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Full text of "Le gouvernement de Sir Wilfrid Laurier [microforme]"

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CIHM 
Microfiche 
Séries 
(Monographs) 


ICIVIH 

Collection  de 
microfiches 
(monographies) 


Canadien  Institute  for  Historical  Microreproductions  /  Institut  canadien  de  microreproductions  historiques 


s 

I 


Technical  and  Bibliographie  Notes  /  Notes  techniques  et  bibliographiques 


The  InstJtute  has  attempted  to  obtain  the  best  original 
copy  available  for  filming.  Features  of  this  copy  which 
may  be  bibliographically  unique,  which  may  alter  any  of 
the  images  in  the  reproduction,  or  which  may 
significantly  charge  the  usual  method  of  filming  are 
checked  below. 


D 


D 
D 
D 


D 


D 


Coioured  covers  / 
Couverture  de  couleur 


□   Covers  damaged  / 
Couverture  endommagée 

□   Covers  restored  and/or  laminated  / 
Couverture  restaurée  et/ou  pelliculée 

I I   Covfer  title  missing  /  Le  titre  de  couverture  manque 

I I   Coioured  maps  /  Cartes  géographiques  en  couleur 

□   Coioured  ink  (i.e.  other  than  blue  or  black)  / 
Encre  de  couleur  (i.e.  autre  que  bleue  ou  noire) 

□   Coioured  plates  and/or  illustrations  / 
Planches  et/ou  illustrations  en  couleur 

Bound  with  other  material  / 
Relié  avec  d'autres  documents 

Only  édition  available  / 
Seule  édition  disponible 

Tlght  binding  may  cause  shadows  or  distortion  along 
interior  margin  /  La  reliure  serrée  peut  causer  de 
l'ombre  ou  de  la  distorsion  le  long  de  la  marge 
intérieure. 

Blank  leaves  added  during  restorations  may  appear 
within  the  text.  Whenever  possible,  thèse  hâve  been 
omitted  f rom  filming  /  Il  se  peut  que  certaines  pages 
blanches  ajoutées  lors  d'une  restauration 
apparaissent  dans  le  texte,  mais,  lorsque  cela  était 
possible,  ces  pages  n'ont  pas  été  filmées. 

Additional  comments  / 
Commentaires  supplémentaires: 


L'Institut  a  microfilmé  le  meilleur  exemplaire  qu'il  lui  a 
été  possible  de  se  procurer.  Les  détails  de  cet  exem- 
plaire qui  sont  peut-être  uniques  du  point  de  vue  bibli- 
ographique, qui  peuvent  modifier  une  image  reproduite, 
ou  qui  peuvent  exiger  une  modification  dans  la  métho- 
de normale  de  filmage  sont  indiqués  ci-dessous. 

I I   Coioured  pages  /  Pages  de  couleur 

I I   Pages  damaged  /  Pages  endommagées 


D 


Pages  restored  and/or  laminated  / 
Pages  restaurées  et/ou  pelliculées 


Q   Pages  discoloured,  stained  or  foxed  / 
Pages  décolorées,  tachetées  ou  piquées 

I      I   Pages  detached  /  Pages  détachées 

I  / 1   Showthrough  /  Transparence 

I      I   Quality  of  print  varies  / 


D 
D 


n 


Qualité  inégale  de  l'impression 

Includes  supplementary  material  / 
Comprend  du  matériel  supplémentaire 

Pages  wholly  or  partially  obscured  by  errata  slips, 
tissues,  etc.,  hâve  been  refilmed  to  ensure  the  best 
possible  image  /  Les  pages  totalement  ou 
partiellement  obscurcies  par  un  feuillet  d'errata,  une 
pelure,  etc.,  ont  été  filmées  à  nouveau  de  façon  à 
obtenir  la  meilleure  image  possible. 

Opposing  pages  with  varying  colouration  or 
discolourations  are  filmed  twice  to  ensure  the  best 
possible  image  /  Les  pages  s'opposant  ayant  des 
colorations  variables  ou  des  décolorations  sont 
filmées  deux  fois  afin  d'obtenir  la  meilleure  image 
possible. 


This  Kam  is  f  llimd  at  th«  réduction  ratio  chcckad  bolow  / 

C«  document  Mt  filmé  au  taux  da  réduction  Indiqué  ci-doaaoua. 


lOx 

14x 

18x 

22x 

26x 

30x 

y 

12x 

16x 

20x 

a4x 

28x 

32x 

Th«  copv  filmad  h«r«  has  b««n  raproducad  thanks 
to  tha  ganarotity  of  : 

National  Library  of  Canada 


L'axamplaira  filmé  fut  raproduit  grâca  à  la 
générosité  da: 

Bibliothèque  nationale  du  Canada 


Tha  imagaa  appaaring  hara  ara  tha  bast  quality 
possibla  conaidaring  tha  condition  and  lagibility 
of  tha  original  copy  and  in  kaaping  with  tha 
filming  contract  apocificationa. 


Original  copias  in  printad  papar  covars  ara  fllmad 
baginning  with  tha  front  covar  and  anding  on 
tha  last  paga  with  a  printad  or  illustratad  impraa- 
sion.  or  tha  back  covar  whan  appropriata.  Ail 
othar  original  copiaa  êf  filmad  baginning  on  tha 
first  paga  with  a  printad  or  illustratad  impraa- 
sion,  and  anding  on  tha  last  paga  with  a  printad 
or  illuatratad  imprassion. 


Tha  last  racordad  frama  on  aach  microficha 
shall  contain  tha  symbol  «^^  (maaning  "CON- 
TINUED").  or  tha  symbol  ▼  (maaning  "END"). 
whichavar  appliaa. 


Las  imagas  suivantas  ont  été  raproduitas  avac  la 
plus  grand  soin,  compta  tanu  da  la  condition  at 
da  la  nanaté  da  l'axamplaira  filmé,  at  an 
conformité  avac  las  conditions  du  contrat  da 
filmaga. 

Laa  axamplairaa  originaux  dont  la  couvartura  an 
papiar  ast  impriméa  sont  filmés  an  commençant 
par  la  pramiar  plat  at  an  tarminant  soit  par  la 
darniéra  paga  qui  comporta  una  amprainta 
d'imprassion  ou  d'illustration,  soit  par  la  second 
plat,  salon  la  cas.  Tous  las  autres  exemplaires 
originaux  sont  filmés  en  commençant  par  la 
première  paga  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration  at  en  terminant  par 
la  dernière  paga  qui  comporte  une  telle 
empreinte. 

Un  daa  symboles  suivants  apparaîtra  sur  la 
dernière  image  da  chaque  microfiche,  selon  le 
caa:  la  symbole  -^  signifie  "A  SUIVRE  ",  le 
symbole  V  signifie  "FIN". 


Maps,  plataa,  charte,  etc..  may  ba  filmad  at 
différent  réduction  ratios.  Thosa  too  large  to  be 
antireiy  included  in  one  expoaura  ara  filmad 
baginning  in  tha  upper  left  hand  corner,  laft  to 
right  and  top  to  bottom,  as  many  f ramas  aa 
raquired.  The  following  diagrama  illustrata  the 
method: 


Les  cartes,  planchas,  tableaux,  etc..  peuvent  être 
filméa  é  daa  taux  da  réduction  différents. 
Lorsque  le  document  est  trop  grand  pour  être 
raproduit  tn  un  seul  cliché,  il  est  filmé  à  partir 
da  l'angle  supérieur  gauche,  de  gauche  à  droite. 
et  de  haut  an  bas,  an  prenant  le  nombre 
d'images  nécessaire.  Les  diagrammes  suivants 
illustrant  la  méthode. 


1  2  3 


1  2  3 

4  5  6 


Miaoconr  WSOlUTK>N  TIST  CHA«T 

(ANSI  and  ISO  TEST  CHAT.T  No,  2) 


(*) 


LE  GOUVERNEMENT 


DK 


Sir  Wilfrid  Laurier 


11  a  été  une  ère  de  progrès,  de  prospé- 
rité, et  d'honneur  pour  le  Canada 
et  le  peuple  canadien 


CANADA,  LAURIER,  PRGGRiÇS. 

Electeurs  Canadiens-français  du  Canada,  pesez  bien  oee 
trois  mots.  Pensez  à  votre  patrie,  la  meilleure  qui  soit  au 
monde,  et  à  ce  que,  sous  la  direction  de  Sir  Wilfrid  Laurier^ 
k  gouvernement  libéral  a  fait  poup  donner  à  cette  patrie  une 
importante  place  parmi  les  liutions  de  la  terre.    Pensez  à  Sir 


f^c  ":î^^ 


A-  J 


Wilfrid  Laurier,  lo  plus  grand  hommo  d'Etat  —  françaÏM  ou 
.anglais  —  qu'ait  produit  le  Canada,  et  pcnaoz  à  l'honnour 
qu'il  a  fait  rejaillir  sur  son  payt  et  sa  nationalité.  Pensez  ati 
progrrH  et  ù  la  prospérité,  dan.s  lesquels  vous  avez  tous  eu 
votre  part  depuis  que  Sir  Wilfrid  Laurier  est  devenu  Premier 
Ministre.  Pensez  à  tout  cela,  et  aujourd'hui  que  L.MIIllKlt 
vous  demande,  dans  une  élection  générale,  de  montrer  (jue 
vous  êt<'s  contf^nts  de  lui  et  de  ce  qu'il  a  fait,  ne  tardez  pas 
un  moment  à  vous  rallier  à  vos  compatriotes  an^Jais  réunis 
autour  du  drapeau  Laurier  et  joindre  vos  efforts  aux  Ifurs 
pour  assurer  l(>  succr-s  des  camlidats  du   parti  iihéral. 

Kxaminez  le  rpToiit  tait  Sir  Wilfrid  Lauri(>r  t^t  son  ltou- 
vernemeiit.  Plus  vous  mettrez  de  soin  à  cet  exaevn  plus 
vous  serez  satisfaits  de  ce  (pu>  cet  homme  d'Kt;U  a  .ait  pour 
le  C  anada.  pir.s  vous  serez  fiers  de  voir  «mi  lui  un  Canadien. 

LE  CANADA  ETAIT  DANS  LA  STAGNA- 
TION SOUS  LES  CONSERVATEURS 


\  l'époqv.e  on  S'.r  Wilfrid  I.aurie'-  jjaujnait  l'élei  i<»n  t;é 
iiérale  de  \>>\'i''>,  le  v  tMiada  était  dans  un  triste  état,  par  suite 
d»i  mauvais  u'ouvciik  ment  des  conservateurs.  Les  affaires 
étaient  staununtcs  ;  la  p(;j)u!ation  quittau  le  pays  par  mil- 
liers ;  le!«i  meniln's  du  L:()ti\erJi('jneni  étaient  entre  eu.\  pom* 
-iinsi  dire  à  couteaux  tiiés.  et  !<•  ciief  de  ce  gouvernement,  en 
parlant  de  sept  de  si's  collègue-,  les  désignaient  comme  un 
■  nid  de  traitns  "  ;  I(>  scandai  ■  et  la  corruption  régnaient 
partout.  Mais  aussitôt  Sir  Willrid  J^aurier  devenu  premier 
ministre,  tout  changeait.  Le  pays  souffrait,  il  se  montra 
médecin  politique  d'une  habileu^  consommé.  Sous  sa  direc- 
tion le  Canada  se  mit  aussitôt  à  progresser,  à  se  développer. 
Aussitôt  les  tr'mps  devinrent  meilleurs  et  ils  ont  continué  à 
1  être  depuis.  Après  sept  ans  dt  prospérité,  ils  sont  aujour- 
d'hui meilleurs  que  jamais.  Sir  Wilfrid  Laurier  et  son  gouver- 
nement ont  administré  les  affaues  du  pays  de  telle  façon,  que 
le?  chiffres  publics  démontrent  aujourd'hui  ce  fait  extraordi- 
naire que  le  Canada  a  fait  plus  d.  progrès  pendant  les  sept 
années  du  régime  de  vSir  Wilfrid  Laurier  qu'il  n't  ;  avait  fait 
j^endant  les  dix-huit  ans  du  réaime  conservateur.  Voyez  le 
eommerce  extérieur,  l'exportation,  la  circulation  monétaire, 
les  dépôts  dans  les  banques,  l'actif  des  banques,   les  chemins 


i 


'l*-  for.  limmigration  et  tout  ce  qui  r^ntrihiic  à  inrliqn,.,-  Té. 
tat  d.'K  affaires  dans  un  pays,  ot  partout  vous  <(.ii<tat.v  fiu.. 
I-  pr.vt,'n\s  a  .Hé  plus  marqu.'..  n  fait  plus  d..  .•|„.miM  pendant 
k's  wpt  ann.vs  do  l'administration  iih.-ni!.'  qui-  pendant  la 
période  entière  des  dix-huit  années     d.>     ra.l.Mi(n<(n,ti.  n  c.n- 

«♦•rvatriee.     Vous   ne   trouverez  ici  qn.. I, pics  uns  d.--  .  hilfres 

qui  le  démontrent,  mais  vous  r'«»n«ie/  voir  I.  s  initpx  dans 
!çs  imprimés  plus  volumineux,  si  \ous  !.•  di'<iic/. 

PRENONS  LE  COMMERCE  TOTAL  DU 

CANADA 


sous    Ir    ren^imc    ronsrrvatclll'.    rr    ( -,  i-il  •);.  •IV.' 

i.utrm(>ntc  (|iic  de  (i(»  million.-  >•(•  pi;i^tf,  <.     l'n   7  ;,,,     ,,,, 
Wilfi-id  il  il  iiULirnentc  de  J-J^  ihillion-.     J..-     (..icmi, 
tation  <lu  Canada  a  aujjfmcnic  1  n    |      ai:-,     i.u-    ' 


Kn    1  *>  ;if 

>  I     tl 

Sir 

1!  <\|i(>r- 
■'•  i<-;i'î!"  con- 
servateur, de  (puirante deux  iiiiiiioi,s  ,{,>  pi;i-ti,v  î,ii|i\  <iii,. 
liurant  les  sept  années  du  icLMuir  <|i'  :-',,■  \\;i,V|,|  |,,nir  ]•  ;i'  <, 
nuiîmenié  de  101  milHons  di-  piastres. 

LE  CULTIVATEUR  EST  PROSPERE 

Los  cultivateurs  du  Canada  ont  eu  leur  utaiide  o^rt  fins 
avantatres  qui  ont  résulté  de  l.i  dircctio.M.  (jn,.  >;,  \\iiiV,,<  J.au- 
lier  a  donnée  aux  auairos  du  juivs.  (■.)nipare/  les  sept  der- 
nières années  du  ré^'ime  conservateur  av<c  les  sept  anm'vs  q^i-. 
Sir  Wilfrid  a  passées  au  pousoir.  et  V(ms  eonstatere/  (pie  pen- 
«4ant  les  sept  dernières  années  les  cultivateurs  du  Canada  ont 
exporté  ^247,585..j.».i  de  plus  qu  ils  n'ont  revu  poiu-  toutes 
leurs  exportations  des  sept  detnières  années  di 
eervaieur. 


III    régime  eon- 


LE  MANUFACTURIER  EST  PROSPERE 

AUSSI 

Non  seulement  le  cultivateur  à  prospéré  sous  le  ^ouverne- 
Mient  de  Sir  Wilfrid  Laurier,  mais  le  mantifacturie!-^  aussi  a 
abondamment  prospéré.  Le  fait  est*que  le  manufacturier  du 
Canaaa  a  eu  tant  de  commandes  à  remp.ir  (pi'il  na  pas  été 
e»  état  de  faire  face  à  toutes,  et  qu'il  n  a  pu  se  pro<u.er 
tous  le«  ouvriers  qu  d  fallait  à  ses  manufactures.  M  en  ré- 
suite que  les  ouvriers  canadiens   touchent  des  salaires  })jus  éle- 

mUIXCSAX.     Ï.X3RWIT     3 
aiBLÏOtSÎlQOK     «AtîOHM^ 


ivés  qu'il»  n'ont  jamais  ^ouchAs  auparavant  H  que  nul  homme 
tqui  vput  travailler  n'est  forcé  cie  rester  oisif. 

Certains  conHPrvateurs  p'eiiorcent  d'enlever  à  Sir  Wilfrid 
Laurier  l'honneur  qui  lui  loviont  pour  la  proHpérité  réBultant 
de  son  administration.  Ils  disent  que  la  prospérité n^gne  dans 
Je  monde  entier,  et  que  par  conséquent  le  développement  qui 
s'est  fait  au  Canada  eût  été  tout  aussi  ^rrand  si  Sir  Wmrid 
n'était  pas  dovenu  premier  ministre.  Il  ost  facile  de  prouver 
]y  contruir".  Les  conservateu  s  ont  été  au  pouvoir  durant  IS 
ans,  et  p<  .dunt  plusieurs  annéehj  de  c<'tte  périodo,  la  prospé- 
rité a  été  trônérale  dans  le  monde  ;  cependant  1rs  chiffres  dé- 
montrent que  jamais  sous  le  régime  conservateur,  le  commerce 
du  Canada  ne  s  est  accru  comme  il  Ta  fait  ces  dernières    an- 

ÎSh  «^'ulI.V''*''''"'*  1^  comparaison  d; visez  le  temps  écoulé  de 
!J87H  a  mui  en  quatre  périodes  de  six  années  :  les  trois  pre- 
mières étant  celles  du  régime  conservateur  et  la  de:nière  obIJa 
du  régime  libéral.  Pour  le,  trois  prem.cVes  (  oérioaes  conser^ 
,vatnces).  la  moyenne  de  l'aug..entation  des  exportât!^ 
est  de  moins  de  i  /  pour  cent,  tandis  que  pour  la  dernière  dT 
riode  la  période  libérale)  l'augmentation  a  été  de  78  pour 
cent.  Quant  à  la  totalité  du  commerce  avec  1  éwaneer  U 
moyenne  de  son  accroissement  pendant  les  trois  périodes 'con- 

^1*"  MÎ.'*t  ^%^  '"^  P^""^  ^^"*  '  "»»'«  P«^r  la  quatrième 
période  (  libérale  )  l'accroissement  a  été  de  W  pour  c^nt      (Sï 

ibéral  de  Sir  Wilfrid  Laurier  compte  pour  beaucoup  dans  la 
cause  de  notre  prospérité,      m  vous  en     voulez  d'autres^u 
rve,  tout  ce  quo  vous  avez  à  faire  est  de    comparer  le  prS^ 

t  TSà"  looî"'^"'^  1  '^"«  '^^  P"-'P-'  pays  d^'^m^ 
Z'a.  '  /^'  ,  ^1  ^°"^  trouverez  q::e  le  commerce  du  Ca- 
nada s  est  développé  dans  une  progression  que  n  a  égalé  it 
croissance  du  commerce  d'aucun  autre  pays'  au  mondf  1^ 
pour  cent  de>  progression  pour  le  Canada  est  de  107  43 
pour  les  Etats-Unis  il  se  chiffre  par  47.18  seulement  ;  pou; 
1  Allemagne,  par  38.59  ;  pour  la  Grande-Bretagne  par  26  26 
pour  la  France,  par  21.98.  ^        ^  **  ' 

REDUCTION  DES  TAXES 

Nonseulement  Sir  Wilfrid^  Laurier  a  rendu  le  Canada  plus 
prospère  mais  il  a  encore  réduit  ks  taxes  qu'ont  Tsuddo^ 
1er  ses  citoyens.    Si  vous  com-parez  les  ta  :e'    douaniè  es'T 


I89fi,  l'oMt-àdire  de  la  dernii'ro  annr»'  Uhm  cons«Mvat«'urs  au 
pouvoir,  avpc  les  taxes  de  IDOM,  hous  le  régime  lib/'i-ul,  vtiut» 
(îonstatercz  cju'il  y  a  eu  une  rédurtioii  de  \'.\  unir  rent  «iuas  li>tj 
taxes  sous  les  libéraux. 

La  Grande-Bretap;ne  est  le  plus  yruud  mnnîljt'  du  inondo 
pour  les  espècrs  de  produits  que  le  (.'anudu  iK'Ut  vi-iiln-,  et  il 
est  po.isihl'-  (jue  le  Cunuda  jouisse  bientôt  de  la  préféifruf  si», 
txi  man;!!»'',  par  ui\e  du  tarif  tie  faveur  «pTu  étuLli  Sir  Wilfrid, 
Ce  tarif  a  été  favorable  au  eopsomniateur  caïuidien.  parce 
qu'il  a  réduit  les  taxes  cpie  eelui-ci  avait  à  supporter,  et  il  a 
été  favorabl<>  au  ppoducfeur  canadien  f)arct'  (pir  le  pcupli*  bri- 
tanni(]uc,  reconnaissant  pour  la  faveur  ainsi  accord»''*',  a  ro- 
chorché  davantaj^e  les  produits  canadi«'ns.  Di-  plus,  .;eux  qui 
eotnbattent,  dans  la  Grande- lirotaune.  pour  l'adoption  d'un 
tarif  de  faveur  pour  notre  pay«,  f<»nt  valoir  la  raison  qu'il 
est  du  devoir  de  la  tjrande-Bretagne  d'adoptei-  un  tarif  de  fa 
veur  en     retour  de  ce  qu'a  fait  le  (,'anada. 

CE  aUE  LE  GOUVERNEMENT  A  FAIT 
POUR  LE  PEUPLE 

Le  ifouveriiement  Laurier  a  beaucoup  fait  pour  la  pr  aspé- 
rité des  cultivateurs.  Ainsi  c'est  à  lui  qu'est  due  l'aiioliiion 
des  règlements  de  quarantaine  d»'s  Ktats-Unis.  qui  a  donn« 
une  beaucoup  plus  «j^ruiule  éteuflue  à  notre  marché  de  bestiaux' 
Pendant  quatre  ans  et  demi,  sous  le  régime  de  la  (|uarantai- 
ne,  le  Canada  a  vendu  aux  Etats-Unis  pour  S.Vi.iiOfi  de  bes- 
tiaux, et  au  cours  des  quatre  ans  et  demi  qui  se  sont  écou- 
lés depui.i  l'abolition  de  la  quarantaine,  le  (Janada  en  a 
vondu  aux  Etats-Unis  pour  §r)„'î21).r)l().  Le  troavernement  a 
sur  les  .steamers  et  dans  les  \vaj;ons  de  cht^min  de  fer  établi 
des  chambres  froides  pour  la  conservation  du  beurre,  du  fro- 
mage et  des  autres  prt)duits  périssables  du  Canada  en  desti- 
nation des  marchés  ;  ce  qui  i\  permis  aux  cultivateurs  de  pro- 
fiter des  prix  les  plus  élevés.  De  maintes  autres  manières  le 
gouveriieme  t  Laurier  a  montré  sa  sollicitude  pour  les  inté- 
rêts du  cultivateur,  et  il  en  résulte  que  celui-ci  reçoit  aujour- 
d'hui pour  ses  prf  iuits  des  prix  plus  élevés  que  jamais. 

Sir  Wilfrid  Laurier  a  réduit  le  port  des  lettres  de  3  cents 
à  2  cents  ;  il  a  terminé  ra;^profondi.>sement  des  canaux  du 
tleuve  Saint-Laurent  de  faç  ^n  à  lui    donner  un     chenal  de  14 


:^tv::;:i::;;::"::,;;;-i;!:'r;;L:r;::/':'r:rrr"''^ 

(lut,.    I,      ,,.   .  a  uDoii    lu   prcssiiiution   ouvrim» 

cc.,„,n,.,v,.  Tntrir  Sn        r'.''''^  '■^"''  ''*'     ''••'""""voir    1. 

L'ŒUVRE  DU  RAPATRIEMENT 

paH'?;^J:!r;^^:^J;;^'vorno...t     La„ri.r  a    prU 

gion  d„  Lac  Saint-Jean  nlrL  ^         ^^  r'""'"^*'-^^  ^«  '^  r^- 

j:anadiens- FranJ^L^T  Zu-V^Zt  t  a T^  r ^"*    ^^ 

l'épard  de  l'œuvre  Pn*r««.;         ^"  **  '  _f*  "  a    'ait  de  mêm^    à 

Québec  pourX^r  SercoTni'S:   'rr1°"'*'  '^'J-^ig-tion    à 

Pe.    Avec  cette  fin  en  vue  Ha  H^^  parties  d'Euro- 

«t  Lac  St-Jean  et  à  "a  Sn.  L^  ^'.        ^"  '^^"^'^  ^«  '«''  <i"éb«c 

«innuelJes  de  pîus  de  $U^oltT'^'^>r  ^^  «"^vention. 

préparer  des  public:tfon;T,atr  po^u^  Tb't^''"''  ''^^^  "^^^ 
«es  œuvres,  »j'«ni  pour    objet  J  avancement    de 

établit  dins  le'dS'drM:::^::,'""'  *"  ^'•*»-"-'»  «  <- 


y  a  ù  riifuri>  riti'ii  ont  hix  a|r(*niN  uanvaix  dont  l'Dct  upation 
♦•st  «ruttinn-  !-iir  nos  torros  duns  Ich  (<iff<''n>ntcs  })artirs  du  (Ja- 
natJa.   I<'s  Canadiens  rrnimvs  aux   Ktats  Unis. 

\j'  Prpartt  UH'nt  s'ufi'upo  en  ce  monu-nt  à  Driranisor  un  s<>r 
viif  dunt  lid'if't  est  df  dft  iiniit'i'  \«'r>  li*  Nuid-Oucst  tout, 
n)onv<'*)i)-nt  d'i'-nii'ji't  on  (|ui  pouirait  se  i'  inircstcr  dans 
«|Ui  l<pii>  pii.tii'  du  Caniida,  «'t  »l  a  cléjà  fait  di'>;  di'niarclu'.s 
pour  u><-;iin'r,  s'il  l'st  possible.  /  rcux  (|ui  --t-  dt'|>la<<'nt  ainsi 
dfs  piix  raisonr>al)li's  dp  transport.  Oii  rspèrc  <|u<'  ^rân'  ù 
cfs  ni<'<urt's.  les  jcuiU's  ^cns  <pii,  à  caiisc  de  l'cnc  iiinhr<nunt 
dai's  «crtaitH's  parties  des  provitues  de  l'Kst,  ne  peuvent 
donner  earrière  à  leurs  ani  itions.  pourront  améliorer  .  a- 
Hort  on  s'étahlissant  sur  îles  terres  au  Manitoba  ef  ilu  s  !  .t 
territoires  du   Nord-Ouest. 

IKW   GRATION  FRANÇAISE 

l)«;  phi>«,  le  jrouvcrnement  a  pris  dos  mosuros  pour  ortrani- 
^t'r  dans  lo  nord  tie  la  Kranco  une  pro,)ap:ande  vigoureuse 
dans  l'intén't  de  l'immigration;  ot  il  a  nommé  un  agent  spé- 
eial  à  eotto  fin. 

LA  DETTE  NATIONALE 


JLo  gouvornomont  Laurier  a  réduit  les  taxes  que  paie  le 
ppuple,  mais  telle  a  été  la  prospérité  du  ays  que  les  n'œttes 
fiscale»  ont  augmenté  énormément.  11  en  vst  résulté  que  le 
gouvernement  a  pu  dépenser  de  fortes  sommes  on  travaux 
dans  les  rivières  et  dans  les  ports,  en  chemins  de  fer,  en  tra- 
vaux publics  proprement  dits,  et  en  différents  objects  de  na- 
ture à  favoriser  la  prospérité  du  Canada  sans  grandement  ac- 
croître la  dette  nationale.  La  dette  nationale  n'est  aujour- 
d'hui que  de  trois  millions  plus  grande  qu'en  1896.  Cel» 
équivaut  à  une  augmentation  annuelle  de  moins  d'un  demi 
million  par  année.  Les  conoervateurs  ont  alourdi  la  dette 
nationale  de  118  millions  en  dix-huit  ans,  soit  d'une  moyenne 
de  6  millions  et  demi  par  année.  £t  cependant  les  libéraux 
ont  employé  65  millions  de  dollars  &  des  travaux  importants 
et  néoeësaires  pendant  les  sept  années  que  Sir  Wilfrid  a  été 
premier  ministre,  tandis  que  les  conservateurs  n'ont  à  ces 
iins  dépensé  que  37  millions  au  cc^rs  de  leurs  sept  dernières 
années.  Tout  l'argent  dépensé  par  les  libéraux  a  été  sagement 


jLaiir  or  l'a  .-tô  à  hnnnnv  «+   •      "*^Pf"^^    Par  Jo    gouvornoment 

!•  morulo  sa  t  o    -a^o"  n.Z',      r*^''"''     ->n.s.rvatour.  tout 

'aruont  du  poupl?.    .   U^p  I   .    "n"^":'^  '"  "^l"^'  ^'^  '^-^'  q- 
forts,    los  co  1.0 vitP.n-.   n  '  ,      '"^''^'■''  ^"""^     'f^"ï-«  ef- 

Hans  la  man  iC      .nt      '  :  ^'"'""'  ^'"'"^•'••'-  ^-""  -^«dale 

'•a..ont   pul.!i;;    ufo  ^^  I^^'r '""•*''^'-     ^     ^'^'^'"^^ 
mes.  ,.ar  à  lu  dorni.V,.  soss  on  H  ,    '"'^"""''^'«■''^nt     oux-mô- 

q"olc,uos-„ns  d-ou.         iraient  la'"     ■"'"';•    ''''^'''  ''  '"'"^  «^ 

.semi3l(Vs  du  ,omitô  rJ..  ;  .     *"^'"''    '^  assistor    aux  as- 

Je.  -oyo„:,;:::^lf  ;::::;;;  -  jr"^'"  -"  ii-uraiont  eu  tous 

l^ar  lours  aoti„n  '''""'"'  ^'"  ^^"^ornoment. 

teur.adl:;:u.:^^^rr:x;j;:r  '^^-'--  >-  —va- 
dan.,  los    dôponsos  sou  ■  t  ^^        V""'  '^"'  "''  •'^''"^  produites 

<i"^  dollar  a  été  ZuTornZ     l  '^"  ^^^"''^'^^-  "*  ^"''  ^^^a- 

if-  iOL,itimoment  .'t  sageniont  employé. 

UISfE  PROMESSE  RACHETEE 

convient  de  menti  no  If"' ^"  ,^'""^-"™nt  Laurier,  il 
'•-pli  la  prome.lo  "uVuJa  ?";  'V^"'-7^--"t  Laurier  a 
''•^  '•  •^<rip  ••  d...  met  s  du  M  /n'  ''"  '■'-''^''  '^^  réclamations 
"o  commission  o^v, , aie    ;     ^^^r'->''^''  ^^  "-"'"ation  d'u- 

i-  -H'amatio"s'  -otHmlni"  •  '  'T'''^  '^^  ^•""^''•^  *-*- 
ics  classes.  *     commission  a  rendu     justice  à  toutes 

UN  DIGNE  REPRESENTANT  DU  CANADA 

.•.t^is^ir^cr-^-;:;^-^^  '•-'--  ^»- 

me.  qui  ne  sont  na^  d'»!  ^'^"^*^'*';  ^t-s  conservateurs  mé- 
dissent on  lui  ICblt'^rW^l'd  '"  ^r"'^^"^"'  — 
a  su  attirer  l'attention  et  ï*^Tt       "^^  ^^"P'^  canadien,  qui 

'étranger.  soi^I^x  Z.  du  Lbllé  '''"  ""  ''  ^^""^^-'  -i*  ^ 
iioi  Kdrtuard.  soit  che.  nou    'Sans  T'  ''",     ^""«-"""«"^«nt     du 

nous,  dans  le  parlement  canadien.  Les 


habitants  de  lanjfup  anglaisp  du  Canada  rpconnaissont  en  sir 
Wilfrid  Laurier  un  canadien  type  sur  lequel  ils  sentent  et  sa- 
vent qu'ils  penvent  toujours  compter  pour  repnWnter  dij^ne- 
ment  le  Dominion.  Ils  en  sont  justement  fiers.  Les  Cana- 
diens-Français, eux,  sont  doublement  fiers  de  voir  en  lui  un 
Canadien  patriote  ot  un  Canadien  dans  les  veines  duquel 
coule  un  san^r  français.  A  ce  propos,  lisons  cv  que  di.sait 
"La  Presse  ",  de  Montréal,  un  journal  indépondaiit.  qui  s'e.K- 
primait  comme  suit,  à  l'époque  du  retour  du  Pn-mici'  Ministre 
au  pays  vers  lo  27  août  181)7  : 

./'  n  est  assez  difficile  do  concevoir  que  Sir     Wilfrid     Laurier 
*|  puis-se  jamais  surpas.sor  la  .sérié  de  triomphes  qui   l'ont  fait. 
"  pour  le  moment,  l'homme  le  plus  en  vue,  non  plus  du  Cana- 
*'  da,  non  plus  de  l'Amérique,  mais  de  l'Europe  entière.     11  y 
■'  a,  quelquefois,  des  réalités  plus  étranges  que  les  rf)mans  les 
•^plus   fantastiques.     M,    Laurier  a  eu.  complète,  brillante,  in- 
*'  discutable,  une  de  ces  étonnantes  paufos  de  la  vie.    Nous    ne 
"  nions  pas  qu'il  fut  né  grand  ;  mais  peu  d'hommes  ont  eu  sa 
"  chance  de  voir  la  grandeur  se  développer,  sépanouir.    dans 
"  d'aussi  splendides  proportions.     Aussi,     c'est     sans     arrière 
"  pen.sées,  sans  idées  de  flagornerie,   que  la   "  tVesse  "    lui  pré- 
*•  sente  ses  hommages  sincères  ot  vrais.    Le  canadien  qui  a  pu 
"  monter  sur  un  tel  piédestal  mérite   la  reconnaissance  de  tous 
"  les  siens.     Il  sera  toujours  as.sez     temps,     demain     ou  après- 
''  demain,  de  recommencer  cotte  éternelle  bataille  de  la  politi- 
II    que     discordante      qui     met  aux  prises  des     esprits     égale- 
"  ment  convaincus,  sans  doute,  mais  différemment  impression- 
nés. 
"  Wilfrid  Laurier  portait  son  avenir  dans  sa  figure  (>t    pour 
I'  tous  ceux  qui  l'ont  connu,  ses  succès  n'ont  jamais    été    une 
'  surprise,     il  n'y  a  pas  un  seul  de  ses  professeurs,  un  seul  de 
"  ses  condisciples  au  collège  dé  l'Assomption,  son  "  Aima  Ma- 
••ter",  qui  ne  sût  parfaitement     d'avance     (juel  nMe     l'atten- 
^    dait.     Siméon  Morin  ot  Papin     tenaient     encoiv.     dans     ces 
temps  déjà  reculés,  l'opinion  publique  sous     rempire  de  loui- 
''  éloquence  électrisante.       Les  imaginations   étaient   vivement 
^  allumes,  les  enthousiasmes  déchaînés,     tous     les   i^ssorts  de 
],  y°^.°V"^  populaire  tendus.  Rien    d'étonnant    que    les  con- 
^^  disciples  de  Laurier  fussent  plus  portés  que  d'autres  à  fai- 
re, dès  lors,  un  rapprochement  prophétique  entre  ces    deuk 
••  produits  prodigieux  de  leur  collège  et  celui  qui  sannonça/t 
."  comme  leur  succes.seur  indéniable. 


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"  Wilfrid  J.auiier,  à  seize  uns  exerçait  une  v«''iitable  do- 
"  mination  dans  les  murs  (Je  cette  uistitution.  (lui,  pourtant. 
•'  ne  partageait  aiu-une  de  ses  itl»H's  politiques.  Feu  l'hono- 
"  rable  Louis  Archambault  était  aussi  do  l' Assomption.  Il 
'■  avait  j)()ur  lui  Irnonne  prestii^e  d'avoir  «{.''l'air  l'apin  dans 
••  les  élections  pt)liti(iues  ;  il  était  l'un  d.'s  cli,.fs  incontesta- 
"  blés  du     parti  conservateur,    liicn     d«,nc  d'étonnant  <jue     la 

•  L-rande  majorité  d.  s  professeuis  comme  des  élèves  suivit 
"  leur  populaire  député  dans   la  nianifestatioti     de  leurs  .sym- 

■  pathies.  Mais,  nonobstant  ce  violent  courant  cpii  s'élève 
'  dans  une  institution  classi(|ue  comme  tians  larène  rén'lle  de 
'la  politii|ue  militante..   Uilfrid  Laurier     tenait     toujours    le 

•  haut  du  pavé  dans  les  discussions  (pu  s'y  élevaient.  Sa 
^  parole  convaincue,  claire,  élo(iuente.  imposait  le  n-spect  et 
'  commandait  le  silence  même  aux  j)lus  passionnés.  Bien  plus, 
'  malgré  des  dissentiments  si  pionoiicés.  maluré  ces  heurte' 
'  ments,  qui  affectaient  la  grande  majorité,   il  était   l'élève  le 

•  plus  populaire,  le  plus  <-ntouré,  le  plus  diritreant.  Ce  n'é- 
'  tait  pourtant  pas  par  son  entrain  et  dv^  débats  à  l'empor- 
^  tc-pièee,  car  il  prenait  rarem,.nt  |)art  aux  jeux  du  .ollège.  Il 
'  était,  alors  comme  aujourd'hui,  calme,  dione,  rt'svrvv,  pres- 
'  que  timide,  mais  heureux  ceux  «pii  faisaient  cercle  autour  du 
I  lui     pour     savourer     le     charme     de     sa     parole     si     musi- 

'  cale,  SI     vibrante,    si     empoignante,     de      sa     conversation 
toujours     relevée,     instructive,     pénétrante.       Il    y     a    chez 
lui     un      jeu     de     physionomie    qu'on    cluMeherait     vaine- 
ment à  définir.    Lorsqu'une  ripost^^  s'élabore  dans  son    cer- 
veau, la  figure  subit  une  transformation    complète.    Qu'est- 
ce  que  c'est,  nous  ne  saurions  le    dii-e  ;  jxîut-i'tre    comme   un 
éclair  dans  l'œil  qui  s'allume,  comme  un  rayonnement  de  la 
pensée  qui  se  matérialise  et  s 'inscrute  dans  les  traits.    Tou- 
jours est-il  qu'on  ne  voit  plus  en  lui  ni  Laurier  ni  l'homme 
poursuivi  par  son  animalité,  mais     un    en.semble  de  reflets, 
d'étincellements,  d'intellectualité  qui  lui  donnent  une  beauté 
ravissante  et  touchante.  Tout  s'harmonise    en  lui,  la  haut« 
et  droite  stature,  l'élégance  du  maintien    et    des    formes,  le 
front  du  penseur  et  la  bouche  du  causeur.    Sir  Wilfrid  Lau- 
ner  possède  un  don  livré  à  bien    peu    d'orateurs  :     cehii  de 
pouvoir  fixer  dans  sa  mémoire    fidèle,    un     discours    écrit. 
Sans  doute  qu'il  n'a  guère  besoin    de  confier  an  papier  se» 
dïBCOura  de  tous  les  iours  ;  car  il  a    î'inaprovisation    laci)«, 

V...  .    «O 


l 


'■  la  répartie  toujours  prête  ot  la  phrase  constaniinciit  'U'cun- 
"  te,  littéraire  ot  correcte.  Mais  on  eomprend  l'imirKMis*' 
'■  avantuLTe  qu'il  y  a  ch;  pouvoir  ajouter  à  i-e  précieux  lalcnt. 
■'  le  fruit  do  la  réflexion,  do  l'étude,  de  la  méditation.  I<'  tn- 
"  vail  du  «'iseleur,  de  l'artiste,  dii  p<)i"'t<',  du  ^iivain  ;  >;ir  ri»rt 
"  lie  peut  arriver  ])arfait  à  l'espni  de  l'honiin(>. 

"  Il  y  a  «les  discours  de  Laurier  f|ue  la  liitéiutuic  ruro- 
"  ptt'iine  |)ourrait  facilement  incorporer  dans  ses  fhefs-dd  u- 
*'  vre  elassi{iues.  Du  reste,  c'est  dans  ces  clicfs-d'o'uvn'  «pie 
"  l'éminent  orateur  s'est  formé.  S(>s  [îas-se  temps  du  collèi.'<', 
'■  c'était  la  lecture  de  liossuct  ou  des  "  Orateurs  "'  de  Timon. 
"  Il  savait  Herryer  par  c(eur.  O'Conneil  av;iit  |)oiii-  lui  <ies 
■■  charmes  indescriptihU's. 

■  Sir  Wilfrid  Laurier  a  tcmjouis  su  (u'i  il  allait,  et  il  '•'est 
■■  préparé  de  loiit>ue  main  par  un  entraînement  soigné,  (ons- 
"  ciencieux  au  y:rand  rôle  (|u'il  joue  aujourd'hui.  Voilà  pour- 
f(uoi  sa  carriènî  n'aura  pas  Ue  défaillance.  Il  a  yravi  la 
monta<fne  trancpiillement  et  .sans  efforts,  par  le  chemin  le 
■'  i)lus  ouvert  et  \o  plus  naturel,  ii  est  arrivé  reposé,  vaillant, 
"  frais  dans  ses  nerfs  et  dans  son  cerveau,  sachant  où  il  va, 
"  c(»  (pi'il  lui  reste  à  faire  et  de  (pielle  manière  il  doit  le  faire. 

"  (Jomme  chez  tous  les  hommes  <l'Ktat,  l'évolution  s'est 
■  fait  sentir  en  lui.  Le  .sentiment  de  la  responsabilité  affei  te 
'■  bien  des  aspirations.  La  fou}]fue  libérale  convient  bien  à  la 
"  jeunesse  ;  mais  à  l'âj^e  mur,  il  y  a  des  appaisements  de  con- 
"  servatisme  qui  s'imposent.  Jl  n'y  a  pas  eu  un  homme  d'E- 
tat Ani^lais,  à  partir  de  Pitt  et  de  Vax,  et  en  passant  par 
"  Lord  John  Russell,  Disraeli,  Gladstone,  ('hamberlain,  qui 
"  n'ait  pas  eu  ji  contredire  les  commencements  de  sa 
*•  catri«;re.  Laurier  qui  était  Tardent,  l'indomptable  ami 
*'  de  Papineau,  a  pu  devenir  également  l'admirateur  de 
*'  Cartier.  L'homme  qui  a  commencé  à  connaître  l'Angleter- 
"  rc  par  les  dénonciations  d'O'Counell,  de  Corbett  et  des  an- 
"  ciens  auteurs  français,  peut,  néanmoins,  par  un  raisonne- 
•"  ment  assez  facile,  arriver  aux  conclusions  de  la  confédéra- 
"tion  impériale.  Le  libre-échangist«  est  forcé  d'admettre  que 
"  lee»  capitaux  du  pays  sont  trop  liéb  à  une  barrière  fiscale 
*'  pour  que  nous  cessions  de  maintenir  la  protection. 

*•  11  n'y  a  dans  cela  ni  reculade,  ni  contradictions.  C'est, 
"  au  contraire,  la  sagesse  de  l'âge  qui  s'impose,  la  maturité 
•"  du  jugement    qui  complète  l'homme  d'Etat  sérietix. 

'' 'Ce  travail ' d'éVoltitïon  est  commencé    depoie  '  longtemps 


n 


^'  4ans  l'esprit  dn  Sir  Wilfrid  Laurier.  Di^s  1877,  il  annonçait 
"  quelles  espérances  il  plaçait  dans  la  protection  du  pavillon 
"  anglais.  Nous  ne  pouvons  résister  au  plaisir  de  citer  une 
•^  de  ses  pages  les  plus  éloquentes,  dans  un  discours  .sur  le  li- 
"  bérahsme  politique,  prononcé  en  1877,  à  Québec.  Voici  ce 
"  qu  11  disait  : 

"  H  y  a  maintenant  quarante  ans,  le  pays  se  trouvait  sou.s 
"  le  coup  dune  émotion  fiévreuse,  en    proie  à  une    agitation 
*'  qui,  quelques  mois  plus  tard,  éclatait  en  inaun-ection.      La 
^'  Couronne  Hritannique  ne  fut  maintenue     dans    le  pays    que 
'^  par  la  fonv  de  la  poudre  et  du  cuncm.  Et,  cependant,  quede- 
"  mandaient  nos  devanciers   ?  Ils  ne  demandaient     rien  autre 
••  cho.se  que  les  institutions  que  nous  avons  maintenant  ;  cas 
•'  institutions  nous  ont  été  octroyées  ;     on     les     a    appliquées 
"  loyalement  ;  et  voyez  la  conséquence  :     le  drapeau  britanni- 
•  que  flotte  sur  la  vieille  citadelle  de  Qurboc,  il  flotte  ce  soir 
•'  au-des.sus  de  nos  têtes,  et  il  ne  .se  trouve  pas  dans  le  pays  un 
''  seul  scjjdat  ancrlai.s  pour  le  ddéfendre  ;  sa  seule  .sauvegarde, 
*^  c'est  la  reconnai.ssance  que  nous  lui  devons  pour  la  liberté 
"  et  la  sécurité  que  nous  avons -trouvées  sous  son  ombre. 

'J  Quel  est  le  Canadien  qui,  comparant  son  pays  aux  pays 
*'  même  les  plus  libres,  r.f>  se  sentirait  pas  fior  des'institutions 
*'  qui  le  protègent  ?  Quel  est  le  Canadien  qui,  parcourant  les 
''  rues  de  cette  vieille  cité,  et  apercevant  le  monument  élevé, 
*•  a  deux  pas  d'ici,  à  la  mémoire  des  deux  braves  morts  .sur  le 
*'  même  champ  de  bataille,  en  .se  disputant  l'empire  de  l'Amé- 
•'  ri(jue.  ne  .se  .sentirait  fier  de  son  pays  V 

•'  Dans  quelle  autre  contrée  sous  le  solei!  trouveroz-vous 
**  un  monument  semblable,  élevé  à  la  mémoire  du  vaincu 
^*  aussi  bien  que  du  vainqueur  y  Dans  quel  autre  pavs  sous  le 
•'  soleil  trouverez-vous  le  nom  du  vaincu  et  du  vain<|U(«ur  lio- 
"  noré  au  même  degré,  occupant  la  même  place  dans  le  res- 
•■  pect  de  la   population  ? 

"  Messieurs,   lorsque  dans  cette  bataille  fatidique  que  rap- 

•^^  pelle  ce  monument  de  Wolfc  et  de  Montcalm.  la  mitraille  .se- 

mait  la  mort  dans  les  rangs  de  l'armée    française  ;  lorsque 

^^  les  vieux  héros,  que  la  victoire  avait    si  longtemps     suivis 

^^  virent  enfin  la  victoire  leur  échapper  ;  lorsque,  couchés  sur 

^    le  sol,  sentant  leur  vie  s'épuiser     avec  leur    sang,  ils  virent 

comme  conséquence  de  leur  delaite.    Québec    aux    mains    de 

1  ennemi  et  lé  pays  à  jamais  perdu  pour  la   France,  -  sans 


i'  doute  leur  pensée  suprême  dût  se    retourner    vers  leurs    en- 
•"  lants,  \  ^rs  ceux  qu'ils  laissaient  sans  protection  et  sans  dé- 
<"iense':  sans  doute  ils  les  virent    persécutés,    asservis,  humi- 
f  Jies  ;  et  alors,  il  est  naturel  de  le  croire,   leur  dernier  soupir 
•••  dut  's'exhaler  dans  un  cri  de  déseHpoir.     Mais  si,  d'un  autre 
■•'  côte    le  ciel  voulut  que  le  voile  de  l'avenir    se  déthirât     de- 
'*  vant  leurs  yeux  mourants  ;  si  le  ciel  voulut  que  leur  rejrard, 
*•'  avant  do  s'éteindre  pour  jamais,  pénétrât    dans  l'inconnu  ; 
"  8't.1s  purent  voir  leurs  enfants  libres  et  heureux,  marchant  le 
••  Iront  haut  dans  toutes  les  sphères  de  la  société  ;  s'ils  purent 
<"  voir  dans  la  vieille  cathédrale  le  banc    tlhonneur    des  ;„'ou- 
*•*  verneurs  français  occupé  par  un   gouverneur  français,     s'ils 
f"  purent  voir  les  flèches  des  églises  catholiques  s'élançant  de 
'•  toutes  les  vallées,  depuis  les  côtes  de  Haspé  jusqu'aux  plai- 
•"  nés    de  la    Rivière    Rouge  ;  s'ils  purent  voir    ce  vieux  dra- 
^'  peau,     qui      nous     rappelle  la    plus     belle     de     leurs     vic- 
'*  ioires,     promené    triomphalement,     comme     une  relique  sa- 
f  crée,     dans     toutes     nos  cérémonies     publiques  ;     s'ils     pu- 
I"  rent  enfin  voir  nos  libres  institutions  n'est-il  pas  permis    de 
f*  croire  aussi  que  leur  dernier  soupir  dût     s'exhaler    dans  un 
i"  murmure  de  reconnaissance  pour  le  ciel,  et  qu'ils  moururent 
•-•  consoléa  "/  " 

"  11  est  est  absolument  illogique,  oiseux  et  inutile  d'aller 
<"  fouiller  dars  les  écrits  du  jeune  Laurier  pour  ridiculiser  les 
«"  actes  du  premier  ministre  de  1897.  Nous  trouvons,  au  con- 
*'  traire  que  le  courage  déployé  par  le  premier  ministre  d'au- 
'**  jourd'hui  est  pour  les  conservateurs  une  grave  et  profonde 
**  garantie  que  le  paya  est  confié  à  des  mains  sérieuses,  et,  que 
"  bien  qu'il  ne  leur  est  pas  défendu  d'aspirer  eux-mêmes  à  la 
••  direction  des  affaires,  ils  n'ont,  au  moins,  aucune  raison  de 
•'  craindre  le  triomphe  du  radicalisme  et  des  idées  extrêmes. 

•'  Voilà  pourquoi,  nous  pouvons,  sans  remords,  sans  ap- 
■"  parence  de  défaillance,  souhaiter  une  cordiale  bienvenue  à 
"  un  grand  Canadien-français,  qui  a  su  mettre  notre  pays  en 
"  évidence  et  le  faire  apprécier. 

'  L'histoire  biographique  de  Bir  Wilfrid  Laurier  est  * 
"*  cornue  ;  n9us  en  répéterons  cependant  les  principales  doxi- 
*"  nées.  11  est  né  à  St.  Lin,  le  20  novembre  1841.  A  la  fin  de 
•**  ses  études  classiques,  il  fit  son  droit  à  Montréal,  et  en  1864, 
^*  11  devenait  l'associé  de  Médéric  Lanctôt.  En  1860,  il  allait 
s'établir  à  Arthabaska.  11  collabora  activement  à  "l'Union 


4< 


13 


Nationale     au   -Défricheur',  pu:s  à  "  l'Elcn^teur  ".  En  1871 
••  ÔLI^J^'m'    ^'"T-PT  ''A^^^mbkH.  J.cVi.slativo  do  Québec,  ci 
on  1874.  .1  franchit  l'enceinte  de  la  Chambre  des  Communes 
Nomme  ministre  du  Jlevenu  de  1  Intérieur,  en   1^77^";. 
jr.M,vernement  McKen.ie.  lors  de  la  sorti.-  ,1e  IhonoVabI     M 
auchon.  Il  fut  battu  par  1>I  voix  <Jans     1,  .omté    .rArth": 
f^aska.  mais  oh.  queh,ueM  jours  apivs  dans  Quôluv-l-st    nu' ! 
H    toujours  représenté  d^pui^.  ' 

••  su..irr'  i-  Tr7';  "'•'"*'^^''-"  ^'-  '^^  vi...  dans  s...  n.iation. 
s.Mules  s.r  W.lfn.l  Laun..r..st  I  amah.lilé  ,ném...  H  ..t 
.Mvanab  .n.ent     de  bonn.  |,-„n..ur  .-t   t.n.s  s.s  rapports  .,, 

..;.npn.....s;.,ap.u.,randedou,....r.       K.n    de ':..:;.;:;; 

_    ')"    n     AnLr|,.t,.rn.  ..omn,,.  rn    iran-v.  om  s.  >oit  épri.  <|,.   lui 
|-r  sa  .onversation  n-.-st    januu.     dépourvu-  .iL  À.X 
!•'•"«"''•'  Plu.santene.   qu'.f    man,.  av-.  un  art  inhui.- 

LE  TRIOMPHE  SUPREME  DE  SA  VIE 

no    'd;d!l!;""r""""  "'l'-^'-ités  du  canada  ..t   les  uieantes.pios 
o.Ml,d,tes  do  son  avenir  si  le  irouvernement       .anadien      'ai^ 
^i-nner  au  developp...ont  du  pay.  U-s  facilites  cpH  lu    sont  n 
'•.-vsa.nvM.  SirWdTid  Laurier  et  son    o(,uvornement     c  nt     ,a    V 
un  ..uitrat  pour  la  eonstruc-tion  d  un  ehemin  cl    f   -  na    o   aT: 
travers  le  continent.     (V  chemin  de  fer  a  pour  obiot  de  mèui-e 
.n  a  I  en^ronren  .nt  dti  trafic  des  marchandises  qui  claque  an 
n-  cause  tant  de  pertes  aux  cultivateurs     de    l'Otie  reTauv 
mamdactuners  de  l'Est,    il  a  pour  objet  d  ouvrir  T  'homme 
)«  .ase«  retïions  nouvelles,  d  ouvrir  d  amples  domaine«Tom- 
e.  millions  de  Canadiens  d'aujourd'hui  et  de  demaîn  e"  pou 
«es  millions  d'imiffrants  qui  affluent    vers     le    Canada    Ta 
po.r  objet  de  garder  le  commerce  du  Canada    pour  les  Cana 
-.o„s  et  de  rendre  le  Canada  indépendant  des  E^taïs  Unis       J 
a  pour  objet  en  un  mot  d'aider  à  mettra    le  Canada  dans  ia 
«tuatujn  à  laquelle  ses  vastes  ressources  et    l'éner  ne    de  son 
oeup  e  lu.  donnent  droit  d'.spirer  parmi  les  nations  du  mon 


VOTRE  DEVOIR 

r.msidénv.  lo  progrès  qu'a  fait    le  Canada  et  la  prospérité 
.JoMt  H  a  JOUI  sous  le  gouvernement  de    Sir  Wilfrid.    CoS 


loz  tivoi»  combien  de  sa^-esse  celui 


n  a  pourvu  au  présent  et  à 


M 


lavciur  fin  Dominion  ;  »(»nsidpie/  comme  il  a  réduit  les  taxes 
#t  »M>mme  il  a  arlministré  vos  finances  avec  wonomie.  Consi- 
dét-e/,  combien  il  a  fait  pour  le  Canada  dans  le  passé,  et  --  -- 
bien  il  fera  dans  l'avenir,  ('onsidérez  les  mesures  qu'il  a  i)ii 
ses  pour  la  construction  d'un  chemin  de  fer  national  à  travers 
II.  «-onlinent.  et  la  irigantescpie  importante  de  cette  entreprise 
pour  ie  Dominion,  ('«.nsidére/  tout  cela,  électeurs  Canadiens- 
fnuxais.  et  joiiine/.-vous  ù  vos  c.mpatriotes  de  langue  an- 
-iai.M'  qui  par  milliers  se  portent  autour  du  draïK'au  de  Sir 
Wdfrid  Laurier,  résolus  de  proluiiLTci  encore  lonirtcmi)s  sa  sa- 
î:e  administration  des  affaires  liu  (  anada.  Daii-;  rélectif)n 
qui  approche.  fait<-s  d'ardents  etforts  pour  donn.-r  la  victoire 
aux  'undidats  f|ui  appuient  Sir  Wiilrid  :  et  non  --cul.Mn.-nt 
MUL-  aunv,  r<'mi>li  uii  devoir  patriotique  en  lonti  il)uant  à  <e 
qui  sira  !<•  bien  du  Canada,  mai-  vnu>  fiunv  de  plus  fait  hon- 
ruMir  a    \  o«.n'  i  ace.