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Full text of "Histoire naturelle des végétaux classés par familles [microforme] : avec la citation de la classe et de l'ordre de Linné, et l'indication de l'usage que l'on peut faire des plantes dans les arts, le commerce, l'agriculture, le jardinage, la médecine, etc. des figures dessinées d'aprè s nature, et un genera complet, selon le systè me de Linné, avec des renvois aux familles naturelles de A.L. de Jussieu"

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TEST  TARGET  (MT-3) 


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Photographie 

Sdences 

Corporation 


23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N.Y.  14580 

(716)  872-4503 


.<? 


CIHM/ICMH 

Microfiche 

Séries. 


CIHIVI/9CIVIH 
Collection  de 
microfiches. 


Canadian  Institute  for  Historical  Microreproductions  /  Institut  canadien  de  microreproductions  historique!. 


Technical  and  Bibliographie  Notes/Notes  techniques  et  bibliographiques 


The  Institute  has  attempted  to  obtain  the  best 
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Le 


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Coloured  maps/ 

Cartes  géographiques  en  couleur 

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hâve  been  omitted  from  filming/ 
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lors  d'une  restauration  apparaissent  dans  le  texte, 
mais,  lorsque  cela  était  possible,  ces  pages  n'ont 
pas  été  filnées. 


L'Institut  a  microfilmé  le  meilleur  exemplaire 
qu'il  lui  a  été  possible  de  se  procurer.  Les  détails 
de  cet  exemplaire  qui  sont  peut-être  uniques  du 
point  de  vue  bibliographique,  qui  peuvent  modifier 
une  image  reproduite,  ou  qui  peuvent  exiger  une 
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sont  indiqués  ci-dessous. 


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Pages  restored  and/oi 

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Pages  détachées 

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Seule  édition  disponible 


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slips,  tissues,  etc.,  hâve  been  refilmed  to 
ensure  the  best  possible  image/ 
Les  pages  totalement  ou  partiellement 
obscurcies  par  un  feuillet  d'errata,  une  pelure, 
etc.,  ont  été  filmées  à  nouveau  de  façon  à 
obtenir  la  meilleure  image  possible. 


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Additional  commenta:/ 
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Th«  copy  filmad  hara  has  baan  raproducad  thanka 
to  tha  ganaroaity  of  : 

Seminary  of  Québec 
Library 

Tha  imagaa  appaaring  hara  ara  tha  baat  quality 
posaibla  conaidaring  tha  condition  and  lagibiiity 
of  tha  original  copy  and  In  Itaaping  with  tha 
fiiming  contract  spacificationa. 


L'axamplaira  filmé  fut  raproduit  grâca  à  la 
générosité  da: 

Séminaire  de  Québec 
Bibliothèque 


Laa  imagaa  suivantaa  ont  été  reproduites  avec  la 
plua  grand  soin,  compta  tenu  da  la  condition  et 
do  la  nattaté  da  l'examplaira  filmé,  et  en 
conformité  svac  laa  conditions  du  contrat  da 
fiimaga. 


errata 
to 


pelure, 
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32X 


Original  copias  in  printad  papar  covars  ara  filmad 
baginning  with  tha  front  covar  and  anding  on 
tha  last  paga  with  a  printad  or  illustratad  impraa- 
sion,  or  tha  back  covar  jvhan  appropriata.  Ail 
othar  original  copias  ara  filmad  b:iginning  on  tha 
first  paga  with  a  printad  or  illustratad  impraa- 
sion,  and  ending  on  tha  last  paga  with  a  printad 
or  illustratad  impraaaion. 


Tha  last  racordad  frama  on  aach  microficha 
shall  contain  tha  symbol  — ^(maanlng  "CON- 
TINUED"),  or  tha  symbol  y  (maaning  "END"), 
whichavar  appliaa. 

l\Aaps,  plataa,  charts,  etc.,  may  ba  filmad  at 
différant  réduction  ratios.  Thoaa  too  large  to  ba 
antiraly  includad  in  ona  expoaura  ara  filmad 
baginning  in  tha  uppar  laft  hand  corner,  laft  to 
right  and  top  to  bottom,  aa  many  f ramas  as 
raquired.  Tha  following  diagrama  iliustrata  tha 
mathod: 


1  2  3 


Laa  axemplairaa  originaux  dont  la  couverture  en 
papier  aat  impriméa  sont  filmés  en  commençant 
par  la  premier  plat  et  en  terminant  soit  par  la 
dernière  paga  qui  comporta  une  empreinte 
d'impreaaion  ou  d'illustration,  soit  par  la  second 
plat,  salon  la  caa.  Tous  les  autres  exemplaires 
originaux  sont  filmés  en  commençant  par  la 
première  paga  qui  comporta  une  empreinte 
d'impreaaion  ou  d'illustration  et  on  terminant  par 
la  dernière  paga  qui  comporta  une  telle 
empreinte. 

Un  dea  symboles  suivants  apparaîtra  sur  la 
dernière  image  de  chaque  microfiche,  selon  le 
caa:  la  symbole  — »>  signifie  'A  SUIVRE  ",  la 
symboia  V  signifia  "FIN". 

Laa  cartes,  planchas,  tableaux,  etc..  peuvent  être 
filmée  à  des  taux  da  réduction  différents. 
Lorsque  la  document  est  trop  grand  pour  être 
raproduit  en  un  seul  cliché,  il  est  filmé  à  partir 
do  l'angla  supérieur  gauche,  de  gauche  à  droite, 
et  de  haut  an  bas,  en  prenant  la  nombre 
d'images  nécessaire.  Les  diagrammes  suivants 
illustrent  la  méthode. 


1  2  3 

4  5  6 


III 


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HISTOIRE    NATURELLE 


DES  VÉGÉTAUX. 


•  ■»♦'■•••        A 


(, 


lîïsfoiRE  NATURELLE 


DES  VÉGETAU 


CLASSÉS  PAR 


Avec  la  citation  de  la  class 
Linné ,  et  l'indication  de 
peut  faire  des  plantes  dans 
nierce  ,  l'agriculture  ,  le 
médecine,  etc.  des  figures 
nature,  et  un  GENERA  com 
système  de  Linné ,  avec  des  re      __^ 
familles  naturelles  de  A.  L.  de  Jussieu. 

Par  J.  B.  LAMARCK  ,  de  l'Institut  national  de  France . 
et  professeur  au  Muséum  d'Hist.  naturelle; 

Et  par  B.  MIRBET.  ,  membre  de  la  Société  des 
Sciences  ,  Lettres  et  Arts  de  Pyis  j  professeur  de 
Botaûi<iue  à  l'Athéuée  de  Paris»»       ^^  i^t  ^^, 

TOME    l\;y  -r 


'A4 


A  PARifef  S»* 

Chez  Peterville,  rue  du  Battoir,  u°  i6. 
AN  XI— i8o5. 


.,»*=?' 


« 


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SUITE 


DE  L'INTRODUCTION. 


SECTION      II. 


Principes  de  Botanique* 

J-i'ÉTUDE  des  plantes  présente  d'abord 
deux  points  de  vue  très-distingués  l'un 
de  Tautre,  et  qui  forment  deux  genres 
de  connoissances  à  part,  mais  qui  font 
l'un  et  l'autre  parties  essentielles  de  la 
Botanique. 

Le  premier  comprend  toutes  les  ob- 
servations que  nous  fournissent  la  struc- 
ture intérieure  des  plantes;  les  fonc- 
tions des  racines ,  des  feuilles ,  des  ti- 
ges ,  etc.  j  la  direction  des  canaux ,  qui 
sont  les  organes  de  la  nutrition  ;  la  ma- 
nière dont  la  sève  se  distribue  dan;i  ces 
Botanique.  II.  i 


^  INTRODUCTION, 

mêmes  canaux;  la  situation  et  les  fonc- 
tions des  glandes  et  des  pores,  qui  sont 
les  organes  des  sécrétions,  des  exhala- 
tions et  des  absorptions ,  etc.  etc.  ;  en 
un  mot ,  tout  ce  qui  j^eut  offrir  au  phy- 
sicien-naturaliste une  matière  de  dé- 
couvertes intéressantes  sur  les  loix  de 
la  végétation. 

Le  second  point  de  vue  sous  lequel 
on  peut  envisager  l'étude  des  plantes , 
concerne  l'observation  de  tout  ce  qui 
parle  en  elles  plus  particulièrement  aux 
yeux  ;  je  veux  dire  leur  forme ,  leur 
durée ,  leur  grandeur,  leur  couleur,  et 
en  général  tout  ce  qui  tend  à  nous  les 
faire  distinguer  les  unes  des  autres.  Ce 
dernier  objet  constitue  en  quelque  sorte 
la  partie  usuelle  de  la  Botanique ,  et  se 
distingue  de  l'autre  genre  d'étude ,  qui 
est  à-la-fois  du  ressort  de  la  Botanique 
et  de  la  physique. 

J'ai  traité  succinctement  du  premier 
de  ces  points  de  vue  dans  la  section  qui 
précède i  dans  celle-ci,  je  vais  m'occu- 


i 


r. 

les  fonc- 
ILii  sont 
exhala- 
■tc.  ;  en 
au  pliy- 
de  de- 
loix  de 

lequel 
lantes , 
ce  qui 
ïntaux 

,  leur 
3ur,  et 
)us  les 
'es.  Ce 
3  sorte 
,  et  se 
3,  qui 
nique 

îmier 
n  qui 

DCCU- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.      5 

per  à  développer  les  principales  con- 
noissances  qui  appartiennent  au  second. 

Les  marques  auxquelles  on  recon- 
noît  les  plantes ,  ou  qui  servent ,  soit  à 
les  distinguer  les  unes  des  autres ,  soit 
à  déterminer  leurs  diverses  sortes  de 
familles,  ont  reçu ,  en  général,  le  nom 
de  caractères.  Nous  sommes  persuadés 
que  l'on  peut  en  emprunter  de  toutes 
les  parties  de  l'individu,  pourvu  qu'ils 
soient  constans  et  faciles  à  observer; 
mais  nous  reconnoissons  que  les  plus 
importans  pour  la  détermiiiation  des 
rapports  naturels,  sont,  après  Ja  con- 
sidération de  l'organisation ,  ceux  que 
fournissent  les  parties  de  la  fructifica- 
tion du  végétal,  c'est-à-dire,  les  organes 
de  sa  régénération  ou  de  sa  reproduc- 
tion. 

Le  caVactère  d'une  chose  étant,  c  •*  i- 
me  on  sait,  ce  qui  la  distingue  essen- 
tiellement de  toute  autre  cliose ,  il  en 
résulte  qu'en  Botanique  la  connoissance 
des  caractères  doit  constituer  un  point 


*  INTRODUCTION. 

c7e  vue  des  plus  imporfans,  les  objets  i 
distinguer  fêtant  extrêmement  nom- 
bio.ix,  et  la  distinction  précise  de  ces 
obit'Js  formant  im  des  principaux  buts 
de  cctK  belle  .science ,  ainsi  que  de  toute 
riJistoiro  jjaturelle. 

li  est  clair  ensuite  qu'il  y  a  nëcessai- 
reineni.  en  Botanique  deux  sortes  de 
caraclèn^s;  car  il  y  a  deux  sortes  de 
ciics  7:  à  distinguer  entr'eUes.  En  effet, 
Il  faut  distinguer  non -seulement  les 
plantes  les  unes  des  autres,  mais  encore 
Jcr,  divisions  qu'on  a  dû  former  dans  la 
totalité  des  plan  tes  connues,  afin  de  par- 
venir  plus  aisément  à  reconnoître  ces 
plantes. 

La  première  des  deux  sortes  de  c«- 
raclères  dont  il  est  indispensable  de  se 
servir  en  Botanique,  comprend  les  ca- 
raceères  généraux,  c'est-à-dire,  ceux 
qui  sont  propres  à  distinguer  les  divi- 
sions qu'on  doit  établir  parmi  la  totalité 
des  plantes  connues.  Et  comme  ces  divi- 
«ions  sont  nécessairement  de  différens 


J, 

objets  h 
t  nom- 
e  âe  ces 
ux  buts 
le  toute 

ëcessaî- 
►rtes  de 
>rtes  de 
n  effet , 
eut  les 
encore 
dans  Ja 
de  par- 
tre  ces 

de  ca- 
3  de  se 
les  ca- 
I  ceux 
:  divi- 
otalite' 
s  divi- 
Ferens 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.       5 

degrés,  les  caractères  généraux  ont  été 
partagés  ,  i°.  en  caractères  classiques; 
2*.  ca  caractères  des  ordres  ;  3°.  en  ca- 
ractères génériques. 

LêSL  seconde  sorte  de  caractère  com- 
prend ceux  qu'on  nomme  particuliers 
ou  propres ,  c'est-à-dire ,  ceux  qui  ont 
pour  objet  la  distinction  des  espèces  cii- 
tr'elles.  On  les  a  nommés  pour  cette 
raison  caractères  spécifiques. 

Beaucoup  de  botanistes  donnent  au 
caractère  spécifique  d'une  plartte  le  nom 
de  caractère  habituel,  voulant  expri- 
mer ,  par  cette  dénomination ,  que  le 
caractère  particulier  dont  il  s'agit  est 
emprunté  des  parties  du  port  de  la  plan- 
te -,  parties  qui  forment  ce  qu'on  nomme 
en  latin  son  habitas.  Ils  assignent  le 
nom  de  caractère  naturel  k  la  réunion 
des  caractères  de  la  fructification  de 
chaque  plante ,  c'est-à-dire ,  aux  carac- 
tères généraux  ,  qui  sont  assez  im- 
portans  pour  servir  à  déterminer  les 
classes,  les  ordres,  et  les  genres  qu'il 


:Vii 


'  r 


^  INTRODUCTION. 

importe  d'établir  parmi  les  végétaux 
Le  vrai  caractère  habituel  doit  être 
distingué  du  caractère  spécifique;  car 
ce  dernier  est  constitué  par  la  considé- 
ration employée  à  la  détermination  de 
1  espèce  ;  au  lieu  que  le  premier  résulte 
de  1  ensemble  etde  la  disposition  de  tou- 
tes les  parties  des  plantes  considérée, 
à-la-fois.  C'est  celui  qu'emploient  uni- 
quement  les   botanistes  empyriques  : 
ainsi,  le  vrai  caractère  habituel  d'une 
plante  est  un  caractère  que  l'on  ne  sau- 
roit  exprimer  ni  définir,  mais  qu'un 
coup-d'œil  général  fait  saisir  aisément 
qu'on  pourroit  nommer  en  quelque  sorte 
la  physionomie  de  la  piante,  et  qui  esl 
connu  sous  le  nom  àeport:  Faciespro^ 
pria ,  hahituR  plantœ. 

Q^ant  aux  caractères  généraux,  c'est- 
à-dire,  à  ceux  qui  ont  assez  d'impor- 
tance pour  pouvoir  servir  à  fixer  les  di 
visions  qu'il  convient  d'établir  parmi 
les  végétaux,  je  conviens  avec  tous  les 
botanistes;  que,  dans  la  compaiaisoii 


,1 


N. 

égétaux. 
ioit  être 
^ue;  car 
conside- 
ation  de 
ne'sLilto 
n  de  tou- 
side'rdes 
înt  uni- 
riques  : 
il  d'une 
ne  sau- 
qii'un 
ément, 
le sorte 
qui  est 
eapro- 

,  c'est- 
tnpor- 
les  di- 
parmi 
us  les 
aisoii 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  7 
que  l'on  fait  des  plantes  pour  ks  distin- 
guer, on  doit  avoir  spécialement  égard 
aux  parties  de  la  fructification ,  c'est- 
à-dire,  à  la  fleitr  et  au  fruit,  et  que, 
parmi  ces  parties,  l'on  doit  distinguer 
celles  qui  sont  les  plus  essentielles,  de 
celles  qui  le  sont  le  moins. 

Ce  principe  est  fondé  sur  la  préémi- 
nence que  l'on  attache  avec  raison  à  ces 
organes,  sur  tous  les  autres  qvd  son 
pareillement  extérieurs.  En  elTct,  les 
organes  de  la  fructification  renferment 
les  gages  de  la  génération  future ,  et  pa- 
roissent  être  ceux  auxquels  se  lapporle, 
comme  à  son  centre ,  le  mécanisme  des 
autres  parties  qui  semblent  ne  vivre 
que  pour  eux.  Ce  même  piincipe  est  en 
outre  fondé  sur  l'universalité  plus  gé- 
nérale des  parties  de  la  fructiûnation 
dans  les  plantes-,  car  cette  universalité 
étant  bien  reconnue ,  on  sent  que  ces 
parties  peuvent  servir  à  lier  une  plus 
grande  quantité  de  plantes,  et  devien- 
jicnt  le  fondement  d'un  rapport  plus 


1 


O  INTRODUCTION, 

étendu.  II  paroît  donc  convenable  d'.. 
dopter  une  prédilection  indiquée  par  k 
mture  e  le-même,  et  de  cherchera  ob- 
temr  de  la  considération  de  ces  parties, 
le.  caractères  de  première  sorte,  c'est- 
à-dire,  ceux  qui  doivent  fournir  la  dis- 
tinction des  classes,  des  ordres  et  des 
genres. 

Lorsque  les  caractères  généraux  ou 
ewentiels  sont  d'accord  avec  les  rappro- 
chemens  et  les  rapports  détermh.és, 
toute  considération  quelconque  peut 
ensuite  être  employée,  si  elle  fournit 
tm  caractère  spécifique  valable.  Il  „'e,t 
point  du  tout  nécessaire,  pour  la  valeur 

des  caractères  spécifiques,  de  se  borner 
à  ne  considérer  que  les  parties  du  port  • 
toute  autre  partie  extérieure,  même 

ceUesdelafructificatio„,peutêCr 
venablement  employée  pour  cet  objet 

ces  Multiphees  que  la  nature  nous  offi  „ 

pourno„saKleràlacon„oî,re,ctvo,! 
loir  q«  un  caractère  ne  puisse  servir  a«e 


c 


lablc  d'a- 
ide par  la 
her  à  ob- 
f  parties, 
te,  c'est- 
ir  la  dis- 
î»  et  des 

raux  ou 
rappro- 
'miiiés , 
le  peut 
fournit 
Il  n'est 
valeur 
borner 
1  port  : 
xiicma 
re  coji- 
objet. 
îssour- 
s  offre 
:  VOIX- 
irr[ue 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  9 
dans  telle  ou  telle  circonslance  prise 
exclusivement?  Il  me  semble  que  quand 
il  s'agit  d'employer  un  caractère  spéci- 
fique quelconque,  toute  la  question  doit 
se  réduire  à  savoir  s'il  est  tranchant  et 
solide ,  et  alors  on  doit  l'adopter  indé- 
pendamment de  toute  considération 
particulière. 

Des  Plantes ,  et  de  leurs  parties 
extérieures. 

D'après  l'idée  que  nous  nous  sommes 
formée  dli  règne  végétal ,  on  peut  dé- 
finir la  plante  un  corps  organique  qui 
vit  attaché  à  la  terre  ou  à  quelqu'autre 
corps ,  d'où  il  tire  sa  nourriture ,  qui 
a  la  faculté  de  reproduire  son  sembla- 
ble, mais  qui  est  privé  du  sentiment  et 
du  mouvement  spontané. 

Les  différons  degrés  de  consistance  et 
de  durée  que  l'on  a  remarqués  dans  les 
plantes,  ont  donné  lieu  à  cette  distinc- 
tion si  commune  entre  les  arbres,  les 


ÏO        INTRODUCTION. 

in-,n,ï.  I      .    """P''  qw  s  eleve  à  une 
glande  hauteur  sur  une  ti^e  nue  vers 

-base,etdo„t,at.>,leala„cher 

3  «e,„ea  .ont  ligneuses,  c'est-à-dire, 
sont  composées  de  cette  matière  duré 
et  ^ohde  que  l'on  appelle  bois. 

coun  d    r"  K  "  (•^'•«^-)  approche  beau- 
coup  de  l'arbre  par  sa  durée  et  sa  con- 

^^tancejmaisfls'e'lèvebeaucoup  moins 
que  ux  et  cependant  beaucoup  plus 
que  les  herbes  ordinaires.  La  ph^l 

d:;:L  ''~  ont  „„  peu  /£;: 

de  buisson,  parce  qu'ils  poussent  beau- 
coup de  branches  qui  garnissent  leur, 

tigespresque  dans  toute  sa  longueur  o. 
parce  qu'il  naît  de  leurs  racLes "h. 
Meurs  tiges  rameuses,  à-peu-près  d'é 
g^eW.Eng,néi.l.ouelim:irhl  : 
teur  d  un  arbrisseau  depuis  e«viro„ 
quatre  pieds  jusqu'à  douze. 
Le  sous-arbrisseau  (*«^.„fe^)  „, 


lÉib 


ux  et  les 

nte  qui 
e  à  une 
ue  vers 
iches  et 
•à-dire, 
e  dur» 

e  beau- 
a  con- 
moins 
P  plus 
lupart 
forme 
beau- 
leurs 
T,  ou 
plu- 
d'é- 
hau- 
iron 

I  ne 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.     1 1 
diffère  de  l'arbrisseau  que  par  sa  gran- 
deur; car  il  vit  assez  long- temps,  et  ses 
tiges  sont  ligneuses;  mais  il  ne  s'élève 
pas  plus  haut  que  les  1 

ïjeshcvhes  {herbœ) 
dont  la  tige  est  tendre 
peu  serrées,  et  qui  p( 
l'hiver ,  soit  avec  toutj 
lies  de  la  plante ,  comJ 
les  annuelles ,  soit  inc 
des  racines  qui   ne   péri 
comme  dans  les  herbes  viuaces. 

Quoique  les  herbes  soient,  en  géné- 
ral ,  les  plantes  les  plus  basses ,  il  y  en 
a  néanmoins  qui  s'élèvent  jusqu'à  huit 
ou  dix  pieds  de  hauteur  -,  mais  ces  plan- 
tes ,  ou  au  moins  leur  tige ,  périssant 
constamment  l'hiver,  ne  sont  point  dis- 
tinguées des  autres  herbes,  malgré  leur 

grandeur. 

Les  plantes  sont  quelquefois  nom- 
mées mâles  ou  femelles,  ou  androgy- 
nes,  ou  hermaphrodites ,  ou  enfin  /7o- 
lygamesi  mais  elles  ne  doivent  ces  di- 


»2         INTRODUCTION. 

verses  dénomination»  qu'à  la  considé- 
ration des  diiTorences  sexuelles  de  lem-, 
ileurs. 

On  distingue,  en  général,  dans  les 
plantes  diverses  parties  que  l'on  peut 
considérer  comme  autant  d'organes  qui 

constituent  leur  esspnr,.   n 

sont  ,1»  1  essence.  Ces  organes 

^ont  de  deux  sortes;  les  uns  servent  an 
développement  de  l'individu  et  à  l'en- 

tret,c„desavie;les  autres  lui  donnent 
la  faculté  de  reproduire  son  semblable 
et  de  perpétuer  ainsi  son  espèce 
Parmi  les  premiers,  on  peut  ranger 

le«rac.„es,  les  tiges,  les  branches, L 
femUes  les  boutons,  les  supports,  les 
vnnes,lesstipule,,lesépi„eslesp;i,», 
les  glandes  et  les  pores. 

Les  seconds  comprennent  ce  qu'on 
nom^r^e  parties  de  lafrucHfieaHon-  ce 
sont  les  organes  qui  servent  à  la  repro- 
duction du  végétal,  comme  la  L. 
proprement  dite,  et  ses  dépendances, 
et  «^Wtele/r«.V,5ui  est  composé  de 


i 


F 


conside- 
de  Icui's 

ians  les 
on  peut 
mes  qui 
organes 
i^ent  au 
à  Fen. 
oimeiit 
iblable 

ranger 
es ,  les 
ts,  les 
poils, 

qu'on 
"2;  ce 
epro- 
fleur 
ices , 
ié  de 


fe 


PRIJNCIPES  DE  BOTANIQUE.     l5 

la  graine  et  de  ses  enveloppes  lorsqu'elles 
ont  lieu. 

Comme  il  est  essentiel  de  bien  con- 
noîlre  ces  différentes  parties,  je  vais 
essayer  d'en  donner  une  idée  nette  et 
précise  ;  et  pour  cet  effet,  je  les  repren- 
drai successivement  et  dans  l'ordre  où 
je  viens  de  les  présenter. 

Des  organes  nécessaires  au  dépe- 
Loppement  des  Plantes  et  à  la 
conservation  de  leur  pie. 

De  la  Racine. 

La  racine  est  un  organe  situé  à  l'ex* 
Irémité  inférieure  de  la  plante  j  c'est  eu 
quelque  sorte  une  tige  descendante  qui 
s'enfonce  presque  toujours  dans  la  terre, 
où  son  accroissement  se  fait  tantôt  de 
Laiit  en  bas,  et  tantôt  horizontalement, 
et  qui  est  garnie  de  ramifications  ou  de 
filets  capillacés  plus  ou  moins  abon- 
dans,  qu'on  appelle  son  chevelu.  Cet 

Botanique.  II,  a 


l4        INTRODUCTION. 

organe  est  doué  fortement  de  la  faculté 
de  pomper  les  sucs  nécessaires  à  la  nutri- 
tion et  à  l'accroissement  des  végétaux. 

On  appelle  plantes  parasites  celles 
dont  les  racines  ne  sont  fixées  ni  dans 
la  terre ,  ni  sur  aucun  corps  inorgani- 
que, mais  qui  sont  attachées  à  d'autres 
plantes  aux  dépens  desquelles  elles  se 
nourrissent  en  suçant  leur  substance 
(le  gui ,  la  cuscute ,  etc.  ). 

Il  y  a  des  plantes  dont  les  racines 
s'attachent  aux  corps  les  plus  durs , 
comme  les  lichens  et  les  mousses  qui 
croissent  sur  la  pierre  et  sur  l'écorce 
des  arbres.  D'autres  plantes  nagent  à 
fleur  d'eau  sans  adliérer  à  la  terre  (  la 
lentille  d'eau  )  ;  d'autres  paroisse nt  en- 
tièrement privées  de  racine  (le  confer^ 
va ,  le  byssus ,  le  nos  toc  )  ;  d'autres  enfin 
semblent  en  être  tout-à-fait  composées 
et  n'avoir  aucune  autre  partie  (la  truffe), 

La  structure,  la  forme,  la  durée,  la 
situation  et  la  consistance  des  racines 
étant  difféxentes   dans  les  dilTérentes 


i 


I 

I 

l 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.     1  5 

plantes,  on  a  donné  à  cette  partie  di- 
verses dénominations  particulières  pour 
en  exprimer  les  caractères  les  plus  sail- 

lans. 

D'abord,  on  en  a  distingué  de  trois 
espèces;  savoir,  les  racines  bulbeuses, 
les  tubéreuses  et  les  fibreuses. 

La  racine  bulbeuse  porte  communé- 
ment le  nom  d'oignon;  sa  substance 
est  tendre  ,  succulente,  et  sa  forme  ar- 
rondie ou  ovale.  On  remarque  à  sa  por- 
tion inférieure  une  portion  charnue 
d'oiî  partent  de  petites  racines  fibreu- 
ses. Je  regarde  cette  partie  inférieure  et 
charnue  d'un  bulbe  quelconque  comme 
le  collet  de  la  véritable  racine,  et  tout 
ce  qui  surmonte  ce  collet,  comme  un 
bourgeon,  et  non  comme  une  dépen- 
dance de  la  racine. 

On  distingue  plusieurs  sortes  de  bul- 
bes j  les  unes  sont  écailleuses ,  comme 
dans  le  lys;  les  autres  sont  d'une  sub- 
stance charnue  et  solide,  comme  celles 
de  la  tulipe  j  enfin,  d'autres  sont  com- 


I 


*"•♦'' 


l6        INTRODUCTIO 


N, 


1    t 


posc^es  de  plusieurs  tuniques  qui  s'envç- 
oppent  les  unes  les  autres,  comme  dans 
1  oignon,  l'ail,  etc. 

La  racine  tubéreuse  est  un   corps 
charnu,  arrondi,  solide,  et  d'où  pari 
tent  souvent  latéralement  et  infërieu- 
rement  de  petites  racines  fibreuses  (la 
pomme  de  terre,  le  navet).  Cette  sorte 
de  racme  prc3sente,  selon  les  espèces, 
des  tuberosite's  simples,  ou  rameuses, 
ou  noueuses,  ou  digitees,  ou  palmées, 
et  disposées  diversement. 

La  racine  fibreuse  est  celle  qui  e&t 
compose'e  de  plusieurs  jets  longs,  fila- 
menteux, fibreux  ou  chevelus.  Cette 
troisième  sorte  de  racine,  considt^rc'c 
quant  à  sa  forme  et  à  sa  direction ,  est 
nommde  simple ,  si  elle  ne  se  diVise 
point,  comme  dans  le  lin  commun  ;  /  a- 
meuse,  lorsqu'elle  se  divise  en  plusieurs 
branches  latërales,  comme  dans  les  ar- 
bres,  les  arbrisseaux ,  etc.  •  fusiforme , 
lorsqu'elle  est  épaisse,  alongee,  et  qu'elle 
va  en  diminuant  comme  dans  la  ca- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.     1/ 
rotlc,  etc.  ;  pivotante,  lorsqu'elle  s'en- 
fonce prolbndcment  et  perpendiculai- 
rement à  l'horizon,  comme  celle  de  U 
rave,  etc.;  horizontale ,  lorsque,  sans 
s'étendre  beaucoup,  elle  est  disposée 
parallèlement  à  l'horizon  y  comme  dan» 
l'iris,  etc.;  tronquée ,  lorsqu'elle  ne  se 
termine  pas  en  pointe,  mais  que  son 
cxtiémité  paroi t  tronquée  ou  rongée , 
comme  dans  la  scabieuse  des  bois;  ram- 
pante, lorsqu'elle  s'étend  horizontale- 
ment, et  qu'elle  jette  des  brins  de  tous 
cotés  sans  pénétrer  profondément  dans- 
hi   terre,  comme    celles  du  panicum 
dactylon,  etc.  ;  traçante  ou   stoloni^ 
fère,  lorsq n'étant  rampante,  ses  rami- 
fications poussent  des  rejets  ou  drageons 
qui  produisent  de  nouvelles  racines  et 
de  nouveaux  individus  de  la  plante  qui 
se  multiplie  par  ce  moyen,  comme  celles- 
dii  chiendent  et  de  beaucoup  d'arbres 
cl  d'arbrisseaux. 

Les  racines  se  distinguent  aussi  par 
leur  durée,  et  alors  on  dit  qu'elles  sont 


I 


i\ 


•• 


f 


f 


iff         I  N  T  a  O  D  U  C  T  T  O  V, 

iigneiises,  lorsqu'elles  ont  beaucoup  do 
consistance,  que  leurs  Fibres  sont  dures, 
•e*  lo'rs  ,  difTicilcs  à  rompre  de  la  na- 
ture de  telles  du  bois,  et  qu  elles  sub- 
sistent avec  leur  tige  pendant  plus  de 
trois  ans,  comme  celles  des  arbres,  des 
arbrisseaux  et  des  sous -arbrisseaux 
(  I)  )j  vipaces ,  lorsqu'elles  subsistent 
pendant  plusieursaunées,  quoique  leurs 
tiges  périssent  tous  les  hivers,  comme 
celles  de  l'oseille  ('7/;)  -,  bisannuelles  , 
lorsqu'elles  durent  avec  leur  tige  pen- 
dant deux  ans  seulement,  comme  le 
persil,  le  salsifix  (o^);  et  annuelles, 
lorsqu'elles  périssent  avec  leur  tige 
dans  l'année  même  qu'elles  sont  nées , 
comme  celles  du  froment  cultivé,  de  la 
laitue ,  etc.  (  ©  ) 

Obs,  Une  racine  n'a  pas  toujours 
besoin  d'être  entière  pour  produire  une 
plante.  Une  petite  tranche  de  la  racine 
du  solanum  tuberosum  mise  en  terre, 
vit  et  reproduit  très-aisément  une  plan- 
te complète  j  mais  il  faut  pour  cela  que 


I 


r. 

coup  do 
t  dure» , 
î  la  na- 
iles  sub- 
plus de 
res,  des 
risseaux 
bsisteut 
uc  leurs 
comme 
luelles  , 
ge  pen- 
mrae  le 
tuelles , 
ur  lige 
it  nées , 
é,  de  la 

oujoùrs 
lire  une 
i  racine 
1  terre , 
le  plan- 
ela  c[ue 


PP.INCIPES  DE  BOTANIQUE.     I9 

cette  portion  de  racim;  ait  un  œil  ou 
une  espèce  de  nœud.  Dans  ce  cas,  toute 
autre  partie  du  végétal  paroît  jouir  de 
la  même  faculté. 

On  remarfjnc  un  rapport  et  une  cor- 
respond iice  iâugulicre  entre  les  racines 
et  les  tiges  ^  car  les  uues  et  les  autres 
se  développent  et  se  divisent  assez  uni- 
formément, quoiqu'en   sens   inverse, 
puisque  la  plupart  des  tiges  s'élèvent 
au-dessus  du  sol,  tandis  que  la  plupart 
des  racines  descendent  en  s'y  enfonçant. 
n  paroît  d'ailleurs  que  le  chevelu  des 
racines  correspond  au  feuillage  des  ti- 
ges ,  et  que  de  part  et  d'autre  le  feuil- 
laee  et  le  chevelu  se  renouvellent  dans 
certains  temps.  Enfin,  on  observe  assez 
souvent  qu'une  tige  qui  fournit  peu  de 
branches  ou  qu'on  empêche  de  s'élever, 
n'a  ordinairement  que  de  médiocres 
racines. 


«««^HiMVav^gpi 


20 


t 


INTRODUCTION. 
jOe  la  lige  ou  du  tronc. 


La  tige  ou  Je  tronc  est  cette  partie 
fjc  la  pJante  qui  part  directement  de 
i  extrémité  supérieure  de  laracine  qu'on 
iiomme  le  collet,  qui  «'élève  ensuite 
perpendiculairement    dans    l'air,    ou 
rampe  sur  la  terre,  ou  enfin  grimpe  et 
s  entortille  autour  des -ditférejas  corp 
qu'elle  rencontre. 

I^  ^^gG,  d    it  les  branches  et  les  ra- 
«leaux  ne  sont  que  des  divisions,  peut 
être  regardée  comme  une  partie  du  corps 
d^u  végétal,  ou  au  moins  comme  1«  nor- 
tion  ascendante  de  son  corps,  la  racine 
eu   étant  la  portion  descendante  ;   et 
eiiim,  comme  la  portion  qui  s'élève  et 
plonge  dans  Tatmosphère,  tandis  que 
1  autre  s'enfonce  dans  un  milieu  très, 
différent.  C'est  de  cette  portion  ascen- 
dante du  corps  du  végétal,  de  Ja  tige, 
eu  un  mot,  que  sortent  les  feuilles,  Us 
«"pporls  et  les  organes  de  la  fructifica- 
tion de  la  plante. 


i 


i 


r. 


B  partie 
lent  de 
le  qu'on 
ensuite 
r ,  ou 
mpe  et 
i  corp 

Jes  ra- 
j  peut 
i  corps 
lu  por- 
raciiitj 
e  ;   et 
îve  et 
s  que 
très^ 
scen- 
tige, 
s,  les 
iiica- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.     21 

Cette  partie  reçoit  differens  noms, 
selon  les  diirérences  des  plantes  qui  en 
sont  pourvues  ;  ce  qui  lait  qu'on  en 
distingue  de  plusieurs  sortes  ;  savoir  : 

Le  Ironc,  proprement  dit,  c'est  la 
partie  qui  soutient  les  branches  et  les 
feuilles  dans  les  arbres  et  les  arbris- 
seaux. Elle  a  communément  des  dimen- 
sions considérables  :  elle  est  toujours 
dure,  ligneuse,  et  s'élhve  le  plus  ordi- 
nairement dans  une  direction  perpen- 
diculaire à  riiorizon.  Cette  même  partie 
est  composée  ,   i  «.  de  Vépiderme ,  qui 
en  est  l'enveloppe  extérieure;  2°.  d'une 
peau  épaisse  située  sous  l'épiderme,  et 
qui  porte  le  nom  d'écorce;  3^  de  Vaw^ 
hier,   qui  est  la  partie  extérieure  et 
imparfaite  du  corps  ligneux ,  celle  qui 
se  trouve  immédiatement  sous  l'écorce 
et  sous  son  tissu  vasculairc;  4°.  du  bois 
ou  corps  ligneux,  et  qui  est  une  masse 
de  fibres  parfaitement  ligneuses,  com- 
pacte, solide  et  très-dure,  située  sous 
VuRbier;  5°.  enfui,  de  l^moelle,  qui  e.t 


•  ï; 


•^«mffi.mtm» 


»ii%iÉir»a^ 


<? 


( 


22         INTRODUCTION. 

celte  masse  loiiglliuliiiale  d'ulriculrs 
lâches  qui  occupe  le  ceiitie  du  corps 
ligueux,  mais  qui  se  dessèche  et  dispa- 
roît  par  la  vieillesse  dans  les  troues  de 
quantité  d'arbres,  et  sur-tout  de  ceux 
à  bois  durs. 

La  iige  est  le  tronc  propre  des  herbes 
et  des  sous-arbrisseaux-,  elle  soutient 
leurs  organes  extérieurs  et  les  parties 
de  leur  port,  s'élève  eu  général  beau- 
coup moins  que  le  tronc,  et  a  sur-tout 
dans  les  herbes  beaucoup  moins  de  con- 
sistance. 

Il  y  a  des  plantes  qui  sont  dépour- 
vues de  tige ,  et  alors  les  fleurs  et  les 
feuilles,  ou  les  pétioles  et  les  pédoncules 
partent  immédiatement  du  collet  de  la 
racine.  On  pourroit  en  français  les  nom- 
mer plantes  sessi/es ,  comme  l'on  dit 
plantes  caidescentes  à  l'égard  de  celles 
qui  ont  une  véritable  tige. 

Comme  l'on  distingue  plusieurs  sor- 
tes de  tiges ,  on  les  a  désignées  chacune 
par  une  dénomination   particulière  ; 


I 


Lriciilrs 
Il  corps 
L  clisjia- 
oncs  de 
le  ceux 

î  herbes 
louticnt 

parties 
lI  bcaii- 
lur-tout 

de  cou- 

ilcîpour- 
rs  et  les 
lonculcs 
let  de  la 
les  uoin- 
l'on  dit 
le  celles 


PRINCIPES  DK  BOTANIQUE 

les  Graminées  e 


25 


îMc  (1( 


appe 


lé 


e 


ainsi,  cciiv.  n».c»  ^ 
chaume  ;  les  tiges  lierbacées  portent  le 
nom  de  hampes ,  lorsqu'elles  sont  sim- 
ples, dénuées  de  reuilles  ,  et  qu'elles 
soutiennent  la  fructidcation-,  celle  des 
champignons  est  nommée  pied  ;  enfin  , 
celle  des  palmiers  et  de  certaines  ibvi- 
gcres  ,  qui  ,  par  la  nature  de  son  corps 
ligneujc,  constitue  un  tronc,  mais  d'une 
organisation  particulière  ,  est  appelée 


caudex. 


Si  l'on  considère  la  grandeur  de  la 
tige ,  sa  direction  ou  sa  situation ,  sa 
figure,  sa  superficie  ,  ses  accessoires,  sa 
composition ,  ses  divisions ,  etc.  on  en 
obtient  un  très-grand  nombre  de  carac- 
tères fort  utiles  pour  distinguer  les  plan- 
tes ,  et  en  déterminer  les  espèces. 

Des  Feuilles» 


5urs  sor- 
chacune 
cujière  ; 


7uT.s  feuilles  sont  un  des  principaux 
organes  qui  servent  à  l'entretien  de  la 
vie  des  plantes ,  et  en  même  temps  l'un 


H 


MÉIMI 


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f  '  I 


1^* 


24        INTRODUCTION, 
de  ceux  qui  en  font  le  plus  bel  orne- 
ment. Ce  sont  ces  productions  minces , 
ordinairement  aplaties,    très -variées 
dans  leur  ibrme,  selon  les  espèces,  ver- 
tes en  gênerai ,  qui  garnissent  les  tiges 
et  les  ramifications  des  plantes ,  et  qui 
paroissent  n'être  que  des  productions 
saillantes  de  leur  écorce. 
^    Us  feuilles  méritent ,  à  bien   des 
égards ,  de  fixer  notre  attention.  L'é- 
poque même  de  leur  naissance,  qui  an- 
nonce le  retour  du  printemps  et  le  re- 
nouvellement de  la  nature;  la  mobilité 
de  ces  parties  qu'une  légère  épaisseur 
et  une  queue  molle  et  flexible  rendent 
communément  susceptibles  de  *e  jouer 
au  gré  des  vents;  ce  verd  riant  et  ami 
de  l'œil,  dont  la  plupart  sont  colorées; 
leur  disposi  tion  également  agréable  dans 
«a  symétrie  et  dans  son  désordre;  tout 
contribue  en  elle^  à  nous  présenter  la 
plante  sous  un  aspect  flatteur,  et  à  lui 
donner  un  air  de  vie  et  de  santé.  Elles 
font  le  principal  ornement  de  nos  fo- 


m 


MS 

w 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  25 
rets,  oi\  elles  re'pandent  de  plus  la  fraî- 
cheur et  l'ombre ,  et  nous  oJGFrent  uii 
asyle  contre  les  ardeurs  du  soleil. 

Mais  l'objet  du  naturaliste  est  de  les 
considérer  par  rapport  au  corps  même 
de  la  plante ,  à  l'entretien  de  laquelle 
elles  sont  très -utiles,  souvent  même 
nécessaires.  On  peut  en  effet  les  regar- 
der comme  des  expansions  particulières 
de  l'écorce  de  la  tige,  et  sur -tout  de 
celle  des  rameaux  les  plus  jeunes ,  les- 
quelles sont  destinées  à  augmenter  l'é- 
tendue de  la  surface  extérieure  de  la 
plante.  Elles  présentent  à  l'air  un  grand 
nombre  de  pores  qui  pompent  l'humi- 
dité salutaire  de  ce  fluide ,  divers  gaz 
répandus  dans  son  sein ,  qui  reçoivent 
et  multipliejit ,  par  l'étendue  de  leur 
surface,  l'influence  de  la  lumière;  et  en 
un  mot,  qui,  par  ces  différentes  voies , 
réparent  les  pertes  causées  par  la  trans- 
piration, et  fournissent  à  la  nutrition 
du  végétal  en  donnant  lieu  à  sa  sève 
descendante- 

Botanique.  IL  5 


■»mm,.Am. 


t 


26         INTRODUCTION. 

Toutes  les  plantes  n'ont  pas  essen- 
tiellement des  feuilles  :  les  cbampi- 
ijnons ,  les  salicornes  ,  quelques  joncs , 
plusieurs  cactiers  ,  dilFérens  euphor- 
bes, etc.  paroissent  privés  de  cet  organe. 
11  y  en  a  qui  n'ont  que  des  espèces  d'é- 
cailles  qui  en  tiennent  lieu  ,  comme 
l'orobanclie ,  la  clandestine  ,  l'opliris 
uid-d'oiseau ,  etc. 

On  distingue ,  en  général ,  dans  cette 
partie  ce  que  l'on  appelle  proprement 
la  feuille ,  et  la  queue  qui  la  soutient 
(qui  cependant  n'existe  pas  toujours), 
à  laquelle  on  a  donné  le  nom  de  pétiole, 
pour  le  distinguer  de  la  queue  de  la 
lleur  que  l'on  appelle  pédoncule. 

La  feuille,  proprement  dite,  n'est 
que  l'épanouissement  du  pétiole  lors- 
qu'il existe,  et  qu'une  continuité,  ainsi 
qu'une  expansion  de  l'écorce  de  la  tige 
et  de  celle  des  rameaux.  Cette  expan- 
sion est  formée  de  deux  couches,  l'une 
supérieure ,  et  l'autre  inférieure ,  entre 
lesquelles  se  trouve  un  prolongement 


h 
..^5 


LS  esse II- 
cliampi- 
es  joncs , 
euplior- 
ît  organe. 
)èces  d'é- 
,  comme 
l'opliris 

lans  cette 
>prement 
,  soutient 
jujours), 
Q  pétiole, 
!ue  de  la 
lie, 

Lte,  n'est 
iole  lors- 
lité,  ainsi 
de  la  tige 
te  expan- 
lies,  l'une 
ire,  entre 
ongemeut 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.     2/ 
de  vaisseaux  de  la  plante ,  dont  les  ra- 
mifications forment  les  nervures  de  la 
feuille.  Ce  prolongement  s'cpanouit  en 
un  réseau  double,  mais  communément 
mince.  Entre  les  deux  feuillets  de  ce 
reseau  vasculeux  ou  entre  ses  mailles, 
on  observe  un  tissu  cellulaire  ou  utri- 
culaire ,  tendre  et  spongieux  ,  qu'on 
nomme  parenchyme ,  et  qui  est  prin- 
cipalement composé  d'utricules ,  dont 
les  unes  contiennent  des  sucs  propres  à 
la  nourriture  de  la  plante,  et  les  autres 
des  liqueurs  qui  peuvent  devenir  nui- 
sibles lorsqu'elles  ne  sont  point  éva- 
cuées par  l'évaporation. 

L'humidité  et  les  matières  gazeuses, 
ainsi  que  l'air  lui-même  {\q  gaz  oxy- 
gène des  ch.  )  dont  les  pores  absorbans 
des  feuilles  dépouillent  le  fluide  atmo- 
sphérique ,  subissent  en  premier  lieu , 
dans  la  feuille  même ,  l'élaboration  et 
les  cliangemens  qui  les  transforment  en 
fluide  végétal,  compo  eut  dès -lors  la 
sève  descendante  de  la  plante  qui  les 


Il 


28        INTROnUCTION. 

contient,  et  vont  ronrnir  à  l'cMilrolfon 
des  racines,  tandis  qnc  celles-ci  pom- 
pent d'autres  sucs ,  qui  peutotre  éprou- 
vent quelqu'claboration  dans  son  col- 
let, et  montent  ensuite  en  passant  par 
la  moelle  pour  aller  nourrir  les  autres 
parties ,  et  contribuer  à  leur  accrois- 
sement. 

Il  paroi t  que  c'est  par  leur  surface 
inférieure  que  les  feuilles  absorbent  les 
gaz  et  l'humidité  de  l'air ,  et  que  celle 
qui  est  tournée  vers  le  ciel  sert  prin- 
cipalement aux  excrétions,  et  à  garan- 
tir la  surface  opposée  du  contact  de  la 
lumière  directe  qui  la  troubleroit  dans 
ses  fonctions  ;  car  on  a  observé  que  La 
disposition  des  feuilles  étoit  tellement 
constante ,  que  toutes  les  fois  qu'on 
renversoit  une  branche  pour  changer 
Taspect  de  leurs  surfaces ,  elles  repre- 
noient  en  peu  de  temps  leur  première 
situation. 

La  différence  des  fonctions  des  deux 
surfaces  des  feuilles  (au  moins  dans  les 


4 


Il  lie  lien 
ci  poîu- 
e  é  prou- 
son  col' 
sani;  par 
!s  autres 
accroi*- 

•  surface 
["bent  les 
[ue  celle 
rt  priii- 
à  garan- 
ict  de  la 
oit  dans 
î  que  la 
îllement 
is  qu'où 
changer 
s  repre- 
Temière 

les  deux 
daus  les 


fi. 

I 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE»     2^ 
planttîs  ligneuses  et  dans  luigrand  nonv 
bre  des  herbacées)  paroi t  on  outre  in- 
diquée par  la  difierence  même  qu'on 
observe  assez  généralement  eutr'elles-, 
car ,  dans  la  plupart  des  plantes  ,  les 
deux  suiTaces  de  leurs  leuilles  ont  un 
aspect  sensiblement  différent.  En  effet, 
la  surface  supérieure  de  ces  parties  est 
ordinairement  plus  lisse,  d'unverd  plus 
décidé  ou  plus  intense,  proportionnel- 
lemcui  moins  velue,  et  a  ses  nervures 
toujours  moins  saillantes  que  la  sur- 
face inférieure  qui  est  plus  raboteuse, 
moins  lustrée,  plus  pâle,  souvent  même 
d'une  couleur  différente  et  bien  tran* 
cliée ,  et  à,  écorce  plus  tendre  ,  moins 
d.essécliée ,  laissant  quclqiuefois  paroi  tre 
des  ^andes  internes  assez  remarqua- 
bles. Si,  dans  les  plantes  unilobées,  la 
différence  que  je  viens  de  citer  entre 
les  deux  surfaces  des  feuill-es  est  si  peu 
marquée,  c'est  peut-être  que  dans  ces 
plantes ,  dont  l'organisation  intérieure 
est  particulière,  la  disposition  des  pores 


n^ 


5o         INTRODUCTION. 

rxhalans  vt  des  pores  absoibaiis  n'est 
pas  ia  iiièinc  que  dans  les  plantes  bilo- 
bees. 

An  reste,  tont  nons  indnit  à  croire 
que  les  rcuillcs  entrent  pour  beaucoup 
dans  rccononiic  vé^i'^iale  ,  et  censé - 
<2uetnmrnt  dans  la  conservation  de  la 
vie  de  chaque  individu;  qu'elles  sont 
aux  branches  et  à  ha  tige  ce  que  le  che- 
velu est  aux  racines  ,  et  qu'on  peut 
même  les  considérer  (ce  qu'a  fait  Bon- 
net )  comme  des  racines  aériennes ,  puis- 
que leur  forme  plane  est  la  plus  con- 
venable pour  présenter  à  l'air  un  con- 
tact plus  étendu  avec  peu  de  matière; 
de  même  que  la  forme  fibreuse  des  ra- 
cines est  la  plus  propre  pour  percer, 
s'enfoncer  ,  et  pénétrer  dans  tous  les 
lieux  où  se  trouve  l'humidité  néces- 
saire à  la  nutrition  de  la  plante. 

Eniin ,  les  feuilles  offrent  au  botaniste, 
par  leur  admirable  diversité,  une  foule 
de  caractères  fondés  sur  leur  insertion, 
leur  forme,  leur  consistance,  leur  du- 


18  nVst 
es  bilo- 

h  croire 
îuiicoup 

COllStî- 

11  de  la 
les  sont 
;  le  clie- 
jii  peut 
lit  Bou- 
es ,  puis- 
us  con- 
uu  eon- 
nalière  ; 
des  ra- 
pereer , 
tous  le» 
j  iiéces- 

^» 

)tanisle, 
ne  foule 
sertion , 
leur  du- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.     ?)l 

rce  ,  etc.  qui  peuvent  être  d'ini  ^land 
secours  pour  déterminer  les  dilléieuees 
spéciliciues ,  c'est-à-dire ,  pour  l'aire  dis- 
tinguer, clans  chaque  genre  ,  les  espèces 
les  unes  des  autres,  lorsqu'on  sait  faire 
un  heureux  choix  de  ces  caractères ,  et 
n'employer  que  ceux  qui  sont  tran- 
c^haus  et  qui  ne  sont  point  susceptiblea 
lie  varier.  Kn  voici  des  exemples  parmi 
principaux. 


Caractères  principaux  que  Von 
peut  obtenir  de  la  considération 
des  feuilles, 

I.  Lieu  de  V insertion  des  feuilles.  Si 
l'on  considère  le  lieu  où  s'insèrent  les 
feuilles,  on  dit  qu'elles  sont: 

1.  Radicales  (radicalia),  lorsqu'elles 
naissent  immédiatement  du  collet  de 
la  racine ,  comme  dans  le  pissenlit ,  la 
primevère ,  etc. 

2.  Caulinaires  (caulinà),  lorsqu'elles 
s'insèrent  sur  la  tige ,  ce  qui  est  le  eau 


I?l 


3/2         INTR  O  D  U  CTI  O  N» 
le  plus  ordinaire,  comme  clans  la  lai- 
tue, la  sauge,  etc. 

3.  Raméuli's  (rameà),  lorsqu'on  veut 
exprimer  celles  qui  *'i usèrent  sur  les 
rameaux,  comme  celles  du  ponwnier  , 
du  cerisier,  elc^ 

4.  Florales  [Jloralia)  ,  lorsqu'elles 
sont  voisines  des  Heurs  ,  comme  les 
bractées. 

II.  Position  desfeuillBS.  Si  l'on  con^ 
sidère  la  position  des  feuilles ,  les  unes 
à  l'dgard  des  autres ,  on  dit  qu'elles  sont: 

5.  Alternes  {alterna),  lorsqu'elles 
sont  disposées  par  degrés  sur  la  tigp,  et 
qu'elles  sont  placées  de  côté  et  d'autre 
alternativement,  comme  dans  la  mauve, 
le  chardon<;  etc; 

6.  Distiques  (disticha),  lorsqu'elle» 
sont  toutes  rangées  alternativement  sur 
deux  côtés  opposés  de  la  tige  ou  des 
rameaux,  comine  dans  le  sapin,  l'ifl^ 
quelques  aloës ,  etc. 

7.  Èj)sa:ses{sparsa),  îorsqu'étant  un 
p^tt  nombreuses,  elles  sont  disposée* 


L 


k  lai'- 


on  veut 

i 

sur  les 

i 

■* 

X 

mnier , 

qu'elles 
lime  les 

\ 

'on  conr 

les  unes 

es  sont: 

qu'elles 
ligp ,  et: 
d'autre 

>"■ 

mauve, 

4 

jqu'èllea 
lent  sur 

i 

■is 

ou  des 
n,  l'i£, 

Çtant  un 

■U 

ispos<ic3 

1 

rRINCirFS  DK  BOTANIQUE.  55 
jans  ordre  et  d'une  manière  éjmrsc,  au- 
tour de  la  tige  ou  des  rameaux,  comme 
dans  le  lys  blanc ,  l'épervière  savoyar- 
de, etc. 

8.  Ramassées  (cow/èrto)  ,  lorsqu'e- 
tant  ëparses,  leur  nombre  est  si  grand, 
que  la  tige  ou  les  rameaux  en  sont  par- 
tout couverts,  comme  dans  l'euphorbe 
cyparisse ,  etc. 

g.  Imbriquées  (  imhricata  )  ,  lors- 
qu'étant  éparses  et  ramassées,  elles  se. 
recouvrent  l'une  l'autre  en  partie,  com- 
me les  tuiles  d'un  toit*,  le  cyprès,  quel- 
ques genévriers ,  divers  protées ,  etc. 

10.  Fasciculées  [fasciculata) ,  lors- 
que s'insérant  jjlusieurs  ensemble  sur 
un  même  point,  elles  forment  de  petits 
faisceaux  ou  paquets  distingués  les  un» 
des  autres,;  les  aspalats ,  le  cèdre  du 
Liban,  les  mélèzes,  etc.. 

11.  G)niluentes  [confluentki) y  lors- 
qu'elles adhèrent  ou  qu'elles  se  joignent 
ensemble  par  leur  base ,  comme  les  fo^ 
lioles  supérieures  de  la  potentille  four- 


l 


il      >  \i 


% 


r 


54         INTRODUCTION, 
chue  ,  d'un  grand  nombre  de  fougè- 
res, etc. 

1 2.  Opposées  (opposita) ,  lorsqu'elle» 
sont  disposées  par  paires,  et  que  les 
points  de  leur  insertion  sont  diamétra- 
lement opposés  -,  les  scabieuses ,  les  chè- 
vrefeuilles j  les  labiées,  etc. 

i3.  Croisées  i^decussata) ,  lorsqu'é- 
tant  opposées ,  la  direction  de  chaque 
paire  coupe  à  angles  droits  celle  de  la 
suivante  et  de  la  précédente  -,  de  sorte 
que  les  feuilles  paroissent  disposées  sur 
quatre  rangs  autour  de  la  tige;  la  cras- 
sule  tétragone,  l'hysope,  quelques  vé- 
roniques ,  etc. 

i4.  Verticillées  [verticillata) ,  lors- 
qu'elles sont  disposées  en  anneau  au- 
tour de  la  tige ,  ou  qu'elles  forment  une 
espèce  d'étoile  à  chaque  nœud  ;  les  gail- 
lets  [gain  ) ,  le  lys  martagon ,  etc. 

III.  Direction  des  feuilles.  Si  l'on 
considère  la  direction  des  feuilles ,  on 
dit  qu'elles  sont  : 

1 5.  Droites  (  erecta ,  strie  ta  ) ,  lors- 


i 


l 


;  fongè- 


squ'elles 

que  les 

iamétra- 

,  les  cliè- 

lorsqu'é- 
B  chaque 
îlle  de  la 
de  sorte 
>osées  sur 
i;  la  cras- 
Iques  ve- 
to) ,  lors- 
neau  au- 
inerit  une 
L  ;  les  gail- 
etc. 

s.  Si  l'on 
ailles,  Oïl 

to ) ,  lors- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  55 
qu'étant  presque  perpendiculaires  à 
l'horizon ,  elles  forment  un  angle  très- 
aigu  avec  la  tige  ;  le  salsifix  des  prés ,  etc. 

16.  Appliquées  [adpressa)  ,  lors- 
qu'elles sont  rapprochées  de  la  tige  éga- 
lement dans  toute  leur  longueur,  et 
que  leur  disque  ou  leur  partie  moyenne 
y  paroît  appliqué;  le  protée  prolifère  , 
le  protée  à  corymbe ,  etc. 

17.  Ouvertes  {patentia)  ,  lorsque 
leur  extrémité  s'éloigne  de  la  tige,  avec 
laquelle  elles  forment  un  angle  de  plus 
de  vingt  degrés ,  mais  pas  entièrement 
di'oit  ;  l'épervière  savoyarde ,  etc. 

1 8.  Horizontales  (  horizontalia  )  , 
lorsqu'elles  sont  tellement  ouvertes, 
que  leurs  surfaces  forment  un  angle 
droit  avec  la  tige  j  la  laitue  sauvage ,  etc. 

19.  Courbées  en  dedans  [incurpa, 
injlexa^,  lorsqu'elles  sont  courbées  en 
arc,  de  manière  que  leur  sommet  re- 
garde la  tige  ou  se  dirige  vers  elle  )  le 
ficoïde  stipulacé ,  quelques  crassules,  etc. 

20.  Réfléchies  (j'efiexa),  lorsqu'elles 


MM*» 


»»tmm 


il. 

1 

«il 

■« 

V 

\l  I 


S6        1  N  T  n  ()  I)  V  V  T  I  O  N. 

in)nt  courlu^os  on  di'liors  ou  nu'rlloji  im 
lalmtloiii  sur  la  ti^r,  «1»'  nmnirrr  qiio 
Iriir  NoniitK'f  rrgavdo  la  Jrrnv,  Km  Iriiil- 
lt\H  iiil'.  <lo  lVu|)lKnl)o  niyi'HiMilc,  cU\ 

ai.  HiH'liiU'rj»  (;v'<V///f7/fï),  lor«<|iri5- 
tniit  oiivot'tr.H  ou  lionzoïiialrN  (Iiiiim  iiiia 
l^iitiulc  parlio  dt  Iriir  loiif^iuMir  ,  Iimij- 
somnirl  se  ri>urb(^  ou  sr  rt'IltU.liil  brus- 
qiRMurnl  \cr8  la  lirro;  L'  sciuxuii  ri5- 

aa.  HouhVîï  rn  tVlun-H  (;<  ro////rt)  , 
JorsquVllos  houI  roulc^rs  hui*  rlIcH-im^- 
jim\H  ou  dehors  ou  Tonno  do  spiralo ,  Ht»ll, 
Joui»itudiualouiout,  soil  on  \vm'n  Ixmls. 
Ou  Irciuvc  boaucoup  d'oxouiphvs  du  so- 
Ctuid  cas  dans  Ivs  vt^g«^tnux. 

a3.  Rouloos  eu  doiljiu»  (involuta)  y 
Jorsquo  les  sinmlos  ,  qu'dlrs  ronnouf. 
aux  dépens  de  loin*  longueur  ou  do  leur 
largeur,  ae  fout  eu  dovSous-,  les  fouilles 
naissantes  du  i^irier  sont  dans  lo  second 

cas. 

a4.  Pendantes  (</<7)6'72i/(f;;//rt),  lors- 
que, «ans  former  aucun  arc,  leur  soin- 


,  etc. 

iiin  mm 
i- ,  Inu" 
il  hrwH- 
cou  ïé' 

iltita  )  , 

tlo,  NO  il. 

*  du  «r- 

jluia)  , 
orinuiit 
do  leur 
feuilles 
)  sccoud 


VHINCII'IH  DP.  JIOTANI^UIC.  ^7 
met  legunle  la  terre  preHcpie  pi  i peiuli- 
luluirenieut,  reJle.M  cltî  |)luHieur«  jjcu- 

jttierM. 

uf},  ()h\'u\iWH(off/ffftfU)y  lormjueleur 
«urlHee,  prise  dans  hii  hirf.eur,  ent  tel- 
leinent  iueliuée,  ({u'elle  «'l'eart»;  A-peu- 
]}vi'.H  ('/^JiN'Uu  lit  (le  rimii/oiilale  et  do 
la  verticale;  lu IVitilluire de TcrHc,  (juel- 

ijiK'H  protéeH,  etc. 

IV.  jiltac/ic  de  N  je  ai  lie  8.  Si  l'on  eon- 
*       sidère   rutlaclio   des   l'euille» ,   oa    dit 
<|u'elle,H  «ont  : 

y(>.  retiolc'e8(/>É;/tWa^a),  lorsqu'elles 
sout  portées  sur  un  péliole,  c'est-à-dire 
HWY  uuc  queue  qui  les  joint  ù  la  tige  j 
le  cerisier,  la  violette,  etc. 

37.  Onibiliquées  [umùillcala  ,  jjel^ 
tata)y  lorsque  leur  pétiole  ne  s'insère 
point  sur  leur  bord ,  mais  sur  leur  dis- 
que, c'est-à-dire,  à-pou-près  dans  lo 
milieu  de  leur  surface  intérieure;  le 
iielumbo,  la  grande  capucine  ,  etc. 

u8.  Ib\ssiles  [seasilia),  lorsqu'elles 
s'insèrent  immédiatement  sur  la  tige, 
];)otanique.  II.  4 


I 


'^ 

1 
1 

i 

58         î  NTR  OD  l   C  ÏIOK. 

sans  être  soutenues  par  un  pétiole;  le 

lin ,  les  tliymelées ,  la  menthe  sauva- 


m, 
I 


ge,  etc. 


20.  Adnëes  ou  appuyées  {^adnata  ) , 
Iwsqu'étant  aessiles,  la  base  de  leur  sur- 
face supérieure  est  comme  appuyée  sur 
la  tige  ou  sur  les  rameaux  -,  le  cyprès , 
le  tliuya,  la  condrille  osière  n°.  5. 

3o.  Cannées  {connata)  ,  lorsqu'étant 
opposées  deux  à  deux ,  elles  se  joignent 
de  chaque  côté  par  leur  base  ;  les  œil- 
lets ,  les  cucubales ,  le  chèvrefeuille. 

3i.  Courantes  ou  décurrentes  [de-- 
currentià  ) ,  lorsque  leur  base  se  pro- 
longe sur  la  tige  ou  sur  les  rameaux , 
et  qu'elle  y  forme  une  saillie  ou  une 
espèce  d'aile  courante-,  les  onopordes  , 
plusieurs  chardons  ,  divers  centau- 
rées, etc. 

32.  Ampléxicaules  {aniplexicaulia), 
lorsqu'étant  sessiles ,  elles  embrassent 
par  leur  base  le  tour  de  la  tige  j  la  jus- 
quiatae  noire ,  le  tabouret  des  champs, 
plusieurs  choux,  etc. 


(: 


étiole;  le 
e  sauva- 

dnata  ) , 
leur  sur- 
myee  sur 
3  cyprès , 

L°.  5. 

squ'étant 
!  joignent 
;  les  œil- 
feviille. 
ites  {de- 
e  se  pro- 
•ameaux , 
e  ou  une 
lopordes , 
centau.- 

vicaulia), 
mbrassent 
[e;  lajus- 
s  champs, 


PRINCIPES  D^^  BOTANIQUE.     5^^ 
33.  Perfoliées  (  perfoliata  )  ,    lors- 
qu'elles sont  enfilées  dans  leiu-  disque 
par  la  tige ,  sans  y  adhérer  par  leurs 
bords-,  labuplèvre  perccfeuillc,  lacras- 

sulc  enfilée ,  etc. 

3/).  Engaînées  [vaginantia)  ,  lors- 
que leur  base  forme  une  espèce  de  tuyaiv 
qui  entoure  la  tige  en  manière  de  gai- 
ne -,  les  graminées ,  les   balisiers ,  le» 

orquides,  etc. 

V.  Figure  des  feuilles.  Si  Ton  consi- 
dère la  figure  des  feuilles  ^  on  dit  qu'el- 
les sont  : 

35.  Rondes  ou  orbiculaires  {rotant 
da ,  orhiculata  ) ,  lorsque  tous  les  points 
de  leur  circonscription  sont  éloignés 
à-peu-près  également  d'un,  centre  com- 
mun, de  manière  que  leur  circonfé- 
rence approche  de  très-près  d'un  cercle  j 
le  coryphe  n^  2-,  la  morènc ,  etc. 

36.  Arrondies  {suhrotunda ,  i^tiin- 
data),  lorsqu'elles  approclieiit  de  la  fi- 
gure ronde  -,  la  soldanelle  des  Alpes ,  etc., 

37.  Ovales    ( ot^a^a ),  lorsqu'étani 


t' 


tk 


4o         INTROT3UCTÎON. 
pins  longues  que  larges,  elles  sont  ar- 
rondies à  leur  base ,  et  un  peu  plus  étroi- 
tes à  leur  sommet;  le  hêtre,  le  coi- 
gnassier,  etc. 

38.  Elliptiques  (  elliptiea  ) ,  lorsqu© 
le  diamètre  de  leur  longueur  surpasse 
celui  de  leur  largeur,  et  qu'elles  sont 
arrondies  à  leur  base  et  à  leur  sommet  ; 
randromèdemusciforme,  laglauce,  etc. 

39.  OblongLies  (oblonga),  lorsque 
leur  longueur  contient  plusieurs  fois 
leur  largeur;  l'oseille  des  près,  la  cinë- 

aire  des  Alpes,  etc. 

40.  En  paraboles  (parabolica),  lors- 
qu'ëtant  plus  longues  que  larges,  elles 
se  rétrécissent  insensiblement  vers  leur 
sommet ,  et  se  terminent  par  un  bord 
arrondi. 

4i.  Cunéiformes  (  ouneiformia  )  , 
lorsqu'étant  plus  longues  que  larges, 
elles  vont  en  se  rétrécissant  vers  leur 
base,  en  manière  de  coin,  et  ont  leur 
plus  grande  largeur  à  leur  sommet  ;  1^ 
pourpier,  etc. 


•M 


'■.« 


N. 

sont  ar- 

lus  ëtroi- 

le  coi- 

lorsqu© 
surpasse 
[les  sont 
ommet; 
ace,  etc. 
lorsque 
urs  fois 
la  cine'- 

^),  lors- 
3s,  elles 
ers  leur 
m  bord 

^mia  )  , 
larges , 
srs  leur 
nt  leur 
net  ;  Iç; 


miNCIPES  DE  BOTANIQUE.     4l 

42.  S^atu\ées{spatulata),\oYsqv.'é'' 
tant  oblongues  et  un  peu  cunëit'ormes, 
c'est-à-dire  rétrécies  vers  leur  base,  et 
élargies  à  letu'  sommet,  elles  se  termi- 
nent par  un  bord  arrondi  -,  la  pâque- 
rette, etc. 

43.  Oreillées  {aiiriia),  lorsqu'elles 
ont  deux  appendices  ou  oreillettes  à 
leur  base  ou  près  du  pétiole-,  quelques 
saules ,  plusieurs  épervières ,  etc. 

44.  Lancéolées  (lanceolata) ,  lor^- 
qu'étant  oblongues ,  elles  se  rétrécissent 
insensiblement  vers  leur  extrémité  ,  et 
imitent  un  fer  de  lance  -,  le  laurier,  la 
gratiole  ofUcinale ,  etc. 

45.  Linéaires  {linearia),  lorsqu'elles 
sont  étroites  ,  proportionnellement  à 
leur  grandeur,  et  d'ime  largeur  pres- 
qu'égale  dans  toute  leur  longueur,  leurs 
extrémités  seulement  pouvant  être  ré- 
trécies et  en  pointe-,  le  lin,  plusieurs 
euphorbes ,  etc. 

46.  Subulécs  ou  eu  alène  (  subulata  ), 
lorsqu'elles  sont  en  forme  d'alêne,,  c'est- 


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1  N  T  R  O  D  U  C  1   I  O  N. 


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1 


à-iliic ,  It 


i-uuc,  lorsqu  elles  souL  hiiocaires  a  leur 
base,  et  qu'elles  se  Icrmineiil  inseiisi- 
bleiueiit  cil  uue  pointe  très-aiguë  ;  la 
crassule  subiilée  ,  raullieric  aspliodc- 
loule,  etc. 

47.  Eu  épingles  (  averosa  )  ,  lors- 
qu'elles sont  linéaires,  pointues,  un 
peu  dures,  persistantes  pendant  toute 
Tannée ,  et  qu'elles  imitent  à-peu-près 
la  lornic  d'une  épingle  j  les  pins,  l'as- 
perge à  reiiilles  aiguës,  plusieurs  aspa- 
lats,  etc. 

48.  Capillaires,  fdiformes  ,  sétacécs 
{^eapillaria ,  Jilifortnia ,  seiacea),  lors- 
qu'elles sont  tellement  menues,  qu'elle.ii 
kniteiirt  la  Ibrme  d'un  cheveu;  la  fétu- 
q^ue  ovine,  l'asperge  olDcinale,  etc. 

VI.  Jlngles  des  feuilles.  Si  l'on  con- 
sidère les  angles  des  ieuilles  ,  on  dit 
qu'elles  sont  :; 

49,.  Entières  (j/z^e^ra)^  lorsqu'elles 
ne  sont  pas  divisées  et  qu'elles  n'ont 
aucun  angle,  excepté  à  leur  sommet, 
ui  aucune  siuuosi Lé  remarquable;  les 


PRlNCirRS  Di:  BOTANtQUr.      k.y 
tliyiuclccs,   la   plupail  ilcs  leiiouccs  , 
presi|iic  tontes  les  auiaraules,  etc. 

5o.  Tiiangulaires ,  quatlraiigulaires , 
ciuimiiiaugulaires,  etc.  {iriangiilarh, 
quadrangularia  ,  quinquangtilaria  , 
etc.  )  lorsque  leur  circoiiréreiice  est  re- 
marquable par  un  nouibre  déterminé 
d'angles  saillaUsS. 

5 1 .  Anguleuses  (  angulom) ,  lorsque 
les  angles  q^i'on  renmrque  à  leur  cir- 
conférence ne  forment  point  un  nombre 
déterminé-,  Tansérine  angideuse,  la  ci- 
néraire anguleuse  ,  tussilage  pas-d'â- 
ne ,  elc» 

52.  Rhomboïdes  [rhomhaa) .  lors- 
quelles  ont  quatre  cotés  parallèles  for- 
mant quatre  angles,  dont  deux  aigus, 
et  deux  obtus  -,  Fansérine  fétide,  etc. 

55.  Deltoïdes  (  dettoidea) ,  lorsqu'el- 
les ont  quatre  angles,  dont  les  deux  la- 
téraux sont  plus  proches-  de  la  base  que 
il  IL  sommet,  et  leur  donnent  une  forjnc 
approchante  de  la  trian^julaîre  j  l'arro- 
che  halime ,  quelques  ansérines.eiu. 


■  *ï^  ^*^^^*9^W^^**  '*a^^^'''^^^Ê^tt0)fff1^Êp^V^t^^^. 


m 


44         INTRODUCTION. 

54.  Trapésif ormes  (  trapesifurmia  ) , 
lorsqu'elles  ont  quatre  côtes  inégavix  et 
point  parallèles  j  radiante  n^  vj  ,  etc. 

VII.  Sinus  ou  échancrures  des  feuil- 
les. Si  Ton  considère  les  sinus  ou  les 
ëcliancrures  qui  forment  des  angles  ren- 
traiis  sur  le  disque  des  feuilles ,  on  dit 
qu'elles  sont  : 

5o.  Cordiformes  ou  en  cœur  {cordi- 
formia,  cordata) ,  lorsqu'elles  sont  un 
peu  en  pointe  à  leur  sommet,  et  t^clian- 
crëes  à  leur  base ,  de  manière  qu'elles 
imitent  à-peu-près  la  forme  d'un  cœur  -, 
le  tilleul,  le  tamne ,  la  violette,  etc. 

b^.  Rëniformes  {reniformia) ,  lors- 
qu'elles ont  la  figure  d'un  rein ,  c'est- 
à-dire,  qu'elles  sont  arrondies,  un  peu 
plus  larges  que  longues ,  et  ëchancrées 
à  leur  base-,  Vasarum  d'Europe  ,  la  do- 
nne n°.  1 ,  radiante  réniforme,  etc. 

57.  Lunulées  [  lunata ,  lunulata) , 
lorsqu'elles  imitent  la  forme  d'un  crois- 
sant ,  c'est-à-dire ,  lorsqu'elles  sont  ar- 
rondies; ëchancrc;cs  à  leur  base,  et  que 


tnia), 
;aiix  et 
,  etc. 
sfeuil- 
ou  les 
es  ren- 
on  dit 

'  cordi- 
ont  un 
c^clian- 
[u'elles 
cœur; 
etc. 

),  lors- 
,  c'est- 
Lin  peu 
m crées 
,  la  do- 
cte. 
lata  )  y 
1  crois- 
:)nt  ar- 
et  cjue 


putnctpes  de  botanique.  4/> 

leurs  lobes  se  terminent  chacun  par  un 
angle  ;  l'adiante  lunule  ,  etc. 

58.  Sagittées  (.ça^i/^a^a),  lorsqu'elles 
imitent  un  fer  de  flèche ,  c'est-à-dire , 
lorsqu'elles  sont  alongces-lriangulaires 
et  ëchancrces  à  leur  base  -,  la  fléchière 
aquatique,  le  liseron  des  champs,  etc. 

59.  Hastées  {hastata)  ,  lorsqu'elles 
imilent  im  ter  de  pique,  c'est-à-dire, 
lorsqu'elles  sont  triangulaires,  creusées 
à  leur  base  et  sur  les  côtés ,  et  que  les 
deux  angles  latéraux  divergent  et  se 
rejettent  un  peu  en  dehors-,  la  patience, 
l'oseille  à  écussons ,  le  gouet  ou  pied- 
de-veau  macidé ,  etc. 

60.  Roncinées  (  runcinata  )  ,  lors- 
qu'elles sont  pinnatifides ,  de  manière 
que  leurs  lobes  un  peu  courbés  ou  ar- 
qués en  arrière,  ont  leur  bord  antérieur 
convexe ,  et  le  postérieur  droit  ou  con- 
cave-, le  pissenlit,  le  vélar  officinal,  etcj 

61.  Lyrées  ou  en  lyre  (lyrata),  lors- 
qu'elles sont  pinnatifides ,  de  manière 
que  leurs  lobes  élargis  ve^s  leur  base  et 


,î 


( 


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46  INTRODUCTION. 
pointus  à  leur  sommet,  sont  transver- 
ses ,  et  (juc  les  inférieurs  sont  plus  pe- 
tits et  plus  écartés  entr'eux  que  les 
supérieurs;  l'épervière  n°.  29 ,  le  sisim- 
bre  nain,  etc. 

G'2.  Panduri formes  {panduriformia), 
lorsqu'étant  oblonguesou  ovalcs-oblon- 
gues,  elles  sont  remarquables  par  un 
sinus  on  une  cchancrurc  de  chaque  cô- 
té, qui  leur  donne  à-peu-près  la  forme 
d'un  violon  ;  la  patience  sinuée  ,  etc. 

63.  Sinuées  {sinuata),  lorsque  leurs 
cotés  sont  remarquables  par  plusieurs 
sinuosités  ou  espèces  d'échancrures  ar- 
rondies et  très  ouvertes -,  la  staticc  si- 
nuée,  la  jusquiame  noire  ,  etc. 

64.  Pinnatifides  (/?i/2/2^^?*^û?a) ,  lors- 
qu'elles sont  imparfaitement  ailées  , 
c'est-à-dire  ,  lorsqu'elles  sont  découpée* 
de  chaque  côté  en  manière  d'aile ,  assez 
profondément,  mais  point  entièrerr:ent 
ou  par-tout  jusqu'à  la  côte  -,  le  tabouret , 
la  scabieuse  des  champs ,  plusieura 
diardons ,  etc. 


I 


\ 


VRINCIPKS  DE  BOTANIQUE.  ^7 
65.  Laciniées ,  déchiquetées  (  laci* 
nia  ta,  dissecta),  lorsque  leurs  divisioas 
ou  découpures  sont  elles-mêmes  une 
ou  plusieurs  fois  divisées  -,  le  panicaut 
commun ,  plusieurs  géranions  ,  etc. 

6G.  Partagées  ( /?ar^/^a  ),  lorsqu'elles 
sont  fendues  ou  découpées  en  plusieurs 
parties  jusqu'à  leur  base  -,  et  l'on  dé- 
termine si  elles  sont  divisées  en  deux 
ou  en  trois,  etc.  (  hipartita  ,  tripar- 
ti ta  y  etc.  )  ou  si  elles  sont  partagées  en 
beaucoup  de  parties ,  dont  on  ne  fixe 
pas  le  nombre  (  multipartita  ). 

Qj.  Bifides,  Irifides,  quadriiides,  etc. 
{  hifida  ,  triflda  ,  qiiadrifida  ,  etc.') 
lorsqu'elles  sont  fendues,  non  jusqu'à 
leur  base,  en  deux  ou  trois,  ou  quatre 
lanières  \  et  multifides  (  miiltifida  )  , 
lorsque^  le  nombre  de  ses  lanières  n'est 

pas  déterminé. 

68.  Lobées  (/o&a^a),  lorsqu'elles  sont 
fendues  en  i)lusieurs  parties  un  peu 
grossières ,  et  dont  les  extrémités  sont 
«moussées  ou  arrondies  en  manière  de 


V 


.41  il 


% 


f-î' 


48        INTRODUCTION. 

lobes  ;  la  vigne  ,  plusieurs  grenadil- 
les,  etc. 

69.  Paline'es  (/7rt//m*^«),  lorsqu'elles 
imitent  une  main  ouverte,  c'est-à-dire, 
lorsqu'elles  sont  divisées ,  non  jusqu'à 
leur  base,  en  plusieurs  parties  presqu'é- 
gales  et  divergentes  j  la  grenadille  bleue , 
le  platane  d'Orient ,  etc. 

VIII.  Bordure  des  feuilles.  Si  l'on 
considère  la  bordure  des  feuilles  {niar- 
go  foliorurii  ) ,  c'est-à-dire  ,  leur  bord 
ou  leur  circonférence ,  abstraction  faite 
de  leur  disque  ,  on  dit  qu'elles  sont  : 

70.  Très  -  entières  (  integerriina  ) , 
lorsque  leur  bord  se  continue  par-tout 
sans  aucune  division  quelconque  -,  le 
chèvrefeuille,  l'œillet,  etc. 

7 1 .  Crénelées  (  crenata  )  ,  lorsque 
leur  bord  est  divisé  par  dents  arrondies 
ou  obtuses  ,  qu'on  nomme  crénelures  j 
la  bétoine  oilîcinale ,  etc. 

72.  Dentées,  dentelées  (^dentata , 
denticulata) ,  lorsque  leur  bord  est  di- 
visé par  des  dents  pointues  qui  ne  re- 


t 


i\ 


snadîl- 

[u'elles 
à-dire , 
jusqu'à 
esqti'c- 
bleue, 

Si  l'on 
(  mai- 
r  bord 
»u  fuite 
ont: 
iina  ) , 
ir-tout 
ue  ;  le 

orsque 
ondies 
dures  j 

ntata , 
est  di- 
nere- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  49 
gardent  pas  le  sommet  de  la  feuille  ; 
J'epilobe    de    montagne ,    Tandrosace 


n°.  j  ,  etc. 


73.  En  scie  (  serrata  ) ,  lorsque  leur 
bord  est  divisa  par  des  dents  pointues 
qui  regardent  le  sommet  de  la  feuille  ; 
l'achiliée  sternutatoire  ,  l'achillée   en 


scie ,  etc. 


74.  Gauderonnees  ou  sinueuses  {re- 
panda) ^  celles  dont  le  bord ,  i\n\  la  su- 
perficie marginale,  forme  des  sinuosités 
légères,  des  espèces  d'ondulations,  sans 
être  nécessairement  divisé  j  le  sebes- 
tier ,  etc. 

']b.  Cartilagineuses  (crtr^/7a^//ï^a)_, 
lorsque  leur  bord  est  distingué  par  une 
substance  plus  dure ,  plus  aride  et  plus 
sèche  que  celle  de  la  feuille;  ia  saxifrage 
cotyledone ,  plusieurs  crassules ,  etc. 

']^.  Ciliées  {ciliata)^  lorsque  leur  bord 
est  garni  de  poils  parallèles,  comme  des 
cils;- la  bruyère  quaternée,  etc. 

77.  Epineuses  (spinosa),  lorsque  leur 
bord  est  garni  de  pointes  aiguës ,  dures 

Bolauujuei  II.  5 


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r—it«miik:,0i.*mmm 


5o      introduction/ 

et  piquantes-,  les  chardons,  le  houx,  etc* 

78.  Déchirées  (/acem),  lorsque  leur 
bord  est  partagé  par  des  découpures  iné- 
gales et  difformes. 

79.  Rongées  (  erosa  )  ,  lorsqu'étant 
si  nuées ,  leurs  échancrures  ou  sinuosi- 
tés en  ont  d'autres  plus  petites  et  iné- 
gales entr'elles  -,  la  jusquiame  dorée ,  etc. 

IX.  Sommet  des  feuilles.  Si  l'on  con- 
sidère le  sommet  des  feuijles,  on  dit 
qu'elles  sont: 

80.  Obtuses  (  ohtusa  ) ,  lorsqu'elles 
sont  émoussées  et  presque  arrondies  à 
leur  sommet  -,  l'aloës  éventail,  le  gui ,  etc. 

81.  Echancrées  (emar^mrt^a),  lors- 
qu'elles ont  à  leur  sommet  une  entaillé 
médiocre  qui  les  partage  en  deux  por- 
tions peu  alongées;  le  liseron  du  Brésil, 
l'amaranthe  blanche ,  etc. 

82.  Emoussées  ou  rétuses  {retusa  ) , 
lorsque  leur  sommet  est  très -obtus, 
comme  écrasé  et  presque  tronqué  ;  l'a- 
maranthe livide ,  l'abutilon  à  feuilles 
émoussées;  etc. 


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i.  ^-,.  •; 


ix,etC4 
ue  leur 
l'es  iné- 

u'ëtant 
dnuosi- 

et  iué- 
ée ,  etc. 
'on  con- 

on  dit 

iqu'elles 
>ndies  à 
gui ,  etc. 
i),lors- 
entaillé 
!ux  por- 
iBrësil, 

etusa  ) , 

-obtus , 

^ué  ;  l'a^ 

feuilles 


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PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  5l 
83.  Mordues  [prœmorsa) ,  lorsque 
leur  sommet  est  très-obtus,  comme  ron- 
gé, et  terminé  en  même  temps  par  de 
petites  découpures  ou  déchirures  iné- 
gales -,  la  quetmie  rétuse ,  etc. 

84  Tronquées  (  truncata)  ,  lorsque 
le  sommet  se  termine  par  une  ligne  ou 
bord  transversal,  comme  s'il  avoit  été 

coupé. 

85.  Aiguës,  pointues  {acuta)^  lors- 
qu'elles se  termine!)'  ^i  pointe,  c'est- 
à-dire  ,  par  un  ang^  '^u  -,  la  patience 
crépue ,  etc. 

86.  Mucronées,  acuminées  [mucro- 
nata ,  acuminata)  ,  lorsque  la  pointe 
aiguë  qui  les  termine  semble  un  peu 
particulière,  c'est-à-dire,  ne  paroîtpas 
être  la  suite  du  rétrécissement  insensi- 
ble de  la  feuille;  le  lamion  blanc,  l'ar- 
bousier piquant ,  etc. 

87.  Vrillées  {cirrhosa)^  lorsqu'elles 
se  terminent  par  un  ou  plusieurs  filets 
qui  s'entortillent ,  s'accrochent  aux 
corps  voisins ,  et  qu'on  nomme  vrille^-, 


\ 


•ti's'-m 


12 


INTRODUCTION. 


les  gesses  ,  la  flagellaire,  la  méthoni- 
que,  etc. 

X.  Superficie  des  feuilles.  Si  l'on 
considère  la  superficie  des  feuilles ,  on 
distingue  d'abord ,  à  raison  deleurforme 
applatie  en  général ,  la  surface  supé- 
rieure qui  est  tournée  vers  le  ciel  {^pa- 
gina superior),  d'avec  l'inférieure  qui 
regarde  en  bas  [pagina  itiferior  ,  vel 
prona  pars^) ,  et  on  dit  qu'elles  sont  : 

88.  Nues  (  nuda  ) ,  lorsqu'elles  n'ont 
aucune  excroissance  particulière,  c'est- 
à-dire  ,  qu'elles  ne  sont  point  chargées 
de  glandes,  de  poils,  d'épines ,  etc.  j  le 
lilas,  le  choux,  etc. 

89.  Glabres,  lisses  (^/aèra,  lepîa), 
lorsqu'elles  sont  nues ,  et  que  de  plus 
leur  surface  est  unie  et  sans  inégalité 
remarquable  ;  les  épinards  potagers ,  la 
spirëe  lisse,  etc. 

90.  Luisantes  (^lucida,  nitida),  lors- 
qu'elles sont  tellement  glabres,  qu'elles 
semblent  avoir  le  poli  de  l'aciei' j  l'angé-. 
lique  luisante,  etc. 


^  .s 


1 


PttïNCIPES  DE  BOTANIQUE.     /^5 

9 1 .  Colorées  (  colorala  ) ,  lorsque  leur 
couleur  diffère  de  la  couleur  verte  qu'el- 
les ont  en  général  j  ramaranlhe  trico- 
lor,  etc. 

92.  Nerveuses  (/2é?r posa), lorsqu'elles 
ont  des  côtes  ou  nervures  saillantes  qui 
s'étendent  de  la  base  au  sommet  sans 
se  ramifier;  le  plantain,  les  cornouil- 
lers, etc.  et  souvent  Ton  exprime  Je 
nombre  de  ces  nervures ,  lorsqu'il  est 
assez  constant  et  assez  petit  pour  être 
déterminé. 

93.  Enervées  ou  non  nerveuses  {ener- 
via)  y  lorsque  leurs  surfaces  ne  sont  mar- 
quées d'aucune  nervure  ;  le  balisier 
glauque ,  la  tulipe ,  etc. 

g4.  Veinées  (venosa),  lorsqu'elles 
sont  marquées  de  côtes  ou  nervures  assez 
petites  ,  mais  extrêmement  ramifiées , 
et  qui  communiquent  les  unes  aux  au- 
tres -,  l'airelle  veinée  ,  le  saule  myrsi- 

nite,  etc. 

95.  Sillonnées  (suîcata) ,  lorsqu'elles 
sont  marquées  de  cannelures  ou  de  pe- 


1'   ^ 


"-■^xiiitm^kt^Si» 


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( 


54         INTRODUCTION, 
tites  excavations  longitudinales,  nom- 
breuses et  parallèles  ,   qu'on  nomme 
sillons  ;  lo  curcuma  long,  etc. 

96.  Ridées  (m^o«a) ,  lorsque  les  por- 
tions de  leur  surface ,  renfermées  dans 
les  ramifications  des  nervures,  sont  éle- 
vées et  forment  des  rides  ou  de  petites 
éminences  très-nombreuses-,  la  prime- 
vère officinale ,  la  plupart  des  hélio- 
tropes, etc. 

97.  BuUées  (  butlata  ) ,  lorsque  les 
rides  ou  les  parties  renflées  de  leur  sur- 
face supérieure  sont  évidéesen  dessous; 
le  basilic  à  feuilles  buUées ,  etc. 

98.  Ponctuées  {punctata  )  ,  lorsque 
leur  surface  est  parsemée  de  petits 
points  nombreux  excavés  ou  en  relief; 
le  millepertuis  commun,  les  div/àmas,  etc. 

99.  Mamelonnées  [papillosa) ,  lors- 
qu'elles sont  chargées  de  points  vési- 
fulaires  un  peu  élevés  et  charnus ,  ou 
hérissées  de  tubercules  nombreux  -,  la 

laciale,  etc. 
100.   Glanduleuses  (  glandulosa  )  ^ 


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PRINCIPKS  DE  BOTANIQUE.  55* 
lorsqu'elles  sont  chargées  de  glandes- 
(  voyez  ce  mot  )  à  leur  base  ou  dans  les. 
dentelures  de  leurs  bords  ou  sur  leur 
dos  ;  la  viorne  obier,  le  saule ,  plusieurs, 
crotons  et  cotonniers,  etc. 

TOI.  Visqueuses ,  gluantes  (  viscida  „ 
glutinosa),  lorsqu'elles  sont  enduites- 
d*un  suc  glutineux,  tenace  et  collant-, 
l'aune  oa  bouleau  glutineux,  séneçon 
visqueux ,  etc. 

102.  Pubesccntes,  villeuses  (pubes- 
eentia,  ■villosa) ,  lorsque  leur  superficie  • 
est  chargée  d'un  duvet  fin,  doux,  un 
peu  lâche  et  facile  à  distinguer*,  le  sor- 
bier domestique ,  etc. 

io3.  Velues  (  hirsuta  ) ,  lorsque  les 
poils  qui  couvrent  leur  superficie  sont 
\m  peu  courts,  et  fréquens  ou  serrés-,  la 
bétoine  velue ,  etc. 

io4.  Barbues,  pileuses  [barbota, 
pilosa),  lorsqu'elles  sont  chargées  de 
poils  longs,  lâches,  et  à-peu-près  paral- 
lèles -,  l'épervière  piloselle  ,  quelques 
joncs,  etc. 


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B6        INTRODUCTION. 

io5.  Soyeuses  [sericea),  lorsqu'elles 
sout  chargées  de  poils  mous ,  parallèles , 
couchés,  entassés  et  luisaus,  c est-à- 
dire  ,  qui  donnent  à  la  feuille  un  aspect 
soyeux  et  satiné;  l'argentine  ou  poten- 
tille  soyeuse ,  ralchimille  argentée,  etc. 

106.  Cotonneuses ,  lanugineuses,  Mi- 
neuses (  tomentosa  ,  lanuginosa  ,   la- 
nata  )  ,  lorsque  leur  superficie  paroît 
comme  drapée,  c'est-à-dire,  qu'elle  est 
chargée  de  poils  abondans,  et  tellement 
entrelacés  les  uns  dans  les  autres,  qu'ils 
lui  donnent  un  aspect,  soit  cotonneux 
et  blanchâtre ,  s'ils  sont  doux  et  bieii 
colorés,  comme  dans  la  centamée  de 
Raguse ,  la  centaurée  blanche ,  la  plu- 
part des  gnaphaliers ,  etc.  soit  laineuses 
et  d'un  blanc  sale  ou  roussâtre ,  si  les 
poils  entrelacés  qui  les  couvrent  sont 
moins  doux  au  toucher  et  d'une  couleur 
moins  blanche  ;  plusieurs  bouillons  ou 
molènos ,  la  phlomide  fructiqueuse ,  etc. 
107.    Rudes  ,    scabres  ,   raboteuses 
(^scahra,  aspera),  lorsque  leur  èuper- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  5/ 
fîcie  est  parsemëe  d'aspérités  ou  tuber- 
cules rudes ,  et  qui  s'accrochent  aisé- 
ment aux  élofles;  le  figuier  commun, 
le  grateron  ,  diverses  borraginées ,  etc. 

108.  Hérissées,  hispides  i^hirta,  his- 
pida  ) ,  lorsque  leur  superficie  est  cou- 
verte de  poils  bioii  séparés ,  roides  et 
un  peu  rudes  au  toucher;  la  vipérine, 
la  carotte  ,  i)lusieurs  campanules,  etc. 

10g.  Piquantes  {aculeata ,  strigosd)^ 
lorsqu'elles  sont  charg('cs  de  poils  épi- 
neux, ou  de  petites  pf)intes  aiguës  et 
piquantes  plus  ou  moins  apparentes; 
l'échinope  à  feuilles  âpres  ,  la  garan- 
ce ,  etc. 

XI.  Expansion  et  longueur  des 
feuilles.  Si  l'on  considère  l'expansion  et 
la  longueur  des  feuilles,  on  dit  qu'elle* 
sont  : 

110.  Planes  [plana),  lorsque  les  deux 
surfaces  sont  applaties  et  parallèles  dans 
toute  leur  étendue;  le  serpolet,  quel- 
ques joncs ,  la  plupart  des  plantes  en 
général. 


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.58         INTRODUCTION. 

111,  Canaliciilées  (  canalicidata)  , 
lorsqu'il  règne  dans  toute  leur  longueur 
un  sillon  ou  une  gouttière  profonde  eu 
forme  de  canal  j  la  tubéreuse ,  quel- 
ques asphodèles ,  etc. 

112.  Concave  {comava),  lorsque 
leur  bord  est  plus  élevé  que  leur  dis. 
que,  qui  paroit  creusé  ou  enfoncé,  lo 
géranion  entonnoir ,  le  cotylct  onibih- 

qué ,  etc. 

'  ii3.  Convexes  [convexa),  lorsque 
leur  bord  est  moins  élevé  que  leur  dis- 
que ,  qui  paroît  former  une  bosse  j  la 
cassine  à  feuilles  convexes ,  etc. 

1 14.  Plissées  [plicata  ) ,  lorsqu'elles 
forment  des  plis  remarquables ,  c'est- 
à-dire^  lorsque  leur  disque  d  n  bord  à 
l'autre  forme  des  enfoncemens  et  des 
élévations ,  soit  parallèles ,  soit  rayon- 
nées-,  l'alchimille  commune,  lacoldènc, 
quelques  hermanes,  etc. 

11 5.  Ondées  (  undata,  undulata), 
lorsque  leur  circonférence,  plus  grande 
à  proportion  que  leur  disque ,  les  fait 


»--'*ii«.  j 


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.■«>..je»„  .lé»  .ai^- 


fait 


PRINCIPKS  DE  BOTANIQUE.     /)() 

flotter  en  replis  obtus  et  oiidoyansj  le 
potamot  crépu ,  la  rhubarbe  de  Sibérie , 
quelques  patiences,  etc. 

116.  Frisées  ou  crépues  (crispa)  y 
îorsqu'ëtant extrêmement  ondées,  leurs 
bords  paroissent  difformes  ,  froncés  et 
comme  mal  frisés  ;  la  mauve  frisée ,  la 
chicorée  frisée  des  jardins  ,  etc. 

117.  Enfin,  quant  aux  feuilles  con- 
sidérées relativement  à  leur  longueur, 
on  dit  qu'elles  sont  oblongues  (oblonf^a), 
lorsque  leur  longueur  contient  quel- 
quefois leur  largeur-,  très-longues  (/ow- 
gissiina  ) ,  lorsque  leur  longueur  con- 
tient beaucoup  de  fois  leur  largeur ,  etc. 

XÏI.  Substance  des  feuilles.  Si  l'on 
considère  la  substance  des  feuilles  en 
particulier,  et  relativement  à  leur  for- 
me ,  on  dit  qu'elles  sont  : 

118.  Membraneuses  (memhranacea)^ 
lorsqu'elles  ne  sont  point  épaisses,  et 
qu'elles  n'ont  presque  point  de  pulpe  ; 
les  mousses ,  etc. 

119.  Scarieuses  {^scariosa,  arida)^ 


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im-'-m  mSt*^' 


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60         INTROntTCTTOV. 

lorsque  leur  substance  est  aride,  8èclie , 
et  difft^remment  colorée  que  celle  des 
autres  v^égétaux  en  général. 

120.  "Epaisses  {crassn^,  lorsque  leur 
substance  est  compacte  et  un  peu  l'erme  ; 
les  aloës ,  les  agaves ,  etc. 

121.  Charnnes  [carnosa),  lorsqu'el- 
les sont  épaisses  et  compactes ,  et  que 
leur  substance  est  tendre  et  succulente  ; 
les  orpins ,  etc. 

122.  Renflées  (^f^^a),  lorsqu  étant 
cliarnues,  elles  sont  plus  épaisses  dans 
leur  milieu ,  et  comme  convexes  des 
deux  cAtés  -,  l'orpin  acre ,  etc. 

1 23.  Cylindriques  (  teretia  )  ,  lors- 
qu'elles imitent  un  cylindre,  excepté  à 
leur  sommet  qui  se  termine  en  pointe; 
la  cacalie  cylindrique  ,  plusieurs  ficoï- 
des,  etc. 

124.  Comprimées  {^compressa ,  de- 

pressa  )  ,   lorsqii'étant   succulentes   et 

épaisses ,  elles  ont  quelque  applatisse- 

ment  sensible  -,  plusieurs  orpins  ;  ficoï- 

des  et  crassules. 


à 


Si'V-^ 


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-%r     t' 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.     6l 

125.  Carinces  [carinata),  loi\squ'cl- 
les  sont  en  forme  de  carène,  c'est-à-dire, 
relevées  au-dessous  longitudinalenient 
par  une  saillie  anguleuse  et  un  peu  trun- 
clianlc ,  qui  imite  le  dessous  d'un  ba- 
teau ;  l'asphodèle  rameux ,  etc. 

1 26.  A  trois  côtés  (  trîquetra  ) ,  lor.» 
qu'elles    ont    longitudinalenient   trois 
laces  ou  trois  côtés  planes,  et  qu't'l*  « 
«e  terminent  par  une  pointe;  quelque 
dîosmas,  plusieurs  ficoïdes,  etc. 

'  127.  liinguiformes  (lingulata,  Un- 
guiformia),  lorsqu'elles  sont  linéaires , 
charnues  ,  obtuses,  et  un  peu  convexes 
en  dessous;  le  ficoïde  linguiforme,  etc. 
1 28.  Ënsiformes  {ensiformid)  ,  lors- 
qu'elles imitent  un  glaive,  une  cpe'e , 
c'est-à-dire  ,  qu'elles  sont  alongées ,  un 
peu  épaisses  dans  leur  partie  moyenne  ^ 
prise  quant  à  la  largeur  ;  qu'elles  ont 
un  bord  tranchant  de  chaque  côté ,  et 
qu'elles  se  rétrécissent  vers  leur  som- 
met ,  où  elles  se  terminent  en  poin  te  ;  la 
plupart  des  iris,  plusieurs  glayeuls,  etc. 
botanique.  II.  6 


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INTRODUCTION. 


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sabre  (< 


iformla)j  lors- 


^  aclnaciformia 
qiVeires  sont  alongées ,  un  peu  char- 
nues ,  ayant  un  bord  mince  et  tranchant, 
et  l'autre  ëpais  et  obtus  -,  la  ficoïde  aci- 
naciforme ,  etc. 

i3o.  En  doloir  [dolabriformla) y  lorsr 
qu'elles  imitent  cette  espèce  de  hache 
dont  se  servent  les  tonneliers,  c'est-à- 
dire ,  lorsqu'elles  sont  un  peu  cylindri- 
qnes  à  leur  base ,  planes  et  élargies  su- 
périeurement 5  qu'elles  ont  un  côté  tran- 
chant ou  oblique ,  et  que  leur  sommet 
est  obtus  ou  presque  arrondi ,  le  ficoïde 
dolabritbrme. 

XIII.  Composition  des  feuilles.  Si 
l'oii  considère  la  composition  des  feuil- 
les, c'est-à-dire,  leur  nombre,  leur  po- 
sition et  leur  insertion  sur  le  même 
pétiole ,  on  dit  qu'elles  sont  : 

i3i.  Simples  (^simplicia) ,  lorsque 
leur  pétiole  n'est  terminé  que  par  un 
seul  épanouibsement ,  c'est-à-dire,  ne 
porte  qu'une  feuille  j  l'oseille ,  la  vio- 
lette, etc. 


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PRINCTPES  DE  BOTANIQUE.     65 

i32.  Composées  (  com/7o.«fi7a  ) ,  lors- 
que leur  pétiole  est  terminé  par  plu- 
sieurs épaiouissemens  ,  c'est-à-dire^ 
porte  plusieurs  feuilles  très -distinctes 
les  unes  des  autres ,  auxquelles  on  a  don- 
né le  nom  de  folioles  ;  le  marronnier 
d'inde ,  le  haricot ,  la  vesce  ,  etc. 

i33.  Conjuguées  [conjugata"),  lors- 
que leur  pétiole  très-simple  porte  uno 
seule  paire  de  folioles  opposées-,  plu- 
sieurs fabagcUes  ,  etc.  ;  et  l'on  nomme 
bijuguées,  trijuguées  ,  etc.  [hijugata  ^ 
trijugala ,  eto,  )  celles  dont  le  pétiole 
porte  deux  ou  trois  paires  de  folioles 
opposées  ;  le  gayac ,  diverses  casses,  etc» 

i34.  Binées,  ternées  ,  quaternées , 
quinées,  eic ^(^binata,  ternata ,  quater- 
nata  y  quinata,  etc.  ) ,  lorsque  leur  pé- 
tiole commun  porte  deux ,  ou  trois ,  ou 
quatre ,  ou  cinq  folioks  insérées  sur  le 
même  point ,  en  manière  de  digitations  ; 
le  courbaril  y  le  sainfoin  d'iphylle ,  les 
trèfles,  plusieurs  mosambeis,  etc. 

^35.  Pédiaires  [pedata)y  lorsque  leur 


li 


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III 


1^*.^ 


64  INTRODUCTION. 
pétiole  se  divise  en  deux  à  son  extré- 
mité ,  et  que  plusieurs  folioles  naissent 
sur  le  côté  intérieur  de  ses  divisions  ; 
l'hellébore  noir ,  le  gouet  serpentai- 
re, etc. 

i36.  Ailées,  pinnées  {pinnata) ,  lors- 
que  plusieurs  folioles  sont  rangées  en 
manière  d'ailes  des  deux  côtés  et  le  Ion*» 
d  un  pétiole  commun  -y  les  astragales , 
les  coronilles,  etc. 

1 37.  Ailées  avec  interruption  (  ùUer^ 
ruptè-pinnata  )  ,  lorsque  leur5  folioles 
ont  des  dimensions  inégales,  c'est-à- 
dire  ,  lorsqu'elles  sont  alternativement 
grandes  et  petites  ;  l'aigremoine,  etc. 

i38.  Ailées  avec  impaire  (i/7z/?ar/- 
pinnata  )  ,  lorsqu'elles  sont  terminées 
par  une  foliole  impaire  •,  le  frêne ,  Ici 
noyer,  les  robiniers  vrais ,  etc. 

139.  Ailées  sans  impaire  {abrupte- 
pinnata  ) ,  lorsqu'elles  sont  terminées 
par  deux  folioles  opposées,  et  point  pai? 
une  impaire  ;  le  pistachier  lentisque ,  le 
caroubier ,  les  casses,  etc. 


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N. 

n  cxtiu- 

naissent 

ivisions  ; 

Tpentai- 

ta) ,  lors- 
rigées  en 
ît  le  long 
;ragalcs  t 

Il  (  iiiler^ 
folioles 
c'est-à- 
Lvemenfe 
e,  etc. 
impari- 
rminées 
êne ,  l€j 

hrUptè-- 
[•minées 
)int  par 
ïqiie  y  le 


PRIiVClPBS  DE  BOTANIQUE.    6i> 

i4o.  Enfin,  sous  diverses  autres  con- 
sicleratioiiS',  les  feuilles  ailées  se  non», 
nient  ailées  à  folioles  alternes  (  alterne- 
piunata  )  ;  ailées  à  folioles  opposées 
(  oppositè-pinnata  )  ;  ailées  à  pétioles , 
en  vrille  ou  teianinées  en. Avilie  {pinna- 
ta  cirrhosa)'^  ailées  à  folioles,  courantes 
ou  décurrentes  sur  le  pétiole  commun. 
{.decursipè-pinnaia')  y  etc. 

On  considère  en  outre ,  parmi  les 
feuilles  composées ,  le  degré  de  compo- 
sition de  ces  feuilles  ;  en  sorte  qu'on  en 
distingue  de  bigéminées ,,  biternées ,  bi- 
pinnées,  ou  de  trigéminées,  triternées, 
tripinnées,  ou  de  surcomposées,  etc.  etc. 

Avant  leur. développement,  les  fouil- 
les ont  dans  le  bouton  qui  les  renferme, 
un  enroulement  particulier  à  l'espèco 
ou  au  genre  de  végétal  auquel  elles  ap- 
partieiuient  ;  enroulement  dont  la  di- 
versité fournit  encore  de  bons  carac- 
tèros  pcHir  la  distincfcion  des  plantes  : 
c'est  ce  qu'on  nomme  la  foliation^. 

Beaucoup  da  feuilles  sont  soutenucj; 


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'*tf^"lmsi 


rW-'^^^Mir 


66        INTRODUCTIOIir. 
par  une  queue  particulière  à  lac|ue]îe 
on  a  donné  le  nom  de  pétiole  ;  et  cette 
partie ,  dont  on  obtient  d'excellens  ca- 
ractères pour  la  distinction  des  ve'gé- 
taux ,  a  été  rangée  parmi  les  supports 
par  les  botanistes.  Il  résulte  néanmoins 
de  la  présence  ou  de  l'absence  de  cette 
même  partie ,  qu'on  donne  le  nom  de 
feuilles  p étiolées  à  toutes  celles  qui  sont 
soutenues  par  une  queue ,  et  qu'on  a.ip^ 
j^eWe  feuilles  sessiles,  toutes  celles  qui 
en  sont  dépourvues  ;  ce  qui  forme  en- 
core un  caractère  utile  pour  la  distinc- 
tion des  plantes.. 

Des  Boulons^ 


liES  houtons  ou  bourgeons  sont  de  pe- 
tits corps  ovales  ou  coniques ,  sessiles , 
et  qui  naissent  eu  été  sur  les  branches 
de  Ja  plupart  des  arbres ,  des  arbrisseaux 
et  des  arbustes  qui  sont  sujets  à  perdre 
leurs  feuilles  tous  les  ans.  Ces  boutons 
qui,  dans  le  plus  gnand  nombre,  sont 


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"•s^"^"- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  61 
situés  dans  les  aisselles  même  des  feuil- 
les c^ui  existent  alors,  subsistent  en- 
suite pendant  tout  l'hiver,  se  montrent 
d'une  manière  plus  apparente  dans  ce 
temps,  à  cause  de  l'absence  des  feuilles  ^ 
et  ne  s'ouvrent  qu'au  printemps  pour 
donner  naissance  aux  nouvelles  feuil- 
les ,  aux  pousses  de  l'année ,  et  souvent 
aux  fleurs  mêmes.  Ils  sont  composés 
d'écaillés  coriaces,  concaves,  plus  ou 
moins  velues ,  embriquées ,  serrées  les 
unes  contre  les  autres ,  et  disposées  de 
manière  à  former  une  enveloppe  suffi- 
sante autour  des  jeunes  parties  de  la 
plante  qui  y  sont  renfermées ,  et  qui  y 
doivent  passer  l'hiver. 

On  distingue  trois  sortes  de  boutons: 
le  bouion  à  fleurs  ,le  bouton  à  feuilles^ 
et  celui  qui  est  en  même  temps  à  fleurs 
et  à  feuilles,  et  que  j'appelle  houtoii 
mixte^ 

Le  bouton  à  fleurs  ou  à  fruit  reii- 
feime  les  rudimeiis  d'une  ou  de  plu- 
sieurs fleurs  concentrées,  repliées  suf 


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68         INTRODUCTION. 

%"  cUes-mcmcs,  qui  se  sont  iormées  insen- 
siblement pendant  l'Iiivor  sous  les  écail- 
les qui  les  enveloppent»  Dans  plusieurs 
arbres ,  on  trouve  communément  ce 
bon  fou  à  l'extrémité  de  certaines  pe- 
tites branches  plus  courtes  que  les  au- 
tres et  iîîoins  lisses ,  ci  mmedansle poi- 
rier. Les  écailles  extérieures  du  bou- 
ton à  fleurs  sont  ifUni  dures  que  les  in- 
térieures; lesiiatr  cl  les  autres  sont  ve- 
lues en-  dedf«iSj  et  en  général  plus  ren^ 
fiées  que  celles  du  houtoîi  à  feuilles. 
Le  bouton  à  Heurs  est  ordinairement 
plus  gros ,  plus  court ,  moins  uni ,  et 
termine  par  une  pointe  obtuse. 

Le  bouton  à  feuilles  ou  à  bois  coit- 
tient  les  rudimens  de  plusieurs  feuilles 
enroulées ,  diversement  repliées  et  en- 
veloppées an-dehors  par  des  écailles.  On 
le  nomme  bouton  à  bois  ,.  parce  qu'avec 
des  fouilles  il  donne  dest  branches.  Ces 
boutons  sont  ordinairement  plus  petits 
il  plus  pointus  que  les  bûutojis  à  fleurs-: 


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PRfNCIVES  DE  BOTANlQUi:.     69 
oa  en  trouve  cependant  qui  sont  nn  peu 


arroi'MiiS. 


Le  bouton  mixte  est  pïus  petit  que 
les  précédens  ;  il  produit  des  fleurs  et 
des  feuilles ,  mais  de  deux  manières  dil- 
féi entes-,  tantôt  les  Jxdurs  et  les  feuilles 
se  d(ivelwppeiit  en  même  temps,  et  tan- 
tôt les  feuilles  naissent  sur  un  petit  ra- 
meau qui  fleurit  dans  la  suite. 

/('S  boiLtous  qui  naissent  sur  les  ra- 
cines ou  à  côté  des  anciennes  racines , 
portent  te  nom  de  cayeux.  Ce  qu'où 
nomme  oignon  dans  les  racines  bulbeu- 
ses ,  ou  au  moin5  la  partie  de  ces  oignons 
qui  surmonte  le  collet  charnu  des  ra- 
cines ,  est  un  yéritable  bouton. 

Des  SupportSé. 

OuTBE  la  tige  qui ,  dans  lesplantes  oà 
elle  existe ,  est  comme  le  support  com- 
mun de  toutes  les  autres  parties  ,  un 
grand  nombre  de  végétaux  ont  encore 
des  supports  particuliers  en  forme  d» 


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70         INTRODUCTION, 
queue,  qui  soutiennent  leurs  feuilles  et 
leurs  fleurs,  et  en  diversifient  de  mille 
manières  le  port  et  la  situation.  Ces  es- 
pèces de  queue  méritent  seules  le  nom 
de  supports;  cependant  on  a  compris 
sous  cette  dénomination  générale  quel- 
ques autres  parties ,  dont  les  unes  aident 
aux  plantes  à  se  soutenir,  ou  servent 
à  les  garantir  ou  à  les  défendre ,  et  les 
autres  facilitent  l'excrétion  de  quel- 
qu'humeur. 

Parmi  les  vrais  supports,  je  range  les 
pétioles  et  les  pédoncules.  On  nomme 
pétiole  cette  partie  du  tronc  ou  des  ra^ 
meaux  qui  soutient  les  feuilles,  qui  en 
fait  partie,  et  qu'on  nomme  vulgaire- 
ment leur  queue.  Ce  n'est  autre  chose 
qu'un  prolongement  de  la  nervure 
moyenne  de  la  feuille  qui  existe  à  sa 
base ,  et  qui  la  joint  à  la  tige  ou  au  ra- 
meau, ou  même  à  la  racine  qui  la  sup- 
porte. 

'Le pédoncule  est  à  la  fleur  ou  au  fruit , 
ce  que  le  pétiole  est  à  la  feuille.  C'est 


5 

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PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.     7I 

<ȕfi  effet  ce  prolongement  de  la  tige  ou 
des  rameaux  des  plantes  qui  soutient 
les  fleurs  et  les  fruits ,  et  qu'on  nomme 
aussi  leur  queue. 

Les  pétioles  et  les  pédoncules  consi- 
dérés relativement  à  leur  figure  ,  leur 
grandeur ,  leur  insertion  et  leur  compo- 
sition, fournissent  de  très-bons  carac- 
tères pour  la  distinction  des  plantes. 

Les  autres  parties  des  plantes,  im- 
proprement appelées  supports,  sont  la 
Vrille ,  les  stipules ,  les  bractées ,  les  épi- 
nes ,  les  aiguillons ,  les  poils ,  les  glan- 
des ,  ïcs  écailles» 

La  vrille  ou  cirrhe  est  une  produc- 
tion filamenteuse ,  ordinairement  rou- 
lée en  spirale,  et  à  l'aide  de  laquelle  une 
plante  s'attache  aux  différens  corps  de 
son  voisinage  -,  la  vigne,  les  pois. 

Les  vrilles  sont  tantôt  simples,  tan- 
tôt rameuses ,  bifides  ou  trifides.  Elles 
sont  opposées  aux  feuilles  dans  certaines 
plantes,  axillaircs  dans  d'autres,  et  dans 
d'autres  encore  elle*  terminent;  soit  les 


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7  :*         INTRODUCTION. 

pétioles  des  feuilk    ,     *^   40»  feuilles 
elles-mêmes. 

Les  stipules  sont  de  petites  produc- 
tions membraneuses,  foliacées,  ou  des 
iîspèces  d'ccailles  qui  naissent  d»  i:Lti.viVit; 
<;ôté  à  la  base  des  pétioles,  ou  sur  la  tige 
près  de  Ti  user  lion  des  feuilles.  On  con- 
«idère  leitr  présence  on  leur  absence , 
leur  n  >mbre,  leur  jiwsition ,  leur  inser- 
tion, leur  forme ,  et  on  en  obtient  des 
caractères  extrêmement  utiles  pour 
distinguer  les  plantes. 

Les  bractées  ou  les  feuilles  florales 
sont  de  petites  feuilles  toujours  situées 
diius  le  voisinage  des  fleurs,  ordinaire- 
ment distinguées  des  «utiles  fe  lilles  de 
la  plante  par  leur  iprme  et  souvent  par 
Jeur  couleur.  Ces  parties  four  lissent 
plusieurs  caractèr;  prv>pres  â  la  dis- 
-tinction  des  espèces. 

Les  épines  sont  iies  prod^icti  as  du- 
•res,  aiguës,  souvent  ligneuses,  et  tou- 
jours adhérentes  au  corns  dp  la  ,)iante 
dont  elles  font  partie.  Elle    aa     eut, 


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PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  '^3 
soit  sur  la  tige  ou  les  rameaux ,  soit  sur 
les  feuilles,  sur  les  calices,  soit  même 
sur  les  fruits;  elles  disparoissent  en  par- 
lie  et  quelquefois  entièrement,  soit  par 
la  culture .  soit  par  la  vieillesse  de  la 
plante. 

Les  aiguillons  ou  piquans  sont  des 
j)roductit)ns  assez  semblables  au:  épi- 
nes, qu'on  observ»^  sur  les  tiges  et  1 
îjranclies  de  diverses  plantes  -,  mais  elles 
sont  attachées  seulement  sur  l'écorce, 
sans  adhérer  à  la  substance  propre  du 
végétal. 

Les  poils  yont  de  petits  filets  très- 
déli('  plus  ou  moins  courts,  plus  ou 
moins  flexiblr  et  qui  naissent  avec 
pius  ou  moins  d'abo  ne*  snrlesdiffé- 
ren  tes  parties  des  plantes  'ur  fonction 
paroît  être  de  p-  éserv»  r  la  partie  du  vé- 
géta qui  en  est  garnie ,  de  l'action  des 
1  Vottemens,  des  injures  de  l'air,  du  vent, 
de  'a  chaleur,  etc.  On  les  regarde  aussi 
comme  des  «  maux  excrétoires.  Tn.  con- 
sidérant leur  forme  leur  composition  ; 
Jiotaniquei  II.  7 


*      ! 


7*4       I  N  r  R  ()  D  ijc  r  I  o  n. 

leur  direction,  leur  (]uaniitj;,  etc.  on 
en  obtient  beaucoup  de  euraetcres,  j)ar- 
nii  les([uels  néanmoins  il  n'y  a  qu'un 
petit  noinlOro  qui  soient  solides. 

hcH  ffl(in(/(^s  sont  de  petits  corps  vé- 
siculcux  ,  ordinairement  arrondis  ou 
ovales,  ses  iles  ou  pédicules,  situés  sur 
diil'érentes  pailies  des  plantes.  Ces  j)e- 
iits  corps  lournisscut  souvent  une  li- 
queur plus  ou  moins  visqueus*?,  et  pa- 
roisscnt  être  les  organes  de  quelques 
sécrétions.  Us présc  ntent  des  d ilFérences 
quant  à  leur  forme ,  leur  situation ,  leur 
îumibre,  etc.  qui  offrejit  souvent  des 
caractères  utiles  pour  la  distinction  des 
espèces,  et  même  qui  servent  d'indi- 
ces j)our  certaines  familles  ou  (certains 
(•enres. 

Eniin,  les  écailles  sont  des  produc- 
tions minces,  très-applaties,  plus  ou 
moins  coriaces ,  souvent  sèclies  ,  sca- 
rieuses,  et  quelquefois  colorées.  Oji  en 
trouve  sur  les  racines,  les  tiges ,  les  ra- 
incaux;  les  pétioles,  les  pédoncules,  ut 


1 


-iSfl'^?''»*^^*-^ 


V. 

,  etc.  on 
les,  pai - 
a  qu'un 
s. 

lorps  vt'- 

>udis  oii 

itiius  sur 

Ces  j)e- 

uuc  li- 

j ,  et  pa- 

|uelqucs 

[Féreiices 

on  y  leur 

^ent  des 

iliuii  des 

d'indi- 

œrtaiiis 

produc- 
plus  ou 
is  ,  sca- 
.  Oji  en 
,  les  ra- 
ules,  et 


rRlNCIlTlS  DK  nOTA.ViQUE.     r3 


iU 


numv  dans  les  lleiirs  do  ueaiieoup  do 
])lanles.  filles  forment  lenreloppe  du 
boulon  ;\  ileurs  ou  {\  l'euillcs  dans  les  ar- 
bres et  les  arbrisseaux:;  elles  tiennent 
li(Mi  de  leceplaele  on  de  calice  dans  la 
i)lupart  des  fleurs  à  clialoiis;  elles  l'ont 
les  fonclions  de  corolle  el  de  calice  dans 
presque  toutes  les  graminées;  enfin, 
elles  composent  les  calices  communs  de 
))resque  toutes  les  fleurs  syngénesiques. 

Des  organes  qui  concourent  à  la 
reproduction  des  Plantes  ,  et  spé- 
cialement des  parties  de  la  fruc- 
tification» 

Nous  avons  dit  que  la  rrproduclîon 
des  plant.'s  se  lait  en  général  par  deux 
moyens  fort  dilï'ércns  ;  savoir,  j)ar  la 
génération  sexuelle,  et  en  outre  par  uiio 
A^oiei)articulièreque}'ai  nommée  nml-- 
tlpUccUion  par  séparation  de  partiei^. 
(  voy.  V.  T ,  p.  2«8).  Ici  nous  allons  consi- 
dérer seulement  les  organes  qui  concoti- 


'  • ,  jiÉiillii 


■  Stf-'ù'fSrtiinr 


76         l  N  T  R  O  1)  U  C  T  T  O  N. 

rcnt  à  elVt'ctuor  la  «^éiK'ialion  sexuelle  y 
et  nous  rcïiiavq lierons  que  cesoif»anes, 
auxquels  X^^^  boJunisles  donneul  le  nom 
^G  parties  de  lafnuiijlvation,  ollVeiiL, 
|)our  la  coiiuoissance  des  vé^ëtaux  et 
pour  la  (h'tcrininaliou  de  leurs  rap|)oil» 
naturels,  des  earaelères  beaucoup  plu» 
iiîiporlanset  plus  solides  que  eeux  «pu* 
l'on  empruuleroil  de  la  cousidiîraliuii 
des  autres  j)arlies  des  plantes.   Néan- 
moins ,  eoniuie  toutes  les  parties  de  la 
frnctification  ne  sont  pas  d'une  («gale 
imporlance,  il  est  nécessaire  de  distin- 
guer parmi  elles  ,  celles  qui  sont  essen- 
tielles d'avec  celles  qui  ne  le  sont  pas  ; 
et  même  il  paroît  que,  parmi  les  pre- 
mières, il  faut  encore  accorder  à  certai- 
nes d'entr'elles  une  prééminence  sur  les 
autres  :  par  ce  moyen,  les  bases  d'iino 
bonne   classilication  des   végétaux   so 
trouvent  avoir  toute  la  solidité  dési- 
rable. 

Les  parties  de  la  fructification  des 
végétaux  sont  toutes  comprises  dans  ce 


4 


* 


-«R!^^^' 


L-^aiu\s, 
Ir  nom 
(Hïciil , 
aux:  et 
H)|)oi"ls 
A])  plus 

UX  illK* 

(îialiuii 
Nc'aii- 
\s  de  la 
le  égale 
dis!,:  II- 
t  esscii- 
iit  pas  -, 
les  prc- 
icerlai- 
B  sur  les 
îs  d'uue 
aux  se 
té  desi- 

ion  des 
dans  co 


PRINCIPES  1)10  HOTANIQUK.  77 
qu'on  appelle  Ui/lein'  cl  WJ'ruit,  cl. dans 
leurs  enveloppes  ou  les  parties  accès»- 
soires. 

De  la  Fleur  y  de  ses  enveloppes ,  de 
ses  parties  accessoires  ,  ci  de  ses 
principales  sortes. 

L'homme  n'a  vu  pendant  long-temps 
dans  les  Heurs,  qu'une  parure  pour  les 
plantes,  et  wn  objet  (ragrément  pour 
lui-niênie.  Il  a  i\\\  ne  les  apprécier  d'a- 
bord que  d'après  eetle  impression  douce 
et  vive  à-la-lbis  qu'elles  lont  sur  nous, 
lorsque  dans  une  belle  tnatinée  de  prin- 
temps ,  sous  un  ciel  pur  ''l  serein  ,  la 
terre  étale  avec  com  niais;» ace  ses  ri- 
chrsses  ;  lorsque  la  verdiirc,  émail lée 
de  mille  couleurs,  devient  le  fond  d Un 
tableau  aussi  varié  que  graeievix  ;  lors- 
qu'un parfum  suave,  répandu  de  toutes 
parts ,  donne  un  nouveau  prix  à  la  fraî- 
cheur de  l'atmosj)lière,  et  que  le  voya- 
geur, se  trouvant  tout-à-coup  couiuic 


fï   'i 


f 


p 

h 


78  INTRODUCTION. 
ijivité  à  une  l'etc  brillante,  jouit  avec 
transport  ilo  racciicil  injiocent  d'une 
solitude  riante  et  animée ,  où  tout  sein»- 
blc  en  ce  moment  n'exister  que  pour 
lui. 

Dans  la  suite ,  des  obseivatenrs  at- 
tentifs ont  cru  appercevoir  que  le  mé- 
rite des  fleurs  ne  se  bornoit  j)as  au  don 
de  pliiire  ;  ils  ont  sou})çonné  qu'elles 
pourroicnt  bien  avoir  une  utilité  réelle 
par  rapport  à  la  plante  niêine  :  des  ex.- 
péric^necs  ingénieuses  ont  eou firme  ce 
soupçon;  et  enfin,  l'on  s'est  convaincu 
que  les  différentes  parties  de  la  fleur 
lornioient  aivtour  de  la  graine  ou  de  son 
cmbrion,  autant  d'organes  destinés  à 
assurer  le  succès  de  ses  fonctions,  rela:- 
tivementà  lareproductiondi^  l'incli  vid  lu 

LiJiJleui\,  en  cffel,  est  cette  partie  de 
la  ])]ante  qui  conlient  les  organes  essen- 
tiels à  la  formation  du  fruit ,  ut  qui  le 
piécède  toujoiu's  nécessairement.  Ainsi 
la  ileur  réside  uniquement  dans  la  pré- 
aeuce  de  l'un  des  deux  oj'gancs  scxiicb 


I 


U 


-:^:^' 


il  avec 
t  d'une 

ut  SCIllr- 

0  pour 

i«\s  ai- 
le nic- 
au  don 
qu'elles 
e  réelle 
des  ex.- 
iiné  ce 
ivaiiicu 
a  fleur 

1  de  son 
ilïiés  à 
s,  rela- 
[lividu. 
LiLie  de 
s  esscn- 

(]ui  le 
.  Ainsi 
la  pr(^- 


rniNClPES  DK  BOTANTQri:.     79 

iors(ju'ils  sont  séparés,  ou  dans  ecljo  de 
ces  deux  organes  pris  ensemble,  lors- 
qu'ils sont  réunis  dans  la  même  oiive'- 
loppe  ou  dans  la  même  j)artie  du  végé- 
tal, ces  organes  étant  les  seuls  qui  soient 
essentiels  à  la  fécondation  (uoy,  vol.  i, 
|)a«5.  282  ,  etc.  ) ,  et  par  conséquent  à  lii 
l'oimation  du  Iruit. 

1 1  résul  te  de  cette  défi  ni  tien ,  que  l'es- 
sence de  la  Heur  doit  ilrv  cherchée  seu- 
Irnient  dans  la  partie  de  la  plante  qui 
ollVe  les  organes  sexuels  (les  élanii/ies 
et  \ii pistil),  soit  séparément,  soit  réu- 
nis ensemble  dans  la  même  partie  ;  cai-, 
sans  ces  organes  et  sans  leur  concours 
intéressant,  la  praducliotii  du  iVuit  ne 
peut  jamais  avoir  lieu. 

Il  en  résulte,  encore  que  la  séparation 
dc-s  organes  essentiels  dont  il  s'agit,  se 
rencontrant  dans  quantité  de  plantes, 
ta.ndi» qu'elle  n'a  point  lieu  dans  beau- 
coup, d'autres,  il  existe  relati veulent  à 
l'acte  de  la  fécondation  ,.deux  jjfortej  de 
ilenrs  très-disUng".iecs  par  leur  nature^ 


'WT 


8 


o 


INTRODUCTIOÎÏ, 


La 


première  sorte  et  la  plus  cominniKr 
est  \sijleur  hermaphrodite,  c'est-à-dire, 
celle  qui  renferme  les  deux  or^^anes 
sexuels  ;  elle  siifiit  seule  pour  remplir 
l'importante  ronction  confiée  à  WJleiir 
en  général  ;  je  veux  dire  pour  donner 
lieu  à  la  formation  du  fruit,  La  seconde 
sorte  est  la  fleur  unifiexuelle  ;  .;eile-ci 
exige ,  pour  opérer  la  fécondation ,  le 
concours  d'uncautre  fleur  ayant  un  sexe 
différent. 

On  voit  donc  que  les  Jeux  organrs 
sexuels  dont  nous  venons  de  parler  j  sa- 
voir, lesétaniii  es,  comme  organe  riâle^ 
et  le  pistil,  comme  organe  femelle,  con- 
stituent, soit  chacun  séparément,  lors- 
qu'ils sont  écartés  sur  différentes  par- 
ties, soit  conjointement,  lorsqu'ils  se 
trouvent  réunis  dans  la  même  partie  du 
végétal,  constituent,  dis- je ,  ce  qu'otï 
doit  nommer  véritablement  la  fleur. 

liC  célèbre  J.  /.  Ri,  «sseau ,  après  avoir 
très-bien  prouvé,  dans  ses  fragmens  , 
que  \a.Jlei',r,  cette  partie  «i  intéieseanla 


f.a^-    ,Â>- 


f 


pRINCirES  DE  BOTANIQUE.     8l 

cles  végélaux,  avoit  cependant  élé  cU-- 
finie  d'une  manière  peu  convenable  ou 
insuffisante  par  tous  les  botanistes,  tant 
anciens  que  modernes ,  la  définit  lui- 
même  d'une  manière  qui  n'est  pas  cn- 
coje  à  Vabri  de  tout  reproche.  Eu  elTct, 
selon  lui ,  la  fleur  n'est  que  l'état  pas- 
sager des  parties  de  la  fructification 
durant  la  fécondation  du  germe.  J'ai 
fait  voir,  dans  mon  Dictionnaire  de 
Botanique  (vol.  n,  p.  607) ,  que  celle 
définition  de  Rousseau  ne  donne  pas 
uue  idée  convenable  de  la  fleur ,  et  con- 
séquemment  qu'elle  n'est  point  exacic. 
La  fleur  étant  constituée  essentielle- 
ment par  la  présence  des  organes  sexu.  Is 
(  des  étamincs  et  du  pistil),  soit  réunis, 
soit  séparés,  on  sent  que  ses  parties  es- 
sentielles ne  sont  pas  toujours  les  plus 
remarquables ,  les  plus  apparentes ,  ni 
les  plus  brillantes.  En  eflet,  les  parties 
essentielles  des  fleurs  sont  communé- 
ment accompagnées   d'enveloppes    ou 
parties  accessoires  qui  les  e^i^nronuent, 


'\  i^i\ 


M 


82         INTRODUCTION. 

et  qui,  dans  la  plupart  des  /leurs ,  sont 
ce  qu'il  y  a  de  plus  apparent,  de  plus 
vivement  colore  ,  et  de  plus  agréable  à 
la  vue. 

Ces  enveloppes  ou  parties  accessoires 
des  fleurs  sont  la  corolle  ou  les  pétales  , 
le  calice ,  la  spatlic ,  la  baie,  la  collerette , 
les  bractées  ,  etc.  ;  elles  ont  pour  objet 
de  protéger,  de  défendre  et  de  garantir 
les  organes  essentiels  de  la  fleur  pendant 
leurs  premiers  développemens,  contre 
ce  qui  pourroit  les  incommoder  ou  leur 
nuire. 

Or ,  la  corolle  qui,  lorsqu'elle  existe, 
est  toujours  la  plus  intérieure  de  ces 
enveloppes ,  a  souvent  tant  d'apparen- 
ce, une  forme  si  élégante,  des  couleurs 
si  riches,  si  éclatantes  et  si  variées, 
qu'on  l'a  prise  presque  généralement 
pour  la  fleur  elle-même ,  et  que  pendant 
long- temps  on  a  donné  très -peu  d'at- 
tention aux  organes  importaus  qu'elle 
enveloppoit  ;  mais  toutes  les  fleurs  ne 
sont  pas  poui'vues  de  corolle ,  et  il  y  en 


^ 


-''"'*!'4WW5i>|S'ïi^W|^»»-    ^^^H 


1MUNCIP12S  DK  BOTANIQUE.    8^ 
a  même  qui  n'eut  ni  corolle  ni  calice.  l'ai 
outre,  parmi  celles  qui  en  sont  munies , 
elle  n'est  pas  toujours  ornée  de  couleurs 
vives  et  brillantes.  Ainsi ,  cette  partie 
n'est  donc  pas  essentielle  à  la  fleur,  et 
les  belles  couleurs  dont  elle  se  trouve 
ordinairement  enrichie,  ne  sont  que 
relatives  aux  espèces  qui  sont  dans  ce 
cas ,  et  ne  sont  point  dans  l'essence  de 
la  partie  même  sur  laquelle  on  les  ob- 
serve. 

La  fleur,  composant  avec  le  fruit  ce 
qu'on  nomme  la  fructification  d'une 
plante,  est  ia  partie  exté^hure  la  plus 
générale  des  végétaux  *,  c'est  c  '  ii.  qui  con- 
stitue le  principal  moyen  que  la  nature 
emploie  pour  assurer  la  reproduction 
des  individus  dans  le  règne  végétai  \ 
enfin ,  c'est  elle  qui  offre  aux  botanistes 
les  caractères  les  plus  importans,  les 
plus  certains  et  les  plus  convenables 
pour  la  distinction  des  classes,  des  or- 
dres et  des  genres  qu'il  étoit  nécessaire 
tVélablir  parmi  les  plantes,  pour  eu  fa- 


^1^ 


H  if 

4 

IKII 

^ 

84  INTRODUCTION, 
cililer  la  oonnoissîince.  C'est  pourquoi 
les  reclierches  étrudues  des  botanistes, 
sur  cette  partie  intéressante  des  végé- 
taux, ont  donné  lieu  aux  distinctions 
et  aux  dénominations  suivantes. 

Fleurs  mâles  :  ce  sont  celles  qui  n'ont 
que  des  étamines  sans  pistil ,  et  qui  ne 
<lonnent  jamais  de  fruit  :  telles  sont  les 
ilenrs  en  cliaLon  du  noisetier. 

Fleurs  femelles  :  ce  sont  celles  qui 
n'ont  que  des  pistils  sans  étamines,  et 
qui  produisent  le  iVuit  :  telles  sont  celles 
du  noisetier  qui  viennent  dans  des  bou- 
tons sessiles ,  séparés  des  chatons. 

Fleurs  hermaphrodites  :  on  nomme 
ainsi  les  Heurs  dans  lesquelles  les  deux 
sexes  sont  réunis  par  la  co-existence  des 
étamines  et  du  pistil.  Cette  sorte  de 
fleur  est  beaucoup  plus  commune,  c'est- 
à-ilire  ,  plus  employée  par  la  nature 
que  les  ileurs  unisexuelles  ou  diclines. 
C'est  toujours  au  centre  de  cette  Hem- 
qu'est  situé  le  pistil,  son  ovaire  étant 
supérieur  ou  inférieur  au  réceptacle  des 


é 


•)*-*atfK-*" 


...W'-^^U, 


■-'gm'w 


urquoi 
ni  s les, 
;  vt'gé- 
ictioiis 


li  n'ont 
qui  ne 
loiit  les 


les  qui 
nés,  et 
it  celles 
les  boii- 
s. 

nomme 
;s  deux 
nce  des 
arte  de 
e  ;  c'est- 
nature 
icliiie.s. 
Le  ileur 
e  étant 
acle  des 


PRINClk'ES  DE  BOTANIQUE.     '65 

antres  parties ,  ou  dans  une  situation 
jnoyenne  à  cet  égard-,  et  les  étaniines 
qui  environnent  communément  ce  pis- 
til .  sont  attachées  ou  au  réceptacle ,  ou 
aux  enveloppes  de  la  Heur ,  ou  sur  le 
pistil  même. 

On  ])eut  distinguer  les  fleurs  herma- 
phrodites en  vraies  et  en  fausses. 

.1  .os  Heurs  hermaphrodites  vraies  sont 
ei'lles  qui  sont  fécondes  et  fertiles  par 
elles-mêmes,  leurs  étamincs  et  leur  pis- 
til se  développant  également  et  com- 
plètement, et  remplissant  les  fonctions 
qui  leur  sont  propres.  La  fleur  du  lys  , 
du  ])avot,  de  la  pivoine  ,  et  en  un  mot 
celle  du  plus  grand  nombre  des  végé- 
taux ,  sont  parfaitement  dans  ce  cas. 

Les  fleurs  hermaphrodites  fausses 
sont  celles  qui  ,  quoique  munies  des 
deux  organes  sexuels  bien  apparens ,  ne 
sont  dans  le  fait  que  mâles,  ou  que  fe- 
melles par  l'avorlemeut  de  l'un  de  ces 
deux  organes  sexuels  qui,  ne  prenant 
qu' n n  accroissement  i mparfai t ,  se  flétrit 
Botaiiiiiuç.li.  ^ 


1 


w 


S6         I  N  T  R  O  D  IJ  C  T  I  O  K. 

sans  avoir  rempli  la  fonction  qui  lui  est 
propre.  De  cet  avortement  de  Vi\n  des 
<U'Ux  organes  sexuels,  il  résulte  que  les 
llcurs  lierniaplirodites  fausses  sont  dis- 
tinguées en  fleurs  hermaphrodites  mâles 
et  en  fleurs  hermaplirodiles  femelles. 
Dans  les  fleurs  hermaphrodites  mâles, 
<  "est  le  pistil  qui  cesse  de  bonne  heure 
tle  prendre  nourriture ,  et  se  flétrit  sans 
Ctre  fécondé,  tandis  que  les  élamines 
acquièrent  le  dévelojjpement  le  plus 
complet,  et  par  conséquent  leur  perfec- 
tion. Dans  les  fleur*  hermaphrodites 
i'cmelles ,  ce  sout ,  au  contraire,  les  éta- 
niines  qui  ne  j^i cîiuent  qu'un  dévelop- 
pement impaiiaii,  et  dont  les  anthères 
ge  flétrissent  sans  s'ouvrir;  tandis  que 
le  pistil  qui  se  nourrit  et  vient  à  per- 
fection ,  est  fécondé  par  les  étamines 
parfaites  qui  se  trouvent  dans  d'autres 
fleurs.  Les  érables  et  bien  d'autres  ar- 
bres fournissent  des  exemples  des  fleurs 
hermaphrodites  fausses. 

Fleurs  unisexuellea  q\x  diclinea  i  ce 


w 


•mWÊÊLmmm 


i 


j 


: 


PRIXCIPES  1)K  BOT  ^  NIQUE.     87 
«ont  celles  qn    ont  les  organes  mâles 
complètement  sépare's  de  ^'oi^^ane  fe- 
melle ,  sans  la  moindre  apparence  de 
co-oxistence  de  ces  deux  organes.  Ainsi 
les  ileurs  uni  sexué  lies  sont  très-distin- 
guées des  ileurs  lu  rmaplirodites  faus- 
ses, et  les  unes  sont  simplement  mâ- 
les, tandis  que  l'^s  autres  sont  unique- 
ment frmelles.  Mais   ces  deux  sortes 
de  HeUiS  unisexucljr     se  présentent  à 
nous  lans  les  végétai       sous  deux  rap- 
port diiFérens;  car,  tantôt  on  les  ren- 
contre  les  unes  et  les  autres  sur  le 
même  pied  ,  c'est-à-dire  sur  le  même 
individu  ,  quoique  séparées  entr'elles  , 
et  tantôt    chaque    individu  ne   porte 
qu'une  seule  sorte  de  ces  fleurs.  De  ces 
deux  rapports  de  situation  des  fleurs 
uiiisexuelles  naît  la  distinction  de  ces 
fleurs  en 

Fleurs  monoïques  ou  androgynes  :  ce 
sont  les  fleurs  unisexuelles ,  dont  les 
luies  mâles  et  les  autres  femelles  ,  se 
rencontrent  sur  le  même  individu.  Lo 


1 


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TEST  TARGET  (MT-3) 


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Sciences 

Corporation 


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23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N. Y.  14580 

(716)  872-4503 


88        INTRODUCTION. 

chêne ,  le  noisetier  ^  les  concombres,  etc. 
portent  des  fleurs  monoïques. 

Fleurs  dioïques  :  ce  sont  des  fleurs 
aussi  toutes  unisexuelles,  mais  dont  les 
mâles  viennent  sur  certains  individus , 
et  les  femelles  sur  d'autres  -,  le  chanvre , 
le  houblon ,  l'if,  etc. 

Lorsque  des  fleurs  hermaphrodites 
existent  sur  un  même  individu ,  avec 
des  fleurs  unisexuelles,  soit  mâles,  soit 
femelles,  on  donne  aux  plantes  qui  por- 
tent ces  deux  sortes  de  fleurs ,  le  nom 
de  polygames. 

Si  l'on  observe  attentivement  une 
fleur  complète ,  c'est-à-dire ,  pourvue 
de  toutes  les  parties  qui  entrent  com- 
munément dans  sa  composition ,  on  re- 
marquera au  centre  même  de  la  fleur  un 
ou  plusieurs  mamelons,  qui  souvent  se 
prolongent  supérieurement  en  manière 
de  petites  colonnes,  et  auxquels  on  a 
donné  le  nom  de  pistils  ;  cette  partie 
est  unique  et  très-apparente  dans  le  lys, 
la  tulipe  ;  etc. 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  S9 
lExterievirement  aux  pistils  se  trou- 
vent les  étamines,  qui  en  sont  distin- 
guées par  une  l'orme  particulière.  Ce 
sont  communément  des  filets ,  dont  le 
sommet  porte  une  espèce  de  petite 
bourse  remplie  d'une  poussière  rési- 
neuse :  les  étamines  sont  très-marquées 
dans  le  lys  et  la  tulipe ,  où  elles  sont  au 
nombre  de  six. 

liCs  parties  dont  nous  venons  de  par- 
ler (le  pistil  et  les  étamines),  sont  en 
général  environnées  d'une  ou  plusieurs 
enveloppes  qu'on  a  comparées  aux  ri- 
deaux d'un  lit  nuptial ,  et  dont  celle  qui 
est  intérieure  porte  ordinairement  le 
nom  de  corolle.  C'est  néanmoins  la  par- 
tie la  plus  apparente  de  la  fleur,  et  celle 
qui  lui  donne  le  plus  de  lustre  ,  par  les 
vives  couleurs  dont  elle  brille  dans  un 
grand  nombre  d'individus.  Tout  le 
inonde  connoît  la  belle  corolle  de  la 
rose ,  de  l'œillet ,  etc. 

L'enveloppe  extérieure  est  ordinai- 
rement verte,  moins  brillante  que  la 


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go      I  N  T  II  c)  D  u  c  r  i  o  n. 

corolle,  et  a  reçu  le  nom  de  calice.  Nous 
allons  considérer  séparément  ces  diver-. 
ses  parties ,  en  commençant  par  celles 
qui  sont  essentielles  à  la  fleur. 

De  VEtamine. 


L'examine  est  sans  contredit  Tune 
des  parties  les  plus  essentielles  de  la 
fleur  ;  car  elle  constitue  l'un  des  deux 
organes  sexuels,  au  moyen  desquels  s'o- 
père principalement  et  presque  géné- 
ralement la  reproduction  des  végéiaux. 
On  la  regarde  avec  raison  comme  la 
partie  mâle  des  fleurs ,  parce  que  la  pous- 
sière que  laisse  échapper  son  anthère , 
a  la  propriété  de  féconder  le  pistil  (  qui 
en  est  la  partie  femelle  )  ,  de  vivifier 
l'embryon  ou  les  embrj'^ons  qu'il  ren- 
ferme, et  de  lui  faire  produire  des  grai- 
nes propres  à  multiplier  et  perpétuer 
la  plante. 

On   distingue   communément  dans 
Véùamine  deux  parties j  savoir,  le  fila- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  9I 
ment  et  l'anthère  :  mais  cette  dernière 
seule  fait  l'essence  de  l'ctaniinc  -,  car  le 
filament,  qui  ne  sert  qu'à  la  soutenir, 
n'est  pas  indispensable ,  et  n'a  pas  en 
effet  toujours  lieu. 

lue  filament  ou  filet  est  une  espèce  de 
support  délicat ,  plus  ou  moins  alongé  y 
et  qui  porte  le  sommet  ou  l'anthère  qui 
constitue  l'étamine.  Dans  un  grand 
nombre  de  fleurs,  le  filament  paroît  être 
une  production  de  leur  corolle» 

UantJière  est  une  petite  bourse  ou 
sachetparticulier ,  à  une  ou  pi  us  souvent 
à  deux  loges  distinctes,  et  qui  renferme 
«ne  poudre  fine  ,  colorée  ,  le  nature 
résineuse  ,  et  qu'on  nomme  pollen  ou 
poussière  fécondante.  Cette  petite  bour- 
se est  de  figure  arrondie ,  ou  ovale  ,  ou 
quelquefois  alongée.  Elle  est  d'abord 
fermée  de  toute  partj  mais  lorsqu'elle 
a  acquis  un  certain  degré  de  perfection 
ou  de  maturité  ,  elle  s'ouvre  d'elle- 
même,  souvent  avec  une  sorte  d'explo- 
sion, et  répand  ou  fait  jaillir  la  pous- 


V 


92         INTRODUCTION'. 

sière  dont  elle  est  remplie*,  cette  pous" 
sière  tombant  alors  sur  le  stigmate  da 
pistil,  ou  y  étant  apportée  par  le  vent , 
s'y  agglutine ,  et  y  laisse  échapper  la 
vapeur  fécondante  (  Vaura  vitalis  ) 
qu'elle  contient,  et  qui  est  transmise  à 
l'ovaire,  soit  à  l'aide  du  style,  soit  im- 
médiatement ,  ou  elle  sert  à  féconder 
les  jeunes  semences. 

Les  étamines  étant ,  conjointement 
avec  le  pistil,  les  parties  les  plus  essen- 
tielles de  la  fleur,  et  les  organes  desti- 
nés particulièrement  à  la  reproduction 
des  végétaux,  sont  par  cette  raison  les 
parties  des  plantes  les  plus  générales , 
et  celles  dont  la  considération  offre  le 
plus  d'universalité.  Ces  parties  l'em- 
portent en  effet  par  leur  universalité  sur 
le  calice  et  la  corolle  ;  car  la  fleur  peut 
se  rencontrer  sans  calice  et  sans  corolle, 
au  lieu  qu'elle  ne  peut  exister  sans  la 
présence  ou  des  étamines  ou  du  pistil. 

Il  résulte  de  ce  que  les  étamines  ainsi 
que  le  pistil  sont  les  parties  des  végé- 


>- 


I 


•: 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.     ^0 

taux  qni  offrent  le  plus  d'uni v^ersalitë; 
il  en  résulte,  dis-je ,  qu'un  système  de 
Botanique,  fondé  sur  la  considération 
de  ces  parties ,  doit  avoir  nécessaire- 
ment l'avantage  sur  un  système  quel- 
conque (je  ne  dis  point  sur  une  méthode) 
qui  emploie  la  considération  de  toute 
autre  partie  des  fleurs.  C'est  en  effet  ce 
qui  a  eu  lieu  pour  le  système  de  Linné , 
relativement  à  l'universalité  des  par- 
ties qui  en  sont  le  fondement.  Mais 
Linné  n'a  pas  tiré,  comme  on  l'a  pré- 
tendu, tout  l'avantage  qu'il  pouvoit  ob- 
tenir de  la  considération  des  étamines. 
Il  a  porté  trop  particulièrement  son 
attention  sur  le  nombre  de  ces  parties 
dans  les  fleurs,  et  malheureusement  il 
a  trop  négligé  leur  insertion  ;  considé- 
ration qui  lui  auroit  fourni  des  coupes 
générales  plus  certaines  et  plus  natu- 
relles que  celles  qu'il  a  faites  ;  en  un 
mot ,  d  js  coupée  qui  auroient  été  beau- 
coup plus  favorables  à  la  conservation 
des  rapports,  sans  nuire  à  la  facilité  dans 


)■ 


V 


9^t         INTRODUCTION. 

l'usage  du  système.  En  effet,  les  fa- 
milles naturelles  ne  présentent  point  ou 
presque  point  d'irregularitë  à  l'égard 
de  ce  principe,  comme  l'a  observé  M.  de 
Jussieu;  tandis  qu'elles  en  offrent  in- 
finiment relativement  au  nombre  des 
étamines,  dont  la  considération  em- 
ployée pour  les  principales  divisions 
d'rn  ordre  général,  rompt  tous  les  rap- 
prochemens  capables  de  faire  connoître 
les  rapports  naturels ,  et  forme  par-tout 
les  assemblages  les  plus  disparates. 

Ce  qu'il  y  a  d'étonnant,  c'est  que 
liinné,  dans  la  composition  de  son  sys- 
tème ,  ayant  négligé  l'importante  con- 
sidération de  l'attache  des  étamines,  n'a 
pas  même  fait  mention  de  cette  attache 
dans  la  description  des  parties  de  la 
fructification  de  la  plupart  de  ses  genres 
de  plante.  Et  comme  le  plus  grand  nom- 
bre  des  botanistes  qui  ont  écrit  depuis 
lui ,  ont  eu  grand  soin  de  le  copier  en 
tout,  le  caractère  important  dont  nous 
pai  Ions  est  presque  toujours  oublié  dans 


! 


K 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.     9J 

les  genres  nouveaux  qu'ils  publient 
journellement;  ce  qui  retarde  beaucoup 
nos  connoissances  dans  l'étude  des  rap- 
ports naturels  des  plantes.  Aussi  tant 
qu'on  ne  fera  que  compter  des  étamines 
et  composer  des  noms ,  la  Botanique  , 
cette  belle  partie  de  l'Histoire  natu- 
relle, sera  exposée  aux  reproches  qu'on 
lui  a  faits  dans  notre  siècle  de  n'être 
([u'un  art  de  nomenclateur ,  immense 
dans  son  objet. 

L'insertion  ou  l'attaclic  des  étamines 
doit  être  distinguée  en  trois  sortes  prin- 
cipales-, savoir,  1°.  celle  qui  se  fait  sous 
le  pistil ,  c'est-à-dire  ,  au  réceptacle 
même  du  pistil  (  stamina  hypogyna. 
Jliss.  );  2°.  celle  qui  se  fait  autour  du 
pistil,  c'est-à-dire,  sur  le  calice  ou  sur 
la  corolle  (  stamina  perigyna.  Juss.  )  ; 
3°.  celle  qui  se  fait  sur  le  pistil  même, 
c'est-à-dire  ,  ou  sur  l'ovaire,  ou  sur  le 
style  (^stamina  epîgyna.  Juss.  ). 
*  On  peut  remarquer  d'abord  que  la 
première  sorte  d'insertion  a  rarement 


9^        ÏNTRODUCTIOX. 

lieu  dans  les  Heurs  monopé talées  ;  en- 
suite que  la  seconde  sorte  présente  deux 
fious-divisions  remarquables ,  relative- 
ment à  rattache  même  du  calice  ou 
de  la  corolle  qui  se  trouve  le  support 
des  étamines  j  car  ce  suj)port  peut  lui- 
ineme  être  attaché  ou  sous  le  pistil,  ou 
sur  le  pistil  ;  enfin  ,  que  la  troisième 
sorte  est  la  moins  commune  ,  c'est-à- 
dire,  la  moins  employée  parla  nature. 
Ces  diverses  sortes  de  considéiations 
i'oiit,  comme  on  sait,  les  principaux 
i'ondemcns  du  système  de  M.  Gleditch 
et  de  la  méthode  de  M.  de  Jussieu. 

Si,  pour  rétablissement  des  division» 
générales  d'un  ordre  en  Botanique,  la 
considération  du  nombre  des  étamines 
ne  doit  pas  être  employée,  comme  nous 
venons  de  le  dire,  il  n'en  est  certai- 
nement pas  de  même  pour  la  connois^ 
sance  des  plantes  en  particulier  ,  et 
même  en  général  pour  la  distinction 
des  genres.  En  effet ,  on  ne  peut  bien 
faire  coanoître  une  plante  qu'en  décxi- 


il  1 


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PRINCirrS  DEIÎOt.VNTQITE.     ()•/ 

vant  avec  précision,  non-seulement  cr 
qu'il  importe  de  remarrjues  dans  son 
port ,  mais  encore  toutes  les  particula- 
rités essentielles  de  sa  fructification.  Or^ 
il  est  évident  que  parmi  ces  particula- 
rités, le  nombre  des  étamines  n'est  pas 
le  moins  important  à  connoître  ;  que  ce 
nombre  offre  communément  un  excel- 
lent caractère  qui  doit  fixer  Tattentiou 
de  l'observateur ,  et  qu'il  est  essentiel 
de  ne  le  jamais  négliger  dans  une  des- 
cription. Il  faut  dire  la  même  chose  à 
l'égard  de  la  proportion  des  étamines 
entre  elles,  ou  considérées  relativement 
aux  autres  parties  de  la  fleur  •,  à  l'égard 
de  leur  forme  particulière,  de  leur  li- 
berté, ou  de  leur  degré  de  coliérence 
entre  elles,  soit  par  leurs  filamens ,  soit 
par  leurs  anthères;  à  l'égard,  de  leur 
réunion  avec  le  pistil  dans  la  même  'I  ur, 
ou  de  leur  séparation  du  pistil  dans  des 
fleurs  difiPérentes,  etc.  etc.  Enfin,  Ton 
doit  sentir  que  les  étamines  étant  des 
parties  de  la  plus  grande  universalité 
Botanique.  II.  9 


1^  • 


98  INTRODUCTION. 
<ians  les  plautes ,  et  fort  variées  sous 
quantité  d'dspccts  ,  doivent  offrir  au 
botaniste  an  des  plus  surs  et  des  prin- 
cipaux moyens  do  faire  connoître  les 
plantes  ;  et  de  distinguer  les  genres  qu'on 
aura  établis  dans  cette  vue. 

Du  PlatiL 

Le  pistil  est  aussi  l'une  des  parties 
les  plus  essentielles  de  la  fleur;  car  il 
constitue  l'un  des  deux  organes  sexuels, 
au  moyen  desquels  s'opère  la  généra- 
tion ,  ainsi  que  la  reproduction  pi'csqtie 
générale  des  végétaux.  On  le  regarde 
avec  raison  comme  la  partie  femelle  des 
fleurs  ,  parce  qu'il  contient  dans  son 
ovaire  ou  dans  ses  ovaires ,  les  jeunes 
embryons  que  la  fécondation,  opérée 
par  la  poussière  des  étamines,  rend  fé- 
coudcs ,  et  transforme  en  graines  propres 
à  reproduire  et  multiplier  le  végétal. 

Cet  organe  femelle  des  végétaux  oc- 
cupe toujours  ou  presque  toujours  le 


l 


rniNClPES  DE  BOTANIQUE.  99 
centre  de  toute  ileur  qui  en  est  munie. 
Il  est  ordinairement  composé  de  trois 
ppitiej;  savoir,  de  Voi^'aire,  du  style  et 
du  siigmate ;  mais  de  ces  trois  parties, 
doux  seulement^  telles  que  l'ovaire  et 
le  siigmate ,  sont  essentielles  ;  au  lieu 
que  le  style,  qui  n'est  qu'un  alongement 
du  canal  qui  joint  le  stigmate  à  l'ovaire, 
peut  être  tellement  court,  qu'alors  il 
paroît  tout-à-fait  nul. 

IJ ovaire  ou  le  germe  est  la  partie  in- 
férieure du  pistil ,  et  à-la- fois  la  plus 
essentielle  de  cet  organe  ;  il  renferme 
les  embryons  des  semences ,  ainsi  que 
les  organes  qui  servent  à  leur  nutrition. 
Il  est  tantôt  situé  sous  le  réceptacle 
même  de  la  fleur,  et  alors  on  dit  qu'il 
est  inférieur,  comme  dans  l'iris,  la  cam- 
panule ,  les  ombellifères  \  et  tantôt  il 
est  porté  par  le  réceptacle  même  ;  en 
sorte  qu'alors  on  dit  qu'il  est  supérieur. 
Mais ,  dans  ce  dernier  cas ,  l'ovaire  se 
voit  plus  communément  immédiate- 
ment porté  par  le  réceptacle  et  ver i la- 


T^ 


lOO      INTRODUCTION. 

bleHKîiit  sossilc,  quoique  saillant  dan» 
la  lloiir,  comme  clans  le  cerisier,  l'œil- 
let,  etc.  tandis  qu'il  est  quclc^nerois 
éicvé  sur  un  pc^dicule  particulier  au- 
dessus  du  réceptacle  même  de  îa  ileur , 
comme  on  le  voit  dans  \c  paasiflora , 
Veupliorbia  et  le  capparis ,  etc. 

Comme  tons  les  caractères  empruntes 
de   la  considération  de  l'ovaire,  sont 
importans,  non-seulement  on  emploie 
ceux  qui  appartiennent  à  sa  situation  , 
parce  qu'ils  sont  efFectivement  les  plus 
essentiels  ;  mais  on  se  sert  aussi  tiès- 
avantageusement ,  pour  déterminer  les 
rapports  natnrels  des  plantes,  des  carac- 
tères empruntés  de  la  composition  ,  et 
même  de  la  forme  de  l'ovaire.  Ainsi , 
Ton  dit  qu'un  ovaire  est  simple  ,  lors- 
qu'il ne  s'en  trouve  qu'un  seul  dans  la 

fleur,  commedans le  lys,  le  prunier,  etc. 
et  l'on  nomme  ovaire  multiple  celui  de 
la  joubarbe ,  de  l'anémone ,  de  la  re- 
noncule ,  etc.  parce  qu'on  en  trouve 
plusieurs  dans  la  llcur  de  ces  plantes. 


K 


r. 

lit  dan» 
,  l'œil- 

ier  aii- 
i  ileur , 
djlora , 

)runtes 
,  sont 
m  pi  oie 
la i ion , 
28  plus 
i  très- 
tier  les 
i  carac- 
>n  ,  et 
flinsi , 
,  lors- 
[ans  la 
îr,  etc. 
lui  de 
la  re~ 

l'OUVÇ 

itcs. 


î'RlTV'CIPrCS  DE  BOTANIQUE.     lOl 

lia  outre,  il  est  iccoiiuu  (|uc  c'est 
dans  rexamen  de  l'intérieur  de  l'ovaire , 
(ju'il  faut  aller  chercher  la  déterjniiia- 
tion  du  nombre  des  loges  et  des  graines 
♦jue  doit  avoir  le  i'ruit;  car  si  l'on  lait 
cette  recherche  dans  le  fruit  même,  des 
avortemens  accidentels  et  ([uelqucfois 
môme  constans,  mettjont  souvent  dans 
le  cas  d'être  trompé  à  cet  égard- 

Ijc  style,  est  un  prolongement  de  x  o- 
vaire  en  forme  de  colonne  ou  do  fila- 
ment, qui  nait  tantôt  du  sommet  même 
de  l'ovaire  (c'est  le  cas  le  plus  commun), 
et  qui  tantôt  sort  d'un  de  ses  côtés,  ou 
quelquefois  sort  même  de  sa  base.  Cette 
partie  du  pistil  paroît   être  un  tuyau 
fistuleux  qui  établit  une  communica- 
tion du  stighiate  à  l'ovaire.  Elle  ressem- 
ble ordinairement  à  un  lilament  grêle, 
plus  ou  >noins  alongé,  souvent  simple, 
entier  ou  divisé ,  et  quelquefois  mul- 
tiple.  Comme  cette  partie  n'est  pas  es- 
sentielle, on  connoît  plusieurs  fleurs 
dont    le  pistil  est   constamment  dc'w 


f'  1 1 


I' 


102  INTRODUCTION, 
pourvu  du  style  :  la  tulipe  est  dans  ce  cas. 
Le  stigtnate  est  une  des  parties  es- 
sentielles du  pistil  ;  car  son  existence  est 
jie'cessaire  pour  que  les  jeunes  graines 
que  contient  l'ovaire  puissent  être  fé- 
condées. Il  repose  ou  sur  le  Style  ,  ou 
immédiatement  sur  l'ovaire ,  quand  le 
style  n'existe  pas ,  et  se  présente  tantôt 
sous  la  forme  d'un  sillon ,  ou  d'une  rai- 
nure, ou  d'une  fossette,  ou  d'une  im- 
pression quelconque  ;  et  tantôt  sous  celle 
d'un  mamelon  ou  d'un  tubercule  gra- 
nuleux. Dans  le  plus  grand  nombre  des 
cas ,  il  est  glanduleux  et  plus  ou  moins 
pubescent  ;  et  lorsque  le  développement 
du  pistil  le  met  dans  le  cas  d'exécuter 
ses  fonctions ,  on  le  voit  alors  constam- 
ment humecté  d'ime  liqueur  onctueuse 
qui  paroît  propre  à  agglutiner  le  pollen 
des  anthères ,  et  à  servir  de  véhicule  à 
la  vapeur  fécondante  qui  en  sort,  et  qui 
doit  pénétrer  par  le  stigmate  jusqu'aux 
embryons  des  graines  que  l'ovaire  ren- 
ferme. 


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à 


1 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    lo5 

Lorsque  l'ovaire  est  pourvu  d'un 
style ,  le  stigmate  est  ordinairement  ter- 
minal ;  quelquefois  néanmoins  il  est 
en  partie  ou  complètement  latéral ,  et 
rampe  sur  un  des  côtés  de  la  partie  su- 
périeure du  style. 

L'ovaire  et  le  stigmate  sont  donc  vé- 
ritablement les  parties  essentielles  du 
pistil ,  et  constituent  l'organe  sexuel , 
femelle  de  toute  espèce  de  plante  qui 
en  est  munie. 

Les  caractères  nombreux  et  impor- 
tans  que  l'on  peut  obtenir  de  la  consi- 
dération du  pistil  ou  de  ses  diverses  par- 
ties, servent  principalement  à  la  déter- 
mination ,  soit  des  rapports  naturels  des 
végétaux ,  soit  de  plusieurs  des  coupes 
qui  composent  une  bonne  classification , 
et  sont  en  outre  fort  utiles  dans  beau- 
coup de  cas  pour  fixer  les  genres. 

Je  n'entrerai  point  dans  le  détail  des 
caractères  que  j'ai  empruntés ,  soit  du 
nombre  des  ovaires,  soit  des  divisions, 
de  la  forme  ou  des  dinieasions  de  cette 


V 


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1  o4      INTRODUCTION, 
partie,  parce  que  les  litres  latis  lesquels 
fai  employé  ces  moines  caractères,  sont 
intelligibles  à  la  simple  lecture. 

J'observerai  seulement  ici,  que  l'on 
dit  de  l'avaire  qu'il  est  : 

Supérieur  (  superum  )  lorsqu'il  ne 
porte  point  la  corolle,  au  milieu  de  la- 
quelle il  paroît  en  entier.  Primula  , 
scrojrhularia  ,  lilium. 

Inférieur  (  inferum  )  lorsqu'il  porte 
la  corolle,  au  fond  de  laquelle  il  ne  pa- 
roît que  peu  ou  point  du  tout.  Campa- 
nula ,  epilobium  ,  dancus. 

Des  enveloppes  de  la  Fleur. 

»Si  la  fonction  intéressante  de  fécon- 
der les  germes  a  ét(î  confiée  à  des  par- 
ties que  la  nature  n'a  travaillées  pour 
ainsi  dire  qu'en  miniature,  ce  n'a  pas 
été  saixs  un  soin  pai'ticulier  de  sa  part, 
pour  suppléer  à  la  délicatesse  des  orga- 
nes pai-  la  sagesse  des  précautions.  Sup- 
posons les  étamiiics  et  pistils  destitués. 


i   '4^ 


( 


rRINCiPES  DE  BOTANIQUE.    lo5 

de  tout  abri;  les  variations  de  l'atmo- 
splière ,  les  pluies ,  les  brouillards ,  et 
d'autres  causes  semblables ,  seront  un 
obstaele  perpétuel  à  la  formation  et  a 
l'accroissement  de  ces  organes ,  si  délies 
et  si  foibles  :  c'est  pour  parer  à  ces  di- 
vers inconvcniens  qu'ils  ont  été  pour- 
vus d'enveloppes ,  dont  l'emploi  est  de 
protéger  leur  enfance,  et  de  fermer. 
Inondant  un  certain  temps ,  tout  accès 
à  l'action  des  corps  extérieurs. 

Ces  enveloppes  ,  en  effet ,  ne  s'ou- 
vrent que  quand  les  parties  qu'elles  ga- 
rantissoient  ont  acquis  assez  de  con- 
sistance pour  n'avoir  plus  rien  à  crain- 
dre de  l'impression  des  iluides  environ- 
nans  ;  et  non -seulement  ces  fluides 
cessent  alors  d'être  pour  elles  autant 
d'ennemis  ;  mais  plusieurs  môme  ,  par 
leurs  impressions  salutaires  »  tels  que  le 
mouvement  de  l'air  et  le  contact  de  la 
lumière,  ne  peuvent  que  seconder  puis- 
samment la  nature ,  et  mettre  le  der- 
nier sceau  aux  préparatifs  de  cette  opé- 


.o6 


INTRODUCTION. 


'^1 


I 


ration  viviliaiitr  ,  qu'cllr  semble  aToir 
amenée  à  son  point  par  une  suite  d'at- 
tentions délicates  et  recherchées. 

Si  cette  espèce  de  membrane  qui  en- 
vironne immédiatement  la  fleur  pro- 
prement dite ,  c^est-à-tlire  ses  parties  es- 
sentielles ,  n'a,  dans  tons  les  cas,  d'aiilre 
destination  que  de  la  mettre  à  Fabri , 
jusqu'fi  ce  qu'elle  ait  pris  ses  premiers 
accroissemens;  il  me  semble  que,  quelle 
que  soit  la  forme ,  la  couleur,  la  consis- 
tance et  la  durée  de  cette  envcloiipe , 
elle  ne  devroit  point  changer  de  nom , 
et  que  celui  qu'elle  auroit  reçu  d'après 
cette  considération ,  devroit  être  aussi 
invariable  que  sa  fonction  même. 

Mais  il  paroît  que  les  botanistes  sont 
maintenant  presque  généralement  d'a- 
vis de  nommer  l'enveloppe  immédiate 
des  organes  sexuels  des  plantes,  non 
d'après  sa  fonction ,  comme  je  l'ai  pro- 
posé dans  ma  Flore  française ,  vol.  i, 
p.  1 25 ,  mais  d'après  la  considération 
de  l'origine  même  de  cette  enveloppe. 


y 


le  ciToir 
t(;  cl'at- 
s. 

qui  cn- 
ir  pro- 
files cs- 
cVa  litre 
l'abri , 
envi  ers 
»  qnr]Ie 
consi.s- 
loiipe , 
î  nom  i 
cVaprcs 
e  aussi 

j» 

es  sont 
nt  (l'a- 
léfliate 
i,  non 
li  pro- 
vo\.  I, 
ration 
iloppe. 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    I07 
Ainsi ,  toutes  les  fois  qu'il  sera  question 
de  déterminer  la  nature  de  l'enveloppe 
qui  environne  immc'diatement  la  fleur, 
on  examinera  si  cette  enveloppe  naît 
d'une  continuation  du  liber  du  pédon- 
cule, ou  si  elle  est  simplement  Iburnia 
par  un  prolongement  et  un  épanouisse- 
ïucat  de  l'épidcrme  du  même  pédon- 
cule. Dans  le  premier  cas ,  on  lui  don- 
nera le  nom  de  corolle  ;  mais  dans  le 
second  ,  elle  portera  le  nom  de  calice , 
quelle  que  soit  sa  coloration. 

De  la  Corolle^ 

En  Botanique,  on  donne  le  nom  de 
xarolle  à  cette  partie  accessoire  de  la 
iltur,  qui  est  néanmoins  la  plus  appa- 
rente ,  ordinairement  colorée,  brillante, 
souvent  odorante,  d'une  texture  déli- 
cate ,  qui  environne  immédiatement  ies 
<^rganes  sexuels,  et  qui  naît  d'une  con- 
tinuité du  liber  du  pédoncule,  c'est-à- 
dii e  j  de  la  partie  uif.Qxm  de  so«  écorce. 


(i 


't 


4 


108      INTRODUCTION. 

Pour  s'assurer  si  l'enveloppe  que  l'on 
prend  pour  une  corolle  résulte  réelle- 
ment d'une  continuation  du  liber ,  et 
non  de  l'épiderme  du  pédoncule ,  je  crois 
qu'on  ne  peut  se  dispenser  d'exiger  pour 
l'existence  d'une  corolle  ,  la  présence 
d'une  enveloppe  extérieure,  à  laquelle 
on  doit  donner  le  nom  de  calice  ,  et  de 
n'apjDorter  d'exception  à  ce  principe  que 
dans  le  seul  cas  où  l'analogie  des  plan- 
tes du  même  genre  ou  de  la  même  fa- 
mille indiqueroit  l'avortement  constant 
du  calice.  Ainsi,  lorsqu'aulour  des  or- 
C[anes  sexuels  il  n'existe  qu'une  seule 
enveloppe  distincte ,  on  lui  donnera  le 
nom  de  calice ,  à  l'exception  du  cas  où 
le  véritable  calice  seroit  avorté  ou  re- 
culé sur  le  pédoncule  ,  comme  dans  les 
anémones ,  ou  seroit  comme  nul  par  sa 
brièveté,  comme  dans  beaucoup  d'om- 
bellifères  et  de  rubiacées. 

Dans  les  fleurs  complètes ,  la  déter- 
mination de  là  corolle  n'éprouve  aucune 
difficulté  j  en  effet ,  tout  le  monde  s'ac- 


I 


'*#i^. 


I 


''-iJ:», 


et 


PHINCIPES  DE  BOTANIQUE.    X09 

tîorde  à  reconiioître  une  corolle  au  lise- 
ron ,  à  l'œillet ,  à  la  bourrache  ;  mai» 
dans  les  fleurs  incomplètes ,  telles  que 
celles  qui  n'ont  qu'une  seule  envelo])pe 
autour  des  organes  sexuels,  cette  détt;r- 
mination  devient  tout-à-fait  arbitraire, 
si  l'on  n'institue  auparavant  un  prin- 
cipe convenable  et  capable  de  fixer  le« 
idées. 

La  couleur  plus  ou  moins  vive  de  la 
plupart  des  corolles ,  n'est  point ,  en 
général ,  l'effet  direct  d'une  organisa- 
tion particulière  favorable  à  cette  cou- 
leur, ni  d'une  partie  colorante  diffé- 
rente de  la  substance  même  de  la  plante  j 
mais  cette  couleur  provient  très-certai- 
nement de  l'altération  même  de  la  ma- 
tière colorante  ,  qui  subit  des  change- 
mens  plus  ou  moins  prompts  et  plus  ou 
moins  considérables  dans  ces  parties, 
où  les  sucs  nourriciers,  propres  à  les 
conserver,  ne  se  portent  plus  alors  avec 
la  même  affluence.  Ainsi,  on  pevit  dire 
que  les  brillantes  couleurs  de  la  plupart 
Botapijiue.  II.  1© 


'  f 


h 


II 


^Û 


f 


\\0      INTRODUCTION. 

des  fleurs,  et  particulièrement  de  leur 
corolle ,  ne  sont  dues  qu'à  un  état  d« 
langueur,  de  dessèchement  et  de  dépé- 
rissement des  pétales,  qui  permet  à  la 
matière  colorante  de  ces  parties,  de  su- 
bir les  cbangemens  capables  de  produire 
ïcs  couleurs  vives  qui  les  parent  alora 
avec  tant  d'éclat.  Ces  parties  si  vive- 
ment colorées ,  sont  réellement  alors 
des  parties  malades  ou  mourantes  j  et  on 
peut  assurer  que  c'est  la  même  causo 
qui  occasionne  les  panachures  locales 
des  feuilles,  les  colorations  particulières 
qui  précèdent  celles  qui  sont  sur  le  point 
de  tomber  j  enfin ,  qui  teint  l'écorce  des 
fruits  à  mesure  qu'ils  mûrissent.  (  Voy. 
Couleur t  des  p^égé taux,  \ol.  i ,  p.  !2i 5.) 
La  principale  fonction  de  la  corolle 
me  paroît  être  de  garantir  les  organes 
essentiels  de  la  fructification  dans  leur 
jeunesse,  contre  ce  qui  pourroitles  en- 
dommager, et  de  favoriser  le  dévelop- 
pement de  ces  organes  précieux.  En 
cliiît,  supposons  les  ctaniincs  et  le  pistil. 


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l, 

(le  leur 
état  de 
e  dëpé- 
let  à  la 
,  de  su- 
roduire 
it  aluiâ 
si  vive- 
it  alors 
sj  et  ou 
e  causo 
locales 
:ulicrcs 
le  point 
)rce  des 
•  (Voy. 

r).  21  3.) 

corolle 
organes 
ns  leur 
les  eii- 
ivelop- 
IX.  En 
e  pistil 


PlUNCrPES  DK  ROTANIQUE.    111 
destitués  de  tout  abri;  les  voriatlons  d» 
Tatmosphère,  les  pluies,  les  brouillards 
et  d'autres  causes  semblables,  feront  un 
obstacle  perpétuel  à  la  formation  et  à 
raccroissement  de  ces  organes  si  déliés, 
si  foi  blés;  c'est  pour  parer  à  ces  divers 
ùiconvéniens  qu'ils  ont  été  pourvus 
d'enveloppes,  dont  l'emploi  est  de  pro- 
léger leur  enfance,  et  de  fermer,  pen- 
dant un  certain  temps,  tout  accès  à 
l'action  des  corps  extérieurs. 

Ces  enveloppes   ne   s'ouvrent  que 
quand  les  parties  qu'elles  garanti ssoient 
ont  acquis  assez  de  consistance ,  pour 
n'avoir  plus  rier*  à  craindre  de  l'impres- 
sion des  fluides  environnans  ;  et  non- 
seulement  ces  fluides  cessent  alors  d'être 
pour  elles  autant  d'eimemis ,  mais  plu- 
sieurs même,  parleurs  impressions  sa- 
lutaires, tels  que  le  mouvement  de  l'air 
et  le  contact  de  la  lumière,  ne  peuvent 
que  seconder  puissamment  la  nature , 
et  mettre  le  dernier  sceau  aux  prépa- 
ratifs  de  cette  opération   vivifiante  ^ 


ïl'2      INTRODUCTION. 
/|u'elle  seiiibl'^  avoir  amenée,  à  sou  point 
par  une  suite  d'attentions  délicates  et 
l'iîcherchées. 

J'ai  déjà  dit  que  la  couleur  pins  ou 
moins  vive  de  la  plupart  des  corolles  , 
n'est  point  le  produit  d'une  matière  co- 
lorante particulière  à  ct^s  parties ,  mais 
que  c'est  réellement  l'indice  des  parties 
malades  ,  qui  ne  sont  nourries  qu'in- 
complètement, et  d'oii  résulte  diverses 
sortes  d'altération  à  leur  matière  colo- 
rante proj)re  qui  se  dénature,  et  colore 
différemment  les  objets  qui  en  sont 
munis. 

On  sait  en  effet  que ,  dans  la  plupart 
clés  autres  parties  des  plantes ,  la  cou- 
leur naturellement  verte  de  ces  par- 
ties, passe  insensiblement  au  jaune ,  au 
rouge ,  et  même  au  violet  plus  ou  moins 
foncé ,  lorsque  la  végétation  est  ralen- 
tie ou  suspendue  par  une  cause  quel- 
conque; cette  susjiensioïi  de  végétation 
permet  à  leur  matière  colorante  de  s'ul- 
térer ,  de  subir  une  fermeutaliou  qu; 


i 


Il       *•! 


on  point 
icatcs  et 

■  plus  ou 
corolles  y. 
itilre  co- 
ies,  mais 
;s  parties 
es  qu'in- 

di ver ses 
ère  colo- 
e\  colore 

en  sont 

a  plupart 
,  la  cou- 
ces  par- 
aune  ,  au 
ou  moins 
îst  ralen- 
.ise  qucl- 
égétation 
te  de  s'tii- 
iliou  qui 


I 


PRINCIPES  Di:  BOTANIQUr:.    1  I  5 

oîiangc  alors  sa  nature,  en  varia  it  la 
proportion  de  ses  principes  constitutii'9 
et  leur  état  de  combinaison. 

Or,  ce  qui  arrive  dans  ce  cas  aux 
feuilles  ,  aux  écorccs  des  rameaux  et 
aux  fruits  d'un  grand  nombre  de  plan- 
tes ,  qui  sf  peignent  alors  de  diverses 
couleurs,  souvent  admirables  par  leur 
vivacité  ,  a  aussi  lieu  pour  la  corolle  de 
la  plupart  des  fleurs ,  et  précisément  par 
la  même  cause.  Cette  partie,  dont  l'u- 
tilité ne  dure  qu'un  instant,  qui  est  ce- 
lui où  elle  favorise  le  développement 
des  organes  précieux  qu'elle  renferme  j 
cette  partie ,  dis-je ,  n'est  point  ouverte 
alors  j  et  comme  sa  présence  est  néces- 
siiire  dans  ce  moment ,  la  nature  lui 
iburnitdes  sucs  assez  abondans  pour  la 
conserver ,  et  la  faire  développer  pro- 
portionnellement à  l'accroissement  des 
organes  qu'elle  enveloppe  ;  ce  qui  fait 
que  sa  couleur  est  encore  verte  comme 
celle  de  la  plante  même.  Mais  bientôt 
k  service  qu  elle  rcudoit  devient  inu- 


I 


I 


i 


ll4      INTRODUCTION» 
tilej  il  pourroit  même  être  nuisible,  s'il 
^toit  prolongé  j  alors  la  nature  l'aban- 
donne ,  et  tend  à  s'en  débarrasser  j  le» 
fibres  de  cette  corolle  se  roidisscnt,  et 
acquièrent  une  élasticité  c|ui  la  force  de 
s'ouvrir  ;  ses  vaisseaux  s'obstruent  à  sa 
base  j  les  sucs  s'altèrent  par  l'inaction , 
par  le  défaut  de  réparation  aux  perte* 
occasionnées  par  l'efiet  même  de  la  vie  ^ 
Ja  matiè*"^  colorante  subit  divers  clian- 
gemens  modifiés  selon  la  nature  des  prin- 
cipes de  la  plante,  et  on  dit  alor*  qae  la 
fleur  s'épanouit. 

Cet  instant  peut  bien  être  celui  oà 
les  organes  essentiels  de  cette  fleur  ont 
acquis  le  degré  de  vigueur  et  de  perfec- 
tion nécessaire  poup  remplir  leur  fonc- 
tion ;  mais  la  corolle ,  qui  efface  alors 
tout  ce  que  la  peinture  a  jamais  étalé 
de  plus  brillant  à  nos  regards ,  ne  doit 
point  être  regardée  pour  cela  comme 
dans  un  état  de  perfection  réelle  ;  c'est 
au  contraire  une  partie  souffrante,  dans 
un  état  de  dépérissement ,  une  partie 


,;/l 


PRINCIPES  DE  ITOTANltJUE.    ïlS 

qui  languit,  se  dessèche  et  approche  de 
sa  destruction. 

Caractères  que  fournit  la  considé^ 
ration,  de  la  Corolle* 


liA  corolle  est  ea  général ,  de  tontes 
les  parties  végétales,  celle  qui  fournit 
les  caractères  les  plujv  sûrs ,  les  plus  aisés 
à  observer ,  et  les  plus  favorables  pour 
distinguer  les  plantes.  Aussi ,  Tourne- 
fort  ayant  su  employer  la  considération 
de  cette  partie  dans  la  composition  de 
sa  méthode ,  lui  a-t-il  donné  un  avan- 
tage généralement  reconnu  sur  toutes 
celles  qui  existoicnt  auparavant  j  avan- 
tage qu'elle  auroit  même  conservé  sur 
les  systèmes  et  les  méthodes  imaginé:^ 
parla  suite^,  si  on  l'eût  simplifiée  et  cor- 
rigée dans  ses  parties  défectueuses. 

On  cmisidère  dans  la  corolle  sa  forme , 
sa  régularité ,  ses  divisions,  le  nombre 
de  ses  pièces  ,  le  lieu  de  son  insertion , 
et  enfin  sa  couleur. 


.'' 


Il6      INTRODUCTION. 

On  désigne  ordinairement  sous  le  nom 
de  pétale  {petahun),  les  pièces  tout- 
à-fait,  distiiicles  dont  est  composée  la 
corolle  d'un  grand  nombre  de  fleurs  : 
ainsi,  une  corolle  formée  de  quatre  piè- 
ces, comme  celle  des  crucifères,  des  pa- 
vots, des  câpriers,  etc.  est  dite  à  quatre 
pétales,  ])ar  où  l'on  voit  que  le  mot 
pétale  peut  exprimer  même  la  corolle 
entière  lorsqu'elle  est  d'une  seule  pièce  j 
c'est  pourquoi  l'on  nomme  : 

Mouopétale  {monopetala)  toute  co» 
roUe  qui  est  formée  d'une  pièce  unique, 
c'est-à-dire,  dont  les  divisions,  si  elle 
en  a ,  ne  sont  point  prolongées  jusqu'à  sa 
base,  de  manière  qu'on  puisse  l'enlever 
en  entier  du  lieu  de  son  insertion  ;  telle 
est  celle  du  liseron,  de  la  campanule 
et  de  toutes  les  plantes  à  fleurs  labiées 
et  personnées. 

l*olypétale(;?o///7é?/«/rt),toutecorolle 
qui  est  composée  de  plusieurs  pièces, 
c'ost-à-dire,  dont  les  divisions  sont  pro- 
lougt.^e.s  jii.squ'àsa  bîi,50^  aii|)oiut  que  V^xr 


k  *\  ' 


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PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  117 
peut  les  détacher  les  unes  après  les  an- 
tres du  lieu  do  leur  insertion,  sans  dé- 
chirer la  corolle.  Les  roses,  les  œillets, 
les  pivoines,  les  girollëes ,  etc.  ont  leur 
corolle  polypétale. 

On    appelle   régulière  {  regularis  , 
œfjitalis  )  toute  corolle ,  soit  nionop<;- 
tale,  soit  polypétale,  dont  les  divisions 
«ont  uniformes,  semblables  entr'elles, 
et  présentent  un  ensemble  très^symé- 
trique ,  comme  dans  le  ciste ,  le  fraisier , 
la  bourache  -,  et  on  nomme  irrëgulière 
{irrc'gularis ,  inœqualis)  toute  corolle, 
soit  monopétale,  soit  polypétale,  dont 
les  divisions  ou  les  pièces  diffèrent  les 
unes  des  autres ,  et  ne  présentent  qu'un 
ensemble  irrégulier ,  comme  la  corolle 
de  la  violette,  du  haricot,  du  lamion , 
du  basilic,  etc. 

On  adonné  le  nom  de  limbe  {lîmhus) 
au  bord  supérieur  de  la  corolle  ou  des 
))(Halcs  :  le  limbe  est  presqu'entier  dan^s 
la  corolle  du  liseron,  et  il  est  denté  ou 
déchiré  daiis  celle  de  l'œillet. 


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ll8      INTRODUCTION. 

Onglet  '^uricrul^'j  ^  est  le  nom  (j  uc  por Je 
la  partie  qui  termine  iiilerieureinent 
chaque  pièce  d'une  corolle  polypétale: 
les  onglets  sont  fort  longs  dans  les  œil- 
lets, les  silènes,  les  cucubales,  etc.  et 
fort  courts  dans  les  renoncules ,  les  pa- 
vots, les  pivoines,  etc. 

Lame  {lamina) ,  est  le  nom  de  Tépa- 
nouissement  ou  de  la  partie  supérieure 
de  chaque  pétale  :  la  lame  des  pétale» 
est  fendue  en  deux  dans  la  morgeline, 
le  cucubale  ;  elle  est  dentée  dans  Toeillet , 
et  obtuse  dans  Vagrostema, 

On  nomme  ëvasement  ou  orifice 
[faux),  Pentrée ,  Touverture  ou  la  gorge 
de  la  corolle;  il  est  étroit  et  très-resserré 
dans  Tandrosace ,  le  grémil,  et  libre  ou 
très-ouvert  dans  la  pulmonaire,  le  lise- 
ron, etc. 

La  corolle  monopétale  régulière , 
considérée  relativement  à  sa  forme ,  se 
nomme  : 

Campanulée  {campanulata) ,  lors- 
qu'elle ressemble  à  une  cloche,  comm^ 


■  % 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    II9 

celle  (lu  liseron ,  de  la  campanule ,  tle  la 
belladone. 

Infundibuliforme  (  infundibullfor- 
mib-  ),  lorsqu'elle  ressemble  à  un  enton- 
noir, c'est-à-dire,  lorsqu'elle  est  coni- 
que à  sa  partie  supérieure,  et  terminée 
inféneurement  par  un  tube  ,  comme 
dans  les  nictages ,  les  primevères ,  les 
bugloses,  etc. 

Tabulée  {tuhulata),  lorsqu'elle  est 
formée  par  un  tuyau  un  peu  alongc , 
qu'on  nomme  tube,  comme  toutes  les 
infundibuliformes ,  le  trachelium ,  le 
gentiana  centaurium  minus. 

Hypocratériforme  (  hypocraterifor^ 
mis  ) ,  lorsqu'elle  ressemble  à  la  sou- 
coupe des  anciens ,  c'est-à-dire ,  qu'elle 
s'évase  supérieurement  en  manière  de 
soucoupe  ordinaire ,  et  qu'elle  se  termine 
par  un  tube ,  comme  dans  l'androsace , 
Vhottonia ,  le  samolus, 
,  En  roue  (rorata) ,  lorsqu'elle  ressem- 
ble à  une  roue  ou  à  une  molette  d'épe- 
VQii^  c'est-à-dire,  quelle  est  applati© 


il 


..ÉÉk» 


.^^ 


120  INTRODUCTION, 
supérieurement ,  et  n'a  point  de  tube 
bien  siuisible ,  comme  dans  la  bouraehe, 
le  mouron,  lalisimacliie,  les  mollènes. 
La  corolle  monopétalc  irrégnlière , 
considérée  relativement  à  sa  ibrme,  se 

nomme  : 

En  masque  ou  labiée  (  nngens ,  la- 
hiata)j  lorsque  son  limbe  forme  deux 
lèvres,  l'une  supérieure  et  l'autre inié- 
ricure.  La  mélisse,  la  pédiculaire  ,  le 
/r///ww/7i  ont  leur  corolle  labiée-,  la  lèvre 
supérieure  imite  souvent  un  casque,  et 
porte  alors  le  nom  de  galea. 

A  éperon  (  calcarata  )  ,  lorsqu'elle 
porte  à  sa  base  un  prolongement  en  ma- 
nière de  corne ,  que  l'on  nomme  épe- 
ron, comme  dans  l'utriculaire ,  la  gras- 
sette,  plusieurs  mufliers ,  etc. 

On  dit  d'une  corolle  polype  taie  ré- 
gulière ,  qu'elle  est  : 

Crucilbrme  {cruciformis),  lorsqu'elle 
est  composée  de  quatre  pétales  disposés 
en  croix,  et  que  de  plus  ses  étamines 
sont  au  nombre  de  six.  On  appelle  plan- 


tul)c 
achc , 
lènes. 
licrc , 
ne,  se 

Sf  la- 
;  deux 
e  ini'ë- 
re  ,  le 
\  lèvre 
^ue,  et 

qu'elle 
en  ma- 
ie épe- 
[a  gras- 
taie  rë- 

sqaelle 
lisposés 
tamines 
lie  plan- 


PRIKCIPES  DE  BOTANIQUE.  121 
les  crucifères  (  voyez  ce  mot  )  ,  celles 
dans  lesquelles  la  corolle  estcrucifonnc. 

Rosacée  [rosacea)  ,  lorsqu'elle  est 
composée  de  plusieurs  pétales  égaux 
disposés  en  rose ,  comme  dans  les  cistes, 
les  millepertuis,  les  Iraisiers,  les  pru- 
niers ,  etc. 

Si  l'on  considère  le  nombre  des  pé- 
tales dont  la  corolle  est  composée ,  on 
dit  qu'elle  est  : 

A  deux  pétales  (  dipetala  ),  comme 
dans  la  circée  -,  à  trois  pétales  (  tripe- 
iala"),  dans  les  flûteaux,  les  fléchières; 
à  quatre  pétales  (jtetrapetala)  ^  les  clié- 
lidoines,  les  pavots,  les  crucifères;  à 
cinq  pétales  (^ pentap étala) ^  lesombel- 
lifères  ,  les  géranions  -,  à  six  pétales 
[/lexapetala) y  le  lys,  la  tulipe,  les  vi- 
^letiers ,  etc. 

Quant  à  la  corolle  polypétale  irrégu- 
lière, on  la  nomme  papilionnacée(/>«- 
pilionnacea') ,  lorsqu'elle  est  composée 
de  quatre  ou  cinq  pétales,  dont  la  forme 
et  la  disposition  la  rendent  à-pou-près 
Botanique.  11.  n 


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122      INTRODUCTION. 

«(Mnb!ablc  à  celle  du  pois  coniiinui , 
coinine  celles  des  gesses,  des  bugrunes, 
des  cytises,  etc.  et  alors  on  nomme: 

J^lcndar d  [çf ex illiim)  y  le  pétale  supe'- 
rieiir  qui  est  plid  en  dos  d'âne ,  ou  quel- 
quefois tout-i\-fait  relevé  et  étendu; 
carî-ue  [carina) ,  le  pétale  inférieur  qui 
représente  l'avant  d'une  nacelle,  et  qui 
renferme  presque  toujours  les  étamines 
et  le  pistil  :  la  carène  est  quelquefois 
composée  de  deux  pièces  ;  les  ailes  (a/cp), 
les  deux  pétales  latéraux ,  dont  la  base 
est  un  onglet ,  et  qui  portent  ordinai- 
rement d'un  côté,  près  de  leur  base,  luie 
oreillette  qui  les  fait  paroître  bifides 
inférieurement. 

La  corolle  fait  son  insertion  de  trois 
manières  ;  elle  s'insère  sur  l'ovaire ,  et 
alors  on  la  nomme  supérieure  (  corolla 
supera),  comme  dans  les  rubiacées,  le 
chèvrefeuille,  les  myrtes,  les  ombelli- 
fères  ,  les  composées  \  elle  s'insère  sous 
l'ovaire,  et  alors  on  la  nomme  inférieure 
{cQrolla  infera))  comme  dans  les  cistes, 


iinnia  , 
jruiies , 
me: 

e  supé- 
u  qucl- 
teiidu  ; 
Dur  qui 
,  et  qui 
aminés 
[[uefois 
5  (alœ), 
la  base 
rdiiiai- 
Lse,  une 
bifides 

le  trois 
ire,  et 
corolla 
;ées,  le 
nbelli- 
re  sous 
kieure 
cistes, 


PRINCIPES  \m  ROTANfQUE.  l'j^ 
Irs  crucifôrcs,  les  li.sîniacJiir.s ,  Ira  pcr- 
flonnees ,  etc.  ;  elle  s'insère  sur  le  calice, 
et,  dans  ce  cas,  elle  est  presque  (onjoiii.^ 
polypctale,  comme  dans  les  rosiers, 
les  potentilles,  les  poiriers,  les  salicai-^ 
res,  etc. 

Bu  Calice, 

On  donnc^  le  nom  de  calice  h  une  des 
enveloppes  de  la  fleur,  à  celle  qui  est 
extérieure,  soiL  qu'il  n'y  en  ait  qu'une 
seule,  soit  qu'il  y  en  ait  plusieurs  ;  en 
un  mot ,  à  l'enveloppe  de  la  fleur,  pro- 
duite par  le  prolongement  et  l'épanouis- 
sement de  l'opiderme  du  pc'doncule. 

Dans  les  fleurs  incomplètes  ,  cette 
enveloppe  se  trouve  en  même  temps  et 
la  plus  intérieure  et  la  plus  extérieure , 
car  elle  est  seule  autour  des  organes 
sexuels;  mais  dans  celles  qu'on  nomme 
complètes ,  le  calice  est  l'enveloppe  se- 
condaire ou  extérieure  de  ces  fleurs, 
parce  qu'il  enviroime  ou  soutient  la  co- 
rolle, qui  est  véritablement  l'enveloppe 


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124      INTRODUCTION, 

immédiate  des  organes  essentiels  de  la 

fleur. 

L'usage  n*a  pas  toujours  permis  aux 
botanistes  de  déférer  entièrement  à  cette 
détermination  du  calice.  En  effet,  con- 
tre le  principe  môme  de  sa  propre  dé- 
finition ,  Linné ,  d'après  l'usage ,  donne 
toujours  le  nom  de  corolle  dans  les  plan- 
tes liliacées ,  à  l'enveloppe  immédiate 
des  organes  essentiels  de  leurs  fleurs  , 
quoique ,  dans  presque  toutes  ces  plan- 
tes ,  cette  enveloppe  immédiate  soit  en 
même  temps  la  plus  extérieure ,  et  par 
conséquent  soit  une  suite  du  prolonge- 
ment et  de  l'épanouissement  de  Fépi- 
derme  du  pédoncule. 

Lorsque  le  calice ,  qui  est  nécessaire- 
ment continu  par  sa  face  externe  avec 
l'épiderme  du  pédoncule ,  accompagne 
ou  environne  une  corolle ,  il  est  presque 
toujours  alors  verdâtre  et  sans  éclat  ; 
aussi,  dansée  cas,  est-il  facile  à  recon- 
lioître  et  à  déterminer  :  tel  est  le  calice 
delà  rosC;  de  l'oeillet;  dclabouracliC;  etc. 


PRINCIPES  DE  HOTANiQUE.    1  25 

Mais  lorsqu'il  se  trouve  être  l'unique 
enveloppe  des  organes  sexuels,  souvent 
alors  il  est  orné  de  vives  eouleurs,  soit 
en  ses  deux  faces ,  soit  seulement  en  sa 
iace  intérieure  :  néanmoins,  comme  il 
est  réellement  continu  de  toutes  parts 
par  sa  face  externe  à  l'épiderme  du  pé- 
doncule, et  que  l'analogie  apprend  que 
ce  n'est  point  par  Tavortement  d'une 
aulre  enveloppe  externe,  que  celle  qu'on 
observe  se  trouve  extérieure,  sa  déter- 
mination devient  encore  très-facile  et 
sans  arbitraire  dans  ce  second  cas. 

11  paroît  que  la  destination  du  calice 
est  de  venir  à  l'appui  de  la  corolle,  et 
de  doubler  l'espèce  de  rempart  q-ue  celle- 
ci  forme  autour  des  organes  sexuels, 
tant  qu'ils  sont  foibles  et  délicats  ;  et 
lorsque  la  corolle  manque  ,  il  est  lui- 
même  chargé  de  sa  fonction,  et  prête 
alors  aux  organes  sexuels  un  secours 
qui  est  communément  plus  durable  que 
celui  de  la  corolle. 

La  nature;  toujours  très-libérale  dau3 


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126      INTRODUCTION. 

les  effets,  mais  économr  dans  les  moyens, 
se  sert  quelquefois  du  calice  pour  ga- 
rantir le  fruit  jusqu'à  sa  parfaite  matu- 
rité. Jamais  la  corolle ,  qui  paroi t  n'être 
qu*une  dépendance  des  étamines ,  ne 
jouit  de  cette  faculté. 

Linné  distingue  sept  espèces  de  ca- 
lice, 1°.  le  périanthe  ;  2  Ma  collerette  ; 
^^  la  spathe;  4\  la  haie;  5°.  le  cha- 
ton; 6°.  la  coiffe;  7°.  la  bourse.  Mais 
comme  dans  cette  énumération ,  il  com- 
])rend  des  parties  qui  n'ont  aucun  rap- 
port avec  l'enveloppe  dont  nous  trai- 
tons actuellement ,  nous  avons  cru  de- 
voir n'adi^ttre  pour  calice  que  l'espèce 
qu'il  nomme  périanthe. 

La  considération  de  la  durée ,  de  la 
forme,  de  la  nature  et  de  la  situation 
du  calice,  offre  .très-souvent  de  bons  ca- 
ractères pour  faciliter  la  distinction  des 
plantes.  On  eu  trouvera  les  détails  dans 
les  livres  élémentaires  de  Botanique , 
et  particulièrement  dans  mon  Diction- 
naire de  Botanique  et  dans  ma  Floro 


'€ 


miNCIFES  DE  BOTANIQUE.    127 
française.  Je  dirai  seulmient  qu'à  l'é- 
gard de  la  distinction  d'im  calice  mo- 
nophylle  d'avec  un  calice  polypliylle, 
il  existe  un  abus  de  définition  dans  les 
ouvrages  de  plusieurs  botanistes ,  qui 
assignent  constamment  un  calice  mo- 
nophylle  à  celui  de  toute  fleur  dont  l'o^ 
vaire  est  inl'érieur  au  réceptacle.  Ces- 
botanistes  ne  font  pas  attention  que  le 
calice  ne  commence  à  exister  que  dan* 
les  points  où  il  est  réelle  m  eut  libre ,  et 
qu'au-dessous  de  ces  points  il  n'y  a  point 
de  calice ,  mais  seulement  une  écorce 
qui ,  par  continuation  de  celle  de  la  tige 
et  des  rameaux ,  enveloppe  le  pédon- 
cule et  l'ovaire  même  de  la  fleur ,  si  c(  t 
ovaire  est  inférieur  au  réceptacle.  Lors- 
que cette  même  écorce,  et  spécialement 
sou  épidnrme, déborde  le  réceptacle  de 
la  fleur ,  il  en  naît  alors  ce  qu'on  nomm» 
un  calice;  et,  dans  ce  cas,  si  l'on  con- 
sidère ses  divisions,  on  l'appelle  mo- 
nopliylle  (  calix  monophyllus  ) ,  loi  »- 
qu'il  est  d'une  seule  pièce,  c'est-à-dire. 


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128      INTRODUCTION. 

lorscpe  ses  divisions  11e  s'étendent  pas 
jusqu'à  sa  base,  comme  dans  les  oeillets , 
les  primevères ,  etc.  et  l'on  dit  que  le 
calice  est  polyphylle  (  calix  polyphyU 
lus),  lorsqu'il  est  composé  de  plusieurs 
pièces,  c'est-à  dire,  lorsque  ses  divisions 
s'éiendent  jusqu'à  sa  base  ou  jusqu'au 
réceptacle. 

On  distingue  le  calice  en  propre  et 
en  commun  :  le  calice  propre  {calix pro- 
prius  )  est  celui  qui  ne  renferme  qu'une 
vsiîuje  Heur ,  comme  dans  l'œillet ,  ]a 
julienne,  etc.  Ce  calice  peut  être  simple 
ou  double. 

Le  calice  commun  (^calix  communia  ) 
est  celui  qui  renferme  plusieurs  fleurs, 
lo  utes  disposées  sur  le  même  réceptacle , 
et  qui  peuvent  avoir  encore  chacune 
leur  calice  propre  :  tel  est  celui  des  char- 
dons, des  laitues,  des  scabieuses,  etc.  Au 
reste,  le  calice  commun  n'est,  à  propre- 
ment i)arler,  qu'une  espèce  de  colle- 
rette ou  involucre,  et  non  un  véritable 
calice. 


*^«ir^**.^»^. 


TRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    129 

Des  parties  accessoires  de  la  Fleur, 


On  trouve  dans  le  voisinage  d'un 
grand  nombre  de  Heurs ,  diverses  parties 
que  l'on  doit  nécessairement  distinguer 
de  la  corolle  et  du  calice  :  ce  sont  des 
espèces  d'accessoires  ou  de  défenses  que 
la  nature  a  placés  auprès  de  ces  fleiu's , 
qui  sont  ordinairement  plus  imparfai- 
tes que  les  autres ,  ou  qui ,  à  raison  do 
leur  délicatesse ,  exigent  de  plus  grands 
secours.  On  ne  doit  point  non  plus  con- 
fondre ces  mêmes  parties  avec  les  feuil- 
les de  la  plante  ,  dont  elles  ditFèrent 
essentiellement.  On  peut  en  compter  de 
quatre  sortes  principales  ;  savoir  ,  la 
baie  y  la  spathe  ,hi  collerette  et  la  brac- 
tée. Après  en  avoir  fait  mention,  je  par- 
lerai de  la  coiffe  et  de  la  bourse ,  qui 
doivent  être  distinguées  des  parties  ac- 
cessoires des  fleurs ,  parce  qu'elles  sont 
dans  un  cas  particulier,  mais  qu'il  con- 
vient malgré  ccJa  (ïy  adjoindre. 


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1  àO      INTRODUCTION. 

La  baie  (glunia)  est  cette  partie  qui 
tient  lieu  de  corolle  et  de  calice  dans 
les  plantes  graminées ,  telles  que  les  blés, 
les  chiendents ,  les  cypéroïdes ,  etc.  Elle 
est  composée  de  paillettes  ou  d'écaillés , 
inégales  entr'elles ,  tantôt  opposées  les 
unes  aux  autres ,  simples  ou  doubles 
de  chaque  côté  ;  tantôt  solitaires  entre 
les  fleurs  j  tantôt  enfin  imbriquées  en 
assez  grand  nombre ,  mais  jamais  insé- 
rées circulairement  sur  le  réceptacle  ; 
ce  qui  les  fera  toujours  aisément  distin- 
guer de  la  corolle  et  du  calice  des  autres 
plantes. 

Ces  paillettes  sont  ordinairement 
transparentes,  coriaces,  ovales-oblon- 
gues,  pointues  et  peu  colorées.  On  leur 
a  donné  le  nom  de  valves  ;  ainsi ,  un 
assemblage  de  deux,  de  trois  paillettes 
ou  écailles  autour  d'une  même  ileur, 
s'appelle  une  baie  à  deux ,  à  trois  val- 
ves, etc. 

Elles  portent  souvent ,  soit  à  leur 
sommet,  soit  ailleurs,  un  filet  pointu, 


l 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  K^l 
qu'on  nomme  barbe  (  arista  ) ,  et  qui 
est  Irès-long  clans  l'orge,  assez  court  daius 
le  brome ,  droit  dans  le  seigle ,  et  lora 
ou  articule  dans  l'avoine. 

Les  deux  valves  qui  renferment  im- 
médiatement les  étamines  et  le  pistil , 
représentent  la  corolle  de  la  fleur ,  et 
lorsque  ces  valves  sont  doubles  de  cha- 
que côté ,  les  deux  extérieures  tiennent 
lieu  de  calice  :  mais  il  n'y  a  véritable- 
ment ni  corolle  ni  calice  dans  ces  plan- 
tes ;  et  les  écailles  ou  valves  de  la  baie 
ont  été  avec  raison  comparées  à  des  hrac- 
téoles  embrassantes,  analogues  à  celles 
de  plusieurs  autres  plantes  unilobées. 

Lorsque  plusieurs  petites  fleurs  qui 
ont  chacune  leur  baie  propre,  sont  réu- 
nies entre  deux  valves  communes ,  ces 
valves  représentent  un  calice  commun, 
et  l'assemblage  des  petites  fleurs  qui  y 
sont  contenues,  se  nomme  épillet, 

La  spathe  {spatha)  est  une  espèce 
de  coiffe  ou  de  gaine  membraneuse,  qui 
s'ouvre  tantôt  de  haut  en  bas,  et  tantôt 


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1 52  INTRODUCTION, 
de  côté,  et  dont  Temploi  est  de  renfer- 
mer une  ou  plnsienrs  fleurs  avec  leurs 
enveloppes,  leurs  pédoncules,  et  sou- 
vent même  des  bouquets  entiersde  fleurs 
ordinairement  en  panicule. 

Cette  partie  ordinairement  d'une  seule 
pièce ,  comme  dans  la  narcisse  ,  ou  de 
deux  pièces ,  comme  dans  Vail,  dépérit 
et  se  sèche  presqu'aussi~tôt  qu'elle  est 
ouverte  dans  les  deux  genres  que  je  viens 
de  citer ,  et  dans  plusieurs  autres  de  la 
division  des  unilobées  j  au  contraire  , 
elle  persiste  aussi  long- temps  que  leâ 
fleurs  dans  Xarujn,  le  calla,  etc.  Cette 
même  partie  contient  les  panicules  de 
fleurs  que  portent  la  plupart  des  pal- 
miers ,  et  qui  sont  connues  sous  le  nom 
de  régimes. 

Obs.  On  trouve  sous  certaines  fleurs 
des  écailles  membraneuses  ,  plus  ou 
moins  blanchâtres  et  transparentes,  mai  s 
qui  n'ont  jamais  contenu  ces  fleui  s  ;  on 
doit  lés  mettre  au  rang  des  bractées ,  et 
ne  point  le&  confondre  avec  les  spathes , 


lenfei*- 
;c  leurs 
et  soii- 
le  fleurs 

ne  seule 
j  ou  de 
dépérit 
'elle  est 
je  viens 
es  de  la 
itraire  , 
que  les 
c.  Cette 
cules  de 
des  pal- 
5  le  nom 

es  fleurs 
plus  on 
tes,  mais 
eurs  ;  on 
;tées,  et 
spatlxes  ; 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  l55 
comme  ont  fait  quelques  botanistes, 
donnant  ainsi  à  cette  partie  une  exten- 
sion trop  vague ,  et  qui  ne  s'accorde  plus 
avec  l'idée  qu'on  attache  communément 
au  mot  de  spathe. 

La  collerette  ou  l'involucre  {involu" 
crum  ) ,  est  le  nom  d'une  espèce  d'en- 
V(;loppe  qui  enviroiuie  une  ou  plusieurs 
fleurs ,  maïs  cjni  est  toujours  placée  à 
(juclquc  distance  de  ces  fleurs,  et  n'est 
point  contiguë  à  leur  réceptacle. 

Cette  enveloppe ,  que  Linné  regarde 
comme  une  sorte  de  calice ,  diiFère  de  la 
spatlie,  d'abord  en  ce  qu'elle  ne  s'ouvre 
pas ,  comme  elle ,  en  forme  de  gaine  ; 
ensuite ,  en  ce  qu'elle  est  presque  tou- 
jours découpée  en  plusieurs  folioles;  et 
enfin ,  en  ce  qu'elle  se  soutient,  en  gé- 
néral, dans  une  position  horizontale. 
L'hémante ,  quelques  androsaces ,  plu- 
sieurs cornouillers,  offrent  des  colle- 
rettes bien  distinctes. 

La  plupart  des  plantes  ombellifères 
ont  aussi  des  collerettes  remarquables  ^ 
jQgUniquQ,  II,  12 


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lit 


id4:    introduction. 

dont  on  distingue  deux  espèces,  à  raison 
du  lieu  de  leur  insertion  ;  savoir ,  la 
collerette  partielle,  et  la  collerette  uni- 
verselle ou  générale. 

La  COLLERETTE  partielle  {involucrunt 
partiale  ) ,  est  celle  qui  est  située  à  la 
base  des  pédoncules  propres  de  chaque 
fleur;  les  cerfeuils  sont  munis  de  colle- 
rettes partielles,  et  n'en  ont  point  d'u- 
niverselle. 

La  COLLERETTE  univcrscUe  (  involu- 
crum  universale  ) ,  est  celle  qui  est  si- 
tuée à  la  base  des  pédoncules  communs 
des  fleurs ,  c'est-à-dire,  à  la  base  de  l'om- 
belle universelle.  Les  fleurs  des  carottes 
ou  des  anis  ,  outre  leurs  collerettes 
partielles ,  en  ont  une  universelle ,  qui 
est  d'ailleurs  remarquable  par  ses  pièce» 
ou  folioles  découpées  et  pinnalifides. 

On  considère  dans  la  collerette  sa  for- 
me, et  particulièrement  le  nombre  de 
ses  pièces  ;  et  on  dit  qu'elle  est  mono- 
pfiylle,  diphylle,  triphylle,  polyphylle, 
lorsqu'elle  est  composée  d'une ,  de  deux> 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    )  3^ 

(le  trois  folioles  ,  ou  de  plusieurs  fo- 
lioles ,  dont  le  nombre  n'est  pas  déter- 
miné. 

Les  BRACTÉES  (bmciece)  sont  de  pe- 
tites feuilles  toujours  situées  dans  le 
voisinage  de*  fleurs ,  et  distinguées  des 
autres  feuilles  de  la  plante  ordinaire- 
ment par  leur  couleur,  et  quelquefois 
aussi  par  leur  forme  et  leur  consistance. 
Ces  parties  fournissent  souvent  au 
botaniste  des  caractères  propres  à  dis- 
tinguer des  espèces  ;  et  même  il  est  des 
familles ,  comme,  par  exemple ,  celle  des 
labiées ,  où  elles  sont  d'un  grand  secours 
pour  faciliter  la  distinction  des  genres. 
On  sait  combien  elles  sont  utiles  dans 
la  détermination  du  genre  origanum. 
Les  bractées  sont  remarquables  dans  le 
sali>ia  «c/«rea,  les  bru nelles,  l'ananas 
lafritillaire  impériale,  les  hpsilées,  etc. 
La  COIFFE  (  calyptra  )  :  on  donne  ce 
nom  à  un  petit  ctiapiteau  membraneux, 
conique  et  en  forme  d'cteignoire ,  qui 
recouvre  Turne  de  la  plupart  des  mous- 


m 


V 


l56      INTRODUCTION. 

ses  tians  sa  jeunesse,  c'est-à-dire,  lors- 
qu'elle n'est  pas  encore  ouverte.  Linné 
rauge  m  al -à-propos  la  coifl'e  parmi  les 
calices,  et  l'appelle  le  calice  des  mous- 
ses. Il  en  l'ait  autant  de  la  bourse,  qui 
est ,  selon  lui ,  le  calice  des  cliampiguous. 

La  coilFc  oflre  plusieurs  caractères 
pour  la  distinction  des  espèces ,  et  quel- 
quefois même  des  genres.  Sa  forme ,  sa 
grandeur,  sa  situation,  sa  couleur  mê- 
me ,  sont  pour  cela  souvent  utiles  à  con- 
sidérer. Elle  est  ordinairement  glabre  ; 
mais  quelquefois  elle  est  velue  et  a  sou 
bord  frangé,  comme  on  le  voit  dans  le 
polytric.  Il  y  a  des  mousscij,  telles  que 
les  lycopodes,  les^pliaignes,  etc.  en  qui 
on  n'observe  point  de  coiffe. 

La  BOURSE  ou  volve  {yoha),e&i  l'en- 
veloppe radicale  des  champignons  ;  c'est 
une  membrane  plus  ou  moins  épaisse , 
qui  naît  de  l'extrémité  inférieure  du 
j)édicule  à  qui  elle  appartient .  et  qui 
recouvre  entièrement,  ou  en  partie  seu- 
leinent,  le  chapeau  dans  sa  jeunesse. 


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Liiiiic 
nni  les 
mous- 
se, qui 
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me,  sa 
ar  me- 
s  à  con- 
[^labre  ; 
t  a  son 
dans  le 
les  que 
en  qui 

st  Ten- 
s  ;  c'est 
paisse , 
ure  du 
et  qui 
tie  sen- 
unessa 


PUlNCiPES  DK  UOTANIQUE.  l.l/ 
La  bourse  est  trcs-reiiiarquahle  dans  lu 
clatlire  grillé,  îe  satyre  UWda  [phallus 
impinilcuH),  eî  l'amanite  oraugce,  dict. 
u".  46\  Cet  le  bourse  se  déchire  par  le 
haut ,  et  le  champignon  naissant  en  sort 
pour  prendre  les  degrés  de  développe- 
ment et  d'accroissement  dont  il  estsus^ 
ccptiblc. 

La  bourse  se  distingue  en.  compléta 
et  en  incomplète  :  la  première  est  celle 
qui  renferme  le  cliampignon  dans  son 
entier,  et  qui  lait  exactement  l'oirice  do 
limique  projn-e,  comme- daivs  l'amanilo 
orangée.  Cette  bourse  est  obligée  de  se 
fendre  pour  faciliter  k  développement 
du  champignoji  qu'elle  renferme;  et 
lorsque  le  cliampignon  en  est  sorti,  elle 
reste  ordinairement  attachée  au  pédi- 
cule sous  la  forme  d'une  membrane  di- 
versement déchirée.  La  seconde,  c'est- 
eV-dire  la  bourse  incomplète,  est  celle 
qui  ne  recouvre  point  le  champignon 
dans  son  entier,  et  qui  n'est  point  obli- 
i-c'e  de  se  fendre  pour  lui  livrer  pas- 


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J  Î58      ï  N  T  R  O  D  l'  C  r  I  ()  N. 
8agc  ;  elle  n'nivcloppc  toinplôtcmtMit 
qiio  I(»  jHHlicule,  comme  dans  ramutiitc 
inuiicheléo  ii''.  45  ,  et  ne  persiste  pas 
autant  que  la  première. 

Le  ii/ùCKPTACLE  {^receptaculum^  csl: 
l'espèce  de  base  sur  laquelle  repose  im- 
luédialement  la  Heur  ou  le  fruit.  Ost 
en  général  l'extrémité  tlu  pédoncule, 
et  ordinairement  le  centre  de  la  cavité 
du  calice. 

On  divise  le  réceptacle  en  propre  et 
en  connu un  : 

Le  réceptacle  propre  (  recept.  pro- 
prium  )  est  celui  qui  ne  porte  ijue  le» 
organes  d*uno  fructification  simple  , 
c'est  à-dire,  qui  ne  porte  qu'une  seule 
ileurnon  com[)osée.  Le  l)\s,  la  rose,  le 
liseron  n'oifrcnt,  pour  cbaqne  ileur, 
qu'un  réceptacle  propre.  On  peut  dis- 
tinguer deux  sortes  de  réceptacles  pro- 
pres -,  savoir ,  le  complet  et  l'incomplet. 

Le  réceptacle  complet  est  celui  qui 
porte  d'abord  la  Heur  et  ensuite  le  fruit  : 
tel  est  celui  de  r«eilli.t ,  de  la  prime- 


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► 


PRINCIPES  Di;  HOTANIQUE.    >.'î^ 

vère,  du  piocher,  ilii  ccri.sier,  etc.  elc. 

Le  réceptacle  inconiplel  est  celui  (|ui 
ne  porte  que  le  fruit  et  jamais  la  Heur-, 
celle-ci  s^iuséraut  alors  ou  sur  l'ovaire  ^ 
coiniiie  dans  la  carotte,  le  calleyer,  le 
myrte ,  etc.  ou  sur  le  calice ,  comme 
dans  lo fraisier ,  la  ronce,  le  poirier ,  etc. 
ce  qui  fait  que  l'on  distingue  souvent 
le  réceptacle  du  fririt  d'avec  celui  de  la 
ileur. 

Le  fruit  repose  immédiatement  sur 
le  réceptacle  daiis  la  plupart  des  plan- 
tes ;  mais  dans  quelques-unes ,  la  coin» 
munication  du  réceptacle  a  i  fruit  se 
fait  à  l'aide  d'un  pédicule  particulier^ 
qui,  d'une  part,  soutient  le  fruit,  et 
de  l'autre  s'insère  au  centre  du  récep- 
tacle. On  en  a  des  exemples  dans  le  câ- 
prier, la  grenadille,  l'euphorbe,  etc. 

Le  réceptacle  commun  {^recept.  com- 
mune ) ,  est  celui  qui  porte  plusieurs  pe- 
tites Heurs,  dont  l'assemblage  forme 
une  ileur  composée.  Dans  ce  cas ,  il  con- 
serve le  nom  do  réceptacle ,  soit  qu'il 


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l4o      INTRODUCTION, 

ait  une  figiiro  piano  ^  ou  concave ,  ou 
convexe ,  ou  même  conique ,  comme 
dans  le  chardon ,  le  pissenlit,  la  pâque- 
rette ,  la  rudbecke,  la  cardère  ;  soit  qu'il 
ait  une  forme  arrondie  ou  globuleuse, 
comme  dans  l'écliinops  ,  le  spliéran- 
tliG,  etc. 

Mais  on  le  nomme  chaton  {jiilus, 
amentum) ,  lorsqu'il  forme  une  espèce 
d'axe,  de  fdet  ou  de  poinçon,  imitant 
en  quelque  sorte  une  queue  de  cliat  , 
et  envkoimé  dans  toute  sa  longueur 
d'un  amas  de  petites  Heurs,  ordinaire- 
ment unisexuelles.  Ces  fleurs  sont  pres- 
que toujours  dëpoui'vues  de  corolle  et 
souvent  même  de  calice;  mais  le  cha- 
ton qui  les  porte  est  alors  garni  d'ecail- 
les  qui  y  suppléent.  Les  flcLu-s  du  saule , 
du  peuplier,  du  bouleau,  du  pin,  dQ 
la  massette  eu  olErent  des  exemples» 

Le  diaton  porte  particulièrcîrieut  le 
nom  de  poinçon  [spadlx)  dansF^/v/zw, 
le  dracuntium  ,  le  calla  ,  Vacorus ,  Vo-r 
riLnlium.Ql  le  ruppia  :  il  porte  celui  de 


i 


>'^fi»>'  -■ 


•.yiHLim. 


rRTXCIPES  DE  BOTANIQUE,  lll 
râpe  {j-achin)  dans  plusieurs  graminées, 
telles  que  le  triiicum,  le  secale,  Y/ior- 
detim ,  Vclymus ,  le  lolium  y  etc. 

La  considération  de  ja  surface  du  ré- 
cepla<;l(3  commun,  fournit  plusieurs  ca- 
ractères avantageux  pour  distinguer  la 
plupart  des  Heurs  composées;  car  tan- 
tôt la  surface  de  ce  réceptacle  est  veluo 
ou  chargée  de  poils ,  comme  clans  les 
chardons,  lesbardanes,  les  centaurées  j 
tantôt  elle  est  lamelléc,  c'est-à-dire, 
chargée  de  lames  ou  de  paillettes  dis- 
posées entre  les  fleurettes,  comme  dans 
les  chicorées ,  les  acliillées ,  les  mille- 
feuilles,  les  liéliantes,  etc.  et  tau  tôt  elle 
est  nue,  c'est-à-dire,  n'est  tu  jrgée  d'au- 
cunes productions  particulières  dispo- 
sées entre  les  fleurs  ;  en  sorte  qu'après 
la  chute  des  graines,  le  réceptacle  paroît 
comme  une  tête  entièrement  chauve; 
le  pissenlit,  la  laitue,  etc. 

Quelquefois  la  surface  du  réceptacle 
commun  est  creusé  de  cellules  membra- 
Ue-uses,  piesque  tétragones ,  alvéolaires 


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l42      INTRODUCTION, 
et  comme  rclicnJaires.  On  dit  alors  qiip 
le  rëceptaclc  est  RlvéoU  {recep t.  favo- 
'ium)'^  celui  de  ronoj)orde  est  dans  co 


cas. 


Inflot^scence  ou  disposition  des 
Fleurs, 


La  Botanique  attentive  à  profiter  de» 
secours  multipliés  que  les  fleurs  lui  of- 
frent de  toutes  parts,  a  heureusement 
combiné  la  forme  des  organes  intcres- 
sans  qui  les  composent  avec  les  diffé- 
rentes manières  dont  elles  sont  dislri- 
buées  sur  la  tige  ;  elle  a  trouvé,  dans  ce 
double  point  de  vue ,  des  moyens  svirs 
et  faciles,  non-seulement  pour  aider  à 
distinguer  les  genres  et  les  espèces,  mais 
même  pour  former  les  indices  de  cer- 
taines familles  naturelles ,  dont  un  mo- 
dèle commun  semble  avoir  fourni  les 
traits  les  plus  parlans. 

Les  Heurs  naissent  tantôt  sur  la  tice, 
et  même  sur  la  partie  nue  du  tronc  des 


■-^-Jc^r-  . 


des 


•4 


^ 


PRINCIPKS  DE  BOTANIQUE.  l45 
plantes  ,  tantôt  sur  les  rameaux ,  et 
quelquefois  même  elles  sortent  immé- 
diatement de  la  racine,  comme  dans  lo 
safran,  le  colchique,  le  bulbocode,  elc4 

G)nsidërées  relativement  à  leur  dis- 
position ,  on  dit  qu'elles  sont  : 

Termitiales  {terminales) ,  lorsqu'elles 
sont  disposées  à  l'extrémité  de  la  tige 
«u  de  ses  rameaux;  l'oeillet,  etc. 

Latérales  (  latérales  ) ,  lorsqu'elles 
sont  placées  sur  les  côtés  de  la  tige  ;  Vas- 
perugo  procumbens. 

Unilatérales  (  secundi  ) ,  lorsqu'elles 
sont  rangées  du  même  côté  de  la  tige  ou 
du  pédoncule  commun  ;  les  paspales,  le 
nardus ,  l'héliotrope . 

Eparses  (  sparsi  ) ,  lorsqu'elles  sont 
distribuées  sans  ordre  autour  de  la  tigti 
ou  des  rameaux  j  campanula  rapun-^ 
culoides, 

Sessiles  (  sessiles  ) ,  lorsqu'elles  ji'ont 
point  de  pédoncules  apparens ,  et  qu'el- 
les paroissent  reposer  immédiatement 


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144      INTRODUCTION. 

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fiiir  la  tige  ou  sur  ses  rameaux  -,  l'her- 
lïiaire ,  la  cuscute. 

Pédoncuk'es  (  pedonculati  )  ,  lors- 
qu'elles sout  portées  par  des  pédoncules , 
c'est-à-dire,  qu'elles  sont  soutenues  par 
des  espèces  de  queues  ou  de  supports 
particuliers  ;  le  cerisier ,  le  liseron  des 
haies,  etc. 

Axillaires  (  axillares  )  ,  lorsqu'elles 
sont  disposées  dans  les  aisselles  des  feuil- 
les ou  des  branches  ;  c'est-à-dire,  lors- 
qu'elles naissent  dans  le  point  de  con- 
cours des  feuilles  ou  des  branches  avec 
la  tige  -,  le  lamion  blanc  ;  la  mélisse. 

Verticillées  (<^^r^icz7/a^/*),  lorsqu'el- 
les sont  disposées  par  étages  en  forme 
d'anneaux  autour  de  la  tige  ;  phloiuis  , 
clinopodium,  salifia,  etc.  elc. 

On  nomme  fleurs  en  ombelle  {Jlo- 
res  umbellati  ) ,  celles  dont  les'  pédon- 
cules se  réunissent  tous  en  un  point 
commun,  d'où  ils  divergent  comme  les 
rayons  d'un  parasol. 

L'ombeile  est  simple  lorsque  les  pé-- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  l45 
doncules  propres  des  fleurs  n'ont  qu'un 
Beul  point  de  concours,  et  elle  est  com- 
posée ,  lorsque  plusieurs  pédoncules 
communs ,  charges  chacun  d'une  om- 
belle simple,  se  réunissent  en  un  même 
point  et  forment  une  ombelle  générale. 
L'ombelle  est  simple  dans  Vhydroco^ 
tyle,  et  elle  est  composée  dans  le  panais 
la  carotte ,  etc. 

On  donne  le  >^om  de  fleurs  en  co- 
BYMBE  {flores  .\mbosi)  à  celles  don 
les  pédoncules  partent  graduellement 
de  différens  points  d'un  axe  ou  pédon- 
cule commun,  et  arrivent  tousà  la  même 
hauteur  ;  la  millefeuille. 

La  corymbe  {corymbus)  ressemble  à 
l'ombelle  par  son  sommet  applati,  e 
en  diffère  par  l'insertion  graduée  de  ses 
pédoncules. 

Les  FLEURS  EN  CYME  [flores  cymosi  ) 
ressemblent  aux  fleurs  en  ombelle ,  en 
ce  que  leurs  pédoncules  partent  tous 
d'un  point  commun  et  arriérent  tous  à 
la  même  hauteur;  mais  ces  pédoncules 
Botaniqu  ;,  II.  i3 


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l46      INTRODUCTION. 

6e  divisent,  soit  en  bifurcations  ou  trî- 
furcations  diverses ,  soit  en  ramifica- 
tions cjui  naissent  de  points  difFërens; 
le  sureau. 

Les  FLEURS  EN  THYRSE  {flores  thyr- 
soidei),  sont  celles  dont  les  pédoncu- 
les partent  graduellement  de  dififérens 
points  d'un  axe  commun ,  disposé  dans 
une  situation  droite ,  et  arrivent  à  des 
hauteurs  difiPérentes^  le  lilas,  le  mar- 
ronnier. 

Nous  donnons ,  au  contraire ,  le  nom 
de  FLEURS  EN  GRAPPE  {^Jlores  racemosi) 
à  celles  dont  le  pédoncule  commun  est 
toujours  dans  une  direction  inclinée  ou 
pendante,  et  dont  les  pédoncules  parti- 
culiers, soit  simples,  soit  divisés,  sont 
étages  ou  s'insèrent  sur  difFérens  points 
du  pédoncule  commun ,  de  manière  à 
former  un  assemblage  oblong  plus  ou 
moins  pendant.  Les  linnéistes  n'ayant 
point  égard  à  la  direction  de  cet  assem- 
blage de  fleurs,  confondent  le  thyrse 
avec  la  grappe. 


'■k     l. 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    l47 

On  appelle  fleurs  en  panicule  [flo- 
res paniculati)  celles  qui  sont  dispo- 
sées sur  des  pédoncules  dont  les  divi- 
sions sont  nombreuses  et  diversifiées , 
de  manière  à  former  un  assemblage  lâ- 
che, c'est-à-dire,  dont  les  parties  sont 
éparses  et  disposées  à  l'aise  j  la  plupart 
des  agrostis  et  des  panics. 

Enfin,  on  nomme  fleues  en  ipi 
{flores  spicati  )  celles  qui  sont  sessiles 
ou  presque  sessiles ,  disposées  le  long 
d'un  axe  ou  pédoncule  commun  non 
ramifié,  formant  un  assemblage  alongé 
et  un  peu  serré j  le  froment,  le  seigle, 
le  plantain. 

Composition  des  Fleurs, 

Ayant  traité  jusqu'à  présent  de  la 
fleur  en  général ,  de  ses  parties  essen- 
tielles, de  ses  enveloppes ,  de  ses  parties 
accessoires,  de  ses  réceptacles  divers  ; 
enfin ,  de  ses  principales  sortes  de  dispo' 
sitions,  nous  allons  la  considérer  quant 


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l48      INTRODUCTION. 

à  sa  composition ,  et  la  distinguer  avec 
les  botanistes ,  en  fleur  simple  propre- 
ment dite ,  et  en  fleur  composée. 

Les  FLEURS  SIMPLES  [fiorcs  slmpli- 
ces  )  ,  selon  l'acception  des  botanistes , 
sont  celles  dont  le  réceptacle  n'est  char- 
gé que  d'une  seule  fleur,  et  ne  porte 
qu'une  seule  fructification ,  c'est-à-dire 
qu'une  fructification  simple  qui  en  ré- 
sulte. Cette  fleur  est  ainsi  nommée  par 
opposition  à  la  fleur  composée  dont  nous 
allons  parler  dans  l'instant  :  mais  les 
cultivateurs  et  les  fleuristes  donnent 
communément  le  nom  de  fleicrs  sim- 
ples ^  par  opposition  aux  fleurs  doubles 
ou  pleines,  à  celles  dont  les  parties,  ou 
seulement  quelques  parties ,  sont  chan- 
gées ou  augmentées ,  par  l'-flPet  de  la  cul- 
ture ou  d'une  végétation  surabondante, 
et  ne  sont  plus  dans  leur  état  naturel. 

Ainsi,  l'on  nomme  vulgairement 
FLEURS  DOUBLES  (flores  multipUces) 
celles  qui  acquièrent ,  par  l'effet  de  la 
culturç  ou  de  la  bonté  du  tçrrein  où  elles 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    T^g 

croissent ,  un  plus  grand  nombre  de  pé- 
tales qu'elles  ne  doivent  avoir  nalurel- 
lement,  mais  dans  lesquelles  les  organes 
sexuels  subsistent  encore  en  partie ,  et 
fournissent  quelques  graines  fécondes. 
L'œillet,  divers  rosiers ,  etc.  ofifrent  des 
exemples  de  la  fleur  double.  Les  fleu- 
ristes distinguent  encore  un  degré  in- 
te.  mëdiaire  entre  la  fleur  simple  et  Ja 
fleur  double;  savoir,  la  fleur  semi-dou- 
ble :  cette  variété  d'altération  se  ren- 
contre communément  parmi  les  renon- 
cules et  les  anémones.  Les  fleurs  dou- 
bles sont  plus  commuiies  parmi  les  fleurs 
polype  taies  que  parmi  les  monopétales; 
ces  dernières  néanmoins  sont  aussi  su- 
jettes à  ce  genre  d'altération  ou  de  du- 
plication ,  comme  le  prouvent  les  co- 
rolles multiples  de  plusieurs  jacinthes, 
primevères,  oreilles  d'ours,  campanu- 
les, et  de  la  stramoine  fastueuse. 

Fleurs  pleines  {flores pleni)  :  ce 
sont  celles  dont  la  corolle  non-seulement 
est  double  ou  multiple  elle-même,  mais 


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IJO      INTRODUCTION. 

encore  est  occupée  toute  entière  par 
des  pétales  provenus  de  l'expansion  des 
Staminés;  multiplication  qui  fait  avor- 
ter le  pistil,  étouffe  la  fructification  et 
rend  k  fleur  absolument  stérile.  On 
trouve  souvent  des  fleurs  pleines  sur 
la  matricaire,  la  camomille  ciorante, 
la  pivoine,  certaines  espèces  de  rosiers. 
JLa  fleur  pleine  ,  fort  rare  parmi  les 
fleurs  monopétales  ,  s'observe  cepen- 
dant sur  l'espèce  de  viorne  qu'on  nom- 
me obier  (mburnum  opulus) ,  et  sou- 
vent aussi  sur  la  jacinthe  orientale. 

Quelqu'agréables  que  puissent  être  à 
la  vue  les  fleurs  pleines ,  qui  font  le» 
délices  du  fleuriste  et  de  l'amateur  des 
jardins,  il  n'est  pas  douteux  cependant 
que  ces  fleurs  ne  soient  de  véritables 
monstres ,  car  elles  ne  sont  pas  dans  la 
nature;  et  en  effet,  sous  les  dehors  de 
l'abondance  et  de  la  fécondité ,  elles 
cachent  une  dégradation  réelle.  Mais  si 
ime  grande  partie  des  fleurs  qui  nais- 
sent à  l'aide  de  la  culture,  sont,  comm» 


1 


PniNCIPES  DE  BOTANIQUE.  l5i 
nous  venons  de  le  faire  voir ,  de  ven- 
tables  monstres  végétaux,  on  ne  peut 
disconvenir  que  la  multiplication  ou  le 
développement  contre  nature  des  par- 
ties simples,  qui,  dans  le  règne  animal, 
produit  des  difformités  choquantes,  n& 
fait  ici  qu'ajouter  de  nouvelles  grâce* 
à  l'individu,  et  un  nouveau  prix  pour 
ceux  qui  se  bornent  à  la  satisfaction 
momentanée  du  coup-d'œil.  Les  plantes 
qui  portent  des  fleurs  pleines  ne  peu- 
vent se  multiplier  que  par  les  racines 
ou  par  des  boutures. 

Fleurs  composées  [flores  compositi)  : 
on  donne  ce  nom  à  celles  qui  sont  for- 
mées de  l'assemblage  de  quantité  de  pe- 
tites fleurs  disposées  sur  le  même  ré- 
ceptacle,  et  environnées  d'un  calice 
commun.  Ainsi,  la  fleur  composée  n'est 
point ,  à  proprement  parler,  une  fleur, 
mais  un  amas  de  petites  fleurs  réunies 
dans  le  même  calice ,  ayant  chacune  leur 
corolle,  leurs  organes  sexuels  (soit  tous 
les  deux  à-la-fois ,  soit  un  seul  isolé  ), 


l5'i      TNTRODUCTIOK. 

et  produisant  leur  fruit  particulier  lor«- 
qu'elles  sont  fertiles.  On  voit  donc  que 
la  fructification  de  \a  Jleiir  composée , 
au  lieu  d'être  unique  dans  son  calice  et 
sur  son  réceptacle ,  comme  celle  de  la 
fleur  simple  des  botanistes ,  est  formée 
de  plusieurs  fructifications  parfaites , 
toutes  très-distinguées  entr'cUcs,  quoi- 
que serre'es  les  unes  contre  les  autres. 

Ce  qui  caractérise  la.  fleur  composée 
n'est  pas  seulement  d'être  formée  d'un 
assemblage  de  petites  fleurs  disposées 
sur  un  même  rcceplaclc,  et  réunies  dans 
un  calice  qui  leur  est  commun  à  toutes , 
il  faut  encore  ajouter  que  ces  petites 
fleurs  (qu'on  nomme ^'^  irettes^  ,  ont 
chacune  une  corolle  monopétale  portée 
sur  l'ovaire ,  lequel  se  change  en  une 
semence  dépourvue  de  péricarpe.  Cette 
considéiation  suflit  pour  empêcher  de 
confondre  avec  les  fleurs  composées,  les 
bouquets  de  fleurs  particulières,  serrées 
et  sessiles,  munis  d'une  collerette,  et 


■l»'ï-'K'"^'ïdïi«-{t; 


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er  lor«- 
iiic  que 
iposée , 
alice  et 
c  de  la 
formée 
'faites  , 
I ,  quoi- 
utres. 
mpofiée 
ie  d'un 
sposees 
es  dans 
toutes , 
petite» 
) ,  ont 
portée 
en  une 
î.  Cette 
;lier  de 
ées,  les 
serrées 

îtte,  et 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    :  55 

qui  ont  une  sorte  de  ressemblance  avec 
les  ileurs  dont  nous  parlons. 

On  distingue  deux  sortes  de  fleurs 
composées;  savoir,  la. fleur  composée  , 
proprement  dite ,  ou  composée  8yni»é- 
nésique ,  et  la  fleur  composée  distincte , 
qu'on  nomme  aussi  fleur  agrégée. 

La  fleur  composée ,  proprement  dite, 
est  remarquable  par  un  caractère  com- 
mun à  toutes  les  fleurettes  dont  elle  est 
l'assemblage  :  chacune  de  ces  fleurettes 
ayant  cinq  étamines  réunies  par  leurs 
anthères  en  forme  de  gaine  ou  de  cy- 
lindre creux ,  au  travers  duquel  passe 
le  style.  Il  est  facile  d'observer  ce  carac- 
tère dans  les  fleurs  des  chardons ,  des 
chicorées ,  des  soucis ,  etc.  Les  corolles 
de  ces  mêmes  fleurettes  sont  toujours 
monopétales  et  placées  sur  l'ovaire  :  on 
en  distingue  de  deux  sortes,  à  raison  de 
l^ur  forme  j  savoir,  le  fleuron  et  le  demi- 
fleuron. 

Le  fleuron  est  une  petite  fleur  dont 
la  corolle  est  tout-à-fait  en  cornet  ou 


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1.^4      INTRODUCTION, 
en  tiibe,  et  a  son  limbe  découpé  plus 
ou  moins  régulièrement  en  quatre  ou 
'  mq  parties,  mais  sans  avoir  aucun  pro- 
longement particulier.  Le  fleuron  est 
ou  hermaphrodite  ,  ou  simplement  l'e- 
melle  ,  ou  quelquefois  neutre,  c'est-à- 
dire,  dépourvu  d'étamines  et  de  style. 
Le  demi-fleuron  est  une  petite  fleur 
dont  la  corolle  est  ligulée,  c'est-à-dire , 
un  peu  tubulée  à  sa  base,  mais  dont  le 
limbe  se  termine  par  une  seule  lame  ou 
languette  remarquable ,  souvent  dentée 
à  son  sommet.  Le  demi-fleuron  est  aussi 
ou  hermaphrodite ,  ou  simplen^ent  fe- 
melle ,  ou  quelquefois  neutre  et  stérile. 
Les  différentes  manières  dont  les  fleu- 
rons et   demi -fleurons  se  combinent 
dans  les  fleurs  vraiment  composées,  ont 
donné  lieu  à  la  division  de  ces  dernières 
en  floaculeuses ,  semi  -Jlosculeuses  et 
radiées.  Mais  comme  il  est   reconnu 
qu'on  ne  peut  établir  une  limite  cer- 
taine entre  les  flosculeuses  et  les  radiées 
puisque  plusieurs  genres ,  tels  que  les 


".  ^aJi'^-.^i.*,  -    w 


1i 


i 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  l5j 
bidcnts,  les  séneçons,  les  tussilages,  elc 
seroient  comme  dilacërés  par  les  suites 
de  cette  distinction  stricte,  nous  divi- 
sons les  composds-synge'nesiques  en  //.- 
hideuses  et  en  ligulaires. 

JLcs  composees-tubuleuses  coF>nren- 
iient  les  plantes  à  ileurs  floscr  (eusci.  ^t 
celles  qui  portent  des  fleurs  rali  ns.  0,i 
T^omme  fieur  Jlosculeuse  celle    :  >vi  ^st 
uniquement    composëe    de    fleurons, 
comme  la  fleur  du  chardon,  de  la  cen- 
taurée ,  etc.  On  donne  ensuite  le  nom 
(ie  fleur  radiée  k  celle  dont  la  circonfé- 
rence est  garnie  de  demi-fleurons,  qui 
représentent  autant  de  rayons,  et  for- 
ment une  sorte  de  couronne  qui  envi- 
ronne le  disque.  La  pâquerette,  la  mar- 
guerite, la  camomille,  etc.  portent  des 
fleurs  radiées. 

Les  composées-ligulaires  compren- 
nent  les  plantes  à  fleurs  semi-flosculeu- 
ses,  c'est-à-dire,  à  fleurs  uniquement 
composées  de  demi-fleurons.  JLa  chico- 
rée, la  laitue,  le  pissenlit,  etc.  sont  des 


fi 


■>  1] 


l56      INTRODUCTION. 

composées  ligulaires  ,   autrement   des 
plantes  à  ileurs  semi-flosculeuses. 

Du  Fruit  y  de  ses  enveloppes  et  de 
ses  parties  accessoires. 

Parmi  les  difierens  moyens  de  repro- 
duction qui  concourent  à  perpétuer  la 
succession  des  individus  végétaux ,  on 
sait  que  la  fructification  (  la  génération 
sexuelle)  est  le  plus  universel,  et  com- 
me l'opération  familière  de  la  nature  ; 
elle  est  en  même  temps  le  but  vers  le- 
quel sont  dirigées  les  principales  fonc- 
tions de  la  végétation  ;  à  mesure  qu'elles 
s'avancent  vers  ce  h  ut ,  à  mesure  que  le 
fruit  s'accroît  et  se  perfectionne,  les 
organes  qui  avoient  eu  le  plus  de  part 
à  sa  formation,  l'abandonnent,  dépé- 
rissent ,  et  le  laissent  parvenir  à  son  en- 
tier développemei.t  à  l'aide  des  seuls 
sucs  nourriciers,  qui  cessent  à  leur  tour 
de  lui  être  fournis ,  dès  qu'il  a  atteint 
sa  maturité. 


4i 


f. 

eut  des 

es. 

?s  et  de 


e  repro- 
étuer  la 
lux,  on 
lératioïl 
et  com- 
nature  ; 
vers  le- 
es  fonc- 
qu'elles 
e  que  le 
ne,  les 
de  part 
,  dépé- 
son  eu- 
es seuls 
îur  tour 
.  atteint 


PRINCIPES  DE  nOTANTQUE.    iCyj 
C'est  dans  cet  organe  conservateur 
de  l'espèce ,  que  la  nature  déploie  ses 
plus  lecondes  ressources  ;  ce  n'est  point 
assez  pour  elle  d'avoir  multiplié  les 
fleurs  sur  la  plupart  des  individus ,  elle 
a  encore  donné  plusieurs  semences  à  un 
grand  nombre  de  fleurs;  il  en  est  même 
à  l'égard  desquelles  ses  profusions  en  ce 
genre  ne  connoissent  plus  de  mesures  : 
on  ne  sait  quelquefois  ce  qu'on  doit  le 
plus  admirer,  ou  de  la  quantité  innom- 
brable, ou  de  l'extrême  finesse  de  ces 
corpuscules,  qui  ne  sont  eux-mêmes 
que  les  enveloppes  grossières  par  rap- 
port aux  germes  qu'ils  recèlent.  (  Un 
seul  pied  de  maïs  a  donné  jusqu'à  2,000 
graines  ;  de  l'inula ,  3,ooo  ;  de  l'héliante, 
4,000;  du  pavot,  32,000;  du  typha, 
4o,ooo  ;  et  du  nicotiana  ,  36,ooo ,  au 
rapport  de  Ray.  )  Ce  terme  qui  étonne 
déjà  notre  imagination ,  n'est  cependant 
pas  encore  le  dernier  effort  de  la  na- 
ture; l'expérience  prouve  qu'une  seule 
graine  est  comme  le  réservoir  commun 
Botanique.  II.  ^^ 


I 


à 


1 58  INTRODUCTION, 
d'un  grand  nombre  de  jets ,  que  des  cir- 
constances favorables  peuvent  faire 
ëclore  et  développer.  (  Pline  rapporte 
que  l'on  envoya  à  Néron  34o  tiges  pro- 
venues d'un  seul  grain  de  blé.  )  En  un 
mot ,  la  multitude  des  semences  qui  se 
dispersent  de  toutes  parts  après  la  ma- 
turation ,  est  si  prodigieuse ,  que  par  le 
calcul  qui  en  a  été  fait,  le  produit  com- 
plet d'un  terrein  de  quelques  lieues  de 
contour,  pourroit  suffire  au  bout  de 
quelques  années  pour  peupler  de  végé- 
taux la  surface  entière  du  globe. 

Mais  la  nature ,  qui  ne  semble  fuir 
l'indigence  et  la  disette  qu'en  se  portant 
vers  l'excès  de  Tabondance ,  se  trouve 
pour  ainsi  dire  arrêtée  sur  sa  route  par 
divers  obstacles,  qui  resserrent  dans  de 
justes  bornes  l'emploi  de  ses  facultés. 
La  plupart  des  semences  avortent  et 
demeurent  stériles  ,  par  les  accidens 
qu'elles  essuient  dans  leur  dispersion  , 
par  l'intempérie  de  l'air,  et  plus  encore 
par  le  défaut  de  préparation  ou  de  con- 


i 


N. 

3  des  cir- 
iit  faire 
rapporte 
iges  pro- 
)  £ii  un 
es  qui  se 
;s  la  ma- 
lle par  le 
uit  com- 
lieues  de 
bout  de 
de  vëgé- 
le. 

ible  fuir 
5  portant 
B  trouve 
oute  par 
:  dans  de 
facultés, 
rtent  et 
accidens 
version , 
s  encore 
de  con- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    l5g 
venance  dans  le  sol  même;  par-là,  l'im- 
mensité des  ressources  se  tourne  en  pré- 
caution contre  les  dangers;  et  la  terre, 
sans  cesser  d'être  prodigue,  nous  mon^ 
tre ,  jusques  dans  les  présens  qu'elle 
nous  refuse,  des  traits  marqués  de  la  sa- 
gesse infinie  qui  préside  à  sa  fécondité, 
lie  fruit  (fructus)  n'est  donc,  com- 
me on  a  déjà  pu  le  voir,  que  l'ovaire 
même,  qui  a  plus  long-temps  vécu  que 
les  autres  organes  de  la  fleur ,  qui  a 
grandi  ou  grossi,  et  subi  un  accroisse- 
ment plus  ou  moins  considérable  que 
la  maturation  a  terminé.  Lorsqu'il  est 
parfait,  il  renferme  le  gage  de  la  repro- 
duction d'un  ou  de  plusieurs  individus 
de  l'espèce. 

Ainsi  le  fruit,  dans  les  végétaux ,  est 
«ne  partie  produite  passagèrement,  ca- 
duque, succédant  nécessairement  à  une 
fleur ,  résultant  de  son  pistil  fécondé  , 
laquelle  enfin ,  ayant  acquis  l'accrois- 
sement et  les  développemens  qui  lui 
sont  propres ,  cesse  par  la  maturation  de 


f  y 


^  I 


mi 


l6o  INTRODUCTION, 
recevoir  sa  nouniture  du  végétal  qui 
l'a  produite,  s^cn  sépare  et  tombe  plus 
ou  moins  promptement,  et  a  la  faculté  ^ 
par  la  germination  de  ses  graines ,  de 
donner  naissance  à  de  nouveaux  indi- 
vidus semblables  à  celui  dont  elle  pro- 
vient. 

On  distingue ,  dans  le  fruit ,  la  graine 
que  l'on  appelle  aussi  la  semence,  et  qui 
en  est  la  partie  essentielle ,  de  son  enve- 
loppe oui  porte  le  nom  de  péricarpe , 
mais  qui  n'existe  pas  bien  distinctement 
dans  les  fruits  de  tous  les  végétaux. 


De  la  Semence, 

La  semence  ou  la  graine  {semeri),  est 
cette  partie  essentielle  du  fruit  qui  ren- 
ferme le  principe  d'une  nouvelle  plante 
de  la  même  espèce  que  celle  dont  elle 
est  une  production.  C  est  une  espèce 
d'oeuf  végétal  qui  résulte  de  la  généra- 
tion sexuelle,  qui  varie  dans  sa  gros- 
seur et  dans  sa  forme,  selon  Tespèce  de 


I 


V. 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  l6l 
plante  qui  l'a  produit,  qu'on  voit  quel- 
quefois à-peu-près  à  nu ,  comme  dans 
les  labiées,  les  ombellifères,  etc. ,  mais 
qui  plus  ordinairement  se  trouve  en- 
ferme dans  une  enveloppe  qu'on  nomme 
péricarpe. 

La  semence ,  considérée  en  elle-mê- 
me on  isolément,  offre,  i'\  une  partie 
qui  lui  est  essentielle  et  qu  on  appelle 
embryon;  2°.  quelques  parties  accessoi- 
res qui  accompagnent  ou  environnent 
Tembryon ,  mais  qui  n'existent  pas  tou- 
jours j  3°.  enfin,  une  enveloppe  ou  té- 
gument propre  qui  recouvre  l'embryon 
avec  ses  parties  accessoires ,  et  qui  existe 
nécessairement» 

De  r Embryon, 

On  donne  le  nom  d'EMURYON  (em^ 
hryo  S.  plantula  )  à  un  petit  corps  que 
contient  nécessairement  toute  semence 
parfaite,  lequel  est,  en  raccourci  ou  en 
miniature,  un  nouvel  individu  végétal, 


♦    'I 


\ 


u 


on 


•• 


'*.*,. 


l62 


INTRODUCTION, 


u 


k 


semblable  à  celui  qui  a  produit  la  se- 
mence, et  en  est  par  conséquent  la  par- 
tie essentielle. 

Tout  embryon  de  vc'ge'tal ,  se  dére- 
loppant  par  la  germin&i  jon  de  h  Clémen- 
ce ,  présente  trois  parties  distinctes  ;  sa- 
voir, la  radicule ,  la  pluiiiule  et  le  lobe 
oïu  cotylédon. 

La  raJ'cuI<^  (radhula ,  rosteltum  )  , 
qui  est  sîtîN^o  à  Tune  des  extrémités  de 
rembryoii ,  .3,^t  le  rudiment  de  la  racine 
de  la  jeune  plante  :  sa  forme  approche 
d'un  petit  bec  qui  ordinairement  est 
couché  sur  la  ligne  de  jonction  des  lobes» 
et  s'en  écarte  pour  prendre  la  direction 
qui  convient  à  cet  organe.  C'est  la  par- 
tie inférieure  de  la  plantule,  d'où  sor- 
tiront les  petites  racines  destinées  à 
aller  chercher  dans  le  sein  de  la  terre 
l'humidité  et  les  matières  propres  à  la 
nourriture  du  jeune  végétal. 

La  plumule  {plumula  ) ,  est  le  rudi- 
ment de  la  tige  de  la  jeune  plante  :  elle 
se  trouve  à  l'extrémité  opposée  à  celle 


4 


Mi 


i 


n 


t  la  se- 
-  la  par* 

cémen- 
tes; sa- 
le lobe 

Uu?n  ) , 
litës  de 
L  racine 
proche 
3nt  est 
s  lobes, 
rectioti 
la  par- 
)ù  sor- 
ne'es  à 
a.  terre 
es  à  la 

;  rudî- 
B  :  elle 
»  celle 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    lf)'> 
àWii  sort  la  radicule  ;  mais  elle  n'est  pas 
apfîârente  avant  la  germination,  parco 
q-a^Jîepart  de  la  base  interne  du  lobe, 
c'est-à-dire,  de  la  cavité  qu'il  forme 
tontes  les  fois  qu'il  est  géminé.  Ce  rudi- 
ment de  tige ,  en  se  développant ,  se  ter- 
mine par  nn  petit  rameau  semblable  à 
OMe  plume;  ce  qui  lui  en  a  fait  donner 
le  nom  :  ainsi,  il  forme  la  partie  de  la 
^  knteqni  monte  et  tend  à  sortir  de  terre. 
JLe  lobe  ou  cotylédon  (  lohus  semLna- 
hs),  est  une  partie  charnue  ,  située  à 
l'extrémité  supérieure  de  l'embryon  , 
et  qui  en  fait  souvent  la  portion  la  plus 
considérable.  Il  est  quelquefois  simple 
ou  unique ,  comme  dans  les  plantes  uni- 
lobées  ou  monocotyledonées ,  dont  sans 
doute  les  cryptogames  de  Linné  font 
partie;  mais  dans  le  plus  grand  nombre 
Aes  végétaux,  ce  lobe  est  double  ou  ge- 
mmé, en  sorte  que  tous  les  végétaux  se 
partagent  naturellement  en  deux  divi- 
sions principales;  savoir,  en  végétaux 
unilobés  et  végétaux  bilobés. 


\\ 


-i 


''«^R.^S 


l6t      INTRODUCTION. 

Il  semble  que  les  lobes  oucotyledon.< 
d'un  embryon  soient  des  espcees  de  nia- 
melles  qui  nourrissent  laplumule  nais- 
sante et  même  la  radicule,  dès  l'ins- 
tant où  l'embryon  reçoit  la  vie  par  la 
germination ,  et  eoninience  à  se  déve- 
loi)per(V.  Germination j  v.  i,  p.  239)  j 
car  ces  lobes  se  flétrissent  et  ensuite  se 
dessèchent,  lorsque  la  radicule  pompa 
dans  le  sein  de  la  terre  l'humidité  et  les 
8UCS  qui  peuvent  fournir  à  l'entretien 
de  l'existence  du  nouveau  végétal  et  à 
ses  développemens. 

Dans  le  plus  grand  nombre  des  vé- 
gétaux ,  les  lobes  ou  cotylédons  s'alon- 
gent  et  sortent  de  terre  en  même  temps 
que  la  tige  naissante ,  et  alors  se  chan- 
gent en  cette  sorte  particulière  de  feuil- 
les qui  naissent  les  premières,  qui  très- 
souvent  ont  une  forme  différente  de 
celle  des  feuilles  qui  viennent  ensuite , 
et  enfin  qui  sont  connues  sous  le  nom 
iSiC  feuilles  séminales.  Néanmoins ,  dans 
beaucoup  d'autres  végétaux  ;  les  feuilles 


*i* 


dedous 
de  ma- 
ie nais- 
5  l'iiis- 
I  par  la 
j  déve- 
..  2^9)^ 

îuile  se 
pompo 
te  et  lea 
Ltretieii 
Lai  et  à 

les  vé- 
s'alon- 
3  temps 
3  elian- 
[e  feuil- 
ui  très- 
jiite  de 
iisuite , 
ie  nom 
s ,  dans 
feuilles 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  l6r» 
séminales  sont  très-distinctes  des  lobes 
ou  cotylédons  qui  restent  dans  la  terre, 
oh  ils  pourrissent ,  et  ne  doivent  pas 
consëquemment  être  confondues  avec 
eux,  comme  l'ont  l'ait  plusieurs  bota- 
nistes. 

On  vient  de  voir  que  V embryon,  par- 
tie essentielle  de  toute  semence  ou  graine 
parfaite,  ëtoit  l'élément  complet  d'une 
nouvelle  plante  j  et  l'on  sait  que  cet  élé- 
ment, formé  ou  perfectionné  par  la  fé- 
condation sexuelle  ,  reçoit  ensuite  la 
vie  par  la  germination.  On  a  vu  en  ou- 
tre que  Tembryon  dont  il  s'agit  cousis- 
toit  essentiellement  en  une  radicule , 
une  plumule,  et  un  lobe  ou  cotylédon 
qui  ne  pouvoit  jamais  être  nul,  qu'on 
trouve  simple  ou  unique  dans  beaucoup 
de  plantes,  mais  qui,  dans  le  plus  grand 
nombre  des  végétaux,  se  montre  dou- 
ble ou  géminé.  Or,  comme  l'embiyon 
végétal  dont  je  viens  de  parler  n'est  pas 
toujours  le  seul  corps  particulier  qui 
existe  sous  le  tégument  propre  à  la  se^ 


*    ■  I 

Vi 


«    Ùi 


)66  INTRODUCTION, 
meiicc ,  je  vair  m»  nùv.iuier  ceux  qu'on 
observç  souvtut  aous  ce  Icgumcut  en- 
vironnant uu  accompagnant  l'i-nibryon 
sans  en  faire  partie ,  et  je  les  désignerai 
comme  accessoires  de  l'enibr)  on. 

Des  corps  accessoires  de  V embryon, 
etcjui  sont  enfermés  avec  lui  sous 
le  tégument  propre  à  la  semence. 

On  trouve  dans  le;?  semences  d'un 
trè«-grand  nombre  de  véf^étaux,  sons 
le  tégument  propre  à  chacune  de  ces  se- 
mences ,  nn  ou  deux  corps  particuliers 
distincts  de  ce  tégument  et  de  l'em- 
bryon lui-même  ,  qui  environnent  ou 
p.ccompagnent  cet  embryon,  et  que  je 
nomme  ses  accessoires. 

On  a  recouau  que  la  cousidéiation 
de  ces  corps  particuliers  étoit  si  impor- 
tante pour  détermine,  les  rapports  lia- 
turels  des  végétaux  entr'cux ,  qu'on  en 
a  fait  la  base  de  celte  d' termmation ,  et 
ftn  quelque  sorte  celle       1      k)tanique. 


c  qu  on 
eut  cii- 
iibryon 
lignerai 

bryon, 
ai  sous 
f/ience, 

;cs  d'un 
ix,  sous 
o  ces  se- 
lle uliers 
le  l'cni- 
nenr  ou 
!t  que  je 

délation 
i  iiripor- 
)ort.s  ja- 
[ju'on  en 
itioii,  et 
Unique, 


rnîvcTPKS  nr:  motaniquk.  167 

On  lait  HKMition  d(^  doux  sortes  de 
corps  accessoiîivs  de  Veiidjryon  ,  et  qui 
80  reiuH)nlrenl  souvent  avec  lui  sous  le 
l(>guincnt  propre  j\  la  semence  ;  l'uu  u 
reçu  le  nom  de  pérlspenne  ou  (l'albu- 
mine ;  et  l'autre  a  ('lé  notunu"  vitellus. 

lie  pt'risperine  (^pcrispcrmum ,  albu- 
men) ^  esl  uneor[)s  particulier,  plus  ou 
moins  charnu,  qu'cm  trouve  dans  lus 
semences  d'un  j^ruid  nombre  de  végé- 
taux, et  qui  est  distinct  de  leur  embryon 
et  de  leur  tégument  propre. 

Ce  corps,  qui  paroît  très-conslanl 
dans  sa  ir  anir  •  l'être  dans  les  semen- 
ces de  chan  0  plante  qui  le  produit,  va- 
rie beau  )up  d 'ns  .^a  consistance,  sa 
grandeur ,  s  a  fo*  et  sa  i  tuatio  n ,  selon 
les  genres  de  plantes  uans  lesquels  on  le 
trouve  ,  en  sorte  que  sa  considération, 
comme  présent  ou  absent,  r*  dans  le 
premier  cas,  soit  comme  farint  ix,  ou 
charnu  ,  ou  corné  ,  soit  comme  «  .ivelop 
pant  l'embryon ,  ou  envi  loppé  par  i  ui , 
ou  l'accompagnant  dans  une  si'uuiion 


1  68  I  N  T  n  O  D  U  C  T  ï  O  N. 
quelconque  eu  une  place  particulière , 
etc.  etc.  sa  considération  ,  dis  je,  ollVe, 
pour  la  dëtcrmination  des  rapports  na- 
turels des  végétaux  entr'eux ,  les  ca- 
ractères les  plus  importans  que  l'on 
connoisse. 

Le  périsperme ,  ainsi  nommé  par  L. 
de  Jussieu ,  avoit  été  appelé  albumen 
par  Gœrtner ,  qui  le  coniparoit  au  blanc 
de  Toeuf.  Ce  corps  n'est  jamais  que  con- 
tigu  à  l'embryon ,  sans  s'y  confondre 
par  une  adhérence  décidée  ;  mais  il  a 
quelquefois  une  cohésion  remarquable 
avec  le  tégument  propre  à  la  semence. 
A  cet  égard ,  le  C.  Richard  assure  que 
toutes  les  fois  que  le  périsperme  est  co- 
hérent avec  le  tégument  propre  de  la 
semence  ,  l'embryon  est  unilobé  ;    et 
qu'au  contraire ,  l'embryon  est  généra- 
lement bilobé  ou  dicotyledon,  toutes 
les  fois  qu'il  n'y  a  point  de  cohérence 
entre  le   périsperme   et  le   tégument 
propre  de  la  semence.  La  vérification 
et  la  confirmation  de  cette  observa- 


uliîirc , 
,  olVre, 
)rts  iia- 
Ics  ca- 
ue  l'on 

;  par  L. 
Ihumen 
lu  blanc 
[ue  con- 
nfondre 
lais  il  a 
irqnable 
emence. 
mre  que 
e  est  co- 
ire  de  la 
obé  j    et 
t  généra- 
L,  toutes 
^hërence 
égument 
?ifi  cation 
observa- 


I 


rniNCIPES  DE  BOTANIQUE.    î  6^) 
lion  me  paroît  avoiivdc  l'importance. 
Le  second  des  corps  accessoires  de 
l'embryon   est   celui   que   Gœrtner  a 
nommé  vitellus,  le  comparant  au  jaune 
d'œuf,  sans  en  avoir  de  motif  solide.  Ce 
corps  est  bien  moins  connu  que  le  pé- 
risperme  ,  moins  facile  à  distinguer  , 
moins  fréquent  dans  les  semences ,  et 
peut-être  ce  qu'on  prend  pour  lui  n'est- 
il  pas  réellement  un  corps  particulier , 
mais  un  appendice  de  Tembryon  même 
qui  auroit  une  conformation  propre  à 
y  donner  lieu. 

Au  reste,  le  vitellus,  selon  Gœrtner, 
est  un  petit  corps  placé  ordinairement 
entre  le  périsperme  et  l'embryon  :  on 
prétend  que  ce  corps  entoure  l'embryon 
et  y  adhère. 

Du  tégument  propre  à  chaque  se- 
mence^  et  de  ses  accessoires. 

Toute  semence  est  munie  à  Texté- 
i'ieur  d'une  enveloppe  immédiate  qui 
Botaniqua,  II.  ^5 


'h 


W 


170      INTRODUCTION. 
en  constitue  le  tégument  propre,  et  qui 
la  complète  en  recouvrant   par -tout 
l'embryon  qu'elle  contient,  et  son  pd- 
risperme  s'il  y  en  existe  un. 

Cette  enveloppe ,  qui  éclate  et  se  dé- 
chire lorsque  s'opère  la  germination  , 
n'oflVe  auparavant  d'autre  ouverture 
que  celle  de  l'ombilic  ,  qui  est  connu 
sous  le  nom  de  bile  (  hilus.  )  Elle  varie 
beaucoup  dans  sa  consistance  -,  car  tan- 
tôt elle  est  membraneuse ,  ou  charnue, 
ou  spongieuse,  et  tantôt  elle  est  coriace, 
ou  crustacée,  ou  prcsqu'osseuse. 

C'est  par  le  hile  que  les  vaisseaux  du 
péricarpe  ou  du  pédoncule  pénètrent  le 
tégument  propre  à  la  semence,  et  vonf 
porter  la  nourriture  à  l'embryon,  ainsi 
qu'au  périsperme  qui  peut  l'accompa- 
gner. 

La  tunique  ou  le  tégument  propre  à 
la  semence  est  fort  remarquable  dans  la 
fève,  oii  elle  prend  le  nom  de  robe;  elle 
est  encore  très-visible  et  distincte  dans 
les  pépins  de  poire  et  de  pomme,  etc. 


f, 


i 


,  et  qui 
ir-tout 
son  pé- 

t  se  dé- 
lation , 
verture 
t  connu 
le  varie 
car  tan- 
[larnue , 
coriace, 

^* 

eaux  du 
itrent  le 
et  vont 
n,  ainsi 
îcompa- 

aropre  à 
;  dans  la 
7be  ;  elle 
cte  dans 
Le,  etc. 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    17I 
L'arille  (  arillus  )  est  une  tunique 
particulière  à  certaines  semences ,  qui 
les  enveloppe  complètement  ou  incom- 
plètement ,  qui  est  extérieure  au  tégu- 
ment propre  de  ces  semences^  et  qui  n'y 
adhère  que  par  le  liile.  On  doit  regarder 
l'arille  comme  un  simple  accessoire  du 
tégument  propre  <\es  semences,  cette 
tunique  n'existant  pas  généralement  ; 
mais  cette  partie  accessoire  n^en  est  pas 
moins  très-propre  à  fournir  de  bons  ca- 
ractères pour  la  détermination  des  rap- 
ports naturels  des  végétaux  entr'eux. 
li'arille  est  ordinairemrtnt  un  peu  char- 
nue et  souvent  assez  viivement  colorée 
elle  est  laciniée  dans  le  muscadier ,  oi\ 
elle  prend  le  nom  de  macis  :  celle  des 
fusains,  du  jasmin,  etc.  est  fort  remar- 
quable. 


i    r 


i 


I 


^7'^      INTRODUCTION. 

tSuile  des  considérations  relatiçes 
aux  semences. 

Telle  est,  en  général,  rorganisation 
de  la  semence,  d'après  laquelle  on  voit 
que  la  plantule  ou  l'embryon  en  est  la 
acide  partie  vraiment  essentielle.  Et 
comme  tout  ce  qui  est  relatif  à  cet  em- 
bryon doit  avoir  une  grande  imi)ortance 
pour  guider  dans  la  détermination  des 
ports  naturels  des  végétaux  entr'eux , 
on  sent  que  toutes  les  considérations 
empruntées,  soit  de  l'absence  du  péris- 
perme,  soit  de  sa  présence,  de  sa  forme , 
de  sa  consistance  et  de  sa  disposition 
auprès  de  l'embryon ,  ou  réciproque- 
ment de  la  situation  de  l'embryon  au- 
près du  périsperme;  on  sent,  dis-je,  que 
toutes  ces  considérations  sont  du  plus 
jgrand  poids  pour  guider  le  botaniste. 

Quant  aux  caractères  que  fournit 
l'aspect  de  la  semence,  ils  se  tirent  prin- 
ciiialement  de  sa  forme  et  de  sgs  appen- 


[fï 


.'■■■'■/' 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE,    i;^ 

<lices;  ainsi,  on  dit  qu'elle  est  reniforrae 
dans  le  haricot,  globuleuse  dans  le  pois, 
arrojidic  dansroro])c,  triangulaire  dans 
les  polygones,  applatie  dans  la  tulipe, 
«cobifbrme,  ou,  par  son  extrême  pe- 
titesse, presque  semblable  à  de  lapous- 
«icrc  de  bois ,  comm e  dans  les  orchis ,  etc. 
Si  l'on  considère  les  semences ,  quant 
à  leur  surface  ou  à  leurs  appendices,  on 
dit  qu'elles  sont  lis«es  ou  glabres ,  coni- 
me  dans  le  gremil  ;  bispidcs  ,  comme 
dans  le  rosier  j  laineuses,  comme  daui 
le  fromager,  le  cotonnier;   échinées, 
comme  dans  les  caucalides ,  les  carot- 
tes, etc.  ;  enfin ,  on  dit  qu'elles  sont  cou- 
ronnées, lorsqu'elles  sont  cliarî^ées  du 
cahce  propre  de  la  fleur,  qui  persiste , 
comme  dans  les  scabieuses ,  les  œnan- 
thes ,  etc. 

^  Lorsque  la  semence  est  surmontée 
d'un  panaclie  ou  d'une  espèce  de  jdu- 
inct,  alors  on  dit  qu'elle  est  aigrettée  ou 
^  aigrette  {S.  papposum);  telles  sont 
les  semences  de  la  plupart  des  plantes  k 


i 


^jp*»"''- 


î  > 


174      INTRODUCTION, 
fleurs  composées,  des  apocyne'es,  etc. 

L'aigrette  est  simple  [pappus  sim~ 
plex  ) ,  lorsqu'elle  est  composée  d'uu 
seul  faisceau  de  poils  ou  de  filets  sim- 
ples, comme  dans  les  inules-,  plumeuse, 
lorsque  ses  filets  sont  velus  rameux  ou 
plumeux,  comme  dans  les  scorsonères-, 
pe'dicellëe  [pappus  stipitatus  ) ,  lors- 
qu'elle est  porte'e  sur  un  pivot  ou  pé- 
dicule particulier,  comme  dans  le  pis- 
senlit (  taraxacum),  ^a  porcelle  {hypo- 
chœris  ) ,  etc.  j  enfin  ,  elle  est  sessile  , 
lorsqu'elle  repose  immédiatement  sur  le 
sommet  de  la  semence,  sans  être  élevée 
sur  aucun  pédicule,  comme  celle  des 
chardons,  etc. 

On  appelle  encore  semence  ailée  (  se- 
men  alatum) ,  celle  qui  porte  une  espèce 
de  membrane  saillante  et  plus  ou  moins 
ferme.  Les  semences  des  bignones,  des 
ignames,  des  p'  j,  des  sapins,  etc.  sont 
ailées. 

Obs.  Les  aigrettes  et  les  ailes  ont  été 
Yisi!  ;ement  destinées  à  faciliter  la  dis- 


41^ 


:es,  etc. 
us  sim- 
ée  d'un 
ets  sim- 
imeuse, 
aeux  ou 
soiières  ; 
) ,  lors- 
t  ou  pé- 
s  le  pis- 
^\hypo- 
sessile  , 
nt  s  ur le 
e  élevée 
;elle  des 

liée  (  se- 
e  espèce 
u  moins 
les,  des 
:^tc.  sont 

I  ont  été 
r  la  dis- 


I 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE,    i;^ 

persion  des  semences.  On  voit  quelque 
temps  après  la  maturité,  celles  qui  ont 
été  pourvues  de  ces  accessoires  légers 
et  délicats ,  voltiger  de  toutes  parts  au 
gré  du  vent,  et  entretenir  entre  les  dif- 
férentes portions  duterrein,  une  sorte 
de  commerce  et  de  circulation  de  ri- 
chesses. Dans  certaines  plantes,  l'élas- 
ticité que  la  capsule  acquiert  en  se  des- 
séchant ,  supplée  aux  aigrettes  et  aux 
ailes  :  c'est  une  surprise  agréable  de  voir 
cette  enveloppe  éclater  subitement  avec 
explosion,  et  faire  pour  ainsi  dire  l'of- 
fice de  la  main  du  semeur,  en  lançant 
à  quelques  pieds  de  distance  les  g,  aines 
qu'elle  tenoit  renfermées  :  on  peut  faire 
cette  observation  sur  le  genêt ,  le  gé- 
ranium, le  momordica  elaterium ,  etc. 
"V impatiens  noli  me  tangere  a  été  ainsi 
nommé,  parce  que  quand  son  fruit  est 
mûr,  il  s'ouvre  avec  effort  au  plus  léger 
choc ,  et  fait  jaillir  une  multitude  de 
semences  entre  les  doiçt^  ^le  celui  qui 
Va  touché. 


I 


1/  • 


176      INTRODUCTION. 

Des  enveloppes  du  fruit ,  et  parti- 
cuUèrenient  de  celle  que  l'on 
nomme  péricarpe. 

Le  péricarpe  [pericarpium) ,  est  cette 
partie  du  fruit  qui  enveloppe  et  défend 
les  semences  ;  ainsi ,  on  peut  dire  qii'il 
est  à  l'égard  des  semences,  ce  que  la  co- 
rolle est  par  rapport  aux  étamines  et  au 
pistil.  Lorsque  cette  enveloppe  n'existe 
pas ,  c'est  ordinairement  le  calice  ou  le 
réceptacle  qui  le  remplace  dans  ses  fonc- 
tions. 

Comme,  en  général,  le  péricarpe  est 
la  partie  la  plus  apparente  et  même  la 
plus  ample  des  fruits,  et  que  ce  sont  ses 
qualités  propres  que  l'on  considère  dans 
l'usage  économique  que  l'on  en  fait, 
c'est  aussi  à  cette  enveloppe  que  l'on 
donne  vulgairement  le  nom  àe  fruit  par 
excellence  ,  plutôt  qu'aux  semences 
qu'elle  renferme,  quoique  celles-ci  en 
soient  la  partie  vraiment  essentielle. 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    I77 
On  a  VI  que  le  fruit  ëtoit  nécessai- 
rement cette  partie  de  la  fleur  qui  a  suc- 
cédé aux  autres,   c'est-à-dire,    qu'il 
ëtoit  constitué  par  l'ovaire  du  pistil , 
qui ,  ayant  survécu  aux  autres  organes 
de  la  fleur,  a  grandi  ou  grossi  jusqu'à  ce 
que  la  maturation  ait  entièrement  sus- 
pendu son  accroissement  ;  on  sent  donc 
que  tout  fruit  n'est  essentiellement  con- 
stitué que  par  la  semence,  soit  qu'elle 
se  trouve  enfermée  dans  un  péricarpe, 
comme  c'est  le  cas  le  plus  ordinaire,  soit 
qu'elle  soit  tout-à-fait  nre,  comme  dans 
les  ombellifères,  les  laoiv^^.,  les  coris- 
permes,  etc. 

Le  péricarpe  varie  dans  sa  forme , 
son  épaisseur,  sa  consistance,  sa  co  n^ 
position,  ses  manières  de  s'ouvrir,  etc 
ce  qui  fait  qu'on  en  distingue  de  plu- 
sieurs sortes  ;  savoir ,  la  capsule ,  le  fol- 
licule, lasilique,  la  gousse,  le  drupe, 
la  pomme  ,  la  baie,  et  le  cône  ou  stro- 
bile. 


'Il 


!  ^ 


Il  b 


178      INTRODUCTION. 

De  la  Capsule. 

On  nomme  capsule  (capsula)  cette 
sorte  de  péricarpe  ou  d'enveloppe  des 
semences ,  qui  est  communément  sèelie 
dans  la  maturité,  du  fruit ,  a  peu  d'é- 
paisseur ,  et  s'ouvre  presque  toujours 
d'une  manière  déterminée. 

Cette  enveloppe ,  en  général,  est  for- 
mée de  plusieurs  panneaux,  qui  sont 
joints  ensemble  par  leurs  bords  avant 
la  maturité ,  et  qui  s'ouvrent  ensuite 
comme  autant  de  valves  ou  de  battans 
pour  laisser  sortir  les  semences. 

La  considération  du  nombre  et  de  la 
forme  des  capsules;  celle  du  nombre  des 
pièces  qui  les  composent ,  et  des  diffé- 
rentes manières  dont  elles  s'ouvrent  ; 
celle  enfin  du  nombre  de  leurs  cavités 
ou  loges ,  offrent  communément  d'ex- 
cellens  caractères  pour  distinguer  les 
plantes ,  et  même  pour  aider  à  détermi- 
ner les  rapports  naturels  qu'elles  ont 


A 


h 


r. 


a)  cette 
ppe  des 
nt  se  cil  e 
oeu  d'ë- 
toujours 

,  est  for- 
qui  sont 
Is  avant 
;  ensuite 
î  battans 
s. 

B  et  de  la 
mbre  des 
des  diffë- 
juvrent ; 
:s  cavités 
5nt  d'ex- 
figuer  les 
L  de'termi- 
'elles  ont 


plus 
très. 


RINCIPES  DE  BOTAN 
ou  moins  les  unes  à 


IpTIE.    ITl 


'gai  a  des  au- 


Le  péricarpe ,  à  raison  du  nombre  des 
capsules  dont  il  est  quelquefois  com- 
posé ,  se  nomme  : 

Unicapsulaire  {unicapsulare) ,  coto< 
me  dans  le  lychnis,  le  gentiana,  etc.; 
bicapsulaire  (  bicapsulare  )  ,  comme 
dans  l'érable,  etc.;  tricapsulaire  {trl- 
capsulare  ) ,  comme  dans  le  veratrum, 
plusieurs  delphinium,  etc.  ;  quadricap- 
fiulaire  (  quadricapsulare  )  ,  comme 
dans  le  rhodiola ,  le  tetracera ,  etc.  ; 

quinquecapsulaire(ywi>ïywôca/j67^/aré')', 
comme  dans  l'ancolie,  etc.  ;  et  en  géné- 
ral, multicapsulaire  {multlcapsulare) , 
comme  dans  le  trollius ,  le  sempervL 
vum  y  Villicium,  etc. 

Lorsque  l'on  considère  la  forme  de 
la  capsule,  on  dit  qu'elle  est  : 

Cylindrique  (  cylindrica  ) ,  comme 
dans  le  saponaria  ,  etc.  ;  globuleuse 
(globosa),  comme  dans  YhydrophyU 


m>i 


Il 


180      INTRODUCTION. 
lum,  etc.  ;  ovale  {^ovata ) ,  comme  dan» 
Vahiné ,  etc. 

On  considère  aussi  les  différentes  ma- 
nières dont  s'ouvre  la  capsule  :  elle 
s'ouvre  par  le  haut  dans  le  papaver,  le 
dianthus  ;  par  le  bas,  dans  le  campa- 
nula  ;  en  travers ,  dans  Vanagallis ;  lon- 
gitudinalement ,  dans  Vaquilegia ,  etc. 
Quelquefois  on  considère  le  nombre 
des  valves  que  la  capsule  forme  en  s'oii- 
vrant ,  et  on  dit  qu'elle  est  : 

Uni  valve  (  univalvis  ) ,  lorsqu'elle 
ne  s'ouvre  que  par  un  côté,  delphi- 
niiun  ,  pt€  ma ,  etc.  ;  bivalve  {bipalvi6)y 
lorsquVik;  i>>rme ,  en  s'ouvrant ,  deux 
panneaux  bien  distincts ,  chrysosple- 
nium,  niitella,  etc,  j  tri  valve  (  trival- 
vis  )  ,  comme  dans  les  lys ,  le  polycar- 
pon,  etc.  ;  quadrivalve  (^quadrivalvis) , 
comme  dans  Vepilobium ,  etc.  ;  quin- 
quevalve  [quinquevalvis) ,  comme  dans 
le  lychnis ,  etc»  m 

D'au  très  fois  on  considère  dans  la  cap- 
«ule  le  nombre  de  ses  cavite's ,  que  l'on 


I 


fi  $1 


l^^ill^W  iiMii^HI^^ 


une  (lani 

;ntes  ma- 
ie :  elle 
javer,  le 
campa- 
dis;]  Oli- 
via ,  etc. 
nombre 
en  s'ou- 

[•squ'elle 
delphi- 
Ivalvh)^ 
b,  deux 
ysosple- 
'  trival- 
^olycar- 
valvis) , 
,'  quin- 
tuedans 

4» 

S  la  cap- 
ue  l'on 


PRINCIPES  DE  B.  TANIQUE.    l8l 
nomme  /-,.v,  et  on  dit  qn'elle  est: 

UnilocLiIairo  {unilociuaris) ,  lorsque 
sa  cavité  n'est  point  divisëe,  comme 
dans  le prîmjil  '  le  viola,  etc.  ;  bibcu- 
luire  (bilurularis),  comme  dans  Vhyos- 
cyamus,  etc.;  triloculaire  {trilocula^ 
'/•v),  comme  dans  les  lys,  etc.  ;  quadri- 
loculaire  (  quadrilocularis  ) ,  connne 
'^an.  evonymus,  etc.  ;  enfin ,  multilo- 
'  "î^^re  ou  à  loges  , breuses  {multilo^ 
ciuaris) ,  comme  t.u.    le  nymphœa,  etc. 

Le  Follicule, 

On  nomme  follicule  {folliculus  ) 
une  espèce  de  péricarpe  alongë ,  unilo- 
culaire ,  géminé  ,  et  qui  s'ouvre  lonei- 
tudinalement  du  côté  interne  par  une 
solde  fissure.  Il  contient  plusieurs  se- 
mences attachées  à  un  placenta  libre  : 
^'inca  y  asclepias ,  etc. 

Le  follicule  est  ordinairement  gonfla 
par  l'air  qui  s'y  adate,  aschpias  ,  pe. 
nploca,  etc.  et  quelquefois  il  est  rempli 
^ot; nique.  II. 


IMAGE  EVALUATION 
TEST  TARGET  (MT-3) 


1.0 


liâlIlM    1125 


•^  Il 


3.2 


l.l 


1^ 


2.2 


m  = 

|4o    II  2.0 

III  1.8 


11.25  i  1.4   il  1.6 


V 


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4. 


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Photographie 

Sciences 

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(716)  872-4503 


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1^\\ 


6^ 


Il 


'■Ji 
)  i 


ïSs      INTRODUCTION, 
d'une  pulpe  qui  entoure  les  semences  : 
tabernœniontana. 

La  Sillque, 

On  donne  le  nom  desilique  {siliqua) 
h  une  espèce  de  péricarpe  bivalve,  sim- 
ple, ordinairement  alongé  ,  sec  dans  la 
maturité' ,  et  marqué  de  deux  sutures 
opposées  et  longitudinales.  Les  semen- 
ces sont  attachées  à  l'une  et  à  l'autre  de 
ces  sutures ,  à  l'aide  d'un  filet  qui  fait 
l'office  de  cordon  ombilical;  les  cruci- 
fères ,  le  chelidonium  glaucium. 

Quelques  siliques  sont  uniloculuires  ; 
mais  la  plupart  ont  leur  cavité  parta- 
gée en  deux  loges  par  une  cloison  qui 
se  trouve  libre  lorsque  les  valves  sont 
séparées.  Dans  la  silique  encore  fermée, 
les  bords  de  cette  cloison  sont  situés  dans 
les  sutures. 

On  donne  à  cette  sorte  de  péricarpe 
le  noni  de  silique ,  proprement  dite , 
lorsque  sa  longueur  surpasse  sensible- 


lences  : 


iUqaa) 
rcy  sim- 
daiis  la 
sutures 
seiiieii- 
utre  de 
lui  fait 
cruci- 

ilaires  ; 
parta- 
011  qui 
es  sont 
ermëe, 
es  dans 

'icarpo 
;  dite , 
tjsible- 


nUNCIPES  DE  BOTANIQUE.  l85 
ment,  c'est-à-dire,  une  fois  au  moins 
sa  largeur;  et  on  l'appelle  silicule  {sill- 
cula  ) ,  lorsque  sa  longueur  est  égale  à 
sa  largeur  ,  ou  ne  la  surpasse  pas  d'une 
quantité  sensible  :  ainsi  le  cheiranthiis 
porte  de  vraies  siliques,  et  le  lepldimn 
n'a  que  des  silicuies. 

Lcioque  les  siliques  et  sur -tout  les 
silicuies,  sont  applaties,  tantôt  Tappla- 
tissement  se  fait  dans  un  plan  parallèle 
à  celui  des  valves ,  et  par  conséquent 
parallèle  à  celui  de  la  cloison ,  on  dit 
alors  que  la  cloison  est  parallèle  aux  val- 
ves ,  mais  aussi  tantôt  rapplalissement 
de  la  silicule  se  trouve  dans  un  plan  con- 
traire à  celui  des  valves ,  parce  que  ces 
valves  ont  le  dos  élevé ,  carin«; ,  com- 
primé laléralement.  C'est  mal-à-propos 
qu'on  dit  alors  que  la  cloison  est  oppo- 
sée ou  a  ses  bords  opposés  aux  valves  , 
car  cela  n'arrive  dans  aucun  cas;  il  faut 
seidement  dire  dans  le  cas  que  je  viens 
de  citer,  que  l'applatissement  de  la  sili- 
cule est  opposé  au  plan  de  la  cloison. 


ï) 


1^4      INTRODUCTION. 

Tantôt  on  considère  la  figure  de  la 
siliqiie ,  et  on  dit  qu'elle  est  : 

Articulée  (  articulata  ) ,  lorsqu'elle 
estrétrécie  et  renflée  alternativement, 
comme  celle  du  raphanus. 

Comprimée  {compressa),  lorsqu'elle 
est  applatie  et  que  ses  bords  sont  min- 
ces et  tranchans;  telle  est  celle  du 
fhtaspi, 

Tétragone  {tefragona),  lorsqu'elle 
est  à  quatre  angles  et  quatre  faces  oppo- 
sées deux  à  deux;  erysimum. 

Arrondie  {subroèunda) ,  comme  celle 
du  bunias  ;  lancéolée  (  lanceolata  )  , 
comme  celle  de  V isatis;  lobée  {lobata), 
comme  celle  du  biscutella,  etc. 

La  Gousse» 


!^iai 


On  nomme  gousse  {legumen) ,  une 
espèce  de  péricarpe  assez  semblable  à  la 
silique ,  mais  toujours  un  peu  irrégu- 
lier à  son  insertion  sur  le  pédoncule  et 
à  son  sommet;  composé  de  deux  valves. 


r 


e  de  la 

qu'elle 
îment , 

qu'elle 
l  mm- 
11e   du 

qu'elle 
}  oppo- 

e  celle 
lia  )  , 
hâta], 


i  une 
le  à  la 
rëgu- 
ule  et 
'alve«. 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  l85 
qu'on  appelle  cosses ,  et  ayant ,  avant 
d'être  ouvert,  deux  sutures  opposées, 
dont  vine  est  plus  marquée  que  l'autre. 
Les  semences  dans  la  gousse  sont  alla- 
cliées  seulement  à  l'une  des  sutures  ,  à 
celle  qui  est  la  plus  remarquable,  et 
sont  fixées  alternativement  à  l'un  et  à 
î'autre  des  deux  bords  qui  forment  cette 
suture. 

lia  gousse  est  le  péricarpe  particulier 
de  toutes  les  plantes  qui  cortriosent  la 
famille  des  légumineuses.  11  y  en  a  d'ar- 
rondies ou  presque  globuleuses ,  d'ova- 
les, de  linéaires,  de  cylindriques,  etc. 

Dans  la  plupart  des  légumineuses,  la 
gousse  est  uniloculaire  ;  mais  la  cavité 
de  ce  péricarpe  est  partagée ,  plus  ou 
moins  complètement ,  en  deux  loges  , 
dans  un  petit  nombre  (les  astragales,  la 
pélecine  ) ,  par  la  saillie  rentrante  d'une 
de  ses  sutures  j  et  dans  un  plus  petit 
nombre  encore,  la  gousse  est  multilo- 
culaire  par  la  cohérence  des  deux  cosses 
aux  interstices  des  semences. 


•• 


t 


I 


II 


Il  / 


186      INTRODUCTION. 

Zje  Drupe, 

On  donne  le  nom  de  dmpe  (  dmpa  ) 
ou  de  fruit  à  noyau ,  à  une  esncce  de 
péricarpe  double ,  composé  à  l'extérieur 
d'une  pulpe  ou  d'une  enveloppe  char- 
nue ,  plus  ou  moins  succulente,  et  inté- 
rieurement, d'une  petite  boîte  ligneuse 
ou  osseuse,  connue  sous  le  nom  de  noix 
ou  noyau,  et  dans  laquelle  est  renfer- 
mée la  semence  que  l'on  appelle  aman- 
de, et  qui  est  revêtue  de  son  tégument 
propre.  Ainsi,  la  boîte  ligneuse  ou  os- 
seuse d'un  drupe,  n'est  réellement  que 
la  partie  intérieure  de  cette  espèce  de 
péricarpe,  et  n'en  doit  pas  être  regardée 
comme  une  partie  séparée  :  t<3lle  est  la 
nature  du  péricarpe  des  pêchers,  des 
pruniers,  des  amandiers,  des  noyers,  etc. 

Ija  partie  charnue  ou  pulpeuse  et 
extérieure  d'un  drupe,  ne  s'ouvre  point 
naturellement.  Après  la  maturation  du 
friiif ,  elle  se^  putréfie  ou  se  dessèche,  et 


I 


PRINCIPES  ne  BOTANIQUE.  iSt 
se  dëcliiie  à  l'époque  de  la  germination. 
Cette  partie  extérieure  est  quelquelbi» 
fibreuse. 

La  Ponime^ 

La  pomme  au  fruit  à  pépins  (/îom//!m)y 
est  une  espèce  de  péricarpe  double  , 
a}  aiit  sa  partie  extérieure  épaisse,  eliar- 
nue,  succulente,  qui  ne  s'ouvre  point 
naturellement  3  et  sa  partie  interne  min- 
ce ,  coriace ,  capsulaire ,  formant  plu- 
sieurs loges  plus  ou  moins  cohérentes 
entr'cllcs,  et  qui  renferment  les  semen- 
ces :  tel  est  le  péricarpe  des  fruits  du 
pommier ,  du  poirier ,  des  plantes  cu- 
cuibitacées ,  etc. 

On  dit  de  la  pomme  qu'elle  est  om- 
biliquée  {pomum  umbilicatum) ,  tan- 
tôt lorsqu'elle  a  une  petite  cavité  dans 
sa  partie  supérieure,  avant  le  dévelop- 
pement dufniit;  cette  cavité  étoit  l'i»- 
siie  par  où;  passoient  les  styles  qui  par  • 
toient  d'ovaire*  contenus  dans  un  ré- 
ceptacle concave, à borrls  très-resserrés: 


î 


f! 


188  INTRODUCTION, 
et  tantôt  lorsqu'elle  ëtoit  le  réceptacle 
propre  de  la  fleur  portée  sur  l'ovaire 
même.  On  remarque  dans  les  bords  de 
rombilic  les  débris  du  calice  desséché  ; 
ce  qui  forme  cette  impression  particu- 
lière que  les  jardiniers  nomment  œil. 


La  S 


aie. 


On  donne  le  nom  de  baie  (  bacca  )  à 
une  espèce  de  péricarpe  ou  de  fruit  mou 
et  pulpeux  dans  sa  maturité,  qui  ne 
s'ouvre  point,  et  dont  la  partie  inté- 
rieure ne  constitue  point  une  coque 
osseuse  ou  ligneuse ,  comme  le  noyau 
ou  la  noix.  Ce  péricarpe  renferme  une 
ou  plusieurs  semences  nichées  au  milieu 
d'une  pulpe  succulente,  tantôt  sans  au- 
cune apparence  de  loge ,  comme  dans 
la  vigne ,  le  groseiller ,  etc.  et  tantôt 
avec  des  loges,  comme  dans  la  morelle, 
la  belladone,  etc. 

Lorsque  les  baies  sont  petites  et  ra- 
inassÀ?s  en  grappes  ou  en  cor}  nibes,  on 


^. 


VK 


rniNCIPES  DE  BOTANIQUE, 
leur  donne  le  nom  de  grains  ;  Icllrs 
sont  celles  du  groscillrr,  de  la  vign<* , 
du  sureau,  du  vinetlier,  etc.  Les  fruits 
du  mûrier  et  de  la  ronce  sont  conipo- 
se's  de  plusieurs  petites  baies  rassem- 
blées en  une  tefe  «arrondie  ou  ovale  sur 
un  réceptacle  commun.  De  même  dans 
le  corossolier  (  anona  )  ,  les  fruits  sont 
des  baies  nombreuses  réunies  en  une 
seule  baie  commune  et  sirobiliformc. 

La  baie  du  coqueret  est  renfermée 
dans  une  enveloppe  membraneuse  et 
colorée,  qui  n'est  autre  cbose  que  le  ca- 
lice de  la  ileur  qui  s'est  accru  et  renllé 
pendant  la  matmation ;  celle  du  rosier 
provient  de  la  base  du  calice,  amplifiée , 
amolie  et  coloiéc  après  la  floraison  ;  celle 
de  l'if  résulte  d'un  réceptacle  devenu 
cbarnu  et  succulent ,  qui  s'ouvre  par 
degrés  pour  laisser  échapper  la  semence, 
après  l'avoir  tenue  enveloppée  en  par- 
tie pendant  quelque  temps  \  enfin ,  la 
baie  du  fraisier  est  pareillement  un  ré- 
ceptacle devenu  charnu,  pulpeux  et 


I 


IQO      INTRODUCTION. 

colore,  sur  lequel  sont  piquées  les  sq- 
menées. 

On  considère  souvent  le  nombre  des 
semences  contenues  dans  la  baie,  et  se- 
lon qu'elle  en  renferme  une,  ou  deux, 
ou  trois ,  etc.  ou  un  nombre  indéter- 
miné,  on  l'appelle  : 

Monosperme  (  bacca  monosperma  ) , 
lorsqu'elle  ne  contient  qu'une  semence, 
comme  dans  les  sumacs ,  les  thyme- 
lëes ,  etc. 

Disperme  (  hacca  disperma  ) ,  lors- 
qu'elle renferme  deux  semences ,  com- 
me dans  le  caffeyer ,  le  vinettier ,  etc. 

Trisperme  (  hacca  trisperma  ) ,  lors- 
qu'elle renferme  trois  semences,  comme 
dans  le  muguet,  Tliémante,  le  mourel- 
lier,  etc. 

Polysperme  (  hacca  polysperma  )  , 
lorsqu'elle  contient  des  semences  nom- 
breuses et  indétermine'es,  comme  dans 
le  câprier,  le  cajebassier,  le  papayer,  etc. 


f 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    I9I 

Le  Cône, 

On  donne  le  nom  de  cône  (cowz^s)  au 
fruit  du  sapin,  du  pin,  du  cyprès,  etc. 
Le  cône ,  néanmoins ,  n'est  autre  chose 
qu'un  chaton  court ,  accru  après  la  flo- 
raison ,  devenu  plus  ou  moins  ligneux , 
et  qui  fait  les  fonctions  de  péricarpe. 
C'est  un  assemblage  d'écailk's  ligneuses 
ou  coriaces ,  fixées  par  leur  base  sur  un 
axe  commun  dont  elles  s'écartent  par 
leur  partie  supérieure ,  et  qu'elles  en- 
tourent en  se  recouvrant  les  vmes  les 
autres  par  gradation,  et  formant  un  fruit 
arrondi  ou  ovale.  Sous  chacune  de  ces 
écailles,  on  trouve  une  ou  deux  semcn-  ' 
ces  anguleuses ,  et  ordinairement  gar- 
nies d'un  feuillet  mince  ou  d'une  espèctî 
d'aile,  comme  dans  l'  ,  ipin  et  le  pin. 

La  forme  du  cône  est  ovale  ou  un  peu 
oblongue  dans  les  pins  et  les  sapins  ;  mais 
dans  le  thuya,  le  cône  est  court  et  ob- 
tus, et  dans  les  cyprès,  il  est  arrondi  on 
presque  globuleux. 


I; 


1. 


'W' 


192      INTRODUCTION, 
Le  Placenta, 


On  donne  ce  nom  au  rt^ceptaclc  pro- 
pre de  la  semence  (  receptavulo  senii- 
nali  )  ;  c'est  la  partie  intérieure  du  fruit 
sur  la(2uelle  porte  immédiatement  Ja 
semence  lorsqu'elle  est  environnée  d'un 
péricarpe,  comme  dans  les  gentianes, 
les  épilobes,  et  le  plus  grand  nombre  des 
plantes. 

Quelquefois  le  placenta  est  aiissi  le 
réceptacle  propre  du  iruit,  comme  lors- 
que la  semence  n'a  point  de  péricarpe , 
et  que  l'ovaire  é  toit  placé  sous  la  corolle  : 
les  ombellifères  et  la  plupart  des  com- 
posées en  offrent  des  exemples. 

Enfin,  d'autres  fois  le  placenta  est  en 
même  temps  le  réceptacle  du  fruit  et 
celui  de  la  Heur,  comme  lorsque  la  se- 
mence n'a  point  de  péricarpe  et  que  l'o- 
vaire n'étoit  point  inférieur,  c'est-à- 
dire,  n'étoit  point  placé  sous  la  corolle 
ou  sous  les  autres  enveloppes  de  la  ileiii'  : 


PIUNClPi:i>  IJi:  BOTANIQUE.  \i)3 
on  en  1  roiivc  des  exemples  dans  les  gia- 
iJiinces,  Xc  polygonuniy  etc. 

Ce  réceptacle  esl  sec  cl  adhérent  dans 
\g poteiuUla ;  il  est  charnu,  siiccuh,iit 
et  caduc  dans  \i\frafraria ;  il  est  formé, 
comme  je  l'ai  dit ,  par  une  des  sutures 
de  la  gousse  j  par  les  deux  sutures  de  la 
siliquej  par  les  cloisons  ou  bondeletles 
de  la  cajKsule  dans  le  tihul'uma ,  le  da- 
iura  y  Je  gentiana  ;  par  mw  axe  libre 
dans  la  cotpie  ou  loUicule  de   Wiscle- 
pian  y  de  Vapocynum  ,  etc.  et  par  une 
colonne  centraic  dans  les  mauves,  les 
œillets,  etc. 

Le  placenta  étant  le  réceptacle  pro- 
pre de  la  semence,  oflfrc  nécessairement 
le  point  de  communication  par  où  les 
vaisseaux  de  la  plante  transmettent  à 
la  semence,  soit  directement,  soit  par 
l'intermède  d'un  péricarpe  ,  les  sucs 
nourriciers  dont  elle  a  besoin. 

Je  vais  terminer  ces  principes  par 
l'explication  et  le  développement  de 
quelques  termes  familiers  aux  bolanis- 


I 


Botani(;ue.  H. 


J7 


n\ 


il  %4 


L   lis 


jgi      INTRODUCTION, 
tes ,  pour  exprimer  des  époques  de  vé- 
gétation importantes  à  considérer. 

Feuillaison, 

On  nomme  feuillaison  {frondescen- 
^m),  l'époque  de  l'année  oii  chaque  es- 
pèce de  plante  jDousse  ses  premières 
le  ailles;  c'est,  en  général,  l'époque  de 
la  naissance  des  végétaux  annuels,  et  du 
renouvellement  de  ceux  qui  sont  viva- 
ces.  Cependant ,  parmi  les  uns  et  les 
autres ,  il  y  en  a  qui  produisent  leurs 
fleurs  avant  les  feuilles  :  du  nombre  de 
ceux-là  sont  les  tussilages  ;  et  à  l'égard 
des  plantes  vivaces  ,  tout  le  monde  a 
observé ,  dans  les  arbres  fruitiers  et  au- 
tres ,  l'anticipation  des  fleurs  sur  les 
feuilles.  L'époque  de  la  feuillaison  do 
chaque  végétal  n'est  pas  constamment 
la  même  chaque  année,  parce  qu'elle  est 
dépendante  de  la  diversité  des  tempé- 
ratures qui  a  lieu  tous  les  ans  à-peu-près 
vers  les  temps  où  renaissent  les  pi^e- 
mières  feuilles. 


« 


0 


s  (le  vé- 
rer. 


idescen- 
ique  es- 
emières 
oquc  de 
ls,et  du 
nt  viva- 
is et  les 
lit  leurs 
libre  de 
L  l'e'gard 
ion  de  a 
s  et  au- 
sur  les 
ison  de 
Lininciit 
'elle  est 
tempe - 
eu-près 
es  pie- 


î 


') 


l'RINClPES  DE  BOTANIQUE.    igS 

Ploraisojz, 

La  floraison  {florescentia  ) ,  c'est-à- 
dire,  le  moment  où  les  plantes  poussent 
leurs  premières  fleurs ,  est  de  tous  les 
états  du  végétal  celui  qui  a  le  plus 
fourni  à  l'observation;  c'est  comme  l'é- 
poque à  laquelle  le  botaniste  attendoit 
la  nature  :  alors ,  invité  j^-^x  la  présence 
des  parties  de  la  fructification ,  il  entre- 
prend ces  courses  savantes  que  l'on  nom- 
me herborisations  ;  il  va,  le  système  ou 
la  méthode  à  la  main ,  cultiver ,  éten- 
dre ses  connoissances ,  et  à  l'aide  d'une 
combinaison  ingénieuse  de  caractères , 
il  démêle,  au  milieu  d'une  nomencla- 
ture immense ,  le  point  commun  dans 
lequel  se  réunissent  les  recherches  de 
tant  d'hommes  célèbres,  sur  l'objet  par- 
ticulier qu'il  a  devant  les  yeux. 

Les  différens  degrés  de  chaleur  pro- 
pres à  faire  sortir  les  premières  fleurs 
des  plantes .  ont  fourni  à  M.  Linné  l'idée 


il  t, 


196      INTRODUCTION. 

de  son  Calendrier  de  Flore,  aiicjud  d'au- 
tres auteurs  ont  ajouté  leurs  propres 
observations,  en  marquant lepoque  île 
]a  floraison  pour  chacune  des  plantes  les 
plus  connues  ;  mais  comme  ces  époques 
tiennent  à  des  circonstances  que  la  di- 
versité des  climats,  le  retard  ou  l'anti- 
cipation de  la  chaleur  et  la  nature  du 
terrein  peuvent  faire  varier ,  on  sent 
assez  que  ces  sortes  de  déterminations 
ne  peuvent  se  réduire  qu'à  assigner  les 
ternies  moyens  ou  les  cas  extrêmes. 

Il  en  faut  dire  autant  de  ce  que  le  mê- 
me auteur  aj)pellr  VJIorloî.-e  de  Flore; 
c'est  une  table  des  différentes  heures 
du  jour  auxquelles  s'épanouissent  les 
fleurs  d'un  certain  nombre  de  plantes  , 
à  raison  du  degré  de  température  qu'exi- 
ge la  délicatesse  plus  ou  moins  grande 
de  leurs  fibres,  pour  produire  l'épa- 
nouissement. 

Il  résulte  des  observations  sur  les- 
quelles Linné  fonde  son  Calendrier  et 
son  Horloge  de  Flore,  que  la  floraison 


g". 

uold'aii- 
proprrs 
oquc  de 
ailles  les 
époques 
le  la  di- 
11  Tant  i- 
tme  du 
on  sent 
înations 
gner  les 
mes. 
e  le  mê- 
Florc  ; 
îieiircs 
îent  les 
lantcs , 
qu'cxi- 
grande 
epa- 

lir  les- 
riei"  et 
U'aisou 


riîlNCîPES  DE  BOTANIQUE.  I97 
se  présente,  en  général ,  sous  deux  con- 
sidérations particulières  ,  et  doit  être 
distinguée  : 

1°.  l^n  floraison  annuelle  ,  c'est-à- 
dire,  en  celle  qui  est  relative  à  la  sai- 
son, et  même  à  l'époque  particulière  de 
la  saison  oCi  chaque  plante  donne  ses 
fleurs. 

2°.  Viïi  floraison  diurne ^  c'est-à-dire, 
en  celle  qui ,  pour  beaucoup  de  plantes, 
dépend  de  l'heure  du  jour  dans  laquelle 
chaque  sorte  de  fleur  s'épanouit. 

La  naissance  successive  des  fleurs  sur 
un  même  individu ,  procure  au  bota- 
niste l'avantage  d'observer  à- la-fois, 
dans  certaines  plantes  ,  la  fleur  et  le 
fruit,  et  d'avoir  sous  les  yeux  le  tableau 
presque  entier  du  développement  de 
l'individu.  Cet  effet  a  lieu  dans  les  cru- 
cifcrcs,  où  le  fruit  se  forme  prompte- 
nient,  et  dans  les  géranium ,  les  véro- 
niques, etc.  et  beaucoup  d'autres  plan- 
tes, où  la  pousse  des  jets  supérieurs  est 
assez  retardée ,  pour  donner  le  temps 


/ 


! 


•» 


1' 

Vf  ï 

i 

1 
1/ 


19^      INTRODUCTION. 

aux  fruits  qui  sonl  sur  les  jets  inf(;i  ieurs; 

de  prendre  de  raccroissenient. 

On  nomme  hiferœ  les  plantes  qui 
donnent  des  fleurs  deux  fois  l'année  , 
comme  la  violette  ,  la  primevère ,  la 
pervenche,  etc.  etc.  et  multifcrœ  celles 
qui  renouvellent  souvent  leurs  Heurs, 
connue  la  rose  de  tous  les  mois. 

Maturation, 


La  maturation  [frutesceniia)  ,  est 
le  temps  qui  suit  le  parfait  accroisse- 
ment et  développement  des  fruits;  c'est 
précisément  l'époque  où  l'accroissemen  \ 
d'un  fruit  étant  achevé,  la  végétation 
(le  cette  partie  importante  du  véi>étal 
s'anéantit  graduellement,  par  suite  de 
la  diminution  forcée  des  sucs  nourri- 
ciers qui  y  affl noient  auparavant. 

Après  la  floraison,  le  fruit  se  mon- 
tre, comme  on  sait,  et  commence  à  gros- 
sir; alors  on  dit  qu'il  est  noué. 

Tant  (jne  le  fruit  continue  de  se  de- 


r. 


'(•rieurs, 


lies  qui 
'année  , 
ère ,  la 
œ  celles 
lleurs, 


i  ) ,  est 
3roisse- 
ts;  c'csl; 
seineiil 
étatioii 
vei»etal 
Liite  de 
[ourri- 
t. 

moii- 
à  gros- 
se de- 


PRINCIPES  DE  BOTAI^IQUE.    199 
velopper,  lafllueuce  non -interrompue 
de  la  sève  qui  y  parvient,  y  entretient 
la  végétation;  en  sorte  que  toutes  ses 
parties  sont  bien  nourries  et  bien  vigou- 
reuses  j  mais  dès  que  le  fruit  est  parve- 
nu à  un  certain  point  d'accroissement, 
ses  solides  cessent  de  se  prêter  à  de  non- 
veaux  dëveloppemens  -,  les  sucs  nour- 
riciers ne  s'y  rendent  plus  avec  la  mê- 
me abondance,  et  bientôt  ne  peuvent 
plus  s'y  introduire.  Ceux  que  ce  i'ruit 
contient  se  trouvant  alors  maintenus 
dans  un  état  de  stagnation,  subissent 
i  iisensiblement  des  altérations  qui  cban- 
^(>nt  toutes  leurs  qualités  particulières, 
S  ils  peuvent  s'exhaler  promptemejit, 
comme  cela  a  lieu  dans  les  substances 
farineuses,  telles  que  le  blé,  le  pois,  le 
liaricot ,  etc.  la  portion  aqueuse  aban- 
donnera la  masse,  dont  les  parties,  eir 
«'unissant  plus  étroitement,  prendiont 
ime  sorte  de  fixité  ;  et  telle  est  la  rai- 
son pour  laquelle  ces  espèces  de  fruits 


l 


l 


1/ 


4 


f 


200      INTRODUCTION. 

se  durcissent  et  deviennent  plus  fermes 

en  mûrissant. 

Il  n'en  est  pas  ainsi  des  baies  et  des 
fruits  pulpeux;  les  sucs  qni  s'y  trou- 
vent renfermes  étant  hop  abondans 
pour  être  épuises  par  nne  prompte  éva- 
poration,  et  devemis  libres  par  l'inter- 
ruption du  cours  de  la  sève,  commen- 
cent à  éprouver  ce  mouvement  intestin 
que  les  chimistes  appellent  firmenta- 
tion.  D'un  côté,  leur  activité  se  déploie 
contre  les  fibres  qui  maintcnoient  ja 
substance  du  fruit  dans  un  état  de  roi- 
dcur;  ils  entament  ces  libres,  les  agitent 
et  opèrent  en  elles  une  sorte  de  disso- 
lution qui  est  la  cause  de  cette  mollesse 
que  prend  alors  le  fruit  j  d'un  autre 
coté  ,  le  nouveau  mélange  qu'ils  for- 
ment ,  en  se  combinant  les  uns  avec  les 
autres,  modifie,  tempère  leur  saveur, 
y  développe  le  principe  sucré ,  et  ies 
fait  passer  à  ce  point  de  perfection  qui 
n'existe  qu'un  instant ,  et  qui  tient  le 
milieu  entre  leur  première  âpreté  et  la 


T 


î  fermes 

s  et  clos 
y  trou- 
bondans 
pte  eva- 
Fiuter- 
)nimen- 
iiitesliii 
menta- 
cléploie 
îient  ]a 
;  de  roi- 
agiteiit 
e  di.sso- 
nollosse 
n  autre 
ils  for- 
avec  les 
saveur, 
,  et  ies 
ion  qui 
lient  le 
ié  et  la 


res 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE. 

fadeur  à  laquelle  de  nouveaux  c! 
de  fermentation  les  conduiroit. 

Le  temps  de  la  maturité  est  suivi  de 
la  dispersion  des  semences  que  l'on  ap- 
pelle la  sémination  (^seminatio).  Nous 
avons  déjà  observé  combien  les  ressour- 
ces de  la  nature  étoient  admirables  dans 
la  variété  des  agens  qu'elle  employoit 
pour  favoriser  cette  dispersion  :  on  peut 
joindre  à  ce  que  nous  avons  dit  des  ailes 
et  des  aigrettes  ,  ainsi  que  du  jeu  élas- 
tique des  capsules,  la  considération  des 
crochets  ou  hameçons  par  lesquels  une 
qr^antité  de  graines,  comme  celles  de 
Vaparine  ,  du  loppa ,  etc.  s  attachent 
aux  animaux,  qui  s'en  débarrassent  par 
une  légère  secousse  ;  et  l'action  même 
des  eaux  courantes  et  des  torrens  qui 
servent  de  véhicule  à  une  multitude 
d'autres ,  et  souvent  vont  enrichir  im 
tcrrein  éloigné  par  de  nouvelles  pro- 
ductions qui  s'y  naturalisent  peu  à  peu. 

Après  que  les  végétaux  ont  jeté  leurs 
semences ,  tout  tend  en  eux  au  dépéris- 


202      INTRODUCTION. 

sèment ,  s'ils  sont  herbacés  et  sur-tout 
annuels,  ou  à  une  sorte  de  dégradation, 
s'ils  sont  vivaces  et  ligneux  j  les  pre- 
miers ayant  les  vaisseaux  d'autant  plus 
prompts  à  s'oblitérer ,  qu'ils  sont  plus 
délicats ,  cessent  bientôt  de  recevoir  les 
sucs  nourriciers  de  la  terre  et  de  l'air  ; 
en  même  temps  l'ardeur  du  soleil  les 
mine  et  les  épuise  par  une  évaporation 
qui  ne  se  répare  plus.  (  Voyez  Mort  des 
Végé*aux  annuels ,  vol.  i,  pag.  297.) 
Dans  la  plupart  des  autres ,  c'est-à-dire 
dans  la  plupart  des  végétaux  ligneux  , 
la  dégradation  se  borne  à  la  chute  des 
feuilles,  que  l'on  nomme  effeuillaison 
i^effoliatio). 

Division  et  distribution  des  J^é- 
gétaux* 

Poun  parvenir  à  la  connoissance  des 
plantes ,  il  ne  suflit  pas  de  s'instruire  de 
tout  ce  qui  est  relatif  à  leur  oi^ganisa- 
tion  et  à  leurs  développemens ,  de  con- 
noître  le  nombre ,  la  forme  et  l'impor- 


vSi 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  20.» 
tance  de  chacune  de  leurs  parties  j  en- 
fin ,  d'être  au  fait  des  caractères  qui  sont 
propres  à  les  faire  distinguer  les  unes 
des  autres  ;  il  faut  en  outre  ranger  les 
végétaux  observés  ou  recueillis  suivant 
un  ordre  quelconque,  afin  de  pouvoir 
facilement  retrouver  les  objets  ,  soit 
placés  dans  nos  collections  .  soit  men- 
tionnés dans  les  recueils  des  observa- 
tions qui  les  concernent ,  et  afin  de  re- 
connoîtreles  distinctions  qu'on  est  par- 
venu à  établir  parmi  eux ,  et  même  de 
les  étendre  ,  s'il  est  possible. 

Sans  doute,  de  tout  temps,  l'on  a 
senti  la  nécessité  de  distribuer  les  pro- 
ductions de  la  nature  suivant  un  ordre 
quelconque ,  mais  un  ordre  qui  puisse 
servir,  soit  à  nous  rappeler  ceux  qui 
ont  été  observés  ou  employés  à  nos  usa- 
ges ,  soit  à  nous  les  faire  reconnoître  : 
en  sorte  qu'on  a  lieu  de  penser  que  de- 
puis qu'on  a  commencé  à  cultiver  les 
sciences  naturelles  jusqu'aujourd'hui , 
les  naturalistes  n'ont  cessé  de  chercher 


r» 


\f 


2o4      INTRODUCTION, 
quel  pouvoit  être  l'ordre  le  plus  con- 
venable à  établir  parmi  les  productions 
naturelles  observées  ou  recueillies. 

Les  premières  distributions  que  l'on 
fit  des  végétaux  ne  furent,  comme  je 
l'ai  dit,  que  des  arrangemens  fondés  sur 
la  considération,  soit  de  la  grandeur 
et  de  la  consistance  des  parties ,  soit  de 
la  nature  des  lieux  que  chaque  plante 
habite ,  soit  enfin  des  propriétés  qu'on 
a  reconnues  ou  attribuées  aux  végétaux 
observés  jusqu'alors. 

Par  la  suite,  le  nombre  des  plantes 
observées  s'étant  accru  considérable- 
ment ,  l'on  fut  contraint  de  s'occuper 
d'établir  parmi  elles  des  distinctions  re- 
connoissables  ,  d'après  l'inspection  des 
plantes  mêmes  et  de  certaines  de  leurs 
parties  :  alors  naquirent  les  méthodes 
et  les  systèmes  de  Botanique  qui  ont 
successivement  paru,  à  mesure  que  nos 
connoissances  sur  les  végétaux  ont  été 
augmentées. 

D'après  ce  que  je  viens  de  dire  ,  on 


Il 


is  con- 
Lictions 
les. 

ue  l'on 
nme  je 
dés  sur 
andciir 
soit  de 
plante 
i  qu'on 
ige'taux 

plantes 
érable- 
)ccuper 
Ions  re- 
ion  des 
le  leurs 
Hliodcs 
[ui  ont 
jue  nos 
ont  été 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    2o5 

voit  que  le  but  essentiel,  dans  l'insti- 
tution d'un  système  ou  d'une  méthode 
de  Botanique,  fut  toujours  de  fonrnir 
un  moyen  pour  se  reconnoître  au  mi- 
lieu de  l'énorme  quantité  de  végétaux 
observés,  et  de  retrouver  facilement, 
soit  dans  un  ouvrage ,  soit  dans  une  col- 
lection sèche  ou  vivante  ,  la  plante  qui 
nous  intéresse.  Je  vais  jeter  un  conp- 
d'œil  sur  la  nature  de  ce  bnt  des  bola- 
nistesdansla  composition  de  leurs  sys- 
tèmes et  de  leurs  méthodes  :  je  passerai 
ensuite  à  l'exposition  d'une  vue  bien 
plus  importante,  à  celle  qui  est  relative 
aux  rapports  naturels  des  végétaux, 
aux  familles  qu'on  a  reconnues  parmi 
eux,  et  à  la  disposition  convenable  et 
respective  de  ces  familles ,  pour  en  for- 
mer un  ordre  semblable  à  celui  de  la 
nature ,  ou  du  moins  qui  paroisse  en 
approcher. 


re ,  on 


Botanique.  IL 


i8 


i 

I 


ao6      INTRODUCTION. 

Méthodes   H  systèmes   de   Bota- 
nique. 

Une  méthode,  en  liistoirc  naturelle, 
est  une  sorte  de  distribution  que  les 
naturalistes  emploient  dans  leurs  ou- 
vrages pour  faciliter  la  rcclicrclie  ou  la 
connoissancc  des  productions  naturelles 
qui  y  sont  mentionnt^es. 

Les  êtres  infiniment  nombreux  qui 
composent  le  règne  végétal,  obligent 
ceux  qui  veulent  ou  les  étudier  ou  les 
faire  connoître,  à  établir  parmi  eux  un 
ordre  quelconque  qui  en  facilite  la  dis- 
tinction. En  effet ,  comment  se  recon- 
noître  au  milieu  d'une  masse  de  quinze 
à  vingt  mille  plantes  observées  ou  re- 
cueillies ?  Comment  ira-t-on  clierclier 
dans  lui  ouvrage  qui  les  contiendroit 
toutes  décrites,  celle  qui  nous  'rtéresse 
et  dont  on  veut  connoître  \r  r.  -      t 
les  qualités?  L'on  sent  que  la  cnose  est 
impossible,  si  cet  ouvrage  immense  ne 


n 


PRINCIPES  i)F.  BoTAMorr:.  207 

présrnfe  un  ordre  co/nbiné  de  inanicre 
que  Ton  i)iiisse  do  division  en  division 
parvenir  à  la  plante  que  l'on  cJierche. 
C'est  eet  ordre ,  c'est  cet  arrangement 
que  les  bolanistna  ont  imaginé,  qu'il» 
oui  employt;  sous  deux  modes  particu- 
liers, et  qu'ils  ont  appelé,  Tun  méthode 
et  Tau  Ire  système. 

L'usage  établi  depuis  long-temps  et 
presque  gtfnéraloment  adopté  par   les 
naturalistes ,  a  été  de  diviser  toute  dis- 
tribution des  productions  de  la  nature , 
en  règnes  ^  classes ,  ordres ,  genres  et 
espèces  ;  et  C(^t  ordre  de  division  est  tel , 
qu'on  ne  doit  pas  établir  des  règnes  dans 
un  règne,  des  classes  dans  une  classe, 
des  ordres  dans  un  ordre ,  ni  des  genres 
dans  un  genre.  Ainsi ,  les  oiseaux  for- 
mant une  des  classes  du  règne  animal , 
un  naturaliste  qui,  dans  un  ouvrage 
ou  dans  une  collection ,  établiroit  parmi 
eux  des  classes  pour  premier  ordre  de 
division,  manqueroit  à  la  convention 
tacite  des  naturalistes,  et  par  cette  dé- 


>  1 


I 


! 


^ii 


2o8      INTRODUCTION. 

viation  des  principes  reconnus  les  pins 
convenables,  il  contribueroit  à  retar- 
der les  progrès  de  la  science  qu'il  cul- 
tive. Revenons  à  la  méthode  en  elle- 
même  ,  et  voyons  ce  qui  la  distingue 
d'un  système. 

Pour  ranger  les  plantes  avec  un  or- 
dre qui  les  distingue  cntr'elles,  je  peux, 
pour  établir  mes  divisions ,  m'attacher 
à  la  considération  d'une  de  leurs  par- 
ties les  plus  essentielles ,  aux  fruits , 
par  exemple  ,  et  alors  je  distinguerai  , 
d'après  les  différentes  sortes  de  fruits , 
les  plantes  légumineuses ,  les  siliqueu- 
ses,  les  baies,  etc.  Si  mes  classes  ne  sont 
formées  que  d'après  la  seule  considéra- 
tion du  fruit,  j'aurai  établi  un  système. 
Tel  est  le  système  sexuel  de  Linné  , 
qui  n'est  fondé  que  sur  les  étamines , 
sur  leur  nombre  ,  leur  position  ,  leur 
grandeur  respective  ,  leur  réunion  en 
«n  ou  plusieurs  paquets ,  etc. 

Si ,  au  contraire ,  au  lieu  de  m'arrêler 
à  une  seule  partie ,  j'en  embrasse  plu- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  20t) 
sieurs  pour  former  mes  divisions  clas- 
siques \  si ,  par  exemple  ,  je  fais  con- 
courir la  considération  de  la  corolle  avec 
celle  du  fruit  ;  dès -lors  j'aurai  fornio 
une  méthode  et  non  pas  un  système. 
Telle  est  la  méthode  de  Tournefort , 
dans  laquelle  les  plantes  sont  d'aboid 
divisées  en  arbres  et  en  herbes ,  et  après 
que  la  corolle  a  servi  pour  établir  les 
huit  premières  classes ,  elle  est  tout-à- 
couj)  abandoiUîéc  pour  le  fruit,  lorsqu'il 
s'agi  t  de  former  la  neuvième  classe. 

Il  suit  de  cette  distinction  qu'en  Bo- 
tauiquc ,  ainsi  que  dans  les  autres  par-^ 
tics  de  l'Histoire  naturelle ,  on  appelle 
système  un  arrangement ,  un  ordre  gé- 
néral fondé  sur  k  considération  d'une 
seule  partie,  telles  que  le  calice,  la  co- 
rolle ,  les  étaniines  ou  les  fruits  dans  les 
plantes  ;  les  dents ,  les  ongles,  le  nom- 
bre des  doigts,  etc.  dans  les  quadru- 
pèdes ,  etc. 

Une  méthode,  au  contraire,  n'est  pas 
bornée  à  la  considération  d'une  seule 


iil 


*l! 


I 


m 


210  INTRODUCTION, 
partie  ;  elle  en  appelle  d'autres  à  soti 
secours ,  toutes  les  fois  qu'il  est  néces- 
saire, pour  parvenir  avec  plus  de  faci- 
lité au  but  où  elle  tend.  Ce  but  n'est  rien 
autre  chose  que  la  solution  de  ce  pro- 
blême. 

Etant  donnée  une  plante  quelconque, 
trouver  le  nom  que  les  botanistes  lui 
ont  assigné ,  si  elle  est  connue. 

Si  elle  est  inconnue ,  trouver  la  place 
qu'elle  doit  occuper  dans  une  méthode 
ou  un  système  quelôonque. 

Une  fois  parvenus  à  cette  connois- 
sance,  elle  nous  met  à  portée  de  consul- 
ter tous  les  ouvrages  qui  ont  traité  de 
cette  plante;  de  profiter  de  toutes  les 
observations  que  l'on  a  faites  sur  l'objet 
particulier  que  nous  examinons ,  d'en 
connoître  les  propriétés  ,  les  usages^  et 
même  de  le  comparer  avec  les  êtres  du 
même  genre,  auxquels  il  ressemble  da- 
vafntage. 

Mais  une  question  importante  se  pré- 
sente ici  :  Lequel  du  système  ou  de  la 


i 


\ 


PRINCrPES  DE  BOTANIQUE.    211 

méthode  est  préférable  pour  parvenir 
à  la  connoissance  des  plantes  ?  J'ai  ré- 
pondu à  cette  question  dans  ma  Flore 
française,  de  la  manière  suivante.  Il  est 
aisé  de  s'appercevoir  qu'un  système  qui 
fourniroit  assez  de  divisions  pour  con- 
duire ,  par  une  voie  également  sûre  et 
facile ,  à  la  connoissance  de  toutes  les 
plantes  dont  il  reiifermeroit  la  descrip- 
tion, méritcroit  d'être  préféré  à  une 
mélhode ,  quelque  bien  faite  que  celle- 
ci  pût  être  ;  car  un  pareil  système  au- 
roit  sur  la  méthode  l'avantage  impor- 
tant d'olTrir  des  vues  générales ,  rame- 
nées toutes  au  principe  fondamental 
comme  à  leur  centre  commun,  et  qu'il 
seroit  aisé  de  saisir  et  de  graver  dans  sa 
mémoire  j  au  lieu  qu'une  méthode ,  que 
l'on  suppose  s'écarter  souvent  des  prin- 
cipes sur  lesquels  elle  est  établie,  c'est- 
à-Jire ,  faire  usage  des  caractères  pris 
dans  toutes  sortes  de  parties  différen- 
tes, pourroit ,  à  la  vérité ,  conduire  avec 
«ûreté  jusqu'à  la  plante  que  Ton  cher- 


il  3      INTRODUCTION. 

che  à  connoître,  mais  ne  présenteroit 
à  l'esprit  qu'un  ensemble  mal  lié,  que 
des  divisions  disparates  et  peu  propres 
à  être  retenues  par  cœur. 

Il  reste  maintenant  à  examiner  s'il 
est  possible  de  faire  un  système  qui  rem- 
plisse véritablement  son  objet.  Or,  je 
me  suis  convaincu ,  par  les^  différentes 
tentatives  que  j'ai  faites,  et  plus  encore 
par  des  réflexions  qui  me  paroissent 
décisives  et  sans  réplique ,  qu'une  pa- 
reille entreprise  est  absolument  impra- 
ticable, et  sera  toujours  l'écueildes  ta»- 
lens  même  les  plus  décidés. 

Premièrement,  il  est  certain  qu'au- 
cun des  caractères  que  l'on  pourroit 
choisir  pour  être  la  base  du  système  , 
n'est  assez  fécond  pour  fournir  seul  un 
nombre  suflisant  de  divisions  ;  avantage 
qu'il  est  cependant  très-important  de 
se  procurer ,  pour  n'avoir  point  à  choi- 
sir dans  chaque  division  entre  une  trop 
glande  multitude  d'objets  à  -  la -fois  ; 
mais;  en  second  lieu  ^  il  est  facile  de 


\ 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    21 5 

démontrer  que  ceux  des  caractères  qui 
sont  assez  essentiels  et  assez  généraux 
pour  fournir  un  petit  nombre  de  divi- 
sions soJides ,  sont  eux-mêmes  si  diffi- 
ciles ou  si  peu  commodes  à  observer  di- 
rectement, qu'il  seroit  absolument  im- 
possible de  former  ,  à  leur  aide ,  un 
système  qui  remplisse  réellement  son 
objet.  Il  ne  reste  donc  à  les  employer 
que  pour  nous  guider  dans  la  recherche 
importante  d'un  ordre  naturel ,  c'est- 
à-dire  ,  d'un  ordre  le  plus  approchant 
de  celui  de  la  nature. 

En  attendant ,  il  ne  sera  pas  difficile 
de  remonter  à  la  cause  qui  a  gâté  et 
altéré  toutes  les  méthodes  ,  si  l'on  con- 
sidère ,  en  premier  lieu,  que  les  bota- 
nistes qui  se  sont  appliqués  à  cette  es- 
pèce de  travail ,  au  lieu  de  tendre  uni- 
quement et  directement  à  leur  but , 
ont  été  arrêtés  par  des  considérations 
qui  leur  devenoient  tout-à-fait  étran- 
gères. En  efiPet ,  ils  ont  tous  aspiré  à 
t'iionneur  dn  système,  et  se  sont  gênés 


2l4  I  N  T  R  O  D  U  C  T  1  O  N. 
sur  le  choix  des  moyens ,  dans  la  crainte 
de  ne  point  assez  simplifier  les  princi- 
pes sur  lesquels  ils  établissoient  leur 
distribution  :  en  conséquence,  ils  ont 
fait  le  moins  de  divisions  qu'il  leur  a  été 
possible,  et  ont  mieux  aimé  les  appuyer 
sur  des  caractères  équivoques ,  que  d'en 
emprunter  de  toutes  les  parties  des 
plantes  qui  pouvoient  leur  en  fournir 
d'assez  marqués  ;  ce  qui  eût  été  cepen- 
dant se  rapprocher  de  la  vraie  Botani- 
que ,  et  multiplier  les  traits  de  ressem- 
blance entre  leur  ouvrage  et  celui  de  la 
nature. 

Ce  préjugé  n'est  pas  le  seul  dont  les 
méthodes  aient  eu  à  souffrir.  On  se  fit 
une  loi  sévère  de  ne  point  séparer  les 
plantes  qui  avoient  des  rapports  com- 
muns \  comme  si  le  moyen  qui  conduit 
par  des  divisions  nombreuses  jusqu'aux 
plantes  qu'il  doit  indiquer ,  pou  voit  être 
un  ordre  naturel. 

Au  reste  ,  toute  la  difficulté  dont  jcv 
viens  de  parler  pour  former  un  bon  sy&- 


I' 


I 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  2)5 
terne  en  Botanique,  vient  de  ce  qu'on 
est  obligé  d'employer ,  pour  le  compo- 
ser, des  considérations  empruntées  des 
parties  extérieures  des  plantes j  parLits 
sans  doute  plus  faciles  à  observer  ;  mais 
qui ,  livrées  à  l'influence  continuelle 
de  tous  les  agens  extérieurs  ,  éprou- 
vent ,  selon  les  circonstances  où  se  trou- 
ve le  végétal,  diverses  modifications 
qui  ne  sont  nullement  en  rappoit avec 
l'organisation  qui  liu  est  propre. 

Il  résulte  de  ce  que  je  viens  d'expo- 
ser, que  ce  que  nous  avons  de  plus  con- 
venable à  faire  à  cet  égard ,  doit  se  bor- 
ner pour  la  Botanique  et  même  pour 
les  autres  parties  de  l'Histoire  natu- 
relle, à  établir  uneboinie  méthode  ana- 
lytique, et  en  outre  un  ordre  naturel, 
c'est-à-dire,  une  distribution  fondée  sur 
la  considération  des  rapports  naturels 
et  indiquant  le  plan  et  la  marche  même 
de  Ja  nature. 

Au  moyen  de  la  méthode  analytique, 
ceux  qui  conmiencent  l'étude  des  vé- 


m 


msmm 


A 


216      I  N  TRO  DU  C  TIO  V. 

gétaiix,  se  mettront  iacilement  an  cou- 
rant des  plantes  observées ,  et  des  con- 
noissanccs  acquises  à  leur  égard. 

A  l'aide  ensuite  de  l'ordre  naturel 
qu'ils  étudieront  et  dont  ils  feront  en 
sorte  de  se  bien  pénétrer  ,  ils  jugeront 
convenablement  de  tous  les  végétaux , 
les  placeront  chacun  dans  le  rang  que 
leur  a  assigné  la  nature  ;  enfin ,  ils  de- 
viendront alors  vraiment  naturalistes. 

J'ai  donné ,  dans  ma  Flore  française , 
une  esquisse  de  ce  que  je  nomme  une 
niétliode  analytique  ;  j'y  ai  par-tout  sa- 
crifié les  considérations  étrangères  à 
lobjet  de  la  méthode,  afin  d'en  rendre 
l'usage  facile  et  le  but  assuré. 

Je  considère  une  bonne  méthode  ana- 
lytique comme  un  guide  éclairé  qui 
voyage  par-tout  avec  nous ,  que  nous 
pouvons  consulter  à  chaque  instant,  qui 
plaît  même  d'autant  plus  qu'il  exige  tou- 
jours des  recherches  de  notre  part ,  et 
déguise  les  leçons  qu'il  nous  donne  sous 
l'apparence  flatteuse  d'une  découverte. 


% 


m  cou- 
es  cou- 

naturel 
ont  en 
igeroat 
;élaux , 
Il  g  que 

ils  de- 
ralistes. 
nçalse , 
tnc  une 
tout  sa- 
jcrcs   à 

rendre 

)de  ana- 
iré  qui 
le  nous 
mt,  qui 
ligetou- 
)art,  et 
me  sous 
ai  ver  te. 


PRINCIPES  DE  BOTANIOFE.  217 
Passons  maintenant  à  la  partie  la  plus 
importante  de  l'étude  de  la  Botanique, 
à  celle  qui  doit  attirer  l'attention  de 
tout  naturaliste-philosophe  j  en  un  mot, 
à  la  considération  des  rapports  natu- 
rels des  végétaux  ,  aux  familles  qu'on 
a  reconnues  parmi  eux ,  et  à  la  disposi- 
tion la  plus  convenable  de  ces  familles, 
pour  en  former  un  ordre  le  plus  sem- 
blable à  celui  de  la  nature. 

Familles  des  Plantes. 

On  nomme  famille  un  groupe  ou  un 
assemblage  de  plantes  rajjprochées  d'a- 
près la  considération  de  leurs  princi- 
paux rapports  j  un  groupe  d'une  éten- 
due un  peu  considérable,  puisqu'il  com- 
prend communément  plusieurs  genres, 
que  l'on  peut  regarder  eux-mêmes 
comme  des  familles  d'un  ordre  infé- 
rieur; enfm,  un  groupe  que  l'on  doit 
tâcher  de  distinguer  des  autres  du  même 
ordre  par  quelques  caractères  qui  lui 
Botanique.  II.  j^ 


'  fi 


Vf 


j 


M 


[  I 


2 1  u       I  N  T  R  O  n  H  C  T  I  O  X. 

soient  propres,  afin  de  le  délacher ,  pour 
ainsi  dire,  du  tableau  général  des  vé- 
gétaux ,  pour  en  faciliter  Ja  connois- 
.  sancc. 

Ces  assemblages  d  •  plantes  auxquels 
on  a  donné  le  nom  ôe  Ja  milles ,  com- 
prennent des  végétaux  réellement  liés 
cntr'eux  par  des  rapports  naturels  assez 
importuns;  mais  leurs  limites  sont,  eu 
général,  très-obscurément  prononcées. 
On  ne  sauroit  douter  que  ces  familles 
qui,  quoique  souvent  très -arbi traite- 
ment encadrées,  présentent  dans  la  sé- 
rie des  végétaux  des  groupes  naturel» 
plus  ou  moins  remarquables,  ne  soient 
dépendantes  de  quelques  systèmes  par- 
ticuliers d'organisation  :  au  reste ,  plus 
la  connoissance  des  rapports  naturels 
fera  des  progrès,  mpins  il  y  aura  d'ar- 
bitraire dans  la  détermination  des  fa- 
milles. 

Il  ne  nous  paroît  nullement  douteux 
que  le  principal  intérêt  que  l'étude  de 
H  Botanic[ue  offre  au  philo^ioplie  natu- 


ler,  pour 
l  dos  vé- 
conriois- 

auxqnels 
es ,  co  Mi- 
nent liés 
lels  abscz 
sort;  eu 
inoncees, 
familles 
bitrai re- 
ms la  sé- 
nat urel  s 
16  soient 
mes  pai- 
stc ,  plus 
naturels 
ma  (l'ar- 
i  des  fa- 

douteux; 
?tude  de 
le  uatu- 


I 


't 


PHINCIPES  DE  BOTANIQUE.    219 

raliste  qui  la  cultive,  ne  soit  la  connois- 
«ance  des  rapports  naturels  des  végé- 
taux, c'est-à-dire,  la  connoissance  des 
ressemblances  et  des  analogies  qui,  dans 
la  considération  des  rapports ,  rappro- 
chent nécessairement  certains  végétaux 
les  uns  des  autres,  et  celles  des  diffé- 
rences essentielles  qui ,  sous  le  même 
point  de  vue,  en  écartent  d'autres  na- 
turellement. 

Cette  connoissance ,  d'un  prix  bien 
différent  à  ses  yeux  que  celle  des  systè- 
mes qu'on  a  imaginés,  et  de  tous  les  as- 
«emblages  bizarres  et  disparates  qu'on 
a  formés  d  après  leurs  principes,  lui  est 
en  effet  nécessaire  pour  qu'il  puisse  se 
faire  une  juste  idée  des  êtres  qui  com- 
posent ce  règne  étendu  de  la  nature,  et 
sur-tout  pour  qu'il  puisse  saisir ,  dans 
rimmense  série  que  l'on  peut  former 
de  ces  êtres,  le  rang  non  arbitraire  que 

chacun  d'eux  paroîtdevoir  occuper  dans 
celte  série. 

Mais  une  semblable  série  nuancée 


220       INTRODUCTION. 
presque  iHiifornK'ment  dans  loule  son 
étendue  (  telle  peut-cire  qu'elle  est  dans 
Ja  nature  ),  une  série  qui  ne  présenle- 
roit  aucune;  partie  plus  saillante  que  les 
autres  ,  et  qui  n'oIIViroit  eonséqueni- 
mcnt  aucun  point  de  repos  à  l'imagina- 
tion qui  essaieroit  de  l'embrasser,  exi- 
geroit  ,    pour  être  saisie  convenable- 
ment, un  effort  que  cette  même  ima/ji- 
nation  dans  l'homme  qui  en  est  le  plus 
doué,  ne  nous  paroît  pas  capable  de  pro- 
duire. Il  faut  donc  que  l'art  supplée 
dans  les  portions  de  la  série,  où  aucun 
groupe  ne  se  fait  distinctement  remar- 
quer, et  plus  encore  dans  celles  où  les 
objets  sont  mal  liés  entr'eux ,  quoique 
ne  pouvant  mieux  se  lier  ^vec  d'autres- 
il  faut  que ,  sans  déformer  nulle  part  la 
série  dont  il  est  question ,  c'est-à-dire 
que,  sans  déplacer  aucun  des  êtres  qui 
]a  composent ,  l'on  fasse  en  sorte  de  la 
diviser  de  distance  en  distance,  en  cir- 
conscrivant, s'il  estpossible,  par  des  ca- 
ractères convenables;  les  portions  coin- 


N. 

Loiile  son 
c  est  dans 
r)resen  tê- 
te que  les 
iséquein- 
'imagin  ti- 
sser ,  exi- 
venable- 
16  ima;]i- 
it  le  plus 
iedo  pro- 
supplée 


u  aucun 

:'i 

t  reniar- 

1 

?s  où  les 

quoique 

f 

l 'au  1res; 

1 

e  part  la 

1 

>t-à-dire 

1 

très  qui 

ie  de  la 

,  eu  cir- 

i'  des  ca- 

■H- 

ns  coin- 

1 

t 

PnJNCIPES  DE  BOTANIQUE.  2'il 
pn.«es  entre  les  limites  souvent  artifi- 
cielles que  l'on  établira;  il  faut,  on  un 
mot,  encadrer,  pour  ainsi  dire,  ces  di- 
verses portions  de  la  série  des  végétaux , 
afin  de  les  détacher  et  d'en  former  des 
parties  saillantes ,  susceptibles  d'être  sai- 
sies  d'une  manière  distincte. 

Or ,  ces  parties  saillantes ,  ces  por- 
tions encadrées  de  la  série  générale  des 
végétaux,  sont  les  fami//e.s  des  plantes 
dont  nous  voidons  parler  ici;  lamillcs 
qu'il  est  indispensable  de  reeonnoître 
par -tout  où  elles  existent,  et  dont  il 
faut  rendre  les  limites  saillantes  lors- 
qu'elles sont  obscurément  prononcées , 
afin  de  faciliter  l'étude  intéressante  des 
rapports  naturels ,  et  la  connoissanco 
du  plan  général  sur  lequel  la  nature  pa- 
roît  avoir  travaillé. 

S'il  a  été  assez  difficile  à  Linné  de  cir- 

.  conscrirc  par  des  caractères  tranchans 

les  petits  groupes  de  plantes  que  Ton 

nomme  genres ,  comme  le  prouvent 

quantité  de  ceux  qu'il  a  établis,  et  dont 


iir 


i  \ 


222      INTRODUCTION. 

les  caractères  disliiicliis  sont  ibrl  îm- 
parl'ails,  nous  croyons  pouvoir  dire  qu'il 
l'est   encore   bien   davantage  d'établir 
des  limites  évidentes  entre  les  groupes 
d'une  étendue  plus  considérable,  que 
nous  nom  mowsfamilL^s,  ordres,  clauses. 
Il  semble,  pour  les  végétaux,  que  la 
série  que  paroissent  former  ces  produc- 
tions de  la  nature,  soit  liée  dans  toutes 
ses  parties  par  des  caractères  non-seu- 
lement inliniment  variés ,  mais  encore 
^lar-tout  tellement  rentrans les  uns  dans 
les  autres,  que  plus  on  embrasse  une 
grande  portion  de  cette  série,  plus  par- 
mi les  êtres  compris  dans  cette  portion, 
il  s'en  trouve  qui  eiraeent ,  par  des  traits 
de  ressemblance  avec  les  êtres  des  au- 
tres portions  voisines,  les  limites  que 
l'homme  s'efforce  de  poser  :  cela  pro- 
vient de  ce  que  les  parties  essentielles 
de  l'organisation  de  ces  êtres  présentent 
dans  toute  la  série  qu'ils  composent,  des 
différences  moins  prononcées  ,  moins 
tj'aucliautes  que  celle  qu'on  observe 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  223 
dans  l'organisation  des  animaux.  Aussi  ' 
pour  chacun  des' groupes  des  plantes 
dont  j'ai  l'ait  l'exposition  sous  le  nom 
de  familles  dans  mon  dictionnaire,  lea 
caraclères  distinctifs,  quant  à  présent, 
sont-ils  exprimés  par  une  somme  ma- 
jeure de  traits  de  ressemblance  qui  les 
rend  remarquables;  mais  les  limites  de 
ces  groupes  n'ont  pu  être  placées  que 
dans  des  distances  moyennes  entre  les 
maximum  des  traits  caractéristiques  de 
chacun  des  groupes  dont  il  s'agit. 

On  seroit  vraisemblabiement  plus 
avancé  dans  la  connoissance  dçs  raii- 
ports  naturels  des  plantes,  et  l'on  auroit 
pour  les  familles  des  déterminations 
plus  satisfaisantes,  si  tous  les  botaniste» 
eussent  donné  quelque  attention  à  ces 
recherches  véritablement  intéressan- 
tes ,  mais  la  plupai  t,  depuis  que  Linné 
a  commencé  d'écrire ,  se  sont  unique- 
ment occupés  de  nomenclature  et  de 
classifications  arbitraires.  On  peut  me- 
*ne  dire  que  le  système  sexuel,  si  favo^ 


» 


A 


i»! 


221      T  NT  T  31  C)  D  U  C  T  I  O  N. 

rable  à  tous  ceux  qui  savent  se  conten- 
ter de  noms  ,  a  eu  inic  telle  influence 
sur  les  botanistes  qui  s'en  sont  servis  , 
qu'elle  a  éloigne  le  plus  grand  nombre 
d'entr'eux  de  l'étude  des  rapports,  et 
qu'elle  les  a  habitués  à  y  donner  si  peu 
d'attention,  que  même  les  plus  célèbres 
ont  commis  à  cet  égard  les  jîlus  grandes 
fautes  dans  la  détermination  de  Icms 
nouveaux  genres,  ou  dans  celle  des  nou- 
velles espèces  qu'ils  ont  publiées. 

En  effet,  on  ne  peut  voir  sans  éton- 
nement  M.  Jacquin  proposer  pour  une 
espèce  de  chiococca ,  un  véritable  ces- 
ttum,  une  plante  qu'il  savoit  lui-même 
avoir  l'ovaire  supérieur ,  et  qui  consé- 
quemment  ne  pou  voit  être  ni  du  genre 
du  chiococca,  ni  même  de  la  famille 
dont  ce  genre  fait  partie.  M.  Tliunberg, 
dans  sa  Flore  du  Japon,  donne  pour 
une  nouvelle  espèce  de  lycium ,  une 
plante  qui  n'est  pas  même  de  la  famille 
qui  comprend  ce  genre ,  mais  qui  est 
une  véritable  rubiacée.  (Yoy.  Serlssa, 


t-    ' 


k 


^/r-j 


N. 

e  conteii- 
influeiice 
it  servis , 
1  nombre 
ports,  et 
ler  si  peu 
s  célèbres 
s  grandes 
de  leurs 
îdesiiou- 
î'es. 

LUS  ëton- 
lour  une 
able  ces- 
Lii-ménio 
li  conse'- 
iu  genre 
famille 
unberg, 
ne  pour 
m  y  une 
L  famille 
qui  est 
hérissa  j 


m 


TR INCITES  DE  HOTANIQI  E.    2  , >.'ï 
illnstr.    9.  )  11  décrit  encore   dans   le 
même  ouvrage  un  arbrisseau  qu'il  don- 
ne pour  un  cornouiller,  quoiqu'il  ait 
l'ovaire  supérieur.  Linné  fils,  dans  son 
supplément,  cite  pour  synonyme  du 
c/iiococca  racemosa,  \q.  pandacaqui  de 
M.  Sonnerat,  qui  est  une  véritable  apo- 
cinée.  Linné  père  lui-même  confond 
dans  ses  Or  dînes  natiirales ,  sous  le  nom 
de  contorlœ ,  plusieurs  genres  de  la  fa- 
mille i^ti  rubiacées,  tels  que  le  gardé- 
nia et  \g  gejùpa ,  avec  la  plupart  des 
genres  qui  composent  la  famille  des  aj)o- 
cins.  Enfin,  l'attention  que  les  bota- 
nistes modernes  dojuient  aux  rapports 
naturels  des  plaïites,  est  si  légère,  que 
récemment  M.  Pallas  a  publié  conmie 
wn  nouveau  cytise  ,  une  plante  qui  , 
quoique  do  la  famille  des  légumineuses, 
n'est  nullement  de  la  section  naturelle 
qui  comprend  les  cytises ,  mais  appar- 
tient aux  phaca,  ou  plutôt  aux  coln- 
tea  de  Linné.  Nous  ne  finirions  pas,  si 
nous  voidions  ci  ter  les  fautes  essen  tielies 


i 


^1 
H- 


i. 


22G      INTRODUCTION. 

que  les  botanistes  niodcnies  commet- 
tent tous  les  jours  contie  les  rapports 
naturels  des  plantes ,  par  l'iiabitnde  que 
leur  a  donne  le  système  sexuel ,  de  voir 
et  de  former  continuellement  des  asso- 
ciations disparates. 

Tout  auteur  assurément  est  exposé 
à  se  tromper  en  écrivant  ;  tout  le  monde 
peut  faire  des  fautes  j  et  je  n'ai  pas  la 
sotte  vanité  de  croire  que  je  fasse  seul 
une  exception  à  cet  égard.  Mais  ici  il 
ïi'est  point  question  d'une  méprise,  ni 
de  l'oubli  d'un  ou  de  plusieurs  caractè- 
res ,  ni  du  transport  erroné  d'une  espèce 
dans  un  genre  voisin  du  sien ,  etc. 

Ce  que  je  viens  de  dire  suffit  pour 
qu'on  m'entende  et  pour  que  l'on  sai- 
sisse le  but  de  cette  critique  ,  qui  n'a 
que  favancement  de  la  botanique  pour 
objet ,  en  rappelant  l'attention  de  ceux 
qui  la  cultivent ,  sur  l'étude  intéres- 
sante des  rapports  naturels  des  végétaux 
qu'ils  paroissent  trop  négliger. 

Après  avoir  fait  voir  que  les  familles 


--  V 


N. 

commet- 
rapports 
tilde  que 
,  de  voir 
des  asso- 
it exposé 
le  monde 
ai  pas  la 
àsse  seul 
ais  ici  il 
prise  ^  ni 
caractè- 
le  espèce 
etc. 

Bit  pour 
l'on  sai- 
qui  n'a 
ne  pour 
de  ceux 
intéres- 
égétaux 

familles 


PRINCIPES  DE  P.OTANIQUE.    227 

de  plantes  sout  de  grands  assemblages 
de  végétaux  liés  entr'eux  par  des  rap- 
ports naturels  un  peu  importans  ,  et 
qu'elles  peuvent  tout  aussi  bien  que  les 
ordres  et  les  classes,  dépendre  de  quel- 
que syslême  particulier  d'organisation  ; 
mais  que  leurs  limites  sont  en  général 
très -obscures,  très -peu  saillantes,  en 
sorte  que  dans  la  plupart  ces  limites  sont 
établies  arbitrairement  ;  il  convient  de 
passer  à  la  considération  des  genres , 
^ont  la  formation  et  la  déterminalioji , 
comme  on  sait,  sont  d'une  si  grande  con- 
séquence pour  l'avancement  de  Tllis- 
toire  nat nielle. 

Genres  des  Plantes. 

Les  genres  sont  les  plus  petites  por- 
tions de  la  série  des  végétaux  ;  ce  sont 
les  plus  petites  familles  ou  des  familles 
du  dernier  ordre j  en  un  mot,  ce  sont 
des  assemblages  peu  considérables  de 
vé^^éta.ux  liçii  ciitr'eux  par  les  rapnortii 


t 


r:v 


228 


INTRODUCTION. 


naturels  les  plus  nombreux,  et  circows- 
cri  ts  ar Lificiellement  par  lïndic'ilion  de 
certains  caractères  qui  leur  sont  com- 
muns. 

Cette  sorte  de  division  qu'on  a  été 
forcé  d'établir  pour  laciliter  la  connois- 
saiice  des  plantes,  constitue  des  assem- 
blages particuliers  d'espèces  qui  portent 
un  nom  commun,  et  qu'embrasse  un 
caractère  qui  convient  à  toutes. 

Quelquefois  cette  même  sorte  de  di- 
AHsion  offre  des  genres  qui  ne  contien- 
nent qu'une  seule  espèce  connue.  Cela 
arrive  ainsi  lorsque  les  parties  de  la 
IVuctifi cation  de  cette  espèce  ont  des 
différences  remarquables  qui  la  distin- 
guent seule  de  toutes  les  autres  plantes 
que  l'on  connoît  (l'épimède,  la  p^rnas- 
sic ,  la  valisnère ,  etc.  )  *,  mais ,  commu- 
nément, la  division  dont  il  s'agit  pré- 
sente des  groupes  de  plantes  rapprochés 
par  les  rapports  essentiels  de  leur  fruc- 
tification, c'est-à-dire,  par  une  ressem- 
blance presque  parfaite  dans  les  parti* s. 


K^-j*'"*'^-  -sgi 


I 
V 


N. 

circor4S- 
Mlioii  de 
>rit  corn- 

on  a  été 
connois- 
!S  assem- 
i  portent 
rasse  un 

te  de  di- 
contien- 
Lue.  Cela 
es  de  la 
ont  des 
a.  distin- 
s  plantes 
iparnas- 
commn- 
agit  pi  é- 
pprochés 
îur  fruc- 
5  ressem- 
;s  parti*  s, 


 


PRINCIPES  DE  HOTAMQUE.    '2'JCf 
de  la  fleur  et  du  fruit.   Ces  groupes  , 
moins  considérables  que  ceux  qui  for- 
ment les  familles ,  et  par  conséquent  que 
les  ordres  et  les  classes,  sont,  comme 
je  viens  de  le  dire,  tous  ilistingués  les 
uns  des  autres  par  quelques  caractères 
bien  tranchés,  communs  à  toutes  les 
espèces  qu'ils  comprennent.  Les  genres 
du  rosier,  de  l'œillet,  de  la  véronique, 
oflVent  des  exemples  de  ces  groupes  de 
plantes  qui  résultent  de  la  soite  de  di- 
vision dont  il  est  ici  question. 

Il  est  à  remarquer  que  cette  même 
so:'te  de  division  a  cela  de  particulier , 
qu'elle  règle  ou  détermine  la  nomen- 
clature des  végétaux  ;  parce  que  les 
groupes  ou  genres  qui  en  naissent  exi- 
gent qu'on  donne  un  nom  commmi  à 
toutes  les  espèces  que  chacun  d'eux 
comprend.  Les  sortes  de  divisions  qu'on 
nomme  classes,  ordres  ^i  familles ,  ne 
lout  point  dans  ce  cas. 


•I 


'il 

I 


Eotani<2^ue,  II. 


2« 


2ao      IKTIIODUCTION. 
Origine  et  hlslolre  des  Genres. 

Avant  que  la  Botanique  ne  fût  une 
science ,  ou  plutôt  dans  les  temps  où 
cette  science  n'existoit  pas,  les  planlea 
n'eloient  connues  qu'empyriquement  ; 
on  n'avoit  alors,  à  ce  qu'il  paroît,  ni 
vues,  ni  principes  relativement  à  l'é- 
tude de  ces  objets,  que  l'on  considéroit 
plus  comme  appartenant  à  la  matière 
médicale,  que  comme  faisant  partie  tic 
l'Histoire  naturelle;  enfin,  on  donnoit 
arbi  trairemer  t  un  nom  à  chaque  plan  te. 

Par  la  suite ,  lorsque  les  observations 
commencèrent  à  se  multiplier  ,  et  que 
l'on  sentit,  que  les  considérations  dans 
l'étude  des  Végétaux  ne  dévoient  point 
se  borner  à  l'unique  recherche  des  re~ 
mèdes  qu'ils  peuvent  nous  ojftrir  dans 
nos  maladies,  mais  qu'il  est  intéressant 
d'apprendre  à  les  connoître  et  à  les  dis- 
tinguer les  uns  des  autres,  soit  qu'ils 
aient  ou  non  des  propriétés  eomiues, 


im 


M. 

f 


cnres, 

î  fût  une 
emps  oii 
s  pluiiie:; 
uement  ; 
aroît,  ni 
nt  à  l'c'- 
nsidéroit 

matière 
partie  tic 

donnoit 
replante. 
Tvations 

,  et  que 
oiis  clans 
■ni  point 
3  des  re- 
Prir  dans 
téressant 
\  les  dis^ 
►it  qu'ils 
onaues , 


PRINCIPES  I)K  BOTANIQrr:.  '2?H 
«Tors  le  nombre  des  plantes  obsrrvrcs 
anamentadejour  en  jour,  et  bien  loi  ct> 
)ioinbre  s  accrut  tellement ,  qu'on  sen- 
tit qu*un  nom  donné  à  cliaque  plante 
deviendroit  fort  onéreux  pour  la  mé- 
moire :  d'ailleurs,  l'on  commença  à  s'ap- 
percevoir  que  plusieurs  plantes,  quoi- 
que différentes  les  unes  des  autres  à  cer- 
tains égards  ,  se  ressembloient  néan- 
moins en  beaucoup  de  leurs  parties.  Ces 
plantes  reçurent ,  en  conséquence ,  un 
nom  commun,  auquel  on  joignit,  pour 
chacune  d'elles ,  une  épithète  particu- 
lière qui  les  distinguoit;  et  de-là  l'ori- 
gine et  la  formation  des  genres. 

Dans  ces  premiers  temps  de  Ja  nais- 
sance de  la  Botanique ,  les  genres ,  ex- 
trêmement imparfaits,  n'étoient  dési- 
gnés que  parle  nom  générique  commun 
aux  espèces  qu'ils  comprenoient  ;  mais 
on  ne  pensoit  point  encore  à  leur  assi- 
gner des  caractères  propres.  Ainsi,  Mat- 
thîole,  Dodoens,  Dalechamp,  Lobel , 
l'Ecluse,  Jean  Bauhin,  etc.  donnèrent 


1  f| 


1 


*% 


W 


Il 


^ 

É 


-i^>J     INTRODUCTION. 
lin  iiiOme  nom  ^i^uK^nquc  A  plusieurs 
plantes,  qu'ils  rri;ar(loient  comme  con- 
génères;  mais  ils  n'indicjnoient  ancnn 
caraclcre,  soit  simple,  soit  compose, 
pour  reconnoître  ces  sortes  de  genres, 
et  iiour  apprendre  à  les  distinguer;  en 
im  mot,  ces  auteurs  se  contentoienl  de 
décrire  les  plantes  qui  composoient  leurs 
genres ,  et  ne  s'occupoient  point  de  ce 
qui  devoit  les  caractériser. 

Le  Pinax  de  Gaspard  Bauliin  est  le 
premier  ouvrage  de  Botanique  où  l'on 
trouve  en  titre  ou  en  manière  d'avant- 
propos  ,  sons  chaque  nom  de  genre  , 
l'exposition  de  plusieurs  particularités! 
qui,  à  la  vérité,  ne  concernent  le  plus 
souvent  que  l'historique  de  ces  geju  es 
et  que  l'elymologie  de  leursnoms ,  mais 
parmi  lesquelles  néanmoins  on  rencon- 
tre quelquefois  ]es  indices  ou  l'énoncé 
vague  de  quelques  caractères  communs 
aux  espèces  de  ces  genres. 

Depuis  Gaspard  Bauhin  jusqu'à  Tour- 
nefort;  on  ne  voit  pas  beaucoup  de  per- 


r^^N*"-- 


N. 

plusieurs 
nme  con- 
nt  ancnn 
ompo^c  , 
!  genres, 
[^uer;  en 
loient  de 
eut  le m  s 
nt  de  ce 

in  est  le 
oii  Ion 
l'avant- 
genrc , 
tJarités, 
:  le  plus 
3  génies 
is,  mais 
rencon- 
'énonco 
tnniuns 

àTonr- 
ile  per- 


PRINCIl'ES  Di:  BOTANIQUE.  2j3 
fection  dans  1  elablissement  des  genres 
que  l'on  fornioit  ou  que  l'on  adoptoit  : 
Ray,  cependant,  cite  plus  clairement 
que  ceux  qui  l'ont  précédé  ,  quelques- 
uns  des  caractères  des  plantes  rappro- 
chées et  réunies  sous  un  même  nom  gé- 
nérique, et  il  convient  d'ajouter  que 
Morison,  son  contemporain ,  le  surpassa 
beaucoup  à  cet  égard,  et  qu'il  fit  quan- 
tité de  recherches  sur  les  caractères  des 
plantes  de  chaque  genre  ;  mais  il  ne  tra- 
vailla point  à  circonscrire  ces  caractè- 
res ,  ni  à  les  simplifier. 

C'est  assuréme  it  Tournefort  qui  a 
la  gloire  d'avoir  établi  le  premier  et  d'a- 
près de  vrais  principes  de  Botanique  , 
des  genres  de  plantes  bien  distingués 
cntr'eux,  etfijndés  principalement  sur 
la  considération  de  la  fleur  et  du  fruit; 
mais  on  peut  lui  reprocher  de  n'avoir 
pas  employé  dans  l'exposition  des  ca- 
ractères de  ces  genres ,  les  expression» 
propres  à  faire  sentir  ce  qui  les  distin- 
guoit  les  uns  des  autres,  et  de  n'avoir 


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'•'•N,liit8iiivir,,a.lrP.  IMiiinirirnli- 
vriHm,|,cvs|)o(anis(r.s^  JM'.i  imvs  <U.  son 

ii'lllp.S. 

C>Vq„oToi.n,r|o,.|  „,.  (il  ;MHnJ  pour 

In  prilivIm.Klrs^riiir.s,  Lin,u'«rnli„.s„t 
'•"  '•»"•«^'''  l'on  ,)r.,l  Jiir  .,.,',•!  «<,.„, 

«•(lon.l.|oM,r,„p,,i;Tiû„nu;co(h,].n,lio 
'•••n»nViHio,H,,,,., ,,.,,,,, ,,,,,,,,.^^,^^jj^^^.^^^ 

Mvaiilini,  li>ii.slrsran.rl(Srs<|,Mlwi,|„c 
8«'"«v,  ni  iixaiil  r(  ni  rinoiisnivaiiJ; 
Ja  liiiiilcMlo  ers  i;r,nvs  (  j  V.Hrn.l.s  »((,  la 

j>l«'|KMj),<lo,naiiirn  Air.  mulie  Iles, 
t'isluiclà»  1rs  tins  (lrsauln'«. 

^UmsiTounivinii  nr  sVs(  cxprinuî 

qu'inipa.railnnnitcluuHlVxposiiiondo 

**'^s^rtnvs,H  s'.luclidmppriMions 
Ployons  pouvoir  uvnnccr  quo  Liiint», 
<J«'i  «  infs  iinr  pjvcKsion  mlniiiahlc  <iaii»' 
les  «xprcssious  dont  il  jj'cat  acrvi,  «  dil 


f 


^„ 


-w    1  l^lllgl       Jlllill 


IM. 

«  |i'irliofl, 
H  SVH  ijn»-. 
IfU'IlMMlNd 

Il  «Irs^j'il- 
ici'  ri  (|j< 
î'.s  < If  son 

Milf  pour 

(UlliiiNiit 
il  a  <'()ii^ 

l<î  j)iii  lin 
•ni  Hvro 
'oil  iiii.sn 
'  clwHjiio 
'<('iivaiil; 

Ire  Iles- 

xprinui 
Itioii  (lo 
I,  nous 
l^iimé, 
le  (iaiis 


i 


riiiNnrT  5  ni:  uni  ANtnifi:.  •j'î.'V 

tl<»|HNMlioMr«,  ri  rNl  riiln'  (l(iiis<|c  hop 
•^raïuU  «Irlails  ni  ('omi|ios<iii|  Jch  caiuc- 

Ih'Oé  dv  «IH  ^niKIfi  (le   |)luilti!8, 

iSiir  frx/fo.siiion  dtfi  (iturea, 

lii N  N  ^: ,  «luiis  rrxposil  ion  «l'iiti  gnir»^, 
<lvciil  ,  (luuM  lin  onliT  convnwiMc,  «ix 
patlicNdclarnirliliciilion,  mivoir,  i  .  lo 
calice;  -?:'.  laioinllr;  .i".  1rs  ,'laniiiwM ; 
'1  .  I<'  pislil;  r»  '.  \v  [MMinnpr  ;  iy".  lu  «o. 
in(>ii(!(\()n  niHunnul  assiin'iiMiil  inini\ 
inirc  pour  (loniier  une  iilrt;  coir.piMc 
<f«  la  rniclillculion  eoiriniiiiir  aux  r«- 
|»rci'8  <rim  ;»0M'  ,  mais,  iIuhh  ce  cas,  il 
y  A  uiKî  al(<  iiiion  A  avoir  ,  el  (]iii  pa- 
loît  avoir  «'cliappo  à  l.ipiu'.  lin  edet,  il 
uousH('inbl(^<jiUî(laiiH  IVxposilion  d'un 
jïciuo,  ou  ne  doit  c(iie  d<'leraiiuer  Je 
eaiae-tère  principal  iW  cliurune  (Irs  «ix 
)>arlieAde  lu  IVuclillcalion  (jne  nous  ve- 
nons de  ciler  ,  cl  ne  poiul.  eulrcr  dana 
des  délaiis  sur  les  proportions  de  leur 
tuiuic,  de  leur  grandeur,  etc.  comme 


f 


2o6      I  N  T  R  O  D  II  C  T  I  O  N. 

Linné  l'a  fuit.  La  raison  en  est  que  l'ap- 
plication (les  caractères  d'un  genre  de- 
vant être  faite  commnncment  à  plu- 
sieurs espcccs ,  alors  les  détails,  dans  les 
proportions  de  grandeur  et  de  forme 
des  six  parties  de  la  fructification ,  se 
trouvent,  à  la  vérité,  fort  justes  dans 
certaines  espèces  ,  snr  la  considération 
desquelles  ou  les  aura  pris,  mais  sont 
conim  unémcnt  très-faux  dans  la  plupart 
des  autres. 

Que  l'on  se  donne  la  peine  d'exami- 
ner ,  par  exemple,  les  détails  dans  les- 
quels  Linné  entre  en  décrivant  les  six 
parties  de  la  fructification,  dans  l'ex- 
position de  ses  genres  veronica,  Justl- 
cia,  cynanchum,  et  de  tout  autre  un 
peu  nombreux  en  espèces;  et  qu'ensuite 
l'on  examine ,  soit  dans  un  jardin,  soit 
dans  un  herbier  suffisamment  riche, 
toutes  les  espèces  connues  de  ces  gen- 
res, on  trouvera  certainement  que  les 
détails  mentionnés  dans  l'exposition  des 
caractères,  ne  se  rapportent  qu'à  une 


:%^r 


^^^■,      ttl-  "  >  ' 


^,a^i,,""^ 


[lie  Tap- 
mre  de- 
t  à  plu- 
clans  les 
î  forme 
-ion ,  se 
:es  clans 
eratioii 
lis  sont 
pluj)art 

exami- 
Eins  les- 
les  six 
s  l'ex- 
justl- 
tre  un 
msiiite 
11,  soit 
riche  , 
s  ^en- 
[iie  les 
ondes 
a  une 


L 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  S?)/ 
»)ii  qu'à  très-peu  d'espèces,  et  cju'ils  in- 
duisent en  erreur  à  l'égard  des  autres 
espèces  de  ces  mêmes  genres.  C'est  un 
défaut  dont  le  Gênera  plantarum  de 
Linné  olTre  prescjue  par-tout  des  exem- 
ples. 

En  décrivant  un  calice,  dans  l'expo- 
sition d'un  genre ,  je  puis  dire,  je  sup- 
pose, qu'il  estmonophylle,  persistant, 
et  à  cinq  divisions  \  mais  je  cours  les 
risques  de  tromper  ,  si  j'ajoute  c^ue  ces 
divisions  sont  droites,  lancéolées,  ai- 
guës, chargées  de  poils,  etc.  etc.  parce 
que  d'autres  espèces  véritablement  du 
même  genre ,  peuvent  avoir  les  divisions 
de  leur  calice  ouvertes,  ovales  ou  arron- 
dies, glabres,  etc.  etc.  La  même  chose 
a  lieu  à  l'égard  des  cinq  autres  parties 
de  la  fructification ,  et  l'on  doit  éviter 
le  plus  qu'il  est  possible ,  selon  nous  , 
d'entrer  à  leur  sujet  dans  des  détails  trop 
précis.  Il  nous  arrive  souvent  de  doimer 
des  détails  dans  l'exposition  des  genres; 
mais  nous  tâchons  de  les  borner  le  plus 


i-^jj  .k..mmmf 


i1 


î.^'^8      1  N  T  R  O  D  U  C  T  T  O  N^, 

*]ii'il  est  possible ,  vi  nous  Icis  modifion» 
par  les  mots  ordinairemejit  ,  In  plus 
souvinit ,  \di  plupart,  etc.  mots  qui  évi- 
tent ]a  précision  exclusive  et  dangc- 
reuse  dont  nous  venons  de  pailer. 

Considérations  sur  les  Genres, 

S'il  ctoit  nécessaire  d'établir  des  di- 
visions dans  le  tableau  des   vé^^éfaur 
connus,  pour  en  faciliter  l'étude,  cccjue 
jious  avons  fait  voir  ailleurs,  il  falloit 
Aussi  en  former  de  pi  usieurs  ordres ,  afin 
de  moins  multiplier  les  premières  cou- 
lées, et  de  les  rendre  par- là  plus  dis- 
tinctes ,  plus  faciles  h  saisir,  et  plus  pro- 
pres à  servir  de  point  de  repos  à  notre 
imagination.  Ainsi,  la  série  des  plantes 
observées  par  les  botanistes  étant  di- 
visée, 1°.  eu  classes  ;  2".  en  ordres  ou 
sections;  3°.  enjamilles  ;  4'',  en  genres, 
ces  quatre  sortes  de  divisions  bien  éta- 
blies satisfont  à  l'objet  essentiel  qu'on 
se  propose  dans  une  méthode  de  Bota^ 
nique  bien  entendue. 


I 


^-=*î.ic- 


■^>^sn-' 


m  0(1  i  fi  on  $ 
,  le  plus 
s  qui  évi^ 
st  dangc~ 
Li'ler. 

Jenres, 

lir  des  di- 
végéfanr 
le,  cec|iie 
,  il  i'all<)it 
dres,  afin 
[ères  coii-p 
plus  dis- 
plus pro- 
)s  à  notre 
îs  plantes 
3lant  di- 
wdres  ou 
n  genres, 
bien  eta- 
îel  qu'on 
de  Botit^ 


PRINCIPKS  DE  BOTANIQUE.    ^ÔC) 

Mais  nous  rcpctons  ici  ce  que  nou» 
«vous  dit  |)ar-tout  dans  nos  ouvrages  ; 
CCS  quatre  sortes  de  divisions,  ces  cou- 
pes si  utiles  et  même  si  nécessaires  pour 
nous  aider  dans  l'étude  des  plantes,  ne 
sont  assurément  pas  toujours  l'ouvrage 
de  la  nature  :  elles  sont  souvent  très- 
artificielles-,  et  ce  sera  toujours  une  pré- 
tention fort  vaine  que  de  vouloir  les 
donner  toutes  comme  naturelles  ,  de 
qv       'ô  manière  qu'on  parvienne  à  le» 

former. 

Cependant,  Linné  voulant  apparem- 
ment donner  aux  genres  une  considé- 
ration qui  ne  leur  appartient  pas ,  a 
prononcé  l'anathême  contre  ceux  qui 
assvueroicnt  que  les  genres  ne  sont  point 
dans  la  nature.  Il  a  sans  doute  trouvé 
plus  de  facilité  à  élaycr  ainsi  ion  opi- 
nion par  une  décision  tranchante  ^  par 
de  prétendus  axiomes  et  des  maximea 
fort  laconiques  dont  il  a  rempli  son  Phi- 
losophia  et  son  Critica  Botanica,  que 
par  des  preuves  solides,  qui  seules  peu- 


%i 


J'k 


2  to 


fi 


(•I 

.1 


4. 

I 


J  N  T  R  O  0  r  c  T  I  O  N. 

V.M1I;  couvai „c.-,.  eux  .|.,e  l'ai.loril^. 
«1  oi.Uaîiu-  |,„i„| ,  prouvos  qu'il  a  tou- 
jours oiihli,:  avuiblir. 

l-imii;,  ainsi  (|iie  bien  d'autres,  a  cc- 
reiulaut  .lit  ,ta..s  se,  ouvrages  nue  Ja 
luilure  uc  luisoit  point  ,1e  sauts  ;  ee  qui 
stgn.lie,  si  je  ne  me  trompe,  que  la  sé- 
rie .le  ses  productions  d.)it  être  à-pcu- 
T'cs  nuaneee  dans  loule  soji  tttenduc  • 
or,  cette  seule  considération  an.îantit  la 
possibilité  de  trouver  la  totalité  des  pro- 
ducfions  de  la  nature,  divisi^e  par  elle 
en  quantité  dégroupes  particuliers  bien 
détachés  les  uns  des  autres ,  tels  nue 
doivent  être  les  genres  ;  car  les  limites 
de  chacun  de  ces  groupes  seroient  pré- 
cisément les  sauts  qu'on  reconnoît  que 
la  nature  ne  fait  pas.  Ce  seroit  la  mûme 

chose  ou  pis  encore,  si  l'on  attribuoit 
aussi  à  la  nature  les  autres  sortes  de  di- 

visions  dont  les  méthodes  et  les  sys- 
tèmes de  Botanique  offrent  nécessaire- 
ment des  exemples. 

Oucounoît,ilestvrai,„„„se2grand 


'  :■*",«' -«^^«f»,-^ 


i  N. 

rautoriicî 
Li'il  a  lou- 
tres ,  a  cc- 
jes  que  Ja 
»ts;  ce  qui 
que  la  sc'- 
tre  à-peu- 
t^  tendue  : 
^ndaiilit  la 
té  (les  jîro- 
^  par  elle 
«iiers  bien 
tels  que 
es  limites 
ûciit  pré- 
inoît  que 
ia  même 
ittribuoit 
tes  (le  cil- 
les sys- 
*cessaire- 

sez  grand 


I 


I 
f 


IMIINCT1»ES  DE  IIOTANFQUK.    2I1 

nombre  de  genres  nombreux  en  esjM;- 
ces,  el.  qui  paroissent  d'aulant  plus  na- 
turels, qu'on  les  voit  tnts-délueln'H  l<\s 
uns  des  autres  par  d<;s  caraelircs  <jui 
leur  sont  propres  ;  mais  le  nombre  des 
genres  qui  sont  dans  ce;  cas  diminue  fous 
b^s  jours,  parce  que  les  nouvcdies  plan» 
les  que  l'on  découvre  conti uueHenuînt 
dans  diverses  parties  du  ^dob(î ,  elfaeent 
par  leurs  caractères  mi-partis  les  limi- 
tes trancliees  des  genres  dont  il  est  ques- 
tion ;  et  comme  il  est  vraisemblable 
<iu'il  reste  encore  beaucoup  de  plan k  s 
à  découvrir ,  il  est  très-possible  que  les 
interruptions  encore  nombreuses  que 
l'on  remarque  dans  les  végétaux  rangés 
selon  l'ordre  de  leurs  rapports,  s'(-va- 
nouissent  successivement  dans  leur  to- 
talité. 

En  attribuant  les  genres  à  la  natui  e , 
Linné  se  trou  voit  excusable  dans  l'ar- 
bitraire dont  il  s'est  souvent  servi  eu 
les  établissant,  et  dans  les  exceplioiis 

nom])reusesau  caractère  essentiel,  dont 
Botanique.  U.  n^ 


Il 
/  \ 


i 


ij42      INTRODUCTION* 

tm  grand  nombre  de  ses  genres  offrent 
des  exemples.  Ce  moyen,  enfin,  l'au- 
lorisgit  à  vouloir  faire  adopter  bien  des 
assemblages  peu  convenables  q[u'il  a 
formes* 

Relativement  à  l'arbitraire  dont  nous 
venons  de  parler ,  nous  citerons  seule- 
ment en  exemple  les  genres  genista  ^ 
apartium  et  cjtisus  qu^il  a  établis.  Sous 
CCS  trois  noms  génériques  >  Linné  a  ex- 
posé des  caractères  propres  à  chacun 
d'eux,  et  ensuite  il  a  rapporté  très-arbi- 
trairement à  chacun  de  ces  genres  des 
espèces  qui  tantôt  n'ont  pas  le  carac- 
tère générique  énoncé,  et  tantôt  ont  en 
même  temps  celui  de  l'un  des  deux  au- 
tres genres.  Ses  aspalathus  ,  horbonia 
et  ses  liparia ,  qu'il  a  eu  soin  d'écarter 
beaucoup  des  deux  premières  (  comme 
il  a  fait  à  l'égard  de  ses  cytisus  qu'il  a 
fort  éloignés  de  ses  spartium  ) ,  sont 
dans  le  même  cas.  Vicia  et  ervurii,  pi- 
eujfi  et  lathyriis  y  astragaliis  et  phaca  . 
arabis  et  turritis,  thlaspi  et  lepidium , 


es  ofTient 
fin,  l'aii- 
'  bien  des 
3   q[u'il  a 

Ion  t  nous 
ms  seule- 
genista  > 
blis.  Sous 
nnë  a  ex- 
à  chacun 
Irès-arbi- 
enres  des 
le  carac- 
ôt  ont  en 
deux  au- 
borbonia 
d'ecarler 
(comme 
is  qu'il  a 
%  ) ,  sont 
VUTtl,  pi- 
t  phaca . 
pidium  y 


/  ir 


PRiNCirES  DF.  BOTANIQUE, 
fychnis  et  agrostema ,  mp.ntlia  et  ^an~. 
tureia,  leontodon  et  hieraciunij  cunila 
ci  ziziphora ,  milium  et  agrostis ,  ve- 
ronica  et  pederota ,  etc.  etc,  sont  des 
exemples  de  genres  s^ns  détermination 
ou  sans  distinction  précise;  genres  aux- 
quels on  a  rapporté  arbitrairement  des 
pspèces,  et  qu'on  admet  assez  généra- 
lement sur  l'autorité  de  Linné. 

Si  je  voulois  considérer  les  ombelli- 
fères ,  combien  je  trouverois  d'espèces 
rapportées  arbitrairement   (  je  ne  dis 
point  par  erreur ,  mais  je  dis  arbitraire- 
ment et  avec  connoissance  de  la  chose  ) 
à  des  genres  dont  elles  n'ont  point  le 
caractère  essentiel  !  Combien  de  tordy- 
lium  sont  de  véritables  cancalis  !  com- 
bien à^athamanta  sont  peu  difFérens 
des  selînum  !  Le  genre  entier  penceda- 
num  n'est  distingué  des  selinum  qua 
par  le  nom  et  le  port  ;  divers  ligusticum 
sont  des  angellca ;  \e  phellandrium  est 
un  œnanfJie  ;  Vœgopodum  un  pimpi- 
iiella;  le  carum  un  se^eli  ;  divers  daii-r 


t  '1 


ï 


244      INTRODUCTION. 

cil, s  sont  tics  ammi ,  etc.  etc.  L'ii  coup- 
cl'œil  semblable  sur  chacune  des  auti(,*s 
familles  pourroit  nous  mener  fort  loin; 
anisi  passons  à  des  considérations  d'un 
autre  ordre. 

Détermi.iation  des  Genres, 

Le  caractère  naturel  d'un  genre ,  ce 
que  nous  nommons  par -tout  dans  cet 
ouvrage  caractère  générique ,  doit  assu- 
rément porter  sur  la  considération  de 
la  lleur  et  du  fruit;  et  il  convient,  pour 
l'exprimer,  de  présenter  dans  un  ordre 
méthodique  ,  comme  Linné  l'a  fait , 
l'exposition  du  caractère  de  chacuno 
des  six  parties  suivantes  de  la  fructifi- 
cation ,  qui  sont  le  calice ,  la  corolle ,  les 
étamines ,  le  pistil ,  le  péricarpe  et  la 
semence  ,  pourvu  qu'on  n'entre  point 
dans  des  détails  trop  précis  sur  les  pro- 
portions de  grandeur  et  de  forme  de  ces 
six  parties  ,  parce  qu'elles  se  trouvent 
très-rarement  les  mêmes  dans  toutes  les 
espèces  d'un  même  genre. 


-  >;»■.■ 


1  N. 

Un  coup- 
(les  autres 

rfort  loin; 

liions  d'un 


enres, 

i  genre ,  ce 
it  dans  cet 
,  doit  assu- 
ération  do 
rient,  pour 
is  un  ordre 
é  l'a  fait , 
ie  chacuno 
la  fructifi- 
corolle ,  les 
:arpe  et  la 
ntre  point 
iur  les  pro- 
trme  de  ces 
e  trouvent 
s  toutes  les 


■si 
•M 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    245 

Mais  à  ce  caractère  générique ,  il  est 
absolument  nécessaire  de  joindre  un  ca- 
ractère distinclit'  du  genre.  Or,  ce  ca- 
ractère distinctif  que  Linné  a  employé 
le  premier  dans  son  Systema  naturœ , 
qui  se  trouve  dans  le  Systema  planta- 
rum  de  Keichard,  dans  le  Systema  ve- 
getahilium  de  M.  Murrai ,  et  que  Linné 
fils  a  nommé  caractère  essentiel ,  doit 
être  fort  abrégé ,  et  ne  porter  que  sur 
une  ou  deux  considérations  ;  de  cette 
manière,  il  sera  comparable  avec  les  ca- 
ractères distinctifs  des  autres  genres,  et 
tous  les  genres  mieux  détachés  les  uns 
des  autres  par  ce  moyen ,  seront  mieux 
connus,  et  se  fixeront  plus  aisément 
dans  la  mémoire. 

Quant  à  ce  qui  concerne  le  choix  des 
parties  propres  à  fournir  les  caractères 
distinctifs  des  genres ,  Linné  prétend 
qu'on  ne  doit  jamais  tirer  ces  caractères 
que  de  la  considération  de  quelques - 
vines  des  parties  de  la  fructification. 
Nous  sommes  tout-à-fait  de  son  avis  ^ 


■'tt    <a1 


^i6      INTRODUCTION, 
«il  est  vrai  (jue  Ja  olioso  soit  tou)Oiir.l 
l>ra(:icable;  mais  dans  les  cas  où  elle  no 
Je  seroit  j)as,  nous  ne  voyons  pas  bieu 
clairement  l'inconvénient  qui  vésulte- 
ïoit  de  tirer  des  distinctions  génériques 
bien  trunciiées  de  quelques  parties  du 
port,  lorsque  la  série  dans  laquelle  on 
anroit  des  divisions  génériques  à  tracer, 
seroit  préalablement  disposée  dans  l'or- 
dre des  rapports  le  plus  naturel,  et  quo 
les  li^rnes  de  séparatipn  que  l'on  établi- 
roit  ne  déplace^oient  point  les  plantes 
déjà  rapprochées  par  la  considération 
de  leurs  rapports.     . 

Dans  les  laraiUes  qu'on  regarde  com« 
me  les  plus  naturelles  ,  et  qui  ne  sont 
que  de  grai  ..es  portions  non  interrom- 
pues de  la  série  des  végétaux ,  telles  que 
les  labiées,  les  crucifères,  les  ombelli^ 
fères,  les  légumineuses,  etc.  on  pgssède 
de  grandes  quantités  d'espèces  qui  ont 
toutes  à-peu-près  h  même  fructifica^ 
iion.   Or,   établir  parmi   ces  grandes 
quantités  d'espècçs  dçs  divisions  géjiç'. 


/ 


«jgj.-ws^-y.-.? 


-■fT^  mwiF\ 


;  toujours 

jù  elle  no 
I  pas  bien 
i  vésuJte- 
i3iiériqiieH 
arlies  du 
1  II  elle  on 
5  à  tracer, 
Jans  l'or- 
îl,  et  que 
métabli- 
5  plantes 
dératioi^ 

'de  conir) 
ne  sont 
terroni~ 
îUes  que 
'mbelli-. 
possède 
qui  ont 
ctilican 
grandes 
s  géni^-% 


> 


PRINCIPES  DR  BOTAKIQTtt:.    24'» 
riquos;  en  un  mol.,  d(?s  lignes  de  sépa- 
ration, dont  les  caractères  distinctifs 
seroient  pris  uniquement  de  la  fructili- 
cation,  laquelle  offre  dans  ces  plantes 
très-peu  de  différences  à  saisir;  c'est 
s'exposer  c\  n'avoir  pour  caraclère  gêné-, 
riquedislinclif,  que  des  remarques  mi- 
nutieuses ,  souvent  trompeuses ,  et  com- 
niunénicnt   très -peu   reeonnoissables, 
Kn  effet,  quel  cas  peut-on  faire  des  ca- 
ractères génériques  distinctifs  des  leo- 
nurus  et  des  stachys  de  t^inné,  dans  les 
labiées  ;  de  ses  alyftmni ,  dans  les  cru-, 
cifères  j  de  ses  shon  et  (u)  sou  œgopo- 
dlum,  dans  les  oinbelliCères;  de  son  co- 
marnni,  dans  les  rosacées  ;  de  ses  œsvhi. 
nomène,  indigofera  et  eheniis ,  dans  les 
légumineuses;  de  ses prenant/ies ^  dans 
les  çbicoracées;  de  ses  çnwus ,  atrac- 
tyhs  y  etc.  dans  les  cynarocépbales  j  de 
ses  tragia  et  ses  açalypha ,  dans  les 
euphorbes;  de  ses  valantia ,  dans  les 
rubiacées,  etc.  etc.  ? 

Pour  se  tirer  d'embarras  dans  lagenp 


i\ 


■^mm 


2^8      iNTnODXTCTIOK. 
OÙ  le  nieltoit  son  principe  de  ne  pren- 
dre constaniinent  que  clans  les  parties 
de  lu  IVuelilicalion  ses  curacLères  géné- 
i-iques  distinclirs;  principes  qni,  dans 
ce  qu'on  nomme  fainiUeH  très-iiatu- 
l'olles,  le  forçoit  à  n'admettre  j^our  ca- 
ractères de  «es  genres,  qno  la  citation 
de  particularités   minntirnscs,  trom- 
peuses, et  le  plus  souvent  sujettes  à 
quantité  d'exceptions,  Liiuié  imagina 
d'établir  uji  autre  principe  assez  singu- 
lier; savoir ,  que  c'est  le  genre  qui  cons- 
titue le  caractère,  et  mm  pas  le  carac- 
tère qui  fait  le  genre  :  Scias  charade^ 
rem  non  comtiluere  genus  ,  sed  genus 
r/iaracierem.  Philos.  Botan.  pag.  i23, 
n°.  169.  ^ 

Il  comptoit  sans  doute  que ,  d'après 
son  autorité ,  ce  principe  ne  seroit  sou- 
mis à  aucun  examen  ;  il  pré  voyoi  t  même 
qu'il  se  trouveroit  des  auteurs  qui  en 
leroient  l'éloge  comme  d'une  belle  dé- 
couverte ;  et  qu'en  conséquence  toute» 
les  associations  qu'iUui  pkisoit  de  for- 


I 


il 


r 


-.fKflf'-w^jp'i» 


« 


N. 

lie  prcn- 
cs  parties 
ires  ^cnc- 
jui ,  dans 
es  -  riatu- 
i  pour  ca- 
fi  citalioii 
s,  trom- 
siijettes  à 
s  imagina 
jez  singii- 
qui  cons- 

le  earae- 
l'haracte- 
ed  genua 
>ag.  ia3, 

,  d'après 
Toit  so  ti- 
nt même 
s  qui  en 
jelle  de'- 
3e  toute» 
t  de  for- 


i 


'4 


PRINCIPES  DK  BOTANIQUE.  249 
mer,  devaient  passer,  sans  exception, 
pour  l'ouvrage  de  la  nature. 

Nous  allons  rapporter  ici  l'addition 
imprimée  à  la  iin  du  premier  volume; 
de  notre  Flore  française,  j)a!T.  i3i ,  et 
dans  laquelle  notre  sentiment  sur  1(» 
moyens  de  parvenir  à  <  tiblir  des  dis- 
tinctions genériqujsrnnviiablcset  bien 
tranchées,  se  trouve  xprimé  d'une  ma- 
nière assez  claire. 

((  Quand  je  dis  qu'il  ne  faut  pas  avoir 
égard  aux  rapports  des  plantes  dans  la 
formation  des  genres  ,  qui ,  selon  moi , 
ne  peuvent  être  qu'artificiels  ,  je  no 
prétends  pas  pour  cela  donner  comme 
genres  des  assortimens  bizarres ,  où  la 
loi  des  rapports  naturels  se  trouveroit 
entièrement  violée  ;  je  veux  dire  seule- 
ment que  les  caractères ,  à  l'aide  des- 
quels on  tracera  les  limites  q^ui  déter- 
minent les  genres,  ne  doivent  être  gênés 
par  aucune  des  considérations  qui  en- 
trent dans  la  formation  d'un  rapproche- 
ment de  rappor  ts ,  c'est-à-dire  d' un  ordre 


Il  ^ 

1 

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^1  [ 

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l.  i 


'  *1. 


q5o 


I  N  T  lî  O  D  II  C  T  I  O  N, 


loi] 


^turol  :  mais  bien  loin  que  les  e.spècca 
qui  composeront  un  même  genre  soient 
disparates,  le  caractère  artificiel  qui  1er, 
unira,  serti  choisi  de  manière  à  leur 
conserver  les  unes  à  IVfrard  des  autres, 
le  rang  même  qu'elles  oeciiperont  clans 
la  série  naturelle  des  plantes. 

Ainsi ,  (iprès  avoir  formé  cette  série , 
il  faudra  tirer  de  distance  en  distance 
des  limites  artificielles ,  qui  dëlaclieron  t 
autant  de  petits  groupes,  dont  les  plan- 
tes  seront  liées  à  l'aide  d'un  caractèie 
simiile  ou  de  deux  caractères  combines , 
que  l'on  obtiendra  d'une  ou  de  deux 
parties  quelconques,  et  non  pas  exclu- 
sivement des  parties  de  h  Iructiiîcation, 
Ces  groupes  seront  les  genres  dont  nous 
avons  parlé ,  genres  qui  se  rapproche- 
ront de  la  nature  ;,  autant  que  le  peut 
l'ouvragp  de  l'art. 

Nous  terminerons  cet  article  par  une 
remarque  fort  importante ,  et  à  laquel  le 
on  doit  avoir  nécessairement  égard,  si 
}'pn  veut  çonti-ibuer  à  l'avancement  de 


« 


«! 


li 


*-m^  ■  ^,,  ,-^  9f^  - 


A 


(S  espèces 
îre  soient 
el  qui  lr,> 
e  à  leur 
;s  autres, 
ont  dans 

Lte  se'rie , 
distance 
aclieront 
les  plan- 
:aractèie 
•nibincs, 
de  deux 
is  exclu- 
ification. 
ont  nous 
iproclie- 
!  le  peut 

par  une 
laquelle 
gard,  si 
ment  de 


PRINCIPES  DE  lîOTAN 


h\] 


y 


IQUE. 
composée  des 


25  i 


m  botanique.  Elleesti 
sidéra tions  suivantes. 

^i  Linné,  au  lieu  d'attribuer  les  gen- 
res à  la  nature,  eût  considéré  les  gen- 
res comme  devant  être  des  assembh-"es 
d'espèces   rapprochées  ,   d'après   leurs 
plus  grands  rapports,  et  en  même  temps 
des  assemblages  bien  détachés  les  uns 
des  autres  ])ar  des  limites  artificielles; 
il  eût  prescrit  les  loix  convenables  pour 
guider  dans  l'établissement  des  limites 
de  ces  assemblages  ;  par  ces  loix,  il  eût 
prévenu    ou   modéré    l'arbitraire   qui 
existe  chez  presque  tous  les  auteurs  mo- 
dernes de  Botanique,  qui,  sans  autre 
règle  que  leur  bon  plaisir,  innovent 
continuellement,  tantôt  en  réunissant 
plusieurs  genres  en  un  seul,  et  tantôt 
en  formant  avec  les  espèces  d'un  genre 
déjà  établi,  plusieurs  genres  qu'ils  dis- 
tinguent par  certaines  eonsidérations 
choisies  pour  cela. 

L'objet  essentiel  de  k  formation  des 
genres  est  assurémenv  de  diminuejf  1» 


1 


a»"  -,  '«(»i.v.  .-"^w  t«^^    1 


m- A 


W 


2^2  INTRODUCTION, 
quantité  de  noms  principaux  à  retenir 
par  coeur,  quantité  qui  seroit  énorme, 
si  l'on  donnoit  un  nom  simple  à  chaque 
plante.  On  peut  dire  en  quelque  sorte 
qu'il  en  est  des  genres  en  Botanique , 
comme  des  constellations  en  Astrono- 
mie :  celles-ci  dispensent  de  donner  un 
nom  simple  à  chaque  étoile  visible;  or, 
le  nombre  des  constellations  admises 
étant  beaucoup  moindre  que  celui  des 
étoiles  connues,  on  le  retient  plus  fa- 
cilement par  cœur,  et  l'on  descend  ai- 
sément ensuite  dans  le  détail  des  étoiles 
qui  composent  chacune  d'elles. 

D'après  cette  considération  ,  il  est 
évident  qu'il  y  a  nécessairement  deux 
sortes  d'égards  à  avoir  dans  l'établisse- 
ment des  genres ,  c'est-à-dire ,  dans  la 
distribution  des  lignes  de  séparation 
que  l'on  choisit  pour  les  former. 

1°.  Ilimporteque  les  genres  ne  soient 
p^as  trop  nombreux  en  espèces  :  en  effet , 
des  genres  qui  comprennent  un  très- 
grand  nombre  d'espèces ,  comme  celui 


I 


,^  U 


■-"^ic^    ">y- 


àretcjiif 
:  énorme, 
à  chaque 
que  sorte 
)tam(2ue , 
Astroiio- 
onner  un 
sible;  or, 
I  admises 
celui  des 
t  plus  fa- 
scend  ai- 
les étoiles 
s. 

n  ,  il  est 
ent  deux 
établisse- 
,  dans  la 
3paration 
er. 

ne  soient 
en  effet , 
un  très- 
me  celui 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    253 
(lu  géranium  de  M.  l'abbë  Cavanilles , 
qni  en  a  129,  celui  du  lichen  Ae.  Unné\ 
qui  en  a  i3o,  etc.  etc.  sont  défectueux, 
en  ce  que  les  caractères  et  les  noms  de 
ces  espèces  se  retiennent  fort  difficile- 
«lent.  Dans  des  cas  semblables ,  nous 
regardons  comme  très-utiles  les  chan- 
gemens  que  feront  les  botanistes,  lors- 
qu'ils réduiront  ces  grands  genres,  qu'ils 
les  diviseront  et  formeront  d'un  seul 
d'cntr'eux,  deux  ou  trois  genres  par- 
ticuliers, bien  distingués  par  des  ]}    J- 
tcs  tracées  d'après  telle  considération 
que  ce  soit ,  pourvu  que  les  caractères 
adoptés  soient  constans  et  circonscrits. 
2°.  Il  est  ensuite  fort  nécessaire  que 
les  genres  ne  soient  pas  trop  réduits,  et 
qu'en  général  ils  comprennent,  autant 
qu'il  est  possible ,  un  certain  nombre 
d'espèces;  car  l'inconvénient  d'en  avoir 
trop  peu  est  aussi  nuisible  à  la  connois- 
sance  des  plantes ,  que  celui  d'en  avoir 
un  très-grand  nombre.  Il  résulte  de 
cette  règle ,  qu'il  e§t  fort  condamnable 
Botanique.  II.  ^5, 


254      INTRODUCTION. 

de  saisir  toutes  les  dill'éreiices  que  Ton 
peut  trouver  dans  la  fructiiicatiou  des 
plantes  qui  composent  un  genre  peu 
nombreux  en  espèces  (  sur-tout  lorsque 
ces  espèces  sont  bien  liées  ensemble  par 
un  c-aractère  commun,  et  que  leur  as- 
semblage ne  répugne  point  à  l'ordi'e  des 
rapports  )  pour  détacher  quelques  es- 
pèces de  ces  petits  genres,  et  en  former 
de  plus  petits  genres  encore.  Ce  n'est 
point  là  travailler  utilement  pour  la 
science ,  et  cependant  cet  abus  devient 
tous  les  jours  plus  communs  chez  les 
botanistes. 

Nous  concluons  des  deux  considéra- 
tions dont  nous  venons  de  parler,  qu'il 
est  avantageux  de  diviser  et  réduire  les 
trop  grands  genres  lorsqu'on  trouve  des 
moyens  convenables  pour  le  faire ,  et 
qu'il  est  fort  inutile ,  et  même  nuisible 
aux  progrès  de  la  Botanique ,  de  dé- 
tacher les  espèces  des  petits  genres  pour 
.eu  constituer  des  genres  à  part,  lori 


 


■^^r-fclR'.'IKÎV" 


[ue  Ton 
:iou  (les 
ire  peu 
lorsque 
ible  par 
leur  as- 
rdre  des 
[ues  es- 
L  former 
>  n'est 
pour  la 
devient 
;hez  les 

nsidéra- 
T,  qu'il 
luire  les 
mve  des 
aire ,  et 
nuisible 
de  dé- 
res  pour 
et,  lois 


Mi 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.   2^5 

Il  n'y  a  qu'un  seul  cas  où  l'on  doive 
^gir  ainsi  ■  c'est  lorsque  les  espèces  dont 

on  a  formé  un  petitgenre,  ne  peuvent 

-bsister  à  côté  les  unes  des  autres  dans 

iordredesrapports:  par  exemple,  nou, 
2-  -paré  le  n^oHn,.^  des^^J//... 

^^.  de  Linné,  et  nous  en  avons  fait 
t^n  genre  a  part,  parce  que,  dans  l'or- 
dre  des  rapports  ,  non -seulement  le 
monnga  ne  peut  rester  près  des  /;o«, 

i"ille  différente.  A  la  vérité,  le  e/z/co^ 
que  nous  avons  aussi  séparé  des  guilan. 

c/.««.  est  de  la  même  famille  que  le, 
W.c.;ma,sil  est  encore  si  différent 
deux  par  sesgousses  pulpeuses,  que 
dans  rordre  des  rapports,  le  e^L'n^ 
peut  être  placé  près  des  bonducs;  H  pa. 


r^ 


'•.wwJiJiWMwiy 


256      INTRODUCTION. 


!    i 


Jl 


! 


Distribution  naturelle  et   métho- 
dique des  Kêgètaux^ 

Je  vais  maintenant  passer  à  la  dis- 
tribution métlioclïqnr  des  végétanx  ? 
qu'il  convient  d'élablir  d'api  es  la  '*on- 
sidération  des  rapports  naturels  qu'ils 
cnt  eiifr'eux,  et  sur-tout  ayant  égard 
à  'U.  gradation  qui  existe  dans  l'organv 
fial?'>n  de  ces  êtres  vivans. 

S'il  existe  parmi  les  êiros  vivans  une 
série  graduée,  au  moins  dans  les  masses 
principales ,  relativement  à  la  compli- 
cation ou  à  la  simplification  de  l'orga- 
nisation ,  il  est  évident  que  dans  une 
distribution  bien  naturelle ,  soit  des  ani- 
înaux ,  soit  des  végétaux ,  on  doit  né- 
cessairement placer  aux  deux  extré- 
mités de  l'ordre  les  êtres  les  plus  dis- 
semblables ,  les  plus  éloignés  sous  la 
considération  des  rapports,  et  par  con- 
séquent ceux  qui  forment  les  termes 
extrêmes  que  l'organisa tiqn,  soit  ani-^ 


i 


.•C"   ~>:-:^'^'îaà  W-  -     '\i  . 


'■ 


itJlO- 


nie 


à  la  clis- 
égëtaiix  y 
:îs  îa  '^011- 
rels  qu'ils 
ant  égard 
î  l'organi 

ivans  une 
les  masses 
a  compli- 
de  l'orga- 
dans  une 
)it  des  ani- 
n  doit  né- 
ux  extré- 
;  plus  dis- 
es sous  la 
ît  par  cou- 
les termes 
j  soit  ani^ 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  'JS/ 
maie  ,  soit  végétale  ,  j^eut  présenter. 
Toute  distribution  qui  s'éloigne  tic 
ce  principe  me  paroît  fautive-^  car  elle 
ne  peut  pas  être  conforme  à  la  marche 
de  la  nature.  Syntême  des  Animaux 
6\i/7N  vcrièùres ^Tp'dg.  i8. 

En  partant  de  ce  principe ,  qu'avec 
fondeniejit  Ton  ne  pourra  jamais  con- 
tester ,  j'observe  que  dans  les  elTorl,* 
qu'on  a  faits  j usqu'à  présent  pour  dis- 
tribuer les  végétaux,  conformément  à 
l'ordre  naturel,  peisonne  n'y  a  donné 
la  moindre  attention.  On  a  toujours  mé- 
connu Ja  nécessité  d'avoir  égard  à  Ja 
composition  graduellement  croissanlc 
de  l'organisation  des  êtres  vivans  ,  de- 
puis sa  plus  grande  simplicité  jusqu'à  sa 
complication  la  plus  considérable.  Col  te 
gradation  réelle  dans  l'organisation  des 
êtres  vivans,  doit  nécessairement  èh« 
regardée  comme  le  résultat  de  îa  vi  aie 
marclie  de  la  nature.  A  la  vérité,  elle 
est  bien  peu  prononcée  dans  les  végé- 
taux; tandis  que,  dans  lesanimaux;  ello 


1  I 
!  1* 


i 


2!j8    introduction. 

se  fait  recoiinoîtrc  d'une  manière  cmî- 
iiente  -,  mais  elle  ti'en  existe  pas  moins 
dans  les  premiers  comme  dans  les  se- 
conds, et  plus  rorganisution  de  ces  êtres 
sera  connue,  plus  on  sentira  la  néces- 
sité de  distribuer  les  ordres  qui  les  par- 
tagent, d'après  la  considération  de  cette 
marcIie  de  la  nature. 

Cette  considération  entraîne  la  né- 
cessité de  former  avec  tout  ce  qui  com- 
pose vin  règne  ,  une  série  um'quc,  pré- 
sentant à  ses  deux  extrémités  les  êtres 
les  plus  éloignés  par  leurs  rapports  na- 
turels, et  par  conséquent  les  plus  dis- 
semblables :  mais  il  faut  observer  que 
cette  série  unique  et  linéaire  ne  peut 
être  formée  que  par  un  assemblage  de 
masses  disposées  sérialement ,  et  non 
par  un  assemblage  sériai  d'espèces,  ni 
même  de  cenres. 

Les  masses  dont  je  parle,  qui  sont  les 
familles,  les  ordres  et  les  classes,  sont 
subordonnées  les  unes  aux  autres  sous 
le  rapport  de  la  complication  ou  du  per- 


-^»ST>..-  iiC-i-.-». 


u  com- 


PRINCIPES  DE  BOTANTQTTE.  sSg 
frctionncment  de  l'organisation ,  et  peu- 
vent  conscquemment  être  disposées  eu 
«ne  série  unique,  linéaire  et  naturelle. 
Chaeunc  de  ces  masses  comprend  dey 
ctres  qui  ont  de  véritables  rapports  en- 
tr'eux ,  et  dont  l'organisation  est  dé- 
pendante de  tels  systèmes  particuliers 
d'organes  essentiels. 

On  sait  que  les  espèces  et  même  le« 
genres ,  sont  distingués  seulement  par 
des  considérations  empruntées  des  or- 
ganes extérieurs,  et  souvent  d'organes 
qui  ont  peu  d'importance.  Or,  comme 
ces  organes  extérieurs  subissent  néces- 
sairement l'influence  des  milieux  en- 
vironnans  et  de  tous  les  agcns  externes, 
et  en  éprouvent,  selon  les  circonstan- 
f'A^s  dans  lesquelles  se  trouve  le  végé- 
tal, des  modifications,  et  souvent  des 
anomalies  très -singulières  :  on  sent, 
d'après  cela,  que  beaucoup  d'espèces' 
et  même  qu'un  certain  nombre  de  gen- 
res, ne  peuvent  entrer  régulièrement 
dans  la  série  générale,  mais  qu'ils  for-- 


._**s;*^ap 


«.iK. 


h 


h 


)■   t 


260     INTRODUCTION. 

ment  latr'rfilement  des  ramifications  , 
dont  j'cxlrcmilc  de  chacune  est  vn 
point  isolé.  Néanmoins  cliaqiie  ramifi- 
catioji  part  de  la  masse  à  laquelle  elle 
appartient,  et  par-lA  elle  est  censée  faire 
partie  de  la  série  générale  ,  et  elle  le 
fait  réellement. 

Voilà  y  pour  toute  distribution  na- 
turelle, soit  des  végétaux,  soit  des  ani- 
maux, les  principes  fondamentaux  les 
plus  certains  j  voilà  ce  qui  résulte  de 
l'observation  suivie  de  la  marche  de  la 
nature,  et  ce  qu'on  ne  pourra  jamais 
solidement  contester. 

C'est  parce  qu'on  ne  conuoissoit  pa^ 
ces  principes  fondamentaux  de  tout 
ordre  naturel,  et  qu'on  a\^oit  remarqué 
risolemont  singulier  de  certaines  espè- 
ces et  de  certa'  is  genres,  que  plusieurs 
naluralistes  se  sont  persuadés  que  le 
productions  de  la  nature  ne  fornioient 
point  une  térie  dans  chaque  règne ,  et 
que  ieurs  masses  dévoient  être  placer'* 
dans  diffère  s  po'*itS;  soit  comm^  ceux 


\ii  i 


ik 


i 


'^Wl^^'^it^lf^S^/^ 


lations  , 
est  un 
ra  mi  fi- 
lle elle 
iée  faire 
elle  le 

on  na- 
les  ani- 
anx  les 
ulte  de 
le  de  la 
jamais 

soit  paf^ 
le  tout 
narqué 
;s  espè- 
usieiirs 
jiie  le 
moient 
ine y  et 
place 
le  ceux 


f! 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  261 
d'une  carte  de  géograpliie  ou  d'uue 
niappe  monde,  soit  en  foj'mant  une  es- 
pèce de  réticiUation. 

J'ai  déjàfait  connoîtredans  mon  *Sj.s- 
tême  des  Animaux  sans  vertèbres  , 
pag.  1 7 ,  ce  que  je  pensois  de  cette  vue , 
qui  a  paru  sublime  à  quelques  moder- 
nes. Je  ne  do.ite  pas  qu'à  mesure  qu'on 
aura  des  connoi,  iices  plus  profondes 
et  plus  générales  sur  l'oiganisation  des 
€01  ps  vivans,  et  qu'on  aura  plus  étudie 
la  nature  ,  cette  vue  erronée  ne  soit 
abandojuiëe  et  même  rejetée  générale- 
m.  nt. 

Revenons  à  la  formation  d'un  ordre 
nalureUics  végétaux,  c'est-à-dire  d'une 
'  tri!  iition  des  familles,  des  ordres  et 
Ucu  r'  sses  naturelles  qu'on  distinguo 
parmi  eux,  distribution  conforme  à  la 
marche  de  la  nature  et  au  pîan  qu'elle 
a  suivi  en  proui  isant  les  êtres  qUi  .es 
composent. 

On  sait  qne  dans  toute  distribution 
des  êtres  iialurels,  soit  métliodique. 


f^ 


t 


•-*•■ 


[• 


f     ri 


λn2      INTRODUCTION. 

Si>it  systé^maliqiic  ,  il  ost  indispensable 
<'o  ])ai(aiî(;r  la  série  que  prësenl<;  celle 
«il    ribiition,  en  plusieurs  sortes  de  di- 
visions déterminées  par  des  cararlères 
bi<  Il  cii-conscrils.  Ce  partage  est  néces- 
saire pour  laciliter  la  connoissance  des 
ôtres  que  cette  distribution  comprend , 
et  olFrir  en  outre  à  l'imagination  les 
points  de  repos  qui  doivent  aider  à  bien 
saisir  toutes  les  portions  do  l'ordre  en- 
tier, et  même  à  les  embrasser  comme 
d'un  coup-d'œil. 

Cette  méthode  convenablement  em- 
ployée, est  ans  i  salislaisante  qu'elle  est 
nécessaire,  et  lève,  dans  l'étude  im- 
mense des  productions  de  la  nature, 
des  dilïicultés  qu'on  ne  sauroit  surmon- 
ter sans  elle  :  ainsi,  le  partage  de  toua 
les  êtres  vivans  en  deux  règnes,  et  en- 
suite celui  du  règne  animal  en  onze 
classes  bien  distinctes,  soutiennent  l'i- 
magination de  l'homme  qui  cherche  à 
se  former  une  juste  idée  de  tant  d'atii- 
maux  qui  existent,  et  bientôt  le  met^ 


il! 
fit 

•  l 

1  ^ 


^^pBff^P^  ^^^P^^ 


N. 
spiuisable 

tes  fie  (11- 
îaruetèiTs 
îst  neccvs- 
isancc  (1rs 
>ni prend , 
ation  le» 
1er  à  bien 
)rdrc  eii- 
r  comme 

lient  em- 
u'elle  est 
udr  im- 
nature , 
surmon- 
'  de  tous 
s ,  et  en- 
en  onze 
nent  l'i- 
ler.  he  à 
it  d'aui- 
le  met- 


l<nt  duHH  If  eas  de  pouvoir  denuMulu. 
P^i-  des  détails  successifs  de  eaim.lcrtl 

particuliers,  jusqu'à  tel  individudr.r 
J*fine,  sans  qu'il  peide  de  vue  ïrs  vô- 
niables  rapports  de  cet  individu  avee 

1ouslesautres6tresdela,mlur«.()r 
i  on  sent  que  le  n.crne  moyen  bien  eni- 
ployé  doit  procurer  le  même  avanlu.., 
dans  I  élude  des  ve«r($laux. 

^'ou.s  n'ignorons  pus  néanmoins  (nie 
l'ous  «ommes  encore  fort  eloi<Mu:s de 
connoître  dans  son  entier  le  véritable 
;;|'di'c  de  gradation  dont  nous  sen.ons 
1  importance  ;  mais  notre  distribution 
présente,  dans  son  ensemble,  une  ébau- 
che de  l'ordre  dont  il  s'agit;  et  si  (laus 

chacune  des  classes  que  nous  albms  ex. 
poser,  l'ordre  des  familles  qu'elles  eom- 
pminent  paroît  encore  trop  sou^^ent 
-Jhilraue,  k  disposition  gc^nérale  des 
classes  même  nous  semble  au  nmin.  A 

labndecerepr(.che:aumoinsroa 
H"ra,  pour  la  première  fois,  une  distri- 
t>«tioageuer*lefonau.sui'desprincip.. 


..4e>5»--.-  » 


«^.^sl^]. 


m,  ï 

[h  m 

w 


264      INTRODUCTION, 
qu'on  ne  sauroit  contester,  et  qui  sci-a 
en  rapport  avec  les  principes  tle  la  dis- 
tribution générale  qu'on  est  forcé  d'é- 
tablir parmi  les  animaux. 

Le  résultat  do  toutes  mes  reclicrcbes 
depuis  nombre  d'années,  pour  établir 
dans  la  série  des  végétaux  les  divisions 
générales  les  plus  naturelles,  les  plus 
simples  et  les  plus  laciles  à  connoitre, 
m'a  déterminé  à  m'arrèter  aux  sept 
coupes  mentionnées  ci-dessous  :  ces  cou- 
pes constituent   les   sept  classes  aux- 
quelles je  rapporte  tous  les  genres  de 
plantes  dont  j'ai  traité  dans  mon  Dic- 
tionnaire de  Botanique.  Elles  forment 
les  poi  nts  de  repos  les  pi  us  corn  modes  et 
les  plus  laciles  à  saisir  dans  la  ecntem- 
plalion  de  l'immense  quantité  de  vé- 
gétaux qui  existent ,  et  rappellent  le8 
principaux  points  de  vue  de  la  méthode 
de  Tournefort,  sans  avoir  les  inconvé- 
niens  de  la  multiplicité  de  ses  divisions. 
Cherchant  à  déterminer  le  véritaV3 
ordre  de  la  nature,  j'ai  dû,  comme  elle. 


i 


•■iiilTOllimij) 


.■«'".-•«»>• 


^..■f*-,£ïiiBaï«~3Hll4 it-ni.»-*,  — ^ 


qui  se  l'A 
le  la  dis- 
oicé  d'é- 

îclicrches 
ir  établir 
divisions 
,  les  plus 
onnoitrc, 
aux   sept 
vS  '.  ces  cou- 
sscs  aux- 
îjeurcs  de 
m  0.1  Dic- 
;s  formoiit 
n modes  et 
a  c'Câitem- 
ité  de  vc- 
pelleiit  les 
la  méthode 
îs  inconvé- 
s  divisions, 
e  véiitaV3 
onime  elle; 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    265 
partir  de  ce  qui  est  le  plus  simple,  et 
me  diriger  graduellement  vers  ce  qui 
I        est  le  plus  composé  ;  j'ai  dû  commcncei- 
I        par  le  végétal  le  plus  imparfait,  et  con- 
tinuer ma  série  de  masse  en  m'élevant 
jusqu'au  végétal  le  plus  composé  dans 
son  organisation  et  dans  ses  parties,  ou 
du  moins  me  laisser  entraîner  par  les 
caractères  généraux  employés  à  la  con- 
servation des  rapports  naturels  ,  jus- 
qu'au terme  qui  présente  la  place  du  vé- 
gétal le  plus  compost?,  c'est-à-dire  dont 
les  organes  divers  sont  en  plus  grand 
nombre.  J'ai  pu  ne  pas  atteindre  le  but; 
mais  j'ai  la  conviction  qu'il  f\iut  avoir 
égard  à  ces   principes  fondamentau:.; 
pour  y  arriver. 

D'après  ces  mêmes  ])rincipes ,  la  prc- 
mière  classe  des  végétaux  doit  préscn- 
;|  ter  lesplanteslesplusimparfaites,  celles 
dont  les  organes  sont  les  moins  nom- 
breux, et  celles,  en  un  mot,  par  les- 
quelles il  paroît  que  la  nature  a  com- 
niQjicé  la  production  de  ces  singuliers 
iîutani(|^ue.  IX.  25 


\ 


I 


î>6()       1  N  T  R  O  1)  î    C  T  ï  O  N, 


J 


êtres.  Or,  l'on  sent  cjiie  la  cryplogamic 
de  Linnœiis  offre  véritablement,  mais 
partiellement,  les  plantes  qui  peuvent 
constituer  cette  première  classe.  En 
effet,  l'ordre  des  champignons  et  celui 
des  algues  sont  nécessairement  ceux 
<]in  doivent  être  placés  les  prefliiers, 
car  ce  sont  de  tous  les  végétaux  ceox 
qui  ont  le  moins  d'organes  j  cela  ne  sau- 
roit  être  contesté  :  il  n'y  a  donc  pas 
d'arbitraire  à  cet  éeard. 

Enfin ,  j'ai  dû  terminer  cette  clasr» 
par  l'ordre  des  hépatiques ,  parce  qu'on 
ne  sauroit  les  éloigner  des  algues,  et 
que  cet  ordre ,  ainsi  que  celui  des  cham- 
pignons et  celui  des  algues ,  comprend 
des  plantes  dans  lesquelles  la  génération 
sexuelle  n'est  pas  encore  évidente. 

S'il  est  vrai  que  la  génération  sexuelle 
n'ait  pas  encore  lieu  dans  les  trois  pre- 
miers ordres  des  végétaux  ,  comme , 
relativement  aux  animaux ,  il  paroît 
qu'elle  est  encore  nulle  dans  la  classe 
des  polypes  (  Voyez  mon  Système  de^ 


mrn^' 


y&^s-'it£^'\ 


.•<^v=^;- 


I 


yptogamie 
lent,  mais 
li  peuvent 
classe.  En 
ns  et  celui 
lient  ceux 
premiers , 
îtaux  ceux 
;ela  ne  sau- 
1  donc  pat 

cette  clasr» 
parce  qu'on 

algues  j  et 
i  des  chaiii« 
,  comprend 

gënëratiou 
idente. 
on  sexuelle 
!s  trois  pre- 

,  comme  ;, 

,  il  paroît 
ils  la  clastie 
'ystême  deit 


TRINCiPES  DE  BOTANIQUE.    267 
Animaux   sans   vertèbres  )  ,   on    sent 
«jue  les  gemmules  sëminiformes  ou  ovi- 
formes  qui   servent  à   multiplier   ces 
végétaux  et  ces  animaux  impaifaits  , 
n'ont  point  de  véritable  embryon,  et 
ne  sont  que  des  portions  minuscules  des 
individus  dont  elles  se  sont  séparées, 
qui  jouissent  au  plus  liant  dx^gni  de  la 
faculté  de  s'accioitie  par  la  nutiilioii. 
(Ce  sont  ces  corpuscules  reproducteurs 
que  Gœrtner  a  nommés  propagines ,  et 
qu'il  regarde  comme  des  gemmes  apiiyl- 
les.)  En  elï^^t,  la  constitution  parfaite 
de  tout  embryon  résulte  de  la  fécon- 
dation sexuelle ,  parce  qu'elle  seule  dis- 
pose les  parties  internes  de  la  petite 
masse  qui  peut  être  transformée  en  em- 
bryon,  et  les  met  dans  fétat  propre  k 
recevoir  le  mouvement  qui  constitue 
la  vie  :  or,  où  il  n'y  a  pas  d'organe  spé- 
cial pour  la  génération  sexuelle,  il  n'y 
il  jamais  de  fécondation ,  jamais  d'em- 
bryon véritable ,  et  conséquemment  ja- 
mais de  graines  ni  d'œ uJQj,  (  Y^oy.  Nain* 


't 


!!  . 


^68      INTRODUCTION. 

sance  et  germination  des  Végétaux , 
vol.  I ,  pag.  25/.  )  J'ai  donc  dû  borner 
la  première  classe  des  végétaux  aux 
plantes  assez  imparfaites  pour  n'offrir 
aucune  certitude  de  géncrationsexuelle. 
En  cela,  elle  sera  encore  correspon- 
dante à  la  classe  des  polypes  ,  qui  est 
réellement  la  première  du  règne  animal. 
J'ai  donné  aux  végétaux  de  la  pre- 
mière classe  le  nom  classique  à^aphyl- 
lées ,  p-^rcc  que  presque  tous  ces  végé- 
taux sont  encore  dépourvus  de  vérita- 
bles feuilles. 

/^es  végétaux  sont  les  seuls  qui  peu^ 
vent  être  considérés  comme  acotylé^ 
dons,  c'est-â-dire  comme  sans  lobe  ou 
sans  cotylédon  ;  car  par- tout  où  il  n'y 
e  pas  de  fécondation  sexuelle,  il  n'y  a 
poi  n  t  de  graine ,  point  d'embryon ,  point 
de  cotylédon  par  conséquent ,  enfm 
p'-'it  de  germination  à  observer. 

Après  les  hépatiques  qui  terminent 
la  première  classe,  viennent  de  toute 
nécessité  les  moi/sses  et  ensuite  les  fiu- 


't. 

X 


tiï"KÏ 


■  V* 


)  N. 

^ègétaux  , 
iû  borner 
itaux  aux 
Lir  n'offrir 
a  sexuelle, 
orrespon- 
?  ,  qui  est 
ne  animal, 
le  la  pre- 
;  à^aphylr- 
ces  végé- 
ie  vérita- 

qui  peu-» 
acotylé- 
s  lobe  ou 
où  il  n'y 
! ,  il  n'y  a 
on  ^  point 
t  ,  enfin 
i^er. 

erminent 

de  toute 

e  les  fbu- 


las 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    269 

gères  :  ce  sont  ces  deux  familles  remar- 
quables  qui  composent  la  seconde  classe 
des  végétaux.  Elle  nous  présente  des 
plantes  à  organisation  plus  composée 
que  celles  que  comprend  la  premicrfî 
classe  ;  car  ces  plantes  ont  en  efiFet  plus 
d'organes ,  plus  de  parties  diverses ,  et 
chez  elles  des  organes  spéciaux  pour  la 
génération  sexuelle  commencent  à  exis- 
ter. Cette  génération  y  jiaroît  mo'us 
douteuse  ,  quoique  la  petitesse,  la  fu- 
gacité ou  l'état  caché  des  organes,  ren- 
dent presqu'indéterminable  la  nature 
de  chaque  sexe.  Enfin,  la  forme  parti- 
culière aux  végétaux ,  en  général,  com- 
mence à  paroître  dans  ces  plantes  d'une 
manière  sensible  ,  et  l'on  sait  qu'elles 
sont  effectivement  ornées  des  ébauches 
d'un  feuillage  propre  à  chacune  des  deux 
familles  de  cette  classe ,  qui  les  carac- 
térise en  quelque  sorte ,  mais  qui  est 
encore  non  perfectionné.  J'ai  donné 
à  ces  plantes  l^  nom  de  cryptosper- 
mes,  pour  faixe  sentir  l'état  d'obscu- 


V'' 


I* 


*:?^^T  ::: 


Vî 


!l  i 


i. 


270  I  N  T  R  O  D  U  C  T  ï  O  N. 
rite  ou  est  encore  la  génération  sexuelle 
dans  ces  plantes,  la  petitesse  des  or- 
ganes qui  la  constituent  ne  nous  per- 
mettant pas  de  les  examiner  convena- 
blement. 

Les  plantes  crypfospermes  produi- 
sant de  véritables  graines,  ne  me  pa- 
roissent  pas  pouvoir  être  acotylédon- 
nés ,  comme  on  l'a  pensé  :  je  les  crois  nio- 
noootylédonnes  ou  unilobées ,  comme 
celles  de  la  classe  qui  suit,  c'est  à-diio 
comme  les  triaires.  Les  observations 
du  citoyen  Mirhel  suv  la  germination 
des  fougères,  paroisse nt  confirmer  en- 
tièrement mon  opinion  à  cet  égard,  et 
sans  doute  l'on  parviendra  à  la  mémo 
connoissance  relativement  à  celle  dc^ 
mousses. 

La  classe  de  triaires ^  qu'auparavant 
on  nommoit  exclusivement  les  unilo- 
bées ou  les  monocotylédonnes ,  est  dans 
cette  distribution  la  troisième  des  vé- 
gétaux. Les  plantes  qu'elle  comprend 
nous  montrent  en  elles  un  progrès  rc- 


\fà 


\  À 


'''^W^^^ 


'^mir^mm-w^w 


N. 

1  sexuelle 
e  des  or- 
nous  per- 
convena- 

s  proclui- 
e  me  pa- 
otylédon- 
>  crois  1110- 
5  j  comme 
;'cst  à-diio 
nervations 
fininatiou 
irmer  cn- 
cgard,  cl: 
,  la  même 
celle  de^ 

uparavant 
les  unilo' 
•,  est  dans 
le  des  \«i- 
co m  prend 
rogrès  rc- 


n 


FRINCIFES  ]^i:  BOTANIQUE.  l'Jl 
marquable  dans  le  pcrlectionnement 
d<;  l'organisation  végétale.  Les  organes 
de  la  génération  sexuelle  y  sont  par- 
faitement distincts ,  et  ceux  qui  appar- 
tiennent à  la  conservation  de  la  vie  de 
ces  végétaux ,  comme  racines  ,  tiges  , 
feuilles,  etc.  y  sont  bien  développés  et 
perfectionnés. 

Néanmoins,  de  même  que  dans  l'or- 
ganisalion  progressive  des  difFérens  ani- 
maux, la  nature  tend,  dans  son  per- 
fectionnement, à  l'isolement  des  orga- 
nes impc,  'ans,  d'autant  plus  que  dans 
les  aniinau.'-  ',es  plus  imparfaits  ,  ces 
organes  sont  répandus  également  dans 
tonte  l'étendue  du  corps  ;  do  mèine  aussi 
dans  les  plantes  triai; '-s  .  qui  scut  des 
végétaux  encore  un  peu  imparfaits, 
sous  le  rapport  du  perfectionnement  de 
l'organisation,  la  moelle ,  qui  est  un  or- 
gane important ,  n'est  pas  encore  isolée 
au  centre,  soit  de  la  tige ,  soit  au  moins 
des  rameaux ,  communiquant  jusqu'à 
l'écorce  par  des  rayons  ou  prolonge- 


,11 


i 


f  is 


1*1 


\  ' 


f" 


272       INTRODUCTION. 

inciis  inécln-llaiics  j  ruais  elle  est  e'parse 
ou  disséminée  entre  les  paquets  de  fibres 
longitudinales  qui  constituent  la  prin- 
cipale partie  solide  de  ces  végétaux  : 
anssi  ,  dans  ces  mêmes  végétaux ,  le 
tissu  est  en  général  fort  lâche ,  et  l'ac- 
croissement  en  grosseur  de  la  tige,  bien 
plus  difficile  que  dans  ceux  des  classes 
suivantes ,  ne  s'opère  pas  encore  par  des 
couches  concentriques  successives  et 
distinctes  ,  dont  les  dernières  recou- 
vrent les  anciennes  ,  comme  cela  a  lieu 
dans  les  végétaux  plus  parfaits  dont  la 
tige  est  ligneuse.  Enfin  .  il  ne  paroît  pas 
que  les  deux  surfaces  des  feuilles  de  ces 
plantes  triaires,  remplissent,  au  moins 
Aussi  complètement,  les  fonctions  qu'el- 
les exécutent  dans  les  végétaux  plus 
parfaits  ;  car ,  en  général ,  ces  surfaces 
olfrent  moins  de  différences  entr'elles, 
n'affectent  pas  aussi  fortement  les  mê- 
mes changemens  de  position,  relative- 
ment aux  variations  de  la  lumière  qui 
les  frappe  ;  que  celles  des  autres  végc- 


mf>^3tr 


~*^^l0l^ff0B 


it  eparse 
de  fibres 
la  prin- 
îgétaux  : 
aux ,  le 
,  et  l'ac- 
igc ,  bien 
;s  classes 
c  par  des 
sives  et 
5  rccou- 
la  a  lieu 
i  dont  la. 
aroît  pas 
es  de  ces 
.u  moins 
ns  qu'el- 
ux  plus 
surfaces 
itr'elles, 
les  mê- 
'elative- 
ière  qui 
es  végC' 


PRINCIPRS  DK  BOTANIQUE.  S;^ 
taux  plus  parlai is,  et  leurs  nervures 
sont  plus  uniformes,  plus  parallMes  en- 
tr'elles,  ainsi  qu'au  diamètre  longitu- 
dinal de  chacune  d'elles. 

Ainsi ,  comme  dans  la  marclie  que 
suit  la  nature  pour  effectuer  ses  produc- 
tions ,'  elle  va  du  simple  au  composé,  et 
du  moins  composé  au  plus  composé  ;  il 
est  évident  que  les  animaux  à  cœur 
iiniloculaire  doivent  précéder  ceux  qui 
ont  un  coeur  à  deux  loges  ou  deux  ven- 
tricules, et  être  précédés  eux-mêmes 
par  des  animaux  qui  n'ont  point  de 
coeur;  de  même  les  véakaux  unilobés, 
c'est-à-dire  à  embr3^on%iuni  d'un  seul 
lobe  ou  cotylédon ,  doivent  précéder  les 
végétaux  bilobés  ou  dicotylëdons  ,  et 
être  eux-mêmes  précédés  par  les  végé- 
taux acotylédons ,  c'est-à-dire  par  les 
végétaux  agamiques,  qui  ne  produisent 
ni  graine  ,  ni  embryon ,  et  conséquem- 
ment  aucun  cotylédon  véritable.  Il  ré- 
sulte de  ces  considérations  importantes, 
que  dans  l'ordre  naturel ,  les  plantes 


l 


r- 


^±-.^. 


I 


I  il 


1:  •  i 


m 


274  INTRODUCTICN. 
triaires  doivent  irrévocablement  venir 
après  les  fougères  ou  plantes  ciicinnV  , 
constituer  la  troisième  classe  des  vé- 
gétaux, et  précéder  toutes  les  planter? 
à  embryon  à  deux  lobes.  C'c^t-là  ar  i 
<lue  les  plantes  triaires  sont  pi :icëe<î  , 
quoique  sous  une  autre  dénomination 
classique  ,  dans  le  Gênera  ijLaiif'iruin. 
du  citoyen  Jussieu,  ainsi  que  dans  X-n- 
ticle  classe  de  mon  Dictionnaire 
Botanique  {^Encyvlop.  vol.  11,  p.  29), 
article  que  j'ai  publié  trois  ans  avaui  U 
Gênera  dont  il  s'agit ,  et  que  j'ai  ex- 
trait d'un  de  mes  Mémoires,  lu  à  \A- 
cadémie  des  Sciences  plusieuis  années 
encore  auparavant. 

Or,  comme  la  distribution  dn  citoyen 
de  Jussieu  commence  de  même  cjue  la 
mienne  par  les  plantes  acotylédon- 
nes,  etc.  jusqu'ici  aucun  de  mes  prin- 
cipes ne  se  trouve  en  discordanco  avec 
les  siens ,  et  effectivement  ils  paroissent 
tellement  fondés,  que  je  crois  ijuau- 
cun  botaniste  instruit  dans  la  connoi^- 


leiitvcn'r 
iicinaV  , 
e  des  v<'- 
3S  plante.^ 
st-îà  ai'  i 
;  placer!»  , 
)iîniiatit)n 
lanfinnih 

dans  XiW' 
iriaire      *' 
[ ,  p.  2q  ) , 
s  aTan»  k 
e  jai  ex- 

lu  à  YK- 
rs  années 

n  citoyen 
ne  cjue  la 
)tyléJoii- 
II es  prii;- 
Uico  avei: 
laroissent 
Is  iju'aii- 
connoi:»- 


# 


PrilN^  ÎPES  DE  BOTANIQUE.    1\  J 

s.incc  (!os  j apports  naturels,  n'essaiera 
tle  clia.^er  <  "t  ordre  des  premières  clas- 
ses des  vëgctaux. 

Il  n'en  est  pas  de  même   les  classes 
qni  vont  suivre,  et  sur-tout  delà  com- 
position de  ma  quatrième  clas  t- 
à  dire,  de  celle  qui  comprend          iàn- 
tes  que  je  nomme  incompUti        aussi 
j'inniste  sur  la  composition  de  cette  qua- 
tricn'    classe,  à  laquelle  je  pense  qu'il 
faudi       0  soumettre  ,  à  moins   qu'où 
abandonne  je  principe  de  suivre  la  mar- 
che même  de  la  nature,  qui  va  incon- 
testablement du  plus  simple   au  plus 
composé  dans  l'ordre  de  ses  productions 
vivantes  -,  et  à  moins  qu'on  se  refuse  à 
l'imiter  dans  ce  point,  savoir  que  dans 
toute  série  naturelle  des  productions 
vivantes  de  la  nature  ,  les  deux  extré- 
mités de  la  série  doivent  présenter  les 
êtres  les  plus  dissemV  ibles ,  les  plus 
éloignes  sous  la  considération  des  rap- 
ports naturels;  enfin,  que  les  uns  étant 
Içs  productions  naturelles  les  plus  im- 


À 


i-ji 


IMAGE  EVALUATION 
TEST  TARGET  (MT-3) 


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Sdences 
Corporation 


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WEBSTER,  N.Y.  14580 

(716)  8724503 


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ÈKi  I 


^"^G  INTRODUCTION. 
parfaites,  les  autres  doivent  être  né- 
cessairement les  plus  parfaites,  c'est-à- 
clire ,  avoir  l'organisation  la  plus  com- 
posée ,  ou ,  ce  qui  est  la  même  chose , 
avoir  le  plus  grand  nombre  d'organes 
ou  de  parties. 

Aussi  le  citoyen  de  Jussieu,  termi- 
nant sa  distribution  par  les  plantes  di-i 
cotylédonnes  apétales ,  est  loin  d'avoir 
suivi  les  principes  qui  viennent  d'être 
énoncés  ;  d'avoir  imité  par  conséquent 
l'ordre  même  de  la  nature ,  ou ,  s'il  a 
voulu  le  faire ,  il  me  paroît  s'être  fort 
trompé ,  en  attribuant  une  perfection 
supérieure  à  l'organisation  des  plantes 
dicotylédonnes  apétales ,  sur  celle  des 
autres  plantes  dicotylédonnes, 

La  quatrième  classe  de  cet  ordre  com- 
prend toutes  les  plantes  que  je  nomme 
incomplètes  ;  ce  sont  celles  dont  les  fleurs 
ont  constamment  quelques  parties  de 
moins  que  les  fleurs  parfaites  ou  com- 
plètes. Presque  toutes  ces  fleurs  n'ont 
point  de  corolle ,  mais  seulement  un  ca- 


■.4-"  .•^?. 


itre  né- 
c'est-à- 
as  com- 
î  chose , 
'organes 

termi- 
tites  di-t 
d'avoir 
t  d'être 
séquent 
i ,  s'il  a 
;tre  fort 
rfectîoii 
plantes 
elle  des 

Ire  com- 
nomme 
es  fleurs 
rties  de 
m  com- 
fs  n'ont 
t  un  ca- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    277 

lico  ou  des  écailles;  on  les  nomme  fleura 
apétales.  Il  s'en  trouve  quelquefois  qui 
sont  munies  d'une  véritable  corolle  ; 
mais  ces  fleurs  sont  assujetties  constam- 
ment à  des  séparations  de  sexe  qui  con- 
stituent leur  sorte  d'imperfection.  Les 
séparations  sexuelles  dont  il  s'agit  ne 
sont  point  des  avortemens  de  parties 
ou  des  hermaphrodites  stériles,  comme 
dans  les  plantes  de  la  polygamie  de 
Linné  ;  mais  elles  consistent  dans  le 
défaut  complet  et  constant  de  l'un  des 
sexes  dans  toutes  les  fleurs ,  comme  dans 
la  plupart  des  fleurs  monoïques  et  de» 
fleurs  dioïques  du  même  botaniste. 

L'organisation  intérieure  des  végé- 
taux étant ,  comme  je  l'ai  déjà  dit ,  si 
obscurément  prononcée  dans  ses  diffé- 
rens  systèmes,  qu'il  seroit  impossible, 
ou  au  moins  fort  difficile ,  d'en  eraployei 
la  considération,  comme  on  fait  dans  le 
règne  animal,  pour  caractériser  et  dé- 
terminer les  classes,  il  a  bien  fallu  choi- 
sir les  plus  importaus  de*  organes  ex- 
Botanique.  Il*  ^fc 


'i 


I 


1^ 


f. 


278      INTRODUCTION. 

teneurs  pour  remplir  cet  objet.  Or, 
dans  les  végétaux ,  les  organes  exté- 
rieurs les  plus  importans,  sont  ceux  qui 
appartiennent  à  la  génération  sexuelle, 
ceux  qui  servent  à  la  reproduction  des 
individus  ;  en  un  mot ,  ceux  qu'on 
nomme  parties  de  la  fructification,  et 
qui  constituent  ce  qu'on  appelle  \^  fleur 
et  ]e  fruit  de  ces  êtres.  C'est  donc  dans 
la  considération  de  ces  organes,  qu'il 
faut  choisir,  sur-tout  parmi  les  plantes 
bllobées  ou  dicotylédonnes  ,  les  carac- 
tères des  classes ,  etc.  les  organes  essen- 
tiels intérieurs  n'étant  pas  propres  à  les 
Iburnir. 

Ainsi ,  dans  la  classe  des  plantes  à 
fleurs  incomplètes  dont  il  s'agit  main- 
tenant ,  non-seulement  presque  toutes 
ces  plantes  portent  des  fleurs  apétales, 
mais ,  en  outre ,  les  fleurs  de  ces  plantes 
sont,  en  général,  très -petites,  d'une 
couleur  herbacée  et  sans  éclatj  en  sorte 
que  souvent  on  a  beaucoup  de  peine  à 
€11  observer  les  parties. 


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i, 

et.  Or, 

3S  extc- 
;eux  qui 
cxiielle, 
tion  des 
se  qu'on 
itioTij  et 
;  ]ajleur 
me  dans 
s,  qu'il 
plantes 
s  caiac- 
3s  essen- 
res  à  les 

[antes  à 
t  main- 
e  toutes 
pétales , 
plantes 
,  d'une 
3n  sorte 
peine  à 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  279 
Je  divise  cette  classe  en  quatre  ordres 
relativement  à  la  considération ,  soit  de 
l'insertion  des  étamines  ,  soit  de  leur 
séparation  des  pistils;  savoir,  en  pis- 
tillijlores ,  ayant  les  étamines  attachées 
sur  le  pistil  même  ;  en  idiogynes,  ayant 
les  sexes  séparés  dans  des  fleurs  diffé- 
rentes; en  calyciflores  ,  ayant  les  éta- 
mines attachées  au  calice  ;  en  thalarni-' 
flores  y  ayant  les  étamines  attachées  au 
réceptacle  du  pistil. 

La  cinquième  classe  est  celle  des  cotW' 
posées.  Cette  division  très-remarqua- 
ble des  végétaT.x,  comprend  ceux  dont 
les  fleurs  sont  ramassées  plusieurs  en- 
semble dans  un  calice  commun,  sur  '  ^ 
réceptacle  pareillement  commun ,  a3^ant 
un  calice  pétaloïde  porté  svu'  le  pistil, 
et  les  étamines  syngénésiques. 

Le  pistil  de  chaque  fleurette  se  clian- 
ge  en  une  semence  dépourvue  de  péii- 
carpe. 

L'augmentation  dans  le  nombre  ou 
la  perfection  des  organes  essentiels  com- 


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s8o      INTRODUCTION. 

mence  ici  à  se  faire  appercevoir.  Ici , 
les  fleurs  (ou  fleurettes)  ont  leur  ca- 
lice propre  en  quelque  sorte  changé  en 
corolle  ;  et  ce  seroit,  en  efiFet ,  une  vé- 
ritable corolle  s'il  existoit  un  calice  au- 
dehors.  Dans  beaucoup  de  ces  plantes, 
ïa  jeune  aigrette  des  semences  semble 
remplacer  le  calice  qu'elle  a  transformé 
en  corolle  ;  mais  il  convient  plutôt,  ce 
me  semble,  de  regarder  cette  prétendue 
corolle  comme  un  calice  pétaloïde.  Ail 
reste,  ces  fleurettes  sont  petites,  en  gé- 
néral, et  très-souvent  plusieurs  d'en- 
tr'elles  sont   stériles.   Mais  la  nature 
semble  avoir  cherché  à  obvier  à  leur 
imperfection,  en  les  multipliant  et  les 
rassemblant  sur  un  réceptacle  commun, 
et  en  les  environnant  d'une  enveloppe 
(  d'un  calice  commun)  qui  les  garantit 
contre  ce  qui  peut  les  endommager.  Ces 
amas  de  petites  fleurs  sont  tels,  qu'on 
les  prend  vulgairement  pour  autant  de 
fleurs  iJarticulières. 

Je  divise  cette  classe  en  deux  ordres) 


\. 


I 


i 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.   281 

savoir,  en  composées  ligulaires ,  et  en 
composées  tuhuleuses. 

Dans  le  premier  de  ces  ordres,  toutes 
les  corolles  sont  ligulaires ,  et  consti- 
tuent ce  qu'on  nomme  des  demi-fleu- 
rons :  ce  même  ordre  comprend  toute 
la  famille  des  chicoracées. 

Dans  le  second  ordre,  les  corolles  sont 
tubuleuses ,  au  moins  celles  du  disque 
de  la  fleur  commune.  Cet  ordre  corn  • 
prend  lafamille  des  corymhifères.QicG\\Q 
des  cynarocéphales. 

Je  donne  le  nom  de  monopétalées  aux 
plantes  de  la  sixième  classe.  Cette  classe 
comprend  tous  les  végétaux ,  dont  les 
fleurs  naturellement  hermaphrodites  et 
complètes  ont  une  corolle  monopétalo, 
«auf  les  anomalies  qui  tiennent  à  des 
avortemens ,  et  qui  n'empêchent  pas 
qu'on  ne  reconnoisse  les  vrais  rapports 
de  ces  végétaux ,  et  qu'on  ne  les  classe 
en  conséquence. 

Cette  coupe  ou  cette  division  des  vé- 
gétaux est  fort  grande,  très-naturello , 


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282      INTRODUCTION, 
et  très-facile  à  reconnoître  ou  à  déter- 
miner. Elle  ofiPrc,  à  la  vérité ,  moins  de 
perfection  et  moins  d'abondance  danis 
les  organes  de  la  fructification  ,  que  les 
végétaux  de  la  dernière  classe ,  c'est- 
à-dire  de  la  septième ,  qui  vient  après 
celle-ci  j  car  il  est  très-rare  de  trouver 
dans  les  monopé talées  des  étamines  et 
des  ovaires  en  nombre  indéfini  dans  la 
même  fleur,  comme  on  l'observe  très- 
souvent  parmi  les  polypétalée». 

C'est,  en  effet,  un  phénomène  de 
trouver  parmi  les  monopétalces  des 
fleurs  qui  aient  plus  de  dix  étamines , 
et  même  les  trois  quarts  des  plantes  de 
cette  classe  n'en  oilt  pas  plus  de  cinq. 
Presque  toujours  ici  les  étamines  tien- 
nent à  la  corolle ,  au  lieu  que  dans  la 
classe  qui  suit,  il  est  fort  rare  d'obser- 
ver ce  caractère. 

Quoique  la  classe  des  monopéfalées 
comprenne  des  végétaux  moins  perfec- 
tionnés ou  moins  riches  dans  les  orga- 
nes de  leur  fructification,  que  celle  dej» 


T", 


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i  deter- 
loins  de 
3e  dani» 
que  les 
,  c'est- 
t  après 
Toiiver 
ines  et 
dans  la 
"^e  très- 

me  de 
es  des 
rtines , 
ites  de 
;  cinq. 
i  ticn- 
ans  la 
obser- 

talées 
erfec- 
orga- 
le  de^ 


PKINCIPÊS  DE  BOTANIQUE.   285 

polypétalées  ;  néanmoins  elle  surpasse 
à  cet  égard  toutes  les  autres  classes  (jiii 
la  précèdent. 

Je  divise  les  monopétalées  en  cinq 
ordres  ;  savoir ,  en 

Monopétalées  agrégées ,  qui  ont  les 
fleurs  rassemblées  sur  un  réceptacle 
commun,  chaque  fleurette  ayant  un 
calice  propre  et  ses  étamines  distinctes. 

Monopétalées  ihalamijlores ,  qui  ont 
la  corolle  attachée  au  réceptacle  du  pisr- 
til,  ne  portant  pas  les  étamines. 

Monopétalées  corollijlores ,  qui  ont 
la  corolle  attachée  au  réceptacle  du  pis- 
til,  et  portant  les  étamines. 

3Ionopétalées  calycijlores ,  qui  ont 
la  corolle  attachée  au  calice. 

Monopétalées  fructijlores  ,  qui  ont 
la  corolle  attachée  sur  le  pistil. 

Enlin  ,  la  septième  et  dernière  classe 
des  végétaux  comprend  les  plantes  que 
je  nomme  polyp étalées.  Ce  soijt  celles 
dont  les  fleurs  sont  naturellement  her- 


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p'     '. 


281:      INTRODUCTION. 

maphroclitcs  ,  et  ont  aussi  naturelle^ 
«lent  une  corolle  polypëtale. 

Elle  offre  une  coupe  d'une  ëtenduo 
considérable  ,  qui  embrasse  un  grand 
nombre  de  familles,  qui  paroi t  indiquée 
par  la  nature  même ,  et  dont  le  carac- 
tère, facile  à  saisir,  ne  varie  presque 
l^oint. 

Cette  classe  comprend  les  ve'ge'taux 
les  plus  parfaits,  re-lativement  au  nom- 
bre et  au  complément  des  organes  ;  et 
en  effet ,  c'est  à  elle  que  se  rapportent 
les  plantes ,  dont  la  fructification  a  le 
plus  de  parties ,  la  plupart  d'entr'ellcs 
ayant  leurs  fleurs  munies  d'un  calice  et 
d'une  corolle  de  plusieurs  pièces,  d'un 
très-grand  nombre  d'étamines ,  et  sou- 
vent de  pistils  nombreux. 

Lorsque  la  nature  est  parvenue  à  la 
formation  de  la  corolle,  le  calice,  qui 
est  naturel  à  toute  fleur ,  semble  alors 
avoir  moins  d'importance,  et  subit  quel- 
quefois unavortement  complet,  qui  se 
perpétue  dans  toutes  les  espèces  de  cer- 


turelle- 

!  tendue 
L  grand 
idiquëe 
:  carac- 
)resque 

îgétaiix 
unom- 
les ;  et 
sortent 
jn  a  le 
itr 'elles 
alice  et 
3  ,  d'uQ 
et  sou- 

ue  à  la 
:e,  qui 
e  alors 
it  quel- 
qui  se 
àe  cer- 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    285 

tains  genres.  On  en  trouve  quelques 
exemples  parmi  les  polypétaléea  :  cela 
n'empêche  pas  qu'on  ne  distingue  très- 
bien  les  rapports  naturels  de  ces  plan- 
tes ,  avec  celles  de  la  même  famille ,  qui 
ont  néanmoins  des  fleurs  complètes. 

Quoi  qu'il  en  soit ,  on  peut  regarder 
cette  classe  comme  oflrant  le  maximum 
de  l'organisation  végétale ,  et  considé- 
rer la  première  classe  (  celle  des  opkyl- 
lées  )  comme  en  présentant  le  mini- 
mum :  aussi  les  plantes  polypétaléea 
sont-elles  dans  le  règne  végétal,  ce  que 
les  animaux  à  mamelles  sont  dans  le 
règne  animal  -,  de  même  les  aphyllées 
parmi  les  végétaux,  répondent  au  rang 
que  tiennent  les  polypes  parmi  les  ani- 
maux. 

Je  divise  les  polvp  étalées  en  trois 
ordres  ;  savoir ,  en 

Polyp étalées  fructijlor es ,  qui  ont  la 
corolle  attachée  sur  le  pistil. 

Polypétalées  calycijlores ,  qui  ont  la 
corolle  attachée  au  cajice. 


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38G      INTRODUCTION. 

Polypétaléea  thalami flores ,  qui  ont 
la  corolle  attaclicfo  au  réceptacle  du 
pistil. 

I>TSTniBUTïON  naturelle  des 

Végétaux ,  iV après  la  considé- 

ration  de  la  composition  et  de  la 

perfection  croissante  de  leur  or^ 

ganisation, 

PLANTES  AGAMIQUES. 

Point  de  génération  sexuelle ,  et  par  consé- 
quent point  de  fécondation  ,  point  do 
véritable  graine. 

CLASSE     PREMIÈRE, 

J^es  Apliyllèes, 

Plantes  imparfaites ,  sans  feuilles , 
formant  des  extensions  filamenteuses , 
ou  fongueuses,  ou  membraneuses,  soit 
simples,  soit  lobëes  ou  ramifiées,  et  se 
reproduisant  par  des  gemmules  scmi- 


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qui  ont 
icle  du 


die  des 
^nsidé' 
t  de  la 
mr  or- 


FES. 

rconsé- 
oînt  do 


E. 


Tome  II ,  page  286. 


VTÎ'.ni^^TATTV 


1 


îuilles , 
teiises , 
3s,  soit 
s,  et  se 
f  scmi- 


DISTRIBUTION  NATURELLE  DEI 


PLANTES  AGAMIQUES. 


Point  de  graines,  mais  des 
se 
puivéï'i  formes. 


gemmules  sémiiiiformes   ou 


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«3 

«3 


PLANTES  GAMIQUES. 


Des  graines,  ayant  chacune 
\w\  embryon  bilobé  on  uni- 
lobé  dans  sa  partie  supérieure. 


CL  A 


APHY 


CRYPTO 


TRIi 


INCOM 


C  O  M  P 


MONOP 


POLYP 


Tome  II ,  page  286. 


rURELLE  DES  VEGETAUX 


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0)    o 


Ci 

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CLASSES. 


1. 

APHYLLÉES. 


3. 

CR  Y  TTOSPERMES. 

3. 

TRIAIRES. 


ORDRES. 

Putrigènes. 

Revivescentes. 

Replantes. 

Calyptralcs. 
Circinales. 

Strobilacées. 
Thaï  ami  flores. 
Frucliflores. 


le 

Ll- 

e. 


4. 


INCOMPLETES. 


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a  . 

W    1—.      \ 

w  'S    \ 

O 


5. 


COMPOSEES. 


6. 
MONOPÉTALÉES. 


POLYPETALEES. 


Pistilliflores. 
Idiogynes. 
Calyciflores. 
Thalamiflores. 


fLi 
\  Ti 


gulaires. 
Tubulaires. 


Agrégées. 

Thalamiflores. 

Corolliflores. 

Calyciflores. 

Frucliflores. 

Frucliflores. 

Calyciflores. 
Thalamiflores. 


(( 


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.-  -»'«.«»t.»wjim'yjs 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.   287 

nifortîics  ou  pulvé  ri  formes ,  qui  ijais- 
sent  dans  la  substance  même  du  végé- 
tal ou  dans  quelque  partie  de  sa  surface, 

ORDRE    PREMIER. 

Aphyllées  putrigènes. 
Byssus.  Conferva. 

Les  Champignons, 


Mucor. 

Asperglllus. 

Trichia. 

Keticularia. 

Aecidium. 

Didecma. 

Solenîa. 

Stilbuni. 

Stilbospora. 

Sphaeria. 

Hypoxylon, 

Tuber. 

Lycoperflon. 

iNidularia. 


Clathrus. 

Clavarta. 

Hericius. 

Feziza. 

Phallus. 

Bolctus. 

Helvella. 

Cantharellus. 

Amanita. 

Meru1iu«. 

Agaricus. 

Suillus. 

Hydnum. 

Auricularii. 


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INTRODUCTION. 

o  R  j:)  R  E    I  P. 

A]))iyll(k\s  rtwivoscciiltîs. 
Les  Algues, 


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liiclieii 
Tucus. 

tJlva. 
Tremolla. 

P 
1 

ORDRE     IIP. 

Apliyllt^cs  rcplaiilcs. 

j 

Les  Hépatiques. 

\ 

.                         '^'^C'*-                          Anthoceros. 
f'                         ^^^^»a.                          Marchantia. 
Targionia.                   Jungermannia 

CLASSE     IP. 

1 

Les  Cryptospermes. 

Plantes  la  plupart  lierbacees,  siib- 
caulescentes ,  le  plus  souvent  disposées 
far  toufiès  toujours  vertes,  et  qui  so 
reproduisent  par  de  véritables  graines; 


•fcJJ''^  .^.'«•«m  jt^wriKyp 


fnrNCll'ESDEBOTANlQUK.  289 
Vimis  leurs  gmiiics  Ircs-jw.litea  et  cacUiUia 
Jaiis  tlos  urnes  ou  dans  dos  rollicuJc» 
capsulairoa,  sont  dillicilcs  à  distingucâ? 
«u  à  rcconnoîtrc. 

ORDRE  PREMIER. 

Cryptos2)ermcs   caJyptrales, 
Les  Mousses, 


ïlypiium. 

Bryuni. 

Mnium. 

HuxLaumia. 

Polytiichura. 


Splachnum. 

Fontinaliff. 

Phascum. 

Sphagnum. 

Lycopodium. 


ORDRE    IK 

Cryptospermes  cîrcinales. 
Circinales  hétéroclites. 


Équîsetum?... 
Isoetes. 
Azolla. 
Salviiiia. 

Botaniijue,  II, 


Lemna. 
Fllularia^ 
Chara  ? 


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V 


9^ 


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I      ^-      I 


I 


390      I  NT  RODUCTION. 
Circinales  vraies. 


Les  Fougères. 


Ophioglossum. 

Osiuunda. 

Acrostirhum. 

Poly(>oôium. 

Asplenium. 

Hemionitis. 

Blechnum. 


Lonchltls. 

Pteris. 

Myriotheca. 

Adiantum. 

Cnenopteris. 

I)ickst)nia. 

Trichomaiies. 


CLASSE    IIP* 

Les  Triaires, 

Plantes  caulescentes ,  herbacées  ort 
ligneuses,  à  embryon  unilobé ,  à  ger- 
mination latérale ,  à  fibres  caulinaires 
rapprochées  par  faisceaux ,  et  ne  for- 
mant point  de  couches  concentriques 
par  leur  accroissement  en  grosseur. 

Elles  n'ont  qu'une  moelle  éparse  ou 
entremêlée  avec  les  faisceaux  de  fibres, 
et  sont  dépourvues  de  prolongemens 
médullaires.  Leurs  organes  sexuels  sont 


1 


r. 


s. 


)acees  on 
î ,  à  ger- 
ulinaires 
t  ne  for- 
întriques 
sseur. 
;parse  ou 
le  fibres, 
ngemens 
:uels  sont 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.   291 

très-distincts,  et  leurs  fleurs  manq[uent 
de  véritable  corolle. 

ORDRE    PREMIER. 

Triaires   strobilacees. 

Les  Filico-palmeSm 
Zamia.  Cycas. 

O  R  D  R  E    I  r. 

Triaites  thalamiflore». 


Les 

Palmiers, 

Poma. 

Elais. 

Chainaerops 

> 

Areca. 

Licuala. 

Euterpe. 

Corypha. 

Bactris. 

Borassus. 

Cocos. 

Arenga. 

Elate. 

Lodoicea. 

Phœtiix. 

Nipa. 

Calamus. 

Caryota. 

Les 

Graminées. 

Nastus. 

Remirea. 

ï*ariana. 

PomereuUa 

I 


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I 


1 


592      INTRODUCTION^ 

Manisuris. 

I>actylis. 

Coix. 

Aira. 

Olyra. 

Melica. 

ïharusv 

Spinifex, 

2ea. 

Ischœmum. 

Apluda. 

Tripsacum. 

Xygeura, 

Cenchrus. 

3^a  relus. 

iËgilops. 

Zîzania. 

Rottbolla. 

Brharta. 

Panicum. 

Oryza. 

Andropogoji. 

Aruudo. 

Saccharum. 

Avena. 

Pappophorum 

JBriza. 

Lagurus. 

Po'a. 

Stipa. 

Festuca. 

Aristida. 

Bromus. 

Agrostis. 

,Triticum. 

Paspalum. 

Secale. 

Leersia. 

HordeuIn^ 

Phalaris. 

Blymus. 

Phleum. 

liolium. 

Crypsis. 

Eleusine. 

Alopecurus^ 

Cynosurus. 

Cornucopia» 

Les  Oyperoïdes, 

Carex. 

Schaenus. 

Fuirena. 

Eryophorum, 

Scleria, 

Scirpus. 

illÉ 


m* 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.   2^5 

Cyperus.  Mapania. 

K-illingia.  Chrysitrix. 

Les  lyphoîdes» 
Typha.  Sparganium. 

Les  Fluviales, 


Potamogeton. 
Ruppia. 


Zanichellia. 
Zostçra. 


Les  Aroides, 


Ambrosinia. 
Arum. 
Calla. 
Dracontium. 


Pothos. 
Houttuynia. 
Orontiura. 
Acorus. 


Les  Alismoïdes. 


Triglochiu. 

Scheuchzerla. 

Sagittaria. 


Alisma. 

Damasonium* 

Butomas. 


Eriocaulon. 
Restio, 
Xyris. 
i^phyllantesi; 


Les  Joncacées^ 

Tuncus. 
Rapatea. 
Mayca. 
Çallisia. 


! 


'1 
I 


•« 


L^f 


V 


5^4      INTRODUCTION^ 

Commelina.  Helonias. 

Tradescautia.  Venitrurn. 

Cabomba.  Colchicura.. 

Kartheciura.  Merendera, 


Jjes  Asparagoïdes, 


Convallaria. 
Paris. 

Trilliiim. 

Medeola. 

Pliilesia. 

Callixene. 

Asparagus. 

Flagellaria. 


Dracaena. 

Diauella. 

Huscus. 

Smilax. 

Dioscorea. 

Tamnub.. 

Kajania. 


TJvularîa. 

Mcthonica. 

Erythronium. 

Tulipa. 

Fritillaria. 

Lilium. 

Yucca. 

A.uthericura.. 

Fhalangium. 

Asphodelus. 

Basilaea. 

SXassonia. 


Les  Liliacées* 

Gethylîs. 

Bulbocodium. 

Hemerocallis. 

Folianthes* 

Criiium. 

Tubalgia. 

Allium. 

Ornithogalum. 

Albuca. 

Scllla. 

Cyanella. 

Wanchendorfia, 


II 


FRIXCIPES  DE  BOTANIQUE.   SgS 

•Burmannia.  Aloe. 

Hyacinthiu,  Tillandsia. 

Lachenalia.  Pitcarnia. 

Aletris. 

Les  Bromeliées» 


Bromelia. 

Furcraea. 

Agave. 

Xerophyta. 

Les  Narcissoïdfs, 

Haemanthus. 

Eustephia.  cav. 

Amaiyllis. 

Hypoxis. 

Bulhine. 

Poiitederia. 

Narcissus, 

Alstroemeria. 

Leucoium. 

Tacca. 

Galanthus. 

Les 

Iridées, 

Sisyrinchiuni. 

Gladiolus. 

Tigridia. 

Antholyza. 

rerruria. 

Merianella. 

Iris. 

Pilatris. 

Moraaa. 

Argolasia» 

Lxia. 

Galaxia. 

Cipura. 

Crocus. 

Les  Scitaminées» 

Musa. 

Heliconia. 

Slreiitzi^. 

Eavenfkla. 

l 


H 


1^  I   , 


4 


r 


296      IN  TflODUCTION* 

£jes  Drymyrrhizées* 

Canna.  '    Maranta. 
Globba.  Thalia. 

JVIyrosma,  Curcuma. 

Amomum,  Kempferia. 

Alpinia.  Hedychiura, 

JjBS  Orchidées. 

DIsa. 

Cypripediuin« 

Arethusa. 

Epidendrum; 

Vanilla. 


Orcliis. 

Satyriura. 

Ophrys. 

Serapias. 

Limodorum. 

,Thelyraitra. 

Les  Hydrocharides* 

Vallisneria.  Pistia. 

Stratiotes.  Hippuris? 

Kydrocharis^ 

CLASSE    IV'^w 

Les  Incomplètes., 

Plantes  caulescentes  ^n\t  ^^  ée$  ou 
ligueuses ,  à  embryon  bilobé ,  à  moelle 
centrale  dans  les  tiges  persistâtes  ou 


If 


•i. 


PRINCIPE^  DE  BOTANIQUE.   297 

dans  leurs  rameaux,  et  ayant,  en  géné- 
ral, des  fleurs  petites,  sans  éclat,  soit 
constamment  dépourvues  de  corolle, 
soit  assujetties  naturellement  à  des  sé- 
parations de  sexe. 

ORDRE    PREMIER. 

Incomplètes  pis tilli flores» 

Aristolochia.  Cytinus. 

Asarum. 

ORDRE    11°. 

Incomplètes  Idiogynes. 
Les  Tithymaloïdes^ 


Euphorbîa. 

Andrachne. 

IWercurialis, 

Clutia. 

Acalypha. 

Adelia. 

Caturus. 

Kiggellaria» 

Excœcaria. 

Agyneja. 

Buxus. 

Mabea. 

Phyllanlhus. 

Croton. 

Xylophylla. 

Jatropha, 

Çicca. 

llicinus. 

'i 


( 


/  ! 


^nmanszn^ 


%  ^ 


'',i 


i     V 


f 


298      INTRODUCTION. 


Dryandra. 
Aleurites. 
Anda. 
Stillingia. 

Balechampia. 
Tragia. 


Ficus. 

Mlthridatea. 

Dorstenia. 

Hedy  caria. 

Elatostema. 

Papyria. 

Mo  rus. 

Artocarpus. 

Cecropia.. 

Boehmeria. 

Procris. 

Parietaria. 

Urtica. 


Sapium. 

Siphonia. 

Hippomane. 

Maprounea. 

Omphalea. 

Hura. 


Zies  Urticées, 


Forskolea. 

Pteranthuâ* 

Humulus. 

Cannabis. 

Datîsca  ? 

Arabrosia. 

Xanthium. 

Theligonum*. 

Gunnera. 

Piper. 

Thoa. 

Gnetum. 


Ephedra. 

Casuarina. 

Juniperus. 

Cupressus. 

Thu^a. 


Les  Conifères. 

Dombeya. 
Pi  nus, 
Abies. 
Taxus. 
Podocarpus^ 


•"pw<^ 


PRINCIPES  DE  BOtANlQ[UÊ.    299 
Les  Julifères, 


Salîx. 

Querciis. 

Populus.    ' 

Corylus. 

Myrica. 

Liquidambar, 

Cumptnnîa 

.                 Platanus. 

Betula. 

Fothergilla., 

Carpinus. 

Ulraus. 

Fagus. 

Celtis. 

Castanea. 

Les  Nuculacées^ 

Juglans. 

Glnlcgo. 

ORDRE    Iir. 

Incomplètes  Caly  ci  flores. 

Les  Laurinées, 
Laurua.  Myristica. 

Les  Daphnoïdes^ 


Cansjera. 

Stellera. 

Dirca. 

StruthioIa4 

Lajetta. 

Gnidia. 

Daphne. 

Lachnea* 

Fasserina. 

Pais. 

î 


I 


■'•si»^îS':i.i*aWîB«»pe! 


^hiii,^  -w^inS^ 


>00      INTRODUCTION* 


Protea. 

I3ancksia> 

iloupala. 


Les  Protêoïdes. 

lirabeium. 
Embothriuiiik 


Les  Eléagnoïdes, 


Terminalia» 

Bucida. 

Nyssa. 

.Eleagtius. 

Conocurpus. 


Hippophae. 

Fusanus. 

Osyris. 

Quinchamalium, 

Tlieslum, 


Coccoloba. 
Atraphuxis. 
Polygonum, 
Humex. 


Les  Polygonées, 

Rheum.    - 
Triplaris. 
Calligonum^ 
Koeiiigia. 


Les  CïienopodéeSi, 


Phytolacca. 

ilivinia. 

Salvadora. 

Bosea. 

Petiveria. 

Polycnemum. 

Çamphoro^oia. 


Galenia» 

Basella* 

Anabasis. 

Caroxylum. 

Salsola. 

Spinaciaè 

AçuidAi 


^^'-m*'"-   ,. 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.   5oX 

Beta.  Blitum. 

Chenopodium.  Ceratocarpus. 

Atriplez.  Salicornia. 

Crucita.  Curispermum. 

Axyris. 

ORDRE    IV«. 

Incomplètes  TJialamiJlores,, 


Obser  V,  Les  efforts  de  la  nature  pour 
arriver  à  la  formation  d'une  corolle  et 
compléter  les  parties  de  la  ileur,  se  ma- 
nifestent dans  les  plantes  de  cet  ordre. 
Elle  rend  le  vrai  calice  pétaloïde,  et 
le  plus  souvent  elle  l'accompagne  d'ë- 
cailles  à  l'extérieur,  qui  paroissent  rem- 
placer le  calice  qu'elle  tend  à  changer 
en  corolle. 


\ 


\ 


Les  Amaranthoïdes, 


Amaranthus. 
Celosia. 
^rua. 
^résine. 

Botanique.  II. 


Achyranthes. 
Gomphrena. 
Paronychia. 
ïleriliaria. 


20 


J 


B02     ÏNTRODUCTIOK» 

hes  Plantaginées» 


iPsyllium. 
t*lantago. 


Littorella. 


CLASSE    V«. 

Les  Composées, 

Plantes  caulescentes,  la  plupart  her- 
Wcëes,  à  embryon  bilobë,  et  produi- 
sant des  fleurs  petites,  ramassées  plu- 
sieurs ensemble  sur  un  réceptacle  com- 
toiun,  et  accompagnées  d'un  calice  pa- 
reillement commun  qui  les  environne. 

Les  fleurs  ont  un  calice  tout-à-fait 
|)étaloïde,  porté  sur  le  pistil,  et  des  éta- 
niines  syngénésiques ,  c'est-à-dire  réu- 
nies par  leurs  anthères  en  un  cylindre , 
ftu  travers  duquel  s'élève  le  style  du 
pistil. 

OnsERr.  La  nature  n'est  point  en- 
core ici  parvenue  à  former  une  vérita- 
ble corolle  pour  chaque  fleur  ,  puis- 
qu'elle n'a  pu  encore  réussir  à  leur  four- 


PRINCirES  DK  BOTANTQUR.  .^o5 
nir  en  même  temps  un  calice  bien  dé- 
cidé. Mais  elle  a  diminué  cette  imper- 
fection en  rassemblant  un  grand  nom- 
bre de  CCS  petites  fleurs  sur'un  récepta- 
cle commun ,  et  en  les  environnant  d'ua 
calice  pareillement  commun,  qui  les» 
protège  dans  leur  enfance. 

ORDRE   PREMIER. 

Composées  ligulaires. 


I  I 


LeA  Chicoracées* 


ÎLampsana. 

Rhagadiolus. 

Hyoseris. 

Hedypnois. 

Toi  pis. 

Crépis. 

Hyeraciuni. 

Semchus. 

Lactuca. 

Chondrilla. 

Taréixacum. 

Le  ont  o  don* 


Perdîcium, 

Picris. 

Helmintia. 

Scorzonera. 

Tragopogoiu 

Geropogon. 

Hypochaeri», 

Seriola. 

Andryala. 

Catanancé. 

Cichorum. 

Sçoiymu». 


5o4    INTRODUCTION. 


'^  . 


!      V 


ORDRE    ir. 

Composées  tabulaires. 
Les  Corymbiferes, 


Aster. 

Erigeron. 

Solidago. 

Inula. 

Trixis. 

^ussilago. 

Senecio. 

Cineraria, 

Othonna. 

Didelta. 

Tagetes. 

Pectis. 

Bellium. 

Doronicuin. 

Gorteria. 

Gazania. 

Ostesperraum. 

Calendula. 

MatTÎ  caria. 

Bellis. 

Lancisia. 

Cotula. 


Grangea. 

Ethulia. 

Carpesium. 

Hippia. 
Tanacetum. 

Artemisia. 

AbsinthiuiB» 

Tarconanthus. 

Calea. 

Athanasia. 

Sparganophoru»* 

Micropus. 

Evax. 

Santolina. 

Anacyclus. 

Anthémis. 

Achillea. 

Eriocephalus. 

Buphtalmuin, 

Osmites. 

Encelia. 

Ximencâhi. 


1, 


i  .MJimi  '   ■ 


f"»» 


'H^SB^Pimipi 


>:i 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.   5^5 

Sclerocarpus.  Arctotis. 

Unxia. 

Milleria. 

Sîge&beclcia. 

Baltimora. 

£clipta. 

Spilantbus. 

Sidens. 

Verbesina. 

Coreopsis. 

Sanvitalia. 

Zinnia. 

Silphium. 

Melainpodium. 

Chrysogonum. 

Helianthus. 

Helcnium. 

Rudbeckia. 

Tithonia. 

Galardia. 

Polymnia. 

Oedera. 

Agriphyllum. 

Chuquiraga. 


Ursina. 

Fersonaria* 

Tridax. 

Amellus. 

Leysera. 

Xeianthemum, 

Anaxeton, 

Ar^yrocoine. 

Elychrysuia. 

Staebe. 

Seriphium. 

Conyza. 

Baccharis. 

Chrysacoma. 

Iva. 

Partheniura. 

Barnadesia. 

Mutisia. 

Elephantopus» 

Ageratum. 

Eupaturium. 

Cacalia. 


Les  Cynarocéphales, 


Atractylis. 

Carthanius. 

Cirsellium» 


Carlina. 

Arctium. 

Ouoporduia. 


i       SI 


SWWSS^SSgia  .-j^jSl 


fc^*; 


m> 


1 


5o6      INTRODUCTION, 

J'teronia. 

Jiingia. 

Nassauvia. 

Trnndelia, 

Corymbium. 

SpluLiaiithus. 

licliim)[)s. 


Cynara, 

Ciirduus. 

Lappji. 

Centaurea, 

Zoegea. 

Pacourina. 

.Serra tu  la. 

Liatris. 


CLASSE     V 1% 

Les  Munopétalces, 

Plantes  caulcsceiites,  Iierbacccs  ou 
ligueuses,  à  embiyou  bilobc,  et  pro- 
duisant des  fleurs  complètes,  dout  la 
corolle  est  naturclleuicut  monopétale. 
Ces  fleurs  ont  uu  calice ,  et  leurs  etami- 
nes,  qui  sont  rarement  au-delà  de  dix, 
sont  le  plus  souvent  insérées  sur  la  co- 
rolle. 

Obsert.  Dans  le  premier  et  le  se- 
cond ordre  de  celle  classe,  la  nature  de 
la  corolle  semble  encore  indécise,  parce 
que  la  coexistence  du  calice  y  est  en- 
çgre  mal  prononcée.  Le  calice  y  est,  «n 


>5*-' 


■■fî'tvJf*^ 


)i 


3acccs  ou 
,  et  pro- 
,  dont  la 
nop  étale, 
vs  ctami- 
àde  dix, 
lur  la  co- 

et  le  se- 
lature  de 
se,  parce 
'■  est  en- 

y  est,  «11 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.  Zoj 
effet,  tantôt  fort  court,  et  tantôt  collè- 
rent à  la  corolle,  ot  presque  coni'oiidu 
avec  elle. 

Quant  à  la  marcesccnce  observc^e  dans 
les  corolles  des  plantes  du  second  ordre, 
cette  qualité  ne  sera  jamais  une  preuve 
pour  moi ,  que  l'enveloppe  inlérieuro 
que  je  nomnie  corolle,  ne  soit  qu'un 
autre  calice  lorsqu'elle  est  marccsccnte. 
Le  nombre  des  corolles  niarcescentcs 
est  plus  considérable  qu'on  ne  pense , 
et  quand  il  le  seroit  moins,  cela  n'em- 
pêclieroitpas  que  la.marcesccnce  ne  soit 
une  qualité  qui  puisse  être  commune 
à  beaucoup  de  corolles,  comme  à  beau- 
coup de  calices. 

ORDRE   PREMIER. 


/        i 


Monopé  talées  aggrégées. 

• 

Les  Dipsaeées, 

Scabîosa. 
Pipsacus. 
^nautia. 

Morina. 

Valeriaua, 

Fedia. 

i 


4~ 


s 


^  fe; 


'  f  ! 


I'     ' 


#".  '■ 


1 


5o8      INTRODUCTION. 

ORDRE    IK 

Monopc I alccs  Tlialamiflorcs. 
Les  Ny otages. 


Boerhavîa, 

Abronia. 

Nyctago. 


Allionia. 

Pisonia. 

KiiginviUjea. 


Les  Plunihaginccs, 


riumbago. 
Vogelia. 


Statico. 

'   ORDRE    IIP. 


Monopë  talées  CcroUiflores. 
Les  Globulaires» 
Globularîa, 

Les  Primulacées, 


Androsace. 

Primula. 

Cortusa. 

Soldanella. 

S)odecatheon. 


Cyclamen, 

Aretia* 

Centunculus. 

Aiiagallis. 

Lysimachia* 


4  ^> 


.M 


"^=3ma| 


^■'■■X^mi.Mm^- 


^^ 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    00  j 

llottonia.  Menyanthps. 

Trientalis.  Nymphoides» 

Coris* 

Les  Orohanchoïdes^ 


Hyobancho. 
Oboiaria. 


Orobanche. 
Lathriea. 


Les  Rhinanthoïdes, 


Melampyrum. 

Bhinauthus. 

Pedicularis. 

£uplirasia. 

CastUleia.. 

Piripea. 


Bisandra. 

Sibthorpia. 

Calceolaria. 

Bnea. 

Veronîca . 

Polygala. 


Acanthus. 
Blepharis.. 
Barlena» 


Lea  Achantoïdes- 

Buellia. 
}usticia. 


iJTyctantlies» 
!Lilac. 


Les  Lilacées^ 

Fontanesia» 
Fruxinus. 


Les  Jasminées, 


Chîonanthus. 

Olea. 

Phillyrea* 


Mogorium. 

Jasminum. 

Ligustcuni. 


1 


•-àiiiija>*>*»a!<sia- 


5io 


INTRODUCTION. 


Les  Pyrenacées, 


Clerodendrum. 

Ovieda. 

Volkameria. 

ifigi()hila. 

Callicarpa. 

Vitex. 

Cornutla. 

Nuxia. 

Prerana. 

Gmelina, 

Theka. 

Avicennia. 

Fetraca. 


Lycopus. 

Amethystea, 

Cunila. 

Ziziphora. 

Monarda. 

Bosmarinust 

Salvia. 

Collinsonia. 

Ajuga. 

Teucrium. 

^atiueia. 


Citharexylura. 

Duranta. 

Lippia. 

Lantana. 

j^pielknannla* 

Taiigalea. 

Tamonea. 

Verbena. 

Zapania. 

Perama. 

Eranthemum* 

Selago. 

Hebenstretia, 


Les  Labiées, 


Hyssopus. 

Nepeta, 

Bystropogon, 

Perilla. 

Hyptis. 

Lavandula, 

Sideritis. 

Mentha. 

Glecoma, 

Lamiura. 

Galeopsia, 


r. 


n. 


/ 


PRINCIPES  DE 

Betonica. 

Stachys. 

Bnllota. 

Marrubium. 

Leonurus. 

Fhlomis. 

lloluccella. 

Clinopodium. 

Origanuiiu 

Thymus. 

Tliymbra« 


BOTANIQUE.   DU 

Melissa. 

Dracocephalum» 

Hormiuum.  , 

Melitis. 

Germanea. 

Ocymum, 

Trichostema. 

Brunella. 

Scutellaria^ 

Frasium. 

Phryma. 


Les  PersonnéeSi 


Paederotflé 

Utricularia. 

Finguicula. 

Limosella« 

Vandellia. 

Lindernia. 

Browallia. 

!Erinus. 

Manulea. 

Bi'dleia. 

Scoparia. 

Capraria. 

Stemodia. 

Halleria. 


Âchimenes. 

Scrophularia^ 

Matourea. 

Dodurtia. 

Schwalbea. 

Antirrhinuolrf 

Chelone. 

Digitalis. 

Culumnea. 

Besleria. 

Cyrtandra. 

MImuIas. 

Gratiola. 

Torenia. 


>12      INTRODUCTION, 


^.. 


l 


i    \] 


Les  Solanées, 


Celsia. 

Verbascum. 

Hyoscyamus, 

Kîcotiana. 

Datura. 

Triguera, 

Jaborosa. 

'Atropa. 

Physalis. 


Aquartia. 

Solanum. 

Capsicum»; 

Lycium. 

Cestrum. 

Bontla. 

Brunsfelsîa.' 

Cressentia. 


ZéBs  Sebesfeniers. 


Hydrophyllum. 

Ëllisîa. 

Dichondra. 

Cordia. 

Shretia. 


Fatagonula. 

Menais. 

Varronia. 

Tournefortîa.' 

Messerchmidia. 


Les  Borraginées» 


Cerînthe. 

Ooldenîa. 

Heliotropîum. 

Echium. 

Lithospermum. 

Pulmonaria^ 

Onosma. 

^ympbytum» 


Lycopsis. 

Myosotis. 

Anchusa. 

Borrago. 

Asperugo. 

Cynoglossunx. 

Noluna. 

JPalkia, 


n 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    3l5 

Les  Convolvulacées, 


Manpa. 

Evolvulus. 

Mouroucoa. 

Thunbergia. 

Betzi.i. 

Nama. 

Humbertîa. 

Hydrolea. 

Convolvuîus. 

•Sagonea. 

Ipomea. 

Cressa. 

Ij€s  Polemonacées, 

Loeselia. 

PolemoniumJ 

Diapensia. 

Cantua. 

Cuscuta  ? 

Hoitzia. 

Phlox. 

Cobaea. 

Les 

Bignonées, 

Sesamum. 

Tourretia, 

Incarvillea. 

Martynia. 

Catalpa. 

Pedalium. 

Bignonia. 

Les  Gentianées, 

Gentiana. 

Exacum. 

Vohiria. 

Lisianthus. 

Contoubea. 

Chironia. 

Sweftia. 

Spigelia. 

Sarothra. 

Ophiorrhiza. 

i:hlora. 

Potalia.     . 

fioUnî^ue,  II 

•                            2: 

I 


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8i4      ÎNtnoDtTCT  t  O  tli 

•    Z)<?5  ApocyYiêek* 


Vinca. 

Mateléii 

Tabernaemotitana» 

Cameraria. 

Flumeria. 

Nerium. 

Uchites.  ,  , 

Ceropegia. 

iPergularia. 

Stapelia. 

t*eriploca. 

Apocynum* 

Cyrianchurn. 

Asclepias. 


Ambelania. 

Vahea. 

Pacouria. 

.Allamanda* 
Melodinus. 
Gynopogoil. 
Rauvoliia* 
Ophioxylon. 
Cerbera. 
Carissa . 
Strychnos. 
Theophrasta. 
Anasser. 
Gelseminum. 


IjCS  ffilospermes. 


7acquinia. 

JManglilla. 

Sederoxylunié 

Bassia. 

Mimusops. 

Zmbricaria. 


Chrysophyllunli 

Lucuma. 

Achras. 

Myrsine. 

luocarpus. 


a 


ï^ 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.   Zls% 
ORDRE    IV^ 


Monopctalc'es  Calyciflores. 


Dîospyros. 
Boyenn. 
Pouteria. 
CavaniMea. 


i^es  jSbenaçées, 

Ilalesia. 
Alstonia. 
Symplocos^ 
Ciponimu. 


(  Embryopteris  j  G.  ) 
Styrax.  Hopea. 

Les  Rhodoracées^ 


Kalmia. 

Rhododendrum. 

Azalea, 

Khodora. 

Ledum. 
Befaria. 
Itea. 

.    Les 

Bicornées, 

Cyrilla. 
Blaeria. 
Erica. 
Menziesia. 

Pyrola. 
Epigîea. 
Epacris. 
Gaultheria. 

Atidromeda. 
Arbutus. 

Argophyllum. 
Maesa. 

Clethra. 

Vaccinium.  ' 

I 


I 


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•r-^^imm. 


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5l6     INTRODUCTION. 

ORDRE    V. 

Monopëtalees  Fructiflores. 
Les  Cucurhitacées, 


I 


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i  . 


1    , 


Gronovia. 

Sicyos. 

Bryonia. 

I^lateriuni. 

Melothria. 

Anguria. 

Slomordlca. 


Cuciimîs. 

Lu  (Fa. 

Cucurhîta. 

Trichosantes. 

Ceratosauthes^ 

Fevillea. 

Zanonia. 


Les  Campanulacées, 


Canarina. 

Michauxia. 

Campanula. 

Phyteuina. 

Lobelia. 

Jasione. 

Tracheliutn. 


Slierardia. 

Asperula. 

Galium. 


Boella. 

Gesnerîa. 

Cyphia. 

Scœvola. 

Goudenia. 

DefForgia. 

Escalonia. 

Les  Ruhiacées» 

Crucianella. 

Valantia. 

Kubia, 


1 


^âf?:.!iff*mi^' 


i): 


PRINCIPES 

Anthospermum, 
Knoxia. 

Spermacoce. 

Ernodea. 

Diodia 

Hichardia. 

Phyllis. 

Hedyotis. 

Oldenlandia, 

Carphalea. 

Coccocipsilura, 

Gomozia 

(  Nerteria ,  G.  ) 

iNacibea. 

Tontauea- 

Pernelia. 

Catesbaea. 

Handia. 

Bellonia. 

Bertiera. 

Mussaenda* 

Ciiichona. 

Tocoyena, 

Posoqueria. 

Kondeletia. 

Genipa. 

Gardénia. 

Portlandia^ 

CoQtarea. 


DE  BOTANIQUE*  Sl/^ 

Hillia. 

Pavetta. 

Ixora. 

Coussarea. 

Melanea. 

Chiraarrhis, 

Chiococca. 

Psychotjia. 

Coffea. 

Canthiurai 

Ronabea. 

Paederia. 

Coprosma. 

Si  mira. 

Nonatelia.. 

Krithalis. 

Myoniraa. 

Pyrostria. 

Vangueria. 

Laugeria. 

Guettarda. 

Hamelia. 

Isertia. 

Canephora. 

Mitchella. 

Patabaea. 

iEvea. 

Tapogomcaij 
ttorinda. 


f 


♦   ^ 


V 


5l8      INTRODUCTION, 

Nauclea.  Taganiea. 


Cephalantlius, 
Serissa. 


Faramea. 


Les  Caprifoliacéea, 


Linnaea. 

Triosteum. 

Symphoricarpos. 

Diervilla. 

Xylosteum. 

Caprifoliurn. 

^oranthus. 


Vîscum. 

Rhizophora, 

Bruguiera. 

Viburnum. 

Sambucus 

Cornus. 

Hedera. 


CLASSE    VH% 

Les  Polypétalées, 

Plantes  caulescentes ,  herbacées  au 
ligneuses ,  à  embryon  bilobë ,  et  pro- 
duisant des  fleurs  complètes ,  dont  la 
corolle  est  naturellement  polypëtale. 

Observ.  Les  végétaux  les  plus  par- 
faits, ceux  dont  l'organisation  est  la  plus 
composée  j  enfin  ceux  dont  la  fructifi- 
cation oifre  les  organes  les  plus  nom- 
breux, font  partie  de  cette  classe.  C'est 


N. 


1. 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.   3l^ 

par  suite  de  leur  perfectionnement 
qu'on  observe,  principalement  parmi 
eux,  ces  raouvemens  singuliers  de  con- 
traction et  d'extension  de  parties,  qu'on 
regarde  comme  l'effet  de  leur  irritabi- 
lité,  et  que  dans  certaines  circonstaur 
ces  on  nomme  leur  sormneil. 


\\ 


bacees  au 
,  et  pro- 
,  dont  la 
jrpëtale. 
plus  par- 
est  la  plus 
L  fructifi- 
lus  nom- 
isse,  Ç'esi; 


ORDRE    PREMIER. 

Polypétalées  Fructiflores. 
Les  Araliacées, 


Gastonia. 

Cussonia. 

Ara  lia. 

Pariax, 

Les 

Omhelliferes.. 

Pimpinella. 

Cicutaria. 

Apium. 

Œnanthe. 

Anetliuni. 

Cuminum. 

Stnyrniura. 

Bubon. 

Pastinaca. 

Sium. 

Thapsia. 

Angelica, 

Seseii. 

Lîgusticura. 

ïmperatorîa. 

Laserpitium. 

Çhœrophyllum. 

Hé  racle  un;.. 

;s»,.«.. 


^ 


♦  .- 


^ 


?i;' 


520      I  N  T  R  O 

Coriandruni» 

Cicuta. 

Crithmum, 

Athamanta. 

Selinum. 

Bunium. 

Ammi. 

Daucus. 

Caucali». 

Tordylium. 

Artedia. 


D  U  C  T  I  O  N, 

Ferula. 

Cachrys. 

Buplevrura,- 

Hcrmas. 

Astrantia. 

Sanicula. 

Echinophora. 

Arctopus. 

Exoacantha. 

Hydrocotyle. 

Azorella. 


ORDRE    IK 

Polypétalées  Calyciflores. 
Les  Saxifragées» 


Hydrangca. 
Hortensia. 
Cunonia. 
.Weinmannia. 


Saxifraga. 
Heuchera. 
Tiarella. 
Mitella. 


Les  Succulentes» 


Penthorum. 
Septas. 

Semp  ervivum* 
Sedum. 


Bhodiola. 
Cotylédon» 
Crassula. 
Tillsea. 


^^S^EXE 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.   O^ll 


Portulaca. 
Talinum. 
Clfaytonia. 
Montia. 


Les  Portulacées. 

Telephium. 

Corrigiola. 

Tamarix. 


Les  Ficoïdées, 


Heaumuria. 
Nitraria. 
S'esuvium. 
Aizoon. 


Glinus. 

Tetragonla. 

Mesembryanthcmumr 


Cactus. 


Melastoma. 
Tristemma. 
£lakaea« 


Les  Cactoïdes* 

Ribes. 

Les  Mélastomées, 

Osbeckîa. 
Rhexia. 

Les  Salicariées» 


Lagerstromia. 

Pemphis. 

Ginoria. 

Grislea. 

Lawsonia, 


Crenea. 

Lithrum. 

Farsonsia; 

Cuphea. 

Isnardia» 


j(0-*-,^^iimmé'> 


♦~^ 


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1 


I5s«  •  ï!WTIlOD  Ù€TÏ  ÔN^ 

'Ammannia.  Peplisj 

OJaux.  ^    . ... 

.  i^es  Epilobiennes,  . 


Mocanera, 

Vahlia. 

Montinia. 

Aucuba. 

Trapa. 

Cercodea. 

Myriophyllunu 

Proserpinaca. 

Hydrophylax, 

Serpîcula. 

Xtopezia. 

Circœa. 

Ludwigia, 

^ussiaea. 


(Enothera. 

Epilobiuni. 

Gaura, 

CacouCîa. 

Combretura: 

Guicra.    • 

Fuchsia. 

Mouriria. 

Baeckea. 

Meme«ylon, 

Siriuml 

Mentzelia. 

Loasa. 


I^es  Myrtoïdes, 


Alangiura. 

Do  de  cas. 

Eucalyptus. 

IVIetrosideros. 

Melaleuca. 

Leptospermum. 

Philadelphus. 

î'sidium. 

Mvrtus. 


Eugenia. 

Caryophyllus. 

Pecumaria. 

Punica. 

Sonneratia^ 

Faetidia. 

Catinga. 

Butonica, 

Pirigara. 


i 

W^^Sm 

^K       ■ 

PRINCIPES  DE  BOTANIQUE. 

.     .£ie£  Rosacées, 

..■ 

Malus.                          Sibbaldia. 

•   •        .    ■     ■          !• 

Vyrus.        '                  Tormentilla, 

» 

1         Cydonia.   ••   -              PotentilU. 

' ■■   i 

Mespilus.    •                 Fragaria. 

Crataegua.     •     •          Geuai. 

Sorbus.                         Dryas. 

a: 

Rosa.                           Rubus. 

.    ... 

Calycanthu8l                Spirsea. 

1 

Potarium.          '     •     Suriana. 

Sanguisorba.   '            Tetracera. 

• 

AncistrUnii                  Tigarea. 

1, 

Acaeni.            •             Delima. 

Agrimonia*              ■    Prockia. 

l^evrada.   •                  Ludia. 

Cliffortia.                    Hirtella. 

Linconia.                     Blakwellia, 

Aphanes.                     Horaaliunii 

'1 

Alchimilla. 

lus, 

'  Les  Drupacées, 

• 

.    Licania.                       Parinariumv 

j 

Grangeria.                   Moquilea. 

• 

Chrysobalauus.           Couepia. 

Prunus.                        Acioa.     , 

j 

Armeniaca*                 Plinia., 

Aniygdalu«s 

i 

1 

i 


ifî.Kni^Illlff^ 


'fiotm" 


524      INTRODUCTIOU. 


Les  Téréhintacéea, 


à   ' 


1  < 


Cassuvium. 

'Anacardium. 

Mangifera. 

Bhus. 

Cneorum. 

Humphia. 

Comocladia. 

Canarium. 

Icica. 

Anoyris. 

Toddalia. 

JSchinus. 

Spathelîa. 

Terebinthus. 


Bursera. 

Toluifera. 

Foupartia. 

Spondias. 

Tapiria. 

Aylanthus. 

Brucea. 

Connaruf* 

Cnestis. 

Fagara. 

Zanthoxylum. 

Prelea. 

Dodonaea« 

Averrhoa. 


Les  Rhamndides, 


Staphylea. 

Evonymus, 

Polycardia. 

Veiiana. 

Celastrus. 

Myginda. 

Coupia. 

Elaeorlendron. 

Cassine. 

Schrebera* 


Ilex. 

Prinos. 

Mayepea. 

Samara. 

Bhamnus. 

ZJziphus. 

Faliurua. 

CoIIetia. 

Ceanothiis. 


vi 


-a. 


M->m   — ,<)|— ^1, 


/( 


im. 


PRINCIPES  UE  BOTANIQUE.    02  > 

Phylica.  (rouaiiia. 

Brunia.  Plectrouia. 

ZéCS  Légumineuses, 


Mimosa. 

Olcditsia. 

Oyninocladus. 

Outea. 

Ceratonia. 

Tamarindus. 

Parkinsonia. 

Schotia. 

Cassia. 

Moringa. 

Prosopis. 

Cadia. 

Haematoxylum. 

Eperua. 

Tachigalia. 

Adenanthera. 

Poinciniana. 

Caesalpinia. 

Gullandina. 

Tarai  ea. 

Parivoa. 

Vouapa. 

Cynometra. 

Hymeuaea. 

Biiuhinla. 

Bijtauique.  II. 


Palovea. 

Cercis. 

Possira. 

Anagyrls. 

Sophora. 

Virgilia. 

Podalyria. 

Ulex. 

Aspalathus. 

Borbonia. 

Genista. 

Cytisus. 

Crotalaria. 

Lupinus. 

Ononis. 

Arachis. 

Antliyllis. 

Kuhnistera. 

Dalea. 

Psoralea. 

Trifolium. 

Melilot^s. 

Medicago. 

Trigonella. 


28 


i 


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■     ! 

1 


526     I  N  T  R  O 

Dolichos. 

Phaseolus, 

Ji'rythrina. 

Clitoria. 

Glycine. 

A brus. 

Amorpha. 

Fiscidia. 

Hobinia. 

Caragana. 

Astragalus. 

Biserrula. 

Colutea. 

Glycyrrliiza. 

Galega. 

Sesbati. 

Indigofera. 

Lathyrus. 

Pisum. 

Orobus. 

Vicia. 

Faba. 

Ervum. 

Cicer. 

Scorpiuru», 


I)  U  C  T  T  O  N. 

Ornithopus. 

Hippocrepis. 

Corunilla. 

^Escbinoraene. 

Hedysarum. 

Stylosanthes.. 

Smithia. 

Diphysa, 

Dalbergia. 

Galedupa. 

Andira. 

Geoffraea. 

Deguelia. 

Nissolia. 

Coumarounn. 

Acouroa. 

Pterocarpus. 

Apalatoa. 

Detarium. 

Copaifera. 

Myrospermum. 

Securidaca. 

Brownea. 

Arouiia. 


' 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    J27 
ORDRE    IIP. 

PoJypc talées  Tlialamiilores. 


n^rberis. 
'«eontice. 
lîpimedium. 


Les  JBerheridées, 

Rinorea. 
CoMoria. 
Haniamelis  ? 


•'^arracenia. 

T'irnassia, 

Dionaea. 


Keseda. 
Viola. 


Les  Droseracées. 

Drosera. 

Roridula. 

Sauvageâia. 

Les  Calcaracées% 

Impatiens. 


Les  Papavéracées, 


Pti  paver. 

Argemoïio. 

(riaucjum. 

Chelidonium. 

Sanguinaria. 


Bocconia. 

Actaea. 

Podophylluni, 

Hypecoum. 

Funiaria. 


02» 


INTRODUCTION. 


y^UI, 


{ 


fc7 


h]  m 


1 


I:- 
J*  n 


Sinnpis. 

Haphanus. 

Brassica. 

Sisymbrium. 

Heliophila. 

Chamira. 

Cheiranthus. 

Hesperis. 

Arabis. 

Cardamine. 

Dentaria. 

Ricotia. 

Lunaria. 

Isatis. 

Clypeola. 


Cîeome. 

Cadaba. 

Capparis. 

Sodada. 

Crutaeva. 

Morisonia. 

Durio. 


Les  Crucifères. 

Biscutella, 
Draba. 

• 

Alyssura. 
Vesicaria. 
Iberis. 
Thlaspi. 
Lepidium. 
Senebiera. 
Coroaopus. 
Cochlearia. 
Vella. 
'' Anastatica. 
Myagrum. 
Cakile. 
Crambe. 


Les  Capparidées, 

Papaya  ? 

Passiflora. 

Murucuia. 

Tacsonia. 

Marcgravia. 

Norantea. 


^. 


mi'"!S' 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    529 


Les  Rutacées, 


Ruta. 

Peganum. 

Dictamnus. 

Calodendron. 

Tribulus. 

Fagonia. 


Zygophyllura. 

Guaiacum. 

Quassia. 

Melianthus. 

Dlosma. 

Emplevrum. 


Les  Sahlines. 


Ôîi'îgîa. 

jLoeîiingia. 

Holosteura. 

Polycarpon. 

Polycarpaea. 

Donatia. 

Mollugo. 

Minuartia. 

Queria. 

Bufonia. 

Sagina. 


Alsinc. 

Pharnaceum. 

Moerhingia. 

Elatine. 

Bergia. 

Spergula. 

Cerastiura. 

Cherleria. 

Arenaria. 

Stellaria. 


Les  Cary ophy liées» 


Gypsophila. 

Saponaria. 

Bianthus. 


Silène. 

Cucubalus. 

Lychnis« 


•» 


I 


i/ 


55o      INTRODUCTION. 

A^rostemina.  l^olaîu. 

Velezia.  Frankenia. 

JJiypis.  Liiium. 

Sarothra.  Lcchea. 

^ps  Cihtoïdes, 


^ 


Ilelianthemum. 
Cistus. 


Tachibota. 


J^es  Tiliîrtcées, 


Tilîa. 

Grewia. 

Stewartîa. 

Oncoba. 

l'iacurtia. 

Muntingia. 

Laetia. 

Banara. 

Bixa 

Apeiba. 


IVTalva. 
Altliaea. 
Lavatera. 
Malachra. 


Sloanea. 

Sparinoniiia, 

Triumrelta, 

Bartramia. 

Heliocarpus. 

Coi  chorus. 

Antichorus. 

Mahernia. 

Hermannia. 

Waltheria. 


/^es  Malvacécs. 

Pnvonia. 
Urena. 
]Va|)aea. 
Sida. 


I  N. 


3. 


IMîINCil'ES  DE 

Paluva. 

Miilope. 

Auoda. 

Laguna. 

vSolandra. 

Hibiscus. 

Malvaviscus. 

(ïossypium. 

Fugosia. 

Ouararibea. 

Melochia. 

]luizia. 

Malacodendrum. 

Gordonia. 


BOTANIQUE. 

Hugonia. 

Buinbax. 

Adansoiiia. 

Pterospertnum. 

Pentapetes. 

Tlieobronia. 

Abroma. 

Ouazuma. 

Byttneria. 

Ayenia. 

Kleinhovia. 

Jïelicteres. 

Steiculia. 

Pachira. 


:>.>i 


s. 


rreraninm. 
Monsotiia. 


Les  Géramo'àles. 

Tropaeolum. 
Oxalis. 


Les  J^illsiées, 


s 


Vitis. 


Aquilicia» 
Melia. 
Kkebergia. 
Guarea. 


Cissus. 
Les  Méliacées» 


Carapa. 
ïricliilia. 
Portesia. 
Sandoricum> 


l,':| 


I 


552       1  N  T  II 

Ticorea. 
TiirriPa. 
Quivisiu. 
Aytonia. 


O  D  II  c:  T  1  O  N. 

Syniphonia. 
Winterania. 
Swietenia. 
Cedrela. 


6tri^ilia. 


Ximeiiia. 

Heisteiia. 

Fissilia. 

Chalcas. 

Bergcra. 

Murrayat 

Cookia. 


Les  Hespéridéen, 

Citrus. 

Limonia. 

Ternstromia. 

Tonabea. 

Thea. 

Camellia. 


Les  Guttifères. 


Garcînia. 

Clusia. 

Tovoinita. 

Quapoja. 

Grias. 

Moronobca. 

Mammea. 

Macanea* 


Ascyrum. 
Brathys. 


Singana. 

Mesua. 

Rheedia. 

Calophyllum, 

Vateria. 

Elaeocarpus. 

Vatica. 

Allophyllus. 

Les  Jlypéricées, 

Hypericura. 
Harungaua. 


PRINCIPES  Di:  BOTANIQUE.    35 > 
Les  MalpigJiiées. 


'ï'riopteri.1. 
Hyptage. 

Banisteiia. 
Acer. 

I^avia. 


Hippocastanum. 

Hippocratea. 

Thryallis. 

Tri^oiiia. 

Erytiuoxylura. 


Les  Saponacées, 


Cardiospermum. 
l'auUinia. 

Sapindua. 

Koelreuteiia, 

Talisia. 

Aporetica. 

Schmidelia. 

Oruithrophe. 


Euphoria. 

Melicocca. 

Toulicia. 

Trigonis. 

Stadmannia. 

Molinea. 

Cossignia, 


Les  Ménispermées» 


Cissampelos. 

Menispermum. 

Epibaterium. 


Abuta. 
Lardizabala. 


Les  Renonculacées, 


Clematîs. 
Thalictrura. 


Anémone. 
Hamadryas. 


/ 


r- 


h 


551      INTRODUCTION. 

Garidella. 

Aquilegia. 

Delphinium. 

Aconitum. 

Caltha. 

l'(Eonia. 

Zauthorhiza. 

Cimicifuga. 


Adonis. 

Ranunculus. 

FicarJa. 

IVlyosurus. 

Hydrastis. 

Trollius. 

Helleborus. 

Nigella. 


JLes  Anonéest 


"^  .:         ( 


Anona. 
Uvaria. 


Mnyna. 
Drymis. 
lllicium. 
Dillenia. 


Xylopia. 


Les  Tulipîfères» 


Michel  ia. 
Liriodendrum. 
Talauma. 
Magnolia* 


Observation, 

Ce  tableau  général  des  principaux 
végétaux  connus ,  présente  ,  à  ce  qu'il 
me  semble,  la  distribution  la  plus  con- 
forme à  l'ordre  même  de  la  nature ,  re- 
lativement à  la  formation  de  ces  corps 


^^ 


N. 


1. 


3. 


PRINCIPES  DE  BOTANIQUE.    j53 

vivans  et  à  leurs  rapports  mutuels.  Il 
est  sans  doute  susceptible  de  beaucoup 
de  corrections  dans  ses  détails,  et  d'ad- 
ditions pour  le  compléter  j  mais  on 
devra  toujours  conserver  son  ensem- 
ble, et  sur-tout  le  principe  de  sa  com- 
position. 


riN    DU    TOME    SECOND. 


ami 


incipanx 
à  ce  qu'il 
plus  con- 
Lture ,  re- 
ces  corps 


) 


I