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Full text of "Du pays, conqueste et traitte de Canada [microforme]"

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é  IIVMGE.Inc 

5  1653  East  Main  Street 

1  Rochester,  NY  14609  USA 

s  Ptione  716/482-0300 

S  Fax:  716/288-5989 


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I  1993  Applied  Image  Inc    AH  Righis  Reserved 


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CIHM 

Microfiche 

Séries 

(Monographs) 


ICI\AH 

Collection  de 
microfiches 
(monographies) 


Canadlan  Institute  fot  Historical  MIcroraproductions  /  Institut  canadian  da  microtaproductions  hisloriquai 


V#^\J 


Techn.cal  ar,d  B.bIJoflraph.c  Note,  /  Note,  technique,  et  bibliographique. 


The  InjtitutR  ha,  attempted  to  obtain  the  be,t  original  L  In.f.fnt  a  ™  ^     #i    ai 

copy  available  ,or  f.lming.    Feature,  o,  thi.  copy  wh.ch  lu  Irrl  .  ""T"""  ""'" 

mav  be  bib.iograph.cally  unique,  wh.ch  may  alt.r  any  ''l'  "T"'""     '"'  "'''''  '"'  "* 

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I  Couverture  restaurée  et/ou  pelliculée  p,  .       .         '       """""e"' 

' 1  Page,  re,taureej  et/ou  pelliculée: 

'  Cover  title  missing/  i ,  „ 

I         I  1     .  -     j  rage,  difcoloured.  ,tained  or  fnxi>H/ 

I         I  Le  titre  de  couverture  manque  d         ^-     .     •       •  ""'"«a  «' 'o«ea/ 

1 1  Pages  décolorée,,  tachetée,  ou  piquée, 

I  Coloured  mapi/  , ,_  .        ^   ^, 

-,    .  ^  Pages  detached/ 

I 1  Cai te,  géographique,  en  couleur  d  .. 

l 1  Pages  détachée, 

1        I  Coloured  ink  (i.e  other  than  blue  or  black)/  i 1  c».      .u 

I  c  .  ,        ,.  onowtnrough/ 

I  fcncre  de  couleur  (i.e.  autre  que  bleue  ou  noire)  x 

t"     i.J   '  i'3nsp3rcnc6 

I  Coloured  plates  and/or  illu,tration,/  i >  r>     ,.       . 

Di       u  M  Quahty  of  prmt  varie,/ 

I 1  Planche,  et/ou  illu,tration,  en  couleur  r>     .  -         »  ««les/ 

1 1  Qualité  inégale  de  l'impression 

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I 1  withm  the  text.  Whenever  possible,  these  hâve  i ,  r.tio  ,,  s 

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II  se  peu,  que  certaine,  page,  blanche,  ajoutée,  ^'  '^^  '""  *^*  "  '"""'°" 

lors  d'une  restauration  apparaissent  dans  le  texte  j 1  r.,.,  , 

™,..   I  .  ">'»»<:,  Caption  of  issue/ 

mais,  lorsque  cela  était  possible  ces  pages  n'ont  t.     ..    ^ 

pas  e,é  filmées.  ' '  ^''"  "^^  ^«P^^'  '*«  '«  ''•'maison 

j  Masthead/ 

I 1  Générique  (périodiques)  de  la  livraison 

n  Additional    omments/ 
^    i  Commentaire,  supplémentaire,:      5g:«3^°P*;3!|Jg;;"«  Photoreproduction.   La  pagination  est  con^e  suit:   p.    195-225. 

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i 1  Caite,  géographique,  en  couleur 

I  Coloured  ink  (i.e  other  than  blue  or  biack)/ 
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[  Coloured  plates  and/or  illustrations/ 
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mais,  lorsque  cela  était  possible  ces  pages  n'ont 
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Ac 


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Library  of  the  National 
Archives  of  Ct^iada 


Th«  imagas  appa^ring  ^ara  ara  tha  ba«t  quality 
postibla  considaring  tha  condition  and  iagfbility 
of  tha  original  copy  and  In  icaaping  with  tha 
filming  contract  tpacificationa. 


Original  copias  in  printad  papar  eovara  ara  tllmad 
baginning  wIth  rha  front  covar  and  anding  on 
tha  last  paga  with  a  printad  or  illustratad  impraa- 
sion,  or  tha  back  covar  whan  appropriata.  Ali 
othar  original  copiaa  ara  filmad  baginrHng  on  tha 
first  paga  with  a  printad  or  Illustratad  impras- 
sion,  and  anding  on  tha  last  paga  wIth  a  printad 
or  illustratad  imprasaion. 


I  ha  last  raccrdad  frama  on  aach  microf Icha 
shall  contain  tha  «ymbol  --^  Imeanirs  "COIM- 
TINUED").  or  tha  lymbol  V  (maaning   "END") 
whjchavar  applias. 

Maps.  platas.  charts,  etc..  may  ba  filmad  at 
diffarant  réduction  ratios.  Thosa  too  larga  to  ba 
•ntiraly  includad  in  ona  axposura  tf  filmad 
boginning  In  tha  uppar  laft  hand  comar,  laft  to 
right  and  top  to  borom,  as  many  framas  as 
raquirad.  Tha  following  disgrams  itiustrata  tha 
mathod: 


L'axemplaira  filmé  fut  reproduit  grica  à  la 
générosité  de: 

La  bibliothèque  des  Archives 
nationales  du  Canada 


Les  tmages  suivantes  ont  été  reproduites  avec  I 
Plus  grand  soin,  compte  tenu  de  la  condition  et 
de  la  netteté  de  lexemplaire  filmé,  et  en 
«"ma"""'**  «^«c  «••  conditions  du  contrat  de 

Lae  exemplaires  originaux  dont  la  couverture  en 
papier  est  imprimée  sont  filmés  en  commençant 
par  le  premier  plet  et  en  terminam  soit  par  la 
darniéra  paga  qui  comporte  une  empreinte 
d  impression  ou  d'illustration,  soit  par  le  second 
plat,  salon  la  cas.  Tous  les  autres  exemplaires 
originaux  sont  filmés  en  commençant  par  la 
première  paga  qui  comporta  une  empreinte 
d  impraasion  ou  d'illustration  et  en  terminant  par 
la  dernière  paga  qui  comporte  une  telle 
empreinte. 

Un  des  symboles  suivants  apparaîtra  sur  la 
dernière  image  de  chaque  microfiche,  selon  le 
cas:  le  symbole  — ^  signifie   "A  SUIVRE"   le 
symbole  V  signifie  "FIN  ", 

Les  cartes,  planches,  tableaux,  etc.,  peuvent  être 
Tiimés  à  des  taux  de  réduction  différents. 
Lorsque  le  document  est  trop  grand  pour  être 
reproduit  en  un  seul  cliché,  il  est  filmé  é  partir 
de  l'angle  supérieur  gauche,  de  gauche  à  droite 
et  de  haut  en  bas.  en  prenant  le  nombre 
d'images  nécessaire.  Les  diagrammes  suivants 
illustrant  la  méthode. 


^^^^^^^B  '  ^^^^^^^1  ^^^^^^^H  "^^^^^^^^1  ^^^^^^^V^ 


155 


B     y 


'••   -^ 


^  E      T    • 


AIT  TE 

C  A  N  A  D  A 

/:C,  H  A  P  I  T  R  Ê  Z*!  js. 

E  GMnJ  tc^'p^js  d.et«Mda,  cotttenanr 
Wze  cents lieuesdeloBg  e(tdnacemde/ar« - 
fuU  premièrement  defcouiien  &  ippeWnwil 
uelle  France  ,  TouileR^Françoîi/.  lequel 

,)■  A  .  ^?l*1f  T  "S""  ^'  ^'"''^  que.Ferdinant  Ror 

rccue.lMe  U  àç(iouuer,ede^  7„de.  Occideiittlles     k^ 
ch«defpoudlcsqu,lsepmoiffoftnererit  .  &  le  prompi  auan- 
cement.quelle.auo.ertr.appQrtc'ilearEftat  ,  «ccélu/ieleu^ 

w   „,  •    n""??"'/*"'?"^  'n'l«Oriefttalle..quVnrAffii. 
que.  quauBrezU  idont  ik amaflôiemauŒvne ample moif- 


Ton  d'or;  aremi^rlesYBtdr 


Hf 


J 


«««'«i  pour  faire  fttccecTerl 

de     vpuIutde,ceeemp..U,cntuo.Vfapart .  laîre emrtpre". 
drelei  voy4gét  deloog  cour,,  de  Lwnooi  &  de  U^^^ 
ftir  ,  aviâûailler ,  «mer  8c  equîpper  plufieiirt  grands  VaiA 
IcauïdcGuerreàlacoftedeBrctagnc,  ^.^e  Lazare Baîfqe.l 
cftoitdc  fontcmps  Ambaffadcur  à  Venizc .  dkauoircftc  fa,^^ 

,      1^  battis  en  façon  de  sfaidparoii,,^itftoitTn€fonr  de  çrandf 
NavuMpropi ^|K)ur  le  combat,  lefqucis  eiloicnt  en  vogue  du 
tejpi  dciRomàmt ,  comme  fl  le  raporte  doacmewauCom- 
.  fPïcaireqoiMafaîr. 

^jkn^pi^sMUs  OrdonnanccsdeU Marine  pour  c«?t  cffcùJm  rufl 

m    ieiwfil^iiipftrauant  It  encor  non  content  fa  gcnftfoà«^  fen. 

bhkmtnt  fkquée  «u  plus  liauc  p«ne  de  h  gloire  4es  Rcwr,  & 

defbonnfeurde Pieu ouiouttscBofcs  doiucni tendre  ,  dc^ii 

auffi  de  fon  coftcTajre  range  r  les  Coftes  dij  Nord ,  pr^r  y  dcf- 

coinirir  af-fonqgerîrnouucllcs  terres .  y  chercher  pafTaee  au 

;  Çttt<&edlamcr  du  Sud ,  afin (ju'i! nercftaft  rien  enrVnî. 

uen,  <wî  ne  fuftdefcouuert,  non  feulement  pour  en  tirer  les 
«rnimo^iieioi  foQ-Royaurae^k  fubuenir  de  l'aboridancc 
dei  vos;  au dcfeut des  autres,  d'où^eft  venue  la  pemiere fo- 
Cfet^cqmroiiBication&çiuilitedeshommef.    Afait  pour  faire 

recogiioîftre  TEghTe ,  porter  «tprefcher  la  paroîk  de  Dieu  pae 
lowel^  terre  &îuf<iuesauiextreraiteT  des  Indes  ,  afinqoece 

iîttieftiditenrEfcritàreSfrfndh;  &plu(kursj)rOpheties^^^^^ 
afcoijbly  ,  parle^înifteredesdeiii  piifcrJïauïRoys  de  J« 
Cnrement^ ,  comme  il  eftraportiç  parce  fçauancperronba-. 
ge  le  ^rdebBo4erie  mon  Coufîn  ,  au  commeficement 
du  mwùeao  Tcû«mjempar  jiiy  trahflaté  mot  a  mot,  fc  dédiai 
•Henry  trçiii,  Imprîija^  à  Paris  raQ.mil  cinq  cents  mutrc-viairc 
quatre.  *    •  '     *  * 

tepre- 


.•v^ 


>ur  faire  fucccfier  hkrL, 

Mirt»  faîreencreprcQ. 
ont  flc  deLautf»  ba^^ 
'luCeurt  grands  VaiA 

^t«  Lazare  Baîf  qeit 
EC,  dû  auoirefte  fa  ids 
ie  rne  lortf  de  grands 

eltoient  en  vogue  du 
:doâeincacauCom* 

ruer  de  Ton  règne  les 
urc<?tcffc(a,giiifuf: 
mÇà^erutolaé  ftn» 
ta  gloire  des  Ro^& 
ucnc tendre  ,  defv^ 
uNord,  pourydcf- 
chercbér  f aflTage  ait 
cftaftrien  enrVni. 
»entpouren  tirer  les 
ntr  deraboifdànce. 
mue  la  première  iô* 
ci.  Afais  pour  faire 
iparoIledeOreupaf 
Indes  9  afin  qoece 
jrs  prophéties  fiift 
fef^uxRoys  de  Iz 
fçauant  per(ônda- 
lu  commencement 
lot  amoral;  dédiai 
[*êknts(^ttatre.vingi 


m?^ 


^ 


leprc. 


-:^: 


•  •»n  I  tH'nâ 


lJ^ 


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f9S 
itloîcnc  des  y  âioît  fort  long- temps  à  fa  pefche  dei^^oluëi  a 
Coftes  des  terres  Nocufucs, bancs &btn<]uercaux vers  le  Cm 
Breton  ',  &  qu'en  ce  faîfant  y  aiioient  audi  defcouoert  la  tei  i 
de  Canada,  comtpc  on  lient  qu'ils  auoicnt  autrcsfoisfait  ce 
les  du  Brezil ,  &  des  Indes  Occidentailes ,,  allans  à  la  pefche  c 

poiffon  quîabondeauCap  Blanc, oùilsauoyenteftc  iettez  p 
la  force  des  vents.  " 

Les  noms  François  împofcr  de  longue  antîennete,  a  dîucr 
•  ..cndroi»i:is  terres  ,Caps  &  Riuiercsde  la  nouuelle  France  ,Ca 

Brcton,RocheIay,Breft,/flcs  Pcrfes ou pcrce'es , 3c pluficuri 

♦autres,  font  /ugerquc  les  François  y  oig^remiercmcnt  Nauîl 

gé,HaKthuit  Tfjome  trois  t  aporte  vnc  lettre  efcripte  parSeba 

ftian  Cabot  à  Henry  VII.  Roy  d'Angleterre  l'an  mil  quaui 

cents  quatre  vingt  di2-fept,dtns  laquelle  il  appelle  cesterrei 

la ,  Ifles  de  Bacalleos  ,  qui  eft  vn  mot  commun  entre  U$  Bai 

qufsqui  nomment  encor  les  Mol  lues  Bacaleos  a  caufe  de  1, 

grande  quantité  qu'on  en  prend  au  lieu  où  ils  les  pefchent    oi 

hifn  quilsayent  donne  le  nom  au  licu^à  caufe  du poiflbn  qu'il 

nôtnment  ain^j  de  tout  temps  en  leur  pays. 

Apres  rembarquement  du  Baron  de  fEry  le  mefme  Ro 
François  I.  y  en  dcpefcha,  &  M  equippcr  vn autre  de  bo. 
Jiombre  de  François  »  conduits  par  Jean  Verazzano  Florcn 
tin  en  fan  mil  cinq  cents  vingt-quatre  ,  lequel  y  Nauîgca  pli 
iî^ursfoij,(îarroutamvcrs(îCoftcdu  Nord  .depuis  le  Cai 
Brecon  iufquc  àla  Virginie  ^  floride,ouil  defcouurit  depuj 
le  34.  dcgr<?  iufquesau  45-  de  fort  beaux  pays  /jcfquc 
»ous  auons  appeliez  terres  Nœufuc?  &  nouuelle  FranccouC 
nada.  '  ■■ 

Mais  VerazzanO  au  dernier  de  (es  voyages  y  ayant  cft 
mange'  desSauuages  enfailant  ceftc  dcfcouuerte ,  &  conqu 
fle  aueç  les  François ,  au  nom  du  Roy  :  flfe  paflTaqudquc  i,-. 
ïcruailc  de  temps ,  iufqucs  enfin  mil  cinq  cents  trente-quatii 


A. 


be  dc^MoIuft  aui 
îfcaurvcrs  le  Caj 

dercouuertIâteiJ 
autrcsfoisfait  ccl 

lansàlipcfchcdi 
cnt  cftc  iett«  pj 

rtîcnncte.adîuer 
idic  France  »Ca| 
rcccs,3cplufici 
micremcnt  Njuil 

cfcripteparSebL 
Tc l'an  mil  quau-i 
appdic  ccstefrc^ 
lun  entre  iesBj 
tleos  a  caufe  de  là 
Icspefchcnt,  oi| 
îdupoiflônquM 

ylcmcfme  R< 
vn  autre  de  boi 
razzano  Florcnj 
lyNauîgcapIi 

»  depuis  le  Cai 
efcouurit  depuil 

pays  ,  JcrqucI 

^cFranceouO 

■  i 
igcsyayant  eft| 

erte,&conqu4 
)airaqudqiie  il 

its  îfente-quati 


«99 
^ue  fa  Jlajcftf?  y  ihiibya  le  Capîtaînelacqw  Quartier  ^• 
Sa,n^  Mallo  auquel  il fîft  baillera  equipperpowceAe/rcâ^ 
deuicNauire.  de  Guerre  par  fAdmiralctabot,  auec  lerqudT 
sy  ertam  arroutj,  defcouunt  encor  plusauant .  entra  dans  la 
grande  riuiere  de  Canada  ,  laquelle  depuis  a  efteappell^c  le 
grand  fleuue  SaihA  Laurens ,  a  «ont  lequel  il  alla  iiîfque  au 
erand  fanlc,  maintenant  appell<f  fain<a  Louys,dcrcouur/t  plu. 
fKur,  Ports  .Caps , Terres ,  le  Qolphe  de  cfcaleur,  SagnaJ  & 
plofieur.  aucres  particulièrement  remarquez  au  liure  du  (leur 
Champclaio  8c  «IX  relations  des  Pères  /efuiitcs  qui  y  font 
pour  U  foyCatholique  .  cnquoyilsprofir,ntgrandetienVy 

chZ  "tf'""".  ^"  ^^^'''' ^ y  ^«"^^*«^  ^'  "martyre 
Chreftien&digfiedu  nom  qu'ils  portent. 

De^itequc  jepaysayantefterecognulc  Roylueeaqucla 
conqueftc  &  habitu Je  en  eftoic  necetfàSe  :  non  feulement^^i* 
y  planter  la  Rel.gjon  Catholique  &  lesloixdu  Royaume:  mail 
pour  Wien  de  la  ATauigation  &  du  commeVce  des  Fran- 
çois, fa  Maicfte  y  renuoya  enFan  mil  cinq  cents  quatreMan 
François  de  la  Roche  fieurde  Robertual  en  qualité  de  Vicero^ 
&  Lieutenant  General  d;icelle  ,  ai^ecpouuoir  &  CommiflioT 

JJ^C  ^?®r^^f '^^^«««^Chafteaux.cond«ire& 
mener  Colomes  Françoifes  ,  créer  toute*,  forte,  d'Office,& 
d  Officiers,  tant  pour  la  luftice ,  que  pour  la  Gudre.  donner 

quii  a  fort  bien ,  en  plufieurs  voyagea  qu'il  y  fia.  ou  entr'autrei 

tS/ns'd''"^"^ 

remarquables  qu,  les  y  retiennent  encor,  &  comme  i'aVen- 

mcn  °nt  fk«a  raportcommeilsyeftoîentoW^^^^^ 
comir.Ula.fl^  par efirit /chan  de  Biancourtfi^r  deS 
bcrt  MeA>d. GenciLhommc  digae{de  Foy  .eux-mefinc,  (S 


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ftnt  volontiers  nôoimcz  Franfoîsacaafc  <!«  (a  «tHon  ',  i 
commi/Tion  cres-aihplc ,  en  e(l  cnregilir^e  en  la  Chanbre  d 
Comptes  à  Pari»  3c  cd  referme  en  cellequi  fut  donneç  confo 
mément  à  tcelle  par  Henry  le  Grand  en  l'année  ntil  (jx  cen 
ifdis  à  MciLf  Picrredu  Ga  CbeuaHcr  (leur  de  Monts  laqu< 
]«  fut  ^  regiftree  en  noArc  Sicge  Général  de  l'Admira 
té  de  France  à  la  Table  de  uj^rbre  du  Palaii  i  Koiie 
de  la  famille  duqueliîeur de Robertual  e(l  André  de  la  Ro 
«ue  Efcuyer  AduocatauConfcilnatifdeCacaiÔcfbrtbbnl: 
Aoricn. 

François  premier  comme  nous  dirons  cy-apres  dcpefcl 
f'Iu/îeurs  embarquemens  au  quartier  de  la  Floride:  mais  fEn 
pereur  Charles  cinq ,  lequel  ne  voulut  auoir  de  tels  v^Hris  qt 
Us  FrançoisjC^ui  faprocbaifentd  près  des  Indes  Occii^enrajl! 
&  de  la  Mexique  qu'il  roalntenoic>&  qui  le  maintenoiéc  yrei 
uoyoitaudi-toftauec  main  armée,  &yfairoitfaire  mainba 
fe  de  nos  gens  flc  de  nos  amis ,  pour  nous  en  ^ire  perdre  la  ce 
gnoiflance  &  habitude.  7ui8  le  deceds  de  fa  Ma jcd^  eflat 
arriue  cette  traittc  &  habitation  fot  comme  delaiflèe  &  habaii 
donnée  ,  parce  que  Henry  /  /.  Ton  fuccefTeur  ne  Ce  moi 
Ara  pas  beaucoup  curieux  de  la  Navigation ,  fie  de  telles  ce| 
queAespourlesr'roublcsdeceuxdela  Religion  prétendue  ri 
fermée  qui  affligèrent  grandement  fou^  les  règnes  deCharlij 
IX,  &  de  Henry  5.  n'y  ayant  eu embarquementsremarqui 
blcs  dcleur  règne  quecelffy  des  (leurs  de  Vilegaignon,  ficcctt 
des  Capitaines  Ribaut ,  Albert ,  Landonniere  ,  Gourguei 
kCourtepr^  ,  Rauillon  SrNoel;  lefquels  font  referez  pè 
HaKthuit  en  langage  Anglois  en  fuitte  da  ctux  de  Verazzal 
Quartier  Robertual&  Alphonfe. 

Mais  Henry  le  Grand  chatouilla  du  de(tr  généreux  de  ct^ 
quérir. audi  bien  loîn^ue  prer  ,  au  milieu  des^  troubles  fl 
ioaRayaumê  ,  eut  foin  d'y  eouoyer  en  l'an  mil  cinq  ceili 

■■■-"-..■  '■■,'■  -if 

..  ■         ■  ■■■■*  ■■.-•■:.■    -,  .      .f- 

'■■.'-■''■■■■  ''■'■■"'  î  ■ 


"^ 


fe;.- 


icaurc  d<  (a  Mfîon 
giftr^e  en  la  Chambre  i 
e qui  fut  donnée  confG 
I  en  l'anDce  mil  fa  cei 
icr  fieur  de  Moncs  laquci 
t  General  de  l'Admirai 
)re  du  Palail  i  Rouei 
u\  eft  André  de  la  Ro4^ 
if  de  Caco ,  &  (brtbbn  Ii|- 

lirons  cy- après  dcpefcli| 
delà  Floride:  maisfEi 
ut  auoir  de  tels  voinris  qi 
(  des  Indes  Occidentajl 
qui  le  maintenoiéc  yrei^ 
kyfaifoitfiire  mainbaf 
lous  en  ^ire  perdre  la  €#> 
eds  de  (a  Majed^  eflaiic 
>name  dclaiflèe  &  habaiK 
n  fuccefTeur  ne  (e  moi|' 
gation  ,  ôc  de  celles  ce|;> 
i  Religion  prétendue  r|u 
)u4  les  règnes  deChail|s 
)barquementsremarqu|. 
de  Vi|egaignon^  &  cei|[ 
mdonniere  ,  GourgucÉ, 
Icfquels  font  rtferez  p|r 
:c  de  ceux  de  Verazzai, 

udefir  généreux  de  co|î 
u  milieu  des  troubles  |fc 
Ten  l'an  mil  cinq  cci 


a«f 

quatre- vingt  viize ,  le  ficur  de  JaCourar^quE  y  Mfhûtm^ 
(icfcouuertct  :  &aufli.toftquefaMaicftc0utfaiâ  iapaîxgc» 
ncralle,  &  tranche  la  dernière  teftcdtUnoliIbç^de  la  ligue  quo 
î^hilîppcsll.  Royd'Efpagneluyaooitfufcité&fonKat^  ly 
îcnuoyaenranmilcinqccntsquatre-vitgcdix  huia,  le  Mar- 
i]uis  de  la  Roche  en  qualité  de  Liçutenaot  General  ^  pour  y 
dcfcouurirdauantage,  conquérir,  &gouuerner les  terres  df 
Canada  ,  Hochelaga,  Ifle  de  Sable,  Ta  grande  Baye,  laBra^ 
c]or  ,  Norembega  &  autres  contrées  ^  y  planter  la  Religion 
Catholicque  &  les  Loix  du  Royaume  i  Enfuiicedcquoyla 
Majeftcdcpcfcha  encor  les  Capitaines  Chauuin*de  Dieppe , 
Pont-graucdeHonnefleu,  ^PreuertdeSaina  Mallo  ,  auec 
plufieurt  aiitrcs  qui  pénétrèrent  fort  auaat  ,  ûc  y*reco^ 
î^curent  mieux  qu'aucuns  autres  eurent  encor  faiâ  ;  cr 
que  i'ay  creu  bien  fçauoir  les  en  ayant  interrogez  partict». 
lierement.  . 

Sur  le  rapport  dcfquels  y  veullent  pourueoir  le  (ieur  de 
Chattes  Cheualier  de  Malthc  ,  Gouuemeur  de  Dieppe  ; 
de  là  qualité  de  V iceroy  ,   depuis  le  quaraniicfme  degré  iufl 
ques  au  5  z .  de  latitude  ,  en  laquelle  charge  ellant  decedc  fur 
le  poinâdefon  embarquement,  loueur  de  Monts pourueu  a-- 
wc  tout  &  "tel  pouuoîr  que  luy,&  qu  aucit  e^|^re$feis  le  ficur 
deRobertual  ,  dliquef  nous  auons  par /é  ^f^cffm ,,  à  com- 
iDencer  depuis  le quaramiefme  degré iufqueiivi  quàrante.fijr 
pourycftablirFauthoritcduRoy  ,  &  en  amener  leipeupleaâi 
lacognoliTançedc  Di^j^defEglife,  |)Ourueoir  pour  la  pre- 
mière fois  aux  Offices  <)«J»Gue^e  ,  de  laJuftice^  delaPo^ 
lice,  puisàprefenteràfaMàjeftépûuryeftrepourQeu,  traîc- 
ter,  paix,  amitié&  alliance  auec  les  Princes  ,  &  peuples  des 
Sauuagcs ,  àcedeffoutlcurfairela guerre  ,  ncgotierôc  irafo 
S^^'Vliablementaueceux ,  leurdonaerflc  oâroyergracet  : 
icPrnieges/  chargesSchoancur  comme  en  pafcil  aux  Fran^ 

Ecfr 


u-.:- 


ffois&ttttrei 
droieac  habituer 


toi 


iy  crihrportcroîenc  aûecluy  ;  ou 


quiîvc 


aroicnt  habituer  &  traficqucr  ,  prendre  pour  luy  &  s'an 

pnfrdcccquiluyferoicpluipropred'iccllcsterres .  fie  em 

.  partir  a  qui  bon  luy  femblePoit  ,  f ei  f„rc  culciucr  & 

ddcouunr,  rechercher  toutes  fortes  de  A/incs,  dor  &  d* 

gfnr,  cuiure  Vautres  métaux,  en  refcruant  feulement  le' 

*.cfmeafaifia,e(Je',  &fa.Vebaft,-rforcere/res .  Villes     m 

jons, habitations, ports,  h.vr«  ,  retraitées, logements  ear, 

fous,  &  gens  de  guerre,  à  fay  Je  d'iceux  prendre  &  mét;c  da 

„  Jcs  emljatquemcnts  auxeffccb  fufdies  le,  vagabondshant  d. 

Villes  que  des  champs,  les  condamnez  abaBiflTemenWero, 
pctueli  ou  pour  trois  ans.  '^   P 

eftablirrement  d  vne  compagnie  &  focieté  de  marchans,  bieé 
Authorif  ce  &  bie  réglée  y  ciloit  nec6fl*airc,quy  falloitde,  lu  J 
capables  &  expérimenter  en  telles  affaires ,  pour  en  cpgnoirtrl 
&  lugcr  &  qu'il  eftoir  expédient  de  retrancher  la  longueur  dl 
proce2.diueriîte  de  luges  &  de  dcg,  cz  de  /urifdic^ion?  Icfguctt 
ruinent  principal  Icment  les  effir^s  du  trafic  maritime  &  delà 
Mavigatiori/a  Maicft<  cmattribua  la  cognoifsance  en  pre,rîci 
le  inftancc  a  npftre  Sïege  General  de  l'A  Jmirauté  de  France  i 

/?    ?^D  w''^''!"/^^^^^^^  en  fo, 

^afeilPriué,  nonobftantiesremonftranceslefqudlesluv  ei 
lurefjt  fai(5res  par  les  Commiffaires  dcputtez  duParlemei 
et  Normandie  entre  autres  par  Monficur  du  Vicquet       ci 
Grande  excellent  Aduoc General  d'iceluy.   Avant  fa  MaiV 
«e  tellement  affcdionncf  cette  irakre .  que  de^fon  propr^mou 
kçment  die  adioufta  plufîyii s  articles  du  nombre  de  ceux  aà 
furent  arrcftcz  en  fou  Conicil  en  fa  prcicnce  pour  la  focictc  dl 
la  cpmpagnie.  •       •  »  ' 

•  Tcllcmentquayaijleft^Wen  réglez  déluges  i  ce  recoriioii 
Mw,  &  dctoute^choCdsnccc/rairesconforjncrâcnt  auxicttrt 


■a^Ai 


m^MnamAMM^ 


•A.m 


*.  .k' 


drc&mécrccfai 
çabondshancdî 
fïiflcmcnv  pcrpi 

;noiïrantbtcnq4 
î  marchans,  biea 
iJfalloicdc«  fug^ 

)urcncpgnoiïlré 
T  la  longueur  dcè 
'dit^ion,  Icfqufj 
naritîme&  de  l| 
iancccnprciT?î4 
luté  de  France  f 
ir  appel  en  foi 
cfcjucllcs  Juy  c 
2  duParlcmej 
i  Vicquct  ,  cl 
Ayant  fa  Mai'é 
fonpropr^moi 
ibrc  dç  ceux  qt> 

wirlafocictcd] 

(àcereeognoii 
lênc  tuz  lettre 


lu 
me 


•  a*, 

^mecmMaétU  Mâjcfté#  #.ik|ii5«nk,chu.(a  6e  di,. 
jiûielroc  Décembre  mil  (ii  cènes  crois  ,  9l  vingt  &  vn  lao- 

uicriéoj.leiout  Icu^regiftr^auditSiegeâU  Tl5>k.deMér- 
L}le'cnJ604.&I6o;.  j  ^ 

Cela  fut  de  celle  e£ciçe ,  que  pendantle  temps  qu'elle  k  du! 
1 .  ,  ony  fift  debonœs  urtiâet  .  Icfquelfej  «portèrent  de  la 

mmoditï^alaFfance.  &  fiftfiurc  &  former  plufieurshabî- 
idciac  habitationf  damlepays,  bien  qu'a  ce  commence. 

cnt^  comme  acelaydc  toute! cliofet,  il  s'y  fuft  rencontra 
rluficurs  fortes  de  difficulce«,&  empefcKcmenti,  pour  y  auoic 
c Ué  tr auerfez  des  Bifcains  Rocheloii &  HollandoiVjc/quels  r 
vcnoicnt  toujours  i  la  trauerfj  ,  poury  ruiner  nos  cScOsi 

9.  ifiitcaufe  que  par  lettres  patentes  de  fa  AfaielW  publiée  en 
nortrcditSiegedcfAdmirautéle  j.  Février  mflfix  cents  cinq. 
;  -haïmes  deiRnccs  furent  faites  à  tous  fts  fubjcas  autres  que 
..saflrocictduficurde  Monts ,  daller nytraiûer  cnCaniwla 
r.v  des  aflbcieraucc aucuns cllrangcrs, durant  le  temps  <Sc  eft 
paccdedi«tans,quedeuoitdurerIafocict(^,  pour  traitterdt- 
KuisIeCapde  Raze  ,  iufques  au  4.  degré  ,  comprenant tou. 

Cle'rl^rM    ^^'^^l'^r^^^^P^r""*"  '  Baye  de  Sain^ 
Cler&deChaleur.  Ifle,  Perces,  Gafpay,  Chichebec.  Me 

tam.  Legueman;  Tadourac,  &  la  grande  Riaiere  dcCan». 

cJitantd  vocoftcqtied^autrc.  «c  toutes  les  baye.  &Riuiçrcs 

q  uyenirent  apfinede  des-obeyfrance .  fie  confiCcation  cnl 

c:cre de  ieijrs variiTëaux  ,  viures .  armes  8c  «archandife.  a* 

i^.  es  d  atnende  pour ycnfaciliterla  traietc  k  babitation  par 
vn  bon  ordre  «cfocictc.  ,  *«*u-»wnpar 

Ecpourre^ondredesafTaires,  dcfpendancesfc  voyaees 
^ccepterleso/Fresdes  marchands  ,  faire  achapts&marhfr 

fEilappe&dcfchargedetoutctqui  pipucqoîtde  latraittrfc^ 


I 


•^■«1 


«MMiilÉiiÉ 


/ 


1Ô4 


>^ 


de  U  Mîne ,  pour  rendre  raif^a  Vn  cEacùn  de  ècquriuy 


& 


de  difFerencs 


partenoK 

General  de  l'Admiraut^  de  France; ,^.^  „^  .r^M.^.r:  », 

PallaisàRouen,  priuatiuemcntatous  autres  lugçs  du  Roy  ai- 
me,  ^parappclauConfeil  PfiuédefaKfa*jcfté.,  çequiy  f|t 
C  bien obfcrué  qu'on  ny  rendit  iamais  de  /ugcmcntqui  ne  f i» 
confirme  par  fa  Maiell^  ,  où  dVdinairç  elle  affilloit  cNc^hk 
meenpcrfgnnc. 

Cette  mittc  amfîïfcuenuc  ccleferé/ &  dccetemps-Iad^ 

;  nant  efperancc  de  fliabitude  ,  conqueftc   &  Domniaii<ii 

du  Pays  ,  &  demerittcr  le  nom  qujf  poffoît  de  Nouue$ 

France.  ■  /^  -     ■      ■  .i., 

il  y  cuft  des  plus  grand» Seigneurs  du  Royaume  qui  de(;r|. 

rent  en eftre pourueus ,  comme  auoit  cftc le  fifeur  de  Af onts.ije 

la  mefme  qualité  de  Vicerojr  &  pouuoîr  qui  en  delpendoif, 

dont  les  lettres  &  artic  le taccdrde^par  fa  Aia jçftc  Louys  XI  % 

'  furent  Icus  en  noftre  Siège  General  de']' Admirauié  de  Franie 

àla  Table  de  Af  arbre  du  Palais  à  Flbuen.    Doù  il  ne  rculft 

jpasdcgrands  cfFcas,&  Madame  laMarquife  de  Gucrehcuil|: 

jprcmiereDamç  d'honneur  de  la  Rcypc  M^e  Régente  Afajfc 

dè-Mcdins,eiyprift&fiftvnefie{rcdi^  R6y  rcicuant  au  Cb|. 

ftcaudiiLouurç  depuis  le  40.  degr^  iuf<juesau  46.  en  GanadI, 

pourquoy  clic  fifi  foirevn  bon  &  notable  embarqucment|i 

Honneflcu  en  Normandie  pour  y  en  aller  prendre  poflTe/fi*^ 

fous  la  cohduiae  du  /îeur  de  la  SaufTaycle  Cocqui  en  fut  \'Ji' 

mirai  &  le  S'  le  Maiftre  fort  homme  de  Bien  &  notable  m 

chand  de  Rouen ,  qui  fut  prepofca  en  faire  k  charge,  ^  dre/ 

J'equîppage,  oùil  y  auoîf  vn  grand  nombre  de  Pcrcs  lediis^ 

dont  les  lettres  de  fietffc  le  pouuoir  &  le  congé  furent  vcriffilz 

amon  rapport  en  npftipedit  Sicge,Iei8.  lanurer  iéij.Jt#ais  *' 

lieu  d'aller  de  droiâîc  rôuttc  faire  defcente  a  Qucsbcc  pt* 

H<;?yal  on  anrrrs  fr  autres  ports  fif  habit-ationg  ordinaires  dji 


^m 


•■-^. 


Iccc^îluyaj 
[qgez  au  Sicj 
de  A/arbrc 
ugçs  du  Roy  a^ 
i,  çc  qui  y  fit 
Tient  qui  ne  fip 
ffiftôicclic'ni^. 

:  temps.Ià  dof 
c  Dominacié] 
t  de  Nouucl^ 

me  qui  dc(îr 
irdc  Aforits»(|fi 
n  dcrpcndoi|, 
c  LouysXIf. 
ïiitédc  Frân|c 
où  il  ne  reul|t 
:  Guerehcuiljc 
Legcncc  VWirIc 
uanc  aii  Cbl* 
^.enCanadl, 
►arqucmcntlà 
drc  poflre/n( 
lien  fut  l'j 
:  notable  Mi 
rge,^drel 
*eres  lefuii^ 
irent  veriffi|z 

5ufsbccpairt 
trdioaires  éjti 

Franç^V 


10, 

Françofs y  faire  leur  dcfchargc  ,,pren<lrf  Jingae  ôt  faire  m  ou' 
ciloic  de  beicin  pour  rcxecuiîondeieâr.pouuoir«iUVen:aHe. 
rent  atcacquer  les  Anglois  qu'ily  auoit  long-rempitpi  eftoicnt 
habituez  à  la  Virginie  ,  Icl'qucljpcnfans  quclapaixfuftrom-i 
pue  entre  France^  Angleterre  ,  il  y  eut  quelque  vns  dcfditr 
Pcres  /eruittcs  tuez,&ks  âutrcj  furent  pris  ce  quifailUca> 
cmoûum'r  les  deux  Roys  à  la  Guerre ,  les  vns  contre  Jet  autreS| 
çhaci^  luy  en  faifant  rapport  dcfoncoftcàfonaduantagc, 
dont  en  fin  en  ayant  cfté  informe  la  caufc  en  fut  renuo- 
ye'e  au  Parlement  de  Paris  ,  où  elle  eft  demettfcc  indé- 
cise.' "^  ,■■■  ■■^:  :  ,    '. 

Er  cependant  les  Angloisdc  Virginie  ,âilBreiWïacfiaude 
feruflernoUre  Port  Royal- a  Qaeabec&toiiter  nos  habiiations 
for  la  grande  titiicrc  de  Sain<a  Laurens  »  Tadouzac3i  par  tout 
.ouif»entrouuercnf  appartenons  aur  François. 

Depuis  MtflieursDolu  &  de  LbzotiConfeilIcrsdu  Roy  erir 
fiin  Confeil  d'Eftat,  eurent  ladire£kion&;ruT-i«itendance  ïvw 
âpres  Pautrc  des  tffcùs^&c  dé  la  marchandife  de  lacompa^mc  & 
focieté  Françôife^^  qui  y  trai(^oit ,  5c  Meflîcurs  de  Poictin-- 
coui  t ,  Piancourt  &  Razilly  Gentilshomme squalîffiezdc  Nor- 
mandie ,  y  ont  efté  cnuoyct  auec  commandement  &poQuoîr 
d'yconferuer  Pauthoritcdu  Roy ,  y  protéger  les  Françoif.coil- 
quérir  &  faubrifcr  latraitte  &  le  commerccd'iceux audit  pays: 
dont  depuis  quelques  années  les  Perçslcfuitics  en  ont  pris  la 
tti\(kc  &  le  commerce  entier  auèc  ceux  de  la  focieté^  compa- 
gnie qu'ilsy  ont  admis.  • 

Afais  le  pays  de  Canada  eftant  grand,  fpadcux  ôceftcndu 
comme  il  eft  fbu$  diucrs  Clymaes  ,  &  auflj  bien  regarde  du  * 
Solei!  que  pjufieurs  des  meilleures  parties  du  monde,qui  foient 
en  femblable  diftance  &  fous  part  ils  degfez  :  Il  ny  a  point  de 
doute  que  s*ii  yeftoit  bien  recogna «cultiué  &  habitude Fraa-i 
yon  Fon  y  icroit  aucc  le  temps  vn  trcs-bon  commerce  ,  ivuk> 

•  ■;.■  ■: ■■■■■■■  •^.:^v ""■-:'.■  :        ■  •■  Ffr.-.  ■  .  r' 


Sa 


J'""  pays  c«  diuer.  cndroSfe,  ' 'î^'*"*  «  S'»^^^ 

■'=nr .  à  I.  cognoi/Tance  de  D^  &  „c  >  ^f^^  r  f^*^ 
mdmeUcfuit«rauamc„riS2^^^^  oo| 

^crceq„,-dcfpc„d  de  lcurf<.ieSS,^„ J'f ^^^  '«  «^ 
i.vnalauçre.  .  r*S''''»«qui.vai 

--,^-^  ,c'<=ft  pourquoy  Je  commerce  eftaDDelU,J»-   t.      V 

tous  vn  Roy  de  France  tres-Chrcfl!,»  f^  qu'doite/Ife 

«imant  la  ««eûr ^ief^rSeSa;»^"^"'  '*«"  «^  "«>«Î 

«Mre»a.Vefai«eŒ:^'"^«<=««  «■«  P^^^ 

■Pomméncement  du  Nouueau  T^rt  î  "'^'^  "!•* 

<J.rca,on  foubs  fqn  autht,rit/&  d'en  rêi^'"'"!,'""""^* 
tcp.;dc  to;>tcequ.Vfipourra4c&pî^,l"'"''''*""'P"l 

n»da  comprenant  laFIorideâ  p«£  â^o^  P*^'  ^''^. 

<n  rc  François  I.  &J'Emn,ri.i,r  nu    /    .  """""defani 

&rtpro<hcdeceer;Wd    T£!k"  f  ^"'"'^"^'I  >  ^«llcc| 
«n/,  en  I7fle  d"  !?bf  >T^;J°"^^^«^^^^^ 

■J5i«e.^aUler,eSâ2SJvS^^»^ 
fiis.Chr.ft  pour  y  planter fon  EgKfe     au  S  jf  '''^«^ 

.ym  ■■.cllei eftfau^ommencSt di     rî     .   "  '"! 
%Mcs  pre..e.  E^p^e^sp,,;,  ,^;;  laS^j'rj 


■N.- 


»Pïcs  qui  rhàl 
/'%Iifc.  oui, 
taiiant  le  ce 

Jmîrabic  au, 

mdôc  amri 

qui  doit  c/| 
fia  du  njoiji 

cette  graoi 

imccâPar/s 
Vu  ScîgncB 
'ernçtticnt^ 
detcmpsei 
UcontrcTol 
paysdccj 
aprcsauo? 
iondcfan^ 

^ucllccl 
tdciaHi^ 
If -vous  dcl 
v'cnans  au j 

ïa»  de  le* 
ïc  leur  vîé 
f^atyrani 


mîiide.   C3e  qucnôos  apprenons  qii»^  pradhauent  cntoq 
ceilfsparticsdu  monde  nouucllcmcnt  defd6«ucrtei,tant  aux 
Iikle$OncntalIc$,Brc2iI  ,quc  Canada  par  Ici  relation,  qu'il,  c^ 
Oiitfaidcs&  des  autres  qui  y  ont  elle,  .  • 

Pluficurs  de  ces  peuples  de  Canada ,  croyent  deHa  quîl  y  1 
viî  Djeu  le  Pcre ,  &  vnc  merc  rimnrortalitp  de  lame ,  le  fils  fie 
le  Soleil  auifeeurs  &  confcruateurs  de  toutes  chofcs ,  que  lepcj 
re  cft  par  dcflos  tout ,  que  depuis  il  Icfké  fcucre  &uz  hommes, 
qôelamcrelcsmange,&quelefils  &leSbleilleurfontdubieiî 
lesconrcrucnt  &  font  viure.  Ils  çroyent grandement  à  leurs 
ronges ,  &  à  certains  hommes  d'Entr'eux  qu'ils  appellent  Pilo- 
tôis,  lcrqueIs<:omrauniqucntvifiblemcntauecle Diable.  Ils 
foat  cui  &  leurs  fcmmcsbicnformez  de  corps  &  de  bcUefta- 
tiire,  neantmôinsbazanez,  àcaufe  des  couleurs,  dont  ils  fc 
prîgncnc.  Hsfonthabillerdc  peaux,  &fe marient enfcmble, 
failansrâmour  aux  filles  dc$raagcdei4.  à  ij.  ani,  IcTquel' 
les  après  auoir  expérimente  le  fcruice  de  pluficurs,  cinq  oufix 
ani  après 'celle  qui  fc  veut  marier,  clioiUt  cçluy  qui  lui  plaift 

pour  raary  î&dcflors  ccffc  deyadonncr  à  d'autres ,  fi  ce  n:c- 
ftoic  qu'ils  n'cuflcnt  d'enfans .  auquel  cas  le  mari  fe  peut  re- 
marier a  yne  autre.  Quand  Ùs  font  morts  ils  enterrent  auer 
eux  leurs  Chiens ,  Chaudières  &  pots^.  Haches,  FlefchevArcs, 
Robbes  &c  fourreures  aucc  ce  qu'ils  ont  de  plus  cher ,  croyatis 
pSiiTans  decemonde  cnrautrc,dcs*allcrrefiouir  aucc  leurs  a- 

Ces  peuples  font  îuiques  au  nombre  de  quarante  nations 
g^rlansdîucrslaiTgâgcs ,  viuans  fous  diuerfcsLoix,  &  diuer- 
Ks  formes  ,  &  u  faifans  eruellemenc  la  Guerre  en  la  pluf- 
part  les  vns  aux  autres  V  dcfqucis  ii  y  en  a  d'dcrcllcx  & 
iedcntairescn  leurs  Yîllagcs  ;  les  autres  errans &  Vagabons 
,  j  "^Jlf/^Qptreeen  autre  ^félonie  temps  ainfi  que  des  Oyfeaur 
liflagcij.   IJ  y  cniqui  hâbit*ttten  dc5pays|||i  plus  chaudi 


^ 


ot^k. 


■Ml 


mÊÊÊ 


iof 


r 


1,1 


&  habi||don  qu'j 


que  les  autres  ,  lefqucls  auflî  font  bi 
y  a  plus  d'ErpctartCc  ,  de  Conccrfior 
kurs.  * 

Xenroîs  plus  renommées  partîes  du  grand  continent  de  fa 
«M^da ,  font  la  Cadie  ,  la  Floride ,  la  Virginie  dérqucllcs  n^ 
auons  prefquc  toufiours  pofledé  la  première ,  traittc  &  pefii( 
à  la  code  d'icc^  depuis  le  4g.  degré  de  hauteurriufquclt 
5P.  noftrc  habiiaêin  cft  principallcmeni  a  Qucsbec  qu'on  L 
pelle  pour  cet  efFcaniabitadondes  François,'  laquelle  f\\Â 
les  4ô.degrcz&dcraydehautcurfurlariuicre  Saindi LaurL 
tllongnec  près  de  deux  cents  lieues  defembouchurc:  nealt 
moins  la  meryamoncefifort,  que  le  flot  donne  cncorplusic 
tt^entc  lieues  au  de  la  &  bien  que  nous  foyons  c^n  pareils  dcjrrlz 
•  d'eleuaiionen France, toutçsjy|i|yfai(!>plusfroidèn  Hy# 
&y dure  d'auantage, y ayantfSs  licgesfbrt hautes, de pui|k 
mois  de  Nôuembre  iufques  à  la  fin  d'Aiinl.  ron  attli- 
bue  la  caufc  de  cette  diucrfîfe  de  température  aux  yc|tJ 
rudes  5:  afprc*  qui  y  dominent   &  (otiiflent  imnetueufe- 
■.  ment.    -;  v/:.-  ^  •  ^  .  /  ■    '  .■'■:.  ^    '  :    '         f 

TrAyne  abcvndantecbaflfcdeCeTft  ,Caribans,  Élant, 
MorfesP)a{ras,Baffles,Ours, Loups  ,  Caftors  ,  Kcnarè, 
Fouines  ,  Martres,  Sebelines  &  autres efpcces  d'anîmauY,JK 
mefmcd'Oyfcaurqùi  y  viennent  en  jeurfaifon,&vncgri 
de  pcfcliedePpiflfbn,tantdese(pcccsquenousauons,qiie|e 
celles  que  nous  n'auons  point ,  pour  eftre  le  pays  entre  couj^' 
«c  arroufc  de  grand  nombre  de  lacs,  riuiercs&cftans;en|c 
autreidc  ce  grand  fleuuc  de  Saina  Laurcns ,  qui  le  traueri, 
lequel  a  plus  de  fii  centslieucs  de  Ipng,  &  plus  de  trente  de  Pi- 
ge iverffonettrbouchtirc.         '  I 

'  Le  pays  cft  arroufc  de  grands  Lacs^uje  ladugrand  Sa|t 
du  FIcuoc  Saina  Laurent,  entre  autres  de  Jeluy  appelle  Ati 


t^nran  qui  continuai  jo?  licuësde  hûg  d'Oi  ieai  eu  Oicidei 


é 


&pfe 


J^ 


tôt 


copier ,  &  oto  I 
labi^tion  ({vch 

concilient  de  ^a 
!  dêfqueHcs  ni 
»  traitt^  &  pcflic 
uteurr  iurqurjÉc 
lesbec  qu'on  te 
;  laquelle  ei}  en 
e  SaincSt  Laurln.' 
ouchure  r  nealt 
ne  encor  plusife 
rjn  pareils  dcgi^z 
froid  en  Hy|cr 
lautes ,  de  pui|l€ 
il.  Von  at^i- 
ture  aux  Vcitî 
ni;  impecueuif- 
•  .  I- 

■ibans,  Élanè, 
ors  ,  Renards/ 
!  d'animaux, jSi 
i>&vne  gralt- 
sauohs/quele 
j^s  entre  cou  I 
&cflans;en|'e 
lui  Ictraueri 
le  trente  de  Pirv 

du  grand  Sa|[c 
appelle  Atij 
l  eu  Occidi 


Içpliftdcdoquantc  de  large.   f>ourqttoy  Icfieur  C^ampe^a     ; 
«r  en  a  fai^  dcfcription ,  au  liurc  de  fe$  ¥0)rages,  l'appelklâ 
iSr douce.  DaoslequelilyadçsTruitteiquiottt  pluidcqoa*  ' 
ire  pieds  &  demy  de  long  ôc  les  moindres  y  fomcommunej 
ment  de  deux  &dcmy.    llya  auffi  des  Brochets  de  prodi^ei*; 
fe  grandeur  ,  &  des  Efturgcons  fort  grands  fis  cxccUcnsa^ 

manger.  /'^        .  /*    i  i      «< 

il  fi  trouùc  ync  mine  de  Guiure  en  vnc  montagne  lur  le  bor4  ' 
je  là  mer,  vers  la  bande  du  Sud ,  enlà  terre  &  qoanicrnommc 
Brador,babitc  par  les  Armopchicqoois  ennemis  iurci  des  Al- 
gom'ccquîns ,  &  autres  peuples  proches  de  Qucft>ec  anïis  des 
François  qui  eft  caufé  en  efFeâ:  qu  on  n  en  a  pas  peu  tirer  le' 
^uia  &  vtilÎÊ<f ,  qu  on  euft  biende(k<f ,  ny  mcrmc  de  plufieurt 

autres  montagnes ,  ou  l'on  tient  par  le  rapport  des  Sauuagcs, 
le  par  celuy  du  Capitaine  Pfeuel  lequel  i'ayveu^  enquislur 
ce  fubiç<a ,  qo'ily  a  des  mines  d'Or  &  d'Argent:  mais  irne  ptiîf  • 
©bmmrc  en  ce^flage  de  reprefcnter  la  figure  monftrucuïç* 
ic  CC5  Almouchiquois  &  d*  vn  grand  fie  prodigieuof  tnonftre  qui  » 
y  cft ,  ta  ttftc  de  ce  peuple  eft  fort  petite  j4e  corp*  court ,  les 
hras  &  Cuîflcs  extrcAnemcnt  menues,  fie  les  jambes toutea; 
tfvnc  venue  ;  fort  longues  fie  groflès  leurs  talions  à  IVquippoIw 
^nt  >  qui  leur  ftrUent  de.ficgcs  :  fie  lors  qu'ils  y  (ont  affilé' 
leurs  genoux  paflans  latcfte  de  demypied',il  femble  d'honir" 
ttpS  a  trois  teftesauffi  groflès  les  vnes  que  les  autres.  Le  gçand  ' 
horrible  fit  efpouuantaWo  monftreeftfur  IcpaflTagp  comme  " 
Ton  va  a  cette  mine  ;  quelque  Sauùagfis  appellent  Gougon,  lei  ^ 

autres  la  mauuaife  mère  -,  par  ce  qu  il  àla  figured-vn©  femrte,  • 

fie  mangetousccux.qu  il  peut  prendre  fie  aitMpper  i  thMvpt^ 

t  fi  cffi-oyable  grandeur  ;que  le  bout  du  plus  haut  mafts  qUi  loïc  - 

'  aux  plus  grands  Nauir«nFluyviendroit^  pas  à  laçeninir»  • 
ayaâVne  poche,  ou  il  pourroit  bien  mettre  vn  gi^anaNaui»^ 

^  r^urrmirr.  l 'on  irmargiic  que  la  w\on  ttronuédcs  tnmtit^ 


& 


■■S- 


MtHHÉMMIi 


i 


4IO 


4'Or  bu  d'^ArgëÂc  ;  ôûdcsthrcforsôrifa  au/napcrçèui 

dcmons  aux  enuîr'ons  qui  les  gardo-ycot  6c  faiToîcnc  du  mi 

.ceux qui  en  ajfeochoicnr.   Et  au  Pcruccuxqui  crauaillcnc  ^x 

mines  d'Or  ou  d'Argent  s'apcrçoiucnt  d'en  cftrc  proches  ife 

qu  lis  y  aduifent  àet  dcmons  ou  malins  cfprits  qui  leurfont  ér 

dinairement  du  mal.      '  'f 

La  plufpart  delaCadic  &  grande  terre  de  Canada     k 

couucrtedcFofcfts  deliaucboisprcfquefcmblablcà  ccluy|c 

_  France,  y  ayant  des  praiiîcs  fortverdc/&hcrbcuze$  ,  &:  L 

terres  labourables  ,  ouilvieneduBIedd'Inde&dcs  Fèves  Je 

Brwil     ^  en  quciqjcs  vues  du7>ctui>  ,^,il  s'y  en  trouue  aJl 

,  aulquclks  il  croift  naturellement  de  la  vigne  Saunage    fanX 
uoireftc'  plantée;  oùily  vient  du  raîfin.    Maisil  n'cft  fi  b<lB 
.que  celuy  de  France  ,  ny  propre  a  faire  du  Vin.  Quelque- 
vns  m'ont  àîù  y  auoir  plante  de  la  Vigne  dont  ils  auoient  mal- 
g<?  du  Raifin  qu^Tcftoic  fort  doux,  ayant  acquis  fa  plein. 
matui hé^  quifai(a croire  qu  on  en  pourroîtfairede  bon  Vil 
Î.Cî<rIioux,  herbes,  lai^aucs,  raues ,  pourpier ,  citrouilJei 
Melons.,  poids,Feves  &  autrcsfruidh,  qui  €rol{fcnt  dori- 
Jiaîreennoslardins  vicnncmau/n  f^ureufcmenten  ccui 
3a,  lors  qi-ilsyfontcihltïuez.  L'on  nous  à  donne  crpcranccdi 
^rouuer  de  la  mined'Argcnt ,  en  ce  qui  eft  Ckuc  vers  le  Midi 
tlbrit  mieux  tempéré  ,  hatite  &  plus  fertile  que  ce  qui    * 
vers  le  Nord ,  &  en  pareil  ce  qui  eft  du  cofté  d'Orient ,  coma 

JcscoftcsdelaBrador,  CapBrcton,  Almouchiquois,  &tcr| 
Kceufuc ,  ou  depuis  long-temps  les  Françôisfont  allczà  Ia,p<'" 
•chc  dcsjMoHucs ,  en  qûoy  faiTant  ils  traidoicnt  aufli  quelq* 
foisdçpefteric  ,  maisduccmpdela  compagnie  ôcfocicccc' 
Sieur  de  ^onr,nousdcffendirmcf  à  tous  ceux  quiy  alloient  àî 
pcCche  dç5  .MoUucsd'entraittérfuiuantles  lettres  dufeu  Rq 
Henry  4.  d'autant  qu'en  fin  de  temps  cela  autoitf  uin^  la  p< 
^c  de  poiflonôc  latr^icedtf^Pclcerjç- 


^r 


♦i 


^ML 


Saperçeui 
lenc  du  m^£ 
auaillenc  ii 
s  proches  liri 
i  ieurfonc  ér. 

Canada  ,  1(1 
>Icà  celuy|c 
Mzes  ,  &  (|s 
des  Fcvcs  le 
I  troiïuc  aiÉi 
agc  ,  fans|. 
ncdfl  bel 
i.QucIqu^. 
uoicAc  mal- 
us (a  pIâ|B 
Jcbon  Vî|. 
citrouillei, 
rcnt  dor(|- 
•accQ  ccu|. 
pcranccdi 
■rslcMidl,.. 
le  ce  qui  ^ 
=nt,coiTinic 
Ȕs,  &tcr|e 

lczàla,p4- 
i/fîquclqiée 
c  focktc  (|a 
kiIoienta|i 
iufcuR< 
lin^la  p( 

i- 


^n 


* ,  Xcs  deux  principaux  ports  &ciUppeiaeilfarcIiândifcidt 
iiepays  que  nous  y  ccnons  font  Quesoec,  &  Tadouxac  >  à  qua< 
iinceiieuës  loin  fvn  de  l'autre  fur  le  grand  FleuueSaioâUui^ 
fens,  oùlesSauuagesvienneoctraiccerêc  crocquer,4cs  MûT' 
^handiTes  de  leur  pays ,  aucc  celles  des  François. 

Encor  que  la  Floride  foir  la  def%eredescroi<pcincipattct 
pariies  du  grand  continent  de  terre  du  pays  de  Canada  ne4no 
inoinsnouscn  perlerons  auantque  de  toucher  de  la  Virginia 
^ui  Pimportaoce  d'icelle  &Iegratid  contraire  qu  il  y  eut  a  qui 
lauroîcSc  po^Tcderoit  encre  François  I.  UfEioptreM  Char- 
les V.  ^ 

,.  EUceftfîtucéroubslcsjf.&jfi.degrcaù  dclà-deWVirgî- 
iiie  en  vnc  des  meilleures  &  plus  feilles  contre  du  pays  de] 
'Canada  &  ou  les  François  ont  eftc  premièrement.  Il  (icrouue 
<lcrOr,derArgcnt,&des  Perles ,^>^ftcouttertedebeaoK bois» 
^  vcrte^forefts ,  arroufce  de  Flcuûcf  ôcRiuieres ,  encrtmeflée 
de  prairies  herbcufcs ,  &raîr  y  cft  le  plus  doux  &{alubrè  qu'on 
icrôit  iamais  refpirer  ,-  qui  y  rend  comme  vn  printemps  per- 
pétuel de  fleurs  ,^  verdeur^  des  £ruidb&  de  ce  qui  eft  plus 
agréable  Bc  nece^aire  enlavie  humaine  :  ^quilaic  au^fi  que  les 
Sommes  y  viucnt  fepc  a  huiâ  vingts  ànc; 

Elle  c(i  disante  enuiron  vnze  cents  iieucv  de  France  9^0.  de 
Qiicsbcc  &  Tadouzac  &  700.  du  Cap  Breton,  François /.& 
J'Empcreur  Charles  V.^en  contcftcrcnt  ^  ©piniaftrcrcnt 
iong-tempslaconqucfte  four  rimpôrtancc  d'iccllc  *  dura«c 
leur  règne ,  par  pluficurs  embarqu^Hiitt  reitcrcx  chacunde  fa 
part,, non  feulement  pour  fa  beauté^ bontc'fi  inais  pour  cftrc 
fort  proche  &  voifine  de  l'/fledeCuba  ,  ou  cftccgrtnd  &ce- 
icbrc  P'ort  de  la  Hauaneprinçipâllerçtraitfce  le  rendez  vous 
des  Nauires, GalJions,  &  flottes d'Efpagnc,  après  <|u'ils  ont 
fjj^  leurs  relies  iç  emplcH^c  ai)x  coiles  du  Pcru  te  de 
noiinrllr  Ffpagng  ,  &  d'où  cilei  fem  feue  tatoU;  eu  flotic 


y 


X':"'- 


■a^J 


ut 


&  de  cônfcruë  a  Cafis  ou  Saina  Lucque  en  Erpagnc.  ^ 

LcmcfmcEmpcrcurycnuoyacn  famyn.  /chan  Ponci 

dcLcon  ,  IcquclycftantarnWlc  iour  de  Pafquc  Fleurie  i| 

nomma  Floride  :   Mais  y  eftjnt  retourne  flift  tu^  &mand 

^  des  Sauuages.  Le  Roy  y  depcfchaenfann^c  i;i8.  /ean  Vcl 

razzano  Italien  ,  auccvneFloitc  de  Navires  François ,  nu| 

y^fbrent   aaffi  bien  reccus  (fje   les  Espagnols  y  auoiciîé 

cftc  malmenez  par  Icipauurcs  Habitans  ,   animçz  du  boii 

Genycdc  leur  Pays  ,  qui  les  incitoit  naturellement  a  aimc^ 

ce  qui  leur  cftoit  propre  ,  &  à  haircequi  leur  çftoit  con4 

traire.  .  ,'.,.     -■•,.-.  •    | 

L'Empcrcuryraïuoyaau/n  toftîd^s  la  mcfme  année  aueci 

vn  notable  embarquement  d'Efpagnols  qui  y  furent  encor  tucz^ 

&  confbmmez  comme  les  autres.    Neantmoîns'obftinant  ce>i 

teConqucfte,  &ne  dcfirant  que  les  François  luy  vin/ïcnrmuJ 

guetter  &  accofter  défi  prf  s  les  /ndes&la  Afezicque/y  dcpcCl 

cha  encor  vn  plus  grand  &  fort  embarquement  cr>  Tânncsl 

1J22.  conduiaparNiccIIasVafqucDanionlequcIyfljrtraic-i 

té  comme  les  autres  Efpagnols ,  qui  obligea  ù  MQJdU  Tres^* 

Ghreilienne  d'y  renuoyer  encor  le  mefmeVerazzaao  en  raiif 

1514.  quiy  replanta  encor  vnefbislcnom ,  les  Armes  ,&!«  ! 

loîx  de  France.   Tourquoy  l'Empereur fîft  equ^pper  derechef! 

en  l'an  j  117.  vn<]uatriefmc  embarquement  commande  pari 

Pomphillcde  Narues  qui  partit  do  Saind  Lucque  deBaramc- 1 

de  auec  vn  plus  grand  cqaippage  d'hommes  &  jdc  Nauiresl 

qu'en  euftcncorfait,  pour  y  entrer  de  force ^  mettre  tout  afeu  I: 

&  a  fang ,  &  (e  vanger  des  affronts  qu'il  y  auoic  Auparavant  rc-  | 

ceuZrmaisVeftant  mis  en  effe<St  d'y  entrer enexecutinnrli. 


=££= 


cruel  &  mcfchantdefïcin^Dieupcrmift  qu'ils  en  fcntircntlaf 
peine  enx-raenne  &  qu'ils  furent  tous  mis  à  mort  par  vn  iufte  f 
/ugcmenttiefaMaîcftcdiuinc,  Puis  en  l'an  155  4.  après  je  de-  i 
ccz  de  Verazzano  le  Roy  y  cnuoyalac^^s  Carrier  de  Saindll 

■  •'.    ^     ■■  .    '  ■  Mallûl 


1er 


c. 

han  Ponc 
'  Fleurie  il 
é  &  mangj 
'  /can  Vct 
nçois ,  qulf 
y  auofcnl 
icz  du  boif 
cnt  a  aimci^ 


ninec  aucc^ 
cncortucz* 
tlinantcerxj 

n/ïcnrmu- 
Vydcp:Ci 
en  rânncsj 
yfyttraic-{ 
elle  Très*! 
ioen  r«n| 
nés,  & 'es 
r  derechci 
nandc  pari 
cBaramc-i 
y  Nauircs* 
tout  a  feu 
aaantrc- 1 
clôndf  rr 


|f  allotrcs  excellent  &  renomme' pîîottc,  eaiU  pour  le  maintien 
de  cette  habicude,  que  pour  y  trouuer  paATigé  cti  lamcr  du  Sud» 
lequel  y,  fut  fort  hcureufcmcni!  receu,puis  fa  Maicftédcpcfc 
cha  en  qualité  de  Viceroy  l'an  1.140.  le  ficur  de  RobcrtuaI( 
dont  nous  auons  parlé  cydefFus  aucc  vn  ample  pouuoir& 
commiffion  pour  tout  le  grand  continent  de  Canada i  mats 
en  efFcdt  pour  s'afTurer  aufli  de  la  Floride.  ^| 

Apres  foubs  Henry  1 1.  &  CharleslX.  les  Sieurs  de  Villc^ 
gaigon  ,  Laudonniere  Albert  ;  &  le  Capitaine  Ribaut  de 
Dieppe  y  furent  enuoyez  les  vns  après  les  autres ,  lefquelsà 
fayde  de  ceux  du  pays  firent  plufieursfois  mainbaffe  des  Efpa- 
gnols,ainfi  qu'ils  auoient  fait  des  Frapçois. 

Ils  y  firent  baftir  les  forts  de  la  Caroline ,  &  d'Orléans,  tiom^  " 
mcrent  le  Cap  des  Françohô:  y  firent  plufieurs  fortcreffes  bar 
fticnients  &  habitudes,  dont  ayant  long  temps  demeuré  Afai- 
'  lires ,  Pliilippes  1 1.  Royxl!Efp«gnrextrcfmement  ialoux  de  ce 
voifînagc  &:  habitude  ,  y  rcnuoya  m  prciudicc  des  traittez 
d'entre  le  Roy&Iuy  vn  grand  embarquement  d'Ffpagnofs 
durq^t  la  minorité  du  Roy  Charles  IX  qui  y  exercèrent  la  plus 
horrible  cruautéTur  les  François  ,  dont  orf  oyt  iamaîs  par- 
ler ^  n'ayant  pardonne  à  Faage  ny  au  Sexe  ,  tant  de  Femmes 
iqu'enfans  qu'ils  portoient  mourans  crue!iemenr  au  bourde 
|leurs  picques,  &  halbardes,  &  en  chargeoicnt  tous  les  arbres 
Iprochcs  de  leur  habitation  :  ô^  aprcs  aaoir  pris  {oubsleur  fby  le 
brauc  &  vaillant  Capitaine  Ribaut,  le  firent mourrir  à lang 
rfroid  ,  contre  leur  pcrolîc  ,  par  des  fijpplitcs  &  cruautczplus 
?  qne  barbares  6i  inhumaînes,puis  luy  efcorchcrent toute  la  ptrau  = 
de  la  face  fr  dr  la  trftr  >  /V  Prnnoyrrrnten  dcfrifion  con^nj  vg 


mirent  lai 
rvniufte  ; 
)rcsic  de-  I 
ic  Sain(5t  i| 

Mallo  I 


mafquc  ,  tarit  aux  Indes  OccidcnrallcsoiriIclloitrcd«'Utté, 
^que  depuis  au  Cabinet  de  fa  Majcftc' Catholique  syant  pronis 

de  grands  deniers  pourrclcompenfcaceux  quilèpoiurtyîcnc 
fptcndremortou  vifj  dont  le  Roy  ofïcnle  s'cnIclhntJttttut  pas 


r# 


Caa  Amba/TâJeûr  ]  îl  o' 

fadu 


*i4   _  _ 

en  eue  autre 

cîa 


CsLtiifàà 


ionqu'vn 


eu  ,  ^bn  plus  que  depuis  delà  déprédation  des  Nauirc.ic         ^: 

•      Mardundiics  de  la  Compagnie  d|Roucn  aaCaftel  de  Miilv C. 

par  (on  Capitaine  Pymeniel.    Cette  cruauté'  inaudite  4em2' 

^    ranc  impunie  &  ces  pauurcs  peuples  amîs  des  François  abé- 

.dpnne2,il,nycutqu  vn  Gençil-homme  de  Gafcongnc  appcfc 

Dominicqucs  de  Gourgues  ,  quifc  portait  courage ufemcnS 

ranger  cet  outrage,  lequel  fans  déclarer  fon  de^Tein  a  perfoÉ, 

f  ^  Xn  ^u  "ï^f  ^^^°"'f  Q«t  commcnçoît  a  aller  mal  en  Fi  aiict 

les  PiftoIIes  d  Efpagnc  ,&  le  prétexte  delà  Religion  y  tio^ 

bloienc  merueiIleufemeut,toutes  chofcs,à  fauantagc du  R» 

aEipagne.  ,;  ■  f 

Dreffa  vn  embarquement  en  fan  1557.  &auec  trois  vai 
Içauxôc  z;o.S^dat$bien  armez  fansies  Mathelots ,  s'en  al 
de  droite  routte  à  la  Floride  ,  ouayàntfaiâdefcentcàrayàp 

de  ceux  du  pays ,  attacquaiî  vifuement  les  Efpagnols  dans  troi 
forts  qu'ils  y  auoient  fai^s ,  qu'après plufîeur?  beaux  faïûs  d'a«» 
spcs ,  il  ks  prift  &  emporta  d'aOaur ,  en  faifant  maiq  baflc  p;t 
yangeanccdiuinc  de  cette  nation  inhumaine  ,  dontGourgii^ 
,  vi<aor^eux  cftant  venu  rapor^çr  en.France  les  nouuellcs  el<w 
i^cu/cs  4fi  Cil  proueflî:  &  heureux  C\icc(iz^nCcmh\c  de  la  cwitl 
luiation  &c,  fq-ueur  de  la  bonne  affection  des  Floridiens  a  îctê 

droit  des  François  ,  qui  n'en  dcûroieât  que  le  maintien  poià 
le  fub meure  au  Roy.  ■% 

Au  lieu  de  refcompcnfer  ce  generctfx  courage  ^  &de  luf 
bailler  du  fecours  ,  pour  maintenir  cc- pauurc  peuple  4 
la,  Floride  ,  il  fbt  mal  voulu  &  mal  receu  en  Cour-,  com 
traind  dcfc  cacher  ,  &c  toute  aflîftcnce  luy  fuft  deniecj 
jgpT-le  nipycn  des  agens  &  arboutans  dePhilinpes  fecondî 
^ui  agiflToient  puifTamment  prcs  de  fa  Maieftc  Chreaicnne  cû 
ia,mînorit«f.  t 

yoilà  If  dernier  effort  dFsFfjinçôii^à  la  Floride  :& 


^lon  -qu  yn^k:  'les  pâiiiircs  Florîcîîcns  furent  abandonnez  i  h  cruaûr<?  &  D«: 

'  a  M^"*"'*  inination  Efpcgnollc  ,  qui  les  a  depuif  porTcdez  &  domi. 
'altcIdc'MiiiiV^^çj,  Tyranniqucmcnt  ,  nous  en  ayant   rauy  la  conqucftc 

auditc  dcmctt-  volonuirc  ,  &  la  traitte  qui  nous  cuft  cft^  vn  port  6c  recraic- 

François  abm.  •      te  afl'curéc ,  pour accoftcr ailantagcufcmcnt  &  iotiîr  dei  plan- 

ongnc^appc je  turcufcs  /flci  du  Pcru  &  d^  Mczicque  ,  s'emparanc  comme  H 

iragcufcmcnta  cuft  cftcaiscdù  bon  port  de  la  Hauanc,enflfle  dcCuba,  (îpro- 

flcinapcrfoih  ...—    .- 

nal  en  Fi  ancl, 
eligionytioi. 
ncage  du  R 


ucc  trois  vaît 
[ots ,  s'en  alj 
çcntc  à  l'ayc 
lois  dans  tr< 
uxfaiâs  d'ail 
aiq  baHc  par 
)nt  Gourgii^ 
ouuelles  gl(^ 
e  de  la  contf 
ridicnsaPcï^ 
laincicn  poi^ 

'  ■       ,    f 
:,  &dc  Ju| 

peuple   d§ 

Cour-,  coi^ 

uft.  déniée  1 

>c$  fccondj 

rcf^ienne  e^ 

■m 
t 


^&:u)iam§ 


clic  de  la  Floride. 

La  Virginie  fc  trouue  (îtuée  fous  les  ié,  &U37*  degret 
proche  de  la  Floride  de  la  mznit^  ,  ferciliife  &  beauU  de  It- 
;  qirc lie  elle  parcicippe,  c(lantmcnee&  entre<:puppee  de  bois 
deSa/Tafras&depluiieurs  autres  coromodicez..  Les  Angloîs 
raudansles  Codes  de  Canada  ,  en  l'an  1594.  vers  le  quar* 
tîer  de  la,  Floride  y  prjndrenc  terre  en  vn  lieu  qu'ils  ap- 
pcllerentpremicremencMocofa  ,  puis  le  nommèrent  Virgi- 
nie où  Virgiiiies,  acaufede  la'ileyne  Elyzabet  qui  n'auoic 
îamais  marie  ,  laquelle  eommença  d'y  enuoyer|vne  Colonie 
d'AngloisliommesSc  femmes  qui  y  ont  multiplie  ,  puis  par 

la  faueur  &  *les  Priuileges. a  eux  accordez  par  lacques  Roy 

d'Aglctcrre  ^n  (ïiccelfeur,  •  pour  y  habiter  &  «'augmeuter,leur 

ayant  dpnne  pouvoir ,  terres  &  ponêdions  aux enuirons  ,lisy 

ont  grandementtraiiersenodre  habitude  par  la  leur,  &  feïbnc 

iniîniemcnt  eftendus  hoM  de  leurs  bornes,  &<niambc 'ourlet 

nolbcs'':  carencor  queli  Vtrginiefufteflôngnec  de  plus  de 

cinq  cents  lieues  duCap  Breton.,  premièrement  defcouoeK^ 

iiomnKf,  conquis  &  polTedé  par  les  François,  desyaplusde 

*  150.    "^ns  :  Ncancmoins  ils  ont  tafché  à  toutes  occafîonSy 

"  non  (eullement  d'entreprendre  iu(ques-là,  maïs  de  pa(Ier  plus 

i     outre.  -  ' 

Les  Aligloi^  de  Virginie  &  leis  Anibarquements  d' Angle- 
I     terre  (c  fauorifans  pour  cet  effc:^  de  toutes  fortes  de  commo^ 


diu;£,  dçrafrairchuremeiitse^dailuîs  iesvasies autres  ,  te 


ht 


Sf. 


éÊà 


ïlf- 


is;i- 


rtans  cnfemLle  effbrccz  par  tous  mLpm  ^.  - 

r ruine,  le  iHH^^v ^  JLmZ^^ ZU2'""""'    ■ 

commerce  .  un..n,„r  la  prifc  ^  ^-(^1^^'''°"  H 

-  U  Croù  &  les  Fleurs  de  Lvs  '  L  Zr\    i  •         "  1" '  ^  C"""'» 

no.s  P.„ç.i  ^^it;K  ir::;t?,^^ 

Caps,  terre,  ,  ill„  .  Riuieres  8c  contrées      'en  •.■"'']' 
nQuueau,de  leur.  Villes.  Princes  &  S    ^2f!'^"'"  '^l 
propr,er&  effacer  la  mémoire  de,  noftres    uÇ"!  7r",H 
terre  nayamfaia dcdifficulte'  en"anne;  .Lt    i^      .''H 
donner  Priuilegè,  ,  &  bailkr  en?i  tm  1  r    ^^      "  ^^''^ 
Seigneuries au.Angloi, Se e£o£   j' l'-^i"""?"","'" «^^ 
.,""de.  iufques  au  :;'  où .Sflc' St^^i" 'llî '^- ^ 
ço^po«oirde  chaflirtousEfttanzersaulsv,,^,     """' 
dan, les  teSes  ,  &tou$Nav;r,.n',.-  ^     ^"l    '^.      """°""' 

r^WHe  d.lacU'^rnst;'  :;pra';°rtSr"^      1 

-.>rani  premiers  l^  t^rJ^^T r'\^''' 
>.u  47  &.n  f nitte les  Sieurs  d'e  vSj  g  „'„^-  fc'^'î" 
re.Robertual.deAVonts&plufîeursautrfsPriA-t*  -  "" 
commande^  traittc%.habite^baft;  Lf  ffi7^^^^^^^^ 
fumant  quoy  le  Sieu^ ,,  S..4e,ob.int7e.t  espJ"m<^^d: 
Roy  du  „,o„  dcSep,?,pbre  Uni'  Veriffieeîi  la  T?M,^ 
Marbrecnnoftre  Siège  General  de  TAdm^  e'Waiî 

àc  de  Pœtnncourt  .  JcjyMii^^^».  ,"  7,     r    J"""" 
1-^.  -     ^  *»  B^B^Iwmîs  vcoflif c  en  nollfc- 


dit  Sicgg; 
ri  cft  bien  vray  quau)elps  Je Chriftophie Colomb  Gt: 

'  \,   nois 


Juijrjcion  al 
incdu.Y  Qui  4 

cdtsjntirnl 
5  a  lu  Ports] 
1  mipola  d^ 
rjf. 1ns  s'en  a-l 

d'en  ïJjfcrl 
ncmcnts&l 
'fg«  o  de  /a- 
^  me  (nie 
Dfuiicroicnt  | 
t  cinquan-  | 
>our  cent ,  j 
m  du  Roy  j 
Tejufcjues  j 
idommic- 

S"!  y  ont 
iMtcrics; 
iccRtcs  du 
table  de 
•n  raport 
ue  faîndè 
'  fsL  Ma-* 
MarquiJ 


Mort» 

u  Rcy, 

noilfc- 

Tîb  Gè: 

/  nois 


«on  cfBiprmrîc  U\  Tndcs  Occidcntallci  pour  le  R%  d'Efpagnè; 
1&  tjiie  les  Pot  c i»5;ji$  curent  la  cognoiflance  des Onentalle|«  pat 
le  Cap  d-  B  Mutc  Elperance  :  Henry  Roy  d'Angleterre  y  vou^ 
lut  auljî  ciiiioycr  de  Ion  c^lU ,  par  la  Bande  du  Nord  pourquoy 
ri  dcip<.icliaSebath'^n,(Jiidi^nfan  1499.  lequel  y  chcrchenc 
^c  par  cette  gilttrilfl'wuuric  feulement  la  Brader  ,  -fam 


ijT'î.  1)77-  &  I  f  78.quclaRcineElizabctobrtinaniladcrcou-  - 
licite  dccepafTage  ,  y  renuoya  par  trois  voyai^esfubiccuiifs,^ 
jyknite  Martin  Frobiclict,  puis  en  fan  ij8  4.y  dcpcfcha  Hom- 
f  oy  Gnillcb*rt,&:roft  après, /chan  Dauis  Icquclyd'cfcouurit- 
,  le  dcl^roit appelle  Diuis  de  fon  nom:  Neantmoins  puis  que  £t 
n'clloic  que  poiir  trohuerpaHàgecnia  merdu  Sudiofqursa 
i  p^cfcnt  incognu  ,  les  Anglois  n'en pcuucnt  tirer  aucun  dfoîck 
1  Ft  partant  ayants  paHc  iufqnes  à  la  grande  riuiere  Sainâ 
I  La'urens  ,  dellruicb  brudéles  tores  &  habitations  de  Quclbcc 
t  Port  Royal,  Tadouzac  ,  &  autres  licujc ,  que  nousytenicnf' 
1  èc  auions  fai(5bs  faire  &  BalKr  des  y  auoît  H  long  temps ,  il  ny  a  . 
i  laifon  ny  aparence  à  eux  d'y  rien  prétendre  aprefcnt  :  &  encor 
y  font  d'autant  moins  fauorables ,  qu'ils  y  ont  faicSl  ces  dernic- 
es^entreprifespar  fprce 5c violence,  le  Roy  cllant  oocuppié 

'ege  4jpii  R^ftellc  .  &  à  la  reprifc  de  F/Qc  de  Rc 

PpWcbc  d'iccHe  ,  qu'ils  auoîent  furpriie  fur  nous  en  pleine- 

'■■  paix* 

1      Af aisfa  Msûeft^  très  Chrétienne  touHoars  trîomphanee  &i 


I  Vidtoneufc  afliftce  de  fûtt  cfpoufe ,  j^elent  Reytte  Régente 
ayant  prisa  leur  barbe  cette  importante  ville  Maritime  delà 
Rochelle  qu'ils  s'efforçoiem  dcfecourir,flc  l'es  ayant  battus  8c 
chaflTez  de  cette  Ifle ,  par  plufieurs  Combats  Se  Vi^oites ,  tant 
par  mer  que  parterre  -,  puis  au  partir  de  la  tvauerfe  auHi  toft^ . . . 
'  lii 


^ptnmt  vn  cfcUîr  bu  va  foudre  de  Guerre  toute  la  Fr^i 

d'vnc  éxtreraiic  cri  Pautre;  dompta  en  Languedoc  &  aux  et 

roQs  Ica  rebelles  defoft  Eftàc  /pris  Suzc ,  tous  les  partages  d'I 

Ke  ,  dcffaiél  &i  mis  à  valdcroutcc  ceux  qui  G  oppofoîent  p< 

aller  fiiirç  leucr  le  nc||  dçjCazalcontraigrtitfempcrcurS 

Aoyd'Erpagrtedcrcttitucr  IcDucIié  de  Mantouc  apartenj 

au  Duc  deNcucrs;  &  faifant  rendre  à  vn  chacun  ,  ce  qui  \i 

apartenoit  :  portant fcs  viaoires  d'vn  Polie  à  fautre ,  tant  n 

mer  que  par  terre. .  Il  auoic  dcfia  faidl  baftk  6c  apar  eillcr  grai 

nombre  de  bons  Nauîres  de  Gucirc  ,cn  diuers  Ports  &  Haur 

de  ceXovaume.pour  cnuoycrvne armée Naualle en Canad|j 

ahn  d  yffcouurir  ce  que  les  Angl  ois  y  auoient  entrepris  &  {]^ 

i^     prisi^  le^faircrcfcrrer  dans  leurs  bornes.  | 

"*  Maisiur  ce  point  les  deux  Roys de  France  &d'Anglcterî 

'      par  Pentrenaifc  de  leurs  AcnbaCadcurs ,  demeurèrent d'accor| 

àc  fe  retirer  &  retenir  dans  leurs  poiïcffions  .comme  ^ 

^     'C%entauparauant ,  dcforte  que  les  Anglois/fc  font  rctirci 

fï^  *?•'"*  4"3""tier  de  la  Virginie ,  &  tout  ce  que  les  (îcurs  Chai»-. 

^    uin ,  de  Monts ,  Pœtriiiçouf t ,  Prcucr ,  Pontgrauc' ,  Cham» 

'  lainja  Saufràye,Guillaume  de  Caën ,  la  Raldc,  Daniel ,  R^ 

^uempnt ,  la  Tour,  8c  pluHeurs  autres  François,  auparauant 

^uoîènt  derçomiert  ,  conquis ,  &  fortiffic  nous  a  cftércftitui 

&  la  traittc  de  ? c Itcrie  fourrures  &  autres  Ma rcbtndîfcs fi  fai^ 

àprtfenr  par  compagnie  &  focietccomme  fonaubit  accoufti 

me ,  &  la  pefclie  des  MoHucs ,  Baleines  &  autre  pcj/lbn ,  fi  ci 

treticnt  toufiours  par  grande  quantité  de  Nauîres  Franco, 

qu'vn  chacun  d'iceux  y  afFietce  6c.  enuoye  au  temps  &  -en  la faj 

fon  qu'il  cft  permis  par  les  Ordonnances  &  Reglcments.de 

farine  qui  nouiy  entretient  toufiours  plus  de  fix  cent*  Nau 

rcs  ,&  prcsdc  vingt  mil  hommes  du  melHer  de  la  mer,  dont- 

în'en  couftc  rien  au  Roy,  • 


.;i^<i' 


1^ 


1 


>utcIaFraï 
>c  Si  aux  CI 

paflTagcs  d*| 
pofoicnc  p< 
empereur  ( 
lë  apartcnj 
I  ,  ccqui|| 
trc,  tant 

ïrcillcrgrai 
►rts  &  Ha  ni 

IccnCanaj 
trcpris& 

d'AngIctci 
'cncd'accol 
»  comme 
efpnirctir< 
(leurs  Chai 
: ,  Chami 
)anicl, 
uparauant] 
cftc'rcftituj 
idifcsfifiU 
>it  accouAt 
y/Ibn,/îci 
•es  FrançoJ 
&<nlafai 
*mcnts.déi 
cent*  Nai 
ncr,  dont* 


4.19 


D     E 


LA 


SO'C  lET  E'     DE 

CANADA*  AVEC   LES 

AR.TICLES     D'IGîLLE^i  ET    LES 
NOMS      DES.     ASSOCIEZ. 

CH  AP  I  T  RÉ         I  X. 

Afindctoutcs  chofcs  dcuant  cftrcà  fhonnetir 
de  Dieu,  &  de  bien  faire.  Henry  IV.  ayant 
prcmicrementfaid  faire  &  compofer  la  Corti- 

pagnic  &  rocictc  dé  Canada  ,  àpra  y  auoir 

^     conquis  ôcfai£):dercouurir  à  rcxcmplc  defcs 

prçdcçeflcurs.  il  voulut  qu'il  yeuft  quatre  mil  hommes  & 
femmes  tous  Catholicqucs  qui  y  alta/Teot  auec  des  Ecclcfiaftij 
quc5,poury  habiter  igouucrner&  amener  ks  Sauuages  à 
la  cognoiflance  de  Dieu  JSc  de  fon  E^life  ,  qui  en  cft  U 
doit  ^ftre  en  effciSk  le  prcnu^  &  priacipàl  Çonuacrcç  , 


É*-i^MMàrfiÉi 


'J! 


A 


Zéux 

99- 


ito 


r 


pourquoy  îlcft  apptfll^admiiablcauec  exclamation  en  l'Efc 
turc  Sainte. 

Les  Compagnies  &:  J'ocictcz  (è  contraient  du  conrcntc| 
ment  des  parties ,  pat  adcs  de  la  ni"rn;c  ncgotiaiion  ,  où  pal 
•crcrit'ôd  finifTcnt  par  mort  ,  rénnn|kiion  ,  lugcmrnt  dift 
iamatoirc  ,  cclïion,-  pauurcre  ,  au  temps  prcfu  ,  ainfic|u'i} 
eft  accorde  entre  ceux  qui  Pont  comradcc.  Ce  qui  ne  fà 
faffoit  pas,  feulement  anticnnemcnt  d'vne  forte  de  marthanl 
difc  ,   ains.  de  tous  les  biens  ,  que.  les  Grecs  appelloicnt 

Lcmcfmc  Henry  j II  I.  &  le  feu  Roy  LouysXIU.fonfils  4 
fucceflcur  i  ne  fe  (ont  pas  fculcmentcontentez  d'auoir  pris  Ici 
plus  grandes  fatigues  de  la  Guerre ,  &  le  foin  extrefmc  de  1 
compo(îtion  &  conduite  des  arme'cs  fur  la  terre  :mais  ne  fe  fon 
cfpafgnez  en  ceux  de  là  Nauigaiieh  &  du  Commerce ,  &  d'ci 
faire  drcffep en  leur  prcfencc^  les  Compagnies  &Societcz  nc4 
ceflairesen  arrefter  eux- mefme  les  articles  en  leur  Priu^  ÇonJ 
fcil  ,  &  iccux  faire. alithoriferôd  exécuter  puiffamment  aiiJ^ 
Parlements  ,  Sièges  Généraux  &  particuliers  de  la  A/arineJ 
Ports  &  Havres  de  ce  Royaume ,  &  y  en  faire  les  commande-j 
mcnts  exprès  de  leur  propre  bouche.  [ 

Et  pour  y  obliger  dauantage,  employer  &  donner  pour] 
chefs  &  condudcurs  de  telles  Compagnies  &  Soeietez  des  preJ 
miers  Princes  de  leur  fang  ,  &  plus  grands  Seigneurs  de  leun 
Royatimc  ,  aucc  toutes  fortesdePriuilegcs  à  ceux  qui  y  en4 
trc>ient  pour  les  yinciter.  { 

.  ik  fe  vcoid  mefme  que  Dieu  outre  la  recompenfc  en  l'autr^ 
monde,pour  le  mérite  qu'il  y  a  d'amener /es  peuples  Sauuagesvf 
à  là  cognoî/Tance  de  fa  parolleiv  &  au  Gyrbn  de  VBgliCc ,  a  misî 
&  propofcpoury  imitcf,  vn  loyer  terrien ,  comme  par  anticiJ 
p>uÎAnrt^r^lny  H..  r;>>lr^<'mi1^i^»^ÎPl^  honneur  fe^lnire,qu'nnl 


kroicfouhaittcr  en  la  terre  ,5c  a  fon  exemple  des  le  commen- 
■  ■   ^  '  ■■  mcnï 


/  ' 


Zll 


atîon  en  l'Efcri 

it  du  confcnt^' 
iaiion  /  où  pa  ' 

lugcmrnt  dif 
cfijt  >  ainfi  qu'i 

Ce  qui  ne  C^ 
rtc  de  marlhani 

CCS 


XIII.fônfiîsM 
zd'auoir  pris  Ici 
cxtrcfmcdc  ïé 
Mnaisncfcfbnil 
imcrce,&  d'ciij. 
&  Socictez  nc-l 
cur  Priu<f  Çon4 
(Tammenc  au>^ 
de  la  A/ariiieJ 
lcscommandc4 


:  donner  pouri 
ocictez  des  prc-î 
gneurs  de  Icuil 
ceux  qui  y  en 

jcnfc  en  l'autre 
ip)esSauuagcs<,| 
l'Eglife ,  a  misi 
ime  parancici4 

k  frlnire^qu  offe^ 


S  le  coiTimen- 
nicni 


cernent  y  ordonne  fulours  de  irauail,  pourle  mcritcr,  &  feur 
kmentvndercpos,pourlc  méditer.  '         ^      - 

AulTi  cnf  antiquité  ceux  la  font  appeliez  Roy  s,qui  font  bien- 
fajuleurs,  ôc  Jupiter  de  Ton  viuanc  ,  pour  auoir  bien  faii^  en 
ce  monde  ,  parlaNauigation&le  Commerce  ,  futcflcucau 
Tiolnc  Royal,  ôc  aprcsfqn  decez  refera  au  Giel^,  au  nom- 
bre des  plus  grands  Dieux  :  ou  il  a  eftc  adore  plu?  qu'aucun 

d'eux.  ■  .    "  ■  >  "■ 

Noftre  grand  Henry  IV.  parfon  œil  cleruoyant ,  ayant  pe* 

nctre'  au  foi^dc  ce  grand  fecxetd'Eftat&  du  monde  awili-toft 
que  parfà^âs  viîloricu  x*  il  nous  eut  donne  la  paix ,  il  dcfei-^^ 
gnadcf^&ire  partfcipans  de  ces  grands  biens &Thrc(ors 
de  fa  terre  Vp^rrclliblillemcnt  de  «lies  Compagnies  &S(v 
titrez  /qu'il  fill  faire  Scarrcllcr  fort  foigneufcriient,  pour  je 
iranfpôrt  &  raport  des  conimoditcz  de  pari  &  d'autre  en  Fran- 
ce &  en  Canada. 

Pour  le  commerce  des  Af  arcliandirts,on  porte  de  Franecere 

Canada  Pain  ,  Galctrcs  ^Rclcûit^Bledd'lnde,  Pois,  Febues, 

-Raidn  ,   Pruneatix  v  Pctun  &   autres    comincrdicez    pour 

.  viure  ,  *Afantes,  Bonnets  de  laine  ^  Chapeaux ,  Capots ,  Cour 

uerturf  s  de  laine  pour  fevcftir,  grandes  Chaudicreç,  Ppillç$; 

Pois  i  Aiarmitcspourfairrcuire  leurs  mets  ,*  autrej  vtciKillef 

de  mefnaçTe  haches  ,  hançars ,  fcrsdc  flcrdies , efpéci , cou- 

fteaux ,  Alcfnes ,  Picôis,  Trànchets ,  &  ferre mcnis  pour  fe  fer- 

.  uiratouicslcursneccfritez  domcftiquc$»&  pour  attaquer  Ott 

fedeffcndredcleursennemis  ,rcferue  des  armes  a  feu  en  troc- 
^  que  on  rapone  des  peau x  de  Caftor&bicn  fouuentpluidc 
Sreme  mil  par  an»dcs  peaux  Dorignac.  Renard&  Lou^e.  Mar- 
;  tre,Sebeline  Loup,Ccrnier,Blcreaa&  Loup  Alarm  Rit  Mut* 

/  que  &  autre  Pellerie.  ..    ,  ^  ^      ^ 

i      Laùiiiicîpalkde  laquelle  /rftrfllnd^Caaor.  Onyportft 

^  auffiquamitc  dlhuillc  de  Bakioes  >  çoftcs  ôc  ofTements  dV 

.  ^      ■-■'•_     ^  /.  Kkk 


■(. 


mÊÊÊmi 


It 


211 


V  »       ■  ,.  ^   ^    ^  « 

telles ,  8c  dîuerfcs  autres  commodiccz.   i Vn  ay  vcà  rapp< 
rcr  audi  au  commencement  de  la  Compagnie  &  SocieiF 
-licur  de   Monts  ,  grande  qjantité  de  bois  de  cendres 
autres  commoditcz  da  pays  .  fcruantcs  a  la 'vie  hum- 

'  ■  ne.  ,>;  !    ■      .  .       '     '        \ 

Çc  pays-là  cftantïïtuc  en  vn  climat  prcfquc  fcmblable  1 
npftre,  les  mcfmes  chofes  qui  y  viennent  proi/Tcnt  au/ïi  icyl: 
Claris  '«  vns  &lcs  autres  fous  pareils dcgrcz  de  hauteur  ,  iiî 
ayant  que  lamer  ,  les  N.cgris&  quelques  vents  qui  en  Vol 
vn  peu  différer  le  tempcramcnt,  pour^Ucy  ceux  qu'on  ylail 

fiîtoufîoursçnbonnombrr,pourirai(%raueclcsSauuaecs  * 
y  faircamas  &  magaiin  de  Pckeric  &  hiarchandire  ,  afin  *4 
fournir  fencierc  charge  djjs  Navires  de  la  Compagnie  a  leui 
r<:tqur,  qu'ils  font  de  leurs  derniers  rcftes  de  France,  ils  n| 
s'en  trouucnt;  point  plus  mal.  Nos  Navires  partent  toufî 
jours  en  Hyuer  })oury  aller  au  temps  que  les  Romains  auoicnî 
dépendu  la  Navigation  ;  afin  d'y  eftrc  blus  A  temps  pour  tr  jîl 
fl:craueclcsSàuuagcs.  '\  '      | 

Les  Compagnies  qui  y/erucnt  &ce'jx  qui  traidlcnt  aue| 
les  Sauuages ,  font  à  gages  &  loyer  &  non  au  loth,d*aucant  qufl 
Ja  marchaiifdifc  qù*pu  ytraittc  appartient  à  ceux  de  la  Cîompa^ 
giiic,  laqMelIedonrtcpluîoumoins(èlonlcsOfficcs&  capai 
.  citc>  ou  crîipIdyriVn  chacun  >  ide{qu(;js  Cntr'autrcsles  Trui 
chemcncs  ont  pftts  grand  iàlaire  comme plujlneceffaires,  sVx- 
pofans  dau^nta^c  au  hazard  des  Sauuages.,  mcfme  ceux' qui  3 
Icrncnt  pli^  vtiijiefjcm  ,  bien  qnïl  ne  foit  faia  mention  da 
kùr  falairc  au(^nrra(a4'A/îbcîationne  laifl^^  rem- 

porter,! qiij<^  ceux  df  la  Compagnie ïbi*jt  condamnables ,  à  là 
CTOporriondç  là  part  qu'ils  y  oni^ommc.n9uslc  lugcafmcs  aJ 
jrofic  de  maiftrc/canlValIeau  Secrétaire  du  Sieur  de  Wonrs  ? 
.^tife  des,  rcfuices  qu'il  auott  rendus  en  Canada  aux  annggi 


'^0+  Jv  6. i^c  7,  à  raifon  dç  deux  pcnts  efcus  par  a 


^ 


.  .■  ■  vV 


i  de  ccndfcs 
la  [vie  humî 

c  fcmblable  ài 
iiifcnt  iuffi  icyii 
le  hauteur ,  ni 
ntsqui  en  foif 
ux^u'on  y  ]ai| 
IcsSauuagcs,^ 
ndifc  ,  afin  d| 
mpagnic  à  lcu| 
France,  ils  ni. 
s  partent  toui 
omains  auoieni 
impsppur  trai| 

i  traid^cnt  auéi 
;h,d*aucantqu« 
r  deiaCompa^ 
►fficcs  &  capa- 
autres  les  Tru. 
ceflTaîrcs,  sVx- 
fme  ccujf  qui 
O:  mention  d< 
cnt  de  le  rcm« 
imnabics,ai^ 
:  lugcafroes  ai 
irdcAfonrs, 
idaauxannggj 
efpus  par  ai 


Eftant  au/Iii-êtnârquable  conformément  àladirpofRÎon  du 
ékoiCt  Romain ,  qui  porte  qu'en  compofant Ici  Socictcz ,  Fvn 
y  Dcuc  ilippulcr  pl^s  de  proffic  que  fautre ,  bitfn  qu'il  ne  contri- 
bue dâuantage  en  la  marchandifc ,  voir€  nicfintauoit  parc  au 
oioffic&nonàlapcrte  ,  parce  que  FhaUU«tc  des  hommes  y 
e(l  bien  foùucnt  plus  vtillc  que  la  cliofc.  L.  Socittâtt  D,  frofks^i 
luf.§.t>(iuUtm§.iUudexftdhtmejidiSocietâtt, 

Combien  que  telles  Compagnies  &  Societez  pour  la  Naui-  r 
gation  &  le  commerce  aux  payscdrangcsCoient  debienplus 
grandes  fommcs  &  plus  importantes  au  public  &  a  rEitat, 
«llans  de  peuple^  peuple  >  quecclks  dont  les  Empereurs  ont  - 
parle  en  leurs  Loix ,  sy  cft  ce  qu'on'nclaiflc  d'y  garder  le  plui 
iouuenc  les  mermcsformcs&  de  s'y  comporter  luiuant  îcelles 
&  la  teneur  de  nosQ.  donnances,  Toutcsfoison  en  a fai(jè  plu- 
,  iicurs  au  Confcil  du  Roy  de  noftre  temps  publiées  au  Parle- 
ment de  Rouen  &  Régi ftr ces  en  PAdroirautc  de  France  au  Hege 
\  Gencî  al  de  la  Table  de  Marbre,  comme  elles  ont  eft^  reuoc- 
qucescli.angces&côntinuc'esen  d'autres  en  les  mettanshors 
d'iiuhereft  ainfi  qu'il  s'cft  pratique' ,  aux  compagnies  lerquelles 
aûojcnt  cfte  faiÔes  5c  contrariées  pour  la  nouucllc  France  de 
^noftre  temps  &:  de  ccluy  du  feu  (ieur  de  Monts  Premier  VkZ' 
roy  6i  Chef  d'icelle  foubs  Henry  I V.  puis  les  vns  après  les  au- 
tres ,  foubs  MeflicurslePrincedcCondc  ,  le  Duc  de  Mont- 
niorancy  Admirai  de  France,  &  le  Cardinal  Duc  de  Richelieu 
0  grand  Maiftre  Chef  furrlntendant  de  la  Nauigatîon  &  du 
Commerce ,  ou  bienque  le  temps  qui  leur  auoiteftc  limittcné 
fa  ftencot  expire  d'autant  que  p^r  r aifons  de  Religion ,  &  d'E- 
11  at ,  on  le  peut  faire ,  &  en  vfcr  félon  le  ceoips  >  les  occafions  5c 
J  U  spcupletaufqucis  on  a  affaire. 

le  ne  rapporieray  vn  ^and  nombre  de  lettres  de  prouifion, 
ponuQirt,irtifir<, icrnrrfls/V"  /^rrfflvquifp  font  pafTcy.  poMf 


j. 


f  cet  effcdl  U.  qui  ont  cfte  pu|;>lteVca  la  Cour,5c  Regiftrez  cn.nOx 


-i*.. 


* 


A 


J 


,ftre  Si'ege  GemnldeîAitinrtutéêetfhX:.  t 
foc,«<?  du  f.a  fieur  de  iMonts     « J^^  •   r       '*^P"""' 

du  Commerce  ,  le  Cardinal  DucdeRicbejlS"   'l 

courage  cy^prcs  avn  chacun  d'y  erfirer&X?  ^"'^"""i 

uibu„-„„dece^uiefte„no4E^^^^^^^ 

qu  il  y  a  pour  le  feruice  du  Ro»  .de  fov  mefnllT       ^^H 

neurde  D/eu  =  a/ij.  d>  gaign':;  ^^fe^^^^ 

dame,    q„.yfoufp„.«,8,.efpire„rce„eaflilUnc' 

U  Smr  itM.nn  ^.^  U  defconume  ^  Unamn  dis 
♦  '     ^"  0*  Tmts  delà  Cédk, 

E-1înjfdeM6nfj^confywamJacoinmod.WQu';| 
peut  procéder  au  bien*  aduancemew  des  aflif. 
ret  duRojr,  poor  lidefcomierte  &  habitation  d« 
terres  &  cofte,  de  la' Cadie  pour  fes  raifonL^T^ 

de  fa  Miierte  d"  y  a«heminer&en,ployer  luy-mcfffleLur  ^ 
.fportert«,teflbr.*„ue.dcuoir  .  47cequ^Ip,i?,pr 
cHetnenr&  auec. quelque  authorW, -en ac^i,,^  :  iS 
"«-buwbleméntSadrtc^a^rf  loyoaroyertbçdeŒ  ' 
*:Capitainc<3himl,iT,.>^[.-.::„.-.-V.-   *"   "'"roy 


i 
•I 


met  ^tt'cqla  terrt  duoutw  W 


i 


Co%s  y  Tcmà  &  Païy  (juî  fa^  içront  par  t\k,cto^ 


■  ■• 


.:_\ 


î  le  ne  conte 

îsdclaprcmicfe 

ircntàri^ftez 

"cncc. 

ituec  p^r  AI of 

àNauigaiiooi: 

«1  pour  don  né 
vncpetirccoil 
cjpcraupro^ 
>  &  pouxfhom 
nt  d'hommes  a| 
ancc ,  pour  le| 
^  de  ropi:cffiort 


^T    /PAR 
tauon  its 


nmodiccqu'i'I 
ïrtt  des  39t\l 
abication  des 
aiTonsqu 'il  a 
Icbonplaifir 
If  fmc  pour  y» 
ijîfl^pibsfli-  I 
r  :  SuppKe  | 
idcVicéroy  I 
rti  tuures  I^rr 


a 


'c  accor- 


der. 


dcz  ,  aacc  pouuoir  de  faîrc  la  Gùccr«  &  Alliance  ;  doimer 
grâces  &  Priuilcgcs  ,  tant  a  ceux  du  Païi  qij'acwx  qui  y  irons  / 
-  y  hab:tcr  départir  les  Terres,  &  y  attribuer  toutes  terres  &  Sci^ 

I  cncurics.      .  "  ' 

Le  Royioue &  à  fort agrcabicla  bonne  volonté  fie  ioten: 

t«on  dudit  (leur  de  Monts  ,  dêHrc  la  prompte  exécution  de 

iondcrrdn,  Rapportera  volontiers  lous  les  moyens  qui  dci;^ 

pendront  de  fa  puiCinceô:  authoritc  ^  pour  rcnircprife  pro' 

grcz&conduldcsd'icefuv  ,  &  àauffiires  agréable  Fùfifrc  que 

Monfieur  de  Damfuillc  Admirai  de  France  fie  de  Bictaîgne, 

hia  de-'conxribuer  pour  vn  tiers  à  toute  Ja  dcfpcncc  qu'H 

■      y  cqnuîcndra  faire  ,  ôc  qu'il. y  apporte  d'ailleurs. tout  ce 

tiiii  fera  bcfoin  Se  frquls  deFautboritc  defachatge  ,  fie  fc- 

,   ïont  dcliurcz  à  cette  iSn  audit  fîcurilc  Monts  delà  pm  de  (at 

?  Majçlle&  duditficur  Admirai,  des Commi/ïîons  fie  pouuoirs 

four ccrequis  &  ncecflaires  ,conformevà  ceuxqui  ontautrcs- 

'     fois cftè expédiez  aux  ficursde  Roberualôc  de Villegaignon,. 

pour  la  floridc  &  terres  ncufues.  " 

Qu'il  plaife  à  fà  Afajefté  luy  0(arôycr,de  ^cfeôuurir  fie 

^  peuplcr^outcreftenduc  des  Coftes  fie  autrç^artîes  Maritimes 

->  dudît  Pays  de  la Cadie  depuis  les  quarante  dcgrcz,  iufqucs    - 

au  4  6.  de  ce  qu  if  pourraen  auant  dans  les  terres  ,  fie  pour  ce 

faireleditiîeurdqpMonts- promet  poncr  des  mcrnagesaiL 

filants  des  le  premier  voyage  qu'il  ftra  ,  fie  continuera 

^feutcs  les  autres  années^  fie  s'y  loger  auec  ce  qulvièra  aecct 

faire.         ^,:.  ■:..;:■.■■■■;.  .  ■v-'' 

P  Accordé  à  la  charge  Je  traiifporttr  fie  laiiTcr  andit 
Pays ,  cent  pcrfonnçt  des  la  prenncre  année  ,  &  conti- 
nuer toutes  lès  fuiuantesi  d'y  en  mener  pareil  nombre  pour 
Iemains,notaràmentdesartifanfs,  Charpeniicri,Ma(fon8,  fie 
autyesgenatttpci»  auAbajliui(.nu  fit  futufitations  auiam  qw 
.lalrcfe'pourra,8e  les  y  loger  nourrir  fie  entretenir. 

^  ;->,;:;;.>:  ■'.■'':  •,  :■•■'•■-■ .  ;;;^:.,Lii,'^-  -:.•,./:' 


v_ 


Qui!  luy  foîc  pernMspour  citcffca  prcnJrc  Jfs  pcrfol: 

ncs  Vagabonds ,  &  que  fon  irouucra  cant  aux  Villes  qu'aià 
Clumps.  T 

Accordé  ,  Scf^rrapourccmand^parfîMaic/lc^auxCou^ 
ipuueramcs  &:autrcsluges  de  commuer  déformais  les  peinei 
cpndamnation ,  BarTÎTÎcmcms  &  autres  femblablcs  au  (cl! 
uice  qu'ils  pourront  faire  faire  pour  Je  peuplement  ,  babi^ll 
tion  &demcuredcfespays&  Contrées  d'Acadye,  oi  pou^'jL 
dcôcnced'iccux.  /        | 

^QiriraitpouuoirdeBaair,  Villes,  Forts,  FortercrTcs  et 
tabhr  garnifbns  &  f^ire  toutes  autres  cho/^rs  necefl^ircs  poii 
ledit  cltabhflfcmcnt  en  tous  les  eudroifls  que  ledit  fîeur  é 
^onts  iugcra  ncccflaires. 

(    Accorde  ôc  fera  ledit  ficur  de  A/onts  tout  deuoir  &  dill 

gcncc  dcbaftirvnfbrtenlieuleplus  aduancageux&  conui 

nable  que  faire  fc  pourra.  T 

^  Que  toutes  procédures  quffe  feront  à  raifondudicvovai 

ioicnt  retenues  auPHuc^Confeil  du  Roy/&  de/Fencesfaiàest 

toutes  autres  Cours  d'en  p«^ndrecognoifKincei  f 

^  La  cognoilfiince  en  appartiendra  en  première  inftance  aà 

Officiers  de  fAdmirautéclhblis  a  la  Table  de  A/arbre  du  Pal 

Jais  de  Rouen  ,  pour  euiter  aux  frais  &  defpencesdepll 

iicurs  affaires  de  légère  importance  qui  pcuucnt  furuen 

iur  ce  fubiea  ,  &  s'il  yi  appel  la  cognoi/Tance  en  eft  refe 

liée  airConfeil  de  fa  iJfaiefte.  &  interdire  a  toutes  Cou 

(chambres  des  Comptes  ,  Avdes  ôc  autres  /uges  qucico 

Etpour  flibuenir  aux  dtfpcnccs  qu'il  conuient  fiire  auè 
toute  nique  ôchazard  ,  6c  aduancesneccfraircsafeotrce  é 
ccrtc  cntrcprife  ,  ledit  fieur  de  Afontsfupplietrcs.humbr 
mnt  fa  Maiefte^  &d'odroyer,tant  a  luvqu'aceiiirn.i.-n.r^, 
*  fccijus  auec  luy,  toutlc  traffic  de  la  felletcrfe  en  fÂbayc 


^  p 


I 

3rc  des  pcrfoii: 
ix  Villes  qu  aiit 

j 
iic/}eaiixCôu|i 
mais  les  peincl, 
iblablcs  au  ùf. 
ment  ,  liabjr|. 
fyc,  ou  pour  k  ' 

Fortcrcïïcs,  cf 

cccfTaircs  poyr 

ledit  fieur  4; 

dcuoir  &  dili 
JCUX&  conu^ 

i 

l   ^ 

1, 

I  dudic  voya^ 
Fonces  faites  I 

cinftancc  ai 
f arbre  du  Paj. 
pences  de  pli|. 
ucnt  Curuenl 
c  en  cft  rcfel 
toutes  Coui 
igcs^uclcoi 

:nt  faire  au|c 
!s  a  fentrec 
trcs-faumbl^ 

n  f A'bayc 


Sainte  Clcr  Çc  Riuîcre  de  Cajiadi  ;  pendant  le  rcrapsS: 
Cfpacc  (le  dix  ans  ,  &  dcflfcnces  à  toutci  fortes  de  pef. 
fonncs  d'y   pouuoir  trafic<|uer  ,  à  peine  d<;  dix   mille  cfl 


Accorde  pour  ledit  ficur  de  Monts  &  fcs  aObcicz ,  &  fera 
fai^cxprerfc  mention  de  ce  Priuilcgeparlcditfieur  Admirai, 
dans  les  congez  qu'il  deliurera 'par  chacun  an  ,  pourTcffca 
dudic  dc/fcin,  pendant  ledit  temps 

qu'a  ce  premier  voyage  que  ledit  ficur  de  Monts  a  promis  faire 
a  tous  ceux  de  fes^biec^s  qui.  voudront  s'affocicr  aucc  luy 
loIcntrcceus,&  admis  a  contribuer  a  la  de/pcn(c  de  ladite  en- 
tre pife  ,  &  ils  y  fôient  continuez  dans  vn  an  félon  leurs 
ofFrcs&:  moyens,  pour  panicipper  aufruia^uien  prouicn- 
dra  chacun  an  au  iôl  la  liurc  de  ce  qu'il  aura  fourny  ,  &  au 
iicftaut  des'cllre  par  Icfdits  fubieOs  Aflôcicz  .  aucclcdidl 
lîeur  de  Monts  audit  premier  voyage,il  ny  feront  de  la  cnauanc 
rcccuabUs. 

Et  pour  refoudre  des  affaires  &  defpenfesdudit  voyage  ac- 

jcepter  l.-s  offres  des  Marchands ,  faire  achapts  &  marchez  foubs 
îcbon  plaifirdcfa  MaiefteToit  elleulieuà  Rouen  ,  apqucl  fera 
rapporce  toutcequi  prouicndratantdela  iraitte  que  delà  mi- 

tiepcureftrercnducraironàvn chacun  dece  qui  luy  apartien- 
dra. 

I    Accorde.    ■  ■.■.■■■■'^  ; 

^    Faita Fontainebleau  le  6,  Jour  de  Noucmbre  mil  fix  cens 
,|i  ois.  Signe  Henry  &  plus  bas Potier ,  vn  Taraphc. 


r 


M- 


«31 

/SOCIETE;  DE  MONSIEVR   LE  CARDI 

Duc    de    Richelieu.        * 

NOMS     ET     SyRNOMS     DBS     jSSOCll 
enU  Com^éiniedeUNmmUtVfànctfrmMmUshurs 
^  dâbtes  de  leurs fignâturtt, 

ES  SIRE   Armand  Cardinal  de  Rîchclicu  Gr 
Aiaiftrc  Chef  &  fur^/ntcndam  de  la  ATauiVatioi 
\  Commerce  de  France. 

'Mc/Hrc  ÀnrKoine  Ruzc  Chcuah'cr  drs  Ordres 
Roy,Marquîs  d'Effiat  Chilly  & l3ng./umeau  Marcfc 
France&dir./HtcnJjnt  des  Finances.        • 

.    |^aac.WariiancurdeA/anncy/ntcndantdclaA/ariic 
facques  Caflillon. 

François  d(!Sain<a  Aubin. 

Pierre  le  Blond. 

Martin  Anccaulmc. 

LouysBiury.  : 

Simon  ClerantinJ 

Ican  Bourguet  tous  Éûurgeofs  de  Paris. 

Louys  Houel^eur  du  PrticPfcy  CohcroIIeur  General  deî 

iincs  oeB'Ouaçe, 
François  Barre. 

François  Bçrchrand  /leur  du  PIcflîs  Saind  Brieuy: 
.  -Waiftrc  Martin  Hacqucnier  Nottàirc  au  ChftcIeVdc  Paris, 
Adam  Afoycn  Bourgeois  de  Paris.  i        I 

Gm-i!aumeNicolleAduQcatqn  grand  ronfcil.    ^      '  * 

GilicsBoiffcIficurdcScneuillc.         ^""' 


Am 


L 


CARDI 

9 


JtSSOClk 


lîcliclieu,  Gr|i 
la  ATauigâUoI  ^ 

r  da  Odrca 
lu  Marcfcl 

•    « 

A/arine.. 


Sonera!  dcîj 


ix-. 

:lét  de  Pans. 


M. 


Am 


iAVidr/Hâmel  Doreur  en  Medcdw»'  - 

Gharlet  Daokl  Capkiitte  teitfle  iUf«*UM«INii» 
,  lacquetBciTUTcrEicuyer&eiiriicifcMyrooM. 
;  Pierre  Boulcnçer  ConfeHler dti  Rojr  ae  Sfliu  âMdntîiiîllkrf^ 

lean  FeroneoofeillcrduRoy7»âyeiifÉkf  g|gq,4«t*|ffliMi, 
du  Parlement  de  Rolien. 

Claude  Pofjcl  Marchand  de  Parûi; 

H€nr)rCaueiicr  marchand  de  Rotten. 
,  'C^|ude  de  Rocqueihom  Efcuyer  (ieur  «U  Braifim. 
^  ^^Sir»  Fcru  marthaiid  Peliier  À  Paris, 

IVan.(oisCaftîllon. 

Anihoinc  Rocquaulc  Efcuyer  fienrdéMOntmorHuguciCof^ 
niçr/îcurdcBcIlcati.  », 

lèan  Poucet  Coniy lier  en  la'Goar detAyddfde  ftirîl. 
Scmiien  Gramol(î  marchand 'Libraire  Uxii,?ix\&t\mn-' 
Jitièinr  delà  Marins. 

Guillaume  Patuoft  marchamdsde  Paris»  ; 

Gabûel  Lataignam  antien  ma jcur  de  la  vilfe  <Jc  Càliait . 
Dauid  du  Chcfne  Confeiltcr  Efcheuin  de  la- Ville  F^ancoife  di» 
"Havre  de  Grâce. 

Michci  lean  Aduocat  a  Dieppe. 

NicoIIasleMaflbnReccueurdes  Aydesen  rEflcOiontieilfon. 
tiuilliers. 

Ifaac  de  Razilly  Cheuaiier  dcfôrdrcde  Jainûlean  delilk- 
rufalem. 

Gafpar  le  Loup  EfcuycrfiMir  de  Monftn. 

Kegnc  de  Bctboiikt  Eicuyer  iîeur  de  la  Grao^  Fi^meaceiiiia 

ayde  des  Marefchauxde  Camp  <?sarm<?es  de  fa  Maiefte. 
l^n  du  Fayot  Threfixiei lie  Frânec  à^oîâbosé 
lean  Vineent  E£cheuin  de  Okppe. 
NicolleLangrnîs  vrfiirdr  feu  NicoIIai  Bloadcl  Çbttfi.illM  tf . 
EfchcuindcDieppe.:  -^  ^"' 


A 


•^«a 


témàtm 


I  î 


/ 


fcan  Roze  niarcl^  de  Rouen. 

Samuel  ChampleinCapîrainc  pour  le  Rôy  th  la  înarîne 

Nicollas  Efljref  (îeur  du  Pin  Lieutenant  gênerai  a  Af  anny< 

IcanRuoffe  Bqpreeois  &  marchand  de  Bordeaux. 

Georges  Mcin  chef  de  Penneterie  de  AfonCeur  Frère  & 
Roy.  ^ 

Paul  Bailliau  Aumofnler  du  Roy  Abbc  de  Sginék  Tierry. 

"  JLouys  de  la  Court  Thrcforîcr  General  dc$  Frinances  à'Cacil 

Yihier  Habier  Threlbricr  des  Finances  en  Prouence. 

Simon  Alix  Confcillcr  Secrétaire  du  Hoy. 

PiCrrc  Robincau  Threforicr  General  de  laCaualIcrie  de  Fr 
.•■    -ce.       .       . 

lacqties  Paget  Re«eueur  des  Tailles  à  J>f  ondîdier. 
Charles  du  Frefnc  Secrétaire  de  Af  onfieuHe  gênerai  des  Gi 
dercs. 

âam^lc  Sage  Confeiller  du  Roy  &  Rcceueur  des  Taillei  en  fa 
ftùs. 

Charles  Robin  fieur  de  Courfay. 

Charles  Robin  (îeur  de  Vand, grand  iWaiftrc  des  eaux  &  foreft 

enTouraine.  ' 

Thomas  BoneauCcur  du  Plcflîs  Secrétaire  du  Roy. 
lacques.BoneauficurdeBcauuais.  ^ 

Paul  fHuilfier  marchand  de  paris. 
Charles  FleUrcau. 

Règne  Robin  ficur  de  la  Roche  Fcron. 
M athurin  Budeau  Bourgeois  de  Paris. 
Robert  Godcfrcy  Treloricr  General  de  fcxtraordinaire  dl 

Guerres.  ^  ]■* 

Claude  de  Brocjaelong  Confeiller  du  Roy  furjntendanç  m 
Commiffairc  General  des  viurcs  des  Camps  &  Armées  (§ 
France.  ',       '  "  ■        ,  ..    j 

^act]ucsDordierCJontcirier&  Secrétaire  djà  Roy.  f 


à 


>  manne 

\x, 

îeur  Frerc  ch 

SI  Tîcrry. 
iQces  à'Caè'i 
ncc. 

IlcricdcFraé 

r.  I 

neral  des  G^ 

Taillefenfi^ 


aux  &  forci 


rdînaire  6i 

ntendanç 
:  Armées  i 


CtaudeMargênéReceoèâr  General  (UiFûiâBcèsâSm/Toiii: 

Hicrofme  de  Saind^  Ange  Gonfeillcr  du  loy  Tiireforier  de 
France. 

Efticnnc  Hcru^  Bourgeois  de  Pans. 

lehan  Verdier  Confeiller  &  Secrétaire. 

Bcrthrand  de  Champeaux  Secrétaire  de  môiideàrleDiicdè 
Rctf. 

Pierre  Fer  et  Secrétaire  de  mônfieurrArcheuerque  de  Partf^ 

AnthoineChcfaux  Aduocac  au  Pariemenc  de  Paris. 

Berihclcmy  Quentin, (leur  Damclines* 

Prcgcnt  Preuoft  Bourgeois  de  Parii. 

Pierre  du  Rier  Sccretcaîrc  du  Roy.  °j 

leanP 'flelSecrctcaireduRoy.  •  ;'; 

^icoliaslc  Vaflèur  General  des  Finances  à  Paris. 

O^auîo  May  Bourgeois  de  Lyon. 

Bonaduepture  Quentin  fieur  de  Ricliebourg. 

Pierre  AnbertConreilIer&  Secrétaire  du  RoyJ 
^uillaume  Martin  Recéucur  General  des  Finance! êaBreta^ 
W'^  gne. 

.  Ay  me  Syron  Trcforier  de  France  à  Paris, 
|ClaudeGirardin  Marchand  de  Roiien. 
!lean  Chyron  Aiarcband  de  Bordeaux.  ' 

Jean  DauiddeBayonne. 

tftienne  Pauillon  Treforier  de  Xaintonge 

Ican  Poncac  Bourgeois  de  Paris. 
'  Cl  aude  le  Mire  Bourgeois  de  Lyon. 

Pierre  des  portes  Heur  de  Ligneres^ 

Guillaume  Vernier  Bourgeois  de  Lyon.' 

Claude  Chaftctlain  Commis  de  f extraordinaire  des  Guerres.' 

/can  de  louy  Bourgeois  de  Paris. 

Pierre  Fontaîni»  finir  df-Nflully. 

Ican  Pclcau  audiencier  en  kChiancelerie  de  Guiennèr 


i 


I'- 


vv 


t^6 


Amhcrinc  Noycreau  Marchand  de  Roûci» 
François  Afoiiret. 

Jacques  du  Hamcl  tous  Marchands  de  Rouen, 
lac^ucs  Houron  de  Houran  Confcillcr &  Picfidcne  auxi 
«^queftcs  du  Parlement  de  Bordeaux.  | 

Ican  Houzon  de  Bourajr  Confcillcr  au  Parlement  de  Parjs 
Prefident  aux  Enquettes  d'iceluy. 
^Thomas  du  Afontel  Aduocat  au  Parlement  de  Bordeaux* 
Icrthrand  de  GombaultRcceueur  des  Tailles  enGuicnnc^ 
Emanuel  HucqueladeBordeauxk 
Thibiuk  de  Matsdcmcurant  à  Liborne. 
François  de  Laufon  Gonfeilfer  du  Roy  fieur  du  Baignauîr.  : 
Gabriel  de  Pontac  Efcuyerfîeur  de  Anglade. 
Oliuede  FEilonac  vefuede  Mcflirc  Anthoinede  Gourgucs  pj 
(îdent  au  Parlement  de  Bordeaux.  | 

Simonne  Gaultier  veufoe  de  François  Cadeau  de  Bordea|i 
fondatrice  des  Rccolez  de  Libomc.  |. 

Jacques  dcJaFcrtc||umofnier  du  Roy  Abbé  de  Sainde  Mi 
dcîaincduÇhafteau.  | 

yh  Chanoine  de  la  Chappellc  du  p^c:rocnt  de  Paris.         f 


:\ 


DE 


mtÊK"- 


i^ 


»57 


e(î dent  aux  ^^. 

f 
ncnt  dcPiu's^ 

JordeauT»     I 
enGuicnnc.| 

BaignauÎL. 
Gourgucs  pI^' 

1  de  Bordeafx 

■  ^ 

Saindc  M;^- 
Patîs.  t 


DE 


P  ESC  HE 


D    E    S 

OLVES    A  VX 


/ 


TE R R ES  ■  NO È VF VÉS, 

DE     L  A     D  R  O  G  V  E  R  I  E 

&  Pefchc  prochaine. 

■   ,  ■'    M     ■  •  '  ■  '    ■        .  ■ 

■  CHJVP  I  T  IlE        X  Z,. 


ES    François  fouioicnt  fiîfc  la  pcfchc  dcs> 
Ai oluës  ai^c  celle  'de  la  Droguerie  &  autre 
poiflbn  en  la  rocr  prochaine  d'entre  àallaî*» 
Oftendc  &  Donurc,  mcfme  vers  le  Nortd'Ei^ 
colFc  ,  où  ils trouuoîcnt  yne  manne  ^  vn fonds  > 
affurrf  pouraydcrà  viureen  France ,  &  y  eotraenir  la  Nauig^ 
tion  &  le  trafic  aurpays  efïranges  en  la  Cbreftienjietéylaaaelle 
i    vit  la  tierce  partie  ducempsdePot{Ibn>/d  ou  ilstn  falloiéfit. 
1 .  tranCportÔceoraportoicnt d'autres iWrtrcfaandifej. 
jf^         Mjis  ayaris trouuj  ccUcs!  des  terres  Noçufucs  Biwct&  Bàii^ 


creaux  vcjrs  leCap  Brctoa  ^autres' parties  proches  de  Cçàjii^ 


C 


f! 


û- 


ia  où  il  y  en  âOQÎC  vnc  grande  abondance  de  la  meilleure , 

monde  ,  4oàc  ibrapwtoîent  toufiounlcurpûine^clîargé  ,^ 

qiundU  dcpdtcrie ,  qu  flf  y  nrawSkoicm:  auec  les  Saunages  < 

iiCofte^cefa anneaotit pea tpcu  noftre  aatlenne  pefckc  pi 

proche  &la  ûà  eacrc^rendre  par  les  Flamcm  &  Hollaadoi,^ 

^«i  en  tifcat  à  prc(c«  par  leur  boa  mcftnigc  plus  de  comtai. 

4itcquenefaîaicaoyd*ErpagnedeimîacsduPcra.   Lcn| 

turcl  de*  François  eftantd'aymerlanouucaute' ,  négliger^ 

-qui  luy  eft  aift,  &  de  chercher  pluftoft  haiardcufement  ^ 

ioing  le  bien  &  honneur^u'ilsvculcnt  acqaerîr,  pourquoy  ail 

parauanc  la  ^cft^ouîiercc  des  terres  Nœufucs, ils  alloicnt £iii| 

leur  pefche  îufques  au  Cap  Blanc  au  de  laduTropic  deCaii; 

47er,^EÎeac-oa  que  quelques? vos  y  eÛans  &  dcfirans  pafïg 

plus  0ucrc,ils  allèrent  au  grc  des  vents  iufqucsaux  Iflcsdu  P^. 

ru  ,  i^quels  a  leur  recour  auanc  que  de  raourir  en  donaeret^ 

Taduis  àCfarîftophleColombcn  f/flc  de  Madcre,ou  ils  auoicif 

tciiy  pour  fc  rafraifchir  cftaas  malladcs  d'où  ils  moururenj 

^ui  y  fiiï  incontinent  faire  voiilc  aux  Efpagnois,  &  a  prift  lc| 

J-oUttes  du  Brezil  &  des  /ndcsOricncalleg  aux  Portugais,  ]c4 

jjucjs  nous  y  faifans  la  chaflc  refcrrerent  noftre  Nautgation  à  1| 

pcfclie  des  Molu^'s  aux  terres  Noeufues,  laquelle  nous  y  auoti 

touioursentrecenuc  :  mais  non  en  Société  comme  la  traictc  ^ 

^rh:c;*îe  ,  chacun  y  arme  cquippc&aui(îtuaillc{çsvaiflcau4 

félon  fon  pouuotr ,y  afTocie  en  particulier  ,ouprend  Argcri 

xaprofit  poury  fubucnir  ypaffecharce  partie  en  luftice  ,ou  dé 

liant  Tabcjlions  de  ce  que  chacun  doit  £aire,&  remporter  a| 

Tctourduvoyagc,  acnuant  que4c  ptriirles  Capitaines  &  M af 

ftres  de  Nauire  prcnoicnc  vn congé  de  Afonfieur l'Admirai  ' 

fConameils  font  aprefem de  la  IVcyne  Mère  Régence fur^/açen« 

dante  de  la  Nauigacion  &  du  Commerce ,  les  fonctnregiftra 

Je  en  preftent  je  Terme  ntdeuanc  fon  Lieutenant  in  Sig^e  (j 

l^^dintiaut^dupoitd'oùîlspartcq||  î 


-  Il— 1 1'' 


i  raeillettre 

ÎQfcfiargeV 
:s  Saunages 
iiicpcCcbep: 
IcHoîlani 
ItfSiâccomaif. 
Pcru.   Le  ni- 
' .  négliger 
deufemenc 

» 

pour^uoy  ai|. 
s  alloienc  faiit 
rropicdcCail; 
Icuranc  p^ffci 

uxIflcsduP^ 
en  doiiaercnl 
,ouilsauoictf 
U  moururenÉ 
s,  &  a  prift  Ic| 
Portugais,  Ic4 
4Uigacion  slÏ^ 
nous  Y  auoii| 
nelatraittedl 

Ces  vaifleau4 
prend  Argcri 
lifttcc  s  ou  dd> 
remporter  a^ 
caînes  &  Mj^ 
uirl'AdmiraÉ 
«efur^^fi^ 
ntcfircgîftref 


f 


i  leMaîftredeNaafrèayaatfim!b4Qi(^gë,leM^ 
are  ,  Pilotte  ,  Canonnier  fie  Compi^aon  pcfeiSeurs ,  EÛc- 
fteurs ,  Salcurs ,  Chirorgicd  •  Tonnelieri  6c  «ucrei  oitiirîers  ou 
gens  de  f£<iuippage  d(MueDtaiioîrle(oîii  des  vîâttiîUcs^coRi- 
me  mesurer,  Pôi$,Febues ,  Farines ,  conter  k  Bîrciiic;eiilô|BiiM 
le  Sidre&  Bière  ,faller  Ici  Porcs>^  faîrctoiit  bien  armcreqoîp-' 
ser  &  cliargfir  fidellement  dans  le  Naoire  donc eft  fat6t  &  dref; 
f^vn  compte  5e  pappter  de  Carqaaîfon  ,  pour  teotr  à  quelle 
1*0011116  le  tout  reutenc,  en  ce  oorapris  vne  efttine  qae  Ton  faiâ:  ' 
de  la  valeur  a  peu  près  du  muy de  Sd,  éedu  nombre  qu'il  en 
f  jut  à  la  proportion  du  port  du  siauîre  qui  eft ordinairement  de 
vingt  muîs  pour  vn  Nauire  de  cent  conneailx.    Pourquoy  on 
baille  A  rgent,  lettres  dech^nge  ôe  de  crédit  au  Maiftre  pour  le 
payer ,  &  s'en  charger  en  Brouage:  la  plufpart  de  ce  que  fona 
acçoullumc  d'y  porter  en  outre  le  Sel  ,  font  les  viduailles  8c 
commodî  ez ,  qui çonfitlenten  Lard ,  J^oids,  Fcbucs ,  Bifcuit, 
Farittç ,  V^ ,  Sidre^  Bière ,  Vinatgre ,  GhaiM*elle ,  chamurc  fie 
Cordage  qu'on  achapte  des  Bourgeois  fie  labottreun  qui  y  pro- 
fitent, 8i$*y  il  y  a  toufîour*  grand  nombre  d'iceux  qui  baillent 
afgcmà  ^>rofit  fur  tels  voyagei  aucrirqoes  de  la  mer  a  ij.  50. 
3  5,  &  40.  pour  cent  ifie  les  autres aflurcnt  les  voyages. 

il  fcroitbienàfouhaitter  que  les  Pariûcos  qui  cm  tant  d*  Ac- 
c:cnt  y  en  rifquafTent  aufli  du  leur ,  êc  aux  voyages  de  Umg 
cours ,  tant  à  l'amont  qu'a  faual  »  comme  ils  font  auxpartis 
qu'ils  entreprennent.  Car  le  premier  apporte  vne  grande 
çonrmoditéau  peuplefieà  TiKlat!  mais  l'autre  le  ruine  ,  peu 
de  geniamaiTans  le  profit  de  placeurs  de  la  France  par  ce 

. moyen.  ■    ■,.'"■;,  '  | .  ■ 

Cela  ferokbîeii  pluspBÎftmtû«it«caiicc|^i«d'a(fiirance 

entreprendre  tels  voyages,OB  bien  qu'on  Icifift  par  fort»  00m- 

pagnies  fie  foci<^easggnef allés  comme  fe«  Ict  cftfailficrf  nos 


yoifins  »  fie  a  quoy  nos  Gei^iU^homBiet  £un(ois  dcoroient 


J 


■-  ^ 


■,afe.-i 


,  prjncîpaKeihcnt  côrc  employer  comme  îl  fc  vcoîd  par  la 
micfc  ordonnance  de  fAdmirautc  que  fift  Françoîs\L  a 
•  ;  bcui|Iecnraoiyi7.aumoîs  de  luillct Jaquctle  cft  commcn4 

pat  la  plainte  qu'ils  en  firent  &bremonftrancc  de  ^onfiX 
oclâTtnnouillcAdmirardeGuicnne&dc  Brctagiic.  \      | 
Mais  pour  jreueniranoftrc  pcfchc  des  Molbfcs  aux  rcrls 
,      Nocufues  il  cft  certain  que  quami  cUe  va  biendv  a  grand  no^ 

brcdcFrançoisquiyproiÎEenr&cn  viuent,&  te  font/orrtïé^^ 

'%.^--^  accouftumemila  Nauiga.Ion  &  au  Cômtperce  ^ns  fo|. 

;^^irautrècho{cdescomraoditerdç]at«rrc,que  dcsvwauailfc^ 

ç]N«fii«^  des  ains,  lignc5,filets  &  autres  engins  a  pefcher^a 

•••-^^«Çîy%^  Office,  les  vns  àla  pefchclc 

*fe :H«  »Wf<^q^  dé  iour  &  principalicmcnrau matin  l raidy 

^  Wfe^^l^chaor^éu.^^  s'ettprend  d^|. 

'%îl^Si^;^^  ïaquçUc  il  i«  rcpofc  comme  l|j 

l^anifiaSir  ^^^.^  tffonâvcr  cftcfter  &  f^llcr, 

M'^^pV^f^MrM^^  le  principal ,  qui  jt  fijida  tro|« 

;^i^lsjlk  pfcmicrc  on  ne  £»ia  que  le  Saumurer  dans  li  fàuffi:  fg. 

-  ';^fft^^^*^c®i><JconJc  É»lle;&  met  en  pille  &mouccai^oi|i 

%?  S^l^^^^"^*^^  de  fing&  d'humeur  ,  puis  dbux  «)iltr4 

'^^àjî^=^?^'^^  ^"^^^  "^^H«  &  rciettc  enpilU: ,.  pour  la  dernière  fg^^ 

^Uicft,la  troifîefiiielalurequ'oUâppclleecnpiHeritaqiK 

'    employé  encor  vncgraiide  quantité  de  Scl'a  cliaquc  pile.  c|r 

>flln*eftbîcn  rallcilneftiaroais  bon  ny  de  bonne  garde.  G'^l 

pôurquby  il  fi  ut  toufîours  grande  quantité  de  Sel. -On  en  rf. 

porte  de  la  MoIIuc  verte  &  kchc,celle  qui  fc  prend  aur  granà 

bancs  eft  bien  meilleure  plu* graiTefii plus  grande,  quecc|^ 

des  Banquercaux ,  &  de  la  Coftc  par  ce  que  le  poîflbn  efta 

pruiuuant  cnlajncr  ilycftnourryac  cngraiiTcdcstripailles 


4iciujfiqupny.prxndî 


-jjfc*».. 


~^; 


■II... 


vcoîcîpark[ 
rançois\I.  a^., 
:  e(i  comme n^rt 
Liice  de  Hon/u 
fctacnic.    \ 
olUiës  aux  rcrttfs 
^  V  a  grand  i)o||. 
K  fontifornîi^c 
perce  (ans  foii- 
e  des  vi<5luan^^ 
{insapcfcher^ 
as  àla  pc/chei|c 
u  matin  àr  mi(|y 
1  s'eiiprcnd  d'î» 
cnt^rçllcs  hc|^ 
ofc  c6mme  Ifs. 
ft*r  &iallc^, 
iïtfaidl  a  tro|< 
insl^fau(ïcfi|. 
lônçi^ndrei: 
moucèaitj^puÉ 
i«  dcujr  «jitj^trc^ 
laderii^rci^ 
cràlaqiklic  op 
iqucpilc.  C^r   ' 
legarde.  e*4l 
si. -On  en  ri- 

nd  aux  grands 
nde,  quece^ 
poidbn  efta|c  4 


cstripalllès  Js 


141' 
OafàlÙ  auffi vncpcfchc  de  Baleincsàla  Coftc  de  la nou: 
ûellcfrance  ,  pvncipalemcntvcrs  GrouçUhd  ,  où  il /s'en 
trouue  grande  quancirc.  On  les  fi-appcaucc  de  grands  har- 
pons de  Fer  &  autres  engins  qui  les  font  lourei  vuider  de  fang. 
|Puisertant  n^ortes  &  amencesa  bord  de  là  mer  ;  on  Ics^mct 
"par  pièces  &  faicîi' fondre  le  gi-asd'icellés  duquel  on  faiiSt  de 
fhuillç  ,  s'en  trouuant  bien  fôuueAtqui  en  rendent  p'us  de 
vingt  tonneaux  qui  fer  ta  bruflcr  &  à  aflâifonner  les  draps  Si 
lames  ,  le  maigre  en  eft  bon  àmanger,  &les  os&coflcscn 
feruent  à  beaucoup  dechofes  &diuers  vfagcsnccefraires.Lc» 
Barqucscntr'autres  ,  font  fort  experts  à  les  prendre ,  çouppcr 
faire  bouillir,  fondfc^  cuire  les  graiflcs,  pour quoy  faire  les 
Anglois  &  Hollàndoiiie^ feruent  d'eux  ordinairement  jori 
qu'ifs  vont  à  la  pe(chcd^icclles. 

Lors  que  les  Capitaines^  raaîftrcs  de  Navire  ont  leur  plai- 
ne charge  ,  ils  partent  &  font Jcur  retour  &  dernier  refte  au 
lieu  d'où  ils  cftoicnt  partis  cnuiron-^c  mois  de  .Septcmbre,d<>iîi 
le  plus  grand  abord  fcfai^aûy  Havre  dé  Çrace  *:  a. Diep- 
pe en  Normandie  ,  pnis  en  apportent  le  Poiffon  dans  Ici  Na* 
vires  mefnKs  ,  «où  s'ils  font  tr()p  grands  d^ins  des  allèges  aux 
quajs  de  Rouen  ,  d'où  on  les  voiture  amont  h  Riiiierc  de 
Seine  à  Paris  ,  àUcc  de  grands  &longj  bateaux  plat  s  pour  en 
fournir  prcfquç  par  touiela  France^  jiorsd'içel le.  Ce  qui  a- 
portevne  grande  commodiic'jTion  fcul^mct^pour  aider  à  nour- 
rir le  peuple  de  France  ,  en  e fpargncr  les  auires  commpditcz, 
donner  moyen  fans  diminution  d'icclle^  de  traficqijcr^aux  fiaïs 
Ellrâng«rs  &  en  rapporter  leslcur,  puis  finallement  entrete- 
nir touftoursfix  ou  f«pt  tents  Navires  &  plus  de  vingt- 
'^cinq  mil  hpmfnes  du  mefiier  de  la  mer  ,  dont  y  en  a 
pluficursaprcsquiîcnircprcrtnent  les  autres  yoyages  a  Lamont 
gg  a  Lauql  gui  fonr  enf  or  de  plus'jnng  roHTsranr  atiT  Indrs  O- 


rientallespccidcmalks  qué^B^zil 


Ooo 


V 


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•MMh^MM 


à  '  - 


■••?  ■■  '■■-  :*. , 


m. 


Les  Capuatncs  Af  aiilres  de  Navire  &  Compagnons 
vont  aux  terres  neuFues  a  ta  pefche  des  Mollucs  «fonclevi 
yagc  au  lot  ^  ouàloycr  :  lors  que  c'cftaulocilsont  le  tiers 
prouenu  de  la  marchandife  du  voyage,  à  quelque  haute  fonÉ 
me  Qu'elle  fcpuiflc  monter  ,&  les  Bourgeois  ôc  Viékiiailicuif 
les  deux  autres  tiers  :  mais  quand  c'eftaioyer,  illeûrfâut.p^ 
yerieulement  ce  qui  leur  4  elW  promis  par  la  charw- partie 
bien  qu'ils  fu^fent  venus  afiux  fret  (ant aucune chofe ou  qu'if 
cuiront  eftcdeprcdcz  &  les  M archandiCes  icttces  rq  la  mer  da| 
râr  la  tempefle  pour  là  faluation  du  Nauire,ili  doiuent  neani 
moins  auoir  ce  qui  leur  a  cftc  pfbmis  exçni{>t  de  toutes  pcrt 
charges  &  rifques  i  voitefi  quelqucs-yns  des  nqailîres  de  Na 
rc  ou  Compagnons  cftoient  décédez  au  voyage  il  ne  fa 
laifTer  de  payer  a  leurs  héritiers  ce  qui  leur  auroit  elle'  pn 

V     Les  oibligatîons  m efme  d'Argent  a  proffit  bâilMauxrîfi 
ques  delà  mer  pour  fubuenir  au  Radoub  &  vi^uailles  font  pa- 
yables aufetourfurle  corps  &  Quille  du  Nauirr^agrcils  ôcapaf 
reilsbien  qu'il  n  euft  raport^aucuht  Afarchandifc  qu'elle  éui" 
efté  prife  6c  depredce  ou  iett^e  en  la  mer  pour  la  fàluàtiôfidi 
Nautre  :  mais  (i  le  Nauîreeft  pris  fie  entièrement  perdu  ,  1 
yns  rjy  les  autres  ne  peuuerir  prétendre  ny  demander  aucun 
chofe  aux  Bourgeois  &  Viâuailleurs, en  vertu  de  leurs chaé 
tç-pàrties  où  obligations  d'Argent  a  profit,  ai ns  font  çc^ 
damnez  de  icslcurtendrècommc quittes  ,'*vuides  d'effiscî^fc,  ma^ . 
.$'ï\  v  auok  eu  police  d'afliiranc^^paUce  auant  ou  depuis  le  voy'i 
gc ,  ertçommence  faflTurcurfèloit,  teiiu  au  payc.-nerit  de  1»  vra}^ 
' iràltuf^du  Nauîre  &-Marchandirc,au  Af archancl  ou  Bourged^ 
,  qui  âutoit  eftc'  airutc.  Ce  qui  (c  pratique  aufli  delà  for 
.   en  tous  autrcsvoyages  pour  quclqu  autres  M  archaridifes  que 

'foiciirt   •.    -  '     .   •■  '    ^^     :       ■"•   '   y.;-       ■        '■'■'"■■■,  ;  '. 
Cetce  pçfchc  de  Af  olluës  aux  terres  NŒufoes  a  toujours  ei 


foîgn 

COgBi 

ment 

&Pat 

pouri 

Hcni 

mes 

Fran< 

cong 

1er  q 

ques 

;  layii 
&  rr 
ce  te 

■  Coui 
ayan 
Sent 
pari 
uis(i 

<  rcs4 
fero 

'  allei 
fois, 
bre 
ire< 
pef< 

coït 

de 

l'A 


V    \    V    ■  ■ 


>agnons 
,  •  font  le  vii 
nt  le  tiers 
haute  Toi 
/i(5tuaillcui 
leûtfaut.i 
hart-c-partu 
lofe  ou  qu' 
'Q  lamerdi 
iuent  neani 
toutes  pcrti 
frcs  de  Nai 
^e  ilnefaii 
»it  cftc  pr« 

ïtllfauxrî^ 
i|lesfoncp4 
;rcils&ap4 
5  qucllceuâ 
fàluàtitîtidf 
:  perdu  ,  1# 
nder  aucunf 
s  leurscliaf| 
s  font  ÇC0 
cfFedt,mai 
pufs  le  voy'i 
t  délivra] 
Li  Bourgedi 
t  deU  fori 
idifcsquel 


141     ■ 
foigneufemènc  entrecenuë  en  France  depuis  qu'on^n  a  eiî  la 
eognoidànce ,  6c  OU  oo  a  toufioun  apporte  de  bons  Regljé* 
menis  pour  preuentr  les  accidents  Ôc  les  defordres  que  le  temps 
&  Fauarice  de  quclques-vns  ,.&que  les  Pvraices  &  ennemis  y 
Ipourroienc  aporter.    Pourquoy  après  le  éettt  du  feu  Roy 
Henry  I V.  y  eftantfuruenu  viigrand  defbrdre ,  nous  en  6(- 
nies  rcmonftrance  à  féuMopHeurde  DamputIleAcfmiralde 
France",  &  entr'autrcschofeslc  priafmesde  ne  donner  plus  de  " 
congez  a  aucuns  Alaillres  ou  Capitaines  de  Nauire  pour  y  al* 
1er  que  depuis  le  commencement. du  mois  de  Oecenibre  iuf- 
quesaumoisd'AvriijfurquoyilfilUe  Règlement  notable  que 
i"ay  infère  à  la  Hn  de  ce  Chapitre  ,  que  nous  fifmes  lire  publier 
&  rcgiftrer  en  noftre  Sicgcj  General  de  TAdmiraut^  de  Fran- 
ce le  ji  Septembre  i6ii.  ce  qui  fut  confirma  par  Arrcft  delà 
Cour  du  i8.  des  mefme  mois8ean,neantmoinspIu(ïeurîf 
ayans  contreuonuy  eftans  accouftumez  ,  il  s'enfuiatt  cncpr 
Sentence  fie  Règlements  en  noftrc  Siège  le  lO,  Février  i6t9, 
par  laquelle  il  fut  die  que  les  mefmes  Règlements  feroîent  fut* 
uisfur  les  paines  des  confifcacionsdeNauires  8c  ilf  archandt- 
,   fes>lc  amendes  porte'es  par  iceux,&que  ledit  (ieur  Admirai 
fcroitdercchef  luppHc'  de  ne  bailler  p/Ius  aucuns  congez  pour  y 
'   aller  qu'a  la  charge  de  partir  au  temps  cy-deiTus  limittértoutes» 
fois  permis  de  mettre  en  rade  Usi^lauires  des  le  *o.  de  Nouen»- 
bre  afin  de  ne  perdre foccadon  des  vents  &  des  tnarées ,  8c  ou^ 
tre  que;fa  Màicftc  ferdt  fuppK^  pour4a:^  de  la 

pefchfe  trriponante  des  Alollucs  d'en  confifïîfliHe  Règlement; 
^  &  qu'il  fijtleutfcpubllcif  par  tous^  les  Havres  du  Royaume , 
cortime^hous  i'aUÎqfis  faiàfaire  en  noftredit  Siège  à  la  Table 
de  Marbre  du  Palais  à  Rouen ,  ainfi  qu'en  tous  les  Siegesdc 
rAdmirauté  de  Normandie  qui  cftdcrpcndoicnv 


oufioursi 


»-j 


•  '     » 


ï".     A' 


U4 

HAKLES     DE     WONTMORENC 
Duc  de  Dampuillc-  Pair  &'AdmiraIdc  FratK» 
&dc  Brctaigne  :  A  tous  ceux  qui*  cci  OTcfcntl 
lettres  vcrrônr;  ûlut  :  Sçauoirfoifbns  que  cftaé 
pa^" j  A^i'^^"'"'''  ^  P°""''*'  attribuera  noftrc  charge   1 
titatd  Admirai.,  comme  LiVuccnant General  dc4  Alaieaî 
en  fes  M cr^,  tant  par  les Edi^s  &  Ordonnance^a^cs  par  Ê 
M.jciU     (ut  le^ia  dcfAdmiraute  ,  ô^  par|icuj/ieit?h)e J 
fur  toutes  (i)rtes  de  Pc  ^rhcurs,  clomlacognoîi^&s  tl 
attribuée,  3^  à  nos  Officiers  pour  Régler  les  AtËS^  &  mak 
Jicriàt»ons  qui  arriucnt  gcnerallement  en  toute  la  Marine  ,  (^ 
OH  fcjcigen^  descas  ,  &:  qu'ayant  «prcfiînt  entendue  recel 
Ic»plkintcsdc  plurîcuwAfarchands  &habittns  des  Villes  J 
Conjmunautez  de  laProuince  de  Normandie  ,  tant  en  G^ 
ncral  qucn  particullier  ,  &  nommément  des  ConfeilieTs  & 
^chcums  ,  Marchands  &  habitâns  de  la  Ville  Françoife  de 
Grjice  :  Sur  larcmonflranceà  noi^fiiiae par  lettres cy-a«a^ 
«hcz  .  dilaiitcomme  au  moyen  du  trafic  de  la  per;:li^de  li 
Moluc  .  p  ufieurs  pcrfonnes  s  occupent  &  employant  au» 
iai  ons^u  ilconuieiu  y  aller,  dont  îlarriuevn grand  bien  al 
wihte  au  General  du  Commerce  ,  Ife  que  par  telle  marclian 
dilc  le  Royaume  reçoit  grande  augmentation  de  viurcs     i 
qpeçommctoutesccs  cliofcs qtii  rcçoiuent  accroiïTcment' oi 
dirr.inuiionont  leurs faiCons^prefcriptes  par lamturc- pour  lei 
meuQirouf«cucillir  en  temps  acfàifohs  commodes     ô^  n, 
irntoute$rortcs^cPfcrchc«es  il  y  i  m  ordre limite'pâr  ledii 
Rcglcment ,  iequelncdoitcïlrcrurpa/renycnfraina  :  Mai 
que  depuislong^temps  ,  ils'eftcoullc:  &  inrtx)dui(a  vn  de/od 
rirc&degaftM voyagcj  Jt  krcIUicdes  ^Jues  qui  iefaïf 

csbanc 


1  mefi 

-^    loici 

pcrt 

dite 

ficN 

.    pcri 

reto 

-  hoR 

Icsc 

riuc 

foie 

uen 

not 

dite 

*  me 

fct 

irc( 

net 

au( 

lue 

qui 

■    M 

^ii 

die 


î5:- 

»45 


RENC 
ildeFran 
1  prcfcnt 
s  que  cftai 
charge 

<î^spar/| 
i!|ie!t'mcn| 

irînc  , 
iuSc  rec( 
!  VilJcs 

fciUcrs  fil 
nfoifc  d| 

"  cy-  afxa« 

►ytnt  au4 

rparcliai 
urcs  , 

'nient  ou| 
pour  k^ 

^r  icdief 

lî  MaiiC 
^n  dc/br^ 


^TcTaS 
es  bancs! 


«bancs  dcCoftes  de  terre  diçufue  fletlllcurs  .  &^cont  en 
creprifls  pluficurs  pcrfonneillpbttilêz  d'auarice  &  témérité, 
mcfprifanc  le  temps  limite  fi&obrerué  en  ladite  peiché,  ils  au* 
Toieot  auec  le  hazart  detà:^ie ,  de  ceux  qu'ils  y  eouQyoient  & 
perce  de  biens  de  ceux  aueipleô^elsilss'adoçienc  flc  llicommo- 
dite  de  tri  Commerte^  ei^i^enthorsde/aifôn  feurt^mmes 
&  Navires  en  ladite  pelchp^i  dont  plus  grande  parciè^feroit 
perie  ,  autc  perce  de  plufîeursiamilles  ,  pucre  que  ceuix'qut 
retournent  de fdits  voyages   extraordiiiairemenc  entrept^ns 
..'  hors  de  faif»  n  ,  lyanc  raporté  cjuelquc  peu  de  Af oluc*  nouo^U 
le  s  en  trouuciM  la  vente  prompte  ,  &  totftes  celles  qui  font  at^r 
riuez  auparauaift  ^  en  la  failon  ordinaire  ^  conibten  qu  ellci' 
foient  bonnes,  loy  ailes  fie  marchandes  :  Néant  moins  le  trou* 
uent  racfprifes ,  Car  efpcrance  d'en  voî/arriuer  ploi  grand 
nombre  de  nouuçllçs  ,  cequiauroit  tourné  àtellciucommo*' 
dit^  que  pluficuKS  auroicnt  abandonné  lam];e  pefche  au  detri* 
■  mentdupubîlc  :  Outre  que  parttldefordre  les  terres  J^evfues 
fe  trouuentdefpeuplées  de  ladite  marchandire,  pçur  ceque  le 
fret  e(hnt  deil^rn^ ,  fcfp^rance  des  années  fuiiunces  cl^i^uîf 
n<?e:  eftant  nottoirc  en  ladite  Prouincequefes  VaiiTraM»  qui 
auoienc  açcouttum^  de  charger  nombre  fuffifàntdcfditçs  A£q- 
luçs  eft  de  prefcnjt  rçdui<a  a  n'en  pouuoir  chargerla/ififiiti^^^fc 
qui  faiû  nnermcs  que  les  vaiiTiçaux  jj^t  rcdjii<:i;s  s^la^^ 
de  leur  antienne  grandeur ,  au'grandpreiudicc,dei|i^ij|i^  jl| 
imp0ftsque(aditcMajeftcieucrfuT  lcfditç$.Molu&  ,.&auflia 
k  diminution  des  forces  A%ritimes  du  Royaume ,  s'il  falloû 
ftire  Armer  IcfditiVaiilcaux  \  A.  ces  caufcs  dcfirant  y  remer 
dicr  félonie deu de  noftrccharge  en  cilabliffaot  vn  bon  prdjjf 
pouï-le  fcmps  &  lafaifon  qucdeuront  pariircy-aprcs,  IçsVailT 
féaux  dcftiaez  pour  la peube  des  Moluës  nommez  terres  neuf* 
^es  qui  font  csJ?Pl^g^;Mâ^rj^!f^^^'^'^^^^^       de  Nornniandiew 


.  ■*•' 


Nousparfaduis  depiuiîcu^^  eipcrimeiitci^^ejRmn», 

Ppp 


^ 


■n 


Va.«eau,  &  Bafteam  »efcheo«  &a«r«  ,  de  quelque  qo, 

ic  qu  .l5fo.cnt:  de  ne  partir  d«  Po,r5&  havrel  pour^ 

prendre  lefdK,  voyages  en  Uditepifche qu'en  .em^M  k  2« 

oM.n*-re,  &de  ne  partir  pluftoft  ny  en  iu«  faiLqi, 

^     P""  '«  commtncoment  du  moi,  dr  Décembre  iufqUe, 

Avri  enfgiuarrt    inclufiuement  pour  aller  quérir  leSel  n« 

*   cZlr'^'^'^f^'  •  ^^jf^P^'-necontrellonc  uelT 
cpn(îfc,t.on  du  nombre  d..«oluës.  dontilUint  chaf«z 

aujreipc.nes&  amende,  arbitraires  s'il,  y  efcfcnt  :  ^mnê 
auffi  nous  leur  dcffendons  de  partir  defdi,.  ports  &  Hiv^ôf 
.    F^renos  congèrCgnerde  nous  «c„oS  dWe  ,  «iT 
re-ont  acconftom^  pouraUer  à  ladite pefche fur  les  Deio«^ 
ttzpar  lc.deffeoce,cy.deuantpubli,?«  ,  S   m  EjT™ 
donoonsauiLieutenants  &Oflrcier.duRoy&  noftr«' ,fç"^ 

bre  du  Pallaisi  Rouen*  tous  autres  Lieutenants  &  Officie* 
«|«5iege5.particnl.ersdeladiteAdàriraut<?  qu'il  auirr^nAl 

c^^»nendroiafoyquïl,façe„tlirer?ublieî&e„rŒ^ 

FefenuOrdonnaiKe,&Reigleo,ent,^rt.ntles  fufcdV/ 

fcnccspoorenrepublieienkmamereiceouftumÀ;    enlil., 

Poru^atHay^s  defeftenduëdeJeur.  «ffbrt,  &t  be& 

M.  '^r'mo'gnant  detemV  la  mainici  qu'il  n'y  foitcomrD 

uenu  enaucune  manière  :  «.efmesdïrformer  eVc«deS 

trauent,oncon.r^e  le.  délinquants,  entefmoin  de  qu«-  3 

auons  a  ces  prefentes  fignez  de  noftre  «ai«  ,  faiSrT^ 

CHARTpt'"^^  ^  Parisle  to.  iour  d-Aoift  ..  ".  wf 

CHARLES     DE    MONTMORENCY  .&p|o,  b*St 

MonAt^yncurdeCircRougc  .  »^.n6^riai^^ 


cfcbcricrA 

inhibitiont; 
«VPilIottci 
quelque  qu; 
"  pour  dit. 
temps  &  UiCi 
faifonque 
»re  iufqUes 
rir  le  Sel 
ncieueniiîs 
f>t  chargez 
-nt  :  Cotni 
Je  Havrcsfai 
'trc ,  corn 
"peines  p 
indons  &oii| 
oftrcs,auSi©| 
abic  de  Af  aiis 
s  &  Officie 

apartîendi 
nregiftrer  |j 
fufi'tcs  d 
enliei 


u  befoin 
foit  concr 
cas  de  c 
'  quoy 
^  mettre 
6«*.  Si^ 
>Ius  bis  par^ 
ici  au/fi  dfe 


LeRegIcmcRt  des  Batemix  »efchcwi  iMiwia  boache  ^ 

♦  Rojr ,  &  autres  poor  Ja  Dre«  &  |„.£c  «rie JET  J^ 

n<?  par  Monfieurf  Admiraii  F^S  le  SJ'A  ,1^' 

fuft  ieu  .  o«bW  6c  vérifie'  Je  feiWmc  defai^Lî,  ^ 

^i.      j  iT      ••  .    rr,     **  oancreaux ,  comitn;  nom  auont 

jp^Jfe M.cret«fon k Droguerie. ded.Wfe,.„re,  fortl  * 

Entre  autres  il  y  a  celle-  de  Macreau  .  pour  aller  î  \tamn. 
on  par.ordinairen.en.deDieppAu.nôi.'^u  ouC 
va^cherau,  Iflcsde  Ba.  .  ou au.reme„.  M„  de  Vnico^S" 
Vmf  n.o„  .b  fje„  kuruacreaueoplaikBateau.queW 

leawfcautreilieuzdelaFraoee.  «««."t 

On  fiû  encor  vne  autre  peTcbe  de  Macreaa  appraetune  JIm 

Cofte.d.Fr.nce.laqne.le'Sfaita.pIuCeunJjSï^t 
Marimen  de.  Ham. .  deoui,  Boulongne  iufaue,  .«  HaSrede 

Grâce   domlaplu.  grande  parties'aporte^aitaDIeppe  k 

deUettp«t<&«iwy|MrtoMle|iay,,oaileAa«CÏÏtait 
ce  qu_onappellequelque.fi«  M«mepour  lagranâeaUdS 

cequilyena.  -  ^         •■•»w«u«ia- 

^^^Pource  qui  eft  de Upefcbedela Droguerie  qui  eft  deHa- 

ren.  dont.l  (efau  auffi  deux  voyage,  defquel.  il  premier  part 

enuiron  le_  xo.  oi,  t,  de IoiHe,.Sc  vo»t^fcf,erJeuf  Ha^ 

jau  Kord  d'Efcofli&ie  Went  en  mer  d.rd„Wil,.8/fo^ 

kur^«°"-;«D.cppe.àla  jîndumoi,  J-Ao«ft.do,t  kt^ 


Se^îpaAn 


I 


'.^' 


•Ml^i 


mik 


P/>*1  r  r*  P"'*''*'''  de  I.  Maritie  &  de  I,  PcfcberJet  A 
t«a  &  filions  par  ces  prcfente.  tfrt.eipreflis  infcibiuo, 

tequ.lsfo.ent:  de  neptroV  des  Po,f5&  havres  pour  «, 
prendre  lefd.ts  voyages  en  Udirepifche  qu'en  tem^«  k  S 
oM,n.,re,  &de  neparrirpluftoftnyenlutre  fa.(o„q« 
pu..  le  commencement  du  moi,  d<-  Décembre  .•ufàue, 
Ayri  enfy,uarrt  mclnfioement  pour  aller  quérir  le  Se/  » 
a.rel.d«Pefche  &cefurpa.ncconrrello.^a  u!l^ 
cp„(îfc.r,„„d„„ombred..  «oluës.  dontils^nr  chargez 
•an;ei  peines  &  amendes  arbitraires  s'ils  y  efchTent  ■^. 

auffi  nous  leur  de  ffendons  de  partir  defdit.  ports  &  Hivi-rJ,* 
Ffndrenos  con««fig„ezde  nous  &  „oS  d'a.tre  .  3 
K""'  aÇcoBftumi  pouraller  i  ladite  pefchefur  lespe  ««3 
tczpar  leadeffencescydeuantpubhVe,  :  Si  mandons  &^ 

donnonsauxLieutenants &Oflrcier,daRoy&  noftrcraf^ç^ 
ge  General  de  fAdmiraut^de  Normand.WU  •?£!  L^^ 
5red„p.„«,iR  ji,^^^  ,  Licute„an«îoS2 

dcSiegesparticahers  de  ladite  Adà^aut(?  qu'il  apart^^*! 

cb«.«cndroiafoyquïlsfaç.„tlirT!?bblierken?Sr^ 
FefeMeOrdonna.KesacReigle»ent,port.ntles  fo&defr 

fencopoureftre  publiez  ei.l«mam-ereacc«aftum<?e    enl;,.J 
Port.  «tHayres  defeftenducdeJeur,  «.Torts TSbefÏfJ 

a  .  '~ren,o,gnantdetem-r la  mainicfe qu'il  n'y  foitcontr'* 
«enu  enaucunemaniere  :  mefmesd'irifbrmer  e'Lc«dec 
trauennon contre  le.  délinquants,  entefmoin  de  quoy  », 
auons  ,  ces  prefentesfignez  denoftre  main  ,  faiftmwre  t. 
SeldenosArrae,  :  A  Parislexo.  iourJ-Aoift  .«,T^^ 
CHARLES     DE    MONTMORENCY  .&  plis  b«fï 


î 


m»     j. "  *-    *»*vi^  âiyiv-^ivciN^f      flç  plus  bas  oat» 


Le  Reglei 
♦  Roy,  &  aui 
n^  ptr  Mond 
fu(l  leu  ,  pi 
an ,  en  nom 
duPallais. 

Carenoutr( 
aux  terres  Ne 
<*k  cy^dcflTus , 
tppdfc  M:icre 
poîflbn. 

Encre  autre 

on  partordina 

vapefcheraui 

Vmfen,ou  ils 

fouUtyÇonti 

charger  à  Dîep] 

Ictos&atitreil 

Onfaîieocoi 

Coftcî  (fe  JPrtn 

Marinîen  desl 

Grâce ,  dont  la 

delaeàport^a 

ce  qu'on  appelh 

cequ'Hyena. 

Pour  ce  qui  < 
rcn,  donc  il  (c  fi 
enuiron  le  i  o. 
au  Nord  d'Efco 


leur  rctoui  j  Dit 


I  lê  tran/porti 
jEnleurfecoi 


itoMMn 


•«'47 
!      Le  Règlement  deiBate«»»efchew»  |MMrl«  boœfce  A. 
•  Rojr .  &  aucrei  pour  la  Orete  tt  nE>  dwâ-T  j^ 

ifuft  leu  .  OBbW  b  yénffie'  fe  feiaefnK  defdiTLî.  & 
3:  J,iL~       '""«•  ^'f^^-ir^  i  U  TdJc  Jeïï!!* 

Carenoutre  'a  perche  deiMolluef.laqnelIefe  fait  «.Wn» 
aux  terres  Afeufut.  Banc»  fc  Baocreau,    «^ml;  *' 

AtcHeffus,  ,1  senfaitencorTneaotre  H<"  prochaine  an  o« 
J^^k  M.creLfoa  &  Drog«,ie.  ded.Wfe.'l„tr.,Z«  2 

on  «rTlïr '■''' *""«-^f  "«s™»"  .  Pou^  «lier  i laqu.ll. 
onpartordma.re«e„tdeD.eppAumo;,d'Au,il  .  oufinen 
vajpfcheraui  Iflesde  Ba.  .  ou  autrement  Ifle.  de  Vnic^S" 
Vmfen.o»  .b  falem  leur  wac,*auenpla.V«ean,quelq^ 
fo»J.  yfon.  deuxroyage.  k  vieaneneâîTn  ft  il',; Jd^- 

teSifdïïïtr '•'••''^'''-••^«^•<''- 

Oo  Au  eocor  vne  autre  pcTche  de  Macreau  approcUic  JIm 

Coltede  France,  l^pellefe  faite»  pIuCe„„eî;Sï^t 
Manmer.  de,Ham..depBi.Boulongneiufoue„uHaVrede 
Grâce  dont  laplu,  grande  partie,'apor,e^.î.aDieppe.8c 
de  la  eft  portrffcrejwiy  partwBt  lei«y,,ou  il  eftaùifiïïtaét 
ce  qu  onappellequelque,foi»  Mamiepour  lagrandeafcMdS^ 
ce  qu  II  y  en  a.  »  *^  -npwaauMn^ 

Pource  qui  eft  de  la  pefefced.la  Dwjoerîe  qui  eft  deHa- 
^  ren.  dont.l  lefa.t  anflî  deux  voyages  defquelslepremierpart 
jenmronle  XO.OU  ij.  deIoifl«..«tvo«^fcherJeurHaW. 
.^«ord  dEfa,(Ri,lcfrient  en  mer  d.,îrd.sWils.ttfa^ 
;^«°»^?D.eppe.ila  faduntou  d-Aooft.dom  teut»^ 
^T«nfetranlpottc  par  tout  le  pays.  ^ 

&i  leur fccondvoyige iUpawcKaiowâ^ 

?:.■'■;'■■  ■■■"■■  >w  - 


MÉta 


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n 


t4% 
vont  pefcKcr  aux  Codes  d'Angleterre  &aurcnuîroni  de  Gij 
manie.aclefalcntenmcrdms  leurs  barils. 

Le  Harcn  approchant  les  Codes  de  France ,  fc  pefchi 
O^obrc  &  Noucmbrc ,  fa  portr  frais  à^  Dieppe  dont  vne 
tic ,  cft  fallée  en  baril  ficfAUtrc  cfrraifc  aux  RouflTablcs  ,  i, 
faire  du  Harenc  foret ,  lequel  le  cranf porte  comme. faocre 
'lepays.  •  ,  • 

.Les  Scîpcuî^î:  Cbuuërneuri  de  la  Ct^ 

ment  les  pafcs  fur  le  bord  de  la  mera  ,  des  pcfchcurs,  Içfqi 

par  leur  marche  les  encrencnnencdcfiHtis&  de  ce  qui  leur 

neceflaire.il  s'y  prend  fouucm  des  Sollcs ,  Houmars,ou  Efc 

uifles ,  Saumons ,  &  plufieurs  autres  fortes  de  Poiffon  grandit 

!?««.  .'■  ,. 

^     ^  Les  pcfchcurs  dans  Icsplus  grands  Bafteaux ,  vont  huia 

dîï  Jieucs  auant  &-  dans  Îcslm  icitcr  leurs  Rais  fit  Lignes  en  h 

&  attachants  vne  pièces  de  bois ,  flottante  fur  l'eau  ,  ils  rcc 

noifTcm  le  lieu  ou  ils  font  d'autant  qu'ilsquittcnt  laleur&R 

&  vontpcfchcr  d'autre  Poiffon.,  puis  retournent  deux  ou, 

ioun  après  pour  retirer  leurs  filîcts  aMcc  lefqucls  ilsrpcTc^ 

les  grandes  Rayes ,  Turbots ^ 5c grandes, Birbucs, qu'ils  2 

,    portent  a  Dieppe  pour  vendre  aux  Marchands  de  Poifîon.   ^ 


por« 


i' 


CB^ri     EST     DBS    ^RMCEyRi 
(ht  ntêyens  1B*[ieâiiXfef(hims. 

LS  partent  des  Haurestant  de  Dieppe^e  des  ei 
uirons,  Jk  vont  aceruins  lieux  cinq  ou  f^  lieues  vq 
l'eau  en  la  mer  ouilie^poiïïcntlaplace  &le  foni 
nu  rf}  If  Poiffon  j  JV  prenBcht  encescndrotsJi 


'  faîfon^uCarcfme  grande  (ppckedsviures» 


f 


/ 


•(A 


ftvflkfAi 


ICByRM 


M|UCCÎC$CJ 

f  lieues 
e  Ôclc  fond 


149  '    . 

Pour  les  autres  Bitteaax  quipefciieursiauecpiudeurs  forcei 
dcIigiMi  &  Hlletsils  prenacnt  otiiiiiMrcniencqiMQiJi(ç*4)i|AI«r- 
leiis  ,SoIles,  Limandes,  RoufTercei ,  Turobcs^  ^êtttaôç^iu- 
{ieun  autres  fortes  de  Poifaq «de  eftans  deretourn'^yant  eflc 
que  cinq  ou  Cix  lieues  en  mer  ^  le  Poilfon  eil  venduenplacttm* 
blicqaé  à  Leneam. 

Plus  fc  pefche  au  Riuage  fans  Bittèau,  par  des  Ffômmes, 


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des  Salicoques  ,  auec  de  certiines  Rais  attachées  au  bout 
d'vn  long  ballon  que  les  pefcheurspouncnDdeuameux^aif. 
ouzo,  elpacndans  la  mer  &  marchent  le  long  du  riuage,  d'i- 
ccJle  quand  elle  eflbalTe.  * 

Les  Efcalles  font  auOivnbon  Poiflbndontyen  a  grande 
quantité  en  la  bafTc  Normandie,  entre  autres  aux  pons  de 
grand  camp  8c  autres  près  de  Bayeux  ,  où  il  s  en  fait  &  forme 
degrosiRochersen  la  mer  ou  l'on  en  vient  quérir  grand  nom- 
bre de  diuersendroiâs.  Pourquoy  le  peuple  ne  leur  donnant 
Je  loifir  de  fc  ccncrcr  &  former  ,  pci|p  tftri  cxpoÇccs  au 
corps  humain  aux  années  lé'i 4.  Se  i6ij.  Nous  fifmes  plu- 
^  fieurs  dcffcnfes  en  noftre  Sicgc  General  de  fadmîrauté  à  la  Ta- 
ble de  Af  arbre  du  Talats  ,  d'yen  prendre  nypcfcher  que  les 
Rochers  n'en  ^ufTent  auparauanf  elle  veus  &  vifîtez  par  les^ 
Médecins  ,  pour  fçauoir  Helles  edoient  a/Tcz  nourriei  &  for- 
mées pour  e(if;e  expofces  au  éorps  humain. 

On  en  apporte  grande  quantité  par  Bateaux  à  Rouen ,  lâ'ôù 
on  Icstranlporte  auffi  apes  à  Paris ,  &  cil  remarquable  qu'en 
les  aportant  à  Roikn  par  Bateau  on  les  defcent  ordinairement 
à  Har fie u&  autres  endroiéls  près  de  la  mer  ,  pour  leur  en 
faire  prendre, &  les  en  nourrir  qui  les  rcd  au/fi  bien  meilleures 
cncor  plus  graffes ,  8c  font  au/Iî  viues  que  celle  qu'on  apporte 
par  fommc. 


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