTÔIRE ITATnXELXE
et une diligence admirables. Bien ctif^
férente des autres oiseaux de proioi qui
chassent leurs petits ayant qu'ils soient
en ét&t de se pourroir d'eux-^mâmes^
là pie-grièche garde et soigne iesf siens
toutie temps du premier âge; etx^uand
iU sont adultes^ elle les soigne encore t
la famille ne se sépare pas^onr les Toit
-voler ensemble pendant Pautorane en-
tier j et encore en hiver j sans quUls se
réunissent en grandes. troupes : chaque
famille fait une petite bande à part ^
ordinairement composée du père | de
la mère et de cinq ou six petits y qui
tous prennent un intérêt commun à ce
qui leur arrive y vivent en paix , et
chassent de concert , jusqu'à ce que le
sentiment ou le besoin dîamour, plus
fort que tout autre sentiment , détruise
les liens de cet attachement, et enlève
les enfans à leurs parens ; la famille ne
se sépare que pour en former de nou<^
Velles. ■} . ù- *■. ;. i.i:..'-:'r -y-- '■ /..:.
' Il est aisé de reconnoître les pî&-
\
— -■ /„
DE LA PIE-GRiécHE» J^
l^rlèches de loin , non*8eulemen t à cause
de cette petite troupe qu^elles forment
après le temps des nichées, mais en-
core à leur vol, qui n^est ni direct , ni
oblique à la même hauteur ^ et quiso
fait toujours de bas en haut, et de haut
en bas j alternativement et précipi-
tamment s on peut aussi les reconnottre
sans les voir, à leur cri aigu trouitrouip
qu'on entend de fort loin , et qu'elles
ne cessent de répéter lorsqu'elles sont
perchées au sommet des arbres.
^ Il y a , dans cette première espèce y
variété pour la grandeur et variété
pour la couleur. Nous avons au Cabinet
une pie-grièche qui nous a été envoyée
d'Italie , et qui ne diffère de la pie-
grièche commune que par une teinte
de roux sur la poitrine et le ventre :
on en trouve d'absolument blanches
dans les Alpes ; et ces pie^grièches blan<
ches , aussi bien que celles qui ont une
teinte de roux sur le ventre , sont do
la même grandeur que la pie-grièche
• — •■ /L\
.*«*iv
\
'. nn^HT- ); ■' .l' t.- ; s i-y VîTr'!-»
^ HISTOIRE ITATUIIELLB
grise, qui n'est ellerméme pas plui^
grosse que le maum^ autrement la
grive - mauviette ; mais il s'en trouve
d'autres en Allemagne et en Suisse qui
sont un peu plus grandes , et dont quel-
ques naturalistes ont youlu faire une
espèce particulière y quoiqu'il n'y ait
aucune autre diffërence entre ces oi*
seaux que celle d'un peu plus de gran-
deur, ce qui pourroit bien provenir de
la nourriture 9 c'est-à-dire de l'abon-
dance ou de la disette des pays qu'ils
habitent. Ainsi la pie-grièche grise va-
rie , même dans nos climats d'Europe ^
par la grandeur et par les couleurs :
on ne doit donc pas être surpris si elle
varie encore davantage dans les cli-
mats plus éloignés , tels que ceux de
l'Amérique , de l'Afrique et des Indes •
Lapie-grièche grise de la Louisiane est
le même oiseau que la pie-grièche grise
d'Europe, de laquelle elle parolt dif-
férer aussi peu que la pie-grièche
d^Italie ^ on n'y remarqueroit même
DE LA. PIE-ÛRIÈCHB* O^
aucune différence bien sensible j si elle
n^étoi t pas un peu plus petite et un peu
plus foncée de couleur sur les parties
supérieures du corps. ' fcrjjtijst ^- i -
; La pie-grièche du Cap 4e Bonne-
Espérance y la pie-grièche grise du Sé-
négal et la pie-grièche bleue de Mada-
gascar, sont encore trois variétés très-
voisines Punede l'autre y et appartien-
nent également à l'espèce commune de
la pie<*grièche grise d'£urope : celle du
Cap ne diffère de celle d'Europe qu'en
ce qu'elle a toutes les parties supérieu-
res du corps dhin brun noirâtre ; celle
du^Sénégal les a d'un brun plus claiPy
et celle de Madagascar a ces mêmes
parties d'un beau bleu $ mais ces diffé-
rences dans la couleur du plumage ^
tout le resté étant égal et semblable
d'ailleurS) ne suffisent pas^à beaucoup
près , pour en faire des espèces distinc-
tes et séparées de la pie-grièche com-
mune. Nous donnerons plusieurs exem-
ples de changemens de couleur tout
Y
.10 HISTOIRE NATURELLE
Aussi grauds dans d^autres oiseaux |
même dans notre climat; a plus forte
raison oes changemens doivent-ils ar-
river dans des climats différens et
aussi éloignes les uns des autres. LHn-
fluence de .la température se marque
par des rapports que des gens attentifs
ne doivent pas laisser échapper : par
exemple 9 nous trouvons ici que la pie-
grièche étrangère qui ressemble le plus
à notre pie-grièche d'Italie ^ est celle
■de la Louisiane: or la température de
ces deux climats n'est pas fort inégale ;
et nous trouvons au contraire que celle
du Cap y du Sénégal et de Madagascar
ressemble moins 9 parce que ces climats
sont en effet d'une température très-
différente de celle d'Italie.i^ :> «no^n'^'"
^^^11 en est de même du climat de
Cayenne y où la pie-grièche prend un
plumage varié ou rayé de longues ta^
ches brunes; mais comme elle est de ia
mume grandeur que notre pie-grièche
grise) et qu'elle lui ressemble à toua
\;^'w^
"eaux I
'« fort©
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ens et
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tentifs
i par
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celle
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'• de
un
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DE LA ï]
Autres égards ,
la rapporter av
espèce commune i
i^ LA PIE-GRIECl
• ' Cktte pie-grièche rousse est un peu
péus petite que la grise j esttràs^aisëe à-
i^Êonnoitre par le roux qu^elle a sur
la tète , qui est quelquefois roiige et
ordi liai rement d'un rouxvif : on peut,
aussi remarquer qu'ellealesyeux d'un
gris blanchâtre ou jaunâtre^ au lieu,
que la pie-grièclie grise les a bruns y
elle a aussi le bec et lea jambes plu»
noires. Lé naturel de cette pie-grièche
rousse-est à très-peu pnèa ie ;nièine que
celui ' de lai pie-grièoh& grisf ■ t toutes .
deux sont aussi hardies f aussi nié«<
chantes l^ine que l'autre |. mais ce qui
prouve que ce sont • néaiimoiBS deux
espèces différentes ^ c'est que la pre-
mière tèsTe a-il pays toute l'année, au:
lieu que celle-ci le quitte ea automne ,
\
t^
1
i I
l
0
(
A,
la
BmOM.E HAr^URBLLB
et ne reylSSl qu'au pi^ntemps ! la fa«
mille qui ne se ^éhjki^ pas à la sortie
du* nid y et qui delneure toujours ras-
semblée} part vers le commencement
de septembre ^ sans se réunir avec
d'autres familles , et sans faire de longs
Tols« Cea oiseaux ne vont que d'arbre
en arbre ) et ne volent pas de suite |
même dans le temps de leut déport t
ils restent pendant Pété dans nos cam««
pagnes^ et font leur nid sur quelque
arbre touffu^ au lieu que la pie-grièchO'.
grise habite les bois dans cette même
saison y. et ne vient guère dans nos
plaines que quaild'la pie*griècho rousse
est partie.^ On prétend aussi que de
toutes lea.pié-rgrièches cellercî.est la^
meilleure ^ àvt y si Ton vept | la seule >
iqui soit bonne à mangerr4 ^: . ^
Le mâle et k femelle sont à très*,
peu près de la même grosseur $ mais^
ils diffè^rent parles couleurs assez pour .
paroitre des oiseaux de différente e$«i
^ce. Nous obseryej^oasiLUfujetdsfr
€4
1"
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b^
X
\*j;
'rf'
**'-
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DE LA ÏIB-GUliCBS» l3
cette espèce et de la suivante^ appelëar
Vécorcheuff que ces oiseaux font leur
nid avec beaucoup d*art et de pro-
preté | à- peu-près aTec les mêmes ma«
tërîaux qu'emploie la pie*grièche grises
la mousse et la laine y sont si bien en-
trelacées ayec les petites racines sou-
ples y les herbes fines et longues y le#
branches pliantes des petits arbustes ^
que cet ouvrage parott aToir été tissu. >
Ils produisent ordinairement cinq oo^
six œufs , et quelquefois davantage^ et*
ces œufs ^ dont le fond est de couleur
blanchâtre 9 sont en tout ou en parti*
tachés de brun ou de fauve. »^-i>
L' E C O R C H E U R.
■-^'■■f^'MWSTri^r-X ^ftCsl ".
' ■*.-# « ,--4 -'îV. ■ .» iû 'C,
L'ÉcoRCHEUR est un peu plus petit
que la pie-grièche rousse ^ et lui res«
semble assez par les habitudes natu-^^
relies ; comme elle ^ il arrive au prin*
temps , fait son nid sur des arbres y ou
même dans des buissons en pleine cam«.
Oiseaux. II.
Il
i
4^'
V
l4 HISTOIRE NATURELLE
pagne , et fion pas dans les bois ^ part
avec sa iamille vers le mois d^ septem*
bre, se nourrit communément d^insec-
tes , et fait aussi la guerre aux petits
oiseaux | en sorte qu*on ne peut trou-
"ver aucune difiérence essentielle en«
tr'eux sinon la grandeur j la distribii<-
tionet les nuances des couleurs^ qiij. i^r^»
]i:oissent être constamment diH'ërûiv tes
dans chacune de ces espèces, tant celles
du mâle que celles de la femelle : néan-
meins 9 comme entre le mâle et la fo-
snelle de chacune de ces deux espèces,
il y a dans ce même caractère de la cou-
leurencoreplusdediiTérencequed'une
espé( !- à Tautre y on seroit très-bien
fondé à ne les regarder que comme des
variétés ^ et à réunir sous la même es-
pèce la pie-grièche rousse y Técorcheur
et Técorcheur varié j dont quelques
naturalistes ont encore fait une espèce
distincte 9 et qui cep^'idrnt pourroit
bienétrf^ la femelle dr oel •- ^ »nt il cs^
ici que»tion,ti^:::î^ï:a.^ . ^^xrzxm'::î\biix
'4 .ji, k! >-;-^ii >
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uz petits
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iDiedes
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DE LA PiKeElÈCRB. iS
'*r^Au reste I ces f^eux en^ ères de pîe->
grièches avec leurs variétés, nichewt
dans nos climats , et se trouvent en
Suède comme en France ; en sort»
quelles ont pu passer d'un continent
À à Tautre : il est donc à présumer que les
espèces étrangères de ce même genre^
et qui ont des couleurs rousses, ne
sont que des variétés de Técorcheur^
d'autant qu'ayant Pusage de passer
tous les ans d'un climat à l'autre , elles
ont pu se naturaliser dana des climats
éloignés , encore plus aisément que la
pie-grièche , qui reste constamment
dans notre pays.
Rien ne prouve mieux le passage de
ces oiseaux de notre pays dans des cli«
mats plus chauds , pour y passer l'hi-
ver, que de les retrouver au Sénégal.
La pie-grièche rousse nous a été en-
voyée par M. Adanson, et c'est abso-
lument le même oiseau que notre pie-
• grièche rousse d^£urope.Ily en a une
Autre qui nous a été également en-
---■<-• tt^mim^
*tW,..»>J**»^:.<^..
""",' ■ "^W^'-*^-^"
''':'■'*
i
'X6 HISTOIB.B» XTATURELLB
woyée du Sënëgal ^ et qui doit n^tre
regardée que comme une simple varié-
^ té dans l'espèce y puisqu'elle ne diffère
. ^ des autres que par la couleur de la tête
qu'elle a noire ^ et par un peu plus de
longueur de queue^ ce qui ne fait pas à
..^.beaucoup près une assez grande diffé-
rence pour en former une espèce dis*
tincte et séparée;.M??rh'i:r ^^i^ *uiV:JiK>è
. Il en est de même de l'oiseau que
nous avons appelé Vécorcheur des Phi»
Mppines > et encore de celle que nous
^«Yons appelée pie^grièche de la Loui»
siane, qui nous ont été envoyées de ces
deux climats si éloignés l'un de l'au*
tre , et qui néanmoins se ressemblent
assez pour ne paroitre que le même
oiseau , et qui , dans le réel | ne font
ensemble qu'une variété de notre écor««
cheur , à la femelle duquel cette va-
riété rassemble presque en tout.
<">,
LELLB
li doit n^étre
iimple varié-
Ile ne diffèro
lur de la tête
peu plus de
ne fait pas à
;rande diffé-
espèce dis*
i'oiseau que
kurdes F M"
le que nous
de la Loui»
oyées de ces
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ressemblent
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DE IiA PIE-GKIÈCHE.
*f,
S ...
LE MERLE DE ROCHE.
Le nom qu'on a donné à cet oiseau^
indique assez les lieux où il faut le
chercher ; il habite les rochers et les
montagnes : on le trouve sur celles du
Bugey et dans les endroits les plus sau-
vages: il se pose ordinairement sur les
grosses pierres et toujours à découvert)
il est très-rare quUl se laisse approcher
à la portée du fusil. Dès qu'on s'avanco
un peu trop 9 il part y et va se poser à
une juste distance, sur une autre pierre
située de manière quUl puisse dominer
ce qui l'environne. Il semble qu'il n'est
sauvage que par défiance y et qu'il
connoit tous les dangers du voisinage
de rhomme ; ce voisinage a cependant
moins de dangers pour lui que pour
bien d'autres oiseaux \ il ne risque
guère que sa liberté ; car , comme il
chante bien naturellement, qu'il est
susceptible d'apprendre à chanter en<*
à
••
.^awrlIMIMH ' ■.,
f {
<lB HISTOIRE NATURELLE
core mieux, onle recherche bien moins
pour le manger, quoiqu'il soit un fort
bon morceau > que pour jouir de son
'chant, qui est doux, varié et fort ap-
prochant de celui de là fauvette : d'ail-
leurs il a bientôt fait de s'approprier
le ramage des autres oiseaux et même
celui de notre musique. Il commence
tous les jours à se faire entendre un
peu avant l'aurore , qu'il annonce par
quelques sons ëclatans, et il fait de
même au coucher du soleil . Lorsqu'on
s'approche de sa cage au milieu de la
tiuitavec une lumière, il se met aussi-
tôt à chanter ; et pendant la journée,
lorsqu'il ne chante point, il semble
s'exercer à demi-voix et préparer de
nouveaux airs. ': .. ,., .
Far une suite de leur caractère dé-
fiant, ces oiseaux cachent leurs nids
avec grand soin , et l'établissent dans
des trous de rocher , près du plafond
des cavernes les plus inaccessibles ; ce
n'est qu'avec beaucoup de risque et de
h^
■<w
t
1%.
'v^
^ien moins
>it un fort
ïir de son
t fort ap-
te : d'ail-
>proprier
®t même
Mmence
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9u de la
>t aussi-
>urnéô,
semble
»rer de
^re dé.
s nids
^ dans-
afond
V •si*:
DE LA PIE-GAlicHE. 1^
peine qu^on peut grimper jusqu^à leur
couvëe ; ils la défendent avec courage
contre les ravisseurs en tâchant de leur
crerer les yeux, ^tî ir^rir^-'j : ;/ '^*fi
"^ Chaque ponte est de trois ou quatr»
œufs : lorsque leurs petits sont éclos^
ils les nourrissent de vers et d'insec-
tes , c'est-à-dire des alimens dont iia
vivent eux-mêmes ; cependant ils peu-^
vent s'accommoder d'une autre nour-
riture ; et lorsqu'on les élève en cage^
on leur donne avec succès la même pâ-
tée qu'aux rossignols: mais pour pou-
voir les élever, il faut les prendre dans
le nid , car dès qu'ils ont fait usage de
leurs ailes et qu'ils ont pris possession
de l'air j ils ne se laissent attraper à
aucune sorte de pièges ; et quand on
viendroit à bout de les surprendre 9 ce
seroit toujours à pure perte \ ils ne
îsurvîvroient pas à leur liberté. ^ ^r*
Les merles de roche se trouvent en
quelques endroits de l'Allemagne,dans
les Alpes , les montagnes du Tyrol, du.
V...
-'■ '■ {rv
v
20 HISTOIRE NATURELLE
Bugey, etc. On m^a apporté une fe-
melle de cette espèce prise le 12 mai
aur ses œufs: elle avoit établi son nid
8ur un rocher dans les environs do
Montbard j où ces oiseaux sont forC
l'ares et tout-à-fait inconnus : ses cou-
leurs avoient moins d^éclat que celles
du mâle. Celui-ci est un peu moins
gros que le merle ordinaire , et pror
portionné tout différemment : ses ailes
sont très-longues , et telles qu'il con-
vient à un oiseau qui niche au plafond
des cavernes ; elles forment j étant
déployées j une envergure de treize à
quatorze pouces, et elles s'étendent ^
étant repliées , presque jusqu'au bout
de la queue , qui n'a pas trois pouces
de long ! le bec a environ un pouce.
A l'égard du plumage , la tête et lo
cou sont comme recouverts d'un ço«
queluchon cendré , varié de petites
taches rousses ; le dos est rembruni
près du cou j et d'une couleur plus
«laire près de la queue. Les dix pen-
■if
1^
M
orté une fe-
® '0 12 mai
abli son nirl
învirona do
K sont fort
s : 8esGou«
que celles
peu moins
B 9 et pror
' ^ ses ailes
qu'il con.
u plafond
't> ëtant
^ treize à
endent ^
'au bout
pouces
'ouce.
te et Je
un ço-
>etites
bruni
plus
pen*
DE LA PIE-OAlèCHE. 21
nés latérales de celle-ci sont rousses ^
et les deux intermédiaires brunes. Les
pennes des ailes et leurs couvertures
sont d'une couleur obscure et bordées
d'une couleur plus claire : enfin la poi«
trine et tout le dessous du corps sont
orangés , variés par de petites mou«.
chetures , les unes blanches et les au-
tres brunes : le bec et les pieds sont
noirâtres.
OISEAUX ÉTRANGERS
Qui ont rapport à la Pie-grièche grise et à
>.?î VK. , . VEcorcheur. , . ;
■.f •'^: > .
LE F I N G A H.
■4 «,-,Jiv
L' o I S E A U des Indes orientales ap<^
pelé à Bengale ^/{^a^^ dont M. £d-«
wards a donné la description sous lo
nom de pie-grièche des Indes à queue
fourchue, qui est certainement unees^
pèce différente de toutes les liutrespie*
grièches. Voici la traduction de ce quA
r-
' 1
;
'1^'
PA HISTOIRE NATURELLE
dit M. Edwards à ce sujet : La forme
du bec , les moustaches ou poils qui en
surmontent la base | la force des jam-
bes y m'ont déterminé à donner à cet
oiseau le nom de pie-grièche, quoique
ea queue soit faite tout autrement que
celle.despie-grièchesi dont les plumes
idu milieu sont les plus longues } au
lieu que dans celle-ci elles soi.o beau-
coup plus courtes que les plumes ex-
térieures; en sorte que la queue paroit
fourchue, c'est-à-dire vide au milieu
vers son extrémité : il a le bec épais et
fort, voûté en arc, à-peu-près comme
celui de Pépervier, ^Ijs long à pro-
portion de sa grosseur , et moins cro-
chu, avec des narines assez grandes:
la base delà mandibule supérieure est
«nvironnée de poils roides.... La tête
entière, le cou, le dos et les couver-
tures des ailes sont d'un noir brillant ,
avec un reflet de bleu , de pourpre et
^e vert , et qui se décide ou varie sui-
vAnl: l'incidence de la lumière La
"'3^^>*rh,
SLLB
' « La forme
poils qui en
ce des jam-
mner à cet
^c, quoique
rement que
les plumes
"g"«8J au
»oi î beau-
té mes ex-
eueparoît
lu milieu
c ëpais et
s comme
à pro-
>ins cro-
randes :
îuré est
La tête
'Ouver-
illant y
rpre et
ie sui-
...La
DE LA pf B- G Ailles B* a3
poitrine est dVine couleur cendrée y
sombre et noirâtre i tout le ventre^ le»*
jambes et les couvertures du dessous
de la queue sont blancs ^ les jambes ,
les pieds et les ongles sont d'un brun
noirâtre : je doutois, ajoute M. £d«
wards j si je devois ranger cet oiseau
avec les pie^grièches ou avecles piesf
car il me paroissoit également voisin
de chacun de ces deux genres, et j»
pense quo tous deux pourroient n'en
faire qu'un^les pies convenant en beau-
coup de choses avec les pie-grièches ;
quoique personr«^ en Angleterre no
l'ait remarqué , il paroit qu'en France
on y fait attention , et qu'on a observé
cette conformité de nature dans ces
deux oiseaux , puisqu'on les a tous
deux appelés pies.
i ■■■ i
z I.
R O U G E - Q U E U E. ^
' L' o I s ÉÂu dés Indes orientales
indiqué et décrit par Albion sous Id
i I
%\ niSTOIRB HATUXBLLB
nom de rouge-queue de Bengale, Il est
de la même grandeur que la pie-gri^«
che grise d'Europe : le bec est d'us
cendré brun ; Piris des yeux est blan-
châtre , le dessus et le derrière de la
tète noirs ; il y a au-dessous des yeux
vne tache d'un rouge vif terminée de
blanc j et sur le cou quatre taches noi-
ses en portion de cercle : le dessus du,
cou 9 le dos , le croupion , les couver-
tures du dessous desailes^et les plumet
•capulaireS| sont bruns : la gorge | le
dessus du cou , la poitrine | le haut du
▼entre y les côtés et les jambea , sont
blancs j le bas du ventre et les cou-
vertures du dessous de la queue sont
rouges ; la queue est d'un brun clair |
les pieds et les ongles sont noirs.
III.
..j
I!
* s
LANGRAIEN ET TCH\-CHERT.
* <■
., Lbs oiseaux envoyés de Manille
et de Madagascar, le premier soua
LK.B
^aU. Il
a pie-griè-
se est d'tut
X est blt««
rière de la
8 des yeux
9rinin^ do
taches bqî-
dessus du
9s couver*
les plumet
e haut du
^ea , sont
' les cou-
leue sont
un clair j
oirs. ,,.,,
ERT.
Alanille
ir SOU9
DE LA PIB-GRIECBE. aS
If nom de langraien , et le second sous
celui de tcha-chert , que Ton a rappor-
tés peut- être maUà- propos au genre
des pie-grièches , parce qu'ils en diffè»
rent par un caractère essentiel | ayant
les ailes | lorsqu'elles sont pliëes , aussi
longues que la queue ; tandis que toutes
les autres pie-grièches , ainsi que les
oiseaux étrangers que nous y rappor-
terons , ont les ailes beaucoup plus
courtes à proportion ; ce qui pourroit
faire croire que ce sont des oiseaux
d'un autre genre : néanmoins ^ comme
celui de Madagascar approche assez de
l'espèce de notre pîe-grièche grise , à
cette différence près de la longueur des
ailes 9 on pourroit le regarder comme
faisant la nuance entre notre pie-griè«
che et cet oiseau de Manille y auquel
il ressemble encore plus qu'à notre
pie-grièche ; et comme nous ne con-
noissons aucun genre d'oiseaux auquel
on puisse rapporter directement cet oi-
jeau de Manille ^ nous avons suivi le
Oiseaux. II. ^
1
il'-
&6 HISTOIRE NATURELLE
sentiment des autres naturalistes j en
lui donnant le nom Ae pie - grièche ,
aussi bien qu'à celui de Madagascar }
mais nous avons cm devoir ici mar-
quer nos doutes sur la justesse de cette
dénomination.
IV.
^^im^-Hiij^^m'::'::
P' 'j^*:* *-■■
Vf,--'-
B É C A R D E S.'
'Les oiseaux envoyés de Cayenno ;
le premier sous le nom de pie »griècke
grise, et le second sous celui Aq pie^
grièche tachetée, qui sont d'une es-.
pr>ce difîf'érente de nos pie-grièches
d'Europe , et que nous avons cru de-
voir appeler bécardes , à cause de la
grosseur et de la longueur de leur bec y
qu'ils ont aussi de couleur rouge. Ces
bécardes diffèrent encore dé nos pie-
grièches ^ en ce qu'elles, ont la tête
toute noire f et l'habitude du corps
plus épaisse et plus longue \ mais
d'ailleurs elles leur ressemblent plu»
LLE
alistes , en
^'grièche,
idagascar j
i* ici mar-
se de cette ^
.' \; ,.
j.
t^ * '♦ «V
Mayenne ;
'grièche
i de piem
l'une es-
grièches
I cru de-
se de la
fur bec ,
>ge. Ces
los pie-
la tête
-I corps
9 mais
nt plu»
DE LA FIE-CRI£.CH£. 2.J
qu'à tout autre oiseau. Au reste , Tune
nous paroît être le mâle et Pautre la
femelle de la même espèce, sur la-
quelle nous observerons qu'il se trou-
ve encore d'autres espèces semblables
par la grosseut du bec , dans ce même
climat de Gayenne et dans d'autres cli-
mats très -éloignés y comme on va la
voir dans les articles suivans,
ii: :.:■'...
' .r . .
>. , ., \ . .
BÉCARDE A VENTRE JAUNE.
L' o I s £ A u envoyé de Cayenne sous
le nomàe pie- grtèc/ie Jaune, qui, par
son long bec , nous parolt être d'une
espèce assez voisine de la précédente ,
et que par cette raison nous avons ap-
pelé la bécarde à ventre jaune , car
elles ne diflèrent guère que par les
couleurs.
:vk-,<.
>r-
àitJk -
(V
Si
28
HTSTOIRB 17ATURELLS
V I«
'r
LE VANGA, ou BECARDE
A TEKTRB BLANG.
► i" ,j . y
, /
L^oisEAu enToyé de Madagascar
par M. Poivre ^ sous le nom de vangay
et qui 9 quoique différent par T espèce
de nos pie-grièches et de i^ps écor-
cheurs 9 peut-être même étant d'ua
autre genre 9 a néanmoins plus de rap*
port avec ces oiseaux qu^avec aucun
autre ^ c^est pour cette raison que nous
Pavons nommé pie 'grièche ou écor^
cheur de Madagascar. Mais on pour*
roit à plus juste titre le rapporter aux
bécardes dont nous venons de parler,^
et l'appeler bécarde à ventre b/ànc»
'» -ft^, *••• 11,
V I !• <• • ' *
LE S C H E T-B É.
K
L'oiseau envoyé de Madagascar par
M. fbivre j sous le nom de schet-hé ^
et dont l'espèce nous paroît si voisin»
' \
I
iLlB
CARDE.
ic.
T
Madagascar
m
de vangay
WL
ir Tespèco
m
i^os ëcor-
m
tant d'ua
1
us de rap«
1
ec aucun
1-
que nous
■y*
ou ëcor-m
Y^/
on pour-
>rter aux
-i»
> parler^
i
blànc^
,8
É.
S car par
het-bé^
voisin»
m
> DE liA FIE^GRlècHE. &t^
de la précédente, qu'on pour roi t les
regarder toutes deux comme n'en fai-
sant qu'une y sMe climat de Cayenno
n'étoit pas aussi éloigné qu'il Pest de
celui. dé Madagascar. Nous avons ap-
pelé cet oiseau pie-grièche rousse de
Madagascar, par la même raison que
nous avons appelé le précédent pie»
grièche jaune de Cayenne ; et il faut
avouer que cette pie- grièche rousse
de Madagascar approche un peu plus
que celle de Cayenne de nos pie-griè-
ches d'Europe , parce qu'elle a le bec
plus court 9 et par conséquent différent
de celui de nos pie-grièches d^Europe :
au reste y ces deux espèces étrangères
sont plus voisines l'une de l'autre que
nos pie-grièches d'Europe.
I
3o HISTOIRE ITATVRELLB
VIII.. . i
LE TCHA-CHERT-BÉ.
(
L^oisEAu envoyé de Madagascar
par M. Poivre y soua le nom de tcha^
.cheri'bé , et que nous avons nommé
grande pie-grièche verdâtre, et qui
.ne nous paroit être qu'une espèce très-
voisine ) ou même une variété d^âge
■ OU de sexe dans Pespèce précédente ^
dont elle ne diffère guère que parce
quelle a le bec un peu plus court et
moins crochu ^ et les couleurs un peu
différemment distribuées. Au reste y
ces cinq oiseaux étrangers et à gros
bec y savoir la pie-grièche grise et la
pie-griècKe [aune de Cayenne^ la pie-
grièche rousse ) Pécorcheur et la piu-
grièche verdâtre de Madagascar, pour^
Toient bien faire un petit genre à part,
auquel nous ayons donné^ le nom de
hécardes y à cause de la grandeur et Je
la grosseur de leur bec, parce que dans
*^-i.
ÎLLB
T-BÉ.
fadagasc&r
n de tcAa--
18 nommé
'e^ et qui
pèce très-
iété d'âge
^cédente ,
[ue parce
' court et
» un peu
u reste ,
*t à gros
•ise et la
> ia pie-
' la pits.
**> pour-
• à part,
^otn de
uret Je
ie dans
DE LA PIE-GAlècHE. 3t
le r^el tous ces oiseaux diffèrent assez
des pie-grièches pour devoir en être
'fiéparés. ^"^ ■^'-' • ••■A ♦-tJA > ^x...
• LE G O N 0 L E K^
L' OISEAU qui nous a ëtë envoyé
du Sénégal par M. Adanson , sous lo
nom de pie-griècAe rouge du Sénégal,
et que les Nègres, dit -il, appellent
gonolek, c'est-à-dire mangeur d'in-
sectes. C'est un oiseau remarquable
par les couleurs vives dont il est pejnt:
il est à très-peu près de la même gran-
deur que la pie-grièche d^Europe 9 et
n'en diffère, pour ainsi dire , que par
les couleurs y qui néanmoins suivent
dans leur distribution à -peu -près le
même ordre que sur la pie-grièche
grise d'Europe ; mais comme les cou-
leurs en elles-mêmes sont très-diffé-
lentes , nous avons cru devoir regar-
der cet oiseau comme étant d'une es-
pèce différente.
3a
BISTOIIIE KAÏXJEELX»-
X,
if
(
■té
4
II
s ;■
' \ '^i
LE CALI-CALIC ET LE BRUIA^
L' o I s E A u envoyé de Madagascae-
par M. Poivre y tant le mâle que la
femelle) sous le nom de cali^calic ^
et le second sous celui de bruia, que
l'on peut rapporter au genre de notre
ëcorcheur d'Europe ^ à cause de sa pe-
titesse \ mais qui du reste en diffère
assez pour être regardé comme un oi-
seau d'espèce différente #
, - ( , - ■ •..■.•
PIE-GRIÊCHE HUPPÉE.
L' o 1 8 £ A u envoyé du Canada sous
le nom de pie-grièche huppée, et qui
porte en effet , sur le sommet de la
tête , une huppe molle et de plumes
longuettes qui retombent en arrière ;
mais qui du reste est une vraie pie-
grièche , et assez semblable à notre
pie-grièche rousse par la dispositio»
■^teiiftiwig-':' '^■■<
DE LA FIE-GRlilCHE. 33
(Jes couleurs ^ pour qu'on puisse la re-
garder comme une espèce voisine , qui
n'en diffère guère que par les carac-
tères de cette huppd et du bec ^ qui est
un peu plus gros-. •
ai : i. ''
LES TITIRIS , ou PIPIRIS.
La première espèce des tyrans eet
le titiri ou pipiri : il a la taille et la
force de la pie - grièche grise ; huit
pouces de longueur , treize pouces da
Vol ; le bec applati , mais épais y long
de treize lignes ^ hérissé de mousta-
ches 9 et droit jusqu'à la pointe , où se
forme un crochet plus fort que ne
l'exprime la figure t la langue est ai-
guë et cartilagineuse ; les plumes du
sommet de la tête jaunes , à la racine ,
sont terminées par une moucheture
noirâtre qui en couvre le reste lors-
qu'elles sont couchées; mais quand
dans la colère l'oiseau les relève , sa
tête parott alors comme couronnée
A
34 HISTOIRE NATUII.EI4LE
d'une large huppe du plus beau jau-
ne : un gris brun clair couvre le dos y
et vient se fondre aux côtés du cou
avec le gris blanc ardoisé du devant
et du dessous du corps : les pennes
brunes de Paile et de la queue sont
bordées d^un filet roussâtre.
La femelle , dans cette espèce y a
aussi sur la tête la tache jaune ^ mais
moins étendue , et toutes ses couleurs
sont plus foibles ou plus ternes que
celles du mâle. Une iemelle mesurée
à Saint-Domingue par le chevalier
Deshayes , avoit un pouce de plus en
longueur que le mâle j et les autres
dimensions plus fortes à proportion ^
d^où il paroitroit que les individus
plus petits qu^n dit remarquer géné-
ralement dans cette espèce ^ sont les
mâles. *••.:,. - ■,„ -, iiMi^.:.,,: ■:i, v
A Cayenne , ce tyran s'appelle titiri^
d'après son cri , qu'il prononce d'une
voix aiguë et criarde* On voit ordi-
nairement le mâle et la femelle en-»
US beau jau-
ni vre le do»,
àtéa du cou
é du devant
: les pennes
queue sont
re.
> espèce, a
îaune , mais
îes couleurs
ternes que
Ile mesurée
3 chevalier
àe plus en
les autres
roportion j
individus
luer géné-
> soqt les
elle tiiin,
nco d*uno
^oit ordi-
DE LA. PIE-GR" -^HE. 35 '
semble dans les abattis des forêts ; ils
se perchent sur des arbres élevés, et
sont en grand nombre à la Guyane x
ils nichent dans des creux d^arbres on •
sur la bifurcation de quelque branche^
sous le rameau le plus feuillu : lors-
qu'on cherche à enlever leurs petits,,
ils les défendent , ils combattent, et
leur audace naturelle devient une fu-
reur intrépide ; ils se précipitent sur '
le ravisseur , ils le poursuivent ^ et
lorsque , malgré tous leurs efforts, ils
n'ont pu sauver leurs chers petits , ils
viennent les chercher et les nourrir
dans la cage où ils sont enfermés.
Ces oiseau , quoique assez petit , ne
paroit redouter aucune espèce d'ani-
mal. Au lieu de fuir comme les autres
oiseaux, dit M. Deshayes, ou de se
cacher à l'aspect des malfinis , des
émouchets et des autres tyrans de
l'air , il les attaque avec intrépidité,
les provoque , les harcelle avec tant
d'ardeur et d'obstination , qu'il par-
AI
^ .}
^Ai
r\
V
1
vIoMt A \pn (^ Hll«i' I nii tin vnit itiifiiti
iiniiiKil iip|iiiM ht*!' (iii|itniii^iiii>itl (lu Vm*
\\\V wd (I II \UM^i^ MOU tlill. Il |MMIIIl||||; A
l^nuulHt iMipM tlf>hi«( I rlKVpr un nitliMi*
iitMiuMil iu« ntyrthU | |uiu|u*»\ uufi ot^r*
IdiuoiliMidurf*! lnuHtjfliiit t|u*ll rM|^(trilii
t'oniutf^ (MiutimiN I Un oliinim Hur-tttut
f)| loM oidrAUR (Id |»niU, IiMiomuiA
lu^uif) i\f> \\\i nn iiu|HtHr> imN | romtim
«I ni mrtttrn <Wii lUtiumuM tUoit. rurora
\^f>\\ connu (IVujt ilitnii ( nn ri^glonn oi"!
il lOy M \)An long-innipN tptM ri^gnoi
lai Ih^o d« «^«t; tviii«iiu m\ no n^forniMUt
A¥tf^ii foret! tlrtn» ix^m iniitiinii d« colèro |
fil il. «»ni<inilro un ordquvmont prompt
i>t i'i^itt^'i\.
A Saint-nomingun on lut a donné
lo nom <lo pipivi I qui ox primo nuiwi
bion quo tiUri le cri ou le pirniln*
ment qui lui ost le plim ilimilior. Oti
ti\ iliiitiii^^uo doux vnrit^ttU ou deux es-
luNct*» tiM^s • voiiiinei ^ tti première est
cclUi (lu grdnd pipiri ) dont nous ve«
non» de parler ^ et qu^oti oppoUe dans
Vtilt MlirilM
(' liti miliiif.
ii Ullf* Hfif*
î'Mhmtiiin
oit; riuuiro
'(^gioiiN ni\
ft^roniiHiit
in colère |
U prompt
t A donné
tiio Auni
B piniittf*
ilior. Ou
nère e»fc
nous vcH
)Ue d«iit
|)«
tllti fit; iHohiti («Mtft I Jii ilrtumiti (lu
finr|iN (In ()i»lii)'ii n^l p,ri<i ftMii(//( <Im
ItlMHi) |uir-lonl y (Ml linii (|mNI t^ni \nun
(i'(Mi|;,(^ «Irt roiin (IniiN Inp^ntrid p)|()iiil<n
nAiur«l ilitiipnliliipl|iili«r«Ni ftiiMi h»nii'
ciouji |tluN (InuN \ iUwonI irioinn ««Mivn-
gAM (|iin 1(1 ^/(tiid |>i|»iiît (|h1 t(Mi)(Hif«
un litint «(9nl tltitiN I(in lituiH iicnilf^w , #it;
quNiii tir> rnnc.oiihfi (|iin |iiii' |Miir(!4 ) mu
I
irn (|tm IrM |i(ihiJi |ii|»hin |>inniAMniir/
Aouvisnt (in lianddNf nd N\i|>|»io(;linrifc
(Ion liabitiillonrt i on Ivn.yn'a r('i(iiiiii (*rt
itMNrie |r,nin(1dN trotipffM ptindùnt lo iiiojm
«rnoi^if nt iU ('r()(|iiOMtnntrilor« Ion if^n*
ionH qui produisant ottimium \micH
dont Ion ii(;ai'til)('uiM (jt Jos innocte» mo
iiourriimont do |ir(')i('jr'jncc« Ccn oinonux
fiont trèt-grAi dan» en tomp» ) ot c^Ofit
(oltii où communëmont on leur doiino
la ciittiiie.
.*«■' i» . i ■. /L ■ i. ¥.i'i f^^ ^ »,i ff fi ffV'îi^
Quûiqu*on les ait appelai pipiri* de
Oiseaux. II. 4
.f
^
%.
T. ' V
J'r-
3H HISTOIRE NATURKLIiB*
passage , il n^y a pas d'apparence, èiB
M. Deshaye», qu'ils quittent TUe d&
Saint-Domingue | qui est assea vaste-
pour qu'ils puissent y voyager. A la
vérité , on les voit disparohre dan#^
certaines saisons des cantons où ils se
plaisent le plus : ils suivent de proche
en proche la maturi-të des espèces de
iVuitsqui attirent les insectes. Toute»
les autres habitudes naturelles sont
les raénies que celles des grands pi«
piris. Les deux espèces sont très-noiR-
breuses à Saint-Domingue j et il est
peu d'oiseaux qu'on y voie en auss»
grand nombre.
Il se nourrissent de chenilles ^ de
scarabées , de papillons , de guêpes :
on les voit perchés sur la plus hautes-
pointe des arbres, et sur-tout sur lee»
palmistes : c'est de là qu'ils s'élancent
sur leurproie,qu'une vue perçante leur
fait discerner dans le vague de l'air f
l'oiseau ne l'a pas plutAt saisie , qu'ils
retourne sur aou rameau. C'est depuis-
M
►pparenc©, âift
iuent VHe d»
»t assez vaste-
voyager. A U
arohre daii#
ton* où ilt se
»» de proche
>• espèces de
ctes. Toutes-
Eurelles sont
grands pî*
nt très'iioii!»
^e , et il est
>»e en aussi^
enilles, de
« guêpes :
îlua haute"
»ut sur Jee.
s'élancent
çanteleur
del',
tsie
air ^
quU
sat dep
UI&-
DB Llk PI«-011I^.CHE. 3^
«ept heures du matin jusquW dix , et
depuis quatre jusqu'à six du soir nu'rt
paroi t plu« occupé de sa chasse . -n
le voit) avec plaisir , s'élancer ^ bon-
dir | voltiger dans l'air pour saisir sa
proie fugitive) et son poste isolé^ aussi
bien que le besoin de découvrir A Ten -
tour de lui , l'exposent en tout temps
à l'œil du chasseur.
Aucun (viseau n'est plus m A tinbl q^^é
le pipiri; et l'on est àsruré^ quand oii
entend sa voix^que le jour commence
à poindre ; c'est de la cime des plus
iiauts arbres que ces oiseauit habitent^
et où ils se sont retirés pour passer
la nuit y qu'ils la { nC entendre. Il n'y
a pas de saison kien marquée pouV
leurs amours : on les voit nicher , dit
M. Deshayes, pendant /es chaleurs en
automne f et même pendant les fraî-
cheurs de l'hiver h, Saint-Domingue^
quoique ie printemps soit la saison où
ils font plus généralement leur couvée:^
«lie est de deux ou trois œufs ^ quel--
;•>
H
^.;
f,
%.k\
l/\
iii
h.
40 . HISTOIRE NATURELLE
quefois quatre , de couleur blanchâtre
tachetée de brun. Barrère fait de cet
oiseau un guêpier, et lui donne le
XI om de peii£ rie . , > .5 ^ î i -^ / -.,■
XIII.
T|.-,.
a-
LE TYRAN DE LA CAfLÔtlNÊ.
■t A^ *. .»«•**» • '■* r ■
Au caractère et à Pinstinct que
Catesby donne à cet oiseau de la Ca-
roline, nous n^hésiterions pas êCen
faire une même espèce avec celle da
})ipiri de Saint-Domingue : même «har-
diesse, même courage et mêmes habi-
tudes naturelles ; mais la couronrie
rouge que celui-ci porte au sommet de
la télé l'en distingue, aussi bien que la
manière de placer son nid, qu'il fait
tout à découvert sur des arbrisseaux
ou des buissons, et ordinairement sur
le sassafras : au contraire le pipiri ca-
che son nid ou même l'enfouit dans
des trous d'arbres. Durestele tyran de
la Caroline est à-peu-près de la même
M
•i iMi_ '
ÎIELLB
ur blanchâtre
re fait de cet
lui donne là
; v- •* ), •» . ; '
AROLINE.
mstinclt qtié
au de laCa-
ns pas 4'en
vec celle du
: méme^ar*
nêmes habi-
a couronrie
sommet de
bien que la
qu'il fait
U'brisseaux
renient sur
î pipiri ca-
tfouit dans
le tyran do
e la mêniQ
*>
grosseur que 1^ grand pipiri : soii beo
parott moins crochu. Catesby dit seu-
lement qx\*il est large et plat , et qu'H
va en diminuant. La tache roâge du
dessus de la tête est fort brillante , et
entourée de plumés noires qpila (ta-
chent lorsqu'elles se resserrent. Cet
oiseau paroît à la Virginie et à là Cii-
roline vers le mois d'avril ; il y fait
ses petits 9 et se retire au commence-
ment de l'hiver. , - - -
Un oiseau envoyé au Cabinet du
f roi , sous le nom de tyran de la Ijoui-
tf/rt72e> paroît être exactement le même
que le tyran de la Caroline de Cates-
by ; il est presqu'égal au grand pi«
piri de Saint-Domingue. Le cendré
presque noir domine sur tout le dessus
du corps , depuis le sommet de la tête
jusqu'au bout de la queue, qui est ter-
minée par une petite bande blanche
en festons ; de légères ondes blanchâ-
tres s'entre - mêlent dans les petites
pennes de l'aile \ et à travers les plu«
,1
•I
\
^i
J!
..'/
\
^
4i HlSTOtKE STATURELLS
mes noirâtres du sommet de lo'téte^
percent et brillent quelques petit»
pinceaux d'un orangé foncé presque
rouge s la gorg€ est d'un blanc assez^
clair I qui se ternit et se mêle de noir
sur la poitrine ^ pour s'éclaiicir d»
nouveau sur Testomac et jusque sou»
la queue« . r , ; , ; , , , : ,
LE BENTAVEO, ou LE CUIRIRI.
m
r-'i
■A ^
^hi
Ce tyran ^ appelé bentaveo à Bué*
nos*Aires , d'où l'a rapporté M . Gom-
inerson^ et pitangua-guacu paf les
Brésiliens ^ a été décrit par Marc-
grave ^ il lui donne la taille de l'étour-
neau ( nous observerons qu'elle est
plus ramassée et plus épaisse); un bec
gros , large , pyramidal ^ tranchant par
les bords , long de plus d'un pouce \
une tête épaisse et élargie ; le cou
accourci , la tête , le haut chi cou ^
tout le dosy les ailes et la queue d'un
et de la.téte^
jelques petit»
once presque
>n UaAc assez
mêle de noir
s'éclaiicir d»
t jusque sous.
2 CUIRIRI.
^aveo à Buë-
rté M. Com-
^cu pai* Jea
par Marc-
de l'ëtour-
qu'elle est
se); un bec
mchant par
un pouce j
>e ; le cou
(Kl cou ^
ueue d'un
DE liA FIE*GB.I^CHE. 4^
brun noirâtre, légèrement mêlé d'une
teinte de vert obscur ) la gorge blan-
che 9 ainsi que la bandelette dô L'œil ;
la poitrine et le ventre jaunes , et les
petites pennes de l'aile frailgêes de
Toussàtre. MàrCgrave afoute qu'entre
ces oiseaux f l^s uns ont une facbe
orangée au sommet de la tête , Us
autres une jaune.
LE D R O N G O.
Tout le plumage de cet oiseau est
d^un noir changeant en vert : immé-
diatement sur la racine du demi-bec s'é -
lèvent droites de longues plumes très-
étroites; qui ont jusqu'à un pouce huit
lignes de hauteur; elles se courbent en
devant , et lui font une sorte de huppe
fort singulière. Les deux plumes exté-
rieures de la queue dépassent les deux
du milieu d'un pouce sept lignes ; les
autres étaat de grandeur intermé-
\ (
fi !•
44 HISTOIRE NATURELLE
diaire, se courbent en dehors, ce qui
rend la queue très-fourchue.
M. Commerson assure que le drongo
a un beau ramage, qu^il compare au
chant du rossignol. Le drongo a pre-
mièrement été apporté de Madagascar
par M. Poivre 5 on l'a aussi apporté
du Cap de Bonne-Espérance et de la
Chine. Nous avons remarqué que la
huppe manque à quelques-uns, etnous^
Ti9 doutons pas que l'oiseau envoyé au
cabinet du roi , sous le nom de gobe-
mouche à queue fourchue de la Chine^
ne soit un individu de cette espèce, et
c'est peut-être la femelle; la ressem-
blance, au défaut de huppe près, étant
entière entre cet oiseau de la Chine
et le drongo, ......
On trouve aussi une espèce de dron-
go à la c6te de Malabar, d'où il nous a
été envoyé par M. Sonnerat; il est un
peu plus grand que celui de Madagas-
car ou de la Chine 5 il a comme eux le
plumage entièrement noir, mais il al©
^ l
RELZ.B
ehors, ce qui
hue, ■*r>ii:H''t
queledrongo
compare au
rongo a pre-
Madagascar
ussi apporté
"Ce et de la
rqué que la
uns, etnous-
" envoyé au
rn de gobe-
Je ia Chine,
? espèce, et
la ressent -
près, étant
e la Chine
e de dron-
i ii nousa
; il est lin
^adagas-
^e eux le
ais il a 1©
■i
If
DE LA PIE-GRiàCHE. ^5
bec plus fort et plus épais ; il maucpie
de huppe , et le caractère qui le dis*
tingue le plus , consiste en deux longs
brins qui partent de la pointe des deu?c
pennes extérieures de la queue; ces
brins sont presque nus , sur six pouces
de longueur , et vers leurs extrémités
ils sont garnis de barbes comme à leur
origine. Nous ne savons rien des habi-
tudes naturelles de cet oiseau du Ma-
labar; mais la notice sous laquelle il
nous est décrit , nous indique qù^il les
a communes avec le drongo de Mada-
gascar, puisquMl lui ressemble par tous
les caractères extérieurs. <•
t -,
L> i*
,,^iif n-l }.'■•■'
. ,(.
,^t
f£ X V ï.
I. E GUI R A R O U.
Cet oiseau nV rien de remarquable
ni dans ses couleurs ni daiis leurs dis-
tributions , si ce n'est peut-être une
bande noire qui passe par ses yeux ,
dont l'iris est couleur de saphir^ et qui
t 'I
I
i
■^m
46 HISTOIRE NATURELLB
donne un peu de physionomie à cet
oiseau : au reste ^ un gris-clair unifor-
me règne sur U tête y le cou ^ la poi-
trine et tout le dessous du corps ; les
jambes et le dessus du corps sont cen-
drés; le: pennes et les couvertures de
Paile noirâtres ; les pennes de la queue
noires, terminées de blanc, et ses cou-
vertures supérieures blanches $ enfin
le bec et les pieds sont noirs.
Les guirarous sont asses commutis
dans Tintérieur de la Guyane, mais
non pas à Cayenne : ils voyagent peu |
on en trouve ordinairement plusieurs
dans le même canton s ils se perchent
sur les branches les plus basses de cer-
tains grands arbres, où ils trouvent
des graines et des insectes qui leur
servent de nourriture. De temps en
temps ils crient tous à-la-fois, mettant
un intervalle entre chaque cri : ce criy
peu agréable en lui-même, est un rer-
seignement précieux pour les voya-
geurs égarés, perdus dans les immeu-
' 511
•«te Jf .*ta^^*Jm0^'
LELLB
>noniie à cet
•clair unifor-
cou , la poi-
u corps 5 Ie«
rps sont cen-
Il vertu res de
ide laquelle
*f et ses cou-
iches; enfin
irs.
iz communs
lyane, mais
jragent peu ç
nt plusieurs
se perchent
isses de cer-
s trouvent
qui l^ur
temps en
Î8, mettant
ri : ce cri,
st un rer-
ies voya-
is immen-
DK T.A PIE-ffllI
lècHE. 4V
ses forets de la Guyane; ils sont sûr»
alh
\»
de trouver une rivière <
voix des guirarous.
L^'ndividu observé par M. de Ma-
noncour, avoit neuf pouces et demi dar
longueur totale ; son bec, douze ligne»
de longi sept de large , cinq d'épais-
seur à la base ; il étoit entouré de bar*
bes ; la queue étoit carrée, elle avoit
quatre pouces de long, et dépassolt les
^ ailes de deux pouces et demi y le tarse
I avoit un pouce confine le bec.
Espèces connues dans ce genre.
Le Drongo, lanius Forficatus^
Le Fingah, lanius Cœruiescens .
La Pie-grièche huppée du Canada f /a/zIIf^^
Canadensis,
La Pie-grièche de la Louisiane , lanius Lu*
dovicianus.
Le Guirarou , lanius Nengeta,
Le Vanga , lanius Curvirostris.
La Pie-grièche à collier du Gap, lanius
Collaris.
La Fie-griùche grise , lanius Excubitor,
h'f
'■^ ' i)WiW*;.:iïi'ï^?(f ' -v
■ <wW-^i»..i.. ■■
s'
î\
48 HISTOIRE NATURELLE
L'Écorclieiir , /artiM^ Collurio,H ù'ù^^-X j >
Le Tyran , ou Titiri , laniiis T^rannus»
Le Bentaveo , ou Cuiriri , laniusPitangua,
"Le Schet-hé i la iiius Ru fus.
Le Gonolek, lanius Barbarui.' ' ' '
La Bécarde à ventre jaune , lanius Sulphu*
raceus.
La Bécardc grise , lanius Cayanus,
La Pie'grièciie grise d^. .Sénégal , lanius
Senegalus, ".r : ^ fi ' ; ♦
Le Cali-Calic, lanius Maàagascariensis.
LaPie-grièche rouge queue, /anm^ JEmeria.
La Pie-grièclie bleue , lanius Bicolor,
Le Langraien , lanius Leucorynchos,
Le Tcha-chert , lanius J^irinis.
Le Tcha chert-bé , lanius Leucocephalos,
La Pi&>grièche d'Italie, lanius Minor,
La Pie grièche de roche , lanius Infaustus,
La Pie-grièche folâtre ; lanius. Jocosus,
t
. . '>
:':r'.'>.^ . <■•;.«./ »'jj *i
;; '!..l'>..uj*\ • i i
ï
S Tyrannust
li us Pitangua,
• .. • r »...
lanius Sulphu*
zyanus,
énégal ^ lanius
gascarîensis,
lanius £meria*
is Bicolor, ^,
ryfichos,
nis.
.eucocephalos,
is Jkfinor,
lius Infaustus,
is Jocosus*
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DU COLXBai«
49
iî;.^^*l
I..r
il"
Miêk
^-A^fh'.'
.'. 1. tt
M
V« GENRE.
LE COLIBRI, TBocjTiLus:
( Trois doigts en ayant , un en arrière. )
Caractère générique : bçc courbé y fili-
forme, tubuleuxàson sommée
1 i > i <<
L'OISEAU-MOUCHE. ^
,1 Je tous les êtres animés , voici le plus
élégant pour la forme y et le plus bril-
lant pour les couleurs. Les pierres et
les métaux polis par notre art , ne sont
pas comparables à ce bijou de la nature;
elle l'a placé dans l'ordre des oisciu::
au dernier degré de l'échelle de gran-
deur, maxime miranda in minimisa son
Oiseaux. II. 5
a«|^r.«..dl«^
m
' ^■
So HISTOIRE NATURELLE
chef-d'œuvre est le petit oiseau-mou-
che ; elle l'a comblé de tous les dons
qu'elle n'a fait que partager aux autres
oiseaux ; légèreté , rapidité , prestesse «
grâce et riche parure , tout appartient
à ce petitfavori. L'éméraude ) le rubis |
la topaze brillent sur ses habits ; il ne
les souille jamais de la poussiè^'e de la
terre j et dans sa vie toute aérienne on
le voit à peino toucher le gazon par
înstansplest toujours en l'air ^ volant
de fleurs en fleurs ; il a leur fraîcheur
comme il a leur éclat : il vît de leur
nectar 9 et n'habite que les climats où
sanst cesse elles se renouvellent.
C'est dans les contrées les plus chau<
des du Nouveau-Monde y que se trou-
Tent toutes les espèces d'oiseaux^mou-
ches; elles sont assez nombreuses et
paroissent confinées entre les deux
tropiques-^ car ceux qui s'avancent en
été dans les zones tempérées n'y font
qu'un court séjour ^ ils semblent suivre
le soleil^ s'avancer , se retirer avec lui^
1
m %
t..
m
ELLE
oiseau- mou-
tous les dons
er aux autres
é,prestesse|
it appartient
de, le rubis I
habits; il ne
iU8siè*'e de la
aérienne on
le gazon par
l'air ^ volant
ur fraîche UF
vit de leur
s climats où
eltent.
spluschau-
ue se trou-
seaux^'mou-
breuses et
les deux
avancent en
ea n'y font
lient suivre
r avec lui y
DU COLIBRI. 5i
f t voler sur Taile des zéphyrs à la suite
d'un printemps éternel.
Les Indiens , frappés de l'éclat et du
feu que rendent les couleurs de ces
hrillans oiseaux , leur avoient donné
les noms de rayons ou cheveux du sO"
leiL Les Espagnols lesont appelés tomi'
neos ,xtiQ\. relatif à leur excessive petî*
tesse : le tomine est un poids de douze
grains tt/'a/i/ttfditNierembergf^cjer
au trébuche t un de ces oiseaux, lequel,
"^^a.vec son nid, ne pesoit que deux tomi"
nés ; et pour le volume , les petites es-
pèces de ces oiseaux sont au-dessous de
% la grande mouche asile {le taon) pour
la grandeur, et du bourdon pour la gtos-
seur. Leur bec est une aiguille fine , et
leur langue un fil délié; leurs petits
yeux noirs ne paroissent que deux
points brillans; les plumes de leurs ai-
les sont si délicates , qu'elles en parois-
sent transparentes; à peine aperçoit-on
leurs pieds , tant ils sont courts et me-
nus : ils en font peu d'usage ; ils ne se.
' V
il
; \ i.d* t«» «'.«<■'• '•"'^ - r,.,"^!^. .i^ujs,;^
_ '«• *
Sa HISTOIRE NATURELLE
posent que pour passer la nuit^ et se
laissent pendant le jour emporter dans
les airs : leur vol est continu , bour-
donnant et rapide. Marcgrave com-
pare le bruit de leurs ailes à celui
d'un rouet , et l'exprime par les syU
labes hour , hour, hour. Leur batte-
ment est si vif, que l'oiseau s'arrêtant
dans les airs, paroit non- seulement
immobile , mais tout - à - fait sans ac-
tion : on le voits'arrêter ainsi quelques
instans devant une fleur , et partir
comme un trait pour aller à une autre;
il les visite toutes , plongeant sa petite
langue dans leur sein , les flattant de
ses ailes , sans jamais s'y fixer, mais
aussi sans les quitter jamais ; il ne
presse ses inconstances que pou r mie ux
suivre ses amours et multiplier ses
jouissances innocentes , car cet amant
léger des fleurs vit à leurs dépens sans
les flétrir 5 il ne fait que pomper leur
miel , et c'est à cet usage que sa lan-
gue paroît uniquement destinée : elle
.va
» .,;i**^*M«^*'
RELLB
i nuit, et se
nporterdans
tinu , boiir-
:grave corn-
lies à celui
par les syl-
Leur batte-
u s'arrêtant
- seulement
ait sans ac-
isi quelques
9 et partir
L une autre;
nt sa petite
flattant de
fixe
r, mais
>âis ; il ne
pour mieux
tiplier ses
i* cet amant
épens sans
►mper leur
[ue sa Jan*
tinée : elle
'M,
DU COLIBK.I. 53
est composée de deux fibres creuses ,
formant un petit caïial , divisé au bout
en deux filets ; elle a la forme d'une-
trompe dont elle fait les fonctions : Poi*-
seau la darde hors de son bec y appa-
remment par un mécanisme de Tos
hyoïde, semblable à celui de la langue
des pics ; il la plonge jusqu'au fond du
calice des fleurs pour en tirer les sucs :
telle est sa manière de vivre , d'après
tous les auteurs qui en ont écrft. Ils
n'ont eu qu'un contradicteur 5 c'est
\M. Bâdier , qui , pour avoir trouvé
dans Toesophage d'un oiseau- mouche
quelques débris de petits insectes, en
conclut qu'il vit de ces animaux et non
du suc des fleurs. Mais nous ne croyons
pas devoir faire céder une multitude de
témoignages authentiques à une seule
assertion , qui même paroît prématu->
rée. En effet , que l'oiseau- mouche
avale quelques insectes, s'ensuit -il
qu'il en vive ets'en nourrisse toujours?
et ne semble»t-il pas inévitable qu'en
'fK'
I
ï
^ M
54 HISTOIRE ITATURELLE
pompant le miel des fleurs ^ ou recueil-
lant leurs poussières , il entraine en
même temps quelques-uns des petits
insectes qui s'y trouvent engagés? Au
reste j la nourriture la plus substan-
tielle est nécessaire pour suffire à la
prodigieuse vivacité de Toiseau-mou-
che, comparée avec son extrême peti-
tesse ; il faut bien des molécules orga-
niques pour soutenir tant de forces
dans de si foi blés organes ^ et fournir à
la dépense d'esprits que fait un mouve-
ment perpétuel et rapide : un aliment
d'aussi peu de substance que quelques
menus insectes y paroit bien peu pro-
portionné ; et Sloane 9 dont les observa-
tions sont ici du plas grand poids , dit
expressément qu'il a trouvé l'estomac
de l'oiseau - mouche tout rempli de
poussières et du miellat des fleurs.
Rien n'égale en effet la vivacité do
ces petits oiseaux 9 si ce n'est leur cou-
rage , ou plutôt leur audace : on les
troit poursuivre avec furie des oiseaux
m,àÊÊts^^r
KLLE
OU recueil-
entraîne en
8 àes petits
ïgagés? Au
bis substan-
suffire à la
seau-mou*
tréme peti-
cules orga-
cle forces
it fournir à
un mouTe-
im aliment
e quelques
n peu pro-
Bs observa-
poids , dit
l'estomac
rempli de
fleurs,
▼acitë do
leurcou.
' : on les
s oiseaux
DU COLIBRI.
55
ringt fois plus gros qu'
..•*■?
X , s^attacher
à leur corps , et se laissant emporter
par leur vol , les becqueter à coups re*
doublés jusqu^à ce qu'ils ayent assouyi
leur petite colère. Quelquefois même
ils se livrent entr'eux de très-vifs corn*
bats : l'impatience paroi t ét:re leur ame s
s'ils s'approchent d'unj fleur et qu'ils
la trouvent fanée , ils lui arrachent les
pétales avec une précipitation qui mar-
que leur dépit : ils n'ont point d'autre
voix qu'un petit cri , screp , screp >
fréquent et répété ; ils le font enten«
dre dans les bois dès l'aurore , jusqu'4
ce qu'aux premiers rayons du soleil
tous prennent l'essor et se dispersent
dans les campagnes. -^ ■, ,.,
Ils sont solitaires^ et il seroit difficile
qu'étant sans cesse emportés dans les
air», ils pussent se reconnoitre et se
joindre ; néanmoins l'amour , dont la
puissance s'étend au-delà de celle des
élémens, sait rapprocher ^t réunir tous
les êtres dispersés. On voitlesoisearK»
îi''
56 HISTOIRE NATURBLl.îi
moudies deux à deux ênns U* temps
des lu'cliëes : le nid qu'ils coiu)truisent
répond h. la dëlicate îîc 'h 'eur coipsç
ilestiaitd'un coton firsou d*ane boîirro
soyeuse iftcueills! sur des fleurs; ce nid
est fortement tissu et Ici hi consistant
d'une peau douce et^^ai lae: la fer U©
se charge de l'ouvrage, et i^îsse aa
jivitSe U soin d'apporter les matériaux;
a:i la voit empressée à ce travail chéri,
clserflier, choisir, employer brin à
brin les fibres propres à former le tissu
de ce doux berceau de sa progéniture;
elle en polit les bords avec sa gorge y
le dedans avec sa queue ; elle le revél*
à l'extérieur de petits morceaux d'é-
corce de gommiers qu'elle colle à Ten-
tour , pour le défendre des injures de
l'air , autant que pour le rendre plus
solide \ le tout est attaché à deux feuil-
les ou à un seul brin d'orauger .^ de ci-
tronnier, ou quelquefois à un fétu qui
pend de la couvertare de quelque case«
Ce nid n'est pas plus gros que ik\ moitié
RT.T.Îi
îs if» temps
'eur coipsj
*aiie boîirro
e»:rs;cejiij
: Iftfer -Mo
t h^»sse au
natériaiîx;
tvail chéri,
^er brin à
ler le tissu
ogénitureç
sa gorge ,
0 le levét
eaux ci'é^
Ile à l'en,
njiiies de
"^re plus
iix feuiU
1 ', (le ci-
iotii qui
|uecase«
i' moilir^^
.1
f
D IT COLIBRI. 5j
A\\n abricot, et fait de même en demi-
coupe; on y trouve deux œufs tout
blfliics et pas plus gros que de petits
pois ; le mâle et la femelle les couvent
tour-à-tour pendant douze jours; les
petits ëclosent au treizième jour , et
ne sont alors pas plus gros que des
mouches. « Je n'ai jamais pu remar-
<|iier , dit le P. Dutertre , quelle sorte
de becquée la mère leur apporte , si-
non qu'elle leur donne à sucer sa lan-
gue encore toute emmiellée du suc
tiré des fleurs. ' ■
On conçoit aisément qu'il est comme
impossible d'élever ces petits volati-
les : ceux qu'on a essayé de nourrir
avec des sirops ont dépéri dans quel-
ques semaines ; ces alimens , quoique
lôgars , sont encore bien dîfférens du
nectar délicat qu'ils recueillent en li-
berté sur les fleurs , et peut-être au-
roit-on mieux réussi en leur offrant du
M)iôl. ■ ■ ••-.-;:.
X.' .ûianièrc J^ les abattre est de lea
1^
1 ^
f ?
(
M
i
l4
58 niSTOIBB VATUHELLE
tirer avec du sable ou à la sarbacane;
ils sont si peu défîans, qu^iU se laissent
approcher jusqu'à cinq ou six pas. On
peut encore les prendre en se plaçant
dans un buisson ileuri, une verge en-
duite d'une gomme gluante à la main ;
on en touclie aisément le petit oiseau
lorsqu'il bourdonne devant une fleur ^
il meurt aussi -t^t qu'il est pris ^ et
«ert après sa mort à parer les jeunes
Indiennes, qui portent en pendansd'o*
reilles deux de ces charmans oiseaux»
Lies Péruviens avoient l'art de com-
poser avec leurs plumes des tableaux,
dont les anciennes relations ne cessent
de vanter la beauté. Marcgrave qui
avoit de ces ouvrages y en admire l'é-
clat et la délicatesse.
Avec le lustre et le velouté des
fleurs , on a voulu encore en trouver
le parfum à ce^ jolis oiseaux : plusieurs
l^uteurs ont écrit qu'ils sentoient le
inusc; c*est une erreur, dont l'origine
£st apparemment dans le nom que leur
^^1
W
ELLB
I sarbacane ;
Is 66 laissent
six pas. On
n se plaçant
le verge en-
i à la main ;
petit oiseau
tunefleur^
st pris , et
' les jeunes
endansd'o-
ns oiseaux,
t de com-
i tableaux,
ne cessent
:grave qui
Ldmire Të-
louté des
!n trouver
plusieurs
itoient le
t l'origine
ï que leur
-■M
DU COLIBRI. 5^
donne Oviëdo, de passer mosguilus ,
aisément changé en celui de passer
moscatus» Ce n'est pas la seule pe-
tite merveille que l'imagination ait
voulu ajouter à leur histoire ; on a dit
qu'ils ëtoient moitié oiseaux et moitié
mouches ^ qu'ils se produisoient d'une*
mouche y et un provincial des jésuites
affirme gravement dans Clusius, avoir
été témoin de la métamorphose : on a
di' qu'ils mouroient avec les fleurs
' pour renaître avec elles , qu'ils pas-
soient dans un sommeil et un engour»
i dissement total toute la mauvaise sai-
son , suspendus par le bec à l'écorcd
d'un arbre ; mais ces fictions ont été
rejetées par les naturalistes sensés ; eti
Catesby assure avoir vu durant toute
l'année ces oiseaux à Saint-Domingue
et au Mexique y où il n^ ^ pas de sai-
son entièrement dépouillée de fleurs.
Sloane dit la même chose de la Jamaï-
que y en observant seulement qu'ils j
paroissenten plus grand nombre après
11
6o HISTOIRE NATUKELLB
îu lisok» lies pluiesj etMarcgrave avoit
déjà tcrit qu'on les trouve toute l'an-
née en grand nombre dans les bois du
Brésil.
Nous cc^v' ..:^ii3 vingt -quatre es-
pèces dans le genre des oiseaux-mou-
ches, et il est plus que probable que
nous ne les connoissons pas toutes :
nous les désignerons chacune par les
dénominations différentes , tirées de
leurs caractères les plus apparens ^ et
qui sont sufflsans pour ne pas les con-
Ibndre.
■. i . ».
LE PLUS PETIT OISEAU-MOUCHE.
C'est par la plus petite des espèces
qu'il convient de commencer l'énumé-
ration du plus petit des genres. Ce très-
|)etit oiseau - mouche est à peine long
de quinze lignes , de la pointe du bec au
ijout de la qiieue : le bec a trois lignes
et demi , la queue quatre*, de sorte qu'il
ne reste ^ <'un peu plus de neuf lignes
pour la . vc , I ' cou et le corps de l'oi-
cgraveavoit
I toute l'an-
les bois du
-quatre es-
ieaux-mou-
'obable que
pas toutes :
une par les
9 tirées de
)parens , et
pas les coA-
MOUCHE.
àes espèces
3r Péiiumé-
'es. Ce très-
peine long
edu bec au
trois lignes
î sorte qu'il
neuf lignes
•rps de l'oi-
T)U colibui. 6i
Ineau y dimensions plus petites que cel-
és de nos grosses mouches. Tout le
l^essus de la tête et du corps est vert-
oré brun changeant et à reflets rou-
;eâtres; tout le dessous est gris-blanc*
es plumes de l'aile sont d'un brun
irant sur le violet; et cette couleur
|pst presque généralemert celle des
^iles dans tous les ois' aux-mouches ^
l^ussi bien que dans les colibris. Ils
lunt aussi assez communément le bec
% les pieds nc'rs : les jambes sont
couvertes assez bas de petits duvets
v,^ Tfilës , ut les doigts sont garnis de
'its ongles aigus et courbés. Tous
nt dix plumes à la queue; et l'on est
tonné que Marcgrave n'en compte
ne quatre : c'est vraisemblablement
iiine erreur de copiste. La couleur de
ces plumes de la queue est, dans la
plupart des espèces , d'un noir-bleuâ-
tre , avec -l'éclat de l'acier bruni. La
femelle a généralement les couleurs
moins vives : on la ^econnoît aussi ^
Oiseaux. II. d
#^
(à IflSTOIRE NATUREIiLB
suivant les meilleurs observateurs , à
ce qu^olle est un peu plus petite que
le mâle. Le caractère du bec de Toi*
seau-mouche est d'être égal dans sa
longueur, un peu renflé vers le bout,
comprimé horizonttileratnt et droit»
Ce dernier trait distingue les oiseaux»
mouches des colibris , qub plusieurs
naturalistes ont confondus ^ et que
Marcgrave lui-même n'a pas séparés.
' Au reste , cette première et très-
petite espèce se trouve slu Brésil et
aux Antilles. L'oiseau nous a été en-
voyé de la Martinique sur son nid | et
M. Edwards Pa reçu de la Jamaïque.
LE RUBIS.
li
v\ i
En observant l'ordre de grandeur,
ou plutôt de petitesse j plusieurs es*
pèces pourroient tenir ici la grande
place. Nous la donnons à l'oiseau-
mouche de la Caroline, en le désignant
par le nom de rubis, Catesby n'exprime
JREliLB
bservateiirs , â
)lu8 petite que
lu bec de Poi<
) égal dans sa
^ vers le bout,
itnt et droit,
lie les oiseaux*
qub plusieurs
ndus ) et que
a pas sépares,
niôre et très-
» itu Brésil et
nous a été en-
ur son nid| et
la Jamaïque.
I S.
de grandeur |
plusieurs es-
te! la grande
s à Poiseau-
le désignant
by n^xprîme
%
DU COIilBRT* 63
ue foiblenient Téclat et la beauté de
la couleur de sa gorge , en TappeUnt
mn émail cramoisi ^ c^est le brillant et
|e feu d'un rubis t vu de côté , il s'y
^éle une couleur d'or y et en dessous
àe n'est plus qu'un grenat sombre. On
eut remarquer que ces plumes de la
orge sont taillées et placées en écail-
eS) arrondies^ détachées j disposition
vorable pour augmenter les reflets y
Ît qui se trouve , soit au cou ^ soit sur
I tête des oiseaux-mouches y dans tou-
%s leurs plumes éclatantes. Celui-ci a
|put le dessus du corps d'un vert-doré
changeant en couleur de cuivre rouge :
la poitrine et ie devant du corps sont
élés de gris-blanc et de noirâtre : les
deux plumes du milieu de la queue
sont de la couleur du dos , et les plu-
mes latérales sont d'un brun-pourpré;
Catesby dit couleur de cuivre. L'aile
est d'un brun teint de violet, qui est,
comme nous l'avons déjà observé , la
eoulçur commune des ailes de tous cea
)
-t^otm~
•JH"
*-♦•
■*'
■■•^i JÈ.^.
m
^4 HISTOIRE NATURELLE
oiseaux ^ ainsi nous n^en ferons plus
mention dans leurs descriptions. La
coupe de leurs ailes est assez reniar»
quable : Catesby l'a comparée à celle
de la lame d'un cimeterre turc» Les
quatre ou cinq premières pennes ex-
térieures sont très-longues , les sui-
vantes le sont beaucoup moins , et
les plus près du corps extrêmement
courtes; ce qui, joint à ce que les^
grandes ont une courbure en arrière y
fait ressembler les deux ailes ouverte»
à un arc tendu j le petit corps de l'oi-
seau est au milieu comme la flèche de
l'arc. ■ '. -y ■ ' ■ * • ^-.'-c ::-':^-:r .- ;.,. >
Le rubis se trouve en été à la Ca-
roline , et jusqu'à la Nouvelle-Angle-^
terre ; et c'est la seule espèce d'oi-
seau - mouche qui s'avance dans ces
terres septentrionales. Quelques rela-
tions portent cet oiseau -mouche jus-
q\i'en Gaspésie , et le P. Charlevoix
pré-tend qu'on le voit au Canada ; mais
il paroit l'avoi" assez mal connu y
ms pi 11$
ons. La
reniar-
3 à celle
wc» Les
mes ex-
les sui-
)ins , et
rnement
que les^
arrière y
ouverte»
s de l'oi-
lèche de
3
à la Ca-
-Angle-^
ce d'oi-
ans ces
lies relâ-
che jus-
arlevoix
a ; mais
connu ^
•m
DU C O li I B B. I.' ^S
quand il dit que le fond de son nid
est tissu de petits brins de bois y et
qu'il pond jusqu'à cinq œufs^ et ail-
leurs, quV/fl les pieds comme le bec,
fort longs. L'on ne peut n'en établir
sur de pareils témoignages. On donne
la Floride pour retraite en hiver aux
oiseaux -mouches de la Caroline f ea
été ils y font leurs petits , et partent
quand les fleurs commencent à se f^*^
trir en automne. Ce n'est n ^e des
fleurs qu'il tire sa nourriture, et je
n'ai jamais observé , dit Catesby ^
qu'il se nourrit d'aucun insecte, ni
d'autre chose que du nectar des fleurs ,
L' A M É T H I S T E.
Ce petit oiseau'mouche a toute la
gorge et le devant du cou de couleur
amélhiste brillante) on n'a pu donner
cet éclat à la figure enluminée : c'est la
même difficulté de rendre le lustre et
l'effet des couleurs des oiseaux-mou.*
if
M^
ri '■
Jkn
h
66 HISTOIRE NATURELLE
ches et des colibris ^ qui eu a fait bor-
ner le nombre dans nos planches enlu-^
minées, et discontinuer un travail qu&
tous les auteurs r<;connois8ent égale-
ment être recueil du pinceau. Uoiseau
araéthiste est un des plus petits oi-
seaux-mouches ; sa taille et sa figure
sont celles du rubis ; il a de même la
queue fourchue : le devant du corps
est marbré de gris-blanc et de brun ^ le
dessus est vert-doré : la couleur amé-
thiste de la {^orge se change en brun-
pourpré y qi^nad Tœil se place un peu
plus bss que Pobjet : les ailes semblent
un pf;u plus courtes que dans les au-
tres oiseaux - mouches ) et ne s'éten-
dent pas jusqu'aux deux plumes du
milieu de la queue , qui sont cepen-
dant les plus courtes , et rendent sa
coupe fourchue.
L' O R V E R T.
Le vert et le jaune -doré brillent
plus ou moins dans tous les oiseaux-
M
1
' f
B
fait bor»
tes enlu-^
«rail que
t ëgale-
L'oiseau
Rtits oi-
a figure
nême la
LU corps
brun ; le
)ur amé-
m brun-
un peu
emblent
les au-
s'éten-
mes du
cepen-
ident sa
..isJ
brillent
iseaux-
DU COLIBRI. frj^
mouches ; mais ces belles couleurs
couvrent le plumage entier de celui-ci
avec un éclat et des reflets que Tœil
ne peut se lasser d^admirer : sous cer-
tains aspects j c'est un or brillant et
pur ; sous d'autres , un vert glacé qui
n'a pas moins de lustre que le métal
poli. Ces couleurs s'étendent jusque
aur les ailes ; la queue est d'un noir
d'acier bruni; le ventre blanc. Cet oi-
seau-mouche est encore très -petit,
et n'a pas deux pouces de longueur.
C'est à cette espèce que nous croyons
devoir rapporter le petit oiseau^ mou-
che entièrement vert de la troisième
partie des Glanures d'£dv\rards > que
le traducteur donne mal-à-propos pour
un colibris ; mais la méprise est excu-
sable , et vient de la langue angiais<»
elle-même ) qui n'a qu'un nom com-
mun , celui ^oiseau bourdonnant
{bumming bird)^ pour désigner les
colibris et les oiseaux-mouches.
Nous rapporterons encore à cettf
II
Fi
■Jà
iVif
?i*'i
6S HISTOIRE NATURELLE"
espèce la seconde de Marcgrave ; sor
beauté singulière , son bec court , et
Péclat d*or et de vert brillant et glacé»
( transplendens ) du devant du corps ^
le désignent assez. > j ; -f' ; • . .
L E li U P E COL.. . ^
Ge nom désigne un caractère fort
singulier , et qui suffit pour faire dis-
tinguer Poiseau de tous les autres ;
non-seulement sa tête est ornée d'une
huppe rousse assez longue , mais de
chaque côté du cou ^ au-dessous des
oreilles ^ partent sept ou huit plumes
inégales \ les deux plus longues ayant
six à sept lignes, sont de couleur roussi
et étroites dans leur longueur, mais le
bout un peu élargi f(st marqué d'fin
point vert ^ l'oiseau les relève en let
dirigeant en arrière \ dan^ i'étiir de
repos elles sont couchées sur le cou ,
ainsi que sa belle huppe : tout cela se
dresse quand il vole ^ et alors l'oiseau
^i% t
i
t
re fort
re dis-
ut res ^
d'une
lais de
LIS des
>lumes
ayant
roussi
nais le
: d%jn
en les
at de
cou ,
ela &e
ûs^au
paroît tout rond. Il a la gor^^e et lo
devant du cou d'un riche vert-doro
( en tenant l'œil beaucoup plus bas
que l'objet , ces plumes si brillantes
paroissent brunes ) ; la tête et tout le
dessus du corps sont verts avec des
reflets ëclatans d'or et de bronze , jus-
qu'à une bande blanche qui traverse
le croupion 5 de là jusqu'au bout de la
queue règne un or luisant sur un fond
brun aux barbes extérieures des j)en-
nes 5 et roux aux intérieures; le des-
sous du corps est vert-doré brun 5 le
bas-ventre blanc, La grosseur du hu-
pecol ne surpasse pas celle de l'araé-
thiste ; sa femelle lui ressemble , si ce
n'est qu'elle n'a point de huppe ni d'o-
reilles 5 qu'elle a la bande du croupion
roussâtre ainsi que la gorge ] le reste
du dessous du corps roux, nuancé de
verdâtre^ son dos et le dessus de su
tête sont, comme dans le mâle, d'un
vert à reilets d'or et de bronze.
iSti'ifc -^ ♦
'■\
^O HISTOIRB NATURELLE
\ '(
LE RUBIS-TOPAZE.
De tous les oiseaux de ce genre f
celui-ci est le plus beau j dit Marc-
grave , et le plus élégant; il a les cou«
leurs et jette le feu des deux pierres
précieuses dont nous lui donnons iea
noms ; il a le dessus de la tète et du
cou aussi éclatant qu'un rubis ; la
gorge et tout le devant du cou , jus*
que sur la poitrine y vus de face , bril-
lent comme une topaze aurore du Bré**
sil; ces mêmes parties vues un peu
en-dessous , paroissent un or mat ^ efe
Tucs de plus bas encore ^ se changent
en vert sombre ; le haut du dos et le
ventre sont d'un brun -noir velouté ^
Taile est d'un brun -violet; le bas-
ventre blanc ; les couvertures infé-
rieures de la queue et ses pennes sonfi
d'un L 'au roux-doré et teint de pour-
pre ; elle es^- bordée de brun au bout ;.
le croupion est d'un brun relevé d«h
i.
;jj;
DU COLIBRI. rji
vert-doré ; Taile pliée ne dépasse pas
la qucuei dont les pennes sont égales»
Marcgrave remarque qu'elle est large,
et que Poiseau Pétale avec grâce en
volant : il est assez grand dans son
genre. Sa longueur totale est de trois
pouces quatre à six lignes ; son bec
est long de sept à huit; Marcgrave dit
d'un demi'pouce. Cette belle espèce
paroit nombreuse ; elle est devenu»
commune dans les cabinets des natu**
ralistes : Seba témoigne avoir reçu de
Curaçaa plusieurs de ces oiseaux; on
peut leur remarquer un caractère que
portent plus ou moins tous les oiseaux-
mouches et colibri'3 ; c'est d'avoir le
bec bien garni de plumes à sa base ,
et quelquefois jusqu'au quart ou au
tiers de sa longueur.
La femelle n'a qu'un trait d'or ou
de topaze sur la gorge et le devant du
cou : le reste du dessous de son corps
08t gris-blanc.
hs
72
HISTOIRE NATURELLB
I !
t
L'OISEAU-MOUCHE HUPPE,
Cet oiseau est celui que du Tertre et
Feuillée ont pris pour un colibri ; mais
c'est un oiseau-mouche, et même l'un
des plus petits , car il n'est guère plus
gros que le rubis. Sa huppe est comme
une émeraude du plus grand brillant ;
c'est ce qui le distingue ; le reste de son
])lumage est assez obscur; le dos a des
reflets vert et or sur un fond brun 5
l'aile est brune, la queue noirâtre et
luisante comme l'acier poli t tout le de-
vant du corps est d'un brun-velouté ^
mêlé d'un peu de vert-doré vers la poi^
trine et les épaules : l'aile pliée ne
dépasse pas la queue. Nous remarque-
rons que dans la figure enluminée , la
teints verte du dos est trop forte et
trop claire , et la huppe un peu exa-
gérée et portée trop en arrière. Dans
cette espèce, le dessp^ du bec est cou-
vert de petites plumes vertes et bril-
PPE.
ertre et
7*; mais
ne l'un
!re plus
comme
rillant ;
e de son
os a des
L brun ;
râtre et
dtlede-
elouté y
s la poi^
)liée ne
narque-
înée y la
forte et
3U exa-
e. Dans
3St cou-
et bril-
DU COLIBRI. 173
lantes presque jusq^ i la moitié de sa
longueur. Edwards a dessiné son nid.
Labat remarque que le mâle sçul porta
la huppe } et que les femelles n'en ont
pas.
L»OISEAU-MOUCHE A RAQUETTES:
Deux brins nus , partant des deux
plumes du milieu de la queue de cet
oiseau y prennent à la pointe une pe-
tite houppe en éventail , ce qui leur
donne la forme de raquettes : les tiget*
de toutes les pennes de la queue sont
très-grosses, et d'un blanc-roussâtre^
elle est du reste brune comme l'pils ;
le dessus du corps est de ce vert-br azé
qui est la couleur commune parmi les
oiseaux-mouches : la gorge est d'un ri«
che vert d'émeraude. Cet oiseau peut
avoir trente lignes de la pointe du bec
à l'extrémité de la vraie queue ^ les
deux brins l'excèdent de dix lignes.
Cette espèce est encore pgu connue ^
Oiseaux. XI^^ j
(I .
4 • . . . .
^4 HISTOIRE NATURELLE
et paroît très- rare. Nous l'avons dé-
crite dans le cabinet de M. Mauduit :
elle est une des plus petites, et, non
compris la queue , Toiseau n'est pas
plus gros que le huppe -col.
L'OISEAU-MOUCHE POURPRÉ.
Tout le plumage de cet oisenu est
un mélangé d'orangé, de pourpre et
de brun , et c'est peuté*re , suivant la
remarque d'Edwards , le seul de ce
genre qui ne porte pas ou presque pas
de ce vert-doré qui brillante tous les
aritias oiseaux-mouches. Sur quoi il
faut remarquer que M. Klein a donné
à celui-ci un caractère insuffisant, en
l'appelant suce-fleurs à u,iles brunes
( mellisuga alis fuscis ) , puisque la
couleur brune plus ou moins violette
ou pourprée , est généralement celle
des ailes des oiseaux -mouches. Ce-
lui-ci a le bec long de dix lignes , ce
qui fait presque le tiers de sa longueur
totftle.
i
DU COLIBRI.
75
isenu est
urpre et
uivant la
ul de C0
!sque pas
tous les
r quoi il
, a donné
Lsanty en
s brunes
[isque la
1 violette
ent celle
les. Ce-
gnes 9 ce
ongueur
LA CRAVATTE DOREE.
L'oiseau donné sous cet^e dënomi^
nation, dans les planches enh ini ^ .
paroit être celui de la première sf
de Marcgrave , en ce qu'il a t
gorge un trait doré 9 caractère que
auteur désigne par ces mots : ie dc'
vant du corps blanc y mêîé au-dessous
du cou de quelques plumes de cou-
leur éclatante , et que M. Brisson
n'exprime pas dans sa huitième es^
j)èce , quoiqu'il en fasse la description
6ur cette première de Marcgrave. Sa
longueur est de trois pouces cinq ou
six lignes ; tout le dessous du corps y
à l'exception du trait doré du devant
du cou, est gris -blanc , et le dessus
vert-doré ; et de plus , nous regarde-
rons comme la femelle dans cette es-
pèce , l'oiseau dont M. Brisson fait sa
neuvième espèce , n'ayant rien qui la
^listingu^ assez pour l'en séparer*
■
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IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
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BISTOXlLB KATURELLB
LE S A P H I R* ^^
Cet oîseau^moache est dans ce genro
un peu au-dessus de la taille moyenne ;
il a le devant du cou et la poitrine d'un
riche bleu de saphir avec des reflets
violets ; la gorge rousse j le dessus et
le dessous du corps vert-dorë sombre $
le bas- ventre blanc 5 les couvertures
inférieures de la queue rousses y les
supérieures d'un brun-doré éclatant {
les pennes de la queue d'un roux-
doré ) bordé de brun ; celles de l'aile
brunes j le bec blanc^ excepté la pointe
qui est noire. ? ^i >:.
«'V
Iri
t v^\ii:-tm^-]^^^i
LE SAPHIR-EMERAUDE.
.l,'i.. i:
Les deux riches couleurs qui parent
cet oiseau ^ lui méritent le nom des
deux pierres précieuses dont il a le
brillant ; un bleu de saphir éclatant
couvre la tête et la gorge y et se fond
■# ♦■*
"'"^iS.'y'.'i'-af^ '■ ' *
"■:7;-'"^' ■
r«t
■^'P- ■
DTJ COXiIBB. I.'^ yy
tclmirablsment avec le vert d'éme-
raude glacé , à reflets dorés , qui cou-
vre la poitrine ^ Pestomac , le tour du
cou et le dos* Cet oiseau-mouche est
de la moyenne taille; il vient de la
Guadeloupe 9 et nous ne croyons pas
qu'il ait encore été décrit. Nous en
avons vu un autre venu de la Guyane^
et de la même grandeur , mais il n'a-
voit que la gorge saphir ^ et le reste
du corps d'un vert-glacé très-brillant f
tous deux sont conservés avec lé pre-
mier dans le beau cabinet de M. Mau-
duit ; ce dernier nous paroit être une
variété , ou du moins une espèce très*
voisine de celle du premier ; ils ont
également le bas-ventre blanc ; l'aile
est brune et ne dépasse pas la queue ^
qui est coupée également et arrondie ;
elle est noire à reflets bleus ; leur bec
est assez long ^ sa moitié inférieure
est blanchâtre et la supérieure est
noire.
•é
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1
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■■»'Vt<!%'^;T.'- ' ■■ '^^i*'-;*' -.'»*■•
-nS HISTOIRE VATUSJEI^XB
" L'ÉMERAUDE AMÉTHISTE.
4 Cet oiseau-mouche est de la taille
moyenne approchant de la grande ; il
a près de quatre pouces ^ et son bec
}iuit lignes; la gorge et le devant du
«ou sont d'un vert dMmeraude écla-
tant et doré : la poitrine, Festomac et
le haut du dos d'un améthiste bleu-
pourpré de ia plus grande beauté ; le
bas du dos est vert - doré ^ sur fond
brun ; le ventre blanc , l'aile noirâtre $
la queue est d'un noir velouté, luisant
-comme l'acier poli ; elle est fourchue
et un peu plus longue que l'aile*
L'ESCARBO u CLE.
■y.i
•\y
Un rouge d'escarboucle ou de rubis
foncé , est la couleur de cet oiseau sur
la gorge, le devant du cou et la poi-
trine ; le dessus de la tête et du cou
est d'un rouge un peu plus sombre :
\
Jt'»^.j.j^ ,_
.- ...^■..■■n^.i-ii^^.—.ji^tÀj..'!,.., .,
û^) .
ïÂt
"iiS^SSC^
^
f J
DU COLIBB. I.^ 7^
un noir«veiouté enveloppe le reste du
«orps ; Vaiie est brune , et la queue
d'un roux doré foncé. Uoisedu est
d'une grandeur un peu au-dessus de
la moyenne dans ce genre ^ le bec^
tant dessus que dessous ^ est garni de
plumes presque jusqu'à la moitié de
sa longueur. Il nous a été envoyé de
Cayenne, et paroît très«rare. M. Mau-
duic qui le possède y seroit tenté de le
rapporter à notre rubis'topaze comme
variétés mais la différence du jaune**
topaxe au rubis-foncé sur la gorge de
ces deux oiseaux ^ nous parott trop
grande pour les rapprocher l'un de
l'autre ; les ressemblances^ à la vérité^
«ont assez grandes dans tout le reste.
Nous remarquerons que les espèces
précédentes , excepté l'émeraude amé«
thiste , sont nouvelles , et ne se trou-
vent décrites dans aucun nat uraliste*
* ;■'■■ ,' v* V-X>ri -. ,»
\ 4
il,
So
filSTOIRE NAl^nZLLS
k\
n
LEVER T-D O R É;
OzsT la neuTième espèce de Marc*
grave t cet oiseau j dit - il y a tout le
corps d'un vert- brillant à reflets do-
res ; la moitié supérieure de son petit
bec est noire y l'inférieure est rousse ;
l'aile est brune ; la queue , un peu
élargie y a le luisant de l'acier poli*
La longueur totale de cet oiseau est
d'un peu plus de trois pouces.
I Seba dit , d'après Mérian ^ que les
grosses araignées de la Guyane font
fiouyent leur proie de ses œufs et da
petit oiseau lui*méme qu'elles enla-
cent dans leurs toiles et froissent dans
leurs serres; mais ce fait ne nous a pas
jété confirmé 9 et si quelquefois Poi-
fieau- mouche est surpris par l'arai-
gnée j sa grande vivacité et sa force
doivent le faire échapper au2( embû-
ches de l'insecte. ;
DU C OJjlBl^U
•i.£r
81
L' OISEAU- MOUCHE
A GOB.GE TACHBTiE.
.<X.:
Cette espèce a les plus grands rap-
ports avec la précédente ^ elle a 9 sui«
vant M. Brisson ^ près de quatre pou-
ces de longueur, et le bec onze lignes.
Du reste, les couleurs du plumage pa-
roissent entièrement les mêmes que
celles de Tespèce précédente. /
LE RUBIS-ÉMERAUDE.
Cet oiseau-mouche , beaucoup plus
grand que le petit rubis de la Caro-
line , a quatre pouces quatre lignes de
longueur pi a la gorge d'un rubis écla-
tant ou couleur de rosette, suivant les
aspects ; la té te , le cou , le devant et
le dessus du corps, vert d'émeraude à
reflets dorés; la queue rousse. On le
trouve au Brésil de même qu'à la
Guyane*
il
'•'
■T)W (,
«82 HISTOIRE NATUIIEZ.XS
^
i'OlSEAU-MOUCHE A OREILLES-
Nous nommons ainsi cet oiseau-
moticho) tant à cause de la couleur
remarquable des deux pinceaux de
plumes qui s'étendent en arrière de ses
oreilles , que de leur longueur , deux
ou trois foi» plus grande que celle des
petites plumes voisines dont le cou est
^arni ; ces^ plumes paroissent être le
prolongement de celles qui recouvrent
^ans tous les oiseaux le méat auditif |
elles sont douces y et leurs barbes du-
vetées ne se collent point les unes aux
autres. Ces remarques sont de M. Mau-
4uit, et rentrent bien dans la belle
observation que nous avo^s déjà em-
ployée d'après lui j savoir , que toutes
les plumes qui paroissent dans les oi-
seaux surabondantes y et pour ainsi
«dire parasites , ne sont point des pro-
ductions particulières, mais de simples
|)rolongemen8et des accroissemens. dé*
x^'-'"":."^ o**"?- 4.. *•%..** H t'....^.. ,,,f
yi
DU COLIBKr. ^ 8jf
teloppës de parties communes à tous
les autres. L'oiseau-mouche à oreilles^
est de la première grandeur dans ce
genre; il a quatrj pouces et demi dd
longueur y ce qui n^empéche pas que la<
dénomination de ^ra/iâ^o/5ea»-moi/cA«
de Cayenne, que lui attHbue M. Bris-
son, ne paroisse mal appliquée, quandy
quatre pages plus loth, OA' trouve un
autre oiaectu^mouche de Cayenne aussi
grand y et beaucoup plus si on le veut
mesurer jusq^i'aux pointesde laqueue.
Des deux pinceaux qtti' garnirent l'o-
reille de célùi-ci , etqttisontxomposés
chacun de cinq où six))lumê9^ Tun est
vert d'émcfaùde et l'atitre^Tidlet-amé-
thiste |uji trait de Adlr*t6kiutë passe
sôusl'Oeil; tout te d^v«n,<t%le'U tête t. .
du corps est d*un vert 'doré éclatant ^
qui devient , sur les couvertures de la
queue, un vert-clair des plus vifs; la
gorge et le dessous du corps sont d'un
bôttu blanc \ des pennes de la queue ^
lies six latérales sont du même blanc $;
I '
' j
>'.' ai.»rt!y)^ >i. - .«.,-,
f*
I(
M'
'ù S i
84 HISTOIRE NATURELLE
les quatre du milieu d*un noir tirant
au bleu foncé ; Paile est noirâtre ^ et
la queue la dépasse de près du tiers de
sa longueur. La femelle de cet oiseau
n*a ni ses pinceaux ^ ni le trait noir
sousToeil aussi distinct} dans le reste
elle lui ressemble. w , ,
L'OISEAU-MOUCHE A COLLIER,
û^ewr
«lit I4 A. JACOBINS. «H *<W
.?n
.é Cet oiseau-mouche est de la pre-
mière grandeur ; sa longueur est de
quatre pouces huit lignes ; son bec a
dix lignes ; il a la tête y la gorge et
le cou d'un, beau bleu sombre chan-
geant en vert ; sur le derrière du cou >
près du dôs j il porte un demi-collier
blanc ; le dos est vert doré ; la queue
blanche à la pointe ^ bordée de noir^
avec les deux pennes du milieu et lea
couvertures vert doré ; la poitrine
et le flanc sont de même j le ventre
est blaoc s c'est apparemment de cette
ù. ■^■0^'iiSkiJ:*^^Làui^i^^ai>>^^
■^•''*^ -#v»i«i*aw?
■■/0^ -^f-J^^-T
'-»*t^;i^:vj.i
su COLIBRI.- 85
distribution du blanc dans son plu-
mage qu'est yenue I*idëe de l'appeler
jacobine. Les deux plumes intermé-
diaires de la queue sont un peu plus
courtes que les autres : Taile pliée ne
la dépasse pas t cette espèce se trouve
à Cayenne et à Surinam. , ^ >;^,^ «,;,J
L' 0 I s E AU-M O U C HE
A Z.AHG£8^UYAVX. -
— ■ . --,. ■., ,. . ^
Cet oiseau et le précédent , sont les
deux plus grands que nous connois*
siens dans le genre des oiseaux-moil-
ches : celui - ci a quatre pouces huit
lignes de longueur; tout le dessus du
corps est d'un vert doré foible , le des-
sous gris ; les plumes du milieu de ki
queue sont comme le dos; les latéra-
les blanches à la pointe , ont le reste
d'un brun d'acier poli ; il est aisé de
le distinguer des autres par l'élargis-
sement des trois ou quatre grandes
pennes de ses ailes | dont le tuyau pa<^
Oiseaux. II» S
y_ .i^ '•'''l'ilT ' ' r
V
n
'À
8<> HISTOIRE KATURELLB
r
rof t grossi et dilate , courbe rers éôn
milieu, ce qui donne à Taile la coupe
d^un large sabre. Cette esi'cce est nou-
•^velle et parott être rare : elle n*a point
encore été décrite; c'est dans le cabi-
net de M» Mauduit , qui Ta reçue de
Cayenne , que nous l'avons fait des-
siner.
* 1 { /
L' OIS EAU-MOUC HE à longue queue ,
., couleur d' acier bruni,
<». Le beau bleu violet qui couvre la
•tête , la gor^e et le cou de cet oiseau-
^mouche,i«embleroitlui donner du rap-
tport avec le aapliir , si la longueur de sa
-queue ne faisoit une trop grande diffé-
rjence; les deux pennes extérieures en
• sont plus longues de deux pouces que
"les deux du, milieu; les latérales vont
'toujours en décroissant , ce qui rend
-la queue très-fourchue ; elle est d'un
^bleu noir luisant d'acier poli : tout le
.corps I dessus et dessous , est d'un vert
^*«««;/» »» .^
W-t
-'d
T D U COLIBRI. 87
dore éclatant pi y a une tacbe blancK*
au bas «ventre t Puile pliëe n^atteint
que la moitié de la longueur de la
queue qui est de trois pouces trois
lignes ; le bec en a on^e t la longueur
totale de Poiseau est de six pouces. «
L'OISEAU-MOUCHE VIOLET,
A QUEUE FOURCHUS. . ^
V
Outre la différence de grandeur^
il y a encore entre cette espèce et la
précédente , de la différence dans les
couleurs ; le baut de la tête et du cou
est d'un brun changeant en vert-doré |
au lieu que ces parties sont changean-
tes en bleu dans le troisième oiseau-
mouche de Marcgrave ; dans celui-ci,
le dos et la poitrine sont d^1n bleu
Ti'oiei éclatant ^ dans celui de Marc-
grave , vert doré : ce qui nous force à
remarquer l'inadvertance qui a fait
rapporter ces deux espèces Pune à
l'autre. Dans celle-ci, la gorge et 1«
^1
*i t^
'l, *!• -*■ V
,*ypi'i««.*vj!|i-Jk, ^-l fli -'^'
-i^:^;:;*^'*^'
:-i
8S HISTOIRE NATCILELIiE
bas du dos sont vert-doré brillant; les
petites couvertures du dessus des ai-
les d'un beau violet; les grandes vert-
doré ; leurs pennes noires y celles de la
queue de même ; les deux extérieures
sont les plus longues | ce qui la rend
fourchue ; elle n*a qu'un pouce et
demi de longueur ^ Poiseau entier en
a quatre.
V OISEAU-MOUCHE à longue queue,
■or y vert et bleu.
Les deux plumes extérieures de
la queue de cet oiseau • mouche sont
près de deux fois aussi longues que
le corps I et portent plus de quatre
pouces. Ces plumes , et toutes celles
de la queue 9 dont les deux du milieu
sont très -courtes et n'ont que huit
lignes ) sont d'une admirable beauté ^
mêlées de reflets verts et bleu-dorés ,
dit Edwards ; le dessus de la tête est
Jbleu ) le corps vert \ l'aile est d'un
"i^^•/*'*^. -»,_,„
-^|k-J«l»-'
»rt(»r'-
-.'r-
I> U C O II I B R I. 89
brun pourpre : cette espèce se trouve
à la Jamaïque.
L' 0 I S E A U-M O U C H E
▲ LONGUE QUEUE NOIRE.
Cet oiseau-mouche a la queue plus
longue qu'aucun des autres; les deux
grandes plumes en sont quatre fois
aussi longues que le corps , qui à
peine a deux pouces : ce sont encore
les deux plus extérieures ; elles ne
8ont barbées que d'un duvet effilé et
fiottant ; elles sont noires comme le
sommet de la tête; le dos est vert^
brun doré; le devant du corps vert;
l'aile brun pourpré. La figure d'Albin
est très -mauvaise, et il a grand tort
de donner cette espèce comme la plus
petite du genre ; quoi qu'il en soit , il
dit avoir trouvé cet oiseau -mouche à
la Jamaïque, dans son nid fait de coton.
Nous trouvons dans l'essai sur l'His*
toire naturelle de la Guyane , l'ia«
••
**-W;t •
^)
)
Y
»
,1
♦ I
dication d'un pelit oiseau -mouche â
huppe bleiwf il ne nous est pas connU|
et U notice qu'en donne l'Auteur ,
ainsi que de deux ou trots autres, ne
peut suffire pour déterminer leurs es*
pèces , mais peut servir à nous con-
vaincre que le genre de ces jolis oi«
seaux y tout riche et tout nombreux
que nous venons de le représenter |
Test encore plus dans la nature.
LE COLIBRI.
La nature I en prodiguant tant de
beautés à Tôiseau - mouche , n'a pas
oublié le colibri son voisin et son pro-
che parent ; elle l'a produit dans le
même climat et formé sur le même
modèle ; aussi brillant, aussi légerque
l'oiseau-mouche , et vivant comme lui
sur les fleurs , le colibri est paré de
même de tout ce que les plus riches
couleurs ont d'éclatant, de moelleux^
de suave} et ce que nous avons dit de
r:w
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*»!'^** ■»..iéI»»«i, I ,
■ ' '*:.^--f^
■ /jtti»7''(V,'''"7'"Tl*;;'<'-*"''"''/ ■
■,-,.y,7-. T?^',T"'^>T
T) TJ COLIBRI. pi
1(1 beauté de Poisfîaii- mouche , de sa
vivacité , de son vol bourdonnant et
rapide , de sa constance à visiter les
fleurs I de sa manière de nicher et de
vivre , doit s*ap|>lic|uer également au
colibri : un môme instinct anime ces
deux charmans oiseaux ; et comme
ils se ressemblent presque en tout^
souvent on les a confondus sous un
même nom ; celui de colibri est pris
de la langue des Caraïbes. Marcgrave
ne distingue pas les colibris des oi«
seaux - mouches , et les appelle tous
indifféremment du nom brésilien ^i/a/'*
numbi f cependant ils diffèrent les uns
des autres par un caractère évident et
constant ; cette différence est dans le
bec ! celui des colibris égal et filé ,
légèrement renflé par le bout j n'est
pas droitcomme dans Toiseau-mouchei
mais courbe dans toute sa longueur :
il est aussi plus long à proportion.
De plus 9 la taille svelte et légère
des colibris paroi t plus alongée que
j i
9^ niSTOlllK NATURELLE
celle des oiseaux - mouches ; ils sont
aussi généralement plus gros : ce-
pendant il y a de petits colibris
moindres que les grands oiseaux-
mouches.
Tous les naturalistes attribuent avec
raison y aux colibris et aux oiseaux-
mouches 9 la même manière de vivre ;
et Pon a également contredit leur opi-
nion sur ces deux points ; mais les
mêmes raisons que nous avons déjà
déduites j nous y font tenir ; et la res-
semblance de ces deux oiseaux en tout
le reste ^ garantit le témoignage des
auteurs qui leur attribuent le même
genre de vie.
Il n^est pas plus facile dMlever les
petits du colibri que ceux de Toiseau-
mouche : aussi délicats , ils périssent
de même en captivité. On a vu le père
et la mère y par audace de tendresse ^
.venir jusque dans les mains du ravis-
seur y porter de la nourriture à leurs
petits. Labat nous en fournit un
I
»0,m<: ■WriWi^rfi»' *^-.. .
^u«*- V
U?P^J«-:
^ „,.
. — -.Ti,--^'»r
DU COLIBRI. ^3
exemple assez intéressant pour être
rapporté, ce Je montrai y dit-il , au P.
Montdidier | un nid de colibris qui
étoit sur un appentis auprès de la mai-
son t il Remporta avec les petits , lors-
qu'ils eurent quinze ou vingt jours , et
le mit dans une cage à la fenêtre de sa
chambre ^ où le père et la mère ne
manquèrent pas de venir donner à
manger à leurs enfans , et s'apprivoi-
sèrent tellement , qu'ils ne sortoieni»
presque plus de la chambre ^ où y sans
cage et sans contrainte y ils venoient
manger et dormir avec leurs petits.
Je les ai vus souvent tous quatre sur
le doigt du P. Montdidier, chantant
comme s'ilseussent été sur une branche
d'arbre. Il les nourrissoit avec une
pâtée très-fine et presque claire , faite
avec du biscuit, du vin d'Espagne et
du sucre : ils passoient leur langue sur
cette pâte , et quand ils étoient rassa-
siés , ils voltigeoient et chantoient....
Je n'ai rien vu de plus aimable quo
I
T-
^4 HISTOIRE NATURELLE
ces quatre petits oiseaux , qui volti-
geoientde tous côtés dedans et dehors
de la maison j et qui revenoient dès
qu'ils entendoient la voix de leur père
nourricier »•
Marcgrave y qui ne sépare pas les
colibris des oiseaux - mouches , ne
donne à tous qu'un même cri ; et nul
des voyageurs n'attribue de chant à
ces oiseaux. Les seuls Thevet et Léry
assurent de leur gonambouch , qu'il
chante de manière à le disputer au
rossignol; car ce n'est que d'après eux
que Coréal et quelques autres ont ré-
pété la même chose. Mais il y a toute
apparence que c'est une méprise ; le
gonambouch ou petit oiseau de Léry ,
plumage blanchâtre et luisant ^ et à
'voix claire et nette , est le sucrier
ou quelqu'autre , et non le colibri ;
car la voix de ce dernier oiseau ^ dit
Labat ^ n'est qu'une espèce de petit
bourdonnement agréable.
Il ne paroit pas que les colibris s'a-
'>«■/' *'- -. .-ii
.-.'•aw*::-'-yi;,-fin—i»i.- "*»■
.î- •
DIT COLIBRI. ç5
Tancent aussi loin dans PAmérique
septentrionale que les oiseaux - mou-
ches ; du moins Catesby n*a vu à la
Caroline qii^une seule espèce de ces
derniers oiseaux ^ et Charlevoix ^ qui
prétend avoir trouvé un oiseau-mouche
au Canada | déclare quMl n'y a point
vu de colibris. Cependant ce n'estpas
le froid de cette contrée qui les em-
pêche d^y fréquenter en été^ car ils se
partent assez haut dans les Andes y
pour y trouver une température déjà
froide. M. de la Condamine n'a vu
nulle part des colibris en plus grand
nombre que dans les jardins de Quito^
dont le climat n'est pas bien chaud.
C'est donc à 20 ou 21 degrés de tem-
pérature qu'ils se plaisent : c'est là
que ) dans une suite non-interrompue
de jouissances et de délices, ils volent
de la fleur épanouie à la fleur nais-
sante , et que l'année , composée d'an
cercle entier de beaux jours , ne fait
\\\ \
■Il
I
^6 HISTOIRE NATURELLE
pour eux qu'une seule saison cons
tante d'amour et de fécondité.
'*-»
»»•. .» -,
LE COLIBRI TOPAZE,
Gomme la petitesse est le caractère
le plus frappant des oiseaux-mouches: ^
nous avons commencé Ténumération
de leurs espèces nombreuses par le plus
petit de tous; mais les colibris n'étant
pas aussi petits , nous avons cru devoir
rétablir Ici l'ordre fiaturel de gran-
deur j et commencer par le colibri-to-
paze j qui parolt être , même indépen-
damment des deux longs brins de sa
queue , le plus grand dans ce genre :
nous dirions qu'il est aussi le plus
beau j si tous ces oiseaux brillans par
leur beauté , n'en disputoient le prix ,
et ne sembloient l'emporter tour - à -
tour j à mesure qu'on les admire. La
taille du colibri-topaze, mince , svelte,
élégante^ est un peu au-dessous de celle
de notre grimpereau ; la longueur de
■la^^if. .
t';>*<»
/,
DU COLIBRI. ^fj
l*oîseau 9 prise de la pointe du bec à
celle de la Traie queue , est de près do
six pouces; les deux longs brins l'excè-
dent de deux pouces et demi; sa gorgo
et le devant du cou sont enrichis d'uno
plaque topaze du plus grand brillant :
cette couleur yue de côté ^ se change
en vert-doré 9 et vue en dessous ^ elle
paroît d'un vert pur \ une coiffe d'un
noir- velouté couvre la tète ^ un filet
de ce même noir encadre la plaque
topaze; la poitrine jle tour du cou et
le haut du dos sont du plus beau pour-
pre-foncé ; le ventre est d'un pourpre
encore plus riche ,et brillant de reflets
rouges et dorés ; les épaules et le bas du
dos sont d'un roux aurore ; les gran-
des pennes de l'aile sont d'un brun
violet ; les petites pennes sont rousses ;
la couleur des couvertures supérieures
et inférieures de la queue est d'un
vert - doré ; ses pennes latérales sont
rousses , et les deux intermédiaires
sont d'un brun-pourpré \ elles portent
Oiseaux. XI« 9
,• \
,)
w
À
4^8 HISTOIRE NATUllELLB
les deux longs brins , qui sont garnis
de petites barbes de près d^une ligne
de large de chaque côté : la disposition
naturelle de ces Longs brins est de se
croiser un peu au-delà de Textrémité
de la queue ) et de s^écarter ensuite en
divergeant : ces brins tombent dans la
.mue } et dans ce temps, le mâle, au-
quel seul ils appartiennent, ressem-
bleroit à la femelle , s^il n*en différoit
par d^autres caractères : la femelle n^a
pas la gorge topaze , mais seulement
marquée d^ une légère trace de rouge :
de même , au lieu du beau pourpre et
du roux de feu du plumage du mâle ^
presque tout celui de la femelle n'est
que d\in yert«doré ; ils ont tous deux
les pieds blancs. Au reste , on peut
remarquer dans ce qu'en dit M. Bris-
son, quin'avoitpasvu cesoiseaux,com-
bien sont défectueuses des descriptions
faites sans l'objet ; il donne au mâle
une gorge verte , parce que la plan-
. cbe d'£dwards la représente ainsi f
i,- . -.■ '***' ' j»"'
DU COLIBRI. p^
n^ayant pu rendre l*or éclatant qui la
colore.
LE GRENAT.
Cb colibri a les joues jusque sous
Pœil y les côtés et le bas du cou , et la
gorge jusqu'à la poitrine ^ d'un beau
grenat brillant ; le dessus de la tête et
du dos ^etledessousducorps sont d'un
noir velouté j la queue et l'aile sont de
cette même couleur, mais enrichie de
vert doré. Cet oiseau a cinq pouces de
longueur ^ et son bec dix ou douzo
lignes.
LE BRIN BLANC.
De tous les colibris , celui-ci a le
bec le plus long; ce bec a jusqu'à vingt
lignes ; il est bien représenté dans la
planche enluminée ; mais le corps de
l'oiseau y paroSt un peu trop raccourci y
à en juger du moins par l'individu
que nous avons sous les yeux ; la queue
U
* «•■••i.A*.».* ^ *»'a, ,»,^i;, .,««»
f ,* 1 .■*-«< -41 ■
-<«*<M»^^-«^^ -l^it V
'^
v\
• (
l'OO niS'ioiRB natuhbllr
»e nous paroit pas assez exactement
«xprim('e , caries plumes les plus prôs
îles deux longs brins sont aussi les plus
longues \ les latérales vont en décrois-
sant jusqu'aux deux extérieures qui
sont les plus courtes , ce qui donne à la
queueune coupe pyramidale : ses pr n-
nés ont un reflet doré sur fond gris et
noirâtre , avec un bord blanchâtre à la
pointe , et les deux brins sont blancs
dans toute la longueur dont ils la dé-
passent; caractère d*aprôs lequel nous
avons dénommé cet oiseau : il a tout le
dessus dn dos et de la tête de couleur
d'or f sur un fond gris qui festonne le
bord de chaque plume j et rend le dos
comme onde de gris sous or ; Paile est
d'un brun-violet| et le dessous du corps
gris- blanc.
XE ZITZIL, ou COLIBF ' T QTTETÉ.
ZiTziL est fait par contraction de
Jioitzizil^ qui t.t le nom mexicain d«
DU (JOIilHKr* loi
Oet oiseau ; c^est un assez grand colibri
d^un vert -doré, aux ailes noir&tres ,
marquées de points blancs aux épaul«t
et sur le dos ; la queue est brune et
ilanche à la pointe. Cest tout ce
qu'on peut recueillir de la description
en mauvais style du rédacteur deHer-
nandez. Il ajoute tenir d'un certain
Fr, Atoaysa, que les Péruviens nom-
moient ce même oiseau pilleo^ etque
vivant du suc des Heurs , il marque de
la préférence pour celle des végétaux
épineux*
LE BRIN BLEU.
Suivant Seba , d'après lequel MM.
Klein et Brisson ont donné cette es-
pèce de colibri , les deux longs brins de
plumes qui lui ornent la queue , sont
d'un beau bleu; la même couleur plus
foncée couvre Testomac et le devant
de la tête \ le dessus du corps et des
AÎleâ est fert-clair , le ventre cendré i
( 1
li
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-. VS''"-' -*• ^
• *^ >.
,ji ..tWt »:..--^ »~, ,^ ~ .
'f*
1
i02 HISTOIRE NATURELLE
quant à la taille , il est un des plus
grands et presque aussi gros que notre
bec- figue; du reste, la figure de Seba
représente ce colibri comme un grim-
pereau 9 et cet auteur paroit n^avoir
jamais observé les trois nuances dans la
forme du bec, qui font le caractère des
trois familles des oiseaux-mouches, des
colibris et des grimpereaux. Il n'est pas
plus heureux dans Pemploi de son éru-
dition y et rencontre assez mal quand
il prétend appliquera ce colibri le nom
mexicain à'yayauhquitototlf car dans
l'ouvrage de Fernandès, d'où il a tiré ce
nom , Vyayaiihquitototl est un oiseau
de la grandeur de l'étourneau , lequel
par conséquent n'a rien de commun
avec un colibri ; mais ces erreurs sont
de peu d'importance, en comparaison
de celles où ces faiseurs de collections |
qui n'ont pour tout mérite que le faste
des cabinets , entraînent les natura-
listes qui suivent ces mauvais guides.
Nous n'avons pas ut... Ja de quitter
■*'*«r--" ---->*
■ ■•*«».-.':
n'avoir
DU COLIBRI. 103
notre sujet pour en trouver l'exemple $
Seba nous donne des colibris des Mo-
luques ,de Macassar, de Bali, ignorant
que cette famille d'oiseaux ne se trouve
qu'au Nouveau-Monde , et M. Brisson
présente en conséquence trois espèces
de colibris des Indes orientales ; ces
prétendus colibris sont à coup sûr des
grimperea:ux , à qui le brillant des cou-
leurs , les noms de tsiœi ^ de kakopit,
que Seba interprête petits rois des
fleurs ^ auront suffi pour faire , mal-à-
propos , appliquer le nom de colibri ;
en effet, aucun des voyageurs natura-
listes n'a trouvé des colibris dans l'an-
cien continent y et ce qu'en dit Fran-
çois Gauche est trop obscur pour mé-
riter attention.
■1^
1
LE COLIBRI VERT ET NOIR.
Cette dénomination caractérise
mieux cet oiseau que celle de colibri
du Mexique que lui donne M. Brisson,
I :'
\
, » 1!
1d4 HISTOIRB VATURELT.n
puisqu^il y a au Mexique plu8Jeur#
autres colibris. Celui-ci a quatre pou-
ces ou un peu plus do longueur; son
bec a treize lignes t la tête , le cou j lo
dos, sont d'un vert-doré et bronzé; la
poitrine y le ventre , les câtés du corps
et les jambes sont d'un noir luisant ^
bvec un léger reflet rougeâtre ; une
petite bande blanche traverse le bas*
ventre , et une autre de vert -doré
changeant en un bleu vif , coupe trans-
versalement le haut de la poitrine ; la
queue est d'un noir velouté , avec re-
flet changeant en bleu d'acier poli. Oit
prétend distinguer la femelle dans cette
espèce , en ce qu'elle n'a point de ta-
che blanche au bas-ventre : on la trouve
également au Mexique et à la Guyane.
M. Brisson rapporte à cette espèce
Vavîs auricoma Mexicana de Seba ,
qui est à la vérité un colibri , mais dont
il ne dit que ce qui peut convenir à tous
les oiseaux de cette famille , et mieux
même à plusieurs autres qu'à celui-ci^
.1
i
' I
■ •■>)
H V C O 1j I B B. I. loS
€ar il n'en parle qu'en général , en di-
sant que la nature , en les peignant des
plus riches couleurs, voulut faire un
chef-d'œuvre inimitable au plus bril-
lant pinceau*
f{ I
LE COLIBRI HUPPE.
C'est encore dans le recueil de Seba
que M. Brisson a trouvé ce colibri : ce
n'est jamais qu'avec quelque défianco
que nous établissons des espèces sur les
notices souvent fautives de ce premier
Auteur ; néanmoins celle-ci porte des
caractères assez distincts pour que l'on
puisse , ce semble , l'adopter, ce Ce
petit oiseau , dit Seba , dont le plumage
est d'un beau rouge , aies ailes bleues ^
deux plumes fort longues dépassent
sa queue \ «t sa tête porte une huppe
très-longue encore à proportion de sa
grosseur , et qui retombe sur le cou }
«on bec long et courbé , renferme une
)i
.s#«j»fc^-
,-ïi*"
W
-M
10({ IIISTOIRK N\TtJnKl4l.)R
])etite kiigue hijidc | (|ui lui sort à
sucer 1»» iloiirs ». .
M. BriBson f en mesurant la figure
donnt^o par Soba , sur laquelle il i'aut
|>eu compter , lui trouve près de cinq
pouces six lignes jusqu^au bout de la
queue.
! f
liE COLIBRI A QUEUE VIOLETTE.
Le violet clair et pur qui peint la
queue de ce colibri | le distingue assez
des autres ; la couleur violette fondue
fiousdes reflets brilUns dVin {aune doré^
est celle des quatre plumes du milieu
de sa queue ; les six extérieures vues
en- dessous , avec la pointe blanche y
offrent une tache violette qu^entoure
un espace bleu-noir d*acier bruni ;
tout le dessous du corps , vu de face y
est richement doré) et de c6të paroit
vert ; Paile est , comme dans tous ces
oiseaux , d\m brun tirant au violet ;
les côtés de la gorge sont blancs \ au
s' X \ .P(*
li sert k
ta figure
6 il faut
de cinq
lUt de la
PU c o 1. 1 » R 1. 107
milieu est un trait longitudiiml brun
niâUdovert; les flancs sontcolon^s de
môme $ la poitrine et le ventro sont
blancs. Cette espèce assez grande , est
une de celles qui portent le bec le plus
long ; il a seize lignes , et la longueur
totale de l*oisoau est de cinq pouces.
) •
W,l
LETTE.
LE COLIBRI A CRAVATTE VERTE.
peint la
;ue assex
3 fondue
ne doré I
i milieu
res vues
anche j
ntoure
bruni ;
e face ^
paroi C
us ces
iolet ^
ics ; au
Un trait de vert - d^émeraude très-
vif 9 tracé sur la gorgu de ce colibri ^
tombe en sMlargissant sur le devant
du cou; il a une tache noire sur la poi-
trine I les c6tés de la gorge et du cou
sont roux , mêlés de blanc ; le ventre
est blanC'pur; le dessus du corps et de
la queue sont d^un vert«doré sombre }
la queue porte en-dessous les mêmes
taches violettes , blanches et acier-
bruni , que le colibri àqueue violette:
ces deux espèces paroissent voisines:
elles sont de même taille , mais dans
celle-ci Poiseau a le bec moins longi
•),
1 i
\ >
V I»*'
>
> tkX' *
i
Ï08 HISTOIRE WAtUREtLE
Kous avons vu dans le cabinet de
M. Mauduit , un colibri de même
grandeur , avec le dessus du corps foi-
blement vert et doré sur un fondgris-
zioirâtre , et tout le devant du corps
roux , qui nous paroît être la femelU
de celui-ci.
I.E COLIBRI A GORGE CARMIN.
k" I
n
EDwAKDsa donné ce colibri que
M. Brisson , dans son supplément, rap^'
porte mal -à- propos au colibri violet ,
comme on peut en juger par la compa-
raison de cette espèce avec la suivante.
Le colibri à gorge carmin , a quatre
pouces et demi de longueur : son bec ^
long de treize lignes j a beaucoup de
courbure , et par-là se rapproche du
bec du grimpereau 9 comme l'observe
Edwards ; il a la gorge , les joues et
tout le devant du cou d'un rouge de
€armin,avecle brillant du rubis :.le des-
su&delatête ^ du corps et de la queue ^
%-M':
■y^jfr^m^^r'mrmf^--
i;
DU COLIBRI. 109
d^un brun-noirâtre velouté , avec uno
légère frange de bleu au bord des plu-
mes ; un vert - doré foncé lustre les
ailes; les couvertures inférieures et
supérieures de la queue sont d'un beau
bleu: cet oiseau est venu de Surinam
en Angleterre.
%]
} M
LE COLIBRI VIOLET.
i
s
La. description que donne M. Bris*
son de ce colibri, s'accorde entièrement
avec la figure qui le représente dans
notre planche enluminée ; il a quatre
pouces et deux ou trois lignes de long}
son bec , onze lignes ; il a toute la tête ^
le cou, le dos, le ventre enveloppés de
violet- pourpré , brillant à la gorge et
au-devant du cou , fondu sur tout le
reste du corps dans du noir-velouté y
l'aile est vert-doré , la queue de méme^
avec reflet changeant en noir. On le
trouve àCayenne. Ses couleurs le rap-
prochent fort du colibri grenat} mais
Oiseaux. II.
10
\ 1
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»,
«1
*m'
ri».. ,^ir«t»i«i>»"»*wr-i
la difTëretice de grandeur est tropcoTf«
sidërable, pourn^eu faire qu'une seul»
et même espèce.
LE HAUSSE-COL VERt. ;
Ce colibri y de taille un peu plus
grande que le colibri à queue violette y
n^a pas lu bec plus long ; il a tout le
devant et les côtés du cou, avec le bas
de la gorge t d'un yert-d'énieraude; le
haut de la gorge, c'est-à'dire cette pe-
tite partie qui est sous le bec , bron-
sée; la poitrine est d'un noir velouté,
teint de bleu-obscur ;le vert et le vert-
doré reparolt sur les flancs, et couvre
tout le dessus du corps ; le ventre est
blanc, la queue d'un bleu-pourpré à
reflet d'acier bruni , ne dépasse point
l'aile. Nous regardons comme sa fe^
melle un eolibri de même grandeur ,
Avec même distribution de couleurs ,
excepté que le vert du devant du cou
est coupé par deux traits blancs , et
DU COLIBRI. lit
que le noir de la gorge est moins large
et moins fort. Ces deux individus sont
de la belle suite des colibris et d'oi*
seaux-mouches qui se trouve dans U
cabinet de M. le docteur Mauduik.
\ Mi
14
LE COLLIER ROUGE.
Ce colibri, de moyenne grandeur ^
fist long de quatre pouces cinq ou six
lignes \ il porte au bas du cou , sur le
devant, un joli demi-collierrougeassec
large ; le dos , le cou , la tête , la gorge
et la poitri.t^ sont d'un vert-bronsé et
doré ; les deux plumes intermédiaires
de la queue sont de la même couleur ;
les huit autres sont blanches , et c'est
par co caractère qu'Edwards a dési-
gné cet oiseau.
LE PLASTRON NOIR.
La gorge , le devant du cou , la poi*
tfine et le ventre de ce colibri sont du
l^(^ *^^^^^^W" •■
* • ' Î...Ï
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mm-:
lia HISTOIRE NATURELLE
plus beau noir-yelouté ; un trait de
bleu brillant part des coins du bec , et
descendant sur les c6tës du cou, sépare
le plastron roir du riche vert - doré
dont tout le dessus du corps est cou-
vert ) la queue est d'un brun-pourpré
changeant en violet luisant, et chaque
penne est bordée d'un bleu - d'acier
bruni. A ces couleurs on reconnoit la
cinquième espèce de Marcgrave ; seu-
lement son oiseau est un peu plus petit
que celui-ci , qui a quatre pouces de
longueur ; le bec a un pouce, et la
queue dix-huit li'gi\es : on le trouve
également au Brésil , à St.-Dpmingue
et à la Jamaïque.
LE PLASTRON BLANC.
Tout le dessous du corps, de la gorge
au bas-ventre , est d'un gris- blanc de
perle ; le dessus du corps est d'un vert-
doré ; la queue est blanche à la pointe,
ensuite elle est traversée par une bande
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'V. ••
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lu bec , et
ou, sépare
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i plus petit
pouces de
uce, et la
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ANC.
le la gorge
blanc de
"un vert-
[a pointe,
ine bande
DU COLIBRI. Il3
de noir>d^acier bruni , puis par une do
brun-pourpré y et elle est d'un noir-
bleu d'acier près de son origine. Cet
oiseau a quatre pouces de longueur y
et son bec est long d'un pouce.
LE COLIBRI BLEU.
On est étonné que M. Brisson , qui
n'a pas vu ce colibri , n'ait pas suivi la
description qu'en fait le P. du Tertre,
diaprés laquelle seule il a pu le donner,
à moins qu'il n'ait préféré les traits
équivoques et infidèles dont Seba
charge presque toutes ses notices. Ce
colibri n'adoncpas les ailes et la queue
bleues , comme le dit M. Brisson, mais
noires selon le P. du Tertre , et selon
l'analogie de tous les oiseaux de sa fa-
mille. Tout le dos est couvert d'azur;
la tête, la gorge, le devant du corps
jusqu'à la moitié du ventre , sont d'un
cramoisi velouté qui, vu sous diffé-
rens jours, s'enrichit de mille beaux
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il
li "
lt4 HISTOIRB NÂTUHKLLB
reflets. C'est tout ce qiiVn dit le P. du
Tertre f en ajoutant qu^il est environ
la moitié gros comme le petit roitelet
de France, Au reste | la figure de Seba
c|uo M. Brisson paroU adopter ici ^ne
représente qu\in grimpereau.
LE VERT-PERLÉ.
Ce colibri est un des plus petits^et
nVst guère plus grand que l'oiseau -
mouche huppé; il a tout le dessus de
la tête y du corps et de la queue d'un
vert-tendre doré y qui se mêle sur les
eûtes du COU) et de plus en plus sur la
gorge, avec du gris-hlanc perlé; l'aile
est, comme dans les autres , brune ^
lavée de violet ; la queue esi blanche
à la pointe, et en -dessous couleur
d'acier poli.
LE COLIBRI A VENTRE ROUSSATRE.
Nous donnons cette espèce sur la
quatrième de Marcgrave , et ce doit
il
-1'>
-S-v^^
t*-
N ^ .^ •>
nu COLIBRI* ii5
être une des plus petites, piiisqu^il la
fait un peu moindre que sa troisièmei
qu'il dit déjà la plus petite ( quarta
paulà minor tertiâ* . • . tertiâ minor
reliquis omnibus) : tout le dessus du
corps de cet oiseau est d'un vert-dorë)
tout le dessous d'un bleu-roussàtre ; la
queue est noire avec des reflets verts |
et la pointe en est blanche; le demi-bec
inférieur est jaune A l'origine , et noir
jusqu'à l'extrémité \ les pieds sont
blancs*jaunÂtres. D'abord il nous pa-
roit , d'après ce que nous venons de
transcrire de MarcgravO) que M. Bris*
son donne à cette espèce de trop gran-
des dimensions en général; et de pluS|
il est sûr qu'il fait le bec de ce colibri
trop long , en le supposant de dix-huit
lignes; Marcgrave ne dit qu'un demi*
pouce.
LE PETIT COLIBRI.
Voici le dernier et le plus petit de
tous les colibris ; il n'a que deux pouces
.«^i.
»- «1*,^* *•* » "-^i.
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116 HISTOIRE NATURELLE
dix lignes de longueur totale ; son bec
a onze ligneà ^ et sa queue douze à
treize ; il est tout Tert-doré, à Tex-
ception de Taile qui est violette ou
brune : on remarque une petite tache
blanche au bas - ventre y et un petit
bord de cette même couleur aux plu-
mes de la queue y plus large sur les
deux extérieures , dont il couvre la
moitié. Marcgrave réitère ici son ad-
miration sur la brillante parure dont
la nature a revêtu ces charmans oi-
seaux t tout le feu et l'éclat de la lu-
mière, dit*il en particulier de celui-ci,
semblent se réunir sur son plumage ;
il rayonne comme un petit soleil ; in
summâ splendet ut soL
M
ri
Espèces connues dans ce genre.
( Bec courbé. )
Le Colibri huppé , trochilus Taradiseus\
Le Colibri topaze, trochilus Pella»
\ '
li
;raii»sr-:i
;.^. ..,-* V-
i.i.'-*^??^ '1
'iMi
9 V C O li IB R I.
117
Le Brin blanc , trochilus Superciliosus-
Le Brin bleu , trochilus Cyanurus.
Le Polytme , trochilus Folytmus.
Le Polytme yert et bleu , trochilus Forfi'
catus.
Le petit Polytme violet , trochilus Furcatus»
Le Guainumbi , trochilus JUacrourus,
"Le Grenat, trochilus Auratus.
Le Collier rouge y trochilus Leucurus,
Le Hausse-col vert , trochilus Gramineus,
Le Colibri violet j trochilus Violaceus,
Le Colibri à cravatte verte , trochilus Ma»
culatus.
Le Zitzil , trochilus Punctulatus.
Le Colibri à queue violette, trochilus Albus,
Le Colibri à gorge carmin , trochilus Jugu-
laris.
Le petit Colibri , trochilus Thaumantias*
Le Vert-perlé , trochilus JOominicus.
Le Colibri bleu , trochilus Venustissimus,
Le Plastron blanc , trochilus Jlfargaritaceus,
LeColibri à pieds vêtus, trochilus Hirsutus,
Le Plastron noir , trochilus Maiiga.
Le Colibri yert et noir, trochilus Holosori'
ceus.
1
1 l'i
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I
i
* -. •■> ♦ "sf, , .
f l8 HISTOIRE NATURELS
(Bec droit; oiseaux-mouches. )
i>i i
Le Rubis j trochilus Colubris.
L^Oiseau - mouche frangé , trochilus Fini'
briatus.
Le Rubis-émeraude , trochilus Ruhineus.
L*Oiséau>mouche à oreilleâ , trochilus Au"»
ritus,
L^Émeraude améthiste , trochilus Ourissia,
Le Rubis-topaze , trochilus .Moschitus,
Le Vert-doré , trochilus Mellisugus»
Le Saphir-émeraude, trochilus Bicolor.
Le Saphir , trochilus Sapphirinus,
L*Améthiste , trochilus Amethistinus,
L*Or-ver€, trochilus yividissimus*
Le Hupecol , trochilus Ornatus,
L'Oiseau - mouche huppé yert , trochilus
CristatuS"
L*Giseau- mouche à raquettes, trochilus
Longicaudus,
L^Escarboucle , trochilus Carbunculus,
La Jacobine , trochilus Mellivonis,
L*Oiseau- mouche à larges tuyaux, trochilus
Campylopterus.
L'Oiseau-mouche pourpré, trochilus Ruber,
Le très- petit Oiseau-mouche , trochilus Mi'
ninius.
È^J
lI^i:^'-*.'*^'-<¥->î^*
,4 Ijiin. Ml- .-»*iv jfc-or-ii* -** ■ ■»'>^S
■^■»*^SSîW?-3,,
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chilus Ourissia,
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lus Bicolor,
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OV GB.I MF E n E A U.
19
■ (
au
, ... : t.:.-. .;îl ..' •>
V le GENRE.-
LE GRIMPEREAU , cbkthia.
(Trois doigts en avant ^ un en arrière.) ,
Caractère générique : bec courbé |
acuminé ou finissant en pointe.
' LE GRIMPEREAU. •
. ■ • • »
Ju'e xT B. Ê M E Mobilité est Pa^anage
ordinaire de Pextrême petitesse : ie
grimpereau est presqu'aussi petit que
le roitelet) et comme lui presque tou-
jours en mouvement ; mais tout son
mouvement , toute son action porte
pour ainsi dire sur le même point : il
reste toute Tannée dans le pays qui Pa
vu naitre ; un trou d^arbre est son ha-
■M
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9 . 1
n
•1 riPF'ik'
""Wf-
■ , >«
<{^
\ »
120 HISTOIRE NATURELLE
bitation ordinaire ; c^est de là qu^il va
à la chasse des insectes de Pécorce et
de la mousse ; c'est aussi le lieu où la
femelle fait sapont6et couvesesœufs.
Belon a dit, et presque tous les orni-
thologistes ont répété y qu'elle pondoit
jusqu'à vingt œufs , plus ou moins ; il
faut que Belon ait confondu cet oi-
seau avec quelqu'autre petit oiseau
grimpant tel que les mésanges ; pour
moi y je me crois en droit d'assurer y
d'après mes propres observations et
celles de plusieurs naturalistes, que la
femelle grimpereau pond ordinaire-
ment cinq œufs, et presque jamais plus
de sept : ces œufs sont cendrés , mar-
qués de points et de traits d'une cou-
leur plus foncée, et la coquille en est
un peu dure. On a remarqué que la
femelle .commençoit sa ponte de fort
bonne heure au printemps , et cela est
facile à croire , puisqu'elle n'a pas de
nid à construire, ni de voyage à faire.
M. Frisch prétend que ces oiseaux
t 4
LELLE
le là qu'il va
e l'écorce et
le lieu où la
tve ses œufs.
3US les orni-
'ellepondoit
ou moins ; il
ndu cet oi-
petit oiseau
mges 5 pour
t d'assurer ,
!rvations et
Istes, que la
ordinaire-
jamais plus
drés, mar-
'une cou-
ilie en est
ué que la
te de fort
et cela est
n'a pas de
;e à faire,
;s oiseaux
T}t GRIM («HEAtT. 121
cherclient au'>si les insectes sur les mu-
railles ; mais, comme il paroit n'avoir
pas connu le véritable grimpereau de
muraille^ et que même il ne l'a point re-
connu dans la description de Gessner j
quoiqu'essez caractérisée , il est vrai*
semblable qu'il confond ici ces deux
espèces , d'autant plus que le grimpe-
reau est assez sauvage et fait sa prin-
cipale demeure dans les bois. On tn'en
apporta un en 1773, au mois de jan-
vier, lequel avait été tué d'un coup
de fusil sur un acacia du Jardin du
roi; mais on me l'apporta comme cu-
riosité , et ceux qui travaillent toute
l'année à ce jardin , m'assurèrent\^u'ils
ne voyoientde ces sortes d'oiseaux que
très-rarement : ils ne sont point com-
muns non plus en Bourgogne ni en
Italie, mais bien en Angleterre; il
s'en trouve en Allemagne et jusqu'en
Dannemarck , comme je l'ai dit plus
haut; ils n'ont qu'un petit cri fort
aigu et fort commun.
Oiseaux II. ix
: ï
:v-
^«■H)*jti-,|yl.^^!^
J2« HISTOIRE NATURELLB
Leur poids ordinaire est de cinq
dragmes; ils paroissent un peu plus
gros qu'ils ne sont en effet j parce que
leurs plumes, au lieu d'être couchées
régulièrement les unes sur les autres ,
sont le plus souvent hérissées et en dé-
sordre y et que d'ailleurs ces plumes
sont fort longues.
Le grimpereau a la gorge d'un blanc
pur, mais qui prend communément une
teinte rotissâtre ^ toujours plus foncée
sur les fiancs et tes parties qui s'éloi-
gnent de la gorge ( quelquefois tout le
dessous du corps est blanc ); le dessus
varié de roux , de blanc et de noirâtre ;
ces différentes couleurs plus ou moins
pures, plus ou moins foncées; la tête
d'une teinte plus rembrunie; le tour
des yeux et les sourcils- blancs ; le crou-
pion roUx; les pennes des ailes brunes;
les trois premières bordées de gris;
les quatorze suivantes marquées d'une
tache blanchâtre, d'où résulte sur l'aile
une bande transversale de cette cou-
L--
•^•v»— . — '^•^•'
LB
; de cinq
peu plus
parce que
I couchées
Bs autres f
s et en dë-
es plumes
run blanc
émentune
lus foncée
qui s^éloi-
bis tout le
i le dessus
> noirâtre ;
ou moins
es; la tête
e; le tour
'y le crou-
es brunes;
de gris;
lées d'une
le sur Paile
ette cou*
DU GRIMPEREAU. 125
leur; les trois dernières marquées vers
le bout d'une tache noirâtre entre deux
blanches; le bec brun dessus, blan-
châtre dessous; les pieds gris ; le fond
des plumes cendré» foncé.
Longueur totale , cinq pouces; bec^
huit lignes, grêle, arqué, diminuant
uniformément de grosseur et finissant
en pointe , mais grande ouverture de
gorge , dit Selon ; narines fort oblon-
gues , à demi - recouvertes par une
membrane convexe , sans aucune pe-
tite plume; langue pointue et cartila-
gineuse par le bout, plus courte que
le bec ; tarse , sept lignes ; doigt du mi-
lieu, sept lignes et demie ; doigts laté-
raux adhérens à celui du milieu par
leur première phalange ; ongle posté-
rieur le plus fort de tous, et plus long
même que son doigt ; tous les ongles
en général très-longs, très-crochus et
très-propres pour grimper; vol , envi-
ron sept pouces ; queue , vingt-quatre
lignes, selon Brisson; vingt-huit) selon
Vi
i
â
y
'.(■
'i
I
124 HISTOIRE NATURELLE
Wlllnghby; vingt- six , selon moi^
composée de douze pennes étagées j
les plus longues superposées aux plus
courtes , ce qui fait paroUre la queue
étroite; toutes ces pennes pointues par
le bout, ayant Textrémité de la c6te
usée comme dans tes pics , mais étant
moins roides que dans ces oiseaux, dé-
passe les ailes de douze lignes \ les ailes
ont dix-sept pennes ; celle que l'on re-
garde ordinairement comme la pre-
mière, et qui est très-courte, ne doit
point être comptée parmi les pennes.
Œsophage, deux pouces ; intestins^
six; gésier musculeux, doublé d'une
membrane qui ne se détache pas faci-
lement, contenoit des débris d'insec-
tes , mais pas une seule petite pierre
ni fragment de pierre ; légers vestiges
de cœcum, point de vésicule du fiel.
VARiixé DU GRIMPEREAU.
Le grand GRIMPEREAU. C'cst une
simple variété de grandeur , qui a les
XB
elon moi^
s étagées,
î8 aux plus
'6 la queue
oiiituespar
I de la cAte
mais étant
nseaux, dé-
les ) les ailes
que l'on re-
nne la pre-
rte, ne doit
les pennes,
s \ intestins^
oublé d'une
he pas faci-
ris d'insec-
etite pierre
ers vestiges
le du fiel.
:reau.
. C'est une
|r , qui a les
i
4
DU grimpeueau. laS
mêmes allures ^ le même plumage et
la même conformation que le ^ *»npe-
reauî seulement il paroit moins dé-
fiant , moins attentif à sa propre con-
servation : car, d'un côté, Belon
donne le grimpereau ordinaire pour
im oiseau difficile à prendre, et de
Pautre, Klein raconte qu'il a pris un
jour à la main un de ces grands grim-
peraux qui couroit sur un arbre.
#
T^E GKIMFEREAU DE MURAILLE.
Tout ce que le grimpereau de l'ar-
ticle précédent fait sur les arbres, ce-
lui-ci le fait sur les murailles ; il y loge,
il y grimpe , il y chasse , il y pond ; je
comprends sous ce nom de murailles ,
non-seulement celles des hommes, mais
encore celles de la nature, c'est-à-diro
les grands rochers coupés à pic. M. Kra-
mer a remarqué de ces oiseaux qui se
tenoientdans les cimetières par préfé-
rence , et qui pondoient leurs œufs
11
V
r. •»
1/ '^-^ -1
i
c
/
126 HISTOIRE NATURELLE
dans des crânes humains. Ils volent en
battant des ailes à la manière des hup-
pes , et quoiqu'ils soient plus gros que
le précédent, ils sont aussi remuans
et aussi vifs : les mouches , les fourmis
et sur-tout les araignées sont leur
nourriture ordinaire.
Belon croyoit que c'était une espèce
particulière à la province d'Auvergne:
cependant elle existe en Autriche j en
Silésie j en Suisse , en Pologne , en
Lorraine y sur-tout dans la Lorraine
allemande , et même selon quelques*
uns en Angleterre; selon d'autres ,
elle y est au moins fort rare ; elle est
au contraire assez commune en Italie^
aux environs de Bologne et de Flo-
rence ) 'mais beaucoup moins dans le
Piémont.
C'«st sur-tout l'hiver que ces oiseaux
paroîssent dans les lieux habités , et si
l'on en croit Belon, on les entend voler
en l'air de bien loin , venant des mon-
tagnes pour s'établir contre les tours
DU GRIMPEREAU. I27
des villes. Ils vont seuls ou tout au
plus deux à deux y comiDd font la plu-
part des oiseaux qui se nourrissent
d'insectes; et, quoique solitaires, ils
ne sont ni ennuyés ni tristes; tant il
est vrai que la gaité dépend moins des
ressources de la société que de l'orga-
nisation intérieure) !
Le mâle a sous la gorge une plaque
noire qui se prolonge sur le devant du
cou, etc'estle trait caractéristique qui
distingue ce mâle de sa femelle; le
dessus de la tête et du corps d'un joli
cendré ; le dessous du corps d'un cen-
dré beaucoup plus foncé : les petites
couvertures supérieures des ailes, cou-
leur de rose ; les grandes , noirâtres ,
bordées de couleur de rose; les pennes
terminées de blanc et bordées , depuis
leur base jusqu'à la moitié ds leur
longueur, de couleur de rose qui va
a'aff'oiblissant et qui s'éteint presque
sur les pennes les plus proches du
corps ; les cinq premières marquées
w t
1]
128 HISTOIRE NATURELLE
sur le côté intérieur de deux taches
d'un blanc plus ou moins pur , et les
neuf suivantes d'une seule tache fau-
ve; les petites couvertures inférieures ^
les plus voisines du bord , couleur de
rose y les autres noirâtres ; les pennes
de la queue noirâtres , terminées ^ sa-
voir j les quatre paires intermédiaires
de gris-sale, et les deux paires exté-
rieures de blanc; le bec et les pieds
noirs.
La femelle a la gorge blanchâtre.
Un individu que j^ai observé) avoit
sous la gorge une grande plaque d'un
gris*clair) qui descendoit sur le cou^
et envoyoit une branche sur chaque
côté de la tête. La femelle que M. Ed-
wards a décrite ) étoit plus grande que
le mâle décrit par M. Brisson. En gé-
néral) cet oiseau est d'une taille moyen-
ne entre celle du merle et celle du
moineau.
Longueur totale , six pouces deux
tiers j bec, quatorze lignes, et quelque»
îv, i
"•««^t:::;;^-
._JU-.
a
deux taches
pur , et les
tache fau-
nfërieuresy
couleur de
les pennes
ninéesy sa-
îrmédiaires
maires exté-
t les pieds
danchâtre.
rvé, avoit
aque d'un
ir le cou,
ur chaque
le M. Ed-
randeque
n. En gë-
e moyen-
celle du
:es deux
|ue]que«
su GRIMFEKEAU. I29
fois jusqu'à vingt, selon M. Brisson;
langue fort pointue j plus large à sa
base 9 terminée par deux appendices;
tarses , dix à onze lignes ; doigts dispo-
sés trois en avant et un seul en arrière ;
celui du milieu, neuf à dix lignes, le
postérieur onze, et la corde de Parc
formé par l'ongle seul , six ; en géné-
ral tous les ongles longs , fins et cro«
chus ; vol , dix pouces ; ailes , compo-
3s de vingt pennes seloil Edwards ,
de dix -neuf selon Brisson , et tous
deux comptent parmi ces pennes , la
première qui est très-courte et n'est
point une penne; queue, vingt-une
lignes, composée de douze pennes à*
peu-près égales , dépasse les ailes de
six à sept lignes. "'
Belon dit positivement que cet oi-
seau a deux doigts devant et deux der-
rière; mais il avoit dit aussi que le
grimpereau précédent avoit la queue
courte : la cause de cette double erreur
est la même : Belon regardoit ces deux
•'■HiA-
'17^-1^ ^r-""'-- :^fl,wi .vwA,JNJ.f,ii>(«M ywui.ijiw^jnn
i) 1
Mtl
»!
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»3o HISTOIRE WATUREi^B
lumière de l'anJ • " ^"* '«
découvertes Ih f* S'""''''»
, ^®'"" "es observations.
OISEAUX ;é TB * w^^
"*'•'*''«'" 00» r. SB KT
^ Je donnerai à ces oiseaux le nom de
«c lerai ensuite «n arf.vi» »
paré des oiseaux étrangers du ' '"
continent, qui ont quE; "'""'""
-'4-
<.^
BU GRIMPEKEAU. l3^i
pent point sur les arbres , et qu^ils ont
des mœurs f des allures et un régime
fort dif'férens. Je les distinguerai donc
et de nos grimpereaux d^Europe , et
des soui-mangas d'Afrique et d^Asie ^
par le nom de guit^guity nom que les
Sauvages, nos mahres en nomencla-
ture, ont imposé à une très-belle es-
pèce de ce genre, qui se trouve au
Brésil. J'appelle les Sauvages nos maî-
tres en nomenclature, et j'en pourrois
dire autant des enfans, parce que les
uns et les autres désignent les êtres par
des noms d'après n&ture , qui ont rap-
port à leurs qualités sensibles^ souvent
même à la plus frappante, et qui par
conséquent les représentent à l'imagi-
nation et les rappellent à l'esprit beau-
coup mieux que nos noms abstraits ^
adoucis, polis, défigurés, et qui la
plupart ne ressemblent à rien.
En général , les grimpereaux et les
soui-mangas ont le bec plus long à pro*
portion que les guits-guits, et leur plu-
l3a HISTOIRE NATURELLE
mage est pour le moins aussi beau 9
aussi beau même que celui des brillans
colibris : ce sont les couleurs les plus
riches ^ les plus éclatantes y les plu»
moelleuses } toutes les nuances de vert^
de bleu j d'orangé, de rouge 9 de pour-
pre ) relevées encore par l'opposition
des dilï'érentes teintes de brun et de
noir velouté , qui leur servent d'om-
bre. On ne peut s'empêcher d'admiré f
l'éclat de ces couleurs 9 leur jeu pétll-
lant 9 leur inépuisable variété , même
dans les peaux desséchées de ces oi-
seaux j qui ornent nos cabinets : on
croiroit que la nature a employé la ma-
tière des pierres précieuses , telles que
le rubis 9 l'émeraude , l'améthiste, l'ai-
gue-marine , la topaze j pour en com-
poser les barbes de leurs plumes. Que
serait-ce donc, si nous pouvions con-
templer dans toute leur beauté ces oi-
seaux eux-mêmes , et non leurs cada-
vres ou leurs mannequins ! si nous
pouvions voir l'émail de leur plumage
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Eiinets : on
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: telles que
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r en com-
mes. Que
ions con-
té ces oi-
urs cada-
^ si nous
plumage
1
DU GHIMPHREAU; l3^
dans toute sa fraicheur , animé par le
souffle de vie) embelli par tout ce quci
la magie du prisme a de plus éblouis-
sant, variant ses reflets à chaque mou-
vement de l'oiseau qui se meut sans
cesse ) et faisant jaillir sans cesse de
nouvelles couleurs ^ ou plutôt de nou-
veaux feux ! r, »t r ■'■
Dans le petit comme dans le grand ^
il faut ) pour bien connoitre la nature^
l'étudier chez elle-même , il faut la
voir agir en pleine liberté, ou du moins
il faut tâcher d'observer les résultats
de son action dans toute leur pureté et
avant que l'homme y ait mis la main.
Il y 9. beaucoup de soui-mangas vi«
vans chez les oiseleurs hollandais du
CapdeBonne*£spérance: ces oiseleurs
ne leur donnent, pour toute nourri-
ture , que de l'eau sucrée ; les mouches
qui abondent dans ce climat , et qui
sont le fléau de la propreté hollan-
daise , suppléent au reste ; les soui-
mangas sont fort adroits à cette chasse^
Oiseaux. II.
12
■■• **r,r^»*<M.*^ - ■»WS*"»'
K (
i34 HISTOiaB ITATURBLLIS
ils attrapent toutes celles qui entrent
dans la volière ou qui en approchent ^
et ce qui prouve que ce supplément
de subsistance leurest très-nécessaire^
c^est qu*iU meurent peu de temps après
avoir été transportés sur les vaisseaux^
où il y a Leaucoup moins d*insectes.
M. le vicomte de Querhoënt ^ à qui
nous devons ces remarques , n'en a
jamais piï conserver au-delà de trois
semaines* .: -
> t <• ' . t
in.
LE SOUI-MANG A.
!■ f,l.
- CesT) suivant M. Commersoxii le
nom que Von donne à ce bel oiseau
dans Pile de Madagascar , où il Va. vu
vivant.
Le soui-manga a la tête , la gorge et
toute la partie antérieure à* un beau
vert brillant, et de plus un double col-
lier y l'un violet et l'autre mordoré ;
mais ces couleurs ne sont ni simples^ni
> 5 iv
w -♦•rf.».*»!^ ^K.
* -mj
BU OnilVlFEREAU. l35
permanentes; la lumière qui se |oue
dans les barbes des plumes comme dans
autant de petits prismes y en varie in«
cessamment les nuances depuis le vert-
dorë jusqu'au bleu foncé; il y a, de
chaque côté | au-dessous de Téitaule y
une tache d'un beau jaune; la poitrine
est brune , le reste du dessous du corps
jaune-clair ; le reste du dessus du corps
olivâtre-obscur ; les grandes couver-
tures et les pennes des ailes brunes y
bordées d'olivâtre; celles de la queue
noires , bordées de vert y excepté la
plus extérieure qui l'est en partie de
gris - brun ; la suivante est terminée
de cette même couleur ; le bec et les
pieds sont noirs.
La femelle est un peu plus petite et
beaucoup moins belle; brun-olivâtre
dessus, olivâtre tirant au jaune des-
sous; du reste ressemblant au mâle
dans tout ce qui n'a point d'éclat. Cet
oiseau est à-peu-près de la grosseur dq
notre troglodyte.
(/
i :
ïf
: i
l36 HISTOinB KATURBLI^X
Longueur totale | environ quatre
pouces ; bec ^ neuf lignes ; tarse ^ six
lignes et plus; doigt du milieu ^ cinq
lignes et demie , plus grand que le
postérieur; vol| six pouces ; queue ,
cjuiri/e lignes ^ composée de douze
pennes égales, dépasse les ailes de sept
à huit lignes.
On doit rapporter à cette espèce ^
comme variété tràs-prochaine) le soui-
manga de Pile de Luçon , que j*ai vu
dans le beau cabinet de M. Mauduit,
et qui a la gorge , le cou et la poitrine
couleur d^acier poli, avec des reflets
verts, bleus, violets, etc. , et plu-
sieurs colliers que le jeu brillant de
ces reflets paroit multiplier encore ; il
semble cependant que Ton en distingue
quatre plus cons tans, l'inférieur violet-
noirâtre, le suivant marron, puis un
brun , et enfin un jaune ; il y a deux
taches de cette couleur au-dessous des
épaules ; le reste du dessous du corps,
gris-olivâtre; le dessus du corps, vert*
-t l
ij -^/jf^*^-
;::3U^_
M
' DU G RI M P B A EA.U. 1^7
foncé arec des reflets bleus, violets, etc. >
les pennes des ailes , les ])ennes et
couvertures supérieures de la queue ^
d'un brun plus ou moins foncé , avec
un œil verdâtre.
Longueur totale , un peu moins de
quatre pouces ^ bec , dix lignes ; tarse^
sept ^ ongle postérieur le plus fort ;
queue, quinze lignes, carrée^ dépasse
les ailes de sept lignes.
LE SOUI-MANGA MARRON-POURPRE '
A POITRINE ROUOE.
Seba dit que le chant de cet oiseau
des lies Philippines est semblable à
celui du rossignol ; il a la tête, la gorge
et le devant du cou variés de fauve
et de noir lustré • cLan<»ft«nt en bleu-
violet; le dessus du cou et le dessus
du corps dans sa partie antérieure,
marron pourpré; dans sa partie postée
rieure, violet changeant en vert-doré j
■m^^m?>.
I !
I ' '^ 1
h M
I
l38 HISTOIRE NATURELLE
les petites couvertures des ailes de
mémo ; les moyennes brune! ^ termi»
iK^es (le marron pourpré ; la poitrine
et le ha^t du ventre d'un rouge vif; le
reste du dessous du corps d'un jaune-
olivâtre ; les pennes et grandes cou-
vertures des ailes brunes bordées de
roux; les pennns de la queue noirâtres
avec des reilets d'acier poli , bordées
de violet changeant en vert-doré ; bec
noir dessus (jaune selon Seba), blan-
châtre dessous; pieds bruns (jaunâtres
selon Suba)y et les ongles longs.
La femelle diffère du mâle , en ce
cju'elle est vert-d'olive dessus , jaune-
olivâtre dessous; que les pennes de sa
queue sont noirâtres ^ et. les quatre
paires latérales terminées de gris : ces
oiseaux sont un peu plus petits que
nos grimpereaux.
Longueur totale , quatre pouces ;
bec } huit lignes ; tarse 9 six ; doigt du
milieU) cinq ; le postérieur un peu plus
court; vol , six pouces ; queue ^ un
i
"' I
-*rrpF-
le noirâlres
ii y bordées
>dorë5 bec
iba), blan-
i (jaunâtres
longs.
aie, en ce
lus , jaune-
înnesde sa
les quatre
e gris: ces
petits que
pouces *j
I; doigt du
peu plus
lueue y un
T)U GBIMPF. RBAV. iBp
pouce I composée de douze pennes ,
dépasse les ailes de trois lignes.
VARiiSTis DU SOUI-MANGA
marron-pourpré à poitrine rouge.
I. Le petit grimpereau ou soul-
manga brun et blanc d'Edwards a
tant de rapport avec celui-ci ^ que je
ne puis m'empécher de le regarder
comme une variété d^âge dont le plu-
mage n'est point encore formé , et
commence seulement à prendre des
reflets t en effet , il est blanc dessous,
brun dessus, avec quelques reflets de
couleur de cuivre ; il a un trait brun
entre le bec et Pœil j des espèces de
sourcils blancs ; les pennes des ailes
d'un brun plus foncé que le dos , et
bordées d'une couleur plus clair? i ^es
pennes de la queue noirâtres , la pi *
extérieure terminée de blanc r, le b. '^
et les pieds bruns. M. Edwards dit
qu'il est une fuis plus petit que notre
grimpereau d'Europe.
X
i Jt
''~» ».
(
l4o IfTSTOXnB NATUIIBLMI
Longueur totale | troia pouces et
demi) bec, huit à neuf lignes^ tarsci
cinq à six ^ doigt du milieu | cinq | un
pou plus long que le postc^rieur^ queue,
treixe lignes , compostée de douze pen-
nes égales I dépasse les ailes de trois à
quatre lignes.
II. Le grimperoau ou soui - manga
ù gorge violette et poitrine rouge de
M. Sonnerat, doitdtre aussi rapporh^
comme variété à la même espèce) car
outre qu'il a la gorge violette et la poi-
trine rouge , il a de plus le dos et les
petites plumes des ailes mordorés , le
croupion et la queue couleur d*acier
poli tirant sur le verdàtre , et les cou-
vertures inCéritiures de la queue d'un
vert terne : d'ailleurs ces deux oiseaux
sont indigènes des mêmes lies Philip-
pines.
t-M-* '"S
,i^*^-
j-Tf-**^!
Il
lices et
) tAraC|
iiq I lia
queue,
ze i>en-
trois à
mniiga
Jgo de
■ej cnr
1a |)oi-
et les
es , le
Pacier
8 cou-
9 dNiii
seaux
hilip-
■t.
.1?
#
su OKIMPBllXAU. l4t
LE SOui-MANGA VIOLET
i
A poithinb nou^E. '
* ■
Lr violet est la couleur dominnnto
>1e son plumage , et sur ce fond obscur
)»AroihRent avec avantage les couleurs
plus vives des parties antérieures { sur
la gorge et le dessus de la tôte , un Vert
doré brillant, enrichi de reflets cui-
vreux} sur la poitrine et le devant du
cou I vin beau rouge éclatant , seuU
couleur qui paroisse sur ces parties
lorsque les plumes sont hien rangées^
bien couchées les unes sur les autres s
chacune de ces plumes est cependant
de trois couleurs diffûrentesi noire à
son origine > vert-doré dans sa partio
moyenne , et rouge à son extrémité ;
preuve décisive entre mille autres ,
quM ne suffit pas d'indiquer les cou-
laui'S des plumes pour donner une
.*•"*."
vo*> sept pouces un Uer^ . „ '
lignes. ' ''^'""'^"««ilesde d«
I V,
^ SOUI-MANGA POURPRE.
Si cet oiseau avoit An rert A^ jl
c-geamsuH„.é.eets:„::;„t''
«durougea^UeudevenetaeVunè
X^^^-^r-*-—
■•■^fp
liV G n I M F E R E A V. 1^3
sur la poitrine ) il seroit presque tout-
à-Cait semblable au précédent , ou du
moins il lui ressembleroit beaucoup
^lus qu'au soui-'manga à collier ^ qui
n'a pas une nuance de pourpre, dans
son plumage ; et je ne vois pas pour*
quoi M. Brisson regarde ce dernier
et le grimpereau pourpre d'Edivards |
comme étant exactement le même oi*
seau sous deux noms difiérens. •
• ••■,■!■■ «vil 'a irf'U ^Yt
LE SOtiï-MAISIGA A COLLIER.
Cette espèce, qui vient du Cap de
Bonne-Espéra'hce, ado l'analogie avec
celle du soui-manga violet; elle a^
■comme celle-ci , du vert-idoré , chan-
geant en couleur de cuivre de rosette,
et ce vert -doré s'étend sur la gorge ,
la tête et tout le dessus du corps ; il
borde aussi les dix pennes intermé-
diaires de la queue , qui sont d'un noir
lustré ; seulement il n'est point chan-
I ^;
144 HISTOIRE KATURELLB
géant sur ses couvertures supérieures.
La poitrine a du rouge comme dans le
soui-manga violet ; mais ce rouge oc-
cupe moins d^espace , monte moin^
haut 9 et forme une espèce de ceinture
contiguë par son bord supérieur à un
collier d'un bleu d^acier poli , chan-
geant en vert , large d'une ligne ) le
reste du dessous du corp« est gris ,
avec quelques mouchetures jaunes sur
le haut du ventre et sur les flancs : les
pennes des ailes sont d'un gris-brun ;
le bec est noirâtre j et les pieds tout-
à-fait noirs. Cet oiseau est à-peu-près
de la taille du soui-manga violet ^ mais
proportionné différemment. »'
Longueur totale , quatre pouces et
demi ; bec ^ dix lignes; tarse , huit li-
gnes et demie ; doigt du milieu , six
lignes ^ À-peu-près égal au doigt pos-
térieur ; vol , six pouces et demi ;
queue, dix-huit lignes , composée de
douze pennes égales ^ dépasse les ailes
de neuf lignes. ; ./
''■*'
^j
"9^ h..
B
rieurcs.
dans le
>uge oc-
i moin^
ceinture
;ur à un
) cha li-
gne ) le
st gris y
unes sur
ncs : les
s-brun ;
ds tout-
^eu-près
!t y mais
mces et
huit li-
u y six
gt pos-
demi ;
3sée de
ailes
DU GB.IMPEB.EAU. 1^5
-■ La femelle, suivant M. Brisson , dif-
fère du mâle y en ce que le dessous du
corps est de la inênie couleur que le
dessus , seulement il y a des mouche-
tures jaunes sur les flancs. „ .'
;H Selon d'autres, elle a aussi une cein-
ture rouge , mais qui tombe plus bas
que dans le mâle , et toutes ses autres
couleurs sont moins vives j auquel cas
on doit reconnoitre cette femelle dans
le soui^manga observé au Cap de Bon-
ne-Espérance par M. le vicomte de
Querhoënt , au mois de janvier i774«
Cet oiseau avoit la gorge gris-brun ,
,varié de vert et de- bleu ; la poitrine or-
née d'une ceinture couleur de feu ; le
reste du dessous du corps, gris-blanc ;
la tête et tout le dessus du corps, gris-
brun , varié de vert sur le dos , el le
bleu sur la naissance de la queue ; les
ailes , brun-clair , doublées de jaune-
doré; les pennes de la queue, noirâ-
tres; le bec et les pieds noirs, M. le
vicomte de Querhoënt ajoute que cet
Oiseaux. II. i3
ïi
i
l/j^6 ttlSTOIRE VATtTItVlTïf
ciseau chante jolimenf /;]u'ii vitd'ins««v
tes et du suc des fleurs^ m.th qu'il a î;^-
i»osier si étroit qn'i* ne samoir i-valt r
les mouches ordina ires tai peu grosses^i*
Ne pourroit'îî pas se l'aire que cette
dPTnière variélé t*^. iùf qu'uno vauéte
d'flge , observée avairt qiiepcn TTlwmftgè
fût eîîtièrément (orme, et que îa véri-
table femelle du sôiii -^ mangst à col-
lier iïit le grimpereau du Cap de Bonne-
^Espérance dé M. Bris&on , qui esi
par - tout d'un gris - brun , plus foncé
dessus, plus clair dessous y couleur qui
borde les pennes de la queue et de6
ailes ? Cela est d'autant plus probable v
c|Lie les tailles se rapportent, ainsi que
les dimensions relatives des parties^
et que ces oiseaux ?ont tous deux du
Cap de Bonifie " Espérance : niai6 c'est
au tems et à l'observation à fixer tous
ces doiites.
Enfin on pburroît encore regarder
comme une femelle de soui-manga à
collier , ou de quelqu'r ;5e de ses varié-
itltt nAi iiiniDii' ilWffil^' ■
„^t«,*l--1l6Brt«i*-'**'
pV GRIMPEAEAU. 14^
''àés y le grimpereau des îles Philippines
de M. Brisson ) dont le plumage mo-
tiotone et sans éclat , aungnco assez
une iemelle , etqui d'ailleuis a les pen-
nes intermédiaires de la queiije bor-
dées d'un noir-lustré 9 changeant en
vert-doré , comme sont les pennes de la
queue du soui-man^a à collier ; mais y
dans cette femelle, les reflets sont
beaucoup moins vifs. £lle est d^un
brun^verdâtre dessus^ d'un blanc teinté
de soufre dessous; elle a les pennies des
•ailes brunes , bordées d'une couleur
plus claire , et les latérales de la queue
noirâtres j terminées de blanc-eale.
Si les grimpereaux des Indes orien-
tales sont ) comme ceux d'Amérique ^
plusieurs années à former leur plu-
mage j et s'ils n'ont leurs belles cou-
leurs qu'après un certain nombre de
mues , on ne doit pas être surpris de
trouver tant de variétés dans ces es-
|jèce8.
Loiig-îeur totale , quatre pouces
\ ï
t
#
j r
:i
V
■I f
■ )
148 HiarOïll» KATURELl»
neuf lignes; bec, un pouce; tarse, six
lignes et demie ; doigt du milieu , cin(|
lignes et demie ; le postérieur , pres-
que aussi long ; vol , six pouces un
cjiiart ; queue, quinze lignes, compo-
stée de douze pennes égales , dépasse
les ailes de cinq lignes. • ' V
V I.
/•.'j.
LE SOUI-MANGA OLIVE
A OOHGB POUKPHE.' •
La couleur la plus distinguée de
son plumage , c^est un violet foncé
très'éclutant qui règne sous la gorge
devant le cou et sur la poitrine ; il a le
lestedu dessous du corps jaune ; tout
lo dessus, compris les petites couver-
tures supérieures des ail*^-> , d'une cou-
leur d'olive-obscur , et cette couleur
l)orde les pennes de la queue et des ai^
les, ainsi que les grandes couvertures
de celle-ci , dont le brun est la cou-
leua»dominanle ; le bec est noir , et les
^iieds sont d'un cendré-foncé.
?/
Î)U CRIMPEEEAU. 1^9
C'est M. Poivre qui a apporté cet
oiseau ries Philippines } il est-à-peu-
près de la taille de notre troglodyte.
Longueur totale | quatre pouces ;
bec I neuf à dix lignes ; tarse , six
lignes; doigt du milieu | cinq lignes ^
le doigt postérieur un peu plus court^
vol , six pouces ; queue , quatorze
lignes y composée de douze pennes
égales y dépasse les ailes de six lignes.
Si le grimpereau de Madagascar de
M. Brisson n'avoit pas le bec plus court
et la queue plus longue, je le regarde-
rois comme la femelle da soui-manga
de cet article ] mais du moins on ne
peut s'empôch<'r de le reconnottre pour
une variété imparfaite ou dégénérée.
Il a tout le dessus du corps , compris
les couvertures des ailes , d'un vert
d'olive obscur, mais plus obscur sur le
sommetde la tête que par-tout ailleurs,
et qui borde les pennes des ailes et de
la queue ; toutes ces pennes sont bru-
nos *, le tour des yeux est blanchâtre {
f
>ï....
I
*
l5o HISTOini'. NATUnKI.l.r.
)a f;orgo et le doHsoiis <lii corpN grÎH-
Iv'Wit; les pinls tout-à-faii bruns : il
d le bec noirâtre : su taille est au-des-
sous de celle de notre grinipereau.
Longueur totale , ((uatre pouces;
bec f w. M «.('pt 'ignos) torse) sept
lignes ; doigt du milieu , cinq et de-
mie , le d«)igt postoriour un peu pins
court; vol , six pouces el demi ; queuey
dix- neuf lignes, composée d(.' dou/c
pennes (égaies | dépasse les ailes de huit
lignes. •
Il y a aux Philippines un oiseau fort
ressemblant à celui de cet article, vt
<)u*on peut regarder comme une va-
riété dans cette espèce ; c*est lo soui-
manga ou grimpereau gris des Philip-
pines de M. Brisson. Il a le dessus du
corps d'ure jolie teinte de gris-brun j
la gor<Te cl le dessous du corps jau-
nâtres; la poitrine plus rembrunie;
une bande violet-foncé qui part de la
gorge et de*^<^und le long du cou ; \>j»
<;ouYer' ves des ailes d'une couleur
:iLi(3MiBt:!:*>._«i-.
^■#4^((iJlit#*'^
^. ^»»..;'i»ï*S*'
I) i; i> Il 1 M V p. H K A U. l5t
•d\iciur |)(>li|(;uiileur({ui burilu les [leii-
iicN (lu 1.1 ((iicue donlt lu reste est iioi-
làtre ; le» Uti^rules teriiiinëcs de hlanc-
tta
le:l
es
[jen
lies des ai
lu!> b
runes
leb
tiC
|)lus fort que les autres gritnpereaux,
et la Iniigiic terminée j)ur deux iilet«
selon JVI. Liniianis) le bec et les piedii
noirs : iLest[>lus petit que uotre griin«
peiM'iiu. . ;' ^H,, \ , : ,, ^ . .
• Longueur totale , quatre pouces
dtjux tiers j bcCf neuf lignes ; tarse ^
six lignes et demie ; doigt du miliou ,
cinq et demie; le doigt postérieur iiu
peu plus court \ vol , six pouces un
quart ; lu queue , quinze lignes y com-
posée de doiize pennes égales, dépasso
les ailes d^environ cinq lignes* ,
J'nlin , je trouve encore à cette va-
riété mâmc , une variété secondaire
dans le petit grimpereaii des Philip-
pines de M. IBrisson , que nous avoiis
iiiit représenter dans les planches enlu-
minées : c'est toujours du gris - bru«
dessus I dt jaune dessous ^ une cra-
II
1
hiIlM ) mil Ml I Ih |i»'Iiiimm iIm m|Ii<«
Nillll |)llii llMIM l'Iilllilli) li< lIlUMiK ihi
|>li(|iM \h\\s\H tih t>l i)IHMM illill lilllM
|i)|lrt tllilll^ ) h'D lIl'IH» l'tMIIIMN Imii I Iiin
liMllMh llh'N t»<l|llllll*IN llh lllilllK H!l)h|
il( llHI Xl Imii |llMllNMtllM IIIIIIHIIHn I V¥^
IllMIOtll HM ltMl)||i|ltl|l |t)llM |iHMM|liMI l'Illt
MIII|IM<I II IliKHlMldllit Ml lull |llll Im |iIii
Illii|iti ( m jiMII Mll< Il lilii'^ |iHI) ili'i
•uni \uM\^m luiiiiiiiH iIk l'uni II ininiit
4ll*ill I l<H t)lll IIIM lUIllM ^ MilIlM IjIlM
l'ilHl lllin IIMllMi^ ll'HfMli
I:I(|I)^|IH||| ImIiIIm ( ilIllN JIIIMIHH t4»(|ltt
IIkIM i li|<l ( llHtil llflllHH f llllMH I rilo
lijillliM \\m\ lin IlIlliMIIi l|iniliMllHIINM
m ili iiitMi li« iliilfil |iMHiiMliini lin jinii
liliiM Minil I ml ( iinii \\\mm iIhim
lluiH^ iiniiiH I linliiMi IhàniMi iiitii)iii
mHM iI^ lltnilM |li llllt'H i<)iillHH i lli^julH
In HIIi'H il itiHi'in ilinj^ Ii^iihii
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1^1 lltlHill I l)M (Il IIImM I ll||l|ilhl|MMM||)il^
llhlIlKM l|l<MI)||Mtj|)|< lIlHlMK |ll| H'IIH'' i ^<i
MlM| In KIIII i IiIIM l|i||liNNI|l|||inii(|(HM^
lim niiilMiMilHM Miii^MMiHH iIhk IllUil (
thiii ihil ilmi^ iiiilliiiii) iiii liiiil ihiii
«liill iNlilIlM Millll'lil lliMlMl' Il l'it il ) lu
|iiiUlliiM, Im hiitliN u\ liiiil lu iIiKnmim
iIm mii| N| iIii miHmim iiiitl ( tiliiMi ijhmImii
|IMllMMti llli )|| )|||iMMi Mi iIM'I M|||*N| )i| |)iH
|illiH|ili|||||til(| IllMtillIHHllMHMiiMNilltiili
tXM ftlHIlllhH )«llltH<illlll<N n^ Imh |lliilll)iH
iIkIiI I|IIHIIN Hlllli llMlllHMtfllM^Nti llilll^ \
l)< lllM l'Hi llHll Hi< ImN |lllllli IIIIMmI
M f^lIlMMiilM Mllil|i|^iil|||ii|||(M hilMtii
II
i|ii)
II)
lll'
lu II
Hililll ||ih|il||ll|< I illllMlK lu 1)1
IIImIIm ilii h|li|i!|)i|, jinilliiill llii Mirt^iiK
t)ii'iiii |i<iiiiit iIm Iii mmi ►'NiihiM HiiiM»
m |iiHiiiiiiiM iHiiH I ^ |.hIi) iimikMh hjtll
I.
h''
l54 niSTOIRK NATURKLt.R
M qiiù y HJ()uto*t-il , par nombre rl\)<;«
»> puces (l'oiseaux de ce genre, i'oit ap-
» prochans de l'angala , (|ui su trou vcn t
1» au Sénëgal , dont tes fëniellesi sont
.M pariai tenient semblables aux mi\les j
» mais dont les jeunes ont dans V.!urs
a» couleurs beaucoup de gris , qu^ils
» ne quittent qu^\ leur première mue».
L^ungala est presque aussi gros quo
notre bec -figue t il fait son nid on
forme de coupe ^ comme le serin et le
pinson , et n'y emploie guère d'autres
matériaux que le duvet des plantes : la
iemelle y pond communément cinq ou
six œuf s; mais il lui arrive sou vent d'en
être chassée par une espèce d'arai-
gnée, aussi grosse qu'elle est très-vo-
race , qui s'empare de U couvée et
suce le sang des petits.
L'oiseau que M. Brisson reganîo
comme la iemelle y et M. Adansou
comme un jeune qui n'a point encore
Aubi sa première mue , diffère du màU
lulultei en ce que la poitrine et le rut» tu
t
>
ioit apo
rouvent
[en sont
nulles f
is ^i5urs
I qu'ils
îniue».
ros quo
nid on
in et lo
l'autre»
ites : la
:iiiq ou
ntcl'eii
d'ara i-
ès•vo-
vée ot
> garde
litnsou
Inciîro
Il nuilo
rctitu
n TT r. n T M r K n E A II. i55
fin dessous du corps , au lieu d'ôtro
<run noir velouté uniforme , est d'un
blanc-sale semé de taches noires , et
en ce que leo ailes et la qu<)ue sont
d'un noir moins brillant. ;. . i
Lon{;ueur totale , cinq pouces un
quart *, bec , quatorze lignes ; tarse y
huitligne»'; doigtdu milieu, six lignes
et demie, et plus grasid que le posté»
rieur 5 vol ', huit pouces 5 ^i.'*'-:r , -^.i::-
jieuf lignes, composée de douze penne
égales , dépasse les ailes de six à sepi
Ignés. ^J .
VIII.
: i * '.
fit )
i ». <^' f
^.
,, LE SOUI-MANGA
DE TOUTES C O 'J L E U A 8. ■?
Tout ce que l'on sait de cet oiseau y
c'est qu^il vient de Ceylan, «itqueson
plumage est d'un vert nuancé de tou-
tes sortes de belles couleurs, parmi les-
quelles la couleurd'or semble dominer.
,âebadit que les petits de cet oiseau sont
/ ■
/(
(
î«
iii
F
■^
j
•s .•
l/ï6 niSTOTllE NATUnEr.I.K
Gx|ios(^8 aussi t\ devenir U proie des
^rotises araignées, nt sans don le cV^stun
niallieur qui leur est coinmun,noii<seu«
leninit ave'. Pangula , iuaii»av»c toutes
les autres espèces de petitsoiseaux qui
nichent dans les pays hahit(5s par ces re-
doutablos insectes , et qui ne savent
pas , à Pdide d'uniî construction indus-
trieuse , leur interdire l'ontr6edu nid,
A jupHrparlafiguroquedonneSc.ba>
lo 8oui-manga de toutes couleurs a sept
ou liuit poures de longueur totale; son
bec, rnvirondix-iiuir ligues; sa queue,
deux pouces un quart , et d(^pas8e les
ailes do seize i\ dix-huit lignes : en un
mot y on peut croire que c'est la plus
grosso espèce de soui-mangas.
M
r
; rx.
LE SOVÎ'MANGA VERT
A GOUGE nouoE.
M. Sonnera T , qui a rapportai cet
oiseau du Cap de Bonne Esp<î'ranc0 |
DU « 1\ l At 1» F R F. A Î7 . î Sy
nous apprend qu'ii clianto ttussi l)i«ni
cjiio notre rosHÎgnol , et ménin f|ue Bi\
voix est plus douce : il a la ftorge d'un
beau rouge oarmiu , le veniro hlaiu f
la t/^le, le cou , et la partie inléricuro
des ailes , d'un beau vert-doro et ar*
genté 5 l« croupion blou céleste j le»
ûiles et la qurnie , d'un brun-mordorié |
le bec et les pieds noirs.
JiOnffueur totale , quatre pour.ei
deux tiers à-peu- près; bec , un pouce ;
queue, dix- luiit à vingt ligne» , «bi-
passe les ailes d'environ treize lignes*
LE SOUÏ-MANGA i\OVGT.^
Ko/B r.f tt.Kînti
Ùinr aînsf tfvê f4 ?ÂWétAé ê^é^
signe cet oïsean en ftctif/Ae j q.!i) est
à -peu-près de la taille de notre /oite-
Jet j mais (6 n'est pas nsse/ d'iudicpief
les Couleurs de son plumagr, il /aut
donner, d'à près le même M, Edwards|
Oiiicaux. n. i\
%
^
i*^\'^t*^'\ ••m^jtj
I
l58 HISTOIRE îfATURELI.E
une idée de leur distribution : le blanc
régne sur la gorge j et toute la partie
inférieure sans exception , le noir sur
la partie supérieure ; mais sur ce fond
sombre , un peu égayé par des reflets
bleus^ sont répandues quatre belles
marques d'un rouge vif 5 la première
*ur le commet de la tête, la secon'lc
derrière le cou, la troisième sur le dos^
£t la quatrième sur les couvertures su-
périeures de la queue : les pennes de
la queue et des ailes , le bec et les
|)ieds sont noirs.
Longueur totale , trois pouces un
quart 5 bec , cinq à six lignes; tarse ,
cinq lignes ; doigt du milieu , quatre à
cinq lignes 5 le doigt postérieur un peu
plus court; queue, environ un pouce,
composée de douze pennes égales, dé-
passe les ailes de cinq à six lignes.
■«
I
e blanc
i partie
ioir sur
ce fond
reflets
\ belles
-emière
- le doS)
uressu-
nnes de
z et les
ices un
tarse ^
uatre à
un peu
pouce,
es, dé-
çues.
DU ORIMPEREAU.
; 7X1.
.5f
LE SOUI-MANGA de Pile de Bourbon.
Jb ne donne point de nom particu-
lier à cet oiseau, parce que je soup**
conne que c'est une femelle ou un
jeune mâle dont le plumage est en-
core imparfait. Cette variété d'âge ou
de sexe, me paroît avoir plus de rap-
port avec le soui-manga, proprement
dit, le marron-pourpré et le violet,
qu'avec aucun autre : elle a le dessus
de la tête et du corps bruri-verdâtre ^
le croupion jaune-olivâtre ; la gorge
et tout le dessus du corps d'un gris-
brouillé , qui .prend une teinte jau-
nâtre près de la queue ; les flancs roux,
les pennes de la queue noirâtres, celles
des ailes noirâtres, bordées d'une cou-
leur plus claire 5 le bec et les pieds
noirs.
Les dimensions sont à-peu -près les
niêmesque cellesdu soui-manga violet.
j'
' ri
.^'
%
160 HISTOIRE NATURELLE
<^ i
1
L E s s O U I-M A N G A S
A I.ONGVB QV^V^' : :
L M
\
f\
il V
• Notjs ne connoissons que trois oi-
seaux dans l'ancien continente qui ce
nom soit applicable* Seba parle aussi
d'une femelle de cette espèce y qui n'a
point de longue queue ; d^où il suivroit
que y du moins dans quelques espèceS|
cette longue queue est un attribut pro-
pre au mâle. £t qui sait si , parmi les
espèces que nous venons de voir^ il n'y
en a pas plusieurs où les mâles jouis*
sent de la même prérogative, lorsqu'ils
ont l'âge requis , et lorsqu'ils ne sont
point en mue ? Qui sait si plusieurs
des individus qu'on a décrits , gravés ^
coloriés, ne sont pas des femelles, ou
de jeunes mâles , ou de vieux mâles
en mue , privés , seulement pour un
temps, de cette décoration? Je le crc-
rois d'autant plus , que je ne vois au-
cune autre différence de conformation
si
-lijÎÉMr'"^!^"
DU GRIMPEREAU. l6l
entre les soui-mangas à longue queue
et ceux à queue courte 9 et que leur
plumage brille des mêmes couleurs et
jette les mêmes reflets.
i'.
usieurs
LE SOUI-MANGA A LONGUE QUEUE
ET A CAPUCHOM' VIOLET..
f
J'ignore pourquoi on a donné à cet
oiseau le nom de petit grimpereau , si
ce n^est parce qu^il a les deux pennes
intermédiaires de la queue moins lon-
gues que les deux autres ; mais il est
certain qu'en retranchant à tous de la
longueur totale, celle de la queue y
celui-ci ne seroit pas le plus petit des
trois.
Je remarque en second lieu , qu'en
le comparant au soui-manga marron-
pourpré j on trouve entre les deux des
rapports si frappans et si multipliés |
que s'il i toit pas plus gros, et qu'on
9ke lui sût pas la queue autremeni
»•
li
i
l6'j IMS roi II j; natuiii;i,i,k.
fui tu I nii Mt'i'oit Unité do le8 |>i'cii(lrQ
pour (iuiix iiHlîviiliiN du la laùiiio c)« •
])iNGU|(1i)iil: l\iii uiii-oi( perdu «a (|ueuo
dans la unie. M* le vicointu du Quer-
]i()u)it Pa VII dans sou pays tiatul| aux
«iiviroiis du cap do!U<>ni)i)-J''.(ipL'raiice :
il nous apprend c[u*il cuiiHtriiiLtion nid
Avoc art I ut qu^il y omploit? pour tous»
iiialtW'ittux une bourre Noyeiisc.
Il II la tâley le haut du dos et la
gorgo d*un violât brillant chun^eani
en vert) le devant du cou dNin violet
tout aussi brillant, niiiiN changeant eu
bleu; le reste du dessus du corpBd^lu
brun oliv/\tre, et cette couleur borde
h
gra
nues couvertures lios ailos
il<
leurs pennes et celles de la queue , qui
toutes 8on
t d'
Pl
un brun plus ou moins
foncé : le reste du dessous du cor
un oran
gé pli
il
us vit sur tes
1(
p»
pur
tlt'S
Antérieures, et qui va s'affoibiisiant
«ur les partiei éloignées. La taille de
cet Oiseau n'est que très. peu au-dessun
4le celle de no^te griij)|)ereau.
! ;
I
%•.-« •
V.
|)t'eii(lro
JIIIO t)ft •
l (|UOUO
I Quer-
ul| aux
raiice :
u u if u 1 M J> h a K A ir ,
6:i
son uitl f
urtuus 4
m
)8 et lu
ii^eaui ^
i violet
iuiit eu
[m d'un
l)t)rdo
oiltfai » 1
lu t qui m
moins 1
corps SM
jurties 1
isiant ■
ilie (le B
iessuë ■
Longuoir- catale, six pouces fit pius^
l)(;c, onzo li^neb «t deniio; piods, snpt
Jignos ot dcniiun doigt du milieu , six
ligneH , do IrèH-pou plus long quo lo
postérieur; vol , six pouces un tiers;
queue | trois pouces , composite de dix
pennes latérales utagées ^ et de deux
intermédiaires qui excèdent les lutë-
raIeH de <lou2u ou quatorze lignes ^ et
les ailes du vingt - sept lignes : ces
doux intermédiaires sont cependant
|)1u8 étroites que les latérales, et ce-
pendant plus larges quo dans les es*
pèces suivantes.
II.
Ht- . •
luE SOUI.MANOA vr.H-do,.: changeant p
à longue (jutu*'.
h. a la ])oitrine rouge ; tout le rcsto
dNin vert-doré assez fonct^ , néanmoin»
éclatant et changeant en cuivre de ro-
sette ; (es pennesde la queue noirâtres,
bordées de ce mciite vertj celles de la
1'
^
V '» ;
] h
164 HISTOIRE NATURELLE
queuo et leurs grar ' .; couvertures ^
brunes j le bas-ventre mêlé d'un peu de
blanc \ le bec noir, les pieds noirâtres.
Cette espèce est du Sénégal : la fe-
melle a le dessus brun- verdâire ; le
dessous jaunâtre varié de brun ; les
couvertures inférieuves Je la queue
blanches y semées de brun et de bleu :
le reste comme dans le mâle ) à quel-
q\:.es ttintes près. Ces oiseaux sont
à-peu-près de la taille de notre tro-
glodyte.
Longueur totale , sept pouces deux
lignes ; bec , huit lignes et demie ^
tarse y sept lignes ; doigt du milieu ^
cinq lignes et demie, plus long que le
postérieur ; vol , s'x pouces un quart 9
queue , quatre pouces trois lignes ^
composée de dix pennes latérales , à-
peu-près égales 'într'clles, et de deux
intermédiaires fort longues et fort
étroites , qui débordent ces latérales
de deux pouces huit lignes , et le«
ttiles de trois pouces quatre lignes*
ï
DU GRIMFEREAU.
i65
I I z.
LE GRAND SOU' 1^^ ^G / VERT
, à-
deux
fort
raies
le«
^^ras
A LONGUE Q
B.
Cet oiseau se trc i \ Cap da
Bonne-Espérance, où il i< v té observé
et nourri quelques semaines par M. le
vicomte de Querhoënt y qui l'a décrit
de la manière suivante : « Il est de la
taille de la linotte ; son bec , qui est
un peu recourbé , a quatorze lignes de
long ; il est noir ainsi que les pieds qui
sont garnis d'ongles longs , sur - tout
celui du milieu et celui de l'arrière :
îl a les yeux noirs ; le dessus et le des-
sous du corps d'un très-beau yert bril-
lant (changeant en cuivre de rosette ^
ajoute M. Brissou ) y avec quelques
plumes d'un jaune-doré sous les ailes ;
les grandes plumes des ailes et de la
queue d'un beau noir violet chan-
geant ; le filet de la queue y qui a un
peu plus de trois pouces y est bordé dci
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
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33 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. M580
(716)873-4503
•%'■
«
ï66 HISTOIRE FATUIIEI4LE
vert ». M. Brîsson ajoute qu'il a d«
chaque côté , entre le bec et l'œil) un
trait d'un noir velouté.
Dans cette espèce, la femelle a aussi
une longue queue , ou plutôt un long
£let à la queue, mais cependant plus
court que dans le mâle , car il ne dé-
passe les pennes latérales que de deux
pouces et quelques lignes : cette fe-
melle a le dessus du corps et de la têts
d'un brun verdàtre , mêlé de quelques
plumes d'un beau vert; le croupion
vert , les grandes plumes des ailes et
de la queue d'un brun presque noir ^
ainsi que le filei; ou les deux pennes
intermédiaires; le dessous du corps est
jaunâtre, avec quelques plumes verte»
à la poitrine. ; .*
1»0ISEAU ROUGfE à bec de Grimpereau.
* . ■
Quoique cet oiseau et les trois suî-
vans aient été donnés pour des oiseaux
américains , et qu'en cette qualité ils
î
DU G m M PEU EAU. l()ry
dussent appartenir à la tribu des guit-
guits , cependant il nous a paru , d*a-«>
près leur conformation^ et sur- tout
d'après la longueur de leur bec, qu'ils
avoient plus de rapport avec les soui^
mangas ; et en conséquence , nous
avons cru devoir les placer entre ces
deux tribus , et, pour ainsi dire, sur
le passage de l'un« à l'autre. Nous
nous y sommes déterminés d'autant
plus volontiers , que ^indication du
pays natal de ces oiseaux-^ ou n'a point
de garant connu , ou n'est fondée que
sur l'autorité de Seba, dont les natu-
ralistes connoissent la valeur, et qui
ne doit balancer ^ en aucun cas , celle
de l'analogie. Nous aurons néanmoins
cet égard pour les préjugés reçus , de
ne point encore donner aux espèces
dont il s'agit , le nom de soui-mangaf
nous nous contentons d'avertir que
c'est celui qui leur convient le mieux :
ce sera au temps et à l'observation à
le leur confirmer. î^t > r.^ >^
i
.■j
If
M
iii'
t68 HISTOIRE 17ATURELLE
> Le\ rouge est la couleur dominante
dans le plumage de Poiseau dont il est
ici question :. mais il a quelque diffé-
rence dans les nuances; car le rouge
du sommet de la tête est plus clair et
plus brillant; celui du reste du corps
est plus foncé s il y a aussi quelques
exceptions ; car la gorge et le devant
du cou sont de couleur verte ^ les
pennes de la queue et des ailes termi-
nées de bleuâtre,) les jambes , le bec
et les pieds d'un jaune-^clair.
Sa voix est , dit-on , fort agréable |
et sa taille est un peu au-dessus de
xielle de notre grimpereau. ^ > ,, . f
' Longueur t 'e , environ quatre
pouces et demi ^ ueci dix lignes ; tarse^
six lignes ; doigt du milieu ^ cinq li«
gnes j un peu plus long que le doigt
postérieur : queue y quatorze lignes y
composée de douze pennes égales , dé*
passe les ailes d'environ sept lignes.
. Je regarde comme une variété dans
cette espèce^l'oiseau rouge à tête noire.
DU GRIMPEÏlEAtJ. l6^
que Seba et quelques autres ^ diaprés
lui y placent dans la nouvelle Espagne.
Cet oiseau est si exactement propor-
tionné comme le précédent, que le ta-
bleau des dimensions relatives de l'un
peut servir pour les deux : la seule
différence apparente est dans la lon-
gueur du bec 9 que Pon £xe à dix
lignes dans Poiseau précédent et à sept
dans celui-ci ; différence qui en pro-
duit nécessairement une autre dans la
longueur totale 9 mais ces mesures ont
été prises sur la figure , et par con-
séquent sont sujettes à erreur : elles
sont ici d'autant plus suspectes , que
l'observateur original y Seba y parott
avoir été plus frappé du long bec de
cet oiseau-ci que de celui de l'oiseau
précédent. Il est donc très - probable
que le dessinateur ou le graveur au-
ront raccourci le bec de celui dont il
est ici question; et pour peu que l'on
suppose qu'ils l'aient seulement rac-
courci à eux deux de trois ou quatre
Oiseaux. II. lâ
V
/
) ','■■■<»
II'
I
il:
, !
;i
t
if,
^>70 HISTOIRE NATURELLE
lignes y toutes les proportions de ces
deux oiseaux se trouveront parfaite-
ment semblables et presque identi*
qnes; mais il y a quelque différenco
dans le plumage , et c^est la seule rai-
son qui me détermine à distinguer ce-
lui-ci du précédent comme simple va-
riété. ■■;-■'■ ;:;'! ' -'< * u'-^ 1<r\, ■
Il a la tête d'un beau noir, et les
couvertures supérieures des ailes d'un
Jaune -doré : tout le reste est d'un
rouge-clair , excepté les pennes de la
queue et des ailes , qui sont d'une
teinte plus foncée. -"i • .< ' <
A l'égard des dimensions relatives
des parties , voyez celles de l'oiseau
précédent , lesquelles , comme nous
l'avons dit, sont ou doivent être exac-
tement les mêmes. ^ ;
V.
L'OISEAU BRUN à bec de Grimpereau,
. . Le bec de cet oiseau fait lui seul en
longueur les deux septièmes de tout le
im
DU G B.IMPEB.EAU. IJt
reste du corps. Il a la gorge et le front
d'un beau vert-doré y le devant du cou
d'un rouge vif , les petites couver-
tures deâ ailes d'un violet brillant ;
les grandes couvertures, et les pennes
des ailes et de la queue d^un brun
teinté de roux , les moyennes couver*
tures des ailes, tout le reste du des-
sus et du dessous du corps d'un brun-
noirâtre v le bec et les pieds noirs.
Cet oiseau n'est pas plus gros que
notre bec-iigue.
Longueur totale , cinq pouces un
tiers ; bec, un pouce y tarse, sept lignes
et demie ; doigt du milieu, six pouces,
plus grand que le postérieur; vol, huit
pouces; queue, vingt-une lignes, com-^
posée de douze pennes égales , dépasse
les ailes d'environ sept lignes.
^
/ ^
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■ï
1.
*
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17a HISTOIRE NATURELLE
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L' 01 SEAU POURPRÉ
A BBC DB ORIMPERBAU.
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Tout son plumage, sans exception|
est d^une belle couleur de pourpre uni-
forme ; Seba lui a donné arbitraire-
ment le nom à'^atototl, qui , en mexi-
cain , signifie oiseau aquatique ; ce-
pendant Toiseau dont nous nous occu«
pons ici j n'est rien moins qu'un oiseau
aquatique. Seba assure aussi , je ne
sais sur quels mémoires , qu'il chante
agréablement ; sa taille est un peu au«
dessus de celle du bec-figue. '
Longueur totale , quatre pouces et
demi ; bec , un pouce et plus ; tarse y
six lignes et demie ; doigt du milieu j
cinq lignes et demie* un peu plus long
que le doigt postérieur; queue, qua-
torze lignes , dépasse les ailes de sept
lignes.
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ki*S^"^"-
DU GRIMPKREAU. 1^3
LES GUIT-GUITS D'AMÉRIQUE.
iMî
GuiT'OuiT est lin nom amërîcaîn y
qui a été donné à un ou deux oiseaux
de cette tribu ^ composée des grimpe-
reaux du nouveau continent ^ et que
l'ai cru devoir appliquer comme nom
générique à la tribu entière de ces
mêmes oiseaux. Pai indiqué ci -des*
sus , à l'article des grimpereaux^ quel-
ques-unes des différences qui se trou-
vent entre ces guit-guits et les coli-
bris ; on peut y ajouter encore qu'ils
n'ont ni le vol des colibris | ni l'habi-
tude de sucer les fleurs ; mais malgré
ces différences, qui sont as8^'/< nom-
breuses et assez constantes, les < réoles
de Cayenne confondent ces deux dé-
nominations I et étendent assez géné-
ralement le nom de colibris aux guit-
guits ; c'est à quoi il faut prendre garde
en lisant les relations de la plupart d»
nos voyageurs.
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1^4 HISTOIRE NjLTURELIiB
On m^assure que les guit-guits de
Cayenne ne grimpent point sur les
arbres ^ qu^ils vivent en troupes , et
Avec les oiseaux de leur tribu et avec
d'autres oiseaux j tels que petits tan-
garas, sittelles,picuculle8,etc. et qu'ils
ne se nourrissent pas seulement d'in-
sectes y mais de fruits et même de
bourgeons.
1.
LE GUIT-GUIT NOIR ET BLEU.
Ce' bel oiseau a le front d'une cou-
leur brillante d'aigue-marine ; un ban-
deau sur les yeux d'un noir-velouté ;
le reste de la tête , la gorge et tout le
dessous du corps ( sans exception , sui-
vant Edwards) , le bas du dos et les
couvertures supérieures de la queue j
d'un bleu d'outre-mer, seule couleur
qui paroisse lorsque les plumes sont
bien couchées les unes sur les autres ,
quoique chacune de ces plumes soit de
trois couleurs , selon lu remarque de
l''ïi
DU ghimpereau. iy5
M. Brisson , brune à sa base , Terto
dans sa partie moyenne j et bleue à
8on extrémité; le haut du dos, la par*
tie du cou qui est contigtië au dos y et
la queue sont d'un noir -velouté ; ce
qui parolt des ailes lorsqu'elles sont
pliées est du même noir, à Pexception
d'une bande bleue qui traverse obli-
quement leurs couvertures ; le côté
intérieur des pennes des ailes, et leurs
couvertures inférieures sont d'un beau
jaune ; en sorte que ces ailes , qui sem«
blent toutes noires dans leur repos ^
paroissent variées de noir et de jauno
lorsqu'elles sont déployées et en mou-
vement : les couvertures inférieures de
la queue sont d'un noir sans éclat (et
non pas bleues, suivant M. Brisson ) ^
le bec e<t noir, les pieds tantôt rouges,
tantôt orangés , tantôt jaunes et quel-
quefois blanchâtres. -
On voit, par cette description , que
les couleurs du plumage sont sujettes
à varier dans les différens individus :
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176 IfTSTOtnK NATUma.MI
dam qiiolquna-iins , Ia gorgo cit m^Ulo
du briiii} daiit iI^aiitroi| elleett iiuiro*
1^11 g<^iiéral, ce (|ui Nenible lo pliii aoii-
mig aux variai iuiitt dntis lo plumngo de
c« guit-guit I c^eit la diitrihutiou du
iioirj il arrivo uiissi quelipielmi quo
le blou prviid une teinte de violet.
Miircgruvv 11 obuorvë qtio cet oiseau
avait ItfM yuiix noir»^ lu bnigue termi-
néo par pluttieiirA iilets} lec plumes du
dos soyeiisoS) ot qu*il «Jtoit À-peu-près
du la grosseur du pinson t il Va vu uu
jlirësil , mais on lo trouve aussi duns
la Guyano et à Cayonne. La i'omoUe a
les ailes doubles de gris-jauii&tre.
Longueur totale 9 quatre poucos uu
quart) boc | huit à neuf lignes; turso ^
six à sept ; doigt du milieu | six , de
très-peu plus long que lo doigt posté-
rieur ; vol , six pouces trois quarts ;
queue , quinze lignes y composée du
douze pennes égales, dépasse les ailes
de trois ou quatre i)j^ne&. <
T) U (i ai M l' 1'. n EA u.
177
T4ni^;rà nu (;UIT-^it;iT voia «r m.Kif.
Crttf. varléiUS êc trouve h Cnyeiitie^
fllu Hu (liiCèro <1u PoiK(;au {trijctjdcnt
({u« par (les nuances t elle nia léto iVnti
l)(>uu bleu ) un bandeau sur bis yeux
d'un noir velouté) la gorge y les aïU'n
et ia queue du mônio noir t tout lo
roKte d%in blou éclatant tirant sur ' )
violut; le bec noir et les pieds jaune» |
les plumes bleues qui couvrent le corpn
sont do trois couleurs 9 et des mômes
couleurs que dans le prëc/idcnt.
A regard do \n taillo , elle est un
])eu plus petite I el 'a queue sur-tout
paroit plus courte ) ce qui suppose-
roit que c'est un jeune oiseau ou un
vieux , qui u'avoit pas encore réparo
ce que la mue lui avoit fait perdre ;
mais il a une plus grande étendue de
vol I sans quoi je Pousse regardé sim-
plement comme une variété d'âgo ou
do sexe. „^^ ;, ^ ^,, / ,, . ,
«>
h
> !
n-o^
ly8 HISTOIRE NATURELLE
Cet oiseau fait son nid avec beau«
coup d'art ; en dehors de grosse paille
et de brins d'herbe un peu fermes, en
dedans de matériaux plus mollets et
plus doux ; il lui donne à-peu-près la
forme d'une cornue ; il le suspend par
sa base à l'extrémité d'une branche
foible et mobile; l'ouverture est tour-
née du côté de la terre : par cette ou-
verture 9 l'oiseau entre dans le col de
la cornue, qui est presque droit et de
la longueur d'un pied ^ et il grimpe
jusqu'au ventre de cette même cor-
nue , qui est le vrai nid : la couvée
et la couveuse y sont à l'abri des arai-
gnées y des lézards et de tous leurs en-
nemis. Par tout où l'on voit subsister
des espèces foibles, non protégées par
l'homme , il y a à parier que ce sont
des espèces industrieuses.
L'auteur de l'Essai sur l'Histoire
Naturelle de la Guyane, fait mention
d'un oiseau fort ressemblant à la va-
riété précédente , si ce n'est qu'il a U
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beau-
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grimpe
lie cor-
couvée
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urs en-
hsister
ées par
ce sont
[istoîre
iention
la va-
"il a U
DU GRIMPEKEAU. IJC^
tiueue d'une longueur extraordinaire.
Cette longue queue est-elle la préro-
gative du mâle y lorsqu'il est dans son
état de perfection ? ou bien caracté-
rise-t- elle une autre variété dans la
même espèce ?
I I.
LE GUITGUIT VERT ET BLEU
A TÊTE NOIRE.
Le plumage de cet oiseau d'Amé-
rique est de trois ou quatre couleurs ^
et n'en a guère plus de variété pour
cela 9 chacune de ces couleurs étant
rassemblée en une seule masse , sans
presque se croiser , se mêler ni se fon-
dre avec les trois autres : le noir-ve-
louté sur la gorge et la tête exclusi-
vement ; le bleu foncé sous le corps ^
le vert éclatant sur toute la partie su-
périeure, compris la queue ei les ailes ;
mais la queue est d'une teinte plus
foncée : les couvertures inférieures
'"i
^cifc-
l8o HISTOIRE NATURETLÊ
des ailes sont d'un brun-cendré bord(§
de vert, et le bec est blanchâtre.
Longueur totale , cinq pouces un
quart; bec , neuf lignes ; tarse , même
longueur; doigt du milieu, sept lignes»
un peu plus long que le doigt posté-
rieur ; queue , dix-huit lignes , com-
posée de douze pennes égales , dépasse
les ailes de huit à dix lignes : l'éten-
due du vol est inconnue.
Ce guit-guit est à-peu-près de la
taille du pinson : on ne dit pas dans
quelle partie de l'Amérique il se trou-
ve; mais, suivant toute apparence, il
habite les mêmes contrées que les deux
individus dont je vais parler, et qui
lui ressemblent trop pour n'être point
regardés comme des variétés dans cette
espèce.
Variétés du GUIT-GUIT vert et bleu
à tête noire»
I. Le guit-guit veut a tête noire.
Celui-ci a la tête noire comme le pré>*
.1
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é borcl(5
re.
ices un
} même
lignes»
; posté-
, com-
dépasse
l'éten-
s de la
as dans
se trou-
^nce^ il
es deux
et qui
e point
is cette
et bleu
roiRE.
le pré"»
fit; GRtM tfiHEAÛ. i8t
cëdent, mais non la gorge; elle est
verte et d'un beau vert, ainsi que tout
le dessus et le dessous du corps compris
les couvertures supérieures des ailes ;
leurs pennes sont noirâtres , ainsi que
celles de la queue , mais toutes sont
bordées de vert, seule couleur qui'
paroisse, les parties étant dans leur
repos ; les couvertures inférieures des
ailes sont d^un cendré-brun , bordées
aussi de vert; le bec est jaunâtre à sa
base, noirâtre dessus, blanchâtre des-
sous, et les pieds sont d'une couleur de
plomb foncée : les dimensions relatives
des parties sont à-peu-près les mêmes
que dans Toiseau précéden t; seulement '
la queue est un peu plus longue , et
dépasse les ailes de onze lignes ; le vol
est de sept pouces et demi.
II. Le guit-ouit vert et bleu a
GORGE BLANCHE. Le bleu est sur la
tête et les petites couvertures supé--
rieures des ailes, la gorge estbianche,
tout le reste du plumage est comme
Oiseaux. II. 1 6
t
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» ffi.fl
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182 HfSTOIRB KATURELLS
dans la variété précédente | excepté
qu'en général le vert rat plus clair par-
tout, etquey sur la poitrine , il est semé
de quelques taches à\\n vert plus
foncé ; le bec est noirâtre dessus , blanc
dessous, suivant M. Brisson, et au
contraire , blanchâtre dessus et cendré
foncé dessous , suivant M. Edwards i
les pieds sont jaunâtres.
A 1* égard des dimensions, elles sont
précisément les mêmes que dans L'oi-
seau précédent : cette conformité do
proportions et de plumage a fait soiip*
conner. à M. Edwards que ces deux
oiseaux appartenoient à la même es-
pèce : c^est aux observateurs voyageurs
à nous apprendre si ce sont variétés
d'âge , de sexe , de climat, etc.
XII. Le ouit-guit tout vert.
Tout le dessus du corps est d'un vert
foncé teinté de bleuâtre , excepté le
croupion qui de même que la gorge et
le dessous du corps, est d'un vert plus
clair teinté de jaunâtre; le brun des
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V .
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I excepté
B clair par-
il est semé
vert plus
BUS ) blanc
on y et au
I et cendré
Bdwards i
elles sont
dans i'oi-
ormité do
fait soiip-
ces deux
même es-
'oyageurs
variétés
c.
T YERT.
'un vert
ccepté le
gorge et
vert plus
)run des
i
i-
DV 61lIMPE1lEAtT. l83
ailes est noir, le bec et les pieds noi-
râtres, mais on aperçoit un peu (\e
couleur de chair près de la base du bec
inférieur.
On trouve cet oiseau à Cayenne et
dans TAmérique espagnole ; il est de
la grosseur des précédens, et propor-
tionné à-peu-près de même , si ce n'est
qu'il a le bec un peu plus court et plus
approchant de celui des sucriers.
* «4«-
1 1.
LE GUIT-GUIT VERT TACHETÉ.
Celui-ci est plus petit que les guit«
guits verts dont nous venons de parler ^
et il est aussi proportionné différem-
ment. Il a le dessus de la tête et du
corps d'un beau vert , quoiqu'un peu
brun (varié de bleu dans quelques in-
dividus ) ; sur la gorge une plaque d'un
roux clair, encadrée des deux cAtés
par deux bandes bleues fort étroites
qui accompagnent les branches de la
1
I i\
f
^ (
184 HISTOIRE NATCIUELIB
jnAchoire inlérieure; les joues variées
de vert et de blanchâtre, la poitrii^e
et le dessous du corps de petits traits
de trois couleurs diiTëreii tes, les uns
bleus , les autres verts et les autres
blancs : les couvertures inférieures de
)a queue, jaunâtres; les pennes inter-
médiaires , vertes *, les latérales noirâ-
tres, bordées et terminées de vert; les
pennes des ailes de même ; le bec noir \
entre le bec et Poeil une tache d*un
roux clair, et les pieds gris.
La femelle a les couleurs moins dé-
cidées, et le vert du dessus du corps
plus clair; elle n'a point de roussàtrei
ni sur la gorge ni entre le bec et l'oeil,
et pas une seule nuance de bleu dans
tout son plumage : j'en ai observé une
en qui les deux bandes , qui accompa-
gnent les deux branches de la mâ-
choire inférieure, étoient.vertes.
Longueur totale, quatre pouces
deux lignes; bec , neuf lignes ; tarse ,
six lignes; doigt du milieu de même
lit? I
V
nu G RI M PB RE AV. t85
longueur I un peu plus long que le
doigt postérieur ) vol , six pouces trois
quarts ; queue , quinze ligne? , compo-
aéo de douze pennes égales ^ dépasse
les ailes de cinq lignes. i
■ ■.-'' t
] 1 1
LE GUITGUIT VARIE.
La nature semble avoir pris plaiair
à rendre agréable le plumage de cet
oiseau , par la variété et le choix des
couleurs quVlle y a répandues : du
rouge vif sur le sommet de la tête ^ du
beau bleu sur Tocciput; du bleu et du
blanc sur les joues ; du jaune de deux
nuances sur la gorge , la poitrine et
tout le dessous du corps ; du jaune, du
bleu , du blanc et du noirâtre sur le
dessus du corps j compris les ailes , la
queue et leurs couvertures supérieu-
res. On dit qu^il est d'Amérique y mais
on ne désigne point la partie de ce
continent qu'il habite de préférence»
(
186 HISTOIRE NATURELLE
Il est à-peu-près delà taille du pinson*
Longueur totale j cinq pouces ; becy
neuf lignes ^ tarse-) six lignes ; doigt du
milieu ^ sept , un peu plus long que le
doigt postérieur; ongles assez longs;
queue , dix - sept lignes ^ dépasse les
ailes de cinq à six lignes*
I V.
T .' \
U'
LE GUIT-GUIT NOIR ET VIOLET.
II. a la gorge et le devant du cou
d*un violet éclatant; le bas du dos, les
couvertures supérieures de la queue et
les petites des ailes d'un violet tirant
sur la couleur d'acier poli ; la partie
supérieure du dos et du cou y d'un
beau noir velouté ; le ventre , les cou-
vertures inférieures de la queue et des
ailes, et les grandes couvertures supé-
rieures des ailes , d'un noir mat ; le
sommet de la tête d'un beau, vert-doré;
la poitrine , marron pourpr^ le bec
noirâtre, et les pieds bruns. Cet oiseau
à
1
'É
.''f,.
LLB
lu pinson,
ices; becy
; doigt du
mg que le
62 longs;
épasse les
VIOLET.
it du cou
u doS) les
i queue et
let tirant
la partie
iUf d'un
y les cou-
me et des
res supë-
mat ; le
Brt-doré;
le bec
iet oiseau
DU OB.IMPE11BAIT. 187
se trouve au Brésil : il est de la taille
de notre roitelet.
Longueur totale , trois pouces cinq
lignes ; bec 9 sept lignes \ tarse 9 cinq
lignes et demie; doigt du milieu, cinq,
un peu plus long que le doigt posté*
rieur; vol, quatre pouces un quart;
queue , treize lignes et demie , compo-
sée de douze pennes égales , dépasse
les diles de cinq à six lignes.
LE SUCRIER.
: Le nom de cet oiseau annonce Tes-
pèce de nourriture qui lui plait le
plus; c'est le suc doux et visqui ux
qui abonde dans les cannes à sucre ;
et selon toute apparence, cette plante
n'est pas la seule où il trouve un suc
qui lui convienne : il enfonce son bec
dans les gerçures de la tige , et il suce
la liqueur sucrée : c'est ce que m'as-
sure un voyageur qui a passé plusieurs
I l'I
H
188 HISTOIRE NATURELLE «^
années à Cayenne t à cet égard ) Ie0
sucriers se rapprochent des colibri» \
Ils s^en rapprochent encore par leur
petitesse y et celui de Cayenne nom*
mëment | par la longueur relative de
ses ailes, tandis que , à\\n autre c6téy
ils B*en éloignent par la longueur de
leurs pieds et la brièveté de leur bec.
Je soupçonne que les sucriers mangent
aussi des insectes, quoique les observa*
leurs et les voyageurs n'en disent rien.
Un sucrier mâle de la Jamaïque
avoit la gorge, le cou , et le. dessus de
la tête et du corps d'un beau noir ,
toutefois avec quelques exceptions ,
savoir, des espèces de sourcils blancs,
du blanc sur les grandes pennes des
ailes , depuis leur origine jusque passé
la moitié de leur longueur , et encore
sur Pextréniité de toutes les pennes
latérales de la queue; le bord des ailes,
le croupion, les flancs et le ventre d'un
beau jaune , qui alloit s'affoiblissant
sur le bas-ventre ^ et qui n'étoit plus
II
i 'I;
DV ORIMFEREAU. 189
que blanchâtre sur les couTertures in-
férieures de la queue. . .' ; .<*«
L^cspèce est répandue à la Marti*
nique I à Cayenne, à Saint-Domin-
gue f etc. mais le plumage tarie un peu
dans ces différentes lies y quoique si-
tuées à- peu-près sous le même climat.
Le sucrier de Cayenne a la tête noirâ-
tre, deux sourcils blancs qui^ se pro-
longeant y vont se rejoindre derrière
le cou ; la gorge gris«cendré clair; le
dos et les couvertures supérieures des
ailes, gris cendré plus foncé ; lespennea
des ailea et do la queue gris cendré ,
bordé de cendré ; la partie antérieure
des ailes bordée de jaune citron $ le
croupion jaune ; la poitrine et le des-
sous du corps jaune aussi , mais cette
couleur est mêlée de gris sur le bas-
ventre ; le bec noir et les pieds bleuâ-
tres ; la queue dépasse de fortpeu l'ex-
trémité des ailes.
Cet oiseau a le cri très-fin , zi , zip
comme le colibri} et comme lui et les
î
;*. \ .
À
190 HT8T0T1IB irATVHBLLlI ''
mitres fucrieri ^ il 9tice U tèvt des
plantfli. Quoiqu'on m*alt fort mturé
que tetucrier de Cayenne que je Tiens
de décrire étoit un mâle | cependant
je ne puis dissimuler qu'il a beant.'ti^^
de rapports avec la Femelle du siiorîér
de la Jamaïque 1 seulement ';«*lle-ci a
la gorge blanchâtre | un j uinte de
cendré sur tout ce qui est noirâtre \
les sourcils blanc*jaunàtres ) la partio
antérieure des ailes bordée de blanc |
et le croupion de la même couleur que
le doi I les cinq paires des pennes laté*
raies de la queue termirtiies de blanc |
&elon Edwards ( la seule pairie exté-
rieure y suivant BrisSon ) ) enfin les
plus grandes pennes des ailes blanches y
depuis leur origine jusqu'an-delà de la
moitié de leur longueur | comme dans
le mâle. ' i
M» Sloane àU: qiie cet oiseau a tm
petit ramage fort t . m .t >t fort ^. éablef
mais si tel étou .0 ramage de l'oiftoau
observa par M. Sioane | lequel étoit
■1
'• m
II
■-»».■
■■'(■
PU OBTMI'BIIKAV Ipt
probablement une feinnlle « on peut
croire que le (Jmntdu izi&leett encore
plue agréable* «.. -,
Ije nténie obienrateur | qui a diaié*
que un de cea oiaeaux i noua apprend
qu^il avoit le coeur et le gëaier petita f
celui'Ci peu muaculeux 9 doublé cepen*
dantd*une miimbrane sana adhérence |
le l'oie d*un rouge vif ^ et lea inteatina
roulés en un grand nombre de ( ircon*
volutiona.
J*ai vu unaucrîerdeSaînt'DomIngnef
qui avoit le bec et la queue un peu
plua courte | lei sourcils blancs , et
aur la gorge une espèce de pla<^ue
grise I plus étendue que ne Peat la
pluque blanchâtre dans la femelle ci-
dessus : il lui ressembloit parfaite-
ment dans tout le reste*
Enfin M. Linnœus regarde comme
le même oiseau le grimpereau de Ba-
hama de M. Brisson , et ses sucriers de
la Martinique et de la Jamaïque. Il a
eu effet le plumage à-peu -près aem«
1'
>«> n..
■■IJ
l;)^
19a HISTOIRE NATURELLE
blable à celui des autres sucriers; tout
le dessus brun, compris même les pen-
nes des ailes et de la queue, celles-ci
blanchâtres par-dessous ; la gorge d'un
jaune -clair; le bord antérieur des ailes,
leurs couvertures inférieures et le reste»
du dessous du corps, d*un jaune plua
foncé jusqu'au bas- ventre, lequel est
du même brun que le dos. Au reste ,
cet oiseau est plus gros que les autres
sucriers , et il a la queue plus longue ;
en sorte qu'on doit le regarder au
moins comme une variété de grandeur
et même de climat. Voici les dimen-
sions comparées de ce sucrier de Ba-
hama , et de celui de la Jamaïque.
SUCRIER
de Bahama.
pouc.
Longueur totale. . 4
Id. non compris la
queue. . . ... .0
Bec o
Tarse o
Doigt du milieu. . o
Doigt postérieur. , 0
8
3a .
6 .
51.
SUCRIER
</« la Jamaïque.
«g;
• • ^
pouc.
o
O
O
O
27
6
7
6
■4
ê.
I
'fl
M
5 et plus, o i\ hS
îriers; toilt
me les pen-
B, celles -d
gorge d'un
r des ailes,
i et le reste
aune plu»
lequel est
V.U reste ,
les autres
8 longue 5
;arder au
grandeur
s dimen-
r de Ba-
lïque.
^CRIER
Jamai'qua.
lig;
7
pouc.
3
27
6
. o
o
° 7
o 6
o 4à5
i.
DU GKIMPEREAU. l^^S
SUCRIER SUCRIER
de Bahama. de Im Jamaïque.
pouc. lig. pouc. lig.
Vol 7 O Inconnu»
Queue, composée
de la pennes. a o i 4
Dépasse les ailes de o x5 à 16 . . o 5 à 6
Le nom de luscinia que M* Klein
donne à cet oiseau , suppose qu'il le
regarde comme un oiseau chanteur «
ce qui seroit un rapport de plus avec
le sucrier de la Jamaïque.
Espèces connues dans ce genre.
Le Grimpereau commun^ certhia FamU
llaris.
Le Grimpereau carmin, certhia Coccinect,
Le Soui-Manga , certhia Soui-Manga.
Le Grimpereau de Pile Bourbon ^ certhia
Borbonica,
Le Grimpereau de muraille, certhia Mu»
raria.
Le petit Grimpereau brun et blanc , certhia
Fusilla,
Le Grimpereau olive y certhia Olivacea*
Oiseaux. II. 17
I
•«.*-^-
,f
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).'
' "i
io4 IXISTOIRB ITA.'rVllBLI.B
Le Grimpereau gris des Philippines , cet'
thia Carruncaria,
Le Grimpereau bleu ^ cerlhia Carulea,
Le Grimpereau noir et yiulet, certhia Bra-
êiliana»
Le Grimpereau vnrié, certhia P^ariegata,
Le Grimpereau vert tacheté y certhia
Cayana.
Le Grimpereau à collier , certhia Chalybea,
lie Griinppreau d'Afrique ) certhia ^fra.
Le Grimpereau pinson , certhia Spiza,
Le Grimpereau des Philippines à poitrine
rouge , certhia Spcrata,
Le Grimpereau du Sénégal , certhia Sene^
galetisis.
Le Giimpereau pourpré) certhia Purpurea.
Le Grimpereau face verte , certhia Guttu*
ralis»
Le Grimpereau des pins, certhia Pinu»,
Le Grimpereau ensanglanté y certhia Cruen*
tata.
Le Sucrier, certhia Flaveola,
Le Grimpereau rouge du Mexique , certhia
Mexicana, ' "■
Le Grimpereau élégant , certhia Pulcheïla*
Le grand Grimpereau à longue queue , cer*
thia Famosa*
Le Grimpereau des Philippines | eêrthia
Philippina,
DU ORIMPBB.BAU. Ip5
he Grimpereau capuchon violet y certhia
yiolacea»
Le Grimpereau olive à gorge rouge , cer-
thia Zeylanica*
Le Guit-guit , certhia Çyanea,
L'Angala-dian , certhia Lotenia,
rthia Sene-
l
'■' > J
i: ."■"",
.»
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•Ê^a&i^^- . -H^eir' ■%,
* •
■i'ê'.li
lo6 HISTOmB KA.TDKEI.I.B
VII» GENRE,
LA HUPPE, trPTTPA.
( Trois doigts en avant , un en arrière. )
Caractère générique : bec courbé | un
peu obtus.
LA HUPPE.
ijir auteur de réputation en Orni-
thologie (Belon)) a dit que cet oiseau
avoit pris son nom de la grande et belle
huppe qu'il porte sur sa tête : il auroit
dit tout le contraire s'il eût fait atten-
tion que le nom latin de ce même oi-
seau, upupa, d'où s'est évidemment
formé son nom français ^ est non-seu*
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DE LA nUPPB. 197
lement plus ancien de quelques siècleft
que le mot générique huppe, qui si-
gnifie dans notre langue une toufl'e de
plumes dont certaines espèces d'oi-
seaux ont la tête surmontée) mais en-
core plus ancien que notre langue elle-
mêmei laquelle a adopté le nom propre
de Pespèce dont il s'agit ici ^ pour ex-
primer en général son attribut le plus
remarquable.
La situation naturelle de cette touffe
de plumes est d'être couchée en ar-
rière , soit lorsque la huppe vole^ soit
lorsqu'elle prend sa nourriture , en un
mot , lorsqu'elle est exempte de toute
agitation intérieure. J'ai eu occasion
de voir un de ces oiseaux qui avoit été
pris au filet y étant déjà vieux ou du
moins adulte, et qui, par conséquent^
avoit les habitudes de la nature : son
attachement pour la personne qui le
soignoit , étoit devenu très - fort et
même exclusif; il ne paroissoit con-
tent que lorsqu'il étoit seul avec elle :
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198 HISTOIRE NATURELLE
s^iUurvenoitdes étrangers, c^est alors
que sa huppe se relevoit par un effet
de surprise ou d'inquiétude y et il alLoit
8e réfugier sur le ciel d'un lit qui se
trouvoit dans la même chambre; quel-
quefois il s'enhardis8oit jusqu^à des*
cendre de son asyle , mais c'étoit pour
voler droit à sa maîtresse : il étoit oc-
cupé uniquement «ie cette maîtresse
chérie , et sembloit ne voir qu'elle: il
avoit deux voix fort différentes , l'une
plus douce ) plus intérieure , qui sem*
bloit se former dans le siège même du
sentiment, et qu'il adressoità la per*
sonne aimtW; l'autre plus aigre et plus
perçante qui exprimoit la colère ou
l'effroi : jamais ou ne le tenoitencage
ni le jour ni la nuit, et il avoit toute
licence de courir dans la maison ; ce-*
pendant , quoique les fenêtres fussent
souvent ouvertes, il ne montra jamais^
étant dans son assiette ordinaire , la
moindre envie de s'échapper , et sa
passion pour la liberté fut toujours
,,-*>- «U^'.'AJjl^aïji^
■^^SftPN
DB LA HUPPB.
1(
9?
moins forte que son attachement. A U
fin toutefois il s^échappa, mais ce fut
un effet de la crainte , passion d^au*
tant plus impérieuse chez les animaux^
qu'elle tient de plus près au désir inné
de leur propre conservation^ il sW*
vola donc un jour qu'il avoit été effa«
rouché par Tapparition de quelque
objet nouveau , encore s'éloigna- t-il
fort peu y et n'ayant pu regagner son
gite y il se jeta dans la cellule d'une
religieuse qui avait laissé sa fenêtre
ouverte ; tant la société de l'homme ^
or ce qui y ressemble y lui étoit de-
venue nécessaire ! il y trouva la mort^
parce qu'on ne sut que lui donner à
manger; il avoit cependant vécu trois
ou quatre mois dans sa première con-
dition avec un peu de pain et de fro-
mage pourtoutenourriture«Une autre
huppe a été nourrie pendant dix-huit
mois de viande crue , elle l'aimoit pas-»
sionnément et s'élancoit pour l'aller
prendre dans la main ; elle refusoit au
i«
I
.'/l
200 HISTOIRE NATURELLE
contraire celle qui étoit cuite. Cet
appétit de prëfërence pour la viande
crue indique une conformité de nature
entre les oiseaux de proie et les insec*
tivores y lesquels peuvent être regar-
dés en effet comme des oiseaux de pe-
tite proie. V
La nourriture la plus ordinaire de
la huppe , dans Pétat de liberté , ce
sont les insectes en général , et sur-
tout les terrestres , parce quelle se
tient beaucoup plus à terre que per-
chée sur les arbres : |*appelle insectes
terrestres, ceux qui passent leur vie y
ou du moins quelques périodes de leur
vie ) soit dans la terre j soit à sa sur-
face : tels sont les scarabées y les four-
mis, les vers , les demoiselles , les abeil-
les sauvages, plusieurs espèces de che-
nilles , etc. c^est-là le véritable appât
qui en tout pays attire la huppe dans
les terreins humides, où son beclong
et menu peut facilement pénétrer; et
celui qui , en Egypte , la détermine ,
„-«. •- T *-'-<i^*titi
te. Cet
viande
e nature
!• insec*
; regar-
X de pe-
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Italie se
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3ur vie |
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sa sur-
es four-
s abeil-
de che-
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eclong
Itrer; et
rmine «
DE LA HUPPE. 201
ainsi que beaucoup d^autres oiseaux ,
à régler sa marche sur la retraite des
eaux du "N'A , et à s^avancer constam-
ment à la suite de ce fleuve ; car à
mes'iire qu'il rentre dans ses bords , il
laisse successivement à découvert des
plaines engraissées d'un limon que le
soleil échauffe, et qui fourmille bientôt
d'une quantité innombrable d'insectes
de toute espèce : aussi les huppes de
passage sont-elles alors très grasses et
très-bonnes à manger ; je dis les huppes
de passage , car il y en adans ce même
pays de sédentaires que l'on voit sou-
vent sur les dattiers ^ aux environs de
Rosette y et qu'on ne mange jamais \
il en est de même de celles qui se trou-
vent en très-grand nombre dans la
ville du Caire , où elles nichent en
pleine sécurité sur les terrasses des
maisons. On peut en effet concevoir
que des huppes vivantloin de l'horomei
et dans une campagne inhabitée ^ sont
M
ï
\\l ^ n
(
202 HISTOIRE NATURELLE
meilleures à manger que celles qui
vivent à portée d*nne ville considé*
rable ou des grands chemins qui y
conduisent : les premières cherchent
leur vie , c'est-à-dire , les insectes dans
la vase , le limon , les terres humidesi
en un mot dans le sein de la nature ^ au
lieu que les autres les cherchent dans
les immondices de tout genre qui abon-
dent par-tout où il y a un grand nombre
d'hommes réunis ; ce qui ne peut man-
quer d'inspirer du dégoût pour les
huppes des cités y et même de donner
un mauvais fumet à leur chair : il y en
a une troisième classe qui tient le mi-
lieu entre les deux autres , et qui sq
fixant dans nos jardins , trouve à s'y
xiourrirsuffisamment de chenilles et do
vers de terre. Au reste tout le monde
convient que la chair de cet oiseau ^
qui passe pour être si sale de son vi-
vant , n'a d'autre défaut que de sentir
un peu trop le musc , et c'est apparem-
ment la raison pourquoi les chats y
■^•***. fl>**^*'-*U.
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4-*--
DE LA HUfPE. 2o3
d'ailleurs sî friands d'oiseaux , ne tou<*
chent jamais à ceux-ci.
£n Egypte y les huppes se rassem-
blent 9 dit-on , par petites troupes j et
lorsqu'une d'entr'elles est séparée des
autres , elle rappelle ses compagnes
par un cri fort aigu à deux temps zi ^
zi. Dans la plupart des autres pays
elles vont seules , ou tout au plus par
paires. Quelquefois au temps du pas-
sage , il s'en trouve un assez grand
nombre dans le même canton ; mais
c'est une multitude d'individus isolés
qui ne sont unis entr'eux par aucun
lien social 9 et par conséquent ne peu*
vent former une véritable troupe :
aussi parlent-elles les unes après les
autres quand elles sont chassées; d'au-
tre part 9 comme elles ont toutes la
même organisation y toutes doivent
être et sont mues de la même manière
par les mêmes causes ; et c'est la rai-
son pourquoi toutes , en s'envolant, se
portent vers les mêmes climats ^ et
I-
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f i
i (
:>o4 HISTOIRE NATURELLE
suivent à -peu -près la même route.
Biles sont répandues dans presque tout
Pancien continent , depuis la Suède ,
où elles habitent les grandes forêts ^ et
même depuis les Orcades et la Laponie^
jusqu'aux Canaries et au Cap de Bonne-
Espérance d'une part y et de l'autre
jusqu'aux Sles de Ceylan et de Java.
Dans toute l'Europe elles sont oiseaux
de passage , et n'y restent point l'hi ver|
pas même dans les beaux pays de la
Grèce et de l'Italie : on en trouve quel-
quefois en mer^etde bons observateurs
les mettent au nombre des oiseaux
que l'on voit passer deux fois chaque
année dans l'île de Malte ; mais il faut
avouer qu'elles ne suivent pas toujours
la même route j car souvent il arrive
qu'en un même pays on en voit beau-
coup une année , et très-peu ou point
du tout l'année suivante ; de plus , il y
a des contrées , comme l'Angleterre y
où elles sont fort rares , et où elles ne
nicKenljamaii | d'autres , comme le
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le route.
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le l'autre
de Java.
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chaque
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toujours
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lus , il y
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DELA HUPPE. 2o5*
Bugey , qu'elles semblent. éviter abso-
lument : toutefois le Bugey estun pays
montagneux; il faut donc qu'elles ne
soient pas attachées aux montagnes, du
moins autant que le pensoit Aristote j
mais ce n'est pas le seul fait qui com-
batte l'assertion de ce philosophe , car
les huppes établissent tous les jours
leur domicile au milieu de nos plaines,
et l'on en voit fréquemment sur les ar-
bres isolés qui croissent dans les Sles
sablonneuses, telles que celles de Ca-
margue en Provence. Frisch dit qu'el-
les ont comme les pics la faculté de
grimper sur l'écorce des arbres, et
cela n'a rien que de conforme à Tana-
logie , puisqu'elles font , comme les
pics, leur ponte dans des trous d'ar-
bres; elles y déposent le plus souvent
leurs œufs , ainsi que dans des trous
de murailles, sur le terreau ou la pous-
sière qui se trouve d'ordinaire au fond
de ces sortes de cavités, sans les garnir,
dit Aristote , de paille ni d'aucune H-
Oiseaux. II. i8
\
': I?
■*♦•
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1}
Vio6 HISTOIEB ITATUIlSLLfi
tière; mais cela est encore sujet à qneU
qiies exceptions, du moins apparentes*
De six couvées qu'on m^a apportées y
quatre étoient en effet sans litière | et
les deux autres avoient sous elles un
matelas très-mollet, composé de feuil-
leSf de mousse, de laine, de plume, etc.
Or, tout cela peut se concilier, car il
est très-possible que la huppe ne gar*
nisse jamais son nid de mousse ni d'au-
tre chose , mais qu'elle fasse quelque-
fois sa ponte dans des trous qui ont été
occupés l'année précédente par des
pics , des torcols , des mésanges et
autres oiseaux qui les auront matelas-
sés , chacun suivant son instinct.
On a dit il y a long-temps , et l'on
a beaucoup répété , que la huppe en-
duisoit son nid des matières les plus
infectes , de la fiente de loup , de re-
nard , de cheval , de vache, bref de
toutes sortes d'animaux , sans excep-
ter l'homme ; et cela , ajoute - 1 - on ,
dans l'intention de repousser , par la
DB LA HUPPE 207
mauvaise odeur, les ennemis de sa cou-
vée; mais le iàit n'est pas plus vrai que
Tintention , car la huppa n'c point Pha-
bitude d'enduire Porifice de son nid
comme fait la sittelle. D'un autre côté
il est très'vrai qu'iin nid de huppe est
très -sale et très-infect, inconvénient
nécessaire , et qui résulte de la forme
même du nid , lequel a souvent douze^
quinze et jusqu'à dix-huit pouces de
profondeur : lorsque les petits vien»
nent d'éclore et sont encore foibles ,
ils ne peuvent jeter leur fîente au-de-
hors , ils restent donc fort long-temps
dans leur ordure ^ et on ne peut guère
les manier sans s'infecter les doigts ;
c'est de là sans doute qu'est venu le
proverbe, sale comme une huppe; mais
ce proverbe induiroiten erreur, si l'on
vouloit en conclure que la huppe a le
goût ou l'habitude de la malpropreté ^
elle ne s'aperçoit point de la mauvaise
odeur tant qu'il s'agit de donner à ses
petits les soins qui leur sont nécessai*
■ ■ li
'■)
l
208 HISTOIRE HATURELLIl
res ; dans toute autre circonstance ^
elle dément bien le proverbe | car celle
dont f ai parlé ci-dessus, non-seule-
ment ne fit jamais d^ordure sur sa mat-
tresse ) ni sur les fauteuils , ni même
au milieu de la chambre , mais elle se
retircit toujours pour cela sur ce même
ciel de lit où elle se refugioit lorsqu'elle
étoit effarée ; et l'on ne peut nier que
Pendroit ne fût bien choisi , puisqu'il
ëtoit tout à-la>fois le plus éloigné j le
plus caché et le moins accessible.
La femelle ponddepuisdeux jusqu'à
sept œufs , mais plus communément
quatre ou cinq ; ces œufs sont grisâ-
tres ; un peu moins gros que ceux de
perdrix | et ils n'éclosent pas tous , à
beaucoup près , au même terme , car
on m'a apporté une couvée de trois
jeunes huppes prises dans le même nid^
qVii différoient beaucoup entr'elles par
la taille; dans la plus grande , les pen-
nes de la queue sortoient de dix -huit
lignes hors du tuyau , et dans la plus
^*
■ -f^" *■■
^.v %■ ' -*^#
I
1)B LA HUPPE. 209
petite ) de sept lignes seulement. On a
vu souvent la mère porter à manger à
ses petits j mais je n^ai jamais entendu
dire que le père en fit autant. Gomme
on r"? voit guère ces oiseaux en trou-
pes , il est naturel de penser que la fa-
mille se disperse dès que les jeunes sont
en état de voler : cela devient encore
plus probable, sUl est vrai, comme le
disent les auteurs de ^Ornithologie
italienne que chaque paire fasse deux
ou trois pontes par an : les petits de
la première couvée sont en état de vo-
ler dès la fin de juin. C^est à ce peu de
faits et de conjectures que se bornent
les connoissances que j*ai pu me pro-
curer sur la ponte de la huppe et sur
^éducation de ses petits.
Le cri du mâle est bouy bou, bouf
c'est sur- tout au printemps qu'il le
fait entendre , et on l'entend de très-
loin; ceux qui ont écouté ces oiseaux
avec attention , prétendent avoir re-
marqué daïis leur cri différentes iit-
i
r
il
210 histoihe naturelle
ilexions y différens accens appropries
aux différentes circonstances , tantôt
lin guniissenient sourd qui annonce la
pluie prochaine , tantôt un cri plus
aigu qui avertit de l'apparition d^uri
renard , etc. Cela a quelque rapport
avec les deux voix de la huppe appri-
voisée, dont j'ai parlé plus haut : celle-
ci avoit un goût marqué pour le son
des instrumens ; toutes les fois que sa
maîtresse jouoit du clavecin ou de Ifi
mandoline y elle venoitse poser sur ces
instrumens ou le plus près possible , et
s'y tenoit autant de temps que sa mai-
tresse continuoit de jouer.
On prétend que cet oiseau ne va ja-
mais aux fontaines pour y boire , et
que par cette raison, il se prend rare-
ment dans les pièges , sur-tout à Pa-
breuvoir. A la vérité la huppe qui fut
tuée en Angleterre, dans la forêt d'Ep-
ping, avoit évité les pièges multipliés
qu'on lui avoit tendus avant de la tirer,
dans l'intention de Tavoir vivante |
■Jaf"!;^-
*E LA HUPPE. 211
mais il n^est pas moins vrai que la
liiippe apprivoisée que j^ai déjà citée
plusieurs fois y avoit été prise au filety
et qu'elle buvoit de temps en temps en
plongeant son bec dans Peau d'un mou-
vement brusque, et sans le relever en-
suite comme iont plusieurs oiseaux s
apparemment que celui-ci a la faculté
de faire monter la boisson dans son
gosier, par une espèce de succion. Au
reste , les huppes conservent ce mou-
vement brusque du bec, lorsqu'il ne
s'agit ni de boire ni de manger; cette
habitude vien t sans doute de celle qu'el-
les ont dans l'état sauvage de saisir les
insectes , de piquer les bourgeons y
d'enfoncer le bec dans la vase et dans
les fourmilières pour y chercher les
vers , les œufs de fourmis et peut-être
la seule humidité de la terre. Autant
elles sont difficiles à prendre dans les
pièges, autant elles sont faciles à tirer:
car elles se laissent approcher de fort
près, et leur vol quoique sinueux et
s:
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S
1,1
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3!
*" i . I
2ia HISTOIRE NATURELLE
sautillant , est peu rapide et ne pré*
sente aux chasseurs j ou si Pon veut
aux tireurs , que très «peu de diificul-
tës ; elles battent des ailes en partant^
comme le vaneau , et , posées à terre y
elles marchent d*un mouvement uni-
forme comme les poules.
Elles quittent nos pays septentrio*
haux sur la fin de Tété ou au comment
cernent de Pautomne, et n^attendent
jamais les grands froids; mais quoi-
qu'on général elles soient des oiseaux
de passage dans notre Europe , il est
possible qu'en certaines circonstances
il y en soit resté quelques-unes ; par
exemple j celles qui se seront trouvées
blessées au moment du départ , ou ma-
lades , ou trop jeunes, en un mot, trop
foibles pour entreprendre un voyage
de long cours , ou celles qui auront été
retenues par quelque obstacle étran-
ger; ces huppes restées en arrière se
seront arrangées dans les mêmes trous
qui leur avoient servi de nid, elles y
'\V
^4
r-r *---«s
ISr-»»-
ne pré-
on veut
diificul-
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à terre y
9nt uni-
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3iseaux
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stances
t3s ; par
rouvées
ou ma-
>t, trop
voyage
ont été
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ière se
i trous
elles y
i
DE liA HUPFBé 2l3
auront passé Phiverà demi engourdies,
vivant de peu et pouvant à peine re-
faire les plumes que la mue leur avoit
fait perdre : quelques chasseurs en au-
ront trouvé dans cet état , et de là on
aura pris occasion de dire que toutes
les huppes passoient Phiver dans les
arbres creux , engourdies et dépouil-
lées de leurs plumes y comme on Va.
dit des coucous j et avec aussi peu de
fondement.
Selon quelques-uns la huppe étoit
chez les .Egyptiens , Pembléme de la
piété filiale : les jeunes prenotentsoin,
dit-on , de leurs père et mère devenus
caduques, ils les réchauffoient sous
leurs ailes, ils leur aidoientdans le cas
d'une mue laborieuse à quitter leurs
vieilles plumes, ils souffloientsurleurs
yeux malades et y appliquoieut des
herbes salutaires 5 en un mot , ils leur
rendoient tous les services qu'ils en
avoient reçus dans leur bas -âge : on
a dit quelque chose de pareil de k
k.
(
/
("\.
1
1
2l4 HISTOIRE NATURELLE
cigogne; hé| que n^en peut-on dire au-
tant de toutes les espèces d'animaux!
La huppe ne vit que trois ans , sui-
vant Olinay mais cela doit s'entendre
de la huppe domestique , dont nous
abrégeons la vie y faute de pouvoir lui
donner la nourriture la plus conve-
nable y et dont il nous est fucile de
compter les jours ^ puisque nous l'a-
vons sans cesse sous les yeux : il ne
seroit pas aussi aisé de déterminer la
vie moyenne de la huppe sauvage et
libre y et d'autant moins aisé | qu'elle
est oiseau de passage.
Comme elle a beaucoup de plumes j
elle parott plus grosse qu'elle n'est en
eiiét; sa taille approche de celle d'une
grive , et son poids est de deux onces
et demie à trois ou quatre onces ) plus
ou moins , suivant qu'elle a plus ou
moins de graisse.
Sa huppe est longitudinale y compo-
sée de deux rangs de plumes égaux
et parallèles enir'eux ; les plumes du
^3-4
DE LA HUPPE. 21 5
itiilîeu de chaque rang sont les plus
longues y en sorte qu^elles forment ^
étant relev(^es j ui. . ^uppe arrondie
en demi-cercle , d^eiiviron deux pou-
ces et demi de hauteur ; toutes ces
plumes sont rousses y terminées de
noir; celles du milieu et les suivantes
en arrière ont du blanc entre ces deux
couleurs ; il y a outre cela six ou huit
plumes encore plus en arrière , appar-
tenant toujours à la huppe ) lesquelles
sont entièrement rousses et les plus
courtes de toutes.
Le reste de la tête et toute la partie
antérienrp de l'oiseau sont d'un gris
tirant tantôt au vineux , tantôt au
roussâtre; le dos est gris dans sa par-
tie antérieure, rayé transversalement
dans sa partie postérieure de blanC'Sale
sur un fond rembruni ^ il y a une pla-
que blanche sur le croupion; les cou-
vertures supérieures de la queue sont
noirâtres; le ventre et le reste du des<
sous du corps d'un blanc roux : les
I- \h
ai 6 niSTOiRB katurelle
ailes et la queue noires rayées de blanc)
le fond des plumes ardoisé.
De toutes ces différentes couleurs ^
ainsi répandues sur le plumage ^ il ré-
sulte une espèce de dessin régulier ^
d'un fort bon effet lorsque Toiseau re-
dresse sa huppé I étend ses ailes y re*
lève et épanouit sa queue ^ ce qui lui
arrive souvent; la partie des ailes la
plus voisine du doS) présente alors de
part et d'autre une rayure transversale
Ivoire et blanche, à-peu-près perpendi-
culaire à l'axe du corps $ la plus haute
de ces raies a une teinte roussâtre ,
et s'unit à un fer -à «cheval de même
couleur qui se dessine sur le dos 9 et
dont la convexité s'approche de la
plaque blanche du croupion ; la plus
basse qui borde l'aile dans la moitié
de sa circonférence , va rejoindre une
autre bande blanche plus large qui tra-
verse cette même aile à deux doigts de
ea pointe , et parallèlement à l'axe du
corps^ cette dernière raie blanche ré-
m'J^.
e blanc}
uleurs 9
i j il ré-
gulier y
leau re-
es j re*
qui lui
ailes la
ilors de
tversale
rpendi-
s haute
ssâtre y
9 même
dos , et
de la
la plus
. moitié
dre une
qui tra-
sigts de
'axe du
che ré-
D B LÀ H U P P £. 2iy
pond aussi à un croissant de même cou-
leur qui traverse la queue à pareille
distance de son extrémité) et forme
avec elle le cadre du tableau : enfin •
qu'on se représente l'ensemble de co
joli tableau couronné par une huppe
élevée j de couleur d'or et bordée de
noir y et l'on aura du plumage de cet
oiseau une idée beaucoup plus claire
et plus juste que celle qu'on voudroit
en donner en décrivant séparément
chaque plume et chaque barbe de cha-
que plume. , ■
Toutes les bandes blanches qui pa-
roissent sur la face supérieure de l'aile^
paroissent aussi à la face inférieure y
et présentent le même coup d'oeil
lorsque l'oisçau yole et qu'on le voit
par-dessous y excepté que le blanc est
plus pur, moins terni , moins mêlé de
roussâtre.
J'ai vu une femelle , bien reconnue
femelle par la dissection , qui avoit tou-
tes ces mêmes couleurs , et tout aussi
Oiseaux. II. ^ 19
.«••t-'
'■St., »
'-4-'s» y>-t—.'--^'. 0wm -'!"■*.-,,
•• f,
■;V
à 18 HÎS^blRE UÀTÛltEELÊ
dëcidëeà^fpeiit-être ëtoit-etle un peitf
TÎeiile ; ce qu'il y a de sûr, c'est qu'elle-
n'ëtoït paë plus grosse que le niâla y
#|uôi qu'en disent les auteurs dé l'Or-
nithologie italienne. ''^-' ^ ^^;^^ r "
" Longueur totale y onze pouces envl*^
ron j bec, deux pouces un quaft(plu»
eu moins , selon que l'oiseau est plus
ou moins vieux) ,liégè rement arqué ^
la pointe du bec supérieur dépasse uii>
peu Celle du bec inférîéui'; l'une et l'au-
tre soiit assez mousses ; narines oblbn-
gues et peu recouvertes , langue très-
courte y presque perdue dans lé gosier ^
et formant une espèce de triangle équi«
latéral y dont les c6téis n'ont pas trois
lignes, de longueur f ouvertures des
oreilles à cinq lignes dé l'angle de
l'ouverture du bec et clans le même
alignement \ tarse , dix lignes ; doigt
du milieu uni au doigt extérieur par
sa première phalange ; ongle posté-
rieur le plus long et le plus droit ^ sur-
tout dans les vieux ; vol y dix - sepi
-< »••«.
..^^' V..
DE TL X H U P T E. 21^
pouces et plus ; queue ) près de quatre
pouces f composée de dix pennes éga?
Jes(et non de dou^e^ comme dit Be*
Ion ) ) dépasse de vingt lignes les ailes
composées de dix-neuf pennes j dont
la première est la plus courte | et la
dix-neuvième la plus longue* >
Tube intestinal du gésier à l'anus ^
.de douze à dix-huit pouces^ gésier musr
culeux y doublé d'une membrane sans
adhérence qui envoyoit un prolonger
ment en forme de douille dans le duo«
-denum ; grand axe du gésier , de neuf
à quatorze lignes ; petit axe , de sept à
^ouze lignes ; oes parties ont plus de
volume dans les jeunes que dans les
vieux ; tous ont une vésicule du fiel ^
et seulement de très-légers- vestiges de
cœcum : à Tangle de ht bifurcation de
la trachée artère ^ deux petits trous
recouverts d'une membrane très-fine ;
les deux branches de cette même tra-
chée artère, formées par-derrière d'une
«lembrane semblable | et par* devant
■" "7' ■»* ;
•^f^mmui'
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I,
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2à6 HISTOIRE NATURELLE
d'anneaux cartilagineux de forme se-
mi-circulaire ; le muscle releveur de
la huppe est situé entre lé sommet de
la têie et la base du bec ; lorsquM est
tiré en arrière , la huppe se relève ^ et
lorsquUl est tiré du cAté du bec y elle
«^abaisse. ;r v
Dans une femelle que j^ai ouyerte
I9 5 juin } il y avoit des œufs de dif-
férentes grosseurs ; le plus gros avoit
une ligne de diamètre. ^ J^^^n'M^
•■• ■,''h !ïj ani^^lî îiru;;<.h rjy, ^miifl MSi h' ' ' ■
VARlixis DE LA HUPPE.
• ■ f ■ * ' . ■ ■
Les anciens disoient que cet oiseau
était sujet à changer de couleur d'une
saison à l'autre; cela dépend sans doute
de la mue y car des plumes nouvelles
doivent être un peu différentes des
Tieilles qui sont prêtes à se détacher ^
et la différence doit être plus sensible
dans certaines espèces que dans d'au-
tres : au surplus , des personnes qui
ont élevé des huppes ^ ne se sont pas
-jM-V^ ^' '■: f -"■.*-■_«* *%i »
•1 **»•"■ >•■*%
' ■*».»*Jr-â>« îi. -, «*',
DE LA, HUPPE. 221
ftpe rçues de ce changement de cou-
leur.
i-«fc^^!'>
^t ^fi* .'?f-r 'i'.'-' ■'"'*:*'
♦ >
Belon avance qu'il en a connu deux
espèces j sans indiquer les attributs qui
les distinguent , si ce n'est peut-être
ce moult beau collier mî-parti de noir
et de tanné, dont il dit en général que
la huppe a le cou entouré, et qui man-
que à l'espèce que nous connoissons.
MM. Commerson c t Sonnerat ont rap-
porté une huppe du Cap de Bonne-Es-
pérance ) fort ressemblante à la nôtre^
et que le voyageur Kolbe avoit recon-
nue long*temps auparavant dans les
environs de ce Gr.p : elle a en gros le
même plumage y la même forme , le
même cri ^ les mêmes allures , et se
nourrit des mêmes choses ^ mais en y
regardant déplus près ^ on s'aperçoit
qu'elle a la taille un peu plus petite ^
les pieds plus alongés , le bec plus court
à proportion , l'aigrette plus basse \
qu'il n'y a aucun vestige de blanc dans
les plumes qui composent cette ai*
"ï '■'
J
#
^'■■t-
222 HISTOIRE NATURELLE
grette ; et en général un peu moint
de variété dans le plumage*
Un autre individu rapporté du môme
pays I avoi( le haut du dos d'un brun
assez foncé | et le ventre varié de blanc
et de brun ; cMtoit sans doute un jeune^
car il étoit plus petit que les autres ^ et
il avoit le bec de cinq lignes plus court.
Ennn ^ M. le marquis Gerini a vu
•À Florence , et revu dans les Alpes ,
près de la ville de Ronta j une très*
belle variété, dont Paigrette étoit bor.
dée de bleu-céleste.
?t?;
1 f 1 o "1
>A
OISEAU ÉTRANGER
QUI A RAPPORT A LA HuPPB.
LA HUPPE NOIRE ET BLANCHE
J^u Cap de Bonne - Espérance,
Cet oiseau diffère de notrehupps et de
ses variétés, parsa grosseur, par son bec
plus court et plus pointu; par sa huppe^
4ont les plumes sont un peu moins liau'*
x: , 'é'
^m.:
**?»■.■ ....*~« ■
il - _
DE LA. H tJ « F B.
223
tes à proportion , d'ailleurs ei'fîlées à-
peu-près commf celles du coucou hup-
pé de Madagascar \ par le nombre des
pennes de sa queuey car elle en a douze 4
par la forme de sa langue qui est assez
longue I et dont Textrëmité est divi^
sée en plusieurs filets ^ enfin ^ par les
couleurs de son plumage. Il a lahuppe^
la gorge et tout le dessus du corps
blancs sans tache ; le dessous ducorpS)
depuis la huppe exclusivement jus*-
qu'au bout de la queue y d*un brun dont
les teintes varient et sont beaucoup
moins foncées sur les parties anté-
rieures } une tache blanche sur Paile \
lUns d'un brun bleuâtre ; le bec , les
pieds et même les ongles jaunâtres.
Cet oiseau se tient dans les grands
bois de Madagascar , de l'ile. Bourbon
€t du Cap de Bonne-£spérance ^ on a
trouvé dans son estomac des graines ^
des baies de pseudobuxus s son poids
est de quatre onces, mais il doit varier
heaucoup et être plus considérable aux
224 HISTOIRE KATURELLB
mois de juin et de juillet ^ temps où
cet oiseau est fort gras. , .^ /
Longueur totale , seize pouces ; becy
vingt lignes y très-pointu ^ le supérieur
ayant les bords ëch ancrés près de la
pointe et Paréte fort obtuse , plus long
c|ue l'inférieur , celui - ci tout aussi
large ; dans le palais y qui est fort uni
d'ailleurs , de petites tubérosités dont
le nombre varie; narines comme notre
huppe ; les pieds aussi , excepté que
l'ongle postérieur, qui estle plus grand
de tous I est très - crochu ; vol , dix-
huit pouces ; queue quatre pouces dix
lignes , composée de pennes à-peu-près
égales y cependant les deujt' intermé-
diaires un peu plus courtes ; dépasse
d'environ deux pouces et demi les ai-
les qui sont composées de dix - huit
pennes.
; LE PROMERUPE.
- Cette espèce vient naturellement
prendre sa place entre les huppes et
DE LA HUPPE. 225
les promerops, puisqu'elle porte sur la
tête une touffe de longues plumes
couchées en arrière j et qui paroissent
capables de former en se relevant une
aigrette peu différente de celle de no«
tre huppe; or, en différât elle un peuy
toujours serait- il vrai que par ce seul
caractère , cet oiseau se rapprocho de
notre huppe plus que tous les autres
promerqps; mais d'un autre cûté il se
rapproche de ceux-ci et s'éloigne de la
huppe par L'excessive longueur de sa
M
' 7 'i'^» fim »^"i< ■/
queue. "^hs?n
' > Seba nous assure que cet oiseau vient
de la partie orientale de notre conti*
nent, et qu'il est très-rare ; il a la gor-
ge, le cou , la tête et la belle et grosse
huppe dont sa tête est surmontée, d'un
beau noir; les ailes et la queue d'un
•rouge bai-clair; le ventre cendré-clair,
le bée et les pieds de couleur plombée;
sa grosseur est à-peu-près celle d'un
^tourneau. ■ .-^'^-î: .>j^- ;„fvv*^,i ^ r/.j-r-
Longueur totale | dix-neuf pouces ;
0- ^*r«. -.^^ -^.^ ,^-.^.,-,^-*-,.*,««,u«...
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1226 niSTOIB-B NATURELLE
bec, treize lignes^ un peu arqué) très-
aigu; tarse, environ ne ui lignes; ailes
courtes ; queue y quatorze pouces un
quart , composée de pennes fort iné-
gales 'j les deux intermédiaires dépas-
sent les latéralfis de plus de onze pou-
ces ) et les ailes de plus de treize, r- •
LE PROMEROPS A AILES BLEUES.
Ce promerops se plait sur les hautes
montagnes; il se nourrit de chenilles^
de mouches, de scarabées et autres in-
sectes. La couleur dominante sur la
partie supérieure du corps est un gris
obscur, changeant eu aigue>raarine et
en rouge-pourpré; la queue est de la
même couleur, mais d'une teinte plus
foncée , et jette des reflets dorés d^un
très-bel effet ; les pennes des ailes sont
d'un bleu clairet brillant; le ventre
jaune-clair; les yeux surmontés d'une
tache de même couleur ; le bec noi-
râtre , bordé de jaune : cet oiseau est
de la taille d'une grive.
t .. ■.'Ç? ( .
i) B LA H Ù r * Ki ^irf
Longueur totale ^ dix-huit pouces
trois quarts^ bec, vingt lignes, un peu
arqué; tarse, huit lignes et demie ^
ailes courtes ; queue, douze pouces un
quart , composée de pennes fort iné*
gales, les quatre intermédiaires beau*
coup plus longues que les latérales 7
dépasse les ailes de onze pouces.
LE PROMEROPS BRUN
▲ TENTAE TACHETÉ.
iliU'i
Cet oiseau a en effet le ventre'
tacheté .de brun sur un fond blan-
châtre , et la poitrine sitr un fond
orangé-brun ç la gorge blanc-sale , ac-
compagnée de chaque côté d'une ligne
brune qui part de l'ouverture du bec,
passe sous l'œil et descend sur le couf
le sommet de la te te brun, varié de
gris-roussâtre ; le croupion et les cou-
vertures supérieures de la queue vert*
d'olive 5 le reste du dessus du corps y
compris les pennes de la queue et de»
1/
li
il
:/''
l
k
228 nXSTOIRE NATURELLE
ailes, brun^ les flancs tachetéi de brun^
les jambes brunes^ les couvertures in-
férieures de la queue d^un beau jaune^
le bec et les pieds noirs* '/**.
Longueur totale du mâle 9 dix-huit
pouces \ bec , seize lignes ; tarse ^ dix
lignes deux tiers ; ailes courtes ; vol^
treize pouces \ queue , treize pouces y
composée de douze pennes , dont les
six intermédiaires sont beaucoup plus
longuts que les six latérales, celles-ci
ëtagées j dépasse les ailes de onze
hP:)h îî'
pouces. T.,iuj jî , fr.nn T.i i
LE PROMEROPS BRUN
-A VENTRE RAYi»\^>j, ;.,
Cet oiseau se trouve à la nouvelle
Guinée y à'oii il a été apporté par
M. Sonnerat : le mâle a la gorge , le
cou et la tête d'un beau noir , animé
sur la tête par des reflets d'acier poli ;
tout le dessus du corps brun avec une
teinte de veirt-foncé sur le cou-, le dos
.fjd
■'• ÎV '
:j D R LA n U F P E. 22^
et les ailes ; la (|iieiie d*un brun ^\\\%
uniforme et plus clair , excepté lu der*
nière des pennes Utër^les qui a le côtù
intérieur noir : la poitrine et tout lo
déssouÉ du corps rayés transTersale-
ment de noir et de blanc \ Tiris et les
pieds tiAirs.^^-'*-''*^ t v.Ji*-^^** »*/i* j^i
Pai TU un individu c[ui avoît une
teinte de roux sur la tète commt dans
la figure enluminéet '*«^''ï f^f» ft r'^IJ /
La femelle a la g^rge , le cor. et la
tête du même brun que le de; siiu du
corps et sans aucuns reflets ; dans le
reste elle ressemble à son mâle.
Longueur totale , vingt-deux pou*
ces ; bec, deux pouces et demi, étroit^
arrondi , fort arqué ; queue, treize
pouces, composée de douze pennes
étagées', fort inégales entre elles \ les
plus courtes ont qua'/,; pouces , les
plus longues dépassent .^ ailes de
neuf pouces.
X, » :■ jii.'iiu*»/
Oiseaux. IT.
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HISTOIRE NATURELLE
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U t'.
LE GRAND PROMEROPS
A PAAEMENS IKlséSi' '
' » # V * U-. 4
Itft
Les pareniens frises qui sont en
même temps la parure et le caractère
de cette espèce , consistent en deux
gros bouquets de plumes frisées, velou-
tées, ceintes des plus belles couleurs
qu^elle a de chaque côté du corps , et
qui lui donnent un air toutrà-fait dis*
tingué : ces bouquets de plumes sont
composés des longues couvertures des
ailes au nombre de neuf, lesquelles se
relèvent en se courbant sur leur côte
supérieur , dont les barbes sont fort
courtes, et étalent avec d'autant plus
dWantage les longues barbes du côté
opposé, qui devient alors le côté con-
vexe : les couvertures moyennes des
ailes, au nombre de quinze, et même
quelques-unes des scapulaires, parti-
cipent à cette singulière configuration^
se relèvent de même en éventail, et J»
LU
i sont en
caractère
b en deux
ses, velou-
i couleurs
corps ) et
-à-fait dis*
imes sont
rtures des
i quelles se
leur côté
sont fort
atant plus
is du côté
côté con-
nnes des
et même
s y parti-
guration^
taily et Jo
i
I>E LAHUFFB. 23 1
plus sont ornées à leur extrémité d'une
bordure d'un vert-brillant: changeant
en bleu et violet ^ d'où résulte sur lea
niles une sorte de guirlande qui va
s'élargissent un peu en remontant vers
le dos. Autre singularité : sous ces plu-
mes frisées naissent de chaque côté^
douïeou quinze longues plumes, dont
les plus voisines du dos sont décom«
posées, et qui toutes ont les mêmes
reflets jouant entre le vert et le bleu^
la tête et le ventre sont d'un beau vert
changeant , mais d'un éclat moins vif
que la guirlande du parement.
Dans tput le reste du plumage U
couleur dominante est un noir lustré^
enrichi de reflets bleus et violets; et
toutes les plumes, dit M. Sonnerat^
ont le moelleux du velours, non-seule»
ment à l'œil, mais au toucher : il ajoute
que le corps de cet oiseau , quoique
d'une forme alongée, paroit court et
excessivement petit, en comparaison
de sa très-longue queue ; le bec et les
a,
,1,
• -* "^ ♦
i
il
SI
a3a HISTOIRE NATURELLE
pieds sont noirs. M. Sonnerat a rap-
porté ce promerops de la nouvelle
Guinée.
Longueur totale, trois pieds et demi
(quatre , suivant M. Sonnorat) ; bec ,
))rès de trois pouces; ailes courtes;
queue, vingt*six à vingt>sept pouces,
composée dedouzepennesétagées, Iar«
ges et pointues; les plus courtes ont six
à sept pouces, les plus longues dépas-
sent les ailes d^environ vingt pouces.
LE PROMEROPS ORANGÉ.
La couleur orangée règne sur le
plumages de cet oiseau , et prend dif-
férentes teintes en diliérens endroits ;
une teinte dorée sur la gorge , le cou ,
la tête et le bec ; une teinte rougeâtre
sur les pennes de la queue, et les gran-
des pennes des ailes; enfin, une teinte
jaune sur tout le reste ; la base du bec
entourée de petites plumes rouges.
Tel est , à mon avis, le mâle de cette
Ê-spèce , qui est à-peu-près de la taille
DE LA HUPPE. 233
de Pétourneau : je regarde comme sa
femelle le cochitototl de Fernandez ^
qui est de même taille, du même con-
tinent , et dont le plumage ne diffère
guère de celui du promerops orangé ^
que comme dans beaucoup d'espèces
le plumage du mâle diffère de celui de
la femelle. Ce cochitototl a la gorge f
le c«ju, la tête et les ailes variés, sans
aucune régularité, de cendré et de
noir ; tout le reste de son plumage est
jaune , Piris d'un jaune pâle , le bec
noir, grêle, arqué, très-pointu, et les
pieds cendrés } il vit de graines et d'in-
sectes, et se trouve dans les contrées
les plus chaudes du Mexique , où il
n'est recherché ni pour la beauté de
son chant, ni pour la bonté de sachairr
Le promerops orangé , que je regarde
comme le mâle de cette espèce , se
trouve au nord de la Guyane, dans les
jietites îles que forme la rivière 33er-
bice à son embouchure au nord de la
Guyane.
V
m
il
h .<
a34 nisToiRE naturelle
Longueur totale de ce mâle ^ envi-
ron neuf pouces et demi \ bec , treize
lignes ^ tarse ^ dix ; queue y près de
quatre pouces , composée de ji^nnea
égales ^ dépasse les ailes d^environ un
pouce.
Espèces connues dans ce genre.
La Huppe proprement dite, upupa Epops.
La Huppe noire et blanche du Cap de Bonne-
Espérance y upupa Capcnsis,
Le Promerops , upupa Promerops.
Le Promerops à ailes bleues , upupa Mexi»
. cana.
Le Prcmerops , upupa Paradisea,
ÎLe Promerops brun , upupa Fusca.
Le grand Promerops à paremens frisés y
upupa Magna*
Le Promerops orangé , upupa ^urantia.
m- f
i i
! ^
l
'■ ■\'-5t:
DU GLAUCOPE.
235
VII le GENRE.
1
LE GLAUCOPE, glaucopis.
( Trois doigts en avant » un en arrière.)
Caractère générique .'bec courbe y
voûté ; langue crénelée , ciliée.
LE GLAUCOPE CENDRÉ,
GLAUCOPIS C I Jr JE RJE A,
*
VjET oiseau se trouve dans la nou-
velle Zélande ; il est lic la taille
âe la pie et a quinze pouces de lon-
gueur. Il se perche rarement , et se
tient presyue toujours à terrej sa nour-
riture consiste en b es , en insectr • ^
même en petits oiseaux : il siffla et
/ *«
Il i
a36 nfSToiTiE na.tuiiellb
gazouille ; »a rhait- ef»t excellente*
{On ue r:onnoV' dans le genre que cette
espèce. )
V
«fa
r«*Mri«
..«. -f ,
DU P I Q TJ E-B OEU F. aS^.
i
v'i*
'■.;•'' >
IX» GENRE ,
.^ \ (-.1 !' '\l ■• ' t
. • t >' ' À. I
1 1 ) 1 ,• < i
LE piQUE-BOEUF, ^up^ag^.
(Trois doigts en avant ^ un en arriére. ) .
Caractère générique : bec droit , qua»
■ drangulaire. . .^ .. ;
, LE PIQUE-BOEUF. ;, .
Il . ,»
iVJ. Brisson est le premier qui ait
décrit et fait connoître ce petit oiseau^
envoyé du Sénégal par M, Adanson,
li a environ quatorze ponces de vol et
n'est guère plus gros qu'une alouette
huj)pée5 son plumage n'a rien de dis-
t.igné : en général le gris-brun do-
îî ine sur ia partie supérieure du corps,
V.
a38 HISTOIRE NATURELLE
€t le gris-jaiiiiâfre sur la partie Infé-
rieure. Le bec n^est pas d^ine couleur
constante ; dans quelques individus il
est tout brun , dans d^autres rouge à
la pointe et jaune h la base \ dans tous
il est de forme presque quadrangu-
laire , et ses deux pièces sont renllées
par le boutcnsenscontraire. Ln queue
«st ëtagée et on y remarque une petite
«ingula.'ité , c^est que les douze pen-
nes dont elle est composée sont toutes
fort pointues. Enfin pour ne rien ou-
blier de ce que la figure ne peut dire
aux yeux j la première phalange du
doigt extérieur est étroitement unie
avec celle du doigt du milieu.
Cet oiseau est très « friand de cer-
tains vers ou h. r/es d^insectes qui éclo-
«ent sous Pépiderme des bœufs , et y
\ivent jusqu^à leur métamorphose; il
a rhabitude de se poser sur le dos de
ces animaux et de leur entamer le
cuir à coups de bec pour en tirer ces
* \
DU P I Q XJ E - B OE U P. 2,3^
Ters^ C'est de là (^ue lui vient koa uqui
de pi(^ue'bœuf.
/. r
(On ne connoit dans le genre que cette
esptce, nommée Fiqiie-Bœul africain y
i
: . . .:o ri;t , î(iî,/i, ;:
.'^ ..TV J }
j
■ 1 ■ , , . f r I
, < I . ■ i>
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* 0-:y "urf! "■;■> '-F'^j : • /.^
(
'< 'i'^i^ti ' J *; I >. -, j ^
- • tM • :''t,nî Cj.ikJ i.> .
' » » 4. 4 .* O C ' • «.
,.i .T/A", . •.■.'.•^j t?w ■'•<V"\ ■■•■: (. . ;•.,-;; ; ,
■.'.1
, ♦ . 1 i sv . ; i
■ ' V- - , . 1 . . . A
.■ .;<>'
i 1
,1
240 niSTOIRE NATURELLE
X« GENRE.
I -i ( f.
. I
LA SI TT EL LE, sitt^.
(Trois doigts en avant , un en arrière.)
Caractère générique ; bec clroit , en
forme de coin à son sommet.
LA SITTELLE,
vulgairemeru i.E TORCHE- 'OT.
Xja plupart des noms que les ^>' >der-
nés ont imposés à cet oiseau , ne pré*
•entent que des idées fausses ou in-
complètes ) et tendent à le confondre
avec des oiseaux d'une toute autre es-
pèce^ tels sont les noms de pic cendré,
pic de Liai, pic-bleu, pic-macon, picO'
telle y tappe-bois , casse-noix , casse-
noisette, grimpard , grand - grimpe'
reaUf hoche-queue f cendrille. Ce n'est
si
%.. M.
LB
li.
-».♦.
1 ",it !■ I
, >>. i
3 ITT A,
i arrière.)
droit , en
minel.
.LE,
E- 'OT.
les T> ^der-
, ne pré-
ses ou in-
confondre
autre es-
te cendré,
on, picO'
X y casse-
-grimpe-
.Ce n'est
•Hi''-
.i
^ !.
;5iv
■ v-i.
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\ v;y,; «1.
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II'
j . M'. PIC -lui: ri"
'è
DE LA. SITTELLE. 24*
que les propriétés diverses) indiquées
par ces difïérens noms, ne conviennent
à l'espèce dont il s'agit dans cet arti-»
de ; mais ou elles ne lui conviennent
qu'en partie , ou elles ne lui conviens
ueiit point exclusivement.: cet oiseau
frappe de son l:>ec l'écorce des arbres ^
et même avec plus d'eifort c t de bruit
que les pics et les mésanges ^ ^e plus y
il a beaucoup de l'air et de la conte-^
nance de ces dernières , mais il er dif-
fère par la forme du bec , et de pre-
miers par la forme de la quei j», des
pieds et de la langue :il grimpe s.'»* les
troncs et les branches comme les oi-
seaux auxquels l'usage a consacré le
xiom de grimpereaiix ^ mais il en dif-
fère par son bec et par l'iiabitude de
casser des noix ; et d'autre part il dif-
fère du casse-noix par l'habitude de
grimper sur les arbres : enfin il a dan«
la queue un mouvement alternatif de
haut en bas comme les lavandières ;
maie il a des mœurs et des allures en»
Oiseaux. II.
ri:
ei
' «"
'-^m^'
;f
fi
±^2 HISTOIRE TSTATURELLE
tièrement différentes. Pour éviter
toute confusion , et conserver , autant
qu'il est possible y les noms anciens ^
j'ai donné à notre oiseau celui de sit"
telle j d'après les noms grec et latin
Zii^r; , éitta,
La sittelle ne passe guère d'un pays
à l'autre; elle se tient, l'hiver comme
l'été , dans celui qui l'a tu naître : seu«
lement en hiver elle cherche les bon-
nes expositions , s'approchedes lieux
habités , et vient quelcf^jefois jusque
dans les vergers et les j iïdins 5 d'aiU
lourds elle peut se mettre à l'abri dans
ies mêmes trous où elle fait sa ponte
et 86n petit magasin, et of» probaule-
mént elle passe toutes les nuits ; car
dans l'état de captivité , quoiqu'elle se
perche quelquefois sur les bâtons de sa
cage , elle cherche des trous pour dor-
mir, et, faute de trous, elle s'arrang-s
dansl'ftugetoù l'on met sa mangeaille:
on a aussi remarqué que, dans la cage,
lorsqu'elle s'accroche , c'est rarement
tti*t-
i h
anciens
DE LA SITTELLE. 2.^"^
dans la situation qui semble la plus na-
turelle, c^est-à>dire , la tête en haut^
mais presque toujours en travers y et
même la tête en bas; c^est de cette fa-
çon qu'elle perce les noisettes , aprèst^
les avoir fixées solidement dans vue
fente. On la voit courir sur les arbres
dans toutes les directions pour donner
la chasse aux insectes. Aristote dit
qu'elle aThabitudede casser les œufs
de l'aigle, et il est possible en effet qu'à
force de grimper elle se soit élévéo
quelquefois ju*#|f/'à l'aire de ce roi des
oiseaux; il est pos&ibie qu'elle ait percé
et mangé ses œufs,. qui sont môinr
durs que les nr/ise tes; maison ajoute
trop légèrement que c'est une de.rf
causes de la g.iefjre qi'é les aigles font
aux sitUfMeê\ co/ame si un oiseau dtf
proie avoït héso^/) d^im m/>tif de ven-
geance pour être t'enr.fmi desoi^eaujc
plus foibtes et les dévorer !
Quoique la sittelle passe une bonne
partie de soii tempe à grimper ^ ou sî
Mit * 3»
• * ,* *
^.KUMli* *
1^44 HI«T0IIIB WATURET.L15
Pon veut à ramper sur les arbres^ elle a
Héanmoins les monvemens très-lestes
et beaucoup plus prompts que le moi-
neau; elle les a aussi plus lians et plus
douX) car elle fait moins de bruit en
volant : elle se tient ordinairement
dans les bois , où eW^ vajne la vie la
plus solitaire 5 et cependant lorsqu'elle
se trouve renfermée dans une volière
avec d^autres oiseaux » comme moi-
neaux, pinsons, etc. elle vit avec eux
en fort bonne intelligence. » >
>^ Au printemps, le mâle a un cbant
ou cri d'amour , guiric , guiric , qu'il
répète souvent 5 c'est ainsi qu'il rap-
pelle sa femelle; celle-ci se fait rappe-
ler, dit-on , fort long-temps avant de
venir , mais enfin elle se rend aux em-
presseniens du mâle , et tous deux
travaillent à l'arrangement du nid ;
ils l'établissent dans un trou d'arbre ,
et s'ils n'en trouvent pa« qui leur con-
viennent, ils en font un àcoupsdebec,
jpourvu guG le bois ioit vermoulu: si
■I- /
DE LA SiTTEîiLE. a45
l'ouverture extérieure de ce trou est
trop large ^ ils la rétrécissent avec de
la terre grasse, quelquefois même avec
des ordures qu'ils gâchent et façon-
nent j dit-on , comme feroit un potier ,
fortifiant Pouvrage avec de petites
pierres, d'oik leur est venu le nom de
pic-muçon et ce lui torche-pot^ nom 4:^,
pour le dire en passant, ne présente
pas une idée bien claire de son origine.
Le nid étant ainsi arrangé, ceux
qui le regardent par-dehors n^imagîne-
roient pas qu'il recelât des oiseaux ;
la femelle y pond cinq , six et jusqu'à
sept œufs de forme ordinaire , fond
blanc-sale, pointillé de roussâtre; elle
les dépose sur de la poussière de bois,
de la mousse, etc. Elle les couve avec
beaucoup d'assiduité , et elle y est teU
lement attachée, qu'elle se laisse arra-
cher les plumes plutôt que de les aban-
donner ; si l'on fourre une baguette
dans son trou , elle s'enflera , elle sif-
flera comme un serpent, ou plutôt
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*"*' 4*'--'*j-v«rts**»*->**"
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y
^J\jS HISTOIILE NATURELLE
comme feroit une mésange en pareil
cas : elle ne quitte pas même ses œufs
pour aller à la pâture \ elle attend que
8or mâle lui apporte à manger ^ et ce
mâle parott remplir ce devoir avec afr*
fection ; Pun et Pautre ne vivent pas
seulement de fourmis comme les picsy
mais de chenilles | de scarabées 9 de
cerfs-volans et de toutes sortes d^in-
secteS} indépendamment des noix, noi-
settes, etc. Aussi la chair de leurs
petits , lorsqu'ils sont gras, est ^ elle
un bon manger, et ne sent point la
sauvagine comme celle des pics.
Les petits éclosent au mois de mai :
lorsque l'éducation est finie, il est rare
que les père et mère recommencent
une seconde ponte , mais ils se sépa-
rent pour vivre seuls pendant l'hiver,
chacun de son c6té. ce Les paysans ont
observé , dit Belon , que le mâle bat
sa femelle quand il la .rouve lors-
qu'elle s'rst départie de lui , dont ils
ont fait un proverbe pour un qui se
■- n
f.-'-m
DE LA SlTTELLE. 247
conduit sagement en ménage, quUlres-
semble à une torche-pot». Mais , quoi
qu'il en soit de la sagesse des maris ^
je ne crois point que , £ ans ce cas par-
ticulier ^ celui-ci ait la moindre in-
tention de battre sa femme ; je croi-
rois bien plutôt que cette femelle, qui
se fuit désirer si long» temps avant la
ponte , est la première à se retirer
après Péducation de la famille , et que
lorsque le mâle la rencontre, après une
absence un peu longue , il ^accueille
par des caresses d'autant plus vives ,
même un peu brusques, et que des
gens qui n*y regardent pas de si près ,
auront prises pour de mauvais traite-
mers, ■'■'-■-i " ' ■- -. ■■• -■■'^*-!"r^..f.;., ,..,,
La sittelle se tait la plus grande par-
tie de Pannée; son cri ordinaire est tip
tif ti, tî, ti, //', qu'elle répète en grim-
pant autour des arbres, et dont elle pré-
'^ipite la mesure de plus en plus.M.Lin-
iiaeiis nous apprend , d'après M. Srom,
qu'elle chante aussi pendant la nuit.-
«t-. ! .^«S,
'.".-.'V'"' ' '" /'■■■■JVrJ'Il^ll'l.ll.'l' <I>')U<,I|I. .p.„|Jlf IJI..II«lf>W>'. I HJJI 111 l|«*lf«|
f
«43 HISTOtllË NAÏÛRÈLLÉ
Outre ses différens cris et le bruit
qii^elle fait en battant l'ëcorce, la sit*
telle sait encore , en mettant son bec
dans une fente \ produire un autre son
très - singulier , comme si elle faisoit
éclater i^arbre en deux, et si fortqu^il
se fait entendre à plus de cent toises.
'On a observé qu'elle marchoit en
sautillant ; qu'elle dormoit la tête sous
Pailo) et qu'elle passoit la nuit sur le
plancher de sa cage, quoiqu'il y eût
deux juchoirs où elle pouvoit se per-
cher : on dit qu'elle ne va point boire
aux fontaines, etparconséquenton ne
la prend pointa L'abreuvoir. Schwenck-
feld rapporte qu'il en a pris souvent
en employant le suif pour tout appât}
ce qui est un nouveau trait de confor-
mité avec les mésanges, qui aiment
toutes les graisses.
Le mâle pèse près d'une once ,et la
femelle cinq à six gros seulement. Le
premier a toute la partie supérieure de
la s^ie et du corps ^ et même les deu:!c
I> E LA S I T T E L T. E. 2^9
|>r:nn€8 intermédiaires de laqueu'jd'iin.
cendré bleuâtre; la gorge et les jours
bidnchâtres ; la poitrine et le ventro
orangés ; les ilancs , les janil>es et les
environs de Tanus d'une teinte plus
rembrunie tirant au marron ; les cou-
vertures inférieures de la queue blan-
châtres , bordées de roux, s'élendant
à cinq iigties du bout de la queue; un
bandeau noir qui part des narines y
passe sur les yeux et s'étend en arrière
au-delà! des oreilles 5 les grandes cou-
vertures supérieures et les pennes des
eiles brunes bordées de gris plus ou
moins foncé; les pennes latérales de la
queue noires ^ terminées de cendré ;
la plus extérieuf*^ bordée de blanc sur
la moitié de su longueur , et traversée
vers le bout par une tache de mémo
couleur; les trois suivantes marquées
d^une tache blanche sur le c6té inté*
rieur; le bec cendré dessus , plus clair
dessous ; les pieds gris ; le £bnd des
pium^s cendré-: ^irâtre.
il
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f /•■ » V
,1
25o HISTOIRE KATUKEIiLt
La feiuel' . les couleurs plus foî«
blés ; j^en ai observe une , le 3 mai ,
c|ui a voit tout le dessous du corps de-
puis Panus jusqu'à la base du cou sans
aucune plume, comme c'est l'ordinaire
dans les femelles des oiseaux. .. ,,«,u ^
Longueur totale , six pouces ; bec |
dix lignes, droit, un peu renflé dessus
-et dessous ; les deux pièces à peu-près
égales ; la pièce supérieure sanséchan^
crure ; narines presque rondes, à deml-
xecouvertes par de petites plumes qui
naissent de la basedu beci et dont l'ali-
gnement est parallèle à son ouverture \
la langue plate , plus large à sa base. ,,
r-., ii:':ù •• .•
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•■j f'f
YARiiTÉSDB LA SITTELLE.
» 1 :>■-> Lt a ■
Le type dé ce genre d'oiseau parojt
très -ferme et n'avoir été que foible-
ment modifié par les influences des cli-
mats divers : c'est par-tout les mêmes
allures y les mêmes habitudes natu-
relles \ toujours du gris- cendré sur
■■■\-r;-r fi-'-:-
^ »« >
.,. #-■».. t^^ \ '■"^]
'/ ï
DE LA SITTriLLE. a5l
ta partie supérieure , a roux plus ou
moins clair et tirant quelquefois au
blanchàL. j sur U partie inférieure ; la
f^rincipale dïf\i» est dans la gran*
dear et les \>tiy^ uit» •. et cette diffé-
rence ne dép ^ ^^ toujours du cli-
mat; d'ailleurs e.. .est pas suffisants
pour constituer des espèces diverses ^
et, après avoir comparé avec grande
attention nos sittelles européennes
avec les étrangères, je ne puis m'em«
pêcher de rapporter celle-ci aux pre-
mières y comme des variétés qui appar-
tiennent à la mânie espèce.
Je n'en excepte qu'une seule qui en
diffère à plusieurs égards, et qui d'ail-
leurs , par son bec un peu courbe , mo
semble faire la nuance entre les sit-
telles et lés grimpereaux.
I. La petite SiTTELLË.Onne pçut
parler de cette variété de grandeur
que d'après Belon : elle est , selon lui,
beaucoup plus petite que la sittelle
ordinaire | du reste , même plumage^
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(716)872-4503
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Y
!3/)2 HISTOIRB iTATUIlBLtll '
même bec ^ mêmes pieds ^ etc. elle s.f
tient aux bois comme la grande , n^est
pas moins solitaire; mais, pour me'
servir des expressions âé Belon^ » etl»
est plus criarde y allègre et vioge.On
lie voit jamais le mÂle en compagnie
autre que sa femelle ; et sUl rencontre^
quelqu*autre individu de son espèce |
(sans doute quelque màle)y il ne cesse
de Pattaquer, de le harceler , de lui
faire une guerre opijiiâtre , jusqu'à c«
que ce rival lui cède la place ; et alors
il se met à crier de toutes ses forces et
d^une voix en fausset , comme pouo
rappeler sa femelle et lui demander le
prix de sa victoire ». C'est apparem-
ment dans cette circonstance que Be«
Ion lui a trouvé la voix plus hautaine
que no l'a la sittelle ordinaire. , p.^îiyj
II. La Sittelle du Canada. Elle
grimpe , dit M. Brisson , et court sur
les arbres comme la nôtre y et n'en
diffère que par la couleur du bandeau
qui est blanchâtre chez elle i encora
..e 8.f
i^esfc
: met
kèçe f<
cesser
Le lui
d'à ce
, alors
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der le
irem-
leBe-
itaind
1. Elle
rt sur
n'en
ideatt
icora
DE LA SlTTELliB. 253
s'en rapproche • t - elle par une tache
noirâtre qu'elle a derrière l'œil ; en y
regardant de bien près, on trouve en-
core quelque diversité dans les nuances
et les proportions. Cette sittelle est à-
peu-près de la taille de la variété pré-
cédente. ' -''■^••- •■i^ «'f1 •«''."■/• -. . ;.^- •
Longueur totale , quatre pouCes dix
lignes; bec, sept lignes et demie; tarse^
sept lignes ; doigt du milieu , six et
demie; ongle postérieur le. plus fort
de tous ; vol , sept pouces un quart ;
queue , dix-huit lignes , composée de
douze pennes égales , dépasse les ailes
de huit lignes, i?"^ i^*'^¥M ! , > >r .^
- III. La Sittelle a huppe noirb.
Cette huppe noire et une espèce de
rayure noire et blanche vers le bout
des pennes de la queue, sont les princi-
pales différences qui distinguent cette
sittelle de la nûtre : on ne lui voit
point de bandeau noir, mais il est censé
se perdre dans les bords de la calotte de
même couleur qui couvre la tête. Son
Oiseaux. II.
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I
ni
aa
.,4»#>-..»«»w..<iiin<»»i. iimiiiiawiir'i.S!»,.^.,
I \
i- f
i^54 HISTOIRE NATURELXB
pays natal est la JamaïqueyOùM.Sloane
l^a observée. Elle se nourrit d^insectes
comme le coq de roche ^ dit ce voya-
geur philosophe ; on la trouve dans les
buissons des savannes; elle est si peu
sauvage et se laisse approcher de si
près j qu^on la tue souvent à coups de
bâton f c^est ce qui lui a fait donner le
nom à* oiseau fou» Elle est à-peu-près
de la taille de notre sittelle ordinaire.
M. Sloane remarque qu^elle a la télé
crosse. ■* <,-i,v.i.> i ;,'>•> • .••» ^ <jj.<*^j_ vp»>
Longueur totale 9 cinq ponces cinq
lignes ; bec | onze lignes , triangulaire y
comprimé | environné à sa base de pe-
tits poils noh larines rondes y tarse
et doigt du milieu , dix-sept lignes ^
ongle postérieur le plus fort de tous ;
vol j dix pouces \ queue 9 deux pouces
deux tiers. L,iLi;> » ^ .• cC-'-si -i'^iitu «i<.'yt.j..'i
À' ' t *
IV. La petite Sittelle 'a hvppe
HoiRE. Tout ce que M. Browné nous
apprend de cet oiseau ^ c'est qu'il ha-
l>ite le même pays que le précédent tj
«,
<y:^ '•^•^if' '".v.jj,^ »»»«.»»_■«-».
è
nous
DE LA. SITYKIiLB. 1l5S
qu'il e8t plus petit ^ mais qu'il lui res-
semble à tous autres égards i il pourroit
se faire que ce fût un jeune , qui n'eût
pas encore pris tout son accroissement)
et le nom que lui a donné M. Browne
conduit à le {lenser ainsi. '<? ^^ ^' '
nV.LASlTTKLLSATâTBNOtllfi.Elk
a les mêmes allures que la nôtre y la
même habitude de grimper j soit en
montantysoit en descendant) elle reste
aussi toute l'année dans son pays qui
est là Caroline :83n poids est de quatre
gros un tiers ) elle a le dessus de la tête
et lu cou recouvert d'une espèce do
capuchon noir j et les pennes latérales
de la queue variées de noir et de blanc ^
dtt rast^ c'est le même plumage de la
sittellé d'Europe ^ cependant un peu
plu8ii>lanchâtre sous le corps. . ■{
Longiieur totale^ cinq pouces un
quart;- bec 9 neuf lignes; tarse, huit et
demiefdoigtdu milieu, neuf; ongle pos-
térieiirle plus fortdetous; queue, dixé
neuf lignes , ne dépasse point les ailes*
)ii
l
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l-r^fcS^ferrr^
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r-N /(
256 HISTOIB.B NATUHELI.E
.; ,VI. La petite SlTTELLE a TÉTE
BRUNE. Joignez à cette marque difctinc-
tive que j^ai fait entrer dans la àéno'^
mination de cet oiseau y une' tache
blanchâtre quMl a derrière la tète , la
couleur brune des couvertures supé-
rieures des ailes j et la couleur' uofîre
uniforme des pennes latérales de la
queue , et vous aurez les principales
différences qui sont propres à Cette va-'
riété; elle est aussi beaucoup plu's^pe««
tite que les précédeirtes y tcé qui , joint
aux différences marquées daiis le plu-:
mage y ne permet pas;de confondre cet
oiseau , comme M» Brisson siemble
avoir été tenté de le faire y avec^la se-^
conde espèce de sittelle d^ Mw Sloanev
Celle dont il s^agit dans cet' article me
pèse que deux gros; y elle reaté toute
Tannée à la Caroliue y où elle vit d'in-
sectes comme la sittelle à tête noirei^f p
Longueur totale^ quatre pouces uÀ
tiers,} bec ) sept lignes ; queue y qua-«
torze lignes y composée de don^e peiw
111 y
A '
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I
A Tixe
difctinc-
a déiio<<
e tache
tête , la
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Ar 110(1 re
âs- de la
ncipales
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li^ joint
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ndrécet
semble
BC;la se-
Sloane.
ticle !ne
é toute
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oirei»ftp
lices uÀ
y qua-«
^e peii^
D £ LA s I T T B li LE. 25^
nés "égales ^ ne; dépasse presque point
les aires* '-'■• ' •.■•■▼{'•■ * ■ -jw^jm {-..a
OISEAUX ÉTRANGE^RSi
fifu/ o//^ rapport à la Sittelle.
LA GBANDE SITTELLE A BEC CROCHU.
• ^
>i'u ;.»i4,» "vj
• ■»♦ '
. C'ESTen effet la {^us grande de^sît-
telles connues ; son bec y qpoiqu\isse2
droit 9 est renflé dans son milieu et un,
peu crochu par le bout. Ajoutez que
les narines sont rondes , les pennes de
la queue et des ailes bordées d*orangé ^
sur un fond brun; la gorge blanche ^
la tête et le dos gi:i$ y le dessous, du
corps blanchâtre 9 et vous aurçz les
principaux attributs de cette espèce
que M. Sloane a observée à la Ja-
maïque. , ,,i,jA. è/il 1^">nvj|ifjq ♦.! -u^A
-. Longueur totale , environ sept pou-
ces et demi ; bec , huit lignes un tiers ;
I9 pièce supérieure un peu renflée d«ns
I
- •'"■-'"•.'^MSM'ffe
\.l
,):
\v-
a58 HISTOIRE KATURBLLB
sa partie moyenne^ doîgt du mîUéu f
huit lignes un tiers; vol | onze pouces
un quart ; queue ) environ trente-trois
LA SITTELLÉ GRIVELÉE.
Voici encore une espèce de sittelle
d*Amërique y^ au b!6c un peu crochu ^
mais qui diffère de la précédente par
la taille j le plumage et le climat; son
|»ay6 natal est la Guyane hollandaise.
Elle à le dessus de la tête et du corps
d'un cendré ^obscur ; les couvertures-
supérieures des ailes de la même cou-
leur, mais terminées de blanc; la gorge
blanche ; la poitrine et tout le dessous
du corps d'un cendré moins foncé que
le dessus , avec des traits blancs semés
sur la poitrine et les câtés j ce qui y
forme une espèce de grivelure ; le bec
et les pieds bruns, t-'-'^i^-^"'^ - -'-^
Longueur totale ^ environ six pou-
!■
•^^t^
-■>.,jj i':^ ,mfim9im'^^''mAmrt^,im-i^lf''^^_'''*^''
tji^jm *.-'■*•
u ,^ ..,..-. .v ,-,,^ ,fc,ç,r- - ;^ =*i} , 1i?*Vl>-* V'; ''*-'**^T^ '.V^
DE liA SITT:BIiLE. ^5^
ces ; bec, un pouce; tarse» sept lignes
et demie; doigt du milieu y huit à neuf
lignes y plus long que le doigt posté-
rieur; l'ongle de celui-ci le plus fort
de tous ; queue , environ dix • huit li-
gnes y composée de douse* pennes à»
peu -près égales , dépasse les ailes de
Ueise à quatorze lignes. ' ' '
^\
Espèces connues dans ce genre.
La Sittelie d*£urope , sUta JEuropata,
La Sittelie de la Jamaïque , sitta Jamaï
censis,
La grande Sittelie , sitta Major,
La Sittelie grivelée : sitta Nc&via^
La Sittelie du Cap de Bonne- Espérance ,
sitta Coffra. j r, .^ ^,
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HISTOIRE ITATUHBLLB
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%î X I« GENRE, p'^^a
LE ïjORlOTy onjoAff0.
(Trois doigts en avant) un en arrière.)!
Caractère générique, shtc droit ^coniw^
, ] t" " I: que, très-pointu. :^^"'
LE L O R I O Tr^Jbm^ Vf
On a dit des petits de cet oiseau ,
qu'ils naissoient en détail et par par-
ties séparées ^ mais que le premier soin
des père et mère étoit de rejoindre ces
parties et d'en former un tout vivant
par la vertu d'une certaine herbe. La
difficulté de cette merveilleuse réunion
n'est peut «être pas plus grande que
fir^
vtmMfttÊÊÊaÊ^tàbtmi
'■-«|»i#«MÉ|i«r..'*»5'i»^''**^ '
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DU L O B. 1 O T* 261
délié de séparer «yec ordrQ les noms .
des anciens que les modernes ont ap-
pliqués confusément à cette espèce. y
de lui conserver, tous ceux qui lui con-
viennent en effet I et de rapporter les
autres aux espèces que les anciens ont
en réellement en vue^ tant ceuié-ci ont
déprit superilcieUemeilt des objets trop
connus f et tant le modernes se sont
déterminés lé^èreinentdans l' applica-
tion des noms imposés par les anciens.
Jeme contenterai dionc de dire ici que^
selon toute apparence , Aristote n^a
connu le loriot que par oui-dire: queU
que répandu que soit, cet oiseau , U y
à des pays qu'il semble éviter; on iie
le trouve ni en Suède, ni en Angleterre^
ni dans les montagnes du Bugey, ni
même à la hauteur de Nantua, quoi-:
qu'ilse montrerégulièrementen Suisse
deux fois l'année : Belon ne paroit pas
Tavoir aperçu dans ses voyages de
Grèce y et d'ailleurs comment suppo;
»er qu' Aristote ait connu par lui-mêm<3^
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aSa HISTOIRE NATURBLLE
cet oiseau 9 sans connoltre la singu*
Jière construction de son nid y ou que
la connoissanti il n^eiiait point parlé?
Pline 9 qui a fait mention du c^/o-
rion d'après Aristote) mais qui ne s^est
pas toujours mis en peine de comparer
ce qu'il empruhtoit des Grecs avec ce
qu'il trouvoit dans ses mémoires ^ a
parlé du loriot sous quatre dénomi*
hation9 différentes 9 sans avertir que
c'étoit le même oiseau que le chlo»
rion. Quoi qu'il en soit y ie loriot est
lin oiseau très «peu sédentaire , qui
change continuellement de contrées 4
et semble ne s'arrêter dans les n6tF€($
que pour faire l'amour ou plutôt pou#
accomplir la loi imposée par la natiiré
à tous les êtres vi vans, de transmettre
à une génération nouvelle l'existence
qu'ils ont reçue d'une génération pré*
cédente , car l'amour n'est que cela
dans la langue des naturalistes. Les
loriots suivent cette loi avec beaij-
cotipde zèle et de fidélité : dans. nos
-,^m»im%m^:-
a
D U li O R I O T. tt6S
climats c^est vers le milieu du priii-*
temps que le mâle et la femelle se
recherchent j c'est - à - dire presqu'à
leur arrivée. Ils ibnt leur nid sur des
arbres élevés , quoique souvent à une
hauteur fort médiocre ; ils le façon-
nent avec une singulière industrie , et
bien différemment de ce que font les
merles , quoiqu'on ait placé ces deux
espèces dans le même genre. Ils l'at-
tachent ordinairement à la bifurca<*
tion d'une petite branche y et ils enla-
cent autour des deux rameaux qui
forment cette bifurcation , de longs
brins de paille ou de chanvre , dont
les uns allant droit d'un rameau à
l'autre forment le bord du nid par-
devant j et les autres pénétrant dans
le tissu du nid, ou passant par-dessous
et revenant se rouler sur le rameau
opposé , donnent la solidité à l'ou**
vrnge. Ces longs brins de chanvre ou
de paille qui prennent le nid par-des*
sous ) en sout.i'enveloppe extérieure".)
H f*
m/'Smimss^
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ft64 HISTOIRE KA.TUIIELLB
le matelas intérieur destiné à recevoir
les oeufs , est tissu de petites tiges de
gramen y dont les épis sont ramenés
sur la partie convexe^ et paroissent
si peu dans la partie concave , qu'on
a pris plus d'une fois ces tiges pour
des fibres de racines ; enfin entre le
matelas intérieur et l'enveloppe exté*
rieure il y a une quantité assez consi-
dérable de mousse , de lichen et d'au-
tres matières semblables qui servent^
pour ainsi dire^ d'ouate in termédiaire^
et rendent le nid plus impénétrable
au -dehors , et tout "- à - la - fois plus
mollet au-dedans. Ce nid étant ainsi
préparé y la femelle y dépose quatre
ou cinq œufs y dont le fond hlanc-sale
est semé de quelques taches bien tran-
chées d'un brun presque noir, et plus
fréquentes sur le gros bout que par-
tout ailleurs; elle les couve avec assi-
duité l'espace d'environ trois semai -
nesç et lorsque les petits sont éclos >
non -seulement elle leur continue ses
\ t
*"l
,. »»fafe-^^=r^ .mmiii^m'"'^
DU LORIOT.'^ 7,65
soins affectionnés pendant très-long-
temps, mais elle les défend contre
leurs ennemis , et même contre l'hom-
me avec plus d'intrépidité qu'on n'en
attendroit d'un si petit oiseau. On a
TU le père et la mère s'élancer coura-
geusement sur ceux qui leur enlevoient
leur couvée; et ce qui est encore plus
rare , on a vu la mère , prise avec le
nid , continuer de couver en cage et
mourir sûr ses œufs.
Dès que les petits sont élevés y la
famille se met en marche pour voya-
ger; c'est ordinairement vers la fin
d'aoûtou le commencement de septem-
bre ; ils ne se réunissent jamais en
troupes nombreuses^ ils ne restent pas
même assemblés en famille , car on
n'en trouve guère plus de deux ou
trois ensemble. Quoiqu'ils volent peu
légèrement et en battant des ailes
comme le merle, il est probable qu'ils
vont passer leur quartier d'hiver en
Afrique, car, d'une part, M. le çheva-
Oiseaux. II. a'3
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'2,66 HIST0TRB1IATUB.E£L£
lier cte Mazy, commandeur de Pordr6
de Malte, m'assure qu'ils passent à
Malte dans le mois de septembre , et
qu^ils repassent au printemps; et d'au-
tre part, Thëvenot dit qu'ils passent
en Egypte au mois de mai , et qu'ils
repassent en septembre. Il ajoute qu'au
mois de mai ils sont très-gras, et alors
leur chair est un bon manger. Aldro*
yande a'étonne de ce qu'en France on
n'en sert pas sur nos tables. < t.^ >
V Le loriot est à-peu-près de la gros-
seur du merle : il a neuf à dix pouces
dé longueur, seize pouces de vol, la
queue d'environ trois pouces et demi^
et le bec de quatorze lignes. Le mâle
est d'un beau jaune sur tout le corps^
le cou et la tête , à l'exception d'un
trait noir qui va de l'œil à l'angle dô
l'ouverture du bec. Les ailes sont noi*
res, à quelques taches jaunes près qui
terminent la plupart des grandes pennes
et quelques-unes de leurs couvertures;
la queue est aussi mi -partie de jaune
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T^ammum»^
ance oii
-DU LORIOT. 267
et cle noir, de façon que le noir règne
sur ce qui paroit des deux pennes du
inilieU) et que le jaune gagne toujours
de plus en plus sur les pennes latéralesî
à commencer de Textrémité de celles
qui suivent immédiatement les deux
du milieu, mais il s^en faut bien que le
plumage soit le même dans les deux
sexes ; presque tout ce qui est d'un
noir décidé dans le mâle j n'est que
brun dans la femelle , avec une teinte
▼erdâtre ; et tout ce qui est d'un si
beau jaune dans celui-là, est dans celle-
ci olivâtre, ou jaune- pâle, ou blanc )
olivâtre sur la téteet le dessus du corps,
blanc-sale varié de traits bruns sous le
corps, blanc à l'extrémité de la plu-
part des pennes des ailes , et jaune^
pâle à l'extrémité de leurs couvertu-
res j il n'y a de vrai jaune qu'au bout
de la queue et sur ses couvertures in-
férieures. J'ai observé de plus dans une
femelle, un petit espace derrière l'œil
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268 HT8T0IB.B VATURBLLB
qui était sans plumes et de couleur ar«
doisée-claire. .. -^,,,j ♦.♦^. • •
Les jeunes mâles ressemblent d'au-
tant plus à la femelle pour le plumage^
qu'ils sont plus jeunes ; dans les pre-
miers temps ils sont mouchetés encore
plus que la femelle 9 ils le sont même
sur la partie supérieure du corps; mais
dès le mois d'août le jaune commence
déjà à paroitre soùs le corps; ils ont
aussi un cri différent de celui des vieux;
ceux*ci disent yoy yoj yoj qu'ils font
suivre quelquefois d'une sorte de miau«
lement comme celui du chat ; mais
indépendamment de ce cri , que cha-
cun entend à sa manière j ils ont en-
core une espèce de sifflement ^ sur-
tout lorsqu'il doit pleuvoir , si tou-
tefois ce sifflement est autre chose
que le miaulement dont je viens de
parler. ^ i>*y<.MT,» -•.■■»-. uxa i^ ^ru-mi^ • i
Ces oiseaux ont Viris des yeux rou-
ge y le bec rouge-brun j le dedans du
bec rougeâtre ^ les bords du bec infé-
-i.,9M«v
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*aW(WI|W(|iP'*»««i*x»..»««ii^
^ ry V LORIOT. 2if>9
rieur un peu arqués sur leur longueur^
la langue fourchue et comme frangée
par le bout) le gésier muscuteux, pré-
cédé d^une poche formée par la dilata*
tion de Poesophage, la vésicule dn £el
Terte, des coàcitm très-petits et très-
courts^ enfin la première phalange du
doigt «x^érieur soudée à celle du doigt
du milieu •''ff .■?'•?■"' ?*î'!4'' ■■■''»**«»«'^*''*tiî« *•■♦*»■<'''; ''
-.Lorsqu'ils arrivent au printemps^
ils font la guerre aux insectes et vivent
de scarabéesy de chenilles ^ de vermis"
seauX) eniin mot) de ce qu'ils peuvent
attraper; mais leur nourriture de choixy
celle dont ils sont le plus avides , ce
sou t les cerises I les figues, les baies de
sorbier , les pois , etc. Il ne faut que
deux de ces oiseaux pour dévaster en
un jour tin cerisier bien garni y parce
qu'ils ne font que becqueter les cerises
les unes après les autres, et n'entament
que la partie la pliis mûre.
Les loriots ne sont point faciles à
élever ni à apprivoiser. On les prend à
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^70 BI8TOTRB ICATUREL^B
la pipée I à l'abreuvoir et avec diffë^
rentes sortes de filets, '^^^i uw^u.-. • ;
> Ces oiseaux se sont rëpaliduS quel*
quefois jusqu'à rextrëmité du conti^
nent ^ sans subir aucune altératioil
dans leur forme extérieure ni dans
l«ur plumage^ car on a vu des loriots
de Bengale et même de la Chine par*
faitement semblables aux nôtres; mais
aussi on en a vu d'autres venant à-
peu-près des mêmes pays , c(ui ont
quelques différences dans-les couleurs^
et que l'on peut regarder, pour la pluw
partf comme des variétés de climat 9
jusqu'à ce que des observations faites
avec soin sur les allures et les moeurs
de ces espèces étrangères, sur la formé
de leur nid , etc. éclairent ou rectifient
nos conjectures. * < ^^ » ; ,> i*.i- 1::..^ -.ij
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' VARiiïis DU LORIOT.
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i Le Coulatan. I. Cet oiseau de la
Cochînchine est peut-êtrç un tant soit
f,ri>:.V
DU LORIOT. 271
peu plus gros que notre loriot ; il a
aussi le bec plus fort à proportion \ le»
couleurs du plumage sont absolument
les mêmes et distribuées de la même
manière par*tout) excepté sur les cou-
vertures des ailes qui sont entièrement
jaunes, et sur la tête où l'on voit une
espèce de fer-à-oheval noir \ la partie
conrexe de ce fer-à-cheval borde l'oc-
ciput, et ses branches vont en passant
sur l'ceil aboutir aux coins de l'ouver-
ture du bec ; c'est le trait de dissem-
blance le plus caractérisé du coulavan^
encore retroure-t-ondans le loriot une
tache noire entrée l'osil et leJMC qui
semble être ia naissance de:ce ier-à-»
cheval. -'^■î'-* iiioUrfx? ^rïiiU^t^ï* f>M^»At,
J'ai vu quelques individus coula^^
vans qui avoient le dessus du corps
d'un jaune rembruni. Tous ont le bec
Jaunâtre et les pieds noirs.; ^u
• II. Le Loriot de la Chine. Il est
un peu moins gros que le nôtre , mai»
c'est la même forme | Iqs mêmes pro«
1
'"'•ir'WMh|î''ir^,'^'-|'l?-fmti-i..
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272 HISTOIHB VATUiriBLLB
portions et los mâniHs cualourt y quoi-
que disposfjes différemment. La tète f
la gorge et la partie antérieure du cou
sont entièrement noires^ et dans toute
la queue il i)*y a de noir qu'une ifvga
bande qui traverse les doux p«>nr .";;«>
termédiaires près de leur (X( rémité ^
et deux taches situées u. .n prôtf do
^extrémité des deux pennjs suivantes*
La plupart des couvertures des ailes
sont jaunes , les autres sont mi-parties
de noir et de jaune f les plut grandes
pennes «ont noires dans ce qui parott
aui'dehorSy Tailè étant dims son repoS|
et les autres sont bordées ou terminées
de {aune: tout le reste dû plumage est
de cette dernière couleur et de la plus
belle teinte, iiiii. 23af)if*»ia>j.if j.^'t
f La femelle est différente y car elle a
le front ou Peàpace entre l'œil et le
bec d'un jaune vif, la gorge et le de-
vant du cor fl'isne oouleur claire ]>lus
ou moins jr>^ni'\ i\ec àca mouche-
tures brunes ) le reste du dessous du
»«,:.-'-•'-
»w»^,iHii«é>'<.W"'-||* -*"^
DU LOKIOT. 273
corps cl^iin jaune plus foncé , le dessus
d'un jaune brillant , toutes les ailes
variées de brun et de jaune , lu queue
jaune aussi , excepté les deux pennes
du milieu qui sontbrunes^ encore ont-
elles un œil jaun&tre , et sont -elles
terminées de jaune.
m. Le Loriot des Indes. Cest le
plus jaune des loriots; car il est en en-
tier de cette couleur, excepté ^ i®. un
ler-à-cheval qui embrasse le sommet
de la tête et aboutit de deux r6tés à
l'angle de l'ouverture du bec : 2^ . quel-
ques taches longitudinales sur les cou-
vertures des ailes : 3®. une bande qui
traverse la queue vers le milieu de sa
longueur; le tout de couleur azu rée ;
mais le bec et les pieds sont d'un rouge
éclatant.
• T (\ \ n f, .V f. '^-" ^; ^î .
LE LORIOT RAYÉ.
-^T*f rf <^. -t 1 1 ■
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Cet oiseau a été regardé par les
uns comme un merle, et par. les .autres
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11174 HISTOIRE NATURELLE
comme un loriot ; comme il parott au«»
^rement proportionné que Tune ou
l'autre de ces deux espèces ^ je suis
porté à le regarder plutôt comme une
espèce voisine et mitoyenne que com**
me une simple variété. ^ > -•
Le loriot rayé est moins gros qu^uo
merle et modelé sur des proportions
plus légères; il a le beC| la queue e(
les pieds plus courts , mais les doigts
plus longs ; sa tête est brune^ finement
rayée de blanc ; les pennes des ailes
sont brunes aussi , et bordées de blanc;
tout le corps est d'un bel orangé, plus
ibncé sur la partie supérieure que sur
l'inférieure : le bec et les ongles sont
à-peu.-près de la même couleur, et les
pieds sont jaunes. ^
• ?>, ...
LE T A L A P I O T.
1 , .', .» J ^ J i. ..I. ' ■ - j'i, ■ i \.L ..À :.!.
Ces talapiots grimpent contre les
«rbres à la manière des pics ^ en s^'ai"
4apt d^ leur queue , sur laquelle ils
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\ I ■
BU LOKIOT. 2^5
s'appuient ; ils percent Técorce et le
bois, en faisant beaucoup de bruit; ils
mangent les insectes qui se trouvent
dans le bois et les écorces qu'ils per-
cent ) ils habitent les forêts où ils cher«
client le voisinage des ruisseaux et de s
fontaines. Il paroit que ces oiseaux ai*
ment fort la compagnie , car ils s'atta-
chent toujours en grimpant aux arbres
sur lesquels il y a plusieurs autres
petits oiseaux perchés : ils sont très-
vifs et voltigent d'un arbre à l'autre
pour se coller et grimper \ mais jamais
ils ne se perchent ni ne font de longs
vols : on les trouve assez commune-
ihent dans l'intérieur des terres de la
Guyane , où les naturels du pays les
confondent avec les pics : il est assez
probable que ces oiseaux se trouvent
aussi dans les climats chauds de l'Amé-
rique ) néanmoins aucun voyageur
n'en a fait mention.
2.j6
HISTOIRE NATURELLE
LE TROUPIALE.
/
< t
Ce qu'il y a de plus remarquable
dans Textérieur de cet oiseau, c'est
son long bec pointu, les plumes étroites
de sa gorge , et la grande variété de
son plu mage ; on n'y compte cependant
que trois couleurs , le jaune orangé 9
le noir et le blanc ; mais ces couleurs
semblent se multiplier par leurs inter-
ruptions réciproques et par l'art de
leur distribution : le noir est répandu
sur la tête , la partie antérieure du
cou , le milieu du dos , la queue et les
ailes ; le jaune orangé occupe les in-
tervalles et tout le dessous du corps ;
il reparoit encore dans l'iris et sur la
partie antérieure des ailes ; le noir qui
règne sur le reste , est interrompu par
deux taches blanches oblongues, dont
l'une est située à l'endroit des couver-
tures de ces mêmes ailes , et l'autre à
l'endroit de leurs pennes moyennes.
» •■■J'M
DU LORIOT. 2717
Les pieds et les ongles sont tantôt
noirs et tantôt plombés ; le bec ne
parolt pas non plus avoir de couleur
constante ; car il a été observé gris-
blanc dans les uns ^ brun-cendré des-
sus , et bleu dessous dans les autres j
et enfin dans d'autres noir dessus et
brun dessous.
Cet oiseau qui a neuf ou dix pouces
de longueur de la pointe du bec au
bout de la queue , en a quatorze d'en-
vergure, et la tête fort petite, selon
Marcgrave. Il se trouve répandu de-
puis la Caroline jusqu'au Brésil , et
dans les Iles Caraïbes. Il a la grosseur
du merle ; il sautille comme la pie ,
et a beaucoup de ses allures , suivant
M. Sloane pi en a même le cri , selon
Marcgrave : mais Albin assure qu'il
ressemble dans toutes ses actions à
l'étourneau ; et il ajoute qu'on en voit
quelquefois quatre ou cinq s'associer
pour donner la chasse à un autre oiseau
plus gros , et que lorsqu'ils l'ont tué ^
Oiseaux. II. 24
•.»
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2r^8 BISTOI^RB NATURELLE
ils dévorent leur proie avec ordre 9
chacun mangeant à son rang ; cepen*
dant Mk Sloane , qui est un auteur
digne de foi , dit que les troupiales
vivent d'insectes. Au reste 9 cela n'est
pas absolument contradictoire ; car
tout animal qui se nourrit d'autres
animaux vivans, quoique très^petits^
est un animal de proie, et en dévorera
à coup sur de plus grands s'il trouve
l'occasion de le faire avec sûreté , par
exemple « en s'associant comme left
troupiales d'Albin.
Ces oiseaux doivent avoir les mœurs
très-sociales , puisque l'amour qui di«
vise tant d'autres sociétés semble au
contraire resserrer les liens de la leur :
bien loin de se séparer deux à deux
pour s'apparier, et remplir sans témoin
les vues de la nature sur la multipli-
cation de l'espèce , on en voit quelque-
fois un très'grand nombre de paire«
'sur un seul arbre, et presque toujours
sur un arbre fort élevé et voisin des
~*»-*i
.*?■:»». «,;J^*C'.
■DU LOUIOT. 27P
habitations , construisant leur nid ,
pondant leurs œufs , les couvant et
soignant leur famille naissante.
Ces nids sont de forme cylindrique^
suspendus à Pextrëmité des hautes
branches et flottans librement dans
Pair ; en sorte que les petits nouvel-
lement éclos y sont bercés continuels
lement. Mais des gens qui se croyent
bien au fait des intentions des oiseaux ,
assurent que c'est par une sage dé-
fiance que les père et mère suspendent
ainsi leur nid y et pour mettre la cou-
vée en sûreté contre certains animaux
terrestres | et sur^tout contre les ser>
pens.
On met encore sur la liste des ver-
tus du troupiale la docilité 9 c'est - à«
dire , la disposition naturelle à subir
l'esclavage domestique, disposition qui
se rencontre presque toujours avec le$
mœurs sociales*
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280
HISTOIRE ITATURELLB
L'ARC-EN-QUEUE.
Je nomme ainsi cet oiseau à cause
d'un arc ou croissant noir qui paroit
et se dessine très-bien sur la queue lors-
qu'elle est épanouie , d'autant qu'elle
jsst d'une belle couleur jaune ^ ainsi
que le bec et le corps entier , tant des«
sus que dessous ; la tête et le cou sont
noirs | et les ailes de la même couleur
avec une légère teinte de jaune.
J'oubliois de dire que le croissant
de la queue a sa concavité tournée du
c6té du corps de l'oiseau.
Seba dit qu'il a reçu d'Amérique
plusieurs de ces oiseaux, et qu'ils pas-
sent dans le pays pour des espèces
d'oiseaux de proie ; peut-être ont-ils
les mêmes habitudes que notre pre*
mier troupiale ; d'ailleurs la figure que
donne Seba , présente un bec un peu
crochu vers la pointe.
f-ïr^
^ \^ ^<ip~M9ffi^^
DU LORIOT.
281
LE JAPACANL
» •
Je sais que M. Sloane a cru que
son petit gobe'Ttiouche jaune et brun
étoit le même que le japacani de Marc-
grave ; cependant , indépendamment
des différences de plumage 9 le japa-
cani est huit fois plus gros , masse
pour masse , toutes ses dimensions
étant doubles de celles de Poiseau de
M. Sloane; car celui-ci n^a que quatre
pouces de longueur et sept pouces de
vol y tandis que selon Marcgrave le
japacani est de la grosseur du bem-
tère 9 et le bemtère de celle de Pétour-
aeau ; or, Tétourneau a plus de huit
pouces de longueur et plus de quatorze
pouces de vol. Il est difficile de rap-
porter à la même espèce deux oiseaux,
et sur-tout deux oiseaux sauvages de
tailles si différentes.
Le japacani a le bec noir, long,
pointu , un peu courbé , la tête noi-
râtre ) Tiris couleur d^or^ la partie
(}
< »
Mfl^tiiU-dkaàb. â'U
28a HISTOIRB NATUIlEl/LB
postérieure du cou | le doS) les ailes et
le croupion variés de noir et de brun-
cluir \ la queue noirâtre par -dessus |
marquée de blanc par«des8ou6; la poi<*
trinOi le ventre , les jambes variés do
jaune et de blanc avec des lignes transr
versales de couleur noirâtre, les pit'ds
bruns , ies ongles noirs et pointus. >
Le petit oiseau de M. Sloane a le
bec rond j presque droit) long d'un
demi- pouce ^ la tête et le dos d'un
brun - clair y avec quelques taches
noires ; la queue longue de dix -huit
lignes et de couleur brune y ainsi que
les ailes qui ont un peu de blanc à
leur extrémité ; le tour des yeux y la
gorge y les eûtes du cou et les couver-
tures de la queue jaunes ; la poitrine
de même couleur, mais avec des mar-
ques brunes ; le ventre blanc, les pieds
bruns , longs de quinze lignes , et du
jaune dans les doigts.
Cet oiseau est commun aux environs
de San-IagOy capitale de la Jamaïque ;
1
jf3wj>
DU LORIOT. 283
il se tient ordinairement dans les buis-
sons. Son estomac est très-mu&ciileuX|
et doublé comme sont tous les gésiers,
d%ine membrane mince , insensible et
sans adhérence. M. Sloane n*a rien
trouvé dans le gésier de l'individu qu'il
a disséqué ; mais il a observé que ses
intestins faisoient un grand nombre de
circonvolutions.
Le même auteur fait mention d'une
variété d'espèce qui ne diffère tle son
petit oiseau qu^en ce qu'elle a moina
de jaune dans son plumage.
Cet oiseau sera | si l'on veut , un
trçupiale , à cause de la forme de son
bec ; mais ce sera certainement un
troupiale autre que le japacani.
LE COSTOTOL. "
Cet oiseau habite dans la Nouvelle-
Espagne ; il a le ramage agréable 5 il
vit d'insectes et de graines , et il sus-
pend son nid à l'extrémité des petites
; \,?»V-^*'. ■'-'-.
^''^MM±^
1 1
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À
2B4 HISTOIRE NATUHELLE
branches. Il a la tête et le dessous du
corps jaunes. ' ' ^ ■' '. ^■
! L E T O C O L I N.
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Fericandez regardoit cet oiseau
comme un pic à cause de son bec long
et pointu, mais ce caractère convient
aussi aux troupiales,et je ne vois d^aiU
leurs dans 1 1 description de Fernandez
aucun des atitres caractères des pics :
je le laisserai donc avec les troupiale«
où l'a mis M. Brisson. ^ . .
Il est de la grosseur de Pétourneau ;
il se tient dans les bois et niche sur les
ar^i.es ; son plumage est agréablement
varié de jaune et de noir , excepté le
dos , le ventre et les pieds qui sont
cendrés.
Le tocolin n'a point de ramage^mais
sa chair est un bon manger : on le
trouve au Mexique.
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le dessous du
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)it cet oiseau
son bec long
tère convient
ne vois d'aiU
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res des pics :
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BU LORIOT.
a85
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LE COMMANDEUR.
C'est ici le véritable acolchi de
Fernandez ; il doit son nom de com-
mandeur à la belle marque rouge qu'il
a sur la partie antérieure de Taile , et
qui semble avoir quelque rapport avec
la marque d'un ordre de chevalerie ;
elle fait ici d'autant plus d'effet^ qu'elle
se trouve comme jetée sur un fond
d'un noir brillant et lustré; car le noir
est la couleur générale, non-seulement
du plumage, mais du bec, des pieds et
des ongles; il y a cependant de légères
exceptions à faire ; l'iris des yeux est
,blanclie , et la base du bec est bordée
d'un cercle rouge fort étroit ; le bec
est aussi qi^elquefois plutôt brun que
noir, suivant Albin. Au reste, la vraie
couleur de la marque des ailes n'est
pas un rouge décide, selon Fernandez^
mais un rouge affaibli par une teinte
de roux qui prévaut avec le temps , et
^>,«;^.^.ev
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1
J2.86 HISTOIIIB NATURELLE
devient à la fin la couleur dominante
de cette tache ; quelquefois même ces
deux couleurs se séparent de manière
que le rouge occupe la partie anté-
rieure et la plus élevée de la tache | et
le jaune la partie postérieure et la plu^
basse. Mais cela est-il vrai de tous les
individus, et n^aura-t-on pas attribué
à Pespèce entière ce qui ne convient
qu'aux iemelles ? On sait qu'en effet j
dans celleS'Ci , la marque des ailes est
d'un rouge moins vif: outre cela, le
noir de leur plumage est môle de gris^
et elles sont aussi plus petites.
Le commandeur est à-peu-près de
la grosseur et de la forme de l'étour»
neau : il a environ huit à neuf pouces
de longueur de la pointe du bec au
bout de la queue, et treize à quatorze
pouces de vol ; il pèse trois onces et
demie. , , .j-
Ces oiseaux sont répandus dans les
pays froids comme dans les pays
chauds ; on les trouve dans la Virgi-»
J ,i
A.--;' ' ' ».;■
DU 1 O IL I O T. 287
mie y la Caroline, la Louisiane , le
Mexique y etc. Ils sont propres et
particuliers au Nouveau-Monde) quoi-
qu'on en ait tué un dans les environs
de Londres ; mais c'étoit sans doute
un oiseau privé qui s'étoit échappé de
sa prison : ils se privent en effet très*
facilement , apprennent à parler et se
plaisent à chanter et à jouer , soit
qu'on les tienne en cage , soit qu'on
les laisse courir dans la maison ; car
ce sont des oiseaux très-familiers et
fort actifs.
L'estomac de celui qui fut tué près
de Londres ayant été ouvert , on y
trouva des débris de scarabée*^ , de
cerfs-Tolans et de ces petits vers qui
s'engendrent dans les chairs : cepen«
dant leur nourriture de préférence ^
en Amérique , c'est le froment y le
maïs, etc. et ils en consomment beau-
coup: ces redoutables consommateurs
vont ordinairement par troupes nom-
breuses y et se joignant comme font
■"r\i'
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&88 histoihe naturelle
nos étourneaux d'Europe à d'au très oi-
seaux non motus nombreux et non
moins destructencs , tels que les pics
de la Jamaïque , malheur aux mois-
sons y aux terres nouvellement ense-
mencées sur lesquelles tombent ces
essaims affamés : mais ils ne font nulle
part tant de dommages que dans les
pays cbauds et sur les côtes de la mer.
Quand on tire sur ces volées com-
binées , il tombe ordinairement des
oiseaux de plusieurs espèces; et avant
qu^on ait rechargé , il en revient au-
tant qu'auparavant.
Gatesby assure qu'ils font leur ponte
dans la Caroline et la Virginie, tou-
jours parmi les joncs. Ils savent en
entrelacer les pointes pour faire une
espèce de comble ou d'abri sous lequel
ils établissent leur nid à une hauteur si
juste et si bien mesurée, qu'il se trouve
toujours au-dessus des marées les plus
hautes. Cette construction de nid est
bien différente de celle de notre pre*
-; <
i f I \(i
ri V
ti M t O H I O T. 289
hiier troupiale, et annonce un ins-
tinct I une organisation , et par con»
séquent une espèce diffék'ente.
Fernandez prëterd qa'ils nichent
sur les arbres , à portée des lieux habi-
tés; cette espèce auroit-elle des usages
différens selon les divers pays où elld
se trouve ?
Les commandeurs ne paroissent â
là Louisiane que Phi ver ^ mais en si
grand nombre^qu^on en.prend quelque-
fois trois cents d'un seul coup de filet.
On se sert pour cette chasse d'un filet
de soie très-long et très -étroit , en
deux parties comme le filet d'alouette.
a Lorsqu'on veut le tendre^ dit M. Le-
page Duprats ^ on Va nétoyer un en-
droit près du bois , on fait une espèce
de sentier dont la terre soit bien bat^
tue , bien unie ; on tend les deux partie s
du filet des deux côtés du sentier, sur
lequel on fait une traînée de riz ou
d'autre graine, et l'on va de là se mettre
en embuscade derrière une broussaille
Oisfaux. II. aS
i
f IV
: n
[J^J^ruyL,,
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,^1)0 HISTOIRE NATURELLE
répond la corcje du tirage ; quand les
volées de commandeurs passent au-
dessus y leur vue perçante découvre
Vappât : fondre dessus ot se trouver
pfis n'est iWfaire que d'un instant : on
est contraint de Les assommer y sans
quoi il seroit impossible d^en ramasser
un si grand nombre ». Au reste 9 on ne
leur fait la guerre que comme à des
oiseaux nuisibles ; car quoiqu'ils pren-
nent quelquefois beaucoup de graisse^
dans aucun cas leur chair n'est un bon
manger ; nouveau trait de conformité
avec nos étourneaux d'Europe. >
J'ai vu, che? M. l'abbé Aubri, une
jvariété de cette espèce 9 qui avoit la
tête et le haut du cou d'un fauve clair :
tout le reste du plumage étoit à l'or-
dinaire. . . : ; ,
m.
LE TROUPIALE NOIR.
Le plumage noir de cet oiseau lui a
valu les noms de corneille ^ de merle et
de choucas} cependant il n'est pas aussi
"«ir^'
■ V, ..»..•. Ti.-'v..
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Ili.
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Inerle et
is aussi
"^ ï) U LORIOT. 291'
profondément noir ^ d^un noir aussi
uniforme qu'on Va. dit ; car à certains
jours ce noir parott changeant et jette
des reflets verdâtres y principalement
sur la tête et sur la partie supérieure
du corps y de la queue et des ailes.
Gv troupialeest environ de la gros*
seur du merle y ayant dix pouces de
longueur et quinze à seize pouces de
vol *y les ailes , dans leur état de repos^
vont à la moitié de la queue , qui a
quatre pouces et demi de long, est
étagée et composée de douze pennes»
Le bec a plus d'un pouce , et le doigt
du milieu est plus long que le pied ou
plutôt que le tarse.
Cet oiseau se plait à Saint-Domin*
gue , et il est fort commun en certains
endroits de la Jamaïque , particulière-
ment entre Spanishtown et Passage-
Fort. Il a l'estomac musculeux , et on
le trouve ordinairement rempli de dé*
bris de scarabées et d'autres insectese
/■
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ai^2 niSTÛIAB 1^ATCJ1^E14LB
LE PETIT TROUPIALR
t k I >' ■ t iw* ««.,;*# « «
i L
Pai vu un autre troupiale noir ve-
nant d^Amërique^ mais beaucoup plus
petit, plus petit même que le mauvis^
il n*avoit que six à sept pouces de lon-
gueur , et sa queue qui étoit quarrée |
n*avoit que deux pouces six lignes :
elle débordoit les ailes d*un pouce.
Le plumage ëtoit tout noir $ans ex«
ception , mais ce noir ëtoitplus lustre
et rendoit les reflets bleuâtres sur la
tête et les parties environnantes. On
dit que cet oiseau s^apprivoise aisé-
ment et qu^il s'accoutume à vivre fa-
milièrement dans la maison.
. . . , :.,..., ,. , . ■ .•...,. io 1:: }
LE TROUPIALE A CALOTTE NOIRE.
Cet oiseau me parott être absolu-
ment de la même espèce que le trou-
piale brun de la nouvelle Espagne de
M* Brisson. Pour se former une idée
juste de son plumage y qu'on se repré*
# * ,*«
^•1^-
#-v-
-'» ♦
I[
DU LORIOT. 2^3
tente ui' Jseau d*un beau jaune avec
une calotte et un manteau noir. La
queue est de la même couleur sans au-
cune tache ) mais le noir des ailes est
un peu ëgayé par du blanc qui borde
les couvertures et qui reparoit à l'ex-
trémité des pennes. , .^ ,
. Cet oiseau a le bec gris «clair avec
une teinte orangée et les pieds mar-
rons. Il se trouve au Mexique et dans
l'Ile de Cayenne - , . . < :. ^,. * '
LE TROUPIALE TACHETÉ de Mayenne,
Les taches de ce petit troupiale ré-
sultent de ce que presque toutes ses
plumes qui ont du brun ou du noirâ-
tre dans leur milieu, sont bordées tout
autour d'un jaune plus ou moins orangé
sur les ailes; la queue et la partie infé-
rieure du corps est d'un jaune plus ou
moins rembruni sur le dos et toute la
partie supérieure du corps. La gorge
est sans tache et de couleur blanche :
un trait de même couleur qui pass»
h
••
,k,f-f; ■ ■ ,->lr,.
Il
2()4 HISTOIRE NATURELLE
immëdiatement sur l*œil ^ se prolonge
en arrière entre deux traits noirs paraU
lèles,dontunaccompagne le trait blanc
par-dessus ) et Tautre embrasse Pceil
par - dessous : l'iris est d\in orangé
vif et presque rouge ; tout cela donne
du jeu et de l'expression à la physio-
nomie du mâle ; je dis du mâle , car
la femelle n'a aucune physionomie 9
quoiqu'elle ait aussi l'iris orangée ; à
l'égard de son plumage 9 c'est du jaune
lavé qui y se brouillant avec du blanc
sale 9 produit la plus fade uniformité.
Ces oiseaux ont le bec épais et
pointu des troupiales y, et d'un cendré
bleuâtre^ leurs pieds sont couleur de
chair.
LE TRÔuFIIlLE OLIYE de Cajyenne,
Cet oiseau n'a que siàc à sept pouces
de longueur : il doit son nom à la cou-
leur oHviâtre qui règne sur la parlie
postérieure du cou, sur le dos, la
queue ) le ventre et les couvertures
VS.^-V9.-.â^4âÉ^:-'
ou LORIOT. ?^5
«les ailes; mais cette couleurn^est point
par-tout la même ; plus sombre sur le
cou ) le dos et les couvertures des ai^
les les plus voisines, un peu moins sur
la queue, elle devient beaucoup plus
claire sous le ventre, comme aussi sur
la plus grande partie des couvertures
des ailes les plus éloignées du dos, avec
cette différence entre les grandes et
les petites, que celles-ci sont sans mé-
lange d'autre couleur, au lieu que les
grandes sont variées de brun. La tête,
la gorge , le devant du cou et la poi-
trine sont d'un brun mordoré, plus fon*
ce sous la gorge et tirant à l'orangé sur
la poitrine, où le mordoré se fond avec
la couleur olivâtre du dessous du corps.
Le bec et les pieds sont noirs; les pen-'
nés de l'aile et quelques-unes de ses
grandes couvertures les plus proches
du bord extérieur , sont de la même
couleur, mais bordées de blanc. '
Au reste , la forme du bec est celle
des troupiales : la queue est assez lou-
A
} :
^p6 HTSTOIRE NATURELLE
guejet les ailes, dans leur situation de
repos, ne s*étendent pas au tiers de sa
longueur.
«•
L E C A p. M O R E.
>(•«».' *^» .iM t
Les deux individus que j^ai eu oc-
casion de voir , ont été apportés par
un capitaine de vaisseau j qui avait ra-
massé une quarantaine d'oiseaux de
idifférens pays, entr'autres du Séné-
gal I de Madagascar, etc. et qui a voit
ïiommé ceux-ci pinsons du Sénégal.
Je leur ai donné le nom de cap-more^
à cause de leur capuchon mordoré , et
j'ai substitué ce nom qui exprime Pac-
cidentle plus remarquable de leur plu-
mage, à la dénomination impropre de
troupiales du Sénégal : elle m'a paru
impropre , cette dénomination , soit à
raison du climat indiqué, qui n'est
point.celuides troupiales, soit à raison
même de l'espèce designée ; car le cap-
more s'éloigne assea; de ^espèce d^
ai '
DU LORIOT. 297
troiipiales , et par les proportions du
hec, de la queue et des ailes, et par la
manière dont il travaille son nid, pour
qu^on doive Pen ca<, ' inguer par un nom
particulier; et il pourroit se faire que
sans être un véritable troupiale, il fût
en Afrique le représentant de cette es-
pèce américaine. Les deux dont il s'agit
ici, ont appartenu à une personne d*un
haut rang, qui nous a permis de les
faire dessiner chez elle; et cette per-
sonne ayant jeté un coup d'oeil sur
leurs façons de faire ^ et ayant bien
voulu nous communiquer ce qu'elle
<ivoit vu , elle nous a appris sur l'his-
toire de cette espèce étrangère et nou-
>eiie tout ce que nous en savons* ^
Le plus vieux avoit une sorte de ca-
puchon brun qui paroissoit mordoré au
soleil- ce capuchon s^effaça à la muede
l'arrière-saison , laissant à la tête une
couleur jaune; mais il reparut au prin-
temps , ce qui se renouvela constamn
ment les années suivantes. La couleur
f!
V •
f*--' '•%i$fi»Jf ^ jf^r • - ^£^^^. ja»-<Mi-/'-. «j;-M»ç-«';*^^ *mm.
2Sf^8 HISTOIRE VATÛRBLlB
principale du reste du corps ëtoit le
jaune plus ou moins orangé ; cette cou*
leur régnoit sur le dos comme sur la
partie inférieure du corps, et elle bor-
doit les couvertures des ailes , leurs
pennés et celles de la queue, lesquelles
avoient toutes le fond noirâtre.
Le jeune fut deux ans sdns avoir le
capuchon j et même sans changer de
couleurs, ce qui fut cause qu*on le prit
d'abord pour une femelle , et qu'on le
dessina sous cette dénomination. La-
méprise étoit excusable, puisque dans
la plupart dos animaux le premier âge
fait presque disparoStreles différences
qui distinguent les mâles des femelles,
et qu'un des principaux caractères de
ces dernières consiste à conserver très-
long-temps les attributs de la jeunesse t
mais enfin lorsqu'au bout de deux ans
le jeune troupiale eut pris le capuchon
mordoré et toutes les couleurs du
vieux, on ne put s'empêcher de le re*
connoitre pour un mâle. »
i."£.,;!
1 . D U L O K I O T* 'fiÇp
i" Avant ce changement de couleurs ,
ie jaune (le sou plumage éloit d'une
teinte plus f'oibls que dan» le vieux ; il
régnoit sur la gorge ^ le cou y la poi-
trine j et bordoit | comme dans le
vieux , toutes Us plumes de la queue
et des uiles. Le des étoit d'un brun oli-
vâtre , qui s'ëtendoit derrière ie cou
et jusque sur la tête. Dans l'un et l'au*
tre^ l'iris des yeux étoit orangée y le
bec couleur de corne 9 plus épais et
moins long que celui du troupiale y et
les pieds rougeâtres. u j; ; îu>: «/ r
Ces deux oiseaux vécurent d^abord
en assez bonne intelligence dans la
même cage ; le plus jeune étoit ordi-
nairement sur le bâton le plus bas y
ayant le bec fort près de l'autre ; il lui
répondoit toujours en battant des ailesy
et avec l'air de la subordination*
Comme on s'aperçut dans l'été qu'ils
entrelaçoientdes tiges de mouron dans
la grille de leur cage, on prit cela pour
l'indice d'une disposition prochaine à
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•3oO BI8T0I11E ITATURBIiLE
nicher, et on leur donna de petits brins
dejoncsy dont ils eurent bientôt cons*
truit un nid, lequel avoit assez de ca-
pacité pour que Pnn des deux y fût
caché tout entier. L'année suivante ils
recommencèrent ; mais alors le vieux
chassa lé jeune qui prenoit déjà la li-
vrée de son sexe, et celui*ci fut obligé
de travailler à part à Pau tre bout de la
cage. Nonobstant une conduite si sou-
mise , il étoit si souvent battu, et qu::' -
quefoissi rudement, qu'il restoit sur (^
place : on fut obligé de les séparer tout-
à-fait , et depuis ce temps ils ont tra-
vaillé chacun de leur c6té , mais sans
suite; l'ouvrage du jour étoit «ordinai-
rement défait le lendemain : un nid
n'est pas l'ouvrage d'un seul. .( >
, Ils avoîent tous deux un chant sin-
gulier, un peu aigre, mais fort gai : le
plus vieux est mort subitement, et le
plus jeune à la suite de quelques atta-
ques d'épilepsie. Leur grosseur étoit
un peu au-dessous de celle de notre
'«<S*f^5^ -A .'S..:. '^l.'^^fL'^f*^
» u 1. o B. ï o r. Soi
ptemier troupiale ; ils avoient aussi le»
ailes et la queue un peu plus courte»
à proportion* >'*'* : ,
I ♦ • . . . ! ■
^' ^ L E SIPFLEUR. ' '
I < t>*. , .1 » j>
-' J'ai conserve an siffleur le nom
vulgaire qu'on lui donne à Saint-Do-^
mingue^ nom qu^il doit sans doute
aux sons aigus et perçans de sa voix.
£n général cet oiseau est brun par^
dessus f excepté les environs du crou-
pion et les petites couvertures des ailes,
qui sont d'un jaune verdâtre , comme
tout le dessous du corps ; mais cette
dernière couleur est plus rembrunie
èous la gorge^ et elle est variée de roux
sur le cou et la poitrine ; les grandes
couvertures et les pennes des ailes ,
ainsi que les douze pennes de la queue,
sont bordées de jaune ; mais pour avoir
une idée juste du plumage du siffleur,.
il faut supposer une teinte olive plus*
ou moins forte ^ répandue sur toute»
Oiseaux. II. 96
â
-.-S^,
i»fim>-<t^'
*_-l ..•v>*"'!
-•-»»,•■■■' !-f -•■■■'■* ,
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i
•s*
3oi& HISTOIRE KATURELLE
ses différentes couleurs sansexception;
d'où il résulte que pour caractériser
cet oiseau par la couleur dominante de
son plumage , il eût fallu choisir Po-
li ve f et non pas le vert^ comme a fait
M. Brisson.
r Le fiififleur est de là grosseur du pin-
ton ; il a environ sept pouces de lon^^
gr.eur , et dix à onze pouces de vol ; la
queue qui est ëtagée 9 a trois pouces |
et le bec neuf à dix lignes. ' ^ v r
LE BALTIMORE.
i.»
Cet oiseau d'Amérique a pris son
nom de quelque rapport aperçu entre
les couleurs de son plumage ou leur
distribution , et les armoiries de my lord
Baltimore. C'est un petit oiseau de la
grosseur d'un moineau-franc j pesant
un peu plus d'une once j qui a six à
sept pouces de longueur, onze à douze
de vol y la queue composée ds douze
pennes y longue de deux à trois pouces,
•t dépassant les aiies en repos presque
^'^-rxC&^N^àMi^--
■-^-'^' --?^J^
"X ♦'
Vf.
su LORIOT. 3o3'
de la moitié de sa longueur. Une sorte
de capuchon d'un beau noir lui couvre'
la tâte et descend par -devant sur la
gorge 9 et par-derrière jusque sur les
épaules ; les grandes couvertures et
]es pennes des ailes sont pareillement
noires f ainsi que les pennes de la
queue; mais les premières sont bordées
de blanc , et les dernières ont de Po**
rangé à leur extrémité, et d'autant
plus qu'elles s'éloignent davantage des
deux pennes du milieu , qui n'en ont
point du tout; le reste du plumage est
d'un très-bel orangé : enfin le bec et
les pieds sont de couleur de plomb. '•
La femelle que j^ai observée dans le
cabinet de roi ) a voit toute la partie
antérieure d'un beau noir comme le
mâle, la queue de la même couleur ,
Iss grandes couvertures et les pennes-
des ailes noirâtres , le tout sans aucun
mélange d'autres couleurs; et tout ce
qui est d'un si bel orangé dans le mâle ^
elle Tavoit d'un rouge terne^
j'tn
■ «^iA^'t *:»)*-•'"••
T-
V A • 1-_» » ■
^ ■ -« l»l^.li.
. ■^ V—. <
'f l
3o4 HISTOIB.E NATURELLE
Le bec des bal timorés est non-seu«.
lemeiit plus court à proportion et plus
droit que celui des carouges^ des trou-
piales et des cassiques ^ mais d'une
£orme particulière : cVst celle d'une
pyramide à cinq pans, dont deux pour
le bec supérieur et trois pour le becr
infërieur. Ils ont le pied ou plut6t le
tarse plus grêle que les carougeset les
troupiales.
Les bal timorés disparoissent Phiver^
du moins en Virginie et dans le Mary-
land, où Gatesbylesa observés. Ils se
trouvent aussi dans le Canada ; mais
Catesby n'en a point vu dans la Ca->
roline. « : ; ., . . . :
Ils font leurs nids sur les plus grands
arbres, tels que peupliers,tulipiers,etc.
ils l'attachent à l'extrémité d'une grosse
branche , et il est ordinairement sou-
tenu par deux petits rejetons qui en-
trent dans ses bords ; en quoi les nids
des baltimores me paroissent avoir du
rapport avec celui de nos loriots.
mmammimt0i iHtn <iia*N» *i«.«.^
■--^flgHf*'0l'''^f>^
D V LORIOT. 3o5
LE BALTIMORE BATARD, i
Os a sans doute appelé cet oiseau
ainsi ^ parce que les couleurs de son
plumage sont moins vives que celles
du Baltimore j et qu'à cet égard on l'a
considéré comme une espèce abâtar-
die ; et en effet, lorsqu'on s'est assuréi^
par une comparaison exacte j que ces
deux oiseaux sont ressemblans presque
en tout 9 excepté pour les couleurs ^
qu'ils ne diilfèrent) à rrai dire, que par
les teintes des mêmes couleurs distri-
buées presque absolument de même ^
on ne peut guère se dispenser d'en
conclure que le bal timoré bâtard n'est
qu'une variété de l'espèce franche ,
variété dégénérée , soit par l'influence
du climat, soit par quelqu'autre cause.
Le noir de la tête est un peu marbré i^
celui de la gorge est pur; la partie du
coqueluchon qui tombe par -derrière
est d'un gris olivâtre qui se fonce dq
1
■é
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h! \
3o^ HISTOIRB KATURUT.LB
plus en plus en approchant ilti dos.
Presque tout ce qui est d'un ofAngt^ si
brillunt dans l'autre y est dans celui-ci
d*un jaune tirant sur Porangé | plus vif
sur la poitrine et sur les couverturei
de la queue que par-tout ailleurs. Les
ailes sont brunes , mais leurs grandes
couvertures et leurs pennes sont bor-
dées de blanc sale. Des douce pennes
de la queue, les doux du milieu sont
noirâtres dans leur partie moyenne ^
olivâtres à leur naissance, et marquées
de jaune à leur extrémité t la suivante
de chaque cAté présente les deux pre-
mières couleurs mêlées confusément;
et dans les quatre pennes suivantes les
deux dernières couleurs sont fondues
ensemble. ' ' " ' ^ '
'"•' En un mot, le bail imore-franc est
au baltimore bâtard , par rapport aux
couleurs du plumage, à-peu-près ce
que celui-ci est à sa femelle : or cette
femelle a les couleurs du dessus du
cor^s et de la queue plus ternes , et
m. i
.jsiM':jit!-<'!f'':.::r-
su r. o n I o T. t 3o7*
le deisous du corps d*un blanc jau*
n&tre. , >
< > ,
LE GASSIQUB JAUNE DU BRÉSIL ,
ow L'YAPOU. - ♦
En comparant lai caitiquet aux trou«
piuleoy aux carougetetaux baltimoretf
uvec lesquels ils ont beaucoup de rhosea»
communes ^ on s'apercevra qu'ils sont
plus gros y qu'ils ont le bec plus f'ort^
et les pieds plus courts à proportion y
sans parler du caractère de leur phy«
sionomie , aussi facile à saisir par le
coup-d'œii| ou même à exprimer dans
une figure, que diiiicite ù rendre avec
le seul pinceau de la parole»
Les couleurs principales do cet oiseau
sont constamment le noir et le jaune ;.
mais la distribution de ces couleurs
n'est pas la môme dans tous les indivi*
dus observés : par exemple , dans celui
que nous avons fait dessiner , tout est
noir , excepta le bec et l'iris des yeux^
1^
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3o8 HISTOI&B NATURELLE
et encore les grandes couvertures dear
ailes les plus voisines du corps qui sont
jaunes I ainsi que toute la partie pos-
térieure du corps tant dessus que desr
sous, depuis et con^pris les cuisses jus-
queset par-delà la moitié de la queue.
Dans un autre individu venant de
Cayenne , qui est au cabinet du roi ,
«t qui est plus gros que le précédent)
il y a moins de jaune sur les ailes et
point du tout au bas de la jambe; enfin
les pieds paroissent plus forts à propor-
tion ; ce peut être le mâle, h^ :;>:«,
•' Dans la pie noire et jaune de M. £d-
Kvards, qui est évidemment le même
oiseau que le nôtre | il y a sur quatre
ou cinq des couvertures jaunes des ailes
une tache noire près de leur extré-
mité : outre cela le noir du plumage a
des reflets couleur de pourpre ^ et l'oi-
seau paroit être un peu plus gros. ^ ,
'■' Dans l'yapou ou le jupuba de
Marcgrave , la queue n'est mi-partie
de noir et de jaune que par^dessous ;
I» *K-
V;
M
uresdev
qui sont
lie |î08-
[ue desr
868 jus-
queue,
nant de
lu roi ,
cëdenty
ailes et
}; enfin
propor-
Mf.Ed-
méme
quatre
es ailes
extré-
nage a
Bt l'oi-
)S.
ba de
partie
isous :
DU LORIOT. 3o9i
car sa face supérieure est toute noire f.
çxcepté la penne la plus extérieure d»
chaque côté, qui est jaune jusqu'à U
moitié de sa longueur* % :>• -" - *
Il suit de toutes ces diversités que
les couleurs du plumage ne sont riea
moins que fixes et constantes dans cette
^spèce ; et c'est ce qui me feroit pen«<
cher à croire avec Marcgrave que Toi-,
seau appelé par M* Brisson çassiqua
rouge, est encore une variété dant
cette espèce. ^<,i -I ic^ ; ;/ :/uA
•--VAiiiftTi i>E L'YAPOU. '
Lb Cassiqub B.0VOE DU Br^sil ou.
X.E jupuBA* Ce nom est l'un de ceux,
que Marcgrave donne à l'yapou ^ et je
l'applique au cassique rouge de M.Bris-,
son , parce qu'il lui ressemble exacte-
ment dans les points essentiels ; mêmes
proportions , même grosseur , même
physionomie, même bec, mêmes pieds,
même noir -foncé sur la plus grande
partie du plumage : il est vrai que ta.
Il
ï
i j
;. !
i^v^yw^jrwnjr' ■« "'witiMiitf
^. ^^tfii»-*^^'^^'"'*^.-
V
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î' \ \
3 la HISTOIRE KATURBLLE
moitié inférieure du dos est rouge au
lieu d'être jaune, et que le dessous du
corps et 4e la queue est noir en en<^
lier ^ mais cette différence ne peut
guère être un caractère spécifique dans
une espèce sur -tout où les couleurs
sont très-variables, comme nous avons-
eu occasion de le remarquer plus haut j'
d'ailleurs le jaune et le rouge sont des
couleurs voisines ^ analogues, sujettes
à se mêler , à se fondre ensembk dans*
Torangé qui est la couleur intermé-
diaire, ou à se remplacer réciproque-
ment , et cela par la seule différence
dt4 sexe, de Tàge, du climat ou delà
saison.^ ^'^ • -"■'' '""" ""^ ' ' ': -^ ^
' Ces oiseaux ont environ douze pou-
ces de longueur, dix-sept pouces de
vol, la langue fourchue et bleuâtre ,
les deux pièces du bec recourbées éga«
iement en bas , la première phalange
du doigt extérieur de chaque pied unie
et comme soudée à celle du doigt du
milieu , la queue composée de douze
^:%^ X;.
éga.
D U L O R I O T. 3lt
pennes | et le fond des plumes blanc f
tact sous le noir que sous lé jaune du
plumage.
Ils construisent leurs nids de feuilles
de gramen entrelacées avec des crins
de cheval et des soies de cochon , ou
avec des productions végétales qu^on
a prises pour des crins d'animaux : iU
leur donnent la forme d'une cucurbite
étroite surmontée de son alambic : c ;8
nids sont bruns en dehors j leur Itya^
gueur totale est d'environ ^L-huit
pouces I mais la cavité intérieure n'est
que d'un pied; la partie supérieure est
pleine et massive sur la longueur d'un
demi-pied , et c'est par-là que ces oi-
seaux les suspendent à l'extrémité des
petites branches. On a vu quelquefois
quatre cents de ces nids sur un seul
arbre I de ceux quc -."s Brasiliens ap-
pellent!///; et comme ^es.yapous pon-
dent trois fois l'année o-' peut juger do
leur prodigieuse multiplication. Cette
habitude de nicher ainsi en société sur
M
,î-
m
,<%
HISTOIRE KATuAbIlE
un même arbre, est uh trait de coxi«
formitë (qu'ils ont aVec nos choucaé.
.. -'A T
lE CASSÎQÛE VERT de Céyémiè.
r^il t
^' J E h^aurki j)olnt à compare^ ou à
concilier les témoignages des auteurâr
au sujet de ce cassiqué, car aucun ii^eit
à parlé. Aussi ne pourrai-je rien dire
moi-même de ses mœurs et de ses liabi-
tudes.Il est plus gros que les précédehs^
il a le béb plus épais à sa base et plné
long ; il paroit avoir aussi le^ pieds
plus forts , mais également courts. On
Pa très-bien nommé cassique vert, car
toute la partie antétieure , tant dessus
que dessous et compris les couvertures
des ailes, est de cette couleur ; la partie
postérieure est marron ; les pennés des
ailes sont noires , celles de la queue en
partie noires et en partie jaunes, les
pieds tout-à-fait noirs, et le bec rouge
datis toute son étendue.
Ce cassique a environ quatorze pou-
r
-->»'«''feg>
e con«
icaé. '
enne. ,
r où à
uteur^
m h'ert
în dîré
ishabi-
léderiS)
et pln^
I pieds
rts. On
îrt, car
dessus
srtures
t partie
nés àes
leue en
es, les
; rouge
isepou-
' ^ t> tJ LÔHIOT. 3ii
ces de longueur^ et dix-huit àdix-neu/
de vol.
LE CASSIQUE HUPPÉ de Cayenne* .
' OttsT encore ici une espèce nouvelle
et la plus grande de celles qui sont par-
venues à notre connoissanCe ; elle aie
bec plus long et plus fort à proportion
que toutes les autres , ntais ses ailes
sont plus courtes; la longueur totale de
Poiseaaest d'environ dix-huit pouces |
celle de la queue de cinq pouces, et celle
d u bec de deux pouces; il est outre cela
distingué des espèces précédentes par
de petites plumes qu'il hérisse à volonté
sur le sommet de sa tête , et qui lui
font une espèce de huppe mobile.
Toute la partie antérieure de ce cas-
sique y tant dessus que dessous , corn-*
pris les ailes et les pieds , est noire ;
toute la postérieure est marron foncé.
La queue qui est étagëe , a les deux
pennes du milieu noires comme celles
des ailes , mais toutes les latérales sont
Oiseaux. II. «7
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3l4 HI^TOIRB NATUB.BLLE
jaunes ; le bec est de cette dertiière
couleur.
J^ai vu au cabinet du roi un indi-
vidu dont lëà dimensions ëtoient un
peu plus foibles y et quiavoitiaq^ueue
entièrement jaune ; mais je n'oserois
assurer que les deux pennes intermé-
diaires n^eussent point été arrachées ,
car il n^y avoit que huit pennes en
tout.
ç'^->»-**t|W.XAï.^*i!.''*K. ■«.■*■
LE CASSIQUE de la Louisiane,
; Le blanc et le violet changeant ^
tantôt mêlés ensemble et tantôt sépa--
rés 9 composent toutes les couleurs de
cet oisv^aii. Il a la tête blanche ainsi
que le cou ^ le ventre et le croupion :
les pennes des ailes et de la queue sont
d^un violet changeant et bordées de
blanc 9 tout le reste du plumage est
mêlé de ces deux couleurs.
C'est une espèce nouvelle tout ré-
cemment arrivée de la Louisiane ; on
peut ajouter que c'est le j>lus petit des
.«< ■.-"'*si.
♦ DU X.OB.IOT. 3l5
massiques connus : il n^a que dix pou-
ces de longueur totale; et ses ailes ^
dans leur. état de repos^ ne s'étendent
que jusqu'au milieu de la queue 9 qui
est un peu étagée. »* '«^ '• ^ *'" »'...'>
'le c a r o u g e.
' > ■ '
" En général les carouges sont moins
gros et ont le bec moins fort à propor-
tion que les troupiales; celui de cet
article a le plumage peinr de trois cou-
leurs distribuées par grandes masses t
ces couleurs sont , i<*. le brun rougeâ-
tre qui règne sur toute la partie anté«
rieure de Toiseau, c'est-à-dire la tête,
le cou et la poitrine ; a°» le noir plus
ou moins velouté sur le dos j les pennes
de la queue ) celles des ailes , et sur
leurs grandes couvertures , et même
sur le bec et les pieds ; 3®. enfin l'o-
rangé foncé sur les petites couvertures
des ailes, le croupion et les couvertu<*
res de la queue. Toutes ces couleurs
sont plus ternes dans la femelle, ^
.'^ *■
-Il
È\\
3x6 IIISTOIIIB NÀTURBLLB
La longueur du oarouge est de sept
pouces I celle du bec de dix lignes ^
celle de la queue de trois pouces et
plus; le vol de onze pouces; et les ailea
dans leur ëtot de repos s'étendeni; jus*
qu^à la moitié de la queue et par-delà.
Cet oiseau a été envoyé de la Marti-
nique. Celui de Cayenne en diffère
parce qu'il est plus petit; que Vespèce
de coqueluchon qui couvre la tète ^ le
C0U| etc. est noir, égayé par quelquea
taches blanches sur les cAtés du cou, et
par de petites mouchetures rouge&trea
sur le dos; enfin, parce que les grandes
couvertures et les psnnes moyennes
des ailes sont bordées de blanc ; mais
ces différences ne sont pas, à mon avis,
fi considérables qu'on ne puisse re-^
garder le carouge de Cayenne comme
une variété dans l'espèce de la Mar-
tinique. On sait que celle«ci construit
des nids tout * à - fait singuliers. Si
l'on coupe un globe creux en quatre
tranches égales ^ la forme de l'une da
Iti
j «imMI^P
it de sept
i lignes f
ouces et
t les ailea
idenî jus*
[>ar-delà.
a Marti -
n diffère
) l'espèce
I téfce I le
q[uelques
u coii|et
'Ugeàtres
B grandes
noyennes
ne; mais
non avisy
lisse re^
î comme
la Mar*
construit
liera. Si
i quatre
Pune de
DU liORIOT. 3l7
ces tranches sera celle du nid des ca«
rouges ; ils savent le coudre sous une
feuille de bananier qui lui sert d'abri ^
et qui fait elle-même partie du nid; le
reste est composé de petites fibres de
feuilles-.
Il ei^t difficile de reconnoltre dans
ce cjil vient d'être dit, le rossignol
d'Espagne de M. Sloane ; car cet oiseau
est plus petit que le carouge selon
toutes ses dimensions , n'ayant que six
pouces anglais de longueur et neuf de
vol; il a le plumage différent, et il
construit son nid sur un tout autre mo-
dèle ; ce sont des espèces de sacs sus-
pendus à l'extrémité des petites bran>>
ches par un fil que ces oiseaux savent
filer eux-mêmes avec une matière qu'ils
tirent d'une plante parasite nommée
barbe de vieillard^ ^l que bien des
gens ont pris maUà-propos pour du crin
de cheval. L'oiseau de M. Sloane avoit
la ba£': du bec blanchâtre et er;touré
d^un filet noir^ Ir sommet de la (AtC|
'^'^If^'
1 -Jm
3 18 HISTOIRE NATUKELLB
le COU y le dt)s et la qiiAue d^un brun
clair 9 ou pl^aiôt d^un g-is-rougeàtre ;
les ailes iPuîti hnm ph»> ^'osi^é, varié
de quelque» plumes blaiiiinhes, la partie
inférieure ûu cou marquée dans son
milieu dVne ligne noire ; les c6tés du
cou 5 la poitrine et le ventre de cou-
leur i'eiJlîô raort:. » ^
M. Sloane fait mention d'une va-'
riété d'âge ou do sexe^ qui ne différoit
de l'oiseau précédent que parce que le
dos étoit plus jaune j la poitrine et le
ventre d'im jaune plus vif, et qu'il y
avoit plus de noir sous le bec.
Ces oiseaux habitent les bois et chaii<'
tent assez agréablement. Ils se nour-
rissent d'insectes et de vermisseaux ,
car on en a trouvé des débris dans leur
estomac ou gésier qui n'est point fort
«niisculeux. Leur foie est partagé en
un grand nombre de lobes , et de cou-
leur noirâtre.
J'ai vu une variété des carouges de
Saint-Domingue, autrement des cul<
■ 7 j. . iL
LE
*uii brun
ugeâtre ;
'>é, varié
la partie
dans son
côtes du
de cou-
une va-
diffëroit
:e que le
ine et le
t qu'il y
etchaii^
e nour-
sseaux ,
lus leur
int fort
tagé en
ie cou-
iiges de
es ciiU
DU XiORIOT. 819^
jaunes de Cayenne, dont je vais par-
ler, laquelle approchoit fort de la fe*;
melle du carouge de la Martinique 9
excepté qu'elle avoit la tète et le cou>
plus noirs j cela me confirme dans l'i-
dée que la plupart de ces espèces sont
fort voisines y et que malgré notre at-^
tention continuelle à en réduire le
nombre , nous pourrions encore méri-
ter le reproche de les avoir trop mul-
tipliées 9 sur-tout à l'égard des oiseaux
étrangers qui sont si peu observés et
si peu connus.
LE PETIT CUL-JAUNE de Cayenne,
C'est le nom que cet oiseau porte à
Oayenne : le mâle et la femelle ont unr
jargon à -peu -près semblable à celui
de notre loriot et pénétrant commo
celui de la pie. , » •
Ils suspendent leurs nids en forme
de bourses à l'extrémité des petites
branches , comme les troupiales ; mais
on m'assure que c'est aux branchea
h
I
■^
,., /^..
f'
i-
320 HISTOIRE NATURELLE
longues et dépourvues de rameaux des
arbres qui ont ia tête mal faite 9 et qui
sont penchés sur une rivière : on ajoute
qu'à chacun de ces nids il y a de pe«
tites séparations où sont autant de
nichées , ce qui n'a point été observé
dans les nids des troupiales. 1 .
Ces oiseaux sont extrêmement ru-
sés et difficiles à surprendre ; ils sont
à-peu-près de la grosseur de Palouette^
ils ont huit pouces de longueur, douze
à treize pouces de vol, la queue é'^agéci
longue de trois à quatre pouces , dé*
passant de plus de la moitié de sa lon-
gueur l'extrémité des ailes en repos»
Les couleurs principales sont le jaune
^t le noir. » ; : ■:
; On peut rapporter à cette espèce
comme variété 9 i^'. le carouge à tête
jaune d'Amérique de M. Bri&son, qui a
en effet le sommet de la tête, les pe-
tites couvertures de la queue, celle des
ailes et le bas de la jamb) jaunes , et
tout le reste noir ou noirâtre ^ il a en-«
B
eaux des
9 et qui
n afoute.
a de pé-
tant de
obseryé
lent ru-
iU sont
louette;
T) douze
é^agëe,
es , de-
i sa ion-
repos,
e jaune
espèce'
à tête
«9 qui a
ios pe-
lle des
es , et
aen^
DU LORIOT. 321
Tiro|li huit ppuces de longueur ^ douze
pouces de vol y la queue ëtagée | com-
posée de douze pennes et longue de
près de quatre pouces; a<>« le carouge
de rUe Saint - Thomas q^ui a aussi le
plumage noir , à la réserve d'une tache
jaune jetée sur les petites couvertures
des ailes. Jl a la queue composée do
douze pennes , étagée comme dans les
cul-jaunes y mais un peu plus longue,
M. Edwards a dessiné un individu de
la même espèce j qui avoit un en/onr
cément remarquable à la base du bec
supérieur y Z^. le jamac de Marcgrave
qui n'en diffère que très- pta , quant
à la grosseur, et dont les couleur nt
les mémea et à-peu-près distribuee^i d»
la même manière , excepté que la této
est noire , ^ue le blanc des ailes est
rassemblé dans une seule tache, et que
le dos est traversé d'une aile à l'autre
par une ligne noire*.
/f
'-Ji.^.-JR-''
322 HISTOIRE NATURELLE
LES COIFFES JAUNIS.
Ce sont des carouges de Cayenne
qui ont le plumage noir , et une espèce
de coiffe jaune qui recouvre la tête et
une partie du cou j mais qui descend
plus Das par-devant que par-derrière.
Il y a un trait noir qui va des narines
aux yeux et tourne autour du bec. Sa
grosseur est celle d'un pinson. d'Ar-
denne : il a environ sept pouces de
longueur et onze pouces de vol. '
LE CAROUGE OLIVE de li Louisiane*
Le carouge olive de la Louisiane a
en eiï'et beaucoup d'olivâtre du 3 son
plumage | principalement sous la par-
tie supérieure du corps ; mais cette
couleur n'a pas la même teinte par-
tout : sur le sommet de la tête elle est
fondue avec du gris; derrière le cou\
sur le dos , les épaules , les ailes et la
queue avec du brun ; sur le croupion
-DU LORIOT. 323
et l'origine de la queiiej avec un brun
plus clair; sur les flancs et les jambes
avec du jaune : enHn elle borde lea
grandes couvertures et les pennes des
ailes dont le fond est brun. Tout le
dessous du corps est jaune, excepté la
gorge qui est orangée ; le bec et lea
pieds sont d*un brun cendré*
Cet oiseau a à-peu-près la grosseur
du Hiainoau- franc; six à sept poucea
de longueur , et dix à onze pouces de
vol. Le bec a près d'un pouce, et la
queue deux pouces et plus ; celle-ci est
quarrée et composée de douze pennes.
Dans l'aile c'est la première penne qui
est la plus courte, et ce sont les troi-
sième et quatrième qui sont les plus
longues.
LE K I N K. i
1 1
Cette nouvelle espèce arrivée der-
nièrement de la Cliine ^ nou& a paru
avoir assez de rapport avec le carouge.
Il a le bec comprimé par les côté^
I 1
32^ HTSTOlllÊ NAtUABlLS
comme le merle, mais les bords eh sont
sans échancrures comme dans celui du
? " •* * #1 r* »* f ■
carouge*
Le kink est plus petit que notre
merle ; il a la tète j le cou | U com-
mencement du dos et de la poitrine
d^un gris- cendré , et cette couleur se
fonce davantage aux approches du
dos t tout le l'esté du corps y tant des*
sus que dessous, est blanc , ainsi que
les couvertures des ailes, dont les pen-
nes sont d'une.couleurd^acier poli, lui-
sante, avec des reflets qui jouent entre
le verdâtre et le violet. La queue est
courte , ëtagée , et mi-partie de cette
même couleur d'acier poli et de blanc,
de manière que sur les deux pennes
du milieu le blanc ne consiste qu'en
une petite tache à leur extrémité ^
cette tache blanche s'étend d^autant
plus haut sur les pennes suivantes ,
qu'elles s'éloignent davantage des deux
pennes du milieu; et la couleur d'acier
poli se retirant toujours devant le blanc
i^\
J-
en sont
celui (lu
le notre
If corn-
poitrine
uleur se
:hc8 du
^ant des*
linsi que
t les pen-
poli, lul«
ant entre
ueue est
de cette
le blancy
c pennes
te qu'en
rémité ^
d^aiitant
i vantes ,
des deux
ir d'acier
tUblane
a V LORIOT.'' 325
qui gagne du terrein , se réduit enfin
sur les deux pennes les plus exté-
rieures à une petite tache près de leur
origine. - • '
Espèces connues dans ce genre.
Le Loriot commun, oriolus Galbula, '. r
Le Coulavan y oriolus Chinensis. t-
Le Loriot à tête noire , oriolus Melanoce*
phalus.
Le Talapioty oriolus Picus,
Le Troupiale y oriolus Icterus,
Le Troupiale dé la Nouvelle - Espagne ,
joriolus Novat Hispaniat.
L*Arc*en-queuc ) oriolus jinnulatus*
Le Japacani y oriolus Japacani,
Le Costotol, oriolus Costotol,
Le Tocolin , oriolus Griseus,
Le Commandeur, oriolus Phœniceus.
Le Troupiale de Gayenne y oriolus uélmeri"
canus.
Le Cassique de la Louisiane > oriolus LudO'
vicianus .
Le Cassique huppé , oriolus Cristatus,
L'Yapou, oriolus Persicus,
Le Troupiale à calotte noire| oriolus Mexi*
canus.
Oiseaux. II. a8
'VÉ^:
yn^-Aj:
-*— if^Tidîi,
.r««W.tf«ï<»«--ia(WÏKf ^ > •><-'-
32.6 HISTOI&B TSXTUHB-LLUy etC.
Le Troupiale rouge , oriolus Ruber,
Le Troupiale de la Guyane^ oriolus Guia*
Tiens is.
Le Baltimore ) oriolus Baltimore.
Le Baltimore bâtard ^ oriolus SpurÎMS,* • ::>
Le Cap^more, oriolus Textor,
Le Carougc , oriolus Bonana»
Le Carouge à nid pendant , oriolus Niai*
pendulus. _ ^
, Le Catouge varié , oriolus Parius.
Le petit Cul-jaune de Gayenne, ofiolui
Xanthornus.
Le Jamacaïy oriolus Jamacaï. . . ' .
Le Carouge aile blanche , oriûlus Leucop-
u: terus,
La Coiffe jauu'e , oriolus îcterocephaîus.
Le Carouge olive , oriolus Capensis,
Le Troupiale noir , oriolus Niger,
Le petit Troupiale noir , oriolus .Minor,
Le Troupiale olive de Cayenne ^ oriolus
Olivaceus,
Le Kink , oriàlus Sivensis,
Le Siffleur , oriolus P^irens»
SIN DU TOME SECOND»
1*?
liL
•«*#-''
k
m'
*n
-V-it-^!,
-■<•*'***■ •»*,-
-;:'V',:î*'"
tj etc.
hibcr,
\iolus Guia-
\purms,m • ■:■)
molus J^iâi',
ius.
me, oriolui
ilus Leucop"
fcephalus,
ensis,
ger,
'us .Minor,
ane, oriolus
OND.
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