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Full text of "Comptes rendus .."

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GÉOLOGIQUE   INTERNATIONAL 


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COMPTES   RENDUS 

DE     LA 

Vlir    SESSION,    EN    FRANCE 


DEUXIÈME    FASCICULE 

Pages    C73    à    i3i(>,    Planches   XII    à    XXII 


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PARIS 
IMPRIMERIE  LE  BIGOT  FRÈRES,  LILLE 

1901 


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673 


LA  GÉOLOGIE  ET  LA  PALÉONTOLOGIE 

DE  MADAGASCAR, 
DANS  L'ÉTAT  ACTUEL  DE  NOS  CONNAISSANCES 

par  M.  ■areellln  BOILE. 

IMhiicIh'    \Ii. 


Depuis  c[uelques  années,  les  collections  de  Paléontologie  du 
Muséum  de  Paris  se  sont  enrichies  d'un  grand  nombre  de  fossiles 
de  Madagascar.  Ces  fossiles  ont  été  envoyés  ou  rapportés  par  des 
voyageurs  naturalistes,  par  des  ingénieui*s,  par  des  olliciers 
de  nos  armées  de  terre  ou  de  mer.  Leur  étutle  complète 
sera  longue  et  difficile.  Elle  exigera  la  collaboration  de  plusieurs 
spécialistes.  Je  me  suis  attaché  toutefois  à  déterminer  les  plus 
importants  d'entre  eux  au  fur  et  à  mesure  de  leur  arrivée 
alin  d'avoir  sur  la  géologie  de  Madagascar  quelques  notions 
moins  incomplètes  que  celles  que  nous  possédions  et  j'ai  publié, 
à  leur  sujet,  un  certain  nombre  de  notes  dans  le  Bulletin  du 
Muséum  et  le  Bulletin  de  la  Société  géologique  de  F      ce. 

En  même  temps,  je  repérais  aussi  soigneusement  que  possible, 
sur  une  carte,  les  points  où  ces  fossiles  avaient  été  trouvés. 
En  raccordant  ces  divers  points  et  en  utilisant  les  indications 
que  j'ai  relevées  dans  les  travaux  antérieui's,  notamment  dans 
ceux  de  MM.  Baron  et  Newton,  j'ai  pu  dresser  une  esquisse 
de  carte  géologique  de   l'île  (PI.  XII). 

Je  n'ai  pas  besoin  de  dire  ([ue  cette  esquisse,  ou  plutôt 
cette  ébauche,  ne  représente  qu'une  pi*emière  approximation, 
il  ne  saui*ait  en  être  autrement,  Madagascar  étant  plus  vaste 
([ue  la  France.  Pourtant  elle  a  l'avantage  de  montrer;  d'un 
coup  d\i*il,  l'état  de  nos  connaissances,  au  commencement  de 
ce  siècle,  sur  une  région  naguère  à  peu  près  inconnue  au 
point  de  vue  géologique  :  elle  marque  les  pi'ogrès  considérables 
accomplis  depuis  quelques    années    seulement  ;    elle  permet  de 


in. 


O7O  VIII*   CONÇUES   GÉOLOGIQUE 

Terrains   primaires 

Jusqu'à  présent  les  terrains  primaires  sont  inconnus  à 
Madagascar.  Les  [)remiers  déi)ôts  secondaires,  qu'il  est  vrai- 
semhlahle  de  rapi)orter  au  Trias,  s*appuient  ou  reposent 
l)artout  directement  sur  les  roches  cristallines.  Mais,  dans 
rintérieur  mOnie  de  la  région  grauito-schisteuse,  on  a  signalé 
la  présence  de  schistes  ardoisiers,  de  phyllades  et  de  cipolins. 
dans  lesquels  il  est  très  ]>ossible  qu'on  trouve  un  jour  des 
fossiles  paléozoïques. 

Terrains   secondaires 

Les  terrains  secondaires  s(mt  au  contraire  très  développés; 
ils  ibrinent  la  plus  grande  partie  de  la  bande  sédimentaire. 
Ci^  sont  des  grès,  des  argiles,  des  marnes,  des  calcaii^s, 
mais  on  peut  dire,  d'une  manière  générale,  que  les  roches 
à  texture  grossière,  d'origine  n<*ttement  détritique,  y  dominent, 
ce  qui  indique  qu'elles  s(»  sont  formées  non  loin  d'iui  rivage, 
probablement  constitué  de  tout  temps  par  les  massifs  cristallins 
de   l'Est. 

Trias.  —  Une  i)reinic!*e  formation  de  grés,  de  conglomérats, 
de  schistes,  particulièrement  dcvelopi)ée  le  long  du  massif 
cristallin  sur  lequel  elle  s'appuie,  joue  un  grand  rôle  dans 
la  constitution  de  l'île,  car  elle  forme  une  ceinture  ininter- 
roiiqme  au  pied  des  montagnes,  et  même  il  semble  qu'elle 
reparaisse  plus  près  de  la  mer,  dans  la  chaîne  du  Bemaraha, 
par  exemple,  autour  des  schistes  cristallins  de  l'Ambongo,  et 
jusqu'à  Nossi-Bé. 

Il  est  i)robable  que  cette  vaste  formation  est  un  complexe 
de  couches  détritiques  dWges  très  variés  et  que  plus  tard,  on 
ilistinguera  di versets  époques  dans  cet  ensemble.  Jusqu'à  présent 
on  n'y  a  trouvé,  en  fait  de  fossiles,  ([ue  des  troncs  d'arbres 
silicifiés.  dont  l'éludt»  scientifique  n'a  pas  été  entreprise  ;  on 
ne  i)eut  qut»  raisonner  pai*  analogies.  A  ce  point  de  vue,  il 
parait  assez  naturel  dv  rapprocher,  au  moins  la  partie  infé- 
rieure du  vasti»  système  détritique  de  Madagascar,  de  la 
Karoo  formation  du  Cap  et  de  la  Gondamna  formation  de 
rinde.  La  ressemblanct»  entre  les  terrains  du  Karoo  et  ceux 
de    Gondwana  est  telle,    aux    divers    points   de    vue    pétrogra- 


MAKCFXLIN   BOULE  (^77 

phique,  stratigraphiquc  et  surtout  paléontologique,  que  les 
géologues  les  plus  autorisés  ont  émis  Thypothèse  cVun  continent 
ayant  relié  autrefois  Tlnde  et  l'Afrique  du  Sud,  ce  qui 
parait  vraisemblable,  au  moins  pour  l'époque  du  Trias.  Dans 
cette  hypotbèse,  Madagascar  aurait  fait  partie  de  ce  continent 
aujourd'hui  disparu  ;  les  conglomérats,  les  grès,  les  schistes 
de  la  bordure  cristalline  seraient  du  même  ;\ge  que  ceux 
du  Cap  ou  de  Tlnde.  Mais  il  va  sans  dire  que  cette  suppo- 
sition demande  à  être  confirmée  par  des  découvertes  de 
fossiles.  D'autant  plus  que,  nous  allons  le  voir  tout  à  l'heure, 
certains  grès  et  scliistes,  avec  lits  de  combustible,  qu'on 
aurait  pu  croire  faire  partie  de  l'ensemble  dont  je  viens  de 
parler,    sont  d'un   ilge   un   peu   di lièrent. 

Lias.  —  La  présence  du  Lias  à  Madagascar  a  d'al^ord  été 
soupçonnée  par  Fischer  (i),  d'après  des  fossiles  rapportés  de 
Morondava  par  M.  A.  Grand idier  ;  je  dis  soupçonnée  plutôt 
qu'indiquée,  parce  que  les  fossiles  étudiés  étaient  mal  conservés 
ou  de  signification  peu  nette.  Il  en  est  de  même  de  quelques 
^échantillons  rapportés  en  1889  P^^*  ^^  Rév.  Baron  et  étudiés 
par  R.  B.  Newton  (q). 

Les  fossiles  de  Morondava,  actuellement  dans  les  collections 
de  Paléontologie   du  Muséum,  comprennent,  d'a[)rès  Fischer  : 

Ammonites      ,flmhriattis,     Sow.  Astar te  ci',  du  A.  altaj  GoldL 

Mauvais   fragment.  Kpismilia  Grandidieri,  From.  (cs- 

A .  du  groupe  de  VA .  heterophyllus  pècc  nouvelle). 

Sow.  exemplaire  usé.  Isastrœa  Fischer i  From.  (espèce 

Xticula  ovalis^   Zielen.  nouvelle). 

Les  fossiles  déterminés  par  R.  B.  Newton,  provenaient 
des  environs  d'Ankaramy  et  d'Andranosamonta,  dans  le  Nord- 
Ouest.   Ce  sont  : 

Waidheimia  perforata^  Plctte.  Acrosalenia,  sp. 

RhjrnchoneUa  cf.  tetraedra,  Sow .       Isastrœa^  sp. 
PentacriniiSf  sp. 

Il  y  a  deux  ans,  M.  E.  (iaulier  rapporta,  de  son  voyage 
d'e.xploralion  dans  rAnd)ongo.  un  granil  nombre  de  fossiles 
caractéristiques  du  Lias  ;  nous  y  avons  reconnu,  avec  des 
Ammonites  du  genre  Harpoceras  et  des  Brachiopodes  du  genre 

(1)  Comptes  rendux  de  rAcad.  des  Sciences^  t.  70  (1873),  p.  III. 
(i)  Quarterly  Journal,  t.  45  H889),  p.  331. 


678  VIII*  CONGRÈS   GEOLOGIQUE 

Spiriferina,  qui  ne  sont  pas  encore  déterminés  spécifiquement 
des  représentants  des  genres  suivants  : 

Lepidotas  (écailles),  Nautilus,  Natica,  Ostrea,  Lima,  Nucula, 
Astarte,  Opis.    Terebratula,  Rhj^nchonella,   etc. 

Tous  ces  fossiles  proviennent  des  environs  d'Ankilahila,  de 
couches  calcaires  formant  de  grands  plateaux  analogues  à  nos 
Causses  du  Centre  et  du  Midi  de  la  France  et  reposant  sur 
les  terrains  cristallophylliens  du  Cap  Saint-André,  par  l'inter- 
médiaire de  la  formation  gréseuse  que  nous  avons  rapportée 
en  partie  et  dubitativement  au  Trias. 

Le  Lias  est  encore  connu  sous  un  autre  aspect,  car  il  faut 
lui  rapporter  les  couches  charbonneuses  de  Nossi-Bé  et  de  la 
baie  d'Ampasindava,  tour  à  tour  considérées  comme  primaires, 
comme  secondaires  ou  comme  tertiaires. 

M.  le  D*"  Joly  a  d'abord  envoyé  au  Muséum  des  empreintes 
de  plantes  étudiées  par  M.  le  professeur  Bureau  (i)  et  apparte- 
nant au  genre  Equisetum  (E,  Jolyi),  mais  ces  empreintes  étaient 
insuffisantes  pour  établir  TAge  du  gisement.  Quelques  mois  après, 
M.  Villiaume  (it  parvenir  à  TEcole  des  Mines  une  collection 
importante  de  fossiles  qui  furent  étudiés  par  MM.  Dou ville 
et  Zeiller  (2).  Les  plantes  sont  des  Fougères,  des  Prèles,  des 
Cycadées,  des  Conifères,  dont  les  espèces  peuvent  être  rappro- 
chées d'espèces  liasicpies  de  l'Europe  et  de  l'Inde  ou  même 
identifiées  avec  elles.  M.  Dou  ville  a  reconnu  trois  espèces 
d'Ammonites  très  voisines  des  formes  qui,  en  France,  carac- 
térisent le  Lias  supérieur  :  Ammonites  cf.  metallarius,  Dum., 
A,  cf.  serpentinus.  Rein.,  A.  cf.  Damortieri,  Thiollière.  Des 
couches  calcaires,  immédiatement  superposées  aux  schistes 
charbonneux,  renferment  la  même  espèce  de  Spiriferina  (jue 
les  calcaires  d'Ankilahila  avec  des  coquilles  de  divers  genres 
de   Lamellibranches . 

Une  partie  tout  au  moins  des  grès  et  des  schistes  de  la 
grande  formation  de  base  des  terrains  sédimentaires  de  Mada- 
gascar est  donc  plus  récente  que  le  Trias,  mais  ce  fait  ne 
saurait  autoriser  à  ailirmer  qu'il  en  est  de  même  de  toute  la 
formation  et  il  est  bien  probable  quon  trouvera  un  jour,  sur 
quelque  point  de  l'Ile,  les  curieux  fossiles  de  Karoo  ou  de 
Gondwana . 

(1)  Comptes-rendus  de  l'Acad.  des  Sciences,  5  février  \WK). 

(2)  Comptes-rendus  de  l'Àcad.  des  Sciences,  5  juin  1900. 


MARCBLLIN   BOULE 


679 


OoLiTE.  —  L'oolite  est  bien  représentée  à  Madagascar  :  la 
plupail  des  étages  de  d'Orbigny  sont  aujourd'hui  connus.  En 
1873,  P.  Fischer  (i)  a  décrit  une  série  de  fossiles  récoltés  par 
M.  A.  Grandidier  aux  environs   de  Tulléar  et  de  Morondava  : 


Ammonites  Parkinsoni  Sow. 
Astarte  excavata  Sow. 
Rhynchonella  tetraedra  Sow . 
Montlivaultia  trochoides  M.-Edw. 
et  Haimc. 

du  Bajocien 

Solarium  cf.  polygonum  d'Arch. 
Trochus  cf.  Ibbetsoni  Morris. 
Natica    canaliculata     Morris     et 
Lycctt. 


Astarte  cf.  minima  Phillips. 
Rhynchonella  concinna  Sow. 
de  la  Grande  Oolite 

Rhyncholites  cf.  gigantea  d*Orb. 
Cerithium  cf.  Eribote  d*Orb. 
Cerithium  Russie nse  d*Orb. 
Astarte  cf.  de  pressa  Munst  ,  etc. 
de  rOxfordicn. 

Natica  dabia  Rcinier. 

du  Kimeridgien. 


Fn  1877,  Richardson  recueillit  près  d'Aborano,  à  TE.  de 
Tulléar.  quelques  fossiles  qui  furent  attribués  par  erreur  au 
Néoconiien  et  dont  Xewton  a  repris  l'étude  en  1889,  en  même 
temps  qu'il  décrivait  une  collection  assez  nombreuse  recueillie 
sur  divers   points  par   le   Rév.    Baron  (2). 

En  1895,  le  même  paléontologiste  anglais  a  publié  un  second 
niémoire  sur  de  nouvelles  récoltes  faites  par  Baron  (3).  Il  est 
inutile  de  reproduire  ici  les  listes  qu'il  a  données.  Qu'il  nous 
sullîse  de  dire  que  ces  listes  nous  ont  fait  connaître  le  Bajo- 
cien à  Iraonv,  à  TEst  de  la  baie  de  Narendrv,  à  Ankoala  et 
Ambohitrombikelv.  dans  la  vallée  de  la  Bolsiboka  et  aux  envi- 
rons  d'Aborano  (gisement  de  Richardson).  En  même  temps, 
d'autres  fossiles  signalaient  la  j)résence  du  Callovien  au  Sud 
d'Ankaramy.  dans  le  N.-O.,  au  S.  de  la  baie  d'Ampasindava, 
et  l'Oxfordicn,  un  peu  plus  au  S.  dans  la  même  région,  près 
d'Andranosamonla. 

En  même  temps,  M.  Newton  (4)  décrivait  une  mandibule  de 
Steneosaurus  d'espèce  nouvelle  (St.  Baroni)  découverte  par  le 
zélé  missionnaire  anglais  à  Andranosamonta,  dans  la  même 
roche  qui  renferme  des  Mollusques  du   Bajocien. 

(1)  Op.  cit. 

(2)  Qualerly  Journal  Geological  Society  of  Londoitt  t.  4.)  (Ï889),  p.  331-330, 
avec  une  planche. 

(3)  Qualerly  Journal,  l.  51^1893),  p.  71-91,  2  pi.  —  Co  travail  renferme  une 
excellente  bibliographie  pal(^ontologiquc  de  Madagascar  et  une  liste  de  tous  les 
fossiles  recueillis  jusqu'^  ce  moment  dans  l'Ile. 

(4)  (ieolof/ical  Magazine,  mai  1893,  p.  193-19Î],  une  pi. 


68o 


VIIl'^  CONGRÈS  GEOLOGIQUE 


Vei*s  la  même  époque,  M.  Stanislas  Meunier  (i)  signalait 
quelques  fossiles  de  TOolite  provenant  de  Belalitra  et  d'An- 
dranomena.  En  1895,  j'ai  publié  (a)  une  première  note  sur 
des  fossiles  rapportés  de  Madagascar  par  M.  E.  Gautier.  Les 
plus  intéressants  parmi  ceux  de  TOolite  provenaient  de  Betsabori, 
localité  située  dans  le  bassin  du  Morondava,  sur  le  versant 
oriental  du  Tsiandava.  Ils  comprennent  des  espèces  de  Cépha- 
lopodes qui  se  reti'ouvent  presque  dans  le  monde  entier  dans 
le  Callovien  ou  dans  des  niveaux  très  rapprochés  de  cet  étage. 
Ce   sont  : 


Belemniies  sulcatus,  Mill. 
B,  sp. 

Phylloceras   Puschi,  Oppel. 
Phylloceras  du  groupe  de  Vheie- 
rophyllam . 


Macrocephalites     macrocephaluSy 

Schl. 
Cosmoceras       cf.       CaVoviense  , 

Sow. 


En  1889.  M.  Bastard  nous  a  apporté  de  nombreux  fossiles 
de  Beraketa,  dans  le  bassin  de  la  rivière  Sakondry,  située  a 
l'Est  de  Tulléar  (3).  Ces  fossiles,  enfermés  dans  un  calcaire 
ooli tique,  très  ferrugineux,  présentent  des  ressemblances  véri- 
tablement extraordinaires  avec  ceux  de  nos  giseuients  oxfor- 
diens  des  Ardennes  et  de  Normandie  ;   ce   sont  : 


Belemniies  sp. 

Perùtphinctes  plicatilis  Sow.  var. 

Martelli  Opp. 

Macrocephalites  sahcompressum , 
espèce  de  l'Inde  qu'on  peut 
considérer  comme  une  simple 
variété  du  M,  macrocepkalus . 

Plearotomaria  Munsteri,  Rônier. 

Alaria  cf.  seminuda,  Héb.  et  Desl. 

Ostrea  Marshii   Sow. 

Gryphca  sp. 

Pecten  annulatus  Sow. 


Pecten  nnmmularis  Phil. 
Pecten^  grande   espèce. 
Perna  quadrilatera  d'Orb. 
Avicula   sp. 

Lima  prohoscidea  Sow. 
Lima  rigida   Desh. 
Myoconcha  sp. 
Arca  sp. 
Vnicardium   sp. 
Trigonia  cf.  monilifera, 
Astarte,   plusieurs  espèces 


En     même    temps    je   disais    quelques    mots     sur    certaines 
Ammonites  recueillies   par  MM.    les    capitaines  Ardouin   et  de 


(1)  Le  Naturaliste,  1"  aoùl  ISÎKJ. 

(2)  BulL  du  Munéum  (Thistoire  naturelle,  n*  3,  juin  1893. 

(3)  M.  Boule.  Note  sur  de  nouveaux  fossiles  secondaires  de  Madagascar  (0u//. 
du  Muséum  d'histoire  naturelle,  1899,  n«  3,  p.  130). 


MARCBLLIN   BOULE  68l 

Bouvié,   près  d'Anibalia,   sur  la   rive  droite  de  la   Mahajamba 
et  se  rapportant  au  Jurassique  supérieur  : 

Haploceras    d**planatam    Waag.  biplex.  Fornie  trapue,  slépha- 

Espèce    du     Kimeridgicn     de  nocéroïde,    à    leurs    arrondis, 

l'Inde  (Kalrol  group),  IrCis  voi-  qui  se  retrouve  avec  de  noni- 

sine  de  r^.  era/o  d'Orb .  breuses     variations     dans     le 

Perisphincie»  trimeras  Oppel.  de  Jurassique  sup»''rieur  de  mitre 

la  zoiïe  kOppelia  ienuilobaia.  pays,   de  la  Russie,   du  Cau- 

Perisphinctes  du  groupe  de  VAm.  case,  de  l'Inde,  etc. 

M.  Munier-Chalmas,  dans  une  note  un  peu  plus  récente  (i), 
a  également  appelé  l'attention  sur  ce  gisement.  11  a  considéré 
que  les  Perisphinctes  d'Ambalia  (ou  d'Apandramabala)  présentent 
beaucoup  d'afUnités  avec  les  Virgatites  du  Portlandien  du 
Nord  de  l'Europe  ;  il  a  assimilé  une  des  formes  au  P.  Bey- 
richi  Futtcrer,  de  TEst  de  l'Afrique,  et  signalé  encore  la  pré- 
sence d'un  Aspiloceras  voisin  de  certaines  formes  du  Titho- 
nique   alpin. 

Dans  une  note  très  intéressante,  parce  qu'elle  décrit  la 
première  grande  coupe  géologique  qui  ait  été  relevée  à 
Madagascar,  M.  Douvillé  (2)  a  fait  connaître  des  fossiles  bajo- 
ciens  et  bathoniens,  notamment  Nerinea  bathonica,  dans  cette 
même  région  du  Bemaraha,  où  Fischer  avait  cru  reconnaître 
des  fossiles  du  Lias  et  où  j'avais  moi-même  signalé  Macro- 
cephalites  macrocephalum. 

Les  divers  gisements  dont  nous  venons  de  parler  s'échelonnent 
régulièrement  du  Noi'd  au  Sud  de  Madagascar,  de  telle  façon 
qu'on  peut  aflirmer  que  les  divers  étages  de  TOolite  forment 
une  bande  à  peu  près  continue  et  occupent  une  position  inter- 
médiaire entre  la  grande  formation  de  grès  et  les  terrains 
crétacés  dont  nous  allons  maintenant  parler. 

Crétacé.  —  Les  terrains  crétacés  paraissent  être  au  moins 
aussi  développés  que  les  terrains  jurassiques;  leurs  couches 
aflleurent  généralement,  nous  venons  de  le  dire,  à  l'Ouest  des 
couches  jurassiques,  c'est-a-dire  plus  près  de  la  mer. 

Nous  connaissons  des  gisements  de  fossiles  infracrétacés. 
MM.  Baron  et  Newton  (3)  ont  signalé  de  nombreuses  Bélemnites 

(1)  BuU,  Soc.  géol.  de  France,  Ilf  série,  l.  27  (18991.  p.  123. 

(2)  Douvillé.  Sur  une  coupe  de  Madagascar  donnée  par  M.  Villiaume   Bull, 
de  la  Sociélé  géol.  de  France,  3«  série,  t.  XXVII,  p.  385. 

(3)  Op.  cit. 


68 J  VII le  CONGRÈS  GéOLOGlQUE 

néocomiennes  aux  environs  de  Majunga,à  Beseva,  Ankaroabata  et 
M.  Bastard  nous  a  envoyé,  d'une  localité  appelé  Besarotra, 
dans  la  région  du  Sakondry,  des  Ammonites  énormes  dont 
l'aspect  général  rappelle  celui  des  Pachydiscus,  mais  dont  les 
premiers  tours  révèlent  une  forme  à' Acanthoceras  se  rattachant 
au  gi'oupe  des  Nodoso-Costati  du  Gault.  Nos  échantillons, 
aux  tours  à  peine  contigus,  ressemblent  singulièrement  à  une 
Ammonite  de  l'Inde  rapportée  par  Waagen  au  Crioceras 
australe  Moore. 

Ce  sont  les  récoltes  de  M.  E.  Gautier  qui  nous  ont  permis 
de  signaler  pour  la  première  fois  l'existence  du  Cénomanien 
à  Madagascar  (i).  Cet  habile  géographe  a  trouvé,  sur  les  bords 
de  la  rivière  Sakondry,  une  faunule  comprenant  des  espèces 
caractéristiques  du  Cénomanien  d'Europe  et  oflrant  également 
des  rapports  remarquables  avec  celles  du  groupe  inférieur 
(Otatoor  group)  de  l'Inde,  dont  la  faune  est  très  voisine  de  celle 
du  Natal  décrite  par  Griesbach. 

Belemnites  sp.  Pleurotomaria,  plusieurs  espèces. 

Acanthoceraa  rhotomagense  Def.  Fasus  cï.  Renauxianiis  A^Orh, 

Pachydiscus  sp.  RosteUaria  sp. 

Holcodisais  sp.  Cerithium  sp. 

Tnrrilites  cf.  Uiberculalus  Bosc.  Innceramiis  cf.  concert  triais  Sow. 

Baciilites  haculoides  Mantcll.  Astarte  et  Modiola  sp. 

Dès  1895,  nous  avions  reconnu,  dans  le  lot  de  fossiles  de 
M.  Gautier,  un  échantillon  de  Desmoceras  planulatum  Sow. 
provenant  de  Soromaraïana,  sur  une  ondulation  qui  précède 
le  Tsiandava,  entre  la  nier  et  le  Bemaraha. 

En  1899,  1  étude  de  quelques  échantillons  remis  au  Labora- 
toire de  Paléontologie  du  Muséum  par  M.  Mager  nous  prouva 
que  le  Cénomanien  existait  aussi  dans  le  N.  de  l'Ile  à  la 
montagne  des  Français,  sous  un  faciès  calcaire,  crayeux,  assez 
différent  de  celui  de  la  région  de  TuUéar.  Ces  échantillons 
se  rapportaient  à  : 

Naiitilus  cf.   dedans  d'Orl).  Schlœnhachia  propinqna  Stol. 

Phylloceras  Velledœ  à'Ovh,  Acteon   ovum  Duj. 

Quelque  tenij)s  après,  M.  Haug  (îi)  faisait  connaître  plusieurs 
nouvelles  espèces  également  des  environs  de  Diego-Suarez  ;  il  les 

(1)  Bulletin  du  Muséum,  IHlKi,  n"  3. 

(2)  HulL  de  la  Soc.  géol.  de  Fraiice,  3"=  série,  t.  XXVII  (1899),  p.  3lKi. 


MARCRLL1N   BOULE  6^3 

répartissait    entre   le    Cénoraanion  inférieur   et  le   Génomanien 
moyen . 

M.  l'ing^énieur  Schneeblî  nous  a  rapporté  dernièrement  un 
lot  de  fossiles  recueillis  à  la  montagne  des  Français  et  dans 
un  état  admirable  de  conservation.  Nous  devons  citer  un 
magnifique  exemjilaire  de  Schlœnhachia  injlafa  garni  de 
longues  épines  et  un  échantillon  de  Pachydiscus  rotalinus, 
Stol.  forme  <*urieuse  qui  n'était  connue  jusqu'à  ce  jour  que 
par  un  exemplaire  de  la   Craie    de   Tlnde  (Otatoor  group). 

Cette  région  de  Diego-Suarez  et  de  la  Montagne  des  Fran- 
çais est  extrêmement  riche  en  beaux  fossiles  de  tous  les  étages 
du  Crétacé  supérieur. 

M.  Cotteau  (i)  et  surtout  M.  Lambert  (n)  ont  décrit  plusieurs 
formes  d'Echinidt»s  sénoniens  des  environs  de  Diego-Suarez. 
Puis  M.  H.  Mager  nous  a  ai)porté.  de  la  montagne  des  Français, 
un  exemjdaire  <1(*  Schlœnhachia  (Barroisia)  Haberfellneri  Hauer, 
esj>èce  que*  nous  avons  retrouvée  dans  l'envoi  plus  récent  de 
M.  Schneehli,  en  comi>agnie  de  Holcodiscus  Theobaldianus  Stol. 
de  la  Craie  de  l'Inde,  de  Placeniiceras  cf.  syrtale  Morton, 
de  Placeniiceras  placenta  Dekay,  de  Turrilifes  polyplocus 
Rômcr,  etc. 

MM.  de  Grossouvre  (3)  et  Haug  (4)  ont  môme  augmenté 
cette  liste  de  :  Nautilus  Bouchardi  d'Orh.,  de  i)lusicurs  formes 
de  Scaphites,   d'Hauericeras,   de  Brahmaites.   etc. 

Mais  le  Crétacé  supérieur  n'est  pas  seulement  connu  dans 
l'extrême  Nord  de  l'île.  Il  paraît  occuper  de  grands  espaces 
dans  la  région  de  Majunga,  où  MM.  Baron  et  Newton  nous 
l'ont  d'abord  fait  connaître.  M.  Stanislas  Meunier  (5)  a  décrit 
plus  tard  quelques  huîtres  provenant  de  Mahamovo,  au  N.  de 
Majunga,  et  nous-méme  (6)  avons  déterminé,  de  ce  même 
gisement  :  Ostrea  cf.  proboscidea  d'Arch.,  Ostrea  cf.  biauri- 
eulata  Lamk.,  Ostrea  Deshayesi  Fisch.  (—  O.  santonensis  d'Orh.), 
Ostrea  ungulata  Schlot.  Cette  dernière  esj)èce  est  très  répan<hic: 
nous  l'avons  d'un  grand  nombre  de  localités  «le  la  région 
X.-O.   de   Madagascar. 

(1)  Bull,  Société  znolog.  de  France,  vol.  XIV  (1881)),  p.  87  KO. 

(2)  BuU.  Société  géologique  de  France,  t.  XXIV  (1803),  p.  :il3. 

(3)  BuU.  delà  Soc.  géol.  de  France,  t.  XXVII  (1899),  p.  378. 

(4)  Loc.  cit. 

(5)  le  Naturaliste,  août  1893,  p.  175. 

(6)  Loc.  cit. 


684  VlU*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Enfin  Tannée  dernière,  M.  le  Capitaine  Condaniy  nous  a 
envoyé  une  belle  collection  de  fossiles  recueillis  sur  divers 
points  de  la  région  comprise  entre  les  fleuves  Manambolo  et 
Tsiribihina,  à  l'Ouest  de  la  chaîne  Beuiaraha.  Ces  échantillons 
sont  encore  à  l'étude.  Ils  comprennent,  avec  Schlœnbachia 
Haberfellneri  et  Tarrilites  polyplocus,  diverses  espèces  d'Ammo- 
nites de  la  Craie  supérieure  de  Tlnde,  ainsi  que  :  Ostrea  ungu- 
lata,    O,  proboscidea,   Inoceramus  Crispi,  etc. 

Mais  le  gisement  le  plus  curieux  et  le  plus  intéressant  des 
fossiles  du  Crétacé  supérieur  est  celui  de  Fanivelona,  à  3o 
kilomètres  au  nord  de  Mahela,  au  bord  du  fleuve  Sakaleou, 
sur  la  côte  orientale  de  l'île.  Un  lieutenant  d'infanterie  de 
marine,  M.  Marins  Grillo,  nous  a  fait  parvenir,  de  cette  localité, 
une  petite  collection  comprenant  des  espèces  du  Crétacé  tout  k 
fait  supérieur  de  l'Inde  : 

Lytoceras  Indra,  Forbcs.  Strombus   crassicostafns  Nœll. 

Turritella  difficifis  d'Orb.  Ostrea  unf^ulata   Lanik. 

Turritella  sp.  Ostrea  sp. 

Cerithium   sp.  Spondylus  cf.  catcaratus  Forbes. 

Pleurotomaria  sp.  Cardium.    Çytherea,    Panopœa, 

Aporrhais  sp.  Anathia,    Serpula. 

Fusciis  excavatus   Blanf.  Ualhaster  sp.  et  E/tiaster  sp. 

FuAus  ou  Fasciolaria  sp. 

Cette  faunule  est  nettement  sénonienne.  Les  esi)èces  que  je 
viens  de  citer  se  trouvent  :  les  unes  dans  le  Crétacé  tout  à  fait 
supérieur  de  l'Inde  orientale,  les  autres  dans  le  Crétacé  supé- 
rieur de  l'Ouest  de  Tlnde  et  du  Balouchistan.  Quelques-unes 
sont   cosmopolites. 

On  avait  admis,  jusqu'à  aujourd'hui,  que  la  côte  orientale  de 
Madagascar  était  dépourvue  de  tous  dépôts  sédimentaires  de 
Tère  secondaire  et  cette  croyance  a  joue  un  grand  rôle  dans 
les  théories  émises  par  divers  savants  :  Oldham,  Neumayr, 
Owen.  Kossmat,  etc.  sur  l'ancienne  répartition  des  terres  et  des 
mers  et  sur  l'existence,  pendant  le  Secondaire,  d'un  continent 
reliant  l'Afrique  avec  llnde  (Lémiirie  des  zoologistes). 

Cette  liypothèse  paraît  fondée  pour  l'époque  de  Trias,  car 
il  y  a  des  rapports  étroits,  tant  au  point  de  vue  paléontolo- 
gique  qu'au  point  de  vue  stratigraphique,  entre  les  dépôts  de 
rinde  et  ceux  du  Sud  de  l'Afrique  (faune  à  Reptiles  Dicyno- 
dontes,  flore  à  Glossopteris)  ;  mais  elle  ne  s'impose  déjà  plus  à 
l'époque  jurassique  pour  diverses   causes    qu'il  serait  trop  long 


MARCELLIN   BOULE  C85 

d'indiquer  ici.  Quant  à  Tépoque  crétacée,  la  découverte,  sur 
la  côte  orientale,  des  fossiles  cités  plus  haut,  doit  faire  admettre 
que  Madagascar  était  déjà  une  île.  Les  affinités  des  fossiles 
de  Fanivelona  avec  ceux  de  TOuest,  aussi  bien  qu'avec  ceux 
de  rinde,  viennent  à  l'appui  de  celte  conclusion. 

Avant  de  ([uitter  les  terrains  secondaires,  je  dois  dire  un  mot 
des  gisements  de  Din')sauriens.  C'est  un  paléontologiste  anglais, 
Lydekker  (i)  qui  a  fait  connaître  les  premiers  débris  de  ces 
animaux.  Ces  restes  avaient  été  rapportés  par  M.  Last,  et  pro- 
venaient d'une  localité  située  à  20  milles  environ  de  la  baie 
de  Xarendry.  Ils  consistent  en  un  certain  nombi-e  de  vertèbres 
que  M.  Lydekker  a  attribuées  au  genre  Bothriospond}dus  créé 
par  Owen  pour  (juelques  vertèbres  du  Jurassique  d'Angleterre. 

Plus  tard,  M.  Depéret  (2)  eut  l'occasion  d'étudier  quelques 
échantillons  provenant  de  Mevarana,  sur  la  rive  droite  de  la 
rivière  Betsiboka,  à  4^  kilomètres  au  Sud  de  Majunga. 

Quelques  mois  après,  M.  Bastard.  voyageur  du  Muséum, 
nous  adressa  un  grand  nombre  d'ossements  provenant,  les  uns 
des  environs  de  Majunga,  les  autres,  plus  nombreux  et  mieux 
conservés,  d'une  région  située  à  25o  kilomètres  environ  au 
Nord-Est  de  la  première  et  à  l'Est  de  la  baie  de  Narendry.  Ces 
écliantillons  dont  j'ai  donné  une  première  et  courte  descrip- 
tion (3)  appartiennent  les  uns  au  Jurassique,  les  autres  au 
Crétacé  ;  ils  nous  permettent  d'espérer,  pour  l'avenir,  de  belles 
découvertes. 

Teukaixs  teutiaiiies 

Nos  connaissances  sur  les  terrains  tertiaires  de  Madagascar 
se  réduisent  à  peu  de  choses. 

En  i855,  Herland,  faisant  la  géologie  de  Nossi-Bé,  découvrit, 
sur  la  côte  Nord-Ouest,  un  calcaire  à  Numnmlites  formant  le 
plateau  de   Tafia  mbiti. 

En  1871,  M.  Grandidier  rapporta,  des  montagnes  qui  domi- 
nent hi  baie  de  Saint-Augustin,  aux  environs  de  Tulléar,  une 
collection  de  fossiles  éocênes,  qui  furent  étudiés  par  le  docteur 

(!)  Qiiaterly  Journal,  vol.  51  (1895),  p.  329. 

(2|  Bull,  de  la  Soc.  génl.,  3  Série,  l.  XXIV  (1896),  p.  17G. 

(3)  Bulletin  du  Muséum  de  Paris,  1896,  n« 


"•  /. 


686  VI11*>  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Fischer  (i).  Quêtaient  des  Alvéolines,  des  Orbitoïdes,  et  autres 
Foraminifères  identiques  aux  espèces  des  terrains  nummuli- 
tiques  d'Europe  ou  du  Calcaire  grossier  des  environs  de  Paris. 

En  1889,  Newton  décrivit,  de  la  région  située  au  Nord  de 
la  baie  de  Mahajaniba,  un  grand  nombre  de  Nummulites  et 
d'autres  Foraminifères.  Ëufin,  nous* même  avons  reçu  de 
M.  Coridon,  ancien  trésorier- payeur  à  Diego-Suai'ez,  un  bel  échan- 
tillon de  calcaire  à  Nummulites  présentant  de  bonnes  sections 
de  Nummulites  et  de  Flosculines  et  provenant  des  environs  de 
Diego-Suarez. 

Ces  divers  gisements  sont  très  éloignés  les  uns  des  autres 
et  nous  portent,  par  suite,  à  croire  que  les  terrains  secon- 
daires de  Madagascar  sont  bordés  d'une  ceinture  plus  ou 
moins  continue  de  terrains  nummuli tiques,  en  retrait  sur  les 
précédents,  suivant  la  disposition  générale  que  nous  avons 
indiquée  et  allant  jusqu'aux  bords  de  la  mer,  011  elle  est 
recouveii;e  souvent,  soit  pai'  des  formations  coralligènes,  soit 
par  des   dunes. 

Nous  ne  savons  rien  de  l'Oligocène,  du  Miocène  et  du 
Pliocène  et  cette  ignorance  est  très  fâcheuse  ;  c'est  quand  on 
connaîtra  les  flores  et  les  faunes  malgaches  des  temps 
tertiaires,  qu'on  aura  des  idées  précises  sur  les  aflinités  de 
Madagascar  et  des  continents  voisins. 

11  n'est  pas  douteux  qu'on  trouvera  un  jour  des  Mammifères 
fossiles  des  époques  tertiah'cs  à  Madagascar.  11  y  a  peut-être  des 
dépôts  lacustres.  M.  Gautier  a  cru  retrouver,  dans  la  partie 
moyenne  de  l'île,  mie  vaste  étendue  de  teri'ains  de  cette 
nature,  qu'il  a  comparés  à  ceux  de  la  Limagne  d'Auvergne. 
11  est  probable  que  les  plateaux  calcaires  ou  causses  de  la 
colonie  renferment,  comme  ceux  de  la  métropole,  des  exca- 
vations ou  des  grottes  riches  en  ossements  fossiles.  Nous 
savons  aussi  que  les  tufs  ou  projections  volcaniques  renferment 
souvent  des   empreintes   de  plantes  ou  des  restes  d'animaux. 

Je  ne  saurais  insister  ici  sur  les  dépôts  récents  qui  sont 
nombreux  et  d'origine  variée  :  récifs  de  polypiers,  plages 
soulevées,  dunes,   etc. 

11  est  probable  qu'il  faut  aussi  considérer  comme  de  date 
récente,   la  disparition   des  grands  lacs  comme  celui  qui   occu- 

(1)  Comptes-rendus  Académie  des  Sciences,  187i,  p.  ia92. 


BfARCBLLIN   BOULK  687 

pait  autrefois  la  plus  grande  partie  de  la  vallée  du  Mangoro, 
et  dont  le  lac  Alatroa  actuel  représente  les  derniers  restes  ; 
nous  savons,  par  M.  Baron,  qu'au-dessus  des  marais  qui  bor- 
dent le  lac.  on  voit  des  lignes  de  terrasses  anciennes  et  des 
coi*dons  de  galets  jusqu'à  près  de  4^0  mètres  au-dessus  des 
eaux  actuelles.  On  peut  comparer  ces  phénomènes  à  ceux  que 
l'on  connaît  depuis  longtemps  dans  l'Amérique   du  Nord. 

C'est  dans  ces  lacs  et  ces  marais  qu'on  recueille,  en  un 
grand  nombi*e  de  points,  les  ossements  de  cette  ancienne 
faune  récemment  éteinte,  que  nous  connaissons  surtout  grâce 
aux  explorations  et  aux  travaux  de  MM.  A.  et  G.  Grandidier, 
et  sur  laquelle  nous   n'avons  pas  à  insister  ici. 

Phénomènes  volcaniques  et  Conclusions 

La  coupe  schématique  de  Madagascar  (  fig.  i  )  montre 
rimpoi-tance  que  nous  croyons  devoir  faire  jouer  aux  failles 
dans  l'explication  de  l'orog^^aphie  et  de  la  tectonique   de   Tîle. 

Ouest  Massif  volcanique  Pet 

d'Ankaratra  ■^**' 


2t>oo' 


Bongo-Lavii 

CANAL 
Oi 

mozAMB/çue 

Bcmaraha 

1 

t 

1 

1 

• 

Wf^y^  ^' 

j5^^^i«^ 

9^  '          Tria^- 

y 

Va/lée  du 
Mangofo 


6ooa6oo«  ^^^"'^ 

*■  INDIEN 


Volcans 


r^ 


'^^'Ulz^ 


Fig.  1.  —  Coupe  transversale  schématique  (le  l'Ile  de  Madagascar. 

C'est  à  la  faveur  de  ces  failles  et,  probablement,  à  des 
époques  diverses,  que  des  volcans  se  sont  établis  un  peu 
partout  le  long  de  ces  cassures,  aussi  bien  dans  la  région 
cristalline  que  dans   la   région   sédimeiitaire. 

Les  roches  volcaniques  les  plus  répandues  sont  des  basal- 
tes ;  il  y  a  aussi  des  trachytes,  des  phonolites  :  les  andésites 
paraissent  être  assez  rares.  Nous  avons  reporté  sur  la  carte  les 
prîncipales  indications  que  nous  avons  pu  recueillir  à  ce  sujet. 

Telle  est,  dans  l'état  actuel  de  nos  connaissances,  la 
constitution  géologique  de  Madagascar. 


688  VIll*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Il  est  probable  que  les  terrains  cristallins  ont  joué,  dans 
rarcliiteeture.  de  Tile,  le  rôle  de  niasse  solide,  résistante,  ou  de 
horst  par  rapport  aux  contrées  voisines  et  que  tout  s'est 
etlbndré  autour  d'eux,  à  une  époque  que  nous  ne  pouvons 
actuellement  déterminer. 

Ainsi  s'expliquent  les  traits  les  plus  caractéristiques  de 
l'orographie  de  Madagascar  :  la  dissymétrie  de  la  chaîne  cen- 
trale par  suite  de  l'effondrement  plus  brusque  de  la  partie 
occidentale,  le  long  de  l'énorme  falaise  des  Rongo-Lava  ;  la 
disposition  étagée  du  versant  oriental,  disposition  qui  a  frappé 
tous  les  voyageurs  :  la  présence  «h*,  grandes  vallées  longitu- 
dinales, comme  celle  «lu  Mangoro,  laquelle  doit  éti'e  un  com- 
partiment de  la  chaîne  cristalline  effondré  entre  deux  comparti- 
ments exhaussés  ou  restés  en  place.  Dans  la  région  occidentale, 
au  contraire,  la  chaîne  du  Bemaraha  représente,  au  moins 
d'après  ce  qu'il  nous  est  permis  de  supposer  d'après  la  coupe 
publiée  par  M.  Douvillé,  une  large  bande  surélevée  par  rap- 
port aux  plaines  voisines. 

Ainsi  que  l'a  déjà  fait  remarquer  M.  Stanislas  Meunier, 
cette  disposition  rappelle,  dans  son  ensemble,  d'une  manière 
vraiment   frappante,  celle  du   Massif  central  de  la  France. 


689 


MÉMOIRE 

SUR  L'ORDRE  DE  FORMATION  DES  SILICATESJ 

DANS  LES  ROCHES  IGNÉES 

par  M.  J.  JOLY 

Les  températures  de  fusibilité  des  silicates  qui  constituent 
les  roches,  telles  qu  elles  sont  généralement  acceptées  et  qui 
ont  fourni  le  point  de  départ  de  diverses  théories,  ont  été 
déterminées  sans  tenir  compte  de  la  viscosité  de  ces  subs- 
tances. Nos  expériences,  présentées  dans  ce  mémoire,  mon- 
ti*eront  que  des  mesures  plus  exactes  font  disparaître  diverses 
anomalies  entre  les  températures  de  fusion  et  Tordre  de 
consolidation  de  ces  corps  visqueux,  en  même  temps  qu'elles 
augmentent  la  portée  des  phénomènes  de  leui*  fusibilité.  Les 
expériences  dont  nous  avons  Thonneur  de  présenter  les 
résultats  au   congrès  ne   sont  encore  que  préliminaires. 

Expériences  sur  la  viscosité , et  la  cristallisation  de   la  silice. 

On  considèi*e  comme  une  anomalie,  que  le  quarz  soit  le 
dernier  minéral  consolidé,  dans  les  roches  granitiques,  puisque 
son  point  de  fusion  est  plus  élevé  que  celui  des  autres 
silicates  constituants.  Mais  la  température  admise  pour  ce 
point  de  fusion,  et  dont  dépend  la  dite  anomalie,  parait  très 
discutable,  depuis  mes  expériences  sur  la  viscosité  des  fibres 
de  quarz  (i). 

Dans  ces  expériences,  j'ai  étiré  horizontalement  une  fibre 
de  silice  en  fusion,  en  la  fixant  à  une  extrémité,  tandis  que 
l'autre  extrémité  libre  était  attachée  à  un  pendule,  que  je 
déviais  de  la  verticale.  Ce  pendule,  qui  élire  la  fibre,  est 
formé  d'un  fil  de  soie  suppoi'tant  un  léger  plateau,  que  Ton 
peut  charger  de  poids.  La  fibre  est  introduite  dans  un  tube  de 
platine  de  a™"»  de  diamètre,  long  de  lo  cent.,  qui  permet  de 
la  chaufier  à  volonté,  par  le  passage  d'un  courant  dans  cet 
étui.   Ce  tube  est  soutenu  dans  la  pince  d'un    meldomètre  (a), 

fl)  J.    Joly   ;    Proc.    Royal   Dublin    Soc.    Vol.    IX.  (N.-S),  p.    288. 

(i)  Le  meldomètre,  instrument  qui  a  servi  à  peu  près  exclusivement  à 
ces  recherches,  est  décrit  dans  les  Proc.  Royal  Iriso  Academy  3*  Ser. 
Vol.  II,    p.    38  ;    Vol.  IV,  p.  399. 


A. 


; 


690  Vlll*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

de  façon  à  pouvoir  mesurer    sa    température  par  Tobservation 
de   sa  dilatabilité  calorifique. 

Deux  microscopes,  armés  de  micromètres,  sont  placés  aux 
deux  bouts  du  tube,  l'un  observe  l'extrémité  fixe  de  la  fibre 
pour  éviter  toute  erreur  due  à  un  déplacement  possible , 
Tautre  mesure  l'allongement  de  cette  fibre.  Des  points  de  repère 
sont  fournis  par  les  grains  de  poussière  sur  la  fibre.  On 
obtient    ainsi  des  mesures  d'une   extrême  délicatesse. 

Le  tableau  ci-après  (tableau  i),  donne  les  résultats  acquis. 
Nous  les  avons  en  outre  résumés  d'une  façon  graphique  (Fig.  i) 
en  une  courbe,  où  les  températures  d'observation  sont  prises 
poui*  abscisses,  et  le  taux  de  l'allongement,  par  minute  et 
par  unité  de  tension  (un  kilog.  par  centimètre  carré),  de  la 
fibre    de    silice  de  10  centimètres,  comme  ordonnées. 

Le  premier  coup  d'œil  sur  le  tableau  donne  déjà  des 
résultats  imprévus.  Ainsi  on  remarquera  d'aboi'd  que  la  silice 
fondue  ne  peut  plus  être  considérée  comme  un  corps  solide 
doué  de  rigidité  aux  températures  de  700°  à  800^,  mais 
quelle  possède  alors  une  certaine  plasticité,  c'est  un  fait  sur 
lequel  nous  reviendrons  plus  loin. 

D'autre  part,  les  nombres  portés  dans  la  colonne  8  appren- 
nent qu'aux  températures  de  7 15»  et  jSS»  le  taux  de  l'allon- 
gement est  sensiblement  constant,  pendant  le  temps  de  l'obser- 
vation (i).  A  la  température  de  785»  le  taux  de  rallongement 
augmente,  quand  on  prolonge  l'expérience.  On  notera  que  la 
force  de  la  tension  a  été  variée  dans  des  limites  très  étendues, 
au  cours  de  ces  expériences  (voir  colonne  7).  Les  résultats 
obtenus  aux  températures  de  giS**  (voir  col.  9,  10,  11)  mon- 
trent, si  on  néglige  la  première,  dont  la  variation  parait  due 
à  une  tension  d'une  faiblesse  exagérée,  que  l'allongement 
décroît  rapidement  quand  on  poursuit  ainsi  l'expérience.  Aux 
températm'es  de  940°  et  io4o",  la  diminution  de  fiuidité  est  si 
grande  (col.  4)>  qiie  le  taux  de  rallongemeut  devient  indéter- 
miné :  j'ai  cependant  représenté,  par  la  courbe,  les  résultats 
de  ces  dernières  mesures,  après  10  et  5  minutes  d'observation 
respective.  Ils  semblent  coïncider  avec  celles  trouvées  aux 
températures  de  916"  et  920*^  pendant  des  périodes  d'obser- 
vation  plus   longues. 


(1)  Les  expériences  sont  portées  nu  tubleau,(lans  l'ordre  où  elles  ont  été  faites, 
les  barres  correspondent  aux  moments  où  l'on  a  introduit  de  nouvelles  libres. 


I.    JOLY 

TABLEAU    I 

A'ISCOSITK     DE    LA     SILICE     FO'DUE 


i 

2 

3 

4 

6 

J 

II 

6 

7 

s 

£■1 
II 

•5  ^ 

II 
si 

h 

■S 

■fil 
1°  ^ 

=  S  -■      = 

mil 

a 

7.5- 

lao 
i5o 

l 

0019 

ooai 

8.8 

0.004» 

cm 

o.asxio' 
0.22  X  10-' 

5 

; 

7J5" 

785" 

70 

35 

45 
90 
3o 

° 

0017 
00053 
oo'ià 
oaSu 
oo3a 

8-7 

0  ooa86 

|-fâo 

0.17  X  loi 
o.Kix  10  ' 
0.58  X  lo-i 
0.6,  X  10' 
o.;9X  10-^ 

s 

9 

870* 
930- 

i5o 
60 
f» 

5o 
tki 

l 

001  j 

00087 

OOJI 

0.3 
o.(t 

1.8 

0,oo5a8 

82.a 
,3., 

558 
8a. a 

1.3  X  10-' 
1.8  X  10' 
5.3X10' 
M  X  10-' 
6.a  X  10-; 

i3 

915- 

!o 

« 

002ti 

ooa63 

3.7 

0.00167 

4aa 

6.64  X  lo-i 

i5 
'» 
aï 

35 

36 

lO^O" 

10 
10 

10 
5 
5 
5 

5 

5 

0 
0 

D0373 

00304 

00166 

00198 
0011  i 

00098 
00573 

ooiigi 
O0348 
00373 

00174 

3.3 

0.0019a 

3ao 

8.5  X  10  I 
■15.9  X  loi 

«  COXaRËtt  GÉOLOOIQOB 


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1 

WÙ 

J.    JOLY  693 

Enfin,  à  iioo^  la  fibre  file  rapidement  et  se  brise.  On  cons- 
tate, d'autre  part,  que  les  fibres  qui  ont  servi  pendant  un 
certain  temps  à  ces  expériences  se  rompent  toujours  en  se 
refroidissant,  même  quand  le  refroidissement  s'opère  d'une 
façon  graduelle  ;  les  fibres  ainsi  cassées  montrent  des  fentes 
trans verses  et  parfois  des   fissures  longitudinales. 

Ces  faits  apprennent  que  des  déplacements  moléculaires  se 
produisent  dans  la  fibre  au  cours  des  expériences.  Aux  tem- 
pératures élevées,  sa  substance  modifie  continuellement  ses  pro- 
priétés, soit  qu'elle  devienne  plus  rigide,  ou  qu'elle  diminue 
sa  viscosité  par  une   contraction  partielle. 

Un  phénomène  de  cristallisation  suffirait  à  expliquer  la 
diminution  de  l'allongement,  ou  de  la  viscosité,  en  raison  de  la 
rigidité  propre  aux  édifices  cristallins  et  aussi  peut-être  en 
partie,  à  cause  de  la  diminution  de  volume  pouvant  cor- 
respondre à   ce   changement  d'état. 

Mais  on  peut  préciser  davantage.  On  constate,  en  effet, 
sous  le  microscope,  que  la  fibre  qui  a  été  ainsi  portée  à  940""  et 
el  1040"  présente  des  traces  superficielles  de  fusion.  En  lumière 
polansée,  elles  sont  par  places,  anisotropes,  et  laissent  passer 
le  rayon  lumineux  entre  les  niçois  croisés.  Bref,  pendant  l'expé- 
rience, la  fibre  siliceuse  a  été  ramollie  et  elle  a  cristallisé 
par  places.  Des  portions  de  la  même  fibre,  restées  en  dehors 
du  tube  de  platine  et  qui  n'avaient  pas  été  portées  à  la  même 
teuipérature,  ne  présentaient  aucune  des  modifications  indi- 
quées ;  et  il  en  est  de  même  de  fibres  chauff*ées  à  800",  dont 
l'examen  n'a  jamais  donné  que  des  résultats  négatifs. 

En  résumé,  nous  avons  constaté  que  la  silice  nous  a  offert 
des  propriétés  normales  de  viscosité  jusqu'à  7i5<>,  puis,  qu'elle 
se  ramollit  et  cristallise  à  10400.  Nous  allons  donner  d'autres 
exemples  de  ces  faits   et  la   confirmation  de   ces   chiffres. 

Expériences  sur  la  fusion    et  la   recristalllsation  du  qaarz, 

et  nouvelles   expériences  sur  la  silice 

On  peut  constater  directement,  ce  que  l'expérience  précé- 
dente permet  de  prévoir,  que  la  température  de  fusion  du 
quarz,  en  tenant  compte  de  ses  propriétés  visqueuses,  sous  la 
pression  normale,  coïncidera  approximativement  avec  la  tem- 
pérature de  cristallisation  de  la  silice,  c'est-à-dire  qu'elle  aura 
lieu  à  peu  près  à  iioo^. 

Pour    connaître,  en    effet,    les   caractères    de  ffuidité    d'une 


694  yni^   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

substance  quelconque,  à  une  température  donnée,  on  peut  à 
volonté  la  soumettre  à  des  forces  puissantes  agissant  pendant 
un  temps  court,  ou  à  des  actions  moins  puissantes  prolongées 
pendant  plus  longtemps.  La  première  méthode  est  possible  à 
Taide  d'appareils  appropriés,  mais  difficile.  La  seconde  peut 
être  employée  directement.  Pour  la  réaliser,  il  suffit  de 
réduire  la  substance  à  essayer  en  fines  particules,  et  de  la 
maintenir  pendant  quelques  heures  à  la  température  de  son 
point  de  ftision.  La  même  force  moléculaire  superficielle  qui 
donne  à  tout  liquide,  de  petit  volume,  sa  forme  de  moindre 
surface,  agit  lentement,  dans  ce  cas,  pour  révéler  l'état  de 
liberté  moléculaire   de  la    substance. 

Ainsi  quand  on  prend  du  cristal  de  roche  limpide,  qu'on 
le  pulvérise  et  qu'après  l'avoir  traité  à  l'acide  chlorhydrique 
bouillant,  lavé  à  plusieurs  reprises  dans  l'eau  distillée,  passé 
au  mortier  d'agate,  on  le  chauffe  sur  la  lame  du  meldomètre 
à  une  température  de  laoo^  pendant  a  k  ^  h,,  on  constate 
qu'il  est  liquéfié  au  point  de  montrer  des  formes  sphéroïdales. 
une  coalescence  partielle  des  fines  particules  voisines,  et 
parfois  un  véritable  écoulement  de  quarz  fondu  sur  le  platine. 
La  fusion   du  quarz  est  ici  indiscutable. 

Je  considère  comme  fondus  ces  globules  sphéroïdaux  qui 
se  trouvent  dans  un  état  physique  tel  que  la  matière  y  obéit 
servilement  aux  tensions   superficielles  (i). 

Il  n'est  pas  nécessaire  de  pousser  aussi  loin  l'expérience. 
Il  suffit  de  chauffer  le  quarz  à  iioo"  pendant  4  heures,  pour 
observer  des  traces  de  semblable  fusion.  A  io5o<*,  par  contre, 
on  n'observe  plus  le  phénomène  de  fusion  :  peut-être  parce 
que  les  grains  de  quarz,  au  sortir  du  mortier  d'agate,  pré- 
sentent déjà  une  forme  ellipsoïdale,  assez  difficile  à  distinguer 
des  globules  de  fusion.  La  température  de  fusion  du  quarz 
n'est  donc  guère  inférieure  à    iioo<>.  pendant  le  temps  considéré. 

La  même  expérience  a  été  relaite  avec  des  grains  de  quarz 
blanc  extraits  d'un  granité,  et  le  résultat  a  été  le  même.  De 
la  silice  pure,  préparée  chimiquement,  fondit  plus  rapidement 
sur  le  meldomètre  à  1100°.  en  s'écoulant  sur  le  platine.  Du 
cristal  de  roche  fondu  au  chalumeau  oxydhydrique,  puis  réduit  en 

(1)  On  doit  se  garder  de  confondre  dans  la  pratique  cette  fusion  avec 
l'adhérence  que  présentent  parfois  les  poudres  flnes  avec  la  lame  du  meldomètre; 
elle  est  due  à  un  ramollissement  du  platine  même,  qu'on  peut  constater  avec  les 
poudres  infusibles,  zircon,  chaux,  etc. 


J.    JOLY 


695 


poudre  fine,  fondit  un  peu  plus  librement  que  le  quarz  cristallin. 

Dans  la  chaleur  blanc-jaune  du  brûleur  ordinaire  de  Bunsen 
on  obtient  la  fusion  du  quarz  réduit  en  poudre  fine,  en 
8  heures.  La  lame  de  platine  se  trouve  alors  tapissée  de  par- 
ticules en  fusion  et  le   restant  de   la  poudre  parait  agglutiné. 

Nous  avons  pu  continuer  nos  essais  au  meldomètre  sur  la 
cristallisation  même  du  quarz.  provenant  par  fusion  et  recris- 
tallisation soit  du  cristal  de  roche,  ou  du  quarz  du  granité, 
ou  de  la  silice  chimiquement  pure. 

Dans  ce  but  nous  avons  chauffé  la  substance  pendant 
18  heures,  à  une  température  d'abord  de  12000,  et  diminuant 
progressivement  jusqu  à  9i5",  à  mesure  que  le  courant  s'afTai- 
hlissait.  Nous  avons  ainsi  obtenu  des  formes  sphéroïdales 
de  quarz,  présentant  la  croix  noire  sous  le  microscope.  Ces 
sphérules  diversement  juxtaposées  et  rapprochées,  présen- 
taient des  dimensions  variées  ;  elles  étaient  cimentées  dans 
une  plage  de  quarz  fondu,  adhérente  à  la  lame  du  meldo- 
mètre. Associées  à  ces  sphérules,  on  trouve  parfois  des  formes 
cristallines  d'apparence  rhomboédrique,  présentant  des  troncatures 
sur  les  angles,  et  d'autres  formes  à  six  côtés,  non  encore 
déterminées  :  elles  rappellent  la  tridymitc,  mais  peuvent  être 
rhomboédriques. 


4^ 


0 


ce 


Fig.  ±.  —  Formes  du  quarz,  obtenues  par  fusion  Ij^née  à  1200* 

et  refroidissement  à  915* 


Elles  sont  associées  à  d'autres  formes,  figurées  (fig.  2), 
résultant  du  groupement  des  particules  fondues,  sous  des 
angles  de   lao^  :  trois   ou  un   plus  grand  nombre  de  ces    parti- 


6g6  VUl*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

cnles  peuvent  se  rapprocher,  pour  délimiter  un  contour 
hexagonal,  plus  ou  moins  parfait,  creux  ou  plein  au  centre. 
liCS  figures  (fig.  a)  montrent  un  certain  nombre  des  grou- 
pements hexagonaux  obtenus  (d.  f.  g.),  ainsi  que  cpielques  sphé- 
rolithes  et  d'incertaines  formes  rhomboédriques  ;  la  fig.  h  montre 
des  formes  squelettiques,  de  cristallisation  par  fusion,  de  silice 
préparée  chimiquement. 

Nous  attribuons  les  modifications  de  la  fibre  siliceuse  aux 
températures  élevées  à  des  phénomènes  intimes  de  cristallisa- 
tion. La  cristallisation  ne  se  développe  pas  par  agencement  de 
nouvelles  molécules  cristallines  autour  d'un  premier  noyau, 
mais  par  une  orientation  simultanée  ou  progressive  de  ces 
molécules  dans  toute  la  masse.  C'est  de  cette  façon  que  le 
quarz  grenu  a  dû  prendre  naissance,  dans  les  granités  et  les 
syénites  quarzifères.  Dans  les  porphyres  quarziPères,  au  con- 
traire, les  cristaux  de  quarz  se  seraient  formés  par  accrétions 
moléculaires  autour  de  centres  servant  de  noyaux.  Quelques 
grains  observés  sur  la  lame  du  meldomètre  peuvent  avoir  ce 
môme  mode  de  formation.  Ces  deux  modes  de  genèse  doivent 
«'tre  en  relation  avec  les  conditions  variables  de  la  tempéra- 
ture, les  états  cristallins  plus  parfaits  dépendant  de  la  plus 
grande   fluidité   du  milieu. 

Une  autre  expérience  a  été  faite  à  la  température  de  iico** 
et  a  été  poussée  pendant  i6  heures  1/2,  jusqu'à  ce  que  la 
température  fût  graduellement  descendue  k  875*".  La  recristal- 
lisation du  quarz  dans  ces  circonstances  ne  fut  pas  aussi 
nette  :  elle  était  cependant  indiquée  par  le  développement  de 
petits  noyaux  (?)  semi-anguleux,  en  forme  de  petits  tumuli 
placés  à  égales  distances,  sur  le  platine  de  l'appareil ,  comme 
si  la  poussière  de  quarz  était  entrée  en  fusion  et  s'était 
agrégée  autour  de  ces  centres.  On  pouvait  encore  reconnaître 
sur  la  lame  des  indices  de  l'autre  mode  de  cnstallisation. 
décrit  plus  haut,  par  groupement  de  particules  suivant  des 
lignes  anguleuses.  Nous  devons  noter  la  rapidité  relative  avec 
laquelle  se  développent  ces  formes  de  cristallisation,  à  une 
température  tombant   de  iîxoo*^   à  9i5<>. 

Pour  observer  ces  apparences  de  fusion  et  de  cristallisation 
sur  la  lame  du  meldomètre.  il  faut  les  examiner  au  micros- 
cope, à  un  fort  grossissement  (objectif  n"  5  de  Leitz)  et  avec 
un  bon  éclairage,  en   lumière  réfléchie. 

On   peut  conclure   de  ces  observations  que  lorsque  le  quarz 


J.    JOLY  697 

se  refroidit  lentement,  après  avoir  été  porté  à  une  température 
de  iioo«,  il  fond  et  présente  des  traces  de  cristallisation, 
dans  une  courte  période  de  quelques  heures.  Les  phénomènes 
de  fusion  sont  plus  avancés  quand  on  opère  sur  de  la  silice 
amorphe.  Les  fibres  de  quarz  montrent  une  cristallisation 
définie  à  io4o*^  et  des  traces  de  modification  cristalline  à  9^0®  : 
ces  changements  s'accomplissent  donc  à  des  températures 
supérieures  à  celle   où  la  silice  fondue  devient  visqueuse. 

Températures  de  fusion  des  silicates  cristallisés 

Les  silicates  cristallisés  des  roches  ont  pris  naissance,  pour 
la  plupart,  dans  des  magmas.  Ils  n'ont  donc  jamais  existé  à 
l'état  de  verres  indépendants,  mais  se  sont  développés  par 
empilements  moléculaires  (i). 

Nous  montrerons  que  l'étude  des  points  de  fusion  de  ces 
silicates  révèle  l'influence  de  la  température,  sur  leur  équi- 
libre moléculaire,  plutôt  qu'elle  ne  fixe  les  températures  où  ils 
se  sépai-ent  du  magma.  Il  est  cependant  évident  que  les 
anomalies  indiquées  dans  Tordre  de  consolidation  des  silicates 
des  roches,  disparaîtrait,  si  l'observation  de  leurs  points  de 
fusibilité  faite  dans  des  conditions  uniformes  venait  à  montrer 
qu'ils  sont  d'accord  avec  leur  ordre  de  consolidation.  Ainsi 
par  exemple,  si  nous  venions  à  reconnaître  que  la  leucite 
fond  à  loSo**  et  l'augite  à  10400,  il  n'y  aurait  aucune  anomalie 
à  ce  que  des  cristaux  d'augite  soient  inclus  dans  des  cristaux 
de  leucite.  Or,  c'est  ce  qui  se  produit  dans  les  conditions 
normales. 

Les  expériences  préliminaires  exécutées  jusqu'ici,  pour 
déterminer  les  points  de  fusion  des  silicates,  ont  été  menées 
de  la  même  façon  et  concurremment  avec  nos  recherches  sur 
la  fusion  de  la  silice.  I^  lame  du  meldomètre,  longue  de 
10  centimètres,  peut  porter  à  la  fois  10  à  i5  échantillons 
minéraux  différents,  sans  qu'il  se  produise  de  mélanges  entre 
eux,  tant  sont  faibles  les  quantités  de  substance  requises 
pour  ces  essais.  Il  y  a  un  avantage  évident,  quelque  soin  et 
quelque  précision  qu'on  apporte  à  ces  mesures,  à  faire  les 
essais  d'une  façon  comparative. 

Il)  Au  cours  des  recherches  sur  la  consolidaUoD  postérieure  du  quarz.  dans  les 
roches,  on  a  quelquefois  employé  l'équation  thermodynamique,  donnant  les 
relations  dp/dt  avec  le  changement  de  volume  et  la  chaleur  latente.  On  ignore 
ici  les  relations  de  volume  des  substances  dissoutes  et  du  dissolvant. 


698  vin'  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

Nous  avons  donc  recherché  les  relations  de  fusibilité  des 
divers  silicates,  ainsi  placés  simultanément  et  juxtaposés  sur 
la  lame  du  meldomètre,  eh  des  temps  égaux  de  4  heures,  et 
à  des  températures  successives  de  1200**,  tiSo^,  iioo®,  etc. 
Puis  nous  avons  enlevé  la  lame  du  meldomètre,  et  après 
l'avoir  fixée  sur  un  porte-objet,  nous  avons  examiné  les  pré- 
parations au   microscope,  en   lumière  réfléchie. 

On  constate  ainsi,  qu'à  mesure  qu'on  applique  des  tempé- 
ratures moins  élevées,  le  nombre  des  substances  qui  présentent 
des  phénomènes  de  fusion  diminue  progressivement:  on  mesure 
ainsi  comparativement  leur  ordre  de  fusibilité.  Les  tensions 
superficielles,  auxquelles  sont  dues  les  apparences  initiales  de 
fusion,  sont  suffisamment  constantes  parmi  les  divers  silicates, 
et  assez  indépendantes  de  la  température,  pour  que  les  résul- 
tats obtenus   soient  comparables. 

Les  températures  ainsi  relevées  ne  sont,  il  est  vrai, 
qu'approximatives  :  mais  dans  des  cas  intéressants,  on  pour- 
rait préciser  autant  qu'on  voudrait,  en  renouvelant  des  expé- 
riences entre  les  températures  observées.  11  serait  préférable, 
dans  ces  mesures,  d'éviter  la  perte  de  chaleur  qui  peut  se 
produire  par  radiation  :  mais,  outre  qu'elle  est  nécessairement 
très  faible,,  en  raison  de  l'extrême  ténuité  des  poussières 
essayées,  je  construis  actuellement,  pour  continuer  ces  recher- 
ches, un  nouveau  meldomètre,  où  cette  cause  d'erreur  sera 
éliminée,  en  superposant  à  la  lame  du  meldomètre  une  autre 
lame  parallèle  de  même  section .  traversée  par  le  même 
courant. 

Le  tableau  suivant  (n"  2)  donne  les  résultats  numériques 
obtenus  par  cette  méthode.  Les  pourcentages  de  la  silice  ne 
sont  que  des  moyennes,  entre  des  chiffres  parfois  assez  aber- 
rants. Les  températures  de  fusion  rapide  ont  été  déterminées 
par  M.   Cusack   et  par  moi  (i). 

En  comparant  les  températures  de  fusion  normales,  avec 
celles  obtenues  après  avoir  chaufle  les  substances  pendant  4 
heures,  on  ne  devra  pas  perdre  de  vue  les  conditions  diffé- 
rentes des  deux  observations.  En  eflet.  les  premières  mesures, 
constatant  les  premières  li'aces  de  fusion,  sont  prises  au  micros- 
cope pendant  ([ue  la  lame  du  meldomètre  se  trouve  à  une 
haute   température  :  l'observation  de  ces   apparences    ne   laisse 

(1)  Trans.  Roy.  Irish  Acad.,  loc.  cit. 


pas  que  d'être  assez  délicate.  Dans  le  second  cas,  au  contraire, 
l'observation  se  fait  dan^  de  meilleures  conditions  optiques,  la 


TABLEAU   II 

TEHPÉHATUREb    DE    FUSION    DES    SILICATES 


1 

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4 

6 

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37 

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45  7 

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5o 

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55 

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58 

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65 

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118; 
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40 

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59 

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190 

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156 

15.1 

lOÎ 

145 

135 

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Olivine  (ïiit..) 

Elseolile  (N.rwin.) 

Ni^phéline 

Hornblenrle  syéniliquË  (Uaiwiit) 

Hornblende  (rri«i(ri(tib>ik)  .    ,    . 

Labrador  <fir..nJ.Bd) 

Leucite  (ï«i..) 

Oligoclase  {ïlerij) 

Spodamene  (liilli,.,) 

Q"a« 

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i4a5 

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3m5 

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1 

lame  étant  placée  r  l'roid,  dans  un  mici-oscope  bien  éclaii'é.  Il 
est  donc  vraisemblable  que  des  corrections  seront  faites  à  ces 
mesures,  et  leur  résultiit  sera  de  diminuer  d'une  quantité  cons- 


7^0  vin®  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

tante,  les  différences  indiquées  entre  nos  a  séries  de  mesures. 

Un  résultat  capital  se  dégage  cependant  déjà  de  la  com- 
paraison de  ces  deux  séries  de  mesures,  c'est  qu'après  une 
longue  chauffe,  les  différences  entre  elles  sont  moindres  pour 
les  silicates  basiques  que  pour  les  acides.  Ce  fait  est  sans 
doute  en  relation  avec  la  viscosité  moins  prolongée  des  pre- 
miers, les  silicates  acides  restant  visqueux  à  des  températures 
plus  basses.  Quant  au  quarz,  il  conserve  sa  viscosité  dans  des 
limites  plus  étendues  cpie  tous  les  silicates. 

Tel  est  le  cas  général.  Il  ne  faudrait  pas  cependant  conclure 
du  pourcentage  de  la  silice,  à  la  durée  de  la  viscosité.  Ainsi, 
les  limites  de  la  viscosité  sont  plus  étendues  pour  Tadulaire 
que  pour  Talbite,  bien  que  le  pourcentage  de  la  silice  dans 
Tadulaire  soit  moindre  que  dans  l'albite.  On  pouvait  s'y 
attendre  ;  car,  si  les  molécules  de  silice  acquièrent  dans  les 
silicates  des  propriétés  physiques  additionnelles  (i),  les  autres 
constituants  doivent  aussi  faire   sentir  leur   influence  (a). 

Une  conclusion  paraît  bien  établie,  c'est  que  les  limites 
de  température  entre  lesquelles  les  silicates  restent  visqueux, 
sont  très  étendues  pour  les  acides,  plus  restreintes  pour  les 
basiques.  Ainsi  en  comparant  les  ^^  et  2^  colonnes,  on  voit 
que  pour  les  8  premières  espèces  minérales  examinées,  y 
compris  le  diallage,  la  différence  des  points  de  fusion  dans 
les  deux  mesures  est  moindre  que  ioo*>  ;  il  n'y  a  d'exception 
que  pour  l'olivine.  Dans  toute  cette  série,  le  pourcentage  de 
silice  est  inférieur  à  5o.  D  autre  part,  on  voit  dans  ce  tableau, 
que  du  labrador  à  Talbite,  cette  difl'érence  est  plus  grande  que 
ioo%  le  pourcentage  de  silice  variant  de  53  à  Og.  Quant  au 
quarz.  il  donne  une   difl'érence  de  SaS®. 

Cette  marge  considérable  dans  les  limites  de  fusibilité  des 
divers  silicates,  a  pour  résultat  que  le  point  de  fusion  du 
(|uarz  est  parfois  inférieur  à  ceux  du  grenat,  de  l'olivine,  de 
quelques  hornblendes.  du  diallage,  do  Taugite,  de  l'actinote.  Il 
paraît  même  logique  de  croire  qu'une  action  plus  prolongée 
ferait  encore  baisser  davantage   le    point  de   fusion    du    quarz, 


(1)  Mendelecff  présente  des  remarques  à  ce  propos  dans  ses  Principes  de 
Chimie,  au  chapitre  de  la  silice. 

12)  11  faut  noter  que  la  viscosité  parait  ici  une  propriété  propre  à  la  silice; 
les  aulres  éléments  communs,  alumine,  chaux,  magnésie,  sont  des  substances 
qui  cristallisent  vite  et  énerglquement  aux  hautes  températures. 


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^02  Vlll'   CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

relativement  à  celui  des  silicates.  J'ai  même  des  observations 
qui  dénotent  des  propriétés  plastiques  pour  la  silice  fondue,  à 
des  températures  inférieures  à  celles  de  toutes  les  fusibililés 
portées  dans  la  colonne  4  du  tableau  (adulaire,  leucite,  néphé- 
line)  :  elle  pourrait  mc^me  cristalliser  à  une  température  infé- 
rieui'e  à  10400. 

Avant  d'interpréter  les  résultats  de  ces  expériences,  nous 
les  grouperons  sous  forme   d'un  diagramme. 

Ce  diagi*annne  (Fig.  3),  montre  qu'aux  températures  de  fusion, 
telles  qu'elles  sont  indiquées  suivant  la  ligne  supérieure,  les  subs- 
tances essayées  sont  dans  un  état  physique  tel,  qu'elles 
obéissent  aux  forces  moléculaires  dans  un  intervalle  de  2  à 
3  minutes;  elles  n'obéissent  à  ces  forces  qu'en  4  heures,  aux 
températures  de  fusion  portées  sur  la  ligne  inférieure  du 
diagramme.  J'admets  que  cette  force  reste  sensiblement  égale  aux 
deux  températures  considérées.  La  viscosité  est  ainsi  très 
différente  à  ces  deux  températures.  On  pourra  donc  prendre 
l'axe  vertical  du  diagramme  pour  échelle  de  la  viscosité,  ou 
plus  simplement  de  la  fluidité,  réciproque  de  la  viscosité. 
Nous  prendrons  ici  comme  unité  de  cette  échelle,  le  degré 
de  fluidité  qui  permettrait  à  la  particule  de  présenter  ses 
caractères  de  fusion  en  i  minute  ;  et,  dans  ce  cas,  on  voit 
que  les  températures  de  lusion  normale,  observées  après  2  ou 
3  minutes,  auraient  un  degré  de  fluidité  égal  à  i/a  ou  i/5, 
et  les  températures  indiquées  sur  la  ligne  inférieure  du  dia- 
granmie,  observées  après  2^0  minutes  de  chaufle,  auraient 
pour  degré  de   fluidité    1/240.    La  rigidité   absolue  aurait  pour 

formule  et   la    fluidité   complète    ,    ou    le  changement 

sefl'ectuerait  en  un    temps  infiniment  petit. 

La  ligne  qui  joint  en  haut  et  en  bas  les  températures 
de  fusion  de  chaque  substance,  donne  par  sa  courbe  en  chaque 
point,  le  taux  auquel  la  fluidité  (à  la  température  correspon- 
dante) varie  avec  la  température.  Grâce  à  ce  mode  de  repré- 
sentation, les  résultats  ofl'rent  plus  de  précision  qu'ils  ne  sau- 
raient en  avoir  autrement. 

Les  expériences  faites  sur  la  viscosité  de  la  silice  donnent 
des  indications  sur  la  courbe  de  fluidité  d'une  substance 
minérale.  Et  les  courbes  obtenues  dans  mes  recherches  sur 
de  dilatabilité  thermique  de  l'augite,  de  l'orthose,  du  tachylite 
(verre   basaltique),    à    l'état  plastique,    ofl'rent  des   formes   sem- 


J.   JOLY  7o3 

blables  (i).  Aussi  longtemps  toutefois  qu'on  n'aura  pas  déter- 
miné un  plus  grand  nombre  de  points  de  ces  courbes  de 
lluidité,  la  figure  devra  conserver  sa  forme  diagrammatique. 
pour  la  portion  de  ces  courbes  comprise  entre  les  températures 
observées.  Le  problème  touche  à  la  stabilité,  comme  solides, 
de  corps   cristallisés. 

La  différence  la  plus  aberrante,  entre  les  températures  de 
fusibilité  extrême,  est  fournie  par  la  leucite,  comme  le  montre 
notre  diagramme. 

La  leucite,  réputée  infusible  dans  les  essais  au  chalumeau, 
nous  a  donné  avec  un  pourcentage  de  silice  de  55,  une  diil'é- 
rence  de  i3oo-io3o,  dans  les  températures  de  fusion  de  nos 
expériences.  On  se  rappelle  que  la  leucite  a  souvent  été 
citée  comme  exemple  d'un  corps  très  infusible,  contenant  comme 
inclusions,  d'autres  minéraux  de  fusibilité  moins  élevée,  comme 
laugite,  la  néphéline.  Son  point  de  fusion  normal  est,  en  effet, 
supérieui'  de  loo*»  à  celui  de  Taugite,  et  de  34o"  à  celui  de  la 
néphéline  ;  mais  nos  expériences  sont  venues  apprendre  que 
lorsqu'on  laisse  à  la  viscosité  de  la  leucite  le  temps  de  se 
développer,  elle  entre  en  fusion  à  une  température  inférieure 
de  iio^  à  celle  de  l'augite.  et  à  peu  près  équivalente  à  celle 
de  la  néphéline. 

On  peut  interpréter  de  la  môme  façon  les  relations  jusqu'ici 
inexplicables,  de  la  sodalite  avec  les  feldspaths,  dans  les  syénites 
elseolitiques,  les  phonolites  et  les  trachytes.  Les  déterminations 
que  nous  donnons  de  ses  fusibilités  deviennent  assez  voisines 
de  celles  de  Telseolite,  pour  que  de  très  petites  perturbations 
expliquent  leur  ordre  variable  de  cristallisation  dans  les  roches  ; 
son  idiomorphisme,  relativement  k  la  néphéline,  dans  les  pho- 
nolithes  et  ti'achytes,  dépend  directement  des  difl'érences  de 
leurs  points  de    fusion. 

Les  résultats  fournis  par  la  hornblende  montrent  que  les 
différentes  espèces  de  ce  minéral  présentent  une  grande  varia- 
tion dans  rétendue  de  leur  viscosité,  qui  est  probablement 
liée  à  leurs  différences  de  composition  chimique.  Une  horn- 
blende sombre,  provenant  d'une  syénite  à  gros  grains,  nous 
a  fourni  une  difl'érence  de  90*^  entre  ses  points  de  fusion  ; 
elle  montrait  des  signes  de  décompostiôn,  k  mie  température 
un  peu  inférieure  à  celle  du  point  de  fusion.  Un  autre  échan- 

(1)  Trans.  Roy.  Soc.  Dublin,  vol.  VI,  sér.  II,  p.  !283. 


^o4  V1U«  CONGRàS   GÉOLOGIQUE 

tillon  de  hornblende  nous  a  fourni  les  mêmes  différences  entre 
les  deux  extrêmes,   mais  à  une  température    plus   basse.    Une 
troisième  hornblende,  yei*t-sombre,  brillante,  clivable,  et  dont  le 
point  de  fusion  normal  n'a  pas  été  déterminé,  nous    a   montré 
des  apparences  de  fusion  jusqu'à  1000°.  Ces  apparences  étaient 
précédées  de  signes  préliminaires  de  décomposition,  donnant  au 
minéral  un  aspect  charbonneux  ;  il  passait  ensuite  à  l'état  fluide, 
sous  forme  d'un  verre  de  couleur  claire,  ambrée,  contenant  des 
ségrégations  de   magnétite  en   octaèdres,  et  d'une  substance  en 
lamelles  hexagonales,    transparente,  rouge  sombre  (biotite  ?  ou 
peut-être  hématite  micacée).  Les  ordres  variables  de  succession 
de  Thornblende  et  du  pyroxène,  de  Thornblende  et  de  Tolivine 
dans  certains  basaltes,  sont  vraisemblement  dus  à  des  variations 
analogues  dans  les   propriétés  physiques  de  ces   minéraux.  Les 
variations  de  composition  chimique  de  diverses  augites  permet- 
tent également  de  prévoir  des  résultats  un  peu    aberrants.    Us 
devront  être   l'objet  d'une   étude  spéciale,   pour  pouvoir   com- 
prendre les  ordres  variables  de  consolidation  des  pyroxènes  et 
des  plagioclases  dans  diverses  roches  plutoniques  et  les  diabases. 
On    remarquera    encore    les    grandes    diflerenees     relevées 
entre   les  températures  de  fusion   de  Tolivinc,   à   bas  pourcen- 
tage de   silice  ;   elle   descend  en  dessous   de  celle  de   certaines 
hornblendes.   11  est   vrai  que   l'observation  du  point  de  fusion 
de  l'olivine  présente  des  diflicultés   spéciales,  mais  nos  chiffres 
nous  paraissent  assez  exacts  (i).  L'échantillon  essayé  était   une 
olivine  jaune  de   miel  du   Vésuve. 

L'albite,  le  labrador,  Toligoclase,  présentent  des  caractères  de 
fusibilité  analogues,  convergeant  vers  io4o<>  ;  la  fusion  visqueuse 
de  l'adulaire  descend  davantage,  et  celle  de  l'orthose  un  peu 
plus  bas  encore,  d'après  des  essais  provisoires,  non  reportés  ici. 
Les  limites  si  étendues  de  la  fusibilité  du  quarz  nous 
apprennent  qu'à  moins  d'une  sorte  d'arrêt  brusque,  qu'on  ne 
peut  supposer,  dans  le  développement  de  cette  propriété,  elle 
doit  arriver  à  devenir  inférieure  à  celle  même  des  silicates 
les  plus  fusibles.  Cette  conclusion  est  d'ailleurs  confirmée 
par  les  mesures  de  viscosité  prises  sur  les  fibres  de  silice, 
à   des  températures  relativement  peu  élevées. 

Il    ne    semble     pas    que    le    contact    du    platine,    dans   les 
expériences  précédentes,    ait  pu    affecter  chimiquement    ou    de 

(1)  Voyez  les  observations  de  M.  Cusack,  loc.  cit. 


J.   JOLY  705 

toute  autre  façon,  les  silicates  essayés  aux  hautes  températures. 
Nous  nous  sommes  assurés  que  les  phénomènes  de  fusion  et  de 
cristallisation  partielle  du  quarz  se  produisaient  approximati- 
vement de  la  même  façon  à  iï2oo<'  sur  une  lame  de  palladium. 
Le  platine  dont  il  a  été  fait  usage  dans  ces  expériences  était 
très  pur,  et  cependant,  aux  forts  grossissements,  il  permet- 
tait de  reconnaître,  après  usage,  de  petites  lames  cristallines 
enclavées,  de  couleur  orange,  restées  indéterminées.  Elles  se 
montraient  également  réparties  dans  les  points  où  le  platine 
avait  porté  du  silicate  en  fusion,  et  dans  les  points  où  il  était 
resté  à  nu.  Le  quarz  en  fusion  pouvait  couler  sur  elles,  sans 
les  affecter  (i). 

Les  minéraux  ferro-magnésiens  m'ayant  présenté  dans  ces 
essais  une  décoloration  qu'on  pouvait  attribuer  à  une  oxyda- 
tion, j'ai  répété  pour  eux  Texpérience  dans  une  atmosphère 
d*anhydride  carbonique.  Il  n'y  eut  guère  de  différence  dans  les 
apparences  de  fusion. 

Portée  de  ces  expériences  pour  la  connaissance  des 
différenciations  cristallines  des  magmas 

Nous  sommes  actuellement  en  mesure  de  discuter  de  plus 
près,  l'influence  des  températures  de  fusion  des  minéraux,  sur 
la  différenciation  cristalline  des  magmas.  Nous  avons,  en  effet, 
reconnu  que  les  températures  de  fusion  des  silicates  baissent 
quand  on  fait  intervenir  leurs  propriétés  de  viscosité  et  que  les 
différences  entre  leurs  points  de  fusion  ont  pour  conséquence 
de  les  ranger  dans  un  ordre  distinct  de  Tordre  admis,  fourni 
par  la  fusion  normale  ;  et  cet  ordre  est  plus  d'accord  avec 
celui  qui  est   observé  dans  la  consolidation  des  silicates. 

Il  ne  faut  pas  ici  perdre  de  vue  que  les  données  expéri- 
mentales acquises  sur  les  températures  de  consolidation  des 
silicates  n'impliquent  nullement  que  ces  températures  soient 
aussi  basses  que  celles  des  fusions  inférieures  obtenues  dans 
nos  expériences.  C'est  ce  que  tendent  à  établir,  par  exemple, 
la  cristallisation    de   la  leucite,  dans    un    magma  à  la  tempe- 

(1)  On  peut  rapprocher  de  l'observation  de  ces  petites  lamelles  orange,  celle  de 
petites  proJecUons  siliceuses,  produites  parfois  dans  les  expériences  prolongées, 
et  qui  montrent  sur  les  lM)rds  une  teinte  rougeâtre  ;  elles  paraissent,  au  micros- 
cope, contenir  de  petites  quantités  d'une  substance  offrant  des  reflets  rouges  en 
lumière  réfléchie,  et  bleus  en  lumière  transmise.  Aucun  composé  connu  de  quarz 
et  de  platine  ne  répond  à  cette  description. 


45. 


706  VfU*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

rature  de   fusion  de  l'acier,    et  celle    de  Tolivine   à   la  tempé- 
rature de  ramollissement  de  Tacier,  obtenues  dans  les  mémorables 
expériences     synthétiques    de    MM.    Fouqué    et    Michel-Lévy. 
Bien  que  dans   ces  expériences,  nous   ne  sachions  pas  exacte- 
ment   à    quelle    température    les    ségrégations  cristallines    se 
sont  produites,  il  est  hors  de  doute  qu'elles  eurent  lieu  à  des 
températures    notablement    supérieures  à    celles    des    points  de 
fusion    indiqués    dans    nos    expériences.    De    même    dans    nos 
expériences    précitées    sur    les    fibres    de    quarz,    nous    avons 
reconnu  que  la  cristallisation  se  produisait  à  une  température 
plus  élevée   que  celle  où  se  manifestait  la  viscosité  ;  dans  une 
de  ces  expériences  le  quarz  était  cristallisé  à  inoo^.  Ces  faits  sufli- 
sent  à  établir  que  les  températures  de  fusion,  données  dans  ce 
mémoire,  ne  correspondent  pas    aux  limites  supérieures,   aux- 
quelles les  silicates  peuvent  se  séparer  du  magma  et  cristalliser. 
On  aurait  pu  le   supposer,   et  penser  qu  un  état  de   liberté 
moléculaire,    sulUsant,    pour    permettre    à    la    matière    d'obéir 
aux   tensions  superficielles,  devait  aussi    lui   permettre   de   dif- 
fuser,   fut-ce  lentement,   dans   un  magma   :   il   semblerait  ainsi 
que    la    cristallisation    ne    puisse   être    possible    à    ces    tempé- 
ratures, à    moins    de    l'intervention     d'agents    dynamiques.     Il 
n'en  n'est  rien  cependant.    La    tension    superficielle   est    capa- 
ble de   produire    des   distorsions   et  des   déplacements  molécu- 
laires à   des  températures  où   des  édifices    cristallins  se  déve- 
loppent dans  les  magmas.  Les  conditions  requises  à  cet  efiet, 
étant  que,   le    nombre   des    molécules  difiusant    dans    la    zone 
de    l'attraction    cristalline,     en     un     temps    donné,    soit    plus 
grand    que    le    nombre    de    celles   qui   échappent   à   l'infiuence 
de  cette   zone.  D'ailleurs  les  tensions  superficielles  de  ces  corps 
sont  diminuées    quand  ils    sont    plongés    dans   un  magma,    et 
de  fait  elles  doivent  être    même  à    peu  près  nulles,    en  raison 
de  la    similitude    chimique    et    physique    du    magma    et    des 
agrégats    cristallins.    11    n'y  a    donc   pas    d'impossibilité    maté- 
rielle   à    ce  que   la  cristallinité   se    développe  dans  un  magma, 
à  la   température  de  sa  fusion,  ou    même    à   des   températures 
plus  élevées  ;  la  masse  possède  alors  à   la   fois    des  caractères 
de    cristallinité    et   de    iluidité.    Bref,    ces    expériences    sur    la 
fusion     visqueuse     nous    révèlent     les     températures     où     les 
substances  acquièrent  une  grande  liberté,  ou  plus  exactement, 
une  grande  instabilité  moléculaire  ;  elles  ne  fixent  nullement  les 
limites  supérieures  de  la  température  où  peuvent  s'opérer  les  con- 


J.    JOLY  ;07 

solidations  :  elles  n'en  sont  pas   moins  intéressantes  pour  éluci- 
der les  relations  mutuelles  des  produits   de   la  différenciation. 

L'étude  de  la  leucite  en  fournira  un  exemple.  Nous  avons 
constaté  que  cette  espèce  minérale  fond  à  io3o**,  taudis  que 
Taugite,  qui  s'y  trouve  généralement  en  inclusions,  fond  à  ii4o°, 
quand  on  a  laissé  le  temps  à  la  viscosité  de  se  développer. 
L'ordre  de  consolidation  est  donc  ici  en  harmonie  avec  l'ordre 
de  fusibilité,  et  les  relations  de  ces  minéraux  dans  la  roche 
témoignent  de  la  valeur  de  notre  méthode  de  mesure  des 
points  de  fusion.  De  cette  observation,  et  de  la  comparaison 
de  leur  fusibilité,  nous  concluons  que  Taugite  est  plus  stable 
que  la  leucite  à  ii4oo  ;  la  leucite  n'acquiert  un  égal  degré  de 
stabilité  (mesurée  par  sa  résistance  aux  tensions  superficielles), 
que  quand  la  température  est  descendue  à  io3o**.  (J'emploie 
ici  le  terme  de  stabilité,  comme  représentant  le  degré  de  résis- 
tance de  l'édifice  ci*istallin  à  la  désagrégation,  dans  des  condi- 
tions de  températures  diverses).  11  s'en  suit  que  le  développe- 
ment des  crîstaux  d'augite,  par  diffusion  dans  le  magma,  est 
plus  favorisé  à  ii4o<>,  que  celui  des  cristaux  de  leucite,  par 
les  conditions  de  la  stabilité.  L'individualisation  des  premiers 
pourrait  ainsi  s'accomplir,  avant  que  celle  des  autres  ait 
commencé,  ou  ait  terminé  sa  différenciation.  Aussi  dans  ce 
cas,  trouve-t-on  les  cristaux  d'augite  inclus  dans  ceux  de 
leucite,  et  ils  sont  disposés  en  zones,  si  les  premiers  conti- 
nuent à  se   former. 

Toutefois  ces  points  de  fusion  ne  sont  pas  les  seuls  que 
nous  ayons  à  prendre  en  considération,  en  étudiant  les  rela- 
tions mutuelles  de  ces  deux  espèces  cristallines,  sous  Tinlluence 
de  variations  de  température  très  étendues.  Leurs  températures 
de  fusion  rapide  sont  en  effet  très  diflerentes.  A  iSoo»,  la 
fluidité  de  la  leucite  est  la  même  que  celle  de  l'augite  à  laoo", 
et  beaucoup  plus  complète  alors  que  celles  qu'elles  présentent 
respectivement  à  loSo®  et  à  ii4o<>.  Or,  nous  savons  que  la 
cristallisation,  non  seulement  peut  se  développer  dans  des 
milieux  à  l'état  fluide,  mais  qu'elle  a  été  réalisée  expérimenta- 
lement dans  ces  conditions,   pour  la  leucite  et  le  quarz. 

Que  devons-nous  prévoir  en  conséquence,  des  relations  qui 
s'établiront  entre  la  leucite  et  l'augite,  aux  hautes  températures? 

A  ces  températures,  la  liberté  moléculaire  de  la  leucite  est 
moindre  que  celle  de  l'augite,  mais  sa  stabilité,  en  tant  que 
solide  cristallin,   est  plus  grande.   Si  donc  on  considère    leui*s 


^o8  Vlll*  CONGRÈS   GÉOLOGIQUR 

relations  à  un  moment  donné,  soit  à  laSo^  par  exemple,  la 
leucite  sera,  à  cette  température,  très  visqueuse,  mais  n'aura 
pas  encore  atteint  son  point  de  fusion  normale  ;  Taugite  de 
son  côté  sera  tout  à  fait  fluide,  puisqu'il  aura  dépassé  de  So*» 
son  point  de  fusion  normale.  L'agrégation  par  diffusion  des 
molécules  du  magma  et  leur  groupement  cristallin  sera  alors 
en  faveur  de  la  leucite,  au  détriment  de  Taugite.  Ainsi,  dans 
un  magma  en  voie  de  refroidissement  de  hautes  températures, 
des  cristaux  de  leucite  peuvent  poursuivre  leur  croissance, 
avant  même  que  l'augite  ait  pu  commencer  à  se  ségréger  à 
Fétat  cristallin,  ou  à  dépasser  tout  au  plus  Tétat  microlitique. 
Un  coup  d'œil  sur  le  diagramme  (p.  701)  montrera  ces  relations  : 
leurs  courbes  de  fluidité  ne  se  croisent,  et  leur  stabilité  cns- 
talline  ne  coïncide  qu'à  une  seule  température  qui  corres- 
pond au  point  de  leur  intersection.  Au-dessous  de  cette 
température,  l'augite  est  plus  stable  que  la  leucite  ;  au-dessus 
la  leucite  est  plus  stable  que  l'augite.  Il  s'en  suit  qu'un 
magma  maintenu  à  une  haute  température  doit  permettre 
l'individualisation  de  la  leucite  avant  celle  de  l'augite,  et  qu'à 
mesure  de  son  refroidissement,  toutes  les  relations  de  succes- 
sion sont  possibles  entre  ces  espèces.  Toutefois  la  cristallisa- 
tion se  fera   plus  lentement  dans  un  milieu  plus  froid. 

Nous  sommes  ainsi  amenés  graduellement  à  cette  notion, 
que  le  développement  des  structures  pegmatiques  et  autres 
structures  enchevêtrées  analogues,  est  favorisé  par  les  tempé- 
ratures d'égale  stabilité,  celles  qui  correspondent  aux  points 
d'intersection  de  nos  courbes.  Le  quai*z  peut  également  se 
séparer  sous  formes  de  grains  cristallins  idiomorphes,  à  de 
hautes  températures,  quand  sa  stabilité  vient  à  dépasser  celle 
des  autres  silicates  ;  il  se  consolidera  comme  un  résidu  de 
cristallisation,  à  de  basses  températures,  quand  su  stabilité 
moléculaire  sera  moindre  que  celle  de  la  plupart,  ou  de  tous 
les  silicates.  La  ségrégation  rapide  de  l'olivine  peut  aussi 
s'interpréter  de  la  même  façon. 

Il  resterait  peut-être  à  considérer  quelle  inlluence  exercent 
sur  les  phénomènes  d'instabilité  magmatique,  manifestés  par 
Taltération  des  minéraux,  leur  résorption  ou  corrosion,  les 
modifications  de  stabilité  des  produits  de  la  dillërenciation,  à 
mesure  que  la  température  décroît  ?  Mais  ici  de  nouvelles 
expériences   nous   paraissent  nécessaires. 

Les  expériences  actuelles    se   bornent  à  analyser  la  stabilité 


J.    JOLY  709 

comparée,  en  tant  que  solides,  de  divei*s  silicates  cristallisés, 
à  des  températures  différentes.  On  voit  dans  cet  ordre  d'idées, 
que  le  temps  requis  pour  produire  la  fusion  à  une  tempéra- 
ture quelconque,  donne  en  quelque  sorte  la  mesure  de  la 
stabilité  moléculaire,  à  cette  température.  Cette  stabilité  est 
d'autant  plus  grande,  qu'il  faut  plus  de  temps  pour  produire 
une  déformation,  sous  Teffort  des  forces  superficielles.  Le  dia- 
gramme (p.  701)  devient  ainsi,  en  réalité,  un  tableau  des  stabili- 
tés moléculaires  à  différentes  températures,  puisque  les  ordonnées 
verticales  correspondent  à  la  fois  à  la  mesure  de  la  stabilité 
et  à  celle  de  la  fluidité.  Dans  le  premier  cas,  les  ordonnées  sont 
portées  en  descendant,  à  partir  de  Taxe  horizontal  supérieur. 

Le  plus  souvent  c'est  Tordre  de  consolidation  normale  cpii 
fînit  par  prévaloir  dans  les  individualisations  minérales,  et  la 
raison  en  est  que  cet  ordre  est  celui  de  la  plus  grande  stabi- 
lité, pour  les  silicates  cristallisés,  dans  réchelle  descendante 
des  températures.  Cet  ordre  normal  sera  donc  favorisé,  à  mon 
avis,  quand  le  refroidissement  s'opérera  lentement,  ou  quand 
la  température  se  maintiendra  longtemps  au  niveau  inférieur 
de  fusion.  L'intervertissement  de  cet  ordre  aura  parfois  ses 
causes  dans  les  différences  de  stabilité  cristalline  des  divers 
silicates  aux  températures  élevées,  notamment  quand  il  y  a  accé- 
lération des  derniers  temps  de  la  consolidation.  Mais  d'autres 
facteurs  interviendront  ici,  tels,  par  exemple,  que  la  stabilité 
chimique  des  molécules  composées  à  diverses  températures,  et 
à  diverses  pressions.  Il  est  probable  que  la  formation  de  la 
molécule  précède,  et  peut-être  précède  immédiatement,  le 
moment  de  Findividualisation  cristalline.  La  discussion  de  cette 
idée  nous  entraînerait  trop   loin  du  but. 

Nous  conclurons,  en  notant  que  les  résultats  des  expé- 
riences précédentes,  sur  les  points  de  fusion  des  silicates, 
s'accordent  assez  bien  avec  les  théories  de  M.  Rosenbusch, 
suivant  lesquelles  l'ordre  de  consolidation  des  silicates  est 
fonction  de  leur  degré  de  basicité.  Nous  rappellerons  enfin 
que  nous  étions  déjà  arrivés  à  cette  même  solution  (i), 
d'après  des  vues  purement  théoriques,  et  avant  d'avoir  entre- 
pris   ces    recherches    expérimentales. 

(I)  Theory  of  the  ordor  of  formation  of  silicates  in  igneous  roclis,  toc.  cil. 


710 


LE  MÉCANISME  INTIME  DE  LA  SÉDIMENTATION 


par  M.   J.  JOLT 


On  sait  depuis  longtemps  que  la  présence  de  sels  en 
dissolution  dans  l'eau  accélère  la  précipitation  des  matières 
fines,  telles  que  argile,  etc.,  qui  s'y  trouvent  en  suspension. 
Mais  on  ne  parait  pas  cependant  avoir  attribué  à  ce  phéno- 
mène, toute  l'importance  qu'il  mérite  en  géologie  physique. 
La  répartition  même  des  sédiments  marins,  le  transport  des 
sédiments  d'un  continent  à  l'autre,  leur  dispersion  de  la  terre 
ferme  dans  les  diverses  parties  de  l'océan,  seraient,  sans 
l'action  de  ce  facteur,  bien  diflérents  de  ceux  que  nous  obser-  ' 
vons.  Je  me  contenterai  de  résumer  ici  les  résultats  de  mes 
recherches  sur  la  nature   de  ce   phénomène. 

Nous  devrons  d'abord  faire  observer,  contrairement  aux 
idées  de  M.  Jevons  (i),  que  la  cessation  du  mouvement  brow- 
nien (Pedésie)  ne  produit  pas  directement  la  précipitation, 
mais  que  c'est  la  flocculation  des  particules  en  suspension, 
cause  et  facteur  de  la  précipitation,  qui  arrête  ce  mouvement. 
Celui-ci  toutefois  peut  encore  se  continuer  postérieurement 
pour  de  fines  particules  libres,  suffisamment  ténues.  Ce  n'est 
donc  pas  la  cessation  de  la  pédésie  qui  produit  la  flocculation 
mais  bien  la  flocculation,  au  contraire,  qui  arrête  le  mouve- 
ment pédétique  de  la  plupart  des  particules.  11  nous  a  paru 
que  les  travaux  faits  dans  ces  dernières  années  sur  la  coagu- 
lation des  corps  colloïdes  trouvent  une  application  dans 
l'étude  du  pouvoir  précipitant  des  sels. 

Partant  de  cette  idée,  que  pour  produire  l'agrégation  de 
particules  colloïdes,  une  certaine  cliarge  électrique  minima 
doit  être  mise  à  portée  des  groupes  colloïdes,  et  que  la  con- 
jonction minima  d'ions  nécessaire  pour  produire  cette  charge 
doit  se  trouver  répartie  dans  la  solution  ;  et  d'autre  part,  que 
la  cliarge  électrique  de  l'ion  esl  proportionnelle  à  sa  valence, 
M.   Whetham  (2)    est   arrivé   à  exprimer    dans  la   formule    sui- 

(1)  Quart.  Journ.  Scionci*,  {ivril  1878. 

(2)  Phil.   Mai;,  v.  48,  1899,  p.  74. 


J.    JOLY  71  î 

vante,  les  pouvoirs  coagulants  relatifs  de  solutions  équivalentes 
de  sels  monovalents,  bivalents   et  trivalents  : 

p*    :    p*   :   p'  =   I    :   X   :    x' 

Il  s'en  suit  que  les  pouvoirs  coagulants  vont  s'accroissant 
rapidement  avec  la  valence.  Si,  par  exemple,  pour  comparer 
la  formule  aux  expériences  de  MM.  Linder  et  Picton  (i),  on 
suppose  X  =  3a,  l'accroissement  de  la  valence  sera  indiqué 
par  la  série  i  :  3a  :  ioa4.  Cette  série  implique  le  principe, 
qu'on  exprime  la  probabilité  qu'un  ion  est  à  la  portée  effective 
d'un  point  fixe,  par  une  fraction  dont  le  numérateur  serait 
le  volume  «  de  la  sphère  ionique  d'influence  »,  et  le  déno- 
minateur, le  volume  total  du  liquide  ;  la  certitude  étant 
exprimée  dans  ce  cas  par  l'unité.  11  s'en  suit  que  pour  n  ions, 
la  probabilité  de  conjonction  sera  n  fois  le  produit  des  chances 
séparées,  et  sera  exprimée  par  (AC)°,  où  A  est  une  constante 
et  C   la  concentration. 

Ces  considérations  théoriques  permettent  de  croire,  si  l'on 
en  juge  par  l'accord  des  données  numériques  avec  l'expé- 
nence,  que  leurs  postula  ta  physiques  sont  vraiment  des  approxi- 
mations de  la  réalité.  C'est-à-dire  qu'il  y  a  une  charge  élec- 
trique minima  requise  pour  déterminer  la  coagulation,  et  que 
cette  charge  n'est  atteinte  que  pour  les  très  petites  particules 
de  matières  colloïdes,  par  la  conjonction  accidentelle  d'ions, 
incapables  par  eux-mêmes  de  produire  la  coagulation.  Nous 
ne  pouvons  actuellement  que  deviner  quelle  doit  être  cette 
charge  électrique   minima. 

Si  la  double  couche  électrique  de  Helmholtz  et  Quincke, 
dont  l'existence  est  nécessaire  à  l'explication  de  l'endosmose 
électrique  et  des  phénomènes  électriques  présidant  à  la  circu- 
lation de  l'eau  dans  des  tubes  capillaires,  produit  noi*malement 
des  répulsions  mutuelles  entre  les  particules,  on  comprend 
que  la  charge  libre  de  l'ion  puisse  servir  à  décharger  celle- 
ci,  ou  à  la  réduire  de  telle  sorte  que  la  conjonction  entre  les 
particules  soit  rendue  possible.  Ceci  étant  établi,  l'action  do 
la  tension  superficielle  minima  aura  pour  résultat  de  mainte- 
nir les  particules  réunies.  Les  expériences  de  M.  Hardy  (a) 
confirment  l'idée  que  ces  phénomènes  se  produisent  réellement 

(1)  Chemical  Soc.  Journ.,  vol.  67,  iS^,  p.  63. 

(2)  Ppoc.  rtoy.  Soc.,  Vol.  66,  p.  110. 


'jl2  VIII*  CONGRÀS  GÉOLOGIQUE 

ainsi,  puisqu'il  a  reconnu  que  les  ions  qui  déterminent  la 
décharge,  sont  de  signe  opposé  à  ceux  qui  sont  révélés  dans 
Tendosmose  électrique  par  les  particules  de  la  matière  colloïde. 
Ainsi  une  particule  colloïde  se  déplaçant  suivant  le  courant 
devrait  être  électro-positive.  Ces  particules  seront  coagulées 
par  les  ions .  électro-négatifs  ;  et  celles  qui  se  meuvent  en  sens 
inverse  du  courant,  seront  coagulées  par  les  ions  électro- 
positifs. Une  autre  et  très  élégante  confirmation  est  en  outre 
fournie  par  l'observation  de  MM.  Linder  et  Picton,  que  Tion 
métallique  peut  être  précipité  avec  le  colloïde.  Il  me  semble 
que  cette  idée  que  Taction  consiste  essentiellement  en  la  neu- 
tralisation de  la  couche  électrique  interne,  est  bien  d'accord 
avec  les  expériences  de  M.  Hardy,  et  auti^es  savants.  Je  revien- 
drai sur  ce  point. 

Telle  est  donc  la  théorie,  pour  les  particules  colloïdes  de 
très  petites  dimensions.  Mais  les  sédiments  se  déposent  en 
réalité  dans  la  nature,  avec  des  dimensions  plus  considérables. 
Les  grosses  particules  des  sédiments,  voire  celles  des  substances 
les  plus  insolubles,  présentent  comme  on  le  verra  des  phéno- 
mènes de  précipitation,  dus  à  des  sels  en  solution,  qui  sont 
en  relation  avec  la  valence  des  ions  et  avec  leur  signe  élec- 
trique. Il  y  a  donc  lieu  de  chercher  en  premier  lieu,  en  quoi 
la  valence  peut  aflectcr  la  vitesse  de  précipitation  des  parti- 
cules de  grandes  dimensions,  c'est-à-dire  grandes  relativement 
à  la  répartition  des   ions   du  liquide. 

Soit  U   la   composante  de    la    vitesse    ionique   moyenne   de 

diffusion  perpendiculaire  à  l'unité  de  surface  dans  le  liquide,  et 

N 
— K —    le   nombre  d'ions,    de    signe    approprié,    à    composante 

X 
dirigée  vers  cette  surface,  le  nombre  de  collisions  sera  U  x  -\- 

dans  l'unité  de  temps,  N  étant  le  nombre  total  d'ions  de  signe 
approprié,  dans  l'unité  de  volume.  Ou,  prenant  U  pour  cons- 
tante =   K  N  (i). 

Mais  les  effets  produits  par  a  N  trivalents,  3  N  divalents. 
6  N  monovalents,  sont  les  mêmes,  attendu  que  la  charge 
pour   chacun  est  proportionnelle    à    la    valence.    Si    donc    les 

(l)  En  comparant  les  effets  des  acides  et  des  alcalis,  les  vitesses  exceptionnelles 
«le  H  et  HO  ne  peuvent  ^tre  né^li^'ées.  De  même,  la  «  sphèra  ionique  d'influence  » 
doit  être  regardée  comme  plus  grande  pour  H  et  pour  HO,  dans  des  expériences 
comparatives,  soit  qu'on  s'occupe  de  particules  colloïdes  ou  d'autres. 


J.   JOLY  7i3 

solutions  sont  de  même  degré  de  concentration  (c'est-à-dire 
s'il  y  a  le  même  nombre  d'ions  dans  l'unité  de  volume  des 
solutions  trivalentes,  divalentes  et  monovalentes),  les  efTets 
électriques  produits  en  des  temps  égaux,  dans  les  diverees 
solutions  (c'est-à-dire  la  quantité  d'électricité  libre  fournie  à 
l'unité   de  surface)  seront  dans  la  proportion  : 

KN'"      KT^      KN' 
a      '      3      •       6 

Si    N    dépasse  une  certaine    valeur    dans    ces    rapports,   la 

KN' 
valeur    instantanée    de    — ^ —  pourra  représenter  une  quantitt' 

suffisante  pour  décharger  des  particules  voisines  en  suspension, 

K  N"           K  N"« 
tout  aussi  bien  que  les  quantités  plus  grandes  — x —    ou  . 

Dans  ce  cas,  on  n'observera  aucun  effet  imputable  à  la  valence, 
et  la  sédimentation  se  produira  indifféremment  de  la  nature 
chimique  des  sels  en  solution. 

Si  la  valeur  de  KN  est  suffisamment  petite,  les  phéno- 
mènes précités  ne  se  manifesteront  pas,  et  l'effet  produit  sera 
directement  proportionnel  à  la  valence.  Enfin,  s'il  existe  dans 
le  liquide  des  causes  de  restauration,  c'est-à-dire  qui  restau- 
rent continuellement  aux  particules  leurs  couches  électriques, 
la  sédimentation  ne  sera  pas  influencée,  à  part  le  cas  où  KN 
dépasse  une  certaine  valeur.  On  doit  prévoir  que  pour  des 
solutions  de  concentration  différente,  il  se  produira  des  effets 
intermédiaires  entre  la  flocculation  égale  dans  des  solutions 
semblablement  concentrées  de  sels  monovalents,  divalents, 
trivalents,  et  l'indifférence  absolue. 

A  mesure  que  la  finesse  des  matières  en  suspension  augmente, 
le  pouvoir  flocculant  des  valences  inférieures  diminue,  pour  les 
raisons  données  par  Whetham.  Les  sédiments  les  plus  fins  se  con- 
formeront à  la  loi  du  carré  et  du  cube,  en  raison  de  l'élément 
de  probabilité,  qui  opère  même  dans  les  fortes  concentrations. 

Les  résultats  obtenus,  par  l'observation,  sur  les  vitesses  de 
dépôt  des  matières  en  suspension  dans  les  solutions  plus  con- 
centrées sont  compliqués  par  l'influence  de  la  viscosité  et  de  la 
densité  ;  un  autre  élément  perturbateur  existe  dans  les  courants 
thermiques  internes,   difficiles  à  éliminer. 

La  méthode  expérimentale  suivie  consiste  à  mettre  dans 
de  l'eau  distillée,  des  matières  minérales  finement  pulvérisées, 
telles  que  charbon,  kaolin,    quarz,  obsidienne,   basalte,  etc.,  et 


^l4  VUI"   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

à  les  y  laisser  séjourner  quelques  heures,  ou  quelques  jours, 
pour  qu'elles  commencent  à  s'y  déposer;  au  bout  d'un  certain 
temps,  on  décante  la  partie  la  plus  claire  du  liquide,  où  ne  se 
trouvent  plus  en  suspension  que  les  particules  les  plus  ténues. 
C'est  le  liquide  opalescent,  ainsi  décanté,  qui  servira  à  l'étude, 
et  on  l'expose  à  l'action  des  sels,  au  repos,  et  à  une  tempé- 
rature uniforme.  La  quantité  employée  est  de  loo  ce*,  placés 
dans  une  large  éprouvette.  Les  diverses  éprouvettes  sont  placées 
côte  à  côte,  suspendues  dans  un  réservoir  en  verre,  rempli  d'eau  ; 
on  les  regarde  sur  un  fond  noir,  en  les  éclairant  par  en  haut, 
et  par  derrière,  avec  une  lumière  d'égale  intensité.  Les  éprou- 
vettes ainsi  immergées,  sont  tenues  à  leur  partie  supérieure 
par  une  planche  trouée,   qui  recouvre  le  réservoir. 

J'ai  récemment  communiqué,  à  la  Société  Royale  de  Dublin, 
un  aperçu  sommaire  de  mes  expériences  (i).  Dans  ces  pre- 
mières recherches,  j'avais  été  surtout  préoccupé  de  vérifier 
ridée  que  les  matières  en  suspension,  les  plus  insolubles, 
devaient  se  comporter  de  la  même  façon  que  les  corps  colloïdes 
étudiés  par  les  auteurs.  Mais  depuis  j'ai  reconnu  que  ce  plan 
d'études  n'apportait  pas  pleine  lumière  à  la  question,  et  je 
me  suis  efforcé  de  suivre  les  effets  produits  par  les  sels  mono- 
valents, divalents  et  trivalents,  à  divers  états  de  concentration. 
En  présentant  les  résultats  de  ces  récentes  expériences,  j'aurai 
parfois  à  rappeler  les   précédentes,   à  titre  accessoire. 

Le  choix  des  méthodes  employées  est  assez  limité.  Car  la 
nature  même  des  phénomènes  envisagés  empêclie  les  mesures 
quantitatives,  les  quantités  infinitésimales  des  substances  étu- 
diées excluent  les  méthodes  gravimétriques,  la  méthode  pho- 
tométrique parait  seule  applicable.  Aussi  me  suis-je  borné  à 
des  mesures  photométriques,  basées  sur  des  observations  com- 
paratives, faites  il  l'œil.  J'ai  comparé  la  translucidité,  après 
quelques  heures  de  sédimentation,  dans  des  éprouvettes  juxta- 
posées, de  solutions  de  concentration  variée,  chargées  de  par- 
ticules en  suspension  de  même  densité  et  de  même  grain. 
J'avais  choisi,  comme  étalon  dans  ces  mesures,  un  sel  déter- 
miné, le  chlorure  de  magnésium,  et  préparé  une  série  de 
solutions    contenant  : 

o  o.ooi,         0.002,         o,oo4         ....         4*^6 

grammes-équivalents  de  ce  sel  par  litre,  suivant  une  progression 

(1)  Procecd.  Roy.  Dublin  Soc,  vol.  IX  (nov.  ser.)  Part  3,  p.  3^. 


J.    JOLY  7l5 

géométrique.  Tens  anssi  à  choisir  des  types,  ponr  les  matières 
en  snspension.  Je  m'arrêtai  dans  ce  choix,  aux  fines  particules 
des  plus  purs  kaolins  du  commerce,  et  à  de  fines  particules 
d'obsidienne  pilée  au  mortier  d'ajçate  :  je  mettais  ao  grammes 
de  ces  poudres  dans  un  litre  d'eau  distillée,  laissais  reposer 
i8  heures,  et  séparais  alors   le  dépôt. 

Le  liquide  trouble  est  jaugé  dans  des  éprouvettes  de  loo  c.  ch., 
où  on  ajoute  successivement  dans  les  diverses  éprouvettes, 
des  quantités  proportionnelles  du  sel  étalon,  qui  s'y  dissolvent. 
On  a  soin  de  conserver  une  des  éprouvettes,  sans  addition  du 
sel.  Ce  sont  ces  tubes  ainsi  préparés  qu'on  compare  entre  eux 
après  i8  heures  de  repos,  et  qu'on  continue  à  comparer  entre 
eux,   s'il  le  faut,  pendant  48  heures. 

L'observation  se  fait  de  la  façon  suivante.  Prenant  comme 
point  de  départ  la  solution  la  plus  transparente  fournie  par 
les  matières  en  snspension  dans  le  chlorure  de  magnésium, 
après  18  heures  de  repos,  on  assigne  à  cette  transparence  une 
certaine  valeur  linéaire,  qu'on  exprime  par  10  divisions  d'un 
papier  gradué.  Les  degrés  de  concentration  de  la  solution 
sont  portés  sur  ce  papier,  à  intervalles  égaux,  suivant  une 
ligne  horizontale,  et  on  élève  sur  cette  ligne  l'ordonnée  de 
la  transparence  maxima,  au  point  de  concentration,  qui  lui 
correspond.  Les  divers  degrés  d'opacité  intermédiaires  entre 
celui-ci  et  le  sédiment  dans  Teau  pure,  sont  répartis  entre  les 
îo  divisions  verticales  ménagées,  en  tâchant  de  donner  à  ces 
ordonnées  des  longueurs  proportionnelles  au  degré  de  transpa- 
rence. De  la  sorte  la  ligne  de  base  devient  le  o  de  la  sédimen- 
tation, et  si  un  sel  exerce  une  action  retardatrice,  la  courbe 
obtenue  en  joignant  les  sommets  de  ces  ordonnées,  devra 
passer  sous  cette  ligne  de  base,  aux  points  de  concentration 
correspondant   aux   retards. 

J'ai  donc  dressé  d'abord  une  courbe  typique,  pour  les 
transparences  des  diverses  solutions  de  chlorure  de  magné- 
sium, en  en  contrôlant  l'exactitude  par  des  expériences  répétées. 
Les  éprouvettes  fournissant  les  points  de  cette  courbe  sont 
devenues  les'  étalons  qui  ni'cmt  permis  de  repérer  toutes  mes 
observations  sur  les  divers  sels  monovalents,  divalents  ou 
trivalents.  La  comparaison  des  courbes  est  rendue  possible 
par  l'intercala tion  parmi  la  série  des  éprouvettes  du  sel  à 
l'étude,  d'éprouvettes  contenant  les  concentrations  voulues 
de  Mg  Gif.   Avec  un    peu   d'habitude,    cette     méthode     lournit 


7i6  Vllie  GONGRÀ8  GÉOLOGIQUE 

des  résultats  su^samment  précis  pour  le  degré  de  certitude 
requis.  Parfois  la  formation  de  courants  thermiques  internes 
force  à  refaire  une  expérience,  mais  ils  se  produisent  rare- 
ment dans  une  chambre  non  chauflée,  à  Tabri  des  influences 
extérieures. 

Il  se  présente  toutefois,  dans  ces  expériences,  une  compli- 
cation singulière.  On  constate  en  eflet,  qu'en  dessous  de  cer- 
taines limites  de  concentration  d'un  sel,  le  mode  du  dépôt  n'est 
pas  le  même  qu'au  dessus  de  ces  limites.  Ainsi  par  exemple, 
pour  la  plupart  des  sels  divalents,  quand  la  concentration  est 
inférieure  à  0.016  grammes  équivalents  par  litre,  le  dépôt  s'ef- 
fectue par  couches  stratifiées  ;  quand  elle  est  supérieure  à  cette 
proportion,  le  liquide  montre  une  opalescence  unifonne,  ou 
devenant  parfois  plus  transparente  dans  sa  partie  supérieure. 
I-.a  sti'atifîcation  du  dépôt  des  sels  divalents  peut  être  considérée 
comme  un  fait  exceptionnel  au-dessus  d'une  concentration  de 
0.016.  Quant  aux  sels  monovalents,  Na  Cl  par  exemple,  la 
stratificatioi;!  du  dépôt  se  produit  quand  il  y  a  moins  de  o.ia8 
grammes-équivalents  par  litre  ;  dans  les  solutions  plus  concen- 
trées, le  dépôt  devient  uniforme.  Cette  particularité  oblige  à 
interpréter  d'une  façon  spéciale  les  dépôts  des  liquides  peu 
concentrés  et  à  tenir  compte  dans  ce  cas  du  niveau  atteint  par 
le  sommet  du  trouble  nuageux.  Cependant  en  mélangeant  dou- 
cement les  dépôts  ainsi  obtenus,  on  les  rend  comparables  à 
ceux  des  solutions  plus  concentrées  ;  mais  on  interrompt  alors 
la  suite  des  observations  pour  ces  éprouvettes. 

Avant  de  passer  à  la  description  des  principales  courbes 
obtenues,  il  importe  de  signaler  un  phénomène  iiitéi'essant,  qui 
met  bien  en  évidence  l'acte  de  la  flocculation.  Si  Ton  examine  les 
matières  en  suspension  dans  le  liquide  pur,  sans  sels  dissous, 
après  ri  à  18  heures  de  sédimentation,  on  reconnaît  que  tout 
le  précipité  formé  s'est  accumulé  dans  le  fond  de  l'éprouvette, 
dans  sa  concavité  centrale,  sous  forme  d'une  lentille  circulaire 
plan-convexe;  il  n'y  a  pas  trace  d'adhérence  dans  la  portion 
convexe.  Si  Ton  examine  ensuite  le  dépôt  qui  s'est  formé 
dans  les  solutions  les  moins  concentrées,  on  observe  une  tache 
analogue  au  fond  des  éprouvettes,  dans  leur  partie  concave  : 
on  constate  au  contraire  son  absence,  dans  les  solutions  con- 
centrées. Dans  les  éprouvettes  contenant  ces  solutions,  le  dépôt 
envahit  tout  le  fond,  sous  forme  d'un  précipité  blanc,  très  adhé- 
rent aux   parois  et  qui   s'élève  jusqu'aux    parties    verticales   du 


J.    JOLY  717 

récipient.  Quand  on  considère  les  variations  de  forme  du  dépAt 
dans  ces  solutions  diversement  concentrées,  on  voit  le  diamètre 
de  la  tache  hémisphérique  diminuer,  à  mesure  que  s'étend  le 
précipité  adhérent  au  verre,  dans  des  solutions  de  concentra- 
tion croissante. 

L'existence  de  cette  tache  nous  indique  que  les  ions  n'ont  pu 
déterminer  l'adhérence  des  particules  au  veri'e,  ni  probablement 
des  particules  entre  elles.  La  tache  ne  doit,  en  effet,  sa  forma- 
tion, qu'à  Taccumulation  des  particules  au  fond,  sous  l'influence 
de  la  pesanteur.  L'absence  de  tache  décèle  l'action  de  l'ion, 
réduisant  les  répulsions  entre  les  particules  et  le  verre.  On 
pourrait,  semble-t-il,  baser  une  méthode  de  mesure  des  phéno- 
mènes de  la  sédimentation,  sur  l'observation  de  ces  processus 
de  suspension. 

Les  courbes  reproduites  sur  la  figure  (fig.  i),  ont  été  obte- 
nues de  la  façon  indiquée  plus  haut,  elles  donnent  les  résultats 
essentiels  d'une  longue  série  d'expériences. 

Prenant  comme  point  de  départ  la  courbe  typique  fournie  , 
par  Mg  Cli,  on  voit  que  la  solution  de  ce  sel  n'affecte  en 
rien  le  dépôt  en  dessous  de  0,001  et  qu'à  partir  de  ce 
moment,  il  entre  en  action  de  0.004  ^  0.016,  atteignant  son 
maximum  d'action  précipitante  à  o.oSs.  Son  action  se  maintient 
un  certain  temps,  pour  les  solutions  plus  concentrées,  en 
diminuant  insensiblement  jusqu'à  o.5i!2  où  elle  est  redescendue 
au  même  niveau  que  de  0.008  à  0.016.  Au  delà  de  cette 
limite,  le  degré  de  concentration  paraît  indifférent.  Il  est 
probable  que  dans  ces  solutions  concentrées,  la  viscosité  et 
l'augmentation  de  la  densité  interviennent,  pour  retarder  la 
vitesse  de  précipitation.  Les  autres  sels  divalents  se  comportent 
à  peu  près  comme  Mg  CL'  :  ils  agissent  plus  ou  moins 
activement,  mais  suivent  des  courbes  sensiblement  parallèles  ; 
on  remarque  cependant  que  Ba  (  NO3  )  ^  conserve  son  action 
précipitante  à  des  concentrations  exceptionnelles.  Les  sels 
divalents  étudiés  se  rangent  dans  l'ordre  suivant,  d'après 
l'intensité  de  leur    action  ; 

1 .  Ba  (  NO3  >j  ;   Ba  CL  ; 
a.  Mg  CL  ; 

3.  Ca  CL  ; 

4.  MgSO*. 

Nous    avons     tracé     les    courbes  fournies     par    deux    sels 


J.    JOLY  719 

monovalents  Na  Cl,  KNO3  :  comparées  aux  précédentes,  elles 
montrent  un  contraste  remarquable.  Au  degré  de  concentration 
où  les  sels  divalents  exercent  leur  action  maxima,  le  sel 
monovalent  ne  produit  aucun  effet  sur  la  précipitation,  le 
résultat  atteint  en  ce  moment  étant  à  peu  près  le  même  que 
dans  Teau  distillée.  Ce  n'est  qu'à  0.064  <1"6  l'action  de  ces 
sels  monovalents  commence  à  se  dessiner  ;  elle  augmente 
lentement  avec  la  concentration  jusqu'à  Q.048,  puis  au  delà 
et  jusqu'à  la  saturation,  elle  reste  fixe  ou  diminue  insensi- 
blement. 

Un  fait  mérite  ici  d'être  noté  :  la  courbe  des  sels  mono- 
valents croise  celle  des  sels  divalents.  Il  y  a  donc  un  degré 
de  concentration,  pour  ces  solutions,  où  l'action  des  sels 
monovalents  et  divalents  sur  la  précipitation  sera  la  même. 
Pour  Na  Cl  et  KCl  (qui  agissent  à  peu  près  de  même),  ce 
degré  de  concentration  est  entre  o.5i2  et  i.o24-  Pour  KNO  3 
l'expérience  n'a  pas  montré  semblable  coïncidence  avec  Mg  Cl  2. 

Passons  aux  sels  trivalents,  où  la  difliculté  de  trouver  des 
solutions  appropriées  a  limité  notre  étude  à  Texamen  de  Al  t 
Cl  e  et  Al  2  (SO  4)3  •  Ce  sont  deux  sels  très  acides,  circonstance 
qui,  d'après  les  résultats  obtenus  par  MM.  Linder  et  Picton, 
et  par  M.  Hardy,  doit  compliquer  leurs  effets.  Le  chlorure  pré- 
sente, en  fait,  des  particularités  très  remarquables,  des  variations 
d'action,  dont  la  cause  m'échappe.  Elles  ressortent  facilement 
de  la  comparaison  des  courbes  de  ce  sel,  en  diverses  expé- 
riences portées  sur  notre  Ogure.  Ainsi  on  verra,  vers  le 
centre  du  diagramme,  que  tantôt  les  courbes  de  ce  sel 
indiquent  qu'il  n'exerce  aucune  action  sur  la  précipitation,  ou 
qu'il  agit  comme  un  sel  monovalent,  et  que  tantôt  ces  courbes 
témoignent,  entre  0.002  et  0.004,  d'actions  aussi  intenses  que 
celle  des  sels  divalents.  Je  ne  trouve  d'explication  de  ce  fait 
ni  dans  la  nature  des  particules  en  suspension  (les  deux  obser- 
vations peuvent  se  faire  avec  le  kaolin),  ni  dans  la  température 
(les  trois  courbes  représentées  ont  été  obtenues  en  expérimentant 
à  une  même  température  de  i5  c),  ni  dans  la  densité,  ou  le 
degré  de  ténuité  des  matières  en  suspension.  Il  est  vraisemblable 
que  l'explication  doit  être  cherchée  dans  le  sens  du  signe  élec- 
trique des  particules  en  suspension  dans  la  solution.  Le  sel 
employé  était  de  même  origine  dans  les  trois  expériences  portées 
sur  le  diagramme.  Les  trois  courbes  coïncident,  en  montrant  une 
action  minima    à    la   concentration    i.o34)    au-delà   de  laquelle 


^ao  VII1«  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

TefTet  produit  sur  la  précipitation  est  un  retard.  11  faut  encore 
noter  Faction  momentanée,  singulièrement  active,  développée  à 
la  concentration  si  basse  de  o.oooo4«  et  la  cessation  brusque 
de  cette  action  à  la  concentration  voisine  de  0.00008,  qui 
même  peut  provoquer   un  retard  sur   la  précipitation  normale. 

Le  sulfate  d'aluminium  présente  des  faits  analogues  à  ceux 
qui  ont  été  relevés  dans  Fétude  de  Faction  du  chlorure  d'alu- 
minium, mais  à  Tinverse  de  celui-ci  il  ne  perd  jamais  son 
action  sur  la  précipitation,  dans  les  limites  du  diagramme  où 
agissent  les  sels  divalents.  Comme  le  chlorure,  il  présente  un 
maximum  d'action,  passager,  aux  basses  concentrations  ;  la 
ligne  ponctuée  correspond  à  une  variante  assez  fréquente.  La 
courbe  au-delà  de  ce  point  descend  brusquement,  et  Faction 
du  sel  sur  la  précipitation  peut  même  devenir  nulle  ;  à  ce 
moment,  la  tache  blanche  est  très  visible  en  fond,  elle  n'existe 
qu'alors.  On  Fobserve  à  0.00004,  tandis  qu'elle  n'existait  pas  à 
o.ooo.oo5. 

Revenant  à  la  courbe  du  diagramme,  on  constate  que  pour 
les  concentrations  croissantes.  Faction  de  la  solution  reprend 
graduellement  et  présente  deux  maxima  consécutifs  à  o.oooSq 
et  à  o.oSq.  Au-delà  de  ce  point  elle  devient  parallèle  à  celle 
des  sels  divalents,  pour  tomber  avec  elle,  quand  la  concentra- 
tion de  la  solution  devient  élevée.  On  voit  donc  qu'il  y  a  une 
sorte  de  périodicité  dans  le  mode  d'action  des  sels  trivalents. 

On  devra  peut-être  rapporter,  comme  j'essaierai  de  le  mon- 
trer, à  Finiluence  d'un  changement  du  signe  électrique  des 
particules,  la  diminution  et  parfois  l'absence  de  toute  action  de 
la  solution  sur  la  précipitation,  à  certains  dégrés  de  concen- 
tration. C'est  une  question  qui  mériterait  de  nouvelles  recher- 
ches expérimentales,  mais  nous  devons  à  regret  les  remettre 
à  plus  tard. 

Les  courbes  que  nous  venons  de  dresser  nous  pai*aissent 
obéir,  pour  divers  degrés  de  concentration,  à  la  loi  qui  régit 
la  coagulation  des  corps  colloïdes.  C'est-à-dire  que  si  nous 
prenons  le  pouvoir  ilocculant  de  Na  Cl  comme  unité,  celui  du 
sel  divalent  devra  être  3a  fois  plus  fort,  et  celui  du  sel 
tri  valent   io23  fois,   ou,    si    l'on  appelle  C   un  degré  déterminé 

Q 

de  concenti'ation  de  Na  Cl,    les   concentrations   -0-  -     des     sels 

3a 

divalents,   et   .y  des    sels  trivalents,   devront   agir    avec    la 


J.    JOLY  721 

même  intensité.  Or,  si  on  se  reporte  au  diagramme  des 
courbes,  on  constate  qu'en  effet,  Faction  d'un  chlorure  mono- 
valent à  la  concentration  4*^9^  ^^^  approximativement  équivalent 

à  celle  d'un  chlorure  bivalent  à  — ^0 =    0.128,    et    à    celle 

d'un   sulfate  tri  valent   à  ~—^cr   =  0.004  ;  ^^   plus,  le  rapport 

des  concentrations  peut  être  bien  reporté  sur  la  gauche  du 
diagramme,  en  conservant  cependant  sensiblement  les  mêmes 
pouvoirs  flocculants,  pour  les  trois  catégories  de  sels.  Cette 
observation  est  en  accord  avec  l'opinion  que  le  métal  est  l'ion 
eflectif. 

Il  faut  cependant  reconnaître  que  cette  loi  ne  suffit  pas 
à  grouper  harmoniquement  tous  les  phénomènes  observés. 
Elle  ne  s'applique  pas  également  à  tous  les  degrés  de  con- 
centration, comme  suffisent  à  le  montrer  à  première  vue  les 
formes  variées  des  courbes.  Elle  ne  vaut  que  comme  une 
approximation,  applicable  à  certains  degrés  de  concentration  ; 
elle  ne  s'applique  pas,  notamment,  au  voisinage  des  points  de 
rencontre  des  courbes  des  divers  sels  monovalents,  divalents 
et  trivalents,  car  ici,  des  concentrations  égales  amènent  des 
résultats  à  peu  près  identiques.  Les  points  d'action  nulle 
échappent  aussi  à  cette  loi. 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  ne  demeure  pas  moins  une  remarqua- 
ble  coïncidence  des  faits  avec  la  théorie.  Ainsi,  dans  les 
solutions  très  concentrées,  il  n'y  a  guère,  ou  pas  du  tout,  de 
différences  entre  l'action  des  sels  monovalents,  divalents  et 
trivalents.  C'est  même  un  fait  général,  si  l'on  fait  abstraction  du 
cas  de  Al  2  Cl  6.  Les  solutions  très  concentrées,  dépassant  le  degré 
0.5 IQ,  agissant  d'une  façon  identique  sur  la  précipitation  des 
matières  en  suspension,  quelle  que  soit  la  composition  chimi- 
que du  sel  dissous.  Peut-être  la  viscosité  et  la  densité  de  ces 
solutions  entrent-elles  en  jeu  dans  ces  conditions  ;  mais  les 
viscosités  relatives  des  divers .  sels  monovalents,  divalents  et 
trivalents  ne  sont  pas  assez  distinctes,  pour  qu'on  puisse  leur 
attribuer  ce  résultat.  Il  est  plus  probable  que  la  cause  de  l'éga- 
lité de  flocculation  doit,  dans  ce  cas,  être  cherchée  dans  un 
balancement  des  effets  de  la  valence  par  une  extrême  concen- 
tration des  ions. 

Dans  cette  hypothèse,  le  parcours  des  courbes  représenterait 
les  effets   intermédiaires  entre    deux    concentrations  extrêmes. 


46. 


'^'22  VUl^   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

L'une  suflisante  pour  submerger  les  eflets  de  la  valence,  l'autre 
trop  faible  pour  que  la  loi  des  hasards  d  activité  ionique  ne 
s*applique  plus,  car  les  effets  des  charges  ioniques  ne  parais- 
sent pas  pouvoir  s'accumuler.  Il  y  aurait  donc  des  actions 
((  restaiu*atives  ».  Reconnaissons  cependant  que  nos  notions 
concernant  le  mécanisme  intime  de  ces  phénomènes  sont  encore 
insuffisantes,  pour  permettre  de  voir  dans  Texpression  de  ces 
idées,  autre  chose  que  de  simples  indications.  Lq  courbe  aber- 
rante fournie  par  AU  Cle  ,  les  activités  extérieures  et  les  points 
d*action  nulle  des  sels  d'alumine,  sufiiraient  à  nous  rappeler 
que  beaucoup  nous  échappe  encore  dans  cette  étude. 

Un  point  surtout  nous  parait  devoir  être  élucidé,  celui  de 
r influence  de  la  densité  et  de  la  ténuité  des  matières  en  sus- 
pension. Il  semble  évident  en  ellet  que  ces  facteurs  ne  sauraient 
être  négligés.  Ainsi  j'ai  reconnu  que  quand  les  matières  en 
suspension  sont  plus  fines,  les  courbes  sont  déviées  à  di'oite 
du  diagramme  ;  observation  qui  tendrait  à  montrer  qu'il  faut 
une  solution  plus  concentrée  pour  produire  une  action  donnée  sur 
un  sédiment  fin,  que  sur  un  sédiment  relativement  grossier.  Il 
faut  donc  prendre  en  considération  la  dimension  des  parti- 
cules, pour  évaluer  leurs  chances  de  rencontre  avec  les 
ions.  De  même  il  faudrait  aussi  tenir  compte  de  la  densité 
ou  du  nombre  des  particules  dans  un  volume  déterminé, 
puisqu'il  influe  sur  la  rapidité  de  formation  de  grosses 
particules. 

Le  petit  nombre  d'expériences  réalisées  jusqu'ici  ne  permet 
guère  d'aller  plus  loin.  On  peut  encore  noter  que  les  diffé- 
i*ences  de  forme  et  de  nature  des  particules  insolubles  essayées, 
paraissent  sans  action  appréciable  sur  les  résultats  obtenus.  Il 
est  possible  que  l'assortiment  des  sédiments  dans  certains 
dépôts  marins  ait  été  influencé  aussi  par  les  causes  qui  ont  pro- 
voqué   des    différences    dans    les  précipitations   des  éprouvettes. 

Une  des  particularités  remarquables  des  expériences  de 
M.  Hardy  est  d'avoir  appris  les  effets  différents  des  acides  et 
des  alcalis  sur  les  particules  des  corps  colloïdes.  11  a  donné 
la  preuve  expérimentale  directe,  que  les  acides  donnent  aux 
particules  colloïdes  le  caractère  électro-positif,  et  les  alcalis 
le  caractère  électro-négatif.  Il  a  montré  de  plus,  que  quand 
les  particules  colloïdes  sont  électro-positives,  l'ion  effectif  est 
le  radical  du  sel.  c'est-à-dire  l'ion  électro-négatif.  Lorsqu'au  con- 
traire les  particules  colloïdes  sont  électro-négatives,  l'ion  effectif 


J.    JOLY  7^3 

est  le  métal,  c'est-à-dire  Tion  électro-positif.  Prenant  ces 
résultats  en  considération,  j*ai  pu  reconnaître  expérimentale- 
ment, que  dans  une  solution  acide  de  K2  SO4  la  précipitation 
se  produit  plus  vite  que  dans  une  solution  alcaline  du  même 
sel.  Si  rion  actif  est  SOi"  dans  le  premier  cas,  et  K'  dans  le 
second,  les  difféi'ences  de  charge  ionique  suffisent  à  expliquer 
le  résultat.  J'ai  également  reconnu  que  la  précipitation 
s'effectue  plus  rapidement  dans  des  solutions  alcalines  de 
Mg  Cli  et  de  Ba  CI2  que  dans  des  solutions  acides  de  ces 
mêmes  sels.  Ce  fait  est  encore  eu  relation  avec  un  change- 
ment de  signe  dû  à  Tacidité  ou  à  Talcalinité,  car  ici  le  radical 
est  monovalent  et  le  métal  divalent. 

On  peut  encore  noter  une  variation  dans  la  vitesse  de 
précipitation  des  particules,  dans  les  solutions  acides  ne  com- 
portant pas  d'autre  électrolyte.  et  dans  les  solutions  alcalines. 
Dans  celles-ci,  les  particules  restent  parfois  indéfiniment  en 
suspension,  se  déposant  beaucoup  moins  vite  que  dans  Teau 
pure.  Dans  les  solutions  acides,  au  contraire,  il  y  a  accéléra- 
tion dans  le  dépôt. 

Il  est  encore  bien  difficile  actuellement  d'esquisser  une  théorie 
adéquate  pour  le  groupement  de  tous  les  faits  observés  relati- 
vement à  la  coagulation  des  corps  colloïdes,  Tendosmose 
électrique  et  autres  phénomèmes  connexes.  On  a  déjà  inter- 
prété un  certain  nombre  d'entre  eux,  et  non  sans  succès,  en 
supposant  l'existence  de  couches  électriques  répulsives.  On  ne 
peut  dire  si  l'existence  de  semblables  couches  devrait  être 
attribuée  à  quelque  source  inconnue  de  séparation  électrique 
agissant  à  la  limite  des  liquides  et  des  solides,  ou  plus  simple- 
ment, à  des  arrangement  et  aggrégation  d'ions  sous  l'influence 
d'une  tension  superficielle  dissymétrique.  Le  fait  que  des  bulles 
de  gaz  pi'ennent  part  à  l'endosmose  électrique,  et  possèdent 
par  conséquent  une  couche  électrique  interne,  aussi  bien  que 
des  particules  solides  ou  liquides  en  suspension,  tendrait  à 
montrer  que  la  présence  d'un  solide,  sec  ou  mouillé,  n'est  pas 
indispensable  au  phénomène,  mais  que  celui-ci  dépend,  au  moins 
en  partie,  de  l'existence  d'une  surface  limite  liquide  ou  de  forme 
courbe  accentuée.  Ajoutons  que  les  expériences  de  MM.  Reinold 
et  Rùcker  (i)  sur  la  résistance  de  lames  de  savon,  laissent  inex- 
pliqué un  degré  anormal   de   conductibilité,  auquel  on  pourrait 

(1)  PhU.  Traos.  1893,  p.  505. 


7^4  ^11^^  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

apparemment  atteindre  par  l'agrégation  superficielle  des  ions. 

Dans  cette  interprétation,  Thydroxyle  constituerait  habituel- 
lement l'ion  interne,  attendu  qu'en  général  dans  les  phénomènes 
de  ce  genre  (endosmose  électrique,  effets  électriques  développés 
par  le  mouvement  de  Teau  dans  les  tubes  fins,  efiets  de  contact 
de  métaux  et  de  Teau  pure),  c'est  la  couche  interne  qui  est 
normalement  électro-négative.  Mais  que  cette  hypothèse  ionique 
soit  ou  non  admissible,  il  faut  cependant  en  outre,  faire  encore 
intervenir  quelque  rétention  superficielle  d'ions,  pour  com- 
prendre les  données  expérimentales. 

Si  la  particule  est  électro-négative,  nous  supposons  que  des 
ions  positifs  agissent  sur  cette  couche  interne,  en  se  com- 
binant avec  l'hydroxyle,  ou  en  apportant  de  l'électricité 
positive.  Il  semble  que  parmi  des  ions  monovalents  positifs, 
l'hydrogène,  se  distingue,  quant  à  ses  eflets,  par  sa  grande 
vélocité  ionique  et  par  sa  capacité  de  combinaison  avec  l'hy- 
droxyle, le  fixant  pour  ainsi  dire  dans  une  combinaison 
faiblement  ionisée.  D'autre  part,  parmi  les  ions  monovalents 
négatifs,  H-O  se  distingue  aussi  par  sa  plus  grande  vélocité 
ionique,  et  par  sa  propriété  de  renverser  l'équilibre  des  ions 
positifs  et  négatifs  existant  habituellement  dans  l'eau  pure. 
Dans  ces  conditions,  l'action  essentielle  des  acides  et  des 
alcalis  consisterait  à  apporter  H  et  H-O.  Ils  neutralisent,  quand 
c'est  un  acide,  la  couche  interne,  si  elle  est  négative  ;  et  même 
la  changent  de  signe  par  l'agrégation  des  ions  positifs  à  la 
surface  —  si  on  suppose  l'existence  d'une  tension  superficielle 
retenant  l'ion.  Ils  produisent  les  effets  opposés,  quand  c'est 
un  alcali,  l'hydroxyle  négatif,  constituant  alors  l'ion  actif. 
Dans  l'un  et  l'autre  cas,  nous  attribuons  aux  acides  la  dimi- 
nution d'une  couche  électrique  interne  négative,  ou  son  chan- 
gement, et  aux  alcalis,  le  renforcement  de  la  couche  interne.  Le 
premier  effet  peut  hâter  la  précipitation,  et  le  second  la 
retarder,  comme  l'apprend  l'observation. 

Si  l'on  vient  a  comparer  les  quantités  requises  pour  piH>- 
duire  la  coagulation  dans  les  expériences  de  M.  Hardy,  avec 
celles  qui  seraient  théoriquement  nécessaires  dans  l'hypothèse 
que  la  neutralisation  d'une  couche  interne  négative  est  la 
condition  essentielle  de  le  coagulation  (ou  de  la  flocculation) 
dans  le  cas  de  particules  normales  électro-négatives,  et  celle 
d'une  couche  interne  positive  dans  le  cas  de  particules  élec- 
tro-positives,  on  découvre    entre    elles  un  accord  remarquable. 


j.  JOLY  7a5 

Ainsi,  les  effets  des  acides  sur  des  particules  électro-néga- 
tives devraient  varier  proportionnellement  à  la  valence  de 
l'acide.  Or  M.  Hardy  a  trouvé,  dans  ses  expériences  sur  le 
mastic-gomme  colloïde,  que  HGl  doit  avoir  une  concentration 
de  I  gramme  équivalent  en  260  litres,  tandis  qu'il  suffit  à 
Hi  SO4  de  I  gramme  équivalent  en  4^0  litres,  pour  produire 
des  coagulations  équivalentes.  Les  sels  agissent  par  leur 
ion  positif,  et  c'est  ce  que  montrent  les  résultats  acquis  : 
Mg  SO4  (I  en  68),  Ba  Ch  (i  en  86),  Na  Cl  (i  en  8),  Ns  SO4 
(i  en  8).  Les  alcalis  monovalents  peuvent  très  bien  n'avoir 
aucune  action  coagulante,  apportant  dans  H-O,  un  ion  négatif 
plus  actif  que  leur  ion  monovalent  positif.  Ainsi  NH4  HO  n'agit 
pas  sur  la  coagulation,  tandis  que  KHO  et  Na  HO,  qui  n'ont 
pas  d'action  sur  la  gomme,  agissent  un  peu  sur  l'or  colloïdal. 
Quand  toutefois  il  s'agit  d'un  alcali  bivalent,  le  métal  doit  préva- 
loir :  et  en  réalité  Ba  (HO)i  agit  dans  la  proportion  de  i  en  4o.  8. 

Quand  les  acides  agissent  sur  des  particules  électro-posi- 
tives —  c'est-à-dire  qui  ont  une  couche  interne  positive,  —  l'action 
des  électrolytes  peut  être  très  différente.  Leur  effet  sera  très 
faible  si  cet  acide  est  monovalent,  puisqu'il  n'a  plus  ici 
l'avantage  de  la  grande  vélocité  ionique  de  leur  ion  H.  S'il 
est  bivalent,  leur  radical,  en  vertu  de  la  loi  du  carré  et 
du  cube,  devra  être  très  actif.  M.  Hardy  trouve  que  HCl  et 
HNO3  nécessitent  des  concentrations  de  i  en  1.8  pour  produire 
les  mêmes  effets  de  coagulation  que  H*  SO4  en  proportion  de 
I  en  1000.  Les  sels,  dans  ce  cas,  agissent  par  leur  ion  négatif 
et  l'effet  sur  la  valence  peut  s'exprimer  de  la  façon  suivante  : 
K»  S  O4  (i  en  3200),  Ba  CI2  (i  en  6),  Na  Cl  (i  en  qo).  Les  alcalis 
doivent  agir  puissamment  en  raison  de  leur  hydroxyle,  et  leur 
action  doit  croître  avec  leur  valence  ;  et  il  arrive  en  effet  que 
Ba  (HO)î  en  proportion  de  i  en  2000  est  aussi  actif  que  NHO 
en  proportion  de  i  en   1000. 

Il  faut  probablement  attribuer  aux  déplacements  chimiques 
complexes,  qui  président  à  la  solution  dans  l'eau  de  sels  acides, 
tels  que  les  sulfates  et  les  chlorures  d'aluminium,  les  carac- 
tères anormaux  de  leur  effet  sur  la  coagulation.  Ils  peuvent, 
en  effet,  quand  ils  dépassent. une  certaine  concentration,  et  eu 
ég  rd  à  la  charge  relativement  élevée  des  ions  tri valents,  ren- 
verser le  signe  des  matières  en  suspension,  en  développant 
de  nouvelles  conditions  de  répulsion  ;  quant  au  chlorure,  où 
il  n'y  a  qu'un  ion   monovalent  de  signe  opposé,  le  développe- 


t 

i 


736  VIII®  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

ment  de  ces  nouvelles  conditions  peut  préserver  les  particules 
en  suspension  et  expliquer  de  la  sorte  le  retard  observé.  Il 
peut  se  faire  également  pour  le  sulfate,  que  l'action  de  Tion 
trivalent,  non  compliquée  d'effets  de  renversement,  soit  la 
source  principale  des  effets  observés  aux  basses  concentrations. 

Dans  tous  les  cas,  les  particules  voisines  adhèrent,  con- 
formément à  la  théorie,  quand  les  conjonctions  accidentelles 
des  ions  amènent  une  neutralisation.  Il  semble  cependant,  du 
moins  pour  la  flocculation,  que  l'union  peut  se  produire,  sous 
l'influence  d'un  rapprochement  mécanique.  Ainsi,  on  constate 
que  les  matières  en  suspension,  quand  elles  existent  en  abon- 
dance, se  déposent  plus  vite,  et  offrent  une  apparente  floccu- 
lation, quand  on  les  secoue  ou  les  mélange  brusquement  ; 
mais  on  ne  peut,  dans  ce  cas,  obtenir  de  clarifîcation  com- 
plète du  liquide.  Quand  le  contact  entre  particules  s'est  pro- 
duit, il  doit  se  maintenir  en  raison  de  la  tendance  des  moindres 
surfaces  (la  production  des  surfaces  déterminant  une  dépense 
d'énergie).  L'influence  de  l'agitation  sur  la  flocculation  a  dû 
influencer  par  conséquent  la  formation  des  sédiments. 

Les  observations  précédentes,  quelque  incomplètes  et  insuf- 
fisantes qu'elles  soient,  suffisent  cependant,  à  apprendre  que  le 
mécanisme  intime  de  la  sédimentation  est  réglé  par  les  lois 
de  la  physique  moléculaire,  de  la  chimie  et  de  l'électricité. 
Il  devient  hasardeux  d'aller  actuellement  'plus  loin  dans  cette 
voie,  puisqu'on  ne  saurait  émettre  que  de  simples  spéculations- 
Il  semble  établi  par  l'influence  des  valences  sur  l'action  pré- 
cipitante des  sels,  même  en  présence  de  complications  secon- 
daires, que  l'ionisation  des  dissolutions  salines  règle  leur 
action  sur  la  précipitation.  Les  solutions  contenant  des 
molécules  non  ionisées,  comme  celles  du  sucre  de  canne  ou 
de  raisin,  ne  produisent  en  effet  aucun  effet  sur  la  précipi- 
tation, à  part  un  petit  retard,  attribuable  à  la  viscosité, 
quand  elles   sont  très  concentrées. 

Si  enfin,  nous  cherchons  à  appliquer  ces  données  à  la 
géologie,  on  est  frappé  de  leur  importance.  Nous  voyons, 
comme  nous  l'annoncions  en  débutant,  que  la  distribution  des 
sédiments  marins  serait  toute  autre  qu'elle  n'est,  sans  l'inter- 
vention des  charges  ioniques  dans  la  flocculation  et  la  préci- 
pitation des  troubles  en  suspension.  Sans  elle,  le  Gulf-stream 
qui  traverse  l'Atlantique  dans  une  période  de  80  à  100  jours, 
aurait   pu  transporter    les   boues   du   Mississippi    sur  les   côtes 


J.    JOLY 


72: 


occidentales  d'Europe.  Sans  Tinfluence  des  électrolytes,  les 
continents  formés  essentiellement  de  débris  élastiques  marins, 
n'auraient  pas  admis  les  accumulations  de  sédiments  qu'on  y 
observe,  et  leurs  altitudes  actuelles   s'en   seraient  ressenties. 

De  nos  jours,  Tocéan  contient  en  solution  les  principaux  sels 
suivants,  en  gramme-molécules  et  gramme-équivalents  par  kilog  : 


Na  Cl . 
MgCh 
MgSOi 
CaSOi 
Kî  SO4 


GRAMME-MOLECULES 

0.472 
0.040 

0.014 
0.009 

o.oo5 


GRAMME-EQUIVALENTS 

o  472 

0.080 
0.028 
0.018 
O.OIO 


La  comparaison  de  ces  chiffres  montre,  d'après  la  loi  du 
carré  et  du  cube,  que  Mg  Cli>  se  trouve  dans  Teau  de  mer 
avec  un  plus  grand  pouvoir  coagulant  que  Na  Cl  ;  que 
Mg  SO4  ne  lui  est  qu'un  peu  supérieur,  en  raison  de  son 
inonisation  inférieure  ;  et  que  Ca  SO4  a  un  pouvoir  supérieur 
à  celui  de  Na  Cl,  si  Ton  attribue  k  Ca  SOj  un  coeflicient 
d'ionisation  un  peu  inférieur  à   celui   du  Na  Cl   présent. 

Les  expériences  comparatives,  faites  sur  des  solutions 
salines  différentes,  aux  degrés  de  concentration  précités, 
apprennent  que  ces  sels  se  classent  dans  l'ordrtî  suivant, 
relativement  à  leur  activité  flocculante  :  Ca  SO4  en  première 
ligne,  puis  Mg  SO4  Mg  Cle  ,  Na  Cl  à  peu  près  égaux,  et 
Ks  SO4  à   peu   près  sans  effet. 

Mais  dans  la  nature,  on  est  en  présence  d'électrolytes 
mélangés.  Or  MM.  Picton  et  Linder  ont  trouvé  que  les  actions 
coagulantes  de  mélange  de  sels  du  même  groupe  de  valences, 
s'ajoutaient,  tandis  que  ces  actions  ne  s'ajoutaient  plus,  quand 
on  faisait  intervenir  des  doses  de  sels  de  valences  différentes.  J'ai 
reconnu  que  dans  des  proportions  équi-flocculantes,  le  mélange 
de  Mg  CI3  à  Ba  CI2  était  plus  actif,  que  celui  de  Mg  CI2  à 
Na  Cl.  L'effet  inhihitoire  signalé  par  MM.  Picton  et  Linder 
(Le.,  p.  67),  serait  donc  ici  reconnaissable.  Il  est  probable 
que  de  semblables  effets  inhibitoires  inffuencent  aussi  l'activité 
propre  des  électrolytes  répandus   dans    la  mer. 

Les  petites  quantités  des  métaux  entraînées,  d'après 
MM.  Picton  et  Linder,  par  les  particules  colloïdes,  doivent  éga- 
lement èti'e  prises  en  considération  dans  l'étude  des  sédimenta- 
tions. Il  faut  leur  attribuer  les  ions  des  valences  les  plus  élevées. 


7^8  VII1«  CONGHÂS  GÉOLOGIQUE 

Il  fait  aussi  remarquer,  à  ce  propos,  que  les  effets  coagulants  des 
ions  sur  les  hydrates  d^aluminium  sont  probablement  plus  ou 
moins  causes  de  Tabsence  de  sels  d'aluminium  dans  la  mer. 

D'autres  phénomènes  de  la  sédimentation  trouvent  encore 
ici  leur  explication.  Ainsi  on  peut  attribuer  la  compacité  plus 
grande  des  sédiments  marins,  aux  actions  flocculantes  développées 
par  l'activité  électrique  des  ions  en  déchargeant  ou  neutralisant 
les  couches  électriques  répulsives  :  La  production  de  cette  com- 
pacité entraîne  diverses  conséquences.  Ainsi,  si  on  vient  à 
secouer  une  cprouvette  renfermant  un  dépôt  flocculé,  dérivé 
d'une  solution  saline,  on  verra  qu'il  est  impossible  de  faire 
reprendre  à  ces  flocons  leur  état  pulvénilent  primitif.  On  ne 
peut  donc  reproduire  mécaniquement  le  phénomène  inverse  de 
la  flocculation.  C'est  une  raison  pour  laquelle  les  sédiments 
ballotés  par  les  vagues  dans  les  estuaires  marins,  arrivent  à 
se  redéposer  avec  une  si  grande  rapidité.  Ce  fait  a  dû  contri- 
buer à  diminuer  la   dissémination  lointaine  des  sédiments. 

Les  causes  qui  président  aux  sédimentations  dans  la  nature 
sont  multiples,  elles  varient  avec  la  grosseur  des  sédiments. 
On  peut  les  répartir    de  la  façon   suivante  : 

1.  —  Sédiments  à  gros  grains,  les  grains  étant  trop  gros 
pour  qn'il  puisse  se  produire  de  flocons.  Le  dépôt,  dans  ce 
cas,  est  soumis  aux  seules  lois  de  la  pesanteur,  agissant  indé- 
pendamment sur  les  divers  grains  ;  il  s'opère  plus  rapidement 
dans  l'eau  douce,  que  dans  l'eau  salée. 

2.  —  Sédiments  fins,  à  grains  suffisamment  gros,  pour  qu'ils 
se  déposent  lentement  dans  une  eau  douce  tranquille.  Le  dépôt, 
dans  ce  cas,  est  accéléré  dans  les  eaux  marines  par  le  déve- 
loppement des  flocons. 

3.  —  Sédiments  très  fins,  assez  fins  pour  rester  indéfiniment 
en  suspension  dans  une  eau  douce  à  l'état  de  repos.  La  pré- 
cipation  se  produira  alors  dans  les  eaux  marines,  déterminée 
par  la  seule  influence  des   actions   ioniques. 

Entre  ces  trois  cas.  il  y  a  natui*ellement  tous  les  intermé- 
diaires. Nombre  de  grès  doivent  uniquement  leur  formation  à 
la  pesanteur  :  mais  la  flocculation  a  pu  intervenir  plus  ou 
moins  dans  la  formation  des  grès  à  grains  fins.  La  plupart 
des  argilites.  schistes  et  phyllados  ont  étr  formés  sous  Tinflueuce 
des  actions  considérées  dans  ce  mémoire. 


:») 


PRÉSENTATION 
DE  LA  CARTE  GÉOLOGIQUE  DE  L'ALGÉRIE 

(3«   ÉDITION). 

par   M.   E.  FICHEUR 


J'ai  rhouneur  de  présenter  au  Congrès  International,  au 
nom  de  M.  Pouyanne,  Inspecteur  général  des  Mines,  Directeur 
du  Service  Géologique  de  TAlgérie,  la  troisième  édition  de  la 
Carte  géologique  de  cette  contrée,  à  Téchelle  du  800.000®. 

Cette  Carte,  établie  sur  les  4  feuilles  de  TÉtat-Major,  ollre 
un  résumé  de  Tétat  actuel  de  la  géologie  algérienne ,  et 
comporte,  relativement  à  Tédition  précédente,  un  ensemble  de 
rectifications  d'une  importance  assez  réelle,  en  même  temps 
que  le  comblement  d'assez  de  lacunes,  pour  justifier  la  sup- 
pression du  terme  de  «  provisoire  »  appliqué  aux  Cartes 
d'ensemble  antérieurement  publiées.  11  est  bon  de  rappeler  en 
quelques  mots  les  grandes  étapes  des  progrès  réalisés  dans 
nos  connaissances   sur  l'Algérie. 

La  première  édition  provisoire  de  la  Carte  générale  au 
800.000^',  publiée  en  1881,  se  composait  de  deux  parties  : 
l'une  comprenant  les  départements  d'Alger  et  d'Oran,  préparée 
par  les  soins  de  MM.  Pomel  et  Pouyanne,  l'autre  renfermant 
le  département  de  Constantine,  établie  par  M.  Tissot.  Malgré 
de  nombreuses  lacunes  et  des  limites  souvent  indécises,  ces 
cartes  présentaient  pour  la  première  fois  un  ensemble,  dessi- 
nant les  grandes  lignes  stratigraphiques,  et  servaient  de  canevas 
aux    travaux  ultérieurs. 

En  1889,  à  l'occasion  de  l'Exposition  Universelle  de  Paris, 
une  deuxième  édition  provisoire ,  rectifiée  et  unifiée  par 
MM.  Pomel  et  Pouyanne,  réalisait  des  progrès  considérables, 
en  restreignant  de  plus  en  plus  les  lacunes  et  en  établissant 
dans  la  série  sédimentaire  la  succession  des  divisions  strati- 
graphiques en  harmonie  avec   les  classifications  adoptées. 

La   carte  actuelle  a  été  établie  d'après  les   travaux  eftectués 


73o  VIII«  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

de  1890  à  1900  par  les  collaborateurs,  qnî  se  sont  efforcés, 
chacun  dans  la  région  qui  leur  a  été  spécialement  confiée, 
de  combler  les  lacunes,  et  de  rectifier  les  interprétations 
antérieures  basées  sur  des  observations  rapides,  que  l'absence 
ou  la  défectuosité  des  Cartes  topographiques^  aussi  bien  que 
les  difficultés  de  parcours,  avaient  rendues  forcément  très 
sommaires.  C'est  grâce  à  la  réunion  de  ces  travaux,  joints  aux 
documents  précédemment  constitués  par  nos  devanciers,  au 
premier  rang  desquels  se  placent  Pomel  et  Tissot^  que  nous 
pouvons  offrir  aujourd'hui,  avec  cette  carte,  une  unité  suffi- 
samment précise  pour  la  géologie  générale  de    l'Algérie. 

Collaboration.  —  Chacun  des  Collaborateurs  a  fourni  à 
cette  œuvre  une  part  importante,  tant  par  des  études  régionales 
que  par  des  recherches  détaillées  sur  des  questions  spéciales 
de  stratigraphie  et  de  tectonique.  Les  diverses  régions  sont 
devenues  de  jour  en  jour  plus  accessibles  à  l'investigation, 
et  les  études  précises  ont  été  rendues  abordables  grâce  à  la 
publication  progressive  des  feuilles  de  TÉtat-major  au  5o.ooo« 
pour  le  Tell,  au  200.000*  pour  les  plateaux  et  la  chaîne  saha- 
rienne :  nous  en   souhaitons  le  prochain  achèvement. 

M.  Blayac  a  été  chargé  de  la  révision  d'une  partie  de  la 
province  de  Constantine,  dans  la  région  de  Guelma  et  le 
bassin  de  VOued-Cherf;  il  a  étendu  ses  études  aux  régions 
voisines  de  Soukahras,  de  Tébessa  et  d'Aïn-Beida,  et  a  fourni 
de  nombreuses  rectifications  sur  différents  points  de  la 
Province.  Ses  travaux  se  sont  portés  principalement  sur  le 
Crétacé  et  l'Éocène,  et  ont  donné  une  contribution  importante 
à  l'étude   du  Trias. 

M.  Brives  s'est  occupé  d'une  façon  toute  spéciale  et  avec 
une  activité  digne  des  plus  grands  éloges,  de  la  bordure  du 
Bassin  (Ui  Chélif  et  de  la  chaîne  du  Dahra,  depuis  la  région 
de  Médéa  jusqu'à  la  plaine  de  l'Habra.  Les  terrains  néogènes, 
qui  ont  fait  l'objet  de  ses  recherches  détaillées,  lui  ont  fourni 
des  documents  précieux  pour  la  classification,  mais  les  ques- 
tions se  rattachant  à  la  stratigraphie  et  à  la  tectonique  des 
terrains  secondaires  do  la  chaîne  littorale  ont  obtenu  également 
d'importantes  solutions. 

M.  Flamand  a  consacré  de  longues  et  patientes  recherches 
à  l'étude  des  terrains  secondaires  du  Sud-Oranais^  depuis  la 
région  de   Saida  jusqu'au   Sahara.  Les   chaînons  des  Plateaux 


E.    FICUEUR  731 

Oranais,  et  toute  la  chaîne  des  Ksour,  depuis  rextrémitë  occi- 
dentale du  Djebel-Amour  jusqu'à  la  frontière  marocaine,  lui 
ont  donné  des  résultats  nouveaux  et  fort  intéressants  sur  le 
Jurassique  et  le  Trias.  Il  a  su  conduire  à  bonne  fin  les  tracés 
géologiques  qui  ont  permis  de  modifier  d'une  fac;on  radicale 
la  carte  de  ces  régions,  à  peine  entrevues  avant  lui.  En  outre, 
les  dépôts  alluvionnaires  des  Bassins  des  Cliotts  Oranais  ont 
été  l'objet  d'une  classification  nouvelle,  qui  a  été  appliquée  à 
une  grande  partie   du   Saliara-Oranais. 

M.  Gentil  a  conduit  d'une  façon  remarquable  ses  études  sur 
les  régions  volcaniques  d' Aïn-Temouchent  et  de  la  Basse- 
Tafna,  en  étendant  ses  investigations  aux  terrains  tertiaires 
de  ce  Bassin  jusqu'au  voisinage  de  Tlemcen.  Il  a  poursuivi 
ensuite  de  proche  en  proche  ses  recherches  aux  environs 
d'Oran,  dont  les  terrains  schisteux  ont  reçu  une  interprétation 
nouvelle.  Une  contribution  importante  a  été  apportée  par  ses 
études  à  la  question  des  terrains  triasiques.  Dans  le  dépar- 
tement d^Alger,  il  a  obtenu  des  résultats  intéressants  dans 
la  région  de  Miliana. 

M.  Repelin  a  entrepris  l'étude  du  massif  important  de 
VOuarsenis,  dont  les  terrains  crétacés  et  tertiaires,  depuis 
la  région  de  Teniet^l-Had  jusqu'à  la  Mina  ont  été  méthodi- 
quement classés.  Ses  travaux  ont  amené  des  modifications 
très  notables  dans  la  Carte  de  ce  massif,  notamment  pour 
toute  la  partie  méridionale,  par  le  développement,  inconnu 
jusqu'alors,  des  terrains   éocènes  et  miocènes. 

M.  Hitler  a  mené  à  bonne  fin  l'étude  stratigraphi((ue  et 
tectonique  de  la  partie  centrale  de  l'Atlas  Saharien,  compre- 
nant le  Djebel-Amour  et  les  Monts  des  Ouled-Nqyl,  entre 
les  Plateaux  d'Alger  et  le  Sahara  de  Laghouat.  Ses  tracés 
géologiques  ont  mis  en  relief,  d'une  façon  très  claire,  la 
structure  régulière  de  ces  chaînons,  et  amené  quelques  modi- 
fications  relatives   aux   terrains  jurassiques. 

M.  Joly ^  dans  une  collaboration  récente,  a  fourni  des 
documents  nouveaux  sur  la  région  de  Chellala.  et  une  partie 
des  Plateaux   d'Alger. 

Enfin,  pour  ma  part,  dans  le  Département  d* Alger,  j'ai 
cherché  à  débrouiller  la  tectonique  si  complexe  du  massif  de 
Blida,  et  je  me  suis  occupé  de  la  région  de  Médéa  et  de» 
monts  du  Titteri.  Dans  l'Est,  j'ai  étudié  le  Bassin  de  Cons- 
tantine    et    établi    la  classification    des    assises   oligocènes  ;    la 


73a  viii<'  coNGRàs  géologique 

révision  de  la  région  de  Batna  et  du  massif  de  VAurès  a 
donné  lien  à  ane  étnde  tectonique.  Ma  tâche  a  eu  principa- 
lement pour  but  la  rectification,  en  diverses  régions,  des 
attributions  stratigraphiques  et  de  nombreuses  questions  de 
détail  rendues  abordables  par  les  documents  cartographiques 
récents. 

Modifications  principales,  —  De  vastes  régions,  dont  la 
géologie  avait  été  à  peine  ébauchée  jusqu'alors ,  ont  été 
Fobjet  d'une  transformation  complète  ou  de  rectifications  pro- 
fondes qui  leur  donnent  un  aspect  entièrement  nouveau  sur 
la  carte  ;  je  citerai  en  particulier  la  chaîne  saharienne,  dans 
les  parties  centrale  et  occidentale,  les  plateaux  oranais  et 
algériens.  Sur  d'autres  points,  bien  que  des  modifications  ne 
s'appliquent  qu'à  des  surfaces  plus  restreintes,  elles  n'en  ont 
pas  moins  la  plus  grande  importance.  Les  tracés  actuels 
éclairent  d'une  isn^on  précise  les  grandes  lignes  directrices  de 
l'orographie  générale. 

Au  point  de  vue  stratigraphique,  les  données  nouvelles 
les  plus  saillantes  ont  trait  à  la  reconnaissance  des  terrains 
anté-jurassiques,  principalement  du  Trias,  et  aussi  des  forma- 
tions oligocènes  continentales  aussi  bien  dans  le  Tell  que 
dans   la  chaîne   saharienne,  et  au   Sahara. 

Ces  principales  modifications  seront  indiquées  en  suivant 
la   série  des   formations  géologiques. 

I.  Schistes  anciens  :  Archéen  et  Précambrien,  —  La  série 
des  schistes  cristallins  et  des  schistes  argileux  plus  ou  moins 
détritiques,  se  trouve  étroitement  unie  dans  les  massifs  anciens 
de  la  zone  littorale  depuis  le  Bouzaréa  (.Alger)  jusqu'à  Bône, 
en  sorte  qu'il  paraît  rationnel,  au  point  de  vue  descriptif,  de 
réunir  dans  un    même  groupe  ces  deux  systèmes  : 

i»  Système  Archcen  :  Soliistes  cristallins  :  micaschistes, 
gneiss    gi*anulitiques.    calcaii^es  eristaillins    et   schistes  micacés. 

a^  Système  Précambrien  :  Si^histes  ai*gileux  et  phyllades 
avec  quarzites  et  iHmgUunérats  :  schistes  granulitisés  et  cal- 
caires cristallins.  —  Ces  assises  ont  été  séparées  de  l'Archéen 
dans  une  f>arlie  des  massifs  de  h\  Kabylie  et  de  Djidjelli. 
Aucune  indication  ne  permet  jusqu'ici  d'assigner  un  âge  à 
ces  si*histes.  qui  n^pivsentent  |>eut-étre  un  ou  plusieurs 
ternies  de  la  st»rie   primairt*  ? 


E.    FICHBUH  733 

II.  Terrains  Primaires  :  i»  Sj^stème  Silurien?  Schistes  et 
quarzites  des  Traras,  —  De  nombreux  lambeaux  de  cette 
formation  ont  été  reconnus,  jalonnant  une  longue  traînée 
depuis  la  frontière  marocaine  (Garroul)an)  jusqu^au  massif  de 
Blida,  le  plus  fréquemment  en  rapport  avec  les  pointements 
de  calcaires  liasiques  qui  bordent  la  dépression  du  Chélif,  à 
l'Est  d'Orléans  ville  :  le  Témoulga,  le  Doui,  le  Zaccar  en 
présentent  des  affleurements  importants  ;  dans  le  massif  de 
Blida  on  retrouve  ces  schistes,  avec  les  mêmes  caractères  que 
dans  les  Traras,  développés  sur  une  grande  puissance  dans 
l'axe  principal  (Schistes  de  la  Chiffà), 

Ces  assises  paraissent  jusqu  ici  dépourvues  de  fossiles,  en 
sorte  que  leur  attribution  à  l'un  des  termes  de  la  série  pri- 
maire reste  hypothétique  ;  par  leur  faciès,  ces  schistes  rappellent 
le  Gambrien  de  la  Montagne-Noire.  Ils  sont,  d'autre  part, 
entièrement  distincts  des  schistes  précambriens,  dont  ils  se 
montrent  complètement  indépendants.  Les  lambeaux,  échelonnés 
suivant  la  dépression  du  Chélif,  parsdssent  les  témoins  d'une 
ancienne  chaîne,  démantelée  avant  le  Crétacé. 

20  Système  Permien  ;  Poudingues  et  schistes  du  Djebel- 
Kahar.  —  Nous  attribuons  au  Permien,  suivant  l'opinion 
ancienne  de  Pomel,  les  poudingues  et  grès  grossiers  rouges 
et  ferrugineux,  surmontés  de  schistes  violacés  et  verdâtres, 
qui  sont  le  mieux  cai*actérisés  au  Djebel-Kahar  (Montagne 
des  Lions  d'Oran),  et  à  TOuest  d(^s  Traras  (poudingues  des 
Beni-Menir  de  M.  Pouyanne).  Par  le  fait  d'une  superposition 
anormale,  les  conglomérats  surmontant,  sur  le  flanc  sud  du 
Djebel-Kahar,  les  schistes  d'Oran,  avaient  été  attribués  au 
Trias  ou  à  l'Infralias  dans  la  carte  de  1889  ;  ils  sont  en 
réalité  nettement  inférieurs  à  ces  schistes  reconnus  depuis 
comme  jurassiques  et  infra-crétacés. 

C'est  par  analogie  avec  le  Permien  du  Var  que  nous 
plaçons  dans  ce  système  ces  assises  détritiques  qui  se  montrent 
du  reste  indépendantes  des  couches  triasiques,  sauf  en  un 
point  de  la  région  de  la  Tafna,  où  l'on  a  reconnu  un  très 
petit  lambeau  qui  parait  bien  antérieur  au  Trias.  Plusieurs 
témoins  importants  de  cette  formation  ont  été  reconnus,  tou- 
jours compiis,  comme  dans  les  Traras,  entre  les  schistes  silu- 
riens et  le  Lias  ;  d'abord  à  Garrouban,  schistes  violacés,  puis  à  la 
Cascade  de  Tifrit  (Saïda)  et  enfin  au  Djebel  Doui  et  au  Zaccar. 
Ces    relations    indiquent    dans    la    série    primaire,    les    mêmes 


7^4  VlW   GONORÈS   GÉOLOGIQUE 

lacunes,   dans   toute  cette   zone  qui  s'étend  sur  la  moitié  occi- 
dentale de  TAlgérie. 

III.  Terrains  Secondaires  :  i^  Système  Triasique  :  L'attri- 
bution au  Trias  des  pointements  gypso-salins,  avec  leur  cor- 
tège d*argiles  irisées,  de  cargneules,  souvent  accompagnés 
de  roches  ophitiques,  qui  existent  en  si  grand  nombre  dans 
toutes  les  régions,  montagnes  du  Tell,  plateaux  et  chaîne 
saharienne,  est  maintenant  démontrée  par  la  présence  des  fos- 
siles, découverts  au  Chettaba  (Constantine)  par  M.  Goux,  et 
sur  quelques  points  dans  TEst  (Soukahras)  (MM.  Blayac 
et  Gentil)  et  dans  TOuest  (Aïn-Nouïssy,  près  Mostaganem) 
(M.  Flamand).  En  outre  les  l'elations  stratigraphiques  ne  peu- 
vent laisser  aucune  hésitation  pour  les  lambeaux  de  la  Tafna 
et  du   Sud-Oranais. 

Ces  importants  résultats  sont  une  des  heureuses  consé- 
quences de  la  Réunion  de  la  Société  Géologique  de  France 
en  Algérie  en  octobre  1896  ;  c'est  sous  l'impulsion  donnée  par 
M.  Marcel  Bertrand  que  les  recherches  détaillées  ont  mis  hors 
de  doute  Texistence  du  Trias,  jalonné  par  ces  pointements 
dont  l'arrivée  au  jour  au  milieu  de  terrains  de  tout  âge  laisse 
encolle   subsister  plus  d'une   énigme. 

Nous  avons  rattaché  à  ce  terrain,  les  masses  de  sel  gemme 
(Hochei*s-de-Sel),  si  curieuses  des  Plateaux  et  de  l'Atlas  saha- 
rien. 

Les  lambeaux  les  plus  importants  se  trouvent  indiqués 
dans  l'Est  de  la  province  de  Constantine,  à  Soukahras,  au 
Djebel  Zouabi,  sur  les  Plateaux  d'Aïn-Yagout  (M.  Blayac). 
dans  la  légion  de  Chellala  (M.  Joly),  dans  la  Tafna  (M.  Gentil), 
au  sud  de  Relizane  (M.  Brives)  et  dans  le  Sud-Oranais 
(M.  Flamand),  où  ces  atlleurements  apparaissent  au  centre  de 
dômes  elliptiques,  dont  les  thincs  sont  formés  par  Tun  des 
termes  de  la  série  jui*assique  et  même  par  rinirà-Uas  (Djebel 
Malah). 

A  Soukahras.  les  argiles  irisées  et  oai^gneules  sont  liées 
intimement  à  la  partie  supérieure  à  des  calcaires  à  Mj'tihis, 
paraissant  se  rapporter  à  ITnt'rà-Lias. 

Les  schistes  d'Oran.  désigués  antérieurement  comme  triasi- 
ques.  appartiennent  au  Lias  supérieur  et  à  TOxfordien  ;  ceux 
du  massif  d'Araeu  doivent  éti*e  attribués  en  majeme  partie  au 
Néocomien. 


E.    FICHBUR  '^35 

a°  S}^stème  Jurassique  :  A.  Série  liasique  :  L'infrà-Lias 
a  été  reconnu  à  Tifrit  (Saîda)  par  M.  Flamand  ;  il  est 
caractérisé  par  des  dolomies,  calcaires  siliceux  et  grès  à 
Cardinies,  surmontés  des  calcaires  à  spiriférines  du  Lias 
inférieur.  Des  assises  analogues  existent  à  la  base  du  Lias, 
et  au-dessus  du  Trias  au  Djebel-Malah  de  Naâma  (Sud-Oranais). 
Llmportance  de  ces  lambeaux  a  paru  nécessiter  une  dis- 
tinction en  faveur  de  ces   assises. 

Le  Lias  inférieur  et  moyen,  composé  de  calcaires  massifs 
plus  ou  moins  siliceux,  que  surmonte  le  Lias  supérieur  formé 
de  mamo-calcaires  et  petits  bancs  calcaires  souvent  très  fossi- 
lifères, joue  un  rôle  de  premier  ordre  dans  la  constitution 
des  chaînes  saillantes  du  Tell.  Outre  les  zones  précédemment 
connues,  la  carte  signale  une  série  de  pointements  calcaires, 
accompagnant  généralement  les  schistes  siluriens  dans  les  chaî- 
nons saillants  de  la  ligne  du  Chélif.  Ces  lambeaux  commencent 
au  sud  d'Orléansville,  s'échelonnent  vers  l'Est  par  le  Témoulga, 
les  collines  des  Attafs,  le  Doui,  le  Zaccai*,  et  se  reti*ouvent 
disséminés  en  grand  nombre   dans   le   massif  de  Blida. 

La  zone  calcaréo-dolomi tique,  attribuée  anciennement  au 
Dogger,  dans  la  chaîne  du  Touggour  (Batna),  se  rapporte  éga- 
lement au  Lias,  diaprés  la  découverte  de  fossiles,  faite  dans 
Tune  des  excursions  de  la  Société  Géologique  en  1896  ;  il  eu 
est  de  même  de  la  zone  axiale  du  Bou-Thaleb. 

Dans  le  Sud-Oranais,  le  Lias  supérieur,  très  fossilifère  à 
Aïn-Ouarka,  occupe  de  longues  et  étroites  bandes  au  Djebel- 
Malah,  et  à  la  base  des  dolomies  de  la  chaîne  du  Djebel 
Antar-Guettar  (M.  Flamand). 

B.  Série  Jurassique,  Divisée  en  trois  groupes  :  Dogger^ 
Jurassique  moyen  du  Gallovien  au  Séquanien  inclus , 
Jurassique  supérieur.  —  Ces  divisions  ne  pouvaient  pas 
être  appliquées  d'une  manière  uniforme  par  suite  de  la 
grande  diversité  des  faciès  de  la  série  jurassique.  Nous  avons 
maintenu,  pour  le  massif  de  Saïda-Tlemcen,  les  quatre  divi- 
sions antérieurement  établies  d'après  des  caractères  lithologi- 
ques bien  tranchés,  en  séparant  TOxfordien,  des  assises  gré- 
seuses du  Séquanien  qui  s'y  rattachent  insensiblement.  Les 
limites  ont  été  modifiées  par  les  études  l'éeentes  qui  ont  fait 
reconnaître  comme  Crétacé  une  partie  du  massif  entre  Saïda 
et  Daya,  de  même  qu'à  l'Est  de  Frenda.  Dans  la  région  de 
Chellala,   lés  diiTérents  étages  depuis   le    Dogger    ont  été   dis- 


7%  VIII*   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

tingués  (M.  Joly),  mais  Textension  indiquée  précédemment  a 
été  très  réduite  par  la  reconnaissance  du  Crétacé  dans  le 
Djebel  Kosni. 

Dans  le  Sahel  d'Oran,  une  partie  des  schistes  qui  paraissent 
inférieurs  au  Lias  par  suite  de  déversement,  a  été  attribuée 
à  rOxfordien  d'après  la  découverte  de  fossiles  faite  par 
M.  Doumergue.  Par  analogie,  des  couches  analogues  dans  le 
massif  des  Traras  ont  subi   la  même  attribution. 

Dans  la  province  de  Constantine,  la  faible  extension  en 
laideur  des  bandes  jurassiques  de  la  chaîne  du  Touggour 
(Batna),  a  conduit  à  les  réunir  en  une  seule  zone.  Plu- 
sieurs affleurements  de  calcaires  dolomitiques  du  Djebel  Mes- 
taoua,  attribués  antérieurement  au  Jurassique,  ont  été  rattachés 
au  Néocomien. 

Dans  le  Sud-Oranais,  les  assises  jurassiques  jouent  un 
rôle  de  plus  en  plus  important  en  avançant  vers  TOuest  et 
le  Nord,  et  dessinent  les  axes  principaux.  En  dehors  de 
quelques  zones  nettement  attribuées  au  Bathonien  par  de  belles 
séries  de  fossiles  (M.  Flamand),  la  série  jurassique  jusqu'au 
Séquanien  inclus,  se  compose  d'assises  de  faciès  semblable, 
grès  et  calcaires  gréseux,  peu  fossilifères,  et  dont  la  limite 
supérieure  est  indiquée  par  le  Kimeridgien  fossilifère  de  Géry- 
ville.  —  C'est  à  ce  groupe  supérieur  que  nous  continuons  à 
attribuer  les  axes  jurassiques  des  chaînons   du    Sud-Algérien. 

3»  Système  Crétacique,  —  A  cause  de  Timportance  des 
formations  crétacées  en  Algérie,  la  division  en  trois  groupes 
a  été  conservée,  parce  que  chacun  d'eux  correspond  à  un 
ensemble  de  caractères  lithologiques  bien  tranchés,  et  que  les 
difl'érents  étages,  nettement  délimités  dans  les  chaînons  de 
r Atlas  Saharien,  dessinent  de  la  manière  la  plus  expressive 
la  structure  des  diverses  sections  orographiques.  Pour  la 
majeure  partie  de  la  chaîne  Saharienne,  dans  le  Sud-Algérien 
et  le  Sud-Oranais,  nous  avons  jugé  utile  d'établir  une  subdi- 
vision dans  la  série  infracrétacée,  en  séparant  l'assise  des  grès 
albicns  (grès  à  dragées  de  Pomel),  dont  Finiluence  est  si 
remarquable,  par  son  développement,  sur  le  relief  et  la  cons- 
titution générale   du  pays. 

A.  Série  Infracrétacique,  —  A  Texception  de  la  séparation 
indiquée  pour  les  grès  albiens  de  la  chaîne  Saharienne,  la 
série    infracrétacée    comporte    les    termes     du    Néocomien,  de 


E.    FICHBUR  787 

TAptien  et  de  TAlbien,  dans  le  Tell,  où  la  division  en  étages 
n'est  pas  toujours  facile.  L*analogie  de  faciès  de  l'Albien 
argilo-gréseux  avec  TAptien,  et  même  avec  certaines  assises 
du  Néocomien,  a  conduit  à  séparer  cet  étage  de  la  série 
médio-crétacée,  à  laquelle  il  avait  été  réuni  dans  l'édition 
antérieure,  leur  distinction  étant  très  nette  par  le  changement 
absolu  de  faciès. 

B.  Série  Médio-crétacique,  —  Le  Crétacé  moyen  comprend 
le  Génomanien  et  le  Turonien,  constitués  par  des  assises  de 
maiTies  et  calcaires  ;  ces  derniers  jouent  un  rôle  saillant  dans 
Torographie. 

C.  Série  Suprà-crétacique,  —  Un  ensemble  d  assises 
de  marnes  et  de  calcaires,  à  faciès  variés  dans  le  Tell  ou 
dans  la  Chaîne  saharienne,  comprend  tous  les  termes  du 
Crétacé  supériem%  du  Santonien  au  Danien.  L'assise  supérieure 
qui  termine  le  Crétacé  sur  le  littoral,  à  l'ouest  de  Bougie, 
est  formée  d'argiles   et   grès,   rapportés  au  Maestrichtien. 

D'importantes  rectifications  ont  été  établies  dans  la  distri- 
bution des  assises  crétacées.  Dans  le  Tell,  le  massif  de 
Miliana,  l'Atlas  Métidjien,  le  massif  de  TOuarsenis  ont  été 
profondément   modifiés  dans   leur  aspect  géologique. 

Le  Tell  des  provinces  de  Constantine  et  d'Oran  a  donné 
lieu  également  à  des  changements  notables,  dans  la  répartition 
des   étages. 

Dans  la  chaîne  saharienne,  Sud-Oranais,  et  Sud-Algérien, 
grâce  aux  études  métho*diques,  les  lignes  orogéniques  sont 
nettement  dessinées,  et  se  trouvent  en  harmonie  avec  les 
grandes  zones  de  la  partie  orientale  (Aurès,  etc.). 

IV.  Terrains  tertiaires.  —  i»  Système  Eocène,  A.  Eocène 
inférieur  =  Paléocène,  —  Les  limites  de  ce  groupe  ont 
été  rectifiées  dans  la  majeure  partie  de  la  province  de  Cons- 
tantine, où  les  recherches  sur  les  terrains  à  phosphates  ont 
donné  lieu  à  des  études  détaillées  (M.  Blayac).  Des  modifica- 
tions concernant  la  séparation  avec  le  Crétacé  supérieur  ont  été 
faites  dans   une  grande   étendue   du    Tell  Constantinois. 

Dans  la  région  médiane,  l'extension  de  TEocène  inférieur 
a  été  reconnue  sur  tout  le  fianc  sud  du  massif  de  l'Ouarsenis 
(M.  Repelin)  se  poursuivant  dans  la  région  oranaise,  Bel-Abbès 
et  Tafna  (M.  Gentil).   La  grande  zone  s'étend  ainsi  de  la  fron- 


7  38  VIU*  CONGRÈS  GéOLOGlQUB 

lière  marocaine  à  l'extrémité  de  la  Tunisie,  avec  des  lacunes 
très  réduites,  dues  principalement  à  la  transgression  miocène. 
La  limite  septentrionale  atteint  le  bord  de  la  plaine  du  Chélif, 
et  s'applique  au    Nord   de  Constantine  au  massif  ancien. 

B.  Eocène  moyen,  —  Les  limites  de  la  zone  étroite  de 
lu  Kabylie  et  des  lambeaux  qui  jalonnent  cette  série  dans 
la  région  littorale  à  la  bordui*e  du  massif  ancien  n'ont  subi 
que  des  modifications  sans  grande  importance. 

C.  Eocène  supérieur,  —  Les  argiles  et  grès  à  fucoîdes, 
classés  dans  cette  série,  pai*aissaient,  sur  la  carte  de  1889, 
limités  du  côté  de  T Ouest  par  une  ligne  qui  restait  à  l'Est 
du  méridien  d'Alger.  La  reconnaissance  que  nous  avons  faite 
de  ces  terrains  vers  l'Ouest,  d'abord  dans  la  région  de  Boghar, 
puis  dans  celle  des  Matmatas  et  de  Teniet-el-Hâd,  a  été  com- 
plétée par  les  observations  de  M.  Repelin,  indiquant  l'extension 
de  TËocène  supérieur  dans  la  partie  Nord  du  massif  de 
rOuarsenis  jusqu'en  bordure  de  la  plaine  du  Chélif  (Oued- 
Fodda,   Oued-Riou). 

De  récentes  observations  avec  M.  Brives  nous  ont  fait 
reconnaître  l'existence  des  grès  de  celte  série  dans  la  région 
littorale,  à  l'Ouest  de  Tenès,  sur  le  versant  Nord  du  Dalira. 
Enfin,  dans  l'Ouest,  M.  Gentil  a  signalé  la  présence  de  cette 
formation  dans  le  chaînon  du  Sebà-Chiouk,  à  l'Est  de  la 
Tafna.  Ces  diverses  constatations  de  l'Eocène  supérieur  dans 
l'Algérie  occidentale  permettent  de  jalonner  vers  le  Maroc,  le 
prolongement  de  cette  formation,  à^  laquelle  devra  probable- 
ment se  rattacher  la  zone  des  grès  et  argiles  à  fucoîdes  de 
Tanger  (Coquand). 

Sur  toute  Tétendue  de  la  région  tellienne  en  Algérie  et  en 
Tunisie,  où  nous  avons  pu  l'observer  au  Sud  du  Zaghouan, 
cet  étage  de  l'Eocène  supérieur,  que  nous  avons  distingué 
sous  le  nom  de  grès  de  la  Medjana,  présente  un  faciès  abso- 
lument  uniforme. 

Quant  à  l'étage  supérieur,  grès  de  Numidie,  réuni  au 
précédent  sui'  la  carte  au  1/800.000%  il  occupe  une  surface 
bien  plus  restreinte,  limitée  à  la  région  littorale  de  la  Pro- 
vince de  Constantine,  et  ne  parait  pas  dépasser  à  l'Ouest 
rentrée  de   la   Kabylie  (Ménerville). 

î2«  Système  oligocène,  —  Nous  avons  distingué  dans  ce 
groupe  la   formation    marine   et   les  dépôts  d'origine    continen- 


K.    PiCUEUR  739 

taie,  dont  Timportant  développement  constitue  Tune  des  modi- 
fications les  plus   apparentes  de   cette  carte. 

A.  Oligocène  marin,  —  Les  dépôts  marins,  qui  parais- 
sent devoir  se  rapporter  au  Tongrien,  sont  confinés  dans 
la  zone  littorale  de  la  Kabylie  (poudingues  et  grès  de 
Dellys).  Nous  continuons  à  y  rattacher  les  lambeaux  d'assises 
détritiques  disséminés  en  quelques  points  élevés  de  la  chaîne 
des  Babors,  depuis  la  vallée  de  la  Soummam  jusqu'au  flanc 
du   Tamesguida. 

B.  Oligocène  continental,  —  Cette  formation  lacustre 
et  alluvionnaire  comprenant,  à  la  base  une  assise  d'argiles 
gypseuses  à  hélices  dentées,  et  au  sommet  une  puissante 
série  de  couches  détritiques,  conglomérats,  grès  et  argiles,  de 
coloration  rouge  parfois  très  accentuée,  occupe  de  vastes  sur- 
faces dans  les  diverses  régions  de  l'Algérie.  Elle  est  repré- 
sentée surtout  dans  les  gi*andes  dépressions,  vallées  anciennes 
et  cuvettes  comblées  par  les  alluvions  de  l'époque  aquita- 
nienne.  Les  témoins  isolés,  parfois  à  de  grands  intervalles, 
indiquent  l'extension  de  ces  dépôts  principalement  dans  la  région 
des  Plateaux  et  les  Chaînes  sahariennes.  Les  relations  avec 
le  Miocène  inférieur  marin  ne  laissent  aucun  doute  sur 
l'attribution  de  la   majeure   partie  des   lambeaux   indiqués. 

Dans  l'Est,  le  Bassin  de  Constantine.  le  Bassin  de  Guelma, 
la  bordure  du  Hodna,  les  dépressions  de  l'Aurès,  et  très 
probablement  toute  la  bordure  du  Sahara,  sont  occupés  en 
grande   partie  par  ces  assises. 

Dans  le  département  d'Alger,  la  longue  bande  de  terrains 
détritiques  qui  s'étend  depuis  la  vallée  du  Chélif  (Amoura), 
par  Médéa  et  les  Béni  Slimane,  en  continuité  sur  le  flanc  sud 
du  Djurjura  jusqu'à  la  vallée  inférieure  de  la  Somnmam  (terrain 
séparé  sur  l'édition  de  1889  sous  la  désignation  de  Miocène 
Bouïrien)  appartient  à   l'Oligocène. 

Sur  les  plateaux  algériens,  dans  la  région  de  Chellala,  à 
la  boi*dure  des  Zahrez,  et  dans  le  Djebel  Amour,  des  témoins 
importants  jalonnent  ces   dépôts. 

Dans  rOuest,  le  Didira  présente  des  assises  analogues, 
avec  quelques  couches  marines  à  la  partie  supérieure,  en 
discordance  sous   le   Miocène   inférieur  (M.  Brives). 

Dans  le  Bassin  inférieur  de  la  Tafna .  on  retrouve  des 
assises   analogies   fortement  colorées. 


74o  Vni'   CONGRÈS  GéOLOOIQUB 

Dans  les  chaînes  du  Sud-Oranais,  les  dépressions  sont  occu- 
pées, sur  des  points  nombreux,  par  des  terrains  alluvionnaires 
de  même  origine,  mais  ici  les  relations  avec  le  Miocène  marin 
font  défaut. 

C.  MiO'Oligocène.  —  Sous  la  désignation  d^Allupions 
des  GouPj  M.  Flamand  a  réuni  des  terrains  caillouteux 
rouges  occupant  les  falaises  des  Chotts  oranais  et  les  berges 
de  tous  les  ravins  entaillés  dans  le  plateau ,  de  même  que 
les  falaises  qui  bordent  les  vallées  des  grands  oueds  sahariens. 
Il  parait  très  vraisemblable  que  ces  dépôts  correspondent,  au 
moins  pour  la  partie  inférieure,  à  l'Oligocène  des  plateaux  du 
Centre  et  de  TEst,  mais  T énorme  superposition  que  présentent 
ces  assises  au  Sahara,  et  Tabsence  de  comparaison  avec  les 
formations  miocènes  laisse  supposer,  k  juste  raison,  que  Taccu- 
mulation  de  ces  conglomérats  a  dû  se  poursuivre  durant  une 
partie  de  la  période  Miocène.  Cette  considération  a  provoqué 
sur  la  carte  la  distinction  sous  un  indice  spécial. 

3"  Système  Miocène.  —  Les  trois  divisions  de  la  série 
Miocène,  si  nettement  déOnies  par  le  regretté  Pomel,  ont  été 
confirmées  par  les  études  de  détail  récentes,  notamment  par 
les  travaux  de  M.  Brives  dans  le  Dahra.  Ces  étages  ont  été 
séparés  avec  plus  de  rectitude  dans  le  Bassin  du  Chélif  et  le 
Dahra,  dans  le  Sud  du  massif  de  TOuarsenis,  et  dans  la 
Basse-Tafiia. 

Une  partie  des  assises  gréseuses  attribuées  antérieurement 
au  Miocène  inférieur  et  moyen,  dans  différentes  régions  du 
Centre  et  de  TOuest,  a  été  reconnue  comme  devant  se  ratta- 
cher à  TEocène  infériem'  (grès  de  Boghari)  ou  supéneur  (grès 
de  la  Medjana).  Ces  nouvelles  délimitations  ont  modifié  prin- 
cipalement Taspect  géologique  du  massif  de  TOuarsenis,  et  de 
la  région  de  Teniet-ei-Hâd. 

A.  Miocène  inférieur  lacustre,  —  Nous  avons  distin- 
gué, dans  Tétage  inférieur,  les  dépôts  lacustres  du  Bassin 
de  Constantine,  supérieurs  aux  poudingues  aquitaniens,  et  qui 
paraissent  vraisemblablement  l'équivalent  de  Tétage  Carlennien 
(argiles  à  lignites  du  Smendou). 

Des  calcaires  et  marnes  d'origine  lacustre  paraissant  un 
faciès  latéral  du  miocène  inférieur  de  la  région  de  Chellala 
(M.  Joly),  ont  été  séparés  sous  le  même  indice  ;  la  faune  en  est 
jusqu'ici     inconnue.    L'importance    de    la    séparation    de    cette 


E.    FICHEUR  74 1 

zone    de    terrains    lacustres    se    justifie    par    Tindication    des 
limites  du  bassin  maritime  du  Miocène  inférieur. 

B.  Miocène  inférieur;  Cartennien  Pomel.  —  En  dehors  de 
la  rectification  des  limites  et  de  l'attribution  à  cet  étage  d'une 
nouvelle  zone  très  importante  reconnue  au  Sud  de  TOuarse- 
nis,  nous  avons  rapporté  au  Cartennien  la  majeure  partie  de 
la  formation  marine  miocène  de  la  province  de  Constantine, 
que  de  nombreux  fossiles  permettent  d'assimiler  aux  assises 
analogues  du  département  d'Alger  ;  cette  distinction  s'applique 
a  la  bordure  du  Bassin  du  Hodna,  au  Miocène  du  Bou-Thaleb, 
de   la   région  de  Batna,  do   l'Aurès,  etc. 

C.  Miocène  moyen  ;  Helvétien.  —  L'Helvétien  de  Pomel 
correspond  au  2«  étage  méditerranéen  ;  c'est  le  Vindobonien 
de  M.  Depéret.  Son  extension  a  été  réduite,  par  suite  de  la 
confusion  reconnue  avec  les  terrains  éocènes  (inférieur  et 
supérieur)  des  assises  de  grès  qui  étaient  rattachées  à  l'Helvé- 
tien  dans  les  cartes  antérieures.  En  dehors  de  la  zone  de 
Tiaret,  il  ne  parait  pas  démontré  que  la  mer  helvétienne  se 
soit  étendue  sur  la   région  des  Plateaux. 

L'assise  supérieure,  grès  du  Gontas.  a  pour  équivalent 
latéral  les  calcaires  à  Lithothamnium  de  la  vallée  du  Chélif, 
qui  représentent  le  sous-étage  Tortonien,  ainsi  que  l'a  montré 
M.  Brives,  mais  qui  ne  peuvent  être  en  aucune  raison  assi- 
milés   à    l'étage    suivant,    dont   la  superposition  est   manifeste. 

D.  Miocène  supérieur  (Sahélien  Pomel).  —  Cet  étage 
est  caractérisé  dans  la  vallée  du  Chélif  et  le  Dahra,  par 
les  marnes  bleues  renfermant  la  faune  de  Camot  à  Cardita 
lœoiplana  Depéret.  L'analogie  si  complète  de  faciès  et  de 
relations,  avec  le  Pliocène,  a  conduit  à  rapporter  à  cet  étage 
les  marnes  bleues    de   la   Basse  Kabylie  et  du  Sahel  d'Alger. 

La  présence  de  plusieurs  espèces  miocènes,  entre  autres 
Pecten  sarmenticius ,  a  confirmé  M.  Gentil  dans  l'attribution 
à  cet  étage  des  assises  de  calcaires  et  marnes  crayeuses  du 
Sahel  d'Oran,    conformément  aux  idées  de   Pomel. 

4"  Système  Pliocène  :  A.  Pliocène  marin.  —  Les  limites 
de  ce  groupe  comprenant  deux  étages,  ont  été  complète- 
ment modifiées  dans  la  vallée  du  Chélif  (M.  Brives),  où 
l'étage  inférieur  seul  est  d'origine  marine,  l'étage  supérieur 
comprenant  des  assises  détritiques   de  formation   alluvionnaire. 


74^  "Vm*  CONGRÂS  GÉOLOGIQUE 

Le  Pliocène  supérieur  marin  n'existe  que  sur  le  littoral 
(Sahel  d'Alger,   Sahel  de  Djidjelli). 

B.  Pliocène  lacustre  et  continental.  —  Cette  division  com- 
prend les  calcaires  lacustres  du  bassin  de  Gonstantine  :  tra- 
vertins d'Aïn-el-Hadj-Baba  et  travertins  de  Mansournh. 

Des  al  lu  viens  anciennes,  déposées  dans  des  bassins  et  des 
dépressions  indépendantes  des  vallées  actuelles,  ont  été  consi- 
dérées comme  pliocènes  et  séparées  sur  de  vastes  surfaces,  en 
suivant  l'exemple  de  Tissot  dans  ses  cartes  géologiques  de 
Gonstantine.  On  y  rattache  par  analogie  des  terrasses  assez 
élevées  au-dessus  des  dépressions  récentes,  témoins  souvent 
très  réduits  de  nappes  importantes,  que  M.  Ritter,  dans  les 
sillons  de  l'Atlas  Saharien  d'Alger,  est  porté  à  considérer 
comme  se  rapportant  à  la  fois  au  Miocène  et  au  Pliocène.  Les 
terrasses  anciennes  du  bassin  du  Hodna.  des  Zahrez  ont  été 
rattachées   à   cette  période. 

G.  Pliocène-Pleistocène.  —  Gette  désignation  a  été  attri- 
buée à  un  ensemble  de  dépôts  alluvionnaires  caillouteux, 
souvent  couverts  d'une  carapace  calcaire,  et  qui  sont  plus  ou 
moins  remaniés  par  les  alluvions  plus  récentes,  dont  il  est 
difficile  de  les  séparer,  si  ce  n'est  par  des  études  détaillées 
et  une  classification   systématique. 

Les  grandes  plateformes  des  Hamada  du  Sahara  prennent 
place   dans  cette  catégorie. 

Terrains  éruptifs.  —  Avec  l'aide  et  la  compétence  de 
M.  Gentil  nous  avons  groupé  les  terrains  d'origine  interne  en 
une  série  que  nous  nous  sommes  efTorcés  de  mettre  en  har- 
monie avec  les  classifications   les   plus   récemment  adoptées. 

En  dehors  des  <li visions  établies  pour  la  carte  de  1889. 
par  MM.  Gurie  et  Flamand,  des  données  nouvelles  d'une  grande 
importance  pour  les  roches  éruptives  ont  été  précisées  par  les 
remarquables  études  de  M.  Gentil  dans  le  Bassin  de  la  Tafna 
et  la   région   d'Oran. 

Nous  signalerons  encore  les  modifications  faîtes  par  M.  Ritter 
dans  la  distribution  des  roches  du  massif  de  TOued-Mai^sa 
(Bougie). 


743 


LA   CARTE  GÉOLOGIQUE   DU   PORTUGAL 
par  MM.  Jf.  P.  M.  DELGADO  et  P.  CHOPPAT<*) 

Les  trois  quarts  de  la  surface  du  Portugal  appartiennent  à 
Textrémité  occidentale  de  la  Meseta  ibérique.  Cette  surface 
est  bordée  à  Touest  et  au  sud  par  une  lisière  de  terrains 
mésozo'îques  et  cénozoïques,  tandis  que  dans  l'Océan,  à  l'ouest 
de  cette  lisière,  se  trouve  un  quatrième  trait  géotectonique 
fondamental,  les  îlots  granitiques  des  Berlengas  et  des  Faril- 
hôes,  prouvant  que  le  massif  ancien  s'étendait  jadis  plus  k 
l'ouest  et  qu'il  a  été  coupé,  du  nord  au  sud,  par  un  fossé  dans 
lequel  les   mers  mésozoïques   ont  formé   leurs  dépôts. 

La  serra  de  Cintra,  autre  affleurement  de  granité,  au  bord 
occidental  de  la  lisière  secondaire,  ne  peut  pas  être  considérée 
omme  un  fait  du  même  ordre,  car  son  éruption  est  posté- 
rieure  au  Crétacique. 

Un  cinquième  fait  de  grande  importance  est  la  présence 
d'une  grande  surface  de  terrains  cénozoïques,  comprenant  les 
régions  inférieures  des  bassins  du  Tage  et  du  Sado.  Elle 
s'étendait  probablement  à   travers   toute   la  bande  paléozoïque. 

La  Meseta  est  formée  par  de  grandes  masses  de  roches 
éruptives  :  granité,  porphyres  et  diorites,  et  par  des  roches 
paléozoïques,  formant  des  bandes  dirigées  vers  le  S.-E.  et 
qui,  par  exception,  s'infléchissent  vers  le  Nord  et  vers  l'Est. 
Les  affleurements  des  lisières  mésozoïques  ont  au  contraire 
une  direction  movenne  S.  W.  c'est-à-dire  diamétralement 
opposée,  passant  à  N.  S. ,  à  E.  \V.  et  même  exceptionnellement 
à  S.  E.,  ce  qui  est  le  cas  pour  beaucoup  de  failles  transver- 
sales  aux   plissements. 

Sur  les  bords  de  la  Meseta.  les  terrains  secondaires  ont 
été  plissés  avec  les  roches  paléozoïques,  et  à  la  hauteur  de 
Coimbre.  le  Sénonien,  formé  par  des  grès  à  végétaux,  s'avance 
assez  loin  dans  la  Meseta,  qu'il  a  peut-être  entièrement  traversée. 

En  plus  des  grandes  étendues  dont  il  a  été  question,  nous 
retrouvons  des  roches  éruptives  diverses,  sous  forme  de 
nombreux  fllous,  aussi  bien  dans  la  Meseta  que  dans  les 
lisières  mésozoïques. 

(1)  Oirecçào  dos  Trabnlhos  jjéolojflfos.  Carta  ^eolo^ica  do  Portugal,  por 
J.  F.  N.  Del^ado  e  Paul  Choflfat.  1899.  Echelle  1 1.500  000,  2  feuilles.  En  com- 
mission chez  M.Ch.  Béranger(Baudry  et  C*'),  à  Paris,  et  MM.  Friediânder  u.  Sohn, 
à  Berlin. 


744  ^lU^  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE      ' 

Dans  la  première  région,  noos  mentionnerons  encore  an 
massif  d*assez  grandes  dimensions  formé  par  la  Foyaîte 
(Montachique),  et  dans  les  deuxièmes,  les  dômes  de  roches 
ophitiques,  qui  se  trouvent  en  partie  au  milieu  de  marnes 
gypsifbres  infraliasiques,  et  en  partie  au  milieu  de  Jurassique 
supérieur.  Enfin,  une  nappe  de  basalte  a  une  grande  extension 
au  Nord  du  Tage. 

U Archaïque  réunit  des  schistes  divers  ne  contenant  pas 
encore  d'éléments  détritiques.   Le  gneiss   y  est  compris. 

I^  partie  inférieure  du  Cambrique  est  formée  par  des 
schistes  et  des  grauwackes  n'ayant  pas  fourni  de  fossiles, 
tandis  que  la   partie   supérieure  contient  la  faune   primordiale. 

Le  Silurique  a  aussi  été  divisé  en  deux  sections  :  Tinfé- 
rieure,  généralement  fossilifère,  contient  surtout  des  Trilobites, 
des  Lamellibranches,  des  Brachiopodes  et  des  Bilobites,  tandis 
que  la  section  supérieure  ne  contient  guère  que  des  empreintes 
de  Graptolites. 

Les  Schistes  à  Néréites  sont  rangés  dans  le  Divonique^ 
qui  contient  en  outre  des  schistes   a  faune  marine. 

Le  Carbonique  inférieur  est  formé  par  des  schistes  conte- 
nant des  Posidonomyes.  des  Goniatites  et  des  Calamités.  Le 
Carbonique  supérieur  et  la  base  du  Permique,  intimement  liés 
paléontologiquemcnt  et  lithologiquement ,  sont  séparés  des 
couches  inférieures  par  un  grand  hyatus.  Ils  sont  principale- 
ment composés  de  conglomérats  avec  argile  et  grès  subor- 
donnés, et  forment  trois  affleurements  de  petites  dimensions, 
dont  deux  appartiennent  au  Stéphanien  inférieur,  tandis  que 
la  flore   du  3*  représente   TAutunien. 

Un  des  affleurements  stéphaniens  donne  lieu  a  une  exploi- 
tation d'anthracite,  considérée  jadis  comme  silurienne  :  les 
deux  autres  affleurements  ne  présentent  que  quelques  bancs 
de  houille,   de  peu  d*épaisscur. 

Les  terrains  mésozoïques  présentent  une  trop  grande  variété  de 
faciès  pour  que  nous  puissions  entrer  dans  des  détails  (i).  Cette 
variété  est  duc»  au  voisinage  d*an  continent,  aussi  voit-on 
souvent  une  assise  de  calcaires  marins  passer  à  des  grès  et 
à   des  conglomérats,    sur  une   distance   relativement  faible. 

Le  Trias  est  formé  par  des  grès  ne  représentant  proba- 
blement pas   sa   partie    inférieure  :   à   leur   sommet,  ils  passent 

(1)  Voyez  A  ce  sujet  :    Coup   frœil  sur  Ips  mers  nif^siozoïques   du   Portugal. 
(Vierleijanrsschrift  der  Nalurforschenden  Gesellschaft  in  Zurich,  1896). 


OELGAOO   ET   CHOFFAT  745 

par  contre  insensiblement  à  rinfralias  et  celui-ci  au  Sinémurien. 

Le  passage  du  Jurassique  au  Crétacique  est  insensible 
dans  la  région  de  Cintra,  où  tous  deux  sont  constitués  par 
des  calcaires  à  faune  marine,  tandis  qu'en  général  la  base 
du  Crétacique  est  formée  par  des  grès  sans  fossiles  marins, 
ou  bien  manque  complètement. 

Le  Cénomanien  et  le  Turonien  ont  évidemment  couvert  la 
totalité  des  aires  mésozoîques,  tandis  que  le  Sénonien  n'existe 
dans  le  littoral  qu'au  nord  du  Mondégo,  mais  il  pénètre  dans 
la  région  paléozoïque  au  nord  de  la  cordillère  Lusitano- Castillane, 
ce  que  ne   font  pas  les  autres  membres  du  Crétacique. 

Le  Tertiaire  structural  est  divisé  en  formation  basaltique. 
Oligocène,  Miocène  marin  et  Miocène  lacustre. 

La  nappe  basaltique  est  formée  par  une  alternance  de 
basalte  compact,  de  tufs  et  de  marnes  contenant  des  nids  de 
gastropodes  terrestres.  Sa  puissance  totale  varie  de  o  à  200  mètres 
sur  une  distance  de  quelques  centaines  de  mètres. 

Dans  les  environs  de  Lisbonne,  où  la  nappe  basaltique  pré- 
sente son  plus  grand  développement,  elle  est  directement 
recouverte  par  VAquitanien  à  faune  marine,  ou  bien  il  y  a 
entre  deux  une  intercalation  de  conglomérats  puissants,  et 
comme  il  semble  y  avoir  une  liaison  entre  ces  conglomérats 
et  TAquitanien,  on  peut  les  considérer  comme  oligocènes,  ce 
qui  serait  probablement  aussi  Tâge  du  basalte.  On  n*a  pour- 
tant pas  de  données  pour  exclure  la  possibilité  de  Tàge  éocène. 

A  TAquitanien  succèdent  le  BurdigaUen,  YHelvétien  et  le 
Tortonien.  Ils  sont  formés  par  une  alternance  d'argile,  dt* 
molasse,  de  grès  et  de  sables  à  faune  marine,  avec  dépôts  de 
végétaux  flottés.  Leur  puissance  totale  h  'Lisbonne  est  approxi- 
mativement de  25o  mètres  (i). 

Les  affleurements  à  faciès  marin  se  groupent  en  une  bande 
littorale,  commençant  au  Nord  de  Lisbonne,  et  s'étendant 
jusqu'à  l'extrémité  de  l'Algarve.  Au-delà  de  cette  bande  se 
trouvent  des  dépôts  arénacésqui  représentent  l'Oligocène,  et  aussi 
le  Miocène,  comme  le  prouvent  les  restes  de  vertébrés  qu'ils 
ont  fournis  dans  la  vallée  du  Tage  :  Hipparion  gracile,  Mastodou 
angustidens,   etc. 

Sous  le  nom   de  Pliocène,  la  carte  réunit  des  dépôts  super- 


i1)  L'étude  détaillée  du  Tertiaire  de  Lisbonue  a  été  faite  par  M.  J.  C.  Berkeley 
Cotlcp. 


74^  vin*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

ficiels,  arénacés,   dont  il  a  rarement  été  possible  de  fixer  Tâge 
exact,   vu  la   grande  pénurie  de  fossiles. 

Ils  forment  une  bande  littorale  au  nord  du  système  lusitano- 
castillan,  une  énorme  étendue  comprenant  la  partie  inférieure 
des  bassins  du  Tage  et  du  Sado,  et  plus  au  sud  des  bandes  lit- 
torales s'étendant  jusqu'à  l'extrémité  de  TAlgarve.  Dans  le  nord, 
quelques  affleurements  sont  indiqués  vers  la  frontière  espagnole. 

Dans  rafneurement  littoral  du  nord,  on  peut  distinguer 
deux  bandes  parallèles  à  la  côte.  La  bande  occidentale,  qui 
a  beaucoup  d'analogie  avec  les  sables  des  Landes  de  la 
Gascogne,  est  formée  par  des  sables  fins,  blancs,  avec  des 
lentilles  d'argile  réfractaire  contenant  des  végétaux  :  quelques 
localités  m'ont  en  outre  fourni  une  faune  marine,  à  Terébratula 
grandis^  qui  parait  être  du  Pliocène  supérieur.  La  bande  orien- 
tale est  formée  par  des  graviers  peu  consistants,  ayant  aussi  des 
lentilles  d'argile  réfractaire  et  des  lits  de  lignites  à  flore  pliocène. 

Au  sud  du  Tage,  il  est  principalement  composé  de  graviers 
plus  ou  moins  argileux,  ayant  fourni  près  de  Lisbonne  des 
empreintes  de  mollusques  marins  et  de  plantes  charriées, 
indiquant  un  Pliocène  ancien. 

Il  est  parfois  diflîcile  de  faire  la  distinction  entre  les  dépôts 
quaternaires,  les  dépôts  pliocènes  et  même  les  dépôts  actuels. 
Tel  est  le  cas  pour  les  alluvions  des  principaux  fleuves  qui  con- 
tiennent, à  une  certaine  profondeur,  des  coquilles  marines,  en 
des  points   fort  éloignes  de  la  limite  actuelle  de   l'eau  salée. 

Des  plateaux  de  travertins  se  trouvent  dans  des  positions 
où  ils  ne  pourraient  plus  se  former  actuellement.  Ils  sont 
quaternaires,  car  l'un  d'eux  a  fourni  des  restes  d' Hippopolamus 
major  et  d'Elephas,  mais  le  tuf  continue  à  se  former  sur  les 
versants  de   ces  collines. 

Les  dunes  ne  laissent  aussi  un  certain  doute,  car  à  côté  des 
dunes  actuelles,  qui  malheureusement  ne  se  développent  que 
trop,  se  trouvent   des  dunes  cvidenimen'    plus  anciennes. 

Mentionnons  encore  les  dépôts  frlaciaireSy  <lont  l'existence 
]>arait  incontestable  dans  la  serra  d*Estrella  et  dans  la  vallée 
du  Mondégo.  en  amcmt  de  Coimbre.  En  aval  de  cette  localité, 
j'ai  signale  un  grand  nombre  de  blocs  d'arkose.  dispersés  entre 
Condeixa  el  Aveiro.  l^eur  disposition  rappelle  parfois  celle 
des  moraines,  mais  je  n'ai  pu  nulle  part  constater  la  présence 
de   la  boue    glaciaire. 


74: 


LA  GÉOLOGIE  DE  LA  PATAGONIE 


par  M.  W.  B.  SCOTT 


De  1896  à  189g,  M.  J.  B.  Hatcher  a  dingé  trois  missions 
scientifiques,  envoyées  au  sud  de  la  Patagonie,  par  TUniversité 
de  Princeton.  Le  but  spécial  de  ces  missions  était  la  recherche, 
pour  les  collections  de  l'Université,  de  débris  des  remarquables 
mammifères  tertiaires,  indiqués  dans  ce§  régions,  et  la  déter- 
mination précise  de  Tàge  des  couches  où  on  les  rencontre. 
La  succession  des  niveaux  fossifères  était  peu  connue,  et  leur 
corrélation  avec  les  étfiges  strati graphiques  septentrionaux  incer- 
taine. Les  expéditions  de  M.  Hatcher  ont  été  très  fructueuses, 
il  a  rapporté  de  ses  voyages  de  riches  collections  des  horizons 
crétacés  et  tertiaires.  11  reste  certes  beaucoup  a  faire  avant 
que  ces  vastes  régions  soient  bien  connues,  mais  dès  à  pré- 
sent les  grands  traits  sont  tracés  et  on  peut  dire  que  Thistoire 
géologique  de  la  Patagonie  a  perdu  le  caractère  exceptionnel 
qu'on  s'était  plu   à   lui   attribuer. 

Les  formations  les  plus  anciennes  où  des  fossiles  aient  été 
rencontrés  sont  des  couches  marines  d'âge  crétacé  :  elles  afïleu- 
rent  dans  la  chaîne  des  collines  au  pied  des  Cordillères.  Les 
fossiles  recueillis  ont  été  étudiés  par  M.  J.  W.  Stanton,  qui  les 
rapporte  au  Gault.  et  signale  les  analogies  de  cette  fauni» 
avec   les  Uitenhage-beds   du   Sud  de  l'Afrique. 

Les  couches  tertiaires  marines  inférieures  du  pays  ont  ét(* 
rencontrées  près  de  Punta  Arenas  dans  le  Détroit  de  Magellan, 
d'où  le  nom  de  Magellanien,  qui  leur  a  été  donné  par  M.  A. 
Oilmann.  Leur  faune  les  rattache  à  l'Eocène  supérieur  ou  a 
rOligocène.  Elles  sont  surmontées  par  le  Palagonien,  forma- 
tion très  étendue  superficiellement,  d'origine  marine  et  très 
fossilifère.  M.  le  D^^  Ortmann  a  décrit  200  espèces  d'in^'ertéhrés 
marins  recueillis  dans  cet  étage,  au  cours  des  missions,  et 
il  a  conclu  qu'il  fallait  le  rapporter  au  Miocène  inférieur.  La 
faune  du  Patagonien  présente  de  curieuses  analogies  avec  celles 


74^  V1U«  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

qui  vivaient  à  ces  époques  en  Australie  et  dans  la  Nouvelle- 
Zélande  ;  elles  révèlent  des  connexions  anciennes  entre  ces 
régions.  M.  Ortmann  a  enfin  montré  que  les  différences 
signalées  entre  les  couches  patagoniennes  et  les  couches  supra- 
patagoniennes  ne  sont  en  réalité  que  des  différences  de  faciès 
et  qu'on  ne  peut  considérer  ces  couches  comme  distinctes 
dans  le  temps. 

Les  couches  de  Santa-Cruz,  d'origine  terrestre  ou  d'eau  douce, 
/  recouvrent  les  couches  patagoniennes  ou  parfois  alternent  avec 
elles.  Leur  richesse  en  restes  de  mammifères  tertiaires,  espèces 
et  individus,  est  immense.  Les  traits  essentiels  de  leur  faune 
sont,  en  première  ligne,  son  isolement  absolu,  la  différence 
profonde  et  radicale,  qui  la  distinguent  des  faunes  mammalo- 
giques  miocènes  d'Europe  et  de  l'Amérique  du  Nord,  et  enfin 
les  relations  qu'elle  révèle  avec  celle  de  l'Australie.  Elle  apporte 
ainsi  un  témoignage  en  faveur  de  l'idée  de  Rûtimeyer  pour 
qui  il  aurait  existé  un  centre  de  dissémination  animale,  dans 
les  régions  australes. 

Enfin  les  couches  de  Santa-Cruz  sont  recouvertes  par  un 
dernier  étage,  d'origine  marine,  et  discordant  sur  lui  :  c'est  celui 
des  couches  du  Cap  Fairweaiher  de  M.  Ortmann,  à  fossiles 
d'âge  pliocène. 

On  peut  dès  à  présent  conclure,  grâce  aux  recherches  de 
M.  Hatcher,  que  la  succession  des  couches  tertiaires,  en  Pata- 
gonie,  rentre  facilement  dans  les  Systèmes  établis  dans  l'hémi- 
sphère septentrional. 


749 


DE  LA  PROGRESSION  DES  GLACIERS, 
LEUR  STRATIFICATION  ET  LEURS  VEINES  BLEUES 

par  M.  Harry-FieldlniT  BEII>. 


Déjà  en  1897  (i),  à  Saint-Pétersboui'g,  j'ai  exposé  devant  le 
Congrès  géologiq[ue  international  mes  idées  sur  la  progression 
des  glaciers,  montrant  qu'il  fallait  distinguer  dans  leur  mouve- 
ment, une  composante  normale  à  la  surface  de  la  glace,  dingée 
«le  haut  en  bas  dans  le  réservoir,  et  de  bas  en  haut  dans  le 
dissipateur  des  glaciers.  Pour  que  le  glacier  atteigne  son  état 
d'équilibre,  il  faut  que  la  valeur  de  ces  composantes  soit  égale 
à  l'accumulation,  dans  le  réservoir,  et  à  l'ablation,  dans  le 
dissipateur. 


Echelle    froWo 


Limiie   approjcimaiine  t/u  Nraè 

Fig.  1.  ~  Plan  do  glacier  de  Forno. 


Ces  propositions  trouvent  une  confirmation  dans  l'étude  du 
Glacier  de  Forno,  en  Suisse.  C'est  un  glacier  simple,  étroit, 
long  de  7.5  kil.  Sur  ce  glacier,  nous  avons  planté,  comme  le 


(!)  Congrès  Géologique  international,  Comptes-Rendus  de  la  VII*  Session, 
Saint-Pétersboarg  1897,  p.  CLXXXIII  ;  et  H.  F.  Reid  :  Mechanics  of  Glaciers  I, 
Journal  of  Geology  1896.  Vol.  IV,  p.  912-928.  Ces  lois  du  mouvement  des  glaciers 
ont  été  également  mises  en  lumière  par  M.  le  Professeur  S.  Finsterwaldner  : 
Der  Vemagtferner,  WlssenBchaftliche  Ergônzungshefte  zur  Zeitschrlft  des 
D.o.  O.  Alpenrerelns.  I  Bd.,  I  Heft.  Graz,  1897. 


75o 


\Ul^  CONGRÈS  GÉOLOGIQUB 


lait  voir  Tesquisse  ci-dessus,  cinq  rangées  de  jalons  (D,  C.  B. 
A.  O.  de  la  fig.  i),  et  cinq  autres  jalons  furent  placés  dans  le 
réservoir  môme  (N  de  la  fig.  i)  ;  leurs  mouvements  horizon- 
taux et  verticaux  furent  relevés  pendant  les  étés  de  1896  et 
de  1897,  en  même  temps  que  furent  mesurés  les  produits  de 
Talimentation  et  de  l'ablation  du  glacier.  Dans  le  second  été 
toutefois,  il  n'y  avait  plus  que  deux  jalons,  dans  le  réservoir. 
Les  résultats   trouvés  sont  les  suivants  : 

Dans  ce  tableau,  les  signes  —  dans  les  3«  et  4®  colonnes, 
indiquent  que  le  mouvement  est  de  haut  en  bas,  et  le 
signe  -f  qu'il  est  de  bas  en  haut,  relativement  à  la  surface. 
Dans  la  5*  colonne,  le  signe  —  marque  l'ablation,  et  le 
signe  -f  l'alimentation.  Tous  les  chiffres  correspondent  à  des 
moyennes  fournies  par  les  diverses  rangées  de  piquets. 

La  comparaison  de  ces  chifli'es  montre  que  le  déplacement 
normal  à  la  surface  atteint  son  maximum  à  l'extrémité  inlé- 
rieure  du  glacier,  où  la  ftision  est  la  plus  active,  et  qu'il  est 
nul  à  l'extrémité  supérieure  du  glacier,  à  la  ligne  des  névés, 
où  la  fusion  est  nulle  ;  dans  le  réservoir,  où  se  produit  Tali- 
mentation,  le  mouvement  se  produit  de  haut  en  bas. 

Déplacement  annuel  des  Jalons. 


Désignation 
des  jalons 

sur  le 
diagramme. 

Déplacement  annuel 

Alimentation  ou 

ablation 

normalement 

à  la  surface. 

Composante 
horizontale . 

Composante 

normale 
à  la  surface. 

Angle  entre 

mouvement 

et  surface. 

N4 

N5 

D 

C 

B 

A 

0 

2jm 
28 

3o.6 

32 

33.4 
22.9 
10.7 

—  1.9» 

—  1.5 
0.0 

4-  1.2 
4-2.3 
4-  3.0 

-   2.5 

—   4  1/2» 

-    3  3/4 
4-    0.0 

4-    2 

4-   4 

4-    7  ï/2 
4-  13  1/2 

4-  3.6°» 

-h  3.0 

4-  1.2 

-  0.1 

-  1.4 

-4.1 

-  5.5 

- 

Les    sommes    algébriques    des    nombres  compris    dans    les 
3*  et  5*^  colonnes    du  tableau,   donnent   la  mesure  des  change- 


H. -F.    RBIO  761 

ments  d'épaisseur  du  glacier.  On  constate  ainsi  qu'il  s'amincit 
à  son  extrémité  inférieure,  tandis  qu'il  s'épaissit  à  son  extré- 
mité supérieure.  La  ligne  de  jalons  O  a  été  mesurée  au  moyen 
des  deux  jalons  latéraux. 

Je  passerai  maintenant  à  l'étude  des  Veines  bleues  des  Glaciers, 
dont  le  mode  de  genèse  a  été  déjà  l'objet  de  tant  d'inter- 
prétations diflerentes,  depuis  qu'Agassiz  les  attribua  à  la 
stratification  primitive,  Forbes  aux  mouvements  inégaux  de 
la  glace,  et  Tyndall  à  des  effets  de  pression.  Il  m'a  semblé 
qu'un  moyen  d'élucider  la  question  étiiit  de  suivre,  anr  le 
glacier  même,  la  trace  des  afllem^ements  des  diverses  nappes 
depuis  l'extrémité  supérieure  du  glacier,  et  la  ligne  des  névés, 
011  la  stratification  est  certaine,  jusqu'à  l'extrémité  infériem*e 
du  glacier  où  le  développement  des  bandes  bleues  est  évident, 
et  de  chercher  ainsi,  de  visu,  s'il  y  avait  un  passage  graduel 
entre  ces  deux  états  de  la  glace,  et  si,  dans  ce  cas,  il  était 
en  relation  avec  les  conditions  diverses  auxquelles  la  glace 
est  successivement  soumise  dans  sa  descente. 

J'ai  entrepris  ces  délicates  observations,  et  les  ai  poui'- 
suivies  avec  grand  soin,  sur  les  glaciers  de  Forno  et  de 
TAar-inférieure.  Le  résultat  de  ces  recherches  a  été  de  cons- 
tater que  la  stratification  de  l'extrémité  supériem^e  du  glacier 
est  en  relation  avec  les  veines  bleues  de  l'extrémité  opposée, 
et  que  ces  apparences  passent  insensiblement  de  l'une  à 
l'autre.  On  pourrait  s'étonner  que  des  observateurs  aussi 
persévérants  qu'Agassiz,  Forbes,  Tyndall  soient  arrivés,  à  ce 
propos,  à  des  conclusions  si  aberrantes,  et  nous  en  avons 
cherché  la  raison.  Agassiz  eut  la  bonne  fortune  de  porter 
plus  spécialement  ses  études  sur  le  glacier  de  l'Aar  inférieure, 
où  les  connexions  entre  la  stratification  initiale  et  les  bandes 
bleues  sont  particulièrement  évidentes,  et  cela  nous  explique 
la  netteté  de  ses  conclusions.  Forbes  et  Tyndall,  au  con- 
traire, choisirent  comme  champ  d'étude,  la  Mer  de  Glace 
de  Chamonix  ;  et  ce  glacier  offre  cette  particularité,  de  pré- 
senter une  chute  très  accentuée,  suivant  la  ligne  des  névés. 
Cette  chute  interrompt  absolument  la  continuité  des  nappes  ; 
elle  empêche  de  voir  leurs  relations,  et  les  nappes  présen- 
tent des  cai*actères  tout  à  fait  différents,  de  part  et  d'autre 
de  la  dénivellation.  Il  n'est  pas  matériellement  possible  ici, 
de  suivre  pas  à  pas,  les  passages  des  bandes  de  stratifica- 
tion aux  bandes  bleues  ;  on  ne  peut  donc  se  convaincre,  en  ce 


75a  VIU'  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

point,  de  la  réalité  du  phénoiiièue.  D*autre  part,  Forbes 
s'était  fait  cette  idée  fausse,  q[ue  lorsqu'il  existe  une  grande 
chute,  comme  c'est  le  cas  pour  le  glacier  du  Rhône,  les 
traces  de  la  stratification  initiale  disparaissaient  au  delà  du 
point  de  chute  ;  on  sait  au  contraire,  depuis  les  observations 
méthodiques,  faites  sur  ce  môme  glacier,  sous  la  direction 
de  la  Société  helvétique  des  sciences  naturelles,  que  la 
régularité  du  mouvement  du  glacier  n'est  pas  dérangée  par 
la  chute.  Cette  observation  permet  de  penser  que  la  partie 
superficielle  seule  du  glacier  est  disloquée  au  niveau  de  la 
chute,  que  ces  parties  superficielles  bouleversées  fondent  rapi- 
dement pendant  le  mouvement  de  descente,  que  sous  elle 
apparaissent  des  glaces  peu  déi*angées,  montrant  encore  des 
traces  de  la  stratification  initiale.  Forbes  prétendait  que  la 
glace  des  glaciers  remaniés  montrait  les  veines  bleues  ;  l'ob- 
servation minutieuse  de  ces  glaciers  m'a  convaincu  de  la 
justesse  de  l'opinion  d'Agassiz,  qui  n'y  voyait  que  les  indices 
<les  strates   successives,    correspondant    aux    chutes  glacées. 

Quant  à  Tyndall,  il  a  fait  son  travail,  sous  l'empire  d'idées 
théoriques,  cherchant  à  trouvei*  dans  les  glaciers  la  confir- 
mation des  découvertes  de  Sharpe  et  Sorby,  qui  établissaient 
que  la  schistosité  des  roches  était  le  résultat  de  la  pression. 
11  crut  ainsi  avoir  trouvé,  à  Tappui  de  cette  théorie,  d'accord 
avec  certains  de  ses  devanciers,  que  les  veines  bleues  étaient 
toujours  orientées  normalement  à  la  direction  de  la  plus 
grande  pression  :  il  se  trompait  cependant,  comme  aussi 
quand  il  pensait  que  des  couches  horizontales  ne  pouvaient 
pas  acquérir  une  inclinaison  élevée,  en  descendant  une  pente 
raide.  On  a  en  efl'et  la  preuve  de  ce  fait  dans  les  glaciers  de 
la  Forêt-Noire,  près  du  col  de  la  Grande-Scheideck.  Tyndall 
attribuait  également  une  grande  importance  à  la  constatation, 
qu'il  aurait  faite,  de  la  coexistence,  en  certains  points,  des 
veines  bleues  et  de  la  stratification,  et  de  leur  croisement  sous 
des  angles  divers.  Mais  ici,  je  rappellerai  que  des  veines  bleues 
sont  produites,  dans  certains  cas,  par  des  phénomènes  d'infil- 
tration secondaii*e,  ou  par  la  soudure  d'anciennes  crevasses,  que 
d'autre  part,  les  mm*s  des  crevasses  montrent  parfois  des 
appai'ences  trompeuses  de  stratification,  et  enfin  que  Tyndall 
ne  cite  que  deux  exemples  de  ce  fait,  qui  aurait  été  confirmé 
depuis  par  d'autres  observateurs,  si  son  observation  avait  été 
juste. 


H. -F.    REID  753 

Ainsi  les  observations  d'Agassiz  ne  sont  pas  concordantes 
avec  celles  de  Forbes  et  de  Tyndall  ;  et  ces  derniers  se  séparent 
également,  par  la  manière  différente  dont  ils  interprètent  les 
mêmes  faits.  Le  désaccord  entre  les  observations  de  ces  savants 
peut  être  attribué  à  ce  qu'ils  n'étudièrent  pas  les  mêmes  gla- 
ciers, attendu  que  pour  certains  glaciers  il  est  fort  aisé  de 
l'econnaitre  la  dépendance  des  bandes  bleues  et  de  la  stratifi- 
cation, tandis  que  c  est  réellement  impossible,  pour  d  autres. 
Et  cependant,  si  les  veines  bleues  dérivent  de  la  stratification 
dans  certains  glaciers,  elles  doivent  en  dériver  dans  tous  les 
glaciers,  car  elles  sont  bien  un  trait  caractéristique,  général  à 
tous  les   glaciers. 

La  commission  internationale  des  glaciers  a  aussi  entrepris 
l'étude  des  oscillations  des  glaciers  et  de  leurs  causes.  C'est  un  fait 
bien  établi  que  la  variabilité  du  régime  des  divers  glaciers  ;  cer- 
tains glaciers  voisins,  pouvant  même  être  siumltanément  dans  des 
phases  opposées.  Mais  on  n'explique  pas  encore  très  bien  le 
remarquable  allongement  éprouvé  par  certains  glaciers,  et  nous 
présenterons  à  ce  propos  quelques  observations  complémen- 
taires. 

M.  le  Professe ui'  Ricliter  a  indiqué  dej)uis  des  années,  qu'il 
y  avait  en  moyenne  équilibre  entre  les  quantités  qui  s'accu- 
mulent ammellement  dans  le  réservoir,  et  celles  qui  disparaissent 
dans  le  dissipateur  des  glaciers  ;  soit  entre  lalimentation,  et 
l'ablation.  Mais,  lorsqu'il  y  a  des  années  humides  et  froides, 
la  neige  s'accumule  en  plus  grande  quantité  dans  le  réser- 
voii»  d'alimentation,  et  Tétendue  superficielle  de  ce  réservoir  est 
augmentée,  en  même  temps  que  l'épaisseur  de  la  neige  va  en 
croissant. 

A  cette  première  cause  d'accroissement  du  glacier,  il  faut 
en  joindre  une  autre  qui  lui  est  d'ailleurs  connexe  :  on  remarque 
en  effet,  qu'à  mesure  que  la  ligne  des  névés  s'abaisse,  en  raison 
de  Taccroissement  superficiel  du  réservoir,  la  superficie  du 
dissipateur  se  trouve  diminuée  d'autant  ;  pom»  établir  une 
compensation  et  faire  de  la  place,  il  faudra  donc  nécessaire- 
ment que  le  glacier  avance  vers  son  extrémité   inférieure. 

Des  mesures  précises  prises  d'une  façon  continue  dans  les 
Alpes-Orientales  (i),  ont  appris  que  les  précipitations  atmos- 
phériques avaient  dépassé  de  17.8  ''/o  la  moyenne,  pendant  les 

(1;  Richter  :  Uer  Obersulzbach  Gletscber.  Zcit.  d.  D.  u.  0.  A.  V.  1883. 


-»s 


^54  Vlll«  COMGRàs  GÉOLOGIQUE 

aniices  i843-i85i,  et  qu'elles  étaient  restées  inférieures  à  ces 
moyennes,  de  iG.8  ^/o  pendant  les  années  1 857-1861,  accusant 
ainsi  une  variation  totale  de  plus  de  3o  "/o.  Et  M.  le  professeur 
Richter  déclare  que  Tctendue  entre  les  isohypses  2400°»  et 
ajoo"  est  indéterminé,  appartenant  tantôt  au  réservoir  et  tantôt 
au  dissipateur  du  glacier.  Ce  sont  toutefois  des  limites  extrêmes 
poui*  la  position  de  la  ligne  des  névés,  et  elles  sont  exception- 
nellement réalisées  ;  elles  permettent  toutefois  de  déterminer  le 
niveau  de  aGoo*"  comme  altitude  moyenne  de  la  ligne  des 
névés  (i),  et  d'accepter  des  oscillations  de  5o™  de  part  et  d'autre 
de  ce  niveau,  pour  les  séries  d'années  humides  ou  sèches.  Ces 
chiflres  nous  permettent  de  mesurer  les  changements  du  gla- 
cier, et  nous  apprennent  que  la  j^artie  supérieure  du  dissipa- 
teur se  trouve  ainsi  modiliée  d'environ  i5o  hectares,  ce  qui 
entraîne,  pour  maintenir  l'équilibre,  une  modification  inverse  à 
son  extrémité  inférieure. 

Mais  les  variations  observées  réellement  ne  sont  pas  aussi 
étendues,  et  il  faut  admettre,  ou  que  nous  avons  attribué  des 
déplacements  trop  grands  à  la  ligne  des  névés,  ou  que  la  série 
des  changements  climatériques  éprouvés,  n'a  pas  été  assez 
longue  pour  permetti'e  au  glacier  de  prendre  son  état  d'équili- 
bre. Ces  deux  causes  d'erreur  entrent  probablement  en  jeu,  et 
il  faut  encore  y  en  ajouter  une  autre,  découlant  de  ce  que 
nous  n'avons  considéré  les  variations  de  Talimentation  et  de 
l'ablation,  qu'en  tant  qu'elles  affectent  la  position  de  la  ligne 
des  névés. 

Toutefois,  les  indications  ainsi  obtenues  sont  assez  frap- 
pantes, pour  montrer  que  les  déplacements  de  la  ligne  des 
névés  sont  susceptibles  de  faire  prévoir  les  changements  desti- 
nés à  se  produire  à  l'extrémité  inférieure  du  glacier.  11  y  a 
donc  une  importance  réelle  à  repérer  chaque  année  la  position 
de  cette  ligne.  On  pourrait  y  arriver  aisément  au  moyen  de 
photographies  prises  d'une  station  déterminée,  vers  la  lin  de 
l'été.  Par  ce  moyen,  encore,  on  enregistrerait  les  variations 
annuelles  de  Taccnumlation  dans  les  réservoirs,  bien  plus  faci- 
lement, qu'en  allant  mesurer  les  épaisseurs  des  champs  de 
névés. 

La  forme  des  glaciers  et  la  position  de  leur  ligne  des  névés 
exercent    une    grande   action    sur    leurs    variations.    Ainsi,    pai* 

U)  Richter  :  Gielscher  der  UsUipen,  Stuttgart,  1888,  p.  21:!. 


H. -p.    HEID  ^55 

exemple,  un  glacier  comme  celui  d'Obersulzbach,  qui  est  situé 
dans  un  large  bassin,  et  possède  un  émissaire  limité  à  une 
vallée  étroite,  ainsi  qu  une  longue  ligne  des  névés  à  son  extré- 
mité supérieure,  subira  une  très  grande  diminution  dans  reten- 
due de  son  dissipateur,  pour  un  abaissement  de  niveau,  même 
minime,  de  sa  ligne  des  névés.  Au  contraire,  un  autre  glacier, 
comme  celui  de  Fomo,  en  Suisse,  dont  la  ligne  des  névés  se 
trouve  resserrée  dans  la  partie  étroite  du  parcours,  ne  présen- 
tera guère  de  modification  dans  son  étendue,  pour  un  même 
déplacement  de  ce  niveau.  C'est  d'ailleurs  ce  qu'on  observe 
réellement  pour  ces  deux  glaciers. 

Enfin,  les  glaciers  dont  la  ligne  des  névés  se  trouve  sur  une 
pente  douce,  montreront  de  plus  grands  changements  dans 
rétendue  relative  de  leurs  réservoirs  et  dissipateurs,  sous 
l'influence  d'une  précipitation  donnée  de  neige,  que  les  glaciers 
dont  la  ligne  des  névés  est  sur  une  pente  escarpée. 

On  voit  de  la  sorte  que  l'étendue  des  oscillations  des  gla- 
ciers ne  dépend  pas  seulement  des  variations  météorologiques, 
mais  encore  des  conditions  topographiques  de  leur  ligne  des 
névés  ;  et  ainsi,  des  glaciers  voisins  peuvent  se  modifier  de 
façon  très  différente,  bien  qu'actionnés  tous  deux  par  les 
mêmes  précipitations  neigeuses. 


756 


LES  PROGRÈS  DE  LA  CONNAISSANCE 
DU    CRÉTACIQUE    SUPÉRIEUR    DU    PORTUGAL 

par  M.  Paul  CHOFFAT 


Lorsqu'en  i885  (i),  je  publiai  mon  premier  mémoire  sur  le 
Crétacique  portugais,  je  n'avais  étudié  que  les  environs  de 
Lisbonne,  et  me  basant  eii  partie  sur  l'absence  apparente  de 
BiradioUles  dans  les  bancs  à  Rudistes  d'Alcantara,  en  partie 
sur  l'analogie  de  la  faune  du  toit  et  du  mur  de  ces  récifs,  et 
aussi  sur  les  idées  ayant  cours  à  cette  époque  dans  les  autres 
pays,  je  rangeai  ces  récifs  dans  le  Cénomanien,  et  comme  la 
petite  couche  qui  les  surmonte  forme  la  partie  supérieure  de 
tout  le  Crétacique  de  la  région,  je  restai  convaincu  que  la 
contrée  ne  contient  pas  de  sti*ates  supérieures  au  Cénomanien. 

Plus  tard,  j'étudiai  TAlgarve  (2),  où  le  Crétacique  supérieur 
est  limité  à  un  afQeurement  à  fossiles  mal  conservés  et  insigni- 
fiants, puis  les  environs  de  Torres-Vedras  (3),  où  le  doute 
commença  à  naître,  par  suite  de  la  découverte  de  nombreux 
BiradioUles  dans  des  strates  évideniinent  parallèles  à  celles 
d'Alcantara. 

Je  portai  ensuite  mes  observations  sur  les  régions  situées 
plus  au  Nord,  et  des  1895  (4),  je  pouvais  annoncer  la  décou- 
verte d'une  faune  ammoni tique  d'âge  turonien,  parallèle  aux 
récifs  de  Rudistes  d'Alcantara,  et  celle  d'une  série  de  strates 
tluvio-marines,  à  faciès  garumnien,  supérieure  à  tout  ce  qui 
était  connu   dans   le  Crétacique   portugais. 


(1)  Recueil  de  Monographies   stratigraphiqttes,  etc.,    V*  étude,  Contrées  de 
Cintra^  de  Délias  et  Lisbonne.  (Méin.  Commission  Géol.  du  Portugal,  4",  i8^). 

(2)  Recherches  sur  les  terrains  secondaires  au  Sud  du  Sado.  ( Commun icaçOes 
da  Commissào  dos  trabalhos  geologicos,  t.  I,  1887). 

(3)  Note  sur  le  Crètacûiue  des  environs   de   Torres-Vedras^  de  Péniche  et  de 
r^rca/.  (Communicaçôes  da  Commissào,  otc,  t.  Il,  1891). 

(4)  Coup  d'œil  sur  les  mers  mésozoïques  du  Portugal.  (Viertcljahrssciirift  der 
Naturforsclienden  Geselischaft  in  Zurich,  t.  XLI,  1896). 


PAUL   CHOFFAT  ^S^ 

J'avais  en  outre  l'avantage  de  pouvoir  soumettre  une  partie 
de  mes  récoltes  à  de  savants  spécialistes,  et  de  voir  paraître 
à  leur  sujet  une  série  de  mémoires  venant  renforcer  la  base 
sur  laquelle  s'appuyaient   mes   études  (i). 

Ce  sont  MM.  Sauvage  pour  les  Vertébrés,  Douvillé  pour 
les  Rudistes,  de  Loriol  pour  les  EchinodermeSy  Schlumberger 
pour  les  Foraminifères,  de  Saporta  et  W.  de  Lima  pour  les 
Végétaux,  Bleicher  et  Mastbaum  pour  l'étude  lithologique  et 
chimique  des  roches  (2). 

Le  Crétacique  n'affleure  au  Sud  du  Tage  cpie  dans  deux 
régions,  l'Algarve  et  l'Arrabida  :  mais  le  Supra-crétacique 
n'existe  que  dans  la  première,  et  encore  n'y  est-il  cpie  très 
mal  représenté,  comme  nous  l'avons  dit  plus  haut,  tandis 
que  dans  le  littoral  situé  au  Nord  du  Tage,  il  forme  une 
série  d'affleurements  plus  ou  moins  éloignés  les  uns  des  autres, 
s'étendant  depuis    l'embouchure  de   ce   fleuve   jusqu'au  Vouga. 

Le  Crétacique  du  Portugal  se  divise  naturellement  en 
4  massifs,  jouant  des  rôles  essentiellement  diff(érents  :  1°  le 
groupe  néocomien,  comprenant  le  Barrémien,  auquel  a  succédé 
an  retrait  de  la  mer  ;  2*  un  massif  de  grès  et  de  marno- 
calcaires,  représentant  TAptien,  l'Albien,  le  Vraconien  et  une 
grande  partie  du  Cénomanien  ;  3""  un  massif  de  calcaires  plus 
ou  moins  purs,  comprenant  la  zone  supérieure  du  Cénomanien 
(assise  à  Neolobites  Vibrayeanus)  et  le  Turonien  ;  4**  des  strates 
limniques  fluvio-marines,  et  marines,  séparées  des  précédentes 
par  une  lacune  importante,  et  se  rattachant  au  Sénonien,  et 
probablement  aussi   au  Danien. 

1.    —   Groupe  xéogomiex 

Immédiatement  au  Nord  du  Tage,  sur  le  pourtour  de  la 
serra  de  Cintra,  la  partie  supérieure  du  Jurassique  et  le 
groupe     néocomien    sont    formes    par    des    calcaires    à     faune 

(1)  Recueil  de  monographies  stratigraphiques.  5*  Étude,  Le  Crétacique 
supérieur  au  Nord  du  Tage.  Lisbonne,  1900,   in-4,  287  p.,  11  pi. 

(2)  On  trouvera  des  renseignements  sur  ces  différents  ouvrages  dans  rinlroduc- 
UoD  au  mémoire  cité  à  la  note  suivante.  Voyez  aussi  :  Choffat,  Recueil  d'études 
paléontnlogiques  sur  la  faune  crétacique  du  Portugal,  1886  et  1898. 


^58  VI ne  CO.X'GBBA  GROLOGIQUB 

marine.  Le  passage  entre  deax  est  insensible,  aossi  bien  an 
point  de  vae  pëtrogpraphiqae,  qa*aa  point  de  vue  paléontolo- 
ipque. 

En  se  dirigeant  vers  le  Nord,  on  voit  des  sables  remplacer 
peu  à  peu  les  calcaires.  Dans  la  contrée  de  Torres-Vedras. 
les  grès  dn  Crétacique  inférieur,  sans  fossiles  marins,  succèdent 
aux  grès  jurassiques  qui  en  sont  aussi  privés,  et  pourtant  il 
ne  semble  pas  y  avoir  de  lacune  entre  deux,  ce  qui  est  par 
contre  le  cas  quelques  kilomètres  plus  au  Nord.  Cette  lacune 
s*accentue,  et  il  est  bientôt  évident  que  le  groupe  néocomien 
n*est  plus  du  tout  représenté.  De  son  côté,  le  Jurassique 
supérieur  disparaît  et,  au  Nord  du  Mondégo,  les  grès  créta- 
cîques  reposent  sur  le  Dogger.  sur  le  Lias  et  même  sur  le 
Trias. 

Les  grès  du  groupe  néocomien  ont  fourni  la  belle  flore 
de  Cryptogames  et  de  Conifères  décrite  par  Heer  et  de 
Saporta.  Dans  le  gisement  de  Cercal,  cette  flore  est  accompa- 
gnée par  des  organismes  plus  élevés,  que  M.  de  Saporta  a 
attribués  aux  Proangyospermes,  aux  Monocotylées,  et  même 
aux  Dicotylées, 

II.    —    Massif    marno-calcaire,    arénacé, 
APTiEN-CéNOMANiEN  (partîm). 

Le  3«  massif  ne  présente  nulle  part  un  faciès  marin  de  la 
base  au  sommet,  sa  base  (couches  d'Almargem)  étant  toujours 
formée  par  des  grès  k  végétaux  terrestres,  qui  ne  présentent 
d'intercalations  marines  que  dans  les  régions  les  plus  rappro- 
chées du  Tage.  Ce  sont  des  calcaires  marneux,  à  Myacées, 
Ostracées  et  qaolc(ues  Uiidistes,  accompagnés  naturellement 
par  Orhitolina  concava. 

Au  dessus  se  développe  le  Bellasien,  qui  présente  quatre 
assises  dans  les  environs  de  Lisbonne  :  niveau  à  Placenti- 
ceras  Uhligi  et  Schloenbachia  inflata,  niveau  à  Polyconites 
sub-verneuili,  niveau  à  Ostrea  pseudo-af ricana  (i),  et  /«r  niveau 
à  Pterocera  incerta. 

(1)  Un  fait  int<^rossant  au  point  do  vue  do  la  géographie  de  cet  âge  ressort  des 
déterminations  de  M.  le  D'  Sauvage.  C'est  la  présence  d'un  reptile  d'eau  douce, 
Oweniasuchus  ft/s/7(n</cî/s,  et  d'un  serpent  terrestre,  %//»n/top  A /s  Delgnffoi,  au 
milieu  d'une  dizaine  de  poissons  marins.  Il  prouve  la  proximité  relative  de  la 
rôtc. 


PAUL   CIIOFFAT  769 

Les  deux  premiers  représentent  le  Vraconnien  et  peut-être 
aussi  TAlbien,  tandis  que  les  deux  assises  supérieures  sont  à 
rattacher   au  Cénomanien   proprement  dit. 

Les  trois  premiers  niveaux  présentent  partiellement  le 
faciès  marneux  à  Rudistes  et  Myacées,  comme  les  intercalations 
dans  les   couches  d'Almargem. 

Ces  Rudistes  disparaissent  rapidement  vers  le  Nord  ;  dans 
la  contrée  de  Torres-Vedras,  il  ne  reste  que  les  Myacées, 
puis  Tensablement  envahit  les  trois  assises  inférieures  et  la 
majeure  partie  de  l'assise  supérieure,  et  les  fossiles  animaux 
sont  remplacés  par  la  magnifique  flore  décrite  par  le  Marquis 
de  Saporta,  dans  laquelle  les  Cryptogames  et  les  Conifères 
des  couches  précédentes  sont  accompagnés  par  des  Çycadées 
et  une  grande  variété  de   Dicotylées. 

Au  Nord  du  parallèle  des  Berlengas.  ces  grès  ou  graviers 
se  chargent  de  galets  et  de  blocs  de  quarzites  atteignant  et 
dépassant  même  un  mètre  de  diamètre.  D'après  la  position  du 
Silurique  ayant  fourni  ces  blocs,  ils  ont  subi  un  transport 
qui  est  au  minimum  de  i8  kilomètres,  et  le  transport  de 
ceux  de  Nazareth,  qui  atteignent  o™3o,  est  au  minimum  de  60 
kilomètres. 

Au  Noi\l  du  Vouga,  les  sables  crétaciques  remplissent  les 
anfractuosités  du  Paléozoïque  ;  ils  contiennent  des  blocs  de 
quarz  n'ayant  subi  qu'un  transport  insignifiant,  mélangés  à 
des  blocs  de  quarzites,    complètement  arrondis. 

liC  i«'  NIVEAU  A  Pterocera  incerta  demande  à  fixer  notre 
attention  pendant  quelques  instants. 

Dans  les  affleurements  les  plus  rapprochés  de  l'embouchure 
du  Tage,  il  présente  un  faciès  dolomitique,  et  la  faune  est 
remarquablement  pauvre. 

La  bande  qui  succède  au  \ord  et  an  Nord-Est,  présente  par 
contre,  le  faciès  m arno -calcaire  des  assises  inférieures  du  Bel- 
lasien.  La  faune  en  est  pourtant  moins  riche  et  les  Rudistes 
et  les  Orbitolines  y  font  complètement  défaut.  Nous  y  voyons 
par  contre  Ostrea  Af ricana  Lani.,  et  quelques  rares  espèces 
apparaissant  à  ce  niveau  et  passant  au  massif  calcaire  (Céno- 
manien supérieur  et  Turonien). 

Ce  faciès  est  limité  par  une  ligne  irrégulière,  dirigée  du 
Xord  au  Sud.  ou  plutôt  au  S.S.E.,  à  l'Est  de  laquelle  Tensa- 
blement   envahit  la   base  du  i"  niveau  à  Pterocera   incerta. 

J^s  caractères   lithologiques  et  paléontologiques  de  la  partie 


760  VII  le   CONGRÈS   GéOLOGlQUR 

non  envahie  sont,  en  outre,  profondément  modifiés.  Ce  ne  sont 
plus  comme  dans  le  Bellasien,  des  mamo-calcaires  argileux,  gris 
foncés,  à  Myacées,  mais  par  contre  des  calcaires  marneux, 
jaune  clair,  avec  quelques  bancs  oolithiques.  La  faune,  abon- 
dante en  individus,  est  pauvre  en  espèces,  surtout  en  espèces 
provenant  des  autres  assises  du  Bellasien.  Tandis  que  les 
Exogyra  sont  très  abondants  dans  ces  dernières,  et  que  les 
Osirea  8,8.  y  sont  très  rares,  c'est  le  contraire  qui  a  lieu  à  TEst 
de  la  ligne  précitée,  si  bien  que  le  fossile  le  plus  caractéris- 
tique et  le  plus  abondant  est  un  Osirea  8.S.,  auquel  j'ai 
donné  le  nom  de  Ostrea   Ouremensis, 

m 

Remarquons  encore  que  l'épaisseur  de  ces  couches  marines 
diminue  rapidement  vers  l'Est,  autrement  dit,  en  se  rappro- 
chant de  l'ancien  rivage,  disparaissant  même  complètement 
dans  les  affleurements  les  plus  orientaux,  tandis  qu'elle  atteint 
une  cinquantaine  de  mètres   à  l'Ouest  de  la  ligne  précitée. 

L'épaisseur  du  massif  arénacé  est  irrég^lière.  et  il  est  rare 
qu'on  puisse  la  mesurer,  mais  il  semble  qu'elle  augmente 
aussi  de  l'Est  vers  l'Ouest.  Je  citerai  doux  exemples  :  a) 
75  à  200  mètres  pi'ès  d'Ourem,  et  3oo  à  4^^  près  de 
Nazareth,  ^5  kilomèti'es  ])lus  à  l'Ouest  ;  b)  54  mètres  près 
de  Barcoiço,  et  200  à  Figueira-da-Foz,  35  kilomètres  au  S.  W. 


III.  —  Massif  calcaire,  cknomano-turonien. 

Ce  massif  est  compose  de  lassise  à  Neolobites  Vibrqyeamis 
et  du  Turonicn.  II  se  distingue,  dès  sa  base,  du  Bellasien  sur 
lequel  il  repose  ])ar  une  prédominance  de  calcaire  blanc,  au 
lion  de  la  prédominance  dos  calcaires  argileux  et  des  sables, 
et  par  une  faunt*  nouvelle,  qui  se  maintient  de  la  base  au 
sommet,  incarne  dans  les  points  où  l'argile  a  fait  une  réapparition. 

Il  est  évident  que  ce  changement  de  faciès  correspond  à  un 
(•nvahisseinent  brns(|ue  dos  eaux  de  la  nier,  le  mouvement  le 
plus  gonoral  qui  so  soit  fait  sentir  en  Portugal  pendant  le 
Crétacique,  ot  pout-Otro    niômo    dès   la   base  du   Jurassique. 

Il  est  aussi  hors  do  doute  que  si  los  limites  stratigi*aphiques 
avaient  été  établies  en  premier  lieu  on  Portugal,  on  n'aurait 
jamais  songé  à  tairo  passer  une  division  d'étage  entre  l'assise 
à  Neolobites  Vibrayeanns  et  los  couches  qui  la  recouvrent, 
car   ronchaînomont    do    la    faune    est   intime,    do    la    base    au 


PAUL   CHOFFAT  -<>I 

sommet,  sanf  ponr  les  Céphalopodes  qui,  dans  cette  assise, 
appartiennent  à  des  espèces  cénoraaniennes  du  reste  de  l'Europe, 
tandis  qu'ils  ont  un  cachet  turonien  dans  les  couches  recou- 
vrantes. 

Dans  Texanicn  de  ce  complexe,  nous  aurons  à  considérer 
deux  régions,  septentrionale  et  méridionale,  la  deuxième  étant 
caractérisée  par  des  récifs  de  Rudistes.  ou  au  moins  par  une 
tendance  au  lacies   récifal   qui   manque  plus  au   Nord. 

Ces  deux  régions  sont  séparées  par  une  ligne  courbe, 
dirigée  à  peu  près  du  N.  W.  au  S.  E.,  et  passant  au  Nord 
de  Leiria  et  à  TOuest  d'Ourem,  mais  la  position  de  cette 
ligne   varie  légèrement   pour  chaque  niveau. 

Uassise  a  Neolobites  Vibrayeanus  est  constituée  par  un 
calcaire  blanchâtre,  assez  dur,  mais  divisé  en  fragments 
rognoneux,  les  intervalles  étant  remplis  par  une  marne  jaunâtre. 
Ses  espèces  principales  sont  Neolobites  Vibrayeanus,  d*Orb., 
Nauiilus  Munieri  Chof.,  Pterocera  incerta  d'Orb.,  Pinna 
Ligeriensis  d'Orb.,  Janira  Dutrujei  Coq.,  Janira  laevis  Drouet, 
Osirea  biauriculata  Lam.,  Ostrea  columba  Lam..  Helerodia- 
dema  Oaremense  P.  de  L. ,  Hemiaster  Liisitanicus  P.  de  L., 
et    des  polypiers   turbines, 

A  ces  espèces,  qui  se  trouvent  partout  plus  ou  moins 
abondantes,  viennent  s'associer  quatre  espèces  d' Acanthoceras, 
toujours  fort  rares  :  A.  pentagonum  J.  B.  et  Hill,  A,  naçi- 
culare  Mantell,  A,  cfr.  Rotomagense  Defr.,  A.  cfr.  Mantélli 
Sow. 

L'âge  cénomanien   est  donc  indubitable. 

Cette  assise  ne  présente  pas  de  récifs  de  Rudistes,  mais 
dans  la  région  méridionale,  sa  faune  annonce  leur  arrivée  par 
certaines  modifications. 

Dans  la  région  septentrionale,  les  bancs  de  calcaire 
rognoneux  sont  accompagnés  de  bancs  de  calcaire  crayeux, 
la  puissance  totale  de  l'assise  étant  uniformément  de  4  ^^^  • 
sauf  dans  les  aflleurements  les  plus  orientaux  oii  elle  n'atteint 
que   2  mètres. 

Dans  ces  tierniers.  l'inlluence  du  rap[)rochement  de  la  terre 
se  fait  sentir  par  le  mélange  de  matières  flottées.  ai*gile, 
mica,  et  même  d'un  peu  de  sable,  à  la  base  du  moins  :  néan- 
moins  la   faune   y  est   à  peu   près  la  même. 

I^a  faune  de  la  région  septentrionale  présente  quelques  fos- 
siles qui,  plus  au  Sud,  n(»  se   trouvent  que  <lans  le  Turonien  : 


•^(^'2  Vlir   CONGRÈS   GEOLOGIQUE 

ce  sont  des  Tylostomes,  des  Caprines,  Plieatula  BatnensU 
Coq.,  Ostrea  Olisiponensis  Sharpe,  Micropedina  Olisiponensis 
Forbes,  Archiacia  Delgadoi  P.  deL.,  des  Holect)^pu8  et  des 
Hemiaster.  En  général,  les  Oursins  y  sont  plus  fréquent»* 
que  dans  la  région    méridionale. 

En  se  dirigeant  vers  le  Sud,  la  puissance  de  Tassisi* 
augmente  peu  à  peu,  par  suite  de  rintercalation  de  bancs  de 
calcaire  dur,  non  rognonenx,  contenant  quelques  fossiles  à 
faciès  récifal.  Il  est  probable  que  des  récifs  de  Rudistes 
existaient  plus  au  Sud  ou  au    Sud-Ouest. 

Quelques-uns  de  ces  fossiles  spéciaux  à  la  région  méri- 
dionale sont  cantonnés  dans  Tassise,  mais  la  plupart  passent 
au  Turonien.  Dans  le  premier  cas  se  trouvent  Aloeolina 
cretacea  d'Arch.,  Pholadornya  Fontannesi  Ghof.,  et  dans  les 
environs  de  Lisbonne,  quelques  rares  débris  de  Rudistes  appar- 
tenant probablement  aux  genres  Pol}^conites  et  Monopleura, 
Dans  le  deuxième  cas.  nous  voyons  des  Opisthobranches  de 
petite  taille,  des  Nérinées,  Janira  Fleuriausana  d'Orb.  En 
outre  les  couches  rognoneuses  présentent  de  grands  bivalves, 
surtout  des  Arca,   qui    manquent  plus  au  Nord. 

En  général,  Tassise  à  Neolobites  VibrcLyeanus  repose  sans 
transition  sur  le  i**"  niveau  à  Pterocera  incerta,  mais  j'ai  vu 
quelques  rares  exceptions.  Ce  sont  des  colonies  de  fossiles 
du  massif  cénomano-turonien  dans  le  niveau  précité,  et  une 
colonie  de  fossiles  bellasiens  dans  le  massif  cénomano-turonien. 

TuROMEN.  —  Le  Turonien  est  divisé  en  trois  sous-étages. 
Dans  le  sens  horizont^il,  la  régitm  septentrionale,  ou  non 
récifale,  présente  six  faciès  ou  types  différents  :  le  type  cal- 
caire à  Ammonites,  le  type  argilo-sableux,  micacé,  à  Ammo- 
nites, le  type  argileux  à  Tcrébratulcs,  le  type  argileux  à 
Echinodermes,  le  type  à  épaisseur  totale  très  réduite  et  le 
type  à   ensablement   presque   complet. 

Une  petite  carte,  qui  accompagne  le  mcmoire,  montre  Faire 
occupée  par  chaque  facics.  On  y  voit  que  c'est  le  type  cal- 
caire à  Ammonites  qui  occupe  la  région  littorale,  les  autres 
faciès  s'échelonnant  plus  à  l'Est,  parallèlement  à  Tancien 
rivage. 

J'ai  distingué  deux  assises  dans  le  Tiroxiex  inférieur  :  à 
la  base,  le  niveau  à  Anorihopygus  et  au-dessus  un  niveau 
caractérisé  par  une  grande  abondance  à'Osirea  columba, 
espèce     qui    y    atteint    généralement     sa     plus    grande     taille 


PAUL   CHOFFAT  763 

(par.  major),  mais  qui  se  montre  déjà  dans  l'assise  à  Neolobites 
Vibnzyeanus,  et  qui  passe  localement  dans  le  Turonien 
supérieur. 

Ces  deux  niveaux,  surtout  le  niveau  inférieur,  forment  un 
excellent  repère  pour  la  division  du  massif  cénomano-turonien, 
depuis  les  affleurements  les  plus  septentrionaux  jusqu'au  Nord 
de  Torres-Vedras,  donc  jusque  vers  le  milieu  de  la  région 
récifale.  C'est  grâce  à  eux  que  Ton  peut  préciser  le  parallé- 
lisme des  couches  à  Ammonites  avec  les  récifs  de  Rudistes. 
La  puissance  totale  des  deux  assises  est  comprise  entre 
3  et  4  mètres. 

Le  niveau  à  Anorthopygus  est  formé  par  un  calcaire 
blanc,  plus  ou  moins  oolithique,  à  faciès  subcorallien,  devenant 
très  compact  et  non  oolithique  dans  ses  affleurements  les  plus 
méridionaux.  La  faune  est  surtout  composée  de  Gastropodes, 
encore  mal  connus  et  probablement  de  peu  d'importance, 
mais  son  fossile  le  plus  caractéristique  est  Anorthopygus 
MicheUni  Cott.,  qui,  dans  les  bancs  marneux,  passe  à  Anortho- 
p/'g'us  orbicularis  d'Orb. 

A  partir  du  niveau  à  Ostrea  columba,  les  faciès  se  multiplient. 
Dans  la  région  à  type  calcaire  à  Ammonites,  cette  phase  voit 
Tapparition  du  genre  Vascoceras,  qui  se  développe  dans  le 
Turonien  moyen  et  se  montre  encore  dans  le  Turonien  supérieur. 

Les  Céphalopodes  n'existent  pas  à  ce  niveau  dans  les 
autres  faciès,  mais  on  le  reconnaît  facilement  à  la  présence 
d'un  certain  nombre  de  fossiles,  principalement  par  Pholado- 
mya  subdinensis  d'Orb.,  Panopaea  siibsiriata  d'Orb.  et  Tere- 
bratula  phaseolina   Lam. 

Le  Turonien  inférieur  augmente  d'épaisseur  de  Torres-Vedras 
vers  le  Sud,  mais  les  Anorthopj'gus  manquent,  et  l'on  ne  peut 
plus  distinguer  les  deux  niveaux  qui  forment  l'assise. 

Il  présente  une  alternance  de  couches  à  Gastropodes  et  de 
couches  à  Lamellibranches,  dans  lescpielles  Ostrea  colomba 
affecte  une  position  irrégulière. 

A  Lisbonne,  nous  voyons  encore  cette  alternance  à  la  base, 
tandis  que  le  sommet  de  l'assise  contient  un  banc  de  Rndistes. 

C'est  dans  la  vallée  du  Mondégo  que  le  faciès  ammoni- 
tique  du  Turonien  moyen  présente  son  plus  beau  développe- 
ment. Il  v  existe  deux  couches  à  Ammonites  nombreuses, 
séparées   par  des  calcaires,    oii  elles  sont  fort   rares. 

I^  faune  ammonitique  inférieure  n'est  qu'im  développement 


"64  VIIl«   CONGUÈS   GÉOLOGIQUE 

de  celle  du  niveau  à   Ostrea  columba,  mais  les   Vascoceras  v 

« 

présentent  une  plus  grande  variation  de  formes,  et  on  y  voit 
en  outre  un  Puzosîa  et  deux  Acanthoceras, 

Le  banc  supérieur  est  encore  plus  riche  :  nous  y  voyons 
les  Vascoceras  fflobuleux.  un  Pseudotissotia,  un  Pachydiscus, 
des  Puzosia,  et  parmi  les  Lamellibranches,  une  espèce  précieuse 
pour  la  comparaison  avec  le  reste  de  l'Europe  :  Tnoceramus 
labiafus  Schloth. 

C'est  surtout  à  ce  sous-étage  que  s'applique  la  distinction 
des  différents  types  énumérés  plus  haut.  Je  ferai  remarquer 
que  le  type  argileux  à  Brachiopodes  est  le  seul  qui  ait  fourni 
des  Rudistes  dans  la  région  septentrionale  (2  exemplaires  de 
Sphaerulites),  ce  qui  est  d'autant  plus  curieux  que  cette  région 
est  la  plus  éloignée  de  la  région   à   Rudistes. 

Les  affleurements  les  plus  septentrionaux  sont  formés  par 
des  sables  ne  contenant  que  quelques  couches  ou  lentilles  de 
marnes  ou  de  niarno-calcaires.  A  en  juger  par  les  quelques 
fossiles  qu'ils  ont  fournis,  les  uns  représentent  le  niveau  à 
Neolobiies  Vibrayeaniis,  d'autres  le  niveau  à  Anorthopyg'us  ou 
le  Turonien   moyen. 

Le  faciès  à  Rudistes  est  principalement  formé  par  un  calcaire 
presque  entièrement  composé  de  Rudistes  et  de  leurs  débris, 
principalement  de  Caprinula  et  de  Sauoagesia,  les  Sphaeru- 
lites  et  les    Biradiolites  étant  moins  nombreux. 

Malgré  l'analogie  que  ces  récifs  présentent  d'un  bout  à 
l'autre  de  la  région,  il  y  a  pourtant  des  difiérences  curieuses 
d'une  localité  à  l'autre  et  aussi  entre  les  différents  bancs  d'une 
même  localité.  Tantôt  la  roche  est  un  calcaire  pur.  entière- 
ment formé  par  les  débris  des  Rudistes,  subcristallin,  d'une 
blancheur  éclatante,  très  dur,  ou  s(»  laissant  au  contraire 
écraser  entre  les  doigts,  contenant  de  nombreux  rognons  de 
silex,  on  en  étant  dépourvu,  tantôt  c'est  un  banc  de  calcaire 
avec  marne,  dans  lequel  les  Rudistes  sont  isolés  au  lieu  d'être 
fondus  (»n  une  tuasse,  tantôt  il  v  a  des  intercalations  de  bancs 
crayeux  sans  traces  de  Rudistes.  ou  encore  des  lagunes,  ayant 
déposé  des  calcaires  feuilletés  conservant  des  empreintes  de 
végétaux  terrestres    ou  de  poissons  (i). 

La    puissance»   du  sous-étage  varie  entre  six  et  une  vingtaine 

<l»  K^prrrs   marinos,  nyant  des  analo^iips  ilnns  lo  Suprji-c'r<^l{ieiqu<*  <io  rAII^-, 
In^lî^n(^  M'apros  M.  Sauvapo. 


PAUL   CHOFFAT  ^iÎD 

de  mètres.  L  apparition  du  faciès  à  Rudistes  parait  être  subite, 
dans  toute  Tépaisseur  du  Turonien  moyen,  mais  sa  partie 
supérieure  s'étend  vers  F  Est,  au-dessus  du  faciès  argileux  à 
Oursins,  dans  les  affleurements  les  plus  occidentaux  de  la  région 
d'Ourem. 

La  faune  du  faciès  à  Rudistes  se  distingue  de  celles  des 
autres  faciès  par  Tabsence  totale  des  Céphalopodes,  des  Téré- 
bratules  et  des  oursins,  à  Texception  de  Goniopygas  Menardi 
Ag.  et  d'un  exemplaire  âCAnorthopj^gus{l),  par  la  présence 
des  RudisteSj  des  Janira  de  grande  taille  {Janira  cfr,  Fleu- 
riausana  d'Orb.  /.  Lapparenti  Ghof.,  J,  inconstans  (Sharpe) 
et  à'Ostrea  Joannae  Ghof.,  type  tout  spécial  sur  lequel  nous 
reviendrons  plus  loin. 

Les  variations  régionales  sont  plus  accentuées  dans  le  ïuro- 
xiEX  SUPÉRIEUR  quc  daus  n'importe  quelle  autre  assise,  et  elles 
se  font  parfois  sentir  à  des  distances  très  faibles. 

Les  Rudistes   y  existent  depuis  le  Tage  jusqu'aux   affleure- 
ments  les   plus    éloignés,  mais   dans   la    région    septentrionale, 
ce  ne  sont  que   des  individus  plus  ou   moins  isolés,   soit  dans 
les  calcaires,   soit  dans  les  sables,   tandis   que  dans    la  région 
méridionale  on  trouve  des  lits  qui  en  sont  presque  entièrement 
composés.   Ce   ne  sont  pourtant  pas  des   récifs  calcaires,  comme 
dans  le  Turonien  moyen,  mais  au  contraire  des  bancs  de  marne, 
généralement  minces,  presqu'entièrement  formés  de  Biradiolites . 
L'assise  est  formée,  dans  les   affleurements   les  plus  septen- 
trionaux, par  un  sable  à  peu   près   pur,   n'ayant  fourni  qu'un 
ou  deux    fossiles    à   la  base,    tandis  que  près    de    Goimbre,  le 
sable  se  charge  d'argile  et    de   mica  et   contient,   à    3o  mètres 
de   sa  base,    une    couche   de    grès  argileux  à    faune   très  riche 
(Zouparria),   dans    laquelle  nous    distinguons    un    fragment    de 
Vascoceras,     de    grands    Acteonella     Grossoui>rei   Cossmann, 
Trochacteon    giganteum    (Sow.),    de    nombreuses    espèces    de 
Gastropodes  et  de  Lamellibranches,  parmi  lesquels  un  exem- 
plaire de  Biradiolites,  tandis  que  l'abondance  de  Ostrea  columba 
et    de  Janira    laeçis    nous  rappelle   le    Turonien    inférieur,  et 
même   l'assise  à  Neolobites    VibrcLyeanus. 

A  r£st  et  au  Sud  de  ces  affleurements  arénacés,  les  sables 
sont  remplacés  par  des  calcaires  tantôt  oolitliiques,  tantôt  très 
compacts,  mais  contenant  des  grains  de  quarz  roulés.  Excep- 
tionnellement, ils  se  chargent  de  mica  et  passent  à  un  sable 
micacé. 


;()()  Vlll^'  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Cest  dans  les  environs  de  Leiria  que  les  Rudistes  com- 
mencent à  former  des  bancs  marneux,  mais  les  matières  char- 
riées s'y  montrent  encore,  soit  à  Tétat  de  bancs  de  sable,  soit 
k  Tétat  de  grains  empâtés  dans  les  calcaires,  tandis  qu'elles 
disparaissent  complètement  plus   au  Sud  (de  Runa  au  Tage). 

Notons,  comme  fait  exceptionnel,  que  les  affleurements  les 
plus  méridionaux  (Lisbonne  et  Monte-Serves)  sont  couronnés 
par  une  couche  de  marne  à  Lamellibranches,  sans  Rudistes, 
qui,  pour  la  contrée,  est  Tunique  niveau  où  se  montre  Osirea 
Olisiponensis  Sharpe.  espèce  qui,  dans  la  région  septentrionale, 
apparaît  dans  l'assise  à  Neolobiies  Vibrqxeanus.  Au  Monte- 
Serves,  cette  couche  a  fourni  le  seul  échantillon  d'Ammonite 
de  la  région  récifale,  un  Vascoceras  Gamai,  espèce  se 
trouvant  déjà  dans  le  Turonien   inférieur. 

Le  caractère  le  plus  saillant  du  Tm'onien  supérieur  consiste 
dans  la  réapparition  des  Opisthobranches  de  grande  taille,  qui 
se  trouvent  dans  toute  Tex tension  de  Fassise,  sauf  dans  les 
affleurements  de  Lisbonne. 

Nous  mentionnerons  ensuite  la  présence  des  Rudistes  dans 
la  région  septentrionale,  et  l'abondance  de  Biradiolites  Arnaudi 
Chof.  et  des  Sphaerulites  Lusitanicus  Bayle  et  Peroni  Ghof. 
dans  la  région  méridionale.  La  première  de  ces  espèces  appa- 
raît, il  est  vrai,  dans  le  Turonien  moyen,  mais  elle  ne  s'y 
trouve  que  dans  une  aire  fort  limitée  et  n'y  est  représentée 
que  par  une  variété  spéciale.  C'est  aussi  le  niveau  principal 
de  Toucasia  Favrei  Sharpe.  de  Janiva  inconstans  Sharpe  et 
de  Ostrea  Joannae  Chof.  qui  sont  fréquents,  et  de  Eulima 
amphora  dOrb.  et  Dolium  ?  (Gen.  nov.)  Arnesensis  Chof., 
es^jèces  relativement  rares. 

Comme  espèces  spéciales  à  l'assise,  nous  citerons  Acieo- 
nella  Grossouvrei  Cossm.,  Trochacteon  giganteum  Sow.  (avec 
presque  toutes  les  variétés  signalées  à  Gosau),  Voluta  Renau- 
xiana  d'Orb.,  Cerithiurn  cfr.  Haidingeri  Zek.,  Nerinea  Oure- 
mensis  Choï.  ^  Glauconia  conoidea  So\s'.,  Sigaretus  sp.,  Pholado- 
myasp.  noi\,  Cyrena  cfr.  solitaria  Zitt  ,  Cardium  cfr,  exulans 
Stoll.,  Caprinula  cjr,  DoissjH  ?  d'Orb.,  C.  Orbignyi  Sharpe, 
Sphaerulites  Peroni  Chof.  (bien  voisin  de  Sph.  Lefebi>rei 
Bayle,  du  Tui-onien  supérieur  de  l'Algérie,  sinon  identique), 
Sphaerulites  Lusitanicus  Bayle,  Biradiolites  Arnaudi  Chof. 
(type),  B.  Runaensis  Chof.,  Arca  Ligeriensis  d'Orb..  Cyphosoma 
Alcantarense  P.  de   L. 


PAUL   CHOFFAT  ^67 

Les  Céphalopodes  n'y  sont  représentés  que  par  deux  échan- 
tillons de  Vascoceras^se  trouvant  déjà  dans  le  Tui*onien  inférieur. 

L'ensemble  de  la  faune  a  un  caractère  plus  récent  que 
celui  des  assises  antérieures,  rappelant  Uchaux  et  Gosau, 
mais  cette  faune  contient  de  nombreuses  espèces  qui  la  relient 
non  seulement  aux  assises  moyennes  et  inférieurs  du  Turo- 
nien,  mais  aussi   à  l'assise  à   Neolobites   Vibrq}^eanus. 

C'est  ici  le  cas  de  faire  remarquer  que  la  division  du 
Turonien  portugais  en  trois  sous-étages  a  une  grande  impor- 
tance pour  ce  pays,  mais  qu'au  point  de  vue  de  la  corrélation 
avec  le  reste  de  l'Europe,  les  deux  sous-étages  inférieurs 
sont  a  rattacher  au  Ligérien,  tandis  que  les  espèces  ii  carac- 
tère plus  récent  du  Turonien  supérieur  me  portent  à  le  consi- 
dérer comme   représentant  l'Angoumien. 

Remarques  sur  la  faune  cénomano-tuhonienne.  —  Dans 
les  pages  qui  précèdent,  j'ai  souvent  appuyé  sur  la  continuité 
de  faune  qui  existe  depuis  TAptien  présumé  jusqu'au  sommet 
du  Turonien,  malgré  la  modification  profonde  ayant  résulté  du 
mouvement  hydrocratique  de  la  phase  à  Neolobites  Vibrqxeanas, 

Nous  avons  aussi  vu  que  les  passages  d'espèces  d'une 
assise  à  l'autre  dépendent  beaucoup  de  l'analogie  ou  de  la 
difterence  de  faciès,  xm  bon  nombre  d'espèces  étant  limitées 
à  certain  niveau  dans  une  région  donnée,  et  passant  par 
contre  à  des  assises  plus  récentes  dans  d'autres  régions  où 
elles  affectent  le  même  faciès  pétrographique  (p.  ex.  Osirea 
Olisiponensis),  D'autres  espèces  se  trouvent  au  contraire  dans 
les  faciès  les  plus  opposés  ;  citons  par  exemple  Osirea  columba, 
aussi  fréquente  dans  certains  bancs  de  calcaire  très  compact 
de  la  région  méridionale,  que  dans  les  marno-calcaires  ou  les 
argiles  arénacées  de  la  région  septentrionale. 

A  côté  de  ces  espèces  à  grande  extension  verticale,  nous 
en  voyons  au  contraire  d'autres  qui  sont  intimement  liées  à 
un  niveau  restreint. 

Trois  points  sont  surtout  à  faire  ressortir  dans  la  faune 
cénomano-tuix)nienne  du  Portugal  ;  les  Ammonées,  la  faune 
récifale  et  les  Ëchinides. 

Les  Ammonées  (i)  ne*  sont  représentées  dans  le  Cénomanien 


(1)  Cboflat.  Les  Ammonées  du  Bellasien  des  couches  à  Neolobites  Vibrayeanus, 
dn  Turonien  et  du  Sénonien.  4**  Lisbonne,  1898. 


7i)8  VllI'   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

inférieur  que  par  un  échantillon  de  Turrilites  costatus  Lam. 
et  dans  l'assise  à  Neolobites  Vibrajreanus  par  les  cinq  formes 
mentionnées   plus  haut. 

Neolobites  Vibrayeanus  se  trouve  en  France,  de  la  Sai*the  à 
la  Provence,  et  en  outre  dans  le  Nord  de  TAlnque  et  dans 
le  Liban.  Acanthoceras  pentagonum  et  A.  navicufare  ont  une 
extension  encore  plus  grande  ;  on  les  signale  depuis  l'Angle- 
terre jusque  dans    linde. 

Parmi  les  espèces  turonicnnes  se  trouvent  quelques  formes 
se  rapprochant  d'espèces  connues  de  l'Algérie  et  de  l'Inde, 
mais  le  groupe  le  plus  important  est  celui  que  j'ai  fait 
connaître  sous  le  nom  de  Vascoceras.  et  auquel  on  peut 
rapporter  quelques    formes   d'Algérie,   du   Brésil  et  de  Flnde. 

11  est  donc  hors  de  doute  que  c'est  du  Sud  qu'est  venue 
la  l'aune  qui  a  accompagné  le  mouvement  hydrocratique  de 
la  phase  de  Neolobites  Vibrqyeanus. 

—  Les  Rudisies  forment,  dans  le  Grétacique  portugais,  une 
chaîne  qui  ne  présente  que  de  petites  interruptions.  Dans 
rUrgonien,  ils  sont  représentés  par  des  Requienia  ;  dans  les 
couches  d'Almargem  et  l'assise  à  Placenticeras  Uhligi^  par 
quelques  rares  échantillons  de  Toueasia  et  de  Polyconites, 
qui  deviennent  abondants  au  niveau  à  Polyconites  sub-ver- 
neuili.  appartenant  i)eut-être  encore  au  Vraconnien.  Il  contient 
en  outre   les  genres  Sphaerulites ,   Caprina  et  Horiopleura. 

Nous  voyons  encore  un  banc  analogue  au  niveau  à  Ostrea 
pseuclo-af ricana,  qui  appartient  incontestablement  au  Cénoma- 
nien,  mais  Polj'conites  sub-verneuiU  est  remplacé  par  P,  oper- 
culatus  et  il  contient  en  outre  lchth)'o  sarcolithes  triangularis. 

La  faune  récifale  bellasienne  s'éteint  avec  cette  phase,  qui 
est  la  dernière   où   Ton  rencontre   les  Orbltolina. 

Trois  échantillons  paraissant  avoir  appartenu  aux  genres 
Monopleura  et  Polj'conites  proviennent  des  affleurements  de 
l'assise  à  Neolobites  Vibrajreanus  situés  au  Nord  du  ïage. 
Ils  semblent  indiquer  que,  pendant  cette  phase,  il  existait  plus 
au  Sud,  des  bancs  de  lludistes.  qui  aui'ont  été  détruits  par  la 
dénudation,  ou  sont  actuellement  recouverts  par  le  Tertiaire, 
ou  par   les  eaux   de  l'Océan. 

Enfin  le  sommet  du  Turonien  intérieur  nous  montre  un 
vrai  banc  de  Rudistes,  mais  il  a  une  l'aune  bien  différente 
de  celle  du  Bellasien,  et  elle  se  maintient  à  travers  le 
Turonien  moyen   et   même  jusqu'à  la    base  du   Turonien  supé- 


PAUL  CHOFFAT  769 

rieur.  Cette  faune  est  principalement  formée  par  les  genres 
Caprinula  et  Saui>agesia.  11  est  intéressant  de  constater  que 
le  genre  Hippurites  parait  manquer  complètement  en  Portugal, 
même  dans   le  Sénonien. 

Nous  avons  vu  que  les  bancs  de  Biradiolites  du  Turonien 
supérieur  se  trouvent  dans  des  marnes,  et  qu'ils  alternent 
avec  des  bancs  de  sable.  Ce  n'est  donc  pas  au  charriage 
d'argile  et  de  sable  qu'il  faut  attribuer  l'absence  des  Nudistes 
dans  la  région  septentrionale. 

La  position  des  affleurements  argileux  d'Ourem,  entre  le 
rivage  oriental  et  les  récifs  de  Rudistes  de  Leiria  et  de 
Naatareth,  nous  montre  que  ceux-ci  n'étaient  pas  forcément 
liés  au  rivage,  à  moins  qu'ils  n'aient  entouré  un  continent, 
dont  les  Ilots  granitiques  des  Berlengas  seraient  les  derniers 
témoins.  Cette  explication  s'appliquerait  aussi  aux  Alveolina, 
qui  sont  censés  n'avoir  jamais  été  trouvés  à  une  grande  dis- 
tance du   rivage. 

Parmi  les  formes  liées  aux  faciès  à  Rudistes,  se  trouvent 
les  grands  Janira,  qui  se  montrent  dans  la  couche  à 
Polyconites  sub-çerneuUi,  et  se  retrouvent  à  partir  de  l'assise  à 
Neolobites  Vibrayeanus,  Comme  les  Orbiiolina^  ils  s'éten- 
daient un  peu  en  dehors  des  bancs  de  Rudistes,  annonçant 
ainsi  leur  voisinage. 

Ce  n'était  pas  le  cas  pour  Ostrea  Joannœ  Chof.  (1886) 
grande  espèce  plate  à  valves  très  minces,  qui  se  trouve  dans 
les  Caprinula  Lime  Beds  du  Texas  et  dans  une  couche  à 
Caprinules  des  Alpes  vénitiennes  (Ostrea  Munsoni  Hill,  Pinna 
Ostraeformis  Futterer).  Elle  ne  se  rencontré  qu'avec  les 
Rudistes  et  a  son  niveau  principal  dans  le  Turonien  supérieur. 

Avant  de  quitter  les  récifs,  je  mentionnerai  encore  les 
nodules  de  silex  qui  paraissent  provenir  de  Spongiaires,  et  se 
montrent  le  plus  abondamment  aux  environs  de  Lisbonne,  c'est- 
à-dire  dans  les  gisements  les  plus  au  S.-Ë.,  qui  semblent 
avoir  été  les  plus  éloignés  du   rivage. 

Les  ËCHiNODERMEs  joucut  le  môme  rôle  que  les  autres  fos- 
siles. Ils  forment  une  série  ininterrompue  depuis  la  base  du 
Bellasien  jusqu'au  Turonien  supérieui\  Chaque  assise  n'a  qu'un 
petit  nombre  d'espèces  spéciales  ;  la  plupart  de  celles  qui  parais- 
sent être  caractéristiques  d'une  assise  dans  une  région  donnée 
se  montrent  à  des  niveaux  différents  dans  d'autres  régions, 
lorsque  ces  niveaux   affîectent  le  même  faciès  pétrographique. 


49. 


770  VUI«  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Le  Turonien  a  fourni  44  espèces,  dont  ao  sont  connues  à 
Tétranger  ou  y  sont  représentées  par  des  formes  voisines.  Sur 
i5  espèces  se  trouvant  à  la  fois  dans  le  Turonien  portugais  et 
à  l'étranger,  ii  sont  signalées  dans  le  Génomanien,  3  dans 
le  Génomanien  et  le  Turonien,  et  une  seule  est  franchement 
turonienne  et  passe  même  au  Sénonien. 

La  faune  échinitique  du  Turonien  portugais  a  donc  un 
faciès  essentiellement  cénomanien.  M.  de  Loriol  a  fait  remar^ 
quer  que,  tout  en  ayant  une  certaine  spécialité,  elle  est  reliée 
à  celle  de  l'Europe   centrale  et  à  celle  de  l'Algérie. 

IV.  —  Sénonien  (s.    l.) 

Depuis  le  Tage  jusqu'à  Torres-Vedras,  le  Turonien  supérieur 
est  recouvert  par  un  manteau  basaltique,  recouvert  lui-même 
par  des  dépôts  oligocènes.  Plus  au  Nord,  dans  les  environs  de 
Nazareth  et  de  Leiria,  la  nappe  basaltique  est  remplacée  par 
des  conglomérats  contenant  Bulimus  Ribeiroi  Tournouer,  espèce 
de  la  nappe  basaltique  de  Lisbonne.  Les  grès  qui  les  recou- 
vrent sont  par  conséquent  tertiaires,  et  il  n'y  a  pas  de  strates 
crétaciques  plus  récentes  que  le  Turonien. 

Le  Sénonien  se  trouve  par  contre  dans  le  littoral  au  Nord 
du  Mondégo,  où  nous  distinguerons  trois  catégories  d'afHeure- 
ments,  et  plus  à  l'Est  dans  la  région  paléozoîque. 

A.  —  Suite  (f affleurements  dont  la  base  repose  sur  le 
Turonien,  —  A  Mamaroza,  le  Turonien  se  termine  par  un 
gi'ès  micacé,  ayant  fom^ni  quelques  fossiles.  11  est  surmonté 
par  i4o  mètres  de  sables  et  de  grès  grossiers,  peu  consis- 
tants, sans  fossiles,  auxquels  succède  un  complexe  d'argile  et 
de  grès  d'une  dizaine  de  mètres  d'épaisseur,  se  terminant  par 
un  banc  à  faune  marine. 

Cette  faune  est  principalement  composée  de  Gastropodes 
et  de  Lamellibranches,  ayant  une  grande  analogie  avec  ceux 
du  Bellasien  des  environs  de  Lisl>onne  :  abondance  des  Glau- 
conta,  des  Protocardia,  des  Mytilus  et  des  Anomia,  mais 
les  Ammonites  plats  y  sont  représentés  par  des  Hemitissotia, 
au  lieu  des  Placenticeras,  et  Cj'clolithes  scutellum  Reuss, 
imprime  aussi  un  caractère  plus  récent.  Les  vertébrés  sont  des 
types  macstrichtieiis  et   daniens,    et  même   tertiaires  (Sargus)  ! 

Au  banc  à  Hemitissotia  succède  un  complexe  de  marnes 
rouges  et  bleues  et  de  grès  calcarifères,  paraissant  avoir  3oo 
mètres  de  puissance.  Les  assises  qui  le  forment  sont  en  partie 


PAUL  CHOFFAT  77 1 

parement  saumâtres,  mais  elles  contiennent  généralement  un 
mélange  de  formes  marines.  I^a  faune  présente  des  passages 
de  la  base  au  sommet,  et  est  même  reliée  avec  celle  du 
banc  à  Hemitissotia.  Il  y  a  aussi  des  lits  à  végétaux  terres- 
tres,  en  général  mal  conservés. 

Parmi  les  poissons,  nous  retrouvons  le  genre  Sargus  à 
côté  d'espèces  crétaciques.  Les  Gastropodes,  nous  offrent  un 
genre  marin,  Glauconia,  mais  la  plupart  des  formes  est  sau- 
màtre,  PyrguUfera,  Melania,  Hydrobia,  Paludina  ;  une  localité 
nous  présente  même  avec  abondance  une  grande  espèce 
terrestre,  Bulimus  Gaudryi  Chof.,  tandis  que  les  Lamellibran- 
ches  sont  en   majeure  partie  marins. 

Le  sommet  du  complexe  sénonien  est  formé  par  les  graçierm 
d'Esgueira,  ayant  au  minimum  5o  mètres  d'épaisseur.  La 
grosseur  de  leurs  éléments  n'a  pas  permis  la  conservation 
des  organismes  qui  vivaient  lors  de  leur  dépôt,  sauf  à  la 
base,  où  des  marnes  m'ont  fourni  des  empreintes  de  végétaux 
nombreux,  mais  peu  variés  :  fougères,  conifères,  et  dicotylées^ 
et  où  un  lit  de  grès  fin  contient  des  empreintes  de  Cyclas  (?) 

B.  —  Outliers  du  littoral  Jormés  par  des  sables  à  çégétaux. 
Une  grande  surface  de  Pliocène  s'étend  entre  les  affleure- 
ments précités  et  d'autres  affleurements  situés  plus  à  l'Est, 
près  de  Mira.  Ils  ont  fourni  quelques  écailles  de  poissons 
(Osmeroides)  ^  des  moules  de  Cyrena,  et  une  belle  flore 
terrestre. 

Beaucoup  plus  au  Sud,  en  se  rapprochant  de  la  serra  de 
Buarcos,  se  trouvent  d'autres  affleurements  entourés  de  Pliocène. 
Ils  sont  aussi  riches  en  végétaux  et  pauvres  en  espèces  ani- 
males, sauf  celui  de  Vizo,  qui  a  fourni  d'abondants  débris  de 
vertébrés,  décrits  par  M.  Sauvage.  A  côté  de  genres  à  carac- 
tères exclusivement  mésozoïques,  nous  y  voyons  Crocodilus 
Blaçieri  Gray,  des  couches  de  Fuveau  et  les  genres  tertiaires 
Clastes  et  Bufo. 

11  est  évident  que  ces  outliers  appartiennent  au  complexe 
fluvio-marin,  mais  je  n'ai  pas  pu  reconnaître  le  niveau  auquel 
ils  correspondent. 

C.  —  Outlier  à  faune  franchement  marine.  —  A  peu  de 
distance  des  gisements  phytaliens  de  Mira,  dans  les  terres 
inondées  qui  précèdent  les  dunes,  se  trouvent  deux  petits  affleu- 
rements d'un  grès  fin,  à  faune  marine,  riche  en  Gastropodes 
et  en  Lamellibranches.    Ces    fossiles    n'ont  que   peu  d'afRnités 


77^  VUi'  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

avec  les  formes  marines  des  couches  à  Hemitissotia,  ou  du 
complexe  Quvio-marin,  mais  ils  suflisent  par  eux-mêmes  pour 
montrer  leur  âge  sénonien. 

Les  Céphalopodes  y  sont  rares,  sauf  Hoplites  Vari,  %>ar, 
Marroti  Coq.  ;  je  citerai  en  outre  comme  importants  au  point 
de  vue  stratigraphique  :  un  fragment  de  Baculiies,  Inoceramus 
Crispi  Mant.  et  Meandropsina  Larazeti  Munier-Ch. 

Les  Rudistes  n'y  sont  représentés  que  par  quelques  échan- 
tillons appartenant  à  Chama  Haueri  Ziii.,  Caprotina  aff,  striata 
d'Orb.,   et   aux  genres  Sphaerulites,   Bourbonia  et   Radiolites, 

Hoplites  Marroti  assigne  à  cette  couche  Tâge  du  Campa- 
nien  moyen^  mais  je  n  ai  pas  de  données  stratigraphiques  pour 
hi  rapporter  à  Tune  ou  à  Tautre  des  assises  afQeurant  plus 
à  TËst.  Il  semble  probable  qu'elle  a  sa  place  dans  le  massif 
arénacé  qui  supporte  les  grès  à   Hemitissotia. 

D.  —  Outliers  reposant  sur  le  Paléozoïque,  —  Les  grès 
reposant  sur  le  Paléozoïque  n'ont  fourni  que  des  végétaux,  et 
dans  trois  localités  seulement.  L'une  d'entre  elles  présente  un 
caractère  tout  spécial,  une  autre  n'a  fourni  que  trois  espèces 
déterniinables,  mais  la  troisième  a  livré  une  flore  abondante 
qui,  d'après  M.  W.  de  Lima,  est  semblable  à  celle  de  Mira. 
Il  y  a  donc   lien   de   considérer  ces   grès   comme   sénoniens. 

Nous  n'avons  que  peu  de  données  pour  comparer  le  Séno- 
nien portugais  au  Sénonien  du  reste  de  l'Europe.  Les  grès  à 
Hoplites  Marroti  sont  à  rapporter  au  Sénonien  moyen,  ce  qui 
serait  probablement  aussi  le  cas  pour  la  couche  à  Hemitissotia, 
quoique  M.  Peron  considère  ce  genre  comme  étant  principale- 
ment du  Sénonien  inférieur. 

Le  complexe  lluvio-marin,  malgré  son  cachet  garumnien,  ne 
contient  qu'une  forme  seule  du  reste  de  l'Europe  :  c'est  une  variété 
de  Pj'rgulifera  armata  .Math.,  des  couches  de  Rognac. 

La  llore  du  Sénonien  contient  des  espèces  qui  se  trouvaient 
déjà  dans  le  groupe  néocomien,  tout  en  présentant  un  caraclèi*e 
beaucoup  plus  récent  que  les  flores  du  Cénomanien  et  du  Turo- 
nien,  ayant  même  jusqu'à  un  certain  point  un  caractère  ter- 
tiaire. C'est  donc  un  mélange  analogue  à  celui  que  nous  avons 
mentionné  pour  les  vertébrés. 

Les  formes  anciennes  prennent  le  dessus  dans  certains 
gisements  et  porteraient  le  paléontologiste   à    leur  attribuer   un 


PAUL   CÎIOFFAT  ;^3 

âge  plus  ancien.'  C'est  le  cas  pour  les  gisements  phytaliens  de 
la  base  des  graviers  d'Esgaeira. 

Les  mouvements  de  la  mer  pendant  le  Crétacique  sont  la 
continuation  de  ceux  du  Jurassique  supérieur  ;  c'est  vers 
Textrémité  S.  W.,  c'est-à-dire  vers  la  région  au  Nord  de  l'em- 
bouchure du  Tage  que  la  mer  semble  avoir  pris  le  plus  de 
profondeur. 

Pendant  le  Néo-Jurassique,  nous  voyons  se  dessiner  un 
retrait  de  la  mer  vers  ce  point  S.  S.  W.,  mouvement  qui 
continue  pendant  le  Crétacique  inférieur,  et  atteint  son 
maximum  pendant  l'époque  d'Alraargera  (Aptien  présumé). 
11  a  été  suivi  par  un  mouvement  hydrocratique.  ne  produisant 
an  envahissement  général  qu'à  partir  de  lassise  à  Neolobites 
Vibrayeanus  (Cénomanien   supérieur). 

Un  nouveau  retrait  se  dessine  pendant  le  Turonien  supé- 
rieur,    et    il    semble  avoir  abouti  à  un   émergement  complet. 

Les  conditions  changent  pendant  le  Sénonien  ;  toute  la 
région  située  au  Sud  du  parallèle  de  l'embouchure  du  Mondégo 
est  dépourvue  de  dépôts  de  cet  âge,  tandis  qu'ils  existent  dans 
le  littoral  au  Nord  du  fleuve,  et  que,  plus  au  S.  E.,  ils 
envahissent  même  la  région  paléozoïque  qui  semble  avoir 
rmergé  pendant  tout  le  reste  du  Mésozoïque. 

Les  dépôts  sénoniens  ont  .un  caractère  d'autant  plus  marin 
qu'ils  sont  situés  vers  l'Ouest,  mais  un  nouveau  mouvement 
géocratique  se  fait  sentir,  et  tout  le  pays  émerge  jusqu'à 
l'époque  oligocène. 

A  cette  époque,  un  affaissement  dirigé  de  nouveau  vers  le 
S.  S.  W.  permet  la  formation  de  conglomérats  et  de  grès, 
mais  ce  n'est  qu'à  partir  du  Miocène  que  nous  voyons  de 
nouveaux  dépôts  marins,  qui,  vers  le  Nord,  ne  dépassent  pas 
les  environs  de  Lisbonne. 

Faisons  encore  remarquer  l'importance  tectonique  des  lam- 
beaux de  Sénonien  pénétrant  dans  l'aire  paléozoïque,  et  s'y 
trouvant  sur  les  sommets  aussi  bien  que  dans  les  dépressions. 
Cette  constatation  vient  s'ajouter  aux  autres  faits  qui  prouvent 
que  la    Meseta  a   pris  part  aux    plissements    de  l'ère  tertiaire. 


774 


EXPÉRIENCES  SUR  LA  DÉNUDATION  PAR  DISSOLUTION 
DANS  L'EAU  DOUCE  ET  DANS  KEAU  DE  MER 

par  M.   J.  JOLY 


Les  expériences  suivantes  ont  été  faites  dans  le  but  d'élu- 
cider la  question  encore  négligée,  des  effets  dissolvants  relatifs 
de  l'eau  de  mer  et  de  Teau  douce  sur  les  roches  et  les  sili- 
cates formant  les  roches. 

Matériaux  employés.  —  Quatre  substances  sont  employées 
dans  ces  expériences  préliminaires  :  basalte ,  hornblende , 
obsidienne  et  orthose. 

Le  basalte  est  un  spécimen  typique,  noii%  finement  grenu, 
compact,  avec  petits  grains  d'olivine,  originaire  de  la  Chaussée 
des  Géants,  en  Irlande.  La  hornblende  est  la  variété  alumineuse 
vert  noirâtre,  bien  cristallisée,  clivable,  de  Friedrickshaabe. 
L'obsidienne  est  une  rhyolite  typique  vitreuse  de  Monte  Pelato, 
Ijipari.   L'orthose    est    très  clivable,    fraîche,    de   couleur    rose 

pâle. 

• 

Mode  (T expérimentation,  —  Nos  expériences  sont  toutes  com- 
parables, entre  elles,  d'égales  quantités  des  substances  précitées 
ayant  été  soumises  à  la  dissolution  dans  Teau  distillée  et  l'eau 
de  mer,  dans  les  mêmes  conditions.  L'eau  de  mer  employée  a 
été  prise  à  la  côte  rocheuse  de  Killiney  (Co.  Dublin),  partie  de 
la  côte  éloignée  de  tout  courant  ou  d'écoulement  de  rivière. 

Les  expériences  sont  de  deux  genres.  Dans  les  premières  on 
a  cherché  à  assurer  les  odets  de  l'aération  sur  la  rapidité  de 
la  solution. 

A  cet  effet,  lo  grammes  du  minéral,  finement  réduit  en 
j)oudre,  sont  placés  en  niOme  temps  que  looo^^"*^  du  dissolvant 
dans  un  flacon  de  verre  d'Iéna  de  la  forme  conique  Erlenmeyer. 
Le  flacon  a  une  capacité  de  iioo""^.  Un  courant  d'air  continu 
est  dirigé  par  un  tube  de  verre  d'Iéna  au  fond  du  flacon, 
l'air   s'échappant    on    bulles,    s'élève    à    travers    le    liquide    et 


.1' 
J.    JOLY  77'^ 

grâce  à  l'agitation  ainsi  occasionnée  maintient  le  sédiment 
en  suspension.  L'air  qui  entre  est  débarrassé  de  sa  poussière 
en  filtrant  à  travers  du  coton  et  chargé  d'humidité  par  son 
passage  à  travers  des  tours  de  galets  mouillés,  par  de  l'eau 
de  mer  dans  le  cas  d'expériences  avec  de  l'eau  salée,  et  par 
de  l'eau  douce  dans  le  cas  d'expériences  avec  de  l'eau  douce. 
Huit  flacons  ont  été  exposés  de  cette  manière,  chacun  à  un  égal 
courant  d'air,  quatre  contenant  de  l'eau  douce  et  quatre  de 
l'eau  de  mer.  La  dorée  de  l'expérience  a  été  de  trois  mois, 
durant  lesquels  le  courant  d'air  a  continué  nuit  et  jour,  avec 
quelques  jours  seulement  d'interruption.  Chaque  fois  que  les 
flacons  étaient  agités  on  constatait  le  lendemain  que  les  solu- 
tions d'eau  de  mer  étaient  déjà  à  peu  près  clarifiées,  tandis 
que  les  solutions  d'eau  douce  restaient  troubles,  effet  normal, 
qui  dans  la  nature  est  de  grande  importance. 

Le  second  mode  d'expérimentation  a  été  seulement  appliqué 
à  un  spécimen  de  basalte.  Dans  cette  expérience,  la  matière 
en  gros  grains  et  en  fragments  du  poids  d'environ  i8o  gram- 
mes, est  placée  dans  un  tube  en  U,  où  grâce  à  un  arrange- 
ment qu'il  n'est  pas  nécessaire  de  décrire  ici,  un  volume  de 
i.ooo™'  du  dissolvant  était  forcé  de  traverser  le  tube  dans  des 
directions  opposées,  passant  d'un  flacon  de  verre  d'Iéna  d'Erlen- 
raeyer  placé  au-dessous,  à  un  autre  placé  au-dessus  ;  ce  système 
étant  continuellement  retourné,  sens  dessus-dessous,  pendant  le 
jour.  L'air  du  laboratoire  entre,  à  travers  des  tubes  qui  le 
rendent  humide,  dans  les  flacons  supérieur  et  inférieur  alterna- 
tivement, lors  du  départ  du  dissolvant. 

L'action  sur  la   matière  dans   le   tube   en  U  peut  être  con- 
sidérée   comme    très    semblable  à    celle    qui    s'exerce    sur    les 
plages  de   la  mer  ou   dans  le  lavage  par  une  rivière,  car  après 
chaque   passage  de  l'eau  dans  le  tube  en  U,  vers  le  haut,  l'air 
entre   librement   entre  les   particules  les  plus  grosses,  dans  la 
branche  du  tube  débarrassée  de  son   eau.    A   l'achèvement  du 
mouvement    vers    le    bas,    l'autre  branche   du   tube   est  à   son 
tour,  débarrassée  de   son  eau,  en  grande  partie.   Les  particules 
sont  ainsi  exposées    au    lavage   du    dissolvant   dans   les    deux 
directions   et    au    départ    partiel    et    périodique    du    dissolvant 
qui  les  entoure.  Il  n'y  a  cependant  aucune    usure  par  frotte- 
ment. 

Le  temps  nécessaire  au   ])assage  de   Peau   vers  le  haut,   est 
de  7   à    8  minutes,   et   d'environ  8  à    9  minutes  pour  le   pas- 


""6  VII1«  CONGRàS  GÉOLOGIQUE 

sage  vers  le  bas.  Les  flacons  et  tubes  en  U  sont  montés  en 
double,  les  tubes  en  U  étant  attachés  côte  à  côte  ;  Fnn  ren- 
ferme du  basalte  traversé  par  de  Teau  douce,  l'autre  du  basalte 
traversé  par  de  Teau  de  mer,  le  courant  est  maintenu  à  tra- 
vers ces  tubes  par  un  même  arrangement  hydraulique. 

La  durée  de  cette  expérience  a  été  de  quatre  mois.  Pendant 
la  nuit  le  mouvement  de  Teau  était  arrêté,  mais  les  particules 
restaient  submergées. 

Surface  exposée  à  la  solution,  —  Il  est  bien  certain  que 
dans  ces  expériences,  le  degré  de  mouvement  du  dissol- 
vant n'a,  dans  certaines  limites,  qu'une  légère  influence.  De 
même  il  est  très  probable  que  des  variations  dans  la  quantité 
du  dissolvant  n'affecteraient  pas  sérieusement  les  résultats.  Le 
facteur  essentiel  paraît  être  la  stabilité  des  matériaux  solides  ; 
par  conséquent  l'étendue  de  la  surface  que  ces  matériaux  expo- 
sent à  l'action  du  dissolvant  est  la  mesure  la  plus  importante 
à  déterminer.  On  a  souvent  l'habitude  fâcheuse  de  considérer 
dans  ce  genre  d'expériences,  les  quantités  entraînées  en  solution 
comme  un  pourcentage  de  la  masse  totale  du  solide.  Or,  cette 
dernière  quantité  n'a  guère  en  elle-même  de  signification  ; 
nous  avons  dû  chercher  un  mode  de  mesure  plus  précis. 

Dans  la  dernière  expérience  décrite,  les  matériaux  introduits 
dans  les  tubes  en  U  ont  été  tamisés,  à  maille  mesurée. 
Ainsi  les  quantités  suivantes  de  basalte  ont  été  introduites 
dans  chaque  tube  en   U  : 

a5  grammes  passés  à  o.55°'™.  arrêté  par  la  maille  de  o.45""" 
\o  »  ))  0.45  »  »  0.3,1 

îio  »  ))  0.35  »  »  o.ao 

On  a  ajouté  à  chacun  d'eux  io3  grammes  de  fragments 
grossiei^s   ayant    un    diamètre  moyen   d'environ  .i™"". 

.le  suis  arrivé  à  fixer  une  valeur  minimum  pour  la  surface 
totale  d'attaque,  en  supposant  cpie  les  particules  sont  sphériques  et 
qu'elles  ont  des  diamètres  correspondant  aux  valeurs  moyennes 
des  mailles  cpii  laissent  passer  les  jiarlieules  et  de  celles  qui 
les  ari'étent.  Cette  supposition  est  également  étendue  aux 
io3  gr.  des  plus  gros  fragments.  En  faisant  les  calculs  néces- 
saires, nous  arrivons  au  résultat  que  la  surface  exposée  n'est 
pas  inférieure  à  o'"*i5o<).  La  surface  réelle  est  supérieure  à 
eette  valeur  minimum.  Ia*s  particules  sont  rarement  arrondies, 


J.    JOLY  777 

phis  souvent  rectangalaires  ou  à  angles  aigus  et  rugueuses. 
La  supposition  que  ces  particules  sont  cubiques  laisserait  encore 
la  surface  au-dessous  d'un  mètre  carré.  Nous  ne  sommes  donc 
pas  loin  de  la  valeur  réelle  en  supposant  que  la  surface 
totale  exposée  dans  chaque  tube  est  approximativement  d'un 
mètre  carré. 

Dans  le  cas  des  premiers  essais,  opérés  sur  des  quantités 
de  lo  grammes,  les  mesures  ne  furent  prises  qu'à  la  fin  de 
Texpérience.  Dans  ce  but,  les  diverses  charges  des  poudres 
employées  étaient  assorties  par  suspension  dans  Teau,  en  cin([ 
degrés  de  grosseur.  Puis,  les  lots  ainsi  obtenus  ont  été  soi- 
gneusement pesés  et  les  diamètres  moyens  ont  été  déterminés 
par  des  mesures  micrométriques  (on  a  fait  de  dix  à  vingt 
mesures  pour  chaque  catégorie)  ;  enfin  les  surfaces  totales  ont 
été  calculées  en  supposant  que  les  particules  étaient  de  forme 
cubique.  Les  chiffres  suivants  sont  les  résultats  en  mètres 
xarrés  :  Basalte  1,209  ;  Orthose  1,799  ;  Obsidienne  i,i63  ; 
Amphibole  0,791. 

C'est  sur  ces  données,  que  le  tableau,  inséré  plus  loin, 
a  été  préparé,  en  calculant  les  quantités  de  matières  enle- 
vées dans  chaque  cas,  en  une  année,  sur  une  surface  d'un 
mètre  carré. 

En  ce  qui  concerne  l'attaque  chimique  sur  la  surface  du 
verre,  exposée  dans  chaque  vase,  elle  ne  peut  causer  qu'une 
faible  erreur.  En  eflTet,  le  verre  employé  (sauf  celui  des  tubes 
en  U  des  expériences  pour  le  basalte)  est  celui  d'Iéna.  Ce 
verre  a  été  l'objet  d'essais,  faits  à  l'Institut  technique  de  Char- 
lottenbourg,  que  les  fabricants  ont  publié  et  qui  s'appliquent 
à  la  quantité  de  Na*0  mis  en  liberté  dans  des  conditions 
variées.  Ils  montrent  que  la  surface  de  5oo<^"»^  exposée  dans 
le  flacon  n'abandonnerait,  même  dans  les  circonstances  les  plus 
favorables  de  solution,  pour  de  l'eau  à  20^  <^  ,  que  o  gr.  00017 
de  Na*0  en  trois  mois.  Comme  il  n'est  pas  supposable  que  le 
taux  primitif  de  la  perte  se  maintienne  et  que  la  température 
moyenne  n'a  pas  dépassé  la"^-,  l'erreur  peut  être  considérée 
comme  négligeable.  La  surface  du  verre  est  d'ailleurs  petite, 
comparée  à  celles  des  particules  minérales. 

Résultats  chimiques.  —  Les  analyses  chimiques  ont  été 
faites  dans  le  laboratoire  chimique  de  la  Société  royale  de 
Dablin,  sous  la  surveillance  de  M.  R.  J.  Moss,  analyste  de  la 


7^8  VIII*   CONGRàS   GÉOLOGIQUE 

Société,  auqael  je  dois  mes  meilleurs  remerclments.  M.  Stone, 
l'assistant,  a  apporté  les  plus  grands  soins  à  la  tâche  très 
difficile  d'évaluer  les  petites  quantités  trouvées,  pour  Testimation. 

Malheureusement  la  détermination  des  alcalis,  dans  le  cas 
de  solutions  dans  l'eau  de  mer,  d'après  les  méthodes  indi* 
rectes  employées  et  en  présence  des  quantités  écrasantes  de 
sodium  et  de  potassium  préexistantes,  ne  put  être  effectuée 
avec  une  exactitude  suifi santé.  La  chaux  a  été  déterminée 
dans  les  cas  où  la  nature  du  minéral  rendait  sa  solation 
probable.  Une  analyse  partielle  de  l'eau  de  mer  employée  a 
été  également  faite. 

Nous  avons  suivi  pour  les  analyses  la  marche  ordinaire.  I^ 
chaux  a  été  pesée  comme  oxyde,  en  brûlant  Toxalate  ;  on  n'a 
pas  essayé  de  séparer  davantage  les  impuretés  qui  peuvent 
dans  le  cas  de  Teau  de  mer,  comme  Ta  établi  Dittmar,  s'éle- 
ver à  9  ^o  de  MgO,  Na-O,  etc.  La  présence  de  TiO*  dans 
la  silice  précipitée  n'a  pas  été  cherchée,  la  pesée,  après  la  pré- 
cipitation ordinaire  par  HCl  et  calcination,  étant  calculée 
entièrement  en   silice. 

Les  colonnes  1  se  rapportent  au  basalte  traité  par  la 
seconde  méthode  d'expérience,  la  substance  étant  relativement 
à  gros  grains,  et  soumise  à  un  courant  d'eau  alternatif  dans 
des  directions  opposées.  Les  valeurs  indiquées  dans  les  colonnes 
se  rapportant  à  l'eau  de  mer,  ont  toujours  été  diminuées  des 
<|uantités  de  silice,  alumine  et  chaux,  reconnues  dissoutes,  dans 
l'eau   de  mer  employée. 

La  température  moyenne  pendant  les  expériences  11,  III,  IV 
et  V  a  été  de  y  •  •  :  et  «le  la"'  ^•.  pendant  l'expérience  I.  A  la  fin 
des  expériences  l'eau  <1<*  mer  montrait  dans  chaque  cas  une 
réaction  ah'aline  distincte  (*t  croissante  vers  le  tournesol  ;  l'eau 
douce  montrait  également  une  très  faibh*  réacticm  alcaline  vers 
le  tournesol. 

Considérations  des  résultats,  —  Le  principal  problème, 
vaste  et  bien  coiiiph^xe.  posé  par  k»s  expériences  précédentes, 
est  d'arriver  à  fixer  si  Vcau  de  mer  est  un  agent  de  dis- 
solution et  (le  dénudation  plus  actif  que  l'eau  douce.  Cette  ques- 
tion ne»  pai'aît  pas  avoir  été  tranchée  jusqu'à  présent.  En  effet,  les 
expériences  bien  connues   de   Dîuil)rée  (i).  avec  du   chlorure  de 

(1)  (if'ologie  expérimentale,  vol.  1,  p.  2.S7. 


J.    JOLY 


770 


TABLEAU   I 


Poids   dissous    dans    looocma   d'eau 


Si  O^ 
A12  03 

CaO. 
MjçO. 
Na^O 
K«0. 


I 

BASALTE 


Eau   douce 


o.oi58i 

abs. 

abs. 

o.oSaio 

0.00909 

0.01127 

trace 


0.06827 


Eau  de  mer 


0.01189 
0.00027 

abs. 
0.16437 


0.17643 


II 

BASALTE 


Eau    (loucp 


o.oiiSiti) 


trace 


Eau  de  nier 

0.00364 

abs. 

•abs. 
0.22062 


0.22426 


ni 

ORTHOSE 


Eau    douce 


0.00905 

abs. 

abs. 


0.00694 


0.01499 


Eau  de  mer 


0.20819 
O.OOIOI 


0.20920 


Si  O-^  . 
AI2  03  . 
Fe*  03  . 
CaO.  . 
MgO.  . 
Na^O  . 
K2  0.    . 


IV 

OBSIDIExNNE 


Eau   douce 


0.00356 

abs. 

abs. 

abs. 

trace 
0.00159 

abs. 


o.oo5i5 


Eau  de  mer 


o  ooi5i 
0.00109 

abs. 
0.01962 


0.02222 


V 

HORNBLENDE 


Eau    douce 


0.00406 

trace 

abs. 

trace 

abs. 

0.01692 

trace  (-) 


0.01998 


Eau  de  nier 


0.00589 
0.00884 

trace 
o.i3i6i 


0.14635 


VI 

EAU  DE  MER 


O  00100 
o.ooi3o 

abs. 
0.59701 


(1)  La   solution    a    été   malhcureusomcnt    presque    complètement    pcrduo 

après  cette  détermination. 

(2)  Spectre  faible  de  K  et  Li. 


'8o 


Vlir   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 


TABLEAU    II 
Poids    bn    grammbs, 

RNLEVÉS  PAR  dissolution  PAR  MÈTRE  CARRÉ  ET  PAR  ANNÈB 


Si  02 

A12  03 
Fc2  03 

CaO. 
MgO. 
Na^O 


I 

BASALTE 


Eau   douce 


0.0474 


0.0963 
0.0273 

0.0338 


0.2048 


Eau  de  mer 


0.0357 
0.0008 

0.4931 


0.5296 


II 

BASALTE 


Eau   douce 


0.0295 


Eau  de  mer 


0.0091 


o.55i4 


o.56o5 


ni 

ORTHOSE 


Eau   douce 


o.oi5i 


o.o25o 


Eau  de  mer 


0.3470 
0.0017 


0.3487 


Si  0-' 
AU'  O^ 
Fe2  03 
CaO. 
MgO. 
Na^  O 
K-  O. 


IV 

OBSIDIENNE 


E«u   dtuice 


0.0089 


0.0040 


0.0129 


Ejiii  tU'  mer 


0.0034 
0.0027 

0.0490 


O . o556 


V 

HORNBLENDE 


Eau    douce 


0.0102 


0.009: 


Eau  de  mer 


0.0222 

o.o33i 
0.4936 


0.0749 


0.5489 


J.    JOLY  781 

sodium  et  de  Teau  agissant  sur  de  Torthose  soumis  à  un 
mouvement  violent,  dans  un  vase  tournant,  ne  s'appliquent  qu'à 
Tactivité  d*une  seule  substance  dissoute.  De  plus,  le  résultat 
négatif  obtenu  pai*  Daubrée,  n'est  pas  en  apparence  d'accord 
avec  ceux  de  Beyer  (i),  que  les  feldspaths  se  décomposent 
rapidement  dans  l'eau  renfermant  du  chlorure  de  sodium. 
Daubrée,  toutefois,  s'était  borné  à  examiner  lu   réaction  finale 

—  alcaline  ou  non?  Je  n'ai  pas  trouvé  d'autres  documents  se 
rapportant  directement  à  la  question  essentielle  traitée.  Dana, 
il  est  vrai,  a  exprimé  le  sentiment  que  Teau  de  mer  avait  une 
siction  protectrice  plus  grande  sur  les  roches  basaltiques,  —  soit 
tout  à  fait  recouvertes,  soit  simplement  lavées  par  les  embruns, 

—  que  sur  celles  exposées  aux  actions  alternatives  de  l'humidité 
et  de  la  sécheresse.  Merrill  (îj),  en  commentant  cette  opinion, 
remarque  avec  justesse  que  les  actions  érosives  dans  de  pareils 
cas  doivent  imprimer  une  apparence  trompeuse  de  fraîcheur 
à  la  roche.  Il  est  cependant  d'avis  qu'il  n'y  a  pas  d'objec- 
tion à  faire  aux  vues  de  Dana  concernant  les  roches  com- 
plètement immergées. 

Gustave  Bischof  (3)  a  donné  des  raisons  d'ordre  chimique 
pour  croire  que  les  silicates  alcalins,  feldspaths,  etc.,  se  dissol- 
vent plus  activement  dans  l'eau  contenant  des  dissolutions  de 
sels  de  calcium  et  de  magnésium.  Cette  opinion  est  basée  sur 
le  fait  que  les  silicates  alcalins  sont  décomposés  en  présence 
des  sulfates  et  chlorures  de  calcium,  les  silicates  terreux  faible- 
ment solubles  étant  précipités. 

Si  cette  théorie  s'applique  aux  silicates  cristallisés,  silicates 
relativement  insolubles,  qui  se  rencontrent  dans  la  nature  et 
dans  lesquels  l'alumine  fait  partie  de  la  molécule,  l'eau  de 
mer  contenant  Mg  So  *,  Ca  So*  et  Mg  Cl*  en  quantité,  accé- 
lérerait la  décomposition   des  feldspaths. 

Les  résultats  de  la  réaction  avec  les  silicates  alcalins 
paraissent  être,  d'après  Bischof,  la  formation  de  silicates  de 
chaux  et  de  magnésie  et  de  sulfates  et  chlorures  d'alcalis.  Le 
silicate  de  chaux  est  redécomposé  s'il  y  a  de  l'acide  carbonique, 
la  silice  se   sépare   et  se    précipite    et  le    carbonate   de    chaux 

(1)  Mentionnés  par  G.  P.  Merrill    dans  Rocks,  Rock^weathering  and  Soils, 
p.  178. 

(2)  Loc.  ciL,  p.  253. 

(3)  Géologie  chimique,  yoi.  1,  p.  i2. 


782  Vm*  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

prend  naissance.  Le  silicate  de  magnésie  n*est  cependant  pas 
décomposé  par  T acide  carbonique. 

D'api*ès  ces  réactions,  quand  l*eau  de  mer  agit  sur  des  sili- 
cates contenant  des  silicates  alcalins,  en  présence  de  Tacide 
carbonique  de  l'atmosphère,  comme  c'est  le  cas  dans  nos  expé^ 
riences,  la  décomposition  est  accélérée  :  le  silicate  de  magnésie 
est  précipité,  le  bicarbonate  de  chaux  formé  est  retenu  en 
solution  (ou  précipité  si  la  quantité  de  CO-  est  insuffisante),  la 
silice  est  précipitée,  des  chlorures  solubles  et  des  sulfates 
d*alcalis  sont  formés.  Ces  réactions  ne  suiliraient  pas  à  elles 
seules,  à  expliquer  la  présence  de  la  quantité  relativement 
grande  de  silice  en  solution,  révélée  par  la  réaction  avec 
l'orthose  (exp.  111),  à  moins  que  des  silicates  alcalins  solubles 
ne  l'estent  en  solution  ou  qu'un  hydrosol  -le  silice  ne  soit 
formé.  Toutefois,  elles  apprennent  que  les  résultats  finaux 
dans  la  nature  (ou  dans  les  expériences),  en  ce  qui  concerne  la 
mise  en  solution  des  matériaux  des  roches,  ne  représentent 
qu'une  partie  de  la  réaction  totale  sur  les  roches.  En  d'autres 
termes,  le  résultat  de  la  décomposition  qui  s'effectue  actuel- 
lement est  seulement  indiqué  par  la  mise  en  solution  de 
certain  des  constituants.  Ce  fait,  qui  pourrait  être  illustré  par 
beaucoup  de  phénomènes  bien  connus  de  la  décomposition 
naturelle  des  roches,  implique  un  oilet  conservateur  de  grande 
importance  dans  la  nature  :  on  ne  doit  pas  le  perdre  de  vue, 
quand  on  considère  des  expériences  telles  que  celles  qui  ont 
été  eilectuées  par  nous,  sur  des  matériaux  frais.  Le  procédé 
qui  consiste  à  enlever  h»s  constituants  solubles  et  à  laisser  les 
insolubles,  ou  ceux  de  formation  secondaire,  doit  déterminer 
une  diminution  rapide   d<*  l'activité  de    la   surface  du   solide. 

Dans  nos  expériences,  sauf  la  remarquable  exception  de 
l'orthose,  la  proportion  de  silice  dissoute  dans  l'eau  de  mer 
est  à  peu  près  égale,  et  parfois  supérieure  (basalte  et  obsi- 
dienne),   à   celle   de   dissolutions  dans  l'eau   douce. 

L'obsidienne,  couinie  on  peut  l'observer,  s'est  montrée  de 
tous  les  matériaux  employés  le  ])lus  résistant  dans  tous  les 
dissolvants.  Daubrée  notait  de  même,  parmi  ses  résultats,  la 
remarquable  résistance  à  l'attaque,  de  cette  substance  (i).  La 
solution  finale  dans  ce  cas,  écrit-il,  montre  à  peine  une  réac- 
tion alcaline. 

(1)  Loc.  cit.,  p.  iTù, 


J.    JOLY  783 

Une  conclusion  remarquable  de  nos  résultats  est  la  quan- 
tité beaucoup  plus  grande  de  chaux  dissoute  dans  Teau  de 
mer.  D'après  Bischof,  cela  peut  être  expliqué,  ainsi  que  nous 
Tavons  vu,  comme  le  produit  de  la  réaction  secondaire  accom- 
pagnant la  mise  en  liberté  des  silicates  alcalins.  Cette  réac- 
tion spécialement  remarquable  dans  le  cas  du  basalte  (où  il  y 
a  dissolution  à  la  fois  dans  Teau  douce  et  l'eau  de  mer),  niai*- 
che  de  pair  avec  le  dépôt  bien  connu  de  carbonate  de  chaux, 
dans  les  roches  basiques  ignées,  en  décomposition.  L'alumine 
en  solution  n  a  été  reconnue  que  dans  les  eaux  salines,  et  en 
minime  quantité  dans  chaque  cas.  L'absence  presque  complète 
du  fer  dans  les  solutions  est  remarquable.  L'essai  délicat  par 
le  sulfocyanure  d'ammonium  n'en  révélant  qu'une  trace. 

En  regardant  les  chiffres  au  bas  des  colonnes  des  tableaux 
I  ou  II,  nous  observons  que  dans  chaque  cas  la  quantité 
totale  prise  en  solution  pav  l'eau  de  mer  excède  considérable- 
ment celle  qui  est  enlevée  par  l'eau  douce.  Si  les  alcalis  (et 
parfois  la  magnésie)  enlevés  par  l'eau  de  mer  étaient  addition- 
nées, la  prépondérance  serait  encore  plus  grande.  Elle  établit 
que  Teau  de  mer  dissout  de  deux  (obsidienne)  à  quatorze  fois 
(orthose),   la   quantité   dissoute   par  l'eau  douce. 

Ces  expériences,  bien  qu'elles  soient  incomplètes,  répondent 
à  la  principale  question  posée.  Elles  montrent  que  dans  les 
conditions  de  l'expérience  :  température  modérée,  matériaux 
frais,  aération  abondante,  circulation  active,  absence  de  frotte- 
ment, la  dénudation  par  dissolution  marine  excède  en  activité 
celle  de  l'eau  douce  ;  elle  est  trois  lois  plus  grande  dans  le  cas 
da  basalte,  huit  fois  dans  le  cas  de  la  hornblende,  quatre  fois 
dans  le  cas  de  Yobsidienne,  quatorze  ibis  dans  le  cas  de 
Yorthose,  Bref,  en  tenant  compte  des  alcalis  et  de  la  magnésie 
(ainsi  que  nous  l'avons  vu,  il  y  a  quelque  raison  de  croire 
que  MgO  n'entre  pas  laidement  en  solution  dans  le  cas  de 
l'eau  de  mer),  la  prépondérance  dans  l'eau  de  mer  se  main- 
tient enti^e  quatre  fois  (basalte)  à  dix-sept  ou  dix-huit  fois 
(orthose).  Avec  le  temps,  à  mesure  que  la  surface  des  solides 
est  épuisée  en  substances  les  plus  solubles,  il  doit  s'établir 
une  convergence  et  un  rapprochement  des    deux  taux. 

Il  est  intéressant  de  mettre  eu  regard  les  chiU'res  obtenus 
dans  nos  expériences  sur  la  dissolution  par  l'eau  douce,  et  les 
estimations  qui  ont  été  basées  sur  les  analyses  d'eaux  de 
rivière . 


784  VlUe  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

M.  T.  Mellard  Reade  a  pu  ainsi  estimer  que  la  déaudation  par 
dissolution  en  Angleterre  et  dans  le  Pays  de  Galles  abaisse  la 
surface  du  pays  d'un  centimètre  en  43o  ans.  Cette  proportion 
représente  l'enlèvement  d'environ  60  granmies,  par  mètre  cari'é, 
par  année.  Le  Mississipi  tirant  ses  matériaux  de  régions  expo- 
sées à  des  extrêmes  climatériques  très  étendus  et  aux  dépens 
de  toutes  les  variétés  de  i*oches  et  d<»  sols,  abaisse  son  bassin 
d'un  centimètre  en  833  ans,  ce  qui  représente  un  enlèvement 
de  3o  gr.  par  mètre  carré  et  par  année.  Comparant  ces  chiffres 
avec  ceux  des  expériences,  nous  trouvons  qu'un  lavage  continu 
et  actif  de  ces  surfaces  si  elles  étaient  composées  de  roches 
fraîches,  ne  pourrait  fournir  qu'un  faible  pourcentage  des  quan- 
tités indiquées.  En  etlet,  la  moyenne  des  chiHi'es  au  bas  des 
colonnes  s'appliquant  à  la  dénudation  par  l'eau  douce  (tableau  II), 
montre  que  0.08  gr.  seulement  sont  enlevés  par  mètre  carré 
et  par  année,  ce  qui  correspond  à  o,3  i)our  cent  de  la  quan- 
tité estimée  par  M.  Mellard  Reade  et  à  o.i5  pour  cent  de  la 
quantité  enlevée   par  le   Mississipi. 

La  comparaison  de  ces  deux  modes  de  dénudation  met  bien 
en  évidence  Tétendue  des  surfaces  exposées  dans  les  sols  (elle 
atteint  5oo  mètres  carrés  par  litre)  ;  elle  montre  aussi  TinAuence 
dissolvante  des  acides  qui  dérivent  de  la  végétation,  la  solution 
plus  rapide  des  roches  calcaires,  et  les  elfets  des  alternatives 
d'humidité  et  de  sécheresse,  de  gelée   et  de  lumière  solaire. 


7«5 


LES   PLATEAUX   DES    HAUTES-PYRÉNÉES 
ET  LES  DUNES  DE  GASCOGNE 

par   M.    L.  A.    FABRE 

I.  —  Les  plateaux  :  Le  réseau  hydrographique  des  pla- 
teaux des  Hautes-Pyrénées,  anciens  cônes  fluvio-glaciaires, 
commande  au  drainage  superficiel  de  })resque  toute  la  plaine 
gasconne,  si  bien  individualisée  dans  la  France  sous-pyrénéenne. 

Une  étude  physique  de  la  région,  sommairement  présentée  (i), 
a  permis  de  constater  les  faits   suivants  : 

I**  Le  Deckenschotter  pyrénéen  alluvionné  à  la  suite  de  plu- 
sieurs glaciations,  s'éUile  très  au  Nord  de  la  chaîne  avec  des 
puissances  qui  peuvent  atteindi^e  loo  mètres,  sur  un  substratum 
essentiellement  ai'gileux  et  impennéable  à  des  grandes  profon- 
deurs (2).  Il  est  constitué  par  des  ai^giles  ocreuses,  arénacées, 
englobant  les  cailloutis  ;  ces  derniers  sont  polygéniques  dans  les 
couches  superficielles,  siliceux  dans  les  autres. 

2°  L'évolution  du  réseau  hydrographique,  divergent  vers  le 
Nord,  et  à  régime  torrentiel,  déterminée  en  principe  par  les 
formes  seules  du  terrain,  s'est  poursuivie  sous  l'influence  prépon- 
dérante des  vents  })luvieux  du  N.  W.,  véritable  lame  éolienne 
dont  l'attaque  sui*  les  vei'sants  de  rive  droite  fut  la  cause  ori- 
ginelle de  la  dissyniéti'ie  des  vallées  (3),  si  bien  que  dans 
rertains  d'entre  elles,  orientées  SAV.-NK.,  l'abrasion  de  vastes 
secteurs  superficiels  (»st  résultée  de  Tétalement  constant  des 
pi'ofils  en  travers. 

Le  creusement  des  profils  en  long  est  au  contraire  limité 
par  l'enrochement  spontané  des  lits.  Dans  ceux-ci,  les  galets, 
triés  spécifiquement,  et  réduits  en  dimensions,  au  fur  et  à 
mesure  qu'on  s'éloigne  de  la  chaîne,  ne  laissent  plus  subsister 
au  loin,  à  Tétat  de  graviers,   de  sables,  que  l'élément   siliceux 

(i)  E.  Marchand  et  L.-A.  Fabre.  Les  érosions  torrentielles  et  subaériennes 
sur  les  Plateaux  des  Hautes-Pyrénées.  Congrès  des  Soc.  Sav.  de  1K99.  Compte- 
rendu  des  Sciences,  p.  182,  etc.,  3  pi. 

(2)  A.  Leymerie.  Etude  sur  Tétage  inférieur  du  bassin  sous-pyrénéen  et  sur 
la  nature  probable  des  roches  qui  lui  servent  de  fond,  1868. 

(3)  L.-A.  Fabre.  Déviation  vers  l'Est  des  cours  d*eau  qui  rayonnent  du 
Plalepu  de  Lannemezan.  C-R,,  Juillet  1898. 


30. 


^86  Vllie   CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

et  résistant  du  Deckeiiseliotter  :  cjuarz,  qiiai*zites,  poudingues 
ou  grès  siliceux,  phtanites,  etc.,  qu'on  a  pu  suivre  jusque  sur 
les  roches  de  Gordouan  (i). 

II.  —  Le  drainage  girondin 

D'après  M.  Baumgarten  (a),  les  apports  limoneux  annuels 
de  la  Garonne  seule  seraient  de  5.ao3.44o  mèti*es  cubes: 
il  ne  parait  pas  avoir  été  tenu  compte  des  sables  dans  ce 
calcul  (3).  Le  service  des  Ponts-et-Ghaussées  évaluait  en  i88j, 
les  apports  annuels  de  la  Dordogne  au  quart  de  ce  chiffre  (4). 

D'après  les  expériences  de  M.  Hautreux  (5),  la  Gironde 
expulse  en  débit  moyen  100,000  tonnes  de  vases  par  jour, 
tenues  en  suspension  dans  les  eaux,  ce  qui  correspondrait  à 
une  évacuation  de  vases  tassées  et  sèches  de  a5  millions  de 
met.  cub.  par  an. 

Aucune  évaluation  n'a  été  donnée  pour  les  crues  excep- 
tionnelles telle  que  celle  de  1876,  qui,  en  Gironde,  suréleva  les 
niveaux  d'étiage  de  i3  m.  (6)  ;  on  sait  que  c'est  surtout  en 
temps  de  crues  que  se   font  les  charriages. 

Les  courants  actuels  ne  paraissent  pas  déplacer  les  grapiers. 
Les  sables  Jins  (diam.  =  o"™  5  et  au-dessous)  analogues  à  ceux 
des  dunes  mais  plus  micacés,  qui  cheminent  non  dans  la  masse 
ilu  courant,  mais  sur  les  fonds,  par  saccades  irrégulières,  en 
temps  de  hautes  eaux  et  suivant  des  lois  encore  ignorées,  sont 
d'une  observation  très  difficile. 

M.  Hautreux  a  trouvé  qu'ils  représentent  environ  5  p.  "/o 
du  charriage  sur  les  fonds  de  la  Gironde,  en  temps  ordinaire, 
ce  qui  équivaudrait  sensiblement  à  une  expulsion  annuelle  de 
I  million  de  met.  cub.,  s'il  était  juste  d'appliquer  cette  propor- 
tion à  la  masse  limoneuse  totale  expulsée.  11  est  encore  impos- 
sible de  préciser  un  chiflre  à  cet  égard  ;  mais  il  est  certain  que 
le  volume  des  sables  expulsés  est  considérable,  les  sources  aré- 
nacées  détritiques  étant  exceptionnellement  puissantes  sur  tout 
le  parcours  des  torrents  gascons,  des  cours  d'eau  dérivant  du 
Plateau  Gentral. 

(1)  V.  Raulin.  Notes  Géologiques  sur  TAquitaipe,  1859,  p.  XLVI. 

(2)  Notice  sur  la  Garonne,  etc.,  Arvn.  d.  Pouls  et  Ck,,  18i8,  p.  48. 

(3)  A.  Duponchel.  Traité  d'Hydraulique  et  de  Géologie  agricoles,  1868,  p.  155. 
14)  R.  de  Volontal.  Ports  maritimes  de  la  France,  VI,  p.  523  et  s. 

(5)  Hautreux.    Sables    et   vases  de   la  Gironde     {Société    des    Sciences    de 
Bordeoux,  1886,  p.  338). 

(6)  Fallot.  Notice  relative  à  la  carte  géologique  de  Bordeaux,  1895,    p.  47. 


L.-A.    FABRB  ^8^ 

La  présente  note  a  pour  but,  en  étudiant  le  mode  d'étale- 
ment des  sables  sur  le  littoral  gascon  et  les  sources  diverses 
qui  peuvent  leur  être  attribuées,  de  rechercher  s'il  n'existe 
pas  une  relation  spéciale  de  cause  à  efTet,  entre  les  deux 
phénomènes  d'érosion  et  d'alluvionnement  décrits  ci-dessus, 
qui  évoluent  sur  le  même  flanc  d'un  grand  bassin  hydro- 
graphique et  sur  la  même  trajectoire  de  grands  courants 
atmosphériques . 

III.  —  Le  littoral  gascon 

La   Plaie-forme  sous-marine  (i). 

Le  fond  marin,  le  socle  immergé  auquel  vient  aboutir  notre 
littoral  océanique  dans  le  golfe  de  Gascogne,  est  une  plate- 
forme très  peu  déclive  terminée  à  l'ouest  par  un  escarpement 
plongeant  subitement  vers  les  fonds  de  2.000  à  S.ooo  mètres. 
Les  premiers  ressauts  se  dressent  assez  près  de  St-Jean-de-Luz 
pour  s'orienter  vers  le  N,  N.  \V.  en  sY»talant  toujours  de  plus 
en  plus.  A  hauteur  du  parallèle  de  Gordouan,  la  retombée 
vers  les  grands  fonds  se  fait  à  200  kilom.  de  terre  et  sous 
i5o  mètres  de  profondeur  :  la  pente  générale  est  donc  des  plus 
faibles. 

A  part  la  Fosse  de  Gap  Breton,  aucun  accident  important 
n'y  est  signalé  jusqu'ici  ;  aucune  dépression  notable,  ayant  le 
caractère  de  vallée  sous-marine,  ne  parait  se  trouver  dans  hî 
prolongement  direct  des  grandes  vallées  continentales  (a). 

Quelques  rares  pointements  rocheux  ont  été  relevés  au 
milieu  des  vases  plus  ou  moins  sableuses  uniformément  étalées. 
Dans  la  zone  littorale,  le  raccord  des  pentes  avec  le  Plateau 
landais  se  fait  insensiblement,  sans  autre  ressaut  que  celui  des 
Dunes,  dont  l'alignement  suit  presque  le  méridien  sur  plus 
de  200   kilomètres. 

La   Côte 

Sur  la  côte  gasconne,   s'étiilent  en  cordons  des  niasses    con- 

(1)  E.  Reclus.  La  Terre,  II,  p.  liî.  —  V.  Raulio.  Note  sur  l'orograpbie  sous- 
marine  au-devant  de  TAquitaine,  p.  ICK).  —  Delesse.  Lithologie  du  fond  des  mers. 
1871,  p.  16.  —  Bouquet  de  la  Grye.  Recherches  hydrographiques.  XI 11*  cahier, 
p.  234.  —  Uarlé.  Sur  l*allitude  du  département  de  la  Gironde.  Bul.  Soc.  Géol.  Fr., 
1^,  p.  536.  —  J.  Thoulet.  Obs.  océanog.  Campagne  du  Caudan,  An.  de  Gëog., 
IK»,  p.  353,  etc. 

(2)  Uae  sorte  de  fosse  peu  accentuée  a  été  signalée  récemment  au  large  du  Cap 
Ferret.  —  Hautreux.  Côte  des  Landes.  Bui.  Soc.  Géog,,  nov.  1900,  p.  476. 


^8â  VlU«  COtrOHÀS  GEOLOGIQUE 

sidérables  de  sables  siliceux  où  Ton  retrouve  des  minéraux 
et  des  roch.es  dures  de  la  zone  montagneuse  :  magnétite, 
lydiennes,  quarz,  silicates  divers,  rarement  djiss  micas  (i). 

Les  apports  marins  sont  permanents;  bous  l'influence  de 
remaniements  éoliens,  les  sables  progressent  vers  TEst  et  édi- 
fient les  dunes  dans  Tensemble  desquelles ,,  on  a  observé  des 
âges  divers,  caractérisés  par  des  orientations,  des  réédifica- 
tions différentes  (a). 

On  s'accorde  généralement  à  représenter  le  littoral  de  Tan- 
cienne  Spano-Yasconie  comme  une  région  à  sol  sablonneux, 
découpée  d'anses,  de  golfes,  parfois  lagunaire,  plus  ou  moins 
boisée  (3)  :  plusieurs  ports  s'y  échelonnaient,  quelques-uns 
armaient  pour  la  grande  pêche  (4). 

Vers  le  XVI*  siècle,  peut-être  même  avant,  les  auteurs  ont 
commencé  à  signaler  Tenvahissement  de  la  terre  ferme  pai* 
les  sables  marins  qui,  en  trois  siècles,  ont  englouti  ibrêts, 
ports,  anciens  rivages,  sans  que  lem*  constante  progression 
paraisse  avoir  eu  d'autres  limites  que  la  portée  des  vents  du 
lai^e  à  travers   le   Plateau  landais. 

On  a  évalué  de  ao  à  3o  kilom.  cubes,  la  masse  des  sables 
littoraux  gascons  (5).  Cette  évaluation  comprend  nécessairement 
des  dunes  de  «  toutes  formations  »,  à  Texclusion  des  dunes 
«  continentales  »  et  de  la  couverture  arénacée  de  la  plaine 
landaise. 


(1)  A.  de  Lapparenl.  Traité  de  Géologie,  1900,  1,  p.  145.  —  Goursaud.  Les 
landes  et  les  dunes  de  Gascogne.  Revue  des  Eaux  et  forets.  Janvier  à  Mai,  1880, 
passiro.  —  Delesse.  Lithologie,  etc.,  p.  75  et  s.  —  Duffart.  La  magnétite  des  dunes 
de  Gascogne,  1898. 

(2)  Laval.  Mémoire  sur  les  dunes  de  Gascogne.  Ann.  des  Ponts  et  Chaussées. 
SepL  1847,  p.  231-:i!33  (note),  etc.  —  Guursaud.  Op.  cit.  Janv.  1880,  p.  13.  — 
Durègne.  Age  des  dunes  de  Gascogne.  C.  /?.,  1890,  p.  1000.  ~  P.  Buflault.  Étude 
sur  la  côte  et  les  dunes  du  Médoc,  1897,  p.  99.  —  G.  Grandjean.  Les  landes  et 
les  dunes  de  Gascogne,  1897,  p.  33.  —  Duffart.  Distribuiion  géographique  des 
dunes  continentales  de  Gascogne,  1898.  —  Durégue.  Fixation  des  dunes,  1897,  etc. 
—  J.  Bert.  Note  sur  les  Dunes  de  Gasc.  Imp.  Nat.  1900,  p.  15,  etc.  —  L.>A.  Fabre. 
Les  ensablements  du  littoral  gascon,  etc.  C.  /?.,  23  Juillet  1900. 

(3)  A.  de  LapparenL  Op.  cit.  1,  p.  147-246,  etc.  —  E.  Reclus.  La  Terre.  II, 
p.  251  et  s.,  La  France,  p.  100  et  s.  —  C.  Duffart.  La  baie  d*Ancbise.  Bul,  Soc, 
Géog.,  Bordeaux,  Janvier  1895.  ~  Id.  Anciennes  baies  de  la  côte  de  Gasc.  de  la 
Gironde  à  TAdour»  lue.  cit.  Février  1896.  —  Dutrait.  Topog.  du  Bas  Médoc,  loc. 
cit.  Janvier  1896,  etc. 

(4)  Lenthéric.  Côtes  et  ports  français  de  l'Océan.  Revue  des  Deux-Mondes. 
Décembre  1899,  p.  901 .  —  B.  de  S' Jours.  Port  d'Albret,  1900.  etc. 

(5)  A.  de  Lapparent.  loc.  cit.  L  P-  145. 


L.-A.   FABRE  789 

Vents.   Courants,  Marées.  Lames  (i). 

Le  régime  météorologique  du  littoral  est  celui  des  vents  d'entre 
Ouest  et  Nord-Ouest,  au  moins  pour  toute  la  côte  au  nord  de 
l'Adour  jusqu'à  Gordouan  ;  vers  le  sud,  les  vents  du  S.-E. 
dominent,  il  parait  en  être  de  même  au  Nord  de  la  Goubre. 

La  résultante  de  ce  régime  est  de  créer  un  courant  marin 
énergique  «  d'ordre  météorologique  »  portant  vers  l'Est,  qui 
fait  de  la  côte  landaise,  un  lieu  d'échouage  remarquable  pour 
les  épaves  du  Golfe.  Ce  courant  superficiel  aurait  de  lo  à  12™ 
de  profondeur  en  temps  ordinaire.  Un  second  courant  moins 
intense  «  d'ordre  thermique  »  règne  au-dessous  de  lui  sur  une 
hauteur  de   ioo°»  environ  et  porte  vers  l'ouest. 

Au  large  des  côtes,  le  courant  de  masse,  dérive  du  Gulf 
Stream,  dit  «  de  Rennel  »,  porte  du  S.S.E.  au  N.N.W. 

Les  marées  doublent  presque  d'amplitude  de  Biarritz  à 
Gordouan.  Tous  les  observateurs  sont  unanimes  pour  signaler 
sur  la  côte  un  cheminement  des  sables  du  Nord  au  Sud,  qui 
peut  être  attribué  à  l'action  d'une  composante  du  courant 
météorologique  ci-dessus.  Gomme  le  littoral  s'aligne  sensible- 
ment suivant  le  méridien,  il  semble  que  la  tendance  à  l'équi- 
libre de  Tonde  de  marées  doive  faire  naître  un  courant 
«  côtier  »  aidant  à  ce  cheminement  (a). 

La  «  lame  »  de  l'Atlantique  a,  surtout  dans  le  fond  du 
jfolfe,  une  puissance  toute  spéciale,  très  étudiée  par  M.  Bouquet 
de  la  Grye  :  elle  serait  susceptible  de  déplacer  des  sables 
même  à  80"*  de  ])ro fondeur  (3),  par  les  gros  temps. 

TV.   —  Origine  des  Sables 

Le  sable  des  Dunes  peut  avoir  trois  sources  :  des  adduc- 
tions venues  du  large.  Térosion  propre  du  littoral,  le  drainage 
détriticpie  de  la  dénudation  continentale. 

(i)  Delesse.  Lithologie,  etc.,  p.  26,  elc.  —  Bouquet  de  la  Grye.  Rech.  hydroj;., 
XIII*  cahier,  passim.  ~  id.  Dynamique  de  la  Mer.  Régime  des  Pertuis,  À.F.À.S.t 
i88S,  p.  1147.  —  Hautreux.  CAtes  des  Landes  et  bassin  d'Arcarhon.  Bordeaux, 
1896.  —  Id.  Courants  de  TAtlantlque  nord  et  épaves  flottantes,  1898.  —  Déviation 
locale  des  vents  dans  le  Golfe  de  Gascogne,  1896  —  Thoulet.  Observation  océa- 
nographiques faites  pendant  la  campagne  du  Caudan  dans  le  Golfe  de  Gascogne. 
Ann.  de  Géog.,\S^,  p.  353. 

(t)  D'anciennes  observations  tendraient  à  prouver  Texistenre  de  ce  courant 
(Uval,  I0C.  cit.  page  224,  note  6^ . 

(3)  Recherches  hydrog.,  XIII»  cahier,  p.  237.  Étude  sur  la  baie  de  S'-Jean-de- 
Uz.  ~  Daguenet  et  Aube.  Ports  maritimes^  loe.  cit.,  p.  9!)2. 


790  VUl''   CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

a)  Adductions  du  large. 

Les  roches  en  place  étudiées  aux  abords  de  la  côte  gas- 
conne ne  permettent  pas  d'y  trouver  les  matériaux  siliceux 
capables  de  fournir  des  sables  aux  Dunes.  Les  recherches 
océanographiques  opérées  dans  le  golfe  ont  fait  reconnaître, 
très  au  loin  des  côtes  surtout  des  vases,  les  sables  y  sont 
analogues  à  ceux  du  littoral. 

La  présence  de  la  <x  magnétite  »  observée  dans  les  fonds 
marins  du  Golfe  (i)  et  attribuée  à  une  provenance  cantabrique, 
ne  saurait  prouver  que  les  sables  gascons  où  on  la  trouve  éga- 
lement, proviennent  du  large,  par  charriage  sous-marin.  Les 
sables  des  cours  d'eau  du  Plateau  Central,  de  tous  ceux  des 
IVrénées  françaises  dont  les  charriages  sont  autrement  consi- 
dérables que  ceux  des  Pyrénées  septentrionales  espagnoles, 
renferment  souvent  en  abondance,  de  la  magnétite. 

Les  fonds  de  la  Fosse  de  Cap-Breton,  demeurent  essentiel* 
lement  vaseux  jusqu'à  2  ou  3()0  mètres  de  la  côte  landaise  (a)  ; 
à  la  naissance  de  cet  accident,  le  phénomène  des  dunes  ne  pré- 
sente aucune  particularité. 

L'origine  cantabrique  des  sables  ne  saurait  s'expliquer  avec 
la  marche  actuelle  des  courants  marins,  non  plus  qu'elle  ne 
donnerait  la  raison  des  formations  multiples  des  dunes. 

b)  Érosions  littorales. 

Déboisements  littoraux.  —  La  végétation  s'implante  sponta- 
nément sur  la  dune  languedocienne  dont  elle  fixe  les  sables  (3)  : 
son  installation  sur  la  dune  gasconne  rencontre  les  plus  gi^andes 
dillicultés.  La  mobilité  extrême  des  sables  siliceux  incessamment 
entraînés  vers  TEst,  rend  la  surface  du  sol  inapte  à  une  prise 
de  possession  spontanée  par  la  végétation. 

La  dune  reste  blanche  et  «  marche  ».  Ou  s'ingénie  à  pro- 
téger le  sol  par  tous  les  moyens  pour  arriver  à  son  boise- 
ment. Dans  la  zone  marine,  on  conduit  les  atterrissements 
éoliens,  de  manière  à  leur  faire  édifier  une  dune  dite  «  litto- 
rale »,  sorte  de  rempart  contre  la  progression  immédiate  des 
sables    exondés  ;    à    son    amont,    se   trouve   une  zone  relative- 

(1)  J.  Tboulet.    Étude  sur  la  distribution  de  la   magnétite  dans  les  fonds  du 
Golfe  de  Gascogne,  liul.  Soc.  Géog.^  Bordeaux.  Mars  1898. 

(2)  Daguenel.  Porl?  maritimes,  etc.,  loc.  cil.,  p.  108. 

(3)  Flahaut  et  Combes.  —  Bôle  du  cordon  lilloral  dans  l'exhaussement  actuel 
du   delta  du   Rhône.  —   Dut,  de  fiêog.    Hist.  et  Descrip.,    1895,   p.   11. 


L.-A.    FABHB  791 

ment  abritée  du  vent  où  Ton  peut  entreprendre  le  boisement 
et  le  conduire  de  proche  en  proche   vers  l'Est. 

En  Gascogne,  les  déboisements  littoraux  modernes  ont  cer- 
tainement rendu  la  mobilité  vers  TEst  à  des  sables  primitive- 
ment boisés,  mais,  la  fixation  des  dunes  n*a  pu  avoir  aucune 
action  sur  la  «  source  »  même  des  sables.  Ces  déboisements  ne 
sauraient  donc  à  eux  seuls  rendre  compte  de  Tensablement 
contemporain  de  la  côte  gasconne.  La  présence  d  «  anciennes  » 
dunes  boisées  ne  peut  s'expliquer  que  de  deux  manières  : 
soit  par  l'intervention  de  l'homme  avec  tout  l'appareil  artificiel 
que  nous  avons  mis  de  longues  années  à  découvrir  ou  avec 
des  procédés  perdus,  soit  [)ar  le  boisement  spontané. 

Les  anciennes  populations  gasconnes  n'ignoraient  pas  l'art 
de  fixer  les  sables  (i),  elles  plantaient  du  gourbet  pour  défendre 
certains  points  menaces.  C'étaient  des  pêcheurs,  des  pasteurs 
à  la  vie  simple  et  primitive.  Est-il  permis  de  voir  en  eux  des 
planteurs  prévoyants,  des  ingénieurs  judicieux  capables  d'ap- 
pliquer un  système  de  protection  raisonné  à  toute  une  région  ? 
Cela  parait  bien  difficile. 

Les  anciens  gascons  trouvèrent  les  dunes  boisées,  les  sables 
fixés  :  leurs  descendants  n'ont  qu'une  part  restreinte  dans  les 
ensablements  consécutifs  aux  incendies  qui  anéantirent  les  forêts 
des  dunes  anciennes  à  partir  du  moyen-âge.  Sur  tout  le  litto- 
ral océanique  de  l'Europe  (2),  on  signale  des  forêts  plus  ou 
moins  ensablées  :  les  anciennes  montagnes  des  Landes  sont 
un  cas  particulier  de  ce  phénomène  général,  répercussion  évi- 
dente de  l'action  «  culturale  »  de  l'homme  sur  l'ensemble  des 
bassins  hydrographiques. 

Oscillation  des  lignes  de  rivage,  —  Un  rivage  sableux  tel 
que  celui  de  la  côte  gasconne,  qui  s'afiaisserait  d'une  manière 
continue,  livrerait  à  l'érosion  marine  des  masses  arénacées 
toujours  nouvelles  susceptibles  d'être  remaniées  ]>our  constituer 
des  dunes. 

Partisan  résolu  de  la  fixité  actuelle  des  lignes  de  rivage, 
M.  E.  Suess  conclut  (3),  que  de  «  Haparanda  jusqu'en  Breta- 
gne, il  ne  s'est  produit,  depuis  l'époque  du  bronze,  aucun  sou- 
lèvement ou  afiaissement  authentique  de  la  terre  ferme.  » 

(1)  Laval.  Loc.  cit.,  p.  231. 

(2)  J.  Girard.  —  Topographie  comparée  des  côtes  de  l'Océao  et  de  la  Manche. 
Rtv.  de  Geog.,  188i  1"  et  2»  ?em.,  passim.  —  D'  Krause.  Carie  de  la  Flore  de 
r.Mlemagne  do  Nord.  Peter m-Miltheil,  1892,  passim. 

(3)  E.  Sueas.  —  La  Face  de  la  Terre,  190Qt  II,  p.  G98-7G3. 


793  VIII*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Moins  affirmatif,  M.  A.  de  Lapparent  admet  la  possibilité  (i) 
des  oscillations  dans  la  région  littorale   gasconne. 

On  a  considéré  parfois  Tensablement  comme  pouvant  déter- 
miner un  affaissement  par  la  surcharge  qu*il  faisait  subir  à  la 
côte  ('j).  Cette  objection  tombe  d'elle-même  s'il  n'y  a  pas 
aj)port  effectif  de  matériaux  venus  de  loin  et  s'il  s*agit  d'un 
simple    déplacement    latéral    des    lignes    de    sables. 

L'absence  de  vallée  sous-marine  dans  le  prolongement  de 
Tcstuaire  girondin  est  contraire  à  Thyiiothèse  de  l'affaissement 
qui  aurait  pour  elle  diverses  constatations  tirées  :  de  considé- 
rations paléontologiques  ou  stratigraphiques  (3),  d'érosions 
locales  (4),  de  submersion  de  nappes  ligniteuses  (5),  de  modi- 
fications dans  la  relation  entre  les  altitudes  de  certains  monu- 
ments historiques  et  Tétiage  actuel  de  la  Garonne  (6),  de  la 
réduction  qu'on  a  cru  reconnaître  dans  la  portée  des  feux  de 
certains  phares  (7),  etc. 

On  admet  généralement  (8),  que  ces  divers  indices  ou  obser- 
vations sont  insuffisants  pour  conclure  à  un  réel  déplacement 
de  lignes  d'un  rivage  que  des  faits  locaux  d'érosion  ou  d'allu- 
vionnement  ont  pu  modifier  sur  certains  points,  sans  avoir  eu 
jusqu'ici  une  signification  générale. 

L'affaissement  de  bancs  de  lignites,  de  tourbes,  de  sédiments 
peu  consistants,  n'est  point  une  [)reuve  de  l'affaissement  d'un 
littoral  (9).  Dans  le  bassin  d'Arcachon  où  des  observations  de 
cet  ordre  ont  été  faites,  il  n'a  jamais  été  constaté  que  la  petite 
île  des  Oiseaux  menaçât  d'tHre  submergée. 

Le  niveau  d'étiage  d'un  fleuve  à  grand  charriage  tel  que  la 
Garonne  ne  peut  être  stable. La  Loire,  à  son  embouchure,  exhausse 
son  lit  de    o™  35  par  sièch»  :  le  Nil.    son  delta,   de  o»"  12  (10). 

(1)  A.  de  Lnpparenl.  —  Loc.  cit..  I.  p.  iiS  h  ;i5:^ . 

(2)  Delessp.  —  Op.  cit.,  p.  434. 

(3)  E.  Harl(^.  —  Loc.  cit..  p.  aïl».  —  E.   Fallol.  I.oc.  cit.,  p.  43, 

(4)  Delforlie.  —   .Vctes  Soc.  Lin.  Bordeaux,  1876,  p.  79.  et  s. 

(.•))  E.  Thoulet.  —  Le  Bassin  d'Arcachon.  Rev.  de  Deux-Mondes,  16  doùi  I8a3, 
p.  919. 

(6)  Histoire  de  Bordeaux.  —  Ferret  et  lils.  Mouvements  du  sol,p.  ââl. 

(?)  Artiîjue.  Etude  sur  l'estuaire  de  la  (xironne,  etc.  Actes  Soc,  Lin.,  Bordeaux 
1877.  p.  287. 

(8)  J.  Girnrd.  —  Topographie  comp^t'éo.  elc.  fîer.  de  Geoqr.,  1885.  !,  p.  :>8.  — 
V.  Raulin.  Noies  jjéolop:.  sur  l'Aquitaine.  —  Orouranhie  sous- marine, etc.,  p.  116. — 
E.  de  Beaumont.  Leç.  de  Géol.  pral  ,1..  p.  2*19  2 tO. —  Delesse.  Loc.  cit  ,  p.  439. 

(9)  E.  Suess.  Anllitz,  etc.,  II,  p.  670.  —  CM.  Barrois.  Ptiénoni.  littor  act.  du 
Morbihan,  An.  Snc.  Géol.  du  Nord,  XXIV,  p.  198. 

(lOi  Lenthéric.  Côtes  et  ports  français  de  rdoéan,  \\HH,  p.   29o.  —  De  Volontat. 
Ports  maritimes,  etc.,  loc.  cit.,  p.  522. 


L.-A.   FABRE  793 

A  proximité  de  certains  estuaii*es,  le  régime  de  lames,  très 
influencé  par  la  sédimentation,  peut  être  modifié  à  la  longue  (i) 
et  faire  varier  les  niveaux  d*étiage. 

Chaque  année,  il  passe  au  bec  d'Ambez,  une  masse  de 
matériaux  qui,  réunis,  formeraient  une  colline  de  i  kilom.  carré 
de  base  et  de  7  à  8"»  de  hauteur  (2)  ;  un  peu  plus  de  la 
moitié  de  cette  masse  sort  de  Testuaire,  le  reste  s'y  fixe  et  ne 
peut  être  évacué  que  mécaniquement. 

Les  données  fournies  par  les  variations  de  portée  des  phares 
ne  sont  ni  assez  anciennes,  ni  assez  précises  pour  permettre 
de  conclure  à  un  affaissement  du  sol. 

Peu  de  questions  sont  aussi  délicates  à  trancher  que  celles 
du  déplacement  des  lignes  de  rivage. 

On  a  fréquemment  cité  les  So.ooo  équations  à  41  inconnues, 
dont  plusieurs  avaient  4<>  centimètres  de  long,  que  M.  Bouquet 
de  la  Grye  eut  la  sci*»nce  de  résoudre  pour  établir  que  le 
sol  du  port  de  Brest  s'exhaussait  de   i   millimètre  par  an. 

n  semble  donc  pinident  de  ne  pas  faire  état  du  très  pro- 
blématique affaissement  du  littoral   gascon. 

La  dune  se  forme  sur  la  côte  saintongeoise  bien  voisine  de 
celle  des  Charcutes  où  cependant  il  existerait  des  indices  d'un 
exhaussement  relativement  récent  au  sol  (3). 

I^  multiplicité  de  formation  des  dunes  littorales  conduirait 
dans  cet  ordre  d'idées  à  admettre  une  succession  d'oscillations 
de  sens  inverse  les  unes  des  autres,  bien  inexplicable. 

Erosion  de  vallées  côtières  sous-marines  ou  d'îles  préconti- 
nentales, —  La  découverte  récente  des  anciennes  cartes  de 
l'ingénieur  hydrographe  Masse  (.^),  et  diverses  recherches  hydro- 
graphiques, ont  été  le  point  de  départ  de  très  intéressantes 
études  sur  les  transformations  des  fonds  sous-marins  au  large 
de  la  côte  gasconne,  l'érosion  de  vallées  sous-marines,  le  déman- 

(1)  A.  de  Lapparent.  f.oc.  cit.  p.  :>i9.  —  On  a  remarqué  que  depuis  le  XIV* 
siècle,  le  flux  a  avancé  d'une  heure  au  pont  de  Londres,  ce  qui  fait  élever  le  niveau 
moyen  de  Fean  de  30  rentimfttres.  J.  Girard.  Topofrraphie,  etc.  Rev.  de  Géog., 
188i,  I.,  p.  124.  —  Voir:  Hautreux.  Mouvements  des  sables  dans  la  Gironde 
depii's  100  ans,  1898,  et  les  passes  de  la  rivière  de  Bordeaux,    passim. 

(2)  Bouquet  de  la  Grye    Recherches,  etc.,  XHI*  cahier,  p.  83. 

(3}  A.  de  Lapparent.  Tr.  de  Géol.,  1900.  L  p.  577.  —  Bouquet  de  la  Grye. 
l>yiiafn<que,  etc.,  loc.  cit.,  p.  II.'SS. 

(4)  Duffart.  —  Cartes  de  Masse,  Bordeaux.  i89S.  ->  Hautreux.  Cartes  manuscrites 
de  Masse,  1896.  —  Duffart.  Origine  des  sables  ayant  contribué  aux  formations 
colieones  quaternaires  du  plateau  Landais,  etc.  DulL  Geog.  Hisi,  et  Descrip.,  1899, 
p.  163. 


7^4  ^m^  CONGRES  GÉOLOGIQUE 

tèlement   d*lles  sableuses  précontinentales.    La  formation    des 
dunes  modernes  a  été  rattachée  à  ces  transformations. 

Il  n*est  pas  prouvé  que  les  courants  marins  dont  l'intensité 
déci\)it  avec  la  profondeur  (i),  soient  capables  de  «  creuser  des 
valltH's  )»,  comme  le  ferait  un  véritable  torrent.  Le  travail  de 
lu  mer  en  côte  plate  est  essentiellement  créateur  (a),  il  tend 
surtout  à  Témoussement  des  pointes,  aux  grands  alignements, 
résultats  atteints  en  Gascogne  :  on  sait  d'ailleurs  que  rérosion 
marine  est  infiniment  moins  active  que  T érosion  continentale  (3). 

L'action  combinée  de  la  «  lame  »,  des  tempêtes  de  «  fond 
et  de  vent  »,  a  pu  et  peut  encore  déterminer  des  érosions 
locales  et  constantes  sur  la  côte,  sans  que  le  phénomène  géné- 
ral et  intermittent  des  dunes. puisse  lui  être  rattaché. 

I^a  fixation  des  dunes  na  d'ailleurs  nullement  réduit  le 
cheminement  littoral  des  sables  qui  continuent  comme  par  le 
passé  a  obstruer  boucaux  et  étiers,  à  rendre  de  plus  en  plus 
précaii*es  les  passes  d'Arcachon  (4)  et  périlleuse  l'accès  de 
TAdour  (5).  Dans  la  région  de  l'ancien  delta  médullo-santo- 
nicn  (fi),  les  atterrissements  siliceux  furent  toujours  considérables, 
tout  aussi  importants  sinon  [)lus,  que  purent  l'être  les  arase- 
mens  de  l'ancienne  côte  rocheuse  et  calcaire.  L'obstruction 
des  émissaires,  ])armi  lesquels  était  peutrêti*e  Tancienne 
«  Medulla  »  ('])  non  encore  identifiée  et  qui  servaient  à  évacuer 
les  eaux  continentales,  s'est  faite  avec  les  mêmes  sables  aréna- 
cés  ([ui  alluvionneiit  encore  la  côte  gasconne  ;  ils  ont  tous  une 
origine  commune  :  le  drainage  continental  (|ui  se  prête  à 
Tinterprétation  de  toutes  les  phases  de  l'évolution  des  dunes. 

(1)  J.  Thoulet.  Consid.  sur  les  eaux  abyssales,  sur  Tim mobilité  des  eaux  océani- 
ques profondes.  C.  fl.,  1891.  p.  1144;  1892,  p.  1144 

(2)  E.  Suess.  AnUitz.,  etc.,  U,  p.  703.  —  A.  de  Lapparenl.  Leç.  de  Géog.  phys., 
!H08,  p.  208-283,  Traité  de  Géolog,,  1900, 1,  p.  246-250. 

(3)  A.  de  Lapparenl.  Phén.  do  sédiment.,  BuU.  Soc.  Géol.  de  Fr,,  1889-90, 
|i.  353    Leç.  de  Géog.  Phys.,  1898,  p.  289. 

(4)  DufTart.  Le  bassin  d'Arcacbon,  1896.  —  Clavel.  Port»  maritimes,  etc.,  loc. 
cit.,  p.  839,  etc. 

(5)  Daj^uenet  et  Aube.  Ports  maritimes,  etc.,  loc.  cit.,  p.  913,  etc.  —  DofT^rt. 
Les  embouchures  et  lits  de  TAdour,  1897. 

(6)  P.  BufTault,  loc.  cit.,  passim.  —  C.  Lenthéric.  Côtes,  etc.,  p.  73.  —  Outrait. 
Topog.  nnc.  et  mod.  du  Bas  Médoc  et  de  l'emb.  de  la  Gironde,  BuL  Soc.  Géogr.^ 
Ilordoaux,  Janv.-Fév.,  1898. 

(7)  .1.  F.  Bladé.  Géogr.  pol.  du  S.-O.  de  la  Gaule  Franque,  Rev.  de  Gëog.,i9Qt. 
Il,  |i.  :«^,  etc. 


L.-A.    FABHE  7<)5 

c)  La  dénudation  continentale. 

Le  voisinage  des  grands  estuaires  facilite  sur  les  côtes  la 
formation  de  dunes  (i).  L'Ajdour  n'en  édifie  plus  aujourd'hui. 
La  Leyre  et  la  Lège  encombrent  de  vases  le  bassin  d'Arca- 
chon  (2)  :  les  cours  d'eau  landais   ne   cliarrient  pas  de  sables. 

L'évacuation  détritique  de  la  Gironde  demeure  donc  à  priori 
la  cause  saillante  de  Talluvionnement  des  dunes  «  modernes  » 
que  l'homme   a   vues  se  former. 

Les  masses  vaso-arénacées  de  son  cône  de  déjections, 
brassées  par  des  marées  de  5  mètres  sur  des  fonds  essen- 
tiellement plats  de  i5  à  20  mètres,  sont  triées  par  la  lame  et 
les  courants  au  sortir  de  Testuaire.  Les  vases,  impalpables  "et 
légères,  précipitées,  au  contact  des  eaux  marines  (3),  colorent 
très  au  large  la  masse  expulsée  par  le  jusant  :  elles  vont 
obstruer  les  pertuis  saintongeois,  combler  les  baies  poitevines, 
alluvionner  l'estuaire  de  la  Loire  et  se  répandre  jusqu'aux 
confins  armoricains,  couvrant  deux  millions  d'hectares  sous  un 
«  platin  »  de  20   milliards   de   mètres   cubes  {\). 

l^s  sables  relativement  lourds,  ne  cheminent  que  sur  les 
fonds  :  ils  sont  en  partie  dispersés  sur  les  hauts  fonds  insta- 
bles du  large,  en  partie  repris  par  les  courants  «  atmosphéri- 
ques et  côtiers  »,  d'intensité  relative  considérable,  qui  les 
alignent  sur  le  littoral   où  ils   édifieront  les  dunes. 

La  formation  des  dunes  «  anciennes  et  continentales  »  s'ex- 
plique si  l'on  tient  compte  de  l'immense  étalement  détritique 
qui  recouvrit  la  plaine  gasconne,  à  la  fin  de  l'alluvionnement 
des  cônes  fluvio-glaciaires  :  nous  n'en  voyons  plus  aujourd'hui 
que  des  lambeaux,  à  la  naissance  des  trois  grands  plateaux  des 
Hautes-Pyrénées . 

Le  charriage  détritique  montagneux  fut  toujours  ici  consti- 
tutionnel, permanent  :  la  plaine  gasconne,  presque  tout  entière 
issue   des   Pyrénées,   n'est   que    le    vaste  lit  de   déjections    des 

(i)  A.  Duponchel.  Hydraulique  et  Géolog.  agricoles,  1888,  p.  141.  —  D' La  bat. 
Dnne:^  maritimes  et  sables  littoraux,  liull.  Soc,  Géol,  de  Fr.,  1889-90,  p.  267.  — 
A.  Parrau.  Dunes  lillopales,  etc.,  Bull.  Soc.  Géol.  de  Fr.,  1889-90,  p.  24S.  — 
Ch.  Barrois.  Phénomènes  actuels  littoraux,  loc.  cit.,  p.  19i. 

(2)  Clavel.  Ports  maritimes,  loc.  cit.,  p.  853.  —  Haulreux.  Côte  des  Landes, 
loc.  ctt,  p.  483. 

(3)  Delesse.  Lithologie,  etc..  p.  7.  —  J.  Thoulel.  Attraction  s'exerçant  entre 
les  corps  en  dissolution  et  les  corps  solides  immergés,  etc..  C,  /?.,  1885.  p  1072; 
lH90,p  619. 

(4)  Bouquet  de  la  Grye.  Dynamique,  etc.,  loc.  cit.,  p.  1154-1156,  etc. 


796  vm*  CONGRÈS  géologique 

Gaves.  Depuis  Tépoque  Intétienne  (i),  ils  en  ont  expulsé  la 
mer,  faisant  convei^er  leurs  cônes  vers  cette  vaste  cuvette 
qu'ils  comblèrent  de  marnes  lacustres,  d'argples  sableuses  ou 
caillouteuses,   sous  des  puissances  considérables  (a). 

Le  plateau  actuel  de  Ger  est  une  partie  du  sommet  de 
V ancien  cône  fluvio-glaciaire  du  Gave  tronqué  par  l'érosion. 
Le  réseau  divergent  de  torrents  de  Chalosse  est  la  souche 
hydrographique,  mutilée  par  les  captures,  d'une  puissante 
gerbe  torrentielle,  analogue  à  celle  que  les  torrents  d'Arma- 
gnac sculptent  encore  aujourd'hui  dans  les  argiles  du  Lanne- 
mezan.  L'Adour  et  tout  le  réseau  torrentiel  d'Orignac,  prolongés 
bien  au  nord,  rejetaient  le  cours  de  la  Garonne  dans  la  vaste 
concavité  dessinée  entre  Port-Sainte-Marie  et  l«iangon.  Tout  cet 
ancien  ensemble  hydrographique,  issu  du  front  montagneux, 
sema  le  cailloutis  pyrénéen,  sur  les  plateaux,  à  la  base  du  sable 
des  Landes  (3),  dans  une  série  d'estuaires  échelonnés  du 
Médoc  à  la  Marenme  (4),  et  put  ainsi  directement  ensabler 
les  fonds  marins  de  la  côte  gasconne,  préparer  l'envasement 
de  la  plateforme  précontînentale,  des  pertuis,  baies  et  golfes 
des  côtes  saintongeoises  et  poitevine. 

A  la  longue,  les  captures,  la  progression  latérale  des 
thalwegs,  les  érosions  torrentielles  et  suhaériennes  consécutives 
à  l'attaque  constante  du  sol  par  la  «  lame  éolienne  ».  déter- 
minèrent le  décapage  de  la  partie  inférieure  du  cône  d'Orignac, 
Tahrasion  de  toute  la  hase  de  celui  du  Ger  plus  exposée  à 
Faction  directe  des  vents  d'ouest. Ces  derniers  alluvionnèrent  alors 

(f  )  A.  do  Lapparent.  Traité  «te  Géol..  loo.  cit.,  p.  114fi,  etc. 

(2)  Constant  Prévost.  Formations  fluvio-marines;  Gisement  du  Sauran,  C.  R., 
1845,  I,  p.  18,10  61  1848,  II.  p.  lin.  —  Ma^nan.  Aperçu  sur  les  érosions  et  les  failles. 
Bull.  Soc,  Gènl.  ile  Fr.,  XXV,  p.  718,  etc.  —  G.  Bleicher.  Essai  de  Géolog. 
comp.  du  Plateau  Central  et  des  Vosges,  1870,  p.  101.  —  J.  Seunes.  Rech.  Géol. 
sur  les  terrains  s»»cond..  etc.,  du  S.O.  de  la  France,  1890,  p.  217,  etc.  —  F. 
Schrader  et  K.  de  Margcrie.  Aperçu  des  formes  et  du  relief  des  Pyrénées  ;  .Aperçu 
de  la  structure  géolog  des  Pyrénées.  An.  C.  À.  F.,  1892,  p.  438  ;  1891,  p.  567.— 
A.  I^ymerie.  Géol.  et  Paléont.  de  la  Haute-Garonne;  Le  Bassin  s/pyrénéen.  Tou- 
louse, 1881,  p.  883,  etc. 

(3)  E.  Fallot.  loc.  cit.,  p.  40,  etc.  —  V.  Raulin.  Stat.,  etc.,  du  département  des 
Landes.  1897,  p.  373.  —  L.  Carez.  Pyrénées.  Terrains  sédim.  Notice  Congrès  Géol. 
International,  190O.  passim. 

(4)  A.  Delbecque.  Les  lacs  français.  1898,  p.  390.  T.  R.,  1896,  1,  p. 49.—  Duffarl. 
Embouchures  de  l'Adour.  loc.  cil.  ;  Les  lacs  de  Cazaux,  1899  ;  .Anciennes  baies  de 
la  c6io  do  Gascogne,  1890,  Bul.  Soc,  Cro(i.^  Bordeaux,  etc.  —  Outrait.  Topogra- 
phie des  étangs  d'Hourtin,  etc.,  loc.  cit. 


L.-A.    PABRB  797 

les  sables  littoraux  sur  la  n  plaine  landaise  »  que  la  capture 
de  TAdoui'  par  le  Gave  individualisa  définitivement  ;  ils  y 
édifièrent  les  dunes  «  continentales  ».  Le  charriage  détritique 
de  la  Garonne  qui  devait  pourvoir  à  la  formation  des 
dunes  «  anciennes  »  du  littoral,  se  réduisit  nécessairement, 
après  le  boisement  continental  qui  permit  aux  «  montagnes  » 
des  Landes,  aux  dunes  de  première  formation,  de  se  boiser  à 
leur  tour. 

Cette  période  de  calme  dura  jusqu'au  jour  où  la  destruction 
«  culturale  et  pastorale  »  de  la  couverture  forestière  à  Tamont, 
consécutive  à  la  prise  de  possession  du  sol  par  Thomme, 
donna  naissance  à  une  «  nouvelle  ère  de  dunes  gasconnes  » 
à  l'atterrissement  vaseux  moderne  du  Golfe  du  Poitou,  des 
anses  charentaises,  des  pertuis. 

Il  semble  inutile  d'insister  ici  sur  les  faits  contemporains 
de  dénudation  et  d*érosion  dans  la  zone  montagneuse  pyré- 
néenne :  depuis  trente  ans,  ils  sont  devenus  un  lieu  commun 
sur  lequel  plus  rien  n'est  à   dire. 

Dans  la  haute  région  prépyrénéenne,  sur  les  ai^giles  du 
Lannemezan,  la  couverture  forestière  du  sol,  souveraine  et 
unique  régulatrice  du  ruissellement,  a  dispaini  sur  des  milliers 
d'hectares   pendant    ces   dernières  années  (i). 

Les  observateurs  les  moins  disposés  à  admettre  son  action 
tutélaire,  ont  parfois  envisagé  l'utilité  que  pourrait  avoir  sa 
restauration  pour  ralentir  le  formidable  drainage  qu'expulse  en 
Garonne  la  gerbe  des   torrents  d'Armagnac  (2). 

L'action  géologique  de  la  «  dénudation  culturale  »  si  souvent 
envisagée  par  la  science  (3)  n'a  jamais  eu  sa  répercussion 
littorale  plus  accusée,  comme  aussi  ses  eli'ets  n'ont  jamais  été 
plus  désastreux,   qu'en  Gascogne. 

L'étude  physique  des  Plateaux  lluvio^laciaires  si  caractéris- 
tiques de  la  région  sous-pyrénéenne,  peimet  ainsi  d'ébaucher 
une  filiation  des  dunes  gasconnes  sans  faire  intervenir  les 
apports    arénacés  considérables  que  le  Plateau  Central   envoie 

(1)  L.  A.  Fabre.  Les  Landes,  etc.,  sur  les  Plateaux  des  Hautes- Pyrénées.  Con- 
grès international  de  Sylviculture  de  1900.  C.  R,y  p.  361. 

(2)  H.  de  Lapparent.  Voyage  d'études  dans  les  hauts  pâturages  de  la  chaîne 
des  Pyrénées,  bui,  minist,  de  l'Àgr.^  Janv.  lS9i,  p.  32. 

(3)  A.  de  Lapparent.  loc.  cit.,  I,  p.  166.  —  Stanislas  Meunier.  Les  Causes 
actuelles  en  Géologie,  1879,  p.  111.  —  E.  Risler.  Géologie  agricole,  188i,  p.  ^6.  — 
A.  Penck.  Morphologie  der  Ërdoberflàcbe,  1894,  p.  241.  ~  H.  Monin.  La  région 
dn  Bas-Rhône.  Rev.  de  Géog,,  1883,  p.  283,  etc. 


798  Vlir*   CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

aujourd'hui,  sous  les  mômes  influences  dénudatrices,  aussi  bien 
dans  la   Gironde  que  dans  la  Loire  (i). 

Les  dunes  se  manifestent  donc  en  Gascogne  non  pas  comme 
un  instrument  de  mesure  du  temps,  un  «  chronomètre  »  (a), 
mais  comme  une  sorte  de  jauge  des  progrès  ou  pour  mieux 
dire  des  abus  «   culturaux  ». 

V. —  Conclusions 

Le  chaniage  girondin  occasionne  au  pays  une  perte  maritime 
annuelle  et  progressive  qu'on  évaluait  à  3  millions  de  francs 
il  y  a  !2o  ans  ;  il  menace  d'obstruction  complète,  et  dans  un 
avenir  qui  n'est  pas  très  cloigné,  le  port  d(»  Bouleaux  ;  il 
alluvionne  jusqu'à  l'estuaire  de  la   Loire  (3). 

C'est  au  chiflre  formidalile  de  8  millions  de  francs  que  s'est 
élevé  pendant  ces  ao  dernières  années  le  tribut  annuel  prélevé 
sur  la  fortune  publique  par  le  cortège  des  fléaux  consécutifs 
aux  déboisements,  aux  dégazonnements  inconsidérés  du  sol, 
dans   la   région  pyrénéenne  (4). 

Si  le  péril  des  dunes  paraît  aujoui'd'hui  conjuré,  persoiuie 
n'ignore  quel  prix  et  combien  de  temps  on  a  mis  à  obtenir  une 
sécurité  relative,  dont  la  garantie  exige  une  vigilance  et  des 
soins  incessants.  Il  est  inutile  d'insister  sur  le  lamentable 
souvenir  des  existences  humaines  périodiquement  englouties, 
sur  la  menace  pernianentc  (jui  ressort  avec  tant  d'évidence  des 
désastres   passés. 

Un  seul  remède  existe  :  accumuler  sur  place  la  foivt*-vive 
du  ruissellement   superficiel,   [U'otéger  le  sol  :   le   boiser. 

(1)  E.  Bureau.  Origine  et  formation  des  sables  de  la  Loire,  1897,  p.  9,  etc. 

(2)  E.  de  Beaumont.  Leç.  de  Géol.  pratique,  I,  p.  218. 

(3)  Bouquet  de  la  Grye.  Canal  des  Deux  Mers.  Recherch.  Bydrog.^  etc.,  XIII» 
Cahier,  1880,  p.  95. 

(4)  Bouquet  de  la  Grye.  loc.  cit.  —  Chambreient.  C.  R„  Séance  du  6  mars  1893 
de  l'Acad.  des  Se,  CXVI,  p.  470.  —  M.  Trutal.  Les  Inondations  dans  les  Pyréni^es 
Centrales.  Toulouse,  1898,  p.  37. 


799 


SUR  LE  RÔLE  DE  LA  GÉOLOGIE 
DANS  L'UTIUSATION  DES  SOURCES  D'EAUX  POTABLES 

par  M.  Léon  JANET. 


On  a  pensé  pendant  longtemps  que  l'eau  fournie  par  les 
sources  présentait  toutes  les  garanties  pour  la  santé  publique. 
Lorsqu'on  avait  alimenté  une  agglomération  en  eau  de  source, 
on  croyait  avoir  tout  fait  pour  protéger  ses  habitants  contre 
les  maladies  d'origine  hydrique. 

Il  a  fallu  beaucoup  rabattre  de  ces  idées.  La  microbiologie 
a  démontré  que  certaines  sources,  très  pures  d'apparence,  pou- 
vaient momentanément  être  contiiminées  de  la  manière  la  plus 
gi'ave.  Une  réaction  s'est  aloi's  produite,  et  l'on  a  vu  certains 
auteui's  condamner  nettement  l'eau  de  source,  en  préconisant 
l'eau  épurée  par  des  procédés  artificiels. 

Le  but  de  cette  courte  communication  est  de  montrer  que  la 
vérité  est  dans  un  juste  milieu  et  qu'il  est  presque  toujours 
possible,  par  des  travaux  convenables,  d'améliorer  beaucoup 
la  qualité  de  l'eau  d'une  source  déterminée.  C'est  essentiellement 
au  géologue  qu'il  appartient  d'indiquer  ces  travaux. 

Trop  souvent,  lorsqu'on  veut  utiliser  une  source  pour  l'ali- 
mentation d'une  ville,  on  se  borne  à  nettoyer  le  bassin  d'émei^ 
gence  et  à  l'entourer  d'un  pavillon  fermé.  On  recueille  ainsi 
Teau  telle  qu'elle  sort  du  sol,  sans  se  préoccuper  ni  de  son  origine 
ni  de  son  circuit  souterrain. 

C'est  cependant  ce  ciixîuit  souterrain  dont  l'étude  est  essen- 
tielle avant  toute  utilisation,  parce  que  c'est  de  lui  que  dépend 
principalement  la  qualité  de  l'eau  d'une  source. 

La  nature  du  circuit  souterrain  peut  varier  beaucoup  avec 
les  conditions  géologiques  de  la  région.  En  règle  générale 
cependant   le   circuit   souterrain    des  molécules  d'eau    tombant 


8oo  \m*  coNGRàs  géologique 

sous  forme  de  ploie,  et  ressortant  sous  forme  de  source,  com- 
prend trois  parties  principales. 

Tout  d'abord  Feau,  après  avoir  plus  ou  moins  ruisselé  à  la 
surface  du  sol,  s'y  infiltre  dès  qu  elle  trouve  une  zone  perméa- 
ble, et  descend  jusqu'à  ce  qu'elle  arrive  à  une  couche  imper- 
méable qui   retient  les  eaux,  en  formant  une  nappe  souterraine. 

En  second  lieu,  Teau  effectue  un  certain  trajet  dans  la  nappe 
souterraine    elle-même,    en    suivant    son    gisement   géologique. 

Enfin  Teau  quitte  le  gisement  géologique  de  la  nappe ,  et 
gagne  la  surfac(*  du  sol  (»n   formant  une  source. 

Pour  mettre  une  souree  à  l'abri  de  toutes  les  contaminations 
pouvant  se  produire  au  voisinage  du  point  d'émei^ence,  el 
spécialement  dans  la  troisième  partie  du  circuit  souterrain, 
c'esi-à-din;  dans  le  trajet  que  l'eau  effectue  entre  le  gisement 
géologique  de  la  nappe  souterraine  et  la  surface  du  sol,  il  faut 
établir  un  bon  capta ge. 

Jusqu'à  présent  cette  question  de  captage  n'a  guère  été  étudiée 
que  pour  les  eaux  minérales.  11  est  sans  doute  essentiel  d'em- 
pêcher une  eau  caractérisée  par  une  composition  ou  une  ther- 
malité  spéciale  de  se  mélanger  avec  des  eaux  ordinaires,  mais 
il  est  encore  plus  indispensable  d'empêcher  une  bonne  eau 
poUible  de  se  mélanger  avec  des  eaux  suspectes. 

On  doit  donc  toujoui's  appliquer  aux  sources  d'eaux  potables, 
les  méthodes  eini)loyées  pour  le  captage  îles  eaux  minérales. 
(^4»lles-i*i  sont  caractérisées,  soil  par  leur  composition,  en  raison 
de  la  dissolution,  dans  le  circuit  souterrain,  de  substances  ne  se 
rencontrant  pas  dans  les  eaux  ordinaires,  soit  jmr  la  thermalité. 
(jui  résulte  <le  et*  ([ue  le  circuit  souterrain  atteint  une  grande 
])rorondeur,  mais  les  ])rincipes  qui  règlent  leur  circulation  sou- 
tt*rraine   S4)iil   les   mêmes  que  pour    les  eaux  ordinaires. 

Beaucoup  d(*  sources  d'eaux  potables  se  l'ont  jour,  soit  à  travers 
des  cboulis,  soit  à  travers  des  alluvions.  Va\  bon  captage 
consistera  généralement  à  laii'c  abstraction  du  point  naturel 
d'émergence  et  à  aller  cliercJM^r  l'eau  dans  son  gisement  géo- 
logique,   au  moyen  de  puits,    de   ibrages,    ou    de   galeries. 

Ces  principes  ont  été  rcccnmient  appliqués  au  captage  de 
certaines  sources  des  vallées  du  Loing  et  du  Lunain  utilisées 
pour  l'alimentation  de  Paris,  que  le  Congres  géologique  inter- 
national   i*st   allé    visiter   le   'i^  Août  1900. 

11  s'agissait  d'eaux  circulant  dans  des  dia(*lases  de  la  craie 
scnonienne,    recouverte   par  une  épaisseur   variable    d'alluvions 


LÉON  JANET  8oi 

anciennes,  formées  de  graviers  roulés,  et  d*alluvions  moder- 
nes tourbeuses.  Certaines  de  ces  sources,  jaillissant  au  milieu 
d*infects  marais,  se  trouvaient  dans  des  conditions  si  défavo- 
rables que  le  Comité  consultatif  d'hygiène  avait  cru  devoir 
les  écarter.  Leur  captage  a  pu  cependant  être  effectué,  dans 
d'excellentes  conditions,  au  moyen  de  forages  tubes  descendus 
en  pleine  craie  en  place,  à  travers  une  dizaine  de  mètres 
d'alluvions,  à  une  profondeur  d'environ  20  mètres.  Là  où 
l'épaisseur  des  alluvions  était  moins  considérable,  le  captage 
a  été  effectué  au  moyen  de  puits  à  grande  section,  creusés 
jusqu'à  la  craie  en  place,  et  cimentés  dans  toute  la  traversée 
des  alluvions. 

Lorsqu'il  s'agit  de  capter  une  source  jaillissant  à  flanc  de 
coteau,  provenant  d'une  nappe  retenue  par  une  couche  imper- 
méable aflleurant,  et  se  faisant  jour  à  travers  des  éboulis,  il 
faut  aller  chercher  l'eau  dans  son  gisement  géologique  par 
une  galerie  à  peu  près  horizontale. 

Un  bon  captage  n'est  malheureusement  pas  toujours  sufli- 
sant  pour  donner  une  eau  à  l'abri  de  toute  contamination.  Si 
la  nappe  souterraine  se  trouve  dans  une  couche  sableuse,  l'eau 
est  parfaitement  filtrée  dans  le  parcoui's  qu'elle  effectue  dans 
cette  couche,  et  arrive  très  pure  à  la  base  de  l'ouvrage  de 
captage.  11  est  alors  tout  à  fait  inutile  de  se  préoccuper  des 
conditions  d'alimentation  de  la  nappe.  Mais  lorsque  la  nappe 
est  çauclusienne,  c'est-à-dire  lorsque  l'eau  circule  dans  des 
roches  fissurées,  par  exemple  dans  des  calcaires,  il  ne  se 
produit  plus  souterraine  ment  qu'une  filtration  par  décantation, 
et  les  germes  pathogènes  peuvent  parcourir  un  grand  nombre 
de  kilomètres.  Il  faut  alors  avoir  recours  à  des  mesures  de 
protection  pour  améliorer  la  qualité  de  l'eau  de  la  nappe, 
au  point  où  elle  pénètre  dans  la  base  de  l'ouvrage  de 
captage. 

La  première  étude  qui  s'impose,  et  qui  est  d'ailleurs  des 
plus  délicates,  consiste  à  déterminer  le  périmètre  d'alimenta- 
tion de  la  source,  c'est-à-dire  la  zone  dans  laquelle  une  molé- 
cule d'eau  pluviale,  tombant  sur  le  sol,  peut  arriver  au  point 
d'émergence. 

En  réalité  il  s'agit  de  tracer  les  limites  du  bassin  sou- 
terrain^ qui  peut  être  tout  à  fait  diflerent  du  bassin  super- 
ficiel. 

Lorsqu'il     s'agira    d'une    nappe    mince    reposant    sur     une 


m. 


803  VUl*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

assise  imperméable,  ce  sont  les  anticlinaux  de  cette  assise 
imperméable  qui  formeront  les  limites    du    bassin    souterrain. 

Lorsque  Tassise  imperméable  est  située  à  une  grande  pro- 
fondeur, et  que  toute  la  roche  perméable  se  trouvant  au-dessus 
du  niveau  des  vallées  est  saturée,  les  ondulations  de  l'assise 
imperméable  ne  jouent  plus  de  rôle,  et  les  limites  du  bassin 
souterrain  ne  dépendent  que  de  la  cote  et  de  la  position 
des  vallées  qui  fonctionnent  comme  de  véritables  tranchées 
de  drainage. 

Pour  déterminer  les  lignes  de  partage  des  eaux  souterrai- 
nes, il  faut  s'efforcer  de  construire  les  courbes  de  niçeau  de 
la  surfax^e  piézométrique  de  la  nappe,  ce  qui  n'est  facile  que 
lorsqu'il  y  a  dans  la  région  un  grand  nombre  de  puits  venant 
s'alimenter  à  cette  nappe.  Très  souvent,  d'ailleurs,  une  source 
n'a  pas  un  bassin  d'alimentation  qui  lui  est  spécial,  mais 
elle  le  partage  avec  d'autres  soui*ces.  Fréquemment  dans  une 
vallée  principale  et  dans  les  vallées  affluentes  on  observe  une 
série  de  sources,  entre  lesquelles  les  molécules  d'eau  tombant 
dans  le  périmètre  d'alimentation  peuvent  se  répartir,  sans 
qu'il  soit  possible  de  distinguer  de  périmètre  correspondant  à 
une  source  déterminée. 

Ce  sont  ces  considérations  qui  expliquent  pourquoi  il  n'est 
pas  possible  de  calculer  la  surface  du  périmètre  d'alimentation, 
en  comparant  le  débit  de  la  source  et  la  tranche  d'eau  tom- 
bant dans  la  région  considérée,  même  en  supposant  connu 
le  coefflcient  d'utilisation  à  adopter.  Il  faudrait  pour  cela  que 
la  source  étudiée  soit  l'unique  exutoire  de  la  nappe  souterraine. 

L'étude  des  degrés  hydrotiniétriques  ne  peut  conduire  à 
aucune  conclusion  précise.  Ix)rsquon  trouve  pour  l'eau  d'une 
soui^ce  et  l'eau  d'un  puits  s  alimentant  à  une  nappe  souterraine 
des  degrés  hydrotimétriques  tout  à  fait  différents,  il  ne  faut 
nullement  en  conclure,  connue  on  est  trop  souvent  porté  à 
le  faire,  que  la  nappe  du  puits  ne  concourt  pas  à  l'alimen- 
tation de  la  source,  c'est-à-dire  que  le  puits  se  trouve  en 
dehors  du  i)ériniètro  d'alimentation.  Rien  n'est  plus  variable 
que  le  degré  hydrotimétrique  d'une  nappe  donnée.  Si  une 
nappe  se  trouve  dans  des  calcaires  fissurés,  le  degré  hydroti- 
métrique est  faible  dans  les  parties  à  cii*culation  lente,  il  est 
élevé  dans  les  parties  à  circulation  rapide,  la  quantité  de 
carbonate  de  chaux  dissous  dépendant,  au  moins  jusqu'à  la 
teneur   limite,  du   temps  pendant  lequel   l'eau   i^este  en  contact 


LÉON  JANBT  8o3 

avec  les  parois  calcaires.  11  est  intéress€uit,  lorsqu'on  dispose 
d'un  assez  grand  nombi*e  de  puits  d'observation,  de  construire 
le  lieu  géométrique  des  points  où  le  degré  hydrotimétrique 
est  le  même,  qui  est  une  courbe  que  j  appelle  isôgradhydro- 
timétrique  ;  Tallure  des  courbes  isogradhydrotimé triques  de 
lo',  20®,  So",  etc.,  donne  des  indications  assez  précises  sur 
les  zones  de  circulation  lente  et  rapide  des  eaux  dans  la 
nappe  souterraine. 

L'examen  des  variations  de  température  peut  encore  moins 
fournir  des  indications  à  cet  égaixl.  La  température  d'une 
source  dont  la  nappe  est  à  une  faible  profondeur,  dilfère  tou- 
jours peu  de  la  température  de  Tannée  dans  la  région  consi- 
dérée, et  les  variations,  généralement  minimes,  qu'on  observe, 
résultent  de  ce  que  la  durée  du  pait;oui*s  souterrain  des  molé- 
cules d'eau  n'a  pas  été  assez  grande  pour  leur  permettre  de 
prendre  la  température  du   sol. 

Lorsqu'on  a  pu  déterminer  approximativement  les  limites 
du  péiimètre  d'alimentation  de  la  soui^ce,  il  importe  d'examiner 
attentivement  la  manière  dont  s* opère  l'absoi^tion  des  eaux 
dans  le  périmètre  d'alimentation. 

Si  tout  le  périmètre  est  uniformément  j^erméable,  les  eaux 
pluviales  s'infiltrent  presque  immédiatement  dans  le  sol  sans 
ruissellement. 

Si  le  périmètre  comprend  une  zone  perméable  en  aval  d'une 
zone  imperméable,  les  eoui's  d'eau  formés  dans  la  zone  imper- 
méable disparaîtront,  ou  tout  au  moins  diminueront  de  débit 
dans  la  zone  perméable,  soit  peu  à  peu  en  suivant  un  lit 
régulièrement  poreux,  soit  bruscpiement  en  pénétrant  dans  un 
gouilre  ou  béloire.  Un  bétoii*e  est  donc  un  point  d'absorption 
d'eau  par  lequel  un  courant  d'un  débit  plus  ou  moins  impoi^ 
tant,  peut  gagner  rapidement  la   nappe  souteiTaine. 

11  existe  d'autres  abîmes,  n'ayant  plus  de  rôle  hydrologique 
actif,  mais  établissant  des  communications  entre  la  surface  du 
sol  et  la  nappe  souterraine  ;  les  uns  creusés  de  haut  en  bas, 
résultent  de  l'élai^issement  de  diaclases  par  des  eaux  qui  venaient 
s'y  engouftrer  à  des  époques  géologiques  antérieures  ;  les  autres 
d'origine  interne,  ont  été  produits  par  l'eflondrement  de  cavernes 
souterraines.  La  dissolution  accroissant  les  dimensions  de  celles- 
ci  d'une  manière  continuelle,  il  arrive  un  moment  où  la  solidité 
du  ciel  est  insuffisante,  et  où  im  entonnoir  se  produit  à  la 
surface   du  sol. 


8o4  VI»^  CQBIGaàS  GÉOLOGIQUE 

Ces  phénomènes  d'effondrement,  assez  rares  dans  les  cal- 
caires jurassiques  durs,  Èe  produisent  sur  une  vaste  échelle 
dans  la  craie  du  bassin  de  Paris. 

L'emploi  de  matières  colorantes,  comme  la  fluorescéine,  est 
tout  indiqué  pour  démontrer  la  matérialité  de  la  communication 
entre  un  bétoire  et  une  source.  On  peut  aller  beaucoup  plus 
loin  et  se  servir  de  la  fluorescéine  pour  étudier  la  marche  des 
eaux  dans  une  nappe  souterraine.  Il  suifit  d'observer  un  grand 
nombre  de  puits  et  de  sources  s*alimentant  à  cette  nappe  dans 
la  région  du  liétoire  où  l'on  a  versé  la  solution  de  Quores- 
céine  et  de  noter,  d'une  matière  précise,  Tapparition  de  la 
coloration  aux  divers  points  d'observation  considérés.  Le  lieu 
géométrique  des  divers  points  où  la  matière  colorante  arrive 
dans  le  même  intervalle  de  temps  est  une  courbe  que  j'appelle 
isochronockromalique.  En  construisant  ces  courbes  pour  une 
durée  de  lo  heures,  so  heures,  3o  heures,  on  arrive  à  donner 
immédiatement  idée  de  la  manière  dont  Feau  absorbée  par  un 
bétoire  se  répartit  dans  une  nappe  souterraine.  Les  courbes 
éloignées  les  unes  des  autres  indiquent  une  circulation  rapide, 
les  courbes  rapprochées,  une  cii*culation  lente.  L'application 
fréquente  de  cette  méthode  fera  vraisemblablement  faire  de  grands 
progrès  à  la  question,  encore  si  obscure,  de  la  circulation  de 
Feau  dans  les  nappes  souterraines. 

Les  expériences  à  la  fluorescéine  établissent  bien  la  maté- 
rialité de  la  coniniunication  entre  un  bétoire  et  une  source, 
mais  elles  ne  déiuonti*ent  pas  que  cette  communication  est  dan- 
gereuse: la  fluorescéine,  suljstance  dissoute,  peut  passer  là  où 
des  bactéries  patliogènes  seraient  arrêtées.  Il  est  donc  très 
utile  de  vérifier  directement  si  îles  oi'ganismes  intix>duits  dans 
le  bétoire  se  retrouvent  à  la  source.  L'expérience  ne  peut,  il  est 
vrai,  être  laite  que  par  un  niicrographe.  mais  c'est  au  géologue 
qu'il  api)artient  d'indiquer  les  divers  points  d'absorption  où 
elle  présente  le  [)lus  d'intérêt.  De  très  intéressantes  expériences 
ont  été  récemment  laites,  dans  la  région  de  Paris,  avec  le 
saccharomj'ces  cerevisia\  vulgaii*ement  levùi^e  de  bière, 
cellule  iiioflensive.  d'une  dimension  un  peu  supérieui'C  à  celle 
de  la  plupart  des  bactéries   [>athogènes. 

Loi'sque  ces  diverses  expériences  ont  établi  une  communica- 
tion dangereuse  entre  un  certain  nombre  de  bétoires  et  la 
source  à  utiliser,  il  est  indispensable  de  iHîmédier  à  la  situa- 
tion,   par    exemple   en    entourant    les     bétoires    d'un    rempart 


LÉON  JANET  8o5 

imperméable  assez  élevé  pour  empêcher  les  hautes  eaux  d'y 
parvenir.  Il  peut  arriver  parfois  que  l'eau,  obligée  d'aller  plus 
loin,  se  perde  dan&  d'autres  bétoires,  que  Ton  est  également 
conduit  à  entourer.  Enfin,  certains  lits  poreux,  où  la  diminu- 
tion du  débit  s'effectue  peu  k  peu,  peuvent  cependant  être 
dangei'eux,  et  on  peut  être  amené  à  faire  au  cours  d'eau  un 
lit  artiûciel  cimenté  jusqu'à  la  limite  du  périmètre  d'alimen- 
tation. 

Quant  aux  effondrements  qui  n'ont  pas  de  rôle  hydrolo- 
gique, il  suffit  de  veiller  à  ce  qu'ils  ne  servent  pas,  comme 
cela  arrive  trop  souvent,   de  déclrarge  publique. 

Les  puits  absorbants  dans  lesquels  on  envoie  directement 
à  la  nappe  les  eaux  résiduaires  de  certaines  exploitations 
agricoles  ou  industrielles  sont  particulièrement  dangereux  lors- 
qu'ils se  trouvent  dans  le  périmètre  de  l'alimentation.  Ce 
sont  de  véritables  bétoires  artificiels,  recevant  des  eaux  plus 
contaminées  que  les  bétoires  naturels,  et  l'introduction,  dans 
la  législation,  de  dispositions  interdisant  le  fonçage  de  puits 
absorbants  dans  le  périmètre  d'alimentation  des  sources  servant 
à  l'usage  public,  me  paraît  s'imposer  à  l'attention  de  tous  les 
peuples  civilisés. 

Sans  doute,  il  ne  faut  pas  espérer  obtenir  des  garanties 
absolues  par  les  ti*avaiix  de  ce  genre,  mais  il  est  certain  que 
d'importantes  améliorations  peuvent  être  apportées  à  la  situa- 
tion actuelle. 


8o6 


LES  ROCHES  BASIQUES  ACCOMPAGNANT 
LES  LHERZOLITES  ET  LES  OPHITES  DES  PYRÉNÉES 

par  M.   A.  LACROIX. 

Planches  XIII  à  XYIII, 

Les  Membres  du  Congrès  qui  ont  suivi  rexcursion  des 
Pyrénées,  ont  visité  plusieurs  gisements  d'ophites  et  de  Iherzo- 
lites.  Les  relations  géologiques  et  Tâge  de  ces  roches  ont  sus- 
cité les  discussions  des  minéralogistes  et  des  géologues  depuis 
plus  d'un  siècle  ;  mais  on  n'a  jamais  cherché  k  relier  entre  eux 
au  point  de  vue  de  l'origine  ces  deux  groupes  de  roches,  si  dif- 
férentes par  leur  composition  minéralogique   et  leur  structure. 

Je  me  suis  attaché  dans  une  série  de  mémoires  antérieurs  (i), 
h  fixer  les  détails  de  l'histoire  minéralogique  et  géologique  des 
Iherzolites  et  des  ophites  et  à  montrer  notamment  que  les 
unes  et  les  autres  sont  des  roches  intrusives,  constituant  une 
même  famille  géologique  ;  elles  ont  modifié  d'ime  façon  pro- 
fonde et  comparable  les  sédiments  secondaires  avec  lesquels 
elles  se  trouvent  en  contact. 

Malgré  toutes  mes  recherches,  il  m'a  été  cependfint  impos- 
sible de  trouver  des  passages  minéralogiques  entre  les  Iher- 
zolites,  qui  sont  des  péridotites,  renfermant  du  diopside,  de  la 
bronzite  et  du  spinelle.  et  les  ophites,  dont  le  type  moyen 
est  ime  diabase  labradoriqiie  (labrador  et  augite)  et  parfois 
andésitique .  Tl  existe  bien  quelques  ophites  à  olivine,  mais  ce 
minéral  y  est  peu  abondant  :  les  roches  qui  le  renferment  se 
rencontrent  d'ailleurs  dans  des  gisements  dépourvus  de  Iher- 
zolite. 

De  même,  bien  que  les  ophites  (*t  les  Iherzolites  existent 
souvent  dans  les  mêmes  localités  et  que  leurs  affleurements 
y  soient  parfois  distants  les  uns  des  autres  de  quelques  mètres 
seulement,  jamais  aucun  contact  immédiat,  des  deux  roches 
n'a  été  observé  et  l'âge  respectif  de  leur  mise  en  place  reste 
indéterminé. 

(1)  Nom^elieft  Archiveas  du  Musèitw^  Vï,  28î»,  i8î)4:  et  linll.  (aile  tjpitL.  n"  Vi. 
I89i;  Comptes-renduii  CXX,  388,  1895,  etc. 


A.    LACROIX  807 

An  cours  des  études  que  je  poursuis  depuis  treize  ans  dans 
les  Pyrénées,  j'ai  observé  dans  des  gisements  très  divers,  de 
nombreuses  ix)ches,  extrêmement  variées  au  point  de  vue  miné- 
ralogique,  qui  sont  associées  soit  à  des  ophites,  soit  à  des 
Iherzolites.  Peu  importantes  par  leur  masse,  quand  on  les 
considère  individuellement,  elles  constituent  par  leur  réunion 
un  ensemble  qui  vient  jeter  de  la  lumière  sur  la  liaison  géné- 
tique qui  unit  les  Iherzolites  et  les  ophites.  Leur  étude  constitue 
ce  mémoii*e. 

J*ai  considéi*é  successivement  dans  deux  chapitres  distincts  : 

I*»  Un  nouveau  groupe  de  roches  que  j'appelle  ariégites, 
toujours  associées  aux  Iherzolites  ; 

2®  Une  série  de  roches,  très  vanées  à  tous  points  de  vue, 
mais  présentant  toutes  le  cai'actère  commun  de  renfermer 
comme  élément  essentiel,  de  la  hornblende,  minéral  qui  manque 
normalement  à  la  fois  aux  ophites  et  aux  Iherzolites  :  ces 
roches  constituent  des  filons  dans  la  Iherzolite  ou  de  petites 
bosses  intrusives  indépendantes,  voisines  de  gisements  simi- 
laires d'ophites  ou  de  Iherzolites  ; 

3**  Un  dernier  chapitre  est  consacré  aux  conclusions. 

I^  composition  et  la  structure  des  Iherzolites  et  des  ophites 
est  trop  connue  maintenant  pour  qu'il  soit  nécessaire  d'y 
revenir,  je  renvoie  du  reste  pour  le  résumé  de  nos  connais- 
sances à  cet  égard  au  Liçret-guide  du  (Congrès,  dans  lequel 
j'ai  donné  une  esquisse  de  cette  question,  en  exposant  le  pro- 
gramme des  excursions  que  j'ai  dirigées  dans  quelques-uns 
des  gisements  dont  il  va  être  question  plus  loin  (i). 

I.  —  Groupe  dks  Ariégites. 

La  Iherzolite,  vue  en  masses,  ne  présente  pas  toujours 
l'homogénéité  des  échantillons  de  collections.  On  distingue  très 
souvent  sur  les  falaises  Iherzolitiques  une  sorte  de  rqba- 
nement    d'origine     primaire,     consistant    essentiellement    dans 

(i)  Depuis  la  publication  du  Livret,  j'ai  fait  de  nouvelies  observations  (€ompte;i- 
rendus  Àc  ,  août  4900),  qui  ont  modifié  mon  opinion  au  sujet  de  la  brèche 
Iberzolitique,  sur  laquelle  je  m'étais  appuyé  pour  établir  l'antériorité  de  la  Iher- 
zolite au  jurassique  supérieur.  J'ai  pu  montrer  en  effet  que  cetie  brèche  est  une 
brèche  de  friction  postérieure  à  l'intrusion  de  la  Iherzolite.  J'ai  constaté  d'autre 
part  que  dans  quelques  gisements,  l'infracrétacé,  qui  surmonte  la  Iherzolite  a 
été  métamorphisé  par  elle.  L'intrusion  de  la  Iherzolito  est  donc  postérieure  à 
i'infracrétacé,  mais  son  âge  absolu  reste  à  déterminer. 


'  CONGRÈS  GÉOLOGIQUB 


l'alitement  suivant  ilen  directions  parallèles  aux  éléments 
possédant  les  coulears  les  plus  vives  (6g.  i)  :  le  diopside 
chromilïrevertéme- 
raade  et  la  picotite 
noire,  qui  tranchent 
par  ces  teintes  snr 
le  jaune  de  rouille 
que  présente  aox 
alllenreinents  l'oli- 
vine  plus  ou  moins 
complètement  rubé- 
fiée. 

Parfois,  l'orien- 
tation se  précise, 
Rg.  t.  -  Lhenolitt  de  Prades  moatmal  une  con-  ^^^  éléments  non 
ceD Ira tioD  des  éléments  prroxéniqnes  qui  pri^seo-  péridotîques  se  réu- 
tenl  une  arlé^tc  pyroxéoique.  nissent     dans      des 

zones  toujours  rec- 
tilipies,  à  contours  parfois  indécis,  mais  souvent  extrêmement 
nets  (ûg.  3),  il  en  résulte  des  lits  essentiellement  pyroxéniques 
qui,  dans  certains 
cas,  alternent  plu- 
sieurs fois  sur  une 
épaisseur  de  quel- 
ques décimètres  et 
qui,  dans  d'autres, 
atteignent  jusqu'à 
presqu'un  mètre 
d'épaisseur. 

Le  phénomène 
est  fréquemment 
plus  compliqué  :  on 
trouve  en  clfet,  éga- 
lement sous  foriiie 
de  lits,  des  roclies 
dépourvues  de  pêridot  comme  les  ]trécédentes,  mais  dont  les 
éléments  dominants  itppai-tiennent  à  des  variétés  do  ]»jroxène 
difTérentes  de  celles  qui  caractérisent  la  llierzolite,  ou  uiéme  à 
des  minéraux  qui  n'existent  jias  dans  celle-ci.  On  y  voit  appa- 
raître et  souvent  dominer  la  hornblende  noire  :  parfois  il 
existi^    un   grenat    rose  pùle.    Ces   roches,    comme    toutes     les 


FIk.  i.  —  Llicrzolltc  de  l'Escoargeat  renfermant 
trois  lits  d'arlégite  pyroxi^ nique. 


A.   LACROIX  8a|9 

pfécédentes  du  reste,  offrent  comme  caractéristique  constante 
d'être  extrêmement  riches  en  spinelle.  Beaucoup  d'entre  elles 
paraissent  en  outre  constituer  dans  la  Iherzolite  de  véritables 
filons  indé()endants  :  moins  altérables  que  celle-ci,  elles  restent 
en  relief  aux  affleurements. 

J'ai  donné  antérieurement  (i)  une  description  sommaire  de 
ces  roches,  que  j'ai  découvertes  d'abord  dans  l'Ariège,  à  Prades, 
dans  la  vallée  de  Suc  (à  l'Escourgeat),  à  l'étang  de  Lherz  et 
que  j'ai  retrouvées  depuis  loi's  dans  un  très  grand  nombre 
d'autres»  gisements  pyrénéens.  Je  les  ai  désignées  sous  le  nom 
de  pyroxénolites  et  de  hornblendiies  à  cause  de  leur  composition 
minéralogique.  Depuis  loi's,  j'ai  recueilli  de  nombreux  maté- 
riaux nouveaux  et  à  la  suite  de  leur  étude  chimique  dont 
les  résultats  vont  être  donnés  plus  loin,  j'ai  été  conduit  à  les 
détacher  du  groupe  des  pyroxénolites  pour  en  faire  une  famille 
spéciale  que  je  désigne  sous  le  nom  A'ariégites  ;  je  vais  en 
donner  la  description   minéralogique  et  chimique. 

Leur  caractéristique  minéralogique  réside  essentiellement 
dans  la  constance  de  l'association  d'un  ou  plusieurs  pyroxènes 
et  du  spinelle  :  l'introduction  de  grenat  et  de  hornblende 
conduit  à  diverses  vaiiétés.  La  structure  des  ariégites  est  holo- 
cristalline   et  grenue  comme  celle  de  la  Iherzolite. 

On  peut  les  classer  de  la  façon  suivante  d'après  leur  com- 
l)osition  minéralogique. 

-    .  \   a   .   normales 

pyroxéniques 

^^  *  /   p   .   à  grenat 

Ariegitks     l  pyroxéniques  et  V  a  .   normales 

amphiboliques   )  ^  .  à  grenat 

am]>hiboliques        .    .   à  grenat 

A  riég  ites  pyroxéniqn  es . 

Les  ariégites  pyroxénicjues  sont  constituées  par  l'association 
d'un  pyroxène  monoclinique  (généralement  accompagné  de 
bronzite),  à  un  spinelle  très  abondant. 

On  peut  établir  deux  variétés  suivant  la  nature  du  pyroxène 
monoclinique  ;  dans  l'une,  c'est  un  diopside  gris  verdàtre  ou 
vert,  toujours  moins  chromifère  que  celui  de  la  Iherzolite  ou 
plus  souvent  pas  chromifère  du    tout.   Il  n'est  pas  très  rare  de 

(1)  Nouvelles  Archives  Muaéum  et  Bull,  carte  géoL,  loc.  cU. 


8lO  VlU'  CONGRÂS  GÉOLOGIQUE 

rencontrer  au  contact  avec  la  Iherzolite  une  zone  étroite  dans 
laquelle  au  contraire  est  accumulé  dndiopside  chromif%re. 

Dans  l'autre  type,  le  pyroxène  est  un  diallage  bnin  plus  ou 
moins  foncé,  possédant  des  plans  de  séparation  sniTant  h\  (loo); 
tandis  que  les  ariégites  à  diopside  ont  un  grain  à  peu  près 
semblable  à  celui  de  la  Iherzolite,  dans  celles  à  diallage,  au 
contraire,  la  grosseur  des  éléments  est  de  beaucoup  plus  grande, 
et  à  Moncaup,  par  exemple,  les  lames  de  diallage  atteignent 
f>  cm.  de  plus  grande   dimension,    c'est  une  roche  pegmatoïde. 

Quant  au  spinelle,  ce  n'est  plus  une  picotite  brune  en  lames 
minces  comme  dans  la  Iherzolite,  mais  un  spinelle  d'un  vert 
plus  ou  moins  foncé. 

Ces  roches  ne  renferment  qu'accidentellement  un  peu  d'oli- 
vine.  de  hornblende,  dans  les  types  de  passage  au  groupe 
suivant.  Sauf  de  rares  exceptions,  le  pyroxène  monoclinique 
domine  sur  le  rhombique,  ce  dernier  minéral  se  rencontrant 
4»n  plus  grande  quantité  dans  les  roches  à  diopside  que  dans 
celles  à  diallage. 

Ariégites  pjroxéniqnes  normales.  —  Ce  type  abonde  surtout 
ilans  les  gisements  des  environs  de  Prades  (Ariège),  bien  qu'il 
existe  aussi  dans  la  vallée  de  Suc,  à  l'étang  de  TJierz,  et  au 
Moun  Caou  dans  les   Basses-Pvrénées,  etc. 

La  structure  est  la  même  que  dans  la  Iherzolite.  Quand  le 
pyroxène  est  du  diallage,  celui-ci  présente  avec  une  très  grande 
fréquence  les  maeles  polysynthétiques  suivant  h^.  La  bronzite 
est  en  moyenne  antérieure  au  diopside,  le  spinelle  est  d'ordi- 
naire postérieur  à  ces  deux  éléments  (PI.  XIII,  Fig.  i)  qui  ne 
le  renferment  que  rarement  sous  forme  d'inclusions.  Lorsqu'il 
est  très  abondant,  les  pyroxènes  sont  parfois  poecilitiques  au 
milieu   de  lui. 

C'est  à  Prades  que  doit  être  étudiée  la  structure  normale 
de  ces  roches:  elle  y  est  en  général  peu  ou  pas  déformée  par 
les  actions  niécîmiques  (PI.  XIII,  Fig.  i).  11  n'en  est  pas  de 
même  dans  la  vallée  de  Suc  et  à  l'étang  de  Lherz  où  les 
actions  dynanii([ues  ont  été  exlrénienient  puissantes,  chaque 
f'i'istal  étant  sé|)aré  de  son  voisin  par  un  agrégat  grenu  résultant 
«le   leur  commune  trituration. 

C'est  à  ce  groupe  d'ariégiles  que  je  rapporte  une  rochi» 
qut*  j'ai  recueillie  sous  forme  de  hloes  éboulés  du  Tue  d'Ess 
sur  la  route  de  Portet.  Je  n'ai  pu  uudlieureusement  l'observer 
en    place,    cette   partie    du    Tue    étant    entièrement  boisée.   On 


A.    LACROIX  8ll 

y  distingue  à  l'œil  nu  de  gros  cristaux  de  diopside  et  de 
bronzite,  entourés  par  des  parties  compactes  vertes;  l'examen 
microscopique  montre  que  celles-ci  ont  une  constitution  singu- 
lière, elles  sont  en  effet  formées  par  de  grandes  plages  dentel- 
liformes  de  pyroxène  incolore  englobant  de  petits  grains  ou 
des  larmes  de  spinelle  vert  :  les  jours  de  la  dentelle  ainsi 
formée  sont  remplis  par  de  grandes  plages  d'anorthite  ou  de 
bytownite. 

Ces  plages  pyroxéniques  sont  tantôt  globuleuses  et  orien- 
tées sur  le  diopside  de  la  roche  quand  elles  se  trouvent  à  son 
contact  (PI.  XIII,  Fig  i),  et  tantôt  disposées  en  grand  nombre 
contre  lui,  l'entourant  ainsi  d^une  sorte  d'enveloppe  kélyphi- 
tique.  Il  est  à  remarquer  que.  contrairement  à  ce  qui  se 
passe  dans  toutes  les  roches  feldspathiques  qui  seront  décrites 
plus  loin,  celle-ci  ne  présente  pas  trace  d'actions   mécaniques. 

J'ai  rencontré  enfin  ce  même  type  pétrographique  au  Moun 
Caou,  près  Louvie-Juzon  (Basses-Pyrénées).  La  roche  a  subi 
des  actions  mécaniques  puissantes  :  c'est  dans  les  zones  offrant 
la  structure  en  mortier  et  notamment  au  voisinage  des  grands 
cristaux  de  spinelle  que  l'on  rencontre  de  petites  plages  de 
plagioclases  basiques,  trop  petites  pour  être  déterminées  avec 
précision  ;  au  milieu  d'elles  se  détache  une  dentelle  de  diop- 
side et  de  spinelle.  Il  n'est  pas  douteux  que  ce  développement 
de  kélyphite  ne  soit  contemporain  delà  déformation  dynamique 
de  la  roche.  Tous  les  silicates  de  cette  roche  renferment  en 
quantité   prodigieuse  des  inclusions  liquides  à  bulle. 

Ce  sont  les  ariégites  pyroxéniques  normales  à  diopside  et 
bronzite,  que  l'on  voit  se  former  par  concentration  progres- 
sive  des  éléments  pyroxéniques  de   la   Iheraolite  (fig.  i). 

Ariégites  pyroxéniques  à  grenat,  —  Les  meilleurs  échan- 
tillons de  ce  type  proviennent  des  environs  de  Prades  :  je  l'ai 
rencontré  aussi  dans  la  vallée  de  Suc,  à  l'étang  de  Lheiv.  La 
variété  à  très  grands  éléments  t»st  caracléristiqui»  du  gisenu»nt 
de   Moncaup  (Haute-Garonne). 

De  même  que  ])our  les  typ(»s  non  grt»natifères,  le  pyroxène 
est  tantôt  un  diopside  d'un  vert  ])âl4»  et  tantôt  du  diallage.  Les 
i-oches  à  diopside  (Lhera,  Prades.  Escourgeat)  sont  de  couleur 
claire  :  sur  un  fond  pyroxéniqiie  d'un  gris  vert  pâle,  se  détachent 
des  grains  de  grenat  rose.  Ce  minéral  est  moins  apparent 
dans  les  ariégites  à  diallage  brun  de  Prades  ;  il  est  au  contraire 
très  distinct   dans   celle    d(*   Moncaup,    il   y   forme    des    grains 


8l3  VUl*  CONGRÈS  céOLOGlQUB 

d'un  rose  de  chair,  atteignant  la  grosseur  d'nne  noisette  au 
milieu  de  grandes  plages  de  diallage  gondolées  ayant  jusqu'à 
G  cm.  Ce  grenat  est  tout  à  fait  monoréfringent,  il  renferme 
assez  fréquemment  de  fines  aiguilles  ayant  la  couleur,  la  réfrin- 
gence et  la  biréfringence  du  rutile,  mais  présentant  une  extinction 
très  oblique  ;  peut-être  est-ce  là  un  rutile  offrant  un  allonge- 
ment anormal  suivant  une  arête  b^l-  b^^-,  semblable  à  celui  que 
j'ai  signalé  il  y  a  quelques  années  dans  la  cassitérite. 

Les  ariégites  à  grains  fins  peuvent  être  assez  riches  en 
bronzite  ou  être  entièrement  dépoui-vues  de  ce  minéral  ;  elles 
renferment  parfois  çà  et  là  quelques  grains  d*olivine  et  de 
hornblende  dans  les  types  de  passage  au  groupe  suivant. 

La  structure  est  la  même  que  dans  les  roches  sans  grenat 
(PI.  Xlll,  fig.  i),  le  pyrope  joue  le  même  rôle  que  le  spinelle 
auquel  il  est  souvent  accolé  ;  parfois  englobé  dans  les  pyro- 
xènes,  on  le  voit  souvent  les  mouler.  Le  feldspath  est  abso- 
lument absent  des  roches  à  structure  non  déformée  (Prades)  : 
on  le  voit  apparaître  au  conti'aire  dans  les  ariégites  fortement 
dynamométamorphisées  de  la  vallée  de  Suc  et  de  Lhcrz,  dans 
celles  de  Moncaup.  A  Lherz  et  à  TEscourgeat,  la  roche  pré- 
sente un  remarquable  développement  de  la  structure  en  mortier; 
les  grains  de  spinelle  et  surtout  de  grenat  sont  entourés  par 
une  zone  kélyphitique  souvent  extrêmement  régulière,  constituée 
par  une  dentelle  de  pyroxène  renfermant  du  spinelle  vermi- 
culé,  des  plus  élégantes  :  elle  est  englobée  par  des  grains 
d'anorthite.  Dans  quelques  échantillons,  la  zone  kélyphitique 
devient  extrêmement  fine  et  il  nVst  plus  possible  d'en  déter- 
miner avec  précision  les  éléments  ;  dans  certains  cas,  le  pyroxène 
est  ouralitisé  et  dans  d'autres  (Pi^ades)  chloritisé. 

L'ariégite  pegmatoïde  de  Moncaup  permet  d'étudier  plus 
facilement  encore  ces  associations  kélyphitiques  :  les  grands 
cristaux  de  diallage,  renfermant  parfois  des  bandelettes  de 
bronzite,  englobent  les  gros  grains  de  grenat  dont  il  a  été  question 
plus  haut.  Des  acliims  mécaniques  extrêmement  puissantes 
les  ont  tordues  comme  si  elles  avaient  constitué  une  matière 
plastique;  c'est  le  long  de  leurs  cassures  et  tout  autour  des 
grains  de  grenat,  entre  ceux-ci  et  leur  hôte,  que  s'est  déve- 
loppée une  délicate  kélyphite  (PI.  XÏTT,  Fig.  2).  dans  laquelle 
on  distingue,  comme  dans  les  cas  précédents,  du  pyroxène 
coloiv  en  vert  par  de  délicates  venniculisations  de  spinelle, 
sur  un   fond  d'anorthite   finement    maclée.    Dans   quelques   cas, 


A.    LACROIX  8l3 

la  sone  kélyphitique  est  exclusivement  constituée  par  des  ûbres 
vertes  très  serrées,  dépourvues  au  moins  en  apparence  de 
feldspath  et  de  spinelle,  elles  paraissent  être  constituées  par  de 
la  hornblende;  peut-ôtre  faut- il  les  considérer  comme  le  résultat 
de  la  décomposition  de  la  kélyphite   décrite   plus  haut. 

Ariégites  pyroxéniques  et  amphiboliques. 

Les  roches  de  ce  groupe  se  rencontrent  presque  exclusi- 
vement à  Tétang  de  Lherz  et  dans  la  vallée  de  Suc.  Ce  sont 
elles  qui  semblent  constituer  le  plus  nettement  des  filons  dans 
la  Iherzolite.  Malheureusement  l'état  des  aflleurements  Iherzo- 
litiques,  toujours  plus  ou  moins  ruiniformes,  ne  permet  guère 
de  les  suivre  au-delà  de  quelques  mètres.  Ce  sont  des  roches 
de  couleur  foncée,  généralement  compactes,  dans  lesquelles  la 
hornblende  d'un  brun  noir  parait  jouer  un  rôle  beaucoup  plus 
important  que  celui  quelle  a  en  réalité.  Elle  est  quelquefois 
distribuée  d'une  façon  régulière  dans  la  roche,  mais  le  plus 
souvent,  elle  s'y  concentre  par  taches  ou  constitue  de  grands 
cristaux  qui  donnent  à   la  roche   un  aspect  porphyroïde. 

Ariégites  pyroxéniques  et  amphiboliques  normales.  —  Au 
microscope,  on  constate  au  sujet  des  proportions  relatives 
de  la  bronzite  et  du  pyroxène  monoclinique  les  mômes 
variations  que  dans  les  types  précédents.  L'olivine  y  apparaît 
plus  souvent,  le  spinelle  y  est  fréquemment  plus  abondant; 
quant  à  la  hornblende,  elle  appartient  au  type  basaltique, 
elle  est  extrêmement  pléochroîque  dans  les  teintes  suivantes  : 
ng  =  jaune  d'or,  nm  =  jaune  rougeàtre,  np  =  jaune  pâle  pres- 
que incolore.  Elle  est,  avec  le  spinelle,  le  dernier  élément 
consolidé   de  la  roche   et  englobe  fréquemment  ce  minéral. 

Ces  ariégites  provenant  de  la  région  de  Lherz,  où  toutes 
les  roches  ont  subi  des  déformations  mécaniques  intenses, 
je  n'ai  pu  rencontrer  un  seul  échantillon  à  structure  intacte. 
La  structure  cataclastique,  les  phénomènes  de  torsion  et  de 
macles  secondaires  dans  les  pyroxènes  monocliniques  et  rhom- 
biques  peuvent  y  être  particulièrement  étudiés.  La  hornblende 
a  été  spécialement  maltraitée  et  quand  elle  est  abondante,  on 
la  voit  former  une  partie  importante  du  ciment  en  mortier 
réunissant  les  débris  anciens  de  la   roche. 

Dans    quelques    échantillons,    apparaissent    des    plages    de 
feldspath  triclinique    toujours  très   petites,    rarement    détermi- 


8l4  VUl'   CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

nables  (i).  Elles  sont  localisées  dans  les  parties  très  déformées 
de  la  roche,  et  moulent  les  fragments  constituant  la  structure  en 
mortier. 

AHégites  j>yroxénique8  et  amphiboUques  à  grenat.  —  Ces 
ariégites  se  différencient  de  celles  qui  viennent  d'être  décrites 
par  Tabondance  du  grenat  et  par  celle  du  feldspath  qui  parait 
en  être  la  conséquence  ;  en  effet,  dans  ces  roches  extrêmement 
déformées  par  action  mécanique,  le  grenat  très  brisé  est 
parcouru  de  fissures  nombreuses,  remplies  par  une  kélyphite 
de  spinelle  vert  et  de  feldspath  :  Ses  grains  sont  séparés  des 
minéraux  voisins  par  des  feldspaths,  parfois  en  gi'andes  plages 
et  dont  souvent  la  structure  intacte  et  la  grandeur  contrastent 
avec  l*émiettement  de  tous  les  individus  qu'ils  englobent 
(PI.  XIV,  fig.  u).  La  variété  que  présente  la  structure  de  ces 
plages  feldspathiques,  renfermant  des  grains  corrodés  de 
spinelle,  de  grenat  et  de  pyroxène,  la  diversité  des  groupe- 
ments kélyphitiques  qui  les  accompagnent,  défient  toute  des- 
cription. 

La  complication  augmente  encore  par  suite  du  développe- 
ment secondaire  de  dipyre  qui,  parfois,  fait  disparaître  le 
feldspath.  Dans  quelques  échantillons  cependant,  et  notamment 
dans  un  de  ceux  dont  Fanalyse  est  donnée  plus  loin  et  qui 
est  le  plus  feldspatliique  que  j  ai  eu  Toccasion  d'étudier,  le 
feldspath  a  été  lui-même  déformé  par  actions  mécaniques.  Con- 
trairement à  ce  qui  a  lieu  pour  les  roches  à  kélyphite  décrites 
plus  haut,  le  feldspath  est  dans  certains  cas  relativement  acide  ; 
j'ai  observé  en  eflet  dans  Tun  d'eux  un  angle  de  Sn^  =  70^, 
qui   correspond    à    une  andésine-oligoclase . 

.4  riégites  amph  iboUques. 

Ariégites  amphiboUques  à  grenat,  —  Les  ariégites  exclu- 
sivement amphiboliques  constituent  une  rareté  que  je  n'ai 
l'encontrée,  sous  forme  de  filons  minces,  qu'à  Tétang  de  Lherz. 
Ce  sont  des  roches  à  grands  éléments,  dans  lesquelles  on  ne 
distingue  à  l'œil  nu  que  de  la  hornblende  brune,  quelques 
paillettes  de  mica  et  de  gros  gi*ains  de  grenat  rouge.  L'examen 
microscopique  y  décèle  en  outre  l'existence  d'un  peu  de 
magnétite,  de  spinelle.  Dans  un  petit    fîlonnel.   que  j'ai  observé 

(1)  Ces  feldspaths,  apparaissent  dans  les  plaques  minces  comme  des  trous  faits 
à  l'emportc-piècc  au  milieu  des  silicates  plus  réfringents,  ils  rappellent  un  peu 
parleur  disposition  les  feldspaths  et  la  maskelynite  des  météorites  (chondriteb) . 


A.    LACROIX  8j5 

sur  la  crête  du  massif  Iherzolitique  de  Lherz,  la  hornblende, 
la  biotite  et  fort  peu  d'olivine  constituent  exclusivement  la 
roche  ;  la  hornblende  englobe  tous  les  autres  minéraux,  la 
structure  cataclastique  y  est  extrêmement  développée  :  cette 
roche  établit  le  passage  des  ariégites   aux   hornblendites. 

La  comparaison  des  analyses  données  page  833,  montre  que 
les  caractéristiques  chimiques  des  ariégites  résident  dans  une 
teneur  faible  en  silice  et  une  grande  richesse  en  alumine  pour 
une  roche  non  feldspathique.  Elles  sont  riches  en  magnésie 
et  en  chaux,  avec  en  général  prédominance  souvent  considé- 
rable de  la  première  sur  la  seconde.  La  teneur  en  alcalis  est 
eiMAStante  et  peut  devenir  relativement  grande.  Au  point  de  vue 
de  la  proportion  du  fer,  les  ariégites  se  divisent  nettement  en 
deux  groupes,  le  premier,  ne  contenant  guère  plus  que  5  % 
d'oxydes  de  fer,  comprend  toutes  les  ariégites  non  amphibo- 
liques,  alors  que  la  proportion  en  oxydes  peut  atteindre  presque 
i3  ""/o  dans  les  types  très  riches  en  amphibole  ;  la  teneur 
en  Fe'O*  croît  en  général  plus  vite  que  celle  en  FeO.  Les 
alcalis  sont  eux  aussi  surtout  abondants  dans  les  types 
amphiboliques,  ce  qui  s'explique  aisément  du  reste.  On  voit, 
comme  on  pouvait  s'y  attendre,  que  le  type  le  plus  pauvre  en 
silice,  le  plus  riche  en  alumine,  en  fer  et  en  alcalis  (notamment 
en  potasse),  est  Tariégite  amphibolique  contenant  de  la  biotite. 

C'est  essentiellement  cette  richesse  en  alumine,  en  chaux, 
la  présence  des  alcalis  et  une  faiblesse  consécutive  en  magné- 
sie qui,  au  point  de  vue  chimique,  diOerencient  les  ariégites 
des  Iherzolites.  C'est  leur  richesse  en  alumine  qui  nécessite 
leur  séparation  des  pyroxénolites  anciennement  connues,  dans 
lesquelles  la  teneur  en  alumine  est  en  moyenne  plus  faible 
encore  que  dans  les  Iherzolites. 

Par  tous  leurs  caractères  clmniques,  les  ariégites  se  rappro- 
chent des  gabbros  dont  elles  se  différencient  par  une  teneur 
beaucoup  plus  grande  en  magnésie.  Ce  sont  donc,  au  point 
de  vue  chimique,  des  gabbros  ultramagnésiens,  alors  qu'au 
point  de  vue  minéralogique,  elles  possèdent  une  personnalité 
extrêmement  nette.  Leur  caractéristique  réside  en  résumé  dans 
une  composition  minéralogique  excluant  les  feldspaths  comme 
éléments  essentiels  et  une  composition  chimique  qui,  à  priori, 
pouvait  faire  supposer  que  ces  minéraux  jouaient  un  rôle  impor- 
tant dans  leur  constitution. 


8l6  YUV   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Ces  considérations  m*  ont  conduit  à  entreprendre  sur  ces 
ariégites  toute  une  série  d'expériences  synthétiques  par  la  voie 
purement  ignée. 

L'observation  des  roches  volcaniques  d'une  part  et  d'une 
autre  les  expériences  faites  sur  les  magmas  fondus,  notamment 
par  M.  Morozewicz,  montrent  que  les  spinelles  ne  se  produisent 
dans  ceux-ci  que  lorsqu'ils  sont  sursaturés  d'alumine.  Les 
analyses  données  plus  haut  et  notamment  les  diagi*ammes 
représentés  par  les  figures  3  à  i8,  pages  835  à  887,  et  construits 
par  le  procédé  de  M.  Michel-Lévy,  font  voir  nettement  que 
les  ariégites  renferment  une  quantité  d'alumine  trop  grande 
pour  saturer  leurs  alcalis  et  leur  chaux.  Il  était  donc  théori- 
quement évident  que  placées  dans  les  conditions  de  la  fusion 
purement  ignée,  elles  ne  donneraient  pas  naissance  à  du  spinelle, 
mais  à  des  roches  feldspathiques,  par  suite  de  la  combi- 
naison de  leur  alumine  avec  la  silice,  la  chaux  et  les  alcalis  : 
A  fortiori,  on  devait  s'attendre  à  voir  la  fusion  du  grenat 
produire  également  de  nouvelles  combinaisons  minéralogiques. 

L'expérience   est  venue  vérifier  ces  déductions. 

Les  différents  types  dont  l'analyse  a  été  donnée  plus  haut 
ont  été  fondiLs  au  four  For  quignon  et  Leclercq  et  transformés 
ainsi  en  un  verre  homogène  qui  a  été  recuit  pendant  en  moyenne 
douze  heures  ;  il  cristallise  avec  la  plus  grande  facilité,  donnant 
des  produits  assez  différents  suivant  les  conditions  de  ce 
recuit.  Je  me  réserve  d'en  publier  ultérieurement  les  résultats, 
me  bornant  pour  l'instant  à  signaler  la  facilité  avec  laquelle 
il  est  facile  d'obtenir  (notamment  avec  les  types  d'ariégites 
dont  l'analyse  est  donnée  en  y  et  en  ï)  des  roches  essen- 
tiellement constituées  par  de  la  bytownite  en  grandes  plages, 
maclées  suivant  la  loi  de  lalbite.  englobant  en  grande  quantité 
des  uiicrolites   d'augite. 

Ces  expériences  nous  amènent  donc  à  cette  conclusion, 
que  la  forme  d'épanchement  des  ariégites  serait  un  basalte 
limburgitique . 

II.  —  Groupe  des  Pértdotites  a  hornblende,  Hornblbn dites, 

GaBBROS    et    DlORlTES. 

Les  roches  que  je  l'cunis  dans  ce  groupe  sont  caractérisées 
par  la  constance  de  la  hornblende  brune  comme  élément  essen- 
tiel :  les  unes  ne  se  trouvent  qu'en  filons  minces  dans  la  lhei*zo- 
lite.  les  autres  constituent  de  petites  masses  intrusives  distinctes. 


A.    LACROIX  817 

a)  Hornblendite  feldspaihique,  péridotique  et  p}'roxénique 

du  col  d'Eret  (Ariège), 

J'ai  découvert  dans  la  haute  vallée  d*Ercé  et  tout  près  du 
col  d'Eret,  permettaut  de  passer  de  cette  vallée  dans  celle  de 
Tétang  de  Lherz,  un  pointement  d'une  roche  remarquable  ; 
elle  constitue  au  pied  du  port  une  butte  entièrement  gazonnée, 
ne  laissant  voir  que  çà  et  là  le  rocher  en  place.  Il  n'est  pas 
possible  de  déterminer  avec  précision  ses  rapports  avec  les 
calcaires  jurassiques  voisins,  mais  il  est  probable  que  ce  sont 
les  mêmes  que  ceux  que  Ton  peut  observer  au  contact  de 
la  Iherzolite  de  Tétang  de  Lherz,  situés  ù  i  km.  environ  à 
vol  d'oiseau  ou  au  contact  d'une  ophite  normale  qui  se 
Vencontre  à  quelques  centaines  de  mètres  de  là  en  aval  sur 
le  bord  du  ruisseau  d'Ercc.  Les  déchirures  profondes  qui 
entament  le  fond  du  ravin  d'Ercé  montrent  au-dessous  de 
notre  roche,  mais  non  en  contact  avec  elle,  un  lambeau  de 
gneiss  (gneiss  à  pyroxène,  scapolite,  etc.),  recouvert  par  la 
brèche  du  jurassique  inférieur  dont  les  blocs  calcaires  sont 
riches  en   minéraux  métamorphiques  (dipyre  (i),  etc.). 

La  roche  est  très  dense,  d'un  noir  verdâtre  à  très  grands 
éléments,  parmi  lesquels  on  observe  en  premier  lieu  d'énormes 
plages  de  hornblende,  montrant  à  l'œil  nu,  sur  ses  clivages, 
la  structure  pœcilitique  ;  les  éléments  blancs  y  sont  très 
clairsemés  ou  même  ne  se  distinguent  qu'à  peine.  Il  existe 
des  variétés  à  grains  plus  lins,  plus  feldspathiques,  dans 
lesquelles  les  grands  cristaux  de  hornblende  jouent  le  rôle 
d'un  élément  porphyroïde.  Très  résistante  au  choc  et  à  l'action 
des  agents  secondaires,  cette  roche  forme  en  aval  de  son 
gisement  dans  le  lit  du  ruisseau,  d'énormes  blocs  arrondis 
contre  lesquels  se  brisent  sans  les  entamer,  les  marteaux  les 
mieux  trempés. 

L'examen  microscopique  fait  voir  que  les  éléments  consti- 
tutifs sont  les  suivants  :  apatite,  olivine,  augite,  hornblende, 
biotite,  magnétite,  et  enfin  plagioclases  basiques.  L'olivine  est 
grenue  ou  plus  souvent  autoniorphe,  présentant  les  formes 
habituelles  du  péridot  des  basaltes   [p  (001),  g'  (010),  A*  (100), 

(1)  Geloi-ci  est  parfois  accompagné  (1«  forsierite  et  de  spinelle  ;  ces  deux 
iniDéraux  épigénisent  aossi  le  dipyre  d'une  façon  curieuse  :  j'ai  donné  des 
pbotograpbies  de  ces  pseudomorphoses  dans  une  note  récente  {Bull.  Soc.  fran^, 
wtfwfr.  XXIV,  14,  1901). 


Om  • 


8l8  Vlll'   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

f^  (lao)]  ;  elle  est  très  riche  en  inclusions  ferrugineuses 
filiformes,  orientées  parallèlement  à  Taxe  a  d'allongement  ;  il 
existe  aussi  des  inclusions  globulaires  ou  octaédriques  de 
magnétite  (PI.  XVI,  fig.  i). 

Le  pyroxène  est  une  augite  toujours  automorphe,  offrant 
les  formes  habituelles  au  minéral  :  elle  est  parfois  rosaire 
et  un  peu  pléochroïque  (rose  suivant  n^  ;  vert  claii*  presque 
incolore,  suivant  iim  et  np).  L'amphibole  et  la  biotite  ont  la 
même  couleur  brune  et  sont  très  pléochroïques  ;  la  hornblende 
devient  verte  par  altération  secondaire  ;  Tangle  d'extinction 
maximum  dans  la  zone  d'allongement  est  d'environ  iS^*  pour 
les  parties  brunes  et  de  quelques  degrés  plus  grand  dans  les 
parties  vertes  qui  sont  en  même  temps  un  peu  moins  biréfrin* 
gentes.  Quant  aux  feldspaths,  ils  sont  d'ordinaire  extrêmement 
zones,  le  centre  des  cristaux  étant  toujours  beaucoup  plus 
basique  (labrador-bytownite)  que  la  périphérie  qui  peut  aller 
jusqu'à  roligoclase-audésine.  La  plupart  des  éléments  renfennent 
des  inclusions  liquides  à   bulle. 

La  structure  de  cette  rocluî  est  intéressante  ;  Tolivine. 
Taugite  forment  des  eristiiux  automorphes,  englobés  poecilitique- 
ment  par  d'énormes  plages  de  hornblende  (PI.  XV,  fig.  i)  ;  la 
biotite  joue  le  même  rôle,  mais  en  cristaux  plus  petits,  souvent 
englobés  eux-mêmes  par  de  Tamphibole.  Quand  le  feldspath 
est  très  peu  abondant  il  forme  çà  et  là  des  plages  d'assez 
grande  dimension  qui  remplissent  les  vides  laissés  par  les 
éléments  ferromagnésiens.  (^uand  il  est  plus  abondant,  il  peut 
constituer  des  plages  phis  gi'andes  englobant  poecilitiquement 
l'olivine  et  l'augite  (PI.  XV,  iîg.  12).  Enfin  dans  quelques  échan- 
tillons très  peu  feldspathiques  et  moins  amphiboliques  que  les 
précédents,  l'augite  n'a  pas  de  formes  géométriques  et  forme 
comme  la  iiornblende.  d(»  très  grandes  plages  qui  englobent 
Tolivine. 

Pour  terminer,  je  signalerai  dans  quelques  échantillons  à 
grains  lins  un  renvers(Mnenl  dans  l'oi'dre  relatif  des  feldspaths 
et  de  l'amphibole  :  les  feldspaths  s'aplatissent  suivant  g^  ,  ils 
sont  mélangés  à  des  grains  d'olivine  et  de  pyi'oxène,  en 
partie  postérieurs  au  feldspath,  et  tous  ces  éléments  sont  englobés 
par  lie  grands  cristaux  i)orphyi*<)ïdes  de  hornblende,  atteignant 
12  centimètres  et  oH'rant  ainsi  l'association  des  structures  poeci- 
litique  et  ophitique. 

Au  point  de   vue  structural,  cette  hornblendite  feldspathique 


A.    LACROIX  •     819 

est  donc  intéressante,  elle  montre  des  variations  entre  la  structure 
granitoide  et  la  structure  ophitique.  De  toutes  les  roches 
péridotiques  étudiées  dans  ce  mémoire,  c'est  la  seule  dans 
laquelle  i'olivine  soit  automorphe  ;  il  existe  cependant  dans 
les  Basses-Pyrénées,  à  Adé,  une  roche  que  Ton  peut  comparer 
à  celle  du  port  d*Ëret  mais  qui  est  beaucoup  plus  riche  en 
olivine,  elle  aussi  automorphe;  c'est  une  véritable  péridotite 
à  hornblende,  parfois  légèrement  feldspathique  qui  est  à  rap- 
procher des  picrites  de  Moravie.  Elle  mélamorphise  le  Crétacé 
supérieur,  lui  imprimant  des  transformations,  très  différentes 
de  celles  qui  caractérisent  les  contacts  des  roches  qui  m'occu- 
pent dans  ce  mémoire  et  il  est  probable  qu'elle  ne  fait  pas 
partie  de  la  môme  série  géologique.  Je  m'en  occuperai  dans 
un   travail  ultérieur. 

La  composition  chimique  de  cette  roche  donnée  page  833, 
indique  qu'elle  doit  être  rapportée  au  groupe  des  gabbros, 
dont  elle  représente  un  type  mélanocratique,  caractérisé  par 
la  très  grande  prédominance  de  la  magnésie  sur  la  chaux  et 
en  outre  par  la  faiblesse  de  la  teneur  en  alumime.  Sa  pau- 
vreté en  feldspath  me  conduit  à  donner  à  cette  roche  le  nom 
de  hornblendite  feldspathique  plutôt  que  celui  de  gabbro  amphi- 
bolique  mélanocratique. 

L'examen  de  quelques  blocs  éboulés  et  non  en  place,  me 
fait  du  reste  penser  que  le  pointement  du  port  d'Ëret  est  aussi 
inhomogène  au  point  de  vue  de  la  structure  et  de  la  compo- 
sition minéralogique  que  celui  du  port  de  Saleix,  mais  c'est  ici 
le  type  hornblendite  qui  domine.  L'un  de  ces  blocs  est  une 
diorite  à  hornblende  brune  dont  le  feldspath  est  une  andésine 
basique  (Sup  =  65").  La  roche  à  grands  éléments  renferme  un 
peu  de  biotite  ;  elle  est  très  déformée  par  actions  mécaniques 
et  imprégnée  de  calcite. 

b)  Gabbro  amphibolique  du  port  de  Saleix  {Ariègé), 

Le  versant  oriental  du  Poil  de  Saleix,  faisant  comnmniquer 
la  vallée  de  Suc  et  celle  d'Aulus,  est  en  partie  constitué  par 
un  pointement  de  gabbro,  recouvert  [)ar  la  brèche  du  Jurassique 
inférieur. 

C'est  une  roche  noire,  très  cristalline,  présentant  deux 
variétés  dans  lesquelles  on  ne  voit  guère  à  Tœil  nu  que  de  la 
hornblende  presque  noire  ;  elle  est  traversée  par  des  filons 
minces  d'une  roche  noire,  compacte,  qui  en  représente  la  forme 


8'20  Vlll«  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

microgrenuc  ou  microlitique.  Uexamen  microscopique  fait  voir 
que  cette  roche  est  intermédiaire  au  point  de  vue  de  la  stnic- 
ture  et  de  la  composition  entre  les  ophites  et  les  homblendites 
du  col  d*Ëret. 

Les  éléments  constitutifs  essentiels  sont  la  hornblende  brune, 
Taugite  et  le  labrador,  auxquels  il  faut  adjoindre  comme  élé- 
ments essentiels,  Tamphibole,  k^  sphène,  Fibnénite,  la  biotite  et 
enfin  Tolivine. 

La  hornblende  brune  renferme  de  longues  inclusions  ferru- 
gineuses rappelant  celles  du  diailage  ;  le  labrador  contient 
souvent  de  ti'ès  fines  inclusions  ferrugineuses  (filiformes),  que 
Ton  rencontre  moins  souvent  dans  les  feldspaths  des  ophites 
que  dans  ceux  des  gabbros,  mais  qui  n'y  sont  cependant  pas 
très  rares   (Aucassein,    Serreing  en  Sentenac,   etc.). 

La  hornblende  brune  devient  verte  par  altération  et  pi'end 
ainsi  la  même  couleur  que  celle  qui  ouralitise  Taugite;  elle  est 
parfois  accompagnée  par  de  la  biotite. 

La  structure  est  très  variable  ;  elle  oscille  entre  un  type 
grettu  dans  lequel  Tolivine,  Taugite.  la  hornblende  sont  en 
partie  postérieures  au  feldspath  dont  elles  moulent  les  plages 
plus  souvent  arrondies  qu'aplaties  ;  et  un  type  franchement 
ophitique. 

Au  point  de  vue  de  la  structure,  ce  gabbro  diffère  de  celui 
du  col  d'Eret  par  Tabsenee  des  grandes  jïlages  poecilitiques 
de  hornblende  et  au  point  de  vue  minéralogique  par  la  raivté 
relative  de  Tolivine  et  en  général  l'abondance  plus  grande  des 
feldspaths  :  il  existe  cependant  des  échantillons  ti*ès  peu 
feldspathiques . 

Quant  aux  roches  filoniennes  compactes  qui  traversent  ce 
gabbro  ,  elles  sont  constituées  par  du  labrador,  de  Taugite  et  de  la 
hornblende  ;  ces  deux  minéraux  sont  souvent  automorphes  ; 
le  labrador  est  un  peu  aplati  ou  grenu.  Dans  cette  pâte  sont 
disséminés  des  phénocrislaux  de  labrador.  Cette  roche  possède 
donc  une  structure  holocristalline ,  intermédiaire  entre  la 
microgrenue  et  la  microlitique  ;  je  l'appelle  micro  gabbro  am- 
phibo tique  et  la  compare,  au  point  de  vue  structural,  à  la 
Gabbroporphyrit  de  Frankenstein  (Odenwald). 

Le  second  type  est  encore  liolocristallin,  mais  à  éléments 
plus  lins  :  la  hornblende  d'un  brun  un  peu  verdàtre  est  l'élé- 
ment prépondérant,  constituant  des  cristaux  allongés,  grenus, 
globuleux   ou   spongieux   :    elle   est  associée   à  des  lamelles   de 


A.    LACROIX  831 

biotite  et  à  quelques  grains  d'augite  ;  les  phénocristaux  sont 
peu  abondants,  ils  consistent  en  petits  individus  d'augite  et 
en  pseudomorphoses  en  augite  et  amphibole  d'un  minéral 
disparu  dont  les  formes  sont  trop  vagues  pour  pouvoir  être 
déterminées.  Cette  roche  est  un  microgabbro  amphibolique 
mélanocratique  ;  elle  se  rapproche  de  Yodinite  (Chélius)  de 
Frankenstein,  sans  lui  être  identique,  et  de  la  roche  que  j'ai 
trouvée  (i)  en  filons  dans  le  gabbro  des  environs  du  Pallet 
(Loire-Inférieure). 

Un  caractère  commun  à  toutes  les  roches  de  ce  gisement 
réside  dans  la  transformation  remarquablement  fréquente  des 
plagioclases  en  dipyre.  Cette  épigénie  s'effectue  d'une  façon 
régulière,  transformant  un  plus  ou  moins  grand  nombre  de 
cristaux  de  labrador  en  un  individu  unique  de  dipyre.  C'est 
ce  qui  a  lieu  notamment  pour  le  microgabbro,  dans  lequel  il 
n'existe  souvent  plus  trace  de  feldspath  ;  un  même  cristal  de 
dipyre  occupe  alors  une  surface  de  beaucoup  supérieure  à 
celle  du  champ  du  microscope  et  englobe  poecilitiquement 
un  nombre  considérable  de  cristaux  de  silicates  ferromagné- 
siens. 

Je  n'insisterai  pas  sur  cette  dipyrisation  que  j'ai  décrite  en 
détail  dans  un  mémoire  antérieur  (a). 

c)   Diorites  de  Serreing-en-Sentenac,   des    Comères-en-Seix 
et  du   Tue  des    Comères  en    Castillon   (Ariège). 

J'ai  observé  dans  les  Iherzolites  serpentinisées  de  Serreing- 
%^n  Sentcnac  et  du  Tue  des  Couières  en  Castillon,  des  filons 
"très  minces  d'une  diorite  mélanocratique,  qui  a  été  également 
«^ncontrée,  il  y  a  quelques  années,  aux  Comères-en-Seix  dans 
'tin  sondage.  Cette  roche  est  d'un  noir  verdâtre  ne  laissant  voir 
ô  l'œil  nu  que  de  la  hornblende. 

Au  microscope,  on  voit  qu'elle  contient  en  outre  de  l'ilnié- 
nite  en  partie  transformée  en  sphène,  un  feldspath  grenu  géné- 
m*alement  non  maclé  ou  i)résentant  çà  et  là  quelques  bandes 
extrêmement  fines  de  la  loi  de  l'albite,  avec  extinction  presque 

(i)  BulL  Carte  Géol.  France,  n»  67,  X.  1899. 

\2)  Bull,  Soc.  Minéi .,  XIV,  16,  1891,  pi.  1.    Dans  cette  note  j'ai  appelé  celle 
roche   diabase,    employant   alors  ce    terme   dans  le   sens  que   lui    ont   donné 
MM.  Fouqué  et  Michel  L<'*vy,  dans  leur  Minéralogie  micrographique.  Je  réserve 
aujourd'hui   ce    nom    aux    roches   holocristallines  à   structure  ophitique,  com- 
posée  par   des  plagioclases  ot  un   pyroxène  (Voir  page  27,  Bull.   Carte  géol. 
France,  n«  67,  X,  1899. 


S'2'2  VIII"   CONGUÈS   GÉOLOGIQUE 

longitudinale.  Ce  feldspath  appartient  au  groupe  de  Toligo- 
clase  ;  il  est  le  plus  souvent  transformé  plus  on  moins  complè- 
tement en  dipyre.  L'amphibole,  fréquemment  maclée  suivant  A', 
est  brune  (avec  bordure  bleuâtre  au  Tue  de  Comères),  riche  en 
inclusions  ferrugineuses,  parfois  transformée  en  rutile  ou  en 
sphène.  Par  altération,  cette  hornblende  devient  verdâtre. 

Uamphibole  est  très  nettement  antérieure  au  feldspath  ; 
quelques  échantillons  offrent  une  tendance  à  la  structure  micro- 
litique  ;  ils  renferment  souvent  alors  des  cristaux  plus  grands 
d'augite  en  partie  transformée  en  une  hornblende  brune, 
dépourvue  d'inclusions . 

Cette  roche  est  très  inhomogène,  ne  présentant  par  places 
presque  plus  de  feldspath  et  passant  par  suite  à  de  véritables 
homblendites.  La  roche  du  Tue  de  Comères  est  rubanée  par 
action  secondaire  comme  la  diorite  du  Tue  d'Ess  décrite  plus 
loin  ;  elle  renferme  parfois  un  plagioclase  basique. 

d)  Péridotite.   hornblendite   et  diorite  d'Argein  (Ariège) 

M.  Caralp  a  découvert  dans  la  Bellongue  upe  hornblendite 
dont  il  a  bien  voulu  me  communiquer  des  échantillons  et  qui 
présente  un  vif  intérêt  en  ce  qu'elle  montre  dans  un  massif 
indépendant  de  la  Iherzolite  normale  une  roche  faisant 
partie  de  la  série  que  nous  étudions  ici  et  qui,  dans  tous 
les  autres  gisements,  ne  forme  que  des  filons  minces  au 
milieu   de   la    Iherzolite  elle-même. 

D'après  la  description  publiée  par  M.  Caralp,  la  hornblen- 
dite en  question  forme,  sur  la  rive  droite  de  la  Bouigane, 
près  Ai^ein,  une  masse  allongée  de  TEst  à  l'Ouest,  dont  la 
superficie  dépasse  lo  hectares  ;  elle  ne  se  trouve  qu'à  quelques 
kilomètres  du  gisement  précédent.  Sa  bordure  méridionale  est 
en  contact  avec  une  sorie  de  grès  et  de  tufs  attribués  par 
M.  Caralp  au  Carbonifère,  et  sa  bordure  septentrionale  avec 
des  calcaires  marmoréens  à  dipyre  qui  paraissent  être  l'équi- 
valent du  Lias  d'Aucassein,  semblahlement  métimiorphisé  au 
contact  d'une   ophite  (i). 

M.  Caralp  décrit  cette  hornbhMidite  comme  formée  en  grande 
partie  par  une  hornblend**  pres(jue  noire,  associée  à  un  peu 
de  mica,  de  feldspath  (*t  de  s|)hène.  Elle  est  sillonnée  par 
des   filons    dune    diorite  andêsltlque    constituée    par  de  Tam- 

(1)  HhU.  Soc.  GéoL  France.  .>  sôrio,  XVIIl,  60(î,  lOUO. 


A.    LACROIX  8a3 

phibole,  un  feldspath  triclinique  (oligoclase-albite)  et  du  sphène. 
L' étude  de  la  série  d'échantillons  que  m'a  remis  M.  Caralp 
me  permet  d'ajouter  à  cette  description  les  détails  suivants  : 
Il  y  a  lieu  de  considérer  :  i»  une  péridotite  à  hornblende  ; 
2*  une  hornblendite  ;  3»  une  diorite. 

Péridotite  à  hornblende.  —  Cette  roche  à  grands  élé- 
ments montre  à  Toeil  nu  de  la  hornblende  noire  et  des 
paillettes  de  biotite  englobant  poecilitiquement  des  grains 
vitreux  d'olivine  d'un  vert  noirâtre.  L'examen  microscopique 
ne  fait  voir  en  outre  de  ces  éléments  qu'un  peu  de  magnétite 
et  quelques  minéraux  cryptocristallins  d'altération  de  l'olivine 
(talc,  produits  serpentineux  colloïdes).  La  roche  est  du  reste 
très  fraîche,  bien  que  traversée  çà  et  là  par  des  filonnets  de 
calcite.  Comme  cela  a  lieu  si  souvent  dans  les  péridotites 
poecilitiques ,  la  prçportion  d'olivine  est  incomparablement 
plus  considérable  que  ne  le  ferait  penser  le  seul  examen  à  l'œil 
nu.  L'olivine  en  gi^ains  dépourvus  de  formes  géométriques, 
ne  renferme  en  inclusions  que  de  la  magnétite  (grains  et 
octaèdres)  ;  elle  est  moulée  par  des  plages  plus  grandes  du 
même  minéral.  Elle  est  englobée  poecilitiquement  par  de  larges 
lames  de  biotite  et  ensuite  par  de  très  grands  cristaux  lamel- 
leux  de  hornblende  :  biotite  et  hornblende  ont  la  même  couleur 
brune.  Ces  deux  minéraux  renferment  des  inclusions  acicu- 
laires  orientées  de  magnétite,  l'olivine  est  très  riche  en  inclu- 
sions gazeuses,  liquides  et  même  solides  (à  aspect  scoriacé). 
La  composition  chimique  de  cette  roche,  très  analogue  à  celle 
de  la  Iherzolite,   est  donnée  page  834- 

Hornblendite  à  pyroxène.  —  La  hornblendite  ne  montre 
guère  à  l'œil  nu  que  de  la  hornblende.  Au  microscope,  on 
constate  que  la  roche  est  essentiellement  constituée  par  une 
augite  d'un  gris  verdàtre,  par  de  la  hornblende  brune  et  par 
un  peu  de  sphène,  d'apatite  :  il  existe  enfin  souvent  un  feld- 
spath tnclinique  peu  ou  pas  maclé,  appartenant  au  groupe  des 
oligoclases. 

L'apatite  et  Taugite  sont  les  plus  anciens  éléments  de  la 
roche  et  sont  englobés  par  la  hornblende  qui  est  elle-même 
enveloppée  par  de  grands  cristaux  h  formes  nettes  de  sphène 
et  par  des  plages  xénomorphes  de  feldspath.  Il  existe  souvent 
sur  le  bord  de  la  hornblende,  une  zone  de  sphène  noyée  dans 
le    feldspath. 

Tan<lis    que    les    cristaux    d'apatite    englobés    par  la    horn- 


Sa^  Vlll«   CONGRÈS  GÉOLOGIQUR 

blende  et  l'augite  ont  des  formes  nettes,  ceux  que  Ton  observe 
dans  les  feldspaths  sont  au  contraire  corrodés.  Enfin,  pour 
terminer,  il  me  reste  à  signaler  quelques  lamelles  de  biotitc 
et  des  grains  d*ilm<^nite. 

Cette  roche  présente  des  traces  extrêmement  nettes  de 
déformations  mécaniques  (jui  cependant  ne  sont  jamais  suffi- 
santes pour  faire  disparaître  la  structure  originelle.  Par  alté- 
ration, le  feldspath  se  transforme  en  dipyre  et  la  calcite  prend 
naissance  dans   les  fissures   des  divers  minéraux. 

En  résumé,  cette  roche  doit  être  considérée  comme  une 
hornblendite  pyroxénique  un  pou  feldspathique,  se  rapprochant 
de  la  diorite  mélanocratique  du  Tue  d'Ess,  qui  elle,  est  plus 
feldspathique  et  ne  contient  pas  de  pyroxène. 

Il  est  probable  que  cette  hornblendite  et  la  péridotite  à 
hornblende  constituent  des  variations  d'une  même  roche  :  Tétat 
des  afïïeurements  ne  permet  pas   de  l'affirmer. 

Diorite  andésitique.  —  Quant  à  la  roche  à  structure  peg- 
niatique  qui  forme  des  filons  dans  les  précédentes,  elle  est 
constituée  par  des  cristaux  de  hornblende  atteignant  lo  cm. 
de  plus  grande  dimension,  englobés  [)ar  <le  l'oligoclase-albite 
(densité  'J,f)3)  très  analogue  comme  aspect  a  celui  du  Tue 
d'Ess  et  présentant  les  mêmes  déformations  mécaniques  et  les 
mêmes  altérations.  Ce  feldspath  est  en  partie  transformé  en 
scapolite  grenue  et  non  en  dij>yre  comme  dans  les  autres  gise- 
ments pyrénéens.  La  biotite  paraît  produite  par  voie  secondaire 
dans  les  clivages  de  ramphibole.  M.  Caralp  a  signalé  en 
outre  de  gros  cristaux  autoinorj)hes  de   sphène. 

Cette  roche  est  une  diorite  pegmatolde  andésitique^  inter- 
médiaire comme  composition  entre  Vanorthosite  et  les  diorites 
mélanocr  a  tiques   du  Tue  d'Ess  qui   vont  être   décrites. 

e)  Diorites,    hornhlendites   et  anorthosite  du    Tue  d'Ess 

{Haute- Garonne) 

La  Iherzolite  chi  Tue  d'Ess  on  Coulodoux  est  travereée  par 
quelques  fdons  tn^s  minces  d'une  roche  rubanoe,  noire,  analogue 
à  celle  du  Tue  dos  Comoros  et  ressemblant  plus  encore  que 
celle-ci  à  une  amphibolite  dos  gneiss  :  elle  en  possède  la  compo- 
sition, mais  elle  est  en  moyenne  encore  moins  feldspathique.  Le 
feldspath  Momniant  est  une'  oligoolaso/:  'mais^'dans^' quelques 
échantillons,  on  trouve  nussi  un  plagioclaso  basique  (bytownite), 
]»rosontant  do  fnios  niaclos  suivant   les  lois  do   Falbite  et  de  la 


A.    LACROIX  8^5 

péricline,  il  est  très  altéré  et  se  transforme  en  produits 
colloïdes,  en  dipyre   et  enfin  en  zéolites  (ehabasie,   stilbite). 

J'ai  considéré  autrefois  (i)  la  structure  rubanée  de  cette 
roche  comme  primaire  ;  les  nombreux  échantillons  nouveaux 
cpie  j'ai  étudiés  depuis  et  leur  comparaison  avec  les  schistes 
amphiboliques  accompagnant  le  gabbiHi  du  Pallet  ont  modifié 
cette  manière  de  voir.  J'ai  i^encontré  des  échantillons  à  struc- 
ture cataclastique  très  nette  dans  lesquels  on  voit  de  grands 
cristaux  de  hornblende  brisés  dont  les  débris  englobent  de 
petits  grains  feldspathiques  ;  les  actions  dynamiques  sont  du  reste 
très  intenses  dans  la  Iheraolite  du  Tue  d'Ess  et  plus  consi- 
dérables encore  dans  les  roches   dont  il  me   reste  à  parler  (a). 

î^  composition  chimique  de  cette  diorite  donnée  page  83a  est 
très  analogue  à  celle  du  gabbro  de  Saleix.  et  du  gabbro  à  horn- 
blende de  Lindenfels  (Odenwald). 

Les  figures  i  et  a  de  la  planche  XVIII  représentent  le  t/pe 
])auvre  et  le  type  riche  en  felds))ath  de  ces  deux  roches  :  dans 
le  tirage  de  cette  planche,  la  teinte  de  l'amphibole  a  été  inexac- 
tement l'eprésentée,  elle  est  en  réalité  «l'un   brun  verdàtre. 

Au  Tue  d'Ess,  et  notamment  auprès  des  maisons  appelées 
les  Comères,  la  Iherzolite  renferme  des  filonnets  d'une  roche 
feldspatliique,  mais  qui  est  très  analogue  à  celle  d'Argein  dont 
il  a  été  question  plus  haut.  C'est  une  roche  à  structure  peg- 
matique,  essentiellement  formée  par  de  Toligoclase-idbite  d'un 
gris  bleuâtre  ou  violacé,  parfois  translucide  ;  elle  est  très 
désagrégée  et  il  est  facile  d*en  extrairtî  par  places  des  blocs 
de  feldspath  homogène  fournissant  des  clivages  p  (ooi),  finement 
striés,  ayant  jusqu'à  10  centimèti'cs  <le  plus  grande  dimension. 

I^  plus  souvent,  les  clivages  ne  sont  pas  plans,  mais 
extrêmement  gondolés  et  brisés  :  ils  sont  cimentés  par  une 
masse  feldspathique  saccharoïde.  qui.  au  microscope,  se  montre 
formée  ï)ar  une  mosaïque  <le  petits  grains  triturés  du  même 
minéi'al  qui  remplit  toutes  les  fissures  des  <lébris  des  grands 
cristaux. 

Au  voisinage  du  contact  de  cet  oligoclâse  et  de  la  Iheraolile, 

(1)  Bull.  CarU  g^'ol.  Franc,  op.  cit.,  p.  39. 

(2)  J'ai  recueilli  à  Moncaup  dans  l'un  des  petits  ravins  creusés  dans  la 
llierzolite,  un  bloc  «éboulé  d'une  dlorile  très  riche  en  hornblende,  dépourvue  de 
stmctnre  cataclastique  qui  paraît  fournir  le  lyp«>  structural  intact  des  diorites  du 
Tue  d'F««.  La  diorite  bien  connut»  d'Eup  appartient  peut-être  à  cette  série  :  elle 
est  parfois  riche  t*n  anataso  secondaire. 


826  VIU«  CONGRÈS    GÉOLOGIQUE 

il  existe  un  peu  d'une  amphibole  vert  clair,  qui,  dans  les 
échantillons  laminés,  s'oriente  suivant  des  plans  ]>arallèles  et 
offre  ainsi  la  structure  des  homblendites  décrites  plus  haut.  De 
même  que  la  homblendide,  cette  roche  feldspathique  renferme 
qh  et  là  du  dipyre,  de  la  trémolite  et  des  zéolites  secondaires. 
Elle  doit  être  considérée  comme  une  véritable  anorthosite^ 
constituée  essentiellement  par  un  feldspath  très  acide  ;  c'est 
le  pôle  acide  de  la  série  sodocalcique  dont  la  homblendite 
constitue  le  pôle  basique.  Le  terme  moyen  ne  paraît  pas 
exister  en  quantité  notable  dans  ce  gisement,*'  contrairement 
à   ce    qui    arrive   à   Ai^ein. 

f)  HornhlenditP.  pyroxénique   (Avezacité)  d  Avezac-Prat 

(Hautes-Pyrénées). 

Le  petit  village  d'Avezac-Prat,  situé  au  Sud-Ouest  de  la 
station  de  Liinnemozan.  est  adossé  à  une  butte  de  calcaii'e 
blanc,  attribué  à  la  limite  de  l'Albien  et  du  Cénomanien  par 
M.  Carez,  qui  a  signalé  ce  gisement  à  mon  attention.  Une 
vieille  tour  est  bAtie  sur  un  rocher  calcaire  au  contact  duquel 
se  trouve  un  pointement  d'une  roclie  érui>tive  extrêmement 
altérée  dans  la([uelle  a  été  jadis  ouverte  une  petite  carrièiv. 
Cette  roche  éruptive  a  été  en  grande  partie  exploitée  ]>our 
ramendement  des  terres,  elle  est  transformée  en  une  masse 
cloisonnée  de  cah'île,  dkns  laquelle  il  est  difïicile  de  ti*ouver 
de  loin  en  loin  d<*s  fragments  ([ui  permettent  de  constater  qu'elle 
était  à  Torigin**  constituée  par  une  ])éri(l<»tite.  Les  quelques 
dél)ris  intacts  que  j'y  ai  observés  semblent  indiquer  que  celte 
roclie  est  ])lus  riche  en  bronzite.  jdus  jiauvre  vn  diopside  que 
la  Iherzolite.  mais  son  état  de  décomposition  est  tel  qu'il  est 
impossil)le  de  tirer  de  ces  faits  aucnne  conclusion  définitive. 
Aussi  la  péridotite  d'Avezac-Prat  ne  mériterait-elle  pas  d'attirer 
l'attention,  si  elle  n'était  traversée  de  nombreux  filonnets  ]>ou- 
vant  îitteindn»  ([uelques  décinu'»tres  d'épaisseur,  d'une  roche 
noire,    qui  ollre    au    conti'aire    le    ])his   haut   intérêt. 

Dans  cett(*  roche,  on  distingue  à  I'omI  nu,  au  milieu  d'une 
l>Ate  noire.  fintMiient  cristalline*.  d(*  la  hornbh»nde  basaltique,  dont 
les  cristaux  dé])assent  souvent  un  décimètre  suivant  l'axe  vertical, 
et  <les  grains  arrondis.  souv(Mit  ovoïdes,  de  sphène  vitreux, 
janne.   à  éclat    gras. 

La  roche  est  très  dense  et  très  fragile.  Les  blocs  éboulés 
se   délitent    en    menus    fragments    sous   le   choc   du   marteau   et 


A.    LACROIX  827 

font  croire  à  un  état  de  profonde  décomposition  qui  n'est  géné- 
ralement qu'apparent,  car,  sauf  le  cas  où  la  roche  est  imprégnée 
de  calcite,  on  ne  voit  i>as  de  produits  secondaii^es.  Cette  fragi- 
lité est  la  conséquence  des  phénomènes  mécaniques  auxquels  a 
été  soumise  la  roche  et  qui  ont  profondément  modifié  sa  structure. 

L'examen  microscopique  montre  les  éléments  suivants  qui 
se  présentent  tous  en  individus  xénomorphes:  apalite,  sphcne, 
titanomagnétite  et  ilménite,  augite,  hornblende,  et  très  excep- 
tionnellement, dans  quelques  |»laqnes  seulement,  de  Tolivine  et 
de  la  biotite. 

L'apatite  constitue  des  grains  arrondis  ou  irréguliers  creusés 
de  golfes  plus  ou  moins  profonds.  Il  n'existe  pas  de  clivages, 
mais  des  cassures  inégales  :  des  inclusions  liquides,  quelquefois 
disposées  en  traînées,  parallèles  à  l'axe  vertical,  sont  fréquentes  : 
il  est  facile  de  constater  que  le  minéral  est  à  un  axe  négatif  et 
possède  la  réfringence  et  la  biréfringence  de  Tapatite  normale. 

Le  sphène  est  limpide,  souvent  très  fendillé,  riche  en  plans  de 
séparation,  accompagnés  de  macles  polysynthétiques,  qui  parais- 
sent être  ceux  qui  ont  été  décrits  par  Williams  et  qui  ont  eu  lieu 
])arallèlement  à  6  V*  (221)  et  sont  toujoui's  d'origine  secondaire. 
Ces  macles  présentent  souvent  entre  les  niçois  croisés,  en  lumière 
parallèle,  des  bandes  brillamment  colorées,  tout  à  fait  identiques  à 
celles  de  la  macle  6*  de  la  calcite  ;  l'analogie  est  rendue  plus  grande 
par  les  teintes  grises  des  gammes  supéncures  de  l'échelle  de 
Newton,  que  présente   le   sphène   tout   comme  la  calcite. 

Il  existe  dans  quelques  cristaux  des  inclusions  noires  opa- 
ques,   filiformes,  de  niagnétite  ou  d'ilménite. 

I>e  minéral  noir  opaque,  qui  est  extrêmement  abondant  dans 
certains   échantillons,  est  constitué  ]>ar  de  l'ilménite. 

Le  pyix)xène  est  une  augite  d'un   gris  verdàtre. 

L'amphibole  est  une  hornblende  brune  très  pléochroïque, 
elle  est  parfois  acconq>agnéc  de  très  petites  paillettes  de  biotite 
qui  sont  d'origine   secondaire. 

Les  échantillons  les  moins  frais  s<mt  fissurés  et  leurs  fentes 
remplies  de  limonite    et  <le  calcite. 

La  stinictui*e  de  cette  roche  est  au  plus  haut  point  cataclastique  ; 
il  me  semble  tout  à  fait  évident  qu'elle  était  à  grands  éléments  et 
comparable  à  celle  des  pegmatites.  C'est  par  laminage  qu'a  été 
]>i»oduite   la  structure   pseudo-porjdivTique  actuelle. 

l/cs  gros  cristaux  de  hornblende  et  de  sphène  sont  les  der- 
niers témoins  de  la  stinicture  primaire.  Fort   souvent,   les  indi- 


828  VIII*  COIfGRàS  GÉOLOGIQUE 

vidus  arrondis  de  sphône  atteignent  la  taille  d'une  noisette,  se 
montrant  au  microscope  formés  par  un  agrégat  de  petites  plages 
peu  déviées  dans  lesquelles  on  pressent  une  commune  orientation 
originelle,  elles  sont  cimentées  par  leurs  débris  (PI.  XVI,  flg.  a). 
Il  en  est  de  même  des  grands  cristaux  de  hornblende,  d*augite 
et  d'apatite  qui  s'émiettent  sous  le  choc  et  offrent  au  microscope 
la  môme  structure. 

L'examen  microscopique  de  la  pâte  qui  englobe  les  grands 
cristaux  montre  une  analogie  de  structure  tout  à  fait  frappante 
avec  celle  de  certaines  météorites  pierreuses  ;  l'ilménite  joue 
le  même  rôle  que  le  fer  métallique  de  ces  dernières.  Le 
sphène,  la  hornblende,  le  pyroxène  en  grains  arrondis,  globuleux, 
parfois  ovoïdes,  sont  moulés  par  des  grains  plus  petits  des 
mêmes  substances,  accompagnées  d'apatite  ;  l'ilménite  enve- 
loppe le  tout,  formant  exceptionnellement  une  trame  continue 
sur  une  petite  surface. 

L'ordre  de  succession  originel  de  ces  divers  minéraux  est 
difficile  à  établir  ;  l'apatite  n'est  que  très  rarement  incluse 
dans  la  hornblende  et  rihuénite  dans  le  sphène  et  dans 
l'apatite. 

Une  même  préparation  microscopique  offre  souvent  un 
rubanement  très  net  par  suite  de  la  localisation  dans  des  lits 
distincts  de  l'un  des  éléments  y)récités,  et  notamment  de  l'au- 
gite  on  de  la  hornblende,  à  l'exclusion  presque  complète  de 
tout  autre  (PI.  XVll,  Ci^.  i).  Cette  structure  paraît  l'ésulter  de 
récrasement  sur  place  de  grands  cristaux  <le  Vuii  ou  Vautre 
de  c(»s  iniiiénnix  et  <le  leur  mélange  imparfait  avec  les  débris 
des  cristaux  voisins.  La  grandeur  des  éléments  ])nniordiaux  de 
cette  roche  explique   très  aisément    les  faits  observés. 

Les  résultats  de  l'analyse  donnée»  page  83î2,  montrent  que 
la  roche  d'Avezac  possède  une  composition  chimique  très 
exf^eptionnelle  :  de  toutes  les  roches  grennes  connues,  c'est  de 
beauconp  la  ]>lus  pauvre  en  silice,  et  pour  trouver  quelque  chose 
qui  lui  soit  coin])arable.  il  faut  chercher  dans  les  lits  très 
basiques  des  gahhros  de  Druini  an  Eidhiie.  dans  l'île  de  Skye, 
décrits  par  MM.   Geikie  et  Teall  (i).   Parmi  les   roches  d'épan- 

M)  (Jnnrtrrl.  Jnurn.  Ool.  S<tc .  L.  C<\X  1«9V  :  Lits  ronstUuôs  nar  do  raugife, 
«!<'  la  m;a'n.'lif«>  ri  du  labrador.  SiO?  =  40.2.  TiO?  =  4,7.  KV-  03  =9.n  Fi-î  0^  =9.7. 
F-»0  _-  12.2.  MnO.^  0.4.  MtrO  -  8,0.  CaO  ~  \\\  \ .  Na?  O  =  0,8  Kî  0  =  0,i. 
P«'S.'  0,4.  PorlPau  f^^n  =0.5.  Total  .  99,7  lUnsit.- ^  3..%.  La  composition  cbi- 
iniqui'  d«'s  lits  ossonliolinmont  foldspathinm^s  ot  autritiquos  do  ce  m^nio  jfabbro 
offre  la  plus  grandr  analoisMc  avec  colle  (îo  l'opliito  {\o  Pouzar,  lyp<'  moyen  des 
opbites  des  Pyrénées. 


A.    LACROIX  839 

chemeut,  cette  iH)che  pourrait  être  rapprochée  par  sa  basicité 
des  mélilitites  (basaltes  à  mélilite)  dont  elle  diil'ère  cependant 
par  une  trop  grande  pauvreté  en  alcalis.  La  richesse  en  ma- 
gnétite  titanifère  et  en  apatite  explique  aisément  la  haute 
teneur  en  TiO'  et  P'O*,  ainsi  que  la  pauvi'eté  en  silice,  qui 
est  aussi  une  conséquence  de  la  très  grande  Hchesse  en 
hornblende. 

A  peine  est-il  besoin  de  faire  ressortir  les  différences 
considérables  qui  séparent  notre  roche  des  pyroxénolites  ou 
homblendites  actuellement  connues,  toujours  beaucoup  plus 
riches  en  silice,  moins  a  lumineuses,  moins  ierrifères,  moins 
calciques  et  beaucoup  plus  magnésieimes .  La  Hchesse  en 
apatite,  en  sphène,  en  ilménite  et  ferro-magiiétite  constitue 
aussi  une  caractéristique  minéralogique  dont  il  y  a  lieu  de 
tenir  compte.  Pour  toutes  ces  raisons,  il  me  semble  néces- 
saire de  désigner  cette  roche  sous  un  nom  spécial  et  j'emploierai 
celui    d'aifezacite   pour  rappeler  son  gisement. 

Si  Tavezacite  n*a  son  équivalent  dans  aucun  autre  gisement 
pyrénéen  et  se  différencie  très  nettement  des  quelques  pyroxéno- 
lites connues  dans  d'autres  régions,  elle  offre  par  contre  la 
pai'enté  la  plus  étroite  avec  les  nodules  à  augite  et  hornblende 
constituant  des  enclaves  homéogènes  dans  un  grand  nombre  de 
roches  volcaniques  basiques  et  notanmient  dans  les  basaltes  du 
Plateau  Central  de  la  France  (i).  C'est  dans  cette  parenté  que 
réside  surtout  le    gi'and  intérêt  de    la   roche  qui   nous   occupe. 

Comme  l'avezacite,  ces  nodules  sont  constitués  par  de  la 
hornblende  basaltique  et  de  l'augite,  Tun  ou  l'autre  de  ces 
minéraux  prédominant  suivant  les  échantillons  ;  comme  elle,  ils 
sont  fréquemment  riches  en  apatite  et  en  fer  titane  et  parfois 
aussi  en  sphène  (S*'-Anne,  près  le  Puy-en-Velay).  Quant  à  la 
structure  normale  de  ces  nodules,  elle  est  souvent  holocristal- 
line  grenue,  à  grands  éléments,  et  telle  quon  peut  conce- 
voir celle  d'Avezac  avant  les  actions  dynamiques  qui  l'ont 
déformée . 

III.  —  Conclusions. 

J'ai  fait  connaître  dans  ce  mémoire  une  série  de  l'oches 
qui,  pour  la  plupart,  étaient  inconnues  dans  les  Pyrénées  et 
dont    quelques-unes    constituent   même    des   types    péti*ographi- 

\\)  Le»  Enclaves  des  roches  volcaniques .  MâcoD,  1893,  p.  483. 


830  Vill*  CONGRÈS   GÉOLOGIQUR 

ques    nouveaux,    remarquables    aussi    bien    au    point    de    vue 
chimique  que   niinéralogique. 

Gisement,  —  Parmi  ces  types,  les  ariégites  méritent  la  pre- 
mière place;  ces  roclies  sont  intimement  liées  aux  lhei*zolites, 
ne  se  trouvent  jamais  en  dehors  d'elles,  constituant  dans  leur 
masse,  tantôt  des  traînées  (véritables  ségrégations  ou  manifes- 
tations d'une  liétéi-ogénéité  primordiale  du  magma)  et  tantôt 
de  véritaWes  filons. 

De  môme  que  les  ariégites,  les  diorites  de  Serreing,  du  Tue 
d'Ess,  etc.,  Vavezacite  sont  étroitement  unies  géologiquement 
aux  Iherzolites  qu'elles  travei'sent,  sous  forme  de  liions   minces. 

A  Ai^ein,  il  semble,  bien  (pie  le  fait  demande  vérification, 
que  les  diorites  niélanocratiques  et  la  péridotite  à  hornblende 
ne  soient  que  des  cas  particuliei»s  d'une  môme  roche,  formant 
un  pointement  voisin,   mais  distinct  d'une  ophite. 

Le  gabbro  amphibolique  de  Saleix  et  la  hornblendite  d'Eret 
ne  sont  en  contact  ni  avec  des  Ihei'zolites,  ni  avec  des  ophites, 
mais  forment  à  côté  de  celles-ci  et  comme  elles,  de  petites 
bosses  intrusives  distinctes;  elles  mét^imorphisent  les  mêmes 
calcaii'es   s(?condaires   et  de  la  môme  façon. 

L'observation  sur  le  terrain  conduit  donc  à  cette  convic- 
tion que  toutes  ces  roclies  si  intimement  associées  aux  Iher- 
zolites et  aux  ophites,  constituent  avec  elles  un  ensemble 
géologique  des  plus  nets.  Quelques-unes  d'entre  elles  (ariégites) 
ne  [leuveut  môme  être  distinguées,  comme  corps  géologique, 
des  Uiei'zolitcs    cllcs-iiiôuies. 

Dans  aucun  des  gisements  où  coexistent  la  Iheraolite  et 
l'ophite,  je  n'ai  pu  tuudier  du  doigt  le  contact  des  deux  l'oclies, 
bien  qu'on  les  observe  souvent  (vallée  de  Freychinède,  Tue 
d'Ess,  t»tc.),  à  (juclques  mètres  seulement  de  distance.  Il  n'est 
donc  pas  })ossible  de  connaître  quel  est  l'oinire  relatif  de  la 
mise  en  place  de  ces  (h»ux  roches.  On  a  vu  plus  haut  que  tous 
les  types  ields[>athiques.  étudies  dans  ce  mémoire,  qui  ont  été 
observés  en  contact  avec  la  Iherzolite.  traversent  celle-ci  en 
liions  :  or  ces  roches  étant  celles  qui  se  rapprochent  le  plus  des 
ophites,  il  est  j)ermis  d'en  conduire  que  ces  dernières  ont  été 
<»lles-niômes  mises  en  [dacc»  a[)rès  les  llu»rzolites.  La  démons- 
tration directt"!  de  cette»  hypothèse  reste  à  l'aire,  elle  est  l'endue 
diilicile  pai'  c(»  lait  que  dans  aucun  des  gisements  ophitiques 
conims,  dans  la  ivgion  où  existent  des  Iheivxdites,  les  ophites 
ne    se  présentent   en    (ih)ns,    elles  forment    toujours    des    bosses 


A.    LACROIX  83l 

intrusives.  Cette  postériorité  des  types  feldspathiques  aux  péri- 
dotites  serait  du  reste  conforme  à  ce  que  Ton  a  observé 
dans  bien  des  gisements  (Piémont,  lie  d'Elbe,  Grèce,  Nouvelle- 
Calédonie,  etc.),  où  des  filons  minces  de  gabbros,  de  pyroxéno- 
lites,  d'homlilendites,  etc.,   Iravei'sent  les   massifs  péridotiques. 

Composition  minéralogique  et  structure,  —  Si  maintenant 
nous  considérons  la  composition  minéralogique  de  nos  roches, 
en  y  comprenant  les  ophites  et  les  Ihei'zolites,  nous  constatons 
de  très  grandes  diilérences  qui  masquent  parfois  au  pi*emier 
aboixl  leurs  véritables  allinités. 

Les  unes  sont  feldspatliiques  et  les  autres  dépoui'vues  de 
feldspath  ;  et,  cependant  paiiui  ces  dernières,  il  en  est  dont  la 
composition  chimique  se  rapproche  beaucoup  plus  des  types 
feldspathiques  que  des  péridotites. 

Les  roches  feldspathiques  sont  des  ophites  (diabases),  for- 
mées de  plagioclases  et  d'augite,  des  gabbros  amphiboliques, 
renfermant  des  plagioclases,  plus  ou  moins  basiques,  avec  de 
Faugite,  de  la  hornblende  brune,  de  la  biotite  et  parfois  de 
Tolivine  ;  des  diorites  constituées  par  des  plagioclases,  souvent 
acides  et  de  la  hornblende  brune,  prédominante,  qui  fait  passer 
progressivement  la   roche  à  des  types  non  feldspathiques. 

Les  roches  non  feldspatliiques  se  divisent  en  quatre  groupes. 

I**  Des  hornblenditeSy  les  unes  riches  en  olivine,  en  augite  et 
contenant  un  peu  de  feldspath  basique  (Eret),  les  autres  (ave- 
zacite)  dépourvues  d' olivine,  riches  en  pyroxène,  apatite,  sphène, 
ilménite  et  magnétite  ;  un  troisième  type  ne  renferme  guère 
que  de  la  hoi'nbleude,  avec  un  peu  de  plagioclases  acides  et 
passe  aux  diorites  (Argein,  ïuc  d'Ess),  alors  qu'un  dernier 
type  contient  de  la  hornblende  brune ,  de  la  biotite ,  du 
pyi'oxène,  des  spinelles  et  établit  ainsi  une  transition  avec  le 
gi*oupe  suivant,  celui  des   ariégites   (Lhei'z).^ 

a"*  Les  ariégites  sont  caractérisées  par  l'absence  des  felds- 
paths  et  de  Tolivine  comme  éléments  essentiels,  par  la  constance 
de  l'association  d'un  ou  plusieurs  pyroxènes  (diopside,  diallage, 
bronzite)  à  beaucoup  de  spinelle  et  souvent  à  du  grenat  pyi'ope 
(calcique  et  ferreux)  et  à  de  la   hornblende. 

3"  I^s  péridotites  ollrent  deux  typ(»s  :  le  plus  habituel  est 
la  Iherzoiite  (olivine,  bronzite,  diopside,  peu  de  spinelle  avec 
très  rai'ement  un  peu  de  hornblende);  le  plus  rai^e  est  cons- 
titué (Ai'gein)  jiar  une  péridotite  à  hornblende  ne  renfermant 
que    de   Tolivine,    de    la     hornblende    brune    et    un     peu    de 


832 


Vlll«  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 


biotite  :  la  lhei*zolite  à  hornblende  de  Gaussou  est  un  tei-me 
intermédiaire  entre  ces  deux  types. 

Au  point  de  vue  minéralogique,  on  voit  donc  que  les  varia- 
tions sont  grandes  et  que  le  seul  minéral  qui  peut  se  rencontrer 
dans  à  peu  pi'ès  tous  les  types,  à  l'exception  de  Tophite,  est 
la  hornblende  brune.  Encore  faut-il  faire  quelques  réserves, 
en  ce  sens  que  la  hornblende  des  ariégites  ne  me  paraît 
i)as  absolument  identique    à  celle  des   autres  roches. 

Quant  à  la  structui'e,  elle  est  holocristalline,  grenue,  dans 
tous  les  types,  sauf  dans  les  ophites,  où  elle  est  ophitique  :  les 
gabbros  à  hornblende  présentent  des  passages  ménagés  entre 
la  structure  grenue  franche  et  Tophitiquc. 

Des  exemples  remarquables  et  variés  de  structure  cataclas- 
tique  et  de  structure  l'ubanée  ou  schisteuse  secondaii'e  s'ob- 
servent dans  .  toute  cette  série  ;  elles  sont  fréquemment  accom- 
pagnées de  recristallisation,  dont  les  détails  minéralogiques 
ont   été  passés  en  revue  plus  haut. 

Composition  chimique,  —  La  composition  chimique  permet 
d'établir  trois  groupes  dans  cette  intéressante  série  pétrogra- 
phique.  Les  analyses  suivantes,  à  quelques  exceptions  près, 
ont  été   faites   par  M.  Pisani. 


1°  Groupe  a  chaux  pri^idominant  sur  la  magnksie  (ophitogabbroïque). 


a 

b 

c 

d 

SiCW 

52.0 

47.45 

45  20 

31.80 

TiOi' 

)) 

1  .Oî» 

0.41 

3.25 

Alî  O-J 

17.2 

18.42 

20.30 

10.90 

Fe2  03 

2.7 

0.50 

4.74 

12.23 

FeO    ...   

7.7 

5.20 

9.79 

GaO 

12.3 

11.8(J 

11.20 

17.34 

MgO 

3.î> 

7.95 

8.75 

8.40 

Nai  O . 

2.7 

3.37 

3.01 

0.6G 

K-»  O 

0.4 

0  92 

0.57 

0.27 

Perte  au  feu   .... 

2.0 

0.75 

1.00 

1.50 

Pi05 

Traces. 

Traces. 

Traces. 

3.32 

100.9 

99. 2H 

100.38 

99.4(J 

a)  Ophite  de  Pouzac  (par  M.  Arsandaux)  ; 

b)  Gabbro  amphiboiiquc  de  Saleix  ; 
c  )  Diorite  du  Tue  d'Ess  ; 

d)  Avezacite  d*Avezac-Pral. 


A.    LACROIX 


833 


SiOi  . 

AU  Oi 

Fe2  03 

FeO.  . 

CaO   . 

MgO  . 

Na2  0. 

K2  0  . 

Perte  au 
feu  . 


a*  Groupe  a  biagnésie  prédominant  sur  la  chaux 

a)  Groupe  des  ariégites. 


a 

P 

ï 

47.09 

44.90 

44.38 

1G.99 

17.25 

17.60 

1  62 

1.71 

1.42 

3.60 

4.30 

3.91 

9.20 

10.89 

16.03 

19  92 

20.41 

15.14 

0  50 

1.22 

0.78 

0.25 

0.56 

0.15 

0.83 

0.33 

0.59 

100.00 

101.57 

100.00 

0 


47.29 
16.93 
1.58 
2.67 
8  56 
21.01 
1.17 
0.39 

0.29 


99.89 


e 

38.95 

19.80 

3.01 

4.54 

12.05 

16.42 

0.89 

0.37 

3.36 


«ly  .«59 


42.32 

15.41 

2.69 

5.% 

11  97 

19.^ 

1.04 

0.24 

1.23 


100.11 


f\ 

Ô 

X 

42.68 

38.58 

46.0 

18.36 

20.42 

10.9 

5.27 

7.60 

1.7 

7.02 

5.91 

9.3 

lO.O) 

9.43 

13.1 

12.89 

12.93 

15.2 

1.69 

2.29 

1.5 

0.51 

1.39 

0.3 

2.50 

1.25 

2.0 

100.97 

99.80 

100.0 

Qt .  Ariégite  pyroxénique  normale  de  l'étang  de  Lher2. 

P .  Ariégite  pyroxénique  à  kélyphite  du  Tue  d'Ëss. 

y.  Ariégite  pyroxénique  à  grenat  de  Tétang  de  Lherz. 

0.  Ariégile  pyroxénique  à  grenat  (feldspathique). 

£ .  2; .  Ariégite  pyroxénique  et  amphibolique  normale  (e .  renferme 
tin  peu  d*oiivine  et  de  ccdcite,  2^.  un  peu  de  leldspath). 

Yj.  Ariégite  pyroxénique  et  amphibolique  à  grenat  de  l'Escourgeal, 
^un  peu  de  teldspath). 

ô.   Ariégite  amphibolique  à  grenat  de  Lherz. 

X.   Hornblendite  du  col  d'Eret  (par  M.  Arsandaux). 


b)  Groupe  des  UierzoUtes. 


5^iOi  .... 
TiOi  .  .  . 
-AU  03     .   . 

^e2  03     .   . 

reO  .  .  .  . 
<Z:aO  .... 
:iWgO.   .   . 

ra2  O  .  .  . 
^iO.   .    .   . 

*erte  au  feu 


A 

B 

C 

U.64 

41.50 

39.25 

0.20(Cp-^O=') 

)) 

0.77 

5.85 

6.9:i 

5.39 

2.85 

2.19 

2.60 

4  50 

6.69 

8.90 

2.47 

5  80 

4.0;) 

38.76 

;fô.90 

33.72 

» 

1.37 

1.18 

» 

0.30 

0.60 

0.30 

» 

2.83 

99.57 

101.00 

99.79 

A)  Lherzolite  de  Lherz  ; 

B)  Lherzolite  à  hornblende  de  Gaussou  (par  M.  Brunet)  ; 

C)  Péridotite  à  hornblende  d'Argein. 


n^'  3-  —  Ophllo  du  l>uuiac  (anulysi'  il:  :  V\k  '.  —  Giibbru  aiiipblU)ik)ue  de 
SaleU  lanalyse  b)  .  Fig.  o  —  DIorIte  <lj  Tue  il'Ess  {hdhIjsc  r.  KIb.  B  — 
Avczacili-  d'AverHc  Prut  (aDalysc  rf). 


J... 


iu,  N.  Kii;.   II.  Kii;.   r 

l'ii;. -,  ^  11.   -    \H'-^\li-s  OiiiHlys»  ^  ;,  ! 


■K-  7.  -  .\ri.-!îil<>  liP  IVtiint!  ilv  LIi.t;:  laiialysp  ii  :  n^■.  H.  -  Ariéfiile  du  Tu.> 
.rEss  iiiiMlys'-  3J  ;  Kit;.  1».  -  Arii'«iti-  .li'  IVUiik  <Ii'  Ui.tj:  {iinalyso  f)  ;  Flg.  |ii. 
~  Arii'K'l'  ïi  Rreniit,  Ipidapathique  lanalysf  î)  ;  Kift.  tl.  —  Ari^s't"  norniHli-, 
aVfC  (illïini'  Pt  Ciilclle  (analysi-  :). 


Fi|[.  is.  n».  13.  piii.  H.  Pi)t.  t:;. 

Flff.   lï  il  U.  ~  AriéfiUn»  (analrses  ;  à  'J)  :  FIk-  <->-  —  Hi>riibl>>ncliL<! 


Fig.  16.  Fig.  17.  Flg.  18. 

tolite  de  Lherz  ;  t'ig.  17.  —  Lberzolite  â  hornblende  de  Chuwou  ; 
V  —  Përidullte  il  tiurDblenJi.-  d'Ari^cIn  (iiDalftes  A  n  C), 


8  36  VIII*  CONGRàS   GÉOLOGIQUE 

La  teneur  en  silice  de  ces  diverses  roches  varie  peu  si  Ton 
en  excepte  les  deux  types  extrêmes  (ophite  de  Pouzac  et 
avezacite). 

Les  différences  caractéristiques  résident  dans  les  proportions 
relatives  d 'alumine,  de  chaux  et  de  magnésie  et  enfin  d*alcalis. 
Ces  derniers  sont  toujoui's  peu  abondants,  toujours  inférieurs 
à  la  chaux  feldspath isahle  ;  la  soude  prédomine  de  beaucoup 
sur  la    potasse. 

Les  alcalis  se  trouvent  en  quantité  la  plus  grande  dans  le 
groupe  riche  en  feldspath,  comme  on  devait  s'y  attendre 
(groupe  ophito^abbroïque)  :  la  chaux  y  domine  de  beaucoup 
sur  la  magnésie  ;  on  voit  par  la  considération  des  iigui*es  3,  5 
et  4  que  celle-ci,  inférieure  à  la  chaux  feldspathisable  dans 
Tophite,  atteint  l'égalité  dans  la  diorite,  puis  la  dépasse  dans 
le  gabbro.  La  teneur  la  plus  élevée  en  alumine  s'observe  dans 
le  type  c,  le  plus  pauvre  en  silice  parmi  les  types  feldspa- 
thiques  de  cette  série.  Les  caractéristiques  de  ce  groupe  {a  à  c) 
sont  au  point  de  vue  chimique  celles  des  gabbros,  alors  que 
la  composition  minéralogique  oscille  entre  celle  de  la  diabase 
à  stinicture  ophitique  (labrador  et  augite),  des  gabbros  à 
hornblende  et  olivine  et  des  diorites  à  feldspath  acide  très  riches 
en  hornblende.  A  cause  de  sa  haute  teneur  en  chaux,  l'aveza- 
cite  peut  se  rattacher  à  ce  groupe  dans  lequel  elle  constitue 
un  type  sans  feldspath,  remarquable  par  sa  basicité,  sa  richesse 
en  TiO'  et  P*0\  en  fer,  et  au  contraire  sa  pauvreté  en  alumine 
et  en  alcalis.  Klle  joue  par  rapport  aux  types  normaux  de  ce 
groupe  un  i*ôle  comparable,  à  cei*tains  éganls,  à  celui  de  la 
homblendite  d'Eret,  vis-à-vis   les  ariégites. 

Dans  les  ariégites,  la  teneur  en  silice  et  en  alumine, 
souvent  en  fer,  est  comparable  à  celle  des  types  gabbros  et 
diorites  du  groupe  piTcédent,  mais  la  caractéristique  réside 
dans  la  j)rédominance  très  marquée  de  la  magnésie  sur  la 
chaux  (à  l'exception  de  y  où  la  chaux  est  faiblement  domi- 
nante), dont  la  teneur  est  en  même  temps  plus  élevée  que 
dans  les  gabbi'os.  Par  contre,  les  alcalis  sont  moins  abondants 
que  dans  ces  dernières  roches.  Le  caractère  lampi'ophynque 
des  ariégites  est  mis  en  évidence  par   les   é])ures  7  à  14. 

La  caractéristique  essentielle  de  ces  roches  réside  dans 
Tabsence  du  feldspath,  malgré  le  grand  développement  du 
triangle  feldspathiqucî  de  ces  épures,  conséquence  de  Tabon- 
dance   du  spinelle,    du  grenat,   etc.    Ces   roches  sont  bien  elles- 


A.    LACROIX  837 

mêmes  et  constituent  le  type  le  plus  remarquable  de  la  série. 

Une  diminution  dans  la  teneur  en  alumine  conduit  à  la 
hornblendite  du  col  d'Eret(fig.  i5),  qui  néanmoins,  cela  paraît  au 
premier  abord  quelque  peu  paradoxal,  est  toujours  feldspa- 
tique  ;  il  est  vrai  que  ni  le  grenat,  ni  le  spinelle  ne  s'y 
rencontrent  ;  Tolivine  y  devient  abondante ,  alors  qu  elle 
manque  dans  les  ariégites  ayant  une  teneur  analogue  en 
magnésie. 

Le  groupe  Iherzolitique  offre  les  caractéristiques  habituelles 
des  péridotites  et  en  particulier  la  pauvreté  en  alumine, 
l'écrasante  supériorité  de  la  magnésie  sur  la  chaux  et  la 
pauvreté  en  alcalis.  Les  types  amphiboliques  renferment  cepen- 
dant autant  de  soude  (et  de  potasse)  que  la  moyenne  des 
ariégites  ;  la  teneur  en  silice  est  un  peu  plus  faible  que 
dahs  ces  dernières  roches.  Il  y  a  lieu  de  signaler  Tassez  faible 
différence  de  composition  chimique  entre  la  péridotite  d'Argein 
(analyse  C  et  la  Iherzolite  de  Caussou,  moins  riche  en  amphibole. 

La  silice  varie  relativement  peu  dans  ces  trois  groupes.  La 
chaux  et  les  alcalis  décroissent,  de  l'ophite  à  la  Iherzolite,  en 
même  temps  que  croît  la  magnésie  ;  à  ce  point  de  vue,  les 
ariégites  occupent  bien  une  place  intermédiaire  entre  les  deux 
groupes.  L'alumine  varie  peu  du  groupe  ophitogabbroïque  au 
groupe  ariégite,  mais  tombe  brusquement  dans  le  groupe  des 
Iherzolites  :  la  hornblendite  du  col  d'Eret  établit  nettement  une 
transition  entre  les  ariégites  et  les  Iherzolites  et  je  suis  per- 
suadé que  l'étude  chimique  des  diverses  variétés  de  diorites 
inélanocratiques  du  type  de  celle  d'Ai^ein  fournira  une  chaîne 
continue  permettant  de  relier  mieux  encoi'e  ces  diverses  roches. 

En  résumé,  de  l'étude  géologique,  minéralogique  et  chimi- 
que de  toutes  les  roches  décrites  dans  ce  mémoire,  on  peut 
conclure  qu'elles  sont  étroitement  apparentées  les  unes  avec  les 
autres  et  qu'elles  constituent  des  variations  d'un  même  magma 
profond.  En  ce  qui  concerne  les  ariégites,  on  a  vu  qu'elles 
forment  souvent  dans  les  masses  de  Iherzolite  de  véritables 
ségrégations  (différenciations)  distribuées  en  bandes  parallèles, 
et  par  suite  ne  pouvant  être  considérées  comme  dues  à  un 
phénomène  de   refroidissement  périphérique. 

Dans  l'état  actuel  de  nos  connaissances,  cette  famille  pétro- 
graphique,  riche  en  roches  diverses,  ne  renferme  dans  la  région 
étudiée  que  dos  types  basiques,  à  rexcei)tion  toutefois  des  filon- 
nets   d'anorthositc   «lu  Tue   d'Ess   et  peut-être  d'Ai-gein,    qui  du 


838  \in^  coNGHÈs  géologiqur 

reste  ne  paraissent  constituer  que  des  curiosités  minéralogi- 
ques  négligeables  comme  masses,  quand  on  les  compare,  même 
aux  moins  abondantes  des  roches  exceptionnelles,  décrites  dans  ce 
mémoire.  Un  travail  en  cours  d'exécution  montrera  s'il  faut  ou 
non  rapprocher  de  cette  série  les  quelques  pointements  de 
syénite  alcaline,  de  syénite  néphélinique,  de  granité  de  divers 
gisements  situés  plus  à  l'ouest  de  la  chaîne,  dans  les  Hautes  et 
les  Basses-Pyrénées  ;  ces  roches  accompagnent  en  petites  masses 
ou  en  filons  des  roches  basiques  à  faciès  ophitique  et  d'autres 
à  faciès  teschénitique. 

En  terminant,  il  me  reste  à  rappeler  combien  est  grande 
l'analogie  des  gabbros  amphiboliques  de  Saleix,  des  Iherzolites 
de  Caussou  et  de  TJierz  et  enfin  de  l'avezacite,  avec  les 
enclaves  homéogènes  qui  abondent  dans  les  tufs  basiques  de 
tant  de  régions  basaltiques  et  notamment  de  celles  du  Plateau 
central  de  la  France,  enclaves  homéogènes  composées  de 
gabbros  et  de  diorites  grenus,  de  nodules  à  olivine  avec  ou  sans 
hornblende    et    enfin    de    nodules    a    hornblende    et   pyrex ène. 

Cette  analogie  de  composition  et  d'association  est  la  mani- 
festation, en  même  temps  que  la  démonstration,  de  la  parenté 
génétique  qui  lie  ces  diverses  roelies  non  seulement  entre 
elles,  mais  encore  aux  basaltes.  Notons  en  effet  que  des  expé- 
riences effectuées  ])ar  fusion  purement  ignée  et  recuit  permettent 
de  faire  recristalliser  dans  le  laboratoire  tous  les  types  du 
groui)e  feldspathiqiie  et  du  groupe  <les  ariégites,  qui  viennent 
d'être  décrits,  sous  forme  de  roch(»s  microliticpies,  essentiellement 
constituées  par  de  Taugitc,  associée  à  des  proportions  variables 
de  plagioclases,  et  souvent  <rolivine.  La  forme  d'épanchement 
de  toutes  ces  roches  serait  donc  des  basaltes,  oscillant  au 
point  (le  vue  de  leur  composition  niinéralogique,  entre  le 
basalte  normal  et  (\rs   ty])es  bnsalti([ucs  très  limbui^itiques. 


839 


DÉCOUVERTES  GÉOLOGIQUES  RÉCENTES 
DANS  LA  VALLÉE  DU  NIL  ET  LE  DÉSERT  LIBYEN  (i) 

par  M.  Hagb  4.  L.  BEADNELL 

Planche  XIX. 

Ce  travail,  publié  avec  Tautorisation  du  Sous-Secrétaire 
d*État  et  du  Directeur  Général  du  Survey,  a  pour  but  de  faire 
connaître  brièvement  les  découvertes  les  plus  intéressantes  et 
les  plus  importantes  que  j'ai  faites,  pendant  les  trois  ou  quatre 
dernières  années,  dans  la  vallée  du  Nil  et  les  oasis  du  Désert 
Libyen  ou  désert  occidental  d'Egypte. 

Pour  me  renfermer  dans  les  limites  restreintes  de  cette 
notice,  je  n'entrerai  pas  dans  de  minutieux  détails  sur  les 
localités  dont  il  sera  question,  préférant  insister  sur  des  faits 
nouveaux  d'intérêt  général,  spécialement  sur  les  observations 
qui  m'ont  amené  à  des  conclusions  différentes  de  celles  des 
auteurs,   qui,   antérieurement  à  moi,  ont  traité   le  même  sujet. 

L'œuvre  la  plus  importante  sur  la  géologie  de  l'Egypte, 
avant  l'établissement  du  Geological  Survey  en  1896,  était,  on 
le  sait,  celle  de  M.  von  Zittel,  l'éminent  géologue  et  paléon- 
tologiste, qui  a  traversé,  en  1873-1874»  comme  géologue  de 
l'expédition  Rohlfs,  une  grande  partie  du  pays  et  spécialement 
la  région  à  l'W.  du  Nil.  En  publiant  (q)  les  résultats  géologi- 
ques de  cette  expédition,  M.  Zittel  appelle  l'attention,  d'une 
façon  spéciale,  sur  l'absence  de  toute  séparation  nette  entre 
les  dépôts  crétacés  et  éocènes.  Il  mentionne  ce  fait  comme  un 
des  plus  importants  résultats  obtenus  (3).  a  Dans  le  désert 
»  Libyen,  dit-il.  il  n'y  a  pas  de  ligne  de  démarcation  tranchée 
»  entre  l'Eocène  et  le  Crétacé.  Ni  discordance  de  stratification, 
»  ni  intercalation  de  dépôts  d'eau  douce,  ni  interruption  dans 
»>  la  sédimentation,    rien   ne   marque  cette    coupure  importante 

(1)  Le  présent  mémoire  à  été  lu  au  Conférés,  dans  la  séance  du  21  ao<^(, 
devant  la  Section  de  Stratigraphie  et  de  Paléontoloffie  (Note  du  Secrétariat). 

^2)  Paleontographica,  XXX  :  (ieologir  iind  PalennloUHjie  (hr  fÀhffxcHru 
WiiMe.  I  Thell,  1883. 

Cl)  LiK'.  cil.  p.  ÎX). 


84o  VUI*   COiNGRËS   GÉOLOGIQUE 

»  dans  l'histoire  de  la  terre,  F  époque  où  prend  fin  le  règne 
))  des  reptiles,  et  où  commence  le  règne  des  mammifèi*es. 
»  Il  est  très  rare  qu'un  changement  dans  les  caractères  litho- 
))  logiques  marque  la  limite  des  deux  étages.  Jamais  d'antre 
»  part  les  nummulites  ne  se  trouvent  dans  le  Crétacé  et  jamais 
))  les  formes  crétacées  ne  se  rencontrent  dans  la  Série  nummuli- 
))  tique.  ))  Plus  loin,  l'auteur  continue  (i)  :  «  Avec  l'accroissement 
inespéré  de  nos  connaissances  sur  la  faune  du  Crétacé  supérieur 
dans  le  Désert  Libyen,  la  constatation  de  la  liaison  étroite  entre 
l'Eocène  et  le  Crétacé,  complètement  marins  tous  deux,  cons- 
titue le  résultat  géologique  le  plus  important  de  l'expédition 
Rohlfs.   » 

II  ne  peut  y  avoir  d'ambiguïté  et  le  professeur  Zittel  était 
évidemment  tout  à  fait  convaincu  de  l'exactitude  de  ses  con- 
clusions qui  furent  admises  par  tous  les  géoloques. 

Des  recherches  plus  étendues  m'ont  permis  de  distinguer, 
d'une  manière  incontestable,  deux  régions  au  moins,  dans  le 
Désert  Libyen  :  Abou  Roach  et  l'oasis  de  Beharieh,  où,  au  lieu 
de  ce  passage  parfaitement  graduel  au  point  de  vue  paléon- 
tologique  et  lithologique,  des  dépôts  crétacés  les  plus  élevés  au 
Tertiaire  le  plus  ancien  (2)  sans  aucune  discordance,  on  peut 
observer  une  discordance  bien  nette,  correspondant  à  un 
long  espace  de  temps  dans  le  processus  de  la  sédimentation. 
Le  Crétacé  pendant  ce  temps  était  exondé  et  formait  une 
région  élevée,  souvent  plisséc  et  faillée  d'une  façon  intense, 
qui  a  subi  une  dénudation  considérable,  avant  qu'un  mouve- 
ment d'affaissement  ait  amené  la  submersion  générale  ou 
partielle  de  la  région  et  ait  permis  le  dépôt  transgi'essif  des 
assises   successives   de  TEocène. 

Ainsi  que  je  l'ai  montré  (3),  dans  les  coupes  examinées  par 
M.  Zittel,  la  séparation  était  toujours  très  difficile  ou  impos- 
sible à  établir  et  au  Crétacé  le  plus  élevé  succédait  TÉocène 
le  plus  inférieur  de  la  série  égyptienne  ;  il  est  hors  de  doute 
que  si  un  observateur  aussi  habile,  avait  visité  les  régions 
d'Abou  Roach  ou  de  Beharieh,  où  la  séparation  est  beaucou]) 
plus  frappante,   il   aurait   reconnu  ce   fait. 


(1)  Loc,  cit.  p.  94. 

(2)  Text  hook  of  Comparative  Geology  de  Kaysep-Lake,2*  édition,  1895,  p.337. 

(3)  Reports  on    the   Oases  of  Farafra    and  Dakhla.    —    Publications    du 
Geological  Suney  nf  Egypt,  1900-1901. 


H.    J.    L.    BEADNBLL  84l 

Nous  allons  maintenant  décrire  brièvement  les  deux  régions 
en  question.  Le  tableau  suivant,  résume  la  stratigraphie  du 
désert  libyen  et  de  la  vallée  du  Nil,  il  a  été  établi  surtout 
d'après  Tœuvre  du  professeur  Zittel  et  les  travaux  du  Geolo- 
gical  Survey  d'Egypte. 

Abou  Roach 

Suivant  M.  Fourtau  (i),  la  découverte  des  adleurements  du 
Crétacé  dans  cette  région  est  due  à  FoUicier  de  la  marine 
française  Lefebvre,  qui  visita  TÉgypte  en  i835  et  annonça, 
dans  une  lettre  à  la  Société  Géologique  de  France  (a),  qu'il 
avait  découvert,  dans  les  environs  du  Caire,  un  massif  calcaire 
surmonté  par  des  assises  à   Nérinées,   Actéonelles  et   Hudistes. 

Depuis  cette  date,  cette  région  est  demeurée  dans  l'oubli, 
tout  à  fait  inconnue,  jusqu'à  ce  que  le  professeur  Schweiniurth 
la  redécouvrit  en  1884.  ^^\^  a  été,  depuis,  étudiée  par 
divers  explorateurs  et  géologues.  Le  professeur  Mayer-Eymar. 
de  Zurich,  a  étudié  ces  assises  en  1886  (3),  et,  en  1887, 
Schweinftirth  et  le  professeur  Walther  ont  visité  la  même 
région. 

Peu  de  temps  après,  ce  dernier  publia  un  mémoire 
intitulé  :  «  L'apparition  de  la  craie  aux  ençirons  des  Pyra- 
mides (4)  ».  Il  déclare  dans  ce  mémoire  qu'il  a,  sans  diffi- 
culté, reconnu  que  le  Crétacé  a  été  surélevé,  par  suite  de  dislo- 
cations extraordinaires,  et  apparaît  au  jour  d'une  façon  imprévue 
d'après  le  travail  de  M.  Zittel,  qui  insistait  sur  l'uniformité  du  pla- 
teau libyen.  M.  Walther  ajoute  (5)  :  «  L'existence  du  Crétacé 
en  ce  point  est  d'autant  plus  surprenante  que  la  craie  y  est 
en  contact  immédiat  avec  les  assises  de  l'Éocène  supérieur  à 
Carolia,  Plicatala  polymorplia,  Solen  unicoslatus,  Agassizia, 
et  autres  fossiles  typiques  des  couches  brunâtres  du  Mokattam. 
11  n'y  a  pas  trace  de  l'étage  nummulilique  inférieur.  11  est 
difficile  de  supposer  que,  dans  une  région  si  voisine  du  Mokat- 
tam,   l'Éocène  inférieur   n'a   pas   été  développé  et   que  l'Éocène 

(1)  Les  environs  des  Pyramides  deGhizeh  :  Bull.  Soc.  Khêdiv.  de  géographie. 
Le  Caire,  Juin  1899,  p.  19i. 

(2)  Bull.  Soc.  géol.   de  France,   1839. 

(3)  Zur  Géologie  Egyptens.  Zurich,  1886. 

(4)  Bull.  Institut  Egyptien,  n»  8,  1887. 

(5)  Loc.  cil.  p.  10. 


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II.    J.    L.    BBADNKLL  84'^ 

supérieur  a  recouvert  toute  la  région,  se  déposant  immédiate- 
ment et  en  discordance  sur  le  Crétacé.  Nous  devons  supposer 
que  toute  la  région  est  entourée  de  failles.    )) 

Plus  loin  (i),  M.  Walther  essaye  d'assigner  un  âge  définitif 
aux  failles  d'Abou  Roach  en  les  comparant  avec  celles  qui  ont 
souvent  déterminé  le  cours  des  ouadis  du  désert  de  TEst.  Il 
conclut  qu'elles  sont  de  même  âge  ou  d'âge  plus  récent  que  la 
vallée  du   Nil. 

Sur  les  cartes  et  dans  les  coupes  accompagnant  ce  mémoire, 
le  contact  de  TEocène  et  du  Crétacé  est  marqué  par  de  grandes 
et  puissantes  failles,  Fauteur  considérant  que  le  Crétacé  a  été 
amené  par  failles,  à  travers  rEocène.  dans  sa  position  actuelle. 

Ces  idées  continuèrent  à  avoir  cours  jusqu'au  printemps  de 
1897  :  à  cette  époque,  j'étudiai  le  pays  et  ma  première  traversée 
de  la  région  suffît  à  me  convaincre  que  la  théorie  des  failles 
était  absolument  insoutenable  ;  un  examen  plus  attentif  de  la 
limite  de  FEocène  et  du  Crétacé,  en  presque  tous  les  points 
où  le  contact  est  visible,  au  lieu  de  faire  concevoir  l'existence 
de  failles,  montrait,  au  contraire,  avec  une  incontestable  évi- 
dence, leur  absence  totale  et  une  discordance   bien  marquée. 

Depuis  lors,  j'ai  pu,  à  différentes  reprises,  continuer  l'étude 
sur  le  terrain,  dresser  avec  ([uelques  détails  la  carte  de  la 
région  et  comme  je  pense  que  le  résultat  de  ces  études  sera 
bientôt  prêt  h  paraître  (2)  je  donnerai  ici  une  description  géné- 
rale du  contact  du  Crétacé   et  de  l'Eocène. 

En  un  point,  situé  à  peu  près  à  moitié  chemin  entre  les 
pyramides  de  Gizeh  et  la  chaîne  de  collines  connue  sous  le  nom 
de  Geran  el  Foui,  on  voit  apparaître  les  assises  crétacées 
immédiatement  au  dessous  d'un  escarpement  dont  la  plus 
grande  partie  est  formée  par  les  couclies  à  NammuUtes 
g'izehensis   de  rEocène   moyen. 

Le  Crétacé  est.  en  ce  point,  constitué  par  des  couches  peu 
résistantes  de  craie  blanche,  qui  ont  facilement  cédé  à  la 
dénudation,  il  en  résulte  que  la  roche  apparaît  seulement  à 
nu  çà  et  là,  cachée  presque  partout  par  des  sables  et  des 
graviers  plus  récents.  Son  contact  avec  l'Eocène  est  mal- 
heureusement invisible,  la  partie  inférieure  de  l'escarpement 
étant    couverte    par    un<*    accumulation    d'éboulis     et    par    des 

(1)  Loc.  cit.  p.  12. 

/2)  GeoL  Snrvey  EgypL  1900-1901. 


«able^  apporté^  par  le»  venU  da  Nord.  U  eit  TrawMHahle 
qalci,  eofrime  ailltf!!iirs  dans  la  répoo.  ITiocne  rvpose  «m  dis- 
cordance Mir  le  Crétacé.  L'ioiportance  de  cette  WnKtê  parlîndière 
réside  dani»  ce  lait,  qoe  les  cooches  ëocênfs.  q«i  sanBoolent 
ici  le  (^>étacé.  M#iit  les  caleairef^  à  Xamimmliief  gJTtàemtis  de 
rétsâi^e  da  Mokattam  inférieur»  tandis  qaan  pe«  plus  loin  à  TEst 
et  sur  tout  le  reste  do  contact,  c'est  toujours  Tét;^^  dn  Mokat- 
tam «Hi[>érieor  (ParUlen  supérieur)  qui  surmonte  le  Crétacé. 

A  (jer^iu  el  Foui,  le  contact  du  Crétacé  et  de  rEocêne  est 
visible  dan«^  la  vallée  qui  limite  au  S.  la  chaine  de  coDinrs  iù^.  a>. 
I>e  prr'mier  a  une  inclinaison  de  i5'  à  i.^''  vers  le  S.,  il  est 
rtu'jmyeri  [lar  les  assise^  du  Mokattam  su{Ȏrieur  qui  sont  liori> 
zimVàli'n  ou  pres^{ue  horizrintales  (inclinaison  i*  <hi  9**  S.).  Au 
contact.  dan«>  l'état  actuel,  les  couches  éucènes  >e  montrent 
sableuses,  caillouteuses  et  contiennent  fréquemment  des  frag- 
ments roulés  du  cabrai re  crétacé  très  cristallin  de  Geran  el  Foui. 

I>f  contact  est  bien  visible,  à  la  limite  occidentale  de 
l'aflleun^ment  crétacé,  au  sommet  de  rescarpement  qui  borde 
la   dépression  connue  sous  le  nom  de  Sidr  el  Khamis  <fig.  i  ).  La 

Fig,  î.  —  ijfniiu^i  du  Cn-tac^  ^l  de  l'Eoc^De  an  Sîdr  el  Khaaiîs. 


T-A 


I.KGKN'DE. 

1.  --  i'iVfH  (A'iiiin'f'w  înfiTicijr. 

-.  —  iUtwlu's  ;i  Ostri'H                                           . 

•J  -  OmrUt'H  H  CuroUn  p\nriiiutu\i's                    '     Mok  ;it  ta  m  supérieur  (Eocône 

i  —  Oj|r;iln' j:n'-s<ux  «t  «Hlcain' fossilif.Tf       .'                       moyen). 

•i.  —  0>nï:Iorn<T;il  ;i  ^r;il<'ls  <h'  ralcain*  c\'i'ii\cv . 

0  --  Oilciijrir  hhinc. 

7.  -  OmicIk's  ;i  :imriH>nil<rh.                                  ^ 

X  --  Couches  ;i  plir.'iliilcs  et  hiilln-s.                   ] 


CréiHcé  supérieur. 


liiiiilc   acliirllc    «les    <Umix    t(»rrains   est    très    irrégulière    et    cela 
seul  sTilfil    pour  montrer   (juil    n'y    a  pas   de  faille.    La   discor- 


H.    J.    L.    BEADNBLL  845 

dance  est  bien  marquée,  la  différence  d'inclinaison  varie  de 
5  à  lo"",  ou  plus  ;  parfois  même  les  plongements  des  deux 
séries  sont  à  angle  droit,  Tun  par  rapport  à  Tautre.  Pour 
plus  d'évidence  encore,  il  suffît  d'examiner  de  près  le  contact 
en  quelques  points  où  il  est  très  net.  Là,  on  voit  que  la 
surface  supérieure  de  la  craie  blanche  est  érodée,  irrégulière, 
couverte  d'une  couche  de  cailloux  roulés  qui  a  quelquefois  un 
mètre  d'épaisseur  et  cette  couche  de  cailloux  est  surmontée  par 
une  puissante  assise  de  calcaire  coquillier  éocène  contenant 
toute  une  série   de  fossiles  du   Mokattam  supérieur. 

D'après  la  carte  schématique  intitulée  :  Plnn  des  principales 
failles  du  terrain  crétacé,  à  l'Ouest  des  grandes  pyramides, 
dressé  d'après  les  relèvements  de  M,  Schweinfurth^  par  J . 
Walther,  annexée  au  travail  de  M.  Walther,  déjà  cité,  on  voit 
que  leur  Camp,  en  i88y,  était  situé  dans  cette  partie  de  la 
dépression  de  Sidr  el  Khamis  où  le  contact  et  la  discordance 
du  Crétacé  et  de  FEocène  sont  particulièrement  remarquables 
et  où  l'évidence  sur  le  terrain  est  absolument  concluante.  Pour- 
tant ces  auteurs  indiquent  un  contact  par  faille  sur  leur  carte 
et  dans  une  coupe  passant  par  ce  point,  bien  qu'on  ne  puisse 
savoir  d'une  façon  précise  sur  quels  faits  ils  ont  basé  leurs 
conclusions. 

Au  Nord  de  la  région  d*Abou  Roach,  le  contact  des  forma- 
tions éocènes  et  crétacées  est  semblable  à  celui  que  nous  venons 
d* indiquer  et  il  n'est  pas  nécessaii*e  de  le  décrire  en  détail. 

Nous  en  avons  assez  dit  pour  montrer  que  l' Eocène  et  le 
Crétacé,  dans  cette  région,  sont  en  superposition  discordante. 
Les  couches  éocènes  d'ailleurs  sont  toujours  horizontales  ou, 
tout  au  moins,  plongent  très  faiblement,  très  régulièrement, 
sans  montrer  aucun  des  accidents  de  plissement  ou  de  fracture 
si  caractéristiques  du  Crétacé  de  cette  région.  Ce  fait  et 
l'absence  de  dépôts  éocènes  sur  tout  le  massif,  sauf  sur  les  pentes 
les  plus  basses,  parait  montrer,  d'une  façon  évidente,  que  la 
masse  s'est  élevée  au-dessus  de  la  mer  après  le  dépôt  des 
assises  supérieures  de  la  craie  blanche,  et  pendant  cette  période 
d'élévation,  a  été  fortement  plissée  et  faillée.  Depuis  le  Crétacé, 
il  est  probable  que  la  partie  la  plus  haute  du  massif  n'a 
jamais  été  recouverte  par  la  mer.  A  TEocène,  il  y  a  eu  une 
submersion  partielle,  suiUsante  seulement  pour  permettre  aux 
dépôts  de  cet  âge  de  s'ellectuer  sur  les  pentes  les  plus  basses. 
Ces    dépôts    sont     donc     non    seulement   en  discordance,    mais 


846 


vm*   CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 


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môme  d*une  façon  bien  nette  en  régres- 
sion ;  c*est  ce  que  coniirme  Fétude  de 
la  région  (tig.  q). 

Avant  de  quitter  cette  contrée,  nous 
devons  rappeler  que  les  recherches 
paléontologiques  de  MM.  Walther, 
Schweinlurth  et  Fourtau  ont  montré, 
dans  ces  massifs,  F  existence  du  Céno- 
manien,  du  Turonien,  et  du  Santonien. 
A  ces  divisions  on  peut  très  probable- 
ment ajouter  lo  Danien,  car  j'ai  trouvé, 
dans  les  assises  supérieures,  des  fos- 
siles appai^einment  identiques  avec  ceux 
de  la  ((  craie  blanche  »  qui  forme, 
ainsi  que  je  Tai  indiqué,  l'assise  la 
plus  récente  du  Crétacé  de  fieharieh 
et  qui  occupe  la  même  position  stra- 
tigraphique  que  la  «  craie  blanche  » 
de  loasis  de  Faraireh  dont  M.  Zittei 
à  montré  Tâge  daiiien.  Au  point  de 
vue  lithologique  aussi,  ces  couches 
sont  tout  à  l'ait  semblables. 

Oasis  de  Beharieh 

Cette  oasis  est  située  dans  le  désert 
libyen,  à  environ  i8o  kilomètres  de  la 
vallée  du  Ail.  La  route  que  j'ai  choisie 
est  celle  qui  part  de  Kasr  el  Loum- 
loum,  petit  village  situé  à  la  limite  du 
désert  à  TW.  de  Fechn.  A  partir  de 
ce  point,  la  route,  ou  plutôt  le  che- 
min de  chameaux,  se  dirige  S.  S.-W., 
à  travers  une  plaine,  plus  ou  moins 
nivelée,  d'environ  20  kilomètres,  jus- 
qu'à ce  quelle  ait  atteint  l'escarpe- 
ment éocène,  formé  ici  par  l'étage  du 
Mokattani    inférieur  (i)  ;     cet   escarpe- 

[[)  L'auteur  a  allcinl  l'oasis  de  Ueharieh  en 
Octobre  1897  y  a  séjourné  jusqu'au  mois  de 
•  U'eeiiibrt'  de  la  int'^me  année. 


II.    J.    L.    BKADNELL  84; 

ment  n'a  d'ailleurs  ici  qu  une  hauteur  insignifiante  et  n  est  pas 
comparable  aux  falaises  qui  limitent  à  TËst  la  vallée  du  Nil. 
Après  avoir  franchi  cet  escarpement,  la  route  traverse  un 
plateau  monotone,  horizontal,  ou  doucement  ondulé,  formé  de 
sables  et  de  cailloux,  de  la  même  formation,  surmonté  par 
des  lambeaux  résistants  de  graviers  silicifiés  sans  fossiles,  mais 
probablement  identiques  aux  assises  similaires  du  N.  du  Fayoum 
et  du  Gebel-Ahmar,  qui  sont  d'âge  oligocène. 

Nous  mentionnerons  ici  les  points  les  plus  intéressants  sur 
cette  route  :  Le  deuxième  jour,  à  environ  ^o  ou  4^  kilomètres 
de  la  vallée,  nous  avons  franchi  un  dyke  d'andésite,  qui  forme 
une  colline  noire  peu  importante  mais  bien  visible,  parce 
qu'elle  tranche  sur  Tensemble  du  paysage  désertique.  Ce  dyke 
est  évidemment  en  étroite  relation  avec  le  grand  affleurement 
de  la  même  roche,  que  j'ai  trouvé  au  printemps  1899  à  l'W. 
de  la  ville  de  Behneseh. 

Le  quatrième  jour,  nous  avons  traversé  le  Bahr  belà  Ma, 
rivière  sans  eau,  que  quelques  auteurs  ont  supposé  être  un 
ancien  cours  du  Nil  partant  du  Sud,  à  travers  l'oasis  de  Dak- 
hel   et  traversant  cette  partie  du  désert  jusqu'au  Fayoum. 

Comme  l'a  montré  Zittel,  cette  hypothèse  ne  repose  sur 
aucune  preuve.  Le  Bahr  consiste  simplement  en  une  série  de 
dépressions  sans  importance,  discontinues,  résidtant  de  l'action 
érosive  des  sables  poussés  par  le  vent  ;  ces  dépressions  sont 
ici   creusées  dans  les  couches  du   Mokattam  inférieur. 

A  partir  du  Bahr  belà  Ma,  jusqu'à  ce  qu'on  atteigne 
l'oasis  de  Beharieh,  le  plateau  du  désert  est  formé  surtout 
par  un  calcaire  blanchâtre,  éocène,  dont  la  surface  a  été 
découpée  en  petites  collines,  par  l'action  érosive  du  sable 
poussé  par  le  vent;  l'aspect  de  ce  plateau  rappelle  la  surface 
ondulée  d'une   mer  agitée  (fig.  3). 

A  peu  de  kilomètres  du  Bahr,  on  rencontre  la  première 
chaîne  de  dunes.  Cette  bande  de  sable  a  une  largem'  de 
5  kilomètres  et  se  dirige  approximativement  N.N.W.-S.S.E.  (i). 
Son  origine  est  beaucoup  plus  au  Nord,  probablement  à 
l'W,  de  l'oasis  de  Moghareh,  elle  se  poursuit  jusque  dans 
la . dépression  de   Khargeh   d'où,  après  une  petite  interruption, 

(1)  Cesl  la  direction  normale  du  vent  on  Égypto^  la  conclusion  naturelle 
est  que  ce  sable  vient  du  N.  quoiqu'on  ait  dit  l'inverse.  La  dénudalion  des 
assises  arénacées  de  TEocène  supérieur,  de  l'OIigocèno  otdos  pf'Tiodes  plus  récentes 
fournil  en  abondance  les  éléments  de  ces  dunes. 


ftj8  VIII*  CONGRÈS   nÉOLOniQUB 

elle  contiDue  vers  le  sud.  Sa  longueur  est  certaineiaent  de 
plus  de  3So  kilomètres.  Les  dunes  sont  composées  d'en  sable 
jaune-blond  à  grains  bien  arrondis  ;  le  côté  le  plus  escarpé 
est  celui  qui  fait  face  à  l'ouest  ;  sa  pente  est  d'environ  Sc  à  Si"  : 
on  rencontre  la  dernière  créle  sableuse,  au  voisinage  de  l'oasis. 
C'est  un  remarquable  point  de  vue  :  cette  étroite  baade  de  sable 
s'étend  au  loin  en  plein  désert,  presque  exactement  eu  ligne 
droite,  avec  une  lat^ur  uniforme,  et  des  bords  aussi  nets  qne 
s'ils  avaient  été  tracés  an  tire-ligne  (lîg.  4)- 


Hg.  3.  —Calcaires  crislalllDï  ravinés  par  l'ac^tiDD  du  sable  poussé  parlevfnl. 

Le  dernier  jour,  avant  d'atteindre  l'oasii:.  au  5.  de  la  route, 
on  observe  un  grand  nombre  de  huttes  coniques  de  minerai 
de  fer  et  de  sable  IV-rruginrux  silictlie,  imposant  sur  les  cou- 
ches du  Mokatlani.  Nous  verrons  plus  loin  l'importance  de 
ces  buttes,  qui  sont  en  relation  avec  des  dcprtts  similaires  trou- 
vés à  l'intérieui'  de  l'oasis. 

Topographie  dk  l'oasis  de    Bkharieh  (i).  —  I/cxtréniité  N. 

a  courte  desrriptlon  géologique  et  minera  logique 
■rsonnt-'lirs  sr  rapporlent  seulement  â  la  réfiion 
rail  tupnicraptilque  ëlé  fait  par  mon  ami  M.  Cior- 
l'oBsis,    le    travail    du    Surffy     Hail     touBé     i 


.    L.    ilSADNBI.[. 


8Î9 


de  la  dépression  est  k  cinq  journées  de  marche,  à  dos  de  cha- 
meau, de  la  vallée  du  Nil,  approximativement  à  i8o  kilomètres. 
Depuis  le  bord  du  plateau,  l'observateur  aperçoit  une  grande 
dépression  s'élendant  vers  le  S.,  bordée  par  des  falaises  escar- 
pées de  lao  à  i5o  mètres  de  hauteur,  dans  l'intérieur  de  cette 
dépression  quelques  collines  sombres,  aux  formes  aplaties,  et, 
dans  les  parties  les  plus  basses,  des  régions  cultivées  et  des 
bosquets  de   palmiers. 


Vur  prise  à  Ï3  kll.  W. 


La  dépression  a  une  longueur  maximum  de  90  kilomètres. 
Son  grand  axe  est  dirigé  N.N.E.-S.S.^\'.,  sa  largeur  varie 
«Mmsidérablement  de  4  ^  3o  kilomètres.  C'est  une  dépression 
suuas  issue,  entourée  d'escarpements  et  de  falaises,  sans  écou- 
lement d'eau  4  l'extérieur.  Les  falaises  qui  la  bornent  vers  l'W. 
^Mjat  les  plus  irrégulières,  elles  forment,  par  leur  allure  décou- 
pée, de  longues  et  étroites  baies  que  séparent  des  plateaux 
^h.liongés.  Dans  les  parties  médianes  et  méridionales  de  la  dépres- 
sion, il  y  a  de  nombreuses  collines,  coniques,  d'un  noir  som- 
%>re,   d'un   aspect   frappant  ;  dans   la    partie    septentrionale,    on 


850  Vllie  CONGHÈS  GÉOLOGIQUE 

voit  des  montagnes  plus  espacées,  formées  de  grès,  couronnées 
de  basalte. 

Le  fond  de  la  dépression  est  habituellement  sableux  ;  les 
régions  basses  portent  une  misérable  végétation  sauvage,  tandis 
que  les  parties  tout  à  fait  basses  sont,  le  plus  souvent,  occupées 
par  des  cultures,  des  bosquets  de  palmiers  qu'arrosent  de  nom- 
breuses fontaines,  dont  Teau  sort  des  couches  de  sable. 

Disons,  en  passant,  qu*il  y  a  dans  Toasis  cinq  villages  avec 
une  population  de  6000  habitants  environ  et  que  la  surface  des 
champs  de  palmes  et  des  terres  cultivées  est  de  9  à  10  kilo- 
mètres carrés.  On  exporte  seulement  les  dattes,  mais  les  indi- 
gènes cultivent  également  le  riz,  le  blé,  l'orge,  le  trèfle  et  pos- 
sèdent de  nombreuses  espèces  de  fruits. 

Travaux  géologiques  antérieurs.  —  Le  professeur  Zittel 
divise  le  Crétacé  des  oasis  de  TOuest  de  la  manière  suivante, 
du  sommet  à  la  base  : 

I.  —  Calcaires  bien  lités  et  craie  terreuse. 

a.  —  Argiles  verdAtres  ou  gris  de  cendre,  schisteuses. 

3.  —  Couches  a  Exogyra  OverwegL 
Quoique  M.  Zittel  n  ait  pas  personnellement  visité  Beharieh, 
Texanien  des  fossiles  recueillis  par  le  professeur  Ascherson  lui 
permit  d'établir  que  le  fond  de  Toasis  était  constitué  par  des 
grès,  des  marnes,  etc...,  présentant  une  ressemblance  considé- 
rable avec  la  partie  inférieure  des  couches  à  Ostrea  Oçerweg'i, 
mais  comme  les  grès  nummuli tiques  leur  succédaient  de  très 
près,  ce  qui  excluait  la  présence  des  couches  crétacées  les  plus 
élevées,  sinon  sous  une  forme  très  atténuée,  il  concluait  que  ces 
couches  du  fond  de  l'oasis  devaient  être  d*âge  tertiaire. 

Quelques  années  plus  tard,  le  capitaine  H.  G.  Lyons  (i) 
découvrait  quelques  échantillons  rapportés  à  Exog^yra  Oçer- 
Kvegi  (2),  montrant  ainsi  que  ces  couches  étaient  crétacées. 

Cette  nouvelle  manière  de  voir  a  été  adoptée  dans  la  der- 
nière édition  de  la  carte  de  Zittel.  où  le  fond  de  la  dépression 
a  été  indiqué  comme  formé  d'assises  crétacées,  complètement 
entourées  par  un  plateau  éocène.  Le  plateau  tout  entier  entre 
Beharieh  et  les  oasis  de  Farafreh  au  S.,  a  été  également  colorié 
comme   éocène. 

(1)  On  the  Straiigrapby  and  Fhysiography  of  tho  Libyan  Désert  of  Egypt. 
(juart.  Jour.  Geol.  Soc,  vol.  L  (1894),  p.  u35. 

(i)  11  est  possible,  par  eomp<iraison  avec  mes  coUoctions,  que  ce  soient  des 
spécimens  d'£\  flabeilata,  Mermeii  ou  oUsiponenMs. 


II.  J.    L.    BBADNBLL  85l 

l 

Travaux  géologiques  récents 

Des  observations  plus  étendues  m'ont  montré  que  l'aire 
couverte  par  les  dépôts  crétacés  comprenait,  non  seulement 
la  dépression  du  Beharieh,  mais  aussi  une  grande  partie  du 
Désert  Occidental  d'Egypte  et  tout  le  plateau  du  désert  entre 
Beharieh  et  Farafreh;  en  outre,  le  crétacé  de  Beharieh,  loin 
d'être  représenté  simplement  par  une  suite  d'argiles  et  de  grès, 
pratiquement  sans  fossiles  permettant  d'établir  leur  corrélation, 
consiste  en  une  série  bien  définie  dans  laquelle  les  divisions 
suivantes  sont  nettement  marquées  de  haut  en  bas  : 

I .   —  Craie  blanche,  passant  à  un  calcaii*e  dur,   gris,   cris- 
tallin, 4^  m.  (Danien), 
•j.  —  Calcaires  et  grès  bigarrés,  4'>  "ï- 
3.  —  Grès,  argiles  et  marnes.   170   m.  (Cénomanien), 

Nous  allons  décrire  brièvement  ces  assises  crétacées; 

I.  Cénomanien.  Grès^  argiles  et  marnes.  —  Ces  assises, 
les  plus  inférieures,  forment  le  fond  et  l'enceinte  de  la  dépres- 
sion. Elles  sont  surtout  développées  et  bien  visibles  à  l'extré- 
mité N.,  où  elles  atteignent  une  épaisseur  de  170  mètres,  et 
sont  recouvertes  en  discordance  par  les  calcaires  éocènes  (i). 
Quoique,  d'une  manière  générale,  ces  assises  ne  soient  pas 
fossilifères,  en  plusieurs  points  les  fossiles  y  sont  communs, 
ce  sont  des  gastéropodes  et  des  lamellibranches  parmi  lesquels 
se  trouvent  surtout  des  Kxogjra  ;  on  rencontre  fréquemment 
des  ammonites  du  genre  Neolobites  et  çà  et  là  des  nautiles. 
En  outre,  on  trouve  des  dents  de  poissons,  des  vertèbi*es  et 
d'autres  os,  des  bois  silicifiés,  des  empreintes  de  plantes  et 
surtout  de  feuilles. 

Du  caractère  lithologique  de  ces  assises  à  stratification 
entrecroisée,  de  la  présence  de  bois  et  de  débris  végétaux, 
on  peut  conclure,  avec  vraisemblance,  qu'elles  se  sont  déposées 
dans  des  eaux   peu  profondes,  comme  dans  un  large   estuaire. 

Le  docteur  Blanckenhorn  a  pu,  dans  un  examen  préli- 
minaire,  déterminer   les    espèces  suivantes    :    Exogyra  Jlabel- 


(1)  Cette  discordance  ne  peut  être  prouvée  que  par  des  observations  faites  sur 
une  grande  étendue  ;  une  coupe  ordinaire  au  N.  de  i^oasis  montre  une  apparente 
concordance  entre  ces  assises  crétacées  et  les  calcaires  nu  m  mu  li  tiques  qui  les 
recouvrent. 


852  VIII'   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

lata,  E,  Mermeti,    E,  olisiponensis,    Neolobites     VibrcLyei  (i). 

2.  —  Couches  de  passage,  du  Cénomanien  au  Sénonien  ? 
Calcaires  et  grès  bigarrés.  —  Cette  série  intermédiaire  est  sur- 
tout développée  vers  l'extrémité  S.  de  Toasis.  Elle  recouvi'e 
les  couches  eénomaniennes,  formant  un  second  escarpement, 
auquel  fait  suite  un  plateau  de  largeur  variable.  Elle  contribue 
aussi  à  former  dans  l'intérieur  de  la  dépression,  une  chaîne  de 
collines,  duc  à  Texistence  d'un  remarquable  synclinal,  qui 
abaisse  ces  assises  jusqu'au  niveau  du  fond  de  la  dépression. 

On  peut  subdiviser  cette  série  de  calcaires  et  grès  bigarrés 
en  un  certain  nombre  d'assises,  dont  quelques-unes  peuvent 
être  suivies  sur  une  étendue  considérable.  On  y  trouve  des 
échinides,  des  ammonites,  des  gastéropodes  et  des  lamelli- 
branches {Turritella,  Ostrea,  Exogj'rà),  des  masses  de  serpules, 
ainsi  que  du  l)ois  fossile  et  des  fragments  d'os.  Ces  calcaires 
semblent  avoir  été  déposés  dans  des  eaux  plus  profondes 
que  les  grès  cénomaniens.  Le  D*"  Blanckenhorn  a  reconnu  : 
Neolobites  Vibraj-ei^  Herniaster  lusitanicus  (=-  roachensis  ?), 
Ileterodiadcma  libycum,  Plicntula  Beynesi,  Tj^lostoma  syriaca 
et  Pachydiscns  peramplus. 

3.  Damen  :  Craie  blanche.  —  Cette  assise  recouvre  en  con- 
cordance le  calcaire  supérieur  de  la  série  précédente  et,  à 
l'extréinité  S.  de  Toasis,  rescarpement  quelle  forme  touche 
presque  à  la  dépression,  tandis  qu'il  s'en  éloigne  vers  le  Nord. 
Cette  craie  blanclie  couvre  une  surface  considérable  du  Désert  de 
rOuest,  où  elle  est  caractérisée  par  de  nombreuses  dépressions, 
érodées  par  les  sables  poussés  par  le  vent.  Les  restes  orga- 
niques qu'on  y  rencontre  sont  de  nombreux  polypiers  (Paras- 
milia)  des  Peclcn,  Inoceramus.  Ostrea,  Spirorbis,  des  dents  de 
squales  :  les  échinides  el  les  nautiles  sont  moins  communs.  Cette 


(1)  Avant  que  ces  fossiles  aient  été  envoyés  au  British  Muséum  pour  y  être 
spécinquement  déterminés  d'une  faç^n  précise,  ma  collection  de  Beliarieti  avait 
été  l*objet  d'un  examen  préliminaire  du  D^  Dlanckenliorn. Ce  pjléontologiste  aurait, 
d'après  le  compte  rendu  d'une  communication  faite  par  lui,  réclamé  pour  lui- 
même  la  priorité  de  la  découverte  de  ces  assises.  Je  ne  pouvais  laisser  passer 
cette  réclamation  sans  rectification  et  je  renverrai  le  lecteur  à  la  correspondance 
sur  ce  sujet  publiée  par  le  Geological  Magazine,  n»*  ii7-^50'Â3î  (Janvier 'Avril- 
.Juin  4900).  11  est  hors  de  discussion  que  c'est  le  docteur  Blanckenhorn  qui  a  fixé  l'âge 
définitivement  cénomanien  de  ces  fossiles  des  couches  inférieures,  mais  je  réclame 
pour  moi-même  la  priorité  de  la  découverte,  puisque  j'ai  fait  la  carte  et  reconnu 
les  divisions  du  Crétacé  dans  cette  oasis. 


H.    J.    L.    BBADNELL  853 

formation  atteint  une  puissance  de  45  mètres  ;  elle  a  été  évidem- 
ment déposée  dans  des  eaux  d'une  profondeur  considérable. 

Le  D*^  Blanckenhorn  y  a  reconnu  :  Exogj^ra  Overwegi^  Gry- 
phœapesicularis,  Pectenfarafrensis,  Corax pristodontus. 

ÉocÈNE.  —  A  Textrémité  N.  de  Toasis,  les  assises  crétacées 
les  plus  inférieures  de  grès  et  argiles  du  Cénomanien,  qui  for- 
ment Tenceinte  de  la  dépression,  sont  surmontées  par  une  assise 
calcaire  contenant  des  Nummulites ,  des  Operculina,  etc.  Quand 
on  traverse  le  plateau  à  TW.  de  Baouitti,  on  franchit  égale- 
ment ces  calcaires  à  operculines  et  à  nummulites.  Ces  assises 
appartiennent  sans  aucun  doute  à  TEocène  inférieur.  Dans 
notre  traversée  du  désert  nous  n'avons  pas  rencontré  de  dépôts 
crétacés  depuis  Fechn  jusqu'à  Toasis,  en  sorte  que  sur  les 
bords  N.,  N.-E.  et  W.  de  la  dépression,  nous  trouvons  le  cal- 
caire éocène  (d'âge  Londinien  ou  Libyen  supérieur)  recouvrant 
directement  les  assises  inférieures  du  Crétacé,  les  argiles  et 
grès  du  Cénomanien  ;  la  superposition  est  très  différente  loin 
vei's  le  S.  et  le  calcaire  éocène  à  Operculines,  Nummulites, 
Lucina,  Gastéropodes  y  recouvre  la  craie  blanche  du  Crétacé 
tout  à  fait  supérieur  ;  il  en  est  de  même  à  une  distance 
considérable  à  l'Ouest  de  la  dépression. 

Il  lésulte  clairement  de  ces  faits,  qu'il  y  a,  entre  le 
Crétacé  et  TEocène,  une  remarquable  discordance,  les  dépôts 
éocènes  recouvrant  successivement  les  différents  étages  du 
Crétacé. 

Dépots    postéocènes.    —    Le    fait    topographique     le    plus 

frappant  est  le   grand  nombre  de  collines  coniques   noires,  qui 

se  dressent  sur    le  fond  de  l'oasis.  Ces   collines   sont   formées 

de   grès  et  argiles    du   Cénomanien  inférieur,   et   doivent  leur 

existence  et  leur  couleur  foncée    à    une    coiffe    protectrice  de 

<{uarzites,   de   grès  silicilîés   ferrugineux   souvent  associés  à  de 

la  limonite.  Tout  d'abord,  j'étais  enclin  à  les  considérer  comme 

^es  assises  ferrugineuses  et  silicifîées  des  grès  situés  en  dessous. 

^ais,   après   un   examen  attentif  de   ces  dépôts  sur  une  région 

étendue,  je  suis   arrivé  à  les  regarder  comme   plus  récents  que 

le  Crétacé  supérieur  et  l'Eocène  (i).  Les    principaux   faits  qui 

:^n'ont  amené  à  cette  conclusion   sont  les  suivants  : 

Ces  dépôts  ne  forment   pas  une  couverture  concordante  sur 

(1)  11  est  probable  qu'une  élude  plus  parfaite  de  la  région  éclaircira  rhistoire 
cle  ces  dépôts. 


854  ^'"1*   CONGKÈS   GÉOLOGIQUE 

les  assises  crétacées,  ils  les  recouvrent  en  discordance  ;  ils 
surmontent,  en  effet,  généralement,  dans  les  collines  isolées, 
les  grès  et  argiles  du  Cénomanien  inférieur,  mais  en  divei*s 
points  du  plateau  ils  recouvrent  la  couche  calcaire  qui,  elle- 
même,   surmonte  ces  grès  et  argiles. 

En  outre,  on  ne  voit  jamais,  dans  les  murailles  de  Toasis, 
les  graviers  ferrugineux  siliciAés  passer  sous  le  calcaire,  bien 
qu'on  les  trouve  tout  près  de  là  coiffant  les  collines  de  grès, 
ce  qui  aurait  lieu  si  le  dépôt  qui  nous  occupe  représentait  le 
sommet  des  grès  et  argiles  et,  en  second  lieu,  on  ne  trouve 
jamais  le  calcaire  sous  les  graviers  ferrugineux  et  silicifiés, 
dans  les  collines  coniques  isolées,  comme  cela  aurait  lieu  si 
ces  graviers  étaient  une  couche  régulière  de  la  série  sti'ati- 
graphique,   située  au  dessus  du  calcaire. 

De  plus,  ces  couches  se  trouvent  toujours  au  même  niveau 
que  le  calcaire,  ce  qui  tout  d'abord  fait  penser  qu'il  peut  y 
avoir  entre  elles  et  le  calcaire  quelque  relation,  mais  ces 
assises  sont  si  complètement  différentes  qu'on  ne  peut  conce- 
voir une  telle  altération  dans  un  si  petit  espace.  S'il  en  était 
ainsi,  d'ailleurs,  on  verrait  la  transformation  graduelle  du 
calcaire. 

Quelque  difïiculté  que  présente  l'histoire  de  ces  dépôts,  je 
suis  arrivé,  après  un  examen  consciencieux  des  faits,  à  cette  con- 
clusion, qui  paraît  provisoirement  de  quelque  valeur  :  que  ces 
dépôts  ferrugineux  se  sont  formés  dans  un  lac,  occupant  ici  une 
dépression  peu  considérable,  creusée  dans  TÉocène  et  le  Cré- 
tacé, antérieurement  à  l'érosion  qui  a  sculpté  la  dépression 
actuelle. 

L'abondance  du  fer  dans  ces  assises,  leur  caractère  général, 
indiquent  un  dépôt  d'eau  douce  et  un  dépôt  de  précipitation. 
Elles  ressemblent  exactement,  au  point  de  vue  lithologique, 
aux  assises  oligocènes  du  Ftiyoum  et  du  Gebel  Ahmar  et  aux 
dépôts  que  nous  avons  signalés,  près  du  chemin  que  nous 
avons  suivi  de  Fechn  a  l'oasis.  11  est  possible  que  tous  ces 
dépôts  soient  de  même  Hge. 

Roches  ignées.  —  On  trouve  en  quatre  points  de  l'oasis 
de  Beharieh,  du  basalte  et  de  la  dolérite,  couvrant  une  sui*- 
face  totale  de  i4  kilomètres  carrés.  Ces  roches  sont  intru- 
sives  et  pénètrent  dans  les  assises  cpétacées  entre  les  grès 
inférieurs  et  la  couche  la  plus  inférieure  de  calcaire.  Sur  les 
collines  de  Mandicheh,  les  assises  supérieures  ont  été  enlevées 


H.    J.    L.    BEADNELL  855 

par  rëposion  et  la  dolérite  est  demeurée  comme  un  revête- 
ment protecteur.  Plus  loin,  au  S.,  là  où  le  contact  avec  le 
calcaire  qui  surmonte  la  roche  éruptive  est  visible,  ce  calcaire 
a  été  fortement  métamorphisé,  il  est  devenu  d'une  belle  couleur 
rouge  et  très  cristallin.  Ce  caractère  cristallin  est  probablement 
dû,  d'ailleurs,  en  partie,  aux  plissements  que  ces  roches  ont 
subis.  Le  grès,  au  contact  de  la  roche  ignée,  est  habituellement 
durci,  et,  au  contact  avec  le  dyke  de  basalte,  il  a,  plus  loin 
an  S.  subi,  aussi  bien  que  la  roche  ignée  elle-même,  une 
altération  considérable.  En  quelques  points,  on  peut  voir  les 
cheminées  verticales  par  lesquelles  la  roche  a  pénétré.  On 
voit  que  la  roche  était  apparemment  forcée  de  sortir  suivant 
les  plans  de  stratification  plus  faibles,  quand  elle  rencontrait 
la  couche  résistante  du  calcaire. 

Les  roches  ignées  de  Beharieh  sont  post-crétacées  et  il 
parait  raisonnable,  comme  Ta  fait  Mayer-Eymar  (i)  de  leur 
attribuer  comme  âge  FOligocène,  en  contemporanéité  avec  les 
nappes  de  basalte  du  Fayoum,  d'Abou  Roach,  du  Désert  de 
rOuest,  et  d'Abou  Zabel.  Il  parait  probable  que  les  andésites  du 
Désert  de  l'Ouest,  de  Behneseh,  Gara  Soda,  et  du  Gebel 
Gebail  sont  du  même  âge. 

Plissements.  —  Les  phénomènes  de  plissements  dans  cette 
région  sont  très  intéressants  et  très  importants.  Le  plus  marqué 
est  un  synclinal  à  angle  aigu  dirigé  approximativement  N.  E.- 
S.  W.  et  plus  ou  moins  parallèle  au  grand  axe  de  la  dépression. 
Il  commence  un  peu  au  S.  de  Baouitti  et  on  peut  le 
Suivre,  jalonné  par  une  ligne  de  collines,  jusqu^à  ce  qu'il  pénè- 
tre dans  le  plateau  de  FW.  à  environ  4^  kilomètres  plus  au  S. 

Dans  ces  collines,  les  assises  moyennes  du  Crétacé,  les 
^rès  bigarrés  qui  forment,  comme  nous  l'avons  vu  plus 
Ixaut,  un  escarpement  et  un  plateau  en  dehors  de  la  dépres- 
sion, sont  abaissées  ici  au  niveau  du  fond  do  la  dépres- 
sion par  un  pli  étroit  en  forme  de  rigole,  l'inclinaison  des 
oouches  variant,  de  part  et  d'autre  de  ce  synclinal,  de  3o"  à 
80®.  La  craie  blanche  elle-même  est  probablement  représentée 
tlans  ce  pli  par  un  calcaire  gris  très  cristallin. 

Il  semble  que  le  plissement  ait  produit  une  série  de  cuvettes 
elliptiques    séparées,    plutôt   qu'un    pli    continu   en    forme    de 

(t)  Mayer-Eymar.  Le  Tongrien  et  le  Ligurien  en  Egypte,  B.  S.  G.  F.  [3], 
XXI-ISSl 


i 


856  vin"  CONGRÈS  géologique 

rigole .  le  plongement  étant  surtout  considérable  pour  ces 
cuvettes  synclinales,  perpendiculairement  à  leur  grand  axe. 

Les  couches  crétacées,  dans  leur  ensemble,  forment  un 
large  anticlinal,  qui  est  bien  visible  à  l'extrémité  S.  ;  l'incli- 
naison vers  rW.  est  d'environ  5"  .  Cela  confirme  l'opinion 
émise  par  le  capitaine  H.  G.  Lyons  (i),  il  y  a  quelques 
années,  que  les  oasis  de  Beharieh  et  de  Farafreh  sont  sur  un 
anticlinal  à  peu  près  perpendiculaire  à  celui  de  Dakhel  et 
Khargeh. 

L'axe  de  cet  anticlinal  est  à  peu  près  parallèle  à  celui  du 
synclinal  déjà  décrit:  il  se  poursuit  vers  l'extrémité  N.  de 
Farafreh  où  le  plongement  des  couches  vers  l'E.  est  bien  mar- 
qué et  voisin  de  2  à  3"  .  Les  assises  éocènes  qui  forment  le 
plateau  sont,  en  général,  tout  k  fait  horizontales,  même  dans 
le  voisinage  immédiat  des  assises  crétacées  inclinées.  D'après 
ce  fait  et  d'après  la  discordance  que  nous  avons  indiquée 
entre  l'Eocène  et  le  Crétacé  dans  tout  le  désert  libyen  et  que 
MM.  Barron  et  Hume  ont  retrouvée  dans  le  désert  de  l'E.,  il 
semble  certain  que  les  couches  crétacées,  après  le  dépôt  de 
la  craie  blanche  danienne,  ont  subi  un  soulèvement,  une 
dénudation  et  finalement  un  affaissement,  avant  le  dépôt  des 
couches  tertiaires  les   plus  anciennes  de  la  région. 

Il  semble  que  la  terre  crétacée,  submergée  par  les  eaux 
tertiaires,  avait  la  forme  d'une  longue  crôte,  déprimée,  irrégu- 
lière, formée  par  un  anticlinal  s'étendant  depuis  l'oasis  de 
Dakhel,  à  travers  les  oasis  de  Farafreh.  Beharieh  et  Abou  Roach. 
L'extrémité  la  plus  septentrionale  de  cette  longue  crête  a  été  la 
dernière  submergée,  et  ainsi  la  dernière  recouverte  par  les  dépôts 
éocènes.  On  s'explique  ainsi  qu'à  Farafreh  le  Crétacé  est  recou- 
vert, en  discordance,  par  les  argiles  schisteuses  d'Esneh,  de 
rEoccne  inférieur,  à  Beharieh  par  les  calcaires  du  Libyen  supé- 
rieur, à  Abon  Roach  par  les  assises  encore  plus  récentes  du 
Mokattam  inférieur  et  supérieur. 

On  trouve  en  un  point,  des  nummulites  et  d'autres  fossiles 
éocènes  dans  le  pli  synclinal  et  on  peut  voir  sur  le  plateau  \V. 
de  Baouitti,  un  anticlinal  parallèle  à  ce  synclinal  affectant  les 
couches  éocènes  ;  il  y  a  donc  eu  une  autre  période  de  plisse- 
ment postérieure  à  l'éocène  ;  elle  a  été  peut-être  plus  impor- 
tante encore  que  la  première.   On   peut,   sans  invraisemblance, 

(1)  Loc.  cil.,  pp.  537-540. 


H.    J.    L.    DBADNELL  SoJ 

la  rattacher  à  Timportante  série  de  mouvements  de  Técorce 
terrestre  qui,  au  Pliocène,  a  donné  naissance,  dans  le  N.  E. 
de  r Afrique,  aux  accidents  essentiels  de  la  topographie  de 
cette  région,  tels  que  les  vallées  du  Nil,  du  Jourdain  et  la 
série   de    lacs  qui  les  accompagnent. 

Érosion  et  causes  de  la  formation  de  la  dépression  de 
Beharieh.  —  Il  faut  se  souvenir  d*abord  que  la  dépression  de 
Beharieh  est  sans  issue,  sans  écoulement  d'eau  à  Textérieur. 
Les  matériaux  désagrégés  n'ont  donc  pas  été  enlevés,  ici,  par 
les  cours  d*eau,    suivant  le   mode  habituel. 

La  région  est,  au  total,  formée  d'un  grand  anticlinal 
surbaissé,  constitué  par  des  couches  crétacées,  accompagné 
d'un  synclinal  aigu  qui  lui  est  parallèle,  le  tout  est  recouvert 
par  des  assises  de  calcaire  éocène  à  peu  près  horizontales. 
Depuis  que  cette  partie  de  l'Afrique  a  été  exondée,  est  devenue 
terre  fermb,  la  dénudation  Ta  sans  cesse  aplanie.  La  dénudation 
est  due  surtout  actuellement,  dans  le  désert  libyen,  aux  varia- 
tions de  température  et  au  sable  poussé  par  le  vent,  dont 
l'action  érosive  très  puissante  frappe,  au  premier  abord,  le 
naturaliste  qui  voyage  dans  ces  régions.  Mais  il  a  dû  y  avoir 
dans  le  passé,  on  peut  môme  dire  qu'il  y  a  eu  probablement, 
d'autres  agents  d'érosion  qui  ont  aussi  agi  sur  cette  portion  de 
TAfrique.  Qu'on  imagine  laplanissemcnt  de  la  contrée  se  fai- 
sant petit  à  petit,  pendant  un  long  temps,  l'anticlinal  crétacé  et 
ses  sédiments  peu  résistants,  grès  et  argiles,  sera  finalement 
atteint  par  l'érosion  et  son  sommet  mis  à  nu.  Dès  ce  moment, 
la  dénudation  entaillera  rapidement  ces  matériaux  tendres  dont 
les  pluies,  les  variations  de  température,  les  gelées  hâteront 
la  destruction  et  le  vent  enlèvera  les  sables  et  la  poussière 
qui  résultent  de  cette  destruction.  Tel  parait  être  le  mode  de 
formation  de  ces  étonnantes  dépressions. 

En  généralisant,  nous  pouvons  dire  que  partout  où  il  y 
a  eu  de  grands  dépôts  peu  résistants,  que  la  dénudation  a 
mis  ensuite  à  nu,  il  s'est  formé  de  vastes  dépressions.  La 
cause  première  de  la  formation  de  la  dépression  de  Beharieh 
est  Fexistence  de.  dépôts  cénomaniens,  tendres,  gréseux  et  argi- 
leux, la  destruction  des  ai^giles  schisteuses  d'Esneh  a  produit  la 
dépression  de  Farafreh,  tandis  que  celle  de  Dakhel  est  formée 
dans  une  épaisse  série  de  couches  daniennes  tendres.  Les  autres 
oasis  et  dépressions  doivent  probablement,  pour  la  plupart, 
leur  existence  à  la   même   cause. 


858  Vllie  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Oasis  de  Farafreh  et  de  Dakhel 

Les  faits  nouveaux  que  j*ai  reconnus  dans  Toasis  de  Farafreh 
sont  plutôt  géographiques  que  géologiques.  Dans  mon  rapport 
sur  cette  oasis  (i),  j'ai  cherché  à  montrer  que  les  argiles  fos- 
silifères, qui  affleui*ent  sur  la  route  entre  Kasr  Farafreh  et 
Kasr  Dakhel,  sont  d'un  âge  probablement  plus  récent  que  ne 
l'avait  estimé  M.  Zittel.  Il  les  avait  considérées  comme  appar- 
tenant au  même  horizon  que  les  bancs  supérieurs  des  ((  ailles 
verdâtres  et  gris  de  cendre,  »  inférieures  à  la  craie  blanche. 
Personnellement,  je  les  regarde  comme  des  bancs  intercalés 
presque  au  sommet  de  la  craie  blanche  ou  même  comme  supé- 
rieures à  cette  craie,  constituant  ainsi  le  dernier  terme  du 
Crétacé  dans  le  désert  libyen. 

Cette  manière  de  voir  semble  confirmée  par  l'existence  à 
la  base  des  falaises,  à  TW.  de  Kasr  Farafreh  li'un  banc 
d'argile,  supérieur  à  la  craie  blanche  et  inférieur  aux  ailles 
schisteuses  d'Esneh  (Eocène  inférieur)  dans  lequel  se  trouvent 
des  fossiles,  qui  semblent  spécifiquement  identiques  aux  fossiles 
de  la  route  de  Farafreh  à  Dakhel,  mais  n'ont  pas  été  l'objet 
d'une  étude  critique.  Le  contact  de  cet  affleurement  d'argile 
crétacée  avec  les  couches  éocènes  des  argiles  schisteuses  d'Esneh 
(Esna  Shales),  situées  au-dessus  n'était  pas  encore  reconnu  ; 
cela  montre  combien  dans  une  telle  coupe  il  est  diflRciU» 
d'observer  une   discordance. 

A  l'oasis  de  Dakhel  le  fait  géologique  nouveau  le  plus  impor- 
tant est  la  reconnaissance  d'un  bone-bed  puissant  et  très  riche 
en  phosphate  de  chaux  irunc  valeur  commerciale  considérable  (2). 

Fayoum 

On  sait  ((ue  la  vaste  dépression  du  Fayoum,  une  des  plus 
belles  provinces  d'Egypte,  est  située  dans  le  Désert  Libyen,  non 
loin  au  S.  du  Caire,  dans  le  voisinage  immédiat  de  la  vallée 
du  Nil.  Dans  cette  province  irriguée  par  le  Bahr  Yousef,  grand 
canal  venant  du  Nil.  se  trouvait.  2000  ans  avant  Hérodote,  le 
célèbre  lac  Moeris  dont  la  situation  exacte  a  donné  lieu  à  tant  de 
discussions.  L'opinion  généralement  admise  était  celle  de  l'ingé- 

(1)  Beadnell:   Fanifra   Oasis.  Its   Topoyraphy   and  Geology.   Geol.   Surv. 
Kgypt.    Publioat.    1900. 

Idem.  —  Dakhla  Oasis.  Its  Topography  and  Geology.  idem  1900. 

(2)  Pour  plus  de  détails,  voy.  le  Report  on    llie  Phosphate  deposits  of  Egvpl. 
(ieol.  Survey,  P.  W.  D.,  Ciiro.  1900. 


H.    J.    L.    UCADXELL  869 

niear  Linant  de  Bellefonds,  qui  considérait  que  le  lac  occupait 
la  position  du  lac  actuel,  la  partie  la  plus  haute  du  fond  de 
la  dépression  du  Fayoum,  c'est-à-dire  une  surface  s'étendant 
loin  au  S.  des  villages  de  Médinet  El  Fayoum,  Edoua,  etc.. 
qu'elle  entoure. 

Le  major  Brown  a  montré  clairement  (i)  que  l'hypothèse 
de  Linant  de  Bellefonds  ne  pouvait  être  soutenue  et  il  a 
prouvé,  d'une  fac;on  évidente,  que  le  lac  occupait  la  partie  la 
plus  basse  de  la  dépression,  celle  où  est  situé  maintenant  le 
Birket  el  Keroun  et  une  partie  considérable  de  la  région 
basse   environnante. 

La  surface  du  Birket  el  Keroun  est  actuellement  à  4^ 
mètres  au  dessous  du  niveau  de  la  mer  :  son  niveau,  dû  à 
une  irrigation  perfectionnée,  s'abaisse  chaque  année.  Il  ne 
parait  pas  douteux  qu'il  représente  les  restes  de  l'ancien  lac 
Moeris.  On  trouve  en  effet  sur  une  grande  partie  du  désert 
environnant,  surtout  au  N.  et  au  N.-E.  des  argiles  contenant 
des  coquilles  d'eau  douce,  des  restes  de  poissons,  appartenant 
aux  espèces  qui  vivent  actuellement  dans  le  lac.  L'extension 
de  ces  argiles  prouve  que  le  niveau  du  lac  a  été  autrefois 
plus  élevé  et  sa  surface  beaucoup  plus  considérable.  En  fait, 
la  limite  septentrionale  des  argiles  concorde  presque  exacte- 
ment avec  la  limite  que  le  major  Brown  assignait,  au  N.. 
à  l'ancien  lac,  en  se  fondant  principalement  sur  la  considéra- 
tion  du  niveau. 

EocÈNE  supÉmEUR,  Oligocène,  Pliocène,  etc.,  du  Fayoum. 
Dans  tout  le  désert  qui  borde  le  Fayoum  au  Nord,  les 
couches  éocènes  du  Mokattam  supérieur  sont  recouvertes,  en 
concordance,  par  une  série,  épaisse  de  200"^,  de  sables  et 
argiles  sableuses  avec  quelques  bancs  minces  de  calcaire  plus 
ou  moins  gréseux,  fossilifère  (12). 

La  nature  de  ces  assises,  et  leur  faune  portent  à  croire 
qu'elles  se  sont  déposées  dans  une  région  fluvio-marine 
rappelant  l'Oligocène  du  Hampsliire  et  d'autres   régions. 

Au  sommet  de  cette  série,  on  trouve  des  coulées  de 
basalte  contemporaines,  intercalées  dans  les  assises  inférieures 
de  l'Oligocène,  et  qui  peuvent  être  suivies  pendant  3o  ou 
4©  kilomètres.  Au    dessus,    viennent  les    grès  qui    contiennent 

(1)  The  Fayum  and   Lake   Moeris^  par  M.  R.  H.  Brown. 

(2)  Le  D'  Blanckenhorn  a  reconnu  les  p^enres  Cerithium,  Lanistes,  Unio, 
etc.,  dans  ma  collection,  et  considère  ces  couches  comme  appartenant  à  TEoci^ne 
supérieur.  Voy.  Mayer  Eymar,  PubUcalions  diverses  sur  le  Tongrien  en  É^pte. 


Vllf  CONGRÈS  UÉOLOGIQUE 


des  bois  siliciflés  et  qui  s'étendent  au  N.  dans  le  désert  jus- 
qu'au delà  de  la  latitude  du  Caire.  Il  semble  que  les  assises 
oligocènes  diminuent  beaucoup  d'épaisseur,  en  allant  du  S. 
vers  le  N.,  car  il  n'y  a  plus,  auprès  du  Caire,  que  quelques 
mètres    de    i^rès    entre  l'Éocène  et  les  assises   supérieures. 

A  l'intérieur  de  la  dépression  du  Fayoum,  à-  un  niveau 
élevé  sur  les  pentes,  ou  au  sommet  des  crêtes  qui  l'entonrent. 
on  rencontre  de  grandes  masses  de  graviers  plus  ou  moins 
agglomérés,  formés  d'éléments  variés,  principalement  de  cail- 
loux de  l'Éocène,  de  fragments  de  calcaire,  de  bois  silicilîés, 
de  blocs  de  grès  de  l'Oligocène,  avec  sable  et  petits  fragments 
de  roches  (flg,   5). 


Il  est  probable  que  ces  dépôts  élevés  sur  les  pentes  sont 
du  l'iiocène  marin  et  doivent  être  rapportés  à  l'époque  on  la 
mer  s'étendait  ilans  la  vallée  du   Nil   au   moins  jusqu'à  Esneb. 

Ajoutons  que  dans  le  Fayoïim,  à  certains  niveaux,  les  roches 
présentent  des  perioralions  remarquables,  qui  ont  été  autant 
qu'on  en    peut  juger,   faites   par  des  mollusques  marins. 


H.    J.    L.    BRADNELL  86l 

Les  éléments  que  j'ai  recueillis  dans  ce  pays,  pendant  quel- 
ques mois  employés  à  en  dresser  la  carte,  n'étant  pas  encore 
complètement  mis  en  œuvre,  nous  passerons  outre,  sans  en  parler 
davantage  maintenant. 

La  Vallée  du  Nil. 

Je  voudrais,  avant  de  terminer,  faire  connaître  brièvement 
quelques  faits  relatifs  à  la  géologie  de  la  vallée  du  Nil  et  les 
conclusions  qu'on  en  peut  tirer. 

Depuis  i8g6,  on  a  pu  étudier  une  grande  partie  de  la  vallée 
du  Nil,  au  point  de  vue  topographique  et  géologique  et  en 
dresser  la  carte.  Quoique  le  travail  ne  soit  pas  encore  accompli 
de  façon  très  détaillée,  il  est  suffisamment  avancé  pour  nous 
permettre  de  nous  faire  au  moins  un  idée  générale  de  This- 
toire  de  cette  intéressante  région.  Avant  1896,  la  vallée  était 
à  peine  connue,  à  Texception  de  la  région  cultivée  et  habitée. 
Les  vastes  plaines  s'étendant  depuis  la  zone  cultivée  jusqu'aux 
falaises  qui  limitent  la  vallée  (fig.  6),  ces  falaises  elles-mêmes  et  les 
vastes  baies  de  terrain  qu'elles  entourent  étaient  pratiquement 
inconnues  et  inexplorées,  sauf  en  un  petit  nombre  de  localités 
favorisées,  au  voisinage  des  grandes  villes,  ou  sur  les  chemins 
de  caravane  allant  vers  la  mer  Rouge  ou  vers  les  oasis  du 
Désert  occidental. 

La  portion  de  la  vallée  du  Nil  dont  l'étude  m'a  été  confiée, 
pendant  ces  dernières  années,  comprend  toute  la  région  occi- 
dentale entre  le  Caire  et  Ësneh  et  la  rive  orientale  entre 
Keneh  et  Minieh. 

Failles.  —  Différents  savants  avaient,  à  plusieurs  reprises, 
émis  l'hypothèse  que  la  vallée  du  Nil  était  due  à  des  failles 
ou,  au  moins,  était  en  relation  avec  des  failles;  mais  on  avait 
apporté  si  peu  de  preuves,  à  l'appui  de  cette  hypothèse,  que 
la  vallée  n'avait  jamais  été  regardée  que  comme  une  vallée 
d'érosion  ordinaire,  sauf  peut-être  par  un  petit  nombre  d'obser- 
vateurs isolés. 

Souvent,  dans  la  littérature  récente,  on  a  dit  que  la  vallée 
présentait  des  terrasses  fluviatiles  à  différents  niveaux  et  avait 
été  creusée  par  le  Nil,  le  fleuve,  qui,  aujourd'hui,  en  occupe 
le  fond. 

Au  commencement  de  1897,  en  dressant  la  carte  de  la 
région  W.  entre  Ësneh  et  Assiout,  on  vit  que  les  falaises 
qui    limitent   la   vallée    étaient   souvent  déterminées    par    des 


SSa  VIII*  coNRHËH  aÉoLoaiquB 

failles  bien  nettes.  Le  fait  est  particulièrement  frappant  entre 
Ësneh  et  Keneh  où  tes  failles  limitent,  non  senlement  la  prin- 
cipale li^e  de  falaises,  mais  aussi  les  baiea  irrégniières  qui 
s'étendent  au  loin  dans   le  plateau  W. 

A  la  mfime  époque,  M.  Barron,  poursuivant  ses  travaux 
entre  Ësneh  et  Keneh,  sur  la  rive  opposée,  découvrait  des 
faits  «emblables. 


Fig.  G.  —  PalnUes  limitant  la  valide  du  Nil  A  Delr  el  Baharl,  l'un  des  temples 
de  ThCbes.  L'escarpement  est  formé  par  le  calcaire  éocËoe  [nléricnr,  reposaat  sur 
les  argiles  schlslenscs  d'Esneh. 

Au  nord  de  Keneli,  j'ai  pu  voir.  d'un«  manit^rc  évidente, 
la  continuation  de  l'ailles  identiques  qui  se  prolongent  à  une 
grande  distance  ver»  le  N.  et.  en  1899,  sur  la  rive  droite  du 
Nil,  en  dressant  la  carte  de  la  bordure  du  désert  entre  Assiont 
et  Keueli  j'ai  reconnu  qu'après  avoir  dépassé  la  latitude  de 
Sobag.  CCS  failles  dovienncnt  de  plus  en  plus  fréquentes  jusque 
vers  Keneh.  t-t  qu'on  peut  les  tracer  d'une  façon  presque  con- 
tinue tout  le  long  de   ta  ligne   de  falaises. 

Au  Noi'd  de  la  liititudc  de  Girgeh  et  âuhag,  ou  ne  voit  plus 
aver  évidence,  sur  le   terrain,   de  {ailles   de  quelqu'aniplitude  ; 


H.    J.    L.    BEADNBLL  ^  86*3 

il  n'y  a  plus  que  les  caractères  des  falaises  et  des  baies  et 
Fabsence  des  terrasses  d*aliuyions,  pour  en  indiquer  Texistence 
possible. 

U  est  impoi*tant  de  noter,  d'autre  part,  qu'à  partir  du 
Caire  jusqu'à  une  distance  considérable  au  S.  d'Helouan,  sur 
la  rive  orientale,  la  vallée  occupe  un  pli  monoclinal  dont 
TeSet  est  d'amener  au  niveau  de  la  plaine  cultivée  les  couches 
qui,  depuis  Helouan,  vers  le  Sud,  se  trouvent  au  sommet  des 
falaises  orientales.  Bien  que  la  carte  de  cette  contrée  n'ait  pas 
encore  été  faite  par  le  Surpey,  on  peut  avancer  comme  une 
probabilité,  que  ce  pli  expliquera  l'absence  de  falaise  sur  la 
rive  gauche  du  Nil  dans  cette  région.  On  regarde  le  plus 
souvent  la  différence  d'altitude  des  assises  éocènes  de  part  et 
d'autre  de  la  vallée,  au  Caire,  comme  résultant  d^une  faille,  mais 
il  est  possible  aussi  qu'elle  résulte  du  plissement  que  nous 
venons  de  signaler. 

La  direction  générale  N.-S.  de  la  vallée  du  Nil  en  Egypte, 
les  hautes  falaises,  semblables  à  des  murailUes,  qui  la  bordent, 
l'absence  de  vrais  dépôts  fluviatiles  attribuables  au  Nil  à  un 
niveau  notable  au-dessus  du  fleuve,  T  absence  presque  complète 
de  collines  ou  de  lambeaux  détachés  du  plateau  dans  la  vallée, 
la  découverte  certaine  de  grandes  failles  de  bordure  le  long 
d'une  grande  partie  de  la  vallée,  nous  portent  à  considérer  cette 
gorge,  non  comme  une  vallée  d'érosion  ordinaire,  mais  comme 
le  résultat  de  failles,  de  rifts,  d'importantes  fractures  et  de 
flexnres  (i). 

Dépôts  de  la  vallée  du  Nil.  —  Le  fend  de  la  vallée  du 
Nil,  entre  le  Caire  et  Assouan,  est  en  grande  partie  recouvert 
par  des  dépôts,  d'âge  relativement  récent,  qui  peuvent  être 
divisés  de  la  façon  suivante  : 

Dépôts  marins  :  Pliocènes. 

Dépôts  lacustres  :  Pleistocènes. 

Dépôts  fluviatiles  :  Récents. 
Pliocène.  —   Les  dépôts  pliocènes  marins  dans  la  vallée  du 
^il,   au-delà  du  Caire,   ont  été  pour  la  première  fois,  je  crois, 
ireconnus    par  M.   Barfon  et  par   moi.  Travaillant  entre   Ësneh 

(I)  Il  est  probable  que  des  failles  ont  largement  contribué  aussi  à  la  formation 
âes  grands  ouadls  et  des  baies  que  nous  avons  signalés,  si  même  ces  accidents 
iopographiques  ne  sont  pas  dus  complètement  à  des  failles.  Quelques-uns  des 
plus  petits  ouadis  doivent  leur  origine  à  des  synclinaux  qui  appartiennent  à  la 
même  série  de  mouvements  tectoniques.  J'espère  qu'un  travail  détaillé  sur  ces 
questions  avec  description  de  la  vallée  du  NU  pourra  être  bientôt  publié. 


864  ^111^  COIVÔRÈS  GÉOLOGIQUE 

et  Keneh,  Tun  sur  la  rive  droite,  Fautre  sur  la  rive  gauche  du 
fleuve,  au  commencement  de  1897,  nous  avons,  Fun  et  l'autre, 
découvert  et  tracé  sur  la  carte  une  série  épaisse  et  très  inté- 
ressante de  calcaires  et  de  conglomérats  interstratiiiés.  Ces  dépdts 
forment  une  zone  allongée  entre  les  alluvions  cultivées  de  la 
rivière  et  les  falaises  éocènes,  ils  s'appuient  en  discordance 
sur  les  assises  horizontales  de  ces  falaises  ou  sur  les  masses 
de  calcaire  éocène  faille,  qui  se  rencontrent  habituellement 
tout  le  long  de  cette  partie  de  la  vallée.  La  découverte  de  fora- 
minifëres  dans  ces  assises,  faite  d* abord  par  M.  Barron,  puis 
par  moi,  chacun  de  notre  côté,  foraminifères  déterminés  par 
M.  Chapman  (i),  prouva  l'existence,  à  l'époque  pliocène,  sur 
l'emplacement  de  la  vallée  du  Nil,  d'un  Qord  marin,  qui  s'éten- 
dait au  moins  jnsqu'à  la  latitude  d'Esneh  et  probablement  beau- 
coup plus  loin. Parmi  ces  foraminifères  nous  citerons  :  Textularia 
sagittula,  T,  agglutinans,  Globigerina  conglobata,  Gypsina 
vesicularis,  Amphistegina  Lessoni,  Operculina  ammonoides.  Ils 
sont  si  abondants  et  dans  un  si  parfait  état  de  conservation 
qu'il  semble  invraisemblable  qu'ils  puissent  provenir  des  dépôts 
éocènes  ;  d'ailleurs  quelques-unes  de  ces  espèces,  au  moins,  ne 
sont  connues  nulle  part,  dans  les  couches  inférieures  au  Pliocène, 
et,  au  surplus,  aucune  d'entre  elles  n'a  été,  jusqu'à  présent, 
observée  dans  l' Eocène  d'Egypte. 

En  1899,  sur  la  rive  di*oite  du  Nil,  la  série  de  ces  cal- 
caires et  conglomérats,  a  pu  être  suivie  dans  la  vallée  bien 
au  delà  de   Keneh. 

Dépôts  lacustres  pleistocènes,  —  Dans  la  vallée  du  Nil,  au 
Nord  des  dépôts  marins  que  nous  venons  de  signaler,  entre 
Keneh  et  le  Caire,  les  plaines  qui  séparent  la  région  cultivée 
des  falaises  éocènes  sont  surtout  formées  de  dépôts  lacustres 
de  nature  très  variable  :  graviers,  conglomérats,  argiles,  marnes 
calcaires  et  tufs.  Cette  formation  est  plus  récente  que  la  série 
des  dépôts  marins  pliocènes,  mais  il  n'est  pas  facile  de 
déterminer  leurs  relations  d'une  façon  précise,  et  quelques 
assises  semblent  montrer  qu'il  y  a  eu  passage  de  Tune  à 
l'autre.  Bien  que  ces  dépôts  lacustres  ne  soient  en  général 
pas  fossilifères,  les  couches  les  plus  calcaires  contiennent  en 
quelques  points,  de  nombreuses  coquilles  appartenant  aux 
genres  Planorbis,    Melania,   etc.  ;    elles    ont    été    déterminées, 

(1)  Egyplian  Poraminifera  (Patellina  LimestoDe),Geo/.lfa^ar.No  427.  Janv.  1900. 


H.    J.    L.    BBADNELL  H(>5 

au  point  de  vue  spécifique,  par  M.   Bullen  Netvton  (i)  qui  a 
reconnu  leur  âge  postpliocène. 

Le  fait  le  plus  intéressant  est  Texistence  d'un  dépôt 
épais  et  étendu  de  tufs  calcaires,  remplis,  par  places,  de 
merveilleuses  empreintes  végétales,  spécialement  développés  à 
rW.  de  Sohag,  Girgeh  et  Farchout.  Ces  empreintes  nous  men- 
tirent que  la  contrée  a  été  autrefois  très  boisée.  A  Isaouieh 
les  calcaires  sont  exploités  et  ont  une  grande  importance 
économique  ;  ils  servent  notamment  à  l'édification  de  la 
nouvelle  digue,   en    construction  à  Assiout. 

A  cette  série  appartiennent  aussi  des  dépôts  de  graviers  de 

iH>ches   ignées    qu'on   peut  voir  de  part  et  d'autre  de  la  région 

oaltivée  à  Keneh,  à  Helouan  (2)  et  en  quelques  autres  points. 

Dépôts  JluQiaiiles,  récents.  —    Quoique  le  groupe  précédent 

c^on tienne  quelques  dépôts    fluviatiles,    on   doit  en  séparer   un 

^ix>isième  groupe  qui  comprend  les  dépôts  limoneux  et  sableux 

c^onstituant,   à  proprement  parler  «  le  limon  du   Nil  »  auxquels 

on    peut  réunir   les  graviers  apportés  à    la   même   époque  par 

l.es   ouadis  environnants. 

Conclusions    générales 

Voyons  rapidement  comment,  dans  l'état  actuel  de  nos  con- 
Tiaissances,  nous  pouvons  concevoir  l'histoire  de  cette  partie  de 
X  'Afrique  depuis  TÉocène. 

Dans  le  Nord  de  l'Egypte,  les  dépôts  oligocènes  succèdent 
^i*ès  régulièrement  à  TEocène,  et  si  entre  le  dépôt  des  deux 
^kéries,  il  s'est  écoulé  un  peu  de  temps,  ce  qui  est  douteux, 
Cîette  lacune  est  sans  importance.  Les  rapports  de  TOligocène 
^t  du  Miocène  ne  sont  pas  très  nets,  mais  nous  savons  et 
Cî^'est  le  fait  important  pour  nous,  que  le  Miocène,  dans  le 
^olfe  de  Suez  et  en  d^autrcs  points,  a  été  disloqué  et  plissé. 
Il  semble  donc  certain  que  les  mouvements  orogéniques  n'ont 
f>as   commencé  avant  la  lin   du  Miocène. 

La    présence   du  Pliocène    supérieur   dans  la  vallée  du  Nil, 
«lu     moins    jusqu'à    Rsneh,    montre,    sans    aucun  doute,  que  la 

(I)  HUocene  and   Posl-pliocene  shells   from    Egypt,  Geoi.  Magaz     N»    423, 

Sf)  Les  sondages  ont  montré  que  ces  graviers  se  trouvent  aussi  dans  le  Delta; 
on  peut  expliquer  leur  présence,  comme  l'a  fait  M.  Barron,  en  admettant  qu-ils 
Ont  été  tnievés  par  le  fleuve  aux  dépôts  lacustres  qui  avoisinent  Keneb,  quand 
celui-ci  a  commencé  à  creuser  son  chemin  à  travers  les  couches  pliocénes  et 
pletstocènes  de  la  vallée. 


r.5. 


866  VU1«  CONGRàS  GÉOLOGIQUE 

^rge  était  formée  avant  cette  période,  la  vallée  était  alors  an 
bras  de  mer.  On  peut  donc  dire  qae  la  vallée  du  NU  s'est 
formée  lors  du  Pliocène  inférieur. 

Il  est  possible  et  même  infiniment  probable  que  la  goi^ 
du  Nil  est  due  aux  grands  mouvements  orogéniques,  si  bien 
décrits  par  M.  Suess  et  M.  Gregory,  qui  ont  déterminé  les 
principaux  traits  de  la  géographie  physique  de  TAfrique  N.-E. 
et  d*une  partie  de  l'Asie,  tels  que  la  vallée  du  Jourdain,  la 
mer  Morte,  Tisthme  de  Suez,  le  golfe  d'Akabah,  et  la  Mer  Rouge, 
les  lacs  Rudolf,  Tanganyika,  Baringo,  etc. 

Après  le  dépôt  du  Pliocène,  nous  pouvons  supposer  qa*un 
soulèvement  progressif  a  amené  le  retrait  graduel  de  la  mer  ; 
la  vallée  a  été  occupée  alors  par  une  série  de  lacs  d'eau  douce 
qui,  probablement,  communiquaient  entre  eux,  par  drainage. 
Dans  les  parties  les  plus  tranquilles  de  ces  lacs,  à  peu  de 
distance  de  leurs  rivages,  se  formaient  des  tufs  et  des  dépôts 
analogues,  ensevelissant  les  feuilles  et  les  branchages  qui 
venaient  des  forêts  dominant  le  lac.  En  même  temps  les 
courants  qui  creusaient  les  ouadis  sur  le  plateau,  déposaient 
près  des  bords  du  lac  leur  apport  de  gravier  et  de  sable, 
c*est  r origine  des  belles  brèches  que  nous  voyons  aujourd'hui 
alignées  le  long  des  rives  actuelles. 

Au  bas  des  plus  grands  ouadis,  comme  le  Ouadi  Keneh  (i), 
rapport  de  graviers  était  considérable,  les  cailloux  de  roches 
ignées  de  cet  ouadi  lui-même  s'étalaient  largement,  en  éventail, 
en  travers  de  la  vallée,  ce  qui  prouve  bien  qu'il  n'existait  à 
cette  époque  aucun  cours  d'eau  important  dans  le  fond  de  la 
vallée.  Enfin  ces  lacs  se  desséchèrent,  soit  par  comblement, 
soit  par  suite  de  changements  dans  le  relief  du  pays. 

Postérieurement,  à  la  fin  du  Pleistocène,  un  drainage  a  dû 
s'établir  dans  le  fond  de  la  vallée,  et  un  fleuve,  le  jeune 
«  Pater  Nilus  »,  commença  sa  carrière  en  creusant  un  chenal 
à  travers  les  dépôts  antérieurs  de  la  vallée,  déposant  enfin, 
couche  par  couche,  le  limon  du  Nil,  et  formant  ainsi  la  longue 
bande  de  terrain  cultivable  et  habitable  sans  lequel  l'Egypte 
fertile  que  nous  connaissons,  n'existerait  pas. 

(!)  Cf.  Publicalions  du  Geulogical  Survey  of  Egypt,  —  liapports  et  mémoires 
(le  MM.  Bahron  et  Hcmk  sur  le  Désert  de  TEst.  —  Cf.  aussi  ia  communication  de 
MM.  Barron  et  Hume  au  8'  Congrès  géologique. 


867 


NOTES  SUR  LA  GÉOLOGIE  DU  DÉSERT  ORIENTAL 

DE  LÉGYPTE 

par  MM.  T.  BARRON  et  W.  F.  HUME 

IManches  XX  et  XXI 

Grâce  à  la  bienveillante  autorisation  du  gouvei*nement  égyp- 
tien, que  nous  ont  accordée  Sir  William  Garstin,  sous-secré- 
taire d'État  pour  les  Travaux  publics,  et  le  capitaine  H.  G. 
Lyons,  directeur  du  «  Survey  Department  »,  il  nous  est  pos- 
sible de  donner  ici  un  résumé  des  résultats  scientiOques  conte- 
nus dans  nos  «  Reports  »  actuellement  en  publication.  Daus 
une  contrée  aussi  peu  étudiée  (i),  les  faits  nouveaux  sont  nom- 
breux ;  nous  examinerons  seulement  ici  les  points  les  plus 
importants  que  nous  exposerons  dans  Tordre  suivant  : 

PREMIÈRE   PARTIE 

n,  *  .     ^       (a.  Graviers  de  roches  ignées  et  cons^lomérats. 
I.  Pleistocène      .    r.'  a*    ^      i  x      *       *        • 

f  o.  Dépôts  de  plages  récentes  et  anciennes. 

a.  Pliocène  :  Calcaires  et  conglomérats  des  vallées. 

3.  Miocène, 

4^  Eocène  :  Calcaires  et  argiles  schisteuses. 

5.  Crétacé  :  Calcaires. 

G.  Argiles  schisteuses  et  grès  de  Nubie, 

DEUXIÈME   PARTIE 

j.  Roches  ignées  et  métamorphiques, 
8.  Résumé  général, 

PREMIÈRE    PARTIE  :  TERRAINS    SÉDIMENTAIRKS 

Graviers  de  roches  ignées  et  conglomérats 

C'est   un    fait    bien   connu   qu*il    existe    tout   le   long  de  la 
vallée  du  Nil,  au  pied  de  la  falaise  qui  la  borde  à  l'Est,   des 

(I)  1813.  DoLOMisu  :  Sar  la  consUtuUon  physique  de  l'Egypte.  Joarnal  de 
Physique.  XLII. 

i815-IH.  Cailliaud  F.  :  Voyage  à  l'oasis  de  Thèbes  et  dans  les  déserts,  rédigé 
et  publié  par  M.  Jomard.  Paris,  1821. 


868  VlII'*   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

graviers  et  des  conglomérats  contenant  des  fragments  de  silex 
et  de  calcaire.  Quand  on  approche  de  Keneh,  leur  composition 
change  et  leurs  principaux  éléments  sont  du  granité,  du  gneiss 
et  beaucoup  d'autres  roches  ignées,  qui  ne  peuvent  provenir 
que  de  la  région  centrale  des  Collines  de  la  Mer  Rouge.  Ces 
graviers  de  roches  ignées  ont  été  i*econnus  et  délimités  par  le 
«  Survey  »  dans  le  Ouadi  Keneh,  mais  tandis  qu  ils  sont  abon- 
dants tout  le  long  de  la  ligne  principale  d'écoulement  des  eaux, 
sur  les  côtés  de  la  vallée,  les  graviers  contiennent  seulement 
des  cailloux  de  silex;  il  en  est  de  même  dans  le  Ouadi  Gareya 
qui,  aujourd'hui  encore,  vient  directement  du  massif  granitique. 
L'explication  de  ce  fait  parait  être  la  suivante  :  A  l'Est  de 
Keneh,  le  plateau  éocène  se  décompose  en  une  série  de  lam- 
beaux isolés  qui,  jusqu'à  une  date  tout  à  fait  récente,  ont  été 
réunis  par  une  longue  crête,  la  percée  de  ce  seuil  correspond  au 
passage  du  Ouadi  Keneh,  entre  le  plateau  principal  et  le  lam- 
beau d'Abou  Had.  Il  semble  qu  avant  cette  percée,  le  Ouadi 
Keneh  se  terminait  au  Sud,  en  une  baie  dans  laquelle  se  sont 
déposés  les  conglomérats  à  cailloux  de  silex  et  les  calcaires  plio- 
cènes  que  nous  allons  décrire  ;  mais  après  que  la  coupure  dont 
nous  venons  de  parler  se  fût  ouverte,  Técoulement  des  eaux 
venant  des  Collines  de  la  Mer  Rouge,  put  se  faire  par  cette 
coupure  jusqu'à  Keneh,  où  en  pénétrant  dans  la  vallée  du  Nil, 
les  graviers  s'étalent  en  éventail.  Tandis  que  ces  graviers  sont 
ainsi  limités  sur  le  versant  W.  des  Collines  de  la  Mer  Rouge, 
dans  cette  chaîne  de  collines  même,  les  dépôts  de  cette  sorte 
sont  abondants  dans  beaucoup  de  hautes  vallées  et,  du  côte  de 
la  mer  Rouge,  ils  recouvrent  les  larges  plaines  (jui  s'étendent 
jusquau  pied  de  la  chaîne  principale. 

Il  y  a  peu  de  temps  qu'il  a  été  possible  de  se  former  une 
idée,  encore  vague,  do  l'iVge  de  ces  assises.  Avant  l'examen 
microscopique  des  calcaires  des  environs  d'Erment,  dont  nous 
parlerons  plus  loin,  et  la  détermination  des  fossiles  recueillis 
par  le  D'  Blanckenhorn  plus  au  Nord,  on  considérait  les 
assises  de  la  vallée  du  Nil  comme  post-miocènes,  mais  sans 
aucune  preuve  évidente,  sinon  que  ces  assises  étaient  posté- 
rieures à  la  l'aille  qu'on  regardait  comme  datant  du  Miocène 
supérieur  ou  comme  postérieure  au  Miocène.  Depuis  lors, 
d'ailleurs,  on  a  reconnu  que  ces  assises  de  la  vallée  du  Nil 
étaient  pliocènes,  et  partout  où  i(»s  coupes  sont  favorables,  il 
y  a  entre  elles  et  les  graviers    une    discordance   marquée  :    ces 


T.    BARRON  ET  W.    F.    HUME  869 

derniers  sont  doac  soit  du  Pliocène  très  récent,  soit  du  Pleis- 
tocène.  Si  les  graviers  du  versant  oriental  des  Collines  de  la 
Mer  Rouge  sont  du  même  âge  que  ceux  de  la  vallée  du  Nil, 
ce  qui  est  ti*ès  probable,  ils  sont  donc  pleistocènes.  En  effet, 
À  l'embouchure  du  Ouadi  Sefageh,  où  on  les  rencontre,  et  dans 
d'autres  localités  au  Nord  de  Kosseir,  ils  sont  à  la  fois  au 
dessus  et  au  dessous  de  calcaires  contenant  des  coraux  carac- 
téristiques du  Pleistocène  et  des  spécimens  de  Laganum,  Ils 
font  ainsi  intimement  partie  de  la  série  pleistocène  et  sont  de  ^ 
date  très  récente. 

Age  du  NiL  —  En  1897,  M.  Beadnell,  relevant  la  carte  géo- 
logique de  la  rive  gauche  du  Nil  à  Dendera,  remarqua  (ce  fait 
avait  aussi  frappé  Newbold  et  Dawson)  que  les  graviers  de 
roches  ignées  s'étendaient  sur  cette  rive  occidentale  du  Nil, 
qu'ils  étaient  apparemment  en  continuité  avec  ceux  de  la  rive 
orientale  et  qu'ils  contenaient  des  roches  qui  vraisemblablement 
venaient  des  Collines  de  la  Mer  Roage.  Le  cours  du  Nil  est 
donc  postérieur  au  dépôt  de  ces  graviers  dans  lesquels  il  a 
creusé  son  lit  et  que  ses  alluvions  recouvrent  sur  les  deux 
rives  et  le  fleuve  n'a  pas  commencé  à  couler  suivant  son  trajet 
actuel  avant  les  derniers  temps  du  Pleistocène. 

Quand  le  Nil  creusa  son  lit  à  travers  ces  graviers,  le 
courant  descendant  vers  le  Delta  dut  entraîner  une  grande 
quantité  de  cailloux  ;  or,  Leith  Adams  et  d'autres  auteurs  ont 
montré  que  le  courant  du  Nil  a  été  plus  violent  à  son  début 
qu'aujourd'hui  et  il  est  parfaitement  possible  que  des  cailloux 
aient  été  charriés  sur  une  distance  aussi  considérable  que  celle 
de  Reneh  au  Delta.  Nous  avons  là  l'explication  de  la  présence 
de  cailloux  de  roches  ignçes.  signalés  par  le  professeur  Jndd, 
dans  le  sondage  de  la  Société  Royale  à  Zagazig  et  dont  le 
professeur  Zittel  avait  reconnu  la  ressemblance  avec  des  roches 
des  Collines  de  la  Mer  Rouge  (i).  —  Ces  cailloux  de  roches 
ignées  ont  été,  d'après  le  mémoire  de  M,  Judd,  trouvés  à 
36»  5,  à  5im8,  à  63^4  et  à  76"»  5;  il  y  avait  égalenient  des 
roches  métamorphiques  :  toutes  les  roches  qu'il  énumèt'e  peu- 
vent ôli'e  attribuées  aux  graviers  des  environs  de  Keneh  et 
on  les  trouve  aussi  dans  les  collines  drainées  par  les  ouadis 
affluents  du  Ouadi  Keneh.  Il  est  impossible  d'admettre  que  ces 

(l)    Second  Report  on  a  séries  of  spécimens  of  Deposits  of  Siie  Deita^  par 
!«•  prcifosseur  .1.   W.  JucUI,  1897. 


870  Ylll*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

graTiers  proviennent  des  oaadis  qui  débouchent  dans  la  vallée 
du  Nil  an  Nord  de  Keneh,  car  jamais  on  n*a  trouvé  dans  aucun 
d'eux  des  cailloux  de  roches  ignées  et  rien  ne  prouve  qu'aucun 
d*eux  ait  jamais  reçu  les  eaux  de  la  région  de  roches  ignées 
des  Collines  de  la  Mer  Rouge.  Comme  nous  le  verrons  plus 
loin,  l'extrémité  méridionale  du  Ouadi  Keneh  était  formée  au 
Pliocène  supérieur,  coupant  tout  cours  d'eau  qui  aurait  pu  se 
frayer  vers  l'W.  une  route  vers  le  Nil,  il  n'y  avait  pas  en 
outre  de  connexion  entre  les  Collines  de  la  Mer  Rouge  et  le 
trajet  du  Nil,  par  la  vallée  dont  nous  avons  parlé  plus  haut, 
jusqu'à  une  époque  postérieure  au  dépôt  du  calcaire  sableux 
pliocène.  Les  assises  de  cailloux  de  Keneh  sont  donc  la  seule 
origine  possible  des  spécimens  qui  ont  été  décrits  et  rencon- 
trés dans  le  sondage  de  Zagazig. 

Quant  à  savoir  si  ces  graviers  ont  été  déposés  dans  l'eau 
douce  ou  dans  un  bras  de  mer,  c'est  là  une  question  difRcile  à 
trancher  à  cause  du  manque  de  fossiles.  La  première  hypo- 
thèse semble  pourtant  plus  vraisemblable,  car  M.  Beadnell  a 
trouvé  au  Sud  de  Keneh  des  argiles  contenant  des  coquilles 
d'eau  douce  et  il  a  indiqué  sur  la  carte,  au  Nord,  dans  toute 
la  vallée  de  Keneh  à  Hélouan,  des  tufs  contenant  en  beaucoup 
de  points,  de  nombreuses  impressions  végétales  et  beaucoup 
de  Gastropodes  d'eau  douce.  Il  est  probable  qu'après  le  retrait 
de  la  mer,  une  série  de  lacs  s'est  formée  dans  la  vallée  du 
Nil,  les  graviers  de  roches  ignées  se  sont  déposés  dans  l'un 
de  ces  lacs  ;  puis,  par  suite  d'un  changement  tectonique,  les 
barrages  qui  existaient  entre  ces  lacs  ont  disparu  et  leurs  eaux 
se  sont  écoulées,  en  formant  le  lit  du  fleuve  actuel  (i). 

Plages  soulevées  et  récifs  coralliens 

Nous  venons  de  voir  qu'il  y  a  eu  au  Pleistocène  des  chan- 
gements physiques  aussi  importants  que  la  rupture  du  plateau 
éocène  qui  a  eu  pour  résultats  en  premier  lieu,  la  réunion  des 
portions  Nord  et  Sud  du  Ouadi  Keneh,  en  second  lieu,  la  for- 
mation de  la  vallée  transverse  du  Ouadi  Gareya  et  enfin,  la 
création  de  la  dernière  partie  de  la  vallée  du  Nil  elle-même. 
Les  mouvements  ont  été  également  importants  sur  les  bords 
de  la  mer  Rouge,  à  la  même  époque,  comme  le  prouve  la  dis- 
tribution des  récifs   coralliens. 

(!)  Voy.  (laDS  cv  volunit;  le  inénioin'  de  M.  Beadnell. 


T.    BARRON  ET   W.    F.    HUME  8^1 

En  examinant  cenx-ci  entre  Kosseir  et  Ras  Gharib,  nous 
ponvons  y  distinguer  cinq  séries,  dont  la  plus  récente  est  au 
niveau  de  la  mer  (ou  au  dessous  de  ce  niveau),  tandis  que  les 
autres  s'étagent  à  une  altitude  d'autant  plus  élevée  qu'elles 
sont  plus  éloignées  de  la  côte.   Leur  succession  est  la  suivante  : 

I.  Récifs  actuellement  en  formation  dans  la  Mer  Rouge, 
a.  Plages  soulevées    et    récifs   qui   bordent    la  côte   et  dont 
laltitude  varie  de  o  a  a5  mètres,  comme  à  Abou  Schigeli. 

3.  Série  de  récifs  plus  élevés,  situés  à  une  distance  moyenne 
de  la  mer  de  4  à  7  kilomètres,  à  une  altitude  variable  voisine 
de  ii5  à   170  mètres. 

4.  Récif  de  coraux  disloqué,  qui  a  parfois  une  inclinaison 
de  no»  vers  TE.  et  qui,  en  apparence,  est  en  étroites  relations 
avec  les  précédents. 

5.  Enfin,  récif  ancien  dont  les  ailinités  sont  plus  méditer- 
ranéennes qu'érythréennes  et  que  nous  considérons  maintenant 
comme  probablement  d'âge  miocène. 

Nous  ne  nous  occuperons  pas  ici  du  récif  le  plus  récent 
et  passerons  directement  aux  plages  soulevées  et  récifs  coral- 
liens inférieurs  (N^  a).  Le  rivage  est  couvert,  par  places,  de 
coquilles  de  toutes  formes,  disposées  en  longs  cordons  parallèles 
à  la  côte,  ou  recouvrant  de  grandes  étendues  de  terres  basses 
marécageuses  qui  paraissent  avoir  été  récemment  abandonnées 
par  la  mer.  Ce  sont  des  espèces  de  la  zone  peu  profonde 
qu'on  rencontre  le  plus  communément,  quelquefois  rassemblées 
en  amas  confus,  d'autres  fois  réparties  de  telle  façon  que  cer- 
taines espèces  occupent  une  aire  spéciale. 

Ainsi,  pour  prendre  un  exemple  typique,  au  pied  du  Gebel 
Zeit  (à  Zeit  Bay),  on  trouve,  sur  le  rivage  en  pente  douce, 
toujours  imprégné  de  sel  et  marécageux,  des  coquilles  d'un 
Strombe  de  dimension  moyenne,  très  abondantes,  qui  sont  rem- 
placées en  s'approchant  de  la  mer  par  Anadara,  Dentalium  et 
Murex  tenuispinatus  (ce  dernier  atteint  parfois  une  longueur 
de  10  «^"^  5).  Plus  loin  de  la  mer,  en  s'approchant  des  collines, 
ce  sont  les  espèces  de  Hemicardium  et  Dosinia  qui  semblent 
prédominer,  tandis  que  dans  des  passes  desséchées  de  la  baie, 
on  trouve  par  milliers  des  petits  Pirenella.  Les  apports  des 
vagues  de  tempêtes  sont  dignes  de  remarque,  Echinometra 
Uicunter  se  rencontre  çà  et  là  avec  ses  piquants  intacts,  il  est 
accompagné,  par  places,    d'un    Cidaris  à   grandes    radioles,    de 


872  Vllie  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

coloration    rougeàtre,     atteignant    parfois    8   à    10    centimètres 
(Phyllacanthus  imperialis). 

A  l'Est  du  plateau  d'Abou  Schaar,  il  n'y  a  pas  moins  de 
trois  de  ces  plages  formant  des  gradins  bien  marqués,  dont 
chacun  est  couvert  de  cotjuilles  brisées  et  plus  ou  moins 
altérées. 

Mais  si  riche  en  coquilles  que  soit  le  rivage,  sa  faune  ne 
peut  être  comparée  avec  celle  des  écueils  bas  ou  des  falaises 
de  la  plage  soulevée,  qui  se  tiennent  de  6  à  qS  mètres  au- 
dessus  du  niveau  de  la  mer  et  qui  sont  par  places  (par 
exemple  au  Gebel  Zeit,  Ras  Gharib  et  Ras  Gimsah)  recouverts 
d'une  multitude  de  beaux  échantillons  de  Gastropodes  délica- 
tement ornés  et  de  Bivalves,  dont  Tun  de  nous,  seul,  a 
recueilli  plus  de  i5oo  exemplaires  (1).  Les  coraux  ne  sont  pas 
ici  aussi  communs  que  dans  les  récifs  situés  à  une  altitude 
plus  élevée,  mais  ils  ne  sont  pas  rares.  Les  formes  caractéristiques 
sont:  Goniastrœa  sp,,  Porites  solida,  Cœloria  arabica,  des  Orbi- 
cella,  des  Cyphasirœa  et  des  Siderastrœa.  Certains  oursins  ont 
une  large  répartition  :  Laganum  depressum  et  les  radioles  aplaties 
du  grand  Heterocentrotus  mamillatus,  se  trouvent  en  abondance 
dans  le  calcaire  en  certains  points.  Ces  assises,  malgré  la  richesse 
extraordinaire  de  leur  faune  qui  charme  le  collectionneur,  ne 
contiennent,  en  somme,  que  des  cocpiilles  d'âge  récent  et  ne 
sont  à  coup  sûr   pas   antérieures  au   Pleistocène. 

Elles  contrastent  considérablement  avec  les  récifs  plus 
élevés  (N"  3),  situés  loin  de  la  mer,  à  une  altitude  de  ii5  à 
170  mètres,  qui,  au  lieu  de  Laganum  et  Heterocentrotus,  ren- 
ferment Brissus  carinatus,  étroitement  allié  à  Brissus  œgxptiacus 
du  Miocène  supérieur,  et  Clypeasfer  humilis,  qui  présente  une 
ressemblance  remarquable  avec  Clyyeaster  Priemi,  également 
du  Miocène   supérieur  (2). 

Les  coraux  sont  aussi  dillcrents  :  Dans  les  plages  élevées 
d'Abou  Schaar  et  Ouadi  HamraAvein,  les  Goniastrœa  et  Porites 
sont  remplacés  par  des  formes  de  Leptastrœa  et  de  Fapia. 
dont  la  plupart  dos  espèces  sont  récentes,  quoique  quelques- 
unes  aient  un  caractère  à  coup  sûr  ])répliocène.  Cette  troisième 
série  n'a  pas  seulement   subi   le   mouvement  d'élévation  directe 

(!)  \o\vBuUen  Neuton,\n  Geological  Magazine, Nov.  et  Dec.  1900,  pp.  500-514, 
ot  5U-560. 

(2)  Voir  pour  folte  «tudc  dos  (".oraux  «l  «les  Oursins  le  travail  île  M.  Ghkgouy, 
sous  presse,  dans  le  Geological  Mni/azinc. 


T.    BARRON   ET   W.    F.    HUME  8^3 

des  couches  à  Laganum,  mais  elle  a  aussi  été  afTectée  par 
les  mouvements  qui  ont  produit  les  crêtes  parallèles  du  Gebel 
Esch  (N«  4)'  de  sorte  que  la  détermination  de  son  âge  est 
d'une  grande  importance  pour  fixer  Tépoque  où  se  sont  pro- 
duites quelques-unes  des  principales   failles  de  la  région. 

En  se  basant  sur  les  recherches  du  docteur  Gregory,  il 
semble  possible  de  conclure  que  ces  assises  ont  été  formées 
à  une  période  très  ancienne  du  Pleistocène,  doiU  la  faune 
présente  des  types  anciens,  associés  à  des  espèces  qui  vivent 
encore  actuellement. 

Nous  en  avons  dit  assez  pour  montrer  qu'il  y  a  ici  une 
inversion,  dans  l'ordre  stratigraphique,  semblable  à  celle  qu'on 
observe  dans  les  terrasses  de  rivières  :  les  dépôts  qui  sont 
les  plus  élevés  sont  en  même  temps  les  plus  anciens.  Cette 
manière  d'expliquer  les  faits  implique  la  conclusion  que  les 
l'écifs  coralliens  ont  été  formés  pendant  une  période  de  soulève- 
ment séculaire,  ainsi  que  l'ont  reconnu,  il  y  a  longtemps  déjà, 
Klunzinger  et  d'autres  auteurs.  On  a  vu  aussi  (ju'il  s'est,  appa- 
remment, écoulé  un  temps  très  long  enti^e  la  formation  de  deux 
récifs.  Ces   faits  nous  suggèrent  l'explication  suivante  : 

Le  premier  grand  mouvement  de  l'ère  tertiaire,  dans  la 
l'égion  de  la  Mer  Rouge,  paraît  dater  du  Miocène  inférieur, 
il  est,  du  moins,  postérieur  à  l'Eocène,  puisqu'il  affecte,  en 
les  faillant,  les  assises  éocènes  des  Collines  de  la  Mer  Rouge.  Des 
couches  que  l'on  considère  comme  appartenant  au  Miocène 
inférieur  se  sont  déposées  dans  les  espaces  produits  par  la  dislo- 
cation (fîg.  I,  q).  Plus  tard,  probablement  durant  le  Pliocène, 
et  à  la  suite  de  mouvements  postérieurs  du  sol,  les  récifs 
coralliens  ont  commencé  à  se  former  sur  le  versant  de  la 
chaîne  granitique  et  gneissique  :  mais  aussitôt  que.  comme 
conséquence  du  soulèvement  et  de  la  dénudation  continus, 
les  vallées  ont  pris  naissance  dans  la  plaine,  les  torrents 
ont  apporté  des  matériaux  détritiques  et  les  conditions  sont 
devenues  défavorables  pour  la  formation  de  vrais  récifs  ;  il 
y  a  eu  alors  production  seulement  de  gi'aviei's  de  roches  ignées. 
Cette  manière  de  voir  présume  l'existence  d'un  régime  de  pluies 
différent  du  régime  actuel,  comme  l'ont  indiqué  déjà  Dawson, 
Hull,  Lyons,  etc..  C'est  seulement  quand  l'état  désertique 
actuel,  sans  pluies,  prit  naissance,  que  les  récifs  coralliens 
recommencèrent  à  s'édifier  sans  trouble.  Telle  parait  être 
l'explication  la  meilleure  et  la  plus  naturelle  pour  rendre  compte 


874 


Vni'^  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 


des  deux  périodes  d'activité  corallienne  ;  l'élévation  séculaire 
explique  aisément  les  différences  d'altitudes  actuelles  des  diverses 
formations. 

Coupes  schématiques  montrant  la  formation  du  bassin  miocène. 

Fig.i. 


Fig.  2 


LtIGENDE  COMMUNE  AUX   FIC.UHRS   1    ET  2. 

1.  Calcaire  miocène.  4.  Calcaire  crétacé. 

2.  Eoc^nc.  o.  GWîS  de  Nubie. 

3.  Couchos  d'Esnoh .  F.  Failles. 

En  résunir,  pour  le  Pleistocène,  les  principaux  faits  que 
nous  avons  cherché  à  mettre  en  évidence  dans  ce  mémoire,  sont  : 

I"  La  rupture  et  la  destruction  dt'  la  hai'ricre  éocène  entre 
le  plateau  principal  et  Ahou  Had,  donnant  naissance  au  Ouadi 
K(»neh.  tel  que  nous  le  connaissons  aujourd'hui,  permettant  le 
passage  «les  cailloux  et  «graviers,  (jui  vtMiaient  des  massifs  de 
roches   igné(»s  et    se    s  )nt    déposés   prol)ai)lement   dans   un  lac  : 

•j"  Le  dépôt  (le  graviers  «le  roches  ignées  dans  la  partie 
la    plus    basse  du  Onadi  Keneh  et  sur  la  rive  opposée  du  Nil  : 

'3"  Li  rupture  de  cette  barrière  de  graviers  pour  forir.;er 
la    vallée   du   Nil  («l'après   les  travaux   de  M.    Beadnell)  : 

^"  La  formation  de  la  vallé(î  transversale  du  Ouadi  Gareya 
à  la  suite  de  la  rupture  de  la  barrière  (|ui  joignait  Ahou 
Had    au   Gebcl    Serrai  ; 


T.    BAHRON  ET  W.    F.    HOME  8^5 

5^  La  formaUen  de  récifs  coralliens  dans  la  Mer  Rouge 
et  le«r  élévation  subséquente  h  Taltitude  de  170  m.  au-dessus 
de  la  mer  ; 

6"  La  formation  principale  du  Gebel  Esch  parallèlement  à 
la  Mer  Rouge,  dont  Tâge  est  mis  en  évidence  par  l'incli- 
naison (20"  vers  l'Est)  du  récif  corallien  pleistocènc,  sur  le 
tlanc  de  la  chaîne   granitique. 

Graviers    pliocénes.   conglomérats   et  calqaires. 

En  1886,  le  professeur  Mayer-Eymar,  dans  un  mémoire 
intitulé  :  «  Zur  Géologie  ^'Egyptens  (i)  »,  appelait  l'attention 
sur  l'existence  de  perforations  de  TAthodomus,  etc.,  et  de  bancs 
d^holtres.  au  pied  du  Mokattam,  vers  TEst,  et  réexaminait  la  zone 
à  Clypeastres  bien  connue,  auprès  de  Gizeh.  Dans  des  sables, 
tout  près  de  là,  il  trouva  de  nombreuses  espèces  de  mollus 
ques,  qui,  pour  plus  de  la  moitié,  appartiennent  à  la  faune  médi- 
terranéenne actuelle,  mais  compi^ennent  aussi  quelques  formes 
mio-pliocènes  ou  nouvelles.  R  conclut  que,  d'après  tous  les  faits 
observés,  la  vallée  du  Nil  était  recouverte  par  les  eaux  de  la 
mer,  au  moins  jusqu'à  Assouan,  à  une  époque  très  récente,  soit, 
par  exemple,  il  y  a  6000  ans.  Dawson  considère  aussi  d'ailleurs 
les  vallées  du  Nil  et  du  Jourdain  comme  de  longs  et  étroits  bras 
de  mer,  durant  sa  «  période  pluviale  »  (2).  M.  Mayer-Eymar 
va  plus  loin,  il  n'est  pas  possible,  selon  lui,  que  la  mer  dilu- 
viale  égyptienne  ait  été  limitée  à  la  vallée  du  Nil  et  il  dit 
avoir  trouvé  lui-même  des  formations  marines  caractérisées 
(MeeresgerôUe)  à  i5o  m.  environ  au-dessus  du  niveau  de  la 
mer,  au  N.W.  de  Minieh,  dans  une  des  larges  vallées  qui 
s'ouvrent  là.  Cela  le  conduit  beaucoup  plus  loin  encore  :  Non 
seulement,  dit-il,  la  mer  recouvrait  tout  le  Sahara,  mais  encore 
cette  mer  avait  avec  l'Océan  Atlantique  une  autre  communi- 
cation que  le  détroit  de  Gibraltar,  car  la  faune  qu'il  a  trouvée 
en  Egypte  au  Ouadi  El  Mellaha  est  composée  d'espèces  spé- 
ciales aujourd'hui  à  la  côte  de  Sénégambic  ou  tout  au  moins 
très  communes  sur  cette  cAte.  Les  formes  égyptiennes  sont, 
il  est  vrai,  de  plus  petite  taille,  mais  M.  Mayer-Eymar 
admet  pour  expliquer  ce  fait  que  l'eau  de  la  mer  était 
exceptionnellement  froide.   Il    conclut   finalement  que,    pendant 

(1)  Vierteljahrschr.  Zurich  .\aturf.  (iesellschaft.  -  Août  1886. 

(2)  Modem  Science  in  Bible-landu. 


8^6  VU1«  GOBfGRÈS  GéOLOGIQUB 

la  période  du  Grand  Glaciaire,  les  plus  hautes  montagnes 
d^Égypte  étaient  couvertes  de  neige  et  de  glace,  àa  moins 
durant  la  majeure  partie  de  Tannée,  et  que  le  Nil,  qui  se 
jetait  dans  la  mer  à  Assouan,  charriait  de  la  glace  pendant  la 
même  période. 

Quoiqu'on  puisse  penser  de  la  seconde  partie  de  ces  con- 
ceptions théoriques,  l'œuvre  du  «  Survey  »  a,  par  Fétude  des  faits, 
prouvé  que  la  mer  s'est  étendue  au  moins  jusqu'à  la  latitude 
d'Esneh  (aS©  N.).  En  i896  M.  BaiTon  a  le  premier  trouvé,  dans 
la  vallée,  près  d'Erment  (tout  près  de  Louqsor),  un  calcaire 
contenant,  outre  des  traces  de  coquilles  de  Lamellibranches  et 
des  radioles  d'Echinides,  de  nombreux  Foraminifères  appar- 
tenant aux  genres  :  Textularia,  Globigerina,  Gypsina,  Amphis- 
tegina  et  Operculina,  Quant  à  leur  âge,  deux  des  cinq  espèces 
nommées  par  M.  Chapman  (i)  ne  se  rencontrent  pas  dans  des 
assises  antérieures  au  Miocène  et  Tune.  Operculina  ammonoi- 
dea,  n'est  pas  connue  jusqu'ici  dans  des  assises  antepliocènes. 
de  sorte  que  ces  Foraminifères  ne  proviennent,  à  coup  sûr. 
pas  des   calcaires  éocènes  ou  crétacés  abrasés  (q). 

Un  peu  plus  tard,  M.  Beadnell  a  découvert  les  mêmes 
assises  près  de  Thèbes. 

Cette  note  n'a  d'ailleurs  pas  pour  but  principal  d'étudier  la 
distribution  de  ces  dépôts  dans  la  vallée  du  Nil.  mais  plutôt 
leur  extension  dans  la  grande  vallée  latérale  du  Ouadi  Keneli. 
Autour  Keneh  le  voyageur  peut  voir  au  Nord,  au  Nord-Est 
et  à  l'Est,  trois  groupes  de  plateaux  escarpés.  A  la  base  de 
ces  plateaux  s'étendent  deux  longues  terrasses  basses  qui  sont 
l'objet  de  notre  étude   actuelle. 

Tout  d'abord,  au  voisinage  uième  de  Keneh,  elles  sont 
recouvertes  de  fragments  de  roches  ignées,  mais  bientôt  après 
la  sortie  de  la  ville,  la  terrasse  méridionale  se  modifie  et 
elle  est  constituée  par  un  conglomérat  superficiel  de  cailloux 
de  silex  reposant  sur  des  marnes  el  grès  fissiles.  Il  n'en 
est  pas  de  même  vers  le  Nord,  car  la  terrasse  qui  fait  face 
à  la  vallée  est  presque  entièrement  constituée  par  des  blocs 
«le  roches  ignées  ;  mais  si  Ton  franchit  la  falaise  et  si  l'on 
traverse  le  plateau  qui  s'étend  dans  la  direction  du  Gebel  Arras, 

{])  Geolog.  MauMzlne,n'427.  New  Séries  Décade  IV, V(»l.  III,  n»  1,  1900,pp.  U-17. 

(2)  Bien  que  1rs  résultats  «lo  M.  Chapman  aient  été  conteslês  par  M.  BUincken- 
liorn  (Z.  d.  D.  g.  G.)^  qui  rattache  ces  assises  à  ses  couches  i\  Mflanin,  nos  décou- 
v«^rtes  (les  calcaires  d'Ouadi  Kenc^li  nous  empêchent  de  le  suivre. 


T.    BARRON  ET   W.    F.    HUME  837 

on  observe  an  rapide  changement  dans  les  assises  qui  3ont  unique- 
ment composées  de  matériaux  provenant  des  collines  éocènes. 
Depuis  le  sommet  du  Gebel  Arras,  on  voit  un  long  plateau 
blanc  qui  s'étend  au  pied  de  Tescarpement  d*Abou  Had,  et  entre 
cette  dernière  chaîne  et  le  Gebel  Serrai;  on  peut  reconnaître,  en 
Texaminant  de  plus  près,  que  ce  plateau  est  formé  par  des 
calcaires  reposant  sur  des  marnes  gypseuses  jaunâtres. 
En  résumé  et  d'une   manière  générale  : 

i®  Entre  le  Gebel  Abou  Had  et  le  Gebel  Serrai,  à  la  base  de 
ces  escarpements,  s  étend  un  plateau  constitué  par  des  conglo- 
mérats à  silex,  surmontant  un  calcaire  blanc  qui  recouvre  lui- 
jmême  des  marnes  et  grès  fissiles.  Cette  série  varie  beaucoup, 
les  calcaires,  surtout  vers  l'Est,  étant  lenticulaires  et  diminuant 
jrapidement  d'épaisseur. 

2®  Cette  série   se    termine  à  l'Est   d'une  iaçon  très  abrupte 

su  sommet  d'une  crête  basse  qui  s'étend  N.-S.  du  Gebel  Abou  Had 

^LU  Gebel  Serrai  ;  on  peut  en  inférer  qu'il  y  avait  une  ligne  de 

:tfalte  continue, joignant  les  deux  plateaux,  au  moment  du  dépôt 

^e   cette  série  pliocène. 

30  L'existence  de  cette    ligne   de   faite    est    prouvée  d'autre 

^art  par  le   fait  que  le  conglomérat  a  une  plus  grande    puis- 

^^ance  et  que  ses  éléments  sont  plus  gros   vers  le  bord  Est  du 

^idépôt  de  graviers,  et  par  le  fait,  plus  frappant  encore,  que  les 

.^r-oches  ignée»  n'entrent  pas  dans  sa  composition,  tandis  qu'elles 

nt  aciaellenient  communes  dans  le  Ouadi  Gareya  qui  traverse 

lipie  de  faîte. 

4*  Les  conglomérats  ont  pour  origine  directe  la  dénudation 
calcaires  et  marnes  éocènes  qui  forment  leur  substratum; 
faible  résistance   de  ces  assises   a  rendu  l'érosion  particuliè- 
ement  rapide. 

Si,  quittant  le  Ouadi  Keneh,  nous  faisons  une  coupe  E.-W.  de 
s  assises,    en  descendant  du  Gebel   Serrai  vers  la  vallée  du 
il,  nous  voyons,  à  partir  du   contact  avec  l'Eocène,  la  succes- 
ion   suivante,   de   haut  en  bas  : 

1.  Au  contact,  brèche  de  calcaire   à   silex  et  à  cherts  avec 
e  minces  lentilles  calcaires  interstratifiées. 

2.  Conglomérat  à  éléments   bien  arrondis. 

3.  Calcaire  blanc   pur.  quelquefois   faiblement   siliceux. 

4.  Marnes  et  argiles. 

5.  A  la  limite  de   la  zone  cultivée,   argiles  sableuses  conte- 


878  VI1I«  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

nant  une  forte  proportion   de  chaax  et  très  employées  comme 
amendement. 

Autant  que  nous  avons  pu  en  juger,  les  couches  ne  sont 
pas  inclinées,  les  assises  observées  à  la  limite  de  la  zone 
cultivée  sont  donc  les  plus  inférieures  de  la  série.  La  succes- 
sion est  celle  qu'on  observe  dans  une  région  en  voie  d'affais- 
sement où  se  déposent  d*abord  les  sables  et  les  ai^iles»  dans 
Teau  peu  profonde,  puis  les  marnes  et  les  calcaires,  quand  Teau 
est  devenue  plus  claii*e  et  le  bassin  plus  profond.  L'épaisseur 
de  ces  assises  est  inconnue  puisqu'on  n'a  pu  observer  leur 
base,  mais  il  ne  parait  pas  douteux  qu'elles  s'étendent  en  tra- 
vers de  la  vallée  du  Nil  sous  les  alluvions  du  fleuve. 

Il  y  a  trois  motifs  principaux  pour  considérer  ces  assises 
comme  pliocènes  :  En  premier  lieu,  elles  n  ont  pas  de  ressem- 
blance avec  les  dépôts  miocènes  connus  en  Egypte;  en  second 
lieu,  elles  sont  identiques,  dans  toutes  leurs  particularités  essen- 
tielles, aux  couches  à  Foraminifères  de  la  Vallée  du  Nil: 
enfin,  elles  sont  plus  anciennes  que  les  graviers  pleistocènes 
qui   les   recouvrent  en  discoixlance. 

Ces  faits  et  surtout  Torigine  marine  probable  des  calcaires 
du  Ouadi  Keneh,  nous  ouvrent  de  vastes  horizons  sur  les 
mouvements  tectoniques  qui  ont  eu  lieu  dans  cette  région, 
avant  et  après  le  dépôt  de  ces  couches.  Avant  les  travaux 
du  «  Survey  »  dans  cette  contrée.  T existence  d'un  fjord  marin 
dans  la  Vallée  du  Nil  était  prouvée  seulement  par  la  présence, 
auprès  du  Caire,  à  l'altitude  de  70  mètres,  d'une  plage  per- 
forée par  des  mollusques  lithophages  et  d'une  autre  plage  à 
l'entrée  du  Fayouni.  On  en  pouvait  conclure  que  la  mer 
s'était  avancée  jus({u'au  voisinage  de  Girgeh,  mais  cela  n'im- 
pliquait pas  la  présence  de  dépôts  marins  dans  le  Ouadi 
Keneh  et  i)lus  au  Sud.  Si  l'on  considère  leur  épaisseur  dans  cet 
Ouadi,  il  faut  admettre  ([ue  la  sédimentation  n'a  pas  été 
uniforme  :  en  effet,  M.  Beadnell  a  trouvé  des  calcaires  de 
même  âge  dans  la  vallée  du  Nil,  sur  une  étendue  considé- 
rable au  N.  de  Keneh,  mais  on  ne  les  observe  pas  plus  au 
Nord,  dans  la  plaine  de  Kcou,  par  exemple,  et  il  faut  arriver 
près  du  Fayoum,  pour  les  rencontrer  de  nouveau  ;  il  semble 
donc  probable  qu'il  y  a  une  ligne  de  faîte  ou  un  anticlinal 
E.-W.  (correspondant  aux  régions  où  ces  calcaires  n'ont  pas 
été  observés)  de  part  et  d'autre  duquel,  au  N.  et  au  S.,  les 
calcaires  se  sont  déposés   dans  des  eaux  plus  profondes. 


T.    BARRON   ET   W.    F.    HUME  879 

Revenons  maintenant  au  Ouadi  Keneh,  nous  avons  constaté 
que  les  calcaires  sableux  s'y  trouvaient  à  plus  de  3oo  mètres 
au  dessus  de  la  mer,  il  est  par  suite  évident  qu*il  y  a  eu  un 
soulèvement  relatif  supérieur  à  ce  chiUre,  il  faut  donc  se 
demander  quelle  a  été  Tamplitude  du  mouvement  d'affaisse- 
ment dans  la  région  ;  la  base  de  ces  dépôts  pliocènes  n'a 
jamais  été  observée,  tout  tend  à  prouver  qu'ils  ont  une 
épaisseur  considérable.  Puisqu'ils  sont  à  présent  à  plus  de 
3oo  mètres  au-dessus  du  niveau  de  la  uier,  il  faut  admettre 
un  affaissement  égal  ou  supérieur,  car  il  est  certain  que  le 
calcaii'e  n'a  pas  été  la  dernière  assise  déposée,  à  moins  qu'il 
y  ait  eu  un  brusque  mouvement  d'élévation,  ce  que  rien  ne 
justifie,  tout  tendant  au  contraire  à  prouver  un  aQaissement 
et  une  élévaticm  graduels,  et  l'un  d'entre  nous,  M.  Barron, 
pense  même  que  l'épaulement  du  Gebel  Arras  (qui  est 
à  4^2  m.  au-dessus  du  niveau  précédent)  et  peut-être  même 
son  sommet,  étaient  submergés;  ce  qui  expliquerait  la  ressem- 
blance des  fragments  de  calcaire  qu'on  rencontre  à  la  surface 
avec  la  belle  brèche  rouge,  qui  se  trouve  au  contact  de  ces 
assises   pliocènes   et  du  calcaire   éocène. 

On  sait  maintenant  que  le  mouvement  de  fracture  qui  a 
été  l'origine  de  la  Vallée  du  Nil  a  produit  aussi  le  Ouadi 
Keneh.  Il  est  très  probable  que  les  failles  qui  nous  occupent 
sont  de  la  même  période  et  on  peut  à  juste  titre  supposer 
que,  avant  que  la  mer  pût  atteindre  le  Ouadi  Keneh  par  la 
Vallée  du  Nil,  un  lac  d*eau  douce  s'était  formé  ici,  dans 
lequel  ont  été  charriés  et  se  sont  déposés  les  sables,  les 
calcaires  et  les  marnes  inférieurs  de  la  série.  Quand  la  mer 
s'est  avancée  dans  la  vallée,  ce  lac  a  été  englouti  par  elle 
et  des  assises  marines  ont  succédé  aux  assises  lacustres. 

D'après  le  niveau  occupé  aujourd'hui  par  ces  assises,  elles 
se  seraient  étendues  bien  au  N.  dans  le  Ouadi  Keneh  et  à 
l'E.  dans  le  Ouadi  Nagateir.  A  cet  égard,  il  est  intéressant 
de  trouver,  dans  une  ancienne  excavation  romaine,  une  coupe 
montrant  des  sables  stratifiés  semblables  à  ceux  qu'on  a  ren- 
contrés dans  les  sondages  de  la  vallée  du  Nil  ;  mais,  jusqu'à 
présent,  on  ignore  d'une  façon  précise  quelle  est  l'extension  de 
de  ces  sables,  en  remontant  le  Ouadi   Keneh. 

Quelques  vues   théoriques  qu'on    adopte,    il   est  certain  en 

fait,  que  ces  assises  résultent  directement  des  mouvements  de 

facture,   qui    ont  relevé    le    plateau  éocène    aux    environs    de 


88o  VUl*   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Keaeh  et,  inversement,  comme  nous  savons  qu*elles  sont  d*âge 
pliocène,  nous  pouvons  dire  que  Tensemble  des  failles  est 
également  d^âge  pliocène  (fig.  i,  2).  On  arrive  à  la  même 
conclusion  pour  les  fractures  (rifts)  principales  de  la  Mer  Rouge. 
Ainsi,  si  le  Pleistocène  est  essentiellement  une  période  de 
changements  terminaux  qui  annoncent  Tétat  de  choses  actuel, 
le  Pliocène,  dans  cette  partie  de  TEgypte,  nous  montre  un 
tableau  très  différent  dans  ses  premières  périodes  de  ceux 
qui  Tout  précédé  ou  suivi,  car  il  est  essentiellement  caracté- 
risé, par  la  formation,  non  seulement  de  vallées  de  fracture 
de  second  ordre,  mais  surtout  de  grandes  fentes  (rifts)  qui 
sont  des  traits  caractéristiques  essentiels  de  la  région  du  N.-E. 
de  l'Afrique,  telles  que  la  Mer  Rouge  (avec  l'invasion  des 
faunes  des  mers  plus  méridionales),  le  golfe  de  Suez,  le 
grand  escarpement  des  Collines  de  la  Mer  Rouge  avec  ses 
chaînes  parallèles,  la  direction  principale  de  la  vallée  du  Nil 
et  du  Ouadi  Keneh,  ces  derniers  formant  en  partie  des  bras 
de  mer  qui   s'étendaient  loin  dans  les  terres. 

Miocène 

Dans  son  rapport  sur  la  Géologie  et  le  Pétrole  de  Ras  Girasah 
et  du  Gebel  Zeit,  M.  Mitchell  (i)  discute  Texistence  de  couches 
du  Miocène  supérieur  dans  ces  régions,  en  se  basant  sur  les 
déterminations  faites  par  le  professeur  Mayer-Eymar  de  fos- 
siles recueillis  par  lui,  et  il  établit  la  large  extension  des 
dépôts  de  cet  âge  entre  les  Collines  de  la  Mer  Rouge  et  le 
golfe  de  Suez.  Nous  ne  pouvons  guère  ajouter  que  des  détails 
aux  observations  de  ces  auteurs.  En  1899,  M.  R.-B.  Newton 
a  rapporté  au  Tortonien  les  huîtres  recueillies  par  nous  : 
Ostrea  Girgensis.  O.  crassissima,  O,  {Alectryonia)  Virleti, 
ainsi  que  Chlamys  scabrella  ;  Mayer-Eymar  avait  aussi,  d'ailleurs, 
reconnu  la   plupart  de   ces  espèces. 

Ces  assises  n'en  sont  pas  moins  très  intéressantes  pour 
l'histoire  de  la  terre,  car  bien  qu'on  ne  connaisse  leurs  aflleu- 
rements  que  dans  les  vastes  plaines  situées  entre  les  Collines 
de  la  Mer  Rouge  et  le  golfe  de  Suez,  où  elles  ont  été  pré- 
servées sans  doute  parce  qu'elles  occupent  le  centre  d'un 
bassin  synclinal,  elles  demeurent  là  comme  un  témoin  de 
l'ancienne  extension  d'une    Méditerranée  qui    s'étendait  vers   le 

(1)  Report  on  thr  (ieology  and  Petroleum  0/  Ras  Gemsah.  —  1^*87,  p.  SSî. 


T.    BARRON   ET   W.    F.    HUME  88l 

Sud  presque  jusqu  au  ay  ilegn»  de  latitude  N,  ;  en  même 
temps,  Tabsence  presque  complète  de  représentants  de  la  faune 
éryUiréenne,  parmi  les  fossiles  de  ces  assises,  nous  montre  que 
la  i^nde  période  de  fractures  n'avait  pas  encore  commencé  (i). 

EOCÈNE 

Nous  avons  vu  <léjà  que  les  assises  éocènes  forment  un  pla- 
teau continu  au  nord  de  Kenoli.  entre  le  Nil  et  le  Ouadi  Keneli, 
tandis  qu'au  Sud  et  à  l'Est  de  cette  ville  elles  constituent  des 
lambeaux   isolés  généralement  limités   par  des  failles. 

Une  étude  plus  approfondie  montre  qu'on  peut  les  diviser 
en  deux  séries  principales  :  a)  un  groupe  épais  de  calcaires 
auxquels  on  peut  donner  le  nom  de  calcaires  du  Serrai  parce 
que  leur  succession  est  bien  visible  dans  ce  massif,  et  b)  un 
gi*oupe  épais  d*argiles  schisteuses,  marnes  et  calcaires  marneux 
que  nous  avons  nommé  argiles  schisteuses  (TEsneh  (Esna 
shales). 

Les  caractères  lithologiques  des  Calcaires  du  Serrai  sont 
constants  dans  toute  la  région  éoccne  qui  environne  Keneh.  Leur 
succession  est  la  suivante  : 

I .  Au  sommet  du  plateau,  un  calcaire  contenant  généralement 
une  petite   Nummulite. 

Q.  Calcaire  nodulaire  qui  fornu*  une  falaise  distincte,  abrupte 
autour  de  l'escarpenienl  :  sa  puissance  au  G.  Serrai  est  environ 
de  3  mètres. 

3.  Calcaires  avec  bancs  de  silex  épais  de  plus  de  aoo  m. 
Ce  sont  ces  calcaires  qui  forment  les  beaux  précipices  qui  ren- 
dent si  diflicile  l'ascension  de  l'extrémité  méridionale  du  Gebel 
Abou  Had. 

4**  A  la  base,  calcaire  crayeux,  rose  quand  il  est  exposé  à 
l'air,  équivalent  exact  de  la  couche  dans  laquelle  sont  creusées 
les  «  Tombes   des  Rois  »   à  Thèbes. 

Les  argiles  schisteuses  dEsneh  sont  surtout  développées 
vers  l'extrémité  Sud  du  G.  Abou  Had.  Ce  groupe  est  formé,  à 
la  base,  de  calcaires  jaunes,  auxquels  succèdent  les  argiles 
schisteuses  vertes,  divisées  elles-mêmes  en  deux  par  un  cal- 
caire jaune  supérieur  qui  recouvre  le  calcaire  inférieur  et  les 
ailles. 

(  1)  GeoL  Magazine^  Mai  1899,  p.  204.  Depuis  notre  communication,  M.  Blan- 
ckenhom  a  rapporté  ces  coucties  au  Miocène  inférieur,  et  exprimé  des  opinions 
sur  lesquelles  nous  reviendrons  dans  notre  a  Survey  Report  ». 


:i6. 


SS2  Vni«  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Uépaisseur  totale  de  TEocène  aux  environs  de  Keneh  est 
de  347  m.,  se  décomposant  comme  il  suit  : 

:    Calcaire  nummolitique. 

/^  1     .        j     c!        ")  Calcaire  nodulaire.  .      -      .^ 

Calcaires  du  Serrai  {   ^  ^     *  .  1      m         )  aa5  mètres. 

Calcaire  avec  bancs  de  silex. 

Calcaire  rose. 

Schistes  verts. 
Argiles  schisteuses  d*Esneh  {  Calcaires  jaunes  et  ]  1222  mètres. 

Marnes  à  Pecten, 

La  détermination  de  la  position  stratigraphique  de  ces 
assises  parait  n'offrir  aucune  difficulté,  puisque  tous  les  fossiles 
qui  y  ont  été  trouvés  et  tous  ceux  qui  ont  été  recueillis 
au  même  niveau  dans  le  voisinage  sont  des  espèces  du 
Libysche  Stufe  de  Zittel,  c'est-à-dire  du  Suessonien.  Leur 
attribution  première  à  TÉocène,  est  due  à  Delanouc  (i).  On 
a  trouvé,  en  assez  grande  abondance,  de  petits  nautiles  à  la 
partie  supérieure  des  argiles  schisteuses  vertes,  mais  les  assises 
les  plus  caractéristiques  de  la  série  inférieure  sont  les  «  Marnes 
à  Pecten  »  qui  forment  la  base  des  dépôts  éocènes,  à  la  fois 
sur  le  versant  E.  et  sur  le  versant  W.  des  collines  de  la  Mer 
Rouge. 

Autant  que  nous  pouvons  en  être  certains,  il  semble  que 
l'existence  de  dépôts  éocènes  sur  le  versant  Est  des  Collines 
de  la  Mer  Rouge,  ait  passé  généralement  inaperçue  jusqu'à 
notre  expédition  à  Aradia,  qui  a  eu  pour  résultat  la  décou- 
verte des  assises  crétacées  du  Ouadi  llainmama  ot  des  Esna 
shales  qui  les  recouvrent  en  discordance,  et  qui  nous  a  montré 
l'extension  actuelle  de  cet  Eocène,  à  peu  près  complètement 
dépourvu  de  fossiles.  Il  est  important  d'ailleurs  de  reconnaître 
que  le  D^  Schweinfurth  (2)  mentionne  la  présence  de  roches 
de  TEocène  inférieur  au  dessus  des  grès  de  Nubie  dans  le 
Ouadi   Gasus  au   N.   de   Kosseir. 

Régions  éocènes  /aillées  au  Sud  de  la  latitude  2^^  N.  — 
Tandis  qu'à  l'W.  des  Collines  de  la  Mer  Rouge,  les  aftleure- 
ments  éocènes  sont  plus  ou  moins  continus,  ils  constituent  à 
l'Est  de  cette  chaint»  une  série  de  lami>eaux  isolés,  ti'ès  éloi- 
gnés les  uns  des  autres,  préservés  par  suite  de  grandes  failles, 

(1)  Delanoue  :  Comptes-Rendus  Ac.  Se,  IS<>8,  lxvii,  p.  701. 

(2)  Allé  Baareste  und  hieroglyphische  Jnschriften  im  yVadi  Gasva.  AbhaDd. 
Kôn.  preuss.  Aknd.  Wissensch.  zu  Berlin,  188.'). 


T.    BAR  BON   ET   W.    F.    HUME  883 

dont  les  strates  sont  généralement  fortement  inclinées  en  sorte 
qu'ils  n*ont  plus  Taspect  habituel  de   plateaux. 

Le  plus  important  de  ces  affleurements  est  le  massif  du 
Gebel  Duwi,  près  Kosseir.  Vers  le  Sud,  il  forme  une  falaise 
blanche  escarpée,  visible  du  centre  des  Collines  de  la  Mer  Rouge 
tandis  que,  vers  le  Nord,  il  s'abaisse  en  une  pente  rapide  de 
i5  à  ao*»  ;  cette  pente  est  d'ailleurs  brisée  par  une  crête  secon- 
daire qui  résulte  de  failles. 

Toute  la  chaîne;  est,  en  réalité,  le  résultat  de  plissements 
complexes  et  de  ruptures  intenses  (i),  les  couches  à  silex  plon- 
geant quelquefois  de  4^^  ^t  reposant  successivement  sur  le  g^ès 
de  Nubie,  les  roches  métamorphiques,  le  granité,  comme  dans 
le  Gebel  Hamrawein.  Nous  avons  dit  que  les  fossiles  ne  sont 
pas  communs,  pourtant  au  Gebel  Nakheil,  colline  située  au  N. 
de  Duwi,  qui  est  en  réalité  un  synclinal  crétacé  et  éocène, 
le  sommet  est  constitué  par  un  calcaire  nummulitique,  qui 
surmonte  une  série  d'assises  rappelant  absolument  la  suc- 
cession observée  près  de  Keneh.  Dans  les  points  où  le  contact 
est  visible,  ces  assises  reposent  en  discordance  sur  les  couches 
crétacées  qu'elles  recouvrent. 

D'autres  lambeaux  éocènes  ont  été  observés  au  Ouadi 
Hamrawein,  dans  la  région  Nord  du  Ouadi  Sageh  et  au  point 
de  rencontre  du  Ouadi  Sefageh  et  du  Ouadi  Ouasif,  au  N.-W. 
du  Ouadi  Om  Tagher,  mais  ils  ne  diffèrent  de  ceux  que 
nous  venons  de  décrire  que  par  des  détails  et,  comme  eux, 
ils  sont  d'âge  londinien  (Suessonien). 

Éocène  dans  la  ghaIne  calcaire  de  Mkllaha, 

PRÈS  DU  Gebel  Zeit 

Au  Nord  de  la  latitude  de  27°  N.,  les  assises  éocènes  réap- 
paraissent en  masse,  mais,  fait  assez  curieux,  elles  ont  été 
jusqu'ici  presque  entièrement  ignorées,  probablement  à  cause 
de  l'absence  de  fossiles.  C'est  ainsi  que  M.  Zittel,  dans  sa 
carte  dressée  à  la  suite  de  l'expédition  de  Schweinfurth, 
rapporte  toute  la  série  au  Crétacé  à  Gryphœa  s^esicularis 
et    Ostrea   larça,   parce  que    ces  assises  se    rencontrent  à    la 


(1)  M.  Fraas  a  signalé  en  séance  du  Congrès,  qu'il  avait  également  reconnu 
failles.  (Z.  d.  d.  g.  G.  52.  1-50.  1900). 


l 


S%  VIIl^  CONGRÈS   GEOLOGIQUE 

base  (i).  Mitchell  déclare  nettement  «  que  dans  les  deax 
plaines  qu'il  a  explorées,  il  ne.  semble  pas  qu'il  y  ait  eu  un 
dépôt  quelconque  d*âge  éocène,  les  assises  du  Miocène  supé- 
rieur étant  superposées  directement  au  Crétacé  ».  Aussi  avons- 
nous  été  surpris  de  lire  dans  im  mémoire  récent,  publié  par 
le  D^  Blanckenhorn  (2)  que  «  sous  le  ciUcairo  du  Ouadi  Dhib 
à  Gry'phœa  vesicularis.  Protocardia  biseriaia  et  PUcatula  et 
sous  les  «  Tafle  Maris  »  éocènes  viennent,  suivant  Mitchell  (3), 
des  grès,  des  calcaires  siliceux,  des  argiles  et  des  schistes  », 
Tons  les  détails  contenus  dans  cette  citation  sont  inexacts, 
puisque  Mitcliell  ne  connaissait  aucun  des  fossiles  indiqués 
et  ne  les  a  jamais  mentionnés  :  quant  aux  a  Tafle  Maris  » 
on  en  chercherait  en  vain  l'indication  dans  son  mémoire  par 
la  simple  raison  que  le  D*^  Blanckenhorn  doit  avoir  pris  le  nom 
de  ((  Tafla  Maris  »  dans  nos  notes  de  courses,  ce  nom  étant 
celui  que  nous  avions  donné  en  premier  lieu  à  ce  que  nous 
appelons  maintenant  «  Esna  shales  and  maris  »  (argiles  schis- 
teuses et  marnes  d'Esneh),  parce  que  le  terme  précédent  était 
trop  général.  Comme  fait  certain,  la  chaîne  calcaire  (appelée 
par  nous,  chaîne  calcaire  de  Mellaha),  qui  court  parallèlement 
à  la  chaîne  de  roches  ignées  du  Gehel  Esch,  etc.,  pendant  un 
grand  nombre  de  kilomètres,  est  principalement  constituée  par 
des  assises  éocènes  telles  que  nous  venons  de  les  décrire.  Le 
sommet  et  la  plus  grande  partie  de  la  ligne  de  faite  sont 
formés  de  calcaires  éocènes  à  silex,  qui  surmontent  la  série 
d'Esneh,  montrant  à  sa  base  les  marnes  à  Pecten,  contenant 
Pecten  Mqyer-Ej'niari^  Newton,  et  sous  cet  ensemble  de  cou- 
ches éocènes,  au  pied  des  collines,  on  trouve  une  riche  faune 
crétacée. 

Résumé.  —  Le  fait  le  plus  important,  dans  ce  qui  précède, 
est  runiforinité  des  dépôts  «'ocènes,  dans  toute  la  région  que 
nous  avons  examinée,  d(»  sorte  que  la  mer  a  dû  s'étendre 
sur  toute  la  surface  du  Désert  arabique,  au  Nord  de  la  latitude 

{\)  Scliwoinfurth  d'ailleurs  prévoyait  Texistcnce  de  cet  Eocène  quand  il  disait 
dans  son  important  mémoire  Terra  rncognita  deU  hJgitto  (L'Exploratohe  anno  II 
fasciculi  IV  V,  VI,  p.  4()),qui  est  un  brilla  ni  résumé  de  ses  recherches  étendues  : 
((  Quesl'argine,  che  consiste  di  strati  inferioii  délia  formnzione  nummulilica,lascia 
videre,  al  suo  plede,  la  creta  hianca  colla  (iryjilxva  cesicularis  ». 

(2)  Zeilschr-Deutsch.  Geol.  Gescllsch.  Mw^.  l'JOJ.  -  Note  p.  41. 

(3)  lias  Gemsali  and  Gehel  Zeil,  Report  on  llieir  (îeology  and  Petroleum 
Cairo,  1887,  p.  24. 


T.    BARIION  BT   VV.    P.    HUMR  885 

26°  N.  Les  sédiments  éocènes  ont  été  ensuite  entièrement  enle- 
vés par  la  dénudation,  sauf  dans  les  points  où  ils  avaient 
été  abaissés  par  failles.  Ces  assises  peuvent  être,  au  point 
de  vue  lithologique,  divisées  en  deux  groupes,  bien  qu'au 
point  de  vue  paléontologique  ces  deux  groupes  soient  entière- 
ment d'âge  Suessonien  ou  Libyen.  Ils  diffèrent  considérablement 
Tun  de  l'autre  :  le  supérieur  (faciès  du  Serrai)  est  surtout  com- 
posé de  calcaires  à  nummulites,  nodulaires  ou  contenant  en 
abondance  des  bandes  de  silex,  tandis  que  Tinférieur  (marnes 
et  argiles  schisteuses  d'Esneh)  est,  comme  son  nom  l'indique, 
composé  d'argiles  scliisteuses  vertes,  de  marnes,  de  calcaires 
marneux  jaunes,  contenant  en  abondance,  à  la  base,  Pecten 
Mqyer-Eyrnari,  Comme  nous  allons  le  voir  avec  plus  de  détails 
dans  le  chapitre  suivant,  il  y  a  lo  plus  souvent  discordance 
de  stratification  entre  l'Eocène   et  le  Crétacé. 

Calcaires  crétacés 

On  connaissait  depuis  longtemps  Texistence  de  couches 
du  Crétacé  dans  le  Désert  arabique,  mais  on  n'avait  que  peu 
de  détails  sur  ces  assises  :  le  travail  le  plus  complet  sur  la 
question  était  celui  de  M.  Zittel,  dans  lequel  on  trouvera, 
d'ailleurs,  un  résumé  des  publications  antérieures  (i).  Les  faits 
signalés  les  plus  importants  étaient  :  l'existence  d'épaisses  séries 
du  Cénomanien  et  du  Sénonien  indiquées  d'après  les  observa- 
tions et  les  collections  du  D»  Schweinfurth,  près  du  couvent 
de  Saint- Antoine,  la  découverte  faite  par  le  même  explorateur 
de  couches  à  Gryphaea  vesicularis  dans  la  chaîne  calcaire  à 
l'ouest  du  Gebel  Esch  et  la  présence  près  de  Kosseir.  d'assises 
crétacées  reconnues  d'après  des  fossiles  rapportés  par  Klun- 
zinger  et  déterminés  par  M.  Zittel.  Dans  la  vallée  du  Nil,  des 
marnes,  des  calcaires  et  des  argiles  ont  été  trouvés  par  Figari 
Bey  et  Schweinfurth,  au  dessus  des  grès  de  Nubie  ;  l'examen 
<les  huîtres  d'espèces  variées  et  abondantes  qu'ils  contiennent 
portaient  M.  Zittel  à  les  considérer  comme  étroitement  liées 
au  Campanien   et  au  Dordonien  d'Algérie. 

Tel  était  l'état  de  nos  connaissances  quand,  en  1897,  l'un 
de  nous  commença  l'étude  géologique  de  la  région  comprise 
entre  Keneh  et  Esneh  et  montra  que  certaines  couches  conte- 
nant des  restes  de  poissons,  que  Figari  Bey  avait  mentionnées, 

il)  Beit,  Zur  Geol.  und  l'aleont.  des  libyschen  Wiiste  pp.  LXXVl-LXVII, 


886  VIII«  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

étaient  en  réalité  des  couches  phosphatées,  ayant  probablement 
une  valeur  commerciale.  En  même  temps,  il  recueillait  des 
fossiles  parmi  lesquels  M.  Bullen  Newton  décrivait  une 
nouvelle  espèce,  Trigonarca  multidenfata  et  d'autres  formes 
crétacées.  A  l'automne  de  la  même  année,  la  découveite,  au 
dessus  du  bonebed,  de  couches  à  Ptychoceras,  à  l'Est  de  Keneh, 
nous  permettait  d'établir  la  succession  strati^aphique  sur  une 
base  satisfaisante  et  nous  donnait  le  moyen  d'interpréter,  non 
seulement  les  assises  crétacées  à  l'Est  de  Keneh,  mais  aussi 
celles  qui  se  trouvent  près  de  Kosseir  et  sur  le  versant  Est 
des  Collines  de  la  Mer  Rouge. 

Les  collections  recueillies  par  nous  ont  été  envoyées  au 
Caire,  où  elles  ont  été  étudiés  par  le  D^f  Blanckenhom,  alors 
paléontologiste  du  «  Survey  ».  qui  a  précisément  publié  son 
opinion  dans  le  mémoire  précédemment  cité.  Sa  principale 
conclusion  est  que  la  plupart  des  couches  crétacées  de  la 
région  sont  d'âge  Campanien.  Nous  devons  toutefois  relever 
ici  Tusage  qui  a  été  fait  ainsi  de  matériaux  choisis  dans 
nos  ((  reports  »  non  encore  publiés.  M.  Blanckenhom  aurait 
d'ailleurs  évité  quelques  erreurs,  s'il  nous  avait  soumis  des 
épreuves  avant  la  publication:  cela  était  d'autant  plus  néces- 
saire qu'il  n'a  pas  visité  lui-même  la  région  dont  il  s'occupe 
dans  ce  travail.  Ce  n'est  donc  pas  sans  quelque  autorité 
que  nous  appelons  l'attention  sur  quelques-unes  des  erreurs 
ainsi  mises  en  circulation  et  que  nous  cherchons  à  les 
corriger.  Dès  le  début,  (i)  l'auteur  déclare  que  le  grès  de 
Nubie  est  directement  recouvert  par  le  Sénonien  fossilifère 
dans     les     localités    suivantes  «    à     TW.     du    Gebel     Zeit, 

près  de  Bir  Mellaha,  dans  la  portion  centrale  et  infé- 
rieur edu  Oiiadi  Keneh,  à  TW.  de  Kosseir  dans  le  Ouadi 
Beda,  an  Ouadi  Hamamat  et  près  d'Abou  Qeh  et  d'El 
Gayitha.  »  Pour  ce  ([ui  concerne  la  portion  centmle  et  inférieure 
du  Ouadi  Keneh,  on  peut  immédiatement  établir  que  nulle 
part  il  n'y  a  des  couches  sénonionnes,  recouvrant  le  grès 
de  Nubie  par  la  simple  raison  que  (à  coup  sûr  dans  la  portion 
inférieure)  ces  assises  n'affleurent  pas  du  tout  à  la  surface  ; 
les  assises  éocènes  et  le  Pliocène  ou  les  graviei^s  de  roches 
ignées  s'y  montrent  seuls.  De  m(>me,  le  Ouadi  Hamamat  ne 
contient   pas    trace    de   couches    sénoniennes.  Il   est    clair    que 

(I)  Loc.  cit.  p.  29. 


T.    DARRON  ET  W.    F.    HUME  887 

Fauteur  a   confondu   la  localité  ignorée  près  de  laquelle   nous 

avons  tout  d'abord  découvert  les  couches  à  Ptychoceras  avec 

le   Ouadi    Hamamat,    vallée    bien    connue   où    passe   la  route 

de    Keneh  à  Kosseir.  —    Les  pages  suivantes  ont  trait  à  des 

questions  qui   sont  en   dehors  de  notre  région  d'études,   mais, 

à  la  page  4'»  M.    Blanckenhoru  revient  sur  cette  région  et  il 

cite    comme    des    gisements    distincts  Bir  £1  Beda   et   Bir    El 

Inglisi  qui   sont  deux  noms   différents  d'une  même  localité.  — 

A  la  même   page,    il    semblerait  que  les    couches  à  phosphate 

de  chaux    se   trouvent  «  suivant  les    recherches   de  Barron    et 

Hume  seulement  k  l'ouest  de  la    chaîne  côtière    arabique,    sur 

le  plateau  de  Ouadi  Hamamat  et  entre  Om  Tagher  et  le  Ouadi 

Sefageh.  »  Cette  façon  de  présenter  notre  opinion  est  totalement 

inexacte,  puisque    nos    remarques   subséquentes    vont    montrer 

<[ue  les  couches  phosphatées  se  trouvent  partout  où  les  dépôts 

crétacés    sont    des    dépôts    d'eau    peu     profonde  ;    en   réalité, 

-comme  fait  positif,    ils  existent    à  la  fois  à   l'E.  et  à  l'W.  de 

la  chaîne  Arabique.    En   outre,   ces   dépôts   n'existent    pas    sur 

Je  plateau  du  Ouadi  Hamamat  mais  dans  le  Ouadi  Hammama, 

l'erreur  que  nous  avons  signalée  plus  haut,  se  renouvelant  ici. 

De  même  encore,  p.  4^,    tandis  qu'il    mentionne   les   décou- 

^^'ertes  de  Fraas  à  Hegaza,  près  de  Qus,  Blanckenhoru  a  com- 
^^lètement  ignoré  que  la  nouvelle  espèce,  Trigonarca  muUi- 
^rdentata,  décrite  par  M.  Newton,  provenait  de  collection  recueillie 
our  le  «   Survey  »  dans  ce  voisinage  par  M.  Barron. 

Nous  allons  indiquer  maintenant  les  résultats  les  plus 
mportants  de  nos  recherches.  A  l'Est  de  Keneh  existe  une  ligne 
e  faite  joignant  le  G.  Abou  Had  au  G.  Serrai  ;  vers  l'E.,  cette 
haine  s'abaisse  rapidement  vers  la  vaste  plaine  de  Markh 
e  Hammama,  et  formée  de  ce  côté  par  des  calcaires  d'aspects 
i^'ariés,  découpés  de   ravins  étroits  et  escai'pés. 

A  la  base  de  cet  escarpement,  on  observe  un  plateau  bas 
e  3o  à  5o  mètres  de  hauteur  au-dessus  de  la  plaine.  La  suc- 
ession  des  assises  est  : 

I .  Au  sommet  du  plateau,  un  calcaire  cristallin,  dur,  bleuâti*e, 

ont    la    surface    arasée    montre   de    nombreux    spécimens    de 

éphalopodes  crétacés  (Ptychoceras,  Baculites,   Anisoceras)  (i) 

e  petits  gastropodes    (comme  Actœon  et  Natica)  et  des  pélé- 

^podes    {Protocardia,    Arctica)   passant    inférieurement  à  un 

«Icaire   moins  fossilifère.    Epaisseur  totale  o"^4^- 

il)  Quelques  Bacalites  dépassent  15  centimètres  de  longueur. 


888  VIII*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

a.  Sous  ce  calcaire  est  un  autre  calcaire  plus  clair,  alter- 
nant avec  des  lits  de  Cherté  qui  contient,  dans  ses  couches 
supérieures,  de  beaux  moules  de  Ptychoceras,  Epaisseur  i  à 
2  mètres. 

3.  Un  bone  bed  ou  plus  exactement  un  coproUie  bed,  qui, 
sur  la  cassure,  montre  un  grand  nombre  de  fragments  blancs, 
arrondis,  fragments  d'os  de  poissons,  dents,  etc..  L'épaisseur 
totale  de  cette  couche  est  d'environ  i  mètre,  elle  est  séparée  en 
deux  par  un  banc  de   calcaire  siliceux  de  3o  centimètres. 

4.  A  la  base  un  calcaire  à  Ostracées  épais,  de  i  à  a  mètres, 
recouvrant  une  grande  épaisseur  d'argiles  schisteuses,  vertes 
ou   charbonneuses  qui.  par  places,  atteint  3o  mètres. 

Nous  avons  délimité  ces  assises  pendant  plus  de  20  kilo- 
mètres vers  le  Nord,  elles  forment  une  falaise  abrupte  de  45 
mètres  de  hauteur,  tournée  vers  le  Sud,  tandis  qu'au  Nord  leur 
inclinaison,  qui  est  en  ce  point  d'environ  4**»  l®s  fait  passer 
sous  la  plaine  de   Nagateir. 


Pig.  3.  —  Coupe  schématique  montrant  la  discordance  du  Crétacé  ot  de  i*ÉocèDc 

Lkqe.vdb  :  3.  Calcaires  crétacée. 

1.  Calcaire  nummulitique.  V.  Schistes  de  Nubio. 

2.  Arjçlles  srhisteus«'S  d'Ksnrh.  U.  Li^nf'  de  discordance. 

Discordance  des  assises  crétacées  et  éocènes.  —  En  examinant 
ces  assises  sur  le  plateau,  au-dessus  «lu  Ouadi  Hainmaina, 
nous  avons  tout  d'abord  rencontir  un  mince  conglomérat  formé 
de  cailloux  roulés  tlii  calcaire  à  Pfj'chocer^as,  qui  nous  a  fait 
j)i'ess(»iitir  l'existence  d'une  discordance  centre  les  deux  forma- 
tions, dette  discordance  est  nette  dans  la  petite  vallée  qui  va 
(lu  Ouadi  llannuama  à  Oui  Selliniat.  On  y  voit,  en  ellet,  les 
calcaires  crétacés  plonger  vers  TW.  d'environ  S*»,  tandis 
que  les  assises  éocènes  plongent  d*environ  3°  dans  le  même 
sens,  la  ligne  de  contact  étant  marquée  par  un  sillon  peu  pro- 
fond (Il g.  3). 

Ainsi  la  coupe  de   Ha lu mania  nous  montre,  en  résumé,  que  : 
I"  11    V   a   une   discordance   nette   entre  les  calcaires  crétacés 
cl   les  calcaires  éocènes  ou    les  couches  (rKsneli. 


T.    BARRON   ET   W.    F.    UUMR  889 

a^  Les  calcaires  à  Ptychoceras  on  calcaires  à  céphalopodes 
forment  le  sommet  d'un  platean  qui  s'étend  loin  au  N.-W. 

3'  Le  bone  bed,  situé  au-dessous  de  ce  calcaire,  est  phosphaté 
(une  analyse  donne  5o  *'/,  d'acide  phosphonque). 

4<*  La  couche  à  Ostracées  est  ici  au-dessous  et  non  au  dessus 
du  bone  bed  comme  dans  la  coupe  de  Figari-Bey. 

Crétacé  de  F  Est,  aux  environs  de  Kosseir  (i).  —  A  TEst 
des  Collines  de  la  Mer  Rouge,  on  voit  le  même  escarpement 
crétacé  limitant  un  plateau  secondaire  au  pied  de  la  grande 
falaise  éocène  du  Gebel  Duwi,  mais  les  assises  qui  le  compo- 
sent diffèrent  un  peu  de  celles  que  nous  venons  d'étudier  dans  la 
région  de  Keneh.  Les  assises  supérieures  ne  contiennent  plus  de 
Ptychoceras  mais  de  grands  nautiles  associés  h  Libycoceras 
Ismaelin  elles  passent  vers  le  bas  à  des  calcaires  contenant 
un  bivalve  particulier  à  test  épais,  Trigonarca  multidentata, 
répandu  çà  et  là  à  la  surface  du  plateau  avec  des  moules 
d'espèces  plus  petites  et  particulièrement  Protocardia  bise- 
riata,  et  Arctica  Barroisi.  Dans  des  assises  un  peu  plus  infé- 
rieures, on  trouve,  en  abondance,  Ostrea  Villei,  magnifiquement 
étalée  en  éventail  et  fortement  costulée.  Au-dessous  de  ces 
couches  à  O.  Villei,  se  trouve  le  bone-bed.  La  discordance 
est  ici  encore  bien  marquée,  les  couches  crétacées  plongeant 
de  So*'  vers  le  N.  N.  E.  sous  l'Eocène  qui  plonge  de  8° 
dans  la  même   direction. 

On  trouve,  dans  la  môme  région,  de  nombre'Jx  lambeaux 
crétacés  résultant  d'un  ensemble  de  failles  complexes.  On  observe, 
en  outre,  au  confluent  du  Ouadi  Sefageh  et  du  Ouadi  Ouasif. 
un  remarquable  calcaire  rempli  de  Baculites. 

Crétacé  de  VEst,  près  du  Gebel  Esch  et  de  Bir  Mellaha, — 
Le  D^f  Schweinfurth  a  signalé,  dans  les  ('ollines  les  plus  basses 
parallèles  aux  Collines  de  la  Mer  Ronge,  la  présence  d'une  roche 
blanche  crayeuse  à  Gryphœa  vesicularis  et  Ostrea  serrata.  Nous 
n'avons  guère  que  des  détails  à  ajouter  pour  ce  qui  concerne 
ces  assises.  Ainsi,  près  de  Bir  Mellaha,  on  peut  voir  des  assises 
à  silex  (qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  l'escarpement  éocène) 
renfermant  en  abondance  des  Gastropodes,  que  nous  avons  pro- 
visoirement, dans  nos  notes  de  campagne,  rapportés  aux  genres 
Natica,  Nerinea  et  Scalaria,  ainsi  que  Ostrea  Lyonsi,  Proto- 
cardia sp.,   Arctica  sp..   et  une  ammonite,  Schlœnbachia    aff, 

(I;  La  Carte  docotto  région  a  rt»'*  dross«*o  piir  notn*  rollo.guo.  M.  Grecn. 


890  Vnie  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

varians  (suivant  Blanckenhorn).  Ces  calcaires  sont  surmontés 
par  les  marnes  à  Pecten  de  la  série  d'Esneh  ;  la  discordance 
n'a  pas  été  observée  nettement  ici.  Plus  au  Nord,  le  même 
calcaire  crétacé  contient  de  nombreux  spécimens  de  GrypfuBa 
vesicnlaris  et  PHcatula  spinosa. 

Bien  que  ces  assises  aient  été  étudiées  de  moins  près  que 
celles  des  environs  de  Keneh  et  de  Kosseir,  cela  suffit  pour 
bien  montrer  qu'au  point  de  vue  litholo^icfue  elles  sont 
d'un  type  absolument  semblable.  On  peut,  dans  les  trois 
régions,  noter  l'importance  et  l'abondance  des  bone-beds,  on  y 
peut  sîjçnaler  l'existence  de  bancs  de  silex  et  le  p^rand  déve- 
loppement des  coucbes  à  Ostracées:  d'autre  part,  les  PtychO' 
ceras,  Anisoceras  et  Heteroceras  ne  sont  abondants  que 
dans  les  calcaires  de  Hammama  ;  à  Duwi,  au  contraire, 
on  peut  trouver  par  milliers  Osfrea  Villei  et  Trigonarca 
miiltidentata  :  les  grands  nautiles  sont  communs,  mais  on 
nV  a  pas  trouvé  nn  seul  Pfychoceras  ou  autre  forme 
analogue  :  enfin,  k  Mellaba.  on  rencontre  presque  partout 
Gryphœa  çefiicnlarîs  et  PlicaiuJa  spinosa,  mais  les  genres 
précédents,  s'ils  ne  manquent  pas  totalement,  sont  du  moins 
très  rares.  Le  contraste  est  encore  pins  frappant  si  on  compare 
ces  assises  crétacées  avec  celles  décrites  par  le  professeur 
Zittel  îiu  monastère  de  Saint-Paul,  un  peu  plus  au  Nord,  d'après 
les  coupes  et  la  correspondance  du  docteur  Scbweinftirlb.  Là 
les  calcaires,  au  lieu  d'avoir,  comme  dans  nos  coupes,  5o 
mètres  au  plus  d'épaisseur,  atteignent  an  moins  38o  mètres. 
On  chercherait  en  vain  dans  In  liste  des  fossiles  qui  provien- 
nent de  ces  calcaires,  la  plupart  des  espèces  qui  sont  caracté- 
ristiques au  Sud,  tandis  que  la  préî^ence  de  Hemiaster  cnbicus, 
Pseiidodiadema  cnriolnrr  et  Heforodindema  lîbyrnm  montre 
(pi'on  n'est  pas  là  en  présence  d'une  faune  sénonienne  d'eau 
peu  profonde,  mais  qu'il  s*agit  d'nn  dépôt  de  mer  profonde 
(jui  a  conunoncé  dès  le  Cénomanien.  En  d'autres  termes,  les 
déf)ôts  crétacrs  de  Saint-Panl,  connne  ceux  du  Sinaî  orien- 
tiil  et  occidental  qiu»  nous  décrirons  plus  loin,  appartiennent 
à  la  grande  s«''rie  de*  calcaires  crétacés  qui  doivent  être  rangés 
sons  la  dénomination  yfénérale  de  «  faciès  africano-svrien  ))  créée 
par  Zitt(»l.Les  c()uche'=^  variables  décrites  ci -dessus  trouvent  leurs 
analogues  les  plus  proches  dans  le  Sud  de  l'Algérie  :  beau- 
coup   «les    espèces    principales   sont    identiques. 

Le   mémoire   du   (l()ct(Mir  Blanckenhorn  est  la  première  ten- 


T.    BARRON   ET   W.    F.    HUME  89I 

tative  faite  pour  subdiviser  ce  Crétacé,  pai»  la  considération 
des  fossiles.  Il  résulte  de  son  étude  que  la  plupai*t  des 
calcaires  que  nous  venons  de  décrire  doivent  être  rapportés 
au  Sénonien  ou  Campanien,  à  la  zone  à  Osfrea  Villei.  Dans 
ses  listes,  il  indique,  en  outre,  la  présence  du  Danien  à  Abou 
Zéran,  où  l'un  de  nous  a  trouvé  Libj^coceras  Ismaeli  (i). 
Malheureusement,  on  ne  peut  maintenir  cette  détermination 
d'étage,  car  l'ammonite  en  question  est  intimement  associée 
avec  de  grands  nautiles,  qu'on  rencontre  au  sommet  du 
plateau,  au-dessus  de  Bir  El  Beda,  immédiatement  sur  une 
assise  à  Ostrea  Villei;  de  sorte  ([u'elle  est  au  demeurant 
associée  avec   les  espèces  typiques  du  Campanien. 

Résumé.  —  En  résumé,  les  calcaires  crétacés  ((ue  nous 
venons  de  décrire  ont  été  déposés  dans  une  mer  moins  pro- 
fonde que  ceux  qui  se  trouvent  au  Nord  (monastère  de  Saint- 
Paul)  et  d'après  les  déterminations  actuelles  ils  sont  proba- 
blement entièrement  d'âge  campanien.  Ils  sont  caractérisés 
par  l'abondance  de  leurs  huîtres,  leur  bone-bed  remarquable 
et  leur  faible  épaisseur. 

Partout  où  l'on  peut  les  observer  dans  de  bonnes  conditions, 
on  constate  qu'il  y  a  discordance  entre  ces  assises  et  les 
schistes  éocènes  qui  les  surmontent. 

La  diversité  des  assises  crétacées  dans  toute  cette  région 
contraste,  d'une  façon  nette,  avec  l'uniformité  des  assises 
éocènes. 

Dépôt»  gj^pseux  an  voisinage  de  la  Mer  Rouge,  —  L'abon- 
dance du  gypse,  souvent  en  étroites  relations  avec  les  dépôts 
de  plages,  est  un  fait  frappant,  près  du  bord  de  la  Mer 
Rouge.  On  l'a  observé  tout  d'abord  près  de  Kosseir,  où  il 
affleure,  émergeant  des  dépôts  de  plages  t[ui  forment  ici  un 
escarpement  abrupt  s'élevant  à  102  mètres  au-dessus  de  la 
mer.  La  ligne  de  démarcation  entre  le  gypse  et  ces  dépôts 
est  partout  très  nette. 

Le  gypse  lui-même  forme  une  série  de  collines  à  la  cime 
arrondie,  de  couleur  chamois,  s'étendant  loin  vers  le  Nord, 
dont  la  surface  est  couverte  d'efllorescences  coralloïdes  qui 
rendent    la    marche  très    pénible.    11    peut   être   dangereux    de 

(I)  L'échantillon  type  de  cetlu  Ammonite  a  <^té  trouvé  par  M.  Groen,  B.  A  , 
cliarKé  du  travail  topographique  dans  la  partie  méridion'lede  la  contrée  que  nous 
étudions  dans  ce  mémoire.  M.  Dillon  accomplissait  le  même  travail  dans  les  régions 
septentrionale  et  orientale. 


893  VUI<^  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

grimper  dans  ces  collines  car  les  ravins  qui,  de  là  s'éloignent, 
vers  des  vallées  plus  larges,  se  terminent  par  des  précipices 
abrupts  et  les  escarpements  qu'il  faut  escalader,  sont  formés 
de  gypse,  en  aiguilles,  qui,  à  cause  de  sa  fragilité,  est  un 
perfide  appui. 

Si  on  étudie  de  plus  près  les  rapports  des  dépôts  de 
[)lages  et  des  roches  gypseuses,  la  première  idée  qui  se  pré- 
sente à  l'esprit  est  que  le  gypse  a  été  d'abord  recouvert  par 
ces  premiers  dépôts,  mais  quensuite,  il  a  résisté  mieux  que 
le  calcaire  à  la  dénudation  et  que  c'est  ainsi  qu'il  s'élève  len- 
tement au-dessus  de  lui.  Cette  manière  de  voir  est  d'ailleurs 
appuyée  par  le  fait  que  l'altitude  des  collines  de  gypse,  dans 
toute  la  région,  varie  à  peine  d'un  mètre,  évoquant  ainsi 
l'idée  d'une  a   plaine   de   dénudation   marine   ». 

C'est  peut-être  dans  le  Gebel  Zeit  que  ces  assises  ont  leur 
plus  grand  développement.  I^s  roches  ignées  de  couleur 
foncée  avec  leurs  cimes  aiguës  s'élevant  abruptement  parmi 
les  pentes  d'un  blanc  mat  de  ces  assises  gypseuses  forment 
un  tableau  aux  contrastes  saisissants.  Là,  la  succession  strati- 
graphique  ne  laisse  aucun  doute  sur  l'origine  des  assises 
gypseuses,  ces  assises  reposent  en  effet  directement  siir  les 
grès  de  Nubie  et  contiennent,  à  leur  partie  supérieure,  des 
bancs  de  schistes  verdàtres  ;  le  tout  est  surmonté  par  le  cal- 
caire rose  transformé  en  gypse.  En  fait,  le  gypse  résulte  donc 
d'une  modification  chimique  des  calcaires  du  Crétacé  et  de  la 
série  d'Esnoh,  modification  qui  a  lieu  seulement  dans  la  région 
occupée  par  les  plages  soulevées.  Nous  développerons  davan- 
tage ce  sujet  dans  nt)tre  mémoire  sur  le  Sinaï  occidental,  où 
l'un  do  nous  a  pu  éclaircir  particulièrement   la    question. 

CluÈs  i)K  NiBii: 

Le  grès  d'un  brun  rouge  foncé,  si  largement  développé  eu 
Nubie,  occupe  une  surface  considérable  dans  la  région  qui 
nous  occupe,  où  il  a  étc  soigii(»iisenient  étudié  par  de  l{ozicre(i). 
Par  ses  raraclères  lithologicpies.  c'est  même  un  des  facteurs 
importants  de    la    lopo^raphie   de   cette    région. 

{{}   De  Hozirrr  :  Description  de   l'F^'yptr,  [lisl.  nal.,  Vol.  2.  1813.  et  Vol.  XX- 
XXI.  ls2't  2(). 

fjtrtPt,  L.:  Sur  une  formation  particulière  <lu  ^rès  rouge  en  Afrique  et  en  .Asie. 

H.  S.  (i.  K.  18(vS. 


T.    BARRON   ET    \V .    F.    HUME  89*3 

^  En  effet,  les  argiles  schisteuses  vertes  et  charbonneuses  et  les 
marnes,  qui  fréquemment  se  trouvent  au-dessous  des  calcaires 
crétacés,  résistent  moins  bien  aux  agents  atmosphériques  et, 
de  leur  décomposition  plus  rapide,  résulte  la  production  do 
plaines  ou  de  longues  vallées,  telles  que  les  vastes  étendues 
qui  bordent  à  Test  le  plateau  éocène  et  ses  lambeaux  iso- 
lés (Abou  Had)  et  constituent  les  plaines  de  Nagateir,  Markh, 
Hammama,  etc.,  nettement  délimitées  par  la  dénudation  plus 
active  de  ces  assises  tendres.  Dans  la  chaîne  d'Ësch,  la  longue 
vallée  011  est  situé  Bir  Mellaha  a  la  mémo  origine,  elle  est 
bordée  k  TW.  par  le  calcaire  ot  à  TE.  par  une  chaîne  de 
roches   ignées . 

Les   assises  inférieures  de  la  série  situées   au-dessous  de  ces 
ai^iles    schisteuses   et  marnes,   sont  plus  compactes  et  à  TEst 
de  Keneh,   forment  des  plateaux  de  plus  de  90  mètres  de  hau- 
teur dans  lesquels  sont  creusées  des  vallées  profondes,  dont  les 
parois  verticales    abruptes    présentent  souvent   des   colorations 
variées  d'une  grande   beauté.  Ces  assises  sont  constituées  sur- 
tout par  des  grès  et  dalles  psaiiimitiques,  montrant  des  ripple- 
marks,   des  fentes  de  retrait  au  soleil,  des  marques  de  gouttes 
de  pluie,  des  traces  de   vers.  C'est  seulement  dans  les  parties 
tendres,  près   du  sommet,   qu  on  a  trouvé   des  fossiles  ;  à  l'em- 
bouchure du   Ouadi  Gedami,  il    y    avait   quelques    moules    en 
creux  de  vertèbres  de  Mosasaurus  et,  sur  les  plateaux  bas  de 
la  plaine  de   Hammama,  on   rencontre,  à  la  surface,  des  échan- 
lillons   de   bois  bien  conservés,   montrant  encore  distinctement 
les    faisceaux  vasculaires    et    le    tissu   du    bois.   Le  grès  de  la 
base  repose,  en  général,  par  Tintermédiaire  d'une  roche  arénacée 
c^ompacte  contenant  des  lits   de    cailloux  de    quarz   (atteignant 
I>arfois    a    cm.    de  diamètre)  sur   la   surface   arasée  et    aplanie 
c]es  roches  ignées  très  variées  :  granité,   diabase,  dolérite,  etc. 
(iîg'.  4-)-  ^®s  dykes  intrusifs  qui  sont  nombreux  dans  la  région, 
s^ont   aussi   nettement   tranchés,    au   contact  des  grès  de  Nubie. 
Dans  la  région  orientale  du  désert,  près  de  Kosseir,  le  grès 
e  Nubie   est    encore  largement  développé.   11   occupe  la  môme 
osition  stratigraphique  entre  le   Crétacé  et  la  série   mélamor- 
hique,   recouvert,    en  concordance,  par  les   argiles    schisteuses 
ertes  auxquelles   il  passe   insensiblement   au    pied    des    escar- 
ments  crétacés,   et  recouvrant,  d'une   fa^on   nette,  les  roches 
étamorphiques  au  sud  du  massif  de  Duwi.    Il    joue    encore 
n  grand  rôle  dans  la   région   du   Gebel   Zeit,  sur  la  bordure 


894 


Vlll*  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 


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des  Collines  de  la  Mer  Rouge    et  dans  les   chaînes  parallèles, 
mais  ces  détails  seront  exposés  dans  une  autre  publication. 

11  nous  reste  à  résoudre  deux  ques- 
tions générales  importantes  :  !<>  Quel  est 
l'âge  de  ces  grès  ?  et  a°  Les  roches  ignées 
sous-jacentes  sont-elles  intrusives  dans  les 
grès  ou  bien  ceux-ci  les  recouvrent-ils  en 
discordance  ?  Il  est  facile  de  résoudre  la 
première  question,  car,  d'une  part,  au 
Sud  de  la  latitude  aS®  N.,  le  grès  de 
Nubie  no  contient  aucune  trace  de  la 
faune  carbonifère,  et  d'autre  part,  comme 
il  est  surmonté  de  calcaires  crétacés,  on  ne 
peut,  ainsi  que  l'avait  suggéré  M.  Fraas, 
le  regarder  comme  d'âge  tertiaire  (i).  En 
découvrant  les  calcaires  à  Ptychoceras^ 
nous  avons  compris  que,  quelqu'âge  qu'on 
leur  assignât,  cette  découverte  fixerait 
l'âge  des  grès  de  Nubie  dans  une  i*égion 
étendue  (tout  au  moins  l'âge  de  leurs 
bancs  supérieurs).  Le  docteur  Blancken- 
horn  a.  depuis,  assimilé  au  Campanien  les 
calcaires  à  Ptychoceras,  il  n'est  donc  pas 
surprenant,  que,  dans  son  dernier  mé- 
moire, il  ait  rapporté  au  Santonien  ou 
Sénonien  inférieur,  les  huîtres  recueillies 
par  MM.  Barron  et  Fraas  à  El  Gayitha 
(Ostrea  Boucheroni  et  O.  Bourguignati), 
Cette  conclusion  est  bien  d'accord  avec 
les  observations   stratigraphiques. 

11  n'y  a,  à  notre  avis,  qu'une  réponse 
possible  à  la  seconde  question  :  Le  grès 
de  Nubie  a  été  déposé  sur  la  surface 
arasée  d'un  ancien  sol  formé  de  roches 
ignées,  aussi  bien  ici  que  dans  le  Sinaï. 
On  peut  observer,  dans  de  nombi'euses 
coupes,  des  dykes  qui  traversent  le  gra- 
nit(»  ou  les  roches  métamorphiques  et  qui 
sont   tranchés    nettement    au    contact  des 


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(l)  Les  récentes  observations  de  M.  E.  Fraas,   fils,  sont  ici  d'accord  avec  les 
nùtres. 


T.    BARRON  ET   W.    F.    HUME  896 

grès  qui  surmontent  ces  roches.  Gela  n  exclut  pas  Texistence 
d'intrusions,  mais  ces  dernières  sont  très  rares,  nous  nous  en 
occuperons  dans  le  chapitre  suivant. 

DEUXIÈME    PARTIE 

Roches  ignées  et  métamorphiques 

Ces  roches  forment  la  chaîne,  connue  sous  le  nom  de  Col- 
lines de  la  Mer  Rouge  (Red  Sea  Hills),  qui  s'étend  parallèle- 
ment à  la  mer  Rouge  et  au  Golfe  de  Suez.  Le  parallèle  de 
latitude  aj"  N.  coïncide  avec  une  limite  géologique  importante, 
car  au  N.  de  cette  ligne  les  granités  jouent  un  rôle  considé- 
rable dans  la  constitution  de  la  chaîne  montagneuse,  tandis 
qu*au  S.,  en  approchant  de  la  route  Keneh-Kosseir,  ce  sont  les 
roches  métamorphiques  qui  prédominent  largement.  Le  granité 
forme  des  sommets  isolés,  saillants,  qui  s'élèvent,  abrupts,  au 
milieu  des  collines  basses  de  diabases  schisteuses  ou  de  schistes. 

Dans  la  région  S.  de  la  carte,  les  gneiss  et  les  schistes 
constituent  la  chaîne  de  Meeteg  dont  les  pics  hérissés  domi- 
nent  la  portion  supérieure  du  Ouadi  Sodmein. 

Roches  métamorphiques.  —  Nous  ne  ferons  que  résumer 
ici  les  faits  nouveaux   les  plus  importants. 

Gneiss^  etc.,  des  environs  de  Kosseir,  —  La  route  de 
Keneh  à  Kosseir  par  le  Nord,  après  avoir  traversé  une  région 
de  granité  et  de  dolérite,  entre  tout  à  coup  dans  une  région 
constituée  par  une  roche  grise,  légèrement  schisteuse,  qui  se 
divise  par  le  choc  en  longs  éclats,  traversée  de  nombreux 
filons  de  quarz,  de  calcite  et  de  carbonate  de  fer,  qui  ont 
été  l'objet  de  travaux  d'exploitation  étendus.  Ges  schistes,  qui 
ont  un  aspect  lustré  et  satiné  spécial,  forment  des  lignes 
de  faite  basses,  sur  le  versant  occidental  des  deux  hautes 
chaînes  de  El  Rebschi  et  de  Meeteg,  leur  plongement  est 
rapide  vei*s  le  S.-W..  A  la  base  du  premier  de  ces  massifs 
montagneux,  on  voit  apparaître,  en  dessous  de  ces  schistes, 
des  phyllades  verts,  contenant  de  nombreux  dykes  de  dolérite 
et  des  ûlons   de   (piarz   également  fréquents. 

Le  massif  principal  du  Gebel  Meeteg  est  lui-môme  formé  par 
une  série  encore  plus  ancienne  de  schistes  micacés  et  quar- 
zeux  dont  les  plus  récents  sont  de  couleur  jaunâtre  et  se 
divisent  sans  peine,  sous  le  choc,  en  blocs  plus  ou  moins 
cubiques.  De  petits  Jilons  de  granité  pénètrent  dans  ces  schistes  ; 
près  de  la  base  de  la  montagne,  en  quelques  endroits  ils  sont 
pinces  en  forme  de   lentilles  entre  les  schistes. 


89O  VIIP  CONGKÈS   GÉOLOGIQUE 

Le  noyau  de  la  chaîne  est  formé  par  un  gneiss  massif 
rouge  avec  des  bandes  grises  serrées,  qui,  dans  une  belle 
coupe  bien  visible  dans  la  portion  supérieui*e  du  Ouadi 
Sodmein,  est  recouvert  successivement  par  un  gabbro,  des 
micaschistes,  une  dolérite  massive  sombre,  des  schistes  à 
amphibole,  des  schistes  ardoisiers  rougeâti*es  bigarrés  de 
blanc.  Un  peu  au  Nord  de  ce  point,  la  vallée  entre  dans  un 
labyrinthe  de  collines  de  couleur  grise  et  verte,  formées  de 
schistes  micacés,  ehloriteux,  aniphiholiques,  surmontés  par  des 
dolérites  et  des  diabases. 

DiABASES    SCHISTEUSES    ET    DOLKRITES.     —    La    COUpC  du  Ouadi 

Sodmein  a  l'avantage  de  montrer  Tàge  relatif  des  gneiss,  des 
diabases  schisteuses,  des  cinérites  et  autres  produits  volcani- 
ques^ qui  s'étendent  dans  la  portion  méridionale  des  collines  de 
la  Mer  Houge,  sur  environ  aSoo  kilomètres  carrés,  formant  les 
éléments  principaux  de  la  région  située  au  N.-W.  de  Kosseir, 
sauf  là  où  apparaissent  par  failles  des  dépôts  sédimentaires. 
Les  diabases  schisteuses  et  les  produits  volcaniques  cendi*eux 
cohérents  se  montrent  surtout  dans  cette  région  ;  mais  plus 
loin  à  r\V.,  comme  au  Ouadi  AtoUa,  elles  sont  remplacées 
par  des  dolérites  massives  qui,  en  beaucoup  d'autres  localités, 
sont  étroitement  associées  à  des  produits  volcaniques  de  divers 
types.  Cette  série  volcanique  nest  nullement  limitée  à  la 
région  que  nous  venons  de  signaler,  on  la  retrouve  dans  toute 
la  région  de  la  Mer  Rouge  aux  endroits  les  plus  inattendus.  C'est 
ainsi  que,  dans  la  chaîne  centrale,  des  dolérites  et  autres  roches 
basiques  couronnent  quelques-unes  des  plus  hautes  montagnes 
granitiques,  elles  subsistent  là  comme  un  mince  i*evétement  qui. 
ailleurs,   a    été   presque  entièrement  enlevé    par  la  dénudation. 

D'autre  part,  la  base  de  la  même  chaîne  est  entourée  par 
une  bordure  irrégulière  de  roches  du  même  type,  dont  la 
présence  est  due  pi'obablement  pour  une  large  part  à  des  mou- 
vements  de   t'aille. 

Taudis  qu'au  Sud  de  la  latitude  a^^  N,  ces  roches  constituent 
seulement  des  collines  basses,  au  Nord  de  cette  latitude  elles 
contribuent  d'une  façon  plus  grandiose  à  la  constitution  du 
paysage,  s'élevant  1800  m.  au  Gebel  Dokhan  et  constituant  quel- 
ques-unes des  principales  chaînes  longitudinales  qui  limitent  à 
l'Est  les  collines  de  la  Mer  Houge. 

La  composition  de  celle  série  volcanique  diflère  un  peu  de 
la    précédente,   des    andésites  foncées   ont    un   rôle  plus   impor- 


T.    BARKON    RT   W.    P.    UUMtS  897 

tant  que  les  dolérites,  avec  lesquelles  elles  sont  associées, 
tandis  que  les  diabases  schisteuses  sont  remplacées  ici  par 
des  tufs  et  des  cendres  beaucoup  moins  compactes  que  dans 
les  environs  de  Kosseir.  Les  conglomérats  et  les  brèches  sont 
très  remarquablement  développés  dans  la  chaîne  d'El  Ourf  où 
Ton  trouve,  parmi  les  fragments  de  roches,  des  blocs  rappe- 
lant le  «  porphyre  impérial  ». 

Le  terme  le  plus  intéi'essant  de  cette  série  est  en  réalité  le 
«  porphyre  impérial  du  Gebel  Dokhan  »  dont  le  type  est  une 
andésite  contenant  de  la  whitamite.  Le  même  minéral  se 
trouve  d'ailleurs   dans  quelques  tufs. 

Age  relatif  des  roches  volcaniques,  —  Nous  avons  établi 
déjà  que  les  dolérites,  les  diabases,  etc.,  surmontent  les  schistes 
et  les  gneiss  métamorphiques  et  leur  sont  postérieures  comme 
âge.  On  peut  montrer  d'autre  part  que  les  granités  et  diorites 
gneissiques  qui,  sur  une  vaste  étendue,  sont  inférieurs  à  cette 
dernière   série,  sont  d'âge  plus  récent. 

Ainsi,  dans  le  Ouadi  Ësch,  près  de  Kosseir,  les  flancs  de 
la  vallée  sont  formés  d'un  granité  gris  qui  est  recouvert  par 
la  dolérite  compacte,  mais  il  y  a  de  nombreuses  veines  de 
la  roche  granitique  dans  cette  dernière.  On  trouvera  d'autres 
exemples  dans  notre  «  Report  »,  mais  Tun  des  meilleurs  est  situé 
près  du  défllé  qui  va  du  Ouadi  Om  Sidr,  au  Ouadi  Om  Messaid. 
On  voit  là,  un  dyke  de  microgranite  rouge  dans  l'andésite, 
qui,  pendant  un  certain  temps,  a  empêché  un  autre  iilon  de 
granité  grîs  de  pénétrer  dans  la  lave  andésitique,  mais  fina- 
lement, après  s'être  dirigé  parallèlement  pendant  une  petite 
distance,  le  ûlon  de  granité  gris  a  réussi  à  s'élancer  au  travers 
du  premier  et  a  envoyé  de  longs  prolongements  i*amifiés  dans 
la  roche  porphyrique. 

Granité.  —  Les  roches  granitiques,  dans  les  Collines  de  la 
Mer  Rouge,  appartiennent  à  deux  types  distincts,  donnant  lieu 
chacun  à  un  aspect  physique  très  diflerent.  La  variété  la  plus 
répandue  est  un  granité  rouge  à  grands  éléments,  pauvre  en 
mica,  qui  forme,  au  N.  de  la  latitude  37»,  quelques-uns  des 
sommets  les  plus  aigus,  caractérisés  par  leurs  pentes  escarpées. 
Toute  la  région  basse  environnante  est  formée  par  des  crêtes, 
également  couvertes  de  blocs  de  granité  gneissique  à  mica  noir 
et  à  hornblende,  dont  la  limite  S.-Ë.  est  une  ligne  joignant  Ras 
£1  Barud  à  Messikat  £1  Guch.  Ce  granité  gneissique  est  traversé 
par  de  nombreux  dykes  de  quarz  et  de  dolérite,  dont  la  direc- 


•>< 


ÔQ^  VUI«  CONGRÂS  GÉOLOGIQUE 

lion  générale  est  N.E.-S.W.  La  différence  de  résistance  aux 
agents  atmosphériques  de  ces  dykes  et  de  la  roche  encaissante 
donne  lieu  à  une  alternance  typique  de  vallées  sableuses  et  de 
crêtes  parallèles,  de  sorte  qu'on  peut  appliquer  à  cette  région 
le  nom  de   Pays  des  Dykes. 

Là,  où  les  deux  variétés  de  granité  sont  en  contact,  on  peut 
voir  clairement  que  le  plus  jeune  des  deux  est  le  granité  rouge. 

RÉCAPITULATION     GENERALE 

Nous  résumerons  en  quelques  paragraphes,  la  géologie  du 
Désert  d'Arabie  entre  le  Gebel  Gharib  et  la  ligne  qui  Joint 
Keneh  à   Kosseir. 

I.  Les  roches  métamorphiques  sont  plus  anciennes  que  les 
roches  ignées. 

a.  Le  gneiss  de  Meeteg  est  le  plus  ancien  terme  de  cette 
série,  puis  viennent  ensuite  des  schistes  ardoisiers,  des 
grauwackes,   des  diabases  schisteuses   et  des  dolérites. 

3.  L'activité  volcanique  a  commencé  à  se  manifester  pendant 
la  période  de  formation  des  grauwackes  et  des  schistes 
ardoisiers,  car  les  diabases  schisteuses  sont  par  places  étroi- 
tement associées  avec  ces  roches  anciennes,  mais  la  masse 
principale  des  dolérites  est  plus  jeune  que  les  schistes 
ardoisiers.  Le  dernier  terme  de  la  série  volcanique  est  cons- 
titué, dans  le  Sud,  surtout  par  des  dolérites  ;  dans  le  Nord, 
par  des  dolérites  et  des  andésites  avec  leui's  brèches   et  tufs. 

4.  Ces  roches  sont  recouvertes  et  souvent  injectées  par 
une  troisième  série  de  diorite  qiiarzifère  ou  de  granité  gris 
souvent  gneissique. 

5.  A  travers  les  roches  volcaniques  et  le  granité  gris 
s'élèvent  des  masses  de  granité  rouge,  approximativement 
contemporain  des  dykes  de  quarz  et  de  dolérite,  qui  traversent 
en  grand  nombre  les   roches  de  la  série  précédente. 

6.  Le  granité  rouge  est  fréquemment  traversé  par  des 
dYk(»s   de    diabase. 

7.  L'ensemble  de  ces  roches  plutoni(iues.  volcaniques  et 
métamorphiques  (à  peu  d'exceptions  près)  a  été  aplanie  par 
l'érosion  marine»  et  les  grès  tle  Nubie  se  sont  déposés  sur 
leur   surface    arasée. 

8.  Le  grès  de  Nul)ie  est  d'Age  crétacé  supérieur  (Santonien) 
et  il  ne  parait  pas  y  avoir  dans  cette  région  de  dépôts 
crétacés   plus   anciens. 

y.   Ce  grès   est   recouvert   par  des   calcaires    crétacés    qu'on 


T.    BARRON   ET   W.    F.    HUME  ^  899 

doit  rapporter    principalement   au   Sénonien   inférieur  (Campa- 
uien).  Ces  calcaires  présentent  trois  faciès  : 

I.  —  Faciès  deDuwi,  à  Ostrea  Villei,  et  Trigonarca  mul- 

tidentata,  qui  réapparaît  plus  au  sud,  sur  le  Nil. 

II.  —  Faciès  de  Hammama,  riche  en  Céphalopodes  (Pty- 

choceras,  Ueteroceras,  etc.). 

III.  —  Faciès  de  Mellaha  à  Gryphœa  vesicularis   et  Pli- 

catula  spinosa. 
Tout  Tensemble  parait  avoir  été  déposé  dans  des  eaux  peu 
profondes. 

10.  On  peut,  au  point  de  vue  lithologique,  diviser  les 
assises  éocènes  en  un  groupe  supérieur  de  calcaires  nodulaires, 
crayeux  (Calcaires  de  Serrai)  et  un  groupe  inférieur  d'argiles 
schisteuses,  marnes  et  calcaires  marneux  (Schistes  d'Ësneh)^ 
L'uniformité  de  ces  assises  éocènes  est  remarquable  dans  toute 
la  région  du  Désert  arabique  considérée  dans  ce  mémoire  et 
montre  que  la  mer  éocène  a  couvert  Tensemble  de  la  région. 

11.  L'Oligocène  parait  faire   complètement  défaut. 

la.  Les  assises  miocènes  à  grandes  huîtres,  développées  près 
du  rivage  W.  du  golfe  de  Suez,  ont,  par  leurs  fossiles,  un 
caractère  septentrional  et  méditerranéen  qui  met  en  évidence 
une  extension  considérable  de  la  faune  méditerranéenne  vers 
le  Sud  ;  on  n'y   a   pas  rencontré   la  faune  érythréenne. 

i3.  Le  Pliocène  semble  avoir  été  une  époque  de  perturbations 

dont  les  résultats  ont  été  :  Touverture  de  la  vallée  du  Nil  et  du 

Ouadi  Keneh,  la  formation  des  Collines  de  la  Mer  Rouge  et  du 

Golfe  de  Suez.  La  mer,  venant  du  Nord,  s'étendait  sur  la  vallée  du 

mi  et  l'extrémité  méridionale  du  Ouadi   Keneh,  en  même  temps 

<[ue  la  faune  érv'thréenne  (récifs  de  coraux,  etc.),  s'établissait  dans 

la  Mer  Rouge  et  le  Golfe  de  Suez.  A  cette  période  appartiennent 

les  conglomérats  iluviatiles  et  les  calcaires  du   Ouadi  Keneh. 

14.  Le  Pleistocène  est  marqué  par  un  retrait  de  la  mer, 
^ui  abandonne  la  plupart  de  ces  longues  dépressions,  ainsi  que 
]par  plusieurs  dislocations  importantes,  dont  le  résultat  a  été 
Ba  formation  des  graviers  de  roches  ignéées  du  Ouadi  Keneh. 
mouvements  de  fracture  {rift  movements)  se  sont  accentués  ; 
'est  ainsi  que  les  récifs  coralliens  pleistocènes  sont  relevés  par  le 
^Knouvement  qui  a  produit  la  clialne  du  Gebel  Esch  parallèle  au 
^Uolfe  de  Suez.  Il  parait  probable  que  ces  changements  étaient 
^Ai'compagnés  par  le  passage  d'un  régime  pluvial  au  régime 
désertique,   si  accentué  aujourd'hui. 


900 


LES    RIFT   VALLEYS    DE  L'EST  DU  SINAI 

par  M.  W.  F.  HUME 

Planche  XXII. 

L'obligeante  autoi*isation  du  Gouvernement  égyptien  me 
permet,  grâce  à  Sir  W.  Garstin ,  sons-secrétaire  d*État  aux 
Travaux  Publics,  et  au  capitaine  H.  G.  Lyons,  R.  E.,  directeur 
du  Survey,  de  présenter  au  Congrès  un  exposé  sommaire  de 
quelques-uns  des  résultats  acquis  par  nous,  dans  nos  récentes 
campagnes  à  TEst  du  Sinaî. 

Nos  observations  ont  pour  point  de  départ,  les  excellentes 
cartes  de    M.  H.  G.  Skill,   encore  inédites. 

L*Est  du  Sinaï  a  été  négligé  par  la  plupart  de  ceux, 
voyageurs  ou  savants,  qui  ont  visité  la  montagne  sacrée  ;  on 
parcourt  généralement  le  flanc  ouest  de  la  péninsule,  ou  on 
se  contente  de  la  traverser  du  Sinai  à  Akaba.  La  partie  S.E. 
comprise  entre  Dahab  et  Cherm,  dont  nous  nous  occuperons 
spécialement,  est  la  moins  connue.  Les  seuls  explorateurs  qui 
méritent  une  mention  sont,  avant  i84a.  Ruppell  et  Burkhardt  ; 
Russegger,  qui  en  1847,  publia  une  carte  de  la  Syrie  et  de 
l'Arabie  Pétrée,  montrant  le  caractère  montagneux  du  pays 
et  Texistence  d'une  longue  vallée  parallèle  au  golfe  d' Akaba 
de  Noweiba  à  Nebk.  En  1868,  F.  W.  Holland,  de  l'Ord- 
nance  Survey,  releva,  sous  la  direction  de  Sir  G.  Wilson 
et  du  capitaine  Palmer,  la  topographie  de  l'est  de  la 
Péninsule,  en  publia  une  petite  carte  dans  les  Proceedings  de  la 
Royal  Geographical  Society.  Elle  est  encore  la  meilleure  que 
Ton  possède  et  a  été  suivie  par  rAniirauté  pour  la  région 
limitrophe  de  la  Mer  Rouge  :  il  en  résulte  cejiendant  un  curieux 
contraste  toi)ograi)hique  entre  les  côtés  Est  et  Ouest,  contraste 
que  feront  disparaître  nos  observations.  1^  région  des  failles 
décrites  par  le  professeur  Hull  limite  au  N.  la  région  qui  fait 
l'objet  de  notre  étude. 

Topographie  du   Sinaï  oriental 

Quand  on  débart[ue  ii  Tor  poui'  se  rendre  au  Sinaï,  on  voit 
devant  soi  une  cliaine  de  montagnes  dirigée  du  N.-W.  au  S.-E., 


W.    F.    HUME  901 

et  qui  se  prolonge  à  perte  de  vue  ;  sa  régularité  n'est   inter- 
rompue que  par  quelques   sommets,    le  Serbal  au  N.   avec  ses 
cimes  multiples,  le  sombre  massif  du  Gebel  Katherin  ou  de  Zébir, 
et  en  face  Tor,  la  masse  hardie  du  Gebel  Om  Schomer.  Cette 
chaîne  constitue  le  dernier  contrefort  vers  Touest  du  massif  qui 
fait  l'objet  de    cette  étude  :   elle  doit  son  origine    à    im    grand 
accident  tectonicpie.  Le  professeur  Fraas  (i)  Ta  décrite  comme 
sortie  des  ondes,  dès  l'ongine  des  choses,  respectée  par  les  mers 
du  Silurien  au  Crétacé,  et  encerclée  d'une  couronne  de  coraux 
dans  les  eaux  de  la  Mer  Rouge.  Pour  nous,  elle  coiTespoiid  à  la 
lèvre  relevée  d'une  faille,  atteignant  au  moins  i5oo  m.  d'ampli- 
tude à  W.  du  Serbal,  où  le  mur  granitique   s'élève  d'un  jet  à 
iîi5o   m.   au-dessus  des    jilaines  d'El   Gaa  ;    dans  cette  j)laine 
ondulent  des  collines  et  plateaux  de  marnes  et  calcaires  crétacés ^ 
en   couches  redressées  (3).   Cette  dénivellation  est  certe  posté- 
rieure à  l'Eocène,   et   probablement   pliocène,  'à    en   juger  par 
l'âge  des  Collines  de  la  Mer   Rouge.  C'est  un    point   cpii    sera 
élucidé  i)ar  les  recherches  en  cours    de  M.  Barron.  La  chaîne 
principale  est    formé  en  réalité   d'une   série  de  crêtes  étroites, 
entre   lesquelles  il  n'y  a  qu'un  petit  nombre  de  cols,  deux  seule- 
ment sont  accessibles  aux  chameaux  chargés   (du   Ouadi  Isleh, 
par  le  col  de  Tarfah  vers  le  Ouadi  Nasb,  et  par  le  Ouadi  Hebran 
à  Solaf  et  Ouadi  Feii'an).  Les  altitudes  descendent  de  aSoo™  au 
Gebel  Zebir  et  au  Gebel  Om  Sliomer,  à  i5oo™  au  Gebel  Sahani, 
et  plus  rapidement  vei's    Ras  Mohanmied.  La  ligne  de  partage 
des    eaux    ne    correspond    qu'exceptionnellement  avec   la  ligne 
des   sommets  ;  elle  est  situé  à  l'est,  au  N.  du  Gebel  Eth  Thebt, 
et  à  l'ouest,  au  S . 

Quand  on  a  traversé  cette  chaîne,  et  fait  l'ascension  du  Sinaï,  la 
vue  s'étend  au  loin.  Au  N.  E.,  la  longue  muraille  blanche  de 
calcaire  du  Gebel  Gunneli  court  de  E.  à  W.,  pour  s'égrener  au 
loin  à  l'Est,  en  une  série  de  blocs  isolés,  dont  le  dernier  est 
le  beau  cône  tronqué  du  Gebel  El  Ain.  En  face  d'elle  et  parallèle- 
ment à  cette  ligne,  s'étendent  des  plaines  sableuses  avec  des 
plateaux  abrupts  de  grès,  découpées  jmr  des  mvins  profonds  et 
sinueux  ;  tandis  que  plus  près,  se  déroule  un  ])lateau  graniticpie 
sensiblement  plan  où  font  saillie  la  crête  de  Deimwi  Er  Roghah, 
le  Pic  d'Habshi  et  quelques  autres  sommets  isolés. 

Au  S.   W.,    la  vue  est  bornée  par  une   longue   nde   monta- 

(1)  Aus  dem  Orient,  p.  7. 

(â)  J.  Wallher.  —  Korallenriffe  der  Sinalhalbinsol,  p.  452. 


902  Vlir   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

gneuse,  continue  de  la  chaîne  centrale  au  golfe  d'Akaba,  où 
elle  se  termine  par  des  escarpements  ;  elle  cache  les  contrées 
qui  se  trouvent  au  sud,  et  constitue  le  trait  topographique 
le  plus  saillant  de  TEst  du  Sinaï.  C'est  une  ligne  de  partage 
transperse,  et  elle  mérite  une  attention  très  particulière, 
parce  cpi'elle  sépare  deux  contrées  de  type  différent,  contrées 
qui  (du  moins  à  Touest)  se  trouvent  à  des  altitudes  très 
différentes,  offrant  une  chute  brusque  au  sud.  Cette  ligne 
transverse  présente  des  caractères  constants  sur  son  parcours 
et  des  altitudes  régulièrement  décroissantes  de  W.  à  E. 

Ainsi,  Ferch-Cheikh-el-Arab,  près  la  chaîne  centrale,  dépasse 
a.ooo™;  Gebel-Gnai.  près  le  golfe  d'Akaha,  n'a  que  i.ooo"  :  la 
ligne  de  partage  des  eaux  décrit  en  même  temps  des  sinuo- 
sités dont  nous  aurons  à  rechercher  les  causes.  Cette  ligne 
présente  cinq  cols  dont  deux  faciles,  les  autres  ne  pouvant 
être  suivis  que  par  des  chameaux  légèrement  chargés  ;  nous 
allons  insister  spécialement  sur  ces  cols  parce  qu'ils  présentent 
tous  le  fait  remarquable,  que  les  vallées  avec  lesquelles  ils 
sont  en  rapport  forment  cinq  lignes  approximativement  droites, 
toutes  parallèles  entre  elles  et  au  golfe  dWkaba  qui  s'étend 
dans  une  direction  quelque  peu   S,  S,  W. 

Quelle  est  Torigine  de  cette  structure  et  quels  caractères 
ces  dépressions  présentent-elles  ? 

Nous  allons  d^abord  en  étudier  deux,  qui  sont,  jusqu'à  un 
certain  point,  déjà  dessinées  sur  la  carte  actuelle  et  auxquelles 
nous  appliquerons  respectivement  les  noms  de  Rift  Om  Raiyig- 
Schelala  et  de  Rift  Melhadge  :  il  sera  facile  de  démontrer 
qu'elles  ap])articnnent  à  la  catégorie  des  Rift-Valleys  dont  le 
golfe  d'Akaba  est  lui-mi^nie  un  frappant  exemple,  mieux  connu, 
vallées  dues  à  des  actions  dynamiques,  dont  le  carjïctère,  l'ex- 
tension et  l'Age  |>euvent  ^tre  plus  on  moins  exactement  déter- 
mines. D'abord;  nous  rappellei'ons  que  ces  vallées  ne  sont  juis 
nécessairement  des  dépressions  sinqiles,  mais  plutôt  une  série  de 
bassins,  sépares  par  des  barri c^'res.  plus  hauts  que  la  vallée  prin- 
cipale, mais  pas  très  élevés  par  rapport  aux  montagnes  qui  les 
bordent. 

11  y  a,  dans  le  Sinaï  c)ri(»nlal,  deux  principaux  systèmes  de 
vallées  longitudinales  de  cette  sorte,  qui  croisent  et  s'étendent 
loin,  au  N.  et  au  S.,  de  la  ligne  transverse  de  partage  ; 
rOm-Raiyig-Schelala  sera  d'abord  étudié. 

En  descendant   le  Oiiadi  Nash.   l'asiM'cl    (\v    U\   région    grani- 


W.    F.    HUME  CJ03 

tique  est  d'une  grande  beauté  :  des  montagnes  hardies  sont 
découpées  par  des  gorges  sauvages,  où  s'ouvrent  des  ravins 
profonds  et  étroits,  parfois  pourvus  d'un  fond  sableux  plat,  et 
que  sillonnent  seulement  des  cours  d'eau  secs,  peu  ])rofonds  : 
tandis  qu'en  d'autres  points,  de  petits  bois  de  tamaris  et  de 
palmiers,  ou  des  fourrés  d'herbes  et  de  joncs  ajoutent  encore 
à  la  beauté  du  spectacle  :  l'eifet  du  contraste  est  très  frappant 
quand,  aux  portes  de  Nash,  le  chemin  est  barre  par  des  mon- 
tagnes vert  sombre,  aux  profils  plus  doux,  et  ([u'<m  débouche 
dans  une  vallée  dirigée  à  angle  droit  et  formant  un  T  avec 
la  première.  Ce  changement  dans  la  géologie  et  la  topogra- 
phie est  trop  marqué  pour  échapper  à  Tobsei'vateur  le  plus 
inexpérimenté  ;  mais  il  y  a  un  autre  accident  qui  mérite  de 
fixer  l'attention,  c'est  la  i)résence  d'une  petite  masse  de  grès 
jaune,  située  de  l'autre  côté  de  la  vallée,  contre  les  mon- 
tagnes   ignées,    qui  la   dépassent  de  600  mètres. 

L'intérêt  de  ce  lambeau  de  grès  est  due  à  ce  que  le  grès 
de  Nubie,  le  plus  rapproché,  en  est  distant  de  si5  km.  et  qu'il 
se  trouve  non  dans  la  vallée,  mais  counmnant  un  ])lateau  gra- 
nitique. Dans  le  Ouadi  Schelala,  au  Sud,  le  même  gi'ès  se 
iTficontre  à  l'ouest  de  la  vallée,  puis  il  barre  le  chemin,  en 
s' étendant  à  travei^s  la  vallée  comme  une  barrière  de  couleur 
brillamment  nuancée  ou  d'un  blanc  éclatant,  dressée  comme 
une  falaise  haute  de  100  mètres,  «[iii  forme  la  ligne  de  ])artage 
des  eaux  en  ce  point.  Une  récente  étude  de  la  distnbution  du 
grès  de  Nubie  a  montre  que  ce  lambeau  qui  a  tous  les  canu*- 
tèi»es  typiques  de  la  roche  du  plateau  pnncipal  au  nord,  est  des- 
cendu d'au  moins  joo  mètres,  de  la  hauteur  des  montagnes  ignées 
qui  le  limitent  d(^s  deux  côtes,  (^uand  on  a  franchi  la  muraille, 
on  voit  le  rift  se  continuer  au  sud  suivant  une  ligne  droite 
[presque  régulière  croisée  obliquement  j)ar  des  vallées  transver- 
sales, au  sud  desquelles  se  trouve  dans  chaque  cas  un  col  ;  de 
la  soi-te  le  sillon  n'est  pas  une  vallée  continue,  mais  se  décom- 
pose en  plusieui's  vallées,  séparées  par  des  lignes  de  partiige  des 
e^ux,  peu  élevées.  Au-delà  de  la  grande  ligne  de  drainage  de 
Kid,  le  rift  est  finalement  intercepté  par  le  Ouadi  el  Tema,  qui 
s'incurve  pour  rejoindre  le  Ouadi  Kid  à  travei*s  le  Ouadi  el 
Beda. 

En  retournant  en  arrière,  et  en  se  jxirtant  au  nord  des 
portes  de  Nasb.  on  remarque  la  nature  escarpée  des  murailles 
limites  qui  s'élèvent  de  chaque  côte  à  5oo  mètres;  ce  n'est  qu'en 


904  vin*   CONORÀS   GÉOLOGIQUE 

approchant  de  la  terminaison  de  TOuadi  Om  Raiyig  —  qui 
continue  la  boucle  de  Nasb  vers  le  Nord  —  qu'on  observe 
un  autre  point  d'intérêt  spécial  ;  c'est  une  ar4te  calcaire  avec 
grès  blanc  à  la  base,  bloquant  absolument  la  route  et  enfermée 
entre  deux  murailles  de  grès  de  Nubie,  qui  i*^ose  sur  le  gra- 
nité ;  elle  forme  la  montagne  de  Om  Raiyig  (fig.  i). 


FIj:.  1.  —  Coupe  du  Gebel  om  Raiyifç. 
ce.  Calcaires  crétacés;  G.N.  Gr^s  de  Nubie:  Gr.  Granité;  F.  Faille. 

Du  côté  nord  de  cette  vallée,  la  dé|)ression  se  continue  encore 
jusqu'au  pied  du  plateau  calcaire  crétacé,  la  limite  normale 
étant  le  grès  de  Nubie  qui  tantôt  repose  sur  du  granité,  ou  forme 
la  totalité  de  la  falaise  peu  élevée  —  la  hauteur  de  ces  mui*ailles, 
formant  limite,  diminue  rapidement  au  nord  de  Ouadi  Nasb, 
mais  dans  le  rift  lui-môme  des  conditions  différentes  prédominent 
avec  une  combinaison  curieuse  d'un  outlier  et  d'un  inlier  très 
rapprochés  l'un  de  l'autre,  car  en  quittant  Om  Raiyig  et  en  se 
dirigeant  vers  le  noinl,  aj>rès  avoir  passé  une  seconde  colline 
crétacée,  nous"  nous  trouvons  soudainement  en  présence  d'une 
crête  granitique,  dirigée  du  nord  au  sud  et  s'élevant  avec  une 
pente  rapide  au-dessus  des  sédiments  environnants.  On  voit 
donc  que  le  Rift   Schelala  Om  Raiyig  est  cai^ctérisé  j>ar  : 

i)  Sa  longueur  d'environ  72  kilomètres  : 

a)  Sa  rectitude  presque  parfaite,  car  il  n'existe  qu'une 
légère  courbure  à  Tendroit  où  le  Ouadi  Nasb  tourne  à  l'est, 
près    le   confluent  du  Onadi  Om  Raiyig  : 

3)  Par  les  pentes  rapides  des  collines  qui  le  limitent  dans 
toute  l'étendue  de  son   parcoui*s  : 

4)  Par  la  diversité  accidentelle  de  la  composition  géologique 
des  deux  côtes,  particulièrement  marquée  la  où  il  sépare  la 
chaîne  granitique  d'Ashara,  des  collines  felsitiques  de  Ferani  : 

5)  Par  la  chute  des  couches  plus  récentes,  le  long  de  cette 
ligne,  de  sorte  que  les  strates  ont  été  abaissées  de  200  à 
Goo"'  au  moins  :  il  en  résulte  i\nc  le  calcaire  crétacé  et  le  grès  de 
Nubie   réapparaissent  au  sud.   h)in  de  huir  principal  ailleurement  : 


W.    F.    HUME  905 

6)  La  présence  de  granités  anciens,  entourés  de  roches  sédi- 
mentaires  plus  récentes. 

Rift  Raib-Melhadge,  —  Le  second  rift  a  aussi  une  intluenee 
i*emarquable  sur  la  physionomie  de  la  contrée  ;  il  est  plus 
long  que  le  précédent,  mais  il  ne  ]>ossède  pas  les  caractèi*es 
de  rift,  marqués  dans  toute  sa  longueur,  bien  que  ceux-ci 
soient  suffisants  pour  qu'il  soit  indiqué  sur  la  carte  de 
Russegger  comme  une  vallée  ininterrompue,  s'étendant  du 
nord  de  Dahab,  jusque  tout  près  de  Nebk.  Le  premier  point 
qui  frappe  le  voyageur  allant  d'Aïn  el  Hadern  à  Dahab 
par  le  Ouadi  Raib  (appelé  par  erreur  Ouadi  Zal,  par  Hol- 
land)  est  que  la  chaîne  granitique  sétend  bien  plus  loin, 
au  N.,  sur  la  rive  E.  que  sur  la  rive  W..  trait  déjà  mis  en 
évidence  sur  la  carte  de  Russegger.  Les  flancs  est  et  ouest 
de  la  partie  haute  de  cette  vallée  sont  ainsi  en  contraste 
frappant  ;  à  Test,  est  une  muraille  escarpée  et  continue, 
tandis  qu'à  l'ouest  le  pays,  bealicoui)  plus  complexe  au  point 
de  vue  géologique,  présente  des  traces  manifestes  de  perturba- 
tions considérables.  Des  crêtes  de  calcaire  cénomanien  et  des 
plateaux  de  gi*ès  de  Nubie  surmontîint  des  masses  granitiques 
se  succèdent  les  unes  aux  autres  de  telle  façon,  qu'on  doit 
attribuer  la  disposition  de  leur  ensemble  à  un  résultat  de 
plissements  et  de  failles. 

Ainsi  dans  une  vallée  laténile,  Ouadi  ()m  Rowah,  la  dis- 
position est  due  à  l'eflondrement  d'un  pli  anticlinal,  dont  le 
centre  a  été  faille.  Des  deux  côtés  de  cette  vallée  se  trouvent 
«les  talus  de  granité,  peu  élevés,  surmontés  du  grès  rouge 
semblée,  appelé  ici  Nubien  inférieur;  le  centre  de  la  vallée  est 
occupé  par  des  roches  d'âge  beaucoup  plus  récent,  ci^étes  de 
calcaire  cénomanien,  reposant  sur  les  grès  blancs  du  Nubien 
supérieur  qui  se  trouvent  à  une  altitude  inférieure  au  niveau 
du  granité,  dans  les  muniilles  limitantes.  Il  a  fallu  un  cfTondre- 
ment  d'au  moins  qoo  mètres  j)our  produire  cet  eflet.  Dans  la 
vallée  principale  elle-même,  le  résultat  est  i)lus  frai)pant  encore; 
les  bancs  de  calcaires  crétacés  formant  une  crête  basse,  plon- 
gent rapidement  à  l'est,  vers  le  granité,  qui  s'élève  verticale- 
ment au-dessus  de  lui,  à  une  hauteur  de  i)lus  de  3<x)  m.  En 
descendant  le  Ouadi  Raib,  les  conditions  deviennent  plus  sim- 
ples et  son  mode  d'origine  devient  de  plus  en  plus  évident  : 
le  Nubien  est  remplacé  à  l'ouest  par  des  falaises  granitiques  et 
la   vallée   devient  une    lai'ge   voie,   bordée  de  chaque  côté  par 


go6  VIU*  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

(les  hauteurs  k  ]>ic.  On  troupe  cependant  tout  le  long'  de  cette 
fosse,  de  basses  collines  de  grès  nubien  et  en  un  point  du 
calcaire  cénômanieny  d*où  il  résalie  cette  curieuse  conséquence 
que  l'on  recueille  des  fossiles  crétacés  dans  un  gisement  cal- 
caire, des  deux  côtés  duquel  s'élèvent  des  falaises  de  granité^  à 
une  hauteur  de  plus  de  5 oo  mètres  ;  t amplitude  de  la  disloca- 
tion étant  ici  d'au  moins  yoo  mètres. 

Ainsi  il  n'est  j)as  douteux  que  le  Ouadi  Raib,  et  son  exten- 
sion E.  du  Ouadi  Nasb  ne  soit  un  rill;  d'autre  part  son  paral- 
lélisme avec  la  ligne  d'Om  Raiyig  et  le  golfe  d'Akaba  montre 
que  ces  lignes  constituent  un  système  de  fractures  conjuguées, 
dépendant  d'un  même  mouvement. 

A  l'embouchure  du  Ouadi  Aboukscheib,  se  trouve  le  dernier 
outlier  nubien,  sous  forme  d'une  belle  masse  haute  de  loo"; 
au-delà,  le  camctère  fissuré  dis[)araît  dans  la  région  basse  gra- 
nitique, quoique  les  vallées  formant  lai  route  de  Cherm  courent 
parallèlement  au  Golfe  d'Akaba  et  soient  les  seules  voies  prati- 
cables pour  les  chameaux.  A  l'origine  du  Ouadi  Gnai,  qui  se 
«lirige  du  nord  au  sud.  la  ligne  de  partage  transverse  est  tra- 
versée par  un  col,  au  sud  duquel  s'étend  le  long  et  étroit  sillon 
de  Melhadge,  cjui  se  dirige,  au  loin,  en  droite  ligne,  à  travers 
une  sombre  chaîne  de  collines  métiiniorphiques  hautes  de  3oo 
à  4oo  mètres.  Celles  de  Test  présentent  un  intérêt  particulier, 
parce  qu'elles  forment  une  ligne  cAtière  de  partage  des  eaux 
bien  définie,  dirigée  parallèlement  au  rift.  Otte  ligne  n'est  pas 
toutefois  continue,  car  dans  la  région  granitique  basse  près  Nebk 
«»lle  est  interrompue  par  les  deux  grandes  vallées  du  Ouadi  Kid 
et  du  Ouadi  Om  Aduwi,  et  plus  au  sud,  près  Letili,  elle  n*est 
formée  que  d'une  terrasse  de  gravi<»r  haute  de  6^.  En  se  rappro- 
chant de  la  chaîne  centrale,  elle  devient  de  nouveau  plus  ap])a- 
rente  et  atteint  son  maximum  de  hauteur  «lans  le  contre-fort 
(»scarpé  de  (i(»l)el  Haimar.  (^.clle  particularité  échappa  à  lloUand, 
(pii  |>arle  d'un  cliemin  facih»,  allant  au  golfe  d'Akaba,  à  travers 
Toi'igine  d(»  plusi(»urs  vallées;  mais  il  aurait  ru  à  trav<»i*ser  un  col 
chaque  fois  (ju'il  aurait  essayé  d'atteindre  la  nu^r.  De  même  il 
fait  couler  le  Ouadi  L(»tih  au  sud  vers  Cherm,  alors  qu'il  est 
dévié  au  nord  |)ar  ccWc  ligne  de  partage  des  eaux  et  devient 
tributaire  du  Ouadi  Om  Aduwi.  La  dé|)ressi(m  noixi-sud,  peut 
rtr<*  tracée  jusqu'à  Ouadi  L<»tih  inclusivement.  intern>mpue 
sculiMuent  par  l'insignifiante  lign(»  de  partage  du  Ouadi  Merari. 

Des   trois    ri  Ils    (|u"il  .nous    l'cste    à    décrire,    le    principal   se 


W.    F.    HUME  907 

trouve  à  égale  distance  des  deux  précédents,  et  entre  eux  ; 
invisible  an  nord,  dans  le  district  homogène  du  grès  nubien, 
il  se  poursuit  comme  un  fossé  profond,  à  travers  le  plateau 
granitique  situé  au  nord  de  Ouadi  Nasb,  puis  traversant  cette 
vallée,  va  former  la  limite  orientale  de  la  chaîne  de  Ferani  : 
enfin  il  s'incurve  au  sud-est  dans  Ouadi  Madsus  où  il  traverse 
des  collines  schisteuses.  Ici  encore  la  dépression  est  limitée 
dans  la  plus  grande  partie  de  son  parcours  par  des  murailles 
escarpées  et  traversée  par  plusieurs  arêtes  basses  ;  sur  Tune 
(relies,  entre  Ouadi  Om  Shokeh  et  Ouadi  Aboukscheib  un 
petit  îlot  de  grès  nubien  est  encore  préservé.  Les  deux  autres 
rifts  présumés,  sont  déterminés  par  leur  parallélisme  avec 
ceux  qui  ont  été  précédemment  décrits,  mais  leur  extension 
vers  le  nord  n'a  pas  encore  été  étudiée,  tandis  qu'ils  sont 
arrêtés  tous  deux  au  sud,  par  la  ligne  transversale  de  Ouadi 
Kid.  Ces  vallées  se  trouvent  à  Touest  de  la  fracture  de  Sche- 
lala,  à  un  niveau  beaucoup  plus  élevé  que  cette  vallée  ; 
elles  ne  renferment  pas  trace  de  couches  plus  récentes,  ense- 
velies ;  mais  on  en  a  dit  suffisamment  pour  montrer,  qu'un 
système  de  rifts  parallèles  au  golfe  d'Akaba,  a  donné  nais- 
sance aux  plus  importantes  vallées  longitudinales  dans  le 
Sinal  oriental.  Leur  présence  ne  paraissait  pas  avoir  été  soup- 
çonnée jusqu'ici  :  M.  Hull  avait  reconnu  vers  le  nord,  des 
failles.  Bien  que  nous  ne  les  ayons  observé  que  de  loin,  il 
semble  bien,  que  des  rifts  de  nature  similaire  soient  déve- 
loppés, sur  une  échelle  plus  grande  encore,  sur  le  côté  est 
du  golfe,  où  une  large  plaine  sépare  deux  chaînes  de  mon- 
tagnes remarquablement  accidentées. 

Origine    et    corrélation    des   Rifts    riii    Sinaï    oriental 
avec  ceux  des  districts  environnants 

Comme  les  rifts  de  l'Est  du  Sinaî  dépendent  d'un  sys- 
tème complexe ,  il  est  nécessaire  de  considérer  leur  relation 
avec  ceux  du  côté  ouest  et  des  régions  immédiatement  avoi- 
sinantes  avant  de  pouvoir  disenter  leur  i\a:e  et  leur  origine. 

En  jetant  les  yeux  sur  la  carte  de  l'Ordnance  Survey,  on 
voit  de  suite,  ime  ligne  importante  dirigée  N.  S  .  suivant  le 
34*  E.  de  longitude  et  qui  se  continue  sur  20'  de  latitude  : 
elle  est  franchissable  par  des  chameaux  chargés. 

I^  partie  explorée  de  cette  dépression  débute  au  nonl  par 
la  remarquable  brèche   de   El  Watiyeh,  ouverte   à  travers  une 


908  VUl^   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

muraille  de  granité  et  dirigée  un  peu  au  N.-E..  De  ce  point, 
Ouadi  el  Scheikh  se  dirige  au  sud,  en  ligne  droite  ;  il  se 
prolonge  dans  Ouadi  Sebaiyeh,  d'où  un  passage  facile  mène 
dans  Ouadi  Rahabeh  et  un  autre  à  Ouadi  Tarfah.  A  la  jonction 
de  celui-ci  avec  Ouadi  Isleh,  le  caractère  rectiligne  disparaît, 
mais  Ouadi  Eth  Themnin  et  Theman  réunis  par  un  col  étroit 
ne  sont  pas  trop  détournés  de  leur  direction  prédominante  et 
il  est  possible  qu'ils  puissent  être  attribués  au  même  mouve- 
ment. L'importance  de  cette  ligne  tient  à  ce  qu'on  peut  la  consi- 
dérer comme  constituant  la  séparation  entre  deux  systèmes  de 
vallées  ;  celles  du  ty|)e  Akaba  ci-dessus  mentionné,  situées  à 
Test  ;  celles  du  type  Suez,  situées  à  W.,  et  dirigées  N.-W.  à  S.-E. 
La  carte  topogra])hique  du  Sinaî  montre  qu'une  ligne  semblable 
est  grossièrement  dessinée  de  Ouadi  Entish  à  Ouadi  Sheiger  et 
Hargus,  le  long  de  l'escarpement  calcaire.  Il  y  en  a  encore  un 
exemple  plus  frappant,  qui  commence  au  Ouadi  Suwig  à  29^2' 
de  latitude  Nord  et  qui,  se  dirigeant  à  ti-avers  l'origine  de 
Tayiba  donne  naissance  à  plusieurs  vallées,  Lebweh,  Berrah, 
etc.,  pour  atteindre  fimdement  la  muraille  de  granité  limitant 
au  nord  le  bassin  du  Sinaï  central. 

Il  devient  ainsi  du  ])lus  haut  intérêt  de  reconnaître  que  la 
passe  Nagb  Hawa,  la  seule  entrée  de  la  région  du  Sinai,  en 
dehors  de  celle  d'El  Watiyeh,  soit  précisément  sur  le  prolonge- 
ment de  cette  ligne  ;  ce  rift  se  prolongeant  plus  loin  dans  la 
plaine  de  la  Loi,  Er-Rahab,  la  vallée  du  couvent  et  par  un  col 
déprimé  à  Es  Scheikli.  L'existence  de  ces  dislocations  dans  la 
région  du  Sinaï  central  était  inconnue,  comme  on  peut  le 
constater  dans  la  rom|)ilation  du  D»"  Blanckenhorn  (i)  pour 
le  Festschrift  en  l'honneur  du  Baron  de  Richthofen,  où 
aucun    des   rifts  susmentionnés  n'est    cité. 

L'étude  de  la  cùle  occidentale  de  la  Mer  Rouge  et  du 
Désert  Arabique,  laite  par  mon  collègue  M.  Barron  et  par  moi. 
établit  rénorme  im|)()rtance  du  système  de  rifls  du  type  Suez, 
N.-W.  à  S.-K.:  ils  ont  non  seulenn^nt  donné  naissance  à  là 
pente  al)ru|)t(*  occich'utalc  du  Sinaï  et  au  golfe  de  Suez,  mais 
(»ncor<»  à  la  barrière  escar|)ée  d(»s  collines  de  la  Mer  Rouge 
(»t  aux  deux  chaînes  ignées  de  Gebel  Esh  et  Gebel  Zeit, 
(|ui  s'élenileut  parrallèleuieiit  entre  ces  collines  et  le  golfe. 
La  niénir  stTic  de  dislocations  a  ])r()hablement  donné  naissance 

(I)  «    Die  Struktur-IJnirn  Syriens  iiml    «los   Rothons  Moorcs.  >»  Borlln,  1893. 


W.    F.    UUMB  909 

aux  drainages  longitudinaux  du  centre  des  collines  de  la  Mer 
Rouge,  à  Fouest  d'Abou  Harba,  et  de  la  chaîne  de  Gattar, 
car  il  y  a  là  un  chemin  encore  inexploré  traversant  le  centre 
des  Collines  septentrionales  de  la  Mer  Rouge.  En  jetant  un  coup 
d*œil  sur  la  carte  géologique  de  TEgypte  de  Zitte],  basée  sur 
le  travail  de  Schweinfurth,  on  reconnaît  immédiatement  le 
parallélisme  général  de  Ouadi  Keneh  et  celui  de  la  vallée  du 
Nil  suivant  cette  direction  dominante. 

A  l'est  de  la  ligne  N.S.,  Es  Sheikh  r=  (longitude  34"  E),  le 
type  Akaba  existe  seul,  bien  que  les  failles  signalées  par  M. 
Hull,  au  nord  de  la  latitude  29"  N.,  dans  le  Sinaî  oriental, 
soient  indiquées  comme  exactement  dirigées  N.S.  Mais  j'incline 
à  penser  qu'une  mesure  plus  précise  rectifierait  cette  direction, 
vers  le  Nord  un  peu  Est,  parallèlement  au  golfe  d' Akaba.  Du 
côté  Est,  les  belles  chaînes  escai*pées  de  Midiau,  visibles  des 
sommets  du  Sinai,  avec  la  large  plaine  qui  les  suit  parallèle- 
ment, ont,  selon  toutes  probabilités,  la  même  origine  ;  le 
système  de  rift  d' Akaba  étant  à  ce  pays  ce  que  le  type  Suez 
est  à  l'Egypte.  Malheureusement  cette  partie  de  l'Arabie  n'est 
pas  jusqu'à  présent  favorable  à  des  investigations  scientifiques. 

Il  existe  un  troisième  type  de  dislocation  qui  n'a  pas  encore 
été  discuté  et  qui  peut  néanmoins  jouer  un  rôle  non  moins 
important  dans  la  structure  de  la  péninsule. 

M.  Walther,  (i)  en  se  basant  sm*  les  cartes  de  Nares  et 
Moresby,  de  l'Amirauté,  a  appelé  l'attention  sur  le  caractère 
conmiun  de  la  Mer  Rouge,  du  Golfe  de  Suez  et  du  Golfe 
d'Akaba  et  aussi  sur  le  remarquable  accroissement  brusque  de 
la  profondeur  au  sud  du  détroit  de  Jubal,  près  le  Golfe  de 
Suez,  et  signalé  une  diflérence  tranchée  analogue  à  Touverture 
du  Golfe  d'Akaba.  C'est  là  que  Blanckenhorn  a  tracé  une 
fracture  transversale  au  sud  de  l'Ile  de  Tiran,  et  que  M. 
Hull  a  décrit  des  failles  analogues  E.W.,  au  nord  de  lat.  29^, 
à  angles  droits  avec  ses  déplacements  N.S.  On  ne  peut 
raisonnablement  supposer  que  le  S.E.  du  Sinaï  n'ait  pas  pris 
part  à  ces  mouvements  ;  ses  traits  physiques  essentiels  sont 
même  dus  à  leur  existence.  Leur  résultat  le  plus  important  est 
probablement  la  formation  de  la  ligne  transverse  de  partage 
elle-même,  car  le  niveau  général  de  la  contrée  au  nord  de  ce 


(1)  Die  Korallenriffe   der   Sinai-HalbiDsel,   vol.  XIV.   AbhaDdI.   Math.   Phys. 
Classe,  KoDlgl.  Sachs.  Gesell.    der  Wissenschaften. 


910  Vlir   CONGRÈS  GEOLOGIQUE 

trait  physique  est  plus  élevé  que  le  niveu  au  Sud.  De  même  les 
lai'ges  contreforts  et  les  chaînes  transversales  qui  se  détachent 
de  la  chaîne  centrale  ont  eu  la  même  origine  et  Gebel  Safara, 
au  sud  de  Cherm,  est  sans  doute  le  résultat  d*une  faille  trans- 
versale. Sous  ce  rapport,  un  trait  notable  est  la  régulurité 
et  le  parallélisme  des  directions  de  çallée  —  autres  que  les 
rifts  longitudinaux  déjà  mentionnés.  Ainsi  à  Test  de  la  chaîne 
principale,  i7  vallées  sur  aS  montrent  une  direction  nette  S.E., 
toutes  se  jetant  dans  le  golfe  d'Akaba.  D'auti*e  part,  6  autres 
vallées  indiquées  sur  la  caile,  suivent  une  direction  N.E., 
toutes  étant  situées  au  nord  de  la  ligne  transverse  de  partage 
et  à  l'ouest  du  rift  d'Om  Raiyig-Schelala,  contre  lequel  elles  se 
terminent  d'une  façon  abrupte.  En  résumé,  nous  dirons  pour 
généraliser  les  notions  acquises,  que  dans  l'espace  compris 
entre  la  ligne  de  partage,  Es  Sheikh  et  les  rifts  de  Schelala, 
les  directions  de  vallées  sont  N.N.E.  à  S.S.W.,  ou  N.E.,  et  que 
dans  toutes  les  autres  parties  de  la  péninsule,  les  vallées  domi- 
nantes sont  dirigées  N.N.E.   à  S.S.W.  ou  S.E. 

On  peut  noter  que  sur  le  côté  opposé  ou  onental  de 
la  principale  chaîne,  les  vallées  se  dirigent  N.W.,  S.E.  ou 
S.W .  Plusieurs  de  ces  vallées  se  distinguent  par  la  beauté  de 
leurs  gorges,  ce  qui  est  particulièrement  vrai  pour  les  vallées 
au  noi'd  de  la  ligne  transverse  de  partage,  Ouadi-Nasb  et  Goura 
étant  de  profondes  fissures  bordées  de  montagnes  abruptes 
hautes  de  plus  de  600  mètres. 

Résumé  général  de  la  structure  du  Sinaï  oriental. 

Les  principaux  résultats  de»  cette  investigation  peuvent  êtiH* 
ainsi  résumés  : 

i)  La  i)rincipale  chaîne  de  mcmtagne,  de  Sinaï  à  Eth  Thebt, 
ne  se  confond  pas  avec  la  ligne  centrale  de  partage  des  eaux, 
qui    est   située  à  une  petite  distance  à  ïest. 

a)  La  princi[)ale  chaîne  de  HKmtagne  du  Sinaï,  de  Eth  Thebt 
à  Ras  Mohaunued.  se  confoiul  rarement  avec  la  ligne  centrale 
de  partage  des  eaux,  qui  (»st  en  grande  partie  à  Vouest  de 
cette  chaine. 

3)  L<»  principal  système  des  montagnes  de  la  péninsule  du 
Sinaï  consiste  en  une  série  de  longues  crêtes,  séparées  par  de 
hautes  gorjj^cs.  cl  se  dirigeant  N.W.-S.K.  :  elles  s'abaissent 
graduellement,  de  arxxv"  au  nord,  jusqu'au  niveau  de  la  mer,  à 
lias      Mohaunued.    La     chaine    principale     est    bordée    par    un 


W,    F.    HUME  911 

système  longitudinal  secondaire,  plus  bas  que  le  premier,  dans  la 
moitié  septentrionale  de  la  région,  mais  aussi  élevé  que  lui 
dans  la  moitié  méridionale,  ainsi  que  les  contreforts  E.W.  qui 
s'en  détachent.  De  Ouadi  Hebran  à  Ras  Mohammed  il  n'existe 
que  deux  cols  faciles,  à  travers  cette  chaîne. 

4)  A  l'est  de  Ferch  Cheihk  el  Arab,  un  système  ti'ansversal 
s'étend  de  W.  à  E.  jusqu'au  golfe  d'Akaba,  le  niveau  géné- 
ral du  pays  au  Nord  étiint  plus  élevé  que  celui  au  Sud. 
Ce  pays  est  formé  d'une  série  de  masses  numtagneuses,  hautes 
de  siioo"»  à  Fei'ch  (Cheikh  el  Arab  et  s'abaissant  à  environ 
5oo"  près  du  Golfe. 

5)  La  ligne  de  partage  transverse  des  eaux  coïncide  avec 
la  chaîne  montagneuse  transverse,  au  moins  pour  les  points 
les    plus  importants. 

6)  La  chaîne  transversale  est  traversée  par  cinq  cols,  dont 
deux  utilisables  pour  les  chameaux  chargés  de  bagages  ;  ils  pré- 
sentent ce  trait  commun  remarquable,  que  les  vallées  reliées 
par  ces  cols^  forment  cinq  sillons  grossièrement  rectilignes, 
tous  parallèles  les  uns  aux  autres  et  au  golfe  d'Akaba, 
c^est'à'dire  suivant  une  direction   N,N»E,  à  S.S.M\ 

7)  Une  ligne  de  partage  des  eaux,  côtière,  interrompue  en 
deux  points,  longe  le  golfe  d*Akaba,  puis  la  plaine  centrale, 
jusqu'à  ce  qu'elle  rejoigne  le  contrefort  du  Gebel  Haimar, 
qui   se  détache  de   la  chaîne   principale. 

8)  La  chaîne  transversale  sépare  deux  districts  différents  : 
l'un  septentrional,  conservant  encore  son  caractère  primitif 
de  plateau,  avec  un  niveau  moyen  de  plus  de  i.qoo  mètres,  et 
qui  n'est  entrecoupé  que  par  des  gorges  profondes  et 
étroites  ;  rautiHî  méridional,  découpé  en  une  multitude  de  chaînes 
et  de  pics  et  dont  les  vallées  n'atteignent  i.ooo  mètres  qu'à 
leur  origine,  au   pied   de    la  chaîne  principale. 

9)  En  conséquence,  les  montagnes  du  Nord,  bien  que  plus 
hautes  au  point  de  vue  absolu,  sont  relativement  moins  élevées 
au-dessus  des  vallées,  qu'elles  ne  dépassent  que  rarement,  de  plus 
de  600  mètres  ;  celles  du  sud  au  contraire,  s'élèvent  communément 
de  600  à  i.aoo  mètres   au-dessus  des  vallées,  à  leur  origine. 

10)  Dans  les  districts  montagneux,  la  dureté  des  dyke* 
ignés  a  imprimé  au  paysage  un  caractère  propre  :  Dans  ef 
Pays  des  Dykes,  des  filons  résistants,  parallèles  les  uns  amx 
autres,  ont  donné  naissance  à  des  crêtes  parallèles,  séparées 
par  des  vallées  peu  profondes. 


I 


()I3  VUie   CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

11)  Toutes  les  principales  chaînes  de  montagnes  du  S.E. 
sont  comprises  entre  les  lignes  du  partage  des  eaux  ci-dessus 
mentionnées,  en  dehors  desquelles  il  n'y  a  que  des  collines 
basses,  des  plaines  côtières  ou  simplement  des  récifs  frangeants. 

12)  Les  trois  principales  vallées,  à  direction  orientale,  pré- 
sentent entre  elles  un  contraste  marqué;  ainsi  le  Ouadi  Nash 
reçoit  du  nord  presque  tous  ses  affluents,  le  Ouadi  Kid  draine 
le  pays  à  la  fois  au  nord  et  sud,  tandis  que  le  Ouadi  Om 
Aduwi  reçoit  tous  ses  tributaires  les  plus  importants  du  sud. 

i3)  11  existe  six  vallées  dirigées  N.S..  ou  rifts,  consistant  en 
profondes  dépressions  rectilignes,  encaissées  entre  des  collines 
à  pic  ;  ces  Rifts  sont  des  fossés  d'eflbnd rement,  où  on  retrouve 
descendus  et  conservés  des  paquets  de  terrains  assez  récents. 

i4)  On  distingue  parmi  ces  vallées  trois  directions  domi- 
nantes :  au  Sud  de  la  chaîne  transversale  les  vallées  courent 
au  S.E.  ;  au  nord  de  cette  chaîne  et  à  l'ouest  de  Schelala 
rift,  elles  se  dirigent  au  N.E.  ;  tandis  que  le  troisième  sys- 
tème  est  celui  qui   est  mentionné   plus   haut. 

i5)  A  Tin  verse  de  celles-ci,  la  direction  prédominante  sur 
le  côté  ouest  de  la  principale  chaîne  est  N.W.  à  S.E.,  au  nord 
de  la  péninsule;  elle  devient  S.W.  sur  le  côté  sud-ouest  de 
la  chaîne  principale. 

Conclusion   générale 

Les  principaux  traits  du  Siuai  méridional  ont  été  produits 
par  dislocation  plutôt  que  par  érosion  ;  trois  directions  de 
fractures  ont  été  reconnues,  soit  directement,  soit  par  analogie, 
et  ont  déterminé  la  structure  générale  du  pays. 

Ce  massif  coïncide  au  point  de  rencontre  de  deux  grands 
systèmes  de  rifts  longitudinaux,  respectivement  parallèles  au 
golfe  de  Suez  et  au  golfe  d'Akaba.  traversés  par  un  troisième 
type  transversal  ;  et  le  résultat  de  cet  entrecroisement  est  un 
dédale  embrouillé  de  crêtes  aiguës  et  de  vallées  profondes, 
caractéristique  de    cette    région. 


î)I'i 


SUR   LA   GEOLOGIE  DU   SINAÏ    ORIENTAL 

par  M.  W.  F.  HUME 

L'importance  de  la  Rift^Structure  dans  le  Sinaî  oriental 
ayant  été  spécialement  exposée  dans  une  communication 
précédente  (i),  nous  nous  proposons  d^eflleurer  ici  divers 
autres  problèmes  géologiques  sur  lesquels  la  région  peut  jeter 
quelque  lumière  et  qui  npus  paraissent  actuellement  à  Tordre 
du  jour.  Le  pays  sur  lequel  nous  appelons  l'attention  est 
cette  partie  de  la  péninsule  du  Sinaï  qui  s'étend  entre  517°  4^^, 
et  ad*  de  lat.  N.,  entre  34"  de  long.  E,  et  le  golfe  d'Akaba. 
Considérée  dans  son  ensemble,  sa  structure  géologique  est  com- 
parativement simple,  les  districts  montagneux  de  la  moitié  sud 
étant  entièrement  composés  de  roches  ignées  et  métamorphiques 
qui,  au  nord  du  Ouadi  Nasb,  sont  couronnées  par  le  grès  de 
Nubie.  Dans  le  voisinage  d'Ain  £1  Hadern,  le  grès  de  Nubie 
forme  une  bande  de  bas  plateaux,  de  larges  plaines  et  de  col- 
Unes  arénacées  escarpées  s'étendant  au  pied  de  l'escarpement 
de  Gunneh  qui  consiste  lui-même  en  grès  clairs,  couronné 
près  du  sommet  par  des  calcaires  cénomaniens.  Cette  succes- 
sion normale  est  considérablement  disloquée  par  failles  et  frac- 
tures ;  il  en  résulte  une  production  de  conditions  topographi- 
ques  extrêmement  complexes. 

La  géologie  sera  étudiée  dans  Tordre  suivant  : 

I,   Graviers  caillouteux,   travertins,  etc. 
II.  Récifs  coralliens. 

III.  Calcaires  crétacés,  d*àge  cénomanien. 

IV.  Grès  de  Nubie. 
V.  Roches  ignées. 

1.   Graviers  caillouteux 

la.  —  Rien  ne  frappera  plus  fortement  le  voyageur  attentif 
dans    les    gorges    étroites    des    montagnes  du    Sinaï,    que  le 

(1)  Voir  plus  haut  les  RiU  Valleys  de  VEst  du  Sîdhi,  et  la  planche  XXII  qui 
accompagne  ce  mémoire. 


:>% 


i 


9l4  Vlir  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

grand  développement  des  hautes  terrasses  de  graviers  dans 
les  vallées  principales,  mesurant  souvent  220  mètres  de  hauteur 
et  composées  soit  de  matériaux  de  consistance  variée,  très 
grossièrement  stratifiés,  soit  plus  souvent  des  débris  des 
montagnes  ignées,  mélangés  d*une  façon  plus  ou  moins  chaotique. 
Fraas  fut  particulièrement  frappé  par  ces  terrasses,  qu'il  crut 
devoir  considérer  comme  des  moraines,  laissées  par  d'anciens 
glaciers  (quoiqu'il  ne  pût  rien  dire  concernant  leur  âge);  cette 
idée  n'est  pas  aussi  invraisemblable  qu'elle  le  parait,  car 
actuellement  la  neige  persiste  sur  les  sommets  des  monta- 
gnes du  Sinaî  quelquefois  pendant  plusieurs  jours.  Ainsi  en 
décembre  1898,  qua^  nous  avons  fait  l'ascension  de  Gebel 
Sabbagh,  il  était  couvert  d'une  couche  de  neige  qui  n'avait 
pas  disparu  après  plusieurs  jours  de  soleil,  la  température  du 
sommet  à  midi  dépassant  à  peine  o"  centigrade.  Si  la  tempé- 
rature ici  a  été  abaissée  dans  la  même  proportion  qu'elle  le 
fut  en  Europe,  durant  l'époque  glaciaire,  la  petite  quantité  de 
névé  qui  se  serait  accumulée  dans  les  plus  hautes  montagnes 
et  l'action  torrentielle  croissante  qui  en  aurait  résulté,  pour- 
raient bien  avoir  été  un  facteur  dans  la  formation  de  ces 
dépôts. 

Distribution  des  graviers.  —  Elle  présente  les  particula- 
rités suivantes  :  des  graviers  de  plus  ou  moins  gi^ande  épais- 
seur se  trouvent  dans  pi*esque  toutes  les  principales  vallées, 
dans  un  grand  nombre  de  tributaii'es  latéraux  et  spécialement 
près  des  points  où  des  dépressions  longitudinales  et  transvei^ 
sales  s'entrecroisent.  Nous  citerons  comme  exemple,  le  Ouadi 
Isleh  qui  émerge  dans  la  j^laine  d'El  Gaa  entre  des  falaises  de 
graviers  de  t^o  mètres  de  hauteur  ;  les  couches  de  galets  s'éten- 
dent également  dans  la  plaine,  sur  de  nombreux  kilomètres 
dans  la  direction  de  ïor.  Citons  encore  le  Ouadi  Aboukscheib, 
quand  il  sort  de  la  chaîne  de  Ferani  ;  et  aussi  la  crête  qui 
barre  partiellement  le  Ouadi  Kid,  un  peu  au  sud  de  sa  jonc- 
tion avec  le  Ouadi  Melhadge. 

Age  des  graviers.  —  L'âge  des  graviers  est  mieux  déterminé 
sur  le  côte  du  Golfe  d'Akaba,  où  on  les  trouve  au  dessus  de  récifs 
coralliens  soulevés  à  lias  Atlentour  ;  des  morceaux  de  granité 
et  de  schiste,  leur  sont  associés,  cimentés  entre  les  coraux 
astréens,  qui  sont  accompagnés  de  formes  typiques  pleistocènes 
ou  récentes  connne  Laganuin  depressiim^  Helerocentrotus 
mammillatus  et   Tridacna.    En   ce  point,    les  graviers   ne   sont 


W.    F.    HUME  9l5 

donc  pas  plus  anciens  que  le  Pleistoeène^  conclusion  qui  est 
tout  à  fait  d'accord  avec  les  résultats  obtenus  pour  les  couches 
similaires  sur  le  côté  ouest  de  la  Mer  Rouge. 

Caractères  des  graviers.  —  Les  graviers  ci-dessus  men- 
tionnés sont  caractérisés  par  le  fait  qu'ils  contiennent  des 
fragments  de  toutes  formes  et  de  toutes  dimensions,  dérivés 
des  montagnes  avoisinaiites  et  noyés  dans  un  ciment  sableux 
de  même  origine  ;  leur  source  est  ainsi  absolument  locale.  En 
ce  qui  touche  la  question  de  leur  origine,  les  mouvements  du 
sol  auraient  pu  facilement,  en  refoulant  les  torrents  des  mon- 
tagnes, déterminer  la  formation  de  lacs  ;  en  effet,  la  plus 
grande  partie  du  Sinaï  du  Sud-Est  constitue  encore  une  région 
presque  complètement  fermée,  limitée  sur  trois  côtés  par  des 
lignes  de  partage  d'eaux  montagneuses,  dont  une  seulement  est 
coupée  par  deux  vallées.  Les  caractères  de  ces  graviers  indi- 
quent une  plus  grande  abondance  de  pluie  que  de  nos  jours  ; 
actuellement,  les  orages,  quoique  fréquents  en  hiver,  sont  de 
courte  durée  et  les  torrents  qui  en  résultent  sont  actifs  dans 
le  travail  d'érosion  plutôt  que  dans  celui  de  la  sédimentation, 
qui  s'opère  surtout  en  remplissant  les  plus  petites  vallées 
d'énormes  boulders,  familiers  à  tous  ceux  qui  ont  gravi  les 
montagnes  de  la  péninsule. 

Mais  un  des  faits  les  plus  frappants  en  rapport  avec  ces 
plateaux  de  graviers  est  la  forme  aplatie  de  leur  surface  supé- 
rieure, même  dans  les  hautes  vallées,  caractère  tout  à  fait 
incompatible  avec  une  formation  par  des  courants  violents, 
mais  qui  s'accorde  avec  l'hypothèse  de  leur  genèse  dans  des 
lacs  ou  des  fjords  marins.  L'absence  de  coquilles  marines, 
dans  les  couches  détritiques  de  la  portion  centrale  du  Sinaï, 
tend  à  attribuer  leur  fomiation  au  dépôt  dans  des  lacs  de 
matières  dérivant  des  montagnes  avoisinantes,  plutôt  qu'à 
une  accumulation  dans  des  bras  de  mer. 

Ifr.  —  Graviers  caillouteux  manganésifères  :  Tandis  que  la 
majorité  des  baies  de  la  côte  d'Akaba  sont  de  larges  anses 
s'avançant  dans  les  terres  entre  des  falaises  de  calcaire  jaune- 
blanchâtre  formés  de  récifs  coralliens  soulevés,  Cherm  se  dis- 
tingue par  la  couleur  à  la  fois  rouge  et  noire  de  l'escarpement 
dominant  la  baie  à  l'ouest  et  au  sud.  Cette  apparence  excep- 
tionnelle est  due  à  la  présence  d'un  conglomérat  dont  les 
éléments  constituants  sont  cimentés  ])ar  l'oxyde  noir  hydraté 
de  manganèse,    psilomélane,    ayant    quatre   mètres  d'épaisseur 


9i6  vin*  CONGRÈS  r.ÉOLor.iquR 

par  endroits,  tandis  qu'au-dessous  il  y  a  des  couches  colorées 
en  rouge  par  de  l'ocre.  Ces  graviers  sont  étroitement  en  rap- 
port avec  un  noyau  de  granité  rouge,  et  disparaissent  brus- 
quement au  nord,  quand  le  noyau  cesse  d'être  exposé  à  la  sur- 
face. Enfin  ils  ne  recouvrent  le  granité  que  dans  les  points  où 
celui-ci  fait  face  à  la  mer,  et  ne  s'étendent  qu'à  une  petite  dis- 
tance dans  la  vallée  ;  on  ne  les  trouve  pas  au  sud  de  la  chaîne 
transversale  du  Gebel  Zafara.  Il  est  intéressant  de  noter  que 
le  vapeur  «  la  Pola  »  de  la  marine  autrichienne  a  dragué  ^e& 
dépôts  manganésifères  en  formation  sur  le  fond  du  Golfe 
d'Akaba  lui-même,  fait  qui  confirme  l'opinion,  que  ces  gra- 
viers sont  d'origine  marine,  quoiqu'on  n'y  ait  observé  aucun 
reste  organique. 

le  —  Dépôts  oolithiques  des  çallées  :  J.  Walther  (i)  appelle 
l'attention  sur  le  fait  que  près  de  Suez,  et  spécialement  sur 
le  bord  du  désert  de  Tih,  il  trouva  des  grains  oolithiques, 
alors  qu'il  n'avait  pas  observé  de  roches  oolithiques  soit  dans 
le  Sinaî  soit  dans  le  désert  arabique.  De  son  examen,  il 
conclut  que  ces  oolites,  rencontres  spécialement  à  l'embouchure 
du  Ouadi  Dehése,  sont  réellement  une  formation  récente  à 
l'état  naissant.  Une  étude  plus  complète  lui  montra  que  ces 
grains  consistent  en  granules  de  quarz.  enfermés  dans  une 
enveloppe  calcaire,  et  que  lorsqu'il  existe  plusieurs  zones,  il 
y  a  une  bande  plus  noire  entre  l'intérieure,  noire  jaunâtre, 
et  la  coque  de  calcite  claire,  extérieure.  Parmi  les  minéraux 
observés  comme  noyaux  se  trouvent  le  feldspath,  le  grenat, 
le  niagnétite  et  des  fragments  de  Foraminifères ,  la  conclusion 
est  que  les  grains  minéraux  viennent  du  désert  et  ont  été 
transportés  par  des  vents  terrestres  dans  une  mer  peu  profonde 
où  de  petits  animaux  variés  contribuent  à  la  formation  de  ces 
grains   calcaires. 

Ces  observations  intéressantes  peuvent  être  étendues  :  une 
roche  oolithique  de  la  même  nature  se  monti^  très  développée 
dans  les  collines  au  nord  de  Ras  Mohammed,  où  elle  forme 
une  remarquable  roche  sableuse  calcaire  de  couleur  claire, 
limitant  le  Ouadi  Haschubi  et  remjilissant  presque  les  petites 
vallées  tributaires  qui,  dans  beaucoup  de  cas,  sont  réduites  à 
d'étroits   ravins  pareils   à  des   canons.  Waltlier  a   appelé  cette 

(1)  Die    Korallcnritle    der     SinalhalbiDsel.    Dd.    XVI.    AbhaDd.  math,   phys 
KoDif?!.  Sachs,  (jcscllschaft  der   Wissenschaften,  pp    481-48i. 


W.    F.    HUME  917 

roche  sur  sa  carte  ce  Dunensandstein  d'Haschubi  ».  Les  particula- 
rités signalées  en  rapport  avec  ce  dépôt  sont  : 

i)  La*  roche  sableuse  consiste  en  grains  de  quarz  et  d'or- 
those  cimentés  par  du  carbonate  de  chaux  qui,  en  beaucoup 
de  points,  les  enveloppe  en  une  série  de  couches  concen- 
triques. 

2)  Les  strates  de  cette  roche  plongent  dans  toutes  les 
directions  étant  souvent  plaquées  contre  les  flancs  des  mon- 
tagnes, ou  formant  des  couches  horizontales  coupées  vertica- 
lement par  des  ravins.  Par  endroits,  elles  montrent  des 
traces  de  ripple-marks,  de  très  belles  fentes  de  retrait  dues 
au  soleil  et  de   nombreuses   longues   cavités  tuhulaires. 

Dans  la  partie  la  plus  basse  du  Ouadi  Hasehubi,  elles 
sont  très  épaisses  et  horizontales,  montrant  en  quelques 
points  une  stratification  torrentielle  très  marquée  et  renfer- 
mant des  masses    lenticulaires   de  galets. 

1^  hauteur  à  laquelle  la  roche  sableuse  s'observe  est 
aussi  un  fait  intéressant  ;  il  y  en  a  un  exemple  typique,  sur 
le  col  entre  le  Gebel  Abouzag  et  le  Gebel  Hedemia,  à  66g^ 
au-dessus  du   niveau   de  la  mer. 

A  Torigine  de  la  vallée  partant  de  ce  point,  on  constate 
un  exemple  de  la  structure  en  canon  ;  les  couches  d'une 
couleur  claire  y  forment  des  murailles  crénelées  presque  verti- 
cales, d'enviix)n  45"™  de  haut  (percées  de  trous  la  plupart 
semi-circulaires),  surplombant  un  plateau  sableux  qui  est  à  son 
tour  coupé  par  des  ravins  étroits  et  sinueux,  qui  descendent 
eux-mêmes  profondément  dans   le  granité  sous-jacent. 

L'origine  de  ce  remarquable  dépôt  est  encore  mal  élucidée  ; 
on  n'a  pu  encore  établir  son  origine  marine  par  la  découverte 
d'organismes  marins.  Néanmoins  les  résultats  obtenus  par 
Walther  sont  en  faveur  de  cette  hypothèse  ;  elle  suppose  un 
mouvement  difTérentiel  de  700"»  au  moins,  j^our  le  niveau  de 
la  terminaison  méridionale  de  la  péninsule,  à  une  époque  rela- 
tivement récente,  résultat  saisissant,  qui  cependant  est  d'accord 
avec   ce   qu'on   sait  des  régions  voisines. 

Irf.  —  Graviers  cimentés  par  la  calcite  :  Nous  n'avons 
pas  encore  épuisé  la  série  des  dépôts  superficiels  :  on  trouve 
dans  la  pai*tie  la  plus  basse  du  Ouadi  Nasb  et  spécialement 
tout  près  de  sa  jonction  avec  Ouadi  Aboukscheib,  des  ter- 
rasses reposant  sur  le  grès  de  Nubie  et  sur  le  granité  ;  elles 
contiennent  des  «    bouldei*s  »    de    syénite,  gneiss  à  biotite,  fel- 


i)l8  Vlir  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

site  et  gp?anite  rouge  (souvent  de  plus  d'un  mètre  de  diamètre), 
cimentés  par  de  la  calcite  cristallisée  sous  forme  de  cristaux 
scalénoèdres  bien  développés.  La  provenance  de  la  calcite  qui 
a  joué  le  rôle  de  ciment,  est  attribuée  à  des  couches  qui  appa- 
raissent aux  endroits  les  plus  inattendus,  c'estrà-dire  dans  le 
travertin  (le). 

le.  —  Traçertin  et  conglomérat  cimenté  par  le  travertin  : 
En  effet  les  montagnes  ignées,  où  on  les  rencontre,  sont  pro- 
bablement la  dernière  place  à  laquelle  on  s'attendrait  à  trouver 
des  dépôts  de  ce  caractère.  La  première  découverte  d'un  tra- 
vertin calcaire  typique  à  texture  spongieuse  garnissant  les 
parois  d'un  ravin  granitique  ou  couloir,  est  due  à  M.  Skill, 
et  depuis  nous  l'avons  fréquemment  observé  soit  dans*  des 
positions  similaires,  soit  sur  les  seuils  des  précipices,  chemins 
des  cascades  en  temps  de  pluie.  Dans  ces  points,  le  conglo- 
mérat contient  des  galets  d'origine  ignée,  la  substance  recou- 
vrante étant  du  carbonate  de  chaux  compact.  Dans  un  bel 
exemple  qui  se  trouve  au  puits  du  Ouadi  Om  Schokeh,  à  plus 
de  5oo  mètres  au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  les  restes  du 
conglomérat  s'attachent  aux  parois  du  ravin  au  niveau  le  plus 
élevé  de  la  pentp.  On  doit  alors  se  demander  d'où  vient  la 
calcite  qui  a  formé  ces  couches  ?  Trois  solutions  possibles  se 
présentent   d'elles-mêmes. 

T.  Des  calcaires  crétacés  déposés  dans  le  Ouadi  Raib  et  encore 
abondants  à  son  origine,  ont  pu  fournir  aux  torrents  régionaux 
du  carbonate  de  chaux  en  solution.  Il  n'y  a  cependant  aucune 
preuve  de  la  présence  de  ces  calcaires  en  beaucoup  d'autres 
places  où  le  travertin  est  de  commune  occurrence. 

Q.  La  production  de  la  calcite  peut  être  attribuée  à  la  décom- 
position de  la  partie  feldspathique  des  dykes  diabasiques.  Jus- 
qu'à quel  point  cette  source  cst-olle  active,  c'est  ce  qui  ne 
peut  être  établi  que  par  des  analyses  des  eaux  de  torrents, 
travail  qui  devra  être  entrepris  j)ar  les  futurs  voyageurs. 

3.  Il  faut  enfin  considérer  la  possibilité  d'une  dépression 
marine  s'étendant  juscpi'à  700  m.  et  qui  aurait  placé  au-dessous 
du  niveau  de  la  mer  tontes  les  vallées  dans  lesquelles  on  a 
observé  le  travertin.  S'il  en  était  ainsi,  aucune  recherche  future 
ne  serait  nécessaire  pour  déceler  la  source  du  carbonate  de  chaux. 

RÉSUMÉ 

On   voit,  par  ce  qui  précède,  que  l'étude  des  graviers,   etc.. 


W.    p.    HUME  919 

îndiqae  des  changements  considérables  de  niveaa  et  des  condi- 
tions différentes  de  celles  qui  prévalent  à  Fépoque  actuelle, 
où  l'érosion  l'emporte  sur  la  sédimentation. 

Les  déductions  théoriques  qui  aident  à  expliquer  leur 
présence   peuvent  être   ici   brièvement  rappelées  : 

I.  Au  Sud-Est  du  Sina!  des  mouvements  du  sol  ont  pro- 
duit trois  lignes  élevées  de  partage  des  eaux  dont  une  seule- 
ment est  maintenant  interrompue.  Si  elles  ont  pris  naissance 
à  la  même  époque  toutes  les  eaux  drainant  le  bassin  qu'elles 
circonscrivent  se  seraient  réunies  pour  former  des  lacs  étroits. 
Ce  qui  expliquerait  : 

a)  Le  caractère  plat   des  plateaux  ; 

b)  L'absence  d'organismes   marins. 

3.  L'hypothèse  d'une  dépression  marine  résultant  de  l'inva- 
sion de  la  mer  et  s'élevant  à  700  m.  au  moins  peut  être 
également  suggérée  ;  elle  expliquerait  mieux  : 

c)  Les  couches  oolithiques   du  Ouadi   Haschubi  ; 

d)  Les  graviers  manganésifères  de  Cherm  ; 

e)  Les  travertins  des   plus  hautes   vallées  : 

f)  Les  graviers   de  Nash,  cimentés  par  de  la  calcite  (i). 
Le  caractère  plat  des  plateaux   n'est  pas    incompatible  avec 

cette  hypothèse. 

3.  Un  exhaussement  ultérieur  accompagné  par  les  mouve- 
ments du  sol  qui  déterminèrent  le  soulèvement  des  récifs  coral- 
liens a  marqué  la  fin  de  ces  traits  spéciaux  ;  les  graviers  des 
tnontagnes  se  trouvèrent  irrégulièrement  distribués  à  la  surface, 
couvrant  les  couches  oolithiques  par  places,  et  intercalés  dans 
les  récifs  coralliens  pléistocènes. 

n.  —  Récifs  coralliens  et  plages  soulevées. 

D'après  Walther  ('2)  «  Le  cordon  littoral  riche  en  coraux, 
manque  entièrement  dans  le  golfe  d'Akaba.  On  trouve  seule- 
ment à  l'est  de  Ras  Mohammed  de  petits  récifs  frangeants 
(Schirmriiïe),  contre  les  pentes  escarpées  des  falaises  ;  on  y 
observe  aussi  des  récifs  plus  étendus  d'âge  tertiaire  récent. 
Dans  le  golfe  principal,  il  y  aurait  enfin  de  petits  agrégats  de 
coraux  aux  embouchures  du  Ouadi  Nasb  et  du  Ouadi  Ghasaleh. 

(1)  M.  Beadnell  en  a  observé  d'analogues  dans  la  vallée  du  Nil,  en  relation 
avec  des  couches  lacustres. 

(2)  Loe.  cit.  440. 


990  VIII*  CONOH&S  r.éOLOGIQUR 

A^  delà  .da  riyage,  on  atteint  rapidement  des  profondears  de 
6o-i5o  brasses,  et  à  la  sortie  dn  détroit  de  Tiran,  le  fond  n*a 
été  tonché  qu'à  594  brasses. 

Ainsi  le  golfe  d*Akaba  se  présente  comme  une  profonde 
fissure,  limitée  par  des  pentes  abruptes  et  pauvre  en  récifs.  » 

Notre  expédition  n*a  pu  confirmer  Topinion  ci-dessus  men- 
tionnée, car  M.  Skill  a  relevé  sur  la  carte,  un  récif,  continu 
de  Dahab  .à  Ras  Mohammed,  partout  où  il  a  été  possible 
d'aborder;  le  récif  formant  une  frange  presque  ininterrompue 
qui  rend  dangereuse  l'approche  de  la  côte,  même  pour  de  petits 
bateaux,  si  ce  n'est  en  un  petit  nombre  de  localités,  telles  que 
Gherm,  Dahab,  Nebk. 

Le  récif  frangeant  et  la  série  corallienne  inférieure. 

Le  récif  frangeant  est  en  réalité  une  des  particularités  les 
plus  remarquables  du  golfe;  il  s'étend  du  rivage  comme  un 
écueil  étroit,  généralement  sous-marin,  dont  le  bord  extérieur 
est  marqué  par  une  longue  ligne  de  ressac  au-delà  de  laquelle 
l'eau  est  d'une  couleur  bleue  intense,  due  aux  grandes  pro- 
fondeurs. On  observe  en  outre  un  second  récif,  étroitement 
associé  au  premier,  mais  situé  à  un  niveau  plus  élevé  et  qui 
forme  au  nord,  dçs  terrasses  isolées  atteignant  aS  mètres  de 
haut;  elles  sont  peu  distantes  du  bord  de  l'eau.  Au  nord  de 
Nebk,  cette  série  corallienne  inférieure  est  seulement  visible 
en  trois  points  : 

I.  A  l'extrémité  septentrionale  de  la  péninsule  de  Dahab, 
a.  Dans  une  des  baies  montagneuses  du  sud  de  Dahab, 
3.  Formant  la  pointe  de  Ras  Attentour  à  la  terminaison 
septentrionale  de  la  plaine  maritime.  Au  sud  de  Nebk,  les 
terrasses  croissent  en  épaisseur  et  en  hauteur  au-dessus  du 
niveau  de  la  mer  et  s'étendent  avec  quelques  interruptions  seule- 
ment jusqu'au  voisinage  de  Ras  Mohammed.  L'âge  de  cette 
série  ne  présente  aucune  difficulté,  car  le  calcaire  est  rempli  à 
sa  partie  inférieure  de  formes  typiques,  telles  que  les  épines 
aplaties  de  Heterocentrotus  mamtmllatiis,  Laganum  depressum, 
Tridacna,  Nullipores,  etc.,  Cœloria  et  Fungia.  A  Dahab  et  Ras 
Attentour  le  lit  le  plus  élevé  est  un  calcaire  compact,  consis- 
tant en  coraux  astréens  complètement  agrégés  ;  dans  la  pre- 
mière de  ces  localités,  la  roche  qui  sert  de  base  est  composée  de 
graviers  granitiques,  avec  gros  galets  de  roche  ignée,  près  de 
leur  jonction   au  calcaire  corallien  :  dans  la  seconde  localité  les 


W.    F.    UtlMB  9'H 

calcaires  reposent  sur  des  mai*nes  salées  tendres,   contenant  nn 
banc  d*hultres  brisées. 

Plages  soulevées.  —  Des  plages  soulevées  sont  étroitement 
associées  aux  calcaires  de  la  «  série  corallienne  inférieure  y>. 
partout  où  les  falaises  ne  s'élèvent  pas  directement  de  la  mer. 
Beaucoup  de  leurs  coquilles  sont  identiques  à  celles  des  ter- 
rasses voisines  ;  quand  les  côtes  sont  rocheuses,  les  coquilles 
de  grands  Pteroceras  bryonia  et  Tridacna,  associées  k  dv 
nombreux   et  beaux   oursins,   se   rencontrent   parmi   les  galets. 

Calcaire  corallien  supérieur  ou  récif  fossile  ancien  de  Walther 

Au  sud  de  Nebk,  un  second  récif  corallien  borde  le  précé- 
dent et  parait  même  le  recouvrir,  mais  il  est  évidemment  de 
date  plus  ancienne,  les  coraux  étant  très  altérés.  C'est  ce  mémi* 
récif  qui  a  été  décrit  par  Walther  (i)  qui  en  a  donné  une  très 
bonne  figure  et  a  interprété  les  relations  probables  des 
couches. 

Les  caractères  de  la  roche  sont  de  nature  extrêmement 
poi'euse,  rappelant  à  ce  point  de  vue  le  caractère  caverneux 
d'un  récif  moderne,  mais  avec  cette  différence  que  dans  le 
récif  ancien  les  cavités  sont  remplies  de  coquilles  et  de  frag- 
ments calcaires  bi-isés  ;  il  diffère  en  outre  du  récif  plus 
jeune  par  sa  couleur  brun  sale,  due  principalement  à  la 
lente  transformation  en  dolomie,  si  fréquemment  observée  parmi 
les  cdraux  soulevés. 

Grâce  à   sa   parfaite  horizontalité,   il  a  déterminé  la  forma- 
ion    d'un    plateau   plat,    qui   s*étend     à    une   longue    distance 
între    la    mer    et    la    plaine  septentrionale  de    Cherm,    et  qui 
'est  pas  interrompu  par  la  plus  faible    élévation,  au   Sud  de 
herm,  il    est  moins  visible,  mais  nullement  perdu  :   enfin  au 
ip   même  il  atteint  une  hauteur  maximum  de  90  mètres,  c  esl- 
lire  un   niveau  très  difféi'cnt  de   celui  du   golfe  de    Suez,   où 
alther  donne  a3o  mètres  conmie  sa  hauteur  au  Gebel  Hammam 
isa,  au  Nord  de  Tor. 

Ces  calcaires  renferment  mm  seulement  des  formes  astréennes 

iques,  mais  aussi   de  nombreux   spécimens   niéandroïdes  qui 

t  pi*ovisoiremcnt  rapportes  aux  Cœloria.    Le  genre  le  plus 

ortant  dans  le  calcaire  corallien  supérieur  est  probablement 

enre  Orbicella, 

Loc.  cit..  p.  i9i,  et  n**  5,  Hg.  20,  p.  465. 


932  VIIl**  CO!fGRÈS  GâOLOGlQUB 

Les  meilleures  coupes  sont   celles  que  l'on   voit  ii 
ment  au  Nord  de  Cherra,  et  dont  on  peut  donner  la  succession 
typique  suivante,  commençant  par  le  haut  : 

I.  Calcaire  caverneux  qui  a  subi  une  altération  dolomitique 
et  contient  Orbicella  et  trois  autres  types  astréens,  Cœloria 
Anadara,  nombre  de  grands  gastéropodes,  nuUipores.  Epais- 
seur I  mètre  (récif  corallien  le  plus   ancien). 

•j.  Calcaire  à  coraux  et  millepores,  formant  par  places  une 
petite  falaise  verticale  et  se  transformant  à  Test,  en  une  craie 
blanche  compacte,  dans  laquelle  il  y  a  des  moules  de  grands 
bivalves,  Venus    reticulata,  4  mètres. 

3.  Couche  à  huîtres  et  pectens  (i),  remplie  d'huîtres,  Pecten 
Vasseliy  Laganum  depressum,  Chlamys  latissima,  le  petit 
Echinas  çerruculatus,  précédemment  signalé  à  l'île  Maurice 
(d'après  le  professeur  Gregory). 

4.  Marnes  salées  brunes  et  vertes.  Elles  font  suite  en  appa- 
rence à  une 

5.  Roche  à  nullipoi^es  (Récif  récent). 

6.  Calcaire  avec  grandes  Venus  ornées,  Cyprœa,  Tridacna 
et  un  grand  Trochus, 

7.  Calcaire  riche  en  gastéropodes,  etc.,  renfermant  le 
Strombns  rayé,  Conus,  Dentalium,  épines  d'Oursins  (Hetero- 
centrotus),  Goniastraea  et  plusieurs  espèces  de  Fungia, 

8.  Ce  calcaire  est  séparé  de  la  côte  par  deux  plages,  la 
plus  élevée,  formée  par  de  grands  exemplaires  â' Echinometra 
lucuntcr  sans  épines,  associés  avec  Haliotis,  tandis  que  la 
plus  inférieure  est  formé  de  petites  variétés  des  mêmes 
oursins,  encore  couverts  de  leurs  épines. 

Les  numéros  i  à  4  constituent  la  série  des  récifs  coral- 
liens anciens,  le  terme  le  plus  ancien  est  fonné  par  le  n°  4 
et  le  plus  jeune  par   le    n"  i. 

Les  numéros  5  à  7  forment  une  seconde  terrasse  qui  comprend 
la  série  des  récifs  coralliens  les  plus  récents,  le  numéro  7 
étant  plus  jeune  que  le  numéro  i,  mais  plus  vieux  que  6  et  5. 
Enfin   le  n''  8  est  tout  à  fait   récent. 

Au  sud  de  la  baie  d'Aad,  une  série  de  couches  plus 
anciennes  fait  son  apparition  :  elles  diffèrent  des  précédentes, 
parce  (prolles  sont  inclinées  sous  de  grands  angles,  parce  que 

(1)  Bullen  Seirtnn  :  R.  Sbells  from    Raiscd   beache^,   Red  Sea.  Geol.    Mag. 
Vol.  Vîl,  500-514,  :^4-560,  1900. 


W.    F.    HUME  933 

dans  plusieui's  ciis  elles  se  U'ouvent  loin  de  la  111er  et  qu'elles 
ont  subi  une  grande  altération.  Au  sud-ouest  de  la  baie 
d'Âad,  elles  forment  une  petite  colline  remarquable,  qui  s'élève 
à  5a"*  au-dessus  de  la  terrasse  la  plus  supérieure  (celle  du 
récif  corallien  ancien),  et  où  les  couches  de  calcaires  semi- 
cristallin  plongent  de  4°  «^  sud-est  et  montrent  encore  des 
traces  de  coraux.  Au  Sud  du  Gebel  Safara,  remarquable 
crête  dirigée  E.W.  près  Cberm,  ces  couches  sont  encore  mieux 
développées,  elles  forment  une  série  de  collines  jaunes,  le  long 
des  roches  i^ées  et  s'élevant  presque  à  300  mètres  au-dessus 
de  la  mer.  Ici  les  couches  présentent  nne  grande  inclinaison, 
atteignant  dans  quelques  cas  3o  h  60°  E  :  elles  sont  apparem- 
ment en  relation  avec  une  importante  faille  longitudinale.  L'ap- 
parence générale  de  ces  couches  rappelle  les  récifs  coralliens 
altérés  ;  elles  contiennent  encore  des  huîtres  et  des  lits  de 
Pecten,  mais  il  n'y  a  pas  encore  actuellement  de  preuve  suffi- 
sante pour  établir  si  elles  sont  d'âge  pléistocène  ou  prépléis- 
tocène,  ce  qui  serait  important  pour  la  discussion  des  mouve- 
ments du  sol  dans  cette   région. 

Des  détails  précédents,  on  peut  dégager  les  points  essen- 
tiels suivants  : 

Les  récifs  coralliens  du  golfe  d'Akaba  sont  distribués  de  la 
façon  suivante  :  au  sud  de  la  baie  d'Aad  et  de  Cherm  il  y  a 
de  remarquables  collines  coralliennes,  formées  de  couches  incli^ 
nées  et  deux  terrasses  horizontales,  représentant  des  récifs 
pléistocènes  d'âge  différent.  En  allant  au  nord,  entre  Nebk 
et  la  baie  d'Aad,  les  deux  dernières  seulement  peuvent  se 
suivre,  les  couches  inclinées  étant  absentes.  Enfin,  au  nord 
de  Nebk,  on  n'observe  plus  que  la  terrasse  la  plus  basse  qui 
est  seule,  c'est-h-dire  le  récif  corallien  le  plus  jeune  et  les 
récifs  frangeants  récents,  il  n'y  a  plus  là  aucune  trace  de  couches 
coralliennes  soulevées  sur  les  pentes  des  montagnes,  comme 
on  l'a  signalé  sur  la  côte  de  la  Mer  Rouge.  En  d'autres 
termes,  les  récijs  coralliens  anciens  n* existent  qu'à  la  termi- 
naison sud  du  golje  d*Akaba. 

Récifs  coralliens  Jormés  dans  une  région  de  soulèvement. 

Les  détails  qui  précèdent  ne  permettent  qu'une  conclusion, 
a  savoir  que  les  récifs  coralliens  de  cette  région  toute  entière 
ont  été  formés  pendant  un  mouvement  de  soulèvement,  les 
plus    anciens  étant    en    même   temps  les  plus  élevés ,  de  telle 


9a4  ^11*  COUGaf»  çéOLOGÎQVK 

sorte  que  la  terrasse  supérieure  est  eompMée  de  emuAm  phm 
âgées  que  celles  qui  constituent  la  t&ruse  infirifuire»  Grtie 
élévation  est  démontrée  par  Taltitude  adaelle  du  BécifiOomUieii 
qni  est  au  moins  de  âoo  mètres*  -  .      ,        « 

On  peut  se  demander  si  ce  mouvement  se  contÛMiaencoie^ ? 
Pour  le  golfe  d*Akaba,  la  réponse  est  plutdt  ni^^ative  ;  WaJ^r 
en  effet  y  a  découvert  un  récif  qui,  diaprés  sa  teinte  Uanche 
frappante,  est  probablement,  mort,  et  qui  se  trouve  àun  nivaau 
inférieur  à  un  récif  sous-marin  vivant  actuellement  ;  cette 
observjition  implique  Tidée  d'une  dépression  locale,  d'aviron 
six  mètres  et  la  même  conclusion  permet  d'ei;pliquer  pour- 
quoi tant  d'anses  du  golfe  ne  sont  que  des  avancées  de  la 
mer  dans  les  embouchures  des  vallées.  Ainsi  les  baies  de 
Gbadani,  Gherm,  Aad  ot  Nasb  sont  toutes  de  cette  nature.  On 
pourrait  peut-être  attribuer  le  ISeiit  à  Finfluence  des  allnvîons 
descetidus  des  montagnes  par  Jes  pluies  et  qui  ont  un  effet 
dé&vorable  sur  la  croissance  des  récifs,  mais  beaucoup  d'objec- 
tions peuvent  être  élevées  contre  cette  théorie.  Il  semble  donc 
qu*on  puisse  conclure  qu'une  petite  dépression  locale  (6  mètres 
d'après  Walther)  se  produit  actuellement  dans  le  golfe  d'Akaba. 
A  ce  point  de  vue,   il  différerait  des  régions  voisines» 

U  ya  un  intérêt  général  à  considérer  successivement  les 
cinq  questions  posées  par  M.  Walther  lui-même  et  à  chercher 
jusqu*à  quel  point  le  golfe  d*Akaba  nous  conduit  à  accepter  ou 
à  rejeter  ses  conclusions. 

I.  Quelle  épaisseur  les  récifs  coralliens  peuvent-ils  atteindre  ? 
A  ce  point  de  vue,  notice  accord,  avec  le  professeur  Walther  est 
absolu,  c*est-à<lire  qnun  récif  corallien  n'atteint  pas  une  grande 
épaisseur.  Ainsi  au  nord  de  Cherm,  une  couche  principalement 
composée  de  coraux  a  une  épaisseur  qui  ne  dépasse  guère  un 
mèti*e  et  si  Ton  pi^end  en  considération  les  calcaires  et  couches 
à  Pecten  sous-jacents,  six  mètres  est  le  maximum  noté.  La  plus 
grande  épaisseur  de  ciilcaire  soulevé  dans  le  golfe  est  de  54 
mètres,  dans  la  coupe  décrite  page  93a  ;  un  examen  des  roches 
composantes  montre  que  dans  ces  couches,  les  vrais  récifs  coral-* 
liens  sont  relativement  rares,  des  strates  composés  de  mille- 
pores,  d*algues  calcaires  et  des  fragments  brisés  d'oursins, 
mélangés  avec  d'innombrables  gastéropodes,  étant  les  éléments 
les  plus  apparents. 

II.  Quelle  est  la  base  dun  récif  corallien?  Les  récifs  sou- 
levés fournissent,  en  général,  de  bonnes  occasions  pour  étudier 


W.    F.    HUME  9^5 

la  base  sur  laquelle  repose  Fédifice  calcaire  corallien  et  Ton 
voit  ainsi  que  cette  base  varie  beaucoup  en  différentes  loca- 
lités. Ainsi  à  Dahab,  elle  consiste  en  graviers  de  granité  qui, 
presque  à  la  jonction,  sont  pleins  de  gros  galets  de  roches 
ignées,  tandis  qu*à  Attentour,  on  ne  voit  que  des  marnes  salées 
tendres  sous  le  calcaire  corallien.  De  Dahab  à  Attentour, 
aucune  roche  de  base  n'a  été  observée,  mais  le  récif  s'appuie 
directement  à  des  montagnes  composées  de  gneiss  et  de  granité 
à  hornblende,  et  immédiatement  au-delà,  le  fond  s'enfonce  à  des 
grandes  profondeurs,  de  sorte  qu'il  est  probable  que  les  coraux 
se  sont  développés  directement  sur  les  matériaux  détritiques 
des  montagnes  voisines. 

Immédiatement  au  nord  de  Cherm,  un  autre  contact  se 
montre  admirablement  développé  ;  le  récif  corallien  est  dis- 
cordant et  horizontal  sur  la  roche  sableuse  sous-jacente  (pro- 
bablement le  grès  de  Nubie)  qui  plonge  ici  de  quatre  degrés, 
tandis  qu  ailleui's  il  i»ecouvre  une  roche  sableuse  gypseuse  ou 
une  marne.  M.  Walther,  après  une  discussion  approfondie  des 
relations  du  récif  corallien  (i),  avec  sa  base,  répond  à  la  question 
comme  il  suit  :  «  Les  récifs  coralliens  fossiles  et  probablement 
aussi  les  vivants  de  la  péninsule  du  Sinaï  reposent  sur  les 
affleurements  (Schichten-Kopfen)  d'une  roche  compacte  sédimen- 
taire  (l'italique  est  de  nous)  ;  ils  manquent  sur  les  roches 
cotières  les  plus  tendres  et  les  plus  fnables  de  la  péninsule  du 
Sinaî.  »  La  discussion  de  cette  conclusion  suggérerait  que  les 
roches  ignées  forment  peu  de  soubassements  à  la  formation 
récifale,  mais  si  telle  est  l'interprétation  exacte  de  l'opinion 
du  Professeur  Walther,  une  importante  exception  doit  être 
indiquée  ici  à  cette  limitation,  qui  rendrait  impossible  d'expli- 
quer l'existence  du  récif  frangeant  bordant  les  montagnes  au 
Sud  de  Dahab.  A  l'ouest  de  la  Mer  Rouge,  sur  le  bord  est 
du  Gebel  Esh,  où  le  récif  corallien  est  incliné  à  plus  de  vingt 
d^rés  sur  les  versants  de  montagnes  ignées,  le  calcaire  n'est 
séparé  du  granité  sous-jacent,  que  par  un  mince  conglomérat 
granitique  ;  et  près  de  Kosseir,  il  y  a  même  rarement  de 
matériaux  détritiques  entre  les  diabases  et  la  couche  coral- 
Uenne  superposée.  Nous  devons  donc  dire,  loin  d'admettre 
une  limitation,  qu'en  général,  la  formation  d'un  récif  coraU 
lien  est  pratiquement  indépendante  de    la   nature  de  la  roche 

(1)  Loc.  cit.  pp.  496-498. 


926  VIII'  CONGRÀS   GéOLOGlQUE 

formant  sa  bage,  D*après  notre  propre  expérience,  il  faut  éga- 
lement comprendre  parmi  les  i*oches  de  base,  granité  rouge, 
diabase,  roche  sableuse,  marnes  et  probablement  gneiss  et 
granité  à  hornblende. 

m.  Quel  rôle  jouent  les  matériaux  détritiques  de  remplissage 
dans  le  récif  vivant  ?  Pratiquement  il  n*y  a  rien  à  ajouter  aux 
indications  du  professeur  Walther.  Il  remarque  très  justement 
la  fragilité  des  Madrépores  et  Fimportance  des  Algues  calcaires 
telles  que  Lithothamnium  et  Lilhoph^Uum,  qui  agglutinent  les 
fragments  brisés  ou  forment  une  croûte  sur  le  fond  sableux 
où  peut  être  fixée  la  base  d'un  récif  corallien.  On  peut  encore 
noter  cette  observation  de  Fauteur  précité,  sur  Timportance 
pour  les  récifs,  du  rôle  des  crabes,  qui  brîsent  les  restes  orga- 
niques et  produisent  le  sable  calcaire  un,  remplissant  les  cavités 
entre  les  tiges  de  coraux  moui*ants. 

IV.  Quelles  sont  les  altérations  subies  par  les  sédiments 
récifaux  quand  ils  sont  finalement  émergés? 

Les  effets  du  changement  ne  sont  que  trop  rapidement 
visibles,  le  récif  vivant  aux  couleurs  brillantes  est  remplacé  près 
de  la  côte,  par  une  surface  blanc-mat  si  familière  à  tous  ceux 
qui  ont  étudié  les  dépôts  coralliens.  L'observateur  ne  peut 
manquer  d'être  frappé,  dès  Tabord,  par  Tabsence  de  beaucoup 
de  formes  qui,  sur  le  rivage  même,  paraissent  être  les  princi- 
paux termes  de  la  faune.  Ainsi,  on  y  chercherait  en  vain  les 
traces  de  crabes,  bien  qu'ils  se  trouvent  par  milliers  sur  la 
plage  ;  de  même  les  beaux  Phyllacanthus,  les  grands  Hetero- 
centrotus  et  beaucoup  d'autres  jolis  oui'sins  ne  sont  i^eprésentés 
que  par  des  épines  à  des  degrés  variés  de  conservation.  Quoique 
les  ophiures  pullulent  dans  chaque  flaque  d'eau,  ils  ne  laissent 
aucun  vestige  après  eux;  et  n'était  l'abondance  des  mollusques 
et  des  coraux,  il  ne  resterait  presque  rien  dans  le  récif  mort, 
pour  rappeler  la  vie  et  le  mouvement  de  la  faune  tropicale. 

Aucun  doute  que  cette  disparition  ne  soit  due  dans  ime 
large  uiesui^e  à  Yinstabilité  de  Yaragonite  composant  le  sque- 
lette de  beaucoup  des  animaux  ci-dessus  mentionnés  ;  dans 
les  pallies  les  plus  élevées  du  récif,  la  formation  j)rogressive 
de  moules  de  coquilles  de  Strombus,  etc.,  peut  être  suivie  pas 
k  pas.  Mais  ce  n'est  pas  le  seul  changement  auquel  un  récif 
.  corallien  est  soumis;  déjà  la  terrasse  la  plus  élevée  a  perdu  sa 
blancheur  et  pris  uihî  apparence  d'un  gris  poussiéreux,  indice 
d'une  altération  chimique  plus  avancée,  c'est-à-dii-e  qu'elle  mon- 


W.    F.    HUME  92^ 

tre  le  passage  du  calcaire  à  la  dolomie,  par  enrichissement  en 
magnésie. 

Ce  changement  est  ti^op  bien  connu  pour  insister  davan- 
tage et  les  analyses  de  Walther  montrent  jusqu'à  quel  point 
il  est  avancé  dans  quelques-uns  des  récifs.  Le  résultat  est 
que  la  structure  des  coraux  s'est  pratiquement  oblitérée  et 
<ians  les  plus  vieux  récifs  pour  lesquels  une  détermination 
précise  des  fossiles  composants  serait  de  première  importance, 
le  collectionneur  ne  trouve  que  des  moules  indéterminables  ou 
't:out  au  plus,   les  dernières  traces  des  calices  et  des  septas. 

V.  On  a  répondu  précédemment  autant  que  possible  à  la 
dernière  question,  relative  au  changement  produit  au  cours  de 
l'histoire  géologique  dans  la  forme  et  Textension  des  récifs  ? 
J^ous  rappellerons  seulement  qu'à  part  certains  calcaii^es 
înelinés  dont  Tàge  est  encore  inceitain,  les  deux  récifs  sou- 
levés horizontaux  ne  paraissent  pas  ôti*e  plus  anciens  que 
le  Pleistocène. 

m.  IV.  —  Calcaires  crétacés  et  grès  de  Nubie 

Les  strates  sédimentaires  les  plus  anciennes  n  apparaissent 
c^ue  dans  la  paHie  nord  de  la  région  étudiée,  mais  dans  le 
^^oisinage  d'Ain  el  Hadem  elles  donnent  naissance  à  des 
effets    scéniques  très  variés. 

Les  principales  divisions  reconnues  sont  en  commençant 
par  le  haut  : 

i)  Calcaires  crétacés  d'épaisseur  considérable,  pauvres  en 
lossiles,  formant  le  sommet  du  plateau  de  Gunneh  ;  ils  jouent 
^in  rôle  similaire  dans  les  outliei'S  variés  descendus  dans 
les  rift-vallées,  comme  on  Ta  décrit  dans  la  note  qui  traite 
de   ces  occurrences. 

2)  Au-dessous  de  ces  calcaii^es,  on  trouve  une  série  très 
oaractéristique  de  marnes  vertes  qui  contiennent  des  fossiles 
oénomaniens  typiques  comme  Hemiaster  cubicus,  Pseudodiadema 
%>ariolare  et   Ueterocidaris  libycum, 

3)  Ces  marnes  couronnent  une  série  épaisse  de  sables 
Uancs  dont  la  masse  entaillée  par  des  sillons  verticaux  jusqu'à 
sa  base,  s'élève  maintenant  comme  des  monuments  isolés, 
fragiles  et  incohérents,  de  plus  de  100"*  de  haut,  boixiés  de 
tous  les  côtés  par  des  murailles   verticales. 

4)  Ils    reposent     sur    des    soubassements    larges,     bas     et 
unis,    formant    un   plateau    incliné    doucement    vers    le    nord. 


ipS  VI ir   COXGRÀS   r.éOLOGIQUB 

constitué  par  une  couche  ferrugineuse,  surmontant  des  grès  fer- 
rugineux de  couleur  variée,  eux-mêmes  déposés  sur  une  surface 
plane  de  granité. 

L'escarpement  de  Gebel  Gunneh  fournit  une  bonne  section 
pour  la  mesure  des  épaisseurs  :  on  trouve  les  valeurs  sui- 
vantes : 

(Calcaires  compacts,  à  fossiles  peu  reconnaissables, 

provisoirement  rapportés  au  Génomanien    .     .     loo  mètres. 

Marnes  et  calcaires  à  faune  cénomanienne  typique, 
renfermant  de  grandes  Exogyra  et  Natica, 
Hemiaster  cubicus,  Heterodiadema  lybicum  .      ao        » 

Sables  blancs  et  grès  ferrugineux 207         i> 

Epaisseur  totale Saj  mètres. 

Les  indications  fournies  par  la  série  sédimentaire  en  ce 
point,  sont  très  brièvement  indiquées  comme  il  suit  : 

I.  Le  granité  a  été  nivelé  et  le  grès  de  Nubie  s'est  déposé 
régulièrement  sur  la  plaine  de  dénudation  marine.  Dans  cette 
région,  il  n'y  a  aucim  exemple  de  dykes  passant  dans  le  grès; 
quoiqu'ils  soient  si  abondants  dans  le  granité,  ils  sont  tranchés 
net  au  point  de  jonction.  Le  grès,  à  sa  base,  est  brillamment 
coloré,  ferrugineux  et  à  fausses  stratifications  ;  il  passe  à  une 
grande  épaisseur  de  sables  friables  blancs,  supportant  à  leur 
tour  des  marnes  et  des  calcaires  contenant  une  faune  céno- 
uianienne,  qui  appartient  à  la  série  africano-syrienne  de  Zittel. 
La  découverte  de  M.  Beadneli  d'un  groupe  de  fossiles  cénoma- 
iiiens  à  Beharieh  démontre  leur  énorme  extension  au  nord  de 
ao®  de  lat.  N.  —  Le  Calcaire  carbonifèi'c  disparaît  à  l'Est;  aucune 
preuve  en  effet,  ne  permet  de  rattacher  une  partie  du  grès  d'Ain 
el  Hadern  au  Carbonifère,  mais  comme  on  n'a  trouvé  aucun 
fossile  dans  la  masse  de  aoo  mètres  qui  le  constitue,  on  ne 
])eut  donner  aucune   réponse  décisive  sur  ce   point. 

L'histoire  du  S.E.  du  Sinaï,  depuis  et  y  compris  l'époque 
crétacée,  montre  plusieurs  lacunes,  puisque  l'Eocène,  le  Miocène, 
et  peut-être  le  Pliocène  manquent  encore  ;  cependant  les 
vestiges  reconnus  suffisent  pour  montrer  que  pendant  la  période 
cénomanienne  a  commencé  le  mouvement  de  dépression,  d'abord 
marqué  par  des  grès  et  roches  sableuses,  graduellement  rem- 
placés par  des  marnes  fossilifères  et  des  calcaires.  L'inclinaison 
et  la   position  actuelle   des  couches   nubiennes  suffiraient   pour 


W.    F.    HUME  929 

indiquer  leur  extension  primitive  sur  toute  la  région  monta- 
gneuse ignée  actuelle,  si  même  on  ne  les  avait  pas  trouvées 
en  lambeaux  failles,  au  cœur  de  ces  montagnes.  Ce  n'est  qu'aux 
époques  Pliocène  ou  Pléistocène,  que  la  stratigraphie  trouve  de 
nouveaux  documents  ;  on  n'observe  plus  alors  d^aftaissement  ni  de 
dépôts  tranquilles,  mais  on  lit  une  histoii*e  de  tempêtes  et  de  vio- 
lences, de  soulèvement  de  montagnes  et  de  gigantesques  fractures 
produisant  des  vallées,  entaillant  profondément  les  plateaux  et 
donnant  naissance  à  une  énigme  topographique  que  nous  espé 
rons  avoir  partiellement  élucidée  et  qui  sera  plus  clairement 
comprise  quand  la  carte  géologique  préparée  par  M.  Skill  aura 
été  publiée. 

Comme  résidtat  de  ces  mouvements,  le  golfe  d'Akaba  s'est 
formé  et  une  jonction  s'est  opérée  avec  l'Océan  Indien,  par  la 
Mer  Rouge  ;  les  récifs  coralliens  et  les  graviers  décrits  dans 
les  pages  précédentes  témoignent  de  l'étendue  des  affaissements 
et  des  soulèvements  ressentis. 

V.  —  Notes  additionnelles 

Les   Roches  ignées  du  Sinaï  oriental. 

La    péninsule    du    Sinaï    a    été    justement    décrite    par    le 
capitaine   H.  S.   Palmer,  dans  les  termes   suivants  (i)   :    «   La 
péninsule  du    Sinaï,    ou    dans    tous    les    cas    sa    plus    grande 
partie,  est  en  l'éalité  une  des  régions  des  plus  montagneuses  et 
des   plus    embrouillées   de    la    surface   de   la    teiTC    :    le    sable 
s'y    rencontre    i^arement,    les    plaines    sont    plutôt   l'exception 
que   la    règle,   les    routes    raboteuses    sont    souvent    en   pente 
rapide   et  serpentent  i)our  la    plupart    dans   un   labyrinthe   de 
vallées    étroites,  encaissées  pamii    les    rochers.     C'est    certai- 
nement   un   désert,    dans    le  sens    le    plus  complet    du   mot, 
mais  un    désert  de    roches,    de  graviei's  et    de  galets,  de  pics 
décharnés,    de  montagnes   lugubi*es,  de   vallées  et  de  plateaux 
arides,     dont     l'ensemble     forme     une     scène     de     désolation 
sévère   qui  mérite  pleinement  sa  définition  de   Désert  grand  et 
terrible.  Le   topographe    hésite  devant  la  tâche   de  i^elever  ses 
innombrables  complications  ».  Ces  pa l'oies  n'ont  rien  d'exagéré; 
pendant  une    période   de   sept    mois,    M.   Skill  et   l'auteur  ont 
fait    l'ascension   de    plus    de    54000    mètres    au  cours  de   leur 
travail     quotidien,    la    hauteur   moyenne   des    sommets    gravis 

(f  )  Ordnance  Survey  o(  Peninsula  uf  SinaT,  Part.  1,  page  17. 


Ô'J. 


<)'3o  VI 11^   CONGRÈS   GÉOLOGIQrE 

pendant  quatre  mois  et  demi,  étant  de  ^5o  mètres  i>ar  jour. 
La  structure  géologique  détermine  dans  ce  paysage,  les 
principaux  changements  de  scène  :  des  montagnes  de  granité 
s'élèvent,  avec  des  précipices  abrupts  ou  avec  des  pentes 
douces,  au-dessus  de  ravins  profonds  et  se  découpent  en  pics 
aigus  ou  en  crêtes  fînement  dentées.  Ailleurs,  comme  danâ  la 
chaîne  de  Ferani,  des  felsites  ont  produit  de  hauts  plateaux, 
seulement  faiblement  ondulés  au  sommet,  mais  qui  se  ter- 
minent de  tous  les  côtés  en  falaises  sévèi'es,  dominant  des 
vallées  sinueuses,  encombrées  de  roches  et  de  galets,  parcou- 
rues en  temps  d'orage  par  des  torrents  impétueux  et  des 
cascades  écmnantes.  Du  sommet  central  d'Abou  Mesoub,  en 
regardant  vers  le  golfe  d'Akaba,  l'œil  est  attiré  par  une  masse 
sombre  et  confuse  de  montagnes  principalement  composées  de 
schistes,  qui  conti'astent  fortement  avec  le  granité  qui  les  enve- 
loppe de  tous  les  côtés;  c'est  une  des  régions  les  plus  arides 
de  toute  la  péninsule,  avec  des  ci^ôtes  stériles  dominant  des 
goi*ges  sinueuses  où  végète  un  herbage  clairsemé. 

De  Fimportance  des  dj'kes  sur  le  pq}'sage,  etc.  —  Quicon- 
que voyage  dans  le  Sinaï  et  Tétudie,  est  immédiatement  fi'appé 
par  la  structure  spéciale  de  tout  ce  pays,  due  à  des  dykes  de 
couleui'  variable,  sillonnant  les  montagnes,  montant  sur  les  plus 
hauts  pics  et  restant  parfaitement  parallèles  les  uns  aux  autres, 
avec  un  parallélisme  pei*sistant  sur  des  kilomèti*es. 

Nos  observations  montrent  que  ces  filons  s'étendent  à  ti'avei's 
toute  la  région  ignée,  continus  sur  de  nombreux  kilomètres, 
sans  une  interruption  perceptible,  dans  leur  continuité  ;  par  leur 
dureté,  ils  déterminent  la  direction  de  beaucoup  de  chaînes. 

Quand  ils  sont  composés  de  roches  basiques,  ils  produisent 
souvent  des  rigoles,  qui  forment  fréquemment  la  seule  route  par 
laquelle  on  peut  escalader  les  escarpements  les  plus  l'apides. 

Ces  dykes  montrent  presi|ue  toutes  les  variétés  des  felsites 
quaraiei'cs  grossiers  et  des  felsites  à  grains  fins,  que  Ton 
trouve  si  communément  dans  les  régions  granitiques,  ainsi  que 
des  dolérites  noires,  des  diabases  sphénVidales  qui,  dans  les 
districts  métamorphiques,  sont  quelquelois  si  rapprochés,  qu'ils 
masquent  complètement  les  i*oches  schisteuses  comprises  entre 
eux.  Ce  sont  évidemment  les  ternies  les  plus  jeunes  de  la 
série  ignée,  tous  les  autres  types  de  rorhes  étiint  coupés  par 
eux  ;  mais  comme  on  la  précédennnent  indiqué,  aucun  de  ces 
filons  ne  ti*avei*se  le  grès  de  Nubie,  qui   i^^pose  sur  leurs  tran- 


W.    F.    MUME  93l 

ches  et  les  an*ête  brusquement.  Ainsi,  dans  le  Sinaï  oriental, 
tous  les  dykes  paraissent  être  pré-cénomaniens  et  bien  proba- 
blement pré-carbonifères,  si  on  en  juge  par  les  régions  voisines. 

Double  système  de  dj'kes.  —  Tandis  que  la  direction  géné- 
rale du  principal  système  de  dykes  est  N.-N.-E.  à  S.-S.-W.,  il  y  a 
fréquemment  un  second  système,  approximativement  à  angle  droit, 
qui  dans  quelques  cas  montre  des  diflereiices  marquées,  mais 
non  suffisamment  constantes  pour  établir  aucune  règle  généi^ale. 
Les  dykes  varient  considérablement  d'épaisseur,  parfois 
ils  n'ont  que  quelques  centimètres,  tiindis  que  plus  communé- 
ment, ils  varient  de  lo  mètres  (bandes  d'isleh  à  Beidha)  à 
l'énorme  dyke  de  loo  mètres  de  large,  qui  monte  en  pente  l'apide 
le  talus  granitique,   opposé  à  Gebel  Geraimdeh,  près  Dahab. 

Dans  leurs  grands  traits  essentiels,  les  montagnes  de  Sinaî 
:i^ssemblent  aux   montagnes  du  côté  opposé   de   la  Mer  Rouge, 
<{uoique  les  roches  fondamentales  de  l'axe  central   de  la  pénin- 
sule soient  des  gneiss  granitoides  et  des  granités  à  hornblende 
et   non  le  granité  rouge  qui  forme  les  principaux  sommets  des 
Collines  de  la  Mer  Rouge.  Celui-ci   est  cependant    aussi  large- 
j[nent  distribué  dans  la  péninsule  et  spécialement  dans  sa  moitié 
:xiord  et  par  endroit  il  a  été  possible  d'indiquer  sui'  la  carte  la 
ligne  de  jonction  des  deux  types.    Les  couches  d'andésites,  de 
tiufs  et  d'agglomérats  qui  forment  quelques-uns   des  principaux 
commets  recouvrant  le  granit  et  le  gneiss,   ont  un  intérêt  parti- 
culier.    Cette   série    volcanique,   qui    rappelle    celle    de    Gebel 
X>okhan,   couronne    les   hautes  chaînes   des  Gebel  Katherin,  G. 
-Abou  Mesoub  et  G.  Ferani  ;  elle  ne  forme,  en  général,  qu'un 
»*ecouvrement  sui^erficiel. 

On  trouve   étroitement  associé  avec    elle,  un  type  métamor- 
johique,  donnant  naissance  à  une    séné    de    chaînes,    à    pentes 
escarpées,    limitant    des     vallées    profondes,    stériles,   désolées 
^t   sans   eau.   A  l'Ouest,  au-dessus  du   Ouadi  Kyd,    ces  roches 
s^ont  spécialement  des  schistes  tachetés.  «  Knotenschiefer  »  ren- 
fermant de  gros   galets  de  quai*z   qui  ont  été  recinientés    et  des 
"Variétés   siliceuses  compacités   d'un    gris  jaunâtre.    Plus    loin,  à 
l'est,  elles  sont  remplacées  par   de  vrais  schistes  vert  sombre, 
Cihloriteux  et  amphiboliques,  percés  près  du  golfe  d'Akaba  par 
d'innombrables  dykes  de  dolérite  et  bordés  vers  la  mer  par  une 
K^ande  de  gneiss  gris   et  rouge;    la  jonction   du   granité  et   des 
schistes  est  brusque  et  tranchée,   dans  les  montagnes  au  nord 
de  Nebk. 


9^2  V11I*  CONORèS  GÉOLOGIQUE 

Nous  citerons  parmi  les  faits  spéciaux  les  plus  frappants 
qui  aient  été  observés,  les  suivants  : 

a)  Dans  le  Ouadi  Om  Gerat,  à  une  courte  distance  de  la 
jonction  des  gneiss  granitoïdes  et  des  schistes,  on  trouve  de 
vrais  gneiss,  bien  caractérisés,  en  bandes  n*ayant  que  quelques 
mètres  d'épaisseur  ;  ils  alternent  avec  des  schistes  à  hornblende 
vert  foncé  ou  noir,  admirablement  développés.  Cette  structure 
nettement  feuilletée  semble  être  purement  locale,  le  caractère 
gneissique  étant  ordinairement  plus  obscur,  quoique  clairement 
marqué  sur  une  plus  petite  échelle,  en  beaucoup  de  points  du 
Ouadi  Isleh. 

b)  Dans  le  Ouadi  Theman  la  jonction  des  gneiss  gi^nitoîdes 
et  des  schistes  est  marquée  par  ime  bande  d*un  gneiss  parti- 
culier qui  parait  être  composé  des  deux  termes  complètement 
interlaminés,  suggérant  Tidée  que  le  granité  a  été  injecté  à 
Tétat  fluide,  entre  les  feuillets  de  la  roche  schisteuse. 

c)  Tandis^  que  les  sonmiets  principaux  de  la  chaîne  méridio- 
nale sont  formés  d'un  granité  avec  peu  de  quarz  et  beaucoup 
d'hornblende  aeiculaire  (presque  ime  syénite),  le  contrefort  de 
Haimar  et  le  Gebel  Aad  consistent  piincipalement  en  un  gra- 
nité à  tourmaline,  dont  la  relation  précise  avec  le  précédent 
na  pas  été  déterminée. 

d)  Les  gneiss  semblent  pHncipalement  limités  aux  chaînes 
élevées,  le  pays  bas  au  sud  étant  essentiellement  formé  de  vrai 
granité  nche  en  phénocristaux  de  feldspath.  Au  nord  du  Ouadi 
Nash  les  espaces  occupés  par  ces  deux  types  de  ix>ches  sont 
nettement  séparés,  formant  des  régions  ditlérentes  par  leur  cou- 
leur et  leur  physionomie  ;  ainsi  le  pays  du  vrai  gi*anite  est 
ordinairement  d'un  aspect  plus  âpre  et  se  distingue  par  des 
tons  roses  caractéristiques. 

e)  Les  felsiies  sphêrulitiques  sont  très  abondants  dans  le 
district;  ils  font  partie  de  dykes.  coupant  le  granité,  etc.,  et  ne 
constituent  pas  d'épanchement  sous  forme  de  laves,  à  la  surface. 

f)  On  n'a  trouvé  aucune  pixîuve  de  Texistence  du  basalte 
dont  Burckhardt  a  indiqué  la  présence  près  de  Cherni.  La 
seule  roche  noire  de  quelque  importance  qui  existe  dans  le 
voisinage  est    le  gravier  nianganésifèi*e  précédemment  décrit. 

Comme  conclusion  de  ces  observations,  on  notera  que  les  roches 
ignées  et  métamorphiques  du  Sinaï,  fournissent  un  vaste  champ 
de  rctlexion  et  d'étude  ;  elles  seront  plus  complètement  étudiées 
quand  on   aura  fait   des  lames  minces  des  spécimens  recueillis. 


SIXIÈME    PARTIE 


COMPTE-RENDU    DES    EXCURSIONS 


FAITES    PENDANT    LE    CONGRÈS 


COMPTE-RENDU    DES    EXCURSIONS 
FAITES    PENDANT   LE   CONGRÈS 


Les  excellents  résultats,  si  universellement  appréciés,  des 
'voyages  exécutés  lors  des  congrès  antérieurs,  faisaient  un 
devoir,  au  comité  d'oi^anisalion  du  VIII*  Congrès  Géologique,  de 
concentrer  son  principal  effort,  sur  la  préparation  des  excur- 
sions, offertes  aux  congressistes. 

Dans  ce  but,  il  organisa,  dans  les  diverses  régions  de  la 
France,  35  excursions  distinctes,  dont  la  liste  et  les  itinéraires 
i\irent  donnés  en  diverses  circulaires,  reproduites  p.  80  de  ce 
volume.  Il  publia,  en  mai  1900,  un  LivretrGuide,  illustré 
de  nombreuses  planches  et  figures ,  contenant  des  notices  des- 
criptives des  régions  visitées.  Par  le  nombre  et  le  choix  de  ces 
contrées,  ce  guide  founiit  une  description  de  tous  les  terrains 
du  sol  français  :  il  est  dû  à  la  collaboration  des  géologues 
cpii  dans  ces  dernières  années  se  sont  occupés  de  recherches 
sur   le  terrain,   en  France. 

Le  comité,  s'inspirant  d'un  vœu  exprimé  par  le  Conseil  du 
Congrès  de  St-Pétersboui^,  avait  organisé  des  excursions  simul- 
tanées de  deux  sortes  :  les  unes,  générales,  ouvertes  au  plus 
^rsind  nombi*e  possible  ;  les  autres  réservées  aux  spécialistes  et 
auxquelles  ne  pouvaient  prendre  part  plus  de  20  personnes. 
Ces  excursions  avaient  été  groupées  en  plusieurs  séries,  avant, 
1  rendant  et  après  le  Congrès,  afin  de  j)ermcttre  de  suivre  suc- 
cessivement  Q  ou  '3  tournées  différentes. 

Cent  personnes  ont  pris  j)art  aux  excursions  autour  de  Paris, 
C|uati*e  cent  cinquante  aux  excursions  plus  éloignées,  dans  les 
«autres  parties  de  la   France. 

Outre  ces  voyages  sur  le  terrain,  le  comité  d'organisation 
^vait  préparé  une  autre  série  d'excursions,  dans  les  principaux 
Xlusées  et  Collections  géologiques  de  Paris,  ainsi  que  dans  les 
sections  de  l'Exposition  j)résentant  un  intéi*êt  spécial  pour  la 
géologie. 


9%  yut>  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

Le  Muséum  d'histoire  naturelle  fut  visité  par  un  fp:*and  nombre 
de  congressistes,  guidés  dans  la  galerie  de  paléontologie  par 
M.  A.  Gaudry  et  M.  M.  Boule,  dans  la  galerie  de  géologie  par 
M.  Stanislas  Meunier,  dans  la  galerie  de  paléontologie  v^étale 
par  M.  Bureau  et  M.  Renault,  et  dans  la  galerie  de  minéralc^e 
par  M.  A.  Lacroix. 

A  rÉcole  nationale  supérieure  des  mines,  M.  de  Launay  fit 
les  honneurs  de  la  collection  des  gîtes  minéraux  et  métallifères: 
M.  Termier,  de  la  collection  de  minéralogie  ;  M.  Douvillé,  de 
la  collection  de  paléontologie  ;  M.  Zeiller,  de  la  collection  de 
paléontologie  végétale. 

M.  Munier-Chalmas  montra  les  collections  de  géologie  et 
de  paléontologie  de  la  Sorbonne;  M.  de  Lapparent,  celles  de 
l'école  des  Hautes-Études  scientifiques.  M.  E.  Pellat  eut  le  plaisir 
de  recevoir  les  spécialistes  qu'intéressaient  ses  collections 
paléontologiques . 

Des  notices  sur  tous  ces  musées  et  collections,  rédigées  par 
les  conservateurs  mêmes,  avaient  été  insérées  dans  le  Livret- 
Guide. 

Les  tournées  géologiques  conduites  dans  l'intérieur  de  l'Ex- 
position eurent  assez  de  succès  pour  que  le  nombre  d'excur- 
sions primitivement  prévu  dût  être  augmenté,  afin  de  diviser 
les  congressistes  et  rendre  leur  visite  plus  profitable.  Cette  étude 
avait  été  considérablement  facilitée  pour  tous,  par  une  notice, 
préparée  par  M.  The  venin,  secrétaire  du  congrès,  sur  les 
documents  géologiques  réunis  à  l'Exposition.  Cette  notice, 
distribuée  avant  le  congrès  à  tous  les  membres,  donnait 
l'indication  des  échantillons,  instruments,  plans,  cartes  expo- 
sés, et  présentant  pour  les  géologues  un  intérêt  spécial.  Elle 
devait  suppléer  à  Tabsence  des  expositions  spéciales,  installées 
lors  des  derniers  congrès,  et  qui  ne  pouvaient  trouver  une 
place   indépendante  au  sein   de  l'Exposition. 

Les  géologues  français  qui  voulurent  bien  se  mettre  à  la 
disposition  de  leurs  confrères  et  diriger  les  diverses  excursions 
du  congrès  parmi  les  expositions  les  plus  intéressantes  pour 
la  géologie,  la  minéralogie  ou  l'art  des  mines,  furent  MM.  de 
Lapparent,    de   Launay,   A.  Lacroix,    Ramond,   Thevenin. 

Aux  nombreuses  excui*sions  précitées,  annoncées  dans  les 
circulaires  préliminaires,  et  décrites  dans  le  Livret-Guide,  le 
dévouement  de  doux  de  nos  confrères,  MM.  Pellat  et  de  Launay, 
a    permis   d'ajouter    deux    excursions    supplémentaires,    offertes 


COMPTE-IIBNOU  OBS   EXCURSIONS  93; 

aux  congressistes  peu  avant  le  congrès.  Uune,  à  St-Remy  et 
aux  Baux,  a  fait  Tobjet  d*une  notice  descrîptiye  spéciale, 
imprimée,  suivant  la  demande  de  l'antenr,  dans  le  format  du 
Livret-Guide  et  adressée  lors  du  congrès,  à  tous  les  membres. 
Uautre,  dans  les  Gîtes  miniers  de  France,  avait  été  décidée 
trop  tardivement  pour  qu'il  fût  possible  de  prépai*er  la  notice 
descriptive,  avant  le  congrès  :  cette  notice,  due  à  la  plume  de 
M.  de  Launay,  est  insérée  dans  le  présent  volume  des  comptes- 
rendus. 

Le  développement  pris  par  les  communications  faites  en 
séances,  a  donné  à  ce  livre  de  telles  dimensions,  que  nous 
avons  dû  nécessairement  restreindre  l'espace  consacré,  dans  la  plu- 
part des  congrès  antérieurs,  au  Compte-Rendu  des  excursions. 
Cette  nécessité  matérielle  nous  a  forcé  d'abréger  quelques-unes 
des  relations  qu'avaient  bien  voulu  écrire,  à  notre  prière,  les 
conducteurs  d'excursions.  Leur  nombre  d'ailleurs  était  resté 
petit,  malgré  de  pressantes  instances  ;  la  grande  majorité  de 
nos  confrères  ayant  estimé  que  les  exposés  détaillés  du  Livret- 
Guide  enlevaient  tout  intérêt  d'actualité  à  de  nouvelles  descrip- 
tions de  ce  genre. 

Mais,  tous  les  oi^anisateurs,  se  sont  trouvés  unanimes, 
pour  exprimer  le  désir  de  voir  conserver,  en  ces  pages, 
le  témoignage  de  leur  gratitude  envers  les  Autorités  qui  ont 
honoré  les  excursions  de  leur  présence,  les  Compagnies  de 
chemins  de  fer  qui  ont  si  libéralement  facilité  nos  parcours, 
les  Villes  et  les  Personnes  qui  ont  rehaussé  par  leur  hospitalité 
le  charme  de  nos  réunions.  A  leurs  remerciements,  le  Con- 
seil du  congrès  a  joint,  à  diverses  reprises,  l'expression  de  sa 
reconnaissance,  envers  tous  ceux  qui  ont  collaboré  au  succès 
des  excursions  du  Congrès,  qui  ont  ainsi  aidé  le  progrès  de 
la  géologie  et  contribué  à  l'épanouissement  des  sentiments  de 
confraternité  qui  unissent  les  savants  du  monde  entier. 

Le  Secrétaire  général  du  Congrès, 
Charles  Barrois. 


938 


EXCURSION    A   QUELQUES    GÎTES   MINÉRAUX 
ET  MÉTALLIFÈRES  DU  PLATEAU  CENTRAL 

par   M.    L.    DE   LAUNAT. 

Cette  excursion,  improvisée  après  l'impression  du  Livret- 
Gnide,  avait  pour  but  de  montrer  rapidement  quelques  faites 
minéraux  et  métallifères  français.  Nos  principales  mines 
étant  disséminées  sur  toute  Tétendue  du  territoire  de  la  France, 
il  a  fallu,  pour  ne  pas  employer  tout  le  temps  de  la  course 
en  trajets  de  chemin  de  fer,  se  borner  à  une  réq^ion  du  Plateau 
Central,  qui  en  présentait  rassemblés  un  assez  grand  nombre, 
il  est  vrai  pas  tous  de  premier  ordre  comme  imoortance 
industrielle,  mais  néanmoins  intéressants  par  leur  genèse  ou 
par  les  minéraux  que  Toi   y  rencontre  (i). 

Minières  de  fer  en  grains  du  Berry"  (q). 

L'excursion  a  consisté  à  suivre  la  tranchée  du  chemin  de 
fer  de  Lunery  à  Rosières  et  à  visiter  les  exploitations  de 
Chanteloup  et  l'usine  de  Rosières  (feuilles  de  Rourges  et 
d'Issoudun). 

Industriellement,  les  exploitations  si  anciennes  dos  minerais 
de    fer    du    Rerry    n'ont,    depuis    longtemps,  qu'une    existence 


(1)  Ayant  eu  l'occasion  de  décrire  presque  tous  ces  iriscmcnls  dans  mon  Traité 
den  (rttea  minéraux  H  mêta'lifères  et  d'en  donner  alors  la  biblioi?raphle,  j'insis- 
terai surtout  ici  sur  ce  qu'il  peut  y  avoir  de  nouveau  k  en  dire.  Pour  la  des- 
cription du  filon  de  quarz  de  S'  Maurice,  voir  en  outre  :  Lph  Rocher  carbo- 
nifère.^ de  la  Creuse  (Bull  Serv.  Carte  péolocrique,  1901).  LVtude  des  anti- 
moines de  la  Creuse  se  rattache  A  un  travail  d'ensemble  sur  les  Antimoines  du 
Plateau  Central,  qui  paraîtra  prochainement  dans  les  Annales  des  Mines.  Enfin 
la  description  comol^'^to  de  la  min*>  de  Sain-Hel  a  et»'  insérée  dans  la  Zeititchrift 
fur  praktisehe  Géologie  (mai  I00l\  où  elle  fait  suite  U  une  série  de  travaux  de 
M    Voî?t,  sur  les  autres  trrands  irltes  pyriteux  du 'monde. Il  n'en  sera  donc  pas 

question  ici. 

{ 

(2)  Collection    KcdIi»    d^'^    Min;^s,    n"    linS.     Feuilles  au     sô~boo'    ^^^    Bouri^es, 

Issoudun  et  Montluçon. 


L.    DE   LAUNAY  9*39 

précaire,  intermittente  et  provisoire.  Après  une  période  de 
prospérité  vers  1848,  on  avait,  en  1886,  fermé  la  dernière 
minière  ;  on  en  a  rouvert  quelques-unes  en  1890  et,  cette 
année  là,  le  département  du  Cher  a  produit  S4.000  tonnes  de 
minerai  valant  486.000  francs  ;  en  1898,  la  statistique  porte 
seulement  19.700  tonnes  valant  177.000  francs  ;  en  1900,  on 
a  dû  arriver  à  environ  3o.ooo  tonnes.  Le  caractère  même  des 
gisements,  qui  sont  des  remplissages  de  poches  restreintes  et 
superficielles,  fait  que  les  exploitatioas  se  déplacent  constam- 
ment et  qu'il  est  difficile  d'en  suivre  l'histoire.  11  faut  s'imaginer 
que,  dans  un  cercle  d'au  moins  80  kilomètres  de  diamètre 
autour  de  Bourges,  ces  poches  sont  dispersées  de  tons  côtés, 
sans  être  en  général  visihles  au  jour.  Jadis,  les  affleurements 
ont  pu  être  beaucoup  plus  nombreux  ;  mais  on  a  commencé 
naturellement  par  épuiser  les  poches  apparentes.  Actuellement, 
pour  en  rencontrer  de  nouvelles,  on  est  obligé  de  faire,  un  peu 
au  hasard,  des  quantités  de  petits  puits  presque  contigus  de 
10  à  3o"*  de  profondeur,  qui,  tantôt  ne  trouvent  rien,  tantôt 
rencontrent  un  amas  plus  ou  moins  gros,  qu'on  vide  par  quel- 
ques galeries.  Autrefois,  la  Société  de  Commentry-Fourcham- 
bault  a  fait,  autour  de  la  Chapelle  Saint-Ursin,  des  travaux 
importants,  abandonnés  en  1896,  repris  en  un  point  en  1899 
(3ooo  tonnes  d'extraction)  et  encore  une  fois  abandonnés.  Pré- 
sentement, il  peut  y  avoir,  en  résumé,  dans  le  Berry,  sept  ou 
huit  points  exploités  par  une  cinquantaine  d'ouvriers  (r). 

Parmi  ces  points,  il  faut  compter  d'abord  ceux  des  environs 
de  Rosières,  de  Chanteloup,  près  Lunery,  à  10  kil.  de  la  Cha- 
pelle S'  Ursin  et  de  Primelles,  qui  fournissent  environ  iq,ooo  t. 
à  l'usine  de  Rosières,  alimentée  en  outre  par  les  minerais  de 
Mebun-sur-Yèvre  ;  puis  ceux  qu'exploite  l'usine  de  Mazières, 
d'importance  à  peu  près  égale.  Ces  deux  petites  usines,  dont 
la  première  a  un  haut  fourneau  fonctionnant,  moitié  au  charbon 
de  bois,  moitié  au  coke,  représentent  seules  l'industrie  sidé- 
rurgique de  la  région.  Un  autre  haut-fourneau  au  bois,  qui 
existait  encore  à  Bigny,  près  de  S^-Amand,  vers  1887,  •'  ^té 
éteint  à  ce  moment. 

(1)  En  outre,  une  exploitation  nouvellement  reprise  et  qui  a  pris,  depuis  4899, 

un  sérieux  déyeloppement,est  celle  des  minerais  de  fer  néocomiens  de  Mennetoux 

(niveau  de  Vassy),  dans  le  nord  du  département  (exlraclion  de  30  000  tonnes  en 

^899)  :  minerais  qui  n'ont  aucun  rapport  avec  les  fers  en  grains,  dont  nous  nous 

^)ccapons  ici.  M.  de  Grossouvrc  les  a  signalés  en  4886. 


94o  ^m*  CONGRÂS  GéOLOGIQUB 

La  composition  moyenne  des  minerais  est  la  suivante: 

Silice  Alumine    Peroxyde  de  fer       Manganèse  Chaux  Soufre  Phosphore 

io,6o        12,  lo        58,70        non  dosé       1,20        traces        o,ao 

Un  tableau  d'analyses,  donné  par  M.  de  Grossouvre,  montre 
que  la  teneur  en  alumine  peut  s'élever  jusqu'à  près  de  aS  *»/©, 
avec  II, 5o  %    de  silice  (minerais  de  S*-Florent). 

Ces  minerais  ont  donc  le  défaut  d'être  trop  alumineux  et 
difficiles  à  fondre  (mines  froides  des  anciens),  avec  une  teneur 
en  phosphore  intermédiaire  entre  celles  des  minerais  purs  et 
celle  des  minerais  phosphoreux  proprement  dits  (i). 

Géologiquement,  on  observe,  dans  des  poches  de  corrosion 
du  calcaire  jurassique  (Astartien  à  Lunery),  des  formations 
d'argile  bariolée,  avec  concentrations  locales  d'oolithes  ferru- 
gineuses d'un  diamètre  pouvant  atteindre  8  à  9  mm.,  parfois 
soudées  par  de  la  calcite.  Ces  poches  à  minerais  de  fer  ne 
sont  qu'un  cas  particulier  d'une  très  importante  formation, 
dite  sidéroli tique,  qui  s'étend  sur  le  Cher,  l'Indre,  la  Vienne, 
l'Allier  (feuilles  de  Bourges,  Issoudim,  St-Pierre,  Moulins, 
Montluçon,  etc.)  et  qui,  par  lambeaux  disséminés,  s'élève  même 
très  haut  sur  les  pentes  de  roches  cristallines  plus  au  Sud  (2) 
en  allant  probablement  rejoindre  le  terrain  tertiaire  probléma- 
tique avec  dépôts  gypseux  de  Gouzon  (3)  (feuille  d'Aubusson\ 
Il  est  donc  impossible  d'envisager  la  genèse  des  minerais  de 
fer  sans  considérer,  au  moins  sommairement,  l'ensemble  de 
cette  formation,  dontr^ge  relativement  ancien,  se  trouve  nette- 
ment déterminé   par  ce   fait    qu'on  trouve    souvent,   au  dessus 


11)  Les  minerais  de  fer  on  crains  analogues  de  Meurthe-et-Moselle  sont  très 
pauvros  en  phosphore  :  ce  qui  distingue  aussitôt  ces  formations  des  minerais  des 
marais,  avec  lesquels  leur  structure  aurait  pu  faire  songer  à  les  comparer.  Il 
existe  encore  dos  minerais  en  grains  dans  la  Franche-Comté,  la  Bourgogne,  le 
Poitou,  lo  Périgord,  etc. 

(2)  Voir,  à  ce  sujet,  outre  le  mémoire  capital  de  M.  de  Grossouvre,  dans  les 
Annales  de»  Mines  de  1886  qui  contient  p.  55  A  57  et  p.  89,  une  description  de 
la  réifion  visitée,  mon  travail  sur  la  Vallée  du  Cher  dans  la  région  de  Montluçon 
f Bulletin  du  Service  de  la  Carte  géologique  n'SO,  avril  1892,  p.  30  à  39,  avec  carte 
do  ces  terrains  tertiaires  au  Sud  de  Bourges,  pi.  V). 

(3)  Le  gypse  se  rencontre  endivers  points  do  cette  formation,  dite  sidérolithique, 
au  milieu  do  ses  argiles  ou  de  ses  sablos  :  ainsi  à  Vcrneuil,  sur  les  bords  de  TAuron, 
à  la  Croix-Maupiou,  dans  les  bois  do  Mcillant,  près  do  la  route  de  Dun-le  Roi  à 
Saint-Amand  die  Grossouvre,  loc.  cil.  p.  10).  Pans  les  minières  de  Bemay  (groupe 
de  l'Auhois)  dos  cristaux  de  gypse  se  trouvent  dans  l'argile  empâtant  les  grains 
de  minerai. 


L.    DE  LAUNAY  94 1 

d'elle,  des  calcaires    lacustres    rattachés    an    calcaire    de    Biîe 
oligocène  (i). 

En  général,  on  a  affaire  à  des  ai'giles  sableuses  plus  ou  moins 
compactes  et  plus  ou  moins  silicifiées,  mais  toujours  sans 
traces  de  stratification,  qui  reposent  transgressivement  sur  les 
terrains  les  plus  divers  depuis  le  micaschiste  jusqu  au  juras- 
sique et  remplissent  toutes  les  dépressions  de  formes  variées 
du  substratum.  La  nature  de  ce  dernier  a  toujours  eu  une 
influence  directe  sur  les  caractères  de  ce  terrain,  qui  parait 
s'être  formé  presque  sur  place  et  contient  souvent  de  nombreux 
galets  anguleux,  parfois  soudés  par  un  ciment  de  silice  secon- 
daire. 

Dans  ces  argiles,  on  observe,  presque  partout,  un  commen- 
cement de  concentration  de  Toxyde  de  fer  et  de  Talumine, 
formant  des  noyaux  arrondis  de  couleur  jaune  foncé  ou  rouge, 
ayant  jusqu'à  i  ou  2  centimètres,  qui  se  détachent  visiblement 
sur  le  fond  plus  clair  du  terrain.  Ces  concentrations  ferrugi- 
neuses amènent,  par  transitions  insensibles,  aux  véritables  ooli- 
thes  ferrugineuses,  qui  constituent  le  minerai  et  sur  Tallure 
desquelles  je  reviendrai   bientôt. 

En  outre,  dans  la  région  de  Montluçon,  on  voit,  sur  certains 
points  et  surtout  à  la  partie  supérieure  de  ces  argiles  dites 
sidérolithiques,  la  teneur  en  chaux  s'accroître  localement  et  l'on 
arrive  à  des  bancs  d'un  calcaire  lacustre,  généralement  très 
cristallin,  pauvre  en  fossiles  et  mélangé  de  bancs  siliceux 
ou  de  veines  et  rognons  calcédonieux ,  qui  constitue,  de  ce 
côté,  le  niveau  du  calcaire  de  Brie.  Dans  les  environs  de 
Bourges,  où  se  trouvent  les  minerais  de  fer,  il  y  a  parfois 
aussi  un  passage  semblable;  mais,  souvent,  au  contraire,  le 
calcaire  est  bien  distinct  de  l'argile.  A.  Lunery,  ce  calcaire 
contient  beaucoup  de  lymnées,  avec  des  veinules  de  calcite 
secondaire,  qui  ont  souvent  cristallisé  dans  les  vides  laissés  par 
ces  fossiles. 

Quelques  points,  dans  cette  formation,  présentent  un  intérêt 
spécial  pour  la  genèse  des  minerais  et  méritent  qu'on  s'y 
arrête. 

I®  Tout  d'abord,  dans  son  ensemble,  elle  affecte  évidemment 
le  caractère  de  dépôts  en  eau  peu  profonde,  sans  sédimenta- 
tion active,   ayant  succédé  à    une    longue   période    d'émersion. 

(i)  Pour  les  détails,  voir  les  deux  mémoires  cités  plus  haut. 


i)^'2  Vlir  CONGRÈS  r.éOLOGIQUR 

Ces  dépôts  dépendent  de  leur  substratum  immédiat,  dont 
ils  semblent  souvent  n'être  qu'un  produit  d'altération  sur 
place.  Les  problèmes,  qui  se  posent  à  leur  occasion,  sont  du 
même  ordre  que  ceux  qui  existent  pour  les  poches  phosphatées 
de  divers  pays  et  les  phosphorites  du  Quercy,  les  poches  à 
minerais  de  manganèse,  parfois  avec  phosphate  de  chaux, 
ailleurs  avec  barytine,  qu'on  trouve  notamment  dans  le 
Nassau,   les  bauxites,   etc.  (i). 

Il  est  à  remarquer  que,  dans  cette  formation  si  étendue  et 
répartie  sur  tant  de  teiTains  divers,  on  trouve  seulement,  à 
ma  connaissance,  dans  le  Berry  comme  dans  la  Vienne,  le 
minerai  de  fer  au-dessus  des  calcaires  et,  tout  spécialement,  conmie 
Ta  remarqué  M.  de  Grossouvre  (loc.  cit.  p.  91)  des  calcaires 
lithographiques  du  sommet  de  Toolithe  et  qu'il  y  est  accom- 
pagné d*argiles  plus  ou  moins  colorées,  analogues,  dans  une  cer- 
taine mesure,  à  celles  que  produit  un  peu  partout  la  décomposition 
des  calcaires  :  par  exemple,  sur  les  plateaux  de  craie  ou 
dans  les  grottes.  L'alumine,  qui  est  en  proportion  anormale 
dans  ces  minerais  et  supérieure  à  celle  de  la  silice  (12  **/,  en  • 
moyenne),  les  i*approche  des  bauxites  et  il  est  très  probable 
qu'en  cherchant  un  peu  on  trouverait  de  la  bauxite  proprement 
dite  dans  ces  formations  sidérolithiques  de  l'Indre  et  de 
l'Allier. 

a®  En  second  lieu,  les  vides  des  calcaires,  qui  contiennent 
lai^ile  à  minerai  de  fer,  me  paraissent  le  résultat  d'une 
attaque  superficielle,  analogue  à  celle  qui  a  produit,  plus  au 
Sud  et  au  voisinage  des  amas  phosphatés  du  Queix*y,  les 
grottes  si  nombreuses  des  Causses,  dont  ce  rapprochement 
aiderait  peut  être  à  préciser  rage.  Il  y  a  complète  identité 
entre  les  formes  très  variées  de  ces  grottes  et  avens  et  celles 
des  poches  à  minerai.  Autour  du  vide  rempli  par  l'argile,  on 
voit  que  le  calcaire  a  subi  une  altération  intense,  prélude  de 
la  décomposition  plus  complète,  qui  la  fait  disparaître,  dans  le 
vide  même,  en  laissant  seulement  un  résidu  argileux  ;  sa  stra- 
tification a  disparu;  il  est  divisé,  endetté  et  souvent  prend  un 
air  concrétionué,  qui  tient  à  des  dépôts  de  calcite  secondaire. 
La  poche  est  toujours  limitée  à  la  base,  ou,  si  elle  se  pro- 
longe un  peu  au-dessous  de   la    profondeur    ordinaire   de   i5  à 

(1)  Voir,  sur  ces  questions,  ma  Cunlribuiion  à  l'étude  des  gites  métallifères 
(Ann.   d.   Mines,  août  1897,  p.  40;. 


L.    DE   LAUNAY  ij^'i 

ao  uiètres»  c*est  par  des  ctranglements  analogues  à  ceux  qui 
relient  des  grottes  successives  dans  les  coupes  relevées  avec 
tant  de  soin  pai'  M.  Martel;  elle  est,  comme  ces  grottes  mêmes, 
le  simple  élargissement  de  diaclases  du  calcaire  et  je  ne  puis 
voir  dans  son  ouverture  aucun  caractère  fi  Ionien. 

Quant  à  Targile  qui  remplit  la  poclie,  elle  présente  deux 
types  principaux,  pouvant  également  contenir  des  grains  de 
fer:  i"  argile  ocreuse  et  veinée  de  blanc,  ou  parfois  teintée 
légèrement  de  vert  (terrage);  a*'  argile  rouge.  Cette  différence 
tient  évidemment  à  Tctat  d'oxydation  plus  ou  moins  avancé  du 
fer  qu'elle  contient  et  correspond  avec  les  deux  formes  d'alté- 
ration superOcielles,  aujourd'hui  reconnues  dans  les  calcaires  (i)  : 
forme  de  simple  décalcification,  forme  de  peroxydation,  qui 
tiennent  à  la  nature  des  eaux  avec  lesquelles  ces  calcaires  se 
sont  trouvés  en  contact,  surchargées  d'un  excès  d'acide  carbo- 
nique ou  très  oxygénées.  Je  reviendrai  plus  loin  sur  l'analyse 
chimique  de    ces  gangues. 

Les  grains  de  minerai  de  fer,  à  structure  nettement  pisoli- 
thique  sont  particulièrement  abondants,  à  la  base  de  l'argile  ; 
ils  peuvent  pourtant  aussi  se  trouver  dans  ses  parties  hautes; 
tantôt  ils  y  sont  disséminés  et  nécessitent  une  préparation  méca- 
nique (débourbage,  etc.),  pour  en  être  isolés  ;  la  teneur  ordi- 
naire des  ter  rages  aiiisi  exploités  est,  en  général,  en  minerai 
net  de  4^  à  60  "/o;  tantôt  ils  se  rapprochent  assez  les  uns 
des  autres  pour  former  de  véritables  blocs  de  limonite,  où  un 
phénomène  de  recristallisation  secondaire  peut  même  avoir 
fait  disparaître  partiellement  la  structure  oolithique  primitive  ; 
enlin,  sur  la  périphérie  des  poches,  il  peut  exister  une  zone, 
où  les  oolithes  ont  été  soudées  par  de  la  calcite  secondaire 
et  constituent  alors  un  «  castillard  »  trop  pauvre  pour  être 
utilisé  au  haut  fourneau. 

Voici,  par  exemple,  la  coupe  actuelle  d'un  des  puits  d'exploita- 
tion de   Chanteloup: 

Calcaire  lacusti'e  tertiaire,  riche  en  lymnées  .  i5"™. 

Argile  rouge,  plus  calcaire  à  la  base.      .      .      .  i5"». 

Minerai  en  grains i"»5o. 

Calcaire  jurassique. 

(1)  J'ai  insisté  ailleurs  récemment  {Géologie  pratique^  p.  54),  sur  la  distinc- 
tion entre  ces  deux  zones,  do  peroxydation  et  de  décalcification,  ordinairement 
superposées,  mais  parfois  aussi  enctievétrées  par  suite  de  circonstances  locales. 


044  .VIII**   CONGRÈS  GÉOLOGIQUB 

D'après  M.  de  Grossouvre  (loc  cit.  p.  90),  on  a  observé 
dans  cette  région,  deux  niveaux  ferrugineux  :  le  niveau  supé- 
rieur renfermé  dans  une  argile  d'un  rouge  très  vif  (mine 
rouge)  ;  le  niveau  inférieur  dans  une  argile  ocreuse  (mine  jaune). 
On  peut  voir,  en  effet,  certaines  poches  où  largile  rouge,  très 
chargée  de  grains  de  fer,  passe  à  la  base  à  une  argile  d'un 
jaune  verdàtre. 

Le  calcaire  tertiaire,  qui  recouvre  les  niinei*ais  de  Lunery, 
forme  une  strate  très  nettement  distincte  de  ces  formations 
d'argiles  à  minerais  de   fer. 

3*"  Si  Ton  passe  maintenant  à  un  examen  plus  détaillé  des 
minerais  et  de  leur  gangue,  on  voit  que  les  grains  de  minerai 
présentent  généralement  la  forme  et  la  grosseur  d'mi  pois 
{Bohnerz  des  Allemands),  avec  une  surface  extéiîeure  brillante 
et  une  série  de  couches  concentriques  enveloppant,  au  centre,  un 
granule  de  sable  ou  d'argile.  La  reproduction  de  semblables 
pisolithes  s'obtient  aisément  par  la  précipitation  de  sels  en 
dissolution  dans  une  eau  agitée,  autour  de  corpuscules  sentant 
de  centres  d'attraction.  L'analyse  de  ces  grains  indique»  comme 
je  l'ai  déjà  fait  remarquer  plus  haut,  une  concentration  d'alu- 
mine non  moins  remarquable  que  celle  d'oxyde  de  fer  (12  à 
23  p.  "/o  d'alumine,  contre  5o  à  G5  d'oxyde  de  fer  et,  en  moyenne, 
II  p.  Yo  de  silice.)  On  est  encore  loin  de  la  bauxite,  qui  l'en- 
ferme 40  à  80  p.  7o  d'alumine  avec  o  à  20  d'oxyde  de  fer 
et  où  la  teneur  en  silice  descend  parfois  au  dessous  de  4  %  î 
mais  on  voit  néanmoins  aussitôt  la  relation  entre  les  deux 
minerais  ;  il  existe,  d'ailleurs,  au  sud  des  Baux,  des  variétés 
formées  de  grains  pisiformes,  tenant  60  p.  ^/o  d'oxyde  de  fer 
et  3o  p.  V«  d'alumine,  qui  sont   de   véritables  fei*s   en  grains. 

La  teneur  en  phosphore  est  assez  faible,  depuis  de  simples 
traces  jusqu'à  0,40  p.  "/«  au  maximmn  ;  mais  on  remarque, 
dans  les  réactions  métallurgiques  ou  sur  certains  points  de 
concentrations  locales,  la  présence  de  quelques  corps  accessoii'es, 
intéressants  à  signaler  :  par  exemple  le  cobalt  et  le  manga- 
nèse, qui  forment,  en  des  points  exceptionnels,  des  mine- 
rais noirs,  dits  mines  brûlées,  comparables,  à  la  richesse  près, 
aux  «  truffes  »  des  argiles  rouges  à  nickel  en  Nouvelle  Calé- 
donie,  ou  encore  aux  veines  noires  d'oxvdes  de  cobalt  et 
de  manganèse  à  Voel  Hiraddog  (Flintshire)  ;  puis  le  zinc,  avec 
des  traces  inlinitésimales  de  plomb.  Peut-être,  si  l'on  avait 
recherché     le    vanadium,     l'aui'ait-on     trouvé    comme    dans    les 


L.    DE   LAUNAY  •  9^5 

oolithes  de  Mazenay  (Saône-et-Loire),  utilisées  à  cet  égard  par 
le  Creusot. 

La  gangue  de  terrage  ocreux  veiné  de  blanc  a  donné  à 
l'analyse  (voir  de  Grossouvre,    loc.  cit.,   p.   8i): 

Silice  Alumine     Peroxyde  de  fer       C.haux         .Ma^néi>ie  Alcalis^       Perle  par  calcination 

68,60        i3,6o         3,60  o,3o        0,60        traces  12,60 

soit  un  excès  très  fort  de  silice  libre  sur  la  composition 
théorique  d'une  argile,  où  Talumine  entre  pour  4^,  contre  46 
de  silice,  prouvant  qu'on  n'a  pas  simplement  ailaire  à  une 
argile  de  lévigation  mécanique,  résulUit  d'une  action  directe- 
ment exercée  sur  des  roches  cristallines  ou  des  schistes  antérieurs, 
mais  qu'il  a  dû  y  avoir  séparation  de  la  silice  d'avec  le  fer  et 
l'alumine,   par  dissolution. 

Cette  proportion  de  silice  s'accroît  jusqu'à  89  p.  "/o  dans 
les  argilolithes  de  Mehun,  qui  finissent  par  passer  à  l'opale. 
Ailleurs,  on  a  des  halloysites  à  49  de  silice  et  39  d'alumine, 
des  montmorillonites  à  5o  de  silice  et  2a  d'alumine,  et  on  peut 
remarquer,  dans  ces  argiles,  la  présence  d'une  certaine  quan- 
tité de  titane  sous  forme  de  rutile  microscopique.  Dans  la 
bauxite,  la  teneur  en  acide  titanique    peut  atteindre  jusqu'à  a 

«t  4  p.  0/0. 

4**  Enfin,   les  réactions  secondaires,   peut-être   très    récentes 
parfois,  ont  joué,   dans    tout   cet   ensemble,  un    rôle    incontes- 
table ;  il  est  visible  qu'elles  ont  amené  des  recristallisations  de 
«alcite  en  veinules   et  c'est  ainsi  qu'en  un  point  où  ces  terrains 
:reposaient  directement  sur    le   micaschiste,   près   de   la  Chape- 
laude,  j'ai  observé,   dans  ce  micaschiste,  à  la   base  du  calcaire 
lacustre,  des  simili-filons  de  calcaire  concrétionné,  où,   avec  un 
j>eu  de  bonne  volonté,   on  aurait  pu  voir   des   dépôts   de  grif- 
fons  hydrothermaux  (i).   Les    rognons   et  les    veines    de    silex, 
passant  à  la  meulière,  qu'on  trouve   fréquemment  dans  les    par- 
%ies   calcaires,  doivent  avoii'  une  origine  analogue   et  il  peut  en 
^tre  de  même  poui'  certaines  altérations  sur  la  périphérie  des 
poches  à  minerais. 

En  résumé,  sans  pouvoir  me  prononcer  avec  certitude  sur 
l'origine  première  du  fer,  mais  en  ayant  aujourd'hui  quelque 
tendance  à  y  voir  un  simple  résidu  d'attaque  superficielle,  je 
orois,  de  plus  en  plus,  à  la  formation  per  descensuin  de  ces 
dépôts,  dans  des   cavités,   qui,  loin  d'être  en   relation  avec  un 

(1)  Loc.  cit.,  p.  3G. 


GO. 


VIII*  c:o»r.RÈ8  cÉOLor.iQUE 


MINKS 

DE 
MONTt:BRAi 


Plan  des  travail 
au  l^'Niveau 


tes  hechirts  rtpresentenl 
Ut  parties  J^iUes 


L.    DE   LAUNAY  94y 

phénomène  de  dislocation  profond,  résultent  simplement  de 
cassures  calcaires  élargies,  comme  celles  où  circulent,  près  de 
la  surface,  toutes  les  eaux  souterraines  des  plateaux  calcaires, 
comme  celles  également  des  cavernes   et  des   grottes  (i). 

Mais  cela  ne  veut  pas  dire  que  la  formation  des  ailles 
sidérolitiques  puisse  être,  en  aucune  façon,  assimilée  à  celle 
des  simples  argiles  de  décalcification,  qui  résultent,  en  terre 
ferme,  d'une  infiltration  d'eau  pluviale  ;  il  a  dû  y  avoir  là, 
bassins  lacustres,  vasques  d'eau  (nécessaires  pour  la  concrétion 
des  oolithes),  sédimentation  restreinte,  etc.  Il  semble  même 
qu'il  ait  dû  exister,  dans  ces  lacs,  une  proportion  spéciale  d'acide 
carbonique,  pouvant  tenir  à  des  sources  du  genre  de  celles  de 
Vichy,  puisque  les  éléments  du  terrain  déposé  ne  sont  pas  le 
produit  d'une  simple  lévigation  mécanique  comme  les  argiles 
ordinaires,  mais  le  résultat  d'une  précipitation  opérée  sur  des 
éléments  en  dissolution  :  ce  qui  a  amené  la  silice  à  se  concen- 
trer :  d'un  côté,  dans  les  argiles,  au  point  de  former  même  des 
argilolithes  et  des  opales,  tandis  que,  de  l'autre,  le  fer  et 
l'alumine  constituaient  les  noyaux  pisolithiques. 

U  ne  serait  pas  impossible  qu'une  abondance  spéciale  d'acide 
carbonique  eût,  d'abord,  contribué  également  à  faciliter  le  creu- 
sement même  des  poches. 

La  mine  d*amblygonite  de  Montebras  {Creusé) 

(Fig.  I). 

Le  gisement  de  Montebras  (2),  jadis  exploité  pour  étain,  cons- 
titue aujourd'hui,  dans  le  monde,  la  seule  source  industrielle 
d'amblygonite,  minéral  utilisé  lui-même  pour  la  production  de  la 
lithine,  dont  il  renferme  6  a  8  °/o.  Cette  industrie  de  la  lithine, 
à  peu  près  monopolisée  à  Bonn,  en  Allemagne,  consomme,  en 
outre  de  l'amblygonite,  des  micas  lithinifèrcs,  venant,  soit  de 
Zinnwald  en  Saxe,  soit  de  Moravie,  soit  d'une  exploitation 
nouvellement  organisée  dans  le  Plateau  central  à  Chédeville 
(St-Sylvestre),  près  de  Limoges  (3). 

(1)  La  présence,  dans  ces  argiles,  do  certains  minéraux,  tels  que  le  rutile,  n'est 
nullement  une  preuve  de  leur  caractère  éruptif  ;  car  le  rutile  microscopique  se 
trouve  constamment  dans  les  argiles  et  les  schistes.  Le  cobalt,  le  manganèse,  le 
zinc,  etc.,  ont  été  constatés  également  à  l'état  de  traces  dans  divers  terrains  sédi- 
mentaireset  les  réactions  secondaires  ont  toujours  pour  effet  d'amener  leur  con- 
centration. 

(2)  Coll.    École  des   Mines,    n"  1805.    Feuille  au  ^^  de  Montluçon. 

(3)  Coll.  École  des  Mines,  n»  2320. 


(>48  VIU'^   CONGHKS  céOLOGIQUB 

La  production  d'amblygonite  à  Montebras  est  d*envii*on 
loo  tonnes  par  an,  qui  sont  vendues  à  raison  d*à  peu  près 
looo  fr.   la  tonne. 

Géologiquement,  on  sait  que  la  lithine  est  un  élément  fréquent 
dans  beaucoup  de  granulites  et  spécialement  dans  cette  caté- 
gorie de  granulites  qui  accompagnent  les  filons  d'étain,  comme 
c'est  le  cas  à  Montebras  (i).  Elle  passe  de  là  dans  les  sources 
thermales  carbonatées,  dont  Teau  a  pu  traverser  des  granulites 
semblables  et  leur  communique  des  propriétés  appréciées.  Dans 
lamblygonite,  la  lithine,  accompagnée  de  soude  et  d* alumine, 
est  combinée  en  un  fluophosphate  et  se  rapproche  par  là  de  cet 
autre  fluophosphate,  abondant  dans  la  même  catégorie  de  roches, 
Tapatite,  ainsi  que  d'autres  phosphates  également  présents  dans  le 
gisement  de  Montebras,  la  wavellite  et  la  turquoise  (phosphates 
d'alumine).  L'amblygonite  parait  donc  être,  dans  ce  gisement 
stannifère  en  relation  directe  avec  des  granulites  porphyroïdes, 
un  cas  particulier  d'une  venue  fluo-phosphatée,  comme,  ailleui*s, 
au  Groenland,  le  gisement,  aussi  à  peu  près  unique  dans  son 
genre,  d'Evigtok,  contient  ce  fluorure  double  d'aluminium  et 
de  sodium ,  dont  la  présence  à  Montebras  n'aurait  rien  eu 
d'étonnant,  la  ci^olite.  Cela  correspond  bien  avec  la  double 
intervention  qu'on  est  porté  à  admettre  dans  les  sécrétions 
stannifères  des  granulites  :  d'une  part,  le  fluor  et  le  phosphore 
(auxquels  on  pourrait  ajouter  parfois  le  bore,  accompagnant  le 
fluor  et  la  lithine  des  tourmalines)  ;  de  l'autre,  l'excès  d'alcalis, 
soude  et  lithine. 

Les  exploitations  d'amblygonite  de  Montebras  ont  consisté, 
pendant  longtemps,  à  fouiller  les  haldes  de  l'ancienne  mine 
d'étain  ;  il  y  a  peu  de  temps  ({u'on  travaille  directement  sur 
les  filons  méiiies,  où  ce  minéral  s'est  déposé  et  les  galeries 
de  mines  ne  sont  guère  encore  sorties  de  la  zone  superficielle, 
décomposée,  kaolinisée.  altérée  par  des  réactions  secondaires, 
bouleversée  parfois  par  les  anciens  travaux,  en  sorte  qu'il 
reste  quelque  obscurité  dans  la  nature  du  gisement  (voir  le 
plan   ci-joint,  (îg,   i). 

Autant  qu'on  on  peut  juger,  il  semble  que  l'amblygonite 
se  trouve  associée  avec  du  quarz  et  de  la  cassitérite  dans  des 
veines  irrégulièixîs.  recoupant  une  granulite  porj)hyroïde  à  quarz 

(1)  Les  micas  argenlins  de  la  granulile  des  Colelles  (Allier),  qui  produit  le 
Kaolin,  dont  je  parlerai  plus  loin,  donnent,  d'après  Daubrée,  la  réaction  de  la 
lithin»^. 


L.    DE  LAUNAY  9J9 

de  premièi'e  consolidation  bien  nette  (que  Ton  a  pris  Thabi- 
tude  à  Montebras  d'appeler  un  porphyre  quand  elle  est  dure 
et  un  elvan  quand  elle  est  décomposée)  (i).  Cette  même  granulite, 
qu'on  rencontre  avec  des  discontinuités  dans  une  zone  assez 
étendue  (i5oo"»  sur  800  environ),  et  qui  est  légèrement  stannifère 
dans  toute  sa  masse,  renferme  ailleurs  d'autres  filons  de  la 
même  venue,  où  tantôt  domine  Tapatite,  tantôt  la  cassitérite. 
Quand  Tamblygonite  apparaît,  généralement  la  wavellite  abonde 
au  voisinage. 

La  principale  veine,  où  Ton  recherche  Tamblygonite,  a  environ 
une  douzaine  de  mètres  de  long,  sur  3  à  4  mètres  de  lai^e  ; 
elle  paraît  avoir  une  structure  pegmatoïde  à  très  gros  éléments, 
en  sorte  que,  le  feldspath  ayant  été  transformé  en  boue  par  la 
kaolinisation,  on  y  voit  des  moiveaux  épars,  comme  bréchi- 
formes,  de  quarz  anguleux  et  d'amblygonite.  La  cassitérite, 
relativement  rare  et  associée  avec  le  quarz,  est  souvent  englo- 
bée dans  Tamblygonite  elle-même.  Dans  l'altération,  des 
éléments  manganésifères  se  sont  parfois  concentrés  autour  du 
quarz,  qu'ils  revêtent  d'un  enduit  noir. 

A  ces  courtes  notes  sur  l'industrie  actuelle  de  l'amblygonite, 
je  crois  utile  d'ajouter  la  description  (encore  inédite)  des  roches 
dé  cette  région,  au  milieu  desquelles  se  trouve  le  gisement,  et 
du  peu  que  l'on  connaît,  sur  la  formation  stannifère  elle-même. 

Ces  roches  sont  de  diverses  natures  : 

i**  Quand  on  quitte  la  station  de  Lavaudfranche,  on  est, 
presque  jusqu'à  la  mine,  dans  un  granité  à  mica  noir,  à 
pinite  abondante  et  à  très  rares  et  fines  paillettes  de  mica 
blanc,  mais  où  ce  mica  blanc,  souvent  accolé  aux  cristaux 
antérieurs  de  quarz  et  de  feldspath,  ne  fait  jamais  défaut  (2), 
Sur  la  feuille  de  Montluçon  j'ai  noté  cette  roche  granité  granu' 
Utique  (y^  y*  )  pour  la  distinguer  du  granité  proprement  dit, 
qui  ne  contient  pas  ces  ])aillettes  de  mica  blanc.  Cette  roche 
se  continue  jusqu'aux  ateliers  de  hi  mine  et  persiste  même 
dans  une  tranchée  creusée  par  les  travaux.  Elle  se  distingue 
aussitôt  extérieurement  de  la  granulite,  qui  forme  les  coteaux 
de  Montebras,  Grand-Roche,  etc.,  par  son  peu  d'altération 
superficielle.    On  la    retrouve,  à   i8oo"'    au  sud   de   Montebras, 

(1)  Voir  plus  loin,  la  description  de  cette  roche,  qui  sera  figurée  dans  mon 
travail  sur  les  Roches  carbonifères  de  la  Creuse. 

(2)  Près  de  la  gare  de  Lavaudfranche,  où  l'on  est  presque  au  contact  du  gneiss, 
ces  fines  paillettes  de  mica  blanc  sont  particulièrement  rares. 


95o  VIII«  CONGRÂS  GÉOLOGIQUE 

vers  Ghateux,  un  peu  plus  près  au  S.-E.  après  Vendoueix, 
puis  à  Soumans,  Fontbier,  la  Garde,  Ghazeix,  Saint-Martial, 
la  Gommanderie,   etc. 

a°  Une  roche  toute  différente,  qu'on  peut  observer  à 
Ghateux  et  qui  se  développe  surtout  vers  l'Est  dans  la 
direction  de  Grand-Roche  et  du  Mouseau,  ou,  vers  l'Ouest,  en 
sdlant  à  Toulx  Sainte-Groix,  est  la  granulite  proprement  dite 
(ou  granité  à  deux  micas,  avec  mica  blanc  abondant).  Au  sud 
de  Montebras,  elle  est  rose  et  à  grains  assez  fins.  Sur  la  rive 
gauche  de  la  petite  Creuse,  vers  le  point  4i6  ou  sur  la  route  de 
Lavaudfranche  à  Soumans,  elle  est  du  même  type,  mais  à  grains 
plus  volumineux.  Le  mica  blanc  y  est  de  même  dimension  et 
souvent  plus  abondant  que  le  mica  noir  ;  les  quarz  de  première 
consolidation  sont  fréquents  ; 

3®  Enfin,  les  gisements  d'étain  et  d'amblygonite  se  trouvent 
dans  une  roche  spéciale,  qu'on  peut  observer  aux  sommets 
marqués  4^4  ^t  4^1»  des  deux  côtés  du  village  de  Montebras 
et  également  dans  les  travaux  de  la  mine,  où  elle  constitue 
un  mamelon  de  3oo™  de  long  sur  4o  de  large,  dingé  N.  5o<»  E. 
avec  plongement  Ouest. 

G'est  une  roche  à  pâte  presque  porphynque  et  qu'en  effet 
les  anciens  auteurs  ont  appelée  un  porphyre,  quand  ils  ont 
pu  l'observer  à  l'état  frais,  sans  la  kaolinisation  qui  y  est  fré- 
quente. Elle  est  à  fine  pâte  rose,  avec  des  cristaux  de  quarz 
nettement  isolés  et  contient  tri»s  pou  de  mica  blanc.  Je  l'ai 
désignée  sous  le  nom  de  gramiUte  porphyroide,  en  raison 
(le  la  forme  de  passage  curieuse  ({u'ello  présente  entre  la  gra- 
nulite et  la  microgranulite.  Son  analyse  brute  donne  ime 
teneur  déjà  élevée  de  o,5i  ^jo  de  lithine  (i).  Les  lavages 
portant  sur  les  parties  kaolinisécs  prouvent  qu'elle  contient, 
luTsque  partout,    des  traces  d'étain. 

Une  tranchée,  où  l'on  a  exploité  cette  roche  décomposée 
comme  sablon  kaolinisé  près  du  point  4«'>4i  ^'*^  montrait,  en 
1889,  entièrement  kaolinisée,  avec  des  veines  très  minces  (i  cent.) 
de  quarz  enfumé,  des  fdonnets  de  lîne  granulite  rose  elvanique  et 
d'auti*es   de   greisen   à    quarz  isolés  au  milieu   de    micas  jaunes 

(1)  M.  Michel  Lévy  a,  depuis  longtemps,  signalé  la  granulite  du  Puits  du 
Ciiamp  A  Montebras,  comme  exceptionnellement  riche  en  topaze  microscopique, 
qui  contient  de  petits  octaèdres  de  spinelle  en  inclusions  et  des  inclusions  de  fer 
oxydulé,  avec  auréole  à  biréfringence  nettement  augmentée  sans  polychroïsme 
apparent  (C.  R.,  23  déc.  1889). 


L.    DÉ   LAUNAY  95l 

verdâtres.  Cette  roche  présentait  un  aspect  bréchoïde  (avec  des 
apparences  de  blocs  de  quarz  anguleux  pris  dans  un  éboulement), 
dont  j'ignore  la  cause  exacte,  mais  qui  est  également  frappant 
dans  les  travaux  actuels  plus  profonds  (1900),  où  Ton  cherche 
Tamblygonite. 

Les  dernières  exploitations  pour  kaolin  ont  parfaitement 
fait  voir  que,  par  un  phénomène  analogue  à  celui  que  nous 
retrouverons  aux  Colettes,  l'altération  kaolinique  a  visiblement 
suivi  un  filon  de  quarz  stannifèrc,  passant  au  greisen,  de  direc- 
tion environ  Nord-Sud,  pris  dans  cette  granulite. 

Cette  altération  est  en  rapport  avec  une  imprégnation  d'eau, 
qui  se  manifeste  de  tous  les  côtés  dans  la  roche,  même  au 
sommet  de  la  colline  et  qui  se  traduit  par  des  sources,  dès 
qu'on  fait  une  tranchée  ou  un  sondage  quelconque. 

Des  débris  de  semblables  filons  de  quarz  sont  fréquents  à 
la  surface  du  sol,  dans  tous  les  environs  de  Montebras,  notam- 
ment au  Nord  de  la  petite  Creuse  (N.W.  du  point  4^1  ). 

4°  En  fait  d'autres  roches,  la  micro  granulite  proprement 
dite,  si  abondante  à  l'Est  et  au  Sud,  entre  Montluçon,  Prémillat 
et  Gouzon,  est  presque  inconnue  dans  cette  région.  Cependant 
on  peut  en  observer  un  filon  (E.W.)  à  l'Ouest  de  Bordessoules, 
sur  le  bord  de  la  route,  dans  un  granité  à  fin  mica  blanc, 
passant  déjà   à  la  granulite  proprement  dite. 

J'ai  déjà  signalé  les  greisen,  qui  accompagnent  l'étain  (i);  le 
long  de  la  granulite  porphyroïde  de  la  mine,  il  existe  aussi  un 
beau  filon  de  S^ôo  à  4"  ^c  large,  formé  de  granulite  riche  en 
orthose  rouge. 

5°  L'on  doit  encore  mentionner  les  lambeaux  de  tertiaire 
oligocène,  rattachés  au  bassin  du  Cher  et  du  Berry,  qui  se 
présentent  de  divers  côtés,  sur  la  crête  de  Montebras  et  sur  les 
pentes  voisines. 

Les  débris  de  quartz,  signalés  plus  haut  au  Nord  de  la 
Petite  Creuse,  sont,  par  une  association  que  j'ai  eu  souvent 
l'occasion  d'observer  dans  le  nord  du  Plateau  central,  accom- 
pagnés d'une  ai^le  brun  rouge  tertiaire  (oligocène?),  formant 
quelques  bancs   durcis. 

Il  existe  d'autres  aflleurements  disséminés  du  même  terrain, 
sous  forme  d'argiles  sableuses  de  couleurs  variables  plus  ou 
moins    agglutinées.   Un    petit    affleurement   d'arkose    en    roche 

(1)  On  retrouve  des  roches  très  analogues  avec  le  bismuth  et  le  tungstène  de 
Meymac  (Corrèze). 


90a  VIll*   CONGItÈS   Glk)LOGIQUG 

jaune  bien  caractérisée  est  au  nord-ouest  de  Vendoueix(i): 
autour  de  Soumans,  on  retrouve  des  ai^iles  jaunes  ou  parfois 
gpises,  avec  crains  de  quartz,  qui  sont  parfois  difficiles  à 
distinguer  de  la  simjile  décomposition  sur  place  des  granités  ou 
granulites  ;  il  en  est  de  même,  plus  au  sud,  un  peu  au  nord 
du  village  de  Bornet,  où  Tai^ile  jaune,  assez  sableuse,  est  à 
taches  grisâtres.  . 

Les  affleurements  tertiaires  situés  à  l'ouest,  par  exemple  au 
nord  et  à  Test  des  Pierres  Jaunâtres,  sont,  eux,  beaucoup  plus 
caractéristiques.  Ainsi,  à  TEst  de  cette  montagne,  vers  le  point 
428,  c'est  une  roche  blanche  dure  à  nombreux  grains  de  quartz 
anguleux,  semblable  à  celles  qui  se  développent  le  long  de  la 
vallée  du  Cher,   en    descendant  vers  le  Berry. 

6°  En  ce  qui  concerne  les  veines  stannifères  proprement 
dites,  les  travaux  anciens,  faits  dans  un  esprit  de  systémati- 
sation théorique  trop  pénétré  des  idées  d'alignement  pentagonal, 
renseignent  moins  qu'ils  ne  le  devraient.  Ces  veines,  très  irré- 
gulières comme  tous  les  stock werks  stannifères,  ont  été  comptées 
comme  une  cinquantaine  de  filons  distincts,  dont  4o  recoupaient 
le  granité  granulitique  et  les  autres  la  granulite  porphyroïde. 
On  avait  distingué  des  filons  N.-S.,  d'autres  N.  3o**  W.  et  deux 
groupes   de  filons  à  peu  près  Est-Ouest,  différents  de   i5°. 

Les  travaux  ont  été  poussés  jadis  jusqu'à  167  mètres  de  pro- 
fondeur avec  le  puits  N°  5,  sans  produire,  en  somme,  une 
quantité  bien  notable   d'étain. 

Au  i*^'  niveau,  on  a  exploité  une  sorte  de  pegmatite  stan- 
nifère  à  mica  vert  de  3o  centimètres  de  lai^e,  suivie,  sur 
40  mètres  de  long,  depuis  le  jour  et  recoupée  par  une  autre 
veine   de  granulite. 

Au  3«  niveau,  il  y  avait,  entre  le  granité  granulitique  et  la 
granulite  porphyroïde,  un  filon  de  greisen  vert,  contenant  de  la 
cassitérite  avec  de  petits  ])risnios  d'apatite  bleue  (2)  ;  un  autre 
filon  de  quarz,  feldspath  et  cassitérite  ])énétrait  dans  la  granulite. 

D'une  fac^on  générale,  il  semble  bien  que  les  veines  à 
cassitérite,    comme    les   veines  à   amblygonite.  ne    soient  qu'un 

(1)  11  a  été  oublié,  à  l'impression  sur  la  fouillo  de  Montluçon.  On  doit  le  placer 
h  2™"  au  nord  de  l'u  du  mot  Vondoueix.  Il  en  est  de  mAme  du  filon  de  niicrogra- 
nulite  de  Bordessoules,  si^nah'î  plus  haut. 

(2)  On  trouve,  assez  fréquemment,  à  Montebras,  des  veines  A  petits  cristaux 
d'apatite  bleue,  un  pou  analo^'ues  d'aspect  aux  tracbytes  à  apatite  du  cap  de  Gale 
en  Espagne.  J'ai  déjà  siijnalé  la  présence  de  la  topize,  de  la  wavellite,  etc. 


L.    DE   LAUNAY  953 

cas  particulier  de  ])egiiiatites,  dans  lesquelles  ces  minéraux 
utilisables  jouent  le  même  rôle  que  le  quarz,  le  feldspath  et 
le  mica  blanc.  Il  est  à  remarquer,  d^ailleurs,  que,  dans  les 
veines  ])egmatoïdes  proprement  dites  de  Montebras,  même  quand 
l'étain  n'apparaît  pas,  ce  métal  existe,  presque  toujoui's,  finement 
disséminé  dans  le  quartz,  en  quantité  suilisante  i)our  le  rendre 
impropre  à  la  verrerie  (i). 

Mine  d'antimoine  de  Montignat  (près  M ar cillai)  Allier. 

Le  petit  gisement  antinionieux  de  Montignat  (2)  n'est  intéres- 
sant que  comme  spécimen  des  très  nombreux  gisements  de  stibine, 
qu'on  tiHîuve  disséminés  dans  le  Plateau  Central  et  auxquels 
je  dois  consacrer  prochainement  une  monograj)hie  spéciale. 
Exploité  d'abord  au  siècle  dernier  et  abandonné  en  ij83  (3), 
il  a  donné  lieu,  à  diverses  reprises,  mais  surtout  depuis  1887,  à 
des  travaux,  qui  ont  amené  l'obtention  d'une  concession,  à  la 
suite  de  laquelle  on  a  exploité,  avec  une  certaine  activité,  en 
1899,  et  même  organisé  une  petite  usine  pour  faii*e  sur  place 
de  l'oxyde  d'antimoine  et  un  peu  de  régule.  En  1900,  l'exploi- 
tation, considérablement  ralentie,  n'a  occupé  que  6  ouvriers  et 
l'usine  a  été   arrêtée. 

Le  gisement  exploité  est  situé  sur  un  coteau,  qui  domine 
la  rive  droite  du  Cher,  à  environ  2  kil.  en  amont  de 
Chambouchard. 

Il  existe  là,  au  milieu  d'un  gneiss  très  granitique,  à  struc- 
ture grenue  jieu  zonée,  et  souvent  difficile  à  distinguer  d'un 
granité    proprement    dit,    un     filon     d'une    granulite      spéciale 

(4)  La  bibliographie  de  Montebras,  que  j'ai  donnée  autrefois  très  incomplète- 
ment, est  la  suivante  :  1859.  Mallard.  Sur  la  découverte  de  l'étain  à  Montebras 
{Bul.  Soc,  Se.  nat.  de  la  Creuse).  —  1865.  Décret  de  concession  de  Montebras 
{Ann.  de»  M.,  6%  t.  7,  p.  318).  —  1807.  Mallard.  Sur  les  gisements  stannif ères 
du  Limousin  et  de  la  Marche  et  sur  quelques  fouilles  qui  paraissent  s'y  rattacher 
{Ann  des  M,,  6*,  l.  10,  p.  321).  —  1867.  Moissenet.  Sur  une  nouvelle  espèce 
minérale  rencontrée  dans  le  gîte  d'étain  de  Montebras  (C.  R.,  31  juillet  1871  : 
t.  73,  p.  306  et  Ann.  des  i/.,  6*.  l.  20,  p.  1).  —  1871.  Des  Cloizeaux.  Sur  la 
montebrasile  {C.  fl  ,  t.  73,  p.  327  et  Ann.  des  M.,  6%  t.  20,  p.  22).  —1891. 
A.  Lacroix.  Note  prélimioaire  sur  un  minerai  nouveau  de  Montebras  [Bul.  Soc. 
min.,  l.  14,  p.  187).  —  1892.  De  Launay.  Feuille  de  Montluçon. 

(2)  Coll.  École  des  Mines,  n»  2382.   Fouille  au  g^-^ôô  d'Aubusson. 

/3)  Une  analyse  de  Vauquelin  (Ann.  phys.  et  chimie,  t.  VII,  p.  32),  sur  un 
minerai  d'antimoine  voisin  de  Montluçon  s'applique  peut-être  à  lui,  bien  que  le 
minerai  analysé  par  Vauquelin  soit  exempt  de  sulfure  de  fer. 


9S4  111'  toNCHÈs  r.ÉOLOGtquE: 


(a38a-I0),  sur  la  nature  di-  hiqucille  j'imrai  bientôt  à  revemr. 
filon  dont  la  lai^ur  pent  atteindre,  au  maximum,  8  mètres  et 
dans  leqitel  la  stibine  se  trouve  strictement  localisée,  sous 
forme  d'an  stockwerk  de  quarz  à  stibine.  Ce  tîlon  est  dirigé 
à  4o"  Nord,  avec  plongemcnt  Est  ti-ès  accentué,  faisant  avec 
la  verticale  tin  angle  d'environ  ao"  :  il  a  été  reconnu,  sur 
3oo  à  fyio  mètres  de  long.  i)ar  deux  galeries,  en  direction. 
LuHnéme  est  très  r^ulier  ;  mais  dans  sa  musse,  les  veinules 
antimonieuses  sont,  an  contraire,  ti-ès  ii-i'éguliéi-es,  comme  c'est 
le  cas  de  la  plupart  des  gisements  d'antimoine  ;  leur  lai^ur 
est  le  plus  souvent  de  i/a  à  a  centimiHres  :  la  stibine 
y  est  associée  p£le-mCle  avec  le  quarz  et  un  peu  de  mis- 
pickel  et,  lantAt  l'on,  tantôt  l'autre  des  deux  premiers  miné- 
raux domine  ;  plus  rarement  on  ]ieut  avoir  de  1»  stibine  sur 
une  épaisseur  de  a  à  6'  centimètres,  {larfois  m«>ine  des  renfle- 
ments, des  lentilles  pins  épaisses.   (Ecb.   a38a-i   k  6). 

Aux  affleurements,  le  dyke  granulitique,  ti-ès  altéré,  se  pré- 
sente sons  la  forme  d'one  glaise  rouillée  et  jaunie,  avec  un  peu 
de  sénarmontite,  mais  snrtout  avec  une  VRriété  de  stibine,  qui 
a  perdu  une  partie  de  son  soufre  et  est  comme  brûlée  (a383,7). 

Environ  i  kil.  à  l'Est,  sur  le  coteau  de  la  Cabome.  on  a 
fait  paiement  des  recherches  sur  un  autre  gisement  [dus  pauvre. 
qui  se  présente  dans  des  conditions  analogues, 

Enfin,  d'après  des  renseignements  que  je  n'ai  (m  cimtiiMer. 
en  aurait  trouvé,  en  se  rapprochant  du  Cher  vers  l'Ouest,  des 
traces  d'étain  et  de   tungstène. 

Le  granulitc  à  antimoine  deMontignat  est  d'un  type  spécial, 
que  j'ai  eu  souvent  l'occasion  d'observer  au  voisinage  des  6lons 
d'antimoine  dans  le  Nord  du  Plateau  Central,  par  exemple  à 
Itoursoneix,  entre  la  Dapeyi-c  et  Parsac  (3o  kil.  à  l'ouest  de 
Montignat),  à  Mérinchal  (a6  kil.  au  Sud.  etc.)  et  je  ne  lui  laisse 
le  nom  de  granulite  que  faute  d'un  terme  plus  approprié  ;  car 
elle  me  parait  se  rattacher  au  groupe  des  microgranulites  et 
peut-être,  comme  celles  ci.  recouper  leDinantien.  En  réalité,  c'est 
une  pegmatite  gi-enue,  comme  gréseuse,  formée  de  quarz  et  de 
feldsjtath  (généralement  altéré)  sans  mica  blanc,  où  la  pyrite 
apparaît  fréquemment,  sinon  à  Montignat,  du  moins  dans  d'autres 
gîtes.  Des  roches  du  même  genre  existent  en  divers  points  de 
la  même  i-égion  :  par  exemple,  en  remontant  vers  l'Est  de 
Montignat,  vers  Mai-cillat  et  traversant  la  rivière  au  village  de 
Saint- Pardon X,  ou  encore  à  l'est  de  Ghambon,   sur  la  route  de 


L.    DE   LAUNAY  955 

CJiambon  à  Evaux,  h  la  limite  du  Dinantien  et  du  gneiss  : 
elles  sont  très  loin  de  contenir  toujours  de  Tantimoine,  mais 
elles  peuvent  servir  d'indice   pour  le  rechercher. 

D'autres  stibines,  dans  la  Creuse,  TAllier  et  la  région 
contiguê  du  Puy-de-Dôme,  apparaissent  au  contact  immédiat  des 
microgpranulites   proprement  dites. 

L'âge  de  ces  stibines  semble  intermédiaii'C  entre  le  Dinantien 
et  le  Stéphanien  et  leur  relation  avec  les  microgranulites  peut 
Oh-e  comparée  à  celle  qui,  dans  la  même  contrée,  associe 
Tétain,  le  tungstène  ou  l'urane  (i)  avec  des  g^anulites  plus 
anciennes. 

Carrières  de  kaolin  des  Colettes  (Allier), 

Les  exploitations  de  kaolin  des  Colettes  (Fig.  2),  portent  sur 
des  zones  altérées  dans  un  massif  de  granité  à  mica  blanc  (g^a- 
nulite,  Zweiglimniei^ranit  des  Allemands),  isolé  au  milieu  des 
micaschistes.  Il  y  a  là  deux  groupes  de  travaux,  ceux  des 
Colettes,  qui  occuj)ent  environ  260  ouvners  et  pix)duisent  de 
3o  à  5o  tonnes  par  jour,  et  ceux  de  Beauvoir,  près  d'Echas- 
sières,  d'une  iniportimce  plus  faible. 

Ayant  déjà  décrit  autrefois  ces  gisements,  je  ne  veux  ici 
mentionner  qu'un  fait,  très  intéressant  pour  leur  genèse,  que 
l'approfondissement  des  tranchées  a  mis  en  parfaite  évidence  : 
c'est  la  limitation   très  nette  de  la  kaolinisation  en  profondeur. 

On  sait  que,  dans  une  théorie  très  répandue  et  notamment 
développée  par  Daubrée,  la  kaolinisation  serait  un  phénomène 
ancien,  résultant  de  Faction  des  fluorures  stannifères  ;  il  est 
impossible  de  conserver  cette  idée  en  présence  des  faits:  la 
kaolinisation,  qui  est  ici  le  simple  produit  d'une  altération  •sur 
]>lace  de  la  granulite,  est  en  rapport  incontestable  avec  la 
superficie  actuelle  et  avec  la  circulation  des  eaux.  Si  les  veines 
fluorées  anciennes  ont  eu  une  influence,  ce  ne  peut  être  que  ))ar 
les  traces  de  fluor  et  de  chlore,  laissées  dans  les  roches  :  traces 
qui  facilitent  peut-être  cette  attaque  sui)erficielle  des  feldspaths. 
Mais,  dans  la  principale  tranchée  des  Colettes,  qui  a  aujour- 
d'hui 3o  mètres    au   dessous   de    son   bord    le    [)lus  bas,    4^  au 

(I)  Je  signale  incidemment  quatre  points,  voisins  de  Monti^at,  où,  soit  la  chal- 
colite,  soit  l'uranite  verte,  apparaît  dans  des  granulitcs  :  Colom baron x, près  Corn- 
mentry,  Marif^non,  près  Montluçon  (Coll.  23S6).  un  point  à  l'Ouest  de  l'Harpe,  au 
Nord  de  Marcillat,  sur  une  direction  de  faille  marquée  par  une  traînée  de  culm  ; 
enfin  Montebras. 


vin*  CONGRÈS  GÂOLOGiqUB 


dessous  du  plus  élevé,  on  a  vu,  progressivement,  & 
qu'on  descendait,  reparaître  la  granulite  dure  inaltérée  et  cesser 
le  kaolin.  Le  kaolin  ne  saurait  donc  avoir  une  origine  ancienne 
et  profonde. 


• 

bbp 

— i 

m 

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SBi 

m 

Flg.  2.  —  CarrlËre  de  Eaolio:<dea  Coleltes, 

On  peut  y  ajouter,  comme  je  l'ai  déjà  fait  remarquer  autre- 
fois,  que  cette  kaolinisation  a  suivi  trois  filons  de  quarz  prin- 
cipaux, dirigés  N.  a5''E.  à  \.  4o*E.  et  épais  deo'"8oà  a™  de  lai^e, 
que  l'exploitation  a  ménagés,  et  qui  apparaissent  aujourd'hui 
en  relief  dans  la  carrièi-e.  Ces  filons  sont  recoupés  par  des 
croiseurs  plus  étroits  et  rintcrscction  marque  un  accroissement 
de  la  kaolinisation,  évidemment  cause  par  une  circulation  plus 
active  des  eaux  et  comparable  aux  enrichissements  bien  connus 
des  filons  uictalUques  dans    le    même   cas. 

Ce  sont  des  faits  en  rapport  avec  ce  que  l'on  sait,  d'une 
tai;tm  générale,  sui-  la  concentiMlion  des  eaux  souterraines  le 
long  des  filons  quuriîoux.  Kn  fait,  le  long  de  ces  filons,  dans 
la  grande  tranchée  des  Coleltes,  les  sources  sont  aujourd'hui 
encoiv  tellement  abondantes,  même  au  mois  d'août,  qu'elles 
sulTisont   à    alimenter   la    préparation   mécanique. 

Ces  filons  de  quarz  renferment  de  superbes  géodes  de  quarz 
cristallisé  en  grands  crisUiux, 


L.    DE   LAUNAY  ^'J 

On  aurait  pu  se  demander  si,  au  lieu  d'être  la  cause  de 
la  kaolinisation,  ils  n'en  seraient  pas  la  conséquence,  cette  silice 
étant  un  résidu  de  la  décomposition  des  feldspaths  ;  mais  il  parait 
bien  démontré  qu'ils  se  poui*suivent  dans  la  granulite  inaltérée 
et  sont  un  dernier  terme  ancien  de  ces  formations  granulitiques. 

Dans  une  nouvelle  tranchée  coniniencée  en  i9oo,  on  peut 
voir  également  un  filon  de  quarz  N.5o°E.  de  ©""So  de  lai^e, 
qui  forme  Taxe   de  la  zone   kaolinisée. 

Les  tranchées  de  Beauvoir,  beaucoup  moins  nettes  à  cet 
égard,  sont  aussi  beaucoup  moins  profondes  ;  ou  y  manque  d*eau 
en  été,  ce  qui  force  à  arrêter  le  travail  pendant  la  saison  sèche 
et  cette  circulation  plus  faible  des  eaux  souterraines  parait,  en 
eflTet,  correspondre  à  une  kaolinisation  plus  limitée.  Dans  Tune 
de  ces  carrières,  on  peut  remarquer  un  fait  intéressant,  c'est 
la  présence  de  fragments  de  micaschiste  pinces  dans  la  gra- 
nulite :  on  est,   en  eflet,  presque  au  contact  des  micaschistes. 

Ajoutons  que  les  carrières  classiques  de  St-Yrieix,  près 
Limoges,  se  distinguent  de  celles  des  Colettes  en  ce  que  la 
roche  altérée  est  là,  une  pegmatite  proprement  dite  et  non  une 
granulite  :  d'où  une  pureté  plus  grande  ;  mais  la  kaolinisation 
est,  là  aussi,  limitée  en  profondeur. 

Mine  de  houille  de  SainUElqy, 

Le  bassin  houiller  de  Saint-Ëloy  (i)  fait  partie  de  cette  longue 
traînée  rectiligne  si  caractéristique,  qui  coupe  en  diagonale 
tout  le  Plateau  Central  français  et  dont  la  continuité  apparaît 
de  plus  en  plus  complète  à  mesure  que  les  études  sur  le 
terrain  se  poursuivent  :  cette  continuité  étant  parfois  établie 
par  un  simple  sillon  charbonneux  de  quelques  mètres  ou 
même  de  quelques  centimètres  de  large  (comme  entre  St-Eloy 
et  Montmarault). 

Les  récentes  découvertes  de  houille  dans  le  prolongement 
de  ce  bassin  vers  le  Sud  (2),  les  recherches  qu'on  vient 
d'entreprendre  sur  son  prolongement  vers  le  nord,  dans  l'an- 
cienne concession  de  Noyant,  lui  prêtent  un  intérêt  d'actualité 
spécial.    Son    histoire  géologique  est,  en  outre,    des  plus  inté- 


(1)  Voir  feuille  au  jt-tt:  de  Gannat.  —  Comptes-rendus  des  tournés  de  1893  et 

1895  dans  le  Bulletin  du  Service  de  la  carte  géologique,—  Massif  de  Saint-Saul^e 
{But.  Serv.  carte  géol.,  t.  VIII,  p.  12). 

(2)  M.  Angles  d'Auriac  doit  les  étudier  prochainement  dans  les  Annales  des 
mines. 


*  coKORàs  géolooiqub 


ressantes ,  il  serait  trop  long  de  l'exposer  ici  ,  mais  je  Teoz 
an  moîna  insister  sur  denz  points,  qae  les  membres  du  oongris 
ont  pa  étadier  pendant  leur  visite 


ng  3  —  PUn  do  bauln  houlUer  de  Saint  Éloy,  d'après  H.  de  MargnM. 


En  premier  lien,  j'ai  déjà  fait  remarquer  ailleurs  qn'il  ne 
fallait  pas  voir,  dans  ce  sillon  houiller,  comme  dans  beaucoup 
d'autres  traînées  houillères  du  Plateau  Central,  le  simple 
remplissage  d'un  synclinal  ancien,  ayant  formé  un  ou  plusieurs 
lacs  alignés.  Cette  traînée  est  souvent  tout  à  fait  transver- 
sale aux  plis  anciens,  quelle  a  pu  épouser  localement,  mais 
qu'en  général  elle  rejette.  Elle  paraît  être  le  résultat  d'an 
grand  décrochement,  datant  de  l'époque  intermédiaire  entre 
le  Dinantien  et  le  Stéphanien,  contemporain  par  suite  de 
l'ouverture  des  nombreux  filons  de  microgranulite  et,  pro- 
bablement aussi,  de  cette  longue  crête  quarzeuse,  que  l'excui'- 
sioQ  d'Evaux,  Château-sur-Cber  et  Saint-Maurice  a  donné  l'oc- 
casion   d'examiner    (i).     Il    y    a    eu,  d'une    façon    manifeste, 

(1)  L'existence,  â  l'ouest  de  cette  traînée,  tout  A  tait  parallËlemeot  fa  elle,  snr  la 
(eallle  de  Gamal,  de  dykea  gra nul) tiques,  semblerait  montrer  que  cette  direction 
avait  dâ)a  été  esquissée  très  antérieurement,  en  moment  de  la  venue  de  ceagrann- 
litea.  D'autre  part,  A  l'est,  elle  est  suivie  par  des  Qlons  de  porphyres  pétroslll- 
ceux  ou  microgrdnulites  et  des  lambeaux  de  Dlnanlleo  englobés  dans  des  failles, 
montrant  bien  l'existence  du  grand  mouvement  posl- dinantien,  dont  Je  suppose 
l'interrention  Ici. 


L      DE   LAUNAY 


9^ 


Coupes  do  bassin  hoalller  de  Saint  Éloy. 


tS*Euy 


Coupe  AB 


Col*  364  oo 


Fig.  4. 


Coupe  CD 


Nim^H  tkt^fol 


M 


Fig.  5. 


Coupe  EF 


ffou  tiu.Ml    P^rayANOlR 


Fig.  6. 


Cote  SS7.00 


.oupe 


GH 


N'imeaU'  tiu  soi 


PVNfS 


Coueh»  du  Toit 

ou  êi/périeu'-» 


Couche  Centro/o 


Tér^tin 
pnmtXif 


Fig.  7. 


960  Vlll^  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

déplacement  relatif  des  deux  lèvres  de  cette  fissure,  avec 
torsion  des  gneiss,  micaschistes,  schistes  sériciteux,  etc.,  au 
contact.  Pendant  le  dépôt  du  houiller  supérieur,  les  mouvements 
ont  dû  être  considérables  ;  ils  Tont  été  également  après  ce 
dépôt,  soit  pendant  le  Permien,  entre  TAquitanien  et  lé  Thurin- 
gien,  séparés  dans  nos  régions  par  une  complète  discordance, 
soit  même  pendant  le  Tertiaire,  et  il  suffit,  pour  s'en  rendre 
compte,  de  voir  des  coupes  comme  celle  de  la  tranchée  de 
Morny,  qui  montre  actuellement  un  beau  pli  synclinal,  et 
comme  la  série  de  celles  que  nous  reproduisons  d*après  M.  de 
Morgues  (fig.  3  à  8).  Ce  bassin  a  subi  une  compression  trans- 
versale très  prolongée  et  très  intense,  qu'on  ne  saurait  négli- 
ger en   étudiant  sa  constitution. 


(oupe  MNOI* 


Al«ea^ 


Fig.  8.  —  Coupe  du  bassin  houiller  de  Saint  Ëloy. 

Quand  on  examine  des  coupes  comme  A  B  ou  C  D,  on  ne  peut 
songer  à  les  interpréter  par  des  phénonièoes  de  dépôt  torrentiel, 
si  irréguliers  qu'ils  aient  pu  être.  Par  exemple,  sur  la  coupe 
A  B,  la  couche  de  houille  développée  atteindrait  une  lai*geur 
de  i3oo'"  alors  qu'avec  ses  plissements  répétés,  elle  est  resserrée 
sur  600  mètres  de  large  ;  on  observe  des  renversements,  des 
introductions  de  la  couche  dans  le  toit,  des  sinuosités  en  patte 
d'oie,  etc.  En  même  temps,  des  coupes  comme  EF,  ou  G  H 
sembleraient  indiquer  que  la  couche  de  houille,  pendant  sa 
compression,  était  maintenue  par  en  haut  :  car  elle  ne  dépasse 
pas  un  certain  plan  horizontal,  sous  lequel  les  voûtes  anticli- 
nales  paraissent    s'être    aplaties. 

Le  terrain,  contrairement  à  ce  qui  existe  dans  d'autres 
bassins  du  Plateau  Ccntriil  (Commentry,  etc.).  est  pauvre  en 
poudingues  ;  il  est  l'orme  presque  uniquement  de  grès  avec 
quelques  bancs  de  schistes  ;   les  poudingues,  quand  ils  existent, 


L.    DE   LAUNAY  96I 

contiennent  surtout  des  galets  de  gneiss.  La  houille  est  surtout 
un  charbon  à  longue  flamme  quasi  ligniteux,  bon  pour  les 
usages  domestiques,  qui  forme  les  couches  dites  du  toit  et 
du  centre  (plus  la  couche  du  mur  inexploitée).  Cette  houille 
est  accumulée  en  lentilles  dans  la  partie  nord  du  bassin  voisin 
de  S*-Eloy  (plan  ci-joint,  fig.  3)  ;  plus  au  sud,  j'ai  déjà  dit  qu'on 
venait  d'en   retrouver    vers   Gouttières  et  S^-Eloy. 

Au  nord,  le  bassin  se  rétrécit  brusquement  et  parait  dispa- 
raître entre  S*-Eloy  et  La  Peyrouse  ;  mais  une  investigation 
du  terrain  suflisammenl  minutieuse  permet,  presque  toujours, 
de  retrouver  sa  trace,  généralement  sous  la  forme  d'une  argile 
noirâtre.  En  arrivant  vers  Puy-Giraud  (feuille  de  Moulins),  on 
a,  par  exemple,  sur  la  voie  du  chemin  de  fer  économique, 
une  veine  dont  la  largeur  est  exactement  de  o"6o,  entre  un 
gneiss  granitique  à  l'ouest  et  un  micaschiste  à  l'est  ;  un  peu  plus 
au  nord,  le  même  sillon  a  3"»5o  de  large  et  comprend,  de  l'est  à 
l'ouest,  o™6o  de  boue  charbonneuse,  puis  des  argilolithes 
grîses,  de  l'argile  noire  avec  quelques  cailloux  de  quarz  et 
enfin  de  l'argile  brune  et  l'ouge.  A  Montmarault  (Ch.  de  Sarre), 
le  terrain  houiller  reprend  avec  une  largeur  de  loo  à  i5o  mètres 
et  s'élargit  de  plus  en  plus  jusqu'à  la  hauteur  de  Noyant, 
où  il  atteint  son  maximimi  de  largeui*,  c'est-à-dire  plus  de  3  kilom. 

En  second  lieu,  il  y  a  lieu  de  noter,  dans  le  terrain  houiller 
de  St-Eloy,  l'existence  de  liens  blancs  ou  gores,  qui  jouent 
un  rôle  analogie  à  celui  des  porphyrites  de  Gommentry.  Le 
principal  accompagne  à  son  toit  la  couche  de  houille  du  toit. 
Au  contact,  le  charbon  paraît  durci,  gi^aphitisé,  et  M.  Ver- 
nadsky  y  a  remarqué  la  présence  de  veinules  de  barytine 
crîstallisée ,  dans  des  conditions  déjà  étudiées  par  lui  en 
Westphalie  :  barytine  qui  pourrait  provenir  des  oi*thoclases 
du  gore  blanc  (i).  Un  autre  lien  blanc  est  au  mur  de  la 
couche  du  mui*;  enfin  deux  plus  petits  sont  dans  la  houille 
même,  près  des  deux  preniiers,  l'un  en  haut  de  la  couche  du 
toit,   l'autre  en  bas  de  la  couche  du  mur. 

Mines  d'asphalte  de  Poni-du-Château  {Puy-de-Dôme), 
Les  gisements  de  bitume  et  d'asphalte  sont  nombreux  (s)  dans 

(1)  Une  veine  de  barytiae  suit  ia  Iralaôe  houillère,  plus  au  Nord,  à  l'embranché* 
ment  de  la  ligne  économique  de  Montmarault,  à  la  Paye. 

(2)  Voir  Michel  Lévy.  Feuille  de  Clermont-Ferrand  au  .  Notes  sur  la  chaîne 

Ues  Puys,  le  Mont-i>ore,  etc.  (fitt/.  Soc.  Géol.,  1891,  p.  887).  —  De  Launay.  Gites 
mioéraax  et  métallifères,  tome  I,  p.  2U6  à  209.  —  Coll.  Ecole  des  mines,  n'  2380. 


V1II<  CONGRÈS   GÉOLOOIQUR 


la  région  comprise  entre  Clennont-Ferrand,  Riom  et  l'AUicr 
(voir  la  petite  carte  ci-jointe),  dans  an  carré  d'environ  i6  kilo- 
mètres de  côté. 


Fi);.  11.  —  Carlu  iJes  gistmcnts  bltumlotu^  de  la  Llma^tne 
Echtile  i/3â0  000 

Ainsi  que  le  montre  la  carte,  ces  gisements  sont,  pour  nnip 
(;ause  (juelconi)ue,  lofiilisés  dans  les  divers  niveaux  du  terrain 
tertiaii'e  au  voisinage  des  basaltes  les  plus  récents  et  souvent  au 
contact  m^ine  des  pf-pérites  basaltiques  (Lussat,  Malintrat, 
Pont-du-C bateau,  Puy  de  la  Poix,  etc.  Quand  ou  sort  de  la  zone 
à  expansions  basaltiques  vers  le  nord,  les  mêmes  terrains  ne 
t-enferiucnl  plus  de  bitume,  tandis  qu'au  sud  on  en  trouve, 
soit  dans  les  calcaires  à  Hélix  Ramondi  (Aquitanien)  à  Pout- 
du-Château    et    aux    Uuys,    suit    dans    les   marnes    iuférienres 


L.    DE  LAUNAY  g63 

au  Poy  de  la  Bourrière  (Tongrien  supérieur),  soit  dans  les 
sables  et  arkoses  sannoisiens  à  Lussat  et  à  rEseourchade, 
soit  dans  les  pépérites  elles-mêmes  à  Malintrat,  au  Puy  de  la 
Poix,   etc.  (i). 

A  Lussat,  on  a  exploité,  jusqu'en  i885,  une  poche  de  bitume 
dans  le  sable  bitumineux,  afin  de  l'utiliser  dans  la  fabrication 
du  mastic  asphaltique;  le  mastic,  obtenu  ainsi,  avait  le  défaut 
d*étre  trop  gras  et  les  difficultés  de  boisage  dans  la  mine  étaient 
très  grandes.  A  Malintrat,  on  cherche  des  fissures  pleines  de 
bitume  dans  la  pépérite,  sans  imprégnation  proprement  dite. 

A  Pont-du-Château  Timprégnation  asphaltique  est  très  net- 
tement localisée  dans  un  banc  de  calcaire  concrétionné  à 
Hélix  Ramondi,  épais  de  4  ^  ^  mètres,  sous  une  couche  de 
calcaire  marneux  gris  (a)  et  au  dessus  de  bancs  de  calcaires 
marneux  (3)  alternant  avec  des  lits  sableux,  bancs  qui  eux- 
mêmes  reposent  sur  des  pépérites. 

Il  est  incontestable  que  cette  imprégnation  est  postérieure 
au  dépôt  des  calcaires  imprégnés,  indépendante  de  ce  dépôt 
et  seulement  localisée  au  milieu  d'eux  par  suite  de  circons- 
tances physiques  et  chimiques,  Targile  qui  existe  dans  les 
terrains  superposés  ou  sous-jacents  étant,  d'après  un  dicton 
des  mineurs,  la  grande  ennemie  du  bitume.  On  rencontre 
toutefois,  immédiatement  au  mur,  quelques  petites  fissures 
bitumineuses,  beaucoup  plus  rares  au  toit.  Ce  bitume  est  donc 
venu  d'en  bas,  soit  par  un  phénomène  primitif,  soit  par  une 
simple  remise  en  mouvement  secondaire,  toute  naturelle  avec 
une  substance  aussi  essentiellement  mobile  :  ce  que  je 
n'examine  pas  ici. 

Sa  montée  est  même  en  rapport  très  net  avec  deux  fractures 
nord-sud,  distantes  de  i5o  mètres  Tune  de  l'autre,  fractures 
bien  visibles  dans  la  mine,  par  lesquelles  il  coule  du  bitume 
en  quantités  assez  abondantes  pour  couvrir  le  sol  de  toutes  les 
galeries  a  voisinantes  (4)  et  à  partir  desquelles  l'imprégnation 
dans  les  calcaires  va  en  décroissant  assez   vite. 

L'une  de  ces  fractures,   par  exemple,  met  en  contact  avec  le 

(1)  Au  YOisinage  de  l'Escourchade,  on  a  même  constaté  des  imprégnations  bitu- 
mineases  dans  le  granité,  lors  des  creusements  des  tranchées  du  chemin  de  fer  de 
Talle  (in  Michel  Lévy,  loc.  cit.  p.  887). 

(2)  Ech.,  2380-1. 

(3)  Ech.,  23802. 

(4)  Ech.,  2380-6. 


tfit^  VIII*  co9omés  <iéoiXMmtcm. 


calcaire  â  hélix  imprégné,   un  caJcaire 

ou,   en  d* antres  points,  une  partie  plus  ai^gilcase 

hélix,  qui  a  égalemmit  échappé  à  cette  imprégnatk»   Cette 

a  de  3o  â   4^  centimètres  de  large  et.  quand  uo 

les  travaux,  on  la  voit,  dans  toute  sa  partie  hante, 

vide,    le   bitume  en   étant  déjà  écoulé,  tandis  qn'à 

bitume  monte  comme  une  source  :  il  arrive  même  qmt  In 

très  visible  sur  le  sfil  et  un  peu  sur  les  paitHS  latérales  de  la 

galerie,  soit  invisible  à  la  voûte,  où  elle  se  sera  peStrwmét, 

\n  voLsinage  de  la  fracture,  ou  voit,  de  tous  les  edlés.  àam& 
les  parois  des  galeries,  des  stalactites  de  bitume  suinter  des 
jKires  du  calcaire  (i)  ;  puis,  en  s'écartant  on  a  une 
tion  plus  régulière  Oj)  et  sans  cet  excès  de  bitume 
formant  des  asphaltes  proprement  dits,  et  Ton  arnve  progres- 
sivement  à  des    calcaires  stériles. 

bans  la  zone  d^imprégnation.  qui  peut  avoir  6  k  doo  m.  de 
long  sur  i5o  à  1200  mètres  de  large,  il  y  a.  d'aiUenrs.  une  très 
grande  irrégularité,  tenant  à  la  constitution  du  calcaire  :  les 
Hélix  Ramondi  remplis  de  bitume  y  sont  abondants.  La  lone  est 
limitée  par  une  érosion  quaternaire. 

Comme  substances  accessoires,  on  peut  remarquer  que  le 
bitume  renferaie  une  très  faible  proportion  de  gaz,  dont  on  cons- 
tate la  présence  en  promenant  une  lampe  sur  le  ruisseau  de 
bitume  solidifié,  qui  couvre  le  sol  de  quelques  galeries.  Un 
édiantillon,  analysé  sur  ma  demande  à  Técole  des  mines. 
contenait  •j.69  <'/u.  de  soafi*e.  (^uant  à  la  silice,  elle  est  très  rare, 
bien  qu*ori  ail  trouvé,  en  an  seul  point,  de  la  silice  eoncrê- 
tionnée. 

Mine»   de   Manganèse  de   Romanèche  (Saône-et-Loire). 
Les  gisements  <1<*  Honianèche  (3).  divisés  entre  deux  sociétés. 

(1)  Ech.,  2380-3. 

i^)  Ecb..  2380-5. 

(3)  Coll.  Ecole  des  m  tues,  n«  i379.  Gites  minéraux  et  métallifères,  t.  II,  p.  I3 
il  Ifi,  'AM'c  bibliog.  à  compléter  par:  1796.  Dolomieu  Journal  des  mines'. — déc.  1827; 
du  Bonnard  Ànn.  des  Se.  nat.  — 1838.  Fournet.  Sur  quelques  circoDstances  de  la 
cristallisation  d«*8  fllons  Ann .  des  Elèves  de  St-Etienne'  1838  et  Soc.  Àgriculturey 
1840)—  Bertiiior.  Analyses  de  minerais  de  Romamèche  {Traité  des  essais pttr  voie 
sècfie^  II,  lf>4|  —  18'é2.  Dufrénoy.  Analyse  «le  rarsénio:*idérite  {Ànn.  d.  M  ,  184i. 
y  llv.  p.  3W)  ;  1K')7.  Drouot.  Gites  de  manganèse  de  Homaneche  (un  vol.  et  atlas) 

Michel  Lévy  i-t  Delafond.  Feuille  de  lioury  au  1/80.000.  M.  A.Lacroix  doit 
publier  prochainement,  sur  Komaneche,  un  mémoire  détaillé  dans  le  Bulletin  de 
la  Société  des  Sciences  naturelles  d'Autun. 


L.    DR   LAUNAY  g65 

dont  la  principale  appartient  à  MM.  Daniel  Chamussy  et  0\ 
produisent  environ  ii.ooo  tonnes  de  minerais  de  manganèse 
par  an.  Ces  minerais,  qui  ne  renferment  ni  phosphore  ni 
soufre  et  à  peine  des  traces  d'arsenic,  sont  surtout  utilisés 
pour  la  métallurgie  ;  la  verreHe  consomme,  en  outre,  une 
petite  quantité  de  minerais  riches  à  55  ^'/o.  qu'on  lui  vend 
pulvérisés. 

La  découverte  des  gisements  remonte  à  1750,  la  j)remière 
concession  et  le  forage  du  puits  des  Métériers  à  i8a3.  Les 
exploitations  actuelles,  que  je  décrirai  seules  ici,  portent  sur 
deux  gisements  de  nature  absolument  différente  :  i^  un  gîte 
primitif  en  filons  dans  le  granité  ;  2"  un  gîte  en  amas  dans 
les  terrains  sédimentaires  accolés  au  granité,  gîte  dont  l'allure, 
encore  incomplètement  éclaircie,  semble  manifester  surtout  des 
remises  en  mouvements  secondaires  et  superficielles.  On  peut 
ajouter,  comme  caractères  généraux,  que  l'association  de  la 
barjrte  avec  le  manganèse  est  assez  constante  et  assez  intime 
à  Romanèche  pour  prouver  l'existence  d'une  forme  spéciale 
de  psilomélane.  Celle-ci  est  associée  avec  de  la  barytine,  de 
la  fluorine  et  de  la  silice  ;  la  calcite  manque,  au  contraire, 
totalement  dans  les  filons  et  n'apparaît  dans  l'amas  que  par 
réaction  secondaire.  Un  dernier  fait  très  remarquable  est  la 
disparition  du  manganèse  vers  80  à  100  mètres  environ  de 
profondeur  par  substitution  progressive  du  fer  au  manganèse  ; 
à  80  mètres,  les  minerais  ne  contiennent  plus  que  8  ''/o.  de 
manganèse.  Ce  caractère  superficiel  des  gisements  de  manga- 
nèse, comme  des  gisements  de  baryte  qui  leur  sont  si  sou- 
vent associés,  ici  en  particulier,  est  des  plus  fi^équents  ;  on 
n'en  a  pas  encore  donné  d'explication  tout  à  fait  satisfaisante, 
bien  que  le  rôle  des  actions  secondaires  et  superficielles,  dans 
ce  cas  aussi,   semble  très  vraisemblable. 

Comme  preuve  de  l'action  intense  des  eaux  dans  toutes  les 
parties  du  sol  atteintes  par  les  travaux  de  mine,  on  peut  remar- 
quer que,  jusqu'aux  profondeurs  les  plus  grandes  de  l'exploitation 
(soit  80  mètres),  le  granité,  qui  encaisse  les  filons,  est  absolument 
décomposé  ;  quant  au  calcaire  à  gryphées.  qui  touche  aux  amas, 
il  tombe  littéralement  en  bouillie.  Les  eaux  sont,  d'ailleurs,  très 
abondantes  dans  la  mine  et  remarquables  par  leur  forte  teneur  en 
chlorure  de  sodium  et  même  de  magnésium  (2  gr.  5  de  chlorure 
de  sodium  par  litre)  :  soit  que  ces  sels  aient  été  empruntés  au 
Trias  voisin,  soit   qu'ils   préexistent   dans    le   gisement    même. 


966  VUl*  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE 

OU  leur   origine  serait  alors  la  même  que  celle  du  fluorure  de 
calcium,  gangue  ordinaire  du  minerai. 

Je  vais  maintenant  décrire  successivement  les  deux  formes 
de  gisement. 

i^  Filons.  —  Il  existe  deux  filons,  encaissés  dans  le  granité, 
qui  vont  se  relier  l'un  à  l'autre  par  un  stockwerk,  dit  grand 
filon.  Dans  l'ensemble,  ce  système  de  fractures  N.E.-S.W.  paraît 
limité  par  deux  grands  filons  de  quarz  stériles  perpendiculaires, 
très  visibles  sur  les  crêtes  de  Thorins ,  Moulin  à  Vent  et 
Fleurie,  filons  dont  l'épaisseur  peut  atteindre  une  quarantaine 
de  mètres  et  qui  forment,  par  endroits,  de  véritables  murailles  (i). 
Dans  les  travaux  du  puits  des  Métériers,  au  niveau  4^  ^^d' 
on  peut  suivre  le  filon  de  psilomélane,  épais  au  maximum  de 
2<°^,  parfois  disparaissant  pour  être  remplacé  par  une  simple 
veine  d'ai^ile  rouge  (a),  ailleurs  se  bifurquant  en  nombreuses 
veinules  englobant  des  fragments  de  minerai,  qui,  roses  dans  le 
minerai  noir,  mettent  en  évidence  son  caractère  bréchiforme  (3). 

Au  niveau  56,  le  même  filon  i ,  près  du  puits  de  Verchères, 
est  rempli  de  géodes  vides,  dont  quelques-ims  atteignent 
plusieurs  mètres  de  long.  Autour  de  ces  géodes,  le  minerai  est 
souvent  concrétionné,  mamelonné  ou  même  stalactitiforme  (4)  : 
ce  qui  paraît  bien  caractériser  la  remise  en  mouvement.  Il  y  a, 
sur  lui,  des  enduits  de  calcédoine,  de  petits  cristaux  de 
fluorine  blancs  à  axe  dévié,  des  cristallisations  tubulaires  de 
barytine,  parfois  saupoudrées  de  fluorine.  On  a  cru  remarquer 
que,  là  où  la  barytine  apparaissait,  le  minerai  était  plus  pauvre, 
comme  si    le  manganèse   avait  manqué   pour  saturer  la  barAi:e. 

En  aval  du  niveau  56,  sur  le  même  filon  n**  i,  on  trouve 
encore  d'autres  géodes  avec  quarz,  fluorine  violette  et  barytine 
en  cristaux  bruns  (5).  Le  filon,  tantôt  se  ramifie  en  stockwerk 
et  tantôt  englobe  des  brèches  granitiques  à  tout  petits  frag- 
ments, très  serrés  les  uns  contre  les  autres.  Ailleurs  encore, 
la  coupe  du  filon  donne  l'impression  d'une  série  de  croûtes 
parallèles,  laissant  entre  elles  des  délits  vides,  comme  si  les 
eaux   métallisantes  avaient  coulé   d'en  haut.  Certains   minerais 

(i)  Vcps  Vaux  Ronard  (ouest  de  Fleurie)  on  a  exploité  autrefois  un  filon  de 
fluorine  verte  ave^  barytine,  quarz  et  manganèse. 

(2)  Ech.  2379 -n*»  18. 

(3)  Ech.  2379  n«  16. 

(4)  Ech.  2379-  11  à  13. 

(5)  Ech.  2379-20  à  26. 


L.    DE   LAUNAY  967 

sont  gris  bleu,  compacts  comme  de  Tacier  ;  tV autres  forment 
des  boules  concrétionnées,  dont  l'extérieur  est  noir  bleuâtre 
et  l'intérieur  brun  (i),   etc.,   etc. 

Enfin,  dans  la  zone  en  stockwerk,  où  les  deux  filons  se 
rapprochent,  on  a,  dans  un  espace  de  5  à  6  mètres  de  large, 
au  milieu  du  granité,  d'innombrables  veinules  et  mouches  de 
manganèse  (associé   avec  beaucoup  de  fer  au  niveau  5o). 

En  résumé,  Timpression  générale  est  que,  jusqu'au  fond 
des  exploitations,  on  a  affaire  à  une  forme  secondaire  et 
non  à  l'aspect  primitif  du  gisement,  qui  commence  peut-être 
précisément  au  dessous  des  travaux,  dans  la  partie  que  l'on 
n'exploite  pas  parce  qu'elle  contient  seulement  8  ^/o  de  manga- 
nèse :  il  y  aurait  eu,  dans  les  parties  hautes,  disparition  du 
fer  et  dépôt  secondaire  avec  concentration  du  manganèse. 
Ce  caractère  est  encore  bien  plus  accentué,  comme  nous 
allons   le  voir,  dans  la  seconde   forme   du  gisement  en   amas. 

2<*  Amas.  —  Un  amas,  exploité  autrefois,  a  été  décrit  en 
185"  par  Drouot  et  a  servi  à  préciser  l'âge  de  la  venue  man- 
ganésifère,  regardée  comme  rliétienne  par  divers  géologues 
avec  une  certitude  apparente,  qui  est  peut-être  en  réalité 
moins    grande   qu'on    ne   Ta    dit    (a). 

Récemment,  M.  Chamussy  vient  de  retrouver,  au  N.-E.,  sur  le 
prolongement  du  filon  n**  2,  un  même  amas,  qui  constitue  une 
richesse,  précieuse   pour  l'avenir. 

Ce  gisement  met  le  minerai  en  relation  avec  le  Trias,  le 
Rhétien  et  le  Toarcien,  dans  des  conditions  qui  prouvent  une 
remise  en  mouvement  très  accentuée. 

La  figure  10,  représente,  en  coupe  transversale,  la  façon 
dont  H.  Chamussy  interprète  l'allure  de  cet  amas. 

La  coupe  des  terrains  paraît  comprendre  de  haut  en  bas  : 

I®  Calcaire  à  gryphées  arquées  (Toarcien)  ; 
2°  Lit  de  manganèse  : 

!i   à  2"»  de  grès  arkose  ; 
5  à  8"^  grès  et  couches  marneuses  à  aspect  de 
briques  cuites. 
4®  Marnes  irisées  ;  argiles  colorées  avec  calcaire  et  gypse. 

(1)  Ech.  S379-14. 

(2)  Cet  amas,  découvert  en  1847, était  considéré  par  Drouot  comme  une  forma- 
tion remaniée  occupant  une  centaine  de  mètres  de  long,  60  mètres  de  large  et  30  de 
profondeur,  le  long  de  la  faille  limite  du  granité  et  des  terrains  sédimentalres. 


VUl*  OONOntS  OÉOLOOIQCT 


II  semblerait  que,  postérienremeDt  aa  dépAt  du  Ûlaa  n"  i,  il 
y  ait  eu,  le  long  de  ce  fllon,  ane  faille  ajwat  influence  totu 
tes  terrains  dq  Kenper  au  Toarcien,  Taille  accompagnée  de  petite 
rejets  parallèles  en  échelons.  L'ouTertnre  (ou  plutAt  la  rémiTer- 
tnre)  de  cette  faille  est  postérieure  an  Toarcien,  qu'elle  influence 
visiblement  ;  mais  cela  n'impliqne  aucune  donnée  lor  l'Age  da 
remplissage  manganésifère,  car  nous  ne  saTona,  ni  h  quelle 
époque  s'est  ouverte  pour  la  première  fois  la  fructore,  ni  quand 
l'inerustatiou  métallifère  s'est  déposée  dans  ce  fllon,  qui  a  cer- 
tainement  rejoué  plusieurs  fois. 


?flon  Vaille 


Remaniement  qaalemalrG. 


Marow  Irlides. 


j^.^^       Calcaire  à  gryphf^,  dtsloqu«.        f\*7*|      Graoile. 

Flg.  10.  —  Amas  de  mangaDèse  de  Romanèche. 

D'antre  part,  dans  le  travers  bancs  DE.  vers  le  point  E. 
j'ai  pu  observer  la  disposition  représentée  sur  la  (îg.  lo.  dispo- 
sition qui  parait  correspondre  k  un  lit  de  manganèse,  d'abord 
intercalé  entre  le  grès  rhétieii  et  le  calcaire  toarcien.  puis  cul- 
buté avec  les  terrains  encaissants  dans  une  faille. 

Cette  position  du  minerai  de  manganèse  entre  te  Khétienet 
le  Toarcien  est  très  fréquente,  notamment  entre  K  et   H  ;   avec 


L.    DE   LAUNAY  969 

les  données  dont  on  dispose  actuellement,  elle  peut  s'interpré- 
ter de  deux  façons  :  ou  bien,  comme  on  l'a  supposé  en  géné- 
ral, par  un  dépôt  réellement  intermédiaire  entre  celui  de  ces 
deux  terrains,  ou  bien  par  une  circulation  d'eaux  souter- 
raines, chargées  de  manganèse  par  dissolution  secondaire,  pour 
lesquelles  le  contact  du  calcaire  avec  les  grès  immédiatement 
superposés  aux  argiles  triasiques  aurait  constitué  un  niveau  de 
facile  pénétration. 

Il  est  certain  que,  sous  la  couche  exploitée  (composée  sur- 
tout de  noyaux  de  minerai  pauvre,  empâtés  dans  une  argile  de 
décomposition),  on  trouve  seulement  de  rares  veinules  dans  les 
argiles,  puis  plus  rien  dans  les  argiles  bariolées  sous -jacen tes 
^nécessairement  rebelles  à  toute  imprégnation). 

S-  N. 


Calcaire  à^ryphées        Argile  rou^e  sMtnerai  Cale  à 

gryphées 

Flg.  li.  —  Vue  d'une  paroi  Nord-Sud  à  l'étage  de  38-. 

Ce  qui  complique    beaucoup   les  études,    c'est   que.  dans    la 
zone  exploitée  (entre  28  et  38  m.  de  j)rofondeur),  on  est  cons- 
tamment en  pleine    décomposition   des   terrains,  avec    rejets  et 
failles,  dont  on  ignore  souvent  Torigine  et  l'importance.  On  a, 
|>ar  exemple,  à  l'étage  38,  sur  une   paroi  de  galerie,  la   coupe 
de    la    figure    11.     On   peut  suivre    là  les    stades   successifs  de 
l'altération  du  calcaire  à  gryphées,  d'abord  blanc  quand   il   est 
intact    puis  jaune  ou  rougeâtre  avec  les  gryphées  restées  blan- 
ches (i),    enfin    entièrement   rouge,   les    gryphées    elles-mêmes 
ayant  disparu  dans  l'altération  et  laissant  seulement  Tapparence 
dune  argile  rouge  non  fossilifère.  Ce  genre  d'éboulis  est  parti- 
culièrement visible  en  AB  (fig.  10),  où  Ton  est  directement  sous 
une  poche  d'érosion    quaternaire.    Il    ne  faut    pas   oublier    que 
le  changement  de  volume,  résultant  de  l'altération,  a  dû  contri- 
buer à  disloquer  le  gite.   Dans  ce  gisement  en  amas,  on  trouve 
parfois    de    Farsénio-sidérite   en    cailloux  jaunes  à   section  rou- 
geâtre  fibreuse  transversalement  (-i),   parfois  aussi  de  la   calcite 

(i)  Ech.,  2379-6  à  10. 

(2)  Ech.,  2379-27  et  28.  —  Dufrénoy,  en  1842,  a  donné  dans  les  Ànnaltff  des 
VtfiM,  une  analyse  de  cette  arsénio-sidérite. 


970  vni<^  coNGRàs  géologique 

secondaire,  non  dans  le  minerai,  mais  dans  le  calcaire  avoisi- 
nant  (i).  Le  minerai  est  encore  une  psilomélane,  mais  qui  ne 
renferme  jamais  de  fluorine,  de  barytine,  ni  de  silice.  Les 
minerais  terreux  sont  toujours  empâtés  d*argile.  Il  est  assez 
cuneux  que,  dans  ce  minerai  en  contact  constant  avec  des  cal- 
caires, on  ne  trouve  jamais  le  carbonate  de  manganèse,  si  fré- 
quent dans  d'autres  gites,  par  exemple  à  Las  Cabesses  (Ariège)  ; 
mais,  en  admettant  même  que  ce  carbonate  se  fût  formé,  il  eût 
été  transformé  par  altération  en  bioxyde. 


COMPTE-RENDU   DE    LEXCURSION  DANS  LA  GIRONDE 

par  M.  E.  FALLOT  (2) 

Après  avoir  consacré  la  journée  du  3  août  à  Tétude  des 
collections  géologiques  de  Bordeaux,  les  excursionnistes  se 
sont  rendus  en  bateau  à  Roque  de  Tau,  pour  suivre  la  coupe 
qui  permet  d'étudier  toute  la  série  tertiaire  depuis  le  Calcaire 
à  Astéries  (Tongrien)  jusqu'au  Calcaire  grossier  inférieur  de 
Blaye  (Lutétien).  Les  couches  indiquées  dans  le  Livret-Guide 
ont  été  explorées  point  par  point  :  à  noter,  comme  fait  inté- 
ressant, l'abondance  de  V Echinocyamus  piriformis.  Ag.,  à  la 
base  du  (Calcaire  à  Astéries,  au  haut  de  la  montée  de  Gauriac 
(route  de    Roque   de  Tau   à   Bourg-sur- Gironde). 

Le  deuxième  jour  nous  avons  visité  d'abord  le  lambeau 
crétacé  de  Landiras.  Le  calcaire  jaunâtre  du  Maestrichtien 
s'est  montré  très  pauvre  en  fossiles.  M.  le  professeur  Hœmes 
y  a  pourtant  trouvé  un  polypier  de  grande  taille  du  groupe 
des  Astraeidae. 

Puis  nous  avons  vu  TAquitanien  des  environs  deChourriou: 
les  marnes  gris-bleuàtre  à  Cérithes  (Acpiitanien  inférieur)  nous 
ont  dcmné  une    récolte  abondante. 

(i)  Ech.,  2379-29. 

(2)  Les  membres  du  Congrès  ayant  pris  part  à  cette  excursion  sont  :  MM. 
Angermann,  Arné,  Canu,  Fallol,  Gottsche,  Hœmes,  Lerichc,  Oppenheim,  Rcyt 
et  Roman. 


E.    FALLOT  971 

Après  le  déjeuner  à  Langon,  nous  avons  gagné  Ste-Croix- 
du-Mont,  où  la  visite  si  curieuse  des  caves  de  M.  Minvielle, 
qui  nous  avait  fait  préparer  une  réception  des  plus  aimables, 
nous  a  permis  de  constater  la  puissance  des  bancs  d'Ostrea 
undata,  Lamk.,  qui  forment  toute  la  partie  supérieure  de 
TAquitanien   moyen  en   ce  point. 

En  revenant  à  Langon,  où  nous  avons  couché,  nous  avons 
pu  voir  les  couches  à  Bryozaires  et  à  Sciitella  subrotunda, 
M.  de  Serres,  qui  caractérisent  le  sommet  des  assises  du  Cal- 
caire à  Astéries  exploitées  dans  les  carrièi*es  situées  à  F  ouest 
de  Saint-Macaire. 

La  troisième  jouraée  s'est  passée  dans  le  Bazadais.  Nous 
étant  rendus  directement  à  la  Saubotte.  nous  y  avons  étudié  les 
couches  marines  de  TAquitanien  moyen  ;  il  s'y  montre  très 
fossilifère,  et  il  y  est  surtout  caractérisé  par  Turritella  casa- 
tensis,   Tourn.  et  Conus  aquitanicus,  May. 

A  Noaillan,  TAquitanien  inférieur  d'eau  douce  nous  a  donné 
d'abondants  Planorbis  cornu,  Brong.  var.  et  d'autres  espèces 
que  nous  avons  retrouvées  à  Villandraut,  où  nous  avons  déjeuné. 

L'après-midi  a  été  rempli  en  majeure  partie  par  l'explora- 
tion des  environs  d'Uzeste.  Vers  Labène,  nous  avons  trouvé 
un  falun  à  Polypiers  avec  espèces  marines  qui  parait  se  ratta- 
cher au  niveau  du  Moulin  de  Gamachot,  considéré  comme 
occupant  la  base-  de  TAquitanien  moyen.  En  allant  vers  Uzeste, 
les  espèces  marines  font  place  insensiblement  à  des  formes 
saumâtres  qui  pourraient  occuper  un  niveau  un  peu  inférieur. 
En  revenant,  nous  avons  pu  admirer  l'imposant  château  de 
Roquetaillade,  dont  le  soubassement  est  constitué  par  des  bancs 
iVOstrea  aginensis,  Tourn.  appartenant  à  l'Aquitanien  moyen. 

La  quatrième  journée  avait  pour  but  l'exploration  de  la 
vallée  de  Saucats,  où  chacun  a  pu  voir  les  couches  de  TAqui- 
tanien  supérieur  et  celles  qui  lui  font  suite  jusqu'à  THelvétien. 
Celui-ci  seul,  invisible  maintenant  à  Casenave.  n'a  pu  être 
étudié.  Le  gisement  de  Pont-Pourquey  (partie  supérieure  du 
Langhien)  surtout  a  donné   de  très  abondantes  récoltes. 

Dès  le  matin  du  5'"*  jour,  nous  étions  à  Leognan.  Si  le  falun - 
type  du  bois  du  Coquilla  (partie  moyenne  du  Langhien)  n'est 
plus  aussi  riche  qu'autrefois,  il  nous  a  fourni  cependant  de 
nombreuses  espèces.  Sa  base  se  voit  dans  une  ancienne  car- 
rière sur  la  rive  droite  du  ruisseau  où  elle  est  très  fossilifère. 
Les   Acéphales  y  sont  particulièrement  abondants;   et    nous   y 


fÇS  VIII-  COKcnÈS   GÉOLOGIQUE 

iivoiis    luOine    i-encontrt-    le    Cardium   dis'-repann    Bnsl..    nspi-oe  ] 
Tîu-p  iliins   les  i'aliiiiR  de   la   Gironde. 

La  super[>osilinn  de  (res  rouches  sur  lu  Militasse  ijc 
f;iinn  ent  tréH  nette,  et  les  carrières  qui  y  sont  tailli'i-s  sont  1 
asHvz  exploitées  en  ce  moment,  pour  que  les  Congressistesi  aient  f 
pu  remporter  de  nombreux  (échantillons  de  Scutella  githro- 
tunda.  Lamk.,  espiVe  si  caractéristique  de  cette  Mollasse.  Enfin  i 
l'Aquîtanien  inférieur,  visible  dans  les  beiges  du  ruisseau,  à  | 
I  kilomètre  en  amont  du  bourg,  nous  a  |irncuré  quelques  bons  i 
spécimens  de   la   Lucîna  globaloea.  Desh. 

Kn   revenant    à    Bordeaux,    nous  nous   sonmies   longuement 
arrêtés  dans  les  exploit^itions  du  Calcaire  k  Astéries  à  Madère- 
8arcign»n.   Nous  avons   pu   y  voir  la   petite  faune  à  test  bien   i 
conservé  dont   il  est   question  dans   la  notice  du   Livret-guide. 
Nous     avons     pu     également    rapporter    de    ce    même    niveau  1 
Scutella  striatula.  M.  de  Serres,  et  Echinolampas  BlainoiUei.  Ag. 

Kniîn,    le   sixième  jour   a    été    consacré    aux    assises   helve-  1 
tiennes    des    environs    de    Salles.     L'exploration    do    falun    du  I 
Moulin    Débat    a    été    satisfaisante.     La    couche  à    Pecten    sallo- 
intireneia.    May.    du    Château   de    Puységur.    par   laquelle 
avons  terminé  l'excursion,   s'est  montrée  tivs  fossilifère  commit  | 
toujours. 

(l'est  là  qu'eurent  lieu  la  dislocation  de  la  caravHne  et  ieft  1 
adieux  détinitifs.  Comme  les  uns  se  rendaient  à  Arcachon.  les 
autres  à  Bordeaux,  nous  avions  dû  reporter  à  la  soirée  pré- 
cédente le  repas  oitert  par  le  Comité  d'oi^anisation  du  Congrès. 
Des  toasts  nombreux  et  pleins  d'humour  ont  exprimé  les 
sentiments  de  cordialité  et  de  bonne  confraternité  qui  n'avaient 
cessé  de  régner  entre  les  congressistes  pendant  cette  semaine 
si  bien   remplie. 


COMPTE-RENDU   DE   LEXCIRSION   KN   BRETAGNE 
par   M.    Cil.    BARROIS 


Vingt  congressistes  ont  pris  part  à  l'excursion  de  Bretagne, 
conformément  aux  termes  du  règlement,  du  Comité  :  une  seule 


CH.    BARROIS  973 

place  avait  été  réservée  à  un  membre  français,  M.  P.  Léon, 
qui  avait  accepté  les  fonctions  de  Trésorier  et  nous  a  prêté 
dans  la  conduite  de  cette  excursion,  le  concours  le  plus 
dévoué   et  le  plus  efficace. 

Pendant  cette  tournée,  il  a  été  possible  de  se  faire  une 
idée  sommaii'e  de  la  géographie  physique  de  la  Bretagne  et 
des  traits  fondamentaux  de  sa  géologie.  La  série  stratigi*a- 
phique  tout  entière  a  été  traversée,  depuis  les  micaschistes 
et  paragneiss  archéens,  jusqu'aux  formations  carbonifèi*es  : 
leurs  caractères  et  leurs  faunes  ont  été  reconnus,  leur  supei^ 
position  indiquée,  et  une  attention  spéciale  donnée  aux  roches 
éruptives  contemporaines  des  diverses  époques. 

Les  roches  intrusives  en  liions  et  en  laccolites  ont  été 
visitées,  et  les  phénomènes  de  ditférenciation  fournis  par  hîs 
kersantons  et  les  aplites  ont  été  examinés   sur  place. 

Pendant  la  seconde  partie  de  Texcursion,  on  suivit  à  Tin- 
térieur  du  pays,  les  affieui^ements  d'abord  distingués  avec  leui*s 
caractères  normaux  dans  les  falaises,  et  on  reconnut  leurs  modifi- 
cations, sous  rinfluence  des  masses  des  roches  granitiques  de 
profondeur.  La  connaissance  de  la  stratigra[)hie  de  ces  régions 
granitisées,  ijrofondément  dénudées,  nous  a  permis  de  pénétrer 
un  peu  dans  le  mécanisme  de  ces  appareils  profonds,  et  de 
montrer  des  relations  entre  la  structure  des  roches  méUiraor- 
phisantes  et  leur  gisement.  On  constata  ainsi  que  les  roches 
intrusives  cantonnées  dans  les  aires  synclinales  les  plus  pro- 
fondes étaient  généralement  des  roches  de  laccolite  et  de 
iilon,  tandis  que  les  roches  de  profondeur  (granités  et  diorites) 
étaient  concentrées  dans  les  zones  anticlinales  voisines,  décapitées 
par  les   dénudations  séculaires. 

Et  parmi  ces  massifs  profonds,  les  uns  n'ont  déterminé  au 
contact,  dans  les  roches  encaissiintes,  que  des  déplacements 
moléculaires,  ou  combinaisons  nouvelles  des  éléments  préexis- 
tants (Pontivy),  tandis  que  les  autres  présentent  des  phéno- 
mènes d'apport,  d'injection,  ayant  ajouté  à  certains  schistes,  des 
éléments  granitiques  (gneiss  gininulitiques),  tout  en  i*espectant 
parfois  des  lits  intercalés  (quarzites  de  Brest,  de  SaintrBrieuc) . 
Ces  actions  différentes  sont  en  rapport  avec  les  pressions 
subies  dans  les  divers  réservoirs  ;  une  preuve  en  est  fournie, 
dans  les  relations  observées  au  coure  de  l'Excursion,  entre  les 
processus  divers  du  métamorphisme  et  l'épaisseur  des  couver- 
tures sous  lesquelles  s'opérèi*ent  les  consolidations  des  différents 
culots  granitiques,  grenus  ou  gneissiques. 


974  ^'^^^  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE 

Les  savants  qui  ont  pris  part  à  cette  excursion  ont 
exprimé,  à  diverses  reprises,  leurs  remerciements  au  Service 
des  Ponts-et-Chaussées,  qui  en  avait  facilité  la  préparation  ;  à 
M.  le  Comte  de  Limur,  qui  leur  a  fait  les  honneurs  de  sa 
collection  minéralogique ,  et  à  F  Amiral  Barrera,  Commandant 
le  a®  arrondissement  maritime,  Préfet  maritime  de  Brest,  qui 
avait  mis   un  vapeur  à  leur  disposition,   pendant  a  jours. 


COMPTE-RENDU  DE  UEXCURSION  D'ARGENTEUIL 

par  M.   Léon  JANET  (i) 

Dans  la  matinée,  on  s'est  rendu  à  la  plâtrière  de  Vau- 
celles,  appartenant  à  la  Société  des  Plâtrières  Réunies,  montrant 
les  assises  bartoniennes  du  Calcaire  de  St-Ouen,  formées  de 
calcaires  siliceux,  de  calcaires  marneux,  de  gypses,  et  de  mar- 
nes violettes  magnésiennes.  Les  calcaires  marneux  ont  fourni 
de  nombreux  fossiles,  Ljymnœa  longiscata,  Planorbis  gomobasiSy 
Hydrobia  pusilla,  graines  de  Char  a.  Un  banc  formé  à  la 
base  de  gypse,  et  à  la  partie  supérieure  de  calcaire  siliceux, 
indique  la  substitution  de  lagunes  lacustres  à  des  lagunes 
dV'vaporation. 

Une  excavation  a  montré  les  Sables  de  Cresnes  et  les 
Marnes  à  Pholadoniya  ludensis  avec  Cardium  granalosum, 
Psammobia  neglecta,  Pholadomy^a  ludensis,  Potamides  trica- 
rinatus,  Voluta  Fabri  et  de  nombreuses  boules  de  gypse  cris- 
tallisé,  en  partie    calcifié. 

La  masse  inférieure  de  gypse,  actuellement  en  exploitation, 
com[)rend  de  iioiubreux  lits  cristallisés  en  pieds  d* alouettes.  Le 
Congrès  a  recueilli  ensuite,  entre  les  deux  petits  bancs  de  gypse 
existant  à  la  base  de  la  masse  moyenne,  des  feuillets  de  marne 
couverts  de  Lucina  inornata.  La   masse  moyenne  a   attiré  l'at- 

(i)  Les  personnes  ayant  pris  part  à  celte  excursion  sont  : 

MM.  Antoula,  Caillas,  Credner,  Dziuk,  Frunzenau,  Fûtterer,  Gougelet,  Halbfass, 
Ih'ckniann,  De  Inkey,  Janet  Léon,  Keillurk,  Mûller,  Pavlow,  M*"*  Pavlow,  Scheibe, 
Schenck,  Trustedt,  Zimmermanu. 


LÉON  JANET  g^5 

tention  par  ses  beaux  lits  de  gypse  cnstallisé  en  pieds  d/ alouettes. 
De  nombreux  silex  ménilite,  de  la  grosseur  d'un  œuf  de  pigeon 
ont  été  trouvés  dans  le  banc  de   marne   surmontant  la  masse 
moyenne. 

Le  Congrès  a  pu  observer,  dans  cette  carrière,  un  grand 
pli  synclinal  des  couches  sannoisiennes,  résultant  de  la  disso- 
lution des  gypses  Indiens  sous^jacents,  rempli  de  sables  stam- 
piens,  et  d'âge  an te-pleistocène. 

L'après-midi,  le  Congrès  s'est  rendu  au  bureau  de  la  plâtnère  de 
Gode,  exploitée  par  M.  Dorliat,  puis  à  la  [)làtrière  des  Cloviers. 
Le  Congrès  est  ensuite  allé  examiner  la  composition  des  assises 
sannoisiennes,   à  la  plàtrière  de  Vollambert. 

Il  a  remarqué  dans  les  marnes  bleues  l'existence  de  petits 
bancs  de  gypse,  déposés  dans  des  lagunes  d'évapoi^ation,  et 
de  plissements  secondaires^  résultant  du  remplissage  de  poches 
de  dissolution   dans  la  masse  supérieure   de  gypse. 

Au-dessus  des  marnes  blanches  les  marnes  à  Çyrènes  ont 
montré  à  la  partie  inférieure  Qyrena  convexa,  et  à  la  partie 
supérieure,    Cerithium  plicatum    et  Psammobia  plana. 

Les  glaises  certes  présentent  de  petits  lits  sableux  intercalés 
indiquant  Tenvahissement,  par  des  courants  rapides,  des  lagunes 
où  elles  se  déposaient.  Au-dessus,  on  a  observé  plusieurs 
bancs  de  gypse,  d'aspect  lenticulaire  par  suite  de  dissolution 
partielle,  et  de  nombreux  moules  de  Cytherea  incrassata,  et 
Cerithium  plicatum. 

Le  Congrès  a  observé  ensuite  un  banc  de  calcaire  siliceux 
^vec  Ostrea  longirostris  à  la  partie  inférieure,  constituant  la 
l)ase  de  l'étage  stampien  ;  quelques  mètres  plus  haut,  dans 
^es  couches  marno-sableuses,  il  a  recueilli  de  très  nom- 
breuses Ostrea  cyathula,  en  même  temps  que  Cerithium 
plicatum  y  Cerithium   trochleare,   Natica    crassatina. 


97<> 


COMPTE-RENDU 
DE   L'EXCURSION  A  MONTIGNY  SUR-LOING 

par  M.   Léon  JANET  (i) 

Uexcursion  avait  pour  but  d*examiner  certaines  des  sources 
récemment  captées  par  la  ville  de  Paris  dans  les  vallées  du 
Loing  et  du   Lunain. 

Dans  la  matinée  les  congressistes  ont  visité  les  sources 
des  Signons  de  Bourron  et  du  Sel,  dans  la  vallée  du  Loing, 
«lont  le  captage  non  encore  terminé  a  été  opéré  au  moyen  de 
forages  de  ù^ao  cent,  de  diamètre  descendus  à  une  ving^taine  de 
mètres  de  profondeur,  dans  la  craie  sénonienne  en  place  et  qui 
ont  presque  tous  donné  de  Teau  jaillissante.  Le  Congrès  a  exa- 
miné les  échantillons  des  terrains  rencontrés  dans  les  forages, 
et  a  constaté  que  la  craie  était  recouverte  d'une  épaisseui*  de 
lo  à  i'^  mètres  d*alluvions,  et  était  partiellement  remaniée  à 
sa  partie  supérieure.  —  Le  volume  d'eau  obtenu  aux  deux 
groupes  de  sources  était  de  80  litres  par  seconde  enviiH>n, 
alors  que  le  volume  visible  avant  les  travaux  n'était  que  de 
40  litres. 

L'après-midi,  le  Congrès  s'est  rendu  aux  soui*ces  de  Saint- 
Thomas  et  des  Bignons  du  Coignet,  situées  dans  la  vallée  du 
Lunaiii.  L'épaisseur  des  alluvions  recouvrant  la  craie  étant 
beaucoup  moins  grande  que  dans  la  vaUée  du  Loing  (4  à  5 
mètres)  le  captage,  entièrement  achevé,  a  été  opéré  au  moyen 
de  puits  à  grande  section,  descendus,  avec  épuisement  jusqu'à 
la  craie  sénoniennt*  en  place,  soit  à  8"^70  à  Saint-Thomas,  et 
la^ttio  aux  Bignons  du  Coignet.  Les  Congressistes  ont  pu  voii% 
au  fond  des  puits,  à  travers  une  épaisseur  d'eau  de  8  à  11 
mètres,  les  diaclases  de  lu  craie  fournissant  l'eau.  Le  débit 
est  d'environ  200  litres  à  la  seconde. 

Par  ces  deux  méthodes  de  captage,  on  est  ainsi  allé  chercher 
l'eau  dans  son  gisement  géologique,  en  l'amenant  au  jour  par 

(1)  Les    personnes   ayant    pris    part     à    l'excursion    sont  :    MM.  Antoula, 

Babinel,  Bigot,  Convert,  DoUot,  Draiiiard,  Dziuii,  M"*  Pleming,  Geslain,  Gosselet, 

Guerreiro,    tlaibfass,    Heusier,    lluet,     Ivvanow,    Janet^     Lecœuvre,  Lemoine, 

Marbuuliu^  Niedzwiedziii,    Regnault,    Sôhie,    Souquieres,    Stephanos,  Trustedt. 


LÉON   JANEF  977 

des  conduits  imperméables,    de    manière  à  éviter  toute    com- 
nmnication  avec  des  nappes  superficielles. 

En  l'evenant  à  la  gare,  le  Congrès  s'est  arrêté  quelques 
instants  à  Tusine  élévatoire  de  Sorques,  destinée  à  refouler 
Teau  à  une  altitude  suffisante  pour  qu  elle  puisse  arriver  à 
Paris  par  la  seule  action  de  la  gravité. 


COMPTE-RENDU  DE  L'EXCURSION  A  ROMAINVILLE 

par  M.  Léon  JMET(i). 

L'excursion  a  commencé  par  la  plâtrière  du  Goulet,  à 
Romainville,  appartenant  à  M.  Yanderheyd.  Des  cristaux  de 
gypse  en  fer  de  lance  ont  été  recueillis  dans  les  marnes  sépa- 
rant la  masse  moyenne  de  gypse  de  la  masse  supérieure. 
M.  Vanderheyd  a  bien  voulu  offrir  quelques  ossements  de 
mammifères  provenant  de  la  masse   supérieure  de  gypse. 

De  là  le  Congrès  est  allé  visiter  la  partie  inférieure  de 
la  plâtrière  de  Béthisy,  à  Romainville,  appartenant  à  la  Société 
des  Plà trières  Réunies.  —  Des  cristaux  de  gypse  en  fer  de 
lance  et  des  ossements  de  mammifères  provenant  de  la  masse 
supérieure  de  gypse  ont  été  offerts  aux  congressistes  par  M.  Pers, 
dii'ecteur  de  la  carrière. 

Le  Congrès  s'est  ensuite  rendu  à  la  plâtrière  du  Parc,  à 
Romainville,  appartenant  à  M.  Gauvain,  et  après  un  examen 
rapide  des  diverses  masses  de  gypse  et  de  marne  les  séparant, 
a  abordé  l'étude  des  assises  sannoisiennes,  qui  était  le  but 
principal  de   l'excursion. 

L'attention  du  Congrès  s'est  ensuite  portée  sur  ime  couche 
de  sulfate  de  strontiane  de  o°^io  d'épaisseur  existant  à  la  base 
des  marnes  à  Cy rênes.  Cette  couche  est  postérieure  au  dépôt 
des  marnes  qui  la  surmontent,  car  elle  les  a  fortement  plissées. 

(1)  Les  personnes  qui  ont  pris  part  à  cette  excursion  sont  : 
MM.  Bauermann,  Bodart,  Bôckb,  Poote,  M"*  Foote,  MM.  Hazard,  Hackmann, 
Ueory,  Hess  von  Wichdorfl,  Janet  Léon,  Von  Kœnen,  Louis,  MùUer,  Renier,  Scha- 
fanik,  Schlûter,  Schnabl,  Semenofl,  Simoens,  Stephanos,  Stirrup,  de  Szadeczky, 
Takadzi-Ogawa,  Wagner,  Wittich,  Yamasaki. 


OJ 


978  VUl'  CONQHàs  GÉOLOGIQUS 


Il  est  pt'obable  que  le  sulfate  de  stroiitiane  provient  des  glaises 
vertes,  a  été  entraîné  par  les  eaux  malgré  son  peu  de  solu- 
bilité, et  s'est  di^posi!  plus  bas.  peut-être  par  suite  de  la  ren- 
contre d'un  banc  de  gypse.  Quelques  congressistes  ont  émis 
l'hypothèse  que  la  slrontiane  se  trouvait  dans  les  glaises  vertes 
à  l'état  de  carbonate,  avait  été  dissoute  par  les  eaux  d'infil- 
tration, et  qu'une  double  décomposition  s'était  produite  à  la 
rencontre  d'un  banc  de  gJTJse,  amenant  la  precipitation  du 
sulfate  de   strontiane. 

Les  marnes  à  Cyrènea  sont  bleues,  contiennent  des  lits  de 
pyrite,  et  présentent  de  beaux  phénomènes  de  retrait,  indiquant 
que  les  couches  ont  été  frëquemnient  émergées.  Elles  présentent 
une  douzaine   au   moins  de   lits  fossilifères. 

Les  glaises  certes  se  pi-ésentent  avec  leur  aspect  habituel  ; 
elles  sont  surmontées   par  le  calcaire  de  Brie. 

Les  Congressistes  se  sont  ensuite  rendus  à  la  partie  supé- 
rieure de  la  Plâtrière  de  Béthisy,  dont  ils  avaient  déjà  examiné 
U  partie   inférieure. 

On  y  observe,  à  la  base  des  glaises  vertes,  un  cordon  de 
nodules  aplatis  de  sulfate  de  strontiane.  présentant  souvent  k 
l'intérieur   de  belles   fissui-es  de  retrait. 


COMPTE-RKNDU  DE  L'EXCURSION  A  ARCUEIL-GACHAN 
ET  BAGNEUX 

par   M.  fiuteve  F.  DOLLFUS  (i) 

A.  GentiUy-Laplace,  les  membres  ont  étudié  la  glaisière 
de  la  Société  Boisset,  Chauvot,  Lucet  et  G'' ,  où  ils  ont 
recueilli  des  spécimens  d'argile  plastique  de  couleur  très  variée. 
M.  Coleman  a  rappelé  qu'il  existait  au  Canada  des  argiles  gla- 
ciaii-es  d'aspect  fort  analogue.  Puis  ils  ont  visité  la  graode 
carrière  dite  du  Cimetière,  appartenant  à   M"'  Schmauch,   qui 

(1)  Lea  membres  du  Congru  ajaal  pris  part  i  l'excuraioa  août  :  HH.  J. 
Bock.  A.  Coleman,  P.  Fog«é,  KoQTad  Keilhack,  R.  LaDglassé,  Uvllle,  J.  Nlcdi- 
wledzki,  K-  Harle  Pavlow,  HM.  Alb.  von  Reluch,  G.  Sweet. 


G.    F.     DOLLFUS  979 

a  tenu  à  en  iaire  elle-même  les  honneurs  à  la  Société  et 
dans  laquelle  la  série  de  TEocène  inférieur  et  moyen  de  la 
région  est  visible  au  complet. 

M.  Niedzwiedzki  a  signalé  F  analogie  minéralo^ique  éton- 
nant du  calcaire  grossier  de  Paris,  avec  la  Molasse  miocène 
de  la  Galicie. 

On  s*est  dirigé  ensuite  sur  Bagneux.  La  carrière  supé- 
rieure, très  intéressante,  a  retenu  Tattention  des  membres  fort 
longtemps.  Des  débris  de  poissons  ont  été  découverts  par 
M"»  Pavlow  dans  les  Marnes  blanches  supérieure  du  gypse 
qui  ont  fourni  également  le  Forbesia  inflata  Duch.  sp.  (Melania). 

La  formation  des  rognons  calcaires  dans  Targile  verte  (dits 
rognons  strontianifèi*es)  a  été  vivement  discutée,  Timpression 
générale  est  qu'on  se  trouve  en  présence  de  nodules  analo- 
gues aux  Poupées  du  Loess,  à  un  dépôt  anciennement  formé 
par  la  concentration,  à  quelque  mètres  de  la  surface,  d'un 
carbonate  de  chaux  descendu  par  dissolution  de  la  région 
supérieure. 

A  six  heures  du  soir  les  membres   rentraient  à  Paris  par  le 
tramway  d'Arpajon  au  Luxemboui^. 


COMPTE-RENDU    DE  L'EXCURSION 
A   ETRECHY,    JEUR,    MORIGNY    ET    ETAMPES 

par  M.  «astoire  F.  DOLLFUS  (i) 

Arrivés  à  Etrechy,  la  visite  à  la  ferme  Vintué  n'a  fourni 
que  peu  de  fossiles.  Dans  le  trajet  pour  gagner  Jeur,  où 
M.  le  comte  de  Saint-Léon,  propriétaire  de  la  carrière,  nous 
avait  donné  toute  facilité  pour  effectuer  des  fouilles,  la  société 
s*est  intéressé  à  une  coupe  de  limon  et  de  diluvium,  où  les  phé- 
nomènes de  décalcarisation  étaient  d'une  remarquable  netteté 

(1)  Les  membres  du  Congrès  ayant  pris  part  à  l'excursion,  sont  : 
MM.  A.  Baltzer,  Coleman,  J.  Fclix,  B.  Hobson,  E.  Hugi,  Von  Kœnen,  Lacau, 
R.  Langlassé,  R.  Lepsius,  Leriche,  T.  Ogawa,    Ed.  Pellat,  W.   Rice,  A.  Riche 
F.   Sacco,  J.  Todd,  W.  Schnabl,  Vollmer,  E.  WItlich,  V.  Yamasalii. 


98o 

Le  diluviurn  gris,  non  di-'calcif»^,  formé  de  cailloux  très 
variés,  était  nibélié  par  poches  décalcifiées  qui  pi-ésentaient 
l'aspect  trompeur  d'un  ravinement.  M.  Sacco  a  reconnu  qu'en 
ItHlie  cette  explication  pouvait  s'appliquer  à  bien  des  dëpâLs 
et  n'avait  pas  encore  fixé  suHisaminent  l'attention;  M.  Coleman 
a  rappelé  qu'au  Canada  certains  dépôts  glaeiaires  présentaient 
des  pliénomènes   analogues. 

La  sablière  de  Jeui-  a  fouini  bon  nombre  de  Natica  cras- 
safina.  La  sablière  de  Morigny  a  donné  beaucoup  de  fossiles, 
un  trou  de  i^iSo  de  profondeur  au  point  le  plus  bas  a  renconli-é 
les  couches  de  Jeur  nettement  recounaissables.  De  Morigny  à 
Ktampes,  la  carrière  du  faubourg  St-Pierre  a  montré  un  contact 
excellent  de  calcaire  de  Beauce  sur  les  subies  de  Fontainebleau  : 
un  grand  nombre  d'échantillons  mînéralogiques  curieux,  con- 
crétions siliceuses  ii  la  base  de  calcaire  de  Beauce,  marnes 
ailicifiées,   sables  et  lignites,   ont  été   recueillis. 

Dans  la  vallée  de  la  Cbalouette,  une  grande  carrière  de  gi'è;^ 
de  Fontainebleau  a  été  visitée  avec  le  plus  grand  inléi-ët. 
Toute  une  partie  de  la  table  gréseuse  supérieure  présentait  à 
la  .surface  une  multitude  de  petites  pustules  saillautca  gréseuses 
formées  par  l'agglutination  du  sable  par  des  inûltrations 
calcaires  supérieures  relativement  l'écentes,  le  ciment  du  grés  lui- 
mâme  est  exclusivement  siliceux,  celui  des  pustules  est  calcaire. 
La  coucbe  marneuse  de  la  base  du  calcaire  de  Beauce  i-enfci-- 
mait  en  abondance  Potamides   Lamarcki, 


COMPTE  RENDU    DE   LEXCURSION 
A  AUVERS-SUR-OISE 

par  M.  ensteve  F.  DOLLFUS  (i) 

Après  avoir  donné  un  coup  d'œil  à  la  camère  de  Calcaire 
grossier  du  vallon  sec  du  Bois  du  Roi,  on  est  an-ivé  à  la  sablière 

(1)  Les  membres  du  Coui^Fèa  ayant  pris  pari  à  cette  excuraion  sont  :  HM.  A. 
Baltter,  Joseph  el  Balthazar  Braun,  A.  Dzluk,  Adrien  Dolllus,  M»  Anna  DolUnt, 
HM.  J.  Félix.  P.  FoBsâ,  Mii<  M.  Fleming,  MM.  E.  Godbiile.  E.  Hugi,  a  Hobson, 
C.  GottBclie,  L.  Lalinlx,  P.  Marie,  J.  Miediwledzki,  A.  Riche,  H.  Regnaull, 
Schubart,  0.  Vorwerg. 


MARCELLIN   BOULB  ()8l 

d'Auvers,  le  propriétaire,  M.  Jean  Plaudet,  de  Pontoise,  avait 
bien  voulu  donner  toutes  les  autorisations  nécessaires  aux 
recherches.  La  faune  a  étonné  par  sa  variété,  mais  bien  des 
exemplaires  sont  malheureusement  roulés  et  en  mauvais  état. 
M.  Marie  a  découvert  Nummulites  laevigata ,  foraminifère 
i*emanié  du  calcaire  grossier  inférieur  ;  chacun  a  aidé  M.  Félix 
à  former  une  collection  de  Polypiers  qui  pi'ésentaient  j^our  lui 
un  intérêt  spécial. 


COMPTE-RENDU 
DE  L'EXCURSION  DANS  LE  MASSIF  CENTRAL 

par  M.  Hareellln  BOULE  (i) 

Cette  excursion  avait  pour  but  l'étude  comparée  des  trois 
grands  districts  volcaniques  de   l'Auvergne  et  du  Velay. 

Le  premier  jour,  l'ascension  du  Puy  de  Dôme  a  été  faite 
en  compagnie  du  groupe  de  l'excursion  XIV,  sous  la  direc- 
tion de  M.  Michel  Lévy.  La  vue  du  magnifique  panorama 
dont  on  jouit  du  sommet  de  cette  montagne  a  permis  de  se 
faire  une  idée  d'ensemble  de  la  géologie  de  cette  partie  de 
l'Auvergne  et  d'étudier  les  caractères  de  la  chaîne  des  Puys, 
avec  leurs  cratères  parfaitement  conservés  et  leurs  cheires  ou 
coulées  de  laves. 

I^  soir,  la  Municipalité  de  Clermont,  assistée  des  repré- 
sentants de  r Université  et  des  principales  notabilités  de  la 
ville,  a  reçu  les  Membres  du  Congrès  dans  la  salle  des  fêtes 
de  l'Hôtel  de  ville,  décorée  pour  la  circonstance.   Une  musique 


(I)  Les  membres  da  Congrès  ayant  pris  part  à  cette  excursion  sont  :  M. 
Adamsy  M"*  Adams,  MM.  Allorge,  Ambrosioni,  Angermann,  Bêla  de  Inkey,  Boule, 
Rn]nhuber,Co8tin  Vellea,Cottron,  Credner(R.),  Eysséric,  Fabre(G.),  Miss  Fleming, 
MM.  Friederichsen,  Gaudry  (A.)t  M"  Gaudry  (A.),  MM  Giraud,  Glangeaud,  Gros- 
ser,  Habets,  Halbfass,  Heimbrodt,  Miss  .lohnslon,  MM.  Leriche,  Martel,  Mendes- 
GoerreirOy  Phillppi,  Rice,  Ries,  Sage,  Schenck«  Schlûter,  SchnabI,  Scbubart. 
Schanke,  Thomas,  Thevenin,  Vernière,  Wichdorf  (Von),  Wagner,  Miss  Wbitley, 
M.  Yaroasaki. 


98a  yill«  CONGRÂ8  GéOLOGiQUB 

militaire  contribuait  à  Téclat  de  cette  soirée  dont  nous  avons 
tous  gardé  on  souvenir  reconnaissant  (i). 

Le  lendemain,  nous  prenions  le  train  pour  La  Bourbonle 
oii  nous  allions  étudier  les  éruptions  de  roches  acides,  riiyo- 
lites,  trachytes,  phonolites  qui  sont  les  produits  les  plus  anciens 
du  volcan  du  Mont-Dore.  Ûaprès-midi  fut  consacré  à  Tascension 
du  pic  de  Sancy.  Du  sommet  de  cette  montagne,  la  plus 
élevée  de  la  France  centrale,  Tœil  découvre  un  panorama  ausn 
instructif  pour  le  géographe  que  pour  le  géologue  ;  le  regard 
s*étend  sur  la  plus  grande  partie  du  Massif  central. 

Le  matin,  dès  notre  arrivée  au  Mont-Dore,  M.  le  Maire  et 
M.  le  Directeur  de  rétablissement  thermal  nous  avaient  très 
aimablement  accueillis.  Le  soir,  des  fautemls  pour  la  représen- 
tation théâtrale  furent  mis  à  notre  disposition  ;  nous  eûmes  le 
plaisir  de  boire  à  la  prospérité  de  la  station  thermale  du 
Mont-Dore  et  de  ses  administrateurs. 

Le  jour  suivant,  la  traversée  du  Mont-Dore  et  des  plateaux 
à  topographie  glaciaire  a  vivement  intéressé  les  Congressistes 
qui  ont  pu  photographier  de  beaux  exemples  de  roches  mou- 
tonnées et  apprécier  à  leur  juste  valeur  Tintensité  vraiment 
extraordinaire  des  phénomènes  d'érosion  et  de  transport  gla- 
ciaires en  Auvergne  pendant  le  Pliocène. 

A  Bort,  l'ascension  des  Orgues  dephonolite  nous  a  permis 
d'embrasser  d'un  coup  d'oeil  le  panorama  des  trois  massifs  volca- 
niques du  Mont-Dore,  du  Cézailler  et  du  Cantal,  de  comparer 
leurs  caractères  topographiques  et  d'apprécier,  par  la  profondeur 
des  vallées  venant  s'ouvrir  dans  l'énorme  sillon  où  coule  la 
Dordogne,  les  changements  topographiques  siirvenus  dans  toute 
cette  région  du  Massif  central  depuis  les  temps  pliocènes  et 
quaternaires. 

A  la  gare  d'Aurillac,  M.  le  D*"  Fesq,  maire  de  la  ville, 
nous  souhaite  la  bienvenue  et  nous  invite  à  une  soirée  donnée 
en  notre  honneur  à  l'Hôtel  de  ville.  Il  est  difficile  d'imaginer 
une  fête  plus  cordiale,  un  accueil  plus  sympathique.  La  plupart 
des  notabilités  de  la  ville  avaient  tenu  à  prendre  part  au  vin 
d'honneur  des  géologues  ;  la  population  tout  entière,  groupée 
sur  la  place  de  l'Hôtel-de-Ville  autour  d'une  musique  militaire, 

(1)  La  Société  des  Amis  de  ITniversité  de  Clermont  a  ea  l'aimable  attention 
de  faire  remettre  à  chaque  excarsionniste  un  exemplaire  d'une  brochure  intéres- 
sante de  notre  confrère  M.  Vcrnière  :  Les  Voyageurs  et  les  Naturalistes  en 
Auvergne  depuis  le  XVI*  Siècle. 


MARGELLIN   BOULE  988 

donnait  à    cette  manifestation  scientiûque  un   caractère   popu- 
laire et  encore  plus  intime. 

Tous  les  membres  de  l'excursion  garderont  de  cette  soirée 
le  plus  charmant  souvenir.  I^  Directeur  est  heureux  d'inscrire 
ici  ses  sentiments  de  reconnaissance  à  Tégard  de  ses  compatriotes. 

L'exploration  du  Cantal  a  commencé  par  une  excursion 
dont  le  but  principal  était  de  montrer  Timportance  des  érup- 
tions miocènes  et  le  rôle  énorme  que  jouent,  dans  le  Cantal, 
certains  agglomérats  volcaniques  dont  l'origine  exacte  est  encore 
discutée.  Sur  plus  de  ao  kilomètres,  la  route  est  presque  toujours 
pratiquée  dans  ces  tufs,  ou  brèches,  ou  conglomérats.  A  Cabanes, 
près  de  Cariât,  un  grand  escarpement  montre  des  agglomér^its 
identiques  à  ceux  de  Perrier,  dans  le  Puy-de-Dôme,  qu'on  a 
considérés  parfois  comme  étant  d'origine  glaciaire.  A  Cabanes, 
cette  hypothèse  n'a  rencontré  aucune  adhésion.  M.  P.  Grosser, 
de  Bonn,  qui  a  visité  beaucoup  de  volcans  actuels  de  nature 
andésitique,  n'a  pas  hésiter  à  regarder  les  conglomérats  de  Cabanes 
comme  ayant  une  origine  purement  volcanique.  M.  Yamasaki 
a  exprimé  la  même  opinion  en  faisant  remarquer  la  ressem- 
blance de  ces  terrains  avec  ceux  de  tous  les  grands  volcans 
du   Japon. 

La  visite  du  Rocher  de  Cariât  au  pied  duquel  un  savant 
géologue  cantaiien,  Rames,  dort  son  dernier  sommeil,  a  été 
aussi  très  instructive,  le  lit  de  rivière  pliocène  sur  lequel  le 
basalte  s  est  épanché  dominant  aujourd'hui  de  3oo™  les  ravins 
environnants. 

MM.  P.  Martv  et  le  D'  Chibret  avaient  bien  voulu  faire 
pratiquer  des  fouilles  au  célèbre  gisement  de  plantes  fossiles 
de  La  Mougudo,  près  de  Vie.  Tous  les  excursionnistes  ont  pu 
recueillir  quelques  empreintes,  admirablement  conservées  dans 
une  fine  cinérite,  des  plantes  qui  ombrageaient  les  flancs  du 
volcan   au   début  ou  vers   le  milieu  de  l'époque  pliocène. 

En  quittant  La  Mougudo  une  nouvelle  surprise  nous  atten- 
dait :  La  compagnie  des  chemins  de  fer  d'Orléans,  après  avoir 
facilité  notre  voyage  par  diverses  mesures  très  gracieuses,  n*a 
pas  voulu  nous  laisser  passer  devant  son  bel  hôtel  de  Vie 
sans  nous  laisser  un  souvenir  «igréable.  Par  les  soins  de 
M.  l'Ingénieur  en  chef  Brière,  un  lunch  avait  été  préparé;  les 
congressistes  lui  firent  grand   honneur. 

La  traversée  du  Cantal  par  le  Col  du  Lioran  et  l'ascension 
du  Pay-Mary  nous  permirent   de    compléter   l'étude  du  g^nd 


g84  viii''  coHORàs  ofoLooiQnB 

▼olcan  et  de  faire  une  collectioii  à  peu  près  complète  des  rodiei 
da  massif.  L*immeiise  panorama  qn*on  déconTre  du  sommet  du 
Pay-Mary  et  surtout  la  vue  du  cercle  des  montagnes  qui  repré- 
sentent les  raines  de  Fancienne  région  des  cratères  ont  para 
à  tout  le  monde  très  instraclifs.  Le  Pay-Mary  ofiRre  nne  coope 
des  principaux  éléments  dont  se  compose  le  Cantal;  elle  a 
été  vérifiée  .avec  soin.  Cette  excursion,  marquée  par  divers 
incidents  pittoresques  et  récréatifs,  n'a  pas  peu  contribué  à 
augmenter  encore  la  cordialité  qui  régnait  déjà  parmi  les 
géologues  de  tous  pays. 

Le  lendemain  nous  traversions  la  plaine  tertiaire  de  Brioude, 
la  .chaîne  de  volcans  basaltiques  pliocènes  du  Velay  et,  à 
midi,  nous  arrivions  au  Pny.  Nous  avons  retrouvé  ici  les 
mêmes  sentiments  et  les  mêmes  manifestations  sympathiques 
qu'en  Auvergne.  A  la  gare,  M.  le  maire  Boudignon,  M.  l'adjoint 
Canard  et  plusieurs  conseillers  municipaux,  M.  Pélissier,  pré- 
sident du  syndicat  d'initiative  du  Velay,  nous  attendaient  pour 
nous  souhaiter  la  bienvenue  et  nous  conduire  à  nos  hAtels  res» 
pectife  aux  joyeux  accords  de  la  masique  municipale. 

Le  Velay  est  une  région  volcanique  tout  à  fait  différente 
de  l'Auvergne.  Les  environs  du  Puy,  que  nous  avons  visités 
le  premier  jour,  sont  remarquables  par  leur  richesse  en 
ossemento  fossiles,  aussi  bien  dans  les  tufs  volcaniques  et 
les  alluvions  pliocènes  que  dans  les  calcaires  du  célèbre 
gisement  de  Ronzon.  En  outre  les  brèches  basaltiques  forment  des 
rochers  isolés  du  plus  pittoresque  effet.  La  ville  du  Puy  possède 
un  important  Musée  d'histoire  naturelle  que  nous  avons  visité 
avec  profit  sous  l'aimable  direction  de  son  conservateur 
M.  Dreyfus. 

Deux  journées  entières  ont  été  consacrées  à  Tétude  des  massifs 
du  Mégal  et  du  Mézenc.  Ici  encore  le  paysage  volcanique  ofire 
un  aspect  tout  nouveau.  Les  produits  de  projection  ou  les  agglo- 
mérats de  diverses  natures,  si  répandus  au  Mont-Dore  et  au 
Cantal,  ne  jouent  qu*un  rôle  tout  à  fait  effacé,  tandis  que,  par 
leur  abondance,  les  phonolites  impriment  à  la  région  un  carac- 
tère tout  particulier.  I^  8  septembre  au  matin,  de  très  bonne 
heure,  nous  fîmes  l'ascension  du  Mézenc,  le  sommet  le  plus 
élevé  du  massif.  G*est  une  montagne  phonolitique,  du  haut  de 
laquelle  on  découvre  un  immense  panorama,  non-seulement  sur 
les  volcans  du  Massif  central,  mais  encore  sur  les  Cévennes. 
sur  la  profonde  coupure  de  la  vallée  du  Rhône  et  sur  la  chaîne 


B.    A.    MARTEL  085 

des  Alpes.  Malheareusement,  nous  ne  fftmes  pas  au^^si  favorisés 
par  le  temps  que  les  journées  précédentes.  Pendant  la  nuit  un 
orage  avait  accumulé  des  brumes  dans  les  ravins  de  rArdëche 
et  la  vallée  du  Rhône.  Les  Alpes  ne  furent  visibles  qu'un  mo- 
ment, pour  les  excursionnistes  les  plus  matinaux. 

Le  retour  au  Puy  s'est  eflectué  par  le  Monastier  où  nous 
avons  pu  étudier  les  dépôts  à  chai  lies  jurassiques  avec  fossiles 
marins.  Ce  terrain,  dont  Tàge  est  encore  mal  précisé,  est  très 
intéressant  parce  qu*il  nous  montre  que  les  mers  jurassiques 
ont  dû  s'étendre  dans  le  Massif  central  de  la  France  bien  au- 
delà  de  leurs  affleurements  actuels. 

Le  samedi  8  septembre,  eut  lieu  au  Puy  le  banquet  offert 
anx  membres  du  Congrès  par  le  Comité  d'organisation.  Le  Syn- 
dicat d'initiative  du  Velay  voulut  prêter  à  cette  réunion  l'appui 
de  ses  ressources  matérielles  et  morales.  Par  ses  soins,  le  banquet 
couronna  dignement  les  différentes  manifestations  des  habitants 
du  Puy  en  faveur  de  leurs  hôtes  ;  il  eut  un  caractère  à  la  fois 
solennel  et  charmant;  solennel  par  la  présence  de  notre  cher 
Président  et  des  plus  hautes  autorités  de  la  Haute^Loire  ; 
charmant  par  l'expansive.  cordialité  qui  ne  cessa  d'y  régner. 
Douze  discours  ou  toasts  célébrèrent  les  charmes  de  la  géologie, 
la  noble  mission  de  la  science,  les  sentiments  de  confraternité 
qui  unissent  les  savants  du  monde  entier  et  aussi  les  traditions 
de  généreuse  hospitalité  qui  sont  au  cœur  des  habitants  du  Puy. 

Le  lendemain  matin,  nous  quittions  cette  aimable  et  pitto- 
resque cité  pour  traverser  la  chaîne  du  Velay,  voir  de  près 
ses  cratères  encore  bien  conservés  et  gagner  une  région  toute 
différente,  celles  des  Causses  jurassiques  et  des  gorges  du  Tarn 
où  MM.  Fabre  et  Martel  allaient  prendre  la  direction  de 
l'excursion. 


COMPTE-RENDU  DE  L'EXCURSION  DES  CAUSSES 

par  M.  E.  A.  MARTEL 

De  Mende,    les    congressistes  se   rendent  à  S^*'-Enimie.    En 
lontant  la    côte    de    Balsièges,   vue  d'ensemble   de  la    vallée 


9%  Vni*  CmfGtLÈB  oéOLOGlQUS 

vallée  du  Lot,  des  petits  causses  de  Changefège,  M^nde, 
Bacjac,  etc.  de  la  curieuse  silhouette  rocheuse  dite  lion  de- 
Balsièges  ;  la  traversée  du  causse  de  SauTetenre»  large  ici  de 
8  kilomètres,  a  bien  montré  L'aspect  de  ces  sortes  de  déserts  de 
pierres,  avec  leurs  anciens  thalwegs  desséchés,  leurs  dépressions 
fermées  (80tehs)j  qui  ont  été  ou  sont  encore  dm  points 
d'absorption  des  eaux  fluviales,  colmatés  par  les  argiles  rouges 
de  décalcification;  à  un  kilom.  N.  de  la  Baraque  de  l'Estrade 
commence  la  merveilleuse  descente,  le  long  du  ravin  de 
Molines,  sur  Ispagnac  et  la  goi^  du  Tarn.  Avant  de  quitter 
le  causse,  M.  Fabre  montre  et  explique,  de  ce  fiivorable 
observatoire,  les  grandes  failles  qui  ont  ici  bouleversé  et 
découpé  la  masse  des  causses. 

La  journée  s*achëve  par  la  descente  en  voiture  de  la 
première  partie  du  caâon  du  Tarn^  jusqu'à  S^Enimie.  A 
.  rentrée  même  de  la  goi^,  vers  Ghambonnet,  un  récent 
éboulement  de  terrains  avait  complètement  coupé  la  route, 
montrant  avec  quelle  puissance  les  ruissellements  contemporains 
exercent  leurs  effets  destructeurs  sur  les  formations  jurassiques 
et  liasiques  des  causses. 

Mardi  1 1  septembre.  —  Descente  du  Tarn  ;  à  Saint-Ghély- 
du-Tam,  on  observe  que  les  deux  exutoires  de  la  source, 
échappée  ici  de  la  base  du  Gausse  Méjean,  sont  complètement 
troubles  et  jaunes  ;  M.  Martel  insiste  sur  la  rareté  du  fait. 

Mercredi  T2  septembre.  ---  Vallée  de  la  Joute  et  grotte  de 
Dargilan  :  de  Dargilan  à  Meyrueis,  et  en  aval  du  Moulin  de 
Gapelan,  M.  Fabre  attire  rattention  sur  la  trouvaille  qu'il  a 
récemment  faite,  au  bord  même  de  la  route,  d'un  lit  de  galets^ 
roulés  entre  deux  strates  calcaires,  témoin  indiscutable  d'un 
ancien  rivage  bathonien. 

Jeudi  t3  septembre,  —  Bramabian  et  TAigoual  ;  pendant 
cette  excursion,  les  congressistes  témoignent  leur  admiration 
pour  les  magnifiques  et  salutaires  travaux  de  reboisement 
exécutés  depuis  vingt  ans  dans  cette  région.  1x5  soir,  banquet 
fort  réussi,  dans  l'observatoire  de  TAigoual. 

Vendredi  i4  septembre,  —  Descente  sur  le  Vigan. 

Samedi  i5  septembre.  —  Montpellier-le- Vieux  est,  sur  le 
bord  méridional  du  Causse  Noir,  un  chaos  rocheux  bien  plu^ 
important  que  ses  similaires  du  Bois  de  Païolive  (Ardèche) 
et  de  Mourèzc  (Hérault).   Au-dessus  du  très-beau  canon  de  la 


B.    A.    MAUTPX  9^7 

Dourbie  et  à  iq  kilomètres  à  Test  de  Millau,  c'est  un  des  plus 
remarquables  phénomènes  d^érosîon  et  de  dénudation  qui 
existent  au  monde.  Ce  site  extraordinaire  est,  en  réalité,  une 
sorte  de  ville  de  rochers,  partagée  en  cinq  enceintes  ou 
cirques,  où  des  accumulations  de  rues,  de  tours,  d'arcades,  de 
colonnades  naturelles  figurent  de  véritables  ruines  drapées  de 
lierre  et  envahies  par  une  végétation  touffue.  La  dolomie 
sableuse  bathonienne,  rongée  par  les  agents  atmosphériques, 
constitue  ces  rochers  pittoresques. 

On  n'est  pas  d'accord,  et  d'ailleurs  la  discussion  s'engage 
sur  place,  quant  au  processus  de  cette  destruction.  M.  Fabre 
et  la  plupart  des  géologues  pensent  qu'elle  a  une  origine  toute 
locale,  due  à  Térosion  des  pluies  et  à  la  corrosion  des  mé- 
téores; M.  Martel,  au  contraire,  veut  qu'elle  ait  été  produite 
par  un  ou  plusieurs  bras  de  rivières,  coulant  du  nord  ou  du 
nord-est,  peut-être  le  courant  tertiaire  du  Tarn  ou  de  la  Jonte, 
quand  ils  fluaient  à  la  surface  des  Causses  ;  il  invoque  à 
Tappui  de  sa  thèse  la  forme  allongée  des  ruelles  et  cirques 
vers  le  sud,  l'aspect  des  sorties  de  ces  cirques  taillées  en 
goi'ges  étroites  comme  les  Klamme  des  Alpes  (Fier,  Trient,  etc.) 
et  surtout  les  encorbellements  rocheux  de  l'intérieur)  en  tout 
semblables  à  ceux  des  rives  actuelles  du  Tarn  et  de  la  Jonte  ; 
à  quoi  M.  Fabre  réplique  qu'il  faudrait  rencontrer,  dans  cette 
hypothèse,  parmi  les  sables  de  Montpellier-le-Vieux,  des  galets 
de  quarz  roulés,  comme  ceux  qui  lui  ont  permis  de  jalonner  à 
l'extrémité  orientale  du  Causse  Noir  Tancien  lit  tertiaire  de  la 
Jonte  ;  à  cet  instant  précis  de  la  conversation,  un  des  con- 
gressistes trouve  à  ses  pieds  un  gros  caillou  de  quarz  qui 
semble  donner  raison  à  M.  Martel  ;  mais  ce  témoin  unique 
peut  avoir  été  monté  sur  le  plateau  par  les  néolithiques  qui, 
on  le  sait,  peuplèrent  jadis  les  alentours  immédiats,  sinon  Mont- 
pellier-le-Vieux lui-même  ;  il  faudrait  lui  trouver  un  certain 
nombre  de  similaires  pour  trancher  définitivement  la  question. 

Le  même  soir  nous  couchions  à  Rodez  ayant  eu  juste 
assez  de  jour,  au  départ  de  Millau,  pour  contempler  au-dessus 
de  Rivière,  les  remarquables  escar[)ements  liasiques  du  Roc  de 
Suèges,  etc. 

Dimanche  i6  septembre.  —  La  descente  du  Tindoul,  jugée 
inutile  et  dangereuse,  n'a  pas  été  elfectuée.  M.  Fabre  a  constaté 
qu'il  n'y  a  pas  de  faille  à  Torifice  du  goufire  et  que  la  déni- 
vellation  des  deux    lèvres    est    uniquement  due  à  la  pente  du 


'     ) 


988  V1I1«  GONGRAb  Gâ0I«0GtQUB 

« 

leitain.' Au  coittraire,  gou  le  Vtadiic  de  la' stalieii  du  ^emfai 
de  fer  ée  Salles-lA-Sonrce,  c'est  ime  très  remarquaUd  fidUe  qfoi 
fait  bâter  les  grès  rouges  du  Trias  contre  le^  <»loaires  dolomi* 
tiques  du  Bajodeu.  La  résurgence  des  eaux  du  Tiiuloul  à  SaUes 
s'opère  au  contact  de  ces  calcaires  et  des  marnes  du  Toarden. 
La  hauteur  totale  des  trois  terrasses  de  tuf,  dont  les  matériaux 
ont  été  enlevés  aux  entrailles  du  Causse,  n'atteint  pas  mcôns 
de  iio  mètres;  leur  largeur  dépasse  Soo  mèto^s$  aveo  leurs 
cascades,  grottes,  sftilactiteSy  tunnek  naturels,  sourcettes,  etc.t 
leur  ensemble  est  de  beaucoup  supérieur  en  pittoresque  aux 
cascatelles  de  Tivoli  ;  colorés  à  la  fluorescéine,  les  jeux  de  l'eau 
s'y  sont  montrés  absolument  féeriques.  Coucher  à  Gramat  au 
lieu  d'Alvignac,  indiqué  au  programme. 

Lundi  ïy  septanbre.  —  Visite  du  gouffre  de  Padirac  et  de 
Ràcamadour. 


COMPTE-RENDU  DE  L'EXCURSION  DANS  LE  BASSIN 

DE  LA  LOIRE 

par  M.  C.  6RAND*EUBY  (i) 

• 

Les  excursions  avaient  été  organisées  pour  que  les  membres 
du  Congrès,  ayant  manifesté  l'intention  de  venir  à  Saint-Etienne, 
pussent  se  rendre  compte  de  deux  choses  :  i^  des  circonstances 
de  gisement  des  tiges  debout  enracinées  et  des  racines  formant 
les  forêts  et  sols  de  végétation  fossiles  ;  qo  de  la  nature  des  roches 
et  de  l'arrangement  des  dépôts  formant  le  terrain  houiller. 

(i)  Les  membres  du  Coagrès  inscrils  pour  cette  excursion,  étaient: 
MM.  Dziulc  (Auguste),  Heusler  (Conrad),  Macco  (Albert),  Krabmann  (Max), 
Potonié  (H.),  Stirrup  (M),  Sôhle  (Ulrich),  Bayel  (U),  Bodard  (Maurice),  de  Brouwer 
(Michel),  Cornet  (J.),  Habets  (père)«  Habets  (fils),  Lejeune  de  Schiewel,  Lohest  (Max), 
Renier,  Uhlenbroeclc  (Gysbert),  Vaês  (Henry),  Ami  (Henry),  Lester  Ward,  White 
(L  C),  Barrols  (Charles),  Bertrand  (C.  Eug.),  Fa ure  (Joseph),  Fayol  (Henri),  Gaodry 
(Albert),  Gaodry  (Madame  Valérie  Albert),  Grand'Eury  (C),  Olivier  (E.),  Voisin 
(Honoré),  Vello  (Alfred),  Alimanestlano  (C),  Alimanestiano  (M"),  Abramofî  (Théo- 
dore), Cho?anslLy  (Jacob),  Luzareff  (Waldemar),Gourow  (Alexandre),  Moiengraaf  (G.)- 


c.  grand'rury  989 

A  cet  effet,  Taile  Nord,  Taile  Sud  et  le  Centre  da  bassin 
de  Saint-Etienne  ont  été  successivement  visités. 

A  l'aile  Nord,  on  constate,  à  Saint-Priest,  l'existence  de  plu- 
sieurs bancs  épais  de  calcédoine  interstratifiés  dans  le  terrain 
houiller,  au-dessus  de  la  brèche  de  base  que  les  congressistes 
ont  eu  toute  facilité  de   bien  voir  à   TËtrat. 

Là,  dans  une  tranchée  du  chemin  de  ter  départemental  de 
Saint-Etienne  à  Saint-Héand,  la  brèche  est  formée  au  détri- 
ment de  micaschistes  chloriteux  sur  lesquels  elle  repose  en 
discordance.  Cette  formation,  d'une  épaisseur  de  plus  de  400  mètres, 
renferme  des  blocs  de  o^So  et  de  i  mètre  de  côté;  elle  est 
néanmoins  stratifiée  dans  Tensemble  et  comprend  dans  le 
milieu  de  la  série  une  assise  de  poudingues,  grès  et  schistes. 
Des  convois  de  brèches  alternent  d'ailleurs  avec  des  poudin- 
gues. L'idée  émise  que  ces  dépôts  représentent  un  delta,  à 
été  révoquée  en  doute,  loi'squ'on  les  a  vus  sur  la  carte  de 
Gruner,  s'étendant   tout  le    long  de  la  lisière  Nord  du  bassin« 

A  Montraynand,  au-dessus  de  la  brèche  on  retrouve  les 
calcédoines  de  Saint-Priest,  englobant  une  quantité  importante 
de  Dadoxylon  silicifiés,  la  plupart  avec  leurs  tissus  parfaitement 
conservés. 

Au-dessus  de  l'horizon  des  calcédoines,  se  développe  une 
puissante  alternance  de  poudingues  et  de  grès  quarzo-micacés 
formant  le  substratum  du  terrain  houiller  productif  de  Saint- 
Etienne. 

Arrivé  à  la  carrière  de  TEtang  du  Cros,  ouverte  au  toit 
de  la  i5«  couche,  on  est  frappé  du  caractère  nouveau  que 
revêtent  les  roches,  les  grès  étant  quarzo-feldspathiques  et 
blancs,  et  les  schistes  argileux.  Dans  les  grès  on  remarque 
des  brèches  de  schistes  remaniés  provenant  de  la  destruction 
du  terrain  houiller.  On  s'ari^ête  devant  des  grès  schisteux  tra- 
versés normalement  à  la  stratification  par  des  Calamités  Suckowii 
Br.  ;  et  devant  un  massif  de  grès  compact  où  git  couchée  une 
longue  et  grosse  tige  de  Syringodendron  paraissant  se  ratta- 
cher au  Sigillaria   spinulosa   Ger. 

L'excursion  sur  l'aile  Sud  du  bassin  s'est  faite  à  la  Bérau- 
dière  et  à   Montmartre. 

A  la  Béraudière,  le  terrain  houiller  productif  est  attaqué 
du  haut  en  bas  d'une  colline  élevée.  Les  roches  encaissant  la 
i'*  crue,  la  couche  des  Littes  et  la  couche  des  Trois-Gores  sont 
à  nu.  La  première  couche  recouverte   d'un   banc    d'ai^ilophyre 


900  VIII*  GONORàS  OÉOLOOIQUB 

se  iMIlTe  comprise  entre  des  poudingues  micacéB»  la  couche 
des  littes  et  la  coiidie  des  Trois-Grores  gisent  entre  des  roches 
bien  diSërentes,  des  grès  feldspathiijaes  blancs  et  des  schistes 
noirs  argileux  encombrés  d'empreintes  v^étales.  La  couche 
des  Trois-Goree  repose  sur  une  ai^ophyre  identique  à  celle 
qui  accompagne  la  couche  dite  i**  crue. 

Au  CréUde-Mars,  où  le  Congrès  se  transporte,  on  retrouve 
cette  dernière  couche  surmontée  d*un  fort  banc  d*aigilophyre, 
au  contact  et  voisinage  duquel  les  grès  sont  siliciflés.  Les 
poudingues  inférieurs  à  cette  couche,  qui  ont  au  moins  3o  mètres 
d'épaisseur  à  la  Groix-de-rOrme,  sont  représentés  au  Grétde 
Mars  par  quelques  mètres  de  schistes  micacés  seulement. 

Au  mur  de  la  i'"  crue,  au  Crét-de-Mars,  et  sous  un  banc 
de  charbon  isolé,  les  paléontologistes  remarquent  des  racines 
en  place. 

Après  avoir  passé  devant  des  argiles  traversées  dans  tous  les 
sens  par  des  pistes  de  vers,  innombrables,  ils  peuvent  observer 
à  Taise,  à  Montmartre,  dans  une  carrière  en  activité,  des  tiges 
dressées  perpendiculairement  à  des  bancs  de  grès,  et  des  sols  de 
végétation  fossiles.  Les  tiges  se  rapportent  en  majorité  aux 
Calamités  et  Arihropitus  ;  ces  derniers  sont  entourés  à  la  base 
d'un  cône  de  racines  adventives.  Les  racines  des  sols  de 
végétation  ont  visiblement  poussé  sur  place,  étant  entières  et 
descendant  à  travers  des  schistes  et  grès  fins  alternants. 

La  3*  excursion  a  lieu  au  Centre  du  bassin,  à  TEparre  où 
sont  nombreuses  et  variées  les  tiges  debout  et  racines,  in  loco 
natali.  On  y  enlève  par  gradins  droits  tout  un  coteau  dont 
les  roches  sont  descendues  dans  la  mine  pour  servir  de 
remblais.  Sur  le  gradin  supérieur  une  demi  douzaine  de 
Syringodendron  sont  visibles,  Tun  deux  est  dégagé  jusqu'aux 
racines.  Au  gradin  inférieur,  se  voient  fortement  penchés  au 
Nord  des  Calamités,  Calamodendron  et  Psaromus,  et  au  gra- 
din intermédiaire  des  troncs  de  Cordaites  enracinés.  Sur  tix>is 
gradins  on  attaque  des  roches  micacées,  et  plus  haut  et  plus 
bas  des  roches  g^anitogènes.  Et  tandis  que  dans  les  roc^lies 
micacées  les  tiges  penchent  au  Nord,  dans  les  autres  elles 
penchent,  quoique  plus  faiblement,  au  Sud.  D'où  il  suit  que 
les  premières  ont  été  apportées  du  Sud  et  les  secondes  du  Nord, 
La  présence,  dans  toutes,  de  tiges  enracinées  montre  non  moins 
évidemment  qu'elles  se  sont  déposées  en  général  à  peu  de 
pi'ofondeur  d*eau  sur  un  fond  qui  s'ad'aissait. 


w.  KiLiAN  ggi 

Au  retour  de  Texcursion,  on  visite  les  carrières  du  Treuil 
où  quoique  anciennes,  on  a  encore  pu  distinguer  à  différentes 
hauteurs,  un  certain  nombre  de  tiges  debout. 

Le  3*  jour  sur  leur  demande,  les  géologues,  sont  conduits 
à  Villebœuf  où  affleure  le  terrain  rouge  stérile  qui  couronne 
la  formation  houillère.  Ils  sont  frappés  de  sa  ressemblance 
avec  le  rothliegende  d'Allemagne  et  d'Amérique. 

Beaucoup  d'échantillons  recueillis  à  Tintcntion  des  congres- 
sistes sont  soumis  à  leur  examen,  savoir  les  différentes  espèces 
de  roches  élastiques  et  d'origine  geysérienne  et  éruptive  dont 
est  composé  le  bassin  de  la  Loire,  et  surtout  an  grand 
nombre  de  fossiles. 

Avec  les  argilophyres,  à  tous  les  degrés  de  modification, 
et  les  Calcédoines  de  6rand*Groix  à  débris  végétaux  inclus, 
fixés  et  conservés  dans  la  silice ,  sont  étalés  devant  eux 
tous  les  organes  souterrains  et  aériens  du  Cal.  Suckowii, 
provenant  d'une  forêt  fossile  enfouie  en  qaelque  façon  sur 
place,  les  organes  souterrains  étant  représentés  par  la  base 
de  tiges  dressées  et  des  rhizomes  avec  leur  racines  entières 
dans  leur  position  naturelle  de  croissance,  les  organes  aériens 
par  des  Cal.  Cistu,  des  branches  et  rameaux  munis  de 
feuilles,  et  des  épis. 

Les  paléobotanistes  passent  ensuite  en  revue  des  argiles 
schisteuses,  traversés  par  des  racines  et  radicelles  complètes 
de  SHgmaria,  de  Calamodendron,  de  Psaronius,  de  Rhizo- 
jnopteris,  de  Cordaites,  etc.  Ils  s'assurent  qu'elles  ont  poussé 
<lans  la  roche,  quelques-unes,  les  plus  consistantes,  y  traver- 
sant des  empreintes  végétales  couchées  à  plat. 

Enfin  des  graines  fossiles  de  toute  espèce  sont  mises  à  la 
ion  des  membres  du  Congrès. 


COMPTE-RENDU  DE  LA  RÉUNION  A  GRENOBLE 

par  M.   W.  kILUN. 

Le  3o  août  1900,  se  réunissaient  à  Grenoble,  les  géologues 
participant  aux  excursions  alpines.  Les  congressistes,  au  nombre 


909  Vni'  GOHORte  OÉOEiOOIQUR 

de  4^,  ont  été  reçus  le  matin,  à  la  Facolté  dea  Sdences,  par 
MM.  W.  Kilianj  Profeaseur  de  Géologie  et  de  Minéimlorie  à 
rUniyersité  de  Grenoble,  P.  Termier,  Professeor  à  l^Boole 
nationale  des  Mines  de  Paris,  P.  Lory^  Sons-directeur  et 
V.  Pofuier,  Préparateur  au  Laboratoire  de  Géologie  de  la 
Faculté  des  Sciences  de  TUniversité  de  Cvrenoble,  auxquels 
s'était  joint  M.  Oeçrert  conseiller  à  la  Cour  d*appel,  géologue 
amateur. 

Un  bureau  de  renseignements  était  installé  à  l'entrée^  de  la 
Faculté,  et  chaque  membre  du  Congrès  y  recevait  un  pro- 
gramme détaillé  de  la  journée  et  plusieurs  brochures  concer- 
nant les  Alpes  dauphinoises,  en  particulier  une  Nùtiee  géolo- 
gique de  MM.  W.  Kilian  et  P.  Lory,  servant  de  complément 
au  livret-Guide  officiel  du  Congrès.  Les  congressistes  étaient 
informés  également  que  M.  le  Recteur  de  l'Académie  avait 
mis  au  Lycée  une  série  de  lits  à  la  disposition  de  ceux  d'entre 
eux  qui  ne  trouveraient  pas  à  se  loger  dans  les  hôtels  de 
la  ville. 

La  matinée  fut  consacrée  à  la  visite  des  coUections  de  la 
Faculté  des  Sciences.  L'après-midi,  une  intéressante  conférence 
de  M.  Primat,  Ingénieur  dès  Mines,  sur  l'Industrie  des  Ciments 
en  Dauphiné,  réunissait  dans  le  Grand  AmphithéAtre  de  la 
Faculté,  la  plupart  des  congressistes  et  un  certain  nombre 
d'habitants  de  Grenoble. 

Le  reste  de  la  journée  a  été  employé  à  des  visites  indi- 
viduelles ou  par  groupes,  au  Muséum  d*histoire  naturelle  de 
Grenoble  (séries  remarquables  de  fossiles  de  la  région,  réunies 
jadis  par  Albin  Gi*as,  et  collection  minéralogique  d'Emile 
Gueymard)  et  de  la  collection  Gevrey,  dont  le  possesseur  retint 
plusieurs  de  nos  confrères  à  diner.  La  journée  se  termina  par 
UQ  vin  d'honneur,  offert  par  la  Municipalité  de  Grenoble,  dans 
les  salons  et  les  jardins  brillamment  illuminés  de  THôtel-de- 
Ville.  A  cette  soirée  que  M.  Albert  Gaudry^  Président  du 
VI1I«  Congrès  géologique  international,  ainsi  que  M«*'  Gaudry 
avaient  bien  voulu  honorer  de  leur  présence,  avaient  été  invités, 
outre  les  géologues  présents,  toutes  les  personnes  de  la  région 
qui  ont  participé  par  leurs  dons  à  Torganisation  du  Congrès 
et  de  la  réunion  de  Grenoble,  et  dont  nous  rappelons  ici  les 
noms  : 

M.  le  Recteur,  Président  du  Conseil,  de  l'Université  de  Gre- 
noble ;  MM.    Duhamel,    à    Gières    (Isère)  ;   Fredet,    à    Lancey 


W.    KILIAN  993 

(Isère)  ;  Gratier,  Libraire  à  Grenoble  ;  Mottet,  Conseiller  de 
Préfecture  ;  Grammont,  Industriel  à  Pont-de-Chéruy  (Isère)  : 
W.  Kilian,  Professeur  à  rUniversilé  :  P.  Lory,  Sous-directeur 
de  laboratoire  à  l'Université  ;  Paquier,  Préparateur  à  TUni- 
versité  ;  Gevrey,  Conseiller  à  la  ('our  ;  Bonnet-Eymard,  négo- 
ciant à  Grenoble  :  Thorrand  et  G»«  (Ciments),  à  Grenoble  ; 
Allard,  Ingénieur  à  Voreppe  (Isère)  :  Capitant,  Professeur  à 
rUniversité  ;  de  Renéville  (C'*^  des  Mines  de  la  Mure  (Isère)  ; 
Rossignol  et  Delaniarche,  Industriels  (Ciments)  ;  ReroUe,  Con- 
servateur du  Muséum  de  Grenoble  ;  Chion-Ducollet,  Maire  de  la 
Mure  (Isère)  ;  Allier  frères.  Imprimeurs  à  Grenoble  ;  Sebelin, 
Architecte  à  Grenoble  ;  Primat,  Ingénieur  des  Mines  à  Greno- 
ble ;  Fr.  de  Maisonville,  Publieiste  à  Grenoble  ;  Sainson,  à 
Grenoble  ;  Rivoire-Vicat,  Ingénieur  des  Ponts-et-Chaussées  ; 
Félix  Viallet,  Ingénieur-(>)nstructeur  :  Cli.  Petin,  à  Vourey 
(Isère)  ;  Bonneton,  Entrepreneur  à  Grenoble  ;  Brenier,  Indus- 
triel, Président  de  la  Chambre  de  Commerce  à  Grenoble  ; 
Terray,  Industriel  ;  Vïcat  et  C»*  (Ciments)  à  Grenoble  ;  Pelloux 
père  et  fils.  Industriels  (Ciments)  à  Grenoble  ;  Ciaillard  père 
et  fils,  Banquiers  à  Grenoble  :  Thibaud,  Dourille  et  Trillat, 
Hôteliers  à  Grenoble  ;  Thouvard-Marlin,  Banquiers  à  Grenoble  ; 
P.  Viallet,  Avocat  à  Grenoble  ;  Truc,  Imprimeur  à  Grenoble  ; 
Raymond,  Industriel  à  Grenoble  ;  Falque  et  Perrin,  Libraires 
à  Grenoble  ;  Robert,  Libraire  à  Grenoble  ;  Charpenay  et  Rey, 
Banquiers  à  Grenoble  ;  Armand,  Industriel  à  Grenoble  ;  Ber- 
thelot.  Industriel  (Ciments)  au  Ciuà  (Isère)  ;  Rouault,  Profes- 
seur d'Agriculture  à  Grenoble  ;  le  Directeur  du  Crédit  Lyonnais 
à  Grenoble  ;  Leborgne.  Industriel  à  Grenoble  ;  Blanchet  et 
Klebef,  Industriels  à  Rives  (Isère);  De  Beylier,  Président  du 
Tribunal  de  Commerce  (i). 

Un  grand  nombre  de  ces  souscripteurs  s'étaient  rendus  à 
la  réception  et  entouraient  les  membres  de  la  Municipalité  de 
Grenoble,  pour  recevoir  nos  hôtes  étrangers.  Des  discours 
furent  prononcés  par  M.  Ch,  RwaiL  Adjoint  au  Maire  (en 
Tabseuce  de  ce  dernier,  empêché),  Albert  Gaudr}\  Membre 
de  rinstitut.  Président  du  Congrès  ;  M.  W.  Kilian,  Professeur  à 
rUniversité  de    Grenoble  et  P.    Termier,    Professeur   à   TKcole 


(I)  Nous  Hommes  heureux  de  remercier  ici  publiquement  M.  ('aaimir  Faure, 
de  Grenoble,  dont  le  dévouement  a  puissamment  contribué  au  succès  de  la  sous- 
cripUon  organisée  dans  le  Daupbiné  en  vue  du  Congrès. 


HA 


994  VllI*  GONGRÀS  GÉOLOGIQUE 

nationale  des  Mines.  —  L*éciat  de  cetle  fête  était  rehaussé  par 
le  concours  do  la  musique  du  4*"  Régiment  du  Génie. 

A  la  suite  de  cette  réception,  M.  le  Président  du  Congrès 
a  adressé  une  lettre  à  M.  le  Maire  de  Grenoble,  pour  remercier 
officiellement  la  municipalité  de  Grenoble  et  les  souscripteurs 
dauphinois  de  Taccueil  empressé  qulls  ont  fait  aux  géologues, 
et  de  l'intérêt  qu  ils  ont  témoigné  à  Torganisation  du  VIII*  Congrès 
géologique  international. 


COMPTE-RENDU 
DE  L'EXCURSION  DANS  LES  ALPES  DU  DAUPHINÉ 

par  M.   W.   KIUM 

Cette  excursion,  à  laquelle  ont  pris  part  3o  congressistes, 
s'est  cllectuéc'  conformément  au  pi'ogramme  annoncé.  On  a 
parcouru  successivement  les  principales  zones  de  la  chaîne 
alpine  (à  Texception  de  la  zone  du  Piémont),  de  façon  à  donner 
une  idée  nette  de  la  structun*  d(S  Al[>es  dauphinoises.  A  côté 
de  rintérét  tectonique  considérable  qui  en  constituait  le  prin- 
cipal attrait,  cette  excursion  a  présenté  aux  stratigraphes  et 
aux  paléontologistes,  de  iuultii)les  sujets  d'étude.  Ces  der- 
niei*s  notamiiH*nt.  ont  pu.  grâce  aux  fouilles  exécutées  préa- 
lablement aux  frais  du  Congrès  et  avee  le  concours  de 
M.  Bois,  Agent-voyer  à  Pont-en-lloyaus,  mis  à  notre  dispo* 
sition  par  M.  Murât,  Agent-voyer  en  chef  du  département  de 
l'Isère,  dans  h^  Miocène  du  Pont-de-Manne  et  de  Rencurel, 
THauterivieii  île  Choranche,  le  Gault  de  la  Balme  de  Rencurel 
et  le  ïitlionique  supérieur  d'Oisy-sur-Nogarey,  faire  de  très 
abondantes  récoltes.  M.  Georges  Biron,  Maître  dt^  earrièit» 
à  TFlchaillon,  avait  eu  Tattention  de  préparer  à  fintention  du 
Congrès  ime  riche  moisson  de  fossiles  iveueillis  par  ses 
ouvriers  et  d'oUrir  à  nos  confrères  une  collation  dans  son 
usine*.  Les  sentinicmls  de  reconnaissance  pour  ce  gracieux 
accu<»il  lurent  chaleureusement  exprimés  par  M.  le  pi^of.  Ix'p- 
sius  (do  Darinsladt),    au    nom    des   congressistes  réunis  autoui* 


PIBRRB  LORY  996 

de  M.  Biix)n,  et  dont  le  groupe,  pliotojçraphié  au  pied  du 
Rocher  de  rEchaillon,  ilenieureni  pour  tous  le  souvenir  d'une 
agréable  journée. 

Des  photographies  (rorinat  i8  X  '-^4)'  ^^^  nombre  d'une  ving- 
taine, représentant  les  accidents  géologiques  les  plus  curieux 
de  la  contrée  parcourue,  ont  été  distribuées  en  cours  de  route 
à  chacun  des   membres  de  l'excursion. 

Après  avoir  parcouru  les  gorges  de  la  llouianche  avec 
leui's  schistes  granitisés,  leurs  (lions  d'aplite,  les  synclinaux 
hercyniens  du  Freney  d'Oisans  ci  leurs  intei'calations  ortho- 
phyriques,  la  caravane  put  admirer  l'imposant  massif  cristallin 
de'  la  Meije  et  ses  glaciers,  puis  consacrer  deux  journées  à 
étudier  la  séné  stratigraphique  et  les  dislocations  si  curieuses 
de  la  zone  du  Briançoniiais  (Vallon  du  Rif,  Aiguillette,  Galibier). 

Le  5  septembre,  les  excursionnistes  réunis  pour  le  repas 
du  soir  à  THospice  du  Lautaret  (2o5o°*  d  altitude),  admiraient 
des  menus  illustrés  de  cliarmant(»s  vignettes  par  un  artiste 
dauphinois,  M.  Tézier;  au  chanq)agne,  des  toasts  furent  prononcés 
par  MM.  Kilian,  Marcel  Bertrand,  Prof,  Baltzer  (de  Berne), 
Mattirolo  et  Zaccagna  (dc^  Rome),  D^  Grisel, 

Le  6  au  soir  la  première  [jartie  de  la  course  prenait  (în  à 
Saint-Michel  de  Maurienne,  et  M.  Marcel  Bertrand  prenait  la 
direction  de  la  caravane  pour  la  guider  dans  le  massif  du 
Mont-Blanc. 


COMPTE-RENDU  DE  L'EXCURSION 
DANS  LE  MASSIF  DE  LA  MURE  ET  LE  DÉVOLU  Y 

par  M.  Pierre  LORY  (i) 

Massif  de  la  Muiik.  —  De  Jarrie-Vizille  l'excursion  a  gagné 
le  massif  de  la   Mure  par  la  ligne  si  pittoresque  qui  s'accroche 


(1)  Les  membres  du  Congrès  ayant  pris  part  à  cette  excursion  sont: 

MM.   Aguilera,  Auric,  Bôse,   von  Kœuen,    Lory,  Paquier  et  Sayn  ;  en  outre, 

quelques  géologues  de   la  région  l'ont  en  partie  suivie:  MM.    P.-J.  et  H.  itler, 

Lambert  et  David  Martin. 


ggB  VIII«  GOMGRÈ8  OâOLOOIQUB 

à  l'heure,  revêt  dans  sa  désolation  une  impressionnante  beauté. 

Le  soir  à  Yeynes,  le  Champagne  fut  offert  au  nom  du  comité 
d'organisation,  et  M.  von  Koenen  exprima  la  satisfaction  des 
participants  pour  la  double  moisson  d'observations  et  de  fos- 
siles recueillis  durant  cetle  première  partie  de  Texcursion. 

Les  voitures  reprirent  le  vendredi  la  route  de  la  veille,  mais 
seulement  jusqu'à  La  Madeleine,  le  seul  bon  gisement  du  Séno- 
,  nien  supérieur  en  Dauphiné  :  dans  la  récolte  de  fossiles,  citons 
un  beau  Cardiaster  granulosua,  trouvé  par  M.  Aguilera.  Au 
débouché,  dans  la  cuvette  synclinale  du  Montmaur,  du  prolon- 
gement du  Dévoluy,  on  examine  Tachevétrement  des  fades 
«  Mollasse  rouge  »  et  «  Nagelfluh  »  de  rAquitanien.  Au-dessous 
on  trouve  le  Nummulitique  (Priabonien)  ;  les  dépôts  de  ce  ter- 
irain  présentent  en  Dévoluy  un  de  leurs  maxima  d'avancée 
vers  l'Ouest. 

M.  P.-J.  Itier,  qui  déjà  la  veille  avait  eu  Fobligeance  de 
mettre  une  voiture  à  la  disposition  du  groupe,  l'invitait  à 
visiter  l'après-midi,  au  ohAteau  de  Véras,  les  belles  séries  de  sa 
collection.  Les  Ammonites  oxfordiennes  du  voisinage  y  sont  par- 
ticulièrement bien  représentées  :  on  a  pu  en  visiter  un  gisement 
sous  la  conduite  de  M.  H.  Itier,  puis  on  s'est  assis  pour  un 
lunch,  dont  M"®  Itier  a  fait  gracieusement  les  honneurs;  M.  von 
Koenen  a  exprimé  la  gratitude  de  tous  pour  une  si  aimable 
réception. 


COMPTE-RENDU  DE  L'EXCURSION  DU  DIOIS 

par  M.  V.  PA<tllER. 

La  première  course  permit  d'observer  dans  la  cluse  du  Buech, 
en  amont  de  Sentes,  Tintercalation,  dans  le  Bari'éniien  inférieur, 
de  petites  lentilles  calcaires  à  Orbitolines  qui  ren fermaient 
en  outre  des  radioies  de  Cidaria  clunifera,  Goniopygua  delphi- 
nensis,  Niicleopygus   lloberti. 

Le  lendemain,  à  Montdus,  les  mamelons  dénudés  de  marnes 
valanginiennes  niontrèrc^nt  le  niveau  supérieur  du  Valanginien 


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1000  yin*  GCMfGRàS  OéOLOOIQUB 

admirant  dans  le  fond,  la  terminaison  S.  du  Yercors  et 
llmposanle  masse  du  Glandasse,  puis  dépassant  rapidement 
Luc  on  s^est  rendu  directement  au  Claps. 

Lundi  lo  Septembre.  —  Descente  de  la  vallée  de  la 
Drôme,  près  de  laquelle  on  a  vu  la  mine  de  smithsonite  de 
Menglon.  Après  avoir  traversé  Chfttillon,  les  congressites  ont 
accordé  un  rapide  examen  aux  gorges  des  Gas  ;  le  reste  de  la 
matinée  a  été  consacré  à  l'étude  de  la  colline  de  TAdoue  dans 
laquelle  la  zone  à  Hoplite»  anguUcostatus  de  THanterivien 
s'est  montrée  particulièrement  nette. 

Le  gisement  de  Chamaloc  a  été  ensuite  visité  :  les  couches 
fossilifères  y  représentent  le  Yalanginien  tout  à  fait  inférieur, 
et  contrairement  à  ce  qui  se  voit  au  col  de  Prémol,  c'est  le 
niveau  à  Oxynoticeras  qui   termine  la  série  fossilifère.' 


œMPTE-RENDU  DE  L'EXCURSION  DU  VALENTINOIS 

par  M.  «.  8ATN 

Réunie  le  mardi  matin  à  la  gare  de  Crestj  la  caravane  se 
rend  en  voiture  clans  la  vallée  de  la  Lize,  sous  la  direction 
de  M.  G.  Sayn.  La  journée  a  été  consacrée  à  Tintéressante 
coupe  de  Cobonne  ;  on  y  a  récolté  de  nombreux  Ammonitides 
du  Barrémien  inférieur  (calcaires  avec  glauconie  à  Pulchellia  et 
Crioceras)  et  du  Barrémien  supérieur  (couches  à  Heteroceras  : 
calcaires,  puis  marnes  à  fossiles  pyriteux). 

Après  le  déjeuner,  qu'un  propriét;iire  du  pays  avait  obli- 
geamment invité  à  prendre  chez  lui,  on  visite  la  fabrique 
de  billes  et  les  calcaires  qu'elle  exploite  :  ils  compi*ennent  à 
la  base  des  couches  à  Hoplites  anguUcostatus.  avec  déjà 
ceilaines  des  espèces  qu'on   avait  trouvées  dans  le  Barrémien. 

On  rentre  à  Crcst  assez  tôt  pour  monter  à  la  colline  de 
la  tour,  qui,  placée  aux  confins  des  Alpes  et  de  la  région 
rhodanienne,  olTre  un  très  instructif  panorama,  en  même 
temps  qu'elle  contient    un  gisement  miocène   classique. 

1^  soir,   le  banquet  de    clôture,   oilert  au  nom   du  Comité, 


W.    KILIAN  lOOI 


fournit  à  M.  von  Kœnen  et  à  M.  Sayn,  l'occasion  de  se 
féliciter  une  fois  de  plus  de  ces  quelques  journées,  également 
profitables  aux  géologues  étrangers  et  à   coux  de  la  région. 


COMPTE-RENDU    DE    L'EXCURSION 
DANS  LA  MONTAGNE  DE  LURE  ET  APT 

par   M.  W.    KILIAN 

Le  rendez-vous  des  Congressistes  inscrits  pour  cette  excur- 
sion était  fixé  à  Grenoble  pour  le  ii  septembre.  Sur  les  aS 
géologues  qui  ont  pris  part  à  la  course,  un  assez  grand  nombre 
venant  d'autres  excursions  ne  rejoignirent  néanmoins  la  cara- 
vane  que  le  IQ   septembre  à  Sisteron. 

La  journée  du  ii  septembre,  à  Grenoble,  fut  consacrée  à  la 
visite  des  Collections  de  la  Faculté  des  sciences,  du  Muséum 
d'histoire  naturelle,  dont  le  conservateur  M,  Rérolle  avait  fait 
reclasser  spécialement  les  collections  géologiques  et  minéralo- 
giques  en  vue  de  la  visite  des  congressistes,  enfin  à  l'examen 
des  belles  séries  de  fossiles  de  notre  confrère  AI.  Gevrey. 
dont  plusieurs  de  nos  invités  [)urent  apprécier  la  courtoisie  et 
aimable  hospitalité.  Un  vin  d'honneur  avait  été  gracieusement 
préparé  par  la  municipalité   de  Grenoble. 

Le  la  septembre  la  caravane  se  trouve  au  complet  à  Sisteron, 
où  un  banquet,  réunissant  25  convives,  se  termina  par  une  série 
d'allocutions  de  MM.  Kilian.  Prof,  von  Koenen  (de  Goettingue)  et 
Steinmann  (de  Fribourg).  M.  von  Koenen  remercia  en  termes 
«éloquents  la  Ville  de  Grenoble,  son  Université  et  sa  Muni- 
cipalité de  l'accueil  fait  aux  membres  du  Congrès.  Une  petite 
collection  de  vues  pliotograpliiquos  de  la  Montagne  de  Lure, 
exécutées  d'après  les  remarquables  clichés  de  M.  Si- Marcel- 
Mysséric^  de  Sisteron,  fut  remise  ensuite  à  chacun  des  membres 
<3e  Texcursion. 

Du  ri  au  17  septembre,  Titincraire  annoncé  dans  le  Livret- 
Ouide  fut  exactement  réalisé;  grâce  au  dévouement  bien  connu 
de  M,   G.  Tardieu,  de  Sisteron,  qui  avait  bien  voulu  surveiller 


^-*?  «Sf^f""^ 


lood  vnr  cxnwmÈB  c^locoqoe 

les  préparatifs  matériels  de  la  course,  ce  petit  voyage  s^effectna 
dans  d*excellentes  conditions. 

Des  fouilles  préalablement  faites  aux  frais  dn  Comité 
d^organisation  du  Congrès»  et  par  les  soins  de  M.  Pie^  Condoe- 
teur  des  Ponts  et  Chaussées  à  St-Étienne<ie8-Orgnes,  mis  i 
notre  disposition  par  M.  Zùrcher^  Ingénieur  en  chef,  à 
Morteyron  et  Combe-Petite,  au  sommet  de  la  chaîne  de  Lure, 
assurèrent  à  tous  une  belle  et  abondante  récolte  de  foesiles 
barrémiens* 

La  transformation  latérale  de  TAptien  inférieur,  de  fades 
vaseux,  en  calcaires  de  faciès  zoogène  (Urgonien),  à  Mathenmia 
Toucasia  et  CaprirUnées  (Simiane),  les  nombreux  gisements 
de  fossiles,  la  structure  de  la  chaîne  de  Lure,  les  appareils 
fluvio-glaciaires  et  même  les  détails  géographiques  de  la  région 
ont  sensiblement  intéressé  les  excursionnistes. 

Cette  première  partie  se  termina  à  Cayaillon  (Bouches-du- 
Rhône)  où  des  toast  de  MM.  KiUan,  Prof.  Frech  (de  Breslan), 
Prof.  Balizer  (de  Berne)  et  Herm.  GoU  (de  Lausanne),  furent 
joyeusement  arrosés  de  Champagne. 


COMPTE-RENDU  DE  L'EXCURSION  A  ORGON, 
CHATEAUNEUF-DURHONE 

par  M.  T.  PAQUIER 

M.  le  professeur  Leenhardt,  qui  devait  conduire  les  excur- 
sionnistes au  Mont  Venteux  et  à  Orgon,  ayant  malheureusement 
été  empêché  de  prendre  la  direction  de  cette  course,  M.  F. 
Paquier  guida  les  congressistes  à  Orgon  et  à  Châteauneuf-du- 
Rhône,  où  ils  purent  étudier  FUrgonien  et  les  Rudistes  qu'il 
contient. 

Plusieurs  membres  de  cette  excursion  revinrent  séjourner  à 
Grenoble,  à  la  suite  de  cette  excurion,  pour  se  livrer,  dans  le 
Laboratoire  de  la  Faculté  des  Sciences,  à  la  détermination  de 
leurs  nombreuses  trouvailles. 


SEPTIÈME    PARTIE 


LEXIQUE     PÉTROGRAPHTQIJE 


PRÉPARÉ   PAR 


M.   F.   LOEwiiirsoiir-LESsnr« 


RT 


publié  avec  le  concours  de  divers  pctrog^aphes, 

sous  les  auspices  de  la  Commission  Internationale  de  Pétrographie 

du  \in*  Congrès  Géologique  International. 


AVANT-PROPOS 


DES   ÉPRRUVES   ENVOYÉES   KN    I9OO  PAR    LE   COMITK   d'oRGAXISATIOX  DU  CONGRÈS, 
AUX   MEMBRES  DE    LA   COMMISSION    INTERNATIONALE 


Paris,  le    i'*'^  Juin    1900. 

Ces  pages  ont  été  imprimées  en  conformité  du  vote  de  la 
Commission  internationale  de  nomenclature  des  roches  (i)  nom- 
mée successivement  à  Zurich  et  à  Saint-Pétei'sbourg  par  le 
Congrès  géologique  international,  et  réunie  à  Paris,  en  octobre 
1899,   sous   la  présidence   de    M.  Michel-Lévy. 

En  présence  de  la  difliculté  de  trouver  actuellement  une 
base  commune»  d'entente  pour  l'un ilicat ion  de»,  la  nomenclature 
pétrographique,  cette  commission  a  exprimé  le  vœu,  pour  éviter 
les  synonymies  et  contribuer  à  la  précision  des  définitions, 
que  le  prochain  congrès  publiât  un  Lexique  pétro graphique 
international  dans  le  genre  de  celui  de  M.  Lœwinson-Lessing, 
ou  plutôt  une  réédition,  mise  à  jour,  de   celui-ci  (q). 

IjC  Comité  d'organisation  du  Congrès  de  Paris  a  déféré  à 
ce  vœu,  en  préparant,  avec  l'autorisation  de  l'auteur,  une 
nouvelle  édition  du  Lexique  Pétrographique  de  M.  Lœwinson- 
Lessing.  Il  a  rhonneur  d'ollrir  les  épreuves  préliminaires,  dès 
à  présent,  avant  l'ouverture  du  Congrès,  aux  Membres  de  la 
Commission  internationale  de  Nomenclature,  et  aux  Pétrogra- 
phes,  inscrits  comme  devant  prendre  part  à  ce  Congrès,  dans 
l'espérance   de   faciliter  l'œuvre  de   leur  assemblée. 

Le  Congrès  international,  réuni  en  séance  à  Paris,  sera 
appelé  à  décider  l'insertion   de  ce   Lexique,  dans  le  volume  de 

(1)  Cette  Commission  était  constituée  comme  suit:  Allemagne :iMM.  Kocb,  Rosen- 
bui>cb,  Ziricel  ;  Autrictie-tiongrie  :  MM.  BecJce,  Doeltei-,  Tscbermalc;  BelRiqu**  : 
MM.  A.  Kenard,  de  iaVailée- Poussin  ;  Brésil  :  M.  Hussali  ;  Espagne:  MM.  Mac 
Pherson,  Calderon:  États  Unis:  MM.  W.  Cross,  van  iiise,  Iddings  :  France: 
MM.  Barrois,  Fouqué,  Lacroix,  Michel-I<.évy  ;  Grande-Bretagne:  Sir  A.  GeilviP, 
MM.  Judd,  Teali;  Itaiie:  MM.  Cossa,  Mattirolo,  Sabatini,  Struver  ;  Mexique: 
M.  Barceoa  ;  Pays-Bas:  .\IM.  Behrens,  Wichmann,  l.orié;  Portugal  :  M.  Ben  Saude; 
Roumanie:  M.  Mrazeic:  Hussie  :  MM.  Karpinslcy,  de  Khrousuhow,  Lœwinson- 
Liessioff,  Lagorio,  Ramsay,  Sederbolin  ;  Suède  et  îSorwège  :  MM.  Brôgger,  Reuscii, 
Tôrnebohm;  Serbie:  M.  Zujovic  ;  Suisse:  MM.  Duparc,  Golli<^z,  Grubenmann, 
Schmidt. 

(2)  Petrographisches  Lexikon^  zusammengestellt  von  F.  Lœwinson-Lessing, 
Professor  der  Minéralogie  und  Géologie  an  der  Universitât  Jurjew  (Dorpal). 
I  TheU,  1893;  II  Theii,  1894  ;  Supplément,  1898.  Jurjew,  Druck  von  C.  Mattiesen. 


lootf 

son  compte-renda  officiel.  Il  aura  à  Btataei-  sur  lu  convi-nuni;!- 
de  son  impression  intégfUe  ott  partielle,  eoit  en  le  L'uiii|>l(^Uint 
pour  divers  pays,  soit  ea  le  limitant  plus  strieU'inciit  aux 
définitions  des  roches. 

Ces  épreuves  préliminaires,  sur  papier  teinté,  luiiiiiortent 
des  pa^es  vides,  intercalées;  elles  sont  di-stmécs  k  recevoir 
les  annotations  des  pétrographes  qiii  jugeraient  des  abservations 
désirables,  on  qui  voudraient  fournir  des  docuDienta  coni{il<5iiicn- 
taires  concernant  leurs  pays  respectifs.  Le  Hci-rétai  it-  génénil  du 
Comité  d'organisation  centralisera  toutes  les  épreuves  corrigées 
qui  lui  seront  retournées  par  les  pétrograplics,  et  les  tniiisniet- 
tra,  lors  de  l'oaTerture  du  Congrès,  au  Président  de  la  sectitm 
de  Lithologie.  Ainsi,  les  congressistes  pourront  mieux  »ppré€àm 
la  mise  au  point  du  Lexique  et  l'opportunité  possible  d«  sa 
révisiop,  avant  l'insertion  dans  les  Comptes-Rendns  da  Congrès, 

Le  présent  travail  est  l'œuvre  personnelle  de  M.  F.  LœwinsoB- 
Lessing,  professeur  de  minéralogie  à  l'Université  de  looriew. 
La  traduction  fi-ançaise  eo  a  été  faite  par  le  Secrétaire-Général  du 
Comité  d'oi^anisatîon  du  VHI*  Congrès  ;  it  a  en  outre,  confotBié- 
ment  au  vote  de  la  Commission  internationale,  fait  suivre  les 
noms  des  roches,  du  nom  de  l'auteur  et  de  la  date  d'émiaùoOi 
suivant  l'usage  courant  des  naturalistes. 

Pour  le  Comité  d^)rgRntwtioD   dn  Coagrta: 
Le  Préiidmt  du  ComiU,  Men^rt  île  l'InêlitM  :  Albert  Gadmt. 
Le  Secrétaire  général  :  OiarlM  Bahrou. 


Les  épreuves  françaises  du  Lexique  Pétrograpbique,  annoncées 
dans  l'Avant-Propos  précédent,  furent  tirées  k  cent  exemplaires 
et  distribuées  avant  l'ouverture  du  Congrès  de  Paris,  aux 
Membres  de  la  Commission  internationale  de  nomenclature 
des  roehes  et  aux  Pétrographes,   membres  du  VIII'  congrès. 

Le  Congrès  dans  sa  séance  du  a5  août  (voir  p.  i^,  du 
présent  volume)  décida,  sur  l'avis  unanime  des  membres  de 
la  Section  de  minéralogie  et  de  pétrographie  (voir  séance  du 
17  août.  p.  1^3),  que  le  Lexique  Pétrograpbique,  dont  les 
épreuves  lui  étaient  soumises,  serait  inséi'é  dans  les  Comptes- 
Rendus  de  la  session.  Il  chargea  M.  Barrois  de  solliciter  les 
observations  des  pétrographes,  et  MM.  Lœwin  son -Leasing  et 
Bairois  de  i-entraliser  toutes  les  annotations  qui  seraient 
udi-ossés  |>ar  les  membre»  delà  coniuiission  jusqu'au  i"' avril  1901. 


LfiXIQUB  PÉTROGRAPUIQUE  lOO^ 

Il  vota  que  l'impression  du  Lexique,  révisé  par  les  membres 
du  Congrès,  serait  mise  en  train  à  cette  époque,  et  que 
l'œuvre  de  M.  Ixxîwinson-Lessing  paraîtrait  ainsi,  en  français, 
sous  les  auspices  du  Congrès  géologique    international. 

Trente  épreuves  du  Lexique  Pétrographique  ont  été  retournées 
au  Secrétaire  général  du  congrès,  avec  des  annotations,  par  les 
savants  dont  les  noms  suivent  :  MM.  F.  Adams,  Baidacci» 
Ch.  Barrois,  Barvir,  Colien,  Grenville  Cote,  Whitman  Cross, 
Doelter,  Harker,  Iddings,  Karpinsky,  A.  Lacroix.  Mattirolo, 
Milch,  Novarese,  Osann,  Pirsson,  W.  Ramsay,  llulley,  Sabatini, 
Spurr,  Stella,  H.  ïeall,  Turner,  Wasliington,  Wichmann, 
Zaccagna,  Zezi,  Zujovic.  Enfin  M.  Lœwinson-Lessing  a  de 
nouveau  enrichi  son  ouvrage  d'un  certain  nombre  de  définitions 
nouvelles. 

Le  Secrétaire  général  s'est  ainsi  trouvé  en  mesure  de 
remettre  à  l'imprimeur  les  épreuves  corrigées  du  Lexique  à 
la  date  du  i*""  mai  1901.  Il  a  cru  devoir  prendre  la  responsa- 
bilité d'un  certain  nombre  de  suppressions,  demandées  à 
divers  titres,  par  des  membres  de  la  commission,  et  aussi 
celle  du  choix  entre  les  diverses  définitions,  parfois  envoyées, 
pour  un  même  mot.  Grâce  au  concours  des  pétrographes  précités, 
le  Lexique  de  M.  Lœwinson-Lessing  s'est  augmenté  d'un  assez 
grand  nombre  d'expressions,  tirées  notamment  des  langues 
anglaise,  italienne  et  française  ;  et  cette  édition  française 
constitue  plutôt  une  seconde  édition  qu  une  simple  traduction 
de  l'œuvre  originale  de  notre  confrère. 

Le  Secrétaire  général  du  viii«  Congrès^ 

Ch.  B.vmiois. 
Paris  I"  Mai  lyoï. 


ABREVIATIONS  BIBLIOGRAPHIQUES 

EMPLOYÉES     DANS     LE     LEXIQUE     PÉTROGRAPHIQUE 

A.  B.  —A.  Brongniart  :  Essai  d'une  classilication   niinéralogique  des 

roches  mélangées,  Journal  des  mines  n**  199,  vol.  xxxiv, 
i8i3.  —  Classitication  et  caractères  minéralogiques  des 
roches  homogènes  et  hétérogènes.  Paris  1827. 

A.  C  —  L(i'win.son'L('ssinf(:  Kl udes  de  pétrographie  générale.  —  Arbeil. 

Saint-I*etersburg.  naturf.  (tes.  i8<)8,  xxvi,  11"  5. 


A. 

D. 

.  M. 

A. 

I. 

Am.  i 

ï. 

B. 

C 

B. 

C. 

F. 

B. 

S. 

G. 

B. 

S. 

M. 

c. 

F. 

P. 

C. 

F. 

C. 

G. 

C. 

L. 

C. 

N. 

C. 

O. 

1008  vin*  GONGRÂS  oéOLOGIQUB 


Anaaies  des  Mines.  Paris. 

A.  Inoatranzeff  :  Studien  (kber  die  metamorphosirten  Gesteine 
im  Crouv.  Olonetz  1879. 

The  American  Journal  of  Science  and  Arts. 

B.  von  Coita  :  Die  Gesteinlehre,  ia6a,  a*  édii. 
Balletin  de  la  carte  géologique  de  France. 
Balletia  de  la  Société  géologique  de  France. 
Balletin  de  la  Société  minéralogique  de  France. 

Comité  français  de  Pétrographie   pour   la  nomenclature  des 

roches  éruptives  1900  (page  a46  du  présent  volume). 
F,  Senft  :  Classiiication  und  Beschreibung  der  Felsarten,  1867. 

C.  GÛmbel  :  Grundriss  der  Géologie,  1886. 
lAEwinson-Lesêing  :   Die  Gesteine,  in  Brockaus  und  Efron*s 

Conversations  Lexikon,  xviii,  1898. 
C.  yaamann  :  Lehrbuch  der  Geognosie,  18(9. 
P.  Cordier  :  Mémoire  sur  les  substances  minérales,  dites  en 

masse,   qui   entrent  dans    la    composition  minéralogique 

des  roches  volcaniques  de  tous  les  âges.  Journal  des  mines 

1816,  XV,  a59.-Aim.  Ch.  Phys.  1816,  m.  iSâ.  —  Cordier-d'Or- 

bigny.  Description  des  Roches.  Paris,  1868. 
E,  Henevier  :  Classification  pétrogénique,  i88a. 
Comptes-rendus   hebdomadaires    des  séances  de  TAcadémie 

des  Sciences,  Paris. 
/.  Darocher  :  Essai  de  Pétrologie  comparée,  Ann.  des  Mines, 

Paris,  1857. 
>  Dolomieu  de  la  Metterie  :  Recherches  microscopiques  sur  les 

roches  réduites  en  poudre  grossière.  Journal  de  physique 

1794,  xuv,  198. 

E.  Kalkowaky  :  Eiemente  der  Lithologie,  1886. 

A.  9on  Lasaulx  :  Eiemente  der  Pétrographie,  1875. 

F,  Zirkel  :  Lehrbuch     der    Pétrographie,    i"*    édition    1866, 
a'  édition  1893. 

Geological  Magazine,  publié  par  H.  Woodward. 

Ha&j-  :  Traité  do  Minéralogie  iv,  a*  édil.  1822. 

Jahrbuch  der  K.  K.  geologischen  Reichsanstait.  Wien. 

A',  von  Leonhard  :  Charakteristik  der  Felsarten,  1823. 

H,  Roscnbuftch  :  Mikroskopische  Physiographie  der  Mineralien 

und  Gesteine  ;  i"  édit  i873  ;  2'  1887  ;  3«  1896;  Eiemente  der 

Gesleinslehre  ;  i"  édit.  1898  ;  2-  1901. 
Fouquê  et  Micht'l-Lévjr  :  Minéralogie  Micmgraphiqiie  1879. 
Neues  Jahrbuch  fur  Minéralogie,  Géologie  un<i  Palaeontologie. 
().  Lauf^  :  Versueli   einer  Ordnung   <ler   Eruptivgesteine  nach 

ilireni  eheniisehen  liestande.  T.  M.  P.  M.  1891,  xii. 
Pinkerlon  :  Petralogy  181 1,  Londres,  vol.  i,  11. 
//.  Teall  :  British  Petrography  1888. 

The  Quartcrly  Journal  of  the  Geological  Society  of  London. 
A.    Tôrnehohm  :    Die    wiehtigereu    Diabas-und   Gabbroarten 

Schwcdens.  N.  J.  1877,  p.  208. 
Tscherniak's    niineralogische    und     petrographische    Mitthei- 

luiigen. 


C. 

p. 

c. 

R. 

D. 

D. 

M. 

E. 

L. 

E. 

P. 

F. 

Z. 

G. 

M. 

H. 

J. 

G.  R. 

K 

L. 

M. 

G. 

M. 

M. 

N. 

J. 

0. 

L. 

P. 

V. 

T. 

Q 

J.  L. 

T. 

T.: 

M. P. M 

I 

I 

I 

t 

i 


LRXIQUE   PÉTROGRAPHIQUR  tCX)0 

W.  C.  B.  —  W.  C,    Brôgger  :  Die   niineralien   dep   Syenitpegiùatitgânge 

der  sûdnorwegischen  Augit-and  Nephelinsyenile,  Z.  f.  Kryst. 
1890.  —  Die  Eruptivgesleine  der  Kristiania-Gebietes  :  I  Dio 
Gesteine  der  Grorudit-Tinguait  Série  1894  ;  II.  Die  Eruptions 
folge  der  triadischeu  Eruptivgesleine  bei  Predazzo  in- 
Sûd-Tyrol  1895  ;  III.  Das  Ganggefolge  des  Laurdalits  1898. 

Z.  D.  G.     —  Zeitschriflderdeutschen  geologisehenGesellschaft. 

Z.  P.  K.     —  Zeitschrift  fur  Krystallographie  und  Minéralogie,  publié  par 

P.  Groth. 


A 


A.\sBY-DiABAS ,  Tôrnebohm,  1877.  —  Diabase  à  olivine , 
dépourvue  de  chlorite  ;  elle  renferme  labrador,  augite , 
olivine,  ilménite,  biotite,  apatite.  (K.  Svensk.  Vetensk.  Akad. 
Forhandl.,  xiv,   n»   i3). 

Abkûhlungsdifferkntiation,  Lœwinson-Lessing,  1898.  — IJqua- 
tion  qui  se  produit  dans  les  magmas  en  fusion,  pendant  leui* 
mouvement  ascensionnel,  ou  après  leur  intrusion  dans  les 
tissures,  laccolites,  etc.,  antérieurement  au  moment  des  indi- 
vidualisations cristallines  =:  Ascensions-Did'.,  Anabantischt^ 
Diff.,  Laccolithische  Diiferentiation.  (AciditatsCoeflicient,p.i89). 

Abrasion.  —  Action  destructive  exercée  par  la  mer,  enva- 
hissant peu  à  peu  une  côte,  sujette  à  un  affaissement 
plus  ou  moins  continu  ;  cette  abi*asiou  crée  une  plaine 
de  dénuda  tion  marine. 

Absarokites,  Iddings,  1895.  r—  Membres  basiques  d'une  série 
de  rcKîhes  basaltoïdes,  en  filons  ou  en  coulées,  tantôt  porphy- 
riques,  aphanitiques  ou  phancrocristallines.  La  masse  fon- 
damentale varie  de  l'état  vitreux  à  Tétat  presque  phanéro- 
eristallin.  Les  cristiiux  porphyriques  d'olivine  et  d'augite 
sont  nombreux,  ceux  de  feldspath  manquent.  La  masse 
fondamentale  renferme  orthose,  leucite,  augite,  olivine, 
magnétite,  apatite.  Ces  roches  constituent  une  série  avec 
les  Shoshonites  et  les  Banakites  ;  elles  appartiennent  au 
groupe  des  Tephrites,  Basanites.    (Journ.  of.  GeoL,  m,  p.  935). 

Absonderung. —  Divisions  naturelles  déterminées  dans  les  l'oches 
par  des  systèmes  réguliers  de  fissures  (soit  [)ar  suite  de 
retrait  lors  de  la  consolidation,  ou  de  dessiccation). 


Oi. 


lOIO  VIII«  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE  ABY 

Abyssale  (aire).  —  Aire  profonde  des  nappes  océaniques 
(au  dessous  de  5oo°*),  à  température  très  froide  et  cons- 
tante au   dessous  de  1800  m. 

Abyssiques  (roches)  Brôgger  =  Roches  de  profondeur. 

Accessoires  (éléments).  —  Eléments  dont  la  présence  n'est  pas 
essentielle  pour  caractériser  une  roche,  et  dont  l'absence 
ne  modifie  pas  le  nom  systématique  assigné   à  la   roche. 

AccRETiONs,  Johnston-LaviSj  1894.  —  Produits  concrétionnaires 
formés  aux  dépens  de  solutions,  par  dépôt  graduel  autour 
d'un  noyau  (oolites)  ou  sur  une  surface  (amygdales).  Pour 
cet  auteur,  les  concrétions  proprement  dites  seraient  des 
agglomérats  formés  mécaniquement  autour  d'un  noyau  cen- 
tral.   (Scient.  Trans.  Roy.  Dublin  Soc,  v,  sér.  11,  p.  276). 

AcHONDRiT,  Cohen,  —  Météorite  pieiTCUse,  pauvre  en  fer, 
caractérisée  par  l'absence  de   chondres  =  Polyédrite. 

Acides  (roches).  —  Roches  dont  la  teneur  en  silice  est  supé- 
rieure à  celle  des  feldspaths  acides,  orthose  (65  à  66  '•/r), 
ou  albite  (68  à  69  "/o). 

Acidité,  p.  Cotta,  1864.  —  Désignation  d'ensemble  employée  par 
von  Cotta  pour  les  roches  éiniptives  acides,  c'est-à-dire  celles 
qui   sont  riches   en   silice  (N.   J.,  p.  824). 

Acidité  (Coefficient  d')  =  Aciditaets  (^coefficient,  Lœwinson- 
Lessing,  1897.  —  Nombre  canictéiistique  des  diverses  roches 
éruptives,  et  que  l'on  déduit  de  leurs  proportions  molé- 
culaires. Ou  l'obtienl  en  divisant  le  uouibre  d'atomes  d'oxygèue 
contenus  ilans  les  oxydes,  par  le  iiouil)re  d'atomes  d'oxygène 
combinés  dans   la  silice  =  Silicatstule.  (P.  G.). 

Actixolitk-Magnetite  slate,  W.  Baile}^,  1893.  —  Schistes 
amphiboliques  avec  Tx)  à  90  '/o  de  magnétite.  (Am.  journ., 
xLvi,  p.  176). 

AcTixoLiTE  slate  =   Scliistc  actinolilique. 

Adamellite,  Cathrein,  i8<)o.  —  Variété  de  Tonalité  du  Monte 
Adamello,  composée  essentiellement  de  feldspaths  monocli- 
nique et  tnclinique,  quarz,  nmscovite,  et  un  peu  de  biotite. 
Terme  de  [>assage  du  granité  à  la  diorite  considéré  par 
Gathrein  comme  un  Biotithorn})lende-granit  riche  en  pla- 
gioclase.  Brôgger  désigne  ainsi  les  monzonites  quai'zifèi'es 
acides,  c'est-à-ilire  des  granités  à  ortliose  et  plagioclase, 
roches  de  la  l'aniilie  intermédiaire,  introduite  par  lui, 
entre  celle  des  granités  vrais  (R.  à  ortliose),  et  celles  des 
diorites  quartzifères  (H.  à  j>IagiocIase)  ^=  Plagioklasgranit, 
Pyroxengranit,     Quarzuioiizonit    (Calhrein  :  N . J.,  i,  73). 


ADD  LEXIQUE  PÉTROCRAPUIQUE  lOlI 

Additionstheorie.  —  Métamoriihisme  par  injection,  par  péné- 
tration. 

Adelogènes  (roches),  Haûy,  1822.  —  Roches  ai^gileuses,  consi- 
dérées comme  formées  crespèces  minérales  non  définissables. 
Ce  nom  est  actuellement  employé,  comme  synonyme  d*apha- 
nitique,  de  cryptomère,  etc.,  pom*  les  roches  dont  les 
éléments  composants  ne   se   distinguent  pas  à  l'œil   nu. 

Adergneiss,  Sederhobn,  1B99.  —  Gneiss,  micaschistes,  etc., 
déjà  décrits  par  Durocher,  injectés  par  un  lacis  si  serré 
de  filonnets  et  de  veinules  de  granité,  quon  n'en  peut 
plus  séparer  les  deux  roches  composantes.  (B.C.  g.  F.,6,  i33). 

Adern.  —  Fissures  et  fentes  des  minéraux  et  des  roches, 
remplies  de  substances  minérales.  Ces  produits  de  sécré- 
tion sont  dits  iiloniens,  quand  leur  masse  acquiert  des 
dimensions  plus  importantes  =  Trûmer,  Vein. 

AniAGNOSTiscHEs  (Struktur),  F,  Zirkel,  1893.  —  Structure 
des  roches  ciistallines,  dont  les  éléments  composants  ne 
sont  plus  distincts.   (Petrogr.,  i,  p.  454). 

Adinole,  Haussmanriy  1847.  —  Modilicatiou  de  contact  des 
schistes  au  voisinage  des  diabases  ;  roche  cornée,  com- 
pacte, à  aspect  de  silex,  de  coulem*  grise  ou  blanc-jaunâti*e, 
composée  essentiellement  de  quarz,  chlorite  et  albite.  Quand 
elle  a  une  structui*e  schisteuse,  on  l'appelle  Adinolschicfer. 
(Haussmann.  Minéralogie,  i,  604. 

Adlersteine.   —   Concrétion   de   liinonite   dans   le   grès. 

Adobe,  Russellj  1889.  —  Limon  cah^areux  brun-jaunâtre,  fin  et 
poreux,  formé  par  désagrégation  sur  place  d'ai*giles  schisteuses, 
ou  par  sédimentation  limnique  avec  apports  éoliens  (G.  M.). 

Adularprotogine.  —  Granité  (voyez  Protogingranite)  à  adulaii*e 
au  lieu  d'orthose. 

Aegirine-Ari-'vedsonitk-Phonolite,  Cross  et  Penrose,  i8t)4« 
(xvi,  Ann.  Rep.  U.  S.  geol.  surv.).  Voir   Phonolitc. 

Aegirine  (à),  Fouqué  et  Michel- Léi>j\  —  Qualilicatif  des  roclies 
microli tiques  i*enl'ermant  des  pliénocristaux  d'œgyrine  ;  se 
dit  aussi  des  roches  grenues  (syénites,  etc.),  contenant  le 
même  minéral. 

Akgirine-Augite  Syemte.  —  Voir  :  Syénite  à  aegirine  et  augite. 

Aegirinbostonit,  Rosenbuch,  189O.  —  Probalîlemenl  identique 
à  quarztinguaite,   ou  grorudite  (47'^)» 

Abgirinditroitscuiefer,  Brôgger.  —  Ditroite  à  œgirine  schis- 
teuse avec   structure   protoclastique   ([j.    11:2). 


AxmsiHfOTAiT,  LtmeinaonrLtttinfr,   liStyS  -—  Tingniiil.  (A.  C.Sti). 

AïoiHiMaEAHiT.  —  Voir  granité   :i   a-^iriiio. 

ABoatnnJOUTH  =  Urtite  à  ngiriae. 

.AoiBiNiQtns,  Foaqaé  et  Miekel-Lévj-.  —  Quiilitictttil'  de» 
roches  inicrolitîqaeft  (trachytos,  phoiiolilci').  ■■etitmaïutt  Aes 
microUtes  d'a^yrine. 

Akubimquabzkkiiatophts, £<Hp.-2.esx. .  ^GrDi-u<lil.(A.  C.,)i6). 

Axonuio-STXNrTB,  /.  F.  WilUams,  1890.  —  Syéiiites  jtymxé- 
lûqnes,  &  grahu  gros  on  fins,  dont  les  éIoiiieiiti>  colorés  sont 
l'i^prine  et  l'aagite  iqpuine.  (Ann.  Hep.  of.  ihe  geol  surverj-of 
Arkuifl^  tor,  1890,  1891). 

AiBOLiTX.  —  Tenue  tantdt  employé  comme  synonyme .  .de 
météorite,  tantAt  de  météorite  piarrease. 

Aiao-siDKBOLiTB.  —  Voir  Sidérolite  (Maskelyne). 

Abtnababalt,  Lemg,  1891.  —  Types  basaltiques  qui  contionBont 
5o  "/g  de  silice,  pins  de  chaux  que  d'alcalis,  et  puiBi 
ceox-ci,  pins  de    soude  qne  de  potasse. 

AoALiBiQDBS,  BrongiàoTl,  iSa^,  — Brongniait  nmnme  ainsi  les 
roches  qu'il  croyait  fonnées  par  dissolution  et  cristalliMtHRi 
(schistes  cristallins  ?) 

Aqents  hinéralisatecrs,  Slie  de  Beaunionl,    iH^j,   —    Corps 
émanations  volatiles  (Eau,  fluor,  L'Iiiare.  iicide  boi-iquc.  «te), 
qui,   sans  entrer    dans  la  constitution    iléQnitive   iU>s    miné- 
raux,   permettent   facilement    leur    i-i-istallisiilioii  :    elle    ne 
s'obtient    pas    sans    leur    «ide,    <]ui'i    ijui.'   soii.     ilu    i-ptilf. 
l'impuissance  où   Ton   se   trouve    aujourd'hui    à  préciser  le 
mécanisme  de  l'intervention    de  beaucoup    d'entre   eux.   D& 
nombreux  géologues  croient,  à  la  suite  de  MM.  Fonqné  eft. 
Miche I- Lé vy,    que    ces    corps     remplissent     un    rôle    d'on^ 
grande  iinpoi-tancu   dans  lu  cristallisation    de  roches  pluto" 
niennes,   et  notamment  dans  la    production  de  la  stmctur^" 
grenue,    granitique,    si    caractéristique   des    roches  de    pr»" 
fondeur.  (B.  S.  G.  F.,  1249). 

AaGLOHBRATLAVEN.   —  Voir   :   Brèches  ignées. 

AâOLOMSRATs.  —  Accumulalious  en  couches  plus  ou  moin^^ 
étendues,  de  roches  ou  débris  minéraux  non  cimentés  entr^^ 
eux.   I^s  tufs  en   fournissent  un   des  meilleurs  exemples. 

.\oNOSTOtiKN,  Lœwinson-Lessing,  1898.  —  Roches  dont  1^^ 
mode  d'origine  est  cncoi'e  incerUtiii,  comme  les  rochc^^^- 
schisto-cristallines  ai-chéennes ,  les  halleflints,  les  porphy-" 
itiïdes,   etc.  =  Aphanogènes.  (Acidilâts  Coefficient,  p.  a^S). 


AGR  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  lOl3 

Agrégats.  —  On  désigne  sous  ce  nom  la  disposition  de 
minéraux  groupés.  Dans  les  lames  minces,  la  polarisation 
d'agrégat  caractérise  un  ensemble  d'éléments  cristallins 
juxtaposés   sans   ordre. 

Agrégées  (roches),  Brongniari,  1827.  —  Nom  donné  par 
Brongniart  aux  roches  élastiques  =  Roches  élastiques, 
roches  clastogènes.   (J.  d.  M.,  xxxiv,  3i). 

AiGLiTE,  StanislaS'iMeiinier,  1882.  —  Météorites  du  type  de 
r Aigle.   (Méléor.  du  Muséum,  1882). 

AiLSYTE,  Heddle,  1897.  —  Microgranite  à  riebeckite  d'Ailsa 
Ci'aig,   Ecosse   =  Paisanite.  (ïrans.  Edin.   geol.  Soc,  vu,  265). 

Akerit,  Brôgger,  1890.  —  Syénite  augitique,  quai*zifère.  Roche 
cristalline,  grenue,  à  orlhose,  plagioelase  abondant,  mica 
noir  dominant,  augite  voisin  du  diopside  et  quartz.  (Z.  f. 
K.,  1890,  XVI,  p.  45). 

Akeritporphyr,   Rosenbuschy    1893.    —    Roche    de    la    famille 
des  Syenitporphyrs  alcalins,  décrite  par  Eakle.  (Am.i.,xu,  3i). 
Akmittrachyt.  —  Voir  :  Trachyte  à  akmite. 

-Aktinolithdiallagperidotit  ,  Saytzew,  1892.  —  Peridotite 
formée  d'olivine,  actinote,  diallage,  chlorite,  magnétite,  ser- 
pentine. Voir  :  Uralitgneiss. 

-^KTINOLITHENSTATITPERIDOTIT,      SoytzeW,      1892     :=       HaPzburgitC 

actinolitique.  (Mem.  com.  géol.,  1892,  xiu,  n»  i). 

Aktinolithperidotit  .  —  Variété  de  pikrite  à  amphibole 
(Homblendepikrite)  avec  hornblende  fibreuse. 

-Aktinolithperidotit  ,  Sqytzew,  i8()2.  —  Peridotite  formée 
d'olivine,  actinote,  antigorite  et  divers  autres.  Dépend  des 
Hornblendepikrites  ou  Cortlandites.  Voir   :   Uralitgneiss. 

-^KTiNOLiTHSCHiEFER.  —  Voir  *.  Schistc  actinolitique. 

-A.KTINOLITHSERPENTIN.  —  Aktinolithperidotit  transformée  en 
serpentine,  et  comprenant  des  agrégats  d'actinote  noyés 
dans  une  masse  serpentineuse. 
LABRADORiTE,  Seuft.  1867.  —  Roches  cristallines  composées 
(parmi  lesquelles  Senft  range  avec  Fitacolumite,  des  gneiss, 
des  micaschistes,  etc.),  dépourvues  de  labrador,  et  compre- 
nant un  feldspath  alcalin,  avec  beaucoup  de  quarz. 
LASKiTE,  Spurr^  1900.  —  Roclies  ignées  formées  de  feldspath 
alcalin  et  de  quarz,  avec  peu  ou  pas  d'autres  minéraux, 
il  comprend  à  la  fois  des  roches  holocristallines  et  leurs 
équivalents  chimiques  vitreux.  Leur  caractéristique  chi- 
mique est  leur  teneur  élevée  en  silice,  leur  pauvreté  en 
fer  et  en  chaux.   (Am.  geol.,  210)  =  Feldspathgreisen. 


10l4  Vllie  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE  AL  A 

Alaunstein.  —  Voir  :  Alunite. 

Albâtre.  —  Variété  de  gypse  saccharoïde  fin,  blanc  translucide. 

Albertite  (Albert-Kohle),  How^  1860.  —  Variété  d'asphalte, 
à  cassure  conchoidale,  noire,  imprégnant  les  schistes,  et  con- 
crétionnée  en  veines  dans  les  schistes  bitumineux  du  Culm 
d'Hillsborough   (Nouveau  Brunswick).  (Amer.  Journ.,  xxx,  78). 

Albitdiorit,  Lœwinson-Lessing,  1898.  —  Diorite  en  filon 
formée  d'hornblende,  de  plagioclase  (albite  prédominante), 
et  présentant  la  composition  chimique  d'un  magma  diabasique 
un  peu  acide,  riche  en  FeO.  pauvre  en  MgO.  (A.  C,  p.  384). 

Albite  phylladifère,  de  la  Vallée  Poussin  et  Renard^  i879-  — 
Variété  de  porphyroïde.   (Mém.  roches  plut,  de  TArdenne). 

Albitgneiss.  —  Gneiss  dont  le  feldspath  est  l'albite. 

Albitgranit.  —  Granité  sodique  à  albite  prédominant. 

Albitite,  Turner,  1896.  —  Roche  grenue  composée  essentielle- 
ment d'albite,  en  filons  dans  la  Sierra-Nevada  (Cal.).  (17**» 
Ann.  Rep.  U.  S.  geol.  Surv.,  728). 

Albitliparit,  Rosenbiisch,  1887.  —  Liparites  qui  contiennent, 
comme  cristaux  porphyroïdes,  de  l'albite  et  non  de  la  sani- 
dine  =  Natronliparit.   (p.  528). 

Albitophyre,  Coquand,  18.57.  —  PorphjTe  quarzifère  où  les 
cristaux  anciens  sont  de  l'albite  :  la  masse  fondamentale 
montre  de  nombreux  microlites  d'albite  et  quelques  micro- 
lites  d'orthose.  (Traité  des  roches,  78). 

Albitphyllite.  —  Variété  de  phyllade  feldspathique. 

Albitporphyrite,  John,  1900.  —  Porphyrites  quarzifères  com- 
posées d'albite  et  de  quarz  (J.  g.  R.  A.,  xllx,  56i). 

Albitporphyroïde.  —  Porpliyroïdes.  présentant  comme  cristaux 
j)orphyriques.  quarz  et  albite  abondante. 

Alritu:  sciiist.  /.  Wolff.  1891.  —  Schiste  métamorphique,  où 
l'albite  a  pins  naissance  comme  formation  secondaire,  aux 
dépens  d'éléments  élastiques.  (Bull.  Mus.  Gonip.  Zool.,  xvi,  173). 

Albohamt,  Becke,  i8<)().  —  Andésite  à  hypei'sthène,  riche  en 
chaux,  de  l'île  d'Alboran.  Pour  Lœwiuson-Lessing,  basalte  à 
hypersthène  sans  olivint».  (T.  M.  P.  M.,  xvin,  525,  xix,    177). 

Alcaliplètes  (roches).  Brog^g-er,  —  Roches  cristallines  riches 
en  alcalis. 

Alcali PTOCHE,  Lœunnson-Lessing,  1900.  —  Désignation  des 
roches  prescjue  <lé|>ourvues  (Talcalis,  |)ar  op|)osition  aux 
roches  alcaliplètt^s.  Kx.  :  Microgabbros  ultrabasiques.  (Nat. 
Petersb.,  xxx,  241). 


ALE  LBXIQUB   PÉTROGRAPHIQUB  10l5 

Aleutite,  Spurr^  igcx).  —  Variété  structurale  de  la  Belugite, 
avec  laquelle  elle  est  dans  les  mêmes  relations  que  Tandé- 
site  avec  la  diorite.  (Am.  geol.). 

Auos.  —  Grès  de  couleur  brun  sombre,  que  Ton  rencontre 
dans  les  plaines  sableuses,  formé  par  l'agglomération  des 
grains  de  quarz  par  substances  organiques  infiltrées  d'en 
haut,  et  limonite  =^  Ortstein. 

Alkaligranitit,  Rosenbusch,  1895.  —  Granitites  riches  en  alca- 
lis, dont  l'élément  coloré  est  un  amphibole  (ou  pyroxène) 
alcalin,  riebeckite,  arfvedsonite,  œgirine.  (1895,  p.  56). 

Alkalisyenitporphyr,  Rosenbusch.  1896.  —  Représentants 
porphyriques  filoniens  des  syénites  alcalines  ;  syénites  dont 
les  éléments  colorés  sont  amphibole  ou  pyroxène  alcalins. 
Les  éléments  principaux  sont  un  feldspath  perthitique  et 
une    hornblende  sodique  =  Bostonitporphyr.  (p.  4^5). 

Allalinit,  Rosenbusch,  1895.  —  Gabbros  saussuritisés,  formés 
de  smaragdite  et  saussurite  en  grands  individus  idiomorphes, 
et  qui  ont  conservé  leur  structure  initiale  malgré  leur 
complète  transformation  minéralogique.  Ils  se  distinguent, 
par  là  des  Flasergabbros  métamorphiques  (1895.  p.  SaS). 

Allalinitschiefer.  —  Schiste  amphibolique  à  zoîsite,  finement 
fibreux,  développé  aux  dépens  du  gabbro.  Voir  :  AUalinit. 

Allgovit,  g.  Winkler,  iSdq,  —  Roche  d'AUgau,  composée 
de  labrador  gris  sombre  ou  rouge,  augite,  fer  magnétique  ; 
(S.  J.,  641).  Gûmbel  la  regardait  comme  un  mélaphyre. 
Elle  comprend  des   porphy rites  augitiques  et  des  mélaphyres. 

Allogènes.  —  Voir  allothigènes. 

Alloite,  Cordier,  1816.  —  Tufs  volcaniques  blancs  et  jaunes, 
faiblement  cimentés  (du  type  des  tufs  ponceux). 

Allomorphes  =  Xénomorphcs. 

Allothigen,  Kalkoivsky»  1880.  —  Nom  donné  aux  éléments 
originels  des  roches,  nés  lors  de  la  cristallisation  de  la 
roche  même.  (N.  J.,  I.  p.  4). 

Allothimorph,  Milch,  1894.  — Nom  donné  aux  débris  rocheux, 
provenant  de  formations  anciennes,  et  qui  n'ont  pas  changé 
de  forme  dans  les  formations  élastiques  récentes  où  on  les 
trouve.  Le  même  nom  s'applique  aux  speudomorphoses 
minérales,  qui  se  trouvent  transportées  dans  une  roche 
élastique,  sans  changer  leur  forme  initiale.  Voir:  authiklastich. 

Allothi-stereomorph,  Milch,  i8<)4.  —  Roches  formées  de  débris 
transportés,   à  l'état    solide,    du  point  de   leur  genèse  à  un 


IOl6  VIUVOOIfGRàa  OéOLOOlQUB  AM|.|â 


autre  point  ;  leur  fonne  date  du  pcemier  giac^^i^,  jPAiiiÉ^''. 
transport,  et  non  dn  dorniery  où.  s^eal  opénéa  la  «dldiflpiilqii^ 
Ex.  :  sédiments  mécaniques,  ti^Ss.«yQir..:  ar<^iomilfp)i» ^ 

AuLOTRioMORPHv  /Za»«it&»9  1887  es  Xénmiarphes#  (M;  O.^^p.  t|> 

ALLin^ioN.  —  Dépôts  de  «terres,  saMes»  graviers^  galets,  elfSî»^ 
apportés  ^t  laissés  piuR  le  charriage  des  cpurs  d'emi.  ;  On  y 
exploite  For,  le  platine,  Fétain  et  di:viBrses  pierxes  précîisiiaes 
^minerais  d*allavions). 

Alhôite,  Rosenbuseh,  1887.   —  Roche  filonienne  anakipae  a» 
basaltQ  k  méHlite,  découverte  par  TOrnebohm  à  Alnd  dans 
la   syénite  elaeolitique.  (Mdililhbasalt  Mn  ^Inë^  Qe<dM^^(ii)ep»ij 
1.  SlodiL.  Fôrhandl,  i88a,  vi,  a4o.  —  RosenhmcK  M.  O.,  p.  âtiSy^ 

Alpenoranit,  Studer,  —  Granité  avec  talc  des  Alpe%rappdé 
(jra^te^protogine  par  Jurine.  (Geol.  der  Schweiz,  i,  aéo^ 

Ai^sBKcarf,  CheUas,  1893.  —  Roche  >  apliticpie  grise,  bnme  ou 
^ugei  en  filons  dans  le  graniiei  de  Melibo<HiSM  SçuTsi|^fi% 
natilère,  elle  présente  fréquemment  une  structure  poiphjFfi- 
qiii9,  etdes  luodiflcations  cataclastiques.  Ces  roches  jfoxmmkmt 
éU»  des  'Quarskeratophyrs  (porphyres  sodifères),  ti?te  pauims 
en  éléments  colorés.  (Notizbl.  d.  Ver.  f.  Erdkunde,  Darmstaill» 
IV  F.,  i3  R.,  1899). 

Altéhations  atsiospheriqubs.  —  Les  désagrégations  des  rodbes 
.produites  par  les  agents  atmosphériques,  donnent  sonveiilt 
naissance  à  des  néoformations  minérales. 

Alum-shale  =  Schiste  alunifère. 

Alunite,  Cordier,  1868.  —  Roche  imprégnée  par  le  sulfate 
double  d'alumine  et  de  potasse  =  Aluminit,  Alaunstein. 

Alvéolée  (structure)  ^  Maillée. 

Amas.  —  Disposition  de  certains  gîtes  miniers  =  Stock. 

Amausite  =  Granulite. 

Ambre.  —  Résine  fossile  jaune  ou  brun-rouge,  dure,  contenant 
3  à  5  %  d'acide  succinique  =   Bernstein. 

Amiantschiefer   ».  Schistes   actinolitiques. 

Amiatit,  O.  Langy  1891.  —  Type  proposé  par  O.  Lang,  dans 
son  système  chimique  des  roches  éruptives,  pour  les  roches 
à  prépondérance  alcaline,  où  la  quantité  de  la  potasse 
l'emporte  sur  celle  de  la  soude,  et  sur  celle  de  la  chaux. 
Le  rapport  de  Ca  O  :  Na^  O  :  K-  O  =  i,  i  :  i  :  i,  8. 
C'est  à  ce  type  qu'appartiennent  les  dacites,  les  trachytes. 
(T.  M.  P.  M.,  1891,  XII,  3,  p.  236), 


AMK)'  LBXIQUE   PÉTROGRAPHIQUB  tOI^ 

Amorphb;  —  Sans  stmctnre,  par  opposition  à  cristallin,  s'em- 
ploie pour  les  minéraux  et   les  roches. 

Ampelite,  Brongniart^  1807  =  (De  Ampelos,  vigne,  parce  que 
c'est  un  amendement  pour  cette  plante).  Schiste  argileux 
noir,  pénétré  de  substance  charbonneuse  et  imprégné  de 
pyrite  ferreuse  ;  passe  au  schiste  bitumineux.  (Traité  do 
miner,  i,  p*  56i).  =  Alaunschiefer,  O.  Erdmann,  i832.  Schiste 
alumineux,    Schiste  alunifère. 

Ampélitk  graphique,  (TOmalius  =  Zeichnenschiefer. 

Amphiboladinole.  —  Roche  microcristalline  formée  de  quarz 
et  plagioclase,  avec  un  peu  de  hornblende,  épidote,  fer 
magnétique.  Variété  de  schiste  métamorphique,  cornes  vertes. 

Amphiboladinolschiefer.  —  Roche  de  la  série  des  schistes 
amphiboliques,  gris-vert,  compacte  ou  à  grains  fins  ;  elle 
présente  de  fins  lits  alternants  de  schistes  sombres  à  amphi- 
bole et  épidote  vert,  avec  schistes  clairs  d'adinole  amphi- 
bolique   =  Felsitschiefer,   cornes  vertes. 

Ampbibolandesit  =  Voir  Andésite. 

Amphibolcontactgneiss,  Salomon,  1890.  —  Gneiss  à  amphi- 
bole, dont  la  genèse  et  les  caractères  sont  dus  au  métamor- 
phisme de  contact.  (Z.  d.  g.  G.,  1890,  p.  485). 

Amphibole  (a),  —  Voir  :  hornblende  (à). 

Amphiboleklogit.  —  Voir  :  Eclogite. 

Amphibole-ouachitite,  J.'F.  Williams,  —  Monchiquite  à 
amphibole  et  biotite,  sans  olivine(lgneous  rocks  of  Arkansas). 

Amphibole- PYROXENE  rock,  Turner,  1898).  —  Roche  grenue  à 
amphibole  pœcilitique,  dans  une  masse  fondamentale  formée 
de  grains  de  pyroxène  et  d'amphibole  avec  un  peu  de  pyr- 
rhotite.  (Am.  journ.  Se,  v,  423). 

Amphibolfels  -=  Hornblendite,aiîiphibololith,  roche  à  amphibole. 

Amphibolfoyait.  —  Voir  :  Foyaite. 

Amphibolgabbro,  Tarassenko,  —  Roche  finement  grenue,  à 
plagioclase,  diallage,  et  hornblende  primaire,  api)ai*tenant  à  la 
Gabbro-syenit- formation  du  S.  de  la   Russie  =-  Gahbrosyenit. 

Amphibolic-gaiibro,  Howitt.  ^879.  —  Uoolie  de  h\  série  des 
j>éridotites,  identi(jue  an  Scliillerfels.  et  formée  d'olivine, 
amphibole,  hyperstliène,  diallage.  (»t  un  peu  de  biotite. 
(Koyal  Society  of  Victoria,  Melbourn). 

Amphibolgranit  =  Granit(»  à  ampliibole. 

Ampiiibolgranitit,  Rosenbiisch,  1887.  —  Granité  à  biotite  avec 
amphibole  comme  élément  essentiel.  (M.  G.,  p.  Sa). 


1018     '  vm*   r.ONC.RÈS  r,ÉOI.OGI<]L'R 

AHPBiBOLOBCltsrBiN,  Seitft  =  Aitijjllibulil  (Senl't).  roches  à 
amphiboles,  grenoes,  porphj-riques  et  schisteases,  comprenant 
des  diorîtes,  porphyrites,  épidosites. 

AiiFBiBOLiQtTSfl,  Pouqtté  et  Michel~Lév)\  iB^Ç)-  —  Qnalillcatil' 
des  roches  microlitiquesi  (trachytes,  andésites,  etc.),  renfer- 
mant des  microliteB  d'amphibole. 

Ahphibolitb,  Brongniarl.  1H37.  —  Agrégat  grenu  ou  schistcus, 
d'hornblende  vert  foncé  ou  noire,  ou  d'actinote  vert  pftie 
Sons  ce  nom,  divers  auteurs  ont  compris  des  diabases.  des 
gabbros,  et  des  dioriteF<  modifiées,  des  schistes  à  quarz  ei 
hornblende,  jadis  appelés  Hornblendegesteine.  Le  servici 
de  la  carte  de  France  désigne, sous  ce  nom,  des  roche; 
schisto-cristallinee,  grenues,  à  amphibole,  plagioclase.  quarz. 
qui  se  distinguent  des  schisles  amphiboliques,  par  l'état  d< 
l'amphibole  et  la  richesse  en  feldspath  =  Gneiss  amphî 
boliqne. 

Ahfhibolitschiefkr  ^  Schistes  amphiboliques. 

Amphiboutischb  Schibfkr.  —  On  a  désigné  en  Allemagne,  sons 
ce  nom,  des  diabases  et  gabbros  modifiés  mécaniquement, 
schisteux,  fibrenz,  où  l'angite  et  le  diallage  sont  transformés 
en  hornblende  =:   FUserdiabase,  Flasei^abbro. 

Amphibolitserpentin,  KaUtowaky,  1886.  —  Schistes  à  amphi- 
bole actinolitiques,  06  l'amphibole  est  transformée  en  ser- 
pentine, et  qui  passent  ainsi  aux  serpentines.  (E.  L.,  p.  aog). 

Ampbibollihbusoit,  «an  Werveke,  1879.  —  Limbnrgite  riche 
en  hornblende.  (N.  J.,  p.  481)- 

AMPHiBOLMAGyETEiSENSTKiN  =  Fer  aimant  amphibolique. 

AhphiboloIdk  =  Diorite. 

Ampiiibololithe.  A.  Lacroix.  1895.  —  Groupe  de  i-oches  émp- 
tives  holoeristallines.  grenues,  essentiellement  formées 
d'amphibole  =  Hornblendite.  Amphibolite  part.,  Horblende- 
gestein  pari  (G    R.,  cxx,  N'  i3,  p.  ^Sa). 

Amphibololivixfels,  Becke.  iSSa.  —  Péridotite  formée  d'acti- 
note et  olivine,  avec  divers  éléments  accessoires.  Pour 
Hammer.  roche  de  la  série  des  gneiss.  Voir  :  Gortlandite 
(T.  M.  P.  M.,  IV,  p.  337). 

.\MPHiBOLORTnoPHOMTE.   P.  L{uaulx,   1875  =  Foyaite. 

AiiPHiuoi.oBTiiop)iYH.  Bosenbusck.  1885.  —  Porphyres  sans 
quarz.  con-espnndant  aux  trachytes  à  amphibole,  et  dont 
l'élément    ferro-magnésien    est  la   hornblende.    (M.  G.,6fl&). 

Amfiiiholpehidotit  ^  .\mphibolpikrit. 


AfêP  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  I01<) 

Ampuibolporphyr,  Stache  et  John,  1899.  —  Dioritporphyr 
filonien,  formé  de  cristaux  de  feldspath,  hornblende,  pyro- 
xène  monoeline,  biotite,  dans  une  masse  fondamentale 
holoeristalline,  principalement  feldspathique  et  quartzifèi'e. 
Rosenbusch  lui  donna  aussi  le  nom  de  Augildiorit-por- 
phyrit.  (1899,  p.  44o.  —  J.  K.  K.  g.  R.  A.,  1879,  xxix,  p.  i'i;). 

Abiphibolporphyrit  --=  llornblendeporphyrit. 

Amphibolpyroxenhornfels,  Ratn8aj%  1H94.  —  Roches  iine- 
ment  ^l'enues,  à  hornblende,  pyroxène,  feldspath,  parfois 
((uarz,  accessoii'ement  magnétite,  apatite,  oligiste  :  gisement 
au   contact    des     Neplielinsyenit.    (Fennia,  n,  2,  189^,  p.  62). 

Amphibolpyroxent,  Lœwinson- Lessing,  1900.  —  Roches  érup- 
tives  grenues  composées  de  pyroxène  et  d'amphiboles  en 
proportions  égales  ;  termes  de  passage  entre  les  pyroxé- 
nolites  et  les  amphibololites.  (Nat.  Petersb.,  xxx,  220). 

Amphibolsyenit  =  Syenite. 

Amphibolvogesit.  —  Roches  filoniennes  lamprophyriques,  for- 
mées essentiellement  d'orthose  et  d'hornblende.  Voir  :Vogesite. 

Amphigémte,  Cordier,  1868.  —  Roche  basaltique  à  éléments 
microscopiques  composés  d'augite,  de  leucite  (amphigène), 
de  labrador  et  d'ilménite,  avec  phénocristaux  de  leucite  = 
Leucotéphrite. 

Amphilogitschiefer,  Schafhàutl,  i84i.  —  Micaschiste  blanc- 
verdàtre,  finement  écailleux,  du  Zillerthal  (Tyrol).  (Ann.  d, 
Ghem.  u.  Pharm.,  i843,  xlvi,  p.  3*32,  335). 

Amphisylenschiefer.   =  Voir   Klebschiefer,    Argile    feuilletée. 

Amphogen,  Lœwinson-Lessing,  1893.  —  Roches  sédimentaires 
d'origine  semi-organique  et  semi-inorganique,  occupant  une 
place  interpiédiaire  entre  les  sédiments  organogènes  et 
anorganogènes,  telles  que  diverses  roches  calcaires  ou  sili- 
ceuses, boues  des  grandes  profondeurs,  etc.   (G.  L.). 

Amphoterer  GRAUKR  GNEISS.  Mûllei\  i85o. — Variétés  de  gneiss 
intermédiaii*es  (Mittelgneiss),  contenant  68-70  '7..  de  silice, 
k  Tépoque  où  on  établissait  une  distinction  nette  entre  les 
gneiss  acides  et  neutres,  les  rouges  et  les  gris.  (N.  J.,  p-  092). 

Amphoterit,  Tschermak,  .i883.  —  Météorites  pierix3uses,  com- 
posées essentiellement  de  bronzite  et  d'olivine.  (Sitz.  Bar. 
Wien.  Akad.,  1,  88,  p  363). 

Amphoterogen,  Lœudnson  Lessing-,  i8()8.  —  Sédiments  d'origine 
mixte,  résultant  du  mélange  de  dépôts  chimi(|ues  et  méca- 
niques. Ex.  :  Marne,   Lôss.  (A.  G.,  p.  245). 


loau  viir  coNr.nËs 

AMvr.nAi-AiRE,   Ilaiir.  i8aa  =  Mnndelsteinarti^. 

AMyr.DALEB.  —  Noyaux  nlliptiques.  ronds  ou  aplatis,  remplis 
dp  minéraux  crîsUillisés,  silice,  caicitc,  rhlorilp.  zéoliles.  et 
qui  occupent  les  pores  des  roches  bullenses  :=  Mandeln. 

AiiYr,r>Ai,oïnEa.  Brongniart.  i8i5.  —  Vieux  nom  déjà  employi' 
iwr  Cron&tedt  et  ■Wallerius  (Saxum  globalosum)  et  aeceptê 
par  Werner  :  il  est  devenu  caractéristique  d'une  stnielure.  On 
comprenait  sous  ces  noms  des  roches  érupUves  huileuses 
{por  pli  y  rites,  mélaphyres.  hasaltcs.  etc.).  dont  les  bulles 
i*ondes  ou  elliptique!;  sont  remplies  par  des  produits  conen^ 
lionnes  infiltrés.  II  y  a  donc  des  Basai  tmandelstein,  des 
Diahaemandelstein   =  Roches  suiygdalaires,   Mundelslein. 

Amygdai.oïde  (sTitrc-n'itE).  —  Stmcture  des  roches  éruptives 
poreuses,  dont  les  pores  sphériques  ou  ellipsoïdaux  sont 
remplis  de  produits  secondaires  d'infiltration,  géodiques 
^=  Amyjîdaloidisch. 

Amygdai.opbvr,  Jenzsch.  i8.t3.  —  Porphyrile  micacée  de 
Weissig,  elle  est  souvent  amypdalaire.  Parfois  employé 
comme    s^-nonynie  de    Mandelstciii.    (N,  J,  p.  386). 

Anabjuitischs  DiFFERBNTiATioit  ;=  Dïff.  due  au  refroidiasemenl. 

ANAGimnc,  Baûjr,  i8aa.  —  Conglomérat  à  petit*  éléments 
qnarxenx,   avec  ciment  schisteux,  micacé, 

AMAixmciTE,  C.  Gemmellaro,  i845  =  AnalcimfSels.  Basrite  deii  ' 
Hea     Cyclopes,    très   riche     en    analcime,     en    gros     nids 
visibles  à    l'œil  nn,    on    même    en    cristaux    discernables. 
(Atti  Aead.  Gioenia  di  Se.  nat.,  Catania,  3*  sér.,  ii,  i845). 

A>ALC[TK  -  BASAi.T,  Lindgren,  1890.  —  Roche  distincte  des 
Monchiquites  de  Rosenbusch,  en  ce  que  sa  base  incolore, 
d'apparence  vitrense,  est  de  l'analcime.  d'origine  primaire 
d'après  Pirsson.  C'est  donc  une  i-oche  basaltique  aoalc^ne 
aux  basaltes  à  leueite.  à  néphélîne,  à  mélilite.  Voir  : 
Analcitit.  (Lindgren,  Proc.  Calif.  Acad.  of  Science,  1890.  m,  p.  Si). 

ANAT.CITE-DIABASE,  Fa'irbanUs.  189.1.  —  Diabase  grenue,  en 
filon,  contenant  de  l'unalcime  ;  ce  minéral  s'y  est  sans 
doute  formé,  comme  dans  les  Augittesehenit,  aux  dépens 
de  la  néphélîne  =  Angit-Teschenit.  (Bull.  Départ,  of  Geol. 
Univ.  of  California.  1895,  1.  p.  373;  voir  aussi  :  Teall,  British 
Pelrography.  pi,  xxii,  flg.  1). 

Analcite-ti.vïI'aite,  Washington,  1898.  —  Variété  de  tinguaite 
à  analcime  primaire,  avec  néphélîne  et  relds]>aths  alcalins. 
(Am.  J.,vi,  i»:). 


I 


AN  A  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  lOSI 

Analcitite,  Pii^son,  1896.  —  Basalte  à  analcime  sans  olivine 
Fourchite.  (Journ.  ol'Geol.,iv,  n»  6,  p.  690). 

AxAMEsiT,  Leonhardj  i832.  —  Désignation  générale  de  la 
structure  des  b'asaltes  à  grains  lins.  Primitivement,  on 
définissait  les  anamésites  conmie  des  doiérites  (voir  ce 
mot),  dont  les  éléments  étaient  dillicilement  discernables  à 
l'œil  nu  ;  ils  sont  intermédiaires,  par  leur  grosseur,  entre 
ceux  des  doiérites  et  des  basaltes.    (Basallgebilde,  i83j). 

Ancienne  (série  éruptive)  —  Désignation  employée  pom»  dési- 
gner l'ensemble  des  roches  éruptives  an  té  tertiaires.  Syn. 
partim  :   paléovolcaniques  =  Alteruptive-gesteine. 

Andalousite  (à).  —  Qualificatif  des  roches  renlermant  TAn- 
dalousite  comme  élément  essentiel. 

Andalusitglimmerfels.  —  Cornéenne  à  gros  grains,  où  l'on 
distingue  à  l'œil  nu  T andalousite  et  le  mica. 

AxDALUsiTGRANULiT.  —  Leptynite  rouge  avec  grenat,  sillima- 
nite,  disthène,    andalousite. 

Andalusiïhornfels.  —  Cornéenne  riche  en  andalousite  de 
l'auréole  de  contact  des  scliistes,  près  le  granité. 

Andalusiithonschiefer.  —  Schiste  à  andalousite. 

Andendiorit,  a,  Steizner,  i885.  —  Diorite  augitique,  quarzi- 
fère,  récente.  (Beil.  zup  Geol.  der  Argentinischen  Republik,  1). 

Andengesteine,  Steizner,  i885.  —  Roches  éruptives  récentes  à 
habitus  granitique  et  dioritique.  Uexpi*ession  avait  été  aupa- 
i*avant  employée  par  Darwin,  concurremment  avec  celles  de 
granité  et  porphyre  des  Andes,  pour  des  roches,  réputées 
à  albite,  des  Cordillères.  (Beitr.  z.  Geol.  d.  Argent.  Republik, 
i,  p.  194.  —  Darwin  :  Voyage  ot'  the  Beagle,  m,  1846). 

Andengestein,  O,  Langy  1891.  —  type  de  ses  roches  à  pré- 
pondérance de    métaux  alcalins,   où  Na   <  Ca  >  K. 

Andengraniï,  Steizner,  i885.  —  Gi'anite  à  ampliibole  du  Chili, 
dont  le  feldspath  et  le  quarz  contiennent  à  la  l'ois  des  inclu- 
sions liquides  et  vitreuses.  Voir  :  Andengesteine.  (Beitràgc 
zur  Palaeont.  d.  Argentin.  RepubUk,  1,  i885). 

Andenporphy'r,  W.  Mitricke,  1891.  —  Porpliyre  quarzifère,  à 
aspect  de  liparite,  du  Chili.  (T.  M.  P.  M.,  1891,  xii,  p.  197;. 

Andésinite,  Turner,  1900.  —  Roche  éruptive  grenue,  composée 
presque  entièrement  d'andésine.  (J.  of  Geol.,  vni,  io5). 

Axdesitbasalt,  Bôrick}',  1878.  —  Basalte  à  néphéline  ou  à 
leucite,  plus  généralement  désigné  sous  le  nom  de  basanite. 
(Petrog.  Studien  a.  d.   Basai tgesteinen  Bohmens.   Arb.    d.   geol. 


lOiJ  VUI<  CONGHâS  GÉOLOGIQUE  AND 

Abih.  d.  LaDdesdurchforschiiRi;  Bôhmens,  ii,  1873).  —  On  4 
emploie  souvent  ce  nom,  avec  Diller.  pour  les  rochefl  inter-  i 
mêdiaire»  entre  les  andi^^ites  et  les  basaltes,  comme  les  j 
HDdésites  à  olivine,  les  liasalle!^  sans  olivine.  et  les  iabi-a-  ] 
dorites  des  auteurs  français. 

Andésite,  C  I<'.  P.,  i()oo,  —  Roche  11  slfuctui'e  microlilîqiie, 
composée  de  ('eldspat)is  calcosodiques,  oscillant  autour  de 
l'andésine,  avec  ou  sans  mica,  anipliiboles,  pyroxènes  ou 
olivine.  On  distingue  pai-mi  ces  roches  des  Ampbibol  — , 
Augit — ,  Biotit — ,  Kronzit — ,  HornJilende  —  ,  Hyperstlien 
ilacit.  suivant  ta  nature  de  l'élément  lerro-magnésien  domi- 
nant. Dans  la  nomcnclatui-e  de  Fouqué  et  Michel-Lt'-vy,  ces 
rochea  sont  dites  Andésites  à  augite,  Andésites  augiUqup9,elc.. 
suivant  que  l'élément  l'erro-magncsien  est  en  phénoci*istaux 
ou  en  microlitcs  =  AndesU.  L.  de  Buvh,  iSati.  Nom 
créé  par  L.  de  Buch.  ]>our  des  roches  trachytoldes  des 
Andes,  dont  le  l'eldspath  fut  Buccessivement  considôi-é 
comme  de  l'albite  et  comme  de  l'oligocluse.  (Po^-  Ann., 
XXXV,  i836,  p.  188);  il  a  été  redéûnï  par  Hoth.  en   i84)i. 

ANnESiTtiLÂSEH .  —  Teiuies  viti-eux  des  andésites,  cori'espondant 
aux  obsidiennes,  aux  pechsteins.  d'une  autiv  série  ^ 
Hyaloandésite,  Viti-oandésite . 

ANDKSiTitiUEs,  Foaqaé  et  Michel-Léo}\  1879.  —  Qualiflcatif 
des  roches  éruptîves  (iliabases.  diurites,  gabbros,  porphyH- 
les),  dont  le  feldspath  dominant  a]>piirtienl  à  la  série  acide 
oligoc  la  se-and  ési  ne . 

AxDEsiTODACiTE,  Lœwinson-Lessing,  1898,  —  Termes  de  passage 
entre  les  andésites  et  les  dacites.  Andésites  (parfois  voisines 
des  trachytes)  sans  cristaux  individualisés  de  quarz,  mais  à 
masse  fondamentale  acide  =  Dacitandesit,  Latit,  Quarz- 
Trachyt-Andesit.  (A.  C,  p.  36;,  382). 

Andesittracuyte,  —  Voir  :  Gauteit, 

Ankiboliti  soDicHE.  FranclU,  1U95.  —  Koches  métamorphiques 
a  amphibole  sodique  du  groupe  de  la  glaucophane  ou  de 
l'arfvedsonite,  plus  ou  moins  riches  en  épidotc  ou  en 
lawsonite,  avec  chlorite,  albite,  oligiste,  sphène,  rutile, 
calcite,  comme  éléments  accessoire  s  (Bull.  R.  com.  geol.  ital.,  195). 

Angrit.  —  Météoi'ite.  dépourvue  de  chondres,  et  formée 
d'augite,  avec   olivine  accessoire. 

Anhrdral,  Pirsson,  1896.  —  Qualificatif  des  minéraux  cons 
tituants  des  roches  quand  ils  ne  sont  pas  limités  par  des 
contours  cristal lograpluques.  (Amer,  joum.,  i,p.  i5o). 


AN  H  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUB  1033 

Anhedron,  Pirsson,  1896.  —  Corps  présentant  Farrangement 
moléculaire  et  les  propriétés  physiques  des  cristaux,  mais 
non  leurs  contours  géométriques.  (Bull.  geol.  Soc.  Amer.,7,  492). 

Anhydrite.  —  Agrégat  grenu  ou  compact  de  sulfate  de  chaux 
rhombique,    anliydre  ;  blanc,  gris,    bleu  =   Karstenite. 

AxHYDRiTGYPS,  Hammerschmidt.  —  Anhydrite  partiellement 
transformée  en  gypse  =  Gypsanhydrite. 

Anhydrolyte,  Senft,  —  Roches  simples  insolubles  ou  diffici- 
lement solubles  dans  l'eau  ;  Tauteur  y  range  en  outre  les 
verres  volcaniques,   les  talcsliistes,  les  schistes  argileux. 

Amsomères  (roches  cristallisées),  Brongniarty  1827.  —  Roches 
formées  en  tout  ou  en  partie,  par  voie  de  cristallisation 
confuse  ;  une  partie  dominante  servant  de  base,  pâte  ou 
ciment  aux  autres.  Brongniart  y  rangeait,  gneiss,  micas- 
chistes, phyllites,  variolites,  porphyres,  trachytes,etc.,  bien 
que  la  définition  corresponde  plutôt  k  la  structure  porphyrique. 

Anisométrique.  —  Structure  des  roches  grenues,  dont  les 
grains  sont  de  dilTérentes  grosseurs. 

Ankeritthonschiefer.  —  Schiste  à  ankérite,  associé  aux 
Schalsteins. 

Anogener  METAMORPHisMUs,  Haidiîiger,  —  Haidinger  distingue 
le  métamorphisme  anogène,  plus  oxydant,  agissant  dans 
le  sens  électro -négatif,  de  bas  en  haut,  vers  la  surface,  et 
le  métamorphisme  katogène ,  plus  réducteur,  agissant  dans 
le  sens  électropositif,  vers  les  profondeurs.  (Naumann, 
Lebrb.  d.  Geogn.,  i,  p.  755). 

Anogènes.  —  Roches  formées  par  ascensum,  et  par  conséquent 
roches  éruptives. 

Anorganogènes.  —  Roches  d'origine  minérale,  inorganique. 

Anorganolithes.  —  Roches  anorganiques,  formées  exclusivement 
de  minéraux  anorganogènes. 

Anorthiques,  Fouqué  et  Michel- Léi>j%  1879.  —  Qualificatif  des 
roches  éruptives  holocristallines  grenues  (diorites,  gabbros), 
dont  le  feldspath  dominant  appartient  à  la  série  bytownite- 
anorthite. 

ANORTHiTAUGrrGESTEiN.  —  Voir  Eukrite. 

Anorthitdiabas  =  Eukrite. 

Anorthitdiorit  =  Gorsite. 

Anorthitdioritschikkeh,  Becke,  1882.  —  Diorites  grenues,  schis- 
teuses, zonées,  composées  d'anorthite  et  d'amphibole.  (T.  M. 
P.  M.,  IV,  p.  246). 


raa^  vm'  congrès  géolorique  ANO 


Akorthitb  (GiTEtss  A),  A.  Laeroix,  1S89.  —  Roches  gneissiqaes 
à  90  %  d'anoi-thitc,  rappelant  les  iinorthosites.  (B.  S.  M.,  1889, 
G.  R.,  cviii,  1889,  p.  3ji}. 
t  Anortiiite  (lave  a),  Fouqaé,  1839.  —  Hoches  ù  anoi'thite,  hypers- 

thène,  augite,  olivine,  sphéntî,  lua^piétile  el  souvent  ven-e  :  l'un 
des  types  d'enclaves  endopolygènes  (le  A.  Laentis  (B.  C.  F.,1900  ; 
Santorin  el  ses  éruplioas,  1879). 

Anoutiiitfels,  Naackhojf,  1874- —  Enclaves  grenues  d'anorthite 
avec  graphite  et  apinelle  dans  le  hasaltc  à  fer  natif  d'Ovifak. 
(T.  M.  P.  M.,  i8;4,  p.  loy). 

AsoRTHiTUAUBRO. —  Hoche  formée  d'anorthite  et   de  diallage. 

Anohtuitgebteine.  —  Roches  éruplives  lellunques  ou  météoriques, 

dont  le  feldspath  est  essentiellement  l'anorthite;  il  y  est  associé 

»  à  l'augite  ou  à  la  hornblende.  (Corsiles,  Eukrites,  Matraites). 

'  ANOHTiiiTUOitNBLEM)EuESTËi\t:.  —  Voip  :    Cocsitc,  Mali-aite. 

)  Anorthiïitk,  Turner.  igoo. —  Hoches  éruplives  grenues  formées 

presque  entièrement  d'anorthite  (J.  of.  geol.,  vni)- 

ANOHTurrruFF,  forfAamme/",  1845. — Tufs   palago  ni  tiques  brons  ' 
,  avec  cristaux  d'anorthite  et  d'augite.  (N.  J.,  i&Jà,  p.  598). 

AîioRTHosiTE,  Sierrj-'Hunt,  iH63.  —  (îabbros  américains,  pauvn 
en  pyroxêne,  presque  essentiellement  Cormes  de  feldspath 
triclinique.  C'est  le  faciès  u lirai eucocrate,  presque  entièremenl 
dépom-vu  de  pyroxêne,  des  roclies  de  la  famille  des  gabbros  el 
des  norîtes  =  Labradorites,  oligoclasites,  plagioclasites  des 
auteurs  russes  el  allemands.  Ce  nom  avait  été  primitivement 
créé  par  Delesse, pour  des  rorhcsàfeldspath,  autre  que  l'orlhosc, 
(Geol.  or.  Canada,  p.  478  ;  Adams.  N.  J.  vin,  B.  B.  41g,  1893. 

AvoRTHosiTE-QNEiss,  Coomcra- Swomy ,  1900.  —  Roche  gneissoîde 
formée  de  quarz,  plagioclase,   et  un  peu  de  biotite.  (Q.J.,601). 

A\oTÉRiTE,  ou  roches  anotériques,  /.-/.  Sederhobn.  —  Granités 
de  Finlande,  caractérisés  par  la  régularité  de  leur  grain, 
l'idiomorphisme  prononcé  de  leur  quarz.  Ce  nom  leur  a  été 
donné  par  Sederholm  parce  qu'ils  «  cristallisèrent  probablement 
dans  des  niveaux  élevés.  »  (T.  M.  P.  M.,  Bd.  xii,  t,  HeCt). 

AxTHOPUYLLtTE  (qneiss  à),  A .  Lacroix,  1889.—  Gneiss  à  oligoclasei 
quarz,  anthophyllite,  rutile  brun  abondant  et  zircon.  (B.  S. 
franc,  miaér.,  1889. 

AsTHOPHYLLiTscHiEFER.  —  Schiste  du  groupc  des  schistes  «mphi- 
boliques,  formé  essentiellement  de  quarz  et  anthophyllite. 

Anthracide.  —  Charbons  minéraux  et  roches  alliées. 

Anthracifâre.  —  Ancien  nom  de  l'étage  du  Culm. 


ANT  LEXIQUE   PKTROGliAPHlQUB  1025 

Anthracite.  —  Charbon  fossile  contenant  plus  de  90  %  de  car- 
bone, k  éclat  vitreux  ou  semi-métallique,  cassant,  gris  à  i*ouge- 
noir,  cassui*e  écailleuse,  brûlant  avec  une  faible  flamme  et  peu 
de  fumée.  Poids  spécifique  1,4-1,7.  (liaidinger). 

Anturacolitue,  Cordier,  18G8  =   Anthraconite. 

Anthracomte.  —  Calcaire  riciie  en  carbone  et  par  suite  coloré  en 
noir  ;  se  trouve  habituellement  en  nids,  veinules,  lentilles, 
sphères  rayonnées,  etc.  Voir  :  Lucullan. 

Antigoritserpenïin.  —  Hociie  serpentineuse,  avec  antigorite  et 
talc,  formée  aux  dépens  de  roches  augitiques  (sans  olivine  ?)  = 
Stubachitserpentin. 

Anwacusschichten  (Streifung).  —  Se  dit  des  revêtements  concen- 
triques, zonaires,  su2)erposés,  qui  constituent  certains  minéraux. 

ApACHiT  (Osan/i),  1896.  — Phonolite  des  monts  Apaciies,  érigé  en 
type  indépendant  en  raison  de  sa  richesse  en  minéraux  ampiii- 
boliques  récents,  et  de  sa  teneur  en  microperlhite  et  en  énig- 
matite.  Les  éléments  colorés  sont  princi])alement  des  pyroxènes 
et  amphiboles  alcalins.  (T.  M.  P.  M.,  xv,  p.  394). 

Apatitbasalt,  Chroustchojff,  188G.  — Basalte  en  filon,  sans  olivine, 
si  riche  en  hornblende  et  en  apatite  que  ce  dernier  minéral  doit 
être  considéré  comme  élément  essentiel.  (Arbeit.  St-Petersb. 
iNaturf  Ges.,  xvii,  i,  62). 

Apatitgabbro.  —  Gabbro  de  Suède,  riciie  par  places  en  apatite 
et   minerais   =  Olivinhyperit  (Vogt). 

Apatitsguiefeu,  Osann.  —  Quarzite  disposé  en  petites  forma- 
tions lenticulaires,  et  formé  de  quarz,  apatite  (5o  "/o),  et 
accessoirement  tourmaline,  graphite,  rutile.  (Mitth.  grossherz. 
Bad.  geoi.  Landesanst,  11,  i,  p.  3;8). 

APENXiiNiTE,  Gastaldiji^'^H  =^  Besimaudit.  (Meui.  ac.  d.  Lincei,  3,  n). 

APHANrrE,  d*Aubuisson,  1819,  —  D'après  Haiiy,  roches  com- 
pactes, d'apparence  homogène,  verl-sombres  ou  noires,  dont 
les  éléments  composants  sont  indiscernables  à  l'œil  nu. 
Souvent  cependant  on  y  trouve  des  cristaux  porphyriques 
de  feldspath,  pyroxène,  hornijlende  ;  parfois  elles  sont 
vésiculeuses,  amygdalaires.  Haiiy  les  délinissait  comme  for- 
mées d'amphibole  (tompacte  et  de  feldspath,  fondus  imper- 
ceptiblement l'un  ilans  l'autre  ;  avec  appiu*ence  homogène 
et  une  couleur  noirâtre.  Le  progrès  des  études  microscopiques 
a  fait  distinguer  des  Diabasaplianit,  Dioritaphanit,  etc.  De 
nos  jours,  l'adjectif  aphanilique  désigne  la  structure  des 
roches  compactes,  dont  les  éléments  constituants  ne  sont 
pas    distincts  à  Toeil    nu.     (Traité  de  Géogn.,  n,  147). 


%:":^  «*,*ï 


lOaS  TIll*  GONGRÈ6  GÉOLOGIQVB  j^^ 

Aphanitmandelstein.  —  Porphjrrite  aiigitiqne  apha]iitic|iie,  à 
amygdales  remplies  de  calcite,  zéolites,  etc.  Voir  :  Spilile, 
Variolite  du  Drac. 

Aphanitporphyr.  —  Vieux  nom  pour  les  Gr&nsteins  aphani- 
tiques  (porphyrites)  à  cristaux  anciens  porphyriqnes. 

Aphanitsghiefbr.  —  Expression  vieillie  pour  diverses  rodies 
diabasiques  schisteuses^  schistes  verts  et  analogues. 

Aphanitwagke.  —  Expression  vieillie  pour  des  roches  apham- 
tiqu^»  à  décomposition  terreuse,  du  groupe  des  diabasœ 
et  des  porphyrites  augitiques. 

Aphanogen.  —  Voir  :  Agnostogen. 

APHANOGiNES,  Laswinson-Lessing,  1893.  —  Nom  d'ensemble  des 
roches  schisto-cristallines  dont  la  genèse  est  encore  problé- 
matique, telles  que  gneiss,  granulite,  micaschiste,  etc.  (C.  L.). 

Aphyrique,  Lœwinson-Lessing,  1900.  —  Structure  des  roches 
porphyriques  dépourvues  de  phénocristaux.  (Trav.  nat. 
Saint-Pétersb.>  xxx^  5,  a43). 

Aplite,  Retz.  —  Roches  granitiques  très  pauvres  en  mica. 
Rosenbusch  désigne  sous  ce  nom  des  granités  à  mosco- 
vite, qu'il  considère  comme  d'origine  filonienne.  On  l'ap- 
plique en  général  à  des  granités  à  muscovite  et  à  des 
microgranites  à  grains  fins. 

Aputische  GANGGESTBiNE,  Rosenbosch,  1895.  —  Roches  de 
filons,  habituellement  acides  (Aplite,  Bostonite,  Tinguaite, 
Syenitaplite,  Solvsbei^ite,  Malchite,  etc.)  et  présentant  les 
caractères  généi^aux  suivants  :  grains  fins  ou  compacts, 
régression  des  éléments  colorés  et  par  suite  couleur  claire 
de  Tensemble,  structure  panidiomorphe  grenue  avec  ten- 
dance peu  marquée  à  Tindividualisation  de  cristaux  porphy- 
riques,   structure    miarolilique    développée.   (1896,  p.  458). 

Aplitporphyh,   Rosenbusch,   1898  =  Granitporphyr  (196). 

Apoandksit,  P,  Bascom,  1893.  —  Roches  éruptives  anciennes, 
que  Ton  peut  considérer  comme  des  andésites  dévitrifiées. 
Voir   :    Aporhyolite. 

Apobasalt,  F.  Bascom,  189*3.  —  Equivalent  ancien  dévitrifié 
des  basaltes.  Voir  :    Aporhyolith. 

Apophyse.  —  Branches  latéi*ales  ou  diverticulums,  qui  se  déta- 
chent des  filons,  nappes  et  massifs. 

Aporhyolite,  F,  Bascom,  i8i>3.  —  Nom  donné  aux  porphyres 
dérivés  de  roches  primitivement  vitreuses,  par  Mademoiselle 
Bascom  ;  elle  wserve  le  nom  de  poi^phyres-quarzifères,  aux 


ARA  LEXIQUE   PKTROGKAFUIQUB  lOU^ 

porphyres  anciens  ou  récents,  primitivement  hypocristallins 
(Journ.  of  Geol.,  I,  n**  8,  189*3,  p.  8128).  La  particule  «  apo  » 
doit  être  i*éservée  pour  désigner  les  roches  dérivées  d'autres 
par  dévitnfication,    comme    apoperlite,    apoobsidienne,    etc. 

Arabeskensphaerolith,  Rosenbusch,  —  Voir  :  arabesquitique. 

Arabesquitiquk (structure) /yortc/c;^-,  1882. —  Structui'ede  certains 
porphyi'es,  dont  la  masse  fondamentale  d'apparence  homo- 
gène est  imprégnée  de  poussières  ocracées,  et  se  partage 
sous  les  niçois  croisés  en  portions  découpées  en  arabesques 
capricieuses,  formées  de  feldspath  et  de  quarz  globulaire, 
orientés  optiquement  (Petrog.  Stud.   Porphyrgest.  Bôhm.,  44)- 

Archaiomorfh,  Milch,  1894.  —  Hoches  dont  les  éléments  compo- 
sants ont  été  formés  en  place  et  ont  conservé  leur  forme  origi- 
nelle. Ex  :  Les  roches  éruptives.  (N.  J.  ix,  B.  B.,  i33). 

Arculite,  F.  Rutley,  1891.  —  Agrégats  de  cristallites  arqués 
(squelettes).  (Notes  on  CrystaUites,  Minerai.  Mag.,  ix,  p.  a6i). 

Ardoises.  —  Schistes  iissiles,  linement  feuilletés,  employés  pour 
la  couvertui'e  des  maisons  =  Schistes  tégulaires,  ardoisiers, 
Dachschiefer. 

Arénacées  (roches). —  H.  incohérentes,  formées  de  grains  de  sable. 

Arène  (granitique).  —  Sable  formé  de  l'altération  sur  place 
du  granité,  du  gneiss.  Voir  :  Haidesand. 

Arfvedsonite  (a). — Qualilicatif  des  roches  renfermant  de Farlved- 
sonite  (granité,  syénite,  trachyte,  etc.). 

Arfvedsonitgranit,  Ussing,  1894. —  Granité  sodique  dont  Télé- 
ment  coloré  est  T arfvedsonite.  (Meddelelseom  Gronland,  xiv,  192). 

Arfvedsoxitsôlvsbergit,  Rosenbusch,  189G.  —  Filons  dans  les 
syénites  éléolitiques,  formés  essentiellement  de  feldspath  et 
d'arlVedsonite.  (M.  G.  p.  477). 

Arfvedsonittrachyt.  —  Trachyte  avec  arfvedsonite  comme  élé- 
ment essentieL 

Argile.  —  Hoche  sédimentaire,  versi colore,  formée  d'un  sili- 
cate d'alumine  liydraté,  ou  de  plusieurs  silicates  associés, 
mélangés  avec  du  sable.  Ce  sont  généralement  des  produits  de 
décomposition  de  roches  feldspathiques  et  autres,  dont  elles 
renferment  des  débris  reconnaissables.  Les  variétés  en  sont 
nombreuses,  distinctes  par  leur  plasticité,  leur  composition, 
leur  couleur,  etc.  Voir  :  Petite. 

Argile  a  blocaux.  —  Terme  employé  en  Belgique  pour  argiles 
avec  cailloux  =  Boulder  clay,  Till. 

Argile   alunifere.  —  Argile   imprégnée  de  lines  particules  de 


'ÎJ^.IPÎl 


lOaS  Vm*  CfONGRÂS' OiOLOOlOUB  JIlM 

pyrite  de  fer,  de  bitume,  grise  ou  noire,  et  propre  à  la  fabri- 
cation de  Talim  =  Alaunerde,  H.  MûUer,  i863.  (Journ.  I.  prak. 
Chem.  LIT,  i863,  p.  a57). 

Argilb  a  8ILBX.  —  Argile  rougeàtre,  résultant  en  grande  partie  de 
la  dissolution  des  calcaires  à  silex  »=  Terra  rossa.  L*ar|^le 
rouge  des  cavernes  a  la  même  origine. 

Arqilb  plastique.  —  Ai^ile  faisant  pâte  avec  Feau,  infîisible, 
donnant  au  feu  la  terre  cuite  des  potiers  =  Argile  figuline. 

Aroiub  niFRACTAiàE.  —  Aj^e  sans  chaux  ni  alcalis,  résistant  au 
feu  des  fours  à  poteries  =  Fire  clay. 

Argile  salifâre.  HwmboldL  —  Argile  sombre,  parfois  noire, 
imprégnée  de  sel  et  parfois  de  gypse  et  d*anhydrite  =  Saktbm. 
(Schafhftutl  :  Mûnch.  Gel.  Anz.  1849,  n-  1^3,  p.  ia8). 

Argile  smegtique.  —  Argile  magnésienne  &=  Terre  à  foulons» 
fullers  earth. 

Argilite.  —  Roche  formée  d*argile  combinée  à  un  excès  de  silice 
qui  la  rend  compacte  s=  Schiste  argileux. 

ARGiLOiDB,  Senfi^  1857.  —  Groupe  des  schistes  argileux,  ischistes 
bitumeux,  argiles  schisteuses,  etc.  (G.  p.  43). 

Argilolithe,  Brongniartj  1827.  —  Roches  et  tufs  porphyriques 
correspondant  à  la  pâte  des  argilophyres. 

Argilophyre,  Brongniart,  iSiS.  —  Nom  des  Thonporphyrs, 
c^est-à-dire  les  porphyres  dont  la  pâte  est  décomposée  et 
réduite  en  argile.   (J.  d.  M.  xxxii,  3ai). 

Argiloscuistk,  Coquand,  1857.  —  Schiste  argileux  d*oiigine 
métamorphique  (Traité  des  roches  3o7). 

Ariégitks.  a,  Lacroix^  1901.  —  Roches  éruptives  holocris- 
tallines  grenues,  essentiellement  constituées  par  des  pyioxènes 
(diopside,  diallage,  bronzite)  et  du  spinelle,  avec  ou  sans 
grenat  pyrope  (calcique  et  ferrilere)  et  hornblende  ;  ce  der- 
nier minéral  pouvant  devenir  prédominant.  Les  ariégites 
ont  donc  la  composition  minéralogique  de  pyroxénolites,  mais 
leur  composition  cliimique  est  celle  de  gabbros  très  magné- 
siens :  par  fusion  et  recuit,  elles  donnent  des  roches  formées 
de  bytownite  et  d'augite.  Elles  accompagnent  les  Iherzolites 
des   Pyrénées  (C.  R.  Congrès  p.  807). 

Arkesine,  J urine,  1806.  —  Nom  donné  par  Jurine,  à  mi 
granité  à  hornblende,  chlorite,  et  séricite  du  Mont-Blanc. 
Peutrétre  une  protogine  ?  On  a  aussi  appelé  ainsi  une  variété 
très  cristalline  du  gneiss  de  TAroila,  a  masse  fondamentale 
grise,  compacte,  avec  cristaux  d'orthose   de  la   grosseur  du 


ARK  LEXIQUE  PÉTROGRAPHEQUE  FOOg 

pouce,  g^ins  de  cpiarz,  hornblende,  sphène,  un  peu  de 
plagioclase,  mica  brun  (Dent  blanche,  glacier  d'AroUa)  ; 
et  aussi,  une  sorte  de  porphyroïde  des  Alpes  de  Wallis. 
(J.  d.  M.  XIX,  1806,  p.  375). 

Arkose,  Al.  Brongniart,  1823.  —  Grès  formé  de  quarz,  orthose 
abondante,  autres  feldspaths,  et  souvent  mica  ;  dérive  de 
roches  granitiques  =  Feldspathpsammit.  (Dictionn.  d*hist. 
nat.  p.  498) . 

Arkose  chortttfère,  Diimont,  1847.  — Arkose  formée  de  grains 
de  quarz,  orthose  et  chlorite  abondante  ;  Dumont  distingue 
des  variétés  pisaire,  miliaire,   massive  et  feuilletée. 

Arkosengneiss,  Becke.  1880.  —  Gneiss  avec  feldspath  élastique 
décomposé,  quarz  cristallin  authigène,  mica  et  chlorite  ; 
épidote  secondaire.  Peut-être  des  brèches  gneissiques  ? 
(T.  M    P.  M.,  n.  t88o,  p.  61). 

Arxograxit,  Tôrnebohm.  —  Granité  grossier,  grisâtre,  porphy- 
roïde. assez  riche   en  quarz.   Suède. 

.Vtithrolithe,  /.  Tschersky,  1887.  —  iConcrétions  cylindriques 
segmentées  transversalement,  que  Ton  trouve  dans  les 
arçiles  et  les  marnes.  (Arb.  d.  Saint- Pétersb.  Nalurf.  Ces.  1887). 

AscHAFFiTE,  C  Gumbch  i865.  —  Roche  filonienne  intermé- 
diaire entre  la  kersantite  et  la  minette  (de  Stengert,  près 
Aschaffenbourg),  et  dont  la  richesse  en  enclaves  de  quarz  et 
de  feldspath  doit  provenir  des  débris  arrachés  aux  gneiss 
traversés.  (Bavaria,  vi,  11  Hefl,  p.  23,  1805). 

AscHENTUFFE,  Hihsch,  1896.  —  Tufs  formés  de  fines  cendres  volca- 
niques, généralement  stratifiées  et  contenant  des  débris  végé- 
taux. On  donne  le  nom  de  Sandtuffe  aux  tufs  formés  de  cendres 
et  lapilli  un  peu  plus  gros,  et  celui  de  Brockentuffe,  à  ceux  plus 
gros  encolle.  (T.  M.  P.  M.,  xv.  1896,  p.  234). 

AscENSTONSDiFFERENTiATiox.  r=  AbkûhlungsdifTercntiation. 

AscHENSTRUKTUR,  Mugî^e.  iScyi.  —  Aspect  particulier  bariolé 
des  tufs  kératophyri(fues  :  ils  sont  formés  de  cendres  modi- 
fiées, avec  éclats  de  cristaux  et  grains  pisolitiques.  ils 
paraissent  identiques  aux  tufs  pisolitiques  de  Lœwinson- 
Lessing.  (N.  J.,  B.  B.  vn.  p    648). 

AscHisTE  Ganggesteine,  Brosrger.  1894-  —  Roches  hypoabys- 
siqiies,  paraissant  en  filons,  mais  qui,  loin  d'être  de^  produits 
de  différenciation  tlans  des  fentes,  sont  des  représentants  du 
magma  profond  non  différencié,  affectant  la  forme  filonienne 
hypo-abyssique.     Elles  correspondent  aux  roches   filoniennes 


io3o  vm*  GONonâfl  oioLooiQûB  A8C 

granito-phorphyriques  de  Rosenbusch,  considérées  comme  type 
opposé  à  ses  roches  lamprophyriques  et  aplitiqaes    (p.  taS). 

AsGLERiNE,  Cordier,  1868.  —  Nom  domié  par  Gôrdier  aux 
ponces,  obsidiennes  décomposées,  etc. 

AsH  (voLCANic)  =  Gendres. 

AsHBED-DiABASE,  Pumpelly.  —  Porphyrite  augitiqne,  compacte, 
claire,  gris-sombre,  ou  noire,  de  Keweenaw-Point,  caracté- 
risée par  la  subordination  de  Taugite  et  sa  forme  en  grains 
arrondis.  (Creol.  of  Wisconsin,  m,  p.  3a).        . 

AsH-SLATE,  Hutchings,  189a.  —  Schistes  formés  aux  dépens  de 
tufs  volcaniques  métamorphisés  (Geol.  Mag.  109). 

AsidAres,  Daubrée,  1867  —  Météorites  pierreuses  dépourvues 
de  fer,  c'èst-à-dire  celles  qui,  avec  des  structures  et  des 
compositions  variées,  sont  composées  essentiellement  par 
des  silicates  (rarement  charbon),  et  sans  fer  métallique. 
(C.  R.  65,  p.  60)   ==  Asidérites. 

Asphalte.  —  Bitume  compact. 

AsPHALTSANBSTEiN.  —  Grès  pénétré  d'asphalte,  ou  sable  cimenté 
par  asphalte.  Variété  de  grès  bitumineux. 

Assimilation  (hypothèse  de  l')  Michel-Lévy^  1893.  —  Hypo- 
thèse d'après  laquelle  la  digestion  des  salbandes  et  des  terrains 
traversés  aurait  joué  un  rôle  important  dans  la  formation  des 
masses   granitiques.  (B.  CF.  n*36,  t.  v). 

AsTiTE,  Salomon,  1898.  —  Hornfels  formés  de  mica  et  d^ânda- 
lousite.  (g.  r.  c.  346). 

AsTEROLiTH.  —  Volp  :  Météorite. 

AsTEROLiTHOLOGiEjSAcparrf  =  Meteoritcnkunde,  Pétrographie  des 
météorites. 

Atacamite,  Stanislas  Meunier,  1882.  —  Météorite  du  type  de  la 
météorite  d'Atacama.  (Météor.  du  Muséum,  1882). 

Atatchite,  Morozevicz,  1901.  —  Vitro-orthophyre  à  sillimanite  et 
cordiérite.  Roche  noire  compacte  à  structure  hyalopilitique, 
avec  orthose,  augite,  biotite,  magnétite,  sillimanite,  cordiérilc 
dans  une  hase  vitreuse.  (Mém.  com.  géol.,  Russie,  xvin,  i). 

Ataxite,  Lœwinson-Lessingy  1888.  —  Laves  bréchoïdes,  où  des 
débris  anguleux  d'une  lave  sont  enclavés,  disséminés  sans  ordre, 
dans  une  autre  lave  ;  ces  débris  étant  dus  à  la  différenciation 
et  non  à  des  enclaves  énallogènes.  Voir  :  Taxite,  Schlieren. 
(T.  M.  P.  M.,  1888,  529).  Récemment  Brezina  a  donné  ce  même 
nom  aux  météorites  ferreuses,  bréchiformes.  (Die  Meleoriteo- 
Sammlung  des  Hofmuseums  in  Wien,  1896). 


AT  H  LEXIQUE  PÉTROGRAPUIQUE  I03l 

Athrogenes  (roches),  Renei>ier.  —  Roches  élastiques  d'origine 
volcanique  (cendres,  lapilli,  tufs,  etc.) 

Atmogènes.  —  Formations  dues  à  Taction  de  fumerolles.  Parfois 
aussi  pris  comme  synonyme  d'Eolien. 

Atomzahl,  Rosenbusch.  1890.  —  Rosenbusch  appelle  nombre 
atomique,  la  somme  des  atomes  de  métal  et  d'oxygène  contenus 
dans  l'unité  de  poids  d'une  roche.  Ces  nombres  sont,  d'après 
lui,  caractéristiques  pour  les  diverses  roches,  et  il  les  met  à 
profit  pour  établir  la  classification  chimique  des  roches 
éruptives.  (T.  M.  P.  M.,  xi,  1890,  p.  i44) 

AuGEN  =  yeux.  —  Glandules  ellipsoïdaux,  de  composition  variée, 
isolés  porphyriquement  dans  diverses  roches. 

AuGENDiTROiTE,  W.  Brôggcr. — Ditroite  avec  glandules  primaires 
caractérisée  parla  structure  protoclastique,  contenant  en  outre 
des  éléments  ordinaires,  lepidomélane,  aîgirine,  albite  (p.  no). 

AuGENGXEiss.  —  Gueiss  fibreux  oii  sont  isolés  des  glandules 
ellipsoïdaux  ou  lenticulaires,  porphyroïdes,  de  feldspath,  ou  de 
feldspath  avec  quarz,  et  montrant,  en  section,  un  contour  en 
forme  d'œil  =  Gneiss  glanduleux. 

AuGENGR.VNULTT.  —  Granulitc  avec  gros  individus  arrondis  ou 
lenticulaires,  porphyroïdes,  de  feldspath,  grenat,  ou  de  l'un  et 
l'autre  avec  quarz  =•  Leptynite  glanduleuse. 

AuGENSTEiNE.  —  Coucrétions,  sphériques  ou  ellipsoïdales  à  plis 
et  rides  concentriques,  souvent  accolés  à  deux  ou  plusieurs. 

AuGiTANDEsiTE.  —  Voir  andésite. 

AuGiTAUGEN  Môhl,  1873. —  Assemblage,  dans  certaines  roches,  de 
gros  cristaux  d'augite,  sous  forme  de  concrétions  arrondies, 
noyées  et  cimentées  dans  une  masse  fondamentale  sombre, 
compacte.  (Die  Basalte  und  Phonolite  Sachsens,  p.  7). 

AuGiTDTABASTT   =   Augitporphyr, 

AuGiTDiouiT,  A.  Streng  et  /T/oos, 1877.  —  Roche  granitoïde  à 
hornblende  secondaire,  augite  et  oligoclase.  Elle  contient 
du  quarz,    et  est  plus   acide   que   les  diabases.  (N.  J.  117). 

AuGiTDiORiTPORPHYRiT.   —  Voir  Ortlerite  et   Pseudovintlite. 

AuGiTE  (a),  Fouqué  et  AIichel'Lév}%  i^79-  —  Qualificatif  des 
roches  microlitiqucs  (trachytes,  andésites,  etc.)  renfermant  des 
phénocristaux  d'augite  ;  se  dit  aussi  des  roches  grenues, 
contenant    le   même  minéral  (syénite  à  augite). 

AuGiTE-APHAXiTE,  Gremùlle  Cole.  — Roches  éruptives  compactes, 
holocristallines,  présentant  les  caractères  minéralogiques 
d'andésites  basiques,  ou  de  dolérites  sans  olivine. 


loSa  vm*  cohorAs  dAoLooiQm 

AcoiTE-BionTE-OBunTB,  3'Van=Oranititeaaf^tiqne{G.M.,iM((,iis). 

AcoiTK-TBBCHsinTB,  Poirbonh».  —  Diabase  en  fllcms,  diargée 
d'analcime.  Voir  :   An&lcitediobase. 

AtiQiTFBLS.  —  Ancien  nom  donné  aax  IherxoHthes  et  antres 
roches  auf^tiqses  i^nnes  on  compactes.  D  correspond  aox 
pyrozénites  de  'William». 

AuoiTOABBRO.  Roscnbusch,  iSçtS.  —  Gabbro  dont  le  pyroxène 
ne  présente  pas  les  caractères  du  dialle^.  Syn.  :  Gabbro- 
fiabas,   peat^tre  aussi  AugitdioritP.  (i8()5,  pr.  ag^). 

AuoiTOLiHHBltPORPHTRiT.  —  Porphyritc  micacée  angitiqne. 

AvonaiTEiss,  Becke,  1889.  —  Gneiss  dont  l'élément  coloré  eat 
l'au^te.  (T-  M.  P.  M.  188a.  p.  365). 

AcoiroRANiT.  —  Granité  dont  l'élément  ferriffere,  coloré,  est 
essentiellement  on  exclusivement  l'aufiri^- 

AuaiTQBANiTrr.  —   Granitite  k   mica  noir  riche  en  anffite 

AcoirâRANTLiT,  Credner,  1884  =  Trappuranulite.  (Das  Sft"hBi9che 
Orannlitgrebii^,  8  et  t6).  r=  Gneiss   f^'anulitiqiie    k  pvroxéne. 

AcorTOHONSCHinFEB  ^  Schiste  pyroxénique,  Biabaschiefer. 

AnorroBONSTEntE.  -=.  Diabase.  Diabasite,  dans  le  système  de  Senft. 

AuaiTHTALOHRLAN,  Qon  Loiiaulx,  iffjS  =  Limhurfcite.  fK-P-.p  a^). 

AuQrnQUE,  Pouqué  et  Miefiet-Lévy,  1879.  —  Qnalîficntif  de« 
roches  microlitiqnes  (tracbytes,  andésites,  etc.),  contenant  des 
microlites  d'aninte. 

AuoiTiTE,  Doelter.  i88a,  —  Roches  vitrenses.  néo volcaniques,  de 
la  série  dont  les  pi^ridotites  représentent  le  type  grenu  :  aup^te  et 
fer  mafrnétique  dans  une  hase  vitreuse  brune,  avec  néphéline. 
biotite.  etc.,  comme  éléments  accessoires.  Roche  d'abord 
appelée  pyrosénite  par  Zuiovic  —  Magmabasalt.  Augithyalo- 
melan,  Limbnrglte.  (Verhanrfl.  li  K.  K.  (teol.  Reichsanstatt.  1882, 
nn  8,  i43).  Pour  C.  F.  P.  1900  :  Roches  à  structure  microli- 
tique  composées  de  pyroxène  et  de  verre  sodique.  avec  ou  sans 
amphibole  et  mica. 

AuniTKERsANTiTE.  —  Keisantile  riche  en  au^ite  (malacolite). 

Atir.iTMF.L.vPHYR  Kalkownky.  i88fi=  .Aupitporphyrite. 

.\uGiTMi NETTE.  Rosenbituck.  i8ft;.  —  Roche  filonienne  syénitique. 
holocristalline-porphyrique.  à  orthose,  biotite,  et  auf^ite  essen- 
tielle (p.  3iS). 

AuQiTMONZONiT.  —  Voir  1  Mnnzonite. 

AuGiTNoniT,  Ronenhasch.  189.5.  —  Norites  dans  lesquelles  l'auffite 
monoctiniqiie  non  dialla^iqne,  est  en  proportion  plus  grande 
que  le  pyroxène  rhombique  (p.  3o5). 


AUG  LRXIQUB  PÉTROGRAPHIQUE  lo33 

AuGiTOLiviNiT.  —  Voir   :  Olivinitc. 

AuGiTOPHYRE,  Scacchi,  i852  =  Augitporphyr,  Augitoporphyr. 
Scacchi  a  donné  ce  nom  aux  laves  leueitiques,  où  on  ne 
voit  pas  la  leucite  à   Tœil   nu. 

AuGiTOPHYRLAVA.  Scacchî,  i852.  —  Roche  du  volcan  Vulture, 
connue  également  sous  le  nom  de  Hauynophyre.  (Délia 
regione  vulcanica   de!   M.    Vullure.   i85j. 

ArGiTOHTHOPHYR,  Roscnbusch,  1887.  —  Porphyres  sans  quarz, 
correspondant  aux  trachytes  augitiques,  et  dont  réléinent 
pyroxénique   est   essentiellement  l'augite    (p.  428). 

AuGiTPERiDOTiTE,  Saytzeii\  1892.  —  Péridotite  à  olivine  et  ouralitc 
avec  débris  d*augit(»   ^^  Pikrite.   Voir  :    Uralitgneiss . 

AuGiTPiKRiT.   Voir  :    Picrite. 

AiGiTPORPHYR  oon  Buch,  1824.  —  Jadis  roches  paléovolca- 
niques compactes,  vert  foncé  ou  noires.  Augit  —  ou  Diabas 
porphy rites,  à  cristaux  porphyroïdes  d'augite  abondants. 
Aujourd'hui  le  terme  est  encore  employé  pour  les  Labra- 
dorporphyrs  à  augite  [)rédominante.  (Leonhard's  Taschen- 
buch  1824,  II,  p.  '^89.  372.  437.  371). 

AuGiTPORPUYRiT.  —  Roclics  cllusives  paléovolcaniques,  corres- 
pondant aux  Augitandésites  récentes,  et  formées  d'augite, 
piagioclase,  avec  base  amorphe.  Structure  porphyrique 
variée   =   Augitporphyr,  Labradorporphyr,    Spilite,    etc. 

AuGiTPRopYLiT.  voFi  Richthofe/i,  1868.  —  Propylite  riche  en 
augite.  par  conséquent  une  Augitandésite  à  faciès  de 
Grûnstein  ancien.  (Z.  d.  d.  g.  G.,  xix.,  p.  668). 

AuoiTQUARZDiORiT.  —   Voir  :  Quarzaugitdiorit. 

AuGiTQUARziTscHiEFER,  BcTiecke  et  Cohen,  1881.  —  Schiste» 
qnarziteux  gris-verdâtre,  avec  un  minéral  micacé  et  de 
Taugite  claire  dans  la  proportion  de  i/3.  (Geogn.  Besch. 
derUmgeg.  von  Heidelberg.  p.  26). 

AuGiTSCHiEFER  Wulff,  1887.  —  Rochcs  schistcuscs  vert  sombre, 
formées  de  quarz  et  augite,  avec  un  peu  de  hornblende, 
orthose,  piagioclase,  et  beaucoup  de  sphène.  Elles  appar- 
tiennent à  la  série  des  schistes  à  hornblende,  des  schistes 
diabasiques,    etc.  (T.  M.  P.  M.,  viii.  p.  233). 

AuGiTSERTcrrscniEFER.  Lossen.  —  Phyllites  séricitiques,  ressem- 
blant a  des  schistes  amphibolicfues,  et  où  -^isolent  des 
cristaux  d  augite. 

AuGiTSERPEXTix.    —   Péridotite    augili(|ue  serpentinisée. 

AuGïTSYENiT,  V.  Rath,  i8<)r).  —  Hoche  grenue,  à  orthose  et 
augite,   avec  piagioclase  ;  très  variable,  habituellement  asso- 


I034  VUI«  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE  AU  G 

ciée  aux  syéaitcs  élcoli tiques,  présentant  comme  éléments 
accessoires  biotite,  hornblende,  olivine,  et  autres.  Le  type 
provient  du  M onzoni,  où  il  est  associé  à  la  diabase  =  Monzonit, 
Gabbrosyenit.  (Z.  d.  g.  G.,  xxvu,  3^3-30^), 

AuGiTSYENiTPORPHYR,  Tschermak,  1876.  —  Modification  por- 
phyrique  des  augitsyénites.  Syn.  :  Orthoklas-augitporphyr. 
(T.  M.  P.  M..  i33-i39). 

AuGïTTACHYLTT,  P.  Lasaulx ,    iS^S.  —  Magmabasalt.   (E.  P.  a3o). 

AuGiTTRACHYT,  Roscnbusch,  1887.  Voir  Trachyte.  —  Trachyte 
dont  les  cristaux  porphyriques  sont  la  sadinine  et  Taugite, 
et    oii    la    biotite    manque    =    Trachyte     du    type     Ponza. 

AuGiTviTROPHYRiT,  Roscnhusch,  1887.  —  Variété  d'Augitporphy- 
rites  à   masse  fondamentale  vitreuse  prédominante,  (p.  806). 

AuGiTvoGEsiT.  —  Rochc  filonienne  lamprophyrique,  consistant 
essentiellement  d'orthose  et  d'augite.    Voir  :   Vogesite. 

AuMALiTE,  Stanislas- Meunier,  1882.  —  Météorite  du  type  de 
la   météorite  d'Aumale.  (Météor.  du  Muséum,  iSSs). 

Auréole  de  contact.  — Etendue  de  la  zone  influencée  et  modifiée, 
autour  d'elle,  par  le  contact  d'une  masse  éruptive  =  Contacthof. 

AusRLÛHUNGEN  =  Efllorescenccs. 

AusfCllungsmineralien,  Tôrnebohm,  18812.  —  Eléments  appar- 
tenant aux  derniers  temps  du  magma,  et  dérivant  peut-être 
même  par  voie  secondaire  des  minéraux  antérieurement 
formés  ;  ils  ne  sont  ainsi  à  proprement  parler,  ni  entièrement 
primaires,  ni  secondaires.  Ex.  calcite,  microcline  de  quelques 
granités.  (Geoi.  Fôren.  i  Slockholm  Forh.  vi,  1882-1883,  p.  i4o). 
=   Uttfyllningsmineraiier. 

Ausscheii)UN(;e\.  —  Voir  monomère  et  polymère  Auschei- 
dungen.   =    Enclaves  homoeogènos,  Constitutionsschlieren. 

ArssciiKii)UN(iSTRi:MEU.  —  Veinules  raminécs,  filandres  d'originr 
primaire,  sillonnant  des  roches  volcaniques,  et  formées 
lors  de  la  consolidation,    par   différenciation   et  liquation. 

Australit,  Fr,  Suess,  1898.  —  Variété  des  météorites  vitreuses 
(J.  g.  R.,  1900,4,  p.  19*3). 

AuswEicnuNGSCLivAGE,  A.  Hcim.  —  Schistosité  produite  par 
actions  dynamiques.  Syn.  :  fausse  schistosité,  transversale 
ou  diagonale   (Mechan.  d.  Gebirgsbildung.  11,  p.  53). 

AuswuRFBHECciE,  Bodiçcr-Beder,  1898  =--  Eruptionbreccie  (N.  J. 
B.  B.  XII.  265). 

AuTHiGKNKs,  Kal/iou\s/{)\  1880.  —  Eléments  secondaires  déve- 
loppés en  place,  dans  les  roches,  par  nouveaux  arrangements 
moléculaires.  (N-  J.,  1.  p.  4)- 


AUT  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  lo35 

AuTHiKLASTiscH,  MUch,  1894.  —  Débris  authimorphes,  brisés  par 
les  actions  orogéniques.  (N.  J.,  ix,  B.  B.,  p.  109). 

AuTHiLYTOMORPH,  MUch,  1894.  —  Rochcs  dont  les  parties  cons- 
tituantes ont  acquis  leur  forme  librement,  là  où  nous  les  trou- 
vons, mais  dont  les  éléments  qui  la  composent  proviennent  de 
roches  antérieures.  Telles  sont  les  roches  provenant  de  disso- 
lutions. (N.  J.  IX.  109). 

AuTHiMORPH,  Milch,  189^4.  —  Roche  élastique  partiellement 
altérée,  et  de  telle  sorte  que  les  parties  composantes  ont 
conservé  leurs  positions  relatives  tandis  que  leur  forme  seule 
est  altérée  :  Taltération  étant  d'ailleurs  consécutive  à  la  conso- 
lidation de  la  roche  élastique.  (N.  J.  ix.  109). 

AuTHiNEOMORPn,  MUch,  1894.  —  Roches  métamorphiques,  dont 
les  éléments  ont  recristallisé  sur  place,  en  modifiant  leur 
forme  sans  apport  du  dehors.  Ex.  Roches  de  contact  métamor- 
phique ou  régional.  (N.  J.  ix.  109). 

AuTocLASTic,  Van  Hise,  1894.  —  Roches  élastiques  nées  sur 
place, *quand  les  actions  mécaniques  subies  n'ont  pu  que  les 
fragmenter,  sans  les  rendre  plastiques,  faute  de  charge  suffi- 
sante. On  peut  y  distinguer  deux  catégories  :  les  brèches 
dynamométamorphiques,  et  les  pseudoconglomérats.  Syn.  : 
Brèches  de  friction  mécanique  (partim),  Contusivefrictions- 
gebilde.  (XVI  Ann.  Rep.  U.  S.  geol.  Survey,  p.  679). 

Autochtones. —  Formations  produites  sur  place,  comme  la  tourbe. 
On  peut  appliquer  cette  désignation  aux  éléments  des  roches. 

AuTOMORPHE,  i?oArftacA.  —  Terme  s'appliquant  aux  éléments  des 
roches  pourvus  de  formes  géométriques  =  Idiomorphe, 
automorphe  (T.  M.  P.  M.,  vu,  p.  18,  1886). 

AvEZACiTE,  A,  Lacroix,  1901.  —  Roche  holocristalline,  grenue, 
ultrabasique,  formant  des  filons  minces  dans  la  Iherzolite 
d'Avezac-Prat  (Hautes-Pyrénées),  et  formée  par  augite,  horn- 
blende, beaucoup  d'ilménite,  magnétitc,  apatite  et  sphène 
(C.  R.  Congrès,  p.  826). 

AviOLiTE,  Salomon,  1898. —  Hornfels  formés  de  mica  et  cordiérite 
(C.  R.  C,  346). 

AxiOLiTHE,  Zirkel.  iS'^C}.  —  Formations  sphéroli tiques,  où  les 
fibres,  au  lieu  de  rayonner  autour  d'un  point,  sont  fixées  autour 
d'une  ligne,  droite  ou  courbe.  (iMicroscopical  Petrography,  1876, 
p.  167.  —  Ber.  sâchs.  Ges.  d.  Wiss.  1878,  p.  2i4). 


ioS8  mi*  GOMQwls  6Éoi«OGnios  BAC 

B 

Bagillite,  F.  Rutley,  1891.  —  Gristallites  en  bàtonaeto»  com- 
posés d'an  assemblage  de  lon([^te8  di^osés  parallMement 
à  lenr  longaeur.  (Minerai.  Magaz.,  iz,  p.  afti). 

Backkohle.  —  Variété  de  houille. 

Backovsnstein.  —  Ancien  nom  des  Trachylconglomerate.  Voir 
aossi  Trûmmerporphyr. 

Baggbrtorf.  —  Tourbe  l»ran4ioirâtre,  en  bouillie,  dépourvue 
de  structure  végétale,  et  que  Ton  doit  recueillir  avec  des 
filets,  en  Hollande  et  divers  autres  pays. 

Balkbnstruktur.  —  Structure  cloisonnée  propire  aux  serpen- 
tines, formées  aux  dépens  des  pyroxènes.  La  substance 
forme  un   cloisonné  rectangulaire,  à  fibres  transversales. 

Ball  and  SOCKET,  STRUCTURE  =  S.  eu  bilboquot,  cup  and  bail 
structure. 

Banakite,  Iddings,  1895.  —  Nom  des  membres  feldiq>atbiques 
les  plus  acides,  produits  par  différenciation,  de  la  série 
Absarokite-Shoshonite-Banakite.  Ils  sont  caractérisés  par  la 
présence  de  Torthose  dans  la  niasse  fondamentale^  et  du 
plagioclase  parmi  tes  phénocrystaux  ;  il  y  a  des  variétés 
quarzifères  et  d'autres  avec  leueite.  Les  éléments  colorés 
principaux  sont  biotite,  augite.  Roches  de  filons  et  de 
coulées.  Comparables  aux  minettes  et  aux  téplnrites  kmco- 
crates.   Voir  :    Absarokite. 

Banatit,  p.  Cotta,  —  Roche  à  plagioclase,  récente,  associée 
intimement  aux  gisements  métallifères  du  Banat  :  elle 
contient  généralement  quarz  et  augite.  Syn.  :  Quarzdiorit 
(partim).  Brôgfrer  emploie  ce  terme  pour  désigner  une 
monzonite  quarzifère  d'acidité  moyenne,  c'est-à-dire  une  roche  à 
plagioclase  et  orthose,  granitodi  on  tique,  à  63-66  *>/o  de 
SiOa.   Voir  :   AdameHite. 

B.vNDED  (structure)  =  Ruhanéc. 

B  vxDHORNFELs.  —  Homfcls  formé  de  bandes  alternatives 
foncées  et  claires. 

Bandjaspis.  —  Roche  siliceuse  compacte,  à  couleurs  disposées 
en  bandes  ou   en  stries.  Voir   :   Basaltjaspis. 

HANnpoRPHYH.  —  Felsitporphyre  avec  bandes  ou  zones  alter- 
nantes,   diversement  colorées,    feldspathiques  et  quarzeuses. 

Handschiefkh.  —  Voir  Desmosite. 

Bandstruktur  =    Rubanée  (structure). 


BAN  LEXIQUE   PÉTUOGUAPHIQUE  loS^ 

Banjite,  Stanislas  Meunierj  1882.  —  Météorites  du  type 
Soko  Banja  (Sarbonovae,    Alexinac).  (Mélcor.  du  Mus.,  1882). 

Bankbrecciën,  R.  Credner,  187G.  —  Brèclies  de  Grûnstein 
disposées  en  bancs  irréguliers  entre  des  lits  de  Grûnstein 
nettement  stratifiés   (Zeils.  1*.  d.  gesaïunilen  Naturw.,  Bd  47). 

Bardellone,   BrocchL  —  Grès  micacé  schisteux  des  Apennins. 

Barolite,  Wadsivorth,  —  Famille  des  sédiments  ciiimiques 
comprenant  la   barytine  et  la   célestine. 

Barra  vermelho,  Ilochstetter,  188G.  —  Nom  brésilien  pom» 
un  lehm  sableux  rouge,  correspondant  exactement  à  la 
latérite  et  produit  par  la  décomposition  de  masses  gneis- 
siques.  (Geol.  d,  Novara  Expedit.,  u,  p.  i3). 

BvRsowiTGESTEiN,  Karpinsk)',  1874-  —  Hoche  éruptive  grenue, 
de  Kysbtym  dans  l'Oural,  lormée  de  corindon  et  de  bar- 
sowite  (anorthithe).  Syn.  :  Kyshtyniit.  (Verh  St-Petersb. 
Minerai  Ges.,  1874,  v.  p.  xlviu). 

Barytgestein,  p.  Decherij  i845.  —  Roche  compacte,  sombre, 
gris-noir,  composée  de  barytine,  avec  silice,  célestine, 
oxyde  de   1er.  (Kasten's  u.  v.  Dechen's  Archiv,  xix,  748). 

Basalte.  —  Un  des  plus  anciens  noms  usité  des  pétrographes. 
Ce  terme  dérive  probablement  du  mot  étliiopien  basai, 
roche  ferrugineuse,'  ou  bselt,  bsalt,  qui  signifie  cuit  :  Pline 
nous  apprend  que  les  premiers  basaltes  connus  fuirent 
importés  d'Ethiopie.  On  considéra  le  basalte,  comme  une 
substance  simple,  jusqu  à  l'introduction  du  microscope  en 
lithologie  ;  depuis  Cordier  on  y  vit  un  équivalent  compact 
des  dolérites.  De  nos  jours  on  les  définit  comme  des 
roches  eflusives,  à  structure  variée  généralement  porphy- 
rique,  contenant  comme  éléments  essentiels  plagioclase, 
olivine,  augite,  magnétite.  Compactes,  ou  finement  grenues, 
sombres  ou  noires,  présentant  souvent  des  divisions  pris- 
matiques remarquables.  Zirkel  a  distingué  les  basaltes  à 
leucite  et  à  néphéline  ;  Stelzner,  les  basaltes  à  méli- 
lite,  dans  lesquels  le  plagioclase  est  remplacé  par  l'un 
des  minéraux  indiqués  ;  Dœlter  des  basaltes  sans  olivine. 
Sous  le  nom  de  roches  basaltiques,  on  réunit  souvent  les 
divers  basaltes,  les  basanites,  téphrites,  et  autres  roches 
analogues.  Syn.  :  Basait,  Trapp,  Basanite,  Basaltite,  et  autres 
vieiUes  dénominations  tombées  en  désuétude,  et  peu  précises. 
Les  auteure  français  appellent  basalte  les  roches  à  microlites 
de  plagioclase  et  d'augite,  contenant  des  phénocristaux 
d'olivine  =    Basaltites  à  olivine    (G.  F.  P.  1900,  p.  25o). 


I038  V1II<'  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE  BAS 

Basaltglâser.  —  Représentants  vitreux  des  basaltes,  comme 
tachylite,     hyalomélane    =s   Hyalobasalt,  -  Vitrobasalt. 

Basaxtiques  (Divisions).  —  Divisions  en  colonnes  prismatiques 
à  6  pans,  développées  d'une  façon  typique  chez  les  basaltes 
et  qu'on  retrouve  chez  d'autres  roches  volcaniques. 

Basaltite,  C,  F.  P.,  1900.  —  Roches  microlitiques  composées 
de  feldspaths  caicosodiques  oscillant  autour  au  labrador, 
de    pyroxène,   avec  ou   sans  amphibole  ou  mica   (p.  aSo). 

Basaltite,  p.  Raumer,  iSSj.  —  Nom  tombé  en  désuétude, 
et  qui  avait  deux  sens  distincts.  Von  Raumer  donna  ce 
nom  à  des  roches  de  Silésie  voisines  des  basaltes,  rangées 
depuis  parmi  les  mélaphyres,  puis  parmi  les  porphyrites. 
Senft  (C.  F.  6a)  remploya  comme  une  dénomination  générale 
pour  tout  le  groupe  des  roches  basaltiques  (Basait,  Dolerit. 
Nephelinbasalt,  Leucitbasalt,  etc.).  Von  Lasaulx  propose  de 
réserver  ce  nom  aux  basaltes  proprement  dits,  compacts, 
d'apparence  homogène  (p.  23i).    ^ 

Basaltjaspis.  —  Schistes  argileux  ou  grès  marneux,  trans- 
formés au  contact  des  basaltes  en  jaspe,  dur,  opaque, 
clair  ou  foncé,   à  cassure  conchoïdale  =  Systyl. 

Basalt  Limburgit,  Kalkowsk}',  1886  =  Limburgite,  dont  ce 
nom  montre   les  i*elations  avec  les  basaltes  (137). 

Basaltobsidian.  —  Verre  basaltique  dépourvu  d'eau,  que  l'on 
peut  ranger  parmi  les  sidéromélanes  ou  hyalomélancs. 
quand  on  n'adopte  pas  le  nom  d'obsidienne,  comme  nom 
de  genre,  pour  tous  les  verres  volcaniques  anhydres,  pauvics 
en  cristaux,  quelle  que   soit    leur  composition  chimique. 

Basaltoïdk,  a.  Lacroix,  189*3.  —  Ensemble  des  roches  volca- 
niques basiques,  noires,  à  faciès  basaltique  (Encl.    des  r.  voie). 

Basaltpepekin,  Kalkoii>skj\  188G.  —  Tufs  basaltiques  riches  en 
grands  cristaux  porphyriques  (E.  L.,  i38). 

Basaltpohphyr. —  Ancienne  dénomination  des  variétés  de  basalte 
à  structure  porphyrique  très  mar(|uée  par  le  développement  de 
phénocrystaux  d'olivine  et  d'augite.  =:   Porphyrartiger  Basait. 

Basaltpuismatisation.  —  Développement  dans  certaines  roches 
sous  rinlluencede  la  chaleur,  de  divisions  prismatiques. 

Basalttracuyt,  Vogelsang,  1872.  —  Trachyte  avec  hornblende 
et  augite.  (/-  d.  g.  G.,  p.  542). 

Basali  viTHOPUYH,  Rosenbuscli,  1877.  —  Basaltes  vitreux  et  vei'ivs 
basaltiques.  Syn.  :  Hyalobasalt  et  Vitrobasalt   (p.  44^). 


BAS  LEXIQUE  PÉTKOOUAPIllQUE  Io39 

Basaltwacke.  —  Basalte  Iransformé  en  argile  par  altération 
superficielle.  Masse  terreuse  compacte,  gris-verdâtre,  ou  noir- 
brunâtre,  montrant  des  débris  conservés  du  basalte. 

Basanite,  Brongniart,  i8i3.  —  Brongniart  employait  ce  mot  dans 
le  sens  de  basalte  à  grands  cristaux  ;  il  a  été  restreint  à  la 
signification  actuelle  parFritsch  et  Reiss,  puis  par  Rosenbusch. 
Roche  néovolcanique,  ellusive,  composée  de  feldspath  calco- 
sodique,  augite,  olivine,  avec  leucite  ou  néphéline,  ou  les  deux 
à  la  ibis.  On  distingue  des  Leucitbasanite,  Nephelinbasanite, 
Leucit-néphelin-basanite.  Les  anciens  auteurs  appliquaient 
parfois  ce  nom  à  des  phtanites.  (Caesalpinius,  de  metallicis  lôgC). 

Basanitoïd,  Bûcking,  1881. —  Roches  basaltiques  sans  néphéline, 
mais  où  la  néphéline  est  remplacée  par  une  base  riche  en  soude, 
gélatinisant  dans  les  acides.  C'est  donc  en  quelque  sorte  une 
variété  de  basanite  (Jahrb.  d.  K.  K.  preuss.  Landesanst.);  Gûmbcl 
emploie  ce  terme  comme  une  désignation  d'ensemble  pour 
les  roches  basaltiques,  basaltes,  limburgites,  augitandésites. 
Roches  à  pâte  aphanitique  sombre,  avec  parties  amorphes, 
plagioclase,  néphéline,  leucite,  augite  ou  pyroxène  rhom- 
biqUe,  fer  magnétique  et  fer  titane,  avec  ou  sans  olivine  (p.  88). 

Basanus.  —  Terme  tombé  en  désuétude  pour  les  phtanites. 

Basiophïtische  Struktur,  Lossen,  —  Structure  ophitique  pro- 
prement dite,  où  Taugite  remplit  Toflice  de  substance  interser- 
tale,  par  opposition  à  la  structure  oxyophitique. 

Basiques  (roches).  —  Catégorie  de  roches  éruptives,  relativement 
pauvres  en  silice,  et  dépourvues  de  silice  libre.  La  limite 
exacte,  entre  ces  roches  dites  basiques  et  les  neutres,  ne 
coïncide  pas  pour  les  divers  auteurs  ;  on  fait  descendre 
cette  limite,  suivant  les  avis,  à  60  Voi  ^^  *"/»  ^1  jusqu'à 
40  Vo  de  Si  O2  =  Basite. 

Basis,  Zirkel,  1873.  —  Résidu  de  cristallisation  amorphe  et 
isotrope  (vitreux  et  microfelsitique),  dans  la  masse  fonda- 
mentale des  roches  semi-cristallines  et  vitreuses.  Syn.  : 
Mesostasis,  Zwischenklemmungsmasse,  Magma,  Pâte  amorphe. 
Cette  expression  Basis,  due  à  Zirkel,  avait  déjà  été  employée 
par  Brongniart.    (J.  d.  M.,  xxxiv,  3i). 

Basisghe  Horxbelse,  ou  Basische  Contakte,  Lœwinson- 
Leasing.  1896.  —  Formations  cornées,  rappelant  la  hornfels, 
que  l'on  observe  au  contact  des  schistes  avec  les  diabases 
et  les  porphy rites,  et  qui  semblent  dériver  de  la  fusion 
des  schistes.  Voir  Mikrolithit. 


I040  VIU*  GONORàS  GéOLOQIQUS  QJ^ 

Basitb,  p.  Cotta,  i864-  —  Désignation  du  groupe  des  rodies 
basiques  (N.  J.  1864,  p.  8214). 

BAsiTPoaPHTR,  Volgelsang,  187a.  —  Nom  donné  au  groupe  des 
roches  porpkyriques  à  néphéline  et  à  leocite.  Ba»tpor^yrite 
a  été   employé   par  le  même  auteur,   dans  le  même    sens. 

Basittypus,  Vogelsang^  187a.  —  Groupe  comprenant  les  roches 
à  néphéline  et  les  roches  à  leucite.  (Z.  4.  g.  G.  1872»  p.  533). 
(Z.  d.  g.  G    187a,  bfyà). 

Bastitfels.  —  F^roxenite  formé  de  bastite,  résultant  de  la 
décoûiposition  d'un  pyroxène  rhombique, 

Batholite,  Suess,  1888.  —  Masses  des  roches  de  profondeur 
granité,  diorite,  gabbro)  de  grandes  dimensions  et  de 
formes  irrégulières,  consolidées  dans  les  profondeurs  et 
n*affleurant  à  la  surface  actuelle  que  par  l'action  c<msécu- 
tiye  des  dénudations  ou  des  dislocations  du  sol.  Les 
réservoirs  souterrains  occupés  par  ces  batholites  peuvent 
préexister  à  l'intrusion,  ou,  être  attribués  à  l'action  du 
magma  même,  lors  de  son  ascension.   (Antlitz  derErde). 

Batholithite,  Lagorio,  1887  =  Batholithe,  Tiefen  —  Intmsive  — 
Irruptive  —  Plutonische  Gesteine,  Plutonite  (Wai^schauer 
Universitâtsnachrichten,  1887).  * 

Bathyillite,  Williams,  i863.  —  Charbon  très  bitumineux  de 
Bathville,  voisin  de  l'asphalte  (Jahre»b.  d.  Ghem.,  p.  846). 

Batuygenes  (sédiments).  —  Sédiments  des  mers  profondes. 

Baulit,  Forchhammer,  i843.  —  Variété  des  RhyoUthes  d'Islande. 
(Jour.  f.  prakt.  Chem,  p.  390). 

Baulitgranit,  Lang,  —  Un  des  types  de  ses  roches  à  prédomi- 
nance alcaiiniétal,  ou  Ga  <  K  >  Na.   Voir  :  Doleritdiorit. 

Bauxite.  —  Argile  rouge,  composée  d'alumine,  oxyde  de  fer, 
eau,  et  un  peu  de  silice.  Son  nom  vient  des  Baux,  près  Arles. 

Beehbachit,  Chelius,  1894.  —  Roches  filoniennes  panidiomorphes, 
grenues  et  luiarolitiques,  que  Ton  trouve  dans  le  gabbro.  Elles 
sont  formées  de  labrador,  diallage,  magnétite  abondante, 
hyper sthène  subordomiée  et  souvent  hornblende  et  olivine. 
Voir  :  Gabbro- Api ite.  (Notizbl.  d.  Ver.  f.  Ërdk.,  (4)>  i5,  p.  3i). 

Belajite,  Stanislas-Meunier,  1882.  —  Météorite  du  type  Belaja 
Zerkow.  (Méléor.  du  Mus.  1882). 

Belasïungsmetamorphismus,  Milch,  1894.  —  Transformations 
des  roches  dépendant  du  métamorphisme  régional,  produites 
par  l'action  de  la  pesanteur  et  de  la  pression,  mais  sans 
dislocations,  —  ce  qui  les  distingue  des  transformations  dues 
au  Dislokationsmetamorphismus.  (N.  J.  IX,  126). 


LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  Io4l 

Belonite,  Vogelsang,  187Î2.  —  Microlites  aculéifonnes,  k  pointes 
émoussées  oa  arrondies. 

Bklonosphérites.  h.  Vogelsang,  1872.  —  Petites  formations 
sphérolitiques,  à  fibres  rayonnantes  (Arch.  néerland,  vu.  p.  i34). 

Belugite,  Spurr,  1900.  —  Roches  intermédiaires  entre  les  diorites 
et  diabases,  à  feldspath  compris  entre  Tandésine  et  le  labrador 
(Am.  geol.,  1900). 

Beresit,  g.  Rose,  1840.  —  Granité  à  muscovite  de  Beresovsk,  en 
filons,  souvent  riche  en  pyrite  de  fer,  et  traversé  de  filonnets 
quarzeux  aurifères.  D'après  Karpinsky,  il  y  aurait  aussi  des 
beresites  sans  feldspath.  Arzruni  a  décrit  ces  roches.  (Heise 
nach  dem  Ural.  1,  p.  586). 

Bergmehl.,  —  Roche  meuble,  terreuse  ou  crayeuse,  blanche, 
grise  ou  jaune,  et  formée  de  débris  de  diatomées  siliceuses. 
Syn.  :  farine  fossile.  Diatomeenpelit,  Kieselguhr,  Kieselmehl. 

Bergôl.  —  Voir  Naphte. 

Bergtheer.  —  Pétrole  brunâtre,  plus  ou  moins  visqueux. 

Bernstein  =  Ambre. 

Berstschiefer  =  Argile  feuilletée. 

Bertholite,  Pinkerton,  181 1.  —  Calcaire  siliceux.  (Petralogy, 
vol.  2,  p.  55). 

Besimaudite,  Zaccagna,  1887.  —  Roche  séricitique,  gneissoïde, 
du  mont  Besimauda,  résultant  du  métamorphisme  de  diverses 
roches,  d'âge  permien  inférieur,  notamment  de  porphyres 
quarzifères,  d'après  Franchi.     (Bull.  Corn.  geol.  d'italia,  395). 

Bétoire.  —  Entonnoir  rempli  d'argile  à  silex  dans  les  calcaires  de 
Normandie . 

Bétonnée  (structure)  =  Mortier  (structure  en). 

BiLLiTONiT,  Fr.  Suess,  1900.  —  Variété  des  aérolites  vitreuses. 
Voir   :   Australit. 

BiMAGMATiscHE  (Structur),  Lœwinson-Lessing,  1888.  —  Struc- 
ture des  porphyrites,  et  quelques  autres  roches  porphy- 
riques,  montrant  une  masse  fondamentale  pour  ainsi  dire 
double,  issue  de  deux  générations.  (Arb.  d.  St.-Petersb. 
Naturf.  Ges.  xix). 

BiMSTEiNPORPHYR.   —  Poncc    tracliytiquc  à   gros   phénocristaux. 

BiMSTEiNTRACHYT.  —  Tracliytc  poreux,  riche  eu  substance 
vitreuse,    formant  passage   aux  ponces. 

BiMSTEiNTUFF.  —  Tuf  jaunc  ou  gris  blanchâtre,  terreux  ou 
compact,  formé  de  la  trituration  de  ponces  en  fines  par- 
ticules et  où  on  trouve  souvent,  en  outre,  des  pisolites  et 
débris  de   minéraux    et   de  roches   divers. 


i>(i 


BiNABY-ORAKiTB,  Ch.  Kcyct,  iSgS  =  Granité  &  a  mw« 
(i5i>>  Ann.  Rep.  U.  S.  Geol,  Survey.  714)-  Nom  doimé  ans 
variétés  de   granité    formées   de  qaam  et  feldspath. 

BiNDKHiTTXL  =  Ciment. 

BiNNENLAGER,  Leoithard,  ,  i8a3.  —  Conche  présentant  les  mêmes 
caractères  an  toit  et  an  mur  (p.  3i). 

BiOLiTHB,  Ehrenberg.  —  Roches  formées  exclusivement  de 
débris  organiques.   Syn.  :   Roches  organiques,  organolithes. 

BionKAKTiNOLiTHscHiEFXR,  Inoatronseff,  1879.  —  Schiste  fonaé 
de  chlorite,  actinote,  quarz,  biotite,  épidtite.   oligiste  (p.  4?)- 

BiOTiTAUPHiBoLiT.  —  Roches  de  passage  entre  les  amphî- 
boiites  et  les  micaschistes,  riches  en  biotite  et  générale- 
ment qnarzifferes. 

BioTiTANDEStT.  —  Voîr  Andésite. 

BiOTiTAPLiT,  Andreae,  1900.  —  Aplite  riche  en  biotite 
(Mitlh.  Roemer  Mus.  xiii). 

BiOTiTCAMPToNiT.  —  Gamptonite  à  biotite  au  lieu  d'amphibole. 

BioTiTUAciT.  —  Voir  Dacite. 

Biotite  (à),  Foaqué  et  Mickel-Lépyy  1839.  —  Roches  micro- 
litiques  (trachytes.  andésites,  etc.)  renfermant  dos  phénocris- 
taux  de  biotite. 

BioTiTB-lJOLiTE.  Washington,  1900.  —  Ijolite  de  l'Arkansas, 
avec  biotite  et  pyroxëne  (Bull.  geol.  Soc.  Americ.  xi.  ^00. 

BioTiTE-VuLsiNiTE,  Washington,  i^ff).  —  Variété  de  Vulsinile, 
où  la  biotite  abondante  remplace  le  pyroxène.(Joam.  geol.v.aSo). 

BioTiT-FELSiTPORPHYH  =   Biotitporphyr. 

BlOTITFOYAIT    =    MiaSCÎt. 

BioTtTGAiiiiRO.  —  Il  est  avec  le  gabbro  ordinaire  dans  les 
mêmes  relations  (jue  la  diorile  micacce  par  rapport  à  la 
diorite  :  c'est  donc  un  gabbro  dont  l'élément  pyroxéniqne 
est   pour  la  majeure   partie  remplacé  par  de   la   biotite. 

BioTiTGLiMMRKs<:uiKKKR.  —   Mîcaschistc  àbiotite.sansautre  mica. 

BioTiToNKiss.   —  Gneiss  à  mica  noir,  sans  muscovite. 

BioTiTGRAMT,    Beneckc  et  Cohen,   iH"8.    —  Voir  :  granité. 

BiOTiTGKAM'LiT,  Lehmann.  —  Leptynite  riche  en  biotite  et 
pauvre  en  gn'nat,   passant  ainsi   aux  gneiss. 

BiOTiTHOKXKKi.s.  —  (^ornéeimc  caractérisé  par  sa  grande  richesse 
en  piles  de  biotite. 

BiOTiTMO.scHKjrrT.     —     Mondiiquite,    conlcnant    biotite 
élément    essentiel. 


glO  LËXlQtJE   PÉTROGtlAPlilQUË  Io43 

BiOTiTOHTHOPHYR,  Roscnbusck,  1887.  —  Porphyres  sans  qnarz, 
correspondant  aux  Glimmertraehytes,  et  dont  Téléraent 
coloré    essentiel  est    la  biotitc.   Syn.    :   Biotitporphyr  (4^)' 

BiOTiTPECHSTEiN.    —  Peclistcin   avec  phénocristiiux     de  biotite. 

BioTiTPERiDOTiT,  Roscnbiisch,  189^.  —  Péridotite,  formée  essen- 
tiellement de  biotite  et  olivine  (p.  345). 

Biotitporphyr,  Tokely,  i885  =  Felsitporphyres,  avec  seuls 
phénocristaux  de  biotite.  (J.  K.  K.  geol.  Reichsans.,  vi,  p.  2o3). 
=  Biotitfelsitporphyr»    Biotitorthophyr. 

BiOTiTPORPHYRiT,  Stuche  et  John,  1879  -^  Glimmerporphyrit. 
(J.  g.  R.  A.^  XXIX.  p.  4^o)- 

BiOTiTSALiTSCHiEFEii.  — Schistcs  cpistallins,  compacts  ou  à  grains 
fins,  comprenant  comme  éléments  essentiels  biotite,  sahlite, 
quarz,  et  souvent  leldspath. 

BiOTiTSCHiEFER.  —  Voir  :  Micaschistes. 

BiOTiTSYENT  =  Glimmersvenit. 

BioTiTTRACHYT.  —  Voir  :  ïrachyte. 

BisoMATiscH,  Lœwinson'Lessing.  i^O^.  —  Roches  filandreuses 
formées  de  Tassociation  intime  de  deux  variétés  enchevêtrées. 

BisoMATis(:HE-LAVEN,£a?a»m«o/i-Lessm^,i893.=Taxite(A.c.,p.245). 

Bitumineux.  —  Roches  imprégnées  d'hydrocarbures,  principale- 
ment d'origine  animale  et  donnant  par  distillation  une  huile 
minérale  analogue  au  pétrole.  Il  y  a  des  calcaires,  des  marnes, 
des  schistes,  des  argiles,    des  grès  bitumineux  =bituminôs. 

BiTUMiNiT,    Wadaworth   =  Charbon   bitumineux.    Voir   Laxite. 

Black-band.  —  Nom  donné  en  Ecosse  à  un  lit  de  sphérosi- 
dérite  charbonneux. 

Blacolite,  Pinkerton  181 1.  —  Serpentine  avec  cristaux  de 
bastite,   etc.  (Petralogy,  2,  p.  53). 

Blatternstein,  —  Voir  Wacke. 

Blatterkohle.  —   Var.  de   lignites. 

Blatterthon  =  Argile  feuilletée. 

Blattertof   =  Tourbe  papyracée,    Pa[)iert(>rf. 

Blasenraume  =  Vacuoles.  Cavités  sphéroïdales  ou  ellipsoï- 
dales engendrées  dans  les  laves  lors  du  dégagement  des 
gaz  et  vapeurs   contenus. 

Blasensandstein.  —  Grès  à  gros  grains,  vacuolaire,  ou  cavei*- 
neux,  par    altération  et  disparition   de  parties  argileuses. 

Blasig.  —  On  donne  le  nom  de  vacuolaires  aux  roches 
volcaniques  caractérisées  par  la  présence  de  nombreux 
pores  plus  ou  moins  ellipsoïdaux,  engendrés  par  le 
dégagement   des  vapeurs    lors   de   la  consolidation. 


to44  Vlli*  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE  BLA 

Blatternarbig.   —   Exprime   Taspect  des    roches  variolitiques 
à    taches   claires    arrondies  dans    une   masse   plus    sombre  , 
mais  convient  surtout  aux    surfaces  altérées  de  ces   roches, 
quand   les   varioles,   plus   résistantes  que  la    masse,    y    font 
saillie,  comme  des  boutons. 

Blatterstein.  —  Nom  ancien  des  diabases  amygdalaires,  ou 
variolitiques. 

Blattersteinschiefer.  —  Tufs  diabasiques  ou  porphyrites 
altérées  schisteuses,  devant  une  apparence  porphyrique  à 
des  sphérules  calcaires  incluses.  Voir  Spilite,  Variolite  du 
Drac,   Schalsteinschiefer,  Schalstein. 

Bla'itkohle.  —  Variété   de   lignite. 

Blauquarz,  Reusch,  i883.  —  Quarzite  coloré  en  noir  par 
charbon  ou  fer  magnétique  ou  transformé,  par  dynamoraé- 
tamorphisme,    en  une  brèche  de   friction.   (N.  J.  ii,  i8o). 

Blausciiiefer,  p.  Holger — Calcschiste  micacé.  =  Kalkglimmers- 
chiefer    (Zeits.  f.  Phys.  von  v.  Holger,  vn,  i3). 

Blaustein.  —  Calcaire  gris,  devenant  bleu  quand  on  Téquarrit. 

Blaviérite.  Munier-Chalmas,  1862.  —  Roche  altérée  décrite  par 
Blavier  et  Jannettaz  comme  stéatite  ;  elles  contient  pini- 
toïde,  feldspath,  quarz  et  se  rapproche  des  porphyroïdes. 
(Œhlerl,  Notes  géol.  sur  la  Mayenne,  p.  i36). 

Blitzrôhren   =  Fulgurites. 

Blocklava,  Heim,  1873.  —  Laves  accompagnées  d'abondants  déga- 
gements volatiles,  et  divisées  par  suite,  lors  de  leur  conso- 
lidation, en  nombreux  blocs  ou  débris  ;  ces  sortes  de  mottes 
rendent  bréchoïde  ou  élastique  la  surface  des  coulées.  Syn.  : 
SchoUenlava  (Z.  d.  g.  G.,  xxv,  1). 

Hlocklkhm.  —  Argiles  et  Lehms  diluviens,  gris  et  rouges,  plus 
ou  moins  riches  en  blocs  étrangers  de  diverses  grosseurs,  de 
I  nini.  à  plusieurs  mètres  ch. 

BLocKE-riLAsiKTE,  ('.  Declien.  —  Concrétions  luisantes,  comme 
polies,  qu'on  trouve  dans  le  sable  et  autres  roches  meubles,  et 
formées  de  grès  siliceux  dur,  de  conglomérat  siliceux,  etc. 

Blocs  (volcaniques).  —  Débris  de  bombes  volcaniques,  de 
grosseurs  très   variées. 

Hlik-clay.  —  Argile  bleue  des  profondeurs  =^  Tiefseeschlanim. 

Bli  EMKN.  gelbe.  —  Nom  donné  par  les  ouvriers  aux  petits  trous 
remplis  d'une  substance   terreuse  jaune,    dans  le  Trass. 

Hlimkncii  VMT.  ('.  Cotta.  i8(vj.  —  Variété  de  pegmatite  où  le  felds- 
path abondant  dessine  des  sortes  de  tiges  de  fleurs  (p.  i44)- 


B06  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  I045 

BoGHEAD.  —  Charbon  bitumineux,  formée  de  spores  et  d'algues, 

BoGHEDiTE,  Cordier,  1868   =  Boghead. 

BoG-iRON-ORE  =  fer  des  marais. 

BoHNERZ.  —  Variété  de  limonite,  argilo-siliceuse,  en  masse^ 
sphéroîdales,  de  la  grosseur  d'un  pois  ou  d'un  haricot,  formées 
d'écaillés  concentriques  vert  sale  ou  jaune  d'ocre;  ces  sphérules 
sont  libres  ou  assemblées  en  conglomérat. 

BoKKEVELiTE,  Stanislas  Meunier,  1882.  —  Météorites  du  type 
Cold   Bokkeveld.   (Météor.  du  Mus.  1882). 

Bol.  —  Argile  très  ferrugineuse,  brune,  rouge,  ou  jaune,  en 
nodules  dans  les  basaltes. 

Bolsemt,  O.  Lang,  1891.  —  Type  de  ses  roches  k  prédo- 
minance de  potasse,  dans  son  système  chimique  des  roches 
éniptives.  CaO  >    Na^'O.  SiO-  =  55  «/o. 

Bombes  (volcaniques).  —  Portions  de  laves  projetées  du  cra- 
tère et  consolidées  en  Tair,  en  affectant  des  formes  sphé- 
riques,   ellipsoïdales,  gauches. 

BoNE-BED.  —  Lits  d'ossements,  connus  à  divers  niveaux  strati- 
graphiques  ;    l'un   des  plus  célèbres    appartient    au    Keuper. 

BoNiNiT,  Petersen,  i8ç)i.  —  Variété  de  Bronzit-andesit  des 
îles  Bonin,  à  olivine,  diallage  augitique,  riche  en  matière 
vitreuse,  sans  feldspath.  (Test  donc  un  verre  andésitique. 
Syn.  Bronzit-Limburgit   (ou    Augitite).    (Jahrb.  d.    Hamb. 

Wissensch.  Anstaitcn.  viii) 

Borolanite,  Teafl,  i8ç)si.  —  Roche  intrusive  cambrienne  de 
Borolan  (Sutherlandshire),  à  structure  massive,  formée 
essentiellement  d'orthose  et  mélanite,  avec  biotite,  pyroxène, 
des  produits  d'altération  de  néphéline,  sodalite  ?  et  enfin 
sphène,  apatite,  magnétite.  Teall  croit  devoir  la  ranger 
parmi  les  syénites  éléolitiques.  (Trans.  Roy.  Soc.  of  Edinb., 
vol.  XXXVII.  Pari,  1,  non,  p.  i(>3). 

Borolanitporphyr,  Rosenbusch,  i8<)5.  —  Leucitporphyr,  avec 
masse  fondamentale  à  grains  moyens  de  feldspath,  néphéline 
et  mélanite,  et  phénocristaux  de  feldspath,  népliéline  altérée, 
pseudoleucite,    et   mélanite    (p.  4^5). 

BoRSZEGïT. — Variété  riche  en  fer  de  corsite, de  Bogoslo\vsk,Borszégh. 

Borzolite,  Issel,  1880.  —  Roche  amphibolique,  à  amygdales 
calcaires  associée  aux    serpentines.  (Boll    geol.  d'italia,  p.  187). 

Boss.  —  Nom  anglais  des  mas.ses  constituées  par  une  roche  ignée, 
présentant  des  contacts  discordants  avec  les  terrains  encais- 
sants ^=  culot,     typhon,  stock. 


lO^Ô  Vni"   CONGRÈS  GÉOLOGIQUE  QQS 

BosTONiT,  Rosenbusch,  i88î2. —  Roche  fîlonienne  syénitique  avec 
phénocrystaux  d'anorthose  dans  une  niasse  fondamentale  à 
grains  fins,  formée  presque  uniquementde  feldspath.  Syenitpor- 
phyr  leucocrate  presque  totalement  dépourvu  de  base.  Primi- 
tivement décrit  coHMne  trachyte  ou  comme  kératophyre. 

BosTOMTPORPHYR,  Roseuhuschj  i895.  —  Alkalisyenilporphyre, 
extrêmement  voisine  des  bostonites  (p.  425). 

Boue  terrigène,  Renard.  —  Sédiment  littoral  des  mers  peu  pro- 
fondes, comprenant  sables,  graviers,  cailloux,  débris  organi- 
ques, dans  une  boue  grise,  bleue,  verte,  brune,  rouge  = 
Continentalschlamm,  (iOntinental  mud. 

BouLDER-cLAY.  —  Argile  à  blocs  erratiques  d'origine  glaciaire, 
dans  le  N.  de  l'Angleterre  =  argile  à  blocaux. 

Boules  (Division  en).  —  Mode  de  division  de  certaines  roches 
volcaniques  (Augitporphyrite,  basalte,  dacite,  etc.),  de  granités, 
de  grès.  La  masse  est  partagée  par  des  fissures  courbes,  en  blocs 
sphériques  plus  ou  moins  gros,  présentant  souvent  un  noyau  et 
des  écailles  concentriques.  L'altération  met  en  évidence  ce 
mode  de  division,  souvent  associé  aux  divisions  prisma- 
tiques. Il  est  superposé  souvent  à  la  structure  spliérique.  Syn.  : 
Kugelige,  Kugelfôrmige,  Sphaeroïdale  Absonderung. 

Bouteillenstein.  —  Perles  et  noyaux  plus  gros,  ridés,  de  véritable 
verre,  vert  olive  foncé,  qui  se  trouvent  en  Bohême.  Sorte 
d'obsidienne.  Pour  F.  E.  Suess,  variété  des  météorites 
vitreuses.   Svn.  :  Moldawit,  Pseudochrvsolith. 

Bracka.  —  Nom  des  mineurs  Suédois  pour  les  divers  schistes 
amphilxdiquos,  des  formations  archéennes.  Syn.  :  Skarn. 

Hhaiiimte.  Stanislas  Meunier,  i88'j.  —  Météorite  du  type  Rakita 
(Bragin).  (Météor.  <iu  Mus.  1882). 

Brandehz.  —  Schiste  cuivreux  très  hitunieux. 

Bhandschiefer.  —  Marne  schisteuse  combustible,  imprégnée 
de    sul)stance    organique.    Couleur    jaune,    brun,    noir. 

Brax  neisknsteink.  —  Divers  minerais  ferrugineux  doxyde  de 
fer  hydraté,  <le  couleur  jaune-brun  à  poussière  brune  : 
compacts,   terreux,    fibreux,    etc.    =  Limonite. 

Braimtk.  Stanislas  Meunier,  i88'j.  —  Météorites  du  tyj)e  de 
Braunau.    (Métcor.  du  Mus.  1882). 

Bhai'nkoiilf.  —  Charbons  minéraux,  bruns  ou  noirs,  compacts 
ou  teri'eux,  brûlant  facilement,  gciu'raleuient  très  bitumi- 
neux, contenant  juoins  de  78  "/o.  <lc  carbone,  et  pré- 
sentant encore  des  débris  végétaux  reconnaissables.  =^  Lignite. 


BRA  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  I047 

Braunwacke,  Liebe.  —  Grauwacke  colorée  en  brun,  par  les 
altérations   secondaires. 

Bread-crust  structure,  Joknston- Lavis.  1888.  —  Nom  donné 
à  la  croûte  de  certaines  bombes  volcaniques  d'aspect  sco- 
riacé, et  traversée  de  fissures  de  contraction  (Nature,  xxxix, 
p.  lie). 

Brrgcia  =  Brèche,   Breccie. 

Breccïato  (di  Serbaveza)  Sapi,  i83o.  —  Brèche  calcaire  de 
Carrare,  à  ciment  calcaréo-ferrugineux,  et  fragments  de 
calcaire  revêtus  d*un  enduit  séricitique  et  chloriteux.  (Ann. 
d.  se.  natur.,  xxl,  p.  68). 

Breccïendolomït  et  Breccienkalk.  —  Morceaux  anguleux  de 
dolomie  ou  calcaire,  cimentés  par  roche  de  même  nature. 

Brecciole,  Brongniart,  1823.  —  Tufs  basaltiques  du  Vicentin, 
rappelant  les  grès,  et  d'une  façon  générale  brèches  dont  les 
fragments  sont  de  la  grosseur  d'un  pois.  (Méni.  sur  les  terrains  de 
séd.  sup.  du  Vicentin,  1823). 

Brèche.  —  Désignation  générale  (dérivée  du  mot  italien 
Breccia),  pour  les  roches  clastiques  formées  de  fragments 
anguleux,  de  nature  unilorme  ou  variée,  réunis  par  un 
ciment.  Il  y  a  des  brèches  volcaniques,  à  ciment  d'origine 
éruptive,  et  des  brèches  neptuniennes  à  ciment  concré- 
tionné,  dû  à  des  actions  secondaires  hydro-chimiques. 
On  distingue  en  outre  des  brèches  monogènes  et  poly- 
gènes,  suivant  que  les  fragments  proviennent  d'une  ou 
de  plusieurs  espèces  de  roche.  Voir  :  Katogcnes  (brèches), 
Reibungsbreccien,   Agglomeratlaven,  etc. 

Brèches  ignées.  —  Laves  qui  contiennent  des  fragments  de 
de  la  lave  même,  ou  d'une  autre  lave,  déjà  consolidée. 
Elles  se  rangent  ainsi  parmi  les  brèches  de  fiûction  volca- 
niques =  Agglomeratlaven,  Reiss.  (Fritsch.  et  Reiss,  Geol. 
Beschreib.  Ins.  Tenerife,  4^5). 

Bréchoïde.  —  Rappelant  les  brèches  par  leur  structure  =  Brec- 
cienartig. 

Brettelkohle,  Fleck  et  Geinitz,  —  Variété  de  houille  bitumeuse 
voisine  de  Tasphalte,  du  boghead,  etc.  (Steinkohlen,  11,  286). 

Brewsterlinit,  Dana.  —  Nom  donné  par  Dana  à  certaines 
inclusions  des  minéraux,  reconnues  depuis  comme  formées 
d'acide  carbonique  liquide. 

Brillensteixe.  —  Voir  Augensteine. 

Briz  =  Lôss. 


10^  viti'  coNcnïs  (lÉoLaGiguK 

Brocatelle.  —  Nom  de  mai-bre  bréolioïde,  à  fragments  a 
diversement  colorés  ~  Bpocatello,  Broccato, 

BRocKENr.ESTEiNE.  —  Brcclies  a  cimenl  abondant,  très  cristallin. 

BRocKKNBTKHf.  — Voîi"  granité, 

Brockentukfe,  Hihsch,  189G.  —  Variétés  de  tufs  volcaniques 
formées  de  petits  lapillis,  de  blocs  de  laves  plus  gros, 
arrondis  ou  anguleux,  réunis  par  un  ciment  de  la  nature  d'un 
tufcinéritique  =  SchIackena(;glomerale  (T.  M.  P.  M.  xv   p. 335). 

BaoNziTANDESiT.    —   Voir  Andésites. 

Bbonzitbasalt.  —  Basalte  avec  fer,  du  Groenland,  contenant 
bronzite.    Os  basaltes    à  bronïite   sont  toujours  rares. 

Bronzitdiajias.    —   Voir   Knstatitdiabas   et    Hyperilit. 

Bkokzitdiouit,  Schaefer,  1898.  —  Terme  de  passage  entre 
les  norites  et  les  diorites  à  mica  et  »  hornblende.  Syn.  : 
Valbellit.    Hornblendenorit. 

BRON'>:tTGABBi(o.  Stelsner,  itijG.  —  Koclie  cristalline,  finement 
grenue,  formée  de  plagioclase,  bronzite,  et  un  peu  de 
niica  noir.  Schacfer  désigne  ainsi  (Voir  Valbellit).  des 
norites  à  diallage  et  bronzite,  c'est-à-dire  des  termes  de 
passage  des  norites  aux  gabbros  (Z.  d.  G.  xxvui,  p.  323). 

Bron'zitite,   a.  Lacroix.   —  Voir   Pyrosénolite. 

Bho\zitlimbiirgit  =  Boninit. 

Bhonzitnoiut,    —   Norite   à    bronzite  au  lieu    d'enstatile. 

Bronzitoluinkkls.  — Peridotile  formée essontirllemeul  d'olivine 
et   bronzite.    Voir    Hurzbnrgitc. 

BnoNziTPERinoTiTE.  —  Voir  Harzbui^îte  et  Saxonit. 

Bronzitserpentin.  —  Serpentine  dérivant  de  pyroxénite  ou  de 
bronzitperidotit,  et  où  les  cristaux  de  bronzite  sont  conservés. 

BucHiT.  —  Grès  vitrifié  au  contact,  ou  en  enclave  dans  le  basalte. 

BucHONiT,  F.  Sandberger,  1872.  —  Téphriteà  néphéline,  hom- 
blendifère.  Roche  volcanique  basaltique,  formée  de  néphéline, 
hornblende,  plagioclase,  augite,  biolite.  magnétite  (Sitz.  Berl. 
Akad.  1873.  Juli,  p.  ao3  ;  ibid.,  18^3.  vi). 

BucHSTEiN.  —  Voir  Nageiflue. 

BuHRSix)NE,  Hitchcock,  i838. —  Quai-zite  à  grains  fins,  à  pores 
allongés  parallèlement  aux  strates,  exploité  pour  pierres  meu- 
lières dans  le  Tertiaire  des  Etats-Unis.  Dana  le  considère 
comme  forme  par  l'action  d'une  solution  siliceuse  sur  un 
calcaire  fossilifère.  Syn.  :  Meulière.  (Rep.  Geol,  of.   Mass.,  iiO- 

BCnoxek-Suhiïfkh,  Stiider.  iS'i'j.  —  Roches  sédimentaires  d'âge 
jurassique   qui,  par  suite  d'un  métamorphisme  intense,   ont 


BUR  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  lOJO 

acquis  les  caractères  de  roches  schisto-cristallines.  Leur 
composition  est  très  variable.  11  faut  encore  leur  rapporter  les 
Grûnen-Bûndner-Schiefer  qui,  d'après  K.  Schinidt,  sont  des 
diabases  transformées  par  dynamométamorphisme  en  schistes 
verts.  (Denkschr.  d.  Schweiz.  naturt*.  Ges.   1837-39). 

BuRLiNGTONiTE,  Stanislas  Meunier ^  1882.  —  Météorite  du  type 
Burlington.  (Météor.  du  Mus.  1882). 

BuRRSTEiNE.  —  Meulière  d'eau  douce. 

BusTiT,  Tschermak ^  i883.  —  Météorite  pierreuse  formée  de  diop- 
side  etd'enstatite(Type  Bustee).  (Sitz.Ber. Wien.Akad  i,  88,  p.  34;). 

BuTsuRiTE,    Stan.  Meunier,  1882. — Météorite  du  type  Butsura. 

Bysmalith,  Iddings,  1899.  —  Masse  rocheuse  intrusive,  dis- 
tincte des  lacolites,  par  sa  forme  cylindrique,  et  limitée 
par  des  terrains  failles   (Mon.  32  U.  S.  geol.  Surv.). 

C 

Cab.   —   Nom  du  Greisen  dans   les   Cornouailles. 

Cabook,  Alexander,  1872.  —  Nom  donné  à  Ceylan  à  la  latérite, 
considérée  par  les  uns  comme  résultat  d'altération  des 
gneiss,  par  les  autres  comme  une  arkose,  ou  comme  un 
produit  de  volcan  boueux.  (Trans.  Edinb.geol.  Soc    11,  p.  11 3). 

Caillases.  —  Couches  lacustres  ou  saumàtres  dans  l'éocène 
du  bassin  de  Paris,  présentant  des  calcaires  compacts  et 
crayeux,    des   lits  de   silex   carié,    des   marnes  et  du    gypse. 

Caillite,  Stan.  Meunier,  1882.  —  Météorite  du  type   la  Caille. 

Calcaire.  —  Désignation  générale  des  roches  à  base  de 
carbonate  de  chaux  plus  ou  moins  mélangé  de  substances 
étrangères,  argile,  bitume,  fer  ou  silice.  11  en  est  d'amorphes, 
de  clastiques.  de  coralliennes,  de  cristallines,  de  schisteuses, 
les  unes  sont  formées  dans  les  eaux  marines,  d'autres 
dans   les  eaux    douces  =   Kalkstein,    Limestone. 

Calcaire  DE  transition  =  Mittelkalkstein,  Uebergangskalkstein. 

Calcaire  grossier.  —  Calcaire  éocène.  riche  en  foraminifères 
du    Bassin   de  Paris,  très  employé  comme  pierre  ch»  taille. 

Calcareous   Tufa    =-  Travertin. 

Calciphyre,  a,  Brongniart,  i8i3.  —  (Calcaire  grenu  avec  cris- 
taux porphyroides   de  gi'enat,    j)yr(»xène,    feldspath. 

Calciplètes,  roches,  Brôgger.  —  Hoches  cristallines,  massives, 
riches  en  chaux. 


L 


Io5o  Ylll"  CONGRÈS  GÉOLOr.tQUR  CAL 

Calcitam  PHI  BOUT.  Kalkoivsliy ,  1886.  —  Ruches  aniphiboliques 
peu  répandues,  riches  en  calcile,  (E-  L.,  p  an). 

C.ALKiTGLiMMERS(:HiEFKK,A*a//(oa's&)",  i88<i=;KalkgUmmerBchief'er, 

Calcitphtllit  ^=  Calesi'hislc, 

Cai.c8<:hihtk,  Brongniart,  1827,  —  Schistes  cristallins  raleareu): 
(J.  d.  M.  XXXIV,  3i)  =  Calsohiste.  Calcest-isto.  Kalkschiefer. 
Sch  ief e  rfcalkste  in . 

Calico-hock,  Gôtz.  if*86.  —  Sehistc  quamtique,  uiagnÉtique. 
grossier,  zonaire.  (N.  J.  Beil.  B.  iv.  p.  iSJ). 

Calp.  —  Nom  irlandais  pour  des  roches  carbonifères,  intermé- 
diaires entre  l'argile  feuilletée  et  le  calcaire,  employées  dans 
les  constructions  de  Duldin. 

Campbei.lite.  Stanislax  Meunier.  iS8a.  —  Mrléonte  contenant  dn 
carbone,  du  type  Caniphell  C". 

Camptosite,  liosenbunch .  1887.  —  Nom  d'an  gixtupe  de  lampro- 
phyrefl  dioritiques,  en  liions.  Roches  compactes  noires,  d'aspect 
hasaltï(|ue  :  niasse  fondamentale  formée  essentiellement  de 
mîcrolites  de  feldspath,  et  de  petits  prismes  d'amphibole  brune, 
un  peu  de  biotitc.  augite  vi>rte.  apatite.  fer  titane,  et  traînées 
de  verre  métaraorf)hîsé:  Pliénocristaux  d'hornblende  I>a5altique 
plapioclasc  rare,  analcime.  (M.  G.,  p.  3'i3).  Ces  roches  avaient  été 
antérieurementdécrilespar  Hawes,  comme  «basicdiorites»  et 
«  porphyrilic  diorites.  11  (Miner,  and  Lilhol.  ofNew-Hamps.  i8;8). 

Camptonitprotehohas.  W.  Brogger,  i88a.  —  Roche  filonienne 
appartenant  au  groupe  des  diabases,  et  formant  par  sa  structure 
un  passage  des  gabbroprotero bases  ^anitiques,  aux  campto- 
nites  lamprophyriques.  (Die  Silur.  Etagen  a  «.  3 ,  p.  aoa,  3i6-3i8). 

Cangrinit.«girinsyenit,  Tôrnebohm.  i883.  —  Roche  du 
jîPoupe  des  syéniles  augitiques.  (Geol.  Foren.  iSiockh.  For., 
VI,  n-So,  383). 

Cancrimtsyemt,  Ramsay,  1890.  —  Syénite  hypidiomorphe, 
semi-porphyrique,  avec  cristaux  d'orthose,  néphéline,  eegi- 
rine,  spbène.  apatite,  et  cancrinite  primaire.  Syn.  :  Can- 
crinit-.iî;gîrin  Syenit  (Tôrnebohm),  Sârnait.  (Bull,  d.  la 
Comm.  Géol.  de  la  Finlande,  n*  1). 

Candei.it  =»  Cannel  coal. 

Canoagla.  Siemiradski.  —  Masse  tuffacée  argileuse  avec 
gypse  et  alun,  répandue  dans  l'Ecuador.  (N.  J.  iv,  B.  B.,  p.  aij). 

Canellitf,  Slan.  Meunier.  1K80.  —  Météorite  du   type  Canel las. 

Can.vfl  coal  "^  Houille  à  gaz,  formée  d'algues  et  de  spores. 
Cannel    dans  le   Lancasbii-e    signifie  chandelle. 


CAN  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  Io5l 

Cannelit  =  Kânnelkohle,   Cannel-coal. 

Carbonas,   /.    A.   Phillips.     —  Nom  usité    dans    le    S.-W.    de 

l'Angleterre     pour    désigner    les    lentilles    de     minerai,     en 

gisement  dans  le  granit.   (Ore  deposits,  i896,  p    170). 
Carbonatées  (roches).   —    Carbonates     divers   de    chaux,     de 

magnésie,     de    fer,     qui    constituent,    isolément    ou    réunis, 

d'importantes  masses  rocheuses. 
Carbonite   =  Houille,  Schwarzkohle. 
Carbonolite,    Wadsworth.  —  Famille  des  charbons   et   résines 

minérales. 
Carbonspathgneiss,    Kalkowsky,    i88(x   —  Gneiss   avec  calcite 

ou  dolomie  primaire. 
Carbophire,    Ehray.    —  Ensemble     des   roches    éruptives    qui 

ont  traversé   le  terrain   Carbonifère.   (B.  S.  G.  m,  p.  291). 
Carclazyte,    Coliins,   i8;j8  ^=    Kaolin. 
Cargneule.   —  Dolomie   caverneuse  et  cloisonnée,    formée   par 

décalcification  de   calcaires   dolomiques  =   Carniole. 
Carmeloitk,  Lawson,    1893.   —  Augitandésite  riche  en  pseudo- 

morphoses  d'olivine   ;    elles  sont   foi'mées    par   un   minéral, 

riddingsite,  qui  remplace  souvent  aussi  Taugite.  (Départ    cf. 

Geol.  Univ.  of  California,  Bull.  1.) 

Carrockite,  Groom,  1889.  —  Nom  abandonné  pour  la  salbande- 
vitreusedu  gabbro  de  Garrok-Fell.  (G.  M.  p.  43). 

Garstone.  —  Grès  ferrugineux. 

Carvoiera,    von  Eschivege,    i832.  —  Nom   brésilien    pour  une 

roche   formée  de  quarz  et    tourmaline,   que    Ton   trouve    au 

.    voisinage  de  Tltacolumite.  Beitr.  zur  Gebirgsk.  Brésiliens,  p.  178). 

Cataclase.  —  Cassures  produites  par  dynamométamorphisme, 
dans  certains  ou  tous  les  éléments  des  roches,  dans  des 
massifs   entiers   ou  seulement   sur  leur  bordure. 

Cataclastiqi'e  (structure),  Kjerulf.  —  Structure  caractérisée 
par  Fétat  fragmentaire,  déformé,  écrasé,  des  cristaux,  et 
produite  par  Faction  de  forces  dynamométamorphiques.  = 
Mylonite.  (Nyt.  Mag.,  xxix,  3,  .269). 

Catarixïte,  Stanislas  Meunier,  i88q.  —  Météorite  du  type  Santa- 
Catarina.  (Méléor.  du  Muséum,  188:2). 

Catawbirite,  O.  Lieber.  —  Roche  formée  de  talc  et  fer  magné- 
tique, très  répandue  dans  la  Caroline  du  Sud. 

Catlinite.  —  Terre  à  i>ipe  (TAmériquo,  riche  en  carbonate  de 
magnésie  et  chaux . 

CÉciLiTE.  Cordier,  1868.  —  Hoche  à  faciès  basaltique  composée  de 


lOSa  VIII'    CONGHÉfi    OÉOLOIIIQIJK  CEL 


nt'plKÏline,  tuélilite,  augilc,  leiii-itc,  l'cld spath,  ilniênile.  = 
leucitite  ('le  ICapo  Ai  bove). 

Cellulei'se  (structure).  —  Structure  poreuse,  quand  les  pores  de 
lai'oche  sont  irrê^uliers,  lisse»,  iissez  ^ros  ^^  xellig. 

Cklyphite  =  Kelyphit. 

Cen'chkit=  Oolite.  Rogensteîn. 

Cendres  PVRiTF.rsES.  —  Variété  de  ligaites  d'Age  éocène,  exploitée 
pr>ur  ramendeiiient  des  terres  dans  le  nord  de  la  France. 

Cenuues  volcaniques,  —  Lave  pulvérisée,  sortie  du  cratère 
avec  la  vapeur  d'eau,  et  i-etombée  autour  à  l'état  pulvérulent. 
Elle  est  composée  de  particules  de  verre,  et  de  dél)ris  de 
cristaux  ^    Aschc  (vulcanîsch). 

Centra  LGNKifls.  —  Désignation  des  gneiss  des  parties  centrales 
lies  Alpes,  dans  l'hypothèse  qu'ils  uppai'liennent  à  la  série 
fondamentale  des  terrains  schisto -cristal  lins.  Weinschenk 
en  fait  du  granité  k  l'Est  des  .<\.lpes. 

CENTBALr,H*.MT,  Weinscketick,  1894.  —  Roches  iutrusives  gra- 
nitiques, gneîssoïdes,  coiistituiint  le  centre  des  Alpes  orien- 
tales. (Abhandl.  K.  B.iyei-.  Akad.  d.  Wiss.,  xvm,  p.  figi 

CESTniaciiK-STHUKTURKX,  Becke.  1878-  —  Nom  d'ensemble  pour 
les  groupements  niinèraiix  réguliers  autour  d'un  centre,  qu'ils 
soient  sphérolîtiques,    varioHtiques,    pisoliliques.    uolitiques. 

Ckuatopiiyhe  =  Kcratophye. 

Cn.viLLEs.  —  Concrétions  siliceuses  de  lu  grosseur  du  poing, 
en    lentilles    aplaties,  dans  les  calcaires  ou  les  marnes. 

Chalk  =■  Craie.  Kreide. 

Chamoisite.  —  Minerai  de  ier  siliceux. 

CHANTONMTE,S/an.  Meunier.  1882. — .MétéoritedutypeChantonnay. 

Ghapopote  ==  Asphalte  de  la  Trinité. 

Charbo.n.  —  Combustible  fossile,  formé  par  oxydation  incom- 
plète sous  l'eau,  de  débris  végétaux  =^  houille,  Koblen. 

Charbo.vneuses  (Roches).  —  Roches  formées  de  carbone  avec 
proportions  variables  d'hydrogène,  oxygène,  azote  et  sels 
divers.  Voir  i  Anthracite.  Houille,  Lignites. 

Charbonneux  (Schiste).  —  Schiste  coloré  en  noir  par  substance 
charbonneuse,  et  plus  ou  moins  chargé  de  quarz  et  de 
mica  =  Kohlenschiefer. 

Char-nockite,  Holland  iSg'i.  —  Nom  donné  à  un  groupe  de 
roches  plutoinqucs  à  hypersthène.  allant  de  variétés  acides,  à 
d'autivs  basiques,  et  dimt  le  type  est  un  granité  à  hypers- 
thène. (Journ.  Asi.  Soc.  Beng.  i84'l-  \'ol-  lxh,  p.  16a;  Mcm.  geol. 
Soc.  Ind.  1900.  Vol.  xxviii,  p.  l'i^). 


CHA  LRXIQUE   PÉTROGRAPHIQUB  I053 

Chassigxit,  g.  Rose,  i863.  —  Météorites  pierreuses  du  type  de  celle 
de  Chassigny,  tbrniéesd*olivine  et  fer  chromé.  (Abh.  Berl.  Akad.). 

Cheires.  —  Non  donné  en  Auvergne  à  la  surface  rugueuse,  dé- 
chirée, crevée,  de  certaines  coulées  de  laves.  Syn.  :  Sciara, 
Sciarre  en  Sicile. 

Chemische  struktur  =  Structure  stochioniétrique. 

Chemisc:hmetamorph  ,  Lœwinson-Lessing,  189b.  —  Structures 
métasomatiques  imputables  à  des  actions  chimiques  ou 
hj'drochimiques.  Voir  Katalytisch. 

Chert.  —  Silex  calcédonieux  avec  opale. 

CniASMOLiT,  Krukenberg^  1877.  —  (^ristallites  arques  et 
fourchus.  (Microg.  d.  Glasbasalte  von  Hawaii,  1877.  Tiibingeo). 

Chïastolite  (schiste  v).  —  Schiste  compact,  versicolore,  avec  cris- 
taux de  chiastolite.  =  Schiste  maclifère  ;  Chiastolithschiefer. 

Chibinit,  W.  Ramsay,  1894.  —  Variété  de  syéiiitenéphélinique  = 
Ghibinâ-Typus.  (Fennia,  ii,a,8o,  Helsingfors,  1894;  ibid.,  i5,  2,  i5.) 

China-Clay  =  Kaolin. 

Chladmt,  g.  Rose,  i863.  —  Météorite  pierreuse  de  Bishop ville, 
formée  d'un  silicate  alumineux,  pyrite  magnétique,  fer 
nickelifère,  et  un  nouveau  silicate  magnésien,  la  shepardite. 
La  shepardite  ayant  été  depuis  reconnue  pour  de  Tenstalite, 
le  nom  de  Chladnit  est  resté  pour  les  météorites  formées 
d'enstatite  et  d'un  peu  d'anorthite.  (Abh.  Berl.  Akad.)  Primiti- 
vement le  nom  avait  été  donné  par  Shepard  à  un  minéral. 
(Am.  Journ.  i,  2,  p.  337). 

GHLORiTDiORrr,  Inostranzeffy  1879.  —  Diorite  métamorphisée, 
riche  en  chlorite  (p.  107). 

Chloritepidosit,  Inostranzeff,  1879.  —  Roches  métamorphiques, 
dérivant  des  diorites,  formées  de  chlorite,  ci)idote,  et  un  peu 
de   quarz  avec   abondance  d'oligiste  (p.    120). 

Chloritkpidotdiorit,  Inostranzeff,  1879.  —  Diorite  altérée  riche 
en  chlorite  et  épidote  (p.    loS). 

Chloritfels,  Weinschenk,  —  Roche  chloriteuse,  non  schisteuse, 
accompagnant  la  Stubachitserpentine.   Voir  Stubachit. 

Chloritglimmerdiorit.  —  InostranzeJ)\  1879.  —  Diorite  trans- 
formée,   riche  en  chlorite   et  en  biotite  secondaires  (p.    iio). 

Ghloritglimmerschiefer.  —  Micaschiste  riche  en  chlorite,  avec 
.  parfois   un  peu   de   feldspath. 

Chloritgneiss,  von  Rath,  1862.  Cette  roche  est  un  gneiss  chargé 
de  chlorite  et  de  talc.  (Z.  d.  g.  G.  xiv,  393),  pour  Gûmbel  un 
chloritoschiste  chargé  de  quarz  et  feldspath. 


I054  vin*  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE  CHL 

CHLORiTaRÛNscHiEFER,  Kalkowsky,  1886.  —  Grûnschiefer  avec 
hornblende  ou  épidotc,  et  chlorite  primaire.  (E.  L.,  p.  217). 

Chloritoidk  (Schiste  à),  Barrois,  i883.  —  Schiste  avec  chloritoïde, 
quarz,  biotite,  épidote,  et  autres  éléments.  (Ann.  Soc.  géol. 
du  Nord,  xi,  p.  18) 

Chloritoidschist,  Sterry-Hunt,  1861.  —  Schiste  chargé  de 
chloritoïde  du  Canada.  (Am.  journ.  xxxi,  358). 

Chloritoiuthonschiefer,  Kalkowsky,  1886.  —  Schiste  à  phé- 
nocrystaux  de  chloritoïde.  (E.  L.,  261). 

CuLORiTOscHiïK.  —  Roclic  vcrtc,  de  la  série  des  schistes 
cristallins,  schisteuse,  grenue  ou  écailleuse,  formée  de  chlo- 
rite, quarz,  et  souvent  talc,  mica,  feldspath ,  grenat,  actinote, 
fer  magnétique  =  Schiste  chloriteux,  Chloritschiefer. 

Chlouitphyllite.  —  Roches  de  passage  entre  le  phyllite  et  le 
chloritoschiste,  riches  en  chlorite. 

Chloritschiefer  =  Ghloritschiste. 

CuLORiTSMARAGDiTGESTELN,  Lucdecke,  1876.  —  Hochc  dc  la 
série  des  micaschistes,  formée  de  smaragdite.  et  chlorite, 
avec  un  peu  de  glaucophane,  omphacite,  épidote  grenat, 
muscovite,  sphène,  rutile  (Z.  d.  g.  G.  1876,  xxvin,  p.  286). 

Chlorittalkoesteln,  Inostranzeff\  1879.  —  Produit  de  la  trans- 
formation de  la  (liorite,  contenant  chlorite,  talc,  microlites 
d'hornblende,  et  feldspath  en  débris  (p.  118). 

CHLORO<iRisoNiT,  Rollc,  1879.  ~  Scliistcs  vcrts  de  Bûndner. 
avec  plagioclase,  et  surtout  épidote,  actinote  ou  chlorite.  On 
distingue  diverses  variétés  :  Valrlieinit,  Cucalit,  Gadriolit, 
Paradiorit,  Hypholith.  (Mikopclr.  Beitr.  ad.  rhiit.  Alpen) 

CiiLOHOLiïcoNdLOMEHATE,  Senft  =  Diabasitconglomcrat  (p.  3i4). 

CiiJ.OHOMÉi.AMTiTK,  Franchi,  1900.  —  Roche  formée  de  chloromé- 
lanite,  associé  à  grenat,  mica  blanc,  zoïsite,  plagioclase,  ilmé- 
nite,  pyrite  et  amphiboles  secondaires  (Boll.  R.  Com.  ilal.,  119). 

CnLOHorHYHE,  Dumont.  —  Diorite  porphyrique  ou  dioritpoi^ 
phyrite  quarzifère  de  Quenast  et  Lcssines  (Belgique). 

(jiLoaoriTscHiKFKH,  Giuiibcl.  —  Tuf  diabasique  schisteux,  riche  en 
chlorite.  Syn.  :  Sclmlsteinschiefer  (parliiu). 

CiiLoitoscnisn:,  Drlesse,  t85()  =-  (Chloritschiefer,  Chlorittopfstein, 

(Chondkks  =^  G.  Rose,  i8(i4.  —  Formations  arrondies  sphéroli- 
tiques,  pro[)res  aux  météorites,  l'ormées  d'anorthite.de  bronztte, 
ou  de  1  un  et  raiitrc».  on  «l'olivinc».  Structure  radiaire  == 
Chondrit  (Beschnih.  u.  Einlh.  d.  Mclcorilen). 

(  jiiusTiA.MT.    ().   Lan^',    1891.   —  Nom   dc  son   type  des  roches  à 


CHR  LEXIQUB  PÉTROGRAPUIQUE  Io55 

prédominance  alcaline,    à  69  90  ^'/o  de  Si  O-,  contenant  plus 
d'alcali  que  de  chaux,  plus  de  potasse  que  de  soude. 

Chromdolomit,  Breithaupt.  —  Dolomie  de  Nijnetagilsk,  chro- 
mifère,  et  colorée  en  vert  par  de  l'oxyde  de  chrome. 

Chkomitdumt  ,  Chromitsaxomï  ,  Vogt,  1894.  —  Termes  de 
passage  entre  la  dunite  (ou  saxonite)  et  ses  noyaux  formés  de 
fer  chromé.  La  chromit-saxonit  contient  r>o  °/o  de  chromite. 
et5o  »/„  d'olivinc  et  enstalite.  (Zeilsch.  f.  prakl.  Geol.,  1894.  Oct.). 

Chromocrates  ,  Polenov ,  i8<)9  =  mélanocrates  (Trav.  nat. 
St-Pétersb.  xxvii.  v.  ifiô). 

Chysiogènes,  Renevier.  —  Roches  éruptives  laviques.  Syn.  : 
Laves,  Roches  elFusives,  Ergussgesteine,  Porphyrische  Ges- 
teine.   Roches  trachytoïdes. 

Cicatrisation  des  cristaux.  —  Les  cristaux  constituants  des 
roches,  brisés  ou  corrodés,  sont  souvent  cicatrisés  par  de 
nouvelles  accrétions  moléculaires,  orientées  comme  les 
premiers  noyaux. 

Ciment.  —  Substance  cjui,  dans  les  roches  élastiques,  réunit 
les  divers  fragments  constituants  en  un  tout  cohérent.  La 
composition  et  les  apparences  de  ces  ciments  sont  très 
variables  =  Cément,    Bindemittel,   Kitt,  Zwischenmasse,  etc. 

CiMiNiTE,  Washington,  1896.  —  Roche  intermédiaire  entre  les 
trachytes  et  les  basaltes,  composée  approximativement  de 
parties  égales  d'orthose  et  de  feldspath  calco-sodique,  avec 
pyroxène  et  olivine  (Journ.  Geol.,  iv.,  838). 

CiNÉRiTE,  Cordier,  —  Ce  mot,  ainsi  (jue  spodite,  sont  des 
désignations  d'ensemble   des   cendres  volcaniques. 

CiPOLiN.  —  Calcaire  marbre  riche  en  silicates  cristallisés, 
souvent  riche  en   mica   =    C^ipoUino. 

CiRCULARSPH>EROLiTHE,  von  Lusaulx,  —  Sphérolitcs  dont  les  par- 
ties constituantes  sont  disposées  en  zones  concentriques  (p.  m)- 

Clastiques  (roches).  —  Roches  détritiques,  formées  de  frag- 
ments brisés  de  rochçs  antérieures  ;  pai*  exemple  brèches, 
grès,  conglomérats,  tul's  =  Trùmmergesteine,  regenerirte 
Ges-teine,    klastische   Gesteine. 

Clasto-amfhibole  slate,  B.  Koto,  1889.  —  Schiste  actinolitique 
gris  avec  épidote,  feldspath,  chloritc  ;  habitus  élastique. 
(Joum.  Imp.  Univ.  Japan,  vol.  11,  112). 

Clastogène,  Renevier^  1881.  —  Roches  clastiques  grossières, 
telles  que   conglomérats,  brèches.  (Classif  pélrogénique,  1881) 

Clasto-Pyroxenite   KotOy    i889.  —  Roches   tufTacées     à     grains 


lO&li  VIII-  CO^CHÈ!i  GKOLOGIIIUK 

fitin  ou  compaclB,  plus  ou  moius  Atratifii-os.  gris  ou  vfi-t. 
fonc(^.  formées  d'augite  avet;  un  peu  de  quara.  de  plagio- 
clase.  Sortes  de  SchaUtein  dépendant  des  );iihbi-DS.  i-l  iroutenanl 
des  K»dii)liiire)«.  [Journ.  Uiiiv.  Japan.  u.) 

Cl.vstozoïqitk,  Reneoier.  1881.  —  Structure  de  calcaires  2oo)rénes. 

(ii.wAi.iTK.  F.  Ratley-,  1M91. — Cristidlites  longulitiques,  à  léles 
renllées  cuinuie    des  altères.  (On  Cryslallites.Min.  Mag.  ix,  ti<^44)- 

i.'A.Kt  =  Argile,  Thon,  Lehm. 

Ci.AY-moNSToSK  ^  Sidérile. 

Gi.AY-SLATK.  —  Nom  généralement  donné  aux  scbistes  ne  pt-ésen- 
taittpa>4  sur  leurs  faces  de  clivage  l'aspect  lustré  des  phyiladcs. 
=  Schiste,  Schiefepthon. 

Cl.AY-STo.vK,  voir  :  Argilophire,  Thonporphyr. 

Clk.wagk-foliatuin.  Sorb}-,  i85Ô.  —  Schistosité  due  aux 
iictions  mécaniques  de  preRsiun,  par  opposition  £t  la  sdiislusiti' 
due  à  lu  sti*aliti cation.  (Kcpl.  Bril.  Assoc,  p.  gti). 

Clinkstone  =  Phonolite. 

Clivage.  —  Scliistoailé  développée  dans  les  roches,  par  l'acliun 
des  forces  mécaniques,  oro  dynamique  s.  orogéniques,  qui  ont 
engendré  les  pressions  ^  Cleavage. 

(Ji.oD-coAL.  — Nom  écossais  pour  la  houille  altéi-ée  pulvérulente. 

Cl.OBE-JOiNTS-ci.EAVAGK.  Sorby.  iWSj.  —  Structure  particulière 
des  schistes,  déterminée  non  par  Ipiu-  feuilletage  intime,  mais 
par  le  développement  de  nombreux  petits  joints  parallèles 
"=  Ausweîchungflclivage  (Rep.  Bril.  Assoc.  iBSj,  p.  ga). 

Gi.YSMVQriîs  (ho(thf,s).  Hrongniarl,  iHaj.  —  Hoches  aédimonlaires 
formées  par  inondations,  et  rattachées  au  Diluvinm.  Ex.  : 
Lehm,  Limon. 

CocARDENONEiss.  ,-l,  Stehncr.  r885.  —  Gneiss  à  hornblende, 
à  masse  fondamentale  subordonnée  finement  grenue,  de 
feldspath,  quarz.  hornblende  :  phénocristaux  de  plagioelase, 
quarz.  entourés  d'un  cadre  sombre  de  hornblende  et  quarz,  qui 
leur  a  valu  leur  nom.  (Beilr.  Geol.  Ar^ntin.  p.  a3). 

(^(ccoLiTKs.  —  Huxley,  i858.  —  Petits  corps  discoïdes  d'origine 
organique,  répandus  dans  la  craie  et  les  dépôts  calcaires  de 
mer  profonde  (Rep.  deep  sea  dredg.  Atlantic,  p.  64). 

CoLi.rviAi.  (nEPosiT)  Hilgard  et  Merrill,  189J.  — Accumulation, 
sous  l'action  de  la  pesanteur,  de  débris  de  roches.  Ex.  :  talus, 
avalanches  (Trealise  on  rocks.  319). 

CoLUMNAU  stiu'<:ti-ke.  —  Divisions  prismatiques  =^  C.olumnar 
jointing. 


COM  LBXIQUE  PÉTHOGRAPUIQUE  Io57 

CoMBY-STRUCTURE.  —  Désignation  anglaise  pour  la  structure 
zonée  ou  feuilletée  des  filons. 

CoMENDiTE,  Bertolio,  1895.  —  Liparite  à  Jiîgirine-arlVedsonite. 
D'après  Rosenbusch,  les  eomendites,  parallèles  aux  paisanites, 
sont  des  formes  d'épanchement  des  granités  alcalins  à  œgirine 
et  arfvcdsonite.  Pour  Lœwinson-Lessing,  roches  de  passage 
entre  les  liparites  et  les  pantellerites  =  Pantelleritliparit. 
(Rendiconti  d.  R.  Accad.  dei  Lincei,  1896.  iv,  (5)  48). 

Compacte,  désigne  la  structure  des  roches  sans  pores,  massives. 
Expression  dont  le  sens  s'est  modifié  avec  les  progrès  des 
méthodes  d'examen.  On  désigne  souvent  par  là,  les  roches 
dont  les  éléments  ne  sont  discernables  ni  à  la  loupe,  ni  au 
microscope.  On  distingue  parmi  les  roches  compactes,  les 
cryptocristallines,  les  microcristallines,  les  adiagnostiques, 
etc.  =^  Aphanitiques,   adiagnostiques,   adelogènes,  Dichte. 

COMPLEMKNTAHY     RoCKS    OU     DYKES,     BrOggei\      1893.     RochcS 

de  dill'érenciation,  d'origine  commune,  issues  d'un  seul  et 
même  magma,  et  dont  le  mélange,  en  proportions  détermi- 
nées, fait  réciproquement  connaître  la  composition  initiale 
du  magma  avant  sa  dilï'érenciation.  Les  représentants 
aplitiques  et  lamprophyriques,  ou  mélanocrates  et  leùco- 
crates,  d'un  même  type  lithologique,  sont  des  roches  com- 
plémentaires.  (I,   p.    125,  et  Q.  J.  G.    S.  5o,   1893,  p.  3i). 

Composite  dykes,  Judd,  1893.  —  Filons  remplis  de  deux  ou 
plusieurs  espèces  de  roches  éruptives  dillerentes,  disposées 
méthodiquement,  ou  non,  et  le  plus  souvent,  de  telle 
sorte  que,  les  plus  basiques  sont  aux  salbandes  et  les  plus 
acides  au  centre.  Nombre  d'auteurs  (Rosenbusch,  Brogger) 
tiennent  les  diverses  roches  de  ces  liions  pour  dtîs  produits 
de  différenciation,  de  li(iuation,  du  magma  injecté  dans 
ces  fentes  ;  d'autres  pensent  avec  Judd  que  les  diverses 
roches  correspondent  parfois  à  des  intrusions  successives 
=  Gemischte-Gange.  (Q.  J.  G.  S.,  xlix,  536). 

Concrétions.  —  Noyaux  engendrés  par  la  concentration  d'un 
minéral,  d'une  espèce  différente  de  celles  de  la  roche 
enclavante.  Kn  se  formant  ils  élargissent  leur  place,  à 
l'inverse  des  sécrétions.  Croissances  de  dedans  en  dehors, 
généralement  autour  d'un  corps  étranger  comme  centre. 

CoNK-iN-GoNE  structure.  —  Structure  concrétionnée  répandue 
dans  les  marnes,  argiles,  charbons,  et  caractérisée  par  la 
formation  de  cornets  coniques  emboîtés  ^=  Tutenmergel. 


II. 


loftH  Vm'   CU.NGHPA    GKOLOCiglIË  COK 


CtiNfîLOMKKATfiNEiss,    Sederlwlm.    1897    =   Lavialite. 

GoNiiLuMÉiiAT.  —  Roclifî  clastiquc  à  (frus  élpmenbi,  l'orméi'  ili" 
galets  '  roulés,  cimentés  piii-  lui  ciment  cotiéreul  =  Adb- 
génitc,   Pséphite,  Poudingue,   Puildingstein. 

Cosr.LOMKHATstiHiKKEH.  Seiter/iolm,  iMi);.  —  Conglonit^rats  à 
ciment  (Tistallin   et   schisteux.    (Bull.  coni.   Fiiil.,  n*  «)- 

CoNsASGLiNiTY,  IddirtgK.  iSj)!,  —  KcIatioiiK  communes  tit-s 
rotlies  éruptives  d'un  même  district  volcanique,  qui  sont 
toujours  issues  d'un  niugnia  conimuiu  =  Province  pëtrogra- 
phique,  Gauver^vll^dscllall,  BlutTerwandschaft,  Regionalc- 
vci-wandsctiali,  Gesteinsserie,  air  de  t'tunille.  (Or^n  of  iguenuA 
rocks,  Bull.  |)liiJ.  tioc.  Washington,    xu,  p.  89). 

Cussoi.inATio.N.  —  Ou  distingue  diverses  phases  de  conso- 
lidation (Vei-sfestigun|f)  dans  la  iristullisatiun  d'un  uitigmii 
en  fusion  ;  les  pélrographes  français  scpai-ent  un  i"  et  un 
a*""  temps,  correspondant  aux  phases  de  cnstalUsation 
intrutcllurique  et  cMuaive  du    magma. 

tio.\snTUTioNsscauEiiE>.  —  Traînées  produites  par  une  liqui- 
dation an  sein  de  la  masse  cruptivc,  due  à  des  dill'éivnces 
àana  le  uiéliingc  primitif,  ou  à  In  non- unifoi -mité  du  magma 
même  :  clic  détermine  des  diU'érenccs  dans  la  composition 
et  la  constitution  des  divei'ses  parties. 

CoNSTiTi'Tio.vsTAKiT,  Lcew.-Lessing,  litoo.  —  Taxites  diml  les 
parties  constituantes  se  distinguent  par  leur  compo.titiuii.  par 
opposition  aux  Strukturtaxit.  (Trav.  nat  S'-Pélersb.  xxx.  V,  a53). 

Co_\T\rTAMl*lllBOLIT.        CoNTACT'lNKISS,      CoNTAim'YIIOXKMT,      Clc.. 

Salomon,  1M90.  —  Hoches  identiques  aux  Amphibolit,  Gneiss, 
l'yroxenit,  etc.,  par  leui-s  earactèi-es  minéralogiques.  mais  que 
la  considération  de  leur  gisement  amène  à  intei-préter  comme 
des  roches  métamorphiques  de  contact.  (Z-  d.  g.  G.,  1890,  p.  ^85, 
et  N.  J.  vu,  B.  B.  i8yi.  p.  483). 

CoNTACTULiMMBHscHiKKKR,  Salotiion,  tSgo.  —  MicHschistes  pro- 
duits aux  dépens  de  schistes,  au  contact  de  la  Tonalité.  —  Gneiss 
de  contact,  pauvres  en  feldspath.  ('/..  d  g.  G.,  p.  5a«). 

CoKTAcroNKiss.  Salomon.  —  Roches  schisteuses  formées  de 
feldspatli.  quarz,  biotite,  un  \xn  de  muscovite.  et  formées  au 
contact  de  la  Tonalité. 

Co.N T A< :ts A.v  1 1 ST ï; I N,  &'a/omOH,  1891.  — Grès  moditié  au  contact  de 
la  tonalité,  et  chargé  de  biotite,  magnétite,   tourmaline,  etc. 

CoNTACTSTKUKTLHEN,  SalomoTi,  i8i(i.  —  Structures  produites  par 
le  métamorphisme  de  contact.  (N.  J.  B.  B.  vu,  1891). 


CÛN  LEXIQUE  PETROORAPHIQUE  I0S9 

Continentale  (boue)  =  Boue  terrigène. 

CoNTRACTioNSFORMEX  =   ForiTies  de  retrait. 

CoNTUsiVE  FRiGTiONSoEBiLDE,  Naumann,  1849.  —  Roches  de  fric 
tion,  engendrées  in  situ,  par  le  frottement,  le  fractionnement  et  la 
trituration  de  terrains  ou  de  massifs   rocheux  entiers   ;   elles 
ressemblent  aux  brèches  de  friction  qui  se  forment   sur  les 
bords  des  failles.  (Lehrh.  d.  Geog.  690). 

CoPROLiTHE.  —  Excréments  de  vertébrés  fossilisés,  formant  parfois 
des  roches,  comme  le  guano. 

Corallien  (sable).  —  Sable  formé  de  la  trituration  de  polypiers 
auprès  des  récifs  coralliens  =  Korallensand,  Goral-j-and.  Le 
Coral-sand,  iin  (Murray,  1891)  passe  au  Coral-mud.  (Rep.  sci. 
Challenger,  p.  :244)- 

CoRALLiGÈNE  (calcairc).  —  Calcaires  d'origine  construite,  coral- 
lienne =  Koralligen. 

CoRDiERiTANDEsrr,     Osanti,     1888.    —    Andésite    micacée     avec 
pyroxène      rhombique,     hornblende,      augite,      et     masse 
fondamentale    riche  en  substance  vitreuse,  avec  cordiérite  et 
grenat.  (Z.  d.  g.  G.  1888,  p.  694). 

CoRDiERiTcoNTACTFELs,  Salomon,  1890.  —  Hoche  métamorphique 
à  cordiérite,  andalousite,  biotite,  quarz,  et  accessoirement 
plagioclase,  corindon,  grenat,  décrite  au  contact  de  la  Tonalité. 
(Z.d.  g.  G.  1890,  p.  5a8). 

Cordiérite  (a).  —  Roches  diverses,  granités,  gneiss,  schistes 
micacés,  renfermant  de  la  cordiérite  comme  élément  essentiel. 

Cordieritenevadite,  Matteuci,  i8<)7.  —  Liparites  holocristallines 
(nevadites)  plus  ou  moins  riches  en  cordiérite.  (Boll.  Soc. 
geol.    Ital.    1897,   X,    fasc.    4  î   ^t   Rosenbusch.  189(5,  p.   089). 

Cordïeritfels,  Naumann,  —  Roche  iî Ionienne  à  feldspath, 
cordiérite,  grenat,  mica.  (Erlaut.  geol.  fvarle.  Sachseri,  i3). 

Gordieritglïmmeruornfels,  Pelikan,  1891  =  Cordierithornlels 
micacé  (T.  M.  P.  M.,  xii.  164). 

CoRDiERïTGNEiss.  —  Gnciss  riclics  en  cordiérite,  d'aspect  varié, 
généralement  grossiers,  fibreux,  associés  aux  granulites. 

CoRDiERiTHORNFTELs,  Salomon,  1890.  —  Hornfcls  formée  aux 
dépens  des  schistes  quarziteux,  au  contact  de  la  tonalité  et 
consistant  pour  moitié  d(»  cordiérite  et  biotite,  le  reste  étant 
de  Tandalousite,  quarz,  sillimanite,  ilménite.  zircon. 

CoRDiERiTLiPARiT,  Rosetihusch,  189(3.  —  Lijiarite  avec  cordiérite 
primaire,  souvent  épigénisée  en  pinite.  (1896,  p.  079). 

Cqrdieritvitrophyrit,  Molengraaf,    1894.    —    Porphyrite   augi 


in6o  viif^  coNUKKâ  uÉoiiOdQUK  COR 


liqiif  vili'i'iisf.  l'ii  liions,  avec  coi-diérite,  spinelle,  el  sque- 
k-Ui'  truii^itL-.  Laiialyae  chimique  tend  ii  montrer  qu'il  ,v 
t!iit  ili^Htiuii   Je;  i-oches  éti-ang^i-es,   <N.  J.    iftj^,  i.   |i.  «H). 

(Um.MÏK.'iNK,  Itrong.  1^27,  —  Scliistn  m^Umoipliisé  au  contact  ilii 
granité  (cl  aussi  d'autres  roches  intrusivt's).  Il  perd  sa  tissilito, 
devient  coiué,  i-risLillin,  ccimpai-l,  ii  ciissuif  conchoidalt!,  fit 
prend  unu  teinlc  gris,  brun.  Les  nouveiiux  minéraux  <li^vi-' 
luppés  «»nt  quai-z,  biotite,  nisguélite,  «ndalousite,  orthose. 
gn;nBl.  aniphibole,  pyi-oxt^uc,  nilinianite  =^  (fuîmes,  Homfeb. 

CoiLvÉïTE,  (iosselet.  1H8W.  —  Schiste  nuir,  dur.  tenace  de 
l'Ardenue,  formé  de  quiir/  grenu  recristalUsi''  et  de  mica 
(baslonîte).    (L'Ardeiiin.-,  jti;). 

CoKNEs.  —  Schistes  ou  calcaires  moditiês  au  conliict  des  diabiises. 
—  Adiiiole. 

Cornets  <:.ux:AiitESHMBOiTKs. —  Structure  spéciale,  en  concs  con- 
centriques, présentée  par  des  gi-uupements  de  cuicite  crislalli- 
sant  dans  tles  calcaiiTS  marneux  =Tuten.  Cone-in-^one  structure. 

CoBNSTONK.  —  Nom  donné  à  divers  calcaires  noduleux  (Buckland, 
Trans,   gcol.  soc.,  v,   5ia). 

CuRNL'BiAMTE,  Boose.  —  ttochcs  scdinientaires  niétuinor])hiqnes. 
formées  de  mica,  l'ehlspath.  quarz,  et  à  s trutiti cation  plus 
ou  moins  voilée.  (Trans.  of  the  geol.  Soc.  of  Cornwall.  iv, 
'J90.  —  Nauuiann  :  Ueogn.  Besclirclb.  d.  Kùnigr.  Sachscus), 
Salouion  réunît  sous  ce  nom  les  roches  métamorphiques 
de  contiict,  de  l'auroole  interne,  quand  elles  sont  cornées  ; 
et  distingue  sous  le  nom  de  leplyiiolites  telles  qui  sont 
schisteuses.    (C.  11.  C,  343). 

CoKNL'BiANiTr.NEiss  ^  ComuManit. 

GoRNWALLGHANiT,  0.  Laiïg,  1891.  —  Type  de  ses  i-oches  à  pré- 
dominance potassique,  où  la  propuKion  de  la  soude  est  plus 
grande  que  celle  de  la   chaux. 

CoRRASioN.  Gilbert,  1876.  —  Action  mécanique  produite  par  les 
débris  rocheux,  sous  l'inlluenee  des  agents  atmosphériques 
divers,  sur  les  roches  dures  sous-jacenles,  qui  deviennent 
polies,  striées,  usées  (Am.  Joum.  cui,  89). 

Corrosion.  —  Modilications  produites  sur  les  cristaux  et 
débris  anciens  enclavés  dans  les  laves  et  porphyres,  par 
fusion  directe,    ou   action   chimique    du   magma    en  fusion. 

Corrosion  (qlarz  i»k)  Fouqué  et  Michel-Lévy,  1839  =^  quarz 
vermiculé. 

CoRROsioxszoNE.     —     Croùtcs    d'aspect    varié,    zonaires,     qui 


^^AlQUB  PÉTROGHAPHIQUE  IO61 

recouvrent  divers  phénocristaux,  et  qui  proviennent,  soit 
d'une  véritable  corrosion  de  ces  cristaux,  par  le  magma 
en  fusion,  soit  d'une  altération  métamorphique  plus  récente. 

CoRsiLiTE,  Pinkerton,  1811.  —  Gabbro  à  smaragdite  et  saussurite 
=  Euphotide  (Petralogy,  Vol.  2,  p.  78). 

CoRsiTE,  Collomb^  i853.  —  Roche  grenue,  à  anorthite  et  horn- 
blende, avec  remarquable  structure  globuleuse,  qui  se  trouve 
en  Corse.  Syn.  :  Diorite  globulaire,  orbiculaire,  napoléonite- 
Kugeldiorit,  Anorthite-diorite.  (B    S.  G.  F.  p.  63). 

CoRTLANDTiTE,  H,  Williams,  1886.  —  Péridotite  formée  d'horn- 
blende et  olivine.  =  Hornblende-Peridotite.  (Amer.  Journ., 
1886,  XXXI,  p.  16).  Cohen  a  donné  à  cette  roche  le  nom  de 
Hudsonite.  (N.  J.  i885, 1,  p.  242). 

CoRUNDOLiTE,  Wadsivorlh,  —  Familles  des  roches  sédimentaires 
comprenant  le  corindon,  l'émeri. 

CoRUNDROCK, /urfrf.  — Rochc  essentiellement  formée  de  corindon, 
qui  se  trouve  en  couch(»s  puissantes,  aux  Indes.  Les  éléments 
accessoires  sont  rutile,  picolite,  tourmaline,  disthène. 

CoscHiNOLiTE,  Isscl,  i88<).  —  Borzolltc  vacuolaire.  (Boll.  Com. 
geol.  ital.,  1880,  p.  187). 

CoTicuLE.  —  Schistes  à  repasser.  Roches  compactes,  feuil- 
letées, quarzeuses,  claires,  à  cassure  écailleuse  ou  esquil- 
leuse,  parfois  grenatifères  =  (îoticule,  Novacuiite,  Wetz, 
schiefer.  (Baur  :    Karslen.   u.    Dechen's,  Archiv.   xx,  p.  376). 

Coulée.  —  Le  coulée  est  le  mode  de  gisement  caractéristique 
des    laves,    elles  sont   souvent  longues  et  étroites  =  Strom. 

Craie.  —  Calcaire  marin  blanc,  friable,  traçant,  d'origine 
zoogène,  formé  de  débris  de  coquilles  de  mollusques,  fora- 
mifères  (Rotalia,  Textularia,  Planulina),  coccolithes,  dis- 
colithes,  rhabdosphères.  ■^=^  Kreide,  Schi^eibkreide.  En  se 
chargeant  d'argile,  la  craie  devient  marneuse  ;  elle  est 
noduleuse,  quand  elle  est  durcie  par  places  ;  souvent  elle 
contient  des  grains  de  glauconie,  de  phosphate  de  chaux. 
On  donne  le  nom  de  Schwarze  Kreide  à  une  argile  bitumi- 
neuse noire  du  Lias  d'Osnabrfick  ;  et  celui  de  Craie  de 
Briançon   à   une   variété   traçante   de    talc. 

Crape   sTRUcrruE.    Blake,    1888.    —   Structure    développée  dans 

les    roches  par    pression,    et   consistant   en    un    système    de 

fissures     irrégulières     généralement     courbes,     fines   et    très 

serrées.  (Rep.  Bril.   Assoc,    p     385). 

«KNiTic,    Hypothesis,    Sterr)'-Ifunt.    —   Hypothèse    émise     par 


I06a  VIU«  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE  CRE 

Sterry-Hunt,  pour  expliquer  Forigine  des  roches  schisto- 
cristallines,  par  Tàction  de  sources  minérales  chaudes, 
sur  des  sédiments  antérieurs. 

Crenogène,  Reneçier,    1882.  —  Dépôts  des  sources  incrustantes. 

Crenulite.  F.  Rutley^  1891.  —  Microlithes  fourchus,  allongés 
et  crénelés  aux  extrémités.    (On   Crystallites,   Min.    Mag.  ix). 

Creta.  —  Nom  vulgairement  donné,  en  Italie,  à  toutes  les 
roches  argileuses,  argiles  plastiques,   terres  à   modeler,   etc. 

Criolithe. — Roche  sédimentaire,  blanche  ou  grise,  jaune  ou  noire, 
présentant  comme  composition  chimique  Al-  F^  +  3  Na  F., 
et  que  Ton  trouve  en  couches  au  Groenland  et  en  quelques 
autres   pays. 

Criptocristallin.  —  Structure  des  roches  dont  les  éléments  com- 
posants cristallins  sont  de  dimensions  si  ténues  qu'ils  ne  sont 
plus  distincts.  On  désigne  parfois  aussi  sous  ce  nom  des 
roches  compactes  dont  les  caractères  cristallins  sont  douteux, 
et  pour  lesquels  Zirkel  a  proposé  la  désignation  de  «  dubiokrys- 
tallinisch  »  =  Kryptokrystallinisch. 

Criptofelsite  =  Mikrofelsit. 

Criptomere.  —  Structure  des  roches  composées,  dont  les  divers 
éléments  ne  sont  pas  distincts  en  raison  de  leurs  petites  dimen- 
sions. Syn.  :  Adelogène,  adiagnostique,  aphanitique  compacte. 

Criptonilite,  Dana.  —  Nom  d'un  liquide  rencontré  dans  les 
enclaves  liquide  des  minéraux. 

Criptosiderite,  Daubrée,  1867.  —  Météorites  pierreuses,  conte- 
nant dans  leur  masse  de  la  substance  silicatée,  du  fer  en  petite 
quantité,  visible  au  microscope  (G.  R.,p.  60.) 

Griptozotque,  Henaner,  i882.  —  Calcaires  dont  Torigine  orga- 
nique n'est  pas  visible  directement  à  l'œil,  comme  par  exemple 
les  calcaires  lithographiques,  les  caleschistes  cristallins,  etc. 

Cristallin.  —  Nom  des  minéraux  cristallises,  par  opposition  aux 
uiinéraux  amorphes  ;  on  emploie  ce  mot  en  pétrographie  pour 
les  roches  composées  de  cristaux. 

Cristallink  METAMORPHisM,  Daiuiy  1886.  —  Passagc  de  roches 
diverses  quelcon([ues,  à  l'état  cristallin,  tel  celui  du  grès  au 
quarzite,  etc.  (A.  J.  1886,  xxxii,  p.  69). 

Gristallixks  (uociiks).  —  Roches  lorinées  essentiellement  de 
minéraux  cristallisés. 

Chistallite.  J.  Hall.  1797.  —  Nom  donnée  en  1797  par  Sir  James 
Hall  à  la  masse  fondue  cristalline  qu'il  avait  obtenue  en  refroidis- 
sant lentement  le  basalte  fondu.  Vogelsang  définit  les  cristallitcs 


CRI  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  Io63 

comme  des  produits  inorganiques,  présentant  un  arrangement 
ou  un  groupement  régulier,  sans  montrer  dans  leur  ensemble, 
ni  dans  leur  détail,  les  caractères  généraux  des  corps  cristal- 
lisés, notamment  par  leurs  contours  polyédriques;  Ce  sont 
donc  des.  formes  rudimentaires  de  cristallinité,  déjà  figurées 
comme  grains  et  bâtonnets,  mais  non  encore  individualisés 
comme  cristaux,  ni  comme  espèce  minéralogique  définissable. 
Divers  auteurs  emploient  ce  tei'uie,  à  tort,  dans  un  sens  plus 
étendu,  en  y  comprenant  les  microlithes  et  petits  cristaux 
microscopiques.  (Arch.  néerlandaises   v,   1870.) 

Cristallitique  (sTRUCTiKE,)  de  Lapparent,  —  Structure  caracté- 
risée par  la  dévitrification  par  cristallites  des  roches  vitreuses. 
Voir  :  Globulite,  trichite,  dévitrification. 

Cristallophylliens  (Terrains)  dOmalius  d^Halloy,  —  Ter- 
rains formés  de  roches  cristallines  feuilletées,  caractérisant 
la  série   primitive. 

Cristulite,  Cordier,  1868.  —  Nom  tombé  en  désuétude 
dune  variété  poreuse  de  rhyolite  et  de  porphyres  pétro- 
siliceux,  dans  la  pâte  de  laquelle  Cordier  avait  distingué 
au  microscope,   des   rudiments  de   cristallisation. 

Croûte  des  météorites.  —  Écorce  noire,  résultant  d'une  fusion 
superficielle  de  la  masse,  et  caractéristique  de  ces  corps. 
=  Rinde  der  Météorite, 

Crush-breccia  ,  Bonnex,  —  Brèches  formées  in  situ ,  par 
fragmentation  mécanique  et  transformations  chimiques,  on 
pourrait  ainsi  les  nommer  ca  ta  élastiques.  Voir  :  Brèches 
de   friction  (partini),  contusive  Frictionsgesteine. 

(]ritsh-conglomerate,  Lamplugh.  1895.  —  Conglomérats  cata- 
clastiques.   fîbro-schisteux.   (Q.  J.  G.  S.,  1890,  li,  p.  563). 

Crustification,  Posepnj',  1895.  —  Structure  des  gîtes  miné- 
raux  concrétionnés  symétriquement.    (Gen.  d.  Erziagerst,  i5). 

Cryptocristalline  (structure).  —  Structure  finement  grenue, 
discernable   au    microscope. 

Cryptographic  STRUCTIKE,  Ilarker,  1895.  —  Structure  enche- 
vêtrée, graphique,  de  feldspaths  et  quarz,  extrêmement  fine 
et  souvent  rayonnante.    (Q.  J.  G.  S.,  li,  p.  129). 

Cryptosidères,  Daubrée,  iSG'j.  —  Météorites  pierreuses,  con- 
tenant dans  leur  masse  de  la  substance  silicatée,  du  fer 
en  petite  quantité,  et  seulement  visible  au  microscope. 
(G.  R.  65,  p.   60,    1867).    =   Kryptosiderite. 

Crystallïzer,  Iddings,  =  Minéralisateur. 


nfij  Vm*  CONORÈS  OÉOLOOIQUB 

Ct'iîALiTE,  tioUe.  —  Variété  de  tl  il  on  toschi  te  (Chloro-grisontt). 

CrMUERLANuiTK,  Wadstvorth,  i884-  —  Pallasite  contenant  dal 
fer  oxydé.  (Mcm     of  Havard  Collège,  xi,  p.  80.) 

CuMiiLATiVR  (zRitBETZUTfG),   i'.   Richlkofen.  —  Mode   d'aUérHlionl 
def:  roches   artrhidéconiposéea   sur  place,    de    telle    sorte  qn 
leufs  pi-oduits  IVagiiicntés  et    attuqnés    montrent   encore    IéJ 
stmcture  primitive  de  rensemble.  (Fûhrer,  p.  lia), 

CCHiLiLiTE,  //.  VogeJsang,  1H72.  —  Agrégats  sph^riqiies.J 
ellipsoïdaux  de  globulites.  représentant  les  plus  simples  dosl 
formations  spliéroliticpies.  {Arch.  Néertand.  vu). 

Ctimulosk  dkposit,  MerrUl.  1897.  —  Accumulations  de  resteft.l 
organiques  avec  débris  rocheux  en  petit  nombre.  Ex,  :  Sol  ttaftl 
marais  (Treat.  on  rocks.  !)oo-3i'i.) 

Ctip-AM>-BALL  SiBUCTUBE.  —  Stcuclurc  cu  Mlbotpiet  que  prfr-i 
sentent  les  sections  des  colonnes  basaltiques,  une  face^l 
concave  reposant  sur  une  l'ace  convexe. 

CunBENT-BEDDiNG  =  Stratification  entrecroisée. 

GU8Ei,iTE.  flosenfruscA,  1885.  —  Augitporpbyrites  correspi>ndanl  ! 
aux  leutophyrs.  (Mass.  Gesl.,  1887,  p.  5o3). 

CTANiTGUMMKRSCHiKFF.n,  —  Micaschiste  riche  en  distlit-ne,  1 
deux   micas,   grenat,  et  un   peu   de    feldspath. 

Cyanitoraxitlit,  Kalfcnwsky.  i88(i.  —  VarkHé  peu  répandue    duM 
leptynite,  caractérisée  par  abondance  du   disth^ne.   et  dimi- 
nution du  greniit. 

CvAMTiT^  Roche   à  disthène.  Cyanitfefs,   Disthenfels. 

Cvanitschiefer,  Romanowsky,  i8(i^  =  Disthène  (roche  à) 
(Verh.  russ.  minerai.  Ges.  m,  p.  a85). 

CvATHOLiTHE.  —  Sortes  de  petits  disques  renllés,  que  l'ana- 
lyse microscopique  dévoile  dans  la   craie. 


D 

Dachschieff.r  =  Ardoise. 

Dacitf..  C  F.  P.,  1900.  —  Roches  à  structure  raicpoHtique 
composées  de  l'cldspaths  oalcosodiques  et  de  quarz  avec 
mica,  amphiboles  ou  pyroxcnes  (l>.  a5o).  La  nomenclature 
est  la  même  que  celle  des  andésites  (voir  ce  mot).  Pour 
Zirkel.  les  dacites  sont  des  andésites  quarzifêres,  contenant, 
pour  Lœwinson-Lcssing,  sanidine  et  microtinc,  à  peu  prés 
en   proportions  égales.    Von   Haucr  et  Stache   emploient  ce 


DAC  LBXIQUE  PÉTROGRAPHIQUB  lo65 

terme  pour  des  trachytes   quarzifères  anciens    à    oligoclase 
dominant  et  amphibole. 

Dacitliparit,  Suenonius.  —  Terme  intermédiaire  entre  dacite 
et  liparite,  c'est-à-dire  une  liparite  avec  un  plagioclase 
comme  élément  essentiel  ou  une  dacite  avec  sanidine.  = 
Plagioclasrhyolite,    Dellenite.   (Gol.  For.  Handl.,  x,  p.  273). 

Daxles  ^  Flaggs,   Quader. 

Damascene  structure,  F,  Rutley.  1879.  —  Structure  entrelacée 
de  diverses  obsidiennes,  rappelant  les  ornements  des  aciers 
damasquinés.    (Sludy  of  rocks,    181). 

Damouritisation,  a.  LacroLv,  1896.  —  Transformation  de  divers 
silicates,  feldspaths,  etc.,  en  damourite.  (Min.  France,  11,  p.  40- 

Dampfporen.  —  Enclaves  gazeuses,  sous  forme  de  petits  pores, 
dans  les   minéraux  =  Gaseinschlûsse. 

Decken.  —  Forme  alïectée  par  les  coulées  volcaniques  très 
fluides.    =  Nappes. 

Deckenbasalte,  Hazard,  i8<)4.  —  Basaltes  à  olivine  proprement 
dits,  qui  sont  en  dômes  et  en  coulées,  par  opposition  aux 
basaltes  à  hornblende    (Stielbasalten).   (T.  M.  P.  M.  xiv,  3o3). 

Deesite,  Stanislas  Meunier,  1882.  —  Météorite  du  type  Sierra  di 
Deesa  (Copiopo).  (Meteor.  du  Muséum,  1882). 

Déflation  Walther.  —  Dénudation  éolienne  par  ablation  et 
transport.  Voir  Ablation. 

Degeneration,  Merrill,  1897  =  Désagi'égation  des  roches  (Treat. 
on  rocks,  174)- 

Délits  (des  roches).  —  Division  naturelle  des  roches,  en  blocs 
plus  ou  moins  réguliers  =  Zerkluftung. 

Dellenite,  W,  C,  Brôgger,  i896.  —  Roches  ellusives  acides  à 
orthose-plagioclase,  intermédiaires  entre  les  dacites  et  les 
liparites  =  Dacitliparit,  Plagioclasrhyolit.  (p.  59-60). 

Demorphismus,  von  Lasaulx,  —  Désignation  des  processus  de 
décomposition  des  roches,  par  opposition  à  leurs  processus  de 
transformation   =  Dialyse,   Altération  (partim). 

Dendrites.  —  Arborisations  variées,  élégantes,  d'oxydes  métal- 
liques, fer,  etc.,  de  couleur  sombre,  brune  ou  noire,  qui  se 
ramifient  et  s'étendent  sur  les  fentes,  joints  et  autres  surfaces 
de  division  des  minéraux  et  des  roches. 

Dendrolithe.  —  Divisions  cylindriques,  fibreuses  des  roches, 
en  forme  d'arbres. 

Dentelliforme  (structure),  .4.  Lacroix^  ic)oo.  —  Structure  résul- 
tant de  l'association  pegmatique  de  deux  minéraux  :  le  minéral 


1006  VIII*  CONGKÂB  QÉOLOGIQUR  DÉN*  | 

englobé  n'ayant  pas  de  IVirnies  géométriques  mais  des  contaors  1 
curvilignes  et  dentelés.  (B.  C.  F.,  n"  ;i,  p.  38). 

Dknudation,  Poiilett-Scrope,  i8a5.  —  Résultante  de  lactioii  des  i 
agents  alinospliériiiues  sur  len  adleurt^ments  des  rorhoft  [ 
(Consid.  on  Vukanoen.  aai>. 

Dki'ots  bi,im:aii-lkux.  fl'Ornalius  irHalloj-,  1848.  —  Sédiments  ' 
tuoubles  remplis  de  débris  anguleux  de  roches.  (B.5.G.,  v,34)- 

Derivatk,  D.ForbpS.  i86^  =  R.  sédimentaipes(Pop.  sci.Rev.358). 

DESjLUBKr.ATiox  (uK9  hochkh),    —  Premier  résultat    de    l'aetioa  | 
lente  den  agents  chimiques  de  l'atmosphère,  sur  les  roehes. 
^  Verwittenmg.  désintégration. 

Dkskbt  Varmsh,  Gilbert.  ~~  Croûte  d'oxydes  de  fer  et  de  manga-  j 
nèsc,  associés  k  matièi*es  organiques,  qui  i-eeouvre  les  ufBeit-  1 
rements  roclieux  dans  les  déserts. 

Drsmosite.  Zincken,  1841.  —  Schiste  mélamorphisé.  présentant  1 
des  bandes  dîvei-sement  colorées,  au  contact  des  diabasea..] 
(Karaten's  a.  v.  Dechen's  Archiv,  xv,  i8<{i,  p.  394). 

DÉTRITIQUES  (itocHEs).  —  Sédiments  luécaniques  abandonnés  par  Icftl 
eaux  courantes,  tels  qu'argile,  sable,  boue,  etc.  =  Detritu». 

DEUTRBOnTOHiTK,  Lfeu'insort-Lessing;.  i89i.  —  Uoclies  dioritiqtu 
calalytiques,  et  parlîiis  ca  ta  élastiques,  dérivées  par  mëtamor-  1 
phisme  des  diabases  et  gabbros.  et  nun  d'origine  primaire. 
=  Moladîorit.    Epidiorile   (parlim).    Diabasamphibolit  (par- 
tim).  (Verh.  d.  Sl.-1'etersli.  Min   Ges.) 

Deuteromorhh,  Lœwinson- Leasing,  i893.  —  Modifications  des 
éléments  des  roches,  produites  par  actions  secondaires.  On 
les  répartit  en  Lyfomorpkes,  produites  par  l'action  de  dissolu- 
tions aqueuses  ;  Tectomorphes,  produites  pur  corrosion  et  fusion 
magmatiques;  C/asfomor/jAfs,  produites  par  agents  mécaniques; 
Schixomorphes,  eataclastiques.  dynamométamorphiques;  Neo- 
morphes,  régénérées  par  concrélionnement  de  nouvelles  subs- 
tances venues  k  l'état  de  solution  (hydronéomorphes)  ou  de 
fusion  ignée  (tektoneomorphes).  (Aciditâls  Cœffldent,  p.  aa6.) 

DKi'TEROsoMATist^H,  Lœwinaon-Lessing,  iSgS.  —  Roches  régéné- 
rées, se  m  i-cl  astiques  et  semi-cristallines,  telles  que  schistes, 
phyllades.  ainsi  que  roches  de  contact,  comme  Pleckschieler, 
Adinole,  Hornsclùefer,  etc.  (C.  L.) 

DEurKKOTEKTiscH,  Lœwifison- Lessliig.  iSpS.  —  Roches  et  magmas 
complexes,  produits  par  la  réunion  de  magmas  déjà  mélangés 
(heterotektischen).  (Acidllâts  Coefficient,  p.  109). 

DÉviTRiFiuATioN,    —   Développement  graduel  de  produits  cris- 


DIA  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  tC&^ 

tallins  dans  le  sein  d*ime  masse  vitreuse,  qui  se  transforme 
ainsi  insensiblement  en  une  roche  lithoïde,  de  plus  en  plus 
cristalline.  C'est  Réaumur  qui  le  premier  à  étudié  la  trans- 
formation du  verre,  convenablement  chaulTé,  en  une  masse 
d'apparence  pierreuse  =   Promorphisnie,    Entglasung. 

DiABASAMPHiBOLiT.  —  Diabase  transformée  en  schite  amphi- 
bolique  par  dynamométamorphisme  ;  la  structure  est  devenue 
feuilletée,   et  Taugite    est   transformée  en  amphibole. 

DiABASAPHANiT.  —  Vieux  noui  des  diabases  compactes  (nos 
augitporphyrites  actuelles),    à  éléments  indistincts  à  Fœil  nu . 

DiABASDioRiT,  Rosiwal^  1^74-  —  Roche  intermédiaire  entre 
diorite  et  diabase,  voisine  des  Nadeldiorit  et  des  Tesche- 
nit=  Proterobas.  (Verh.  geol.  Reichsanst.,  1874). 

Diabase,  Brongniart,  1807.  —  D'abord  donné  par  Rrongniart 
aux  roches  appelées  depuis,  diorites  par  Haûy  ;  ce  nom 
désigne,  depuis  Haussmann,  des  roches  éruptives  anciennes 
à  plagioclase,  augite,et  chlorite,  à  structure  souvent  ophitique. 
On  distingue  des  diabaFes  proprement  dites  et  des  diabases 
à  olivine.  Elles  contiennent  généralement  en  outre  des  miné- 
raux précédents,  enstatite,  quarz,  chlorite,  fer  magnétique, 
ilménite,  apatite.  En  Angleterre  et  en  Amérique  les  diabases 
sont  considérées  comme  des  basaltes  altérés  =  Dolérites. 
(Traité  de   minéral.,    1807,   i,  4^6) 

DiABASFELSiT,  LœwinsoTi'Lessing'^  1888.  —  Roches  compactes, 
formant  passage  des  porphyrites  vraies  aux  microdiabases, 
elles  conservent  toujours  un  peu  de  base  vitreuse  dans 
leur  masse  fondamentale  grenue,  fibro-rayonnée,  pilitique, 
mais  ne  contiennent  pas  de  phénocristaux  (Arb.  d.  S^-Peler»b. 
Nalurf.   Ges.,    xix,  p.  363). 

DiABASuLAs.  —  Forme  vitreuse  des  porphyrites  augitiques. 
Voir  :    Sordawalite. 

DiABASHORNFELs,  Lossen,  1882.  —  Modifications  métamor- 
phiques des  diabases,  au  voisinage  des  massifs  granitiques, 
caractérisées  par  l'ouralitisation  de  Taugite,  transformation 
du  labrador  en  albitc,  saussui-ite,  prehnite,  et  agrégats  cor- 
nés, disparition  de  la  chlorite,  apparition  de  biotile,  et 
changement  de  la  structure.    (Erlaût.   zu   Blatt  Harzgerode). 

DiABASiscHKÔRNiGE   Strurtir.   =   Structure  ophitique. 

DiABASiTCONGLOMERATE ,  Seuft.  —  Conglomérats  de  diabase. 
Voir  :  Grùnsteinconglomerat.   Chlorolithconglomerat  (p.  3i4). 

Dl\basite,  Senft,  1857.  —  Nom  générique  proposé  par  Senft  pour 


io68  viii*  conaBËs  géologiqub 

toutes  les  roches  à  labrador-auj^te  cuinpi-enant  le  {groupe  de&j 
(lisbafifR  (sensu  latiofi),  avec  diabase.  augilporiiliyrit,  vai-iolite^i 
etc.  Cleve  appelle  ainsi  les  vitruphyrites  luici'olitifjues  (Diabaft* 
peolistein)  de  la  laïuille  des  diabases  et  porphyntes  auj;Ltiqaeft> 
de  Curiberg.  près  Stuckbolin.  d^rrits  par  Tttrnebohm  comnM 
Trapp  vitreux.  (Minei-alanalytiska  Undei'soknîogar,  p.  lu).  Ga 
nom  a  été  donnC'  par  Mac  PUer^on  et  Galdei-on  à  des  dialiKs- 
porphyrites  du  S.  de  l'Rspagne,  aphaiiitiquen,  à  base  viti" 
et  pbënocristaux  imparfaitement  développés  (i884).  Pour 
Cordier  (itWH),  roche  grenue  composée  essentielleiiieut  de 
diopside  et  de  felspath  ManchSti-es.  avec  quarx.  etc.  ^  granité 
aplitique  à  diopside  (A.  Lacroix,  B.  C.  F.,  a"  64,  3i,  1898). 

DiADASKEusANTiT,  Bosenbusch,  \ik^.  —  Filons  de  diabases  et 
prolerobases  lamprophyriques  à  olivino  qunr/.  biotite  (p-  ii'jo). 

DiAUABMANDBi.sTEis.  —  Ancienne  dénomination  comprenant  les 
porphyrites  augitiques  amygdalaires,  et  les  Kalkdiabase. 

DiAHAsoiDB,  Gàmbel.  1HK8.  —  Nom  du  groupe  formé  pur  le« 
diabases.  méinphyres,  augitpurphyrites,  l'oches  sombres, 
noir-vcrdtUre  ou  grises,  généralement  aphanittques  ou  finement 
cristallines,  Tormées  essentiellement  de  plagioclase,  auglte,  (et- 
titane,  fer  magnétique,  dans  une  masse  fondamentale  fc 
caractères  variables  {p.  *';). 

DiADAsai>iivRK.  de  Lapparent,   i88.i  ^  Diabasporphynte  (p.  6'ii). 

DiABASOi-HvriiTi:.  Poli'fioc.  i8<(9  —  Diahase  lllntiienne  à  strm-ture 
porphyrique.  D'une  manière  générale  M.  Polenov  propose  de 
désigner  toutes  les  roches  éruptives  (lloniennes  à  structure 
porphyrique,  par  les  noms  cori'espondants  des  roches  de 
profondeur,  que  l'on  ferait  suivre  de  la  terminaison  pkyrite, 
tels,  dioritophyrite,  gabbrophyrite,  etc.  (Trav.  nat.  S'-Petersb. 
xxvii,  V,465). 

DiA»ASPRCHSTEi\.  —  Augitporphyrite  vitreuse  =  Sordawalit, 
Augitvitrophyrile. 

DiABAsrEGMATiT.  Brôggcr.  —  Diabase  à  structure  pegmatlque,  011 
le  plagioclase  et  l'augite  ont  crîstalUsé  simultanément. 

DiABASPORPHVR,  —  Nom  ancien  appliqué  aux  roches  porphyriques 
de  la  famille  des  diabases  et  augitporphyrites,  on  des  cristans 
de  pyroxène  et  de  pagloclase  sont  ségrégcsporphyriquement, 

DiABASPoRPHTKiT.  —  Porphyrites  augitiques  à  masse  fondamentale 
bolocristallîne. 

DiABAsPSAMMiT,  Abich,  186"  ^Diabassandstein.  (Geol  Beob.  auf. 
Iteisen  i-  d.   Gebirgsland.  zwiachen   Kur  u.    Araxcs,  4"). 


I 


DIA  LEXIQUB  PÉTHOGRAPHIQUB  I069 

DiABASsciiiËFKR.  Mîlch,  1889.  —  Rochcs  diverses,  plus  ou 
moins  schisteuses,  feuilletées,  fibreuses,  issues  des  diabases 
et  diabasporphyrites  par  dynaniométamoi  phisme.  Structure 
initiale  parfois  reconnaissable.  —  Kléments  composants  : 
plagioclase,  augite  et  minerais,  plus  ou  moins  complètement 
transformes  en  feldspath,  amphibole,  épidode,  chlorite,  séri- 
cite,  carbonates,  quarz,  minéraux  titanifères.  Dans  le  Taunus, 
on  peut  les  répartir  en  trois  groupes  suivant  qu^elles 
contiennent  actinote  et  épidote,  amphibole  bleue,  ou 
chlorite  =  Augitschiefer,  Dialia^augitschiefer,  Sericitkalk- 
phyllite,  Hornblendesericitschiofer.  Griinschiefer  (partim). 
(Z.   d.  g.    G.   4'»   i^^  P-  4<>4)- 

DiABAssTRUKTVK.  —  Cette  structure  comnmne  aux  diabases  et 
dolérites,  est  hypidiomor[)he  grenue,  caractérisée  par  l'allon- 
gement microlitique  des  plagioclases,  et  par  l'existence  de 
grands  cristaux  allotriomorplies  d'augite  cimentant  entre 
eux  les  feldspatlis  (Mesostasis).  Les  microlithes  feldspathi- 
ques  adectent  souvent  une  tendance  au  gi'oupement  radiaire. 
=  Structure  ophilique,  doléritique,  diabasich-kôrnige, 
di  vergen  ts  trahlig-korn  ige . 

DiABAssYENiTPORPHYR,  \V.  C.  Broggei\  i89o.  —  Roche  en 
nappes,  à  masse  fondamentale  basique,  sombre  ;  elle  forme 
le  passage  entre  les  porphyrites  augitiques  et  les  rhom- 
benporphyres.   (Z.  f.   K.,  1890,   p.  28). 

DiABASTUFFiTE,  Pe/îAaw,i899.=  Schalstciu  (S.  B.  Ak.Wien, 108,714). 

DiABAsviTROPHYR  =Verre  diabasique,Diabaspechstein.Sordawalit. 

DiACLASEs,  Daubrée,  1882  =  Cassures  de  Técorce  terrestre 
qui  ne   sont  pas   accompagnées   de  rejet.    Diaklas. 

DiACLiVES,  Thurmann,  iS^i),  —  Fentes  transversales  dans  les 
strates  sédimentaires. 

DiAGBNÈsE,  Gûmbel,  1888.  —  Gûmbel  proposa  sa  théorie  de 
la  diagenèse  pour  ex[)liquer  le  mode  de  formation  des 
roches  schisto-cristallines.  Elle  est  fondée  sur  l'action  d'eaux 
chaudes  ou  surchaufl'ées  agissant  sur  des  sédiments  élastiques 
divers  ;  c'est  ainsi,  en  quelque  sorte,  le  métamorphisme 
d'un  sédiment,  datant  de  l'époque  de  sa  lithogenèse. 
(Ostbayer.  Grenzgeh.  i88«.  p.  383).  \Valther  comprend  par 
diagenèse,  l'ensemble  des  moditicaticms  physiques  et  chi- 
miques éprouvées  par  un  sédiment  depuis  le  moment  de 
son  dépôt,  en  dehors  de  celles  qui  dépendent  des  pressions 
orogéniques  et  de   la   chaleur  volcanique.   Elle   diffère   ainsi 


10^  viti*  conoate  géolooiqdb 

du  métamorphisme,  puisqu'elle  ne  fût  appel  ijuaux  uauses 
actuelles  ordinaires  (émersion,  cimenta  tien,  durcissement. 
diSBoIntiou  de  sels,  etc.)  pour  transformer  un  ))(-diii)i>nt  eu 
pierre.  Voir  :  métasomatose. 

.Diagonale  Schichtuno.    —   Voir  stratification  entrecroisée. 

DiALLAOAHPHiBOLiT,  Kalkows/fy,  1886.  —  Roches  amphiboliques, 
à  phénocristaux  et  noyaux  de  diallage.  (B.  L.,  aïo). 

DuLLAOANDEsiT,  POR  Drcuche,  1873.  —  Andésite  dont  l'élément 
pyroxénique  est  le  diallage.  (T.  M.  P.  M.,  i8;3,  p.  3) 

D1A1.LAGAPI.1TE,  Andreœ,  1896.  —  Roches  filoniennes  à  grains 
fins,  formées  de  grains  arrondis,  subangulenx,  de  labrador 
et  de  diallage  prédominant  ^  Beerbachit  ?  (Mitt.  ans  d. 
Rcemer-Museum,  Hildesbeim,  n'  5, 1896). 

D1ALLA6BA8ALT.  —  Basalte  dont  l'élément  pyroxénique  est  princi- 
palement le  diallage  :  il  correspond  ainsi  au  gabbro. 

DiALLAGDiABAs,  KaUtowskf,  1886.  —  Dïabase  &  diallage,  seul  ou 
plus  onmoins  associé  &  pyroxène.  (E   L.,  p.  119). 

DiALLAoniORiT.  Htttsok,  1881.  —  Gabbro  à  hornblende  souvent 
qoansifôre  =  Gabbronliorit.  (Siu.  ber.  Wien.  Akad.  83,  I,  177). 

Diallagk-Sbrhrntine,  Raruome,  189^.  —  Serpentine  à  glauco- 
phane,  formée  aux  dépens  du  diallagite.  Roche  de  contact 
(Bnll.ortheDeparlm.orgeol.,  Untv.  of  California,  p.  193). 

DiALLAoïTB,  Des  Cloizeaox,  i863.  —  Nom  proposé  pour  désigner 
les  roches  grenue»;  formées  de  diallage  et  de  labrador.  Cordier 
l'a  employé  (itl68)  dans  sim  sens  ucluel.pour  définir  les  roches 
grenues  non  feldspathiques,  essentiellement  constituées  par  du 
diallage.  (A.  de»  Cloizeaux.  B.  S.  G.  F  ,  xxi,  108. 

DiM.LMioNKiss,  Soedmark  i88r>,  —  Gneiss  à  hornltlende  avec 
diallage  et  plagîoclase  abondant  =  Syenitgneiss,  Diorit- 
schiefer.   (Sverig.  geol,  Undersiikn.  Sér.  C.  n"  78,  7, 162, > 

DiALLAGGRAN.VTGKSTKix.  Beckc,  i88a,  —  Roehcs  formées  de 
diallage  et  grenat,  gisant  en  blocs  parmi  les  amphibolites 
grenatifères  de  la  Basse- Autriclie.  (T.  M.  P.  M.,  iv,  3ai). 

DiAU.A(i''.RA\L'LiT.  —   Gneiss  granulitiqae  à  diallage. 

DiAi.i.AuMKi.AHiiYii.  —  Noui  souvent  appliqué  aux  palatinites  ou 
porphyrites  à  enstatite. 

DiAi.i.viiHKRiDoTii'K,  Hqytzeff  ^=  Wehrlite(Vrtir  Uratit^neiss). 

UiAi.i.AdSAi.iTFKLS,  Hassak.  i88a.  —  Pyroxénite  massive  formée 
de  diallage  et  de  sablite;  parfois  elle  présente  une  structure 
schisteuse.  (T.  M.  P.  M.  i88a.  v,  p.  6i>. 

DiAi,i.A<;sVKNiT,  KarfÀnuky,  1880.  Hoche  grenue  composée   d'or- 


DIA  LEXIQUB  PÉTROGRAPUIQUE  lO^I 

those,  plagioclase,  diallage  =  Augilsyenit  (part).  (Journ.  d.  min. 
russe,  1880,  I,  p.  90). 

DiALLAGTONALiTE,  Stuche  et  John,  1H77.  —  Roches  graniti- 
ques grenues,  formées  de  feldspath,  diallage,  hornblende, 
quarz  ;  elles  sont  voisines  des  tonalités  et  des  dioritcs. 
(J.  g.  Reichsanst.,  1877,  p.  194). 

Dialyse  (des  roches),  Naumann,  18.41).  ~"  Transformations  des 
roches  produites  par  leur  décomposition,  par  opposition  à 
celles  qui  résultent  de  pseudomorphoscs  ou  inét<iniorphoses 
=    Deniorphisnius.    Verwitterung  (partim).    (Geogn..  700.) 

DiAMANTFELS,  L.  de  Ducfi .  — Calcaire  carbonifère  de  Silésie,  à 
géodes  tapissées  de  cristaux  de  quarz. 

DiAMORFHisME,  Delesse,  i858.  —  Modilicatious  endomorphes  pro- 
duites dans  le  magma,  avant  sa  consolidation,  par  les  agents 
minéral isateurs.  (Ktudes  sur  le  Métaïu.,  i8i>8). 

DiAscHiSTE  Gesteine,  Brôgger,  1894.  —  Hoches  de  différenciation; 
c'est-à-dire,  roches  hypoabyssiques  formées  par  liquation  d'un 
magma,  qui,  de  son  côté,  s'est  consolidé  sous  forme  de  roche 
abyssique.  (Groruditc,  p.  laô). 

DiASTROMES,  Daubrée,  —  Divisions  naturelles  des  roches  suivant 
leurs  plans  de  stratilication.  (B.  S.  G.  F.  (3),  x,  137). 

Diatomées  (Terre  a).  —  Roche  siliceuse  pulvérulente,  formée  de 
frustules  de  diatomées.  Voir  Tripoli,  Randannite,  Polirschiefer, 
Diatomeenpelit,  Diatomit,  etc. 

DiGHROiTFELS.  —  Voir  Cordieritfcls. 

DicHROiTGiNEiss.  —  Voir  Cordierite  (gneiss  à). 

DiELSTEiN.  —  Trass  grossier  bréchoïdc. 

DièvES.  —  Nom  des  mineurs  pour  les  marnes  crayeuses,  dans  le 
N.  de  la  France. 

Différenciation  —  On  distingue  sous  ce  nom,  les  processus  en 
opération  dans  un  magma  en  fusion,  ou  en  voie  de  cristalli- 
sation, pour  déterminer  sa  liquation  en  portions,  ou  roches 
différentes.  On  a  défini  diverses  catégories  de  différenciations, 
profonde,  laccolitique  et  cristalline,  suivant  qu'on  a  considéré 
la  localisation  de  la  liquation  dans  le  magma  initial,  dans 
le  magma  déjà  évolué  dans  les  filons,  ou  dans  le  magma  en 
voie  de  cristallisation  —   Differenzirung,  Difierentiation. 

Digestion  (granitique),  Michel-LéKiy,  1893.  —  Voir  Assimilation. 

DiLUViUM.  —  Nom  général  appliqué  à  tous  les  dépôts  pleistocènes 
(quaternaires)  produits  par  le  travail  des  cours  d'eau. 

DiMORPUooLiTHE,   Gûmbel,  1873.   —  Oolites  formées   extérieure- 


ttHja  Vni^  CONGRÈS  ch&olooiqub  010 

ment  de  couches  concentriques  et  qui,  à  rintérieur,  sont  creuses 
ou  remplies  de  cristaux.  (N.  J.  1873,  p.  3o3). 

DioGBNiTB,  Tschermak,  i883.  —  Météorite  pierreuse  jformée 
de  bronâte  (ou  d'hypersthène),  et  antérieurement  appelée 
Manegaumit.  Son  nom  actuel  rappelle  celui  de  Diogène 
d'Apollonia,  qui  le  premier  eut  la  notion  claire  de  l'origine 
cosmique  des  météorites  (Siiz.  Ber.  Wien,  Akad.,  i883^y  p.  36$). 

DiopsiDGRANiT,  Rosenbusch,  1895.  —  Granité  à  pyroxëne,  riche 
en  chaux,  pauvre  en  alcalis,  et  dont  le  pyroxène  est  un 
diopside  vert  •=  Malakolithgranit.  (1895,  p.  59). 

DiopsiDiTB,  il.  Zacroûc.  —  Pyroxénolite  formée  de  diopside. 

DiopsiOKALKSGHiBFER,  1878.  —  Calcschiste  vert,  écailleux,  fibreux, 
avec  calcite,  diopside,  sphène,  puis  quàrz,  orthose,  plagioclase» 
hornblende;  mica,  vésuvienne.  Schumacher  le  nomme  Kalk- 
diopsidschiefer  (Z.  d.  g.  1878,  xxx,  p.  948). 

DiORiTAPHANiT.  —  Ancicu  nom  des  porphyrites  à  horblende 
et  des  dioritporphyrites  compactes. 

BioRiTAPLiTE,  BrôggeTy  1894.  —  Roches  de  filons  à  grains  fins, 
formées  de  plagioclfise  et  hornblende.  Rosenbusch  comj^nd 
sous  ce  nom  des  diorites  aplitîques  (c'estâ-dire  pauvres  en 
éléments  colorés),  à  grains  fins,  et  en  filons.  Schâfer  (voir  Val- 
bellite)  désigne  sous  ce  nom  les  roches  panidiomorphes, 
formées  de  plagioclase  acide  et  quarz,  gisant  en  filons  ou  en 
alternances  parmi  les  Homblendediorites. 

DioRiTDiABAs,  WUk,  1875.  —  Porphyritc  à  augite  et  horn- 
blende des  îles  Pargas,  correspondant  aux  proterobases 
grenues.  (Minerai,  och  petrog.  Med(\elanden,  1875).  On  emploie 
aussi  ce  terme  dans  le  sens  d'Augitdiorit.  O.  Lang  désigne 
sous  ce  nom  ses  roches  à  prédominance  calcique,  où  les 
proportions  de  la  soude  l'emportent  sur  celles  de  la  potasse, 
l^croix,  des  diflerenciations  intratelluriques  grenues  d'an- 
désites, composées  de  fieldspath  triclinique,  hornblende, 
pyroxène,    parfois    hiotite,     apatite,   et  magnétite. 

DioRîTDOLERiT,  O.  Lang^  i^i-  —  Type  de  ses  roches  à  prédo- 
minance de  calcium,  où  la  soude  l'emporte  sur  la  potasse. 

DioRiTK,  UAubuisson,  1819.  (Trait,  de  Géogn.  11,  p.  146).  —  Roche 
inhnisive  ancienne,  grenue,  à  plagioclase  et  amphibole,  ou  à 
plagioclase-biotite-amphibole.  avec  ou  sans  quarz.  On  dis- 
tingue parmi  elles,  les  diorites  quarzifères  et  les  diorites 
proprement  dites,  qui  se  divisent  également  à  leur  tour,  en 
diorites  micacées,  hornblendiques,  augitiques.  (Hany  :  Traité  de 


DIO  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUB  lOjS 

Minéralogie,  1822,  iv,  p.  54i).  Pour  (C.  F.  P.  I9<h),  p.  200).  Roche 
holocristalline  grenue,  composée  de  feldspatlis  calcoso- 
diques,  d'amphibole  ou  de  biotite,  avec  ou  sans  ({uarz.  Judd 
et  divers  auteurs  anglais  liniileut  ce  nom  à  des  roches 
intermédiaires  d'origine  plutonique  ;  ils  rangent  parmi  les 
gabbros,  toutes  celles  qui  sont  basiques  (qu'elles  soient  à  am- 
phibole ou  à  pyroxène). 
DiORiTE  MICACÉE,  Dclesse.  i85i. —  Diori te  grenue,  quarzilere,  riche 
en  mica  noir  =  Diori  te  sélagite  (Hauy),  micacite  (Hogard). 
(Ana.  d.  Min.,  i85i,  .p.  i55). 

DiORiTGABBHo.  —  Roclics  anciennes  grenues,  à  plagioclase, 
diallage,  hornblende,  formant  passage  des  diorites  aux  gabbros. 
On  désigne  encore  sous  ce  nom  des  gabbros  métamorphisés, 
à  diallage  partiellement  translbrmé  en  hornblende  =  Uralit- 
gabbro,  Gabbrodiorit. 

DioRiTGNEiss,  Coller,  i88t).  —  Gncûss  à  grains  moyens  ou  gros  et 
formé  d'orthose,  plagioclase.  quarz.  hornblende,  sphène,  biotite. 
C'est  une  diorite  quarzifère  riche  en  orthose,  a[)pelée  Diorit- 
gneiss.  en  raison  de  son  gisement  parmi  les  gneiss  (N.  J.  B.  B. 
IV,  1899,  p.  489)  =  Tonalitgneiss. 

DioRiTic  i*iCRiTE, Postlethwaite,  1892. —  Roches  à  gros  grains,  méta- 
morphiques, formées  de  diverses  hornblendes,  quarz,  feldspath, 
serpentine,  calcite  ;  elles  appartiennent  aux  amphibolpicrites, 
ou  à  des  diorites  métamorphisées.  (Q.  J.  G.  S.  xlviii,  p.  008). 

DioRiTiNE,  Cordier,  i8i(>. — Michel-Lévy  rattache  aux  porphyrites 
micacées,  cette  roche  en  filons,  de  Commentry. 

DiORiTiTE,  Polenov,  1899.  —  Voir  Syenitite. 

DiORiTLiMBURGiT,  LoBivinsoTi  -  LessiTig,  i8<)8  =  Gamptonite  à 
olivine,  d'après  sa  composition  chimique  (A.   G.  p.  81). 

DioRiTOÏDE,  GiimbeL  1888.  —  Ensemble  des  diorites  et  des  por- 
phyrites à  amphibole  :  roches  grenues  cristallines,  vertes, 
formées  essentiellement  de  plagioclase.  amphibole  ou  biotite 
avec  ou  sans  quarz   (p.  87). 

DiORiTOPHYRiTE,  Polenoç,  1899.  —  Voir  Diabasophyrite. 

DioRiTPECHSTEiN.  —  Porphvritc  à  masse  fondamentiile  vitreuse 
prédominante  =^  Vitro|»hyriti\ 

DioRiTPORPHYR,  Vogehang",  187J.  —  Ensemble  des  [)orphy rites, 
quarzporphyrites ,  oligokJastrachyles ,  hornblendeandesites, 
dacite  ;  nom  spécialement  donné  par  Tauteur,  aux  Diorit-  et 
Hornblende-porphyrites.  (Z.  d.  g.  G.,  54o). 

DiORiTPORPHYR,  Stache  et  John,   1879.   —  Roches  porphyriques 


08. 


taj^  VUI*  GONORèS  OéOLOGlQtlK 

holocrûtallines,  voisines  des  diorites,  ^néralement  dési- 
gnées sons  le  nom  de  Dioritporphyrite  (J>  g.  R.|  xxix,  Siy). 

SiORrTFORFHTiUT.  —  Porphyiites  à  hornblende  à  masse  fonda- 
mentale holocriatalline,  elTosives  et  filoniennes. 

DioRiTscniBFEK.  —  Dîorites  schisteuses  dynamométamorphiqnes, 
on  schistes  araphiboliques. 

DioniTSULDKNiT,  O.  Long,  1891.  —  Désignation  de  son  ^pe  à 
prédominance  de  calcium,   avec  Na   >    K. 

DioHiTnu.cHYT,  Vogelsang,  18^3.  —  Un  des  types  de  ses 
dioritporphyres  récents,    (Z.  d.  G  ,  1873,  p.  54a)- 

DiPTBDtABA.8,  S/ôgren,  i883.  -  Voisine  du  Dipyrdîorit,  cette 
roche  est  formée  de  dipyre  et  d'augite  voisine   du   sahlite. 

DiPTRoioRiT,  H.  Sjôgren,  i883.  —  Roche  formée  de  dipyre  et 
faorbleade,  résultant  de  la  transformation  du  gabbro  an  con- 
tact d'ui  filon  d'apetite  de  Norw^.  (Geol.  Pôren .  i 
Stockholm  PôrbanM.,  188),   vi,  447). 

DiPYSiSATiON  A.  LacroÎTL,  1896.  —  Transformstion  des  plogio- 
clases  en  dipyre.  (Uinér.  Fronce,  11,  aag). 

DiPYHSCHiBPER.  —  Variété  de  schiste  riche  en  dipyre. 

D18CISS10K8RÂUHE  Poaepny,  1895.  —  Cavités  d'origine  méca- 
nique occupées  par  des  gîtes  minéraux  =  Dislocationsrâame. 
(Gea.  d.  Eralagers.  16). 

DiscoLiTBS,  Buxlyr.  —  Formations  calcaires  discoïdes,  circn- 
laires  ou  elliptiques,  concave-convexes,  à  couches  concentri- 
ques, répandues  dans  ics  buut's  océaniques  calcaires  des 
[nxtlondeui-s  i^n  compagnie  des  cy.itholUhes  :  on  eu  ti'ouvo 
d'identiques  dans  la  craio. 

Disi-ocATiossMKTAMoHPiiisMi  s,  fjossen,  18G9.  —  Modifications 
produites  dans  les  roches  par  l'action  des  forces  orogéoi- 
qui^s  =  Mechanische  Melaniorpbismus.  Dynaniomélamoi'- 
phisnie ,  D  rue  k  métamorphose  ,  Fi-ictionsinetamorphismus, 
StauuDgsnietumorpliisnius.  Metapepsis.  (Z.  d.  g.  G.,  \\i,  283). 

DisMic.vTioNSH.UMK  =  Discîssiousraume. 

DissoUTioNsnÂLME,  Posepny.  1895.  —  Cavités  formées  par  voie 
de  dissolution  cliiuiique  et  occupées  pur  des  gîtes  iiûnérauiL 
=  Corrosionsraame  (Gen .  A.  Erziagerst.,  Hl). 

DtsoMATisr.HK  Kbvstm.i.k.  Seiffer  H  Sochting.  —  Cristaux  qui 
contiennent  en  inclusion  des  cristaux  d'une  autre  espèce. 

DisTHÈ>K  (Koche  à).  Virlet  d'Aoust.  i833.  —  Roches  schisto- 
cristallines  stratifiées  de  l'Ile  de  Syra,  associées  à  Eclogites. 
et  formées  de  disthèiie,  seul  ou  associé   à    grenat,   smarag- 


biT  LEXIQUE   péTROGRAPtIIQtJE  107a 

dite,  muscovite  =  Cyanitfels,  Cyanitite  (B.  S.  G.  F.,  3, 
p.  aoi),  Disthenschiefer,  Grubenmann. 
DiTROÏT,  Zirkel,  1866.  —  Syénite  élaéolitique  à  mica  et  horn- 
blende de  Ditro  (Siebenbûrjçen,)  riche  en  microcline,  sodalite, 
avec  cancrinite,  zircon,  perowskite,  et  d'aboi'd  appelée 
Haûynfels  par  Haidinger.  (Lehrb.  d.  Pctrog.,  i,  1866,  596). 
Brogger  définit  par  ce  mot  hi  structure  des  syénites  néphé- 
liniques  hypidiomorphes  grenues,  tandis  qu'il  applique  celui 
de  Foyait  aux  syénites  néphéliniques  à  structure  trachytoïde. 

DlVKRGENTSTRAHLlGKORMGE   STRUKTUR,    LoSSCfl  =  S.    OphitiqUC. 

DoELO,  Maç-Pherson,  1881.  —  Nom  vulgaire,  en  Galice,  d'une 
pierre  de  construction,  formée  de  giobertite,  talc,  chlorite, 
magnétite,  et  voisine  des  talcschistes.  Les  proportions  de 
silice  et  de  carbonate  y  présentent  de  grandes  variations. 
(Anal.  Soc.  Espaû.  de  Hisl.  nat.,  x). 

DoLERiNE,  Jurine.  —  Talcscliistc  avec  feldspath  abondant  et 
chlorite,  des  Alpes  Pennines  =  Stéaschiste  feldspathique. 
(Journ.  des  Mines,  xix,  374)- 

DoLERiTBASALT,  Roth. —  Rochcs  basaltiques  compactcs,  ouporphy- 
riques  ==  Feldspathbasalt,  ou  Plagioclasbasalt.  (Geol.,  11,  336). 

DoLERiTDioRrr,  O.  Lang,  1891.  —  Type  des  roches  à  prédomi- 
nance de  calcium,  avec  Na  >  K.  Voir  Diorit-Dolerit  (Mengen- 
verhaltniss  von  Na,  Ca  et  K,  als  Ordnungsraittcl  der  Eruptivgesteine, 
(Bull.  Soc.  Belge  géol.,  1891.  v,  p.  i44). 

DoLÉRrrE,  Haûy.  —  Roche  basaltique  à  grains  moyens  ou  gros, 
de  labrador,  augite,  et  de  fer  magnétique  titanifère.  Ce  terme 
caractérise  également  une  structure.  Les  Anglais  l'appliquent 
aux  diabases  des  Allemands.  Sandberger  l'applique  aux 
basaltes  avec  fer  titane,  pour  les  distinguer  des  basaltes 
proprement  dits,  à  fer  oxydulé.  Les  dolérites  pour  (C  F.  P., 
1900,  p  aoo),  sont  des  roches  holocristallines,  à  structure 
ophitique,  constituées  par  des  feldspaths  calcosodiques  et  du 
pyroxène  avec  ou  sans  amphibole  et  olivine.  Le  terme  dolérite 
est  destiné  à  remplacer  celui  de  diabase  qui  est  em[)loyé 
actuellement  avec  des  significations  trop  différentes.  Quant 
aux  passages  si  fréquents  des  dolérites  holocristallines  aux 
types  microli tiques  correspondants,  passages  effectués  par 
l'intermédiaire  de  roches  à  structure  intersertale  plus  ou 
moins  riches  en  résidu  vitreux,  ils  seront,  suivant  la  nature  de 
leur  feldspath  dominant,  désignés  sous  le  nom  iVandésites  ou 
de  basaltites   doléritiques. 


107(>  viu'  coKGHte  Gâot.otiiQUB  DOL 

Dot.KHiTGABHRu.  O.  Laiig,  1891.  —  Un  type  de  ses  OK-Iies  » 
pi-édoiiiinonce  de  calcium.  Voir  :  Dolérite-diorite. 

DoLOMiK.  de  Saussure,  1791.  —  Nodi  (fénéral  pour  des  twhes 
iintilogueB  au  calcaii-e.  grenues,  sahleuiïes,  saccharoides,  foi^ 
mées  dp  cristaux  de  doloDiiU-.  à  un  équivalent  de  carboiititc^ 
de  chaux,  et  k  un  de  carbonate  de  uiagui^sio.  Nnmm^  d'apn'-s 
Uulomieu  qni  les  di^crivit  le  premiri'.  (Jourii,  de  Physique.  i;!ji, 
XXXIX,  {I   'i  ;  de  Saussure  :  Voy.  dans  les  Alpes,  iv,  17,  loi))- 

D(>l.UHlTAH(;il£.  —  Uolomie  terreuse,   grise,  inipui-e. 

DuLOHi'r(>i.iMMKits4:iiii!:i''ER.  —  Voisin  des  calcscbistfs  micacés, 
mais  uii  la  doloniie  occupe  la  place  de  la  chaux. 

l)<iLoMiTiQUE  (cALcAiRK).  —  Calcaïrc  transforme  en  doloniie  par- 
a|)poi't  de  magnésie,  et  contenant  à  l'analyse  plus  de  carbonali? 
de  chaux  que  la  dolomie.  On  y  i-ccounalt.  juxtaposés,  de» 
crisUiux  de  calcite  et  de  dolomite. 

Doi.OMiTiSATiON.  —  Mélamocphosf  des  calcaii-es  en  dolomies.  on 
en  calcaires  doloniïtiques. 

DoLOMiTSCHiEFKH.  Jnostraiizeff.  iSj;»-  —  Koche  dolomitique 
schisteuse,  conteuaut  argile  et  granules  de  quurz  (ilJ79'  P-  3)- 

DoMAXtK,  .4.  l'on  Keyserling.  i84'>.  —  Nom  des  Naturels  de 
la  Petschoni.<Uehta).  pour  des  cliisics  bitumineux,  fins, 
braniltres,  foncés,  très  développes  dans  le.  Dévonien  de 
cette  région-  (Wissensch.  Beobaclil.  auf  cincn  Keiac  in  das 
Petschoralatid,  i8!;6,  p.  3g(>). 

Dôme.  —  Forme  des  montagnes  ou  intumescences  du  sol, 
allribuées  à  l'intrusion  de  roches  d'origine  interne  ^  Kuppe. 

DoMiTK.  —  Tracliyte  à  oligoclase.  partiellement  décomposé,  et 
imprégné  d'oligiste.  du  Puy-de-Uâme  (f.  Bueh.  Geogo. 
Beobacht.  auf  Iteiscn,  etc..  n,  p.  a^ï).  I^s  auteurs  français 
donnent  ce  nom  aux  trachytes  à  biotite  ou  à  hornblende  du 
Puy-de-Dôme,  pauvi-es  en  éléments  colorés.  Washington  a 
proposé  d'appliquer  ce  nom  aux  trachy andésites  d'acidité 
iiioyennc.  y  com[>ris  les  ti-aehytes  à  otigoclase  =  Domit, 
L.  eon  Bach. 
DoPPKLTsrHAERiscHK  Sti'uktuc.  —  Structui'e  répandue  chez  les 
porphyrites  augiliques  umygdalaires,  et  montrant  des  sphém- 
lites  disposés  concentriqueiuent  suivant  des  surfaces  sphéroï- 
dales.  correspondant  aux  divisions  faciles  de  la  roche. 
DoppLEUiT,  Demel.  1882.  — Tourbe  très  homogène,  ou  substance 
minérale  subordonnée  à  la  tourbe.  D'après  Frûh,  elle  est 
formée  d'humates  avec  sulfates  et  silicates  (N.  J.  1884,  1,  %\)\ 


DRI  LEXIQUE   PÉTROORAPHIQITE  IO77 

d'après    Demel,   de    sels  calciques  de  divers  acides  humiques 
(Jahresber.  Chem.,  1882,  1578). 

Drift-bedding,  Sorby,  1809  =  Stratification  entrecroisée  (Geolo- 
gist  n,  i4o). 

Drift  STRUCTURE.  —  Stratification  entrecroisée  des  sables  = 
Complicirter  discordante r  Parallelstructur,  Cross-stratification. 

Druckbreccien  =  Brèches  élastiques. 

Druckdiorit.  —  Roche  diori tique  formée  par  dynamométa- 
morphose aux  dépens  de  diabases  ou  de  ^abhros  = 
Metadiorite,  Deuterodiorito,  Epidiorite. 

Druckfitgex,  Salomon,  1899.  —  Fentes  des  roches,  formées  par 
dynamométamorphisme.  (Sitz.   B.  Akad.,  Bcrl.,  27). 

Druckmetamorphose,   Brogger  =  D>Tianiométamorphisnie. 

Druse.  —  Cavité   incrustée»  de»    minéraux   cristallisés. 

Drusengranit.  —  Granité  contenant  des  cavités  irrégulières, 
miarolitiques,  tapissées  de  cristaux,  qui  datent  des  derniers 
temps   de  cristallisation  de  la  roche. 

Drusenrâtme.   —   Voir  géodes. 

Drusige  Stri'ktur.    —   Voir   Drusite   géodique,  Drusengranite. 

Drusîte.  de  Fedorow.  1896.  —  Nom  proposé  pour  le  groupe 
des  roches  à  structure  nettement  centrée  ou  drusique,  telle 
qu'on  Tobserve  parmi  les  granités,  gabbros,  hypérites. 
L'auteur  distingue  la  véritable  structure  drusique,  de  la 
structure  drusitique  :  la  première,  montre  les  éléments 
groupés  en  sphèi^es  concentriques,  autour  d'un  grain  ancien  ; 
l'autre,  autour  d'un  agrégat  de  minéraux.  Voir  Centrische  Sruk- 
tur, Hyperitische  Struktur.  (Annal. Inst.  agron.  Moscou  168,  227). 

DuBioKRYSTALLiNiscu.  ZirkeL  1893.  —  Aspect  des  roches  cryj)- 
tocristallines,  dont  la  cristallinité  reste  incertaine  ou  dou- 
teuse, même   sous  le   microscope.  (L.  P,  p.  455). 

DucKSTEiN.  —   Voir   Trass. 

DuNiT,  Qon  Hochstetter,  1864.  —  Roche  formée  d'olivine  et  de 
chromite,  souvent  associée  aux  serpentines  ;  groupe  des  péri- 
dotites.   (Geol.   v.   Neuseeland,    218  ;  Z.  d.  g.  G.,  p.  34i). 

DuNSTONE,  /.  H,  Teall.  —  Nom  local  de  roches  volcaniques 
de  l'est  des  Cornouailles,  correspondant  à  des  diabases 
aniygdaloïdes.  (Bril.  Petrog.,  p.  23d). 

DCppelschiefer,  GûmbeL  18G8.  —   Phyllade  grenatifère  (Geogn. 

Beschr.  d.  Ostbayer.  Grenzgeb.,  1868). 
DuRBAcniT,   A,    Sauer, — Variété  de  syénite   micacée,  que   l'on 

trouve  autour  de  {passifs  de  granité  à  mica  noir.  Klle  est  formée 


lO^S  vm*  coifosAs  otoLooiQtis 

d'un  dssu  entrelacé  de  biotite  en  grandes  lames,  de  grains 
d'orthose,  et  de  grands  cristanx  d'ortfaose  alignés  floîdale- 
ment  dans  la  masne  fondamentale.  Relativement  pauTre  en 
SiO* ,  riche  en  alcalis,  cette  roche  contient  assez  bien  de 
CaO  et  MgO.  (Mittheil.  d.  grossh.  bad.  geol.  Landesanst.,  ii,a3^. 

DuRCHFLOCHTSNB  Strdktur.  —  Sorte  de  structure  fibrense,  h 
lentilles  obliques  ^  Structure  entrelacée. 

DcRCHBGHmLzuNQSHYPOTHESE  =  Assimilationshypothese. 

DurchtbOhxrt.  —  Structure  des  roches  traversée»  de  nombreuses 
fentes  et  veines. 

DuRCBWACBSDNGSTRflMER.  —  Veines  dont  le  remplissage  minéral 
est  contemporain  de  la  consolidation  de  la  roche  même.  =: 
Prim&rtrûmer,  Coustitutionschlieren. 

Dykks.  ' —  Filons  stériles,  généralement  volcaniques,  et  souvent 
mis  en  relief  par  la  dénudation  des  rochei)  encaissantes. 

Dtkitb,  Lagorio,  1887.  —  Nom  général  donné  aux  roches  filo- 
niennes.  (Berichle  A,  Univ.  Warschau). 

Dynamofluioai..  —  Voir  Metadnidal. 

I>TNAMOHftTAHORPBtsMtt.  —  Modifications  apportées  dans  les 
roches  par  les  agents  mécaniques  orogéniques.  Pour  les  uns, 
elles  sont  purement  mécaniques,  pour  }eg  autres,  elles 
sont  aussi  chimiques.  =  Dislocationsmetamorphismus,  Drack* 
met.,  Mechaniscber  met.,  Metapepsis,  Stauungsmet.,  Frictions 
met.,  Pressure  Metamorphism. 

Dysodile,  Cordier.  1808.  —  Variclé  de  lignite,  formée  de 
feuillets  ou  membranes  mincps.  facilement  séparables,  élas- 
tiques, tenaces,  couleur  gris-brun  :  elle  cimtient  bitume,  ai^ile, 
silice,  et  passe  aux  schistes  bitumineux  ^  Papierkohle. 

E 

EcAiLLEusE  (Structure).  —  Sti-ucture  de  certaines  roches  feuille- 
tées, duc  à  la  disposition  du  mica  ou  autres  minéraux 
pbyllitiques,  gixtupés  en  champs  discoïdes,  au  lieu  d'être 
réunis  en   membranes   continues  =  Schuppig. 

EcKKRUNKiss,  Losaen,  1888.  —  Roche  formée  de  quarz,  felds- 
path, en  grains  fins,  en  agrégats,  feuilletée  par  des  lits 
de  mica.  Elle  se  trouve  dans  la  zone  de  contact  du  massif 
granitique  du  Brocken  (Harz),  et  ost  CDinine  les  Grau- 
wackeiiliorufels  qui  l'accompagnent,  un  sédiment  très  meta- 
morphisé  de  l'âge  du  Culm.   (J-  g.  L.  A.  xxxv). 


ECL  LEXIQUE   PÉTROGR AFRIQUE  IO7O 

EcLOGiTE,  Haûy,  —  Roche  schisto-cristalline  formée  d'ompha- 
cite.  suiaragdite,  grenat  =  Omphacitfels,  Smaragditfels . 
(Tailé   de   miner.,  iv,  548). 

Edolite,  Salomon,  i898.  —  Homfels  formés  de  mica  et  feldspath  ; 
on  distingue  encore  des  édolites  à  andalousite  et  des 
édolites  à  cordierite   (C.  R.  C,  346). 

Effusivdbcken  =  Nappes   d^épanchement. 

Effusive  Krystallisationspiiase.  —  Phase  de  cristallisation 
des  laves,  consécutive  à  rémission,  pendant  laquelle  se 
consolide   la   masse   fondamentale   de   ces   roches. 

Effusives  (Roches).  —  Roches  éruptives  venues  au  jour  en 
fusion,  par  des  fissures  de  la  croûte  terrestre,  et  qui  se  sont 
consolidées  à  la  surface,  après  s'y  être  étalées  en  coulées 
et  en  nappes  =  Ergussgesteine,  Vulcanische  Gesteine, 
par  opposition  aux  Plutonische  Gesteine,  laves,  roches  vol- 
caniques exogènes,  roches  extrusives.  (H.  Rosenbusch  :  N .  J. 
1882,  n,  p.  I  17). 

Egeranschiefer,  Reuss,  i852.  —  Roche  à  grains  fins,  finement 
schisteuse,  voisine  des  Kalksilicathornfels,  formée  de  calcite, 
trémolite,  mica,  egerane,  grenat,  etc.  (Abh.  K.  K.  g.  R.  26). 

EuRWALDiT,  Pichler,  1876.  —  Nom  générique  proposé  par 
Cathrein  pour  les  roches  basaltiques  du  groupe  des  augi- 
tites,  avec  pyi'oxcnes  rhombique  et  monoclinique,  et  fré- 
quemment amphibole.  Fichier  avait  antérieurement  employé 
le  nom  pour  ces  mêmes  roches  «rEhrwald,  considérées 
comme   des    augitporphyrs.(J.  g.  R.  16.  5o3). 

EiNscHLÛssE.  —  Voir  :  enclaves  et  inclusions. 

E1NSPRENGLINGE  =  Phénocristaux. 

EisENBASALT,  Steenstruf,  1876.  —  Basalte  du  Groenland  avec 
enclaves,  noyaux  et  rognons  de  fer  natif.  (Z.  d.  G.,  xxvni,  225). 

Eisenfels.  —  V(»ir  Itabirit. 

EisENGLiMMERGNEiss,  Cottu,  1862.  —  Guciss  où  le  micR  cst  rem- 
placé   par    des    lamelles    de    fer    oligiste.    (Gesteinslehre,  i6). 

EiSENGNEiss.  —  Voir  Eisenglimmergneiss. 

EisENGRANiT.  —  Granité  avec  oligiste. 

EisENKALKSTEiN.  —  Calcaire  riche  en  oligiste  ou   limonite,  carié. 

EisENNETZMETEORiTE,  Siejiiaschko,  i89i.  —  Météorite  du  type 
Pallasite,  formée  d'un  réseau  de  fer  enclavant  des  silicates. 
Ce  sont  donc  des  mésosidérites  à  masse  ferreuse  continue. 
(Catal.  d.  1.  Coll.  de  Météor.,  1891). 

EisENQUARTZiTE,    Piatnltzlty ,     1898.     —     Roches     sédimentaires 


lOSo  VIII'    CONGRÈS    GÉOLOniQUIi  £[£ 

(dépt'it.t  rhimiqucs)  ioiiiiécn  île  quara  et  i>xyde-s  de  fer. 
Syii.  :  ]STagnetil-i|uarzilsehiefer,  Calicni'Dck.  (Recherches  sur 
les  chigles  cristallins  de  la  Russie  iiiériilionale.  p.  3oo). 

EisENQUARZiTflcuiEFER.  —  Quarzitc  schisteux  oligistiftre. 

ËISEMIOGEN3TE1N  =  Oollte  ferrugineuse. 

EiSENSCHÛssiHKH  Sasiisthi.n.  —  Grès  îi  ciment  d'oligîste  ou  de 
liinonite,  souvent  argileux  et  calcaire  =   Ëisensandstcin . 

EisENSPiLiT   —  Nom  ancien  des  spiUtes.  diahases,   mélaph>Tes. 

EisGNTUON.  Warner.  —  Masse  tondamcntalc  tendre,  brunâtre, 
des  bastaltcs  et  Melaphyrinamlelsteins  altérés. 

ElsENTRiiMMERGESTKiNK,  Sen/t.  i85;;.  —  Itoclies  élastiques  for- 
mées de  gi-ains  de  ([uartz  ou  de  fragments  de  minerai  de  fer. 
ciiuenlés  par  liraonite  ou  oligiste  (Tapaniioacanga.  Risen- 
sandstein,    Eisenuolith).  (Classif.  d.  Felsarleii,  i85;,  p.  70). 

EiECTAME.-uTA  =  Projectîons. 

Ektogene  Gemengthkile,  Gûmbel,  1886.  —  Enclaves  de  roches 
étrangi-i-es,  pincées  dans  certaines  roches,  comme  par  e:[eniple 
les  noyaux  d'olivine  dans  les  basaltes  (p.  74)- 

El.eoi.ite  FEt.siTE,  J.  F.  Williams.  1890. — Variétés  très  compactes 
de  porphyres  élénlîtiques  (Ann.   Rep.  ol'  Arkansas). 

EL/EOLiTF.-RARNET-1'oHvimiY,  /.  F.  WUlttims.  —  Rochc  du  groupe 
desporphyreséléolitiques.  à  phénucristaux  d'éléolîte,  diopside. 
mélanite.  Voir  Elœlitc  felsite. 

El^olite-garket-syemtr.  J.  F.  Williams.  —  Roches  du  groupe 
des  syéniteB  elieolitiques.  granitiques,  grenues,  avec  néphélîne. 
mélanite,  essentiels,  et  diopside.  biotite.  ilniénite,  magnétite. 
Voir  :  Fourchite. 

El.«olith6limmersyexit   ^  Miascite. 

El.eolithsïeniti'egmatite,  Brôgger,  1890.  —  Roches  à  gros 
grains,  granitiques  ou  traehj'tiques,  célèbres  par  leur  richesse 
en  minéraui^  rares.  On  y  distingue  deux  groupes,  suivant  la 
prédominance  du  lépidomélane  (Glimmerfnyaite)  ou  de  t'iegi- 
rine(.^irinfoyaite).  (Z.  f.  K.,  xvi). 

ELAEOLiTnsYF.MTPOBPHyR.  —  Rochcs  de  filon,  porphyriques. 
formées  d'orthosi-.  élipolitc.  hornblende,  mica.  Voir  Gîesec- 
kitporphyret  Liebeneritporphyr. 

Et.AEOLiTHjl'K  (sïÉnite).  —  Roches  de  profondeur  grenues,  an- 
ciennes, formées  d"orthose.  ola-olite.  et  une  ou  plusieurs 
variétés  de  pyroxèuc.  amphibole  et  mica  ^=  Syénile  néphéli- 
nique.  Miascite,  Ditriiîte,  Foyaitc,  Elaeolithsyenit  (Blum,  N.  J. 
i86i,4a6).   Bhim  appliquait  ce  nom    d'Klaeolilhsyenit    à    sa 


ELA  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  I081 

foyaite  ;  Rosenbusch  le  donne  à  Tensenible  des  roches  grenues 
à  orthose  et  elaeolite,  sans  quarz. 

ElastischerSandstein,  i>on  Afarritt5=Ilacolumite  (R.  inBrasil.,ii). 

Eléments  constitu.vnts  des  roches.  —  Ensemble  des  minéraux 
ou  des  pâtes  amorphes,  qui  constituent  les  roches.  On 
distingue  parmi  ces  éléments  composants  des  roches  :  les 
essentiels,  les  accessoires,  les  primaires  et  les  secondaires 
=  Gemengtheile  ou  Bestandtheile  der  Gesteine. 

Eléments  essentiels  (dks  roches).  —  Eléments  des  roches  com- 
posées, dont  la  présence  est  caractéristique  pour  la  déiinition 
de  ces  roches  =  Hauptgemengtheile. 

Eleuteromor'ph,  Milch,  1894.  —  Néolbrmations  des  roches 
métamorphiques,  présentant  des  formes  propres,  non  déter- 
minées parcelles  des  minéraux  antérieurs.  (N.  J.,  ix,  107). 

ELEUTEROMORPH-FLASERKi,  AlUch,  1894.  —  Structure  fibreuse, 
déterminée  par  les  néoformations  eleuthéromorphes,  groupées 
autour  des  plus  gros  éléments  composants   (p.  no). 

Eluvium,  Trautschold.  —  Roches  provenant  d'une  décomposi- 
tion sur  place,  par  altération  superficielle  de  roches  antérieures. 

El  VAN  (Elvanite).  —  Nom  des  mineurs  des  Cornouailles  pour 
des  quarzporphyres  et  des  granitporphyres. 

Embryonnaires  (cristaux).  —  Formes  minérales  qui,  au  lieu  de 
constituer  de  gros  individus  cristallins  simples,  sont  une 
résultante  de  l'agrégation  de  nombreux  petits  individus 
cristallins,  ou  cristallites,  simples  on  maclés,  disposés  paral- 
lèlement ou  symétriquement  les  uns  par  ra|)port  aux  autres. 
Cristaux   naissants,     Krystallskelette,    Skeletoncrystals. 

IiImeri.  —  Agrégat  de  corindon  en  grains  fins,  avec  hématite,  etc., 
gisant  en  lentilles  dans  les  talcschi?%tes,  calcaires,  micaschistes 
=  Smii^el,  Emery-rock. 

En  ALLOGÈNES  (enclavks),  Lucroix.  1893.  —  Enclaves  étrangèn^s 
au  magma,  trouvées  dans  les  roches  volcaniques.  (Les  enclaves 
des  roches  volcaniques,  p.  17). 

Enclaves,  A,  Lacroix.  i8ç)3.  — Fragments  de  roches  inclus  dans 
d'autres  roches  ;  le  nom  d'inclusions  est  réservé  pour  les 
minéraux  et  les  bulles  solides,  liquides  ou  gazeuses,  englobés 
par  les  minéraux.  Les  enclaves  sont  divisées  en  en  allogènes, 
homœogènes,  polygènes  et  ]meumatogènes  ==  Einschl fisse 
(partim),  Xenolith,  Enclosures.  (Les  Enclaves  des  roches  volca- 
niques, Mâcon). 

Enclosures  =  Enclaves. 


lOSa  VllI'    CO.NGHÉS    GÉOLOniQUR  END 

Endocontactgbstkink,  Potenov,  r8rii>.  —  Nom  d'eiMtemble  des 
ixtches  épuptives  filoniennes  dont  les  caractères  pi-oprcs  de 
sltiii'ture  et  de  coiupusitian  seraient  en  relatioDs  avec  dea 
plirnomèiies  de  contact  endomorphes  (assimilation,  etc.) 
(Trav.  nal.  S'-Pelerab.,  xsvu,  V,  ,^61). 

ExDofiENE  CONTA cTEns(;iiEiNi,'S(î EX.  —  Voir  Endomorphose. 

Ekdogene  gemenotheilk.  Gûmbel.  i88'î=Authi^Qe  (iem.  (p.  %). 

Endo^eke  grsteine.  «on  Hamboldt.  —  Roches  massives  inlru- 
sivefl,  dont  le  gisement  est  en  batholites.  laceolites  et  filons, 
d'après  von  Hichthofen  (Koamos,    1,  p.  4.57)  ■=,    Tiefengeslt^ine. 

KSTior.ENK  RiNscHLilssE.  Saupr.  i884-  —  Fragments  angnleun  de 
roches,  enclaves  dans  certaines  roches  intrusives.  et  qui  sont 
eonaidér^s  comme  des  consolidations  anciennes  du  magma, 
venues  de  zones  plus  profondes  ^  Enclaves  homœogêncs. 
Constitutionsschlieren.  (Sect.  Wicsentbal  d.  geol.  Karle  von 
Sachsen,  p.  ^o.) 

EnDOMORPHIBME    ou     MKTAMOHPIII8ME     DE     CONTACT     KNDOHORPHE. 

Foarnet,  1867.  —  Modifications  produites  dans  des  roches 
érnptivcs.  suivant  leur  contact  avec  les  roches  qu'elles  traver- 
sent; ce  sont  nutain ment  des  diminutions  dans  la  grosseur  du 
grain,  des  salbandes  vitreuses,  des  corrosions,  des  ni'ofor- 
mations,  etc.  Une  action  semblable,  produite  immédialement 
par  les  émanations  qui  accompagnent  l'éruption,  constitue 
le  diamorphisme.  (B.  S.  G.  F.  (a)  iv,  p.  a43), 

E.snoPOLYr.èNEs  (knci.aves),  .4  Lacroix,  i<)00,  —  Voir  Polygènes, 

Enhydres.  —  Géodes  de  calcédoioe  remplies  d'eau,  de  l'Uruguay. 

Enstatitandesite,  LtEwinson-Lessing,  1896.  —  Voir  andésites. 

Enstatitaugitpehii>otit,  Krototo,  1888.  —  (Mem.  com.  géol. 
Russ.,  VI,  3oo>. 

ENSTAxrTBASALT,  Moroxicwilsck.  —  Roche  artificielle  dont  la 
niasse  fondamentale  est  formée  de  pyroxène  monoclinique, 
plagioclase,  magnétiteet  des  restes  de  basis;  les  phénocristaux 
sont  enstatite  et  olive.  —  Voir  Kyshtymit. 

Enstatitbroxzitomphacitfels,  Schraaff,  i88a.  —  Roche  grenue 
du  groupe  des  Pyroxénites  de  Williams  (Z.  F.  K.,  vi,  p.  336). 

ENSTATiTBRo.NziTPERinoTiT,  Krotoiv,  1888.  —  (Mera.  com,  géol. 
Ruas.,  VI,   3oi) 

Enstatitdiabas.  Rosenbuack,  1887.  —  Diabase  avec  pyroxène 
rhombiquc  (enstatite,  bronzite)  et  pyroxène  monoclinique, 
souvent  qiiai-zifère.    (Mass.  Gest.,  1887,  p.  3o4>. 

Enstatitdiorit.  Kalkowsky,  1886.  —  Diorite  avec  enstatite  et 
diallage  (Edem.  d.  Lilhol-,  p.  99). 


ENS  LEXIQUE  PÉTKOGR AFRIQUE  Io83 

Enstatite  d agite,  F.  W,  Hutton,  1889.  —  Pyi'oxenandesit  quar- 
zifère  avec   enstatite.  (Roy.  Soc.  of  N.  S.  Wales  1889.  7  Aug.). 

Enstatitk  syknitk,  TealL  1888.  —  Svénitos  dont  rélénient 
coloré  est  essentiellement  l'enstatite.  Il  fait  rentrer  dans  ce 
groupe  la  roche  à  orthose,  andésine,  hypei*sthène,  et  un  peu 
de  biotite,  décrite  par  Williams  comme  norite.  (Brit.  Petrog., 
1888,  p.  29*3.  —  Williams  :  Amer.  Journ.    1877,   xxxni,   i38). 

Enstatitfels,  Streng,  1864.  —  Roche  grenue  associée  aux 
gabbros,  et  formée  d'anorthite  et  d'enstatite  =  Proto- 
bastitfels.  Il  serait  préférable  <le  limiter  ce  terme,  comme» 
le  font  les  Russes  [)our  leurs  roches  de  TOural,  aux  pyro- 
xénites   formées  entièrement  d'enstatite.  (N.  J.,  p.  3(>o). 

Enstatitgranit,  Vog't.  —  Granité  à  pyroxènc^  à  grains  moyens, 
de  couleur   sombre. 

Enstatitmelaphyr,  Kalkowsky,  1886.  —  Roches  antérieurement 
rapportées   aux   Enstatitporphyrites   et  Pa latinités. 

Enstatitnorit.  —  Norite^  dont  le  pyi'oxène  essentiel  est  l'ens- 
tatite.   Voir  :    Protohastitfels,  Norite. 

Enstatitperidotite.  —  Harzburgitt»  dont  Tenstatite  est  Téléinent 
pyroxénique    essentiel. 

Enstatitporhyrit,  Rosenbusch,  1887.  —  Porphyrites  dont  le  pyro- 
xène  essentiel  est  l'enstatite  =   Palatinite  (partim)  (p.  475). 

Enstatitpyroxemt,  Kalkowsky,  1886.  —  Pyroxénite  avec  phé- 
nocristaux  d'enstatite.  sahlite,  actinote  et  spinelle  =-  Ens- 
tatitgestein  (p.  235). 

Entglasung  =  Dévitrification. 

Entogâe-gesteinsbildung,  O.  Lang\  1873.  —  Consolidation  cen- 
tripète de  la  croûte  terresti'e  par  consolidation  gi^aduelle  du 
magma,  refroidi  par  suite  du  rayonnement.  O.  Lang  cite  le 
gneiss  comme  type  de  ce  mode  de  formation.  (Z.  i".  d.  ges. 
naturwiss.  Halle,  p.  33,  38). 

Entogâisch,  o.  Lang.  1891  =  Intratellurique  (T.  M.  P.  M.  1891, 
xii,  p.  2o3). 

Entoolithe,  GûrnbeL  1873.  —  Grains  oolitiques,  analogues  à 
ceux  des  sources  de  Carlsbad.  s  accroissant  de  dehors  eu 
dedans  et  généralement  creux  à  l'intérieur,  ou  remplis  par 
infiltrations  de  substances  cristallisées.  (N.  J.,  p.  3o3). 

Entroques  (calcaire  a).  —  Calcaire  formé  d'articulations  de 
crinoïdes  =  Entrochal  marble. 

EoDACiT,  O.  Nordenskj ôld .  —  Dacites  archéennes  métamor- 
phisées.  Voir:  Eorhyolite. 


loâj  Vlll'    CONGRÈS    GÉOLOT.rgCK  EOR 

EoRHYOLiTK,  O.  Nordcnskjôld,  j89'3.  —  Poi-phyres  archécns  de 
Sui-de,  présentant  les  car-acti'i-es  d'HalleflintR  porpliyriqnes 
compncts,  et  considérés  comme  des  rhyolites  métamorpinsées. 
Voir  Aporhyolites.  (Bull.  Univ.  ofTJpsala,  i53). 

Ëovui.KANiscu,  o.  Nordenskjôld.  —  Roches  il'épaiichement 
arcliéennefl.  Voir  :  Korliyolile. 

EozooxALE  STHUCTiTKE.  Struclurc  des  veines  alternantes  de  mni-bre 
Cl  serpentine,  à  trabécules  transvefses,  qui  rappellent  parfois 
l'aspect  remarquable  de  l'Eozoon  canadense,  de  Dawson. 
Jflhnston-Lavis  en  a  reconnu  dans  les  blocs  de  la  Somma, 
produits  par  le  métiimorpliisme  du  mafrnia  ipné,  sur  le  calcaire. 

Ep.^isheur  (des  i:oucueb).  —  On  appelle  épaisseiir  des  couches, 
la  valeur  de  la  verticale  élevée  de  leur  face  inférieure,  à  leur 
face  supérieure. 

Kpanchemest  (hoches  n)  —  Laves  de  tous  âges  en  coulées  et  en 
nappes.  Roches  telluriqiiea  éruptived.  arrivées  au  jour  par  des 
fentes  de  la  croiUe  terrestre,  et  épanchées  en  coulées  â  la 
surface  =  ËfTusivgesteine  {ilosenbusch.  i88j)- 

Epiclasth:.  Teall,  i8^j.  —  Roches  détritiques  superficielles 
formées  par  la  division  en  fragments  de  roches  préexistantes 
=  Ciastiques.   (G.-ol.  Mag.,  n  ■  49'i)- 

Kpiclive,   Thurmann,  i85fi.   —  Surface  sup.  d'une  strate  (Jura), 

Epickistai-lixs  (DKPiiTs),  Stache.  i%%.  —  Faciès  schisto-cristallin 
des  dépAts  siluriens  des  Alpes,  dépendant  des  conditions 
originelles  de  la  sédimentation  et  de  la  consolidation,  et  non 
d'un  métamorphisme  régional  consécutif  (Z.  d.  g  G.,  xxvi,  355). 

Epidiabas,  Isset,  1892.  —  Nom  proposé  à  la  place  d'épidiorite, 
pour  désigner  les  diabases  métamorphisées  à  augite  amphi- 
bolitisée.  Zirkel  considère  aussi  ce  terme  comme  préférable  à 
celui  d'épidiorite  pour  désigner  les  diabases  transformées 
secondairenient  en  dioritcs.  Rovcreto  décrit  luie  épidiabasc, 
qu'il  identifie  au  gabbro  rosso.  Polenov  emploie  les  ternies 
épidiabase,  épiproterohase,  pour  les  diabases  et  proterobases 
à  pyroxène  et  amphibole  épigénisés  par  ouralite,  amphibole, 
chlorite.  (Issel  :  Liguria  geologica,  1,  p.  334). 

EpinioRiTE.  Giimbel,  1874-  —  Roche  lîlonienne  à  amphibole 
fibreuse  verte,  et  augite  brune  ou  verte, distinguée  par  Giimbel. 
du  groupe  des  diabases.  Hawes  reconnut  son  origine  secon- 
daire :  elle  représente  un  stade  de  transformation  par  ourali- 
tisation,  des  diabases  aux  amphibolites.  (Die  palaëolitischen 
lîrupiiv(|;esteine  des  Ficlitelgebirges,  1874). 


EPI  LP.XIQUE    PÉTKOGKAPUIQUE  Io85 

Epii>osciiiste.  —  Roche  schisteuse,  riche  en  grains  d'épidole. 

Epidosit,     Heichenbach,     i834.    —     Roches    schisto-cristallines 
rormées  d'épidote  et  de   ([uarz  ;    parfois   elles  sont  grenues, 
massives.   Pilla  les  rattache  aux  gabbros   =   Pistacitlels. 
(Geogn.  Darstellung  d.  Unigeg.  v.  Blansko,  i8*i4,  p.  ôô), 

P>iDOTAMPiiiBOLiT,  Kalkoivsk}\  i8<)0.  —  Roches  scliislo-cristal- 
lines,  feuilletées,  à  grains  moyens,  formées  d'épidote, 
hornblende,  et  peu  distinctes  des  schistes  amphiboliques  et 
des  (irûnsteins.  Salomon  y  voit  des  roches  de  contact  schiî^- 
teuses  ;  elles  sont  souvent  (piarzifères,  avec  biotite,  rutile, 
comme  éléments  accessoires.  (Z.  d.  g.  G.,  1900,  p.  5'35). 

EriDOTAMPHiBOLiTscHiKFEU,  Nau/naii/i,  —  Schiste  à  grains  lin, 
avec  épidote,    plagioclase,   actinott»   -^  Cirûnschicler. 

EpiDOïCHLORiTDiourr,  Inostranzel),  i8;;9.  —  Diorites  altérées, 
avec   chlorite   et   épidote,    é[)igénisant   riiornblende.  (p.  107). 

Epidotchloritgestelv,  Inostranzeff,  1879.  —  Produit  de  trans- 
formation des  diorites,  consistant  notamment  en  chlorite, 
épidote,   quarz    (p.    110). 

EpiDOïDioRiT,  Inostranzejf,  i^79«  —   Mêmes   diorites   à  épidote. 

Epidotite,  Cordier,  i86h.  —  Roche  schisteuse  ou  grenue,  foraiée 
d'épidote  et  quarz  =  Epidotgestein  ;  pour  lno8tranzejf\  1879, 
roches  métamorphiques,  aphanitiques,  sombres,  à  épidote, 
débris  d'oligoclase,  d'horblende,  oligiste  abondante,  miné- 
raux accessoires  divei's,  et  qui   dériv(»nt  des  diorites  (p.  11 3). 

EpiDOTCiLiMMERDiouiT,  Inostranzeff.  1879.  —  13iorite  transformée 
où  riiornblende  est  épigcnisée  [)ar  épidote  et  biotite  (p.  m). 

Epidotgneiss,  Tôrnebohm,  i883.  —  Gneiss  à  épidote  primaire, 
de   Suède  (N.  J.  i883,  i,  245). 

EpiDOTORANrr.    —   Granité   altéré   riche   en   épidote  secondaire. 

Epidotorûnscuiefer.  —  Grûnscliiefer  où  Fépidote  prédomine 
sur   hornblende    et   chlorite.    Voir     Epidot  ampliibolschiefer. 

Epidoïificre  (Schiste).  —  Schiste  formé  d'épidote,  chlorite 
mica,   feldspath,    et  quarz  -^    Epidotschiefer. 

EpiDOTQUARZiT,  Kalkoivsky,  1880.  —  Quarzite  schisteux  à  ciîs- 
taux  prûnaires  de   quarz,    (»t   épidote   (p.  272). 

Epigénique.  —  Formation  de  minéraux  secondaires,  produits 
par  transformations  lentes  et  déplacements  moléculaires  : 
les  nouveaux  produits  sont  dits  épigéniser  le  minéral  primitif. 

Epigneiss,  Reusch.  —  Gneiss  d'origine  secondaire,  formés  par 
métamorphisme  de  sédiments,  par  opposition  aux  gneiss 
archéens  proprement  dits  =  Gneiss  granulitiques. 


tOW  VIll'  CONGHÈS  GÉOLOGIQUE  EPI 

Epimaiîmatique,  Graber,  1897.  —  Graber  gronpe,  soua  ce  nom, 
les  Riînéruux  «les  roches  p-enuea,  formés  daiis  une  époque 
postérieure  à  lit  consolidation,  pour  les  distinguer  des  miné- 
raux plus  anciens  formés  ii  l'époque  magui9tique,  celle-ci,  à 
son  tour,  comprend  trois  phases,  prééruptive,  éniptive  et 
postéruplive.  (J.  g.  K.  A.  xlvii,  a8i). 

EpipHOTEHOH  vsBS.  Polcnov,  1899.  —  Voir  :  Epidiabase, 

Epontes.  — Nuui  des  paroi»  qui  limitent  les  filons;  eelle  qui  [>itr 
suite  du  défunt  de  verticalité,  s'appuie  sur  l'autre,  porte  le 
nom  de  toit,  taudis  que  la  seconde  s'appelle  mur. 

EpsoMiTEs,   Vaniixem  ^^  Stylolites. 

Ehbsbkstein.  —  Ootite  calcaire  à  ciment  calcaire  rare  ou 
abseut,  structure  libro-rayonnée  et  concentrique,  formée 
d'aragonite  ou  de  ctypeite  ^=  Pîsolite.  Pea-stone. 

ËHliHAiizi!.  —  Résines  fossiles,  comme  iiinbre.  Tfismanite,  etc. 

Khopkcii   —  Voir  Asphalte. 

Ergeron  =^  Lôss  sableux. 

KniNiTE./.  rAomson,  183*1.  —  Argile  siliceuse  provenant  de  la 
dèeompositioQ  du  basalte,  et  d'abord  décrite  comme  une 
espèce  minérale.  (Oullines  of  Miner.,  1,  p.  i^ii, 

EnLAN'FKLS.  —  Kocbe  d'Erlan,  avec  augitc,  feldspath,  quarz;  se 
tiMuvc  dans  le  massif  granulitique  de  la  Saxe. 

EnuATiQutis  (blocs).  —  Ou  nomme  blocs  erratiques  avec 
Brongoiart.  les  galets  étrangers  que  l'on  trouve  en  grand  nom- 
bre  dans  les   couches   de  diluvium    et  dans    les  murainett. 

Erstahrunosgesteine.  —  Voir  eruptives  (roches). 

Erstakrungskhuste  i>eh  Erue,  —  La  première  croule  de  refroi- 
dissement du  globe,  conservée  et  rei)ré3entée,  suivant  J.  Roth 
et  quelques  auti'es  auteui'S.  par  les  rocln^s  schisto-cristallincs. 

EnuPTio.\"sst:Hi-rT.  Sfnft.  —  Hoches  volcaniques  meubles,  telles 
<{ue    Lapilli,    cinérites.    pi-ojoctious.    Syn.  :   Vulkaaenschutt. 

Enui^ivEmiESTEi.NsscinJT.  Naamann.  —  Projections  volcaniques 
meubles  (1.  p,  654). 

ËiivPTivES  (roi'.ues). — Ensemble  des  roches  intrusives  ou  effu- 
sives,  formées  aux  dépens  d'un  magna  à  l'état  de  fusion  ignée. 
Certains  auteurs  limitent  cette  désignation  aux  roches  efTusives, 
ou  roches  volcaniques  proprement  dites  =  Erstarrungs  — . 
Eruptiv  — ,  Effusiv  — .  l'Iutonische  — .  Vulcanische  — ,  Chyslo- 
gene  — .  Pyrogcne  — .  Exotische  Gesteine. 

EaLi'Tivn'FKE.  con  Richlhofen.  —  Roches  tutl'acées.  dé|iendant 
des  augitporphyres.  Leur  mode  de    formation   est   attribué   à 


ERX  LEXIQUE   PÉTROGHAPUIQUE  I087 

un  remaniement  par  les  eaux  superficielles  du  produit  d'érup- 
tions au  moment  de  leur  venue  et  de  leur  consolidation.  Les 
débris  ainsi  réunis  se  sont  accumulés  près  des  points  de  sortie, 
en  bancs  épais  =  Schlammstrôme  (partini). 

Erxlebenite,   St,' Meunier,  1882.  —  Météorites  du  type  Krxleben. 

Erzgabbrq,  Loemuson-Lessing-,  i9oo^=  Magnetitgabbro. 

ËssEXiTE,  Sears,  1891.  —  Hoche  diorititpie  à  olivine  et  aup^ite, 
intimement  alliée  aux  syénites  ehiîolitiques  (Bull.  Kssex 
Institute,  xxni,  1891).  Rosenbusch  les  définit  comme  des  roches 
sans  quarz,  hypidiomorphes  grenues,  à  proportions  également 
élevées  d'alcalis  et  d'oxydes  des  niéUiux  bivalents  avec  teneur 
en  silice  moyenne  ou  basse,  généralement  riches  en  éléments 
colorés,  olivine  et  apatite  abondantes. 

EsTERELLiTK,  Michcl'Lévy,  1897.  —  Hornblendeporphyrite  quarzi- 
fère  ou  Dioritporphyrite  de  THsterel.  distincte  par  sa  compo- 
sition chimique  des  porphyrites  typiques.  (B.  C.  F.  ix,  n°  07). 

EuDiAGNOSTiscH,  Zirkel,  1893.  —  Texture  des  roches  cristallines 
à  éléments  distincts  et  déterminables.  (L.  P.  i,  p.  454)- 

EuniALYTLUJAURiT.  —  Lujauritc  riche  en  eudiaiyte. 

EuDiALYTORTHOPHOMT,  Lasiiulx,  i^'jiy  ==  Eudialvtsyenit  (E.P  32i). 

EuDiALYTSYENrr,  Vrba,  1874-  —  Syénite  éléolitique  à  œgirine 
du  Groenland,  de  Kola,  avec  eudiaiyte  et  eukolite.  (Sitz.  Ber. 
Wien.  Akad.  1874»  lxix,  I). 

EuGRANiTiscH,  Losscn  =^  Structure  cristalline  grenue  des  auteurs. 
=  granulitique,  eugranitique. 

EuKRiTK,  G.  Rose,  i835.  —  Météorites  et  roches  telluriques 
(gabbros  et  diabases)  formées  d'anorthite  et  d'augite  ;  il  en 
est  aussi  à  olivine.   (Pogg.  Aim.,  '35,  p.  1). 

EuKTOLiT,  Rosenbusch. iSc^K)  =Venanzite  (Sitz.  B.Berl.  Akad.vii,  110). 

EuLYsiT,  Erdmann,  1849.  —  Roche  inlerstratifiée  dans  les  gneiss, 
et  définie  comme  formée  de  ter  oxydulé,  olivine,  pyroxène  vert 
et  grenat  rouge-brun.  R.  à  olivinc-diallage  gi*enatifère,  dynamo- 
métamorphique, ou  variété  de  Wehrlite  ?  (Forsok.  tili  en  geogn. 
Beskritb.  ofver  Tunabergs  Saken,  n). 

EuPHOLiTK,  Cordier,  i8(>8.  —  Variété  d'euphotide  renfermant  du 
talc  =Gabbro  saussuritisé. 

EuPHOTiDE,  Haii}',  1882.  —  Roche  conqxjsée  de  diallage  et  de 
saussurite  =  gabbro  saussuritisé.  Ce  terme  a  été  employé 
depuis  Haiiy  pour  désigner  les  gabbros  en  général. 

EuPORPHYRE,  EupoRPHYKiTK.  Lœivinson-Lessing,  1898.  —  Struc- 
ture d'ensemble  des  roches  porphy  riques,  montrant  Tassociation 
de  phénocristaux  et  d'une  pâte.  (A.  C,  277). 


|088  Vlll'  COM.ltÙ»  CÉOLOGIQUS 

lîiiuTK.  D'Aabuisson,  iHi(|,  —  Nom  donné  à  la  i)fttc  fondamentale 
dea  porphyres  coiiipsicts.  et  synonyme  du  mot  fclsîte.  proposa 
par  Gerhard:  déjà  d'Anbuisson  Ut  reconnut  cummc  un  roélaiigc 
iiitiniv  de  felds;mth  et  de  tjuurz.  Brongniai*!  distingua  (183;) 
lies  eui-ttes  purphyi'oîdes  et  des  euritct^  compacte».  Actuelleuient 
on  désigne  sous  ce  ni>m.  des  porphyi'es  compacts  Haus  pliéno- 
cristaux  (eu  France),  ou  des  ^-itnuiiles  compactes  (Krdmanti) 
^=  Kelsit.  pctrosilex.  (  l'raîté  de  f[-^ottn..  1819.  1,  p.  iia,  11.  p.  117). 

KuHiTRPORi'HYROÏDK,  Brongntart  ■:=  l-'elsit porphyres  des  pt'tro- 
gniphcs  actuels. 

KuHiTiNR.  —  Tuf  élastique  formé  par  lo  renianicnicnl  suus  l'eau  de 
roches  euritiques  =^  pierr-e  carrée. 

KuniTKjVK.  —  Structure  felsilique.  cryptograuitiijuc  dc>i  roclics 
niwsHives  =  Microgranitique.  felsitique. 

l'ÀihiTi'OKVHYH.  —  Voir  Feisitporphyr. 

Ki'TAXiT,  Fritgch  el  Heiss,  1868.  —  Nom  d'abord  appliqué  ttuk 
laves  phonolitiques  de  Ténérille.  paraissant  bréchoides,  par  la 
i-épartîtion  en  bandes  de  deux  mélanges  d'aspect  différent, 
dont  l'ensemble  forme  la  roche.  V.e  noui  a  éU'  depuis  généralisé, 
coiniue  type  de  structure,  it  toutes  les  roches  volcaniques 
analogues.  (Geol.  Besclireib.  d.  Insel  Tenerife,  i8(>8>. 

Kt'T.vxiTi8i;HE  BTUtîKTiiu.  —  Structure  de  l'ochcs  volcaniques, 
montrant  deux  ou  phisieurs  portions  de  composition  ou  de 
structure  difféi-entos,  ordonnées  en  bandes  ou  en  stries. 

livEUSE  MKTAMOHPHOSE.  Cotla.  —  Modifications  éprouvées  par  lirs 
i-oclies  encaissantes  au  contact  d'une  roche  éruptive  ;=- 
Kxomorphose.  Métamorphisme  exomorpheou  exogène  (Griindr, 
d.  Oeogn.  u.  Gcol.,  lo'J). 

KxwiKTfA'on  Hiiinbolflt  — Roches  éruptivesetliisîves(KosHios.  1,437). 

Kxo.Moiii'HisMK,  MKTVMoiiemsMK  KxuMoHPUK.  fournei.  1W1-.  — 
Modilictitiuiis  pi-iidniles  dans  les  roches  encaissantes  [«*!■  les 
roches  éruptives  qui  les  ti-averseiit.  =;  Kvei-se  Métamorphose. 

Exooi.iTHiscii,  Gambel.  1873.  —  Oolites  formées  par  dépôts 
concentriques  de  dedans  en  dehors,  autour  d'un  corps  étranger 
=  extoolithiseh.  (N.  J.,  1873,  p.  toa), 

ExopoLYtiK.\K8  (e.\cl\ves),  A.  locroix,  1901.  —  Voir  ijolygènes. 

KxPAXstos  STRUCTURE,  Pimsoft,  1899.  —  Structure  des  roches 
porphjTiques,  dans  laquelle  les  microlites  de  la  pâte  sont 
disposés  parallèlement  aux  faces  des  phénocristaux,  indiquant 
ainsi  qu'ils  sont  i-eitoussés  par  ces  cristaux,  lors  de  leur  accrois- 
sement. (Amer.  Journ.  Sci,.  vu,  377). 


EXP  LBXIQUR   PÉTIIOGRAPHIQUË  I089 

KxPLOsioNSBRECciE,  Walthcr,  —  Brèche  volcanique  d'origine 
spéciale.  Elle  devrait  sa  formation  à  une  éruption  débutant 
par  une  explosion  qui  disloquerait  les  strates  superposés,  dont 
des  débris  se  i*etrouveraient  mélangés,  sous  forme  de  brèche, 
dans  la  roche  éruptive.  (Ablation,  p.  691). 

ExsuDATiONSTRûMEus=-Segregationstrumer,Constitutionsschlieren. 

KxTRUsiVE.  —  Nom  donné  par  des  pétrographes  anglais  et 
américains  aux  roches  de  coulées  =  roches  d'épanchement. 

Eye,  Marr,  1888.  —  Cristal  ou  portion  de  roche  lenticulaire, 
grenue,  dans  une  roche  schisteuse  ï=  glandule,  Auge,  phacoid, 
(Geol.  Mag.,  p,  218).  Cette  structure  caractérise  notamment  des 
gneiss,  eye-gneiss,  gneiss  œillé,  Augengneiss. 


F 

Faciès  (éruptifs).  —  Types  divers  d'une  même  masse  de  consoli- 
dation, distincts  par  leur  structure  ou  par  leur  composition 
chimique,  et  difFérenciés  les  uns  des  autres  par  une  liquation 
primaire,  ou  par  les  conditions  de  cristallisation. 

Faciessuite,  Brôgger,  1894.  —  Brôgger  désigne  ainsi  les  enchaî- 
nements lithologiques,  dont  les  divers  termes  n'appartiennent 
pas  à  des  éruptions  successives  indépendantes,  et  ne  sont 
pas  le  résultat  d'une  diflerenciation  dans  le  réservoir  magma- 
tique (ceux-ci  sont  ses  séries  lithologiques),  mais  proviennent 
au  contraire  d'une  même  venue.  Ils  appartiennent  à  une 
même  éjaculation  du  magma,  et  c'est  le  résultat  de  la  différen- 
ciation du  produit  de  cette  éjaculation,  en  massif  central  et  en 
faciès  de  bordures,  qui  constitue  ses  suites  de  faciès 
(Faciessuites),  Exemple  :  Akerite  eugranitique,  syénite  à 
grains  fins,  syénite  quarzifère  porphyroïde,  Porphyre 
quarzifere  proprement  dit.  (i,  p.  179). 

Fahlbandes.  —  Imprégnations  fines  de  magnétite  ou  de  pyrite 
ferrugineuse,  dans  certains  bancs  de  gneiss,  sur  de  grandes 
étendues       Fahlbànder. 

Fakes.  —  Nom  donné  en  Ecosse  i\  des  grès  micacés. 

Falsche-schieferung  ==  Stratification  entrecroisée. 

False-bedding  =  Stratification  entrecroisée. 

False  cleavage,  Harker,  1895.  —  Désignation  des  structures 
fissiles  développées  par  de  très  fins  plis  ou  fentes  de  la  roche  ; 
elles  simulent  par  leur  finesse   le   véritable  slaty    cleaçage 


6i) 


togo  vm*  coNr.iiès  cKoLoniqKE  FAL 


dûterrainé  pai'la  struclui'e  intime  de  la  roche  même  (Petrol.  for 
Sludenls,  p.  an). 
Faxtknglimmehbchikfeb.   —     Micaschistes    pii^sentant   des    lins 

plissements  suivant  ses  surfaces  de  division. 
Falun.  —  Sable  riche  en  calcaire,  d'âge  tertiaire. 
]-'ahkwell-Rock.  —  Nom  des  mineurs  anglais  pour  le   millstonc- 

grit  qui  annonce  la  lin  de  leurs  veines. 

F.4YALITE  (aociiK  de),   A.   Locroix,    igoo.  —  Roche  de  la  série 

des  micaschistes  essenliellement  constituée  par  de  la  l'ayatîte, 

de  la  gi'ûneritc,  du  grenat  almaudin,  de  la  magiiétite  (C.R.), 

Fei.nkoii.mu.    —    Structure    des   i-oches   grenues  à    petits    grains 

cristallins,   encore  recomiaissables  à  l'œil  nu. 
Fkldspatuakii.vulituschiefeu.   Sqytzejf,    i88j.  —  Roches  com- 
corapactes  gns-vert,  formées  d'actinote,  feldspath,  inuscovilc. 
biotite,    quarz,    chlorite,    calcile.    (Uralit gneiss,  p.    90). 
Feldsi-atiia-mpuibolit.  Sauer,   i884-   —    Amphibolite    contenant 
dans  un   lacis  de  petits  cristaux    d'amphibole  sombre,    des 
gmns    de   ïeldsi^mth,  avec    un    peu    de  grenat,    du  fer  Utaué 
et  du   i-ulile  (i884,  p.  a8). 
Fm.rispATNAMpuiHOLiTE,  Riva,   1*^97.  —    Amphibolites   métamor- 
pbiqnes.     issues     de     l'alu^ ration     de     diabases,     et    formées 
d'albite.   ëpidote,   amphibole   verte,   glaueophane,   maguétite, 
spbène,  grenat,  (Hela£.  int.  aile  Rocc  raccolte  nelle  adiacenzc  di 
Creitioliuo  e  liel  Turchino,    1897,   P-  ^)- 
Fkldsi'ATHUASALT.     Boriciç}',     iSjS.     —     Variétés     de     basaltes 
riches    en    feldspath.    Est   aussi   employé   comme  nom   dis- 
tinctif    des    basaltes     proprement     dits,     relativement    aux 
Nephelinbasalte   et  aux   Leucitbasalte. 
Feldspathbimstein,   von  '  Lasaulx,   1875.   —  Ponce  rendue  por- 
phyrique   par    les    pbé  no  cristaux  qu'on    y    observe    ;    on   les 
classe   en   ponces  à  sadinite   et   à   plagioclase.  (E.  P.,  p.  aaS). 
Fkldspathchloritschiefek  ,    Sqy-izeJ}',    i88j.    —  Roches  à   gros 
grains  ou  compactes,    gris-vert,  formées  de  feldspath  (géné- 
ralement plagioclase),   chlorile,  épidote,   quarz,   parfois  cal- 
cite,  mica,  et  accessoirement  minerais  de  fer  ou  de  cuivre, 
tourmaline.  (Uralîtgneisa,  p.  »9). 
Feldspathepiuosite,   Riva.   —   Roche  du  groupe  des  amphibo- 
lites,   épidosites,    prasinites  métamorphiques,   formée    d'épi- 
dote,   zoïsite,   albite,  et  comme   éléments  subordonnés  chlo- 
rite.  muscovile,  quarz. 
Fkldshathgestein',    Jasche.    —    Roche    composée   de   feldspath.' 


FEL  LEXIQUE  p^:trograi»iiique  1091 

avec  quara,  wemerite,  graphite.  (Miner.  Schriflen,  1).  Variétés 
d'Ornoïte  formées  exclusivement  d'oligoclase,  orthose  et 
microcline.  Harker  emploie  cv  mot  comme  désignation 
générale  pom*  les  labrador! tes,  anorthosites,  et  autres  faciès 
des  gabbros,   pauvres   ou   dépourvus  de  pyroxène. 

Feldspathgreiskn,  Jokely,  i858.  —  Hoche  voisine  des  pegmatites, 
formée  de  feldspath  et  de  quartz.  (J.  g.  H.,  p.  567). 

Feldspath HOiiNBLKN DIT,  Lcewinson-Lessing,  1900.  —  Amphibo- 
lolite  avec  diallage,  diopside,  plagioclase,  à  structure  zonée. 
(Trav.  nat.  St.-Pétersbourg,  xxx,  v,225). 

FELDSPATiiHOitXFELS.  —  Scliistc  ayant  perdu  sa  structure  feuilletée, 
cristallin  et  feldspathique,  au  contact  de  roches  intrusives. 

Feldspathides,  Michel  Lévy.  —  Equivalents  pétrographiques  et 
leurs  remplaçants  dans  les  roches,  des  feldspaths,  à  savoir  : 
néphéline,  leucite,  mélite,  etc. 

Fbldspathisation,  Fournet, —  Imprégnation  de  schistes  et  autres 
roches  analogues  par  le  feldspath,  au  contact  des  roches 
éruptives,  par  néoformation  ou  injection.  (Ann.  d.  Ch.  et  de 
Phys.  T.  60,  p.  3oo), 

Feldspathose  HoRNBLENDE-ScnisT,  B,  Koto.  —  Schistes  amphi- 
boliques,  gris,  formés  d'actinote,  épidote,  et  un  agrégat  grenu 
de  feldspath.  (Journ.  of  the  Univ.  ot'  Japan,    n,  p.    112). 

Feldspathperidotit,  Lœmnson-Lessing,  1900.  —  Terme  de  pas- 
sage, comme  les  Feldspathpyroxénites,  entre  les  péridotites 
ou  pyroxénites  et  les  gabbros  ou  norites  mélanocrates. 
(Trav.  nat.  S*  Pélersb.,  xxx,  ii3). 

Feldspathphonolït,   von  LasauLc,   1875.   —  Phonolites  dont  la 

masse  fondamentale  ne  contient  que  des  cristaux  de  sanidine  et 

d'oligoclase.  (Elem.  der  Petrog.,  1875,  p.  284). 
Feldspath  PU  YLLiTE.   —  Phyllades    ne    contenant  qu'une    faible 

proportion     de     feldspath,      et     intermédiaires      entre      les 

phyllades  et  les  gneiss. 
Feldspathporphyr.  —  Porphyres  sans  quarz,  où  les  seuls  phéno- 

cristaux  sont  des  cristaux  de  feldspath. 
Feldspath  PO Rpu  Y arr.  —  Ancien  nom  des  porphyiûtes  à  phéno- 

cristaux  de  feldspath,  seuls  ou  prédominants. 
Feldspathpsammit  =Arkose. 
Feldspaths  AN  dsteïn  =  Ai'kose. 
Feldspathvertreter  =  Feldspathides. 
Feldspatic  magma,  Hague,  1892.  —  Le  magma  acide  partiel,  issu 

de  la  différenciation  d'un  magma  fondamental  et  correspondant 


exactement     au    magma     trach}'tiquc     normal      de      Bunsen,  j 
(MotiogT.  ol'  ihi;  U.  S   geol,  Survey,  xx,  189a,  p.  a55), 

FKLDSTEiNi'OiiPiiYH.   —  Noiii  ancîeii  des  felsilporpliyrs  i 

fondamentale,   compacte,    massive,  plus  cristalline    cependant  | 
que  celle  des  Hornstelnporphjrs. 

I-"i:LSi-DOLKiirTF..  Ward,  iKj5.  —  Laves  Ibrmées  de  pla^ioclase. 
orthose.  augite,  niagnétite.  et  masse  Toadamentale  felsitique, 
constituant  un  passade  des  fclsites  aux  basaltes  =-  Traehy- 
dolerite.(Q.  j.  g.  S.  1875.  ii,  p.  417), 

Fklsit,  Gerhard  =  IVtroailex. 

Fblsitfklb.  —  Nom  ancien  des  felsitpcirphvis  dépourvus  de 
phénocristaus   et  réduits  à  leur  pùte^  Pétrosilex. 

I-'klsitic  lavas,  F.  liutley.  —  Obsidieunes.pitchstones  dévjtrifiés. 

Fklsitisibung.  Sauer,  r88B.  —  Transformation  du  pechstein  en 
felsite.  (Z.  d.  g.  G.  1888,  p.  602). 

Fklbitkugeln,  Sauer.  —  Formations  spliérolitiqucs,  de  o.ooi 
à  o.ao  de  diamètre,  du  pechstcin  de  Spechtshausen  ;  elles 
présentent  un  noyau  central  isotrope,  de  couleur  claii-e, 
jaune  it  brun,  une  zone  pi5ni>h(5riquf:  grenue,  noire,  et  one 
xouu  extérieui'o  d'un   rouge  intense. 

FKLSiTOiii  (rocks),  GeUcie.  —  Rocbes  compactes  ressemblant  h  U 
t'eUitc,  telles  que  balleJlint,  adinole  (Text-book  uf  geol..  l'Jo). 

Felsitpkchstein.  —   Voir  Rctinite. 

Fblsitpohphïh,  Naumann.  18^9.  —  A  peu  près  synonyme  de 
quarzporpliyr.  avec  masse  fondamentale  (felsite)  micro-  ou 
crypto-cristalline.  (Geo^.,  1,  6o8>. 

Fei.sitsandstein,  Seaft.  —  Employé  par  Senft  pour  désigner 
des  poqibyres  bréchoïdes,  des  agglomérats  porphyriques, 
(Pelsarten,  p.  6j). 

Felsitschiefer  ,  Naumann,  1849.  —  Roches  facilement  fusi- 
bles, ressemblant  aux  Kieselschiefer ,  formées  d'après 
Scbnedermann.  de  silice,  cbaux  et  un  peu  de  fer  oxydulé 
(Geogn.,  I,  5âi).  Lehmann  désigne  suus  ce  nom  des  roches 
halleOintoïdes.  compactes,  schisteuses,  très  métamorphisées, 
dérivant  de  roches  massives. 

Felsittufk.  —  Tufs  porphyriques  batiolés,  pelitîques,  com- 
pacts, .à  cassure  terreuse   ^  Thoastein. 

Ff-lsouacite,  Rosenbusck,  i88j.  —  Dacites  à  masse  fondamentale 
micro  felsitique   et  cryptocristHlline.    (Mass.  Gest.,  p.  640). 

Felsogbanopuyr,  Vogelsang.  —  Pori)hyres  intermédiaires  par 
leur  masse  fondamentale,  entre  les  felsitporphyres  et  les 
gi-anophyres   =  Felsophyr,  Granofelsopbyr. 


FEL  LEXIQUE   PÉTUOGRAPHIQUE  lOgS 

Fblsokeratopuyr,  MiXgge,  1893.  —  Nom  des  anciens  Lenne- 
porphyres,  qui  sont,  d*après  lui,  des  kératophyres  sans 
phénocristaux  de  quarz.  Il  présentent  diverses  variétés  mas- 
sives,  schisteuses,  et  tuflacées.  (N.  J.  —  B.B.  viii,  p.  699). 

Felsoliparit,  Rosenbusch,  1887.  —  Liparites  à  masse  fondamen- 
tale microfelsi tique, partiellement  cryptoeristalline  (M.  G.,  543). 

Felsonevadit,  Rosenbusch,  1887.  —  Nevadites  riches  en  micro- 
felsite.  souvent  sphcrolitiques.  Voir  :  Felsoliparit,  Lithoïditc. 

Felsophyr,  Vogelsang,  1867.  —  Porphyres  (piarzifères  à  masse 
fondamentale  felsitique  (microfelsitique)  ;  on  a  depuis  appli- 
qué aussi  ce  nom  à  des  porphyres  à  masse  fondamentale 
cryptocristalline.  (Philos,  d.  Geol.,  1867). 

Felsophyrite,  Vogelsang-,  1872.  —  Felsophyres  sans  phéno- 
cristaux. (Z.  d.  g.,  G.,  1872,  p.  53Î).  Pour  Boricky,  Felsophyres 
contenant  plus  de  soude  que  de  potasse  (1882). 

Felsosphaerite,  Vogelsang,  1867.  —  Nom  donné  aux  sphé- 
rolites  rayonnées,  ou  à  écailles  concentriques,  que  Ton  trouve 
dans  les  porphyres,  les  liparites  ;  ils  sont  formés  de  substance 
felsitique,  et  ne  peuvent  être  rapportés  à  aucun  autre  type  de 
sphérolites.  (Philos,  d.  Geol.,  1867). 

Felsovitrophyr,  Vogelsang,  1867.  —  Porphyres  caractérisés  par 
les  caractères  de  leur  masse  fondamentale,  en  partie  felsitique 
et  en  partie  vitreuse.  Ils  passent  aux  vitrofelsophyres  par  la 
prédominance  des  parties  vitreuses. 

Felspar-trapp,  Vicary,  i865.  —  Nom  ancien  donné  à  des  laves 
du  Devonshire,  qu'il  convient  de  rapporter  aux  basaltes. 
(Trans.  Devon.  Assoc.  i865,  i,  iv,  p.  43). 

Felstone  Judd,  1874.  —  Vieux  nom  usité  en  Angleterre  pour 
diverses  roches  volcaniques^  de  couleurs  claires,  variées,  à 
grains  très  fins.  Elles  forment  un  groupe  comprenant  princi- 
palement des  andésites  et  propylites  d'après  Judd,  mais  aussi 
quelques  basaltes,  liparites,  trachytes.  (Q.  J.  G.  S.,  1874,  3o, 
236;  1890,  46,  p.  39). 

Fenestrée(strucïurp:).  — Structure  particulières  de  serpentines 
provenant  de  la  transformation  de  Tamphibole  ou  pyroxène 
=  Fensterstruktur,  Gitterstruktur. 

Ferrite,  Vogelsang,  1867.  — Grains  et  écailles  de  petites  dimen- 
sions, brunes,  transparentes,  d*oxyde  de  fer,  contenus  dans 
la  masse  fondamentale  des  roches  porphyriques. 

Ferrolite,  Wadsworth,  i8ç)2.  —  Roches  constituées  par  des 
minerais  de  fer.    (Rep.  State  Geol.  Michigan,  1892). 


10^  viii«  conghAs  Gtoi.f»CTQUs  FER 


Fehrltrachït,  Lang.  1891.  —  Un  type  de  ses  roches  à  pi-étlomi- 
nance  alcali- m  étal,  où  Ca  C  K  >  Na.  Voir  :  Dolerit-Diorite. 

Feuehsteix^=  Silex,  Flint. 

Feuilleté. —  Roches  ou  structures  feuilletées,  qui  se  divisent  faci- 
lement en  feuillet»  lisses,  à  faces  planes.  Peu  distincte  de  la 
structure  schisteuse  ^=  Blattrig. 

FiBROÏDfi(DKViTRiKic\Tio\),  Hmuns.  i88().  —  Ven-e  diabasiqne  h 
petits  crains  noirs,  présentant  des  divisions  alvéolaires  ayant 
pour  centre  un  mîcrolite  de  feldspath  (Z.  d.  g.  G.,  5i3). 

FiBHOLiTE  ROCK,  Judd.  iSgS.  —  Boche  formée  presque  entière- 
ment de  cristaux  prismatiques  de  Gbrolite.  (Min.  Ma^;.,  56). 

FinROLiTHr.LiMMEBSciiiEFEn  =  Micaschislc  sillimanitique. 

FiBRor.iTHGNEiss.  —  Gncîss  pauvre  en  feldspath,  avec  noyaus  et 
écaille»  membraneuses,  fibreuses,  de  librolite. 

Filamenteux  =  Flaserig. 

FiLO  MAsTno.  —  Nom  donné  par  les  ouvriers  de  Baveno  aux  plans 
de  divisions  faciles,  suivant  lesquels  le  granité  se  fend  en 
tables  étendues,  à  surfaces  planes,  qui  sont  mis  à  profit  poui' 
l'exploitation  ;=  Hâte,  lii,  iiiaster-joint,  pclo  di  cava. 

Filons.  —  Remplissages  de  fentes  de  la  croûte  terresire.  par 
des  matières  minérales,  arrivées  par  voie  hydalogènc  ou 
pyi-ogène  =  Uange. 

FioRiTE.  —  Tuf  siliceux,  nommé  d'après  Santa  Fiora  en  Toscane. 

FiHE-CLAY  =  Argile  i-éfractaire.  Ailles  généralement  micacées, 
d'après  Hutching'^,   du   terciiin    hoiiiller  d'Angleti'rrc. 

F1RE-8TONE. — Grès  lustré  calcarifère  du  Génomanien  d'Angleterre, 
=  Malin  rock  des  Anglais. 

FtRN  (Firneis).  —  Nom  donné  dans  les  Alpes  à  la  glace  grenue, 
qui  se  forme  dans  les  grand  es 'altitudes,  et  qui  est  meuble,  ou 
stratifiée  et  ahércnte  ^  Névé,  Kôrnerschnee. 

FiscHKOHLE,  KaUtowsky,  1886.  —  Charbon  formé  de  débris  de 
poissons (EIcm.  d.  Lithol.). 

FissiLiTÉ. —  Propriété  qu'ont  certaines  roches,  particulièrement 
les  schistes  et  phyllades,  de  se  découper  suivant  des  plans 
parallèles,  semblables  à  des  plana  de  clivage. 

FissuRE-ERUPTioxs  =  Massenausbi'ûche. 

Flâche>"p.\rallelismus,  Naumann.  i85o.  —  Ensemble  des  divi- 
sions planes,  des  l'oches.  (Lehrb.  d.  Geogn,,  1,  p.  ^%). 

Fladenlava,  Heirn.  —  Lave  visqueuse,  consolidée  lentement,  sans 
dégagement  appréciable  de  vapeurs,  et  présentant  des  surfaces 
mamelonnées  =  Gclcroselava. 


F  LA  LEXIQUE  PÉTIIOGRAPHIQUE  10^5 

Flags  =  Dalles,  Quader. 

Flammendolomit,  Quenstedt,  —  Dolomies  caverneuses  sombres, 
flambées  de  jaune,  de  l'âge  du  Keuper. 

Flammengneiss.  —  Gneiss  grenus  écailleux,  où  le  plagioclase  et 
la  biotite  prédominent  sur  orthose,  muscovite,  grenat,  horn- 
blende; à  mouches  ou  flammes  formées  de  quarz  et  plagioclase. 

Flammenmergel,  Haussmann.  —  Marne  feuilletée  bleue  ou  gris- 
jaune,  à  flammes  sombres,  de  l'âge  du  Gault  supérieur. 

Flaserdiabase.  —  Diabases  dynamométamorphisées,  à  structure 
devenue  filandreuse,  traversées  de  fissures,  suivant  lesquelles 
les  minéraux  sont  triturés.  Les  néoformations  minérales  sont 
hornblende  fibreuse,  quarz,  albite. 

Flasergabbro.  —  Gabbros  dynamométamorphisés  comme  les 
diabases  précédentes. 

Flasergranit,  LôwL  1896.  —  Nom  du  granité  laminé,  feuilleté, 
gneissoïde,  qu'il  convient  de  distinguer,  d'après  Lôwl,  du 
gneiss  ;  ce  dernier  nom  devant  être  réservé  d'après  lui  à 
ies  sédiments  feldspathiques.  Ce  flasergranit,  quand  il  est 
très  feuilleté,  recevrait  le  nom  de  Schiefergranit  •=  Gneiss 
granulilitique,  Granitgneiss,  Gneisgranit,  Klastogneiss .  (J.  g. 
R.  A.  45,  iScJe,  p.  6i5). 

Flaserige  struktur.  —  Naumann,  i852.  —  Structure  répandue 
parmi  les  gneiss,  granités,  gabbros,  où  elle  est  due  à  des 
actions  dynamométamorphiques.  Elle  est  caractérisée  parce 
que  de  minces  couches  ou  lentilles,  formées  de  minéraux 
grenus,  sont  séparées  par  d'autres  couches  plus  minces  encore, 
de  minéraux  lamelleux,  écailleux,  allongés  parallèlement, 
(flasern)  qui  alternent  avec  elles,  et  les  entourent  en  les 
enlaçant  =  Structure  glanduleuse  ou  filandreuse. 

Flaserkalk.  —  Calcaire  divisé  en  lames  par  des  membranes 
schisteuses  ondulées,  entrelacées  =  Kalknierenschiefer. 

Flasern.  —  Ecailles  ondulées  filandreuses,  de  minéraux  phyl- 
liteux,  caractérisant  la  structure  flaserige  (filandreuse). 

Flaserporphyre  =  Porphyroïde. 

Flaserporphyroïd.  —  Porphyroïde  à  éléments  disposés  en 
filandres  glanduleux. 

Flatschen.  —  Formes  de  division  des  roches  dues  à  la  com- 
pression, caractérisées  par  leurs  surfaces  courbes,  fibreuses, 
striées,   ou  lisses   et  brillantes. 

Fleckengranulit.  —  Leptynites  présentant  des  sortes  de  taches, 
dues  au  mode  de  groupement  des  cristaux  d'amphibole. 


inçfi  viii"  coNr.Hàs  géologique  FLE 


FLECKKïniERGEL,  Gûmbel.  —  Schiste  marneux  tacheté  par  la 
présence  de  fucoïdes. 

Fleckenporphyr.  —  Porphyre  quarzifère  dont  la  masse  fonda- 
mentale oirre  des  taches  vei'niic niées  de  eonlear  et  de 
atmcture  spéciales  =  Kattunporphyr. 

Fi.Ec.KScHtRFHR.   —  Schistcs   tachetés  =  Scisto  macchiato. 

Flimmehschiefkr  .  Gûmbel.  187g.  —  Schistes  cambriens  liisln-s 
dn  Fîchtelgebirge.    (Fichlelgcb.    1S79.  p.  a;4)- 

F1.INT  =  Silex, 

Flint-congi.omerate.  —  Galets  de  silex  l'éunis  en  conglomérut 
par  un  ciment. 

Fi.iriTEN.  —  Nom  vulgaire  donné  en   Westphalie  aux  galets. 

FuNZ,   —  Oligîste  en   très  petites   paillettes. 

Fi.ôT/E.  —  Veines  de  substances  minérales  exploitables,  que  l'on 
peut  suivre  parmi  les  conches  encaissantes.  Kohlenflôtx  = 
Veine  de  houille,  coal-seani, 

FLÔTzr,nC\STEiN.  —  Nom  tombé  en  désuétude  =  Dolérite. 

Flôtztrappporphyh  .  —  Voir  Homsteinporphyr.  Kurîte, 

Flow-brecciation,  Raiitin.  1893.  —  Brèches  formées  par  la  frag- 
mentation de  parties  consolidées  d'un  magma,  par  des  por- 
tions encore  liquides  de  ce  même  magna,  en  mouvement  = 
Spaltungsbreccien.  Taxile.  {Q.  j    g.  S..  \lix.  p.  lài). 

Flow-strcctdre.  —  Voir  st  pur  lui -e  lluidale. 

PiocANS.  —  Fissures  remplies  |)apde  l'ai'ïcile.  dans  le  Killas. 

FLL'crrATioxssTRiixTrR,  Zirkel.  iHfij  =  Flnidale (strncturo). 

Fluidale  (structure).  —  Structure  déterminée  par  l'écoulement  du 
magma  en  mouvement,  lorsque  les  cristaux  commencent  à 
s'individualiser  dans  sa  masse.  Elle  se  traduit  dans  les  roches 
porphyriques.  par  des  bandes  étirées,  ondulées,  entraînant 
dans  leur  remous  des  (Iles  et  des  groupes  de  microlitbes  = 
Fluctuationsstruktur,  raikroftuidalatruktur  (Vogelsang,  Phil.  d. 
Geol.,  1863.  p.  i38), 

Fluolitr.  hauer.  1854.  —  Pechstein  vert-noir  d'Islande 
(Sitz.  Ber.  Wien.  Akad.,  xn,  p.  485). 

FlCssiokeitsei.nschliIsse.  —  Pores  remplis  de  liquides  qu'on  ren- 
contre dans  divers  minéraux,  inclusions  liquides. 

Flussstrukttr  =  Structurefluidale.  Fluctnationsstr. ,  Rhyot^xis. 

FujKioN-fifJErss,  Gref^ry.  i%%.  —  Gneiss  inlrusifs,  injectés 
à  l'état  visqueux,  n'ayant  produit  au  contact  que  de  faibles 
actions  métamorphiques,  mais  y  ayant  acquis  leur  schislo- 
sité    flnidale.    (Q.  J.  G.  S.,  a66). 


/ 


F  LU  LEXIQUE  PÉTIIOGRAPHIQUE  IO97 

Fluxion-Structure  =  Structure  fluidale. 

Fltsch.  —  Ensemble  de  sédiments  gi*éseux  et  arg^eux,  plus 
ou  moins  schisteux,  caractérisés  par  des  algues,  déposés 
dans  des  lagunes  étroites  le  long  de  la  chaîne  alpestre. 

Foliation,  Darwin,  1846.  —  Terme  employé  pour  désigner 
le  feuilleté  des  schistes  (Geol.  Ohs.  S.  America,  p.  166).=  Lami- 
nation,  Echte  Schieferung.  Sorby  distingue  entre  les 
Stratification-foliation  et  Cleaçage- foliation. 

Forellengranulit,  Dathe,  1882.  —  Leptynite  qui  doit  son 
nom  et  son  apparence,  à  la  disjiosition  en  taches  mou- 
chetées de   l'amphibole  (Dathe,  Z.  d.  g.  G.,  xxiv,  35). 

Forellenstein,  vom  Rath.  —  Roche  formée  de  labrador,  oH- 
vine  et  rare  pyroxène  (diallage,  enstatite,  etcj  ;  le  pyro- 
xène  manque  parfois,  et  c'est  alors  un  gabbro  à  olivine. 
Son  nom  indique  la  ressemblance  avec  la  peau  de  truite,  que 
présentent  les  variétés  à  masse  fondamentale  formée  de  petits 
grains  d'anorthitc,  où  se  détachent  des  taches  sombres, 
arrondies,  d'olivine  transformée  en  serpentine  =  Troctolite, 
Ossipite.  (Poggend.  Ann.   Bd.  95,  p.  552). 

Forellenstein  A  LLALiNiT.  —  AUalinites,  pauvres  en  smaragdite, 
montrant  de  la  saussurite  et  des  taches  caractéristiques 
rondes  ou  elliptiques,  irrégulières,  rappelant  parfois  la 
forme  de  Tolivine,  formées  d'un  agrégat  grenu  de  grenat, 
actinote,  talc  et  d'un   mica  cassant. 

FoRTUNiTE,  R,  Adan  de  Yarza,  1896.  —  Roche  éruptive  som- 
bre, d'âge  tertiaii^,  de  Forluna  (Murcie),  formée  d'olivine, 
mica  clair,  dans  un  magma  vitreux  abondant,  chargé  de 
microlites  de  mica  et  de  bélonites  indéterminés  très  biré- 
fringents =  Verit.    (Bol.  com.    Mapa  geol.  de  Esp.,  20). 

FouRCHiTE,  /.  F,  Williams,  i89o.  —  Roche  de  filon  que  l'on 
peut  regarder  comme  une  monchiquite  sans  olivine,  à  biotite, 
augite,  hornblende,  seuls  ou  associés,  dans  une  base  très 
vitreuse.  (Geol.   Surv.    of  Arkansas,   Ann.  Rep.,  11,  p.  107). 

FoYAiT,  Blum,  1861.  —  Roche  cristalline  à  grains  gros  ou  fins, 
formée  d'orthose,  élieolite,  hornblende,  d'abord  observée  dans 
la  Sierra  de  Monchique  (Monts  Foya  et  Picota),  province  d'Aï- 
garve  (Portugal).  On  a  récemment  reconnu  que  le  minéral 
attribué  a  hornblende  devait  être  rapporté  à  l'augite  et  à  l'œgi- 
rine.  Nom  générique  des  syénites  éla»olitiques  à  hornblende  ; 
pour  Foyait   de   Brôgger,   voii*  Ditroït  (N.  J.  1861,  426). 

FoYAiTMACrMA,  Roscnbusck,  i89().  —  Magma  des  phonolites  et  des 
syénites  élœolitiques.  Voir  Atomzahl. 


■  CONGRte  GÉOLOOIQtlE  FOY 


FovAiTPEiiMATir.  BrÔgffef,  i8y4-  —  Syéiiite  à  nêpMlJDe,  à 
structure  trachytoïde.  avec  feldspaths  dispos^H  en  ordre, 
subparailèles  ou  rayonnants.  Brogffer  distingue  des  jîîgirin- 
foyaitpeguiatit  et  des  GlimmerfoyaitpeRmatit,  Huivant  qu'à 
l'orthose  et  à  l'élfleolile  viennent  se  joindre  rtegirine  ou  Ifi 
U'pidomélane.  comme  élénienls  prédominants  (p.  ia6). 

PtiACTunE-cLEAVAGE,  Bloke.  1888.  —  Structure  simulant  le  cliva^re. 
due  au  développement  de  (ini's  fissures  très  rai)prochées  (Rcp. 
Brit.  Assoc..  p.  380. 

FnAinBo:«iTE,  ^.  Dumas.  18^6.  —  Varit.Hé  de  minette  (Glimmers- 
syenit).  (B    S.  G.  m,  p.Sja). 

Freestone, — Nom  donné,  en  AoRleterre,  aux  i-ochcs,  grès  ou 
calcaires  tendres,  faciles  à  travailler,  qui  ne  manifestent  aucune 
tendance  à  se  diviser  dans  un  sens  phitiM  (|ue  dans  un  autre. 

FiiicTiONSGESTEiNU  (éruptives),  Naumann.  tS^^.  —  Brèches  de 
friction,  et  conglomérai  de  friction  volcaniques,  formés  par  le 
magma  dans  son  ascension,  quand  il  emhallc  des  débris 
arrachés  aux  cheminées,  ou  des  fragnients  de  la  roche 
éniptive  antérieurement  consolidés.  On  appelle  «  Contusive 
Frictions  Gesteine  »  (— ;  Cnish-Breccia)  les  brèches  de  friction, 
formées  eu  place,  par  dislocations  et  fragmentatiouft  des 
roches,  dans  des  failles  nu  aulves  déplacements  de  portions 
de   la  crortte  terrestre.    (GeoRn,.  1843,  i.  690) 

FRirTiov(niétmorpliisntepai->.  Oofselpt.  iS83.  —Mode  iwcliculicr 
de  dynamométamorphisme.  (Ann.  S.  G.  Nord,  x,  aoa) 

Frittunc.  —  Action  des  laves,  basalte,  etc.,  an  contact  des  grès, 
argiles,  qu'ils  traversent  :  ces  sédiments  sont  cuits,  vitrifiés,  ou 
effrités  par  la  masse  en  fusion . 

Froschsteix.  —  Voir  Ranocehiaja. 

Fruchtovkiss.  —  Roches  métamor|ihiques  de  contact  ressem- 
blant aux  Fruchtschiefer.  dont  elles  ne  se  distinguent  que 
parce  qu'elles  contiennent  du  feldspath. 

Fruchtschiefer.  —  Schistes  tachetés,  métamorphiques  (Fleck- 
sehiefer)  dont  les  taches  sont  des  concrétions  ressemblant  à 
des  grains   de  blé. 

FucHsiTGi.iMMPiBsciiiEFF.n.  —  Micaschisles  contenant  un  mica 
chromifère  vert  (Fuchsîte). 

Fulouhit-Anoesit,  AfticA. — Andésite  du  sommet  du  petit  Monl- 
Ararat.  traversée  de  tubulures  de  fulguritea. 

FrLr.ijRiTK.  —  Tubulures  irrépdiôres  produites  par  l'action  de  la 
foudre  ;  formées  dans  les  grès,  de  grains  de  sable  réunis  par 


FUL  LBXIQOB  PéTROGRAPHIQtTB  IO99 

une  substance  vitreuse  et  dans  les  gneiss,  les  schistes,  de 
verre  de  couleurs  variées,  résultant  de  la  fusion  des  éléments 
de  ces  roches  =  Blitzrôhren. 

Fuller's  earth  =  Argile  smectique,  Walkerde,  FûUererde. 

FuNDAMENTALGNEiss  =  Gnciss  fondamental. 

FuRcuLiTE,  F.  Rutley,  1891.  —  Cristallites  fourchus  (squelettes 
cristallins),  correspondant  à  l'une  des  formes  de  chiasmolite 
de  Krukenberg.  (Notes  on  cristallites,  Miner.  Mag.  1891,  p.  261). 

Fusain  =  Charbon  résultant  de  la  combustion  incomplète  du  bois. 

FussGRANiTHYPOTHESE,  Brôgger,  1894.  —  Hypothèse  d'après 
laquelle  le  gi*anite,  en  profondeur,  pourrait  fondre  et  digérer 
des  portions  des  terrains  encaissants.  (11,  p.  120)  =  Assimilation. 

G 

Gabbrite,   Polenov,   1899.  —  Voir  Syénitite. 

Gabbro.  Z.  von  Buch,  1810.  —  Roche  holocristalline  grenue 
composée  de  feldspaths  calcosodiques,  de  pyroxène,  avec 
ou  sans  olivine  ou  biotite.  (C  F.  P.,  1900.— L.  de  Buch  : 
Magaz.  d.  Gesellsch.  naturforsch.  Freunde  zu  Berlin,  1810,  Bd. 
IV,  p.  128).  En  Angleterre,  on  désigne  sous  ce  nom,  toutes 
les  roches  grenues  à  feldspaths  calcosodiques,  et  pyroxène 
monoclinique  (augite  ou  diallage);  Judd  y  joint  les  roches 
basiques  à  amphibole.  Le  mot  gabbro  est  une  désignation 
populaire   en  Toscane,    pour  les   roches  de   ce  groupe. 

Gabbroamphibolite  .  —  Gabbro  avec  amphibole  secondaire, 
développé  par  suite   de  dynamométamorphisnie. 

Gabrroaplite,  Chelius.  —  Roche  de  filon,  panidiomorphe 
grenue,  formée  de  plagioclase  et  diallage,  parfois  avec 
hornblende   et  olivine  =   Beerbachite. 

Gabbrobasalt,  O,  Lang,  1891.  —  Un  type  de  ses  roches  à 
prédominance  de  calcium,   où  Na  >  K. 

Gabbrodiabas,  Brôgger,  1890.  —  Roches  de  profondeur,  inter- 
médiaires entre  gabbros  et  diabases.  Lœwinson-Lessing 
a  donné  ce  nom  à  des  diabases  intrusives  à  structure  gra- 
nitique, ou  à  des  gabbros  où  Taugite  remplace  le  dial- 
lage =  Diabases  granitoïdes  de  Michel-Lévy,  Augitdiorit 
(partim),   Augitgabbro.   (Z.  f.  Kr.  1890,  xvi,  p.  22). 

Gabbrodiorit.    —  Expression   employée   dans   deux   acceptions 
différentes  ;  tantôt  pour  des  gabbros  à   diallage  amphiboli 
tisé    et    un    peu    d'hornblende     primaire    (Tômebohm),    ou 


1100  vtir  CONÇUES  GÉoLOGiguB  GA8 

tantât  pour  uq  teime  iului'iiu'iliaii'e  eoti-e  le  gabbi'o  et  la 
(jiorile,  et  qui  contient  avec  le  diallage,  beaucoup  d'hornblende 
primaire.  Dans  le   premier  cas,    sj-nonjTue  de  Uralitgabbvo. 

Gabbmodoi.erit.  0.  Long.  1891.  —  Un  type  de  ses  roches 
à   prédominance  de  chaux,   oii   Na   >   K. 

Gahruoff-lsit,  Lehmann.  ifW4.  —  Rocties  compactes,  d'aspec- 
felsitique.  pressentant  la  composition  miniSralogique  des  Gab- 
broR  ou  Gabbro-gi-annlit.  Le  mot  l'elsîte  ne  désigne  ici.  pour 
Lehmann,  qu'une  appai-ence,  que  peuvent  pi-ësenter  les 
roches  irrésolubles  à  l'œil  nu.  quelle  que  soit  leur  compo- 
sition intime  =  Gahbros  compacts  (p. a56). 

Gabbrogneiss,  Lehmann,  1884.  —  Gabbros  schisteux  à  structure 
gneissique.  Le  mot  gneiss  ne  signifie  pour  Lehmann,  que  l'indi- 
cation d'une  structure,  quelle  que  soit  d'ailleurs  la  composi- 
tion ndnéralogique  ■=  Zobtenite. 

GAMBRor,RA.\iT,  Tiirnebohm.  —  Roches  granitoldes,  en  masses, 
formées  de  pliigioelase,  orthose,  hiotite.  diallage,  homblemle, 
quarz.  intermédiaires  entre  gi-Rnites  et  gabbros  ^  Plagioklas- 
granit.  Pyi'oxengranit,  Quariimonzonite.  (Mellersla  Sveriges 
Bergslag.    Bl.  7,  p.  ai). 

GABBtioinK,  Giimbel.  ï88lî.  —  Désignation  d'ensemble  pour  les 
gabbros  et  norites. 

Garbro  NÉrHKi.iMQUJî  C.  F.  P.,  t()Oo.  —  Roche  holocrislallino 
grenue  ii  feldspaths  calcosodiques.  néphéline.  pyi-oxèac, 
amphibole,  mica,  avec  ou  sans  minéraux  du  groupe  hafiync- 
sodalîte.  I^s  noms  de  teschênile  et  de  ikéralite,  proposés 
pour  désigner  ces  roches,  ne  semblent  devoir  être  conservés  ni 
l'un  ni  l'autre,  la  leschéntle  de  Teschen  ne  renfermant  pas 
de  népbéline  et  la  théralite  pas  de  feldspath  ealcosodique, 
au  moins   en   proportion  notable  (p.  aSi) 

Gabrronorit.  —  Gabbro.  ou  i-ochc  syénitique  voisine,  do 
Norwège  (Hittem),  formée  de  plagioclase.  orthose,  hypers- 
tbène  ou  diallage,  et  un  peu  de  quarz.  Nom  généralement 
appliqué  aux  Gabbros.  qui,  en  outre  du  diallage,  contiennent 
un  pyroxène  rhombique  (p-  280*. 

GABBBONORiTPonenYRiT,  Moroiiewilsch ,  i893.  — Nom  donné  à  la 
Volhynite,  Gabbro  noritique  porpbyrique,  présentant  deux 
générations  d'augite,  [lyroxène  rbombique,  plagioclase,  orthose, 
quarz  et  hornblende.  (Zur  Pétrographie  von  Volhynien,  1893,  p. 
i6'i.  Nachricht.  A.  Universitat  Warschau). 

GABBHO-PEdMATiTK,  Fox  et  Teall,  1893.  — Gabbros  à  gros  élémenti 


GAB  LEXIQUE   PÉTROGKAPHIQUR  IIOI 

pegmatiques  (Q.  J.  G.  S.  1893,  xlix,  p.  006),  parfois  à  labrador 
et  hypersthène  (lie  Paul,  Norwège).  , 

Gabbrophyr  =  Odinite. 

Gabbroporphyr,  Chelius.  —  Porphyrite  en  filons,  à  masse  fonda- 
mentale fine  panidiomorphe,  avec  phénocristaux  de  diallage, 
labrador,  magnétite,  peu  distinct  du  Labradorfels  de  Chelius. 

(tabbroporphyrit,  Rosenhusch,  i8()(>  =  Gabbroporpliyr  (p.  f\oo). 

Gabbroporphyrite,  Polenov,  1899.  —  Diabasophyrite. 

Gabbroproterobase,  Brôgger,  1894.  —  Gabbros  riches  en 
hornblende  basaltique.  (Q.  J.  G.  S.,  1894,  l,  15). 

Gabbro-rosso,  Savi,  i88a.  —  Vieux  nom  donné  en  Toscane  à  des 
diabases  altérées  et  roches  associées  (D'Achiardi  et  Funaro,  Pro- 
cessi  verb.  Soc.  Tosc.  Scienz.  nat.  Vol.  3,  142). 

Gabbroschiefer.  —  Gabbros  rendus  schisteux  par  dynamp-méta- 
morphisme,  et  identiques  aux  Diabasschiefern. 

Gabbrosyenit,  Tarassenko,  1895.  —  Roches  de  passage  entre  gab- 
bro  et  syénite  qui,  avec  le  plagioclase,  contiennent  beaucoup 
d'orthose,  et  se  trouvent  dans  la  Labradoritformation  du  sud  de 
la  Russie  =  Monzonite  (Brogger),  Yogoit,  Orthoklasgabbro 
(sur  les  gabbros  de  Kiev.,  16.) 

Gabbro-verde.  —  Vieux  nom  toscan  des  diabases  non  altérées. 
G\DRiohiT,Rolte, — Variété  de  ses  chlorogrisonites(chloritoschistes). 
Gaize.  —  Grès  poreux,  tendre  et  léger,  avec  ai^le  calcaire  et  silice 

soluble,  chargé  de  débris  siliceux  d'origine  animale. 
Galets.  —  Débris  élastiques  de   roches  dont  les  angles   ont  été 

émoussés,  usés,  arrondis,   roulés  par  des  actions  mécaniques 

t=  Gerolle,  pebbles. 
Galets  impressionnés.  —  Galets  de  quarz  trouvés  dans  certains 

conglomérats  à  pâte  gréseuse,  et  dont  la  surface  montre  des 

corrosions,  des  facettes  =  Facettirte  Gerolle. 
Gallinace,  Cordier,  1868.  —  Basalte  vitreux,  de  couleui»  sombre, 

ainsi  nommé  à  cause  de  sa  coulem*,  rappelant  celle  du  gallinazo, 

oiseau  noir  des  Andes  (Faujas  de  S'-Fond,  Rech.    voie,   éteints, 

17:8,  p.  172). 
Gamaicu,    nom   anciennement  donné  aux  variolites  rapportées 

d'Amérique. 
Gamsigradit,  Breithaupt,    1861.  —   Variété  d'hornblende  de  la 

Timazite. 
Gangandesit,  Szadeczk)\  i898.  —  Andésite  en  filon. 
Gangart.  —  Matière  remplissant  le  filon,  que  ce  soit  une  espèce 

minérale  ou  un  agrégat. 


IlOa  Vtll'  CONGRIÏS   GÊOLOaiQUB  GAN 

GAsmAUBLÂfFER.  —  Voii-  Apophyses, 

Ganoe  =  Filons. 

G.\N(KiKFOi.(isi;HAjfT,  Rosenbasch,  1896.  —  Sirle  de  roohes  fi!o- 
iiienaes  dêpuiidunt  d'un  luéuic  i-éservoir  pi-ofoml.  cl  formée  à 
nés  dépens  par  dilTéi-enciatiua. 

G.vnggksteive,  Rosenbusch.  1883,  —  Rochi-s  truptives  donl  \v 
^semenl  général  ou  habituel  est  en  liions  ^  Dykite. 

ttA.vooRANiT.  —  Nom  donné  pai"  certains  iiuteufs  au  granité  en 
liions,   pour   le  distinguier   du  granité  en   maïîses. 

Gvnijmklaphym,  Biicking.  —  Roehes  de  filons  diabasiqucs,  k 
utigitc  brune  etaugite  incolore,  et  accessoirement  biolite,  quai-z, 
hornblende,  et  base  vitreuse.  Voir  Hysterobasc. 

GANOTiioNscniKi-EH.  —  Nom  donné  dans  le  Harà  aux  schistes 
triturés  qu'on   trouve  sur  les   filons  de   minerais. 

Ga-VgtrOmeh.  —  Les  iissures  des  roches  cicatrisées  par  for- 
mations secondaires. 

Ganqles.  —  Minéraux  stériles  qui  accompagnent  le»  minéraux 
utiles  on   minerais,    des   filons. 

Ganqulmkn  =  Epontes. 

GangwAnhe  =    Salbandes. 

G.iXMdTHK.  —  Roche  at^ilo-siliceuse  compacte,  du  terrain 
hooiller  inférieur,   dans  le  X.  de  rAnglcleri-c. 

GAHBENsoHiEt^it.  —  Sclûsles  métamorphiques  tachetés,  voisins 
des  mienschistes.  Ils  présentent  des  concrétions,  en  forme  de 
gerbes  ou  d'épis,  d'une  substance  vert-noir  ou  brun-noir, 
à  grains  fins   ^=  Variétés    de   Fruchtsehiel'cr. 

GAnr.ANiTo,  Viola  et  di  Stefano,  iSgS.  —  Roche  de  lilon, 
formée  d'augite.  hornblende,  et  feldspath  potassique,  et 
qui  devrait  porter  le  nom  de  Augitamphîbolvogesite. 
d'après  Rosenbusch.  Les  salbandes  sont  formées  d'OIÏvin- 
kersantite  avec  beaucoup  de  biotite  et  d'horblende  (BoU. 
R.  Com.  Geol.  d'ilalla,  1893,  p.    139  ;  1894,  n'  4). 

Gashveins,  /.  Whitnej'. — Lithoclases  des  calcaires  et  dolomies. 
limitées  k  ces  roches,  et  correspondant  aux  fentes  de  retrait 
des  roches  éruptives. 

Gasscuieper,  Feistmaniel,  187Q.  —  Schistes  bitumineux  don- 
nant beaucoup  de  gaz  par  distillation  sèche  ^  Brettelkoble. 
(Jahrb.  geol.  Keichsanst.,  1873.  xxii,  p.  3o8). 

GASTALDiT-EKi-ocrr,  Franchi,  1900.  —  Eklogite  à  gastaldite  déri- 
vimt  paroui-alitisation  d'éclogites  à  pyroxène  sodique  (Boll.  R. 
com.  Ital.,  119). 


G  AU  LEXIQUE   PÉTROGRAPUIQUB  IIo3 

Gauteit,  Hibsch,  1897.  —  Termes  de  passage  entre  les  trachytes 
et  les  andésites,  ou  roches  trachytiques  ou  andésitiques  dans 
lesquelles  la  sanidine  et  le  feldspath  caleosodique  sont  en 
mômes  proportions  =  Andesittrachyt,  Trachytandesit,  Vulsinit. 
(T.  M.  P.  M.,  xvn,p.84). 

Gauverwandtsc:haft,  O,  Lang,  1892.  —  Air  de  famille  que 
présentent  entre  elles  les  roches  éruptives  d'une  région  déter- 
minée =  Province  pétrographique.  (T.  M.  P.  M.,  xn,  p.  i65). 

Gayat  =  Jais,  gagat. 

Gkbàndert.  —  Structure  des  roches  zonées,  ou  bandées. 

Gkbiet  =  Massif. 

Gkbirgsart  =  Koche. 

Gkdritamphiboliï.  —  Araphibolite  peu  répandue,  formée  d'horn- 
blende et  de  gédrite. 

Gkest,  de  LuCy  1816.  —  Produits  de  décomposition  ou  de  désagré- 
gation des  roches  en  place  ;  cette  désignation  tombée  en 
désuétude  a  été  reprise  par  Mac  Gee  (Abrégé  Géol.  121;  Mac  Gee, 
ii^b  Ann.  Rep.  U.  S.  geol.  surv.,  1891,  p.  279). 

Gkfâltklte  Struktur.  — Structure  froncée  des  couches  stratifiées, 
schisteuses,  plissées. 

Gefûge  =  Structure,  texture. 

Gegenstylolithen,  Quenstedt^  1887 .  —  Stylolites  retombants, 
c'est-à-dire  fixés  à  la  roche  surincombante,  pendants,  à  l'inverse 
des  vrais  stylolites.  (N.  J.,  p.  496). 

Geuângeleum,  von  Richthofen.  —  Limon  de  lavage,  fin,  coloré 
par  limonite,  résultant  de  l'altération  atmosphérique  de  roches 
éruptives  ou  sédiments  divers,  et  entraîné  dans  les  dépressions 
et  les  parties  déclives  des  vallées  par  les  eaux  de  ruissellement. 
(Fûhrer  fur  Forschungsreisende). 

Geklaftert,  Sartorius  von  Wartershausen.  —  Structure  des 
filons  à  divisions  prismatiques  horizontales. 

Geknetete  Struktuu,  Baltzer,  1880.  —  Structure  malaxée, 
produite  par  la  pénétration  mécanique  de  certaines  roches 
dans  d'autres,  ainsi  transformées  en  sortes  de  brèches,  qui 
rappellent  les  injections  de  roches  éi*uptives  dans  certains 
sédiments.  (Der  mechan.  Contact  in  Berner  Oberland). 

Gekrôselava.  —  Laves  provenant  d'un  magma  visqueux,  i»efroidi 
de  telle  sorte,  que  les  coulées,  loin  de  présenter  une  surface 
mottelée,  paraissent  contournées,  relevées  de  circonvolutions 
complexes  ==  Fladenlava. 

Gelberde  =  Ocre  jaune. 


KÉS    GËOLIXiKlUK  QEL 


Gkletckql'arz,  eon  Martius  =■  Itacoluniik'. 

Gkme.\gte  C1Ë9TELVK.  —  Huches  éruptives,  comiirenaol,  dans  leur  ^^^ 
composition,  plusieui*»  espôces  uiiiiéralett  ^  belerogèae,,  ^^H 
attgleichartig,  heteromer,  anisounT.  ^^| 

^^^        Gexisciite  Gange  ^  Coniposile   dykes.  ^^H 

^^K       G>:hs.    Slelsner.   1HH4.   —  Nom  donné   à    Freiberg  anx  gneiMi^H 
^^H  altérés.  dcKi^régés,  argileux.  (N- J.  I,  p.  a~a)-  ^^M 

^^ff       Gkmmes  (saki^  a.).   Harrois,    1H98.  —  Sable  foniié  en  majeure  ^H 
'  partie  de  fer  magnétii|ue  tttaniiei-e  et   de  quarz.  uvee  mica, 

}rreDat,aagite,  etc.,  et  contenant  souvent  ur  et  argent  =^  Magnet- 
titaneiscnsaad,   Iscrin. 

GxXBBELtE  METAMORPHOSE,  Gûnibel.  iSjH.  —  ProccRSUS  de  Iran»- 
formations  et   de   speudoiiiorphoses  dialytiqnes  {p-  -);■)■ 

GÉODES.  —  Cavités  plus  ou  moins  globuleuses,  rencontrées 
dans  les  minéraux  et  les  rocbes,  et  dont  len  parois  sont 
tapissées  de  cristaux,  à  sommets  dirigés  vers  le  centre  de 
la  géode  =  Gcoden. 

Gkqi'Etsciit.  —  Désignation  donnée  aux  roches  transformées 
mécaniquement,  devenues  fibreuses,  lamiuées,  schisteuses, 
par  d\-iiEimométainoq)hisme. 

GHSCHiBBii:.  —  Débris  classiques  de  roches,  dont  les  angles 
êmoussés  ont  été  moins  arrondis  que  ceux  des  galets 
roulés  =  blocaux,  galets  subanguleux. 

Gbschibkert.  Dathe.  1891.  —  Nom  donné  aux  rocbes  deve- 
nues schisteuses  par  dynaniométainnrphisme  {gi-anite.  etc.)^ 
Gequetscht  (iiarlim).  (Jurlirb.  preuss.  geol.LandesQnBl.,\n,  p.  aa4). 

Gksteinsbasis  =  Base  des  p&tes. 

Gesteinsbildenoe-Minekalien.  —  Minéraux  constituants  des 
rocbes,  remplissant  un  rôle  important  dans  leur  composition. 

Gestei.nsserie,  Brôgger,  1894.  —  Ensemble  d'un  nombre  de 
types  rocheux,  alliés  entre  eux  par  tous  les  passages. 
Ensemble  tel,  que  les  divers  types  composants,  qu'ils  soient 
engrani tiques,  bypoabyssiques  ou  superficiels,  conservent 
les  mêmes  grands  traits  structuraux.  Ils  présentent,  en 
outre,  des  caractères  minera  logiques  et  chimiques  com- 
muns, en  même  temps  qu'ils  révèlent  par  leur  composition, 
l'existence  d'une  chaîne  de  variations  continues,  d'une  extré- 
mité à  l'autre  de  la  série.  Comme  exempte,  d'une  Gesteirts- 
serie.  on  peut  citc^r  un  ensemble  de  roches,  également 
caractérisées  par  leur  richesse  en  soude  et  la  présence  de 
l'aggirine.    qui   forment  entre    la    Tinguaite  et  la   Grorudite, 


G  ES  LEXIQUB   PÉTROGRAPUIQUE  IIo5 

pris  eomuie  pôles  opposés,   une  succession  continue,  ordon- 
née  suivant  les  proportions   croissantes  de   la   silice. 

Gestiieckte  Strukïuk.  —  Structure  étirée,  à  cléments  alignés 
parallèlement  dans  des  directions  déterminées,  et  souvent 
déformés,  fragmentés,  tronçonnés  dans  le  sens  de  leur 
allongement   par  des   actions   mécaniques. 

Gkstrickte  Stkuktuh.  —  Structure  réticulée  ^=  Mai*sclien- 
struktur. 

Getigkrt.  —  Pliyllad(»s  où  les  piles  de  biotite  décrivent  à  la 
surface   des  taches    pai'ticulières. 

Gewundene  linear-pvkallklk  Stkuktuh,  KallxOivskj\  188G.  — 
Structure  linéaire  parallèle,  discontinue,  à  direction  chan- 
geant insensiblement  :  elle  est  visible  à  Tœil  nu  et  rappelle 
la  structure  microscopique  de  Mikrofluctuation  (E.  L.,  p.   18). 

Geysérite.  —  Dépôts  siliceux  d'opale,  cohérents  ou  meubles, 
tullacés,  stalactitiformes,  des  sources  d'eaux  chaudes  (geysers)  ; 
ils  contiennent  un  peu  d'alumine,  d'alcalis,  etc.  =  Fiorite, 
Perlsinter,    Sinteropal. 

Ghiandone.  —  Granité  ou  gneiss  à  grands  cristaux  porphy- 
roïdes  =   Augengneiss. 

Giadeitite,  Franchi.  1900.  —  Roclie  à  pyroxène  sodique,  voisin 
de  la  jadéite,  présentant  des  passages  aux  chloromélanites 
et  aux   éclogites  t=  Jadeitit  de   Mrazec. 

GiESECKiTroRPHYR.    —  Voir   Liebeneritporphyr. 

Gigantgneiss.  —  Gneiss  d'Etsch,  ainsi  nommé  du  volume  de 
ses  éléments  composants,  qui  atteignent  plusieurs  centimètres. 

Gitterstruktur.  Weigand,  1875.  —  Structure  treillisée  ou 
fenestrée  que  présentent  diverses  roches,  notamment  les 
serpentines  à  hornblende,  et  qui  est  due  à  l'agencement 
des  éléments  composants.  On  l'observe  également  parfois 
sur  les  feldspaths    altérés.    (T.  M.   P.   M.   1870,  p.  198). 

Glaise  (terre).  —  Variété  impure  d'argile,  mélangée  de  calcaire. 

Glanduleuse  (structure)  -=  Structure  commune  parmi  les 
roches  schistocristalliues  et  métamorphiques,  et  due  au 
groupement  sous  forme  de  lentilles,  de  ganglions  ou  d'yeux, 
des  éléments  grenus  de  la  roche,  entourés  à  leur  tour,  par 
des  éléments  feuilletés,  iibreux,  (jui  les  isolent  à  la  façon 
d'un  œil  ^=s  Augenstruktur. 

Glanzschiefer  =  Schistes  lustrés. 

Glasbasalt,  Eichstàdt,  i88'2.  — Roches  basaltiques  vitreuses, 
parfois      avec     quelques     rares     cristaux     de     plagioelase  ; 


70 


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VIU*  COKCMis 


Rosenboscli  les  range  [>«iniii  Ir»^  Ljnibatyil^â.  (Skânes 
basalter  nùkraskofjîsk  mMlersTikia  och  beskrirno,  itt8a).  Voir  . 
BastltglâM^r.    Hyalubaiidll.    Viln>basall,  Magiiiabasalt. 

CiLAsBAsis   —    Busis. 

Gla^foren.  =  GUseinsclilOsse.   tiiclaves    v-treufies, 

(iLASTKPiiKiT.  Uibsch.  189C.  —  Mndifii-atioii  vitfpiisp  de  coiitai-t. 
(l'une  tifpbrite  à  néphêlûw.  itiuntraDt  'lasti  vili-eusu  vl-i-U-. 
avev  pbénocrîïitaux  de  ma^étite  et  d'tiugilr  «-giriiitt  (T.  M. 
P.  H.    XV.    1896,  p.  a6i). 

GLASL'nLKHM.  —  Litiioii  coiitenaDt  des   pailirules  de    l'cldspath. 

Glasu  ack£.  —  Vieux  nom  des  pi-i-s  siliceux  dfiiit  les  g-i'Htns 
agglomérés    par    iiii    eiiiient   oiirné    ue   ^<int     plus    distinct;^. 

(iLAtcoPHA-NEtEelogite  à)  Barmis,  i883  ^  Glaukophaii,  eklogit. 

GLAOcopHANE-iiABUKO.  Bonney.  1879.  —  Kuebe  à  gisueophane 
dérivant  d'un   gabbro.    associée  à  serpentine   (G.    M.,  'i&i.) 

Glaucopiiane-^xeiss,  Mac  Pberson.  1881.  —  Gneiiis  à  hui'nbleiiiie 
formé  d'uilhinte,  pagioclase,  glaucopbane.  zireon.  (Anal.  Soc. 
Esp.   A.    Hisl.    nat.    X,    1881). 

GLALCMi-tiAXE  (MiCAscniSTK  a).  Barrais.  i883.  Voir  :  glatieopbanite. 

<»LAL*copHANK  (SCHISTE  \).  BorPois.  i8«3.  —  Amphibolitt'  schis- 
teusu  ncbe  en  glauc-ophiiue.aveeuu  SiinsqQBrT=^Glaukupban- 
scbiefer. 

Glaucopkamte,  m.  Kispaliv,  188-.  —  Kuebe  voisine  di's  aniphi- 
bolites,  lormée  de  glaucophaiie.  épidate.  rulile,  et  souvent 
([uarz  et  grenat  =;  Glaukopliaiiil  (Die  Glaukopliange&ldne  Are 
Fruska  Gora  in  Kroatien.  J.  g.  H.,  3;  Bd.  I  Heft,  Sj). 

Glaukoph.vxepidotschiefek,  Becke.  1880.  —  Schisle  amphibo- 
lique,  avec  glaucophane,  épidote,  ohlorite  (ou  biotitc),  ortbose. 
oliglste  (T.  M.  P.  M.  (a).  Il,  p.  7a). 

Gi.EicuARTiGoKSTEixE.  Leonhard.  i8ii3.  —  Rocbes  simples,  appa- 
remment l'orinécH  d'une  seule  espèce  ininéralogique  (cristal),  ou 
lithologique  (verre)  (Charakter.  d.  Felsarten,  i833,  4')- 

Gleiciikormg.  Sederholm,  1899^  Isométriqae. 

Glimmkhaktinolithuestein,  Inoslranxeff.  1839.  —  Itoclies  for- 
mées d'actinute,  biotite.  quarz,  et  produites  par  altération  de 
diorites  (p.  19J. 

Gi.iHMEiiAM>EsiTK.  —  \  iiii"  .\ndésitos, 

Gltmmkhbasai.t,  von  Lasaalx.  i8~.î.  —  Basaltes  pai-ticuliéremenl 
riches  en  mica  (Eleni.  der.  Petrog.,  i8;5,  p.  a4j). 

GLiMMERi:Hi.oi(iTuioiii'r,  Irtostranzeff'.  i8"9-  —  Dioritc  altérée, 
riche  en  chhxile  et  Uolitc. 


ÊLl  LEXIQUE   PETROGRAFillQCE  I  toj 

Glimmeuchlokitgkstein,  Inoatranzejf,  1H79. —  Formée  de  hiotite, 

chlorite,    actinole,   quarz,   par  altération  de  diorites  (p.  110). 
Glimmerdiabas.  —  Diabase  plus  ou  uioins  riche  en  biotite. 
Glimmerdiorit.    —    Diorites   cristallines,     grenues,    à     biotite, 

oligoclase,  et  plus  ou  moins  d'orthose. 
GLiMMERDiORiTPORPHYRiT,/?o.se/i6usc*/ï,i896. — Dioritporphyrite,  en 

filons,  contenant,  comme  phénocristaux,  biotite  et  plagioclase. 
GLiMMEREPiDOTDiORrr,    lîiostraiizeff,    1879.   —  Diorite   modifiée, 

avec  épidote  abondante  et  biotite  (p.   hj5). 
Glimmerfelsitporphyr,    Zirkel,    1866.    —    Felsitporphyre    avec 

piles  de  mica  parmi  les  phénocristaux  (L.  P.  8^8). 
Glimmerfoyait,  Brogger^  1894.  —  Syénites  néphéliniques  trachy- 

toïdes  à  grains  gros  ou  moyens,  dont  Télément  coloré  est  le 

mica;  coiTespondent  aux  Gliuimerlinguaites  à  grains  fins (1,1 18). 
Glim^iergabbro,    Eichatàdt,    1887.   —     Gabbros    où    la    biotite 

remplace  plus  ou  moins  le  diallagc,    avec  quarz,   orthose   et 

plagioclase  acide.  (Bih.  Svenska  Vet.  Akad.  Handl.,  xi,  i4). 
Glimmergneiss,  Naumann,  1849.  —  (Tueiss  proprement  dit,  formé 

de  mica,  orthose,  quarz.  Cotta  restreignit  ce  nom  aux  variétés 

très  micacées.  (Lehrb.  Geogn.,  i,  p.  546). 
GLiMMERGRANrr,  Vogelsatig,  1872.  —  Synonyme  de  granité,  par 

opposition  à  granité  à  horblende  (Z.  d.  g.  G.,  1872,  p.  537). 
Glimmergranulit,   Kalkowsky,    188G.   —  Leptynite    voisine  des 

gneiss,  où  le  mica  remplace  en  partie   le   grenat  ==  leptynite 

micacée  (en  France). 
GLiMBfERGREiSEN,   Jokel}',    i858.   —    Uoclic    dc    la    famille    des 

pegmatites,    forniée   de   mica    et  quarz.    (J.    K,    K.    g.  R.   A., 

p.    567,    i858)  =^    Hyalomyctc. 
Glimmerhypersthendîohit  ,      Rosenbasck ,     1896.     —      l)ioritt*s 

micacées,    décrites   par   Merian   en    i885,    riches  en    hypers- 

thène   et  augite   diallagisant   (1895,    p.  233). 
GLiMMERLETrEN.    —    Argilcs   schisteuses   riches   en   paillettes  de 

muscovite. 
Glimmermalchjt,   Roseiibusch,   1895.  —  Roches   de    filons   asso- 
ciées  aux  malchites,    dont   la    masse    fondamentale    est   une 

mosaïque   d'oligoclase    et    quarz,  avec    lamelles    de     biotite 

verte   à   disposition  lluidalo.  Rares  ])hén<)cristaux  de  labrador. 

Ce   sont  ainsi    des   quarzglimmerporphyrit  (1890,   p.   490* 
Glimmermelaphyr,     Senft.    —    Ancien     nom     des     Glimmer- 

porphyrites.     D'après     Kalkowsky,     ce     sont    des     diabases 

compactes    (Augitporphyrites    ou     Mélaphyres,     d'après     sa 


llnM  vui'  (»S(iiiÈf*  r.£oi.oiU(jt:B 

l<-riiiinoli>}(ii-),    i|ui   rotitiuiincnl   iiiicii.    au^itc  et    hombici 
Gi.iMMKKMKUiiKi..  —  Martit;  chargée  de   [)ailletti>s   niicacëe^. 

(>LIMMKHUBTIIUKI..VSPOKPHVII      =      GlilIltnei'Oftlll>|lllJT,       (ïlillllllft^ 

jjurpliyr. 
(ii.iMMRiiuHTiiuiMit>MT.  vo/i  Losoulx,  iWjj  ^  Miaticile.  (E.  J".  înj). 
CiLtMMKiiPiKKOFHVii,  Boricky,  1878.  —  Huiîhe  GDemeut  greiiup 
furmrl'e  de-  mica  (phlogopite).  pyi-oxène,  oliviin'.  uiagni-tile. 
avi;c  (li;i«  rt-sU;s  du  base,  et  rangée  par  Boricky  paniii  les 
Pikritjiorgibyriles.  Pour  Rosenbusch.  Au  gît  mine  tU-  gmiue 
il    oliviiie    =    l'opiihyrite    micacée.    (T.  M.  P.  M.,49'j). 

CiLiMMKiU'uUNOLiT,  Kalkow»ky.  i88ti.  —  l'honolites  dont  l'clé- 
nieiil  coloré   essentiel  est  la   biotîte.   (p.  i45). 

UuMMKRfuitPHYa  SehmUil,  1880.  —  l'orphyrilea  à  plagiuclase, 
biotttt^!.  augilc  {^=  Augitglùniuerpofpbyril).  On  donne  plus 
généralement  ce  nom  aux  porpbyi^s  sans  quarz.  avec  nûcti 
parmi  les  pbénucristaux.  Dans  celte  acception,  il  est  synonyme 
de  Gliuimcrortboklasporpliyr,  Ulimuierartbophyi'.  (Die  Quari- 
ireitn  Porphyre  d.  ccnlr.  Waldgeb.  u.  i.  Begl.  1880). 

Ulimmkki'ORI'IIVRIT.  —  Roebes  paléo volcaniques,  porphyriqnes. 
essentiellement  diruiées  de  plagioclase  et  mica,  parfois  avec 
quarz.  Ce  sont  réellement  ainsi  des  porpbyrilea  à  biotite. 

GLiUMERt'ROTEKOflAS.  Folefioo,  1899. — Ûiabases  filuniennes  à  grains 
lins,  aduiettanl  parfois  des  pbénoeristaux,  avec  plagioclase. 
augite,  hornblende,  biotile  elaceessoireraentolivine(Trftv.  uat. 
Si  J'élerst..  siJi,  v.  -i^). 

Ulimmehpsammit.  —  Grès  en  plaquettes,  dont  les  délits  sont  sau- 
poudrés de  paillettes  de  muscovite,  couchées  à  plat. 

Glimmerquahzorthupuyk.  —  Granitporpbyres  lîloniens,  que 
Rosenbusch  rattache  comme  liions  aux  Nordniarkites  (p.  4'^)- 

Gi.iMMERSERiciTscuiEFKR.  —  Ruche  scbisto -cristalline  du  Taunus, 
formée  de  quarz,  muscovite,  séricite.  cbloritoîde,  et  un 
peu  de  feldspath. 

Glimmersvemt.  —  Roches  compactes,  ou  porphyriques.  sombres, 
il  grains  Uns,  formées  d'orthose  ou  de  biotite.  avec 
hornblende,  augite,  apatite,  etc.  Le  nom  fut  d'abord  donné 
à  des  roches  lilonienncs.  et  était  alors  synonyme  de  minette, 
ortholite.  On  a  dû  lappliquei'  depuis  à  des  roches  de 
profondeur,  en  masse,  et  c'est  dans  ce  sens  que  l'emploie 
Rosenbusch  (Mass,  Gesl.,  1893.  p.  68J. 

Glimmkrsyemtpohphyii,  Jtoscnbusch,  188".  —  Roebes  filouienne» 
soinbi-es,  à  masse  fomlamentale  compacte  ou  linement    grenue, 


GLI  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  IIO9 

essentiellement  feldspathique,  dont  l'élément  coloré  est  la 
biotite,  avec  phénocristaux  de  biotite,  et  quelques-uns 
de  fedspath  =  Minette  sans  pla^oclase  (partim).  (Mass. 
Gest.,  1887,  p.  299). 

Glimmerthonschiefer,  Naumann,  1849.  —  Naumann  appelle 
Glimmerthonschiefer  les  schistes  micacés  voisins  des  mica- 
schistes, etThonglimnierschiefer,  ceux  qui  sont  plus  voisins  des 
schistes  que  des  micaschistes  =   Phyllade  micacé. 

Glimmertinguaite  Andreœ,  1890.  —  Tinguaite  panidiomorphe, 
grenue,  à  grains  fins  ou  compacte,  dont  les  éléments  essentiels 
sont  orthose,  ncphéline,  biotite.  (Vcrh.  d.  naturf.  u.  med.  Ver.  zu 
Heidelberg,  N.  F.  IV,  1890). 

Glimmertrachyt,  Rosenbusch,  1880.  —  Voir  Trachyte,  Selagit. 
(N.  J.  II,  p.  206). 

Glimmertrapp,  Naumann,  — Vieille  désignation  d'ensemble  pour 
les  minettes,  kersantites,  Glimmerporphyrit,  et  autres  roches 
analogues  ;  parfois   appliquée  aussi  à  des  variétés  de  gneiss. 

Glimmervitrophyrit,  Rosenbuseh,  1887.  —  Porphyrites  à  phé- 
nocristaux de  biotite  et  d'oligoclase,  dans  une  masse  fonda- 
mentale abondante,  vitreuse  ou  globulitique,  dévitrifiée. 
(Mass.  Gest.,  1887,  p.  468). 

Globigérixes  (boue  à).  —  Nom  de  la  boue  à  globigérines  qui 
s'accumule  dans  les  grandes  profondeurs  de  l'Océan  = 
globigerina   ooze,  Globigerinschlamm. 

Globosphaerite,  Vogelsanf»,  1877.  —  Sphérolites  formés  de 
globulitesou  cumulites,  groupés  radiai  rement.  (Arch.Néeri.,vn). 

<jlobulaire  (texture).  —   Texture  de   roches    porphyriques,    où 
la  pâte,  confusément   cristallisée,    renferme  des   globules   ou 
sphérolites. 
Olobular   felsite,  .^ac   Culloch,  1H19. — Felsite  contenant  des 

sphérolites   bien  visibles. 
Olobuleuses  (roches),  Delesse.  —  Roches  comprenant  des  struc- 
tures  centrées,   rayonnées,  sphérolitiques,  diverses. 
Olobulite,    Vogelsang.    —    Cristallite  sphérique,    en   forme   de 
gouttelette,    représentant    le    premier    rudiment    de   l'indivi- 
dualisation   cristalline.    (Die   Krystalliten,    p.  i34). 

<ÎLOBULITISCHK   EnTGLASUNG.   ODER   KoRNELUNG.   —   Modc   de 

différenciation  caractérisé    par    le    développement   de  globu- 
lites  dans   le  verre. 
Cjlobulitischer  Ralk.  von  Rîchthofen.  —  Calcaire  oolitique  cam- 
brien  de  Chine. 


IIIO  VIU'  CONÇUES  CâOLOOIQVK  GLO 

Glockensteine,  PohUnaim.  1898.  —  Concrétions  de  magnésite 
déposées  sur  la  cttif  à  Juiin  Pemandez.  —  Pii-dras  blaucas 
<Verh.  deolseh.  wiss.  Ver.  Santiatfo.  1893,  U.  p.  3oo). 

Oloméwopi.asmatiqijK  (sTUi-irrcRE).  Ltywinson-Lesfing:  1900.  — 
Slmctnre  granitoïde.  caractérisée  ymr  des  a^luméi-ations  de 
certaiDes  espèces  m iitéralo (piques,  qui  ressorleiit  sue  le  Toad 
grenu  de  la  rocbe.  par  leur  composition  distincte  de  celle  de  la 
roche  en  bloc  (Trav,  Soc.  nal.  Sl-Pétersb.,  xxx,  v.  aoS). 

GLOMERO-poEiPiiTRiTic,  Judd,  r886.  —  Structure  des  roches  por- 
phyriques  où  les  ségrégations  porphyroïdes  sont  représentées 
par  des  agrégats  grenus  (Q.  J.  G.  S..  71). 

Glutkmtf-,  Pinkerlon,  iSi  1  =  Roches  élastiques  (Pctralogy,  i,  i'J5). 

Gnkiss.  —  Vieux  nom  des  mineurs  saxons.  Il  s'applique  aux 
roches  schisteuses  ayant  la  composition  minéralogique  des 
granités,  et  par  conséquent  à  des  roches  schisto-cristallines,  ii 
grains  fins,  gros,  ou  porphyroïdes,  formées  essentiellement 
d'orthose,  quarz.  et  l'un  ou  plusieurs  des  minéraux  suivants  : 
biotite,  muscovit4'.  hornblende,  augite.On  peut  distinguer  ainsi 
les  gneixs  à  biotite.  â  muscovite.  à  hornblende,  h  a  micas,  etc. 
Leur  gisement  est  intimement  associé  à  celui  des  granités  et  «It's 
micaschistes  =  Gneuss,  Kneîss. 

Gneiss  a  scapolith,  Wuiff.  1887.  —  Gneiss  de  la  mine  de  cuivre 
de  l'Hereroland  (Afrique  méridionale),  formé  d'augite.  scapo- 
lite.  avec  un  peu  de  plagioclasc,  quartz,  apatite,  mnscovile 
=  Augît-Skapolitgneiss  {tïeilr.  s.Pctrog.  d.  HcrerolandesinS.W, 
Africa,  T.  M.  P.  m!,  188;.  p.  ai4). 

Gn'eissglimmerschif.fer,  Lehmann,  1884.  —  Roches  formées  par 
injection  (addition)  de  granité  dans  te  micaschiste,  et  présen- 
tant la  gradation  des  micaschistes  francs  à  deux  micas,  à  des 
micaschistes  feldspathiques,  à  des  micaschistes  avec  flammes  et 
glandules  de  granité  injecté,  et  enfin  à  des  gneiss  riches  en 
mica(Unters,  ûberd,  Entstehungd.  Altkrystall .  Schiefergest.). 

Gneissgranit,  Lepsius.  —  Gneiss  éruptifs,  dont  les  feuillets  sont 
d'origine  prinmire,  et  dus  au  mouvement  lluidat  et  au  frotte- 
ment de  la  matière  granitique  à  travers  les  roches  traversées. 

Gneissgrandlit.  —  Gneiss  grenatifères,  associés  sur  le  terrain 
aux  granulites  ^  leptynites  (non,  gneiss  granuli tique). 

Gneiss  granuutique,  Michel  Lévjy,  1879.  —  Gneiss  formé  de  lits 
micacés  alternant  avec  des  lits  feldspathiques,  présentant  la 
composition  et  la  structui-e  de  la  granulite.  On  peut  distinguer 
plusieurs  variétés,  k  pyroxène,  à  amphibole,  etc. 


/ 


GNE  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUB  II II 

Gneissique  (FACIES  DES  Granités).  —  Il  faut  distinguer  deux 
catégories  parmi  ces  faciès  gneissiqiies  du  granit.  Les  premiers 
sont  formés  par  dynamométamorphisrae,  aux  dépens  du 
granité  (écrasement,  laiiiination,  schistiiication),  ce  sont  les 
Klastogneiss,  Les  seconds  sont  des  modifications  primaires  de 
portions  des  massifs  granitiques,  déterminées  par  Torientation 
initiale  de  certains  éléments,  tels  que  mica,  hornblende 
(fluctuations  opérées  dans  le  magma)  :  ce  sont  les  Granit  gneiss, 

GxEissiT,Co/<a,i86Q. —  Nom  pro])osé  par  von  Cotta,pour  les  gneiss 
rouges,  qu'il  regarde  comme  des  variétés  feuilletées  de  granité. 
Haberle  a  ap[)liqué  ce  nom  à  des  granulites  gneissiques.  11 
correspond  aux  gneiss  granulitiques  des  pétrogi*aphes  français. 
(Die  Gesteinslehre,  1862,  p.  169). 

Gneissphyllit.  —  Voir  Phyllitgneiss. 

Gneissporphyr,  Sandberger,  1869.  —  Gneiss  à  grains  fins,  à 
masse  fondamentale  formée  de  quarz,  oligoclase,  un  peu 
d'orthose,  mica,  apatite,  zircon,  avec  phénocristaux  de  micro- 
cline.  quarz,  mica.(N.  J.  1869,  223). 

Gneiss  pyroxénique.  A,  Lacroix,  1889.  —  Gneiss  à  structure 
granulitique  renfermant  des  pyroxènes,  parfois  de  la  horn- 
blende, du  dipyre,  de  la  scapolite,  etc.  ;  cette  roche,  parfois 
quarzifère,  contient  les  feldspaths  les  plus  variés  ;  elle  est 
en  relation  fréquente  avec  les  cipolins  =:^  Gneiss  pyroxé- 
nique à  wernerite,  gneiss  à  pyroxène,  pyroxénites  (de 
quelques  auteurs),  Pyroxrngranulit,  ïrappgranulit,  Zobtenit. 
(B.  S.  M  ,  XII,  83). 

Gneissquarzit.  —  Quarzite  contenant  des  cristaux  d'orthose. 

Gneisssandstein,  Dathe,  1892.  —  Conglomérat  gneissique  méta- 
morphique de  l'Age  du  Culm,  très  semblable  aux  gneiss  à 
deux  micas. (Abhandl.  d.Kon.  pr.  gool.  Landesanst.,i892,xiii,  p.  38). 

G0MPH0LITE,  Brongniart.  1827.  —  Poudingue  à  ciment  calcaire 
=  Nagelflue.  (Classif.  d.  roches,  1827). 

GoRE.  —  Variété  de  tuf  volcanique,  clastique,  de  couleur  claire, 
des  gisements  houillers  du  centre  de  la  France. 

GouR.    —  Cratère   lac   en    Auvergne. 

Grahamit,  Tschermak,  i883.  —  Météorites  ferrugineuses  avec 
silicates  d'espèces  variées  (=^  Mesosiderites),  plagioclase, 
bronzite,  augite.    (Sitz.   Ber.  Wien.  Akad.,  i883,  1,  88,  p.  354). 

Grammatitschiefer.  —  Variété  rare  de  schiste  amphibolique. 
contenant  de   la   calcite,    à  amphibole   grammatite. 

Grammatitserpentin.  —  Voir  Hornblendeserpentin. 


I1I3  Vtll*  CONGRÈS   GÊOLOGIQUK  GRA 

Ghana TAMPHinoLiT,  —   Hoche  h  gvoe  grains,   avec  hornblende 

grenat  aboiidaiil.  un   peu   de   feldspath.   (|uui-z,   biotile. 
GttAJfATAi-HANiTB,     twi     Lasaulx,     iHj5.     —     Roche     filoniemie 

d'Auvergne,    coniÉe.    compacte,    formée    de    grenat,    quarz. 

l'cldt^path.  hornblende,    chlonte. 
Granatbiotiti'els.  —  Schiste  micacé  grenatifère.  riche  en    bi«- 

tite,    pauvre   en   qnarz. 
Gkanatbiotitschiefer.  —   Micaschistes   grenatifères. 
Gbanatbroszitoabbho,  Schaefer.    1898.  —   Gabbro   ii    bronzite 

avec  Hgrégatâ   de  grenat  de  la  grosseur  du   pouce. 
GKANATConoiEHiTG.NEiss,    Tûrncbokm.    —   Gneiss   avec  grenat   et 

cordiérile,   comme  minéraux   accessoires. 
GaANATDiORiT,   Gùmbel,  1868,  —  Ainpbibolite  chai-gée  de  gi-cnat 

et   feldspath.    (Ostbayer.  Grenïgi-b.    1868.   p.  348,  53j). 
Granatfels.   —  Roche  schisto-crislalline  grenue  à  grenat  »cui. 

ou  associe^   à  hornblende  et  magnétite. 
GRANATGUMUKitFEi.s.  —    Gneiï^s  à   muscovite    pauvre   en   felds- 
path, riche   en    muscovite  et   grenat. 
Ghanatglimmerschiefer.  —   Variété  de  gruuiilite  sans  feldspath. 
GHAr(ATGîiEi8&,    Erdmanti.  —  Gneiss  de  Suède,  riches  en  gr-enat. 

à  rapprocher  du  groupe  des  granulilcs.   Parfois  on   désigne 

ainsi  les  ^eiss  grenatlf^rcs,  intermédiaires  entre  les  gneiss 

et  les  gmnulites. 
GnANATGHAVi'tiT.    —    Granulitc    ])ropii'inenl   dite,    au    sens    de* 

pétrographes  saxons  =   Leptynite,  des  pétrographes  français. 
Granatgraphitgneiss.   Hebenstreit,    ]8jj.    —    Gneiss    à    oligo- 

clase  abondant,   grenat,   et  graphite  ;=   Kinzigite.   (Beitr.    7.. 

Kcnnln.  d.  Urgest.  d,  u.  ii.  Schwarzw aides,  '8"7)' 
Gkanathor-nkelh.  —  Cornéenne  richi;  en  grenats. 
Gra\ati\,     Hermann.     1867.    —     Roche    compacte    gris-cendré. 

formée    de    grenat    (67,4  "/i.)-     »'*    d<'     serpentine   (4^,5    %). 

(Bull.   Soc.   nal.   Moscou,  i8(>7.    n"   14,  p.  4;8). 
Gra.\atmus<:ovitfels.   —    Micaschiste    givnutifère    très    pauvre 

en   quai'z. 
Gramtxorit,  Schaefer .  1878.  —  Xorite  grenatifère. Voir  Valbellite. 
GhaNatolivinfei.s.  —  IVridotite  formée  d'olivine,  pyrope,  pieotite. 

Roche  de  la  série  «les  gneiss,  d'après  Hammer. 
Graxatoitrelithschif.i'er.    —     Schistes    oltrélitifères,     formés 

d'ottrclite,   quarz.    séricite,    ehlorite,    et  grenat, 
GRANAïPEniiiouiT.    —  Variétés  grenatîfèivs  de  péridotites, 
Graxatfhyli.it.   —  Phyllade  grenatifèi-e. 


6RA  LEXIQUE  PéTROGRAPHlQUE  Itl3 

Granatpikrit.  —  Roche  formée  d'augite,  enstatite,  olivine, 
mélanite,  très  voisine  des  Augitites  ou  des  Pikrit-porphy rites. 

Granatporphyr,  Stache  et  John,  1877.  —  Roche  formée  de 
grenats,  en  cristaux,  dans  une  roche  grenue  à  grains  fins 
blanche  ou  bleuâtre.  (J.  g.  R.  A.  xxvn,  p.  194). 

Granatporphyrit,  Cathrein.  —  Porphyrite  à  masse  fondamen- 
tale holocristalline,  avec  grenats  abondants  parmi  les  sphé- 
nocristaux  avec   plagioclase,   hornblende. 

Granatpyroxenit.  —  Pyroxénite  (Williams)  massive,  grenatifère. 

Granatserpentin.  —  Péridotite  grenatifère  dont  Tolivine  est 
transformée  en  serpentine. 

Granatsillimanitgneiss,  Schae/er.  —  Gneiss  filandreux  à 
grains  assez  fins,  avec  orthose,  microcline,  quarz,  biotite, 
grenat  et  fins  délits   de   sillimanite. 

Granatskarn,  Kalkowsky,  1886.  —  Granatfels  compact  à 
grains  fins,  d'âge  archéen,  en  lits  alternants  avec  couches 
de  fer   magnétique.   (Elein.  d.  Lithol.,  1886,  p.   122). 

Grand.   —  Sable   à  gros  grains. 

Granellite,  LœwinsoTi'Lessing,  1887.  —  Nom  des  petits  gra- 
nules noirs,  distincts  des  globulites,  qui  se  trouvent  souvent 
en  grand  nombre  dans  les  base»  vitreuses,  et  peut-être 
synonyme  de  l'opacité  de  Vogelsang  (T.  M.  P.  M.,  1887,  p.  67). 

Granilit.   —   Ancien   nom   des  granités  à   grains   très  fins. 

Granitamiatit,  O,  Lang,  1891.  —  Un  type  de  ses  roches  à  pré- 
dominance de  potassium,  avec  Na  <  Ca  (voir  Dolerit-Diorit). 

Granitandesit,  O.  Lang,  1891.  —  Un  type  de  ses  roches  à 
prédominance  alkali-metal,    où   Na  =  K  >   Ca. 

Granitbreccien.  —  Brèches  granitiques,  dans  lesquelles  le 
ciment  est   lui-même   un   granité   d'origine  primaire. 

Granité  (de  Titalien  granito,  à  cause  de  sa  structure  grenue). 
Le  granité,  proprement  dit,  au  sens  de  G.  Rose,  Rosen 
busch,  Roth,  est  le  granité  à  2  micas  ;  c'est  une  roche  de 
profondeur,  grenue,  formée  d'orthose,  oligoclase  subor- 
donné, quarz,  biotite  et  muscovite.  Dans  le  début,  ce  nom 
s'appliquait  probablement  à  toutes  les  roches  gren-ies  ;  son 
origine  est  ancienne  :  Gesal[)ïims  le  décrit  déjà  (de  Metal- 
licis,  1596),  ainsi  que  Piton  de  Tournefort  (Relation  d*un  voyage 
au  Levant,  1698).  Les  Granités,  pour  G.  F.  P..  sont  des 
roches  holocristallines  à  structure  grenue,  composées  de 
quarz,  de  feldspaths  alcalins,  de  micas  (biotite,  muscovite), 
d'amphibole      ou    de    pyroxène,     avec     ou    sans     feldspaths 


^ 


Ill4  VI"'  coKr.RËs  néoLOGiQui!  GRA 

calcosudiqiie^.  I^es  grande»  divisions  secondaires  peuvent 
iMre  empruntées  au  caractère  mi  né  ni  logique  :  Granités 
alcalins  à  feldspath  pota'tsique  :  granités  alcalins  à  feldspath 
et  autres  minr-raux  sodiques  ;  Gi'anites  normaux  à  felds- 
paths   potassiques  et  ealcosodiques. 

OnAMTK  A  AEfiiHiSB  =  Bfôgger.  1884.  —  Variété  de  granité  à 
pyroxène.  riche  en  soude,  avec  aegirine.  connue  élément  coloré 
^  œgiringranit  (Nyt.    Mogaz.     lor    Naturvid,,    xxvm,    p.    353), 

Gkanitkllo.  —  Brèche  aiicaire  à  petits  éléments.  —  Irving  n 
employé  ce  nom  pour  un  granité  augitiquc  à  plagioclase  (U.  S. 
Ueol.  Survey,  Mono|;.  V,  i883.  p.  il:»). 

GnAMiiis  BRÉCRiFORUGs.  Charpentier.  — Gi-anites  ré|>tindus  dans 
les  Pyrénées,  et  ailleurs,  formés  de  nombreux  morceaux  angu- 
leux ou  arrondis  d'un  granité  très  micacé  à  grains  fins,  dans  un 
granité.  ^  gros  grains,  pauvre  en  miuas,  servant  de  ciment 
(B.  S.  G.  F.  a',  I,  p.  385)=  Granilbrecden. 

GB\NiTrî\eias.  —  Gneiss  à  stratification  ou  schistosilé  obscures,  à 
structure  granitique,  grenue,  parfois  lîlandreuse,  intermédiaire 
entre  celles  du  gneiss  et  du  granité. 

GnANiTCRAN'ULiT.  ColUi.  1H63.  —  Granulïte  plus  grenue  que  schis- 
teuse (Geslcinslelire.  i86a,  p.  166). 

GhanitoreibiïN.  Jokely,  iHSg  ^  Feldspathgreisen. 

Ghamtification,  Delesse,  iSJa,  —  Développenieul  des  minéraux 
mômes  du  granité  dans  les  roches  qui  entourent  les  massifs 
granitiques(il.  S    g.  F.,  a,  ix.  p.  fi;9). 

Granitin  ^  Aplite. 

Granitique  (structure).  —  Stracture  cristalline,  grenue,  où  tous 
les  éléments  sont  xénomorphes. 

Granitischer  Rhyolith  =^  Nevadite. 

Ghamtite.  g.  Hose,  iSSj.  —  Granité  riche  en  oligoclase,  avec 
orthosc  rouge,  quai-z,  peu  de  mica  noir-verdâtre,  et  pas  de 
mica  blanc  (Z.  d.  g.  G.,  1867,  p.  5i3).  Granité  à  biotite,  au  sens 
actuel  de  Rosenbusch  <Mass.  Gest.)  et  J.  Roth  (Allg.  u.  Chem. 
Geol.),  l'orme  essentiellement  d'orthose,  plagioctase,  quarz. 
biotite  seule.  Pour  Boricky,  granités  plus  riches  en  feldspatbs 
calcosodiques  qu'en  feldspath  potassique  (1880,  p.  10). 

Gkamtitgnf.iss.  von  Lasaulx,  iBjS,  —  Gneiss  riche  en  oligo- 
clase. (Elem.   d,    Pelrog.,    1874,  p,  34a) 

Gramtmarmor,  Schafhàutl.  i8(i4-  —  Calcaire  sableux,  à  grains 
et  taches  d'aspect  granitique,  l'empli  de  petits  coraux  et 
de   nummulites  (N-  J.   1864,   i>,   65o). 


QRA  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUB  IIl5 

Granito   di  Gabbro.   —   Vieux  nom  italien  du  Gabbro. 

Granitoide.  —  La  structure  granitoïde  est  synonyme  de  cristal- 
line-grenue. Gûmbel  a  employé  ce  mot  comme  nom  générique 
pour   le  groupe  des   gi*anites,    syénites  et   felsitporphyres . 

Granitoïdite,  Bonne}',  —  Hoches  présentant  la  composition 
d'un   granité,    mais   paraissant  d'origine   métamorphique. 

Granitone.  —  Dénomination  toscane  pour  Gabbro.  Daubrée 
l'a   employée  dans  ce  sens   (18O7). 

Granitophyr,  Giimbel.  —  Felsitjjorphyre  à  masse  fondamen- 
tale holocristalline,  correspondant  par  conséquent  aux 
microgranites  et  aux  granit-porphyres  (p.  m)  :  de  Lapparent 
emploie   ce  terme  dans   le  sens  de   microgranulite  (1900). 

GranitopoUphyrisch   =   ïlolokrystallinporphyrisch. 

Granitotrachytisch  ,  von  Lasaulx  =  Structure  ophitique , 
considérée  comme  intermédiaire  entre  les  structures  grani- 
tiques et   trachytiques.    (Ein.    i.  d.   Gesteinslehre,  p.   ai.) 

Granitpechstein.  —  Voir   Pechstein. 

Granitporphyr.  —  Désignation  employée  à  la  fois  pour  les 
roches  granitiques  porphyroïdes,  et  pour  les  porphyres 
quarzifères  à  masse  fondamentale  holocristalline.  Composition 
identique  à  celle  des  granités,  avec  phénocristaux  d'orthose, 
quarz,  biotite,  hornblende.  Roth  limite  la  désignation  aux 
granités  porphyroïdes  (Allg.  Geol.  II,  p.  100).  Rosenbusch 
l'applique  aux  roches  de  filons  granitiques  holocristallines- 
porphyriques.   (Mass.  Gest.  1887,  p.  2H6). 

Granitporphyrische  Ganggesteine,  Rosenbusch,  1894.  —  Roches 
filoniennes  porphyriques,  de  couleur  claire,  formées  d'une 
masse  fondamentale  holocristalline,  à  grains  fins,  avec 
phénocristaux  des  éléments  blancs  (plus  rarement  des  colo- 
rés). Le  granitporphyr  |>eut   être   cité   comme   le  type. 

Granitrhyolith,  O.  Lang,  1891.  —  Vn  tyjje  des  roches  acides 
de  cet  auteur  (granité,  [)orphyre,  liparite),  de  sa  classe  des 
roches  à  prédominance  de  [lotasse  où  Na  >  Ca,  et  où 
CaO:  Na-O  :  K^O  =  i  :  4  :  14  (Versuch  einer  Ord.  d.Erupliv- 
gesteine  n.ihrem  cheni.Bestande,  T. M.  P. M.  xn,  3,  p.'ii9,  1891). 

Granittrachyt,  O,  Lang,  1891. —  Un  de  ses  types  à  prédomi- 
nance alkali-metal,   où    Xa  =  K  >  Ca.    (voir  :  Dolcrit-Dioril). 

Granizo  di   tierra.  —    Cinérites  formées   de   petits  sphéroïdes, 

qui  constituent  les   tufs    pisolitiques. 
Granodiorite,  Becker,  —   Granités  pauvres  en    potasse   de    la 
Sierra-Nevada,    auparavant    appelés   Quarzbiotitdiorit.    Equi- 
Talent  de   Quarzmonzonite. 


tllC  nu'  co3Gmt*  nÉouMUQtrz  GRA 

GmAKODioniTisciiKR  KERx.  Ro»enba*rh,  189».  —  Nom  da  tnafiiM 
intcrm^dûàire  granit iqn^-dkiritiqae.    Voir  :   AlotazaM. 

Gll*sorzi>opaïB.   —  Voir  Fel^wKraDophvr. 

GR.i.^ttLll'AiuTK5.  d^  Lapparent.  i(|Ho.  —  Granité  rér«nl  ù 
fpM!>|>ialhR  TÏtreus. 

GiitKoi.iT»'..  Tarner.  ii|oo.  —  Le  V.  S.  pe«l.  Surr.  désigne  ainsi 
le«  rMclitr* ifHX'e»^  prennes,  par  o(ip<»tiition  aux  porphyrique-î. 

GiA.toMERiTF.,  Vog^an^,  i8jg.  —  Roches  l'ri'^talÛnes  grennes 
uns  maMie  rondamenbile  rrTptonière  (X-  à.  g.  G.,  ww,  â13). 

Gmaxophyiik.  VogeUang,  1867.  —  Slmciare  de  certains  porphyres 
i|uiirzifï-n;R  iivee  masse  rondamrntHle  holocristalline.  Rosen- 
boKch  assigne  aux  ^raaophiiTrs  un  arrao^^ement  régulier  des 
rlëmentA  ronstitoants.  quarz  t-\  orthose.  qui  se  péDêtretit 
ré»proquemffiil.  i't.  d.  d.  g;.  G.  18^,  xiiv  ôl4)  ■=  uiicropeguiatite. 

Gramopiiyiiit,  Vogelsang,  1872.  —  Roehes  porphyriques  dépuur- 
viicn  de  phvnocristaux  (Z,  D  G.  G.  uStj,  p.  534)- 

GB*NOPiirii»T«t-KTtR.  Rosenbaseh.  i^i.  —  Structure  caractérisée, 
par  or  que  les  éléments  se  pénètrent  réciproquement,  en 
pn^sentant  ilc!)  fnrnies  idioniorphes  =^  micropegtualile. 

GnK\ttii,VH\KKiTV.,'Vogelsang,  187a. —  Sphérolites  formés  de  grains 
(-ri«ta)linH  di^tposés  en  rayons  et  en  cercJes  concentriques. 
(Arch.  NéerJand.,  vu). 

Gram'lit.  WeÎKS.  —  Nom  donné,  en  .Vllemagne,  ans  roches 
variées,  décrites  par  Juitti  comme  Namiester-Stein.  et  voisines 
df^A  gneiss,  dont  elles  se  distinguent  surtout  par  la  présence  du 
grenat.  Ce  sont  des  roches  schisto-cristalUnes  claires,  à  grains 
fins,  à  orthose.  quarz.  grenat,  et  plus  ou  moins  de  biotite. 
hornblende  ou  augite  ^=  Leptynite.  eurite  schistoîde,  Weisstein 
(Wcmer).  Naniiester  Stein,  Amausit,  mâhrischer  halb- 
edelstein.  (Weiss,  Neue  Schrilten  nalurforscb.  Freunde  in  Berlin. 
B.  4.  [►■  35o)-  Kn  France,  suivant  Michel  Lévy,  les  granulites  sont 
des  (granités  à  muscovite,  à  quarz  idiomorphe.  En  Angleterre, 
niierogranites  blancs  a  grains  fins,  de  quarz,  feldspath, 
muscovite,  grenat.  En  Suède,  on  désigne  sous  ce  nom,  l'étage 
supérieur  du  terrain  fondamental. 

GRANvi,iT«ABBnn,  Nordeivikj (>ld,  1895.  —  Roche  bréchiforme, 
composée  de  morceaux  dcgranulite,  quarz,  feldspath,  chlorite. 
et  grenat.  (Geol.  Fôren.  Stockholm  Fttrh  ,  17,  Sa'!). 

GRAMi.ridSKiss.  —  Gneiss  grenatifères  associés  aux  gneiss  et  aux 
griiiiitos,  et  formant  passjige  des  gianulites  aux  gneiss.  Voir  : 
gnei<4S  granulilique. 


GRA  LEXIQUE   PBTROGKAPHIQUE  III7 

CiRANULiTic  GABBRo,  Gcikic  et  Teall,  1894  =  Pyroxengranulit . 
(Q.  J.  G.  S.  2.  600). 

Granulitic  structure,  ./uû^rf,  1880.  —  Jiuld  définit  une  structure 
gi*anulitique  des  doléritos  et  basaltes,  par  0[>})osition  à  leui* 
structure  ophitique,  quand  Taugite  y  est  dévelojjpée  en  grains, 
compris  dans  les  intervalles  entre  les  cristaux  de  leldspath 
(Q.  J.  G    S.  xui.  68). 

Granulitique  (structure),  Michel  Lévy.  1879.  —  Structure  cris- 
talline grenue,  avec  éléments  automorjihes.  notamment  le 
quarz.    (Structures   cl  classif.  des    roches  cruptivcs,  p.    ^4-59). 

Graxulophyres,  de  Lappavent,  i885.  —  Microgranulite  à  grains 
fins.  (Traité,  p.  602). 

Graphique  (pECiMATiri:).  —  Formée  de  gros  cristaux  de  feld- 
spath, criblés  de  longs  cristaux  de  quarz,  à  section  trigonale, 
disposés  avec  ordre,  à  la  façon  de  caractères  cunéiformes. 
Gisement  en  filons,  ou  en  petites  masses  =  granité 
hébraïque,    pegmatite   (Hafiy),  Schriftgranit. 

Graphische  Verwacusungkx  -^  Structure  pegmatique,  pegma- 
tite graphique,  grtiphic  intergrowths,  Implicationsstruktur, 
Symplektische  Verwachsungen. 

Graphitbasalt,  Steenstrup,  1875.  —  Basalte  du  Groenland 
avec  graphite.  (Z.  d.  g.  G.  xxxni,  p.  aa5). 

Graphitgestein.  —  Agrégats  graphitiques  que  Ton  trouve  en 
masses   lenticulaires  dans   les  gneiss  et  les   granités. 

Graphitgneiss.  —  Variétés  de  gneiss  où  le  graphite  remplace 
plus   ou   moins  le  mica. 

Graphitgraxit.  —  Variétés  de  granité  où  le  graphite  accom- 
pagne ou  remplace  le  mica. 

Graphitiques  (schistes)  Schistes  quarzeux,  riches  en  graphite, 
pauvres  en  mica,  interstratifiés  dans  les  formations  schisto- 
cristallines. 

Graphitkalkschiefer.  —  Calcschiste  coloré  en  noir  par  du  gra- 
phite à   Tétat  de  fine  division. 

Graphitoïdgneiss,  Roscnbasch,  1898.  —  Gneiss  avec  graphitoïde 
(=  schungite).  Il  y  a  de  môme  des  Graphitoïdglimmerschiefer, 
Graphitoïdquarzit,  etc. 

Graphitoïdschiefer,  Rosenbusch,  1898.  —  Phyllades  quarzeux  à 
graphitoïde,  pauvres  en  mica  =^  scliistes  graphitiques  (Elem.  4-^7)- 

Graphitquarzit,  Kalkowfiky,  i886.  —  Quarzites  contenant  des 
noyaux  de  graphite.  (Elem.  d.  Lithoi.,  1886,  p.  271). 

Graphitschiefer  =  Graphitiques  (schistes). 


^^t    Ifi8 
^^^  taclu 


VUr  COKCMBS  aéotMMittK  GRA 


^^_  autres,  ntouisuar  un  cituvn'areileux=^GrevwHi-ke.  ^B 


Ckaltexsasalte.  —  Ba^alUffi  pr^M-nUiiit  des  sni-faces  grenues, 
tachetées,  an^leu&cs.  suivant  les  plans  ili>  division. 

GHAL'WACkE.  — Grès  argileux,  grfiiu,  gris  dubmii  par  al  té  ration. 
IMilyinorphe,  rlastiquc.  à  grains  de  t|uarz.   feds|iath,  ealeite,   et    i 
autres,  rt^onis par  un  cîtuen'  ai^eux  =^  Grey waeke. 

GiiAfWAcKKMioBxFeLs.  Losse».  1SH8.  —  Grauwacke  de  l'Age 
dn  Culin.  niétaiiioiidiis^  au  contact  du  granile  du  Brtieken 
(Uan),  rt  qui  se  trouve  asswiée  à  t'Eckergneîss.  (J-  g.  Landesan. 
fûriSMH.  p.  â.  xsxvii;  188g.  5.  xwi) 

GiiArwAi:KK.\8AMisTE)>.  —  Grsuwackes  gréseuses»  grains  fins, 

GsiWAcnîENBCUieFEB.  —  Oi-duwackes  dures,  micacées,  à  grains 
iuis,  passant  aux  schistes. 

Grwikb  =  gravel,  ghiaia. 

Gree.VSA.nd  =  Sable  glauconiiere,  très  dévelojipë  dans  le 
Crétacé  d'Angleterre. 

GnKSNsTONK  =  Grûn&tein, 

GiiKEMBTONE  ASB.  De  la  BecHc,  1837.  —  Vieux  «ouïs  des  tufs 
diabasifjues  =  Grïinstuintull'.  Uiabastuff.  Selialslein.  ïrappean 
ash  (Geol.  Rep.  im  Corn w ail.  iWi-^). 

Ghkiskn.  Werner.  —  Hiiche  cristalline,  gn-nue,  formée  de  quant 
et  mica,  puuvaiit  être  coasidëi'ée  avec  Rosenbusch  connue 
une  variété  de  granité  sans  feldspath.  C'est  un  vieux  nom 
donné  par  les  mineurs  à  ces  roches  généralement  stanni- 
fères  ^  Hyalomicte,  Gmisen.   Gmasteiu,   etc. 

G  REBATI  Kl!»  ES  (scuiSTKs).  —  SchiRtes  métamorphiques,  liches  eu 
grenat. 

Grenatite.  —  Roches  d'origine  souvent  luéta  m  orphique,  formées 
de  grenat,  hvcc  minéraux  accessoires  et  caractèi-es  très 
variables  =^  Granatiti,  Granatit. 

GuE.vt.E  (strilturk),  —  Strueluiv  caractérisée  par  l'état  cris- 
tallin allotrioniorphe  de  la  totalité  ou  de  la  plupart  des 
éléments  comjtosants.  Elle  n'admet  pas  de  base  vitreuse,  ni 
ne  montre  d'op[x>sitiun  entre  une  masse  fondamentale  et 
des  phénocristaux  =     Granitique,   saccbaro'ide. 

Grf..\zka<:ies  ^  Faciès  de  contact,   Randfacies. 

Gni-^s.  —  Nom  général  de  sédiments  élastiques,  plus  ou 
moins  cohérents,  formés  de  petits  grains  minéi'aux  ou 
rocheuK,  anguleux  ou  arrondis,  réunis  par  un  ciment.  Sou- 
vent on  désigne  sous  le  nom  de  grès,  proprement  dit.  le 
jjrès  i|ii;ii/eu\  mmnmn.  foi'mc  presque  exclusivement  de 
gritius    de  quar/.     Le    ciment     des     grès    est  très     variable. 


GRÉ  LEXIQUE   PÉTROGRAPUIQUE  III9 

argileux,      ealcareux ,    ferrugineux,     siliceux,    glauconieux , 
ou  bitumineux   =   Sandslein. 

Grès  bktArré,  de  couleurs  bariolées,  développé  dans  la  divi- 
sion  inférieure  du   Trias. 

Grès  calcareux.  —  Grès  à  ciment  calcaire  ;  ou  Tappelle  cal- 
caire-sableux quand  le  calcaire  domine  sur  les  grains  de 
quarz  =   Kalksandstein. 

GhÏès  micacé,  Barrois^  1884.  —  Grès  métamorphisé  au  con- 
tact du  granité,  avec  biotite  et  quarz  recristallisé  =  Glim- 
raerquai*zit.    (Aim.    Soc.  géol.    Nord,    1884,  xi»   xn,    io3,   1). 

Greystone,  P,  Scrope,  1825.  —  Andésite  augitique  du  Mont- 
Dore    =     Trachydolerit  (Cousideralions  on    Volcauos,    p.  86). 

Greywacke  ^  Grau^vacke. 

Gries.  —  Grains  de  roches  clasticfues  meubles,  intermédiaires  par 
leurs  dimensions  entre  graviers  et  galets. 

Griffelfoumige  Absoxdertng.  —  Voir  (irillélschieler. 

Griffelschiefer.  —  Schiste  qui  se  clive  facilement  en  bâtonnets 
ou  crayons  d'ardoise. 

Griotte  (marbre).  —  Marbre  riche  en  goniatites  du  Dévonien  et 
du  Carbonifère  des  Pvrénées. 

Grit  =^  Variété  de  grès  :  Grès  calcareux,  pour  les  uns  ;  grès 
grossier,  grès  à  grains  anguleux,  grès  à  ciment  compact,  pour 
les  autres  (J.  A.  Phillips,  Q.  J.  G.  S.,  xxxvii,  p.  6,  1881). 

Grobkalk  ==  Calcaire  grossier. 

Grobkôrnig.  —  Structure  des  roch«*s  cristallines  grenues,  dont  le 
gpL*ain  atteint  les  dimensions  d'un  pois. 

Grorudite,  Brôgger,  1894-  —  Hoches  tiloniennes  granitiques,  for- 
mées d'orthose  et  quarz,  en  grains  isomères,  et  d'aiguilles  d'œgi- 
rine,  avec  phénocrystaux  de  microcline  et  d'jegirine  =  ^girin- 
granitporphyr,  Quarztinguait,   ^girin([uarzkeratophyr  (p.  6()). 

Grundaggregat,  Pelikan,  i898.  —  Agrégats  secondaires  de  quarz 
et  d'albite  dont  sont  imprégnés  les  chloritoschistes  (Sitz.  B. 
Wien.  Akad.,  107,  547). 

Grundmasse  =^  Magma  du  second    temps. 

Grundstrukturkn,  von  Lasaulx.  —  Ces  structures  fondamen- 
tales des  roches,  d'après  von  Lasaulx,  seraient  les  structures 
amorphes,  cristallines,  élastiques,  etc..  tandis  que  les  struc- 
tures grenues,  porphyriques,  etc.,  ne  constitueraient  pour 
lui  que  des   variétés   de   structure  (p.   99). 

(iRrxDTKrrT  =  Magma,  Hasis,    Griuidmasse. 


UhCinehdscalcitgkstein.  —  Pi'odiiil  d'il  Itération  des  iii«lapliyres 
et  auti<es  roches  semblables. 

(iRCnschiefeii.  —  Schistes  varié»,  verts,  chloriteu^.  i'opref=- 
pondant  à  dîvei-s  produits  d'altération  :  tufs  de  Grûnst^in. 
Grûnstcin  dynuiiiDiuL'tiimorpbitté.  Diabasschiefei'.  Horiiblen- 
desfbieler.  etc.  Naumann  employait  le  nom  comme  synonyme 
d  Hipidotaniphibolschieter.  Kaikovsky  le  limite  à  des  roclies 
à  crains  lins  de  la  foniiation  archéenue,  riches  en  qaarz. 
avec  feldspath,  épidott-,  chlonte.  hornblende:  et  y  iliRtingiie 
les  Kpidot^rûnachiefei-,  les  Iloriiblendegrûnesebiefer,  Chlo- 
riljfpftiischiefer.  et  Prasinites  on  Orfinschiefer  proprement  dits, 

GrOksculamm.  —    Voir  ;  boue    des    mers   profondes. 

GrCssteix.  —  Ancienne  dénomination  appliquée  à  toutes 
les  roches  plagîoclasiqiies.  généralement  colorées  en  vert 
par  de  la  ctilorite.  ut  qui  depuis  ont  été  réparties  parmi 
les  diabuses.  diurites.  porphyrites,  i^lc.  Cet  ancien  groupe 
était  comparable  à  ceux  des  granités,  trapps,  mélaphyres.  etc- 

(ÎBCssTKiNi'oitriiYii.  —  Ancien  nom  donné  aux  Griuisteins  por- 
pbyriques.  actuellement  rangés  parmi  les  Labradorporphyres. 
Augitporpbyrites,    etc. 

Guf'.NSTEi.NPSAMMiT,  Naiimaïui,  1849.  —  Gré.i  psaminilique.  à 
débris    de    Grûnstein.    (Geo^.   \^%  I,  p.  ;"4)- 

GhDxsteinschiekk».    —   Voir  :   Uiabasschiefer.    Dioritschiefer. 

GBONSTKiXTRAcnYT,  von  Rifhthùfen.  —  ItocUes  vertes  porpby- 
riqiies  du  TyruI  formées  de  hornideiidc.  oligoolase.  actuel- 
lement désignées   sous  le  nom   d'Homblendeandesit. 

Grïinstfintvfk.  —  Dénomination  générale  pour  les  tufs  de 
diabase,   augltporphyrite,   mélaphyre. 

Gklss  ^  Arène. 

Guano.  Terres  phosphatées  (Iles  Cbincha,  Pérou)  provenant 
des  déjections  d'oiseaux  marins. 

GvpsnoLOMiT.  Schillbaek,  1893.  —  Dolonne  gypsifère,  où  le 
gypse  est  tantôt  concentré  en  rognons,  et  tantôt  disséminé 
en    paillettes,  en   veinules    (Gypsdol.  ira  Roth  d    Urageg.  Jena). 

GvpsEKnE.   —  (îypse  blanc   pulvérulent. 

GvpSMEUr.EL.  —   Marne  schisteuse  pénétrée   de  gypse. 

Gypssandstein.  —  Grès  pénétré  de  gypse,  ou  sable  cimenté 
par  sulfate  de  chaux. 

H 

Haiuesam).  — Nom.  dans  le  Har/,dugi'&nite  transformé  en  arène. 


HAL  LKXIQIJE   PÉTROdllAPHIQUE  Ilî*l 

Halbklastische  Gestkine.  —  Nom  donné  aux  roches,  telles  que 
schistes,  argiles,  tufs,  formées  à  la  fois  de  débris  élastiques  et 
de  néoformations  cristallines. 

Halbkiiystallinisc:h,  Ziricel,  1873.  —  Structure  des  roches  qui 
montrent  un  assemblage  de  parties  cristallines  et  d'une 
substance  non  individualisée.  (Résidu  de  cristallisation,  ou 
Basis).  Tels  sont  les  porphyres  dont  la  masse  fondamentale 
n'est  pas  holocristalline.  (Mik.  Besch.  Min.  u.  Gest). 

Halboolithe,  GumôeZ,  188G. — Calcaire  de  composition  ordinaire, 
contenant  dans  sa  masse  des  grains  calcaires  arrondis, 
analogues  aux  oolites,  mais  ne  présentant  pas  la  disposition 
en  écailles  concentriques  (p.  ij3). 

Halbphylliï,  Loretz,  1881.  —  Schiste  métiimorphique  de  la 
haute  vallée  de  Schwarza,  caractérisé  par  de  gix)s  grains 
de  quara  allothigène  et  par  la  présence  de  la  biotite. 
(Jahrb.  preuss.  geol.  Landesanst..  1881,  p.  i^S). 

Halda.  —  Nom  d'argiles  salifères  (Salzlette)  à  Wieliczka. 

Halit  =  Sel  gemme. 

Hâlleflixta.  —  Nom  donné  en  Suède,  à  des  roches  compactes 
ou  à  grains  fins,  associées  aux  gneiss,  à  cassure  homogène  et 
conchoïdale,  parfois  porphyroïdes,  formées  essentiellement  de 
quai^et  feispath,  avec  hornblende,  chlorite,  magnétite,  oligiste 
accessoires,  couleur  grise,  verte,  rouge,  noire,  souvent  zonée, 
bandée,  ou  feuilletée. 

IIâlleflinïagneiss.  —  Nom  jadis  donné  en  Suède,  comme  celui 
d'eurite.  aux  roches  actuellement  désignées  sous  le  nom  de 
granulite,  dont  elles  ont  la  composition  ;  structure  compacte, 
fixement  grenue,  schisteuse  =  Leptynite. 

Hâlleflintporphyr,  O.  Nordenskjôld.  189.5.  —  Nom  de  Halleflints 
d'origine  éruptive  (Geol.  Foren.  Slockh.  Fôrh.  17,  653). 

HxVLOGÈNEs,  Renaûer,  18812.  —  Dépots  chimiques  salins  formés 
dans  les  eaux  tranquilles,  comme  sel  gemme,  gypse,  etc. 

Haloidite,  Wadsworth.  —  Famille  des  sédiments  chimiques, 
dont  le  type  est  le  sel  gemme  (Halit). 

Hâmatitpuyllit.  —  Pliyllade  oligistifère,  rouge  ou  violacée. 

Hangendks.  —  Désignation  des  lits  rocheux,  qui  reposent  sur 
d'autres  strates  de  roches. 

Haplit  =  Roche  granitique  formée  de  quarz  et  d'orthose  =  Aplite, 
Feldspathgreisen . 

Haplophyr.  —  Nom  donné  dans  les  Alpes  à  certains  granités 
présentant    la    structure    bétonnée    (Morte Istructur),    à    gros 


-\ 


xt-a  vm'  coNGitës  gAolugiqur  HAR 

gi-ains  de  quarz  et  de  feldspath,  entre  lesquels  se  trouvent 
des  grains  lius  de  ces  infinies  espèces.  Stache  et  John  avaient 
d'abord  donné  ce  nom  à  di-s  roches  granitiques  k  stnictui-f 
intermédiaire  enti-e  les  granités  et  les  porphyres  (J.  G.  Reieb- 
sansi.  XXVII,  p.  189. 

H.vRDPAN.  Hilgard,  189a,  —  Sous-sol  endurci  par  carbonate  de 
chaux,  zéolit«s,  etc.  (Relat.  of  soil,  1892). 

ll.VRMorHA.viTE,  Cordier.  184S.  —  Roche  composée  presque  entiè- 
rement de  feldspath  lamellaire  =  Aplite  et  leptynite  (pro  parte). 

Habsische  :^  Paroi  vernissée,  Rutschllachen. 

HAnzBLRGiT,  Uosenbusck,  iSS;;.  —  Péridotites  formées  essen- 
tiellement d'oliviue  et  enstatîte,  ou  bronzite  =  Saxouit. 
Bronzil-ulivinfels.    (Mass.  Gesl,,  p.  aOg). 

HASELOEniRRE.  —  Brèche  des  Alpes  formées  d'argile,  de  gypse, 
de  sel  gemme   et  de    fragments   d'autres    roches. 

Haïhkbuite,  Henderson,  1898.  —  Syénîte  composée  essentielle- 
ment d'tinorthuse,  avec  un  peu  d'hornblende  brune,  pyroxpiie 
vert  et  biotite   (Transvnal   noriles,   p.  ^6), 

Haupto.neiss.  —  Gneiss  fibro-grenu  répandu  dans  l'Erzgebirge 
saxon,  et  contenant  comme  éléments  essentiels  orthose, 
plagioclane,   quarz.    biotite,    et   plus  ou    moin^i  de   muscovite. 

H  vuPTiiiiANiT,    Giimbel.  —  Granité  lï  deux   micas  (p.    io5). 

H^Oyiive  Basai.t,  Trimmer,  1841-  —  Basalte  où  la  leucite  rem- 
place le    feldspath    (Fract.    geol.    and    miner.,   p.  ija). 

HaCynandksit.  Mohl.  1874-  —  .andésite  à  Haûyue  (N,  J  ,  p.  700) 

HaCyniiasalt,  Vogelsang,  1873.  —  Basalte  néphéliniqne  à 
leucite,  riche  en  haûyne  ^  Haiîynophyi'e.  (Z.  d.  g.  G.,  p.  Sja). 

HaOynfels,  Haidinger.  —  Nom  donné  par  Haidinger  aux 
roches  élteolitiques  à  sodalite.  qui  reçurent  plus  tard  le 
nom   de    Ditroite   (Jahrb.  K.  K.  geol.  Reichsanstait,  xu,  p.  6^). 

HaCynophyk,  Rammelsberg,  1860.  —  Basalte  à  au^te,  haûyne, 
un  peu  d'olivine,  mica,  leucite.  Ancien  nom  des  laves 
riches  en  haiiyne  ^  Haùynporphyr,  Augitophyrlava  (Z.  d.  g. 
G.  xu,  p.  373). 

HACv.\piioNoi.iTH,/,<i8autv. —  Phonolithe  riches  en  haûyne  (p- aâj). 

HaCynporphyr,  Abich,   1839=  Haûynophyr.  (N.  J.  iSSg,  p.  33;). 

HaCyntachylyt,  Môhl,  18^5.  —  Verre  basaltique,  rangé  actuel- 
lement parmi  les  augititcs.  contenant  dans  une  masse 
isotrope  brune,  haûyne,  uugile.  hornblende,  apatite.  sphène 
(N.  J.  1875,  p.  719)- 


H  AU  LEXIQUE   PÉTROGRAPUIQUE  IiaS 

Haûyntephrit,  Fritsch  u,  Reiss,  1868. —  Laves  riches  en  hàuyne, 
rapportées  par  von  Lasaulx  aux  Haûynbasalt,  par  Rosenbusch 
aux  Haûy andésites.  (Geol.  Beschr.  d.  Insel  Tenerife,  1868). 
Zirkel  et  Hibsch  donnent  ce  nom  aux  Téphrites  où  la 
hâuyne  remplace  la  néphéline.  Roches  porphyriques,  avec 
feldspath  (sanidine  et  plagioclase),  hornblende,  augite,  aegi- 
rinaugite,  fer  titane,  etc.,  présentant  des  passages  aux  phono- 
lites  et  aux  trachytes. 

Haûyntrachyte,  Palmieri  et  Scacchi,  i853.  —  Roches  leuci- 
tiques  de  Mellî ,  à  haûyne ,  leucite  sanidine ,  mélanite , 
augite  dans  une  masse   compacte   claire.   (Z.    d.   G.;  V,  21). 

Heathen.  —  Nom  donné  par  les  carriers  anglais  aux  enclaves 
sombres  des  granités. 

Hebra!scher   Stein  =  Pegmatite. 

Hedrumite,  W.  C.  Brôgger,  1890.  —  Roche  syénitique  du 
groupe  de  la  Foyaite,  pauvre  en  élœolite,  ou  sans  élœolite, 
à  masse  fondamentale  trach}^oïde.    (Z.  f.  K.,  40,  xvi). 

Heidestein  =  Granité. 

Hellefors-Diabas,  Tôrnebohm.  —  Variété  de  diabase  à  olivine 
de   Suède.    Voir  Aasby-Diabas. 

Hemidiascuiste,  Lœicinson-Lessing-y  igcx).  —  Roches  granitoîdes, 
notamment  gabbros  et  norites,  à  zones  rubanées  ;  les  diverses 
zones  étant  formées  par  des  termes  plus  ou  moins  leu- 
cocrates  ou  mélanocrates  (Trav.  nat.    S*  Petersb.,   xxx,    224)- 

Hemidiorit,  Dana,  i883.  —  Nom  divStinctif  des  diorites  mica- 
cées, pour  limiter  celui  de  diorite  aux  types  à  horblende. 
=    Hemidiorit.    (Amer,  journ.,  3«  ser.,  xxv,  i883,  p.  478). 

Hemiklastisghe  Gesteine,  Senft,  —  Nom  donné  aux  tufs  et 
conglomérats  volcaniques.   (Felsarlen,  p.  71). 

Hemikrystallin  =  Semi  cristallin. 

Hemilisiques,  Brongniart,  1827.  —  Roches  formées  en  partie 
par  les  agents  mécaniques  et  par  les   agents  chimiques. 

Hemithrène,  Brongniart,  i8i3.  —  Roche  formée  d'amphibole 
et  de  calcite,  comprenant  soit  des  cipolins  à  amphibole, 
soit  des  roches  telles  que  celles  du  Puy-de-Dôme,  étudiées 
par  Von  Lasaulx.  (N.  J.  1874,  p.  280),  qui  sont  des  roches 
éruptives  à  amphibole,  calcifiées. 

Herchenberglava,  Lang,  1891.  —  Type  de  ses  roches  à  pré- 
dominance de  chaux,  avec  le  rapport  Ca  O  :  Na-O  :  K^O  = 
3,1   :   1,1  :  I.  (T.  M.  P.  M.  1891,  xii,  p.  235). 

Hercynitfels,  Kalkowsky^  1887.  —  Roche  du  groupe  des  am- 


iia4  viu-  coKGKte  (iBOLociQUB  HEfl 


phibolites,  avec  hercynite.  fer  magnétiqae.  corindon,  rutile 
(Z.  d.  g.  G.  1881,  XXXIII,  p.  536). 

HKKCT.viTORA.vr  LIT. — Lpptynîlc  filaniIreui^assezrîctitreDbcrcynih'. 

Il£ROMTE.  Coleman,  1S99-  —  Roche  de  Qlon.  ou  i'analcite  cons- 
titue la  moitié  de&  ^h^menls  con^tituant^i.  Hvee  ortho^. 
labrador.  fgirine(Rep.  Bur.  uf  iuïd.  Toronto,  vii.  p.  i^a). 

IIessleitI';,  Nordenskjûld,  1881,  —  Ce  nom  i-^anit  en  un  groupe 
naturel,  de  même  origine,  les  météorites  de  Lixiia.  Fillist- 
ler,  Krxieben.  Blansko,  Ohaba,  Dundrum,  llessle,  Orvinio, 
Btalldalen.  Voir:  Kûgelebenchondnt.  (Z.  d.  g.  G.,  xxxiii,  p. a3). 

IIkteroof.n  =  composé. 

[Ikteiiokokkitk,  Giunbel,  i8â4i.  —  Roehes  composées.  crisUllines, 
gcenues,  formées  d'espaces  minérales  diverses  (p.  85). 

itiTÉROMERE  =^   .\nii'omer. 

HETEnofiiYLLOLiTiiE.  Gumbel,  18SG.  —  Schistes  cristallins  formés 
de  plosieurB  espèces  minérales  distinctes  (p.  i53). 

Hetkrotektiscue,  Lœwinson- Leasing,  i8g8.  —  Les  roches  ou 
magmas  beterotcctiquee,  sont  ceux  formés  de  deux  ou  plu- 
sieurs magmas  monotectiques  (.'^ciditftls  Cueflîcient,  108). 

Hetkrotyi'isciif.  .\i,'sBcnKiDfNciF..\  — Voir  isotypîsche. 

Hexaëdiiische  Eisen.  G.  Rose.  — Météorites  ferreuses,  dépourvue'^ 
de  crofltc. 

IIiEitotiLYrHE.VK.u.K,  Lusser.  — Calcaires  de  Suisse  où  les  sections 
de  Rudistcs  dessinent  des  caractères  hiéroglyphiques. 

HtRscniioiivsTKiN  =  Coticule. 

HiRSENSTEi.v  ^  Calcaire  oolitique  à  grains  fins. 

HistOPiTE,  S-  Haughton,  1869.  —  Catcaii-e  grenu,  vert,  glan- 
conieux.  (Phil.  Mag.  1859  (ij),  p.  66). 

HoLLOw-spiiERULiTEs,  Iddings,  1888.  —  Sphérolites  creux,  à 
grande  cavité  centrale  due  à  un  phénomène  de  retrait  (17""  Ann. 
Rep.  U.  S   geol.  Surv.,  a66), 

HoLOCRisTALLi.vE  (rociie).  —  Roclie  entièrement  cristalline,  par 
opposition  aux  roches  amorphes  ou  vitreuses.  Structure  des 
roches  cristallines,  formées  en  totalité  de  grains  cristallins,  ter- 
minés ou  non  pardesfacescristallographiques  =^  V'ollkrystallin. 

HoLODiASCHisTE,  LœwinsoTi-Lessing,  1900.  —  Roches  grauitoïdes. 
notamment  gabbros  et  noriles,  à  zones  rubanées,  plus  dilTéren- 
ciéesqueles  hémidiaschistes;lesdiirérentes  zones  étant  formées 
presque  exclusivement  soit  de  feldspaths,  soit  d'éléments  ferro- 
magnésiens  (Trav.  nat,  St-Pctersb..  xxx,  aaii). 

HoLOKLASTiscHK  Gesteine,  Scn/t.  i8.>j.  —  Hoches  élastiques  nep- 


HOL  LEXIQUE   PÉTROGHAPHIQUE  II 35 

tuniennes  vraies,  conglomérats,  brèches,  par  opposition  aux 
roches  hémiclastiques  (Felsarten,  p.  78). 

HoLOKRYSTALLiN-PORPHYRiscH,  Rosenbusch,  i8c^,  —  Structurc  des 
roches  porphyriques,  caractérisées  par  la  coexistence  d'une 
pâte  fondamentale  et  de  phénocristaux,  et  chez  lesquelles  la 
pâte  est  cristalline  grenue. 

HoLOsiDÂRE,  Daubrée,  1867.  —  Météorites  dépourvues  de  subs- 
tances pierreuses,  de  silicates  =  Sidérite,  Sidérolithe,  Eisen- 
meteorite  (C.  R.  65,  p.  60,  1867). 

HoLZERDE.  —  Charbon  terreux,  bitumineux,  amorphe,  brun,  gris 
ou  noir. 

H0LZGLIMMERSCHIEFER.  —  Micaschistes  fibreux,  à  bandelettes  de 
quarz  interstratifîées. 

IIoLZGNEiss.  —  Gneiss  étiré,  où  le  ({uai*z  s'assemble  en  bandelettes 
ou  bâtonnets  =  Stengelgneiss. 

HoLZTORF.  —  Tourbe  formée  principalement  de  débris  de 
tiges  et  de  racines   d'arbres. 

HoMOEOGÈNES  (ENCLAVES),  Lacroix,  1893.  —  Enclaves  généra- 
lement grenues,  rarement  vitreuses,  présentant  essentielle- 
ment la  composition  des  roches  éruptives  qui  les  renferment 
(Enclaves  homœgènes  complètes)  ou  plus  basiques  que 
celles-ci  (ségrégations).  Elles  sont  le  résultat  de  consolida- 
tions intratelluriques  =  Enclaves  endogènes.  (Les  enclaves 
des   roches  volcaniques,  p.  35i). 

HoMOKOKKiTE,  GûTTibel,  i88().  —  Roches  simples,  cristallines, 
formées  d'une   seule  espèce   minérale  cristalline   (p.    85). 

HoMOMiKTE.  —  Les  conglomérats  ou  brèches  homomictes,  sont 
ceux  dont  les  éléments  constituants  sont  d'une  seule  et 
même  roche   =  Monogène. 

HoMôoKRYSTALLiN.  —  Roclics  gronucs  à  grains  sensiblement 
d'égale  grosseur.   Voir  :  isométrique-gi*enu. 

HoMOPiiYLLOLiïiiK,  GtlmbeL  i88().  —  Schistes  cristallins  formés 
d'une  seule   espèce  minérale  (p.   i5'3). 

HoNE-sTONE    =  Novaculito. 

HooDoo.  —  Nom  répandu  dans  le  N.  \V.  de  l'Amérique  pour 
désigner   les   rochers    laissés    par    l'érosion. 

HopPERS.  —  Nom  donné  dans  l'Etat  de  New-York  à  des  épi- 
génies  en   grès,   de   trémies  de   sel. 

HoRNBLENDEAKERiT.  —  Voir  AkcHt. 

Hornblende  (  roches  a  ),  Fouqué  et  Michel-Lévy,  1879.  — 
Roches  microlitiques  (trachytcs,  andésites, etc.)  renfermant  des 


Ita6  viiM  CONGRÈS  nâoi.oGiQUE  HOR 

phénocristaax  de  Uot-nblende  :  i-ochcs  gi'aaitiqaes  contenant 
le  même  minéral. 

HoRNBLKRDKBABALT,  Hosenbiisc/i .  1887.  —  Bttsalte  feldspathique 
à  phénocristatuc  d'hornblende.  (Mass.  Gest.  1887,  p.  ^38) 
Voir:  Stielbasalt  et  Kulnil. 

HoRNBLSNDEBAsiTE,  L^ewlnson-Lessiiig,  1900. —  Roches  intrusires, 
gabbrOB  oa  gabbrodioritiqnfîs,  en  hntholitcs  ou  filons,  ultra- 
barâqaes,  riches  en  anorlhito,  hornblende,  et  très  pauvres  en 
alcalis.  (TraT.  Dat.  St-Pétersb.,  xxi,  v,  ai5). 

HoRNBiJEin)BBiOTiT6HA.MT  =  Granitite  riche  en  hornblende. 

HoRNBLBKDE-BiOTrrBScrns-r.  //.  Koto.  1893.  —  Micaschiste 
gneissiqne  à  hornblende  abondante,  et  riche  en  feldspath. 
(Joum.  ofthe  aniv.  ci  Japan.  V,  ih,  iSgS,  p.  aSi). 

HoBNBLBNDBDUBAS.  Streng,  i8B3.  —  Diabase  porphryoldei 
phénociistauz  d'hornblende  basaltiq[ne  (XXII  Brr.  d.  Oberticsa. 
Oes.  f.  Natnr.  n.  Heilknnde,  i8S3,  p.  sSa). 

HoHNBLEKDBDiALLAGiT,  Lœwînson-Lessing;  1900.  —  Diallagite  à 
amphibole  (Trar.  nat.  St  Péterab.,  aao) 

HoRNBENDBDiALLAGPBRiDO'nTB,  Saytxcw,  i89a.  —  Péndolites 
(grenues,  formées  de  diallage,  hornblende,  olivine,  fonnant  le 
passage  des  wehriites  aux  amphibolpïkrites  (Mem.  Com.  geol. 
189s,  in,n»i). 

HoRNBLENnEDioRiT  =  Dtorite  proprement  dite. 

HoRNBLENDEENSTATiTFELs,  Cossa.  —  Pyrozénitc  (Williams), 
formée  d'enstatite,  et  Kche  en  hornblende. 

HoHNBLENnEEPiDOTscHiEFER.  —  Schlstcs  k  horoblende,  épidote. 
chlorite,  feldspath,   qiiarz  et  calclte. 

HoRNBLEmiEFELs.  —  Roches  massives  composées  d'une  on 
plusieurs  espèces  d'amphibole. 

HoRNBLESDEGABBRo.  —  Gabbros  riches  en  amphibole,  formant 
ainsi  passade  des  gabbros  aux  diorites  ;  pour  d'antres 
auteurs,  ces  gabbros  ne  sont  enrichis,  qu'après  coup,  par 
métamorphose,  en  amphibole  secondaire  :  ils  sont  syno- 
nymes dans  ce  sens  d'Uralitgabbro. 

HoRNBLENnEGESTEiN.   —  Voîr  :   Amphiholïte. 

HoRNBLEMDEGLiMMERscHiEFER.   —  Micaschistc  à  hombleude. 

HoRNDLENDEGXEiss.  —  Gueiss  avcc  homblende.  quarz.  feld- 
spath, et  ]>arfois  mica. 

HoRNRi.ENnEGRAMT,  Naumann.  1849.  —  Granité  à  feldspath, 
hornblende,    quarz,   sans   mica.    (Geogn.,  n,  p.  19^). 

HoR>ni,ENi>Er.RA\TTPORPiiYR.  —  Granitporphyrc  offrant  la  com- 
position  du  granité  arapliibolique. 


HOR  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUB  II27 

HoRNBLENDEGRANULiT.  —  Leptynite  OÙ  la  hornblende  remplace 
le   mica. 

HoRNBLENDEGRÛNSCHiEFER.  —  Grûnschiefcr  dont  Télément  coloré 
pyroxénique  est  remplacé  par  hornblende. 

HoRNBLENDEGRLNSTEiNE,  Senft  =  Amphibolîtc» 

HoRNBLENDEKERSANTiT,  AndrecB,  1892.  —  Rochc  de  filon,  à  grains 
moyens,  gins-noir,  panidiomorphe  grenue,  formée  de  plagio- 
clase,  hornblende  primaire  verte,  un  peu  de  mica,  quarz  = 
Spessartit.  (Z.  d.  g.  G.,  1892). 

HoRNBLENDELiMBURGiT  =  Dioritlimbui^it. 

HoRXBLENDEMELAPiiYR.  —  Equivalent  des  basaltes  à  hornblende 
dans  la  série  ancienne.  Senft  appliqua  le  premier  ce  nom  à  des 
homblendeporphyrites.  (Z.  d.  g.  G.,  x,  p.  3i5). 

HoRNBLENDEMiNETTE,  Roscnbusch,  1887.  —  Svéuitcs  micRcécs, 
qui,  en  outre  d'orthose  et  de  biotite,  contiennent  Tamphibolc 
comme  élément  essentiel.  (M.  G.,  p   i38). 

HoRNBLENDEMONzoNiT,  Kùlkowsky,  1886. —  Mouzouitc  où  l'amphi- 
bole remplace  le  pyroxène.  (E.  L.,  p.  85). 

HoRNBLENDENORiT,  Cûthrein,  1890. — Norite  à  hornblende  primaire, 
considérée  par  l'auteur  comme  intermédiaire  entre  norite  et 
diorite  =  Noritdiorit.  (N.  J.,  1,  p.  80). 

HoRNBLENDEOLiviNBRONziTGESTEix,  Stclzuer,  1876.  —  Péridotitc 
grenue  =  Valbellite.  (Z.  d.  g.  G.,  xxvni,  p.  624,  1876). 

HoRNBLENDEOLiviNiT.  —  Voir  OHvinit. 

HoRNBLENDEPERiDOTiTE  ==  AmphibolpikHte. 

HoRNBLENDEPHONOLiTH,  Doclter,  1882.  —  Phouolitc  à  horn- 
blende. (Die  Vulkane  der  Capverden  u.  ihre   Produclen,  1882). 

HoRNBLENDEPHYLLiT,  Beckc.  1878.  —  Amphibolitc  formée  d'acti- 
note,   avec  un   peu   d'orthose,   quarz.  (T.  M.  P.  M.  i,  255). 

HoRNBLENDE-PicRiTE,  Bonney,  1881.  —  Nom  proposé  pour  les 
péridotites  massives,  à  olivine  et  hornblende,  antérieurement 
décrites  par  Howitt  =  Hudsonitepart.,  Cortlandite.  (Q.J.G.S., 
1881,  XXXVII,  137.  —  Howitt  :  The  diorites  and  granits  of  Swifts 
Greekand  Iheirconlact  zones  with  noteson  the  aurif.  depos.,1889). 

HoRNBLENDEPORPHYR.  Naumanu,  1849.  —  Ancien  nom  des 
porphyrites  à  hornblende.  Naumann  désigne  par  ce  nom 
une  variété  de  porphyre  sans  quarz.  (Geogn.  1849,  '»  P«  612). 

HoRXBLENDEPORPHYRiTE.  —  Rochcs  paléovolcaniques,  corres- 
pondant aux  hornblende-andésites,  et  présentant  la  compo- 
sition des  diorites.  Les  éléments  essentiels  sont  un  plagio- 
clase  acide  et  hornblende  ;   structure    porphyrique,  à  masse 


lldS  VIll'   CONGRÈS    r.ÉOLOCIQrE 

foodainentale    polymorphe,    variant    des  tii-pcs   mtcrooristal'^ 
lins  aus   vitrophyriiities. 

HoANBLENUKPROPTi.iT.     —     Fucics     propvlîlique     des 
aiiiptiiljoli  tiques. 

H<>KMiLK.NDKSc:iiiRFKH.  —  Schlstcs  uinpfait>oUqQi>s  c^  StrahlMetn- 
schiefer.  Ampliibolite. 

lloBXHLKVDKsKiiiciTSCiiiKFKU.  Kocti,  iKKo.  —  Schisle  du  Taaiius 
Il  f^uins  cristallinH  fins,  rurnié  Je  9^1-irile.  hornblende  ri 
autres  minérauiL  =^  DiabasM^hiefer.  (Gool  Spedalkarle  il.  k. 
preass,  Landesaoalalt). 

HonxBi.ENDESKiiPEXTiN.  —  Serpentine  forin«^e  aux  déi>eRs  «le 
l'amphibole,    ou  de    i-oehes    îi   auiphibok'   el   olivîne. 

IloHKBi.KMiE.sYEMTi'niiPiiïH.  Rosenbosch.  iMS^.  —  Porphyres. 
eyénitiques,  en  filons,  avec  hornblende,  riimnie  éli'ment 
coloré,  seul,  ou  très  prépondci-ant.  Equivalents  porpbyri- 
ques  des  Homblendesyenîl.  proprement  dili-s  (188;.  p.  *j9). 

iIoBNBtE\niTK,  J.  Dana.  18811.  —  Roche  intrusive  fp^nne  for- 
mée uniquement  dlmmblende,  ou  d'une  autre  amphiboh'  ■= 
Amphibololitc.  Pi>ur(C.  F.  P.,  io<ki).  — Uoeiies  holocristalline» 
tfrenUGS,  eiiscntiellenicnt  constituées  jiar  de  lu  liomblende, 
avec   ou   sans   mic4i   ou   oliviuc  (ji.  iVi). 

Honsrai,8  ^    Com<^enne. 

HoitXFKLSTHAcnvT.  —  Tnicli.vtes  ;'i  iiiusst!  fondu  mentale  fine- 
ment grenue  ou  eompaule. 

HoHNKALK,  Hoffmann,  t8a3.  —  (jdeaire  gris  très  dur,  cnute- 
nant  des  oolites  jsfdées  ou  des  grains  disséminifs  deeîdcite. 
(Geogn.  Beschr.  A.  Herznglh.  Magdebui^,    i8j3,  p.  4i)- 

HoRNMEHGEL,  Freieslebeu,  180;.  —  Calcaires  com[>acts,  gris, 
à  oolites  disséminées  dans  un  ciment  dur  prédominant 
(Geogn.  Arbeiten,  i8oj,  1,  p.  i23). 

HoHNQi'ARZcoNGLOMER.VT,  voji  Weltfieim.  —  Roches  très  cohé- 
rentes à  gros  galets  de  quarzite   et  ciment  siliceux   dur. 

HoRNSCHiEFER,  Ji.  Crcdner.  —  Autrefois,  on  désignait  sons 
ce  nom  des  roches  dures  diverses,  schisteuses  ou  com- 
pactes. Aujourd'hui,  on  tend  à  limiter  ce  nom  aux  schistes 
métamorphisés  au  contact  des  diahuses  (Rosenbusch)  et  qu' 
présentent  des  caractères  intermédiaires  à  ceux  des  Spilo- 
sites  et  des  .A^dinoles.  Les  schistes  ont  perdu  leurs  traits 
primitifs  ol  se  sont  chargés  de  formations  nouvelles.  Ils 
se  distinguent  des  Horufels  par  la  consci'vation  de  leur 
fissilitc  :  des  si)ilosites  p«r  la  distribution  égale  des  éléments, 


HÛR  LEXIQUE   PÉTUUGRAPHIQUE  II 29 

non  concrétionnés  en  amas  spéciaux.  Le  nom  a  d^abord  été 
employé  en  Suède  =  Amphiboladinolschiefer,  Cornes  vertes. 

HoRNSTEiN.    =    Silex. 

HoRNSTKiNPORPHYR.  —  Anciou  iioiu  dcs  Felsitporphyres  à  masse 
ibndanientale   compacte,  cassure   escpiilleuse,    aspect  corné. 

HoRNSTEiNscHiEFEii,  Heùn.  —  Scliistcs  siliceux  cornes.  (Thûr. 
Wald.,   H,   4,   Ablh.,  p,  167). 

lIoRNSTONE.  —  Nom  touibé  en  désuétude,  employé  i>ar  les  anciens 
auteurs    anglais    pour    des    roches    felsiticpies    compactes. 

Houille.  —  Roche  combustible,  formée  par  une  combinaison 
de  carbone,  d'hydrogène  et  d'oxygène,  avec  une  certaine 
quantité  de  matières  étrangères  dont  le  total  varie  de  2  à 
10  "  o.  Elle  est  composée  de  débris  végétaux  à  divers 
états  d'altération,  renfermant  dans  leurs  interstices  une  subs- 
tance humique   secondaire  ^=^    Coal,  Kohlen. 

Houille  grasse.  —  Houille  contenant  jusqu'à  25  "/o  de  matières 
volatiles  =  Coking  coal,    Household  coal. 

Houille  maigre.  —  Houillecontenant  jusqu'à  10  "/o  de  matières 
volatiles  =  Steam  coal. 

Houille  sèche.  —  Houille  contenant  jusqu'à  4^  *7,.  de  matières 
volatiles  =  Flenu,  Cannel-coal. 

HowARDiT.  G.  Rose,  i8()3.  —  Météorites  pierreuses  cristallines 
formées  essentiellement  d'anorthite,  olivine,  bronzite.  (Abh. 
Ak.   d.  Wiss.,   Berlin,  i863) 

Hraftinna  ^=   Obsidienne  (Nom   islandais). 

HuDsoNiT,  Cohen,  i885.  —  Uoche  grenue  à  olivine,  hornblende 
^=  Amphibolpikrite,  Cortlandtite  (Williams).  Nom  déjà 
employé  en  minéralogie  pour  une  variété  de  diallage. 
(N.  J.  i885, 1  p  245). 

Hullite,  Hardman,  1878.  —  D'abord  décrite  comme  une 
espèce  minérale,  cette  substance,  associée  au  basalte,  est 
d'après  G.  Cole,  une  palagonite,  <m  verre  basaltique  hydraté 
(Proc.  R.  Irish  Acad.,  2,  m,  p.  161). 

HuNNE-DiABAS,  Tôrnehohm .  —  Diabase  à  sahlite  de  Suède,  con- 
tenant un  peu  de  (piarz,  hornblende,  biotite,  souvent  jmrphy- 
rique.    Voir  Aasby-Diabas. 

HuRONiïE,  Coleman,  i8()<).  —  Roche  liolocrisUilline  com[)osée 
d'analcite  47  V^»  orthose  28  /..,  labrador  i3  '7,.,  œgirine  4  °/o, 
avec  calcite  5"/.,  et  liinonite  (Joiirn  Geol  ,  vu,  4'3i).  Ce  nom 
avait  été  antérieurement  donné  |)ar  Thompson  à  un  plagio- 
clase   saussuritisé  d'un  galet  diluvien  (N.  J.   M.,  1897,  '»  45o)» 


■  |3l|  VIII'   COKGRÉS    GÉOLOGIQUE  HYA 

Htauh.  —  Stmctuv  lies  coi-jis  ajiiui-jihes  compambie  à  celle 
do  Terre  :   Btmctnre   h^ine.  roche  hyaline. 

HTAUMOKaTsrALUH,  Zirkel.  —  Roches  Remt-vitreuses  h  base 
Tito«iMe  rmre  et  jihéDocristaux  BhondRnts,  par  opposition  aux 
roches  crystaUinohyalines  (ex.  obsidienne),  où  les  cristaux 
sont  plus  rares,   (t.    p-  9)- 

Htautb  Ovmbel,  ïS8fi,  —  Rocheis  vitreuse»*  on  verres  volca- 
niques =  Hyftlolîlhf.  (p.  89/ 

Htaloandkstt,  Rotenbusch.  188;.  —  Représentants  vitrpux  îles 
andésites  =   Anclesit^laser.     Vitroandesite. 

Htalobasa.lt,  RoBenhusch.  i88j.  —  Busultes  où  le  verre  pré- 
domine dans  la  masse  =   Basal^lftser,  Vitrobaaalte. 

Htalodacit  Rosenbtuch,    1887. —  Verre  dacîtiqne  (M.  G.  S^^). 

Htalodiabask,  PioUi,  1894.  —  Forme  vitreuse  des  diab«se« 
=  Verre  diabasiqne,  Sordawalit.  (Accad.  R.  délie  Science  di 
Torïno,   iSgiî-gS,  p.  lAo). 

HTALOLiPARrr,  Roaenbiueh,  1887.  —  Liparite  TÎtrense.  (M.  G.  555). 

Htalolithe,  Senjt,  iSS^.  —  Verres  volcaniques  naturels  = 
Hyalite.   (Felsarlen,  p.  46). 

Htalokelan,  HaaaBmatm,  1847.  —  Nom  des  verres  basaltiques, 
provenant  du  ^sèment  classique  de  Bobeohaasen  ;  il  fut 
d'abord,  comme  tons  les  autres  verres  volcaniques,  tenu  pour  on 
minéral  déterminé.  Il  fat  aussi  appelé  Angite  scoriacée.  Voir 
Tachylit,  Sideromélane,  Hyalobasalt(i847)- 

Htalomelaphtr  =3  Hyalodïabas,  Sordawalite,  Trapp  vitreux, 
verre  diabasique. 

Hyai.omictk,  Brongniart.  i8r3.  — Roche  formée  de  quarz  et  mica 
blanc  ^  Greisen, 

Hyalonevadit.  ftoâenfcHScA.  1887, —  Nevadites  décrites  par  vom 
R»th,  riches  en  base  vitreuse  (Liiiarites  vitreuses),  et  contenant 
de  nombreux  cristaux  d'origine  intratellui-ique  (p.  54i). 

Hyalophoxolith,  Roaenbaach,  1887.  —  Phonolites  vitreuses, 
toujours  rares  =  Phonolithvitrophyr.  (M.  G.,  p.  637), 

Hyalophyr.  Gûmbel.  —  Roches  porphyriqnes  à  masse  fonda- 
mentale plus  ou  moins  riche  en  verre. 

llYAi.orii.iTiQrK^sTBUcrrrRK),  Rosenbusch,  1887.  —  Structure  carac- 
téristique des  andésistes,  où  la  masse  fondamentale  est  formée 
par  une  association  intime  demicrolitesaciculaires  disséminés, 
et  de  parties  vitreuses:  c'est  ce  type  que  Zirkel  définit  a  un 
feutre  de  microUtes  imprégné  de  verre.  » 

Hyalooi-hitique  (strvcturk),  Polenop,  1899. —  Voisine  de  la  struc- 


HYA  LEXIQUE  PÉTROGR AFRIQUE  Il3f 

ture  intersertale,  elle  s'en  distingue  parce  qae  la  pâte  amorphe 
estplas  abondante  et  continue  (Trav.  Nat.  St-Péterb.,xxvii,  473). 

Hyaloplasmatique  (structure),  Lœmnson-Lessing,  1888. — Struc- 
ture des  Augitporphyrites  amygdaloïdes,  à  plagioclases  corrodés 
par  le  magma,  en  profondeur,  microlites  aciculaires  d'augite  et 
restes  de  verre,  en  grains.  (Arb.  d.  Sl-Fétersb.  Ges.,  p.  363). 

Hyalopsit,  Gûmbel,  i88(>  z==  Verre  minéral,  verre  volcanique. 

Hyalotourmalitk,  Daubrée,  1841.  —  Nom  donné  à  une  roche 
formée  de  schiste,  avec  quarz  et  tourmaline.  ("J.  d.  M,  m, 
T.  20.  1841,  p.  84). 

Hyalotrachyt,  Rosenbiisch,  1887.  —  Forme  vitreuse  des  tra- 
chytes.  (Mass.  Gest.  1887,  p.  602). 

Hybrides  (roches),  Durocher,  1867.  —  Roches  éruptives  neu- 
tres (syénite,  porphyre,  trachyte)  qui,  d'après  sa  définition, 
devaient  être  regardées  comme  le  résultat  du  mélange  de 
deux  magmas,  Tun  acide,  et  l'autre  basique  (A.  d.  M.,  1857, 
p.  221,  258). 

Hydatogenes  (roches),  Renevier,  1882.  —  Roches  formées 
sous  l'influence  de  l'eau,  comme  sédiments  ;  Renevier  limite 
le  nom  aux  précipités  chimiques  :  sel  gemme,  gypse,  etc. 

Hydatokaustich,  Bunsen.  —  Processus  de  transformation 
des  roches,  sous  l'influenee  de  l'eau  à  haute  température  ; 
ils  ont  été  appelés  plus  récemment  hydatomorphes.  (Ann. 
d.  Chemie  u.  Pharm.,  Bd.  62,  p.  16). 

Hydatomorphismus.    —  Voir  Hydatomorphose. 

Hydatomorphose.  —  Ensemble  des  transformations  métamor- 
phiques produites  dans  les  minéraux  et  les  roches,  sous 
l'influence  de  Feau  =  Formations,  développement  hydato- 
morphes,  etc. 

Hydatopyrogènes.  —  Conditions  qui  ont  présidé  au  dévelop- 
pement des    formations  éruptives.    sous  l'influence    de  l'eau. 

Hydatopyromorphismi^s.    —  Voir  Hydatopyromorphose. 

Hydatopyromorphose,  Dauhrée,  1859. —  Désignation  générale  des 
métamorphoses  des  minéraux  et  des  roches,  produites  par 
l'action  simultanée  des  eaux  et  dissolutions  aqueuses  sur- 
chauffiées,  ou  de  la  chaleur  et  des  processus  hydro-chimiques 
=  Formation,  développement  hydatopyromorphe,  etc.  (Exper. 
synthéth.  sur  le  métamorphisme,  A    M.  xiv,  ï55). 

Hydatothermisch,  Bunsen  ^^  lîydatomorph.  (Ann.  d.  Ghem.  u. 
Pharm.,  Bd.  62,  p.  16) 

Hydraulique  (calcaire).  —  Calcaire  argilo-siliceux,  donnant  par 
calcination  de  la  chaux  hydraulique. 


ii3ta 


Htsboltts,  Senjt,  1853.  —  Hoches  simples  lacileinent  soloblet* 
dansl'eaa  ;  flelgemmc,  glace.  (Felsarten,  p.  87). 

HtOBO-HICA-hchist.  —  Micaschistes  hvcc  mica  hydraté;  mar- 
garodite,  damonrite. 

Hydronboiiorpb.  — Voii-  Dcuteroniorpli. 

Htihiopltjtonisch  =  Hydiitnpyi'ogén 

Htdbotachyltt,  Petersen.  iSTm}.  —  Tiichylitr  liydralê.  facileiuent 
décomposé,  de  couleur  vert  houteillf.  conteniint  zt'olites  et 
carbonates.  (N.  I.,  1863,  p.  Si). 

Htlolooib  des  roches,  Naamann,  1849.  —  L'étnde  des  propriétés 
g'énérales  des  roches,  et  cette  de  lears  composants  dûmiques 
et  minéraux.  Gfimbel  déflnit  sous  ce  nom,  la  partie  de  la 
géologie  qui  s'occupe  de  la  matière  constitative  du  globe 
(Geogn.  1849, 1,  p.  418). 

Htpoabyssiqite,  Brôgger,  i894>  —  Rodies  caractéristiques  des 
contacts,  des  filons,  des  petits  laccolithes,  et  qui  se  rangent 
d'après  leur  structure,  plutôt  porphyrique,  entre  les  roches  de 
profondeur  et  les  roches  effosiv^s  =  Gan^esteine  de 
Rosenbusch  (partim). 

HypbritamPhibolitb,  Rosenbusch,  1887  =  Hyperitdiorite. 
(Hass   Oest.,p.  160). 

HvriRiTDtORiT,  TômeÀoAin,  1877. — Terme  de  passive  entre  les 
gabbros,  otivingabbros,  et  norites,  d'une  part  et  les  aa4thi- 
boittes  d'antre  part.  Gabbros  altérés,  riches  en  hornblende 
fibreuse   secondaire  (trémolite), 

HYPÉniTE,  Elle  de  lieanmont.  —  Roche  grenue  formée  d'hy- 
persthène  et  de  labrador  ^^  norite.  Tôrnebohm  les  consi- 
dère comme  des  gabbros  à  Ii\i>ei'sthène  ou  bronzite.  et 
olivine,  où  les  relations  de  ces  éléments  varient  en  toutes 
proportions.  Senft  donne  ee  nom  aux  i-oches  grenues  à 
diallage  (hy])erathène),  labrador  ou  grenat  :  gabbros,  hypers- 
thénites,  éklogites.  En  Angle  te  nt^.  roelies  de  profondeur, 
intermédiaires  ou  basiques.  »  plagioclase.  Uypersthène,  augite, 
contenant  dans  les  var.  intennédiaires,  quarz  et  biotite. 
(Om  sveri^es  vig^tibare  Diabas  och  gabbro^rler  —  Kon.  Svenska 
Vetensk,  Akad.  VôrImndI.,  xiv.  n"    i3.    Stockholm,    1877). 

Hypkiiitit,  TOrnebohm.  ifi^j.  —  Roche  formée  de  labrador,  augitft 
bnmzitr,  l'er  tiUiné.  apalite,  et  désignée  plus  lard  par 
l'auteur  sous  le  nom  de  Bronzitdiabas.  L-i  roche  se  dis- 
tingue de  rilypéi'ite  en  ee  qu'elle  ne  contient  pas  d'olivine, 
Taugite  est  dépourvu  d'interpositions  sombres,  le  pyi-oxène 
l'bombiquc   est  incolore. 


HYP  LRXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  II 33 

Hyperitstruktur.  —  Structure  spéciale  aux  hypérites,  montrant 
autour  des  cristaux  d'olivine  un  manteau  d'amphibole 
fibreuse,  dans  les  points  où  ils  sont  en  contact  avec  les 
pagîoclases. 

Hyperitwacke,  Ludvcig,  — Porphyrite  d ia basique  d'après  Schauf. 

Hyperphorh:  (changes),  a,  Irvingy  1889.  —  Changements  des 
roches  dus  a  l'apparition  d'un  élément  nouveau,  ou  à  la 
disparition  plus  ou  moins  complète  d'un  minéral  ancien. 
Tels  sont  les  phénomènes  de  dolomitisation,  la  transfor- 
mation d'une  dolérile  huileuse  en  une  amygdaloïde,  la 
sédimentation  du  sel   gemme,  qIc.   (Voir  Metataxis) . 

Hypersthenakehit.  —   Voir  Akcrit. 

H^T»ERSTHENANDEsiT ,  Niedzu'iedski ,  18712.  —  Andésite  avec 
hypersthène  seul,  comme  élément  pyroxénique.  ou  associé 
à  laugite.  (T.  M.  M.  iv,  253). 

Hypersthenaugitandesit.   —   Voir  Andesit. 

Hypersthenbasalt,  Diller,  1887.  —  Roches  intermédiaires  entre 
basalte  et  andésite  ;  basaltes  hypocristallins,  riches  en 
matière  vitreuse  avec  hypersthène  parmi  les  phénocristaux. 
(Amer.  Journ.   1887,  xxvui,  p.  252). 

Hypersthendiabas.  —  Diabase  avec  proportion  notable  d'hypers- 
thène.  Voir  Ënstatitdiabas. 

Hypersthexdiallagperidotit  =  Lherzolite. 

Hypersthenfels.  —  Voir  Hypersthenit,  Norite. 

Hypersthène- GABBRo,  G.  //.  Williams,  i88(>.  —  Gabbros  à  gi*ains 
de  grosseurs  diverses  de  bytownite,  diallage,  hypersthène,  et 
comme  éléments  accessoires,  hornblende,  magnétite,  apatitt*. 
(U.  S.  Geol.  Survey,  Bull.,  n°  28,  1886).  Pour  F.  Chester,  roche 
intermédiaire  entre  gabbro  et  hypersthénite,  grenue  avec  dial- 
lage, hypersthène  et  plagioclasi». 

Hypersthengramt,  Necker,  i83ç).  —  Hoches  des  Alpes  rangées 
par  G.  Rose  parmi  les  gabbros  (Bibl.  unlv.,  Oct.  18*39). 

Hypersthenit  (Hypersthenfels),  G.  Rose,  i835.  —  Roche  à  grains 
fins  ou  gros,  à  labrador  et  hypersthène  ;  consolidée  en  profon- 
deur, ancienne,  alliée  aux  gabbros.  Elle  appartient  aux  Norites 
dans  la  classification  de  Rosenbiisch  (Ueber  Hypersthenit,  Pogg. 
Annal.  i835,  xxxiv,  p.  10). 

Hypersthennorit  Teller  et  John,  1882.  —  Nom  employé  dans  le 
sens  d'Hypersthenit  (J.  g.  Reichsansl,  xxxn,  1882,  p.  647). 

Hypersthensyemt,   ZirkeL   1898.  —  Norite  à  orthose,  andesine, 

hypersthène,  avec  un  peu  de  biotite,  apatite,  minerai  de  fi»r, 

décrite  par  Williams  en  1873  (u,  p.  3i7). 


Il9(  VUl'  CONGRÈS  CÉOLOCIUUS  HYP 

Htpholith,  IioUe.-~  Variété  des  cliloro^sonites,  distinguées  par 
lui  parmi  les  Grûnscbieler. 

HiTiDiOMORPHKdHNiQ,  Rose/ibiisch,  i(<87.  —  Struetui-c  des  roches 
profondes,  caractérisée  [jarcf  que  les  ék^Dienls  idiomorpheR  n'y 
Bont  représentés  qu'en  prtit  iiunibre,  ralati  veinent  aus  éléments 
saMdiomorpheset  allotnonioi-phes^=graiiitiqiic.  (M.G.,p.ii). 

Hyfobasitr,  LŒfdason-Lesning;  '  1898.  —  Rotdies  ultrabasiques, 
doDtle  coefficient  d'acidilé  est  inférieur  à  14:  elles  contiennent 
une  grande  proportion  du  noyau  Diunosiliraté,  et  n'ont  comme 
éléments  blancs  que  les  feldspaths  les  plqs  basiques,  presque 
toujours  des  feldspatliides,  et  aonvent  beaucoup  d'olivine 
(Acidit&is  Coefficient,  p.  4a,  43)^ 

Htpoclives,  Tharman,  i856.  —  Surface  inférienredes  strates. 

Htpogenic,  Lyell,  i833.  —  Rocbes  formées  à  rintérienr  du  globe, 
et  qui  n'ont  acqoï*  à  la  surface,  ni  leur  structure,  ni  lenis 
caractères  ^  Roches  de  profondeur  (Principles  of  geol<q[jr,  m). 

Hypooenb-hetahorphic,  Lyell,  i833.  —  Roches  des  fbnnationB 
primitiTes,  les  plus  internes  de  la  croAte  solide  du  globe,  dans 
l'hypothèse  que  leur  métamorphisme  s'est  propagé  de  bas  en 
haat. 

Htpokrystallin.  —  Roches  formées  par  l'association  d'éléments 
ciistallins  et  de  substance  amorphe,  comme  les  laves,  les  por- 
phyres, etc.  =  semi-cri  staltin. 

Hypokhstallin-porphyhisch,  Roseabusck,  i88j,  —  Structure 
porphyrique  des  roches  qui  contiennent  des  débris  de  base 
amorplie,  dans  leur  masse  fondamentale. 

Hypometamorphic,  Callawqy.  —  Structures  intermédiaires 
entre  les  schistes  aiyileux  (slates)  et  les  schistes  cristal- 
lins (schists). 

Hysterobase,  Losaen,  1H86.  —  Diabases  mésoplutoniennes 
(Mésodiabases),  à  amphibole  primaire,  biotite,  quarz,  parfois 
feldspath  alcalin  ;  elles  sont  voisines  des  Dioritporphy  ri  tes 
et  correspondent  aux  Pi'otero bases,  dans  une  série  plus 
ancienne.  On  pourrait  les  appeler  des  Me soprotero bases. 
Rosenbusch  en  forme  un  groupe  indépendant  de  i-oches  de 
filons,  comme  les  minettes  et  les  kersantites.  (Z.  d.  g.  G.,  ga5>. 

Hysterogenetisch,  Zîr/te/,  1866. — Zones  ou  filandres  qui  repré- 
sentent dans  certaines  roches  éruptives  les  derniers  produits 
de  cristallisation,  et  correspondent  généralement  aux  parties 
les  plus  acides. 

HïsTEROGENiT, /'ose/>rt^,  i845- — Gites  secondaires  de  minéraux 
élastiques.  (Gen.  Eralagersl.  31). 


HYS  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUB  Il35 

Hysterokrystallisaton,  Naumann,  i858.  —  Cristallisation 
secondaire,  par  processus  hydrochimiques,  de  roches  pri- 
mitivement amorphes  ou  compactes.  Ce  ternie  avait  une 
application  dans  la  théorie  de  BischofT,  de  la  formation  des 
roches  éruptives  cristallines.  (Lehrb.  d.  Geogn.,  i,  i858,  p.  695). 


Idiochromatiques.  —  Minéi^aux  qui   ont  une  couleur  propre, 

Idiogenites  (gîtes),  Posepny,  1895.  —  Gites  minéraux  dont 
les  minéraux  constituants  sont  autochtones,  indigènes,  en 
relation  génétique  avec  ceux  de  la  roche  encaissante.  (Gen. 
d.  Ërzl^gerst,  la). 

Idiomorphe,   Rosenbusch^    1887  =  automorphe. 

Igastite,  Stanislas-Meunier,  1882.  —  Météorites  du  type 
d*Igast.  Si  le  type,  comme  on  la  dit,  n est  qu une  pseudo- 
météorite,  le   nom  n'a  plus  de   raison  d'être. 

Ijolite,  C.  F.  P.,  1900.  —  Roche  holocristalline  k  structure 
grenue  composée  de  néphéline  et  de  pyroxène  (p.  aôa)  = 
Ijolith  (Ramsay  et  Berghell). 

Ijolith  Ramsay  et  Rerghell,  1891.  —  Roche  granitique  gre- 
nue, présentant  la  composition  minéralogique  des  néphe- 
linites  (Geol.  Fôren.  i  Stockhohn  Fôrhandl.,  n»  187,  Bd.  xui, 
Helf4f  p.  3oo;  Hackman,  Bull.  com.  géol.  Finlande,  u,  1900). 

Ilmengranit,  Menge,  —  Nom  donné  par  Menge  à  la  roche 
appelée   depuis  Miaskite. 

Ilmenitenstatitit,  Vogt,  i893.  —  Roches  subordonnées  aux 
hypérites,  formées  d'ilménite  ou  fer  magnétique  titanifère 
et  pyroxène  rhombiquc  (enstatite).  Elles  forment  la  transition 
entre  l'hypérite  même,  et  les  ségrégations  de  minerais  qui 
s'y   sont  isolées.   (Z.  f.  p.  G.  Jan-Apr.). 

Ilmenitgabbro,    Vogty  1893.    —  Gabbro  très  riche  en  ilménite. 

Ilmenitnorit,  Vogt,  i893.  —  Roche  du  groupe  des  hypérites, 
gabbros,  norites,  contenant  20  à  80  ^'/o  d'ilménite,  avec  hyper- 
sthène  et  labrador.  C'est  une  norite  riche  en  ilménite.  Voir  : 
Ilmenitens  tatiti  t. 

Ilyogène,  Renevier,  1881.  —  Roches  argileuses  élastiques, 
roches  limacées  =  limmatische  Gesteine.    (Classif.  pélrogén.) 

Imandrit,  Ramsay  et  Hackmann,  1894.  —  Roche  formée  d'al- 
bite   et    quai*z   à    structure    granophyrique,    dérivant    peut- 


tl36  VIII'    COMfiHKS    r.lioi.OGIQUK  |MA 


être  de  grauwackes  par  métfttnorphtsine  :  on  la  trouva  au 
contact  des  Hyénitee   étœolitiqiifs.  (Fennio.,  n"  a). 

Imatrasteine,  Hoffmann,  i%'ij.  —  Concrétions  grisàtfHS  eu 
rognons  arrondis,  on  apliitis.  ii  lij^nes  ondulées  supi-i*li' 
délies,  formées  de  carbonate  de  chaux  Kvec  sable  et  taille. 
Oa  les  trouve  près  les  chutes  d'Iinatra,  en  Finlande,  dan;* 
un  limon  grisâtre  feuilleté.  (Geo|^n.  Beubacht.  auf  einer  Itcisu 
von  Dorpat  nacli  Abo,  iS'i;) 

l>iPLiGATiosssTBLiKTi7R,  Zirhel.  t^çf^-  —  Structure  que  préseii- 
Ifinl  au  microscope  les  as.sociations  Jnlimes,  régulières,  de 
deux  substances  minérales  dill'ércntes,  consolidées  en  même 
temps,  et  analogues  à  celles  qu'otl'i-ent.  fi  l'cnil  nu,  le  quaii 
et  le  feldspath  des  peg'matites  graphiques.  On  pourrait 
conserver  ce  nom  comme  expression  génénde,  pour  ces 
consolidations  simultanées  de  crislaux,  régulii^res  (p^ma- 
tiques),  nu  irrégulièi'es  (pœcili  tiques)  ^^  Pénétrations 
symplcctiques.  (Lchrb.  d.  Pelrog.  189^.  i,^6q). 

ImprÂgnationsmrtamurphose,  Bêche,  i8<)3  =  Metamorphismp 
par  injection.  (T.  M.  P.  M.  189).  p.  3'i8). 

Imprégnation,  Nauinanii,  iH-lg.  —  Pénétration  intime  d'une 
pierre  ou  d'un  minéral  par  une  substance  étrangère.  Naii- 
maun  a  euiptoyc  ce  mot  dans  le  sens  de  métamorphisme 
d'injection.  (Gcogn.  i84y,  i,  \>.  79^)  :=  Imprâgnatîon. 

iNCLfSioss.  —  Minéraux,  gouttelettes  solides  ou  liquides,  et 
bulles  gazeuses  renlermées  iluiis  divers  minéraux  ^  Kinscli- 
iQsse.  En  anglais,  ce  mot  s'applique  à  la  fois  aux  inclusions 
des  minéraux  et  aux  enclaves  (xenolithes)  des  rocher. 
Voir  :    Enclaves. 

Inclusions  i^azelses.  —  l'oi-es  ronds,  ovales,  cylindriques,  ou 
de  forme  irréguiière,  remplis  de  gaz,  enclavés  en  plus  ou 
moins  grand   nombre   dans    divers    minéraux   ^=  Gasporen. 

Inclusions  liquides.  —  Liquides  divers,  eau  pure,  eau  salée, 
acide  carbonique  liquide,  qui  occupent  des  cavités  dans 
divers  minéraux  et  datent  de  l'époque  de  leur  cristallisation. 

Inclusions  vitreuses.  —  Inclusions  vitreuses  ou  niicrofelsi- 
tiques  provenant  du  magma  en  fusion,  enclavées  dans 
nombre  de  minéraux  des  i-oches  pyrogènes  ;  leurs  foruics 
et  leurs  dimensions  sont  très  variées  =  Glaseinschliisse. 

iNniviiHALisATiiJx.  —  Li;  iiiaguia  ou  base  vitreuse  est  dit  imii- 
vidualisé,  lorsqu'au  lieu  de  rester  à  Tétttt  amor|ihe  en  se 
refi-oidissant,   il   donne  naissance  à  des   minéraux   divers. 


IND  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  Il37 

Induslenkalkstein.  —  Calcaire  d'eau  douce,  tuffacé,  traversé 
de  tubes  calcaires  d'indusies. 

Infusorienkiesel,  Senft^=  Tripoli,  Trippel,  Kieselguhr,  Infuso- 
rienerde,   Diatomeenpelit.  (p.  ^o). 

Infusorienmeïil.  —  Voir  Bergmelil. 

Infusoriexpelit  =  Diatoinecnpelit. 

Infusoriolite,  Senfl  =  Roches  dures  ou  terreuses,  formées 
de  coquilles  microscopiques  de  diatomées,  d'après  Wads- 
worth   =  Tripoli   (Felsarten,  p.  82). 

Ingenite,  D.  Forbes,  18O7  =  Roches  éruptives  (Pop. Soi.  Rev.,  358). 

Injection  (Théorie  de  1').  —  Phénomène  par  lequel  des  roches 
intrusives  pénètrent  dans  des  cavités  souterraines  ou  des 
fentes  béantes  ;  la  pression  a  été  parfois  suffisante  pour 
permettre  aussi  leur  écoulement  à  Tétat  solide.  Voir  :  Péné- 
tra tionsmetamorplii  smus . 

Injection  (métamorphisme  d'),  Michcl-Léçx,  1888.  —  Métamor- 
phisme des  sédiments  anciens,  par  injection  et  pénétration  de 
roches  intrusives  =  Impragnation  (B.  S.  G.  F.,xvi,  p.  102). 

Injectionsgânge.    —   Roches  iiloniennes   de  nature  éruptive. 

Injectionsschlieren.  —  Filandres  glanduleux  des  roches  volca- 
niques, formés  par  accidents  intrusifs. 

Inkohlung,  Gûmbel,  i883.  —  Formation  de  la  substance  char- 
bonneuse aux  dépens  des  matières  végétales  dans  la  tourbe  ou 
le  charbon.  (Sitz.  Ber.  Akad.  Mûnehen,  190). 

Inset,  Blake,  1888  =  Phénocristid  (Rep.  Brit.  Assoc,  p.  399). 

Intermédiaires  (roches),  Michel  Lé{>y  =  Roches  neutres,  Inter- 
mediate  rocks,  Mésites.  (B.  S.  G.  F.,  ni,  p.  199). 

Interpositionen  =  lilnchives. 

Intersert ALE  (structure),  Zirkel,  1870.  —  Structure  caractérisée 
par  rinsertion  d'autres  substances  minérales,  entre  des 
touffes  divergentes  de  microlithes  feldspathiques  =  Structure 
ophitiqùe,  doléritique.  (Basaitgesleine,  p.  ni). 

Intratellurische  Eixspiœxglinge.  —  Phénocristaux  formés  dans 
les  laves  et  les  roches  porphyi'iques,  dans  une  phase  intratel- 
lurique  ancienne  de  cristallisation. 

Intratellurische  Krystallisationsphase.  —  Première  phase  de 
consolidation  des  magmas  des  laves  et  roches  porphyriques, 
accomplie  dans  Tintérieur  du  globe  antérieurement  à  rémis- 
sion et  sous  des  conditions  spéciales  de  pression,  de  tempéra- 
ture, et  en  présence  de  vapeurs  =  Entogïiisch. 


11 


Ii38  Tin*  (xufORËo  nÉuLOGiQUB  INT 


lKTHiTB,Pmfcerton,i8ii^ Structure  poi-yijhyriqutCPeiralo^y.i.iSa). 

Intrusion.  —  Pénétration  des  niagmas  en  état  de  fusion  i^ée, 
dans  les  caTités  souterraioetï  préoxi»tantes,  ou  dans  des  joints 
oQTerts  par  la  masse  intrusive  itiOine. 

Iktrusivdacit,  Lœwinson-Lesaiiiff.  i89H.  —  AdaniclUtcs.  corres- 
pondant par  leur  composition  chimique  aux  granités  à  pla^io- 
clase  (Sud.  flb.  Eraptivgest). 

iNTHUStVB  OKSTEi^E.  —  Roches  intrusives  consolidées  dans  la 
profondeur,  et  non  parvenues  jusqu'à  la  surlace,  à  l'état  de 
fnsioD  =  Irruptiv  —  Plntoniscli  —  Granitisch  —  Endo^en  — 
Tiefen  g^esteine,  Batholilbite  et  Laccolithite. 

Intrusive  nachscbCbe,  Reyer.  —  Pénétration  de  noorelles  poo^ 
sées  de  lave,  dans  des  laves  en  parties  consolidées,  provenant 
de  venues  antérieures.  Cette  expression  s*appliqae  à  des  injec- 
tions de  roches  elTusives  (Theoret.  Geol.). 

Intrusivlager  ci;  intrusivdecren.  —  Filons-conches  de  roches 
intrusives,  injectées  et  paraissant  interstratifiées  entre  des 
couches  sédimentaires  plus  anciennes  qu'elles.  Ces  filons- 
couches,  plus  ou  moins  étendos,  montrent  souvent  leurs  rela- 
tions avec  les  masses  ou  filons  dont  ils  dépendent,  notamment 
parmi  les  diabases,  mélaphyres,  porphyrites  =^  filons-cooches, 
Lagei^ânge,  sills,  intrusive-sheets. 

Inverse  métamorphose,  Cotta,  i66a.  —  Action  réciproque  des 
roches  traversées  sur  la  roche  éruptive  qui  les  coupe  ^  Endo- 
morplùsme,  Endormorphe  Contactbildung,  Endt^ne  Contact- 
crscheinungtGraml.  Geogn.  u.  Geol.,  p.  io3). 

Iron-clay.  —  Schiste  avec  sidérose. 

Iron-sand.  —  Sable  et  grès  ferrugineux. 

Irruptiv.  —  Voir  :  Intrusiv. 

IsEMT,  Dertels.  18^4'  —  Andésites  à  haûyne  et  à  néphéline.  La 
prt'scncc  de  htifiync  et  néphéline  dans  l'isénite,  ayant  été  depuis 
mise  en  doute,  Rosenbusch  a  défini  la  roche  comme  une  andé- 
site basique  à  amphibole,  bîotite  et  olivine,  avec  tendance  vers 
les  i-ocbes  basaltiques.  F.  Sandber^er,  sans  lui  avoir  imposé  un 
nouveau  nom,  avait  déjà  décrit  antérieurement  dans  le  Nassau, 
des  andésites  à  noséane  (Verhandl.  d.  Wiirzbui^r  phys.  nied. 
Ges.,  Neue  Folge,  vni). 

Iserin  =  Sable  magnétique,  Magneleisensand. 

IsuMKHKs  (roches  eristallisées),  lîrungiiiart.  1827,  —  Roches 
simples,  cristallines-grenues  (i.  d.  M.  xxxiv,  p.  3i). 

IsoMÉTHiQiK.  —  La  structure  isométrique  est  celle  que  présen- 


ISO  LBXIQUB  PKTROGRAPHIQUE  HSQ 

tent  les    roches   gi^enues,   quand  tous   les  grains  ont  à  peu 
près  les  mômes  dimensions  =  homôokrystallin. 

IsoPHYR  =  Obsidienne. 

IsoTEKTiscHE  (Mischungen  oder  Magmen)  Lœmnson-Lessing, 
1898.  —  Séries  lithologtques  susceptibles  d'être  considérées 
comme  des  mélanges  de  deux  termes  extrêmes,  en  diverses 
propoi*tions  ;  ils  sont  analogues,  par  conséquent,  aux  mélanges 
isomorphes.  =  Gesteinsserie.  (Aciditâls  CoefTicient,  p .  109). 

Isotrope  =  Mono  réfringent. 

IsoTYPiscHE  AussciiEiDUNGEN,  Stache  et  John,  1877.  —  ^^ 
individualisations  sont  dites  isotypiqiies  ou  hétérot}'piques, 
suivant  que  les  phcnocristaux  d'origine  inlratellurique,  des 
porphyrites  et  autres  roches  analogues,  sont  de  même 
espèce  que  ceux  de  la  roche  même,  ou  s'ils  y  sont  rares  oa 
absents.  (J.  g.  Reichsanst,  xxix,  1879,  p.  384). 

iTABmiTE,  Eschwege  (du  nom  d'Itabira,  localité  du  Brésil).  — 
Quarzite  schisteux  du  Brésil  avec  grains  d'oligiste,  écailles 
de  muscovite,  et  or  natif  en  petites  paillettes.  Voir  Itacolumit. 

Itacolumit,  de  Humboldt.  —   Eschwege  donne  ce    nom  à   un 

quarzite   schisteux  dltacolumi  (Brésil),  élastique,  blanchâtre, 

avec    talc,    mica,    chlorite,     regardé    comme     le    gisement 

originel    du    diamant  =    Flexible    sandstone,     Elastischer 

'  Sandstein,   Gelenkquarz  (Gis.  des  roches,  p.  89). 

Ittnérite  (roche  à),  A.  Lacroix.  —  Agrégat  granitoïde  d'haûyne 
(Ittnerite),  grenat,   pyroxène,  en   enclave  dans  les  phonolites. 

IzÉMiQUE  (formation),  Drongniarl,  1827.  —  Roches  élastiques, 
formées  par  dépôts  mécaniques. 


Jacotinga,  Heusser  et  Claraz,,  1859.  —  Itabirite  tombée  à 
l'état  d'arène   pulvérulente.   (Z.  d.  g.  G.,  1869,  xi,  448). 

Jacupirangite,  Derby,  1891.  —  Roches  variées,  généralement 
schisteuses,  parfois  à  gros  grains,  associées  au  Brésil,  aux 
syénites  élœolitiques  dont  elles  sont  peut-être  des  produits 
de  différenciation,  à  la  façon  des  olivinites,  etc.,  de  Scandi- 
navie. Une  variété  est  composée  d'augite  titanifère  avec 
magnétite,  ilménite,  néphéline,  pcix)wskite  ;  une  autre  montre 
la  prédominance  des  minerais  sur  l'augite,  et  d'autres  sont 
môme  formées  de  fer   titanifère  presque  pur,  avec   simples 


d'aspic  disaeuiinc».    cumoir  •dan»    W  t^dlasites  3=  ' 
.  yiQr.   1891.  p.  3ti,  5at). 

•  |'>m&i-nr  iadcitr.   assorte    tanlât 
I  4M  iBephôline  ifAiiivs   Baain-  (N.  J.,  i^,  t). 
jABémn.  Mrmsee,  i^glS  =  Jvdt^îtpvroximîl.  (B.  S.  S.  I 

«.  1*7). 
jAMOmrBOXlznT.  Bencerth.  iN«i.  —  Jadnir  rn  roche  (Die  Neprit- 

JttUl  Ffage.  WlIbaL  d.  Anirop.  G<r^..  Wirn..  xx.  189».  p.  1 
Ja»  =  Jet.  Jajet  (Ihn>  >.   i'ohkolil.-. 
Jute.  —  Boche  cornée,  dure,  opaque,  maie,  de  coelears  Tuiées, 

▼ires,  formée  d'an  mélange  de  qnan  et  de  siliee  amoi^e 

BobMe,    avec    on    peu    d'oxyde   de  fer,  ahimîne,  calcaire 

=:  Jaillis  diaspro. 
jAsrtLne,   Wadsworth  =  Jaq>e. 
JAsriMCBisvBB.  —  Scfaîste  TtHsÏD  des  cornes  et  phtanites,  avec 

Ta^tect  dn  gaspe,  dont  il  présente  les  coolenrs  rives,  bariolées. 
J^nt  ^  Jais,   Gagat. 
jKamoQKKiM,  B.  Erdmann,,  i96j. — Gneiss   de   Soède,  scliisteax 

«m    massif,   à  grains  moyens,  formé  d'(»those,  plagioclase, 

qnarz,  mica,  hornblende,  talc,  épidote. 
Je>i(qkeiss,  Tôrnebohm,  1881.  —  Gneissà  grains  fins,  pauvre  en 

mica,  avec  for  nugnétiqae  =    Magnetiigneiss.  (Su>ckh.9eoI. 

Fôren.  FôrbaodL  V.  1881.  568). 
Jewcllitk,  Stanislas-  Meunier,   i88a.  —  Météorites  dn  type  de 

ieweU-HiU.  (Météor.  du  Masénm,  iSSa). 
Joi.NTS  =  Délits.  KlûfU-. 
JosKPiiiTK,  Szadeczky,  1899. — Roche  holocrislalline  micro-grpnuc. 

à  augitv  et  olivine  (transformées  un  serjivntine  et  calcite),   en 

liions   dans  le  granité   d'Assuuan.    Pikrite  lilonieone,  d'après 

Lorwinson-Lessing.  (T.  M.  P.  M.  xi\,  169). 
JiNOEBViTiv.  —  Désignation  générahrsuuvt'ntdonnéeà  l'ensemble 

des  roches  êruptives  récentes  et  tertiaices  ^=  Neovulkanisch. 
JuxTAPOsiTioNSMETAMOKHiiosE  ^  Métamorphisme  de  contact. 


Kaimt.  —  Itiiclic  de  Kalusz  (tîalicie),  consistant  en  Ga  -j- 
kainit,  -jo   /„  sel  fïfiiniii-.  ut  ■/„  sylvinc.  H  ■/.,  ai^ile.  CaCI",  etc. 

Kainotvi'egiîstkink,  lirùggi-v.  1894-  —  Nom  pn>i)osé  pour  les 
roches  éruptives  de  type  structural  l'écent,  indépendamment 


KAL  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUB  Il/fl 

de  leur  âge  ;  ainsi  une  roche  dévonienne  de  type  récent 
devra  s'appeler  basalte,  comme  certaines  roches  tertiaires, 
d'aspect  ancien,    pourront   s'appeler  diabases. 

Kaligranit.  —  Voir  granité. 

Kalïkeratophyr,  Rosenbusch.  i8|;6.  —  Kératophyres  potas- 
siques, passant   aux   orthoj)hyres   types,    augitiques.  (p.    442). 

Kaliliparit,  Bosenhusrhn  1896.  —  Liparite  proprement  dite, 
dont  le   feldspath   est  essentiellement  hi    sanidine.    (p.  528). 

Kalisyenit,  Kaligranit.  Kaliliparit,  etc.  —  Syénites,  gra- 
nités, liparites,  à  potasse  dominant  sur  la  soude,  et  dont 
le  feldspath   est   essentiellement  l'orthosc.   la   sanidine. 

Kalk  =  Calcaire. 

Kalkalabaster.  —  Nom  donné  aux  variétés,  colorées  élégam- 
ment, des   tufs  à  gros   grains   spathiques. 

Kalkaphanit.  —  Nom  ancien  des  roches  diabasiques  compactes, 
ou  plutôt  des  augitporphy rites,  contenant  dans  une  masse 
fondamentale  verte,  colorée  par  chlorite,  de  nombreuses 
concrétions  globulaires  de  calcite  =  Kalktrapp,  Kalkdiabas, 
Kalkvariolite,  Spilite   (partim),  Amygdaloide,    etc. 

Kalkapiianitschïefer.   —  Kalkaphanite  schisteuse. 

Kalkdiabas.   —  Voir  :    Kalktrapp,   Kalkaphanit. 

Kalkdiopsidsciiiefer,  Schumacher,  ■—  Nom  donné  à  un  lit  de 
calcaii*e  impur,  avec  bandes  stratiformes  de  biotite,  quarz, 
diopside,  vésu vienne,  felds[)ath.  grenat,  hornblende,  inter- 
stratilié   parmi   les   qualités   archéens   de   Silésie. 

Kalkdiorit,  Senft,  i858.  —  Diorite  en  filon,  micacée,  impré- 
gnée  de  calcite   (Z.  d.  G.  G.,  i858,  3o8). 

Kalkeisenstein.   —   Voir  :  Sidérose. 

Kalkglimmerschiefeu.  —  Schistes  formés  de  quarz,  mica,  et 
calcaire  grenu   lenticulaire  =  Blauschiefer. 

Kalkgranit,  Tôrnebohm,  1876.  —  Granité  de  Suède  où  le  quara 
est  remplacé  ])ar  de  Ui  calcite  d'origine  ])rimaire  (Om  Kalk- 
granit, Geol.  Fôren.  i  Stockh.  Fôrhandl.  1876,  m,  n^»  35,   p.   210). 

Kalkgil\phitschiekeii.  —  Calcaire  schisteux,  à  feuillets  grajdii- 
tiques   interstratifics. 

Kalkguhr,  Ehrenberg^  i83(î.  —  Boue  calcaiiv  line,  d'origine 
organique,  formée  ài\  i)etits  bâtonnets  articulés  =  Berg- 
milch,    Mondmilch.   (Pogg.  Ann.  i836,  xxxix,  p.  io5). 

KALKnoRNFELs,  Kalkoivsk)\  188G.  — Calcaires  et  dolomies  méta- 
morphisés  au  contact  de  roches  éruptives  [)rofondes,  et  où 
se     sont    développés    des     cristaux    de    grenat,    vésuvienne. 


nv*  vai'  cosuanÈB  gsolooique  KAL 

scapolite,  amphibole,  [tyroxène  et  auti-es  silicates  =^  Kalksi- 
lîcathomfels,   Opolins.  (p.  a88). 

KALKKNOTENsCHiBFBit.  —  Caluaîrcs  scliistcux  et  schistes  calca- 
reux  avec  nodalt-s  calcaires  concrélionnés  phis  ou  moins 
fossilifères  ^  Schistes  à  nodules. 

Kalsherobl.  '■ —  Mamc  où  la  proportion  de  calcaire  l'em- 
porte snr  la  proporliou  d'argile. 

Kalknagelfluh,  Siuder.  —  Variété  de  Nageiflue  formée 
essentiellement  de  galets  de   calcaire  et  de  gr^s. 

Kai-kpelite,  Kalkowsky.  1886.  —  Désignation  générale  pour  les 
boues  calcareuses  lines.  d'origine  oi-ganique  <jui  se  déposent 
dans  les   profondeurs  des  océans  (?■  087). 

KALKPHTL1.1TB.  • —  Phyllade  riche  en  calcite,  parfois  en  ùdé- 
rose,  et  généralement  coloré  en  noir  par  graphite. 

KALKPisTAaTscHiBFBR,  Porth,  iSS^.  —  Schïstes  de  BohAme, 
formés  de  calcite,  pistazite,  mica,  et  comme  minéniax 
accessoires,  albite ,  qnarz,  fer  magnétique,  oligiste.  (J.g.,p.7o3). 

Kalkscbaxbtein.  ^  Schalsteins  riches  en  chaux,  fossilifbvs, 
formés  par  le  mélange  de  tufs  diabasiqnes  sons^narins 
avec  des  sédiments  calcaires  d'Age  dévonien. 

Kalkschibper.  —  Calcaires  en  plaques  inînces,  compacts,'  k 
grains  très  fins. 

KALKsiLicATFELset  Kalksilicatschisfer,  Becke,  1893.—  Couches 
giwnues  on  schisteuses,  que  l'on  trouve  en  alternances  dans 
les  gneiss,  et  qui  rappellent,  par  leurs  caractères,  les  Kalkù- 
licathomfels  ;  leur  mode  de  formation  ne  peut  se  rapporter 
de  même  à  des  phénomènes  de  contact.  Elles  sont  formées 
de  feldspath,  hornblende,  sphènc,  et  en  moindre  abondance 
de  pyroxène,  quarz,  calcite,  zolsite,  biotite,  clinochlore, 
etc.  (T.  M.  P.  M.,  1893,  p.  455). 

Kalksilicathorn'fels.  —  Calcaires  métamorphisés  au  contact 
des  roches  granitiques,  en  roches  gi-enues,  microcrislallines, 
avec  grenat,  vésuvienne,  nialacolite,  actinotc,  woUastonite, 
et  quelques  autres  minéraux  =   Comubianite  calcaire. 

Kalksinter.  —  Voir  :   Kalktud*. 

Kalktalkschibfer.  —  Roche   schisteuse   des  Alpes,   de  couleor 

claire  formée  de  calcaii-e  et  de  talc  blanc-verdfltre. 
Kalktuonschiefer.  —  Schistes  imprégnés  de  calcaire. 
Kalkthapp,  Oppermann.   —  Désignation  donnée    aux    diahases 
lonipacles    (actuellement   appelées    Augilporphyrite)    impré- 
gnées de  calcite  et  contenant  des  grains  arrondis  de  calcite. 


KAL  LEXIQUE  PÉTHOGUAPUIQUE  Il43 

Kalktuffite,  Pelikan,  1899  =  Tuf  diabasiqae  calcareux, 
Kalkschalstein. 

KALKYAfaohiT  jKalkowsky,  i883. — Augite  porphyrite  amygdalaire, 
à  structure  sphérique  répétée.  Elle  présente  en  effet  la  division 
naturelle  en  sphères,  et  chaque  grosse  sphère  ainsi  délimitée 
est  parsemée  d'amygdales,  montrant  parfois  même  la  struc- 
ture variolitique  =  Kalkdiabas,  Kugeldiabas,  Diabasman- 
delstein  (Kalkowsky,  p.  128.) 

KalmOnzerstein  =  Diorite. 

Kamacit,  Reichenbaclu  —  Nom  des  parties  de  Talliage  de 
nickel  et  de  fer,  qui  se  montrent  dans  les  météorites  sous 
forme  de  rayures,  ou  de  cloisons,  se  coupant  sous  des  angles 
de  60*»,  So*»,  i30"r=  Balkeneisen,  Camacite. 

Kames. —  Eminences  laissées  en  Ecosse,  par  les  anciens  glaciers. 

Kammstein.  —  Nom  de  la  serpentine,  en  Saxe. 

Kamptomorph,  Milch,  i8<)4-  —  Eléments  composants  élastiques, 
authimorphes  des  roches  élastiques,  ayant  modifié  leur  forme, 
sans  qu'il  y  ait  eu  de  discontinuité  dans  le  mode  de  formation 
de  la  roche.  (Voir  Archaiomorph,  p.  109). 

Kânelkohle. — Houille  compacte,  visqueuse,  mate  =Ganncl-Coal. 

Kânolithe.  — Nom  souvent  donné  aux  roches  éiniptives  récentes. 

Kaolin.  —  Argile  pure  2HO*,  Al-0%  aSiO*,  provenant  de  la 
décomposition  du  feldspath  (dans  les  granités  et  les  porphyres) 
ou  de  celle  des  scapolites,  heryll,  etc.  Elle  forme  des  masses 
blanches,  parfois  brunes,  jaunes  ou  vertes.  Le  nom  pix) vient 
de  l'expression  chinoise  Kao-Ling  —  Terre  à  porcelaine, 
Porzellanthon,  Ghina-Clay,  etc. 

Kaolinite. — Minéral  formant  par  Taccumulation  de  ses  paillettes 
cristallines  le  kaolin  pur.  Pour  Semiatchensky,  argiles  formées 
de  kaolin  ou  d'autres  silicates  alumineux  hvdratés.  Le  terme 
argile  est  appliqué  par  cet  auteur,  sans  égard  pour  leur 
composition  chimique,  à  toutes  les  roches  à  grains  fins  qui 
forment  avec  Teau  une  masse  plasti(pie.  (Arbeit.  der  St.  Petersb. 
Naturf.  Ges.,  Abth.  f.  Gcol.  1896). 

Kaolinitgestein,  Karpinsky,  1878.  — Roclu»  compacte  à  structui*e 
micro- ou  crypto-crislalline  composé  de  kaolinite. (Romanowsky, 
Mater,  z.  GeoL,  v.  Turkestan,  1,  S*- Petersb.,  1880,  p.  28). 

Kaolinitschiëfer,  Karpinaky.  —  Roche  schisteuse  composée 
principalement  de  kaolinite. 

Kaolinsandstein.  —  Grès  dont  le  ciment  est  du  kaolin  plus  ou 
moins  pur.  Il  contient  souvent  encore  des  débris  de  feldspath 
et  passe  alors  à  l'arkose. 


•>44 

KARBTÉmTE  =  Anhydrite. 

Kataklasstrpktiir  =  Cataclastiquo. 

Kat.vklastischk  Frictionsgebilde  =  Contusivi-  Frictiont^gebilde. 

Kat\kla3tuffe  =  Tufs  i-lastiqucs.  Klastotiiflc. 

Katalytiscii,  Lfewinion-Lenging .  1888,  —  Structures  secondaires 
des  rochcti  métamorphiques,  iTst«n)blant  aux  ca  ta  cl  as  tiques, 
mais  qui.  au  lieu  d'être  dues  à  des  IragnientatioDs  élas- 
tiques, sont  (les  résultantes  de  proi-essas  chimiques  de 
dissoluliou  et  (le  transformation.  Comme  exemple  de  ces 
roches,  on  peut  citer  les  Flaserdiabases.  (Arbeii.  d.  St.  Petersb. 
Naturf.  Ges.,  xix). 

Katouen.  —  Hoches  sédimcntaires,  formées  par  l'action  de  la 
pesantcnr.  Les  broches  catojïénes  sont  donc  celles  qui  ne 
sont  pas  volcaniques.  Haidinger  opposait  son  métamor- 
phisme catog^j^ne  à  sou  métaïuorphisuie  anogènc  ;  il  était 
plus  réducteur,  et  agissait  dans  le  sens  électropositif, 
vers  les  profondeurs, 

Katophoiiit-Tr.vcuyt.  RosenbusL-h.  \%i^6.  —  Ruches. des  Açoi-es, 
auparavant  décrites   com-ie   Akmittrachyt.    (p.  769)- 

Kattunalabasteh.  —  Mélange  de  g.vpse  et  calciùi-e    bitumineux. 

Kattuxhorphyr, —  Voir  Fleckcnporphyr. 

Kattunschiefkh  :=  Batistschielcr. 

Kaustische  METAMORPHOSE.  —  Transformations  produites  sur 
les  roches  traversées  on  les  fraf^uents  inclus,  par  l'in- 
Huence  Av  la  hante  température  d'un  magma  à  l'état  de 
fusion  ifînéc,  telle  ((ue  i-arbonisalion,  vitrification,  fusion, 
etc..  Voir  :   Pyromorphose. 

Keilgneiss,  Baltzer,  1880.  —  Gneiss  avec  fausse -schistosité 
et  clivage  oblique  aux  stratifications  primitives,  confuses  ; 
il  en  résulte  dans  la  roche  des  divisions  en  coin  (Beitr.  i. 
geol.  Karted.  Schweiï.  xx,  1880,  p.  ii3,  124). 

Kelso-Porphyrite.  Teall.  1884.  —  Roelie  d'Ecosse  du  groupe 
des  diabascs  à   olivine.   (N.  J.   1,  p.  ;3). 

KÉLYPHiTiQUF. (Structure).  —  Structure  centrée,  dans  laquelle 
des  cristaux  de  gi-enat  se  nionti-ent  entourés  d'une  auréole 
d'aiguilles  rayonnantes  d'augite  ou  de  hornblende.  Voir  : 
Kelyphite-Rinde. 

Kelyphit-Ri.vde,  SchrauJ.  i88a,  —  Nom  donné  aux  formadons 
cristallines,  radiées  ou  arborescentes  de  pyrosène,  horn- 
blende, spinellc,  qui  entourent  les  grenats  des  pérîdotites 
et  (le  quelques  autres   roches.   Parfois  on  ne  voit   que  des 


HiJEfi  LBXIQUE  PÉTROGRAPHIQUB  tljS 

sphères  de  kelyphite,  sans  débris  de  grenat  en  leur  centre. 
(Z.  f.  K.  VI,  p.  321). 

Kbntallknite  ,  Hill  et  Kynaston ,  1900.  —  Roche  basique, 
holocristalline,  d'Ecosse,  voisine  des  syénites,  monzonites, 
shonkinites,  mais  plus  riche  en  magnésie  i5  Y»»  avec 
olivine,  augite,  biotite,  plagioclasc,  orthose,  etc.  =  Olivine- 
monzonite.  (Q.  J.  G.  S.  lvi,  p.  532). 

Kenyte,  /.  W.  Gregory,  1900.  —  Roclie  voisine  des  pantellerites, 
mais  plus  basique  ;  le  type  provient  du  mont  Kenya 
(Afrique  orientale).  Il  est  formé  de  phénocristaux  d'anorthose, 
dans  une  i)àte  vitreuse  ou  hyalopilitique  ;  minéraux  acci- 
dentels, œgirine,  augite,  olivine.  Absence  de  quarz  et 
d'œnigmatite  (Q.  J.  G.  S.  lvi.  1900,  p.  214). 

KÉRALiTE,  Cordier,  1868.  —  Uochc  adélogène  composée  de 
biotite  et   de   pétrosilex  =  Cornéenne   et  quarzites   micacés. 

KÉRATITE,  Dolomieu  =  Hornstein. 

Keratitporphyr,  Reuss,  1840.  —  Phonolite  scliisteuse  vert- 
sombre,  altérée,  tachetée  do  jaune  et  de  rouge,  et  présentant 
un   aspect   corné.    (Urageb    Tepliz  u.  Bilin,  p.  igS). 

Keratophyr,  Gûmbel,  1874-  —  Roche  à  orthose  et  plagio- 
clase,  à  masse  fondamentale  compacte,  cornée,  finement 
grenue,  contenant  des  microlites  de  feldspath  raccourcis  à 
section  rectangulaire,  des  triches  (non  des  cristaux)  de 
quarz,  des  grains  de  fer  magnétique,  des  paillettes  isolées 
de  mica  brun,  et  des  débris  d'hornblende  décomposée. 
Lossen  définit  le  keratophyre,  comme  un  pori)hyre  syéni- 
tique  sodifère  pah^oplutonien.  Rosenbusch  y  crut  reconnaître 
d'abord  des  tufs  de  porphyre  quarzifère  ;  mais  plus  tard, 
il  le  définit  comme  une  roche»  paléo volcanique  effusive,  paléo- 
zoïque,  avec  ou  sans  quarz,  et  caractérisée  par  l'abondance 
des  feldspaths  alcalins.  Ce  sont  par  conséquent  des  quarz- 
porphyres  et  des  orthophyres  sodifères.  (C.  Gumbel,  Die  Pala- 
eolith.  Eruptivgest.  des  Fitchtelgebirges,  1874»  P-  43,  48). 

Keraunoide,  Washington,  1896.  —  Nom  donné  aux  cristaux 
microlitiques  bifurques.  })ennés.  t(»ls  que  ceux  d' augite, 
feldspath  t»t  autres,  dans  diverses  roches  éruptives  = 
Sphœrocristaux   (partim).  (Am.  journ.  Sci.  i.  38o). 

Kerndiabas,   Boâmer-Beder,    1898.  —  Diabase   grenue. 

Kerntheorie,  Rosenbusch,  1890.  —  Théorie  de  Rosenbusch, 
suivant  laquelle  la  diversité  des  roches  éruptives,  quant  à 
leur  composition   chimique,    serait   due   à   c(»  que  le   magma 


il4l  vu*  GOMBlta  UKOLOCIQUË  KER 

initial  possédât  la  propriété  de  se  dill'érencier.  {iIqh  on 
iDoina,  josqa'i  certains  noyaux  irréductiblrs.  Toutes  les 
roches  émptiTes  connues  semient  de  semblables  noyaux,  uu 
des  mélanges  de  ces  noyanz,  c'est-à-dire  deit  magmas  înraïu- 
plètement  difTérenciés.  Rosenbusch  admet  ainsi  »xisteiM-« 
de  6  noyanx  qu'il  définit  sous  les  nom  de  foyaiiique.  gi-a- 
nitiqne,  ^ranito-dioritiqne,  gabbritjue,  péridotique,  et  int^ni- 
litiqne.  (T.M.P.M.,  xi,  1890  p.  i44). 

Kkrosbne  si^tb.  Dixon  et  LhersUgc.  1881 .  —  Torbtiuite 
bron-ooir  k  gris-sombre.  de  Hîiriley  (Nouvellc-CîiLlIrs  dn 
Snd),  à  70  à  80  %  de  matières  Tolatiles  =  WacbBschiefer, 
Wollongongit.  (Jonm.  cbem.  Soc.,  xxxix,  p- gBo). 

Kersantite,  Delesse,  i8$i.  —  Rocbe  lamprophyriqoedes  environs 
de  Brest.  Rosenbusch  comprend  sans  ce  nom  tonte  nne  classe 
de  roches  ftloniennes.  caractérisée  par  leur  richesse  en  mica 
noir  et  plagioclase,  avec  amphibole  on  pyroxène  =  Kersanton 
(Ann.  A.  Mines,  xix,  164.  i83). 

KxRSANiTTE-PORPHTBiTs,  Bonney.  —  Lamprophyres  filoniens  dio- 
ritiques. 

Kbrzanton,  Rivière,  i844-  — Diorite  micacée  en  liions,  nommée 
d'après  la  localité  où  on  la  trouve  en  Bretagne  ^  Kersantite 
(B.  S.  G.  F.  I,  p.  538). 

Kbttonstone.  —  Nom  anglais,  du  calcaire  oolitique  de  Ketton. 

KiBs.  —  Arène  grossière. 

K1B8BLBRBCCI8,  Senft,  1857.  —  Roche  élastique  quarzeuse.  à  galets 
et  fragments  îrrégulicrs  de  quarzite  dans  une  pâte  dure,  sili- 
ceuse, souvent  ferrugineuse  (p.  lia). 

KiESELRiaENSTEiN  (Kicscleisenerz).  —  MineKiî  de  fer  stratifié,  sou- 
vent oolitique,  formé  essentiellement  de  silice,  oxyde  de  fer,  et 
autres  combinaisons  ferrugineuses,  at^ile,  calcaire.  Voir  :  Clia- 
moisite,  Thuringiteisenerz. 

KiESELFELs,  Haidingep,  178.Ï,  —  Nout  donné  à  riiomfels.  quand 
elle  était  oonsidéi'ée  comme  une  rocbe  à  masse  fondamentale 
de  bomstein.  avec  quarz,  argile,  et  autres  éléments  étrangers 
(EntwnrreinersystemaUschenEintheilungderGebirgs-Arten,  ij85). 

KiESELGUHH  =  Tripoli,  Diatomeenpclit,  Tripel. 

KiEsELKALK  OU  KiESELKAi.KSTEiN.  —  Calcaircs  compacts,  impré- 
gnés de  silice  solublc,  tanb^t  d'une  façon  inthne  dans  sa  masse, 
tantôt  en  nids,  veines,  ou  géodes  avec  silex  et  calcédoine. 

KiESEi.MEHL  ^  Diatonieenpelit. 

KiESEi,SAM»STKix.  —  Grés  formé  de  grains  de  quara  réunis  par  un 
ciment  siliceux  solide  =  Giaswacke,  Quarzitc  (parlim). 


KIE  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  Il47 

KlESELSCHIEFER  =  PhtanîtC. 

KiESELSGHiEFERFELs,  Freieslcben,  =  Kieselschiefer. 

KiESELsiNTER.  —  Tuf  blanc,  léger,  poreux,  siliceux,  opalin, 
meuble  ou  cohérent,  déposé  comme  incrustations  ou  stalactites 
par  des  sources  minérales  =  Kieseltutï',  Geyserite,  Perlsinter, 
Fiorit,  Sinteropal,  Siliceous  sinter. 

KiESELTUFF  =  Kiesclsintcr. 

KiésERiTE.  —  Couches  de  MgSOi.H^O,  accompagnant  à  Stasslurt 
les  couches  de  sel  gemme. 

KiLLAS,  De  la  Bêche.  1^29.  —  Roche  schisteuse  des  Cornouailles, 
cornée,  modifiée  au  contact  du  granité,  où  elle  est  parfois 
stannifëre.  (Rep.  Geol.  Cornwall  p.  171). 

KiMBERLiTE,  H.  CarvUl  Lewis,  1887.  —  Roche  appartenant  au 
groupe  des  Péridotit(»s  (ou  Pikritporphyrites),  compacte,  bré- 
choide  ou  tuffacée  et  diamantifère  dans  le  sud  de  TAfrique.  Les 
variétés  compactes  sont  formées  d'une  masse  fondamentale  ser- 
pentineuse.avec  phénocristauxd'olivine(idiomorphe,mais  avec 
corrosions  magmatiques),  de  biotite  accessoire,  bronzite,  ilmé- 
nite,  perowskite.  pyrope.  Elles  présensent  parfois  une  structure 
rappelant  celle  des  chondres.  D'autres  variétés  sont  des  brèches 
polygènes,  d'après  Bonney.  (Geol.  Mag.  1887,  iv,  p.  aa). 

KiNNEDiABAs,  Tômebohm,  1877.  —  Diabase  à  olivine  de  Suède 
avec  un  [)eu  de  quarz  primaire,  et  masse  intersertale 
transformée  en  matière  chloritique.  (N.   J.    1877,   p.  a58). 

KiNZiGiT,  H,  Fischer,  1860.  —  Gneiss  à  gi'os  grains,  gi*enatifère, 
en  lits  interstratifiés,  formé  d'oligoclase,  mica  noir,  graphite  et 
g^nats  ;  sans  orthose  et  pauvre  en  quarz  =  Granatgraphitr 
gneiss.  (N.  J.  1860,  p.  796). 

KiR.  —  Roche  résultant  de  la  consolidation  du  naphte,  par  actions 

superficielles. 
Klastoamphibolitschiefer.  =  Clasto-amphibol-slate. 
Klastogneiss,  Lepsius.  —  Gneiss   cataclastiques  secondaires  et 
granités  transformés  en  gneiss,  ainsi  broyés  et  laminés  par  des 
pressions  mécaniques.  (Voir  Metiigneiss). 
Klastokrystalunisch,     Lœwinsnn- Leasing,     1891.     —    Roches 
volcaniques,  à  structure  primaire,  et  présentant  cependant  des 
caractères  élastiques.  Voir:  Taxites,  Schlieren.   (Note    sur    les 
Taxites,  Bull.  Soc.  Belg.  d.  Geol.,  v,  1891). 
Klastomorph.  —  Voir:  Deuteromorph. 

Klastoporphyroïd,  Losscn.  —  Tufs  porphyriques  dynamométa- 
morpliiques,  peu  distinguables  de  i)orphyres  quarzifères 
dynamométamorphisés  et  de  vrais  porphyroïdes. 


Ii48  vtti°  congrAs  géologique  KLA 


Klastotuff,  Lœu'inson-Lessing,  1888.  —  Roches  d'aspect  tnffac»?, 
formées  aux  dépens  île  roches  crisUdUnes  pai-  d>-nainoin<^U' 
piofpliisnie  et  trituration  de»  éléments  composants  ^=  Kata- 
kliistafl*.  tuf  d}'n:imométamor|)hique. 

Klausknit.  Cathrein,  r8<)8. —  Dioritcs.norilrs.  pdtbrosarerfpiart, 
des  Alpes-Orientales  (Z.  d.  d.  g  G.,  L.  a;î). 

Ki.KBscniEFE«.  —  Amphisyli'nschiofer,  , 

Klingstei.v  oq  Klimîsteix,  Werner.  —  Nom  sous  lequel 
Werner  désignait    la    plmnolitc. 

Klinociilorbcuiekkr   =^  Cliloritosc'histe. 

Klippex,  —  Hochei-B  ou  lambeaux  discontinus  d'un  terrain,  au 
milieu   d'un  autre  terrain. 

K1.0TDIOUIT,  Holst  et  Eichstàdl,  i8H^,  —  Nom  des  sphères 
basiques,  à  grains  d'hornblende,  mica.  ]dagioclasft.  Sphêne, 
qui  se  trouvent  danl  le  granile-à-sphùres  de  Slâtmossn.  (Geol. 
FAren.  i  Stockholm  Fùrhandl.  1884.  vu.  p.  i^î.) 

Klotgr.\.vit,  Bâckstrnin.  — Kugelgranit.  (Geol,  Fiiren.   \vi). 

KLDrTBnEi;ciK>,  fl.  Credner.  1876.  —  Bivchcs  de  Grûnschiefcr. 
d'origine  mécanique,  qui  remplissent  des  fentes  et  des 
failles,  et  se  prolongent  jusqu'à  la  surfai'i-  du  s<d,  en  se 
terminant  en  iioînte,  ou  en  fourche  (Zcits.  d.  ^esammt. 
Naturwîssensch . ,    Bd.    47.  '8;6,  p.   laj). 

KLrirrusG,  KlCfte.  —  Faces  suivant  lesquelles  s'elVeetacol  les 
divisions  naturelles   des   roches. 

KnkL'ss.   —    Gneiss. 

Knochensami.   —   Sables    avec   ilébris    de    vci-tébi'és  carniviurs. 

Knolle.\g.\eiss,  Jokely,  i86j.  —  Gneiss  porphyroïde,  à  pâtP 
finement  grenue,  où  s'isolent  des  rognons  formés  de  plu- 
sieurs  individus  de  feldspath.  (J-  g-  Reichsansi.,  iSôj,  p.  5ai>. 

KnoppekjÂllsgneiss,  Torncbobm,  i8;o,  —  Gneiss  rouge,  riche 
en  mica,  généralement  glanduleux. 

Knotenerz.  —  Grès  argileux  avec  grains  nombreux  de  giiléne. 

KNOTEK'Gi.iHMERScniKKEit.  —  Micaschiste  avec  taches  et  con- 
crétions sombres,   comme  celles  des  Knotenschiefer, 

Knotengneiss.   —  Voir  Knollengnciss. 

KxOTE.NHOitxFKi.s.  —  Ilomfcls  de  contact  formé  de  quavx,  biotite. 
un  peu  de  magnétite,  tourmaline,  parfois  muscovitc  et  anda- 
lousite  :  il  présente  un  asjicct  tacheté  dA  à  des  parties  vert- 
noir  ou  violet-brun,  sur  un  foml  gris-violet  pôle. 

Knote>-kalksti:i>-  (Knotcnkalk).  —  Calcaires  présentiinl  des 
nodules  calcaires  dans  une  pâle  ralciiire  ou  inai-neuse,  et 
passant  ainsi  aux   calcaires  amygdalins. 


)<N0  LEXIQUE  PBTKOGRAPHIQUE  II 49 

Knotenphyllit,  R,  Rûdemann,  1887.  —  Phyllades  métamor- 
phisés  au  contact  du  granité,  et  caractérisés  par  des  nœuds 
ou  concrétions  de  couleur  sombre  de  la  substance  pigmen- 
taire  (minerais  de  fer  ?).    (N.,  J.,  B.  B.,  V.  188;,   p.  669). 

Knotenschiefer  =  Schistes  noduleux. 

Knotenthoxschiefer.  —  Schistes  modifiés,  situés  dans  la  zone 
la  plus  éloignée  de  rinllueuce  du  graniti»,  présentant  des 
taches  sombres,  dues  à  des  accumulations  de  granules 
pigmentaires    =  Schistes  noueux,  schisto   noduloso. 

Knotig,  Cotta,  —  Structure  noueuse  des  roches  qui  présentent 
dans  leur  masse  des  concrétions  arrondies,  ovales,  ou  lenticu- 
laires d'une  substiince  plus  compacte,  solide.  Voir  :  Varioli- 
tisch  — ,  Blatternarbig  — ,  Knoten  schieier  (p.  38) . 

Knotten.  —  Nom  des  mineurs  pour  les  poches  ou  noyaux  dans 
lesquels  s'accumulent  certains  minerais  (galène,  etc.). 

Knottensandsteix.  —  Grès  contenant  des  noyaux  de  galène  et  de 
carbonate  de  plomb. 

R0HLENBLEXDESCUIEFER,  Escher.  —  Ancien  nom  des  micaschistes 
charbonneux. 

KoHLENBRANDGESTKiNE. —  Rochcs  cakûnécs  daus  les  incendies  des 
houillères,  argiles  brûlées,  scories,  Porzellanjaspis. 

KoHLEXEisEXSTEix,  Sclinabcl,  i85o.  —  Sphérosidérite  argileuse 
mélangée  de  charbon  (ia-35  ^o)  (Verh.  naturb.  Vercins  d.  Rheinl. 
u.  Westph.,  i85o,  vu.  p.  209). 

KoHLEXQUARZiT ,  Piatuitzli)' .  —  Quarzite  avec  charbon  et 
spinelle.    Voir   Eisenquarzit   (p.   2I7). 

KonuGE  METEORITE.  —  Métcoritcs  noires,  peu  dures,  riches  en 
carbone  comme  celles  de  Bokkeveldt  et  d'Orgueil. 

KoKKiTE,  Giunhel,  i88().  —  Nom  d'ensemble  des  roches  à  élé- 
ments cristallins  prédominants,  non  schisteuses  ;  il  comprend 
les  roches  éruptives  à  rexce[)tion  des  verres,  et  les  roches 
neptuniennes  simples  (sel  gemme,  gypse,  calcaire,  etc.)  (p.  85). 

KoKKOLiTHSTRUCTUR.  —  Gcttc  structurc  se  rencontre  chez  les 
néphélinitesetleucicites  altérées;  ces  roches  se  divisent  aloi*s  en 
grains  polyédriques  arrondis  de  la  grosseur  de  pois,  ou  présen- 
tent des  taches  arrondies  et  ont  alors  un  aspect  variolitique. 

KoLLAXiTE,  Pinkerton.  181 1.  —  Poudingue  l'orme  de  galets  de 
silex  dans  un  ciment  siliceux  (Pelralogy,  11,  p.  98). 

KoLM,  Tornquist,  i883.  —  (Charbon  riche  en  hydrogène  de 
Rânnum,  en  Suède.  (Geol.  Foreu.  Stock.  Forh.,  vi,  no  82,  p.  608). 

KoNGADiAHAs,  Tômebohm,  1877.   —  Diabase  quarzifère  à  gprains 


viii<  CONGRÈS  gAouiciqub 


lins,  qu'on  trouve  l'ii  Suède  uii  liions  du  en  iiuppes,  tl  i-st 
fonuiie  d'uu  feldspath  bus^ique,  d'augite  jaune-bran  (sahlite)  el 
de  quai*!,  comme  éléments  essentiels.  (Kongl.  Sveuska  Veten&k. 
Akad.  Fôrh.,  »iï,  u*  j3). 

KoNiTK,  Pinkerton,  i8ii.  —  Calcaire  û  grains  Uns,  unjteuai^ilcux. 
(Petratogy,  i,  p.  4^9). 

KuHA.LLKN»cuLAMM.  —  Sable  corallien  très  Un. 

KûiiNELii.SEias,  irûmbei,  1868.  —  Gneiss  grenu  fibreux,  en  liU 
alternants  à  grains  gros  et  lins,  l'oi-mé  d'orthose,  quajï, 
beaucoup  de  biutite,  un  peu  de  museovite,  gi-cnut,  rare 
horubtonde.  (Oalbayer,  Grenzgebirge,  1868,  p.  321). 

KûnsELUNG,  Bàckstrôm.  iSgS.  —  Aspect  chagriné  spécial  que 
presentent  les  t'eldspath  des  enclaves  dli'angtres  corrodées  dans 
un  magma  diabasique.  (Btbangtîil  K.  Sveaska  Vetensk.  Akad. 
Handliogar,  iHgS,  xvi,  n°  ■). 

KiiRNEKGSeisa.  —  Gneiss  plus  gi-enu  que  schisteux. 

Korxkhschxee  =  Névé,  Firn. 

K61LMUE  ODBK  (iLOBULiTiscHE  E-STiiLASUNG.  —  Mode  de  dévitrifi- 
catioQ  de  certaines  roches  éruptives,  eu  111  cté  ri  se  jxir  de 
nombreux  glohulites  dans  1h  base  amorphe. 

KouuNDAxoRTHiT(iKSTEi.\  =  Kychljmit. 

KouuNDijLiMMEHsYENiT,  Moroiiewics,  1893.  —  Ruehe  à  grains 
moyens,  a  cacindoa,  orthose,    mica.  (Voir  Kyschtymit,  p.  aa;), 

KoiiuxDPBGMATiT,  Morosiewicz ,  1897. —  Rocfae  lilonienne  f'orriiér 
de  corindon  et  d'orthose.   (Voir  Kyschtymil,   p.   aa^). 

KosMiscHv:  OESTEINE.  —  Météoriles.  Il  y  a  aussi  des  poussières 
lines,  d'origine  cosmique  (Kosmischer  Staub).  Voir  Kryokonit. 

Khablit,  Forchhammer,  i843.  —  Projections  meubles  du  Krafla, 
en  Islande.  S.  de  Waltershausen  les  a  rapportées  à  un  felds- 
path, et  au  terme  le  plus  acide  de  cette  série.  Zirkel  y  a 
reconnu  les  caractères  d'une  roche  cristalline  grenue.  Elle 
pi-ésente  une  structure  holoeristallinc  avec  sanidine,  plagio- 
clase.  augite  (et  quarz  '?)  et  se  rapporte  aux  liparites  = 
BauUte.    (Journ.   t".  prakt.   Cheni.,  390J. 

Kramenzei.stein.  —  Nom  donné  en  Westphalie  aux  schistes 
ou  calcaires  noduleux.  avec  nombreuses  lentilles  ou  glan- 
dules  calcaii-es  entrelacés  —  Calcaire  amygdalin. 
KaAMEX/KLSTKUcTiii.  —  Structure  des  calcaires  amygdalins, 
où  des  lentilles  et  nodules  calcaires  aplatis  sont  enlacés 
par  un  tissu  de  membranes  scliisteuses. 
Krâuselu.v'^.  —  Structure   plissée  finement.  Gefâltete  Structar. 


KRA  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  Il5l 

Kràutehscuiefek.  —  Schistes  riches  en  impressions  végétales, 
ou  schistes  charbonneux. 

Kreide  =   Craie. 

Kreidktuff   =  Craie  tutleau. 

Kreiskohle.  —  Lignite  dont  les  plaques  présentent  des  divisions 
plus  ou  moins  circulaires. 

Krithischer  Gneiss,  Becke,  1880.  —  Gneiss  pauvre  en  quai*z  et 
mica,  réduits  à  des  enduits  sur  les  grains  de  felspath,  gros  et 
ronds,  que  Taltération  de  la  roche  fait  ressortir  davantage. 
(T.  M.  P.  M.  n,  1880,  p.  43). 

Krithischk  Structur,  Becke,  1880.  —  Structure  réalisée  dans 
les  micaschistes  et  les  gneiss,  et  montrant  des  grains  d'orthose 
enveloppés  par  de  minces  feuillets  de  quarz  et  mica. 
T.  M.  P.  M.  1880,  Bd  II,  p.  43). 

Kriwoserit,  C  Schmidt,  1882.  —  Dolomite  avec  orthose  et 
hornblende,  du  Gouvernement  d'Olonetz.  (Beitr.  z.  Kennt.  d. 
russisch.  Heichs.  11  Folge.  Bd.  Vj. 

Krôtenstein.  —  Voir:  Toadstone. 

Kryokonit,  Nordenskjold.  —  Poussière  cosmique  noire,  à  petits 
corps  solides  pulvérulents  d'origine  cosmique,  trouvée  dans 
les  régions  polaires  ==  Kryonit?  (Pogg,  Ann.  6  R.  i5i-i54j. 
D'après  Wiilting,  elle  contient  en  outre,  feldspath,  quarz,  mica, 
hornblende,  d'origine  éolienne,  associés  à  un  peu  de  matière 
organique.  (N.  J.  f.  M.,  ai,  1890,  i5'2). 

Kryptogen,  Naumann,  1849.  —  Roches  dont  le  mode  d'origine  est 
inconnu  ou  hypothétique.  Renevier  donne  ce  nom  aux  roches 
de  profondeurs  intrusives  et  aux  schistes  cristallins. 

Kryptoklastisch.  —  Nom  proposé  pour  les  roches  élastiques 
paraissant  compactes  à  Tœil  nu. 

Kryptoleucitlava,  Leonhard,  —  Ancien  nom  des  laves 
leucitiques,  k  cristaux  microscopiques  (p.  4î>o). 

Kryptomorpu,  Gunihel,  1888.  —  Structure  des  roches,  intermé- 
diaire entre  l'état  cristallin  et  l'état  amorphe,  comprenant  les 
microfelsitiques  et  les  microcristallines.  (Grundz.  Geol.  71), 

Kryptoolithischk  stuuctuu.  —  Structure  oolitique  peu  tranchée, 
qu'on  ne  distingue  qu'au  microscope. 

Krystallgranit.  —  Granité  porphyroïde. 

Krystallinischer  Sandstkin  =  grès  cristallin. 

Krystallixischkôhnig.  —  Structure  des  roches  cristallines,  à 
éléments  cristallins  allotriomorphes  et  serrés  sans  ordre  les 

,    uns  près  des  autres  =  granitique,  saccharoïde  (partim). 


Ii5a  viir  cottGHÈa  gûologiqde  KRI*'*' 


KiiYaTALi-iNoarALiN.  Zirftel,  1894.  —  Hoches  qui  cuiUivnnent  des 
cristaus  individualisés,  plus  ou  moins  uombi-cax.  dans  ane 
masse  vitreuse  ou  vitcoïdc  ^  Hyalinokt'ystallin,  Halbglagîg, 
Seniiki-ystallin,  Vilrophyrisch,  Meroki-yslalliu,  etc.  (Lchrh,  d. 
Petrog.  !%;,!.  i>.9). 
KiivsTAi.i.i.NOKLASTiscn.  —  Roclies  élastiques  seniicmtallines.  iii'i 
les  ^Ivinents  clastiqwis  sont  cimentôs  par  une  pStc  cristallisée 
avec  lonnations  cristallines  secondaires. 

KRisTAtLtsATioNsroLGE. —  Suct'cssion  suivant  laquelle  les  éléments 

d'une  roche  éruptive  se  sont  individualisés  dans  le  ma^nia. 
IvnYsTALLrsATioNsPHASEy.  —  Teuips  do  rrîstaliisatîou  et  processus 
de  solidilicatioD  des  roches  volcimiques,  porphyriques  et  des 
taves,  tels  qu'ils  sont  réglés  pai-  les  agents  physico-chimiques. 
On  distingue  deux  teuips  [iriucipaus  de  cristallisation,  le  pre- 
mier inlra tell iiriq lie.  précède  l'éruption,  et  le  second  effusif,  la 
suit. 

KiivsTAH.iSATioNssrATiuM,  Jffôg'gvr,  iSglf.  —  Bi-ûgger  appelle 
intervalle  de  cristalli^tion,  d'uu  clément  de  roche  éruptive. 
les  hoiites  de  variations  chimiques  du  magma,  compatibles 
avec  la  cristjillisation  de  cet  élément,  limites  en  dei,-ii  et  au  delà 
desquelles  cet  élément  ne  peut  plus  se  former  (i-  p-  184). 

KuYSTAi.LiscH,  Lehmann,  18^4.  —  Terme  proposé  pour  les 
définitious  cristallogi-aphiques.  par  opposition  à  Krystau^ik 
réservé  aux  délîmlion»  pétrogTaphiqucs  (Un! ers.  ûber  die 
nllkrj'Biall.    Schicfcrgcsteine  iK^,  p.  9!>;). 

KHYSTAi.i.isiiiTEn  Sam>stein.  —  Grès  contenant  des  cristaus  de 
calcitc  remplis  de  grains  de  quarz,  comme  à  Fontainebleau. 
On  connaît  des  cristaux  de  gyps»;  formés  dans  les  mêmes 
conditions. 

KrystalloÏd.  —  Nom  donné  aux  grains  cristallins  allotrio- 
mor])hcs  priniaires  ou   secondaires. 

KitvsTAi.i.oïDE,  Ehrenberg.  —  Formations  microscopiques  sans 
contours  cristallographiques  d'après  Vogelsang,  mais  agis- 
sant sur  la  lumière  polarisée  ;  elles  occupent  ainsi  une 
position  intermédiaire  entre  les  cristallites  et  les  micro- 
litlies.  Ehrenberg  désigne  aussi  sous  ce  nom  ses  morpho- 
lithi'.s  ;  Hoth  l'a  employé  dans  le  sens  de  pseudocristaux. 
(N.   J.,    1840,  p.  ti;9). 

KnYSTAi.i.OLiTH,   Lfhinarin.  —  Nom  des  grains  cristalUns. 

Krystallophyllitiscii.   —  Voir   :   Crlstallophyl liens. 

Krystali. porphyre.  —  Quiii-zpor[ihyres  riches  en  phénocrystaux, 
cori-es pondant  aux  Névadites. 


KRY  LEXIQUE  PÉTROGRAPUIQUE  Il53 

Krystallsandstein.  —  Grès  contenant  des  cristaux  de  quarz 
plus  ou  moins  cristallins,  devant  parfois  leurs  contours 
cristallins   à   des  .néoformations. 

Krystalltuffe.  —  Tufs  volcaniques  riches  en  cristaux,  ce 
qui  les    distingue   d'autres   tufs,   vitreux,   ou  pisolitiques. 

KuGELBASALT.  —  Basalte  en  blocs  sphériques. 

KûGELCHELCHONDRiT,  Tsc/iermak,  i883.  —  Chondiites  caracté- 
risés par  des  parties  différentes,  de  nombreux  chondres 
finement  fibreux,  bruns,  durs,  et  une  masse  fondamentale 
tendre  et  fragile.    (Sitz.    Ber.  Wien.    Akad.  i883,  i,  88,  p.   347). 

KuGELDiABAS.  —  Xom  souveut  donné  aux  augitporphyrites 
qui  se  divisent  en  sphéroïdes. 

KuGKLDioRiT  =  Corsitc,  Kugelfels,  Kugelstein,  Kugelgrûnstein. 

KvGKLGXBBRo,  Brô^g'cr  et  Bàckstrôm,  1887.  —  Hoches  de  Suède 
formées  de  hornblende,  bronzite,  plagioclase,  grenat,  compre- 
nant  dans  leur  masse  des  sphères  de  0,01  à  0,10,  à  écailles 
concentriques,  de  bronzite(hypersthène).  (Geol.  Foren.  i.  Stock- 
holm Fôrhandl.  1887,  ix,  p.  3'ii,  343). 

KuGELGRAMT.  —  Granités  qui  se  divisent  en  masses  sphéroïdales, 
ou  dont  la  structure  est  globuleuse,  par  le  groupement  des  élé- 
ments en  sphères  rayonnantes  ou  en  écailles  concentriques. 

KuGELGRAUWACKE,  E.  Hojf/nann,  1870.  —  Grauwacke  offrant  des 
fissures  de  retrait  sphéroïdales,  au  contact  de  TAugitporphyr. 
(Mater,  geol.  Kart.  d.  Ural.  Geb.  3). 

KuGELJASPis.  —  Jaspe  en  rognons  arrondis. 

KuGELPECHSTEiN,  A.  Sauer  et  R.  Beck,  1891.  —  Variété  de  porphyre 
globuleux,  c'est-ii-dire  de  porphyre  plus  ou  moins  dévitrifié, 
avec  nombreuses  sphères  de  felsite,  à  diamètre  de  0,001  à  0,120. 
(Ërlaut.  zu  Sect.  Tharaudt  d.  geol.  Specialkarte  von  Sachseii.  1891). 

KuGELPORPHYR.  —  Felsitporphyrcs  présentant  à  la  fois  des 
divisions  sphéroïdales  et  la  structure  sphérolitique.  Les  sphé- 
rolites,  noyés  dans  la  masse  felsitique,  atteignent  parfois  le 
volume  de  la  tête  ;  ils  sont  tibro-rayonnés,  ou  creux,  géodiqpies, 
fendillés,  avec  minéraux  concrétionnés  dans  les  fentes. 

KuGELSANDSTEiiN.  —  Variétés  de  grès  présentant  dans  une  masse 
uniforme,  des  concrétions  sphériques  de  grès,  plus  dures. 

KuGELSTRUKïUR  :=:   Structure   globuleuse. 

KuKUKscHiEFER.  —  Variété  de  schiste  tacheté,  de  Fleckscliiefer. 

KuKUKSTEiN.   —  Vieux  nom  des  scliistes   tachetés. 

KuLAiTE,  \^ashington,  1894.  —  Membre  basique  de  la  série 
des  latites  ou  trachydolérites,   formé    d'orthose  et    feldspath 


7* 


ItB^  VIU'  COKCKÈS  bliOLOClQVK  KM.*- 


calciqne  cq  égales  propurtions.  coiustiUiuot  la  moitié  de  la 
roche,  avet-  ri  à  û"/.  de  néphéline,  hombleiuli^  on  pseadu- 
hombK-ndc,  et  qui-lqu4'foi<i  oUvine.  Parfois  la  leucile  remplace 
l'orthose   =    Homblendeleucitteiiliril.  (Joum.  Geol.  viii.610). 

KuLiBiMT.  Stch^ffloi:  —  Pcrhstein  du  felsilporphyr  de  Nerts- 
ebinsk.  rîdie  en  niicmlites  ut  autres  proiluit»  dt-  déTÎtrtli- 
catioD.  Nommé  en  1837.  il  fut  loiisidt^rr  (H>miiie  un  miaérai 
voisin  de  l'angitc:  Jen-mi^jelf  recuunnl  ws  relations  avec  I» 
pech>itetn9.  et  Mcliiikoll'  donna   la  desei-î)>tiun  microscopique. 

KuLMizmisTEi.v    =:  Diurite. 

KtiPFRnBHAMi.    —  Schistes  cuivreux  bitumineux  combustibles. 

Kdpfehlettbx.  —  Varirlé  du  scliisle  ciùvrcus.  fragile,  modifir. 

KoFFEBSANDERK.  —  NoHi  donné  aux  roches  imprégnées  de  CTiivre. 

Kdpfeiischiefeii.  —  Schistes  marneux  bitumineux  ciiprïl^'s, 
répandus  dans  le    Zechstein. 

Kui'i'E    ^=  Dôme. 

Kychtymit  Moraxiewicz  iHt)-.  —  Hoche  ffistallinp  prenue  iIp 
rOunil.  formel^  d'unortliitc.  biotîte.  corindon,  et  présentant 
la  composition  chimique  d'un  magma  surs;itui*é  d'alumine 
=  Korundanorthilgcstcin.  Hai-sowitgestein.  (Vers,  ùb,  Bitd.  d. 
luincr..  T.  M.  P.  M.  aa^), 

I. 

I^BRADiTT':.  Turiier.  huxi.  —  Hoches  criiiitives  f;renues  fonnccs 
essentiellement  de  labrudor=  Labradorite  (Jour,  geol .  vm,  io5). 

Labrawiphykk.  Coquand.  i85j  =  Porphyrite  à  labrador, 
Labradorporphyr.    Augitporphyrit.    (Traité  des  roches,  jMj). 

Labradorhabaltr,  Naainann.  —  Nom  proposé  pour  les  basalte» 
proprement  ilits.  pour  les    distinguer   des   Néphélinbasalt«s. 

LARiiAnonDioiiiT,  von  Lasaiilx.  i8j5.  —  Diorites  dont  le  felds- 
path  est    le    labrador   (p.  3oa). 

Labradorfkt.s,  Cotta,  iHfia.  —  Nom  employé  par  divers  auteurs 
(Cotta,  KjeruU)  pour  désigner  des  l'oches  foimées  essentielle- 
ment ou   uniquement   de    labi'ador. 

Labhauobiiestkink  (Ciitta),  1862,  —  Roches  à  plagioclasc  dont  le 
feldspath  est  le  labrador.  Ex.  :   Basalte.  Diabase,   Mélaphyrr. 

Labbadoriqveï..  Fi>u'fui'  l'I  Michel  Lévy.  1879.  —  Roche?' 
éruptives,  diabases,  diorites,  gabbros,  porphyrites  etc..  dont 
le   fcldspiith   dominant   appartient  h  la   série  du  labrador. 

Labbadohitk,    Sen/t,    1807.  —  Pour    Fouquc    et    Michel-Lévy. 


LAB  LEXIQUE  P^TROGRAPHIQÛE  Il5$ 

Roche  microlitique  dont  le  feldspath  est  le  labrador  (Miner, 
microg.,  1879,  p.  170)  =  Augitandesit  p.  p.,  Olivinfreiebasalt 
p.  p.  —  En  Russie,  ce  nom  est  donné  aux  roches  de  Volhynie 
et  de  Kiew  à  beaux  cristaux  de  labrador,  qui  sont  des 
norites,  des  gabbros  ultraleucocrates,  c'est-à-dire  des  anor- 
tliosites  =  Anorthosile ,  Perthitophyre  (Barbot  de  Nfarny, 
Verh.  d.  Russ.  min.  Ges.,  1869,  iv,  2  Ser.,p.  35i).  Seurt  appelle 
labradorites  les  roches  cristallines  composées,  avec  labrador 
ou  oligoclase,  et  sans  quarz,  ni  ortliose.  En  Angleterre, 
aux  Etats-Unis,  ce  nom  est  donné  au  feldspath  labrador,  même. 

Labradohitgabbro,  Kolderup,  1896.  —  Roche  formée  de  labra- 
dor avec  un  pyroxène  monoclinique  ou  rhombique,  peu 
abondant.  Kolderup  a  également  distingué  une  Labradorit- 
norit  (Bergens  Mus.  Arborg,  v,  2*3). 

Labradormelaporphyh,  Senft,  1857.  —  Variété  de  ses  Méla- 
porphyres  (Mélaphyrcs-porphyriques),  roches  éruptives,  som- 
bres,   sans   quarz,  du  Thuringerwald. 

Labradorporphyr  (Labradojporphyrit).  —  Nom  ancien  des 
diabases  porphyriques  (Diabasporphyr).  qui  contiennent  des 
cristaux  porphyriques  de  labrador  dans  une  masse  fondamen- 
tale aphanitique  ou  à  grains  fins.  Rosenbusch  restreignit  le 
nom  à  un  groupe  d'Augitporphyrite,  à  masse  fondamentale 
hypocristalline  (non  hyalopilitique)  et  rectifia  le  mot,  pour  en 
faire    ses  Labradorporphyrites. 

Labradortrappk,  Senft,  1857.  —  Basaltitcs  de  Senft,  cori'es- 
pondant  aux  basaltes  à  feldspath  des  autres  pétrographes, 
à   l'exclusion  de   ceux   à   leucite  où   à   néphéline   (p.   272). 

Labradosite,  Daubrée,    i8(>7  =   Anorthosite. 

Laccolite,  Gilbert,  1880.  —  Masses  ou  amas  de  roches  éruj)- 
tives,  en  forme  de  champignon,  consolidées  en  profondeur, 
sans  arriver  jusqu'à  la  surface  du  sol,  et  relevant  les 
couches   au-dessus   d'elles,   en  dôme.   (Geol.  of  ihe  Henry  M'*). 

Laccolithite,  Laff'orio.  1887.  —  Roches  dont  le  gisement  est 
en   laccolites   (Berichle   d.    Univ.  Warscliau,    1887). 

Lacustres   (dépots).  —  Sédiments  clVcctués  dans  des   lacs. 

Ladères.  —  Grès  éocènes,  abandonnés  sur  les  plateaux  par 
la   dénudation,   autour   du  bassin   de   Paris  =  Sarsen  stones. 

Lagenformig,  Naumann.  —  Structure  des  roches  formées  de 
Taltemance  de  deux  couches  de  composition  minéralogique 
différente.  Dans  un  sens  plus  étendu,  cette  structure  est 
canu'térisée    par     rallernanrc    de     couches     dilléreutt^s     par 


tlS6  viif  coNr.uKH  liÉoLoiJiyuB  LAG 

li-iir   ('i>i]i|i<i-ilJi>ii.    Ii'iir  i-ouleui-  uu  leurs  auU-e»  caractci-L'c 

L,vi.iixuUJi.iiKiisi;Hiiii'iiii.  —  MicaHchintes  formés  de  lins  lits 
alteniants.  i'iclii-s  cii  uiicu,  rt  rii-lios  eu  quarz. 

Lauknonkissic.  —  Gaeis.s  cavactémés  imi*  leurs  slrit^s  ou  liiiiiiJt;» 
(lues  aux  alternances  eu  baucs  pni-alK-Ies.  di'  lits  minéi-alogî- 
quetuent  dilléi-enl».  ou  de  lils  rielies  et  île  lits  pauvre»  en  quarz. 

LA(>Eiiut(i'Xx:iK.\,  Hothpletz.  1H59,  —  Brèches,  en  niasses  d^pourvii»^ 
lie  stratitication.  comme  les  hfèclies  de  Gi-ûnschiefer  daii;s 
le  système  des  si'bistes  à  actinote  (Z.  d.  g.  G.,  xxxi,  p.  3yi). 

LAuKaiïNEiss.  —  Gneiss  typique  a  feuillets  plans. 

Lauehuuaa'it.  —  Nom  des  ^raitites.  dispos(''s  en  strates  eatra  Lee 
gueiss  et  autres  roclies  ai'chéennes.  ^J 

Lahkpohi'hyii,  Kocli.  —  Variété  de  Kerutupliyre.  ^H 

LaImen  ^  Lehm.  j^ 

LajlKOI.ithisch£  UiKFEHENZiKUNu  oder  Spaltung,  Brôgger,  ttli^. 
—  Processus  de  liquatiun  par  lesquels  les  divei-ses  formations 
des  laccolites  (Constitutionslacieshildungen)  naissent  suivant 
les  bords  de  ces  laecoUtes  (i,  p.  i53). 

Lambuuuue.  —  Nom  local  pour  une  variété  tendre  à  gros  ^tdns 
du  Calcaire  grossier  de  lËotiëne  parisien. 

La.meli.ite,  Giimbel,  t886.  —  Microlites  en  minces  et  petites 
lamelles  ^=  Micro plaki  te,  .Mici'ophyllite. 

Lami.\ateii  (stblcturk),  lUdings,  188;.  —  Cette  structure  est 
maoilestée  dans  les  roches  éruptires  telles  que  les  liparîtes, 
parce  que  les  dillérentes  lames  qu'on  y  observe  sont  disposées 
parallêleuient  entre  elles  et  au  subslratum  sui-  lequel  louli^i'enl 
ces  laves  =  Lamination  (Amer.  Journ.  1887,  xxxm.  p.  4^). 

Lamination  (anglais).  —  Fine  stratid cation  analogue  à  celle  des 
sbales.  Voir  :  Lagenstruktur. 

LAMPRorHYLLiT-LujAVRiT,  Ramsqy. —  Lojavrites  riches  en  lam- 
propliyllite.  Voir  :  Umptekite, 

LAMPROPUYHK(Lamprophyr),  Giïwifte/,  1887.  — Nom  général  pour 
mi  groupe  de  i-oclies  liloniennes,  caractérisées  par  leur  gise- 
ment, et  formées  de  feldspath  alcalin  et  ealco-sodique,  micH 
noir,  hornblende,  augite,  magnétite,  pyiile,  apatite.  Elles  ont 
une  structure  graniUi]uo  ou  compacte,  une  tendance  à  se 
diviser  en  boules  écailleuses,  des  altérations  faciles,  et  ne  sont 
associées  ni  à  des  tufs  ni  à  des  roches  ainygdalaires.  Ce  groupe 
comprend  ainsi  des  roches  dillérentes.  (Die  PalœoUth.  Erupliv- 
l^esleine  d.  Fichtelgebîrges  iSjy.  p.  3o8).  Rosenbuscb  modifia  le 
nom,  lui  donna  une  sigiiilieatiun  générale;  il   est  adopté  par 


LAN  LBXIQUB  PÉTROGRAPHIQUE  Il57 

beaucoup  de  pétrographes  pour  distinguer  T ensemble  des 
roches  grenues,  microgrenues  et  microlitiques,  caractérisées 
par  une  grande  abondance  d'éléments  ferromagnésiens  (et  en 
particulier  de  la  biotite  et  de  la  hornblende)  associés  à  des 
feldspaths  ou  à  des  feklspatliides  ;  les  éléments  ferromagné- 
siens existant  aux  deux  temps  de  consolidation  dans  les  types 
microgrenus  et  microlitiques. (C.  F.  P.  1900,  253)  =  mica  traps. 

Landscape  marble.  —  Calcaire  argileux  à  concrétions  dendroli- 
tiques,  produisant  des  aspects  de  paysages,  sur  les  roches  polies. 

Landschiefer.  — Vieux  nom  du  Banat,  pour  les  micaschistes. 

Lapilli.  —  Blocs  de  lave,  bulleux,  scoriacés,  ronds  ou  polygo- 
naux, de  la  grosseur  d'une  noisette,  projetés  avec  cendres  et 
bombes  et  formant  des  couches  meubles  =  Rapilli,  Rapello. 

Lapis  gabinus  =  Peperino. 

Lardaro  =  Talcschiste. 

Lassexit,  Wadsworth  =  Ponce. 

Latexter  METAMOKPHisMrs,  Movlot.  1847.  —  Nom  donné  à  la 
transformation  des  sédiments  élastiques  en  schistes  cristallins. 
Ce  terme,  qui  corres[)ond  assez  bien  aumétamor[)hisme  régional 
de  la  science  actuelle,  était  opposé  au  métamorpliisme  de 
contact  (Ber.  ûber  die  MiUheil.  v.  Freunden  der  Naturwiss.  p.  39). 

Lateralsecretion.  —  Processus  de  dissolution,  opérés  sur  les 
murailles  des  fentos,  et  suivis  du  concrétionnement  des 
substances  dissoutes,  sous  formes  dt»  nouvelles  combinaisons 
cristallines  (minerais),  dans  les  fentes  et  fissures. 

Latérite,  Buchanan,  1807.  —  Argile  rouge  on  jaune,  à  taches 
blanches,  répandue  aux  Indes,  en  Afrique,  et  généralement 
dans  les  régions  tropicales  à  pluies  abondandes.  Elle  est  un 
résultat  d'altératitm  de  <li verses  roches,  (ineiss,  vVc.  (Journey 
from  Madras  through  Mysore,  Canara  and  Malabar,  11, 44<))- 

Latite,  Ransome.  1898.  —  Roches  extnisives,  intermédiaires 
entre  les  trachytes  et  les  andésit(»s.  comprenant  h»s  vulsi- 
nite  et  ciminitc*  :  équivalents  volcanitjues  des  monzonites.  Le 
mot  latite    est    dérivé     de    Latium.   (Amer.  jour.  Sci.,  v,  356). 

Lattice  Structure  =  Structure  treillisée. 

Laurdalit,^  Brôg'ger.  1894-  —  Syénites  néphéliniques  à  gros 
grains  du  sud  de  la  Xorwège,  avec  microcline  so<lique  liypi- 
diomorphe,  ou  orthose  sodique,  néphéline,  sodalite,  un  ou 
plusieurs  minéraux  du  groii|)c  du  pyroxène,  amjdiibole, 
biotite,    et  souvent  aussi   olivine. 

Laurvikit,    Brôfrtrer.    1894-    —   Syénite   augitiqiie   (hi    S.    de   la 


It58  viu'  CONÇUES  GÉoLor.iQKE  LAV 

NorW('(ïe   avec    ortliose    sodique.    diofiside.    a-giriiie,    biiilite, 

humblende,   et  souvent  néphéline  et  eodalJte. 
Lavabreckies.  C.  Fachs.    1851.  —   Bi-i-ches  dont  les  fragments 

enclavés    et   le    ciment   sont   à    la   fois    des  laves  =^   Erup- 

livebrcccien,     Reibiingsbreccien,     Ataitite    (partitn),     Agglo- 

merallaven.  etc.  (T.  M.  P.  M.  1891,  p.  ;3). 
Lava   daccjca.   —  Nom  doiiiit^  i-n  Italie  aux   coulées  Ijouenses. 

formées    pHi'   lent  raine  ment,    mous   rinDuenue    du    ruisselle- 
ment   des  eam    pluviales,   des  rendi-ps    et   aiitreit    uiatién's 

meubles  du    cône  volcanique. 
Lava  di  fuoco. —  Nom donnéen Italie auxcouli-csd'oripinei^née. 
Lavakuchkn.  —  Bombes  discoïdes,  aplaties,  en  raison  de  leur 

chute  sur  le  soi,   avant  le   moment  de  leur  solidificalion. 
Lavasand  =  Sable  volcanique. 
Lavabtrom.  —  Voir  :  Coulée. 
Lave.    —  Rocbe    sortie  d'un  volcan    l't   arrivé  au  jonr  à  l'état 

de   fusion  ignée,   quelle   que   soit  d'ailleurs  sa  composition 

ou    sa    structure.    Le    nom     esl    ancien   1     il    vient    du     mol 

italien  1  avare  (laver). 
Lavezstein  =^  Stéatite, 
Lavkzzi  ^  PieiTe  ollaire. 

l.AViAi.iTK.  Sedcrholm.    t'^y;.  —   Conglomérat  métamorphisé  et 
ayant  l'aspect  d'un  micascbisie  ou  d'un  jfiieiss  ^  Conglomei'al- 

gneiss,  Laviagneiss,  Laviagestein(Bull.  eoni.  geol.  Fini,  n"  fi.  551 
\ji.voKi-vv..l'lnkerli)ii ,  iSii. —  Calcaire  iivce gypse  (Petralopy.u.  p. iji. 
Laxite,  Wadswordh.  i8t|<>.  —  Nom  des  sédiments  meubles,  non 

agglomérés,  comme  sable,  argile,  tourbe,  craie,  etc. 
Leaf  gneiss,  F.  Adams,  i8<)fi.  —  Gneiss  à  quaiv  et  feldspatb  rou- 

geâtre,  où  le  quarz  est  disposé  en   petits   feuillets  parallèles 

parmi  des  grains  de  feldspath,  fins  et  égaux. 
Lebererz  ^  Alunite. 
LEBRasTEiN.  —  Employé  en  divers  sens  :  Serpentine,  trass,  ai^le 

salifère,  et  tantôt  mélange  de  gypse  avec  calcaire  bitumineux. 
Lehm.  —    Argile   jaune,   grise,  brune,    rouge   d'ocre,   mélangée 

à   sable,   limonite,   et  souvent  décalcifiée   =    Limon. 
Leistexiineiss.  — ■  Gneiss  porphyriques,  à  pàtê   fibro-schîsteuse 

et  cristaux  d'ortbose  porphyroïdes  en   forme   de  bandelettes 

(Leistein)    =    Pseudo]ior[diyriBcher  gneiss. 
Lksvhïite  St.  Meunier.  iHHu.  —  Méléoritc  du  type  de  Lenarto. 
LKWEHun'HVU,     i'"H     Declien.     —      Nniu     d'abord     dtmné    auï 

divers    porphyi-es   de  bi    vallée   de  la  Lunne  en   Weslpbalie. 


LEO  LEXIQUE  PÉTROGRAPUIQUE  IIÔQ 

décrits  par  von  Dechen.  D'après  les  récentes  recherches  de 
Mûgge,  il  faudrait  les  rapporter  à  des  Kératophyres,  et  à 
des  tufs  de   Kératophyres  (N.   J.,   B.   B.  vm,  1893,  p.  535). 

Leopardite,  Genth,  —  Quarzites  blancs  à  grains  fins,  feldspa- 
thiques,  ou  porphyres  quarzil'ères,  de  l'Amérique  du  Nord, 
avec  taches  noires  d'oxyde  de  manganèse.  (Mineralreichlhum 
V.  Nord-Garollna). 

Lepidomelangneiss.  —  Gneiss  à  Icpidomélane  au  lieu  de 
hiotite,    ForêtrNoire. 

Lepidomelanschiefer,  Kalkowsky,  1886.  —  Micaschiste  à  lepido-. 
mélane  (p.    196). 

Leptit.   —  Voir  Hâlleilinta   et   Leptynite. 

Lkptite,  Hummcl,  1875.  —  Schistes  sédimentaires  archéens,  de 
couleur  claire,  à  grains  fins,  riches  en  feldspath.  Quand 
ils  s'enrichissent  en  mica,  ils  passent  aux  phyllades  ;  en 
quarz,  aux  quarzites.  Ce  sont  des  grès  métamorphiques,  à 
aspect  de  granulite  dépourvue  de  grenats  =r  Halle tlints 
sédimentaires  ou  à  grains  iins,  Leptynolites ,  Hâlleflintr 
schiefer  (partim).   (Bih.  till  Sv.    K.  Vet.    Akad.   Handl). 

Leptoclases,  Daubrée,  1881.  — Fentes  peu  étendues,  sans  rejet, 
qui  divisent  en  fragments  la  croiïte  terrestre  ;  elles  com- 
prennent les  synclases  et  les  piésoclases,  suivant  qu'elles 
sont  dues  à  des  phénomènes  de  retrait  ou  à  des  efforts 
de  compression.   (B.  s.  g.  F.  x,  p.   i36). 

Leptomorph,  Giimbel,  1879.  —  Eléments  constituants  des  roches 
cristallisées,  dépourvus  de  leurs  contours  polyédriques  cris- 
tallographiques ,  et  paraissant  ainsi  amorphes .  Ex.  :  la 
néphéline  dans  la  masse  fondamentale  des  verres  néphé- 
liniques  (Fichtelgebirge,  1879,  p.  240  :  et  Grundzùge,  p.  72). 

Leptynite,  Haûjy.  1822.  —  Roche  subgranulaire  essenliellement 
constituée  par  du  ieldspath,  avec  micas,  grenat,  disthène 
accessoires.  Ce  terme  est  employé  actuellement  pour  désigner 
les  lits  gneissiques  à  structure  granulitique,  souvent  grena- 
tifères  =  Granulit  (des  géologues   allemands). 

Leptynolite,  Cordier,  1868.  —  Schiste  grossier  métamorphisé 
au  contact  du  granité,  avec  abondant  développement  de 
mica.  Pour  Barrois,  hornfelse  schisteuse  très  micacée  ;  Lacroix 
réserve  ce  nom  aux   variétés   feldspathisées. 

Lestiwarite,  Rosenhusch,  1896.  —  Roche  filonienne  aplitique 
décrite  par  Ramsay  (voir  Umptekite  .  (h^  la  famille  des 
syénites    néphéliniques.     La     masse    de     la     roche     est    un 


agn^at  fcrrna  dr   tnicToeline    t 

rlafe,      tF|ririiie.    arfi'edsuaite. 

min^raui    rarrs  (u.  p.   ifi^). 
Lxms   oowi  ScBixfinti.KTTt:> .  —  A»^ile«  r»«grs  et  borioIrâL 
LjnTKnKoHLK.  —  IJifoîte  do  Keaper  d'AJIfmapM.  coolenaal  tw^n- 

cuap  de  partitfri  terrvafw^.  K  passant  aux  ^^^i^tcs  bitm^ÎDmx. 
I^L'otba'îaKitp..  —  Leucotéphrite  leopocralr.  Voir  Banakîtc. 
LjccctTfi«tiAi.T,    Ziricel,    ifl^.  —  Basaltes  d»n!'  lesqnrls  U   b^odle 

reinpl^cv    Ir    feldspath.    (Bosaltgeslône.  1^71)  =    Lenettilf  à 

olivinc.   l^encUbasaltite  (von   Lainulx.   i^5). 
Lritcitbaaa.vit.  —  Ba-4altes  avec  plagiitclase  et  leneîto  :  ce  «ni 

ainni  des  laves  récentes   rortnêc«  essentiellement  de  leueite. 

plagi"*^''"^-   ani^ile,    olivîni;.   nia^étîte.  el    on  resle  de  44ib«- 

taoee   AÎtrease  •=!  Ijeiieot^phrile   à    olïvÏQr*. 
IJtXCnBKsvrr..  Vogelgan^,  i8;a.  —  Knsemble  des  roehes   leneîli- 

qtie»!  ullrabasii|DeR.  eomprenant  les  l..eacithasaltes.  Leueîtba- 

ftaniteti,  et  une  partie  des  l,eoeititrfi.  Pour  Vof^lsang,  Balles 

à  Ieuril«  (Z.  d.  (t.  G.,  i8;a.  p.  à^a). 
IjcciTDoLKiiiT  i=  Basalte  à  leiicile  à  gros  graine.  Rare. 
ÎjKIIcite-Pobpiivby,  Derby,  188;.  —  Groape  parallèle  aos  Elseolil- 

porpliyrcf,  Cdmjii-enant   des    roches    da    Brésil,   à    pâte  ^s- 

vcrdâtre.  finetnent  grenue,  el  i^istaux   idioniorplies  d'orth<tse. 

néphi^line.  legii-îniiugittr.  un  peu  de  canerinite.  et  gros  pseud»- 

critiUuxde  leneit*  (Derby  :  Q.  J.  G.  S.mju.^S?;  etxLvir,  p.  aSi). 
IjniciTrKLK.  —  Ancienne  désignation  de  diverws  laves  leneitiques, 
LBUciTllAfV.NT.KsTKrNE.  —   Hoches    lenciti(]Ui>s   du   lac   de    l^sch. 

contenant  la  haûyne  en  proportion  importante. 
LEtJciTHAtvNPiiosoiJTH  ^  Leucitnoseanplionolîth . 
LKUciTiguES  (hoches).  —  Nom   donné  aux  roches  contenant  la 

leucite  comme  élément  essentiel,  avec  ou  sans  feldspath  :  par- 
fois  limité  aux  roches  sans  feldspath,  à  leucile  senle. 
l.KuciTiTE,  C.   F.   P.,   1900.  —  Roche  à  structure  microlitique. 

formée  de  leucite  et  de  pyroxène.  avec  ou  sansolivîneCp.  ^)- 
Leucitkijlait.  —Voir  Kulait. 

LEUCiTiTLiMBUHr.iT,  Kalkowsky.  i88<>.  —  Roches  vitreuses  asso- 
ciées aux  hasiiltes  leucitiqiics,  qui  renferment  augîte.  divine, 
magnétite  et  un  peu  de  Icucitr  dans  une  pSte  vitreuse  (p.  i5i). 
Lkucltitobsidi.vx,  KaHiou-skf-.  iHWl.  —  Revêtement  vitreux, 
leucitiqut;.  des  coulées  di-  hivew  Icucitiques.  ou  salhandes  des 
liions  de  l,eueitiU'  (p-  lïi)- 
l,KiJi;iTrTi'Ai.A(K)MTTrKFK,  Kalkownliy.  iHSfî.  —  Tufs  de  l'Eifel. 
il  grains  de  palagonilc,  augite,  leucite,  magnétite  (p.  lâa). 


LEU  LBXIQUB   Pl^.TROGRAPHIQUR  Il6t 

Leucitmonchïquite,  Rosenhusch,  1896.  —  Mouchiquite  à  leucite, 
sans   divine    (p.    545). 

Leucitnephelinit,  Zirkel,  i8(>6.  —  Nepholin-leucitporphyres  où 
lanëphéline  l'emporte  sur  la  leucite  (11,  p.  2(56). 

Leucitnephelinphonoliïh,  Boricky\  1874-  —  Variété  de  Phono- 
lite  à  leucite  =  Leueitophyr  (Rosenbusch).  (Arch.  d.  Nat.  Lan- 
desdarchf.  Bohnicns  ni,  Abth.  11,  Helft  i). 

Leucitnephelinsanidinoksteink,   Zirkel^   i86()  ==    Leucilophyre. 

Leucitnephelintephrit.  —  Roches  eHiisives  néo-volcaniques 
formées  essentiellenicnt  de  leucite,  néphéline,  plagioclase. 
augite,  magnétite,  et  pAte  vitreuse  (Basis). 

Leucitnephelixtixguaitpoufhyr,  Hosenbasch,  i8<)6.  — Tinguaite 
décrite  par  Derby,  à  structure  porphyrique,  avec  gros  phé- 
nocristaux  de  feldspath  (niicrocline,  orthose),  néphéline, 
aegirinaugîte  et  pseudocristaux  de  leucite. 

Leucitnoseanphonolith,  Borickj-,  '^74-  —  Variété  de  phonolite 
à  leucite  et  noséane. 

Leucitoïde.  —  Agrégats  isotropes,  à  contours  arrondis  ou  irré- 
guliers, dont  l'attribution  à  la  leucite  repose  sur  des  analogies 
superficielles,  et  non  sur  des  indications  positives. 

Leucitoïde  AS  ALT,  E.  Borick}%  18^3.  —  Roches  leucitiques 
(basaltes)  où  la  présence  de  la  leucite  n'est  pas  visible,  non 
évidente,  maisprobable.(Petrog  Stud.Basaltgesl.Bôhmens.Prag.). 

Leucitophyre,  Coquand,  1807.  —  Primitivement  on  désignait 
sous  ce  nom  les  roches  à  leucite,  notamment  celles  qu'on 
appelle  aujourd'hui  leucitites  (Traité  des  roches,  147)  •  Gra- 
duellement cette  appellation  a  été  limitée  aux  phonolites 
avec  leucite  et  néphéline.  (Rosenbusch,  Mass.  Gest.  1877, 
p.  235).  Boricky  et  Vogelsang  donnent  ce  nom  aux  leucit- 
basaltes  ;  Fouqué  et  Michel  Lévy  aux  phonolites,  leucitiques 
(Minéral,  niicrog.,  p.  171)  ;  von  Lasaulx  aux  dolérites 
leucitiques  =  Amphigénite  (Cordier). 

Leucitphonolith.  —  Phcmolite  à  sanidine  avec  leucite,  sans 
néphéline,   comme  éléments  blancs    =    Nenfro. 

Leucitpseudokhystai.lk,  Ilussnk.  1890. —  Nom  donné  par  Hussak 
aux  noyaux  holocristallins  à  gros  grains,  de  la  grosseur 
de  0,01  à  0.20,  décrits  d'abord  par  Derby,  dans  la  Tin- 
guaite  de  la  Sierra  de  Tingua  au  Brésil.  Ces  noyaux  pré- 
sentent la  forme  extérieure  de  la  leucite,  et  se  montrent 
formés  intérieurement  d'un  assemblage  de  néphéline  et 
ortho.se.    D'après    lui,    ce   seraient    tantôt    de     vraies    para- 


'  oo!>cs6s  GâotxMiiQUB  LEU 

iilorphoses  de  leucile .  par  sanidinc .  népbt'llne ,  et  les 
f-léments  de  la  roche,  et  tantôt  des  pscudumurphoses.  par 
voie  humide,  d'anulcime.  iDerby.  Q.  i.,  iSSti.  iS;  ;  Hiissak  N.  i. 
1690,    166;    189-j.  Il,  p.    i58|. 

LKr<;iTSAMDixiîKsTEiNK    =   Leuclttrachyte. 

LKri:iT9.V!iiii)iMT.    —   Voir  Saniilinite. 

LituciTic-SYEMTE,  J.  F.  Williams.  1S90. — Syi-nites  (■lëolitiqnes 
de  l'Arkansas,  ollrant  une  apparence  poi-phyrique  due  à  la 
préijeDce  de  gros  pseudocris  taux  de  leueite,  paramorphosés 
par  un  mélange  de  néphéline  et  sanîdine  (Ann.  Rep.  jieol. 
Sarv.   Arkansas.  tS^u,   11,    1891). 

Lt-iciTSYEMTPOHPHYR,  Zirki'i,  i894-  —  Nom  douiié  par  Zirkel, 
aux  roches  à  leueite  paléozoïcjues,  de  Sibérie,  analogues 
aux  phoQolites,  déerilos  par  de  ChrustscholT  (Zirkel  :  189:;, 
n,   Ci^;   vou   ChrustscholT:    N.    J.   1891.   n.  p.    -j^). 

LELCiTTEPHaiT.  —  Laves  néo volcaniques,  à  structure  porphy- 
pique .  formées  de  plagioclase .  leucile .  augite ,  el  base 
vitreuse.  Elles  appartiennent  géologiquement  aux  basaltes, 
sensa  latiori,  et  minéralogiqiiement  aus  leucitîtes  et  aux 
andésites   =   Leucoléphi-ite. 

Lbucittinguait,  Rosenbasch,  iS*/;.  —  Tinguaite  avec  leueite 
comme  élément  essentiel  (p.  478). 

I.KrriTTiNfitiAiTpoKi'HYH.  Pîrsson,  iSgT).  —  Tinguaite  prë-sen- 
tant  dans  une  psite  à  lelspath.  uéphéline  et  «egirine,  des 
phénocrystaux  de  soduiite,  pseudocristaux  de  leueite.  et 
quelques  autras  minéraux  (Amer.  joum.   i*<95,  l,  394). 

Leuciitixguaitvitkophyu,  Hac/cmann.  —  Filon  traversant  la 
syénite  élaiolitique  de  Monchique,  formé  de  microlites  de 
feldspath,  de  sphérolites  feldspathiques  et  d'un  peu  de 
mica,  dans  une  pâte  apparemment  vitreuse.  Pas  de  leueite. 
Prédominance  de   la  soude   sur  la  potasse. 

Leocittbachyt,  t'om  Itath.  —  Nom  souvent  donné  aux  Ira- 
chytes  à  leueite,  roches  intermédiaires  entre  les  tracbytes 
vrais  et  les  phonoliles,  et  formées  de  leueite.  augite,  sani- 
dine.  plagioclase,  mngnétile  (Z.  D.  G.  G.  a5,  1893,  p.  a^S). 
Rosenbusch  les  rattache  aux  leucitphonolites  (p.  800).  Roches 
récemment  décrites  par  Bucca,  qui  y  distingue  des  leucit- 
ti'achytes  avec  leueite  rare  ou  accessoire  et  des  leucito- 
pliyres  à  leueite  abondante,  mOme  dans  la  pâte  (Alli  Accad. 
Gioeuia,  Se.  nal.  Catania  (4),  v,  189'j}. 
Leucittbapp,  Senjî.   i85;  ^=  Leucitbasall  (partim). 


LEU  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  ll63 

Leucittuffe.  —  Tufs  gris  ou  jaunes,  contenant  des  cristaux  de 
leucite,  augite,  sanidine,  biotite,  etc.,  en  outre  de  fragments 
de  roches  leucitiques. 

Leucocrates  (roches),  Drôgger,  1896.  —  Désignation  générale 
pour  les  roches  ou  faciès  de  différenciation,  riches  en 
feldspath  ou  feldspathides,  et  pauvres  en  éléments  colorés, 
comme  par  exemple  Labradonte,  Anorthosite,  Lindoïte, 
Feldspathgreisen,  etc.  —   Synonyme   en  partie    des  Aplites. 

Leucophonolite,  C  F.  P..  1900. —  Roches  microlitiques  à 
feldspaths  alcalins,  leucite,  pyroxène,  avec  ou  sans  néphéline 
et  minéraux   du  groupe    haùyne-sodalite   (p.  26 1). 

Leucophyllite,  Starki,  i883.  —  Schistes  séricitoïdes  blancs  ou 
vert-clair,    formés   de  leucophyllite  et  quarz.    (J.  g.  R.  A.  653). 

Leucostine,  Dolomieu,  i>94-  —  Nom  tombé  en'  désuétude 
correspondant  à  l'ensemble  des  phonolites,  certains  trachytes 
et  andésites.  (Distrib.  méthod.  des  subst.  volcan,  dites  en  masse). 

Leucostite,  Cordier,  1868.  —  Nom  tombé  en  désuétude  dési- 
gnant certaines  variétés  d'andésites,  de  trachytes,  ainsi  que 
l'esterellite. 

Lexjcotéphrite.  —  C.F,  P.,  1900  =  Roche  à  structure  microlitique 
composée  de  feldspaths  calcosodiques,  de  leucite,  de  pyroxène, 
avec  ou  sans  amphibole,  mica  et  olivine  (p.  262)  =  Leukote- 
phrit,  Leucittephrit,  Leucitbasanit. 

Leukograxophvr,  Hussak,  i9oo=Leucitgranitporphyr(N.  J.,  i.,27). 

Leukophyr,  Gumbel,  1874.  —  Diabase  de  couleur  claire  à 
plagioclase  saussuritisé,  augite  vert  sale,  et  abondante  chlorite. 
Rosenbusch  restreint  ce  nom  aux  diabases  pauvres  en  felds- 
path. (Die  palàeolithischen  EruptivgesteinedesFichtelgebirges). 

Lherzoline,  Cordier,  i8(>8.  —  Roche  considérée,  par  Cordier, 
comme  une  variété  microgi'enue  de  Lherzolite.  C'est  une 
Lherzolite  incomplètement  altérée.  (A.  Lacroix). 

Lherzolitk,  Lelirvr(\  1787.  —  Péridotite  grenue  formée  d'olivine, 
diopside  chromifère,  bronzite  et  de  spinelle  picotite.  Roche  de 
l'étang  de  IJierz,  dans  les  Pyrénées,  d'abord  regardée  comme 
une  variété  de  chrysolite.  (Journ.  de  Physique). 

Libelles.  —  Rulles  de  gaz  ou  d'air  contenues  dans  les  inclusions 
liquides  ou  solides  des  minéraux. 

LiEBENERiTPORPHVR.     —    Ela^olithsvenitpopphyres  dont  les  phé 
nocrystaux   d'éléolite  sont   transformés    en    Libenerite. 

LiEGENDES.  —  Couches  ou  masses  rocheuses,  sur  lesquelles 
reposent  d'autres  couches  ou  d'autres  masses  rocheuses. 


ii&(  viii«  coNCHiis  nÉoi.oGiQUE  LIG 

LiG.NrLiT.  —  Voir  :  Stylolilli. 

Lignite.  —  Charbon  compact,  terreux,  ligneux  ou  iibi-eux,  moins 
riche  en  carbone  que  la  houille  (55  à  "jb  n/".)  d'âge  généralement 
inézozoïque  on  eéiiuiioïque  =  Lignit,  Braunkohle.  Hnlzknlile. 

LiiMSTEE.N.  —  Craie  à  coralliaires  =  Korallen  Kreide. 

LiMACÉiîs^RociiBs).  —  Voir  lliogen. 

LiMBunr.iTK,  Uosenbutick ,  iH;'jr=  MagmabaSRltde  Borieky  <Pelrog. 
Sludien  a.  d.  Gesl.  d.  Kaisersslhuhls  (N.  J.  iS^a,  p.  53).  Pour 
(C,  F.  P.  1900.  p.  aSa).  Augttite  à  olivine. 

LiMRtiicKiTB.  Stanialas  Meunier,  i88a.  —  Hoohe  formée,  d'après 
Cohen,  de  divers  silicates  magnésiens. 

LiMMATiscHE  uESTEiNK.  Ziiltet.  i8(><j  =  Argile  (u,  p.  tioS). 

L1MNI8CHE  BiT-nuxoEN.  —  DépAts  d'eau  douce. 

LiMNOCALcÎT.  —  Calcaire  d'eau  douce,  versicolore,  terreux,  com- 
pact, feuillclé  ou  poreux,  riche  en  coquilles  et  débris  de 
plantes  palustres  ^  tiûsswai^scr-Kalkstein. 

LtMKoQLiABZiT.  —  Meulière  d'eau  dmice,  poi-euse,  caverneuse, 
t'ornice  d'un  niélungc  de  silice  amorphe  et  erîstalline. 

LiMox.  —  Argile  jaune  très  Une,  formée  de  grains  de  quarz  très 
ténus,  argile  et  carbonate  de  chnu\  avec  divers  mélanges 
(linionite,  mica)  :  elle  contient  des  cunci-élions  calcaiiTs  (1.âss- 
pûppchen).  Ce  nom,  d'abord  limité  à  certains  lehms  de  la 
vallée  du  Rhin,  est  actuellement  appliqué  à  diverses  forma- 
tions éoliennes,  ou  de  moraines  profondes,  de  ni^me  composi- 
tion minéralogique.  Le  limon  (=^  Lchm)  passe  au  Loess,  en  se 
chargeant  de  chaux. 

LiMUHiTK.  Xirkel,  i88j.  —  Roche  formée  d'axinite  (fio  "/.)■  pyro- 
xéne,  amphibole,  quai-z.  sphéne,  calcite.  pyrite,  pyrrhotine  : 
elle  fut  d'abord  considérée  comme  appartenant  à  \»  série  des 
roches  scbisto-cristallines.  jusqu'à  ce  que  A.  Lacroix  reconnût 
qu'elle  appartenait  à  la  zone  de  contact  du  granité  et  du 
calcaire  (N.  J.  3j9;  0.  R.,cxil,  1893.  p.  gàS). 

LiNDÔiT.  Brôgger,  i884-  —  Sôlvsbergite  riche  en  feldspath,  très 
potassique  et  pauvre  en  éléments  coloi-és.  C'est  le  faciès  leuco- 
crate  de  la  Sôlvsbeiçitc. 

Li.vEAR  Parali-BI-ismis,  Naumann. —  Arrangement  i-égulier  des 
éléments  des  roches  suivant  une  direction  linéaire,  arrange- 
ment tVistinct  du  Flàchenpnralielismus.  où  il  est  ordonné  par 
rapport  »  un  plan. Dans  b's  deux  cas  ce  sont  des  parnllel  Strnli- 
tur.  par  opposition  aux  structui-es  dites  massives  (i.  p  ^64). 

LiNËAit-l'AiiAi.i.KLSTitUKTt'K  (Llucar  Stivckuug).  —  Disposition  et 


LIN  LEXIQUE  pktkograpuiquë  ii65 

forme  particulières  des  éléments  des  roches,  allongés  dans  une 
dii'ection    déterminée    par    étirement    mécanique. 

LiNSENERZ  =  Ooliles  ferrugineuses. 

LiNSExsTRUKTUR,  Roth,  1861.  —  Structure  déterminée  par  la 
présence,  dans  les  schistes  cristallins,  de  lentilles  d'amphibo- 
lite,  éklogite,  eulysite.  ter  magnétique,  et  dont  Torigine  est  pro- 
bablement due  à  une  lente  consolidation  de  ces  schistes. 

LiPARiT,  Rothy  1861.  —  Trachytes  les  plus  récents,  homologues 
des  granités  et  felsitporphyres.  On  leur  rapporte  les  roches 
récentes  effusives,  quarzilères,  à  feldspath  alcalin,  homologues 
des  porphyres  quarzifères,  à  feldspath  alcalin,  quarz,  mica, 
ou  plusieurs  minéraux  du  groupe  amphibolo-pyroxcnique,  et 
pâte  vitreuse.    Structure   porphyrique  =  Rhyolite. 

LiPARiTBiMSTEiN.  —  Voir  Liparitg  laser. 

LiPARiTGLÂsER.  —  Foruie  vitreuse  des  liparites,  c'est-à-dire 
obsidiennes,  ponces,  perlites,  qui,  géologiquement  et  chimique- 
ment appartiennent  aux  liparites  =  Hyaloliparite,Vilroliparite. 

LiPARiTGRANiT,  Laug^  J^^Qi-  —  Nom  d'un  de  ses  types  des  roches 
à  prédominance  de  potassium,  où  Ga  <  K  et  que  Na, 
(Bull.  Soc.  Belge  de  Géol.  1891,  v,  p    134). 

LiPARiTOBsiDiAN.  —  Voir  Liparltglàscr. 

LiPARiTPECHSTEiN.  —  Voir  Liparitglàser. 

LiPARiTPERLiT.  —  Voir  Liparltglâscr. 

LiPAROPHYRES,  de  Lapparent^  1900  =  rhyolites  à  phénocristaux. 

LiPARORÉTiMTES,  dc  Lapparent y  i^oo. —  Obsidiennes  de  rhyolites. 

LiQUATioN  (théorie  DE  LA),  Duî'ocher.  —  Théorie  d'abord  émise 
par  Durocher,  d'après  laquelle  les  différences  des  roches  érup- 
tives  d'un  même  foyer  volcanique  sont  attribuables  à  une 
liquation,  analogue  à  celle  qu'on  observe  dans  les  alliages  de 
métaux  (Aim.  des  Mines,  xi,  p.  217).  Dans  ces  derniers  temps, 
Bàckstrom  a  montré  que  les  apparences  de  liquation  de  deux 
liquides,  qui  ne  se  mêlent  pas  complètement  à  des  tempéra- 
tures déterminées,  peuvent  être  invoquées  pour  l'explication 
des  différenciations  magmatiques  (Journ.  ol*.  Gcol.  1893,  p.  773). 

LiSTWÂNiT,  G.  Rose.  —  Nom  donné  à  Beresowsk  et  autres  points 
des  Monts  Ourals,  à  des  roches  schisto-grenues,  vertes  ou 
jaunes,  ressemblant  à  des  talcschistes.  mais  riches  en  quara, 
avec  dolomie  (Reise  n.  d.  Ural,  539). 

LiTCHFiELDiTE,  BcL}'lej^,  i892.  —  Syénites  éléolitiques  d'Amérique, 
formées  d'albite,  lepidomélane,  éléolite  ;  l'éléolite  est  rem- 
placée par  orthose,  cancrinite,  sodalite.  Ces  syénites  éléolitiques 


■^   CONGRÂS   GBULOCIQUE 


correspondent  ainsi,  parmi  les  syénites,  aux  granites  sodïfëres, 
et  aux  kératophyres  (N a Iron porphyres)  de  Rosenbusch,  de  lu 
fauiille  des  granités  (Bull.  geai.  Soc.  America,  Vol.  3,  p.  a43). 

LiTiiic.\L  cuAnACTEiis  (ol'  focks),  Flelcher.  1895.  —  Flet<?hcr  a 
distiof^né  parmi  les  caractères  litho logiques,  ceux,  qui  s'obser- 
vent sur  des  échantillons  (lithical),  et  ceux  qui  ne  s'observent 
qu'en  grand  (peirical)  (Inlrod.  sludy  of  rocks,  p.  a5). 

LiTiiioNiTGiiAMTK.  Rosenbusch.  i88j.  —  Granité  à  deux  micas 
avec  muscovitc  et  lithiunite,  contenant  souvent  casaîtérite  et 
tourmaline  (1887,  p.  3l). 

LiTHioNiTOHANiTiTE.  Honenbascfi.  iS8^,  —  Granitite  où  le  mica 
lithioaite  l'einplarc  la  biotite  (188;,  p.  ia). 

LiTBOcLASES,    Daubrée.   iHbj.  —  Cassures  de  l'écorce  terrestre. 

Ln-HocHEioLooiE,  Kûtze.r.  —  Science  de  l'applieation  des 
roches.  (Z.  f.  p  Geol). 

LiTHOGRAPUiQL'K  FiERHi^.  —  Calcaire,  lin,  blanc  ou  gris,  à 
grains  serrt^s,  en  dalles,  avec  5  à  (i  ■/„  de  silice  et  d'ai^île. 

L1TH0ÏDE,  Beudant.  —  Ce  mot  qui  signifie  «  pierreux  »  «st 
employé  par  uppositlnn  à  «  vitreux  ».  pour  désigner  des 
roches  amorphes ,  d'aspect  compact .  Il  est  aussi  usité  en 
ItHlie  pour  désigner  les  tufs  durcis,  employés  comme  maté- 
riaux   de    cous  truc  li  ou. 

LiTuuïuES  ROCHES.  Rpnci'ier,  i88a.  —  Nom  du  groupe  des  argil- 
lites,   porcellanites,  thermandiles,   et  roches  analogues. 

LiTHOÎDiTE,  von  Rirlilbofen.  i8fio.  —  Li|iarites  dont  la  masse 
fondamentale  a  une  structure  intermédiaire  entre  les  felsiti- 
ques  et  les  hyalines,  une  cassure  incomplètement  con- 
ehoide,  un  peu  esquillense,  aspect  gras  peu  pi-ononcé  ou 
cireux,  éclats  non  transparents  sur  les  bords.  Ce  sont  ainsi 
des  roches  compactes,  d'aspect  pierreux  et  non  vitreux,  et 
dont  la  masse  fondamentale  est  riche  en  microfelsite  ou  en 
parties   cryplocristallines    (J.g.  R.  1860, 14.  p.  i;4)- 

LiTHomiTPoHPMYU  ^  Rhjolitporphyr. 

LiTuoruYSES.  l'on  HUhllinfen,  lîSfio.  —  Formations  sp h éroli tiques 
cloisonnées,  répandues  dans  les  liparites,  partagées  en 
loges  par  des  cloisons  concentriques  ou  autres.  (J.G.  H.,  p.  180). 

LiTHomvsENvjTROPHYR,  PottUg.  1886.  —  Pechstein  de  couleur 
gris-perle,  dépendant  des  felsitporphyres,  et  dont  les  cris- 
taux d'orthose  sont  traversés  de  filonnets  de  pechstein 
noir     (Sit/.  Ber   niederrhoin .  Gcs.  iii  Bonn.,   1886,  ajS). 

LiTiiosiDÊiniK,  S(a/ilsliin  Meunirr.  iHH-i  =^  Hyssidérites  (Daubrce). 


LOA  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  II67 

LoAM.  —  Nom  donné,  en  Angleterre,  à  une  terre  argilo -sableuse, 
plus  ou  moins  chaînée  de  substance  organique. 

LocALMETAMORPHOsE,  Gùmbcl,  i88()=Gontactmetamorphose(37i). 

LoDRANiTE,   Stanislas  Meunier,    18812.  —  Météorites  (Mesoside- 
rites)  du  type  de  Lodran.  Fin  réseau  de  fei*  natif  enclavant  des 
cristaux  d'olivine  et  de  bronzitc. 

LoGRONiTE,  Stanislas  Meunier,  18812.  —  Météorite  (Mésosidérite) 
du  type  de  Logrono  (Barea). 

LoNGRAix.  —  Nom  donné  par  les  carriers  des  Ardennes,  aux 
divisions  des  roches  dues  à  la  schistosité  transversale.  Jan- 
nettaz  les  attribue  à  Faction  de  la  pression.  Voir  Grillel- 
struktur.    (B.  S.  G.  F.,  S"™*  sér.,   1884,  xii,  p.    211). 

Ix)NGULiTE,  Vogehian^\  \H'jo.  —  Cristallites  cylindriques,  coni- 
ques, allongés,  ibrniés  par  la  soudure  de  plusieurs  globulites. 
(Die  Krystalliten,    p.    21). 

LoscH  =  Loss  ou  houille  fuligineuse. 

Loss  =  Limon. 

LossKiNDEL  =  Lôsspûppchen. 

LôssPÛPPGHEN.  —  Goncrétions  de  carbonate  de  chaux  dans  le  Loss. 

LoTHERDE  =  argile. 

LouKASTEiNE,  Reichcnbach,  —  Goncrétions  d'aragonite  sphé- 
riques,  rayonnées,  de  Sucha-Louka  en  Moravie  et  d'abord 
nommées  Hydnospath.  (Glocker  :  Z.  d.  g.  G.—  V,  i853,  p.  638). 

LozERO.  —  Tuf  porphyrique  du  Mexique,  qui  se  divise  en 
plaques  ;  il  est  exploité  à  Guanajuato  comme   pierre  de  taille. 

LucÉiTE,    Stanislas  Meunier,    1882.  —  Météorites  du  type  Lucé. 

LucHSSAPHiR.  —   Variété   de  Gordiérite. 

LuciiT,  Chelius,  1892.  —  Roche  de  filon,  panidiomorphe  grenue, 
ou  hypidiomorphe  grenue,  dioritique,  à  grains  fins,  formée 
essentiellement  de  plagioclase  et  hornblende,  parfois  avec 
quarz.  Elle  est  voisine  des  malcliites,  et  rangée  par  Ro- 
senbusch  parmi  les  filons  aplitiques  (Nolizbl.  d.  Ver.  f.  Erd- 
kunde,  Darmsladt,   1892.  4-   R^l^  ^^»  P*    0- 

LuciiTPORPHYKiT,  CheUiis,  '^7-  —  Lnciite  à  structun»  poiphy- 
rique   (Notizbl.  d.  Ver.  Erdk.  Darmst.,    r4). 

LucuLLAN  =  Anthraconite,    Stinkkalk,    calcaire   bitumineux. 

LuiJAURiT,  Brôgger,  1890.  — Nom  donné  aux  roches  syénitiques 
néphéliniennes,  décrites  par  Ramsay.  avec  eudialyte  et  riches 
en  aegirine,  contenant  rarement  des  minéraux  titanifères 
et  zirconifères.  (p.  io4)  =  Lujavrit  (W.  Ramsay,  1894) 
Z.  f.  K.  xvi,  1890,    p.  2o4).     Syénite    néphclini([ue    à    grains 


VIII*   CONUHËt)  GtoLoniQUS  LVÉ' 


iiiiij'ons.   :t    iegivine.    cudialyte    idioiiior|iU(!.    rt  k    fitrudiin! 

jmi'alltile.    ti-ac-liytoïdule  =  Lujaiiritt'.   (Das  NepImlinsyeDÎtgcbîet 

aul'  lier    Halbinsel    Kola  i,   Fentiia,    n,   n*  a.   1894.  p.    89  ;    îbld., 

XV.    3.    i8«)8,    p.    3). 
l.iîjAVUiTPEGMATiT.  —  LujavHte  poi'pliyrique  à  grains  i-xtrénie- 

nient  ^rus. 
LujAvniTi'OHi'HVH.  liamsaj-.  1894.  —  Lujavritf  l'otiipacte.  popphy- 

rique  ;  ou  Tinguaite.  avec  struclm-e  de  lujavritc. 
LtiMACUBLLE.  —  CaicHires  formés  essentiellement  de  coquilles  di< 

lamellibranclies. 
Li«TER-MOTTi.iNr.,  l'ampelly.  1878.  —  Surfat'iîs  à  reflets  brillants 

de  certaines  pierres,  rappelant  les  ti-Hets  caractéristiques  de 

la    bastit«!.   du    Schillerlels,    etc.    =    Structui-e    pœciliticpie, 

schillerisation  ?  {Proceei'.  Amer,  Acad:  i8j8,  xiii,  p.  a6o), 
1-rxsAPHVR  i=  Luchssiiphir  =  Obsidian. 
I.rxTLiAXK  l'iittini,   iWfî^.  —  Granité  a  ttiurmuline.  pui-pliyriquc, 

en  tilou.  de  Luxulion(Cornouailles).  D'autres  autrui-s  donnent 

ce  nom    à  des   granités  lithinifères   riches  en  tnurnialinc  <>ii 

presque  sans  mica.  (C.  R.  ux,  p.  fti'J)- 
Liixi'LiANiTE.  —  Voii-  :  Luxuliaue. 
Lychnitks.   —   Nom  dpnné  par  les  Grecs  dans  l'antiquité  à   des 

sortes  de  marbres  blancs,  purs,  ti-an  s  parents,  rechei-eliés  dans 

les  constructions. 
Lyuiexnk,  D'Aahaisson.  —  Koclies  silico-scbisteuses  noires,  très 

compactes  et  dures  =  Pierre   de   touche,  lydienne,   pbtaiiite. 

Lydit,  Kieselschiefer. 
Lytuo.morph.  —  Voir  :  Deuteroniorph. 
Lythomorphe.    Thwmann,    i85t>.    —    Etat  des  sédiments  péio- 

morphes  endurcis.  Voir  :  Pélomorpbe. 

M 

Machino,  Briiiiffidart .  1H27.  —  Nom  vulgaire  donoé  en  Italie  à  un 

grès  calcareux  ai^ileux,  micacé  :=  Pielra  serena. 
Maui.ifèhes   (schistes).     —   Hcbistcs    à    chiastoUte. 
Maci.ink.  —  Nom  donné  en    France  aux    schistes    maclîféres, 

schistes  noueux,  tachetés  cl  autres,  modifiés    au  contact  du 

granité  =  Conmbianit.  schistes  maclil'èrcs, 
MAi;no-cLEAVA(iE,  Harker,  it(85.  —  Divisions  des  pseudoclivages, 

visibles  à  lieil  nu  iBrit.  Asaoc.  Hep.  iK8,5.  p.  83:). 


Mac  LbXIQÙE   PÉTRÔGRAPUIQUE  11^9 

Macrociustallin  =  à  gros  cristaux,  grobkrystaliiniscli, 
grosskrystallinisch. 

Macroscopique  (examen).  —  Examen  des  roches  à  Fœil  nu  ou  à 
la  loupe»  par  opposition  à  Texamen  microscopique  =s  Mégas- 
copique,  phanéromère. 

Mâdchenstein,  Schôsser  =  Gypse  grenu. 

Madupite,  Whitman  Cross,  1897. —  Roc  lie  gris-jaunàtre  à  grains 
fins,  formée  de  diopside,  phlogopite,  leucite,  noséane,  et  miné- 
raux accessoires  en  petites  proportions.  Le  diopside  et  la  phlo- 
gopite forment  les  2/3  de  Tensemble.  Le  type  du  seul  gisement 
connu,  des  Leucite  Hills  (Wyoming),  montre  une  base  vitreuse, 
dont  la  composition  chimique  calculée  correspond  à  celle  de  la 
leucite  avec  un  peu  de  noséane  (noselite).  Riche  en  chaux, 
magnésie,  potasse,  très  pauvre  en  alumine,  et  en  soude.  Ses 
relations  intimes  avec  wyomingite  et  orendite  sont  accusées 
par  les  caractères  de  ses  silicates  ferromagnésiens,  diopside  et 
phlogopite,  ainsi  que  par  la  grande  prépondérance  de  la  potasse 
sur  la  soude  (Amer,  journ.  Sci.,  iv^  ii5). 

Maërl.  —  Sables   calcaires  à  Nullipores,  des  côtes  de  Bretagne. 

Magma.  —  Dénomination  générale  des  bains  en  fusion  aux  dépens 
desquelles  les  laves  et  les  autres  roches  éruptives  se  sont 
formées.  On  emploie  aussi  ce  nom  dans  le  sens  de  Basis,  ou 
pâte  vitreuse  (Arch.  ncerl.  vu,  p.  4^;  —  M.  J.  1872,  p.  57). 

Magma  du  2*^  temps.  —  On  appelle  ainsi,  dans  les  roches  porphy- 
riques,  la  masse  fondamentale  ou  pâte  grenue,  semi-cristalline 
ou  vitreuse,  paraissant  compacte  à  Tœil  nu,  dans  laquelle  sont 
enclavés  les  phénocristaux.  Les  caractères  de  cette  masse  fonda- 
mentale sont  assez  variés,  elle  est  parfois  grenue  et  entièrement 
cristalline,  ou  cristalline  et  vitreuse  à  la  fois,  ou  formée  de 
verre  et  de  microfelsite.  Depuis  Zirkel,  on  distingue  dans  cette 
masse  fondamentale,  sous  le  nom  de  Basis,  les  portions  qui 
ne  sont  pas  arrivées  à  Tétat  cristallin  (Mik.  Besch.  d.  Miii.  u. 
Gest.  1873,  p.  267)  =  Grundmasse,  pAte. 

Magmabasalt,  Borick}%  1872.  —  Roches  eifusives  récentes,  sans 
feldspath,  contenant  dans  une  pâte  vitreuse  ou  micro felsitique 
de  nombreux  cristaux  dolivine,  d'augite,  de  magné tite  ou 
d'ilméniteetd*apatite=Liniburgile(SitzuDgs.bohni.Ges.\Vissens). 

Magmamelaphyr,  Zirkel,  1894.  —  Nom  donné  aux  anciens 
Limburgites  et  Magmabasaltes  du  groupe  des  mélaphyres 
(Lehrb.  d.  Petr.  1894, 11,  p.  856). 

Magmatiscue  paramorphoskn.  —  Phénocristaux  paramorphosés, 


4  i 


N 


1170  vui'  coNcnàs  uùoLOGiQUB  MAC 

par  l'actioii  da  magma,  ou  par  les  conditions  spéciales  de 
pressioQ  et  de  teiiipératare  accompagnant  sa  consolida  lion. 
Tels,  les  crîâtaus  de  leucite  de  nombi'euses  laves,  reiuplaccs  par 
un  mélange  de  sanidine  et  néphêline,  en  i-espectaut  les  contours 
cristallins  de  la  leucitc. 
MA(t.NESiA>'  LiMESTO.NU  =^  Doloniie. 
Magnésien-IE  (MAKCfB)  =  Doloiuitincrgel. 

Magnesii-e. — Roche  sédiuientaire  formée  de  carbonatede  magnésie, 
souvent  mélange  à  quarz,  et  feldspath.  Brongniart  donne  ce  nom 
à  ta  sepiolite  ;  Senft  à  l'ensemble  des  roches  formées  essentiel- 
lement de  silicates  magnésiens,  telles  que  serpentine,  etc.  (i85;j. 
Magneteise.nstei.v.  —  Hoche  ^^nue,  compacte  on  schisteuse, 
formée  de  fer  magnétique,  souvent  mélangée  de  chlorite,  fer 
chromé,  grenat,  ou  débris  d'uutres  minéraux  résistants,  déi-ivés 
des  roches  d'où  proviennent  ces  minerais  magnétiques. 
MAti.NETiTBASALT,  Sandbefget',  1870, —  Nom  proposé  pour  séparer 

les  basaltes  à  magnétite,  de  cens  à  ihnénite  (N.  J.,  aoti). 
Mag.vetitdiÂllagit,  Wichinann.  —  Uoche   du  Labrador,   formée 

presque/uniquement  de  diallage  et  riche  en  magnétîte. 
Magnetitéabbuo,  Luwinsun-Lessing^,   1900.  —  lîabbro  ullrabo- 
siqne  riche  en  magnétite  ;   terme  de  passage  entre  le  gabbro 
et  les  ségi-égations   magmatiques  de   magnétite  des  gabbros 
rubanés.    (Trav.  uat.  S'-Petersb.,  sxxj. 
MAr.NETiTGLiMMKnsLOiBPËR. —  Micascliistc  riche  en  magnétite. 
Maunktitgneibs,  —  Gneiss  riche  en  magnétite  =  Jerngneiss. 
MAGNETiTGRAmT.  —  Gi'anitc  riche  en  magnétite. 
-MAtiNETiTMiKiioinoRiT,  Lœwifison-Lessing,  1900.  — Roche  micro- 
grenue,    à    plagioclase,    hornblende,    augite.     magnétite,  eu 
nions  minces  dans  les  gabbros,  dunites.  pyroxénolites.  Série 
des  microgabbi-os  ulti-abasiques.  (Trav.  nat.  S'-Peiers.,  \\\,  a38). 
Magnktitolivemt,  Sjôgren,  1856.  —  Ségrégations  basiques  avec 
minerais,  de  Taberg  en   Suède,  comprenant  fer  magnétique 
titaniiëre  et  olivine.  Vogt  les  appelle  avec  raison  des  Titano- 
magnetitolivenit.  (Geul.  Foren.  Stockholm  FôrhandI.,  3). 
Maunetit  rvBovEMT  ^  Jacupirangite,  Ilmenitenstatitite,  etc. 
MAGSETiTQUAnscniKFEH,    tîw/:,    i88(>.    —  Roches   grossièrement 
feuilletées,  zonées,  où  les  lits  de  quarz  et  de  magnétite  (parfois 
transformée  en  hématite)  alternent  entre  eux  =   Calicorock 
(N.  J.,  B.  B.  IV,  188G,  p.  164). 
Magnetitsciuekeii  -=  Schistes  aimuntifères. 
.Magnetit  spi.sELLiT,  f'ctfissoii,  iSgS.  —  Couche  de  fer  magné- 


MAG  LEXIQUE   PÉTROGRAPUIQUE  II^I 

tique  riche  en  spinelle  vert,  interstratifiée  dans  le  horn- 
blende-gabbro  métamorphique  de  Routivare  (Norbotten). 
(G.  F.  i.  Stockholm,  Fôrh.  iSg'i,  xv,  45).  Voir  aussi  Sjôgren. 

Magnetitic  slates,  Irçing  et  if  an  Hise.  —  Schistes  sombres, 
noirs  ou  clairs,  zones,  formés  de  quarz,  actinote,  hématite 
et  magnétite  (lo^*»  Ann.  Rep.  of  the  U.  S.  geol.  Surv.,  p.  389). 

Mahlsand.  —   Nom   de   sables  très   fins. 

Maillée  structuue.  —  La  structure  maillée  s'observe  dans  la 
serpentinisation  de  Tolivine,  où  des  débris  d'olivine  se 
montrent  encadrés  par  le  réseau  de  la  serpentine.  Sauer  à 
aussi  employé  cette  expression  pour  la  structure  de  cer- 
tains hornfels,  caractérisés  par  la  forme  polyédrique  du 
quarz  et  du  mica,  limités  par  des  contours  rectilignes,  sans 
indentadons  =  Maschenstruktur,  Structure  alvéolée,  Bienen- 
wabenstruktur. 

Makroklastisgh,  Naumann.  —  Roches  élastiques  formées  de 
gros    éléments. 

Makromerite,  Vogelsang,  —  Nom  des  granomérites  à  gros 
grains,  c'est-à-dire  des  roches  cristallines-grenues  sans  pâte 
cryptomère  (Z.  d.  g.  G.,  xxiv,  p.  534). 

Makrovariolitisch  ,  Chroustschoffj  Jt894.  —  Structui'e  de 
diverses  roches  globuleuses  (Mém.  Acad.  St-Pétersb.,xLii,  n<*  3). 

Malakolithdiabas,  Lossen,  i885.  —  Nom  attribué  par  Lossen 
à  la  Salitdiabas  de  Tôrnebohm,  l'aspect  incolore  du  pyro- 
xène  en  lame  mince  ne  suffisant  pas  pour  le  rapporter  au 
sahlite,  tandis  que  ses  produits  d'altération  sont  plutôt 
ceux  de  la  malacolite  (N.  J.  i885,  11,  p.  86). 

Malakolithfels.  —  Roclie  grenue,  formée  de  malacolite,  du 
groupe  des  pyroxénites  de  Williams. 

Malakolithgranit.  —  Granité  riches  en  chaux,  avec  pyroxène 
vert,  paraissant   un   diopside  =  Diopsidgranit. 

Malakolithornfels,  Chelius  et  Klemm,  1894.  —  Hornfels 
formé  de  quarz,  plagioclase,  biolile,  hornblende  et  mala- 
colite (Blatt  Neustad-Obernburg    d.    geol.    Karte    von   Hessen). 

Malakolithlager,  a.  Erdmaiin,  i85i.  —  Masses  de  Malaco- 
lite, interstratifiées  parmi  les  gneiss  et  les  calcaires,  avec 
rares  éléments  subordonnés.  (Z.  d.  g.  G.  i85o,  u,  i34). 

Malbstein.  —  Nom  d'une  couche  de  dolomie  de  Souabe 
dépendant  du  Muschelkalk   =   Nagelfels,  Mehlslein. 

Malchit,  Osann^  1892.  —  Roches  de  filons,  qui  sont,  par 
rapport  aux   diorites.    ce  que  les   aplites  sont  aux   granités. 


TIT»  vui*  CONGRÈS  GÉoLor.iQDR  MAL 

Elles  présentent  une  pâte  grcDUii  de  quarz,  Teldspatli. 
hornblende,  avec  pli^notTÎstaux  de  plagioc-lase,  liurnbletide, 
biotite  ;  parfois  le  grenat  est  abondant.  Structure  pani- 
diomorpbe  ou  hj-pidiomorphe  =  Qiiarzhornblendepoi'phyrit, 
Keraanlile?.  LamproplijT  (MUth  Bad.geol.Landesanst,ii,p.38o). 

Malignité,  Lawson.  1896.  —  Grriupe  de  roches  de  profondeur 
(en  laccolites).  basiques,  holooi-istallines.  du  bassin  de 
la  riviM"  Maligne.  Klles  sont  riches  en  ortbo^e.  avec 
tegirinaugite,  biotite,  amphibole  sodiijue.  nêphéline,  inéla- 
iiitc.  aphène,  apatite.  I,awson  distingue  des  Malignités  à 
amphiboU',  à  grenat  et  pyroxène,  à  néphélinc  et  pyrosène. 
Les  Malignités  sont  en  relations  étroites  avec  les  augîtsré- 
nites  basiques  (mi>nzonites),  les  nephelinsyénîtes,  les  leuei- 
topbyres  et  les  borolanites.  Elles  représentent  le  faciès 
inélanocral«  des  syénites  néphélinlques.  (Univ.  ot  CalifoniiB, 
Bull,  of  Ihe  Dep'  of  Geol.,    1,  n*  la,    1896,  p.  337). 

MA.NBHOOMITK,  Stanislas  Meunier.  i88u.  —  Météorite  (Oligosi- 
dérite)  du    type   de    Maiibboom. 

Mandelstbin  ^  Amygdaloïde. 

M.vsDELSTEiDAiiïifiE  Sthuktuh  =   Structure  amygdalaire. 

Maneoai'mit,  Tscherma/i.  i8;a.  —  Météorites  blanchAtres.  tulla- 
cées,  formées  de  hronzite  :  le  fer  y  est  h  peine  visible. 
(Sitz.  Ber.  Wien.  Akad..  i8;a). 

Manp.an'esite,  Watfsu'orlh.  —  Nom  proposé  pour  les  minerais 
de  manganèse. 

Mangaxolite,  Wadsworth. —  Famille  des  minerais  de  manganèse. 

Mariirr.  —  Nom  général  des  divers  calcaires  susceptibles  de 
recevoir  le  poli,  et  propres  à  ta  décoration  des  édifices  ou  à  la 
sculpture.  Le  nombre  des  variétés  de  marbre  est  immense,  et 
ces  variétés  portent  dans  le  commerce  des  noms  particuliers 
=  marble,  marmor. 

MAHEKANrr,  Klaproth,  1812,  —  Verres  tiparttiques  d'Ocholsk 
{obsidienne,  perlite,  eutaxite).  (Abh.Berlin.Akad.PhyB.  Kl.,  p.49)- 

Marekanit  oBsiniAN,  Petersen.  1898.  —  Obsidienne  perlitique  de 
Nicaragua.  (N.  J  ,  n,  i56). 

MAHG.\niTE.  Vogelsang,  i8;o.  —  Groupements  de  globulites, 
en  chapelet,  en  chaîne  et  autres  dispositions  linéaires. 
(Krislalliten,  p.  19). 

Marl=. Marne. 

MAitLEKOtt.  —  Concrétions  marneuses,  analogues  aux  pieri-es 
d'Imatra,  lenticulaires,  discoïdes,  diversiformes,  déjà  recon- 


MAR  LEXIQUE   PÉTROGUAPHIQUE  Il^S 

nues   en  Suède  par  Linné  (Tophus    ludus)    et    décrites   par 
Erdmann  =  Nâkkebrôd.  (N.  J.,  i85o,  p.  34). 

Marlite  =  Calcaire  bitumeux. 

Marl-slate.  —  Marne  feuilletée  du  Permien  de  Durham. 

Marmo  brecci^to.  —  Voir  :  ïrûmmermarmor. 

Marmorosis,  Geikie,  188:2.  —  Processus  de  transformation  du 
calcaire  en  marbre  cristallin.  (Textbook  et  Geology,  iSSar,  p.  677) 
=  Marmorisirung. 

Marne.  —  Mélange  intime  d'argile,  avec  calcaire  ou  dolomie. 
Roche  compacte,  terreuse,  feuilletée,  à  grains  fins,  de  couleur 
généralement  claire,  contenant  souvent  des  concrétions 
calcaires.  Elle  ressemble  aux  argiles,  mais  est  moins  plastique 
et  présente  les  mêmes  variétés  qu'elles  =  Mergel. 

Marno-calcaiues  ,  Kilian  et  Lory,  —  Alternances  régulières 
de  lits  de  marne  et  de  calcaire  marneux. 

Marnolithe.  —  Mélange  d'argile  et  de  marne  endurci  par  un 
ciment  siliceux  =  septaria. 

Martouv,  Forchammer^  1841.  —  Nom  de  la  tourbe  marine 
stratifiée  et  presque  schisteuse  de  Jiïtland,  contenant  souvent 
des  branches  et  des  troncs  aplatis,  et  souvent  recouverte  de 
sables  des  dunes.    (N.  J.  1841,  p.  i3)   =  Meertorf. 

Maschenstruktur  =  S.  maillée. 

Masegna.  —  Trachyte  des  monts  Euganéens. 

Massenausbrûche,  i>on  Richthofen.  —  Émissions  directes,  par 
des  canaux  ouverts  au  dehors,  de  roches  etfusives,  sortant 
directement  d'un  réservoir  magmatique  interne,  sans  appareil 
volcanique  superficiel.  Ce  mode  de  sortie  a  fourni  des  nappes 
étendues  de  roches  elfusives,  en  nombre  de  bassins  tertiaires. 
Pour  Judd,  ces  vastes  nappes  ne  proviendraient  pas  d'épan- 
chements  suivant  des  fentes,  mais  correspondraient  à  une 
superposition  do  coulées,  émises  par  une  série  de  volcans 
alignés.  Ces  écoulements  en  masse  peuvent  être  subaériens  ou 
sous-marins  =  Fissure-éruptions,  Massenoruptionen,  Massen- 
crgiisse.  (Trans.  Acad.  Science  Calilbrnia,  i8(>8). 

Massives  (hoches).  —  Les  roches  éruptives  sont  dites  massives, 
par  opposition  aux  sédimentaires,  qui  sont  stratifiées 
=  Massengesteine. 

Massive  (structure). —  Nom  donné  par  beaucoup  de  pétrographes 
(Lasaulx,  Kalkowsky,  Roth,  etc.),  après  Naumann,aux  roches 
en  masse,  à  cause  du  manque  d'orientation  de  leurs  éléments. 


11'^  VIII*  COKflRte  GÉOLOGIQUE  MAS 

MAssri.\n,  Collins,  1888  =  isométriqne . 

Matr.vitk,  Szabo.  —  Roches  ('ruptives  récentes,  homologues  des 
corsites,    formées  esaentieDcment  d'anorthite  Pt  hornblende. 

M  ATH1X . —  Souvent  employé  dans  le  sens  de  gangue,  de  pilte  (Basis). 
On  désigne  également  par  ce  nom  le  ciment  des  conglomérats. 

Mechanischkr  MF.TAMoiiPHisMus.  ftallzPr  =^  Dpi  a  mo  métamor- 
phisme (Der  Glaerniscli.  1873,  p.  59). 

Mef.rf.sschlick.  — Boue  argileuse  actuelle  des  profondeurs  marines. 

Meeiitorf  (Martôrf),  Forchammer,  18^1.  —  Tourbe  fossile  des 
rivages  danois,  formée  de  plantes  palustres  et  recouverte  par  le 
sable  des  dunes  (N.  J.,  p.  i3)  =;  Tourbe  formée  d'herbes 
marines  =   Algentorf. 

Megascopic  =  Macroscopique,  macroskopisch. 

Mkhlkalk.  —  Calcaires  fms,  poreux,  tenaces,  jaune-Side,  gris  ou 
rouge  î=  Schaumkalk. 

Mehlsand.  —  Sable  fin  pulvérulent. 

Melanocrates  (rocbes).  lirôgger,  189(1.  —  Faciès  de  dillcrencia- 
tion  des  roches,  riches  en  éléments  colorés,  uotamment  en 
silicates  ferro-magné siens,  comme  les  Shonkinites,  Mali- 
gnités, etc.  ^=  Melanokrate  Gesteine. 

Mélaphyre,  Brongniart,  r8t3. —  Pâte  noire  d'amphibole  pëlrosili- 
cense  enveloppant  des  cristaux  de  feldspath.  L.  de  Bach 
appliqua  ce  nom  aux  Augitporphyres.  Dosenbusch  les  consi- 
dère comme  des  équivalents  paléovoleaniqnes  des  diabases  à 
olivine,  formés  essentiellement  de  feldspath  calco-sodifpie, 
augite,  olivîne  avec  pâte  plus  ou  moins  abondante.  Ce  nom  de 
mélaphyre  a  été  usité  dans  des  acceptions  très  diverses  ;  tantAt 
on  l'a  donné  à  un  agrégat  d'oligoclase,  augite  et  magnétile, 
tantdt  aux  variétés  de  diabase  compactes  (diabases,  porphy- 
rites  —  Kaikowsky).  Lossen  voulait  réserver  ce  nom  comme 
désignation  géologique,  pour  les  diabases,  angitporphyrïtes,  et 
roches  basaltiques,  d'âge  carbonifère  ou  permien  (mesodiabases, 
mesodolérites,  etc.),  pour  les  distinguer  des  diabases  anciennes, 
et  des  basaltes  récents.  Il  considérait  Melaphyr  comme  syno- 
nyme d'Augitporphyrit,  et  distinct  d'Olivinmelaphyr  (Z.  d.  g. 
G.,  i886,p.  gaS;  J.  pr.  g.  Landesanst.  1880,  p.  10).  Fooqué  et 
Michel-Lévy  l'ont  employé  pour  distinguer  les  basaltes  antéter- 
tiaii-es  (i8-i|).  Pour  l'historique  de  ce  nom,  voir  Zirkel 
(i8Gf.)  et    Rosenbuscli  (187;). 

Mei.apiivrrasai.t.  lioricfçy.  iSy'i.  —  Basalte  à  feldspath  peu 
abondant,  ne*  formant   pas   plus  du  tiers  de  la  roche.   Lang 


M  EL  LEXIQUE   PÉTROGRAPMIQUE  II75 

tloîine    ce    nom    à    un  type   de   ses   roches    à   prédoiuinance 
calcium,    où    K    >   Na.   (Boricky,  Peirog.  Studien  a.  d.  Basait- 
gesteinen  Bôhmens,  1873). 
Melaphyrpeghstein.     —    Ancien    nom  des    Augitvitrophy rites, 

employé  parfois  aussi   pour  les   Magmabasalt. 
Melaphyrporphyr,  Strenjr,  ^^77-  —  Augitporphyrites  de  Duluth 
(Minnesota)  du   type   des   Labradorporphyrites.     Antérieure- 
ment  on    désignait    sous    ce  nom    des    mélaphyres    porphy- 
roïdes.   (Sleng,  N.  J.  p.  40. 
Melaphyrwacke.     —  Mélaphyres    altérés,  transformés   en  une 

masse  argileuse  correspondant  au  Basaltwacke. 
Melaporphyr,  Senft,  1867.  —  Désignation  pen  précise  pour 
des  roches  api)artenant  à  diverses  familles,  Melaphyr, 
Labradorporphyr  et  Glimmerporphyr,  de  Cotta. 
Melilite  monchiquite  Hctty  1900.  —  Roche  de  filon,  à  phéno- 
cristaux  d'olivine  et  d'augite  dans  une  pâte  d'augite,  biotite, 
et  melilite   (Trans.  Roy.  soc.  Edinb.,  xxxix,<p.  296). 

Melilithaugitgestein,  Cohen,  1895.  —  Roche  formée  de  meli- 
lite, d'augite,  et  d'une  pâte  granuleuse  brune,  opaque  ;  on 
ne  peut  l'identifier  aux  Melilithbasaltes.  (T.  M.  P.  M.  xiv.  189). 

Melilithbasalt,  Stelzner,  1882.  —  Nouveau  groupe  de  basaltes, 
où  le  felspath  est  remplacé  par  la  melilite.  Il  est  formé  de 
roches  effusives  néovolcaniques,  porphyriques,  à  augite, 
olivine,  melilite,  avec    biotite.    apatite,   magnétite,  chromite. 

Melilitite,  C.  F.  P,  1900.  —  Roche  à  structure  microlitique, 
composée  de  melilite  et  de  pyroxène,  avec  ou  sans  néphé- 
line,  leucite  et  olivine  =.  Melilitite,  A.  Lacroix,  1898, 
Melilithbasalt   (Enclaves  roc.   vole.   1893,  p.  627). 

Meltlithgesteine.  —  Petit  groupe  où  la  melilite  occupe  une 
place  importante  :  il  comprend  les  Melilithbasaltes  et  Alnoïtes. 

Membro.  —  Calcaire  bréchiforme,  à  grains  fins,  dur,  grisâtre, 
de   Téocène  d'Italie,  estimé  comme   pierre  de  taille. 

Mexakanit,  Werner.  —  Sable  magnétique  titanifère  du  gabbro 
de  Menachan. 

Menilite,  Dolomieu,  1797.  —  Nodules  d'opale  de  Ménilmon- 
tant.  —  Argile  feuilletée  silicifiée. 

MÉNITE,  Stanislas  Meunier,  1882.  —  Météorite  (Oligosidérite)  du 
type  Klein-Menow. 

Mergel   ^   Marne. 

Mergelerde   =   Marne  argilo-terreuse. 

Mergelschiefer.  —  Marnes  schisteuses,   souvent   bitumineuses. 


IT^  Vm"  COHGDÉS  GëOLOGlQUK  MEfl 

Mkrocrvotalunk.  Fleicker.  i8()5.  —  Roches  éraptives  possé- 
dant une  pâte  vitreuse  :=  seniikrystallin .  halbglasig.  hemi- 
krj'stallin.    etc.    fAn  Iniroducl.    lo  the    stndy  of  rocks,    p.    3S). 

ME8ii-9THUCTunE    ^   Maillée  (stmctura). 

Mesite.  Ltewinsun-Lessing,  i8<|8,  —  Roches  neutres,  t-'est-à-dirr 
celles  qui  sont  saturées  <]e  silit-e  combinGC.  et  possèdent  un 
cofilticient  d'acidité  entre  aeta.S.  (Addiiâi a-Coefficient,  p.  4*43). 

Mesminite,  Stanislas  Meunier,  i88a.  —  Météorites  (Oligosidé- 
rites)   du  type   Saint-Mesmin. 

Mbsodiabas.  Lossen,  iS8r>.  —  Nom  proposé  par  Lossen  pour 
les  diabases  d'âge  carbonifère,  dyasîque.  etc..  qu'il  consi- 
dérait comme  des  faciès  diabaniques  de  mélaphyres.  Il  n'y 
avait  pas,  pour  lut.  de  diabuses  vraies,  plus  récentes  qoe 
le  Dévonien.  Il  rangeait  sous  ce  même  nom  les  palatinites. 
(Z.  d.  g.  G.  1886.  xxxvtii.  p.  aai), 

Mkbodioiiit,  Oûmhel,  1880.  —  Gûmbel  a  donné  ce  nom  à  une 
diorite  à  grains  lins  d'ôge  trîasique  =  Mikrodiorite(Lepsîus). 
(Sitz.  Ber.  d.  Mitnch.  Akad.  1880,  ni. 

Mesodolehit,  Lonsen.  iftSTi.  —  Mesodinbase  à  pâte  intereertale, 
in  complètement  cristalline,  olfi'ant  le  fades  doléritique  des 
mélaphyres  carbonilères  et  permiens. 

Mesokeratophyb,  Lossen.  i88tî,  —  Aunilortophyi-e  kératophy- 
rique,  amygdaloïdc,  et  riche  en  phénocnstanx  d'ortbose 
(raiéroperthite). 

Mesoi-iparit.  —  Voir  :  Mezo-Liparit. 

Mesolitisch.  —  Epithëte  parfois  appliquée  aux  roches  émpUves 
de  l'ère  mésozoïque. 

Mbsoplutonisch,  Lossen.  i884'>.  —  Roches  éruptives  du  Carbo- 
nifère et  du  Permien. 

Mbsoporphyr,  Lossen,  i88t>.  —  Porphyres  mesoplutooiens.  Voir  : 
mesoplutonisch. 

MÉSOPYRE9  (roches),  Durocker.  1857.  —  Roches  éruptives  méso- 
zoïques  (A.  d.  M.  1865,  p.  358). 

Mesosiberit,  g.  Rose.  i8G4-  —  Météorites  ferreuses,  formées 
d'un  agrégat  grenu  de  fer,  pyrite  magnétique,  oliviDe,  augite. 
On  comprend  habituellemeut  sous  ce  nom,  les  météorites 
formées  de  grains  assemblés  de  silicates  et  de  fer  météorique. 
(Abh.  Berlin.  Akad.,  1864,  p.  aS). 

Mesostasis,  Gi'imbel,  1886.  —  Nom  de  l'auteur  pour  désigner  les 
pfttes  (Basis). 

Metachemic  Metamohi'uism,    Dana,  1886.   —  Nom   donné  aux 


MET  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUB  11^7 

changements  de  composition  chimique  qui  se  produisent  dans 
les  roches.  (Amer.  J.  1886,  xxxii,  p.  70). 

Metagrasis,  Bonney,  1886.  —  Nom  donné  à  une  catégorie  de 
métamorphoses  hydrochimiques,  telles  par  exemple  que  la 
transformation  d'une  boue,  en  une  masse  de  quarz,  avec  micas 
et  autres  silicates  (Proced.  geol.  Soc,  p.  09). 

Metadiabase,  Hawes,  1876  ='  Epidiorite.  Voir  Metadiorite 
(Amer.  Journ.  i3o-i3aK 

METADiORrrE  Dana,  —  Nom  répandu  en  Amérique,  pour  les 
diorites  formées  par  voie  secondaire,  par  amphibolitisation  du 
pyroxène,  aux  dépens  des  diabases,  gabbros,  etc.  Whitman 
Cross  donne  ce  nom  à  toutes  les  roches  voisines  des  diorites 
par  leur  composition  et  leur  structure,  et  dérivées  par  voie 
métamorphique  d'une  autre  roche,  reconnaissable  ou  non 
(Proceed.  Colorado  sci.  Soc,  1893,  290). 

Metafluidale  Structur,  Lœwinson-Lessing,  1898.  —  Disposi- 
tion parallèle  de  divers  éléments  dans  des  roches  dynamo- 
métamorphiques :  cette  disposition  d'origine  secondaire  se 
distingue  de  la  structure  fluidale  des  roches  éruptives,  en 
ce  que  ses  éléments  fluidaux  sont  tous  alignés  dans  une  même 
direction,  qui  est  celle  de  Tétirement  de  la  roche  =  dynamo- 
fluidal  (Acidilâts-Coefïlcient,  p.  3oo). 

Metagénéïiqi'es  (gîtes).  —  Gîtes  métallifères  formés  postérieure- 
ment à  la  roche  encaissante. 

Metagneiss,  Lepsius,  —  Gneiss  dont  Torigine  peut  être  attri- 
buée au  métamorphisme  de  roches  sédimentaires  (Notizbl.  d. 
Ver.  f.  Erdkunde,  Darmsladt,  iv,  p.  1). 

Metallatgmzahl,  Rosenbusch^  1890.  —  Nombre  des  atomes- 
métal  contenu  dans  l'unité  de  poids  de  la  roche,  déduit  des 
nombres  relatifs  des  proportions  moléculaires  (que  Ton  trouve 
par  l'analyse  chimique),  rapportés  à  100.  Ce  nombre  est  repré- 
senté par  la  formule  MAZ  et  réputé  constant  pour  toutes  les 
roches  éruptives.  (T.  M.  P.  M.,  1890,  xi,  p.  i^). 

Metallisirung,  Naiimann.  —  Imprégnation  des  roch«»s  par  les 
minerais  ;  c'est-à-dire  développement  de  grains,  nids,  veines, 
etc.  de  minéraux  métalliques,  dans  les  roches  encaissantes,  au 
voisinage  des  liions  minéralisés  =  métalHsation  (1,  p.  811). 

Metallmeteorite,  Shrpard.  —  Nom  d'ensemble  pour  les 
météorites  ferreuses  <m  mésosidérites. 

Mbtallschiefer  =   Kupferschiefer. 

Metamikte  (Amoi'phe  Kôrper),  Brô^ger.  —  Corps  amorphes 
dérivés    de    substances    primitivement    cristallines,    par   des 


tf^S  viii*  coKaRfis  nÉâLOGiquB  MET' 

déplacpmenis  iiiolécuInirps  wpondaircs.  Ex.  :  GRdoIinîte.  orthite. 

MKTAMORFHrtji'K».  —  On  appelle  avec  Lyell,  roches  luétamor- 
p)ii<{Ues,  celles  qui  ont  subi,  depuis  l'époque  de  lenr 
consolidation,  des  changements  atiflisants  pour  voiler  leur 
<^tat  et  leur  composition  primitifs.  Quand  on  ne  peut  niéme 
plus  reconnaître  leur  mode  d'origine,  elles  sont  dites 
cryptogènes.  Cotta  n'appelle  roches  métamorphiques  que  le-s 
schistes  ci-istallins.  d'autres  donnent  ce  nom  au  granité  el 
i-oches  analogues,  enfin  il  en  est  (Haidinger,  Durocher, 
etc.,  ToirNaumanii  l.),  qui  appellent  ainsi,  toutes  les  roches 
qui  ont  subi  une  transformation  quelconque  et  ne  sont 
plus  ce  qu'elles  ont  été  primitivement. 

MÉTAMORPHISME.  Lyell.  i833.  —  Altération  des  terrains,  des 
roches  ou  des  minéraux  par  des  réactions  postérieures  à 
leur  formation,  notamment  par  l'intervention  de  venues 
intmsives  postérieures,  de  simples  phénomènes  mécaniques 
(dynamo-métamorphisme),  ou  de  réactions  superficielles, 
inliltrations  d'eau,  etc.  On  a  graduellement  établi  des 
catégories  parmi  ces  transformations,  et  distingué  le  métamor- 
phisme régional,  le  métamorphisme  de  contact,  le  métamor- 
phisme mécanique,  com]»renanl  :  lalenter  —  aligemeiner  — 
regionaler  —  unabhangiger  —  freier  —  nachharlicher  — 
mechanischennetamorphismus,  Contaclmetam.,  .lustaposi- 
tionsraetam..  Metapsis,  MetAstasis.  Metataxis,  Metatropic, 
Pnpumatolyse .  Paroptesis.  anogener  —  kalogener  —  krys- 
tallinischer  —  metachemischer  —  lokalermetamori)hismus, 
Pressionsmet. .  Dynamomet.  Druckmet.,  everser  —  inver- 
ser —  pyrokausticher  —  liydatokausticher  —  hypogen  — 
hydrochemischer  —  liydatochemischermetaniorphîsmus  . 
]>yromorphos  —  hydatomorph  —  hydatopyromorph  — 
frictionsmelamorphismus,  etc..  Lyell  désignait  par  là,  les 
changements  subis  par  les  strates  sédimentaires  les  plus 
anciennes,  par  suite  de  la  chaleur  interne,  agissant  de 
bas  en  haut  :  et  il  expliquait  ainsi  la  formation  des  roches 
schisto-cristallines  (Metamorphic  or  stratified  crystalline 
rocks    (Principles    of    Geol.     i833), 

MÉTAMORPHISME  HE  CONTACT.  —  Transformations  produites  sur 
les  terrains  traversés,  ou  les  blocs  arrachés  et  enclavés, 
par  les  roches  intmsives,  lors  de  leur  venue  (métamor- 
phisme e\omorphe).  Les  roches  éruptives  injectées  subis- 
sent, de  leur   cAté,    des   modifications,  suivant  les  contacts 


MET  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  II79 

(métamorphisme  endomorphe)  =  Métamorphisme  de  juxta- 
position, Contactmetamorphismus. 

MÉTAMORPHISME  DE  FRICTION,  Gosselet,  i884  =  Dyiiamoiiiéta- 
morphisme    (Ann.  soc.  géol.  Nord,  ix,  588). 

MÉTAMORPHOSES.  —  Lcs  métamorphoses  des  pierres  sont  leurs 
divers  aspects  de   transformation. 

Metapepsis,  Kinahan,  18^8.  —  Processus  de  métaniorphismc 
développés  sous  Faction  d'eaux  surchaulVées  ou  de  vapeurs. 
(Geol.    of  Ireland). 

Metapyric  gneiss,  Gregory,  1894.  —  Gneiss  dérivé  de  roches 
éruptives  modifiées,  et  distinct  des  clastic  gneiss  (sédiments 
métamorphisés)  et  des  Huxiongneiss,  formés  par  injection. 
(Q.  J.  G.  S.,  266) 

Métasomatiques  (Structures),  Lœudnson  Lessing,  —  Structures 
secondaires  produites  par  dynamométamorphisme  ou  par 
réactions  chimiques.  Voir   Katalytisch. 

Metasomatïsche  Breccien,  Lœannson-Lessing,  1887.  —  Brèches 
dynamométamorphiques,  ou  neptuniennes,  non  volcaniques. 
(T.  M.  P.  M.,  V.,  p.  523). 

Metasomatïsche  Umwandlungen.  —  Voir  :  Metasomatose. 

Metasomatisme.  —  Nom  parfois  donné  aux  changements  chimiques 
dépendant  du  métamorphisme. 

Metasomatose.  —  Toutes  transformations  des  minéraux  ou  des 
roches  opérées  après  leur  formation,  ou  individualisation  = 
Methylosis,  metasomatischc  Unnvandhmgen.  Il  conviendrait 
de  réserver  ce  nom,  avec  Sterry-Hunt,  qui  le  proposa,  aux 
seules  transformations  accompagnées  d'un  apport  ou  d'une 
perte  de  certains  éléments  chimiques  et  de  distinguer  sous  le 
nom  de  diagénèse,  les  transformations  produites  dans  les 
roches,  par  recristallisation  ou  simple  réarrangement  des 
mêmes  éléments. 

Metastasis,  Bonne}',  1886.  —  Transformations  lithologiques,  de 
cai'actère  paramorphe,  telles  que  cristallisation  des  calcaires, 
dévitrification  des  verres  (Q.  J.  1886,  p.  59). 

Metataxis,  .4.  Irving,  1889.  —  Modifications  mécaniques  pro- 
duites lors  de  la  métamorphose  des  roches,  tels,  les  clivages 
transversaux.  Voir  :  metatropy. 

Metataxite,  LcBivinson-Lessing,  1898.  —  Formations  schisteuses, 
produites  par  dynamométamorphisme  aux  dépens  de  roches 
éruptives,  telles  que  les  clasto-gneiss,  metadiorites  schisteuses, 
Griine  Schiefer,  etc.  (Acidilals-GoclHcient,  p.  245). 

Metathétique,  Stelzner  =  métagénétique. 


^ 


lltO  VIU«    COVGBÊS    CÉOi-OGlIlCE 

MBtATUOPT.  vl.  Irving;  1889.  —  Prucessos  iDébunuipliiques. 
conf^istanl  en  cbao^ronits  jiby^îqœs  el  où  les  nctionf^  chi- 
iuiqiie*>  n'entreut  que  poar  nne  [M>r(  faible  ou  fiu|kerâdelle. 
Kxenipleà  :  la  dévitritication.  l'IiTdratalïon  de  certains  élé- 
menU.  les  transformations  polymoqihes.  etc.  iCbeni.  «ndph;^. 
Stndies  in  ihe  metamiirphisni  or  rocks,  1889.  p.  5). 

MBTAXtTE(n)élasyle).  Hany.  i8s3.  —  Grès  blanc  très  micacé.  d« 
«romjiusititfn  vari(:c  :  et  aussi,  arhuse  à  feldspath  kaoliDisé. 

Mktkoreisen  ^  fer  mél^orique. 

MéTKOHKitrE(FEn).  —  Mét<'oriles  ferreuses,  formées  de  fer  natif, 
ou  d'uIlûigeA  de  fer,  avec  rristaus  de  combinaisons  simples,  de 
Milfnres,  loujoui's  déjiourvues  de  silicates,  et  d'éléments  pier- 
reux. Quelques  auteurs  étendent  cette  dénomination  aux  méléo- 
riU'S  formée»i  de  silicates  et  de  fer  <mésosidérites)  et  d'une 
uiani^re  générale  à  celles  qui  contiennent  du  fer  natif  ^=  Sidé- 
rile,  Sidérolithe,  Ëisen météorite. 

Mktkoiiites. —  Masses  de  fer  ou  de  pierre,  qui  tombent  de  l'espace 
sui-  Ifl  terre,  avec  bruit  et  éclat  de  tonnerre,  à  une  lem|iératurc 
élevée,  el  présentant  à  la  surface  des  ]ii-euves  de  fiision  (croûte). 
On  diHlinf^e  les  aérolitcs  (météorites  jiierreuses)  et  les  sîdcro- 
litlics  (météorites  fen-euses). 

MF-TE<niaTKiNE=  Météorite. 

MKTiivi.u»iK.A'(/if  et  Rowney,  18K1.  —  Translormations  chimiques 
qui  constitueiil  unn  |iiii-t  ihi  inét»moi*plùsme  ■=  Piiramor))bosis 
(Irving).  me  liiili.'toi'jcl  IL-  M<|jnnorph.(Anold  chapt.olpeol  Record). 

MbuliAhe.  —  Roche  caverneuse  formée  de  silice  concrétionnée, 
appartenant  aux  terrains  sédimentaires,  ou  provenant  de  la 
silicifîcation  de  roches  volcaniques. 

M Ezo- Andésite.  —  Voir  Mezo-Dacit. 

Mezo-Basalt,  Lagorio,  1880.  —  Basaltes  ressemblant  à  des  méla- 
phyres.  du  Néocomien  de  la  Crimée  (Vergleich.  petrt^.  Studien 
uber  die  massigen  Gesteine  der  Krim.,  1880,  p.  53). 

Mezo-Dacit  Lagorio,  1S80.  —  Dacite  du  Néocomien  de  Crimée, 
dont  l'hahitus  rappelle  autant  les  Gnmsteinporjihjnites  que  les 
Propylites. 

Mezo  Liparit  Lagorio.  1880. —  Liparites  néocomiennes  de  Grimée. 

MiAGiTE.  Pinkerton.  1881  =  Diorite  orbiculaire,  Corsite, 
Napoléonite  (Petralogy  11,  p.  63) 

MiAROLiTE.  Fournet.  18II.  —  Nom  des  can-iers  de  Baveno,  donné 
par  Fournet  à  des  granités  drusiques  de  Lyon,  de  Baveno. 
riches    ou    oligoclase.    .\ujo»rd'hui   employé    comme   désifçiia- 


MIA  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUC  IlSl 

tion  de  structure  pour  les  granités  saccharoides  drusiques. 
(Méni.  sar  la  géol  des  Alpes,  ii,  34  ;  B.  S.  G.  (3)  11,  49^)- 

MiAROLiTiQUE  STRUCTURE.  —  Structure  des  granités  grenus  saceha- 
roïdes  comprenant  de  petits  vides  caverneux  entre  leurs 
grains,  et  où  viennent  saillir  les  sommets  des  cristaux 
composants  (Rosenbusch,  Mass.  Gesl.  1887,  p.  39). 

MiAsciT,  G.  Rose.  —  Syénite  éléolitique  micacée.  {Reise  nach 
d.  Ural,  Bd.  11,  p.  47-  9^,  535  ;  et  Poggend.  Annal.  Bd.  47,  p.  375). 

MiASKiTE  =   Miascit,    miassit,    miascite. 

Mica  (à).   —  Voir   à   hiotite  (à). 

Micacées,  Foiu/iir  et  Michel  Lévy,  îHjcj.  — ►  Qualificatif  de 
diverses  roches  inétamori)hiques,  ou  inicroli tiques  (trachytes, 
porphyrites)  renfermant  des   microlites  de   mica. 

MiCACiTE,  Co/'É^ïVr,  1868=  Micaschiste,  schiste  à  séricite. 

MicALCiTE,    Cordier,    1868   =  cipolin  à   mica. 

MicALYTE,  Kinahan,   1877   =  micaschiste  pauvre   en  quarz. 

MicANORiTE,  G.  //.  Williams,  1887.  —  D'après  Rosenbusch, 
norite  qui  contiendrait  plus  de  biotite  que  de  pyroxène  rhom- 
bique.  (Amer.  j.  1887,  xxxui,  p.  i35,  191). 

Mica-Peridotitk,  Diller^  1892. — Péridotite  formée  de  serpentine 
(dérivée  d'olivine)  et  de  biotite  =  Glimmerperidotit. 
(Am.  Journ.  189a,  44i  P-  ^86). 

Micaschiste.  —  Schiste  cristallin  formé  de  membranes  de  biotite, 
muscovite,  paragonite,  avec  grains  de  quarz,  rare  feldspath, 
et  divers  minéraux  accessoires  =  Glimmerschiefer. 

Micaschiste  FELDSPATiiiQrK.  —  Micaschistes  h  feldspath  porphy- 
rique,  difliciles  à  distinguer  des  gneiss  ==  Gneissglim- 
merschiefer.  Feldspathgliinmerschiefer. 

Micaschiste  OLiGisTiFi':uE.  —  Schiste  formé  de  quarz  et  d'oligiste 
en  écailles  =  Kisenglimmerschiefer. 

MiCASciSTi  eclo(;itici,  Stella,  1894. —  Micaschistes  à  glaucophane, 
avec  pyroxène  sodifcre  (omphacite,  jadéite,  chloromélanite) 
et  grenat.  Ils  passent  dans  les  Alpes  occidentales  aux  éclogites, 
jadéitites.    chloromélanites    (Bol.    Gom.    geol.  liai.,  358). 

MiCASYTE,  Kinahau,  1871  =  Micaschiste. 

Mica-Traps,  Bonne  y  et  Haughton,  1879.  — Désignation  anglaise 
d'un  ensemble  de  roches  liloniennes  assez  variées,  correspon- 
dant aux  Lamprophyres  de  Rosenbusch.  (Minette,  Kersantite, 
Glimmersyenit,    Glimmerdiabas,   etc.).   (Q.  J.  G.  S.,  xxxv,  i65). 

MicopSAMMiT,  Nauniann.  —  Grès  en  dalles  micacées,  voisin  des 
grauwackes  schisteuses  micacées.  (Lehrb  d.  Geogn.  i,  698). 


iib  viii"  coN<iHiï>i  i:ikiU)Ui(iuE  MtC 

MicHor.BiBTALLiPJ.  —  Caractèi-e  des  roches  cristallines  grenues, 
i[uanil  la  grosseur  des  (éléments  composants  est  telle,  qu'on  ne 
peut  les  ilélerminer  que  sous  le  mici-oscope  ^  mikrokrystjil- 
limsch   (von    LaHHiilx.    iHH-ji,    feinkrystallin,  klâinlirystâlliii. 

MtcRoniURiTK.  C  F.  P.,  içjoo.  —  Roclie  luii-rogrenue  ayant  la 
composition  des  diorites  (p-  a5o). 

MicROGABBRo,  0.  P.  P.,  igoo.  —  ituclie  uiici-ogi-enue  ayant  la 
composition  des  gabhros  (p.  a5o). 

MicROGABBRo  NBPuÉLiMQUE  G.  F.  P.,  1900.  —  Roche  mici-ogrenoc 
ayant  la  composition  des  gabbros  néph Cliniques  (p.  aSi). 

MicROtiHA.MTKS.  C.  F.  f.,  igoo.  —  Roclies  holot-ristailincs  à  slmc- 
ture  migi-ogrenue  ayant  la  composilion  iniiiéralugique  des 
granités  (C.  F.  P..  p.  0^9). 

MicHoGH.ANUUTE,  Michel-Léi'}-,  1835.  —  Poi-phyrcs  quaraifères  à 
pâle  grenue  cristalline,  formée  d'une  mosaïque  de  petits  grains 
de  quartz  el  feldspath,  polyédriques,  automorphes  =  Grano- 
phyr,  Granulophyr. 

MicROGRAMiLiTiQUE,  Mkhel-Léi'}',  1875.  —  Structure  granulitique 
imperceplihle  k  l'œil  nu,  reconnaissable  au  microscope  (B.  S. 
G.  F.  u,  p.  117;  ui,  p.  aoî). 

MiCROGH.vPii ic  iNTKR(iHowTn,  Harker.  1895.  ^  iidcro^iegmatilc. 

MiCROGBENUE  (sthiuiture).  —  Voir  :  .Structures  cristallines. 

MicRoLiTES  Vogelsang,  ibfJj.  —  Petits  eiistauK  microscopiques, 
aculéiformes  ou  piismatiques,  composants  des  i-oches.  Ce 
nom  a  été  génér'alement  accepté,  bien  que  Sliepanl  l'eut 
antérieurement  appliqué  à  une  variété  de  pyrochlore.  Fn 
généi'al  on  entend  par  ce  mot  tous  les  petits  cristaux  mici-oscu- 
piques,  détemûnables,  ce  qui  les  distingue  des  cristallites. 
Certains  auteurs  (Rosenbuscli,  Cohen)  ne  distinguent  pas  entre 
ces  deux  catégories.  Cohen  donne  ce  nom  k  tous  les  éléments 
cristallins,  figurés  au  microscope  (Phil.  d.  Géologie,  1863), 

MicROLiTiQUE,  Fouqué  et  Michel  Lévy,  1879.  —  Structure  des 
roches  poi-j>liyriques,  à  pâle  vitreuse  plus  ou  moins  chaînée  de 
microlites.  Elle  comprend  comme  formes  typiques,  les  struc- 
tures hyalopili tique  et  pdotaxitique  de  Itosenbusch  (Minéral, 
luicrog.  1839).  Voir  :  Sructui-es  cristallines. 

MicBO.NOBiTE,  C.  F.  P.,  1900.  —  Roche  microgrenue  ayant  la 
composition  des   norites  (p.  25o). 

MicRoNTOGÈ.NE,  lienei'ier.  1882.  —  Roches  formées  de  débris 
organiques  siliceux  ou  ferrugineux,   microscopiques. 

Mn;iiorHGMATH)rK  (structure),   Michel-Lévj-,   1875.  —  Struclui'e 


MIC  LBXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  ll83 

enchevêtrée,  par  cristallisation  simultanée  et  pénétration 
régulière  de  deux  espèces  minérales,  telles  qu'orthose  et 
quarz,  et  visible  seulement   au  microscope. 

MicROPECiMATiTK=Porphy  re  à  structm'e  pegmatique,microscopique. 

Micro PEGMAToïDB,  Michel  Lévy,  1874-  —  Structure  micropeg- 
matique  microscopique  (B.   S.   G.   F.,  m,  p.  199). 

MicROPERTHiTE,  Becke,  1881.  —  Ortliose  pai*aissant  striée,  pai' 
suite  de  Tassociation  intime  de  cette  espèce,  avec  un  felds- 
path triclinique  (albite,   oligoclase).  (T.   M.    P.    M.  p.   197). 

MiCROpHANEROcHisTALLJNE.  —  Structurc  dcs  roclics  paraissant 
compactes,  à  l'œil  nu,  mais  nettement  cristallines  au  micros- 
cope, où  Ton  distingue  bien  les  divers  grains  cristallins  = 
mikroki'ystallin   eudiagnostiscli. 

MiCROPHYTAL,  Lapworth,  1888.  —  Sédiments  formés  de  petits 
oi^anismes  de  nature  végétale  comme  les  roches  à  diatomées. 

MiCROPOECiLiTic,  G.  H.  Williams,  1893.  —  Structm*e  pœcili- 
tique  microscopique,  où  certains  cristaux  pai*aissent  en 
lames  minces  criblés  d'enclaves  d'une  autre  espèce,  sous 
forme  d'un  semis  de  granules  =  gouttelettes  de  corrosion, 
mikropoikilitic.  (Journ.  olGeol.;    1893,   1,  p.  176,  Chicago). 

MiCROPYROMÉRiDE,  Michel- Léç}'  =  Felsitporphyre  sphérolitique. 

MiGRosANiDiNiTE,  A,  Lacroix,  1893.  —  Sanidinites  trouvées  à 
l'état  d'enclaves  homœogènes,  présentant  des  phénocristaux 
dans  une   pâte   microgrenue  de  feldspath  cristallin. 

Microstructure.  —  Structure   microscopique  des  roches. 

Micros YENiTE.  —  Nom  parfois  donné  aux  syénites  à  homt 
blende,  ou  k  pyroxène,  à  grains  fins.  A.  Lacroix  a  décri- 
sous  le  nom  de  microsyénite  (voir  microsanidinite)  des 
enclaves  homœogènes,  contenant  des  phénocrystaux  de  felds- 
path, dans  une  pâte  grenue,  holocristalline,  formée  d'orthose, 
et  qui  sont  dans  les  mêmes  rapports  aux  syénites,  que  les  micro- 
granites,  aux  granités  =  Syenitaphanit.  Pour  (C\  P.  F.  1900, 
p.  201)  roche  holocristalline,  à  structure  microgrenue  ayant 
la  composition  des  syénites  ;  les  Microsy^énites  nép  hé  Uniques, 
leucitiquea  ou  sodaliiiques  sont  des  roches  à  structure  micro- 
grenue ayant   la    composition  des   syénites  correspondantes. 

Microteschenite,    Ar'lini,     1890.    —    Hoches    diabasiques    avec 
olivine,  riches  en  biotite  et  augite.    (Gioni.  di  Miner,  cristallogr. 
epetrogr.  Pavia,  i,  lasc.  2). 
Microtinite,   a,   Lacroix,   1900.  —  Enclaves    homœogènes    des 
andésites,  essentiellement  constituées  par  plagioclases  vitreux: 


Ii84  vtii'  noNdHËH  ntoLOGiQUE  HtlC 

l'Iles  sont  pour  les  i-uches  vulcutilques  à  pla^iudase,  les  lionio- 
U>};uus  des  saaîilinites  dans  la  série  trachytique  (C.  H.f, 

MicRozuAL.  LajM'urlh.  1888.  —  Sodinientâ  Tormés  de  petits 
organismes  de    uature   aniiniile.    cuinme  les    radiolaires. 

MicrozoIques,  ReneviiT,  1K81.  —  Caleaîres  zoogènes  formés 
de  débris  miernscopiques,  ou  de  polite  taille  (Classil.  pétrogj'n.) 

MmnATioxssTauKTrH,  Oiimbol.  iH;4-  —  Structure  des  ScUal- 
steins  et  autres  tufs  modifiés,  rappelant  lu  structure  nuîdale. 
Celte  disposition  est  détermînt>p  par  l'altération  dVlAmeuta 
anciens,  et  p»r  la  fonnalion  d'éléments  nouveaux  :  elle  est 
ainsi  due  à  uiiu  aiigratinn  de  la  matière  de  la  l'oche  (Die 
palaeol.  Bruptiv.  d.  Fichtelseb.) 

MiJAKiT,  I^etersen,  1891.  —  Augitandésite  brun-rouge  du  Japon, 
dont  le  pyroxéne  serait  un  pyro\ène  manganésitere  tticli- 
nique    (Ja)irh.  Hamburg.  wissensch.  Anstalten,  vm). 

MiKRiTE,  Gûmhel,  i88(),  —  Petites  formes  mieroseopiques  connues 
généralement  aous  les  noms  de  eristallitcs  et  mterolttes.  qu'on 
rencontre  dans  les  roches  vitreuses  et  demi-vitreuses  (p.  10). 

MiKRoAPHANiT,  Po/i  Losaalx,  iSj.i  :=Microfelsite  (p.  106). 

MtKHOBitEcciRN  et  Mii:nocoNGLOM£RATR.  —  Roplies  à  grains  fins, 
souvent  IViriiiées  de  débris  volcaniques  (Diubassandstein 
Porphyrpsammil,  et*;.),  et  dont  on  ne  reconnaît  qu'an  micros- 
cope tes  CHi-actt-res  de  brèches  et  de  conglomérat. 

MiKRocLiVAoE,  Ucim.  —-  Déformations  intimes  et  écrasement  des 
éléments  des  roches,  tel  qu'on  les  observe  par  exemple  dan«  Ie« 
giosgiilels  éci'asés  (Meihani'innis  dei-  Clebiigsbildung.   p.   't!f). 

MiKi<oi)iAB.vs,  Lœwiitson- Lessing:  —  Diabases  à  grains  fins,  for- 
mant le  passage  enti'e  les  diabases  et  les  augitporphyrites.  Elles 
présentent  la  structure  des  microgranites,  et  se  rangent  parmi 
les  diabasporpliyrites  de  Hosenbusch.  Lossen  a  employé  ce 
nom  pour  des  diabases  et  des  mesodiabases  (ses  inélaphyres), 
cristallins,  aplianitiques.  Lepsius  l'applique  à  des  diabases  à 
grains  fins,  en  amas  ou  en  fdons,  qui  appartiennent  en  partie 
aux  Norites,  et  en  partie  aux  Enstatitporphyrites. 

MiKRODioRiT,  I^paitiK.  iK;8.  —  Diorit|)oqdiyrite3  en  Rions,  à 
patc  plianérocristallinc  riche  en  feldspath  idiomorphe,  avec 
pbénocristaux  porphyroïdes.  (Das  Wcst-Sûd  Tyrol.,  p.  i;ji. 

MiKRoEtTAXiTistiH.  —  Caractère  de  beaucoup  de  verres  volca- 
niques qui  iiionti-ent.  sous  le  microscope,  un  dessin  strié, 
complexe,  entielacé.  formé  de  parties  différentes  par  leur 
couleur  et  leur  slructui-e. 


MIK  LBXIQUB  PÉTHOr.RAPHIQUE  Il85 

MiKROFELSiT,  Zirkel,  1873.  —  Pâte  des  porphyres,  de  couleur 
jaune  ou  brune,  à  contours  allotriomorphes,  sans  action  sur  la 
lumière  polarisée  comme  des  verres,  mais  distincte  de  ceux-ci 
par  sa  structure  fibreuse,  grenue,  variée,  présentant  des  dévi- 
trifications débutantes  et  des  ébauches  d'individualisation. 
Rosenbusch  distingue  cette  pâte  des  cryptocristallines,  parce 
qu'elle  est  biréfringente  (p.  280). 

MiKROFLASERiGE  Struktur.  —  Caractères  de  quelques  diabases 
modifiées,  à  structure  fibreuse. 

MiKROFLUGTUATioNssTRUKTUR,  Zirkel,  1867  =  Structurc  fiuidale. 
(Z.d.  g.  G.  18O7,  p.  742). 

MiKROFLUiDALSTRUKTUR   =^  Structurc  fluidalc. 

MiKROGABBRO  ULTRABAsiQUK,  Lœmnson-Lessiing,  1900.  —  Ces 
roches,  comme  les  Mikrodiorit,  Mikrogabbrodiorit  ultraba- 
siques sont  microcristallines  et  mélanocrates,  à  feldspaths 
basiques,  hornblende,  pyroxène.  Elles  sont  en  filons  dans 
les  massifs  de  gabbros  ultrabasiques  (Trav.  nat.,  Saint- 
Pétersb.  XXX,  239.} 

MiKROGRANiTE,  Rosenbusch,  1887.  —  Porphyres  quarzifères  dont 
la  pâte  est  un  assemblage  holocristallin  d'orthose  et  de 
quarz  ;  ils  lurent  d'abord  rattachés  aux  granités  (p.   38o). 

MiKROGRANiTiscH  =  Felsitiquc   ou  finement  cristallin  grenu. 

MiKROGRANiTPORPHVR,  Chelius.  —  Proposé  pour  remplacer  le 
terme  de  microgranite  de   Rosenbusch. 

MiKROGRAPHiscHE  Verwachsun(;en   =    Micropegmatitc. 

MiKROKLiNGRANiT,  Molengrdaf,  1894.  —  Granités  caractérisés 
par  la  prédominance  du  microcline,  qui  les  distingue  des 
granités  à  orthose,    et   à   plagioclase. 

MiKROKOKKiTE,   Gûmhel ,    1886.  —   Roches   aphanitiques  (p    100). 

MiKROKRYPTOKRYSTALLiN.  —  Bcaucoup  d'autcurs  donnent  ce 
nom  à  la  pâte  des  i)orphyres  lorsque,  même  au  micros- 
cope, on  ne  peut  plus  distinguer  les  cléments  composants; 
au  microscope,  elle  montre  un  agrégat  de  polarisation  à 
grains  fins.  Zirkel  appelle  cette  structure  phanéro-cristal- 
line,  adiagnostique. 

MiKROKRYSTALLE.  Lœiidîison-Lessing,  1898.  —  Eléments  cris- 
tallins de  la  pâte  compacte  ou  finement  grenue  des  roches 
porphyriques.  On  peut  les  classer  en  mikrolites  (micro- 
cristaux prismatiques  allongés),  niikroplakites  (inicrocris- 
taux  tabulaires),  mikrospiculites  (microcristaux  en  aiguilles 
ou   en  fibres),    miki'okokkites  (microcristiiux   en  grains). 


78 


Il86  vin"  CONGRÈS  GÉOLOGIQUE  MIK 

M1KROKRYSTA1.LITISCHE  Entglasung,  Zirkel,  1873.  —  Mode  de 
dévi tri (! cation  où  la  pftte  vitreuse  est  remplie  ou  envahie  par 
de  petits  canules,  aiguilles  ou  cheveux  indèteruiiaables. 
(Mikposk.  Besch.  A.  Min.  u.  Gest.  1873,  p.  377). 

MiKROUTiiiT,  LŒU'inson-Lensing:  1896.  —  Porphyrites  caractéri- 
sées par  le  développeinenl  raicrolilique  de  leurs  éléments  en 
lames  ou  uiguilles  :  elles  sont  formées  de  ces  mierolites  et 
d'une  pâte.  Ce  sont  des  Aug;itpori>hyrites,  (A.  C,  p.  371). 

MiKnoMKiiiTK.  Vogelaaiig.  187a.  —  Désignation  des  roches 
grenues  cristallines  à  gi'ains  tins,  sans  pd.te  cryptomère.  Celle-ci 
caractéiise  ses Urano mérites  {'/■■  D.  G.  G.,  sxiv,  p.  5!14). 

MiKiioMuitPitii'E:.  Giimbel.  188C.  —  Crislallites  arrondis,  tels  que 
globalités,  margarites.  longulites  (p.  ii). 

MiKnooPuiTisr-ii.  —  On  donne  parfois  ce  nom  à  la  structure 
ophitique,  à  éléments  de  petites  dimensions. 

MiKHOPHYLLiTE,  Schrauf,  iStîg.  —  Enclaves  isotropes  gris-brun 
contenues  dans  le  labrador,  sous  forme  de  lamelles  microsco- 
piques allongées.  (Silz.  Bcr.  Wicn.  Akad.,  lx,  1,  p.  i). 

MiKROPLAKiTK,  Sc/irau/'.  1H69.  —  Knclaves  isotropes  gris-bi-uu 
conLeiiuesdans  le  labrador,  sous  forme  de  lamelles  rectangu- 
laires microscopiques.  iBer.  Wicn.  .\kad.,  i.x,  I,  p.  li. 

MiKROi'OïKiLiTii:,  G.'fi.  Williams.  —  Voir  ;  poecilitiquc. 

MiKROi'OnPHVRE,  LŒW.-Lesaing:  1898.  — Roches  euporphyriques 
à  cristaux  porphyroîdes  non  visibles  à  l'œil  nu.  (A.  G.,  aaS). 

-MiKHDsoMAiiTE.  Lœwinson-Lessing.  1898.  —  Nom  d'ensemble 
pour  tous  les  microcristaux,  sans  distinction  de  forme,  mais  de 
dimensions  assez  petites  pour  paraître  dans  les  lames  minces, 
comme  des  traits,  et  non  coimne  des  surfaces  ou  sections 
cristallines  =  Microlites  au  sens  de  Cohen.  (A.  G.,  p.  330). 

MiKHOSFicuLirE.  —  Voir  Mikrokrislalle. 

MiKROTiN.  Tscherinak.  —  Plagioclases  d'aspect  vitreux,  frais,  des 
ruches  volcaniques  récentes  ;  ils  se  distinguent  des  plagioclases 
des  roches  anciennes,  de  la  même  façon  que  la  sanidine  se 
distingue  de  l'orthose. 

MiLLSTONE-GRiT.  —  Grc's  houiller  d'Angleterre,  à  gros  grains, 
employé  pour  la  fabiàcation  des  meules. 

MiMESiT  =  Dolerite. 

MiMOPHïRE,  Brongniarl,  i8i3.  —  Synonyme  de  tufs  porphyri- 
ques.  a  été  aussi  appliqué  à  des  poiphyroïdes.  à  des  grauwackes 
el  à  des  porithyi'es. 

MiMosiTE.  Cordier.  i8(>8  r-=  Dolerite  noire,  très  riche  en  augite 
et  en  ilménite. 


MlM  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUfi  11(^7 

MiMOTALCiTE,  Cordicr,  1868.  —  Schiste  carburé  bréchiforme. 
Minerais.  —  Minéraux  exploitables  pour  l'extraction  de  métaux 

ou  d'autres  substances  utiles. 
MiNERALiSATEURS.  —  Agents  chimiques,  tels  que  le  fluor,  le  bore, 

le  soufre,  l'acide  carbonique  liquide,  etc.,  dont  l'intervention 

explique  la  cristallisation  de  nombreux  minéraux  et  la  fonona- 

tion  de  certaines  roches  métamorphiques. 
Minéralisation.  —  Développement  de  minéraux  dans  des  roches 

ou  des  cavités  ;  se  dit  surtout  des  substances  métalliques. 
MiNERALisED  ROCKS,  Kifig  et  Rowney,  —  Nom  donné  à  des  roches 

métamorphiques  ne  présentant  que  des  changements  physiques 

(cristallisation,  etc.),  par  opposition  à  celles  qui  ont  subi  des 

modifications  chimiques  (Mclhylosis)  ■=•  Metastasis  (Bonney). 
MiNERALizzATORi  =  Agents  minéralisateurs. 
Minette,  E»  de  Deaumont,  1822.  —  Roche  en  filon,  de  la  série 

ancienne,  compacte  ou  linement  grenue,  souvent  porphyrique, 

avec  orthose  et  mica.  Nom  populaire  des  roches  de  Framont 

(Alsace)  (A.  M.  vu,  622). 
Minette-Felsite,   Bonnej%    1879.  —  Groupe  de  «   mica-traps  », 

correspondant  vraisemblablement  à  des  syénites-micacées  filo- 

niennes,  à  pâte  micro-  ou  cryptocristalline  ;  sortes  de  Lampro- 

phyres  syénitiques  (Q.  J.  G.  S.,  p.  1661). 
MiNETTE-PoRPHYRiT,   LuTig,   1891.  —   Uu   type  de   ses   roches  à 

prédominance  alcali-métal,  K  >  Na  >  Ca. 
Miokristallin,  LagoriOy   1878  ^^  semicristallin,  halbkrystallin. 

(Die  Andésite  des  Kaukasus,  1878,  p.  8). 

Miroir  de  faille  =   llutschfl.,    Reibungsfl.,   Scldilflâchen. 

MiscHUNGSScuLiEREN  =  Gonstitutionsschlieren,fibres  différenciées. 

MissouRiTE,  Weed  et  Pirsson,  189O.  —  Roche  intrusive,  grenue,  à 
olivine,  leucite,  et  augite,  formant  la  cheminée,  isolée  par  les 
dénudations,d'un  ancien  volcan  des  monts  Highwood (Montana). 
(Amer,  journ.  Sci.,  11,  207).  Pour  (G.  F.  P.),  roches  holo-cristal- 
lines  à  structure  grenue,  composées  de  leucite  et  pyroxène. 

MiTTELGNEiss  Scheercr.  —  Gneiss  intermédiaires  par  leur  teneur 
en  silice  (68  à  70  ^o),  entre  les  gneiss  gris  et  les  gneiss  rouges  =r^ 
gneiss  gris  ampliotèiMi. 

MoLDAWiT.  —  Roche  d'origine  cosmique  d'après  Fr.  Suess, 
appailenant  k  son  type  des  Tektites   (Ver.  g.  K.  A.  1898,  xvi). 

Mollasse.  —  Formation  de  grès  tendres  et  de  sables  plus  ou 
moins  argileux  ou  calcarifères,  avec  conglomérats  (Nagel- 
fluh),   du  terrain  tertiaire  ^:  Schlier  des   bassins  de  Vienne. 


iiSB  viir  r.oKr.nàs  géologique  MON 

MoNCMiijriT,  Jiosenbitgck  et  Hunier,  1890.  —  Roches  de 
tîlons,  cainptonitiques,  voisines  des  syénites-éléoliliques,  à 
cai'actères  basaltoïdes  ou  lampi'ophyriqiies,  et  Ibrniées 
d'otivine,  aiiiphibolu,  btotite,  niagnétite  dans  une  pâte 
vitreuse.  Par  leur  cocipositiun  minera  logique,  elles  se 
rappi'oehenl  des  JJniburgites  et  Pikrilporphyrites,  mais 
s'en  êloipïient  par  leurs  caractèi'es  chimiques.  (T-  M,  P.  M, 
XI,  1890,  p.  445).  D'après  Pirsson  la  soi-disant  pèle  vttrensc 
des  munchiquites  serait  de  l'analciuie  primaire  ;  les  nion- 
ebiquites,  par  suite,  constitueniient  un  gi-oupe  spt^cial  de 
roches  à  aualciine,  que  l'on  diviserait  en  Analcîmbasalle, 
Basanite,  Tephritc,  Analeiniite. 
MoNooÉNBs.  —  Brèches  et  eonglomérats,  dont  les  fragments 
inclus  sont  tous  de  ta  même  espace  rocheuse  =  Homomikt. 
MoNOLinci  (Projetlî),  Scacchi.  i8ja.  —  Bombes  volcaniques 
formée)!  d'un  seul  bloc,  ce  qtd  les  distingue  des  boudws 
formées  de  plusieurs  Iragnients  rocheux  (projelli  c<mglo- 
mcrati).  (Z  d.  g.  G  183a,  xxiv,  p.  495)- 
Monomère  (Aussclieidungcn),  Slache  et  John.  1879,  —  Ségréga- 
tions à  gros  grains,  d'une  seule  espèce  luinérale,  d'origine 
intra-tellarique,  que  l'on  trouve  dans  les  Suldénites  et 
autres  Dîoritporphyriles.  (J.  G.  R.  A.  \xix,  1879,  p.  384). 
MoNosoMATiscii,  Tschermafe.  i885.  —  Chondrcs  formés  d'une 
seule  espèce  minérale.  Loewinson-Lessing  appelle  laves 
moiiosomatiques  les  laves  ordinaires,  pour  les  distinguer 
des  laves  bisoma tiques,  ou  Taxites.  [Tschermak  :  Die  mikrosk. 
Beschair.  d.  Mcteoritea  erlàut.  durch  phoiogr.  Abbild.  i883,  p.  la). 
MoNOTKKTiscHE  Magmkn ,  La'winsonLessing.  —  Roches  for- 
mées d'un  uiugnia  pur,  sans  mélange  (Feldspathmagnia, 
Pc ridotit magma,  Pyroxenitmagma.  etc.),  ou  d'un  nia^ma 
pur.  associé  à  une  faible  proportion  d'im  autre  magma  pur. 
MoNTRWiTE,   Stanislas   Meunier.    18H2.   —    Météorites  {Oligosi- 

dérites  du   type   de   Montri^eau. 
MuNzo.NiHYPEiisTHEMT,  von  Hichthofen,   1860.  —  Hyperslhénite, 
Diabase  d'aprt'S  Tscherniak  ^  Monzonite  (partim),  Augitmon- 
zonite.  iGeogn.  Beschr.  v.  Siid-'fyrol,  p.   i46). 
MoNzoNjsvEMT,  Richlhofen,   1860.  —  Syénite,  (G.  B.  v,  Sûd-Tyrol). 
MoNZONiTKACiT,    I.aiig.   iWgi.    —  Un  type  de   ses   i-oches  à  pré- 
dominance   d'iilcali   où   Ca  >  Na  ;  Ca  ;    K. 
Mo.szoMTE.     de     Lappurenl.     18C4.    —    Nom     cori-e  s  pondant    à 
reiiseinble  des  iMonzonisyéniles  et  des  Monzonihyperstheuites 


MOO  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  I189 

de  von  Richthofen,  en  considérant  Thypepsthène  de  cette 
dernière  roche  comme  de  la  hornblende.  Actuellement  l'ex- 
pression est  synonyme  de  Aiigitsyénite  (voir  ce  mot),  (Ann. 
d.  M.  VI.  1864,  259).  Brôgger  voit  dans  la  Monzonitc  le  type 
des  roches  grenues  à  orthose  et  plagioclase,  roches  formées 
d'augite,  orthose,  plagioclase,  comme  éléments  essentiels  ;  il 
adopte  ce  terme,  comme  nom  générique,  pour  les  roches  à 
orthose  et  plagioclase,  où  ces  deux  minéraux  sont  également 
essentiels.  11  y  distingue  les  Monzonites  proprement  dites, 
les  Quarzmonzonites,  et  h»s  Olivinmonzonites  =  Gabbro- 
syeT\it,    Orthoklasgabbro  (partim). 

Moorband-Pax.  —  Nom  écossais  pour  des  minerais  de  fer  des 
marais,  (pii  se  déposent  dans  les  eaux  sous  forme  d'une 
croûte  solide.  Ce  sont  des  couclies  de  limonite  cimentée  par 
une  substance  oi^anique,  et  analogues  à   Falios. 

MooRKOHLE.  —  Lignite  terreux,  terne,   pas   dur. 

Moraine.  —  Accumulation  de  débris  formés  par  les  glaciers. 
On  distingue  les  moraines  latérale  et  frontale,  et  une  moraine 
médiane  au   confluent  des   glaciers. 

MoRASTERZ  =  Limonite  des  marais,   Sumpferz. 

MoRBULiTE,  GiimheU  t886.  —  Amas  de  globulites,  bacciformes, 
ou   Mikromorphites  (p.  ii). 

MoRPHOLiTHE.  Ehrenhcrfr,  t84o.  —  Concrétions  de  petites 
dimensions,  rondes,  déprimées,  ou  réniformes,  avec  plis  et 
ondes  concentriques,  et  souvent  soudées  entre  elles,  en  plus 
ou  moins  grand  nombre  ^=^  Krystalloïde,  Augensteine, 
Brillensteine   (Ber.  Berl.  Akad.  1840  ;  et  N.  J.  iS^o,  p.  679). 

Mortier  (structttrk  en).  Tôrnebohm,  i88t.  —  Nom  donné  à  une 
structure,  résultant  du  dynamométamorphisme,  qu'on  observe 
chez  les  granités,  gneiss,  et  autres  roches,  où  les  gros 
cristaux  d'orthose,  quarz,  se  trouvent  disséminés  dans  une 
pâte  à  grains  fins,  formée  des  mômes  éléments,  à  la  façon 
des  pierres  d'un  mup  dans  le  mortier  ■.=  Structure  bétonnée, 
Môrtelstruktur,  Murbruksstruktur.  (Geol.  For.  i.  Stockh.  Vôr- 
handl.  v,  244,  n»  fii). 

Morts-Terrains.  —  Nom  donné  aux  terrains  stériles  cpii  recou- 
vrent le  terrain  houiller  franco-belge. 

Mosaïque  (structure  en).  —  Structure  ordinaire  à  beaucoup  de 
roches  dynamométamorphiquos,  et  consistant  en  ce  que  les 
éléments  de  la  roche,  en  débris,  ressemblent  à  une  mosaïque, 
notamment  en  lumière  polarisée.  Hulchings  emploie  ce  même 


119'J  VIII'  CONGRÈS  GËOLtXilQUE  MOY 


terme   pour  désigner  le  groupement  des  néorormatîona  dans 
les  roches  sédiments  ires.  (Geol.  M^.,  189^,  p.  ;o). 

MovA  =  Schlanimlava. 

Mdd  =  Boce. 

McD-LAVA.  — Lave  boueuse. 

McDSTONK. —  Nom  donne  en  Angleterre  à  des  roches  argileuse!? 
fines,  dures,  sableuses,  qui  ne  sant  ni  feuilletées  parallèlement 
à  la  stratification  (caractère  des  shales),  ni  parallèlement  au 
clivage  (caractère  des  slutes). 

MuRi.ALiTK,  Tfkihatcheff'.  1867.  —  Roche  compacte  à  grains  fins, 
composée  d'amphibole  et  silicates  blancs.  Elle  est  clivée  et 
facilement  attaquable  par  les  acides.  Le  t\'pe  pi-ovient  de 
mngla.  Casia.  S.W.  de  l'Asie-Mineure.  (Asie  nlin.  géol,  i,  aaa). 

MûaLSTEiNPom-Hi-H.  —  Porphyres  quarzifères  à  cassure  rude, 
poreux,  dont  les  ]»ores  sont  i-cmplia  de  cristaux  secon- 
daires de  quarz,  améthyste,  calcédoine,  calcite.  etc.  Il  j"  « 
aussi  des  liparites  poreuses  analogues. 

M Phlsteinquahz  s^  Meulière. 

MuLATTopHYB.  KUpstein.  1843.  —  Mélaphyi-e  du  Monte  Mulatto, 
Tyrol  méridional,  plus  voisins  des  porjthyres  quarzifères  qne 
des  augitiqnes.  (BcUrâge  îiur  Keniitii.  d.  Orll.  Alpcn  ,  p.  79), 

MiLDAKAiT,  Karpins/ey.  iSTh).  —  Roche  de  Muldakajewo 
(Durais),  formée  d'augite.  ouralite,  un  peu  d'hornblende 
primaire,  hématite  'i-  3  '/..  et  traversée  de  veines  de  calcite.  La 
roche  est  associée  avec  des  Grfinschiefer  et  de  véritables  Uralit- 
porphyrites  (Berg,  Journ.  Russ.,  p.  a3i). 

MuRASAKi.  B.  Koto,  1887.  —  Schistes  épidotlfères,  de  couleur 
violet-foncé,  formés  de  piémontite  et  quarz  (Journ,  Collège  op. 
Science,  Univ.  Japan,  1887,  1,  3o3;  et  1888,  11.  p.  94)- 

MvRBHUKssTRUCTUR.  Tôrnebohm.  —  Voir  :  Structure  en  mortier. 

Mlriacit  =  Anhydritc. 

MracovAiHTK,  A.  .V.  Winchell.  utoo.  —  Roches  à  cordierite  et 
pyroxènephombique(norites,  etc.)  observées  au  contact  des  gab- 
brosctdes  schistes  anciensdans  le  Minnesota.  Mot  dérivé  de  Mus- 
covado  (sucre  brun,  en  espagnol)(Et.  min.  pél.  Minn,,  Paris,  118). 

MuscoviTGLiMMERSCHiKFER.   —  Micaschistcs    de    couleur  claire, 

formés  essentiellement  de  muscovite  et  de  quarz. 
MrscoviTCXEiss.  —  Gneiss  à  muscovite.  Ils  présentent  des  pas- 
sages aux  granités  à  muscovite.   aux    granulites,  aux    mica- 
schistes, suivant  que  la  structure  est  plus  grenue,  grenalifère, 
ou  que  la  quantité  de  feldspath  diminue. 


MUS  LEXIQUE  PÉTROrin AFRIQUE  IIQI 

MuscoviTGRANATGNEiss,  Bodmer-Beder,  1900.  —  Gneiss  micacé, 

avec  grenat,  peu  de  quarz,  dynamométamorphisé  (N.  J.,  i,  126). 
MuscoviTGRANiT.  —  Granité  à  orthose,  quarz  et  rauscovite.  Il  est 

souvent  à  gros  grains.  Les  variétés  à  grains  fins,  en  filons, 

portent  le  nom  d'aplites  «=  Pegmatite. 
MusEUM-BRECciA,  JohnstoTi-Laçis.  —  Nom  donné  à  un  horizon 

spécial  des  brèches  volcaniques  de  Naples  (Rep.  Brit.  Assoc. 

for  1889,  p.  292). 

Myïx>nite,  Lapworthn  i885,  —  La  structure  mylonitique  est  pro- 
duite par  dynamométamorphisme  =  Kataklasstructur  (Brit. 
Assoc.  Report,  Aberdeen,  i885,  p.  1026). 

Myrmékite,  Sederholm,  1899.  —  Nodules  de  feldspath  à  quarz 
vermiculé  (Bull.  com.  géol.  Fini.,  n»  6,  ii3). 

N 

Nacritid,  Schiel,  i85-.  —  Schiste  de  Pikes-Peak  (Arkansas) 
formé  de  quarz,  mica  noir  et  mica  blanc.  (Ann.  d.  Ghem. 
u.    Pharm.  (io3),  p.  119). 

Nadeldiabas,  Grewinck,  i834.  —  Diabases  montrant  sur  les 
faces  lisses  des  blocs  altérés,  un  réseau  d^aiguilles  blanches 
de  plagioclase,  parmi  des  parties  vertes.  (Verh.  d.  Gel.  Estn. 
Ges.  su  Dorpat,  xii,   1884,   p.  93). 

Nadeldiorit,  GûmbeL  1868.  —  Variété  de  diorite  caractérisée 
par  la  forme  en  aiguilles  de  la  hornblende.  Stache  et  John 
ont  décrit  celte  diorite  comme  formée  par  du  feldspath  et 
du  quarz  en  grains,  par  de  la  hornblende  en  aiguilles. 
Weinschenk  Ta  décrite.    (Ostbayr.  Grenzgeb.,p.  349). 

Nadelkohle.  —  Variété  do  lignite  formée  d'aiguilles  élastiques 
brun   noir,  dérivant  de  palmiers. 

Nadelporphyr,  von  Buch,  —  Roches  porphyriques  de  Norwège 
(nommées  Melaphyrporphyre)  contenant  dans  une  pâte  sombre 
à  grains  fins  ou  compacte,  des  phénocristaux  de  labrador,  à 
section  linéaire  ou  en  bandelettes.  Elles  appartiennent 
comme   les   Rliombenporphyrs   aux  Orthoklasporphyrs. 

Nadelporphyrit,  Stache  et  John,  1879.  —  Dioritporphyrite  à 
hornblende  prismatique  allongée,  et  où  le  feldspath  est 
très  rare  parmi  les  grands  cristaux.  (J.  g.  R.  A.,  xxix,  p.  397). 

Nagelfli'He.  —  Nom  suisse  des  conglomérats  polygènes,  si 
répandus  dans  la  formation  de  la  molasse,  et  comprenant 
principalement  des  galets  très  roulés  de  calcaire  et  grès,  avec 


GEOLOGIQUE  NAM 

I^Qwacke,  granité,  gneiss,  eto.,  réunis  dans  un  ciment 
rarp.  gris-jaune   ou  blanc,   de  grès  calcnrens. 

Namiestkr  Stkin,  von  Jiislî,  i~fu.  —  Nom  donné  à  la  gr«- 
nulite  de  Namiest,  en  Moravie.   A'oir  Granulite. 

Napfstein.  —  Espèi-e  de  calcaire  ooUtique.  pi^senlant  des 
divisions  en  écailles  concentriques,  suivant  de!!  calottes  de 
plusieurs   pieds  de    diamètre. 

Naphte-  —  Liquide  huileux  gris-vert  sale  ou  jamic,  composiï 
d'un  assemblage  de  carbures  d'iiydrogène  des  formnIe« 
(Cn  Han  +  =)  et  (C„}î^"  -  6)  =  Petroleum.  Bergôl.  Steinôl. 

Naphtoschiste  Dnubrfe,  18(17  =  Schiste  bitumineux. 

\apolkonite  ;  voir  Corsite. 

Nappes.  —  Roches  éruptives  en  masse  continues,  puissantes, 
seusiblement  horizontales,  généralement  foi-mées  par  ia  sou- 
dure de  plusieurs  coulées  superficielles  assemblées^  Decken. 

Nathonaplite,  Andreae,  i8fji.  —  Hoches  aptilitjues.  filoniennes, 
pauvres  en  éléments  colorés,  qui  déjiendent  des  granités 
sodiques.  (Fûhrer  durch  das  Rœmer  Muséum  iu  Hildcsheim,  I,  c). 

Natrongranite.  —  Granités  dont  la  teneur  en  soude  est  plus 
élevée  que  chez  les  granités  ordinaires,  grilcc  à  la  présence 
de  cristaux  d'orthose  sodique  :  voir  Sodagranit. 

Natroslipahit  =  Albitliparit. 

Natro.vsyenite.  Rriigger,  ift).'».  —  Syénites  caractérisées  par  la 
prédominance  de  la  soude  sur  la  potasse  (n,  p.  3o-35). 

Navit,  ffose/i&«scA.  1887.  —  Mélnphyi-e  à  pflte  holocristalline  et 
nombreux  phénocristaux  d'olivine  =^  Labradorporphyrites  du 
groupe  des  Augitporphyrites.  (Mass.  Gest.  p.  5i2). 

Nehulite. GumfteZ,  1886. — Amas  irréguliei-s,  nuageux, de  globulites. 

Necks.   .4.   Geikie  =  Cheminée,   Kuppen, 

Necrolite.  Brocchi.  —  Tufs  et  Laves  de  Viterbo   et  de  Tolfa. 

Nellan.  —  Nom  donné  par  les  indigènes  de  Ceylan  aux 
sables  à  gemmes. 

Nelsonite,  Stanislas  Meunier,  i88'j.— Met.  ferreuse,  de  Nelson  C". 

Nenfro,  Brocchi.  —  Dans  les  volcans  romains,  on  appelle 
ainsi  certains  tufs  lithoïdes  ;  parfois  ce  nom  est  eneore 
donné  ti   des  laves   altérées. 

Nboani>e9it,  Lagorio,  188;.  —  .\ndésites  tertiaii-es  on  récentes. 
(T.  M.  P.  M.  1887,  p.  ^74). 

NiîOKORM.VTioxs  MivÉïiAi.Ks.  —   Formations   par  métasomatosc 

Neolcte.  Chir.  KinfT.  i8;8.  —  Xoui  proposé  pour  son  groupe 
de    roches    volcaniques,    comprenant    les    rhyolites     et    les 


NEO  LEXIQUE   PÉrUOGRAPHIQUE  llij] 

basaltes.  Il  considérait  ces  deux  séries  comme  les  représen- 
tants acides  et  basiques,  d'un  seul  et  même  groupe  géolo- 
gique ;  comme  un  ordre  naturel,  équivalent  aux  propylites, 
andésites  et  trachytes,  et  correspondant  à  la  succession  des 
roches  éruptives  dans  un  grand  nombre  de  massifs  volca- 
niques.  (U.  S.  Expier,    of  the  4o'  Parallell.,  689). 

Neolitic.  —    Roches  éruptives   tertiaires  et  post-tertiaires. 

Nkomorph.  —    Voir  Deuteromorph. 

Neophytisch,  Lepsius,  t893.  —  Nom  donné  aux  cristaux  de 
feldspath  frais,  de  seconde  formation,  ou  de  cicatrisation, 
qu'on  observe  dans  certains  schistes  cristallins.  Ces  cristaux 
néophytes  sont  indépendants  et  entiers,  ou  développés  se- 
condairement autour  d'un  grain  de  feldspath  ancien  = 
Neomorphe.   (Geol.  von  Altika,  p.  106). 

Neopyres  (roches),  Durocher,  1857.  —  Roches  éruptives 
tertiaires   et   récentes.  (A.  d.  M.  1857, p.  259). 

Neovolcaniques  .  Rosenbiisch  ,  1887.  —  Roches  éruptives 
effusives,  post-tertiaires  =  Neuere  Gesteine,  vulkanische 
(part) — néopyre  —  neolithischegesteine.  (Mass  Gest.  1887,  p.  6). 

Xephelinanamesit.  —  Basaltes  néphéliniques  à  grains  fins, 
intermédiaires  entre  les  basaltes  et  les  dolérites  ;  autrefois 
on  y  faisait  aussi  rentrer  les  néphélinîtes  à  grains   fins. 

Xephelinaplit.  Rosenbiisch,  1896.  —  Roches  filoniennes  à 
grains  fins,  qui  accompagnent  les  syénites  éléolitiqnes  ; 
elles  présentent  une  structure  panidiomorphe,  et  contiennent 
96  0/0  d'orthose  et  néphéline,  avec  proportion  faible  ou 
nulle  d'éléments   colorés  f p.  4^5) . 

Nepheltnbasalt.  —  Nom  d'abord  étendu  à  toutes  les  roches 
à  néphéline,  compactes.  Girard  fut  le  premier  à  reconnaître 
dans  ces  roches,  au  moyen  de  ses  analyses  et  de  l'aspect 
gras  des  minéraux,  un  basalte,  ou  le  labrador  est  remplacé 
par  la  néphéline.  Zirkel  reconnut  au  microscope  la  compo- 
sition élémentaire  du  basalte  à  néphéline,  et  sa  place  dans 
la  classification.  On  range  actuellement  sous  ce  chef  les 
néphélinites  à   olivine.  (Girard  :  Pojfgend.  Annal.  iS^i,  54,  562). 

Nephelinbasaltit,  von  Lasaul.w  1875.  —  Basaltes  à  néphéline 
compacts,  par  opposition    aux  dolérites  à  néphéline.  (p.240. 

Nepheltnbasanite.  —  Roches  effusives  néovolcaniques,  voisines 
des  basaltes,  formées  essentiolleinent  de  néphéline,  plagio- 
clase,    augite,    olivine    rr=r  Téphrite   à   olivine. 

Nephelinbasanitoid.   —  Voir  Basanitoid. 


l<94  viii"  ciiNonËs  r.ûoLOGiQUR  f4g{ 

NKPHELiNBAStTiî,  Vo^lsong,  iSja  =  Nephelinbasaltp  (/..  d.  g.  G,  I 
p.  5^3).    TxpwmBon-Lessing    appelle    ainsi    l'easeinble     des 
roches  à   ni^phéline,   ultrabasiques. 

Nephklivdolehit.  —  Nom  de  roches  néphéUniqnes  depuis  limité 
aux  basaltes  néphélîniquea  h  gros  grains. 

Nbphbi.ink-diorite,  Cole^  1P91.  =  Tlieralite  (Rosenbuscb). 

Nkphelink  (roches  à).  —  Roches  éruplives  dans  lesquelles  la 
néphéline  joue  un  rflle  essentiel. 

Nepheline  Trachyte,  Co/e,  1891.  :=  Phonolite. 

NepheliîjfCllmasse,  —  Trame  de  ni^phcline  informe,  non  îdio- 
morphe,  formant  la  pâte  des  roehes  à  nëphéline  = 
Nephelinitoïd,   Nephelinglas. 

Nepheli.nglas,  —  Nephelîne  alloiriomorphe  (Môhl). 

Nephelinglasphonolith.  M&M,  1874-  —  Espèce  dp  phonolite. 
dont  la  pôte  est  le  n   Nephelinglas.  »  de  Môhl  (N.  J.  ,  p.  381. 

NEPHELiNHAûyNPnoxoLiTH  ^  Neplielinnnseanphonolith. 

NÉPHÉLiNiTE,  Cordler,  i8fiW.  —  Cordier  donna  ce  nom  à  une  roche 
volcanique,  formée  de  parties  micro scopîqnes  de  népln*line, 
d'au^te.  avec  un  peu  de  labrador,  d'ilménite.  et  phénocristaux 
de  néphéline  (Katzenbuckel).  Boricky  le  limite  aux  roches 
basaltiques,  h  ni^phéline  bien  délerminsble  :  Roth  et  Rosen- 
buscb ans  roches  à  néphéline  grenues,  ou  porphyriqucs.  sans 
olivine.  c'est-à-dire  n  des  roches  cITusîves  essentiellement 
formées  d"augjte  et  néphéline,  dans  une  i)ftte.  Pour  (C,  F.  P. 
p  35a)  roche  à  structure  microlitique,  composée  de  néphéline 
et  de  pyroxène,  avec  ou  sans  olivine. 

Nephelinitt-imburgit,  Kalkowsky.  1886.  —  Roches  vitreuses 
contenant  dans  une  pilte  vitreuse  abondante,  olivine.  au^te. 
magnétite  et  parfois  un  peu  de  néphéline  (p.  i56).  La  pftte 
vitreuse,  en  présence  des  acides,  se  comporte  comme  de  la 
néphéline,  d'après  Bûcking.  Pour  Lang.  c'est  un  type  de  ses 
roches  à  prédominance  de  calcium,  où  Na  >  K. 

NEPHKLiNiToinBASALT.  —  Néphélinitps  et  Basaltes  népbéliniques 
où  la  néphéline  n'est  pas  en  cristaux  dé  ter  minables,  mais  où  sa 
présence  est  reconnaissahle  par  les  réactions  chimiques  et 
optiques.  On  a  aussi  donné  ce  même  nom  à  la  trame  néphélî- 
niqne  allô  tri  omorphe  des  roches  Jt  néphéline;  il  est  synonyme 
dans  ce  sens  du  Nephelinglns  de  Môhl. 

NKPHELiviTPORPHyn.  Ronenhnifch.  i8fi<)  =  Ncphelinimrphyr  (Nephe- 
linit  des  KalKenbuckcIs,  iSOi)). 

NrPHEUNKrLAiT.  — Voir  Kulaite. 


NEP  LEXIQUE   PÉTROGK AFRIQUE  IIQS 

Nephelinleucitophyr.  —  Nom  ancien  des  laves  leucitiques  à 
néphéline,  leucite  et  augitc. 

Nephelinleucittephrit.  —  Téphrites  riches   en  leucite. 

Nephelinminetten,  Brôgger,  1894.  —  Roches  filoniennes  lam- 
prophyriques  riches  en  minéraux  colorés,  notanmient  en  biotite 
(Lepidomélane),  et  formant  passage  des  minettes  aux  tinguaites 
micacés  (i,  p.  118). 

Nepiielinnoseanpuonolith,  Boricky,  —  Espèce  de  phonolitc  à 
noséane.  Voir  Leucitnephelinphonolith. 

Nephelinoïdbasalt,  Zirkel,  1894.  —  Rectification  du  mot  Nephe- 
linitoidbasalt  (Lehrb.  d.  Petrogr.  1894,  m,  p.  35). 

Nephelinphonolith.  —  Phonolites  proprement  dites.  Pour  von 
Lasaulx,  phonolites  riches  en  néphéline  (p.  284). 

Nepheltnpikrite,  Boricky,  1876.  —  Roches  basaltiques  formées 
d*olivine,  néphéline.  biotite,  magnétite,  apatitc,  picotite, 
perowskite,  et  un  ciment  (de  wollastonite  ?).  Stelzner  reconnut 
que  ces  roches  étaient  des  Melilithbasaltes,  et  leur  nom  n'a 
donc  plus  de  raison  d'être  (Silz.  Ber.  Bôhm.  Ges.  d.  Wiss.). 

Nephelinporphyh,  Vogelsang,  1872.  —  Désignation  par 
laquelle  Vogelsang  désignait  les  népliélinites.  11  s'applique 
également  aux  porphyres  syénitiques  à  éléolite.  (Z.  d.  g.  G, 
1872.  542).  Pour  Ramsay  et  Hackman,  espèce  de  porphyre 
elfiftolitique.   Voir  Imandrite. 

Nephelinrhombenporphyr,  W.  C,  Bvogger,  1890.  —  Roches 
sombres  à  grains  fins,  de  la  série  de  Rhombenporphyres, 
avec  pâte  riche  en  néphéline,  et  grands  phénocristaux  d'or- 
those    sodique   et  de   microperthite.    (Z.  j.  K.,p.  38,  xvi). 

Nephelinsanidinphonolitu,  Boricky.  —  Espèce  de  phonolite. 
Voir  LeucitnephelinephonoHt. 

Nephelinsyenit  =  Syénite   élaeolitique. 

Nephelïnsyenitporphyr,  Doelter,  1875.  —  Roches  porphy- 
riques,  correspondant  aux  syénites  à  néphéline  et  compo- 
sées essentiellement  d'orthose,  néphéline,  hornblende  dans 
une  pâte  généralement  à  grains  fins.  Par  décomposition  de 
la  néphéline,  la  roche  passe  aux  porphyres  à  gieseckite, 
ou  à   liebénérite.  (Z.  g.  K.  1870,  26,  226). 

Nephelintachylit.  —  Forme  vitreuse  des  roches  à  néphéline  : 
verre  homogène  noir  avec  granules  fins  de  magnétite  et 
aiguilles  d*augite,    sans  cristaux   porphyroïdes. 

Nephelintephrite.  —  Roches  cfiusives  néovolcaniques,  de  struc- 
tures   variées,     formées    de    néphéline,     plagioclase,    augite, 


tiy6  VIII'  concnès  aKui.oaigUB  NEP 

parfois  hornblende,  el  par  conséquent  intermédiaires  t-nln' 
les  andésites  el  les  néphélinites. 

Nkpheuntrappe.  Senft,  iftS^  ^=  Ne  phpl  in  basa  lies  et  Nephetin- 
dolerites. 

NEPnRiTE.  —  La  néphrite  intercalée  en  lils.  panni  les  schiste» 
cristallins,  se  montre  sons  le  microscope,  compacte,  vert 
clair   ou  foncé,    fibro-rayonnée    =   Jade. 

Nero  di  Prato   =   Serpentine   de   couleur  sombre. 

Nevtres.  Hoches,  E  de  Beaumonl.  —  Roches  éruptives.  intei- 
médiaires  par  leur  teneur  en  silice,  entre  les  roches  acides  el  les 
basiques  et  contenant  de  ,"1.5"/,,  à  fi,"!"/,,  de  silice-  Ijoewinson- 
Lessing  ranpe  dans  cette  catégorie  les  roches  qui  contiennent  le 
maximum  de  silice  combinée,  et  dont  les  éléments  par  con- 
séquent sont  les  plus  silicates  possible,  sans  qu'il  y  ait  de  silice 
libre  en  excès.  Le  poureentafte  de  silice  est  Ho  "/.,  (US  k  fii}. 

Nevaimte.  l'on  Richthoffn.  iftR8.  —  Liparites  jrranitiques,  ou  à 
pea  près.  L'auteur  a  aussi  ran^é  dans  les  Névadites.  des  dacites 
grenues.  Pour  Hague  et  Iilding^s,  ce  sont  des  liparites  ft  pâte 
rare,  avec  prédominance  d'éléments  cristallisés  dans  la  pha-io 
intra-tellurique  (granitique).  (Mem.  Cal  Acad.  of  Science,  i.  1868I. 

NÉVÉ.  —  Neige  des  glaciers  =  Firn. 

Newlandite,  Bonne}'.  i8ç)ç(.  —  Eclogite  à  enstatlte,  dio|iside 
chromifère  el  grenat(Nat.  Sci..  xv.  p.    175). 

Nr.AviT.  Bresina.  —  Chondrite  sphérique  de  Ngavi.  montrant  une 
masse  liréehoïde,  friable,  formée  dechondres. 

Nii^KELGABBRo,  Vogt.  — Noui  donné  par  les  mineurs  en  Suède  à 
des  norites  riches  en  pyrite  magnétique  nickelifèi-ed»,  i3a). 

NiLKiESEï,.  — Jaspe  des  formations  nummulitiqucs  d'Egypte. 

NonuLAM  FEi.siTE  =^  Pyroméride,  nodular  rhyolilc. 

Nodules.  —  Concrétions  arrondies,  fi-équentes  parmi  les  roches 
sédimentaires. 

NoNEsiT,  Lepsius.  1878.  —  Porphyrite  à  enslatile,  c'est-à-dire  à 
pyroxènes  rhombiques  (Das  weslUche  Sûd-Tyrol), 

NoRDMARKiTE.  Brôp^ger.  —  Roches  granitiques  acides,  riches  en 
alcali,  appelées  par  Bi-ôgger  quarzsyénites  rouges,  et  dont 
les  éléments  essentiels  sont  orthose,  un  peu  d'oligoclase, 
souvent  microperthite.  quarz,  biotite  subordonnée  an  felds- 
path, pyroxènc  diopside,  hornblende,  et  souvent  .Tgirine. 
Au  )ioinl  de  vue  cliimiqiie,  elles  forment  un  grou[)e  indé- 
|iendanl  de  roches  alcalines  faiblement  acides,  et  peuvent 
être  considérées  conmie  les  équivalents  grenus  anciens  des 


NOR  I^BXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  II97 

pantellerites  et  des  kératophyres.  Certaines  variétés  pauvres 
en  quarz,  k  proportions  réduites  d'éléments  colorés  (diop- 
side,  œgirine,  glaueophane,  biotite),  et  à  structure  microU- 
tique,  se  montrent  presque  exclusivement  formées  de 
feldspath  alcalin.  Ce  nom  avait  été  employé  antérieurement 
par  Dana  (1868)  pour  désigner    une    variété   de  staurotide. 

NoRiciTE,  Ippen,  1897.  —  Schiste  vert  ampliibolique  paléo- 
zoique  contenant  calcite,  pankérite  (Millheil.  d.  naturw.  Ver. 
f.  Steyermark). 

NoRiTAPHANiT,  Zlrkcl,  iS^.  —  Zirkel  donna  ce  nom  aux  andé- 
sites à  enstatite,  basaltiques,  dévoniennes,  décrites  par 
Judd  ;  elles  sont  aphanitiques,  sans  phénocristaux,  formées 
d*un  agrégat  de  plagioclase  en  lamelles,  avec  petits  cristaux 
et  grains  d*enstatite,   biotite  accessoire  et  magnétite.  (11,801). 

NoRiTDiouiT  :   voir  Quarzbronzitdiorit. 

NoRiTDOLERiT,  Laug,  1891.  —  Un  type  de  ses  roches  à  pré- 
dominance  de  chaux,    ou   Na   >   K. 

NoRiTE,  Esmark.  —  Gabbros  à  pyroxène  rhombique  (non  dial- 
lage).  Roches  intrusives  anciennes,  grenues,  avec  plagioclase 
et  un  ou  plusieurs  pyroxènes  rhombiques.  Parfois  elles 
contiennent  olivine,  ce  sont  alors  des  norites  à  olivine.  On 
doit  ranger  ici  les  labradorites,  hypersthénites,  perthito- 
phyres.  (Esmark:  Magaz.  for  naturvidenskabern,  i,  p.  207. — 
Scheerer  :  Gaea  norwegica,  u,  p.  3i3.  Pour  (G.  F.  P.  1900,  p.  a5o). 
Roche  holocristalline  grenue,  composée  de  feldspaths  calco- 
sodiques  et  de  pyroxène  rhombique,  avec  ou  sans  quarz, 
biotite,  hornblende  ou  olivine. 

NoRiTE  A  coRDiERiTE,  A,  Lacroix,  1899.  —  Norite  quaraifère 
micacée  riche  en  cordiérite  et  parfois  en  grenat  :  elle  pro- 
vient de  la  transformation  endomorphique  du  gabbro  à 
olivine  du  Pallet  (Loire-Inférieure),  sur  la  périphérie  du 
massif  et  autour  d'enclaves  schistoquarzeuses.  (B.  CF.,  n*  67). 
Voir  :    Muscovadite. 

NoRiTGNEiss.  —  Norite  feuilletée  par  l'action  du  dynamomé- 
tamorphisme. 

NoRiTPORPHYRiT,  Johïi,  1882.  —  Rochcs  porphyriqucs  contenant 
dans  une  pâte  cryptocristalline  des  phénocristaux  de  plagioclase, 
enstatite  et  augite  ^^  Enstatit-porphyrit  (Rosenbusch),  Pala- 
tinit   (partim).  (J.  g.  K.  A.,  xxxii,  p.  655). 

Normal  (métamorphisme).  —  Expression  employée  par  divers 
auteurs   dans  le   sens   de  métamorphisme  régional. 


II9S  VIII-  coxcRÈ.*  ,;èoi.ogique  NOR 

NoHMALDASALTiscH,  Zirkel.  —  Zirkel  nomme  ainsi  le  magma  nwr- 
malpyroxénique  de  Bunsen  (1,  p.  454)- 

NoRHAi.G.NEiss.  —  Gneiss  ordinaire  où  le  mica  forme  des  mem- 
branes minces,  continues,  planes,  subparallêles  entre  elles,  et 
si?parées  pai-  des  traînées  lenticulaires  do  quarz  et  orlhose  en 
grains. 

NoBMALPVROXEMScu,  Baiisen,  i85i.  —  Bnnsen  avait  adjiiîs  l'exis- 
tence de  deux  magmas  normaux,  celui-ci  biisique,  et  un  autre, 
dit  «  normaltrachytiscli  11  (voir  ce  mot).  Le  magma  basique 
contient  4H  "j„  de  silice,  et  présente  la  composition  des  basaltes. 
D'après  Bunsen,  c'est  un  silicate  basique  double  d'alumine  et 
d'oxydule  de  fer,  avec  cbaux,  magnésie,  potasse  et  soude, 

NoRMALTRACHYT,  LoTtg,  1891,  — Un  type  de  ses  roches  à  prédfr 
minance  alcali-métal,  où  Na  >  (k,  Na  >  K. 

NoHMAt-TRACHYTisc;»  Hunsen.  i85i.  —  Nom  de  l'un  des  deux 
magmas  proposés  par  Bunsen,  dans  ses  études  sur  les  roches 
d'Islande  et  de  la  Transcaucasie,  magmas  issus  de  foyers  dîlfé- 
reuts  et  dont  le  mélange  en  diverses  proportions  détermine  la 
composition  des  diverses  roches  éniptives.  Le  magma  ti-aciiy- 
tique  acide,  contient  'jiî  -J„  de  silice,  et  présente  la  composition 
approximative  des  Liparites.  D'après  Bunsen,  c'est  prestjue 
exactenicnl  un  mélange  de  deux  silicates  acides,  alumineus  et 
alcalins,  où  la  chaux,  la  magnésie  et  le  fer  oxydulê  tendent  à 
disparaître  complètement  {Pogg.  Ann.  iSSi,  lxxkih,  p.  197)- 

NosKA.MT,  Borick}'.  i8j3.  — Basalte  à  néphéline  riche  en  ooséane 
^Arb.  d.  geol.  Ablh.  d.  Landesdurch.,  Bôhmeus,  11). 

NosKANLEUciTOPHïR.  —  Leucitdolérite  ou  en  général  Ijeucitbasidte 
(parfois  appelé  Leucitopbyre)  contenant  des  phénocristaus  de 
noséane.  On  comprend  souvent  sous  ce  nom  les  laves  leuciti 
ques,  à  leucite,  augite,  et  noséane;  on  l'emploie  enGn  encore 
dans  le  sens  de  Noseanphonolite. 

NosEANMELANiToEsTKiN  vom  Jîat/i,  i86a. —  Roche  à  grains  fins, 
compacte,  parfois  un  peu  poreuse  du  Perlenkopf,  sur  le  lac  de 
Laach,  formée  de  noséane,  sadinine,  inélanite  et  hornblende 
(Z.  d.  g.  G.,  XIV,  p.  666). 

NosEANPHONoLiTH,  Boricky,  1873.  —  Espèce  de  phonolil«  riche 
en    noséane.     (voir  Leuc.neph.phonolith).     (G.  v.  Rath  : 

Z.  d.  g.  G.  i«6o,  XII,  32)  =  rs'oseantracliyt. 

NosK.vNTRACHVT,  Lenk.  1887.  — Espèces  de  phonolites  qui  renl'ei^ 
ment  noséane  au  lieu  de  néphéline^  Haûyntrachyt ,  Nosean- 
plionolilh  (Zur  geol.  Sudl.  Rliiin.  p.  Sj), 


NOV  LBXIQUB  PÉTROGRAPHIQUE  Ili)9 

NovACULiT,  Cordier,  1868.  —  Schiste  siliceux,  très  fin,  très  dur, 
parfois  rempli  de  petits  grenats.  11  est  employé  comme  pierre 
à  rasoirs  =  Schiste  no vaculaire. 

NyiROK.  —  Nom  vulgaire,  en  Hongrie,  des  produits  d'altération  et 
de  lavage  des  roches  trachytiques  =  Creta. 

O 

Obsidianite,  Walcott,  1898.  —  Bouibes  d'obsidienne,  probable- 
ment d'origine  cosmique.  Voir  :  australite. 

Obsidianperlit.  —  Verre  volcanique  intermédiaire  entre  perlite 
et  obsidienne,  où  de  rares  sphérules  perlitiques  sont  cimen- 
tées par  un  verre  obsidien, 

Obsidianporphyr.  —  Vieux  nom  des  obsidiennes  avec  phéno- 
cristaux  =  Vitrophyr,  obsidienne  porphyroïde. 

Obsidienne,  Beudant,  —  Verre  d'origine  volcanique,  homogène, 
anhydre,  sombre,  purement  vitreux  ou  porphyrique  avec 
phénocristaux  ;  son  gisement  et  sa  composition  chimique  per- 
mettent de  le  ranger  parmi  les  roches  acides.  On  pourrait 
y  distinguer,  suivant  Tàge,  des  Felsitporphyrobsidian,  des 
Granitobsidian,  et  des  Trachytobsidian.  Dans  l'origine  on 
considérait  l'obsidienne  comme  une  espèce  minérale  amorphe, 
voisine  des  feldspaths.  Actuellement  ce  nom  tend  à  désigner 
une  structure,  et  s'applique,  indépendamment  de  la  composition 
chimique  de  la  roche  ;  on  parlera  ainsi  de  Trachytobsidian, 
Diabasobsidian,  Basai tobsidian,  etc.  L'expression  très  ancienne, 
était  déjà  connue  des  Grecs,  du  nom  d'Obsidius,  qui  rapporta 
cette  pierre  d'Ethiopie.  Voir  :  Pechstein. 

OcELLAR-STRUCTUR,  Roseubusch,  1887.  —  Modification  spéciale 
de  structure,  observable  dans  les  phonolites  et  les  leucito- 
phyres.  Elle  est  caractérisée  parce  que  les  individus  d'aegi- 
rine  s'agglomèrent  en  masses  arrondies,  œillées,  ou  tantôt  en 
groupements  compliqués,  en  forme  de  choufleurs,  ou  de 
fougères,  ou  enfln  autour  des  cristaux  de  néphéline  (p.  626). 

OcTiBBEHiTE,  Stanislus  Meunier  y  i88'j.  —  Météorite  ferreuse  du 
type  d'Octibbeha  Gounty. 

Odinit,  Chelius,  18912.  —  Roches  porphyrîques,  en  filons  dans  le 
Gabbro,  à  pâte  grise  formée  d'un  tissu  de  lamelles  de  feldspath 
et  d'aiguilles  d'amphibole,' et  à  phénocristaux  de  plagioclase, 
augite,  diallage,  souvent  altérés  et  transformés  en  agrégats 
d'hornblende.  (Notizbl.  d.  Ver.  f.  Erdk.,  Darmstadt,  i3 Heft,  p  .1)» 


1300  VIII'  cnxniiÈH  aÉOLnniQUK  QgD 

Okiiegâbiht,  Brôffger,  ifi^'î.  —  Diorîte  à  dipyi-e  etalliés  (i.  p.  94)- 

Ukjkuiauas,  Tiirnebolim.  —  U'tiprès  Rosmibusch.  labrador- 
porpliyi'ite  h  stractiu-o  spilitiqut;.  Voir  :  Ausby-OiabHs. 

Oki.schiefeii.  —  Schiate  marneux,  bitumineux,  sombre,  riche  en 
combinaisons  d'hydru^èni;  curburé  ^  Bi'andHcliiefer. 

OïL-SHALE  ^:  Schialc  bitumineux,    Brantischiefer,    Oelsehiefer. 

Oligoclasitk,  Foitritet,  1^49.  —  MicHSchiste  mêtainorpMsé,  riche 
en  oligoclase.  (Drian,  Miner,  de  Lyon).  Pour  Bombicci,  1H68, 
Gabbro  du  Monte  Cavaloro,  près  Bologne,  tr^s  polymorphe, 
eonteniint  tnnttîl  olivine,  ou  liypcrsthène,  ou  liomblende.  Pour 
\'iola,  c'est  une  norite  à  olivinc.  Itocbe  hypidiomoiiihe  grenue, 
parfois  panidiomnqdie  grenue,  partiellement  dyiiamométamor- 
phisée.  Les  éléments  principaux  sont  plagioclase  (généralement 
oligoclase,  mais  aussi  labrador  et  anoi-thîte),  bronzitc-hypei-s- 
thêne,  olivine.  Le  plagioclase  est  saussuritisé  ;  comme  éléments 
secondaires,  on  trouve  amphibole,  calcite,  clilorite,  bastite,  etc. 
(Bombicci:  Mcmor.  d.  Acad.  d.  Se.  di  Bolt^oa,  1868,  vm,  p.  •)%; 
Capellini  :  Rendic.  dell.  Acad,  d.  Se.  di  Bolog-na,  1877-78,  p.  a^i 
Viola:  MemorR.  Acad.  d.  Se.  dcll.  Inst.  di  Bolo^a  (4)iv.  1888}. 

(iLir.OKijisnioHiT,  l'on  Lasautx,  1875.  —  Dioritesdont  lefeldiipath 
est  l'uligoclased».  3oo). 

OLiGOKLASiiuLEniT,  Coitu,  iM)3. — Terme  intermédiaire  entre  les 
i-oches  Irachytiques  et  les  basaltiques,  auquel  Cotla  ratUichait 
l'andésite  (von  Bueh)  et  le  traehydolérile  (Abich,  jfï). 

Olkioklasunkiss,  l'on  Hochsletler,  iWii. —  Gneiss  de  Ceylan, 
avec  oligoclase  au  lieu  d'orthose,  et  riche  en  grenat  ^  Dîoril- 
gneiss,  Tonalitgneiss.  (Novara  Reise, 1861,  1,  p.  i^). 

Oligoklasghanatghanulit,  Kalkowsky,  i886.  —  Leptinite  où 
l'oligoclase  prédomine  surl'orthose  (p.  i8a). 

Oliooklaspegmatit,  Afo/engTdtt/",  iSg^-  — Gi-anite  à  microcline 
avec  oligoclase.  (N.  J.  ix.  B.  B.,  p.  187). 

Oliooklaspobphïr,  g.  Rose.  —  Roche  de  l'Oural,  identique  au 
Labradorpoi-phyr  des  classifications  actuelles,  delà  famille  des 
Augitporphyrites.  Le  nom  pourrait  être  conservé  pour  les  Au- 
gitporphyrites  (labradoriioiiibyi-s)  à  phénocristaux  d' oligoclase. 
(Relse  nach  dem  Ural,  11,  p.  571). 

OLiGOKLASQrAiizroRPHVR.  —  Nom  ancien  des  porphyres 
quarzifëres,    à  phénocristaux  d'orthose  et  d'olîgoclase. 

OLiGoKuLAssAMDi.M-HONOLrni,  Uorichy ,  1873. —  Espi'ce  de  plio- 
nolite.   Voir  Lcuc.neph.phonolit  =  Trachytphonolit. 

Oi.iGOKLASTiiACHYT.    —    Nom     ancien    des    trachytes    réputés  à 


OLI  LEXIQUE  PÉTHOGliAPHIQUE  I20I 

oligoclase.  Il  conviendrait  plutôt  aux  propylites,  porphyritcs, 
etc.    =  Grûnsteintrachyt,   Domite  (partira). 

Oligokrystallin,  Lagorio^  1878.  —  Structure  des  roches  vol- 
caniques 011  la  pâte  est  principalement  vitreuse  =  vitro 
phyrisch,    halbglasig,    sennkrystallin.  (And.  d.  Kaukasus,p.  9). 

Oligophyre,     Coquand,     i85;.    —     Porphyre     dont     l'élément 

feldspathique  est  T oligoclase. 

Oligosiderite,  Dauhrée,  1867.  —  Sporadosidérites  qui  ne  con- 
tiennent que   peu  de   fer  disséminé.  (G.  R.  1867,  65,  p.  60). 

Oligosite,  Turner,  1900.  —  Roche  éruptive  grenue,  composée 
d' oligoclase   (Journ.  cf.  Geol.,  vin). 

Olivinaxdesit,  Rinne^  1900.  —  Andésite  augitique  avec  phéno- 
cristaux    d'olivine.  (Sitz    B.  Berl.  Akad.    xxiv). 

Olivinapatitgesteine.  —    Roches  appartenant    au    cortège  des 
syénites  éléolitiques,    peut-être    comme  un  de  leurs  produits 
de   différenciation. 
Olivinbasalt  =  Basalte. 

Olivindiallagite,    Lœwinson- Leasing,     1900.  —    Diallagite    à 
olivine    subordonnée,    intermédiaire    entre   les     wehrlites   et 
les  pyroxénolites.   (Trav.  nat.  St-Pétersb.,  xxx,  aig). 
Olivindiabas.    —  Diabases   anciennes,   grenues,    correspondant 
aux   dolérites   néovolcaniques,    et   où    Tolivine    est    associée 
comme  élément  essentiel   au   plagioclase   et  à  Taugite. 
Olivindiabasporphyrit.  —  Nom   donné  à  des   ix>ches  que  l'on 
pourrait  rapporter  aux  mélaphyres  (au  sens  de  Rosenbusch). 
(Voir  Cohen  :  N.  J.,  B.  B.  -  V.  188-,  248). 
Olivindiallagserpkntin.     —     Serpentine    formée    aux    dépens 

de  la    décomposition   de  Wehi'lites. 
Olivine    (à),     Fouqué  et    Micfiel'Léi^%     ^^19-    —    Qualificatif 
donné  au  roches  microlitiques  renfermant  des  phénocristaux 
d'olivine,  et  aux  roches  grenues  contenant  le  même  minéral. 
Olivine  (Leucitite  avec),  Fouqué  et  Michel-Léi^,  i879=Leucit- 

basalt,   Olivinleucitite.  (Minerai,  microg.,  1879,  p.  172). 
Olivine  (nodules  à).   —   Nodules  plus    moins    gros,    communs 
dans    les   basaltes,    formés    uniquement    d'olivine    en    grains 
hypidiomorphes.    Ces    nodules    sont    regardés    par    les    uns, 
comme  des  ségrégations  anciennes  intra-telluriques  du  magma 
basaltique,    par   d'autres,    comme   des    enclaves  arrachées  à 
d'autres   roches  =   Olivinknollen,  Olivinfelseinschlûsse. 
QjUiviNE-DiORiTE,    Teall,    188G.   —   Roche   à  structure   opldtique, 
composée  de  horblende,  feldspath,  magnélile,  calcite,  et  pseu- 
domorphoses    d'olivine.    (Brit.  Pelrog.  xxix,  PI.  1). 

76. 


lan  VIII*  <:oi(nnÈs  nÉnLooiquR  OLI 

Olivinb-dolbritk.  —  Identique  au  basalte  à  gros  gi'nin?,  pour 
les  pétrograi^es  ang-lais. 

Olivinknst&titfbls.  —  Espoce  de  Haraburgile. 

Olivinpkls.  ^  Pérîdotite  l'nriuée  CHScntieUeiDeiit  d'Olinne.  avec 
mélange  en  petites  pruporlions,  de  diruinite.  actinolite.  niica. 
Voir  Donite.  On  a  donné  ce  même  noiu  k    des  Ihcrzolites. 

OuviNFHKiB  BASALTE.  —  Roclies  elfusives  basiques,  d'après 
Bûctdng  et  Rosenboach,  sans  obviae  :  elles  se  rappruL-bent 
des  Aa^tandésites  pnr  leurs  caractères  minera  logiques,  el 
des  basaltes,  par  leurs  relations  géologiques  et  chimique» 
^  Labradorite  etandé'^ite  augitiques  p.  p.  (Foutpit?  et  M.-I..). 

Olivingabbbo.  —  Gabbri)   à   plagioilase,    diallage  avec    ulivine. 

OuviNGABBRODiABAS,  Broffffsr.  —  lloclies  à  structure  gabbroïdc. 
on  diabasique,  formées  de  labradoi-,  un  peu  d'ortho^e.  augite, 
olivine,   lépidomélane , 

Olivinqestkine  ^  Péridotile. 

OuviNGUHMERFELS,  Koch,  1889. —  Rocbc  plutonicnnc  formée 
d'olivine  et  mica,  avec   spinclle.  (Z.  d.  ^.  G.,  xli,  i64). 

OLivtNGRAHHATrTSERPENTiM^  —  Serpentine  formée  aux  dépens 
d'une  piknte  à  amphibole. 

Olivinhoiinblbndeserpenti.v,  —  Serpentine  formée  aux  dépeus 
de  pikrite  à  amphibole. 

Olivimhtperite,  Vogt,  lîki'i.  —  Roches  à  stnicture  ophitique, 
formées  d'olivine,  diallage,  plagioclase,  el  présentant  sou- 
vent des  ségrégations  basiques  d'enstatite  à  ilménite  el 
apatite,  ainsi  que  des  veines  de  rutile  =  Apati^abbro, 
{ZeiU.  f.  prakt.  Geol.  iSjS,  p.  iSa). 

Olivinit,  Eichstadt,  1887.  —  Picrite  amphibolique  en  filon, 
formée  d'olivine,  augite,  hornblende,  et  parfois  nn  peu 
d'anorthite.  Ou  peut  distinguer  des  Olivinit  à  augite  et 
des  Olivinit  à  hornblende  =  Amphibolpikrit,  Cortlandit 
(Bihani;  till  K.   Svensk.  Velensk.  Akad.  Handl.  1887,   ii). 

Olivinitschiefer  =  Peridotite  schisteuse. 

Olivinkehsantit,  Hosenbusch,  1887.  —  Nom  donné  par  Roseu- 
busch  à  la  roche  décrite  par  Recke  sous  le  nom  de  Pilit-Kei-sau- 
tit  (Kei-santite  avec  abondante  olivine  transformée  en  pible, 
sans  quarz).  Uccke  admet  le  terme  comme  équivalent.  Kal- 
kowsky  désigne  cette  roche  sous  le  nom  de  GlimmemielaphjTe 
à  olivine  (Roscnbusch.  p.  S'ia), 

Olivinmelapiiyii.  Kalkowsk}',  i88ti. — Melapbyres  pp.  dits(p.ia8). 

OLiviNMiNETTES./ioseniuscA,  1895. —  Augitminette  à  oliviue  (ôai). 


OLI  LBXIQUB  PBTROr.RAPHIQUK  I20l[ 

Olivinmonzonit,  Brôgger^  1895.  —  Monzonite  à  olivine,  c'est-à- 
dire    roches    de  profondeur  à  plagioclase,   orthose,    olivine, 
pyroxène.  Termes  de  passage  des  Gabbros  à  olivine  ou  Olivin- 
norit  aux  Monzonites  (11,  p .  55,  et  62  a) . 
Olivinnoriï.  —  Norite  avec  olivine  comme   élément  essentiel  ; 
quand  la  proportion  de  feldspath  diminue,  cette  ix)che  passe 
aux  Harzburgites. 
Olivinporphyr,  Vogelsang,  1872. —  Espèce  de  basalte  (Z.g.G.,54i). 
Olivinproterobas,  Tôrnebohm,  i883.  —  Diabase  à  olivine,  avec 
hornblende  bi-une  abondante  et  noyaux  d'augite,  présentant 
une  tendance  à  la  structure  porphyrique  (Geol.  Fôren.  Stockholm 
Fôrhandly  vi,  n.  84,  p.  692). 
Olivinpyroxensyenit,  Tarassenko,  1895.  —  Roche  de  la  série  des 
Gabbro-syénites,    à  grains  très    fins,   formée  de    plagioclase, 
orthose,  olivine,  diallage,  parfois  pyroxène  rhombique  (Voir 
Gabbrosyenit  (p.  71.  280,  3oo). 
Olivinschiefer,   KJerulf,    1864.  —  Ce   nom  a  été  donné  à  des 
péridodites  schisteuses  de  Suède,    contenant   enstatite,   sma- 
ragdite,  mica,  fer  chromé,  apatite,  magnétite,  grenat.  Brogger 
s'accorde  avec  Reusch  pour  rattacher  cette  roche  aux  terrains 
schisto-cristallins  (Kjerulf,  1864  ;  —  Brôgger  :  N.  J.1880,  n,  p.  188). 
Olivinserpentine.  —  Serpentine  formée  par  altération  de  roches 

à  olivine  et  caractérisée  par  sa  structui*e  fenestrée. 
Olîvinstrahlsïeinfels,    Ramsqx,    1894-   —  Roche  dérivant  de 
Diabasporphyrites,  et  formée  de  trémolite  et  olivine,  comme 
éléments  essentiels,  avec  anthophyllite,  cordiérite,  feldspath, 
spinelle.  (Fennia,  n,  2,  1894,  p.  58). 
Olivintephrit  =   Basanit. 
Olivintholeiit,  Rosenbuschy    1896.   —    Mélaphyres  à   structure 

intersertale  (p.  5i5). 
Olivinweiselbergit,  Rosenbusch,   1899.    —  Mélaphyres  à  pâte 

hyalopilitique  (p.  5io). 
Ollaire  (pierre),  DelessCy  i856.  —  Roche  formée  d*hydrosi- 
licates  de  magnésie  ;  Delesse  distingue  les  pierres  ollaii^es 
propi'ement  dites,  formées  de  tah;  et  chlorite,  et  les 
stéatites  oUaires  formées  de  talc,  avec  minéraux  accessoires 
carbonates,  fer  oxydulé.  Ces  pierres  se  laissent  facilement 
travailler  sur  le  tour  =  Lapis  Comensis  de  Pline,  Lavezzi, 
Pottstone,  Steatittopfstein.  (Delesse:  Ann.d.  mines,i85G,x,p. 333). 
Ollemte,  Cossa,  1881.  —  Roches  d'aljord  signalées  par  Sella, 
au  Col  d'Ollen  (Piémont)  ;  schistes  amphiboliques  épidotifères 


laoi  viu*  CONCHË8  ai^:t)L or. iui;e  OMP 


compacts,    avec    sphène,     rutile,    et    attessoi renient    grenat. 

pyrite,  apatitc.    (Ricerche  chim.  e  mie.  su  roccie  d'IlaJia,  p.  aOi)). 

Ompuacitamphjbolit.  Kalkowslc)'.  i88(>.  —  A.mpiiibolile  riehe  en 

omphacite  (p.  ato). 
Omfhaciteklogit.  —   Eklogite   propi-emeiit  dite. 
Umpuacitfelk,    OMpiiAciTscaiEfc'En   =:   Kklogites    sans    gi-enats, 

plus  ou   moins  schisteuses. 
O01.ITE.   —   Petit   grains   ellipsoïdaux,    de   carbonate  de  chaux 
ou   d'osyde  de   fer.    formés  d'une   série  de   couches  concen- 
triques,  quelquefois   rayonnées,   autour  d'un   noyau  central. 
Parfois    ce    nom    est    donné    nu    calcaii'e     même     i'oruié    de 
grains    oolitiques,    ou    parfois    par    les  slraligraplies,    à    une 
division  même  du  terrain  jurassique  =^   Uogensteîn. 
OoLiTHiscHES,  Eis,  ^  Glacc  de  Névé.  Fimeis. 
OoLiTuolDE.  Lorett,   i8;8.  —  Sphérules  répandues  dans  certains 
calcaires,  et  qui  se  distinguent  des  oolites  vraies,  en  ce  qu'elles 
ne  présentent  que  la  dispositiou  en  écailles  concentriques,  non 
tibra- radiée  s.  Cette  disposition    coneentrique  est  due   à  des 
alternances  de  pclui'es,  à  griùns  plus  ou  moins  gros,  ou  à  des 
l'épartitions    inégales    des    substances    pigmenta  ires.    (Lurctt  : 
Z.  d.  g.  G.,  1878.  p.  38j). 
OoLiTiQL'B.   —  Structure    des   i-oches  foiinées  d' oolites,   petites 
concrétions  calcaires,  sphêriques.  de  quelques  millimètres  de 
I  diamètre,     Qbro-rayonnées,   k     écailles    concentriques    :    elles 

forment  des  ealcaii'es.  des  minerais  de  1er.  Quand  elles  attei- 
gnent le  volume  d*un  pois,  pisolîtes. 
OozE.  —  Boue,  Schiamm. 

Opacit,    Vogelaang,    187a.  —  Grains  opaques  noirs,    répandus 
dans  diverses  roches,  ou  écailles  de  petites  dimensions  dont  on 
ne  peut,  même  au  microscope,  faire  l'atti'ibution  à  une  espèce 
déterminée.  (Arch.  néerland.,  vu,  1873). 
Opacitrand.  —  Cadre  noir,  qui  entoure  dans  diverses  roches 
éruptives,   les  cristaux  porphyriques  corrodés    d'amphibole, 
ou  de  mica.   Il  se  montre   formé  de  microlites  d'augite,   de 
grains  de  niagnétite,  et  parfois  d'olivine. 
Opalgranit  ^  Pelikanilgranit. 
Opalitk,  Wadsworlb  =  Opallager.  Voir  ;  Ladite. 
Opbicai.Ce.  a.  Brongniarl,  j8i3.  —  Calcaire  à  grains  fins,  avec 
nids,  taches  et  veinules  de  serpentine   noble (ophite).  Voir: 
Verde-antico  =  Ophicalcit. 
Ophiolitk,  a.    Brongniart,  i8i3,  —  Syu.  :  Serpentine.    (Classif. 
oiéd.  jm  roches  mélangées,  J.  d.  M.  xxxu,  39i). 


OPH  LBX1QUB  PÉTIIOGRAPHIQUE  l2o5 

Ophiolitiques,  roches.  —  Nom  donné  au  groupe  des  serpentines, 
euphotides,  hypérites. 

Ophite,  Palassoii,  1819.  —  Diabases  des  Pyrénées,  à  structure 
caractéristique  et  à  augite  ouralitisée.  Pour  Dioscorides,  et  les 
anciens,  roches  maculées,  d'origines  diverses,  ressemblant  à 
une  peau  de  serpent  (Cœsalpinus,  De  mctallicis  iSgô.  Cap.  xii. 
XIV).  Cronstedt  et  Wallerius  désignaient  sous  ce  nom  des  ser- 
pentines. Brongniart(i8i3)  les  rapproche  des  Grûnsteinporphyr 
et  des  serpentines  «  pâte  de  pétrosilex  amphiboleux  verdâtre 
enveloppant  des  cristaux  déterminables  de  fedspath  »  =  Pierre 
verte.  (Palassou:  Mém.  pour  serv.  àThist.  d    Pyrénées,  1819). 

Ophitique  (structure),  Fonqiiéei  MicheULévys  1879.  —  Structure 
caractéristique  des  diabases  et  dolérites,  où  des  cristaux  de 
feldspath,  lamelîeux,  idioraorphes,  sont  cimentés  entre  eux  par 
de  grands  cristaux  tabulaires  d'augite  =  doleritic  structure, 
diabaskômige  Struktur,  divergentstrahligkôrnige  Struktur, 
granitotrachytische  Struktur. 
Ophitone,  Cordier,  1868.  — Terme,  tombé  en  désuétude,  proposé 
pour  désigner  certaines  porphyritcs  à  labrador  (Vosges). 

Orbiculaire  (structure),  Delesse,  1849.  —  Structure  sphéroïdale 
de  certaines  roches  massives. 

Orbit,  Chelius,  1892.  —  Roches  diorito-porphyritiques  fîloniennes, 
avec  grands  cristaux  d'hornblende  et  lamelles  cristallines  de 
plagioclase  dans  la  pâte.  (Notizblatt  d  Ver.  f.  Erdkunde,  Darms- 
tadt,  i3  Heft,  189a,  p.  1). 

Orendite,  Whitman  Cross,  1897.  —  Formée  de  leucite  et  sanidine, 
pour  la  moitié  delà  masse,  avec  phlogopite.  diopside  ;  comme 
éléments  accessoires  noséane  (noselite)  et  une  amphibole  jaune. 
Roche  riche  en  potasse  et  en  magnésie,  pauvre  en  soude  et  en 
alumine.  Position  systématique  comparable  à  celle  de  la  ])ho- 
nolite.  Le  seul  gisement  connu  est  une  lave  brun-rougeâtre, 
fine,  rugueuse,  à  fins  pores,  des  Leucite  Hills  du  Wyoming,  où 
elle  est  associée  à  la  wyomingite,  chimiquement  équivalente, 
et  au  voisinage  de  la  niadu])ite  (Amer.  Journ    Soi.,  iv,  ii5). 

Oroanogene.  —  Roches  formées  de  débris  de  plantes  ou  d'animaux 
=  Biolithe,  organolithe. 

Orgueillite,  Stanislas-Meunier,  1882.  —  Météorites  pierreuses 
avec  carbone,  du  type  d'Orgueil. 

Ornansite,  Stanislas-Meunier,  1882.  —  Météorite  cryptosidère  du 
type  d'Ornans. 

Ornoït,  Cederstrôrn,  1893.  —  Roche  éruptive  interstratifiée  dans 


I3u6  VUIc  COMORàs  CÉOU>GIQOB  ORS 


les  Ilâileflint^eiss  de  rileOmÔ.  La  sti-ucture  de  cette  roche 
est  hypidiomorphe  grenue  :  elle  contient  oli^clase,  hom- 
hlende,  orthose,  microcline,  prehnite,  etc..  et  est  voïsme  des 
diorites.  Sa  composition  minéralogique  est  soumise  à  des  varia- 
tions et  elle  passe  parfois  a  des  Hornblcndepikrit,  à  des  «  Fclds- 
pathgesteine  n.  Aux  limites  dn  massif  où  on  la  rencontre,  elle 
est  à  grains  plus  fins  et  pi-ésente  une  structure  parallèle  {Geol. 
Fôren.  1  Slockh,  ForhandI,  iSgS,  xv.  io3). 

Orstkn.  —  Calcaire  bitumineux.  Nom  suédois  adopte  par  Pin- 
kerton  en  1811  (Pelralofrj',  1.  p.  (JSo). 

OnTHOALBiTOPnYn.  —  Porphyres  caractérisés  par  la  présence 
simnltanée  d' orthose  et  d'albite.  Voir  Albitophyr. 

Ortroaugitanuesit.  RInne,  ipon.  —  Andésites  à  pyroscnes  rhom- 
biques  fSilz.B.  Berl.  Akad..  xxiv). 

OnTaoAUGiTOAciT.  Rinnf.  nyoo,  — Dacitesàpyroxènesrhombiques 
(S.  B.Berl..  Akad.,x\iv>.' 

Obtiioclasiî-basalt,  llarker,  181)7.  —  Hasailes alcalins,  contenant 
plus  ou  moins  de  sanidine^Ciminit.Absarokite  (HarkeriPotrol. 
1.  Siud.  1887.  p.  aoa). 

Ohthoclase-nohite,  WilUamit.  18S7.  —  Norile  avec  id>ondants 
phénocristaux  d' orthose  =;  Pyi-oxenorthoklasiMii'phyr  ?  (Amer, 
Journ.  i88j.  xxxin.p.  139). 

OaTaocLASic-tîABBno,  Irping.  i883. —  Gabbro  à  gros  grains,  de  In 
série  de  Keweenaw,  avec  orthose  et  beaucoup  d'apatite:  il 
représente  un  terme  intermédiaire  entre  les  gabhros  et  sycnites 
(Monog.  of.  the  U.  S.  geol.  Survey,  Vol  V,  i883.  p.  5o)  =  Gabbro- 
syenit,  Monzoïiit  (Brii^er). 

Orthofelsit.  —  Nom  parfois  donné  aux  porphyres  à  orthose,  on 
Kelsitporphyrs  sans  phénocristaux  de  quarz, 

Obthogneiss,  Rosenbunch.  i8<>8.  —  Rosenbusch  applique  le  préfixe 
or(Ao, pour  les  gneiss  et  auti-es  roches  métamoi-phiques  d'origine 
ignée  (p.  467). 

ORTHOKLASK1.AE01.ITHGE8TEINE.  —  Syénites  éléolitiques  et  por- 
phyres syénitiques   éléolitiques. 

ORTHOKi-ASFEi-soPHvn,  co/i  Losoulx,  iSjS.  —  Felsophyre  avec 
quarz  dans  la  pâte,  et   oiOhose  en  phénocristaus  (p.  271). 

Orthoki.asgesteine.  —  Roches  éruptives  dont  l'élément  felds- 
pathiquc  est  principalement  ou  uniquement  la  sanidine,  ou 
l'orthose  :  ce  sont  les  granités,  traehytes.  syénites,  jior- 
phyres,  etc.    :=  Ortlioklasite. 

Ohthoklasgramt,  Molengraaf.  —    Section    de  la   famille  des 


ORT  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  1307 

granités    caractérisée    par    la     prédominance    de    Torthose. 
Voir  Plagioklasgi*auit. 

Orthoklashornfels,  Lossen,  1887.  —  Cornéenne  chaînée  d'or- 
those,  au  contact  du  granité.  Voir  Feldspathhomfels. 
(Lossen  :  Z.  d.  g.  G.  1887,  xxxix,  p.  5io). 

Orthoklasitconglomerate,  Senft,  1857.  —  Conglomérats  formés 
de    débris   de  granité,  gneiss,    syénite   (p.  3i4). 

Orthoklasite,  Senft,  1857.  —  Roches  à  orthose  grenues,  porphy- 
rîques   et  schisteuses  :  porphyres,     granités,   gneiss   (p.  5i). 

Orthoklasliebexeritporphyr,  ZirheL  —  Porphyres  syénî- 
tiques  éléolitiques  avec  néphéline  transformée  en  liebenerite 
et  orthose    (i,  p.  599). 

Orthoklasmelaphyr,  Boricky,  1876.  —  Mélaphyres  dont  la 
moitié  du  feldspath  est  de  Torthose.  (Petrog.  Stud.  Mela- 
phyrgesl.  Bôhin  ,25.  47.  64). 

Orthoklasnevadit,  Matieucci,  1891.  —  Liparite  holocristalline, 
sans  pâte  amorphe,  avec  orthose  au.  lieu  de  sanidine,  mus- 
covite,  tourmaline  ;  c'est  l'équivalent  trachytique  des 
pegmatites  à  tourmaline  de  la  série  granitique.  (BoU.  Soc. 
geol.  d*Ital.,  X,  1891,  p.  675). 

Orthoklasoligoklasporphyr.  —  Porphyre  sans  quarz,  avec 
orthose  et  oligoclase,  formant  ainsi  passage  aux  porphyrites. 

Orthoklasoligoklassyenit,  ZirkeL  —  Syénite  présentant  une 
notable  proportion  d'oligoclase  (n,  p.  379). 

Orthoklaspechsteine,  von  Lasaulx, —  Pechsteins  porphyriques, 
à  phénocristaux  d'orthose  et  de  plagioclase  (p.  229). 

Orthoklasporphyr.  —  Roches  cfTusives  paléovolcaniques  de 
structure  porphyrique,  présentant  diverses  variétés  (Grano- 
phyre,  Felsophyre,  Vitrophyre),  formées  essentiellement  d' or- 
those avec  un  ou  plusieurs  des  minéraux  suivants  :  biotite, 
hornblende,  augite  et  un  peu  de  quarz  (qui  se  trouve  aussi  dans 
la  pâte)  =  Orthophyre,  porphyre  sans  quarz. 

Orthoklasporphyroïd.  —  Porphyroïdes  contenant  principale- 
ment ou  seulement  de  Torthose,  comme  élément  feldspathique. 

Orthoklasquahzporphyr.  —  Variétés  des  porphyres  à  phéno- 
cristaux de  quarz  et  d'orthose. 

Ortholite.  —  Nom  français  des  Glimmersyenit  types,  pour  les 
distinguer  des  Minettes,  et  autres  roches  fîloniennes  analogues, 
de  composition  plus  complexe. 

Orthophonite,  von  LasauLx,  1876  t=  Syénite  éléolitique  (p.  3i8). 

Orthophyre,  Coq u and,  1857.  —  Trachyte  ancien  ou  porphyre 
sans  quarz  =  Orthoklasporphyr.  (Traité  des  roches,  p.  65). 


l9tB  vtu*  comemi»  néotMOtoam  QRT 

OmmorutunOÊK  Snn-Rnra.  Ro*etihusch.  1896.  —  Structure  de  la 
pAte  iji^ft  nrth<ip)i>Tes  et  Ar  <\ae\<[aes  trachytfs.  à  sections 
fi>l(|4|ralkH|ae«  «■oorlr'i.  m  rwtiii)(ïli's  rat^conrcis  (p-  59^). 

OliTïiO«lTK,  Tiirner.  it^x*.  —  Rocher  miptives  jrivnues.  formées 
owcnlielleinent  il'ortliose.    (Jonm  orGeot..  viii,  io5l. 

OBTI.E111TÏ.  Htaehe  et  John.  1879.  —  Aiipldioritporphyrite  ii 
nnpeet  de  Grûn-ileiD  (rertaine«i  %-ariélês  sont  dépourvues 
d*a»g1le).  avec  pâte  )io]ocHsta]line,  ou  arec  dûhri»  de  base 
non   individualisée.  (J.  K.  K.  gcol    Keichsans..  xxix,  Sij). 

Obtbtiîin    ^   Alios. 

OnvixiT.   —  Météorilf  chondrili^yuo  du  type  Orvinio. 

OsHonc  ti vi'i>TiiKsis,  Johnxion-Lafis,  i8g.^.  —  La  lliôorie  os- 
motique  tlf  Jobnston-Lavis  cherche  à  expliquer  )os  difTé- 
nmces  de  compoMtton  chimique  des  roches  émplives  d'on 
inérae  foyer,  ayant  entre  elles  des  relations  génétiques.  Il 
attribue  ces  différences,  où  certains  auteurs  voient  des  dif- 
férenciations d'un  magma  fondamenltil.  anx  rendions  de 
rencaissement  sur  le  ma^ma  éruptif,  aux  échanges  d'élé- 
ments qui  se  produisent  entre  le  magma  et  les  roches  tra- 
versées,    fondues.     (Geol.  Mag.  p    aSa  ;  Nalur.  Science,  iv). 

Os»bmemts(aroiliî  à).  —  .Vrgile  de  couleur  rouge,   ossilèrc. 

Obbypite,  Hitchcock.  1871. — \orite  .'i  olivine  à  gros  grain»!,  ou 
Fopellensteine  d'Amérique,  fofmée  de  labciulor,  oHvine. 
magnétitc  et  un  minéral  du  groupe  de  la  hornblende. 
(Atner.  Journ,  cri,  iSyf,  p.  4^). 

Ottrjâllsuiaras.  Tôrnebohm.  1M7;.  —  Diabase  à  olivine,  à 
grains  fins,  sonibi-e.  en  filons,  de  Suède.  (Om  sveriges  vigt. 
Diabas  och  G:dibro  Arter  Kongt.  Sveiisk.  Vetcnsk.  Akad.  Fôr- 
liandl.  XIV.  i3, 1877  ;  et  N.  J.  18;;.  p    a58). 

Ottremtifères    (Schistes).    —   Schistes    vert    clair,     métamor- 
phiques,   plus   ou   moins   riches  en   oltrélite   :    le    type    pro- 
vient d'Ottrez  dans  les   .\rdennes  =  Ottrelithschiefer. 
Otthemtofiro.    —    Schiste    otti-elitiR^re    [iresque    compact    de 

Serravezza,  près  Carrare. 
OuAcniTiTE.  Williniiis.  iHç^a.  —  Roche  lilonienne,  à  pète  vitreuse, 
et  cristaux  de  biolite,  augite.  rare  hornblende.  Ce  sont 
des  Fourchitcfi  riches  on  hiotite.  (Williams,  Geol.  Survey  of 
Arkansas,  Ann.  Rep,  for  1890.  n,  1891,  voir  aussi  Kemp). 
OuRAi.rnsvTTON.  —  L'ouralitisalion  esl  la  transformation  de 
l'iiu^iti'  DU  <lii  diiillajii'  des  l'oches.  en  hurnlilende  fdtreuse: 
l'Ile  csl  îîcni'Tideincnt  un  irsullat  de  dyn«inoniélanior- 
phisuic  =   Ui'ulitisirung. 


OVA  LEXIQUE  PÉTliOGRAPHlQUE  IlOC) 

Ov.vRDiT.  —  Roche  formée  de  chlorite,  albite,  actinote,  en  pro- 
portions variables,  et  présentant  des  passages  aux  chlori- 
toschistes  feldspathiques  =z  Chloritprasinit. 

OvENSTONE,  Bonney,  1897  =  Pierre  ollaire,  Ofenstein  (G.  M  iio). 

0\owoviiYRE, Lœwinson-Lessing,  1898. —  Roches  eui)orphyriques, 
contenant  de  grosses  ségrégations  porphyroïdes  d'origine 
intra-tellurique,  fondues  en  cori>s  tektoniorjdies  sphéroïdaux, 
(Voir  Aciditâts-Coellîcicnt,  p.  221). 

OxYBAsiopHiTiscHE  STRUKTUR,  Losspn.  —  Particularité  de  struc- 
ture ophitique,  où  les  lamelles  cristallines  de  plagioclase 
sont  tantôt  enclavées  dans  de  grands  cristaux  d'augite,  tantôt 
dans  de  grands  cristaux  d*orthose,  ou  de  quarz  =  Inter- 
sertalstructur,    Symplektischestructur,  etc. 

OxYOPHiTiscHE  sTRi'KTru,  Losscn.  —  Particularité  de  la  struc- 
ture ophitique  ou  intersertale,  où  de  gros  cristaux  de 
quarz,  d*orthose,  ou  de  plagioclases  acides,  remplissent  le 
rôle  des  gros  cristaux  d'augite,  dans  les  roches  basiques 
à  structure  ophitique   proprement  dite. 

OxYPHYRE,  Pirsson,  1895.  —  Nom  d'ensemble  des  roches  filo- 
niennes  porphyriques  acides,  pouvant  être  considérées  comme 
des  types  complémentaires  de  lamprophyres  basiques,  par 
différenciation  d'un  magma  commun.  (Amer.  Jour.  1895,  cl, 
p   1 18)  =  Leucocrates. 

OzocERiTE.  —  Cire  fossile^  formée  par  oxydation  d'huiles  miné- 
rales =  Kir,  Neft-gil. 

P 

Paisaxite,  Osann,  i8<)3.  —  Roche  de  fdon,  traversant  les 
syénites  éléolitiques  et  dépendant  de  leur  cortège  ;  Rosen- 
busch  la  range  parmi  ses  aplites  des  roches  foyai tiques 
de  profondeur.  Pâte  à  grains  fins  ou  compacte,  blanche 
ou  vert-clair,  à  i)etits  phénocristaux  de  sanidine  et  quarz  ; 
l'élément  coloré  est  une  amphibole  de  la  série  Riebeckit- 
arfvedsonite.  On  i)ourrait  appeler  cette  roche  Riebeckit- 
quarzkeratophyr.  (Osann  :  4"^«  Ann.  Hep.  Geol.  Survey  of 
Texas,    laS,  1893)  =  Ailsyte. 

Palaeandesit,  Lœmnson-Lessinff-,  1888.  —  Augitporphyrite  à 
pâte   hyalopilitique   =  Weiselbergite.  (P.  G.  n*  xix). 

Palaeoandesit,  Dœlier,  1874-  —  Dioriti)or])hyrite  de  Lenz,  k 
habitus    andésitiquc     (T.    M.    P.  M.  1874»    p.    89).    Stache  et 


19IO  VIII'  CONGRÈS  GSOLOauJUB  PAL 

John  ont  adopté  ce  iioin  comme  désignation  générale  pour 
les   poi'phyriles  paléolithiques  à   habitus  andésitique. 

Palaeodolerit.  Sandberger,  1873.  —  Sandbei^er  distingue 
HOUB  ce  nom  les  diabases  avec  ilménite  (d'Age  silurien), 
des  diabasea  avec  magnétite.  (F.  Sandberger  :  Die  Krystallin. 
Gest.  Nasiiaus,  Nalurl.  Versumml.  Wiesbadeii,  Sepl.    1873). 

Palakoporphyb.  Lossen.  —  Quarzpoi'phyt-es  et  Kératophyres 
antérieurs  à   la   fin  du  Dévonien. 

Palaeophyr,  Giimbel,  i8j4-  —  Quarzglimmei-dioritporphyrile 
en  filons,  de  couleur  rouge,  avec  phénocristaux  de  plagioclase. 
biolite  brune,  hornblende  brune,  et  quai-z.  (C.  Gùmbei  ;  Die 
palaeolilh.  Eruptivgcsl.  A.  Fichtel^bii^es,  1874)- 

Palaeophyrit.  Slacfte  el  John,  1879.  —  Diorilporphyrite  à 
caractère  porphyrique  très  marqué,  avec  pâte  grise  ou 
verte  prédominante  el  phénocristaux  de  tehlspath.  horn- 
blende et  augite.    Jahrb.   K.  K.  geol.  Reichsanst,  sxix,  p.  3^i). 

Palaeopikrit,  Giimbel.  i8;4-  —  Dialtase  à  olivine  pauvre  en 
feldspath  ;  pikrite  ancienne.  (C.  Giimbel  :  Dte  palaeolitb.  Erap- 
tivgesteine  d.  Fichtdgebirges,  16^4) - 

Pal AEo VOLCANIQUES,  Rosenhiisch.  —  Roches  éruptives  elTu- 
sives  antetertiaires  ^  Aeltere  plutonische  Gesteine,  paléo- 
pyre  (p.  6). 

Palagomteels.  —  Tufs  palagonitiques. 

Palaoonitique  (tui').  Sarlorius  von  Walterxhausen,  i8,"t3.  —  Tufs 
basaltiques  de  Palagonia  (Sicile),  formes  de  lapilli  vitreux, 
altérés  par  voie  bydi-ochimique  et  transformés  en  une  substance 
brune  d'aspect  coriace,  désignée  sous  ce  nom  de  Palagonite 
(primitivement  décrit  comme  une  espèce  minérale).  (Ueber  die 
vulkanischen  Gest.  in  Sicilien  und  Island). 

PALAioPiîTnE,  Fournet.  —  Voir  Comubianite  (Mém.  sur  la  géol.  de 
la  partie  des  Alpes  comprise  entre  le  Valais  ell'OiBKDS,  p.  39). 

Palaiotype  Gesteine  Brôgger,  1894-  —  Roches  à  faciès  ancien, 
distinctes  des  kainotypes,  h  faciès  récent  (1,  p.  88). 

Palatinit,  Laapeyres,  1869.  —  Nom  peu  précis  pour  les  Diabas- 
porphyriques  à  enstatite.  Laspeyres  l'a  appliqué  à  des  gabbros 
(diabases  ?)  perraiens  du Palatinat  ( Laspeyres  :  N .  J .  .1869,  p.  5i6). 

Paléopvues  (hoches),  Durocher.  iSSj.  —  Roches  émptive» 
areliéennes  et  pnléo/oîqucs^  Paléovolcanique  (A.  d.  M.,  p.  a58,, 

Pai.la,  Lôcxy.  —  Nom  local  pour  le  Trass  du  Siebenbûrgen. 

Pai.I,\sit,  (i.  Rose,  iWb.  —  Fer  météorique  trouvé  par  Pallas  à 
Krnsiiojiirsk.   l'amille    des    Mésosidérilcs.    Depuis  l'étude  de 


PAN  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  1^11 

G.  Rose,  ce  nom  est  généralement  applicpié  aux  météorites 
contenant,  dans  une  masse  continue  de  fer,  des  phénocristaux 
d'olivine  (Monatsber.  Berl.  Akad.,  p.  55i). 

Panidiomorphkôrnig,  Rosenbusch.  —  Structure  des  roches  où 
tous  les  cristaux  composants  présentent  des  contours  francs 
idiomorphes  =  Prysmatischkornig  ^p.ii). 

Panniform.  —  Nom  [)arfois  donné  à  Taspect  superficiel  de  coulées 
de  laves. 

Pantkllerit  Fôrstner,  1881.  —  Roches  volcaniques  de  Pan- 
telleria,  de  composition  variée,  et  se  rapprochant  tantôt,  plus 
ou  moins,  des  liparites,  des  trachytes  ou  des  dacites.  Leur 
composition  minéralogique  présente  un  caractère  propre,  dans 
Texistence  de  Tanorthose,  comme  élément  feldspathique,  et 
Tabondance  de  la  cossvrite.  Rosenbusch  définit  la  roche 
comme  une  Liparite  à  anorthose.  (Fôrstner,  Bollet.  C.  g.  d*Italia). 

Parabasalt,  ZirkeL  — Basaltes  sans  olivine,  décrits  par  Bûcking, 
Sandberger.  (Zirkel,  11,  p.  929). 

Paraclases,  Daubrée,  1882.  —  Lithoclases,  ou  cassures  de 
Técorce  terrestre  pour  lesquelles  il  y  a  dénivellation  des  parois. 

Paradiorit,  Rolle,  —  Espèce  des  chlorogrisonites,  de  RoUe. 

Paragénèse.  Breithaupt,  1849.  —  Lois  qui  président  à  l'asso- 
ciation des  minéraux  dans  les  roches,  les  filons,  etc.  CBreithaupt  : 
Die  Paragenesis  der  Mîneralîen,  1849). 

Paragxeiss,  Rosenbusch,  1901.  — Applique  le  préfixe  para  aux 
gneiss  et  autres  roches  schistocristallines  d'origine  non  ignée, 
sédimen taire  (p  867). 

Paragonitiques,  schistes. —  Espèce  de  micaschistes  dont  le  para- 
gonite  est  le  seul  ou  le  principal  élément  micacé. 

Parallelstruktur,  Naumann.  —  Les  roches  présentent  divers 
modes  de  structures  parallèles,  suivant  que  la  disposition 
régulière  de  leurs  éléments  composants  est  orientée  relative- 
ment à  un  plan  (plane  Parallelstructur),  ou  relativement  à 
une  ligne  (lineare  Parallelstructur).  La  structure  fiuidale  trouve 
aussi  ici  sa  place.  (Naumann,  1,  p.  464). 

Paramelaphyr,  E.  Schmidty  1880.  —  Glimmerporphyritc,  dont 
la  pâte  est  formée  d'un  réseau  holocristallin  de  feldspath  en 
bandelettes,  avec  hématite,  limonite,  et  carbonates.  (E.  Schraidt  ; 
Die  quarzfreien  Porphyr.  d.  centralen  Thûringerwaldgebirges  u. 
ihre  Begleiter,  lena,  1880). 

Paramorphic  Metamgrpidsm,  Dana.  1886.  —  Transformations 
minérales  paramori)hiques,  c'est-à-dire  les  changements  de 
composition    minéralogique    des    roches  (A.  J.^  xxxn,  p.  69). 


Pahamoiiphism.  Iri'inf^.  1889.  —  Série  Jt-s  processus  méta- 
morphiques, manifestés  dans  des  changements  profonds  de 
composition  chimique,  et  ayant  pour  résultat  la  disparition 
des  éléments  primordiaux  et  le  développement  de  noureanx, 
(Chem.  andphysir.  Studies  in  the  mutam.  of  rocks,  p. 

Pahamohpiiose.  Scheerer.  —  Pseudomorphoses  produites  sans 
changement  chimique,  et  par  le  seul  moyen  de  déplacements 
moléculaires.  Ces  modifications  ne  sont  donc  possibles  qne  chei 
les  suhstauces  polymorphes,  comme  hi  calcite  et  l'aragonite. 

PAHNA.I.UTK,  Stanislam- Meunier.  18H3. —  Météorites  (oligosidéritc) 
du   type  de  Parnallec. 

PAROLiGOELABrr,  E.  Schmîdt,  1880.  —  Porphyre  contenant  on 
feldspath,  supposé  rhomhique  et  d'espèce  nonvelle,  le  ■  Fany 
llgoclase  »,  et  associé  à  des  porphyrites  micacées  (Para- 
melaphyr  de  l'auteur).  (E.  Schmidt  :  Qoanfreie  Poririiyre'  des 
Thnring.  Waldes,  1880) 

Parophit,   Sterry-Hant.   —  Roclio    de  talc,    de  lii   Caroline. 

Pahoptbsib,  Kinahan,  1878=!  Contactmetamoi-phismus. 

Pabsatstaub. ^Poussière  roi^c.  apporté  Kur  la  côte  occidentale 
dn  N.  de  l'Afrique,  par  le  vent  de  Passât,  qui  l'y  dépose. 
Elle  consiste  en  grande  partie  de  diatomées  d'après  F.hrenbei^. 
(Abh.  d.  Akad   d.  Wissensch.  Berlin.  tMiie,  p.  369). 

pAUstLiPTUFF.  —  Tuf  de  la  grotte  de  Pansilippe,  très  répanda 
dans  les  champs  Phlégréens,  de  couleur  janne,  assez  solide, 
trachytique,  riche  en  fragments  de  ponce,  de  sanidîne, 
d'augile,  et  parfois  de  calcaire   =  Tufo    giallo. 

Pka-grit.  —  Nom  d'une  strate  pisoliliqne  de  l'oolite  anglaise. 

Pkastonk   =   Pisolite. 

Peat  =  Tourbe.   Torf. 

Pkghkoiile.  —  Espèce  de  lignite,  mat.  dur,  noir  de  poix,  à 
cassure  conchoïde,  à    éclat  gras  on  cireux- 

Pbchsaxd.  —  Sable  cimenté  par  du  bitume,  et  passant,  quand 
il  se  durcit,  au  grès  asphaltique, 

Pechstein.  —  Vei-res  volcaniques  hydratés  ;  jadis  ce  nom, 
comme  celui  d'obsidienne,  était  réservé  aux  seuls  verres 
acides,  aujourd'hui  on  dit  indilléremment  :  Trachytpechstein, 
Basaltpechstein.  Diabaspechstein.  etc.  =^  Pilchstone,  Retinit 
Cohen  a  proposé,  le  premier,  d'appeler  Pechsteins,  les 
verres  volcaniques  hydratés  ;  obsidiennes,  ceux  qui  soni 
plus  (lauvres  en  eau  et  compacts  :  ]ionceB,  ceux  qui  sonI 
huileux,  quelle  que  soit  leur  composition  miner  a  logique. 
(N.  J.  1880,  n,  p.  59). 


PEC  LEXIQUB  PÉTROGRAPHlQUB  tai3 

Pechsteinfelsit,  pow  Lasaulxy  1875.  —  Pechstein  porphyroïde, 
dont  la  pâte  vitreuse  est  en  partie  aphanitique,  pieri*euse, 
ai^iloîde,  ou  microcristalline  =  Vitrophyre,  Thonsteinpor- 
phyr  (partim)  (p.  229).  Le  nom  fut  proposé  par  Naumanu 
pour  des  roches  voisines  des  Pechsteins,  mais  dépourvues 
d'éclat    vitreux    et    rappelant  la   pâte  des   felsitporphyres. 

Pechstein  KO  H  LE   =  Pechkohie. 

Pechsteinpeperit,  i>on  Lasaulx,  1873.  —  Roche  porphyrique 
à  aspect  de  pépérite,  «présentant  une  pâte  vitreuse  et  de 
nombreux  phénocristaux  d'hornblende,  feldspath,  un  peu  de 
mica,  et  des  fragments  d'autres  roches.  Elle  appartient 
aux  Pechsteinporphyrs  d'après  sa  teneur  en  eau,  et  au 
Quarzporphyrit  (Glimmerporphyrit  selon  Roth),  d'après  sa 
teneur  en  silice.  Couleur  gris-rouge,  vert-sombre,  bariolée, 
filamenteuse.  Une  Taxite  ou  une  Aggloméra tlava  ?  (Z.  d. 
g.  G.  1873.  25,  p.  325). 

Pecusteinperlit,  s>on  Lasaulx,  1876.  —  Perlite  dont  les  grains 
paraissent   fondus    dans    une   masse   de    Pechstein   (p.  222). 

Pechsteinporphyr.  —  Pechsteins  avec  phénocristaux  d'orthose, 
quarz,  mica,  hornblende  et  autres  =:  Pechstein  poi*phy- 
roïde,  porphyrartiger  Pechstein,  Vitrophyre  (partim). 

Pechthonsi'ein,  Naumann.  —  Tuf  felsitique  altéré,  ou  terme 
intermédiaire  entre  le  Pechstein  et  le  Felsitporphyr,  ou 
stade  d'altération  du  Pechstein  au  Kaolin. 

Pechtorf.  —  Tourbe  compacte,  terreuse,  dense,  à  éclat  cireux  sur 
les  sections,  de  couleur  noire,  et  ne  montrant  pour  ainsi  dire 
plus  de  débris  végétaux  reconnaissables.  Cette  tourbe  ancienne 
l'essemble  au  Pechkohie. 

Pegmatite,  Haûy,  1822.  —  Nom  d'abord  employé  par  Haûy  pour 
désigner  les  pénétrations  intimes,  dites  graphiques,  de  quarz  et 
orthose.  Naumann  étendit  la  dénomination  à  tous  les  granités 
à  muscovite,  à  gros  éléments,  tourmalinifères  et  souvent  filo- 
niens.  Actuellement,  on  l'emploie  dans  les  deux  sens  pour  les 
granités,  mais  aussi  pour  d'autres  roches,  Syénitpegmatites, 
Diabaspegmatites,  etc. 

Pegmatite  graphique.  —  Schriftgranit. 

Pegmatitdiabas.  —  Diabasc  où  l'augite  et  le  feldspath  ont  cristal- 
lisé simultanément,  montrant  une  pénétration  intime  pegma- 
tique  du  pyroxène  par  le  plagioclase. 

Pegmatiquk.  —  Structure  des  roches  où  deux  éléments  difl'érenls 
cristallisent  simultanément.  Tantôt  l'un  de  ces  minéraux  est 


tai4  viit»  coNr.RÊs  r.Koi.nniQui!  PEG 

en  gros  cristaux,  enclavant  un  grand  nombre  de  petits  individus 
senibUblement  orientés  de  l'autre  minéral  ;  tantôt  les  deus 
minéraux  l'omient  une  série  d'individus^  Hemblablement  orientés. 
se  pénétrant  réciproquement,  de  telle  sorte  que  sous  les  niçois 
croisés  on  ne  pei-çoit  que  deux  couleurs  d'interféi-encc  =  Struc- 
ture pegmatoïde,  Implicationsstruktur.  Granopliyi-stmktur, 
Pegniatophyrstructur,  etc. 

I'kgmatitischkr  Dolekit.  —  Voir  ;  PegmatitdiabaB. 

Pegmatoïde  (structure)  Michel-Léi^'.  —  Structure  pej(niatique. 

Pkgmatophyr,  Z.o.s8en,  iSHp^  Gi'anophyrp  deRoseiihusch  [Jahrb. 
K.  prcuss.  gcal.  Laiidesanst.,  p.  370). 

Pegmatophyrstbuktuh,  LoHsen  ^  Grnnophyrstruktm'  (Hosen- 
buscli),  ImplicBtionsstruktur  (/irkel). 

Pegotbokiten,  Nordensfijôld.  —  Concrétions  cylindriques  fonnées 
autour  de  racines  végétales  eu  décomposition.  On  les  observe 
juxtaposées,  dans  les  argiles,  verticales,  composées  de  grains 
de  sable  et  de  limomte.   (llelmersen,  N.  J.  i(-6o,  p.  3^). 

PÉLAGiQi'ES  (dépôts).  —  Dépôts  chimiques  et  organogènes  formés 
dans  les  profondeurs  des  mers  ouvertes,  à  de  graudes  distances 
(a5oà3oo  kil,)  des  côtes  on  des  Iles,  et  où  ne  peuvent  plus 
arriver  les  sédiments  terrigènes  ^  Tiefsee  Ablagcrniigen. 
Abyssiscbe  Ablageruagen,  dépôts  abyssiques,  pélagiques. 

Pelaqosite,  Cloëa.  —  Dépôt  mamelonné  des  régions  maritimes, 
très  adliérent  sur  les  surfaces  qu'il  recouvre  ;  sa  couleur  est 
verte  ou  noirâtre,  brillante.  11  est  formé  de  carbonate  de  chaux 
(9^  "/a)  avec  un  peu  de  substance  organique,  eau,  carbonate  de 
magnésie,  et  autres  impuretés,  (Cloëz:  B.  S.  G.  F.  3*  ser.,vr,  p.  84), 

Pelikanitghanit,  Theophilaktow.  i85i.  —  Espèce  de  granité  du 
sud  de  la  Russie  avec  PcUkanite  opaline,  semiopale  (silicate 
d'alumine  voisin  de  la  Cimolite).  Il  présente  divei*ses  variétés, 
suivant  la  grosseur  du  grain,  la  présence  du  grenat,  du  talc, 
etc.,  la  diminution  des  proportions  de  pelikanite,  d'ortliose. 
Theophilaktow  donne  aussi  àcette  roche  le  nom  d'Opalgranite. 
(Ueb.d.Krysl.  Gest.derG.  Kiew,  Volhynien  u.  Podolien,  i85,p.i6). 

Pelite.  Naumann.  —  Roches  élastiques,  homogènes,  terreuses,  à 
grains  lins,  argileuses  et  non  sableuses  (I,  4**3)t  caractérisées 
par  la  structure  pélitique,  c'est-à-dire  imperméables  et  faisant 
pâte  avec  l'eau.  Selon  qu'elles  sont  formées  d'aide  (silicates 
hydratés  d'alumine)  sans  quarz,  ou  avec  i/3,  ou  2/3  de  quarz, 
Jentzsch  distingue  les  Thonphelit,  Thonquarzpelit,  Quarzpelit. 
(Z,  d.  d.  g. G.  i»73,  74o).  Voir:  Argile. 


PEL  LBX1QUR  PÉTROr.RAPHlQUB  iai5 

Pelitgnkiss,  Rosenbusch,  1898.  —  Paragneiss  formés  aux  dépens 
de  schistes  ai^ileux  (p.  4^). 

Pelitische-Tuffe.  —  Tufs  volcaniques  très  fins,  argilo-terreux. 

Pelitisirung,  Lœwinson-Lessing,  1898.  —  Aspect  troublé  des 
plagioclases  altérés  et  épigénisés.  La  dénomination  de  péliti- 
sation  est  plus  générale  que  celle  de  kaolinisation,  qui  n'en  est 
réellement  qu'un  cas  particulier,  attendu  que  cette  transfor- 
mation nuageuse  des  feldspaths  a  pour  résultat  des  produits 
secondaires  très  variés  (Voir  Aciditâts-Coeflîcienl,  p.  400). 

Pelolithe,  Gumbel,  1886.  —  L'ensemble  des  roches  stratifiées,  plus 
ou  moins  compactes,  homogènes,  formées  d'un  mélange  intime 
de  particules  cnstallines,  élastiques  et  organiques  :  schistes 
siliceux,  calcaires,  argiles,  schistes,  etc.  (p.  19). 

PÉLOMORPHEs,  Thurmann,  i856.  —  Sédiments  mous,  plastiques, 
imprégnés  d'eau  (Essai  orog.  Jura). 

Pelomorphisme,  Stapff,  —  Propriété  des  roches  de  devenir 
plastiques  sous  de  hautes  pressions,  comme  l'ont  établi  les 
expériences  de  Tresca  et  de  Spring  sur  l'écoulement  des 
métaux.  (Stapff:  N.  J.  1879,  p.  799). 

Pelosiderit,   Naurnann.  —  Nom  donné  aux  sidérites  argileuses. 

Pencatite.  —  Roche  composée  de  calcite  et  de  brucite  existant 
en  grande  masse  à  Predazzo,  Tyrol. 

Pencil-slate  =  Griffelschiefer. 

Penetrationsmetamorphismus  t^  Injectionsmetamorphisnms, 
Additionsmetamorphismus . 

PENNINSCHIEFER,  Kenugott.  —  Cliloritoschiste,  dont  la  chlorite 
est  une  pennine. 

Peperinbasalt,  Boricky^  1873.  —  Tufs  des  basaltes  leucitiques, 
à  grands  cristaux  d'augite  et  d'hornblende,  considérés  par 
B.oricky  comme  des  coulées  boueuses  consolidées.  (E.  Boricky  : 
Petrog.  Studien  a.  d.  Basalt-Gesteinen  Bôbraens.   1873). 

Pepbrine,  Brongniarty  1827.  —  Tufs  volcaniques  rouges  et 
bruns,    altérés  =^  Peperite    (Cordier). 

Peperino.  —  Tuf  des  monts  Albains,  près  Rome,  gris  clair 
ou  noirâtre,  avec  grands  cristaux  de  mica,  augite,  leucite,  et 
nombreuses  enclaves,  principalement  calcaires.  (L.  von  Buch  : 
Geognost.  Beobacht.  auf  Reisen,  n,  p.  70). 

Perido-steatite,   Bascoinb.  —  Serpentine   dérivée   du  péridot. 

PÉRiDOTiQUES,  Michel-Léi>j\  —  Qualificatif  des  roches  microli- 
tlques  renfermant  des  microlites   d'olivine. 

PÉRiDOTiTE,  Cordier  J  1868,  —  Basalte  ti^ès  riche  en  phénocHstaux 


iai6  VIII'  CONGRÈS  r.lioior.iQrR  pER 

d'olivine.  Pour  Roseiibuscli,  iijches  anmennes,  grenues,  sans 
leldspHtli,  coinpuKif'es  essentiellement  d'olivine,    avec    nn  ou 
plusieurs  pyi-oxènes,  ou  amphibole,  mica.  (Rosenbosch,  Mass. 
Gest.  1837,  p.  5aa)    Pour(C.  F.  1".  igcm.  p.  a53)  :  lioclies  holoeris- 
lines  grenues,  eoniposées   d'olivine    et   d'un  spînellide    «vet^ 
uu  sans   pyrosènes,  ampliihole  et   mica. 
Pkridotitpïroxkmt,    Lœwinson-LeHiting,     1900,   —    Tenue     de 
passage   entre    les     pyroxénites     et    les    péridotites.    iTrav, 
nat.  S'-PfSlersb.  xxx.  aitj). 
Prridotoides,  (iiitiibei.   i88fJ.   —  Ensemble  des  roches  ^ruptïves 
sans  fcldspatb  ( Heterokokkite)  :  peridotite.  serpentine  (p.  88). 
PÉRiMORPHOSKS.  —   Pseudoiiiurphoses  dans  lesquelles  un  miné- 
ral  n'est   entouré    ijue   par     un    mince    reeouvromenl     d'un 
auti-e,    qui     détermine     la    l'urme    générale    de    l'ensemble. 
Dans  d'autres  cas  le  minéral  qui   l'cmpllt  cette  condition  est 
à  l'état  d'un   réseau,    dans  les  mailles  duquel  sont  enchevt^- 
très   uir  ou  plusieurs  minéraux  étrangers.   On  donne  ù  cette 
périmorptiose,   le  nom  de  périuiorphose  magmatique,  lorsque 
ces  niinémux  de   remplissage    sont  des    parties   viti-eiises   ou 
cristallines    de    la  pAte. 
Pkhifiikuisciie  MET.\ïioiipno.sE.   (iiimbel,    iH8(>.   —    Trunsforma- 
lions   sédiuicntaires  étendues  très  loin  du  voisinage  des  roches 
éruptives  ^  Métamorphisme  régional   (p.  Bji). 
Perlaire   (Ha&y).   —  Voir  Pei-lîte. 

I'eri.bas.vlt.   Gûmbci,  1886.   —  Basaltes  divisés   en  boules,  de 

la  giossour  de  pois,  l'iippelant  les  divisions  îles  perlites  (p     t38). 

pERLniABAS.  Gàmbel.  1874=  Variolile,  (C.  Gûmbel  :  Die  palaeol. 

Euptivgest.  d.FiclilelgebirgeB,  1874). 
Pkrlicity,  Fietcher.  —  Caractère  de  certaines  roches   vitreuses 

déterminé   par  les  fentes  perlitiques. 
pERLiTBiMSTEiN,  —  Verre  obsidien  noir  trachyti que, avec  phénocris- 
tanx  de  sanidine,  spliérolites,  et  fragments  de  ponce,  en  traînées. 
Pf.ri.ite,  Beadant. — VeiTe  volcanique  acide,  à  divisions  écailleuses 
concentriques,  ressemblant  à  des  perles,  et  à  structure  souvent 
HphéroUtique.  (Voyage  min.  et  géol.  en  Hongrie,  m,  363), 
Perlitporpuvh,   Verbeek  et  Fennema.  i883.  —  Verre  perlitiquc 
avec  phénocristaux  de  plagioclase,  augit. hornblende, m agnéti te 
=  Hyaloandesit.  (N.  J..  B.  B..  p.  ao3). 
Perlitiukk,  l'on  Andrian  a.  Peltlw.  —  Tuf  de  liparite,  à  débris  et 

grains  de  ponce  et  de  perlite.  (J.  g.  R-  16,  p.  44')- 
Pkhh)u.a.rzit.  Dokutschajew.   1874-  —  Quarzite  des  bords  de  la 


PER  LEXIQUE  PéTUOGRAPHlQUE  I2i; 

Lena,  à  pâte  blanche  ou  jaune,  avec  sphéroiites,  bruns  ou  noirs, 
de  la  grosseur  d'un  pois.  Cette  roche  appelée  aussi  «  perlitis- 
cher-Quarzit  »  ressemble  à  un  Sphaerolithfels  (Dokutschajew, 
Verh.  miner.  Ges.  St-Pelersburg,  1874»  ix,  p.  92). 

Perlsand.  —  Sable  grossier,  dont  les  grains  ronds  ou  anguleux 
varient  de  i  à  i  1/2  cent.  =  Kies,  gravier. 

Perlsintkr  =  Geysérite,  Kieselsinter. 

Perméables  (Terrains). —  Terrains  où  les  eaux  peuvent  s'intiltrer. 

Perthite.  —  Assemblage  lamellaire  régulier  d'orthose  et  d'albite, 
disposés  parallèlement. 

Perthitophyr,  de  Chrust.schoff\  1888.  —  De  Chrustschoff  désigne 
sous  ce  nom  les  Labradorites  de  Volliynie  (Norites,  Gabbros, 
Olivingabbros,  Labradorfels,  etc.),  en  raison  de  leur  teneur 
constante  en  microperthite  et  quelques  particularités  de  compo- 
sition =  Orthoklasgabbro,  Orthoklasnorit,  Labradorit,  Gab- 
brosyenit  (T.  M.  P.  M.,  ix,  p.  6:26). 

Petralogy,  Pinkerton,  181 1.  —  Titre  du  premier  traité  sur  les 
roches,  écrit  par  Pinkerton,  en  Angleterre  =  Pétrologie. 

Petrical  characters  (of  rocks),  Fletcher,  1895.  — Caractères  des 
roches  qui  ne  se  manifestent  qu'en  grand,  par  opposition  à 
lithical  characters  (Introd.  to  study  of  rocks,  p.  25). 

Petrisgo,  vont  Rath,  1868.  —  Nom  local  de  la  phonolitc  à 
leucite  de  Viterbo  (Italie),  décrite  par  vom  Rath  sous  le  nom 
de  Leucittrachyt.  (Vora  Halh.  :  Z.  d.  g.  G.  1868,  xx,  p.  297). 

l^KTROGÉiNÈSE.  —  Etudc  qui  traite  de  la  formation  et  de  l'ori- 
gine des  roches. 

Pétrographie.  —    Description    des   roches  =   Lithologie. 

Petrological  province,  Judd,  188G.  —  Région  où  les  roches 
ignées,  d'une  période  déterminée,  présentent  des  caractères 
communs,  distincts  des  mêmes  roches  de  régions  différentes. 
(Q.  J.  G.  S,  xLii,  p.  54). 

Pétrologie.  —  Etude  scientifique  des  roches. 

Petrosilex,  Dolomieu,  —  Nom  d'ensemble  pour  la  masse  fon- 
damentale cryptocristalliiic  (en  partie  microcristalline)  des 
roches  porphyriques.  Formée  essentiellement  d'une  associa- 
tion intime  de  quarz  et  d'orthose  avec  des  restes  non  indi- 
vidualisés de  verre.  On  désignait  anciennement,  sous  ce 
nom,  diverses  roches  siliceuses  compactes  (Halleflints , 
felsitfels),  et  la  masse  fondamt^ntale  des  porphyres  quarzi- 
fères.  Gerhard  croyait  que  la  felsite  était  formée  de  feldspath 
=  Eurite,  Petrosilex  (France),  Felsit  (Allemagne);  en  Angle- 
terre on  donne  le  nom  de  Felsite  au  Felsitporphyre  lui-même. 

77. 


I3l8  VIII*  co:«nnÈ!;  nËOLosiQUR  PET 

Foaqué  et  Michel-Lévy  eniploieQt  ce  nom  dans   le    sens  de 

Il  luicrofelaite  ».   Sa  biréfringence  est  attriba<3e  à  la  préseiice 

de  parties  opalines  ou  calcédonieu^s. 
Pbtrosilicel'sk  (structithe),    Fouqué   et    Mickel-Léç}-.  iBjy.  — 

^  F'elsitische,  euritisclie  Struklur, 
Petunzitk.    CalUns,    i8j8.    —    Argile    résultant     de    la    décom- 

[tosition    incomplète     de     roclies    feldsputliiques,    l'ormée   de 

kaolin  et  de  débris  de  feldspath  =:  China  stone. 
Pfahlgneiss=   Pfahlscliiefer  r   voir  HàlleOinta. 
IVeikentiion.   —  Terre  à    pipes,   argile    fine. 
Pfeileb.  —  Nom    des   colonnes    épaisses,     peu  régulières,   des 

roches  à  divisions    naturelles  columnaires. 
PFLASTEitsTRVCTf a,    Saucr,    1889,     —    Structure     particulière, 

développée    chez    les    i-oclies    métamoqihisées   par    contact, 

dans  laquelle  les  éléments,   quar/  cl  feldspath  par  exemple, 

sont   juxtu|>osés   suivant    des    lignes    di-oites.    polygonales. 

ou   hexagonales  =  Structure  aréolée.   (Sauer  :  Section  Meissen, 

d.  geol.  Karle  d.  Konigr.  Sachsen.  1889,  p.  53). 
PFLOCKSTRrKTVit,   Stelzner.    —    Inclusions  de  matière  isoti-ope. 

de    forme  tubulaire,    dans  les    cristaux    de  mélitite. 
Phai:oid,   Lapu-urth,  18H8.    —  Glandules  ou  lentilles    grenues, 

non   disloquées,   enclavées  dnns    des    roches    pressées,   dyna- 

mouiétamorpliisées. 
Phanerocrvstallis,    —    Sti-uctui-e    des     roches,    opposée   k    la 

structure     aphanitique.      et     où     les     éléments      composants 

paraissent  nettement  cristallins  à  l'œil   nu. 
Pha>'Éro(>ène,    flaOy.    —    Koches    formées  de    minéraux   bien 

i-econnaissables  =   Phaneromer.  Phanerokokkitiscli. 
Phanerokokkite,  Giimbel,    i88ti.  —  Itoches  grenues  nettement 

cristallines  ^  Ëudiagnostisch.  plianeixtmer  (p.  100). 
Phaneromèke.  —  Koclics   dont    les    éléments    composants    sont 

facilement  distincts   et  déterminables.  Voir  Phanérogène. 
Pha.nérozoïque,  Rene\<ier,  1881.  —  Calcaires  zoogènes  grossiers 

formés  de  débris  animaux  de  grandes  dimensions,  tels  que  les 

calcaires  coralliens.  <E.  Renevier,  Classif.  pétrogén.  1881)- 
Phénocristaux,  Iddings,  1892.  —  Grand  cristaux  entiers  ou  brisés, 

porphyi-iques.  enclavés  dans  la  masse  fondamentale  à  grains 

fins,  compacte  ou  vitreuse,  des  i-oches  à  structure  porphyrique. 

=  Phcnocrysls.  Einspi'engliugc. 
Piienocuyst, /rfdi«g's,i8y2.  — Cristaux  porphyriques individualises 

dans  la  pîlte  des  roches  éruptives.   (Iddings:   Bull.   Phil.   soc. 

^Yashingrton,  xi,  1893,  p.  j3). 


PHL  LBXIQUB  PÉTROGRAPHIQUE  I^IQ 

Phlebogene,  Renevier.  —  Dépôts  produits  par  les  eaux  souter- 
raines, remplissage  des  filons  et  des  veines,  etc. 

Phonolite,  Klaprothj  1801.  —  Roche  effusive  volcanique,  ayant 
un  équivalent  grenu  profond  dans  la  famille  des  syénites 
éléolitiques.  Pour  Klaprotli,  roche  volcanique,  compacte,  fissile. 
Elle  est  formée  pour  Zirkel(i8G7)  ^^  néphéline  ou  leucite,  avec 
sanidine  et  un  ou  plusieurs  bisilicates,  dans  une  pâte  isotrope  : 
structure  porphyriques  =  Klingstein,  Porphyrschiefcr,  Horns- 
chiefer,  etc.  (Klaproth  :  Abh.  d.  Berl.  Akad.  1801).  Pour(G.  F.  P. 
1900,  p.  261  j.  Roche  microli tique  composée  de  feldspaths 
alcalins,  de  néphéline,  de  pyroxène,  avec  ou  sans  minéraux 
du   groupe  haûyne-sodalite. 

Phonolite  a  .«giuineeï  a  arfvedsomte,   Cross  et  Penrose,  1894. 

Phonolithbasalt,  Borick}'.  —  Groupe  de  basaltes  de  Bohème, 
appartenant  d'après  Rosenbusch  aux  Téphrites. 

Phonolithoïde,  Gûmbel.  —  Nom  de  Gûmbel  pom*  les  difl'érents 
phonolites  et  leucitophyres  (p.  86). 

Phonolithpechstein,  Laube,  1877.  —  Phonolite  vitreuse  de  FErz- 
gebirge,  à  pâte  isotrope  brune,  remplie  de  trichites  et  de  cristal- 
lites,  avec  sanidine,  magnétite  et  néphéline.  (Laub:  N.  J.,p.  i85). 

Phonolithporphyr,  Vo^elsang,  1872.  —  Groupes  des  porphyres 
éléolitiques  (Phonolites  porphyriques  anciennes),  des  phonolites 
et  des  leucitophyres  (Phonolites  porphyriques  récentes). 
(Vogelsang,  Z.  d.  g.  G.  1872,  xxiv,  p.  539). 

Phonolithvitrophyr  =  Hyalophonolite. 

Phosphorite.  —  Concrétions  de  forme  irrégulière,  réniformes, 
grises,  jaunes,  brunes,  noires,  formées  de  phosphate  de 
chaux  compacte  ou  fibreuse,  mélangée  à  des  débris 
divers,  parmi  lesquels  sont  des  restes  d'ossements,  qui  ont 
contribué  à   leur  formation. 

Phosphoritsaxdstein.  —  Sable  quarzeux,  glauconieux,  cimenté 
par  la   phosphorite   en   une  masse  gréseuse. 

pHOsPHOROLiTiiK,  Wadsworth.  —  Famille  du  guano,  phospho- 
rite,  apatite,  etc. 

Phtanite,  Hauy,  —  Roche  compacte,  dure,  siliceuse,  formée 
de  quarz  cryplocristallin  ;  division  en  plaquettes  fines  ; 
colorations  variées  dues  à  Targile,  au  fer,  ou  au  charbon. 
.=  Lydienne,   Hornschiefer,  Kieselschiefer,  Jaspisschiefer,  etc. 

Phyllade,  d'Aubuissorij  i8i9.  —  Schistes  compacts,  durs, 
séricitiques,  correspondant  aux  phyllites  des  géologues 
allemands.  (D'Aubuisson .  Traité  de  geogn.  11,  64). 


VUI'  CONGItÂS  GÈoLoaiQtm  PHY 


Phïlladks  AiMANTiKÈREiJ,  Dutiiont,  i^"^.  —  Phylladc  .caractérisé 
par  les  octaèdres  iraiiiiant  qu'il  realenne, 

PuYLLAHE  BASToMTifÈRE,  Dumonl.  1847.  —  Phyllade  tr« 
feuillette,  où  se  trouvent  disséiiiini-s  de  petits  cristaux  de 
bastonite,  en  piismes    hexagonaux. 

Phyllade  mouchetk,  Diimoni.  184;.  —  Phyllade  pai-seutû  ilf 
tache»  chloriteuses,  vert-foncé  de    1    à   j""". 

Phyllades  OLiuisTiFKHKs,  Dumont,  1S47-  —  Phyllades  rouges 
lie  de   vin,  ebat^és  de  lamelles  d'ollgiste. 

Phyllades  oTTRÉLrriFÈRK3.  Duiiumt.  1847.  —  Phyllade  renfer- 
mant des  paillettes  d'otlrélîte. 

PHYLLAiïEspAiLLKTiis, />umon(,  1847-  —  Phylladcs  présentant  un 
aspect  strié,  dû  à  de  petites  paillettes  d'ottrélite. 

Phyllades  simples.  Diunont,  1847  =  Schiste  feuilleté,  dur,  iin. 

Phy'llades  zonaires.  Dumont,  1847.  —  Phyllades.  dont  les  divi- 
sions  stratoïdc  et  feuilletée  se  croisent  suivant  un  angle  plus  ou 
moins  grand,  découpant  la  roche  en  fragments  rhomboîdaax 
(Terraiu  Rlii-nan,  Bruxelles,  184;,  p.  aoi). 

Phyllit,  Nauinann.  —  Schistes  compacts,  de  couleur  somhre. 
luisants,  renfermant  avec  les  grains  élastiques  des  schistes 
ordinaires  une  plus  grande  richesse  en  sérielle,  lis  présentent 
des  variétés,  allant  des  schistes  ordinaires  aux  micaschistes 
=  Phyllade.  Tonglimmurschiefer.  Uilhonschicfer,   (1.  p.  353). 

pHYLLiroNEiss,  Gùiiiliel.  —  Phyllades  scrieitiqiies  de  couleur 
claire,  charges  de  cristaux  de  feldspath  =  Sericitgneiss. 
(Gûmbel  :  Fichlelgebirge.  9$) . 

Phyllitkalkscuikfer.  —  Calcschistes  micacés. 

Phyllolithe,  Gliinbel.  — Roches  formées  de  gros  cristaux,  mais 
cependant  iibrenses  et  finement  ienilletées.  Ce  nom  s'applique 
aussi  aux  schistes  cristallins.  (Gûnihel,  p.  89). 

Phytooènk,  Reiievier.  —  Roches  formées  plus  ou  moins  complète- 
ment dedébris  végétaux. 

PiiYTOMORi'HOSEN,i\'(iM/H(i/tn.  —  Phinlcs  pétrifiées,  pseudomot^ 
phisées. 

PnYTOPHOREs  (roches),  Hoseiibuscli,    1898  =  Phytogènes. 

PicoTiTE  ROCK,  Judd,  1895.  —  Roche  formée  de  picotite  avec 
un  peu  de  serpentine,  en  llhtn  dans  la  serpentine.  (Judd. 
Miu.  Mag.,  Il,  i895,p.6J). 

PicHiTK  =  Pikrit,  G.  Tachermak,  i8(j().  —  Péridodite  grenue, 
formée  essentiellement  d'olivine  et  d'augite  ;  il  y  a  aussi 
cependant  des  j»ikritcs  à  ampliiliole.  Le  type  de  Tschermak. 
basique,  ù   5u  "/<,  d'olivine,    semble     avoir   été    une    diabase 


PIC  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  13-21 

à  olivine  (Teschenite  ?).  (G.  Tschenuak  :  Sitzungsber.  K.  Akad. 
in  Wien.  1866,  LUI.  p.  262).  Pour  (C.  F.  P.  1900,  p.  253)  :  Roche 
holocristalline  ou  semi-cristalline,  composée  d*olivine  automor- 
phe,  de  pyroxène  ou  d'amphibole,  avec  ou  sans  mica.  La 
structure  des  picrites  est,  dans  les  roches  dépourvues  de 
feldspath,   Thomologue  de  celle    des  dolérites. 

PicuHiT.  —  Svn.  :  Pechkolile. 

PiÉMONTiTE  (schiste  a)  Schistc  cristiilliu  des  Alpes  et  du  Japon, 
voisin  des  Epidotfels. 

Pierre  carrée.  —  Tuf  porphyritique,  à  divisions  naturelles  en 
blocs  parallélipipédiques,  anguleux,  intercalé  dans  les  couches 
anthracifères  du   Carbonifère   de  la   Basse-Loire. 

PiKsocLASES,  Danbrée.  —  Fissures  produites  par  actions  méca- 
niques, et  déterminant  dans  les  roclies  des  joints  ;  elles 
constituent  avec  les  synclases  le  groupe  des  leptoclases  de 
Daubrée.    (B.  S.  G.  F.,  x,  p.  i30). 

PiÉsoGLYPTE,  Daiihréc.  —  Impressions  et  dépressions,  ressem- 
blant à  celles  qu'on  ferait  avec  le  doigt,  et  qui  existent  à 
la  surface  des  météorites. 

PiETRAVERDiT.  —  Tuf  dcs  Alpcs  méridionales,  compact,  vert, 
ressemblant  au  Schalstein   =  Pietra  verde. 

PiEzocoNTACTMETAMORPHOSE,  Welnschenk,  1900.  —  Phénomènes 
de  contact  produits  par  les  roches  granitiques,  cristallisant 
sous  de  hautes   pressions  (Abh.  bayer.  Akad.  xxi,  263). 

PiEzocRisTALLisATiON,  Wcinschenk,  1894.  —  La  formation  abso- 
lument primaire  des  roches  massives,  sous  Finfluence  simul- 
tanée des  pressions  profondes  nécessaires  à  la  genèse  des  roches 
intratelluriques,  et  des  pressions  accessoires  dues  à  l'oroge- 
nèse, subies  lors  de  la  consolidation.  Les  caractères  des  roches 
formées  dans  ces  conditions  sont  notablement  différents  au 
point  de  vue  minéralogique,  de  ceux  des  roches  de  même  com- 
position, consolidées  normalement  ;  ces  différences  se  manifes- 
tent principalement  dans  le  développement  de  silicates  hydro- 
xylés  (Abh.    bayer.  Akîid.   d.  Wissens.  11  cl.,  xvni.  m,  91). 

PlGMENTÂR-KRYSTALLlTISCHE  ExTGLASUNG,  BrailRSy  1889. Variété 

de  verre  diabasique,  à  microlites  rudimentaires  de  feldspath  et 
ségrégations  pigmentaires  (Z.  d.  g.  G  ,  5i3). 

PiKRiT.  —  Voir  Picrite. 

PiKRiTPORPnvRE  =  Pikritporphyritc. 

PiKRiTPORPHYRiT,  Roscnbusch.  —  Boches  effusives  paléovolcani- 
ques, ressemblant  à  des  mélaphyres  sans  feldspath,  et  corres- 


1993  VI11<-*  CXJNGEliti)  GËOLOOIQUE  p|K 

pondant  r  des  termes  porphyriques  des  péridotites.  Elles  ont 
nne  pâte  vitreuse,  des  plu-noeristtiux  d'augite,  d'olivine.  minerai 
de  fer.  et  apatite  (p.  5i7>. 

PiKHOLiTHK.  —  Serpentine  fibreuse. 

Ptlamjitb,  Hcndersan,  i8ç(8.  —  Roclic  t'orniée  de  pli  on  oc  ri  s  taux 
d'anorthoBe  dans  une  pSle  d"anorthnse,  avec  un  peu  d'horn- 
blende :  elle  est  l'équivalent  porphyrique  d'Hathorlite  (Trans- 
vaal  Norites.  p.  48). 

PiLiTGABBBo,  Scbuster.  1887.  —  Gabhro  très  ouralitîsé.  k  olivine 
transformée  en  pilite.  et  à  feldspath  pénétré  d'amphibole 
secondaire  (N.  J.,  B.  B.,  Hi'i). 

Pii.iTKKBS,v>~nTE,  Bcclie.  —  Kcrsantite  sans  quarz.  avec  oli^-ine 
pseudomorphosL^e  en  pilite  ■=^  Olivinkersanllt. 

PiLTTMiNKTTE.  Rosenbiisch.  i8i(6.  —  A ugitnii nettes  avec  speudo- 
morphoses  d'olivine  (p-  5ai). 

PiLLO^-STRDCTDHB,  /.  /.  H.  Tcaii,  iSgj.  —  Disposition  de  la  dia- 
base  dans  certains  affleurements,  en  oreillers  empilés. 
(Ann.  Rep.  gtxA.  sarv.,  37). 

PiLOTAXiTiscH,  Rotenbusch.  1887.  —  Caivictore  de  la  pSto  des 
rocheaémptÎTeB,  quand  elles  présentent  l'aspect  d'un  tissu  de 
microlites,  en  lamelles  onchevrHréos.  (1887,  p.  4^). 

PlNmyiRE  (grakite).  —  Granité  à  cordiéi-ite,  dont  la  cordiérite  est 
pins  on  moins  complètement  transformée  en  pinite. 

PiOTTPORPBifR.  —  Felsitptirphyres  avec  pseudouioi-phoses  de 
pinite,  après  cordiérite  ou  uépliëline  ? 

PiNOLiT, /.  Rumpf,  1873. —  Roche  des  Alpes  autrichiennes  for- 
mée de  raagnésite  grenue,  blanche,  cristalline  et  de  schiste 
'  (parfois  de  talcschiste)  ;  on  y  trouve  des  cristaux  de  magnésite 
lenticulaires.  La  ressemblance  de  leur  contour  avec  des  fruits 
de  Pin  a  valu  à  la  i"oche,  son  nom.  (T.  M.  P.  M.  iv,  p.  a63). 

PiPE-CLAY.  —  Ai^ile  plastique  fine,  blanche,  sans  fer. 

PiPERVo. —  Ondésipie  par  ce  nom,  à  Pianura.  dans  les  Champs 
Phlégréens,  des  trachytea  (peut-être  des  tufs),  caractérisés,  par 
la  présence  des  taches  ou  flammes  sombres,  petites  ou  grandes, 
dans  la  masse  poreuse  claire  de  la  roche,  qui  présente  ainsi  un 
aspect  élastique.  L.  de  Buch  les  considérait  comme  des  roches 
primaires,  Dufrénoy  comme  des  roches  élastiques.  Nom  actuel- 
lement employé  comme  désignation  structurale,  dans  le  sens 
d'Atiixite  ^  Eutaxil,    Ataxit.    Spaltungsbrecclen,  Tuftiaven. 

PrPERNOÏnE  STRUtiTUBE,  — Voir  Piperno. 

PiuiTiFEnors-nioRiTE,  Oaintree.  —  Diorite  du  Queensland,  riche 
en  pyrite  de  fer.  et  aurifère. 


PIS  LRXIQUE   FÉTKOGRAI'HIQUE  1393 

PisoLiTE.  —  Oolitcs  de  la  grosseur  d'un  pois,  parfois  formées 
comme  certaines  oolites  d*algues  calcaires.  On  peut  également 
donner  ce  nom  au  Erdhagel  (Granizo  di  tierra).  Voir 
Erbsenstein. 

PisoLiTHiscHE  TuFFE,  Lcewlnson-Lessing,  1887.  —  Tufs  volcaniques 
riches  en  grains  pisolitiques  (Granizo  di  tierra)  (T.  M.  P.  M. 
1887,  VIII,  p.  535). 

PisoLiTiQUE  (calcaire),  (VOrbiqny,  —  Calcaire  à  grosses  oolites, 
d'origine  végétale,  du  Crétacé  des  environs  de  Paris. 

PiSTAZiTFELs  =  Epidositc,  Epidotfels. 

PiSTAziTKALKscHiEFEH,   PoHh,   1867.   —  Calcaire  schisteux  avec 

pistazite,  albite,  quarz,  pyrite.  (J.  g.  R.  1857,  viii,  7o3).  \ 

PiSTAZiTSCHiEFER  =  Schistc  épidotifèrc. 

PisTAZiTSYENiT,  Roscnbusch,  1877.  —  Syénites  dont  l'hornblende 
est  transformée  enépidote.  (Mik.  Phys.  1877,  p.  119). 

Placer.  —  Alluvion  aurifère. 

Plàdorit  (mieux  Plethorit),  O.  Lang.  1877.  —  O.  Lang  donne 
ce  nom  aux  granités  formés  de  quarz,  orthose,  plagioclase,  mica 
magnésien  et  hornblende  =«  Granitite,  granitite  à  hornblende 
(Grundr.  d.  Gesteinsk.,  p.  i56). 

Plagioclase-scapolite-diorite,  Adams  etLawson,  1888. —  Roches 
grenues  à  plagioclase,  scapolite,  amphibole,  alliées  aux  gab- 
bros,  et  correspondant  aux  diorites  à  dipyre  de  Suède 
(Canad.  Record  of  Science,  1888,  p.  i85). 

Plagioclasite,  Viola,  1892.  —  Gabbros  riches  en  feldspath, 
associés  géologiquement  aux  gabbros  à  hornblende,  norites, 
gabbros,  wehrlites  et  serpentines  =  Labradorit  (partim), 
Anorthosit(partim).( Viola:  Roll.R.  com.  geol.  d'Ilalia,  1892, p  io5). 

Pour  (C.  F.  P.   1900,  p.  249).  Roches  holocristallines  grenues 
essentiellement  constituées  par  des  feldspaths  calcosodiques.  Le  / 

Le  noïi  d*anorthosites,  par  lequel  ces  roches  sont  généralement  ,  '^^^ 

désignées,  ne  peut  être  conservé  puisque  le  feldspath  anorthose 
n'entre  pas  dans  leur  composition. 

Plagioklasanamesite.  —   Plagioklasbasaltes  à  grains   fins. 

Plagioklasbasalte.  —  Basaltes  proprement  dits,  pour  les 
distinguer  des  basaltes  à  néphéline,    à   leucite,    et  autres. 

Plagioklasbasaltit,  i>on  Lasaiilx,  1876.  —  Basaltes  à  plagio- 
clase, compacts,  homogènes,  comprenant  diverses  espèces 
distinguées   depuis  (basaltile,    anamésite,  dolérite  (p.  234). 

Plagioklasbimstein,  von  Lasaulx,  1876.  —  Ponces  porphyri- 
ques  avec  cristaux  de  plagioclase,  hornblende,  mica  et 
appartenant  aux  ponces  feldspathiques  de  cet  auteur  (p*  3a8). 


I^  Vttt'  COnr.RÈS  RÉOLOGIQUB  PLA 

Flagioki.asdiabasit.  von  Lasaiilx,  iSjô  —  Labradorpoi'pliyr, 
Diabasporphyr. 

PLAGiOKLASttot.GRtTG.  —  Iliisaltes   à  plaginclase   h  gnm   grains. 

pLAGiOKi.ASGRAKiT.  Moleitffvaof.  \^i^.  —  Molengrael"  admet 
re  snus-gronpe  dann  la  faoïillc  du  granité,  ctiniitic  ceax 
des  Ortlioklaïigi'unit,  et  Miiii'oklingranit.  D'autres  pt'li'o 
gi'aphes  diisignciit  aussi  sous  ce  nom  les  granités  riches 
en  plagioclase  =^  Adamellite.  Tonalit**.  Pjruxongranit, 
Granitite  (partim).  (N.    J,.  B-    B  ,  ix,  p.  i88). 

PLAGioKLAsRnA\ut-iT.  —  Voir   Pyrosengranulit,    Trappgranulit. 

Plagioklasobsidiax,  l'on  Lasaiitx,  i8;5.  —  Obsidiennes  porphy- 
roldcs,  dont  les  phénncristaus  sont  principalement  dn  plagio- 
clase. Ce  sont  des  vîtrophyres  (p-  aa;)- 

Plagioklaspobphtb,  de  la  faniillB  des  diorites.  Stache  et  John, 
1879.  —  Dioritporphyrites.  où  le  plagiocinse  se  montre  à  l'étal 
de  phéno cristaux  caractéristiques,  ce  qui  le  distingue  de 
lenrs  amphibolporphyrs.  Cathrein  nomme  Plagioklasporphyr. 
les  diabasporphyr ites  à  phénocHstaux  de  feldspath,  jadis 
appelés  labradorporphyra.  (J-  g.  R.  A.  xxis,  p.  33;  ;  —  Catbrein  : 
N.  J,  1890,  I,  p,  81). 

PLAGioKLASPonpHvmT,  i^oii  Losaul.v.  1H75.  —  Porphyrites  (ou 
Dioritporphyrites)  où  le  plagioclase  est  en  plienocrislaux. 

Plac.ioki.asfyroxemt,  Lœu'inson-Lessing.  1900.  —  Pyroséno- 
lites,  souvent  diallagiques,  pauvres  en  plagioclase.  (Trav. 
Bat.  S'-Pelersb.  KKX,aao). 

PLAGIOKLASRHOMBES  PORPHYRE,        W .      C.       BrÔggCP,       l89!(.        — 

Rhombenporphyres   riches    en    plagioclase.    formant    passage 

aux    Labrodorporphy rites.    (I,  p-  177). 
Plagioklasbhvolith,  Szadeczky,    1897.    —    Liparitcs   riches  en 

plagioclase,      formant    passage    des     liparites     aux     dacites 

=    Dellenit,  Dacitliparit.   (Fiildony   Kôzlfiny,   xxvn,  357). 
Plagioliparite,  Duparc  et  Pearce,  1900.  —  Liparites  avec  phéuo- 

cri'.=taux  de   quarz,   biotite,   et   plagioclase. 
Plagiophyrgs,     S/anislas    Meunier.     —     Porphyres     composés 

d'augite    et  de    feispath    plagioclase. 
Plakit,     Lepsiiis,     1893.   —   Micaschiste  transformé  en  roche  à 

feispath    et   augitr,    par  l'action    du    granité    de    Plaka,  dans 

l'Attiquc.   (Geol.  V.  Altika.  136).    Le   nom  remonte  à   Coi-della. 
Plan'erkalk  et   Pi,Â\KKMKur,i;i..  —  Roches  de  Tépoquc  crétaccc. 

de   couleur  claire,   qui  se  débitent   en   plaques. 
Plattknkh/,.  —  Xoni   parfois   donné   au  fer  ai-gUeux,   schiHteu\. 


PLA  LEXIQUE   PKTROGRAPHiQUE  1225 

Plattengneiss.  —  Gneiss  à  grains  uns,  et  faces  planes,  qui  se 
divisent  facilement  en   plaques   bien   dressées. 

Plattenfôrmig.  —  Mode  de  division  en  bancs,  ou  plaques  (voir 
Platten),  commun  aux  roches  sédimentaires  et  aux  éruptives. 

Plattuxg.  —  Mode  de  division  en  plaques  parallèles,  épaisses, 
planes,  de  nombreuses  roches  éruptives,  plus  rare  chez  les 
roches  sédimentaires.  Naumann  emploie  aussi  ce  nom  pour 
désigner  la  Planeparallelstruktur,  qu'on  lui  trouve  d'ailleurs 
généralement  associée  =  Tafclung,  Bankung,  plattentormige 
Absonderung  (Naumann,  i.  465). 

Plauenite,  Brôgger.  1895.  —  Syénite  potassique,  riche  en  pla- 
gioclase,  de  Plauen,  nommée  d'après  sa  localité  typique. 

Pleokrystallin,  Lagorh),  1878  =  Vollkrystallin  (Andésite  des 
Gaucàsus,  p.  8). 

Plinthite,  J,  Thomson,  i83(>.  —  Argile  siliceuse  ou  ferrugineuse 
provenant  de  la  décomposition  du  basalte  (Outi.  of.  miner., i,  323). 

Plug.  —  Masse  de  roche  intrusive,  de  forme  cylindrique. 

Plusiatiques,  Brongniart,  1827.  —  Eboulis  ou  amas  meubles,  où 
l'on  trouve  les  métaux  nobles  et  les  pierres  précieuses. 

Plutoneptuniennes,  formations, C.  Prévost.  —  Tufs  volcaniques 
et  laves  boueuses,  d'origine  pyrogène  et  déposées  sous  l'in- 
fluence de  l'eau  (B.  S.  G.  F.,  x,  p.  34o). 

P1.UTONIQUES,  roches.  —  Roches  formées  par  fusion  ignée  ; 
l'expression  est  souvent  limitée  aux  roches  intrusives,  à  l'exclu- 
sion des  roches  efVusives  =  Erstarrungsgesteine,  endogen  — 
eruptiv  —  vulkanischegesteine,  etc.  On  appelle  parfois  méta- 
morphisme plutoni(/ne,  les  transformations  des  roches  sous 
l'influence  d'une  tenqiérature  élevée,  ou  d'une  masse  à  l'état  de 
fusion  ignée,  ou  d'une  manière  générale,  aui)rès  d'un  contact. 

Plutonites,  Scheerer,  1864.  —  Hoches  granitiques,  gneissiques  et 
autres,  riches  en  silice.  Cette  expression  a  été  graduellement 
éloignée  de  son  acception  primitive,  et  appliquée  à  toutes  les 
roches  de  profondeur  (N.  J.  1864,  p.  385). 

Plutovulkanites,  Scheerer,  1864.  —  Groupe  de  roches  intermé- 
diaire entre  les  Plutonites  et  les  Vulcanites.  Scheerer  v 
rangeait  les  Ouarzsyenit,  syénites.  mélaphyres.  (N.  J.  p.  4^3) . 

Pneumatogkxes  (enclaves),  ^.  Lacroix,  1901.  —  Enclaves  des 
roches  éruptives  formées  par  voie  jmeumatolytique  dans  la 
profondeur  et  amenées  au  jour  par  les  éruptions. Ex.  :  Certaines 
sanidinites  de  la  Somma  ((ue  l'on  trouve  parfois  adhérentes  à 
des  calcaires  métamorphisés.   (B.  S.  M.  F.,  xxiv). 


1996  Vlll'    CONGRÈS  OÉOLOtUUUlI  PNE 

PxEUMATOLTaE.  Butisen.  —  Les  processus  pneumatolytiques  dans 
les  formations  minérales,  sont  les  émanations  et  sublimations 
qui  accompngnent  la  sortie  des  i-oches  effnsivpa.  Brôgger  a 
généralisé  cette  expression  de  Bunsen,  et  l'élend  k  lu  form»-  | 
tion  de  tous  les  minéraux,  produits  sons  rînflnenre  des  a^^ents 
minéral îsalenrs,  tant  dnns  le  magma  que  dans  la  roche  même, 
etdansles  fissures  «voisinantes.  (Pogg.  Annal.  Bd.  83,  p.  a^'). 

PoEciLiTi(ïiiK(sTRi;cTrnE).  O.  If.  Willinms.  iSWJ.  —  Structare 
microscopique  rappelant  celle  du  Schilierfels.  Elle  consiste 
dans  le  mode  d'assemblage  de  deux  minéraux,  dont  l'un,  cris- 
tallisé en  grands  individus,  enclave  de  nombreux  petits  grains 
cristallins  de  l'antre  :  cette  structure  diffère  de  la  pegmatique. 
en  ce  que  les  petits  crislaus  enclavés  ne  sont  pas,  comme  dans 
celle-ci,  orientés  d'une  façon  uniforme.  La  pâte  présente  un  as- 
pect sub-grenu.  :=  Poikilitîc,  Poicilitic.  Pœciiitic,  Luster-mott- 
ling.  Schillerrelsstruktur (partim).  (G.  Williams:  Amer,  Joum. 
x\M,  p.  'io;  —  Journ.  geol.  i.  i8g3,  p.  176V  Conybeai-e  avait 
employé  ce  nom  pour  désigner  les  marnes  et  grès  rouges  du 
New-red-sandstone.  en  raison  de  leurs  tons  bariolés. 

PoGONiTE,  Haiir=s  Perlile. 

PoLiERSciiiEKRH .  —  Masge  linement  terreuse,  finement  schisteuse, 
blanc-jaune  à  gi'ïs-jaune,  formée  de  carapaces  siliceuses  de 
diatomées  =  Tripel.  Tripoli. 

PoL^-KnRiTK.  Bresina  =  Achondrite,  Cohen. 

PoLYGÈNE.  —  Conglomérats  et  brèches,  composés  de  fragments 
de  roches  d'espèce  différentes. 

l'oLYGÈNES  (enclaves),  .4.  Cocrolx,  1900. —  Agrégrats  minéraux 
englobés  par  les  roches  éruptives,  ayant  l'apparence  d'enclaves 
homœgènes.  mais  occupant  la  place  d'enclaves  énallogènes 
qui  ont  été  entièrement  digérées  par  le  magma  éruptif 
(enclaves  endopolygènes)  ou  qui  ont  subi  une  transformation 
exomorphe  totale  sous  1  influence  des  agents  minéralisatenrs 
de  celui-ci  (enclaves  exopolygènes)  (B.  C.  F.  n.  71-ao). 

Polygonal  stbuctirk,  Rlake.  18S8.  —  Structure  en  mosaïque  de 
certains  quarz  et  quantités.  (Rep,  Brit.  Assoc.  ago.) 

Polymères  (individualisations).  —  Individualisations  ou  ségi-é- 
gations  grenues  intra-telluriques,  de  plusieurs  minéraux, 
que  l'on  trouve  dans  les  Suldenites  et  autres  Dioritpor- 
phyritcs    (Stache  et  John  :  J.  g.  R.  A.  xxix,  1879,  p.  38(î). 

PoLYMiKTE    Conglomerate   ^  Conglomérats   polygènes. 

Pulymiktkii   gaubro,  AMPHtuoLiT,   GNEISS. —    Voîc  Rlesenflaser- 


POL  LEXIQUE  PBTROGKAPHIQUE  1227 

skniktar.  Ces  roches  sont  pour  la  plupart    des  brèches  ou 
des  conglomérats. 

PoLYsiDKRiTE,  Daubréc,  1867.  —  Sporadosidérites  riches  en  fer. 
(C.  R.  1867,  65,  p.  60). 

PoLYSOMATiscH,  Tsch.  —  Ghondrcs  formés  de  plusieurs  minéraux. 

PoLYTEKTiscHE,  Magmen,  Lœwinson-Lessing.  —  Roclies  érup- 
tives  complexes,  formées  de  plusieurs  magmas  simples,  ou 
de  magmas  non  encoi'e   dilférenciés.    (A.  C.  p.   109). 

Ponce,  Beudant,  —  Ce  nom,  d'abord  donné  aux  roches  tra- 
chytiques,  est  aujourdlmi  appliqué  comme  désignation 
générale  aux  laves  très  huileuses,  de  couleur  claire.  Il 
désigne  une  roche  blanche,  extrêmement  poreuse,  moussue, 
à  pores  ronds  ou  allongés,  capillaires,  formée  par  un 
réseau  de  fibres  filiformes  ou  membraneuses,  de  verre  = 
Bimstein,     pumice.     (Voy.     miner,    en  Hongrie,   m,    389). 

PoRCELLANiTE.  —  Argilcs  et  schistes  argileux  transformés  par 
le  feu  des  houillèi*es ,  en  masses  scoriacées .  sombres , 
tachetées  ou   flambées  -=  Kohlenbrandgesteine,  Erdschlacke. 

Pores.  —  On  appelle  pores,  les  cavités  arrondies,  elliptiques, 
développées  dans  les  laves  par  le  dégagement  des  vapeurs. 
On  donne  encore  ce  nom  aux  enclaves  gazeuses  des  minéraux. 

PoRFiDO  Di  CoRsicA  =  Gabbro. 

PoRFiDO  Rosso  ANTico.  —  Le  porphvrc  rouge  antique  est  une 
homblende-porphyrite  rouge  de  Djebel-Dokhan,  en  Egypte. 
La  couleur  rouge  de  la  roche  est  due  à  une  épidote  rouge. 

PoRFiDo  VERDE  ANTICO,  Pline.  —  Labrodorporphyr  de  Marathon, 
en  Laconie  (sud  de  la  Morée).  La  pàtc  est  généralement  trans- 
formée en  agrégats  fîbro-rayonnés  =  Porphyre  vert  antique, 
Marmor  Lacedœmonium  viride.  (Pline:  Hist.  naluralis,  xxxiv,  11). 

PoRFiRiTA  ANDEsiTicA,  Ordonez,  i8()7.  —  Andésite  tertiaire  altérée. 
(Bosq.  geol.  d.  Mex.  a6o). 

PoRODiN.  —  Minéraux  et  roches  amorphes,  consolidés  aux  dépens 
d'une  substance  gélatineuse,  comme  l'opale:  ils  paraissent  ainsi 
gélatineux,  et  non  vitreux. 

PoRODiTE,  Wadsworth.  —  Tufs  métamorphisés  des  roches 
anciennes,  diabasiques  et  analogues. 

PoRPHYRCONGLOMERAT.  —  Rochcs  clastiqucs  stratifiécs,  formées 
de  morceaux  de  porphyre  roulés,  et  de  fine  poussière  porphy- 
rique. 

Porphyre  (de  porphyros  rouge)  :  Nom  général  pour  les  roches 
composées  de  grands  cristaux,  à  formes  géométriques,  dans  une 
pâte  à  éléments  indiscernables  à  Tœil  nu. 


laaB  vur  <:o«(;iik*  «éoi-ouiqur  POR 

Porphyre  auatoïdk,  Cordier.  18O8.  —  Porphyre  péliHi siliceux, 
pauvre  en  phcnocrislaux.  riclu^  en  cavités  imprégnées  de  pro- 
duits siliceux. 

PoRPHYnK  AMi'iur.ÊsiQi'K.  Curdicr,  i8(W.  —  Lcufot^phrite  ù  pille 
très  compacte,  riche  en  phénocnstsux. 

PouPBTBEMOLAiHE,  Bcudant.  —  Brèche  lipantique  pénétrée  do 
silice,  el  ainsi  assez  consolidée  pour  être  employée  «  la  fabrica- 
tion des  meules.  Cette  roche  est  d'ocigiue  sons-maiûne,  et 
contient,  d'après  Szabo.  de  nombreux  fossiles  =  Mûhlstoin- 
porphjT.  (Szabo  :  J.  g.  R.  A.  1866,  xsi.  p,  91). 

PoRPHï-RE  QL'AR7.iPi':iiK.  —  NoHi  génémi  se  rapportnnt  à  tous  les 
types  des  roches  porphyi-iques  renfermant  des  phi%ocristaux 
de  qnarz  et   d'orlhosc. 

PoitPnYiiK  sans  quarz.  —  Roche  ellusive  ancienne,  équivalant  aux 
syénites  de  profondeur,  fiimices  d'un  feldspath  alcalin  prédo- 
minant, un  ou  plusieurs  minéraux  du  groupe  de  l'anipbibolc. 
pyroxèm-,  mica,  sans  qunrz,  et  plus  ou  moins  de  pâte.  Struc- 
tures porphyriques  variées.  Depuis  Naumann  et  <! .  Rose  on  distin- 
guait sous  le  nom  de  porphyre,  toutes  les  roches  porphyriques. 
comprenant  pflle  et  phénocrystnus  et  sons  le  nom  de porp/tyrite 
cellesqui  ne  contiennent  pas  de  quarx.  Rosenbuscli  limita  le  sens 
de  porphyre  aux  roches  à  orthosc,  et  relui  de  porphyrite  à  celles 
à  plagioclase.  =  Syenitporphyr,  Orthophyr,  Orlhokiasporphyi". 
(G.  Rose:  Z.  d.  g.  G.  1849.  i.  3;;;  ~  Hoth.  Gest.  Anal.,  1861). 

PonpHvnFELS,  Haidinger,  i;8.ï  =FrIsitporphyre.  (Entwurf  einer 
systeinat.  Einthcilung  d.  Gebirgs  Arten,  1^85,  p.  36). 

PoRPHYHfiHANiT.  Giîmhel.  —  Granité  porpliyrique  à  pâte  fine- 
ment   grenue    ^    (ïranitporphyr.  (Grundz.  d.  Geol  ,  io5), 

PoRPHYRRH.wiT,  Latifr.  1831.  — Type  de  SCS  rochcs  ii  prédomi- 
nance de  potasse,  où  Ca  <  Na  et  Ca  <  K. 

PoRPHVHiQUE.  —  Structure  des  roches,  où  l'on  distingue  dans  une 
masse  compacte  ou  cristalline,  des  phénocristaux  appartenant 
à  une  ou  plusieurs  espèces  cristallines.  Rosenbusch  caractérise 
cette  structure  par  des  récurrences  dans  la  formation  d'une  ou 
plusieurs  des  espèces  minérales  composantes  =  Porphyrisch, 
porphyrartig  (N.  J.    iHH^i). 

PoRPHYRiQLK  (brèche).  —  Vieux  nom  des  brèches  à  fragments  de 
porphyre,  donné   aussi  aux  porphyres  fragmentaires, 

Poui'HvniQit:  (Faciès  des  (granités),  —  Le  faciès  porphyrique  est 
manifeste  aux  bonis  de  certains  massifs  granitiques,  notam- 
ment près  (les  contacts  et  ilans  les  liions  apophysaircs,  où  la 
roche  granitique  devient  micro-cristalline  et  porphyrique. 


POR  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  taOQ 

PoRPHYRiTANDESiT,  Laug,  1891.  —  L^ng  appelle  ainsi  un  type 
de  ses  roches  à  prédominance  alcaline,  où  Ca  >    Na  ;  Ca  >  K. 

PoRPHYRiTES,  Pline.  —  Nom  ancien  du  porphyre  rouge  d'Egypte 
(Pline,  liv.  36).  Naumann  et  G.  Rose  ont  appliqué  ce  nom  à  des 
porphyres  sans  quarz  à  abondante  pâte  felsi tique.  Ce  nom  est 
aujourd'hui  donné  par  Rosenbusch,  à  une  catégorie  de  roches 
éruptives  anciennes  porphyriques,  sans  olivine,  de  la  série 
plagioclasique,  telles  que  Homblendeporphyrites,  Augit- 
porphyrites,  Enstatiteporphyrites,  c'est-à-dire  aux  équivalents 
anciens  des  dacitos  et  andésites.  Parfois  on  le  limite  aux 
porphyrites  à  hornblende,  et  aux  dioritporphyrites.  Senft, 
considère  ce  nom  comme  synonyme  de  porphyre  sans  quarz. 
Vogelsang  appelle  porphyrites  les  porphyres  sans  phénocristaux. 
(Naumann  :  N.  J.  1860^  p.  2^  ;  G.  Rose  :  Z.  d.  g.  G.,  1849  ;  Vogel- 
sang :  Z.d.  g.  G.  1872,  p.  534)  Pour  Boricky, porphyres  plus  riches 
en  soude  qu'en  potasse,  mais  aussi  acides  que  les  porphyres 
potassiques  (1880).  Pour  Fouqué  et  Michel-Lévy  (1879),  équiva- 
lent ancien  de  leurs  andésites  et  labradorites  (porphyrites 
andésitiques,  labradoriques). 

PoRPHYRiTOÏD,  Lcewinson-Lessifig,  189G.  —  Roches  filoniennes, 
de  même  composition  chimique  que  les  diabases  et  porphy- 
rites, altérées  de  telle  sorte,  qu'il  n'est  plus  possible  de 
reconnaître  positivement  si  elles  proviennent  de  roches 
éruptives,  de  tufs,  ou  de  schistes  sédimentaires.  Roches 
compactes,  vertes,  jaunes  ou  grises,  de  structure  schisteuse, 
trèsdynamométamorphisées,  avec  phénocristaux  de  feldspath  ; 
elles  contiennent  avei*  le  feldspath,  amphibole,  pyroxène  en 
débris,  calcite,  chlorite,  talc,  argile,  parfois  quarz  et  zoîsite. 
Sederholm  a  employé  le  même  terme,  pour  des  roches 
schisteuses,  évidemment  stratifiées  de  Tammerfors,  voisines  des 
Uraliporphy rites  et  des  Plagioklasporphyrites  :  il  les  considère 
comme  des  tufs  porphyritiques  transformés.  D'une  manière 
générale,  ce  sont  les  homologues  basiques  des  porphyroïdes. 
(Lœwinson-Lessing,  Au  travers  du  Caucase,  i896). 

PoRPHYRiTPECHSTKiN  =  Vitropliyritc. 

PoRPHYROÏDE.  —  Lcs  porphyroïdes  de  Lossen  sont  des  roches 
acides  porphyriques  schisteuses,  fibreuses,  appartenant  à  la 
série  acide  des  schistes  cristallins,  intermédiaires  entre  les 
halleflints  et  les  gneiss  (Lossen,  Z.  d.  g.  G.  1869,  xxi,  p.  329).  Ce 
nom  a  été  donné  aussi  à  des  sédiments  métamorphiques,  à 
structure  porphyrique,  fibreux,  k  des  gneiss  et  granités  à  gros 
cristaux,  à  des  tufs  à  structure  porphyrique. 


ia3o  vin»  COMCRÈH  fiioi.or,iQUK 


PoRPHYHPEcnsTEi.v,  wjn  L{inaulx.  187.5.  —  Pechsteins  dévitriB^s, 
rappelant  la  pàtP   aphanitique  des  porphyres  (p.  aajj). 

PoRPiiVHSCHiEFEK.  —  Nom  prîmitiveineot  assise  par  Werner 
aux  plionolites.  C  Schiuidt  l'emploie  pour  les  porpbyi'ea 
dynamomêtamorphUés.  passant  à  des  achistes  si^ricitlques 
(N.  J.,  B.  B.  188e,  388). 

PoRZBLLA>'TiioN'  ^   Porzelluticrde.  kaolin,   Kaoliuit. 

PoTASH-ORANiTE.  HaugUton,  !85(.>,  —  Granité  potassique, 
pauvre  en  snude.  contenant  comme  feldspath  dominant, 
ï'ortbose,  (Q.  J.  G.  S.  i85<>,  xii,  p.  137)  =    Kaliffranit. 

PoTSTONE   ■=■   Pierre   oUaire. 

PouoiNGL'E.  —   Conglomérat   à   galets   i-oulés,   Puddingstcin, 

Pouzzolane.  —  Ciuérites  faiblement  agglomérées,  trouvées  à 
N'aples  :  ces  tufs  tendres,  de  couleur  claire,  mélangés  d'un 
peu  de  chaux,    donnent    un   mortier   durcissant   dans   Tean. 

PozzoLiTE,  Cordier.  1816.  —  Nom  peu  précis  pom-  désigner 
les  scories  décomposées,  les    wackea   basaltiques. 

pHASiNiT,  Kulhowsk}'.  1886.  ^  Grûnschiefer  dans  lesquels  la 
boi'nblende,  l'ëpidote.  la  chlorite,  sont  à  peu  près  eu  égales 
proportions.  Les  géologues  italiens  appellent  Prasinites  les 
roches  schisto-cristallînes  a  plngioclase  acide,  amptdbole 
(actinote  ou  glaucopliane),  épidote.  zoïsite,  chlorite  et  autres 
minéraux  accessoires,  répandues  dans  les  Alpes  occidentales, 
dans  la  zone  des  Pictre-Verdi  de  Gastaldi  :  ils  les  regardent 
:ivei'  Franchi,  comme  des  modifications  métamorphiques 
des  gabbros,  dont  une  auti-e  série  parallèle  produirait  les 
anliboliti  sodiche.  (Novarese  ;  Boll.  Coni.  Geol.  Ital,  1895). 

Prasiniti  riotitiche,  Franchi,  1896.  —  Prasinites  micacées,  en 
lentilles  dans  les  micaschistes  des  Alpes  cottiennes,  et 
attribuées  à  une  transformation  de  roches  dioriques.  (Boll, 
K.  com.  Jlal.  ijoti). 

Predazïite,  Petzholdt.  —  Marbi'e  blanc  de  l'auréole  de  conlacl  de 
Predazzo,  composé  de  deux  parties  de  carbonate  de  chaux  et 
une  partie  de  magnésie  hydratée.  Cette  roche  fut  d'abord  décrite 
parLeonardi(Petihold  :  Beitr.  zur  Geognosie  von  Tyrol);  elle  est 
composée  de  calcite  et  de  brucite.  associés  parfois  à  périclase  et 
hydromagnésite. 

PnKHAZZiTE  A  PÉRici.ASE.  CosHU.  —  Hociie  composée  de  calcite. 
brucite  et  périclase. 

Prëssungsspaltex,  von  Groddeck,  [839  =  Piesoclases  (Lehre  v.d. 
Erzlagerstâtlcn,  3i3). 


PRE  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  ia3l 

Pressure-Fluxion,  Carçill-Lewis,  i885.  —  Une  disposition  des 
éléments  rocheux,  déterminée  par  métamorphisme,  qui  rappelle 
la  structure  ûuidale.  Cette  disposition  avait  été  également 
observée   par  Heim  (Brit.  Assoc.    Report,    i885,  p.  1027). 

Pressure-Metamorphism ,  Bonne/-,  1886  =  Dynamometamor- 
phismus  (Bonney  Q.  J.  G.  S.,  1886,  p.  62), 

Primârtrûmer.  —  Veinules  dont  la  cristallisation  date  de  l'époque 
môme  de  la  consolidation  de  la  roche,  et  dont  la  substance  est 
la  même  que  celle  de  la  roche  même  =  Durchwachsungstrûmer, 
Constitutionschlieren  (partim). 

Primitive,  Gesteine.  —  Nom  de  Bischof  pour  les  roches  éruptives. 

Prismatiques  (divisions).  —  Divisions  naturelles  des  roches  volca- 
niques et  autres,  quand  plusieurs  systèmes  de  joints  y  décou- 
pent par  leurs  intersections  des  colonnes  prismatiques  de  3  à  9 
ou  de  5  à  6  côtés  =  Basaltische  Absonderung. 

Prismatische  absonderung.  —  Divisions  prismatiques,  basalti- 
ques, de  certaines  roches. 

Prismatisghkôrnig,  Lœwinson-Lessing ,  —  Structure  observée 
chez  des  diabases,  caractérisée  parce  que  tous  les  éléments 
composants  ont  un  développement  plus  ou  moins  prismatique 
=  panidiomorphkôrnig. 

Probirstein  =  Pierre  de  touche,    Lydienne. 

Profondeurs  (boues  des).  —  Argiles  formées  dans  les  grandes 
profondeurs  des  océans,  loin  de  Tinfluence  des  apports 
terrigènes  ;  de  couleur  rouge,  vei'te,  bleue,  et  argileuses, 
siliceuses  ou  calcaires.  Elles  sont  formées  de  Taccumulation 
de  ptéropodes,  radiolaires,  diatomées,  etc.,  ou  de  projec- 
tions volcaniques  sous-marines,  décomposées  =  Sédiments 
bathygènes,   abyssiques,   thalassiques,  Tiefseeschlamm. 

Profondeur  (Roches  de).  —  Reyer  fut  le  premier  à  donner  ce 
nom  à  des  roches  plutoniennes.  Rosenbusch  l'emploie  comme 
synonyme  de  roches  intrusives  =  Tiefengesteine.  (Reyer  :  Phys. 
d.    Erupt.    1897,   p.    140). 

Projections  volcaniques.  —  Débris  de  laves,  ou  de  roches 
étrangères  projetées,  et  qui  retombent  sous  forme  de  bombes, 
blocs,  lapilli  =   Auswûrflinge,  Ejectamenta. 

Promorphisme,  Michel'Lévj-,  1876.  —  Désignation  des  produits 
de  dévitriflcation  des  magmas  amorphes  ou  semicristallins. 
(Michel    Lévy  :   A.  d.    M.    1875,    viii,   p.  352;   C.    R.    1876). 

Propylit,  von  Richthojen,  1868.  —  Andésites  et  dacites  meta- 
morphisées,  ressemblant  aux  Grûnsteine  ;  ce  sont  des  roches 


n 


Modifiées^  frtrwai  refaites  «ks 
tCaSiewmt   Xad.  mê  Sc^  vwl.    i.  pwt.  a). 

PMmuMJiT.  hoate.  —  Sdit^te  muàîAé  aa  i  — r»i  1  da  «raiulf 
dUM  Ir»  Cornooaillrs  ;  MNir  de  <>ii«iib>iMlf-  Nsh^ms  rranil 
ces  d«m&  rcMrhes.  «uo*  le  nom  d«  Cto—bia*^-  La  pruUmlîle. 
d'afirr*  Boaoev.  Ol  Cnnnée  dr  qsvr.  an  et  andaloontr: 
«llf  nr  ■«  diftingw  pâi-rv  par  ccTfgMMt  des  .\ndalv<4lburtt 
trU*.  (Traa»  roy,  geol.  mk.  Cvrm.  n.  ^  >{>. 

PwiTOKivu.  GûmM.  18^4.  —  Unbsse'  mxmïic  à  ikoniblmdr 
«erti--  on  bmn«.  pa<^  1res  filirruâc  A^  aotérirar  &b  SUurieii 
■iif*rri<nir.  Rc>«eDbii«ch  el  d'autres  aatevr^  artr  lai.  eaut- 
prrntMml  «mu  re  num  le*>  dial>a*e$  à  hofnbtind^  prinuiire 
contrarie.  SouT^nl  eocon;  un  y  ran^  Ir»  ifialuses  i-«Urla<i- 
U>|iir«  fMtratli Usées  :  Epidiorile»,  Drul^rodinritr^.  elr.  (Gûm- 
liH  :   Die  palaroHl.  Emplit  p^  ■!.  Rcirtel^  ). 

l'KrTKHOiiAsn>KPKVRri.  Kar/Mtukf.  iï<8o.  —  I^ar^rrite  à  au^le 
fl  liornlilentle  jjrintairc  (Jo«ro.  d.  mines  rass*.  1680.  i,  p.  go). 

PlKmRt/rKKtiM.ii,  lAfti'inson-Lessing.  —  Ma^nn*^  un  rocbes 
coinpoM'C«,  ([ur  l'on  |>cnt  reconnaître  comme  rvsuilant  direc- 
iFtnral  do  m  <^  lange  de  pi  a  sieurs  nia^nna^  purs  monolec- 
ti(|ueH.  (l-crwinson-Lessing  :   Addilâis-Coefficicnl,    p.    log). 

)*Hi>iiiH ADTtTVKi.t.  Streitg.  iH6a.  —  Norile  el  OliTiimorile  rtroi- 
tcmenl  alliJ'C^  a»  ({^nbbnt.  et  dont  l'eastatit^  avait  d'til>i>rd 
él^  coasSAérév  par  Slreng  comme  ane  es|ièc<-  minêrule  dou- 
vellf',  C'est  ce  qui  valut  à  la  rorbe  son  nom.  plas  tard 
reniplaeé  par  celui  d'EnstatUfels  =  SchiUerTels  (Slreng,  N.J. 
iHto,  p.  5a.>;  N.  J     1884,  p.  aftj). 

J'itOToriKN.  .\auinann.  1808.  —  Roches  erîstallmes  primaires, 
cest-à-diri!  furraées  pai"  un  processusi  de  cristallisation  directe. 
KUes  ont  acquis  dès  lëpoque  de  leur  Tormation  leurs  carac- 
tères et  l<rur  mode  d'agrégation  actuels.  En  général,  ce 
sont  de»  roches   éruptives.  (1-chrb.  d.  Geogn    1.  p.  ^98), 

Vhotooisv.,  Jitrine,  i8o(i, —  Lîi  protogine  est  un  granité  répandu 
dans  les  Alpes(parfois  gneisslque),  avec  chlorite  et  séricite. 
(Jurinc.  J.  d.  M.  xix,  p.  37a)  =  Protogyne. 

I'koto'iiN[<M'k  (schiste).  Delesse.  — Gneiss  protoginiques  schis- 
teux (A.  d.  Chimie  el  de  l'hys.,  kxv,  3"  série). 

I*iuit<m;nkihb,  Lepsius.  —  Gneiss  primaiivs.  feuilletés,  apparte- 
nait à    hi    [)rrmii'Tc   cmiUe  de   cunsolidalion    du  globe. 

l'itoTOKi.AssTiirKïcii.  liriiggiT.  —  Déformations  primitives  de 
minéraux  di-s  loches  érn]>tives,  produites  diins  le  magmii. 
uvuut  sa   euiisoliddtioiu 


PRO  LEXIQUB  PETROGRAPHIQUE  I!l33 

Protomorphes  (roches).  Lœwinson-Lessing,  —  Roches  dont  les 
éléments  ont  conservé  leurs  caractères  initiaux,  à  l'inverse 
des  roches  deuteromorphes  =  Synsoniatisch.  (A.  C.  236). 

Protopylit,  Stache  et  John.  i^79-  —  Groupe  de  porphyrites 
(Palœophyrites)  correspondant  aux  propylites.  (J.  g.  R.  p.  352). 

Protosomatisch,  Lœwinsori'Lessing',  —  Roches  sédimentaires 
primitives,    non   élastiques.    Voir  amphogen. 

Protosomatische-Striîkturen.  Lœwinson-Lessing.  —  Structures 
primaires,  datant  de  l'époque  de  la  formation  de  h\  roche 
=  Primàr,    synsoniatisch.    Voir    katalytisch. 

Protrusion,  I/yell.  1857.  —  Pénétration  dos  masses  solides  (celle 
des  massifs  granitiques  par  exemple)  dans  des  zones  plus 
superficielles  de  la  croiYte  terrestre.  (Lyell  :  Elem.  420). 

PsAMMiTE,  Brongniart.  i8i3.  —  Grés  micacé  et  foldspathique,  à 
ciment  schisteux.  Nom  accepté  par  Nauman.  pour  des  grès 
micacés,  en  plaques  (J .  d.  M.  xxxn,  p.  32i). 

PsAMMiTE  MICACÉ  =  Glimiiiorsandstein. 

PsAMMrrssTRUCTUR,  Naunuinn.  —  Structure  des  roches  élastiques, 
formées  de  petits  grains  et  éclats,  comme  celle  des  grès.(i,p.484). 

PsAMMOGÈNE,  Rcnevier,  1881. —  Nom  dVnsemble  pour  les  sables, 
grès  et  conglomérats  =  Roches  psammitiques,  roches  arénacées 
(Renevier:  Classit.   pétrog  ,   1881). 

PsEPHiciïY,  W.  Mackie.  1897.  —  Propriété  des  minéraux  de 
s'arrondir  sous  forme  de  grains  de  sable.  Le  coefficient  de  psé- 
ficitépourun  minéral  donné,  est  directement  proportionnel  à 
son  poids  spécifique,  et  inversement  proportionnel  à  sa  dureté 
(Trans.   Edinb.   geoi.  soc,  vn,  p.   3oi). 

PsÉPHiTE,  Brongniart.  i8i3.  —  Nom  donné  par  Brongniart  aux 
conglomérats  à  pâte  argileuse, étendu  par  Nanmann  aux  brèches 
et  d'une  manière  générale  à  toutes  les  roches  élastiques  à  gros 
grains,  par  opposition  à  celles  à  grains  lins,  psammiteset  pelites 
(Brongniart:  Journ.   mines,  T.   xxxn,  p.  32i). 

PsEPHïisTRUKTUR.  Nciumann.  —  Composition  des  roches  élas- 
tiques formés  de  fragments  rocheux,  roulés  ou  anguleux, 
comme  les  brèches  et  les  conglomérats.  (Geogn.,  1,  4^). 

PsEPHOLiTHE,  Gunibel,  1886.  —  Roches  strati liées,  meubles  ou 
cohérentes,  formées  essentiellement  de  débris  reconnaissables 
de  roches  préexistantes  décomposées,  sable,  grès,  conglomé- 
rat, brèche,  tufs,  etc.  (Giimbel,  p.  92). 

PsEUDOBASALT,  Humboldt,  —  Trachyte  très  vitreux. 

PsEUDOcHRYsoLiTH  ^=  BouteiUeustein,   Moldavit. 


78 


tÉ%  TUT  tsMt^iû^ï  (UuLoi^MH'e  F>SE 


fMor  désigner  rAa^wnrhntHrM-Ura^.  parce  qu'il  est  lintîté 
k  des  facve  déler^uDr^s  entre  le>:<«|uelle5  U  struc-(ure  n'est 
pas  iDodifire.    (Die  Di&keaiûiara  Jtr  Erdrinde.  p.  i3o). 

pAEi'MKJiLSTAi  X.  —  OtTÎtés  produites  dan^  les  argiles,  cl 
rorbe»  aiutltifrors  |Mr  la  dissolution  des  ei-istaiis  (géoé- 
ralemenl  de  chlorare  tle  sodium),  et  remplie-:  aprèA  coup 
par  d'aotrefi   subâtaDC«s   concivIiomiAis    =  Kryslalloîde. 

PsKCboiHAMJHisiF..  Ltr^-inton-lessing.  it)00. —  Sti-ucture  mbanée 
de  certains  Gabltru^  pfxluile  par  des  alignements  de  gntius 
opaques,  ferrugineux,  et  >|iii  n'est  pas  atIt'ÎJmt''e  à  une 
dilTéraicïation.  (Trav.  mai.  St-Péterab.,  xxx). 

PsniDoDtORrr,  Brôgger.  i8g4.  —  Rodies  modifiées  secondaire- 
meaL  composées  de  plagioclase  et  dlionibleiide  gréons  ;  ce 
sont  des  aédimenls  métamorphisés.  que  l'on  trouve  inlers- 
tratifiés  dans  les  schistes  ci-isi;illins.  paléozoïques.  Duparc' 
et  Mrazec  appellent  pseadiHUui-iies,  te^  amphibolites  i'îcbc& 
en  plagioclase,  supposées  formées  pur  injection  de  sulis- 
tance  granitique   duis  des    amphitHilite«   normales,  (i,  p.  95). 

P^tuDODioBiTscBiEFER,  Brôgger.  iï*9Î.  —  Sédinieuts  niéttimor- 
phisés  res9end>laQt  à  des  diuntes  pen  schisteuses  :  le  mot 
de  Dioritsehiefer  étant  réservé  m\\  scbistcuses.   (i,  p.  ftS). 

PsBCDOEHUFTiv,  Lehnuuui,  1884.  —  Nom  donné  à  la  péuétrd- 
tion,  dans  certains  massifs,  de  roches  solides,  rendues 
plastiques,  croit-on.  sous  rinllm^nec  de  foi-tes  pressions  ; 
elles  se  seraient  injectées,  en  sécoulant  à  la  façon  de 
masses  en  fusion,  dans  le  massif  granulitique  de  Saxe,  pai 
exemple.    (Untcpsuch.  ûb.  d,  Enl.  altkrysl.  Schiefergcst,  a3;.) 

PsEiDDh-ELsiTisciiF,  StiuiicKKit,  Fedorow.  —  Schistes  (Grûnsehiefer) 
dynamoméliimorphiques.  caractérisés  par  trituration  com- 
plète des  éléments,  formation  secondaire  d'une  pikie 
pseudofelsilique.    et    sehistosité    évidente. 

PsELUOKLLiDALK  (stkvctuhk)  =r  Mi^i'ationssti'uktur.  molafluidalo- 
struklur.   ( Karpinc ky,    Bnll.  Coin.    GOol.    russe.   i8t!l3.  p.    198). 

PsEUDOin.lMMKlISCHIEKKB       et       PsEVOO  GNEISS,      Dat/lC,       189a.      — 

Grauwackes  formées  de  débris  de  gneiss,  et  conservant 
l'aspeol  généi'al  de  gneiss  ou  micaschistes  :  sorte  de  gi-és 
i'cldsjiathiques.  (Abh  preuss.  geol.  Landes,  xiir,  p.  ■*<))- 
PsEUDDKLASTiscn.  Senfl,  18.17.  —  Roches  stratific^es  ou  non, 
contenant,  dans  un  ciment  élastique  ou  scoriacé,  des  débris 
de   roches    :in}j;oleux,    rarement    roulés,    dont    la    composition 


PSE  LKXIQUB  PÉTROGRAPHIQUB  1235 

minéralogique  est  généralement  la  même  que  celle  du 
ciment.  Cest  un  groupe  mal  délimité,  comprenant  les 
taxites,  brèches  de  friction  volcaniques,  conglomérats 
siliceux,  brèches  calcaires,  etc.   (Senft,  Felsarten,  p.  67.) 

PsRUDOMANDELN.  —  SécriHious  dcveloppécs  dans  des  pores, 
résultant  de  la  décomposition  de  certains  éléments  de  la 
roche,  et  non  dans  des  bulles  ou  cavités  originaires. 

PsEUDOMORPHE.  —  Minéraux  qui  prennent  la  place  d  un  aulre, 
soit  qu'ils  proviennent  de  celui-ci  par  transformation,  ou 
qu'ils  aient  occupé  sa  place  après  sa  disparition,  en 
conservant     sa     forme    extérieure. 

PsEUDOMORPUisME.  —  Phénomène  par  lequel  certains  miné- 
raux revêtent  une  forme  qui  leur  est  étrangère,  et  appar- 
tenant à  une  autre  espèce  minérale. 

PsEUDOOLiTUE,  Zirkel,  i8g3.  —  Nom  assigné  à  diverses  forma- 
tions sphériques,  décrites  dans  les  calcaires  et  les  dolomies 
par  Loretz  et  divers  auteurs  (voir  Oolithoïde),  et  qui  ne 
sont  pas  de  véritables  oolitcs.  Tantôt  ce  sont  de  petites 
concrétions  dans  une  uiasse  à  gros  grains,  ou  réciproquement; 
tantôt  les  sphérules  ne  se  distinguent  du  ciment  que  par 
leur  pigment,  tantôt  enfin  ce  sont  des  débris  de  fossiles 
roulés.  Bornemann  a  appliqué  ce  nom  à  des  calcaires,  où 
de  petits  grains  calcaires  cristallins,  arrondis  mécanique- 
ment par  les  eaux,  sont  réunis  par  un  ciment  calcaire. 
(Zirkel  :  Lehrb.  d.  Petrog.  1893,  i,  p.  486;  Bornemann  :  Jahrb. 
preuss.  geol.  Landesants».,  1880,  p.  377). 

PsEUDOPHiT,  Wartha,  i89()  =  Gldoritschiefer.  (Wartha  :  Fôldt. 
i886,  Rompl,  T.  M.  i5,  i89(>,  p.  192). 

PsEUDOPORPHYR,  Freiesleben  =  Melaphyr. 

PsEUDOPORPHYRiTic.  Harkep,  1897.  —  Structure  pseudoporphy- 
rique  caractérisée  par  la  présence  de  quelques  phénocristaux, 
mais  ne  permettant  pas  de  rapporter  les  cristaux  composants 
à  deux  générations  successives.  (Harker  :   Petpol.,   1897,  p.  87). 

PsEUDOPORPHYRiscHER  cvxEiss,  (>o/i  Lusaulx,  —  Gnciss  scliisteux 
ou  fibreux,  avec  cristaux  porpliyriques  d'orthose  individua- 
lisés, bien  développés  =  Leistengneiss  (p.  342). 

PsEUDOPORPHYRisciiER  GRANIT,  po/i  LasŒulx , — Foriuc  dc  pas- 
sage  du  granité  au  granitporphyre   (von  Lasaulx,  p.  329). 

PsKUDOPORPHYROÏnE,  Fcrodow,  1887.  —  Roches  dynamométamoi^ 
phiques,  présentant  une  sehislosité  bien  développée  et  une  forte 
trituration  des  éléments.  Elles  revêtent  ainsi  Tapparence  de 


laSrt  Vlil'    CONGRÈS    CEOLOGIQUE  PSE 

roches  formées  par  une  pâle,  aver  phêoocrisUiux  entitTS  ou 
rragmenlain's.  Voir  ;  Pseudoschieler. 

l'sEiDOQiAB/iTK,  Piatnilikj-,  iH<jK,  —  Kochcs  ressemblant  h  ries 
quarzites,  mais  tonnées  par  Iranstormution  de  syénites.dioriters. 
et  roches  analogiieii  (voir:  i^isKiiciuar^it,  p.  3oi). 

PsEunoscHiKFEH,  FcTodow,  188;;. —  Grûnsfhie fer  formés  par  djna- 
mométamorphose  aux  dépens  de  roches  éruplivea,  et  présentant 
une  sclii^itosité  transversale  plus  ou  moins  obscure. Les  éléments 
kxiuiposHnls  sont  ployés  et  tordus,  mais  ils  ne  »ont  ^uère  broyé.s. 
Lœwinson-Lessing  emploie  ce  terme  pour  des  tufs  schisteux . 
conglomérats  ou  brèches,  qui  se  munirent  remplis  de  minéraux 
secondaires,  généralement  d'aiguilles  d'actinote  :  les  limites 
entre  le  ciment  et  les  fragments  enclavés  sont  ainsi  progressi- 
vement eBacéeS  (Fedorow:  Bull.  comîL  (fëol.  iSBj,  vi.  p.  (t'ii;  — 
T.  M.  P.  M.  p.  534). 

PsKUDOSCKiBKERL'NO,  Huth.  —  Double  clivage  des  schistes  cristal- 
lins, suivant  deux  directions  différentes.  Roth  rejette  la  déno- 
mination de  clivage  transversal,  pour  ces  divisions  déterminées 
par  pressions  mécaniques,  et  qui  coupent  les  stratifications 
primitives,  parce  que  ces  stratili  cation  s  primitives  sont  effacées 
dans  ces  roches  (Kotti  :  .\llt^m.  u.  chem.  GeoL.n.  p.  "tS), 

PsKunosPHAEROLiTHE,  Rosenbusfh.  1876.  —  Sphérolîtes  hétéro- 
gènes, composés  de  plus  d'une  espèce  minérale  (Z.  d.  g.  G.,  369). 

PsKUuosTRATii'i  CATION  =  Pseudoschichtung. 

PsKUDOSTROMATisM,  Boitney,  188*;.  —  Nom  donné  à  une  schistosité 
développée  parallèlement  à  la  stratitication.  sous  l'action  de  la 
pression  ^  Falsche  Schichtung  (Bonncy.  Proc.  geol.  Soc,  p.  65). 

PsEUDOSYENiTii,  Duparc  et  Mruiec,  l'éçfi.  —  Amphibolites  riches 
en  orthose,  produites  par  injection  du  granité  dans  une  ampbi- 
bolite  normale.  Voir  Pseudodiorite. 

PsEUDOTUKFE,  Lœwiiison-Lessing  ^  Tuifoide. 

PsEUDOViNTLiT,  Cathrelfi,  1898.  —  Dio ri tporphy rites  basiques,  à 
augite,  pauvres  en  phénocristaun .  à  structure  ophitiqne  ^ 
Diabasporphyrit  (von  Foullon)  (Z-  d.  g,  G.  5o,  aSfl. 

Pyroxe.nanorthosit.  Lœwinson-Lessing,  1900.  —  Termes 
de  passage  entre  les  roches  feldspathiques  pures  (anortho- 
sites,  labradorites,  etc.)  et  les  gabbros.  norites.  etc..  leuco- 
crates  ^  Labradoritgabbi-o ,  I.abradoritnorit  (Kolderup). 
(Trav.  nal.  S'-Pélcrsb-,  xxx). 

PuDDiNGGRANiTE,  Frostepus,  i8^'i.  —  Granités  globuleux,  prin- 
cipalement répandus  en  Amérique,  à  globules  de  o,5  à  j  cent. 


PUD  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  ISS^ 

• 

de  diamètre,  formés  de  minéraux  basiques  sombres  (mica),  et 
ne  présentant  pas  la  structure  radiale.  (T.  M.  P.  M.,  xni,  p.  ao3). 

PuDDiNGSTONE.  —  Conglomérat  à  pâte  abondante,  cristalline 
=  Poudingue. 

PujA,  Posewitz,  1884.  —  Sable  magnétique  am'ifère  du  Tanah- 
land  (S.    de   Bornéo)  (Verh.  geoi.  R.  A.   1884,  n-  i3). 

PuLASKiTE,  /.  F.  Williams,  1890.  —  Roche  filonienne,  hypi- 
diomorphe  grenue  ou  granitoporphyrique,  dont  les  éléments 
essentiels  sont  orthose  sodique,.  harkevikite,  augite,  biotite, 
éléolite.  Ce  sont  des  syénites  néphéliniques  porphyriques, 
caractérisées  par  leur  structure  trachytoïde.  (.\nn.  Rep.  op  the 
Geol.  Surv.  of  Arkansas,  t'or  1890). 

PuLASKiTAPLiTE,  Rosenbiiscli,  1895.  —  Roche  formée  de  mi- 
crocline.  microperthite,  biotite,  rieheckite,  rangée  parmi  les 
aplites  des   roches  profondes   foyaitiques  (p.  4^^)- 

PuLVERiTE,  GiimbeL  i88().  —  Mikroinorphites  pulvérulents,  glo- 
bulites  ou  granules  de  dévitrilicalion,  alfeclant  la  forme 
d'une   poudre   fine.  (Gûmbel,  p.  11) 

PuMicE   =   Ponce. 

PuMiT   =  Ponce. 

PuNKTLAVA.- —  Lave  du  Vésuve  à  petits  cristaux  punctif ormes 
de  leucite. 

IHjntuiglasgranit.  Schmidt.  1886.  —  Gneiss  micacé  amphibo- 
lique  titanifère.    (Schmidt  :  N.  J.,  Beil.  Bd.  iv,  iï<86,  p.  44o). 

PuysAndesiï,  Lang,  1891.  —  Un  type  de  ses  roches  à  prédo- 
minance alcali  métal,  où  Ca  =  Na  >  K. 

Pyramidenbasalt.  —  Nom  des  basaltes  prismatiques,  quand  les 
colonnes  s'amincissent  à  un  bout. 

Pyrallolithfels  ==  Rensselaerit. 

Pyritgestein,  Kalkoivsky.  —  Roches  massives  ou  stratifiées, 
compactes  ou  à  grains  fins,  formées  de  pyrite  seule  ou 
accompagnée  d'autres  sulfures,  interstratifiées  en  couches 
puissantes    parmi   les   lerraiiis    archéens   (K.  L.,  p.  293). 

Pyrogène.  —  Roches  formées  par  fusion  ignée,  ce  nom  est 
souvent   donné   à    toutes    les    roches   éruptives. 

Pyrokaustisch,  Huiisen.  —  Modifications  métamorphiques  des 
roches,  produites  par  l'action  d'une  température  élevée.  Ce 
sont  ces  modifications  (|ui  ont  été  depuis  appelées  pyromor- 
phiques.  (Bunsen  :  Ann.  «l.  Clieni    u.  Pharni.  Bd.  G2,  p.   16). 

Pyroklastisch.  —  Nom  parfois  donné  aux  roches  détritiques 
volcaniques. 


PvHoMKiiiuK,  Monteiro.  —  Porphyre  quarzîf^re  à  structure 
jlo bilieuse.  Ce  nom  avait  d'abord  étt  appUqui^  à  la  dîorite 
orbîculaire  de  Coi-se  (Pyroméride  globnlaire)  ^  Kugelpin 
phyr.  (Monlcîro  :  Journ.  d.  Min.  xxxv.  p.  %''i,00)- 

pYBOMORPHOSK.  —  Désignation  génf^rale  souvent  employée  poiu- 
lout<*s  les  transformations  mé  lu  m  orphiques  produites  sur  les 
par  l'action  de  la  chaleur  =^  Pyrokaustischer  Meta- 
morpbismus,  Pyromoiphisnius. 

Pybdphyllitgkstein.   —   Hoche    formée    de   pyrophyilite   i 
Caroline   du  Nord,  du   groupe  des   taloschistes. 

Pyropissite  =  Lignite. 

I*TB08CHiBT8,  Sterry-Huiit.  —  Argiles  et  schistes  argileux,  im- 
prégnés de  combinaisons  hjrdrocarborées,  bitumineuses,  tels 
qae  schistes  bitumineux,  schistes  oléifères.  <A.  xxxv,  p.  iS^). 

Phroxen ANDESITE.  —  Voir  :  Andésites. 

Pyroxendacitk.  —  Voir  :  Dacite. 

Pyhoxène  (à).  —  Voir  Angite(à). 

PyroxAsb  (en  roche).  Charpentier,  i8i3.  —  Nom  proposé  pour 
remplacer  celui  de  Iherzolite,  que  Charpentier  croyait  entière- 
ment constituée  de  pyrox^ne  (Journ.  d.  mines,  xxxu,  33i). 

Pyroiene-Porphyhite,  Teall,  1888.  —  Nom  général  des  porphy- 
rites  à  pyroxène  rhombique  ou  monoclinique.  Voir  :  Ënstatlt- 
porphyrit.  (Teall  :  Brit.  Petrog.,  18S8,  p.  aSo). 

Pyroxenfels,  Datke,  i8j6  ^  Pyroxénolite,  Pyroxénite.  Webs- 
terite.  (N.  J.  1836). 

Pyroxeskelsitporphyr.  —  Felsilporjihyre  avec  augite  ou  pyroxène 
rhombique  parmi  les  phénocristaux  :=  Pyi-oxenquarzporphyr. 

Ptroxenfoyait.  —  Syénites  éléolitiques  à  pyroxène. 

Pyroxe\g\kiss.  —  Gneiss  formés  de  feldspath  (orthose  et 
plagiocla^^e).  pyroxène,  parfois  quarz,  mica.  Ils  ont  été 
décrits  par  Tôrnebohm,  Laci-oix  et  autres  =  Augitgneiss, 
Malacolithgneiss  (Tomebohin  :  Gcol.  Foren.  F»rh,  v,  i8«o, 
]!.   ao;    —  Lacroix  1    B.    S.    O.    F.    18S9). 

Pyroxengranit,  Roxenbusch.  1895.  —  Nom  des  granités,  où  le 
pyroxène  est  l'élément  essenthil  associé  au  quRrz  et  au 
leldspath    alcalin  (p.  4;)- 

Pyroxengraxitit.  Fosenbiisch.  1895.  —  Granitite  i-enfeemant  le 
pyroxène  comme  élément  essentiel,  et  formé  de  quant, 
feldspath    jilcalin.    liiolite.    niuscovite    et    pyroxène. 

PviiuxEXGUANiTPoHi'iiYii.  —  Gramlporphyre  à  phénocristaux 
d'orthose.   quarz.   pyroxène,   biotite.   etc. 


Py  R  LBXIQUB  PÉTROGRAPHIQUB  12^ 

Pyroxengranulit  =  Trappgranulit. 

Pyroxénique.  —   Voir  à  gneiss. 

Pyroxénite,  Coquandf  iSSj.  —  Ce  nom  a  été  employé  dans 
des  acceptions  très  différentes.  Coquand,  Williams  donnent 
ce  nom  à  des  roches  de  profondeur,  eristallines-gi*enae8, 
formées  d'un  ou  de  plusieurs  pyroxènes,  correspondant 
aux  Peridotites.  Il  avait  été  usité  dans  ce  même  sens,  par 
Sterry-Hunt,  pour  des  amas  de  pyroxène  dans  les  calcaires 
archéens.  Les  géologues  français  désignent  par  cette  expression 
les  gneiss  à  pyroxène  ;  Lacroix  l'applique  aux  roches  exclu- 
sivement pyroxéniques  de  la  série.  Zujovics  et  Doelter  l'ont 
appliqué  à  des  roches  vitreuses,  homologues  des  peridotites 
sans  olivine,  et  depuis,  nommées  par  eux  augitites.  Senft  Fa 
employé  pour  des  roches  à  pyroxène,  gi-enues  ou  compactes, 
appartenant  à  un  groupe  des  magnésites.  (Goquand,  Traité  des 
roches,  ii4;  —  G.  H.  Willians  :  Amer  Geolog.,  1890,  p.  47  5  — 
Senft.  :  Felsarten,  p.  43). 

Pyroxbnitserpentine.  —  Serpentines  formées  aux  dépens  du 
pyroxène,  pour  les  distinguer  des  Péridotitserpentines. 

Pyroxénolite,  a.  Lacroix,  i895.  —  Roches  holocristallines  gre- 
nues, sans  quarz,  à  gros  grains,  formées  essentiellement  par 
un  ou  plusieurs  pyroxènes  ;  on  peut  y  distinguer  des  Bron- 
zitites,  Diopsidites,  Diallagites.  Ces  roches  correspondent  aux 
pyroxénites  de  Williams.  (Lacroix  :  G.  U.  cxx,  1895,  n»  i3.  p.  75a). 

Pyroxenolivinfels,  Hammer,  1899.  —  Péridotite  de  la  série  des 
gneiss.    (Zeits.  t.  naturw.  72.) 

Pyroxenquarzporphyr.  —  Porphyres  quarziféres  décrits  par 
les  géologues  saxons,  contenant  divers  pyroxènes  (augite, 
diallage,   bronzite),   en  proportions   variables. 

Pyroxensyenit.  —  Voir  Augitsyenit. 

Pyrrhotingabbro,  Pyrrhotixnorit,  Vogt,  1893.  —  Gabbros  et 
norites  riches  en  pyrite  magnétique,  et  autres  pyrites,  au 
point  de  passer  à  des  amas  pyriteux,  sans  mélange.  Voir 
Olivinhyperit  (p.   i3G). 

Q 

QuADERN.  —  Blocs  parallélépipèdes  ou  cubiques  suivant  lesquels 
certaines  roches  se  débitent  naturellement  ;  ils  sont  produits 
par  le  développement  de  deux  systèmes  de  joints  à  angle 
droit  entre  eux  et  perpendiculaires  au  plan  de  stratification. 


nfo  Tint  coxGRte  GÉot-ociQCV  QUA 

QtiARTZ-BAflrxRocK,  Hollcnd.  i8tç.  —  Stockwerk  de  quan  et 
liaryte   dans  les  gneiss  de  Madi-as)Geol.  Sor%'.  lodîa.xxf.aîfi), 

QL'ARZAETi.voLiTHscHiEt^n.  Rothpteti.  1879.  —  Schi^stes  comiwrte 
alternant  arec  schistes  actinoitttques.  et  rornié<i  de  qaarz. 
feldspath,  actinotu  et  épidote  ;  ils  ont  élë  antérieurement 
décrits  ronime  Felsitschiefcr  (^aumano)  et  Hornschiefer 
(R.  Credner)  (RolhpliU;   Z.  A.  g.  G.    1871».  sxxi.    p.  3j7). 

QcAnzAMPHi BOUTE.  —  Rochcs  l'ompaetes.  â  grains  fins  oa 
moyens,  schisteuses,    formées   de  qnarz  et   amphibole. 

QuABZANDESiT  =  Dacite. 

QuAHZ-APHANiTE,  Grenp.  Cote,  1898.  —  Quardi ori tes  apbani tiques 
(Aida,  pract.  (çeol.  3:16). 

QuAHZAnoENGXKiss.  —  Variété  peu  répandue!  des  gneiss  glan- 
duleux, oii  les  glandules  sont  formés  par  le  qaarz. 

QuABZAUoiTA,vi)ESir.  —  Andésites  angitiques  avec  qnan 
comme  élément  essentiel. 

QuARZAUGiTDiORiT,  Streng  et  Kloos.  1877.  —  Dioriles  cristal- 
lines grenues,  formées  essentielle  ment  de  quarz.  plagioelase, 
pyroxène  ouralitisé  ou  accompagné  d'amphibole,  et  en 
moindre  abondance  malacolite.  diallage.  hyperstltène.  Streng 
nomme   ces  roches  .\ugitquar2di0rit,  (N.  J.,  p.  a3i). 

QtJABZALOiTPRoPYLiT.  —  Propylites  au^tiques  avec  quarx  comme 
élément  essentiel. 

QuARz  AURBOLR,  Michel-Lévy.  1879.  —  Phénocristaux  de  qnan 
des  micropegmatites  et  porphyres  quarzifères.  entourés  d'un 
mnnteau  ou  auréole  trouble,  plus  ou  moins  large,  formé 
de  quarz  englobant  des  éléments  de  la  pâte.  C'est  une 
sorte  de  structure   sphéroMtîque. 

QuAHï-B.vNAKiTK,  Iddings.  1895.  —  Banakites  quarzifères,  les 
plus  riches  en  silice.  Ti-achvti-s  d'après  Lcewinson-Lessing. 
Voir  :  .\bsarokite. 

Qlau/Basalt,  Dtller.  1H87.  —  Basalte  de  Lassen's  Peak  en 
(klifornie,  renfermant  de  nombreux  phénocristaux  de  quarz: 
Diller  et  ld<lings  le  considèrent  comme  d'origine  primaire, 
d'auti-es  auteurs  préfèrent  y  voii-  des  restes  de  i-oches 
étrangères   incorporées  (U.  S.  Surv.  xxxni,  n*  193,  p.  4>)- 

Quahzbasite.  Lœwinson-texsing,  1898.  —  Hoches  basiques 
quarzifènts.  telles  que  (luiirzgabbro.  norilc.  diabase.  basalte 
=  <^)uar/trapi).  (Voir:  .\(-iiliiiils-Cn.'llicieal, p.  jj). 

QfAiiiîBionTKiîLs.  —   llornlols    schisteux  au  contact  nu  gi-anite. 

QrAiiKBioTiTuAitBUij,     Si'i'dmnrk.    iHKn.    —   Gabbros    de    Suède, 


QUA  LRXTQUE   PÉTROGRAPH1QUB  T94l 

formés  de  plagioclase,  diallage  (et  hornblende),  qparz,  biotile 
(Svedmco'k's  Sveriges  Geol.  Undersôkning,  n"  78). 

QuARZ  BosTONiTE,  Grcgory,    —  (Bull.  U.  S.  geol.  Surv.  n*  i65). 

QuARZBREcciE.  —  Voir  :  Quarabrockenfels. 

QuA.RZBROCKENFELS.  —  Roclie  clastique,  répandue  comme  rem- 
plissage de  filons,  et  formée  de  fragments  de  quarz,  cimentés 
par  quarz  et  pyrite. 

QuARZBRONZiTDiORiT,  Lechleitnei\  1892.  —  Variété  quarzifère  des 
roches  décrites  par  Gathrein  sous  le  nom  de  Homblendenorite  ; 
roches  grenues,  à  plagioclase,  pyroxènes  rhombiques,  augite, 
hornblende,  biotite,  quarz  =  Noritdiorit,  Hornblendenorit. 
(Lechieitner  :  T.  M.  P.  M.,  p.  16), 

QuARZDiABASE.  —  Diabases  peu  répandues,  avec  quarz  pri- 
maire comme  résidu    de   cristallisation  (Mesostasis). 

QuARZDioRiT.  —  Roches  intrusives  anciennes,  cristallines-gre- 
nues, formées  de  plagioclase  acide,  amphibole,  quarz,  (»t 
généralement  biotite. 

QuARZDioRiTPORPHYRiT.  —  Roclics  filonienues  porphyriques, 
holocristallines ,  présentant  la  composition  des  diorites 
quaraifères.  Ce  sont  en  général  des  Quarzglimmerdiorit- 
porphyrit  =  Quarzporphyrit,   Quarzkei'santit. 

QuARZENSTAïiTDioRrr,  Kulkowsk}^,  1886.  —  Roches  antérieure- 
ment appelées  Quarznorites.  Ce  sont  peut-être  des  diorites 
quarzifères  avec  diallage,  biotite,  pyroxène  rhombique?  (p.  99) 

QuARZEPiDiAHAS,  Riniie,  1900.  —  Diabase  quarzifère  avec  augite 
ouralitisée    (Sitz.  Ber.  Bcrl.  Akad.,  xxiv,  1900,  /iSo). 

QuARZEUX  (grks).  —  Grcs  ordinaire,  formé  ch»  grains  de  quarz 
avec   ciment    variable  =  Kieselsandstein,    quarzsandstein. 

QuARZEUX  (sable).  —  Sable  formé  de  petits  grains  de  quarz 
anguleux,  ou  roulés  :  sable  proprement   dit  =  Quai'zsand. 

QuARZFELS  =  Quarzite,  Quarzgestein. 

QuARZ-FELsrri:.  —  Nom  anglais  de  renseinble  des  porphyres 
quarzifèi-es,  moins  les  vitrophyres  vitreux,  et  ct)mprcnanl 
les  felsophyres,  granophyres,  niicrogranitcs.  ( Tcall  :  Geol. 
Mag.   i885.  p.   m). 

QuARZFELsoPHVH  =  (  hiarzporplivr. 

QuARZFREiEROR'moKLAsponPHVu.  —  Voir  :  (^rthoklasi)orphyr. 

QuARZGABBRo.  Si^edrnarh.  i^^Hi.  —  Crabbros  plus  ou  moins 
modifiés,  assez  chargés  de  quarz  :  ils  contiennent  en  outre  un 
plagioclase  saussuritisé,  iliallage.  et  aussi  hornblende  et 
biotite.  (Svedmark  :  Sverig.  gcolog.  Undersokning,  1881,  n°  ;8). 

QuARZGLiMMERDiORiT,  Tellcr  et  John,  1882.  —  Roches  anciennes 


134^  V1I1<  CONGRÈS   GÉOLOGIQUE  QUA 

inlrusives.  grenues,  parfois  en  filons,  formées  de  pla^ioclase 
(parfois  avec  orlliosc).  biotite.  quarz,  et  un  peu  irhuriiblende, 
(TeUer  el  John  :  J.  g.  R  ,  iSSa,  xxxn.  p.  655). 

(^CAHZGLiMMEHOioRiTPOiii'iiYRiT.  —  Quarzfïlimmei'porpliyrit. 

QiAUZGLiMMEKFELs,  Hihsck,  189a.  —  Homfi'ls  du  contact  grani- 
tique, forme  de  quara,  biottle,  sérieite,  avec  cordiérite  subor- 
donut'e.  Les  géologues  saxons  appellent  h  Quarzglimnierfels 
feld  apathique  s  »  les  srbistcs  métaniuqihisés  du  granité  de 
Lausitz,  précédemment  décrites  comme  gneiss,  dont  Us  sout 
d'ailleurs Irè-i  voisins.  (J.  g-  R-,  xi.i,  p.  230), 

QuAiizr.i.iMMETtPoHi'initiT.  —  Roches  porphynques  présentant  la 
composition  de  (juarzglimmerdiorites. 

Quarz QLiHMERscHiEFER.  —  Micaschistes  riches  en  qaarz,  passant 
aux  schistes  quarzenx. 

QuARZGLiMMBRViTROPHYRiT,  Roscnbosch,  1887.  —  Variétés  vi- 
treuses des  Qnarzglimmerphorphyrites,  avec  phénocristaux  de 
quarz  et  de  feldspath  dans  une  pâte  de  pechstein  (p-  4^)- 

QuARZGNEiss.  —  Gnciss  riches  en  quarz,  où  le  quarz  ee  présente  à 
la  fois  en  grains  ordinaires  et  en  nappeis  minces. 

QuARZonuss.  —  Sable  quarzeux  à  gros  grains. 

Qdarzhornrlendeporphyrit.  —  Représentant  parmi  les  laves 
paléo-volcaniques  des  dacites  à  hornblende.  Roche  porphy- 
rique  à  hornblende,  plagioclase,    quarz. 

QuARZHYPBRsTHENDiORiT.  —  Diorites  quarzifères,  ou  l'hypers- 
tbène  abondante  s'ajoute   au  mica   et  à  l'hornblende. 

QuARZiiYPEnsïHESPOHPHYHiT,  Losscfi.  1888.  —  Représentant 
ancien  des  Hyperstlienihicit.  (Z.  d.  g.  G.,  xl,  p.  aoo). 

QuARZiTE.  —  Grès  formés  de  grains  de  quai-z,  si  intimement 
incorporés  dans  un  ciment  siliceux,  qu'on  ne  peut  plus 
distinguer  les  limites  des  grains  de  quarz.  La  roche  olFre 
une  l'assure  brillante.  Seni't  donne  ce  nom  au  groupe  des 
roches  blanc-grisàtre,  grenues  ou  schisteuses,  parfois  bré- 
choïdes,  formées  de  quarz,  avec  mica,  laie,  ou  tourmaline, 
conmie  Itacolumite,  Greisen,  Tnrmalinfels  (p.  5;). 

QuAuziTE  OLiGisTiFÈitE  =:  Eisenglonzquai'zit.  Eisenquarzitschiefer. 

QuARZiTGLiMMERscHiËFER.  —  Scliistes  à  muscovite  quarzifères,  à 
structure  parallèle   plane,  passant  uux  scliistes  quarzeux. 

QiiAitzniscHER  PiiYLLiT,  Kalltowaliy . —  QuarzphyHîtes  à  quarz 
lin,  unifonnéuient  distribué  :  les  variétés  à  grains  fins 
sappollent    Novaculili-s  (Welzscliieler)  (p.   a5a) 

QuAUZiTiscHE  Tiio.Ns<:iiiEyi:ii.  —  Scliistes  avec  quarz  en  grains 
lins,   nnifonnémeiil    répartis,  ou  en    nappes,    en  llaiiimes. 


QUA  LEXIQUB  PÉTROGRAPHIQUB  1243 

QuARZKERATOPHYR.  —  Porphyi*es  quarzifèresà  feldspath  sodiqiie. 

QuARZLAGENPHYLLiT,  SaloTHon,  1896.  =  Quarzphyllite.  (Si.  B. 
Berl.   Akad.,    io33). 

QuARZLiNDÔiT,  Brôggei\  1894.  —  Roches  filoniennes  aplitiques 
constituant  avec  les  Solvsbergites  le  produit  complémentaire 
de  la  différenciât  ion  des  Nordmarkites.  Elles  sont  formées 
de  quartz  comme  élément  essentiel,  très  pauvres  en  éléments 
colorés,  et  le  feldspath  y  est  en  cristaux  idiomorphes  rectan- 
gpilaires,  raccourcis,  (i,  p.  i35). 

QuARZMELAPHYR,  Aiidreae,  1892.  —  Roches  paléovolcanicjues, 
équivalentes  des  basaltes  quarzifcres  récents  ;  elles  offrent  la 
structure  du  type  Navite  de  Rosenbusch  (Z.  d.  g.  G.,xliv,  825). 

QuARZMONZoNiT,  Brôggei',  i8c)6.  —  Nom  d'ensemble  pour  les 
roches  acides,  grenues,  de  la  série  à  orthose  et  plagioclase,  et 
comprenant  les  PJagioklasgranites,  Adamelliles,  Tonalités, 
Banatites,  etc.  (u,  p.  i56). 

QuARZMUSCoviTFELS.  —  Voir  Quarzbiotitfels. 

QuARZNORiT,  Teller  et  John^  1882.  —  Xorite  à  enstatite  ou  à 
hypersthène  avec  quarz  comme  élément  essentiel  (Teller  et  John. 
J.  G.  R.  xxxn,  p.  65o). 

QuARZOPHYLLADEs,  DumoTit,  1847.  —  Rochcs  formécs  de  feuillets 
alternants  quarzeux.  ne  dépassant  pasi  centimètre,  séparés  par 
des  lames  de  schiste  ou  de  phyllade. 

QuARZPECHSTEix.  po/i  LasQuLx,  1875.  —  Pechsteins  contenant  des 
cristaux  de  quarz  individualisés  (p.  229). 

QuARZPELiT,  Jenizsch,  1873.  —  Voir  Pelite. 

Quarzphyllite,  Kalkowsky,  i88().  —  Phyllades  quarlzifères,  où 
le  quarz  est  isolé  en  nœuds,  lames  et  lits  ;  quand  il  est  en  grains 
fins,  et  uniformément  réparti,  la  roche  passe  aux  phyllades 
quarzitiques  (Kalkowsky,  p.  452). 

Quarzporphyr.  —  Roches  effusives  acides,  paléovolcaniques, 
formées  d'une  pAte  et  de  phénocristanx.  La  pA le  présente  des 
structures  diverses,  chez  les  felso[)hyres,  granophyres,  micro - 
granités,  vitrophyres  ;  elle  contient  des  phénocristanx,  apparte- 
nant à  Tune  ou  à  plusieurs  des  espèces  minérales,  quarz,  orthose, 
hornblende,  pyroxène,  mica.  Les  éléments  essentiels  de  la  roche 
sont  quai*tz  et  orthose,  associés  à  quelques-uns  des  minéraux 
suivants,  biotite,  hornblende,  augite;  ils  correspondent  par 
leur  teneur  en  silice,  aux  granités,  dont  ils  représentent  la 
forme  effusive=  Porphyre  quarzifère,  comprenant  microgranu- 
lite,  micropegmatite  et  porphyre  pétrosiliceux,  Quarzfûhrender 


134^  VIII*  cONnufoi  groi.ch;iq(tr  0| 

(nrthoklas)  iH>rph\T,  FcldsU-iii  —  Km-il    —   Fiiir  —  ^m 
slein  —  ThonsUnnporphyr. 
QrARZPonpB'vniTE.  —  Pai'jilivriteft  caractéHsées   p«r  'M  im^a^^ 

du     qiiarz    comme    <^l^rneiit    cskciiMuI  ;     anci^MtmiÊ!^    ^b^bk 
QuABZPOKrtiYRnînK.  Kalko»'»ky.  tKKti.  —  Parphn«âA>^  à^t.» 

phénnirtstaux    sont    principalrmenl    dit     qiaars    <Vk    ^0k. 
QuARZPROpTLiT,  i'OD  Hîchthofpii.  i8ti8.  —    Andésites  ^bh^^ 
Il  apparence  de  Gvunstein  Hiii-ien  (F.  v.    HicbthaAM  z  ^b^v 
Caliropnia  Acad.   t.    il.  t8ti8,  p.    ig). 
QiiAiizi>SAMMiT  =^  (^uaniHuiulstinn. 

Qt'Ati9^HOMBB>poR)'iiYit.  Ûrtiffffer.  1%^.  —  Kquiv^fc^M  P^"' 

riqueii  des  NonlmurkiU^K,   Hliomlifiipi>q>li;TG&  c^rwetevwcsfw 

In  présence  du  quarz,   eimiiiie  ^l^inent   essf^ntârL  ^nvn»3 

des   leldspaths  alcaliiiH  miiiIs  on  pit^donimaDfeÇ'  <t-  v<-  ^l*- 

QuABZHHToi.iTii.   l'ort  Lnxnulx,    18^5  =  QiumtrwAvte  9X^ 

QiiAH/mTiLBaiiKKK».     Saitcr.    —    Sdiisics 

grenat,    épidotc.  augite.  ampliîbolc,   sphrae.  I 
Tit«,  qiiarx.  rutile.  îliiK-niti^.  Certains  cléments  | 
biotitc.     quai-x    et    abonilant    rutih-.     fornienl     de* 
alternent    avec    d'aiitroB.    et    leur   ensemblr    comstàtmt    iis- 
schistes  zones,  au  contact  de  la  svénil^. 
QcAHZBcniBFRn.  —  Schislca  ijuarzib^ux. 

QfARZSYKSiT.  Seheerer,  i8<i4.  —  Syénites  «ree  i|mmi  «fc» 
se  distinguent  <les  nordinarkile<  et  des  |;rwules  f^  liV 
richcs.se  relative  en  li  rrex  alcalines  i-t  la  niiiiaiil  ^mm^m' 
tion  du  quarz.  (Seheerer  :  X.  J..  i«eî,  ,,.  4o3>. 
Qf.UiZ-sVEMTE-poRPHVKY,  PiFiiKon.  iftgS.  —  OrthcJdaï^iM^ATiv 
rielie  en  iiligoclae«  et  en  H'^irinaugite.  avec  beaiQro«|-  dr 
qaan  dans  la  pâle,  mais  sans  ph<'-iK>eri&taus  de  <|iMr<  «Kt^^^mm: 
.Uner_  Jooni.  18^.  ci,,  p.  3ia). 
QcMitiSGr-UT.    Rosenbasch  =  Grorodile. 

.^^ij.nMir.vrre-PORFBYKY.  Pirsxon.  iN»5. —  Roehe  porpbvrtqw 
f«roiée  daoïphibule.  aeçiriiiaugile.  »^rine.  albite.  t.rllm^. 
ri  quan  =  Ororodite.  (Pirsson  :  Amer.  Joum..  1895.  a„  n  1*^1 

q«*mt.iv   '^^  U«inj*line  et  fluoHne.  qui    parai-^senl    mm 
r-ijK-^r  le  feUsiatfa.  «BaU.  V    S.  Ge.>l.  ^orv..  n"  13».  p,  «,»- 
>    'f"-T.».  «VI.   /jrM  =  lj|>arite  <Zirtd.  n,  ii6(. 
'^     *    '..,         .-,-^,v,..    /iri:rl,    iX-i-  Sable   formé   de   s:raiii>  de 

"^^    *^'  „.*.      i,    i.,.n.T  -•!  d  id^idienne.   (/irkd  in  H.K-liMrttrr.  -i-i-J 


QUA  LEXIQUE   PËTKOGRAPUIQUK  Vj/^S 

QuARZTURMALiNKELs  =  Hvalotourmalite. 

QuARZTRAPP,    Lœwinson-Lessing  =  Quarzbasite. 

QuARZURALiTDioRiT,  Bergt.,  1HH9.  —  Uochcs  «lioritiques  formées 
de  plagioclase,  quarz,  hornblende  primaire  et  ouralile  fibreuse 
dérivant  d'augite.    (Bergt  :  T.  M.   P.  M.   1889,  x  p.  3i4). 

QuELLKUPPEN.  —  Volcans  homogènes  ou  massifs,  c'est-à-dire 
formant  une  montagne  en  dôme,  cône,  ou  ch)che,  formée  de 
lave,  et  par  accumulation  sur  place  d'une  lave  visqueuse, 
qui  n*a  pu  s'étaler  en  coulée,  mais  s'est  empilée  en  croupes 
arrondies.   (Reyer  :  J.  g.   H.  A.  29,  1879,  p.  467). 

QuELLSAND.  —  Sable  ([uartzeux  formé  de  grains  arrondis  de  1/4  °'°*. 

QuERNSTONE    =    Iponsand.    sable    ferrugineux 

QuETSCHLOSSEN.  —  Joiuts  plaus-parallèles,  tapissés  de  mica  ou 
de  graphite,  dans  les  roches  rendues  schisteuses  par  pression. 

QuETSCHzoNEN,  Losse/i.  —  Surfaces  de  glissement  suivant  les- 
quelles les  bord^  des  massifs  éruptifs  brisés  se  sont  déplacés 
en  s'écrasant  sous  Tellort  des  pressions  séculaires.  Ces 
zones  broyées  permettent  de  suivre  les  passages  des  roches 
rendues  méconnaissables  par  dynamométamorphisme,  avec 
les  roches  intactes  dont  elles  dérivent.  Sur  les  surfaces 
ainsi  broyées,  la  roche  (le  granité  par  exemple)  présente 
une  structure  finement  grenue,  solide,  dynamométamor- 
phique. (Druckstruktur)  =   Ruscheln,   Zermalmungszonen. 

QuicKSAND.   —   Sable  mouvant. 

QuiNciTE,  Stanislas-Meunier,  182*2  (non  Berthier).  —  Météorites 
(Oligosidérites)  du  type  de   Quincay. 

QuiNcuNciAL  ORIENTATION,  Blake ,  1888.  —  Structure  des 
roches  métamorphiques  où  les  taches  formées  par  les 
néoformations  minérales,  sont  alignées  suivant  un  parallé- 
lisme  approximatif  (Hept.  brit.  Assoc,  p.  379). 

H 

Radialsphaerolithe,  von  Lasaulx.  —  Sphérolites  dont  les 
grains   ou   fibres   composants   sont  disposés  radiairement. 

Badiolarian  rock,  Hinde,  1893.  —  Roche  solide,  crayeuse, 
formée  de  silice  amorphe,  grains  de  quarz,  et  coquilles  de 
radiolaires.   (Uinde  :    Q.   J.    G.    S.  xux,    1893,    p.    221). 

Radiolarienschlamm.  —  Boue  des  profondeurs  océaniques 
formées  essentiellement  de  radiolaires  =   Uadiolarian  mud. 


■at6  TUi'    COKGKÈIi  GÉOLOCH^E  RAO 

RAUiOLnr»,  Barieky,  i882.  —  .\grégat3  radiaires  des  rocbc« 
parphrriqne^,  tant  pour  la  masse  fonilanientalo  que  pour 
les    phéaocrislaux    (Poirog.  Siml     l'orphyrgest.  Bôhruens,  fyi). 

KADioLiTUPonrHVH.  Bôriek}',  i88a.  —  Porpbyi-es  riches  en 
radiolites.  coiTespondant  aux  grHnuphvres  et  felsopbyres 
de  diï-ers  auteurs  (Pelrott-   Sloil.    Porphji^est    Bôhriiens,  58). 

RADiuLiTiqLE  (Stbixt«  iœ),  Bortck}-.  i88a.  —  Sti-ucture 
radiai re  de  la  pAte  d'e^  i-uchcs  porphyrlques.  dont  les 
hoappes  rayonnantes  sont  furaiëes  de  fibres  de  feldspath, 
de  lit>res  ou  de  crains  de  quai-z  cnstallin  ou  globulaire. 
Four  LiL^'winson-l'essing,  structure,  ou  ces  houppes  ne 
forment  pus  de  rniis  sphêrolites  (Sordawalite)  mais  des 
secteurs  diversement  oHenlés    (T.  M.  P.  M.  i88;,  is.  p.  70). 

Raihophiu.  Boricli}:  188a.  —  Itadiolithporphyr  ii  ^raius  très 
fins,  aphanîtiqnes  (Petrog.    Stnd.    Porphyrgesl.    Bôhmens,    71!). 

Radiophvrit,  Borick}',  1883.  —  Radiopbire^  contenant  plus  de 
soude  que  de  potasse  (Petrc^.  Stnd.  Porphyrgesl.  Bôhmeoa,  119). 

Ranuanmte,  Saloetat.  —  Tripoli  à  diatomées,  de  Randanne 
(Puy-de-Dôme),  décrit  par  Salvetat  comme  une  espèce 
minérale  nouvelle. 

Randpacibs.  —  Faciès  ou  modifications  spéciales  des  roches, 
.  limités  aux  bordures  des  massifs,  et  an  contact  des  masses 
avoisinantes  =  Grenzfacîes,   Raadbildungen,   Randzone. 

Ranocchiaja.  —  Nom  donné  en  Italie  à  des  serpentines  vert- 
jaanàtre,  tachetées,  devant  parfois  leurs  bigarrures  vert- 
jaune,    H   des   altérations  feneslrées  ^  Froschstein. 

Hapaiciwi,  Sfiierholm.  1891.  —  Orthographe  a  m  end  !■  de  ltap{>a- 
kiwi.  (Sederhohii.  T.  M.   P.  M.,xii.  p.  1). 

Happakiwi,  Bôthlingh,  I^S^o.  —  Gi-anitite  de  Finlande,  souvent 
très  altérée  (Rapakivi  =  pierre  pourrie),  formé  dorthose, 
o]igocla:ii;.  mica  noir,  quarz,  hornblende  abondante.  Struc- 
ture porpliyi'oï<le  due  an  (U'Velop peinent  de  gros  cristaux 
arrondis  d'orthoso  rouge,  entourés  dun  manleau  d'oligo- 
clase  vert.  Souvent  il  se  montre  très  fendillé,  et  se  divise 
par  suite  facilement  en  moi'ceHUX,  en  arène  incohérente,  ce 
qui   lui    vaut   son  nom  (Bôthlingk  :  N    J.,  1840,  p,  6i3). 

Hapili.i  ^=  lapilli. 

R.ise>eisk.\kr/.  —  Minerai  de  fer  des  tourbières  ^  Hasenei- 
senstein,  Wicscncr/.  Bog-ifon-oi-e. 

Haichwackr. — Dolurnie  a   grains  lins,    cjiriéc,   citvernouse. 

Heai:tio\-him  =  Corrosiousïonc. 


fiEÙ  LBXIQUB  PÉTROGRAPHIQUB        ^  IQ^ 

RsD-RAiN  =r  Sirocco  Staub,   Meerestaub,  poussière  rouge. 

Rbgenerirtbr,  Granit.  —  Arène  granitique  reconsolidée  par 
rinfiltration      d'un    ciment    =^    Feldspathpsammit,    arkose. 

Rbgbnerirte  TuFFE,  po/i  Richthofen,  1861.  —  Tufs  d'autgitporphy- 
rite,  transformés.  (Geog.  Beschreib.  von  Sûd-Tyrol.). 

Régionale  Verwandschaft  =  Air  de  famille,  Gauverwandschaft. 

RÉaiONAL  (métamorphisme),  Daubrée,  —  Daubrée  désigne  sous 
le  nom  de  métamorphisme  régional,  les  modifications 
éprouvées  par  les  roches,  en  dehors  du  métamorphisme 
de  contact.  L'acception  de  ce  terme  varie  chez  divers 
auteurs;  pour  les  uns,  il  représente  l'ensemble  des  modi- 
fications des  roches  à  l'exception  des  métamorphoses  de 
contact,  pour  d'autres,  il  représente  la  série  des  transfor- 
mations déterminant  le  développement  des  schistes  cristal- 
lins, pour  d'autres  enfin,  l'altération  de  roches  sédimen- 
taires  et  la  formation  de  roches  secondaires  nouvelles  à 
leurs  dépens  =  Métamorphisme  général  ou  normal. 

Rbgolithe,  MerriU,  1897.  —  Dépôts  superficiels  meubles,  incohé- 
rents (Treat.  on  roks,  299). 

Regur. —  Nom  de  la  terre  noire  argileuse  des  Indes  =Gotton-Soil. 

Rejet.  —  Dénivellation  produite  par  une  faille. 

Rejuvenesgencb,  of  crystals,  Judd,  1891  =  Cicatrisation  des 
cristaux.  (Proc.  Roy.  Inst.).  ^ 

Reibungsconglomerate.  —  Voir  :  Frictionsgesteine. 

Reibungsflâchen.  —  Sui*faces  des  roches  polies,  planes,  bril- 
lantes ou  striées  et  sillonnées  dans  une  direction,  produi- 
tes par  l'action  de  plis  ou  de  failles. 

Reibungsgebilde  =  Fnctionsgesteine. 

Renazzite,  Stanislas  Meunier,  1882.  —  Météorites  (Oligosidé- 
rites)  du  type  de  Renazzo. 

Renssei^aerite,  Emnions,  i843.  —  Roches  serpentineuses  à 
apparence  un  peu  cristalline.  On  a  aussi  décrit  sous  ce 
nom  du  talc,  des  roches  diabasiques  transformées  en  talc 
=  Pyrallolithfefs   (Amer.  Journ.,  xlv,  122). 

Rbsinite,    Hauy  =  Feldspath  résinite,  pechstein. 

Rbticularsph^rolithe,  çon  Lasaulx,  1876.  —  Sphérolithe  à 
structure  à  la  fois  radiaire  et  écailleuse  concentrique,  ce  qui 
leur  donne,  en  section,  un  aspect  réticulé  (v.  Lasaulx,  p.  m). 

RÉTiNASPHALTE.  —  Substaucc  carburée  amorphe,  à  cassure 
conchoïdale,   en  rognons  dans   les   lignites. 

RÉTiNiTE,  Dolomieu,  1797.  —  Forme  viti'euse  hydratée  des  por- 


10^  vui"  coMiuÉs  GKuiAtumus  RET 

|iliyi-i's  [lélriisiliceiix.  Verre  vei-l,  brun.  nuir.  transparent 
sur  les  bords,  uvui-  i-.inm  phénomslaux  idenliqnes  lï  ceiuc 
dos  iclBitporphyrs,  d'orthose,  quarz,  hornblende,  mica.  etc. 
=  Felsitpcchstein.  Feltslein.  PecKstein.  Pitchstone,  pierre 
de    poix,   Sttgmite,  Vilrophyre  (partim).  etc. 

Kktrait  (kohmhs  de).  —  Formes  develuppèes  dans  les  roches 
par  des  tensionîi  inéf^ales,  lorx  de  leur  solidiGcation  (par 
desBiccatiou  nii  refroidi  s  sèment)  et  manifestées  au  dehors 
par  des  divisions  variées  =  Absonderiing. 

Uhodositfels.  —  Pyroxénite  formée  exilusivemcnt  ou  essentiel- 
lement  de  rhodonite. 

RuoMBBNPOHPHYB.  L.  l'o/i  BticU.  —  OrlhokljiBporphjiT  nurwé- 
g;ii:n  sans  quarz.  ainsi  nuuiuiê  à  cause  de  la  forme  rboni- 
biquc  des  sections  de  feldspath.  Ce  feldspalli  est  sodique 
(I..  vou  Buch  :  Gesannii.  SchrilXea). 

Hhonuasalt,  Lang:  1891.  —  Un  lype  de  .ses  l'oches  i'i  prédouii- 
nanee  de  cliaus,  où  Na  >  K  ;  Sîo-  =  ^n  ■•/.,. 

RnYoï.rniK.  f.  von  Richlhofen.  it(Oi  =  yuarzli-aeiiylc,  Lipa- 
rile:  Nanniann  limitait  ce  nom  aux  types  vitreux  (V .  v. 
Kichlhot'en  ;  Studien  aus  d.  Uiigarisch-Siebenbû^ische  Tracfaytge- 
birgcn,  Jabrb.  K.  K.  geol,  Itinchsanst.  1861,  p.  i53  :  —  Nanniunn; 
Giioirn-  m.  399).  Roches  semicrisUdlines  ou  vitreuses  ayant  la 
eompositiun  des  granité*.  (C.  F.  P.,  p.  a49)- 

Rhyolitkgranit,  Lang,  1891.  —  Un  type  de  ses  roches  à  prédo- 
minance d'alcali,  où  K  >■  Na. 

Rhyolithporphyu.  —  Nom  parfois  donné  aux  liparites  porphy- 
i-iqucK  ;  ponr  von  I^asaulx,  Quarzlraeliyt  (p.  aja). 

Rhyotaxis,  Losnen.  —  Structure  des  roches  à  structure  fluidale. 

RicMMoNDiTK.  Stamalan  Meunier.  —  Météorites  (Oligosidérile)  du 
lypc  de  Richmond. 

RiDËHS.  —  Nom  dimné  en  Angleteri-e  aux  gros  blocs,  provenant 
des  cpontes,  dans    les   brèches  de   remplissage  des  filons. 

RiEBECKiTE  (à).  —  Qualificatif  des  roches  (granité,  syénite,  etc.), 
renfermant  de  la  rieheckite. 

RiEBEcKiTE-HuHiTE.  G.  Cole,  iSgS.  —  Microgranite  à  riebeckite 
d'AUsa-Graig  (Ecosse).  (Proceed.  Bdfasl  nal.  Field  Club,  p   3o5). 

HiEBEr,KiTi;H;VNiT,  Rosenbttsck,  1896.  —  Granité  à  amphibole 
riche  en  alcalis,  dont  l'amphibole  est  une  riebeckite  ou  arfved- 
sunilc  (lloscubusch,  1896,  p.  àS). 

RiEUEcKirrHACHYT  ^  ArlVedsonil  trachvt. 

RïESR.v-KLAsEiisTKUiiTL'tt,     Kalkowsky,    1886.    —  Assemblage  de 


RIË  i;ÈJctôliB  péTitcksfUPBiQirE  io49 

màssen  fibrëaséd  rocheuses  diverses,  telles  que  gabbro  et 
amphibolite,  produisant  un  ensemble  polymicte  :  Gabbro 
polymikte,  Amphibolite  polymikte. 

RiBSBNONBiss  =  Gigantguelss. 

RiBSBNGRANiT.  —  Graultes  à  très  gros  éléments,  parfois'  de  la 
grosseur  de  la  tête  ;  généralement  des  granités  à  muscovite. 

RiLirMARKS.  —  Sillous  et  bourrelets  linéaires,  isolés  ou  groupés, 
qu'on  observe  souvent  sur  la  surface  des  bancs  de  grès  et 
autres  roches.  Ils  partent  souvent  d'un  point  commun,  et 
sont  attribués  aux  mouvements  de  fluctuation  des  eaux  sur 
un  sédiment  peu  consistant. 

RiPPLB-DRiFT,  Sorby,  iSSg. —  Action  du  clapotage  sur  des  maté- 
riaux rocheux  incohérents  :  terme  plus  général  que  le  suivant 
(Geol.,  II,  143). 

RippLB-MARKS.  —  Séries  de  sillons  et  bourrelets  ondulés,  recou- 
vrant les  surfaces  des  bancs  de  grès,  grauwackes,  schistes, 
et  attribuées  aux  oscillations  des  vagues,  aux  actions  du 
vent,  à  Téqpulement  des  eaux,  sur  des  sédiments  non 
encore  consolidés  =  Wellenfurchen. 

RiPiDOLiTHSGHiEFER  =  Ghloritschiefer. 

RocKALLiTE,  Judd,  1897.  —  Rocho  à  œgirine  abondante,  quarx  et 
albite,  présentant  la  structure  d'un  granit-porphyre,  composée 
de  39  Vo  œgirine  et  akmite,  38  ^jo  quarz,  a3  ""/o  albite  :  elle 
forme  un  Ilot  dans  F  Atlantique.  Elle  diffère  de  Gromdite 
par  sa  richesse  en  pyroxène.  (Trans.  Roy.Irish  Acad.  xxxi,  67). 

RoDiTB,  Brezina.  —  Météorite  pierreuse  du  type  Roda,  bré- 
choîde,   formée,   d'après  Brezina,   de  bronzite  et  olivine. 

RossTONB  =  Oolite. 

RoGENSTBiN.  —  Galcaircs  oolitiques,  où  les  grains  calcaires,  d'ap- 
parence compacte,  sont  cimentes  par  une  marne  argileuse. 

RoHWAND.  —  Fer  spathique  grenu,  associé  à  ankérite  ou  calcite. 

RôïHBLSGHiEFER,    Gumbel  :=  Schieferletten,   schiste  terreux. 

RoTHSGHLAMM.   —  Voir  :   argile  des  mers  profondes. 

RoTHUNG  DER  Gesteine    =  Rubéfactiou. 

RoTTENSTONE.  —  Calcaire  siliceux  altéré,  laissant  une  trame 
siliceuse  après  dissolution  du  carbonate. 

RoTULiTE,  F,  Rutley,  —  Cristallites  discoïdes  biconcaves,  de 
même  structure  que  les  arculites,  qui  se  trouvent  dans 
les  verres  artificiels.   Voir  :   Bacillite. 

RouTiVARiT,  SJôgrerij  1893.  —  Roches  à  grains  fins  formées 
d'oFthose^  plagiodase,  quarz,   grenat  idiomorphe,,  gisant,  au 


79. 


tdSer  Vlll'  CONGRÈS  CEOI.OGIQUS  RUB 

contact  de  couches  de  minerai  de  fer  lilanè.  (SJôgrcn  :  GecJ. 
For.  i  Slockh.  Forh.  1893). 

RUBAKKE  (stbuctl're),  —  Structure  carai'tériaée  par  la  dispo- 
>iitiou  alteruaQte  de  baades  parallèles  plus  ou  muins  mioces, 
différant  par  leur  composition,  texture,  couh-m-  et  grain. 
Ex  :  Felsilporpliyr,   schistes,   etc.   ^   Bandstruktur. 

Rubéfaction.  —  La  rubéfaction  des  roches  est  un  processus 
d'altération,  ivsultant  de  l'oxydation  du  fur  dans  ces  diverscK 
combinaisons,  et  aon  concrétion nement  secondaire  sous  foi'nie 
de  sesquioxyde  rouge  ou  brun    rouge, 

Rui>KRAi.E  Gkbilde.  GUmbel.  —  Roches  dt'poséi-s  sous  forme 
de  coulées  boueuses.  (Gùnibel,  p.  a38), 

RniKiFORMES  (CALCAiKEs).  —  Calcaire  barioh^.  dessinant  à  la  sur- 
face des  aspects  ruinitoi-mes.  -.^  Kuinenmarmor,  Ruine  marbte. 

RuNtiKÔRNiu.  —  Texture  des  roches,  qui  su  désagrègent  par 
altération  superficielle,  en  grains  arrondis, 

Ru.MTE,  Pinkerlon,  rHll.  —  Pegmatite  gi-aphique  (Petralofrv, 
II.  p.  8S.) 

Ru.NZELUNG  der  Scliichten  =  Structure  plissée. 

Ri;s(;nKLN  =(^uetschzoncii,  Keriualmungszonen. 

RussKOULR.  —  Houille  tendi-e,  en  poussière. 

Rl'tlamite,  Stanislas  Meunier,  i88'J.  —  Mélcorile  (oligosidêritp) 
du  type  Rutlam. 


Sable.  —  On  donne  le  nom  de  sable  à  tous  les  sédiments 
élastiques  meubles,  formés  de  grains  libres.  Les  plus  répandus 
sont  formés  de  quarz,  mais  il  y  en  a  d'autres,  formés  de  miné- 
l'Hux  dillérents.  Les  sables  volcaniques  sont  des  laves  pulvé- 
lisées.  d'anciennes  projections,  ix'tonibées  et  accumulées 
autour  du  cratère  =  Sand. 

Sable  calcaire.  —  Sable  riche  en  carbonate  de  chaux,  soit  on 
grains,  soit  comme  ciment.  Rothplelz  a  décrit  sous  ce  nom  un 
sable  oolitique  calcaire  du  grand  Lac  Salé,  dans  IX'tah.  consis- 
tant en  colonies  de  Gleocapsa  et  Gleotheca.  (Boian.  Ceotralbl. 
189a,  n.  35)  =  Maci-l,  Kalksand. 

Sable  GLAUcoMEiîHE. — Sable  avccgrainsdeglauconie=Greensand. 

Sable  moivant.  —  Sable  aquifère,  en  étal  d'équilibre  instable;^ 
Sable  boulant,  quicksand. 

Sacchaiut,  Olocker.  —  Nom  donné  à  des  noyaux  grenus,   saccha* 


SAC  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUB  I5l5t 

roîdes,  à  grains  fins,  qui  se  trouvent  dans  les  serpentines  de 
Silésie.  Us  sont  parfois  formés  de  feldspath,  ou  bien  le  minéral 
dominant  est  quarz,  diopside,  tourmaline,  grenat,  talc,  horn- 
blende. Von  Lasaulx  les  tient  pour  des  néoformations  dans  des 
roches  à  hornblende  transformées. 

Sacguaroïde  (structure)  =  Zuckerkornige  Struktur. 

Saernait,  Brôgger^  i883  =  Cancrinitœgirinsyenit.  (Br6gger,i,96). 

Sagvandit,  Rosenbusch,  i883.  —  Schiste  cristallin  formé  de 
pyroxène  et  de  calcite  (Trorasoe  Muséums  Aarshefter,  vi,  p.  8i). 

Salagranit,  Trônehohm,  —  Granité  gris  à  grains  moyens,  riche 
en  oligoclase,  avec  hornblende. 

Salbandes.  —  Surfaces  latérales  d'un  filon  =  Salbànder. 

Salino.  —  Marbre  à  gros  grains  du  Pentelique,  ou  marbre  à 
grains  lins  de  Paros. 

Salitampuibolite,  Bevke,  1882.  —  Roche  formée  d'hornblende 
et  de  sahlite,  parfois  avec  quarz  et  feldspath.  (T.  M.  P.  M.,  p.  296). 

Salitdiabase,  Tôrnebohm,  i^77-  —  Roches  diabasiques  riches  en 
cristaux  d'un  pyroxène  monoclinique  idiomorphe,  incolore, 
avec  clivage  O  P  (voir  Hunne-Diabas). 

Salitglimmerschiefer,  Kalkoivsky^  1876.  —  Schistes  compacts 
formés  de  lits  alternants  vert-pàle  et  brun  foncé,  composés 
de   sahlite,   quarz,  biotite,   chlorite  (T.  M.  P.  M.,  p.  90). 

Salitperidotite,  Kispatic.  1889.  —  Serpentine  formée  de  wehr- 
lite  à  pyroxène  non  diallagique  (Kispatic  :  Mittheil.  a.  d.  Jahrb. 
d.  K.  Ung.  Geol.  Landesanst,  1889,  viii,  197). 

Sautschieker,  Kalkowskj^,  188O.  —  Roclie  à  grains  fins,  ou 
compacte,  formée  de  sahlite  ou  d'un  pyroxène  voisin,  quarz 
et  feldspath   (Kaikowsky,  p.  1%), 

Salse.  —  Petit  cône  argileux  d'où  s'échapi)e  une  eau  salée  =  Vol- 
can de  boue,  maccalube. 

Salzkohle.   —  Sel   gemme   à  débris    de    plantes  carbonisés. 

Salzlette  =i  Halda. 

I^amorod.  —  Phosphorite  (ostéolite)  du  Gouvernement  Kursk, 
formée  de  débris  de  reptiles. 

Sand  =  Sable. 

S.VNDERZ.  —  Nom  donné,  dans  la  Thuringe,  à  un  grès  poiidin- 
giforme  cuprifère,  de  l'âge  ihi  Zeclistein. 

Sand-rock,  grès  tendre. 

Sandsghiefer  (elastischer)  =  Itacoluniite. 

Sandstein  =  Grès. 

Sanidinbimstein,  i>on  Lasaulx,  —  Ponces  à  structure  porphyrique, 


tala  viii*  cuNGBËs  GÉOLOGIQUE  SAN 

par  développe  ment  de  phénocristaux  de  sanidme,  ou  d'aiiti-es 
minéraux,  hauyne,  hornblende,  inagnêlite  (p.  uaë). 
Sanidinco-Nglomerate,  Senfl,  1839.  —  Groupe  des  roches  senii- 
clastiqnes  de  Senfl,  conteiiaiil.  dans  un  ciment  poi-eux,  plus 
ou  moins  terreux,  des  fragments  de  traehyte,  phonolite,  ponce, 
etc.  On  distingue  alors  les  Trachyt   —   Phunolith  —    Bims- 
teinconglomerate,  des  brèches,  des  trass,  etc.    (Senfl,  p.  ja). 
Sanidinfklsitpohphyr.  —  Voir  Sanidinquarzporphyr. 
S\MuiMTK.  —  Agrégats  microlitiques  à  gros  graia<i  de  sanïdine 
ou    feldspath  sodique,    avec  divers   minéraux    subordonnés, 
pyroxène,  hornblende,  pseudomorphoses  de  leucite.sodalite.ptc. 
Il  y  a  ainsi  des  sanidiniles  à  leucite,  des  sanidinites  à  sodalite, 
etc.  Les  sanidiniles  ne  se  i-encontrent  pas  comme  roches  indé- 
pendantes, mais  seulement  en  projections  volcaniques,  blocs 
dans  les  tufs,  enclaves  homœogèues,  ou  ségi-êgations  intratellu- 
riques,  dans  les  tracitytes  et  les  phunolites.  <Osann  :  N.  J,  i888, 
1.  p.  iij.  —  A.  Lacroix  :  Enclaves  A.  roch.  vole.  iSgi).    Weed   et 
Pirsson   restreignent  ce  nom   nus    roches  formées  d'ortliose. 
constituant  le  ternie  extrême  de  leur  série:  Pyroxenile.  Shon- 
kinile,  Jogoite.Augitesyenite(Weed  et  Pirsson,  Amer.  Jmirn  .  L  , 
*i»  sér.,  i&ji.  p.  4;9>.  Groupe  de  la  classification  de  Senfl,  com- 
prenant les  roches  éruptives  à  sunidinine  (Trachyles.  phonolites 
et  même  andésites). 
Sanidinleucitoestein.  —  Voir  I^eucitophyr,  Leucitlava. 
SA.NiiiiNLEUciTorHyH.  — Voir  Leueilophyr. 
SAMniNxosBANrnoNOLiTH,   Boricky.  —  espèce   de    phonolite    à 

noséane  (Voir  Leucitnéphélinphonolit). 
SANiDiNOBSiniAN,  çofi  Lasoulx,    iSj."!.  —  Obsidiennes  avec  phé- 

nocryslaux    de  sanidine.  (von    Lasaulx,  p.    aij). 
SA.MUi.NOLiGOKi.ABTKAt:HVT.  —  Aucicn  noui  des  trachytes  qui  con- 
tiennent il  la  fois  sanidine  et  oligoclase. 
Sanivinpf.chsteix,    l'on    Lasaulx.    iSj.").    Pechstein     traehytiquc, 
dont    les   phénocristaux    sont  exclusivement  de  la    sanidine. 
(von    Lasaulx,  p.    aa8). 
SANiuiNpnosoLiTH,    BoHckij,  i894-    —  Phonoliles   composées  de 
sanidine    prédominante     et    népbéline  ;     la    néphéline    et  ht 
noséano    constituent   cnsend>le   10  à   3o   "/«  de  l|i  i-oche,   et 
les  éléments    attaquables  par   HCl,    i5  à   3.">   "/„  (Peirog.  Slud. 
l'honolilligcsl.  Biihiiicns,     ifi.  18,    ."io). 
Samdixi'lagioklastkaciivt.    —     Ancienne   subdivision    des   tra- 
chytes caractêi'isée  ]iar  une  teneur  constante    en  plagiuclasc. 


SAN  LBXIQUR  PÉTBOGRAPHIQUE  1253 

Sanidinquar2porphyr,  Jêfixschy  i8S8.  —  Felditporphyre  de 
Zwickau.  ainsi  nommée  en  raison  de  Taspect  incolore,  bril- 
lant,  sanidinoide  de  son  feldspath.    (Z.  d.  g.  G.,  X,   p.  49)* 

Sanidinrhyolith,  po/1  Lasaulx,  1875.  —  Liparites  contenant  dans 
ime  pftte  aphanitique,  des  phénocristaux  de  sanidine  seuls, 
ou  associés  à  d*autres  plus  rares,  de  biotite,  plagioclase, 
hornblende  (von  Lasaulx,  p.  376). 

Santointrachyt.  —  Ancien  nom  des  trachytes  sans  plagioclase. 

Sanidophyr,  Qon  Dechen^  1861.  —  Liparite  du  Siebengebirge 
à  pâte  homogène,  g^se,  felsitiqne,  avec  grands  phénocris- 
taux de  sanidine,  et  quelques-uns  de  plagioclase.  Ce  sont 
des  liparites  sans  individualisations  de  quarz  intra-telluri- 
que  (von  Dechen  :  Siebengebirge,    1861,   p.    108). 

Sansino,  Stôhr,  —  Sable  jaune,  parfois  marneux,  avec  concré- 
tions d'oxyde  de  fer,  de  la  vallée  de  l'Arno  ;  il  passe 
parfois  au  conglomérat.    (Ann.  d.  Soc.  d.  natur.  dî  Modena,  V). 

Santorinite,  Washington^  1897.  —  Roche  éruptive  à  felds- 
path calcosodique  allant  du  labrador  k  Tanorthite,  membre 
acide  de  la  série  basaltique  à  SiO-  =  65  à  70  Vo.  (Journ. 
geol.,  v.,368).  Lœwinson-Lessing  les  range  parmi  les  dacites 
à  hypersthène. 

Sanukit,  Weinschenk^  1890.  —  Andésite  à  pyroxène  vitrophy- 
rique  du  Japon,  avec  peu  ou  pas  de  feldspath,  contenant 
dans  une  pâte  vitreuse,  bronzite,  grenat,  et  un  peu  dé 
plagioclase.  Voir  :  Boninite.  (N.  J.,  B.  B.  vu,  p.  ï33). 

Sapphiringesteine,  Rosenbasch,  1901.  —  licntilles  dans  le 
gneiss  du  Groenland,  formées  de  sapphirine,  hornblende, 
gédrite,  mica  brun,  avec  un  peu  de  cordierite,  anorthite, 
comerupine  (p.    549). 

Saprolite,  Becker,  1894.  —  Roches  décomposées  sur  place, 
non  transportées,  qu'on  trouve  dans  certains  des  placers  auri- 
fères des  Appalaches.  (A.  R.  U.  S.  Geol.  Surv.  m). 

SàRNADiabas,  Tôrnebohm.  —  Diabase  à  olivine  à  grains  fins, 
souvent  avec  mica  accessoire,  quarz,  dans  une  pâte  micro- 
cristalline, formée  d'aiguilles  incolores  et  de  grains  verts. 
Voisin  des  diabasporphyrites.   Voir  :  Salitdiabas. 

Sârnait,  Brôgger,   i883  =  Cancrinitœgirinsyenit. 

Sasso  Morto.  —  Roche  du  Monte-Amiata,  identique  à  la 
necrolite  (Brocchi)  du  Monte-Cimino  (parfois  appelée  aussi 
peperino,   quoique  distincte  du  peperino  des  M onts-Albains). 

Sauerstoffquotient,    Bischoffy   i85i.    —    Le    quotjent    d'oxy- 


IXÎÏ  via*  OOKHlIbi  OKOtOCIQCE  SAU 

^ne  m  Hé  rhoiiîi  |iar  BiscliofT  cuiiime  U  donnée  «amc- 
t^ri4li<]u<'  ilxtis  te*  nnnfanistm*  irsmalyse  des  ruches.  On 
'■btiMit  w  i|uri4i«iil  m  (iivisinl  le  ptrarwnlage  d'oxygène, 
combina  dans  1c-k  osydre.  pttr  celui  de  l'oxygène  de  ta 
silice.  Tsehemiak  a  pro|iosé  un  antre  quotient  d'oxypène, 
[)1iiM  ctmipUqué.  basé  sur  les  qaottents  d'oKjgène  de«> 
divers  ^lémenl^  de  la  roche.  Vnir  :  Silieirungsstiire.  (BU- 
thott  :  Lehrl).  d.  ctiem.  n.  phys.  Gcol..  ii.  t.  p.  63t.  iK5i  ;  — 
Tacltennak  :  Porphyrgestetne   OËSlerreicbs.    i86!k  p.    3;). 

Sitii.RNHAAALT.  —  Nom  donné  au\  basaltes  h  divisions  colon- 
noireH  nettes  et  tranchées. 

SAuliok  Ab8<).'«i>ehi'\g  ^   Prismatiques   (divisions). 

SAirRE  Gesthine,  —  Roclies  ^rnptives.  riches  en  silice  (voir: 
Acides).  Lu  limite  entre  cette  catégorie  des  roches  aci- 
des el  celles  des  roches  neutres  ou  basiques  est  arbi- 
traire, variable  :  on  admet  assez  généi'alcmcDt  que  les 
roches  acides  sont  celles  on  la  proportion  de  SiO-  ne 
ileacend  pas  en  dessous  de  t>.î  à  fio  "/.,.  La-winson-Lessinj; 
caractérise  le»  i-ocbcs  acides  par  la  présence  dans  ces  roches 
(l'un  exc^s  de  silice  libre,  ce  qni  fixe  le  minimum  île  la 
teneur  on  silice  ù  60  */-  Voir:  Acidité,  (Colla;  —  Fouqué 
et  Michel  Lévy.  Minorai.  Mîcrog.,  1879  ;  —  Loewinson-I-essiiig  :  Bull. 
Soc.    Bel.    Gcol,). 

&At<ssi:)iiTi>i\BAs.  —  Diabasc  ilunt  le  leldspath  est  plus  ou 
moins  complète  nient  saussurïtisé. 

Sai'ssuritgabbro.  —  Gabbros  dont  le  feldspath  est  plus  on 
moins  transformé   en  saussurîle. 

Saxo.vite,  Wadsworth,  i884-  —  Roches  prennes  à  eustalitc  ou 
à  bnmzit-olivine  (Péridotite).  d'origine  météorique  ou 
terrestre.  Rosenbusch  appelle  ce  groupe  celui  des  Harzbur- 
gites.    (Lithol.  Slndies,  Muséum   Comp.  Zool.    Harvard,    p.    86). 

ScAPOi.iTE-ROCK,  Hilchcock,  i8i>3.  —  Rochc  formée  de  scapolite 
grise,  suhgrenue,  interstratifiée  entre  des  micaschistes  et  cal- 
caii-es  uzoïqucs  dans  le  Connecticiitt.  Dana  rappoi-te  le  minéral 
constituant  non  a  la  scapolite,  mais  à  une  nugite  blanche 
dépourvue  d'alumine.  Voir  Wcrneritfels  (Report  on  Ihe  Geol. 
or  Massachusetts,  p. ')i5,  i833). 

ScAHiÔs  =   Scoriacé. 

S(;ii.\i:Kst:inKFKH.   —   Schistes   à    taclx's   claires    et    foncées. 

S(:iiAi.RM><>Ri'nvu.  —  Pi)rphyivs  /.onaircs.  dont  les  divisions 
l'avontcs  suivent  les  divci'scs   noues    composantes,    ondulées. 

SeuAi.HiK,  Ai.soMiKiirxii,     —     Mode    de    division   de  certJiines 


SHA  LBXIQUR  PÉTROGRAPHIQUE  1955 

roches,   caractérisé    par    des  faces  courbes   et  non   ^laiiés^; 
il   passe  aux   structures  sphériques,   à  sphères  emlx^téesi 

Shalkit,  g.  Rose,  —  Météorites  formées  d'olivine  dominante 
avec  shepardite  et  fer    chromé.   Voir  :    Pallasite. 

ScHALSTELN,  SUfft,  i8î25.  —  Tiifs  diabasiqucs  sous-marins,  géné- 
ralement très  métamorphosés  ;  ce  nom  peu  précis  à  l'origine 
était  appliqué  indifleremment  aux  diabases  altérées,  tufs, 
etc.  (StifTt  :  Leonhards  Z.  f.  Min.  p.  147,  236). 

ScHALSTEiNPORPHYR,  co/i  Decheti,  iHîi'J.  —  Schalsteine  de  Brilon, 
avecphénocristaux  de  feldspath  (von  Dechen  :  Nœggerath,  Rhein- 
land-Westphalen,  11,  p.  21). 

ScHALSTEiNSCHiEFER.  —  Schalstciu  schisteux. 

ScHAUMGESTEiNE,  ZirkeL  —  Roches  vitreuses  huileuses,  pon- 
ceuses (2  p.  32). 

ScHAUMiG.  —  Structure  des  roches  huileuses,  où  la  pâte  est 
réduite  à  de  iines  lamelles,  entre  les  souillures  en  grand 
nombre  :  Ex.  :  Ponces. 

ScHAUMKALK.  —  Galcairc  fin.  poreux,  tendre,  d'aspect  spongieux. 

ScHEiNDioRiTE,  Bergt,  1889.  —  Diorites  de  formation  secondaire, 
par  transformation  du  pyroxène  en  amphibole,  des  diabases, 
gabbros,   hypérites,  etc.. 

ScHERBENscHiEFER,  Lehructiin,  1884.  —  Schistes  formés  par 
dynamométamorphisme,  aux  dépens  de  roches  primitivement 
cristallines;  ils  sont  comparables  à  des  brèches  de  friction, 
et  s'en  distinguent  par  la  forme  déprimée,  amygdalaire,  des 
fragments  reconnaissables  dans  le  schiste.  (Lehmann  :  Unlers. 
ûber  die  Entstehung  der  atlkrystall.  Schiefergesl,  1884,  P»  1^6). 

ScHicHTUNG  =  Stratification. 

SchtchtungsfuctE,  Naumann  =  Schichtungskluft. 

ScHicHTUNGSKLUFT.  —  Plan  de  séparation  qui  limite  les  cou- 
ches sédimentaires  superposées,  successives. 

ScHTEFER.  —  Voir  :  Schiste. 

ScHiEFERHORNFKLs.  —  Schistcs  transformés  en  Hornfels  dans 
les  zones  de  eontaet.  et  présentant  encore  des  traces  de 
schistosité. 

ScHiEFERPORPHYRoïi),  LosscR,  i86<).  —  Schistcs  contenant  des 
cristaux  d'orthose.  et  groupés  par  Lossen  parmi  ses  por- 
phyroïdes. 

ScuiEFERTHON.  —  Argile  schisteuse,  ou  schiste   argileux  tendre 
r-=  Shale. 

Si:hiefertork.  Doss,  iSc)^.  — Nom  de  la  tourbe  schisteuse,  qu'il 
distingue  du  schiste  tourbeux  (Torfschiefer). 


laSO  VIII'   CU-MiKÉM   iiBOLQGIQUE  SCH 

ScBiEFEBt-sG  =   Schistoaitë. 

S<niiBFB)n.  —  Caraclère  des  roches  qui  »e  débitent  en  lames 
minces  pai-alli^lcs.  suivant  des  directions  déterminws  ; 
l'apparence  rappelle  celle  du  clivage  parmi  les  iniuêraux. 
Cette  structure  schisteuse  peut  ^tre  primaire,  ou  secondaire 
(Druclischieferiinf;.    clivaj^)  =  Blâttrig.    Teuilleté  (partim). 

ScHiLrgANDHTEiN.  —  Grès  du  Kcupcr,  riclies  en  détins  de 
Calamités   et    Equûetacées. 

ScBlLUilRFELS,  Hauiner.  1819.  —  Pcridotites  à  euslatite  ou  bron- 
«ite.  où  les  pyroxènes  rhoinbiques  sont  transformés  partiel- 
lement en  baslite  (Schillerspath).  Ce  sont  des  Ulîvinnorites 
sans  feldspalh,  pour  Sti-eng  ;  des  Gabbros,  jiour  Kauiuer. 
Voir  :  Hantbur^te  :=  Protobastitfels,  Serpentinfels  (Slrcflg; 
N.  J.,    1863,  p.   5a I  ; —  HauRier  :  Geb.    Nicderachlesiens,  p.  ^o). 

SCHILLERFELSANORTHITOESTRIX.      SfreKg,      l86a.      ■ —      GroUpc       dc 

Schillcrfels,  caractérisé  par  l'association  d'imorthitc,  proto- 
baslite,    hastite.    {Slren)r:N.  J.  1862,  p.  .iiï). 

ScHiLLKHisATios,  Judd,  i685. —  Processus  par  lequel  des  inclu- 
sions, ou  des  pores  creus  remplis  d'éléments  secondaires 
et  répartis  régulièrement  suivant  certaines  faces  des  ens- 
taux,  donnent  à  ces  cristaux  un  reflet  particulier.  (Judd: 
Q-  J.    G.    S.    i885.  xu.  '«S). 

Sf:BisT.  —  Les  auteurs  anglais  désignent  sous  ce  nom  les  schistes 
cristallins.  Bonncy  Geikte,  et  les  auteui-s  anglais  désignent 
sous  le  nom  de  Sehist.  les  schistes  cristallins.  Ce  nom  de 
schistes  cristallins  est  cependant  généralement  réservé  aux 
roches  macrocristallines  feuilletées,  comme  gneiss,  micaschis- 
tes, granulites,  qui  tantôt  sont  des  sédiments  meta moi-phi ses,  et 
tantôt  des  roches  éniptives  transformées.  Dans  ce  sens, 
l'expression  est  synonyme  de  schistes  archéens,  ou  primitifs; 
les  schistes  cristallins  remontant,  à  peu  d'exceptions  près, 
à  ces  temps  reculés.  On  trouvera  un  exposé  des  diverses 
hypothèses,  relatives  à  la  genèse  des  schistes  cristallins,  dans 
le  Compte-Rendu  du  V*  Congrès  géologique,  Londres,   1888. 

Schiste.  —  Roche  argileuse  dun^  et  fissile,  disposée  en  feuillets, 
contenant  des  grains  de  quarz  élastiques,  et  des  néoformatiuns 
cristallines,  telles  que  miei>oIiles  de  rutile  (Thonschiefer- 
nidelchen),  séricite,  muscovite,  chlorite,  charbon,  etc.  = 
Phyllade  simple.  Tlionscliiefer,  shitc.  Les  schistes  sont  des 
roches  caractérisées  par  leur  structun-  fine,  feuilletée,  quelle 
que  soit  leur  composition  nu  leur  mode  de  formation.  Pour 
Senft  les  schistes  sont  synonymes    des    argiloïdes. 


se  H  LEXIQUE   PÉTROGIIAPHIQUE  I^S^ 

Schistes  a  chloritoïde.  —  Schistes  avec  paîjlettes  de  chloritoïde, 
répandus  en  Bretagne. 

Schiste  actinolttique,  i?^?rs**,  i84<).  —  Variété  de  schiste  amphi- 
bolique  à  actinote  dominante.  Agrégat  grossièrement  schisteux 
d'actinote  gris-vert  à  vert-pâle,  en  individus  (ibreux,  en  aiguil- 
les, associés  à  peu  de  feldspath  et  cpiarz  =^  Aktinolith- 
schiefer,   Strahlsteinschiefer. 

Schiste  a  damourite.  —  Micaschiste  dont  le  mica  est  la  damou- 
rite  =Hydromicaschist,Dainouritschiefer, schiste  à  paragonite. 

Schiste  alumineux  =  Ampélite. 

Schiste  alunifèue  —  Ampélite. 

Schiste  ampélittque.  —  Schistes  fins,  noirs,  riches  en  charbon 
et  en  pyrite,  donnant  par  altération  alun  et  sulfate  de  fer  = 
Schiste   graphique. 

Schiste  amphibolique.  —  Schiste  à  hornblende  dominante,  avec 
divers  minéraux  accessoires  =  Amphibolschicfer,  amphibolite. 

Schiste  ardoisier.  —  Schistes  à  divisions  faciles,  minces  et 
résistantes,    pouvant  servir  à   la   confection   des  ardoises. 

Schiste  bitumineux.  —  Schistes  sombres,  tendres,  formés  de 
sédiments  vaseux,  où  la  matière  organique  prédomine  sur 
la  minérale:  ils  montrent  peu  de  débris  organiques,  mais 
très  bien  conservés.  Ils  donnent  naturellement  ou  par  dis- 
tillation des  matières  bitumineuses. 

Schiste  CHARBONNEUX.  —  Schiste  noir,  tachant,  très  riche  en 
charbon,  et  pouvant  servir  à  la  fabrication  de  la  couleur 
=  Ampélite,    Schwarzschiefer. 

Schistes    chlorïteux.  — Sch.  où  la  chlorite  remplace  la  séricite. 

Schistes  euritïniques,  St an.  Meunier.  —  Schistes  à  grains  fins 
de  feldspath. 

Schistes  gaufrks  =  Schistes  tachetés,  ridés,  métamorphisés 
=  Knotenthonschiefer. 

Schistes  lustrés,  Lory. —  Variété  de  schiste  à  séricite  des  Alpes. 

Schistes  macliferes  =   Macline,   chiastolithschiefer. 

Schistes  micacks.  —  Nom  donné  en  France  aux  schistes  riches 
en  mica,    transformés    par   métamorphisme. 

Schiste  quarzifèhe,  Dnmonf,  18^7.  — Schiste  dont  la  surface 
des  feuillets  est  très  inép:ale,  montrant  des  grains  de  quarz, 
miliaires   ou   pisaires. 

Schistes  satinés.  —  Désignation  de  certains  scliistes  des  Alpes, 
plissés,    à   reflets   soyeux    suivant  leurs  clivages. 

Schiste  séricitique.  —  Phvllades  ou   schistes   compacts    sériel- 


1358  Vlir  CONGRÈS  GÉOLOGlQtlC  SCHv 

tiques,  von  Lasaulx  <ié9i^e  sous  ce  Dom,  tons  les  schistaftl 
sériciliques  verts  et  roupes,  0(1  les  éléments  constituants  ne  se  4 
distin^ent  pasàl'œil  nu^^  (Sericilphyllile.Lossen,  i86j,  p.  352). 

ScHisTiT,  GCimbel.  —  Phyllade  compacte,  à  faces  planes,  de  coa- 
leiii'claire,  pauvre  en  chloritc. 

SciusToiD,  .4.  R.  Hiinl,  jScfi.  — Nom  général  des  roches  éruptives,  I 
schisteuses,  pour  les  distinguer  des  schistes  véritables.  On  dirafl 
par  exemple  :  Schistoïde  holoci'istallin  û  nlbite-onralite. 

ScHisTosiTK.  —  Structure  répandue  parmi  les  i-oches  sédimeo'  i 
tnires,  à  feuillets  minces,  plans,  purallélcs.  On  distingue  0 
schistosité  primaire,  déterminée  par  la  disposition  parallèle 
des  i-léments  constituants,  minéraux  ou  Tossiles,  minces, 
lamellaires,  elime  schistosité  secondaire  ou  fausse  schistosité, 
commune  aux  r/iches  sédimentaires  et  aux  cristallines  et  qui 
résulte  d'actions  dynamiques  =  Schieferuiig,  Slaty  cleavage. 

ScHizoMOHPH.  —  Voir  Deuteromoi-phe. 

ScRLACKE.  —  Scories  volcaniques  ;  partie  superficielle  huileuse 
et  poreuse  des  coulées  et  des  projections  volcaniques. 

ScHLACKENAfir.LOMEttATK  =  Tufs  SCoHacéS  . 

Hc:hi.a.ckenkitchen.  —  GAteaux  de  lave  discoïdes,  devant  lem- 
origine  à  des  bombes  volcaniques,  tombées  avant  leur  conso- 
lidation et  aplaties  lors  leur  chute. 

ScHLAMSfFLUTIIKN  =   Coulée  boUCUSC. 

ScHLAMMSTRUMK  =  Goulce  boucusc  (parlim). 

SciiLiRK.  —  Marne  miocène  d'.\ulriche,  riche  en  Nautiles  et 
Pleropodes,  et  formée  en   mer  profonde. 

SciiLiF.RKN-,  Rej-er,  18;-,  —  Structure  bréchoîde  propre  aux 
roches  éruptîves,  monti-ant  des  blocs  ou  lambeaux  (Schlie- 
ren)  ditl'érents  de  ta  masse  de  la  roche,  par  leur  structure, 
leur  composition  minéralogique,  ou  chimique,  mais  qui  y 
passent  insensiblement.  Cette  inhomogénéité  de  l'ensemble 
peut  eti-e  attribué,  selon  les  cas,  soit  à  des  dilTérenciations 
initiales  du  magma,  soit  à  des  injections  successives,  ou  à 
des  accidents  de  consolidation  du  magma,  ou  même  à  des 
modifications  secondaires.  On  peut  ainsi  distinguer  avec 
Zii-kel  des  brèches  volcaniques  constitutionnelles,  intnisives. 
concrétionnaircs,  et  hystei'ogénétiques.  Ici  se  rangent  les 
Taxites,  les  laves  tufToïdes.  les  faciès  de  contact,  etc. 
(Reyer:  Die  Kuganecn,  i8;;-69  ;  —  Theoret.  Geol,  1888-83;  - 
Zirkei  ;    Pet.,    iSiji  1,    787). 

S<  iiLiBiiKXKNoDKL.  —   F.nclaves  homœogènes,   d'après   Rcyer. 


se  H  LBXIQUB  PÉTROGUAPHIQUB  1^59 

Sghliffflâchbn.  —  Surfaces  de  frottement,  miroirs,  produits 
par  les  mouvements  orogéniques,  ou  par  le  frottement 
des  glaciers   =  Slickensides,  Rutschflâchen,  Harnische. 

ScHLOTTBNGYPS,  Wcmer,  —  Gypse  grenu. 

ScHORLS,   nom  vulgaire  de  minéraux   noirs,  comme  tourmaline. 

ScHÔRLFELS  =  Tourmalinitc. 

ScHÔRLGRANiT  =  Granltc  à  tourmalines. 

ScuôRLQUAJiziT  =    Tourmalinitc. 

ScHÔRLSGHiEFER.  ^  Schistc  à   tourmalincs. 

ScHOTTER.   —  Galets  diluviens. 

ScHRiESHEiMiT.  —  Péridotitc  à  amphibole  à  structure  pœcilitique. 
Schillerfels  de  la  vallée  de  Schriesheim,  près  Heidelberg. 

ScHUNGiT,  Inostranzeffy  1880.  —  Variété  de  carbone  amorphe  des 
schistes  huroniens,  plus  riche  en  carbone  que  Tanthracite  :  elle 
en  contient  jusqu'à  98  %  =  graphitoïde,  anthracitoïde.  (Inos- 
tranzefT,  N   J.  1880,  i,  97). 

ScHUPPENGLiMMERSCHTEFER.  —  Micaschistc  écaiUcux,  ondulé. 

ScHUPPENGNEiss.  —  Guciss  écaillcux,  fibreux,  où  le  mica  enlace 
les  autres  éléments  entre  ses  lames  écailleuses. 

ScHUPPiG  =  Ecailleux. 

ScHUTT.  —  Amas  de  fragments  rocheux,  éboulis. 

ScHUTZRiNDE,  WaUhcr,  —  Revêtement  brun-noirâtre  qui  recouvre 
fréquemment  les  roches  désertiques  =  Desertvamish. 

ScHWÂRMER.  —  Nom  des  filons  peu  épais,  rayonnant  dans  toutes 
les  directions. 

ScHWARZEisENTEiN.  —  Limouitc  mauganésiferc, 

Schwarze-Kreide.  —  Schiste,  noir,  traçant. 

ScHWETZERiT,  Groth.  —  Variété  de  serpentine  de  Zermatt,  blanc- 
verdâtre,  compacte  ou  finement  grenue  (pseudomorphose 
d'olivine),  d  après  Kenngott  (Miner,  d.  Schweiz),  et  Groth 
(Beschr.  d.  Minerai,  d.  Univ.  Strassbnrg). 

ScHWETZiTE,  Stanislas  Meunier,  1882.  —  Météorite  ferreuse  du 
type  Schwetz. 

ScETWiEBEN.  —  Concrétions  lenticulaires. 

Sghwimmkiesel.  —  Opale  légère,  poreuse,  amorphe  =  Ménilite. 

SciARRE  =r  Cheircs. 

ScopuLiTE,  F,  Rutlej',  —  Agrégat  de  cristallites  en  faisceaux  ou 
en  brosses,  toujours  soudés  à  deux,  par  la  tige.  Voir  Bacillite. 

Scoriacé.  —  Structure  rappelant  celle  des  scories  des  hauts- 
fourneaux,  et  qui  caractérise  les  i)arties  superficielles  hui- 
leuses des  courants  de  lave,  rapidement  refroidis,  avec 
dégagement  tumultueux  de  vapeurs  =  Schlackig. 


ïafio  viii"  coNaiiÈe  néoLOGiQuF:  SCO 

Sr.OHiES.  —   Blocs  de   laves  déchiquetés,    sur  une   coulée. 

ScREE.  —  Nom  vulfraire  pour  débris,  talus  rocheux,  slide  rock, 
Felsen    meer. 

ScYELiTK,  J.  JiifM..  i8**5.  —  Pierite  à  amphibole  avec  mica, 
présentant  des  appnronces  spéciales  de  schillerisalion.  La 
roche  rsl  ophitiqiie,  avec  cristaux  d'olivine.  amphibole, 
mica,  fer  chrouié  et  Ter  magnétique,  sans  feldspatli.  (Tortiary 
and  Older  Peridol.  Scolland.  Q.  J.  G.  S,,  xli,  ifiî,  401). 

Skcomjaires  Célkmexts).  —  Rlémenls  composant»  des  i-oches. 
formés  après  leur  consolidation,  par  transformation  de» 
éléments  de  la  roche  même  ^  Secundàre  Gresteinsjfemenfftheile. 

Hrcrétions,  ffaumann.  —  Nom  donné  an  produit  de  remplis- 
sage, par  voie  hydro-chimique,  des  cavités  des  roches  ;  les 
substances  minérales  ainsi  déposées  sont  dilTérentes  de 
celles  qui  constituent  la  roche,  mais  dérivent  souveul  de 
,leur  décomposition.  Les  parties  externes  d'un  noyau  de 
sécrétion  sont  ainsi  les  plus  anciennes,  Tinverse  a  lieu 
pour  les   concrétions,   suivant    les   délinilions  de  Nauniann. 

SECUNoAR-BHtJPTiv,  Schecrer,  i864-  —  ScJn^crer  désigne  ainsi 
les  roches  siltcatées  anciennes,  reprises  et  refondues  apr^s 
la  consolidation,  par  des  venues  de  roches  érnptives 
récentes.  Ainsi  il  regarde  comme  *ics  gneiss,  refondus  de 
la  sorte,  les  trachytes  qn'on  trouve  dans  le  basalte. 
(N.  J..  1864,  p.  410). 

SEcrNnÂHE-GESTRiNE  =  Rochcs   clastiqucs,  de  certains  auteurs. 

SEcrM>\R-i'oiii'iivmscH,  Ln'n'inxnn-LeKsina .  i8fl8.  —  Modifica- 
tions secondaires  produites  dans  des  roches  métamor- 
phiques, par  cataclases  ou  autreuicnt.  et  <lélerniinant  dans 
ces  roches  une  séparation  en  pâte  et  en  phénocristaus. 
entiei-s  on    l'rajrmentaires.  {Aciiiitiiis-CoclUcicnl,  j».  289). 

Skciniiare  S<:iiii:KRm\<;, —  Stratification  transvei'sale,  ou  fausse 
slratification. 

Serimentairks  (iiocnKs).  —  Roches  déposées  <ians  les  eaus,  et 
stratifiées  :  elles  peuvent  se  former  indilIVi-emment  sous 
l'action  de  divers  agents,  soit  mécaniques,  soit  chimiques, 
(m  organiques  =ï  Roches  neptuniennes,  sti-atilîées,  cato- 
génes.  hydiilogèncs,  etc. 

Skuimentaihes  (tiks).  von  lUvhthofen.  iWti.  —  Tufs  des 
porphyrites  augiliques  et  des  niélaphyres  (partial)  =  Scdi- 
mentartuHc,   tuis    clasti<iues    (Geogn.   Beschr.  v.  Sûd-Tyrol). 

Si;ihme\t.\ri>iai;e\etihi;ii,    Leliiiianii,   ii*84-  —  Nom     donné     par 


SED  LBXIQUB  PÉTROGRAPHlQUfi  19^1 

LeluDaiiy  à  là  théorie  de  Gûmbel,  expliquant  Forigine  des 
Phyllitgneiss  par  métamorphisme  de  sédiments  devenus 
plastiques  à  haute  température.  (Lehmann  :  Unters.  uber  die 
Bntstehung  d.   ait.   Kryst.  Schiefergest,  1884,  70). 

Sédiments.  —  Dépôts  produits  sous  Teau,  soit  qu'ils  y  aient  été 
roulés  à  Fétat  de  suspension  mécanique,  ou  qu'ils  aient  été  tenus 
à  Tétat  de  solution,  ou  mélangés  ;  ils  peuvent  être  d'origine 
organique  ou  non. 

Sbdimenttuffe^    Walther^  1886.  —  Tufs   formés    par  la    chute 

en  mer   de    cendres  issues    d'un    volcan    terrestre,    et    leur 

sédimentation    sous-marine.    Ils    montrent    des     alternances 

de    couches    à   éléments    compacts    ou  poreux,    de  densités 

diverses,  et  sont  fossilifères.  (Z.  d.  d.  g.  G.  1886,    p.  3ii). 

SsEBENrr,  Salomon,  igoo.  —  Hornfels  formée  de  cordiérite  et 
feldspath  (C.  R.  G.,  346). 

Sebkreide,  Ramann,  1895.  —  Variété  de  Limnocalcite  ;  calcaire 
tendre,  à  grains  fins,  déposé  au  fond  des  lacs  les  plus  profonds. 
(Ramann  :  N.  J.,  x.,  B.  B.  1895,  p.  161). 

Sbelôss.  —  Marne  compacte,  stratifiée,  non  poreuse,  ayant  la 
composition  et  Torigine  du  Lôss,  mais  non  sa  structure. 

Segregationstrûmbr.  —  Lambeaux  d'exsudation. 

Sbifen. — Nom  donné  par  les  exploitants,  au:»  sables  et  graviers 
d^alluvion,  qui  contiennent  des  métaux  nobles  ou  des  pierres 
précieuses.  On  dit  ainsi  Goldseifen,  Platinseifen,  Dia- 
mantseifen,  etc. 

Sbillava.  —  Surface  silonnée  et  tordue  de  certaines  coulées  de 
lave  très  visqueuse  =  Lava  cordata. 

Sblaoite,  Haû)r^  i88a.  —  Amphibole  et  feldspath  intiment  mêlés, 
avec  mica  disséminé,  d'après  Haûy.  Actuellement  ce  terme  est 
souvent  usité  comme  synonyme  d'Hyperslhénite.  La  sélagite  de 
Montecatini  décrite  par  Savi  est,  d'après  Rosenbusch,  un  tra- 
chyte  micacé  (Rosenbusch  :  N.  J.  1880,  11,  206). 

Sblge  romand,  Fleuriau  de  Belleçue.  —  Néphélinite  à  leucite  de 
Capo  di  Bove  (Journ.  de  Phys.,  li,  459). 

Sblbnolitb,    Wadsworth.   —  Famille  du  gypse  et  de  l'anhydrite. 

Sbllagneiss.  —  Gneiss  des  Alpes  à    deux    micas,     glanduleux. 

&ancRYSTALLiN.  —  Structure  semicristalline  des  roches  érup- 
lives.  Naumann  applique  aussi  ce  terme  au  ciment  cristallisé 
abondant  de  cei*taines  roches   élastiques. 

Sbmi-pegmatique  (structure),  a.  Lacroix,  1900.  —  Structui*e 
résultant  de  l'association  de  deux  minéraux,  dont  l'un  (celui 


Iflte  Vlil'  CONGRÈS  OÉOLOGIQUU 

qui  est  englobé   par  l'autre)  possède  une  orientation  unique   I 
et  des  formes  cristalli tiques  à  formes  géométriques,  alors  que  | 
te    minéral    enveloppant    e»t   grenu,    au    lieu    d'avoir    une  J 
orientation  unifoi'me,  comme  dans  la  structure  pegmatique, 
(B.  C.  1-  ,  n*  I,  p.  38). 

Septarias.  —  Concrétions    calcaréo-ai^ileuses,    ou    formées   de  J 
spliérosidérite,   fendues  et    traversées  à  l'intérieur    par  de*  j 
fentes    de    retrait,    duesi   à   lu  dessiccation.    Le   remplissage 
de  ces   fentes,   par    des    substances   cristallines,    donne  lieu 
aux    septa.    qui  valent  k  ces  roclies   leur  nom. 

Skiiicitaui\'olsi:uif.I''eu.  Lossen.  — Schistes  compacts  du  Taunus. 
formes  de  quarz,  feldspath,  séncite,  pi-ésentant  des  lentilles 
et  des   nappes  de    séricite. 

SERicrrAL'uiTsciiiEKEii  et  Sericitkalkschiefek.  Losaen.  1889.  — 
Roches  diabasiques  métamorphisées  mécaniquement  et  deve- 
nues  schisteuses,  avec  abondant  dévelojipement  de  séricile 
^  Augitscliiefer,  Augitseiicitschiefer,  Diabasscbicfer.  etc. 
(Lossen  :  Z,  A.  g.  G.  1889,  41.  p.  ;io8). 

SEmciTuLiMMERScuiEFEH.  —  Schistes,  foi'més  de  séricite  verlc, 
talqueuse,  muscovite,  chlorite,  et  rubans  lenticulaires  de 
quarz;  ils   sont    i-ubanés,    libreux,   ou  à  gros   grains. 

SKmunoNKiss,  Lossen.  —  Gneiss  du  Taunus,  fonué  essentielle- 
ment de   quitra,    orthosc,   séricite,   en    pi-opoi-tions  variées. 

Sericitkalkphvllite,  Lossen,  i^tà").  —  Schistes  séricitiques  du 
Taunus  et  du  Soonwalde.  de  couleur  vei-te,  avec  calcite  lamel- 
laire. Losaen  les  tint  d'abord  pour  des  sédiments,  méta- 
morpbisés  par  des  eaux  à  haute  température,  mais  les 
l'econnut  plus  tard  comme  des  diabases  transformées  jiar 
dynamométiiniorphisnie  ^  Augitschiefcr  (Lossen  :  Z.  d.  g.  G., 
186;,  kik;  ibid.  187;,  xxix,  p.  359)- 

SEBiciTpnTLi.iTE  =^  Schiste  à   séricite 

Sericitporpbyroïde,  Lossen.  iSfig.  —  Porphyroîdes  du  Harz, 
riches  en  séricite  (Lossen  :  Z,  d    g.  G.,  1869,  p.  33o). 

SERiaT<)t*  AHZiTscHiEFER.  Lossen .  —  Quiirzites  schisteux  et 
libreux.  comprenant  des  membranes  minces  et  des  tissus  de 
séricite  (Loretz  :  Jahrb.  p.  g,  Landesanst.,  1881    p.  ao'j). 

Sericitschiefer.  —  Micaschistes  de  couleur  claire  à  mica  séricite- 

Sehicittukfe.  Miigge.  1897.  —  Tufs  compacts  ou  schisteux,  très 
mclamorjihisés.  ihargés  de  séricite.  de  feldspath  récent, 
d'anatasc,  et  de  taches  d'une  suhsianco  biréfringente  (Mfi)^\ 
N-  J.,  B.  lï.,  vin.liîi), 

Sehnikit,  Heer.  —  Verrucano  de  Glaris,  à  ciment  de  quarz   et 


SER  LBXIQUB  PÉTROGRAPHiQUft  lOldS 

mica.  Cette  dénomination  comprend  à  la  fois  des  conglo- 
mérats, des  arkoses,  des  grès  rouges. 

Serpentine.  —  Roche  d*origine  secondaire,  formée  aux  dépens  de 
péridotites,  pyroxénites  et  analogues,  avec  serpentine,  fer 
magnétique,  fer  chromé  et  débris  du  minéral  originel.  La 
roche  est  compacté,  verte,  tendre,  parfois  porphyrique  quand 
les  individus  cristallins  anciens  sont  conservés.  Elle  présente 
souvent  des  alternances  ou  flammes,  de  tons  verts,  noirs, 
blancs,  rouges,  jaunes,  rappelant  la  peau  du  serpent,  ce  qui  lui 
a  valu  son  nom. 

Serpentinanorthitgestein,  Zirkel,  —  Espèce  de  Schillerfels, 
appelée  par  Streng  Serpentinfels,  composée  d'anorthite,  schil- 
lerspath  ou  serpentine,  et  fer  chromé   (n,  137). 

Serpentinfels.  —  Serpentine  en  roche  (voir  le  mot  précédent). 

Serpentinit  =  Gabbro. 

Serpentînsghiefer.  —  Variétés  de  serpentine  schisteuse,  à 
structure   parallèle,    gisant  à   la   bordure   des   massifs. 

Shale. —  Schiste  argileux  àschistosité  parallèle  à  la  stratification. 

Shalkit,  g.  Rose,  i863.  —  Météorites  pierreuses,  grenues, 
formées  d'olivine,  shepardite  (bronzite)  et  fer  chromé 
(G.  Rose:  Abh.  Berl.  Akad.  i863-64.  p.  ag,  isa). 

Sheet  intrusive  =  Filon  couche,  sill,  Lagergang. 

Sheroottit,  Tacherniak.  —  Météorites  pierreuses  formées 
essentiellement  d'augite  et  de  maskelynite. 

Shimmer-aggregate,  Barrow,  1893.  —  Agrégat  micacé  où  la 
paragonite  remplace  staurotide,  disthène  et  autres  silicates 
alumineux  altérés.  (Q.  J.  G.  S.  xlix,  340). 

Shingle  =  Galets,  Shotter. 

Shonkinite,  Pirsson,  1895.  —  Pyroxénite  riche  en  orthose, 
développée  comme  faciès  de  contact  de  la  syénite  sodalitique  de 
Square  Butte.  C'est  une  syénite  mélanocrate,  cristalline  grenue, 
formée  essentiellement  de  pyroxène,  orthose,  plagioclase 
=  Melanokrater  Gabbrosyenit,   Magnesiakaligabbro. 

Shoshonite,  Iddings,  1895.  —  Roches  filoniennes  et  effusivcs  à 
pâte  vitreuse,  ou  méso-cristalline,  riche  en  feldspath  alcalin, 
parfois  avec  leucite.  Phénocristaux  :  labrador,augite, divine, ou 
parfois  manquants.  Elles  forment  un  groupe  lithologique  avec 
les  Absarokites  et  les  Banakites. 

SiDEmTE.  —  Roche  formée  par  un  mélange  d'argile  et  de  carbonate 
fferreux.  Daubrée  donna  ce  même  nom  en  1867  à  des  météorites 
formées  en  partie  ou  en   entier    de  fer.    Fletcher    en  limita 


ia64  *'"'  «".ojmnKs  r.eoLtK'.iQrR  SID 

l'emploi  aux  météoriles    l'errugiueases,  holoBidèpes  (Daobrée, 
C.  K.  t86;,  65,  p.  fm;  Shepard:  Amer,  jouro.,  1867(2),  xliii.  p  ». 

ijiDEBOuniBTE.  Broiigniart,  iSaj.  —  Roche  formée  de  quant  et 
d'héiiiutite  micacée  :=  Italiirile,  schi.'^le  inîcac«  feifagioeus. 
(CoquaDd  :  B.  S.  G.  t\,  1849,  p-  *»i>- 

SiDÉROUTUiQUE.  —  Foi'iDatioD  d'ai^ilc  avec  minei'aU  de  fer  en 
grains  concrétionnéa  et  phospborilc».  reniplissaDt  des  pocbps 
duos  des  calcaU-es  tertiaires. 

SiUEROLiTE  (Aero-siderolile),  A'.  S.  Maskel}-ne,  i863.  —  Som 
proposé  pour  les  mélëoritcs  pallasites,  plus  tard  appliqué  «us 
pallasites  et  aux  inésosidérites,  par  N.  S.  Maskelyoe.  Les  pclru- 
^aphes  emploient  actuellement  ce  terme,  comme  Flclcher,  potir 
les  météorites  formées  de  fer  et  de  parties  pierreuses  (silicates), 
ou  comoie  Breziiia  pour  les  sidêropbyres  et  les  pallasites 
^=  Syssiderite,  Lit  ho  si  dé  rite,  Mésosidérite.  Pallasite.  Tuczonitc. 
etc.  (Fletcher  :  An  luii'uducliou  tu  the  Study  ol'  Météorites;  Brcniia  : 
Uie  Meleorit^ii  Saminluag  d.  K,  K.  miner.  Uof  Kabin.,  i885  ;  N.  S. 
Maskeljne;  l'hïl.  Mute-  iiM3(4),  xxv,  p.  49).  j 

SiDBROMELAKE,  f^fi   Waltershausen.  i853.  —  Verres  basaltique«'| 
des  tufs  palagonitiques  d'Islande.  (Vulk.  G.v.  Sicil.  u.  lslaiid,3oa)i.<l 

SiUEKOMETSOR]  rii  =   Siderolithe. 

SiUEnoiMiYH,  J'acltermali,  i883.  —  Météorites  ferrugineuses 
avec  silicates,  du  type  pallasite,  comprenant  de  nombreux 
cristaux  de  bronzite.  parsemés  dans  un  réseau  continu  de  fer. 
(Techermak  :  Silz.  ber.Wien.  Akad.  d.  Wiss.  1,  88,  p.  'Hc,  i883). 

Silex.  —  lïodie  Immogène.  compacte,  à  cassure  êcailleuse. 
bariolée,  d'aspect  corné,  cl  formée  de  silice  à  divers  étals, 
calcédoine,  opale.  Formes  concrélionualres.  Origine  animale 
-.^=  Pierre  à  fusil,  Feuei'slein,  Flint,  Hornstein. 

SiLicvLiTk:,  Wadswortlt.  —  Famille  des  roches  sédimentaires 
quiirzcuscs  et  siliceuses. —  Voir  :  Laxit. 

SiLicATiiKsiKi.NK.  —  Ruches  formées  de  silicates  cristallisés, 
ou  d'un  mélange  de  ces  cristaux,  el  de  substance  silïcatée 
ainui'plic  :  leur  ensemble  comprend  les  ruches  émptives, 
(sensu   latiuri)  et  les  schistes  cristallins. 

SiLio.VTsTiii''K  =■  Aciditàls-Coellicient. 

SiLU^EO-tELUSPATii;  (igncous  rocks),  Haughlon,  i85j.  — 
Roches  dures,  vert-clair,  voisine  des  HallelUnts,  des  pétro- 
silcx.  (Jouin.  lïlGcol.  Soc.  Dublin,  vu,  p,  aSï). 

Sii,ii:kols-o<ilitk,  ilarliour  cl  Torrey,  1890. —  Masses  quaraeuscs 
grenues,     coinpreiuiiit     de     nombreux     globules,    formés    de 


s  I L  LBXIQUB  PBTaOGKAPHlQUB  ia6S 

qiiarz  à  l'intérieur  et   aa    dehors  de  silex   ou    calcédoine   : 
la  roche  ressemble  à  une  oolite.  (Am.  journ.  xl,  1890,  a46). 

SiLiGiFiGATioN.  —  Enrichissement  en  silice  de  diverses  roches, 
par  suite  des  réactions  hydrochimiques  qui  accompagnent 
leur  altération  ;  elles  passent  ainsi  à  des  schistes  siliceux, 
homfels,  hornscliiefer,  schistes  cornés,  etc. 

SiLiciopuiT,'  Schrauff,  1882.  —  Serpentine  pénétrée  d'opale. 
(Z.  f.  Rr.  VI,  1882.  p.  33o). 

SiLiciRUiïGSSTUFE,  Scheerer,  1862.  —  Notion  introduite  par 
Scheerer  dans  la  caractéristique  chimique  des  roches  érup- 
tives,  et  analogue  à  celle  des  quotients  d'oxygène  prônée  par 
Bischoff.  On  l'obtient,  en  divisant  le  tiers  de  la  proportion 
d'oxygène  de  la  silice,  par  le  total  de  l'oxygène  des  bases. 

SiLicoFSRROLiTE,  A.  N.  Winchell,  1900.  —  Roche  de  contact  des 
gabbros  du  Minnesota,  essentiellement  caractérisée  par  de  la 
fayalite,  de  la  magnétite  et  de  l'augite,  englobant  des  grains  de 
quarz  (Et.  min.  et  pét.  Gabbros  Minii.  Paris,  102). 

SiLL.  —  Nom  des  mineurs  anglais  pour  filons  couches  intrusifs. 

SiLLiMAJNiTE(à). —  Qualificatif  des  roches  (schistes  micacés,  gneiss» 
etc.) riches  en  sillimanite. 

SiLLiMAJiiTGRANULiT.  —  Grauulite  rougeàtre,  riche  en  grenat  et 
oligoclase,  avec  faisceaux  de  sillimanite. 

SiLLiMANiTiQUE,  QuARZiTE  MICACE,  Barrois,  1884.  ""  Roche  déve- 
loppée au  contact  des  grès  et  du  granité  (Annal.  Soc.  géol.  Nord). 

SiLLiT,  Gumbel,  1861.  —  Gabbro  du  Sillberg,  près  Berchtesgaden, 
appelé  par  Rosenbusch  Glimmersyenit  ou  Glimmerdiorit. 
(Gûmbel:  Geogn.  Besch.  d.  bayr.  Alpengeb.  1861,  p.  i84). 

Simples  (roches).  —  Roches  formées  d'une  seule  espèce  minérale  : 
elles  sont  pour  la  plupart  d'origine  sédimentaire. 

S1NAITE,  Rozières.  —  Nom  proposé  pour  désigner  la  syénite, 
attendu  que  cette  roche  attleure  au  mont  Sinaï,  tandis  que  la 
roche  de  Syene  est  un  granité. 

S1NTERITE,  Wadsworth  ■=  Kieselsinter,  tuf  siliceux, siliceous  sinter. 

SiNTEROPAL  =  Tuf  siliceux,  Kieselsinter,  Geyserite. 

SiNTERSTBiNE.  —    Dépots    de  sources,  stalactites,  travertins,  etc. 

Sirocco  (poussière  du).  —  Fin  dépôt  sableux  formé,  comme  le 
lôss,  sous  l'influence  du  vent. 

S18MONDINITE,  Franchi,  1897.  —  Schiste  formé  de  sismondine,  de 
la  série  des  micaschistes.  (Bol.  com.   geoi.,  Ital.,  xxviii,  3). 

Skapolithamphibolit. —  Roche  formée  de  hornblende  et  scapoUte, 
voir  :   Shapolithfels. 


80. 


SKA 

S/ngm.   i»!KÎ  ^^   DtpTrdiorib'. 
SKAtatifmtxramn.  Sekmmts.  i*g[j.  —  Horbr  artîlicîrllr  pruilaiie 
p«r  iMios  iTaBr  lf«ciiHtf  avec  (Inixttn-  dr  «oiul<^  ot  lluaruiv 
de    rftw».    ri    conlerunt    dan»  une    pilr   titrviif^  jaoïu:  lii^ 
laox  dr  fiHitpalh  (ortbi>sr  et  Ubr»dur).  ^apulile  et 
"    •  (S-  J     <*9C.  M.   P    >îî)- 
SKAMvmxK,   ToMtfAoAoi,   tWi.    —    Rocfats  a.'ssocircs   aux   uiî- 
ACTW  de  Sordr,  forairc»  de  malat-olitr  rt  in^nul.  ou  d'tiom- 
blende  rt   rfalurile  (>    J     "88a-  i,   p-   Hfl») 
Skkleti»   iniTKtiLâ  ■:=    Ënibrroatiair^s  <rrisUiiix>. 
SKKLnux  BpnEiin.iTKs.  G.  C'tlf.  11*7.  —  Sphérolîles  présentant 

dt»  [imlitHgeinriils   amcrlKiîdr»  (Gml.  Mag..  {■.  3ua). 
SKâi_.tu.     —     Nnui    sDédoLi    dt^    rcaîll*^    cuurbcs.    fonuées    de 
eblorîle.    talc,    âerpiiliii*'.    et  autrvs  siliL-ates    df     iDugni-siv. 
qui   «ont   ttîs^mînres  dans    1rs  ^Mes  de    fer   aiaf;iiétiquc. 
SiiOH£A .  —  Satili^  lin  Tonné  dr  grains  dVpidot«-.  de  Transsylranie. 
Sluti;.    —    I.»^;    uuteurs    anglais    d^si^enl    sous   ce    nom    le* 
*4-ht!ilm    »r^i)eDi    dont    ki    scbt^lo^ïlé    (clivage)    ne    <rorrrs- 
|KiDd  pa*  â    la   stratiti cation. 
SLicsrxsiDKS  ^=   Miroirs.   Rut-ichllâi-hen. 

Smalto.   >^f)nllan-.am.    iHjii.  —  Vi-rn-   rliyi.liliqiie  .ii-    l.ij.ari. 
Smabagditfels  =  Eclogite. 

Smahagditgabbro,   Becke,    i88a.    —    Gabbro   dont  le  diallage 
est  plus  00  moins  complètement  transformé  en  smaragdite. 
(T.  M.  P.  M.  1882,  IV,  p.  3îa). 
SoAPSTONR   =  Stéatitp.   Specksteia. 

S()i>v-iHAMTK.   llaughtun.   iH.Mi.   —  Gntniles  conteniint  plus  de 
suudc   que    <lc    potasse    ^    Natiimgranil.    (Q.  J.G.  S.  i8ôti,  xiv, 
['-  '"?)-    (■(M'Iiai'd  resti-eiiit  ce  nom  hux    gcunites  où  l'excès  de 
lu    soude     sur    la     potasse    dépasse     i/5    de    la    somme    des 
alcalis   (Bcilr.  t..  Kcnnl.  d.  SudagraDÎt,  i8K->. 
SowM.iTMGKSiiciM!,   Steenslrup.   —  Hoche  dn  Groenland  tornice 
essentiellement  de  sodiilite.  et  corn-s pondant  à    un  lacics  des 
syciiites  il  nêpliéline.  (lissing:  Medildscnoni  Grimland.  xiv,  1894). 
Soi(Ai,iTnMiAS<:iT   ^  Diti\)îtc  (Vogeisaug).    Voir  :    Haûynbasil. 
SoiiAi.iTnonTiiiii'itoMT,   von   Lnsaulx.    1876  =   Ditroït, 
SooAi.iTiisAMnEMT.   —   Voîi'  :    Sanidinite. 

Souai.[ti:-Sykmte,  Lorenzen.  1882.  —  Roche  syénitique  a  soda- 
lile.  avec  oi-tliose.  alhite.  hornblende,  sndalite  et  analciuie. 
(loi-re-pi.nil  iiux  syéiiHes  népliéliniquos.  Poui'  Lind^ren. 
i8i|'S,  loehe  yieuue    iioslccêtacée,  formée   dorthose,    un    peu 


SOD  LEXIQUE   PÉTROGRAPttlQUE  ITÔ'J 

d'albite,  hornblende  barkevikitique,  sodalite»  et  analcinie. 
La  roche  du  Groenland  appelée  Sodalithsyenit  par  Steens- 
trup,  est  d'après  Ussing  un  agrégat  à  gros  grains  de 
feldspath  (Microklinmicroperthite),  néphéline,  eudialyte,  aegi- 
rine,  souvent  arfvcdsonite  et  petits  cristaux  idiomorphes 
de  sodalite.  (Rosenbusch,  1896,  p.  189).  Les  Sodalithsyenites 
appartiennent  aux  syénites  néphéliniques  :  il  y  a  des  varié- 
tés où  l'elœolite  est  remplacée  partiellement  par  la  sodalite 
(Lorenzen  :  xMin.    Mag.   1882,    49)- 

SoDALiTHTiiACHVT.  —  Trachytes  d*lschia  et  autres  lieux,  con- 
tenant  de   la  sodalite  (Rosenbusch,  i8t)C,  p.  767). 

SoHLGESTEiN    =   Mur,    Licgeudes. 

SôLvsBERGiTK  Broggev.  1^94-  —  Grorudite  pauvre  en  quara, 
ou  sans  quarz.  Roche  de  lilon,  à  gi*ains  moyens  ou  lins,  à 
feldspath  alcalin-  dominant  (albite  et  microcline),  œrigine 
(ou  katoforite),  et  souvent  né[)héline.  Il  y  a  des  Solvsber- 
gites  avec  ou  sans  quarz.  Structure  nettement  iluidale,  et 
souvent  trachytique.  en  raison  de  la  forme  tabulaire  très 
marquée  des  feldspaths.  Les  Solvsbei'gites  correspondent 
par  leur  composition  chimique  à  certains  trachytes  à  akmite 
et  peuvent  être  appelées  des  Foyaites  à  œgirine,  ou  des 
Nordmarkites  à  œgirine,  des  Kératophyres  à  œgirine  (i,  p.  67). 

SoMBiiERiTE.  —  Phosphorite  accompagnée  de  palagonite,  de 
calcaire,    etc.,   interslratifiée    dans    le    guano,    à    Sombrero. 

SoNDALrrE,  StacheetJohn,  1H77.  —  Variété  de  grenatite,  gris-veit, 
bleuâtre,  formée  de  cordiérite,  quarz,  grenat,  avec  un  peu  de 
tourmaline,  de  disthène.  (J.  G.  K.  A.  1877,  xxvn,  p.  iy4)- 

SoRDAWALiïE,  XordenshjôUL  l'^'^o.  —  Vitiophyritt;  augitique 
en  filon,  brun  sombre,  en  partie  micro felsitique,  en  partie 
vitreux,  pur,  avec  cristallites  ou  microlilcs,  et  libres  de 
composition  diverse.  Cette  roche  fut  d*abord  décrite  comme 
espèce  minérale  indépendante  =  Wichtigit,  trapp  vitreux, 
verre  diabasique  (N.  Nordenskjold  :  Bidrag  lill  narmarc  Kanne- 
dom  af  Finlands  Miueralicr,  1820.  —  F.  Lœwinson-Lessing  :  Die 
Mikrosk    Beschalf.   d.   Sordawalils   —  T.  M.    W  M.    1887,  p    61). 

Spaltungsbreccikn.  La'annson-Lessing,  1887.  —  Roches  volca- 
niques bréchoïdes  ou  eutaxitiques,  d'as})ect  zone,  et  qui  doivent 
cette  apparence  à  une  dillérenciation  du  magma  ihitant  du  mo- 
ment de  la  cristallisation  =i  Taxite. 

Spaltungsgesteine.  —  Roch<»s  de  composition  chimique  et  minéra- 
logique  diverses,  dérivant  diui   même  groupe  volcanique   ou 


I 


taw  VUL<  CUNGIIÈH  GÉOLOGIQUE  SPA 

plutonique.  par  difréreticialùm  ou  séparation  suivant  des  zones 

fibreuses  de  diverses  portions  d'un  lUiigma. 
SpARAOMrrii.  —  Roches  clasliqaes  diverses,  à  aspect  de  grauwiicke, 

grès,  quai-zite.  conglomérats,  brèches  de  Scandinavie,  rormée» 

de  fragments  anguleux  du  feldspath,  ijuarz,  schiste.   Elles  sont 

plus  récentes  que  le  terrain  cristallophytlien. 
Spécial  (métauori>iiisme),  Delesse  =  Mi^tamorphimne  de  contact. 
SpBCKToni'.  —  Tourbe  riche  en  raalièrtïs  humlques  ressemblant 

à  de  l'asphalte,  dure,  de  cotileur  brun  sombre  à  l'état  sec. 
SpKcTRAt.  PO  LA  RI  s  ATI  o.\,  Blolie,  1888.    —   Oinbrcs  roulantes    pré- 
sentées sous  les  niçois  ci'oiâés   par  les    cristaux    comprimés 

^  Ondulose  extinction.    (Rep.  brit.  Assoc,  p.  384). 
Spri(;he>structur,    Rinne,   i8y6.  —  Division    en    boulets     des 

diabases,  souvent  en   relation  avec  disposittou  grossièrement 

payonnée.  ou  concentrique,  écailleuse.  (N.  J.,  B.  B,  x.,  p.  386). 
SperonF (Lava).  S/rtii'er,  18^7.   —  Leueititc  poreuse,   scoriacée, 

des  Monts  A-lbains,  altérée  par  des  émaaati<ms  alcalines,  et  oii 

l'aegyrine     remplace     l'augite     (Monte    Tusculo.    Friiscati); 

quelques  variétés  sont  grenatifères.  (M.  cart.  geo\.  liai.  s.  1900). 
Sphssartite,  Bosenhiisch,    i8g5.  —  Roches  liloniennes  lampro- 

pbyriques,    dépendant   des    Vogesites.   dont    le    feldspath    est 

principalement  ou  exclusivement  un  feldspath   calco-sodique 

triclinique  =  Camptonite,  partiiu. 
Sphaeroiuiscke  sthuktuk  =  Spbéroïdale. 
SpHÂEHOLiTHinîi.siT,  l'o/i  Ltisaulx.    iS^.T.  —  Masse  fondamentale 

sphérolitique  des  l'elsitporphyres,  ou  porphyre  s|>hérolitique 

(von  Lasaulx,  p.  359). 
Sphaerqlithfkls.  —  Liparites  sphéroli tiques. 
SpMAEROLiTUPEcnsTEE.VM'on  Lasoulx.  1875. —  Pechsteins  à  sphcro- 

lites  épars  dans  la  masse   fondamentale    ■=   Sphaerolitbfels 

(partim).  (von  Lasaulx.,  p.  aag). 
Sphaerolithporphïre.    —    Felsitporphyres   sphérolitiques. 
Spuaerolithtacuylit,    Wenju/cojf,    1887.  —   Verre   basique    de 

i'Ussuri,  avec  beaux  sphérolites.  (B.  Soc.  belge  géol.,  1,  p.  i65). 
Sph.\eropuvr,  Borickjy,  i88a.  —  Porphyres  sphérolitiques  à  grains 

très    fins,  aphanitiques  (Petrog.  Stud.  Porphyrgest.  Biihm.  80). 
Sphaeiiophyrit,  Boricky,  i88a.  —  Sphérophyi-es  contenant  plus  de 

soude  que  de  potasse  (Petrog.  Stud.  Porphyrgesl.  Biihm.  12a). 
Sphaerotaxit,  Lœwinson-Lesslng,   i8y8.  —  Groupe  des  taxites, 

de  Lœw  in  son- Leasing,  à  divisions  sphériques. 
SpiiAKRL'i.rni,  Werner.  —  Nom  donné  aux  globules  des  perlites. 


SPH  LEXIQUE   PÉTROGRAPHIQUE  I269 

Spherocristaux,  Rosenhusch,  i885.  —  Sphérolites  homogènes 
fibro- rayonnes,  formés  d'aiguilles  d'une  même  espèce  miné- 
rale.   (M.  P.,   p.   32). 

Sphéroïdale  (structure).  —  La  structure  sphérique  est  pro- 
duite par  la  disposition  régulière,  concentrique,  ou  radiaire 
des  éléments,  dans  certaines  roches.  Elle  comprend  les 
structures  oolitiques,  pisolitiques,  sphérolitiques,  varioliti- 
ques,  macrovariolitiques,  centrées  =:  Kugelige  Struktur, 
sphaeroïdische   Struktur. 

Sphérolites.  Vogelsanf^.  1872.  —  Petites  formations  sphéri- 
ques  fibro- rayonnécs,  ou  à  disposition  concentrique,  qui  se 
trouvent  dans  les  roches  vitreuses,  cristallines,  ou  autres 
et  y  déterminent  la  structure  sphérolitique.  La  première 
étude  microscopique  en  fut  faite  par  Vogelsang,  qui  y 
distingua  les  cumulites,  globosphérites,  belonosphérites,  et 
felsosphérites.  On  reconnaît  en  outre  des  sphérolites  rayon- 
nés,  réticulés,  cumulés,  zones  =  Sphaerulith  (Werner), 
varioles,    oolites.    (Vogelsang  :  Arch    néerland.,   vu,  1872). 

Sphérolitique  (perlite),  Beudani.  1822.  —  Perlite  à  globules 
de  felspath   compact  (Voyage   en   Hongrie,   m,   p.   369). 

Sphérolitique.  structure.  —  Structure  caractérisée  par  la 
présence  de  nombreuses  sphérules  ou  sphérolites  (felsosphé- 
rites, globosphérites,  etc.).  On  peut  aussi  ranger  ici  les 
structures   variolitique,    oolitique. 

Sphérosidérite.  —  Nodul<»s  de  fer  carbonate,  souvent  alignés  en 
lits    dans   le   terrain    houiller. 

SpicuLiTE,  F,  Ratley.  —  Cristallites  longulitiques,  en  lancettes 
à  pointes  aiguës,    voir  :    Bacillite.   (Min.   Mag.  ix,    1891). 

Spiegelklûft  =  Miroir  de  failles. 

SpiLiTDioRiT.  Theobald,  i8()^.  —  Dioritporphyrite  à  grains  fins, 
peut    être    microdiorite.    ((ieol.    Besch.    v.    Graûbûnden,    1864). 

Spilite,  Brongniart,  1827  —  Rochers  compactes  aniygdaloïdes 
du  groupe  des  diabases  et  mélaphyres.  Dans  la  nouvelle 
acception  du  mot,  ce  sont,  d'après  Rosenbusch,  des  augit- 
porphyritt»s  avec  peu  ou  pas  de  phénocristaux,  amygda- 
loïdes,  facilement  altérables.  Voir  Kalkaphanit.  (Class.  et 
caract.  min.  des  roches  p.  98.  —  Delesse  :  Ibid.  1807  (p) 
T.    12,    p.    457;    —    Roscnbusch  :    Mass.    Gest.    1887,   P-  49^)» 

Spilitische  Structur.  —  Structure  caractérisée  par  l'absence 
on  la  rareté  des  ségrégations  intratelluriques.  Le  nom  de 
spilite   remonte   à   Brongniart  en  1827. 


ÏVJO  VIII'  CONr.RËS  GÉOLOCIQUB  SP) 

SpiLosiTE,  Zincisen.  1841. —  Stliisto  niétainorphisé,  au  contact 
lie  diabuses,  avcL-  gniion  imii's  abondiint'i  et  taches  formées 
de  leur   réunion.    (Karst.    u    Derhen's    Archïv.,  xv,  393). 

Spodite,  Cordier.  1816.  — Cendres  volcaniques  claii-es.  généra- 
lement  ponceuses. 

SpoRAODsiDÈHEa  (MÉTÉoiiiTEs).  Daubfi'e.  i8f>7. —  Méttorites  cor- 
respondant aux  mésosidéi-ites  et  cliondrites  de  G,  Rose, 
eomprenunt  dans  nn«  masse  fo  m  lamenta  le  pi«rreus«  des 
ffrainn    de    fer,    et    d'alliages  de  fer.  (C.   R,    i8Bj.    p.  65). 

Sporite,  Poisson  et  Bureau,  iS^fi,  —  Sédiment  formé  de  l'ae- 
cumulation  de  spores  de  fougères,  dans  des  grottes  de  l'tle 
de  la    Hëunion.    (Ann.    seienl,    de  France,    187O,   p.   3oo). 

Spotted  Scbist.    Cliflon    Word,  i8j(i  =  Schiste  tachet*;. 

Spbuhelstei.n".  —  Dragées  globuli formes  d'aragonite  ou  ctypeite. 
brunes,  formées  dans  les  sources  de  Carlsbad  et  autre^ 
sonrees  calcaires  cliau<les. 

Ssolomenskek  Stein.  ou  BitEciitE.  —  Roche  des  environs  de 
Petrosavodak  sur  le  lac  Onega,  comprenant  des  tyjics  divera  ; 
ce  sont  tantôt  des  brèches  à  fragments  de  schiste  et  de  quan; 
dans  un  ciment  dolomitiqtie,  ou  tantitt  des  brèches  de  diffé- 
renciation ou  de  frottement  d'à ugiti>or[ihy rites.  C'est  à  cette 
dernière  catégorie,  que  le  nom  doit  être  limité.  InostranzeIT 
(p.  i63)  a  donné  leur  bibliographie  ;  Lœwinson-Lessîng  leur 
description  microscopique. 

Stalactites.  —  Calcaire  concrétionné,  de  forme  cylindrique, 
qui  pend  de  la  vortte  des  cavcmcs,  en  lambris  formés  sous 
l'action    de    IciLU. 

Stalaomites.  —  Calcaire  concrétionué,  en  masse  pyi-amîdales, 
formé   sur   le    sol    des  cavernes. 

Stammmahma.  —  Majînm  des  profondeurs,  d'existence  hypo- 
thétique, dont  pi-oviendrident,  par  dilféifuciation,  les  diverses 
roches  éruptives  génétiqiieuient   alliées,  d'une  même  région. 

Staticai.  MKTAMoiiPHiSM,  Judd,  1889.  —  Modifications  chimiques 
ou  parumorphi(|ucs  des  roches.  pii>duites  sous  rinllueiue  de 
la  pression,  sans  ipie  celles-ci  aient  été  déformées  mécanique- 
ment :  ce  tei'uie  est  ainsi  op[>osé  au  <lynamic-metamoi-|)hisui. 
(Geol.  Mag.,  p.  ^^3.) 

Statisciik  .MAiiMAT!si:HK  DiKPEnK.vriATioN.  Lœii'inson-Leitsing:i8çii<. 
~  Dill'ét.'uciati.m  du  magma  en    |irofuiidcur.  loi-squ'il  est  au 
repos,     dans    sa     phase    intrat.-Ilurique.    (A.-C.,p    i88). 
SiAi  [UK.niii.i.iMMi:Lisi:ini:i  i:n.  —  .Micaschiste   riche  en  staui-otide 
et  souvent  jjtivnalilï'i-e  =  Staurotilitc. 


STA  LBXIQUB  PÉTROGRAPHIQUB  l^y 

Staurotilitx,  CordieTy  1868.  —  Micaschiste  et  schiste  micacé  à 

staurotide. 
Stauungsmetamorphose,     Gûmbely    1886  =    Dynamometamor- 

phose.  (Gûmbel,  p.  379). 
Stawbopolite,  Stanislas  Meunier,  i88q.  —  Météorites  (oligosi- 

dérites)  du  type  Stawropol. 
Stéasghiste,  Brongniart,    i8i3  =  Talcschiste, 
Straschiste  feldspathique,  d'Omalius  dHallqy,  —  Talcschiste 
comprenant  comme    éléments    essentiels    feldspath  et  chio- 
rite.  Voir  :  Dolcrine  (Des  roches  consid.  ininéralog.,  p.  70). 
Steineis,   Toll.  —  Glace  fossile  de   Sibérie,   datant  de  Tépoque 
du  Diiuvium  (Verh.  ix  deutsch.  geogr.  Tages,  Wien,  n*  5,  p   53). 
Steinige  Feldspathlava,    Hoffmann,    i832  =    Lithoidite   (Hoff- 
mann, Pogg.  Ann.  i832,  xxvi,  p.  1). 
Stengelgneiss  =  Holzgneiss. 
Stengelig.  —  Mode   de  division,  fréquent  chez  les   schistes,  en 

petits  prismes  ou  bâtonnets. 
Stielbasalt.  Hazard,  1894.  —  Basalte  à  hornblende,  avec  peu  ou 
pas  d*olivine,  dont  le  gisement  est  limité  aux  canaux  d'ascen- 
sion et  ne  se  trouve  pas  en  coulées  (T.  M.  P.  M.  1894,  xiv,  p.  3o3). 
Stigmite,  Brongniariy   i8i3.  —  Brongniart  désignait  ainsi  les 
pechsteins,   obsidiennes,  etc.,   renfermant  des  phénocristaux 
(Brongniart  :  J.  d.  M.  xxxn,  3ai). 
Stilpnolitbe,  Senft,  1857.  —  Roches  composées,  schisteuses,  for- 
mées essentiellement  de  mica  et  de  quarz  =  Micaschistes. 
Stinkkalk.  —  Calcaire  brun,  gris,  noir,  bitumineux. 
Stipite,   Brongniart,   1827.   —  Lignites   mésozoïques   riches  en 

débris  de  cycadées. 
Stôghiolithe,  Ehrenberg.  —  Roches  formées  de  minéraux,  par 
opposition  à  celles  qui  sont  formées  de  débris  animaux,  qu'il 
appelle  Biolithes  =  Roches   anoi^anogènes,    minerogènes. 
Stochiologiques  (Structures)  Rosenbasch,   1889.  —  Structure 
générale  à  toutes  les  roches  éruptives,  caractérisée  par  ce  que 
les  lois  qui  président  à  la  succession  et  aux  relations  récipro- 
ques des  individualisations  minéralogiques  sont  des  lois  chimi- 
ques. Chez  les  roches  schiste- cristallines,  au  contraire,  les  lois 
qui  président  aux  associations  minérales  sont  purement  méca- 
niques =  Structure  chimique  (Rosenbusch  :  N.  J.  1889,  ii,  p.  90). 
Stochionomiques  (Structures),   Rosenbusch,  1898  =  Stochiolo- 
giques. 
Stogksgheider.  —  Nom   des  mineurs  de  Geyer  pour  les  roches 


1*3»  VHP  cowr.BÉs  GÉoi-oniQUE 


fi  gros  grains  de  quarz  el  ri'!ds|)atli.  sans  mica.  EUp«  ^^eotj 
à  la  |t^riphérie  des  masKifs  tfraniliques.  qu'elles  séjxirentf 
des  micaschistes.  U  t*st  aunsi  appliqué  aux  enveloppes  (tS-a 
granité,  ^ros  ou  tins,  qui  séparent  les  massifs  de  granttêJ 
à  grain    moyen,   de   leur  encaissement  de  micaschiste. 

Stockwkhk.  —  Système  de  cassures  liloniennes  complexe. 
Tormant  un  i-éseau   de  veinules   enehev^tn'-es. 

Stock  WKHKSPonPHYH.  —  Voir  Zwiltergestein. 

Strahligkôrnige  (Struktuh),  Borickr.  i88a=  Str.    i-adiolitique. 

Strahi.stkinfels. —  Amphibolite  formée  principalement  d'aclinote, 

Strahlsteinpohphïmuïd,  Lossen.  1869.  —  Porphyroïde  schisteux 
ou   massif,   riche   en  aetinote.   (Z.  d.  d.  G.  xix,  p.  3Ϋ»). 

STRAiN-sLiP-CLBAVAiiK,  Bofinp)-.  188G  =^  Ausweicliuugscliva^. 
stries   de  clivage.   (BoRuey  ;    Q.  J.  G.  S.  1886.  Vol,  42,  p.  gS). 

Stratification.  —  Disposition  des  roches  sédimentâires.  en 
strates  minces,  «^tendues  superficiellement,  limitées  par 
des  plans  parallèles,  et  superposées  comme  les  feuillets 
d'un  livre  ^  Schiehtung.  Bantung,  Plattung.  Nauinann 
appelait  strates  effusives  (KU'usionssehichten).  les  divisions 
en  bancs  des  roches    volcaniques. 

Stratification  entrecroiséiî.  —  Système  de  structui-es  stra- 
dfornics.  rappelant  les  stratiti cations  normales,  mais  où 
les  lits,  iliHëpant  par  leur  grain  et  leur  couleur,  se  reneaii- 
trent  obliquement,  en  paquets  diversement  orientés,  ter- 
minés brusquement.  Ces  apparences  sont  partie  uli  ire  ment 
répandues  [uirmi  les  gn-s  et  les  sables  ^  Fausses  strati- 
licatiuns.  diagonales, transverses;  Discordante  Paralellstrnctue. 
Cross  stratilieation  (Lyell  :  Manual  of  Geiil.,  5'  C-â.,    p.    iC). 

Stk.atific.atio\-foi.iatio\.  Sorhy,  iHSo.  —  Disposition  des 
minéraux  dans  certaines  i-oehes,  telles  que  micaschistes, 
suivant  des  feuillcls  correspondant  à  des  plans  de  sédi- 
mentation.  (Q.  J.  G.   S.,  xxxv[). 

Stratifiées  (roches).  — Roches  déposées  en  lits  parallèles  super- 
posés,sous  rinfiuence  de  la  pesanteur  ^=  Geschichtete  Gesteine. 

Stratoiue,  STincTL'iiK,  d'Oiitalius  d'Iialloy.  —  Disposition  des 
roches  en  bancs  parallèles  =  Lagenlï>rmige  Structur. 

KTREiFEXKonLE  ^^  Stipîte. 

Streifkohle. —  Houille  rorniêe  de  charbon  mat  avec  (Mets  lins  île 
charbon  biilliint. 

Sriiiai-ACKKi.iiuf  ssrriv.  —  Nom  si.us  lequel  les  mineurs  du  Kieb- 
U'igebirge  dé-igneni  ik--  protcrnlmsi-i.  montrant  <le  gros  crîs- 


9TR  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  1273 

taux  de  feldspath  sous  forme  de  taches  blanches  dans  la  masse 
verte  de  la  roche  =  Fichtenzweiggrimstein. 

Strom  =  Coulée. 

Stromsghlick.  —  Boue  ar^leuse,  déposée  dans  des  courants. 

Structure.  —  Caractères  des  roches  déterminés  par  la  grosseur, 
la  forme,  l'agencement  des  éléments  constituants  ;  ils  sont  très 
variables.  Des  auteurs,  Cotta,  d'Omalius  d'Halloy,  Teall,  dis- 
tinguent entre  la  texture  et  la  structure  :  la  première  correspond 
aux  caractères  des  éléments  constituants,  la  seconde  à  leur 
mode  d'agencement  réciproque.  La  plupart  des  auteurs  toute- 
fois ne  distinguent  pas  entre  les  deux  termes.  On  distingue 
encore  entre  la  macrostructui'e  (structure  en  masse,  structure 
extérieure)  et  la  microstructure  =  Texture,  Struktur. 

Structures  CRISTALLINES  (G.  F.  P.,  i9oo}. — Les  diverses  structures 
des  roches  cristallines  sont  ainsi  défmies  :  La  structure  grenue 
est  une  structure  holocristalline,  sans  discontinuité  appai*ente 
dans  la  cristallisation  ;  La  structure  micro  grenue  est  une 
structure  holocristalline  avec  discontinuité  dans  la  cristalli- 
sation, le  dernier  stade  ayant  nécessairement  la  structure 
grenue  ;  La  structure  microlitique  est  une  structure  à  disconti- 
nuité tranchée  dans  la  cristallisation,  le  dernier  stade  contenant 
généralement  des  cristaux  plus  ou  moins  automorphes,  d'ordi- 
naire aplatis  ou  allongés,  et  pouvant  admettre  un  résidu  vitreux  ; 
La  structure  ophiiique  est  une  structure  holocristalline, 
caractérisée  par  l'existence  de  plagioclases  en  cristaux  aplatis 
ou  allongés,  que  moulent  de  grands  cristaux  de  pyroxène  ou 
d'amphibole. 

Structure  zonaire,  des  cwïstaux.  —  Structure  commune  à 
beaucoup  de  minéraux,  consistant  en  ce  que  les  cristaux  sont 
formés  de  capuchons,  ou  couches  superposées,  distincts  par 
leur  couleur,  leur  composition,  leurs  inclusions,  et  leur  carac- 
tères optiques.  Cette  structure  est  souvent  développée  dans  les 
phénocristaux  des  roches  porphyriques  =  Structure  encapu- 
chonnée, Zonenhau.  Schaalenbau. 

Strukturflâche.  —  Surface  suivant  laquelle  s'opèrent  les  divi 
sions  dans  les  roches  à  structures  parallèles. 

Strukturfugen,  Salomon,  1899.  —  Fentes  d'origine  primaire, 
formées  par  retrait,  lors  de  la  solidification  du  magma 
=  Fentes  de  retrait.  (Silz   B.  Berl.  Akad.  27). 

Strukturtaxyt,  Lœwinson-Lessing,  1900.  —  Taxites  dont  les 
éléments  minéraux  sont  inégalement  répartis,  où  des  portions 


ï^4  Vlll«  CONGRES  OÉOLoniQUE  STU 

finement  grenues  sont  HSHociées  à  des  portions  àpros  grains. 
(Trav.  liai.  Si .-Pelersboui^  xxx,  aof)). 

Stiîbachit.  Weinschenk,  189^  —  Roches  dos  Alpes  centrales 
orientales,  hnlocristallines,  à  grains  moyens,  transformées 
en  serpentine,  et  [irimitivement  foi-mëes  d'oHvine.  nntîgorite. 
spinellc  cliromirère  et  parfois  (lialtag;e.  (Weinschenk  :  Abb.  d. 
bayer.  Ak,  d    Wisa.,  11  cl.  xvitt,  1894.  p.  7o3). 

Stubachitsehpextix.  —  Serpentine  à  aatigorite  dérivant  de  la 
Stubneliit«. 

Styi.olite,  Klôden,  i83.1-  —  Formes  striées,  cylindroïdes. 
étirées,  parfois  ridées  transversalement,  qu'on  rencontre 
dans  certains  cnlcaiivs  et  marnes.  Leur  substance  est 
la  même  que  relie  de  la  roche,  elles  i*ésuUent  de  phéno- 
mènes de  glissement.  Décrites  par  Freiesleben,  el  considc- 
ri^es  par  KUiden  comme  des  Beroés  fossiles.  (Freiesleben  : 
Geogn.  Arbeilen.  i,  i8o;j,  p.  69.  —  Klfiden  :  Versieiner,  rt. 
Mark  Brandenburg,  p.  a88) 

SuBMETAsioKPriic:.  MedIicoH  et  Blanfurd.  187g.  —  Caractère 
des  gneiss  les  pins  récents  traversés  par  le  granité,  gneiss 
de  transition.  (Man.  Geoi.  urindia.  iSTg). 

SusNATE,  D.  Forbes,  1867.  —  Désignation  d'ensemble  pour  la 
classe  des  rochea  éruptives  (Pop.  sci.  Bev.,  p.  358). 

SiiBTBusiON.  Reyer,  1899.  —  Mode  d'instrusion  d'an  magma 
vena  des  profondeurs,  s' étalant  en  âlon-couche  ou  en  d6me, 
sous  des  masses  d'épanchement  plus  anciennes.  (Reyer  ;  Geol. 
u.  geogr.  Expcrim,  i893,  p.  40). 

Su(;<;iN  ^  Ambre. 

SuLDKNiT,  Htache  et  John.  1879,  —  Porphyrites  les  plus  acides 
des  .ilpes  orientales,  de  couleur  grise,  andésitïque,  conte- 
nant, dans  une  pAte  polymorphe.  Iinnibleude,  plagioclase. 
ortliose,  augite,  ainsi  que  souvent  aussi  quarz  et  biolite. 
(Stache  et  John.  J,    g.    R.    A     1879,  xx)\,  p.    38a). 

SuPEKKrsivE-GEsTEi.NE,  Biogger.  1894.  —  Roches  éruptives  d'ellu- 
sion,  c'est-à-<l ire  celles  qui  se  sont  épanchées  à  la  surface, 
en    sortant  d'un  cratère.  (1,    p-    119)- 

SiHrrnii.wn.  —  Lignite  charbonneux,  en  veines,  en  Islande, 
et  dans  les  Iles  Feroe.  entre  des  tufs  basaltiques  et  des 
turfs  palagonitiques. 

SrssEXETK,  livogger,  i8i)4.  —  Pm-phyres  eheolitiques  d'Amérique, 
ilécrits  par  Ki-Lup:  on  tes  trouve  en  filons,  alliés  aux  Tin- 
guailes   en     Norwège.  Brùggei'  tes  regarde    ciimnir    le    terme 


sus  LBXIQUB  PÉTROGRAPHIQUB  lOjS 

basique  extrême  de  la  série  Grorudite-tinguaite.  Éléments 
essentiels  :  néphéline  et  œgirine.  Ce  sont  des  Néphélinites  à 
œgirine,  assez  voisines  de  TUrtite  par  leur  composition  chi- 
mique. (Kemp  :  Trans.  New-York  Acad.  of  Se.  ii.  1892,  p.  60.  — 
Brôgger  :  i,  p.    173). 

SussEXiTTiNOUAiT,  Brôggery  1894-  —  Terme  de  passage  entre 
la  sussexite  et   la  tinguaite. 

StsswAssERHORNSTEiN  =  Meulière. 

SuTURAL,  Blake,  1888.  —  Structure  présentée  par  les  joints 
irréguliers  qui  séparent  les  parties  d'une  mosaïque  tonnée 
de  grains   cristallisés   in  situ.  (Rep.   Brit.   Assoc.  p.  37a). 

Syénilite,  Cordier,   1868  =  Granité  amphibolique. 

Syenitaphanit,  Zirkel,  i8c)4.  —  Roches  syénitiques  à  grains 
très  fins,  d'aspect  compact,  ne  montrant  qu'au  miscroscope 
le  caractère  syénitique  de  leurs  éléments  composants  ss= 
Dichte  Syenite  (Kalkowsky),  Mikrosyenite,  Syenitfelsit 
(Zirkel  :  Lehrb.    Petrog.   1894,   11,  356). 

Syenitaplite,  Rosenbusch,  1896.  —  Filons  aplitiques  qui  dépeur 
dent  des  masses  syénitiques.  Elles  sont  formées  essentielle- 
ment d'orthose  ou  de  microcline,  avec  éléments  colorés  en 
faible  proportion  ;  quarz  rare  ou  absent.  Structure  panidio- 
morphe  grenue  (1897,  P-  4^^).  Voir  :  Orbite  (Chelius). 

Syenitdacit,  Lang^  '891.  —  Type  de  ses  roches  à  prédominance 
alcali-métal,  ou  Ca  =  K  >  Na. 

Stenitdiorit,  Reyer,  1881.  —  Roche  de  Predazzo,  rapportée 
par  Brôgger  à  la  monzonite.  (J.  g.  R.  A.  xxxi,  1881).  Roche 
à  grains  moyens  formée  de  plagioclase,  un  peu  d'orthose, 
pyroxène  diopsidien,  un  peu  d'plivine  (en  inclusions),  un  peu 
de  quarz  (dans  le  second  temps),  grains  de  minerai  de  fer, 
apatite,  et  abondant  mica  secondaire  =  Syenitdiabas  (W.  C. 
Brôgger:  Die  Miner.  <\.  Sud  Norw.  Nephelinsyen.,  Allg.  Th.  p.  49» 
Z.  F.  K.,  1890,  XVI).  Lœwinson-Lessing  réserve  ce  nom  aux 
roches  intermédiaires   entre  les  syénites  et  les  diorites. 

St^nitb,  Pline.  —  Roche  gi*anitique  sans  quarz,  grenue,  ancienne, 
intrusive,  formée  essentiellement  d'orthose  et  hornblende,  ou 
aug^te,  ou  biotite.  On  distingue  ainsi  des  syénites  à  hornblende 
(syénites  proprement  dites),  des  syénites  à  augite,  et  des 
syénites  à  biotite.  Pline  désigna  sous  ce  nom  le  granité  rouge 
à  gros  grains,  avec  hornblende  et  biotite  de  Syène.prt^s  Assouan 
en  Egypte  ;  Werner  ap[>liqua  ce  terme  à  des  roches  grenues  à 
feldspath  et  hornblende,  et  il  a  été  suivi.  Rozière  voulut  attri- 


'    CONfîn^S   r.^OLOGIQtlR  SVB' 


buer  ce  nom.  à  des  Granités,  et  celai  de  Sinnïte.  aax  Ayi-nites 
proprement  dites  {Werner:  Bergiiiann.  Journ.,  1788,  11.834)  Pour 
(C.  F.  P..  I(|00,  p.  349)  :  Roches  liolocristiiUines  grenues  voiii- 
po^vs  de  i'eldspatha  alcalins,  de  mica,  d'aui  phi  hoir  ou  de 
pyroxëne.avcc  oa  sans  feldspatlis  caleosodiqnes.  De  m^me  qac 
pour  les  jrrdnites,  les  ^andes  divisions  peuvent  dtn;  d'après. 
la  natore  des  fcidspath.i.  appelées  ayénile»  pota»»i*jue* 
(il  (irtiioae),  syéniles  sodiifties  (à  anofthose).  calcoalealinr» 
(il  ortliHse  et  à  feldspath  ealeosodique).  ou  ïïnonzonite». 

SyKNITES  A.«G1RINB  ET  A  AtGITE.  HVerf  et  PtrsSOn,  l8çi(J. Sf^OÎtC 

k  grains  lins,  avec  mit-i'oiierthitc  pt-édoniinante,  au{îite-«:|firine. 
parfois  un  peu  d'a?girine.  sodatite  =  .^egirinaug'îlsyeiiil. 
(Amer,  joorn.  1896.  11.  i36). 

Syéxitb  tufciTiQUE,  C.  F.  p..  1900.  —  Voir  ^ y énite-iiéph «Clinique. 

Syrxitk  \Éi-nKLi?jiQrR.  C.  F.  P..  1900  (p  2^9)-  — Syênite  néphé- 
(inique,  leitritique,  «u  noftalititinc.  —  Hoches  holoi-ristallines 
grenueg.  composées  de  leldspaths  alcalins,  de  nêphéline.  de 
leucite  ou  de  sodalite  avec  mica,  amphibole  ou  pyiiksèoe  et 
feldspath  ealeosodique. 

Sykmtk  sonALiTiqiK.  C.  F.  P.,  ii|00. — VoirSyén.né|diélinique. 

Syénite  zincoMENKE. —  Syênile  élêolitique  zireonienne  du  sud  de  la 
Norwè^^e  (Haussmann  :  Reisc  nach  Skandiuavicn,  11.  lo'i,  v,  p  3'J8). 

Syenitfelsit,  Vagelitang.  1872. —  Orthophyi-e  sans,  ou  avec  rares 
pbénoeristaiix  (Vogelsang  :  Z.  d.  G.  i8ja,  p.  S38). 

SlTîNiTGNEiss.  —  Gneiss  formés  de  quanr,  ortliose.  hornblende  ;  ils 
correspondent  ainsi  aux  granités  à  hornblende.  Divers  auteurs 
ont  désigné  aussi  sous  ce  nom  des  Diorilsebiefer.  Dioritgneiss, 
Zobtcnite.  Fedorow  désigne  ainsi  des  i-oehes  scbisto-gneis- 
siques.  iivec  feldspath,  bisilicates  (parfois  monosilicates) 
ferro-magnésiens ,  et  sans  quarz  comme  élément  essentiel. 
Ces  roches,  habituellement  très  métaniorpbisées,  étaient 
autrefois  rangées  parmi  les  grfmsteins.  On  distingue  parmi 
eux.  des  Syenitgneiss  à  bornbiende.  ou  à  pyroxène  (dial- 
lagique),  ou  à  olivine.  ou  si  byperstbènc  ^  Zobtenit  (partim). 

SvENiTiiRAXiT.  —  Granité  syênitiqno.  ou  granité  à  homblen<le 
comme   celui    de  Syi'ne.  en  Egypte  =  Nordmarkîtc.  Broker, 

SvENrriJitA.MTPoHi-iiYH,  Zîrkel.  \S&i.  —  Granilporpbyre  à  born- 
biende d'après  Zirkel  (1,  p.  5a8).  I^ssen  (1880)  désigne  sous 
i-e  iiiini  les  niebes  du  llarz.  inlermédiiiires  entre  les  felsitpoi-- 
|)hyirs  pinivres  en  i|uiir/,  et  les  gianitporphyres,  et  décrits 
pur  Stieug,   eumiue    porpbyi'es  gns(-N.J.  iStto,  p.  a5;). 


SYE  LEXIQUE   PÉTROGRAPUIQUE  13^^ 

Syenitite,  Polenosf^  1899.  ~  Polenov  distingue  les  roches 
filoniennes  aphunitiques  ou  niicrogrenues,  des  roches  de 
profondeur  correspondantes,  par  la  terminaison  ite.  comme 
Syenitite,  Dioritite,  Diabasite,  Gabbrite.  (  Trav.  nat.  S'  Petersb. 
XXVII,  V,  464). 

Syenitobsidian,  Vogelsans{,  1872.  —  Obsidienne  trachytique, 
ou  obsidienne  dépendant  du  porphyre  sans  cjuarz  (Vogelsang, 
Z.  d.  g.  G.  1872,  p.  5'58). 

Syenitpegmatite,  Brôgger.  —  Syénitt»s  à  gros  grains,  en  filons, 
dépendant  des  syénites  augiti(|ues  ou  des  syénites  à  néplié- 
line,    riches   en    minéraux    variés    d'espèces  parfois   rares. 

Syemtporphyr,  g.  Rose,  1849.  —  Felsitporphyre  sans  quarz 
(G.  Rose:  Z.  d.  g.  G.  1849.  ^  P  ^77)-  —  Uosenbusch  restreint  le 
nom  à  des  porphyres  anciens  sans  quarz  holocristiillin,  en 
liions  ;  il  en  distingue  les  types  elïusifs  sous  le  nom  de 
porphyre    sans   quarz.   (Rosenbusch,  1887, p.  290). 

Syenitschiefer.  —  Désignation  peu  précise,  employée  diver- 
sement   par    divers   auteurs,    comme  Dioritschieler. 

Syemttrachyt,  Vogelsang,  187J.  —  Trachyte  à  sanidine,  et 
oligoclase ( Vogelsang  :  Z.  d.  g.  G.,  1872,  p.  538). 

Syenittuff,  Reyer\  1881.  —  Grès  feldspathique  de  Predazzo 
(Reyer:  J.  G.  R.  A.,  xxxi,  1881,  p.  23). 

Symplektische  Struktur,  Naumann,  —  Structure  déterminée 
par  l'entrelacement  intime  dcî  deux  masses  minérales  diffé- 
rentes,  comme   dans   Tophicalcite,   le    calcschiste,  etc. 

Symplektische  Verwachsuxgex,  Lceicinson-Lessino ,  —  Les 
assemblages  symplectiques  sont  réalisés  par  les  structures 
pegmatiques ,  granophyriques .  piecilitiques.  d'implication 
(Lœwinson-Lessing,    Aciditàts-Gœtlicirnl,   p.    i3i)- 

Synclases,  Daabrée.  —  Fissures  naturelles  développées  dans 
les  roches,  par  contraction,  lors  de  leur  consolidation  ou 
dessiccation  (B.  S.   G.    F.,    t.    x,  p.  i3(3). 

Syngénétiques  ((;ites).  —  Gîtes  métallifères  contemporains  de 
la  roche  encaissante  et  non  formés  par  remplissage  de 
cavités  préexistiintes. 

Syngenetisch,  Gilmbel.  —  Processus  de  transformations  par 
•  lesquels  les  roches  meubles  sont  changées  en  pierres  solides, 
comme  le  sable  en  grès,  la  boue  calcaire  en  calcaire  marbre, 
les  laves  vitreuses  en  laves  cristallines  (Gûinbel,  p.  370). 

Synsomatisgh,  Lœwinson-Lessing,  1898=-  Protosomatique  (struc- 
ture). Voir  Amphogène. 


tajS  vm'  cowïHËs  uéolooiqub 

Syssidèhf.s  (uKi'ÉOKiTEs),  Doubrêe,  iSfî^. —  M^téiirites  l'en'eusGH«J 
avpi'  silicate»,  un  le  fer  cuiistîtue  une  liiassi-  continue  :^ 
Pallasites,    par    exeinplv. 

SYaTVh    (Basaltjaspis) .    —    Argile   schisteuse    ou    )j;rës  iiiai'neaz-l 
transformés    par    le   contact    ilu    basalte,   et  dcvi-nus    dorsij 
opaques,  à  cassure  conchoîde   ou   êcailleuse.   â  divisions  ii 
gulières  et  fragments  tranchants.   Couleur  pris,    bleu,    noirv 
ou  jaune.   (Nœg^rath  :  Geb.  in  Hbeinl.  nnd  Wesiph.,  i,  p.  109). 


Tabona,  Friisch  et  liptss,  i8t>8.  —  Nom  donné  par  les  Guan- 
l'hos,  premiers  habitants  de  Tenerife.  aux  coulées  d'obsi- 
dienne vitreuse  sans  pliénocristaiix  ;  ces  savants  distinguent 
ainsi  ces  coulées  de  celles  des  obsidiennes  porph jriqnes . 
(Prilsch  et  lleiss  :  Guol.  Beschr.  d,  Ins.  Tenerile,  p,  ^oS. 

Tachetés  (scbistes).  —  Schistes  niélamorphisés,  présentant  des 
tjiches.  ou  concrétions  vert  noir  ou  vert-brun,  rondes  on 
ovitles,  que  l'on  ti-ouve  au  contact  du  granité  et  autres 
roches  plutoniennes  ^^  Fleekschiefcr 

Tacbylvt,  ffreithaapt,  18-26.  —  Nom  donné  par  Breithaupt  à 
une  substance  facilement,  fusible,  ressemblant  à  l'obsidienne, 
et  considérée  par  lui  comme  une  espace  minera  logique 
nouvelle.  Pour  Zirkel,  c'est  un  verre  basaltique.  On  a  vonlo 
limiter  ee  nom  aux  verres  basiittlques  facilement  soliibles  dans 
l'acide  chlorliydriqne  =  Hyaloméhinc,  Basaltglas,  Itasalt- 
obstdian.  Hyalobasalt.  (Breithaupt  :  Kasl.  Arch,  f.  d.  gesammte 
Naturlehre,   vu,  i8a6,    p.    if2.) 

TAt:H\LïTBASALT,  Boricky.  —  Basalte  cametcrisé  par  son  Age 
récent,  ses  salbandes  eu  tiuliylyte,  sa  pjïte  grise  et  trouble 
avec  lacis  <le  mici-olites.  Itosrnbuscb  le  rapporte  aux 
Tephrites. 

Tacowtk  Eisenerz?:.  —  Mini-rai  de  l'or  dérivé  de  la  glaucoiiie 
(N.  J.  M.,    i89(>.  n,  90). 

Taiuéhiti:.  Stanislas  Meunier,  1882.  —  Météorites  (olîgosidé- 
rites)  du  type  Tndjeni. 

Tavelscuikfkh.    —  Schistes    noirs   charbonneux. 

Taimvkit.  Chriistsvhojf'.  —  iS'Ja.  —  Hoche  de  Sibérie  à  grains 
moyens,  de  slru<luiv  ■granitique,  dont  les  éléments  essen- 
tiels sont  noséuin-,  iiuoitliosc,  et  aeiessoiremcnt  sanidine, 
plugioclase.    iimphibuli',    biotitc.    mélanite,     magnétite,    tita- 


TA  t.  LBIUQUB  PÉTROGHAPHIQUB  1279 

nite,  zircon,  et  base  vitreuse.  Rosenbusch  considère  la 
Taimyrite  comme  un  trackyte  voisin  de  la  sanidinite  ; 
Lœwinson-Lessing  comme  un  quarztrachyte  sodique.  (Chrus- 
tschoff  :  Mélanges  géol.  et  paléont.,  i,  i5'i,  189:2;  Académie  des 
Sciences,  Saint-Pétersb.  xxxv,  n*  3,  p.  427). 

Talc  ollaire,  Uaiij'  =  Pierre  oUaire. 

Talcite,  Cordier,  1868  =  Talcschiste. 

Talcschists.  —  Le  talcschiste  est  une  roche  claire,  schisteuse, 
formée  de  talc,  quarz,  chlorite,  mica,  actinote,  et  autres 
éléments  accessoires  =  Talkschiefer  (Werner). 

Talkghloritschiefer,  çom  Rathy  1862.  —  Roche  schisteuse  des 
Alpes,  formée  de  feuillets  minces  alternants,  de  talc  argentin  et 
de  chlorite  verte.  (Vom  Rath  :  Z.  d.  g.  G.,  i86a,  xiv,  p.  385). 

TALK.D10RIT,  Inosiranzeff,  1879.  — Diorite  riche  en  talc  formé  aux 
dépens  de  l'amphibole  (p.  n^). 

Talkflysch  =  Talcschiste  calcareux. 

Talkgestein  Inosiranzeffy  1879.  —  Roche  métamoi^phique  formée 
aux  dépens  de  la  diorite,  et  formée  d'oligoclase,  talc,  quarz, 
magnétite,  leucoxène,  et  oligiste  (p.  118). 

Talkglimmergneiss,  Hochstettery  i855.  —  Gneiss  à  a  micas  avec 
talc  du  Bôhmerv^ald.  (Hochstetter  :  J.  geol.  R.  A.  vi,  i855). 

TALKGLiMMBRscniEFER.  —  Schiste  formé  de  talc,  quarz  et  mica. 

Talkgneiss,  Studer,  —  Voir  AroUagneiss,  Protogingneiss. 

Talkgreisen,  Jokely,  i858.  —  Variété  d'hyalomicte  formée  de 
quarz  et  talc  secondaire  (J.  g.  R.,  56;). 

TALOumNE,  Grûner,  188*2.  —  Tuf  volcanique  à  empreintes  végé- 
tales, montrant  des  blocs  anguleux  clairs  et  un  ciment 
sombre.  (Grimer  :  Bassin  houilier   de   la   Loire,   i88a)   =  Gore. 

Tapanhoacanga,  Eschwege,  i832.  —  Minerai  de  fer  du  Brésil, 
composé  de  fragments  de  0,01  à  ().o3,  anguleux  ou  suban- 
guleux, de  divers  minerais  (fer  magnétique,  oligiste,  limo- 
nite,  micaschiste  oligistifère),  cimentés  par  une  pâte  ferru- 
gineuse peu  abondante  d'oligiste  ou  limonite  =  Canga, 
Mohrenkoptlels.   (Beitr.  z.  Gebirgskunde  Brasiliens,  p.  141). 

Taphrolith,  y.  Sederholm.  —  Roches  de  profondeur  remplis- 
sant des  réservoirs  ouverts  par  contraction  radiale.  (T.  M. 
P.  M.  xu,  iheft). 

Taraspite.  —  Dolomie  bariolée  à  grains  lins  de  Tarasp  (E. 
de  Suisse),  employée  dans   rornenientation. 

Ta8MAN(ts,  ChurctK,  i865.  —  Résine  fossile  brun  rougeâtre  de 
Tasmanie.  (Church  :  N.  J.  i865,  p.  480). 


» 


I!l80  VIU'  GONClUtS  <iKOI.I>UKtUK 


Taspimi".  Hfiin. —  Décrite  iMtr  Hi'iin,  el  con-espondwiit,  li'spri-s 
Gi'iibenmaiin.  a  un  pnsiinible  hétérogène  ;  conglomiirate 
polygèues  i-t^ssembluiit  au  Verrucanti,  |iOrpliyi'ea  <|aam- 
fëi'es  Héricitiiiues  métamorphiques,  etc.  (Uciiu  :  Beitr.  z,  gcol. 
Karte  A.  Schweû,  a5  Lât-r.  p.  387). 
T\i'mTK.  Lagorio,  1K97.  —  Liparitn  sodifère  à  iF^irinc.  grïino- 
phjTique  ou  sphnrolilique,  de  Crimée,  (Lagorio  :  Guidt?  des 
Excursioiia  du  Vllv  Congr.  géol.  intcroat.,  St-PëtL-rsbourg,  litg^). 
Tawit.  —  Lîi  Tawît  (Tawitporjihyr)  est,  d'après  Ranisay  et 
Hiickuiann  (voir  Lujavrit).  une  i-oclie  ùv  la  série  deâ  syénil«s 
néphéliiii<|UL'!^  de  la  pi-eaqn'lle  KoIh,  formée  de  pyroxène 
et  de  sodalite  eu  i^ros  grains. 
TvxiTE.  lAPu'inson-Lessing,  1891.  —  I.ce-winson-Le&sing  groupe 
sous  rette  désignation  les  roches  vok-4iniques  dont  lu  cris- 
taltisatiuii  donne  simultanément  naissance  à  deux  produits 
contemporains,  distincts  pur  leur  structure,  leur  couleur  ou 
leur  composition.  Ce  sont  ainsi  deH  i-oches  d'api)arence 
élastique,  maïs  d'origine  primitive.  Quand  ces  diverses 
portions  de  la  taxite  sont  disposées  en  bandes  alternantes, 
on  les  appelle  Eataxiles  :  quiind  elles  sont  en  fragments 
anguleux  disséminés  sans  onlre,  et  il'uapect  bréehoïde.  on 
les  appelle  Ataxiles.  C'est  une  sorte  de  liquatiou  en 
traînées  lilamenttruscs  =  Spaltungshi-eccien,  Tuflava.  Pipemo, 
Ti-ûmiuerporpbyre.  etc.  (Bull.  Soc.  Belge  Géol.  v,  p.  104). 
TAZEWE1.1.1TK.   Stanislas  Meunier.  i88a.  —  Météorites  ferreuses 

du  type  Tazewell. 
Tecali.  —  Onyx   d'une   iocalité  mexicaine,   ainsi    nommée. 
Tectiqie  (orouf:  db  ro\soi.ii>ATiox).  Liviviiison-Lessing.  1898. — 
Ordre  de  consolidation  apparent,  produit   par  la    résorption 
de    phénocristaux    intratolluri<{Utis,  ilnns    l'ordre  inverse  de 
leur  cristallisation  (Stud.   ûb.  Eruptivgest). 
Tkctomquk  (i>es    koches).   —   Formes  extérieures  des  roches; 
et  aussi    leurs    relations  avec  les  niasses    «voisinantes  (Nau- 
mann,  viin  Lasiiulx).  —  Science  qui   étudie    les     mouvements 
de  l'écorce  terrestre,  plissements  et  dislocations,  ayant  produit 
les  anciennes  chaînes  de  montagnes  ^=  Orogénie. 
Tektit,    Fr.    Saess.  —  Aéi"olites    vitreuses.  Voir  :    Moldawil, 

Billitonit,    Australit. 
Tektomorpii.  —  Voir  :    Deuteromorpli. 

Temps    \w.    consolidatios,     Fimqité   et   Michel-Lêvy ,     18^9.    — 
Terme  employé  pour  désigner  les  diverses  périodes  de  cristal- 


TEN  LEXIQUE  PéTROGRAPRIQUE  12^1 

lisation  des  roches  éruptives.  Les  Trachytes  sont  des  roches  à 
deux  temps  de  consolidation). 

Tenox-and-mortise  structure  des  basaltes,  disposition  alter- 
nante des  colonnes   basaltiques. 

Tepe-tate.  —  Roches  trachytiques-tullbïdes,  calcareo-sableuses. 

TÉPHRiNE,  Dolomieu,  1794-  — Vieux  nom  désignant  les  variétés 
âpres  au  toucher  et  grises,  des  trachytes,  andésites,  basaltes 
et  leucotéphrites. 

TÉPHRiTE,  Cordier,  1816.  —  Roches  à  structure  microlitique  com- 
posées de  feldspaths  calcosodiques,  de  néphéline,  de  pyroxène 
avec  ou  sans  amphibole,  mica  ou  olivine.  (G.  F.  P.  1900,  p.  25i). 
Pour  Fritsch  et  Reiss,  pour  Rosenbusch,  ce  sont  des  roches 
d'épanchement  néovolcaniques,  à  feldspatli  calcosodique , 
augite,  néphéline  ou  leucite,  et  une  pâte.  On  distingue  des 
Téphritesà  leucite  (Leucotéplirites),  des  Téphrites  à  néphéline, 
et  des  Téphrites  à  leucite  et  néphéline  (Fritsch  et  Reiss  :  Geol. 
Bei»cbr.  d.  Ins.  Tenerife,  1868;  Rosenbusch:  Mass.  Gest.  1877,  p.  487). 
Fouqué  et  Michel-Lévy  réservent  ce  nom  aux  téphrites  à 
néphéline  des  auteurs  précédents,  y  comprenant  en  outre,  sous 
le  nom  de  Leucotéphrite  à  olivine,    leur  Nephelinbasanite. 

Tephritoîd,  h,  Bûcking,  —  Téphrites  dans  lesquelles  la  néphé- 
line est  remplacée  par  une  pâte  riche  en  soude,  se  gélatinisant 
dans  l6s  acides.  Voir  :  Basanitoîd. 

Tephritporphyr.  —  Theralitporphyr. 

TÉRÉNITE,  cTAubuisson  =  Schiste. 

Terra  rossa,  Neumayr.  —  Terre  rouge,  ferrugineuse,  formée 
sous  Tinfluence  de  la  dénudation  subaérienne  des  calcaires. 
Elle  est  très  développée  dans  la  région  préalpine  basse,  où 
elle  représente  la  latérite  des  régions  tropicales.  (Verh.  geol. 
Reichsanstalt,  1875,  p.  5o.) 

Terrigenes  (sédiments),  Murray  et  Renard ^  1884.  —  Dépôts 
marins  dont  les  éléments  sont  arrachés  à  la  terre  ferme. 
(Mus.  R.  Belg.  m,  49). 

Teschenit,  Hohenegger,  1861.  —  Tantôt  des  diabases  vraies, 
tantôt  des  roches  grenues  anciennes  à  néphéline,  plagioclase, 
augite,  hornblende.  Rosenbusch  les  caractérise  par  Tidio- 
morphisme  de  leur  pyroxène.  à  l'inverse  du  feldspath. 
Rosenbusch  ayant  reconnu  que  les  Teschenites  de  Teschen 
ne  contenaient  pas  de  néphéline,  il  proposa  le  nom  de  Thera- 
lites  pour  les  véritables  diabases  à  néphéline. (Diegeogn.Verhâlt. 
d.  Nordkarpathen,  i86ï,  p.  4^). 


81. 


laBs  vui'  co.NcnËs  céologique  TES 

TiESCHENiTE  MiCACKE,  Vepri  et  Artini,  1894.  —  Diabaw  à  structnrc 
de  ïesehenite,  roi-mée  d'augite.  biotitc,  serpentine,  el 
Teldspath,  coiiiuie  éléments  essentiels.  (Giomalc  di  Mincralo- 
(pa,  4.  18^.  p.  2^4). 

Textube.  —  Pour  divei's  auteurs  cette  expression  t-at  synonyme 
de  sti-ucture.  Pour  d'autres,  elle  s'applique  à  la  disposition 
intime  des  roches  (gi-osseur,  caractère,  el  arraugement  des 
éléments  composants):  ils  réservent  alors  le  nom  de  struc- 
ture, pour  dési^ier  les  caractères  externes,  déterminés  par 
le  mode  d'associatiou  des  agrégats  composants. 

Tu.vtASsiscHE  ABLAGERUNtiKN.  —  Sédiments  formes  au  fond 
des  mei's  =  Abyssiques, 

Tmeralith,  h.  Rosenbusck,  1887.  —  Roches  hypidiomorphes  gi-e- 
nues  inti-usives,  formées  de  plagioclase,  néphéline.  iiugilc. 
Etudiées  par  Wollf,  décrites  par  Kosenbuseh,  anlérieuremenl 
confondues  avec  les  Teschenites  (J.  Wolff  :  Norlhern-Transcoiil. 
Survey,  Punipelly,  1885;  —  Rosenbusch  :  p.  a4;). 

Thkrai-itpohphyh.  Andrew.  —  Roches  fîloniennes  porphyri- 
ques  inlenncdiaires  entre  les  tépUrites  et  les  théralites. 
Phêaoeristaux  de  pla^^ioclasc  et  d'augite,  pâte  assez  holo- 
cristalline  ^=  Tephritporphyr.  Theralitporphyrit. 

Thebmantiiiks,  Hauy,  1801.  —  Koehes  altérées  par  les  l'eux 
nou  volcaniques  (houillères  embrasées).  Kx.  :  Purzellanjaspis. 
Tripoli  (p.  p.). 

TnEHMOcALCiTiî.  Covdicr.  1868.  —  Calcaire  séJimentaire  ivndii 
cristallin  par  action   de  contact. 

Thermometamouphisme  ^  Pyi-oniorphosc.  Terme  plus  spéciale- 
ment consacré  au  métamorphisme  déterminé  par  l'action  de 
la  chaleur,  que  ce  soit,  on  non,  au  contact  d'une  roche 
intrusive.   (Harker.  Sci.    Prog.,  iSg^î,  vol.  11,  i85). 

Tholeiit,  Steininger.  1840.  —  Roche  formée  d'albite  et  de  fer 
titane  pour  Steininger  ;  sa  composition  minéralogique  a  été 
étudiée  par  Bei'giuaim  :  c'est,  pour  Kosenbuseh,  une  porphy- 
ritc  augitique  à  structure  interserlale,  pauvre  en  pâte. 
(Geogn.    Beschr.    d     Landes  zwisch.  d.  Saar  u.  d.  Rhetn). 

TwoLKniT,   Leonhard  =  Dolérite. 

Thon  ^  Argile. 

Thoneisenstkin.  —  Limonite  gris,  jaune,    binin,   ai-gileuse. 

TuoNMEitiiKL.  —  Mai-ntt  argileuse,  où  la  proportion  d'argile 
peut  atteindre  8i)  /„.   limite  où  elle  devient  une  Mergelthone. 

l'HO.NrELiT.  Jentzsck.    lê-^'i.   —  Voir:   Peiite, 


THO  LBXIQUE  PÉTROGRAPHIQUR  Ia83 

Thonporphyr.  —  Porphyre  à  pâte  altérée,  meuble,  incohé- 
rente =  Thonsteinporphyr,    Argilophyr. 

Thonporphyroid,  Haussmann.  —  Grauwackes  du  Harz,  d'abord 
considérées  comme  des  porphyres  (Bildungd.Httrzgebirges,p.42i). 

Thonquarzpelit,  Jentzsch,  1873.  —  Voir  :  Pelite. 

Thonschiefer  =  Schiste. 

Thonsghiefernâdelguen.  —  Fines  aiguilles  brun-noirâtre  de 
rutile,  déterminées  par  Calhrein,  dont  Zirkel  a  le  premier 
indiqué  Tabondance  dans  les  schistes. 

Thonschiefersgualstein,  Senft,  —  Schiste  parsemé  de  grains, 
veines,  amandes  de  calcite  =  Blatterstein,  Schalsteinsch.  (i53). 

Thrust-breccia.  —  Brèches  de  friction  formées  sous  Tinfluence  de 
failles  recouvrantes  =  Thrust-conglomerate. 

Thuringit,  Liebe,  1884.  —  Roche  interstratifîée  dans  le  Silurien 
inférieur  du  Thûringerwald  et  du  Fichtelgebirge,  et  formée 
d'un  agrégat  microcristallin  de  quarz  avec  un  silicate  ferro- 
magnésien  hydraté  =  Thuringitoolith,  ïhuringitschiefer. 

Thuringitgestein,  Liebe,  1884.  —  Fer  carbonate  oolitique  conte- 
nant un  silicate  de  fer  oxydulé  vert  (Thûringite)  ;  cette  thurin- 
gite  se  trouve  aussi  en  lits  dans  les  schistes.  (Liebe  :  Uebers. 
ûb.  d.  Schichtenaufbau  Ostthûringens,  i884). 

Tiefengesteine  =  Profondeur  (Roches  de). 

T1EFMAGMATISCHE  D1FFERENTIAT10N,  Brôgger.  —  Processus  de 
liquation  qui  s'opèrent  en  profondeur  dans  les  magmas,  avant 
leur  ascension  dans  les  lentes  tiloniennes  ou  les  réservoirs 
laccoli  tiques. 

TiEFSEESCHLAMM  =  Boue   des  profondeui's. 

TiEscHiETE,  Stanislas  Meunier,  1882.  —  Météorites  (oligosiderites) 
du  type  de  Tieschitz. 

ÏILESTONES,  Murchison.  —  Nom  de  l'étage  des  dalles  gréseuses  de 
Ludlow.  (Siluria,  p.  i3o). 

ÏILL.  —  Formations  glacières  argileuses,  bariolées,  à  blocs  eri'a- 
tiques  =  Blocklehm,  Boulder  clay. 

TiBiAziT,  Breithaupt,  1861.  —  Andésite  à  amphibode  gamsigradite, 
découverte  par  Breitliaupt  à  Granizigrad,  sur  le  bord  duTimok, 
Serbie  (Ueber  den  Timazit;  Berg.  und  Hûttenm.  Zeit.  1861,  p   5i). 

Ti.NGUAiT,  Rosenbasch,  1887*  —  Syénite  élyeolitique  filonienne 
(Phonolite  ?)  à  pâte  allotriomorphe  ou  panidioinorphe  grenue  ; 
elle  est  caractérisée  par  des  minéraux  du  groupe  de  la  haûyne, 
une  teneur  élevée  en  aegirine,  l'abondance  de  la  rinkite  et  de  la 
laavenite,  Tabsence  de  structure  fluidale  (Mass.  Gest.  628). 


^^P     TlNOI 


'  CONGRÈB  RÉOLOOIQUS 


TiNOUAiTPORPHYR,  liosenbusch,  1896.  —  Tinguaite  à  nombreux 
pbénuiïrîstaus,  qui  donneul  à  la  roclie  l'apparence  d'un  por- 
phyt-e  éltfolitique  :  elle  s'en  disligue  par  la  richesse  en  n^girine 
de  la  pâte  (Kosenbusch,  ittgfi,  p,  4;î)). 

T18AR.  —  Triprîli  du  Mexique. 

TiTANiTE-AMPHiBOLE-suaisT,  Koto.  xHçfi.  —  Kochc  l'onni-e  d'horn- 
blende, play^iuelase,  sahlite,  bîolite,  sphène,  de  cuideur  suiubre, 
il  structure  schisto-cristalUm',  avec  l'etiillets  bluocs  (-lourii.  Col- 
lège of  Scienoe.  Iinp.  Univ,  Tokio,  v,  m). 

TiTAKOM\GSETiTiiiAi.LAGiTE.  —  Pyroxénilcs  à  diallagc  avec  fer  ti- 
tane. Termes  de  passage  entre  les  diaUaj^itcs  et  les  ségrégalions 
magmatiques  ferrugineuses,  ou  les  ségrégations  de  spinellides. 

TiTANOMAGSKTiTsi-f.vELLiT.  Vogt,  i8j)3.  —  RocUc  à  oHvine  riche 
en  ter  oxydulê  litaniféi-e  et  spincUe  (Ziil.  I'.  prakt.    Geol.    atig). 

ToAusTo.NE,  —  Vieille  dénomination  des  mélapbyres  amygda- 
luïdes  interstratillés  dans  le  Caleaiix'  Larbonil'èi-e  du  Di>rbysbii-e 
■=  Ki-otensteinc. 

TÙLLiT,  Pichler.  1873.  —  l'oiphyiite  à  bomblende  quarzifèiv, 
andésitique,  à  pâte  granopbyrique  de  feldspath  et  quai-z,  de 
Tôll,  près  Meran  (N.  J.  183J,  p.  940,  et  iB;5,  p.  t|j«). 

tonKhVc.vom  Rath,  1804. —  Dioritequamfèreàbiotite(Z.d.G  .a^S)- 

ToNALiTAPLiTt:.  —  Filona  aplitiques  a^^sociés  aux  tonaIlt«>s,  et 
diÉierant  des  uplites  granitiques  par  leur  composition  chi- 
mique et  par  le»  noyaux  basiques  des  feldspaths. 

ToNALirGNEiss,  Saess,  i8(>8.  — Faciès  dynamomi^taniorphique  de 
la  tonalité,  eoirespondant  dans  une  autre  série  au  Gi-anit- 
gneiss  ;  ce  nom  a  été  i-edétini  par  Salomon.  (Siti.  Ber.  Akad. 
Wien,  CI,  Lvn,  1). 

ToNALiTrEGMATiT,  Grubemnann,  iSgti.  —  Tonalité  (Quarzdio- 
ritporphyrit)  à  structure  micropegmatique.  (T.M.P.M.  189;, 
XVI,  p.  193  ;    Vierteijahrs.  Naturl".  Ges.  Zurich,  xli,  1896). 

ToNALiTi'oRPHYRrr,  Hecke.  1893.  —  l'orphyrite  grenue  ou 
schisteuse,  parfois  granophyrique,  en  liions  dans  la  tonalité 
et  en  relations  géuctiquos  avec  eile  =  Tôllit,  Quarzglimmer- 
porphyrit  (Teller  cl  John.  T.  M.  P.  M.  xm.  p.  433). 

ToPASBHUcKEM'Ei.H.  — Roches  élastiques  métamorphiques,  qui  se 
trouvent  an  contact  du  granité,  associées  à  des  roches  à 
tourmaline.  Klles  sont  ii  Ictat  de  brèches,  où  les  fragments  sont 
formes  de  lits  alternants  île  quai'z  et  tourmaline,  et  la  pt\te  est 
formée  de  quaiK  et  topaze,  avec  minéraux  ac<.'cssoii'es  (tour- 
maline, cassitérite  ^  Topasfels. 


TOP  LEXIQUB  PÉTROGRAPHIQUE  ia85 

ToPASHORNFELs.  —  Schistcs  transformés  en  hornfels  au  contact  du 
fî^ranite,  à  structure  compacte  non  feuilletée,  avec  quarz  et 
topaze  .comme  éléments  essentiels.  On  peut  aussi  appliquer  ce 
nom  à  des  porphyres  métamorphisés,  où  le  feldspath  de  la  pâte 
est  remplacé  par  de  la  topaze. 

TopAzosEME,  Haii}\  1822.  —  Roche  composée  de  toyiaze,  quarz, 
tourmaline,  et  renfermant  des  cristaux  distincts  de  topaze  = 
Topashornfels.  Topasfels. 

TôPFERTHON.  —  Arp^ile  plastique,  employée  par  les  potiers. 

ToPFSTEiN.  —  Roche  homogène,  tendre  vert-clair,  fibreuse,  formée 
d'un  assemblable  de  chlorite  et  talc  :  elle  est  souvent  associée 
îi  serpentine,  dolomie.   calcaire  =   Pierre  ollaire. 

ToRBANiTE.  Liversiffg-e,  1881.  —  Boghead  de  Torban  hill.  auquel 
Liversidge  a  rapi>orté  un  boghead  d'Australie  ==  Wollongongit. 
(Liversidge  :  .Tourn.  chem.  Soc.  îSSt,  xxxrx,  980). 

TouDRiLLiTE,  Spun\  10)00.  —  Variété  structurale  d'Alaskite,  à 
masse  fondamentale  finement  grenue  ou  vitreuse,  porphyri- 
que   ou  non.    (Am.  Geol.,  1900). 

ToRF  =  Tourbe. 

ToRFKOHLE,  Seuft,  —  Massc  charbonneuse,  formée  d'après 
Senft  de  fibres  végétales,  d'humine  (ou  ulmine),  et  péné- 
trée de   bitume   et  de  résine. 

ToRFSCHiEFER,  Brath .  1880.  —  Tourbe  schisteuse  du  rivage  de 
Riga,  formée  de  débris  végétaux  flottés,  et  interstratifiîée 
dans  des  sables  littoraux.  (Arch.  Ver  d.  Freunde  d.  Naturw. 
Mecklenb.,    xxxîîî,  p.    3i2). 

ToscANiTE,  Washinfcton,  i8ofi.  —  Laves  d'Italie  intermédiaires 
entre  les  liparites  et  les  dacites  =  Dellenit,  Plagioklas- 
rhyolith,  Quarztraehyt  (sensu  stricto).  (Journ.  of.  Geol.  4.  54i  ; 
5.    1897.  p.    34). 

ToucH-STONE.  —  La  pierre  de   touche  est  une   lydienne. 

Tourbe.  —  Roche  brune  ou  noire,  moussue  ou  compacte, 
formée  sous  Teau  et  à  Tabri  du  contact  de  l'air,  aux  dépens 
de  déti'itus  végétaux  carbonisés.  On  y  reconnaît  des  débris 
végétaux  cliarbonnenx,  des  souches  d'arbre,  mêlés  à  du 
sable,  de  l'argile.  La  teneur  en  carbone  varie  de  ^-^  ^  60  °/„. 
On  en  distingue  diverses  sortes  d'après  la  structure  (Papier- 
torf.  FasertorO.  ou  d'après  leur  origine  (l^^^^*  prés),  ou 
enfin  suivant  la  nature  des  plantes  (mousses,  cypéracées,  etc.). 
=  Torf,   Peat. 

Toirmalixe-rock,  Jtidd,  1896.  •—  Roche  des  Indes  formée 
exclusivement  de  tourmaline  fibreuse.   (Min.  Mag.,  xi,  p.  61). 


r 


iaS6  Vllic  CONGRBS  CtoLOCiqUE  TOU 

TornMALisiTE.  —  Roche  grenue  ou  schisteuse,  à  grains  yro» 
ou  fins,  formée  de  quarz  et  tourmaline,  et  développée  ftu 
contact  du  (granité  =  Turinnlinfels,  Turmalinit. 

TouRMAi.iTE,  Cordier,  iftfift.  —  Roches  formées  essentiellement 
(le  tourmaline   et    do  quarz. 

Thachy-Andesite.  Michel-Léej-,  i%)4.  —  Roches  d'épanchcnimt 
volcaniques  contenant  dans  leur  pâte  des  microliles  de 
sanidine  et  de  plagioclasc.  Terme  de  passage  entre  les 
trachytes  et  les  andésites.  (Etude  sur  la  dëterm.  des  feldspath», 
'895,    P-    8). 

Thachy-Basalt.    lioricky.    1873.    —    Basalte    récent,     en    filons, 
à     grains    fins,  gris  sombre,    ou    ^sfttre,  contenant  souvent 
caleite  et  /éoliles.    lîosenbusch    le  range  parmi  les  téphrites. 
(Arb.  d.    Landesdnrchrorsch.    Bôhmens.    11)- 
f  TnACHYDioRiT   =  Grfinsteintrachyt,   Amphibolandesit. 

TnACHvnoLÉBiTE,  Abich.  i84'-  —  Roches  trachytiques.  inter- 
médiaii'es  chimiquemeut  cl  uiînéralogiquement,  entre  les 
trachytes  et  les  dolérites,  nii  Abich  signale  des  feldspalhs 
neutres  (orthose,  albite)  avec  hornblende,  associés  à  des 
feldspalhs  plus  basiques  (olîgoclase.  andésine)  et  pyroxène. 
(Ueb.  A.  Natiir.  u  Zua.  d.  vulkan.  Bildfc  ,  p.  100).  Washington 
restreint  la  dénomination  aux  roches  précédentes,  à  feldspath 
labradoi'-anoi'thite.  (Jowrn,  Gcnl.,  v.  35i.  i8ii7). 

Tbachtphoholith,  Boricky.  —  Synonyme  de  OligoklassanïdiD- 
trachyt  pour  Boricky.  Kallcowshy  désigne  ainsi  des  phono- 
lites  très  riches  en  sanidine.  pauvres  en  néphéline.  plus 
riches  que  d'ordinaire  en  hornblende  ou  pyroxène,  et  for- 
mant ainsi  passage  aux    trachytes  (p.    i^S). 

Trachytandesit.  —  Termes  de  passage  entre  andésites  et  tra- 
chytes. Voir  :  Trachyandésitr.  Andesittrachyt,  Gauteit.  Vulsinit. 

Thachytbimstein.  —  Verre  bnllenx,  dépendant  géologique  ment 
et  chimiquement  des  trachytes. 

Trachyte.  Broftffniart,  i8i3.  —  Roche  efiusive  nco volcanique, 
correspondant  aux  syénites.  à  sanidine  prédominante,  avec 
un  ou  plusieurs  minéraux  du  groupe  de  l'amphibole  et  du 
pyroxène  ou  mica,  sans  quarz,  et  à  structure  porphyrique. 
Le  nom  avait  été  donné  par  llaûy  en  raison  du  toucher 
rude,  des  types  d'Auvergne  :  il  fut  répandu  rapidement 
par  von  Bach,  d'Aubuisson.  Bciidant.  (Haûy  :  Traité  de  niinér., 
Bd.  IV,  p.  .'>;()).  P(inv(r,.  F.  P.  ii)<Mi.  p.  .i'Î9).  Roches  à  structure 
microlitique  ayant    la    composition    des    syénites  et  pouvant 


TRA  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  I387 

renfermer  du  verre.  Les  trachytes  normaux,  les  irachytes 
sadiques  et  les  trachyandésites  correspondent  respective- 
ment aux  trois  types  de  syénites,  indiqués. 

Trachyte  a  akmite,  Miigge,  i883.  —  Trachyte  holocristallin 
phonolitique.  Le  pyroxène  constituant  est  Takmite  ou  Taegirine 
(et  Cossyrite  ?),  le  feldspath,  généralement  de  Tanorthose 
=   Akmit-Trachyt.  (N.  J.  i883,  n,   189). 

Trachytglaeser.  —  Modifications  vitreuses  des  trachytes. 
^  Trachytique,  Structure.  —  Structure  caractéristique  des  tra- 
chytes, où  la  pâte  est  formée  de  microlites  feldspathiques 
lamellaires,  en  traînées  fluidales,  hase  vitreuse  très  rare, 
cristaux  de  bisilîcate  rares  =  Structure  microlitique,  pilo- 
taxitique  (parti m). 

Traghytisme.  Ch,  Deville,  i859.  —  Nom  donné  à  Taspect  spé- 
cial, vitreux,  fendillé,  que  présentent  les  feldspaths  des 
trachytes  et  autres  roches  volcaniques  et  qui  valent  à  ces 
roches  leur  apparence  propre  (C   R.   xlviii,  iSSg,  p.   1). 

Trachytoïde,  GiimheU  1886.  —  Désignation  d'ensemble  pour 
les  trachytes,  liparites,  andésites  à  amphibole  et  dacites. 
Roches  à  pâte  macro-  ou  microcristalline,  porphyrique  ou 
amorphe,  contenant  sanidide,  plagioclase  vitreux,  hornblende 
ou    mica,   cristallisés  (Gûmbel,  p.  96). 

Trachytoïde  (Structure),  Fouqué  et  Michel  Lés^y,  1879.  — 
Structure  porphyrique  des  roches  d*épanchement,  où  on 
distingue,  contrairement  à  ce  qui  se  présente  chez  les  roches 
grenues,  deux  temps  de  cristallisation  pour  la  pâte  micro- 
litique et  les  phénocristaux,  et  correspondant  à  des  condi- 
tions différentes  de  consolidation  =  Porphyrique,  trachy- 
tique,  pilotaxitiquc,  hyalopilitique,  p.  p.  rhyotaxitique,  tra- 
chytoporphyrique,    etc..  (Miner.  Microg.,  1879). 

Trachytporphyr,  Abicli,  184 1.  —  Abich  appliqua  ce  nom  de  Ren- 
dant à  des  trachytes  particulièrement  riches  en  silice  (lipa- 
ntes).  Plus  tard,  il  l'emploie  comme  terme  collectif  pour 
les  trachytes  quarzifères  a  structure  granophyrique,  lipa- 
rites et  trachytes  quai'zifères  schisteux.  (Abich  :  Ueber  d. 
Natur  u    d.  Zus.  d.  Vulkan.  Bild.,  1841). 

Trap-ash,  de  la  Bêche  =  Trappean  ash;  nom  de  tufs  diabasiques. 

Trapp.  —  Vieille  dénomination  suédoise,  pour  des  roches  som- 
bres,   compactes,    massives,    du   mot    suédois    Trappar,    qui 
veut   dire  escaliers.    Mal   défini,  il   est  tombé  en  désuétude  ; 
•  il    comprenait   des    basaltes,    mélaphyres,   porphy rites,    dia- 


r 


nS8  VIII*  coNORËa  aéoi-oaiQUE  TRA 

■  lia^ifs.  Ole.  Parl'ois  on  iViiii'loie  i-iicdi-c  pour  d^siffoei*  des 
diabaacK  vitreuses  coiupncti-s  n'iii'»<''><i'i<i'>  i^^)-  on  domine 
uoin  coUectir  (Geikii',  1871).  Ce  iioiii  très  uDcieii.  i^tait 
employé  par  WalleHus  «   Comeus  trapeziiis  »,  (Min.,  i,  4*8). 

TttAPPGnANULiT,  A.  Stehner.  1831.  —  Granulitcs  ^axoniics. 
sombres,  h.  plagioelase.  un  peu  de  gi-eiint,  et  pyroxène  011 
amphibole,  an  lieu  de  inica  =  Pyroxeiigi-anulil,  l'iagioklus- 
granulit  (A    Slelzner  :  N.    J.    1871,    p.    aM). 

Thappite,  Brongniart,  i8i3.  —  Nom  des  roches  trappécanes. 

Tkapporpuyr,    Wertier.    —    Vieux    nom   des  mélapbyrest. 

TnAQiriTA  iiE  HYPKHSTKNA.  AguUera  y  Ordoiiez.  ï8q5.  —  Tra- 
chyles  dont  réiêinent  coloré  unique  est  l'iiypersthène.  sans 
l)iotite,  ni  augitc  (Expedicion  cientil.  al  Popocalepell,  Coniia. 
geol.  Mexic,  p.  47i  i^^S), 

Trasb.  —  Tuf  volcanique  (In,  plus  ou  moins  métamorphosé  et 
altéré.  Il  constitue  une  masse  poreuse  claire,  jaune,  grise 
ou  brune,  teri'enae,  ressemblant  k  un  tuf  pouceux.  Le  nom 
Trasa  ou  Tarrass  est  principalement  appliqué  à  la  roche, 
finement  moulue,  telle  qu'on  l'emploie  dans  l'industrie,  pour 
la   fabrication   du  ciment  =  Ducksteiii.   Tuirstein. 

Thassoitk,  Cordier.  1816. —  Tufs  volcaniques  analogues  aux  trass. 

Traumate,  d'AttbaixKon,  1819.  —  Vienx  nom  signifiant  fra^çmen- 
laire,  proposé  pour  remplacer  le  mot  ^rauwacke  et  analogues. 
(Traité  de  Géogn.,  11.  p.  aoa). 

Thavertixo.  — Calcaire  concrétionné,  gris  ou  jaune,  vacuoiairc 
ou  compact,  très  développé  dnns  la  campagne  romaine.  Il  est 
formé  par  des  sources  calcaires  ^  Tuf  calcaire,  calcareous 
tufa,  KalktufT. 

Thématoiie,  Haity,  i8aa.  —  Nom  donné  par  Haûy  à  l'andésite 
uugitique   de    Volvic   (Puy-de-Dômt'). 

Tremolitserpentin.  —  Serpentine  riche  en  trémolite,  souvent 
transformée   en   talc. 

TniciiiTEs,  Zirkel.  iWij.  —  Cristallites  fins,  noir»,  capilli formes, 
opaques,  diversement  tordus,  des  pâtes  vitreuses  ;  parfois 
ils  se  résolvent  en   (ilt!s  deglobulites.  (Z.  d,  tt.G,  xix   p.  744)- 

Trichitisciie  ENTGi.ASiTNr..  —  Dévitriticution  de  la  base  vitreuse, 
par  trichites.  de  diverses  l'oclies  volcaniques. 

TuiOYMmuAciJVT.  Kolrntio,  i88.>.  —  Trachytes  liont  la  teneur 
en  silice  est  élevée  pjii'iU'velo|ipi'meiit  de  tridymitc  secondaii-e, 
(Kolenko:  N.  .1.   iSS.".,  1.  p.  ;i), 

Triersami.  —  Sable   lin. 


TRI  LEXIQUE   PÉTHOGUAPUIQUE  ia8(J 

Tripoli,  Wallerius,  l'ji'j*  —  Roche  pulvérulente  formée  de 
carapaces  de  diatomées  et  de  radiolaires  à  l'état  d'opale 
=  Infusorienerde,  Diatomeenpelit,  Polierschiefer. 

Trockkntuffe.  —  Nom  donné  aux  tufs  formés  par  l'accumu- 
lation des  cendres  et  projections  sur  la  terre  ferme,  à 
l'air  libre,  par  opposition  aux  tufs  sous-marins,  formés 
sous  le  contrôle  de  l'eau. 

Troctolite,  pon  Lasaulx,  1875.  —  Roches  de  la  famille  des 
gabbros,  formées  par  un  agrégat,  à  gros  grains,  de  felds- 
paths  calcosodiques,  d'olivine,  et  d'un  peu  de  diallage. 
Pour  Bonney,  ce  sont  des  Olivingabbros  serpentinisés 
=  Forellensteine  (Elemenle  der   Pelrog.,   p.  3i5). 

Trowlesworthite,  R.  IV.  Worth,  1884.  —  Roche  métamorphique 
formée  d'orthose,  tourmaline,  fluorine  et  un  peu  de  quarz. 
La  fluorine  occupant  la  place  du  quarz  des  granités  ordi- 
naires. Granité  modifié  par  émanations  borées  et  fluorées. 
(Trans.   R.  g.   s.   Cornwall,    x,    6.,  p.    180). 

Trûmer  =  Veinules,    filonnets,    Adern. 

TrCmmerfelsitporphyr.  —  Brèches  de  friction  éruptives  dé- 
pendant des  felsitporphyres,  et  dont  les  fragments  et  la  pâte 
sont  également  en  felsitporphyre,  identiques  ou  différents 
entre  eux  =  Brèche  porphyrique  éruptive,  Ataxite  (partira). 
Agglomeratlava. 

TrDmmergneiss.   —  Brèches  de  gneiss  dans  un  ciment  siliceux. 

Trûmmerporphyr.  —  Roches  à  fragments  anguleux,  ou  suban- 
guleux, de  felsitporphyr,  réunis  dans  une  pt^te  felsi tique 
cristalline,  dure,  parfois  très  subordonnée.  Origine  élas- 
tique =  Porphyrbreccie,    Ataxite   des  felsitporphyres. 

TuGZONiTK,  Stanislas  Meunier,  i88q.  —  Météorite  ferreuse  du 
type  Tuczon. 

Tu  faîte,  Cordier,  18 16.  —  Dénomination  vieillie  pour  les  tufs 
volcaniques   communs,  Peperino,   Duckstein.   etc. 

Tuf  calcaire.  —  Travertins  calcaires  des  sources  pétrifiantes, 
poreux,  celluleux,  contenant  souvent  des  plantes  ou  autres 
débris   fossilisés   =^    Kalktuff,    Tufa,    Calcareous   tufa. 

TuFFAS,  de  Roupille,  1894.  —  Désignation |)roposée  par  de  Rouville 
pour  les  tufs  volcaniques,  pour  les  distinguer  d(»s  tufs  calcaires. 
(L'Hérault  géologique,  iSa). 

Tuffbreccien  Lœwinson-Lessinfr.  1898.  —  Termes  intermé- 
diaires enti'e  les  tufs  et  les  brèches,  tels  que  coulées 
boueuses,  tufs  chargés  de  bombes  et  d'éclats.   Voir  Tufibïde. 


tago  viii<  CONGRÈS  atoLociQUE  TUFJ 

TtFFKAU.  —  Calcaire  crayeus  tendre,  jaune,  poreux,  de  diver»..! 
niveaux  crétacés,  Maëstricht,  Touraine,  formé  de  fragmenta  f 
accumulés,   peu    cohérents,  de  bryozoaires,  mollusques,   i 

TtTFFiTE.  Magge.  1893.  —  Roches  formées  de  l'association  de 
tulTs   avec  des  sédiments   ordinaires    (N.  i.  vm,  B.  B.,  p.  ~o8). 

Tt'FFO(jÉ>-ES  (sédiments),  Rerer,  1881.  —  Tufs  volcaniques  1 
sims-marins    (Rcyer  :  J    g.  R.   A..  iWfi,  xxxi,  p.  5;;). 

TuFFOiDE,  Lœteinson-Lessin/r,  188;.  —  Roches  disloquées  de 
telle  socle,  par  dynaraométamorphisme,  qu'ils  présentent  un 
aspect  tulTacé.  Ce  sont  donc  des  roches  qui  rappellent  les 
tufs,  bien  qu'en  différant  profondément,  par  l'absence  de 
projections  volcaniques  meubles.  Depuis.  Mûgpe  a  généra- 
lisé ce  nom  pour  des  roches  m iMara orphiques,  formées 
primitivement  par  un  mélange  d'un  tuf  et  d'un  sédiment 
=  Pseudotulfe.  (T.  M,  P.  M.,  v,  a34  ;  Mûgge  :  N.  J..  1896,  I..  p.  ^h 

TuFFi'onPHYiioïbK    =    Klastoporphyroïde,  Tuffoïde. 

TuFFsciiiEFF.B,  Bcck.  1H93.  —  Tufs  ct  Schalstcins  diabasiqueo 
transfonnés  en  schiste.  {Beck  :  T,  M.  P.  M.  iSgS.  xiii,  iv.  p.  338). 

TuFLAVA,  Abich,  i88a.  — Trachyte  tendre.  d'Arménie  (Alagez), 
montrant  des  (lamwes  rouge  brunâtre  ou  jaune!>  dans  une 
masM  grossière.  La  disposition  de  ces  llammcs  donne  à  la 
roche  un  a):peet  élastique,  et  indique  une  structure  inlernié- 
«liuice  entre  des  tufs  et  des  laves  :  c'est  une  brèche  par 
diiréi*enciation  =  Taxit.  (Geol.  d.  Armcn.  Hochiandes,  ii,  33). 

Tuf  PORrHVRiQi'E  =  Felsittuff,  Tlionstein. 

TirKPOiiPnvKiT,  LœwinsnnLes&ing,  1898.  —  Augitporphyrit. 
du  gmupe  des  Taxifcs  ou  Tuflaves,  composée  <le  l'assem- 
hlage  intime  de  taches  ou  flammes  gris-violacé  et  d'une 
pâle  grise,  passant  insensiblement  des  uns  aux  autres.  I,,es 
fragnumls  et  la  pAte  sont  également  de  raugitporphyrite, 
ot  la  roche  est  une  brèche  de  difTéreuciation  ^=  Taxit,  Tuflava. 

Tifs.  —  Roches  formées  par  l'agglomération,  par  voie  hydro- 
ehimique,  des  projections  volcaniques  meubles  :  cendres,  sable, 
bombes,  et  coulées  boueuses.  Tels  sont  les  véritables  tufTas  ou 
tufs  volcaniques,  que  l'on  qualilie  .diversement  suivant  les 
i-oches  dont  ils  dépendent,  comuu-  :  Porphyrtuff,  Diabastuff, 
TrachyttulV,  etc.  Bien  diU'érents  sont  les  tufs  calcaires,  poreux, 
légers,    formés   par    l'action    de  soui-ces. 

Tt'Fs-iii. vsTiijURs,    licnurd  ^^   Tufs  sédimentaires. 

Tir.iT,  SlaiiisUm  .Veiinirr.  iH8'j.  —  Météorite  (Sporadosiilerite) 
du   type  de  Tula, 


J[if\  LBXIQUB  PéTROGRAPHIQUB  I99I 

TtjRF.  —  Nom  irlandais  de  tourbe»  désignant  en  Angleterre  le 
gazon. 

TURMA.LINGNBISS.  —  Gneiss  à  mascovite  avec  aiguilles  de  tour- 
maline, n  est  souvent  brécboïde. 

TuRMA^LiNGRANiT.  —  Variété  fine  ou  porphyrique  de  granité, 
chaînée  de  tourmaline,  gisant  au  bord  des  massifs  grani- 
tiques,  dans  la  région  des  contacts. 

TuRMALiNGRANULiT.  —  Variétés  de  granulites  saxonnes,  à  fines 
aiguilles  et  houppes  de  tourmaline. 

TuRMAXiNHORNFELs.  —  Schistcs  métamorphisés  en  hornfels  au 
contact  du  granité,  et  formés  de  tourmaline,  quarz  et 
mica  blanc.  Ils   sont  souvent  associés  à   Topashornfels. 

TuRMALiNiT  =  Hyalotourmalitc,  Turmalinfels. 

TuRMALiNSGHiEFER.  —  Micaschistcs  richcs  en  tourmaline,  à  quarz 
et  tourmaline,  développés  dans  la  région  des  contacts. 

TuRMALTNsoNNEN.  —  Roscttcs  formées  de  fines  aiguilles  de  tour- 
maline, enhouppes  radiées, associées  au  quarz  dans  les  granités. 

TuscALiTE,  Cordier^  1868.  —  Roches  à  faciès  basaltique,composées 
deleucite,  de  mélilite,  avec  un  peu  de  pyroxène,  de  feldspath 
et  d'ilménite  =  Leucitite(de  Tusculum,  près  Frascati). 

TuTBNKALK.  —  Nodules  calcaires  à  secteurs  coniques,  formés  de 
fibres  rayonnantes  et  concentriques  de  calcite  =  Com^  cal- 
caires emboîtés. 

Typhoniques,  Brongniart,  —  Roches  de  profondeurs  (volcaniques  • 
et  plutoniques).     GhofTat    désigne    sous    ce    nom  les  vallées 
ouvertes  par  des  failles. 

Typhonische  Stocke  =  Typhons,  massifs  instrusifs. 

Typhons.  —  Masses  cylindro-coniques,  de  roches  grenues  pro- 
fondes, dont  les  sections  dessinent  à  Tafileurement  des  massifs 
circulaires,  parmi  les  roches  métamorphiques  =  Massifs  intru- 
sifs,  Stocke,  batholites. 

U 

Ueberôangsgrunschiefer.  ■ —  Vieille  dénomination  des  diorites 

et  diabases  paléozoïques. 
Uebergemengtheile  =  Eléments  accessoires. 
Ultimate-Structure-Cleavagk,    Sorhy,    1857.   —  La   véritable 

schistosité  d'après  Sorby  ^Rep.  hrit.  Assoc.  92\ 
Ultrabasic  rocks.  Jndd^  1881.  —  Ensemble  des  péridotites,  lim- 

burgites,  nephelinbasites,  leueitbasites,  camptonites,[urtites,etc. 


"9»  VIII'  I.U.IUHÉS  GâOLOGItjVK  UMP 

=  Hypobasite  fVolMooes,  p.  3i;j.  D'après  Ltewinson-Lessing, 
If  coefficient  <I'acidilé  lie  ces  roches  est  inrérieur  k  j.%.  se  rap- 
prochant habituellement  de  i-i.a  |Bull.S«e.  belge  féoi..  1890).  ■ 
I  MPTEKiT,  Ranisay.  —  ModiUcation  endomorphe  de  la   syénitfl'l 
ni^phélinîqiie  d'UinpIek  (Kola).  ap[»au«*rie  ea  nêitfaélinf*.  avec     ' 
divers  fpldspatbs  alcalins,  hornblende  et  arfvcdsooite,  tegirinr 
et  divers  minimaux  accessoires. 
IImptekitporphyh.     liosenhuseh.    i8f(,î.    —  Porphyre    sy^nittqnc 
alcalin,  avec  association  perthilique  de  Teldspaths  et  hornblende 
kaloforitiqne  Tp.  ^36). 
I'mkrystallixische  Ai'SBii.Pi'NG  der  Gesteine.   Zirkel,    187I.  — 

Texture  des  roches  vitreuses  (Zirkel.  p  a66'. 
î 'irwKSEvn.iCHE  rîEMExr.TiiEiLE.  —  Mînéranx  non  essentiels  aux 
rcrehes.   peu  abondants,  sans  influence  sur  lenr  caraotéristiqae. 
UpBALAr.nANiT.    —  Granité  â    hornblende  vert  fonce   et   biotite. 
n^pandu  en  Suède  (Upland  et  Wesmanland)  et  en  Finlande.  Il 
ressemble  an  Salaf^i'anit  mais  est  plus  riche  en  hoi-nblcntle. 
Uralttdiabas,  Kloos.  1887.  —  Diabases  diverses  dont  l'angite  est 
plus  ou  moins  complètement  transfoi-mée  en  ouralile  ;  épidio- 
rites,  proterohases  p.  p..  etc.  ^;=  Uralitite  <Kloos  :  Samml.  A.  geoj. 
Reichsmna.  /»  Leiden,  1887.  i). 
î.'liALiTmoRiT.    —  Roches    dioritîques  à  pyroxène  ouratitisé.  ou 
d'une   manière   plus  générale,    à   amphibole   fibreuse,    voir: 
Uralitdiahas,  Deuterodiorit,  Scheindiorit.  Epidiorit. 
T^nAT.iTFELS.  Kafp'rmky.  iRS^    —  Roche  porphyrolde  composée  d* 
grands  cristaux  d'ouralile  dans  une  masse  fibreuse  d'amphibole 
=  Uralitffestein  (Bull.  d.  Com.  géol.  russe). 
Uralitgabbrd,  Saytzeff.  r88;.  —  Gabbro  h  diallage  ouralitisé, 
et  passant  par  ce  processus  secondaire,  aux  dioriles  ^  Gabbro- 
diorit.     Deuterodiorit.     Metadiorit.     .\mphiboIite    (parlim). 
(SaytKelT.  Mém.  com.  ([eol.  188;,  iv,  n'  i,  p.  io5). 
Uralitgneiss.  —  Gneiss  porphyroide  à  phénoeristaux  d'ouralite 

(Bull,  com    geol.  russe.  i883.  p.  199). 

UnAi.iTGRAMT.  Beffrt,  1889.  — Granité  à  hornblende  secondaire, 

fibreuse,  o»raliti<|ue.  formée  aux  dépens  do  pyroxène.  (Bergl, 

T.  M.  P.  M.  rS8<(.  X.  290). 

rnAi.iT(inCNscHiF,EEn,  —  Schiste  à  actinole  fibi-euse  ouralitique. 

T'nAMTfsim'Vd,  A7oos. —  Nom  donné  à  un    ensemble    de    roches 

éruptives  vertes  niétninorphitpies.  Kptdiorite.  Strahisteinfeisc. 

Amphibolite.     Mélad incite,    rralildiabas,    etc.,    caractérisi-cs 

par  hornldende  fibreuse  et  plagioelase,  et   dont  les  relations 


UBA  LBXIQUB  PiTaOGRAPHlQUB  I^qS 

génétiques  ne  peuvent  être  définitivement  établies  s  Ourali- 
tisation.  Uralitil.  (Bérgt  :  T.  M.  P.  M.,  x,  1889,  p.  335). 

Uhalitnorit»  Brôgger^  1894*  —  Diorites  dérivées  par  processus 
secondaires  des  norites.  (Brôgger,  i,  94). 

Uralitporhyre,  g.  Rose,  iSSj.  —  Porphyrite  augitique  à 
phénocristaux  de  pyroxène  ouralitisé  (paramorphose  d'augite 
à  manteau  d'amphibole  fibreuse)  =  Uralitporphyrit.  (G.  Rose  : 
Reis.  nach.  dem  Ural,  11,  p.  370). 

Uralitsyenit,  Jeremejeff,  1872.  —  Syénite  ouralitique  (syénite 
à  pyroxène),  où  TouraUte  remplace  l'amphibole  commune. 
(JeremejefT:  N.  J.  1872,  p.  4o4)- 

Uranolith  =  Météorite. 

Urbilit  Jerofejeff  et  Latschinoff,  1888.  —  Météorite  pierreuse 
de  Nowo-Urei  formée  d*olivine,  augite,  fer  nickelifère  abon- 
dant, sans  chondres,  et  surtout  remarquable  parce  qu'elle 
contient  du  diamant.  (Verh.  Russ.  miner.  Ges.  1888,  xxiv). 

Urgranit.  —  Nom  donné  parfois  au  granité  intercalé  dans 
les  gneiss  archéens. 

Urgrûnstein.  —  Vieille  dénomination  des  gabbros,  diabases 
et  diorites,  du   système  archéen  ==  Urtrapp. 

Urtit,  Ramsqx,  1896.  —  Roche  panidiomorphe  grenue,  en 
filon  couche  ou  en  amande,  dans  la  Lujaurite  de  Lujava- 
Urt  (Kola)  ;  elle  est  formée  essentiellement  de  néphéline, 
avec  un  peu  d'aegirine  et  d'apatite.  Elle  représenté  le  terme 
basique  extrême  de  la  série  des  syénites  à  néphéline  et 
augite  =  Aegirin-ljolith  (Rainsay  :  Geol.  Fôren,  i.  Stockh. 
Fôrhandl.  18,  6,  1896,  p.  459). 

UuR  =  Alios. 

V 

Vabngeoranit,  Tôrnebohm,  —  Granité  rouge  à  gros  grains, 
riche  en  quarz,  pauvre  en  hornblende. 

Vakite,  Brongniart,  181 3.  —  Désignation  vague  de  Brongniart, 
pour  des  roches  qu'il  définit  comme  étant  à  «  base  de  vake, 
et  empâtant  du  mica,  du  pyroxène,  etc.»  (J.  d.  M.,  xxxii,  32i). 

VA.LBELLIT,  P.  Schacifcr,  1898.  —  Roche  filonienne^  à  grains 
fins,  noire,  de  la  famille  de  la  péridotite,  fonnée  de  bron- 
zite,  olivine,  hornblende  brune,  en  proportions  variables. 
C'est  une  harzburgite  amphiboiique,  ou  une  pikrite  à  horn- 
blende avec  bronzite  (T .  M.    P.   M.    1898,   xvn,  p.   5oi). 


viii<'  congrAs  r.ÉOLor.iQUE  VAL 

Vai.hhkimt,  Roile.   —   Variété  de  chlorogrisonite  dans  Itiquf^lle 

le   plagioclase  et  l'épidute  prédominenl. 
Vahioles.   —  Nom  donné  aux  sphérolites  des  Turiolites,  rappe- 
lant  les  ciualrices   de  la    variole. 
Vabiolite.   Aldronande,    164^'-  —  Hoche  verte  compacte,    glo- 
bulaire,  présentant  des  sphérules  de  o.oo'i  à  0,03.  grisfitrcs 
ou    violacées,    à    structure   radiaifc.   Ces  sphérules   d'oligo- 
clase    et   pyroxène.  dans  mie  pâte  vert-foncé  à  texture  flni- 
dale  et  perlitiquc,    déterminent    des    taches  ou  boutons    sail- 
lants, sur  les  surfaces  altérées,   qui    lui  ont  valu  son  uoni. 
tirûnstein    aphaniticpie.     souvent    développé    au     bord     des 
masses    de    diabase    ou    de    gabbi-o,    par     métamorphisme 
cndomorphe  ;  parfois  en  masses  indépendantes,  comme  [Kir- 
pliyrite     augitique     sphérolitique     (Jalgub.i,    Mont-Genèvn-) 
^  Perldiabas,  Pockenslein.   Variolites    (Lan);uis,    Ilisl.    la])id. 
Itg.  Helveliœ  1705,  ^o;  Lapis    variolatus,  Aldrovandus,  i()48). 
Vahioi-itaphasit,   Lœwinson-Lessing;    iti84.    —    Roche    apbani- 
tique   associée    aux    variolites,   à   pâte  vitreuse,   et  houppes 
de    fibres    t'eldspathiques    rayonnées,    mais    non    difiei-enciée 
en    pâle  et  en   varioles.  Elle  dépend    des  porphyritcs  augiti- 
qnes  sphérolitique  s.   {T.   .M.   P.   M.,  vi,   p.  a8(i). 
Vakioi.ite  nE  la  Ulrance  =;   Variolite. 
Variolite   du   Drac.  —  Nom  ancien  des  amygdaloldes,   aphii- 

nites  calcaires,  apilites,   des  .\Ipes  iran^aiRes. 
Vauiolitb-tufk.     Cole    et    Gregon'.   1H90.   —   Roche   i-lastique 
associé  à  la  variolite  du  Mont-Genèvre,  qui  en  est  peut-éti-e 
une   bp«'che   de   friction    volcanique,  mais   plus    vraisembla- 
blement encore  un  tuf.  (Q.  J.  G.  S.  4'>,  P-  3i'>)- 
Varioi.itischer  AniNOLE,   Dathe,   1882.  —  Roches  à   pâte   com- 
pacte, verte,  avec  concrétions  sphériques  violettes,  grises  ou 
i-ouges,  de  quarz,  albite,   muscovite,  chlorite  (Datlie  :  Jahrb. 
preuss.  Kcol.  Landesants.,  i88a). 
Vaiuolitischer  Epidosit,  Pilla,    i84-^-    —    Epidotite    à  structuit; 

sphérique.  (Pilla  :  N.  J.,  1845,  p.  C5). 
Variolitischer  oaburo.  —  Les  gabbros,  diorites.  granités,  sont 

parfois  dits  variolitiqucs,  ou  sphéroldaux. 
Variolitischer  Hornblrndkschikkrr,  Stacbe,  i863.  —  Schistes 
ainphiboliqnes  poi'phyruïdes  du  Siehenbûrg.  où  on  dis- 
tingue parmi  les  lits  d'amphibole  libreusc,  écailleuse.  de  petits 
gi'uins  ari-ondis,  bliinc  ou  rouge,  de  feldspath.  {Slacho  ;  Geol. 
von  Siebenbûrgen,  iH!)!J,  p.  20^)- 
Vase.    —    Il    y    il   des    vases    marines   (Seemarsth)  et    d'autres 


VAU  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUR  laQÔ 

fluviatiles  (Flussmarsch) .  Ce  sont  des  masses  boueuses,  que 
les  eaux  tiennent  en  suspension,  et  déposent  dans  les  régions 
littorales  tranquilles,  ou  dans  les  inondations  =  Marsch. 

Vaugnériïe.  Fournet.  —  Granité  gneissique  de  Vaugneray, 
près  Lyon,  formé,  d'après  Fournet,  de  plagioclase  et  biotite, 
et  interstratifié  dans  les  gneiss.  Pour  MM.  Michel  Lévy  et 
Lacroix,  c'est  une  granitite  à  hornblende,  riche  en  apatite. 
(Michel  Lévy  cl  Lacroix  :  Bull.  soc.  minerai,  1887,  x,  27). 

Vauquelite,  Pinkerton^  181 1.  —  Marne  gypseuse.  (Pelralogy,  2,  56). 

Velchenstein.  —  Roches  à  odeur  de  violette,  produite  par  une 
algue,  dans  les  régions  froides. 

Vein.  ■ —  On  désigne  sous  ce  nom,  en  Angleterre,  le  mode  de 
gisement  des  roches  intrusives  en  filonnets  transverses,  irré- 
guliers, ramiliés,  plus  minces  que  ceux  qui  méritent  le  nom  de 
dykes.  =  Ader,  filonnet. 

Veine  de  houille  -==•  Coal-seam,  Kohlenflôtz. 

Veinule.  —  Petite  veine  de  houille  ;  cette  expression  est  aussi 
employée  pour  désigner  les  filonnets  ramifiés,  ou  Adern. 

Veltlinit,  Stache  et  John,  1877.  —  Grenatite  riche  en  petits 
grenats  abondamment  répartis  dans  toute  la  roche.  (Stache 
et  John:  J.  g.  R.  1887,  xxvn,  p.  194). 

Venanzite,  Sabatini,  1898.  —  Lave  de  Santo  Venanzo,  formée 
d'olivine,  leucite,  microlites  de  mélilite,  mica  noir,  magné- 
tite.  SiO*  =  4^*43  **/o.  Mélilite  positive,  avec  une  enveloppe 
isotrope  et  une  autre,  extérieure,  négative  (Nuovo  typo  d. 
Lava,  Rome,  1898). 

Vknjanporphyrit,  Tôrnebohm.  —  Dioritporphyrite  en  couche 
interstratifiée.  (Tôrnebohm  :  Beskritning  lill  geol  Ofversigtskarla 
ofver  Mellersta  Sveriges  Berslag,  Blatt,  i). 

Verde  antico.  —  Calcaire  flambé  de  taches  et  de  veines  de 
serpentine   =  ophicalcite. 

Verde  di  Corsica.    —  Gabbro  à   smaragdite  =  Verde  d'Orezza. 

Verde  di  Prato.  —  Serpentine  de   Prato,    en  Toscane. 

Vehglaster  sandstein  =  Grès   vitrifié. 

Verit,  Osann,  1889. —  Roche  voisine  du  Magmabasalt,  conte- 
nant biotite,  olivine,  augite,  et  parfois  feldspath,  dans  une 
pâte  vitreuse.  Rosenbusch  la  considère  comme  une  limbur- 
gite  de  Fandésite  micacée.  Klle  occupe  cependant  à  cette 
place,  par  sa  composition  chimique,  une  position  bien  isolée, 
et  pourrait  être  rangée  plus  naturellement  prés  des  méla- 
phyres,  comme  uu  type  vitreux  acide  (Osann  :  Z.  d.  g.  G. 
XLi,   1889,  p.  3o6.  XLUi,   1891,   p.  344) 


lagS  VIII'  caNanès  oÉoLontQCi;  VER  1 

VcRKlEaKLTTNO  s=  Sîlicification. 

ViciiKOKrNO.    —    Transfurnialiuii    de    la    hniiille    en   loke   par^ 
l'ai-ljuti   de  contact  de  rocher  êruptives. 

Vkhmici'i.k  (qoahz).  Michel- Lévy.  —  Qaara  se  présentant  diins 
li;a  feldspaths  des  iviclies  sous  l'orme  de  larmes  ou  de  gout- 
telettes, !iu  lieu  de  pi'éseDter  des  formes  géométriqucii, 
comme  dans  les  uiici-opegmatites  =  Quarz  de  corrosûii}, 
Strattura  vermicolfli-e. 

Vrkhbs  voLcAXiyuKs.  —  Magmas  éruptils  consolidés  sons  forme 
de  verre  amorphe,  et  ne  pi'ésentant  que  peu  ou  pas  de  fonna- 
tions  ci'istalli tique»  ségrégi5eB,  Voir;  Obsidienne.  Pechstein. 
Biuistein.    l'erlile,  Tachylite,  SordawaliU',   Hyalomélane. 

VkiirL(U.no.  —  Conglomérats  contenant  des  Iragmenls  ronds  uu 
anguleux  de  ijuarii,  pot-pbyre  (juarzifère.  gneiss,  etc..  dans 
un  ciment  calcaire  et  talqueux.  Divers  stratigraplies  di^sî- 
gnent  sous  ce  nom,  l'ensemble  des  roches  clastiqaeB  des 
Alpes  et  de  l'itjdie,  parfois  gneissiques,  du  Carbonifère  au 
Trias.    (Milch  :  BeiLr.  z.  Kennlu.  d.  Verrucano,  1893). 

Vehwkrtiingsbrecciex.  —  Brèches  élastiques. 

Vrhwittehlng  =  Altérations  atmosphériques. 

VKnwiTTEHUNGBTUFKK,  Ltswinson-Lessing.  —  Roches  tuKaeées 
formées  pur  désagrégation  de  roches  cristallines  =  TuJToïdes. 

\'iM'i.iT,  Pichler,  i8;5.  —  Poi-pliyrite  à  hornblende  quHrzifèi-e 
de  Vintl.  Rosenbusch  la  considère  comme  une  Hornblende- 
ilioritporphyiite  11   augite  (Pichler  :   N.  J,  i8;5.  p.  ya;). 

ViHiuiTE.  Vogelsang,  1852.  —  Produits  secondaires  verts,  à 
caractères  indécis,  envahissant  les  pâtes  de  diverses  roches, 
sous  forme  d'écaillés,  d'agrégats  libreux.  On  emploie  souvent 
ce  terme,  comme  dénomination  d'ensemble,  pour  les  divers 
produits  chloriteux.  dérivant  de  i'altéi-ation  des  pyroxènes 
cl  amphiboles  :  il  est  alors  synonyme  de  substance  chlo- 
l'iteuse  (Arch.  Méerland.,  vn,  et  Z.  d.  g.  G.  xxiv,  p.  Sag). 

ViTREi'sE  (structure),  —  Structure  des  roches  volcaniques,  ou 
de  leur  masse  fondamentale,  quand  elles  sont  formées  d'une 
substance  vitreuse  non  individualisée,  analogue  à  un  verre 
fondu  de  composition  variable  ^=-  Ulaslg, 

ViTHiFiÉ  ((iHi^;s).  —  Le  grès  vitrifié  est  produit  par  action 
pyromorphe  ;  les  grains  de  (juai-z  du  grès  éclatent  et  sa 
pAle  fond  en  un  veire,  parfois  chargé  de  néoformatiuns 
i=  Buchit.  Vei^laster  Sandstcin, 

ViTiiioi.scHiKFKii.  —  Schiste  alunifère  à  elUorescences  sulfatées. 


VIT  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  1997 

ViTRiT.  —  Opale  de  Bohôiue,  contenant  du  pyrope. 

ViTROANDEsiT,  ViTROBASALT,  ctc,  Lcgorio,  1887.  —  Andésites, 
basaltes  vitreux  =  Hyaloandesit,  Hyalo basait,  Magmabasalt, 
Limburgite,  p.  p.  (T.  M.  P.  M.,  vui,  p.  466>. 

ViTROFELsoPHYR,  Rosenbusch,  1887.  —  Felsitporphyre,  intermé- 
diaire entre  Vitrophyr  et  Felsophyr  (p.  379). 

ViTROPHYR,  Vogelsang,  1867.  — Désignation  donnée  à  la  structure 
des  porphyres  quarzifères  et  orthophyres  à  pâte  vitreuse  ou 
microfelsitique.  (Philosophie  der  Geol.). 

ViTROPHYRiscH   =  Vitreux,   glasig,   vitroporphyrisch. 

ViTROPHYRiscHE  TuFFE,  Lœwinsoïi-Lessingj  1887. —  Tufs  riches  en 
particules  vitreuses  et  grains  de  verre  =  Tul'  palagonitique 
p.  p.  (Lœwinson-Lessing  :  T.  M.  P.  M.,  1887,  v,  535). 

ViTROPHYRiï,  Vogelsang,  1872.  —  Porphyrite  vitreuse  sans 
phénocristaux  ;  ce  mot  a  depuis  été  accepté  comme  définissant 
la  structure  des  porphyrites  à  pùte  vitreuse  ou  microfelsitique. 
(Vogelsang  :  Z.  d  g.  G.,  1872,  xxiv,  p.  534). 

Vitroporphyrisch,  Rosenbusch,  i885.  —  Structure  des  roches 
porphyriques,  caractérisée  par  une  pâte  vitreuse,  avec  phéno- 
cristaux de  la  période  intratellurique  et  peu  de  produits 
de    dévitrification,     datant     de    la    date    eiTusive    (344)* 

VoGESiT,  Rosenbusch,  1887.  —  Lambrophyre  syénitique  dont 
l'élément  coloré  essentiel  est  l'hornblende  ou  Paugite  ;  roche 
iilonienne  porphyrique,  compacte,  gris-vert  ou  noir   (p.3i9). 

Volcaniques  (projections).  — '•  Ensemble  des  produits  volcaniques 
meubles,  tels  que  ciiiérites,  sables,  bombes  =  Vulcanenschutt. 

Volcaniques  (roches).  —  On  appelle  roches  volcaniques  les 
roches  éruptives,  épanchées  à  la  surface,  et  refroidies  à 
l'air  libre   =  Vulkanische   Gesteine. 

Volcanique  (verre).  —  Roches  formées  par  fusion  ignée,  et 
refroidies   avant  cristallisation  =  Vulkanisches  Glas. 

VoLCANiT,  Hobbs,  1893.  —  Roche  à  anorthose  et  augite  de 
la  composition  chimique  des  dacites.  Elle  n'est  pas  connue 
comme  roche  indépendante,  mais  seulement  comme  écorce 
des  bombes  projetées  par  Vulcano  en  avril  1889  et  for- 
mées  à   leur  intérieur    de  ponce   (Z.  d.  g.  G.  4^,  p.  578). 

VoLHYNiT,  Ossoçsk}%  1871.  —  Porphyritc  d'Ovrutsch  en 
Volhynie,  présentant,  d'après  les  recherches  de  Muschketov 
et  Ghrustcholl',  des  variétés  quarzifères  et  d'autres  sans 
quarz.  La  pâte  est  holocristalline,  formée  de  plagioclase, 
chlorite,    quarz  ;  parmi  les  phénocristaux  on  distingue  plagio- 


Èi 


vos 


clasc,   horablende,  bîotite,  etc.   Rosenbuscli   les   range  parmi 
les   Glimmerdioritiiorpliyrit    et    les    QusrzgUirimerdioritpur-.  , 
phyrit   (lit  Cong.  rusaisch.  Naturrorschur  zu  Kiew).  ^h 

VoBGiTOPHYH   =  Labradorpoppliyr.  ^H 

VcuiAMTE,  Hcheerer.  i8*J4.  —  HucUes  éruptives  les  plus  pau-^c 
vres  en  slliw  {AngilporphjT,  Hasalte),  pur  opposition  aux 
Plutonites  (Scheerer  :  tincisse  Saclisuns,  N.  J.,  1864,  p. 385}. 
ViiLsiMTE,  Washington,  i8y6.  —  ïracbyte  à  plagioclase  de 
Bolsena,  cousidêrc  comme  la  fut-iue  eirusive  de  la  Mouzo- 
nite.  C'est  une  roche  intermédluirt;  entre  les  trachyles  et 
les  andésites  =  Tracbydolérile,  Trachy  tan  désite,  \nàv- 
âittracliyte,    Gauteit    (Journ.  ol'  Geol.,  4.    i89*>.   p.  ^l). 

W 

W.iBENEis,  Lobmann.   iSgô,  —  Glace  des   uavernes,  à  structure 

criblée.    (Inaug.  Dîssert.  Dresden). 
Wachskoule.     —     Lif^nite    gras,     brun     clair,     chaîné     de 

substance    bitumineuse  ^  Pyi'opissitc. 
W'acK£.   —  Argile    compacte    ou    teiTeusB,     impure,   gris-vort, 

bmne  ou   noire,  résultant   de   l'altération    dt^n   basaltes,  dont 

elle  contient  des  débris  recoimaissables. 
Wai.kehd£,   Werner  =  Terre  à  l'oulon. 
Wallerite,   Pinkertoit,    1811.    —    Roche   l'ormée   d'hoi-nbleude 

et  feldspath  :^  Diorite  (Peiralogy,  i,  p.  16). 
Wandkrblocke.  —  Blocs   erratiques. 
Wassertuffe,     Walther,    1886.    —    Masses    tufl'acées    qui    se 

déposent  sous  Teau  dans  les  éi-uptions  sous-marines.  (Z.  d.  g.G., 

p.  3o;). 
Websterite,  WiUiamn,   1890.  —  Pyroxénite  formée  de  pyroxènes 

monuclinique  et   rbombique,   connut'  diopside  et  bronzite. 
^\'EHKLI■l',    Kobell,    i838.    —    Pcridotile    grenue,    à    olivine    et 

diallage,    el    appartenant    ainsi   ans     gabbros    à   olivine.   Ce 

nom   il   été  généralisé    par   Itosonbusch  ;    le   type   vient  de 

SzarvHsko     en     Uongi'ie,    et    avait    été    décrit    par     Kobell 

comme  un  minéral. 
Weiselbekuit,  Riisenbuscli.  1885.  — Augitporphyi-ite  type,  à  pâte 
hyalopilitique  (aiidésitique),  coiTespondanl  aux    Augitandésites 

=  Pulaoandesil  (Mass.  Gcsl,,  p.  Soi). 
Weissstein  =  Leptynite. 


WEI  LEXIQUE  PÉTROGRAPHIQUE  I^QQ 

Weissstkindiorit,  GUmbel^  1868.  —  Lits  riches  en  feldspath  et 
pauvres  en  hornblende,  des  schistes  amphiboliques.  (Gûmbel  : 
Ostbayer.  Grenzgeb.  1868,  p.  6o5). 

Weisssteingneiss,  Gûmbel  y  1879.  —  Variété  de  gneiss  avec  quarz, 
inuscovite,  albite  comme  feldspath  dominant  et  grenat  comme 
minéral  accessoire.  (Fichlelgebirge,  p.  ii8-3i3). 

Wellenfurchen  =  Ripple-marks,  impressions  de  vagues. 

Werneritamphibolfels.  —  Roche  de  contact  des  gabbros  de 
Scandinavie,  décrite  d'abord  par  Brogger  et  Reusch  sous  le 
nom  de  «  gefleckter  gabbro  »,  et  dont  la  composition  minéralo- 
gique  a  été  fixée  par  Michel-Lévy.  (Michel-Lévy  :  Bull.  Soc.  miner. 
1878,  I,  p.  43,  75)  =  Dipyrdiorit. 

Wernerite  (roches  a),  .4.  Lacroix,  1889.  —  Nom  donné  à  len- 
semble  des  roches  renfermant  comme  élément  essentiel  des 
minéraux    du  groupe  des  wemerites  (B.  S.  M,  xii,  83). 

Werneritfels,  Jasche,  i838.  —  Roche  (îlonienne,  à  orthose, 
wemerite  (scapolite),  et  comme  minéraux  accessoires  graphite, 
pyrite    magnétique.     (Minerai.  Stud.  Quedlinburg  u.  Leipzig,  4). 

Werneritisation,  a,  Lacroix, iSgi  =  Dipyrisation.  (B.S.M.,xiv,i6). 

Weschnitzgesteine,  Chelius,  1892.  —  Groupe  de  roches  filoniennes 
correspondant  aux  Vogesites  avec  phénocnslaux  de  plagio- 
clase,  augite,  biotite.  (Notizb.Ver.  f.  Erdkunde,  Darmstadt,  i3,p.  i). 

Wesentliche  gemengtheile.  —  Eléments  essentiels  des  roches. 

Wetzschiefer,  Baur,  iS6^.  =  Coticule,  Whetstone. 

Whin-Sill.  —  Puissant  fdon-couche  (sill),  de  diabase  à  enstatite. 

Whinstone,  J.  Hall,  i8o5.  —  Nom  donné  en  Ecosse  aux  basaltes 
et  diabases,  et  en  général  aux  roches  sombres,  cristallines,, 
basiques.  (Edinb.  Roy.  Soc.  Trans.,  i8o5,  p.  8-56). 

Whintin,  Otley,  1820.  —  Nom  local  donné  aux  schistes  tachetés 

dans  le  Cumberland  =  Knotenschiei'er. 
WicHTisiT.  —  Modification  vitreuse  de  la  diabase  de  Wichtis  en 

Finlande.  Voir  :  Sordawalite. 
WoLKENBURGTRACHYT,   çoji    Dechcn,    i8Gi.    —    Vicux  nom  des 

andésites  à  hornblende  du  Wolkenburg, dans  les  Siebengebirge. 

(von  Dechen  :  Siebengebirge,  1861,  p.  94). 
WoLLASTONiTELs.  —  Roclic  formée  de  wollastonite  à  grains  plus 

ou  moins  fins,  intercalée  dans  les  gneiss  et  calcaires  archéens. 
WoLLASTONiTGESTEiN,  Ajidreœ^   1896.  —  Blocs  de  calcaire  méta- 

morphisé,  enclavés  dans  le  gabbro,  et  présentant  la  structure 

cornée   des   hornfels,    wollastonite,  quarz,    calcite,   et  à   leur 

périphérie    un    manteau    de    quarz.    (Mittheil.   Rômers    a.   d. 

Mus.,  Hildesheim,  n®5). 


i3oo  vrii*!  CONÇUES  r.fiuLOGiQUB  WOL 

WoLLAsTONiTHORNFELs,  Aiidreœ.  —  Roche  formée  de  vroUasto- 
nite,  quarz,  et  calcite,  qui  serait  formée  aux  dépens  d'enclaves 
calcaires  [lar  contact  du  g^abbro.  Voir  :  Diallagaplit. 

WuLaTGi.iMMERscHiEFKB.—  Schiste  diitVonné  à  g^anjçlions  de  quai-z. 

WOsTENSTEiNE.  —  Blocs  l'ochcux  épars  dans  les  déserts,  et 
portant  des  érosions  spéciales  dues  &  l'action  du  vent  et 
du  sable  de  ces  déserts  :  leur  aspect  rappelle  alors  celui 
des  météorites (Goldschroidl  :  T.  M.   P.  M.  14.  iSgâ,  p.  i3i). 

'WYomsaiTB,  Whitman  Cross,  1897, —  Type  des  Leucile  Hills  du 
Wyoming,  décrit  par  Zirkel  en  iSjj.  Roche  éruptive  à  grains 
fins,  brun-rougeftli-e  ou  grisâtre,  oit  se  détachent  des  lames 
de  mica  brun,  qui  lui  donnent  une  structure  feuilletée. 
I  Kiche  en    potasse,    magnésie,    silice,   pauvre    en    soude     et 

alumine,  presque  idendique  à  l'Orcndite  par  ses  caractères 
chimiques.  Les  éléments  essentiels  sont  ieucite,  phlogopite, 
diopside  ;  elle  contient  nn  peu  de  uoséane  (noselite),  et 
assez  de  silice  pour  déterminer  le  développement  de  sani- 
dine  au  lien  de  Ieucite.  Le  râle  de  l'excès  de  silice  n*a 
{  pas   été   déterminé    (Amer.  Joum.  Se.  iv.,  n5). 

X 

Xenocbyst,  SollaK.  —  Sollas  appelle  sénociistaux  les  cristaux 
étrangers  que  l'on  trouve  dans  certaines  roches  ignées,  comme 
résidu   de  roches  enclavées,   corrodées  et  digérées. 

XÉNOGÉNiTES  (oiTEs),  Posepnj-.  1895.  —  Gîtes  minéraux  dont  les 
minéraus  sont  étrangers  à  ta  roche  encaissante  (Gen.  d. 
Erzglagerst,  la). 

Xenolith,  Soltas,  1894  =  Enclaves  cnallogènes.  Roches  étran- 
gères enclavées  dans  les  roches  ignées.  (Sollas  :  Trans.  R, 
Irifih.  Acad.  1B9Î,  xxx,  p.  477). 

Xenomorphk,  Rohrbach,  i88ti.  —  Qualificatif  des  minéraux  ne 
présentant  pas  dans  les  roches  de  contours  extérieurs  cris- 
tallins =  AUolriomorphe  (Uolirbach  :  T.  M.  P,M.,  vu,  p.   18). 

Xerasite,  Ilauj'.   183a.  —  Nom   des   grûnsteins    porphyriques. 


ou  des  aphanites. 


Y 


ATE-AsnEsiTE,    Laiiff,   1891.  —   Un  type  de  ses  roches  à  pré- 
dominance alcali-métal,   où  Na   >  Ca,  Na  >   K. 


YOO  LBXIQOfi  PÉTROORAPHIQUS  l3oi 

YoooiTEv  Pirssen  et  Weedi  i895.  — -  Syénite  à  pyroxène,  à 
proportions  égales  d*orthose  et  de  plagioclase.  Ce  nom  a 
été  abandonné,  la  roche  ayant  été  reconnue  identiqoe  par 
les  auteurs  à  la  Monzonite  (au  sens  de  Brogger)  b=  Mon- 
zonite,  Gabbrosyenite,  Orthoklasgabbro  (partim).  (Amer.  Jonm. 
1895,  L.  p.  467  ;  Am.  J.  1896.  L.  p.  35i). 

Z 

Zahlbn-squivalent,  Lœwinson-Lessing,  1890.  —  Nombre  que 
l'on  .obtient  en  divisant  le  quotient  moyen  d'oxygène  d'une 
roche  de  profondeur,  par  son  poids  spécifique.  (Lœwînson- 
I^icssing:  Bull.  Soc.  Belge  de  géol.,  iv,  1890). 

Zbghstein.  —  Vieux  nom  des  carriers,  pour  divers  calcaires 
du  Dyas,   dérivant  de  l'expression  «  zach-zâhe  ». 

Zbllbnkalk  (ET  dolomit).  —  Calcaire  ou  dolomie  creusés  de 
nombreuses  cavités  celluleuses,  irrégulières,  dues  au  pro- 
grès de  la  dénudation  atmosphérique. 

Zbllig  =  celluleux. 

Zkntralgranit,  Raumer.  —  Nom  donné  au  granité  massif 
du  Riesengebirge,  en  Silésie.  pour  le  distinguer  du  Gneiss- 
granit.  (Raumer  :  Das  Gebirgc  Nieder-Schlesiens,  p.  18). 

Zbrklûftung  =  Délits  des  roches. 

Zbrspratzung.  —  Processus  d'après  lequel  des  blocs  de  roches 
étrangères,  enclavés  dans  diverses  roches  éruptîves,  y  sont 
disloqués,  et  y  disséminent  leurs  éléments  composan'ii,  à  la 
façon  de  phénocristaux  isolés,  donnant  à  cette  roche  ii  *iptive 
une  composition  anormale,  étrange. 

ZiNNGRANrr.  —  Granité  à  cassitérite. 

ZiRKELrrE,  Wadsworth,  1887.  —  Verre  diabasique  =  Sordawalite 
(Geol.   a.  Nat.   Hist.  Survey   of  Minnesota,  Bull.  'i). 

ZiRKONMiASCTT,  Vogelsang.  1873  r=  Zirconsyenit  (Z.  d.  g.  G.,  549). 

ZiRKONORTHOPHONiT,  voTi  Lasaulx.  —  Nom  donné  par  von  Lasaulx 
aux  syénites  zirconiennes  (p.  32o). 

Ztrkonsand.  —  Sable  de  Colombie,  renfermant  6.5  ^o  ^^  zircon, 
3o  "/o  fer  titane,  .5  %  fer  magnétique. 

ZiRKONSYENiT  =  Svénitc  zirconienne. 

ZoBTENFELS,  po/i  Buch,  1797  =  Gnciss  à  pyroxène.  (Schlesîschc 
Provinzial-Blâtter,  Brl.  q5,  p.  5%). 

Zobtbnite,  Roth^  1887.  —  Roche  schisto-cristalline,  de  compo- 
sition analogue  aux  gabbros  à  plagioclase  et  diallage»  et  d'ori- 


vtii'  congrAs  GËoLOGigcx 

gine   non  ëraptive   =  Pyroxénile,    gneiss  h    pyroxène.  des 

géologues  français.  (U.  d.Zoblenit.SiliB  Berl.Akad  ,xxxii.p.6ii). 
ZoisiTAMPHiDOLiT,   Soiter.   1884.  —    Schiste  ainphibol ique   dont 

les   êlémenta    dominants   sont    zoîsite  et  actinote    gri'^-vert. 

(Saner:  Section  Wîesenthal,  1884,  p.  aS). 
ZoisiTDiALLAGG ESTE  FSE.   Bccke  ^=  Zoisitflabhpo. 
KoisiTQABBRO.  Kalkowsky.  iSSfi.  —  Rocho  grenue,  formée  essen- 
tiellement de  dinllagc  e1  zoïsite  -=  Zoîsitdialla^estein.  p  aa8). 
ZoifliTiTE,    Ttha.  —  Prasinite  à  zolsîte,  pauvre  en  albite,  riche 

en  zoïsit«  et  amphibole,  avec  un  peu  de  muscovitc  :  membre  de 

de  la  série  des  Prasinitamphibolites  métamorphiques. 
ZoisiTFOHPHYBiTOin,   LfPU'înson-Lessing.   1898.  —  Porphyritoïd« 

riche  en  zoîsite  (Lœwinson-I.essing,  Acidilàts-CoeHicient,  p.  '34<>): 
ZoNAiRE  (structure).  —  I,a  Structure  /onaire  ou    encapuchonnée 

de  certains    cristaux,   montre    des    revêtements    ou    écailles 

superposées,     dont   l'ensemble    constitue    l'édifice    cristallin 

-=  Zonarc  Aufbau   der   Krystalle.    (F.    Zirkel  :  Mik.    Bcsch.   d. 

Min.  II.  Gest.  i8j3.  p.  li), 
ZooCABBONiT.    dûmbel,    i88fi.    —     Cliaibon    dorigine     animale. 

connu  H  Miinsterappel,    pr<:s  Lebai^h. 
ZooGENiTE,   Senfl,  1857.   —  Nom  des  roches  zoogënes,   formées 

par  accumulation   de    débris    animaux. 
ZooPDORES  (rocueb),   Rosenbii.sfh.   i8()8.   —    Roches    riches    en 

débris  fossiles  d'origine  animale  (p.    16). 
ZwEir.LiMMERoi.iMMEnscmKFKii,     —     Micaschite      a     biolite     et 

muscovite. 
ZwiscHExKLEMMUNGSMAssK.  —   Masse  amorphe   qui  remplit    les 

vides  entre  les  éléments  crislallins  des  roches  :  elle  s'appelle 

aussi   Mesostasis. 
ZwiTTERr.ESTEiN  ■    t'on    Cotlo ,    i8*k>. —   Qnarz  stannifère  .   gris 

sombre,   à  cassure   écai  lieuse .   ferrugineuse,   avec  chlorite. 

grains    de    quarz,   pyrite    arsenicale   d'Altenberg    en    Saxe. 

Appartient  au   Greisen.   Syn.  :  Stockwerksporphyr,  Zwitter. 

(Bci^.  u,  Huttenm.  Zeilg.,  n"  1,  p.  7;)). 


H 


TABLE   DES   MATIÈRES 


PMface I  à  IV 

PREMIÈRE    PARTIE 

COMPOSITION     DU     GONORàs 

Liste  générale  des  membres  du  VIII*  Congrès 1 

Récapitnlation  de  la  liste  des  membres 61 

Liste  des  membres  du  bureau  et  du  conseil 62 

Délégations    ,     .     . 65 

DEUXIÈME    PARTIE 

PREPARATION    DU    GONORÀS 

Travaux  préparatoires  du  comité  d'organisation  ot  circulaires  adressées 
par  le  comité  : 

Historique.  71 

Programme  de  la  session 98 

TROISIÈME    PARTIE 

PROCès-VHRBAUX     DBS     SÉANCES 

I.  Procès-verbaux  des  séances  du  conseil 108 

II.  Procès-verbaux  des  séances  générales 185 

III.  Procès-verbaux  dos  séances  de  section  ...........    147 

Section  de  géologie  générale  et  de  tectonique 147 

Section  de  stratigraphie  et  de  paléontologie  151 

Section  de  minéralogie  et  de  pétrographie 169 

Section  de  géologie  appliquée  et  d'bydrologie 177 

(QUATRIÈME    PARTIE 

§   1.    H  APPORTS    DES     COMMISSIONS 

1.  Ck>mmission  de  la  carte  géologique  interna tionaie  d'Europe  : 

Procès- verbal  de  la  séance  tenue  à  Paris 187 


■3aj  viii'  coNcaÈs  géologiqub 


Bapporl   do  la   dltwcUnn  de  la  carti*  «éoloelque  d'Edrop«.   sur  l'otat 
[] 'avance ment  d^  cettR  carln.  par  M.  F.  Bey Bchla^f 

2.  CoTnmlssion  de  classlâcalion  strattKmphIquc  : 

Rapport  de  la  Commlssltin,  par  M.  E.  tlunevlcr,  pri^sldcpt  de  ]a   com- 
mUsion ,     .     .     .     . 

3.  CommUsIoQ  des  nlHders  : 
Procftg-ïerbal  dP  la  w^ance  teouo  h  Paris. 

Rapport  dn  la  cDmmlssittn  par*  M.  E.  Tllchter,   président  de  la  rnm- 

misalon 

i.  Coromlsslnn  de  pétrographie  ; 

Pmc^^-Te^bal  dM  séances  dé  la  commtralon  interna ttooale,  tena»  A 

Pari»  en  1890 

Rapport  ài-  la  eommlsslon  russe  de  nomenclature  des  rnéhes 
Notice  snr  la  nomenetature  des  roches,  par  M.  F.   Upwlnson-Lpsslni;. 
Notice  sur  la  nomeoelature  pi^lroeraphiqne,  par  M.  E.  de  Fedorofl. 
Notice  snr  la  nomeneliiture  îles  roches,  par  M.  A.  Karpinsiiy     .     . 
Rapport  du  comité  français  de  pi^troirwphlp,  par  M.  A.  Lacriiii.      .     . 
5.  Commission   pour   la  Tondation  d'un   journal    International  de  pétro- 
graphie : 
Rapport  dp  In  commiiislon.  par  M.  P.  Bcrko.  présidant  de  In  commission, 
ti,  F.tQdF>   du  pm|et  d'InstIlut   flottant    international   présenté   lors   du 
conerés  de  Saint- PétersbourR  : 
Rapport  do  M.  A.  Karpinsky 


sn. 

Sir  Arehibald  Geikie  :  I>e  la  coopération  Inlemallonale  dans  les  Invesli- 
ealinns  fféoloRlques  

D.  P.  Œhlert  :  Sur  la  reproduction  des  types  paléonto logiques  décrits 
ni  (Idnrés  antérlenremoot 

W.  Rilian  .*  Sur  deux  projets  tendant  ft  faciliter  lea  recherelies  paléon- 
toloulques  et  Réoloplques 

T.  C,  Chamherlin  :  Patronage  d'tin  effort  systématique  pour  détermi- 
ner tes  (ails  fondamentaux  (^t  les  prinripes  qui  doivent  servir  de 
bases  a  la  classification  RéoloRlque 

CINQUrÈME   PARTIE 

MBMOinBK     SCIKVnFIQVK!-     I^OMMIINtCJlWS     l>*KS     LES    S^ASCKB 

C.  D,  Walcotl  :  Mémoire  sur  les  lormatlons  précauibrlennes  fossllifftres. 

(1  «([.). 

G.  F,  Htatlh^if  :  Mémoire  sur  1rs  plus  anciennes  (aunes  paléozoïques 

W.  H.  Hudlfiston  :  Mémoire  sur  la  bordure  orientale  de  la  partie  sep- 
tentrionale du  bassin  de  l'Atlantique 

K.  Hall  :  De»  inveslleatlons  récentes  relatives  aux  anciennes  vallées 
envahies  par  la  mer,  et  à  divers  antres  traits  physiques  des  Iles  bri- 
tanniques et  de  l"iniest  de  l'Europe  11   li|;.( 

/•'.   WwVisWii-n;.-;  nynainométamorphisme  el  piézoïTlatallisatlon    .     .     . 

W.  Salninnn  :  Es<;ii  de  nomenclature  d"s  roi'hi'S  métamorphiques  de 
eontacl 

A,  P.  Pai'lofv:  [.e  Portlandien  de  Dussie  comparé  a  celui  du  Boulonnais. 


TABLE   OBS  MATIÈRES  l3o5 

.1.  P.  Pavlow  :  De  quelques  moyens  qui  pourraient  contribuer  à  l'élubo- 

ration  de  la  classification  génétique  dos  fossiles 3i9 

H,  F.  Osborn  :  Des  méthodes  précises  mises  actuellement  en  œuvre 
dans  l'étude  des  vertèbres  fossiles  des  Etats-Unis  d'Amérique.  — 
(Pi.  letll) 353^- 

H,  F,  Oahorn  :  Corrélation  des  horizons  des  mammifères  tertiaires  en 

Europe  et  en  Amérique  (avec  un  table-iu). 3î>7 — — 

A.  Hm.gne  :  Les  phénomènes  volciiniques  tertiaires  de  la  chaîne  d'Absa- 

loka  (Wyoming) 36i 

V.  Sabatini  :    L'état  actuel  des  n^'herclies  sur  les  volcans  de   l'Italie 

centrale 366 

F.  Sacco  :  Essai  d'une  classiûca lion  générale  des  roches 377 

H.  Arctowêki  :  Sur  les  glaciers  et  la  géologie  des  terres  découvertes  par 

l'expédition  antarctique  belge  et  sur  les  glaces  du  pôle  sud 380 

O,  Vorwerg  :  Sur  le  mode  d'expression  et  de  représentation  de  la  direc- 
tion et  de  l'inclinaison  des  couches 381 

J.  Oo8$elet  :  Les  eaux  salines  des  nappes  aquifères  du  Nord  de  la  France  .  383 

V.  RauUn  :  Sur  la  classiQcation  des  terrains  tertiaires  de  l'Aquitaine.  386 

L.  De  Laanay  :  L'enseignement  de  la  géologie  pratique 388 

G.  F.  Kunz  :    Les  progrès  de  la  production  des  pierres  précieuses  aux 

EtetB-Unls 393-" 

G.J,  G.  Van  der  Veur  :  La  formation  géologique  de  la  flol lande  et   le 

dessèchement  du  Zuyderzée 396 

K.  A*  Martel  :  Sur  les  récentes  explorations  souterraines  et  ies  progrès  t  /   J 

de  la  spéléologie -446-^^)7 

.1.  Parât  :  Observations  géologiques  sur  les  grottes  de  la  Cure  et  de 

1  Yonne 419 

//.  Z>omW(Z^:  Sur  le  terrain  jurassique  de  Madagascar 429 

y/.  Douvillé  :  Les  explorations  géologiques  de  M.  de  Morgan,  en  Perse.  439 

7î,\  Weinschenk :  Sur  l'histoire  géologique  du  graphite 447 

C,  Eg,  Bertrand:  Charbons  gélosiques  et  charbons  hiiiniquos  .  458 

/î.  ZetWer  :  Sur  la  flore  fossile  du  Tonkin 496 

/v.  Lumière  :  Transformation  des    végétaux    on    combustibles    fossiles. 

Essai  sur  le  rôle  des  ferments 502 

C  Grand^Eury  :  Sur  les  tiges  debout,  les  souches  euracinées  des  forêts 

et  sous-sols  de  végétation  fossiles,  et  sur  le  mode  et  le  mécanisme  de 

formation  des  couches  de  houille  du   Bassin  de  la  Loire.     ....  521 

Bleicher  :  Essai  sur  rt)rigine,  la  nature,  la  répartition  des  éléments  dv. 

destruction  des  Vosges  du  Versant   lorrain  et  des  régiims  adjacentes 

du   bassin   de   la  Saône  (pi.  111) 539 

G.  F.  DoU/us  :  Derniers  inouveincnts  du  sol  dans  les  bassins  de  la  Seine 

et  de  la   Loire  (1  fig.  ;   pi.  IV).     ............  544 

C.  Malaise  :  Sur  le  Silurien  de  la  Belgique 561 

M,  Mourlon  :  Les  voies  nouvelles  de  la  géologie  belge 572 

E.  Van  den  Broeck:  La  géologie  appliquée  et  son  évolution     ....  584 

Stanislas  Meunier  :  Observations  sur  la  structure  intime  du  Diluvium 

de   la  Seine.    Conséquences  sur  les    phénomènes   diluviens   (pi.  V, 

flg.  i  à  1:5)  . 599 

Stanislas  Meunier  :  Étude  straligraphique  et  expérimentale  sur  la  sédi> 

mentation  souterraine  (fii;.  1  à  7i ,     .     .         617 


/ 


I 


t3o6  Vlll*  CONCIlfis  OÂOLOCIQUB 

Adiien  Coibhard  :  Sur  W  rcciiupcmcnta  et.  éluilcuieuls  d«?  plis  ubser- 
vi-sduns  Ips  Alpes-Maritimes  ipl.  VI.  liK-  Ici  j) 

U.  litncall  :  Du  rûle  ilfi  quelques  baclériacées  fossilcB  au  point  <Ip  vue 
(rtuiopi)ue.  [pl.VlMX  ;  ng.  la  13) 

(itorgta  Hoiland  :  [les  giscnienU  de  iiilotraiB  de  ler  oolithiques  de  l'ar- 
run disse menl  de  Brley  (  Me urtlie-el- Muselle)  et  de  leur  mode  do  fur- 
mation  Ipl.  X-Xli 

ilai-ttlim  Bidule  :  Lu  gi^uloK'e  et  la   palfunlolu^le  do  Madagascar  tluns 

rdal  Hctuel  do  dos  cunnaissaoecs  ipl.  XII.  I  fig.i 

-^  J.  Joly  :  Mïmolio  «ur  l'ordre  do  (otmailan  des  silicates  dans  les  rocli''S 
ignées  (Og.  1  ù  3) 

J.  Joly    l^  mi'ïimlstne  Intime  ilo  lu  siVdi ment» [Ion  |t  (Ig.l 

E.  t'khiur  :  Presmlatlon  de  la  carlo  gMoglquc  do  l'Algfrie  (3"  l'dllinni 
J,  F.  A*.  Uelgado  et  P.  Choffat  :  Lh  ciirlo  géologique  du  l^rtugal     .     . 

~  W.  S.  SeoU  :  Lu  gëolnglo  de  la  Patagunlo 

H.  F.  Ileid  :  De  la  progression  des  gluciers,  leur  straliflmllon  et  leurs 
veines  blruos  (I  Dg.) 

F.  Choffat:  Les  piogrt'H  de  la  cou  naissance  du  (J'elarique  supérieur 
dn  r<irtngal 

J.   Jolys   Kxpérietiers  sur   la   dfnudatioD   par  lUsïolutlun   dHns   l'eau 

douce  et  dans  l'eau  de  mer 

/.,   A.   Fithrp  ;    Les   plateaux   des    Haute»- Pyrénées    et    les   Dunes  de 

Gascogne .     .     .     .     ■ 

Léon  Janet  :  Sur  le  TAle  de  la  géologie  dans  l'utllisutlun   des  sources 

d'eaux  potubles ...... 

A.  Lavroix:   Les  rocbes   basiques   areompR^^niinl  les  Iberzolltes  et  1rs 

opbilL-sdes  Pf renées  (PI.  XIII  ji  XVIIf,  U^.  I  U  IS) 

Ilagh  J.  L.  Btndneil  :  Découvertes  géologiques  récentes  dans  la  vallée 

du  Ml  et  le  désert  libyen  IPt.  XIX,  Bg.  I  li  6| 

T.  loi  lin  it  II*.  /'.  Hinit  :  Xokstur  la  géologie  du  désert  oriental  de 

l'Egypte  IPI.  XX  et  XXL  n«.l  ai) 

W.  F.  Hatiit  :  Sur  les  RIII  Valleys  de  l'est  du  Siniil  {FI.  XXii,  I  Og.)    . 
W,  F.  llame  :  Sur  la  géologie  du  Sinal  orleolxl 

SIXIÈMl':   PAH'llE 

Compté-rendu  des  exrursions  faites  pendant  le  Congrès  : 

Avant-propos 

/..  De  Laanay  :  Excursion  k  quelques  gîtes  minéraux  et  mëtulillËros  du 

Plateau  Central 

K.  Faltot  :  Kxcurslan  dans  la  Gironde . 

C'A.  [iarrois  :  Excursion  en  Bretagne 

Léon  Janet  :  Excursion  d'Argenleuil 

id.         :  Excursion  k  Hontignf-sur-l/>lng 

id.         :  Excursion  fi  Romulnvillc 

G.  F.  Dotljhn  :  Excursion  il  Arcucil-CachaD  et  Uegneux 

id.  :  Excuision  a  Elrechy,  Jeur.  Morigny  et  Etampes  .     . 

id.  .  Kxeursion  k  Auvers-sur-Olse 

Maiceltin  lloair  :  lixcurslon  dans  le  Massif  central 

J'.'.  A.  Martel  ;  Excursion  des  Causses 


TABLE  DBS  MATIÈRES  .    l307 

C  Grand'Eury  :  Excursion  dans  le  bassin  de  la  Loire   ......  968 

W.  KiUan  :  Réunion  a  Grenoble 981 

Id            Excursion  dans  les  Alpes  du  Dauphinô 99i 

Pierre  Lory:  Excursion  daus  le  massif  do  la  Mure  et  le  Déyoluy..  ..  995 

V.  Paquier:  Excursion  dans  le  Diois.     .     . .  '      996 

G,  Sayn  :  Excursion  du  Valenlinois 1000 

W.  Kilian  :  Excursion  dans  la  montagne  de  Lure  et   Apt.  1001 

V.  PaçDÎtfr:  Excursion   à  Orgon  et  Châteauneuf  du  Rhùnc.     .     .     .     .  1002 

SEPTIÈME    PARTIE 

Lexique   pétrographique   préparé  par  M.  Lœwinson-Lessing,  et  publié  avec  le 
concours  de  divers  pétrographes,  sous  les  auspices  de  la  commission  interna- 
tionale de  pétrographie  du  VIIP  Congrès  géologique  international. 
Avant-propos  des  épreuves  envoyées  en  1900  aux  membres  de  lu  com- 
mission                   1005 

Ayant- propos  de  la  traduction 1006 

Abréviations  bibliographiques  empioyées  dans  le  Lexique ,  iOÛ7 

Lexique  pétrographique 1009 

Table  des  matières ,1303 


LISTE  DES  FUirUES,  CARTES  ET  PLANCHES 


Fl(;irHES  D.VXS  LE  TEXTE 

1,  Scbi^uiH  ilr   l'influcuri'  lies  migrations  des   TauDes    sur   lu   curfL'^la- 

tlon  lies  l'.tiiges  Bùuloglques 

2,  DiagrMmme  monlrant  les  rdiatloiis  du  Cambrien  cl  île  la  (DriiiatiDn 

de  Belt,  Montana  ;iU2 

3,  Prolll  iJu  ronlouraoue  marina  l'Ouest  do  l'EurufM'  3±! 
t.  ProDl  >lu  Caicniiv  df  Bo^ui-p  ddns  les  bassins  de  la  ^Ine  H   de   lu 

LDlro.    ...  r>48 

Sb  10.  Conslltullun    pnigr<>ssl\o   lio    dlluvlum   ilp    la    SHni"   (ûgures 

théoriques).     .  .  liU7 

Il  A  16.  Constitution   pniKr'^HSive   du    ilUuvium   de   lu    ^Inr-    lllgures 

tliéorlquos) r<tl 

IT.  Oiupi'  (le  PrâpnUn.  près  M'irtagne  (Oracl ,  6)» 

IH.  Test  d'Iooeeramu»  Cuvlorl,  allaqaé  par  l'scido  cblorbyilriqiir  .     .  IHS 

IS,  Test  d'Anancbytes  glbba,  attaqué  par  l'auldi?  elilorbyilrlquc     .     .     .  Ii2i 

10.  Cuupe  mince  d'inoceranir-,  par»llËlcrai>nt  aux  abrc«  ...  I>£1 

2t.  MÉme  coupe,  vui-  en  lumiùro  polarisCc  ....  fi23 

22,  Epniavclteti  disposées  pour  In  reproduction  cxpérimi^aliilp  des  plii'-- 

DomËiies  de  la  s^'dtineotatiun  souterraine (U7 

23,  Vase  disposé  pour  la  reproduction  expérlmeatalc  des  poches  sonler- 

raines  remplies  de  ptiospliale  ou  d'autres  substances Gîii 

a.  Késeau    synclinal   et   rclii'f    orotiraphiquc    des   dilmes    unlicllnaux 

d'K£cragnolles(VHr) thti 

xa.  Scliéma  des  axes  synclinaux  de  la  région  du  Loup  I.VIpes-MaritimMJ.  612 

2B.  Sphén>litcs  bactériennes 6tT 

27.  Baclllus  )!"i'>P'"'^'>''l<!<iB- ''""^  un  sporange  de  Fouitén- GiS 

28.  Pila  scotlca  et  TIivIhx,  dans  un  Boghead  .Vrmadale KlO 

29  et  30    Reinscliia  auslralis fâl 

31.  Microspores  de  LycopuUinées  dans  le  Ciinnel  Cuney  Cri'i'k   ....  fô:t 

32.  Pollen  et  Spores  dans  le  Canne]  de  G)mmentry, tKhI 

33  il  34.  CladlscutliaMus  Wanll HTti 

JH.  Cladlscolhullns  Keppeni C5t> 

3ti.  l'Yagmenlde  leuillcboulUIQéedc  Hrmy. 6% 

37 .  Coupe  transversale  d'un  bois  boulllillé  de  CalamiKtcadrun   .     ,     .     .  &'iK 

38.  Rouille  il'Arlhrupllus  avec  tiacllles  et  inicrocoqucs 661 

39.  Ûmpe  transversale  schématique  do  l'Ile  de  Madagasc;ir litn 

m.  Uiagramnio  n>pr<''Si-iilMnt   les   Viirlalluns   de    viscosité   de   la    sllii'e 

fondue  di>  TOl>>  à  tt]U>- IMIi 

formes  du  quar/.,  oliti'nues  par  la  iusîon  ignée  A  lâlIU*  et  n'froir  lisse - 

inenl  a  915"  IMV; 


TABLE   DBS  MATIÈRES  iBoQ 

42.  Diagramme  représentant  la  stabilité  moléculaire  de  divers  silicates 

cristallins  et  du  quarz,  à  diverses  températures  mesurées  par  la 
détermination  de  leur  fusibilité 701 

43.  Ourbes  comparatives  indiquant  les  elTets  sur  la  sédimentation  de 

sels  monovalents,  divalents  et  trivalents,  A  divers  degrés  de  concen- 
tration   718 

44.  Plan  du  glacier  de  Forno  (Suisse) ...  749 

45.  Lherzolite  de   Prades    montrant   une    concentration    des    éléments 

pyroxéniques,  préparant  une  ariégite  pyroxéniquc 808 

4ti.  Lherzolite  de  L'Escourgeat  renfermant  trois  lits  d'arlégite  pyroxé- 
niquc   808 

t7  à  62.  Diagrammes  représentant  la   composition  chimique  des  roches 

basiques,  accompagnant  les  Iherzolites  des  Pyrénées 834 

63.  Contact  du  Crétacé  et  de  l'Eocéne  au  Sidr  cl  Khamis     .....  844 

64.  Coupe  de  la  région  d'Abou  Roach,  de  Djeran  et  Foui  à  la  vallée  N.  de 

Gebel  el  Ghigiga  . 846 

65.  Calcaires  cristallins  ravinés  par  l'action  du  sable  poussé  par  le  vent.  848 

66.  Dune  de  sable  typique  du  Désert  Libyen,  à  25  kil.  W.  du  Birket  el 

Qurun 849 

67.  Calcaires  de   l'Eocène    moyen   recouverts   en  discordance  par   des 

conglomérats,  dans  le  Désert  entre  la  Vallée  du  Nil  et  le  Fayoum.    .  860 

68.  Falaises  limitant  la  Vallée  du  Nil  à  Deir  ol  Bahari,  l'un  des  temples 

de  Thèbes,  l'escarpement  est  formé  par  le  calcaire  éocëne  inférieur.  862 
69  et  70.  Coupes  schématiques  montrant   la  formation  des  bassins  mio- 
cènes dans  la  région  de  la  mer  Rouge 874 

71 .  Coupe  schématique  montrant  la  discordance  du  Crétacé  et  de  TEocène 

au  Ouadi  Hammama 888 

72.  Coupe  de  la  mer  au  Gebel  om  Dirra  et  au  Gebel  Mellaha  894 

73.  Coupe  du  Gebel  om  Ralyig  .......  90i 

74    Plan  des  mines  de  Montebras 946 

75.  Carrière  de  Kaolin  des  Colettes  ^6 

76.  Plan  du  bassin  houiller  de  St-Eloy 956 

77  a  81.  Coupes  transversales  du  bassin  houiller  do  St-Eloy      ....  959 

82.  Carte  des  gisements  bitumineux  de  la  Limagne    .......  962 

83  et  84.  Coupes  des  mines  de  manganèse  de  Romanèche  968 

PL.VNCHES  HORS  TEXTE 

« 

I.  Squelette  du  Protorohippus. 
II.  Restauration  du  Protorohippus. 
in.  Répartition  des  éléments  de  destruction  des  Vosges. 
IV.  Carte  des  gisements  néogènes  du  nord-ouest  do  la  France. 
V.   Diluvium  de  la  Soine  a  Petit  Crétoil  (Seino). 
VI .  (]arte  géologique  du  sud-ouost  du  département  des  .MpesMarltimes 
VII.   Bactériacées   du  terrain    houiller. 
VIM.   .Vlgues  et  microcoquos   du  terrain  houiller. 
IX     Microcoques  et  bacilles  du  terrain  houiller. 
X.  Carte  du   gisement   des  minorais   de  fer  oolithiquos  du  bassin  de   Briey, 

donnant  les  courbos  d'ôpaisseurs  de  la  coucho  grise. 
XI.  Carte  du  gisement  des  minerais  de  for  oolithiques  du  bassin  de  Briey, 
donnant  les  courbes  de  richesse  de  la  couche  grise. 


Mil'  CONGRÈS  OâOLOGIQOB 

XII.  Esquisse  Ecologique  de  Madagascar. 

XIII.  Ariégltes  pyroxéniquns  S   grenat,  des   PyrAnées. 

XIV.  Structure  béljptil  tique  dos  a  ri  agites  des  PyréDéM. 
XV.  Horobleudlte  Mdspattilqae   da  col  d'Eret. 

XVI.  HornblcDdlIe  et  ave^acJli'  des  Pjréaéiba. 
XVII.  Avezacite  d'AvetaC'Prat. 

XVllI.  Dlorlte  mèlaac»cratique  paasaut  â  la  Hornblendlt'^  an  Tue  d 
XIX.   Principales  dépreaaloDS  ou  Oasis  du  Di'serl  Libyen. 
XX .  Di^scrt  de  l'est  de  l'Egypte  dans  les  environs  de  Keneh 
XXI,  Esquisse  géologique  du  D^crt  de  t'Est  de  l'Egypte. 
XXII.  Esquisse  géologique  de  la   Péninsule  du  Slnal. 


LISTE  ET  COMPOSITION 

DES 

COMMISSIONS  GÉOLOGIQUES   INTERNATIONALES 

EN    EXERCICE 


Bureau  de  la  VIII*  Session  {Président  M.  Albert  Gaudryl 6S 

(RAIe  du  Bureau  dans  l'Intervalle  des  Sessions).     ...  IZl 

Commission   di;   la   Carie  gAologlqui'   Interna tluaa le  d'Europe   (Président 

M.  A.  Michel-Lévy) 138,  187 

Conimisslon  pour   l'organisation    d'une    coopération    interna llona le   dans 

los   investigations    géologiques    (Président   Sir    Archibald 

Geikle) 119,  121,  138 

Commission  des  Glaciers  (Président  M.  S.  Pinslerwaldn'eri  ....  I.IR,  Sie 
Commission  pour    l'élude     du    projet    d'Institut     llottanl     international 

(Rapporteur  M.  A.  Karpinsky) 2tLt 

Commission  pour  la  fondation  d'un  Journal  International  de  Pétrof^raphie 

(Président  M.  F.  Becke) 176 

Commission  pour  l'élude  dés  lignes  de  rivages  (Président  Sir  Archibald 

Geihle).'    , 118 

Commission  internationale  de  pétrographie  (Président  M.  F.  Zirkel)     .      138,  170 

(Comité  d'action  de  cette  commission) 173 

Commission  pour  la  réédition  des  (ypcs  paléonto logiques  (Président  M.  K. 

Von  Zittcl) Ifâ,  138 

Commission  pour  l'i'tude  des  prfnc;ipes  <le  l^i   elassideation   chronologique 

des  sédiments  (Président  M.  E.  Itcnevierl i:tB,  l'Jï 

Jury  du  pri.t  international  SpendiariiH  (Président  M.  Albert  Gandry)  114,  123,  138 


INDEX  ANALYTIQUE 

DES 

MÉMOIRES    PRÉSENTÉS   AU   CONGRÈS 


METHODE  ET  CLASSinCATIONS  GÉOLOGIQUES 

Bêcke  (F.);  Rapport  de  la  CommissioD  internationale  pour  la  fondation 

d'un  Journal  international  de  pétrograpliie 2^ 

Beyachlag  (F.)  :  Rapport  de  la  Commission  de  la  carte  géologique  inter- 
nationale d'Europe,  489 

ChamberUn  (T,  C.)  :  Patronage  d'un  effort  systématique  pour  déter- 
miner les  faits  fondamentaux  et  les  principes  qui  doivent  servir  de 
bases  à  la  classification  géologique 284 

Gaudrjr  (Albert)  :  Discours  présidentiel  d'ouverture i27 

Geikie  {sir  A  rchibald)  :  De  la  coopération  internationale  dans  les  investi- 
gations géologiques 265 

^arpînâ^X*  ^A.y.*  Allocution  présidentielle  inaugurale 125 

Kilian  {W.)  :  Sur  deux  projets  tendant  à  faciliter  les  recherches  paléon- 

tologiques  et  géologiques 28i 

Ijapparent  (A,  de}  :  Sur  la  limite  des  étages  i^'éologiques  .     .  148 

Œhlert  (D.  P.)  :  Sur  la  reproduction  «les  types  paléontologiques  décrits 

et  figurés  antérieurement .  275 

Osborn  {H.  F.)  :    Des  méthodes   précises  actuellement  on  œuvre  dans 

l'étude  des  vertébrés  fossiles  des  États-Unis  d'AmériqiH'.  353 

Pavlow  (A.  P.)  :  De  quelques  moyens  qui  pourraient  contribuera  l'éla- 
boration de  la  classification  1,'énétique  «les  fossiles.     ......  349 

Renevier  {F.)  :  Rapport  de  la  commission  internationale  de  classification 

stratigraphique.  .........  192 

Vorwerg  (O.)  :   Sur  le  mode  d'expression  et  de  représentation    de   la 

direction  et  de  l'inclinaison  des  couches. 381 


GEOLOGIE  DE  REGIONS  NOUVELLEMENT  EXPLOREES 

Uarron  [T,]  et  Hume  [W.  F.)  :  Notes  sur  la  géologie  du  Désert  oriental 

de  l'Egypte *.  8H7 

tieadnell  {H,  J.  L.)  :  Découvertes  géologiques  récentes  dans  la  vallée  du 

Nil  et  le  désert  Libyen 839 

Boule  {Marcellin)  :  La  géologie  et  la  paléontologie  de  Madagascar  dans 

l'état  actnel  de  nos  connaissances 673 


l3ta  viir  CONGRÈS  cÉOLoniqiTE 

rielgadii  1.1.  F.  .V.j  el  Choffat  (/*,)  ,■  La  carie  Réoloulque  du  Portuaal  TW 

rtonpillé  (H.)  :  Les  explorations  K^olojriqueade  M.  J  deMoriraoen  Perse.  i39 

Doat'illi  IH.)  :  Sut  le  terralo  jurassique  de  MadaitascBr  ......  UO 

Ficfiear  (E.)  .-  Ln  carte  ftAologlqDe  de  l'AlcArie.     .......  728 

Flamand  |G.  B.  M.)  :   Gâoloaie  du  sud  dp  VWgMp  (Hauls-plateaux  et 

■nontagnes  des  Ksour)  et  de»  réglons  SHharlennps. tlKÎ 

trame  IW.  F.)  :  Les  BKt  Vatleja  de  l'Est  du  Slnal nOO 

Hamr  (  W.  F.)  :  La  gédloftle  du  Sinal  oriental  .  1«1 

-■{eoff  (ir.  r.|  .- LafT^olotcle  de  la  Patanionle "47 

ZeiUer  iR.j  :  Sur  la  llore  fossile  du  Tonkin.      .......  138 

GÉOLOGIE  KX  PÉRIMENT .\LE 

■folY  I  J.|  .-  Expériences  sur  la  d'^nudatfon  par  dlaaolutlnn  dans  l'e^u  douce 

fit  dans  l'eau  de  mer 771 

Jolr  {J.)  ■■  Le  mAeanrsme  intime  do  la  sédimenLatlnn 7)0 

Joly  IJ.);  MAmoIre  sur  l'ordre  de  formallao  des  silicates  dans  les  roehes 

(«nSes 683 

Stanislan-Mfanief  :  Êtudp  s tnitl graphique  et  ei périme n ta Ip  sur  la  sMI- 

mentahon   ïoulerraloe til7 

StanlBlall■^f/^anier  ,■  Obsarvaticns  sur  la  strurture   Intime  du  niluvium 

de  la  Seine 39!) 

STRATlnn.\pmK   l',\LKOVrOLOr.IQL'E 

Choffat  i/".!  :    Les  progrès  de   la  eonnaissnne.e  du  Grétaciqne  supi'rteur 

du   Portugal,     . .......  TSfl 

\faloiiie  IC.)  ;  Le  Silurien  de  la  Belelque.     .....  Ml 

Mallbfur  IG.  F.)  r  Mi^molrc  sur  ies  plus  anciennes  faunes  palûozolqueg  nt.l 
Osbnrn  IH.  F.):  Corn>hllon  des  horlwns  dp  mammiffires  tertiaires  en 

Europe  et  en  Amérique 367 

Pavlom  {A.  P.)  :  Le  Porllandlen  de  Russie  companS  à  celui  du  Boulonnais.  347 

Hanlin  I V.)  :  Clnsslllcatlon  des  terrains  tertiaires  de  l'Aquitaine         .      .  386 

Van  (ten  Rcoecfc^R.;.- Sur  le  Bernissarlien 141 

Wateott(C.  D.)  ;  Mémoire  sur  les  formations  précambrieones  (ossllileres.  299 

OROT.RAPHIF. 

Bleirher  :  L'origine,  la  nature  et  la  répartition  des  éléments  de  deslrue- 
tioD  des  Vns$i;es,  du  versant  lorrain  et  des  réicîons  adjacentes  du  bassin 
àf,  la  Saine  .      .  53R 

DotlfoK  (G.  F.]  :  Derniers  mouvements  du  sol  dans  les  bassins  de  la  Seine 

et  de  la  Loire SU 

Fahre{L  A.):  Les  phteaux  des  Fautes-Pyrénées  et  les  dunes  de  Gase«((ne.  7Ki 

Gaibhard{A.]  :  Sur  les  recoupements  el  les  élollementa  de  plia  observés 

dans  les  .Alpes- Maritimes     ...  631 

Hudlraton  [  W.  H.)  :  Sur  la  Imrrture  orientale  de  la  partie  septenlrlo- 

n.-ilp  du  h!isf!in  de  l'.Vtlantiqup. ;)I7 

Hnll  (K.t  ;  Des  Inve^tiKations  réeenles  relatives  aux  anciennes  vallécâ 
envahies  pir  ta  mer.  et  ii  divers  autres  tniits  physiques  des  Iles  bri- 
tanniques et  de  l'ouest  de  l'Kurope    ...•.-•..■-  3âi 


TABLE  DttS  MATIÈRBS  r3l3 

% 

r  * 

nfrmOGRAPHIE 

Fedoroff  (E.  dé):  NoUce  sur  la  nomenclatare  péirographique  .... 
Karpinakx  (^0  •  Notice  sur  la  Domenclature  des  roches  ..... 
Karpinakx  (•^-)  •  Rapport  de  la  commission  rasse  de  nomenclature  des 

roches. 215 

Lacroix  (A.)  .*  Les  roches  basiqaes  accompagnant  les  Ihenolites  et  les 

ophites  des  Pyrénées 806 

Lacroix  (A.)  .*  Rapport  da  comité  français  de  pétrographie 246 

LaswinsonrLeaaing  (F.) .-  Notice  sur  la  nomenclature  des  roches  .     .     .         218 

Sacco  {F.)  :  Essai  d'une  classification  générale  des  roches 377 

Salomon  { W,)  :  Essai  de  nomenclature  des  roches  métamorphiques  de 

contact 342 

H^etiwc^n A  (J^.):  Dynamométamorphisme  et  piésocristalllsation.     .     .         326 

GÉOLOGIE  DU  CARBONE 

Bertrand  (C.  Eg,):  Charbons  gélosiques  et  charbons  humiques  .  .  .  498 
Grand^Eurx  (P-)  *  Sur  les  tiges  debout  et  souches  enracinées  des  forêts 

et  sons-sols  de  végétation  fossiles,  et  sur  le  mode  et  le  mécanisme 

de  formation  des  couches  de  houille  du  bassin  de  la  Loire.  .  •  .  '  S21 
LemUre  (L,):  Transformation  des  végétaux  en  combustibles  fossiles. 

Essai  sur  le  rôle  des  ferments .         502 

Renault  {B,):  Du  rôle  de  quelques  bactériacées  fossiles,  au  point  de 

▼ue  géologique. 646 

Weinsehenk  (E,)  :  L'histoire  géologique  du  graphite 447 

VOLCANS 

Bague  (A.)  :  Les  phénomènes  volcaniques  tertiaires  de  la  chaîne  d'Ab- 

saroka  (Wyoming) 364 

Sabatini  {V,):  L'état  actuel  des  recherches  sur  les  volcans  de  l'Italie 

centrale 366 

GLACIERS 

Arçtowaki  (£/.)  /  Sur  les  glaciers  et  la  géologie  des  terres  découvertes 

par  l'expédition  antarctique  belge  et  sur  les  glaciers  du  pôle  Nord  380 

RM  (H.  F.):  De  la  progression  des  glaciers,  leur  stratification  et  leurs 

▼rtnes  bleues 748 

Richter  (B,)  :  Rapport  de  la  commission  internationale  des  glaciers    .     .         205 

GROTTES 

Martel  {E.  A.)  ;  Sur  les  récentes  explorations  souterraines  et  les  pro- 
grès de  la  spéléologie 404 

Parât  (A.)  :  Obeervatlons  géologiques  sur  les  grottes  de  la  Cure  et  de 

nronne 419 


Ïl3l4                                  viii<  CONGRÈS  r.ÉoLoniqim  ^^^^^| 

GÉOLOGIE  APPLIQUÉE  I 

A'iuii  {G.  F.)  :  Les  progrès  tlo  lu  pnidaction  des  plerrua  préeleuHi  aux 
Élals-Unls    .     , 393 

iMitnay  {L.  De)  :  L'unsolgaemeol  de  \a   (Ecologie  pratiqu'' .     ....  3t^ 

MnvLtian  tM.j  :  Les  vulos  nouvelles  de  la  K^loglo  bel(((^ , o7â 

Rolland  (U.) .-  Dos  ftisemeoU  de  miocrai  de  fer  oolltlilques  dn  l'urrondl»- 

sctnunt  (In  Urlef.  el  de  leur  mode  ili?  (ormBlion SGi 

Van  dtn  lirotek  tE.\  :  La  giïulogle  appliquée  et  luo  i^volutlnii,     .     .     .         584 
Van  drr  Vew  [G.  J.  G  )  :  Ia  [urinallon  (rAolDgique  de  In  Hollande  et  le 

dsBiftchemnnl  du  Zuydorsi^c ,.,...  .     .  396 

HVOKOUXÎIK 

GoËBclel  (J.):   Les  eguK   BillneB  des  nappes   aqull^res  ilu  Noril   de   la 

France .ISi 

Janet  [Lion):  Sur  le  rAlr  do  la   géologie   ilani  l'atillBHtlon  Ans  gource» 

d'eaux  potables.     ...  . 7U» 

Karpinaky  (A.).-  Rapport  sur  le  prujrt  d'Institut  Huttant  Interna tluna I .  âl>3 

Marboulin  /F.J:  Tracé  dea  courbes  U'^ijul  degrâ  bydmllDiiMHque  cl  des 

iMturbes  laochronochromatlques  dans  la  r^ion  parisienne  ....         ITU 


PLANCHES 


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•il.    i-i'   .  .  .;•    .  .^  i  /i|  ■!■>  'ilîijii  /î'i  J   .'.^  :1j.u  I  ■•:   .  J.      .liM.ii-lU  .0. 

.'1-M'  •{-:  .V.    -ti<iiifitî-iiMiOi-i  ■iir.'i/«)l/«|    ■  ;  t  '  ,  iiit.«)<M  il 


Arië^ïtes  pyroséntqDca  A  grenat. 

mil'  (Prtiilet.). 
Fig.  s.  —  Slmrljirc  ki^lyphiliqup  (Moiipnuji). 

feldspath  (/)  ;  p.  pyraxène  monooUnlqne  ;  (.  splnellc. 

(Lumière  naturelle.  GrotitMemenl  ^ô  diamèlrta). 


;(;KKS  I.KOt.OtilljL'K  intkhxatiosai. 


llEOITES    PVROXÉNIQUES 


/IX  •IHOUA.H 


.^•»lnj*i'iii    -  |:    fDiiilîiiii  H  i«f    niUtU'iï^ 


II.  i:i  ui-i K^.-I'l    »!•  tiifri-fu  il  'm;i)i  iiiliii(] I  < 'jncit    /:i>-i7i}  -«M:.--!!-!/        .*    .^l'I 

•Il  Ji  ■•iii/i«;/«[     fJi    iliilij  '  l''»«    .A  ; -ilïii'ifn  iiii!  .«'■  ;  I.  ii '-«v  .;:  :  ilJ»-»| -'il"»!   .\ 


GÉOLOGIQUE    INTERNATIONAL 


VlII'Sess.  1900 


i_ 


r.\  -jH^wan 


;-rl>r}i   :.>/    :•!•     •!;vfilrif'.Miî;jl     •tll^il-iiihl  114M 


.nini'hit.  )    ■.      'i  i;i  Im. 'in^  -i-il  ii.i;;  o»l«'>)  '•j^  ^n»  !(|  M\i\iv\*^i  .\  \  )   «^i  l-iiii'uiili|    •!• 

(^i)     >iii  /II-    ',■    ]■■  •  i\  )  •iji\|,M."|. 

Vi.'ttxri/'^iK.".  •  Vi  :<'    .1:1!  ■■ '»^' u*ti    ■,  :  n    ■yil)   '^^  ■  Vi.Mv.v  ■i\'»\t*»u\    r  ■.<  A.^■•  \^-."--'»\'"\ 


Slriit-luri'  (K>r<:iliUc)ur  tic  tiorabluntlr  (h)  el  il'iiltvinr  (it); 
lit-  pUfciDclosc  {/),  ((cranil)»  placer  g'  (»■<>)  iuocI^l-  snivunt  U  loi  il«  l^«rlab>il>, 
d'aui^lr  (p)irl  irolivinv   <o). 

l'hotngi-aphii*.  lumière  natureUr  [tig.  i);polari$^{&g.  s);  grottlêaenuant 
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HORNBLENDITE 


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■«àsIructureraUcInstique  dr  l'aveuielte  d'Avei 
iPhotogrmphlM.  buMUfw  iMfwvlb;  groattâtemml  (S  rftemMwt). 


COXGKES    GÉOLOGIQUE    IXTKKXATIONAL 


P  anche  XVI 


Cliehéi  MoNPiLLAHD  Photolypie  Le  Del 

OLIVINE  d«  l>  HORNBLENDITE  et  SPHËNE  ds  l'AVEZAC[TE 


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CONGRÈS  GÉOLOGIQUE  INTERNATIONAL 


Vlll'Sess,  (900 


AVEZACITE  d'AVBZAC-PRAT 


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PLANCHE  XYm 


Diorite  mélanocratiqne  passant  A  la  hornblendite  du  Tue  d*EM« 

Structore  rubaiiée  d*origine  secondaire  ;  la  hornblende  est  colorée,  le 
fond  blanc  est  constitué  par  de  Foligociase-albite  au  milieu  de  laquelle 
apparaissent  en  relief  des  grains  desphène. 

{Photo f^raphies,  lamiêre  natareUe;  grosaiaaement:  45  diamèireà). 


CONGRES    i;ÉOLO(ilQl'B    INTK 


Planche  XVlll 


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icliéi  Mospii.iABD  Phoioivpie  Le  DtL 

OIORITE  MÉLANOCRATtQUE  PASSANT  A  LA  HORNBLËNDiTE 


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rO?cr,RKS    CKOLOOItfl'K  l>-TKR?fATIO?îAl. 


VIII «  Seas.  1800 


Flanche  XIX 


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TMUXIPALKS   DKrRESSIO^S 
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OASIS  du  DESERT  LIBYEN 

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Plonnlir  . 


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DÉSERT  DE  L'EST  DE  LEGYPTE 

MM   KAHRO. 


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rOnOHES    Qr,OJjOOtQVIt. 


VIII*  Basa     ISOO 


KSIJI'ISSK  GEOLOCKIIK 
de  ;.i 

PÉNINSULE  DU  SINAÏ 


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