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Full text of "La Société de tempérance de la croix noire [microforme]"

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CIHM 
Microfiche 
Séries 
(Monographs) 


ICIVIH 

Collection  de 
microfiches 
(monographies) 


Canadian  Institute  for  Historical  Microraproductions  /  Institut  canadien  de  microreproductions  historiques 


■a.'  riÊ-f    VÊtXi 


ifi%â%  i^^fm'y^^^'sssmKmiimim 


iMTOEÏ.'Sa'^''. 


■Tai"'-?r-iiMinriinT 


Technical  and  Bibliographie  Notes  /  Notes  techniques  et  bibliographiques 


The  Institute  has  attempted  to  obtain  the  best  original 
copy  available  for  filming.  Features  of  this  copy  which 
may  be  bibliographically  unique,  which  may  alter  any  of 
the  innages  in  the  reproduction,  or  which  may 
significantly  change  the  usual  method  of  filming  are 
checked  below. 

HColoured  covers  / 
Couverture  de  couleur 

□   Covers  damaged  / 
Couverture  endommagée 

□   Covers  restored  and/or  laminated  / 
Couverture  restaurée  et/ou  pelliculée 

I         Cover  title  missing  /  Le  titre  de  couverture  manque 

I I    Coloured  maps  /  Cartes  géographiques  en  couleur 

□   Coloured  ink  (i.e.  other  than  blue  or  black)  / 
Encre  de  couleur  (i.e.  autre  que  bleue  ou  noire) 

I      I   Coloured  plates  and/or  illustrations  / 


D 
D 
D 


D 


D 


Planches  et/ou  illustrations  en  couleur 

Bound  with  other  material  / 
Relié  avec  d'autres  documents 

Only  édition  available  / 
Seule  édition  disponible 

Tight  binding  may  cause  shadows  or  distortion  along 
interior  margin  /  La  reliure  serrée  peut  causer  de 
l'ombre  ou  de  la  distorsion  le  long  de  la  marge 
intérieure. 

Blank  leaves  added  during  restorations  may  appear 
within  the  text.  Whenever  possible,  thèse  hâve  been 
omitted  from  filming  /  Il  se  peut  que  certaines  pages 
blanches  ajoutées  lors  d'une  restauration 
apparaissent  dans  le  texte,  mais,  lorsque  cela  était 
possible,  ces  pages  n'ont  pas  été  filmées. 

Additional  comments  / 
Commentaires  supplémentaires: 


L'Institut  a  microfilmé  le  meilleur  exemplaire  qu'il  lui  a 
été  possible  de  se  procurer.  Les  détails  de  cet  exem- 
plaire qui  sont  peut-être  uniques  du  point  de  vue  bibli- 
ographique, qui  peuvent  modifier  une  image  reproduite, 
ou  qui  peuvent  exiger  une  modification  dans  la  métho- 
de normale  de  filmage  sont  indiqués  ci-dessous. 

Coloured  pages  /  Pages  de  couleur 

I I   Pages  damaged  /  Pages  endommagées 


D 

0 

D 
Q 

D 
D 
D 


D 


Pages  restored  and/or  laminated  / 
Pages  restaurées  et/ou  pelliculées 

Pages  discoloured,  stained  or  foxed  / 
Pages  décolorées,  tachetées  ou  piquées 

Pages  detached  /  Pages  détachées 

Showthrough  /  Transparence 

Quality  of  print  varies  / 
Qualité  inégale  de  l'impression 

Includes  supplementary  material  / 
Comprend  du  matériel  supplémentaire 

Pages  wholly  or  partially  obscured  by  errata  slips, 
tissues,  etc.,  hâve  been  refilmed  to  ensure  the  best 
possible  image  /  Les  pages  totalement  ou 
partiellement  obscurcies  par  un  feuillet  d'errata,  une 
pelure,  etc.,  ont  été  filmées  à  nouveau  de  façon  à 
obtenir  la  meilleure  image  possible. 

Opposing  pages  with  varying  colouration  or 
discolourations  are  filmed  twice  to  ensure  the  best 
possible  image  /  Les  pages  s'opposant  ayant  des 
colorations  variables  ou  des  décolorations  sont 
filmées  deux  fois  afin  d'obtenir  la  meilleure  image 
possible. 


This  Item  is  filmed  at  the  réduction  ratio  uhecked  below  / 

Ce  document  est  filmé  au  taux  de  réduction  indiqué  ci-dessous. 


5 
> 

i 

lOx 

14x 

18x 

22x 

26x 

30x 

J 

1 

12x            16x           20x           24x           28x           32x 

.î^emL'^i«rmit»^mi^f:^d:riiK^v?SF^7^3FiiA^ 


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The  copy  filmed  hère  has  been  reproduced  thankt 
to  the  generosity  of  : 


L'axamplaira  filmé  fut  reproduit  grâce  à  la 
ginéroaité  de: 


Univtriité  d«  Montréal 


Univtreité  da  Montréal 


The  images  appearing  hère  are  the  best  quality 
possible  considering  the  condition  and  legibility 
of  the  original  copy  and  in  kaeping  with  the 
filming  contract  spécifications. 


Original  copias  in  printed  paper  covers  are  filmed 
beginning  vwith  the  front  cover  and  anding  on 
the  last  page  with  a  printed  or  illustrated  impres- 
sion, or  the  back  cover  when  appropriate.  Ail 
other  original  copias  are  filmed  beginning  on  the 
first  page  with  a  printed  or  illustrated  impres- 
sion, and  ending  on  the  last  page  with  a  printed 
or  illustrated  impression. 


The  last  recorded  frame  on  aach  microfiche 
shall  contain  the  symbol  — ■♦■  (meaning  "CON- 
TINUEO  '),  or  the  symbol  V  (meaning  "END"), 
whichever  applies. 

Maps,  plates,  charts,  etc.,  may  be  filmed  at 
différent  réduction  ratios.  Those  too  large  to  be 
entirely  included  in  one  exposure  ara  filmed 
beginning  in  the  upper  left  hand  corner,  left  to 
right  and  top  to  bottom,  as  many  frames  as 
required.  The  following  diagrams  illustrate  the 
method: 


Le*  images  suivantes  ont  été  reproduites  avec  l« 
plus  grand  soin,  compte  tenu  de  la  condition  et 
de  la  netteté  de  l'exemplaire  filmé,  et  en 
conformité  avec  las  conditions  du  contrat  da 
filmaga. 

Las  exemplaires  originaux  dont  la  couverture  en 
papier  est  imprimée  sont  filmés  en  commençant 
par  le  premier  plat  et  en  terminant  soit  par  la 
dernière  page  qui  comporta  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration,  soit  par  le  second 
plat,  selon  le  cas.  Tous  las  autres  exemplaires 
originaux  sont  filmés  en  commençant  par  la 
première  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration  et  en  terminant  par 
la  dernière  page  qui  comporta  une  telle 
empreinte. 

Un  des  symboles  suivants  apparaîtra  sur  la 
dernière  image  de  chaque  microfiche,  selon  le 
cas:  le  symbole  -^>  signifie  "A  SUIVRE",  le 
symbole  V  signifie  "FIN". 

Les  cartes,  planches,  tableaux,  etc.,  peuvent  être 
filmés  è  des  taux  de  réduction  différents. 
Lorsque  le  document  est  trop  grand  pour  être 
reproduit  en  un  seul  cliché,  il  est  filmé  é  partir 
de  l'angle  supérieur  gauche,  de  gauche  è  droite, 
et  de  haut  en  bas,  an  prenant  le  nombre 
d'images  nécessaire.  Les  diagrammes  suivants 
illustrent  la  méthode. 


1  2  3 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

^'à^'as^im',^'''r<-'ijÊa',^-i^''S^mam&ywf^:.^fi^.':--A^->-. 


»     r»;'^'''«i«' 


iÇ^SBB?     WF 


MICBOCOPY    MSOIUTION   TiST   CHAUT 

(ANSI  and  ISO  TEST  CHART  No,  2) 


l.l 


1.25 


If  1^ 


u 


2.5 
|2.2 

1.8 


1.6 


■•     .     ._ii_i_i     iivi/-|l_D 

C       Inc 

'653   East    Ma,n   Streei 
l^ochesler.    Ne,    for\.          -.A^.na 
(716)    482  -  0300  -  Pr.or.. 
('I6i   288  -  5989  -  fax 

USA 

L^H. 


I  11 


^'i 


X 


'Uf  ''- 


'  r  . 


La  Société  de  Tempérance 
de  la  Croix  Noire 


dont  Son  Eminence  le  Cardinal  Bégin  est  le  Directeur  gé- 
néral, est  heureuse  d'offrir  à  chaque  famille  catholique  de 
la  ville  de  Québec  un  exemplaire  de  la  Lettre  Pastorale  que 
Son  Eminence  a  fait  lire  dans  toutes  les  églises  de  la  ville 
au  sujet  du  vote  que  les  citoyens  vont  être  appelés  à  donner 
le  4  octobre,  pour  ov.  contre  la  prohibition. 

On  aimera  à  garder  ce  solennel  message  d'un  prince  de 
rEg'îse  —  notre  archevêque,  notre  père,  notre  meilleur 
conseiller  —  qui  fait  connaître  à  ses  ouailles  la  gravité  de 
la  question  qui  se  pose  aujourd'hui  et  leur  indique  claire- 
ment la  conduite  à  tenir. 


Extrait  de  la 


Lettre  Pahtoralg  des  Vtitt»  dc  Par.MiER  Concilk 
PUnier  de  Qt^BEC  (lOœ). 


"  Parmi  1m  plaiM  iccialM  qui  ont  déjà  fait  beaucoup  d«  mal  à 
notre  payi.  noue  tonona  particulièrement  à  indiquer  l'alcooliime. 
Il  eit  peu  de  vieei  qui  soient  plut  féconde  en  niinei  que  celui-là  ; 
il  n'en  est  point  qui  ouvrent  plue  sûrement  et  plus  vite  la  Toie  à 
toutes  les  déchéances  physiques,  intellectuelles  et  morales.  L'al- 
cool est  im  poison  qui  a  ce  terrible  pouvoir  de  s'attaquer  à  la  fois  à 
l'ime  et  au  corps,  dont  il  paralyse  toutes  les  énergies  et  épuise 
toutes  les  sources  vives.  L'appétit  grossier,  insatiable  et  immoral 
çu'il  développe  dans  les  sens,  est  une  des  passions  les  plus  avilis- 
santes et  les  plus  inguérissables  que  l'on  connaisse.  Ses  victimes 
sont  un  objet  de  scandale  ou  d'horreur  pour  la  société,  en  atten- 
dant qu'elles  aillent  grouir  la  triste  clientèle  des  hdpiUux  et  des 
maisons  de  santé. 

"  Une  expérience  déjà  vieille,  et  toujours  renouvelée,  nous  ap- 
prend ce  que  deviennent  les  fortimes,  quand  elles  sont  mises  au 
service  de  cette  exigeante  passion  :  elle  nous  montre  aussi  com- 
ment le  salaire  de  l'ouvrier,  au  lieu  d'aller  porter  au  foyer  le  pain 
de  chaque  Jour  et  le  modeste  confort  dont  il  a  besoin,  s'arrête  sou- 
vent en  chemin,  et  tombe  aux  mains  de  l'aubergiste  complaisant, 
qui  vend  à  ce  prix  le  déshonneur  du  père  de  famille,  la  misère  et  la 
honte  de  la  femme  et  des  enfants.  Si  noiu  consultons  les  statis- 
tiques, elles  nous  révèlent  qu'il  se  consomme  annuellement,  en 
notre  pays,  pour  pltu  de  cent  millions  de  piastres  de  liqueurs  al- 
cooliques. Or,  la  plus  grande  partie  de  cette  somme  constitue  le 
budget  où  s'alimente  le  vice,  et  où  se  gaspillent  les  trésors  de  force 
physique  et  de  vigueur  intellectuelle  et  morale,  que  Dieu  a  si  libé- 
ralement accordés  à  notre  peup!*;. 

"  L'Église  ne  cède  donc  pas  à  des  craintes  chimériques  quand 
elle  fait  appel  à  ses  enfants,  et  o'-b  les  groupant  sous  l'étendard  de 
la  croix,  elle  organise  une  vf  ;■■■-       .<    campagne  contre  l'un  des 

ÎiresenneEois  de  la  religion  et  e.    Kn  cela,  elle  reste  Adèle 

son  rôle  et  à  ses  tradition-  -«rre  au  fléau  de  l'alcoolisme 

remonte  à  l'origine  même  '''■  v  ■■ .  pays.  Quand  la  traite  de 
l'eau-de-vie  menaçait  de  rui  la  civilisation  naissante,  na 

homme  se  dressa  fièrement  en  ii»»*  des  trafiquants  cupides,  qu'en- 
courageait l'appui  plus  ou  moins  avoué  du  pouvoir  :  ce  fut  notre 
premier  et  illustre  évêque,  Mgr  de  Laval.    Dans  le  duel  émouvant 

Sui  eut  lieu  alors,  et  dont  les  adversaires  nous  apparaissent  aujour- 
'hul  éclairés  par  la  pleim»  lumière  de  l'histoire,  le  beau  rdle  reste 
au  vaillant  apôtre  de  la  tempérance.  C'est  lui  q\ii  fut  le  vrai  pa- 
triote et  le  clairvoyant  défenseur  des  intérêts  matériels  et  religieux 
de  la  colonie. 

"  Héritiers  de  ce  grand  évêque,  nous  avons  à  cosur  de  continuer 
aujourd'hui  la  croisade  dont  il  fut  ici  le  héraut  intrépide.  A  son 
exemple,  noiu  voudrions  arracher  notre  peuple  au  péril  toujours 
renaissant  de  l'alcoolisme.  Noiis  avons  la  ferme  confiance  que 
nos  efforts  ne  seront  pas  inutiles  ". 

C'est  ainsi  qu'ont  parlé  tous  les  Archevêques  et  ÊtAques  du 
Canada,  atant  a  leur  tête  le  Délégué  âpobtouque  du  Saint-Siège. 


LETTRE  PASTORALE 


DB 


SON  ÊMINENCE  LE  CARDINAL    BÊGIN 


AUX  FIDELES  DE  LA  VILLE  DE   QUÉBEl 


LOUIS-NAZAIRE  BÊGIN,  Cardinal  Prêtre  de  la 
Sainte  Éolise  Romaine,  du  titre  de  Saint-Vital,  par 
la  grâce  de  Dieu  et  du  Siège  Apostolique,  Archevêque 
DE  Québec, 

Avx  Fidèles  de  la  ville  de  Québec,  salut  et  bénédiction  en  Notre- 
Seigneur. 


Nos  Très  Chers  Frères, 

Vous  serez  appelés  bientôt  à  donner  votre  vote  sur  une  me- 
sure de  prohibition  soumise  aux  électeurs  de  la  ville  de  Québec. 

Depuis  plus  d'un  an  déjà,  un  nombre  considérable  de  citoyens 
se  sont  mis  à  l'œuvre  pour  organiser  ici  une  lutte  loyale  et  sé- 
rieuse contre  le  commerce  des  liqueurs  enivrantes.  Au  cours  du 
printemps  dernier  une  requête  signée  par  plus  de  huit  mille 
électeurs  fut  présentée  au  Gouverneur  Général  en  Conseil 


-   2 


pour  demander  un  vote  sur  l'opportunité  d'<^tablir  (>n  notre 
ville  un  régime  de  prohibition.  Le  Gouverneur  (îém'Tal  vient 
de  répondre  favorablement  à  cette  re(|ut't('  et  la  dut^*  du  vote 
est  fixée  au  4  octobre  prochain. 

La  question  qui  se  pose  devant  vous,  N.  T.  ('.  F.,  est  d'une 
exceptionnelle  gravité.  Par  certains  côtés,  elle  se  lie  s  ,ns  doute 
à  l'ordre  matériel,  et  elle  soulève  des  problèmes  éconoiniciuos 
d'une  portée  considérable.  De  ce  point  de  vue  si'condaire,  il 
est  facile  de  constater  que  le  commerce  des  Ixjissons  alcooliques 
est  pour  la  communauté  civile  une  cause  d'uppiiuvrissemcnt. 
Les  économiste  s  sérieux  sont  unaiiinu's  là-dessus.  Supprimer 
le  commerce  et  l'usage  de  l'alcool,  c'cft  sauver  l'épargne  et  ac- 
croître notablement  la  richesse  publi>iue  et  privée.  Nous  Nous 
intéressons  assez,  N.  T.  C.  F ,  à  votre  bien-être  temporel  pour 
ne  pas  rester  insensible  à  un  argument  de  ce  genre,  et,  volon- 
tiers, Nous  le  reconunandons  à  votre  bon  sens  prati(iue. 

Mais,  c'est  plus  haut  que  Nous  voulons  porter  vos  esprits 
et  vos  caurs.  Par  votre  vote  du  4  octobre  prochain,  ce  n'est 
pas  seulement  un  problème  économique  ((ue  vous  allez  résou- 
dre ;  c'est  aussi,  c'est  surtout  un  problème  d'onlre  moral  et 
religieux.  Il  n'est  plus  ici  question  seulement  de  vos  Iwurses, 
il  est  question  de  vos  âmes.  Ce  n'est  pas  seulement  votre  bien- 
être  matérie  'li  est  en  jeu,  c'est  encore  votre  bien-être  spiri- 
tuel. 

Il  ne  suffit  pas,  par  conséquent,  pour  se  décider  en  pareille 
matière,  de  consulter  ses  goûts,  ses  passions,  ses  intérêts  pré- 
sents :  il  faut  consulter  sa  conscience  de  chrétien  e  inté- 
rêts éternels.  Ce  n'est  pas  dans  le  monde  où  l'on  s'amuse,  ni 
dans  le  monde  où  l'on  dissipe  qu'il  faut  chercher  tles  enseigne- 
ments et  des  exemples  ;  mais  c'est  dans  le  monde  où  l'on  ré- 
fléchit et  où  l'on  cherche  d'abord  le  royaume  de  Dieu. 

Voilà  pourquoi  l'Église  a  cru  bon  d'élever  la  voix  dès  le 
début  de  cette  campagne  antialcooliqre  qui  se  poursuit  'epuis 
dix  ans.  Bien  des  fois,  N.  T.  C.  F.,  Nous  vous  avons  dit  Notre 
pensée  sur  cet  important  sujet,  et  Nous  vous  avons  exhortés 


—  8  — 


h  ''ombatfrr  (^norKiqtiomont  Ip  f\6m  <\^  l'alrool.  Il  Nous  est 
a  ,r(''al)l(',  !iiij(iiir(f'hui,  d'nttpstpr  fine  Notre  parole  a  M  pntrntiuo 
et  Nos  fctiscils  suivis.  T.n  vertu  de  teiiipéranre  a  fait  do  gran<!s 
progrès  die/  tuuif»,  et  d('ji\  l'on  peut  toudier  du  doigt  les  rr'-sul- 
lats  l»ieiifais;;iit<  que  cette  vertu  produit  chez  les  f)euples  (jui 
la  pruti(iuent. 

Si  la  lutte  antialcoolique  a  produit  des  effets  si  prompts  et 
si  consolants,  e'est  que  l'on  ne  s'est  pas  content<<  de  eonihattre 
le  viee.  trop  souvent  in^aisissaMe  et  irr^luctihle,  mais  f(i.,  'on 
a  jiorté  la  irucrre  aux  sonnes  en>i)oisonr"'(s  où  le  vice  s(  .en- 
tracte et  s'alimente.  Après  une  couple  d'annfVs  d'une  cam- 
pagne active  de  conf<''rences,  de  pr^'dication  et  de  pres.«ie,  pour 
prc'-parer  une  opinion  saine  et  créer  des  convictions  s(^rieu.s<'s, 
on  a  compris  «jue  le  vice  de  rintpmp('Tance  était  lié  A  l'exis- 
tence dcii  déhits  de  boisson,  et  que,  dès  lors,  rn  ne  pouvait 
songe-  à  détruire  l'un  sans  faire  disparaître  l'autre. 

On  s'est  donc  mis  à  l'œuvre  avec  un  courage  que  Nous  ne 
saurions  trop  louer,  et  avec  un  succès  que  personne  n'eût  pu 
espérer  au  déhut.  Successivement,  dans  nos  paroisses  rurales 
d'abord,  dans  nos  villes  ensuite,  on  a  vu  s'établir  le  régini!"  de 
la  prohibition.  Les  débits  de  boisson,  mal  défendus  par  les 
préjugés  et  les  intérêts  matériels,  «ont  (omb^s  .s*.-.s  les 
coups  irrésistibles  de  l'opinion  publii,  a-.  Et  f-irtout  l'expé- 
rience a  fr't  Voir  combien  e.st  salutanr  '"oj^Tat  n  qui  enlève 
au  flanc  d'une  p.'Toisse  ou  d'une  ville  ce  •  uaiicn  vofni't  qu'est 
un  débit  de  boisson. 

Aujourd'hui,  il  s'agit  de  livrer  un  suprême  m— ^t.  La  vi!i,- 
ue  Québec,  reste,  dans  notre  diocès  ,  lu  soi.  «?  hm»,  m^ja 
combien  débordante  et  fune.ste,  d'où  jaillisseï  inchtat 

au  loin  le  poison  et  le  scandale.    Si  l'on  ne  f*!.  ft,-  source 

et  si  l'on  n'écarte  cette  pierre  de  scandale,  les  n  sttats  de  la 
longue  et  généreuse  campagne  <les  dix  dernièrt-  inntVs  se 
trouvent   gravement  compromis.    Nos    paroisse?  -les  -ont 

inondées  de  circulaires  et  de  réclames,  (|ui,  pour  ♦■>r.  ts  al;*'^- 
cbantes,  se  font  poiieuses  des  plus  viilga'res  préjugés,         «»g^ 


4  — 


njpnt  A  H/'KijiNor  Ip«  vilains  npprlj»  à  In  passion  alcoolique.  Par 
millp  rîinniix  divers,  par  toijto»  lf«  voio»  poMnililrs.  sou«  toutrs 
1rs  onv('lnpfx>s  in  ujiinahlrH,  la  ville  dp  Qu^hc  ho  fait  la  *\6\vh. 
tahl»'  poiirvoypiiMp  do  tous  loa  l)iivourH  df  la  r<'y on. 

Est-co  (juo,  vrniniont,  l'Iionnfto  ot  (•lir<''tionno  iMjpulution  de 
notre  villo  no  sont  pas  (l'i'cllo  so  doit  j\  «'Ilo-niAnio  do  faire  rossor 
un  paroil  ('•fut  de  choses  ?  Il^'-^itornit-ello  à  faire  lo  geste  libé- 
rateur et  sauveur  rju'on  attend  d'elle  ? 

Songez,  N.  T.  (\  F.,  h  toutes  les  esp«''nmcos  qui  se  tournent 
vers  vous  en  ce  moment  ;  regardez  d<''filer  sous  vos  yeux  l'in- 
terminahle  cortège  des  victimes  ([ue  les  d(''bits  de  Ikhsso.i  de 
votre  cit^"'  continuent  de  jeter  sur  les  chemins  de  la  honte  et  de 
la  misère  ;  ayez  piti<''  de  la  jeunes.se  qui  a  besoin  i\>'  i  la  dé- 
fende contre  les  dangers,  et  que  l'alcool  guette  comme  une 
proie  aux  coins  de  vos  rues.  Î/Êglise,  par  la  bouche  de  vos 
pasteurs  vous  conjure  de  flonnor  votre  vote  en  faveur  de  la 
mesure  bienfaisante  qui  sera,  Nous  1  espérons,  le  couronni-ment 
nécessaire  et  glorieux  de  toute  la  campagne  antialcoolique. 

Noua  avons  assez  conHance  en  votre  esprit  chiétien  et  en 
votre  robuste  bon  sens  pour  exprimer  l'espoir  que  vous  ne 
resterez  pas  sourds  h  toutes  ces  voix  autorisées,  et  fjue  vous 
accomplirez  sans  faiblesse  le  devoir  que  vous  aura  dicté  votre 
conscience. 

Sans  doute,  d'autres  appels  vous  sont  faits  qui  veulent  éga- 
rer votre  jugement  et  surprendre  votre  bonne  foi.  On  a  remis 
sur  pied,  dans  un  ordre  de  bataille  assez  piteux,  tous  les  vieux 
préjugés,  tous  les  sophi.smes  ébréchés  qui  forment  depuis  si 
longtemps  la  réserve  unique  des  défenseurs  de  l'alcool.  Certes, 
Nous  ne  voulons  pas  suspecter  l'honnêteté  de  tous  les  adver- 
.saires  de  la  prohibition.  Nous  savons  (}u'il  se  trouve  parmi  eux 
une  classe  de  citoyens  honoraljles,  dont  nous  pouvons  combattre 
les  opinions  sans  cesser  de  respecter  le  caractère.  Nous  regret- 
tons seulement  que,  dans  la  présente  lutte,  on  ait  eu  recours, 
pour  défendre  les  débits  de  boisson,  à  des  moyens  qui  déshono- 
rent ceux  qui  les  emploient,  et  qui  discréditent  la  cause  de 


! 


—  6  — 


ii 


f 


ceux  qtii  ohorrhont  ilo  fris  appuif  Nous  «nuhaiton»,  f«urfniit. 
quo  Ion  catholiiim'M,  (lui  vrulcnt  rcstjr  «lium-H  «le  rp  nom,  rt, 
ont  pnrf)rt>  i|iicl(|ii(>  soun  do  leur  ^!llut  rt  r|iu>li|iif>  rosix'rt  de 
t'ÊRliai',  ne  iM-rmcHcnt  p.is  (|Up  n  rot:  .•«•  d>  lour  nom  do» 
cal(,innio9   odiiMises   pt    dps   proc*'-*!»''»      >■  ■iioui-i-tps. 

Certps,  la  prohibition  nVst  pas  un  doRinp  dp  foi  ;  mais  cVst 
une  mpsurp  udministrativp,  dostin^p  !\  combattre  l'iinc  fie» 
plus  hidcii  •'••'  pluies  dp  lu  soei«''»(''.  Kllp  PMt  rontpniip  pn  «prnie 
et  en  piincipp  duns  l.>v  lois  ih  tons  le-i  f)puplps  piviiis«'s,  qui 
interdispnt  lp  e-  ,  ereo  lihip  de  l'uleool  et  n  pemipttpnt 
roxerciee  qu'a/  ji  a /oir  mis  les  entraves  d'une  fouie  de 

prescriptions  pro..i.)itives.  Et  <junnd  ces  entraves  ne  siiflisent 
plus  à  arrêter  le  d(''l)or<lement  des  maux  inher«:^nts  i\  un  |)areil 
Kenre  de  trafic  ;  quand  des  raisons  d'un  ordre  frtnf-nû  ou  acci- 
dentel demandent  qu'on  supprime  ce  qui  peut  devenir  ais<^ment 
un  brigandage  des  l)oursps,  dos  mœurs  (  t  des  consciences  ; 
quand  l'opinion  saine  et  éclair«''e  exige  (pie  la  l(,i  iKuisse  jusqu'au 
bout  la  puissance  restrictive  qui  est  sa  principale  raison 
d'être,  afin  de  parer  à  un  danger  très  grave,  alors  le  gouver- 
nement, sans  faire  des  lois  d'exception,  met  tout  simplement 
en  vigueur  des  règlements  qu'il  a  faits  lui-même,  et  qui  ne 
sont  que  l'application  totale  de  la  loi. 

Comme  on  le  voit,  il  n'y  a  là  rien  de  subversif,  rien  qui  jus- 
ifie  les  tirades  et  les  déclamations  des  profiteurs  de  l'alcool, 
qui  gémissent  sur  la  tyrannie  du  -égime  prohibitionniste  et 
qui  posent  en  martyrs  de  la  liberté.  Il  n'y  a  de  martyrs  en  tout 
cela  que  les  malheureuses  victimes  de  l'alcool,  et  la  prohibition 
les  délivre  du  joug  avilissant  qui  pèse  sur  leurs  corps  et  sur  leurs 
âmes. 

En  fait,  la  prohibition,  à  l'heure  qu'il  est,  n'est  plus  comme 
il  y  a  quehi'ies  années  un  régime  d'exception  :  elle  und  à 
devenir  le  régime  normal.  La  guerre  a  jeté  de  fulgurants  éclairs 
sur  les  méfaits  du  commerci-  des  liciueurs  enivrantes.  On  a 
compris  jusqu'à  quel  point  l'alcool  diminue  la  vigueur  physique, 
déprime  la  force  morale  et  trouble  la  vie  économique.  Et, 
sans  égard  pour  les  intérêts  privés  mis  en  péril,  on  est  entré 


—  6  — 

résolument  dans  la  voie  des  mesures  restrictives  ou  de  la  prohi- 
bition complète. 

Qui  osera  pri^tondre  que  dans  notre  r<^pçion  de  Québec  les 
raisons  les  plus  graves  no  militent  pas  aujourd'hui  en  faveur 
de  la  proliibition  ?  Qui  niera  surtout  que  l'opinion  publi(jue 
la  réclame  avec  une  fermeté  de  plus  en  plus  grande  ?  Déjà, 
le  gouvernement  provincial  a  fait  beaucoup  pour  répondre  aux 
exigences  de  cette  oi)ini()n  publique.  Nous  Nous  plaisons  à 
reconnaître  sa  bonne  volonté,  et  Nous  respectons  les  motifs 
qui  l'ont  emjx'ché  d'à  order  tout  ce  qu'on  lui  demandait. 
En  votant  aujourd'lu.  une  mesure  de  prohibition  pour  leur 
ville,  les  citoyens  de  Québec  continuent  l'œuvre  excellente 
commencée  par  le  pouvoir  public  et  frayent  le  chemin  à  la  loi 
générale  qu'une  immense  proportion  des  habitants  de  cette 
province  réclament,  et  que,  pour  Notre  part.  Nous  appelons 
de  tous  nos  vœux. 

De  tous  cùiés,  N.  T.  C.  F.,  on  parle  d'augmenter  la  produc- 
tion, de  pratiquer  la  plus  stricte  économie.  On  fait  pa.touo 
des  règlements  pour  empêcher  le  gaspillage  et  réduire  la  con- 
sommation des  choses  même  nécessaires  à  la  vie.  Le  spectre 
de  la  famine  est  souvent  dressé  sous  nos  yeux  pour  nous  engager 
à  limiter  nos  dépenses  et  à  faire  les  sacrifices  que  les  circons- 
tances paraissent  exiger.  Ne  serait-il  pas  étrange  que  l'on  ne 
songeât  point  à  retrancher  d'abord  de  nos  habitudes  le  luxe 
inutile,  ruineux  et  malfaisant  des  liqueurs  enivrantes  ?  Aussi 
longtemps  qu'on  laissera  libre  cours  à  ce  commerce  qui  dévore 
l'épargne  populaire  et  fait  dévier  v.  rs  des  intérêts  particuliers 
une  portion  considérable  de  la  richesse  publique,  on  ne  pourra 
pas  prétendre  avoir  fait  tout  ce  qui  devait  se  faire  pour  pré- 
venir les  désastres  qu'on  annonce  et  remédier  aux  maux  qui 
se  préparent. 

D'autre  part,  il  n'est  pas  permis  à  des  chrétiens  d'ignorer 
que  la  pénitence  ost  le  grand  devoir  des  tomps  présents.  Le 
monde,  violemment  secoué  par  la  guerre  sanglante  qui  tue  les 
hommes  et  ruine  les  nations,  regarde  l'avenir  avec  angoisse 


—  7  — 

et  se  demande  quand  sonnera  l'heure  de  la  délivrance  et  de 
la  paix.  Le  Souverain  Pontife,  Vicaire  du  Prince  de  la  paix, 
multiplie  ses  instances  pour  amener  la  fin  de  cet  affreux  conflit^ 
et  demande  à  tous  les  fidèles  de  la  sainte  Église  de  le  seconder 
dans  ses  efforts  par  leurs  prières  et  leurs  pénitences.  Réi)ondons 
à  cet  appel  de  Notre  Très  Saint  Père,  et  faisons  pénitence  afin 
de  ne  pas  périr.  Le  i)lus  sûr  moyen  de  dé.-^armer  l'ennemi  fa- 
rouche qui  a  transformé  le  monde  en  un  gigantesque  champ 
de  bataille,  c'est  de  désarmer  la  colère  de  celui  qui  est  aujour- 
d'hui comme  autrefois  le  Dieu  des  ai-mécs,  et  de  qui  relèvent 
les  rois  et  les  peuples. 

Or,  contre  la  justice  divine  (}ui  frapjie  il  n'y  a  qu'un  rempart 
qui  soit  solide  :  la  pénitence  des  hommes  api)uyée  sur  la  croix 
de  Jésus-Christ.  C'est  cela  que  Dieu  attend  de  nous.  Ce  sont 
les  honunes  de  bonne  volonté,  assez  généreux  jxjur  offrir  les 
réparations  nécessaires  de  leurs  sacrifices  personnels,  qui  apai- 
seront la  colère  de  Dieu  et  (lui  hâteront  l'heure  si  ardennnent 
désirée  d'une  paix  bienfaisante  et  rlurable. 

Serez-vous,  N.  T.  C.  F.,  ces  honmies  de  bonne  volonté  ? 
Le  temps  est  venu  pour  vous  d'en  donner  la  preuve.  Votre 
vote  du  4  octobre  prochain  vous  fournira  une  excellente  occa- 
sion de  montrer  comment  vous  savez  répondre  à  Dieu  «lui  vous 
demande  de  faire  pénitence,  et  à  l'autorité  religieuse  qui  pré- 
cise pour  vous,  à  l'heure  actuelle,  la  forme  de  votre  sacrifice. 

Nous  connaissons  assez  la  foi  vive  et  généreuse  des  fidèles 
de  Notre  ville  épiscopale  pour  être  rassuré  sur  la  conduite  qu'ils 
vont  tenir  dans  la  présente  occasion.  Nous  avons  pleine  con- 
fiance que,  par  leur  vote,  ils  vont  répondre  au  vœu  général  et 
établir  le  régime  bienfai.sant  de  la  prohibition.  La  province 
tout  entière  acclamera  cet  acte  courageux  et  vraiment  digne 
d'un  peuple  chrétien  ;  et  Dieu,  ([ui  ne  se  laisse  pas  vaincre  en 
générosité,  comblera  de  ses  bénédictions  les  citoyens  à  l'esprit 
droit  et  au  cœur  fort  qui  auront  noljlement  vengé  l'honneur 
de  leur  cité  et  donné  à  l'Église  ce  témoignage  de  leur  filiale 
affection. 


mmÊÊmm 


iPiiBPmiMin 


mn 


—  8- 

En  conséquence,  et  le  Saint  Nom  de  Dieu  invoqué,  Nous 
ordonnons  ce  qui  suit  : 

l°Le  dimanche,  30  septembre  prochain,  dans  toutes  les 
églises  et  chapelles  publiques  de  la  ville  de  Québec,  on  fera 
ime  heure  d'adoration  devant  le  Saint-Sacrement  exposé,  pour 
obtenir  un  vote  favorable  à  la  prohibition  ; 

2°  Le  jour  de  la  votation,  à  l'heure  qui  sera  jugée  la  plus 
convenable,  dans  les  mêmes  églises  et  chapelles,  on  célébrera 
une  messe  basse  ou  chantée  devant  le  Saint-Sacrement  exposé, 
et,  avant  le  Tantum  ergo  qui  précède  la  bénédiction,  on  fera 
une  amende  honorable  et  une  consécration  au  Sacré-Cœur  de 
Jésus  aux  mêmes  intentions. 

Sera  la  présente  lettre  pastorale  lue  et  publiée  au  prône  de 
toutes  les  messes  paroissiales  ou  principales  des  églises  ou  cha- 
pelles publiques  de  la  ville  de  Québec,  le  premier  dimanche 
après  sa  réception. 

Donné  à  Québec,  sous  Notre  seing,  le  sceau  de  l'archidiocèse 
et  le  contresemg  de  Notre  secrétaire,  en  la  fête  de  l'Exaltation 
de  la  Samte  Croix,  le  quatorze  septembre  mil  neuf  cent  dix- 
sept. 


t  Louis-Nazaire  Card.   Bégin, 

Archevêque   de   Québec. 

Par  mandement  de  Son  Éminence, 

Jules  Laberge,  ptre,  chan. , 

secrétaire. 


'■*.,-".^?iy»'«;» 


ïvnjicpRV" 


Extraits  des  "  Statuts  et  Règlements  de  la  So- 
ciété de  Tempérance  de  la  Croix  Noire  "  : 


"  Article  10 

"  Devoirs  des  membres  —  1°. . .  //)  Encourager,  sou- 
tenir de  leur  influence  toute  action  prise  par  le  conseil  de 
section  ou  par  le  bureau  diocésain,  pour  obtenir  des  mesures 
administratives  ou  législatives  en  vue  de  combattre  les 
fléaux  de  l'alcoolisme  et  de  l'intempérance." 


Formule  d'engagejient 

"  Je  prends  la  résolution  sincère  et  je  promets  sur  mon 
honneur  de  chrétien  : 


"5°  De  ne  jamais  favoriser,  ni  par  mon  vote,  ni  par 
ma  signature,  ou  autrement,  le  commerce  des  liqueurs  eni- 
vrantes ". 


—  L'Alcoolisme  est  une  ruine  pour  le  Peuple.  Il  épuise  la  finance, 
il  épuise  la  viUlité  de  la  nation.     (Mgr  Gibieb,  évêque  de  Versailles.) 

—  Je  suis  convaincu  que,  pour  la  plus  grande  partie  des  hommes, 
l'abstinence  est  le  seul  moyen  d'assurer  leur  Salut.     (Card.  Manmng). 

—  La  moitié  des  morts  subites  sont  ducs  &   l'alcool.     (Dr   Galtier- 
BoissiiBE). 

—  La  vraie  grandeur  en  tout  ordre  de   choses  n'a  de  pire  ennemi  que 
les  boissons  fortes.    (Walter  Scott). 

—  Chaque  débit  de  boisson  est  une  serre  chaude  où  germent  les 
malaaies,  le  crime,  le  paupérisme  et  tous  les  fléaux.     (Montalkubert). 

—  L'alcool  fait  de  nos  jours  plus  de  ravage  que  ces  trois  fléaux  :  la 
Famine,  la  Peste  et  la  Guerre.     (Gladstonb). 

—  La  Lutte  contre  l'Alcoolisme  est  le  premier  devoir  de  ce  temps. 
(Dr  Jacquet). 

—  L'Alcool,  voilà  le  grand  ennemi  de  notre  race,  de  -  «s  paroisses,  de 
nos  sociétés.     (Mgr  Bri7Chési). 

—  Savez-vous  ce  que  boit  cet  homme  dans  ce  verre  qui  vacille  en  sa 
main  tremblant  d'ivresse  ?  11  boit  les  larmes,  le  sang,  la  vie  de  sa  femme 
et  de  ses  enfants.    (Lamennais). 

Les  liqueurs  fortes  ont  été  la  malédiction  de  l'ouvrier.  C'est  en  y 
renonçant  complètement  qu'il  se  sauvera  et  qu'il  s'élèvera.  Le  premier 
pas  vers  la  dignité  de  l'homme,  c'est  de  renoncer  à  ce  qui  de  l'homme  fait 
une  brute.  Le  peuple  doit  apprendre  à  s'abstenir  et  à  se  conduire,  ou  bien 
on  le  tiendra  sous  le  joug  et  on  en  usera  comme  d'un  outil.  (Channino, 
1780-1842). 

On  s'est  effrayé  du  choléra  ;  l'eau-de-vie  est  un  bien  autre  fléau. 

(FoNSaAOBIVES). 

Un  peuple  qui  s'alcoolise  est  un  peuple  qui  s'étiole  ;  un  peuple  alcoo- 
lisé est  un  peuple  en  voie  de  disparaître.     (Dr  Leohain). 


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