CIHM
Microfiche
Séries
(l\/lonograptis)
ICMH
Collection de
microfiches
(monographies)
Canadian ImtHuM for Htoloflcal Mleronpraductioiw / liwtitut canadiwi d« mieriHap.-7;!uetian( hlMorlquM
1995
^fW7
TMhnical and BiMiofrapliic No<n / New tMhniqim n WMiofr'P'iiqiMi
TM Imtitun hn «rampttd to obnin Hm bait erifinil
oapy araiMM* taf filmint. FMtum of tlii< eopy «Meli
a( Dm imaiu in Mit rapraduetisn. or «ihMi may
liinjfieanily dianti tiM unnl mMhod of flhninf, ara
Colourad oovHs/
Cwwftuf dt c o u lt u r
□ Covtrs damaiid/
D
I Caumnun andommaié*
Covan n ' t oiad cnd/or laminaïad/
Comartui* raitauria at/eu pal l i c iiléa
□ Com tMa mMnt/
La titra da eouwrtura manqua
D
D
D
Colowad napa/
Cartas géoy a phiquat an coiilaiir
Cohwrad inli (i.a. othar than Mua or Madil/
Encra da coulaur (i.a. autra iqua Uaua ou noira)
Colourad platas and/or illustratiom/
Planchas at/ou illustratiom an coulaur
Bound with othar matarial/
Ralié aMC d'autras doewnanti
□ Ti#it bindinf may causa shadewt or di s toction
alont intarior margin/
La raliura sarria paut causar da l'omtara ou da la
distorsion la long da la maria intériaura
□ Blank laanas addad durint rastoration may appaar
within dw tan. Whanaw postiMa, Ihtsa harn
baan omittad f rom filminf/
Il ta paut qua cartainas papas Wanchas ajouttas
lors d'una rastauration apparaissant dans la taxta,
mais, lorsqua cala itait possiMa. cas pagts n'ont
pas été fihnéas.
D
Additional commants:/
Commantairas tupplémantairat;
L'Institut a microfilmé la maillaur axamplaira qu'il
lui a été postiMa da sa procurar. Las détails da cat
axamplaira qui sent paut-étra uniqua i du point da «ua
hiblieprap h lqu a . qui pauaant modif iar una imapa
raproduHa. ou qui pauvant axifar una medH ieation
dans la méthode normala da filmaia sont indiqués
□ Cotourad papas/
Papas da coulaur
□ Papas damapad/
1^
□ Papas rastorad and/or laminated/
Pipas lastauréas at/ou p alll cu léai
Papas ditooleurad. sninad or fond/
Papas décoloréas, tachatéat eu piqudM
n:
HShowdirouph/
Transparanca
□ Ouality of print varias/
Qualité inép all da l'imprassion
□ Continuous papination/
Papination continua
n
Indudn indaxias)/
Cemprand un IdasI indax
Titia on haadar takan from:/
La titra da l'an-téta prosiant:
□ Titit papa of itsua/
Papa da titra da la li
I I Caption of issua/
livraison
D
Titra da départ da la linaiton
Masthaad/
Génériqua (périodiquas) da la livraison
i
This itam is f ilmad at tha réduction ratio chacfcad
Ca document ast filmé tu tau s da réduction indiqué
'O» 14X 18X
12X
-k, /
.Ï(R.>.
22X
y
24X
ZD
Tha copy ftlmad h«ra ha* bon raproducad thanki
to tha ganarotlty of :
National Ubrary of Canada
L'axamplaira filmé fut raproduH griea t la
giniroalté da:
BIbllothèqua natlonala du Canada
Tha imagas appaaring hora ara tha baat quallty
poulbla oonaldarlng tha condition and laglblilty
of tha original copy and In iiaaping with tha
filming contraet ipociflcatlona.
Original copiât in printad papar covara ara flimsd
baginning with tha front covar and anding on
tha lait paga with a printad or iiluttrataJ Impraa-
«ion, or tha back covar whan appropriata. Ali
othar original copia* ara filmad baginning on tha
f Irst paga with a printad or liluitratad Impraa-
«lan, and andln(> on tha laat paga wIth a printad
or liiuitratad Impraatlon.
Tha lait recordad frama on aach mlcroficha
■hall conuin tha symbol — •■(maaning "CON-
TINUED"). or tha lymboi V Imaaning "END"),
whichavar appiiaa.
Map*, platat, charta, atc.. may ba filmad at
diffarant raduction ratioa. Thoaa too iarga to ba
antiraly Includad In ona axpotura ara filmad
baginning in tha uppar iaft hand cornar, laft to
right and top to bottom, aa many framaa at
raquirad. Tha foliowing diagramt illuttrata tha
mathod:
l^a Imagaa tuivantaa ont été raprodultat avac la
plut grand toin, compta tanu da la condition at
da la nattaté da l'axampialra filmé, at an
conformité avac lat condition! du contrat da
flimaga.
laa axampiairat originaux dont la couvtrtura an
papiar att Imprlméa aont filmét an commançant
par la pramiar plat at an tarminant toit par la
damMra paga qui comporta una ampralnta
d'impraaaion ou diliuttratlon, toit par la tacond
plat, talon la cat. Tout lat autrat axampiairat
originaux tont filmét an commançant par la
pramiéra paga qui comporta una ampralnta
dlmpraatlon ou d'illuttratlon at an tarminant par
la darnWra paga qui comporta una talla
ampralnta.
Un dat tymboiat tulvantt apparaftra tur la
darniéra Imaga da chaqua mlcroficha, talon la
cat: la tymboia — »- tignifit "A SUIVRE", la
tymbola V tignifia "FIN".
Lat cartat, planchât, tablaaux, atc, pauvant étra
fliméa é daa taux da réduction différante.
Lortqua la documant att trop grand pour étra
raprodult an un taui dlshé. Il att filmé é partir
da i'angia tupériaur gaucha, da gaucha é droite,
at da haut an bat, an prenant la nombre
d'Imagae nécattaire. Laa diagrammee tuh/intt
iliuttrant la méthode.
1 2 3
1
2
3
4
5
6
••Œoeofï nuunioN «si CHAn
(AN» ord PSO TEST CHAdI No. 2|
12.2
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APPLIED IN/HGE In,
1 853 ea*l Hflin Slraat
{7IB) *82 - 0300 - Phon.
(718) 2ê8-59«9-ro.
Vort. 14009 USA
p. HUOOLIN, O. F. M.
VICTOIRES ET CHANSONS
Extrait de la Nouvelle-France
QUÉBEC
1913
i
P. HUOOLIN, O. P.
M.
VICTOIKES ET CHANSOjIS
Extrait de la NouvelU-France
QUEBEC
1913
VICTOIRES ET CHANSONS
f.Dnon^i^„î^"„ï"' rj'"^'™' d» l;.g«™ «J» Sept ,n^
.«q«l j-« pu .oe Cr 3 u'Tn'ni:."^. ZLl^-.rH'"''"'' «'»~
•ox laotennde U A^cmiMW^ JW^Jl "P''— « eo donner autant
«ne formuler un «S o^Zm ''"? ' ^'' P"'"* «'onnétement
PMnnpoUUd.n»n:olrre°p„"TlVri.Trirr-r °1 '"''
à .« ,ui ont ^ .rr.^i-i-ïï-.''rx,'«^t^^^^^^^^^
gnen, de Willàm Heuh et de C-ril^,, % ■ ^^^^ ^ ^''"">»-
^nt con.ignde.-erX de Ch;" X ^ ÙCltT f^'°'"
l'onir. chron„?o£il".tre^^!i"J7J|^„^^^^^ v.i, .ni.„
I
LA HONONOABfiLA
dout.d„Tio»oi«.oh.v,«„ Nou."X"°n. dXîî;:''"'!'?' '"• "«^
— 6 —
qni déchaîna en Europe la Zn^'/ntrli "° pnncipale peut-être
çaiBe, et dont la c^S. d^ ?»„»H /r,"""""/"'»'*^» "*«"-
CommeleditMXBonnJh„f T^/"' ''"'*"^™ oonaéquences.
quént le Canada, à couna dn rfiflft»; ™'"^'™'"> «' même à oon
convoité. Le triomnre de» «rml^ fucoeseives sur le territoire
Chouaguen àSm Henr^Tca^r"'' * '" M?"'"'»^^'"' *
recul coustint des CnS'l n'v «^l'!' "f T '1"° ''» ^'"P«' <»'"°
on^T?l^f«^' Franchement, je donnerais ma part d'Améri-
l_Jlf»n/oaJ« ,( l. Canada frmfal.. Septième édition. Pari., 1888. P. 16.
— 7 —
traftiTAÎ^koS^'?**™ f «France étant en paix depuis le
lëeduM,58i8s.piet de VOhio, occupée par les FrancafaToat^nV
combiné pour le succès de l'entrepriL : «éat on d"Km,Itde de
auquel on donna le nom d, S^m.Î^. ■ «^ *°'° Virginienna, un fort
France i c'est là que rtTè,e.u3ïhn! ,"'"" «""l^"'^'" d» I» Nouvelle-
"^"li" ''"tP ■'^'"'S"^* 'e v;^c?pis:r""' -' ^'""'""'- '«•°'-
vofoût^ratlntin?;r "tt^a'ft'auL'' ^"T"":^' ''«i'"' "» '^«'-»' ««
de yingt.deu:t «nMiëute^nint colonel dan. il i?™ ardent jeune homme
avec dea canon, dans la vaûée Ô^..f ^ ^ °°" T'^g-n'enne., descend
«péditionnaire ïk«he:„r lenouTau'VÔ'rt ^^^^ '^■j?!"!' '" ™T'
dana l'h.stoire commune de» Elau Ûnket de l.^™^.°"' /^■/•'« ,«"»•'>
au lever du soleil, retentif .Un. IL A T » France, un feu de pe bton,
fn.nç.ise vient ât™ surprise ^ubiv"ouret^
posent ont et*, sans sommation (,,4.^^,%'? ■ •" homme» qui U oom-
un des Franc» .av^'eTsTé de donn^î î"'? P^'S'M'.er,. Au milieu du feu,
mort sur les?adavr"» delw cc-,^^n. "."If ^. "" P^P'" i " ^t"" '"■"W
de Jumonville, envové oommeTT, . ■. ^ *'î' "'' """''"• ""■""« ^"1»"
Ceui-d, après leurtîfsteSre*âerS.ÎS>™'^t <<«» ^nglai».
inconnu de G.CwiSQT™!.'^'^" °°""° B-gnature le nom alors
La paix n'est plus possible, L'Angleterre débarque en Amérioue
deux nouveaux régiments avec le général Braddo?k, tandis que U
rrance envoie à Québec 3,000 homies de troupes. '
f„i^*n "°°'' ^ P'*"'" °''J«'=''f <J" général anglais est le
fort Duquesne qm lui barre le chemin. A l'été de 1755 II se
pleme forêt vierge, son armée se trouve en présence de celle de M.
1— Moatcalm et U Oxitada Françad, pp. 19.20.
— 8 _
guerroyer de, Can^d^^ns ^d^^Ju^^T Z "'h "^ ^ "u""""*»
troupe,. m.«éB. oomme en oSiTS vert offr.1^"? '" ^"- "'
embuaquAi derrière chaque tw^c d'.rb^ I- nl„. r ?' "' «■"""»'»
Il n'y avait qu'à fusill» dan7lfl ,« t" .^ -n *""'" P»'"' ^e mire.
îît:œuirentîârS^^^
Braddock avait toujoàra dit
Qu'il viendrait, chose bien sûre
Pour attaquer Pécody •
Turelure
Et renverser sa olAtnre
Bobin turelure.
2
Beaujeu, Dumas, Lignery
Ont voulu voir sa figure
Et l'on mit même au défi
Turelure
De soutenir sa gageure
Robin turelure.
Aussitôt deux mille Anglais
Se sont mis tous en posture
Mais nos Huions et Français
Turelure
i - M, Péood, d« Cont«icai„, comm«d.nt du fort D„,ae.ae.
— 9 —
Ont ûut voler leur coiffure
Bobin tureliue.
Cinq cents • sont sur le chemin
Attendent la sépuitnre ;
1*8 Ontaouais, Algonquins
Turelure
Leur ont donné la tonsare
Robin turelure.
Les antres, épouvantés,
Pour éviter la blessure
Ont promptement décampé
Turelure
En maudissant l'aventnre
Bobin tnrelure.
Ils ont laissé lenrs canons.
Fusils, poudre, sans mesure.
Ainsi nous les attendons
Turelure
Avec leurs propres armures
BoUn turelure.
Eemeroions-les du mieux
De leurs chariots et montures.
S'ils reviennent par ces lieux
Turelure
Nous leur fournirons voitures
Bobin turelure.
baUnraT^iffz^s^ï.troïtS'?.»^^^^^^^
— 10 _
Nou» annonçons i Vaudreuil
ijenr tr.ste ddcanfiture ;
Il leur muquerii son denil
Turelnre
AlaPointe-àJa-Chevelnre
Kobin turelure. •
d'y marqner leur deail aux An.to ^ " i . . ?*' l' '"'""' f""""'»
deaennemisetlesfitreirn™ àl«iîr"^''^'"' déconcerta le plan'
Héla, ! ce qui en i^rZni f •. W """^ "» ?«"«.
d'annoncer à M. de Vaudr"rieur tr?Z\ ^°«'." " '^jouis«ient
&llait bien aussi qne le, vadnLTnL.'P''!l"'"' Uuqne,ne. il
fifre . à leur . gracieuxV^uv^^rrSr' 'f" P'**"™ ' "J*^""
Vn courrier se dévoue à nirti? ' ''■*'«'°'«™Oeorge, II..
WUnnique. Il .^ive à sTjL« """'«f, "8™' * »» ««JesW
et le dialogue suivant^W-gt. , S-fL 'J^^r ,'•'"^"' '" '^■
Encore un tour de quelque ^•^iiiCirdt'SqTeat P *•"■
1
Courrier, qu'y a-t-il de nouveau î
lu me parais troublé du cerveau
A te voir tu me parais tout rêvait,
fernu^rdXtŒer-
Tous mes soldat, s'sont-ilB bien défendus î
2- c'tta™ ■** ''™'el Diea de Québec
— 11 —
Ah I mon Boy, von» saurez pour vrai,
Nous sommes battus des Français ;
Braddock, notre puissant générai.
Au lieu de donner a reçu la balle,
Sans jamais avoir vu personne.
C'est que beaucoup et peu l'ëtonne ;
Parmi ces bois et ces verts feuillages
Etaient cachés et Français et Sauvages.
3
Comment l'affaire s'est-elle passée 1
Dis-moi au juste la vérité ;
Se Eont-ils toujours battus dans le bois î
Mes troupes ont-elles reculé quelques pas 1
Ah I dis-moi donc qui a eu le plus d'avantages,
l)e mes Anglais, des Français ou Sauvages î
L-i Français avaient-ils le vent sur nous î
Dis-moi comment nous avons eu le dessous.
Pour vous dire la vérité,
Aurait fallu s'y être trouvé,
Mais je vous dirai bien pour le présent,
Que c'est la faute dn commandant.
Car dans le temps que les Français attaquent.
Ions vos soldats étaient qui faisaient halte,
Et quoique tons en bataille rangés.
Ni plus ni moins a &llu reculer.
Le feu a-t-il duré longtemps ?
Ai-je perdu bien de mes gens f
Tous mes équipages et tous mes chariots
Se sont-ils rendus d'un pareil assaut ?
C'est qu'ils n'ont pu jouer l'artillerie.
Mes bombes et grenades ne leur ont pas servi ?
Tous mes officiers ont-ils bien travaillé ?
S'sont-ils battus en vaillants guerriers ?
— 18 _
Ton. To. mortim et tous voi obutien
Nont «rri qu'4 „„„. en-b.™™,^ '^
Vo«.^'^°V* "•' «""«J Koy Bourbon ^
Von, pouvei d.n,: Adieu I. Belle-Bivière.
eL^ ~°lPi" ™ 1" " »»>" e° coûte»
Encore, pent-étw ne l'anre^von. paa
Oh ! adieu donc, tout e.t perdu.
i'ni«îneje.ui«toujour»b«ttu
Qne de tout perdre et de payer féoot
qn^un^dXrelSire't ?:jr' Lt' "V"" ^'«"•'•«'- «"«'■
fta.entre.t&«urleclCpdebitaYlle D-'ii"'! "• '*'' ^"J"".
Ferland, s'était préparé à U Lrt en ;«„, f^'''^''^' °°'" <"' ''">«
avec un, partie*^ aS se. ta,u~s i sfr""' '""'' communion
combat les 600 sauvaee* d?K i, Jf •'"'O"™ avait entraîné au
à ce brave q»e^eSla vSre F^L'^J'."'''' *.«> "'"^'i'"' «'
«charge de l'artiUei.o ala<Zn^,L.^^^^ ? T'' * ^ ^"'^^'^
assister an triomphe nue son ;J., ' P"i,'* ^'^"^ ^o B«««jeu,
m&itait,ilq„e son nSm ât oéTbTet''"' K^ '^'^ ' * tout le moins'
sçldat. qu'il avait conduitr* h^ht 1T ''^T?'" "'"«'" P" •»»
d'entre eux se fit l'Homère de <J? thm '" P""' * ^ "'*<^- I-'u»
compagnons embouchaTa^mpetVet^\l^^ »°'» ">
digne commandant. -«"Pette et célébra ainsi la gloire de son
1 - Cour, ghuuirt du Canada, II, p. 524.
iil
— 18 —
Stnil» > qn'» batto les Angkia Ibiê]
B«t un vrai ofBoier françaia, [bu]
Morbleu. C'ert un bon vivant, pniaque
Four vaincre il e'eat flohu du riique.
2
Braddook, • général angkia, [Ma]
Cruel ennemi dea Françaia, [Mal
Voulut faire le fendant, nuia zeate I
De Beanjeu lui ficha son reste.
Beaiq'eu aveo son air martial [dial
Méritait fort un piédeatal ; [6m]
Dam', via-à-vis d'un roi qui penae •
Le mérite a sa récompenae.
Il neut rien; ç'fut aaaez pour lui [6ia1
Que de mourir pour noa lia. [bit]
Stuila est avide de gloire.
Qui donn' sa vi' pour la victoire.
Oui, de Beanjeu rien que le nom Ibii]
Fit beaucoup plus que le canon. [M
Dana sa famille le courage
Est tout ce qu'elle a d'apanage.
3 — LouiaXV
— 14 —
Il est mort, mai» il eat vivant (M«]
Dan» le cœur de nos braves gens. [Wt]
Oui, d'sa valeur et d'son courage l'i", .{
Toujours nous rendrons témoignage.
Stuila m^rit' les r'grpts du roi [6m]
Qui meurt combattant pour ses lois, [biê]
Quand le soleil luit sur la plante,
Ses rayons la rendent vivante.
8
Si ma chanson n'a guèr* d'esprit [5m]
Mon cœur sent bien tout ce qu'il dit [bU\
Souvent stuila qui veut mieux dire
A beau style, n'ezdt' qu'4 rire. '
Brave troupier, va, personne ne rira de ta chanton. A cent rin-
quante-sept ans du héros qu'eUe oélAbre, sa naïve sincérité nous
émeut enwre et, qui sait, peut-être plus profondément qu'elle n'émut
les contemporains. Car notre patrimoine à noue, las petits-flls des
héros de 1766, n'est-ce pas l'épopiie écrite par nos ancêtres de leur
épée trempée dans le sang anglais ? Non, aucun Canadien-français—
m même aucun Anglais— ne rira de ta chanson, pas plus qu'il ne
s étonne» du dithyrambe qui. de l'âme de ton brave commandant
enseveU dons sa gloire, jailUt entonné par la consoienoe populaire.
Plus vite que l'éclair, plus craint que le tonnerre.
Portant avec moi la terreur et la mort.
J'ai passé comme un Mon des rivages du Nord
Partout oi m'appelaient la justice et la guerre,
1- I— Cette çhanion et U pièce suivante aont tirée» dei arcUves dei U«u-
ment oommuniquê la copie qu'il en a prise.
— 16 —
Bt loi AngUin m'ont vu briaer comme du verre
lout 08 qui a'oppouit à mon pniaunt effort.
Au fort Uuqueene eenl • je lerTM de aupport
Lonqu'il ne aembliit ploa qu'il en eût auTl» terre
1* plu» aagd au oonaeil, le premier aux haaaida.
nn vertos ont terni le luatre dea Oëaan
Et rendu ce paya étonné de ma gloire.
Quel aièole vit jamaia un ai grand oonqnérantf
Vivant j ai triomphé, je triomphe en mourant,
J£t choiais, pour tombeau, le champ de ma victoire. •
l'intervention de la Mère de Diou, àinai ôr^on at OhnV. r !.
remarque, en effet, d« même que le dŒ de "'ami»! Wafcur
I - A I. copie de. .rehive. ce yer. et le prtcédent ., Ii«nt comme ,M .
Partout où m'appelaitla ja.tiœ et I. guerre.
Les Anglais m'ont to brùer comme du verni
Métrique fautive, à Uquelle jw „médi« de mon mieux.
2 — La copie porte encore :
Et du fort Duqueane
Ce qu. e.t uo mauvm. hémi.tiche, .«.. doute impuuble au oopi.1..
e4Te>!dem2,en?Jcto"" """""""' ' " ""-?»•*«, meure et rime-
Ce\ ot'r^re'.f rfSfe'J?:^ .XVc" ■""*■ «'"*' -"-' ''■ fH' U= 1.
— 16 —
1
D'au nouTtU* tam
Onad at pnJMânt appui,
C'nt voni, A Vierge Hii*,
Qnc je ohente ■njourd'hui.
Contre la Viriiinia
Vona armai Totre braa,
De notre oolonie
Tona guidai laa aoldata.
Braddock avec andaoa
Fait marcher lea gucrrien,
Et aur notre (arraaae
Veut eueillir dea lauriera.
II Teut dana noa campagnes
Déployer aea drapeaux,
Maia o'eat dana noa montagne
Qu'ont échoai aea tiiTanx.
3
Mépriiant lea alarmée
CYotk et de Boaton,
IToua porterons lea armea
Soua votre auguste nom.
Donnei-noua la victoire
Sur tous noa ennemia,
Vous seule aurei la gloira
De lea avoir soumia, '
Pleins d'un nouveau courage
tàoat lea soldats français ;
Vont avec les sauvages
Au devant dea Anglais.
1 — I/original porte bien mtfHii, maii la rime et la
nuion exigent loiimit.
— 17 —
H'appayant inr Ifarlt
Hlui an» tnr lanr TtUur,
BIcDttt olMono t'tari» :
iouit Ml b TBinqtitnr I
Qainn oent* sur !■ pUo*
VlfDMDt d'étra immola
Qninn moU lur U pUoe,
Vaiiu)uet(MMM«.
Sneoèd* à h haidiaM»
h'ifonnat» tt l'eftoi ;
Maria ait la aaitraaaa,
Tout flfchit à «a voix.
Soutonai, gtanda nint,
Motra pauT» paya,
Il aat voira domaina,
Faitaa flanrir ooa lia.
L'AngUia aur noa hontièrea
Porta lanra ëtandaida,
£uno«i noa priiraa,
Fortifiai noa ramparta. '
Prière nAïaaaaire et opportune.
«.gœeirntrnrv:a1.?tenra,^^^Jd.'Lr4^
—aar noa frontiin«
Portent lenia étendarda.
Chonaguen, CariUon réoUment votre aide, 6 Vierge Marie I
Exanoea noa priirea,
Fortifiez noa ramparta.
deQ-;;*'?,»"""'"" '"'"•'• "'"«'" "»""•-' «•• "<".iv« d. l-,MW.Dl.u
— 18 —
I 1
j
IL— OaonooM
Mbnt» pu la vitttotn de ChotugMo. «— «-.an.
roBOM I litu officiellement le 18 nui 176«. et, oioq Joan «vent U
d<oU»Uon de. ho.tiIit<. en E««p,. le giniÀi mrqui.^dÎMonSSj»
î?"*f PY,;?" •«"«"•l" <«• «outenir l'écUt de. lie de Fnnce n
0.n*U, «Urqueit .ut le k1 de 1. Nonvelle-rnuifl.. O'ert le 1» da
2S?„ J; Bi«nli.are»« ylerg^ Montoelm iiunganit U .Me de m.
^tee'da'tTntiri'::''''''"' •"""•• «'-•«n»»."' '•"re
Le. AngUi. tTtient depui. qnelqne tempe d^ii btti oette plaœ-
forte, un. que 1 on eût pn le. emp«oher. Oiloe à ce point d'.ppni.
il* oommu»U>eDt le commeroede. foomiree aTeo le. «UTagJ^d»
p«y."den.haut,"eti un moment donné iU auraient pnTaprt.
»voir oonwntré leur, force, à Chouaguen, dépendre, en trii. à 0*0^
toi jonr^ junqu'i Montréal, au coeur de U cobnie. Oe fort m dreiiMit
SraST".^"SiiStïî:^,!"" •*^"'"* •"""" " ■*"""* "»
Di. avant l'arrivée de Montcalm et de m. troupe., M. de Vau-
drenil. gouverneur général, en avait réwlu U deetrucUon, et un
projet de campagne avait été éUboré en coneéqaenœ: l'arrivée de
Montodm et le renfort apporté pu' lee régimenU de la Sarre et du
Hoyal-BouMillon précipitèrent la campagne.
A cette nouyeUe la joie eet grande parmi le. troupe* nonveUement
débarquée, qui brûlent de mar^Ser i la bataille, et Ton ae met en
ro ite en chantant : — i ~ u.oï su
Je oroi. que j'irona à Chouaguen,
Qu'en die-tu, camarade t
Je vois qu'on o'y prépaie bien
Pour lui donner l'aubade ;
Je vois arriver le oanv
La bridondaine la faridondoa
— 19 —
Xt Ifontotloi arrivt >ii«i
BWW
A la fk^n d* Btnbi
Mon uni.
Nom noDi MmniH toni «miKiran^a
Aveo Joie, oomiM on panaa,
ÇUotont tonjonn, fort ivMUê, '
at mtrahiat en oadiinae.
Tire», guiçoni, sur l'sriron
U fâridondâine k «iridondon
MoBi Terrant Cbougoeo tuiourd'hui
. , ^ BiriW
A Ih façon de Banbi
Mon «mi.
Ne oaigDou rjeu, mon cher ami, •
Oeit Montoam qni noue guide:
C wt un hëroa de toni 0I1& •
Qui khm» t'invite.
Il reut avoir Chouagnen, dit-on,
I« fcridondaine la faridondon
Son putuage sen pour lui
Biribi
A U &çon de Barabi
Mon ami.
I*» Anglaia bien s'avainnt riicl vante
De venir k Montntal.
Il» y ont, ma foi, bien M *
D'une joie aana égale,
J»;i^*T°""" •""•■ "" '• •*"•"•. «« qui n. rim. gué« .,„...
'mut, o« qui «itiuM
> l*baniiideUrime,
i
— 30 —
Pour y voit no« bellea, don don
La foridondaine la fuidondon
Et dire i Vandreuil : Meroi I
Biribi
A la façoD de Barabi
Mon ami.
La dernière strophe, que je se sais vraiment comment écrire au
passé ou a» futur, tant le texte manuscrit est défectueurpenrSssèr
sTrK' t^''^r^"'\^'' '» «'""»™ * " victoire. 'orque "ette
strophe a été ajoutée après coup. C'est en effet après b prisl du fort
que messieurs les Anglais, faits prisonniers, furent oondSt. à Mon"
réa^, y voir nos beUes et dire meroi à M. de Vandreuil pour m
victoire qui leur valait... cette bonne fortune. '""'"'"' P°" »
Or la victoire, Moutcalm se l'assura comme suit :
rer. TS. hnriîîitSf.!.^. ^™' '" ''"''. ■'"""•n» «ne heure pour dêUbt-
Ere de 17M1 /™? » ? • '* 1"^ rendu» pnaonmer« de guerre su nom-
gleteï^ J^feur 2?^riîT„*'7*'"'"'' """^ '^'!'""'" '"'T» Vieille In.
eentîlnrtetunel,;^^^,Sh..2;' drapeaux, tro» caisses militaires d'argent,
fut'^d\\"s'sét7,"orL!?.'™ ?•?"'''' '"■''™ "*« Montoalm. une colonne (i)
Le 21 août, la flottille française leva l'ancre, et saluant une dernière fois
ViLZ?i>^L«"''rJil: "" '""•'"^' *' "" R"""" M- Chapais. Lacroix portait
— 21 —
•eul I. dl„o. dM rutaV. de S!o?iï,m ( ™ "" * «^" '""'"•
puis encore une autre oUnwn, que la vlrve intwiWble de n„. !^f '
De notre Nouvelle-France,
Général plein de vaillance,
Fon pa
Dans œa jours où Chouaguen
Vient de tomber dans ta main,
Je te bia la révérence
Pon pa.
Anglais, tontes vos mesures
Devienne! ; des aventures
Pon pa
Qui grossiront nos jonmanx.
Et surtout vos vains travaux
Allongeront vos figures
Pon pa.
On dit que du fort Duquesne
Vous abandonnez l'arène
Ponpa;
Que contre nos antres forts
Vous tournez tous vos efforts.
Mais nous changerons la scène
Pon pa.
1.-M. D. BoK»,oao.., llo„tcalm .t l. 0,na4. PranfaU, pp. 34-35.
r^
— 22 —
OlioMgaen qui te redn■■e^
C'est à toi que l'ou t'idreua
Pon pa.
O'eat Montoalm aveo Rigaud
Qui n'ont sondé tes cré' \ni
Que pour les réduire e; ioei
Pon ps.
Ils voul«:t<dt en leur présence
Un peu TOUS voir en oadenœ
Fonpa.
Ces messieurs aiment le bal, '
C'est au bruit de l'arsenal
Qu'ils font élever la danse
Pon pa.
Bn Français et du sauvage
Vous avez vu le tapage
Pon pa.
Au son de leurs instruments
Ont sauté vos régiments,
Bien autrement qu'au village
Pon pa.
23 —
Etait-ce par biengëance
Qu'ils faisaient la révérence t
■Non, je cioi» que vos soldats
Njavaient point appris le pu
D'une telle cantre<^n8e
Fon po.
8
Fendant ce remue-ménage
L'oiseau tombe avec la cage
Fon pa.
I-ossés de nos tourbillons
Ils amènent pavillons
Et s'en vont plier bagage
Fon pa.
9
De oe grand bal sans mesure
Fout achever la parcre
Ponpa,
Le sauvage, dague en main,
Sans papier, sans autre tiain,
Leur a fait une frisure
Fon pa.
10
C'est fait de votre ermitage,
Adieu tout le tripotage
Fon pa.
Le rhum n'aura plus de cours,
Du castor et des peaux d'ours
Vous n'aurez plus le plumage (I)
Fon pa.
— iM -
11
Puisque ainai l'on voua d^gniase
Et qu'on voua tient dans U pmae
Betoumez dans voa hameaux,
Bepliei to';a va» drapeaux,
Et ne battez plua la oaiaae
Pan pa.
12
J'avaia prévu oet orage
Quand voua montiez le rivage
Pon pa,
Car voua aavez que Villiers
Avec tous ses eataflers
Voua fit payer le péage, '
Pon pa.
13
Voua faites- voua une gloire
De ne vouloir rien croire î
Pon pa.
Appiene.i qu'il vient un temps
Où l'on en est dea dépens,
Et o'eat la fin de lliiataire
Pon pa.
J><^'tidJMo«t2l"^J"^^iA^\'^'' ^"""•' «"Pi'^n.de I. marine, était
5î^. ?.fi™° "'' ",?' ™ «t«"l'e"'ent de huit cents homme» des trôaDej
ChôS«ùr''K"?',±''f"'^'T"f;il?' ™'"«™nf de IWmi du c?^'^"
g9S?d^i%1fî^^MS,prfc
■^ i juillet, .1 .urpnt, sur la mière Oiwégo, le convoi du lieutenanUolonei
<fl i
— 25 —
U
Pour qu'on wohe d'tgg m Ige
Le Uroa d'un tel ournge
Pon pa,
Mâiqnei dana votre noneil
Que le Marquis de V«ndr»uil
voua fait à aon Indinage
Pon pa.
enS.t'n.tii""' "'•" "^ '"""' '»'" '<" ^»8'"' ' " •«"-"• >•«"
Dernièrement i Chouaguen [biê]
pu aiège ils ont voulu la fin,
Ion lan la derirette
Quand ils ont vu Rigaud venir '
Ion lan la deriré.
Cet moutons ont vu dans leur paro r6i»l
Quà la t«te de Bonrlamaïque,
Ion lan la derirette
Une balle vint s'aplatir '
Ion lan la derii^.
<luoiqueBr«l,treetp„,i""re!î;u..„r p.» ^•"'«'■'•'no de pri.ot.nie™
Jf«.te./m, p. 95. pÏÏ où ron V„H que CoX^.'^v^^"'• " *"»"" *
Kl^iri de pi« *àTé'de^i'w™ lr«S "?■;'" <?'. """«J"'" ordonn. .u .leur
diln. et le, «"âge. Le .1ë, r d» Ri» <? '"^ ' '""'*«'" "« '«• «■>••
Quoiqu'il y .il bSi-p d?erûdVÔ° eé*tt;^ri"T«re"^t°" "f'" "" '' °'""°P-
— 26 —
S
Quelle Mte ont donn oei gena-là 7 [bii]
S'il» «oDt, ditaient-ila, tous oomm'oa,
l>>n lan la derirette
Btrblen I pooira-t^n les oodre 1
Um lan la derirë.
Si les Anglais sont des peureux, [èw]
lia sont au moins industrienx
Lon lan la derirette,
Leurs gousaets ils ont sn garnir •
Ion lan la derirë.
A la saot^ de leur bon roi [Ma]
Qu'ils ont si bien servi, ma foi,
Lon lan la derirette
Us boivent le jour et la nuit
Lon lan la deriré.
~.^^î!li*'*''? '^°°- Ç" qoelqna mw compatissante pour jeter un
uH^f^"^"' P^^T,'" '«' """"'»" du vaincu ? Oui. Durant
L^^ d«,Chon«gnen à Montréal, un honnête troupier de l'armée
^„rH/"''ï""*ï'"P'^ ^^ ''^"Siai» qu'il voit tout aUttu. des
causes de son chagnn, et le console.... TOo«« miitteri.
It'ge" p:rd"^l"ir„-ri*Ji..°J*|P" •"^■"* " ■"■"ged. directeur du
CoioM* â ^n fiJ^Z •?■*•. le feu de l'ennemi oena, «to. . Relation du P.
dS?Snt ^"" P""»"'^"- J« P"le™i plu. loin de ce
. ^•— Pffbftbie allusion i certaiues rumeurs d'anrès lesouellu lo. An.l.î.
que Montoalm n'y trouva que 16,000 francs. A ce sujet M r'hapais écrit ■
;lx'^3ir.'°:rtmrt'd r"^sr"ii •"■« cj,nsidér;brrilïï«
une narti» rf. iw "f"""™',"*» j» reddition de U place, se seraient distribué
??eu?rde oetteal^atl™ ' /"ï""', l""" '^'"'^ rencontré aucune
page 136 »«™»«'™- » i« iforjy*. rf. Monicalm, note au pied de la
— 27 —
Au. : AuêêUit que la lumiin.
Le Françaia
Apglaia, le chagrin t'ëtouffe,
Sia-moi, mon ami, qu'aa-tu f
Tea aooliera aont en pontonffe,
Ton ohspesn 2*681 rabattu,
Aa-tn quelque maladie
Que tu n'oaea découvrir ?
Apprenda-Ie moi, je t'en prie,
Car je pourraia te giérir.
L'Angloia
Une mauvaiae pituite
Qui m'a tombé aur le cœur
M'aasuie que daoa la auite
Je ne mourrai qu'en langueur.
Ifaa^u paa quelque racine
Qui puiase guérir mon mal ?
Faia-moi prendre médecine
Sana aile- à l'hépital.
Le Françaia
Si tu veux faire merveille
Et te guérir comme il faut,
Tu prendras une bouteille
De la poudre de Kigand,
Trente dragéea de Montoalm,
De Villiera vingt-et-un graina.
De Ligneria une disgme ;
Tu guériraa pour certain.
L'Anglaia
Je voie bien que tu me railler.
Tu ne me plaina qu'à demi,
Tu m'arradiee lea entraillea,
Me citant mea ennemia j
Tu me pari' en ironie.
— 28 _
Sou le matqna d'Arlequin,
J» voli ton iDbtil g^nie
Tn renz puler de Chonayen.
LeFnnçaJi
Quoi 1 t'a.t-ou prie oette place,
Qni eat d'un ai grand renom,
Fortifiie anr tonte faoe
De mortiera et de canons 1
Environnée d'une voûte
Faite en forme de lambria.
Et gardée d'une redoute
Qui te metuit i l'abria 1
L'Anglaia
Il eat vrai qu'en Angleterre
Noua aviona tonjonra compté
De voua renvener par terre,
Mais nong nona aommea trompée.
Car vons avea tant d'adrasse
Bt voa coups portent si bien ;
Les nns tuent, les antres Measent^
Et les nAtres ne font rien. >
de flegma prenait aon parti de a dé&ite et de iTnSSri.
éZToJ:,'^^'"^"'"'^''' i-cheiuT'dii-i^'iLL'fZ:
B^ïz^^' '"'j^^^'T^ «ui strophes de José sur la prisTX
«1 S; îf T..- ■ ^.^'g-ov-Zr.^m était loin de LocheilL et U y
!>!-./ !L s»1re.— et puis, vraiment, la satire de José av.it
plus de grice que les vers oonsolateun, du Français de Ch^jl^
Et à cause de cela, et Locheill éUnt par aïue^rp^rfdt ° gS
l._DiaIogu« emprmt* aux Chauom hiitoriquoi ie H L.ru« /„, „■«
— a» -
LooheiU, MnliBn.nt de «m ri» et de ut réflexioni " bon enbnt »
pour loi. .u.« na peu de Jcé... et de ton. le, Canudien, '
Stuila qu'a pinoë Ohouaguen [6m]
Sait vraiment bien manger aon bien. r6t»l
ijam I c eat stuila qui a du mérite
Et qui tronise un riège bien vite.
Comme Alexandre il eat petite [bit]
Mai» il a bien auUnt d'eaprit: [Mal
Il en a tonte U vaillanoe,
Et de César la diligence. >
J étrillona messieurs les Anglaie [iial
Qu aviont voulu faire lea mauvais. [Mal
IJam ! c'est qu'ils ont trouvé des drilles
Qu avec eux ont porté l'étrille I
— 80 —
4
Qouid Dot' bon roi Mom toot ça,
MorbUn I qu d'*i>e il en MotVa I
Il Toin qne ton inhnt'rie
Soatiandn bian n oolonic.
Morblen I qaa j'aimoni not' gënénl
Qai noiu a préservé* do mal
Que oei Meuieuu da l'Angleterra
Anriont tous bien voulu nous faire.
6
Stuila qu'a fait oetta cbanion
Est un granadiar, bon luron.
Qui donn'rait volontien sa via
Pour le salut de sa patrie.
Que dites- vous des trois demiires strophes î Je leur trouva un air
da naïf anobantement et de simple héroïsme qui m'émeut vraiment,
et ma fait songer que les soldats da France étaient bien dignes da
leur général, oomme celui-ci était digne de commander à da tels
hommM, pour qui rien ne comptait, pas m«ma leur vie, devant le
salut de la patrie. Jusqu'au tressaillement d'aise du grenadier à la
pensée du plaisir dont sautera son roi dont je ma délecte. Et ce ori
du cœur : t Morblen ! que j'aimons not'géoéral 1 »... A quelles victoires
ne pouvait prétendre un chef aussi chéri de ses soldats I
Aussi bien la chanson suivante rend-elle témoignage de la con-
fiance qu'inspirait aux troupes la bravoure de Montcalm, et da l'affao-
tueuse estime qui liait à sa fortune tous ces braves gens.
Se lauriers qu'on coupe une palme
Pour couronner le grand Hontcalm,
Que de Chouaguen la réduction
Send vainqueur de l'Albion.
— 81 —
A qoel honneur na pcnt prftondn
Le noble «nteur d'un li beau fidt I
Troli forte nu4e, rMniu en oeadtN,
Tel eet eon premier ooup d'eieti.
1
Pourquoi dono tontee oee eUrmea
Qui Uieient oiaindre pour noe ermet t
Ce fort, qu'on put en ai peu démonter.
Atait-ll donc à redouter f
Ignonit-on que U prjaenoe
Du général de noa Fnnçua
Devait dompter hon de défense
Lea bateiUon* dea fiera AngUia ?
Ah I de quelle donœ eapéranoe
Un ohef de toile diligence,
Qui aemble avoir Bellone i aea cttéa,
Flatte toua noa ooenra raaaurés I
En vain veut-on vanter la forœ
Dea régimenta de Carillon.
Maie œ n'eat pina qu'une amorce
Que donnent cea braves ohampiona. '
S, 7^^^: "^^}^ oouatante et vindicative du gouverneur oonbi
k ^tSn m'Z.iT' '*•' r, '"" P*"""'»' fortheureuaeuTt!!
lantuatMnmtouededem ohe& responaaWes chacun de la aéourité
dn Canada, et au«ii leur valeur commune quoique différfnto Tul
ceU ne pouvait manquer dégrouper autour de l'un ou de r^^tieX
^^l_8an. doute ..r.it.llprt«r.bl. d'écrir, oomm, .uit ce. deux demi.,.
Ce n'est rien da plus qu'une amorce
Qu'on donne 1 oe brave champion,
Lrdie..eet"t'Jlîî;5^"^b™/.Th'.S;pS'nr'''^ '"• d' Jorce * U
i
— 82 —
Que h adèle Rtoominri*
Snr In andM dM Tentt porté*
Do gnnd VtadnaU pnbU* ki Mploiti
Et da Lonia la Jmta ohoii.
A qui poavaiUU miau remattn
LlionDanr at la gloira daa lia
Qu'à oalni qni p^tand aonnatti*
A ion poDToiT toa» oaa paya t
Dam lui U foraa at 1* prudanoa,
Aveo U foudra da la Fnnoa,
Fait radoatar la aoeptra da noa nia,
Dont il aontlant ai Uan la poida.
Un coup d'iolat da aa pniaaanoa
Matqua l'heuranz oommanoamant,
Kt tambla annonoar par avance
Da Ma armai la dënan>>]ient.
Que da viotoiraa aisnaMaa I
Qua da proTinoea Maoléea I
Par oombian d'anlrea rapidea auooèa
Son règne illuitre aea progrèa I
Dea ruinea enoc famantea,
Des eunemia les uataillons
Sont pour tous dea prenvea parlantes
Qu'il conserve dans sea prisons.
Ainsi de Vaudreuil sons l'empire
I« Canadien vit et respire ;
Il court, il vole an combat sous aea lois,
Par sa valeur venge aea droit».
— JS —
Pour !• bnolMnr de M patti*,
^ui», ooMinre-r --m lonoteinp»
Notre eontien el notre Tie.
«ou t'adminne duu lee telente.
Ji^Zl^, ?" '*'""•, •■"•"** """ "«" «»'"«•»' q«l. lai pour
vZV«'«"""V"«! 1°« J« n'en oonnei. p., *?.„£;, ..„. *
M PhnSS n •^"""* '""'« """•■" bibliophile et antiq3
M. riUIéM Oagnon, prenait une part tria anti» Il ^ ^-.^^
quelque tempe une ooLne «,u, oetTrubriqu. • ^ '""°'""
AuTlgOlTÉg 0ANADMHMI8
LlB PRITU 0B08I8 DB NOTRE BUTOIKI.
Il aignait Biblo.
Po^Uè«X,lYt'.Bl?' r ^'^-^-'d»»' de Sainte-Anne-de-la.
u»iot^etTn'^:^%^uro.rrr9v;;ir'''''""^
UoD cher fiiblo,
3
lll
Ml
'î^v..
lie
1
— 84 —
ohanirân*' "^ '" °''"*'" ï»'"™»' W™ <•«« noherohM inr U paternité d6 la
Si vous oroyei qu'elle puiaie intérauer rat leoteun et qu'elle loit encore
Inédite, comme on me l'a auui«, faiteien ce que bon vou» semblera.
Votre bien dévoué.
E.C,
la lettre de E. 0. et la chanson forent publiées sans antre réf&enoe.
Ayant à rééditer cette même chanson, qni fait partie de la copie
de lH«tel-Dieu de Québec, je ne vonlns pas négliger la reUtion du
Père Coqiart, et voici ce qni en est.
An XlIIe volume, 1ère série, fol. 6411-6498, de la copie des
■• Documenta inédits relatifs à la NouveUe-Franœ ", se trouve en eflét
une lettre du Père Coquart adressée à son frère, maire et lieutenant-
général de police à Paris ; elle est pi^cédée d'une lettre très brève de
oe dernier, présentant an ministre la relation dn jésuite.
Cette relation n'est pas datée et ne porte pas d'indication de lien
mais par le contexte il est clair qu'elle fut écrite à Québec, et dans
1 automne de 1756, et expédiée en France par les derniers navires de
cette année. Elle contient une foule de détails historiques, spéciale-
ment sur les opérations militaires du Canada, et le récit de la cam-
pagne de Chouagnen ; l'auteur y fait aussi la revue des événements
de 1 année. La relation n'est pas signée (il s'agit toujours de la copie,
bien entendu.) et finit sans aucune des formulej usitées à la fin d'une
lettre. La chanson la suit immédiatement.
Or, au cours de la relation, pas la moindre allusion à la chanson,
oe qui parait inexplicable, si U Père Coquart en est l'anteur. Il y a
plus. En tête de la chanson, l'indication da l'air est laissée en blanc,
après la formule qui l'annonce : Sur l'air de , lacune qui permet
de conclure avec assez de certitude que nut au plus le Père Coquart
a-t-il envoyé une oorie de la chanson à sou frère, et qu'il en était si
peu l'auteur qu'il ignorait même de quelle musique la chanson avait
emprunté sa mélodie. '
Voilà bien de l'écriture, je l'avoue, pour aboutir à ne pouvoir
attribuer au Père Coquart la paternité de la suivante chanson.
. ]:— S' toutefois la relation originale, qui est à "sris, ne fournit pas cette
indication, ce que j'ignore. Il est à propos de faire remarquer que la copie
des archives prOTinoiales est très mal faite j le copiste ne paraîtras touioïra
comprendre ce qu'il copie. Une main plus récente a complété au crayon
Undication laissée en blano à la copie : la chanson va sur l'air de Fous
demandez une cAmison. C'est bien oe que porte le manuscrit de l'HAtel-
Çieu. On trouvera la musique dans les Canliqua de Peîlegrin, 1706, pane 1.
Au noté, page 35, n° 30. ' '""'»"«""•
k^^^'fP^.M' ^
— 38 —
m
i
y-ne oéUbrou du grand Taadreuil
iji gi>g$B«e et la gloite.
Toute '.'Ar,.;' itetro e*t en deuil
Au bra ' le sa victoire.
Ohouagne n'est plus. Nos soldats
L'v>i.t fircë de se rendre,
Et ses mure ne sont plus qu'un tas
De poussière et de cendre.
2
En vain London de ses guerrière
T rassemble l'ëlite,
Montcalm avide de lanriera
N'y court que trop v'ja ;
BelJone lui prête sou char,
Et, sûr de la fortune.
De trois choses que fit César
H n'en omet aucune. '
Déjà je vois de nos héros
Une troupe intrépide
S'élancer au milieu des flots
St franchir un rapide.
Rigaud leur montre le chemin,
Et marchant à leur tête
Porte l'alarme, et Chouaguen
Devient no<je conquête.
Enfin les voilà dans nos fers.
Ces hommes redoutables.
I
^ - ^ .
— 36 —
Ces bravea qui domptent les mers. '
Sur terre ils sont traitables ;
Dès les premiers coups de canon
Lenr bravoure imbëdlle '
S'alarme et vient dans nos prisons
Demander un asile.
h
A Carillon l'on dit pourtant
Qu'ils auront leur revanche.
Autant en emporte le vent
Qui souffle dans la Manche.
Los Canadiens leur font peur,
Et Loudon est trop sage
Pour oser contre leur valeur
Mesurer son courage.
mmm9M
2 — Du lutin tmbteillu, faible.
J-Lem»nu.orit porte: Ih .ouJUnt *.„. la manch^ oe qui „'. .uoun
^ v^^tJ. »^
— 37 —
Mais de tous ces exploita brillants
Quelle est l'âme secrète 1
On la connaît par ses talents ;
Faut-il d'autre interprète ?
Oui, c'est Bigot qui des vainqueurs
Soutient le bras terrible
Et fait circuler dans les cœurs
Cette force invincible. '
ffiatÎN™ fj'S"'»»' déclaré l'âme de tous nos triomphes sur
1 anglais I Non, là, on ne se serait pas attendu à celle là Or ™.
oeue des archives provinciales, on lit distinctement Bieot Bimt 1 1«
concussionnaire, l'affameur de la colonie, le chef abhoSé puis*^ftti-é
d'i^^TT; ■ ^>^ '" ^'8°' -^^^ "Plendeurs orZues du ChUv.
d or et de tant de mémoires accusateurs; non romaufsquês muz Ir
Oui, c'est Bigot qui des vainqueurs
Soutient le bras terrible
Et fait circuler dans les cœurs
Cette force invincible.
de°'''R?^T^."^'""'"""' '""■^*=''» ^^ Montcalm, au-dessus
nrf;rH:„^*î^"? •"""^ P'^»'"'* •J'»"™'" œ nom à ceuTaui
procèdent, et à celui surtout que je vais dire), au-dessus de to^ls
2— Cité par M. Chapai,. u Marqui. <U McnLl^ p. 348.
— 38 —
d^en^eurs de la colonie, c'ert encore à 1. Sainte Vierge, protectrice
cl™l.„ °»''«'K<l"«.l'o'',«ttribua le brillant fMt\farme. d^
^no^Z;. ' '" "^l" °"'""' '? •<'°''"«™» «t 1« reconnaisMnce J
«?t ™?, V.'n"/ "m ^^^ '"P^'j;'"' "* •" P-^Mrencea particnUères
«oit pour Vaudeuil, soit pour Montoalm, «oit pour.r.. l'antre
n.raient plu. de heu chacun, le. chef. euT-même.. pouvant «.n^
S?«nl'ïf4n'::t^'" '""" rivaUt.. devant U^o^phatTc:
te giinéral dont la haute ngesM
Eemplit ce. lieux de joie et d'allégrewe
N'a jamais oublié dans se. noble, travaux
Que o'e.t à vous qu'eet dû l'honneur de .e. drapeaux.
»oJui'°j'"v5 ?"'"'' P?"T*,'' '°«'" «" veraeto du Te Omm, .on. le.
Toute, de lëglise parousiale de Montréal au retour de l'expédition d.
Ohouaguen. les .trophes suivante, du cantique i Marie. '™"'""'"
Air : Adororu tous.
Augn.te Eeme, au jour de votre fête.
De Chouaguen nous faisons la conquête ;
Ce jour trois fois heureux de votre Assomption
Assure à ce pays votre protection, [bis]
Depuis longtemps l'Anglais avec audace
Avait sur nous usurpé cette place,
Mais ne savait-il pas qu'en s'attaquant à nous
Il pourrait attirer votre courroux f [bis]
De nos soldat, le belliqueux cortège
Sous votre nom en commence le siège ;
Vous dirige, leurs bra., leurs canons, leurs mortiers,
H est-ce pas à vous que sont dû. le. lauriers î [M.]
— S0 —
I«« mure tombent aons l'effort de la fondre.
Le fer, le feu rëdnùent tout en poudre.
Tu ne subaistea plus, orgueilleuse oW,
Tes soldats sont heureux d'être en captivité, [bis]
Montoalm, Bigaud et toute leur armée
Inviteront la prompte Renommée
A publier partout que c'est à votre doigt
Qu'ils doivent le succès de ce brillant exploit, [bis]
6
Le général dont la haute sagesse
Remplit ees lieux de joie et d'allégresse
N'a jamais oublié dans ses nobles travaux
Que c'est à vous qu'est dû l'honneur de ses
[drapeaux, [bis]
I'
MI
'i
m
Nous nous joignons au doux concert des anges
Pour annoncer votre nom, vos louanges ;
De vos divin» bienfaits le présent, l'avenir.
Graveront dans nos cœurs un constant souvenir, [bis]
III. — WlLLUM HeNBT
Sur notre victoire du fort William Henry je ne connais qu'une
chanson ; encore n est-elle pas inédite, et n'est-eUe pas " fameuse " ■
de mauvaise prose alignée en vers pires encore. Le fusil pesait moiua
au bras de 1 auteur que la plume ; le style est d'un exact historio-
graphe racontant les péripéties du siège. A qui aura lu le récit de la
bataille la chanson paraîtra une réplique, et pour lui les vers foison,
neront d allusions précise» aux incident» chronologique» du siège
En VOICI donc tout d'abord le récit par M. de Bonnechose ; cette
DeUe prose voue donnera bonne bouche, et fera mieux passer le» ver»
'il
i
— 40 —
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Malgré « garnT.,m ,„ Xm ù "ôin """ul''""' '"" "'"'''""" '!• I" '»"«•■«.
.on c«„n rotranohf, I. nla'oo.ouva^^.^- ."'""•'•"" 'l"»'""" "«"on. et
dait ,iK mille l'ommoi , d'i'm rô^„ hô?,, i '"''' '" S"^"' *^'''''' ™niui»ii.
de ce ctfté lo/lmi, ror,t«io;,l ."îoncleu." n ! l 'lî" "'"•'»"""" ''« i'Hu.l.on ,
«orile r«r Webb pour i" ror„,r .on Wr/?' '"" ''f '=■ """K™ ! "Ile et.lt
.eoour,, et pour fen.aiêrTcanituW^IL """",''"" 1" P»" »"«<l<ire .on
MontcalnUui«crivilŒt«t m;?' ""',''''''''• *'"""• "»i' P"rdu.
«ir avec de. pri,„„nre« "'. DroJurt ?? H ' ''" '""■' ""■•"■• ™""* '''" •"
obligé ,lo laîro la liuorre ° •" Queûef ft^rên 1 "," *7r" .■■'" ""'"■ * I"' i° •"'"
Tjtéran éco...i. eî, reooiaut Bar Bon»?™,!,'" ""l'^f»»''"" "t I» doulinr du
Webb : un .old.t .oui po^rôifro .llî^^""""" '«'"'"'""'"•«ondu m...ag, d.
reî;.Ui,r'' "■ '•""■<••"•''" fort ba.U«nt 1. chamade, Wil.ia. . ,u„.y ..
l-MonUOrn ,1 h Canada Frmfi,, pp. 66 .t .uiv.
— 41 —
Quel Oit 00 Kiiorrior InvinoiWo
Qui vient i\ Rraniln imn pour nm voir ?
l»o |iar«l« Il ont iiivinoihlo
En (limtit cju'll |irilton(l m'avoir,
tJ'Dlt-il fniro ootto nniiilo.oi,
Fulro (». ,|ii'il n fuit r«iitrii ?
A (JliniiBKtion il iinim n ,ur|iri»,
Ici nottit lomnioa nvorti».
Jo fn\» do MnntOBlm, nsna dmitanoe,
Qui vioii» pour te voir aujoiml'liui.
1 oiir toi il n'y a (iliin il'ospc^ranno,
Han» quolipio tnin|« tu anran pria,
Mo» Franijai» d'im cmtt aniniri
Vont devant toi l,ioi,trtt paraltro,
Mos SauvoKo» et me» Canadion»,
Qui tom font leur devoir trè» bion.
3
Je aaia qne te» Frantjai» «ont brave»,
Te» BauvaRo" et ten Canadion»,
Mai» plutflt que d'Stro osolavo»
iJo me rendre il no »era rien.
J'ai de» mortier» ot de» canon».
Un retranchement imprenable,
Do» bombe», boulet» à foi»on.
Toute» sorte» de munition».
Je me moque de te» menace»,
lie te» mortier», de te» canon»,
J'ai de» oanonniera très Bavant»'
Qui te feront de» polit«»»e»;
Crois-moi, ne fa;<i pas lo vaillant,
Tb ei i moi dan» peu d'inatanta.
— 42 —
Allont, Fnnçaii, prenona eonnge,
Faites donc voir votre valeur,
Faites des Anglais nn carnage,
Montrez que vous avez du cceur.
Tirez, bombardez, oanonnez,
Boraaez, mettez tout en cendre ;
Sous les drapeaux du grand Bourbon
Faites éclater son grand nom,
6
Que chacun montre ici son zèle
Pour aller o"vrir la tranchée.
Qu'il s'arme de pioches et de pelles
Pour travailler de tons cités.
Que l'on pose toutes les batteries,
Mortiers, bombes et oaronades.
Afin que toute l'artillerie
Jone poni la glaire de Louis.
Ah 1 je vois bien que je me meurs.
Je vois dans la consternation.
Je vois les Français tout à lîenre
Envahir tous mes bastions.
Déjà mes Anglais étonnés
Ne savent où prendre asile ;
Je crois qu'il budra céder.
Demandons à capituler,
8
Ahl grand Montcahn, que de carnage I
Vous détruisez tous mes Anglais,
Suspendez donc votre courage.
Et pardon, messieurs les Français,
Délivrez-nous donc, s'il vous platt.
De Ja fureur de vos Sauvages ;
Kons vous demandons simplement
1^8 honneurs de guerr' seulement.
— 48 —
Oni, Je f aoeoida ta dnnandab
Uiis il tant qaa tu itoh' tant
Que duu troi) moie il but me rendn
Toui In Fran^ie que tn m'ti pria ;
Et pour plua grande lûreté
Je retiena donie olBdera bravea,
Sèa maintenant tu peux partir
Et de longtempa ne revenir,
10
Je ferai encore mon poaaibla
Four t'ezempter de la fureur
De mea Sauvagea intr^pidea,
De mes Français pleine de valeur.
Maia souviens-toi qu'il ne faut pas
Njuguer les troupes de Louis qninn j
Montoalm caresse tes cantons
A oonpa de bombes et de canons. '
Montoalm a le dernier mot dans ce duel hom&ique ; c'est juste, û
était Français et du Midi, où l'on a U langue bien pendue, et M^ro
était Anglais...et, comme U panilt, un peu mal en tmin ce jour-là
A sa prochaine rencontre avec ces messieurs d'Angleterre, Mont-
oalm aura encore le dernier mot et le dernier coup de fusil Je veux
dire a tanllon,
IV. — Cabiixos
Carillon I... La magie de ces trois syllabes chargées de gloire fran-
çaise fait vibrer nos cœurs et toujours le fera. La victoire de Carillon
est lune des plus belles, non seulement de l'épopée militaire fran-
çaise au Canada, maia encore des annales de l'humanité. Vingt mille
Anglais battus, mis en déroute par trois miUe cinq cente des nôtres I
<^iddva t quid miles I quid etrata ingetiHa ligna t
En etgnum ! En victor ! JOma hie, Deua ipte triumphiU, '
2 Ne rantei m le chef, m l'armée, ni m» boi« abattoi : Toioi Vttmiml l
70ie= le T&i«4ucur 1 C'a.t Dieu, oui, 'o'e.t Dieu qu. .M^oi, wômph^ 1 *"* '
— 44-.
du général de Aé^rCjrtr'ret'''"™' " """ '" '"""^
trée. .u, le. ruil'roe '«r^utletoTw'lSSÎr' '??" 'T' T^'"'
yontc:,oendr6à MontréJ™, la voie du ^"^^ ^'^•' °' ^^''^
rivière Biohelieu. A k Mtrdn I J ri. ^° Çhamplam et de 1.
barre 1. route à l'envahiJeÛr 1« Z?^'°,&°- '" ""' °^^' 9°'
mal entretenu de clSrnr.rnr" /"'L'"."'^"' ■"•• ""• Pl"
' U frnrîTTP"^" ^^^^^^^^^^^^^^^^ """■• '' """'"'
à C^Son. '""™'"' •"' '""^'*' 'o™* = " iraattendrele, Anglai.
duTant li. f l,oe, un maiMlon m.i il ni,' • "^^ ""'* demi-porté» de cMon
retr.not.™ent b.,tionné con.Sùuîveo Z ?r„ '" '^°" '"*'"«""'. d«n. un
temp,, on déboi.er,it Iwentour, iul!.l™. lî"?! "P/'P"'" i «a même
leur, branche. .ig„i.é,. .erw'de owîiXw"". '^ "'■'•™5«»' * «•'".
«n'ir..";T^,'si;°?ri"„'iLirtt"hrt'.° 3." f^n*^?- 1- '"-p" •p»'*"-
le. .inuo,it*. du .01 et tou, ,e. bLtion. H?^i'^"'*'«''° '^'""" ' " •"''•It
ment. De. b»tterie. imp«,5,é<,,"t 1° ' Jin^nî,'/ JW'"^'" récip,™ue-
remueLà droite, quelque. troSée,ôu'o^n.« , '"' b'V'ent 1. fcrJd.
M«. rabati. p™je.éVurdéfeS?e.'".p7 "ohë.'r£."it'à'?Z' '" '"""'•
drijet^x^téirTàr-"^:.* 'î,"T' ?■"■--' '-«-p'». '••«
hêtre, pourpre, .ur ij „ir "*^ , " 'f '""ble. tombent aur le. bouleaux la.
eue che'iohaJt dr/eu" ÎXave ul'- '"m""!*,''/ ■ '»-' o»" roepènSant"
"ViveLévi.!" Il «couranu^"Vd"°ï,~;"^^^ ^"8" '» """î^'
Kjldat. d'éUto. Orâceà cerenf-fT..1 <''°<>-''»''on. avec quatre cent.
d» combattant, ..ra'dt trof. mml'cTn, "«r "'""" * ""P"' '" ■"""""
KouMillon au Centre, avec ion Sneâu Zi^T '^'" "'° '•""'"'' ""y»'"
.Oleil de juiJiet, brûlant en ce clirS?" un .oM STv' i™"?' "', •"«"• I*
n«. du Champlain. " Me. enfanU 1. S?„„i! 'Î'P'!' ' "''"in"' le.
en étant à ter« «,n haUu wKx l,n. '° ■»"'i='>»"'ie, " dit Montcalm
l..Anglo.Américain.XwSZ.TclSf'l'''"".''°'».°°™«-"»".
nadier. en t«te et cha..eu« .ur le. «ï^cî ° «"■'" colonne., gre.'
— 48--
ta»ri:?'.*.te."n1 ^rtauTS"""""- '"'^•"•ft-S.I.Ju.qu'.lor.
~tin„„t lntrtpi,le"V„?4« l'îhl"^''*""' ""• '• Plo-nf. r«„l*r.nt, nui.
f»rem„l.. Mai. l'«nnL,r„rr.,î"t pï . J*tur,'ïïi;;* 1' '""''■'"■'in p.r
•'««i.nt oruM a..ur6.. d'une fMile .iolAl™ l^n^^.!* . i' f*"" '™"P" l"*
«•gr.nd» boi. .i r.aout,bU. danl îTu^'ll '^ ' ?" «*"t*"'' ''«""It. d»
«tmlt., 1. r.tr«te en Paniqué '•"*»*''™. «"'«t "hing* l'.rrtt «n
p.™i: îïo'r„"^ï,'i j: sr ?î;i.Si.''drF'ren' T^""'- "";'■""'"-
L« diable emporte le< gooneurg
Avec les aooneries 1
Quand tout le monde est déconfit
L'on n'a pas tort de crier • fi I
Du carillon de la Nouvelle-France.
Cette spirituelle chanson dut avoir on l7Ka ,,-. /
.Pl^rt p., ren«.» d'une aUnne'^îe" man" ,1^^! S.é1 Ins'
•ur M. M«roh«id. ■»"»»«•(:»« AfatortjuM, 1897, sveo une notice
-Sk^Sm
— 48 —
u OÀinLo» n u iroimLu.nAaoi
Mwiicnn, qotnd noai tTou apprit
Vot pomptuu ipprochM,
Il «et Tnl, noni d'itou pu prii
De flunbMnx ni de torohe* ;
Mai» pour bien mienz roui honom
D abord non» avona fkit Koner
U carillon [bù] de la NoureUe-Franoe.
2
On dit qna la oMmonial
Vona parut inaammode ;
Ceat Hontoalm notre g<o<ral
Qui l'a mig à la mode ;
Car dèi qu'on voit de to» loldata,
Il faut qu'on sonne à tour de bras
Le oarillon [i,i*J de la Nouvelle-Franœ.
Voua voM plaignez que toua noa ain
Voua éoorobent l'oieille,
Cependant ces brillanta concerta
S'aooordent i merveille ;
— 47 —
Montotlm m uaïqm 1m Momita
Xt Mt tronpw Iw oontMunM
Do OMilloD [&<<] d« U NoavtU«.FMao«.
Voni Mp^riu dau Dotr* fort
Manger uns Hlada;
Nom TKui avoni aarri d'abord
Une flne poivrade.
Tou> la trpuviei d'on ai haot goût
Que voua D'ent«ndi« plna laa oonpa
Dn oariUon [bù] de la NonTalla-FniiM.
Voni aTei bien aenti lea aona
Diffirenta de nos clochea,
Pour en diatinguer tona lea tona
Voua ^tiea un peu proches,
n ne fallait point avanoer
Quand voua avez vu oommenoer
Le carillon [Vi.>] de h Nouvelle-France.
Vous n'avez pas vu le plus beau
De nos o^rémonies.
Si les troupes qu'avait Rigaud
Se fussent réunies,
Vous eusaiea vu le Canadien
Sauter et joindre le tocsin
Au carillon [Ma] de la NouveUe-France.
w
Vous avez ''sus ce jour perdu
Vos chapeaux et vos tuques ;
Si les Indiens eussent paru
Vous perdiez vos perruques,
— 48 —
Voui enaaiez crié, mais en vain.
L'on n'eût point atrttë le train
Du oarilbn [6m] de la NonveUe-Franoe. >
Un AngUàt :
Meioi, meaaienra, de vo» honnenta.
IJÙMona les tailleries ;
Le diable emporte les sonneurs
Avec les sonneries :
Quand tout le monde est dto)nflt
L'on n'a pas tort de crier : fi !
Du cariUon [Ma] de U NouveUe-Franoe.
Au fond, je ne blAme pas messieurs les Anglais, et personne ne les
Mimera, de n'avoir pas apprécié U mélodie du Carillon de la Nouvelle-
^^iJ" T"^ seulement, parce que je n'en ai pas i eipUoation
plttJtéteange leur envie-et c'est à quoi le chanVonnier ramène
leur partie de campagne aux champs de Carillon— de venir 1& s'em
SïS'.'.hîSJÏ^L.^t °".'^' ressouvenir galment de la IZ,
débauche d'herbe tendre qu'en un pré de moines passant le teave
âne du bon Lafontoine s'était permise, et qni, i lui aussi, valut un
haro dans les grands prix.
Or, chose curieuse, et preuve que aalade n'est point I& que nom
nmer avec poivrade, la chanson suivante résume aussi en une envie
feméhque pour la salade de OariUon l'entrepris.) des Anglais. >
wn7™ ï?!^^"''?^''' «' P™H''? inopportune, aux Boéne. barUrei de
DoreU i L'armée, et trop petite arm«e du roi, vient de battre leTennem,.
QueUeMuméepourla France I Si j'avais eu deux oenta ^nvî™ '
«rvir £t«t. i on dét«hement de mille h„mm«Télitrdon?rIÎS^offil
ji^^"**?'' 1™ J* ■" loupçonne abiolument pas le sens on'il «nn.u..t
ESfi. .!?./*"*?'' "i" "■."""? 1" •»*«>"«> P"i«que deux clJum^l^SS
it 1?% •^*' °"'' ""I^Wlfi" ««i : Le» Anglais pensèrent nous maï^;
•nsaUde.. ou encore: Ils .'imaginèrent ne faire qKne bouohéë d?îio™
troupe tormSa de différentes arme», ma s ie ne vois nan oii«nn.7Sir.!._ • '
mpGent «Jade en ce sens. Conte'nu en'cemol™ y" aZ>n dTeS.'!
a^ïSJTsoTaïÏKtir """"■" ''"'^"' "" "- ««^"-2 ne «^î
— 49 —
Ce fnt un beau lamedi,
En mil sept cent cinqnsnte-hnit,
Que les Anglais ont &it attaque
Sur nos frontièies de Carillon.
Vivent nos braves bataillons t
^gt mille hommes ils ont avancé,
Croyant noua épouvanter,
Croyant manger une salade
Dans les cantons de Carillon.
Vivent nos braves bataillons 1
La salade qu'ils ont mangée
Etait fort bien assaisonnée ;
Mais le vinaigre est un pen aigre
Dans les cantons de Carillon.
Vivent nos braves bataillons I
Us ont avancé dans le fonds
Croyant y prendre nos vallons,
Mais grtoe à nos canonnière
^is de lenn barges furent coulées.
Vivent nos braves canonnien I
Pauvre roi Georg», te Via foutu.
Pour toi la bataille est perdue >
i'.iï^S'Lt'.LS.':'"^ """ '" ''^""•" *'"''^ le Lame, i ,„i
— 50 —
La mnaée exprimée en cette atrophe inoompUte est admirablement
acherée dans œ triolet, rencontré à la suite d'une lettre de U Miie
Jucheiean de Saint-Ignaoe, aux arohiTas de l'HAtal-Dien de Québec :
Atco raison
Le loi George aura l'humeur noire.
n ie fichera tout de bon
Avec raison
Quand il apprendra la victoire
Dont le Oinada se fait gloire
Aveo raison,
Oe triolet, qui > vaut seul un long poème, > ' est an mannsorit
précédé d'une chanson de cinq couplets, sous la rubrique : Chanttm
eanadienne. Canadienne elle l'eat, mais seulement dans son applica-
tion aux événements du Canada d'une chanson franiiaiss composée
en 1767 sur les maréchaux d'Esttées et de Sichelien :
Nous avons deux généraux
Qui tous deux sont maréchaux.
Voilà la ressemblance.
L'un de Mars est le favori
Et l'autre l'est de Louis,
Voilà la différence. '
L'auteur de la Chanton eanadienne est peut-ttre la Mère Juche-
reau elle-même ; elle l'adresse à un correspondant en France, aveo
une lettre datée du 20 octobre 1758.
OHAMBOH OANADIINNI
1
Le Français comme l'Anglais
Prétend soutenir ses droits, '
1 — Foor lui domier... oette valeur, U m'a fkllu régulariser le triolet, &utif
au manuscrit ;
Aveo raison
Le roi George aura l'humeur noire,
Avec nÙBon, eto.
i Ckmtnu iitlorifiHt, loo, oit., p. 18.
S-^n éorivait alon Anglois, que l'on prononçait Anglovoit, œ qui rimait
aveo droits, aussi prononoft âiouniU.
la Mère
)aébeo:
uinaaiit
Humêon
applioa-
>mpoaée
Jache-
oe, avec
it, fautif
lirimût
— 81 —
Voilà la leaBemblanoe ;
Le Français par ëquit^
L'Anglais par daplidté,
Voilà la diffërenoe.
L'Anglais bit des prisonnien,
Kons en faisons par milliers,
Voilà la ressemblance ;
Le Franoais les traite bien,
Et l'Anglais les traite en olùen,
Voilà la différence.
3
n noua a pris des vaisseaux.
Nous lui prenons des obAteaoz,
Voilà la ressemblance ;
Il nous rendra notre bien
Et nous garderons le sien.
Voilà la différence.
Chouaguen vaut Beaus^'our, >
Chaonn triomphe à son tour,
Voilà la ressemblance ;
Mais Tis-à-Tis de Carillon, *
Qu'y a-t-il à mettre de bon 1
Voilà la différence.
1— Ls fort da Beaiuijoiu, en Aoadie, pri« par les Anglui en 1766.
»ir:iîfl-r5""îrf dol-Hotel-meu, au W de Carillon a PortMahon. Ce
SSfï^/i'*l'"°»^'^> Ki°l»lieu,et«n. doute ila oh««on rf».
adie, dont la ohanBOn canadienne n'e.t qu'un dioalque, ainai oue je l'ai dit,
MHarf.fc!,i^. •^'''•?''; "•"•'^enne. La Uère Sainte-Hélène mm
™11. *, ^ "^ «touclie à .a copie. Deux édition, de oetto ohanioiu
Sjl^SreX^îttlrJt'Srar""""" ''''"'"» '''^'"' «» -» ^
_62_
L'AngUia cherche des laurien,
Autant en font nos gneirieis,
VoiU la ressemblance ;
Les Français en font amas,
L'Anglais n'en moissonne pas,
Voilà la différence.
Hélas I les lauriers moissonnés à Carillon nous les avions payés
d'une autre moisson : 700 hommes de l'armée française avaient été
tués I " Chifbe énorme dans une si petite armée, où le prix d'un
homme se multipliait par le cane des distances entre la France et
l'Amérique. " '
Et Bottgainville et Bourlamaque étCT<!nt blessés, et les hôpitaux
regorgèrent de nos soldats.
A-t-on jamais songé à ces milliers de soldats des régiments du
Béam, du Languedoc, du Royal-Boussillon, succombant sur nos
" arpents de neige ", pour nous conserver Français î Ah 1 les braves
cœurs I.... Et a-t-on assez réfléchi sur cette poignante réalité : Ces
vaillante laissaient en France leur patrie, une famille : un pire, une
mire, des soeurs, une femme, ou une " promise ", images aimées et
lointiiines vers qui se tournaient leurs regards expirante T.... Quels
denils dans les foyers de France !
Far ulleuTi, la prise de Fort-Uahon, l'un des plus beaux faits d'armes de
la guerre de Sept Ans en Europe, fut chantée en France comme le luirent chei
nous DOS Tictoires. Le recueil manuscrit de l'Hâtel-Dieu se termine par une
« chanson française » sur la prise de Port-Uahon ; j'en cite, 4 titre de curio-
sité, le premier couplet. 11 y en a trois.
Ces braves insulaires
Qui font, qui font sur mer les corsaires,
Ailleurs ne tiennent ^uère.
Le Pori'Mahon est pns.
Le Port-3f ahon est pris.
Ils en sont tout surpris,
Il est pris, il est pris.
Ces forbans d'Angleterrg,
Ces fou', ces fou', ces foudres de guerre.
Sur mer comme sur terre,
Dès qu'ils ont combattu
Sont battus [f<r].
1 — ^BoHirlOHOsa, Montealm et h Canada FrançaUj p. 92. *
— 68 —
1 5"°"^ 'î™''^" '""'*"' P*"^'» » II» no rënssirent pM àgarfer
le Canada i la France, c'est vrai, mais le Bouvenir fervent qui leur
enrvit ne contribue-t-U pas à nous conserver l'âme française ? Il
njasnr œlaancnn doute, depuis un demi siècle surtout que le
passé revit dans le présent» par la vertu de l'événement qu« voici
Le premier jour de l'année 1858, les abonnés du Journal de
klMbeo recevaient en hommage de nouvel an, en guise sans doute de
la chanson coutumière, un poème nouveau d'allure héroïque. Le
poèmt, contenu en hait pages in-octavo, imprimé sur papier azur,
comptait trente-deux strophes et dtui cent quarante-quatre vers : an
bas dn dernier on lisait ce nom : Octave Crémazie. C'était l'appari-
tion du Ihapeau de Carillon, destiné à commémorer le 100* anni-
versaire de la grande victoire, et plus encore, "ar sa portée générale,
4 raviver la flamme nationale au cœur de la ace canadienne-fran-
çaise.
Le poète feisait à sa race par ce poème un cadeau de nouvel an
comme jamais elle n'en avait eu, et j'imagine aisément les patrioti-
ques ardeurs qui, en l'hiver de 1858, réchauffèrent le cœur de nos
teaves gens, à l'évocation— très neuve pour cette généiation— des
gloires ancestrales. Le poète leur demandait :
Fensez-^ous quelquefois ft ces temps glorieux
Où seuls, abandonnés par la France leur mère,
Nos aïeux défendaient son nom victorieux
Et voyaient devant e. 'nir l'armée étrangère ?
Eegrettez-vous enoor ces jours de Carillon
Où, sous le drapeau blanc enohahiant la victoire,
Nos pères se couvraient d'un in nortel renom,
Et traçaient de leur glaive une héroïque histoire ?
Begrettez-vous ces jours où, lâchement vendus
Par le faible Bourbon qui régnait sur la France,
Les héros canadiens, trahis, mais non vaincus.
Contre un joug ennemi se trouvaient sans défense 1
D'une grande épopée ô triste et dernier chant.
Où la voix de Lévis retentissait sonor^.
Plein de hautes leçons ton souvenir touchant
Dans nos cœurs onblieux sait-il régner encore î
— M —
Vot ecBui n* aont plna ontdieax, giloa à tM rtn, A btrde I 'Bt
te nuw— l'axil qne tn nbiiMJf • dft an Mn «dond— ^ qund «lie •
Tonln n ohoiiir niw derin^ * mi* It ton UMon OM mott : Jt mê
«OUVMIU /...
Lm modaitM ohanwni ptr moi exhnmta de !■ ponnièta dn
kiohivM «niont-ellei apporta aniù qndqne aliment an onlta dn paaa<
ohsi msa oompatriotea ? J'ai dMié ntte i^oompenia à ma peine.
^1