IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
V
^
^
/
{/
A
O
<?
&
1.0 !S
l.l
1.25
;^ 11121
M
20
1.8
U III 1.6
V]
<?
/i
7
'<>1
Q jV/// j^ '/W' ». '
^
/À
71
Photographie
Sdences
Corporation
23 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. 14580
(716) 872-4503
.<?
CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHIVI/9CIVIH
Collection de
microfiches.
Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historique!.
Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques
The Institute has attempted to obtain the best
original copy available for filming. Features of this
copy which may be bibliographically unique,
which may alter any of the images in the
reproduction, or which may significantly change
the usual method of filming, are checked below.
D
Coloured covers/
Couverture de couleur
I I Covers damaged/
D
Couverture endommagée
Covers restored and/or lamihated/
Couverture restaurée et/ou pelliculée
□ Cover title missing/
Le
D
D
D
D
n
D
I titre de couverture manque
Coloured maps/
Cartes géographiques en couleur
Coloured ink (i.e. other than biue or black)/
Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire)
Coloured plates and/or illustrations/
Planches et/ou illustrations en couleur
Bound with other materiai/
Relié avec d'autres documents
Tight binding may cause shadows or distortion
along interior margin/
La reliure serrée peut causer ue l'ombre ou de la
distortion le long rfa la marge intérieure
Blank leaves added during restoration may
appear within the text. Whenever possible, thèse
hâve been omitted from filming/
Il se peut que certaines pages blanches ajoutées
lors d'une restauration apparaissent dans le texte,
mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
pas été filnées.
L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire
qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails
de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du
point de vue bibliographique, qui peuvent modifier
une image reproduite, ou qui peuvent exiger une
modification dans la méthode normale de filmage
sont indiqués ci-dessous.
□ Coloured pages/
Pages de couleur
Pages damaged/
I I Pages endommagées
Pages restored and/oi
Pages restaurées et/ou pelliculées
I — I Pages restored and/or laminated/
0 Pages discoloured, stained or foxed/
Pages décolorées, tachetées ou piquées
□ Pages detached/
Pages détachées
HShowthrough/
Transparence
□ Quality of print varies/
Qualité inégale de l'impression
□ Includes supplementary matériel/
Comprend du matériel supplémentaire
□ Only édition available/
Seule édition disponible
D
Pages wholly or partially obscured by errata
slips, tissues, etc., hâve been refilmed to
ensure the best possible image/
Les pages totalement ou partiellement
obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure,
etc., ont été filmées à nouveau de façon à
obtenir la meilleure image possible.
Tl
to
Tl
P'
o
fi
0
b
tl
si
o
fi
si
o
T
s
T
V
^
d
e
b
ri
r(
n
i/
Additional commenta:/
Commentaires supplémentaires;
Les pages froissées peuvent causer de la distorsion.
This item is filmed at the réduction ratio checked below/
Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous.
10X
9ity
m-n
y
12X
16X
20X
24X
28X
32X
t
tails
\ du
odifier
' une
mage
Th« copy filmad hara has baan raproducad thanka
to tha ganaroaity of :
Seminary of Québec
Library
Tha imagaa appaaring hara ara tha baat quality
posaibla conaidaring tha condition and lagibiiity
of tha original copy and In Itaaping with tha
fiiming contract spacificationa.
L'axamplaira filmé fut raproduit grâca à la
générosité da:
Séminaire de Québec
Bibliothèque
Laa imagaa suivantaa ont été reproduites avec la
plua grand soin, compta tenu da la condition et
do la nattaté da l'examplaira filmé, et en
conformité svac laa conditions du contrat da
fiimaga.
errata
to
pelure,
}n à
D
32X
Original copias in printad papar covars ara filmad
baginning with tha front covar and anding on
tha last paga with a printad or illustratad impraa-
sion, or tha back covar jvhan appropriata. Ail
othar original copias ara filmad b:iginning on tha
first paga with a printad or illustratad impraa-
sion, and ending on tha last paga with a printad
or illustratad impraaaion.
Tha last racordad frama on aach microficha
shall contain tha symbol — ^(maanlng "CON-
TINUED"), or tha symbol y (maaning "END"),
whichavar appliaa.
l\Aaps, plataa, charts, etc., may ba filmad at
différant réduction ratios. Thoaa too large to ba
antiraly includad in ona expoaura ara filmad
baginning in tha uppar laft hand corner, laft to
right and top to bottom, aa many f ramas as
raquired. Tha following diagrama iliustrata tha
mathod:
1 2 3
Laa axemplairaa originaux dont la couverture en
papier aat impriméa sont filmés en commençant
par la premier plat et en terminant soit par la
dernière paga qui comporta une empreinte
d'impreaaion ou d'illustration, soit par la second
plat, salon la caa. Tous les autres exemplaires
originaux sont filmés en commençant par la
première paga qui comporta une empreinte
d'impreaaion ou d'illustration et on terminant par
la dernière paga qui comporta une telle
empreinte.
Un dea symboles suivants apparaîtra sur la
dernière image de chaque microfiche, selon le
caa: la symbole — »> signifie 'A SUIVRE ", la
symboia V signifia "FIN".
Laa cartes, planchas, tableaux, etc.. peuvent être
filmée à des taux da réduction différents.
Lorsque la document est trop grand pour être
raproduit en un seul cliché, il est filmé à partir
do l'angla supérieur gauche, de gauche à droite,
et de haut an bas, en prenant la nombre
d'images nécessaire. Les diagrammes suivants
illustrent la méthode.
1 2 3
4 5 6
III
]
yH
> y
/
HISTOIRE NATURELLE
DES VÉGÉTAUX.
• ■»♦'■••• A
(,
lîïsfoiRE NATURELLE
DES VÉGETAU
CLASSÉS PAR
Avec la citation de la class
Linné , et l'indication de
peut faire des plantes dans
nierce , l'agriculture , le
médecine, etc. des figures
nature, et un GENERA com
système de Linné , avec des re __^
familles naturelles de A. L. de Jussieu.
Par J. B. LAMARCK , de l'Institut national de France .
et professeur au Muséum d'Hist. naturelle;
Et par B. MIRBET. , membre de la Société des
Sciences , Lettres et Arts de Pyis j professeur de
Botaûi<iue à l'Athéuée de Paris»» ^^ i^t ^^,
TOME l\;y -r
'A4
A PARifef S»*
Chez Peterville, rue du Battoir, u° i6.
AN XI— i8o5.
.,»*=?'
«
tf
SUITE
DE L'INTRODUCTION.
SECTION II.
Principes de Botanique*
J-i'ÉTUDE des plantes présente d'abord
deux points de vue très-distingués l'un
de Tautre, et qui forment deux genres
de connoissances à part, mais qui font
l'un et l'autre parties essentielles de la
Botanique.
Le premier comprend toutes les ob-
servations que nous fournissent la struc-
ture intérieure des plantes; les fonc-
tions des racines , des feuilles , des ti-
ges , etc. j la direction des canaux , qui
sont les organes de la nutrition ; la ma-
nière dont la sève se distribue dan;i ces
Botanique. II. i
^ INTRODUCTION,
mêmes canaux; la situation et les fonc-
tions des glandes et des pores, qui sont
les organes des sécrétions, des exhala-
tions et des absorptions , etc. etc. ; en
un mot , tout ce qui j^eut offrir au phy-
sicien-naturaliste une matière de dé-
couvertes intéressantes sur les loix de
la végétation.
Le second point de vue sous lequel
on peut envisager l'étude des plantes ,
concerne l'observation de tout ce qui
parle en elles plus particulièrement aux
yeux ; je veux dire leur forme , leur
durée , leur grandeur, leur couleur, et
en général tout ce qui tend à nous les
faire distinguer les unes des autres. Ce
dernier objet constitue en quelque sorte
la partie usuelle de la Botanique , et se
distingue de l'autre genre d'étude , qui
est à-la-fois du ressort de la Botanique
et de la physique.
J'ai traité succinctement du premier
de ces points de vue dans la section qui
précède i dans celle-ci, je vais m'occu-
i
r.
les fonc-
ILii sont
exhala-
■tc. ; en
au pliy-
de de-
loix de
lequel
lantes ,
ce qui
ïntaux
, leur
3ur, et
)us les
'es. Ce
3 sorte
, et se
3, qui
nique
îmier
n qui
DCCU-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 5
per à développer les principales con-
noissances qui appartiennent au second.
Les marques auxquelles on recon-
noît les plantes , ou qui servent , soit à
les distinguer les unes des autres , soit
à déterminer leurs diverses sortes de
familles, ont reçu , en général, le nom
de caractères. Nous sommes persuadés
que l'on peut en emprunter de toutes
les parties de l'individu, pourvu qu'ils
soient constans et faciles à observer;
mais nous reconnoissons que les plus
importans pour la détermiiiation des
rapports naturels, sont, après Ja con-
sidération de l'organisation , ceux que
fournissent les parties de la fructifica-
tion du végétal, c'est-à-dire, les organes
de sa régénération ou de sa reproduc-
tion.
Le caVactère d'une chose étant, c •* i-
me on sait, ce qui la distingue essen-
tiellement de toute autre cliose , il en
résulte qu'en Botanique la connoissance
des caractères doit constituer un point
* INTRODUCTION.
c7e vue des plus imporfans, les objets i
distinguer fêtant extrêmement nom-
bio.ix, et la distinction précise de ces
obit'Js formant im des principaux buts
de cctK belle .science , ainsi que de toute
riJistoiro jjaturelle.
li est clair ensuite qu'il y a nëcessai-
reineni. en Botanique deux sortes de
caraclèn^s; car il y a deux sortes de
ciics 7: à distinguer entr'eUes. En effet,
Il faut distinguer non -seulement les
plantes les unes des autres, mais encore
Jcr, divisions qu'on a dû former dans la
totalité des plan tes connues, afin de par-
venir plus aisément à reconnoître ces
plantes.
La première des deux sortes de c«-
raclères dont il est indispensable de se
servir en Botanique, comprend les ca-
raceères généraux, c'est-à-dire, ceux
qui sont propres à distinguer les divi-
sions qu'on doit établir parmi la totalité
des plantes connues. Et comme ces divi-
«ions sont nécessairement de différens
J,
objets h
t nom-
e âe ces
ux buts
le toute
ëcessaî-
►rtes de
>rtes de
n effet ,
eut les
encore
dans Ja
de par-
tre ces
de ca-
3 de se
les ca-
I ceux
: divi-
otalite'
s divi-
Ferens
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 5
degrés, les caractères généraux ont été
partagés , i°. en caractères classiques;
2*. ca caractères des ordres ; 3°. en ca-
ractères génériques.
LêSL seconde sorte de caractère com-
prend ceux qu'on nomme particuliers
ou propres , c'est-à-dire , ceux qui ont
pour objet la distinction des espèces cii-
tr'elles. On les a nommés pour cette
raison caractères spécifiques.
Beaucoup de botanistes donnent au
caractère spécifique d'une plartte le nom
de caractère habituel, voulant expri-
mer , par cette dénomination , que le
caractère particulier dont il s'agit est
emprunté des parties du port de la plan-
te -, parties qui forment ce qu'on nomme
en latin son habitas. Ils assignent le
nom de caractère naturel k la réunion
des caractères de la fructification de
chaque plante , c'est-à-dire , aux carac-
tères généraux , qui sont assez im-
portans pour servir à déterminer les
classes, les ordres, et les genres qu'il
:Vii
' r
^ INTRODUCTION.
importe d'établir parmi les végétaux
Le vrai caractère habituel doit être
distingué du caractère spécifique; car
ce dernier est constitué par la considé-
ration employée à la détermination de
1 espèce ; au lieu que le premier résulte
de 1 ensemble etde la disposition de tou-
tes les parties des plantes considérée,
à-la-fois. C'est celui qu'emploient uni-
quement les botanistes empyriques :
ainsi, le vrai caractère habituel d'une
plante est un caractère que l'on ne sau-
roit exprimer ni définir, mais qu'un
coup-d'œil général fait saisir aisément
qu'on pourroit nommer en quelque sorte
la physionomie de la piante, et qui esl
connu sous le nom àeport: Faciespro^
pria , hahituR plantœ.
Q^ant aux caractères généraux, c'est-
à-dire, à ceux qui ont assez d'impor-
tance pour pouvoir servir à fixer les di
visions qu'il convient d'établir parmi
les végétaux, je conviens avec tous les
botanistes; que, dans la compaiaisoii
,1
N.
égétaux.
ioit être
^ue; car
conside-
ation de
ne'sLilto
n de tou-
side'rdes
înt uni-
riques :
il d'une
ne sau-
qii'un
ément,
le sorte
qui est
eapro-
, c'est-
tnpor-
les di-
parmi
us les
aisoii
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 7
que l'on fait des plantes pour ks distin-
guer, on doit avoir spécialement égard
aux parties de la fructification , c'est-
à-dire, à la fleitr et au fruit, et que,
parmi ces parties, l'on doit distinguer
celles qui sont les plus essentielles, de
celles qui le sont le moins.
Ce principe est fondé sur la préémi-
nence que l'on attache avec raison à ces
organes, sur tous les autres qvd son
pareillement extérieurs. En elTct, les
organes de la fructification renferment
les gages de la génération future , et pa-
roissent être ceux auxquels se lapporle,
comme à son centre , le mécanisme des
autres parties qui semblent ne vivre
que pour eux. Ce même piincipe est en
outre fondé sur l'universalité plus gé-
nérale des parties de la fructiûnation
dans les plantes-, car cette universalité
étant bien reconnue , on sent que ces
parties peuvent servir à lier une plus
grande quantité de plantes, et devien-
jicnt le fondement d'un rapport plus
1
O INTRODUCTION,
étendu. II paroît donc convenable d'..
dopter une prédilection indiquée par k
mture e le-même, et de cherchera ob-
temr de la considération de ces parties,
le. caractères de première sorte, c'est-
à-dire, ceux qui doivent fournir la dis-
tinction des classes, des ordres et des
genres.
Lorsque les caractères généraux ou
ewentiels sont d'accord avec les rappro-
chemens et les rapports détermh.és,
toute considération quelconque peut
ensuite être employée, si elle fournit
tm caractère spécifique valable. Il „'e,t
point du tout nécessaire, pour la valeur
des caractères spécifiques, de se borner
à ne considérer que les parties du port •
toute autre partie extérieure, même
ceUesdelafructificatio„,peutêCr
venablement employée pour cet objet
ces Multiphees que la nature nous offi „
pourno„saKleràlacon„oî,re,ctvo,!
loir q« un caractère ne puisse servir a«e
c
lablc d'a-
ide par la
her à ob-
f parties,
te, c'est-
ir la dis-
î» et des
raux ou
rappro-
'miiiés ,
le peut
fournit
Il n'est
valeur
borner
1 port :
xiicma
re coji-
objet.
îssour-
s offre
: VOIX-
irr[ue
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 9
dans telle ou telle circonslance prise
exclusivement? Il me semble que quand
il s'agit d'employer un caractère spéci-
fique quelconque, toute la question doit
se réduire à savoir s'il est tranchant et
solide , et alors on doit l'adopter indé-
pendamment de toute considération
particulière.
Des Plantes , et de leurs parties
extérieures.
D'après l'idée que nous nous sommes
formée dli règne végétal , on peut dé-
finir la plante un corps organique qui
vit attaché à la terre ou à quelqu'autre
corps , d'où il tire sa nourriture , qui
a la faculté de reproduire son sembla-
ble, mais qui est privé du sentiment et
du mouvement spontané.
Les différons degrés de consistance et
de durée que l'on a remarqués dans les
plantes, ont donné lieu à cette distinc-
tion si commune entre les arbres, les
ÏO INTRODUCTION.
in-,n,ï. I . """P'' qw s eleve à une
glande hauteur sur une ti^e nue vers
-base,etdo„t,at.>,leala„cher
3 «e,„ea .ont ligneuses, c'est-à-dire,
sont composées de cette matière duré
et ^ohde que l'on appelle bois.
coun d r" K " (•^'•«^-) approche beau-
coup de l'arbre par sa durée et sa con-
^^tancejmaisfls'e'lèvebeaucoup moins
que ux et cependant beaucoup plus
que les herbes ordinaires. La ph^l
d:;:L ''~ ont „„ peu /£;:
de buisson, parce qu'ils poussent beau-
coup de branches qui garnissent leur,
tigespresque dans toute sa longueur o.
parce qu'il naît de leurs racLes "h.
Meurs tiges rameuses, à-peu-près d'é
g^eW.Eng,néi.l.ouelim:irhl :
teur d un arbrisseau depuis e«viro„
quatre pieds jusqu'à douze.
Le sous-arbrisseau (*«^.„fe^) „,
lÉib
ux et les
nte qui
e à une
ue vers
iches et
•à-dire,
e dur»
e beau-
a con-
moins
P plus
lupart
forme
beau-
leurs
T, ou
plu-
d'é-
hau-
iron
I ne
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 1 1
diffère de l'arbrisseau que par sa gran-
deur; car il vit assez long- temps, et ses
tiges sont ligneuses; mais il ne s'élève
pas plus haut que les 1
ïjeshcvhes {herbœ)
dont la tige est tendre
peu serrées, et qui p(
l'hiver , soit avec toutj
lies de la plante , comJ
les annuelles , soit inc
des racines qui ne péri
comme dans les herbes viuaces.
Quoique les herbes soient, en géné-
ral , les plantes les plus basses , il y en
a néanmoins qui s'élèvent jusqu'à huit
ou dix pieds de hauteur -, mais ces plan-
tes , ou au moins leur tige , périssant
constamment l'hiver, ne sont point dis-
tinguées des autres herbes, malgré leur
grandeur.
Les plantes sont quelquefois nom-
mées mâles ou femelles, ou androgy-
nes, ou hermaphrodites , ou enfin /7o-
lygamesi mais elles ne doivent ces di-
»2 INTRODUCTION.
verses dénomination» qu'à la considé-
ration des diiTorences sexuelles de lem-,
ileurs.
On distingue, en général, dans les
plantes diverses parties que l'on peut
considérer comme autant d'organes qui
constituent leur esspnr,. n
sont ,1» 1 essence. Ces organes
^ont de deux sortes; les uns servent an
développement de l'individu et à l'en-
tret,c„desavie;les autres lui donnent
la faculté de reproduire son semblable
et de perpétuer ainsi son espèce
Parmi les premiers, on peut ranger
le«rac.„es, les tiges, les branches, L
femUes les boutons, les supports, les
vnnes,lesstipule,,lesépi„eslesp;i,»,
les glandes et les pores.
Les seconds comprennent ce qu'on
nom^r^e parties de lafrucHfieaHon- ce
sont les organes qui servent à la repro-
duction du végétal, comme la L.
proprement dite, et ses dépendances,
et «^Wtele/r«.V,5ui est composé de
i
F
conside-
de Icui's
ians les
on peut
mes qui
organes
i^ent au
à Fen.
oimeiit
iblable
ranger
es , les
ts, les
poils,
qu'on
"2; ce
epro-
fleur
ices ,
ié de
fe
PRIJNCIPES DE BOTANIQUE. l5
la graine et de ses enveloppes lorsqu'elles
ont lieu.
Comme il est essentiel de bien con-
noîlre ces différentes parties, je vais
essayer d'en donner une idée nette et
précise ; et pour cet effet, je les repren-
drai successivement et dans l'ordre où
je viens de les présenter.
Des organes nécessaires au dépe-
Loppement des Plantes et à la
conservation de leur pie.
De la Racine.
La racine est un organe situé à l'ex*
Irémité inférieure de la plante j c'est eu
quelque sorte une tige descendante qui
s'enfonce presque toujours dans la terre,
où son accroissement se fait tantôt de
Laiit en bas, et tantôt horizontalement,
et qui est garnie de ramifications ou de
filets capillacés plus ou moins abon-
dans, qu'on appelle son chevelu. Cet
Botanique. II, a
l4 INTRODUCTION.
organe est doué fortement de la faculté
de pomper les sucs nécessaires à la nutri-
tion et à l'accroissement des végétaux.
On appelle plantes parasites celles
dont les racines ne sont fixées ni dans
la terre , ni sur aucun corps inorgani-
que, mais qui sont attachées à d'autres
plantes aux dépens desquelles elles se
nourrissent en suçant leur substance
(le gui , la cuscute , etc. ).
Il y a des plantes dont les racines
s'attachent aux corps les plus durs ,
comme les lichens et les mousses qui
croissent sur la pierre et sur l'écorce
des arbres. D'autres plantes nagent à
fleur d'eau sans adliérer à la terre ( la
lentille d'eau ) ; d'autres paroisse nt en-
tièrement privées de racine (le confer^
va , le byssus , le nos toc ) ; d'autres enfin
semblent en être tout-à-fait composées
et n'avoir aucune autre partie (la truffe),
La structure, la forme, la durée, la
situation et la consistance des racines
étant difféxentes dans les dilTérentes
i
I
I
l
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 1 5
plantes, on a donné à cette partie di-
verses dénominations particulières pour
en exprimer les caractères les plus sail-
lans.
D'abord, on en a distingué de trois
espèces; savoir, les racines bulbeuses,
les tubéreuses et les fibreuses.
La racine bulbeuse porte communé-
ment le nom d'oignon; sa substance
est tendre , succulente, et sa forme ar-
rondie ou ovale. On remarque à sa por-
tion inférieure une portion charnue
d'oiî partent de petites racines fibreu-
ses. Je regarde cette partie inférieure et
charnue d'un bulbe quelconque comme
le collet de la véritable racine, et tout
ce qui surmonte ce collet, comme un
bourgeon, et non comme une dépen-
dance de la racine.
On distingue plusieurs sortes de bul-
bes j les unes sont écailleuses , comme
dans le lys; les autres sont d'une sub-
stance charnue et solide, comme celles
de la tulipe j enfin, d'autres sont com-
I
*"•♦''
l6 INTRODUCTIO
N,
1 t
posc^es de plusieurs tuniques qui s'envç-
oppent les unes les autres, comme dans
1 oignon, l'ail, etc.
La racine tubéreuse est un corps
charnu, arrondi, solide, et d'où pari
tent souvent latéralement et infërieu-
rement de petites racines fibreuses (la
pomme de terre, le navet). Cette sorte
de racme prc3sente, selon les espèces,
des tuberosite's simples, ou rameuses,
ou noueuses, ou digitees, ou palmées,
et disposées diversement.
La racine fibreuse est celle qui e&t
compose'e de plusieurs jets longs, fila-
menteux, fibreux ou chevelus. Cette
troisième sorte de racine, considt^rc'c
quant à sa forme et à sa direction , est
nommde simple , si elle ne se diVise
point, comme dans le lin commun ; / a-
meuse, lorsqu'elle se divise en plusieurs
branches latërales, comme dans les ar-
bres, les arbrisseaux , etc. • fusiforme ,
lorsqu'elle est épaisse, alongee, et qu'elle
va en diminuant comme dans la ca-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 1/
rotlc, etc. ; pivotante, lorsqu'elle s'en-
fonce prolbndcment et perpendiculai-
rement à l'horizon, comme celle de U
rave, etc.; horizontale , lorsque, sans
s'étendre beaucoup, elle est disposée
parallèlement à l'horizon y comme dan»
l'iris, etc.; tronquée , lorsqu'elle ne se
termine pas en pointe, mais que son
cxtiémité paroi t tronquée ou rongée ,
comme dans la scabieuse des bois; ram-
pante, lorsqu'elle s'étend horizontale-
ment, et qu'elle jette des brins de tous
cotés sans pénétrer profondément dans-
hi terre, comme celles du panicum
dactylon, etc. ; traçante ou stoloni^
fère, lorsq n'étant rampante, ses rami-
fications poussent des rejets ou drageons
qui produisent de nouvelles racines et
de nouveaux individus de la plante qui
se multiplie par ce moyen, comme celles-
dii chiendent et de beaucoup d'arbres
cl d'arbrisseaux.
Les racines se distinguent aussi par
leur durée, et alors on dit qu'elles sont
I
i\
••
f
f
iff I N T a O D U C T T O V,
iigneiises, lorsqu'elles ont beaucoup do
consistance, que leurs Fibres sont dures,
•e* lo'rs , difTicilcs à rompre de la na-
ture de telles du bois, et qu elles sub-
sistent avec leur tige pendant plus de
trois ans, comme celles des arbres, des
arbrisseaux et des sous -arbrisseaux
( I) )j vipaces , lorsqu'elles subsistent
pendant plusieursaunées, quoique leurs
tiges périssent tous les hivers, comme
celles de l'oseille ('7/;) -, bisannuelles ,
lorsqu'elles durent avec leur tige pen-
dant deux ans seulement, comme le
persil, le salsifix (o^); et annuelles,
lorsqu'elles périssent avec leur tige
dans l'année même qu'elles sont nées ,
comme celles du froment cultivé, de la
laitue , etc. ( © )
Obs, Une racine n'a pas toujours
besoin d'être entière pour produire une
plante. Une petite tranche de la racine
du solanum tuberosum mise en terre,
vit et reproduit très-aisément une plan-
te complète j mais il faut pour cela que
I
r.
coup do
t dure» ,
î la na-
iles sub-
plus de
res, des
risseaux
bsisteut
uc leurs
comme
luelles ,
ge pen-
mrae le
tuelles ,
ur lige
it nées ,
é, de la
oujoùrs
lire une
i racine
1 terre ,
le plan-
ela c[ue
PP.INCIPES DE BOTANIQUE. I9
cette portion de racim; ait un œil ou
une espèce de nœud. Dans ce cas, toute
autre partie du végétal paroît jouir de
la même faculté.
On remarfjnc un rapport et une cor-
respond iice iâugulicre entre les racines
et les tiges ^ car les uues et les autres
se développent et se divisent assez uni-
formément, quoiqu'en sens inverse,
puisque la plupart des tiges s'élèvent
au-dessus du sol, tandis que la plupart
des racines descendent en s'y enfonçant.
n paroît d'ailleurs que le chevelu des
racines correspond au feuillage des ti-
ges , et que de part et d'autre le feuil-
laee et le chevelu se renouvellent dans
certains temps. Enfin, on observe assez
souvent qu'une tige qui fournit peu de
branches ou qu'on empêche de s'élever,
n'a ordinairement que de médiocres
racines.
«««^HiMVav^gpi
20
t
INTRODUCTION.
jOe la lige ou du tronc.
La tige ou Je tronc est cette partie
fjc la pJante qui part directement de
i extrémité supérieure de laracine qu'on
iiomme le collet, qui «'élève ensuite
perpendiculairement dans l'air, ou
rampe sur la terre, ou enfin grimpe et
s entortille autour des -ditférejas corp
qu'elle rencontre.
I^ ^^gG, d it les branches et les ra-
«leaux ne sont que des divisions, peut
être regardée comme une partie du corps
d^u végétal, ou au moins comme 1« nor-
tion ascendante de son corps, la racine
eu étant la portion descendante ; et
eiiim, comme la portion qui s'élève et
plonge dans Tatmosphère, tandis que
1 autre s'enfonce dans un milieu très,
différent. C'est de cette portion ascen-
dante du corps du végétal, de Ja tige,
eu un mot, que sortent les feuilles, Us
«"pporls et les organes de la fructifica-
tion de la plante.
i
i
r.
B partie
lent de
le qu'on
ensuite
r , ou
mpe et
i corp
Jes ra-
j peut
i corps
lu por-
raciiitj
e ; et
îve et
s que
très^
scen-
tige,
s, les
iiica-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 21
Cette partie reçoit differens noms,
selon les diirérences des plantes qui en
sont pourvues ; ce qui lait qu'on en
distingue de plusieurs sortes ; savoir :
Le Ironc, proprement dit, c'est la
partie qui soutient les branches et les
feuilles dans les arbres et les arbris-
seaux. Elle a communément des dimen-
sions considérables : elle est toujours
dure, ligneuse, et s'élhve le plus ordi-
nairement dans une direction perpen-
diculaire à riiorizon. Cette même partie
est composée , i «. de Vépiderme , qui
en est l'enveloppe extérieure; 2°. d'une
peau épaisse située sous l'épiderme, et
qui porte le nom d'écorce; 3^ de Vaw^
hier, qui est la partie extérieure et
imparfaite du corps ligneux , celle qui
se trouve immédiatement sous l'écorce
et sous son tissu vasculairc; 4°. du bois
ou corps ligneux, et qui est une masse
de fibres parfaitement ligneuses, com-
pacte, solide et très-dure, située sous
VuRbier; 5°. enfui, de l^moelle, qui e.t
• ï;
•^«mffi.mtm»
»ii%iÉir»a^
<?
(
22 INTRODUCTION.
celte masse loiiglliuliiiale d'ulriculrs
lâches qui occupe le ceiitie du corps
ligueux, mais qui se dessèche et dispa-
roît par la vieillesse dans les troues de
quantité d'arbres, et sur-tout de ceux
à bois durs.
La iige est le tronc propre des herbes
et des sous-arbrisseaux-, elle soutient
leurs organes extérieurs et les parties
de leur port, s'élève eu général beau-
coup moins que le tronc, et a sur-tout
dans les herbes beaucoup moins de con-
sistance.
Il y a des plantes qui sont dépour-
vues de tige , et alors les fleurs et les
feuilles, ou les pétioles et les pédoncules
partent immédiatement du collet de la
racine. On pourroit en français les nom-
mer plantes sessi/es , comme l'on dit
plantes caidescentes à l'égard de celles
qui ont une véritable tige.
Comme l'on distingue plusieurs sor-
tes de tiges , on les a désignées chacune
par une dénomination particulière ;
I
Lriciilrs
Il corps
L clisjia-
oncs de
le ceux
î herbes
louticnt
parties
lI bcaii-
lur-tout
de cou-
ilcîpour-
rs et les
lonculcs
let de la
les uoin-
l'on dit
le celles
PRINCIPES DK BOTANIQUE
les Graminées e
25
îMc (1(
appe
lé
e
ainsi, cciiv. n».c» ^
chaume ; les tiges lierbacées portent le
nom de hampes , lorsqu'elles sont sim-
ples, dénuées de reuilles , et qu'elles
soutiennent la fructidcation-, celle des
champignons est nommée pied ; enfin ,
celle des palmiers et de certaines ibvi-
gcres , qui , par la nature de son corps
ligneujc, constitue un tronc, mais d'une
organisation particulière , est appelée
caudex.
Si l'on considère la grandeur de la
tige , sa direction ou sa situation , sa
figure, sa superficie , ses accessoires, sa
composition , ses divisions , etc. on en
obtient un très-grand nombre de carac-
tères fort utiles pour distinguer les plan-
tes , et en déterminer les espèces.
Des Feuilles»
5urs sor-
chacune
cujière ;
7uT.s feuilles sont un des principaux
organes qui servent à l'entretien de la
vie des plantes , et en même temps l'un
H
MÉIMI
';MlK>«...,»»£..'^
i.
¥ i
î
f ' I
1^*
24 INTRODUCTION,
de ceux qui en font le plus bel orne-
ment. Ce sont ces productions minces ,
ordinairement aplaties, très -variées
dans leur ibrme, selon les espèces, ver-
tes en gênerai , qui garnissent les tiges
et les ramifications des plantes , et qui
paroissent n'être que des productions
saillantes de leur écorce.
^ Us feuilles méritent , à bien des
égards , de fixer notre attention. L'é-
poque même de leur naissance, qui an-
nonce le retour du printemps et le re-
nouvellement de la nature; la mobilité
de ces parties qu'une légère épaisseur
et une queue molle et flexible rendent
communément susceptibles de *e jouer
au gré des vents; ce verd riant et ami
de l'œil, dont la plupart sont colorées;
leur disposi tion également agréable dans
«a symétrie et dans son désordre; tout
contribue en elle^ à nous présenter la
plante sous un aspect flatteur, et à lui
donner un air de vie et de santé. Elles
font le principal ornement de nos fo-
m
MS
w
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 25
rets, oi\ elles re'pandent de plus la fraî-
cheur et l'ombre , et nous oJGFrent uii
asyle contre les ardeurs du soleil.
Mais l'objet du naturaliste est de les
considérer par rapport au corps même
de la plante , à l'entretien de laquelle
elles sont très -utiles, souvent même
nécessaires. On peut en effet les regar-
der comme des expansions particulières
de l'écorce de la tige, et sur -tout de
celle des rameaux les plus jeunes , les-
quelles sont destinées à augmenter l'é-
tendue de la surface extérieure de la
plante. Elles présentent à l'air un grand
nombre de pores qui pompent l'humi-
dité salutaire de ce fluide , divers gaz
répandus dans son sein , qui reçoivent
et multipliejit , par l'étendue de leur
surface, l'influence de la lumière; et en
un mot, qui, par ces différentes voies ,
réparent les pertes causées par la trans-
piration, et fournissent à la nutrition
du végétal en donnant lieu à sa sève
descendante-
Botanique. IL 5
■»mm,.Am.
t
26 INTRODUCTION.
Toutes les plantes n'ont pas essen-
tiellement des feuilles : les cbampi-
ijnons , les salicornes , quelques joncs ,
plusieurs cactiers , dilFérens euphor-
bes, etc. paroissent privés de cet organe.
11 y en a qui n'ont que des espèces d'é-
cailles qui en tiennent lieu , comme
l'orobanclie , la clandestine , l'opliris
uid-d'oiseau , etc.
On distingue , en général , dans cette
partie ce que l'on appelle proprement
la feuille , et la queue qui la soutient
(qui cependant n'existe pas toujours),
à laquelle on a donné le nom de pétiole,
pour le distinguer de la queue de la
lleur que l'on appelle pédoncule.
La feuille, proprement dite, n'est
que l'épanouissement du pétiole lors-
qu'il existe, et qu'une continuité, ainsi
qu'une expansion de l'écorce de la tige
et de celle des rameaux. Cette expan-
sion est formée de deux couches, l'une
supérieure , et l'autre inférieure , entre
lesquelles se trouve un prolongement
h
..^5
LS esse II-
cliampi-
es joncs ,
euplior-
ît organe.
)èces d'é-
, comme
l'opliris
lans cette
>prement
, soutient
jujours),
Q pétiole,
!ue de la
lie,
Lte, n'est
iole lors-
lité, ainsi
de la tige
te expan-
lies, l'une
ire, entre
ongemeut
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 2/
de vaisseaux de la plante , dont les ra-
mifications forment les nervures de la
feuille. Ce prolongement s'cpanouit en
un réseau double, mais communément
mince. Entre les deux feuillets de ce
reseau vasculeux ou entre ses mailles,
on observe un tissu cellulaire ou utri-
culaire , tendre et spongieux , qu'on
nomme parenchyme , et qui est prin-
cipalement composé d'utricules , dont
les unes contiennent des sucs propres à
la nourriture de la plante, et les autres
des liqueurs qui peuvent devenir nui-
sibles lorsqu'elles ne sont point éva-
cuées par l'évaporation.
L'humidité et les matières gazeuses,
ainsi que l'air lui-même {\q gaz oxy-
gène des ch. ) dont les pores absorbans
des feuilles dépouillent le fluide atmo-
sphérique , subissent en premier lieu ,
dans la feuille même , l'élaboration et
les cliangemens qui les transforment en
fluide végétal, compo eut dès -lors la
sève descendante de la plante qui les
Il
28 INTROnUCTION.
contient, et vont ronrnir à l'cMilrolfon
des racines, tandis qnc celles-ci pom-
pent d'autres sucs , qui peutotre éprou-
vent quelqu'claboration dans son col-
let, et montent ensuite en passant par
la moelle pour aller nourrir les autres
parties , et contribuer à leur accrois-
sement.
Il paroi t que c'est par leur surface
inférieure que les feuilles absorbent les
gaz et l'humidité de l'air , et que celle
qui est tournée vers le ciel sert prin-
cipalement aux excrétions, et à garan-
tir la surface opposée du contact de la
lumière directe qui la troubleroit dans
ses fonctions ; car on a observé que La
disposition des feuilles étoit tellement
constante , que toutes les fois qu'on
renversoit une branche pour changer
Taspect de leurs surfaces , elles repre-
noient en peu de temps leur première
situation.
La différence des fonctions des deux
surfaces des feuilles (au moins dans les
4
Il lie lien
ci poîu-
e é prou-
son col'
sani; par
!s autres
accroi*-
• surface
["bent les
[ue celle
rt priii-
à garan-
ict de la
oit dans
î que la
îllement
is qu'où
changer
s repre-
Temière
les deux
daus les
fi.
I
PRINCIPES DE BOTANIQUE» 2^
planttîs ligneuses et dans luigrand nonv
bre des herbacées) paroi t on outre in-
diquée par la difierence même qu'on
observe assez généralement eutr'elles-,
car , dans la plupart des plantes , les
deux suiTaces de leurs leuilles ont un
aspect sensiblement différent. En effet,
la surface supérieure de ces parties est
ordinairement plus lisse, d'unverd plus
décidé ou plus intense, proportionnel-
lemcui moins velue, et a ses nervures
toujours moins saillantes que la sur-
face inférieure qui est plus raboteuse,
moins lustrée, plus pâle, souvent même
d'une couleur différente et bien tran*
cliée , et à, écorce plus tendre , moins
d.essécliée , laissant quclqiuefois paroi tre
des ^andes internes assez remarqua-
bles. Si, dans les plantes unilobées, la
différence que je viens de citer entre
les deux surfaces des feuill-es est si peu
marquée, c'est peut-être que dans ces
plantes , dont l'organisation intérieure
est particulière, la disposition des pores
n^
5o INTRODUCTION.
rxhalans vt des pores absoibaiis n'est
pas ia iiièinc que dans les plantes bilo-
bees.
An reste, tont nons indnit à croire
que les rcuillcs entrent pour beaucoup
dans rccononiic vé^i'^iale , et censé -
<2uetnmrnt dans la conservation de la
vie de chaque individu; qu'elles sont
aux branches et à ha tige ce que le che-
velu est aux racines , et qu'on peut
même les considérer (ce qu'a fait Bon-
net ) comme des racines aériennes , puis-
que leur forme plane est la plus con-
venable pour présenter à l'air un con-
tact plus étendu avec peu de matière;
de même que la forme fibreuse des ra-
cines est la plus propre pour percer,
s'enfoncer , et pénétrer dans tous les
lieux où se trouve l'humidité néces-
saire à la nutrition de la plante.
Eniin , les feuilles offrent au botaniste,
par leur admirable diversité, une foule
de caractères fondés sur leur insertion,
leur forme, leur consistance, leur du-
18 nVst
es bilo-
h croire
îuiicoup
COllStî-
11 de la
les sont
; le clie-
jii peut
lit Bou-
es , puis-
us con-
uu eon-
nalière ;
des ra-
pereer ,
tous le»
j iiéces-
^»
)tanisle,
ne foule
sertion ,
leur du-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. ?)l
rce , etc. qui peuvent être d'ini ^land
secours pour déterminer les dilléieuees
spéciliciues , c'est-à-dire , pour l'aire dis-
tinguer, clans chaque genre , les espèces
les unes des autres, lorsqu'on sait faire
un heureux choix de ces caractères , et
n'employer que ceux qui sont tran-
c^haus et qui ne sont point susceptiblea
lie varier. Kn voici des exemples parmi
principaux.
Caractères principaux que Von
peut obtenir de la considération
des feuilles,
I. Lieu de V insertion des feuilles. Si
l'on considère le lieu où s'insèrent les
feuilles, on dit qu'elles sont:
1. Radicales (radicalia), lorsqu'elles
naissent immédiatement du collet de
la racine , comme dans le pissenlit , la
primevère , etc.
2. Caulinaires (caulinà), lorsqu'elles
s'insèrent sur la tige , ce qui est le eau
I?l
3/2 INTR O D U CTI O N»
le plus ordinaire, comme clans la lai-
tue, la sauge, etc.
3. Raméuli's (rameà), lorsqu'on veut
exprimer celles qui *'i usèrent sur les
rameaux, comme celles du ponwnier ,
du cerisier, elc^
4. Florales [Jloralia) , lorsqu'elles
sont voisines des Heurs , comme les
bractées.
II. Position desfeuillBS. Si l'on con^
sidère la position des feuilles , les unes
à l'dgard des autres , on dit qu'elles sont:
5. Alternes {alterna), lorsqu'elles
sont disposées par degrés sur la tigp, et
qu'elles sont placées de côté et d'autre
alternativement, comme dans la mauve,
le chardon<; etc;
6. Distiques (disticha), lorsqu'elle»
sont toutes rangées alternativement sur
deux côtés opposés de la tige ou des
rameaux, comine dans le sapin, l'ifl^
quelques aloës , etc.
7. Èj)sa:ses{sparsa), îorsqu'étant un
p^tt nombreuses, elles sont disposée*
L
k lai'-
on veut
i
sur les
i
■*
X
mnier ,
qu'elles
lime les
\
'on conr
les unes
es sont:
qu'elles
ligp , et:
d'autre
>"■
mauve,
4
jqu'èllea
lent sur
i
■is
ou des
n, l'i£,
Çtant un
■U
ispos<ic3
1
rRINCirFS DK BOTANIQUE. 55
jans ordre et d'une manière éjmrsc, au-
tour de la tige ou des rameaux, comme
dans le lys blanc , l'épervière savoyar-
de, etc.
8. Ramassées (cow/èrto) , lorsqu'e-
tant ëparses, leur nombre est si grand,
que la tige ou les rameaux en sont par-
tout couverts, comme dans l'euphorbe
cyparisse , etc.
g. Imbriquées ( imhricata ) , lors-
qu'étant éparses et ramassées, elles se.
recouvrent l'une l'autre en partie, com-
me les tuiles d'un toit*, le cyprès, quel-
ques genévriers , divers protées , etc.
10. Fasciculées [fasciculata) , lors-
que s'insérant jjlusieurs ensemble sur
un même point, elles forment de petits
faisceaux ou paquets distingués les un»
des autres,; les aspalats , le cèdre du
Liban, les mélèzes, etc..
11. G)niluentes [confluentki) y lors-
qu'elles adhèrent ou qu'elles se joignent
ensemble par leur base , comme les fo^
lioles supérieures de la potentille four-
l
il > \i
%
r
54 INTRODUCTION,
chue , d'un grand nombre de fougè-
res, etc.
1 2. Opposées (opposita) , lorsqu'elle»
sont disposées par paires, et que les
points de leur insertion sont diamétra-
lement opposés -, les scabieuses , les chè-
vrefeuilles j les labiées, etc.
i3. Croisées i^decussata) , lorsqu'é-
tant opposées , la direction de chaque
paire coupe à angles droits celle de la
suivante et de la précédente -, de sorte
que les feuilles paroissent disposées sur
quatre rangs autour de la tige; la cras-
sule tétragone, l'hysope, quelques vé-
roniques , etc.
i4. Verticillées [verticillata) , lors-
qu'elles sont disposées en anneau au-
tour de la tige , ou qu'elles forment une
espèce d'étoile à chaque nœud ; les gail-
lets [gain ) , le lys martagon , etc.
III. Direction des feuilles. Si l'on
considère la direction des feuilles , on
dit qu'elles sont :
1 5. Droites ( erecta , strie ta ) , lors-
i
l
; fongè-
squ'elles
que les
iamétra-
, les cliè-
lorsqu'é-
B chaque
îlle de la
de sorte
>osées sur
i; la cras-
Iques ve-
to) , lors-
neau au-
inerit une
L ; les gail-
etc.
s. Si l'on
ailles, Oïl
to ) , lors-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 55
qu'étant presque perpendiculaires à
l'horizon , elles forment un angle très-
aigu avec la tige ; le salsifix des prés , etc.
16. Appliquées [adpressa) , lors-
qu'elles sont rapprochées de la tige éga-
lement dans toute leur longueur, et
que leur disque ou leur partie moyenne
y paroît appliqué; le protée prolifère ,
le protée à corymbe , etc.
17. Ouvertes {patentia) , lorsque
leur extrémité s'éloigne de la tige, avec
laquelle elles forment un angle de plus
de vingt degrés , mais pas entièrement
di'oit ; l'épervière savoyarde , etc.
1 8. Horizontales ( horizontalia ) ,
lorsqu'elles sont tellement ouvertes,
que leurs surfaces forment un angle
droit avec la tige j la laitue sauvage , etc.
19. Courbées en dedans [incurpa,
injlexa^, lorsqu'elles sont courbées en
arc, de manière que leur sommet re-
garde la tige ou se dirige vers elle ) le
ficoïde stipulacé , quelques crassules, etc.
20. Réfléchies (j'efiexa), lorsqu'elles
MM*»
»»tmm
il.
1
«il
■«
V
\l I
S6 1 N T n () I) V V T I O N.
in)nt courlu^os on di'liors ou nu'rlloji im
lalmtloiii sur la ti^r, «1»' nmnirrr qiio
Iriir NoniitK'f rrgavdo la Jrrnv, Km Iriiil-
lt\H iiil'. <lo lVu|)lKnl)o niyi'HiMilc, cU\
ai. HiH'liiU'rj» (;v'<V///f7/fï), lor«<|iri5-
tniit oiivot'tr.H ou lionzoïiialrN (Iiiiim iiiia
l^iitiulc parlio dt Iriir loiif^iuMir , Iimij-
somnirl se ri>urb(^ ou sr rt'IltU.liil brus-
qiRMurnl \cr8 la lirro; L' sciuxuii ri5-
aa. HouhVîï rn tVlun-H (;< ro////rt) ,
JorsquVllos houI roulc^rs hui* rlIcH-im^-
jim\H ou dehors ou Tonno do spiralo , Ht»ll,
Joui»itudiualouiout, soil on \vm'n Ixmls.
Ou Irciuvc boaucoup d'oxouiphvs du so-
Ctuid cas dans Ivs vt^g«^tnux.
a3. Rouloos eu doiljiu» (involuta) y
Jorsquo les sinmlos , qu'dlrs ronnouf.
aux dépens de loin* longueur ou do leur
largeur, ae fout eu dovSous-, les fouilles
naissantes du i^irier sont dans lo second
cas.
a4. Pendantes (</<7)6'72i/(f;;//rt), lors-
que, «ans former aucun arc, leur soin-
, etc.
iiin mm
i- , Inu"
il hrwH-
cou ïé'
iltita ) ,
tlo, NO il.
* du «r-
jluia) ,
orinuiit
do leur
feuilles
) sccoud
VHINCII'IH DP. JIOTANI^UIC. ^7
met legunle la terre preHcpie pi i peiuli-
luluirenieut, reJle.M cltî |)luHieur« jjcu-
jttierM.
uf}, ()h\'u\iWH(off/ffftfU)y lormjueleur
«urlHee, prise dans hii hirf.eur, ent tel-
leinent iueliuée, ({u'elle «'l'eart»; A-peu-
]}vi'.H ('/^JiN'Uu lit (le rimii/oiilale et do
la verticale; lu IVitilluire de TcrHc, (juel-
ijiK'H protéeH, etc.
IV. jiltac/ic de N je ai lie 8. Si l'on eon-
* sidère rutlaclio des l'euille» , oa dit
<|u'elle,H «ont :
y(>. retiolc'e8(/>É;/tWa^a), lorsqu'elles
sout portées sur un péliole, c'est-à-dire
HWY uuc queue qui les joint ù la tige j
le cerisier, la violette, etc.
37. Onibiliquées [umùillcala , jjel^
tata)y lorsque leur pétiole ne s'insère
point sur leur bord , mais sur leur dis-
que, c'est-à-dire, à-pou-près dans lo
milieu de leur surface intérieure; le
iielumbo, la grande capucine , etc.
u8. Ib\ssiles [seasilia), lorsqu'elles
s'insèrent immédiatement sur la tige,
];)otanique. II. 4
I
'^
1
1
i
58 î NTR OD l C ÏIOK.
sans être soutenues par un pétiole; le
lin , les tliymelées , la menthe sauva-
m,
I
ge, etc.
20. Adnëes ou appuyées {^adnata ) ,
Iwsqu'étant aessiles, la base de leur sur-
face supérieure est comme appuyée sur
la tige ou sur les rameaux -, le cyprès ,
le tliuya, la condrille osière n°. 5.
3o. Cannées {connata) , lorsqu'étant
opposées deux à deux , elles se joignent
de chaque côté par leur base ; les œil-
lets , les cucubales , le chèvrefeuille.
3i. Courantes ou décurrentes [de--
currentià ) , lorsque leur base se pro-
longe sur la tige ou sur les rameaux ,
et qu'elle y forme une saillie ou une
espèce d'aile courante-, les onopordes ,
plusieurs chardons , divers centau-
rées, etc.
32. Ampléxicaules {aniplexicaulia),
lorsqu'étant sessiles , elles embrassent
par leur base le tour de la tige j la jus-
quiatae noire , le tabouret des champs,
plusieurs choux, etc.
(:
étiole; le
e sauva-
dnata ) ,
leur sur-
myee sur
3 cyprès ,
L°. 5.
squ'étant
! joignent
; les œil-
feviille.
ites {de-
e se pro-
•ameaux ,
e ou une
lopordes ,
centau.-
vicaulia),
mbrassent
[e; lajus-
s champs,
PRINCIPES D^^ BOTANIQUE. 5^^
33. Perfoliées ( perfoliata ) , lors-
qu'elles sont enfilées dans leiu- disque
par la tige , sans y adhérer par leurs
bords-, labuplèvre perccfeuillc, lacras-
sulc enfilée , etc.
3/). Engaînées [vaginantia) , lors-
que leur base forme une espèce de tuyaiv
qui entoure la tige en manière de gai-
ne -, les graminées , les balisiers , le»
orquides, etc.
V. Figure des feuilles. Si Ton consi-
dère la figure des feuilles ^ on dit qu'el-
les sont :
35. Rondes ou orbiculaires {rotant
da , orhiculata ) , lorsque tous les points
de leur circonscription sont éloignés
à-peu-près également d'un, centre com-
mun, de manière que leur circonfé-
rence approche de très-près d'un cercle j
le coryphe n^ 2-, la morènc , etc.
36. Arrondies {suhrotunda , i^tiin-
data), lorsqu'elles approclieiit de la fi-
gure ronde -, la soldanelle des Alpes , etc.,
37. Ovales ( ot^a^a ), lorsqu'étani
t'
tk
4o INTROT3UCTÎON.
pins longues que larges, elles sont ar-
rondies à leur base , et un peu plus étroi-
tes à leur sommet; le hêtre, le coi-
gnassier, etc.
38. Elliptiques ( elliptiea ) , lorsqu©
le diamètre de leur longueur surpasse
celui de leur largeur, et qu'elles sont
arrondies à leur base et à leur sommet ;
randromèdemusciforme, laglauce, etc.
39. OblongLies (oblonga), lorsque
leur longueur contient plusieurs fois
leur largeur; l'oseille des près, la cinë-
aire des Alpes, etc.
40. En paraboles (parabolica), lors-
qu'ëtant plus longues que larges, elles
se rétrécissent insensiblement vers leur
sommet , et se terminent par un bord
arrondi.
4i. Cunéiformes ( ouneiformia ) ,
lorsqu'étant plus longues que larges,
elles vont en se rétrécissant vers leur
base, en manière de coin, et ont leur
plus grande largeur à leur sommet ; 1^
pourpier, etc.
•M
'■.«
N.
sont ar-
lus ëtroi-
le coi-
lorsqu©
surpasse
[les sont
ommet;
ace, etc.
lorsque
urs fois
la cine'-
^), lors-
3s, elles
ers leur
m bord
^mia ) ,
larges ,
srs leur
nt leur
net ; Iç;
miNCIPES DE BOTANIQUE. 4l
42. S^atu\ées{spatulata),\oYsqv.'é''
tant oblongues et un peu cunëit'ormes,
c'est-à-dire rétrécies vers leur base, et
élargies à letu' sommet, elles se termi-
nent par un bord arrondi -, la pâque-
rette, etc.
43. Oreillées {aiiriia), lorsqu'elles
ont deux appendices ou oreillettes à
leur base ou près du pétiole-, quelques
saules , plusieurs épervières , etc.
44. Lancéolées (lanceolata) , lor^-
qu'étant oblongues , elles se rétrécissent
insensiblement vers leur extrémité , et
imitent un fer de lance -, le laurier, la
gratiole ofUcinale , etc.
45. Linéaires {linearia), lorsqu'elles
sont étroites , proportionnellement à
leur grandeur, et d'ime largeur pres-
qu'égale dans toute leur longueur, leurs
extrémités seulement pouvant être ré-
trécies et en pointe-, le lin, plusieurs
euphorbes , etc.
46. Subulécs ou eu alène ( subulata ),
lorsqu'elles sont en forme d'alêne,, c'est-
»•
r"
l
Mi!
1 N T R O D U C 1 I O N.
1 ( ■
f ;
^
1
à-iliic , It
i-uuc, lorsqu elles souL hiiocaires a leur
base, et qu'elles se Icrmineiil inseiisi-
bleiueiit cil uue pointe très-aiguë ; la
crassule subiilée , raullieric aspliodc-
loule, etc.
47. Eu épingles ( averosa ) , lors-
qu'elles sont linéaires, pointues, un
peu dures, persistantes pendant toute
Tannée , et qu'elles imitent à-peu-près
la lornic d'une épingle j les pins, l'as-
perge à reiiilles aiguës, plusieurs aspa-
lats, etc.
48. Capillaires, fdiformes , sétacécs
{^eapillaria , Jilifortnia , seiacea), lors-
qu'elles sont tellement menues, qu'elle.ii
kniteiirt la Ibrme d'un cheveu; la fétu-
q^ue ovine, l'asperge olDcinale, etc.
VI. Jlngles des feuilles. Si l'on con-
sidère les angles des ieuilles , on dit
qu'elles sont :;
49,. Entières (j/z^e^ra)^ lorsqu'elles
ne sont pas divisées et qu'elles n'ont
aucun angle, excepté à leur sommet,
ui aucune siuuosi Lé remarquable; les
PRlNCirRS Di: BOTANtQUr. k.y
tliyiuclccs, la plupail ilcs leiiouccs ,
presi|iic tontes les auiaraules, etc.
5o. Tiiangulaires , quatlraiigulaires ,
ciuimiiiaugulaires, etc. {iriangiilarh,
quadrangularia , quinquangtilaria ,
etc. ) lorsque leur circoiiréreiice est re-
marquable par un nouibre déterminé
d'angles saillaUsS.
5 1 . Anguleuses ( angulom) , lorsque
les angles q^i'on renmrque à leur cir-
conférence ne forment point un nombre
déterminé-, Tansérine angideuse, la ci-
néraire anguleuse , tussilage pas-d'â-
ne , elc»
52. Rhomboïdes [rhomhaa) . lors-
quelles ont quatre cotés parallèles for-
mant quatre angles, dont deux aigus,
et deux obtus -, Fansérine fétide, etc.
55. Deltoïdes ( dettoidea) , lorsqu'el-
les ont quatre angles, dont les deux la-
téraux sont plus proches- de la base que
il IL sommet, et leur donnent une forjnc
approchante de la trian^julaîre j l'arro-
che halime , quelques ansérines.eiu.
■ *ï^ ^*^^^*9^W^^** '*a^^^'''^^^Ê^tt0)fff1^Êp^V^t^^^.
m
44 INTRODUCTION.
54. Trapésif ormes ( trapesifurmia ) ,
lorsqu'elles ont quatre côtes inégavix et
point parallèles j radiante n^ vj , etc.
VII. Sinus ou échancrures des feuil-
les. Si Ton considère les sinus ou les
ëcliancrures qui forment des angles ren-
traiis sur le disque des feuilles , on dit
qu'elles sont :
5o. Cordiformes ou en cœur {cordi-
formia, cordata) , lorsqu'elles sont un
peu en pointe à leur sommet, et t^clian-
crëes à leur base , de manière qu'elles
imitent à-peu-près la forme d'un cœur -,
le tilleul, le tamne , la violette, etc.
b^. Rëniformes {reniformia) , lors-
qu'elles ont la figure d'un rein , c'est-
à-dire, qu'elles sont arrondies, un peu
plus larges que longues , et ëchancrées
à leur base-, Vasarum d'Europe , la do-
nne n°. 1 , radiante réniforme, etc.
57. Lunulées [ lunata , lunulata) ,
lorsqu'elles imitent la forme d'un crois-
sant , c'est-à-dire , lorsqu'elles sont ar-
rondies; ëchancrc;cs à leur base, et que
tnia),
;aiix et
, etc.
sfeuil-
ou les
es ren-
on dit
' cordi-
ont un
c^clian-
[u'elles
cœur;
etc.
), lors-
, c'est-
Lin peu
m crées
, la do-
cte.
lata ) y
1 crois-
:)nt ar-
et cjue
putnctpes de botanique. 4/>
leurs lobes se terminent chacun par un
angle ; l'adiante lunule , etc.
58. Sagittées (.ça^i/^a^a), lorsqu'elles
imitent un fer de flèche , c'est-à-dire ,
lorsqu'elles sont alongces-lriangulaires
et ëchancrces à leur base -, la fléchière
aquatique, le liseron des champs, etc.
59. Hastées {hastata) , lorsqu'elles
imilent im ter de pique, c'est-à-dire,
lorsqu'elles sont triangulaires, creusées
à leur base et sur les côtés , et que les
deux angles latéraux divergent et se
rejettent un peu en dehors-, la patience,
l'oseille à écussons , le gouet ou pied-
de-veau macidé , etc.
60. Roncinées ( runcinata ) , lors-
qu'elles sont pinnatifides , de manière
que leurs lobes un peu courbés ou ar-
qués en arrière, ont leur bord antérieur
convexe , et le postérieur droit ou con-
cave-, le pissenlit, le vélar officinal, etcj
61. Lyrées ou en lyre (lyrata), lors-
qu'elles sont pinnatifides , de manière
que leurs lobes élargis ve^s leur base et
,î
(
■'-»is»*iS3S!^Çy>»"
<f-:l|
46 INTRODUCTION.
pointus à leur sommet, sont transver-
ses , et (juc les inférieurs sont plus pe-
tits et plus écartés entr'eux que les
supérieurs; l'épervière n°. 29 , le sisim-
bre nain, etc.
G'2. Panduri formes {panduriformia),
lorsqu'étant oblonguesou ovalcs-oblon-
gues, elles sont remarquables par un
sinus on une cchancrurc de chaque cô-
té, qui leur donne à-peu-près la forme
d'un violon ; la patience sinuée , etc.
63. Sinuées {sinuata), lorsque leurs
cotés sont remarquables par plusieurs
sinuosités ou espèces d'échancrures ar-
rondies et très ouvertes -, la staticc si-
nuée, la jusquiame noire , etc.
64. Pinnatifides (/?i/2/2^^?*^û?a) , lors-
qu'elles sont imparfaitement ailées ,
c'est-à-dire , lorsqu'elles sont découpée*
de chaque côté en manière d'aile , assez
profondément, mais point entièrerr:ent
ou par-tout jusqu'à la côte -, le tabouret ,
la scabieuse des champs , plusieura
diardons , etc.
I
\
VRINCIPKS DE BOTANIQUE. ^7
65. Laciniées , déchiquetées ( laci*
nia ta, dissecta), lorsque leurs divisioas
ou découpures sont elles-mêmes une
ou plusieurs fois divisées -, le panicaut
commun , plusieurs géranions , etc.
6G. Partagées ( /?ar^/^a ), lorsqu'elles
sont fendues ou découpées en plusieurs
parties jusqu'à leur base -, et l'on dé-
termine si elles sont divisées en deux
ou en trois, etc. ( hipartita , tripar-
ti ta y etc. ) ou si elles sont partagées en
beaucoup de parties , dont on ne fixe
pas le nombre ( multipartita ).
Qj. Bifides, Irifides, quadriiides, etc.
{ hifida , triflda , qiiadrifida , etc.')
lorsqu'elles sont fendues, non jusqu'à
leur base, en deux ou trois, ou quatre
lanières \ et multifides ( miiltifida ) ,
lorsque^ le nombre de ses lanières n'est
pas déterminé.
68. Lobées (/o&a^a), lorsqu'elles sont
fendues en i)lusieurs parties un peu
grossières , et dont les extrémités sont
«moussées ou arrondies en manière de
V
.41 il
%
f-î'
48 INTRODUCTION.
lobes ; la vigne , plusieurs grenadil-
les, etc.
69. Paline'es (/7rt//m*^«), lorsqu'elles
imitent une main ouverte, c'est-à-dire,
lorsqu'elles sont divisées , non jusqu'à
leur base, en plusieurs parties presqu'é-
gales et divergentes j la grenadille bleue ,
le platane d'Orient , etc.
VIII. Bordure des feuilles. Si l'on
considère la bordure des feuilles {niar-
go foliorurii ) , c'est-à-dire , leur bord
ou leur circonférence , abstraction faite
de leur disque , on dit qu'elles sont :
70. Très - entières ( integerriina ) ,
lorsque leur bord se continue par-tout
sans aucune division quelconque -, le
chèvrefeuille, l'œillet, etc.
7 1 . Crénelées ( crenata ) , lorsque
leur bord est divisé par dents arrondies
ou obtuses , qu'on nomme crénelures j
la bétoine oilîcinale , etc.
72. Dentées, dentelées (^dentata ,
denticulata) , lorsque leur bord est di-
visé par des dents pointues qui ne re-
t
i\
snadîl-
[u'elles
à-dire ,
jusqu'à
esqti'c-
bleue,
Si l'on
( mai-
r bord
»u fuite
ont:
iina ) ,
ir-tout
ue ; le
orsque
ondies
dures j
ntata ,
est di-
nere-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 49
gardent pas le sommet de la feuille ;
J'epilobe de montagne , Tandrosace
n°. j , etc.
73. En scie ( serrata ) , lorsque leur
bord est divisa par des dents pointues
qui regardent le sommet de la feuille ;
l'achiliée sternutatoire , l'achillée en
scie , etc.
74. Gauderonnees ou sinueuses {re-
panda) ^ celles dont le bord , i\n\ la su-
perficie marginale, forme des sinuosités
légères, des espèces d'ondulations, sans
être nécessairement divisé j le sebes-
tier , etc.
']b. Cartilagineuses (crtr^/7a^//ï^a)_,
lorsque leur bord est distingué par une
substance plus dure , plus aride et plus
sèche que celle de la feuille; ia saxifrage
cotyledone , plusieurs crassules , etc.
']^. Ciliées {ciliata)^ lorsque leur bord
est garni de poils parallèles, comme des
cils;- la bruyère quaternée, etc.
77. Epineuses (spinosa), lorsque leur
bord est garni de pointes aiguës , dures
Bolauujuei II. 5
i fh
A
r—it«miik:,0i.*mmm
5o introduction/
et piquantes-, les chardons, le houx, etc*
78. Déchirées (/acem), lorsque leur
bord est partagé par des découpures iné-
gales et difformes.
79. Rongées ( erosa ) , lorsqu'étant
si nuées , leurs échancrures ou sinuosi-
tés en ont d'autres plus petites et iné-
gales entr'elles -, la jusquiame dorée , etc.
IX. Sommet des feuilles. Si l'on con-
sidère le sommet des feuijles, on dit
qu'elles sont:
80. Obtuses ( ohtusa ) , lorsqu'elles
sont émoussées et presque arrondies à
leur sommet -, l'aloës éventail, le gui , etc.
81. Echancrées (emar^mrt^a), lors-
qu'elles ont à leur sommet une entaillé
médiocre qui les partage en deux por-
tions peu alongées; le liseron du Brésil,
l'amaranthe blanche , etc.
82. Emoussées ou rétuses {retusa ) ,
lorsque leur sommet est très -obtus,
comme écrasé et presque tronqué ; l'a-
maranthe livide , l'abutilon à feuilles
émoussées; etc.
jM
i. ^-,. •;
ix,etC4
ue leur
l'es iné-
u'ëtant
dnuosi-
et iué-
ée , etc.
'on con-
on dit
iqu'elles
>ndies à
gui , etc.
i),lors-
entaillé
!ux por-
iBrësil,
etusa ) ,
-obtus ,
^ué ; l'a^
feuilles
(I
t
ï
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 5l
83. Mordues [prœmorsa) , lorsque
leur sommet est très-obtus, comme ron-
gé, et terminé en même temps par de
petites découpures ou déchirures iné-
gales -, la quetmie rétuse , etc.
84 Tronquées ( truncata) , lorsque
le sommet se termine par une ligne ou
bord transversal, comme s'il avoit été
coupé.
85. Aiguës, pointues {acuta)^ lors-
qu'elles se termine!)' ^i pointe, c'est-
à-dire , par un ang^ '^u -, la patience
crépue , etc.
86. Mucronées, acuminées [mucro-
nata , acuminata) , lorsque la pointe
aiguë qui les termine semble un peu
particulière, c'est-à-dire, ne paroîtpas
être la suite du rétrécissement insensi-
ble de la feuille; le lamion blanc, l'ar-
bousier piquant , etc.
87. Vrillées {cirrhosa)^ lorsqu'elles
se terminent par un ou plusieurs filets
qui s'entortillent , s'accrochent aux
corps voisins , et qu'on nomme vrille^-,
\
•ti's'-m
12
INTRODUCTION.
les gesses , la flagellaire, la méthoni-
que, etc.
X. Superficie des feuilles. Si l'on
considère la superficie des feuilles , on
distingue d'abord , à raison deleurforme
applatie en général , la surface supé-
rieure qui est tournée vers le ciel {^pa-
gina superior), d'avec l'inférieure qui
regarde en bas [pagina itiferior , vel
prona pars^) , et on dit qu'elles sont :
88. Nues ( nuda ) , lorsqu'elles n'ont
aucune excroissance particulière, c'est-
à-dire , qu'elles ne sont point chargées
de glandes, de poils, d'épines , etc. j le
lilas, le choux, etc.
89. Glabres, lisses (^/aèra, lepîa),
lorsqu'elles sont nues , et que de plus
leur surface est unie et sans inégalité
remarquable ; les épinards potagers , la
spirëe lisse, etc.
90. Luisantes (^lucida, nitida), lors-
qu'elles sont tellement glabres, qu'elles
semblent avoir le poli de l'aciei' j l'angé-.
lique luisante, etc.
^ .s
1
PttïNCIPES DE BOTANIQUE. /^5
9 1 . Colorées ( colorala ) , lorsque leur
couleur diffère de la couleur verte qu'el-
les ont en général j ramaranlhe trico-
lor, etc.
92. Nerveuses (/2é?r posa), lorsqu'elles
ont des côtes ou nervures saillantes qui
s'étendent de la base au sommet sans
se ramifier; le plantain, les cornouil-
lers, etc. et souvent Ton exprime Je
nombre de ces nervures , lorsqu'il est
assez constant et assez petit pour être
déterminé.
93. Enervées ou non nerveuses {ener-
via) y lorsque leurs surfaces ne sont mar-
quées d'aucune nervure ; le balisier
glauque , la tulipe , etc.
g4. Veinées (venosa), lorsqu'elles
sont marquées de côtes ou nervures assez
petites , mais extrêmement ramifiées ,
et qui communiquent les unes aux au-
tres -, l'airelle veinée , le saule myrsi-
nite, etc.
95. Sillonnées (suîcata) , lorsqu'elles
sont marquées de cannelures ou de pe-
1' ^
"-■^xiiitm^kt^Si»
m 'L.
(
54 INTRODUCTION,
tites excavations longitudinales, nom-
breuses et parallèles , qu'on nomme
sillons ; lo curcuma long, etc.
96. Ridées (m^o«a) , lorsque les por-
tions de leur surface , renfermées dans
les ramifications des nervures, sont éle-
vées et forment des rides ou de petites
éminences très-nombreuses-, la prime-
vère officinale , la plupart des hélio-
tropes, etc.
97. BuUées ( butlata ) , lorsque les
rides ou les parties renflées de leur sur-
face supérieure sont évidéesen dessous;
le basilic à feuilles buUées , etc.
98. Ponctuées {punctata ) , lorsque
leur surface est parsemée de petits
points nombreux excavés ou en relief;
le millepertuis commun, les div/àmas, etc.
99. Mamelonnées [papillosa) , lors-
qu'elles sont chargées de points vési-
fulaires un peu élevés et charnus , ou
hérissées de tubercules nombreux -, la
laciale, etc.
100. Glanduleuses ( glandulosa ) ^
il
'1
-%,
?-. AiV
PRINCIPKS DE BOTANIQUE. 55*
lorsqu'elles sont chargées de glandes-
( voyez ce mot ) à leur base ou dans les.
dentelures de leurs bords ou sur leur
dos ; la viorne obier, le saule , plusieurs,
crotons et cotonniers, etc.
TOI. Visqueuses , gluantes ( viscida „
glutinosa), lorsqu'elles sont enduites-
d*un suc glutineux, tenace et collant-,
l'aune oa bouleau glutineux, séneçon
visqueux , etc.
102. Pubesccntes, villeuses (pubes-
eentia, ■villosa) , lorsque leur superficie •
est chargée d'un duvet fin, doux, un
peu lâche et facile à distinguer*, le sor-
bier domestique , etc.
io3. Velues ( hirsuta ) , lorsque les
poils qui couvrent leur superficie sont
\m peu courts, et fréquens ou serrés-, la
bétoine velue , etc.
io4. Barbues, pileuses [barbota,
pilosa), lorsqu'elles sont chargées de
poils longs, lâches, et à-peu-près paral-
lèles -, l'épervière piloselle , quelques
joncs, etc.
\
Il i ^
! i
¥
'•-*i»é..,'4,:.
•*«i4,-*«i6S«"-'
,«r^-
«T^
B6 INTRODUCTION.
io5. Soyeuses [sericea), lorsqu'elles
sout chargées de poils mous , parallèles ,
couchés, entassés et luisaus, c est-à-
dire , qui donnent à la feuille un aspect
soyeux et satiné; l'argentine ou poten-
tille soyeuse , ralchimille argentée, etc.
106. Cotonneuses , lanugineuses, Mi-
neuses ( tomentosa , lanuginosa , la-
nata ) , lorsque leur superficie paroît
comme drapée, c'est-à-dire, qu'elle est
chargée de poils abondans, et tellement
entrelacés les uns dans les autres, qu'ils
lui donnent un aspect, soit cotonneux
et blanchâtre , s'ils sont doux et bieii
colorés, comme dans la centamée de
Raguse , la centaurée blanche , la plu-
part des gnaphaliers , etc. soit laineuses
et d'un blanc sale ou roussâtre , si les
poils entrelacés qui les couvrent sont
moins doux au toucher et d'une couleur
moins blanche ; plusieurs bouillons ou
molènos , la phlomide fructiqueuse , etc.
107. Rudes , scabres , raboteuses
(^scahra, aspera), lorsque leur èuper-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 5/
fîcie est parsemëe d'aspérités ou tuber-
cules rudes , et qui s'accrochent aisé-
ment aux élofles; le figuier commun,
le grateron , diverses borraginées , etc.
108. Hérissées, hispides i^hirta, his-
pida ) , lorsque leur superficie est cou-
verte de poils bioii séparés , roides et
un peu rudes au toucher; la vipérine,
la carotte , i)lusieurs campanules, etc.
10g. Piquantes {aculeata , strigosd)^
lorsqu'elles sont charg('cs de poils épi-
neux, ou de petites pf)intes aiguës et
piquantes plus ou moins apparentes;
l'échinope à feuilles âpres , la garan-
ce , etc.
XI. Expansion et longueur des
feuilles. Si l'on considère l'expansion et
la longueur des feuilles, on dit qu'elle*
sont :
110. Planes [plana), lorsque les deux
surfaces sont applaties et parallèles dans
toute leur étendue; le serpolet, quel-
ques joncs , la plupart des plantes en
général.
■V
1
h
«D
rlTIg»*"' ■""-"
^ *:
.58 INTRODUCTION.
111, Canaliciilées ( canalicidata) ,
lorsqu'il règne dans toute leur longueur
un sillon ou une gouttière profonde eu
forme de canal j la tubéreuse , quel-
ques asphodèles , etc.
112. Concave {comava), lorsque
leur bord est plus élevé que leur dis.
que, qui paroit creusé ou enfoncé, lo
géranion entonnoir , le cotylct onibih-
qué , etc.
' ii3. Convexes [convexa), lorsque
leur bord est moins élevé que leur dis-
que , qui paroît former une bosse j la
cassine à feuilles convexes , etc.
1 14. Plissées [plicata ) , lorsqu'elles
forment des plis remarquables , c'est-
à-dire^ lorsque leur disque d n bord à
l'autre forme des enfoncemens et des
élévations , soit parallèles , soit rayon-
nées-, l'alchimille commune, lacoldènc,
quelques hermanes, etc.
11 5. Ondées ( undata, undulata),
lorsque leur circonférence, plus grande
à proportion que leur disque , les fait
»--'*ii«. j
-^ #■
.■«>..je»„ .lé» .ai^-
fait
PRINCIPKS DE BOTANIQUE. /)()
flotter en replis obtus et oiidoyansj le
potamot crépu , la rhubarbe de Sibérie ,
quelques patiences, etc.
116. Frisées ou crépues (crispa) y
îorsqu'ëtant extrêmement ondées, leurs
bords paroissent difformes , froncés et
comme mal frisés ; la mauve frisée , la
chicorée frisée des jardins , etc.
117. Enfin, quant aux feuilles con-
sidérées relativement à leur longueur,
on dit qu'elles sont oblongues (oblonf^a),
lorsque leur longueur contient quel-
quefois leur largeur-, très-longues (/ow-
gissiina ) , lorsque leur longueur con-
tient beaucoup de fois leur largeur , etc.
XÏI. Substance des feuilles. Si l'on
considère la substance des feuilles en
particulier, et relativement à leur for-
me , on dit qu'elles sont :
118. Membraneuses (memhranacea)^
lorsqu'elles ne sont point épaisses, et
qu'elles n'ont presque point de pulpe ;
les mousses , etc.
119. Scarieuses {^scariosa, arida)^
V
/!
il
iii
I j'
i:
im-'-m mSt*^'
^ '
60 INTROntTCTTOV.
lorsque leur substance est aride, 8èclie ,
et difft^remment colorée que celle des
autres v^égétaux en général.
120. "Epaisses {crassn^, lorsque leur
substance est compacte et un peu l'erme ;
les aloës , les agaves , etc.
121. Charnnes [carnosa), lorsqu'el-
les sont épaisses et compactes , et que
leur substance est tendre et succulente ;
les orpins , etc.
122. Renflées (^f^^a), lorsqu étant
cliarnues, elles sont plus épaisses dans
leur milieu , et comme convexes des
deux cAtés -, l'orpin acre , etc.
1 23. Cylindriques ( teretia ) , lors-
qu'elles imitent un cylindre, excepté à
leur sommet qui se termine en pointe;
la cacalie cylindrique , plusieurs ficoï-
des, etc.
124. Comprimées {^compressa , de-
pressa ) , lorsqii'étant succulentes et
épaisses , elles ont quelque applatisse-
ment sensible -, plusieurs orpins ; ficoï-
des et crassules.
à
Si'V-^
>«-..
-%r t'
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 6l
125. Carinces [carinata), loi\squ'cl-
les sont en forme de carène, c'est-à-dire,
relevées au-dessous longitudinalenient
par une saillie anguleuse et un peu trun-
clianlc , qui imite le dessous d'un ba-
teau ; l'asphodèle rameux , etc.
1 26. A trois côtés ( trîquetra ) , lor.»
qu'elles ont longitudinalenient trois
laces ou trois côtés planes, et qu't'l* «
«e terminent par une pointe; quelque
dîosmas, plusieurs ficoïdes, etc.
' 127. liinguiformes (lingulata, Un-
guiformia), lorsqu'elles sont linéaires ,
charnues , obtuses, et un peu convexes
en dessous; le ficoïde linguiforme, etc.
1 28. Ënsiformes {ensiformid) , lors-
qu'elles imitent un glaive, une cpe'e ,
c'est-à-dire , qu'elles sont alongées , un
peu épaisses dans leur partie moyenne ^
prise quant à la largeur ; qu'elles ont
un bord tranchant de chaque côté , et
qu'elles se rétrécissent vers leur som-
met , où elles se terminent en poin te ; la
plupart des iris, plusieurs glayeuls, etc.
botanique. II. 6
\i
SSgP' IHP l«Blll . -i*..-
.-.aiPÏ1l-'''6l 'ir.''* «■
ff
,^,,^**g»»*^'
6;
INTRODUCTION.
i
sabre (<
iformla)j lors-
^ aclnaciformia
qiVeires sont alongées , un peu char-
nues , ayant un bord mince et tranchant,
et l'autre ëpais et obtus -, la ficoïde aci-
naciforme , etc.
i3o. En doloir [dolabriformla) y lorsr
qu'elles imitent cette espèce de hache
dont se servent les tonneliers, c'est-à-
dire , lorsqu'elles sont un peu cylindri-
qnes à leur base , planes et élargies su-
périeurement 5 qu'elles ont un côté tran-
chant ou oblique , et que leur sommet
est obtus ou presque arrondi , le ficoïde
dolabritbrme.
XIII. Composition des feuilles. Si
l'oii considère la composition des feuil-
les, c'est-à-dire, leur nombre, leur po-
sition et leur insertion sur le même
pétiole , on dit qu'elles sont :
i3i. Simples (^simplicia) , lorsque
leur pétiole n'est terminé que par un
seul épanouibsement , c'est-à-dire, ne
porte qu'une feuille j l'oseille , la vio-
lette, etc.
I
^_
4
h
PRINCTPES DE BOTANIQUE. 65
i32. Composées ( com/7o.«fi7a ) , lors-
que leur pétiole est terminé par plu-
sieurs épaiouissemens , c'est-à-dire^
porte plusieurs feuilles très -distinctes
les unes des autres , auxquelles on a don-
né le nom de folioles ; le marronnier
d'inde , le haricot , la vesce , etc.
i33. Conjuguées [conjugata"), lors-
que leur pétiole très-simple porte uno
seule paire de folioles opposées-, plu-
sieurs fabagcUes , etc. ; et l'on nomme
bijuguées, trijuguées , etc. [hijugata ^
trijugala , eto, ) celles dont le pétiole
porte deux ou trois paires de folioles
opposées ; le gayac , diverses casses, etc»
i34. Binées, ternées , quaternées ,
quinées, eic ^(^binata, ternata , quater-
nata y quinata, etc. ) , lorsque leur pé-
tiole commun porte deux , ou trois , ou
quatre , ou cinq folioks insérées sur le
même point , en manière de digitations ;
le courbaril y le sainfoin d'iphylle , les
trèfles, plusieurs mosambeis, etc.
^35. Pédiaires [pedata)y lorsque leur
li
M
III
1^*.^
64 INTRODUCTION.
pétiole se divise en deux à son extré-
mité , et que plusieurs folioles naissent
sur le côté intérieur de ses divisions ;
l'hellébore noir , le gouet serpentai-
re, etc.
i36. Ailées, pinnées {pinnata) , lors-
que plusieurs folioles sont rangées en
manière d'ailes des deux côtés et le Ion*»
d un pétiole commun -y les astragales ,
les coronilles, etc.
1 37. Ailées avec interruption ( ùUer^
ruptè-pinnata ) , lorsque leur5 folioles
ont des dimensions inégales, c'est-à-
dire , lorsqu'elles sont alternativement
grandes et petites ; l'aigremoine, etc.
i38. Ailées avec impaire (i/7z/?ar/-
pinnata ) , lorsqu'elles sont terminées
par une foliole impaire •, le frêne , Ici
noyer, les robiniers vrais , etc.
139. Ailées sans impaire {abrupte-
pinnata ) , lorsqu'elles sont terminées
par deux folioles opposées, et point pai?
une impaire ; le pistachier lentisque , le
caroubier , les casses, etc.
"•-^
N.
n cxtiu-
naissent
ivisions ;
Tpentai-
ta) , lors-
rigées en
ît le long
;ragalcs t
Il ( iiiler^
folioles
c'est-à-
Lvemenfe
e, etc.
impari-
rminées
êne , l€j
hrUptè--
[•minées
)int par
ïqiie y le
PRIiVClPBS DE BOTANIQUE. 6i>
i4o. Enfin, sous diverses autres con-
sicleratioiiS', les feuilles ailées se non»,
nient ailées à folioles alternes ( alterne-
piunata ) ; ailées à folioles opposées
( oppositè-pinnata ) ; ailées à pétioles ,
en vrille ou teianinées en. Avilie {pinna-
ta cirrhosa)'^ ailées à folioles, courantes
ou décurrentes sur le pétiole commun.
{.decursipè-pinnaia') y etc.
On considère en outre , parmi les
feuilles composées , le degré de compo-
sition de ces feuilles ; en sorte qu'on en
distingue de bigéminées ,, biternées , bi-
pinnées, ou de trigéminées, triternées,
tripinnées, ou de surcomposées, etc. etc.
Avant leur. développement, les fouil-
les ont dans le bouton qui les renferme,
un enroulement particulier à l'espèco
ou au genre de végétal auquel elles ap-
partieiuient ; enroulement dont la di-
versité fournit encore de bons carac-
tèros pcHir la distincfcion des plantes :
c'est ce qu'on nomme la foliation^.
Beaucoup da feuilles sont soutenucj;
th
'*tf^"lmsi
rW-'^^^Mir
66 INTRODUCTIOIir.
par une queue particulière à lac|ue]îe
on a donné le nom de pétiole ; et cette
partie , dont on obtient d'excellens ca-
ractères pour la distinction des ve'gé-
taux , a été rangée parmi les supports
par les botanistes. Il résulte néanmoins
de la présence ou de l'absence de cette
même partie , qu'on donne le nom de
feuilles p étiolées à toutes celles qui sont
soutenues par une queue , et qu'on a.ip^
j^eWe feuilles sessiles, toutes celles qui
en sont dépourvues ; ce qui forme en-
core un caractère utile pour la distinc-
tion des plantes..
Des Boulons^
liES houtons ou bourgeons sont de pe-
tits corps ovales ou coniques , sessiles ,
et qui naissent eu été sur les branches
de Ja plupart des arbres , des arbrisseaux
et des arbustes qui sont sujets à perdre
leurs feuilles tous les ans. Ces boutons
qui, dans le plus gnand nombre, sont
■■■^'•V
"•s^"^"-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 61
situés dans les aisselles même des feuil-
les c^ui existent alors, subsistent en-
suite pendant tout l'hiver, se montrent
d'une manière plus apparente dans ce
temps, à cause de l'absence des feuilles ^
et ne s'ouvrent qu'au printemps pour
donner naissance aux nouvelles feuil-
les , aux pousses de l'année , et souvent
aux fleurs mêmes. Ils sont composés
d'écaillés coriaces, concaves, plus ou
moins velues , embriquées , serrées les
unes contre les autres , et disposées de
manière à former une enveloppe suffi-
sante autour des jeunes parties de la
plante qui y sont renfermées , et qui y
doivent passer l'hiver.
On distingue trois sortes de boutons:
le bouion à fleurs ,le bouton à feuilles^
et celui qui est en même temps à fleurs
et à feuilles, et que j'appelle houtoii
mixte^
Le bouton à fleurs ou à fruit reii-
feime les rudimeiis d'une ou de plu-
sieurs fleurs concentrées, repliées suf
\ I
.-^ÊJ»-
I
68 INTRODUCTION.
%" cUes-mcmcs, qui se sont iormées insen-
siblement pendant l'Iiivor sous les écail-
les qui les enveloppent» Dans plusieurs
arbres , on trouve communément ce
bon fou à l'extrémité de certaines pe-
tites branches plus courtes que les au-
tres et iîîoins lisses , ci mmedansle poi-
rier. Les écailles extérieures du bou-
ton à fleurs sont ifUni dures que les in-
térieures; lesiiatr cl les autres sont ve-
lues en- dedf«iSj et en général plus ren^
fiées que celles du houtoîi à feuilles.
Le bouton à Heurs est ordinairement
plus gros , plus court , moins uni , et
termine par une pointe obtuse.
Le bouton à feuilles ou à bois coit-
tient les rudimens de plusieurs feuilles
enroulées , diversement repliées et en-
veloppées an-dehors par des écailles. On
le nomme bouton à bois ,. parce qu'avec
des fouilles il donne dest branches. Ces
boutons sont ordinairement plus petits
il plus pointus que les bûutojis à fleurs-:
,»...-. r
-— .*■
■*^
PRfNCIVES DE BOTANlQUi:. 69
oa en trouve cependant qui sont nn peu
arroi'MiiS.
Le bouton mixte est pïus petit que
les précédens ; il produit des fleurs et
des feuilles , mais de deux manières dil-
féi entes-, tantôt les Jxdurs et les feuilles
se d(ivelwppeiit en même temps, et tan-
tôt les feuilles naissent sur un petit ra-
meau qui fleurit dans la suite.
/('S boiLtous qui naissent sur les ra-
cines ou à côté des anciennes racines ,
portent te nom de cayeux. Ce qu'où
nomme oignon dans les racines bulbeu-
ses , ou au moin5 la partie de ces oignons
qui surmonte le collet charnu des ra-
cines , est un yéritable bouton.
Des SupportSé.
OuTBE la tige qui , dans lesplantes oà
elle existe , est comme le support com-
mun de toutes les autres parties , un
grand nombre de végétaux ont encore
des supports particuliers en forme d»
à
%
;*H¥" «¥»-
■4*» wr mimèmm^':
r
i ' ■
K$
^
^ K
l
M
l
S
70 INTRODUCTION,
queue, qui soutiennent leurs feuilles et
leurs fleurs, et en diversifient de mille
manières le port et la situation. Ces es-
pèces de queue méritent seules le nom
de supports; cependant on a compris
sous cette dénomination générale quel-
ques autres parties , dont les unes aident
aux plantes à se soutenir, ou servent
à les garantir ou à les défendre , et les
autres facilitent l'excrétion de quel-
qu'humeur.
Parmi les vrais supports, je range les
pétioles et les pédoncules. On nomme
pétiole cette partie du tronc ou des ra^
meaux qui soutient les feuilles, qui en
fait partie, et qu'on nomme vulgaire-
ment leur queue. Ce n'est autre chose
qu'un prolongement de la nervure
moyenne de la feuille qui existe à sa
base , et qui la joint à la tige ou au ra-
meau, ou même à la racine qui la sup-
porte.
'Le pédoncule est à la fleur ou au fruit ,
ce que le pétiole est à la feuille. C'est
5
I
:«
^•^caa?^.
"m-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 7I
<ȕfi effet ce prolongement de la tige ou
des rameaux des plantes qui soutient
les fleurs et les fruits , et qu'on nomme
aussi leur queue.
Les pétioles et les pédoncules consi-
dérés relativement à leur figure , leur
grandeur , leur insertion et leur compo-
sition, fournissent de très-bons carac-
tères pour la distinction des plantes.
Les autres parties des plantes, im-
proprement appelées supports, sont la
Vrille , les stipules , les bractées , les épi-
nes , les aiguillons , les poils , les glan-
des , ïcs écailles»
La vrille ou cirrhe est une produc-
tion filamenteuse , ordinairement rou-
lée en spirale, et à l'aide de laquelle une
plante s'attache aux différens corps de
son voisinage -, la vigne, les pois.
Les vrilles sont tantôt simples, tan-
tôt rameuses , bifides ou trifides. Elles
sont opposées aux feuilles dans certaines
plantes, axillaircs dans d'autres, et dans
d'autres encore elle* terminent; soit les
\
i
■ -«^SÉ|^^a^'|dlÉ||^^^^^MÂ>^ -«-
:,S^^W^'\
-.'•^^*fSrrM!'y!!-»-'
n2
*y'
7 :* INTRODUCTION.
pétioles des feuilk , *^ 40» feuilles
elles-mêmes.
Les stipules sont de petites produc-
tions membraneuses, foliacées, ou des
iîspèces d'ccailles qui naissent d» i:Lti.viVit;
<;ôté à la base des pétioles, ou sur la tige
près de Ti user lion des feuilles. On con-
«idère leitr présence on leur absence ,
leur n >mbre, leur jiwsition , leur inser-
tion, leur forme , et on en obtient des
caractères extrêmement utiles pour
distinguer les plantes.
Les bractées ou les feuilles florales
sont de petites feuilles toujours situées
diius le voisinage des fleurs, ordinaire-
ment distinguées des «utiles fe lilles de
la plante par leur iprme et souvent par
Jeur couleur. Ces parties four lissent
plusieurs caractèr; prv>pres â la dis-
-tinction des espèces.
Les épines sont iies prod^icti as du-
•res, aiguës, souvent ligneuses, et tou-
jours adhérentes au corns dp la ,)iante
dont elles font partie. Elle aa eut,
,-^i».«--^'*j^,_r?w#v
"^s-i^;
zLi^f-"^:. -•■S*i
'Ht,
PRINCIPES DE BOTANIQUE. '^3
soit sur la tige ou les rameaux , soit sur
les feuilles, sur les calices, soit même
sur les fruits; elles disparoissent en par-
lie et quelquefois entièrement, soit par
la culture . soit par la vieillesse de la
plante.
Les aiguillons ou piquans sont des
j)roductit)ns assez semblables au: épi-
nes, qu'on observ»^ sur les tiges et 1
îjranclies de diverses plantes -, mais elles
sont attachées seulement sur l'écorce,
sans adhérer à la substance propre du
végétal.
Les poils yont de petits filets très-
déli(' plus ou moins courts, plus ou
moins flexiblr et qui naissent avec
pius ou moins d'abo ne* snrlesdiffé-
ren tes parties des plantes 'ur fonction
paroît être de p- éserv» r la partie du vé-
géta qui en est garnie , de l'action des
1 Vottemens, des injures de l'air, du vent,
de 'a chaleur, etc. On les regarde aussi
comme des « maux excrétoires. Tn. con-
sidérant leur forme leur composition ;
Jiotaniquei II. 7
* !
7*4 I N r R () D ijc r I o n.
leur direction, leur (]uaniitj;, etc. on
en obtient beaucoup de euraetcres, j)ar-
nii les([uels néanmoins il n'y a qu'un
petit noinlOro qui soient solides.
hcH ffl(in(/(^s sont de petits corps vé-
siculcux , ordinairement arrondis ou
ovales, ses iles ou pédicules, situés sur
diil'érentes pailies des plantes. Ces j)e-
iits corps lournisscut souvent une li-
queur plus ou moins visqueus*?, et pa-
roisscnt être les organes de quelques
sécrétions. Us présc ntent des d ilFérences
quant à leur forme , leur situation , leur
îumibre, etc. qui offrejit souvent des
caractères utiles pour la distinction des
espèces, et même qui servent d'indi-
ces j)our certaines familles ou (certains
(•enres.
Eniin, les écailles sont des produc-
tions minces, très-applaties, plus ou
moins coriaces , souvent sèclies , sca-
rieuses, et quelquefois colorées. Oji en
trouve sur les racines, les tiges , les ra-
incaux; les pétioles, les pédoncules, ut
1
-iSfl'^?''»*^^*-^
V.
, etc. on
les, pai -
a qu'un
s.
lorps vt'-
>udis oii
itiius sur
Ces j)e-
uuc li-
j , et pa-
|uelqucs
[Féreiices
on y leur
^ent des
iliuii des
d'indi-
œrtaiiis
produc-
plus ou
is , sca-
. Oji en
, les ra-
ules, et
rRlNCIlTlS DK nOTA.ViQUE. r3
iU
numv dans les lleiirs do ueaiieoup do
])lanles. filles forment lenreloppe du
boulon ;\ ileurs ou {\ l'euillcs dans les ar-
bres et les arbrisseaux:; elles tiennent
li(Mi de leceplaele on de calice dans la
i)lupart des fleurs à clialoiis; elles l'ont
les fonclions de corolle el de calice dans
presque toutes les graminées; enfin,
elles composent les calices communs de
))resque toutes les fleurs syngénesiques.
Des organes qui concourent à la
reproduction des Plantes , et spé-
cialement des parties de la fruc-
tification»
Nous avons dit que la rrproduclîon
des plant.'s se lait en général par deux
moyens fort dilï'ércns ; savoir, j)ar la
génération sexuelle, et en outre par uiio
A^oiei)articulièreque}'ai nommée nml--
tlpUccUion par séparation de partiei^.
( voy. V. T , p. 2«8). Ici nous allons consi-
dérer seulement les organes qui concoti-
' • , jiÉiillii
■ Stf-'ù'fSrtiinr
76 l N T R O 1) U C T T O N.
rcnt à elVt'ctuor la «^éiK'ialion sexuelle y
et nous rcïiiavq lierons que cesoif»anes,
auxquels X^^^ boJunisles donneul le nom
^G parties de lafnuiijlvation, ollVeiiL,
|)our la coiiuoissance des vé^ëtaux et
pour la (h'tcrininaliou de leurs rap|)oil»
naturels, des earaelères beaucoup plu»
iiîiporlanset plus solides que eeux «pu*
l'on empruuleroil de la cousidiîraliuii
des autres j)arlies des plantes. Néan-
moins , eoniuie toutes les parties de la
frnctification ne sont pas d'une («gale
imporlance, il est nécessaire de distin-
guer parmi elles , celles qui sont essen-
tielles d'avec celles qui ne le sont pas ;
et même il paroît que, parmi les pre-
mières, il faut encore accorder à certai-
nes d'entr'elles une prééminence sur les
autres : par ce moyen, les bases d'iino
bonne classilication des végétaux so
trouvent avoir toute la solidité dési-
rable.
Les parties de la fructification des
végétaux sont toutes comprises dans ce
4
*
-«R!^^^'
L-^aiu\s,
Ir nom
(Hïciil ,
aux: et
H)|)oi"ls
A]) plus
UX illK*
(îialiuii
Nc'aii-
\s de la
le égale
dis!,: II-
t esscii-
iit pas -,
les prc-
icerlai-
B sur les
îs d'uue
aux se
té desi-
ion des
dans co
PRINCIPES 1)10 HOTANIQUK. 77
qu'on appelle Ui/lein' cl WJ'ruit, cl. dans
leurs enveloppes ou les parties accès»-
soires.
De la Fleur y de ses enveloppes , de
ses parties accessoires , ci de ses
principales sortes.
L'homme n'a vu pendant long-temps
dans les Heurs, qu'une parure pour les
plantes, et wn objet (ragrément pour
lui-niênie. Il a i\\\ ne les apprécier d'a-
bord que d'après eetle impression douce
et vive à-la-lbis qu'elles lont sur nous,
lorsque dans une belle tnatinée de prin-
temps , sous un ciel pur ''l serein , la
terre étale avec com niais;» ace ses ri-
chrsses ; lorsque la verdiirc, émail lée
de mille couleurs, devient le fond d Un
tableau aussi varié que graeievix ; lors-
qu'un parfum suave, répandu de toutes
parts , donne un nouveau prix à la fraî-
cheur de l'atmosj)lière, et que le voya-
geur, se trouvant tout-à-coup couiuic
fï 'i
f
p
h
78 INTRODUCTION.
ijivité à une l'etc brillante, jouit avec
transport ilo racciicil injiocent d'une
solitude riante et animée , où tout sein»-
blc en ce moment n'exister que pour
lui.
Dans la suite , des obseivatenrs at-
tentifs ont cru appercevoir que le mé-
rite des fleurs ne se bornoit j)as au don
de pliiire ; ils ont sou})çonné qu'elles
pourroicnt bien avoir une utilité réelle
par rapport à la plante niêine : des ex.-
péric^necs ingénieuses ont eou firme ce
soupçon; et enfin, l'on s'est convaincu
que les différentes parties de la fleur
lornioient aivtour de la graine ou de son
cmbrion, autant d'organes destinés à
assurer le succès de ses fonctions, rela:-
tivementà lareproductiondi^ l'incli vid lu
LiJiJleui\, en cffel, est cette partie de
la ])]ante qui conlient les organes essen-
tiels à la formation du fruit , ut qui le
piécède toujoiu's nécessairement. Ainsi
la ileur réside uniquement dans la pré-
aeuce de l'un des deux oj'gancs scxiicb
I
U
-:^:^'
il avec
t d'une
ut SCIllr-
0 pour
i«\s ai-
le nic-
au don
qu'elles
e réelle
des ex.-
iiné ce
ivaiiicu
a fleur
1 de son
ilïiés à
s, rela-
[lividu.
LiLie de
s esscn-
(]ui le
. Ainsi
la pr(^-
rniNClPES DK BOTANTQri:. 79
iors(ju'ils sont séparés, ou dans ecljo de
ces deux organes pris ensemble, lors-
qu'ils sont réunis dans la même oiive'-
loppe ou dans la même j)artie du végé-
tal, ces organes étant les seuls qui soient
essentiels à la fécondation (uoy, vol. i,
|)a«5. 282 , etc. ) , et par conséquent à lii
l'oimation du Iruit.
1 1 résul te de cette défi ni tien , que l'es-
sence de la Heur doit ilrv cherchée seu-
Irnient dans la partie de la plante qui
ollVe les organes sexuels (les élanii/ies
et \ii pistil), soit séparément, soit réu-
nis ensemble dans la même partie ; cai-,
sans ces organes et sans leur concours
intéressant, la praducliotii du iVuit ne
peut jamais avoir lieu.
Il en résulte, encore que la séparation
dc-s organes essentiels dont il s'agit, se
rencontrant dans quantité de plantes,
ta.ndi» qu'elle n'a point lieu dans beau-
coup, d'autres, il existe relati veulent à
l'acte de la fécondation ,.deux jjfortej de
ilenrs très-disUng".iecs par leur nature^
'WT
8
o
INTRODUCTIOÎÏ,
La
première sorte et la plus cominniKr
est \sijleur hermaphrodite, c'est-à-dire,
celle qui renferme les deux or^^anes
sexuels ; elle siifiit seule pour remplir
l'importante ronction confiée à WJleiir
en général ; je veux dire pour donner
lieu à la formation du fruit, La seconde
sorte est la fleur unifiexuelle ; .;eile-ci
exige , pour opérer la fécondation , le
concours d'uncautre fleur ayant un sexe
différent.
On voit donc que les Jeux organrs
sexuels dont nous venons de parler j sa-
voir, lesétaniii es, comme organe riâle^
et le pistil, comme organe femelle, con-
stituent, soit chacun séparément, lors-
qu'ils sont écartés sur différentes par-
ties, soit conjointement, lorsqu'ils se
trouvent réunis dans la même partie du
végétal, constituent, dis- je , ce qu'otï
doit nommer véritablement la fleur.
liC célèbre J. /. Ri, «sseau , après avoir
très-bien prouvé, dans ses fragmens ,
que \a.Jlei',r, cette partie «i intéieseanla
f.a^- ,Â>-
f
pRINCirES DE BOTANIQUE. 8l
cles végélaux, avoit cependant élé cU--
finie d'une manière peu convenable ou
insuffisante par tous les botanistes, tant
anciens que modernes , la définit lui-
même d'une manière qui n'est pas cn-
coje à Vabri de tout reproche. Eu elTct,
selon lui , la fleur n'est que l'état pas-
sager des parties de la fructification
durant la fécondation du germe. J'ai
fait voir, dans mon Dictionnaire de
Botanique (vol. n, p. 607) , que celle
définition de Rousseau ne donne pas
uue idée convenable de la fleur , et con-
séquemment qu'elle n'est point exacic.
La fleur étant constituée essentielle-
ment par la présence des organes sexu. Is
( des étamincs et du pistil), soit réunis,
soit séparés, on sent que ses parties es-
sentielles ne sont pas toujours les plus
remarquables , les plus apparentes , ni
les plus brillantes. En eflet, les parties
essentielles des fleurs sont communé-
ment accompagnées d'enveloppes ou
parties accessoires qui les e^i^nronuent,
'\ i^i\
M
82 INTRODUCTION.
et qui, dans la plupart des /leurs , sont
ce qu'il y a de plus apparent, de plus
vivement colore , et de plus agréable à
la vue.
Ces enveloppes ou parties accessoires
des fleurs sont la corolle ou les pétales ,
le calice , la spatlic , la baie, la collerette ,
les bractées , etc. ; elles ont pour objet
de protéger, de défendre et de garantir
les organes essentiels de la fleur pendant
leurs premiers développemens, contre
ce qui pourroit les incommoder ou leur
nuire.
Or , la corolle qui, lorsqu'elle existe,
est toujours la plus intérieure de ces
enveloppes , a souvent tant d'apparen-
ce, une forme si élégante, des couleurs
si riches, si éclatantes et si variées,
qu'on l'a prise presque généralement
pour la fleur elle-même , et que pendant
long- temps on a donné très -peu d'at-
tention aux organes importaus qu'elle
enveloppoit ; mais toutes les fleurs ne
sont pas poui'vues de corolle , et il y en
^
-''"'*!'4WW5i>|S'ïi^W|^»»- ^^^H
1MUNCIP12S DK BOTANIQUE. 8^
a même qui n'eut ni corolle ni calice. l'ai
outre, parmi celles qui en sont munies ,
elle n'est pas toujours ornée de couleurs
vives et brillantes. Ainsi , cette partie
n'est donc pas essentielle à la fleur, et
les belles couleurs dont elle se trouve
ordinairement enrichie, ne sont que
relatives aux espèces qui sont dans ce
cas , et ne sont point dans l'essence de
la partie même sur laquelle on les ob-
serve.
La fleur, composant avec le fruit ce
qu'on nomme la fructification d'une
plante, est ia partie exté^hure la plus
générale des végétaux *, c'est c ' ii. qui con-
stitue le principal moyen que la nature
emploie pour assurer la reproduction
des individus dans le règne végétai \
enfin , c'est elle qui offre aux botanistes
les caractères les plus importans, les
plus certains et les plus convenables
pour la distinction des classes, des or-
dres et des genres qu'il étoit nécessaire
tVélablir parmi les plantes, pour eu fa-
^1^
H if
4
IKII
^
84 INTRODUCTION,
cililer la oonnoissîince. C'est pourquoi
les reclierches étrudues des botanistes,
sur cette partie intéressante des végé-
taux, ont donné lieu aux distinctions
et aux dénominations suivantes.
Fleurs mâles : ce sont celles qui n'ont
que des étamines sans pistil , et qui ne
<lonnent jamais de fruit : telles sont les
ilenrs en cliaLon du noisetier.
Fleurs femelles : ce sont celles qui
n'ont que des pistils sans étamines, et
qui produisent le iVuit : telles sont celles
du noisetier qui viennent dans des bou-
tons sessiles , séparés des chatons.
Fleurs hermaphrodites : on nomme
ainsi les Heurs dans lesquelles les deux
sexes sont réunis par la co-existence des
étamines et du pistil. Cette sorte de
fleur est beaucoup plus commune, c'est-
à-ilire , plus employée par la nature
que les ileurs unisexuelles ou diclines.
C'est toujours au centre de cette Hem-
qu'est situé le pistil, son ovaire étant
supérieur ou inférieur au réceptacle des
é
•)*-*atfK-*"
...W'-^^U,
■-'gm'w
urquoi
ni s les,
; vt'gé-
ictioiis
li n'ont
qui ne
loiit les
les qui
nés, et
it celles
les boii-
s.
nomme
;s deux
nce des
arte de
e ; c'est-
nature
icliiie.s.
Le ileur
e étant
acle des
PRINClk'ES DE BOTANIQUE. '65
antres parties , ou dans une situation
jnoyenne à cet égard-, et les étaniines
qui environnent communément ce pis-
til . sont attachées ou au réceptacle , ou
aux enveloppes de la Heur , ou sur le
pistil même.
On ])eut distinguer les fleurs herma-
phrodites en vraies et en fausses.
.1 .os Heurs hermaphrodites vraies sont
ei'lles qui sont fécondes et fertiles par
elles-mêmes, leurs étamincs et leur pis-
til se développant également et com-
plètement, et remplissant les fonctions
qui leur sont propres. La fleur du lys ,
du ])avot, de la pivoine , et en un mot
celle du plus grand nombre des végé-
taux , sont parfaitement dans ce cas.
Les fleurs hermaphrodites fausses
sont celles qui , quoique munies des
deux organes sexuels bien apparens , ne
sont dans le fait que mâles, ou que fe-
melles par l'avorlemeut de l'un de ces
deux organes sexuels qui, ne prenant
qu' n n accroissement i mparfai t , se flétrit
Botaiiiiiuç.li. ^
1
w
S6 I N T R O D IJ C T I O K.
sans avoir rempli la fonction qui lui est
propre. De cet avortement de Vi\n des
<U'Ux organes sexuels, il résulte que les
llcurs lierniaplirodites fausses sont dis-
tinguées en fleurs hermaphrodites mâles
et en fleurs hermaplirodiles femelles.
Dans les fleurs hermaphrodites mâles,
< "est le pistil qui cesse de bonne heure
tle prendre nourriture , et se flétrit sans
Ctre fécondé, tandis que les élamines
acquièrent le dévelojjpement le plus
complet, et par conséquent leur perfec-
tion. Dans les fleur* hermaphrodites
i'cmelles , ce sout , au contraire, les éta-
niines qui ne j^i cîiuent qu'un dévelop-
pement impaiiaii, et dont les anthères
ge flétrissent sans s'ouvrir; tandis que
le pistil qui se nourrit et vient à per-
fection , est fécondé par les étamines
parfaites qui se trouvent dans d'autres
fleurs. Les érables et bien d'autres ar-
bres fournissent des exemples des fleurs
hermaphrodites fausses.
Fleurs unisexuellea q\x diclinea i ce
w
•mWÊÊLmmm
i
j
:
PRIXCIPES 1)K BOT ^ NIQUE. 87
«ont celles qn ont les organes mâles
complètement sépare's de ^'oi^^ane fe-
melle , sans la moindre apparence de
co-oxistence de ces deux organes. Ainsi
les ileurs uni sexué lies sont très-distin-
guées des ileurs lu rmaplirodites faus-
ses, et les unes sont simplement mâ-
les, tandis que l'^s autres sont unique-
ment frmelles. Mais ces deux sortes
de HeUiS unisexucljr se présentent à
nous lans les végétai sous deux rap-
port diiFérens; car, tantôt on les ren-
contre les unes et les autres sur le
même pied , c'est-à-dire sur le même
individu , quoique séparées entr'elles ,
et tantôt chaque individu ne porte
qu'une seule sorte de ces fleurs. De ces
deux rapports de situation des fleurs
uiiisexuelles naît la distinction de ces
fleurs en
Fleurs monoïques ou androgynes : ce
sont les fleurs unisexuelles , dont les
luies mâles et les autres femelles , se
rencontrent sur le même individu. Lo
1
i
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
1.0
l.l
1.25
^ilM
1112
lié
1.4
2.2
i «s m
UUi-
1.8
1.6
V
/
//
/
o
^-
V]
<^
/^
^»
/:
^ ^'
1%^^.'>'
c'^ V"*'
M
0
7
Photographie
Sciences
Corporation
•<â
<F
«^^
^^
\
\
"%
v
^
^^
%
ri?
23 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N. Y. 14580
(716) 872-4503
88 INTRODUCTION.
chêne , le noisetier ^ les concombres, etc.
portent des fleurs monoïques.
Fleurs dioïques : ce sont des fleurs
aussi toutes unisexuelles, mais dont les
mâles viennent sur certains individus ,
et les femelles sur d'autres -, le chanvre ,
le houblon , l'if, etc.
Lorsque des fleurs hermaphrodites
existent sur un même individu , avec
des fleurs unisexuelles, soit mâles, soit
femelles, on donne aux plantes qui por-
tent ces deux sortes de fleurs , le nom
de polygames.
Si l'on observe attentivement une
fleur complète , c'est-à-dire , pourvue
de toutes les parties qui entrent com-
munément dans sa composition , on re-
marquera au centre même de la fleur un
ou plusieurs mamelons, qui souvent se
prolongent supérieurement en manière
de petites colonnes, et auxquels on a
donné le nom de pistils ; cette partie
est unique et très-apparente dans le lys,
la tulipe ; etc.
PRINCIPES DE BOTANIQUE. S9
lExterievirement aux pistils se trou-
vent les étamines, qui en sont distin-
guées par une l'orme particulière. Ce
sont communément des filets , dont le
sommet porte une espèce de petite
bourse remplie d'une poussière rési-
neuse : les étamines sont très-marquées
dans le lys et la tulipe , où elles sont au
nombre de six.
liCs parties dont nous venons de par-
ler (le pistil et les étamines), sont en
général environnées d'une ou plusieurs
enveloppes qu'on a comparées aux ri-
deaux d'un lit nuptial , et dont celle qui
est intérieure porte ordinairement le
nom de corolle. C'est néanmoins la par-
tie la plus apparente de la fleur, et celle
qui lui donne le plus de lustre , par les
vives couleurs dont elle brille dans un
grand nombre d'individus. Tout le
inonde connoît la belle corolle de la
rose , de l'œillet , etc.
L'enveloppe extérieure est ordinai-
rement verte, moins brillante que la
••
ï™'ï»*î^
go I N T II c) D u c r i o n.
corolle, et a reçu le nom de calice. Nous
allons considérer séparément ces diver-.
ses parties , en commençant par celles
qui sont essentielles à la fleur.
De VEtamine.
L'examine est sans contredit Tune
des parties les plus essentielles de la
fleur ; car elle constitue l'un des deux
organes sexuels, au moyen desquels s'o-
père principalement et presque géné-
ralement la reproduction des végéiaux.
On la regarde avec raison comme la
partie mâle des fleurs , parce que la pous-
sière que laisse échapper son anthère ,
a la propriété de féconder le pistil ( qui
en est la partie femelle ) , de vivifier
l'embryon ou les embrj'^ons qu'il ren-
ferme, et de lui faire produire des grai-
nes propres à multiplier et perpétuer
la plante.
On distingue communément dans
Véùamine deux parties j savoir, le fila-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 9I
ment et l'anthère : mais cette dernière
seule fait l'essence de l'ctaniinc -, car le
filament, qui ne sert qu'à la soutenir,
n'est pas indispensable , et n'a pas en
effet toujours lieu.
lue filament ou filet est une espèce de
support délicat , plus ou moins alongé y
et qui porte le sommet ou l'anthère qui
constitue l'étamine. Dans un grand
nombre de fleurs, le filament paroît être
une production de leur corolle»
UantJière est une petite bourse ou
sachetparticulier , à une ou pi us souvent
à deux loges distinctes, et qui renferme
«ne poudre fine , colorée , le nature
résineuse , et qu'on nomme pollen ou
poussière fécondante. Cette petite bour-
se est de figure arrondie , ou ovale , ou
quelquefois alongée. Elle est d'abord
fermée de toute partj mais lorsqu'elle
a acquis un certain degré de perfection
ou de maturité , elle s'ouvre d'elle-
même, souvent avec une sorte d'explo-
sion, et répand ou fait jaillir la pous-
V
92 INTRODUCTION'.
sière dont elle est remplie*, cette pous"
sière tombant alors sur le stigmate da
pistil, ou y étant apportée par le vent ,
s'y agglutine , et y laisse échapper la
vapeur fécondante ( Vaura vitalis )
qu'elle contient, et qui est transmise à
l'ovaire, soit à l'aide du style, soit im-
médiatement , ou elle sert à féconder
les jeunes semences.
Les étamines étant , conjointement
avec le pistil, les parties les plus essen-
tielles de la fleur, et les organes desti-
nés particulièrement à la reproduction
des végétaux, sont par cette raison les
parties des plantes les plus générales ,
et celles dont la considération offre le
plus d'universalité. Ces parties l'em-
portent en effet par leur universalité sur
le calice et la corolle ; car la fleur peut
se rencontrer sans calice et sans corolle,
au lieu qu'elle ne peut exister sans la
présence ou des étamines ou du pistil.
Il résulte de ce que les étamines ainsi
que le pistil sont les parties des végé-
>-
I
•:
PRINCIPES DE BOTANIQUE. ^0
taux qni offrent le plus d'uni v^ersalitë;
il en résulte, dis-je , qu'un système de
Botanique, fondé sur la considération
de ces parties , doit avoir nécessaire-
ment l'avantage sur un système quel-
conque (je ne dis point sur une méthode)
qui emploie la considération de toute
autre partie des fleurs. C'est en effet ce
qui a eu lieu pour le système de Linné ,
relativement à l'universalité des par-
ties qui en sont le fondement. Mais
Linné n'a pas tiré, comme on l'a pré-
tendu, tout l'avantage qu'il pouvoit ob-
tenir de la considération des étamines.
Il a porté trop particulièrement son
attention sur le nombre de ces parties
dans les fleurs, et malheureusement il
a trop négligé leur insertion ; considé-
ration qui lui auroit fourni des coupes
générales plus certaines et plus natu-
relles que celles qu'il a faites ; en un
mot , d js coupée qui auroient été beau-
coup plus favorables à la conservation
des rapports, sans nuire à la facilité dans
)■
V
9^t INTRODUCTION.
l'usage du système. En effet, les fa-
milles naturelles ne présentent point ou
presque point d'irregularitë à l'égard
de ce principe, comme l'a observé M. de
Jussieu; tandis qu'elles en offrent in-
finiment relativement au nombre des
étamines, dont la considération em-
ployée pour les principales divisions
d'rn ordre général, rompt tous les rap-
prochemens capables de faire connoître
les rapports naturels , et forme par-tout
les assemblages les plus disparates.
Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que
liinné, dans la composition de son sys-
tème , ayant négligé l'importante con-
sidération de l'attache des étamines, n'a
pas même fait mention de cette attache
dans la description des parties de la
fructification de la plupart de ses genres
de plante. Et comme le plus grand nom-
bre des botanistes qui ont écrit depuis
lui , ont eu grand soin de le copier en
tout, le caractère important dont nous
pai Ions est presque toujours oublié dans
!
K
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 9J
les genres nouveaux qu'ils publient
journellement; ce qui retarde beaucoup
nos connoissances dans l'étude des rap-
ports naturels des plantes. Aussi tant
qu'on ne fera que compter des étamines
et composer des noms , la Botanique ,
cette belle partie de l'Histoire natu-
relle, sera exposée aux reproches qu'on
lui a faits dans notre siècle de n'être
([u'un art de nomenclateur , immense
dans son objet.
L'insertion ou l'attaclic des étamines
doit être distinguée en trois sortes prin-
cipales-, savoir, 1°. celle qui se fait sous
le pistil , c'est-à-dire , au réceptacle
même du pistil ( stamina hypogyna.
Jliss. ); 2°. celle qui se fait autour du
pistil, c'est-à-dire, sur le calice ou sur
la corolle ( stamina perigyna. Juss. ) ;
3°. celle qui se fait sur le pistil même,
c'est-à-dire , ou sur l'ovaire, ou sur le
style (^stamina epîgyna. Juss. ).
* On peut remarquer d'abord que la
première sorte d'insertion a rarement
9^ ÏNTRODUCTIOX.
lieu dans les Heurs monopé talées ; en-
suite que la seconde sorte présente deux
fious-divisions remarquables , relative-
ment à rattache même du calice ou
de la corolle qui se trouve le support
des étamines j car ce suj)port peut lui-
ineme être attaché ou sous le pistil, ou
sur le pistil ; enfin , que la troisième
sorte est la moins commune , c'est-à-
dire, la moins employée parla nature.
Ces diverses sortes de considéiations
i'oiit, comme on sait, les principaux
i'ondemcns du système de M. Gleditch
et de la méthode de M. de Jussieu.
Si, pour rétablissement des division»
générales d'un ordre en Botanique, la
considération du nombre des étamines
ne doit pas être employée, comme nous
venons de le dire, il n'en est certai-
nement pas de même pour la connois^
sance des plantes en particulier , et
même en général pour la distinction
des genres. En effet , on ne peut bien
faire coanoître une plante qu'en décxi-
il 1
.. f
t
î
eii-
PRINCirrS DEIÎOt.VNTQITE. ()•/
vant avec précision, non-seulement cr
qu'il importe de remarrjues dans son
port , mais encore toutes les particula-
rités essentielles de sa fructification. Or^
il est évident que parmi ces particula-
rités, le nombre des étamines n'est pas
le moins important à connoître ; que ce
nombre offre communément un excel-
lent caractère qui doit fixer Tattentiou
de l'observateur , et qu'il est essentiel
de ne le jamais négliger dans une des-
cription. Il faut dire la même chose à
l'égard de la proportion des étamines
entre elles, ou considérées relativement
aux autres parties de la fleur •, à l'égard
de leur forme particulière, de leur li-
berté, ou de leur degré de coliérence
entre elles, soit par leurs filamens , soit
par leurs anthères; à l'égard, de leur
réunion avec le pistil dans la même 'I ur,
ou de leur séparation du pistil dans des
fleurs difiPérentes, etc. etc. Enfin, Ton
doit sentir que les étamines étant des
parties de la plus grande universalité
Botanique. II. 9
1^ •
98 INTRODUCTION.
<ians les plautes , et fort variées sous
quantité d'dspccts , doivent offrir au
botaniste an des plus surs et des prin-
cipaux moyens do faire connoître les
plantes ; et de distinguer les genres qu'on
aura établis dans cette vue.
Du PlatiL
Le pistil est aussi l'une des parties
les plus essentielles de la fleur; car il
constitue l'un des deux organes sexuels,
au moyen desquels s'opère la généra-
tion , ainsi que la reproduction pi'csqtie
générale des végétaux. On le regarde
avec raison comme la partie femelle des
fleurs , parce qu'il contient dans son
ovaire ou dans ses ovaires , les jeunes
embryons que la fécondation, opérée
par la poussière des étamines, rend fé-
coudcs , et transforme en graines propres
à reproduire et multiplier le végétal.
Cet organe femelle des végétaux oc-
cupe toujours ou presque toujours le
l
rniNClPES DE BOTANIQUE. 99
centre de toute ileur qui en est munie.
Il est ordinairement composé de trois
ppitiej; savoir, de Voi^'aire, du style et
du siigmate ; mais de ces trois parties,
doux seulement^ telles que l'ovaire et
le siigmate , sont essentielles ; au lieu
que le style, qui n'est qu'un alongement
du canal qui joint le stigmate à l'ovaire,
peut être tellement court, qu'alors il
paroît tout-à-fait nul.
IJ ovaire ou le germe est la partie in-
férieure du pistil , et à-la- fois la plus
essentielle de cet organe ; il renferme
les embryons des semences , ainsi que
les organes qui servent à leur nutrition.
Il est tantôt situé sous le réceptacle
même de la fleur, et alors on dit qu'il
est inférieur, comme dans l'iris, la cam-
panule , les ombellifères \ et tantôt il
est porté par le réceptacle même ; en
sorte qu'alors on dit qu'il est supérieur.
Mais , dans ce dernier cas , l'ovaire se
voit plus communément immédiate-
ment porté par le réceptacle et ver i la-
T^
lOO INTRODUCTION.
bleHKîiit sossilc, quoique saillant dan»
la lloiir, comme clans le cerisier, l'œil-
let, etc. tandis qu'il est quclc^nerois
éicvé sur un pc^dicule particulier au-
dessus du réceptacle même de îa ileur ,
comme on le voit dans \c paasiflora ,
Veupliorbia et le capparis , etc.
Comme tons les caractères empruntes
de la considération de l'ovaire, sont
importans, non-seulement on emploie
ceux qui appartiennent à sa situation ,
parce qu'ils sont efFectivement les plus
essentiels ; mais on se sert aussi tiès-
avantageusement , pour déterminer les
rapports natnrels des plantes, des carac-
tères empruntés de la composition , et
même de la forme de l'ovaire. Ainsi ,
Ton dit qu'un ovaire est simple , lors-
qu'il ne s'en trouve qu'un seul dans la
fleur, commedans le lys, le prunier, etc.
et l'on nomme ovaire multiple celui de
la joubarbe , de l'anémone , de la re-
noncule , etc. parce qu'on en trouve
plusieurs dans la llcur de ces plantes.
K
r.
lit dan»
, l'œil-
ier aii-
i ileur ,
djlora ,
)runtes
, sont
m pi oie
la i ion ,
28 plus
i très-
tier les
i carac-
>n , et
flinsi ,
, lors-
[ans la
îr, etc.
lui de
la re~
l'OUVÇ
itcs.
î'RlTV'CIPrCS DE BOTANIQUE. lOl
lia outre, il est iccoiiuu (|uc c'est
dans rexamen de l'intérieur de l'ovaire ,
(ju'il faut aller chercher la déterjniiia-
tion du nombre des loges et des graines
♦jue doit avoir le i'ruit; car si l'on lait
cette recherche dans le fruit même, des
avortemens accidentels et ([uelqucfois
môme constans, mettjont souvent dans
le cas d'être trompé à cet égard-
Ijc style, est un prolongement de x o-
vaire en forme de colonne ou do fila-
ment, qui nait tantôt du sommet même
de l'ovaire (c'est le cas le plus commun),
et qui tantôt sort d'un de ses côtés, ou
quelquefois sort même de sa base. Cette
partie du pistil paroît être un tuyau
fistuleux qui établit une communica-
tion du stighiate à l'ovaire. Elle ressem-
ble ordinairement à un lilament grêle,
plus ou >noins alongé, souvent simple,
entier ou divisé , et quelquefois mul-
tiple. Comme cette partie n'est pas es-
sentielle, on connoît plusieurs fleurs
dont le pistil est constamment dc'w
f' 1 1
I'
102 INTRODUCTION,
pourvu du style : la tulipe est dans ce cas.
Le stigtnate est une des parties es-
sentielles du pistil ; car son existence est
jie'cessaire pour que les jeunes graines
que contient l'ovaire puissent être fé-
condées. Il repose ou sur le Style , ou
immédiatement sur l'ovaire , quand le
style n'existe pas , et se présente tantôt
sous la forme d'un sillon , ou d'une rai-
nure, ou d'une fossette, ou d'une im-
pression quelconque ; et tantôt sous celle
d'un mamelon ou d'un tubercule gra-
nuleux. Dans le plus grand nombre des
cas , il est glanduleux et plus ou moins
pubescent ; et lorsque le développement
du pistil le met dans le cas d'exécuter
ses fonctions , on le voit alors constam-
ment humecté d'ime liqueur onctueuse
qui paroît propre à agglutiner le pollen
des anthères , et à servir de véhicule à
la vapeur fécondante qui en sort, et qui
doit pénétrer par le stigmate jusqu'aux
embryons des graines que l'ovaire ren-
ferme.
y
l
\
'^iWf^'**"
à
1
PRINCIPES DE BOTANIQUE. lo5
Lorsque l'ovaire est pourvu d'un
style , le stigmate est ordinairement ter-
minal ; quelquefois néanmoins il est
en partie ou complètement latéral , et
rampe sur un des côtés de la partie su-
périeure du style.
L'ovaire et le stigmate sont donc vé-
ritablement les parties essentielles du
pistil , et constituent l'organe sexuel ,
femelle de toute espèce de plante qui
en est munie.
Les caractères nombreux et impor-
tans que l'on peut obtenir de la consi-
dération du pistil ou de ses diverses par-
ties, servent principalement à la déter-
mination , soit des rapports naturels des
végétaux , soit de plusieurs des coupes
qui composent une bonne classification ,
et sont en outre fort utiles dans beau-
coup de cas pour fixer les genres.
Je n'entrerai point dans le détail des
caractères que j'ai empruntés , soit du
nombre des ovaires, soit des divisions,
de la forme ou des dinieasions de cette
V
i
c'
%l
1 o4 INTRODUCTION,
partie, parce que les litres latis lesquels
fai employé ces moines caractères, sont
intelligibles à la simple lecture.
J'observerai seulement ici, que l'on
dit de l'avaire qu'il est :
Supérieur ( superum ) lorsqu'il ne
porte point la corolle, au milieu de la-
quelle il paroît en entier. Primula ,
scrojrhularia , lilium.
Inférieur ( inferum ) lorsqu'il porte
la corolle, au fond de laquelle il ne pa-
roît que peu ou point du tout. Campa-
nula , epilobium , dancus.
Des enveloppes de la Fleur.
»Si la fonction intéressante de fécon-
der les germes a ét(î confiée à des par-
ties que la nature n'a travaillées pour
ainsi dire qu'en miniature, ce n'a pas
été saixs un soin pai'ticulier de sa part,
pour suppléer à la délicatesse des orga-
nes pai- la sagesse des précautions. Sup-
posons les étamiiics et pistils destitués.
i '4^
(
rRINCiPES DE BOTANIQUE. lo5
de tout abri; les variations de l'atmo-
splière , les pluies , les brouillards , et
d'autres causes semblables , seront un
obstaele perpétuel à la formation et a
l'accroissement de ces organes , si délies
et si foibles : c'est pour parer à ces di-
vers inconvcniens qu'ils ont été pour-
vus d'enveloppes , dont l'emploi est de
protéger leur enfance, et de fermer.
Inondant un certain temps , tout accès
à l'action des corps extérieurs.
Ces enveloppes , en effet , ne s'ou-
vrent que quand les parties qu'elles ga-
rantissoient ont acquis assez de con-
sistance pour n'avoir plus rien à crain-
dre de l'impression des iluides environ-
nans ; et non -seulement ces fluides
cessent alors d'être pour elles autant
d'ennemis ; mais plusieurs môme , par
leurs impressions salutaires » tels que le
mouvement de l'air et le contact de la
lumière, ne peuvent que seconder puis-
samment la nature , et mettre le der-
nier sceau aux préparatifs de cette opé-
.o6
INTRODUCTION.
'^1
I
ration viviliaiitr , qu'cllr semble aToir
amenée à son point par une suite d'at-
tentions délicates et recherchées.
Si cette espèce de membrane qui en-
vironne immédiatement la fleur pro-
prement dite , c^est-à-tlire ses parties es-
sentielles , n'a, dans tons les cas, d'aiilre
destination que de la mettre à Fabri ,
jusqu'fi ce qu'elle ait pris ses premiers
accroissemens; il me semble que, quelle
que soit la forme , la couleur, la consis-
tance et la durée de cette envcloiipe ,
elle ne devroit point changer de nom ,
et que celui qu'elle auroit reçu d'après
cette considération , devroit être aussi
invariable que sa fonction même.
Mais il paroît que les botanistes sont
maintenant presque généralement d'a-
vis de nommer l'enveloppe immédiate
des organes sexuels des plantes, non
d'après sa fonction , comme je l'ai pro-
posé dans ma Flore française , vol. i,
p. 1 25 , mais d'après la considération
de l'origine même de cette enveloppe.
y
le ciToir
t(; cl'at-
s.
qui cn-
ir pro-
files cs-
cVa litre
l'abri ,
envi ers
» qnr]Ie
consi.s-
loiipe ,
î nom i
cVaprcs
e aussi
j»
es sont
nt (l'a-
léfliate
i, non
li pro-
vo\. I,
ration
iloppe.
PRINCIPES DE BOTANIQUE. I07
Ainsi , toutes les fois qu'il sera question
de déterminer la nature de l'enveloppe
qui environne immc'diatement la fleur,
on examinera si cette enveloppe naît
d'une continuation du liber du pédon-
cule, ou si elle est simplement Iburnia
par un prolongement et un épanouisse-
ïucat de l'épidcrme du même pédon-
cule. Dans le premier cas , on lui don-
nera le nom de corolle ; mais dans le
second , elle portera le nom de calice ,
quelle que soit sa coloration.
De la Corolle^
En Botanique, on donne le nom de
xarolle à cette partie accessoire de la
iltur, qui est néanmoins la plus appa-
rente , ordinairement colorée, brillante,
souvent odorante, d'une texture déli-
cate , qui environne immédiatement ies
<^rganes sexuels, et qui naît d'une con-
tinuité du liber du pédoncule, c'est-à-
dii e j de la partie uif.Qxm de so« écorce.
(i
't
4
108 INTRODUCTION.
Pour s'assurer si l'enveloppe que l'on
prend pour une corolle résulte réelle-
ment d'une continuation du liber , et
non de l'épiderme du pédoncule , je crois
qu'on ne peut se dispenser d'exiger pour
l'existence d'une corolle , la présence
d'une enveloppe extérieure, à laquelle
on doit donner le nom de calice , et de
n'apjDorter d'exception à ce principe que
dans le seul cas où l'analogie des plan-
tes du même genre ou de la même fa-
mille indiqueroit l'avortement constant
du calice. Ainsi, lorsqu'aulour des or-
C[anes sexuels il n'existe qu'une seule
enveloppe distincte , on lui donnera le
nom de calice , à l'exception du cas où
le véritable calice seroit avorté ou re-
culé sur le pédoncule , comme dans les
anémones , ou seroit comme nul par sa
brièveté, comme dans beaucoup d'om-
bellifères et de rubiacées.
Dans les fleurs complètes , la déter-
mination de là corolle n'éprouve aucune
difficulté j en effet , tout le monde s'ac-
I
'*#i^.
I
''-iJ:»,
et
PHINCIPES DE BOTANIQUE. X09
tîorde à reconiioître une corolle au lise-
ron , à l'œillet , à la bourrache ; mai»
dans les fleurs incomplètes , telles que
celles qui n'ont qu'une seule envelo])pe
autour des organes sexuels, cette détt;r-
mination devient tout-à-fait arbitraire,
si l'on n'institue auparavant un prin-
cipe convenable et capable de fixer le«
idées.
La couleur plus ou moins vive de la
plupart des corolles , n'est point , en
général , l'effet direct d'une organisa-
tion particulière favorable à cette cou-
leur, ni d'une partie colorante diffé-
rente de la substance même de la plante j
mais cette couleur provient très-certai-
nement de l'altération même de la ma-
tière colorante , qui subit des change-
mens plus ou moins prompts et plus ou
moins considérables dans ces parties,
où les sucs nourriciers, propres à les
conserver, ne se portent plus alors avec
la même affluence. Ainsi, on pevit dire
que les brillantes couleurs de la plupart
Botapijiue. II. 1©
' f
h
II
^Û
f
\\0 INTRODUCTION.
des fleurs, et particulièrement de leur
corolle , ne sont dues qu'à un état d«
langueur, de dessèchement et de dépé-
rissement des pétales, qui permet à la
matière colorante de ces parties, de su-
bir les cbangemens capables de produire
ïcs couleurs vives qui les parent alora
avec tant d'éclat. Ces parties si vive-
ment colorées , sont réellement alors
des parties malades ou mourantes j et on
peut assurer que c'est la même causo
qui occasionne les panachures locales
des feuilles, les colorations particulières
qui précèdent celles qui sont sur le point
de tomber j enfin , qui teint l'écorce des
fruits à mesure qu'ils mûrissent. ( Voy.
Couleur t des p^égé taux, \ol. i , p. !2i 5.)
La principale fonction de la corolle
me paroît être de garantir les organes
essentiels de la fructification dans leur
jeunesse, contre ce qui pourroitles en-
dommager, et de favoriser le dévelop-
pement de ces organes précieux. En
cliiît, supposons les ctaniincs et le pistil.
"■f
«
M il ^
SI
l,
(le leur
état de
e dëpé-
let à la
, de su-
roduire
it aluiâ
si vive-
it alors
sj et ou
e causo
locales
:ulicrcs
le point
)rce des
• (Voy.
r). 21 3.)
corolle
organes
ns leur
les eii-
ivelop-
IX. En
e pistil
PlUNCrPES DK ROTANIQUE. 111
destitués de tout abri; les voriatlons d»
Tatmosphère, les pluies, les brouillards
et d'autres causes semblables, feront un
obstacle perpétuel à la formation et à
raccroissement de ces organes si déliés,
si foi blés; c'est pour parer à ces divers
ùiconvéniens qu'ils ont été pourvus
d'enveloppes, dont l'emploi est de pro-
léger leur enfance, et de fermer, pen-
dant un certain temps, tout accès à
l'action des corps extérieurs.
Ces enveloppes ne s'ouvrent que
quand les parties qu'elles garanti ssoient
ont acquis assez de consistance , pour
n'avoir plus rier* à craindre de l'impres-
sion des fluides environnans ; et non-
seulement ces fluides cessent alors d'être
pour elles autant d'eimemis , mais plu-
sieurs même, parleurs impressions sa-
lutaires, tels que le mouvement de l'air
et le contact de la lumière, ne peuvent
que seconder puissamment la nature ,
et mettre le dernier sceau aux prépa-
ratifs de cette opération vivifiante ^
ïl'2 INTRODUCTION.
/|u'elle seiiibl'^ avoir amenée, à sou point
par une suite d'attentions délicates et
l'iîcherchées.
J'ai déjà dit que la couleur pins ou
moins vive de la plupart des corolles ,
n'est point le produit d'une matière co-
lorante particulière à ct^s parties , mais
que c'est réellement l'indice des parties
malades , qui ne sont nourries qu'in-
complètement, et d'oii résulte diverses
sortes d'altération à leur matière colo-
rante proj)re qui se dénature, et colore
différemment les objets qui en sont
munis.
On sait en effet que , dans la plupart
clés autres parties des plantes , la cou-
leur naturellement verte de ces par-
ties, passe insensiblement au jaune , au
rouge , et même au violet plus ou moins
foncé , lorsque la végétation est ralen-
tie ou suspendue par une cause quel-
conque; cette susjiensioïi de végétation
permet à leur matière colorante de s'ul-
térer , de subir une fermeutaliou qu;
i
Il *•!
on point
icatcs et
■ plus ou
corolles y.
itilre co-
ies, mais
;s parties
es qu'in-
di ver ses
ère colo-
e\ colore
en sont
a plupart
, la cou-
ces par-
aune , au
ou moins
îst ralen-
.ise qucl-
égétation
te de s'tii-
iliou qui
I
PRINCIPES Di: BOTANIQUr:. 1 I 5
oîiangc alors sa nature, en varia it la
proportion de ses principes constitutii'9
et leur état de combinaison.
Or, ce qui arrive dans ce cas aux
feuilles , aux écorccs des rameaux et
aux fruits d'un grand nombre de plan-
tes , qui sf peignent alors de diverses
couleurs, souvent admirables par leur
vivacité , a aussi lieu pour la corolle de
la plupart des fleurs , et précisément par
la même cause. Cette partie, dont l'u-
tilité ne dure qu'un instant, qui est ce-
lui où elle favorise le développement
des organes précieux qu'elle renferme j
cette partie , dis-je , n'est point ouverte
alors j et comme sa présence est néces-
siiire dans ce moment , la nature lui
iburnitdes sucs assez abondans pour la
conserver , et la faire développer pro-
portionnellement à l'accroissement des
organes qu'elle enveloppe ; ce qui fait
que sa couleur est encore verte comme
celle de la plante même. Mais bientôt
k service qu elle rcudoit devient inu-
I
I
i
ll4 INTRODUCTION»
tilej il pourroit même être nuisible, s'il
^toit prolongé j alors la nature l'aban-
donne , et tend à s'en débarrasser j le»
fibres de cette corolle se roidisscnt, et
acquièrent une élasticité c|ui la force de
s'ouvrir ; ses vaisseaux s'obstruent à sa
base j les sucs s'altèrent par l'inaction ,
par le défaut de réparation aux perte*
occasionnées par l'efiet même de la vie ^
Ja matiè*"^ colorante subit divers clian-
gemens modifiés selon la nature des prin-
cipes de la plante, et on dit alor* qae la
fleur s'épanouit.
Cet instant peut bien être celui oà
les organes essentiels de cette fleur ont
acquis le degré de vigueur et de perfec-
tion nécessaire poup remplir leur fonc-
tion ; mais la corolle , qui efface alors
tout ce que la peinture a jamais étalé
de plus brillant à nos regards , ne doit
point être regardée pour cela comme
dans un état de perfection réelle ; c'est
au contraire une partie souffrante, dans
un état de dépérissement , une partie
,;/l
PRINCIPES DE ITOTANltJUE. ïlS
qui languit, se dessèche et approche de
sa destruction.
Caractères que fournit la considé^
ration, de la Corolle*
liA corolle est ea général , de tontes
les parties végétales, celle qui fournit
les caractères les plujv sûrs , les plus aisés
à observer , et les plus favorables pour
distinguer les plantes. Aussi , Tourne-
fort ayant su employer la considération
de cette partie dans la composition de
sa méthode , lui a-t-il donné un avan-
tage généralement reconnu sur toutes
celles qui existoicnt auparavant j avan-
tage qu'elle auroit même conservé sur
les systèmes et les méthodes imaginé:^
parla suite^, si on l'eût simplifiée et cor-
rigée dans ses parties défectueuses.
On cmisidère dans la corolle sa forme ,
sa régularité , ses divisions, le nombre
de ses pièces , le lieu de son insertion ,
et enfin sa couleur.
.''
Il6 INTRODUCTION.
On désigne ordinairement sous le nom
de pétale {petahun), les pièces tout-
à-fait, distiiicles dont est composée la
corolle d'un grand nombre de fleurs :
ainsi, une corolle formée de quatre piè-
ces, comme celle des crucifères, des pa-
vots, des câpriers, etc. est dite à quatre
pétales, ])ar où l'on voit que le mot
pétale peut exprimer même la corolle
entière lorsqu'elle est d'une seule pièce j
c'est pourquoi l'on nomme :
Mouopétale {monopetala) toute co»
roUe qui est formée d'une pièce unique,
c'est-à-dire, dont les divisions, si elle
en a , ne sont point prolongées jusqu'à sa
base, de manière qu'on puisse l'enlever
en entier du lieu de son insertion ; telle
est celle du liseron, de la campanule
et de toutes les plantes à fleurs labiées
et personnées.
l*olypétale(;?o///7é?/«/rt),toutecorolle
qui est composée de plusieurs pièces,
c'ost-à-dire, dont les divisions sont pro-
lougt.^e.s jii.squ'àsa bîi,50^ aii|)oiut que V^xr
k *\ '
P i<
"W
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 117
peut les détacher les unes après les an-
tres du lieu do leur insertion, sans dé-
chirer la corolle. Les roses, les œillets,
les pivoines, les girollëes , etc. ont leur
corolle polypétale.
On appelle régulière { regularis ,
œfjitalis ) toute corolle , soit nionop<;-
tale, soit polypétale, dont les divisions
«ont uniformes, semblables entr'elles,
et présentent un ensemble très^symé-
trique , comme dans le ciste , le fraisier ,
la bourache -, et on nomme irrëgulière
{irrc'gularis , inœqualis) toute corolle,
soit monopétale, soit polypétale, dont
les divisions ou les pièces diffèrent les
unes des autres , et ne présentent qu'un
ensemble irrégulier , comme la corolle
de la violette, du haricot, du lamion ,
du basilic, etc.
On adonné le nom de limbe {lîmhus)
au bord supérieur de la corolle ou des
))(Halcs : le limbe est presqu'entier dan^s
la corolle du liseron, et il est denté ou
déchiré daiis celle de l'œillet.
i
i
~MZ
H^
'{
ll8 INTRODUCTION.
Onglet '^uricrul^'j ^ est le nom (j uc por Je
la partie qui termine iiilerieureinent
chaque pièce d'une corolle polypétale:
les onglets sont fort longs dans les œil-
lets, les silènes, les cucubales, etc. et
fort courts dans les renoncules , les pa-
vots, les pivoines, etc.
Lame {lamina) , est le nom de Tépa-
nouissement ou de la partie supérieure
de chaque pétale : la lame des pétale»
est fendue en deux dans la morgeline,
le cucubale ; elle est dentée dans Toeillet ,
et obtuse dans Vagrostema,
On nomme ëvasement ou orifice
[faux), Pentrée , Touverture ou la gorge
de la corolle; il est étroit et très-resserré
dans Tandrosace , le grémil, et libre ou
très-ouvert dans la pulmonaire, le lise-
ron, etc.
La corolle monopétale régulière ,
considérée relativement à sa forme , se
nomme :
Campanulée {campanulata) , lors-
qu'elle ressemble à une cloche, comm^
■ %
PRINCIPES DE BOTANIQUE. II9
celle (lu liseron , de la campanule , tle la
belladone.
Infundibuliforme ( infundibullfor-
mib- ), lorsqu'elle ressemble à un enton-
noir, c'est-à-dire, lorsqu'elle est coni-
que à sa partie supérieure, et terminée
inféneurement par un tube , comme
dans les nictages , les primevères , les
bugloses, etc.
Tabulée {tuhulata), lorsqu'elle est
formée par un tuyau un peu alongc ,
qu'on nomme tube, comme toutes les
infundibuliformes , le trachelium , le
gentiana centaurium minus.
Hypocratériforme ( hypocraterifor^
mis ) , lorsqu'elle ressemble à la sou-
coupe des anciens , c'est-à-dire , qu'elle
s'évase supérieurement en manière de
soucoupe ordinaire , et qu'elle se termine
par un tube , comme dans l'androsace ,
Vhottonia , le samolus,
, En roue (rorata) , lorsqu'elle ressem-
ble à une roue ou à une molette d'épe-
VQii^ c'est-à-dire, quelle est applati©
il
..ÉÉk»
.^^
120 INTRODUCTION,
supérieurement , et n'a point de tube
bien siuisible , comme dans la bouraehe,
le mouron, lalisimacliie, les mollènes.
La corolle monopétalc irrégnlière ,
considérée relativement à sa ibrme, se
nomme :
En masque ou labiée ( nngens , la-
hiata)j lorsque son limbe forme deux
lèvres, l'une supérieure et l'autre inié-
ricure. La mélisse, la pédiculaire , le
/r///ww/7i ont leur corolle labiée-, la lèvre
supérieure imite souvent un casque, et
porte alors le nom de galea.
A éperon ( calcarata ) , lorsqu'elle
porte à sa base un prolongement en ma-
nière de corne , que l'on nomme épe-
ron, comme dans l'utriculaire , la gras-
sette, plusieurs mufliers , etc.
On dit d'une corolle polype taie ré-
gulière , qu'elle est :
Crucilbrme {cruciformis), lorsqu'elle
est composée de quatre pétales disposés
en croix, et que de plus ses étamines
sont au nombre de six. On appelle plan-
tul)c
achc ,
lènes.
licrc ,
ne, se
Sf la-
; deux
e ini'ë-
re , le
\ lèvre
^ue, et
qu'elle
en ma-
ie épe-
[a gras-
taie rë-
sqaelle
lisposés
tamines
lie plan-
PRIKCIPES DE BOTANIQUE. 121
les crucifères ( voyez ce mot ) , celles
dans lesquelles la corolle estcrucifonnc.
Rosacée [rosacea) , lorsqu'elle est
composée de plusieurs pétales égaux
disposés en rose , comme dans les cistes,
les millepertuis, les Iraisiers, les pru-
niers , etc.
Si l'on considère le nombre des pé-
tales dont la corolle est composée , on
dit qu'elle est :
A deux pétales ( dipetala ), comme
dans la circée -, à trois pétales ( tripe-
iala"), dans les flûteaux, les fléchières;
à quatre pétales (jtetrapetala) ^ les clié-
lidoines, les pavots, les crucifères; à
cinq pétales (^ pentap étala) ^ lesombel-
lifères , les géranions -, à six pétales
[/lexapetala) y le lys, la tulipe, les vi-
^letiers , etc.
Quant à la corolle polypétale irrégu-
lière, on la nomme papilionnacée(/>«-
pilionnacea') , lorsqu'elle est composée
de quatre ou cinq pétales, dont la forme
et la disposition la rendent à-pou-près
Botanique. 11. n
t ■
W
»■ ' I
122 INTRODUCTION.
«(Mnb!ablc à celle du pois coniiinui ,
coinine celles des gesses, des bugrunes,
des cytises, etc. et alors on nomme:
J^lcndar d [çf ex illiim) y le pétale supe'-
rieiir qui est plid en dos d'âne , ou quel-
quefois tout-i\-fait relevé et étendu;
carî-ue [carina) , le pétale inférieur qui
représente l'avant d'une nacelle, et qui
renferme presque toujours les étamines
et le pistil : la carène est quelquefois
composée de deux pièces ; les ailes (a/cp),
les deux pétales latéraux , dont la base
est un onglet , et qui portent ordinai-
rement d'un côté, près de leur base, luie
oreillette qui les fait paroître bifides
inférieurement.
La corolle fait son insertion de trois
manières ; elle s'insère sur l'ovaire , et
alors on la nomme supérieure ( corolla
supera), comme dans les rubiacées, le
chèvrefeuille, les myrtes, les ombelli-
fères , les composées \ elle s'insère sous
l'ovaire, et alors on la nomme inférieure
{cQrolla infera)) comme dans les cistes,
iinnia ,
jruiies ,
me:
e supé-
u qucl-
teiidu ;
Dur qui
, et qui
aminés
[[uefois
5 (alœ),
la base
rdiiiai-
Lse, une
bifides
le trois
ire, et
corolla
;ées, le
nbelli-
re sous
kieure
cistes,
PRINCIPES \m ROTANfQUE. l'j^
Irs crucifôrcs, les li.sîniacJiir.s , Ira pcr-
flonnees , etc. ; elle s'insère sur le calice,
et, dans ce cas, elle est presque (onjoiii.^
polypctale, comme dans les rosiers,
les potentilles, les poiriers, les salicai-^
res, etc.
Bu Calice,
On donnc^ le nom de calice h une des
enveloppes de la fleur, à celle qui est
extérieure, soiL qu'il n'y en ait qu'une
seule, soit qu'il y en ait plusieurs ; en
un mot , à l'enveloppe de la fleur, pro-
duite par le prolongement et l'épanouis-
sement de l'opiderme du pc'doncule.
Dans les fleurs incomplètes , cette
enveloppe se trouve en même temps et
la plus intérieure et la plus extérieure ,
car elle est seule autour des organes
sexuels; mais dans celles qu'on nomme
complètes , le calice est l'enveloppe se-
condaire ou extérieure de ces fleurs,
parce qu'il enviroime ou soutient la co-
rolle, qui est véritablement l'enveloppe
Ji
^\
m
'Y
K,
124 INTRODUCTION,
immédiate des organes essentiels de la
fleur.
L'usage n*a pas toujours permis aux
botanistes de déférer entièrement à cette
détermination du calice. En effet, con-
tre le principe môme de sa propre dé-
finition , Linné , d'après l'usage , donne
toujours le nom de corolle dans les plan-
tes liliacées , à l'enveloppe immédiate
des organes essentiels de leurs fleurs ,
quoique , dans presque toutes ces plan-
tes , cette enveloppe immédiate soit en
même temps la plus extérieure , et par
conséquent soit une suite du prolonge-
ment et de l'épanouissement de Fépi-
derme du pédoncule.
Lorsque le calice , qui est nécessaire-
ment continu par sa face externe avec
l'épiderme du pédoncule , accompagne
ou environne une corolle , il est presque
toujours alors verdâtre et sans éclat ;
aussi, dansée cas, est-il facile à recon-
lioître et à déterminer : tel est le calice
delà rosC; de l'oeillet; dclabouracliC; etc.
PRINCIPES DE HOTANiQUE. 1 25
Mais lorsqu'il se trouve être l'unique
enveloppe des organes sexuels, souvent
alors il est orné de vives eouleurs, soit
en ses deux faces , soit seulement en sa
iace intérieure : néanmoins, comme il
est réellement continu de toutes parts
par sa face externe à l'épiderme du pé-
doncule, et que l'analogie apprend que
ce n'est point par Tavortement d'une
aulre enveloppe externe, que celle qu'on
observe se trouve extérieure, sa déter-
mination devient encore très-facile et
sans arbitraire dans ce second cas.
11 paroît que la destination du calice
est de venir à l'appui de la corolle, et
de doubler l'espèce de rempart q-ue celle-
ci forme autour des organes sexuels,
tant qu'ils sont foibles et délicats ; et
lorsque la corolle manque , il est lui-
même chargé de sa fonction, et prête
alors aux organes sexuels un secours
qui est communément plus durable que
celui de la corolle.
La nature; toujours très-libérale dau3
r**|
f-'
t !*
f
126 INTRODUCTION.
les effets, mais économr dans les moyens,
se sert quelquefois du calice pour ga-
rantir le fruit jusqu'à sa parfaite matu-
rité. Jamais la corolle , qui paroi t n'être
qu*une dépendance des étamines , ne
jouit de cette faculté.
Linné distingue sept espèces de ca-
lice, 1°. le périanthe ; 2 Ma collerette ;
^^ la spathe; 4\ la haie; 5°. le cha-
ton; 6°. la coiffe; 7°. la bourse. Mais
comme dans cette énumération , il com-
])rend des parties qui n'ont aucun rap-
port avec l'enveloppe dont nous trai-
tons actuellement , nous avons cru de-
voir n'adi^ttre pour calice que l'espèce
qu'il nomme périanthe.
La considération de la durée , de la
forme, de la nature et de la situation
du calice, offre .très-souvent de bons ca-
ractères pour faciliter la distinction des
plantes. On eu trouvera les détails dans
les livres élémentaires de Botanique ,
et particulièrement dans mon Diction-
naire de Botanique et dans ma Floro
'€
miNCIFES DE BOTANIQUE. 127
française. Je dirai seulmient qu'à l'é-
gard de la distinction d'im calice mo-
nophylle d'avec un calice polypliylle,
il existe un abus de définition dans les
ouvrages de plusieurs botanistes , qui
assignent constamment un calice mo-
nophylle à celui de toute fleur dont l'o^
vaire est inl'érieur au réceptacle. Ces-
botanistes ne font pas attention que le
calice ne commence à exister que dan*
les points où il est réelle m eut libre , et
qu'au-dessous de ces points il n'y a point
de calice , mais seulement une écorce
qui , par continuation de celle de la tige
et des rameaux , enveloppe le pédon-
cule et l'ovaire même de la fleur , si c( t
ovaire est inférieur au réceptacle. Lors-
que cette même écorce, et spécialement
sou épidnrme, déborde le réceptacle de
la fleur , il en naît alors ce qu'on nomm»
un calice; et, dans ce cas, si l'on con-
sidère ses divisions, on l'appelle mo-
nopliylle ( calix monophyllus ) , loi »-
qu'il est d'une seule pièce, c'est-à-dire.
<\
fi fer
1 ^t »• !
^ k-\
128 INTRODUCTION.
lorscpe ses divisions 11e s'étendent pas
jusqu'à sa base, comme dans les oeillets ,
les primevères , etc. et l'on dit que le
calice est polyphylle ( calix polyphyU
lus), lorsqu'il est composé de plusieurs
pièces, c'est-à dire, lorsque ses divisions
s'éiendent jusqu'à sa base ou jusqu'au
réceptacle.
On distingue le calice en propre et
en commun : le calice propre {calix pro-
prius ) est celui qui ne renferme qu'une
vsiîuje Heur , comme dans l'œillet , ]a
julienne, etc. Ce calice peut être simple
ou double.
Le calice commun (^calix communia )
est celui qui renferme plusieurs fleurs,
lo utes disposées sur le même réceptacle ,
et qui peuvent avoir encore chacune
leur calice propre : tel est celui des char-
dons, des laitues, des scabieuses, etc. Au
reste, le calice commun n'est, à propre-
ment i)arler, qu'une espèce de colle-
rette ou involucre, et non un véritable
calice.
*^«ir^**.^»^.
TRINCIPES DE BOTANIQUE. 129
Des parties accessoires de la Fleur,
On trouve dans le voisinage d'un
grand nombre de Heurs , diverses parties
que l'on doit nécessairement distinguer
de la corolle et du calice : ce sont des
espèces d'accessoires ou de défenses que
la nature a placés auprès de ces fleiu's ,
qui sont ordinairement plus imparfai-
tes que les autres , ou qui , à raison do
leur délicatesse , exigent de plus grands
secours. On ne doit point non plus con-
fondre ces mêmes parties avec les feuil-
les de la plante , dont elles ditFèrent
essentiellement. On peut en compter de
quatre sortes principales ; savoir , la
baie y la spathe ,hi collerette et la brac-
tée. Après en avoir fait mention, je par-
lerai de la coiffe et de la bourse , qui
doivent être distinguées des parties ac-
cessoires des fleurs , parce qu'elles sont
dans un cas particulier, mais qu'il con-
vient malgré ccJa (ïy adjoindre.
\\
' ^'"^
**>>.
il
1 àO INTRODUCTION.
La baie (glunia) est cette partie qui
tient lieu de corolle et de calice dans
les plantes graminées , telles que les blés,
les chiendents , les cypéroïdes , etc. Elle
est composée de paillettes ou d'écaillés ,
inégales entr'elles , tantôt opposées les
unes aux autres , simples ou doubles
de chaque côté ; tantôt solitaires entre
les fleurs j tantôt enfin imbriquées en
assez grand nombre , mais jamais insé-
rées circulairement sur le réceptacle ;
ce qui les fera toujours aisément distin-
guer de la corolle et du calice des autres
plantes.
Ces paillettes sont ordinairement
transparentes, coriaces, ovales-oblon-
gues, pointues et peu colorées. On leur
a donné le nom de valves ; ainsi , un
assemblage de deux, de trois paillettes
ou écailles autour d'une même ileur,
s'appelle une baie à deux , à trois val-
ves, etc.
Elles portent souvent , soit à leur
sommet, soit ailleurs, un filet pointu,
l
PRINCIPES DE BOTANIQUE. K^l
qu'on nomme barbe ( arista ) , et qui
est Irès-long clans l'orge, assez court daius
le brome , droit dans le seigle , et lora
ou articule dans l'avoine.
Les deux valves qui renferment im-
médiatement les étamines et le pistil ,
représentent la corolle de la fleur , et
lorsque ces valves sont doubles de cha-
que côté , les deux extérieures tiennent
lieu de calice : mais il n'y a véritable-
ment ni corolle ni calice dans ces plan-
tes ; et les écailles ou valves de la baie
ont été avec raison comparées à des hrac-
téoles embrassantes, analogues à celles
de plusieurs autres plantes unilobées.
Lorsque plusieurs petites fleurs qui
ont chacune leur baie propre, sont réu-
nies entre deux valves communes , ces
valves représentent un calice commun,
et l'assemblage des petites fleurs qui y
sont contenues, se nomme épillet,
La spathe {spatha) est une espèce
de coiffe ou de gaine membraneuse, qui
s'ouvre tantôt de haut en bas, et tantôt
m
1
li'
'/<fi
HBH
h
I
,■ I
1 52 INTRODUCTION,
de côté, et dont Temploi est de renfer-
mer une ou plnsienrs fleurs avec leurs
enveloppes, leurs pédoncules, et sou-
vent même des bouquets entiersde fleurs
ordinairement en panicule.
Cette partie ordinairement d'une seule
pièce , comme dans la narcisse , ou de
deux pièces , comme dans Vail, dépérit
et se sèche presqu'aussi~tôt qu'elle est
ouverte dans les deux genres que je viens
de citer , et dans plusieurs autres de la
division des unilobées j au contraire ,
elle persiste aussi long- temps que leâ
fleurs dans Xarujn, le calla, etc. Cette
même partie contient les panicules de
fleurs que portent la plupart des pal-
miers , et qui sont connues sous le nom
de régimes.
Obs. On trouve sous certaines fleurs
des écailles membraneuses , plus ou
moins blanchâtres et transparentes, mai s
qui n'ont jamais contenu ces fleui s ; on
doit lés mettre au rang des bractées , et
ne point le& confondre avec les spathes ,
lenfei*-
;c leurs
et soii-
le fleurs
ne seule
j ou de
dépérit
'elle est
je viens
es de la
itraire ,
que les
c. Cette
cules de
des pal-
5 le nom
es fleurs
plus on
tes, mais
eurs ; on
;tées, et
spatlxes ;
PRINCIPES DE BOTANIQUE. l55
comme ont fait quelques botanistes,
donnant ainsi à cette partie une exten-
sion trop vague , et qui ne s'accorde plus
avec l'idée qu'on attache communément
au mot de spathe.
La collerette ou l'involucre {involu"
crum ) , est le nom d'une espèce d'en-
V(;loppe qui enviroiuie une ou plusieurs
fleurs , maïs cjni est toujours placée à
(juclquc distance de ces fleurs, et n'est
point contiguë à leur réceptacle.
Cette enveloppe , que Linné regarde
comme une sorte de calice , diiFère de la
spatlie, d'abord en ce qu'elle ne s'ouvre
pas , comme elle , en forme de gaine ;
ensuite , en ce qu'elle est presque tou-
jours découpée en plusieurs folioles; et
enfin , en ce qu'elle se soutient, en gé-
néral, dans une position horizontale.
L'hémante , quelques androsaces , plu-
sieurs cornouillers, offrent des colle-
rettes bien distinctes.
La plupart des plantes ombellifères
ont aussi des collerettes remarquables ^
jQgUniquQ, II, 12
i I r
If
lit
id4: introduction.
dont on distingue deux espèces, à raison
du lieu de leur insertion ; savoir , la
collerette partielle, et la collerette uni-
verselle ou générale.
La COLLERETTE partielle {involucrunt
partiale ) , est celle qui est située à la
base des pédoncules propres de chaque
fleur; les cerfeuils sont munis de colle-
rettes partielles, et n'en ont point d'u-
niverselle.
La COLLERETTE univcrscUe ( involu-
crum universale ) , est celle qui est si-
tuée à la base des pédoncules communs
des fleurs , c'est-à-dire, à la base de l'om-
belle universelle. Les fleurs des carottes
ou des anis , outre leurs collerettes
partielles , en ont une universelle , qui
est d'ailleurs remarquable par ses pièce»
ou folioles découpées et pinnalifides.
On considère dans la collerette sa for-
me, et particulièrement le nombre de
ses pièces ; et on dit qu'elle est mono-
pfiylle, diphylle, triphylle, polyphylle,
lorsqu'elle est composée d'une , de deux>
PRINCIPES DE BOTANIQUE. ) 3^
(le trois folioles , ou de plusieurs fo-
lioles , dont le nombre n'est pas déter-
miné.
Les BRACTÉES (bmciece) sont de pe-
tites feuilles toujours situées dans le
voisinage de* fleurs , et distinguées des
autres feuilles de la plante ordinaire-
ment par leur couleur, et quelquefois
aussi par leur forme et leur consistance.
Ces parties fournissent souvent au
botaniste des caractères propres à dis-
tinguer des espèces ; et même il est des
familles , comme, par exemple , celle des
labiées , où elles sont d'un grand secours
pour faciliter la distinction des genres.
On sait combien elles sont utiles dans
la détermination du genre origanum.
Les bractées sont remarquables dans le
sali>ia «c/«rea, les bru nelles, l'ananas
lafritillaire impériale, les hpsilées, etc.
La COIFFE ( calyptra ) : on donne ce
nom à un petit ctiapiteau membraneux,
conique et en forme d'cteignoire , qui
recouvre Turne de la plupart des mous-
m
V
l56 INTRODUCTION.
ses tians sa jeunesse, c'est-à-dire, lors-
qu'elle n'est pas encore ouverte. Linné
rauge m al -à-propos la coifl'e parmi les
calices, et l'appelle le calice des mous-
ses. Il en l'ait autant de la bourse, qui
est , selon lui , le calice des cliampiguous.
La coilFc oflre plusieurs caractères
pour la distinction des espèces , et quel-
quefois même des genres. Sa forme , sa
grandeur, sa situation, sa couleur mê-
me , sont pour cela souvent utiles à con-
sidérer. Elle est ordinairement glabre ;
mais quelquefois elle est velue et a sou
bord frangé, comme on le voit dans le
polytric. Il y a des mousscij, telles que
les lycopodes, les^pliaignes, etc. en qui
on n'observe point de coiffe.
La BOURSE ou volve {yoha),e&i l'en-
veloppe radicale des champignons ; c'est
une membrane plus ou moins épaisse ,
qui naît de l'extrémité inférieure du
j)édicule à qui elle appartient . et qui
recouvre entièrement, ou en partie seu-
leinent, le chapeau dans sa jeunesse.
1
i
3 , lor«-
Liiiiic
nni les
mous-
se, qui
i"iioiis.
aclcrcs
3t quel-
me, sa
ar me-
s à con-
[^labre ;
t a son
dans le
les que
en qui
st Ten-
s ; c'est
paisse ,
ure du
et qui
tie sen-
unessa
PUlNCiPES DK UOTANIQUE. l.l/
La bourse est trcs-reiiiarquahle dans lu
clatlire grillé, îe satyre UWda [phallus
impinilcuH), eî l'amanite oraugce, dict.
u". 46\ Cet le bourse se déchire par le
haut , et le champignon naissant en sort
pour prendre les degrés de développe-
ment et d'accroissement dont il estsus^
ccptiblc.
La bourse se distingue en. compléta
et en incomplète : la première est celle
qui renferme le cliampignon dans son
entier, et qui lait exactement l'oirice do
limique projn-e, comme- daivs l'amanilo
orangée. Cette bourse est obligée de se
fendre pour faciliter k développement
du champignoji qu'elle renferme; et
lorsque le cliampignon en est sorti, elle
reste ordinairement attachée au pédi-
cule sous la forme d'une membrane di-
versement déchirée. La seconde, c'est-
eV-dire la bourse incomplète, est celle
qui ne recouvre point le champignon
dans son entier, et qui n'est point obli-
i-c'e de se fendre pour lui livrer pas-
V-
f I
iii
'i?..
I
'i
f
J Î58 ï N T R O D l' C r I () N.
8agc ; elle n'nivcloppc toinplôtcmtMit
qiio I(» jHHlicule, comme dans ramutiitc
inuiicheléo ii''. 45 , et ne persiste pas
autant que la première.
Le ii/ùCKPTACLE {^receptaculum^ csl:
l'espèce de base sur laquelle repose im-
luédialement la Heur ou le fruit. Ost
en général l'extrémité tlu pédoncule,
et ordinairement le centre de la cavité
du calice.
On divise le réceptacle en propre et
en connu un :
Le réceptacle propre ( recept. pro-
prium ) est celui qui ne porte ijue le»
organes d*uno fructification simple ,
c'est à-dire, qui ne porte qu'une seule
ileurnon com[)osée. Le l)\s, la rose, le
liseron n'oifrcnt, pour cbaqne ileur,
qu'un réceptacle propre. On peut dis-
tinguer deux sortes de réceptacles pro-
pres -, savoir , le complet et l'incomplet.
Le réceptacle complet est celui qui
porte d'abord la Heur et ensuite le fruit :
tel est celui de r«eilli.t , de la prime-
.'4
i
►
PRINCIPES Di; HOTANIQUE. >.'î^
vère, du piocher, ilii ccri.sier, etc. elc.
Le réceptacle inconiplel est celui (|ui
ne porte que le fruit et jamais la Heur-,
celle-ci s^iuséraut alors ou sur l'ovaire ^
coiniiie dans la carotte, le calleyer, le
myrte , etc. ou sur le calice , comme
dans lo fraisier , la ronce, le poirier , etc.
ce qui fait que l'on distingue souvent
le réceptacle du fririt d'avec celui de la
ileur.
Le fruit repose immédiatement sur
le réceptacle daiis la plupart des plan-
tes ; mais dans quelques-unes , la coin»
munication du réceptacle a i fruit se
fait à l'aide d'un pédicule particulier^
qui, d'une part, soutient le fruit, et
de l'autre s'insère au centre du récep-
tacle. On en a des exemples dans le câ-
prier, la grenadille, l'euphorbe, etc.
Le réceptacle commun {^recept. com-
mune ) , est celui qui porte plusieurs pe-
tites Heurs, dont l'assemblage forme
une ileur composée. Dans ce cas , il con-
serve le nom do réceptacle , soit qu'il
11
f^T^l
. ^^^ -.
t
(
t
I
I
1
i
1 <
!t'
< ,
^
l4o INTRODUCTION,
ait une figiiro piano ^ ou concave , ou
convexe , ou même conique , comme
dans le chardon , le pissenlit, la pâque-
rette , la rudbecke, la cardère ; soit qu'il
ait une forme arrondie ou globuleuse,
comme dans l'écliinops , le spliéran-
tliG, etc.
Mais on le nomme chaton {jiilus,
amentum) , lorsqu'il forme une espèce
d'axe, de fdet ou de poinçon, imitant
en quelque sorte une queue de cliat ,
et envkoimé dans toute sa longueur
d'un amas de petites Heurs, ordinaire-
ment unisexuelles. Ces fleurs sont pres-
que toujours dëpoui'vues de corolle et
souvent même de calice; mais le cha-
ton qui les porte est alors garni d'ecail-
les qui y suppléent. Les flcLu-s du saule ,
du peuplier, du bouleau, du pin, dQ
la massette eu olErent des exemples»
Le diaton porte particulièrcîrieut le
nom de poinçon [spadlx) dansF^/v/zw,
le dracuntium , le calla , Vacorus , Vo-r
riLnlium.Ql le ruppia : il porte celui de
i
>'^fi»>' -■
•.yiHLim.
rRTXCIPES DE BOTANIQUE, lll
râpe {j-achin) dans plusieurs graminées,
telles que le triiicum, le secale, Y/ior-
detim , Vclymus , le lolium y etc.
La considération de ja surface du ré-
cepla<;l(3 commun, fournit plusieurs ca-
ractères avantageux pour distinguer la
plupart des Heurs composées; car tan-
tôt la surface de ce réceptacle est veluo
ou chargée de poils , comme clans les
chardons, lesbardanes, les centaurées j
tantôt elle est lamelléc, c'est-à-dire,
chargée de lames ou de paillettes dis-
posées entre les fleurettes, comme dans
les chicorées , les acliillées , les mille-
feuilles, les liéliantes, etc. et tau tôt elle
est nue, c'est-à-dire, n'est tu jrgée d'au-
cunes productions particulières dispo-
sées entre les fleurs ; en sorte qu'après
la chute des graines, le réceptacle paroît
comme une tête entièrement chauve;
le pissenlit, la laitue, etc.
Quelquefois la surface du réceptacle
commun est creusé de cellules membra-
Ue-uses, piesque tétragones , alvéolaires
I
\;
i.-:^i"i
i
l42 INTRODUCTION,
et comme rclicnJaires. On dit alors qiip
le rëceptaclc est RlvéoU {recep t. favo-
'ium)'^ celui de ronoj)orde est dans co
cas.
Inflot^scence ou disposition des
Fleurs,
La Botanique attentive à profiter de»
secours multipliés que les fleurs lui of-
frent de toutes parts, a heureusement
combiné la forme des organes intcres-
sans qui les composent avec les diffé-
rentes manières dont elles sont dislri-
buées sur la tige ; elle a trouvé, dans ce
double point de vue , des moyens svirs
et faciles, non-seulement pour aider à
distinguer les genres et les espèces, mais
même pour former les indices de cer-
taines familles naturelles , dont un mo-
dèle commun semble avoir fourni les
traits les plus parlans.
Les Heurs naissent tantôt sur la tice,
et même sur la partie nue du tronc des
■-^-Jc^r- .
des
•4
^
PRINCIPKS DE BOTANIQUE. l45
plantes , tantôt sur les rameaux , et
quelquefois même elles sortent immé-
diatement de la racine, comme dans lo
safran, le colchique, le bulbocode, elc4
G)nsidërées relativement à leur dis-
position , on dit qu'elles sont :
Termitiales {terminales) , lorsqu'elles
sont disposées à l'extrémité de la tige
«u de ses rameaux; l'oeillet, etc.
Latérales ( latérales ) , lorsqu'elles
sont placées sur les côtés de la tige ; Vas-
perugo procumbens.
Unilatérales ( secundi ) , lorsqu'elles
sont rangées du même côté de la tige ou
du pédoncule commun ; les paspales, le
nardus , l'héliotrope .
Eparses ( sparsi ) , lorsqu'elles sont
distribuées sans ordre autour de la tigti
ou des rameaux j campanula rapun-^
culoides,
Sessiles ( sessiles ) , lorsqu'elles ji'ont
point de pédoncules apparens , et qu'el-
les paroissent reposer immédiatement
â
■il
■■
,J
i ...r
m
144 INTRODUCTION.
>
fiiir la tige ou sur ses rameaux -, l'her-
lïiaire , la cuscute.
Pédoncuk'es ( pedonculati ) , lors-
qu'elles sout portées par des pédoncules ,
c'est-à-dire, qu'elles sont soutenues par
des espèces de queues ou de supports
particuliers ; le cerisier , le liseron des
haies, etc.
Axillaires ( axillares ) , lorsqu'elles
sont disposées dans les aisselles des feuil-
les ou des branches ; c'est-à-dire, lors-
qu'elles naissent dans le point de con-
cours des feuilles ou des branches avec
la tige -, le lamion blanc ; la mélisse.
Verticillées (<^^r^icz7/a^/*), lorsqu'el-
les sont disposées par étages en forme
d'anneaux autour de la tige ; phloiuis ,
clinopodium, salifia, etc. elc.
On nomme fleurs en ombelle {Jlo-
res umbellati ) , celles dont les' pédon-
cules se réunissent tous en un point
commun, d'où ils divergent comme les
rayons d'un parasol.
L'ombeile est simple lorsque les pé--
PRINCIPES DE BOTANIQUE. l45
doncules propres des fleurs n'ont qu'un
Beul point de concours, et elle est com-
posée , lorsque plusieurs pédoncules
communs , charges chacun d'une om-
belle simple, se réunissent en un même
point et forment une ombelle générale.
L'ombelle est simple dans Vhydroco^
tyle, et elle est composée dans le panais
la carotte , etc.
On donne le >^om de fleurs en co-
BYMBE {flores .\mbosi) à celles don
les pédoncules partent graduellement
de différens points d'un axe ou pédon-
cule commun, et arrivent tousà la même
hauteur ; la millefeuille.
La corymbe {corymbus) ressemble à
l'ombelle par son sommet applati, e
en diffère par l'insertion graduée de ses
pédoncules.
Les FLEURS EN CYME [flores cymosi )
ressemblent aux fleurs en ombelle , en
ce que leurs pédoncules partent tous
d'un point commun et arriérent tous à
la même hauteur; mais ces pédoncules
Botaniqu ;, II. i3
.if
ïl?i
Jliil
'"'^!5f .
'\\
l46 INTRODUCTION.
6e divisent, soit en bifurcations ou trî-
furcations diverses , soit en ramifica-
tions cjui naissent de points difFërens;
le sureau.
Les FLEURS EN THYRSE {flores thyr-
soidei), sont celles dont les pédoncu-
les partent graduellement de dififérens
points d'un axe commun , disposé dans
une situation droite , et arrivent à des
hauteurs difiPérentes^ le lilas, le mar-
ronnier.
Nous donnons , au contraire , le nom
de FLEURS EN GRAPPE {^Jlores racemosi)
à celles dont le pédoncule commun est
toujours dans une direction inclinée ou
pendante, et dont les pédoncules parti-
culiers, soit simples, soit divisés, sont
étages ou s'insèrent sur difFérens points
du pédoncule commun , de manière à
former un assemblage oblong plus ou
moins pendant. Les linnéistes n'ayant
point égard à la direction de cet assem-
blage de fleurs, confondent le thyrse
avec la grappe.
'■k l.
PRINCIPES DE BOTANIQUE. l47
On appelle fleurs en panicule [flo-
res paniculati) celles qui sont dispo-
sées sur des pédoncules dont les divi-
sions sont nombreuses et diversifiées ,
de manière à former un assemblage lâ-
che, c'est-à-dire, dont les parties sont
éparses et disposées à l'aise j la plupart
des agrostis et des panics.
Enfin, on nomme fleues en ipi
{flores spicati ) celles qui sont sessiles
ou presque sessiles , disposées le long
d'un axe ou pédoncule commun non
ramifié, formant un assemblage alongé
et un peu serré j le froment, le seigle,
le plantain.
Composition des Fleurs,
Ayant traité jusqu'à présent de la
fleur en général , de ses parties essen-
tielles, de ses enveloppes , de ses parties
accessoires, de ses réceptacles divers ;
enfin , de ses principales sortes de dispo'
sitions, nous allons la considérer quant
■p
\l '■«'
l48 INTRODUCTION.
à sa composition , et la distinguer avec
les botanistes , en fleur simple propre-
ment dite , et en fleur composée.
Les FLEURS SIMPLES [fiorcs slmpli-
ces ) , selon l'acception des botanistes ,
sont celles dont le réceptacle n'est char-
gé que d'une seule fleur, et ne porte
qu'une seule fructification , c'est-à-dire
qu'une fructification simple qui en ré-
sulte. Cette fleur est ainsi nommée par
opposition à la fleur composée dont nous
allons parler dans l'instant : mais les
cultivateurs et les fleuristes donnent
communément le nom de fleicrs sim-
ples ^ par opposition aux fleurs doubles
ou pleines, à celles dont les parties, ou
seulement quelques parties , sont chan-
gées ou augmentées , par l'-flPet de la cul-
ture ou d'une végétation surabondante,
et ne sont plus dans leur état naturel.
Ainsi, l'on nomme vulgairement
FLEURS DOUBLES (flores multipUces)
celles qui acquièrent , par l'effet de la
culturç ou de la bonté du tçrrein où elles
PRINCIPES DE BOTANIQUE. T^g
croissent , un plus grand nombre de pé-
tales qu'elles ne doivent avoir nalurel-
lement, mais dans lesquelles les organes
sexuels subsistent encore en partie , et
fournissent quelques graines fécondes.
L'œillet, divers rosiers , etc. ofifrent des
exemples de la fleur double. Les fleu-
ristes distinguent encore un degré in-
te. mëdiaire entre la fleur simple et Ja
fleur double; savoir, la fleur semi-dou-
ble : cette variété d'altération se ren-
contre communément parmi les renon-
cules et les anémones. Les fleurs dou-
bles sont plus commuiies parmi les fleurs
polype taies que parmi les monopétales;
ces dernières néanmoins sont aussi su-
jettes à ce genre d'altération ou de du-
plication , comme le prouvent les co-
rolles multiples de plusieurs jacinthes,
primevères, oreilles d'ours, campanu-
les, et de la stramoine fastueuse.
Fleurs pleines {flores pleni) : ce
sont celles dont la corolle non-seulement
est double ou multiple elle-même, mais
fti
«•
f$
mm
IJO INTRODUCTION.
encore est occupée toute entière par
des pétales provenus de l'expansion des
Staminés; multiplication qui fait avor-
ter le pistil, étouffe la fructification et
rend k fleur absolument stérile. On
trouve souvent des fleurs pleines sur
la matricaire, la camomille ciorante,
la pivoine, certaines espèces de rosiers.
JLa fleur pleine , fort rare parmi les
fleurs monopétales , s'observe cepen-
dant sur l'espèce de viorne qu'on nom-
me obier (mburnum opulus) , et sou-
vent aussi sur la jacinthe orientale.
Quelqu'agréables que puissent être à
la vue les fleurs pleines , qui font le»
délices du fleuriste et de l'amateur des
jardins, il n'est pas douteux cependant
que ces fleurs ne soient de véritables
monstres , car elles ne sont pas dans la
nature; et en effet, sous les dehors de
l'abondance et de la fécondité , elles
cachent une dégradation réelle. Mais si
ime grande partie des fleurs qui nais-
sent à l'aide de la culture, sont, comm»
1
PniNCIPES DE BOTANIQUE. l5i
nous venons de le faire voir , de ven-
tables monstres végétaux, on ne peut
disconvenir que la multiplication ou le
développement contre nature des par-
ties simples, qui, dans le règne animal,
produit des difformités choquantes, n&
fait ici qu'ajouter de nouvelles grâce*
à l'individu, et un nouveau prix pour
ceux qui se bornent à la satisfaction
momentanée du coup-d'œil. Les plantes
qui portent des fleurs pleines ne peu-
vent se multiplier que par les racines
ou par des boutures.
Fleurs composées [flores compositi) :
on donne ce nom à celles qui sont for-
mées de l'assemblage de quantité de pe-
tites fleurs disposées sur le même ré-
ceptacle, et environnées d'un calice
commun. Ainsi, la fleur composée n'est
point , à proprement parler, une fleur,
mais un amas de petites fleurs réunies
dans le même calice , ayant chacune leur
corolle, leurs organes sexuels (soit tous
les deux à-la-fois , soit un seul isolé ),
l5'i TNTRODUCTIOK.
et produisant leur fruit particulier lor«-
qu'elles sont fertiles. On voit donc que
la fructification de \a Jleiir composée ,
au lieu d'être unique dans son calice et
sur son réceptacle , comme celle de la
fleur simple des botanistes , est formée
de plusieurs fructifications parfaites ,
toutes très-distinguées entr'cUcs, quoi-
que serre'es les unes contre les autres.
Ce qui caractérise la. fleur composée
n'est pas seulement d'être formée d'un
assemblage de petites fleurs disposées
sur un même rcceplaclc, et réunies dans
un calice qui leur est commun à toutes ,
il faut encore ajouter que ces petites
fleurs (qu'on nomme ^'^ irettes^ , ont
chacune une corolle monopétale portée
sur l'ovaire , lequel se change en une
semence dépourvue de péricarpe. Cette
considéiation suflit pour empêcher de
confondre avec les fleurs composées, les
bouquets de fleurs particulières, serrées
et sessiles, munis d'une collerette, et
■l»'ï-'K'"^'ïdïi«-{t;
»
er lor«-
iiic que
iposée ,
alice et
c de la
formée
'faites ,
I , quoi-
utres.
mpofiée
ie d'un
sposees
es dans
toutes ,
petite»
) , ont
portée
en une
î. Cette
;lier de
ées, les
serrées
îtte, et
PRINCIPES DE BOTANIQUE. : 55
qui ont une sorte de ressemblance avec
les ileurs dont nous parlons.
On distingue deux sortes de fleurs
composées; savoir, la. fleur composée ,
proprement dite , ou composée 8yni»é-
nésique , et la fleur composée distincte ,
qu'on nomme aussi fleur agrégée.
La fleur composée , proprement dite,
est remarquable par un caractère com-
mun à toutes les fleurettes dont elle est
l'assemblage : chacune de ces fleurettes
ayant cinq étamines réunies par leurs
anthères en forme de gaine ou de cy-
lindre creux , au travers duquel passe
le style. Il est facile d'observer ce carac-
tère dans les fleurs des chardons , des
chicorées , des soucis , etc. Les corolles
de ces mêmes fleurettes sont toujours
monopétales et placées sur l'ovaire : on
en distingue de deux sortes, à raison de
l^ur forme j savoir, le fleuron et le demi-
fleuron.
Le fleuron est une petite fleur dont
la corolle est tout-à-fait en cornet ou
( ■
> '1
J
IM' (
It'rX
âi
1.^4 INTRODUCTION,
en tiibe, et a son limbe découpé plus
ou moins régulièrement en quatre ou
' mq parties, mais sans avoir aucun pro-
longement particulier. Le fleuron est
ou hermaphrodite , ou simplement l'e-
melle , ou quelquefois neutre, c'est-à-
dire, dépourvu d'étamines et de style.
Le demi-fleuron est une petite fleur
dont la corolle est ligulée, c'est-à-dire ,
un peu tubulée à sa base, mais dont le
limbe se termine par une seule lame ou
languette remarquable , souvent dentée
à son sommet. Le demi-fleuron est aussi
ou hermaphrodite , ou simplen^ent fe-
melle , ou quelquefois neutre et stérile.
Les différentes manières dont les fleu-
rons et demi -fleurons se combinent
dans les fleurs vraiment composées, ont
donné lieu à la division de ces dernières
en floaculeuses , semi -Jlosculeuses et
radiées. Mais comme il est reconnu
qu'on ne peut établir une limite cer-
taine entre les flosculeuses et les radiées
puisque plusieurs genres , tels que les
". ^aJi'^-.^i.*, - w
1i
i
PRINCIPES DE BOTANIQUE. l5j
bidcnts, les séneçons, les tussilages, elc
seroient comme dilacërés par les suites
de cette distinction stricte, nous divi-
sons les composds-synge'nesiques en //.-
hideuses et en ligulaires.
JLcs composees-tubuleuses coF>nren-
iient les plantes à ileurs floscr (eusci. ^t
celles qui portent des fleurs rali ns. 0,i
T^omme fieur Jlosculeuse celle : >vi ^st
uniquement composëe de fleurons,
comme la fleur du chardon, de la cen-
taurée , etc. On donne ensuite le nom
(ie fleur radiée k celle dont la circonfé-
rence est garnie de demi-fleurons, qui
représentent autant de rayons, et for-
ment une sorte de couronne qui envi-
ronne le disque. La pâquerette, la mar-
guerite, la camomille, etc. portent des
fleurs radiées.
Les composées-ligulaires compren-
nent les plantes à fleurs semi-flosculeu-
ses, c'est-à-dire, à fleurs uniquement
composées de demi-fleurons. JLa chico-
rée, la laitue, le pissenlit, etc. sont des
fi
■> 1]
l56 INTRODUCTION.
composées ligulaires , autrement des
plantes à ileurs semi-flosculeuses.
Du Fruit y de ses enveloppes et de
ses parties accessoires.
Parmi les difierens moyens de repro-
duction qui concourent à perpétuer la
succession des individus végétaux , on
sait que la fructification ( la génération
sexuelle) est le plus universel, et com-
me l'opération familière de la nature ;
elle est en même temps le but vers le-
quel sont dirigées les principales fonc-
tions de la végétation ; à mesure qu'elles
s'avancent vers ce h ut , à mesure que le
fruit s'accroît et se perfectionne, les
organes qui avoient eu le plus de part
à sa formation, l'abandonnent, dépé-
rissent , et le laissent parvenir à son en-
tier développemei.t à l'aide des seuls
sucs nourriciers, qui cessent à leur tour
de lui être fournis , dès qu'il a atteint
sa maturité.
4i
f.
eut des
es.
?s et de
e repro-
étuer la
lux, on
lératioïl
et com-
nature ;
vers le-
es fonc-
qu'elles
e que le
ne, les
de part
, dépé-
son eu-
es seuls
îur tour
. atteint
PRINCIPES DE nOTANTQUE. iCyj
C'est dans cet organe conservateur
de l'espèce , que la nature déploie ses
plus lecondes ressources ; ce n'est point
assez pour elle d'avoir multiplié les
fleurs sur la plupart des individus , elle
a encore donné plusieurs semences à un
grand nombre de fleurs; il en est même
à l'égard desquelles ses profusions en ce
genre ne connoissent plus de mesures :
on ne sait quelquefois ce qu'on doit le
plus admirer, ou de la quantité innom-
brable, ou de l'extrême finesse de ces
corpuscules, qui ne sont eux-mêmes
que les enveloppes grossières par rap-
port aux germes qu'ils recèlent. ( Un
seul pied de maïs a donné jusqu'à 2,000
graines ; de l'inula , 3,ooo ; de l'héliante,
4,000; du pavot, 32,000; du typha,
4o,ooo ; et du nicotiana , 36,ooo , au
rapport de Ray. ) Ce terme qui étonne
déjà notre imagination , n'est cependant
pas encore le dernier effort de la na-
ture; l'expérience prouve qu'une seule
graine est comme le réservoir commun
Botanique. II. ^^
I
à
1 58 INTRODUCTION,
d'un grand nombre de jets , que des cir-
constances favorables peuvent faire
ëclore et développer. ( Pline rapporte
que l'on envoya à Néron 34o tiges pro-
venues d'un seul grain de blé. ) En un
mot , la multitude des semences qui se
dispersent de toutes parts après la ma-
turation , est si prodigieuse , que par le
calcul qui en a été fait, le produit com-
plet d'un terrein de quelques lieues de
contour, pourroit suffire au bout de
quelques années pour peupler de végé-
taux la surface entière du globe.
Mais la nature , qui ne semble fuir
l'indigence et la disette qu'en se portant
vers l'excès de Tabondance , se trouve
pour ainsi dire arrêtée sur sa route par
divers obstacles, qui resserrent dans de
justes bornes l'emploi de ses facultés.
La plupart des semences avortent et
demeurent stériles , par les accidens
qu'elles essuient dans leur dispersion ,
par l'intempérie de l'air, et plus encore
par le défaut de préparation ou de con-
i
N.
3 des cir-
iit faire
rapporte
iges pro-
) £ii un
es qui se
;s la ma-
lle par le
uit com-
lieues de
bout de
de vëgé-
le.
ible fuir
5 portant
B trouve
oute par
: dans de
facultés,
rtent et
accidens
version ,
s encore
de con-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. l5g
venance dans le sol même; par-là, l'im-
mensité des ressources se tourne en pré-
caution contre les dangers; et la terre,
sans cesser d'être prodigue, nous mon^
tre , jusques dans les présens qu'elle
nous refuse, des traits marqués de la sa-
gesse infinie qui préside à sa fécondité,
lie fruit (fructus) n'est donc, com-
me on a déjà pu le voir, que l'ovaire
même, qui a plus long-temps vécu que
les autres organes de la fleur , qui a
grandi ou grossi, et subi un accroisse-
ment plus ou moins considérable que
la maturation a terminé. Lorsqu'il est
parfait, il renferme le gage de la repro-
duction d'un ou de plusieurs individus
de l'espèce.
Ainsi le fruit, dans les végétaux , est
«ne partie produite passagèrement, ca-
duque, succédant nécessairement à une
fleur , résultant de son pistil fécondé ,
laquelle enfin , ayant acquis l'accrois-
sement et les développemens qui lui
sont propres , cesse par la maturation de
f y
^ I
mi
l6o INTRODUCTION,
recevoir sa nouniture du végétal qui
l'a produite, s^cn sépare et tombe plus
ou moins promptement, et a la faculté ^
par la germination de ses graines , de
donner naissance à de nouveaux indi-
vidus semblables à celui dont elle pro-
vient.
On distingue , dans le fruit , la graine
que l'on appelle aussi la semence, et qui
en est la partie essentielle , de son enve-
loppe oui porte le nom de péricarpe ,
mais qui n'existe pas bien distinctement
dans les fruits de tous les végétaux.
De la Semence,
La semence ou la graine {semeri), est
cette partie essentielle du fruit qui ren-
ferme le principe d'une nouvelle plante
de la même espèce que celle dont elle
est une production. C est une espèce
d'oeuf végétal qui résulte de la généra-
tion sexuelle, qui varie dans sa gros-
seur et dans sa forme, selon Tespèce de
I
V.
PRINCIPES DE BOTANIQUE. l6l
plante qui l'a produit, qu'on voit quel-
quefois à-peu-près à nu , comme dans
les labiées, les ombellifères, etc. , mais
qui plus ordinairement se trouve en-
ferme dans une enveloppe qu'on nomme
péricarpe.
La semence , considérée en elle-mê-
me on isolément, offre, i'\ une partie
qui lui est essentielle et qu on appelle
embryon; 2°. quelques parties accessoi-
res qui accompagnent ou environnent
Tembryon , mais qui n'existent pas tou-
jours j 3°. enfin, une enveloppe ou té-
gument propre qui recouvre l'embryon
avec ses parties accessoires , et qui existe
nécessairement»
De r Embryon,
On donne le nom d'EMURYON (em^
hryo S. plantula ) à un petit corps que
contient nécessairement toute semence
parfaite, lequel est, en raccourci ou en
miniature, un nouvel individu végétal,
♦ 'I
\
u
on
••
'*.*,.
l62
INTRODUCTION,
u
k
semblable à celui qui a produit la se-
mence, et en est par conséquent la par-
tie essentielle.
Tout embryon de vc'ge'tal , se dére-
loppant par la germin&i jon de h Clémen-
ce , présente trois parties distinctes ; sa-
voir, la radicule , la pluiiiule et le lobe
oïu cotylédon.
La raJ'cuI<^ (radhula , rosteltum ) ,
qui est sîtîN^o à Tune des extrémités de
rembryoii , .3,^t le rudiment de la racine
de la jeune plante : sa forme approche
d'un petit bec qui ordinairement est
couché sur la ligne de jonction des lobes»
et s'en écarte pour prendre la direction
qui convient à cet organe. C'est la par-
tie inférieure de la plantule, d'où sor-
tiront les petites racines destinées à
aller chercher dans le sein de la terre
l'humidité et les matières propres à la
nourriture du jeune végétal.
La plumule {plumula ) , est le rudi-
ment de la tige de la jeune plante : elle
se trouve à l'extrémité opposée à celle
4
Mi
i
n
t la se-
- la par*
cémen-
tes; sa-
le lobe
Uu?n ) ,
litës de
L racine
proche
3nt est
s lobes,
rectioti
la par-
)ù sor-
ne'es à
a. terre
es à la
; rudî-
B : elle
» celle
PRINCIPES DE BOTANIQUE. lf)'>
àWii sort la radicule ; mais elle n'est pas
apfîârente avant la germination, parco
q-a^Jîepart de la base interne du lobe,
c'est-à-dire, de la cavité qu'il forme
tontes les fois qu'il est géminé. Ce rudi-
ment de tige , en se développant , se ter-
mine par nn petit rameau semblable à
OMe plume; ce qui lui en a fait donner
le nom : ainsi, il forme la partie de la
^ knteqni monte et tend à sortir de terre.
JLe lobe ou cotylédon ( lohus semLna-
hs), est une partie charnue , située à
l'extrémité supérieure de l'embryon ,
et qui en fait souvent la portion la plus
considérable. Il est quelquefois simple
ou unique , comme dans les plantes uni-
lobées ou monocotyledonées , dont sans
doute les cryptogames de Linné font
partie; mais dans le plus grand nombre
Aes végétaux, ce lobe est double ou ge-
mmé, en sorte que tous les végétaux se
partagent naturellement en deux divi-
sions principales; savoir, en végétaux
unilobés et végétaux bilobés.
\\
-i
''«^R.^S
l6t INTRODUCTION.
Il semble que les lobes oucotyledon.<
d'un embryon soient des espcees de nia-
melles qui nourrissent laplumule nais-
sante et même la radicule, dès l'ins-
tant où l'embryon reçoit la vie par la
germination , et eoninience à se déve-
loi)per(V. Germination j v. i, p. 239) j
car ces lobes se flétrissent et ensuite se
dessèchent, lorsque la radicule pompa
dans le sein de la terre l'humidité et les
8UCS qui peuvent fournir à l'entretien
de l'existence du nouveau végétal et à
ses développemens.
Dans le plus grand nombre des vé-
gétaux , les lobes ou cotylédons s'alon-
gent et sortent de terre en même temps
que la tige naissante , et alors se chan-
gent en cette sorte particulière de feuil-
les qui naissent les premières, qui très-
souvent ont une forme différente de
celle des feuilles qui viennent ensuite ,
et enfin qui sont connues sous le nom
iSiC feuilles séminales. Néanmoins , dans
beaucoup d'autres végétaux ; les feuilles
*i*
dedous
de ma-
ie nais-
5 l'iiis-
I par la
j déve-
.. 2^9)^
îuile se
pompo
te et lea
Ltretieii
Lai et à
les vé-
s'alon-
3 temps
3 elian-
[e feuil-
ui très-
jiite de
iisuite ,
ie nom
s , dans
feuilles
PRINCIPES DE BOTANIQUE. l6r»
séminales sont très-distinctes des lobes
ou cotylédons qui restent dans la terre,
oh ils pourrissent , et ne doivent pas
consëquemment être confondues avec
eux, comme l'ont l'ait plusieurs bota-
nistes.
On vient de voir que V embryon, par-
tie essentielle de toute semence ou graine
parfaite, ëtoit l'élément complet d'une
nouvelle plante j et l'on sait que cet élé-
ment, formé ou perfectionné par la fé-
condation sexuelle , reçoit ensuite la
vie par la germination. On a vu en ou-
tre que Tembryon dont il s'agit cousis-
toit essentiellement en une radicule ,
une plumule, et un lobe ou cotylédon
qui ne pouvoit jamais être nul, qu'on
trouve simple ou unique dans beaucoup
de plantes, mais qui, dans le plus grand
nombre des végétaux, se montre dou-
ble ou géminé. Or, comme l'embiyon
végétal dont je viens de parler n'est pas
toujours le seul corps particulier qui
existe sous le tégument propre à la se^
* ■ I
Vi
« Ùi
)66 INTRODUCTION,
meiicc , je vair m» nùv.iuier ceux qu'on
observç souvtut aous ce Icgumcut en-
vironnant uu accompagnant l'i-nibryon
sans en faire partie , et je les désignerai
comme accessoires de l'enibr) on.
Des corps accessoires de V embryon,
etcjui sont enfermés avec lui sous
le tégument propre à la semence.
On trouve dans le;? semences d'un
trè«-grand nombre de véf^étaux, sons
le tégument propre à chacune de ces se-
mences , nn ou deux corps particuliers
distincts de ce tégument et de l'em-
bryon lui-même , qui environnent ou
p.ccompagnent cet embryon, et que je
nomme ses accessoires.
On a recouau que la cousidéiation
de ces corps particuliers étoit si impor-
tante pour détermine, les rapports lia-
turels des végétaux entr'cux , qu'on en
a fait la base de celte d' termmation , et
ftn quelque sorte celle 1 k)tanique.
c qu on
eut cii-
iibryon
lignerai
bryon,
ai sous
f/ience,
;cs d'un
ix, sous
o ces se-
lle uliers
le l'cni-
nenr ou
!t que je
délation
i iiripor-
)ort.s ja-
[ju'on en
itioii, et
Unique,
rnîvcTPKS nr: motaniquk. 167
On lait HKMition d(^ doux sortes de
corps accessoiîivs de Veiidjryon , et qui
80 reiuH)nlrenl souvent avec lui sous le
l(>guincnt propre j\ la semence ; l'uu u
reçu le nom de pérlspenne ou (l'albu-
mine ; et l'autre a ('lé notunu" vitellus.
lie pt'risperine (^pcrispcrmum , albu-
men) ^ esl uneor[)s particulier, plus ou
moins charnu, qu'cm trouve dans lus
semences d'un j^ruid nombre de végé-
taux, et qui est distinct de leur embryon
et de leur tégument propre.
Ce corps, qui paroît très-conslanl
dans sa ir anir • l'être dans les semen-
ces de chan 0 plante qui le produit, va-
rie beau )up d 'ns .^a consistance, sa
grandeur , s a fo* et sa i tuatio n , selon
les genres de plantes uans lesquels on le
trouve , en sorte que sa considération,
comme présent ou absent, r* dans le
premier cas, soit comme farint ix, ou
charnu , ou corné , soit comme « .ivelop
pant l'embryon , ou envi loppé par i ui ,
ou l'accompagnant dans une si'uuiion
1 68 I N T n O D U C T ï O N.
quelconque eu une place particulière ,
etc. etc. sa considération , dis je, ollVe,
pour la dëtcrmination des rapports na-
turels des végétaux entr'eux , les ca-
ractères les plus importans que l'on
connoisse.
Le périsperme , ainsi nommé par L.
de Jussieu , avoit été appelé albumen
par Gœrtner , qui le coniparoit au blanc
de Toeuf. Ce corps n'est jamais que con-
tigu à l'embryon , sans s'y confondre
par une adhérence décidée ; mais il a
quelquefois une cohésion remarquable
avec le tégument propre à la semence.
A cet égard , le C. Richard assure que
toutes les fois que le périsperme est co-
hérent avec le tégument propre de la
semence , l'embryon est unilobé ; et
qu'au contraire , l'embryon est généra-
lement bilobé ou dicotyledon, toutes
les fois qu'il n'y a point de cohérence
entre le périsperme et le tégument
propre de la semence. La vérification
et la confirmation de cette observa-
uliîirc ,
, olVre,
)rts iia-
Ics ca-
ue l'on
; par L.
Ihumen
lu blanc
[ue con-
nfondre
lais il a
irqnable
emence.
mre que
e est co-
ire de la
obé j et
t généra-
L, toutes
^hërence
égument
?ifi cation
observa-
I
rniNCIPES DE BOTANIQUE. î 6^)
lion me paroît avoiivdc l'importance.
Le second des corps accessoires de
l'embryon est celui que Gœrtner a
nommé vitellus, le comparant au jaune
d'œuf, sans en avoir de motif solide. Ce
corps est bien moins connu que le pé-
risperme , moins facile à distinguer ,
moins fréquent dans les semences , et
peut-être ce qu'on prend pour lui n'est-
il pas réellement un corps particulier ,
mais un appendice de Tembryon même
qui auroit une conformation propre à
y donner lieu.
Au reste, le vitellus, selon Gœrtner,
est un petit corps placé ordinairement
entre le périsperme et l'embryon : on
prétend que ce corps entoure l'embryon
et y adhère.
Du tégument propre à chaque se-
mence^ et de ses accessoires.
Toute semence est munie à Texté-
i'ieur d'une enveloppe immédiate qui
Botaniqua, II. ^5
'h
W
170 INTRODUCTION.
en constitue le tégument propre, et qui
la complète en recouvrant par -tout
l'embryon qu'elle contient, et son pd-
risperme s'il y en existe un.
Cette enveloppe , qui éclate et se dé-
chire lorsque s'opère la germination ,
n'oflVe auparavant d'autre ouverture
que celle de l'ombilic , qui est connu
sous le nom de bile ( hilus. ) Elle varie
beaucoup dans sa consistance -, car tan-
tôt elle est membraneuse , ou charnue,
ou spongieuse, et tantôt elle est coriace,
ou crustacée, ou prcsqu'osseuse.
C'est par le hile que les vaisseaux du
péricarpe ou du pédoncule pénètrent le
tégument propre à la semence, et vonf
porter la nourriture à l'embryon, ainsi
qu'au périsperme qui peut l'accompa-
gner.
La tunique ou le tégument propre à
la semence est fort remarquable dans la
fève, oii elle prend le nom de robe; elle
est encore très-visible et distincte dans
les pépins de poire et de pomme, etc.
f,
i
, et qui
ir-tout
son pé-
t se dé-
lation ,
verture
t connu
le varie
car tan-
[larnue ,
coriace,
^*
eaux du
itrent le
et vont
n, ainsi
îcompa-
aropre à
; dans la
7be ; elle
cte dans
Le, etc.
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 17I
L'arille ( arillus ) est une tunique
particulière à certaines semences , qui
les enveloppe complètement ou incom-
plètement , qui est extérieure au tégu-
ment propre de ces semences^ et qui n'y
adhère que par le liile. On doit regarder
l'arille comme un simple accessoire du
tégument propre <\es semences, cette
tunique n'existant pas généralement ;
mais cette partie accessoire n^en est pas
moins très-propre à fournir de bons ca-
ractères pour la détermination des rap-
ports naturels des végétaux entr'eux.
li'arille est ordinairemrtnt un peu char-
nue et souvent assez viivement colorée
elle est laciniée dans le muscadier , oi\
elle prend le nom de macis : celle des
fusains, du jasmin, etc. est fort remar-
quable.
i r
i
I
^7'^ INTRODUCTION.
tSuile des considérations relatiçes
aux semences.
Telle est, en général, rorganisation
de la semence, d'après laquelle on voit
que la plantule ou l'embryon en est la
acide partie vraiment essentielle. Et
comme tout ce qui est relatif à cet em-
bryon doit avoir une grande imi)ortance
pour guider dans la détermination des
ports naturels des végétaux entr'eux ,
on sent que toutes les considérations
empruntées, soit de l'absence du péris-
perme, soit de sa présence, de sa forme ,
de sa consistance et de sa disposition
auprès de l'embryon , ou réciproque-
ment de la situation de l'embryon au-
près du périsperme; on sent, dis-je, que
toutes ces considérations sont du plus
jgrand poids pour guider le botaniste.
Quant aux caractères que fournit
l'aspect de la semence, ils se tirent prin-
ciiialement de sa forme et de sgs appen-
[fï
.'■■■'■/'
PRINCIPES DE BOTANIQUE, i;^
<lices; ainsi, on dit qu'elle est reniforrae
dans le haricot, globuleuse dans le pois,
arrojidic dansroro])c, triangulaire dans
les polygones, applatie dans la tulipe,
«cobifbrme, ou, par son extrême pe-
titesse, presque semblable à de lapous-
«icrc de bois , comm e dans les orchis , etc.
Si l'on considère les semences , quant
à leur surface ou à leurs appendices, on
dit qu'elles sont lis«es ou glabres , coni-
me dans le gremil ; bispidcs , comme
dans le rosier j laineuses, comme daui
le fromager, le cotonnier; échinées,
comme dans les caucalides , les carot-
tes, etc. ; enfin , on dit qu'elles sont cou-
ronnées, lorsqu'elles sont cliarî^ées du
cahce propre de la fleur, qui persiste ,
comme dans les scabieuses , les œnan-
thes , etc.
^ Lorsque la semence est surmontée
d'un panaclie ou d'une espèce de jdu-
inct, alors on dit qu'elle est aigrettée ou
^ aigrette {S. papposum); telles sont
les semences de la plupart des plantes k
i
^jp*»"''-
î >
174 INTRODUCTION,
fleurs composées, des apocyne'es, etc.
L'aigrette est simple [pappus sim~
plex ) , lorsqu'elle est composée d'uu
seul faisceau de poils ou de filets sim-
ples, comme dans les inules-, plumeuse,
lorsque ses filets sont velus rameux ou
plumeux, comme dans les scorsonères-,
pe'dicellëe [pappus stipitatus ) , lors-
qu'elle est porte'e sur un pivot ou pé-
dicule particulier, comme dans le pis-
senlit ( taraxacum), ^a porcelle {hypo-
chœris ) , etc. j enfin , elle est sessile ,
lorsqu'elle repose immédiatement sur le
sommet de la semence, sans être élevée
sur aucun pédicule, comme celle des
chardons, etc.
On appelle encore semence ailée ( se-
men alatum) , celle qui porte une espèce
de membrane saillante et plus ou moins
ferme. Les semences des bignones, des
ignames, des p' j, des sapins, etc. sont
ailées.
Obs. Les aigrettes et les ailes ont été
Yisi! ;ement destinées à faciliter la dis-
41^
:es, etc.
us sim-
ée d'un
ets sim-
imeuse,
aeux ou
soiières ;
) , lors-
t ou pé-
s le pis-
^\hypo-
sessile ,
nt s ur le
e élevée
;elle des
liée ( se-
e espèce
u moins
les, des
:^tc. sont
I ont été
r la dis-
I
PRINCIPES DE BOTANIQUE, i;^
persion des semences. On voit quelque
temps après la maturité, celles qui ont
été pourvues de ces accessoires légers
et délicats , voltiger de toutes parts au
gré du vent, et entretenir entre les dif-
férentes portions duterrein, une sorte
de commerce et de circulation de ri-
chesses. Dans certaines plantes, l'élas-
ticité que la capsule acquiert en se des-
séchant , supplée aux aigrettes et aux
ailes : c'est une surprise agréable de voir
cette enveloppe éclater subitement avec
explosion, et faire pour ainsi dire l'of-
fice de la main du semeur, en lançant
à quelques pieds de distance les g, aines
qu'elle tenoit renfermées : on peut faire
cette observation sur le genêt , le gé-
ranium, le momordica elaterium , etc.
"V impatiens noli me tangere a été ainsi
nommé, parce que quand son fruit est
mûr, il s'ouvre avec effort au plus léger
choc , et fait jaillir une multitude de
semences entre les doiçt^ ^le celui qui
Va touché.
I
1/ •
176 INTRODUCTION.
Des enveloppes du fruit , et parti-
cuUèrenient de celle que l'on
nomme péricarpe.
Le péricarpe [pericarpium) , est cette
partie du fruit qui enveloppe et défend
les semences ; ainsi , on peut dire qii'il
est à l'égard des semences, ce que la co-
rolle est par rapport aux étamines et au
pistil. Lorsque cette enveloppe n'existe
pas , c'est ordinairement le calice ou le
réceptacle qui le remplace dans ses fonc-
tions.
Comme, en général, le péricarpe est
la partie la plus apparente et même la
plus ample des fruits, et que ce sont ses
qualités propres que l'on considère dans
l'usage économique que l'on en fait,
c'est aussi à cette enveloppe que l'on
donne vulgairement le nom àe fruit par
excellence , plutôt qu'aux semences
qu'elle renferme, quoique celles-ci en
soient la partie vraiment essentielle.
PRINCIPES DE BOTANIQUE. I77
On a VI que le fruit ëtoit nécessai-
rement cette partie de la fleur qui a suc-
cédé aux autres, c'est-à-dire, qu'il
ëtoit constitué par l'ovaire du pistil ,
qui , ayant survécu aux autres organes
de la fleur, a grandi ou grossi jusqu'à ce
que la maturation ait entièrement sus-
pendu son accroissement ; on sent donc
que tout fruit n'est essentiellement con-
stitué que par la semence, soit qu'elle
se trouve enfermée dans un péricarpe,
comme c'est le cas le plus ordinaire, soit
qu'elle soit tout-à-fait nre, comme dans
les ombellifères, les laoiv^^., les coris-
permes, etc.
Le péricarpe varie dans sa forme ,
son épaisseur, sa consistance, sa co n^
position, ses manières de s'ouvrir, etc
ce qui fait qu'on en distingue de plu-
sieurs sortes ; savoir , la capsule , le fol-
licule, lasilique, la gousse, le drupe,
la pomme , la baie, et le cône ou stro-
bile.
'Il
! ^
Il b
178 INTRODUCTION.
De la Capsule.
On nomme capsule (capsula) cette
sorte de péricarpe ou d'enveloppe des
semences , qui est communément sèelie
dans la maturité, du fruit , a peu d'é-
paisseur , et s'ouvre presque toujours
d'une manière déterminée.
Cette enveloppe , en général, est for-
mée de plusieurs panneaux, qui sont
joints ensemble par leurs bords avant
la maturité , et qui s'ouvrent ensuite
comme autant de valves ou de battans
pour laisser sortir les semences.
La considération du nombre et de la
forme des capsules; celle du nombre des
pièces qui les composent , et des diffé-
rentes manières dont elles s'ouvrent ;
celle enfin du nombre de leurs cavités
ou loges , offrent communément d'ex-
cellens caractères pour distinguer les
plantes , et même pour aider à détermi-
ner les rapports naturels qu'elles ont
A
h
r.
a) cette
ppe des
nt se cil e
oeu d'ë-
toujours
, est for-
qui sont
Is avant
; ensuite
î battans
s.
B et de la
mbre des
des diffë-
juvrent ;
:s cavités
5nt d'ex-
figuer les
L de'termi-
'elles ont
plus
très.
RINCIPES DE BOTAN
ou moins les unes à
IpTIE. ITl
'gai a des au-
Le péricarpe , à raison du nombre des
capsules dont il est quelquefois com-
posé , se nomme :
Unicapsulaire {unicapsulare) , coto<
me dans le lychnis, le gentiana, etc.;
bicapsulaire ( bicapsulare ) , comme
dans l'érable, etc.; tricapsulaire {trl-
capsulare ) , comme dans le veratrum,
plusieurs delphinium, etc. ; quadricap-
fiulaire ( quadricapsulare ) , comme
dans le rhodiola , le tetracera , etc. ;
quinquecapsulaire(ywi>ïywôca/j67^/aré')',
comme dans l'ancolie, etc. ; et en géné-
ral, multicapsulaire {multlcapsulare) ,
comme dans le trollius , le sempervL
vum y Villicium, etc.
Lorsque l'on considère la forme de
la capsule, on dit qu'elle est :
Cylindrique ( cylindrica ) , comme
dans le saponaria , etc. ; globuleuse
(globosa), comme dans YhydrophyU
m>i
Il
180 INTRODUCTION.
lum, etc. ; ovale {^ovata ) , comme dan»
Vahiné , etc.
On considère aussi les différentes ma-
nières dont s'ouvre la capsule : elle
s'ouvre par le haut dans le papaver, le
dianthus ; par le bas, dans le campa-
nula ; en travers , dans Vanagallis ; lon-
gitudinalement , dans Vaquilegia , etc.
Quelquefois on considère le nombre
des valves que la capsule forme en s'oii-
vrant , et on dit qu'elle est :
Uni valve ( univalvis ) , lorsqu'elle
ne s'ouvre que par un côté, delphi-
niiun , pt€ ma , etc. ; bivalve {bipalvi6)y
lorsquVik; i>>rme , en s'ouvrant , deux
panneaux bien distincts , chrysosple-
nium, niitella, etc, j tri valve ( trival-
vis ) , comme dans les lys , le polycar-
pon, etc. ; quadrivalve (^quadrivalvis) ,
comme dans Vepilobium , etc. ; quin-
quevalve [quinquevalvis) , comme dans
le lychnis , etc» m
D'au très fois on considère dans la cap-
«ule le nombre de ses cavite's , que l'on
I
fi $1
l^^ill^W iiMii^HI^^
une (lani
;ntes ma-
ie : elle
javer, le
campa-
dis;] Oli-
via , etc.
nombre
en s'ou-
[•squ'elle
delphi-
Ivalvh)^
b, deux
ysosple-
' trival-
^olycar-
valvis) ,
,' quin-
tuedans
4»
S la cap-
ue l'on
PRINCIPES DE B. TANIQUE. l8l
nomme /-,.v, et on dit qn'elle est:
UnilocLiIairo {unilociuaris) , lorsque
sa cavité n'est point divisëe, comme
dans le prîmjil ' le viola, etc. ; bibcu-
luire (bilurularis), comme dans Vhyos-
cyamus, etc.; triloculaire {trilocula^
'/•v), comme dans les lys, etc. ; quadri-
loculaire ( quadrilocularis ) , connne
'^an. evonymus, etc. ; enfin , multilo-
' "î^^re ou à loges , breuses {multilo^
ciuaris) , comme t.u. le nymphœa, etc.
Le Follicule,
On nomme follicule {folliculus )
une espèce de péricarpe alongë , unilo-
culaire , géminé , et qui s'ouvre lonei-
tudinalement du côté interne par une
solde fissure. Il contient plusieurs se-
mences attachées à un placenta libre :
^'inca y asclepias , etc.
Le follicule est ordinairement gonfla
par l'air qui s'y adate, aschpias , pe.
nploca, etc. et quelquefois il est rempli
^ot; nique. II.
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
1.0
liâlIlM 1125
•^ Il
3.2
l.l
1^
2.2
m =
|4o II 2.0
III 1.8
11.25 i 1.4 il 1.6
V
A
mj/
4.
A
â^.
fA
7]
<^
/a
7
I -r
m
<rM a
w
7
Photographie
Sciences
Corporation
23 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. 14580
(716) 872-4503
(v
,\
%
V
%^^
s?
1^\\
6^
Il
'■Ji
) i
ïSs INTRODUCTION,
d'une pulpe qui entoure les semences :
tabernœniontana.
La Sillque,
On donne le nom desilique {siliqua)
h une espèce de péricarpe bivalve, sim-
ple, ordinairement alongé , sec dans la
maturité' , et marqué de deux sutures
opposées et longitudinales. Les semen-
ces sont attachées à l'une et à l'autre de
ces sutures , à l'aide d'un filet qui fait
l'office de cordon ombilical; les cruci-
fères , le chelidonium glaucium.
Quelques siliques sont uniloculuires ;
mais la plupart ont leur cavité parta-
gée en deux loges par une cloison qui
se trouve libre lorsque les valves sont
séparées. Dans la silique encore fermée,
les bords de cette cloison sont situés dans
les sutures.
On donne à cette sorte de péricarpe
le noni de silique , proprement dite ,
lorsque sa longueur surpasse sensible-
lences :
iUqaa)
rcy sim-
daiis la
sutures
seiiieii-
utre de
lui fait
cruci-
ilaires ;
parta-
011 qui
es sont
ermëe,
es dans
'icarpo
; dite ,
tjsible-
nUNCIPES DE BOTANIQUE. l85
ment, c'est-à-dire, une fois au moins
sa largeur; et on l'appelle silicule {sill-
cula ) , lorsque sa longueur est égale à
sa largeur , ou ne la surpasse pas d'une
quantité sensible : ainsi le cheiranthiis
porte de vraies siliques, et le lepldimn
n'a que des silicuies.
Lcioque les siliques et sur -tout les
silicuies, sont applaties, tantôt Tappla-
tissement se fait dans un plan parallèle
à celui des valves , et par conséquent
parallèle à celui de la cloison , on dit
alors que la cloison est parallèle aux val-
ves , mais aussi tantôt rapplalissement
de la silicule se trouve dans un plan con-
traire à celui des valves , parce que ces
valves ont le dos élevé , carin«; , com-
primé laléralement. C'est mal-à-propos
qu'on dit alors que la cloison est oppo-
sée ou a ses bords opposés aux valves ,
car cela n'arrive dans aucun cas; il faut
seidement dire dans le cas que je viens
de citer, que l'applatissement de la sili-
cule est opposé au plan de la cloison.
ï)
1^4 INTRODUCTION.
Tantôt on considère la figure de la
siliqiie , et on dit qu'elle est :
Articulée ( articulata ) , lorsqu'elle
estrétrécie et renflée alternativement,
comme celle du raphanus.
Comprimée {compressa), lorsqu'elle
est applatie et que ses bords sont min-
ces et tranchans; telle est celle du
fhtaspi,
Tétragone {tefragona), lorsqu'elle
est à quatre angles et quatre faces oppo-
sées deux à deux; erysimum.
Arrondie {subroèunda) , comme celle
du bunias ; lancéolée ( lanceolata ) ,
comme celle de V isatis; lobée {lobata),
comme celle du biscutella, etc.
La Gousse»
!^iai
On nomme gousse {legumen) , une
espèce de péricarpe assez semblable à la
silique , mais toujours un peu irrégu-
lier à son insertion sur le pédoncule et
à son sommet; composé de deux valves.
r
e de la
qu'elle
îment ,
qu'elle
l mm-
11e du
qu'elle
} oppo-
e celle
lia ) ,
hâta],
i une
le à la
rëgu-
ule et
'alve«.
PRINCIPES DE BOTANIQUE. l85
qu'on appelle cosses , et ayant , avant
d'être ouvert, deux sutures opposées,
dont vine est plus marquée que l'autre.
Les semences dans la gousse sont alla-
cliées seulement à l'une des sutures , à
celle qui est la plus remarquable, et
sont fixées alternativement à l'un et à
î'autre des deux bords qui forment cette
suture.
lia gousse est le péricarpe particulier
de toutes les plantes qui cortriosent la
famille des légumineuses. 11 y en a d'ar-
rondies ou presque globuleuses , d'ova-
les, de linéaires, de cylindriques, etc.
Dans la plupart des légumineuses, la
gousse est uniloculaire ; mais la cavité
de ce péricarpe est partagée , plus ou
moins complètement , en deux loges ,
dans un petit nombre (les astragales, la
pélecine ) , par la saillie rentrante d'une
de ses sutures j et dans un plus petit
nombre encore, la gousse est multilo-
culaire par la cohérence des deux cosses
aux interstices des semences.
••
t
I
II
Il /
186 INTRODUCTION.
Zje Drupe,
On donne le nom de dmpe ( dmpa )
ou de fruit à noyau , à une esncce de
péricarpe double , composé à l'extérieur
d'une pulpe ou d'une enveloppe char-
nue , plus ou moins succulente, et inté-
rieurement, d'une petite boîte ligneuse
ou osseuse, connue sous le nom de noix
ou noyau, et dans laquelle est renfer-
mée la semence que l'on appelle aman-
de, et qui est revêtue de son tégument
propre. Ainsi, la boîte ligneuse ou os-
seuse d'un drupe, n'est réellement que
la partie intérieure de cette espèce de
péricarpe, et n'en doit pas être regardée
comme une partie séparée : t<3lle est la
nature du péricarpe des pêchers, des
pruniers, des amandiers, des noyers, etc.
Ija partie charnue ou pulpeuse et
extérieure d'un drupe, ne s'ouvre point
naturellement. Après la maturation du
friiif , elle se^ putréfie ou se dessèche, et
I
PRINCIPES ne BOTANIQUE. iSt
se dëcliiie à l'époque de la germination.
Cette partie extérieure est quelquelbi»
fibreuse.
La Ponime^
La pomme au fruit à pépins (/îom//!m)y
est une espèce de péricarpe double ,
a} aiit sa partie extérieure épaisse, eliar-
nue, succulente, qui ne s'ouvre point
naturellement 3 et sa partie interne min-
ce , coriace , capsulaire , formant plu-
sieurs loges plus ou moins cohérentes
entr'cllcs, et qui renferment les semen-
ces : tel est le péricarpe des fruits du
pommier , du poirier , des plantes cu-
cuibitacées , etc.
On dit de la pomme qu'elle est om-
biliquée {pomum umbilicatum) , tan-
tôt lorsqu'elle a une petite cavité dans
sa partie supérieure, avant le dévelop-
pement dufniit; cette cavité étoit l'i»-
siie par où; passoient les styles qui par •
toient d'ovaire* contenus dans un ré-
ceptacle concave, à borrls très-resserrés:
î
f!
188 INTRODUCTION,
et tantôt lorsqu'elle ëtoit le réceptacle
propre de la fleur portée sur l'ovaire
même. On remarque dans les bords de
rombilic les débris du calice desséché ;
ce qui forme cette impression particu-
lière que les jardiniers nomment œil.
La S
aie.
On donne le nom de baie ( bacca ) à
une espèce de péricarpe ou de fruit mou
et pulpeux dans sa maturité, qui ne
s'ouvre point, et dont la partie inté-
rieure ne constitue point une coque
osseuse ou ligneuse , comme le noyau
ou la noix. Ce péricarpe renferme une
ou plusieurs semences nichées au milieu
d'une pulpe succulente, tantôt sans au-
cune apparence de loge , comme dans
la vigne , le groseiller , etc. et tantôt
avec des loges, comme dans la morelle,
la belladone, etc.
Lorsque les baies sont petites et ra-
inassÀ?s en grappes ou en cor} nibes, on
^.
VK
rniNCIPES DE BOTANIQUE,
leur donne le nom de grains ; Icllrs
sont celles du groscillrr, de la vign<* ,
du sureau, du vinetlier, etc. Les fruits
du mûrier et de la ronce sont conipo-
se's de plusieurs petites baies rassem-
blées en une tefe «arrondie ou ovale sur
un réceptacle commun. De même dans
le corossolier ( anona ) , les fruits sont
des baies nombreuses réunies en une
seule baie commune et sirobiliformc.
La baie du coqueret est renfermée
dans une enveloppe membraneuse et
colorée, qui n'est autre cbose que le ca-
lice de la ileur qui s'est accru et renllé
pendant la matmation ; celle du rosier
provient de la base du calice, amplifiée ,
amolie et coloiéc après la floraison ; celle
de l'if résulte d'un réceptacle devenu
cbarnu et succulent , qui s'ouvre par
degrés pour laisser échapper la semence,
après l'avoir tenue enveloppée en par-
tie pendant quelque temps \ enfin , la
baie du fraisier est pareillement un ré-
ceptacle devenu charnu, pulpeux et
I
IQO INTRODUCTION.
colore, sur lequel sont piquées les sq-
menées.
On considère souvent le nombre des
semences contenues dans la baie, et se-
lon qu'elle en renferme une, ou deux,
ou trois , etc. ou un nombre indéter-
miné, on l'appelle :
Monosperme ( bacca monosperma ) ,
lorsqu'elle ne contient qu'une semence,
comme dans les sumacs , les thyme-
lëes , etc.
Disperme ( hacca disperma ) , lors-
qu'elle renferme deux semences , com-
me dans le caffeyer , le vinettier , etc.
Trisperme ( hacca trisperma ) , lors-
qu'elle renferme trois semences, comme
dans le muguet, Tliémante, le mourel-
lier, etc.
Polysperme ( hacca polysperma ) ,
lorsqu'elle contient des semences nom-
breuses et indétermine'es, comme dans
le câprier, le cajebassier, le papayer, etc.
f
PRINCIPES DE BOTANIQUE. I9I
Le Cône,
On donne le nom de cône (cowz^s) au
fruit du sapin, du pin, du cyprès, etc.
Le cône , néanmoins , n'est autre chose
qu'un chaton court , accru après la flo-
raison , devenu plus ou moins ligneux ,
et qui fait les fonctions de péricarpe.
C'est un assemblage d'écailk's ligneuses
ou coriaces , fixées par leur base sur un
axe commun dont elles s'écartent par
leur partie supérieure , et qu'elles en-
tourent en se recouvrant les vmes les
autres par gradation, et formant un fruit
arrondi ou ovale. Sous chacune de ces
écailles, on trouve une ou deux semcn- '
ces anguleuses , et ordinairement gar-
nies d'un feuillet mince ou d'une espèctî
d'aile, comme dans l' , ipin et le pin.
La forme du cône est ovale ou un peu
oblongue dans les pins et les sapins ; mais
dans le thuya, le cône est court et ob-
tus, et dans les cyprès, il est arrondi on
presque globuleux.
I;
1.
'W'
192 INTRODUCTION,
Le Placenta,
On donne ce nom au rt^ceptaclc pro-
pre de la semence ( receptavulo senii-
nali ) ; c'est la partie intérieure du fruit
sur la(2uelle porte immédiatement Ja
semence lorsqu'elle est environnée d'un
péricarpe, comme dans les gentianes,
les épilobes, et le plus grand nombre des
plantes.
Quelquefois le placenta est aiissi le
réceptacle propre du iruit, comme lors-
que la semence n'a point de péricarpe ,
et que l'ovaire é toit placé sous la corolle :
les ombellifères et la plupart des com-
posées en offrent des exemples.
Enfin, d'autres fois le placenta est en
même temps le réceptacle du fruit et
celui de la Heur, comme lorsque la se-
mence n'a point de péricarpe et que l'o-
vaire n'étoit point inférieur, c'est-à-
dire, n'étoit point placé sous la corolle
ou sous les autres enveloppes de la ileiii' :
PIUNClPi:i> IJi: BOTANIQUE. \i)3
on en 1 roiivc des exemples dans les gia-
iJiinces, Xc polygonuniy etc.
Ce réceptacle esl sec cl adhérent dans
\g poteiuUla ; il est charnu, siiccuh,iit
et caduc dans \i\frafraria ; il est formé,
comme je l'ai dit , par une des sutures
de la gousse j par les deux sutures de la
siliquej par les cloisons ou bondeletles
de la cajKsule dans le tihul'uma , le da-
iura y Je gentiana ; par mw axe libre
dans la cotpie ou loUicule de Wiscle-
pian y de Vapocynum , etc. et par une
colonne centraic dans les mauves, les
œillets, etc.
Le placenta étant le réceptacle pro-
pre de la semence, oflfrc nécessairement
le point de communication par où les
vaisseaux de la plante transmettent à
la semence, soit directement, soit par
l'intermède d'un péricarpe , les sucs
nourriciers dont elle a besoin.
Je vais terminer ces principes par
l'explication et le développement de
quelques termes familiers aux bolanis-
I
Botani(;ue. H.
J7
n\
il %4
L lis
jgi INTRODUCTION,
tes , pour exprimer des époques de vé-
gétation importantes à considérer.
Feuillaison,
On nomme feuillaison {frondescen-
^m), l'époque de l'année oii chaque es-
pèce de plante jDousse ses premières
le ailles; c'est, en général, l'époque de
la naissance des végétaux annuels, et du
renouvellement de ceux qui sont viva-
ces. Cependant , parmi les uns et les
autres , il y en a qui produisent leurs
fleurs avant les feuilles : du nombre de
ceux-là sont les tussilages ; et à l'égard
des plantes vivaces , tout le monde a
observé , dans les arbres fruitiers et au-
tres , l'anticipation des fleurs sur les
feuilles. L'époque de la feuillaison do
chaque végétal n'est pas constamment
la même chaque année, parce qu'elle est
dépendante de la diversité des tempé-
ratures qui a lieu tous les ans à-peu-près
vers les temps où renaissent les pi^e-
mières feuilles.
«
0
s (le vé-
rer.
idescen-
ique es-
emières
oquc de
ls,et du
nt viva-
is et les
lit leurs
libre de
L l'e'gard
ion de a
s et au-
sur les
ison de
Lininciit
'elle est
tempe -
eu-près
es pie-
î
')
l'RINClPES DE BOTANIQUE. igS
Ploraisojz,
La floraison {florescentia ) , c'est-à-
dire, le moment où les plantes poussent
leurs premières fleurs , est de tous les
états du végétal celui qui a le plus
fourni à l'observation; c'est comme l'é-
poque à laquelle le botaniste attendoit
la nature : alors , invité j^-^x la présence
des parties de la fructification , il entre-
prend ces courses savantes que l'on nom-
me herborisations ; il va, le système ou
la méthode à la main , cultiver , éten-
dre ses connoissances , et à l'aide d'une
combinaison ingénieuse de caractères ,
il démêle, au milieu d'une nomencla-
ture immense , le point commun dans
lequel se réunissent les recherches de
tant d'hommes célèbres, sur l'objet par-
ticulier qu'il a devant les yeux.
Les différens degrés de chaleur pro-
pres à faire sortir les premières fleurs
des plantes . ont fourni à M. Linné l'idée
il t,
196 INTRODUCTION.
de son Calendrier de Flore, aiicjud d'au-
tres auteurs ont ajouté leurs propres
observations, en marquant lepoque île
]a floraison pour chacune des plantes les
plus connues ; mais comme ces époques
tiennent à des circonstances que la di-
versité des climats, le retard ou l'anti-
cipation de la chaleur et la nature du
terrein peuvent faire varier , on sent
assez que ces sortes de déterminations
ne peuvent se réduire qu'à assigner les
ternies moyens ou les cas extrêmes.
Il en faut dire autant de ce que le mê-
me auteur aj)pellr VJIorloî.-e de Flore;
c'est une table des différentes heures
du jour auxquelles s'épanouissent les
fleurs d'un certain nombre de plantes ,
à raison du degré de température qu'exi-
ge la délicatesse plus ou moins grande
de leurs fibres, pour produire l'épa-
nouissement.
Il résulte des observations sur les-
quelles Linné fonde son Calendrier et
son Horloge de Flore, que la floraison
g".
uold'aii-
proprrs
oquc de
ailles les
époques
le la di-
11 Tant i-
tme du
on sent
înations
gner les
mes.
e le mê-
Florc ;
îieiircs
îent les
lantcs ,
qu'cxi-
grande
epa-
lir les-
riei" et
U'aisou
riîlNCîPES DE BOTANIQUE. I97
se présente, en général , sous deux con-
sidérations particulières , et doit être
distinguée :
1°. l^n floraison annuelle , c'est-à-
dire, en celle qui est relative à la sai-
son, et même à l'époque particulière de
la saison oCi chaque plante donne ses
fleurs.
2°. Viïi floraison diurne ^ c'est-à-dire,
en celle qui , pour beaucoup de plantes,
dépend de l'heure du jour dans laquelle
chaque sorte de fleur s'épanouit.
La naissance successive des fleurs sur
un même individu , procure au bota-
niste l'avantage d'observer à- la-fois,
dans certaines plantes , la fleur et le
fruit, et d'avoir sous les yeux le tableau
presque entier du développement de
l'individu. Cet effet a lieu dans les cru-
cifcrcs, où le fruit se forme prompte-
nient, et dans les géranium , les véro-
niques, etc. et beaucoup d'autres plan-
tes, où la pousse des jets supérieurs est
assez retardée , pour donner le temps
/
!
•»
1'
Vf ï
i
1
1/
19^ INTRODUCTION.
aux fruits qui sonl sur les jets inf(;i ieurs;
de prendre de raccroissenient.
On nomme hiferœ les plantes qui
donnent des fleurs deux fois l'année ,
comme la violette , la primevère , la
pervenche, etc. etc. et multifcrœ celles
qui renouvellent souvent leurs Heurs,
connue la rose de tous les mois.
Maturation,
La maturation [frutesceniia) , est
le temps qui suit le parfait accroisse-
ment et développement des fruits; c'est
précisément l'époque où l'accroissemen \
d'un fruit étant achevé, la végétation
(le cette partie importante du véi>étal
s'anéantit graduellement, par suite de
la diminution forcée des sucs nourri-
ciers qui y affl noient auparavant.
Après la floraison, le fruit se mon-
tre, comme on sait, et commence à gros-
sir; alors on dit qu'il est noué.
Tant (jne le fruit continue de se de-
r.
'(•rieurs,
lies qui
'année ,
ère , la
œ celles
lleurs,
i ) , est
3roisse-
ts; c'csl;
seineiil
étatioii
vei»etal
Liite de
[ourri-
t.
moii-
à gros-
se de-
PRINCIPES DE BOTAI^IQUE. 199
velopper, lafllueuce non -interrompue
de la sève qui y parvient, y entretient
la végétation; en sorte que toutes ses
parties sont bien nourries et bien vigou-
reuses j mais dès que le fruit est parve-
nu à un certain point d'accroissement,
ses solides cessent de se prêter à de non-
veaux dëveloppemens -, les sucs nour-
riciers ne s'y rendent plus avec la mê-
me abondance, et bientôt ne peuvent
plus s'y introduire. Ceux que ce i'ruit
contient se trouvant alors maintenus
dans un état de stagnation, subissent
i iisensiblement des altérations qui cban-
^(>nt toutes leurs qualités particulières,
S ils peuvent s'exhaler promptemejit,
comme cela a lieu dans les substances
farineuses, telles que le blé, le pois, le
liaricot , etc. la portion aqueuse aban-
donnera la masse, dont les parties, eir
«'unissant plus étroitement, prendiont
ime sorte de fixité ; et telle est la rai-
son pour laquelle ces espèces de fruits
l
l
1/
4
f
200 INTRODUCTION.
se durcissent et deviennent plus fermes
en mûrissant.
Il n'en est pas ainsi des baies et des
fruits pulpeux; les sucs qni s'y trou-
vent renfermes étant hop abondans
pour être épuises par nne prompte éva-
poration, et devemis libres par l'inter-
ruption du cours de la sève, commen-
cent à éprouver ce mouvement intestin
que les chimistes appellent firmenta-
tion. D'un côté, leur activité se déploie
contre les fibres qui maintcnoient ja
substance du fruit dans un état de roi-
dcur; ils entament ces libres, les agitent
et opèrent en elles une sorte de disso-
lution qui est la cause de cette mollesse
que prend alors le fruit j d'un autre
coté , le nouveau mélange qu'ils for-
ment , en se combinant les uns avec les
autres, modifie, tempère leur saveur,
y développe le principe sucré , et ies
fait passer à ce point de perfection qui
n'existe qu'un instant , et qui tient le
milieu entre leur première âpreté et la
T
î fermes
s et clos
y trou-
bondans
pte eva-
Fiuter-
)nimen-
iiitesliii
menta-
cléploie
îient ]a
; de roi-
agiteiit
e di.sso-
nollosse
n autre
ils for-
avec les
saveur,
, et ies
ion qui
lient le
ié et la
res
PRINCIPES DE BOTANIQUE.
fadeur à laquelle de nouveaux c!
de fermentation les conduiroit.
Le temps de la maturité est suivi de
la dispersion des semences que l'on ap-
pelle la sémination (^seminatio). Nous
avons déjà observé combien les ressour-
ces de la nature étoient admirables dans
la variété des agens qu'elle employoit
pour favoriser cette dispersion : on peut
joindre à ce que nous avons dit des ailes
et des aigrettes , ainsi que du jeu élas-
tique des capsules, la considération des
crochets ou hameçons par lesquels une
qr^antité de graines, comme celles de
Vaparine , du loppa , etc. s attachent
aux animaux, qui s'en débarrassent par
une légère secousse ; et l'action même
des eaux courantes et des torrens qui
servent de véhicule à une multitude
d'autres , et souvent vont enrichir im
tcrrein éloigné par de nouvelles pro-
ductions qui s'y naturalisent peu à peu.
Après que les végétaux ont jeté leurs
semences , tout tend en eux au dépéris-
202 INTRODUCTION.
sèment , s'ils sont herbacés et sur-tout
annuels, ou à une sorte de dégradation,
s'ils sont vivaces et ligneux j les pre-
miers ayant les vaisseaux d'autant plus
prompts à s'oblitérer , qu'ils sont plus
délicats , cessent bientôt de recevoir les
sucs nourriciers de la terre et de l'air ;
en même temps l'ardeur du soleil les
mine et les épuise par une évaporation
qui ne se répare plus. ( Voyez Mort des
Végé*aux annuels , vol. i, pag. 297.)
Dans la plupart des autres , c'est-à-dire
dans la plupart des végétaux ligneux ,
la dégradation se borne à la chute des
feuilles, que l'on nomme effeuillaison
i^effoliatio).
Division et distribution des J^é-
gétaux*
Poun parvenir à la connoissance des
plantes , il ne suflit pas de s'instruire de
tout ce qui est relatif à leur oi^ganisa-
tion et à leurs développemens , de con-
noître le nombre , la forme et l'impor-
vSi
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 20.»
tance de chacune de leurs parties j en-
fin , d'être au fait des caractères qui sont
propres à les faire distinguer les unes
des autres ; il faut en outre ranger les
végétaux observés ou recueillis suivant
un ordre quelconque, afin de pouvoir
facilement retrouver les objets , soit
placés dans nos collections . soit men-
tionnés dans les recueils des observa-
tions qui les concernent , et afin de re-
connoîtreles distinctions qu'on est par-
venu à établir parmi eux , et même de
les étendre , s'il est possible.
Sans doute, de tout temps, l'on a
senti la nécessité de distribuer les pro-
ductions de la nature suivant un ordre
quelconque , mais un ordre qui puisse
servir, soit à nous rappeler ceux qui
ont été observés ou employés à nos usa-
ges , soit à nous les faire reconnoître :
en sorte qu'on a lieu de penser que de-
puis qu'on a commencé à cultiver les
sciences naturelles jusqu'aujourd'hui ,
les naturalistes n'ont cessé de chercher
r»
\f
2o4 INTRODUCTION,
quel pouvoit être l'ordre le plus con-
venable à établir parmi les productions
naturelles observées ou recueillies.
Les premières distributions que l'on
fit des végétaux ne furent, comme je
l'ai dit, que des arrangemens fondés sur
la considération, soit de la grandeur
et de la consistance des parties , soit de
la nature des lieux que chaque plante
habite , soit enfin des propriétés qu'on
a reconnues ou attribuées aux végétaux
observés jusqu'alors.
Par la suite, le nombre des plantes
observées s'étant accru considérable-
ment , l'on fut contraint de s'occuper
d'établir parmi elles des distinctions re-
connoissables , d'après l'inspection des
plantes mêmes et de certaines de leurs
parties : alors naquirent les méthodes
et les systèmes de Botanique qui ont
successivement paru, à mesure que nos
connoissances sur les végétaux ont été
augmentées.
D'après ce que je viens de dire , on
Il
is con-
Lictions
les.
ue l'on
nme je
dés sur
andciir
soit de
plante
i qu'on
ige'taux
plantes
érable-
)ccuper
Ions re-
ion des
le leurs
Hliodcs
[ui ont
jue nos
ont été
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 2o5
voit que le but essentiel, dans l'insti-
tution d'un système ou d'une méthode
de Botanique, fut toujours de fonrnir
un moyen pour se reconnoître au mi-
lieu de l'énorme quantité de végétaux
observés, et de retrouver facilement,
soit dans un ouvrage , soit dans une col-
lection sèche ou vivante , la plante qui
nous intéresse. Je vais jeter un conp-
d'œil sur la nature de ce bnt des bola-
nistesdansla composition de leurs sys-
tèmes et de leurs méthodes : je passerai
ensuite à l'exposition d'une vue bien
plus importante, à celle qui est relative
aux rapports naturels des végétaux,
aux familles qu'on a reconnues parmi
eux, et à la disposition convenable et
respective de ces familles , pour en for-
mer un ordre semblable à celui de la
nature , ou du moins qui paroisse en
approcher.
re , on
Botanique. IL
i8
i
I
ao6 INTRODUCTION.
Méthodes H systèmes de Bota-
nique.
Une méthode, en liistoirc naturelle,
est une sorte de distribution que les
naturalistes emploient dans leurs ou-
vrages pour faciliter la rcclicrclie ou la
connoissancc des productions naturelles
qui y sont mentionnt^es.
Les êtres infiniment nombreux qui
composent le règne végétal, obligent
ceux qui veulent ou les étudier ou les
faire connoître, à établir parmi eux un
ordre quelconque qui en facilite la dis-
tinction. En effet , comment se recon-
noître au milieu d'une masse de quinze
à vingt mille plantes observées ou re-
cueillies ? Comment ira-t-on clierclier
dans lui ouvrage qui les contiendroit
toutes décrites, celle qui nous 'rtéresse
et dont on veut connoître \r r. - t
les qualités? L'on sent que la cnose est
impossible, si cet ouvrage immense ne
n
PRINCIPES i)F. BoTAMorr:. 207
présrnfe un ordre co/nbiné de inanicre
que Ton i)iiisse do division en division
parvenir à la plante que l'on cJierche.
C'est eet ordre , c'est cet arrangement
que les bolanistna ont imaginé, qu'il»
oui employt; sous deux modes particu-
liers, et qu'ils ont appelé, Tun méthode
et Tau Ire système.
L'usage établi depuis long-temps et
presque gtfnéraloment adopté par les
naturalistes , a été de diviser toute dis-
tribution des productions de la nature ,
en règnes ^ classes , ordres , genres et
espèces ; et C(^t ordre de division est tel ,
qu'on ne doit pas établir des règnes dans
un règne, des classes dans une classe,
des ordres dans un ordre , ni des genres
dans un genre. Ainsi , les oiseaux for-
mant une des classes du règne animal ,
un naturaliste qui, dans un ouvrage
ou dans une collection , établiroit parmi
eux des classes pour premier ordre de
division, manqueroit à la convention
tacite des naturalistes, et par cette dé-
> 1
I
!
^ii
2o8 INTRODUCTION.
viation des principes reconnus les pins
convenables, il contribueroit à retar-
der les progrès de la science qu'il cul-
tive. Revenons à la méthode en elle-
même , et voyons ce qui la distingue
d'un système.
Pour ranger les plantes avec un or-
dre qui les distingue cntr'elles, je peux,
pour établir mes divisions , m'attacher
à la considération d'une de leurs par-
ties les plus essentielles , aux fruits ,
par exemple , et alors je distinguerai ,
d'après les différentes sortes de fruits ,
les plantes légumineuses , les siliqueu-
ses, les baies, etc. Si mes classes ne sont
formées que d'après la seule considéra-
tion du fruit, j'aurai établi un système.
Tel est le système sexuel de Linné ,
qui n'est fondé que sur les étamines ,
sur leur nombre , leur position , leur
grandeur respective , leur réunion en
«n ou plusieurs paquets , etc.
Si , au contraire , au lieu de m'arrêler
à une seule partie , j'en embrasse plu-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 20t)
sieurs pour former mes divisions clas-
siques \ si , par exemple , je fais con-
courir la considération de la corolle avec
celle du fruit ; dès -lors j'aurai fornio
une méthode et non pas un système.
Telle est la méthode de Tournefort ,
dans laquelle les plantes sont d'aboid
divisées en arbres et en herbes , et après
que la corolle a servi pour établir les
huit premières classes , elle est tout-à-
couj) abandoiUîéc pour le fruit, lorsqu'il
s'agi t de former la neuvième classe.
Il suit de cette distinction qu'en Bo-
tauiquc , ainsi que dans les autres par-^
tics de l'Histoire naturelle , on appelle
système un arrangement , un ordre gé-
néral fondé sur k considération d'une
seule partie, telles que le calice, la co-
rolle , les étaniines ou les fruits dans les
plantes ; les dents , les ongles, le nom-
bre des doigts, etc. dans les quadru-
pèdes , etc.
Une méthode, au contraire, n'est pas
bornée à la considération d'une seule
iil
*l!
I
m
210 INTRODUCTION,
partie ; elle en appelle d'autres à soti
secours , toutes les fois qu'il est néces-
saire, pour parvenir avec plus de faci-
lité au but où elle tend. Ce but n'est rien
autre chose que la solution de ce pro-
blême.
Etant donnée une plante quelconque,
trouver le nom que les botanistes lui
ont assigné , si elle est connue.
Si elle est inconnue , trouver la place
qu'elle doit occuper dans une méthode
ou un système quelôonque.
Une fois parvenus à cette connois-
sance, elle nous met à portée de consul-
ter tous les ouvrages qui ont traité de
cette plante; de profiter de toutes les
observations que l'on a faites sur l'objet
particulier que nous examinons , d'en
connoître les propriétés , les usages^ et
même de le comparer avec les êtres du
même genre, auxquels il ressemble da-
vafntage.
Mais une question importante se pré-
sente ici : Lequel du système ou de la
i
\
PRINCrPES DE BOTANIQUE. 211
méthode est préférable pour parvenir
à la connoissance des plantes ? J'ai ré-
pondu à cette question dans ma Flore
française, de la manière suivante. Il est
aisé de s'appercevoir qu'un système qui
fourniroit assez de divisions pour con-
duire , par une voie également sûre et
facile , à la connoissance de toutes les
plantes dont il reiifermeroit la descrip-
tion, méritcroit d'être préféré à une
mélhode , quelque bien faite que celle-
ci pût être ; car un pareil système au-
roit sur la méthode l'avantage impor-
tant d'olTrir des vues générales , rame-
nées toutes au principe fondamental
comme à leur centre commun, et qu'il
seroit aisé de saisir et de graver dans sa
mémoire j au lieu qu'une méthode , que
l'on suppose s'écarter souvent des prin-
cipes sur lesquels elle est établie, c'est-
à-Jire , faire usage des caractères pris
dans toutes sortes de parties différen-
tes, pourroit , à la vérité , conduire avec
«ûreté jusqu'à la plante que Ton cher-
il 3 INTRODUCTION.
che à connoître, mais ne présenteroit
à l'esprit qu'un ensemble mal lié, que
des divisions disparates et peu propres
à être retenues par cœur.
Il reste maintenant à examiner s'il
est possible de faire un système qui rem-
plisse véritablement son objet. Or, je
me suis convaincu , par les^ différentes
tentatives que j'ai faites, et plus encore
par des réflexions qui me paroissent
décisives et sans réplique , qu'une pa-
reille entreprise est absolument impra-
ticable, et sera toujours l'écueildes ta»-
lens même les plus décidés.
Premièrement, il est certain qu'au-
cun des caractères que l'on pourroit
choisir pour être la base du système ,
n'est assez fécond pour fournir seul un
nombre suflisant de divisions ; avantage
qu'il est cependant très-important de
se procurer , pour n'avoir point à choi-
sir dans chaque division entre une trop
glande multitude d'objets à - la -fois ;
mais; en second lieu ^ il est facile de
\
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 21 5
démontrer que ceux des caractères qui
sont assez essentiels et assez généraux
pour fournir un petit nombre de divi-
sions soJides , sont eux-mêmes si diffi-
ciles ou si peu commodes à observer di-
rectement, qu'il seroit absolument im-
possible de former , à leur aide , un
système qui remplisse réellement son
objet. Il ne reste donc à les employer
que pour nous guider dans la recherche
importante d'un ordre naturel , c'est-
à-dire , d'un ordre le plus approchant
de celui de la nature.
En attendant , il ne sera pas difficile
de remonter à la cause qui a gâté et
altéré toutes les méthodes , si l'on con-
sidère , en premier lieu, que les bota-
nistes qui se sont appliqués à cette es-
pèce de travail , au lieu de tendre uni-
quement et directement à leur but ,
ont été arrêtés par des considérations
qui leur devenoient tout-à-fait étran-
gères. En efiPet , ils ont tous aspiré à
t'iionneur dn système, et se sont gênés
2l4 I N T R O D U C T 1 O N.
sur le choix des moyens , dans la crainte
de ne point assez simplifier les princi-
pes sur lesquels ils établissoient leur
distribution : en conséquence, ils ont
fait le moins de divisions qu'il leur a été
possible, et ont mieux aimé les appuyer
sur des caractères équivoques , que d'en
emprunter de toutes les parties des
plantes qui pouvoient leur en fournir
d'assez marqués ; ce qui eût été cepen-
dant se rapprocher de la vraie Botani-
que , et multiplier les traits de ressem-
blance entre leur ouvrage et celui de la
nature.
Ce préjugé n'est pas le seul dont les
méthodes aient eu à souffrir. On se fit
une loi sévère de ne point séparer les
plantes qui avoient des rapports com-
muns \ comme si le moyen qui conduit
par des divisions nombreuses jusqu'aux
plantes qu'il doit indiquer , pou voit être
un ordre naturel.
Au reste , toute la difficulté dont jcv
viens de parler pour former un bon sy&-
I'
I
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 2)5
terne en Botanique, vient de ce qu'on
est obligé d'employer , pour le compo-
ser, des considérations empruntées des
parties extérieures des plantes j parLits
sans doute plus faciles à observer ; mais
qui , livrées à l'influence continuelle
de tous les agens extérieurs , éprou-
vent , selon les circonstances où se trou-
ve le végétal, diverses modifications
qui ne sont nullement en rappoit avec
l'organisation qui liu est propre.
Il résulte de ce que je viens d'expo-
ser, que ce que nous avons de plus con-
venable à faire à cet égard , doit se bor-
ner pour la Botanique et même pour
les autres parties de l'Histoire natu-
relle, à établir uneboinie méthode ana-
lytique, et en outre un ordre naturel,
c'est-à-dire, une distribution fondée sur
la considération des rapports naturels
et indiquant le plan et la marche même
de Ja nature.
Au moyen de la méthode analytique,
ceux qui conmiencent l'étude des vé-
m
msmm
A
216 I N TRO DU C TIO V.
gétaiix, se mettront iacilement an cou-
rant des plantes observées , et des con-
noissanccs acquises à leur égard.
A l'aide ensuite de l'ordre naturel
qu'ils étudieront et dont ils feront en
sorte de se bien pénétrer , ils jugeront
convenablement de tous les végétaux ,
les placeront chacun dans le rang que
leur a assigné la nature ; enfin , ils de-
viendront alors vraiment naturalistes.
J'ai donné , dans ma Flore française ,
une esquisse de ce que je nomme une
niétliode analytique ; j'y ai par-tout sa-
crifié les considérations étrangères à
lobjet de la méthode, afin d'en rendre
l'usage facile et le but assuré.
Je considère une bonne méthode ana-
lytique comme un guide éclairé qui
voyage par-tout avec nous , que nous
pouvons consulter à chaque instant, qui
plaît même d'autant plus qu'il exige tou-
jours des recherches de notre part , et
déguise les leçons qu'il nous donne sous
l'apparence flatteuse d'une découverte.
%
m cou-
es cou-
naturel
ont en
igeroat
;élaux ,
Il g que
ils de-
ralistes.
nçalse ,
tnc une
tout sa-
jcrcs à
rendre
)de ana-
iré qui
le nous
mt, qui
ligetou-
)art, et
me sous
ai ver te.
PRINCIPES DE BOTANIOFE. 217
Passons maintenant à la partie la plus
importante de l'étude de la Botanique,
à celle qui doit attirer l'attention de
tout naturaliste-philosophe j en un mot,
à la considération des rapports natu-
rels des végétaux , aux familles qu'on
a reconnues parmi eux , et à la disposi-
tion la plus convenable de ces familles,
pour en former un ordre le plus sem-
blable à celui de la nature.
Familles des Plantes.
On nomme famille un groupe ou un
assemblage de plantes rajjprochées d'a-
près la considération de leurs princi-
paux rapports j un groupe d'une éten-
due un peu considérable, puisqu'il com-
prend communément plusieurs genres,
que l'on peut regarder eux-mêmes
comme des familles d'un ordre infé-
rieur; enfm, un groupe que l'on doit
tâcher de distinguer des autres du même
ordre par quelques caractères qui lui
Botanique. II. j^
' fi
Vf
j
M
[ I
2 1 u I N T R O n H C T I O X.
soient propres, afin de le délacher , pour
ainsi dire, du tableau général des vé-
gétaux , pour en faciliter Ja connois-
. sancc.
Ces assemblages d • plantes auxquels
on a donné le nom ôe Ja milles , com-
prennent des végétaux réellement liés
cntr'eux par des rapports naturels assez
importuns; mais leurs limites sont, eu
général, très-obscurément prononcées.
On ne sauroit douter que ces familles
qui, quoique souvent très -arbi traite-
ment encadrées, présentent dans la sé-
rie des végétaux des groupes naturel»
plus ou moins remarquables, ne soient
dépendantes de quelques systèmes par-
ticuliers d'organisation : au reste , plus
la connoissance des rapports naturels
fera des progrès, mpins il y aura d'ar-
bitraire dans la détermination des fa-
milles.
Il ne nous paroît nullement douteux
que le principal intérêt que l'étude de
H Botanic[ue offre au philo^ioplie natu-
ler, pour
l dos vé-
conriois-
auxqnels
es , co Mi-
nent liés
lels abscz
sort; eu
inoncees,
familles
bitrai re-
ms la sé-
nat urel s
16 soient
mes pai-
stc , plus
naturels
ma (l'ar-
i des fa-
douteux;
?tude de
le uatu-
I
't
PHINCIPES DE BOTANIQUE. 219
raliste qui la cultive, ne soit la connois-
«ance des rapports naturels des végé-
taux, c'est-à-dire, la connoissance des
ressemblances et des analogies qui, dans
la considération des rapports , rappro-
chent nécessairement certains végétaux
les uns des autres, et celles des diffé-
rences essentielles qui , sous le même
point de vue, en écartent d'autres na-
turellement.
Cette connoissance , d'un prix bien
différent à ses yeux que celle des systè-
mes qu'on a imaginés, et de tous les as-
«emblages bizarres et disparates qu'on
a formés d après leurs principes, lui est
en effet nécessaire pour qu'il puisse se
faire une juste idée des êtres qui com-
posent ce règne étendu de la nature, et
sur-tout pour qu'il puisse saisir , dans
rimmense série que l'on peut former
de ces êtres, le rang non arbitraire que
chacun d'eux paroîtdevoir occuper dans
celte série.
Mais une semblable série nuancée
220 INTRODUCTION.
presque iHiifornK'ment dans loule son
étendue ( telle peut-cire qu'elle est dans
Ja nature ), une série qui ne présenle-
roit aucune; partie plus saillante que les
autres , et qui n'oIIViroit eonséqueni-
mcnt aucun point de repos à l'imagina-
tion qui essaieroit de l'embrasser, exi-
geroit , pour être saisie convenable-
ment, un effort que cette même ima/ji-
nation dans l'homme qui en est le plus
doué, ne nous paroît pas capable de pro-
duire. Il faut donc que l'art supplée
dans les portions de la série, où aucun
groupe ne se fait distinctement remar-
quer, et plus encore dans celles où les
objets sont mal liés entr'eux , quoique
ne pouvant mieux se lier ^vec d'autres-
il faut que , sans déformer nulle part la
série dont il est question , c'est-à-dire
que, sans déplacer aucun des êtres qui
]a composent , l'on fasse en sorte de la
diviser de distance en distance, en cir-
conscrivant, s'il estpossible, par des ca-
ractères convenables; les portions coin-
N.
Loiile son
c est dans
r)resen tê-
te que les
iséquein-
'imagin ti-
sser , exi-
venable-
16 ima;]i-
it le plus
iedo pro-
supplée
u aucun
:'i
t reniar-
1
?s où les
quoique
f
l 'au 1res;
1
e part la
1
>t-à-dire
1
très qui
ie de la
, eu cir-
i' des ca-
■H-
ns coin-
1
t
PnJNCIPES DE BOTANIQUE. 2'il
pn.«es entre les limites souvent artifi-
cielles que l'on établira; il faut, on un
mot, encadrer, pour ainsi dire, ces di-
verses portions de la série des végétaux ,
afin de les détacher et d'en former des
parties saillantes , susceptibles d'être sai-
sies d'une manière distincte.
Or , ces parties saillantes , ces por-
tions encadrées de la série générale des
végétaux, sont les fami//e.s des plantes
dont nous voidons parler ici; lamillcs
qu'il est indispensable de reeonnoître
par -tout où elles existent, et dont il
faut rendre les limites saillantes lors-
qu'elles sont obscurément prononcées ,
afin de faciliter l'étude intéressante des
rapports naturels , et la connoissanco
du plan général sur lequel la nature pa-
roît avoir travaillé.
S'il a été assez difficile à Linné de cir-
. conscrirc par des caractères tranchans
les petits groupes de plantes que Ton
nomme genres , comme le prouvent
quantité de ceux qu'il a établis, et dont
iir
i \
222 INTRODUCTION.
les caractères disliiicliis sont ibrl îm-
parl'ails, nous croyons pouvoir dire qu'il
l'est encore bien davantage d'établir
des limites évidentes entre les groupes
d'une étendue plus considérable, que
nous nom mowsfamilL^s, ordres, clauses.
Il semble, pour les végétaux, que la
série que paroissent former ces produc-
tions de la nature, soit liée dans toutes
ses parties par des caractères non-seu-
lement inliniment variés , mais encore
^lar-tout tellement rentrans les uns dans
les autres, que plus on embrasse une
grande portion de cette série, plus par-
mi les êtres compris dans cette portion,
il s'en trouve qui eiraeent , par des traits
de ressemblance avec les êtres des au-
tres portions voisines, les limites que
l'homme s'efforce de poser : cela pro-
vient de ce que les parties essentielles
de l'organisation de ces êtres présentent
dans toute la série qu'ils composent, des
différences moins prononcées , moins
tj'aucliautes que celle qu'on observe
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 223
dans l'organisation des animaux. Aussi '
pour chacun des' groupes des plantes
dont j'ai l'ait l'exposition sous le nom
de familles dans mon dictionnaire, lea
caraclères distinctifs, quant à présent,
sont-ils exprimés par une somme ma-
jeure de traits de ressemblance qui les
rend remarquables; mais les limites de
ces groupes n'ont pu être placées que
dans des distances moyennes entre les
maximum des traits caractéristiques de
chacun des groupes dont il s'agit.
On seroit vraisemblabiement plus
avancé dans la connoissance dçs raii-
ports naturels des plantes, et l'on auroit
pour les familles des déterminations
plus satisfaisantes, si tous les botaniste»
eussent donné quelque attention à ces
recherches véritablement intéressan-
tes , mais la plupai t, depuis que Linné
a commencé d'écrire , se sont unique-
ment occupés de nomenclature et de
classifications arbitraires. On peut me-
*ne dire que le système sexuel, si favo^
»
A
i»!
221 T NT T 31 C) D U C T I O N.
rable à tous ceux qui savent se conten-
ter de noms , a eu inic telle influence
sur les botanistes qui s'en sont servis ,
qu'elle a éloigne le plus grand nombre
d'entr'eux de l'étude des rapports, et
qu'elle les a habitués à y donner si peu
d'attention, que même les plus célèbres
ont commis à cet égard les jîlus grandes
fautes dans la détermination de Icms
nouveaux genres, ou dans celle des nou-
velles espèces qu'ils ont publiées.
En effet, on ne peut voir sans éton-
nement M. Jacquin proposer pour une
espèce de chiococca , un véritable ces-
ttum, une plante qu'il savoit lui-même
avoir l'ovaire supérieur , et qui consé-
quemment ne pou voit être ni du genre
du chiococca, ni même de la famille
dont ce genre fait partie. M. Tliunberg,
dans sa Flore du Japon, donne pour
une nouvelle espèce de lycium , une
plante qui n'est pas même de la famille
qui comprend ce genre , mais qui est
une véritable rubiacée. (Yoy. Serlssa,
t- '
k
^/r-j
N.
e conteii-
influeiice
it servis ,
1 nombre
ports, et
ler si peu
s célèbres
s grandes
de leurs
îdesiiou-
î'es.
LUS ëton-
lour une
able ces-
Lii-ménio
li conse'-
iu genre
famille
unberg,
ne pour
m y une
L famille
qui est
hérissa j
m
TR INCITES DE HOTANIQI E. 2 , >.'ï
illnstr. 9. ) 11 décrit encore dans le
même ouvrage un arbrisseau qu'il don-
ne pour un cornouiller, quoiqu'il ait
l'ovaire supérieur. Linné fils, dans son
supplément, cite pour synonyme du
c/iiococca racemosa, \q. pandacaqui de
M. Sonnerat, qui est une véritable apo-
cinée. Linné père lui-même confond
dans ses Or dînes natiirales , sous le nom
de contorlœ , plusieurs genres de la fa-
mille i^ti rubiacées, tels que le gardé-
nia et \g gejùpa , avec la plupart des
genres qui composent la famille des aj)o-
cins. Enfin, l'attention que les bota-
nistes modernes dojuient aux rapports
naturels des plaïites, est si légère, que
récemment M. Pallas a publié conmie
wn nouveau cytise , une plante qui ,
quoique do la famille des légumineuses,
n'est nullement de la section naturelle
qui comprend les cytises , mais appar-
tient aux phaca, ou plutôt aux coln-
tea de Linné. Nous ne finirions pas, si
nous voidions ci ter les fautes essen tielies
i
^1
H-
i.
22G INTRODUCTION.
que les botanistes niodcnies commet-
tent tous les jours contie les rapports
naturels des plantes , par l'iiabitnde que
leur a donne le système sexuel , de voir
et de former continuellement des asso-
ciations disparates.
Tout auteur assurément est exposé
à se tromper en écrivant ; tout le monde
peut faire des fautes j et je n'ai pas la
sotte vanité de croire que je fasse seul
une exception à cet égard. Mais ici il
ïi'est point question d'une méprise, ni
de l'oubli d'un ou de plusieurs caractè-
res , ni du transport erroné d'une espèce
dans un genre voisin du sien , etc.
Ce que je viens de dire suffit pour
qu'on m'entende et pour que l'on sai-
sisse le but de cette critique , qui n'a
que favancement de la botanique pour
objet , en rappelant l'attention de ceux
qui la cultivent , sur l'étude intéres-
sante des rapports naturels des végétaux
qu'ils paroissent trop négliger.
Après avoir fait voir que les familles
-- V
N.
commet-
rapports
tilde que
, de voir
des asso-
it exposé
le monde
ai pas la
àsse seul
ais ici il
prise ^ ni
caractè-
le espèce
etc.
Bit pour
l'on sai-
qui n'a
ne pour
de ceux
intéres-
égétaux
familles
PRINCIPES DE P.OTANIQUE. 227
de plantes sout de grands assemblages
de végétaux liés entr'eux par des rap-
ports naturels un peu importans , et
qu'elles peuvent tout aussi bien que les
ordres et les classes, dépendre de quel-
que syslême particulier d'organisation ;
mais que leurs limites sont en général
très -obscures, très -peu saillantes, en
sorte que dans la plupart ces limites sont
établies arbitrairement ; il convient de
passer à la considération des genres ,
^ont la formation et la déterminalioji ,
comme on sait, sont d'une si grande con-
séquence pour l'avancement de Tllis-
toire nat nielle.
Genres des Plantes.
Les genres sont les plus petites por-
tions de la série des végétaux ; ce sont
les plus petites familles ou des familles
du dernier ordre j en un mot, ce sont
des assemblages peu considérables de
vé^^éta.ux liçii ciitr'eux par les rapnortii
t
r:v
228
INTRODUCTION.
naturels les plus nombreux, et circows-
cri ts ar Lificiellement par lïndic'ilion de
certains caractères qui leur sont com-
muns.
Cette sorte de division qu'on a été
forcé d'établir pour laciliter la connois-
saiice des plantes, constitue des assem-
blages particuliers d'espèces qui portent
un nom commun, et qu'embrasse un
caractère qui convient à toutes.
Quelquefois cette même sorte de di-
AHsion offre des genres qui ne contien-
nent qu'une seule espèce connue. Cela
arrive ainsi lorsque les parties de la
IVuctifi cation de cette espèce ont des
différences remarquables qui la distin-
guent seule de toutes les autres plantes
que l'on connoît (l'épimède, la p^rnas-
sic , la valisnère , etc. ) *, mais , commu-
nément, la division dont il s'agit pré-
sente des groupes de plantes rapprochés
par les rapports essentiels de leur fruc-
tification, c'est-à-dire, par une ressem-
blance presque parfaite dans les parti* s.
K^-j*'"*'^- -sgi
I
V
N.
circor4S-
Mlioii de
>rit corn-
on a été
connois-
!S assem-
i portent
rasse un
te de di-
contien-
Lue. Cela
es de la
ont des
a. distin-
s plantes
iparnas-
commn-
agit pi é-
pprochés
îur fruc-
5 ressem-
;s parti* s,
Â
PRINCIPES DE HOTAMQUE. '2'JCf
de la fleur et du fruit. Ces groupes ,
moins considérables que ceux qui for-
ment les familles , et par conséquent que
les ordres et les classes, sont, comme
je viens de le dire, tous ilistingués les
uns des autres par quelques caractères
bien tranchés, communs à toutes les
espèces qu'ils comprennent. Les genres
du rosier, de l'œillet, de la véronique,
oflVent des exemples de ces groupes de
plantes qui résultent de la soite de di-
vision dont il est ici question.
Il est à remarquer que cette même
so:'te de division a cela de particulier ,
qu'elle règle ou détermine la nomen-
clature des végétaux ; parce que les
groupes ou genres qui en naissent exi-
gent qu'on donne un nom commmi à
toutes les espèces que chacun d'eux
comprend. Les sortes de divisions qu'on
nomme classes, ordres ^i familles , ne
lout point dans ce cas.
•I
'il
I
Eotani<2^ue, II.
2«
2ao IKTIIODUCTION.
Origine et hlslolre des Genres.
Avant que la Botanique ne fût une
science , ou plutôt dans les temps où
cette science n'existoit pas, les planlea
n'eloient connues qu'empyriquement ;
on n'avoit alors, à ce qu'il paroît, ni
vues, ni principes relativement à l'é-
tude de ces objets, que l'on considéroit
plus comme appartenant à la matière
médicale, que comme faisant partie tic
l'Histoire naturelle; enfin, on donnoit
arbi trairemer t un nom à chaque plan te.
Par la suite , lorsque les observations
commencèrent à se multiplier , et que
l'on sentit, que les considérations dans
l'étude des Végétaux ne dévoient point
se borner à l'unique recherche des re~
mèdes qu'ils peuvent nous ojftrir dans
nos maladies, mais qu'il est intéressant
d'apprendre à les connoître et à les dis-
tinguer les uns des autres, soit qu'ils
aient ou non des propriétés eomiues,
im
M.
f
cnres,
î fût une
emps oii
s pluiiie:;
uement ;
aroît, ni
nt à l'c'-
nsidéroit
matière
partie tic
donnoit
replante.
Tvations
, et que
oiis clans
■ni point
3 des re-
Prir dans
téressant
\ les dis^
►it qu'ils
onaues ,
PRINCIPES I)K BOTANIQrr:. '2?H
«Tors le nombre des plantes obsrrvrcs
anamentadejour en jour, et bien loi ct>
)ioinbre s accrut tellement , qu'on sen-
tit qu*un nom donné à cliaque plante
deviendroit fort onéreux pour la mé-
moire : d'ailleurs, l'on commença à s'ap-
percevoir que plusieurs plantes, quoi-
que différentes les unes des autres à cer-
tains égards , se ressembloient néan-
moins en beaucoup de leurs parties. Ces
plantes reçurent , en conséquence , un
nom commun, auquel on joignit, pour
chacune d'elles , une épithète particu-
lière qui les distinguoit; et de-là l'ori-
gine et la formation des genres.
Dans ces premiers temps de Ja nais-
sance de la Botanique , les genres , ex-
trêmement imparfaits, n'étoient dési-
gnés que parle nom générique commun
aux espèces qu'ils comprenoient ; mais
on ne pensoit point encore à leur assi-
gner des caractères propres. Ainsi, Mat-
thîole, Dodoens, Dalechamp, Lobel ,
l'Ecluse, Jean Bauhin, etc. donnèrent
1 f|
1
*%
W
Il
^
É
-i^>J INTRODUCTION.
lin iiiOme nom ^i^uK^nquc A plusieurs
plantes, qu'ils rri;ar(loient comme con-
génères; mais ils n'indicjnoient ancnn
caraclcre, soit simple, soit compose,
pour reconnoître ces sortes de genres,
et iiour apprendre à les distinguer; en
im mot, ces auteurs se contentoienl de
décrire les plantes qui composoient leurs
genres , et ne s'occupoient point de ce
qui devoit les caractériser.
Le Pinax de Gaspard Bauliin est le
premier ouvrage de Botanique où l'on
trouve en titre ou en manière d'avant-
propos , sons chaque nom de genre ,
l'exposition de plusieurs particularités!
qui, à la vérité, ne concernent le plus
souvent que l'historique de ces geju es
et que l'elymologie de leursnoms , mais
parmi lesquelles néanmoins on rencon-
tre quelquefois ]es indices ou l'énoncé
vague de quelques caractères communs
aux espèces de ces genres.
Depuis Gaspard Bauhin jusqu'à Tour-
nefort; on ne voit pas beaucoup de per-
r^^N*"--
N.
plusieurs
nme con-
nt ancnn
ompo^c ,
! genres,
[^uer; en
loient de
eut le m s
nt de ce
in est le
oii Ion
l'avant-
genrc ,
tJarités,
: le plus
3 génies
is, mais
rencon-
'énonco
tnniuns
àTonr-
ile per-
PRINCIl'ES Di: BOTANIQUE. 2j3
fection dans 1 elablissement des genres
que l'on fornioit ou que l'on adoptoit :
Ray, cependant, cite plus clairement
que ceux qui l'ont précédé , quelques-
uns des caractères des plantes rappro-
chées et réunies sous un même nom gé-
nérique, et il convient d'ajouter que
Morison, son contemporain , le surpassa
beaucoup à cet égard, et qu'il fit quan-
tité de recherches sur les caractères des
plantes de chaque genre ; mais il ne tra-
vailla point à circonscrire ces caractè-
res , ni à les simplifier.
C'est assuréme it Tournefort qui a
la gloire d'avoir établi le premier et d'a-
près de vrais principes de Botanique ,
des genres de plantes bien distingués
cntr'eux, etfijndés principalement sur
la considération de la fleur et du fruit;
mais on peut lui reprocher de n'avoir
pas employé dans l'exposition des ca-
ractères de ces genres , les expression»
propres à faire sentir ce qui les distin-
guoit les uns des autres, et de n'avoir
\i
^ii
-ta
¥
i
. »• /
î *
«•Mr h r<Mi.si(lm,lioii ,|,vs,,„r||rN «r, ,,,.„^
'•'•N,liit8iiivir,,a.lrP. IMiiinirirnli-
vriHm,|,cvs|)o(anis(r.s^ JM'.i imvs <U. son
ii'lllp.S.
C>Vq„oToi.n,r|o,.| „,. (il ;MHnJ pour
In prilivIm.Klrs^riiir.s, Lin,u'«rnli„.s„t
'•" '•»"•«^''' l'on ,)r.,l Jiir .,.,',•! «<,.„,
«•(lon.l.|oM,r,„p,,i;Tiû„nu;co(h,].n,lio
'•••n»nViHio,H,,,,., ,,.,,,,, ,,,,,,,,.^^,^^jj^^^.^^^
Mvaiilini, li>ii.slrsran.rl(Srs<|,Mlwi,|„c
8«'"«v, ni iixaiil r( ni rinoiisnivaiiJ;
Ja liiiiilcMlo ers i;r,nvs ( j V.Hrn.l.s »((, la
j>l«'|KMj),<lo,naiiirn Air. mulie Iles,
t'isluiclà» 1rs tins (lrsauln'«.
^UmsiTounivinii nr sVs( cxprinuî
qu'inipa.railnnnitcluuHlVxposiiiondo
**'^s^rtnvs,H s'.luclidmppriMions
Ployons pouvoir uvnnccr quo Liiint»,
<J«'i « infs iinr pjvcKsion mlniiiahlc <iaii»'
les «xprcssious dont il jj'cat acrvi, « dil
f
^„
-w 1 l^lllgl Jlllill
IM.
« |i'irliofl,
H SVH ijn»-.
IfU'IlMMlNd
Il «Irs^j'il-
ici' ri (|j<
î'.s < If son
Milf pour
(UlliiiNiit
il a <'()ii^
l<î j)iii lin
•ni Hvro
'oil iiii.sn
' clwHjiio
'<('iivaiil;
Ire Iles-
xprinui
Itioii (lo
I, nous
l^iimé,
le (iaiis
i
riiiNnrT 5 ni: uni ANtnifi:. •j'î.'V
tl<»|HNMlioMr«, ri rNl riiln' (l(iiis<|c hop
•^raïuU «Irlails ni ('omi|ios<iii| Jch caiuc-
Ih'Oé dv «IH ^niKIfi (le |)luilti!8,
iSiir frx/fo.siiion dtfi (iturea,
lii N N ^: , «luiis rrxposil ion «l'iiti gnir»^,
<lvciil , (luuM lin onliT convnwiMc, «ix
patlicNdclarnirliliciilion, mivoir, i . lo
calice; -?:'. laioinllr; .i". 1rs ,'laniiiwM ;
'1 . I<' pislil; r» '. \v [MMinnpr ; iy". lu «o.
in(>ii(!(\()n niHunnul assiin'iiMiil inini\
inirc pour (loniier une iilrt; coir.piMc
<f« la rniclillculion eoiriniiiiir aux r«-
|»rci'8 <rim ;»0M' , mais, iIuhh ce cas, il
y A uiKî al(< iiiion A avoir , el (]iii pa-
loît avoir «'cliappo à l.ipiu'. lin edet, il
uousH('inbl(^<jiUî(laiiH IVxposilion d'un
jïciuo, ou ne doit c(iie d<'leraiiuer Je
eaiae-tère principal iW cliurune (Irs «ix
)>arlieAde lu IVuclillcalion (jne nous ve-
nons de ciler , cl ne poiul. eulrcr dana
des délaiis sur les proportions de leur
tuiuic, de leur grandeur, etc. comme
f
2o6 I N T R O D II C T I O N.
Linné l'a fuit. La raison en est que l'ap-
plication (les caractères d'un genre de-
vant être faite commnncment à plu-
sieurs espcccs , alors les détails, dans les
proportions de grandeur et de forme
des six parties de la fructification , se
trouvent, à la vérité, fort justes dans
certaines espèces , snr la considération
desquelles ou les aura pris, mais sont
conim unémcnt très-faux dans la plupart
des autres.
Que l'on se donne la peine d'exami-
ner , par exemple, les détails dans les-
quels Linné entre en décrivant les six
parties de la fructification, dans l'ex-
position de ses genres veronica, Justl-
cia, cynanchum, et de tout autre un
peu nombreux en espèces; et qu'ensuite
l'on examine , soit dans un jardin, soit
dans un herbier suffisamment riche,
toutes les espèces connues de ces gen-
res, on trouvera certainement que les
détails mentionnés dans l'exposition des
caractères, ne se rapportent qu'à une
:%^r
^^^■, ttl- " > '
^,a^i,,""^
[lie Tap-
mre de-
t à plu-
clans les
î forme
-ion , se
:es clans
eratioii
lis sont
pluj)art
exami-
Eins les-
les six
s l'ex-
justl-
tre un
msiiite
11, soit
riche ,
s ^en-
[iie les
ondes
a une
L
PRINCIPES DE BOTANIQUE. S?)/
»)ii qu'à très-peu d'espèces, et cju'ils in-
duisent en erreur à l'égard des autres
espèces de ces mêmes genres. C'est un
défaut dont le Gênera plantarum de
Linné olTre prescjue par-tout des exem-
ples.
En décrivant un calice, dans l'expo-
sition d'un genre , je puis dire, je sup-
pose, qu'il estmonophylle, persistant,
et à cinq divisions \ mais je cours les
risques de tromper , si j'ajoute c^ue ces
divisions sont droites, lancéolées, ai-
guës, chargées de poils, etc. etc. parce
que d'autres espèces véritablement du
même genre , peuvent avoir les divisions
de leur calice ouvertes, ovales ou arron-
dies, glabres, etc. etc. La même chose
a lieu à l'égard des cinq autres parties
de la fructification , et l'on doit éviter
le plus qu'il est possible , selon nous ,
d'entrer à leur sujet dans des détails trop
précis. Il nous arrive souvent de doimer
des détails dans l'exposition des genres;
mais nous tâchons de les borner le plus
i-^jj .k..mmmf
i1
î.^'^8 1 N T R O D U C T T O N^,
*]ii'il est possible , vi nous Icis modifion»
par les mots ordinairemejit , In plus
souvinit , \di plupart, etc. mots qui évi-
tent ]a précision exclusive et dangc-
reuse dont nous venons de pailer.
Considérations sur les Genres,
S'il ctoit nécessaire d'établir des di-
visions dans le tableau des vé^^éfaur
connus, pour en faciliter l'étude, cccjue
jious avons fait voir ailleurs, il falloit
Aussi en former de pi usieurs ordres , afin
de moins multiplier les premières cou-
lées, et de les rendre par- là plus dis-
tinctes , plus faciles h saisir, et plus pro-
pres à servir de point de repos à notre
imagination. Ainsi, la série des plantes
observées par les botanistes étant di-
visée, 1°. eu classes ; 2". en ordres ou
sections; 3°. enjamilles ; 4'', en genres,
ces quatre sortes de divisions bien éta-
blies satisfont à l'objet essentiel qu'on
se propose dans une méthode de Bota^
nique bien entendue.
I
^-=*î.ic-
■^>^sn-'
m 0(1 i fi on $
, le plus
s qui évi^
st dangc~
Li'ler.
Jenres,
lir des di-
végéfanr
le, cec|iie
, il i'all<)it
dres, afin
[ères coii-p
plus dis-
plus pro-
)s à notre
îs plantes
3lant di-
wdres ou
n genres,
bien eta-
îel qu'on
de Botit^
PRINCIPKS DE BOTANIQUE. ^ÔC)
Mais nous rcpctons ici ce que nou»
«vous dit |)ar-tout dans nos ouvrages ;
CCS quatre sortes de divisions, ces cou-
pes si utiles et même si nécessaires pour
nous aider dans l'étude des plantes, ne
sont assurément pas toujours l'ouvrage
de la nature : elles sont souvent très-
artificielles-, et ce sera toujours une pré-
tention fort vaine que de vouloir les
donner toutes comme naturelles , de
qv 'ô manière qu'on parvienne à le»
former.
Cependant, Linné voulant apparem-
ment donner aux genres une considé-
ration qui ne leur appartient pas , a
prononcé l'anathême contre ceux qui
assvueroicnt que les genres ne sont point
dans la nature. Il a sans doute trouvé
plus de facilité à élaycr ainsi ion opi-
nion par une décision tranchante ^ par
de prétendus axiomes et des maximea
fort laconiques dont il a rempli son Phi-
losophia et son Critica Botanica, que
par des preuves solides, qui seules peu-
%i
J'k
2 to
fi
(•I
.1
4.
I
J N T R O 0 r c T I O N.
V.M1I; couvai „c.-,. eux .|.,e l'ai.loril^.
«1 oi.Uaîiu- |,„i„| , prouvos qu'il a tou-
jours oiihli,: avuiblir.
l-imii;, ainsi (|iie bien d'autres, a cc-
reiulaut .lit ,ta..s se, ouvrages nue Ja
luilure uc luisoit point ,1e sauts ; ee qui
stgn.lie, si je ne me trompe, que la sé-
rie .le ses productions d.)it être à-pcu-
T'cs nuaneee dans loule soji tttenduc •
or, cette seule considération an.îantit la
possibilité de trouver la totalité des pro-
ducfions de la nature, divisi^e par elle
en quantité dégroupes particuliers bien
détachés les uns des autres , tels nue
doivent être les genres ; car les limites
de chacun de ces groupes seroient pré-
cisément les sauts qu'on reconnoît que
la nature ne fait pas. Ce seroit la mûme
chose ou pis encore, si l'on attribuoit
aussi à la nature les autres sortes de di-
visions dont les méthodes et les sys-
tèmes de Botanique offrent nécessaire-
ment des exemples.
Oucounoît,ilestvrai,„„„se2grand
' :■*",«' -«^^«f»,-^
i N.
rautoriicî
Li'il a lou-
tres , a cc-
jes que Ja
»ts; ce qui
que la sc'-
tre à-peu-
t^ tendue :
^ndaiilit la
té (les jîro-
^ par elle
«iiers bien
tels que
es limites
ûciit pré-
inoît que
ia même
ittribuoit
tes (le cil-
les sys-
*cessaire-
sez grand
I
I
f
IMIINCT1»ES DE IIOTANFQUK. 2I1
nombre de genres nombreux en esjM;-
ces, el. qui paroissent d'aulant plus na-
turels, qu'on les voit tnts-délueln'H l<\s
uns des autres par d<;s caraelircs <jui
leur sont propres ; mais le nombre des
genres qui sont dans ce; cas diminue fous
b^s jours, parce que les nouvcdies plan»
les que l'on découvre conti uueHenuînt
dans diverses parties du ^dob(î , elfaeent
par leurs caractères mi-partis les limi-
tes trancliees des genres dont il est ques-
tion ; et comme il est vraisemblable
<iu'il reste encore beaucoup de plan k s
à découvrir , il est très-possible que les
interruptions encore nombreuses que
l'on remarque dans les végétaux rangés
selon l'ordre de leurs rapports, s'(-va-
nouissent successivement dans leur to-
talité.
En attribuant les genres à la natui e ,
Linné se trou voit excusable dans l'ar-
bitraire dont il s'est souvent servi eu
les établissant, et dans les exceplioiis
nom])reusesau caractère essentiel, dont
Botanique. U. n^
Il
/ \
i
ij42 INTRODUCTION*
tm grand nombre de ses genres offrent
des exemples. Ce moyen, enfin, l'au-
lorisgit à vouloir faire adopter bien des
assemblages peu convenables q[u'il a
formes*
Relativement à l'arbitraire dont nous
venons de parler , nous citerons seule-
ment en exemple les genres genista ^
apartium et cjtisus qu^il a établis. Sous
CCS trois noms génériques > Linné a ex-
posé des caractères propres à chacun
d'eux, et ensuite il a rapporté très-arbi-
trairement à chacun de ces genres des
espèces qui tantôt n'ont pas le carac-
tère générique énoncé, et tantôt ont en
même temps celui de l'un des deux au-
tres genres. Ses aspalathus , horbonia
et ses liparia , qu'il a eu soin d'écarter
beaucoup des deux premières ( comme
il a fait à l'égard de ses cytisus qu'il a
fort éloignés de ses spartium ) , sont
dans le même cas. Vicia et ervurii, pi-
eujfi et lathyriis y astragaliis et phaca .
arabis et turritis, thlaspi et lepidium ,
es ofTient
fin, l'aii-
' bien des
3 q[u'il a
Ion t nous
ms seule-
genista >
blis. Sous
nnë a ex-
à chacun
Irès-arbi-
enres des
le carac-
ôt ont en
deux au-
borbonia
d'ecarler
(comme
is qu'il a
% ) , sont
VUTtl, pi-
t phaca .
pidium y
/ ir
PRiNCirES DF. BOTANIQUE,
fychnis et agrostema , mp.ntlia et ^an~.
tureia, leontodon et hieraciunij cunila
ci ziziphora , milium et agrostis , ve-
ronica et pederota , etc. etc, sont des
exemples de genres s^ns détermination
ou sans distinction précise; genres aux-
quels on a rapporté arbitrairement des
pspèces, et qu'on admet assez généra-
lement sur l'autorité de Linné.
Si je voulois considérer les ombelli-
fères , combien je trouverois d'espèces
rapportées arbitrairement ( je ne dis
point par erreur , mais je dis arbitraire-
ment et avec connoissance de la chose )
à des genres dont elles n'ont point le
caractère essentiel ! Combien de tordy-
lium sont de véritables cancalis ! com-
bien à^athamanta sont peu difFérens
des selînum ! Le genre entier penceda-
num n'est distingué des selinum qua
par le nom et le port ; divers ligusticum
sont des angellca ; \e phellandrium est
un œnanfJie ; Vœgopodum un pimpi-
iiella; le carum un se^eli ; divers daii-r
t '1
ï
244 INTRODUCTION.
cil, s sont tics ammi , etc. etc. L'ii coup-
cl'œil semblable sur chacune des auti(,*s
familles pourroit nous mener fort loin;
anisi passons à des considérations d'un
autre ordre.
Détermi.iation des Genres,
Le caractère naturel d'un genre , ce
que nous nommons par -tout dans cet
ouvrage caractère générique , doit assu-
rément porter sur la considération de
la lleur et du fruit; et il convient, pour
l'exprimer, de présenter dans un ordre
méthodique , comme Linné l'a fait ,
l'exposition du caractère de chacuno
des six parties suivantes de la fructifi-
cation , qui sont le calice , la corolle , les
étamines , le pistil , le péricarpe et la
semence , pourvu qu'on n'entre point
dans des détails trop précis sur les pro-
portions de grandeur et de forme de ces
six parties , parce qu'elles se trouvent
très-rarement les mêmes dans toutes les
espèces d'un même genre.
- >;»■.■
1 N.
Un coup-
(les autres
rfort loin;
liions d'un
enres,
i genre , ce
it dans cet
, doit assu-
ération do
rient, pour
is un ordre
é l'a fait ,
ie chacuno
la fructifi-
corolle , les
:arpe et la
ntre point
iur les pro-
trme de ces
e trouvent
s toutes les
■si
•M
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 245
Mais à ce caractère générique , il est
absolument nécessaire de joindre un ca-
ractère distinclit' du genre. Or, ce ca-
ractère distinctif que Linné a employé
le premier dans son Systema naturœ ,
qui se trouve dans le Systema planta-
rum de Keichard, dans le Systema ve-
getahilium de M. Murrai , et que Linné
fils a nommé caractère essentiel , doit
être fort abrégé , et ne porter que sur
une ou deux considérations ; de cette
manière, il sera comparable avec les ca-
ractères distinctifs des autres genres, et
tous les genres mieux détachés les uns
des autres par ce moyen , seront mieux
connus, et se fixeront plus aisément
dans la mémoire.
Quant à ce qui concerne le choix des
parties propres à fournir les caractères
distinctifs des genres , Linné prétend
qu'on ne doit jamais tirer ces caractères
que de la considération de quelques -
vines des parties de la fructification.
Nous sommes tout-à-fait de son avis ^
■'tt <a1
^i6 INTRODUCTION,
«il est vrai (jue Ja olioso soit tou)Oiir.l
l>ra(:icable; mais dans les cas où elle no
Je seroit j)as, nous ne voyons pas bieu
clairement l'inconvénient qui vésulte-
ïoit de tirer des distinctions génériques
bien trunciiées de quelques parties du
port, lorsque la série dans laquelle on
anroit des divisions génériques à tracer,
seroit préalablement disposée dans l'or-
dre des rapports le plus naturel, et quo
les li^rnes de séparatipn que l'on établi-
roit ne déplace^oient point les plantes
déjà rapprochées par la considération
de leurs rapports. .
Dans les laraiUes qu'on regarde com«
me les plus naturelles , et qui ne sont
que de grai ..es portions non interrom-
pues de la série des végétaux , telles que
les labiées, les crucifères, les ombelli^
fères, les légumineuses, etc. on pgssède
de grandes quantités d'espèces qui ont
toutes à-peu-près h même fructifica^
iion. Or, établir parmi ces grandes
quantités d'espècçs dçs divisions géjiç'.
/
«jgj.-ws^-y.-.?
-■fT^ mwiF\
; toujours
jù elle no
I pas bien
i vésuJte-
i3iiériqiieH
arlies du
1 II elle on
5 à tracer,
Jans l'or-
îl, et que
métabli-
5 plantes
dératioi^
'de conir)
ne sont
terroni~
îUes que
'mbelli-.
possède
qui ont
ctilican
grandes
s géni^-%
>
PRINCIPES DR BOTAKIQTtt:. 24'»
riquos; en un mol., d(?s lignes de sépa-
ration, dont les caractères distinctifs
seroient pris uniquement de la fructili-
cation, laquelle offre dans ces plantes
très-peu de différences à saisir; c'est
s'exposer c\ n'avoir pour caraclère gêné-,
riquedislinclif, que des remarques mi-
nutieuses , souvent trompeuses , et com-
niunénicnt très -peu reeonnoissables,
Kn effet, quel cas peut-on faire des ca-
ractères génériques distinctifs des leo-
nurus et des stachys de t^inné, dans les
labiées ; de ses alyftmni , dans les cru-,
cifères j de ses shon et (u) sou œgopo-
dlum, dans les oinbelliCères; de son co-
marnni, dans les rosacées ; de ses œsvhi.
nomène, indigofera et eheniis , dans les
légumineuses; de ses prenant/ies ^ dans
les çbicoracées; de ses çnwus , atrac-
tyhs y etc. dans les cynarocépbales j de
ses tragia et ses açalypha , dans les
euphorbes; de ses valantia , dans les
rubiacées, etc. etc. ?
Pour se tirer d'embarras dans lagenp
i\
■^mm
2^8 iNTnODXTCTIOK.
OÙ le nieltoit son principe de ne pren-
dre constaniinent que clans les parties
de lu IVuelilicalion ses curacLères géné-
i-iques distinclirs; principes qni, dans
ce qu'on nomme fainiUeH très-iiatu-
l'olles, le forçoit à n'admettre j^our ca-
ractères de «es genres, qno la citation
de particularités minntirnscs, trom-
peuses, et le plus souvent sujettes à
quantité d'exceptions, Liiuié imagina
d'établir uji autre principe assez singu-
lier; savoir , que c'est le genre qui cons-
titue le caractère, et mm pas le carac-
tère qui fait le genre : Scias charade^
rem non comtiluere genus , sed genus
r/iaracierem. Philos. Botan. pag. i23,
n°. 169. ^
Il comptoit sans doute que , d'après
son autorité , ce principe ne seroit sou-
mis à aucun examen ; il pré voyoi t même
qu'il se trouveroit des auteurs qui en
leroient l'éloge comme d'une belle dé-
couverte ; et qu'en conséquence toute»
les associations qu'iUui pkisoit de for-
I
il
r
-.fKflf'-w^jp'i»
«
N.
lie prcn-
cs parties
ires ^cnc-
jui , dans
es - riatu-
i pour ca-
fi citalioii
s, trom-
siijettes à
s imagina
jez singii-
qui cons-
le earae-
l'haracte-
ed genua
>ag. ia3,
, d'après
Toit so ti-
nt même
s qui en
jelle de'-
3e toute»
t de for-
i
'4
PRINCIPES DK BOTANIQUE. 249
mer, devaient passer, sans exception,
pour l'ouvrage de la nature.
Nous allons rapporter ici l'addition
imprimée à la iin du premier volume;
de notre Flore française, j)a!T. i3i , et
dans laquelle notre sentiment sur 1(»
moyens de parvenir à < tiblir des dis-
tinctions genériqujsrnnviiablcset bien
tranchées, se trouve xprimé d'une ma-
nière assez claire.
(( Quand je dis qu'il ne faut pas avoir
égard aux rapports des plantes dans la
formation des genres , qui , selon moi ,
ne peuvent être qu'artificiels , je no
prétends pas pour cela donner comme
genres des assortimens bizarres , où la
loi des rapports naturels se trouveroit
entièrement violée ; je veux dire seule-
ment que les caractères , à l'aide des-
quels on tracera les limites q^ui déter-
minent les genres, ne doivent être gênés
par aucune des considérations qui en-
trent dans la formation d'un rapproche-
ment de rappor ts , c'est-à-dire d' un ordre
Il ^
1
m
*
|i
.'
»jB
■ ix!
w
A
^1 [
'fW
l. i
' *1.
q5o
I N T lî O D II C T I O N,
loi]
^turol : mais bien loin que les e.spècca
qui composeront un même genre soient
disparates, le caractère artificiel qui 1er,
unira, serti choisi de manière à leur
conserver les unes à IVfrard des autres,
le rang même qu'elles oeciiperont clans
la série naturelle des plantes.
Ainsi , (iprès avoir formé cette série ,
il faudra tirer de distance en distance
des limites artificielles , qui dëlaclieron t
autant de petits groupes, dont les plan-
tes seront liées à l'aide d'un caractèie
simiile ou de deux caractères combines ,
que l'on obtiendra d'une ou de deux
parties quelconques, et non pas exclu-
sivement des parties de h Iructiiîcation,
Ces groupes seront les genres dont nous
avons parlé , genres qui se rapproche-
ront de la nature ;, autant que le peut
l'ouvragp de l'art.
Nous terminerons cet article par une
remarque fort importante , et à laquel le
on doit avoir nécessairement égard, si
}'pn veut çonti-ibuer à l'avancement de
«
«!
li
*-m^ ■ ^,, ,-^ 9f^ -
A
(S espèces
îre soient
el qui lr,>
e à leur
;s autres,
ont dans
Lte se'rie ,
distance
aclieront
les plan-
:aractèie
•nibincs,
de deux
is exclu-
ification.
ont nous
iproclie-
! le peut
par une
laquelle
gard, si
ment de
PRINCIPES DE lîOTAN
h\]
y
IQUE.
composée des
25 i
m botanique. Elleesti
sidéra tions suivantes.
^i Linné, au lieu d'attribuer les gen-
res à la nature, eût considéré les gen-
res comme devant être des assembh-"es
d'espèces rapprochées , d'après leurs
plus grands rapports, et en même temps
des assemblages bien détachés les uns
des autres ])ar des limites artificielles;
il eût prescrit les loix convenables pour
guider dans l'établissement des limites
de ces assemblages ; par ces loix, il eût
prévenu ou modéré l'arbitraire qui
existe chez presque tous les auteurs mo-
dernes de Botanique, qui, sans autre
règle que leur bon plaisir, innovent
continuellement, tantôt en réunissant
plusieurs genres en un seul, et tantôt
en formant avec les espèces d'un genre
déjà établi, plusieurs genres qu'ils dis-
tinguent par certaines eonsidérations
choisies pour cela.
L'objet essentiel de k formation des
genres est assurémenv de diminuejf 1»
1
a»" -, '«(»i.v. .-"^w t«^^ 1
m- A
W
2^2 INTRODUCTION,
quantité de noms principaux à retenir
par coeur, quantité qui seroit énorme,
si l'on donnoit un nom simple à chaque
plante. On peut dire en quelque sorte
qu'il en est des genres en Botanique ,
comme des constellations en Astrono-
mie : celles-ci dispensent de donner un
nom simple à chaque étoile visible; or,
le nombre des constellations admises
étant beaucoup moindre que celui des
étoiles connues, on le retient plus fa-
cilement par cœur, et l'on descend ai-
sément ensuite dans le détail des étoiles
qui composent chacune d'elles.
D'après cette considération , il est
évident qu'il y a nécessairement deux
sortes d'égards à avoir dans l'établisse-
ment des genres , c'est-à-dire , dans la
distribution des lignes de séparation
que l'on choisit pour les former.
1°. Ilimporteque les genres ne soient
p^as trop nombreux en espèces : en effet ,
des genres qui comprennent un très-
grand nombre d'espèces , comme celui
I
,^ U
■-"^ic^ ">y-
àretcjiif
: énorme,
à chaque
que sorte
)tam(2ue ,
Astroiio-
onner un
sible; or,
I admises
celui des
t plus fa-
scend ai-
les étoiles
s.
n , il est
ent deux
établisse-
, dans la
3paration
er.
ne soient
en effet ,
un très-
me celui
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 253
(lu géranium de M. l'abbë Cavanilles ,
qni en a 129, celui du lichen Ae. Unné\
qui en a i3o, etc. etc. sont défectueux,
en ce que les caractères et les noms de
ces espèces se retiennent fort difficile-
«lent. Dans des cas semblables , nous
regardons comme très-utiles les chan-
gemens que feront les botanistes, lors-
qu'ils réduiront ces grands genres, qu'ils
les diviseront et formeront d'un seul
d'cntr'eux, deux ou trois genres par-
ticuliers, bien distingués par des ]} J-
tcs tracées d'après telle considération
que ce soit , pourvu que les caractères
adoptés soient constans et circonscrits.
2°. Il est ensuite fort nécessaire que
les genres ne soient pas trop réduits, et
qu'en général ils comprennent, autant
qu'il est possible , un certain nombre
d'espèces; car l'inconvénient d'en avoir
trop peu est aussi nuisible à la connois-
sance des plantes , que celui d'en avoir
un très-grand nombre. Il résulte de
cette règle , qu'il e§t fort condamnable
Botanique. II. ^5,
254 INTRODUCTION.
de saisir toutes les dill'éreiices que Ton
peut trouver dans la fructiiicatiou des
plantes qui composent un genre peu
nombreux en espèces ( sur-tout lorsque
ces espèces sont bien liées ensemble par
un c-aractère commun, et que leur as-
semblage ne répugne point à l'ordi'e des
rapports ) pour détacher quelques es-
pèces de ces petits genres, et en former
de plus petits genres encore. Ce n'est
point là travailler utilement pour la
science , et cependant cet abus devient
tous les jours plus communs chez les
botanistes.
Nous concluons des deux considéra-
tions dont nous venons de parler, qu'il
est avantageux de diviser et réduire les
trop grands genres lorsqu'on trouve des
moyens convenables pour le faire , et
qu'il est fort inutile , et même nuisible
aux progrès de la Botanique , de dé-
tacher les espèces des petits genres pour
.eu constituer des genres à part, lori
Â
■^^r-fclR'.'IKÎV"
[ue Ton
:iou (les
ire peu
lorsque
ible par
leur as-
rdre des
[ues es-
L former
> n'est
pour la
devient
;hez les
nsidéra-
T, qu'il
luire les
mve des
aire , et
nuisible
de dé-
res pour
et, lois
Mi
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 2^5
Il n'y a qu'un seul cas où l'on doive
^gir ainsi ■ c'est lorsque les espèces dont
on a formé un petitgenre, ne peuvent
-bsister à côté les unes des autres dans
iordredesrapports: par exemple, nou,
2- -paré le n^oHn,.^ des^^J//...
^^. de Linné, et nous en avons fait
t^n genre a part, parce que, dans l'or-
dre des rapports , non -seulement le
monnga ne peut rester près des /;o«,
i"ille différente. A la vérité, le e/z/co^
que nous avons aussi séparé des guilan.
c/.««. est de la même famille que le,
W.c.;ma,sil est encore si différent
deux par sesgousses pulpeuses, que
dans rordre des rapports, le e^L'n^
peut être placé près des bonducs; H pa.
r^
'•.wwJiJiWMwiy
256 INTRODUCTION.
! i
Jl
!
Distribution naturelle et métho-
dique des Kêgètaux^
Je vais maintenant passer à la dis-
tribution métlioclïqnr des végétanx ?
qu'il convient d'élablir d'api es la '*on-
sidération des rapports naturels qu'ils
cnt eiifr'eux, et sur-tout ayant égard
à 'U. gradation qui existe dans l'organv
fial?'>n de ces êtres vivans.
S'il existe parmi les êiros vivans une
série graduée, au moins dans les masses
principales , relativement à la compli-
cation ou à la simplification de l'orga-
nisation , il est évident que dans une
distribution bien naturelle , soit des ani-
înaux , soit des végétaux , on doit né-
cessairement placer aux deux extré-
mités de l'ordre les êtres les plus dis-
semblables , les plus éloignés sous la
considération des rapports, et par con-
séquent ceux qui forment les termes
extrêmes que l'organisa tiqn, soit ani-^
i
.•C" ~>:-:^'^'îaà W- - '\i .
'■
itJlO-
nie
à la clis-
égëtaiix y
:îs îa '^011-
rels qu'ils
ant égard
î l'organi
ivans une
les masses
a compli-
de l'orga-
dans une
)it des ani-
n doit né-
ux extré-
; plus dis-
es sous la
ît par cou-
les termes
j soit ani^
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 'JS/
maie , soit végétale , j^eut présenter.
Toute distribution qui s'éloigne tic
ce principe me paroît fautive-^ car elle
ne peut pas être conforme à la marche
de la nature. Syntême des Animaux
6\i/7N vcrièùres ^Tp'dg. i8.
En partant de ce principe , qu'avec
fondeniejit Ton ne pourra jamais con-
tester , j'observe que dans les elTorl,*
qu'on a faits j usqu'à présent pour dis-
tribuer les végétaux, conformément à
l'ordre naturel, peisonne n'y a donné
la moindre attention. On a toujours mé-
connu Ja nécessité d'avoir égard à Ja
composition graduellement croissanlc
de l'organisation des êtres vivans , de-
puis sa plus grande simplicité jusqu'à sa
complication la plus considérable. Col te
gradation réelle dans l'organisation des
êtres vivans, doit nécessairement èh«
regardée comme le résultat de îa vi aie
marclie de la nature. A la vérité, elle
est bien peu prononcée dans les végé-
taux; tandis que, dans lesanimaux; ello
1 I
! 1*
i
2!j8 introduction.
se fait recoiinoîtrc d'une manière cmî-
iiente -, mais elle ti'en existe pas moins
dans les premiers comme dans les se-
conds, et plus rorganisution de ces êtres
sera connue, plus on sentira la néces-
sité de distribuer les ordres qui les par-
tagent, d'après la considération de cette
marcIie de la nature.
Cette considération entraîne la né-
cessité de former avec tout ce qui com-
pose vin règne , une série um'quc, pré-
sentant à ses deux extrémités les êtres
les plus éloignés par leurs rapports na-
turels, et par conséquent les plus dis-
semblables : mais il faut observer que
cette série unique et linéaire ne peut
être formée que par un assemblage de
masses disposées sérialement , et non
par un assemblage sériai d'espèces, ni
même de cenres.
Les masses dont je parle, qui sont les
familles, les ordres et les classes, sont
subordonnées les unes aux autres sous
le rapport de la complication ou du per-
-^»ST>..- iiC-i-.-».
u com-
PRINCIPES DE BOTANTQTTE. sSg
frctionncment de l'organisation , et peu-
vent conscquemment être disposées eu
«ne série unique, linéaire et naturelle.
Chaeunc de ces masses comprend dey
ctres qui ont de véritables rapports en-
tr'eux , et dont l'organisation est dé-
pendante de tels systèmes particuliers
d'organes essentiels.
On sait que les espèces et même le«
genres , sont distingués seulement par
des considérations empruntées des or-
ganes extérieurs, et souvent d'organes
qui ont peu d'importance. Or, comme
ces organes extérieurs subissent néces-
sairement l'influence des milieux en-
vironnans et de tous les agcns externes,
et en éprouvent, selon les circonstan-
f'A^s dans lesquelles se trouve le végé-
tal, des modifications, et souvent des
anomalies très -singulières : on sent,
d'après cela, que beaucoup d'espèces'
et même qu'un certain nombre de gen-
res, ne peuvent entrer régulièrement
dans la série générale, mais qu'ils for--
._**s;*^ap
«.iK.
h
h
)■ t
260 INTRODUCTION.
ment latr'rfilement des ramifications ,
dont j'cxlrcmilc de chacune est vn
point isolé. Néanmoins cliaqiie ramifi-
catioji part de la masse à laquelle elle
appartient, et par-lA elle est censée faire
partie de la série générale , et elle le
fait réellement.
Voilà y pour toute distribution na-
turelle, soit des végétaux, soit des ani-
maux, les principes fondamentaux les
plus certains j voilà ce qui résulte de
l'observation suivie de la marche de la
nature, et ce qu'on ne pourra jamais
solidement contester.
C'est parce qu'on ne conuoissoit pa^
ces principes fondamentaux de tout
ordre naturel, et qu'on a\^oit remarqué
risolemont singulier de certaines espè-
ces et de certa' is genres, que plusieurs
naluralistes se sont persuadés que le
productions de la nature ne fornioient
point une térie dans chaque règne , et
que ieurs masses dévoient être placer'*
dans diffère s po'*itS; soit comm^ ceux
\ii i
ik
i
'^Wl^^'^it^lf^S^/^
lations ,
est un
ra mi fi-
lle elle
iée faire
elle le
on na-
les ani-
anx les
ulte de
le de la
jamais
soit paf^
le tout
narqué
;s espè-
usieiirs
jiie le
moient
ine y et
place
le ceux
f!
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 261
d'une carte de géograpliie ou d'uue
niappe monde, soit en foj'mant une es-
pèce de réticiUation.
J'ai déjàfait connoîtredans mon *Sj.s-
tême des Animaux sans vertèbres ,
pag. 1 7 , ce que je pensois de cette vue ,
qui a paru sublime à quelques moder-
nes. Je ne do.ite pas qu'à mesure qu'on
aura des connoi, iices plus profondes
et plus générales sur l'oiganisation des
€01 ps vivans, et qu'on aura plus étudie
la nature , cette vue erronée ne soit
abandojuiëe et même rejetée générale-
m. nt.
Revenons à la formation d'un ordre
nalureUics végétaux, c'est-à-dire d'une
' tri! iition des familles, des ordres et
Ucu r' sses naturelles qu'on distinguo
parmi eux, distribution conforme à la
marche de la nature et au pîan qu'elle
a suivi en proui isant les êtres qUi .es
composent.
On sait qne dans toute distribution
des êtres iialurels, soit métliodique.
f^
t
•-*•■
[•
f ri
λn2 INTRODUCTION.
Si>it systé^maliqiic , il ost indispensable
<'o ])ai(aiî(;r la série que prësenl<; celle
«il ribiition, en plusieurs sortes de di-
visions déterminées par des cararlères
bi< Il cii-conscrils. Ce partage est néces-
saire pour laciliter la connoissance des
ôtres que cette distribution comprend ,
et olFrir en outre à l'imagination les
points de repos qui doivent aider à bien
saisir toutes les portions do l'ordre en-
tier, et même à les embrasser comme
d'un coup-d'œil.
Cette méthode convenablement em-
ployée, est ans i salislaisante qu'elle est
nécessaire, et lève, dans l'étude im-
mense des productions de la nature,
des dilïicultés qu'on ne sauroit surmon-
ter sans elle : ainsi, le partage de toua
les êtres vivans en deux règnes, et en-
suite celui du règne animal en onze
classes bien distinctes, soutiennent l'i-
magination de l'homme qui cherche à
se former une juste idée de tant d'atii-
maux qui existent, et bientôt le met^
il!
fit
• l
1 ^
^^pBff^P^ ^^^P^^
N.
spiuisable
tes fie (11-
îaruetèiTs
îst neccvs-
isancc (1rs
>ni prend ,
ation le»
1er à bien
)rdrc eii-
r comme
lient em-
u'elle est
udr im-
nature ,
surmon-
' de tous
s , et en-
en onze
nent l'i-
ler. he à
it d'aui-
le met-
l<nt duHH If eas de pouvoir denuMulu.
P^i- des détails successifs de eaim.lcrtl
particuliers, jusqu'à tel individudr.r
J*fine, sans qu'il peide de vue ïrs vô-
niables rapports de cet individu avee
1ouslesautres6tresdela,mlur«.()r
i on sent que le n.crne moyen bien eni-
ployé doit procurer le même avanlu..,
dans I élude des ve«r($laux.
^'ou.s n'ignorons pus néanmoins (nie
l'ous «ommes encore fort eloi<Mu:s de
connoître dans son entier le véritable
;;|'di'c de gradation dont nous sen.ons
1 importance ; mais notre distribution
présente, dans son ensemble, une ébau-
che de l'ordre dont il s'agit; et si (laus
chacune des classes que nous albms ex.
poser, l'ordre des familles qu'elles eom-
pminent paroît encore trop sou^^ent
-Jhilraue, k disposition gc^nérale des
classes même nous semble au nmin. A
labndecerepr(.che:aumoinsroa
H"ra, pour la première fois, une distri-
t>«tioageuer*lefonau.sui'desprincip..
..4e>5»--.- »
«^.^sl^].
m, ï
[h m
w
264 INTRODUCTION,
qu'on ne sauroit contester, et qui sci-a
en rapport avec les principes tle la dis-
tribution générale qu'on est forcé d'é-
tablir parmi les animaux.
Le résultat do toutes mes reclicrcbes
depuis nombre d'années, pour établir
dans la série des végétaux les divisions
générales les plus naturelles, les plus
simples et les plus laciles à connoitre,
m'a déterminé à m'arrèter aux sept
coupes mentionnées ci-dessous : ces cou-
pes constituent les sept classes aux-
quelles je rapporte tous les genres de
plantes dont j'ai traité dans mon Dic-
tionnaire de Botanique. Elles forment
les poi nts de repos les pi us corn modes et
les plus laciles à saisir dans la ecntem-
plalion de l'immense quantité de vé-
gétaux qui existent , et rappellent le8
principaux points de vue de la méthode
de Tournefort, sans avoir les inconvé-
niens de la multiplicité de ses divisions.
Cherchant à déterminer le véritaV3
ordre de la nature, j'ai dû, comme elle.
i
•■iiilTOllimij)
.■«'".-•«»>•
^..■f*-,£ïiiBaï«~3Hll4 it-ni.»-*, — ^
qui se l'A
le la dis-
oicé d'é-
îclicrches
ir établir
divisions
, les plus
onnoitrc,
aux sept
vS '. ces cou-
sscs aux-
îjeurcs de
m 0.1 Dic-
;s formoiit
n modes et
a c'Câitem-
ité de vc-
pelleiit les
la méthode
îs inconvé-
s divisions,
e véiitaV3
onime elle;
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 265
partir de ce qui est le plus simple, et
me diriger graduellement vers ce qui
I est le plus composé ; j'ai dû commcncei-
I par le végétal le plus imparfait, et con-
tinuer ma série de masse en m'élevant
jusqu'au végétal le plus composé dans
son organisation et dans ses parties, ou
du moins me laisser entraîner par les
caractères généraux employés à la con-
servation des rapports naturels , jus-
qu'au terme qui présente la place du vé-
gétal le plus compost?, c'est-à-dire dont
les organes divers sont en plus grand
nombre. J'ai pu ne pas atteindre le but;
mais j'ai la conviction qu'il f\iut avoir
égard à ces principes fondamentau:.;
pour y arriver.
D'après ces mêmes ])rincipes , la prc-
mière classe des végétaux doit préscn-
;| ter lesplanteslesplusimparfaites, celles
dont les organes sont les moins nom-
breux, et celles, en un mot, par les-
quelles il paroît que la nature a com-
niQjicé la production de ces singuliers
iîutani(|^ue. IX. 25
\
I
î>6() 1 N T R O 1) î C T ï O N,
J
êtres. Or, l'on sent cjiie la cryplogamic
de Linnœiis offre véritablement, mais
partiellement, les plantes qui peuvent
constituer cette première classe. En
effet, l'ordre des champignons et celui
des algues sont nécessairement ceux
<]in doivent être placés les prefliiers,
car ce sont de tous les végétaux ceox
qui ont le moins d'organes j cela ne sau-
roit être contesté : il n'y a donc pas
d'arbitraire à cet éeard.
Enfin , j'ai dû terminer cette clasr»
par l'ordre des hépatiques , parce qu'on
ne sauroit les éloigner des algues, et
que cet ordre , ainsi que celui des cham-
pignons et celui des algues , comprend
des plantes dans lesquelles la génération
sexuelle n'est pas encore évidente.
S'il est vrai que la génération sexuelle
n'ait pas encore lieu dans les trois pre-
miers ordres des végétaux , comme ,
relativement aux animaux , il paroît
qu'elle est encore nulle dans la classe
des polypes ( Voyez mon Système de^
mrn^'
y&^s-'it£^'\
.•<^v=^;-
I
yptogamie
lent, mais
li peuvent
classe. En
ns et celui
lient ceux
premiers ,
îtaux ceux
;ela ne sau-
1 donc pat
cette clasr»
parce qu'on
algues j et
i des chaiii«
, comprend
gënëratiou
idente.
on sexuelle
!s trois pre-
, comme ;,
, il paroît
ils la clastie
'ystême deit
TRINCiPES DE BOTANIQUE. 267
Animaux sans vertèbres ) , on sent
«jue les gemmules sëminiformes ou ovi-
formes qui servent à multiplier ces
végétaux et ces animaux impaifaits ,
n'ont point de véritable embryon, et
ne sont que des portions minuscules des
individus dont elles se sont séparées,
qui jouissent au plus liant dx^gni de la
faculté de s'accioitie par la nutiilioii.
(Ce sont ces corpuscules reproducteurs
que Gœrtner a nommés propagines , et
qu'il regarde comme des gemmes apiiyl-
les.) En elï^^t, la constitution parfaite
de tout embryon résulte de la fécon-
dation sexuelle , parce qu'elle seule dis-
pose les parties internes de la petite
masse qui peut être transformée en em-
bryon, et les met dans fétat propre k
recevoir le mouvement qui constitue
la vie : or, où il n'y a pas d'organe spé-
cial pour la génération sexuelle, il n'y
il jamais de fécondation , jamais d'em-
bryon véritable , et conséquemment ja-
mais de graines ni d'œ uJQj, ( Y^oy. Nain*
't
!! .
^68 INTRODUCTION.
sance et germination des Végétaux ,
vol. I , pag. 25/. ) J'ai donc dû borner
la première classe des végétaux aux
plantes assez imparfaites pour n'offrir
aucune certitude de géncrationsexuelle.
En cela, elle sera encore correspon-
dante à la classe des polypes , qui est
réellement la première du règne animal.
J'ai donné aux végétaux de la pre-
mière classe le nom classique à^aphyl-
lées , p-^rcc que presque tous ces végé-
taux sont encore dépourvus de vérita-
bles feuilles.
/^es végétaux sont les seuls qui peu^
vent être considérés comme acotylé^
dons, c'est-â-dire comme sans lobe ou
sans cotylédon ; car par- tout où il n'y
e pas de fécondation sexuelle, il n'y a
poi n t de graine , point d'embryon , point
de cotylédon par conséquent , enfm
p'-'it de germination à observer.
Après les hépatiques qui terminent
la première classe, viennent de toute
nécessité les moi/sses et ensuite les fiu-
't.
X
tiï"KÏ
■ V*
) N.
^ègétaux ,
iû borner
itaux aux
Lir n'offrir
a sexuelle,
orrespon-
? , qui est
ne animal,
le la pre-
; à^aphylr-
ces végé-
ie vérita-
qui peu-»
acotylé-
s lobe ou
où il n'y
! , il n'y a
on ^ point
t , enfin
i^er.
erminent
de toute
e les fbu-
las
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 269
gères : ce sont ces deux familles remar-
quables qui composent la seconde classe
des végétaux. Elle nous présente des
plantes à organisation plus composée
que celles que comprend la premicrfî
classe ; car ces plantes ont en efiFet plus
d'organes , plus de parties diverses , et
chez elles des organes spéciaux pour la
génération sexuelle commencent à exis-
ter. Cette génération y jiaroît mo'us
douteuse , quoique la petitesse, la fu-
gacité ou l'état caché des organes, ren-
dent presqu'indéterminable la nature
de chaque sexe. Enfin, la forme parti-
culière aux végétaux , en général, com-
mence à paroître dans ces plantes d'une
manière sensible , et l'on sait qu'elles
sont effectivement ornées des ébauches
d'un feuillage propre à chacune des deux
familles de cette classe , qui les carac-
térise en quelque sorte , mais qui est
encore non perfectionné. J'ai donné
à ces plantes l^ nom de cryptosper-
mes, pour faixe sentir l'état d'obscu-
V''
I*
*:?^^T :::
Vî
!l i
i.
270 I N T R O D U C T ï O N.
rite ou est encore la génération sexuelle
dans ces plantes, la petitesse des or-
ganes qui la constituent ne nous per-
mettant pas de les examiner convena-
blement.
Les plantes crypfospermes produi-
sant de véritables graines, ne me pa-
roissent pas pouvoir être acotylédon-
nés , comme on l'a pensé : je les crois nio-
noootylédonnes ou unilobées , comme
celles de la classe qui suit, c'est à-diio
comme les triaires. Les observations
du citoyen Mirhel suv la germination
des fougères, paroisse nt confirmer en-
tièrement mon opinion à cet égard, et
sans doute l'on parviendra à la mémo
connoissance relativement à celle dc^
mousses.
La classe de triaires ^ qu'auparavant
on nommoit exclusivement les unilo-
bées ou les monocotylédonnes , est dans
cette distribution la troisième des vé-
gétaux. Les plantes qu'elle comprend
nous montrent en elles un progrès rc-
\fà
\ À
'''^W^^^
'^mir^mm-w^w
N.
1 sexuelle
e des or-
nous per-
convena-
s proclui-
e me pa-
otylédon-
> crois 1110-
5 j comme
;'cst à-diio
nervations
fininatiou
irmer cn-
cgard, cl:
, la même
celle de^
uparavant
les unilo'
•, est dans
le des \«i-
co m prend
rogrès rc-
n
FRINCIFES ]^i: BOTANIQUE. l'Jl
marquable dans le pcrlectionnement
d<; l'organisation végétale. Les organes
de la génération sexuelle y sont par-
faitement distincts , et ceux qui appar-
tiennent à la conservation de la vie de
ces végétaux , comme racines , tiges ,
feuilles, etc. y sont bien développés et
perfectionnés.
Néanmoins, de même que dans l'or-
ganisalion progressive des difFérens ani-
maux, la nature tend, dans son per-
fectionnement, à l'isolement des orga-
nes impc, 'ans, d'autant plus que dans
les aniinau.'- ',es plus imparfaits , ces
organes sont répandus également dans
tonte l'étendue du corps ; do mèine aussi
dans les plantes triai; '-s . qui scut des
végétaux encore un peu imparfaits,
sous le rapport du perfectionnement de
l'organisation, la moelle , qui est un or-
gane important , n'est pas encore isolée
au centre, soit de la tige , soit au moins
des rameaux , communiquant jusqu'à
l'écorce par des rayons ou prolonge-
,11
i
f is
1*1
\ '
f"
272 INTRODUCTION.
inciis inécln-llaiics j ruais elle est e'parse
ou disséminée entre les paquets de fibres
longitudinales qui constituent la prin-
cipale partie solide de ces végétaux :
anssi , dans ces mêmes végétaux , le
tissu est en général fort lâche , et l'ac-
croissement en grosseur de la tige, bien
plus difficile que dans ceux des classes
suivantes , ne s'opère pas encore par des
couches concentriques successives et
distinctes , dont les dernières recou-
vrent les anciennes , comme cela a lieu
dans les végétaux plus parfaits dont la
tige est ligneuse. Enfin . il ne paroît pas
que les deux surfaces des feuilles de ces
plantes triaires, remplissent, au moins
Aussi complètement, les fonctions qu'el-
les exécutent dans les végétaux plus
parfaits ; car , en général , ces surfaces
olfrent moins de différences entr'elles,
n'affectent pas aussi fortement les mê-
mes changemens de position, relative-
ment aux variations de la lumière qui
les frappe ; que celles des autres végc-
mf>^3tr
~*^^l0l^ff0B
it eparse
de fibres
la prin-
îgétaux :
aux , le
, et l'ac-
igc , bien
;s classes
c par des
sives et
5 rccou-
la a lieu
i dont la.
aroît pas
es de ces
.u moins
ns qu'el-
ux plus
surfaces
itr'elles,
les mê-
'elative-
ière qui
es végC'
PRINCIPRS DK BOTANIQUE. S;^
taux plus parlai is, et leurs nervures
sont plus uniformes, plus parallMes en-
tr'elles, ainsi qu'au diamètre longitu-
dinal de chacune d'elles.
Ainsi , comme dans la marclie que
suit la nature pour effectuer ses produc-
tions ,' elle va du simple au composé, et
du moins composé au plus composé ; il
est évident que les animaux à cœur
iiniloculaire doivent précéder ceux qui
ont un coeur à deux loges ou deux ven-
tricules, et être précédés eux-mêmes
par des animaux qui n'ont point de
coeur; de même les véakaux unilobés,
c'est-à-dire à embr3^on%iuni d'un seul
lobe ou cotylédon , doivent précéder les
végétaux bilobés ou dicotylëdons , et
être eux-mêmes précédés par les végé-
taux acotylédons , c'est-à-dire par les
végétaux agamiques, qui ne produisent
ni graine , ni embryon , et conséquem-
ment aucun cotylédon véritable. Il ré-
sulte de ces considérations importantes,
que dans l'ordre naturel , les plantes
l
r-
^±-.^.
I
I il
1: • i
m
274 INTRODUCTICN.
triaires doivent irrévocablement venir
après les fougères ou plantes ciicinnV ,
constituer la troisième classe des vé-
gétaux, et précéder toutes les planter?
à embryon à deux lobes. C'c^t-là ar i
<lue les plantes triaires sont pi :icëe<î ,
quoique sous une autre dénomination
classique , dans le Gênera ijLaiif'iruin.
du citoyen Jussieu, ainsi que dans X-n-
ticle classe de mon Dictionnaire
Botanique {^Encyvlop. vol. 11, p. 29),
article que j'ai publié trois ans avaui U
Gênera dont il s'agit , et que j'ai ex-
trait d'un de mes Mémoires, lu à \A-
cadémie des Sciences plusieuis années
encore auparavant.
Or, comme la distribution dn citoyen
de Jussieu commence de même cjue la
mienne par les plantes acotylédon-
nes, etc. jusqu'ici aucun de mes prin-
cipes ne se trouve en discordanco avec
les siens , et effectivement ils paroissent
tellement fondés, que je crois ijuau-
cun botaniste instruit dans la connoi^-
leiitvcn'r
iicinaV ,
e des v<'-
3S plante.^
st-îà ai' i
; placer!» ,
)iîniiatit)n
lanfinnih
dans XiW'
iriaire *'
[ , p. 2q ) ,
s aTan» k
e jai ex-
lu à YK-
rs années
n citoyen
ne cjue la
)tyléJoii-
II es prii;-
Uico avei:
laroissent
Is iju'aii-
connoi:»-
#
PrilN^ ÎPES DE BOTANIQUE. 1\ J
s.incc (!os j apports naturels, n'essaiera
tle clia.^er < "t ordre des premières clas-
ses des vëgctaux.
Il n'en est pas de même les classes
qni vont suivre, et sur-tout delà com-
position de ma quatrième clas t-
à dire, de celle qui comprend iàn-
tes que je nomme incompUti aussi
j'inniste sur la composition de cette qua-
tricn' classe, à laquelle je pense qu'il
faudi 0 soumettre , à moins qu'où
abandonne je principe de suivre la mar-
che même de la nature, qui va incon-
testablement du plus simple au plus
composé dans l'ordre de ses productions
vivantes -, et à moins qu'on se refuse à
l'imiter dans ce point, savoir que dans
toute série naturelle des productions
vivantes de la nature , les deux extré-
mités de la série doivent présenter les
êtres les plus dissemV ibles , les plus
éloignes sous la considération des rap-
ports naturels; enfin, que les uns étant
Içs productions naturelles les plus im-
À
i-ji
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
/
O
'^
f/.
1.0
M
1.25
12.5
U IIIIII.6
■- liai
|50 ""'™^
6"
V]
<?
/i
^:^^
jîs
^
1
'/
"■«
Photographie
Sdences
Corporation
23 WEST AAAIN STREET
WEBSTER, N.Y. 14580
(716) 8724503
■Jf
lu
m
ÈKi I
^"^G INTRODUCTION.
parfaites, les autres doivent être né-
cessairement les plus parfaites, c'est-à-
clire , avoir l'organisation la plus com-
posée , ou , ce qui est la même chose ,
avoir le plus grand nombre d'organes
ou de parties.
Aussi le citoyen de Jussieu, termi-
nant sa distribution par les plantes di-i
cotylédonnes apétales , est loin d'avoir
suivi les principes qui viennent d'être
énoncés ; d'avoir imité par conséquent
l'ordre même de la nature , ou , s'il a
voulu le faire , il me paroît s'être fort
trompé , en attribuant une perfection
supérieure à l'organisation des plantes
dicotylédonnes apétales , sur celle des
autres plantes dicotylédonnes,
La quatrième classe de cet ordre com-
prend toutes les plantes que je nomme
incomplètes ; ce sont celles dont les fleurs
ont constamment quelques parties de
moins que les fleurs parfaites ou com-
plètes. Presque toutes ces fleurs n'ont
point de corolle , mais seulement un ca-
■.4-" .•^?.
itre né-
c'est-à-
as com-
î chose ,
'organes
termi-
tites di-t
d'avoir
t d'être
séquent
i , s'il a
;tre fort
rfectîoii
plantes
elle des
Ire com-
nomme
es fleurs
rties de
m com-
fs n'ont
t un ca-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 277
lico ou des écailles; on les nomme fleura
apétales. Il s'en trouve quelquefois qui
sont munies d'une véritable corolle ;
mais ces fleurs sont assujetties constam-
ment à des séparations de sexe qui con-
stituent leur sorte d'imperfection. Les
séparations sexuelles dont il s'agit ne
sont point des avortemens de parties
ou des hermaphrodites stériles, comme
dans les plantes de la polygamie de
Linné ; mais elles consistent dans le
défaut complet et constant de l'un des
sexes dans toutes les fleurs , comme dans
la plupart des fleurs monoïques et de»
fleurs dioïques du même botaniste.
L'organisation intérieure des végé-
taux étant , comme je l'ai déjà dit , si
obscurément prononcée dans ses diffé-
rens systèmes, qu'il seroit impossible,
ou au moins fort difficile , d'en eraployei
la considération, comme on fait dans le
règne animal, pour caractériser et dé-
terminer les classes, il a bien fallu choi-
sir les plus importaus de* organes ex-
Botanique. Il* ^fc
'i
I
1^
f.
278 INTRODUCTION.
teneurs pour remplir cet objet. Or,
dans les végétaux , les organes exté-
rieurs les plus importans, sont ceux qui
appartiennent à la génération sexuelle,
ceux qui servent à la reproduction des
individus ; en un mot , ceux qu'on
nomme parties de la fructification, et
qui constituent ce qu'on appelle \^ fleur
et ]e fruit de ces êtres. C'est donc dans
la considération de ces organes, qu'il
faut choisir, sur-tout parmi les plantes
bllobées ou dicotylédonnes , les carac-
tères des classes , etc. les organes essen-
tiels intérieurs n'étant pas propres à les
Iburnir.
Ainsi , dans la classe des plantes à
fleurs incomplètes dont il s'agit main-
tenant , non-seulement presque toutes
ces plantes portent des fleurs apétales,
mais , en outre , les fleurs de ces plantes
sont, en général, très -petites, d'une
couleur herbacée et sans éclatj en sorte
que souvent on a beaucoup de peine à
€11 observer les parties.
!^
i,
et. Or,
3S extc-
;eux qui
cxiielle,
tion des
se qu'on
itioTij et
; ]ajleur
me dans
s, qu'il
plantes
s caiac-
3s essen-
res à les
[antes à
t main-
e toutes
pétales ,
plantes
, d'une
3n sorte
peine à
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 279
Je divise cette classe en quatre ordres
relativement à la considération , soit de
l'insertion des étamines , soit de leur
séparation des pistils; savoir, en pis-
tillijlores , ayant les étamines attachées
sur le pistil même ; en idiogynes, ayant
les sexes séparés dans des fleurs diffé-
rentes; en calyciflores , ayant les éta-
mines attachées au calice ; en thalarni-'
flores y ayant les étamines attachées au
réceptacle du pistil.
La cinquième classe est celle des cotW'
posées. Cette division très-remarqua-
ble des végétaT.x, comprend ceux dont
les fleurs sont ramassées plusieurs en-
semble dans un calice commun, sur ' ^
réceptacle pareillement commun , a3^ant
un calice pétaloïde porté svu' le pistil,
et les étamines syngénésiques.
Le pistil de chaque fleurette se clian-
ge en une semence dépourvue de péii-
carpe.
L'augmentation dans le nombre ou
la perfection des organes essentiels com-
/ j
l
'lïi
i !
m
m
s8o INTRODUCTION.
mence ici à se faire appercevoir. Ici ,
les fleurs (ou fleurettes) ont leur ca-
lice propre en quelque sorte changé en
corolle ; et ce seroit, en efiFet , une vé-
ritable corolle s'il existoit un calice au-
dehors. Dans beaucoup de ces plantes,
ïa jeune aigrette des semences semble
remplacer le calice qu'elle a transformé
en corolle ; mais il convient plutôt, ce
me semble, de regarder cette prétendue
corolle comme un calice pétaloïde. Ail
reste, ces fleurettes sont petites, en gé-
néral, et très-souvent plusieurs d'en-
tr'elles sont stériles. Mais la nature
semble avoir cherché à obvier à leur
imperfection, en les multipliant et les
rassemblant sur un réceptacle commun,
et en les environnant d'une enveloppe
( d'un calice commun) qui les garantit
contre ce qui peut les endommager. Ces
amas de petites fleurs sont tels, qu'on
les prend vulgairement pour autant de
fleurs iJarticulières.
Je divise cette classe en deux ordres)
\.
I
i
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 281
savoir, en composées ligulaires , et en
composées tuhuleuses.
Dans le premier de ces ordres, toutes
les corolles sont ligulaires , et consti-
tuent ce qu'on nomme des demi-fleu-
rons : ce même ordre comprend toute
la famille des chicoracées.
Dans le second ordre, les corolles sont
tubuleuses , au moins celles du disque
de la fleur commune. Cet ordre corn •
prend lafamille des corymhifères.QicG\\Q
des cynarocéphales.
Je donne le nom de monopétalées aux
plantes de la sixième classe. Cette classe
comprend tous les végétaux , dont les
fleurs naturellement hermaphrodites et
complètes ont une corolle monopétalo,
«auf les anomalies qui tiennent à des
avortemens , et qui n'empêchent pas
qu'on ne reconnoisse les vrais rapports
de ces végétaux , et qu'on ne les classe
en conséquence.
Cette coupe ou cette division des vé-
gétaux est fort grande, très-naturello ,
V
i
il
f
•>■•
P.
*«kJ
•CT»^
■M
I ^ i
^
282 INTRODUCTION,
et très-facile à reconnoître ou à déter-
miner. Elle ofiPrc, à la vérité , moins de
perfection et moins d'abondance danis
les organes de la fructification , que les
végétaux de la dernière classe , c'est-
à-dire de la septième , qui vient après
celle-ci j car il est très-rare de trouver
dans les monopé talées des étamines et
des ovaires en nombre indéfini dans la
même fleur, comme on l'observe très-
souvent parmi les polypétalée».
C'est, en effet, un phénomène de
trouver parmi les monopétalces des
fleurs qui aient plus de dix étamines ,
et même les trois quarts des plantes de
cette classe n'en oilt pas plus de cinq.
Presque toujours ici les étamines tien-
nent à la corolle , au lieu que dans la
classe qui suit, il est fort rare d'obser-
ver ce caractère.
Quoique la classe des monopéfalées
comprenne des végétaux moins perfec-
tionnés ou moins riches dans les orga-
nes de leur fructification, que celle dej»
T",
\
i deter-
loins de
3e dani»
que les
, c'est-
t après
Toiiver
ines et
dans la
"^e très-
me de
es des
rtines ,
ites de
; cinq.
i ticn-
ans la
obser-
talées
erfec-
orga-
le de^
PKINCIPÊS DE BOTANIQUE. 285
polypétalées ; néanmoins elle surpasse
à cet égard toutes les autres classes (jiii
la précèdent.
Je divise les monopétalées en cinq
ordres ; savoir , en
Monopétalées agrégées , qui ont les
fleurs rassemblées sur un réceptacle
commun, chaque fleurette ayant un
calice propre et ses étamines distinctes.
Monopétalées ihalamijlores , qui ont
la corolle attachée au réceptacle du pisr-
til, ne portant pas les étamines.
Monopétalées corollijlores , qui ont
la corolle attachée au réceptacle du pis-
til, et portant les étamines.
3Ionopétalées calycijlores , qui ont
la corolle attachée au calice.
Monopétalées fructijlores , qui ont
la corolle attachée sur le pistil.
Enlin , la septième et dernière classe
des végétaux comprend les plantes que
je nomme polyp étalées. Ce soijt celles
dont les fleurs sont naturellement her-
f
n
i I
I i'
\
i
p' '.
281: INTRODUCTION.
maphroclitcs , et ont aussi naturelle^
«lent une corolle polypëtale.
Elle offre une coupe d'une ëtenduo
considérable , qui embrasse un grand
nombre de familles, qui paroi t indiquée
par la nature même , et dont le carac-
tère, facile à saisir, ne varie presque
l^oint.
Cette classe comprend les ve'ge'taux
les plus parfaits, re-lativement au nom-
bre et au complément des organes ; et
en effet , c'est à elle que se rapportent
les plantes , dont la fructification a le
plus de parties , la plupart d'entr'ellcs
ayant leurs fleurs munies d'un calice et
d'une corolle de plusieurs pièces, d'un
très-grand nombre d'étamines , et sou-
vent de pistils nombreux.
Lorsque la nature est parvenue à la
formation de la corolle, le calice, qui
est naturel à toute fleur , semble alors
avoir moins d'importance, et subit quel-
quefois unavortement complet, qui se
perpétue dans toutes les espèces de cer-
turelle-
! tendue
L grand
idiquëe
: carac-
)resque
îgétaiix
unom-
les ; et
sortent
jn a le
itr 'elles
alice et
3 , d'uQ
et sou-
ue à la
:e, qui
e alors
it quel-
qui se
àe cer-
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 285
tains genres. On en trouve quelques
exemples parmi les polypétaléea : cela
n'empêche pas qu'on ne distingue très-
bien les rapports naturels de ces plan-
tes , avec celles de la même famille , qui
ont néanmoins des fleurs complètes.
Quoi qu'il en soit , on peut regarder
cette classe comme oflrant le maximum
de l'organisation végétale , et considé-
rer la première classe ( celle des opkyl-
lées ) comme en présentant le mini-
mum : aussi les plantes polypétaléea
sont-elles dans le règne végétal, ce que
les animaux à mamelles sont dans le
règne animal -, de même les aphyllées
parmi les végétaux, répondent au rang
que tiennent les polypes parmi les ani-
maux.
Je divise les polvp étalées en trois
ordres ; savoir , en
Polyp étalées fructijlor es , qui ont la
corolle attachée sur le pistil.
Polypétalées calycijlores , qui ont la
corolle attachée au cajice.
>
' ï\
m^
i\
Vi
- s
I
Ni
38G INTRODUCTION.
Polypétaléea thalami flores , qui ont
la corolle attaclicfo au réceptacle du
pistil.
I>TSTniBUTïON naturelle des
Végétaux , iV après la considé-
ration de la composition et de la
perfection croissante de leur or^
ganisation,
PLANTES AGAMIQUES.
Point de génération sexuelle , et par consé-
quent point de fécondation , point do
véritable graine.
CLASSE PREMIÈRE,
J^es Apliyllèes,
Plantes imparfaites , sans feuilles ,
formant des extensions filamenteuses ,
ou fongueuses, ou membraneuses, soit
simples, soit lobëes ou ramifiées, et se
reproduisant par des gemmules scmi-
r
.'■■ *I-5«I«.-«»SV*«»
qui ont
icle du
die des
^nsidé'
t de la
mr or-
FES.
rconsé-
oînt do
E.
Tome II , page 286.
VTÎ'.ni^^TATTV
1
îuilles ,
teiises ,
3s, soit
s, et se
f scmi-
DISTRIBUTION NATURELLE DEI
PLANTES AGAMIQUES.
Point de graines, mais des
se
puivéï'i formes.
gemmules sémiiiiformes ou
o
H
n
'^\
o \
■«^
R
«3
«3
PLANTES GAMIQUES.
Des graines, ayant chacune
\w\ embryon bilobé on uni-
lobé dans sa partie supérieure.
CL A
APHY
CRYPTO
TRIi
INCOM
C O M P
MONOP
POLYP
Tome II , page 286.
rURELLE DES VEGETAUX
u
6 J3
0) o
Ci
o
CLASSES.
1.
APHYLLÉES.
3.
CR Y TTOSPERMES.
3.
TRIAIRES.
ORDRES.
Putrigènes.
Revivescentes.
Replantes.
Calyptralcs.
Circinales.
Strobilacées.
Thaï ami flores.
Frucliflores.
le
Ll-
e.
4.
INCOMPLETES.
d
o
a .
W 1—. \
w 'S \
O
5.
COMPOSEES.
6.
MONOPÉTALÉES.
POLYPETALEES.
Pistilliflores.
Idiogynes.
Calyciflores.
Thalamiflores.
fLi
\ Ti
gulaires.
Tubulaires.
Agrégées.
Thalamiflores.
Corolliflores.
Calyciflores.
Frucliflores.
Frucliflores.
Calyciflores.
Thalamiflores.
((
r
t
iT
I
. ._• w»»»»»»»*»! !-•>«* v»\/ij ei^iti/iificvKO actlll'~
.- -»'«.«»t.»wjim'yjs
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 287
nifortîics ou pulvé ri formes , qui ijais-
sent dans la substance même du végé-
tal ou dans quelque partie de sa surface,
ORDRE PREMIER.
Aphyllées putrigènes.
Byssus. Conferva.
Les Champignons,
Mucor.
Asperglllus.
Trichia.
Keticularia.
Aecidium.
Didecma.
Solenîa.
Stilbuni.
Stilbospora.
Sphaeria.
Hypoxylon,
Tuber.
Lycoperflon.
iNidularia.
Clathrus.
Clavarta.
Hericius.
Feziza.
Phallus.
Bolctus.
Helvella.
Cantharellus.
Amanita.
Meru1iu«.
Agaricus.
Suillus.
Hydnum.
Auricularii.
-r T
m^"'^^
a88
i
l '■
I;
Il r
INTRODUCTION.
o R j:) R E I P.
A]))iyll(k\s rtwivoscciiltîs.
Les Algues,
<
ï
%
m
liiclieii
Tucus.
tJlva.
Tremolla.
P
1
ORDRE IIP.
Apliyllt^cs rcplaiilcs.
j
Les Hépatiques.
\
. '^'^C'*- Anthoceros.
f' ^^^^»a. Marchantia.
Targionia. Jungermannia
CLASSE IP.
1
Les Cryptospermes.
Plantes la plupart lierbacees, siib-
caulescentes , le plus souvent disposées
far toufiès toujours vertes, et qui so
reproduisent par de véritables graines;
•fcJJ''^ .^.'«•«m jt^wriKyp
fnrNCll'ESDEBOTANlQUK. 289
Vimis leurs gmiiics Ircs-jw.litea et cacUiUia
Jaiis tlos urnes ou dans dos rollicuJc»
capsulairoa, sont dillicilcs à distingucâ?
«u à rcconnoîtrc.
ORDRE PREMIER.
Cryptos2)ermcs caJyptrales,
Les Mousses,
ïlypiium.
Bryuni.
Mnium.
HuxLaumia.
Polytiichura.
Splachnum.
Fontinaliff.
Phascum.
Sphagnum.
Lycopodium.
ORDRE IK
Cryptospermes cîrcinales.
Circinales hétéroclites.
Équîsetum?...
Isoetes.
Azolla.
Salviiiia.
Botaniijue, II,
Lemna.
Fllularia^
Chara ?
m
r,
V
9^
M
I ;1
I ^- I
I
390 I NT RODUCTION.
Circinales vraies.
Les Fougères.
Ophioglossum.
Osiuunda.
Acrostirhum.
Poly(>oôium.
Asplenium.
Hemionitis.
Blechnum.
Lonchltls.
Pteris.
Myriotheca.
Adiantum.
Cnenopteris.
I)ickst)nia.
Trichomaiies.
CLASSE IIP*
Les Triaires,
Plantes caulescentes , herbacées ort
ligneuses, à embryon unilobé , à ger-
mination latérale , à fibres caulinaires
rapprochées par faisceaux , et ne for-
mant point de couches concentriques
par leur accroissement en grosseur.
Elles n'ont qu'une moelle éparse ou
entremêlée avec les faisceaux de fibres,
et sont dépourvues de prolongemens
médullaires. Leurs organes sexuels sont
1
r.
s.
)acees on
î , à ger-
ulinaires
t ne for-
întriques
sseur.
;parse ou
le fibres,
ngemens
:uels sont
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 291
très-distincts, et leurs fleurs manq[uent
de véritable corolle.
ORDRE PREMIER.
Triaires strobilacees.
Les Filico-palmeSm
Zamia. Cycas.
O R D R E I r.
Triaites thalamiflore».
Les
Palmiers,
Poma.
Elais.
Chainaerops
>
Areca.
Licuala.
Euterpe.
Corypha.
Bactris.
Borassus.
Cocos.
Arenga.
Elate.
Lodoicea.
Phœtiix.
Nipa.
Calamus.
Caryota.
Les
Graminées.
Nastus.
Remirea.
ï*ariana.
PomereuUa
I
il
I
1
592 INTRODUCTION^
Manisuris.
I>actylis.
Coix.
Aira.
Olyra.
Melica.
ïharusv
Spinifex,
2ea.
Ischœmum.
Apluda.
Tripsacum.
Xygeura,
Cenchrus.
3^a relus.
iËgilops.
Zîzania.
Rottbolla.
Brharta.
Panicum.
Oryza.
Andropogoji.
Aruudo.
Saccharum.
Avena.
Pappophorum
JBriza.
Lagurus.
Po'a.
Stipa.
Festuca.
Aristida.
Bromus.
Agrostis.
,Triticum.
Paspalum.
Secale.
Leersia.
HordeuIn^
Phalaris.
Blymus.
Phleum.
liolium.
Crypsis.
Eleusine.
Alopecurus^
Cynosurus.
Cornucopia»
Les Oyperoïdes,
Carex.
Schaenus.
Fuirena.
Eryophorum,
Scleria,
Scirpus.
illÉ
m*
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 2^5
Cyperus. Mapania.
K-illingia. Chrysitrix.
Les lyphoîdes»
Typha. Sparganium.
Les Fluviales,
Potamogeton.
Ruppia.
Zanichellia.
Zostçra.
Les Aroides,
Ambrosinia.
Arum.
Calla.
Dracontium.
Pothos.
Houttuynia.
Orontiura.
Acorus.
Les Alismoïdes.
Triglochiu.
Scheuchzerla.
Sagittaria.
Alisma.
Damasonium*
Butomas.
Eriocaulon.
Restio,
Xyris.
i^phyllantesi;
Les Joncacées^
Tuncus.
Rapatea.
Mayca.
Çallisia.
!
'1
I
•«
L^f
V
5^4 INTRODUCTION^
Commelina. Helonias.
Tradescautia. Venitrurn.
Cabomba. Colchicura..
Kartheciura. Merendera,
Jjes Asparagoïdes,
Convallaria.
Paris.
Trilliiim.
Medeola.
Pliilesia.
Callixene.
Asparagus.
Flagellaria.
Dracaena.
Diauella.
Huscus.
Smilax.
Dioscorea.
Tamnub..
Kajania.
TJvularîa.
Mcthonica.
Erythronium.
Tulipa.
Fritillaria.
Lilium.
Yucca.
A.uthericura..
Fhalangium.
Asphodelus.
Basilaea.
SXassonia.
Les Liliacées*
Gethylîs.
Bulbocodium.
Hemerocallis.
Folianthes*
Criiium.
Tubalgia.
Allium.
Ornithogalum.
Albuca.
Scllla.
Cyanella.
Wanchendorfia,
II
FRIXCIPES DE BOTANIQUE. SgS
•Burmannia. Aloe.
Hyacinthiu, Tillandsia.
Lachenalia. Pitcarnia.
Aletris.
Les Bromeliées»
Bromelia.
Furcraea.
Agave.
Xerophyta.
Les Narcissoïdfs,
Haemanthus.
Eustephia. cav.
Amaiyllis.
Hypoxis.
Bulhine.
Poiitederia.
Narcissus,
Alstroemeria.
Leucoium.
Tacca.
Galanthus.
Les
Iridées,
Sisyrinchiuni.
Gladiolus.
Tigridia.
Antholyza.
rerruria.
Merianella.
Iris.
Pilatris.
Moraaa.
Argolasia»
Lxia.
Galaxia.
Cipura.
Crocus.
Les Scitaminées»
Musa.
Heliconia.
Slreiitzi^.
Eavenfkla.
l
H
1^ I ,
4
r
296 IN TflODUCTION*
£jes Drymyrrhizées*
Canna. ' Maranta.
Globba. Thalia.
JVIyrosma, Curcuma.
Amomum, Kempferia.
Alpinia. Hedychiura,
JjBS Orchidées.
DIsa.
Cypripediuin«
Arethusa.
Epidendrum;
Vanilla.
Orcliis.
Satyriura.
Ophrys.
Serapias.
Limodorum.
,Thelyraitra.
Les Hydrocharides*
Vallisneria. Pistia.
Stratiotes. Hippuris?
Kydrocharis^
CLASSE IV'^w
Les Incomplètes.,
Plantes caulescentes ^n\t ^^ ée$ ou
ligueuses , à embryon bilobé , à moelle
centrale dans les tiges persistâtes ou
If
•i.
PRINCIPE^ DE BOTANIQUE. 297
dans leurs rameaux, et ayant, en géné-
ral, des fleurs petites, sans éclat, soit
constamment dépourvues de corolle,
soit assujetties naturellement à des sé-
parations de sexe.
ORDRE PREMIER.
Incomplètes pis tilli flores»
Aristolochia. Cytinus.
Asarum.
ORDRE 11°.
Incomplètes Idiogynes.
Les Tithymaloïdes^
Euphorbîa.
Andrachne.
IWercurialis,
Clutia.
Acalypha.
Adelia.
Caturus.
Kiggellaria»
Excœcaria.
Agyneja.
Buxus.
Mabea.
Phyllanlhus.
Croton.
Xylophylla.
Jatropha,
Çicca.
llicinus.
'i
(
/ !
^nmanszn^
% ^
'',i
i V
f
298 INTRODUCTION.
Dryandra.
Aleurites.
Anda.
Stillingia.
Balechampia.
Tragia.
Ficus.
Mlthridatea.
Dorstenia.
Hedy caria.
Elatostema.
Papyria.
Mo rus.
Artocarpus.
Cecropia..
Boehmeria.
Procris.
Parietaria.
Urtica.
Sapium.
Siphonia.
Hippomane.
Maprounea.
Omphalea.
Hura.
Zies Urticées,
Forskolea.
Pteranthuâ*
Humulus.
Cannabis.
Datîsca ?
Arabrosia.
Xanthium.
Theligonum*.
Gunnera.
Piper.
Thoa.
Gnetum.
Ephedra.
Casuarina.
Juniperus.
Cupressus.
Thu^a.
Les Conifères.
Dombeya.
Pi nus,
Abies.
Taxus.
Podocarpus^
•"pw<^
PRINCIPES DE BOtANlQ[UÊ. 299
Les Julifères,
Salîx.
Querciis.
Populus. '
Corylus.
Myrica.
Liquidambar,
Cumptnnîa
. Platanus.
Betula.
Fothergilla.,
Carpinus.
Ulraus.
Fagus.
Celtis.
Castanea.
Les Nuculacées^
Juglans.
Glnlcgo.
ORDRE Iir.
Incomplètes Caly ci flores.
Les Laurinées,
Laurua. Myristica.
Les Daphnoïdes^
Cansjera.
Stellera.
Dirca.
StruthioIa4
Lajetta.
Gnidia.
Daphne.
Lachnea*
Fasserina.
Pais.
î
I
■'•si»^îS':i.i*aWîB«»pe!
^hiii,^ -w^inS^
>00 INTRODUCTION*
Protea.
I3ancksia>
iloupala.
Les Protêoïdes.
lirabeium.
Embothriuiiik
Les Eléagnoïdes,
Terminalia»
Bucida.
Nyssa.
.Eleagtius.
Conocurpus.
Hippophae.
Fusanus.
Osyris.
Quinchamalium,
Tlieslum,
Coccoloba.
Atraphuxis.
Polygonum,
Humex.
Les Polygonées,
Rheum. -
Triplaris.
Calligonum^
Koeiiigia.
Les CïienopodéeSi,
Phytolacca.
ilivinia.
Salvadora.
Bosea.
Petiveria.
Polycnemum.
Çamphoro^oia.
Galenia»
Basella*
Anabasis.
Caroxylum.
Salsola.
Spinaciaè
AçuidAi
^^'-m*'"- ,.
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 5oX
Beta. Blitum.
Chenopodium. Ceratocarpus.
Atriplez. Salicornia.
Crucita. Curispermum.
Axyris.
ORDRE IV«.
Incomplètes TJialamiJlores,,
Obser V, Les efforts de la nature pour
arriver à la formation d'une corolle et
compléter les parties de la ileur, se ma-
nifestent dans les plantes de cet ordre.
Elle rend le vrai calice pétaloïde, et
le plus souvent elle l'accompagne d'ë-
cailles à l'extérieur, qui paroissent rem-
placer le calice qu'elle tend à changer
en corolle.
\
\
Les Amaranthoïdes,
Amaranthus.
Celosia.
^rua.
^résine.
Botanique. II.
Achyranthes.
Gomphrena.
Paronychia.
ïleriliaria.
20
J
B02 ÏNTRODUCTIOK»
hes Plantaginées»
iPsyllium.
t*lantago.
Littorella.
CLASSE V«.
Les Composées,
Plantes caulescentes, la plupart her-
Wcëes, à embryon bilobë, et produi-
sant des fleurs petites, ramassées plu-
sieurs ensemble sur un réceptacle com-
toiun, et accompagnées d'un calice pa-
reillement commun qui les environne.
Les fleurs ont un calice tout-à-fait
|)étaloïde, porté sur le pistil, et des éta-
niines syngénésiques , c'est-à-dire réu-
nies par leurs anthères en un cylindre ,
ftu travers duquel s'élève le style du
pistil.
OnsERr. La nature n'est point en-
core ici parvenue à former une vérita-
ble corolle pour chaque fleur , puis-
qu'elle n'a pu encore réussir à leur four-
PRINCirES DK BOTANTQUR. .^o5
nir en même temps un calice bien dé-
cidé. Mais elle a diminué cette imper-
fection en rassemblant un grand nom-
bre de CCS petites fleurs sur'un récepta-
cle commun , et en les environnant d'ua
calice pareillement commun, qui les»
protège dans leur enfance.
ORDRE PREMIER.
Composées ligulaires.
I I
LeA Chicoracées*
ÎLampsana.
Rhagadiolus.
Hyoseris.
Hedypnois.
Toi pis.
Crépis.
Hyeraciuni.
Semchus.
Lactuca.
Chondrilla.
Taréixacum.
Le ont o don*
Perdîcium,
Picris.
Helmintia.
Scorzonera.
Tragopogoiu
Geropogon.
Hypochaeri»,
Seriola.
Andryala.
Catanancé.
Cichorum.
Sçoiymu».
5o4 INTRODUCTION.
'^ .
! V
ORDRE ir.
Composées tabulaires.
Les Corymbiferes,
Aster.
Erigeron.
Solidago.
Inula.
Trixis.
^ussilago.
Senecio.
Cineraria,
Othonna.
Didelta.
Tagetes.
Pectis.
Bellium.
Doronicuin.
Gorteria.
Gazania.
Ostesperraum.
Calendula.
MatTÎ caria.
Bellis.
Lancisia.
Cotula.
Grangea.
Ethulia.
Carpesium.
Hippia.
Tanacetum.
Artemisia.
AbsinthiuiB»
Tarconanthus.
Calea.
Athanasia.
Sparganophoru»*
Micropus.
Evax.
Santolina.
Anacyclus.
Anthémis.
Achillea.
Eriocephalus.
Buphtalmuin,
Osmites.
Encelia.
Ximencâhi.
1,
i .MJimi ' ■
f"»»
'H^SB^Pimipi
>:i
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 5^5
Sclerocarpus. Arctotis.
Unxia.
Milleria.
Sîge&beclcia.
Baltimora.
£clipta.
Spilantbus.
Sidens.
Verbesina.
Coreopsis.
Sanvitalia.
Zinnia.
Silphium.
Melainpodium.
Chrysogonum.
Helianthus.
Helcnium.
Rudbeckia.
Tithonia.
Galardia.
Polymnia.
Oedera.
Agriphyllum.
Chuquiraga.
Ursina.
Fersonaria*
Tridax.
Amellus.
Leysera.
Xeianthemum,
Anaxeton,
Ar^yrocoine.
Elychrysuia.
Staebe.
Seriphium.
Conyza.
Baccharis.
Chrysacoma.
Iva.
Partheniura.
Barnadesia.
Mutisia.
Elephantopus»
Ageratum.
Eupaturium.
Cacalia.
Les Cynarocéphales,
Atractylis.
Carthanius.
Cirsellium»
Carlina.
Arctium.
Ouoporduia.
i SI
SWWSS^SSgia .-j^jSl
fc^*;
m>
1
5o6 INTRODUCTION,
J'teronia.
Jiingia.
Nassauvia.
Trnndelia,
Corymbium.
SpluLiaiithus.
licliim)[)s.
Cynara,
Ciirduus.
Lappji.
Centaurea,
Zoegea.
Pacourina.
.Serra tu la.
Liatris.
CLASSE V 1%
Les Munopétalces,
Plantes caulcsceiites, Iierbacccs ou
ligueuses, à embiyou bilobc, et pro-
duisant des fleurs complètes, dout la
corolle est naturclleuicut monopétale.
Ces fleurs ont uu calice , et leurs etami-
nes, qui sont rarement au-delà de dix,
sont le plus souvent insérées sur la co-
rolle.
Obsert. Dans le premier et le se-
cond ordre de celle classe, la nature de
la corolle semble encore indécise, parce
que la coexistence du calice y est en-
çgre mal prononcée. Le calice y est, «n
>5*-'
■■fî'tvJf*^
)i
3acccs ou
, et pro-
, dont la
nop étale,
vs ctami-
àde dix,
lur la co-
et le se-
lature de
se, parce
'■ est en-
y est, «11
PRINCIPES DE BOTANIQUE. Zoj
effet, tantôt fort court, et tantôt collè-
rent à la corolle, ot presque coni'oiidu
avec elle.
Quant à la marcesccnce observc^e dans
les corolles des plantes du second ordre,
cette qualité ne sera jamais une preuve
pour moi , que l'enveloppe inlérieuro
que je nomnie corolle, ne soit qu'un
autre calice lorsqu'elle est marccsccnte.
Le nombre des corolles niarcescentcs
est plus considérable qu'on ne pense ,
et quand il le seroit moins, cela n'em-
pêclieroitpas que la.marcesccnce ne soit
une qualité qui puisse être commune
à beaucoup de corolles, comme à beau-
coup de calices.
ORDRE PREMIER.
/ i
Monopé talées aggrégées.
•
Les Dipsaeées,
Scabîosa.
Pipsacus.
^nautia.
Morina.
Valeriaua,
Fedia.
i
4~
s
^ fe;
' f !
I' '
#". '■
1
5o8 INTRODUCTION.
ORDRE IK
Monopc I alccs Tlialamiflorcs.
Les Ny otages.
Boerhavîa,
Abronia.
Nyctago.
Allionia.
Pisonia.
KiiginviUjea.
Les Plunihaginccs,
riumbago.
Vogelia.
Statico.
' ORDRE IIP.
Monopë talées CcroUiflores.
Les Globulaires»
Globularîa,
Les Primulacées,
Androsace.
Primula.
Cortusa.
Soldanella.
S)odecatheon.
Cyclamen,
Aretia*
Centunculus.
Aiiagallis.
Lysimachia*
4 ^>
.M
"^=3ma|
^■'■■X^mi.Mm^-
^^
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 00 j
llottonia. Menyanthps.
Trientalis. Nymphoides»
Coris*
Les Orohanchoïdes^
Hyobancho.
Oboiaria.
Orobanche.
Lathriea.
Les Rhinanthoïdes,
Melampyrum.
Bhinauthus.
Pedicularis.
£uplirasia.
CastUleia..
Piripea.
Bisandra.
Sibthorpia.
Calceolaria.
Bnea.
Veronîca .
Polygala.
Acanthus.
Blepharis..
Barlena»
Lea Achantoïdes-
Buellia.
}usticia.
iJTyctantlies»
!Lilac.
Les Lilacées^
Fontanesia»
Fruxinus.
Les Jasminées,
Chîonanthus.
Olea.
Phillyrea*
Mogorium.
Jasminum.
Ligustcuni.
1
•-àiiiija>*>*»a!<sia-
5io
INTRODUCTION.
Les Pyrenacées,
Clerodendrum.
Ovieda.
Volkameria.
ifigi()hila.
Callicarpa.
Vitex.
Cornutla.
Nuxia.
Prerana.
Gmelina,
Theka.
Avicennia.
Fetraca.
Lycopus.
Amethystea,
Cunila.
Ziziphora.
Monarda.
Bosmarinust
Salvia.
Collinsonia.
Ajuga.
Teucrium.
^atiueia.
Citharexylura.
Duranta.
Lippia.
Lantana.
j^pielknannla*
Taiigalea.
Tamonea.
Verbena.
Zapania.
Perama.
Eranthemum*
Selago.
Hebenstretia,
Les Labiées,
Hyssopus.
Nepeta,
Bystropogon,
Perilla.
Hyptis.
Lavandula,
Sideritis.
Mentha.
Glecoma,
Lamiura.
Galeopsia,
r.
n.
/
PRINCIPES DE
Betonica.
Stachys.
Bnllota.
Marrubium.
Leonurus.
Fhlomis.
lloluccella.
Clinopodium.
Origanuiiu
Thymus.
Tliymbra«
BOTANIQUE. DU
Melissa.
Dracocephalum»
Hormiuum. ,
Melitis.
Germanea.
Ocymum,
Trichostema.
Brunella.
Scutellaria^
Frasium.
Phryma.
Les PersonnéeSi
Paederotflé
Utricularia.
Finguicula.
Limosella«
Vandellia.
Lindernia.
Browallia.
!Erinus.
Manulea.
Bi'dleia.
Scoparia.
Capraria.
Stemodia.
Halleria.
Âchimenes.
Scrophularia^
Matourea.
Dodurtia.
Schwalbea.
Antirrhinuolrf
Chelone.
Digitalis.
Culumnea.
Besleria.
Cyrtandra.
MImuIas.
Gratiola.
Torenia.
>12 INTRODUCTION,
^..
l
i \]
Les Solanées,
Celsia.
Verbascum.
Hyoscyamus,
Kîcotiana.
Datura.
Triguera,
Jaborosa.
'Atropa.
Physalis.
Aquartia.
Solanum.
Capsicum»;
Lycium.
Cestrum.
Bontla.
Brunsfelsîa.'
Cressentia.
ZéBs Sebesfeniers.
Hydrophyllum.
Ëllisîa.
Dichondra.
Cordia.
Shretia.
Fatagonula.
Menais.
Varronia.
Tournefortîa.'
Messerchmidia.
Les Borraginées»
Cerînthe.
Ooldenîa.
Heliotropîum.
Echium.
Lithospermum.
Pulmonaria^
Onosma.
^ympbytum»
Lycopsis.
Myosotis.
Anchusa.
Borrago.
Asperugo.
Cynoglossunx.
Noluna.
JPalkia,
n
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 3l5
Les Convolvulacées,
Manpa.
Evolvulus.
Mouroucoa.
Thunbergia.
Betzi.i.
Nama.
Humbertîa.
Hydrolea.
Convolvuîus.
•Sagonea.
Ipomea.
Cressa.
Ij€s Polemonacées,
Loeselia.
PolemoniumJ
Diapensia.
Cantua.
Cuscuta ?
Hoitzia.
Phlox.
Cobaea.
Les
Bignonées,
Sesamum.
Tourretia,
Incarvillea.
Martynia.
Catalpa.
Pedalium.
Bignonia.
Les Gentianées,
Gentiana.
Exacum.
Vohiria.
Lisianthus.
Contoubea.
Chironia.
Sweftia.
Spigelia.
Sarothra.
Ophiorrhiza.
i:hlora.
Potalia. .
fioUnî^ue, II
• 2:
I
%i
' *
y''
;j
8i4 ÎNtnoDtTCT t O tli
• Z)<?5 ApocyYiêek*
Vinca.
Mateléii
Tabernaemotitana»
Cameraria.
Flumeria.
Nerium.
Uchites. , ,
Ceropegia.
iPergularia.
Stapelia.
t*eriploca.
Apocynum*
Cyrianchurn.
Asclepias.
Ambelania.
Vahea.
Pacouria.
.Allamanda*
Melodinus.
Gynopogoil.
Rauvoliia*
Ophioxylon.
Cerbera.
Carissa .
Strychnos.
Theophrasta.
Anasser.
Gelseminum.
IjCS ffilospermes.
7acquinia.
JManglilla.
Sederoxylunié
Bassia.
Mimusops.
Zmbricaria.
Chrysophyllunli
Lucuma.
Achras.
Myrsine.
luocarpus.
a
ï^
PRINCIPES DE BOTANIQUE. Zls%
ORDRE IV^
Monopctalc'es Calyciflores.
Dîospyros.
Boyenn.
Pouteria.
CavaniMea.
i^es jSbenaçées,
Ilalesia.
Alstonia.
Symplocos^
Ciponimu.
( Embryopteris j G. )
Styrax. Hopea.
Les Rhodoracées^
Kalmia.
Rhododendrum.
Azalea,
Khodora.
Ledum.
Befaria.
Itea.
. Les
Bicornées,
Cyrilla.
Blaeria.
Erica.
Menziesia.
Pyrola.
Epigîea.
Epacris.
Gaultheria.
Atidromeda.
Arbutus.
Argophyllum.
Maesa.
Clethra.
Vaccinium. '
I
I
'^îii.-
" '^^^^'^t-' ■
•r-^^imm.
'^i^^^mmmmmÊmmmmm
'. i
ï^f
,ï r
5l6 INTRODUCTION.
ORDRE V.
Monopëtalees Fructiflores.
Les Cucurhitacées,
I
y
i .
1 ,
Gronovia.
Sicyos.
Bryonia.
I^lateriuni.
Melothria.
Anguria.
Slomordlca.
Cuciimîs.
Lu (Fa.
Cucurhîta.
Trichosantes.
Ceratosauthes^
Fevillea.
Zanonia.
Les Campanulacées,
Canarina.
Michauxia.
Campanula.
Phyteuina.
Lobelia.
Jasione.
Tracheliutn.
Slierardia.
Asperula.
Galium.
Boella.
Gesnerîa.
Cyphia.
Scœvola.
Goudenia.
DefForgia.
Escalonia.
Les Ruhiacées»
Crucianella.
Valantia.
Kubia,
1
^âf?:.!iff*mi^'
i):
PRINCIPES
Anthospermum,
Knoxia.
Spermacoce.
Ernodea.
Diodia
Hichardia.
Phyllis.
Hedyotis.
Oldenlandia,
Carphalea.
Coccocipsilura,
Gomozia
( Nerteria , G. )
iNacibea.
Tontauea-
Pernelia.
Catesbaea.
Handia.
Bellonia.
Bertiera.
Mussaenda*
Ciiichona.
Tocoyena,
Posoqueria.
Kondeletia.
Genipa.
Gardénia.
Portlandia^
CoQtarea.
DE BOTANIQUE* Sl/^
Hillia.
Pavetta.
Ixora.
Coussarea.
Melanea.
Chiraarrhis,
Chiococca.
Psychotjia.
Coffea.
Canthiurai
Ronabea.
Paederia.
Coprosma.
Si mira.
Nonatelia..
Krithalis.
Myoniraa.
Pyrostria.
Vangueria.
Laugeria.
Guettarda.
Hamelia.
Isertia.
Canephora.
Mitchella.
Patabaea.
iEvea.
Tapogomcaij
ttorinda.
f
♦ ^
V
5l8 INTRODUCTION,
Nauclea. Taganiea.
Cephalantlius,
Serissa.
Faramea.
Les Caprifoliacéea,
Linnaea.
Triosteum.
Symphoricarpos.
Diervilla.
Xylosteum.
Caprifoliurn.
^oranthus.
Vîscum.
Rhizophora,
Bruguiera.
Viburnum.
Sambucus
Cornus.
Hedera.
CLASSE VH%
Les Polypétalées,
Plantes caulescentes , herbacées au
ligneuses , à embryon bilobë , et pro-
duisant des fleurs complètes , dont la
corolle est naturellement polypëtale.
Observ. Les végétaux les plus par-
faits, ceux dont l'organisation est la plus
composée j enfin ceux dont la fructifi-
cation oifre les organes les plus nom-
breux, font partie de cette classe. C'est
N.
1.
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 3l^
par suite de leur perfectionnement
qu'on observe, principalement parmi
eux, ces raouvemens singuliers de con-
traction et d'extension de parties, qu'on
regarde comme l'effet de leur irritabi-
lité, et que dans certaines circonstaur
ces on nomme leur sormneil.
\\
bacees au
, et pro-
, dont la
jrpëtale.
plus par-
est la plus
L fructifi-
lus nom-
isse, Ç'esi;
ORDRE PREMIER.
Polypétalées Fructiflores.
Les Araliacées,
Gastonia.
Cussonia.
Ara lia.
Pariax,
Les
Omhelliferes..
Pimpinella.
Cicutaria.
Apium.
Œnanthe.
Anetliuni.
Cuminum.
Stnyrniura.
Bubon.
Pastinaca.
Sium.
Thapsia.
Angelica,
Seseii.
Lîgusticura.
ïmperatorîa.
Laserpitium.
Çhœrophyllum.
Hé racle un;..
;s»,.«..
^
♦ .-
^
?i;'
520 I N T R O
Coriandruni»
Cicuta.
Crithmum,
Athamanta.
Selinum.
Bunium.
Ammi.
Daucus.
Caucali».
Tordylium.
Artedia.
D U C T I O N,
Ferula.
Cachrys.
Buplevrura,-
Hcrmas.
Astrantia.
Sanicula.
Echinophora.
Arctopus.
Exoacantha.
Hydrocotyle.
Azorella.
ORDRE IK
Polypétalées Calyciflores.
Les Saxifragées»
Hydrangca.
Hortensia.
Cunonia.
.Weinmannia.
Saxifraga.
Heuchera.
Tiarella.
Mitella.
Les Succulentes»
Penthorum.
Septas.
Semp ervivum*
Sedum.
Bhodiola.
Cotylédon»
Crassula.
Tillsea.
^^S^EXE
PRINCIPES DE BOTANIQUE. O^ll
Portulaca.
Talinum.
Clfaytonia.
Montia.
Les Portulacées.
Telephium.
Corrigiola.
Tamarix.
Les Ficoïdées,
Heaumuria.
Nitraria.
S'esuvium.
Aizoon.
Glinus.
Tetragonla.
Mesembryanthcmumr
Cactus.
Melastoma.
Tristemma.
£lakaea«
Les Cactoïdes*
Ribes.
Les Mélastomées,
Osbeckîa.
Rhexia.
Les Salicariées»
Lagerstromia.
Pemphis.
Ginoria.
Grislea.
Lawsonia,
Crenea.
Lithrum.
Farsonsia;
Cuphea.
Isnardia»
j(0-*-,^^iimmé'>
♦~^
■
.1»
'1»i
M
i ^^w
1
I5s« • ï!WTIlOD Ù€TÏ ÔN^
'Ammannia. Peplisj
OJaux. ^ . ...
. i^es Epilobiennes, .
Mocanera,
Vahlia.
Montinia.
Aucuba.
Trapa.
Cercodea.
Myriophyllunu
Proserpinaca.
Hydrophylax,
Serpîcula.
Xtopezia.
Circœa.
Ludwigia,
^ussiaea.
(Enothera.
Epilobiuni.
Gaura,
CacouCîa.
Combretura:
Guicra. •
Fuchsia.
Mouriria.
Baeckea.
Meme«ylon,
Siriuml
Mentzelia.
Loasa.
I^es Myrtoïdes,
Alangiura.
Do de cas.
Eucalyptus.
IVIetrosideros.
Melaleuca.
Leptospermum.
Philadelphus.
î'sidium.
Mvrtus.
Eugenia.
Caryophyllus.
Pecumaria.
Punica.
Sonneratia^
Faetidia.
Catinga.
Butonica,
Pirigara.
i
W^^Sm
^K ■
PRINCIPES DE BOTANIQUE.
. .£ie£ Rosacées,
..■
Malus. Sibbaldia.
• • . ■ ■ !•
Vyrus. ' Tormentilla,
»
1 Cydonia. •• - PotentilU.
' ■■ i
Mespilus. • Fragaria.
Crataegua. • • Geuai.
Sorbus. Dryas.
a:
Rosa. Rubus.
. ...
Calycanthu8l Spirsea.
1
Potarium. ' • Suriana.
Sanguisorba. ' Tetracera.
•
AncistrUnii Tigarea.
1,
Acaeni. • Delima.
Agrimonia* ■ Prockia.
l^evrada. • Ludia.
Cliffortia. Hirtella.
Linconia. Blakwellia,
Aphanes. Horaaliunii
'1
Alchimilla.
lus,
' Les Drupacées,
•
. Licania. Parinariumv
j
Grangeria. Moquilea.
•
Chrysobalauus. Couepia.
Prunus. Acioa. ,
j
Armeniaca* Plinia.,
Aniygdalu«s
i
1
i
ifî.Kni^Illlff^
'fiotm"
524 INTRODUCTIOU.
Les Téréhintacéea,
à '
1 <
Cassuvium.
'Anacardium.
Mangifera.
Bhus.
Cneorum.
Humphia.
Comocladia.
Canarium.
Icica.
Anoyris.
Toddalia.
JSchinus.
Spathelîa.
Terebinthus.
Bursera.
Toluifera.
Foupartia.
Spondias.
Tapiria.
Aylanthus.
Brucea.
Connaruf*
Cnestis.
Fagara.
Zanthoxylum.
Prelea.
Dodonaea«
Averrhoa.
Les Rhamndides,
Staphylea.
Evonymus,
Polycardia.
Veiiana.
Celastrus.
Myginda.
Coupia.
Elaeorlendron.
Cassine.
Schrebera*
Ilex.
Prinos.
Mayepea.
Samara.
Bhamnus.
ZJziphus.
Faliurua.
CoIIetia.
Ceanothiis.
vi
-a.
M->m — ,<)|— ^1,
/(
im.
PRINCIPES UE BOTANIQUE. 02 >
Phylica. (rouaiiia.
Brunia. Plectrouia.
ZéCS Légumineuses,
Mimosa.
Olcditsia.
Oyninocladus.
Outea.
Ceratonia.
Tamarindus.
Parkinsonia.
Schotia.
Cassia.
Moringa.
Prosopis.
Cadia.
Haematoxylum.
Eperua.
Tachigalia.
Adenanthera.
Poinciniana.
Caesalpinia.
Gullandina.
Tarai ea.
Parivoa.
Vouapa.
Cynometra.
Hymeuaea.
Biiuhinla.
Bijtauique. II.
Palovea.
Cercis.
Possira.
Anagyrls.
Sophora.
Virgilia.
Podalyria.
Ulex.
Aspalathus.
Borbonia.
Genista.
Cytisus.
Crotalaria.
Lupinus.
Ononis.
Arachis.
Antliyllis.
Kuhnistera.
Dalea.
Psoralea.
Trifolium.
Melilot^s.
Medicago.
Trigonella.
28
i
■I'
f
' t
■ !
1
526 I N T R O
Dolichos.
Phaseolus,
Ji'rythrina.
Clitoria.
Glycine.
A brus.
Amorpha.
Fiscidia.
Hobinia.
Caragana.
Astragalus.
Biserrula.
Colutea.
Glycyrrliiza.
Galega.
Sesbati.
Indigofera.
Lathyrus.
Pisum.
Orobus.
Vicia.
Faba.
Ervum.
Cicer.
Scorpiuru»,
I) U C T T O N.
Ornithopus.
Hippocrepis.
Corunilla.
^Escbinoraene.
Hedysarum.
Stylosanthes..
Smithia.
Diphysa,
Dalbergia.
Galedupa.
Andira.
Geoffraea.
Deguelia.
Nissolia.
Coumarounn.
Acouroa.
Pterocarpus.
Apalatoa.
Detarium.
Copaifera.
Myrospermum.
Securidaca.
Brownea.
Arouiia.
'
PRINCIPES DE BOTANIQUE. J27
ORDRE IIP.
PoJypc talées Tlialamiilores.
n^rberis.
'«eontice.
lîpimedium.
Les JBerheridées,
Rinorea.
CoMoria.
Haniamelis ?
•'^arracenia.
T'irnassia,
Dionaea.
Keseda.
Viola.
Les Droseracées.
Drosera.
Roridula.
Sauvageâia.
Les Calcaracées%
Impatiens.
Les Papavéracées,
Pti paver.
Argemoïio.
(riaucjum.
Chelidonium.
Sanguinaria.
Bocconia.
Actaea.
Podophylluni,
Hypecoum.
Funiaria.
02»
INTRODUCTION.
y^UI,
{
fc7
h] m
1
I:-
J* n
Sinnpis.
Haphanus.
Brassica.
Sisymbrium.
Heliophila.
Chamira.
Cheiranthus.
Hesperis.
Arabis.
Cardamine.
Dentaria.
Ricotia.
Lunaria.
Isatis.
Clypeola.
Cîeome.
Cadaba.
Capparis.
Sodada.
Crutaeva.
Morisonia.
Durio.
Les Crucifères.
Biscutella,
Draba.
•
Alyssura.
Vesicaria.
Iberis.
Thlaspi.
Lepidium.
Senebiera.
Coroaopus.
Cochlearia.
Vella.
'' Anastatica.
Myagrum.
Cakile.
Crambe.
Les Capparidées,
Papaya ?
Passiflora.
Murucuia.
Tacsonia.
Marcgravia.
Norantea.
^.
mi'"!S'
PRINCIPES DE BOTANIQUE. 529
Les Rutacées,
Ruta.
Peganum.
Dictamnus.
Calodendron.
Tribulus.
Fagonia.
Zygophyllura.
Guaiacum.
Quassia.
Melianthus.
Dlosma.
Emplevrum.
Les Sahlines.
Ôîi'îgîa.
jLoeîiingia.
Holosteura.
Polycarpon.
Polycarpaea.
Donatia.
Mollugo.
Minuartia.
Queria.
Bufonia.
Sagina.
Alsinc.
Pharnaceum.
Moerhingia.
Elatine.
Bergia.
Spergula.
Cerastiura.
Cherleria.
Arenaria.
Stellaria.
Les Cary ophy liées»
Gypsophila.
Saponaria.
Bianthus.
Silène.
Cucubalus.
Lychnis«
•»
I
i/
55o INTRODUCTION.
A^rostemina. l^olaîu.
Velezia. Frankenia.
JJiypis. Liiium.
Sarothra. Lcchea.
^ps Cihtoïdes,
^
Ilelianthemum.
Cistus.
Tachibota.
J^es Tiliîrtcées,
Tilîa.
Grewia.
Stewartîa.
Oncoba.
l'iacurtia.
Muntingia.
Laetia.
Banara.
Bixa
Apeiba.
IVTalva.
Altliaea.
Lavatera.
Malachra.
Sloanea.
Sparinoniiia,
Triumrelta,
Bartramia.
Heliocarpus.
Coi chorus.
Antichorus.
Mahernia.
Hermannia.
Waltheria.
/^es Malvacécs.
Pnvonia.
Urena.
]Va|)aea.
Sida.
I N.
3.
IMîINCil'ES DE
Paluva.
Miilope.
Auoda.
Laguna.
vSolandra.
Hibiscus.
Malvaviscus.
(ïossypium.
Fugosia.
Ouararibea.
Melochia.
]luizia.
Malacodendrum.
Gordonia.
BOTANIQUE.
Hugonia.
Buinbax.
Adansoiiia.
Pterospertnum.
Pentapetes.
Tlieobronia.
Abroma.
Ouazuma.
Byttneria.
Ayenia.
Kleinhovia.
Jïelicteres.
Steiculia.
Pachira.
:>.>i
s.
rreraninm.
Monsotiia.
Les Géramo'àles.
Tropaeolum.
Oxalis.
Les J^illsiées,
s
Vitis.
Aquilicia»
Melia.
Kkebergia.
Guarea.
Cissus.
Les Méliacées»
Carapa.
ïricliilia.
Portesia.
Sandoricum>
l,':|
I
552 1 N T II
Ticorea.
TiirriPa.
Quivisiu.
Aytonia.
O D II c: T 1 O N.
Syniphonia.
Winterania.
Swietenia.
Cedrela.
6tri^ilia.
Ximeiiia.
Heisteiia.
Fissilia.
Chalcas.
Bergcra.
Murrayat
Cookia.
Les Hespéridéen,
Citrus.
Limonia.
Ternstromia.
Tonabea.
Thea.
Camellia.
Les Guttifères.
Garcînia.
Clusia.
Tovoinita.
Quapoja.
Grias.
Moronobca.
Mammea.
Macanea*
Ascyrum.
Brathys.
Singana.
Mesua.
Rheedia.
Calophyllum,
Vateria.
Elaeocarpus.
Vatica.
Allophyllus.
Les Jlypéricées,
Hypericura.
Harungaua.
PRINCIPES Di: BOTANIQUE. 35 >
Les MalpigJiiées.
'ï'riopteri.1.
Hyptage.
Banisteiia.
Acer.
I^avia.
Hippocastanum.
Hippocratea.
Thryallis.
Tri^oiiia.
Erytiuoxylura.
Les Saponacées,
Cardiospermum.
l'auUinia.
Sapindua.
Koelreuteiia,
Talisia.
Aporetica.
Schmidelia.
Oruithrophe.
Euphoria.
Melicocca.
Toulicia.
Trigonis.
Stadmannia.
Molinea.
Cossignia,
Les Ménispermées»
Cissampelos.
Menispermum.
Epibaterium.
Abuta.
Lardizabala.
Les Renonculacées,
Clematîs.
Thalictrura.
Anémone.
Hamadryas.
/
r-
h
551 INTRODUCTION.
Garidella.
Aquilegia.
Delphinium.
Aconitum.
Caltha.
l'(Eonia.
Zauthorhiza.
Cimicifuga.
Adonis.
Ranunculus.
FicarJa.
IVlyosurus.
Hydrastis.
Trollius.
Helleborus.
Nigella.
JLes Anonéest
"^ .: (
Anona.
Uvaria.
Mnyna.
Drymis.
lllicium.
Dillenia.
Xylopia.
Les Tulipîfères»
Michel ia.
Liriodendrum.
Talauma.
Magnolia*
Observation,
Ce tableau général des principaux
végétaux connus , présente , à ce qu'il
me semble, la distribution la plus con-
forme à l'ordre même de la nature , re-
lativement à la formation de ces corps
^^
N.
1.
3.
PRINCIPES DE BOTANIQUE. j53
vivans et à leurs rapports mutuels. Il
est sans doute susceptible de beaucoup
de corrections dans ses détails, et d'ad-
ditions pour le compléter j mais on
devra toujours conserver son ensem-
ble, et sur-tout le principe de sa com-
position.
riN DU TOME SECOND.
ami
incipanx
à ce qu'il
plus con-
Lture , re-
ces corps
)
I