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PARIS
IMPRIMERIE LE BIGOT FRÈRES, LILLE
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673
LA GÉOLOGIE ET LA PALÉONTOLOGIE
DE MADAGASCAR,
DANS L'ÉTAT ACTUEL DE NOS CONNAISSANCES
par M. ■areellln BOILE.
IMhiicIh' \Ii.
Depuis c[uelques années, les collections de Paléontologie du
Muséum de Paris se sont enrichies d'un grand nombre de fossiles
de Madagascar. Ces fossiles ont été envoyés ou rapportés par des
voyageurs naturalistes, par des ingénieui*s, par des olliciers
de nos armées de terre ou de mer. Leur étutle complète
sera longue et difficile. Elle exigera la collaboration de plusieurs
spécialistes. Je me suis attaché toutefois à déterminer les plus
importants d'entre eux au fur et à mesure de leur arrivée
alin d'avoir sur la géologie de Madagascar quelques notions
moins incomplètes que celles que nous possédions et j'ai publié,
à leur sujet, un certain nombre de notes dans le Bulletin du
Muséum et le Bulletin de la Société géologique de F ce.
En même temps, je repérais aussi soigneusement que possible,
sur une carte, les points où ces fossiles avaient été trouvés.
En raccordant ces divers points et en utilisant les indications
que j'ai relevées dans les travaux antérieui's, notamment dans
ceux de MM. Baron et Newton, j'ai pu dresser une esquisse
de carte géologique de l'île (PI. XII).
Je n'ai pas besoin de dire ([ue cette esquisse, ou plutôt
cette ébauche, ne représente qu'une pi*emière approximation,
il ne saui*ait en être autrement, Madagascar étant plus vaste
([ue la France. Pourtant elle a l'avantage de montrer; d'un
coup d\i*il, l'état de nos connaissances, au commencement de
ce siècle, sur une région naguère à peu près inconnue au
point de vue géologique : elle marque les pi'ogrès considérables
accomplis depuis quelques années seulement ; elle permet de
in.
O7O VIII* CONÇUES GÉOLOGIQUE
Terrains primaires
Jusqu'à présent les terrains primaires sont inconnus à
Madagascar. Les [)remiers déi)ôts secondaires, qu'il est vrai-
semhlahle de rapi)orter au Trias, s*appuient ou reposent
l)artout directement sur les roches cristallines. Mais, dans
rintérieur mOnie de la région grauito-schisteuse, on a signalé
la présence de schistes ardoisiers, de phyllades et de cipolins.
dans lesquels il est très ]>ossible qu'on trouve un jour des
fossiles paléozoïques.
Terrains secondaires
Les terrains secondaires s(mt au contraire très développés;
ils ibrinent la plus grande partie de la bande sédimentaire.
Ci^ sont des grès, des argiles, des marnes, des calcaii^s,
mais on peut dire, d'une manière générale, que les roches
à texture grossière, d'origine n<*ttement détritique, y dominent,
ce qui indique qu'elles s(» sont formées non loin d'iui rivage,
probablement constitué de tout temps par les massifs cristallins
de l'Est.
Trias. — Une i)reinic!*e formation de grés, de conglomérats,
de schistes, particulièrement dcvelopi)ée le long du massif
cristallin sur lequel elle s'appuie, joue un grand rôle dans
la constitution de l'île, car elle forme une ceinture ininter-
roiiqme au pied des montagnes, et même il semble qu'elle
reparaisse plus près de la mer, dans la chaîne du Bemaraha,
par exemple, autour des schistes cristallins de l'Ambongo, et
jusqu'à Nossi-Bé.
Il est i)robable que cette vaste formation est un complexe
de couches détritiques dWges très variés et que plus tard, on
ilistinguera di versets époques dans cet ensemble. Jusqu'à présent
on n'y a trouvé, en fait de fossiles, ([ue des troncs d'arbres
silicifiés. dont l'éludt» scientifique n'a pas été entreprise ; on
ne i)eut qut» raisonner pai* analogies. A ce point de vue, il
parait assez naturel dv rapprocher, au moins la partie infé-
rieure du vasti» système détritique de Madagascar, de la
Karoo formation du Cap et de la Gondamna formation de
rinde. La ressemblanct» entre les terrains du Karoo et ceux
de Gondwana est telle, aux divers points de vue pétrogra-
MAKCFXLIN BOULE (^77
phique, stratigraphiquc et surtout paléontologique, que les
géologues les plus autorisés ont émis Thypothèse cVun continent
ayant relié autrefois Tlnde et l'Afrique du Sud, ce qui
parait vraisemblable, au moins pour l'époque du Trias. Dans
cette hypotbèse, Madagascar aurait fait partie de ce continent
aujourd'hui disparu ; les conglomérats, les grès, les schistes
de la bordure cristalline seraient du même ;\ge que ceux
du Cap ou de Tlnde. Mais il va sans dire que cette suppo-
sition demande à être confirmée par des découvertes de
fossiles. D'autant plus que, nous allons le voir tout à l'heure,
certains grès et scliistes, avec lits de combustible, qu'on
aurait pu croire faire partie de l'ensemble dont je viens de
parler, sont d'un ilge un peu di lièrent.
Lias. — La présence du Lias à Madagascar a d'al^ord été
soupçonnée par Fischer (i), d'après des fossiles rapportés de
Morondava par M. A. Grand idier ; je dis soupçonnée plutôt
qu'indiquée, parce que les fossiles étudiés étaient mal conservés
ou de signification peu nette. Il en est de même de quelques
^échantillons rapportés en 1889 P^^* ^^ Rév. Baron et étudiés
par R. B. Newton (q).
Les fossiles de Morondava, actuellement dans les collections
de Paléontologie du Muséum, comprennent, d'a[)rès Fischer :
Ammonites ,flmhriattis, Sow. Astar te ci', du A. altaj GoldL
Mauvais fragment. Kpismilia Grandidieri, From. (cs-
A . du groupe de VA . heterophyllus pècc nouvelle).
Sow. exemplaire usé. Isastrœa Fischer i From. (espèce
Xticula ovalis^ Zielen. nouvelle).
Les fossiles déterminés par R. B. Newton, provenaient
des environs d'Ankaramy et d'Andranosamonta, dans le Nord-
Ouest. Ce sont :
Waidheimia perforata^ Plctte. Acrosalenia, sp.
RhjrnchoneUa cf. tetraedra, Sow . Isastrœa^ sp.
PentacriniiSf sp.
Il y a deux ans, M. E. (iaulier rapporta, de son voyage
d'e.xploralion dans rAnd)ongo. un granil nombre de fossiles
caractéristiques du Lias ; nous y avons reconnu, avec des
Ammonites du genre Harpoceras et des Brachiopodes du genre
(1) Comptes rendux de rAcad. des Sciences^ t. 70 (1873), p. III.
(i) Quarterly Journal, t. 45 H889), p. 331.
678 VIII* CONGRÈS GEOLOGIQUE
Spiriferina, qui ne sont pas encore déterminés spécifiquement
des représentants des genres suivants :
Lepidotas (écailles), Nautilus, Natica, Ostrea, Lima, Nucula,
Astarte, Opis. Terebratula, Rhj^nchonella, etc.
Tous ces fossiles proviennent des environs d'Ankilahila, de
couches calcaires formant de grands plateaux analogues à nos
Causses du Centre et du Midi de la France et reposant sur
les terrains cristallophylliens du Cap Saint-André, par l'inter-
médiaire de la formation gréseuse que nous avons rapportée
en partie et dubitativement au Trias.
Le Lias est encore connu sous un autre aspect, car il faut
lui rapporter les couches charbonneuses de Nossi-Bé et de la
baie d'Ampasindava, tour à tour considérées comme primaires,
comme secondaires ou comme tertiaires.
M. le D*" Joly a d'abord envoyé au Muséum des empreintes
de plantes étudiées par M. le professeur Bureau (i) et apparte-
nant au genre Equisetum (E, Jolyi), mais ces empreintes étaient
insuffisantes pour établir TAge du gisement. Quelques mois après,
M. Villiaume (it parvenir à TEcole des Mines une collection
importante de fossiles qui furent étudiés par MM. Dou ville
et Zeiller (2). Les plantes sont des Fougères, des Prèles, des
Cycadées, des Conifères, dont les espèces peuvent être rappro-
chées d'espèces liasicpies de l'Europe et de l'Inde ou même
identifiées avec elles. M. Dou ville a reconnu trois espèces
d'Ammonites très voisines des formes qui, en France, carac-
térisent le Lias supérieur : Ammonites cf. metallarius, Dum.,
A, cf. serpentinus. Rein., A. cf. Damortieri, Thiollière. Des
couches calcaires, immédiatement superposées aux schistes
charbonneux, renferment la même espèce de Spiriferina (jue
les calcaires d'Ankilahila avec des coquilles de divers genres
de Lamellibranches .
Une partie tout au moins des grès et des schistes de la
grande formation de base des terrains sédimentaires de Mada-
gascar est donc plus récente que le Trias, mais ce fait ne
saurait autoriser à ailirmer qu'il en est de même de toute la
formation et il est bien probable quon trouvera un jour, sur
quelque point de l'Ile, les curieux fossiles de Karoo ou de
Gondwana .
(1) Comptes-rendus de l'Acad. des Sciences, 5 février \WK).
(2) Comptes-rendus de l'Àcad. des Sciences, 5 juin 1900.
MARCBLLIN BOULE
679
OoLiTE. — L'oolite est bien représentée à Madagascar : la
plupail des étages de d'Orbigny sont aujourd'hui connus. En
1873, P. Fischer (i) a décrit une série de fossiles récoltés par
M. A. Grandidier aux environs de Tulléar et de Morondava :
Ammonites Parkinsoni Sow.
Astarte excavata Sow.
Rhynchonella tetraedra Sow .
Montlivaultia trochoides M.-Edw.
et Haimc.
du Bajocien
Solarium cf. polygonum d'Arch.
Trochus cf. Ibbetsoni Morris.
Natica canaliculata Morris et
Lycctt.
Astarte cf. minima Phillips.
Rhynchonella concinna Sow.
de la Grande Oolite
Rhyncholites cf. gigantea d*Orb.
Cerithium cf. Eribote d*Orb.
Cerithium Russie nse d*Orb.
Astarte cf. de pressa Munst , etc.
de rOxfordicn.
Natica dabia Rcinier.
du Kimeridgien.
Fn 1877, Richardson recueillit près d'Aborano, à TE. de
Tulléar. quelques fossiles qui furent attribués par erreur au
Néoconiien et dont Xewton a repris l'étude en 1889, en même
temps qu'il décrivait une collection assez nombreuse recueillie
sur divers points par le Rév. Baron (2).
En 1895, le même paléontologiste anglais a publié un second
niémoire sur de nouvelles récoltes faites par Baron (3). Il est
inutile de reproduire ici les listes qu'il a données. Qu'il nous
sullîse de dire que ces listes nous ont fait connaître le Bajo-
cien à Iraonv, à TEst de la baie de Narendrv, à Ankoala et
Ambohitrombikelv. dans la vallée de la Bolsiboka et aux envi-
rons d'Aborano (gisement de Richardson). En même temps,
d'autres fossiles signalaient la j)résence du Callovien au Sud
d'Ankaramy. dans le N.-O., au S. de la baie d'Ampasindava,
et l'Oxfordicn, un peu plus au S. dans la même région, près
d'Andranosamonla.
En même temps, M. Newton (4) décrivait une mandibule de
Steneosaurus d'espèce nouvelle (St. Baroni) découverte par le
zélé missionnaire anglais à Andranosamonta, dans la même
roche qui renferme des Mollusques du Bajocien.
(1) Op. cit.
(2) Qualerly Journal Geological Society of Londoitt t. 4.) (Ï889), p. 331-330,
avec une planche.
(3) Qualerly Journal, l. 51^1893), p. 71-91, 2 pi. — Co travail renferme une
excellente bibliographie pal(^ontologiquc de Madagascar et une liste de tous les
fossiles recueillis jusqu'^ ce moment dans l'Ile.
(4) (ieolof/ical Magazine, mai 1893, p. 193-19Î], une pi.
68o
VIIl'^ CONGRÈS GEOLOGIQUE
Vei*s la même époque, M. Stanislas Meunier (i) signalait
quelques fossiles de TOolite provenant de Belalitra et d'An-
dranomena. En 1895, j'ai publié (a) une première note sur
des fossiles rapportés de Madagascar par M. E. Gautier. Les
plus intéressants parmi ceux de TOolite provenaient de Betsabori,
localité située dans le bassin du Morondava, sur le versant
oriental du Tsiandava. Ils comprennent des espèces de Cépha-
lopodes qui se reti'ouvent presque dans le monde entier dans
le Callovien ou dans des niveaux très rapprochés de cet étage.
Ce sont :
Belemniies sulcatus, Mill.
B, sp.
Phylloceras Puschi, Oppel.
Phylloceras du groupe de Vheie-
rophyllam .
Macrocephalites macrocephaluSy
Schl.
Cosmoceras cf. CaVoviense ,
Sow.
En 1889. M. Bastard nous a apporté de nombreux fossiles
de Beraketa, dans le bassin de la rivière Sakondry, située a
l'Est de Tulléar (3). Ces fossiles, enfermés dans un calcaire
ooli tique, très ferrugineux, présentent des ressemblances véri-
tablement extraordinaires avec ceux de nos giseuients oxfor-
diens des Ardennes et de Normandie ; ce sont :
Belemniies sp.
Perùtphinctes plicatilis Sow. var.
Martelli Opp.
Macrocephalites sahcompressum ,
espèce de l'Inde qu'on peut
considérer comme une simple
variété du M, macrocepkalus .
Plearotomaria Munsteri, Rônier.
Alaria cf. seminuda, Héb. et Desl.
Ostrea Marshii Sow.
Gryphca sp.
Pecten annulatus Sow.
Pecten nnmmularis Phil.
Pecten^ grande espèce.
Perna quadrilatera d'Orb.
Avicula sp.
Lima prohoscidea Sow.
Lima rigida Desh.
Myoconcha sp.
Arca sp.
Vnicardium sp.
Trigonia cf. monilifera,
Astarte, plusieurs espèces
En même temps je disais quelques mots sur certaines
Ammonites recueillies par MM. les capitaines Ardouin et de
(1) Le Naturaliste, 1" aoùl ISÎKJ.
(2) BulL du Munéum (Thistoire naturelle, n* 3, juin 1893.
(3) M. Boule. Note sur de nouveaux fossiles secondaires de Madagascar (0u//.
du Muséum d'histoire naturelle, 1899, n« 3, p. 130).
MARCBLLIN BOULE 68l
Bouvié, près d'Anibalia, sur la rive droite de la Mahajamba
et se rapportant au Jurassique supérieur :
Haploceras d**planatam Waag. biplex. Fornie trapue, slépha-
Espèce du Kimeridgicn de nocéroïde, à leurs arrondis,
l'Inde (Kalrol group), IrCis voi- qui se retrouve avec de noni-
sine de r^. era/o d'Orb . breuses variations dans le
Perisphincie» trimeras Oppel. de Jurassique sup»''rieur de mitre
la zoiïe kOppelia ienuilobaia. pays, de la Russie, du Cau-
Perisphinctes du groupe de VAm. case, de l'Inde, etc.
M. Munier-Chalmas, dans une note un peu plus récente (i),
a également appelé l'attention sur ce gisement. 11 a considéré
que les Perisphinctes d'Ambalia (ou d'Apandramabala) présentent
beaucoup d'afUnités avec les Virgatites du Portlandien du
Nord de l'Europe ; il a assimilé une des formes au P. Bey-
richi Futtcrer, de TEst de l'Afrique, et signalé encore la pré-
sence d'un Aspiloceras voisin de certaines formes du Titho-
nique alpin.
Dans une note très intéressante, parce qu'elle décrit la
première grande coupe géologique qui ait été relevée à
Madagascar, M. Douvillé (2) a fait connaître des fossiles bajo-
ciens et bathoniens, notamment Nerinea bathonica, dans cette
même région du Bemaraha, où Fischer avait cru reconnaître
des fossiles du Lias et où j'avais moi-même signalé Macro-
cephalites macrocephalum.
Les divers gisements dont nous venons de parler s'échelonnent
régulièrement du Noi'd au Sud de Madagascar, de telle façon
qu'on peut aflirmer que les divers étages de TOolite forment
une bande à peu près continue et occupent une position inter-
médiaire entre la grande formation de grès et les terrains
crétacés dont nous allons maintenant parler.
Crétacé. — Les terrains crétacés paraissent être au moins
aussi développés que les terrains jurassiques; leurs couches
aflleurent généralement, nous venons de le dire, à l'Ouest des
couches jurassiques, c'est-a-dire plus près de la mer.
Nous connaissons des gisements de fossiles infracrétacés.
MM. Baron et Newton (3) ont signalé de nombreuses Bélemnites
(1) BuU, Soc. géol. de France, Ilf série, l. 27 (18991. p. 123.
(2) Douvillé. Sur une coupe de Madagascar donnée par M. Villiaume Bull,
de la Sociélé géol. de France, 3« série, t. XXVII, p. 385.
(3) Op. cit.
68 J VII le CONGRÈS GéOLOGlQUE
néocomiennes aux environs de Majunga,à Beseva, Ankaroabata et
M. Bastard nous a envoyé, d'une localité appelé Besarotra,
dans la région du Sakondry, des Ammonites énormes dont
l'aspect général rappelle celui des Pachydiscus, mais dont les
premiers tours révèlent une forme à' Acanthoceras se rattachant
au gi'oupe des Nodoso-Costati du Gault. Nos échantillons,
aux tours à peine contigus, ressemblent singulièrement à une
Ammonite de l'Inde rapportée par Waagen au Crioceras
australe Moore.
Ce sont les récoltes de M. E. Gautier qui nous ont permis
de signaler pour la première fois l'existence du Cénomanien
à Madagascar (i). Cet habile géographe a trouvé, sur les bords
de la rivière Sakondry, une faunule comprenant des espèces
caractéristiques du Cénomanien d'Europe et oflrant également
des rapports remarquables avec celles du groupe inférieur
(Otatoor group) de l'Inde, dont la faune est très voisine de celle
du Natal décrite par Griesbach.
Belemnites sp. Pleurotomaria, plusieurs espèces.
Acanthoceraa rhotomagense Def. Fasus cï. Renauxianiis A^Orh,
Pachydiscus sp. RosteUaria sp.
Holcodisais sp. Cerithium sp.
Tnrrilites cf. Uiberculalus Bosc. Innceramiis cf. concert triais Sow.
Baciilites haculoides Mantcll. Astarte et Modiola sp.
Dès 1895, nous avions reconnu, dans le lot de fossiles de
M. Gautier, un échantillon de Desmoceras planulatum Sow.
provenant de Soromaraïana, sur une ondulation qui précède
le Tsiandava, entre la nier et le Bemaraha.
En 1899, 1 étude de quelques échantillons remis au Labora-
toire de Paléontologie du Muséum par M. Mager nous prouva
que le Cénomanien existait aussi dans le N. de l'Ile à la
montagne des Français, sous un faciès calcaire, crayeux, assez
différent de celui de la région de TuUéar. Ces échantillons
se rapportaient à :
Naiitilus cf. dedans d'Orl). Schlœnhachia propinqna Stol.
Phylloceras Velledœ à'Ovh, Acteon ovum Duj.
Quelque tenij)s après, M. Haug (îi) faisait connaître plusieurs
nouvelles espèces également des environs de Diego-Suarez ; il les
(1) Bulletin du Muséum, IHlKi, n" 3.
(2) HulL de la Soc. géol. de Fraiice, 3"= série, t. XXVII (1899), p. 3lKi.
MARCRLL1N BOULE 6^3
répartissait entre le Cénoraanion inférieur et le Génomanien
moyen .
M. l'ing^énieur Schneeblî nous a rapporté dernièrement un
lot de fossiles recueillis à la montagne des Français et dans
un état admirable de conservation. Nous devons citer un
magnifique exemjilaire de Schlœnhachia injlafa garni de
longues épines et un échantillon de Pachydiscus rotalinus,
Stol. forme <*urieuse qui n'était connue jusqu'à ce jour que
par un exemplaire de la Craie de Tlnde (Otatoor group).
Cette région de Diego-Suarez et de la Montagne des Fran-
çais est extrêmement riche en beaux fossiles de tous les étages
du Crétacé supérieur.
M. Cotteau (i) et surtout M. Lambert (n) ont décrit plusieurs
formes d'Echinidt»s sénoniens des environs de Diego-Suarez.
Puis M. H. Mager nous a ai)porté. de la montagne des Français,
un exemjdaire <1(* Schlœnhachia (Barroisia) Haberfellneri Hauer,
esj>èce que* nous avons retrouvée dans l'envoi plus récent de
M. Schneehli, en comi>agnie de Holcodiscus Theobaldianus Stol.
de la Craie de l'Inde, de Placeniiceras cf. syrtale Morton,
de Placeniiceras placenta Dekay, de Turrilifes polyplocus
Rômcr, etc.
MM. de Grossouvre (3) et Haug (4) ont môme augmenté
cette liste de : Nautilus Bouchardi d'Orh., de i)lusicurs formes
de Scaphites, d'Hauericeras, de Brahmaites. etc.
Mais le Crétacé supérieur n'est pas seulement connu dans
l'extrême Nord de l'île. Il paraît occuper de grands espaces
dans la région de Majunga, où MM. Baron et Newton nous
l'ont d'abord fait connaître. M. Stanislas Meunier (5) a décrit
plus tard quelques huîtres provenant de Mahamovo, au N. de
Majunga, et nous-méme (6) avons déterminé, de ce même
gisement : Ostrea cf. proboscidea d'Arch., Ostrea cf. biauri-
eulata Lamk., Ostrea Deshayesi Fisch. (— O. santonensis d'Orh.),
Ostrea ungulata Schlot. Cette dernière esj)èce est très répan<hic:
nous l'avons d'un grand nombre de localités «le la région
X.-O. de Madagascar.
(1) Bull, Société znolog. de France, vol. XIV (1881)), p. 87 KO.
(2) BuU. Société géologique de France, t. XXIV (1803), p. :il3.
(3) BuU. delà Soc. géol. de France, t. XXVII (1899), p. 378.
(4) Loc. cit.
(5) le Naturaliste, août 1893, p. 175.
(6) Loc. cit.
684 VlU* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Enfin Tannée dernière, M. le Capitaine Condaniy nous a
envoyé une belle collection de fossiles recueillis sur divers
points de la région comprise entre les fleuves Manambolo et
Tsiribihina, à l'Ouest de la chaîne Beuiaraha. Ces échantillons
sont encore à l'étude. Ils comprennent, avec Schlœnbachia
Haberfellneri et Tarrilites polyplocus, diverses espèces d'Ammo-
nites de la Craie supérieure de Tlnde, ainsi que : Ostrea ungu-
lata, O, proboscidea, Inoceramus Crispi, etc.
Mais le gisement le plus curieux et le plus intéressant des
fossiles du Crétacé supérieur est celui de Fanivelona, à 3o
kilomètres au nord de Mahela, au bord du fleuve Sakaleou,
sur la côte orientale de l'île. Un lieutenant d'infanterie de
marine, M. Marins Grillo, nous a fait parvenir, de cette localité,
une petite collection comprenant des espèces du Crétacé tout k
fait supérieur de l'Inde :
Lytoceras Indra, Forbcs. Strombus crassicostafns Nœll.
Turritella difficifis d'Orb. Ostrea unf^ulata Lanik.
Turritella sp. Ostrea sp.
Cerithium sp. Spondylus cf. catcaratus Forbes.
Pleurotomaria sp. Cardium. Çytherea, Panopœa,
Aporrhais sp. Anathia, Serpula.
Fusciis excavatus Blanf. Ualhaster sp. et E/tiaster sp.
FuAus ou Fasciolaria sp.
Cette faunule est nettement sénonienne. Les esi)èces que je
viens de citer se trouvent : les unes dans le Crétacé tout à fait
supérieur de l'Inde orientale, les autres dans le Crétacé supé-
rieur de l'Ouest de Tlnde et du Balouchistan. Quelques-unes
sont cosmopolites.
On avait admis, jusqu'à aujourd'hui, que la côte orientale de
Madagascar était dépourvue de tous dépôts sédimentaires de
Tère secondaire et cette croyance a joue un grand rôle dans
les théories émises par divers savants : Oldham, Neumayr,
Owen. Kossmat, etc. sur l'ancienne répartition des terres et des
mers et sur l'existence, pendant le Secondaire, d'un continent
reliant l'Afrique avec llnde (Lémiirie des zoologistes).
Cette liypothèse paraît fondée pour l'époque de Trias, car
il y a des rapports étroits, tant au point de vue paléontolo-
gique qu'au point de vue stratigraphique, entre les dépôts de
rinde et ceux du Sud de l'Afrique (faune à Reptiles Dicyno-
dontes, flore à Glossopteris) ; mais elle ne s'impose déjà plus à
l'époque jurassique pour diverses causes qu'il serait trop long
MARCELLIN BOULE C85
d'indiquer ici. Quant à Tépoque crétacée, la découverte, sur
la côte orientale, des fossiles cités plus haut, doit faire admettre
que Madagascar était déjà une île. Les affinités des fossiles
de Fanivelona avec ceux de TOuest, aussi bien qu'avec ceux
de rinde, viennent à l'appui de celte conclusion.
Avant de ([uitter les terrains secondaires, je dois dire un mot
des gisements de Din')sauriens. C'est un paléontologiste anglais,
Lydekker (i) qui a fait connaître les premiers débris de ces
animaux. Ces restes avaient été rapportés par M. Last, et pro-
venaient d'une localité située à 20 milles environ de la baie
de Xarendry. Ils consistent en un certain nombi-e de vertèbres
que M. Lydekker a attribuées au genre Bothriospond}dus créé
par Owen pour (juelques vertèbres du Jurassique d'Angleterre.
Plus tard, M. Depéret (2) eut l'occasion d'étudier quelques
échantillons provenant de Mevarana, sur la rive droite de la
rivière Betsiboka, à 4^ kilomètres au Sud de Majunga.
Quelques mois après, M. Bastard. voyageur du Muséum,
nous adressa un grand nombre d'ossements provenant, les uns
des environs de Majunga, les autres, plus nombreux et mieux
conservés, d'une région située à 25o kilomètres environ au
Nord-Est de la première et à l'Est de la baie de Narendry. Ces
écliantillons dont j'ai donné une première et courte descrip-
tion (3) appartiennent les uns au Jurassique, les autres au
Crétacé ; ils nous permettent d'espérer, pour l'avenir, de belles
découvertes.
Teukaixs teutiaiiies
Nos connaissances sur les terrains tertiaires de Madagascar
se réduisent à peu de choses.
En i855, Herland, faisant la géologie de Nossi-Bé, découvrit,
sur la côte Nord-Ouest, un calcaire à Numnmlites formant le
plateau de Tafia mbiti.
En 1871, M. Grandidier rapporta, des montagnes qui domi-
nent hi baie de Saint-Augustin, aux environs de Tulléar, une
collection de fossiles éocênes, qui furent étudiés par le docteur
(!) Qiiaterly Journal, vol. 51 (1895), p. 329.
(2| Bull, de la Soc. génl., 3 Série, l. XXIV (1896), p. 17G.
(3) Bulletin du Muséum de Paris, 1896, n«
"• /.
686 VI11*> CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Fischer (i). Quêtaient des Alvéolines, des Orbitoïdes, et autres
Foraminifères identiques aux espèces des terrains nummuli-
tiques d'Europe ou du Calcaire grossier des environs de Paris.
En 1889, Newton décrivit, de la région située au Nord de
la baie de Mahajaniba, un grand nombre de Nummulites et
d'autres Foraminifères. Ëufin, nous* même avons reçu de
M. Coridon, ancien trésorier- payeur à Diego-Suai'ez, un bel échan-
tillon de calcaire à Nummulites présentant de bonnes sections
de Nummulites et de Flosculines et provenant des environs de
Diego-Suarez.
Ces divers gisements sont très éloignés les uns des autres
et nous portent, par suite, à croire que les terrains secon-
daires de Madagascar sont bordés d'une ceinture plus ou
moins continue de terrains nummuli tiques, en retrait sur les
précédents, suivant la disposition générale que nous avons
indiquée et allant jusqu'aux bords de la mer, 011 elle est
recouveii;e souvent, soit pai' des formations coralligènes, soit
par des dunes.
Nous ne savons rien de l'Oligocène, du Miocène et du
Pliocène et cette ignorance est très fâcheuse ; c'est quand on
connaîtra les flores et les faunes malgaches des temps
tertiaires, qu'on aura des idées précises sur les aflinités de
Madagascar et des continents voisins.
11 n'est pas douteux qu'on trouvera un jour des Mammifères
fossiles des époques tertiah'cs à Madagascar. 11 y a peut-être des
dépôts lacustres. M. Gautier a cru retrouver, dans la partie
moyenne de l'île, mie vaste étendue de teri'ains de cette
nature, qu'il a comparés à ceux de la Limagne d'Auvergne.
11 est probable que les plateaux calcaires ou causses de la
colonie renferment, comme ceux de la métropole, des exca-
vations ou des grottes riches en ossements fossiles. Nous
savons aussi que les tufs ou projections volcaniques renferment
souvent des empreintes de plantes ou des restes d'animaux.
Je ne saurais insister ici sur les dépôts récents qui sont
nombreux et d'origine variée : récifs de polypiers, plages
soulevées, dunes, etc.
11 est probable qu'il faut aussi considérer comme de date
récente, la disparition des grands lacs comme celui qui occu-
(1) Comptes-rendus Académie des Sciences, 187i, p. ia92.
BfARCBLLIN BOULK 687
pait autrefois la plus grande partie de la vallée du Mangoro,
et dont le lac Alatroa actuel représente les derniers restes ;
nous savons, par M. Baron, qu'au-dessus des marais qui bor-
dent le lac. on voit des lignes de terrasses anciennes et des
coi*dons de galets jusqu'à près de 4^0 mètres au-dessus des
eaux actuelles. On peut comparer ces phénomènes à ceux que
l'on connaît depuis longtemps dans l'Amérique du Nord.
C'est dans ces lacs et ces marais qu'on recueille, en un
grand nombi*e de points, les ossements de cette ancienne
faune récemment éteinte, que nous connaissons surtout grâce
aux explorations et aux travaux de MM. A. et G. Grandidier,
et sur laquelle nous n'avons pas à insister ici.
Phénomènes volcaniques et Conclusions
La coupe schématique de Madagascar ( fig. i ) montre
rimpoi-tance que nous croyons devoir faire jouer aux failles
dans l'explication de l'orog^^aphie et de la tectonique de Tîle.
Ouest Massif volcanique Pet
d'Ankaratra ■^**'
2t>oo'
Bongo-Lavii
CANAL
Oi
mozAMB/çue
Bcmaraha
1
t
1
1
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9^ ' Tria^-
y
Va/lée du
Mangofo
6ooa6oo« ^^^"'^
*■ INDIEN
Volcans
r^
'^^'Ulz^
Fig. 1. — Coupe transversale schématique (le l'Ile de Madagascar.
C'est à la faveur de ces failles et, probablement, à des
époques diverses, que des volcans se sont établis un peu
partout le long de ces cassures, aussi bien dans la région
cristalline que dans la région sédimeiitaire.
Les roches volcaniques les plus répandues sont des basal-
tes ; il y a aussi des trachytes, des phonolites : les andésites
paraissent être assez rares. Nous avons reporté sur la carte les
prîncipales indications que nous avons pu recueillir à ce sujet.
Telle est, dans l'état actuel de nos connaissances, la
constitution géologique de Madagascar.
688 VIll* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Il est probable que les terrains cristallins ont joué, dans
rarcliiteeture. de Tile, le rôle de niasse solide, résistante, ou de
horst par rapport aux contrées voisines et que tout s'est
etlbndré autour d'eux, à une époque que nous ne pouvons
actuellement déterminer.
Ainsi s'expliquent les traits les plus caractéristiques de
l'orographie de Madagascar : la dissymétrie de la chaîne cen-
trale par suite de l'effondrement plus brusque de la partie
occidentale, le long de l'énorme falaise des Rongo-Lava ; la
disposition étagée du versant oriental, disposition qui a frappé
tous les voyageurs : la présence «h*, grandes vallées longitu-
dinales, comme celle «lu Mangoro, laquelle doit éti'e un com-
partiment de la chaîne cristalline effondré entre deux comparti-
ments exhaussés ou restés en place. Dans la région occidentale,
au contraire, la chaîne du Bemaraha représente, au moins
d'après ce qu'il nous est permis de supposer d'après la coupe
publiée par M. Douvillé, une large bande surélevée par rap-
port aux plaines voisines.
Ainsi que l'a déjà fait remarquer M. Stanislas Meunier,
cette disposition rappelle, dans son ensemble, d'une manière
vraiment frappante, celle du Massif central de la France.
689
MÉMOIRE
SUR L'ORDRE DE FORMATION DES SILICATESJ
DANS LES ROCHES IGNÉES
par M. J. JOLY
Les températures de fusibilité des silicates qui constituent
les roches, telles qu elles sont généralement acceptées et qui
ont fourni le point de départ de diverses théories, ont été
déterminées sans tenir compte de la viscosité de ces subs-
tances. Nos expériences, présentées dans ce mémoire, mon-
ti*eront que des mesures plus exactes font disparaître diverses
anomalies entre les températures de fusion et Tordre de
consolidation de ces corps visqueux, en même temps qu'elles
augmentent la portée des phénomènes de leui* fusibilité. Les
expériences dont nous avons Thonneur de présenter les
résultats au congrès ne sont encore que préliminaires.
Expériences sur la viscosité , et la cristallisation de la silice.
On considèi*e comme une anomalie, que le quarz soit le
dernier minéral consolidé, dans les roches granitiques, puisque
son point de fusion est plus élevé que celui des autres
silicates constituants. Mais la température admise pour ce
point de fusion, et dont dépend la dite anomalie, parait très
discutable, depuis mes expériences sur la viscosité des fibres
de quarz (i).
Dans ces expériences, j'ai étiré horizontalement une fibre
de silice en fusion, en la fixant à une extrémité, tandis que
l'autre extrémité libre était attachée à un pendule, que je
déviais de la verticale. Ce pendule, qui élire la fibre, est
formé d'un fil de soie suppoi'tant un léger plateau, que Ton
peut charger de poids. La fibre est introduite dans un tube de
platine de a™"» de diamètre, long de lo cent., qui permet de
la chaufier à volonté, par le passage d'un courant dans cet
étui. Ce tube est soutenu dans la pince d'un meldomètre (a),
fl) J. Joly ; Proc. Royal Dublin Soc. Vol. IX. (N.-S), p. 288.
(i) Le meldomètre, instrument qui a servi à peu près exclusivement à
ces recherches, est décrit dans les Proc. Royal Iriso Academy 3* Ser.
Vol. II, p. 38 ; Vol. IV, p. 399.
A.
;
690 Vlll* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
de façon à pouvoir mesurer sa température par Tobservation
de sa dilatabilité calorifique.
Deux microscopes, armés de micromètres, sont placés aux
deux bouts du tube, l'un observe l'extrémité fixe de la fibre
pour éviter toute erreur due à un déplacement possible ,
Tautre mesure l'allongement de cette fibre. Des points de repère
sont fournis par les grains de poussière sur la fibre. On
obtient ainsi des mesures d'une extrême délicatesse.
Le tableau ci-après (tableau i), donne les résultats acquis.
Nous les avons en outre résumés d'une façon graphique (Fig. i)
en une courbe, où les températures d'observation sont prises
poui* abscisses, et le taux de l'allongement, par minute et
par unité de tension (un kilog. par centimètre carré), de la
fibre de silice de 10 centimètres, comme ordonnées.
Le premier coup d'œil sur le tableau donne déjà des
résultats imprévus. Ainsi on remarquera d'aboi'd que la silice
fondue ne peut plus être considérée comme un corps solide
doué de rigidité aux températures de 700° à 800^, mais
quelle possède alors une certaine plasticité, c'est un fait sur
lequel nous reviendrons plus loin.
D'autre part, les nombres portés dans la colonne 8 appren-
nent qu'aux températures de 7 15» et jSS» le taux de l'allon-
gement est sensiblement constant, pendant le temps de l'obser-
vation (i). A la température de 785» le taux de rallongement
augmente, quand on prolonge l'expérience. On notera que la
force de la tension a été variée dans des limites très étendues,
au cours de ces expériences (voir colonne 7). Les résultats
obtenus aux températures de giS** (voir col. 9, 10, 11) mon-
trent, si on néglige la première, dont la variation parait due
à une tension d'une faiblesse exagérée, que l'allongement
décroît rapidement quand on poursuit ainsi l'expérience. Aux
températm'es de 940° et io4o", la diminution de fiuidité est si
grande (col. 4)> qiie le taux de rallongemeut devient indéter-
miné : j'ai cependant représenté, par la courbe, les résultats
de ces dernières mesures, après 10 et 5 minutes d'observation
respective. Ils semblent coïncider avec celles trouvées aux
températures de 916" et 920*^ pendant des périodes d'obser-
vation plus longues.
(1) Les expériences sont portées nu tubleau,(lans l'ordre où elles ont été faites,
les barres correspondent aux moments où l'on a introduit de nouvelles libres.
I. JOLY
TABLEAU I
A'ISCOSITK DE LA SILICE FO'DUE
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2
3
4
6
J
II
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J. JOLY 693
Enfin, à iioo^ la fibre file rapidement et se brise. On cons-
tate, d'autre part, que les fibres qui ont servi pendant un
certain temps à ces expériences se rompent toujours en se
refroidissant, même quand le refroidissement s'opère d'une
façon graduelle ; les fibres ainsi cassées montrent des fentes
trans verses et parfois des fissures longitudinales.
Ces faits apprennent que des déplacements moléculaires se
produisent dans la fibre au cours des expériences. Aux tem-
pératures élevées, sa substance modifie continuellement ses pro-
priétés, soit qu'elle devienne plus rigide, ou qu'elle diminue
sa viscosité par une contraction partielle.
Un phénomène de cristallisation suffirait à expliquer la
diminution de l'allongement, ou de la viscosité, en raison de la
rigidité propre aux édifices cristallins et aussi peut-être en
partie, à cause de la diminution de volume pouvant cor-
respondre à ce changement d'état.
Mais on peut préciser davantage. On constate, en effet,
sous le microscope, que la fibre qui a été ainsi portée à 940"" et
el 1040" présente des traces superficielles de fusion. En lumière
polansée, elles sont par places, anisotropes, et laissent passer
le rayon lumineux entre les niçois croisés. Bref, pendant l'expé-
rience, la fibre siliceuse a été ramollie et elle a cristallisé
par places. Des portions de la même fibre, restées en dehors
du tube de platine et qui n'avaient pas été portées à la même
teuipérature, ne présentaient aucune des modifications indi-
quées ; et il en est de même de fibres chauff*ées à 800", dont
l'examen n'a jamais donné que des résultats négatifs.
En résumé, nous avons constaté que la silice nous a offert
des propriétés normales de viscosité jusqu'à 7i5<>, puis, qu'elle
se ramollit et cristallise à 10400. Nous allons donner d'autres
exemples de ces faits et la confirmation de ces chiffres.
Expériences sur la fusion et la recristalllsation du qaarz,
et nouvelles expériences sur la silice
On peut constater directement, ce que l'expérience précé-
dente permet de prévoir, que la température de fusion du
quarz, en tenant compte de ses propriétés visqueuses, sous la
pression normale, coïncidera approximativement avec la tem-
pérature de cristallisation de la silice, c'est-à-dire qu'elle aura
lieu à peu près à iioo^.
Pour connaître, en effet, les caractères de ffuidité d'une
694 yni^ CONGRÈS GÉOLOGIQUE
substance quelconque, à une température donnée, on peut à
volonté la soumettre à des forces puissantes agissant pendant
un temps court, ou à des actions moins puissantes prolongées
pendant plus longtemps. La première méthode est possible à
Taide d'appareils appropriés, mais difficile. La seconde peut
être employée directement. Pour la réaliser, il suffit de
réduire la substance à essayer en fines particules, et de la
maintenir pendant quelques heures à la température de son
point de ftision. La même force moléculaire superficielle qui
donne à tout liquide, de petit volume, sa forme de moindre
surface, agit lentement, dans ce cas, pour révéler l'état de
liberté moléculaire de la substance.
Ainsi quand on prend du cristal de roche limpide, qu'on
le pulvérise et qu'après l'avoir traité à l'acide chlorhydrique
bouillant, lavé à plusieurs reprises dans l'eau distillée, passé
au mortier d'agate, on le chauffe sur la lame du meldomètre
à une température de laoo^ pendant a k ^ h,, on constate
qu'il est liquéfié au point de montrer des formes sphéroïdales.
une coalescence partielle des fines particules voisines, et
parfois un véritable écoulement de quarz fondu sur le platine.
La fusion du quarz est ici indiscutable.
Je considère comme fondus ces globules sphéroïdaux qui
se trouvent dans un état physique tel que la matière y obéit
servilement aux tensions superficielles (i).
Il n'est pas nécessaire de pousser aussi loin l'expérience.
Il suffit de chauffer le quarz à iioo" pendant 4 heures, pour
observer des traces de semblable fusion. A io5o<*, par contre,
on n'observe plus le phénomène de fusion : peut-être parce
que les grains de quarz, au sortir du mortier d'agate, pré-
sentent déjà une forme ellipsoïdale, assez difficile à distinguer
des globules de fusion. La température de fusion du quarz
n'est donc guère inférieure à iioo<>. pendant le temps considéré.
La même expérience a été relaite avec des grains de quarz
blanc extraits d'un granité, et le résultat a été le même. De
la silice pure, préparée chimiquement, fondit plus rapidement
sur le meldomètre à 1100°. en s'écoulant sur le platine. Du
cristal de roche fondu au chalumeau oxydhydrique, puis réduit en
(1) On doit se garder de confondre dans la pratique cette fusion avec
l'adhérence que présentent parfois les poudres flnes avec la lame du meldomètre;
elle est due à un ramollissement du platine même, qu'on peut constater avec les
poudres infusibles, zircon, chaux, etc.
J. JOLY
695
poudre fine, fondit un peu plus librement que le quarz cristallin.
Dans la chaleur blanc-jaune du brûleur ordinaire de Bunsen
on obtient la fusion du quarz réduit en poudre fine, en
8 heures. La lame de platine se trouve alors tapissée de par-
ticules en fusion et le restant de la poudre parait agglutiné.
Nous avons pu continuer nos essais au meldomètre sur la
cristallisation même du quarz. provenant par fusion et recris-
tallisation soit du cristal de roche, ou du quarz du granité,
ou de la silice chimiquement pure.
Dans ce but nous avons chauffé la substance pendant
18 heures, à une température d'abord de 12000, et diminuant
progressivement jusqu à 9i5", à mesure que le courant s'afTai-
hlissait. Nous avons ainsi obtenu des formes sphéroïdales
de quarz, présentant la croix noire sous le microscope. Ces
sphérules diversement juxtaposées et rapprochées, présen-
taient des dimensions variées ; elles étaient cimentées dans
une plage de quarz fondu, adhérente à la lame du meldo-
mètre. Associées à ces sphérules, on trouve parfois des formes
cristallines d'apparence rhomboédrique, présentant des troncatures
sur les angles, et d'autres formes à six côtés, non encore
déterminées : elles rappellent la tridymitc, mais peuvent être
rhomboédriques.
4^
0
ce
Fig. ±. — Formes du quarz, obtenues par fusion Ij^née à 1200*
et refroidissement à 915*
Elles sont associées à d'autres formes, figurées (fig. 2),
résultant du groupement des particules fondues, sous des
angles de lao^ : trois ou un plus grand nombre de ces parti-
6g6 VUl* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
cnles peuvent se rapprocher, pour délimiter un contour
hexagonal, plus ou moins parfait, creux ou plein au centre.
liCS figures (fig. a) montrent un certain nombre des grou-
pements hexagonaux obtenus (d. f. g.), ainsi que cpielques sphé-
rolithes et d'incertaines formes rhomboédriques ; la fig. h montre
des formes squelettiques, de cristallisation par fusion, de silice
préparée chimiquement.
Nous attribuons les modifications de la fibre siliceuse aux
températures élevées à des phénomènes intimes de cristallisa-
tion. La cristallisation ne se développe pas par agencement de
nouvelles molécules cristallines autour d'un premier noyau,
mais par une orientation simultanée ou progressive de ces
molécules dans toute la masse. C'est de cette façon que le
quarz grenu a dû prendre naissance, dans les granités et les
syénites quarzifères. Dans les porphyres quarziPères, au con-
traire, les cristaux de quarz se seraient formés par accrétions
moléculaires autour de centres servant de noyaux. Quelques
grains observés sur la lame du meldomètre peuvent avoir ce
môme mode de formation. Ces deux modes de genèse doivent
«'tre en relation avec les conditions variables de la tempéra-
ture, les états cristallins plus parfaits dépendant de la plus
grande fluidité du milieu.
Une autre expérience a été faite à la température de iico**
et a été poussée pendant i6 heures 1/2, jusqu'à ce que la
température fût graduellement descendue k 875*". La recristal-
lisation du quarz dans ces circonstances ne fut pas aussi
nette : elle était cependant indiquée par le développement de
petits noyaux (?) semi-anguleux, en forme de petits tumuli
placés à égales distances, sur le platine de l'appareil , comme
si la poussière de quarz était entrée en fusion et s'était
agrégée autour de ces centres. On pouvait encore reconnaître
sur la lame des indices de l'autre mode de cnstallisation.
décrit plus haut, par groupement de particules suivant des
lignes anguleuses. Nous devons noter la rapidité relative avec
laquelle se développent ces formes de cristallisation, à une
température tombant de iîxoo*^ à 9i5<>.
Pour observer ces apparences de fusion et de cristallisation
sur la lame du meldomètre. il faut les examiner au micros-
cope, à un fort grossissement (objectif n" 5 de Leitz) et avec
un bon éclairage, en lumière réfléchie.
On peut conclure de ces observations que lorsque le quarz
J. JOLY 697
se refroidit lentement, après avoir été porté à une température
de iioo«, il fond et présente des traces de cristallisation,
dans une courte période de quelques heures. Les phénomènes
de fusion sont plus avancés quand on opère sur de la silice
amorphe. Les fibres de quarz montrent une cristallisation
définie à io4o*^ et des traces de modification cristalline à 9^0® :
ces changements s'accomplissent donc à des températures
supérieures à celle où la silice fondue devient visqueuse.
Températures de fusion des silicates cristallisés
Les silicates cristallisés des roches ont pris naissance, pour
la plupart, dans des magmas. Ils n'ont donc jamais existé à
l'état de verres indépendants, mais se sont développés par
empilements moléculaires (i).
Nous montrerons que l'étude des points de fusion de ces
silicates révèle l'influence de la température, sur leur équi-
libre moléculaire, plutôt qu'elle ne fixe les températures où ils
se sépai-ent du magma. Il est cependant évident que les
anomalies indiquées dans Tordre de consolidation des silicates
des roches, disparaîtrait, si l'observation de leurs points de
fusibilité faite dans des conditions uniformes venait à montrer
qu'ils sont d'accord avec leur ordre de consolidation. Ainsi
par exemple, si nous venions à reconnaître que la leucite
fond à loSo** et l'augite à 10400, il n'y aurait aucune anomalie
à ce que des cristaux d'augite soient inclus dans des cristaux
de leucite. Or, c'est ce qui se produit dans les conditions
normales.
Les expériences préliminaires exécutées jusqu'ici, pour
déterminer les points de fusion des silicates, ont été menées
de la même façon et concurremment avec nos recherches sur
la fusion de la silice. I^ lame du meldomètre, longue de
10 centimètres, peut porter à la fois 10 à i5 échantillons
minéraux différents, sans qu'il se produise de mélanges entre
eux, tant sont faibles les quantités de substance requises
pour ces essais. Il y a un avantage évident, quelque soin et
quelque précision qu'on apporte à ces mesures, à faire les
essais d'une façon comparative.
Il) Au cours des recherches sur la consolidaUoD postérieure du quarz. dans les
roches, on a quelquefois employé l'équation thermodynamique, donnant les
relations dp/dt avec le changement de volume et la chaleur latente. On ignore
ici les relations de volume des substances dissoutes et du dissolvant.
698 vin' CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Nous avons donc recherché les relations de fusibilité des
divers silicates, ainsi placés simultanément et juxtaposés sur
la lame du meldomètre, eh des temps égaux de 4 heures, et
à des températures successives de 1200**, tiSo^, iioo®, etc.
Puis nous avons enlevé la lame du meldomètre, et après
l'avoir fixée sur un porte-objet, nous avons examiné les pré-
parations au microscope, en lumière réfléchie.
On constate ainsi, qu'à mesure qu'on applique des tempé-
ratures moins élevées, le nombre des substances qui présentent
des phénomènes de fusion diminue progressivement: on mesure
ainsi comparativement leur ordre de fusibilité. Les tensions
superficielles, auxquelles sont dues les apparences initiales de
fusion, sont suffisamment constantes parmi les divers silicates,
et assez indépendantes de la température, pour que les résul-
tats obtenus soient comparables.
Les températures ainsi relevées ne sont, il est vrai,
qu'approximatives : mais dans des cas intéressants, on pour-
rait préciser autant qu'on voudrait, en renouvelant des expé-
riences entre les températures observées. 11 serait préférable,
dans ces mesures, d'éviter la perte de chaleur qui peut se
produire par radiation : mais, outre qu'elle est nécessairement
très faible,, en raison de l'extrême ténuité des poussières
essayées, je construis actuellement, pour continuer ces recher-
ches, un nouveau meldomètre, où cette cause d'erreur sera
éliminée, en superposant à la lame du meldomètre une autre
lame parallèle de même section . traversée par le même
courant.
Le tableau suivant (n" 2) donne les résultats numériques
obtenus par cette méthode. Les pourcentages de la silice ne
sont que des moyennes, entre des chiffres parfois assez aber-
rants. Les températures de fusion rapide ont été déterminées
par M. Cusack et par moi (i).
En comparant les températures de fusion normales, avec
celles obtenues après avoir chaufle les substances pendant 4
heures, on ne devra pas perdre de vue les conditions diffé-
rentes des deux observations. En eflet. les premières mesures,
constatant les premières li'aces de fusion, sont prises au micros-
cope pendant ([ue la lame du meldomètre se trouve à une
haute température : l'observation de ces apparences ne laisse
(1) Trans. Roy. Irish Acad., loc. cit.
pas que d'être assez délicate. Dans le second cas, au contraire,
l'observation se fait dan^ de meilleures conditions optiques, la
TABLEAU II
TEHPÉHATUREb DE FUSION DES SILICATES
1
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4
6
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40
40
83
59
90
190
J(i8
156
15.1
lOÎ
145
135
SodaUte (ïfi..,)
Olivine (ïiit..)
Elseolile (N.rwin.)
Ni^phéline
Hornblenrle syéniliquË (Uaiwiit)
Hornblende (rri«i(ri(tib>ik) . , .
Labrador <fir..nJ.Bd)
Leucite (ï«i..)
Oligoclase {ïlerij)
Spodamene (liilli,.,)
Q"a«
,«,
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..00
3m5
,„iil„„
1
lame étant placée r l'roid, dans un mici-oscope bien éclaii'é. Il
est donc vraisemblable que des corrections seront faites à ces
mesures, et leur résultiit sera de diminuer d'une quantité cons-
7^0 vin® CONGRÈS GÉOLOGIQUE
tante, les différences indiquées entre nos a séries de mesures.
Un résultat capital se dégage cependant déjà de la com-
paraison de ces deux séries de mesures, c'est qu'après une
longue chauffe, les différences entre elles sont moindres pour
les silicates basiques que pour les acides. Ce fait est sans
doute en relation avec la viscosité moins prolongée des pre-
miers, les silicates acides restant visqueux à des températures
plus basses. Quant au quarz, il conserve sa viscosité dans des
limites plus étendues cpie tous les silicates.
Tel est le cas général. Il ne faudrait pas cependant conclure
du pourcentage de la silice, à la durée de la viscosité. Ainsi,
les limites de la viscosité sont plus étendues pour Tadulaire
que pour Talbite, bien que le pourcentage de la silice dans
Tadulaire soit moindre que dans l'albite. On pouvait s'y
attendre ; car, si les molécules de silice acquièrent dans les
silicates des propriétés physiques additionnelles (i), les autres
constituants doivent aussi faire sentir leur influence (a).
Une conclusion paraît bien établie, c'est que les limites
de température entre lesquelles les silicates restent visqueux,
sont très étendues pour les acides, plus restreintes pour les
basiques. Ainsi en comparant les ^^ et 2^ colonnes, on voit
que pour les 8 premières espèces minérales examinées, y
compris le diallage, la différence des points de fusion dans
les deux mesures est moindre que ioo*> ; il n'y a d'exception
que pour l'olivine. Dans toute cette série, le pourcentage de
silice est inférieur à 5o. D autre part, on voit dans ce tableau,
que du labrador à Talbite, cette difl'érence est plus grande que
ioo% le pourcentage de silice variant de 53 à Og. Quant au
quarz. il donne une difl'érence de SaS®.
Cette marge considérable dans les limites de fusibilité des
divers silicates, a pour résultat que le point de fusion du
(|uarz est parfois inférieur à ceux du grenat, de l'olivine, de
quelques hornblendes. du diallage, do Taugite, de l'actinote. Il
paraît même logique de croire qu'une action plus prolongée
ferait encore baisser davantage le point de fusion du quarz,
(1) Mendelecff présente des remarques à ce propos dans ses Principes de
Chimie, au chapitre de la silice.
12) 11 faut noter que la viscosité parait ici une propriété propre à la silice;
les aulres éléments communs, alumine, chaux, magnésie, sont des substances
qui cristallisent vite et énerglquement aux hautes températures.
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^02 Vlll' CONGRÈS GÉOLOGIQUE
relativement à celui des silicates. J'ai même des observations
qui dénotent des propriétés plastiques pour la silice fondue, à
des températures inférieures à celles de toutes les fusibililés
portées dans la colonne 4 du tableau (adulaire, leucite, néphé-
line) : elle pourrait mc^me cristalliser à une température infé-
rieui'e à 10400.
Avant d'interpréter les résultats de ces expériences, nous
les grouperons sous forme d'un diagramme.
Ce diagi*annne (Fig. 3), montre qu'aux températures de fusion,
telles qu'elles sont indiquées suivant la ligne supérieure, les subs-
tances essayées sont dans un état physique tel, qu'elles
obéissent aux forces moléculaires dans un intervalle de 2 à
3 minutes; elles n'obéissent à ces forces qu'en 4 heures, aux
températures de fusion portées sur la ligne inférieure du
diagramme. J'admets que cette force reste sensiblement égale aux
deux températures considérées. La viscosité est ainsi très
différente à ces deux températures. On pourra donc prendre
l'axe vertical du diagramme pour échelle de la viscosité, ou
plus simplement de la fluidité, réciproque de la viscosité.
Nous prendrons ici comme unité de cette échelle, le degré
de fluidité qui permettrait à la particule de présenter ses
caractères de fusion en i minute ; et, dans ce cas, on voit
que les températures de lusion normale, observées après 2 ou
3 minutes, auraient un degré de fluidité égal à i/a ou i/5,
et les températures indiquées sur la ligne inférieure du dia-
granmie, observées après 2^0 minutes de chaufle, auraient
pour degré de fluidité 1/240. La rigidité absolue aurait pour
formule et la fluidité complète , ou le changement
sefl'ectuerait en un temps infiniment petit.
La ligne qui joint en haut et en bas les températures
de fusion de chaque substance, donne par sa courbe en chaque
point, le taux auquel la fluidité (à la température correspon-
dante) varie avec la température. Grâce à ce mode de repré-
sentation, les résultats ofl'rent plus de précision qu'ils ne sau-
raient en avoir autrement.
Les expériences faites sur la viscosité de la silice donnent
des indications sur la courbe de fluidité d'une substance
minérale. Et les courbes obtenues dans mes recherches sur
de dilatabilité thermique de l'augite, de l'orthose, du tachylite
(verre basaltique), à l'état plastique, ofl'rent des formes sem-
J. JOLY 7o3
blables (i). Aussi longtemps toutefois qu'on n'aura pas déter-
miné un plus grand nombre de points de ces courbes de
lluidité, la figure devra conserver sa forme diagrammatique.
pour la portion de ces courbes comprise entre les températures
observées. Le problème touche à la stabilité, comme solides,
de corps cristallisés.
La différence la plus aberrante, entre les températures de
fusibilité extrême, est fournie par la leucite, comme le montre
notre diagramme.
La leucite, réputée infusible dans les essais au chalumeau,
nous a donné avec un pourcentage de silice de 55, une diil'é-
rence de i3oo-io3o, dans les températures de fusion de nos
expériences. On se rappelle que la leucite a souvent été
citée comme exemple d'un corps très infusible, contenant comme
inclusions, d'autres minéraux de fusibilité moins élevée, comme
laugite, la néphéline. Son point de fusion normal est, en effet,
supérieui' de loo*» à celui de Taugite, et de 34o" à celui de la
néphéline ; mais nos expériences sont venues apprendre que
lorsqu'on laisse à la viscosité de la leucite le temps de se
développer, elle entre en fusion à une température inférieure
de iio^ à celle de l'augite. et à peu près équivalente à celle
de la néphéline.
On peut interpréter de la môme façon les relations jusqu'ici
inexplicables, de la sodalite avec les feldspaths, dans les syénites
elseolitiques, les phonolites et les trachytes. Les déterminations
que nous donnons de ses fusibilités deviennent assez voisines
de celles de Telseolite, pour que de très petites perturbations
expliquent leur ordre variable de cristallisation dans les roches ;
son idiomorphisme, relativement k la néphéline, dans les pho-
nolithes et ti'achytes, dépend directement des difl'érences de
leurs points de fusion.
Les résultats fournis par la hornblende montrent que les
différentes espèces de ce minéral présentent une grande varia-
tion dans rétendue de leur viscosité, qui est probablement
liée à leurs différences de composition chimique. Une horn-
blende sombre, provenant d'une syénite à gros grains, nous
a fourni une difl'érence de 90*^ entre ses points de fusion ;
elle montrait des signes de décompostiôn, k mie température
un peu inférieure à celle du point de fusion. Un autre échan-
(1) Trans. Roy. Soc. Dublin, vol. VI, sér. II, p. !283.
^o4 V1U« CONGRàS GÉOLOGIQUE
tillon de hornblende nous a fourni les mêmes différences entre
les deux extrêmes, mais à une température plus basse. Une
troisième hornblende, yei*t-sombre, brillante, clivable, et dont le
point de fusion normal n'a pas été déterminé, nous a montré
des apparences de fusion jusqu'à 1000°. Ces apparences étaient
précédées de signes préliminaires de décomposition, donnant au
minéral un aspect charbonneux ; il passait ensuite à l'état fluide,
sous forme d'un verre de couleur claire, ambrée, contenant des
ségrégations de magnétite en octaèdres, et d'une substance en
lamelles hexagonales, transparente, rouge sombre (biotite ? ou
peut-être hématite micacée). Les ordres variables de succession
de Thornblende et du pyroxène, de Thornblende et de Tolivine
dans certains basaltes, sont vraisemblement dus à des variations
analogues dans les propriétés physiques de ces minéraux. Les
variations de composition chimique de diverses augites permet-
tent également de prévoir des résultats un peu aberrants. Us
devront être l'objet d'une étude spéciale, pour pouvoir com-
prendre les ordres variables de consolidation des pyroxènes et
des plagioclases dans diverses roches plutoniques et les diabases.
On remarquera encore les grandes diflerenees relevées
entre les températures de fusion de Tolivinc, à bas pourcen-
tage de silice ; elle descend en dessous de celle de certaines
hornblendes. 11 est vrai que l'observation du point de fusion
de l'olivine présente des diflicultés spéciales, mais nos chiffres
nous paraissent assez exacts (i). L'échantillon essayé était une
olivine jaune de miel du Vésuve.
L'albite, le labrador, Toligoclase, présentent des caractères de
fusibilité analogues, convergeant vers io4o<> ; la fusion visqueuse
de l'adulaire descend davantage, et celle de l'orthose un peu
plus bas encore, d'après des essais provisoires, non reportés ici.
Les limites si étendues de la fusibilité du quarz nous
apprennent qu'à moins d'une sorte d'arrêt brusque, qu'on ne
peut supposer, dans le développement de cette propriété, elle
doit arriver à devenir inférieure à celle même des silicates
les plus fusibles. Cette conclusion est d'ailleurs confirmée
par les mesures de viscosité prises sur les fibres de silice,
à des températures relativement peu élevées.
Il ne semble pas que le contact du platine, dans les
expériences précédentes, ait pu affecter chimiquement ou de
(1) Voyez les observations de M. Cusack, loc. cit.
J. JOLY 705
toute autre façon, les silicates essayés aux hautes températures.
Nous nous sommes assurés que les phénomènes de fusion et de
cristallisation partielle du quarz se produisaient approximati-
vement de la même façon à iï2oo<' sur une lame de palladium.
Le platine dont il a été fait usage dans ces expériences était
très pur, et cependant, aux forts grossissements, il permet-
tait de reconnaître, après usage, de petites lames cristallines
enclavées, de couleur orange, restées indéterminées. Elles se
montraient également réparties dans les points où le platine
avait porté du silicate en fusion, et dans les points où il était
resté à nu. Le quarz en fusion pouvait couler sur elles, sans
les affecter (i).
Les minéraux ferro-magnésiens m'ayant présenté dans ces
essais une décoloration qu'on pouvait attribuer à une oxyda-
tion, j'ai répété pour eux Texpérience dans une atmosphère
d*anhydride carbonique. Il n'y eut guère de différence dans les
apparences de fusion.
Portée de ces expériences pour la connaissance des
différenciations cristallines des magmas
Nous sommes actuellement en mesure de discuter de plus
près, l'influence des températures de fusion des minéraux, sur
la différenciation cristalline des magmas. Nous avons, en effet,
reconnu que les températures de fusion des silicates baissent
quand on fait intervenir leurs propriétés de viscosité et que les
différences entre leurs points de fusion ont pour conséquence
de les ranger dans un ordre distinct de Tordre admis, fourni
par la fusion normale ; et cet ordre est plus d'accord avec
celui qui est observé dans la consolidation des silicates.
Il ne faut pas ici perdre de vue que les données expéri-
mentales acquises sur les températures de consolidation des
silicates n'impliquent nullement que ces températures soient
aussi basses que celles des fusions inférieures obtenues dans
nos expériences. C'est ce que tendent à établir, par exemple,
la cristallisation de la leucite, dans un magma à la tempe-
(1) On peut rapprocher de l'observation de ces petites lamelles orange, celle de
petites proJecUons siliceuses, produites parfois dans les expériences prolongées,
et qui montrent sur les lM)rds une teinte rougeâtre ; elles paraissent, au micros-
cope, contenir de petites quantités d'une substance offrant des reflets rouges en
lumière réfléchie, et bleus en lumière transmise. Aucun composé connu de quarz
et de platine ne répond à cette description.
45.
706 VfU* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
rature de fusion de l'acier, et celle de Tolivine à la tempé-
rature de ramollissement de Tacier, obtenues dans les mémorables
expériences synthétiques de MM. Fouqué et Michel-Lévy.
Bien que dans ces expériences, nous ne sachions pas exacte-
ment à quelle température les ségrégations cristallines se
sont produites, il est hors de doute qu'elles eurent lieu à des
températures notablement supérieures à celles des points de
fusion indiqués dans nos expériences. De même dans nos
expériences précitées sur les fibres de quarz, nous avons
reconnu que la cristallisation se produisait à une température
plus élevée que celle où se manifestait la viscosité ; dans une
de ces expériences le quarz était cristallisé à inoo^. Ces faits sufli-
sent à établir que les températures de fusion, données dans ce
mémoire, ne correspondent pas aux limites supérieures, aux-
quelles les silicates peuvent se séparer du magma et cristalliser.
On aurait pu le supposer, et penser qu un état de liberté
moléculaire, sulUsant, pour permettre à la matière d'obéir
aux tensions superficielles, devait aussi lui permettre de dif-
fuser, fut-ce lentement, dans un magma : il semblerait ainsi
que la cristallisation ne puisse être possible à ces tempé-
ratures, à moins de l'intervention d'agents dynamiques. Il
n'en n'est rien cependant. La tension superficielle est capa-
ble de produire des distorsions et des déplacements molécu-
laires à des températures où des édifices cristallins se déve-
loppent dans les magmas. Les conditions requises à cet efiet,
étant que, le nombre des molécules difiusant dans la zone
de l'attraction cristalline, en un temps donné, soit plus
grand que le nombre de celles qui échappent à l'infiuence
de cette zone. D'ailleurs les tensions superficielles de ces corps
sont diminuées quand ils sont plongés dans un magma, et
de fait elles doivent être même à peu près nulles, en raison
de la similitude chimique et physique du magma et des
agrégats cristallins. 11 n'y a donc pas d'impossibilité maté-
rielle à ce que la cristallinité se développe dans un magma,
à la température de sa fusion, ou même à des températures
plus élevées ; la masse possède alors à la fois des caractères
de cristallinité et de iluidité. Bref, ces expériences sur la
fusion visqueuse nous révèlent les températures où les
substances acquièrent une grande liberté, ou plus exactement,
une grande instabilité moléculaire ; elles ne fixent nullement les
limites supérieures de la température où peuvent s'opérer les con-
J. JOLY ;07
solidations : elles n'en sont pas moins intéressantes pour éluci-
der les relations mutuelles des produits de la différenciation.
L'étude de la leucite en fournira un exemple. Nous avons
constaté que cette espèce minérale fond à io3o**, taudis que
Taugite, qui s'y trouve généralement en inclusions, fond à ii4o°,
quand on a laissé le temps à la viscosité de se développer.
L'ordre de consolidation est donc ici en harmonie avec l'ordre
de fusibilité, et les relations de ces minéraux dans la roche
témoignent de la valeur de notre méthode de mesure des
points de fusion. De cette observation, et de la comparaison
de leur fusibilité, nous concluons que Taugite est plus stable
que la leucite à ii4oo ; la leucite n'acquiert un égal degré de
stabilité (mesurée par sa résistance aux tensions superficielles),
que quand la température est descendue à io3o**. (J'emploie
ici le terme de stabilité, comme représentant le degré de résis-
tance de l'édifice ci*istallin à la désagrégation, dans des condi-
tions de températures diverses). 11 s'en suit que le développe-
ment des crîstaux d'augite, par diffusion dans le magma, est
plus favorisé à ii4o<>, que celui des cristaux de leucite, par
les conditions de la stabilité. L'individualisation des premiers
pourrait ainsi s'accomplir, avant que celle des autres ait
commencé, ou ait terminé sa différenciation. Aussi dans ce
cas, trouve-t-on les cristaux d'augite inclus dans ceux de
leucite, et ils sont disposés en zones, si les premiers conti-
nuent à se former.
Toutefois ces points de fusion ne sont pas les seuls que
nous ayons à prendre en considération, en étudiant les rela-
tions mutuelles de ces deux espèces cristallines, sous Tinlluence
de variations de température très étendues. Leurs températures
de fusion rapide sont en effet très diflerentes. A iSoo», la
fluidité de la leucite est la même que celle de l'augite à laoo",
et beaucoup plus complète alors que celles qu'elles présentent
respectivement à loSo® et à ii4o<>. Or, nous savons que la
cristallisation, non seulement peut se développer dans des
milieux à l'état fluide, mais qu'elle a été réalisée expérimenta-
lement dans ces conditions, pour la leucite et le quarz.
Que devons-nous prévoir en conséquence, des relations qui
s'établiront entre la leucite et l'augite, aux hautes températures?
A ces températures, la liberté moléculaire de la leucite est
moindre que celle de l'augite, mais sa stabilité, en tant que
solide cristallin, est plus grande. Si donc on considère leui*s
^o8 Vlll* CONGRÈS GÉOLOGIQUR
relations à un moment donné, soit à laSo^ par exemple, la
leucite sera, à cette température, très visqueuse, mais n'aura
pas encore atteint son point de fusion normale ; Taugite de
son côté sera tout à fait fluide, puisqu'il aura dépassé de So*»
son point de fusion normale. L'agrégation par diffusion des
molécules du magma et leur groupement cristallin sera alors
en faveur de la leucite, au détriment de Taugite. Ainsi, dans
un magma en voie de refroidissement de hautes températures,
des cristaux de leucite peuvent poursuivre leur croissance,
avant même que l'augite ait pu commencer à se ségréger à
Fétat cristallin, ou à dépasser tout au plus Tétat microlitique.
Un coup d'œil sur le diagramme (p. 701) montrera ces relations :
leurs courbes de fluidité ne se croisent, et leur stabilité cns-
talline ne coïncide qu'à une seule température qui corres-
pond au point de leur intersection. Au-dessous de cette
température, l'augite est plus stable que la leucite ; au-dessus
la leucite est plus stable que l'augite. Il s'en suit qu'un
magma maintenu à une haute température doit permettre
l'individualisation de la leucite avant celle de l'augite, et qu'à
mesure de son refroidissement, toutes les relations de succes-
sion sont possibles entre ces espèces. Toutefois la cristallisa-
tion se fera plus lentement dans un milieu plus froid.
Nous sommes ainsi amenés graduellement à cette notion,
que le développement des structures pegmatiques et autres
structures enchevêtrées analogues, est favorisé par les tempé-
ratures d'égale stabilité, celles qui correspondent aux points
d'intersection de nos courbes. Le quai*z peut également se
séparer sous formes de grains cristallins idiomorphes, à de
hautes températures, quand sa stabilité vient à dépasser celle
des autres silicates ; il se consolidera comme un résidu de
cristallisation, à de basses températures, quand su stabilité
moléculaire sera moindre que celle de la plupart, ou de tous
les silicates. La ségrégation rapide de l'olivine peut aussi
s'interpréter de la même façon.
Il resterait peut-être à considérer quelle inlluence exercent
sur les phénomènes d'instabilité magmatique, manifestés par
Taltération des minéraux, leur résorption ou corrosion, les
modifications de stabilité des produits de la dillërenciation, à
mesure que la température décroît ? Mais ici de nouvelles
expériences nous paraissent nécessaires.
Les expériences actuelles se bornent à analyser la stabilité
J. JOLY 709
comparée, en tant que solides, de divei*s silicates cristallisés,
à des températures différentes. On voit dans cet ordre d'idées,
que le temps requis pour produire la fusion à une tempéra-
ture quelconque, donne en quelque sorte la mesure de la
stabilité moléculaire, à cette température. Cette stabilité est
d'autant plus grande, qu'il faut plus de temps pour produire
une déformation, sous Teffort des forces superficielles. Le dia-
gramme (p. 701) devient ainsi, en réalité, un tableau des stabili-
tés moléculaires à différentes températures, puisque les ordonnées
verticales correspondent à la fois à la mesure de la stabilité
et à celle de la fluidité. Dans le premier cas, les ordonnées sont
portées en descendant, à partir de Taxe horizontal supérieur.
Le plus souvent c'est Tordre de consolidation normale cpii
fînit par prévaloir dans les individualisations minérales, et la
raison en est que cet ordre est celui de la plus grande stabi-
lité, pour les silicates cristallisés, dans réchelle descendante
des températures. Cet ordre normal sera donc favorisé, à mon
avis, quand le refroidissement s'opérera lentement, ou quand
la température se maintiendra longtemps au niveau inférieur
de fusion. L'intervertissement de cet ordre aura parfois ses
causes dans les différences de stabilité cristalline des divers
silicates aux températures élevées, notamment quand il y a accé-
lération des derniers temps de la consolidation. Mais d'autres
facteurs interviendront ici, tels, par exemple, que la stabilité
chimique des molécules composées à diverses températures, et
à diverses pressions. Il est probable que la formation de la
molécule précède, et peut-être précède immédiatement, le
moment de Findividualisation cristalline. La discussion de cette
idée nous entraînerait trop loin du but.
Nous conclurons, en notant que les résultats des expé-
riences précédentes, sur les points de fusion des silicates,
s'accordent assez bien avec les théories de M. Rosenbusch,
suivant lesquelles l'ordre de consolidation des silicates est
fonction de leur degré de basicité. Nous rappellerons enfin
que nous étions déjà arrivés à cette même solution (i),
d'après des vues purement théoriques, et avant d'avoir entre-
pris ces recherches expérimentales.
(I) Theory of the ordor of formation of silicates in igneous roclis, toc. cil.
710
LE MÉCANISME INTIME DE LA SÉDIMENTATION
par M. J. JOLT
On sait depuis longtemps que la présence de sels en
dissolution dans l'eau accélère la précipitation des matières
fines, telles que argile, etc., qui s'y trouvent en suspension.
Mais on ne parait pas cependant avoir attribué à ce phéno-
mène, toute l'importance qu'il mérite en géologie physique.
La répartition même des sédiments marins, le transport des
sédiments d'un continent à l'autre, leur dispersion de la terre
ferme dans les diverses parties de l'océan, seraient, sans
l'action de ce facteur, bien diflérents de ceux que nous obser- '
vons. Je me contenterai de résumer ici les résultats de mes
recherches sur la nature de ce phénomène.
Nous devrons d'abord faire observer, contrairement aux
idées de M. Jevons (i), que la cessation du mouvement brow-
nien (Pedésie) ne produit pas directement la précipitation,
mais que c'est la flocculation des particules en suspension,
cause et facteur de la précipitation, qui arrête ce mouvement.
Celui-ci toutefois peut encore se continuer postérieurement
pour de fines particules libres, suffisamment ténues. Ce n'est
donc pas la cessation de la pédésie qui produit la flocculation
mais bien la flocculation, au contraire, qui arrête le mouve-
ment pédétique de la plupart des particules. 11 nous a paru
que les travaux faits dans ces dernières années sur la coagu-
lation des corps colloïdes trouvent une application dans
l'étude du pouvoir précipitant des sels.
Partant de cette idée, que pour produire l'agrégation de
particules colloïdes, une certaine cliarge électrique minima
doit être mise à portée des groupes colloïdes, et que la con-
jonction minima d'ions nécessaire pour produire cette charge
doit se trouver répartie dans la solution ; et d'autre part, que
la cliarge électrique de l'ion esl proportionnelle à sa valence,
M. Whetham (2) est arrivé à exprimer dans la formule sui-
(1) Quart. Journ. Scionci*, {ivril 1878.
(2) Phil. Mai;, v. 48, 1899, p. 74.
J. JOLY 71 î
vante, les pouvoirs coagulants relatifs de solutions équivalentes
de sels monovalents, bivalents et trivalents :
p* : p* : p' = I : X : x'
Il s'en suit que les pouvoirs coagulants vont s'accroissant
rapidement avec la valence. Si, par exemple, pour comparer
la formule aux expériences de MM. Linder et Picton (i), on
suppose X = 3a, l'accroissement de la valence sera indiqué
par la série i : 3a : ioa4. Cette série implique le principe,
qu'on exprime la probabilité qu'un ion est à la portée effective
d'un point fixe, par une fraction dont le numérateur serait
le volume « de la sphère ionique d'influence », et le déno-
minateur, le volume total du liquide ; la certitude étant
exprimée dans ce cas par l'unité. 11 s'en suit que pour n ions,
la probabilité de conjonction sera n fois le produit des chances
séparées, et sera exprimée par (AC)°, où A est une constante
et C la concentration.
Ces considérations théoriques permettent de croire, si l'on
en juge par l'accord des données numériques avec l'expé-
nence, que leurs postula ta physiques sont vraiment des approxi-
mations de la réalité. C'est-à-dire qu'il y a une charge élec-
trique minima requise pour déterminer la coagulation, et que
cette charge n'est atteinte que pour les très petites particules
de matières colloïdes, par la conjonction accidentelle d'ions,
incapables par eux-mêmes de produire la coagulation. Nous
ne pouvons actuellement que deviner quelle doit être cette
charge électrique minima.
Si la double couche électrique de Helmholtz et Quincke,
dont l'existence est nécessaire à l'explication de l'endosmose
électrique et des phénomènes électriques présidant à la circu-
lation de l'eau dans des tubes capillaires, produit noi*malement
des répulsions mutuelles entre les particules, on comprend
que la charge libre de l'ion puisse servir à décharger celle-
ci, ou à la réduire de telle sorte que la conjonction entre les
particules soit rendue possible. Ceci étant établi, l'action do
la tension superficielle minima aura pour résultat de mainte-
nir les particules réunies. Les expériences de M. Hardy (a)
confirment l'idée que ces phénomènes se produisent réellement
(1) Chemical Soc. Journ., vol. 67, iS^, p. 63.
(2) Ppoc. rtoy. Soc., Vol. 66, p. 110.
'jl2 VIII* CONGRÀS GÉOLOGIQUE
ainsi, puisqu'il a reconnu que les ions qui déterminent la
décharge, sont de signe opposé à ceux qui sont révélés dans
Tendosmose électrique par les particules de la matière colloïde.
Ainsi une particule colloïde se déplaçant suivant le courant
devrait être électro-positive. Ces particules seront coagulées
par les ions . électro-négatifs ; et celles qui se meuvent en sens
inverse du courant, seront coagulées par les ions électro-
positifs. Une autre et très élégante confirmation est en outre
fournie par l'observation de MM. Linder et Picton, que Tion
métallique peut être précipité avec le colloïde. Il me semble
que cette idée que Taction consiste essentiellement en la neu-
tralisation de la couche électrique interne, est bien d'accord
avec les expériences de M. Hardy, et auti^es savants. Je revien-
drai sur ce point.
Telle est donc la théorie, pour les particules colloïdes de
très petites dimensions. Mais les sédiments se déposent en
réalité dans la nature, avec des dimensions plus considérables.
Les grosses particules des sédiments, voire celles des substances
les plus insolubles, présentent comme on le verra des phéno-
mènes de précipitation, dus à des sels en solution, qui sont
en relation avec la valence des ions et avec leur signe élec-
trique. Il y a donc lieu de chercher en premier lieu, en quoi
la valence peut aflectcr la vitesse de précipitation des parti-
cules de grandes dimensions, c'est-à-dire grandes relativement
à la répartition des ions du liquide.
Soit U la composante de la vitesse ionique moyenne de
diffusion perpendiculaire à l'unité de surface dans le liquide, et
N
— K — le nombre d'ions, de signe approprié, à composante
X
dirigée vers cette surface, le nombre de collisions sera U x -\-
dans l'unité de temps, N étant le nombre total d'ions de signe
approprié, dans l'unité de volume. Ou, prenant U pour cons-
tante = K N (i).
Mais les effets produits par a N trivalents, 3 N divalents.
6 N monovalents, sont les mêmes, attendu que la charge
pour chacun est proportionnelle à la valence. Si donc les
(l) En comparant les effets des acides et des alcalis, les vitesses exceptionnelles
«le H et HO ne peuvent ^tre né^li^'ées. De même, la « sphèra ionique d'influence »
doit être regardée comme plus grande pour H et pour HO, dans des expériences
comparatives, soit qu'on s'occupe de particules colloïdes ou d'autres.
J. JOLY 7i3
solutions sont de même degré de concentration (c'est-à-dire
s'il y a le même nombre d'ions dans l'unité de volume des
solutions trivalentes, divalentes et monovalentes), les efTets
électriques produits en des temps égaux, dans les diverees
solutions (c'est-à-dire la quantité d'électricité libre fournie à
l'unité de surface) seront dans la proportion :
KN'" KT^ KN'
a ' 3 • 6
Si N dépasse une certaine valeur dans ces rapports, la
KN'
valeur instantanée de — ^ — pourra représenter une quantitt'
suffisante pour décharger des particules voisines en suspension,
K N" K N"«
tout aussi bien que les quantités plus grandes — x — ou .
Dans ce cas, on n'observera aucun effet imputable à la valence,
et la sédimentation se produira indifféremment de la nature
chimique des sels en solution.
Si la valeur de KN est suffisamment petite, les phéno-
mènes précités ne se manifesteront pas, et l'effet produit sera
directement proportionnel à la valence. Enfin, s'il existe dans
le liquide des causes de restauration, c'est-à-dire qui restau-
rent continuellement aux particules leurs couches électriques,
la sédimentation ne sera pas influencée, à part le cas où KN
dépasse une certaine valeur. On doit prévoir que pour des
solutions de concentration différente, il se produira des effets
intermédiaires entre la flocculation égale dans des solutions
semblablement concentrées de sels monovalents, divalents,
trivalents, et l'indifférence absolue.
A mesure que la finesse des matières en suspension augmente,
le pouvoir flocculant des valences inférieures diminue, pour les
raisons données par Whetham. Les sédiments les plus fins se con-
formeront à la loi du carré et du cube, en raison de l'élément
de probabilité, qui opère même dans les fortes concentrations.
Les résultats obtenus, par l'observation, sur les vitesses de
dépôt des matières en suspension dans les solutions plus con-
centrées sont compliqués par l'influence de la viscosité et de la
densité ; un autre élément perturbateur existe dans les courants
thermiques internes, difficiles à éliminer.
La méthode expérimentale suivie consiste à mettre dans
de l'eau distillée, des matières minérales finement pulvérisées,
telles que charbon, kaolin, quarz, obsidienne, basalte, etc., et
^l4 VUI" CONGRÈS GÉOLOGIQUE
à les y laisser séjourner quelques heures, ou quelques jours,
pour qu'elles commencent à s'y déposer; au bout d'un certain
temps, on décante la partie la plus claire du liquide, où ne se
trouvent plus en suspension que les particules les plus ténues.
C'est le liquide opalescent, ainsi décanté, qui servira à l'étude,
et on l'expose à l'action des sels, au repos, et à une tempé-
rature uniforme. La quantité employée est de loo ce*, placés
dans une large éprouvette. Les diverses éprouvettes sont placées
côte à côte, suspendues dans un réservoir en verre, rempli d'eau ;
on les regarde sur un fond noir, en les éclairant par en haut,
et par derrière, avec une lumière d'égale intensité. Les éprou-
vettes ainsi immergées, sont tenues à leur partie supérieure
par une planche trouée, qui recouvre le réservoir.
J'ai récemment communiqué, à la Société Royale de Dublin,
un aperçu sommaire de mes expériences (i). Dans ces pre-
mières recherches, j'avais été surtout préoccupé de vérifier
ridée que les matières en suspension, les plus insolubles,
devaient se comporter de la même façon que les corps colloïdes
étudiés par les auteurs. Mais depuis j'ai reconnu que ce plan
d'études n'apportait pas pleine lumière à la question, et je
me suis efforcé de suivre les effets produits par les sels mono-
valents, divalents et trivalents, à divers états de concentration.
En présentant les résultats de ces récentes expériences, j'aurai
parfois à rappeler les précédentes, à titre accessoire.
Le choix des méthodes employées est assez limité. Car la
nature même des phénomènes envisagés empêclie les mesures
quantitatives, les quantités infinitésimales des substances étu-
diées excluent les méthodes gravimétriques, la méthode pho-
tométrique parait seule applicable. Aussi me suis-je borné à
des mesures photométriques, basées sur des observations com-
paratives, faites il l'œil. J'ai comparé la translucidité, après
quelques heures de sédimentation, dans des éprouvettes juxta-
posées, de solutions de concentration variée, chargées de par-
ticules en suspension de même densité et de même grain.
J'avais choisi, comme étalon dans ces mesures, un sel déter-
miné, le chlorure de magnésium, et préparé une série de
solutions contenant :
o o.ooi, 0.002, o,oo4 .... 4*^6
grammes-équivalents de ce sel par litre, suivant une progression
(1) Procecd. Roy. Dublin Soc, vol. IX (nov. ser.) Part 3, p. 3^.
J. JOLY 7l5
géométrique. Tens anssi à choisir des types, ponr les matières
en snspension. Je m'arrêtai dans ce choix, aux fines particules
des plus purs kaolins du commerce, et à de fines particules
d'obsidienne pilée au mortier d'ajçate : je mettais ao grammes
de ces poudres dans un litre d'eau distillée, laissais reposer
i8 heures, et séparais alors le dépôt.
Le liquide trouble est jaugé dans des éprouvettes de loo c. ch.,
où on ajoute successivement dans les diverses éprouvettes,
des quantités proportionnelles du sel étalon, qui s'y dissolvent.
On a soin de conserver une des éprouvettes, sans addition du
sel. Ce sont ces tubes ainsi préparés qu'on compare entre eux
après i8 heures de repos, et qu'on continue à comparer entre
eux, s'il le faut, pendant 48 heures.
L'observation se fait de la façon suivante. Prenant comme
point de départ la solution la plus transparente fournie par
les matières en snspension dans le chlorure de magnésium,
après 18 heures de repos, on assigne à cette transparence une
certaine valeur linéaire, qu'on exprime par 10 divisions d'un
papier gradué. Les degrés de concentration de la solution
sont portés sur ce papier, à intervalles égaux, suivant une
ligne horizontale, et on élève sur cette ligne l'ordonnée de
la transparence maxima, au point de concentration, qui lui
correspond. Les divers degrés d'opacité intermédiaires entre
celui-ci et le sédiment dans Teau pure, sont répartis entre les
îo divisions verticales ménagées, en tâchant de donner à ces
ordonnées des longueurs proportionnelles au degré de transpa-
rence. De la sorte la ligne de base devient le o de la sédimen-
tation, et si un sel exerce une action retardatrice, la courbe
obtenue en joignant les sommets de ces ordonnées, devra
passer sous cette ligne de base, aux points de concentration
correspondant aux retards.
J'ai donc dressé d'abord une courbe typique, pour les
transparences des diverses solutions de chlorure de magné-
sium, en en contrôlant l'exactitude par des expériences répétées.
Les éprouvettes fournissant les points de cette courbe sont
devenues les' étalons qui ni'cmt permis de repérer toutes mes
observations sur les divers sels monovalents, divalents ou
trivalents. La comparaison des courbes est rendue possible
par l'intercala tion parmi la série des éprouvettes du sel à
l'étude, d'éprouvettes contenant les concentrations voulues
de Mg Gif. Avec un peu d'habitude, cette méthode lournit
7i6 Vllie GONGRÀ8 GÉOLOGIQUE
des résultats su^samment précis pour le degré de certitude
requis. Parfois la formation de courants thermiques internes
force à refaire une expérience, mais ils se produisent rare-
ment dans une chambre non chauflée, à Tabri des influences
extérieures.
Il se présente toutefois, dans ces expériences, une compli-
cation singulière. On constate en eflet, qu'en dessous de cer-
taines limites de concentration d'un sel, le mode du dépôt n'est
pas le même qu'au dessus de ces limites. Ainsi par exemple,
pour la plupart des sels divalents, quand la concentration est
inférieure à 0.016 grammes équivalents par litre, le dépôt s'ef-
fectue par couches stratifiées ; quand elle est supérieure à cette
proportion, le liquide montre une opalescence unifonne, ou
devenant parfois plus transparente dans sa partie supérieure.
I-.a sti'atifîcation du dépôt des sels divalents peut être considérée
comme un fait exceptionnel au-dessus d'une concentration de
0.016. Quant aux sels monovalents, Na Cl par exemple, la
stratificatioi;! du dépôt se produit quand il y a moins de o.ia8
grammes-équivalents par litre ; dans les solutions plus concen-
trées, le dépôt devient uniforme. Cette particularité oblige à
interpréter d'une façon spéciale les dépôts des liquides peu
concentrés et à tenir compte dans ce cas du niveau atteint par
le sommet du trouble nuageux. Cependant en mélangeant dou-
cement les dépôts ainsi obtenus, on les rend comparables à
ceux des solutions plus concentrées ; mais on interrompt alors
la suite des observations pour ces éprouvettes.
Avant de passer à la description des principales courbes
obtenues, il importe de signaler un phénomène iiitéi'essant, qui
met bien en évidence l'acte de la flocculation. Si Ton examine les
matières en suspension dans le liquide pur, sans sels dissous,
après ri à 18 heures de sédimentation, on reconnaît que tout
le précipité formé s'est accumulé dans le fond de l'éprouvette,
dans sa concavité centrale, sous forme d'une lentille circulaire
plan-convexe; il n'y a pas trace d'adhérence dans la portion
convexe. Si Ton examine ensuite le dépôt qui s'est formé
dans les solutions les moins concentrées, on observe une tache
analogue au fond des éprouvettes, dans leur partie concave :
on constate au contraire son absence, dans les solutions con-
centrées. Dans les éprouvettes contenant ces solutions, le dépôt
envahit tout le fond, sous forme d'un précipité blanc, très adhé-
rent aux parois et qui s'élève jusqu'aux parties verticales du
J. JOLY 717
récipient. Quand on considère les variations de forme du dépAt
dans ces solutions diversement concentrées, on voit le diamètre
de la tache hémisphérique diminuer, à mesure que s'étend le
précipité adhérent au verre, dans des solutions de concentra-
tion croissante.
L'existence de cette tache nous indique que les ions n'ont pu
déterminer l'adhérence des particules au veri'e, ni probablement
des particules entre elles. La tache ne doit, en effet, sa forma-
tion, qu'à Taccumulation des particules au fond, sous l'influence
de la pesanteur. L'absence de tache décèle l'action de l'ion,
réduisant les répulsions entre les particules et le verre. On
pourrait, semble-t-il, baser une méthode de mesure des phéno-
mènes de la sédimentation, sur l'observation de ces processus
de suspension.
Les courbes reproduites sur la figure (fig. i), ont été obte-
nues de la façon indiquée plus haut, elles donnent les résultats
essentiels d'une longue série d'expériences.
Prenant comme point de départ la courbe typique fournie ,
par Mg Cli, on voit que la solution de ce sel n'affecte en
rien le dépôt en dessous de 0,001 et qu'à partir de ce
moment, il entre en action de 0.004 ^ 0.016, atteignant son
maximum d'action précipitante à o.oSs. Son action se maintient
un certain temps, pour les solutions plus concentrées, en
diminuant insensiblement jusqu'à o.5i!2 où elle est redescendue
au même niveau que de 0.008 à 0.016. Au delà de cette
limite, le degré de concentration paraît indifférent. Il est
probable que dans ces solutions concentrées, la viscosité et
l'augmentation de la densité interviennent, pour retarder la
vitesse de précipitation. Les autres sels divalents se comportent
à peu près comme Mg CL' : ils agissent plus ou moins
activement, mais suivent des courbes sensiblement parallèles ;
on remarque cependant que Ba ( NO3 ) ^ conserve son action
précipitante à des concentrations exceptionnelles. Les sels
divalents étudiés se rangent dans l'ordre suivant, d'après
l'intensité de leur action ;
1 . Ba ( NO3 >j ; Ba CL ;
a. Mg CL ;
3. Ca CL ;
4. MgSO*.
Nous avons tracé les courbes fournies par deux sels
J. JOLY 719
monovalents Na Cl, KNO3 : comparées aux précédentes, elles
montrent un contraste remarquable. Au degré de concentration
où les sels divalents exercent leur action maxima, le sel
monovalent ne produit aucun effet sur la précipitation, le
résultat atteint en ce moment étant à peu près le même que
dans Teau distillée. Ce n'est qu'à 0.064 <1"6 l'action de ces
sels monovalents commence à se dessiner ; elle augmente
lentement avec la concentration jusqu'à Q.048, puis au delà
et jusqu'à la saturation, elle reste fixe ou diminue insensi-
blement.
Un fait mérite ici d'être noté : la courbe des sels mono-
valents croise celle des sels divalents. Il y a donc un degré
de concentration, pour ces solutions, où l'action des sels
monovalents et divalents sur la précipitation sera la même.
Pour Na Cl et KCl (qui agissent à peu près de même), ce
degré de concentration est entre o.5i2 et i.o24- Pour KNO 3
l'expérience n'a pas montré semblable coïncidence avec Mg Cl 2.
Passons aux sels trivalents, où la difliculté de trouver des
solutions appropriées a limité notre étude à Texamen de Al t
Cl e et Al 2 (SO 4)3 • Ce sont deux sels très acides, circonstance
qui, d'après les résultats obtenus par MM. Linder et Picton,
et par M. Hardy, doit compliquer leurs effets. Le chlorure pré-
sente, en fait, des particularités très remarquables, des variations
d'action, dont la cause m'échappe. Elles ressortent facilement
de la comparaison des courbes de ce sel, en diverses expé-
riences portées sur notre Ogure. Ainsi on verra, vers le
centre du diagramme, que tantôt les courbes de ce sel
indiquent qu'il n'exerce aucune action sur la précipitation, ou
qu'il agit comme un sel monovalent, et que tantôt ces courbes
témoignent, entre 0.002 et 0.004, d'actions aussi intenses que
celle des sels divalents. Je ne trouve d'explication de ce fait
ni dans la nature des particules en suspension (les deux obser-
vations peuvent se faire avec le kaolin), ni dans la température
(les trois courbes représentées ont été obtenues en expérimentant
à une même température de i5 c), ni dans la densité, ou le
degré de ténuité des matières en suspension. Il est vraisemblable
que l'explication doit être cherchée dans le sens du signe élec-
trique des particules en suspension dans la solution. Le sel
employé était de même origine dans les trois expériences portées
sur le diagramme. Les trois courbes coïncident, en montrant une
action minima à la concentration i.o34) au-delà de laquelle
^ao VII1« CONGRÈS GÉOLOGIQUE
TefTet produit sur la précipitation est un retard. 11 faut encore
noter Faction momentanée, singulièrement active, développée à
la concentration si basse de o.oooo4« et la cessation brusque
de cette action à la concentration voisine de 0.00008, qui
même peut provoquer un retard sur la précipitation normale.
Le sulfate d'aluminium présente des faits analogues à ceux
qui ont été relevés dans Fétude de Faction du chlorure d'alu-
minium, mais à Tinverse de celui-ci il ne perd jamais son
action sur la précipitation, dans les limites du diagramme où
agissent les sels divalents. Comme le chlorure, il présente un
maximum d'action, passager, aux basses concentrations ; la
ligne ponctuée correspond à une variante assez fréquente. La
courbe au-delà de ce point descend brusquement, et Faction
du sel sur la précipitation peut même devenir nulle ; à ce
moment, la tache blanche est très visible en fond, elle n'existe
qu'alors. On Fobserve à 0.00004, tandis qu'elle n'existait pas à
o.ooo.oo5.
Revenant à la courbe du diagramme, on constate que pour
les concentrations croissantes. Faction de la solution reprend
graduellement et présente deux maxima consécutifs à o.oooSq
et à o.oSq. Au-delà de ce point elle devient parallèle à celle
des sels divalents, pour tomber avec elle, quand la concentra-
tion de la solution devient élevée. On voit donc qu'il y a une
sorte de périodicité dans le mode d'action des sels trivalents.
On devra peut-être rapporter, comme j'essaierai de le mon-
trer, à Finiluence d'un changement du signe électrique des
particules, la diminution et parfois l'absence de toute action de
la solution sur la précipitation, à certains dégrés de concen-
tration. C'est une question qui mériterait de nouvelles recher-
ches expérimentales, mais nous devons à regret les remettre
à plus tard.
Les courbes que nous venons de dresser nous pai*aissent
obéir, pour divers degrés de concentration, à la loi qui régit
la coagulation des corps colloïdes. C'est-à-dire que si nous
prenons le pouvoir ilocculant de Na Cl comme unité, celui du
sel divalent devra être 3a fois plus fort, et celui du sel
tri valent io23 fois, ou, si l'on appelle C un degré déterminé
Q
de concenti'ation de Na Cl, les concentrations -0- - des sels
3a
divalents, et .y des sels trivalents, devront agir avec la
J. JOLY 721
même intensité. Or, si on se reporte au diagramme des
courbes, on constate qu'en effet, Faction d'un chlorure mono-
valent à la concentration 4*^9^ ^^^ approximativement équivalent
à celle d'un chlorure bivalent à — ^0 = 0.128, et à celle
d'un sulfate tri valent à ~—^cr = 0.004 ; ^^ plus, le rapport
des concentrations peut être bien reporté sur la gauche du
diagramme, en conservant cependant sensiblement les mêmes
pouvoirs flocculants, pour les trois catégories de sels. Cette
observation est en accord avec l'opinion que le métal est l'ion
eflectif.
Il faut cependant reconnaître que cette loi ne suffit pas
à grouper harmoniquement tous les phénomènes observés.
Elle ne s'applique pas également à tous les degrés de con-
centration, comme suffisent à le montrer à première vue les
formes variées des courbes. Elle ne vaut que comme une
approximation, applicable à certains degrés de concentration ;
elle ne s'applique pas, notamment, au voisinage des points de
rencontre des courbes des divers sels monovalents, divalents
et trivalents, car ici, des concentrations égales amènent des
résultats à peu près identiques. Les points d'action nulle
échappent aussi à cette loi.
Quoi qu'il en soit, il ne demeure pas moins une remarqua-
ble coïncidence des faits avec la théorie. Ainsi, dans les
solutions très concentrées, il n'y a guère, ou pas du tout, de
différences entre l'action des sels monovalents, divalents et
trivalents. C'est même un fait général, si l'on fait abstraction du
cas de Al 2 Cl 6. Les solutions très concentrées, dépassant le degré
0.5 IQ, agissant d'une façon identique sur la précipitation des
matières en suspension, quelle que soit la composition chimi-
que du sel dissous. Peut-être la viscosité et la densité de ces
solutions entrent-elles en jeu dans ces conditions ; mais les
viscosités relatives des divers . sels monovalents, divalents et
trivalents ne sont pas assez distinctes, pour qu'on puisse leur
attribuer ce résultat. Il est plus probable que la cause de l'éga-
lité de flocculation doit, dans ce cas, être cherchée dans un
balancement des effets de la valence par une extrême concen-
tration des ions.
Dans cette hypothèse, le parcours des courbes représenterait
les effets intermédiaires entre deux concentrations extrêmes.
46.
'^'22 VUl^ CONGRÈS GÉOLOGIQUE
L'une suflisante pour submerger les eflets de la valence, l'autre
trop faible pour que la loi des hasards d activité ionique ne
s*applique plus, car les effets des charges ioniques ne parais-
sent pas pouvoir s'accumuler. Il y aurait donc des actions
(( restaiu*atives ». Reconnaissons cependant que nos notions
concernant le mécanisme intime de ces phénomènes sont encore
insuffisantes, pour permettre de voir dans Texpression de ces
idées, autre chose que de simples indications. Lq courbe aber-
rante fournie par AU Cle , les activités extérieures et les points
d*action nulle des sels d'alumine, sufiiraient à nous rappeler
que beaucoup nous échappe encore dans cette étude.
Un point surtout nous parait devoir être élucidé, celui de
r influence de la densité et de la ténuité des matières en sus-
pension. Il semble évident en ellet que ces facteurs ne sauraient
être négligés. Ainsi j'ai reconnu que quand les matières en
suspension sont plus fines, les courbes sont déviées à di'oite
du diagramme ; observation qui tendrait à montrer qu'il faut
une solution plus concentrée pour produire une action donnée sur
un sédiment fin, que sur un sédiment relativement grossier. Il
faut donc prendre en considération la dimension des parti-
cules, pour évaluer leurs chances de rencontre avec les
ions. De même il faudrait aussi tenir compte de la densité
ou du nombre des particules dans un volume déterminé,
puisqu'il influe sur la rapidité de formation de grosses
particules.
Le petit nombre d'expériences réalisées jusqu'ici ne permet
guère d'aller plus loin. On peut encore noter que les diffé-
i*ences de forme et de nature des particules insolubles essayées,
paraissent sans action appréciable sur les résultats obtenus. Il
est possible que l'assortiment des sédiments dans certains
dépôts marins ait été influencé aussi par les causes qui ont pro-
voqué des différences dans les précipitations des éprouvettes.
Une des particularités remarquables des expériences de
M. Hardy est d'avoir appris les effets différents des acides et
des alcalis sur les particules des corps colloïdes. 11 a donné
la preuve expérimentale directe, que les acides donnent aux
particules colloïdes le caractère électro-positif, et les alcalis
le caractère électro-négatif. Il a montré de plus, que quand
les particules colloïdes sont électro-positives, l'ion effectif est
le radical du sel. c'est-à-dire l'ion électro-négatif. Lorsqu'au con-
traire les particules colloïdes sont électro-négatives, l'ion effectif
J. JOLY 7^3
est le métal, c'est-à-dire Tion électro-positif. Prenant ces
résultats en considération, j*ai pu reconnaître expérimentale-
ment, que dans une solution acide de K2 SO4 la précipitation
se produit plus vite que dans une solution alcaline du même
sel. Si rion actif est SOi" dans le premier cas, et K' dans le
second, les difféi'ences de charge ionique suffisent à expliquer
le résultat. J'ai également reconnu que la précipitation
s'effectue plus rapidement dans des solutions alcalines de
Mg Cli et de Ba CI2 que dans des solutions acides de ces
mêmes sels. Ce fait est encore eu relation avec un change-
ment de signe dû à Tacidité ou à Talcalinité, car ici le radical
est monovalent et le métal divalent.
On peut encore noter une variation dans la vitesse de
précipitation des particules, dans les solutions acides ne com-
portant pas d'autre électrolyte. et dans les solutions alcalines.
Dans celles-ci, les particules restent parfois indéfiniment en
suspension, se déposant beaucoup moins vite que dans Teau
pure. Dans les solutions acides, au contraire, il y a accéléra-
tion dans le dépôt.
Il est encore bien difficile actuellement d'esquisser une théorie
adéquate pour le groupement de tous les faits observés relati-
vement à la coagulation des corps colloïdes, Tendosmose
électrique et autres phénomèmes connexes. On a déjà inter-
prété un certain nombre d'entre eux, et non sans succès, en
supposant l'existence de couches électriques répulsives. On ne
peut dire si l'existence de semblables couches devrait être
attribuée à quelque source inconnue de séparation électrique
agissant à la limite des liquides et des solides, ou plus simple-
ment, à des arrangement et aggrégation d'ions sous l'influence
d'une tension superficielle dissymétrique. Le fait que des bulles
de gaz pi'ennent part à l'endosmose électrique, et possèdent
par conséquent une couche électrique interne, aussi bien que
des particules solides ou liquides en suspension, tendrait à
montrer que la présence d'un solide, sec ou mouillé, n'est pas
indispensable au phénomène, mais que celui-ci dépend, au moins
en partie, de l'existence d'une surface limite liquide ou de forme
courbe accentuée. Ajoutons que les expériences de MM. Reinold
et Rùcker (i) sur la résistance de lames de savon, laissent inex-
pliqué un degré anormal de conductibilité, auquel on pourrait
(1) PhU. Traos. 1893, p. 505.
7^4 ^11^^ CONGRÈS GÉOLOGIQUE
apparemment atteindre par l'agrégation superficielle des ions.
Dans cette interprétation, Thydroxyle constituerait habituel-
lement l'ion interne, attendu qu'en général dans les phénomènes
de ce genre (endosmose électrique, effets électriques développés
par le mouvement de Teau dans les tubes fins, efiets de contact
de métaux et de Teau pure), c'est la couche interne qui est
normalement électro-négative. Mais que cette hypothèse ionique
soit ou non admissible, il faut cependant en outre, faire encore
intervenir quelque rétention superficielle d'ions, pour com-
prendre les données expérimentales.
Si la particule est électro-négative, nous supposons que des
ions positifs agissent sur cette couche interne, en se com-
binant avec l'hydroxyle, ou en apportant de l'électricité
positive. Il semble que parmi des ions monovalents positifs,
l'hydrogène, se distingue, quant à ses eflets, par sa grande
vélocité ionique et par sa capacité de combinaison avec l'hy-
droxyle, le fixant pour ainsi dire dans une combinaison
faiblement ionisée. D'autre part, parmi les ions monovalents
négatifs, H-O se distingue aussi par sa plus grande vélocité
ionique, et par sa propriété de renverser l'équilibre des ions
positifs et négatifs existant habituellement dans l'eau pure.
Dans ces conditions, l'action essentielle des acides et des
alcalis consisterait à apporter H et H-O. Ils neutralisent, quand
c'est un acide, la couche interne, si elle est négative ; et même
la changent de signe par l'agrégation des ions positifs à la
surface — si on suppose l'existence d'une tension superficielle
retenant l'ion. Ils produisent les effets opposés, quand c'est
un alcali, l'hydroxyle négatif, constituant alors l'ion actif.
Dans l'un et l'autre cas, nous attribuons aux acides la dimi-
nution d'une couche électrique interne négative, ou son chan-
gement, et aux alcalis, le renforcement de la couche interne. Le
premier effet peut hâter la précipitation, et le second la
retarder, comme l'apprend l'observation.
Si l'on vient a comparer les quantités requises pour piH>-
duire la coagulation dans les expériences de M. Hardy, avec
celles qui seraient théoriquement nécessaires dans l'hypothèse
que la neutralisation d'une couche interne négative est la
condition essentielle de le coagulation (ou de la flocculation)
dans le cas de particules normales électro-négatives, et celle
d'une couche interne positive dans le cas de particules élec-
tro-positives, on découvre entre elles un accord remarquable.
j. JOLY 7a5
Ainsi, les effets des acides sur des particules électro-néga-
tives devraient varier proportionnellement à la valence de
l'acide. Or M. Hardy a trouvé, dans ses expériences sur le
mastic-gomme colloïde, que HGl doit avoir une concentration
de I gramme équivalent en 260 litres, tandis qu'il suffit à
Hi SO4 de I gramme équivalent en 4^0 litres, pour produire
des coagulations équivalentes. Les sels agissent par leur
ion positif, et c'est ce que montrent les résultats acquis :
Mg SO4 (I en 68), Ba Ch (i en 86), Na Cl (i en 8), Ns SO4
(i en 8). Les alcalis monovalents peuvent très bien n'avoir
aucune action coagulante, apportant dans H-O, un ion négatif
plus actif que leur ion monovalent positif. Ainsi NH4 HO n'agit
pas sur la coagulation, tandis que KHO et Na HO, qui n'ont
pas d'action sur la gomme, agissent un peu sur l'or colloïdal.
Quand toutefois il s'agit d'un alcali bivalent, le métal doit préva-
loir : et en réalité Ba (HO)i agit dans la proportion de i en 4o. 8.
Quand les acides agissent sur des particules électro-posi-
tives — c'est-à-dire qui ont une couche interne positive, — l'action
des électrolytes peut être très différente. Leur effet sera très
faible si cet acide est monovalent, puisqu'il n'a plus ici
l'avantage de la grande vélocité ionique de leur ion H. S'il
est bivalent, leur radical, en vertu de la loi du carré et
du cube, devra être très actif. M. Hardy trouve que HCl et
HNO3 nécessitent des concentrations de i en 1.8 pour produire
les mêmes effets de coagulation que H* SO4 en proportion de
I en 1000. Les sels, dans ce cas, agissent par leur ion négatif
et l'effet sur la valence peut s'exprimer de la façon suivante :
K» S O4 (i en 3200), Ba CI2 (i en 6), Na Cl (i en qo). Les alcalis
doivent agir puissamment en raison de leur hydroxyle, et leur
action doit croître avec leur valence ; et il arrive en effet que
Ba (HO)î en proportion de i en 2000 est aussi actif que NHO
en proportion de i en 1000.
Il faut probablement attribuer aux déplacements chimiques
complexes, qui président à la solution dans l'eau de sels acides,
tels que les sulfates et les chlorures d'aluminium, les carac-
tères anormaux de leur effet sur la coagulation. Ils peuvent,
en effet, quand ils dépassent. une certaine concentration, et eu
ég rd à la charge relativement élevée des ions tri valents, ren-
verser le signe des matières en suspension, en développant
de nouvelles conditions de répulsion ; quant au chlorure, où
il n'y a qu'un ion monovalent de signe opposé, le développe-
t
i
736 VIII® CONGRÈS GÉOLOGIQUE
ment de ces nouvelles conditions peut préserver les particules
en suspension et expliquer de la sorte le retard observé. Il
peut se faire également pour le sulfate, que l'action de Tion
trivalent, non compliquée d'effets de renversement, soit la
source principale des effets observés aux basses concentrations.
Dans tous les cas, les particules voisines adhèrent, con-
formément à la théorie, quand les conjonctions accidentelles
des ions amènent une neutralisation. Il semble cependant, du
moins pour la flocculation, que l'union peut se produire, sous
l'influence d'un rapprochement mécanique. Ainsi, on constate
que les matières en suspension, quand elles existent en abon-
dance, se déposent plus vite, et offrent une apparente floccu-
lation, quand on les secoue ou les mélange brusquement ;
mais on ne peut, dans ce cas, obtenir de clarifîcation com-
plète du liquide. Quand le contact entre particules s'est pro-
duit, il doit se maintenir en raison de la tendance des moindres
surfaces (la production des surfaces déterminant une dépense
d'énergie). L'influence de l'agitation sur la flocculation a dû
influencer par conséquent la formation des sédiments.
Les observations précédentes, quelque incomplètes et insuf-
fisantes qu'elles soient, suffisent cependant, à apprendre que le
mécanisme intime de la sédimentation est réglé par les lois
de la physique moléculaire, de la chimie et de l'électricité.
Il devient hasardeux d'aller actuellement 'plus loin dans cette
voie, puisqu'on ne saurait émettre que de simples spéculations-
Il semble établi par l'influence des valences sur l'action pré-
cipitante des sels, même en présence de complications secon-
daires, que l'ionisation des dissolutions salines règle leur
action sur la précipitation. Les solutions contenant des
molécules non ionisées, comme celles du sucre de canne ou
de raisin, ne produisent en effet aucun effet sur la précipi-
tation, à part un petit retard, attribuable à la viscosité,
quand elles sont très concentrées.
Si enfin, nous cherchons à appliquer ces données à la
géologie, on est frappé de leur importance. Nous voyons,
comme nous l'annoncions en débutant, que la distribution des
sédiments marins serait toute autre qu'elle n'est, sans l'inter-
vention des charges ioniques dans la flocculation et la préci-
pitation des troubles en suspension. Sans elle, le Gulf-stream
qui traverse l'Atlantique dans une période de 80 à 100 jours,
aurait pu transporter les boues du Mississippi sur les côtes
J. JOLY
72:
occidentales d'Europe. Sans Tinfluence des électrolytes, les
continents formés essentiellement de débris élastiques marins,
n'auraient pas admis les accumulations de sédiments qu'on y
observe, et leurs altitudes actuelles s'en seraient ressenties.
De nos jours, Tocéan contient en solution les principaux sels
suivants, en gramme-molécules et gramme-équivalents par kilog :
Na Cl .
MgCh
MgSOi
CaSOi
Kî SO4
GRAMME-MOLECULES
0.472
0.040
0.014
0.009
o.oo5
GRAMME-EQUIVALENTS
o 472
0.080
0.028
0.018
O.OIO
La comparaison de ces chiffres montre, d'après la loi du
carré et du cube, que Mg Cli> se trouve dans Teau de mer
avec un plus grand pouvoir coagulant que Na Cl ; que
Mg SO4 ne lui est qu'un peu supérieur, en raison de son
inonisation inférieure ; et que Ca SO4 a un pouvoir supérieur
à celui de Na Cl, si Ton attribue k Ca SOj un coeflicient
d'ionisation un peu inférieur à celui du Na Cl présent.
Les expériences comparatives, faites sur des solutions
salines différentes, aux degrés de concentration précités,
apprennent que ces sels se classent dans l'ordrtî suivant,
relativement à leur activité flocculante : Ca SO4 en première
ligne, puis Mg SO4 Mg Cle , Na Cl à peu près égaux, et
Ks SO4 à peu près sans effet.
Mais dans la nature, on est en présence d'électrolytes
mélangés. Or MM. Picton et Linder ont trouvé que les actions
coagulantes de mélange de sels du même groupe de valences,
s'ajoutaient, tandis que ces actions ne s'ajoutaient plus, quand
on faisait intervenir des doses de sels de valences différentes. J'ai
reconnu que dans des proportions équi-flocculantes, le mélange
de Mg CI3 à Ba CI2 était plus actif, que celui de Mg CI2 à
Na Cl. L'effet inhihitoire signalé par MM. Picton et Linder
(Le., p. 67), serait donc ici reconnaissable. Il est probable
que de semblables effets inhibitoires inffuencent aussi l'activité
propre des électrolytes répandus dans la mer.
Les petites quantités des métaux entraînées, d'après
MM. Picton et Linder, par les particules colloïdes, doivent éga-
lement èti'e prises en considération dans l'étude des sédimenta-
tions. Il faut leur attribuer les ions des valences les plus élevées.
7^8 VII1« CONGHÂS GÉOLOGIQUE
Il fait aussi remarquer, à ce propos, que les effets coagulants des
ions sur les hydrates d^aluminium sont probablement plus ou
moins causes de Tabsence de sels d'aluminium dans la mer.
D'autres phénomènes de la sédimentation trouvent encore
ici leur explication. Ainsi on peut attribuer la compacité plus
grande des sédiments marins, aux actions flocculantes développées
par l'activité électrique des ions en déchargeant ou neutralisant
les couches électriques répulsives : La production de cette com-
pacité entraîne diverses conséquences. Ainsi, si on vient à
secouer une cprouvette renfermant un dépôt flocculé, dérivé
d'une solution saline, on verra qu'il est impossible de faire
reprendre à ces flocons leur état pulvénilent primitif. On ne
peut donc reproduire mécaniquement le phénomène inverse de
la flocculation. C'est une raison pour laquelle les sédiments
ballotés par les vagues dans les estuaires marins, arrivent à
se redéposer avec une si grande rapidité. Ce fait a dû contri-
buer à diminuer la dissémination lointaine des sédiments.
Les causes qui président aux sédimentations dans la nature
sont multiples, elles varient avec la grosseur des sédiments.
On peut les répartir de la façon suivante :
1. — Sédiments à gros grains, les grains étant trop gros
pour qn'il puisse se produire de flocons. Le dépôt, dans ce
cas, est soumis aux seules lois de la pesanteur, agissant indé-
pendamment sur les divers grains ; il s'opère plus rapidement
dans l'eau douce, que dans l'eau salée.
2. — Sédiments fins, à grains suffisamment gros, pour qu'ils
se déposent lentement dans une eau douce tranquille. Le dépôt,
dans ce cas, est accéléré dans les eaux marines par le déve-
loppement des flocons.
3. — Sédiments très fins, assez fins pour rester indéfiniment
en suspension dans une eau douce à l'état de repos. La pré-
cipation se produira alors dans les eaux marines, déterminée
par la seule influence des actions ioniques.
Entre ces trois cas. il y a natui*ellement tous les intermé-
diaires. Nombre de grès doivent uniquement leur formation à
la pesanteur : mais la flocculation a pu intervenir plus ou
moins dans la formation des grès à grains fins. La plupart
des argilites. schistes et phyllados ont étr formés sous Tinflueuce
des actions considérées dans ce mémoire.
:»)
PRÉSENTATION
DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE L'ALGÉRIE
(3« ÉDITION).
par M. E. FICHEUR
J'ai rhouneur de présenter au Congrès International, au
nom de M. Pouyanne, Inspecteur général des Mines, Directeur
du Service Géologique de TAlgérie, la troisième édition de la
Carte géologique de cette contrée, à Téchelle du 800.000®.
Cette Carte, établie sur les 4 feuilles de TÉtat-Major, ollre
un résumé de Tétat actuel de la géologie algérienne , et
comporte, relativement à Tédition précédente, un ensemble de
rectifications d'une importance assez réelle, en même temps
que le comblement d'assez de lacunes, pour justifier la sup-
pression du terme de « provisoire » appliqué aux Cartes
d'ensemble antérieurement publiées. 11 est bon de rappeler en
quelques mots les grandes étapes des progrès réalisés dans
nos connaissances sur l'Algérie.
La première édition provisoire de la Carte générale au
800.000^', publiée en 1881, se composait de deux parties :
l'une comprenant les départements d'Alger et d'Oran, préparée
par les soins de MM. Pomel et Pouyanne, l'autre renfermant
le département de Constantine, établie par M. Tissot. Malgré
de nombreuses lacunes et des limites souvent indécises, ces
cartes présentaient pour la première fois un ensemble, dessi-
nant les grandes lignes stratigraphiques, et servaient de canevas
aux travaux ultérieurs.
En 1889, à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris,
une deuxième édition provisoire , rectifiée et unifiée par
MM. Pomel et Pouyanne, réalisait des progrès considérables,
en restreignant de plus en plus les lacunes et en établissant
dans la série sédimentaire la succession des divisions strati-
graphiques en harmonie avec les classifications adoptées.
La carte actuelle a été établie d'après les travaux eftectués
73o VIII« CONGRÈS GÉOLOGIQUE
de 1890 à 1900 par les collaborateurs, qnî se sont efforcés,
chacun dans la région qui leur a été spécialement confiée,
de combler les lacunes, et de rectifier les interprétations
antérieures basées sur des observations rapides, que l'absence
ou la défectuosité des Cartes topographiques^ aussi bien que
les difficultés de parcours, avaient rendues forcément très
sommaires. C'est grâce à la réunion de ces travaux, joints aux
documents précédemment constitués par nos devanciers, au
premier rang desquels se placent Pomel et Tissot^ que nous
pouvons offrir aujourd'hui, avec cette carte, une unité suffi-
samment précise pour la géologie générale de l'Algérie.
Collaboration. — Chacun des Collaborateurs a fourni à
cette œuvre une part importante, tant par des études régionales
que par des recherches détaillées sur des questions spéciales
de stratigraphie et de tectonique. Les diverses régions sont
devenues de jour en jour plus accessibles à l'investigation,
et les études précises ont été rendues abordables grâce à la
publication progressive des feuilles de TÉtat-major au 5o.ooo«
pour le Tell, au 200.000* pour les plateaux et la chaîne saha-
rienne : nous en souhaitons le prochain achèvement.
M. Blayac a été chargé de la révision d'une partie de la
province de Constantine, dans la région de Guelma et le
bassin de VOued-Cherf; il a étendu ses études aux régions
voisines de Soukahras, de Tébessa et d'Aïn-Beida, et a fourni
de nombreuses rectifications sur différents points de la
Province. Ses travaux se sont portés principalement sur le
Crétacé et l'Éocène, et ont donné une contribution importante
à l'étude du Trias.
M. Brives s'est occupé d'une façon toute spéciale et avec
une activité digne des plus grands éloges, de la bordure du
Bassin (Ui Chélif et de la chaîne du Dahra, depuis la région
de Médéa jusqu'à la plaine de l'Habra. Les terrains néogènes,
qui ont fait l'objet de ses recherches détaillées, lui ont fourni
des documents précieux pour la classification, mais les ques-
tions se rattachant à la stratigraphie et à la tectonique des
terrains secondaires do la chaîne littorale ont obtenu également
d'importantes solutions.
M. Flamand a consacré de longues et patientes recherches
à l'étude des terrains secondaires du Sud-Oranais^ depuis la
région de Saida jusqu'au Sahara. Les chaînons des Plateaux
E. FICUEUR 731
Oranais, et toute la chaîne des Ksour, depuis rextrémitë occi-
dentale du Djebel-Amour jusqu'à la frontière marocaine, lui
ont donné des résultats nouveaux et fort intéressants sur le
Jurassique et le Trias. Il a su conduire à bonne fin les tracés
géologiques qui ont permis de modifier d'une fac;on radicale
la carte de ces régions, à peine entrevues avant lui. En outre,
les dépôts alluvionnaires des Bassins des Cliotts Oranais ont
été l'objet d'une classification nouvelle, qui a été appliquée à
une grande partie du Saliara-Oranais.
M. Gentil a conduit d'une façon remarquable ses études sur
les régions volcaniques d' Aïn-Temouchent et de la Basse-
Tafna, en étendant ses investigations aux terrains tertiaires
de ce Bassin jusqu'au voisinage de Tlemcen. Il a poursuivi
ensuite de proche en proche ses recherches aux environs
d'Oran, dont les terrains schisteux ont reçu une interprétation
nouvelle. Une contribution importante a été apportée par ses
études à la question des terrains triasiques. Dans le dépar-
tement d^Alger, il a obtenu des résultats intéressants dans
la région de Miliana.
M. Repelin a entrepris l'étude du massif important de
VOuarsenis, dont les terrains crétacés et tertiaires, depuis
la région de Teniet^l-Had jusqu'à la Mina ont été méthodi-
quement classés. Ses travaux ont amené des modifications
très notables dans la Carte de ce massif, notamment pour
toute la partie méridionale, par le développement, inconnu
jusqu'alors, des terrains éocènes et miocènes.
M. Hitler a mené à bonne fin l'étude stratigraphi((ue et
tectonique de la partie centrale de l'Atlas Saharien, compre-
nant le Djebel-Amour et les Monts des Ouled-Nqyl, entre
les Plateaux d'Alger et le Sahara de Laghouat. Ses tracés
géologiques ont mis en relief, d'une façon très claire, la
structure régulière de ces chaînons, et amené quelques modi-
fications relatives aux terrains jurassiques.
M. Joly ^ dans une collaboration récente, a fourni des
documents nouveaux sur la région de Chellala. et une partie
des Plateaux d'Alger.
Enfin, pour ma part, dans le Département d* Alger, j'ai
cherché à débrouiller la tectonique si complexe du massif de
Blida, et je me suis occupé de la région de Médéa et de»
monts du Titteri. Dans l'Est, j'ai étudié le Bassin de Cons-
tantine et établi la classification des assises oligocènes ; la
73a viii<' coNGRàs géologique
révision de la région de Batna et du massif de VAurès a
donné lien à ane étnde tectonique. Ma tâche a eu principa-
lement pour but la rectification, en diverses régions, des
attributions stratigraphiques et de nombreuses questions de
détail rendues abordables par les documents cartographiques
récents.
Modifications principales, — De vastes régions, dont la
géologie avait été à peine ébauchée jusqu'alors , ont été
Fobjet d'une transformation complète ou de rectifications pro-
fondes qui leur donnent un aspect entièrement nouveau sur
la carte ; je citerai en particulier la chaîne saharienne, dans
les parties centrale et occidentale, les plateaux oranais et
algériens. Sur d'autres points, bien que des modifications ne
s'appliquent qu'à des surfaces plus restreintes, elles n'en ont
pas moins la plus grande importance. Les tracés actuels
éclairent d'une isn^on précise les grandes lignes directrices de
l'orographie générale.
Au point de vue stratigraphique, les données nouvelles
les plus saillantes ont trait à la reconnaissance des terrains
anté-jurassiques, principalement du Trias, et aussi des forma-
tions oligocènes continentales aussi bien dans le Tell que
dans la chaîne saharienne, et au Sahara.
Ces principales modifications seront indiquées en suivant
la série des formations géologiques.
I. Schistes anciens : Archéen et Précambrien, — La série
des schistes cristallins et des schistes argileux plus ou moins
détritiques, se trouve étroitement unie dans les massifs anciens
de la zone littorale depuis le Bouzaréa (.Alger) jusqu'à Bône,
en sorte qu'il paraît rationnel, au point de vue descriptif, de
réunir dans un même groupe ces deux systèmes :
i» Système Archcen : Soliistes cristallins : micaschistes,
gneiss gi*anulitiques. calcaii^es eristaillins et schistes micacés.
a^ Système Précambrien : Si^histes ai*gileux et phyllades
avec quarzites et iHmgUunérats : schistes granulitisés et cal-
caires cristallins. — Ces assises ont été séparées de l'Archéen
dans une f>arlie des massifs de h\ Kabylie et de Djidjelli.
Aucune indication ne permet jusqu'ici d'assigner un âge à
ces si*histes. qui n^pivsentent |>eut-étre un ou plusieurs
ternies de la st»rie primairt* ?
E. FICHBUH 733
II. Terrains Primaires : i» Sj^stème Silurien? Schistes et
quarzites des Traras, — De nombreux lambeaux de cette
formation ont été reconnus, jalonnant une longue traînée
depuis la frontière marocaine (Garroul)an) jusqu^au massif de
Blida, le plus fréquemment en rapport avec les pointements
de calcaires liasiques qui bordent la dépression du Chélif, à
l'Est d'Orléans ville : le Témoulga, le Doui, le Zaccar en
présentent des affleurements importants ; dans le massif de
Blida on retrouve ces schistes, avec les mêmes caractères que
dans les Traras, développés sur une grande puissance dans
l'axe principal (Schistes de la Chiffà),
Ces assises paraissent jusqu ici dépourvues de fossiles, en
sorte que leur attribution à l'un des termes de la série pri-
maire reste hypothétique ; par leur faciès, ces schistes rappellent
le Gambrien de la Montagne-Noire. Ils sont, d'autre part,
entièrement distincts des schistes précambriens, dont ils se
montrent complètement indépendants. Les lambeaux, échelonnés
suivant la dépression du Chélif, parsdssent les témoins d'une
ancienne chaîne, démantelée avant le Crétacé.
20 Système Permien ; Poudingues et schistes du Djebel-
Kahar. — Nous attribuons au Permien, suivant l'opinion
ancienne de Pomel, les poudingues et grès grossiers rouges
et ferrugineux, surmontés de schistes violacés et verdâtres,
qui sont le mieux cai*actérisés au Djebel-Kahar (Montagne
des Lions d'Oran), et à TOuest d(^s Traras (poudingues des
Beni-Menir de M. Pouyanne). Par le fait d'une superposition
anormale, les conglomérats surmontant, sur le flanc sud du
Djebel-Kahar, les schistes d'Oran, avaient été attribués au
Trias ou à l'Infralias dans la carte de 1889 ; ils sont en
réalité nettement inférieurs à ces schistes reconnus depuis
comme jurassiques et infra-crétacés.
C'est par analogie avec le Permien du Var que nous
plaçons dans ce système ces assises détritiques qui se montrent
du reste indépendantes des couches triasiques, sauf en un
point de la région de la Tafna, où l'on a reconnu un très
petit lambeau qui parait bien antérieur au Trias. Plusieurs
témoins importants de cette formation ont été reconnus, tou-
jours compiis, comme dans les Traras, entre les schistes silu-
riens et le Lias ; d'abord à Garrouban, schistes violacés, puis à la
Cascade de Tifrit (Saïda) et enfin au Djebel Doui et au Zaccar.
Ces relations indiquent dans la série primaire, les mêmes
7^4 VlW GONORÈS GÉOLOGIQUE
lacunes, dans toute cette zone qui s'étend sur la moitié occi-
dentale de TAlgérie.
III. Terrains Secondaires : i^ Système Triasique : L'attri-
bution au Trias des pointements gypso-salins, avec leur cor-
tège d*argiles irisées, de cargneules, souvent accompagnés
de roches ophitiques, qui existent en si grand nombre dans
toutes les régions, montagnes du Tell, plateaux et chaîne
saharienne, est maintenant démontrée par la présence des fos-
siles, découverts au Chettaba (Constantine) par M. Goux, et
sur quelques points dans TEst (Soukahras) (MM. Blayac
et Gentil) et dans TOuest (Aïn-Nouïssy, près Mostaganem)
(M. Flamand). En outre les l'elations stratigraphiques ne peu-
vent laisser aucune hésitation pour les lambeaux de la Tafna
et du Sud-Oranais.
Ces importants résultats sont une des heureuses consé-
quences de la Réunion de la Société Géologique de France
en Algérie en octobre 1896 ; c'est sous l'impulsion donnée par
M. Marcel Bertrand que les recherches détaillées ont mis hors
de doute Texistence du Trias, jalonné par ces pointements
dont l'arrivée au jour au milieu de terrains de tout âge laisse
encolle subsister plus d'une énigme.
Nous avons rattaché à ce terrain, les masses de sel gemme
(Hochei*s-de-Sel), si curieuses des Plateaux et de l'Atlas saha-
rien.
Les lambeaux les plus importants se trouvent indiqués
dans l'Est de la province de Constantine, à Soukahras, au
Djebel Zouabi, sur les Plateaux d'Aïn-Yagout (M. Blayac).
dans la légion de Chellala (M. Joly), dans la Tafna (M. Gentil),
au sud de Relizane (M. Brives) et dans le Sud-Oranais
(M. Flamand), où ces atlleurements apparaissent au centre de
dômes elliptiques, dont les thincs sont formés par Tun des
termes de la série jui*assique et même par rinirà-Uas (Djebel
Malah).
A Soukahras. les argiles irisées et oai^gneules sont liées
intimement à la partie supérieure à des calcaires à Mj'tihis,
paraissant se rapporter à ITnt'rà-Lias.
Les schistes d'Oran. désigués antérieurement comme triasi-
ques. appartiennent au Lias supérieur et à TOxfordien ; ceux
du massif d'Araeu doivent éti*e attribués en majeme partie au
Néocomien.
E. FICHBUR '^35
a° S}^stème Jurassique : A. Série liasique : L'infrà-Lias
a été reconnu à Tifrit (Saîda) par M. Flamand ; il est
caractérisé par des dolomies, calcaires siliceux et grès à
Cardinies, surmontés des calcaires à spiriférines du Lias
inférieur. Des assises analogues existent à la base du Lias,
et au-dessus du Trias au Djebel-Malah de Naâma (Sud-Oranais).
Llmportance de ces lambeaux a paru nécessiter une dis-
tinction en faveur de ces assises.
Le Lias inférieur et moyen, composé de calcaires massifs
plus ou moins siliceux, que surmonte le Lias supérieur formé
de mamo-calcaires et petits bancs calcaires souvent très fossi-
lifères, joue un rôle de premier ordre dans la constitution
des chaînes saillantes du Tell. Outre les zones précédemment
connues, la carte signale une série de pointements calcaires,
accompagnant généralement les schistes siluriens dans les chaî-
nons saillants de la ligne du Chélif. Ces lambeaux commencent
au sud d'Orléansville, s'échelonnent vers l'Est par le Témoulga,
les collines des Attafs, le Doui, le Zaccai*, et se reti*ouvent
disséminés en grand nombre dans le massif de Blida.
La zone calcaréo-dolomi tique, attribuée anciennement au
Dogger, dans la chaîne du Touggour (Batna), se rapporte éga-
lement au Lias, diaprés la découverte de fossiles, faite dans
Tune des excursions de la Société Géologique en 1896 ; il eu
est de même de la zone axiale du Bou-Thaleb.
Dans le Sud-Oranais, le Lias supérieur, très fossilifère à
Aïn-Ouarka, occupe de longues et étroites bandes au Djebel-
Malah, et à la base des dolomies de la chaîne du Djebel
Antar-Guettar (M. Flamand).
B. Série Jurassique, Divisée en trois groupes : Dogger^
Jurassique moyen du Gallovien au Séquanien inclus ,
Jurassique supérieur. — Ces divisions ne pouvaient pas
être appliquées d'une manière uniforme par suite de la
grande diversité des faciès de la série jurassique. Nous avons
maintenu, pour le massif de Saïda-Tlemcen, les quatre divi-
sions antérieurement établies d'après des caractères lithologi-
ques bien tranchés, en séparant TOxfordien, des assises gré-
seuses du Séquanien qui s'y rattachent insensiblement. Les
limites ont été modifiées par les études l'éeentes qui ont fait
reconnaître comme Crétacé une partie du massif entre Saïda
et Daya, de même qu'à l'Est de Frenda. Dans la région de
Chellala, lés diiTérents étages depuis le Dogger ont été dis-
7% VIII* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
tingués (M. Joly), mais Textension indiquée précédemment a
été très réduite par la reconnaissance du Crétacé dans le
Djebel Kosni.
Dans le Sahel d'Oran, une partie des schistes qui paraissent
inférieurs au Lias par suite de déversement, a été attribuée
à rOxfordien d'après la découverte de fossiles faite par
M. Doumergue. Par analogie, des couches analogues dans le
massif des Traras ont subi la même attribution.
Dans la province de Constantine, la faible extension en
laideur des bandes jurassiques de la chaîne du Touggour
(Batna), a conduit à les réunir en une seule zone. Plu-
sieurs affleurements de calcaires dolomitiques du Djebel Mes-
taoua, attribués antérieurement au Jurassique, ont été rattachés
au Néocomien.
Dans le Sud-Oranais, les assises jurassiques jouent un
rôle de plus en plus important en avançant vers TOuest et
le Nord, et dessinent les axes principaux. En dehors de
quelques zones nettement attribuées au Bathonien par de belles
séries de fossiles (M. Flamand), la série jurassique jusqu'au
Séquanien inclus, se compose d'assises de faciès semblable,
grès et calcaires gréseux, peu fossilifères, et dont la limite
supérieure est indiquée par le Kimeridgien fossilifère de Géry-
ville. — C'est à ce groupe supérieur que nous continuons à
attribuer les axes jurassiques des chaînons du Sud-Algérien.
3» Système Crétacique, — A cause de Timportance des
formations crétacées en Algérie, la division en trois groupes
a été conservée, parce que chacun d'eux correspond à un
ensemble de caractères lithologiques bien tranchés, et que les
difl'érents étages, nettement délimités dans les chaînons de
r Atlas Saharien, dessinent de la manière la plus expressive
la structure des diverses sections orographiques. Pour la
majeure partie de la chaîne Saharienne, dans le Sud-Algérien
et le Sud-Oranais, nous avons jugé utile d'établir une subdi-
vision dans la série infracrétacée, en séparant l'assise des grès
albicns (grès à dragées de Pomel), dont Finiluence est si
remarquable, par son développement, sur le relief et la cons-
titution générale du pays.
A. Série Infracrétacique, — A Texception de la séparation
indiquée pour les grès albiens de la chaîne Saharienne, la
série infracrétacée comporte les termes du Néocomien, de
E. FICHBUR 787
TAptien et de TAlbien, dans le Tell, où la division en étages
n'est pas toujours facile. L*analogie de faciès de l'Albien
argilo-gréseux avec TAptien, et même avec certaines assises
du Néocomien, a conduit à séparer cet étage de la série
médio-crétacée, à laquelle il avait été réuni dans l'édition
antérieure, leur distinction étant très nette par le changement
absolu de faciès.
B. Série Médio-crétacique, — Le Crétacé moyen comprend
le Génomanien et le Turonien, constitués par des assises de
maiTies et calcaires ; ces derniers jouent un rôle saillant dans
Torographie.
C. Série Suprà-crétacique, — Un ensemble d assises
de marnes et de calcaires, à faciès variés dans le Tell ou
dans la Chaîne saharienne, comprend tous les termes du
Crétacé supériem% du Santonien au Danien. L'assise supérieure
qui termine le Crétacé sur le littoral, à l'ouest de Bougie,
est formée d'argiles et grès, rapportés au Maestrichtien.
D'importantes rectifications ont été établies dans la distri-
bution des assises crétacées. Dans le Tell, le massif de
Miliana, l'Atlas Métidjien, le massif de TOuarsenis ont été
profondément modifiés dans leur aspect géologique.
Le Tell des provinces de Constantine et d'Oran a donné
lieu également à des changements notables, dans la répartition
des étages.
Dans la chaîne saharienne, Sud-Oranais, et Sud-Algérien,
grâce aux études métho*diques, les lignes orogéniques sont
nettement dessinées, et se trouvent en harmonie avec les
grandes zones de la partie orientale (Aurès, etc.).
IV. Terrains tertiaires. — i» Système Eocène, A. Eocène
inférieur = Paléocène, — Les limites de ce groupe ont
été rectifiées dans la majeure partie de la province de Cons-
tantine, où les recherches sur les terrains à phosphates ont
donné lieu à des études détaillées (M. Blayac). Des modifica-
tions concernant la séparation avec le Crétacé supérieur ont été
faites dans une grande étendue du Tell Constantinois.
Dans la région médiane, l'extension de TEocène inférieur
a été reconnue sur tout le fianc sud du massif de l'Ouarsenis
(M. Repelin) se poursuivant dans la région oranaise, Bel-Abbès
et Tafna (M. Gentil). La grande zone s'étend ainsi de la fron-
7 38 VIU* CONGRÈS GéOLOGlQUB
lière marocaine à l'extrémité de la Tunisie, avec des lacunes
très réduites, dues principalement à la transgression miocène.
La limite septentrionale atteint le bord de la plaine du Chélif,
et s'applique au Nord de Constantine au massif ancien.
B. Eocène moyen, — Les limites de la zone étroite de
lu Kabylie et des lambeaux qui jalonnent cette série dans
la région littorale à la bordui*e du massif ancien n'ont subi
que des modifications sans grande importance.
C. Eocène supérieur, — Les argiles et grès à fucoîdes,
classés dans cette série, pai*aissaient, sur la carte de 1889,
limités du côté de T Ouest par une ligne qui restait à l'Est
du méridien d'Alger. La reconnaissance que nous avons faite
de ces terrains vers l'Ouest, d'abord dans la région de Boghar,
puis dans celle des Matmatas et de Teniet-el-Hâd, a été com-
plétée par les observations de M. Repelin, indiquant l'extension
de TËocène supérieur dans la partie Nord du massif de
rOuarsenis jusqu'en bordure de la plaine du Chélif (Oued-
Fodda, Oued-Riou).
De récentes observations avec M. Brives nous ont fait
reconnaître l'existence des grès de celte série dans la région
littorale, à l'Ouest de Tenès, sur le versant Nord du Dalira.
Enfin, dans l'Ouest, M. Gentil a signalé la présence de cette
formation dans le chaînon du Sebà-Chiouk, à l'Est de la
Tafna. Ces diverses constatations de l'Eocène supérieur dans
l'Algérie occidentale permettent de jalonner vers le Maroc, le
prolongement de cette formation, à^ laquelle devra probable-
ment se rattacher la zone des grès et argiles à fucoîdes de
Tanger (Coquand).
Sur toute Tétendue de la région tellienne en Algérie et en
Tunisie, où nous avons pu l'observer au Sud du Zaghouan,
cet étage de l'Eocène supérieur, que nous avons distingué
sous le nom de grès de la Medjana, présente un faciès abso-
lument uniforme.
Quant à l'étage supérieur, grès de Numidie, réuni au
précédent sui' la carte au 1/800.000% il occupe une surface
bien plus restreinte, limitée à la région littorale de la Pro-
vince de Constantine, et ne parait pas dépasser à l'Ouest
rentrée de la Kabylie (Ménerville).
î2« Système oligocène, — Nous avons distingué dans ce
groupe la formation marine et les dépôts d'origine continen-
K. PiCUEUR 739
taie, dont Timportant développement constitue Tune des modi-
fications les plus apparentes de cette carte.
A. Oligocène marin, — Les dépôts marins, qui parais-
sent devoir se rapporter au Tongrien, sont confinés dans
la zone littorale de la Kabylie (poudingues et grès de
Dellys). Nous continuons à y rattacher les lambeaux d'assises
détritiques disséminés en quelques points élevés de la chaîne
des Babors, depuis la vallée de la Soummam jusqu'au flanc
du Tamesguida.
B. Oligocène continental, — Cette formation lacustre
et alluvionnaire comprenant, à la base une assise d'argiles
gypseuses à hélices dentées, et au sommet une puissante
série de couches détritiques, conglomérats, grès et argiles, de
coloration rouge parfois très accentuée, occupe de vastes sur-
faces dans les diverses régions de l'Algérie. Elle est repré-
sentée surtout dans les gi*andes dépressions, vallées anciennes
et cuvettes comblées par les alluvions de l'époque aquita-
nienne. Les témoins isolés, parfois à de grands intervalles,
indiquent l'extension de ces dépôts principalement dans la région
des Plateaux et les Chaînes sahariennes. Les relations avec
le Miocène inférieur marin ne laissent aucun doute sur
l'attribution de la majeure partie des lambeaux indiqués.
Dans l'Est, le Bassin de Constantine. le Bassin de Guelma,
la bordure du Hodna, les dépressions de l'Aurès, et très
probablement toute la bordure du Sahara, sont occupés en
grande partie par ces assises.
Dans le département d'Alger, la longue bande de terrains
détritiques qui s'étend depuis la vallée du Chélif (Amoura),
par Médéa et les Béni Slimane, en continuité sur le flanc sud
du Djurjura jusqu'à la vallée inférieure de la Somnmam (terrain
séparé sur l'édition de 1889 sous la désignation de Miocène
Bouïrien) appartient à l'Oligocène.
Sur les plateaux algériens, dans la région de Chellala, à
la boi*dure des Zahrez, et dans le Djebel Amour, des témoins
importants jalonnent ces dépôts.
Dans rOuest, le Didira présente des assises analogues,
avec quelques couches marines à la partie supérieure, en
discordance sous le Miocène inférieur (M. Brives).
Dans le Bassin inférieur de la Tafna . on retrouve des
assises analogies fortement colorées.
74o Vni' CONGRÈS GéOLOOIQUB
Dans les chaînes du Sud-Oranais, les dépressions sont occu-
pées, sur des points nombreux, par des terrains alluvionnaires
de même origine, mais ici les relations avec le Miocène marin
font défaut.
C. MiO'Oligocène. — Sous la désignation d^Allupions
des GouPj M. Flamand a réuni des terrains caillouteux
rouges occupant les falaises des Chotts oranais et les berges
de tous les ravins entaillés dans le plateau , de même que
les falaises qui bordent les vallées des grands oueds sahariens.
Il parait très vraisemblable que ces dépôts correspondent, au
moins pour la partie inférieure, à l'Oligocène des plateaux du
Centre et de TEst, mais T énorme superposition que présentent
ces assises au Sahara, et Tabsence de comparaison avec les
formations miocènes laisse supposer, k juste raison, que Taccu-
mulation de ces conglomérats a dû se poursuivre durant une
partie de la période Miocène. Cette considération a provoqué
sur la carte la distinction sous un indice spécial.
3" Système Miocène. — Les trois divisions de la série
Miocène, si nettement déOnies par le regretté Pomel, ont été
confirmées par les études de détail récentes, notamment par
les travaux de M. Brives dans le Dahra. Ces étages ont été
séparés avec plus de rectitude dans le Bassin du Chélif et le
Dahra, dans le Sud du massif de TOuarsenis, et dans la
Basse-Tafiia.
Une partie des assises gréseuses attribuées antérieurement
au Miocène inférieur et moyen, dans différentes régions du
Centre et de TOuest, a été reconnue comme devant se ratta-
cher à TEocène infériem' (grès de Boghari) ou supéneur (grès
de la Medjana). Ces nouvelles délimitations ont modifié prin-
cipalement Taspect géologique du massif de TOuarsenis, et de
la région de Teniet-ei-Hâd.
A. Miocène inférieur lacustre, — Nous avons distin-
gué, dans Tétage inférieur, les dépôts lacustres du Bassin
de Constantine, supérieurs aux poudingues aquitaniens, et qui
paraissent vraisemblablement l'équivalent de Tétage Carlennien
(argiles à lignites du Smendou).
Des calcaires et marnes d'origine lacustre paraissant un
faciès latéral du miocène inférieur de la région de Chellala
(M. Joly), ont été séparés sous le même indice ; la faune en est
jusqu'ici inconnue. L'importance de la séparation de cette
E. FICHEUR 74 1
zone de terrains lacustres se justifie par Tindication des
limites du bassin maritime du Miocène inférieur.
B. Miocène inférieur; Cartennien Pomel. — En dehors de
la rectification des limites et de l'attribution à cet étage d'une
nouvelle zone très importante reconnue au Sud de TOuarse-
nis, nous avons rapporté au Cartennien la majeure partie de
la formation marine miocène de la province de Constantine,
que de nombreux fossiles permettent d'assimiler aux assises
analogues du département d'Alger ; cette distinction s'applique
a la bordure du Bassin du Hodna, au Miocène du Bou-Thaleb,
de la région de Batna, do l'Aurès, etc.
C. Miocène moyen ; Helvétien. — L'Helvétien de Pomel
correspond au 2« étage méditerranéen ; c'est le Vindobonien
de M. Depéret. Son extension a été réduite, par suite de la
confusion reconnue avec les terrains éocènes (inférieur et
supérieur) des assises de grès qui étaient rattachées à l'Helvé-
tien dans les cartes antérieures. En dehors de la zone de
Tiaret, il ne parait pas démontré que la mer helvétienne se
soit étendue sur la région des Plateaux.
L'assise supérieure, grès du Gontas. a pour équivalent
latéral les calcaires à Lithothamnium de la vallée du Chélif,
qui représentent le sous-étage Tortonien, ainsi que l'a montré
M. Brives, mais qui ne peuvent être en aucune raison assi-
milés à l'étage suivant, dont la superposition est manifeste.
D. Miocène supérieur (Sahélien Pomel). — Cet étage
est caractérisé dans la vallée du Chélif et le Dahra, par
les marnes bleues renfermant la faune de Camot à Cardita
lœoiplana Depéret. L'analogie si complète de faciès et de
relations, avec le Pliocène, a conduit à rapporter à cet étage
les marnes bleues de la Basse Kabylie et du Sahel d'Alger.
La présence de plusieurs espèces miocènes, entre autres
Pecten sarmenticius , a confirmé M. Gentil dans l'attribution
à cet étage des assises de calcaires et marnes crayeuses du
Sahel d'Oran, conformément aux idées de Pomel.
4" Système Pliocène : A. Pliocène marin. — Les limites
de ce groupe comprenant deux étages, ont été complète-
ment modifiées dans la vallée du Chélif (M. Brives), où
l'étage inférieur seul est d'origine marine, l'étage supérieur
comprenant des assises détritiques de formation alluvionnaire.
74^ "Vm* CONGRÂS GÉOLOGIQUE
Le Pliocène supérieur marin n'existe que sur le littoral
(Sahel d'Alger, Sahel de Djidjelli).
B. Pliocène lacustre et continental. — Cette division com-
prend les calcaires lacustres du bassin de Gonstantine : tra-
vertins d'Aïn-el-Hadj-Baba et travertins de Mansournh.
Des al lu viens anciennes, déposées dans des bassins et des
dépressions indépendantes des vallées actuelles, ont été consi-
dérées comme pliocènes et séparées sur de vastes surfaces, en
suivant l'exemple de Tissot dans ses cartes géologiques de
Gonstantine. On y rattache par analogie des terrasses assez
élevées au-dessus des dépressions récentes, témoins souvent
très réduits de nappes importantes, que M. Ritter, dans les
sillons de l'Atlas Saharien d'Alger, est porté à considérer
comme se rapportant à la fois au Miocène et au Pliocène. Les
terrasses anciennes du bassin du Hodna. des Zahrez ont été
rattachées à cette période.
G. Pliocène-Pleistocène. — Gette désignation a été attri-
buée à un ensemble de dépôts alluvionnaires caillouteux,
souvent couverts d'une carapace calcaire, et qui sont plus ou
moins remaniés par les alluvions plus récentes, dont il est
difficile de les séparer, si ce n'est par des études détaillées
et une classification systématique.
Les grandes plateformes des Hamada du Sahara prennent
place dans cette catégorie.
Terrains éruptifs. — Avec l'aide et la compétence de
M. Gentil nous avons groupé les terrains d'origine interne en
une série que nous nous sommes efTorcés de mettre en har-
monie avec les classifications les plus récemment adoptées.
En dehors des <li visions établies pour la carte de 1889.
par MM. Gurie et Flamand, des données nouvelles d'une grande
importance pour les roches éruptives ont été précisées par les
remarquables études de M. Gentil dans le Bassin de la Tafna
et la région d'Oran.
Nous signalerons encore les modifications faîtes par M. Ritter
dans la distribution des roches du massif de TOued-Mai^sa
(Bougie).
743
LA CARTE GÉOLOGIQUE DU PORTUGAL
par MM. Jf. P. M. DELGADO et P. CHOPPAT<*)
Les trois quarts de la surface du Portugal appartiennent à
Textrémité occidentale de la Meseta ibérique. Cette surface
est bordée à Touest et au sud par une lisière de terrains
mésozo'îques et cénozoïques, tandis que dans l'Océan, à l'ouest
de cette lisière, se trouve un quatrième trait géotectonique
fondamental, les îlots granitiques des Berlengas et des Faril-
hôes, prouvant que le massif ancien s'étendait jadis plus k
l'ouest et qu'il a été coupé, du nord au sud, par un fossé dans
lequel les mers mésozoïques ont formé leurs dépôts.
La serra de Cintra, autre affleurement de granité, au bord
occidental de la lisière secondaire, ne peut pas être considérée
omme un fait du même ordre, car son éruption est posté-
rieure au Crétacique.
Un cinquième fait de grande importance est la présence
d'une grande surface de terrains cénozoïques, comprenant les
régions inférieures des bassins du Tage et du Sado. Elle
s'étendait probablement à travers toute la bande paléozoïque.
La Meseta est formée par de grandes masses de roches
éruptives : granité, porphyres et diorites, et par des roches
paléozoïques, formant des bandes dirigées vers le S.-E. et
qui, par exception, s'infléchissent vers le Nord et vers l'Est.
Les affleurements des lisières mésozoïques ont au contraire
une direction movenne S. W. c'est-à-dire diamétralement
opposée, passant à N. S. , à E. \V. et même exceptionnellement
à S. E., ce qui est le cas pour beaucoup de failles transver-
sales aux plissements.
Sur les bords de la Meseta. les terrains secondaires ont
été plissés avec les roches paléozoïques, et à la hauteur de
Coimbre. le Sénonien, formé par des grès à végétaux, s'avance
assez loin dans la Meseta, qu'il a peut-être entièrement traversée.
En plus des grandes étendues dont il a été question, nous
retrouvons des roches éruptives diverses, sous forme de
nombreux fllous, aussi bien dans la Meseta que dans les
lisières mésozoïques.
(1) Oirecçào dos Trabnlhos jjéolojflfos. Carta ^eolo^ica do Portugal, por
J. F. N. Del^ado e Paul Choflfat. 1899. Echelle 1 1.500 000, 2 feuilles. En com-
mission chez M.Ch. Béranger(Baudry et C*'), à Paris, et MM. Friediânder u. Sohn,
à Berlin.
744 ^lU^ CONGRÈS GÉOLOGIQUE '
Dans la première région, noos mentionnerons encore an
massif d*assez grandes dimensions formé par la Foyaîte
(Montachique), et dans les deuxièmes, les dômes de roches
ophitiques, qui se trouvent en partie au milieu de marnes
gypsifbres infraliasiques, et en partie au milieu de Jurassique
supérieur. Enfin, une nappe de basalte a une grande extension
au Nord du Tage.
U Archaïque réunit des schistes divers ne contenant pas
encore d'éléments détritiques. Le gneiss y est compris.
I^ partie inférieure du Cambrique est formée par des
schistes et des grauwackes n'ayant pas fourni de fossiles,
tandis que la partie supérieure contient la faune primordiale.
Le Silurique a aussi été divisé en deux sections : Tinfé-
rieure, généralement fossilifère, contient surtout des Trilobites,
des Lamellibranches, des Brachiopodes et des Bilobites, tandis
que la section supérieure ne contient guère que des empreintes
de Graptolites.
Les Schistes à Néréites sont rangés dans le Divonique^
qui contient en outre des schistes a faune marine.
Le Carbonique inférieur est formé par des schistes conte-
nant des Posidonomyes. des Goniatites et des Calamités. Le
Carbonique supérieur et la base du Permique, intimement liés
paléontologiquemcnt et lithologiquement , sont séparés des
couches inférieures par un grand hyatus. Ils sont principale-
ment composés de conglomérats avec argile et grès subor-
donnés, et forment trois affleurements de petites dimensions,
dont deux appartiennent au Stéphanien inférieur, tandis que
la flore du 3* représente TAutunien.
Un des affleurements stéphaniens donne lieu a une exploi-
tation d'anthracite, considérée jadis comme silurienne : les
deux autres affleurements ne présentent que quelques bancs
de houille, de peu d*épaisscur.
Les terrains mésozoïques présentent une trop grande variété de
faciès pour que nous puissions entrer dans des détails (i). Cette
variété est duc» au voisinage d*an continent, aussi voit-on
souvent une assise de calcaires marins passer à des grès et
à des conglomérats, sur une distance relativement faible.
Le Trias est formé par des grès ne représentant proba-
blement pas sa partie inférieure : à leur sommet, ils passent
(1) Voyez A ce sujet : Coup frœil sur Ips mers nif^siozoïques du Portugal.
(Vierleijanrsschrift der Nalurforschenden Gesellschaft in Zurich, 1896).
OELGAOO ET CHOFFAT 745
par contre insensiblement à rinfralias et celui-ci au Sinémurien.
Le passage du Jurassique au Crétacique est insensible
dans la région de Cintra, où tous deux sont constitués par
des calcaires à faune marine, tandis qu'en général la base
du Crétacique est formée par des grès sans fossiles marins,
ou bien manque complètement.
Le Cénomanien et le Turonien ont évidemment couvert la
totalité des aires mésozoîques, tandis que le Sénonien n'existe
dans le littoral qu'au nord du Mondégo, mais il pénètre dans
la région paléozoïque au nord de la cordillère Lusitano- Castillane,
ce que ne font pas les autres membres du Crétacique.
Le Tertiaire structural est divisé en formation basaltique.
Oligocène, Miocène marin et Miocène lacustre.
La nappe basaltique est formée par une alternance de
basalte compact, de tufs et de marnes contenant des nids de
gastropodes terrestres. Sa puissance totale varie de o à 200 mètres
sur une distance de quelques centaines de mètres.
Dans les environs de Lisbonne, où la nappe basaltique pré-
sente son plus grand développement, elle est directement
recouverte par VAquitanien à faune marine, ou bien il y a
entre deux une intercalation de conglomérats puissants, et
comme il semble y avoir une liaison entre ces conglomérats
et TAquitanien, on peut les considérer comme oligocènes, ce
qui serait probablement aussi Tâge du basalte. On n*a pour-
tant pas de données pour exclure la possibilité de Tàge éocène.
A TAquitanien succèdent le BurdigaUen, YHelvétien et le
Tortonien. Ils sont formés par une alternance d'argile, dt*
molasse, de grès et de sables à faune marine, avec dépôts de
végétaux flottés. Leur puissance totale h 'Lisbonne est approxi-
mativement de 25o mètres (i).
Les affleurements à faciès marin se groupent en une bande
littorale, commençant au Nord de Lisbonne, et s'étendant
jusqu'à l'extrémité de l'Algarve. Au-delà de cette bande se
trouvent des dépôts arénacésqui représentent l'Oligocène, et aussi
le Miocène, comme le prouvent les restes de vertébrés qu'ils
ont fournis dans la vallée du Tage : Hipparion gracile, Mastodou
angustidens, etc.
Sous le nom de Pliocène, la carte réunit des dépôts super-
i1) L'étude détaillée du Tertiaire de Lisbonue a été faite par M. J. C. Berkeley
Cotlcp.
74^ vin* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
ficiels, arénacés, dont il a rarement été possible de fixer Tâge
exact, vu la grande pénurie de fossiles.
Ils forment une bande littorale au nord du système lusitano-
castillan, une énorme étendue comprenant la partie inférieure
des bassins du Tage et du Sado, et plus au sud des bandes lit-
torales s'étendant jusqu'à l'extrémité de TAlgarve. Dans le nord,
quelques affleurements sont indiqués vers la frontière espagnole.
Dans rafneurement littoral du nord, on peut distinguer
deux bandes parallèles à la côte. La bande occidentale, qui
a beaucoup d'analogie avec les sables des Landes de la
Gascogne, est formée par des sables fins, blancs, avec des
lentilles d'argile réfractaire contenant des végétaux : quelques
localités m'ont en outre fourni une faune marine, à Terébratula
grandis^ qui parait être du Pliocène supérieur. La bande orien-
tale est formée par des graviers peu consistants, ayant aussi des
lentilles d'argile réfractaire et des lits de lignites à flore pliocène.
Au sud du Tage, il est principalement composé de graviers
plus ou moins argileux, ayant fourni près de Lisbonne des
empreintes de mollusques marins et de plantes charriées,
indiquant un Pliocène ancien.
Il est parfois diflîcile de faire la distinction entre les dépôts
quaternaires, les dépôts pliocènes et même les dépôts actuels.
Tel est le cas pour les alluvions des principaux fleuves qui con-
tiennent, à une certaine profondeur, des coquilles marines, en
des points fort éloignes de la limite actuelle de l'eau salée.
Des plateaux de travertins se trouvent dans des positions
où ils ne pourraient plus se former actuellement. Ils sont
quaternaires, car l'un d'eux a fourni des restes d' Hippopolamus
major et d'Elephas, mais le tuf continue à se former sur les
versants de ces collines.
Les dunes ne laissent aussi un certain doute, car à côté des
dunes actuelles, qui malheureusement ne se développent que
trop, se trouvent des dunes cvidenimen' plus anciennes.
Mentionnons encore les dépôts frlaciaireSy <lont l'existence
]>arait incontestable dans la serra d*Estrella et dans la vallée
du Mondégo. en amcmt de Coimbre. En aval de cette localité,
j'ai signale un grand nombre de blocs d'arkose. dispersés entre
Condeixa el Aveiro. l^eur disposition rappelle parfois celle
des moraines, mais je n'ai pu nulle part constater la présence
de la boue glaciaire.
74:
LA GÉOLOGIE DE LA PATAGONIE
par M. W. B. SCOTT
De 1896 à 189g, M. J. B. Hatcher a dingé trois missions
scientifiques, envoyées au sud de la Patagonie, par TUniversité
de Princeton. Le but spécial de ces missions était la recherche,
pour les collections de l'Université, de débris des remarquables
mammifères tertiaires, indiqués dans ce§ régions, et la déter-
mination précise de Tàge des couches où on les rencontre.
La succession des niveaux fossifères était peu connue, et leur
corrélation avec les étfiges strati graphiques septentrionaux incer-
taine. Les expéditions de M. Hatcher ont été très fructueuses,
il a rapporté de ses voyages de riches collections des horizons
crétacés et tertiaires. 11 reste certes beaucoup a faire avant
que ces vastes régions soient bien connues, mais dès à pré-
sent les grands traits sont tracés et on peut dire que Thistoire
géologique de la Patagonie a perdu le caractère exceptionnel
qu'on s'était plu à lui attribuer.
Les formations les plus anciennes où des fossiles aient été
rencontrés sont des couches marines d'âge crétacé : elles afïleu-
rent dans la chaîne des collines au pied des Cordillères. Les
fossiles recueillis ont été étudiés par M. J. W. Stanton, qui les
rapporte au Gault. et signale les analogies de cette fauni»
avec les Uitenhage-beds du Sud de l'Afrique.
Les couches tertiaires marines inférieures du pays ont ét(*
rencontrées près de Punta Arenas dans le Détroit de Magellan,
d'où le nom de Magellanien, qui leur a été donné par M. A.
Oilmann. Leur faune les rattache à l'Eocène supérieur ou a
rOligocène. Elles sont surmontées par le Palagonien, forma-
tion très étendue superficiellement, d'origine marine et très
fossilifère. M. le D^^ Ortmann a décrit 200 espèces d'in^'ertéhrés
marins recueillis dans cet étage, au cours des missions, et
il a conclu qu'il fallait le rapporter au Miocène inférieur. La
faune du Patagonien présente de curieuses analogies avec celles
74^ V1U« CONGRÈS GÉOLOGIQUE
qui vivaient à ces époques en Australie et dans la Nouvelle-
Zélande ; elles révèlent des connexions anciennes entre ces
régions. M. Ortmann a enfin montré que les différences
signalées entre les couches patagoniennes et les couches supra-
patagoniennes ne sont en réalité que des différences de faciès
et qu'on ne peut considérer ces couches comme distinctes
dans le temps.
Les couches de Santa-Cruz, d'origine terrestre ou d'eau douce,
/ recouvrent les couches patagoniennes ou parfois alternent avec
elles. Leur richesse en restes de mammifères tertiaires, espèces
et individus, est immense. Les traits essentiels de leur faune
sont, en première ligne, son isolement absolu, la différence
profonde et radicale, qui la distinguent des faunes mammalo-
giques miocènes d'Europe et de l'Amérique du Nord, et enfin
les relations qu'elle révèle avec celle de l'Australie. Elle apporte
ainsi un témoignage en faveur de l'idée de Rûtimeyer pour
qui il aurait existé un centre de dissémination animale, dans
les régions australes.
Enfin les couches de Santa-Cruz sont recouvertes par un
dernier étage, d'origine marine, et discordant sur lui : c'est celui
des couches du Cap Fairweaiher de M. Ortmann, à fossiles
d'âge pliocène.
On peut dès à présent conclure, grâce aux recherches de
M. Hatcher, que la succession des couches tertiaires, en Pata-
gonie, rentre facilement dans les Systèmes établis dans l'hémi-
sphère septentrional.
749
DE LA PROGRESSION DES GLACIERS,
LEUR STRATIFICATION ET LEURS VEINES BLEUES
par M. Harry-FieldlniT BEII>.
Déjà en 1897 (i), à Saint-Pétersboui'g, j'ai exposé devant le
Congrès géologiq[ue international mes idées sur la progression
des glaciers, montrant qu'il fallait distinguer dans leur mouve-
ment, une composante normale à la surface de la glace, dingée
«le haut en bas dans le réservoir, et de bas en haut dans le
dissipateur des glaciers. Pour que le glacier atteigne son état
d'équilibre, il faut que la valeur de ces composantes soit égale
à l'accumulation, dans le réservoir, et à l'ablation, dans le
dissipateur.
Echelle froWo
Limiie approjcimaiine t/u Nraè
Fig. 1. ~ Plan do glacier de Forno.
Ces propositions trouvent une confirmation dans l'étude du
Glacier de Forno, en Suisse. C'est un glacier simple, étroit,
long de 7.5 kil. Sur ce glacier, nous avons planté, comme le
(!) Congrès Géologique international, Comptes-Rendus de la VII* Session,
Saint-Pétersboarg 1897, p. CLXXXIII ; et H. F. Reid : Mechanics of Glaciers I,
Journal of Geology 1896. Vol. IV, p. 912-928. Ces lois du mouvement des glaciers
ont été également mises en lumière par M. le Professeur S. Finsterwaldner :
Der Vemagtferner, WlssenBchaftliche Ergônzungshefte zur Zeitschrlft des
D.o. O. Alpenrerelns. I Bd., I Heft. Graz, 1897.
75o
\Ul^ CONGRÈS GÉOLOGIQUB
lait voir Tesquisse ci-dessus, cinq rangées de jalons (D, C. B.
A. O. de la fig. i), et cinq autres jalons furent placés dans le
réservoir môme (N de la fig. i) ; leurs mouvements horizon-
taux et verticaux furent relevés pendant les étés de 1896 et
de 1897, en même temps que furent mesurés les produits de
Talimentation et de l'ablation du glacier. Dans le second été
toutefois, il n'y avait plus que deux jalons, dans le réservoir.
Les résultats trouvés sont les suivants :
Dans ce tableau, les signes — dans les 3« et 4® colonnes,
indiquent que le mouvement est de haut en bas, et le
signe -f qu'il est de bas en haut, relativement à la surface.
Dans la 5* colonne, le signe — marque l'ablation, et le
signe -f l'alimentation. Tous les chiffres correspondent à des
moyennes fournies par les diverses rangées de piquets.
La comparaison de ces chifli'es montre que le déplacement
normal à la surface atteint son maximum à l'extrémité inlé-
rieure du glacier, où la ftision est la plus active, et qu'il est
nul à l'extrémité supérieure du glacier, à la ligne des névés,
où la fusion est nulle ; dans le réservoir, où se produit Tali-
mentation, le mouvement se produit de haut en bas.
Déplacement annuel des Jalons.
Désignation
des jalons
sur le
diagramme.
Déplacement annuel
Alimentation ou
ablation
normalement
à la surface.
Composante
horizontale .
Composante
normale
à la surface.
Angle entre
mouvement
et surface.
N4
N5
D
C
B
A
0
2jm
28
3o.6
32
33.4
22.9
10.7
— 1.9»
— 1.5
0.0
4- 1.2
4-2.3
4- 3.0
- 2.5
— 4 1/2»
- 3 3/4
4- 0.0
4- 2
4- 4
4- 7 ï/2
4- 13 1/2
4- 3.6°»
-h 3.0
4- 1.2
- 0.1
- 1.4
-4.1
- 5.5
-
Les sommes algébriques des nombres compris dans les
3* et 5*^ colonnes du tableau, donnent la mesure des change-
H. -F. RBIO 761
ments d'épaisseur du glacier. On constate ainsi qu'il s'amincit
à son extrémité inférieure, tandis qu'il s'épaissit à son extré-
mité supérieure. La ligne de jalons O a été mesurée au moyen
des deux jalons latéraux.
Je passerai maintenant à l'étude des Veines bleues des Glaciers,
dont le mode de genèse a été déjà l'objet de tant d'inter-
prétations diflerentes, depuis qu'Agassiz les attribua à la
stratification primitive, Forbes aux mouvements inégaux de
la glace, et Tyndall à des effets de pression. Il m'a semblé
qu'un moyen d'élucider la question étiiit de suivre, anr le
glacier même, la trace des afllem^ements des diverses nappes
depuis l'extrémité supérieure du glacier, et la ligne des névés,
011 la stratification est certaine, jusqu'à l'extrémité infériem*e
du glacier où le développement des bandes bleues est évident,
et de chercher ainsi, de visu, s'il y avait un passage graduel
entre ces deux états de la glace, et si, dans ce cas, il était
en relation avec les conditions diverses auxquelles la glace
est successivement soumise dans sa descente.
J'ai entrepris ces délicates observations, et les ai poui'-
suivies avec grand soin, sur les glaciers de Forno et de
TAar-inférieure. Le résultat de ces recherches a été de cons-
tater que la stratification de l'extrémité supériem^e du glacier
est en relation avec les veines bleues de l'extrémité opposée,
et que ces apparences passent insensiblement de l'une à
l'autre. On pourrait s'étonner que des observateurs aussi
persévérants qu'Agassiz, Forbes, Tyndall soient arrivés, à ce
propos, à des conclusions si aberrantes, et nous en avons
cherché la raison. Agassiz eut la bonne fortune de porter
plus spécialement ses études sur le glacier de l'Aar inférieure,
où les connexions entre la stratification initiale et les bandes
bleues sont particulièrement évidentes, et cela nous explique
la netteté de ses conclusions. Forbes et Tyndall, au con-
traire, choisirent comme champ d'étude, la Mer de Glace
de Chamonix ; et ce glacier offre cette particularité, de pré-
senter une chute très accentuée, suivant la ligne des névés.
Cette chute interrompt absolument la continuité des nappes ;
elle empêche de voir leurs relations, et les nappes présen-
tent des cai*actères tout à fait différents, de part et d'autre
de la dénivellation. Il n'est pas matériellement possible ici,
de suivre pas à pas, les passages des bandes de stratifica-
tion aux bandes bleues ; on ne peut donc se convaincre, en ce
75a VIU' CONGRÈS GÉOLOGIQUE
point, de la réalité du phénoiiièue. D*autre part, Forbes
s'était fait cette idée fausse, q[ue lorsqu'il existe une grande
chute, comme c'est le cas pour le glacier du Rhône, les
traces de la stratification initiale disparaissaient au delà du
point de chute ; on sait au contraire, depuis les observations
méthodiques, faites sur ce môme glacier, sous la direction
de la Société helvétique des sciences naturelles, que la
régularité du mouvement du glacier n'est pas dérangée par
la chute. Cette observation permet de penser que la partie
superficielle seule du glacier est disloquée au niveau de la
chute, que ces parties superficielles bouleversées fondent rapi-
dement pendant le mouvement de descente, que sous elle
apparaissent des glaces peu déi*angées, montrant encore des
traces de la stratification initiale. Forbes prétendait que la
glace des glaciers remaniés montrait les veines bleues ; l'ob-
servation minutieuse de ces glaciers m'a convaincu de la
justesse de l'opinion d'Agassiz, qui n'y voyait que les indices
<les strates successives, correspondant aux chutes glacées.
Quant à Tyndall, il a fait son travail, sous l'empire d'idées
théoriques, cherchant à trouvei* dans les glaciers la confir-
mation des découvertes de Sharpe et Sorby, qui établissaient
que la schistosité des roches était le résultat de la pression.
11 crut ainsi avoir trouvé, à Tappui de cette théorie, d'accord
avec certains de ses devanciers, que les veines bleues étaient
toujours orientées normalement à la direction de la plus
grande pression : il se trompait cependant, comme aussi
quand il pensait que des couches horizontales ne pouvaient
pas acquérir une inclinaison élevée, en descendant une pente
raide. On a en efl'et la preuve de ce fait dans les glaciers de
la Forêt-Noire, près du col de la Grande-Scheideck. Tyndall
attribuait également une grande importance à la constatation,
qu'il aurait faite, de la coexistence, en certains points, des
veines bleues et de la stratification, et de leur croisement sous
des angles divers. Mais ici, je rappellerai que des veines bleues
sont produites, dans certains cas, par des phénomènes d'infil-
tration secondaii*e, ou par la soudure d'anciennes crevasses, que
d'autre part, les mm*s des crevasses montrent parfois des
appai'ences trompeuses de stratification, et enfin que Tyndall
ne cite que deux exemples de ce fait, qui aurait été confirmé
depuis par d'autres observateurs, si son observation avait été
juste.
H. -F. REID 753
Ainsi les observations d'Agassiz ne sont pas concordantes
avec celles de Forbes et de Tyndall ; et ces derniers se séparent
également, par la manière différente dont ils interprètent les
mêmes faits. Le désaccord entre les observations de ces savants
peut être attribué à ce qu'ils n'étudièrent pas les mêmes gla-
ciers, attendu que pour certains glaciers il est fort aisé de
l'econnaitre la dépendance des bandes bleues et de la stratifi-
cation, tandis que c est réellement impossible, pour d autres.
Et cependant, si les veines bleues dérivent de la stratification
dans certains glaciers, elles doivent en dériver dans tous les
glaciers, car elles sont bien un trait caractéristique, général à
tous les glaciers.
La commission internationale des glaciers a aussi entrepris
l'étude des oscillations des glaciers et de leurs causes. C'est un fait
bien établi que la variabilité du régime des divers glaciers ; cer-
tains glaciers voisins, pouvant même être siumltanément dans des
phases opposées. Mais on n'explique pas encore très bien le
remarquable allongement éprouvé par certains glaciers, et nous
présenterons à ce propos quelques observations complémen-
taires.
M. le Professe ui' Ricliter a indiqué dej)uis des années, qu'il
y avait en moyenne équilibre entre les quantités qui s'accu-
mulent ammellement dans le réservoir, et celles qui disparaissent
dans le dissipateur des glaciers ; soit entre lalimentation, et
l'ablation. Mais, lorsqu'il y a des années humides et froides,
la neige s'accumule en plus grande quantité dans le réser-
voii» d'alimentation, et Tétendue superficielle de ce réservoir est
augmentée, en même temps que l'épaisseur de la neige va en
croissant.
A cette première cause d'accroissement du glacier, il faut
en joindre une autre qui lui est d'ailleurs connexe : on remarque
en effet, qu'à mesure que la ligne des névés s'abaisse, en raison
de Taccroissement superficiel du réservoir, la superficie du
dissipateur se trouve diminuée d'autant ; pom» établir une
compensation et faire de la place, il faudra donc nécessaire-
ment que le glacier avance vers son extrémité inférieure.
Des mesures précises prises d'une façon continue dans les
Alpes-Orientales (i), ont appris que les précipitations atmos-
phériques avaient dépassé de 17.8 ''/o la moyenne, pendant les
(1; Richter : Uer Obersulzbach Gletscber. Zcit. d. D. u. 0. A. V. 1883.
-»s
^54 Vlll« COMGRàs GÉOLOGIQUE
aniices i843-i85i, et qu'elles étaient restées inférieures à ces
moyennes, de iG.8 ^/o pendant les années 1 857-1861, accusant
ainsi une variation totale de plus de 3o "/o. Et M. le professeur
Richter déclare que Tctendue entre les isohypses 2400°» et
ajoo" est indéterminé, appartenant tantôt au réservoir et tantôt
au dissipateur du glacier. Ce sont toutefois des limites extrêmes
poui* la position de la ligne des névés, et elles sont exception-
nellement réalisées ; elles permettent toutefois de déterminer le
niveau de aGoo*" comme altitude moyenne de la ligne des
névés (i), et d'accepter des oscillations de 5o™ de part et d'autre
de ce niveau, pour les séries d'années humides ou sèches. Ces
chiflres nous permettent de mesurer les changements du gla-
cier, et nous apprennent que la j^artie supérieure du dissipa-
teur se trouve ainsi modiliée d'environ i5o hectares, ce qui
entraîne, pour maintenir l'équilibre, une modification inverse à
son extrémité inférieure.
Mais les variations observées réellement ne sont pas aussi
étendues, et il faut admettre, ou que nous avons attribué des
déplacements trop grands à la ligne des névés, ou que la série
des changements climatériques éprouvés, n'a pas été assez
longue pour permetti'e au glacier de prendre son état d'équili-
bre. Ces deux causes d'erreur entrent probablement en jeu, et
il faut encore y en ajouter une autre, découlant de ce que
nous n'avons considéré les variations de Talimentation et de
l'ablation, qu'en tant qu'elles affectent la position de la ligne
des névés.
Toutefois, les indications ainsi obtenues sont assez frap-
pantes, pour montrer que les déplacements de la ligne des
névés sont susceptibles de faire prévoir les changements desti-
nés à se produire à l'extrémité inférieure du glacier. 11 y a
donc une importance réelle à repérer chaque année la position
de cette ligne. On pourrait y arriver aisément au moyen de
photographies prises d'une station déterminée, vers la lin de
l'été. Par ce moyen, encore, on enregistrerait les variations
annuelles de Taccnumlation dans les réservoirs, bien plus faci-
lement, qu'en allant mesurer les épaisseurs des champs de
névés.
La forme des glaciers et la position de leur ligne des névés
exercent une grande action sur leurs variations. Ainsi, pai*
U) Richter : Gielscher der UsUipen, Stuttgart, 1888, p. 21:!.
H. -p. HEID ^55
exemple, un glacier comme celui d'Obersulzbach, qui est situé
dans un large bassin, et possède un émissaire limité à une
vallée étroite, ainsi qu une longue ligne des névés à son extré-
mité supérieure, subira une très grande diminution dans reten-
due de son dissipateur, pour un abaissement de niveau, même
minime, de sa ligne des névés. Au contraire, un autre glacier,
comme celui de Fomo, en Suisse, dont la ligne des névés se
trouve resserrée dans la partie étroite du parcours, ne présen-
tera guère de modification dans son étendue, pour un même
déplacement de ce niveau. C'est d'ailleurs ce qu'on observe
réellement pour ces deux glaciers.
Enfin, les glaciers dont la ligne des névés se trouve sur une
pente douce, montreront de plus grands changements dans
rétendue relative de leurs réservoirs et dissipateurs, sous
l'influence d'une précipitation donnée de neige, que les glaciers
dont la ligne des névés est sur une pente escarpée.
On voit de la sorte que l'étendue des oscillations des gla-
ciers ne dépend pas seulement des variations météorologiques,
mais encore des conditions topographiques de leur ligne des
névés ; et ainsi, des glaciers voisins peuvent se modifier de
façon très différente, bien qu'actionnés tous deux par les
mêmes précipitations neigeuses.
756
LES PROGRÈS DE LA CONNAISSANCE
DU CRÉTACIQUE SUPÉRIEUR DU PORTUGAL
par M. Paul CHOFFAT
Lorsqu'en i885 (i), je publiai mon premier mémoire sur le
Crétacique portugais, je n'avais étudié que les environs de
Lisbonne, et me basant eii partie sur l'absence apparente de
BiradioUles dans les bancs à Rudistes d'Alcantara, en partie
sur l'analogie de la faune du toit et du mur de ces récifs, et
aussi sur les idées ayant cours à cette époque dans les autres
pays, je rangeai ces récifs dans le Cénomanien, et comme la
petite couche qui les surmonte forme la partie supérieure de
tout le Crétacique de la région, je restai convaincu que la
contrée ne contient pas de sti*ates supérieures au Cénomanien.
Plus tard, j'étudiai TAlgarve (2), où le Crétacique supérieur
est limité à un afQeurement à fossiles mal conservés et insigni-
fiants, puis les environs de Torres-Vedras (3), où le doute
commença à naître, par suite de la découverte de nombreux
BiradioUles dans des strates évideniinent parallèles à celles
d'Alcantara.
Je portai ensuite mes observations sur les régions situées
plus au Nord, et des 1895 (4), je pouvais annoncer la décou-
verte d'une faune ammoni tique d'âge turonien, parallèle aux
récifs de Rudistes d'Alcantara, et celle d'une série de strates
tluvio-marines, à faciès garumnien, supérieure à tout ce qui
était connu dans le Crétacique portugais.
(1) Recueil de Monographies stratigraphiqttes, etc., V* étude, Contrées de
Cintra^ de Délias et Lisbonne. (Méin. Commission Géol. du Portugal, 4", i8^).
(2) Recherches sur les terrains secondaires au Sud du Sado. ( Commun icaçOes
da Commissào dos trabalhos geologicos, t. I, 1887).
(3) Note sur le Crètacûiue des environs de Torres-Vedras^ de Péniche et de
r^rca/. (Communicaçôes da Commissào, otc, t. Il, 1891).
(4) Coup d'œil sur les mers mésozoïques du Portugal. (Viertcljahrssciirift der
Naturforsclienden Geselischaft in Zurich, t. XLI, 1896).
PAUL CHOFFAT ^S^
J'avais en outre l'avantage de pouvoir soumettre une partie
de mes récoltes à de savants spécialistes, et de voir paraître
à leur sujet une série de mémoires venant renforcer la base
sur laquelle s'appuyaient mes études (i).
Ce sont MM. Sauvage pour les Vertébrés, Douvillé pour
les Rudistes, de Loriol pour les EchinodermeSy Schlumberger
pour les Foraminifères, de Saporta et W. de Lima pour les
Végétaux, Bleicher et Mastbaum pour l'étude lithologique et
chimique des roches (2).
Le Crétacique n'affleure au Sud du Tage cpie dans deux
régions, l'Algarve et l'Arrabida : mais le Supra-crétacique
n'existe que dans la première, et encore n'y est-il cpie très
mal représenté, comme nous l'avons dit plus haut, tandis
que dans le littoral situé au Nord du Tage, il forme une
série d'affleurements plus ou moins éloignés les uns des autres,
s'étendant depuis l'embouchure de ce fleuve jusqu'au Vouga.
Le Crétacique du Portugal se divise naturellement en
4 massifs, jouant des rôles essentiellement diff(érents : 1° le
groupe néocomien, comprenant le Barrémien, auquel a succédé
an retrait de la mer ; 2* un massif de grès et de marno-
calcaires, représentant TAptien, l'Albien, le Vraconien et une
grande partie du Cénomanien ; 3"" un massif de calcaires plus
ou moins purs, comprenant la zone supérieure du Cénomanien
(assise à Neolobites Vibrayeanus) et le Turonien ; 4** des strates
limniques fluvio-marines, et marines, séparées des précédentes
par une lacune importante, et se rattachant au Sénonien, et
probablement aussi au Danien.
1. — Groupe xéogomiex
Immédiatement au Nord du Tage, sur le pourtour de la
serra de Cintra, la partie supérieure du Jurassique et le
groupe néocomien sont formes par des calcaires à faune
(1) Recueil de monographies stratigraphiques. 5* Étude, Le Crétacique
supérieur au Nord du Tage. Lisbonne, 1900, in-4, 287 p., 11 pi.
(2) On trouvera des renseignements sur ces différents ouvrages dans rinlroduc-
UoD au mémoire cité à la note suivante. Voyez aussi : Choffat, Recueil d'études
paléontnlogiques sur la faune crétacique du Portugal, 1886 et 1898.
^58 VI ne CO.X'GBBA GROLOGIQUB
marine. Le passage entre deax est insensible, aossi bien an
point de vae pëtrogpraphiqae, qa*aa point de vue paléontolo-
ipque.
En se dirigeant vers le Nord, on voit des sables remplacer
peu à peu les calcaires. Dans la contrée de Torres-Vedras.
les grès dn Crétacique inférieur, sans fossiles marins, succèdent
aux grès jurassiques qui en sont aussi privés, et pourtant il
ne semble pas y avoir de lacune entre deux, ce qui est par
contre le cas quelques kilomètres plus au Nord. Cette lacune
s*accentue, et il est bientôt évident que le groupe néocomien
n*est plus du tout représenté. De son côté, le Jurassique
supérieur disparaît et, au Nord du Mondégo, les grès créta-
cîques reposent sur le Dogger. sur le Lias et même sur le
Trias.
Les grès du groupe néocomien ont fourni la belle flore
de Cryptogames et de Conifères décrite par Heer et de
Saporta. Dans le gisement de Cercal, cette flore est accompa-
gnée par des organismes plus élevés, que M. de Saporta a
attribués aux Proangyospermes, aux Monocotylées, et même
aux Dicotylées,
II. — Massif marno-calcaire, arénacé,
APTiEN-CéNOMANiEN (partîm).
Le 3« massif ne présente nulle part un faciès marin de la
base au sommet, sa base (couches d'Almargem) étant toujours
formée par des grès k végétaux terrestres, qui ne présentent
d'intercalations marines que dans les régions les plus rappro-
chées du Tage. Ce sont des calcaires marneux, à Myacées,
Ostracées et qaolc(ues Uiidistes, accompagnés naturellement
par Orhitolina concava.
Au dessus se développe le Bellasien, qui présente quatre
assises dans les environs de Lisbonne : niveau à Placenti-
ceras Uhligi et Schloenbachia inflata, niveau à Polyconites
sub-verneuili, niveau à Ostrea pseudo-af ricana (i), et /«r niveau
à Pterocera incerta.
(1) Un fait int<^rossant au point do vue do la géographie de cet âge ressort des
déterminations de M. le D' Sauvage. C'est la présence d'un reptile d'eau douce,
Oweniasuchus ft/s/7(n</cî/s, et d'un serpent terrestre, %//»n/top A /s Delgnffoi, au
milieu d'une dizaine de poissons marins. Il prouve la proximité relative de la
rôtc.
PAUL CIIOFFAT 769
Les deux premiers représentent le Vraconnien et peut-être
aussi TAlbien, tandis que les deux assises supérieures sont à
rattacher au Cénomanien proprement dit.
Les trois premiers niveaux présentent partiellement le
faciès marneux à Rudistes et Myacées, comme les intercalations
dans les couches d'Almargem.
Ces Rudistes disparaissent rapidement vers le Nord ; dans
la contrée de Torres-Vedras, il ne reste que les Myacées,
puis Tensablement envahit les trois assises inférieures et la
majeure partie de l'assise supérieure, et les fossiles animaux
sont remplacés par la magnifique flore décrite par le Marquis
de Saporta, dans laquelle les Cryptogames et les Conifères
des couches précédentes sont accompagnés par des Çycadées
et une grande variété de Dicotylées.
Au Nord du parallèle des Berlengas. ces grès ou graviers
se chargent de galets et de blocs de quarzites atteignant et
dépassant même un mètre de diamètre. D'après la position du
Silurique ayant fourni ces blocs, ils ont subi un transport
qui est au minimum de i8 kilomètres, et le transport de
ceux de Nazareth, qui atteignent o™3o, est au minimum de 60
kilomètres.
Au Noi\l du Vouga, les sables crétaciques remplissent les
anfractuosités du Paléozoïque ; ils contiennent des blocs de
quarz n'ayant subi qu'un transport insignifiant, mélangés à
des blocs de quarzites, complètement arrondis.
liC i«' NIVEAU A Pterocera incerta demande à fixer notre
attention pendant quelques instants.
Dans les affleurements les plus rapprochés de l'embouchure
du Tage, il présente un faciès dolomitique, et la faune est
remarquablement pauvre.
La bande qui succède au \ord et an Nord-Est, présente par
contre, le faciès m arno -calcaire des assises inférieures du Bel-
lasien. La faune en est pourtant moins riche et les Rudistes
et les Orbitolines y font complètement défaut. Nous y voyons
par contre Ostrea Af ricana Lani., et quelques rares espèces
apparaissant à ce niveau et passant au massif calcaire (Céno-
manien supérieur et Turonien).
Ce faciès est limité par une ligne irrégulière, dirigée du
Xord au Sud. ou plutôt au S.S.E., à l'Est de laquelle Tensa-
blement envahit la base du i" niveau à Pterocera incerta.
J^s caractères lithologiques et paléontologiques de la partie
760 VII le CONGRÈS GéOLOGlQUR
non envahie sont, en outre, profondément modifiés. Ce ne sont
plus comme dans le Bellasien, des mamo-calcaires argileux, gris
foncés, à Myacées, mais par contre des calcaires marneux,
jaune clair, avec quelques bancs oolithiques. La faune, abon-
dante en individus, est pauvre en espèces, surtout en espèces
provenant des autres assises du Bellasien. Tandis que les
Exogyra sont très abondants dans ces dernières, et que les
Osirea 8,8. y sont très rares, c'est le contraire qui a lieu à TEst
de la ligne précitée, si bien que le fossile le plus caractéris-
tique et le plus abondant est un Osirea 8.S., auquel j'ai
donné le nom de Ostrea Ouremensis,
m
Remarquons encore que l'épaisseur de ces couches marines
diminue rapidement vers l'Est, autrement dit, en se rappro-
chant de l'ancien rivage, disparaissant même complètement
dans les affleurements les plus orientaux, tandis qu'elle atteint
une cinquantaine de mètres à l'Ouest de la ligne précitée.
L'épaisseur du massif arénacé est irrég^lière. et il est rare
qu'on puisse la mesurer, mais il semble qu'elle augmente
aussi de l'Est vers l'Ouest. Je citerai doux exemples : a)
75 à 200 mètres pi'ès d'Ourem, et 3oo à 4^^ près de
Nazareth, ^5 kilomèti'es ])lus à l'Ouest ; b) 54 mètres près
de Barcoiço, et 200 à Figueira-da-Foz, 35 kilomètres au S. W.
III. — Massif calcaire, cknomano-turonien.
Ce massif est compose de lassise à Neolobites Vibrqyeamis
et du Turonicn. II se distingue, dès sa base, du Bellasien sur
lequel il repose ])ar une prédominance de calcaire blanc, au
lion de la prédominance dos calcaires argileux et des sables,
et par une faunt* nouvelle, qui se maintient de la base au
sommet, incarne dans les points où l'argile a fait une réapparition.
Il est évident que ce changement de faciès correspond à un
(•nvahisseinent brns(|ue dos eaux de la nier, le mouvement le
plus gonoral qui so soit fait sentir en Portugal pendant le
Crétacique, ot pout-Otro niômo dès la base du Jurassique.
Il est aussi hors do doute que si los limites stratigi*aphiques
avaient été établies en premier lieu on Portugal, on n'aurait
jamais songé à tairo passer une division d'étage entre l'assise
à Neolobites Vibrayeanns et los couches qui la recouvrent,
car ronchaînomont do la faune est intime, do la base au
PAUL CHOFFAT -<>I
sommet, sanf ponr les Céphalopodes qui, dans cette assise,
appartiennent à des espèces cénoraaniennes du reste de l'Europe,
tandis qu'ils ont un cachet turonien dans les couches recou-
vrantes.
Dans Texanicn de ce complexe, nous aurons à considérer
deux régions, septentrionale et méridionale, la deuxième étant
caractérisée par des récifs de Rudistes. ou au moins par une
tendance au lacies récifal qui manque plus au Nord.
Ces deux régions sont séparées par une ligne courbe,
dirigée à peu près du N. W. au S. E., et passant au Nord
de Leiria et à TOuest d'Ourem, mais la position de cette
ligne varie légèrement pour chaque niveau.
Uassise a Neolobites Vibrayeanus est constituée par un
calcaire blanchâtre, assez dur, mais divisé en fragments
rognoneux, les intervalles étant remplis par une marne jaunâtre.
Ses espèces principales sont Neolobites Vibrayeanus, d*Orb.,
Nauiilus Munieri Chof., Pterocera incerta d'Orb., Pinna
Ligeriensis d'Orb., Janira Dutrujei Coq., Janira laevis Drouet,
Osirea biauriculata Lam., Ostrea columba Lam.. Helerodia-
dema Oaremense P. de L. , Hemiaster Liisitanicus P. de L.,
et des polypiers turbines,
A ces espèces, qui se trouvent partout plus ou moins
abondantes, viennent s'associer quatre espèces d' Acanthoceras,
toujours fort rares : A. pentagonum J. B. et Hill, A, naçi-
culare Mantell, A, cfr. Rotomagense Defr., A. cfr. Mantélli
Sow.
L'âge cénomanien est donc indubitable.
Cette assise ne présente pas de récifs de Rudistes, mais
dans la région méridionale, sa faune annonce leur arrivée par
certaines modifications.
Dans la région septentrionale, les bancs de calcaire
rognoneux sont accompagnés de bancs de calcaire crayeux,
la puissance totale de l'assise étant uniformément de 4 ^^^ •
sauf dans les aflleurements les plus orientaux oii elle n'atteint
que 2 mètres.
Dans ces tierniers. l'inlluence du rap[)rochement de la terre
se fait sentir par le mélange de matières flottées. ai*gile,
mica, et même d'un peu de sable, à la base du moins : néan-
moins la faune y est à peu près la même.
I^a faune de la région septentrionale présente quelques fos-
siles qui, plus au Sud, n(» se trouvent que <lans le Turonien :
•^(^'2 Vlir CONGRÈS GEOLOGIQUE
ce sont des Tylostomes, des Caprines, Plieatula BatnensU
Coq., Ostrea Olisiponensis Sharpe, Micropedina Olisiponensis
Forbes, Archiacia Delgadoi P. deL., des Holect)^pu8 et des
Hemiaster. En général, les Oursins y sont plus fréquent»*
que dans la région méridionale.
En se dirigeant vers le Sud, la puissance de Tassisi*
augmente peu à peu, par suite de rintercalation de bancs de
calcaire dur, non rognonenx, contenant quelques fossiles à
faciès récifal. Il est probable que des récifs de Rudistes
existaient plus au Sud ou au Sud-Ouest.
Quelques-uns de ces fossiles spéciaux à la région méri-
dionale sont cantonnés dans Tassise, mais la plupart passent
au Turonien. Dans le premier cas se trouvent Aloeolina
cretacea d'Arch., Pholadornya Fontannesi Ghof., et dans les
environs de Lisbonne, quelques rares débris de Rudistes appar-
tenant probablement aux genres Pol}^conites et Monopleura,
Dans le deuxième cas. nous voyons des Opisthobranches de
petite taille, des Nérinées, Janira Fleuriausana d'Orb. En
outre les couches rognoneuses présentent de grands bivalves,
surtout des Arca, qui manquent plus au Nord.
En général, Tassise à Neolobites VibrcLyeanus repose sans
transition sur le i**" niveau à Pterocera incerta, mais j'ai vu
quelques rares exceptions. Ce sont des colonies de fossiles
du massif cénomano-turonien dans le niveau précité, et une
colonie de fossiles bellasiens dans le massif cénomano-turonien.
TuROMEN. — Le Turonien est divisé en trois sous-étages.
Dans le sens horizont^il, la régitm septentrionale, ou non
récifale, présente six faciès ou types différents : le type cal-
caire à Ammonites, le type argilo-sableux, micacé, à Ammo-
nites, le type argileux à Tcrébratulcs, le type argileux à
Echinodermes, le type à épaisseur totale très réduite et le
type à ensablement presque complet.
Une petite carte, qui accompagne le mcmoire, montre Faire
occupée par chaque facics. On y voit que c'est le type cal-
caire à Ammonites qui occupe la région littorale, les autres
faciès s'échelonnant plus à l'Est, parallèlement à Tancien
rivage.
J'ai distingué deux assises dans le Tiroxiex inférieur : à
la base, le niveau à Anorihopygus et au-dessus un niveau
caractérisé par une grande abondance à'Osirea columba,
espèce qui y atteint généralement sa plus grande taille
PAUL CHOFFAT 763
(par. major), mais qui se montre déjà dans l'assise à Neolobites
Vibnzyeanus, et qui passe localement dans le Turonien
supérieur.
Ces deux niveaux, surtout le niveau inférieur, forment un
excellent repère pour la division du massif cénomano-turonien,
depuis les affleurements les plus septentrionaux jusqu'au Nord
de Torres-Vedras, donc jusque vers le milieu de la région
récifale. C'est grâce à eux que Ton peut préciser le parallé-
lisme des couches à Ammonites avec les récifs de Rudistes.
La puissance totale des deux assises est comprise entre
3 et 4 mètres.
Le niveau à Anorthopygus est formé par un calcaire
blanc, plus ou moins oolithique, à faciès subcorallien, devenant
très compact et non oolithique dans ses affleurements les plus
méridionaux. La faune est surtout composée de Gastropodes,
encore mal connus et probablement de peu d'importance,
mais son fossile le plus caractéristique est Anorthopygus
MicheUni Cott., qui, dans les bancs marneux, passe à Anortho-
p/'g'us orbicularis d'Orb.
A partir du niveau à Ostrea columba, les faciès se multiplient.
Dans la région à type calcaire à Ammonites, cette phase voit
Tapparition du genre Vascoceras, qui se développe dans le
Turonien moyen et se montre encore dans le Turonien supérieur.
Les Céphalopodes n'existent pas à ce niveau dans les
autres faciès, mais on le reconnaît facilement à la présence
d'un certain nombre de fossiles, principalement par Pholado-
mya subdinensis d'Orb., Panopaea siibsiriata d'Orb. et Tere-
bratula phaseolina Lam.
Le Turonien inférieur augmente d'épaisseur de Torres-Vedras
vers le Sud, mais les Anorthopj'gus manquent, et l'on ne peut
plus distinguer les deux niveaux qui forment l'assise.
Il présente une alternance de couches à Gastropodes et de
couches à Lamellibranches, dans lescpielles Ostrea colomba
affecte une position irrégulière.
A Lisbonne, nous voyons encore cette alternance à la base,
tandis que le sommet de l'assise contient un banc de Rndistes.
C'est dans la vallée du Mondégo que le faciès ammoni-
tique du Turonien moyen présente son plus beau développe-
ment. Il v existe deux couches à Ammonites nombreuses,
séparées par des calcaires, oii elles sont fort rares.
I^ faune ammonitique inférieure n'est qu'im développement
"64 VIIl« CONGUÈS GÉOLOGIQUE
de celle du niveau à Ostrea columba, mais les Vascoceras v
«
présentent une plus grande variation de formes, et on y voit
en outre un Puzosîa et deux Acanthoceras,
Le banc supérieur est encore plus riche : nous y voyons
les Vascoceras fflobuleux. un Pseudotissotia, un Pachydiscus,
des Puzosia, et parmi les Lamellibranches, une espèce précieuse
pour la comparaison avec le reste de l'Europe : Tnoceramus
labiafus Schloth.
C'est surtout à ce sous-étage que s'applique la distinction
des différents types énumérés plus haut. Je ferai remarquer
que le type argileux à Brachiopodes est le seul qui ait fourni
des Rudistes dans la région septentrionale (2 exemplaires de
Sphaerulites), ce qui est d'autant plus curieux que cette région
est la plus éloignée de la région à Rudistes.
Les affleurements les plus septentrionaux sont formés par
des sables ne contenant que quelques couches ou lentilles de
marnes ou de niarno-calcaires. A en juger par les quelques
fossiles qu'ils ont fournis, les uns représentent le niveau à
Neolobiies Vibrayeaniis, d'autres le niveau à Anorthopyg'us ou
le Turonien moyen.
Le faciès à Rudistes est principalement formé par un calcaire
presque entièrement composé de Rudistes et de leurs débris,
principalement de Caprinula et de Sauoagesia, les Sphaeru-
lites et les Biradiolites étant moins nombreux.
Malgré l'analogie que ces récifs présentent d'un bout à
l'autre de la région, il y a pourtant des difiérences curieuses
d'une localité à l'autre et aussi entre les différents bancs d'une
même localité. Tantôt la roche est un calcaire pur. entière-
ment formé par les débris des Rudistes, subcristallin, d'une
blancheur éclatante, très dur, ou s(» laissant au contraire
écraser entre les doigts, contenant de nombreux rognons de
silex, on en étant dépourvu, tantôt c'est un banc de calcaire
avec marne, dans lequel les Rudistes sont isolés au lieu d'être
fondus (»n une tuasse, tantôt il v a des intercalations de bancs
crayeux sans traces de Rudistes. ou encore des lagunes, ayant
déposé des calcaires feuilletés conservant des empreintes de
végétaux terrestres ou de poissons (i).
La puissance» du sous-étage varie entre six et une vingtaine
<l» K^prrrs marinos, nyant des analo^iips ilnns lo Suprji-c'r<^l{ieiqu<* <io rAII^-,
In^lî^n(^ M'apros M. Sauvapo.
PAUL CHOFFAT ^iÎD
de mètres. L apparition du faciès à Rudistes parait être subite,
dans toute Tépaisseur du Turonien moyen, mais sa partie
supérieure s'étend vers F Est, au-dessus du faciès argileux à
Oursins, dans les affleurements les plus occidentaux de la région
d'Ourem.
La faune du faciès à Rudistes se distingue de celles des
autres faciès par Tabsence totale des Céphalopodes, des Téré-
bratules et des oursins, à Texception de Goniopygas Menardi
Ag. et d'un exemplaire âCAnorthopj^gus{l), par la présence
des RudisteSj des Janira de grande taille {Janira cfr, Fleu-
riausana d'Orb. /. Lapparenti Ghof., J, inconstans (Sharpe)
et à'Ostrea Joannae Ghof., type tout spécial sur lequel nous
reviendrons plus loin.
Les variations régionales sont plus accentuées dans le ïuro-
xiEX SUPÉRIEUR quc daus n'importe quelle autre assise, et elles
se font parfois sentir à des distances très faibles.
Les Rudistes y existent depuis le Tage jusqu'aux affleure-
ments les plus éloignés, mais dans la région septentrionale,
ce ne sont que des individus plus ou moins isolés, soit dans
les calcaires, soit dans les sables, tandis que dans la région
méridionale on trouve des lits qui en sont presque entièrement
composés. Ce ne sont pourtant pas des récifs calcaires, comme
dans le Turonien moyen, mais au contraire des bancs de marne,
généralement minces, presqu'entièrement formés de Biradiolites .
L'assise est formée, dans les affleurements les plus septen-
trionaux, par un sable à peu près pur, n'ayant fourni qu'un
ou deux fossiles à la base, tandis que près de Goimbre, le
sable se charge d'argile et de mica et contient, à 3o mètres
de sa base, une couche de grès argileux à faune très riche
(Zouparria), dans laquelle nous distinguons un fragment de
Vascoceras, de grands Acteonella Grossoui>rei Cossmann,
Trochacteon giganteum (Sow.), de nombreuses espèces de
Gastropodes et de Lamellibranches, parmi lesquels un exem-
plaire de Biradiolites, tandis que l'abondance de Ostrea columba
et de Janira laeçis nous rappelle le Turonien inférieur, et
même l'assise à Neolobites VibrcLyeanus.
A r£st et au Sud de ces affleurements arénacés, les sables
sont remplacés par des calcaires tantôt oolitliiques, tantôt très
compacts, mais contenant des grains de quarz roulés. Excep-
tionnellement, ils se chargent de mica et passent à un sable
micacé.
;()() Vlll^' CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Cest dans les environs de Leiria que les Rudistes com-
mencent à former des bancs marneux, mais les matières char-
riées s'y montrent encore, soit à Tétat de bancs de sable, soit
k Tétat de grains empâtés dans les calcaires, tandis qu'elles
disparaissent complètement plus au Sud (de Runa au Tage).
Notons, comme fait exceptionnel, que les affleurements les
plus méridionaux (Lisbonne et Monte-Serves) sont couronnés
par une couche de marne à Lamellibranches, sans Rudistes,
qui, pour la contrée, est Tunique niveau où se montre Osirea
Olisiponensis Sharpe. espèce qui, dans la région septentrionale,
apparaît dans l'assise à Neolobiies Vibrqxeanus. Au Monte-
Serves, cette couche a fourni le seul échantillon d'Ammonite
de la région récifale, un Vascoceras Gamai, espèce se
trouvant déjà dans le Turonien inférieur.
Le caractère le plus saillant du Tm'onien supérieur consiste
dans la réapparition des Opisthobranches de grande taille, qui
se trouvent dans toute Tex tension de Fassise, sauf dans les
affleurements de Lisbonne.
Nous mentionnerons ensuite la présence des Rudistes dans
la région septentrionale, et l'abondance de Biradiolites Arnaudi
Chof. et des Sphaerulites Lusitanicus Bayle et Peroni Ghof.
dans la région méridionale. La première de ces espèces appa-
raît, il est vrai, dans le Turonien moyen, mais elle ne s'y
trouve que dans une aire fort limitée et n'y est représentée
que par une variété spéciale. C'est aussi le niveau principal
de Toucasia Favrei Sharpe. de Janiva inconstans Sharpe et
de Ostrea Joannae Chof. qui sont fréquents, et de Eulima
amphora dOrb. et Dolium ? (Gen. nov.) Arnesensis Chof.,
es^jèces relativement rares.
Comme espèces spéciales à l'assise, nous citerons Acieo-
nella Grossouvrei Cossm., Trochacteon giganteum Sow. (avec
presque toutes les variétés signalées à Gosau), Voluta Renau-
xiana d'Orb., Cerithiurn cfr. Haidingeri Zek., Nerinea Oure-
mensis Choï. ^ Glauconia conoidea So\s'., Sigaretus sp., Pholado-
myasp. noi\, Cyrena cfr. solitaria Zitt , Cardium cfr, exulans
Stoll., Caprinula cjr, DoissjH ? d'Orb., C. Orbignyi Sharpe,
Sphaerulites Peroni Chof. (bien voisin de Sph. Lefebi>rei
Bayle, du Tui-onien supérieur de l'Algérie, sinon identique),
Sphaerulites Lusitanicus Bayle, Biradiolites Arnaudi Chof.
(type), B. Runaensis Chof., Arca Ligeriensis d'Orb.. Cyphosoma
Alcantarense P. de L.
PAUL CHOFFAT ^67
Les Céphalopodes n'y sont représentés que par deux échan-
tillons de Vascoceras^se trouvant déjà dans le Tui*onien inférieur.
L'ensemble de la faune a un caractère plus récent que
celui des assises antérieures, rappelant Uchaux et Gosau,
mais cette faune contient de nombreuses espèces qui la relient
non seulement aux assises moyennes et inférieurs du Turo-
nien, mais aussi à l'assise à Neolobites Vibrq}^eanus.
C'est ici le cas de faire remarquer que la division du
Turonien portugais en trois sous-étages a une grande impor-
tance pour ce pays, mais qu'au point de vue de la corrélation
avec le reste de l'Europe, les deux sous-étages inférieurs
sont a rattacher au Ligérien, tandis que les espèces ii carac-
tère plus récent du Turonien supérieur me portent à le consi-
dérer comme représentant l'Angoumien.
Remarques sur la faune cénomano-tuhonienne. — Dans
les pages qui précèdent, j'ai souvent appuyé sur la continuité
de faune qui existe depuis TAptien présumé jusqu'au sommet
du Turonien, malgré la modification profonde ayant résulté du
mouvement hydrocratique de la phase à Neolobites Vibrqxeanas,
Nous avons aussi vu que les passages d'espèces d'une
assise à l'autre dépendent beaucoup de l'analogie ou de la
difterence de faciès, xm bon nombre d'espèces étant limitées
à certain niveau dans une région donnée, et passant par
contre à des assises plus récentes dans d'autres régions où
elles affectent le même faciès pétrographique (p. ex. Osirea
Olisiponensis), D'autres espèces se trouvent au contraire dans
les faciès les plus opposés ; citons par exemple Osirea columba,
aussi fréquente dans certains bancs de calcaire très compact
de la région méridionale, que dans les marno-calcaires ou les
argiles arénacées de la région septentrionale.
A côté de ces espèces à grande extension verticale, nous
en voyons au contraire d'autres qui sont intimement liées à
un niveau restreint.
Trois points sont surtout à faire ressortir dans la faune
cénomano-tuix)nienne du Portugal ; les Ammonées, la faune
récifale et les Ëchinides.
Les Ammonées (i) ne* sont représentées dans le Cénomanien
(1) Cboflat. Les Ammonées du Bellasien des couches à Neolobites Vibrayeanus,
dn Turonien et du Sénonien. 4** Lisbonne, 1898.
7i)8 VllI' CONGRÈS GÉOLOGIQUE
inférieur que par un échantillon de Turrilites costatus Lam.
et dans l'assise à Neolobites Vibrajreanus par les cinq formes
mentionnées plus haut.
Neolobites Vibrayeanus se trouve en France, de la Sai*the à
la Provence, et en outre dans le Nord de TAlnque et dans
le Liban. Acanthoceras pentagonum et A. navicufare ont une
extension encore plus grande ; on les signale depuis l'Angle-
terre jusque dans linde.
Parmi les espèces turonicnnes se trouvent quelques formes
se rapprochant d'espèces connues de l'Algérie et de l'Inde,
mais le groupe le plus important est celui que j'ai fait
connaître sous le nom de Vascoceras. et auquel on peut
rapporter quelques formes d'Algérie, du Brésil et de Flnde.
11 est donc hors de doute que c'est du Sud qu'est venue
la l'aune qui a accompagné le mouvement hydrocratique de
la phase de Neolobites Vibrqyeanus.
— Les Rudisies forment, dans le Grétacique portugais, une
chaîne qui ne présente que de petites interruptions. Dans
rUrgonien, ils sont représentés par des Requienia ; dans les
couches d'Almargem et l'assise à Placenticeras Uhligi^ par
quelques rares échantillons de Toueasia et de Polyconites,
qui deviennent abondants au niveau à Polyconites sub-ver-
neuili. appartenant i)eut-être encore au Vraconnien. Il contient
en outre les genres Sphaerulites , Caprina et Horiopleura.
Nous voyons encore un banc analogue au niveau à Ostrea
pseuclo-af ricana, qui appartient incontestablement au Cénoma-
nien, mais Polj'conites sub-verneuiU est remplacé par P, oper-
culatus et il contient en outre lchth)'o sarcolithes triangularis.
La faune récifale bellasienne s'éteint avec cette phase, qui
est la dernière où Ton rencontre les Orbltolina.
Trois échantillons paraissant avoir appartenu aux genres
Monopleura et Polj'conites proviennent des affleurements de
l'assise à Neolobites Vibrajreanus situés au Nord du ïage.
Ils semblent indiquer que, pendant cette phase, il existait plus
au Sud, des bancs de lludistes. qui aui'ont été détruits par la
dénudation, ou sont actuellement recouverts par le Tertiaire,
ou par les eaux de l'Océan.
Enfin le sommet du Turonien intérieur nous montre un
vrai banc de Rudistes, mais il a une l'aune bien différente
de celle du Bellasien, et elle se maintient à travers le
Turonien moyen et même jusqu'à la base du Turonien supé-
PAUL CHOFFAT 769
rieur. Cette faune est principalement formée par les genres
Caprinula et Saui>agesia. 11 est intéressant de constater que
le genre Hippurites parait manquer complètement en Portugal,
même dans le Sénonien.
Nous avons vu que les bancs de Biradiolites du Turonien
supérieur se trouvent dans des marnes, et qu'ils alternent
avec des bancs de sable. Ce n'est donc pas au charriage
d'argile et de sable qu'il faut attribuer l'absence des Nudistes
dans la région septentrionale.
La position des affleurements argileux d'Ourem, entre le
rivage oriental et les récifs de Rudistes de Leiria et de
Naatareth, nous montre que ceux-ci n'étaient pas forcément
liés au rivage, à moins qu'ils n'aient entouré un continent,
dont les Ilots granitiques des Berlengas seraient les derniers
témoins. Cette explication s'appliquerait aussi aux Alveolina,
qui sont censés n'avoir jamais été trouvés à une grande dis-
tance du rivage.
Parmi les formes liées aux faciès à Rudistes, se trouvent
les grands Janira, qui se montrent dans la couche à
Polyconites sub-çerneuUi, et se retrouvent à partir de l'assise à
Neolobites Vibrayeanus, Comme les Orbiiolina^ ils s'éten-
daient un peu en dehors des bancs de Rudistes, annonçant
ainsi leur voisinage.
Ce n'était pas le cas pour Ostrea Joannœ Chof. (1886)
grande espèce plate à valves très minces, qui se trouve dans
les Caprinula Lime Beds du Texas et dans une couche à
Caprinules des Alpes vénitiennes (Ostrea Munsoni Hill, Pinna
Ostraeformis Futterer). Elle ne se rencontré qu'avec les
Rudistes et a son niveau principal dans le Turonien supérieur.
Avant de quitter les récifs, je mentionnerai encore les
nodules de silex qui paraissent provenir de Spongiaires, et se
montrent le plus abondamment aux environs de Lisbonne, c'est-
à-dire dans les gisements les plus au S.-Ë., qui semblent
avoir été les plus éloignés du rivage.
Les ËCHiNODERMEs joucut le môme rôle que les autres fos-
siles. Ils forment une série ininterrompue depuis la base du
Bellasien jusqu'au Turonien supérieui\ Chaque assise n'a qu'un
petit nombre d'espèces spéciales ; la plupart de celles qui parais-
sent être caractéristiques d'une assise dans une région donnée
se montrent à des niveaux différents dans d'autres régions,
lorsque ces niveaux affîectent le même faciès pétrographique.
49.
770 VUI« CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Le Turonien a fourni 44 espèces, dont ao sont connues à
Tétranger ou y sont représentées par des formes voisines. Sur
i5 espèces se trouvant à la fois dans le Turonien portugais et
à l'étranger, ii sont signalées dans le Génomanien, 3 dans
le Génomanien et le Turonien, et une seule est franchement
turonienne et passe même au Sénonien.
La faune échinitique du Turonien portugais a donc un
faciès essentiellement cénomanien. M. de Loriol a fait remar^
quer que, tout en ayant une certaine spécialité, elle est reliée
à celle de l'Europe centrale et à celle de l'Algérie.
IV. — Sénonien (s. l.)
Depuis le Tage jusqu'à Torres-Vedras, le Turonien supérieur
est recouvert par un manteau basaltique, recouvert lui-même
par des dépôts oligocènes. Plus au Nord, dans les environs de
Nazareth et de Leiria, la nappe basaltique est remplacée par
des conglomérats contenant Bulimus Ribeiroi Tournouer, espèce
de la nappe basaltique de Lisbonne. Les grès qui les recou-
vrent sont par conséquent tertiaires, et il n'y a pas de strates
crétaciques plus récentes que le Turonien.
Le Sénonien se trouve par contre dans le littoral au Nord
du Mondégo, où nous distinguerons trois catégories d'afHeure-
ments, et plus à l'Est dans la région paléozoîque.
A. — Suite (f affleurements dont la base repose sur le
Turonien, — A Mamaroza, le Turonien se termine par un
gi'ès micacé, ayant fom^ni quelques fossiles. 11 est surmonté
par i4o mètres de sables et de grès grossiers, peu consis-
tants, sans fossiles, auxquels succède un complexe d'argile et
de grès d'une dizaine de mètres d'épaisseur, se terminant par
un banc à faune marine.
Cette faune est principalement composée de Gastropodes
et de Lamellibranches, ayant une grande analogie avec ceux
du Bellasien des environs de Lisl>onne : abondance des Glau-
conta, des Protocardia, des Mytilus et des Anomia, mais
les Ammonites plats y sont représentés par des Hemitissotia,
au lieu des Placenticeras, et Cj'clolithes scutellum Reuss,
imprime aussi un caractère plus récent. Les vertébrés sont des
types macstrichtieiis et daniens, et même tertiaires (Sargus) !
Au banc à Hemitissotia succède un complexe de marnes
rouges et bleues et de grès calcarifères, paraissant avoir 3oo
mètres de puissance. Les assises qui le forment sont en partie
PAUL CHOFFAT 77 1
parement saumâtres, mais elles contiennent généralement un
mélange de formes marines. I^a faune présente des passages
de la base au sommet, et est même reliée avec celle du
banc à Hemitissotia. Il y a aussi des lits à végétaux terres-
tres, en général mal conservés.
Parmi les poissons, nous retrouvons le genre Sargus à
côté d'espèces crétaciques. Les Gastropodes, nous offrent un
genre marin, Glauconia, mais la plupart des formes est sau-
màtre, PyrguUfera, Melania, Hydrobia, Paludina ; une localité
nous présente même avec abondance une grande espèce
terrestre, Bulimus Gaudryi Chof., tandis que les Lamellibran-
ches sont en majeure partie marins.
Le sommet du complexe sénonien est formé par les graçierm
d'Esgueira, ayant au minimum 5o mètres d'épaisseur. La
grosseur de leurs éléments n'a pas permis la conservation
des organismes qui vivaient lors de leur dépôt, sauf à la
base, où des marnes m'ont fourni des empreintes de végétaux
nombreux, mais peu variés : fougères, conifères, et dicotylées^
et où un lit de grès fin contient des empreintes de Cyclas (?)
B. — Outliers du littoral Jormés par des sables à çégétaux.
Une grande surface de Pliocène s'étend entre les affleure-
ments précités et d'autres affleurements situés plus à l'Est,
près de Mira. Ils ont fourni quelques écailles de poissons
(Osmeroides) ^ des moules de Cyrena, et une belle flore
terrestre.
Beaucoup plus au Sud, en se rapprochant de la serra de
Buarcos, se trouvent d'autres affleurements entourés de Pliocène.
Ils sont aussi riches en végétaux et pauvres en espèces ani-
males, sauf celui de Vizo, qui a fourni d'abondants débris de
vertébrés, décrits par M. Sauvage. A côté de genres à carac-
tères exclusivement mésozoïques, nous y voyons Crocodilus
Blaçieri Gray, des couches de Fuveau et les genres tertiaires
Clastes et Bufo.
11 est évident que ces outliers appartiennent au complexe
fluvio-marin, mais je n'ai pas pu reconnaître le niveau auquel
ils correspondent.
C. — Outlier à faune franchement marine. — A peu de
distance des gisements phytaliens de Mira, dans les terres
inondées qui précèdent les dunes, se trouvent deux petits affleu-
rements d'un grès fin, à faune marine, riche en Gastropodes
et en Lamellibranches. Ces fossiles n'ont que peu d'afRnités
77^ VUi' CONGRÈS GÉOLOGIQUE
avec les formes marines des couches à Hemitissotia, ou du
complexe Quvio-marin, mais ils suflisent par eux-mêmes pour
montrer leur âge sénonien.
Les Céphalopodes y sont rares, sauf Hoplites Vari, %>ar,
Marroti Coq. ; je citerai en outre comme importants au point
de vue stratigraphique : un fragment de Baculiies, Inoceramus
Crispi Mant. et Meandropsina Larazeti Munier-Ch.
Les Rudistes n'y sont représentés que par quelques échan-
tillons appartenant à Chama Haueri Ziii., Caprotina aff, striata
d'Orb., et aux genres Sphaerulites, Bourbonia et Radiolites,
Hoplites Marroti assigne à cette couche Tâge du Campa-
nien moyen^ mais je n ai pas de données stratigraphiques pour
hi rapporter à Tune ou à Tautre des assises afQeurant plus
à TËst. Il semble probable qu'elle a sa place dans le massif
arénacé qui supporte les grès à Hemitissotia.
D. — Outliers reposant sur le Paléozoïque, — Les grès
reposant sur le Paléozoïque n'ont fourni que des végétaux, et
dans trois localités seulement. L'une d'entre elles présente un
caractère tout spécial, une autre n'a fourni que trois espèces
déterniinables, mais la troisième a livré une flore abondante
qui, d'après M. W. de Lima, est semblable à celle de Mira.
Il y a donc lien de considérer ces grès comme sénoniens.
Nous n'avons que peu de données pour comparer le Séno-
nien portugais au Sénonien du reste de l'Europe. Les grès à
Hoplites Marroti sont à rapporter au Sénonien moyen, ce qui
serait probablement aussi le cas pour la couche à Hemitissotia,
quoique M. Peron considère ce genre comme étant principale-
ment du Sénonien inférieur.
Le complexe lluvio-marin, malgré son cachet garumnien, ne
contient qu'une forme seule du reste de l'Europe : c'est une variété
de Pj'rgulifera armata .Math., des couches de Rognac.
La llore du Sénonien contient des espèces qui se trouvaient
déjà dans le groupe néocomien, tout en présentant un caraclèi*e
beaucoup plus récent que les flores du Cénomanien et du Turo-
nien, ayant même jusqu'à un certain point un caractère ter-
tiaire. C'est donc un mélange analogue à celui que nous avons
mentionné pour les vertébrés.
Les formes anciennes prennent le dessus dans certains
gisements et porteraient le paléontologiste à leur attribuer un
PAUL CÎIOFFAT ;^3
âge plus ancien.' C'est le cas pour les gisements phytaliens de
la base des graviers d'Esgaeira.
Les mouvements de la mer pendant le Crétacique sont la
continuation de ceux du Jurassique supérieur ; c'est vers
Textrémité S. W., c'est-à-dire vers la région au Nord de l'em-
bouchure du Tage que la mer semble avoir pris le plus de
profondeur.
Pendant le Néo-Jurassique, nous voyons se dessiner un
retrait de la mer vers ce point S. S. W., mouvement qui
continue pendant le Crétacique inférieur, et atteint son
maximum pendant l'époque d'Alraargera (Aptien présumé).
11 a été suivi par un mouvement hydrocratique. ne produisant
an envahissement général qu'à partir de lassise à Neolobites
Vibrayeanus (Cénomanien supérieur).
Un nouveau retrait se dessine pendant le Turonien supé-
rieur, et il semble avoir abouti à un émergement complet.
Les conditions changent pendant le Sénonien ; toute la
région située au Sud du parallèle de l'embouchure du Mondégo
est dépourvue de dépôts de cet âge, tandis qu'ils existent dans
le littoral au Nord du fleuve, et que, plus au S. E., ils
envahissent même la région paléozoïque qui semble avoir
rmergé pendant tout le reste du Mésozoïque.
Les dépôts sénoniens ont .un caractère d'autant plus marin
qu'ils sont situés vers l'Ouest, mais un nouveau mouvement
géocratique se fait sentir, et tout le pays émerge jusqu'à
l'époque oligocène.
A cette époque, un affaissement dirigé de nouveau vers le
S. S. W. permet la formation de conglomérats et de grès,
mais ce n'est qu'à partir du Miocène que nous voyons de
nouveaux dépôts marins, qui, vers le Nord, ne dépassent pas
les environs de Lisbonne.
Faisons encore remarquer l'importance tectonique des lam-
beaux de Sénonien pénétrant dans l'aire paléozoïque, et s'y
trouvant sur les sommets aussi bien que dans les dépressions.
Cette constatation vient s'ajouter aux autres faits qui prouvent
que la Meseta a pris part aux plissements de l'ère tertiaire.
774
EXPÉRIENCES SUR LA DÉNUDATION PAR DISSOLUTION
DANS L'EAU DOUCE ET DANS KEAU DE MER
par M. J. JOLY
Les expériences suivantes ont été faites dans le but d'élu-
cider la question encore négligée, des effets dissolvants relatifs
de l'eau de mer et de Teau douce sur les roches et les sili-
cates formant les roches.
Matériaux employés. — Quatre substances sont employées
dans ces expériences préliminaires : basalte , hornblende ,
obsidienne et orthose.
Le basalte est un spécimen typique, noii% finement grenu,
compact, avec petits grains d'olivine, originaire de la Chaussée
des Géants, en Irlande. La hornblende est la variété alumineuse
vert noirâtre, bien cristallisée, clivable, de Friedrickshaabe.
L'obsidienne est une rhyolite typique vitreuse de Monte Pelato,
Ijipari. L'orthose est très clivable, fraîche, de couleur rose
pâle.
•
Mode (T expérimentation, — Nos expériences sont toutes com-
parables, entre elles, d'égales quantités des substances précitées
ayant été soumises à la dissolution dans Teau distillée et l'eau
de mer, dans les mêmes conditions. L'eau de mer employée a
été prise à la côte rocheuse de Killiney (Co. Dublin), partie de
la côte éloignée de tout courant ou d'écoulement de rivière.
Les expériences sont de deux genres. Dans les premières on
a cherché à assurer les odets de l'aération sur la rapidité de
la solution.
A cet effet, lo grammes du minéral, finement réduit en
j)oudre, sont placés en niOme temps que looo^^"*^ du dissolvant
dans un flacon de verre d'Iéna de la forme conique Erlenmeyer.
Le flacon a une capacité de iioo""^. Un courant d'air continu
est dirigé par un tube de verre d'Iéna au fond du flacon,
l'air s'échappant on bulles, s'élève à travers le liquide et
.1'
J. JOLY 77'^
grâce à l'agitation ainsi occasionnée maintient le sédiment
en suspension. L'air qui entre est débarrassé de sa poussière
en filtrant à travers du coton et chargé d'humidité par son
passage à travers des tours de galets mouillés, par de l'eau
de mer dans le cas d'expériences avec de l'eau salée, et par
de l'eau douce dans le cas d'expériences avec de l'eau douce.
Huit flacons ont été exposés de cette manière, chacun à un égal
courant d'air, quatre contenant de l'eau douce et quatre de
l'eau de mer. La dorée de l'expérience a été de trois mois,
durant lesquels le courant d'air a continué nuit et jour, avec
quelques jours seulement d'interruption. Chaque fois que les
flacons étaient agités on constatait le lendemain que les solu-
tions d'eau de mer étaient déjà à peu près clarifiées, tandis
que les solutions d'eau douce restaient troubles, effet normal,
qui dans la nature est de grande importance.
Le second mode d'expérimentation a été seulement appliqué
à un spécimen de basalte. Dans cette expérience, la matière
en gros grains et en fragments du poids d'environ i8o gram-
mes, est placée dans un tube en U, où grâce à un arrange-
ment qu'il n'est pas nécessaire de décrire ici, un volume de
i.ooo™' du dissolvant était forcé de traverser le tube dans des
directions opposées, passant d'un flacon de verre d'Iéna d'Erlen-
raeyer placé au-dessous, à un autre placé au-dessus ; ce système
étant continuellement retourné, sens dessus-dessous, pendant le
jour. L'air du laboratoire entre, à travers des tubes qui le
rendent humide, dans les flacons supérieur et inférieur alterna-
tivement, lors du départ du dissolvant.
L'action sur la matière dans le tube en U peut être con-
sidérée comme très semblable à celle qui s'exerce sur les
plages de la mer ou dans le lavage par une rivière, car après
chaque passage de l'eau dans le tube en U, vers le haut, l'air
entre librement entre les particules les plus grosses, dans la
branche du tube débarrassée de son eau. A l'achèvement du
mouvement vers le bas, l'autre branche du tube est à son
tour, débarrassée de son eau, en grande partie. Les particules
sont ainsi exposées au lavage du dissolvant dans les deux
directions et au départ partiel et périodique du dissolvant
qui les entoure. Il n'y a cependant aucune usure par frotte-
ment.
Le temps nécessaire au ])assage de Peau vers le haut, est
de 7 à 8 minutes, et d'environ 8 à 9 minutes pour le pas-
""6 VII1« CONGRàS GÉOLOGIQUE
sage vers le bas. Les flacons et tubes en U sont montés en
double, les tubes en U étant attachés côte à côte ; Fnn ren-
ferme du basalte traversé par de Teau douce, l'autre du basalte
traversé par de Teau de mer, le courant est maintenu à tra-
vers ces tubes par un même arrangement hydraulique.
La durée de cette expérience a été de quatre mois. Pendant
la nuit le mouvement de Teau était arrêté, mais les particules
restaient submergées.
Surface exposée à la solution, — Il est bien certain que
dans ces expériences, le degré de mouvement du dissol-
vant n'a, dans certaines limites, qu'une légère influence. De
même il est très probable que des variations dans la quantité
du dissolvant n'affecteraient pas sérieusement les résultats. Le
facteur essentiel paraît être la stabilité des matériaux solides ;
par conséquent l'étendue de la surface que ces matériaux expo-
sent à l'action du dissolvant est la mesure la plus importante
à déterminer. On a souvent l'habitude fâcheuse de considérer
dans ce genre d'expériences, les quantités entraînées en solution
comme un pourcentage de la masse totale du solide. Or, cette
dernière quantité n'a guère en elle-même de signification ;
nous avons dû chercher un mode de mesure plus précis.
Dans la dernière expérience décrite, les matériaux introduits
dans les tubes en U ont été tamisés, à maille mesurée.
Ainsi les quantités suivantes de basalte ont été introduites
dans chaque tube en U :
a5 grammes passés à o.55°'™. arrêté par la maille de o.45"""
\o » )) 0.45 » » 0.3,1
îio » )) 0.35 » » o.ao
On a ajouté à chacun d'eux io3 grammes de fragments
grossiei^s ayant un diamètre moyen d'environ .i™"".
.le suis arrivé à fixer une valeur minimum pour la surface
totale d'attaque, en supposant cpie les particules sont sphériques et
qu'elles ont des diamètres correspondant aux valeurs moyennes
des mailles cpii laissent passer les jiarlieules et de celles qui
les ari'étent. Cette supposition est également étendue aux
io3 gr. des plus gros fragments. En faisant les calculs néces-
saires, nous arrivons au résultat que la surface exposée n'est
pas inférieure à o'"*i5o<). La surface réelle est supérieure à
eette valeur minimum. Ia*s particules sont rarement arrondies,
J. JOLY 777
phis souvent rectangalaires ou à angles aigus et rugueuses.
La supposition que ces particules sont cubiques laisserait encore
la surface au-dessous d'un mètre carré. Nous ne sommes donc
pas loin de la valeur réelle en supposant que la surface
totale exposée dans chaque tube est approximativement d'un
mètre carré.
Dans le cas des premiers essais, opérés sur des quantités
de lo grammes, les mesures ne furent prises qu'à la fin de
Texpérience. Dans ce but, les diverses charges des poudres
employées étaient assorties par suspension dans Teau, en cin([
degrés de grosseur. Puis, les lots ainsi obtenus ont été soi-
gneusement pesés et les diamètres moyens ont été déterminés
par des mesures micrométriques (on a fait de dix à vingt
mesures pour chaque catégorie) ; enfin les surfaces totales ont
été calculées en supposant que les particules étaient de forme
cubique. Les chiffres suivants sont les résultats en mètres
xarrés : Basalte 1,209 ; Orthose 1,799 ; Obsidienne i,i63 ;
Amphibole 0,791.
C'est sur ces données, que le tableau, inséré plus loin,
a été préparé, en calculant les quantités de matières enle-
vées dans chaque cas, en une année, sur une surface d'un
mètre carré.
En ce qui concerne l'attaque chimique sur la surface du
verre, exposée dans chaque vase, elle ne peut causer qu'une
faible erreur. En eflTet, le verre employé (sauf celui des tubes
en U des expériences pour le basalte) est celui d'Iéna. Ce
verre a été l'objet d'essais, faits à l'Institut technique de Char-
lottenbourg, que les fabricants ont publié et qui s'appliquent
à la quantité de Na*0 mis en liberté dans des conditions
variées. Ils montrent que la surface de 5oo<^"»^ exposée dans
le flacon n'abandonnerait, même dans les circonstances les plus
favorables de solution, pour de l'eau à 20^ <^ , que o gr. 00017
de Na*0 en trois mois. Comme il n'est pas supposable que le
taux primitif de la perte se maintienne et que la température
moyenne n'a pas dépassé la"^-, l'erreur peut être considérée
comme négligeable. La surface du verre est d'ailleurs petite,
comparée à celles des particules minérales.
Résultats chimiques. — Les analyses chimiques ont été
faites dans le laboratoire chimique de la Société royale de
Dablin, sous la surveillance de M. R. J. Moss, analyste de la
7^8 VIII* CONGRàS GÉOLOGIQUE
Société, auqael je dois mes meilleurs remerclments. M. Stone,
l'assistant, a apporté les plus grands soins à la tâche très
difficile d'évaluer les petites quantités trouvées, pour Testimation.
Malheureusement la détermination des alcalis, dans le cas
de solutions dans l'eau de mer, d'après les méthodes indi*
rectes employées et en présence des quantités écrasantes de
sodium et de potassium préexistantes, ne put être effectuée
avec une exactitude suifi santé. La chaux a été déterminée
dans les cas où la nature du minéral rendait sa solation
probable. Une analyse partielle de l'eau de mer employée a
été également faite.
Nous avons suivi pour les analyses la marche ordinaire. I^
chaux a été pesée comme oxyde, en brûlant Toxalate ; on n'a
pas essayé de séparer davantage les impuretés qui peuvent
dans le cas de Teau de mer, comme Ta établi Dittmar, s'éle-
ver à 9 ^o de MgO, Na-O, etc. La présence de TiO* dans
la silice précipitée n'a pas été cherchée, la pesée, après la pré-
cipitation ordinaire par HCl et calcination, étant calculée
entièrement en silice.
Les colonnes 1 se rapportent au basalte traité par la
seconde méthode d'expérience, la substance étant relativement
à gros grains, et soumise à un courant d'eau alternatif dans
des directions opposées. Les valeurs indiquées dans les colonnes
se rapportant à l'eau de mer, ont toujours été diminuées des
<|uantités de silice, alumine et chaux, reconnues dissoutes, dans
l'eau de mer employée.
La température moyenne pendant les expériences 11, III, IV
et V a été de y • • : et «le la"' ^•. pendant l'expérience I. A la fin
des expériences l'eau <1<* mer montrait dans chaque cas une
réaction ah'aline distincte (*t croissante vers le tournesol ; l'eau
douce montrait également une très faibh* réacticm alcaline vers
le tournesol.
Considérations des résultats, — Le principal problème,
vaste et bien coiiiph^xe. posé par k»s expériences précédentes,
est d'arriver à fixer si Vcau de mer est un agent de dis-
solution et (le dénudation plus actif que l'eau douce. Cette ques-
tion ne» pai'aît pas avoir été tranchée jusqu'à présent. En effet, les
expériences bien connues de Dîuil)rée (i). avec du chlorure de
(1) (if'ologie expérimentale, vol. 1, p. 2.S7.
J. JOLY
770
TABLEAU I
Poids dissous dans looocma d'eau
Si O^
A12 03
CaO.
MjçO.
Na^O
K«0.
I
BASALTE
Eau douce
o.oi58i
abs.
abs.
o.oSaio
0.00909
0.01127
trace
0.06827
Eau de mer
0.01189
0.00027
abs.
0.16437
0.17643
II
BASALTE
Eau (loucp
o.oiiSiti)
trace
Eau de nier
0.00364
abs.
•abs.
0.22062
0.22426
ni
ORTHOSE
Eau douce
0.00905
abs.
abs.
0.00694
0.01499
Eau de mer
0.20819
O.OOIOI
0.20920
Si O-^ .
AI2 03 .
Fe* 03 .
CaO. .
MgO. .
Na^O .
K2 0. .
IV
OBSIDIExNNE
Eau douce
0.00356
abs.
abs.
abs.
trace
0.00159
abs.
o.oo5i5
Eau de mer
o ooi5i
0.00109
abs.
0.01962
0.02222
V
HORNBLENDE
Eau douce
0.00406
trace
abs.
trace
abs.
0.01692
trace (-)
0.01998
Eau de nier
0.00589
0.00884
trace
o.i3i6i
0.14635
VI
EAU DE MER
O 00100
o.ooi3o
abs.
0.59701
(1) La solution a été malhcureusomcnt presque complètement pcrduo
après cette détermination.
(2) Spectre faible de K et Li.
'8o
Vlir CONGRÈS GÉOLOGIQUE
TABLEAU II
Poids bn grammbs,
RNLEVÉS PAR dissolution PAR MÈTRE CARRÉ ET PAR ANNÈB
Si 02
A12 03
Fc2 03
CaO.
MgO.
Na^O
I
BASALTE
Eau douce
0.0474
0.0963
0.0273
0.0338
0.2048
Eau de mer
0.0357
0.0008
0.4931
0.5296
II
BASALTE
Eau douce
0.0295
Eau de mer
0.0091
o.55i4
o.56o5
ni
ORTHOSE
Eau douce
o.oi5i
o.o25o
Eau de mer
0.3470
0.0017
0.3487
Si 0-'
AU' O^
Fe2 03
CaO.
MgO.
Na^ O
K- O.
IV
OBSIDIENNE
E«u dtuice
0.0089
0.0040
0.0129
Ejiii tU' mer
0.0034
0.0027
0.0490
O . o556
V
HORNBLENDE
Eau douce
0.0102
0.009:
Eau de mer
0.0222
o.o33i
0.4936
0.0749
0.5489
J. JOLY 781
sodium et de Teau agissant sur de Torthose soumis à un
mouvement violent, dans un vase tournant, ne s'appliquent qu'à
Tactivité d*une seule substance dissoute. De plus, le résultat
négatif obtenu pai* Daubrée, n'est pas en apparence d'accord
avec ceux de Beyer (i), que les feldspaths se décomposent
rapidement dans l'eau renfermant du chlorure de sodium.
Daubrée, toutefois, s'était borné à examiner lu réaction finale
— alcaline ou non? Je n'ai pas trouvé d'autres documents se
rapportant directement à la question essentielle traitée. Dana,
il est vrai, a exprimé le sentiment que Teau de mer avait une
siction protectrice plus grande sur les roches basaltiques, — soit
tout à fait recouvertes, soit simplement lavées par les embruns,
— que sur celles exposées aux actions alternatives de l'humidité
et de la sécheresse. Merrill (îj), en commentant cette opinion,
remarque avec justesse que les actions érosives dans de pareils
cas doivent imprimer une apparence trompeuse de fraîcheur
à la roche. Il est cependant d'avis qu'il n'y a pas d'objec-
tion à faire aux vues de Dana concernant les roches com-
plètement immergées.
Gustave Bischof (3) a donné des raisons d'ordre chimique
pour croire que les silicates alcalins, feldspaths, etc., se dissol-
vent plus activement dans l'eau contenant des dissolutions de
sels de calcium et de magnésium. Cette opinion est basée sur
le fait que les silicates alcalins sont décomposés en présence
des sulfates et chlorures de calcium, les silicates terreux faible-
ment solubles étant précipités.
Si cette théorie s'applique aux silicates cristallisés, silicates
relativement insolubles, qui se rencontrent dans la nature et
dans lesquels l'alumine fait partie de la molécule, l'eau de
mer contenant Mg So *, Ca So* et Mg Cl* en quantité, accé-
lérerait la décomposition des feldspaths.
Les résultats de la réaction avec les silicates alcalins
paraissent être, d'après Bischof, la formation de silicates de
chaux et de magnésie et de sulfates et chlorures d'alcalis. Le
silicate de chaux est redécomposé s'il y a de l'acide carbonique,
la silice se sépare et se précipite et le carbonate de chaux
(1) Mentionnés par G. P. Merrill dans Rocks, Rock^weathering and Soils,
p. 178.
(2) Loc. ciL, p. 253.
(3) Géologie chimique, yoi. 1, p. i2.
782 Vm* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
prend naissance. Le silicate de magnésie n*est cependant pas
décomposé par T acide carbonique.
D'api*ès ces réactions, quand l*eau de mer agit sur des sili-
cates contenant des silicates alcalins, en présence de Tacide
carbonique de l'atmosphère, comme c'est le cas dans nos expé^
riences, la décomposition est accélérée : le silicate de magnésie
est précipité, le bicarbonate de chaux formé est retenu en
solution (ou précipité si la quantité de CO- est insuffisante), la
silice est précipitée, des chlorures solubles et des sulfates
d*alcalis sont formés. Ces réactions ne suiliraient pas à elles
seules, à expliquer la présence de la quantité relativement
grande de silice en solution, révélée par la réaction avec
l'orthose (exp. 111), à moins que des silicates alcalins solubles
ne l'estent en solution ou qu'un hydrosol -le silice ne soit
formé. Toutefois, elles apprennent que les résultats finaux
dans la nature (ou dans les expériences), en ce qui concerne la
mise en solution des matériaux des roches, ne représentent
qu'une partie de la réaction totale sur les roches. En d'autres
termes, le résultat de la décomposition qui s'effectue actuel-
lement est seulement indiqué par la mise en solution de
certain des constituants. Ce fait, qui pourrait être illustré par
beaucoup de phénomènes bien connus de la décomposition
naturelle des roches, implique un oilet conservateur de grande
importance dans la nature : on ne doit pas le perdre de vue,
quand on considère des expériences telles que celles qui ont
été eilectuées par nous, sur des matériaux frais. Le procédé
qui consiste à enlever h»s constituants solubles et à laisser les
insolubles, ou ceux de formation secondaire, doit déterminer
une diminution rapide d<* l'activité de la surface du solide.
Dans nos expériences, sauf la remarquable exception de
l'orthose, la proportion de silice dissoute dans l'eau de mer
est à peu près égale, et parfois supérieure (basalte et obsi-
dienne), à celle de dissolutions dans l'eau douce.
L'obsidienne, couinie on peut l'observer, s'est montrée de
tous les matériaux employés le ])lus résistant dans tous les
dissolvants. Daubrée notait de même, parmi ses résultats, la
remarquable résistance à l'attaque, de cette substance (i). La
solution finale dans ce cas, écrit-il, montre à peine une réac-
tion alcaline.
(1) Loc. cit., p. iTù,
J. JOLY 783
Une conclusion remarquable de nos résultats est la quan-
tité beaucoup plus grande de chaux dissoute dans Teau de
mer. D'après Bischof, cela peut être expliqué, ainsi que nous
Tavons vu, comme le produit de la réaction secondaire accom-
pagnant la mise en liberté des silicates alcalins. Cette réac-
tion spécialement remarquable dans le cas du basalte (où il y
a dissolution à la fois dans Teau douce et l'eau de mer), niai*-
che de pair avec le dépôt bien connu de carbonate de chaux,
dans les roches basiques ignées, en décomposition. L'alumine
en solution n a été reconnue que dans les eaux salines, et en
minime quantité dans chaque cas. L'absence presque complète
du fer dans les solutions est remarquable. L'essai délicat par
le sulfocyanure d'ammonium n'en révélant qu'une trace.
En regardant les chiffres au bas des colonnes des tableaux
I ou II, nous observons que dans chaque cas la quantité
totale prise en solution pav l'eau de mer excède considérable-
ment celle qui est enlevée par l'eau douce. Si les alcalis (et
parfois la magnésie) enlevés par l'eau de mer étaient addition-
nées, la prépondérance serait encore plus grande. Elle établit
que Teau de mer dissout de deux (obsidienne) à quatorze fois
(orthose), la quantité dissoute par l'eau douce.
Ces expériences, bien qu'elles soient incomplètes, répondent
à la principale question posée. Elles montrent que dans les
conditions de l'expérience : température modérée, matériaux
frais, aération abondante, circulation active, absence de frotte-
ment, la dénudation par dissolution marine excède en activité
celle de l'eau douce ; elle est trois lois plus grande dans le cas
da basalte, huit fois dans le cas de la hornblende, quatre fois
dans le cas de Yobsidienne, quatorze ibis dans le cas de
Yorthose, Bref, en tenant compte des alcalis et de la magnésie
(ainsi que nous l'avons vu, il y a quelque raison de croire
que MgO n'entre pas laidement en solution dans le cas de
l'eau de mer), la prépondérance dans l'eau de mer se main-
tient enti^e quatre fois (basalte) à dix-sept ou dix-huit fois
(orthose). Avec le temps, à mesure que la surface des solides
est épuisée en substances les plus solubles, il doit s'établir
une convergence et un rapprochement des deux taux.
Il est intéressant de mettre eu regard les chiU'res obtenus
dans nos expériences sur la dissolution par l'eau douce, et les
estimations qui ont été basées sur les analyses d'eaux de
rivière .
784 VlUe CONGRÈS GÉOLOGIQUE
M. T. Mellard Reade a pu ainsi estimer que la déaudation par
dissolution en Angleterre et dans le Pays de Galles abaisse la
surface du pays d'un centimètre en 43o ans. Cette proportion
représente l'enlèvement d'environ 60 granmies, par mètre cari'é,
par année. Le Mississipi tirant ses matériaux de régions expo-
sées à des extrêmes climatériques très étendus et aux dépens
de toutes les variétés de i*oches et d<» sols, abaisse son bassin
d'un centimètre en 833 ans, ce qui représente un enlèvement
de 3o gr. par mètre carré et par année. Comparant ces chiffres
avec ceux des expériences, nous trouvons qu'un lavage continu
et actif de ces surfaces si elles étaient composées de roches
fraîches, ne pourrait fournir qu'un faible pourcentage des quan-
tités indiquées. En etlet, la moyenne des chiHi'es au bas des
colonnes s'appliquant à la dénudation par l'eau douce (tableau II),
montre que 0.08 gr. seulement sont enlevés par mètre carré
et par année, ce qui correspond à o,3 i)our cent de la quan-
tité estimée par M. Mellard Reade et à o.i5 pour cent de la
quantité enlevée par le Mississipi.
La comparaison de ces deux modes de dénudation met bien
en évidence Tétendue des surfaces exposées dans les sols (elle
atteint 5oo mètres carrés par litre) ; elle montre aussi TinAuence
dissolvante des acides qui dérivent de la végétation, la solution
plus rapide des roches calcaires, et les elfets des alternatives
d'humidité et de sécheresse, de gelée et de lumière solaire.
7«5
LES PLATEAUX DES HAUTES-PYRÉNÉES
ET LES DUNES DE GASCOGNE
par M. L. A. FABRE
I. — Les plateaux : Le réseau hydrographique des pla-
teaux des Hautes-Pyrénées, anciens cônes fluvio-glaciaires,
commande au drainage superficiel de })resque toute la plaine
gasconne, si bien individualisée dans la France sous-pyrénéenne.
Une étude physique de la région, sommairement présentée (i),
a permis de constater les faits suivants :
I** Le Deckenschotter pyrénéen alluvionné à la suite de plu-
sieurs glaciations, s'éUile très au Nord de la chaîne avec des
puissances qui peuvent atteindi^e loo mètres, sur un substratum
essentiellement ai'gileux et impennéable à des grandes profon-
deurs (2). Il est constitué par des ai^giles ocreuses, arénacées,
englobant les cailloutis ; ces derniers sont polygéniques dans les
couches superficielles, siliceux dans les autres.
2° L'évolution du réseau hydrographique, divergent vers le
Nord, et à régime torrentiel, déterminée en principe par les
formes seules du terrain, s'est poursuivie sous l'influence prépon-
dérante des vents })luvieux du N. W., véritable lame éolienne
dont l'attaque sui* les vei'sants de rive droite fut la cause ori-
ginelle de la dissyniéti'ie des vallées (3), si bien que dans
rertains d'entre elles, orientées SAV.-NK., l'abrasion de vastes
secteurs superficiels (»st résultée de Tétalement constant des
pi'ofils en travers.
Le creusement des profils en long est au contraire limité
par l'enrochement spontané des lits. Dans ceux-ci, les galets,
triés spécifiquement, et réduits en dimensions, au fur et à
mesure qu'on s'éloigne de la chaîne, ne laissent plus subsister
au loin, à Tétat de graviers, de sables, que l'élément siliceux
(i) E. Marchand et L.-A. Fabre. Les érosions torrentielles et subaériennes
sur les Plateaux des Hautes-Pyrénées. Congrès des Soc. Sav. de 1K99. Compte-
rendu des Sciences, p. 182, etc., 3 pi.
(2) A. Leymerie. Etude sur Tétage inférieur du bassin sous-pyrénéen et sur
la nature probable des roches qui lui servent de fond, 1868.
(3) L.-A. Fabre. Déviation vers l'Est des cours d*eau qui rayonnent du
Plalepu de Lannemezan. C-R,, Juillet 1898.
30.
^86 Vllie CONGRÈS GÉOLOGIQUE
et résistant du Deckeiiseliotter : cjuarz, qiiai*zites, poudingues
ou grès siliceux, phtanites, etc., qu'on a pu suivre jusque sur
les roches de Gordouan (i).
II. — Le drainage girondin
D'après M. Baumgarten (a), les apports limoneux annuels
de la Garonne seule seraient de 5.ao3.44o mèti*es cubes:
il ne parait pas avoir été tenu compte des sables dans ce
calcul (3). Le service des Ponts-et-Ghaussées évaluait en i88j,
les apports annuels de la Dordogne au quart de ce chiffre (4).
D'après les expériences de M. Hautreux (5), la Gironde
expulse en débit moyen 100,000 tonnes de vases par jour,
tenues en suspension dans les eaux, ce qui correspondrait à
une évacuation de vases tassées et sèches de a5 millions de
met. cub. par an.
Aucune évaluation n'a été donnée pour les crues excep-
tionnelles telle que celle de 1876, qui, en Gironde, suréleva les
niveaux d'étiage de i3 m. (6) ; on sait que c'est surtout en
temps de crues que se font les charriages.
Les courants actuels ne paraissent pas déplacer les grapiers.
Les sables Jins (diam. = o"™ 5 et au-dessous) analogues à ceux
des dunes mais plus micacés, qui cheminent non dans la masse
ilu courant, mais sur les fonds, par saccades irrégulières, en
temps de hautes eaux et suivant des lois encore ignorées, sont
d'une observation très difficile.
M. Hautreux a trouvé qu'ils représentent environ 5 p. "/o
du charriage sur les fonds de la Gironde, en temps ordinaire,
ce qui équivaudrait sensiblement à une expulsion annuelle de
I million de met. cub., s'il était juste d'appliquer cette propor-
tion à la masse limoneuse totale expulsée. 11 est encore impos-
sible de préciser un chiflre à cet égard ; mais il est certain que
le volume des sables expulsés est considérable, les sources aré-
nacées détritiques étant exceptionnellement puissantes sur tout
le parcours des torrents gascons, des cours d'eau dérivant du
Plateau Gentral.
(1) V. Raulin. Notes Géologiques sur TAquitaipe, 1859, p. XLVI.
(2) Notice sur la Garonne, etc., Arvn. d. Pouls et Ck,, 18i8, p. 48.
(3) A. Duponchel. Traité d'Hydraulique et de Géologie agricoles, 1868, p. 155.
14) R. de Volontal. Ports maritimes de la France, VI, p. 523 et s.
(5) Hautreux. Sables et vases de la Gironde {Société des Sciences de
Bordeoux, 1886, p. 338).
(6) Fallot. Notice relative à la carte géologique de Bordeaux, 1895, p. 47.
L.-A. FABRB ^8^
La présente note a pour but, en étudiant le mode d'étale-
ment des sables sur le littoral gascon et les sources diverses
qui peuvent leur être attribuées, de rechercher s'il n'existe
pas une relation spéciale de cause à efTet, entre les deux
phénomènes d'érosion et d'alluvionnement décrits ci-dessus,
qui évoluent sur le même flanc d'un grand bassin hydro-
graphique et sur la même trajectoire de grands courants
atmosphériques .
III. — Le littoral gascon
La Plaie-forme sous-marine (i).
Le fond marin, le socle immergé auquel vient aboutir notre
littoral océanique dans le golfe de Gascogne, est une plate-
forme très peu déclive terminée à l'ouest par un escarpement
plongeant subitement vers les fonds de 2.000 à S.ooo mètres.
Les premiers ressauts se dressent assez près de St-Jean-de-Luz
pour s'orienter vers le N, N. \V. en sY»talant toujours de plus
en plus. A hauteur du parallèle de Gordouan, la retombée
vers les grands fonds se fait à 200 kilom. de terre et sous
i5o mètres de profondeur : la pente générale est donc des plus
faibles.
A part la Fosse de Gap Breton, aucun accident important
n'y est signalé jusqu'ici ; aucune dépression notable, ayant le
caractère de vallée sous-marine, ne parait se trouver dans hî
prolongement direct des grandes vallées continentales (a).
Quelques rares pointements rocheux ont été relevés au
milieu des vases plus ou moins sableuses uniformément étalées.
Dans la zone littorale, le raccord des pentes avec le Plateau
landais se fait insensiblement, sans autre ressaut que celui des
Dunes, dont l'alignement suit presque le méridien sur plus
de 200 kilomètres.
La Côte
Sur la côte gasconne, s'étiilent en cordons des niasses con-
(1) E. Reclus. La Terre, II, p. liî. — V. Raulio. Note sur l'orograpbie sous-
marine au-devant de TAquitaine, p. ICK). — Delesse. Lithologie du fond des mers.
1871, p. 16. — Bouquet de la Grye. Recherches hydrographiques. XI 11* cahier,
p. 234. — Uarlé. Sur l*allitude du département de la Gironde. Bul. Soc. Géol. Fr.,
1^, p. 536. — J. Thoulet. Obs. océanog. Campagne du Caudan, An. de Gëog.,
IK», p. 353, etc.
(2) Uae sorte de fosse peu accentuée a été signalée récemment au large du Cap
Ferret. — Hautreux. Côte des Landes. Bui. Soc. Géog,, nov. 1900, p. 476.
^8â VlU« COtrOHÀS GEOLOGIQUE
sidérables de sables siliceux où Ton retrouve des minéraux
et des roch.es dures de la zone montagneuse : magnétite,
lydiennes, quarz, silicates divers, rarement djiss micas (i).
Les apports marins sont permanents; bous l'influence de
remaniements éoliens, les sables progressent vers TEst et édi-
fient les dunes dans Tensemble desquelles ,, on a observé des
âges divers, caractérisés par des orientations, des réédifica-
tions différentes (a).
On s'accorde généralement à représenter le littoral de Tan-
cienne Spano-Yasconie comme une région à sol sablonneux,
découpée d'anses, de golfes, parfois lagunaire, plus ou moins
boisée (3) : plusieurs ports s'y échelonnaient, quelques-uns
armaient pour la grande pêche (4).
Vers le XVI* siècle, peut-être même avant, les auteurs ont
commencé à signaler Tenvahissement de la terre ferme pai*
les sables marins qui, en trois siècles, ont englouti ibrêts,
ports, anciens rivages, sans que lem* constante progression
paraisse avoir eu d'autres limites que la portée des vents du
lai^e à travers le Plateau landais.
On a évalué de ao à 3o kilom. cubes, la masse des sables
littoraux gascons (5). Cette évaluation comprend nécessairement
des dunes de « toutes formations », à Texclusion des dunes
« continentales » et de la couverture arénacée de la plaine
landaise.
(1) A. de Lapparenl. Traité de Géologie, 1900, 1, p. 145. — Goursaud. Les
landes et les dunes de Gascogne. Revue des Eaux et forets. Janvier à Mai, 1880,
passiro. — Delesse. Lithologie, etc., p. 75 et s. — Duffart. La magnétite des dunes
de Gascogne, 1898.
(2) Laval. Mémoire sur les dunes de Gascogne. Ann. des Ponts et Chaussées.
SepL 1847, p. 231-:i!33 (note), etc. — Guursaud. Op. cit. Janv. 1880, p. 13. —
Durègne. Age des dunes de Gascogne. C. /?., 1890, p. 1000. ~ P. Buflault. Étude
sur la côte et les dunes du Médoc, 1897, p. 99. — G. Grandjean. Les landes et
les dunes de Gascogne, 1897, p. 33. — Duffart. Distribuiion géographique des
dunes continentales de Gascogne, 1898. — Durégue. Fixation des dunes, 1897, etc.
— J. Bert. Note sur les Dunes de Gasc. Imp. Nat. 1900, p. 15, etc. — L.>A. Fabre.
Les ensablements du littoral gascon, etc. C. /?., 23 Juillet 1900.
(3) A. de LapparenL Op. cit. 1, p. 147-246, etc. — E. Reclus. La Terre. II,
p. 251 et s., La France, p. 100 et s. — C. Duffart. La baie d*Ancbise. Bul, Soc,
Géog., Bordeaux, Janvier 1895. ~ Id. Anciennes baies de la côte de Gasc. de la
Gironde à TAdour» lue. cit. Février 1896. — Dutrait. Topog. du Bas Médoc, loc.
cit. Janvier 1896, etc.
(4) Lenthéric. Côtes et ports français de l'Océan. Revue des Deux-Mondes.
Décembre 1899, p. 901 . — B. de S' Jours. Port d'Albret, 1900. etc.
(5) A. de Lapparent. loc. cit. L P- 145.
L.-A. FABRE 789
Vents. Courants, Marées. Lames (i).
Le régime météorologique du littoral est celui des vents d'entre
Ouest et Nord-Ouest, au moins pour toute la côte au nord de
l'Adour jusqu'à Gordouan ; vers le sud, les vents du S.-E.
dominent, il parait en être de même au Nord de la Goubre.
La résultante de ce régime est de créer un courant marin
énergique « d'ordre météorologique » portant vers l'Est, qui
fait de la côte landaise, un lieu d'échouage remarquable pour
les épaves du Golfe. Ce courant superficiel aurait de lo à 12™
de profondeur en temps ordinaire. Un second courant moins
intense « d'ordre thermique » règne au-dessous de lui sur une
hauteur de ioo°» environ et porte vers l'ouest.
Au large des côtes, le courant de masse, dérive du Gulf
Stream, dit « de Rennel », porte du S.S.E. au N.N.W.
Les marées doublent presque d'amplitude de Biarritz à
Gordouan. Tous les observateurs sont unanimes pour signaler
sur la côte un cheminement des sables du Nord au Sud, qui
peut être attribué à l'action d'une composante du courant
météorologique ci-dessus. Gomme le littoral s'aligne sensible-
ment suivant le méridien, il semble que la tendance à l'équi-
libre de Tonde de marées doive faire naître un courant
« côtier » aidant à ce cheminement (a).
La « lame » de l'Atlantique a, surtout dans le fond du
jfolfe, une puissance toute spéciale, très étudiée par M. Bouquet
de la Grye : elle serait susceptible de déplacer des sables
même à 80"* de ])ro fondeur (3), par les gros temps.
TV. — Origine des Sables
Le sable des Dunes peut avoir trois sources : des adduc-
tions venues du large. Térosion propre du littoral, le drainage
détriticpie de la dénudation continentale.
(i) Delesse. Lithologie, etc., p. 26, elc. — Bouquet de la Grye. Rech. hydroj;.,
XIII* cahier, passim. ~ id. Dynamique de la Mer. Régime des Pertuis, À.F.À.S.t
i88S, p. 1147. — Hautreux. CAtes des Landes et bassin d'Arcarhon. Bordeaux,
1896. — Id. Courants de TAtlantlque nord et épaves flottantes, 1898. — Déviation
locale des vents dans le Golfe de Gascogne, 1896 — Thoulet. Observation océa-
nographiques faites pendant la campagne du Caudan dans le Golfe de Gascogne.
Ann. de Géog.,\S^, p. 353.
(t) D'anciennes observations tendraient à prouver Texistenre de ce courant
(Uval, I0C. cit. page 224, note 6^ .
(3) Recherches hydrog., XIII» cahier, p. 237. Étude sur la baie de S'-Jean-de-
Uz. ~ Daguenet et Aube. Ports maritimes^ loe. cit., p. 9!)2.
790 VUl'' CONGRÈS GÉOLOGIQUE
a) Adductions du large.
Les roches en place étudiées aux abords de la côte gas-
conne ne permettent pas d'y trouver les matériaux siliceux
capables de fournir des sables aux Dunes. Les recherches
océanographiques opérées dans le golfe ont fait reconnaître,
très au loin des côtes surtout des vases, les sables y sont
analogues à ceux du littoral.
La présence de la <x magnétite » observée dans les fonds
marins du Golfe (i) et attribuée à une provenance cantabrique,
ne saurait prouver que les sables gascons où on la trouve éga-
lement, proviennent du large, par charriage sous-marin. Les
sables des cours d'eau du Plateau Central, de tous ceux des
IVrénées françaises dont les charriages sont autrement consi-
dérables que ceux des Pyrénées septentrionales espagnoles,
renferment souvent en abondance, de la magnétite.
Les fonds de la Fosse de Cap-Breton, demeurent essentiel*
lement vaseux jusqu'à 2 ou 3()0 mètres de la côte landaise (a) ;
à la naissance de cet accident, le phénomène des dunes ne pré-
sente aucune particularité.
L'origine cantabrique des sables ne saurait s'expliquer avec
la marche actuelle des courants marins, non plus qu'elle ne
donnerait la raison des formations multiples des dunes.
b) Érosions littorales.
Déboisements littoraux. — La végétation s'implante sponta-
nément sur la dune languedocienne dont elle fixe les sables (3) :
son installation sur la dune gasconne rencontre les plus gi^andes
dillicultés. La mobilité extrême des sables siliceux incessamment
entraînés vers TEst, rend la surface du sol inapte à une prise
de possession spontanée par la végétation.
La dune reste blanche et « marche ». Ou s'ingénie à pro-
téger le sol par tous les moyens pour arriver à son boise-
ment. Dans la zone marine, on conduit les atterrissements
éoliens, de manière à leur faire édifier une dune dite « litto-
rale », sorte de rempart contre la progression immédiate des
sables exondés ; à son amont, se trouve une zone relative-
(1) J. Tboulet. Étude sur la distribution de la magnétite dans les fonds du
Golfe de Gascogne, liul. Soc. Géog.^ Bordeaux. Mars 1898.
(2) Daguenel. Porl? maritimes, etc., loc. cil., p. 108.
(3) Flahaut et Combes. — Bôle du cordon lilloral dans l'exhaussement actuel
du delta du Rhône. — Dut, de fiêog. Hist. et Descrip., 1895, p. 11.
L.-A. FABHB 791
ment abritée du vent où Ton peut entreprendre le boisement
et le conduire de proche en proche vers l'Est.
En Gascogne, les déboisements littoraux modernes ont cer-
tainement rendu la mobilité vers TEst à des sables primitive-
ment boisés, mais, la fixation des dunes n*a pu avoir aucune
action sur la « source » même des sables. Ces déboisements ne
sauraient donc à eux seuls rendre compte de Tensablement
contemporain de la côte gasconne. La présence d « anciennes »
dunes boisées ne peut s'expliquer que de deux manières :
soit par l'intervention de l'homme avec tout l'appareil artificiel
que nous avons mis de longues années à découvrir ou avec
des procédés perdus, soit [)ar le boisement spontané.
Les anciennes populations gasconnes n'ignoraient pas l'art
de fixer les sables (i), elles plantaient du gourbet pour défendre
certains points menaces. C'étaient des pêcheurs, des pasteurs
à la vie simple et primitive. Est-il permis de voir en eux des
planteurs prévoyants, des ingénieurs judicieux capables d'ap-
pliquer un système de protection raisonné à toute une région ?
Cela parait bien difficile.
Les anciens gascons trouvèrent les dunes boisées, les sables
fixés : leurs descendants n'ont qu'une part restreinte dans les
ensablements consécutifs aux incendies qui anéantirent les forêts
des dunes anciennes à partir du moyen-âge. Sur tout le litto-
ral océanique de l'Europe (2), on signale des forêts plus ou
moins ensablées : les anciennes montagnes des Landes sont
un cas particulier de ce phénomène général, répercussion évi-
dente de l'action « culturale » de l'homme sur l'ensemble des
bassins hydrographiques.
Oscillation des lignes de rivage, — Un rivage sableux tel
que celui de la côte gasconne, qui s'afiaisserait d'une manière
continue, livrerait à l'érosion marine des masses arénacées
toujours nouvelles susceptibles d'être remaniées ]>our constituer
des dunes.
Partisan résolu de la fixité actuelle des lignes de rivage,
M. E. Suess conclut (3), que de « Haparanda jusqu'en Breta-
gne, il ne s'est produit, depuis l'époque du bronze, aucun sou-
lèvement ou afiaissement authentique de la terre ferme. »
(1) Laval. Loc. cit., p. 231.
(2) J. Girard. — Topographie comparée des côtes de l'Océao et de la Manche.
Rtv. de Geog., 188i 1" et 2» ?em., passim. — D' Krause. Carie de la Flore de
r.Mlemagne do Nord. Peter m-Miltheil, 1892, passim.
(3) E. Sueas. — La Face de la Terre, 190Qt II, p. G98-7G3.
793 VIII* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Moins affirmatif, M. A. de Lapparent admet la possibilité (i)
des oscillations dans la région littorale gasconne.
On a considéré parfois Tensablement comme pouvant déter-
miner un affaissement par la surcharge qu*il faisait subir à la
côte ('j). Cette objection tombe d'elle-même s'il n'y a pas
aj)port effectif de matériaux venus de loin et s'il s*agit d'un
simple déplacement latéral des lignes de sables.
L'absence de vallée sous-marine dans le prolongement de
Tcstuaire girondin est contraire à Thyiiothèse de l'affaissement
qui aurait pour elle diverses constatations tirées : de considé-
rations paléontologiques ou stratigraphiques (3), d'érosions
locales (4), de submersion de nappes ligniteuses (5), de modi-
fications dans la relation entre les altitudes de certains monu-
ments historiques et Tétiage actuel de la Garonne (6), de la
réduction qu'on a cru reconnaître dans la portée des feux de
certains phares (7), etc.
On admet généralement (8), que ces divers indices ou obser-
vations sont insuffisants pour conclure à un réel déplacement
de lignes d'un rivage que des faits locaux d'érosion ou d'allu-
vionnement ont pu modifier sur certains points, sans avoir eu
jusqu'ici une signification générale.
L'affaissement de bancs de lignites, de tourbes, de sédiments
peu consistants, n'est point une [)reuve de l'affaissement d'un
littoral (9). Dans le bassin d'Arcachon où des observations de
cet ordre ont été faites, il n'a jamais été constaté que la petite
île des Oiseaux menaçât d'tHre submergée.
Le niveau d'étiage d'un fleuve à grand charriage tel que la
Garonne ne peut être stable. La Loire, à son embouchure, exhausse
son lit de o™ 35 par sièch» : le Nil. son delta, de o»" 12 (10).
(1) A. de Lnpparenl. — Loc. cit.. I. p. iiS h ;i5:^ .
(2) Delessp. — Op. cit., p. 434.
(3) E. Harl(^. — Loc. cit.. p. aïl». — E. Fallol. I.oc. cit., p. 43,
(4) Delforlie. — .Vctes Soc. Lin. Bordeaux, 1876, p. 79. et s.
(.•)) E. Thoulet. — Le Bassin d'Arcachon. Rev. de Deux-Mondes, 16 doùi I8a3,
p. 919.
(6) Histoire de Bordeaux. — Ferret et lils. Mouvements du sol,p. ââl.
(?) Artiîjue. Etude sur l'estuaire de la (xironne, etc. Actes Soc, Lin., Bordeaux
1877. p. 287.
(8) J. Girnrd. — Topographie comp^t'éo. elc. fîer. de Geoqr., 1885. !, p. :>8. —
V. Raulin. Noies jjéolop:. sur l'Aquitaine. — Orouranhie sous- marine, etc., p. 116. —
E. de Beaumont. Leç. de Géol. pral ,1.. p. 2*19 2 tO. — Delesse. Loc. cit , p. 439.
(9) E. Suess. Anllitz, etc., II, p. 670. — CM. Barrois. Ptiénoni. littor act. du
Morbihan, An. Snc. Géol. du Nord, XXIV, p. 198.
(lOi Lenthéric. Côtes et ports français de rdoéan, \\HH, p. 29o. — De Volontat.
Ports maritimes, etc., loc. cit., p. 522.
L.-A. FABRE 793
A proximité de certains estuaii*es, le régime de lames, très
influencé par la sédimentation, peut être modifié à la longue (i)
et faire varier les niveaux d*étiage.
Chaque année, il passe au bec d'Ambez, une masse de
matériaux qui, réunis, formeraient une colline de i kilom. carré
de base et de 7 à 8"» de hauteur (2) ; un peu plus de la
moitié de cette masse sort de Testuaire, le reste s'y fixe et ne
peut être évacué que mécaniquement.
Les données fournies par les variations de portée des phares
ne sont ni assez anciennes, ni assez précises pour permettre
de conclure à un affaissement du sol.
Peu de questions sont aussi délicates à trancher que celles
du déplacement des lignes de rivage.
On a fréquemment cité les So.ooo équations à 41 inconnues,
dont plusieurs avaient 4<> centimètres de long, que M. Bouquet
de la Grye eut la sci*»nce de résoudre pour établir que le
sol du port de Brest s'exhaussait de i millimètre par an.
n semble donc pinident de ne pas faire état du très pro-
blématique affaissement du littoral gascon.
La dune se forme sur la côte saintongeoise bien voisine de
celle des Charcutes où cependant il existerait des indices d'un
exhaussement relativement récent au sol (3).
I^ multiplicité de formation des dunes littorales conduirait
dans cet ordre d'idées à admettre une succession d'oscillations
de sens inverse les unes des autres, bien inexplicable.
Erosion de vallées côtières sous-marines ou d'îles préconti-
nentales, — La découverte récente des anciennes cartes de
l'ingénieur hydrographe Masse (.^), et diverses recherches hydro-
graphiques, ont été le point de départ de très intéressantes
études sur les transformations des fonds sous-marins au large
de la côte gasconne, l'érosion de vallées sous-marines, le déman-
(1) A. de Lapparent. f.oc. cit. p. :>i9. — On a remarqué que depuis le XIV*
siècle, le flux a avancé d'une heure au pont de Londres, ce qui fait élever le niveau
moyen de Fean de 30 rentimfttres. J. Girard. Topofrraphie, etc. Rev. de Géog.,
188i, I., p. 124. — Voir: Hautreux. Mouvements des sables dans la Gironde
depii's 100 ans, 1898, et les passes de la rivière de Bordeaux, passim.
(2) Bouquet de la Grye Recherches, etc., XHI* cahier, p. 83.
(3} A. de Lapparent. Tr. de Géol., 1900. L p. 577. — Bouquet de la Grye.
l>yiiafn<que, etc., loc. cit., p. II.'SS.
(4) Duffart. — Cartes de Masse, Bordeaux. i89S. -> Hautreux. Cartes manuscrites
de Masse, 1896. — Duffart. Origine des sables ayant contribué aux formations
colieones quaternaires du plateau Landais, etc. DulL Geog. Hisi, et Descrip., 1899,
p. 163.
7^4 ^m^ CONGRES GÉOLOGIQUE
tèlement d*lles sableuses précontinentales. La formation des
dunes modernes a été rattachée à ces transformations.
Il n*est pas prouvé que les courants marins dont l'intensité
déci\)it avec la profondeur (i), soient capables de « creuser des
valltH's )», comme le ferait un véritable torrent. Le travail de
lu mer en côte plate est essentiellement créateur (a), il tend
surtout à Témoussement des pointes, aux grands alignements,
résultats atteints en Gascogne : on sait d'ailleurs que rérosion
marine est infiniment moins active que T érosion continentale (3).
L'action combinée de la « lame », des tempêtes de « fond
et de vent », a pu et peut encore déterminer des érosions
locales et constantes sur la côte, sans que le phénomène géné-
ral et intermittent des dunes. puisse lui être rattaché.
I^a fixation des dunes na d'ailleurs nullement réduit le
cheminement littoral des sables qui continuent comme par le
passé a obstruer boucaux et étiers, à rendre de plus en plus
précaii*es les passes d'Arcachon (4) et périlleuse l'accès de
TAdour (5). Dans la région de l'ancien delta médullo-santo-
nicn (fi), les atterrissements siliceux furent toujours considérables,
tout aussi importants sinon [)lus, que purent l'être les arase-
mens de l'ancienne côte rocheuse et calcaire. L'obstruction
des émissaires, ])armi lesquels était peutrêti*e Tancienne
« Medulla » (']) non encore identifiée et qui servaient à évacuer
les eaux continentales, s'est faite avec les mêmes sables aréna-
cés ([ui alluvionneiit encore la côte gasconne ; ils ont tous une
origine commune : le drainage continental (|ui se prête à
Tinterprétation de toutes les phases de l'évolution des dunes.
(1) J. Thoulet. Consid. sur les eaux abyssales, sur Tim mobilité des eaux océani-
ques profondes. C. fl., 1891. p. 1144; 1892, p. 1144
(2) E. Suess. AnUitz., etc., U, p. 703. — A. de Lapparenl. Leç. de Géog. phys.,
!H08, p. 208-283, Traité de Géolog,, 1900, 1, p. 246-250.
(3) A. de Lapparenl. Phén. do sédiment., BuU. Soc. Géol. de Fr,, 1889-90,
|i. 353 Leç. de Géog. Phys., 1898, p. 289.
(4) DufTart. Le bassin d'Arcacbon, 1896. — Clavel. Port» maritimes, etc., loc.
cit., p. 839, etc.
(5) Daj^uenet et Aube. Ports maritimes, etc., loc. cit., p. 913, etc. — DofT^rt.
Les embouchures et lits de TAdour, 1897.
(6) P. BufTault, loc. cit., passim. — C. Lenthéric. Côtes, etc., p. 73. — Outrait.
Topog. nnc. et mod. du Bas Médoc et de l'emb. de la Gironde, BuL Soc. Géogr.^
Ilordoaux, Janv.-Fév., 1898.
(7) .1. F. Bladé. Géogr. pol. du S.-O. de la Gaule Franque, Rev. de Gëog.,i9Qt.
Il, |i. :«^, etc.
L.-A. FABHE 7<)5
c) La dénudation continentale.
Le voisinage des grands estuaires facilite sur les côtes la
formation de dunes (i). L'Ajdour n'en édifie plus aujourd'hui.
La Leyre et la Lège encombrent de vases le bassin d'Arca-
chon (2) : les cours d'eau landais ne cliarrient pas de sables.
L'évacuation détritique de la Gironde demeure donc à priori
la cause saillante de Talluvionnement des dunes « modernes »
que l'homme a vues se former.
Les masses vaso-arénacées de son cône de déjections,
brassées par des marées de 5 mètres sur des fonds essen-
tiellement plats de i5 à 20 mètres, sont triées par la lame et
les courants au sortir de Testuaire. Les vases, impalpables "et
légères, précipitées, au contact des eaux marines (3), colorent
très au large la masse expulsée par le jusant : elles vont
obstruer les pertuis saintongeois, combler les baies poitevines,
alluvionner l'estuaire de la Loire et se répandre jusqu'aux
confins armoricains, couvrant deux millions d'hectares sous un
« platin » de 20 milliards de mètres cubes {\).
l^s sables relativement lourds, ne cheminent que sur les
fonds : ils sont en partie dispersés sur les hauts fonds insta-
bles du large, en partie repris par les courants « atmosphéri-
ques et côtiers », d'intensité relative considérable, qui les
alignent sur le littoral où ils édifieront les dunes.
La formation des dunes « anciennes et continentales » s'ex-
plique si l'on tient compte de l'immense étalement détritique
qui recouvrit la plaine gasconne, à la fin de l'alluvionnement
des cônes fluvio-glaciaires : nous n'en voyons plus aujourd'hui
que des lambeaux, à la naissance des trois grands plateaux des
Hautes-Pyrénées .
Le charriage détritique montagneux fut toujours ici consti-
tutionnel, permanent : la plaine gasconne, presque tout entière
issue des Pyrénées, n'est que le vaste lit de déjections des
(i) A. Duponchel. Hydraulique et Géolog. agricoles, 1888, p. 141. — D' La bat.
Dnne:^ maritimes et sables littoraux, liull. Soc, Géol, de Fr., 1889-90, p. 267. —
A. Parrau. Dunes lillopales, etc., Bull. Soc. Géol. de Fr., 1889-90, p. 24S. —
Ch. Barrois. Phénomènes actuels littoraux, loc. cit., p. 19i.
(2) Clavel. Ports maritimes, loc. cit., p. 853. — Haulreux. Côte des Landes,
loc. ctt, p. 483.
(3) Delesse. Lithologie, etc.. p. 7. — J. Thoulel. Attraction s'exerçant entre
les corps en dissolution et les corps solides immergés, etc.. C, /?., 1885. p 1072;
lH90,p 619.
(4) Bouquet de la Grye. Dynamique, etc., loc. cit., p. 1154-1156, etc.
796 vm* CONGRÈS géologique
Gaves. Depuis Tépoque Intétienne (i), ils en ont expulsé la
mer, faisant convei^er leurs cônes vers cette vaste cuvette
qu'ils comblèrent de marnes lacustres, d'argples sableuses ou
caillouteuses, sous des puissances considérables (a).
Le plateau actuel de Ger est une partie du sommet de
V ancien cône fluvio-glaciaire du Gave tronqué par l'érosion.
Le réseau divergent de torrents de Chalosse est la souche
hydrographique, mutilée par les captures, d'une puissante
gerbe torrentielle, analogue à celle que les torrents d'Arma-
gnac sculptent encore aujourd'hui dans les argiles du Lanne-
mezan. L'Adour et tout le réseau torrentiel d'Orignac, prolongés
bien au nord, rejetaient le cours de la Garonne dans la vaste
concavité dessinée entre Port-Sainte-Marie et l«iangon. Tout cet
ancien ensemble hydrographique, issu du front montagneux,
sema le cailloutis pyrénéen, sur les plateaux, à la base du sable
des Landes (3), dans une série d'estuaires échelonnés du
Médoc à la Marenme (4), et put ainsi directement ensabler
les fonds marins de la côte gasconne, préparer l'envasement
de la plateforme précontînentale, des pertuis, baies et golfes
des côtes saintongeoises et poitevine.
A la longue, les captures, la progression latérale des
thalwegs, les érosions torrentielles et suhaériennes consécutives
à l'attaque constante du sol par la « lame éolienne ». déter-
minèrent le décapage de la partie inférieure du cône d'Orignac,
Tahrasion de toute la hase de celui du Ger plus exposée à
Faction directe des vents d'ouest. Ces derniers alluvionnèrent alors
(f ) A. do Lapparent. Traité «te Géol.. loo. cit., p. 114fi, etc.
(2) Constant Prévost. Formations fluvio-marines; Gisement du Sauran, C. R.,
1845, I, p. 18,10 61 1848, II. p. lin. — Ma^nan. Aperçu sur les érosions et les failles.
Bull. Soc, Gènl. ile Fr., XXV, p. 718, etc. — G. Bleicher. Essai de Géolog.
comp. du Plateau Central et des Vosges, 1870, p. 101. — J. Seunes. Rech. Géol.
sur les terrains s»»cond.. etc., du S.O. de la France, 1890, p. 217, etc. — F.
Schrader et K. de Margcrie. Aperçu des formes et du relief des Pyrénées ; .Aperçu
de la structure géolog des Pyrénées. An. C. À. F., 1892, p. 438 ; 1891, p. 567.—
A. I^ymerie. Géol. et Paléont. de la Haute-Garonne; Le Bassin s/pyrénéen. Tou-
louse, 1881, p. 883, etc.
(3) E. Fallot. loc. cit., p. 40, etc. — V. Raulin. Stat., etc., du département des
Landes. 1897, p. 373. — L. Carez. Pyrénées. Terrains sédim. Notice Congrès Géol.
International, 190O. passim.
(4) A. Delbecque. Les lacs français. 1898, p. 390. T. R., 1896, 1, p. 49.— Duffarl.
Embouchures de l'Adour. loc. cil. ; Les lacs de Cazaux, 1899 ; .Anciennes baies de
la c6io do Gascogne, 1890, Bul. Soc, Cro(i.^ Bordeaux, etc. — Outrait. Topogra-
phie des étangs d'Hourtin, etc., loc. cit.
L.-A. PABRB 797
les sables littoraux sur la n plaine landaise » que la capture
de TAdoui' par le Gave individualisa définitivement ; ils y
édifièrent les dunes « continentales ». Le charriage détritique
de la Garonne qui devait pourvoir à la formation des
dunes « anciennes » du littoral, se réduisit nécessairement,
après le boisement continental qui permit aux « montagnes »
des Landes, aux dunes de première formation, de se boiser à
leur tour.
Cette période de calme dura jusqu'au jour où la destruction
« culturale et pastorale » de la couverture forestière à Tamont,
consécutive à la prise de possession du sol par Thomme,
donna naissance à une « nouvelle ère de dunes gasconnes »
à l'atterrissement vaseux moderne du Golfe du Poitou, des
anses charentaises, des pertuis.
Il semble inutile d'insister ici sur les faits contemporains
de dénudation et d*érosion dans la zone montagneuse pyré-
néenne : depuis trente ans, ils sont devenus un lieu commun
sur lequel plus rien n'est à dire.
Dans la haute région prépyrénéenne, sur les ai^giles du
Lannemezan, la couverture forestière du sol, souveraine et
unique régulatrice du ruissellement, a dispaini sur des milliers
d'hectares pendant ces dernières années (i).
Les observateurs les moins disposés à admettre son action
tutélaire, ont parfois envisagé l'utilité que pourrait avoir sa
restauration pour ralentir le formidable drainage qu'expulse en
Garonne la gerbe des torrents d'Armagnac (2).
L'action géologique de la « dénudation culturale » si souvent
envisagée par la science (3) n'a jamais eu sa répercussion
littorale plus accusée, comme aussi ses eli'ets n'ont jamais été
plus désastreux, qu'en Gascogne.
L'étude physique des Plateaux lluvio^laciaires si caractéris-
tiques de la région sous-pyrénéenne, peimet ainsi d'ébaucher
une filiation des dunes gasconnes sans faire intervenir les
apports arénacés considérables que le Plateau Central envoie
(1) L. A. Fabre. Les Landes, etc., sur les Plateaux des Hautes- Pyrénées. Con-
grès international de Sylviculture de 1900. C. R,y p. 361.
(2) H. de Lapparent. Voyage d'études dans les hauts pâturages de la chaîne
des Pyrénées, bui, minist, de l'Àgr.^ Janv. lS9i, p. 32.
(3) A. de Lapparent. loc. cit., I, p. 166. — Stanislas Meunier. Les Causes
actuelles en Géologie, 1879, p. 111. — E. Risler. Géologie agricole, 188i, p. ^6. —
A. Penck. Morphologie der Ërdoberflàcbe, 1894, p. 241. ~ H. Monin. La région
dn Bas-Rhône. Rev. de Géog,, 1883, p. 283, etc.
798 Vlir* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
aujourd'hui, sous les mômes influences dénudatrices, aussi bien
dans la Gironde que dans la Loire (i).
Les dunes se manifestent donc en Gascogne non pas comme
un instrument de mesure du temps, un « chronomètre » (a),
mais comme une sorte de jauge des progrès ou pour mieux
dire des abus « culturaux ».
V. — Conclusions
Le chaniage girondin occasionne au pays une perte maritime
annuelle et progressive qu'on évaluait à 3 millions de francs
il y a !2o ans ; il menace d'obstruction complète, et dans un
avenir qui n'est pas très cloigné, le port d(» Bouleaux ; il
alluvionne jusqu'à l'estuaire de la Loire (3).
C'est au chiflre formidalile de 8 millions de francs que s'est
élevé pendant ces ao dernières années le tribut annuel prélevé
sur la fortune publique par le cortège des fléaux consécutifs
aux déboisements, aux dégazonnements inconsidérés du sol,
dans la région pyrénéenne (4).
Si le péril des dunes paraît aujoui'd'hui conjuré, persoiuie
n'ignore quel prix et combien de temps on a mis à obtenir une
sécurité relative, dont la garantie exige une vigilance et des
soins incessants. Il est inutile d'insister sur le lamentable
souvenir des existences humaines périodiquement englouties,
sur la menace pernianentc (jui ressort avec tant d'évidence des
désastres passés.
Un seul remède existe : accumuler sur place la foivt*-vive
du ruissellement superficiel, [U'otéger le sol : le boiser.
(1) E. Bureau. Origine et formation des sables de la Loire, 1897, p. 9, etc.
(2) E. de Beaumont. Leç. de Géol. pratique, I, p. 218.
(3) Bouquet de la Grye. Canal des Deux Mers. Recherch. Bydrog.^ etc., XIII»
Cahier, 1880, p. 95.
(4) Bouquet de la Grye. loc. cit. — Chambreient. C. R„ Séance du 6 mars 1893
de l'Acad. des Se, CXVI, p. 470. — M. Trutal. Les Inondations dans les Pyréni^es
Centrales. Toulouse, 1898, p. 37.
799
SUR LE RÔLE DE LA GÉOLOGIE
DANS L'UTIUSATION DES SOURCES D'EAUX POTABLES
par M. Léon JANET.
On a pensé pendant longtemps que l'eau fournie par les
sources présentait toutes les garanties pour la santé publique.
Lorsqu'on avait alimenté une agglomération en eau de source,
on croyait avoir tout fait pour protéger ses habitants contre
les maladies d'origine hydrique.
Il a fallu beaucoup rabattre de ces idées. La microbiologie
a démontré que certaines sources, très pures d'apparence, pou-
vaient momentanément être contiiminées de la manière la plus
gi'ave. Une réaction s'est aloi's produite, et l'on a vu certains
auteui's condamner nettement l'eau de source, en préconisant
l'eau épurée par des procédés artificiels.
Le but de cette courte communication est de montrer que la
vérité est dans un juste milieu et qu'il est presque toujours
possible, par des travaux convenables, d'améliorer beaucoup
la qualité de l'eau d'une source déterminée. C'est essentiellement
au géologue qu'il appartient d'indiquer ces travaux.
Trop souvent, lorsqu'on veut utiliser une source pour l'ali-
mentation d'une ville, on se borne à nettoyer le bassin d'émei^
gence et à l'entourer d'un pavillon fermé. On recueille ainsi
Teau telle qu'elle sort du sol, sans se préoccuper ni de son origine
ni de son circuit souterrain.
C'est cependant ce ciixîuit souterrain dont l'étude est essen-
tielle avant toute utilisation, parce que c'est de lui que dépend
principalement la qualité de l'eau d'une source.
La nature du circuit souterrain peut varier beaucoup avec
les conditions géologiques de la région. En règle générale
cependant le circuit souterrain des molécules d'eau tombant
8oo \m* coNGRàs géologique
sous forme de ploie, et ressortant sous forme de source, com-
prend trois parties principales.
Tout d'abord Feau, après avoir plus ou moins ruisselé à la
surface du sol, s'y infiltre dès qu elle trouve une zone perméa-
ble, et descend jusqu'à ce qu'elle arrive à une couche imper-
méable qui retient les eaux, en formant une nappe souterraine.
En second lieu, Teau effectue un certain trajet dans la nappe
souterraine elle-même, en suivant son gisement géologique.
Enfin Teau quitte le gisement géologique de la nappe , et
gagne la surfac(* du sol (»n formant une source.
Pour mettre une souree à l'abri de toutes les contaminations
pouvant se produire au voisinage du point d'émei^ence, el
spécialement dans la troisième partie du circuit souterrain,
c'esi-à-din; dans le trajet que l'eau effectue entre le gisement
géologique de la nappe souterraine et la surface du sol, il faut
établir un bon capta ge.
Jusqu'à présent cette question de captage n'a guère été étudiée
que pour les eaux minérales. 11 est sans doute essentiel d'em-
pêcher une eau caractérisée par une composition ou une ther-
malité spéciale de se mélanger avec des eaux ordinaires, mais
il est encore plus indispensable d'empêcher une bonne eau
poUible de se mélanger avec des eaux suspectes.
On doit donc toujoui's appliquer aux sources d'eaux potables,
les méthodes eini)loyées pour le captage îles eaux minérales.
(^4»lles-i*i sont caractérisées, soil par leur composition, en raison
de la dissolution, dans le circuit souterrain, de substances ne se
rencontrant pas dans les eaux ordinaires, soit jmr la thermalité.
(jui résulte <le et* ([ue le circuit souterrain atteint une grande
])rorondeur, mais les ])rincipes qui règlent leur circulation sou-
tt*rraine S4)iil les mêmes que pour les eaux ordinaires.
Beaucoup d(* sources d'eaux potables se l'ont jour, soit à travers
des cboulis, soit à travers des alluvions. Va\ bon captage
consistera généralement à laii'c abstraction du point naturel
d'émergence et à aller cliercJM^r l'eau dans son gisement géo-
logique, au moyen de puits, de ibrages, ou de galeries.
Ces principes ont été rcccnmient appliqués au captage de
certaines sources des vallées du Loing et du Lunain utilisées
pour l'alimentation de Paris, que le Congres géologique inter-
national i*st allé visiter le 'i^ Août 1900.
11 s'agissait d'eaux circulant dans des dia(*lases de la craie
scnonienne, recouverte par une épaisseur variable d'alluvions
LÉON JANET 8oi
anciennes, formées de graviers roulés, et d*alluvions moder-
nes tourbeuses. Certaines de ces sources, jaillissant au milieu
d*infects marais, se trouvaient dans des conditions si défavo-
rables que le Comité consultatif d'hygiène avait cru devoir
les écarter. Leur captage a pu cependant être effectué, dans
d'excellentes conditions, au moyen de forages tubes descendus
en pleine craie en place, à travers une dizaine de mètres
d'alluvions, à une profondeur d'environ 20 mètres. Là où
l'épaisseur des alluvions était moins considérable, le captage
a été effectué au moyen de puits à grande section, creusés
jusqu'à la craie en place, et cimentés dans toute la traversée
des alluvions.
Lorsqu'il s'agit de capter une source jaillissant à flanc de
coteau, provenant d'une nappe retenue par une couche imper-
méable aflleurant, et se faisant jour à travers des éboulis, il
faut aller chercher l'eau dans son gisement géologique par
une galerie à peu près horizontale.
Un bon captage n'est malheureusement pas toujours sufli-
sant pour donner une eau à l'abri de toute contamination. Si
la nappe souterraine se trouve dans une couche sableuse, l'eau
est parfaitement filtrée dans le parcoui's qu'elle effectue dans
cette couche, et arrive très pure à la base de l'ouvrage de
captage. 11 est alors tout à fait inutile de se préoccuper des
conditions d'alimentation de la nappe. Mais lorsque la nappe
est çauclusienne, c'est-à-dire lorsque l'eau circule dans des
roches fissurées, par exemple dans des calcaires, il ne se
produit plus souterraine ment qu'une filtration par décantation,
et les germes pathogènes peuvent parcourir un grand nombre
de kilomètres. Il faut alors avoir recours à des mesures de
protection pour améliorer la qualité de l'eau de la nappe,
au point où elle pénètre dans la base de l'ouvrage de
captage.
La première étude qui s'impose, et qui est d'ailleurs des
plus délicates, consiste à déterminer le périmètre d'alimenta-
tion de la source, c'est-à-dire la zone dans laquelle une molé-
cule d'eau pluviale, tombant sur le sol, peut arriver au point
d'émergence.
En réalité il s'agit de tracer les limites du bassin sou-
terrain^ qui peut être tout à fait diflerent du bassin super-
ficiel.
Lorsqu'il s'agira d'une nappe mince reposant sur une
m.
803 VUl* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
assise imperméable, ce sont les anticlinaux de cette assise
imperméable qui formeront les limites du bassin souterrain.
Lorsque Tassise imperméable est située à une grande pro-
fondeur, et que toute la roche perméable se trouvant au-dessus
du niveau des vallées est saturée, les ondulations de l'assise
imperméable ne jouent plus de rôle, et les limites du bassin
souterrain ne dépendent que de la cote et de la position
des vallées qui fonctionnent comme de véritables tranchées
de drainage.
Pour déterminer les lignes de partage des eaux souterrai-
nes, il faut s'efforcer de construire les courbes de niçeau de
la surfax^e piézométrique de la nappe, ce qui n'est facile que
lorsqu'il y a dans la région un grand nombre de puits venant
s'alimenter à cette nappe. Très souvent, d'ailleurs, une source
n'a pas un bassin d'alimentation qui lui est spécial, mais
elle le partage avec d'autres soui*ces. Fréquemment dans une
vallée principale et dans les vallées affluentes on observe une
série de sources, entre lesquelles les molécules d'eau tombant
dans le périmètre d'alimentation peuvent se répartir, sans
qu'il soit possible de distinguer de périmètre correspondant à
une source déterminée.
Ce sont ces considérations qui expliquent pourquoi il n'est
pas possible de calculer la surface du périmètre d'alimentation,
en comparant le débit de la source et la tranche d'eau tom-
bant dans la région considérée, même en supposant connu
le coefflcient d'utilisation à adopter. Il faudrait pour cela que
la source étudiée soit l'unique exutoire de la nappe souterraine.
L'étude des degrés hydrotiniétriques ne peut conduire à
aucune conclusion précise. Ix)rsquon trouve pour l'eau d'une
soui^ce et l'eau d'un puits s alimentant à une nappe souterraine
des degrés hydrotimétriques tout à fait différents, il ne faut
nullement en conclure, connue on est trop souvent porté à
le faire, que la nappe du puits ne concourt pas à l'alimen-
tation de la source, c'est-à-dire que le puits se trouve en
dehors du i)ériniètro d'alimentation. Rien n'est plus variable
que le degré hydrotimétrique d'une nappe donnée. Si une
nappe se trouve dans des calcaires fissurés, le degré hydroti-
métrique est faible dans les parties à cii*culation lente, il est
élevé dans les parties à circulation rapide, la quantité de
carbonate de chaux dissous dépendant, au moins jusqu'à la
teneur limite, du temps pendant lequel l'eau i^este en contact
LÉON JANBT 8o3
avec les parois calcaires. 11 est intéress€uit, lorsqu'on dispose
d'un assez grand nombi*e de puits d'observation, de construire
le lieu géométrique des points où le degré hydrotimétrique
est le même, qui est une courbe que j appelle isôgradhydro-
timétrique ; Tallure des courbes isogradhydrotimé triques de
lo', 20®, So", etc., donne des indications assez précises sur
les zones de circulation lente et rapide des eaux dans la
nappe souterraine.
L'examen des variations de température peut encore moins
fournir des indications à cet égaixl. La température d'une
source dont la nappe est à une faible profondeur, dilfère tou-
jours peu de la température de Tannée dans la région consi-
dérée, et les variations, généralement minimes, qu'on observe,
résultent de ce que la durée du pait;oui*s souterrain des molé-
cules d'eau n'a pas été assez grande pour leur permettre de
prendre la température du sol.
Lorsqu'on a pu déterminer approximativement les limites
du péiimètre d'alimentation de la soui^ce, il importe d'examiner
attentivement la manière dont s* opère l'absoi^tion des eaux
dans le périmètre d'alimentation.
Si tout le périmètre est uniformément j^erméable, les eaux
pluviales s'infiltrent presque immédiatement dans le sol sans
ruissellement.
Si le périmètre comprend une zone perméable en aval d'une
zone imperméable, les eoui's d'eau formés dans la zone imper-
méable disparaîtront, ou tout au moins diminueront de débit
dans la zone perméable, soit peu à peu en suivant un lit
régulièrement poreux, soit bruscpiement en pénétrant dans un
gouilre ou béloire. Un bétoii*e est donc un point d'absorption
d'eau par lequel un courant d'un débit plus ou moins impoi^
tant, peut gagner rapidement la nappe souteiTaine.
11 existe d'autres abîmes, n'ayant plus de rôle hydrologique
actif, mais établissant des communications entre la surface du
sol et la nappe souterraine ; les uns creusés de haut en bas,
résultent de l'élai^issement de diaclases par des eaux qui venaient
s'y engouftrer à des époques géologiques antérieures ; les autres
d'origine interne, ont été produits par l'eflondrement de cavernes
souterraines. La dissolution accroissant les dimensions de celles-
ci d'une manière continuelle, il arrive un moment où la solidité
du ciel est insuffisante, et où im entonnoir se produit à la
surface du sol.
8o4 VI»^ CQBIGaàS GÉOLOGIQUE
Ces phénomènes d'effondrement, assez rares dans les cal-
caires jurassiques durs, Èe produisent sur une vaste échelle
dans la craie du bassin de Paris.
L'emploi de matières colorantes, comme la fluorescéine, est
tout indiqué pour démontrer la matérialité de la communication
entre un bétoire et une source. On peut aller beaucoup plus
loin et se servir de la fluorescéine pour étudier la marche des
eaux dans une nappe souterraine. Il suifit d'observer un grand
nombre de puits et de sources s*alimentant à cette nappe dans
la région du liétoire où l'on a versé la solution de Quores-
céine et de noter, d'une matière précise, Tapparition de la
coloration aux divers points d'observation considérés. Le lieu
géométrique des divers points où la matière colorante arrive
dans le même intervalle de temps est une courbe que j'appelle
isochronockromalique. En construisant ces courbes pour une
durée de lo heures, so heures, 3o heures, on arrive à donner
immédiatement idée de la manière dont Feau absorbée par un
bétoire se répartit dans une nappe souterraine. Les courbes
éloignées les unes des autres indiquent une circulation rapide,
les courbes rapprochées, une cii*culation lente. L'application
fréquente de cette méthode fera vraisemblablement faire de grands
progrès à la question, encore si obscure, de la circulation de
Feau dans les nappes souterraines.
Les expériences à la fluorescéine établissent bien la maté-
rialité de la coniniunication entre un bétoire et une source,
mais elles ne déiuonti*ent pas que cette communication est dan-
gereuse: la fluorescéine, suljstance dissoute, peut passer là où
des bactéries patliogènes seraient arrêtées. Il est donc très
utile de vérifier directement si îles oi'ganismes intix>duits dans
le bétoire se retrouvent à la source. L'expérience ne peut, il est
vrai, être laite que par un niicrographe. mais c'est au géologue
qu'il api)artient d'indiquer les divers points d'absorption où
elle présente le [)lus d'intérêt. De très intéressantes expériences
ont été récemment laites, dans la région de Paris, avec le
saccharomj'ces cerevisia\ vulgaii*ement levùi^e de bière,
cellule iiioflensive. d'une dimension un peu supérieui'C à celle
de la plupart des bactéries [>athogènes.
Loi'sque ces diverses expériences ont établi une communica-
tion dangereuse entre un certain nombre de bétoires et la
source à utiliser, il est indispensable de iHîmédier à la situa-
tion, par exemple en entourant les bétoires d'un rempart
LÉON JANET 8o5
imperméable assez élevé pour empêcher les hautes eaux d'y
parvenir. Il peut arriver parfois que l'eau, obligée d'aller plus
loin, se perde dan& d'autres bétoires, que Ton est également
conduit à entourer. Enfin, certains lits poreux, où la diminu-
tion du débit s'effectue peu k peu, peuvent cependant être
dangei'eux, et on peut être amené à faire au cours d'eau un
lit artiûciel cimenté jusqu'à la limite du périmètre d'alimen-
tation.
Quant aux effondrements qui n'ont pas de rôle hydrolo-
gique, il suffit de veiller à ce qu'ils ne servent pas, comme
cela arrive trop souvent, de déclrarge publique.
Les puits absorbants dans lesquels on envoie directement
à la nappe les eaux résiduaires de certaines exploitations
agricoles ou industrielles sont particulièrement dangereux lors-
qu'ils se trouvent dans le périmètre de l'alimentation. Ce
sont de véritables bétoires artificiels, recevant des eaux plus
contaminées que les bétoires naturels, et l'introduction, dans
la législation, de dispositions interdisant le fonçage de puits
absorbants dans le périmètre d'alimentation des sources servant
à l'usage public, me paraît s'imposer à l'attention de tous les
peuples civilisés.
Sans doute, il ne faut pas espérer obtenir des garanties
absolues par les ti*avaiix de ce genre, mais il est certain que
d'importantes améliorations peuvent être apportées à la situa-
tion actuelle.
8o6
LES ROCHES BASIQUES ACCOMPAGNANT
LES LHERZOLITES ET LES OPHITES DES PYRÉNÉES
par M. A. LACROIX.
Planches XIII à XYIII,
Les Membres du Congrès qui ont suivi rexcursion des
Pyrénées, ont visité plusieurs gisements d'ophites et de Iherzo-
lites. Les relations géologiques et Tâge de ces roches ont sus-
cité les discussions des minéralogistes et des géologues depuis
plus d'un siècle ; mais on n'a jamais cherché k relier entre eux
au point de vue de l'origine ces deux groupes de roches, si dif-
férentes par leur composition minéralogique et leur structure.
Je me suis attaché dans une série de mémoires antérieurs (i),
h fixer les détails de l'histoire minéralogique et géologique des
Iherzolites et des ophites et à montrer notamment que les
unes et les autres sont des roches intrusives, constituant une
même famille géologique ; elles ont modifié d'ime façon pro-
fonde et comparable les sédiments secondaires avec lesquels
elles se trouvent en contact.
Malgré toutes mes recherches, il m'a été cependfint impos-
sible de trouver des passages minéralogiques entre les Iher-
zolites, qui sont des péridotites, renfermant du diopside, de la
bronzite et du spinelle. et les ophites, dont le type moyen
est ime diabase labradoriqiie (labrador et augite) et parfois
andésitique . Tl existe bien quelques ophites à olivine, mais ce
minéral y est peu abondant : les roches qui le renferment se
rencontrent d'ailleurs dans des gisements dépourvus de Iher-
zolite.
De même, bien que les ophites (*t les Iherzolites existent
souvent dans les mêmes localités et que leurs affleurements
y soient parfois distants les uns des autres de quelques mètres
seulement, jamais aucun contact immédiat, des deux roches
n'a été observé et l'âge respectif de leur mise en place reste
indéterminé.
(1) Nom^elieft Archiveas du Musèitw^ Vï, 28î», i8î)4: et linll. (aile tjpitL. n" Vi.
I89i; Comptes-renduii CXX, 388, 1895, etc.
A. LACROIX 807
An cours des études que je poursuis depuis treize ans dans
les Pyrénées, j'ai observé dans des gisements très divers, de
nombreuses ix)ches, extrêmement variées au point de vue miné-
ralogique, qui sont associées soit à des ophites, soit à des
Iherzolites. Peu importantes par leur masse, quand on les
considère individuellement, elles constituent par leur réunion
un ensemble qui vient jeter de la lumière sur la liaison géné-
tique qui unit les Iherzolites et les ophites. Leur étude constitue
ce mémoii*e.
J*ai considéi*é successivement dans deux chapitres distincts :
I*» Un nouveau groupe de roches que j'appelle ariégites,
toujours associées aux Iherzolites ;
2® Une série de roches, très vanées à tous points de vue,
mais présentant toutes le cai'actère commun de renfermer
comme élément essentiel, de la hornblende, minéral qui manque
normalement à la fois aux ophites et aux Iherzolites : ces
roches constituent des filons dans la Iherzolite ou de petites
bosses intrusives indépendantes, voisines de gisements simi-
laires d'ophites ou de Iherzolites ;
3** Un dernier chapitre est consacré aux conclusions.
I^ composition et la structure des Iherzolites et des ophites
est trop connue maintenant pour qu'il soit nécessaire d'y
revenir, je renvoie du reste pour le résumé de nos connais-
sances à cet égard au Liçret-guide du (Congrès, dans lequel
j'ai donné une esquisse de cette question, en exposant le pro-
gramme des excursions que j'ai dirigées dans quelques-uns
des gisements dont il va être question plus loin (i).
I. — Groupe dks Ariégites.
La Iherzolite, vue en masses, ne présente pas toujours
l'homogénéité des échantillons de collections. On distingue très
souvent sur les falaises Iherzolitiques une sorte de rqba-
nement d'origine primaire, consistant essentiellement dans
(i) Depuis la publication du Livret, j'ai fait de nouvelies observations (€ompte;i-
rendus Àc , août 4900), qui ont modifié mon opinion au sujet de la brèche
Iberzolitique, sur laquelle je m'étais appuyé pour établir l'antériorité de la Iher-
zolite au jurassique supérieur. J'ai pu montrer en effet que cetie brèche est une
brèche de friction postérieure à l'intrusion de la Iherzolite. J'ai constaté d'autre
part que dans quelques gisements, l'infracrétacé, qui surmonte la Iherzolite a
été métamorphisé par elle. L'intrusion de la Iherzolito est donc postérieure à
i'infracrétacé, mais son âge absolu reste à déterminer.
' CONGRÈS GÉOLOGIQUB
l'alitement suivant ilen directions parallèles aux éléments
possédant les coulears les plus vives (6g. i) : le diopside
chromilïrevertéme-
raade et la picotite
noire, qui tranchent
par ces teintes snr
le jaune de rouille
que présente aox
alllenreinents l'oli-
vine plus ou moins
complètement rubé-
fiée.
Parfois, l'orien-
tation se précise,
Rg. t. - Lhenolitt de Prades moatmal une con- ^^^ éléments non
ceD Ira tioD des éléments prroxéniqnes qui pri^seo- péridotîques se réu-
tenl une arlé^tc pyroxéoique. nissent dans des
zones toujours rec-
tilipies, à contours parfois indécis, mais souvent extrêmement
nets (ûg. 3), il en résulte des lits essentiellement pyroxéniques
qui, dans certains
cas, alternent plu-
sieurs fois sur une
épaisseur de quel-
ques décimètres et
qui, dans d'autres,
atteignent jusqu'à
presqu'un mètre
d'épaisseur.
Le phénomène
est fréquemment
plus compliqué : on
trouve en clfet, éga-
lement sous foriiie
de lits, des roclies
dépourvues de pêridot comme les ]trécédentes, mais dont les
éléments dominants itppai-tiennent à des variétés do ]»jroxène
difTérentes de celles qui caractérisent la llierzolite, ou uiéme à
des minéraux qui n'existent jias dans celle-ci. On y voit appa-
raître et souvent dominer la hornblende noire : parfois il
existi^ un grenat rose pùle. Ces roches, comme toutes les
FIk. i. — Llicrzolltc de l'Escoargeat renfermant
trois lits d'arlégite pyroxi^ nique.
A. LACROIX 8a|9
pfécédentes du reste, offrent comme caractéristique constante
d'être extrêmement riches en spinelle. Beaucoup d'entre elles
paraissent en outre constituer dans la Iherzolite de véritables
filons indé()endants : moins altérables que celle-ci, elles restent
en relief aux affleurements.
J'ai donné antérieurement (i) une description sommaire de
ces roches, que j'ai découvertes d'abord dans l'Ariège, à Prades,
dans la vallée de Suc (à l'Escourgeat), à l'étang de Lherz et
que j'ai retrouvées depuis loi's dans un très grand nombre
d'autres» gisements pyrénéens. Je les ai désignées sous le nom
de pyroxénolites et de hornblendiies à cause de leur composition
minéralogique. Depuis loi's, j'ai recueilli de nombreux maté-
riaux nouveaux et à la suite de leur étude chimique dont
les résultats vont être donnés plus loin, j'ai été conduit à les
détacher du groupe des pyroxénolites pour en faire une famille
spéciale que je désigne sous le nom A'ariégites ; je vais en
donner la description minéralogique et chimique.
Leur caractéristique minéralogique réside essentiellement
dans la constance de l'association d'un ou plusieurs pyroxènes
et du spinelle : l'introduction de grenat et de hornblende
conduit à diverses vaiiétés. La structure des ariégites est holo-
cristalline et grenue comme celle de la Iherzolite.
On peut les classer de la façon suivante d'après leur com-
l)osition minéralogique.
- . \ a . normales
pyroxéniques
^^ * / p . à grenat
Ariegitks l pyroxéniques et V a . normales
amphiboliques ) ^ . à grenat
am]>hiboliques . . à grenat
A riég ites pyroxéniqn es .
Les ariégites pyroxénicjues sont constituées par l'association
d'un pyroxène monoclinique (généralement accompagné de
bronzite), à un spinelle très abondant.
On peut établir deux variétés suivant la nature du pyroxène
monoclinique ; dans l'une, c'est un diopside gris verdàtre ou
vert, toujours moins chromifère que celui de la Iherzolite ou
plus souvent pas chromifère du tout. Il n'est pas très rare de
(1) Nouvelles Archives Muaéum et Bull, carte géoL, loc. cU.
8lO VlU' CONGRÂS GÉOLOGIQUE
rencontrer au contact avec la Iherzolite une zone étroite dans
laquelle au contraire est accumulé dndiopside chromif%re.
Dans l'autre type, le pyroxène est un diallage bnin plus ou
moins foncé, possédant des plans de séparation sniTant h\ (loo);
tandis que les ariégites à diopside ont un grain à peu près
semblable à celui de la Iherzolite, dans celles à diallage, au
contraire, la grosseur des éléments est de beaucoup plus grande,
et à Moncaup, par exemple, les lames de diallage atteignent
f> cm. de plus grande dimension, c'est une roche pegmatoïde.
Quant au spinelle, ce n'est plus une picotite brune en lames
minces comme dans la Iherzolite, mais un spinelle d'un vert
plus ou moins foncé.
Ces roches ne renferment qu'accidentellement un peu d'oli-
vine. de hornblende, dans les types de passage au groupe
suivant. Sauf de rares exceptions, le pyroxène monoclinique
domine sur le rhombique, ce dernier minéral se rencontrant
4»n plus grande quantité dans les roches à diopside que dans
celles à diallage.
Ariégites pjroxéniqnes normales. — Ce type abonde surtout
ilans les gisements des environs de Prades (Ariège), bien qu'il
existe aussi dans la vallée de Suc, à l'étang de TJierz, et au
Moun Caou dans les Basses-Pvrénées, etc.
La structure est la même que dans la Iherzolite. Quand le
pyroxène est du diallage, celui-ci présente avec une très grande
fréquence les maeles polysynthétiques suivant h^. La bronzite
est en moyenne antérieure au diopside, le spinelle est d'ordi-
naire postérieur à ces deux éléments (PI. XIII, Fig. i) qui ne
le renferment que rarement sous forme d'inclusions. Lorsqu'il
est très abondant, les pyroxènes sont parfois poecilitiques au
milieu de lui.
C'est à Prades que doit être étudiée la structure normale
de ces roches: elle y est en général peu ou pas déformée par
les actions niécîmiques (PI. XIII, Fig. i). 11 n'en est pas de
même dans la vallée de Suc et à l'étang de Lherz où les
actions dynanii([ues ont été exlrénienient puissantes, chaque
f'i'istal étant sé|)aré de son voisin par un agrégat grenu résultant
«le leur commune trituration.
C'est à ce groupe d'ariégiles que je rapporte une rochi»
qut* j'ai recueillie sous forme de hloes éboulés du Tue d'Ess
sur la route de Portet. Je n'ai pu uudlieureusement l'observer
en place, cette partie du Tue étant entièrement boisée. On
A. LACROIX 8ll
y distingue à l'œil nu de gros cristaux de diopside et de
bronzite, entourés par des parties compactes vertes; l'examen
microscopique montre que celles-ci ont une constitution singu-
lière, elles sont en effet formées par de grandes plages dentel-
liformes de pyroxène incolore englobant de petits grains ou
des larmes de spinelle vert : les jours de la dentelle ainsi
formée sont remplis par de grandes plages d'anorthite ou de
bytownite.
Ces plages pyroxéniques sont tantôt globuleuses et orien-
tées sur le diopside de la roche quand elles se trouvent à son
contact (PI. XIII, Fig i), et tantôt disposées en grand nombre
contre lui, l'entourant ainsi d^une sorte d'enveloppe kélyphi-
tique. Il est à remarquer que. contrairement à ce qui se
passe dans toutes les roches feldspathiques qui seront décrites
plus loin, celle-ci ne présente pas trace d'actions mécaniques.
J'ai rencontré enfin ce même type pétrographique au Moun
Caou, près Louvie-Juzon (Basses-Pyrénées). La roche a subi
des actions mécaniques puissantes : c'est dans les zones offrant
la structure en mortier et notamment au voisinage des grands
cristaux de spinelle que l'on rencontre de petites plages de
plagioclases basiques, trop petites pour être déterminées avec
précision ; au milieu d'elles se détache une dentelle de diop-
side et de spinelle. Il n'est pas douteux que ce développement
de kélyphite ne soit contemporain delà déformation dynamique
de la roche. Tous les silicates de cette roche renferment en
quantité prodigieuse des inclusions liquides à bulle.
Ce sont les ariégites pyroxéniques normales à diopside et
bronzite, que l'on voit se former par concentration progres-
sive des éléments pyroxéniques de la Iheraolite (fig. i).
Ariégites pyroxéniques à grenat, — Les meilleurs échan-
tillons de ce type proviennent des environs de Prades : je l'ai
rencontré aussi dans la vallée de Suc, à l'étang de Lheiv. La
variété à très grands éléments t»st caracléristiqui» du gisenu»nt
de Moncaup (Haute-Garonne).
De même que ])our les typ(»s non grt»natifères, le pyroxène
est tantôt un diopside d'un vert ])âl4» et tantôt du diallage. Les
i-oches à diopside (Lhera, Prades. Escourgeat) sont de couleur
claire : sur un fond pyroxéniqiie d'un gris vert pâle, se détachent
des grains de grenat rose. Ce minéral est moins apparent
dans les ariégites à diallage brun de Prades ; il est au contraire
très distinct dans celle d(* Moncaup, il y forme des grains
8l3 VUl* CONGRÈS céOLOGlQUB
d'un rose de chair, atteignant la grosseur d'nne noisette au
milieu de grandes plages de diallage gondolées ayant jusqu'à
G cm. Ce grenat est tout à fait monoréfringent, il renferme
assez fréquemment de fines aiguilles ayant la couleur, la réfrin-
gence et la biréfringence du rutile, mais présentant une extinction
très oblique ; peut-être est-ce là un rutile offrant un allonge-
ment anormal suivant une arête b^l- b^^-, semblable à celui que
j'ai signalé il y a quelques années dans la cassitérite.
Les ariégites à grains fins peuvent être assez riches en
bronzite ou être entièrement dépoui-vues de ce minéral ; elles
renferment parfois çà et là quelques grains d*olivine et de
hornblende dans les types de passage au groupe suivant.
La structure est la même que dans les roches sans grenat
(PI. Xlll, fig. i), le pyrope joue le même rôle que le spinelle
auquel il est souvent accolé ; parfois englobé dans les pyro-
xènes, on le voit souvent les mouler. Le feldspath est abso-
lument absent des roches à structure non déformée (Prades) :
on le voit apparaître au conti'aire dans les ariégites fortement
dynamométamorphisées de la vallée de Suc et de Lhcrz, dans
celles de Moncaup. A Lherz et à TEscourgeat, la roche pré-
sente un remarquable développement de la structure en mortier;
les grains de spinelle et surtout de grenat sont entourés par
une zone kélyphitique souvent extrêmement régulière, constituée
par une dentelle de pyroxène renfermant du spinelle vermi-
culé, des plus élégantes : elle est englobée par des grains
d'anorthite. Dans quelques échantillons, la zone kélyphitique
devient extrêmement fine et il nVst plus possible d'en déter-
miner avec précision les éléments ; dans certains cas, le pyroxène
est ouralitisé et dans d'autres (Pi^ades) chloritisé.
L'ariégite pegmatoïde de Moncaup permet d'étudier plus
facilement encore ces associations kélyphitiques : les grands
cristaux de diallage, renfermant parfois des bandelettes de
bronzite, englobent les gros grains de grenat dont il a été question
plus haut. Des acliims mécaniques extrêmement puissantes
les ont tordues comme si elles avaient constitué une matière
plastique; c'est le long de leurs cassures et tout autour des
grains de grenat, entre ceux-ci et leur hôte, que s'est déve-
loppée une délicate kélyphite (PI. XÏTT, Fig. 2). dans laquelle
on distingue, comme dans les cas précédents, du pyroxène
coloiv en vert par de délicates venniculisations de spinelle,
sur un fond d'anorthite finement maclée. Dans quelques cas,
A. LACROIX 8l3
la sone kélyphitique est exclusivement constituée par des ûbres
vertes très serrées, dépourvues au moins en apparence de
feldspath et de spinelle, elles paraissent être constituées par de
la hornblende; peut-ôtre faut- il les considérer comme le résultat
de la décomposition de la kélyphite décrite plus haut.
Ariégites pyroxéniques et amphiboliques.
Les roches de ce groupe se rencontrent presque exclusi-
vement à Tétang de Lherz et dans la vallée de Suc. Ce sont
elles qui semblent constituer le plus nettement des filons dans
la Iherzolite. Malheureusement l'état des aflleurements Iherzo-
litiques, toujours plus ou moins ruiniformes, ne permet guère
de les suivre au-delà de quelques mètres. Ce sont des roches
de couleur foncée, généralement compactes, dans lesquelles la
hornblende d'un brun noir parait jouer un rôle beaucoup plus
important que celui quelle a en réalité. Elle est quelquefois
distribuée d'une façon régulière dans la roche, mais le plus
souvent, elle s'y concentre par taches ou constitue de grands
cristaux qui donnent à la roche un aspect porphyroïde.
Ariégites pyroxéniques et amphiboliques normales. — Au
microscope, on constate au sujet des proportions relatives
de la bronzite et du pyroxène monoclinique les mômes
variations que dans les types précédents. L'olivine y apparaît
plus souvent, le spinelle y est fréquemment plus abondant;
quant à la hornblende, elle appartient au type basaltique,
elle est extrêmement pléochroîque dans les teintes suivantes :
ng = jaune d'or, nm = jaune rougeàtre, np = jaune pâle pres-
que incolore. Elle est, avec le spinelle, le dernier élément
consolidé de la roche et englobe fréquemment ce minéral.
Ces ariégites provenant de la région de Lherz, où toutes
les roches ont subi des déformations mécaniques intenses,
je n'ai pu rencontrer un seul échantillon à structure intacte.
La structure cataclastique, les phénomènes de torsion et de
macles secondaires dans les pyroxènes monocliniques et rhom-
biques peuvent y être particulièrement étudiés. La hornblende
a été spécialement maltraitée et quand elle est abondante, on
la voit former une partie importante du ciment en mortier
réunissant les débris anciens de la roche.
Dans quelques échantillons, apparaissent des plages de
feldspath triclinique toujours très petites, rarement détermi-
8l4 VUl' CONGRÈS GÉOLOGIQUE
nables (i). Elles sont localisées dans les parties très déformées
de la roche, et moulent les fragments constituant la structure en
mortier.
AHégites j>yroxénique8 et amphiboUques à grenat. — Ces
ariégites se différencient de celles qui viennent d'être décrites
par Tabondance du grenat et par celle du feldspath qui parait
en être la conséquence ; en effet, dans ces roches extrêmement
déformées par action mécanique, le grenat très brisé est
parcouru de fissures nombreuses, remplies par une kélyphite
de spinelle vert et de feldspath : Ses grains sont séparés des
minéraux voisins par des feldspaths, parfois en gi'andes plages
et dont souvent la structure intacte et la grandeur contrastent
avec l*émiettement de tous les individus qu'ils englobent
(PI. XIV, fig. u). La variété que présente la structure de ces
plages feldspathiques, renfermant des grains corrodés de
spinelle, de grenat et de pyroxène, la diversité des groupe-
ments kélyphitiques qui les accompagnent, défient toute des-
cription.
La complication augmente encore par suite du développe-
ment secondaire de dipyre qui, parfois, fait disparaître le
feldspath. Dans quelques échantillons cependant, et notamment
dans un de ceux dont Fanalyse est donnée plus loin et qui
est le plus feldspatliique que j ai eu Toccasion d'étudier, le
feldspath a été lui-même déformé par actions mécaniques. Con-
trairement à ce qui a lieu pour les roches à kélyphite décrites
plus haut, le feldspath est dans certains cas relativement acide ;
j'ai observé en eflet dans Tun d'eux un angle de Sn^ = 70^,
qui correspond à une andésine-oligoclase .
.4 riégites amph iboUques.
Ariégites amphiboUques à grenat, — Les ariégites exclu-
sivement amphiboliques constituent une rareté que je n'ai
l'encontrée, sous forme de filons minces, qu'à Tétang de Lherz.
Ce sont des roches à grands éléments, dans lesquelles on ne
distingue à l'œil nu que de la hornblende brune, quelques
paillettes de mica et de gros gi*ains de grenat rouge. L'examen
microscopique y décèle en outre l'existence d'un peu de
magnétite, de spinelle. Dans un petit fîlonnel. que j'ai observé
(1) Ces feldspaths, apparaissent dans les plaques minces comme des trous faits
à l'emportc-piècc au milieu des silicates plus réfringents, ils rappellent un peu
parleur disposition les feldspaths et la maskelynite des météorites (chondriteb) .
A. LACROIX 8j5
sur la crête du massif Iherzolitique de Lherz, la hornblende,
la biotite et fort peu d'olivine constituent exclusivement la
roche ; la hornblende englobe tous les autres minéraux, la
structure cataclastique y est extrêmement développée : cette
roche établit le passage des ariégites aux hornblendites.
La comparaison des analyses données page 833, montre que
les caractéristiques chimiques des ariégites résident dans une
teneur faible en silice et une grande richesse en alumine pour
une roche non feldspathique. Elles sont riches en magnésie
et en chaux, avec en général prédominance souvent considé-
rable de la première sur la seconde. La teneur en alcalis est
eiMAStante et peut devenir relativement grande. Au point de vue
de la proportion du fer, les ariégites se divisent nettement en
deux groupes, le premier, ne contenant guère plus que 5 %
d'oxydes de fer, comprend toutes les ariégites non amphibo-
liques, alors que la proportion en oxydes peut atteindre presque
i3 ""/o dans les types très riches en amphibole ; la teneur
en Fe'O* croît en général plus vite que celle en FeO. Les
alcalis sont eux aussi surtout abondants dans les types
amphiboliques, ce qui s'explique aisément du reste. On voit,
comme on pouvait s'y attendre, que le type le plus pauvre en
silice, le plus riche en alumine, en fer et en alcalis (notamment
en potasse), est Tariégite amphibolique contenant de la biotite.
C'est essentiellement cette richesse en alumine, en chaux,
la présence des alcalis et une faiblesse consécutive en magné-
sie qui, au point de vue chimique, diOerencient les ariégites
des Iherzolites. C'est leur richesse en alumine qui nécessite
leur séparation des pyroxénolites anciennement connues, dans
lesquelles la teneur en alumine est en moyenne plus faible
encore que dans les Iherzolites.
Par tous leurs caractères clmniques, les ariégites se rappro-
chent des gabbros dont elles se différencient par une teneur
beaucoup plus grande en magnésie. Ce sont donc, au point
de vue chimique, des gabbros ultramagnésiens, alors qu'au
point de vue minéralogique, elles possèdent une personnalité
extrêmement nette. Leur caractéristique réside en résumé dans
une composition minéralogique excluant les feldspaths comme
éléments essentiels et une composition chimique qui, à priori,
pouvait faire supposer que ces minéraux jouaient un rôle impor-
tant dans leur constitution.
8l6 YUV CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Ces considérations m* ont conduit à entreprendre sur ces
ariégites toute une série d'expériences synthétiques par la voie
purement ignée.
L'observation des roches volcaniques d'une part et d'une
autre les expériences faites sur les magmas fondus, notamment
par M. Morozewicz, montrent que les spinelles ne se produisent
dans ceux-ci que lorsqu'ils sont sursaturés d'alumine. Les
analyses données plus haut et notamment les diagi*ammes
représentés par les figures 3 à i8, pages 835 à 887, et construits
par le procédé de M. Michel-Lévy, font voir nettement que
les ariégites renferment une quantité d'alumine trop grande
pour saturer leurs alcalis et leur chaux. Il était donc théori-
quement évident que placées dans les conditions de la fusion
purement ignée, elles ne donneraient pas naissance à du spinelle,
mais à des roches feldspathiques, par suite de la combi-
naison de leur alumine avec la silice, la chaux et les alcalis :
A fortiori, on devait s'attendre à voir la fusion du grenat
produire également de nouvelles combinaisons minéralogiques.
L'expérience est venue vérifier ces déductions.
Les différents types dont l'analyse a été donnée plus haut
ont été fondiLs au four For quignon et Leclercq et transformés
ainsi en un verre homogène qui a été recuit pendant en moyenne
douze heures ; il cristallise avec la plus grande facilité, donnant
des produits assez différents suivant les conditions de ce
recuit. Je me réserve d'en publier ultérieurement les résultats,
me bornant pour l'instant à signaler la facilité avec laquelle
il est facile d'obtenir (notamment avec les types d'ariégites
dont l'analyse est donnée en y et en ï) des roches essen-
tiellement constituées par de la bytownite en grandes plages,
maclées suivant la loi de lalbite. englobant en grande quantité
des uiicrolites d'augite.
Ces expériences nous amènent donc à cette conclusion,
que la forme d'épanchement des ariégites serait un basalte
limburgitique .
II. — Groupe des Pértdotites a hornblende, Hornblbn dites,
GaBBROS et DlORlTES.
Les roches que je l'cunis dans ce groupe sont caractérisées
par la constance de la hornblende brune comme élément essen-
tiel : les unes ne se trouvent qu'en filons minces dans la lhei*zo-
lite. les autres constituent de petites masses intrusives distinctes.
A. LACROIX 817
a) Hornblendite feldspaihique, péridotique et p}'roxénique
du col d'Eret (Ariège),
J'ai découvert dans la haute vallée d*Ercé et tout près du
col d'Eret, permettaut de passer de cette vallée dans celle de
Tétang de Lherz, un pointement d'une roche remarquable ;
elle constitue au pied du port une butte entièrement gazonnée,
ne laissant voir que çà et là le rocher en place. Il n'est pas
possible de déterminer avec précision ses rapports avec les
calcaires jurassiques voisins, mais il est probable que ce sont
les mêmes que ceux que Ton peut observer au contact de
la Iherzolite de Tétang de Lherz, situés ù i km. environ à
vol d'oiseau ou au contact d'une ophite normale qui se
Vencontre à quelques centaines de mètres de là en aval sur
le bord du ruisseau d'Ercc. Les déchirures profondes qui
entament le fond du ravin d'Ercé montrent au-dessous de
notre roche, mais non en contact avec elle, un lambeau de
gneiss (gneiss à pyroxène, scapolite, etc.), recouvert par la
brèche du jurassique inférieur dont les blocs calcaires sont
riches en minéraux métamorphiques (dipyre (i), etc.).
La roche est très dense, d'un noir verdâtre à très grands
éléments, parmi lesquels on observe en premier lieu d'énormes
plages de hornblende, montrant à l'œil nu, sur ses clivages,
la structure pœcilitique ; les éléments blancs y sont très
clairsemés ou même ne se distinguent qu'à peine. Il existe
des variétés à grains plus lins, plus feldspathiques, dans
lesquelles les grands cristaux de hornblende jouent le rôle
d'un élément porphyroïde. Très résistante au choc et à l'action
des agents secondaires, cette roche forme en aval de son
gisement dans le lit du ruisseau, d'énormes blocs arrondis
contre lesquels se brisent sans les entamer, les marteaux les
mieux trempés.
L'examen microscopique fait voir que les éléments consti-
tutifs sont les suivants : apatite, olivine, augite, hornblende,
biotite, magnétite, et enfin plagioclases basiques. L'olivine est
grenue ou plus souvent autoniorphe, présentant les formes
habituelles du péridot des basaltes [p (001), g' (010), A* (100),
(1) Geloi-ci est parfois accompagné (1« forsierite et de spinelle ; ces deux
iniDéraux épigénisent aossi le dipyre d'une façon curieuse : j'ai donné des
pbotograpbies de ces pseudomorphoses dans une note récente {Bull. Soc. fran^,
wtfwfr. XXIV, 14, 1901).
Om •
8l8 Vlll' CONGRÈS GÉOLOGIQUE
f^ (lao)] ; elle est très riche en inclusions ferrugineuses
filiformes, orientées parallèlement à Taxe a d'allongement ; il
existe aussi des inclusions globulaires ou octaédriques de
magnétite (PI. XVI, fig. i).
Le pyroxène est une augite toujours automorphe, offrant
les formes habituelles au minéral : elle est parfois rosaire
et un peu pléochroïque (rose suivant n^ ; vert claii* presque
incolore, suivant iim et np). L'amphibole et la biotite ont la
même couleur brune et sont très pléochroïques ; la hornblende
devient verte par altération secondaire ; Tangle d'extinction
maximum dans la zone d'allongement est d'environ iS^* pour
les parties brunes et de quelques degrés plus grand dans les
parties vertes qui sont en même temps un peu moins biréfrin*
gentes. Quant aux feldspaths, ils sont d'ordinaire extrêmement
zones, le centre des cristaux étant toujours beaucoup plus
basique (labrador-bytownite) que la périphérie qui peut aller
jusqu'à roligoclase-audésine. La plupart des éléments renfennent
des inclusions liquides à bulle.
La structure de cette rocluî est intéressante ; Tolivine.
Taugite forment des eristiiux automorphes, englobés poecilitique-
ment par d'énormes plages de hornblende (PI. XV, fig. i) ; la
biotite joue le même rôle, mais en cristaux plus petits, souvent
englobés eux-mêmes par de Tamphibole. Quand le feldspath
est très peu abondant il forme çà et là des plages d'assez
grande dimension qui remplissent les vides laissés par les
éléments ferromagnésiens. (^uand il est plus abondant, il peut
constituer des plages phis gi'andes englobant poecilitiquement
l'olivine et l'augite (PI. XV, iîg. 12). Enfin dans quelques échan-
tillons très peu feldspathiques et moins amphiboliques que les
précédents, l'augite n'a pas de formes géométriques et forme
comme la iiornblende. d(» très grandes plages qui englobent
Tolivine.
Pour terminer, je signalerai dans quelques échantillons à
grains lins un renvers(Mnenl dans l'oi'dre relatif des feldspaths
et de l'amphibole : les feldspaths s'aplatissent suivant g^ , ils
sont mélangés à des grains d'olivine et de pyi'oxène, en
partie postérieurs au feldspath, et tous ces éléments sont englobés
par lie grands cristaux i)orphyi*<)ïdes de hornblende, atteignant
12 centimètres et oH'rant ainsi l'association des structures poeci-
litique et ophitique.
Au point de vue structural, cette hornblendite feldspathique
A. LACROIX • 819
est donc intéressante, elle montre des variations entre la structure
granitoide et la structure ophitique. De toutes les roches
péridotiques étudiées dans ce mémoire, c'est la seule dans
laquelle i'olivine soit automorphe ; il existe cependant dans
les Basses-Pyrénées, à Adé, une roche que Ton peut comparer
à celle du port d*Ëret mais qui est beaucoup plus riche en
olivine, elle aussi automorphe; c'est une véritable péridotite
à hornblende, parfois légèrement feldspathique qui est à rap-
procher des picrites de Moravie. Elle mélamorphise le Crétacé
supérieur, lui imprimant des transformations, très différentes
de celles qui caractérisent les contacts des roches qui m'occu-
pent dans ce mémoire et il est probable qu'elle ne fait pas
partie de la môme série géologique. Je m'en occuperai dans
un travail ultérieur.
La composition chimique de cette roche donnée page 833,
indique qu'elle doit être rapportée au groupe des gabbros,
dont elle représente un type mélanocratique, caractérisé par
la très grande prédominance de la magnésie sur la chaux et
en outre par la faiblesse de la teneur en alumime. Sa pau-
vreté en feldspath me conduit à donner à cette roche le nom
de hornblendite feldspathique plutôt que celui de gabbro amphi-
bolique mélanocratique.
L'examen de quelques blocs éboulés et non en place, me
fait du reste penser que le pointement du port d'Ëret est aussi
inhomogène au point de vue de la structure et de la compo-
sition minéralogique que celui du port de Saleix, mais c'est ici
le type hornblendite qui domine. L'un de ces blocs est une
diorite à hornblende brune dont le feldspath est une andésine
basique (Sup = 65"). La roche à grands éléments renferme un
peu de biotite ; elle est très déformée par actions mécaniques
et imprégnée de calcite.
b) Gabbro amphibolique du port de Saleix {Ariègé),
Le versant oriental du Poil de Saleix, faisant comnmniquer
la vallée de Suc et celle d'Aulus, est en partie constitué par
un pointement de gabbro, recouvert [)ar la brèche du Jurassique
inférieur.
C'est une roche noire, très cristalline, présentant deux
variétés dans lesquelles on ne voit guère à Tœil nu que de la
hornblende presque noire ; elle est traversée par des filons
minces d'une roche noire, compacte, qui en représente la forme
8'20 Vlll« CONGRÈS GÉOLOGIQUE
microgrenuc ou microlitique. Uexamen microscopique fait voir
que cette roche est intermédiaire au point de vue de la stnic-
ture et de la composition entre les ophites et les homblendites
du col d*Ëret.
Les éléments constitutifs essentiels sont la hornblende brune,
Taugite et le labrador, auxquels il faut adjoindre comme élé-
ments essentiels, Tamphibole, k^ sphène, Fibnénite, la biotite et
enfin Tolivine.
La hornblende brune renferme de longues inclusions ferru-
gineuses rappelant celles du diailage ; le labrador contient
souvent de ti'ès fines inclusions ferrugineuses (filiformes), que
Ton rencontre moins souvent dans les feldspaths des ophites
que dans ceux des gabbros, mais qui n'y sont cependant pas
très rares (Aucassein, Serreing en Sentenac, etc.).
La hornblende brune devient verte par altération et pi'end
ainsi la même couleur que celle qui ouralitise Taugite; elle est
parfois accompagnée par de la biotite.
La structure est très variable ; elle oscille entre un type
grettu dans lequel Tolivine, Taugite. la hornblende sont en
partie postérieures au feldspath dont elles moulent les plages
plus souvent arrondies qu'aplaties ; et un type franchement
ophitique.
Au point de vue de la structure, ce gabbro diffère de celui
du col d'Eret par Tabsenee des grandes jïlages poecilitiques
de hornblende et au point de vue minéralogique par la raivté
relative de Tolivine et en général l'abondance plus grande des
feldspaths : il existe cependant des échantillons ti*ès peu
feldspathiques .
Quant aux roches filoniennes compactes qui traversent ce
gabbro , elles sont constituées par du labrador, de Taugite et de la
hornblende ; ces deux minéraux sont souvent automorphes ;
le labrador est un peu aplati ou grenu. Dans cette pâte sont
disséminés des phénocrislaux de labrador. Cette roche possède
donc une structure holocristalline , intermédiaire entre la
microgrenue et la microlitique ; je l'appelle micro gabbro am-
phibo tique et la compare, au point de vue structural, à la
Gabbroporphyrit de Frankenstein (Odenwald).
Le second type est encore liolocristallin, mais à éléments
plus lins : la hornblende d'un brun un peu verdàtre est l'élé-
ment prépondérant, constituant des cristaux allongés, grenus,
globuleux ou spongieux : elle est associée à des lamelles de
A. LACROIX 831
biotite et à quelques grains d'augite ; les phénocristaux sont
peu abondants, ils consistent en petits individus d'augite et
en pseudomorphoses en augite et amphibole d'un minéral
disparu dont les formes sont trop vagues pour pouvoir être
déterminées. Cette roche est un microgabbro amphibolique
mélanocratique ; elle se rapproche de Yodinite (Chélius) de
Frankenstein, sans lui être identique, et de la roche que j'ai
trouvée (i) en filons dans le gabbro des environs du Pallet
(Loire-Inférieure).
Un caractère commun à toutes les roches de ce gisement
réside dans la transformation remarquablement fréquente des
plagioclases en dipyre. Cette épigénie s'effectue d'une façon
régulière, transformant un plus ou moins grand nombre de
cristaux de labrador en un individu unique de dipyre. C'est
ce qui a lieu notamment pour le microgabbro, dans lequel il
n'existe souvent plus trace de feldspath ; un même cristal de
dipyre occupe alors une surface de beaucoup supérieure à
celle du champ du microscope et englobe poecilitiquement
un nombre considérable de cristaux de silicates ferromagné-
siens.
Je n'insisterai pas sur cette dipyrisation que j'ai décrite en
détail dans un mémoire antérieur (a).
c) Diorites de Serreing-en-Sentenac, des Comères-en-Seix
et du Tue des Comères en Castillon (Ariège).
J'ai observé dans les Iherzolites serpentinisées de Serreing-
%^n Sentcnac et du Tue des Couières en Castillon, des filons
"très minces d'une diorite mélanocratique, qui a été également
«^ncontrée, il y a quelques années, aux Comères-en-Seix dans
'tin sondage. Cette roche est d'un noir verdâtre ne laissant voir
ô l'œil nu que de la hornblende.
Au microscope, on voit qu'elle contient en outre de l'ilnié-
nite en partie transformée en sphène, un feldspath grenu géné-
m*alement non maclé ou i)résentant çà et là quelques bandes
extrêmement fines de la loi de l'albite, avec extinction presque
(i) BulL Carte Géol. France, n» 67, X. 1899.
\2) Bull, Soc. Minéi ., XIV, 16, 1891, pi. 1. Dans cette note j'ai appelé celle
roche diabase, employant alors ce terme dans le sens que lui ont donné
MM. Fouqué et Michel L<'*vy, dans leur Minéralogie micrographique. Je réserve
aujourd'hui ce nom aux roches holocristallines à structure ophitique, com-
posée par des plagioclases ot un pyroxène (Voir page 27, Bull. Carte géol.
France, n« 67, X, 1899.
S'2'2 VIII" CONGUÈS GÉOLOGIQUE
longitudinale. Ce feldspath appartient au groupe de Toligo-
clase ; il est le plus souvent transformé plus on moins complè-
tement en dipyre. L'amphibole, fréquemment maclée suivant A',
est brune (avec bordure bleuâtre au Tue de Comères), riche en
inclusions ferrugineuses, parfois transformée en rutile ou en
sphène. Par altération, cette hornblende devient verdâtre.
Uamphibole est très nettement antérieure au feldspath ;
quelques échantillons offrent une tendance à la structure micro-
litique ; ils renferment souvent alors des cristaux plus grands
d'augite en partie transformée en une hornblende brune,
dépourvue d'inclusions .
Cette roche est très inhomogène, ne présentant par places
presque plus de feldspath et passant par suite à de véritables
homblendites. La roche du Tue de Comères est rubanée par
action secondaire comme la diorite du Tue d'Ess décrite plus
loin ; elle renferme parfois un plagioclase basique.
d) Péridotite. hornblendite et diorite d'Argein (Ariège)
M. Caralp a découvert dans la Bellongue upe hornblendite
dont il a bien voulu me communiquer des échantillons et qui
présente un vif intérêt en ce qu'elle montre dans un massif
indépendant de la Iherzolite normale une roche faisant
partie de la série que nous étudions ici et qui, dans tous
les autres gisements, ne forme que des filons minces au
milieu de la Iherzolite elle-même.
D'après la description publiée par M. Caralp, la hornblen-
dite en question forme, sur la rive droite de la Bouigane,
près Ai^ein, une masse allongée de TEst à l'Ouest, dont la
superficie dépasse lo hectares ; elle ne se trouve qu'à quelques
kilomètres du gisement précédent. Sa bordure méridionale est
en contact avec une sorie de grès et de tufs attribués par
M. Caralp au Carbonifère, et sa bordure septentrionale avec
des calcaires marmoréens à dipyre qui paraissent être l'équi-
valent du Lias d'Aucassein, semblahlement métimiorphisé au
contact d'une ophite (i).
M. Caralp décrit cette hornbhMidite comme formée en grande
partie par une hornblend** pres(jue noire, associée à un peu
de mica, de feldspath (*t de s|)hène. Elle est sillonnée par
des filons dune diorite andêsltlque constituée par de Tam-
(1) HhU. Soc. GéoL France. .> sôrio, XVIIl, 60(î, lOUO.
A. LACROIX 8a3
phibole, un feldspath triclinique (oligoclase-albite) et du sphène.
L' étude de la série d'échantillons que m'a remis M. Caralp
me permet d'ajouter à cette description les détails suivants :
Il y a lieu de considérer : i» une péridotite à hornblende ;
2* une hornblendite ; 3» une diorite.
Péridotite à hornblende. — Cette roche à grands élé-
ments montre à Toeil nu de la hornblende noire et des
paillettes de biotite englobant poecilitiquement des grains
vitreux d'olivine d'un vert noirâtre. L'examen microscopique
ne fait voir en outre de ces éléments qu'un peu de magnétite
et quelques minéraux cryptocristallins d'altération de l'olivine
(talc, produits serpentineux colloïdes). La roche est du reste
très fraîche, bien que traversée çà et là par des filonnets de
calcite. Comme cela a lieu si souvent dans les péridotites
poecilitiques , la prçportion d'olivine est incomparablement
plus considérable que ne le ferait penser le seul examen à l'œil
nu. L'olivine en gi^ains dépourvus de formes géométriques,
ne renferme en inclusions que de la magnétite (grains et
octaèdres) ; elle est moulée par des plages plus grandes du
même minéral. Elle est englobée poecilitiquement par de larges
lames de biotite et ensuite par de très grands cristaux lamel-
leux de hornblende : biotite et hornblende ont la même couleur
brune. Ces deux minéraux renferment des inclusions acicu-
laires orientées de magnétite, l'olivine est très riche en inclu-
sions gazeuses, liquides et même solides (à aspect scoriacé).
La composition chimique de cette roche, très analogue à celle
de la Iherzolite, est donnée page 834-
Hornblendite à pyroxène. — La hornblendite ne montre
guère à l'œil nu que de la hornblende. Au microscope, on
constate que la roche est essentiellement constituée par une
augite d'un gris verdàtre, par de la hornblende brune et par
un peu de sphène, d'apatite : il existe enfin souvent un feld-
spath tnclinique peu ou pas maclé, appartenant au groupe des
oligoclases.
L'apatite et Taugite sont les plus anciens éléments de la
roche et sont englobés par la hornblende qui est elle-même
enveloppée par de grands cristaux h formes nettes de sphène
et par des plages xénomorphes de feldspath. Il existe souvent
sur le bord de la hornblende, une zone de sphène noyée dans
le feldspath.
Tan<lis que les cristaux d'apatite englobés par la horn-
Sa^ Vlll« CONGRÈS GÉOLOGIQUR
blende et l'augite ont des formes nettes, ceux que Ton observe
dans les feldspaths sont au contraire corrodés. Enfin, pour
terminer, il me reste à signaler quelques lamelles de biotitc
et des grains d*ilm<^nite.
Cette roche présente des traces extrêmement nettes de
déformations mécaniques (jui cependant ne sont jamais suffi-
santes pour faire disparaître la structure originelle. Par alté-
ration, le feldspath se transforme en dipyre et la calcite prend
naissance dans les fissures des divers minéraux.
En résumé, cette roche doit être considérée comme une
hornblendite pyroxénique un pou feldspathique, se rapprochant
de la diorite mélanocratique du Tue d'Ess, qui elle, est plus
feldspathique et ne contient pas de pyroxène.
Il est probable que cette hornblendite et la péridotite à
hornblende constituent des variations d'une même roche : Tétat
des afïïeurements ne permet pas de l'affirmer.
Diorite andésitique. — Quant à la roche à structure peg-
niatique qui forme des filons dans les précédentes, elle est
constituée par des cristaux de hornblende atteignant lo cm.
de plus grande dimension, englobés [)ar <le l'oligoclase-albite
(densité 'J,f)3) très analogue comme aspect a celui du Tue
d'Ess et présentant les mêmes déformations mécaniques et les
mêmes altérations. Ce feldspath est en partie transformé en
scapolite grenue et non en dij>yre comme dans les autres gise-
ments pyrénéens. La biotite paraît produite par voie secondaire
dans les clivages de ramphibole. M. Caralp a signalé en
outre de gros cristaux autoinorj)hes de sphène.
Cette roche est une diorite pegmatolde andésitique^ inter-
médiaire comme composition entre Vanorthosite et les diorites
mélanocr a tiques du Tue d'Ess qui vont être décrites.
e) Diorites, hornhlendites et anorthosite du Tue d'Ess
{Haute- Garonne)
La Iherzolite chi Tue d'Ess on Coulodoux est travereée par
quelques fdons tn^s minces d'une roche rubanoe, noire, analogue
à celle du Tue dos Comoros et ressemblant plus encore que
celle-ci à une amphibolite dos gneiss : elle en possède la compo-
sition, mais elle est en moyenne encore moins feldspathique. Le
feldspath Momniant est une' oligoolaso/: 'mais^'dans^' quelques
échantillons, on trouve nussi un plagioclaso basique (bytownite),
]»rosontant do fnios niaclos suivant les lois do Falbite et de la
A. LACROIX 8^5
péricline, il est très altéré et se transforme en produits
colloïdes, en dipyre et enfin en zéolites (ehabasie, stilbite).
J'ai considéré autrefois (i) la structure rubanée de cette
roche comme primaire ; les nombreux échantillons nouveaux
cpie j'ai étudiés depuis et leur comparaison avec les schistes
amphiboliques accompagnant le gabbiHi du Pallet ont modifié
cette manière de voir. J'ai i^encontré des échantillons à struc-
ture cataclastique très nette dans lesquels on voit de grands
cristaux de hornblende brisés dont les débris englobent de
petits grains feldspathiques ; les actions dynamiques sont du reste
très intenses dans la Iheraolite du Tue d'Ess et plus consi-
dérables encore dans les roches dont il me reste à parler (a).
î^ composition chimique de cette diorite donnée page 83a est
très analogue à celle du gabbro de Saleix. et du gabbro à horn-
blende de Lindenfels (Odenwald).
Les figures i et a de la planche XVIII représentent le t/pe
])auvre et le type riche en felds))ath de ces deux roches : dans
le tirage de cette planche, la teinte de l'amphibole a été inexac-
tement l'eprésentée, elle est en réalité «l'un brun verdàtre.
Au Tue d'Ess, et notamment auprès des maisons appelées
les Comères, la Iherzolite renferme des filonnets d'une roche
feldspatliique, mais qui est très analogue à celle d'Argein dont
il a été question plus haut. C'est une roche à structure peg-
matique, essentiellement formée par de Toligoclase-idbite d'un
gris bleuâtre ou violacé, parfois translucide ; elle est très
désagrégée et il est facile d*en extrairtî par places des blocs
de feldspath homogène fournissant des clivages p (ooi), finement
striés, ayant jusqu'à 10 centimèti'cs <le plus grande dimension.
I^ plus souvent, les clivages ne sont pas plans, mais
extrêmement gondolés et brisés : ils sont cimentés par une
masse feldspathique saccharoïde. qui. au microscope, se montre
formée ï)ar une mosaïque <le petits grains triturés du même
minéi'al qui remplit toutes les fissures des <lébris des grands
cristaux.
Au voisinage du contact de cet oligoclâse et de la Iheraolile,
(1) Bull. CarU g^'ol. Franc, op. cit., p. 39.
(2) J'ai recueilli à Moncaup dans l'un des petits ravins creusés dans la
llierzolite, un bloc «éboulé d'une dlorile très riche en hornblende, dépourvue de
stmctnre cataclastique qui paraît fournir le lyp«> structural intact des diorites du
Tue d'F««. La diorite bien connut» d'Eup appartient peut-être à cette série : elle
est parfois riche t*n anataso secondaire.
826 VIU« CONGRÈS GÉOLOGIQUE
il existe un peu d'une amphibole vert clair, qui, dans les
échantillons laminés, s'oriente suivant des plans ]>arallèles et
offre ainsi la structure des homblendites décrites plus haut. De
même que la homblendide, cette roche feldspathique renferme
qh et là du dipyre, de la trémolite et des zéolites secondaires.
Elle doit être considérée comme une véritable anorthosite^
constituée essentiellement par un feldspath très acide ; c'est
le pôle acide de la série sodocalcique dont la homblendite
constitue le pôle basique. Le terme moyen ne paraît pas
exister en quantité notable dans ce gisement,*' contrairement
à ce qui arrive à Ai^ein.
f) HornhlenditP. pyroxénique (Avezacité) d Avezac-Prat
(Hautes-Pyrénées).
Le petit village d'Avezac-Prat, situé au Sud-Ouest de la
station de Liinnemozan. est adossé à une butte de calcaii'e
blanc, attribué à la limite de l'Albien et du Cénomanien par
M. Carez, qui a signalé ce gisement à mon attention. Une
vieille tour est bAtie sur un rocher calcaire au contact duquel
se trouve un pointement d'une roclie érui>tive extrêmement
altérée dans la([uelle a été jadis ouverte une petite carrièiv.
Cette roche éruptive a été en grande partie exploitée ]>our
ramendement des terres, elle est transformée en une masse
cloisonnée de cah'île, dkns laquelle il est difïicile de ti*ouver
de loin en loin d<*s fragments ([ui permettent de constater qu'elle
était à Torigin** constituée par une ])éri(l<»tite. Les quelques
dél)ris intacts que j'y ai observés semblent indiquer que celte
roclie est ])lus riche en bronzite. jdus jiauvre vn diopside que
la Iherzolite. mais son état de décomposition est tel qu'il est
impossil)le de tirer de ces faits aucnne conclusion définitive.
Aussi la péridotite d'Avezac-Prat ne mériterait-elle pas d'attirer
l'attention, si elle n'était traversée de nombreux filonnets ]>ou-
vant îitteindn» ([uelques décinu'»tres d'épaisseur, d'une roche
noire, qui ollre au conti'aire le ])his haut intérêt.
Dans cett(* roche, on distingue à I'omI nu, au milieu d'une
l>Ate noire. fintMiient cristalline*. d(* la hornbh»nde basaltique, dont
les cristaux dé])assent souvent un décimètre suivant l'axe vertical,
et <les grains arrondis. souv(Mit ovoïdes, de sphène vitreux,
janne. à éclat gras.
La roche est très dense et très fragile. Les blocs éboulés
se délitent en menus fragments sous le choc du marteau et
A. LACROIX 827
font croire à un état de profonde décomposition qui n'est géné-
ralement qu'apparent, car, sauf le cas où la roche est imprégnée
de calcite, on ne voit i>as de produits secondaii^es. Cette fragi-
lité est la conséquence des phénomènes mécaniques auxquels a
été soumise la roche et qui ont profondément modifié sa structure.
L'examen microscopique montre les éléments suivants qui
se présentent tous en individus xénomorphes: apalite, sphcne,
titanomagnétite et ilménite, augite, hornblende, et très excep-
tionnellement, dans quelques |»laqnes seulement, de Tolivine et
de la biotite.
L'apatite constitue des grains arrondis ou irréguliers creusés
de golfes plus ou moins profonds. Il n'existe pas de clivages,
mais des cassures inégales : des inclusions liquides, quelquefois
disposées en traînées, parallèles à l'axe vertical, sont fréquentes :
il est facile de constater que le minéral est à un axe négatif et
possède la réfringence et la biréfringence de Tapatite normale.
Le sphène est limpide, souvent très fendillé, riche en plans de
séparation, accompagnés de macles polysynthétiques, qui parais-
sent être ceux qui ont été décrits par Williams et qui ont eu lieu
])arallèlement à 6 V* (221) et sont toujoui's d'origine secondaire.
Ces macles présentent souvent entre les niçois croisés, en lumière
parallèle, des bandes brillamment colorées, tout à fait identiques à
celles de la macle 6* de la calcite ; l'analogie est rendue plus grande
par les teintes grises des gammes supéncures de l'échelle de
Newton, que présente le sphène tout comme la calcite.
Il existe dans quelques cristaux des inclusions noires opa-
ques, filiformes, de niagnétite ou d'ilménite.
I>e minéral noir opaque, qui est extrêmement abondant dans
certains échantillons, est constitué ]>ar de l'ilménite.
Le pyix)xène est une augite d'un gris verdàtre.
L'amphibole est une hornblende brune très pléochroïque,
elle est parfois acconq>agnéc de très petites paillettes de biotite
qui sont d'origine secondaire.
Les échantillons les moins frais s<mt fissurés et leurs fentes
remplies de limonite et <le calcite.
La stinictui*e de cette roche est au plus haut point cataclastique ;
il me semble tout à fait évident qu'elle était à grands éléments et
comparable à celle des pegmatites. C'est par laminage qu'a été
]>i»oduite la structure pseudo-porjdivTique actuelle.
l/cs gros cristaux de hornblende et de sphène sont les der-
niers témoins de la stinicture primaire. Fort souvent, les indi-
828 VIII* COIfGRàS GÉOLOGIQUE
vidus arrondis de sphône atteignent la taille d'une noisette, se
montrant au microscope formés par un agrégat de petites plages
peu déviées dans lesquelles on pressent une commune orientation
originelle, elles sont cimentées par leurs débris (PI. XVI, flg. a).
Il en est de même des grands cristaux de hornblende, d*augite
et d'apatite qui s'émiettent sous le choc et offrent au microscope
la môme structure.
L'examen microscopique de la pâte qui englobe les grands
cristaux montre une analogie de structure tout à fait frappante
avec celle de certaines météorites pierreuses ; l'ilménite joue
le même rôle que le fer métallique de ces dernières. Le
sphène, la hornblende, le pyroxène en grains arrondis, globuleux,
parfois ovoïdes, sont moulés par des grains plus petits des
mêmes substances, accompagnées d'apatite ; l'ilménite enve-
loppe le tout, formant exceptionnellement une trame continue
sur une petite surface.
L'ordre de succession originel de ces divers minéraux est
difficile à établir ; l'apatite n'est que très rarement incluse
dans la hornblende et rihuénite dans le sphène et dans
l'apatite.
Une même préparation microscopique offre souvent un
rubanement très net par suite de la localisation dans des lits
distincts de l'un des éléments y)récités, et notamment de l'au-
gite on de la hornblende, à l'exclusion presque complète de
tout autre (PI. XVll, Ci^. i). Cette structure paraît l'ésulter de
récrasement sur place de grands cristaux <le Vuii ou Vautre
de c(»s iniiiénnix et <le leur mélange imparfait avec les débris
des cristaux voisins. La grandeur des éléments ])nniordiaux de
cette roche explique très aisément les faits observés.
Les résultats de l'analyse donnée» page 83î2, montrent que
la roche d'Avezac possède une composition chimique très
exf^eptionnelle : de toutes les roches grennes connues, c'est de
beauconp la ]>lus pauvre en silice, et pour trouver quelque chose
qui lui soit coin])arable. il faut chercher dans les lits très
basiques des gahhros de Druini an Eidhiie. dans l'île de Skye,
décrits par MM. Geikie et Teall (i). Parmi les roches d'épan-
M) (Jnnrtrrl. Jnurn. Ool. S<tc . L. C<\X 1«9V : Lits ronstUuôs nar do raugife,
«!<' la m;a'n.'lif«> ri du labrador. SiO? = 40.2. TiO? = 4,7. KV- 03 =9.n Fi-î 0^ =9.7.
F-»0 _- 12.2. MnO.^ 0.4. MtrO - 8,0. CaO ~ \\\ \ . Na? O = 0,8 Kî 0 = 0,i.
P«'S.' 0,4. PorlPau f^^n =0.5. Total . 99,7 lUnsit.- ^ 3..%. La composition cbi-
iniqui' d«'s lits ossonliolinmont foldspathinm^s ot autritiquos do ce m^nio jfabbro
offre la plus grandr analoisMc avec colle (îo l'opliito {\o Pouzar, lyp<' moyen des
opbites des Pyrénées.
A. LACROIX 839
chemeut, cette iH)che pourrait être rapprochée par sa basicité
des mélilitites (basaltes à mélilite) dont elle diil'ère cependant
par une trop grande pauvreté en alcalis. La richesse en ma-
gnétite titanifère et en apatite explique aisément la haute
teneur en TiO' et P'O*, ainsi que la pauvi'eté en silice, qui
est aussi une conséquence de la très grande Hchesse en
hornblende.
A peine est-il besoin de faire ressortir les différences
considérables qui séparent notre roche des pyroxénolites ou
homblendites actuellement connues, toujours beaucoup plus
riches en silice, moins a lumineuses, moins ierrifères, moins
calciques et beaucoup plus magnésieimes . La Hchesse en
apatite, en sphène, en ilménite et ferro-magiiétite constitue
aussi une caractéristique minéralogique dont il y a lieu de
tenir compte. Pour toutes ces raisons, il me semble néces-
saire de désigner cette roche sous un nom spécial et j'emploierai
celui d'aifezacite pour rappeler son gisement.
Si Tavezacite n*a son équivalent dans aucun autre gisement
pyrénéen et se différencie très nettement des quelques pyroxéno-
lites connues dans d'autres régions, elle offre par contre la
pai'enté la plus étroite avec les nodules à augite et hornblende
constituant des enclaves homéogènes dans un grand nombre de
roches volcaniques basiques et notanmient dans les basaltes du
Plateau Central de la France (i). C'est dans cette parenté que
réside surtout le gi'and intérêt de la roche qui nous occupe.
Comme l'avezacite, ces nodules sont constitués par de la
hornblende basaltique et de l'augite, Tun ou l'autre de ces
minéraux prédominant suivant les échantillons ; comme elle, ils
sont fréquemment riches en apatite et en fer titane et parfois
aussi en sphène (S*'-Anne, près le Puy-en-Velay). Quant à la
structure normale de ces nodules, elle est souvent holocristal-
line grenue, à grands éléments, et telle quon peut conce-
voir celle d'Avezac avant les actions dynamiques qui l'ont
déformée .
III. — Conclusions.
J'ai fait connaître dans ce mémoire une série de l'oches
qui, pour la plupart, étaient inconnues dans les Pyrénées et
dont quelques-unes constituent même des types péti*ographi-
\\) Le» Enclaves des roches volcaniques . MâcoD, 1893, p. 483.
830 Vill* CONGRÈS GÉOLOGIQUR
ques nouveaux, remarquables aussi bien au point de vue
chimique que niinéralogique.
Gisement, — Parmi ces types, les ariégites méritent la pre-
mière place; ces roclies sont intimement liées aux lhei*zolites,
ne se trouvent jamais en dehors d'elles, constituant dans leur
masse, tantôt des traînées (véritables ségrégations ou manifes-
tations d'une liétéi-ogénéité primordiale du magma) et tantôt
de véritaWes filons.
De môme que les ariégites, les diorites de Serreing, du Tue
d'Ess, etc., Vavezacite sont étroitement unies géologiquement
aux Iherzolites qu'elles travei'sent, sous forme de liions minces.
A Ai^ein, il semble, bien (pie le fait demande vérification,
que les diorites niélanocratiques et la péridotite à hornblende
ne soient que des cas particuliei»s d'une môme roche, formant
un pointement voisin, mais distinct d'une ophite.
Le gabbro amphibolique de Saleix et la hornblendite d'Eret
ne sont en contact ni avec des Ihei'zolites, ni avec des ophites,
mais forment à côté de celles-ci et comme elles, de petites
bosses intrusives distinctes; elles mét^imorphisent les mêmes
calcaii'es s(?condaires et de la môme façon.
L'observation sur le terrain conduit donc à cette convic-
tion que toutes ces roclies si intimement associées aux Iher-
zolites et aux ophites, constituent avec elles un ensemble
géologique des plus nets. Quelques-unes d'entre elles (ariégites)
ne [leuveut môme être distinguées, comme corps géologique,
des Uiei'zolitcs cllcs-iiiôuies.
Dans aucun des gisements où coexistent la Iheraolite et
l'ophite, je n'ai pu tuudier du doigt le contact des deux l'oclies,
bien qu'on les observe souvent (vallée de Freychinède, Tue
d'Ess, t»tc.), à (juclques mètres seulement de distance. Il n'est
donc pas })ossible de connaître quel est l'oinire relatif de la
mise en place de ces (h»ux roches. On a vu plus haut que tous
les types ields[>athiques. étudies dans ce mémoire, qui ont été
observés en contact avec la Iherzolite. traversent celle-ci en
liions : or ces roches étant celles qui se rapprochent le plus des
ophites, il est j)ermis d'en conduire que ces dernières ont été
<»lles-niômes mises en [dacc» a[)rès les llu»rzolites. La démons-
tration directt"! de cette» hypothèse reste à l'aire, elle est l'endue
diilicile pai' c(» lait que dans aucun des gisements ophitiques
conims, dans la ivgion où existent des Iheivxdites, les ophites
ne se présentent en (ih)ns, elles forment toujours des bosses
A. LACROIX 83l
intrusives. Cette postériorité des types feldspathiques aux péri-
dotites serait du reste conforme à ce que Ton a observé
dans bien des gisements (Piémont, lie d'Elbe, Grèce, Nouvelle-
Calédonie, etc.), où des filons minces de gabbros, de pyroxéno-
lites, d'homlilendites, etc., Iravei'sent les massifs péridotiques.
Composition minéralogique et structure, — Si maintenant
nous considérons la composition minéralogique de nos roches,
en y comprenant les ophites et les Ihei'zolites, nous constatons
de très grandes diilérences qui masquent parfois au pi*emier
aboixl leurs véritables allinités.
Les unes sont feldspatliiques et les autres dépoui'vues de
feldspath ; et, cependant paiiui ces dernières, il en est dont la
composition chimique se rapproche beaucoup plus des types
feldspathiques que des péridotites.
Les roches feldspathiques sont des ophites (diabases), for-
mées de plagioclases et d'augite, des gabbros amphiboliques,
renfermant des plagioclases, plus ou moins basiques, avec de
Faugite, de la hornblende brune, de la biotite et parfois de
Tolivine ; des diorites constituées par des plagioclases, souvent
acides et de la hornblende brune, prédominante, qui fait passer
progressivement la roche à des types non feldspathiques.
Les roches non feldspatliiques se divisent en quatre groupes.
I** Des hornblenditeSy les unes riches en olivine, en augite et
contenant un peu de feldspath basique (Eret), les autres (ave-
zacite) dépourvues d' olivine, riches en pyroxène, apatite, sphène,
ilménite et magnétite ; un troisième type ne renferme guère
que de la hoi'nbleude, avec un peu de plagioclases acides et
passe aux diorites (Argein, ïuc d'Ess), alors qu'un dernier
type contient de la hornblende brune , de la biotite , du
pyi'oxène, des spinelles et établit ainsi une transition avec le
gi*oupe suivant, celui des ariégites (Lhei'z).^
a"* Les ariégites sont caractérisées par l'absence des felds-
paths et de Tolivine comme éléments essentiels, par la constance
de l'association d'un ou plusieurs pyroxènes (diopside, diallage,
bronzite) à beaucoup de spinelle et souvent à du grenat pyi'ope
(calcique et ferreux) et à de la hornblende.
3" I^s péridotites ollrent deux typ(»s : le plus habituel est
la Iherzoiite (olivine, bronzite, diopside, peu de spinelle avec
très rai'ement un peu de hornblende); le plus rai^e est cons-
titué (Ai'gein) jiar une péridotite à hornblende ne renfermant
que de Tolivine, de la hornblende brune et un peu de
832
Vlll« CONGRÈS GÉOLOGIQUE
biotite : la lhei*zolite à hornblende de Gaussou est un tei-me
intermédiaire entre ces deux types.
Au point de vue minéralogique, on voit donc que les varia-
tions sont grandes et que le seul minéral qui peut se rencontrer
dans à peu pi'ès tous les types, à l'exception de Tophite, est
la hornblende brune. Encore faut-il faire quelques réserves,
en ce sens que la hornblende des ariégites ne me paraît
i)as absolument identique à celle des autres roches.
Quant à la structui'e, elle est holocristalline, grenue, dans
tous les types, sauf dans les ophites, où elle est ophitique : les
gabbros à hornblende présentent des passages ménagés entre
la structure grenue franche et Tophitiquc.
Des exemples remarquables et variés de structure cataclas-
tique et de structure l'ubanée ou schisteuse secondaii'e s'ob-
servent dans . toute cette série ; elles sont fréquemment accom-
pagnées de recristallisation, dont les détails minéralogiques
ont été passés en revue plus haut.
Composition chimique, — La composition chimique permet
d'établir trois groupes dans cette intéressante série pétrogra-
phique. Les analyses suivantes, à quelques exceptions près,
ont été faites par M. Pisani.
1° Groupe a chaux pri^idominant sur la magnksie (ophitogabbroïque).
a
b
c
d
SiCW
52.0
47.45
45 20
31.80
TiOi'
))
1 .Oî»
0.41
3.25
Alî O-J
17.2
18.42
20.30
10.90
Fe2 03
2.7
0.50
4.74
12.23
FeO ...
7.7
5.20
9.79
GaO
12.3
11.8(J
11.20
17.34
MgO
3.î>
7.95
8.75
8.40
Nai O .
2.7
3.37
3.01
0.6G
K-» O
0.4
0 92
0.57
0.27
Perte au feu ....
2.0
0.75
1.00
1.50
Pi05
Traces.
Traces.
Traces.
3.32
100.9
99. 2H
100.38
99.4(J
a) Ophite de Pouzac (par M. Arsandaux) ;
b) Gabbro amphiboiiquc de Saleix ;
c ) Diorite du Tue d'Ess ;
d) Avezacite d*Avezac-Pral.
A. LACROIX
833
SiOi .
AU Oi
Fe2 03
FeO. .
CaO .
MgO .
Na2 0.
K2 0 .
Perte au
feu .
a* Groupe a biagnésie prédominant sur la chaux
a) Groupe des ariégites.
a
P
ï
47.09
44.90
44.38
1G.99
17.25
17.60
1 62
1.71
1.42
3.60
4.30
3.91
9.20
10.89
16.03
19 92
20.41
15.14
0 50
1.22
0.78
0.25
0.56
0.15
0.83
0.33
0.59
100.00
101.57
100.00
0
47.29
16.93
1.58
2.67
8 56
21.01
1.17
0.39
0.29
99.89
e
38.95
19.80
3.01
4.54
12.05
16.42
0.89
0.37
3.36
«ly .«59
42.32
15.41
2.69
5.%
11 97
19.^
1.04
0.24
1.23
100.11
f\
Ô
X
42.68
38.58
46.0
18.36
20.42
10.9
5.27
7.60
1.7
7.02
5.91
9.3
lO.O)
9.43
13.1
12.89
12.93
15.2
1.69
2.29
1.5
0.51
1.39
0.3
2.50
1.25
2.0
100.97
99.80
100.0
Qt . Ariégite pyroxénique normale de l'étang de Lher2.
P . Ariégite pyroxénique à kélyphite du Tue d'Ëss.
y. Ariégite pyroxénique à grenat de Tétang de Lherz.
0. Ariégile pyroxénique à grenat (feldspathique).
£ . 2; . Ariégite pyroxénique et amphibolique normale (e . renferme
tin peu d*oiivine et de ccdcite, 2^. un peu de leldspath).
Yj. Ariégite pyroxénique et amphibolique à grenat de l'Escourgeal,
^un peu de teldspath).
ô. Ariégite amphibolique à grenat de Lherz.
X. Hornblendite du col d'Eret (par M. Arsandaux).
b) Groupe des UierzoUtes.
5^iOi ....
TiOi . . .
-AU 03 . .
^e2 03 . .
reO . . . .
<Z:aO ....
:iWgO. . .
ra2 O . . .
^iO. . . .
*erte au feu
A
B
C
U.64
41.50
39.25
0.20(Cp-^O=')
))
0.77
5.85
6.9:i
5.39
2.85
2.19
2.60
4 50
6.69
8.90
2.47
5 80
4.0;)
38.76
;fô.90
33.72
»
1.37
1.18
»
0.30
0.60
0.30
»
2.83
99.57
101.00
99.79
A) Lherzolite de Lherz ;
B) Lherzolite à hornblende de Gaussou (par M. Brunet) ;
C) Péridotite à hornblende d'Argein.
n^' 3- — Ophllo du l>uuiac (anulysi' il: : V\k '. — Giibbru aiiipblU)ik)ue de
SaleU lanalyse b) . Fig. o — DIorIte <lj Tue il'Ess {hdhIjsc r. KIb. B —
Avczacili- d'AverHc Prut (aDalysc rf).
J...
iu, N. Kii;. II. Kii;. r
l'ii;. -, ^ 11. - \H'-^\li-s OiiiHlys» ^ ;, !
■K- 7. - .\ri.-!îil<> liP IVtiint! ilv LIi.t;: laiialysp ii : n^■. H. - Ariéfiile du Tu.>
.rEss iiiiMlys'- 3J ; Kit;. 1». - Arii'«iti- .li' IVUiik <Ii' Ui.tj: {iinalyso f) ; Flg. |ii.
~ Arii'K'l' ïi Rreniit, Ipidapathique lanalysf î) ; Kift. tl. — Ari^s't" norniHli-,
aVfC (illïini' Pt Ciilclle (analysi- :).
Fi|[. is. n». 13. piii. H. Pi)t. t:;.
Flff. lï il U. ~ AriéfiUn» (analrses ; à 'J) : FIk- <->- — Hi>riibl>>ncliL<!
Fig. 16. Fig. 17. Flg. 18.
tolite de Lherz ; t'ig. 17. — Lberzolite â hornblende de Chuwou ;
V — Përidullte il tiurDblenJi.- d'Ari^cIn (iiDalftes A n C),
8 36 VIII* CONGRàS GÉOLOGIQUE
La teneur en silice de ces diverses roches varie peu si Ton
en excepte les deux types extrêmes (ophite de Pouzac et
avezacite).
Les différences caractéristiques résident dans les proportions
relatives d 'alumine, de chaux et de magnésie et enfin d*alcalis.
Ces derniers sont toujoui's peu abondants, toujours inférieurs
à la chaux feldspath isahle ; la soude prédomine de beaucoup
sur la potasse.
Les alcalis se trouvent en quantité la plus grande dans le
groupe riche en feldspath, comme on devait s'y attendre
(groupe ophito^abbroïque) : la chaux y domine de beaucoup
sur la magnésie ; on voit par la considération des iigui*es 3, 5
et 4 que celle-ci, inférieure à la chaux feldspathisable dans
Tophite, atteint l'égalité dans la diorite, puis la dépasse dans
le gabbro. La teneur la plus élevée en alumine s'observe dans
le type c, le plus pauvre en silice parmi les types feldspa-
thiques de cette série. Les caractéristiques de ce groupe {a à c)
sont au point de vue chimique celles des gabbros, alors que
la composition minéralogique oscille entre celle de la diabase
à stinicture ophitique (labrador et augite), des gabbros à
hornblende et olivine et des diorites à feldspath acide très riches
en hornblende. A cause de sa haute teneur en chaux, l'aveza-
cite peut se rattacher à ce groupe dans lequel elle constitue
un type sans feldspath, remarquable par sa basicité, sa richesse
en TiO' et P*0\ en fer, et au contraire sa pauvreté en alumine
et en alcalis. Klle joue par rapport aux types normaux de ce
groupe un i*ôle comparable, à cei*tains éganls, à celui de la
homblendite d'Eret, vis-à-vis les ariégites.
Dans les ariégites, la teneur en silice et en alumine,
souvent en fer, est comparable à celle des types gabbros et
diorites du groupe piTcédent, mais la caractéristique réside
dans la j)rédominance très marquée de la magnésie sur la
chaux (à l'exception de y où la chaux est faiblement domi-
nante), dont la teneur est en même temps plus élevée que
dans les gabbi'os. Par contre, les alcalis sont moins abondants
que dans ces dernières roches. Le caractère lampi'ophynque
des ariégites est mis en évidence par les é])ures 7 à 14.
La caractéristique essentielle de ces roches réside dans
Tabsence du feldspath, malgré le grand développement du
triangle feldspathiqucî de ces épures, conséquence de Tabon-
dance du spinelle, du grenat, etc. Ces roches sont bien elles-
A. LACROIX 837
mêmes et constituent le type le plus remarquable de la série.
Une diminution dans la teneur en alumine conduit à la
hornblendite du col d'Eret(fig. i5), qui néanmoins, cela paraît au
premier abord quelque peu paradoxal, est toujours feldspa-
tique ; il est vrai que ni le grenat, ni le spinelle ne s'y
rencontrent ; Tolivine y devient abondante , alors qu elle
manque dans les ariégites ayant une teneur analogue en
magnésie.
Le groupe Iherzolitique offre les caractéristiques habituelles
des péridotites et en particulier la pauvreté en alumine,
l'écrasante supériorité de la magnésie sur la chaux et la
pauvreté en alcalis. Les types amphiboliques renferment cepen-
dant autant de soude (et de potasse) que la moyenne des
ariégites ; la teneur en silice est un peu plus faible que
dahs ces dernières roches. Il y a lieu de signaler Tassez faible
différence de composition chimique entre la péridotite d'Argein
(analyse C et la Iherzolite de Caussou, moins riche en amphibole.
La silice varie relativement peu dans ces trois groupes. La
chaux et les alcalis décroissent, de l'ophite à la Iherzolite, en
même temps que croît la magnésie ; à ce point de vue, les
ariégites occupent bien une place intermédiaire entre les deux
groupes. L'alumine varie peu du groupe ophitogabbroïque au
groupe ariégite, mais tombe brusquement dans le groupe des
Iherzolites : la hornblendite du col d'Eret établit nettement une
transition entre les ariégites et les Iherzolites et je suis per-
suadé que l'étude chimique des diverses variétés de diorites
inélanocratiques du type de celle d'Ai^ein fournira une chaîne
continue permettant de relier mieux encoi'e ces diverses roches.
En résumé, de l'étude géologique, minéralogique et chimi-
que de toutes les roches décrites dans ce mémoire, on peut
conclure qu'elles sont étroitement apparentées les unes avec les
autres et qu'elles constituent des variations d'un même magma
profond. En ce qui concerne les ariégites, on a vu qu'elles
forment souvent dans les masses de Iherzolite de véritables
ségrégations (différenciations) distribuées en bandes parallèles,
et par suite ne pouvant être considérées comme dues à un
phénomène de refroidissement périphérique.
Dans l'état actuel de nos connaissances, cette famille pétro-
graphique, riche en roches diverses, ne renferme dans la région
étudiée que dos types basiques, à rexcei)tion toutefois des filon-
nets d'anorthositc «lu Tue d'Ess et peut-être d'Ai-gein, qui du
838 \in^ coNGHÈs géologiqur
reste ne paraissent constituer que des curiosités minéralogi-
ques négligeables comme masses, quand on les compare, même
aux moins abondantes des roches exceptionnelles, décrites dans ce
mémoire. Un travail en cours d'exécution montrera s'il faut ou
non rapprocher de cette série les quelques pointements de
syénite alcaline, de syénite néphélinique, de granité de divers
gisements situés plus à l'ouest de la chaîne, dans les Hautes et
les Basses-Pyrénées ; ces roches accompagnent en petites masses
ou en filons des roches basiques à faciès ophitique et d'autres
à faciès teschénitique.
En terminant, il me reste à rappeler combien est grande
l'analogie des gabbros amphiboliques de Saleix, des Iherzolites
de Caussou et de TJierz et enfin de l'avezacite, avec les
enclaves homéogènes qui abondent dans les tufs basiques de
tant de régions basaltiques et notamment de celles du Plateau
central de la France, enclaves homéogènes composées de
gabbros et de diorites grenus, de nodules à olivine avec ou sans
hornblende et enfin de nodules a hornblende et pyrex ène.
Cette analogie de composition et d'association est la mani-
festation, en même temps que la démonstration, de la parenté
génétique qui lie ces diverses roelies non seulement entre
elles, mais encore aux basaltes. Notons en effet que des expé-
riences effectuées ])ar fusion purement ignée et recuit permettent
de faire recristalliser dans le laboratoire tous les types du
groui)e feldspathiqiie et du groupe <les ariégites, qui viennent
d'être décrits, sous forme de roch(»s microliticpies, essentiellement
constituées par de Taugitc, associée à des proportions variables
de plagioclases, et souvent <rolivine. La forme d'épanchement
de toutes ces roches serait donc des basaltes, oscillant au
point (le vue de leur composition niinéralogique, entre le
basalte normal et (\rs ty])es bnsalti([ucs très limbui^itiques.
839
DÉCOUVERTES GÉOLOGIQUES RÉCENTES
DANS LA VALLÉE DU NIL ET LE DÉSERT LIBYEN (i)
par M. Hagb 4. L. BEADNELL
Planche XIX.
Ce travail, publié avec Tautorisation du Sous-Secrétaire
d*État et du Directeur Général du Survey, a pour but de faire
connaître brièvement les découvertes les plus intéressantes et
les plus importantes que j'ai faites, pendant les trois ou quatre
dernières années, dans la vallée du Nil et les oasis du Désert
Libyen ou désert occidental d'Egypte.
Pour me renfermer dans les limites restreintes de cette
notice, je n'entrerai pas dans de minutieux détails sur les
localités dont il sera question, préférant insister sur des faits
nouveaux d'intérêt général, spécialement sur les observations
qui m'ont amené à des conclusions différentes de celles des
auteurs, qui, antérieurement à moi, ont traité le même sujet.
L'œuvre la plus importante sur la géologie de l'Egypte,
avant l'établissement du Geological Survey en 1896, était, on
le sait, celle de M. von Zittel, l'éminent géologue et paléon-
tologiste, qui a traversé, en 1873-1874» comme géologue de
l'expédition Rohlfs, une grande partie du pays et spécialement
la région à l'W. du Nil. En publiant (q) les résultats géologi-
ques de cette expédition, M. Zittel appelle l'attention, d'une
façon spéciale, sur l'absence de toute séparation nette entre
les dépôts crétacés et éocènes. Il mentionne ce fait comme un
des plus importants résultats obtenus (3). a Dans le désert
» Libyen, dit-il. il n'y a pas de ligne de démarcation tranchée
» entre l'Eocène et le Crétacé. Ni discordance de stratification,
» ni intercalation de dépôts d'eau douce, ni interruption dans
»> la sédimentation, rien ne marque cette coupure importante
(1) Le présent mémoire à été lu au Conférés, dans la séance du 21 ao<^(,
devant la Section de Stratigraphie et de Paléontoloffie (Note du Secrétariat).
^2) Paleontographica, XXX : (ieologir iind PalennloUHjie (hr fÀhffxcHru
WiiMe. I Thell, 1883.
Cl) LiK'. cil. p. ÎX).
84o VUI* COiNGRËS GÉOLOGIQUE
» dans l'histoire de la terre, F époque où prend fin le règne
)) des reptiles, et où commence le règne des mammifèi*es.
» Il est très rare qu'un changement dans les caractères litho-
)) logiques marque la limite des deux étages. Jamais d'antre
» part les nummulites ne se trouvent dans le Crétacé et jamais
)) les formes crétacées ne se rencontrent dans la Série nummuli-
)) tique. )) Plus loin, l'auteur continue (i) : « Avec l'accroissement
inespéré de nos connaissances sur la faune du Crétacé supérieur
dans le Désert Libyen, la constatation de la liaison étroite entre
l'Eocène et le Crétacé, complètement marins tous deux, cons-
titue le résultat géologique le plus important de l'expédition
Rohlfs. »
II ne peut y avoir d'ambiguïté et le professeur Zittel était
évidemment tout à fait convaincu de l'exactitude de ses con-
clusions qui furent admises par tous les géoloques.
Des recherches plus étendues m'ont permis de distinguer,
d'une manière incontestable, deux régions au moins, dans le
Désert Libyen : Abou Roach et l'oasis de Beharieh, où, au lieu
de ce passage parfaitement graduel au point de vue paléon-
tologique et lithologique, des dépôts crétacés les plus élevés au
Tertiaire le plus ancien (2) sans aucune discordance, on peut
observer une discordance bien nette, correspondant à un
long espace de temps dans le processus de la sédimentation.
Le Crétacé pendant ce temps était exondé et formait une
région élevée, souvent plisséc et faillée d'une façon intense,
qui a subi une dénudation considérable, avant qu'un mouve-
ment d'affaissement ait amené la submersion générale ou
partielle de la région et ait permis le dépôt transgi'essif des
assises successives de TEocène.
Ainsi que je l'ai montré (3), dans les coupes examinées par
M. Zittel, la séparation était toujours très difficile ou impos-
sible à établir et au Crétacé le plus élevé succédait TÉocène
le plus inférieur de la série égyptienne ; il est hors de doute
que si un observateur aussi habile, avait visité les régions
d'Abou Roach ou de Beharieh, où la séparation est beaucou])
plus frappante, il aurait reconnu ce fait.
(1) Loc, cit. p. 94.
(2) Text hook of Comparative Geology de Kaysep-Lake,2* édition, 1895, p.337.
(3) Reports on the Oases of Farafra and Dakhla. — Publications du
Geological Suney nf Egypt, 1900-1901.
H. J. L. BEADNBLL 84l
Nous allons maintenant décrire brièvement les deux régions
en question. Le tableau suivant, résume la stratigraphie du
désert libyen et de la vallée du Nil, il a été établi surtout
d'après Tœuvre du professeur Zittel et les travaux du Geolo-
gical Survey d'Egypte.
Abou Roach
Suivant M. Fourtau (i), la découverte des adleurements du
Crétacé dans cette région est due à FoUicier de la marine
française Lefebvre, qui visita TÉgypte en i835 et annonça,
dans une lettre à la Société Géologique de France (a), qu'il
avait découvert, dans les environs du Caire, un massif calcaire
surmonté par des assises à Nérinées, Actéonelles et Hudistes.
Depuis cette date, cette région est demeurée dans l'oubli,
tout à fait inconnue, jusqu'à ce que le professeur Schweiniurth
la redécouvrit en 1884. ^^\^ a été, depuis, étudiée par
divers explorateurs et géologues. Le professeur Mayer-Eymar.
de Zurich, a étudié ces assises en 1886 (3), et, en 1887,
Schweinftirth et le professeur Walther ont visité la même
région.
Peu de temps après, ce dernier publia un mémoire
intitulé : « L'apparition de la craie aux ençirons des Pyra-
mides (4) ». Il déclare dans ce mémoire qu'il a, sans diffi-
culté, reconnu que le Crétacé a été surélevé, par suite de dislo-
cations extraordinaires, et apparaît au jour d'une façon imprévue
d'après le travail de M. Zittel, qui insistait sur l'uniformité du pla-
teau libyen. M. Walther ajoute (5) : « L'existence du Crétacé
en ce point est d'autant plus surprenante que la craie y est
en contact immédiat avec les assises de l'Éocène supérieur à
Carolia, Plicatala polymorplia, Solen unicoslatus, Agassizia,
et autres fossiles typiques des couches brunâtres du Mokattam.
11 n'y a pas trace de l'étage nummulilique inférieur. 11 est
difficile de supposer que, dans une région si voisine du Mokat-
tam, l'Éocène inférieur n'a pas été développé et que l'Éocène
(1) Les environs des Pyramides deGhizeh : Bull. Soc. Khêdiv. de géographie.
Le Caire, Juin 1899, p. 19i.
(2) Bull. Soc. géol. de France, 1839.
(3) Zur Géologie Egyptens. Zurich, 1886.
(4) Bull. Institut Egyptien, n» 8, 1887.
(5) Loc. cil. p. 10.
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II. J. L. BBADNKLL 84'^
supérieur a recouvert toute la région, se déposant immédiate-
ment et en discordance sur le Crétacé. Nous devons supposer
que toute la région est entourée de failles. ))
Plus loin (i), M. Walther essaye d'assigner un âge définitif
aux failles d'Abou Roach en les comparant avec celles qui ont
souvent déterminé le cours des ouadis du désert de TEst. Il
conclut qu'elles sont de même âge ou d'âge plus récent que la
vallée du Nil.
Sur les cartes et dans les coupes accompagnant ce mémoire,
le contact de TEocène et du Crétacé est marqué par de grandes
et puissantes failles, Fauteur considérant que le Crétacé a été
amené par failles, à travers rEocène. dans sa position actuelle.
Ces idées continuèrent à avoir cours jusqu'au printemps de
1897 : à cette époque, j'étudiai le pays et ma première traversée
de la région suffît à me convaincre que la théorie des failles
était absolument insoutenable ; un examen plus attentif de la
limite de FEocène et du Crétacé, en presque tous les points
où le contact est visible, au lieu de faire concevoir l'existence
de failles, montrait, au contraire, avec une incontestable évi-
dence, leur absence totale et une discordance bien marquée.
Depuis lors, j'ai pu, à différentes reprises, continuer l'étude
sur le terrain, dresser avec ([uelques détails la carte de la
région et comme je pense que le résultat de ces études sera
bientôt prêt h paraître (2) je donnerai ici une description géné-
rale du contact du Crétacé et de l'Eocène.
En un point, situé à peu près à moitié chemin entre les
pyramides de Gizeh et la chaîne de collines connue sous le nom
de Geran el Foui, on voit apparaître les assises crétacées
immédiatement au dessous d'un escarpement dont la plus
grande partie est formée par les couclies à NammuUtes
g'izehensis de rEocène moyen.
Le Crétacé est. en ce point, constitué par des couches peu
résistantes de craie blanche, qui ont facilement cédé à la
dénudation, il en résulte que la roche apparaît seulement à
nu çà et là, cachée presque partout par des sables et des
graviers plus récents. Son contact avec l'Eocène est mal-
heureusement invisible, la partie inférieure de l'escarpement
étant couverte par un<* accumulation d'éboulis et par des
(1) Loc. cit. p. 12.
/2) GeoL Snrvey EgypL 1900-1901.
«able^ apporté^ par le» venU da Nord. U eit TrawMHahle
qalci, eofrime ailltf!!iirs dans la répoo. ITiocne rvpose «m dis-
cordance Mir le Crétacé. L'ioiportance de cette WnKtê parlîndière
réside dani» ce lait, qoe les cooches ëocênfs. q«i sanBoolent
ici le (^>étacé. M#iit les caleairef^ à Xamimmliief gJTtàemtis de
rétsâi^e da Mokattam inférieur» tandis qaan pe« plus loin à TEst
et sur tout le reste do contact, c'est toujours Tét;^^ dn Mokat-
tam «Hi[>érieor (ParUlen supérieur) qui surmonte le Crétacé.
A (jer^iu el Foui, le contact du Crétacé et de rEocêne est
visible dan«^ la vallée qui limite au S. la chaine de coDinrs iù^. a>.
I>e prr'mier a une inclinaison de i5' à i.^'' vers le S., il est
rtu'jmyeri [lar les assise^ du Mokattam su{Ȏrieur qui sont liori>
zimVàli'n ou pres^{ue horizrintales (inclinaison i* <hi 9** S.). Au
contact. dan«> l'état actuel, les couches éucènes >e montrent
sableuses, caillouteuses et contiennent fréquemment des frag-
ments roulés du cabrai re crétacé très cristallin de Geran el Foui.
I>f contact est bien visible, à la limite occidentale de
l'aflleun^ment crétacé, au sommet de rescarpement qui borde
la dépression connue sous le nom de Sidr el Khamis <fig. i ). La
Fig, î. — ijfniiu^i du Cn-tac^ ^l de l'Eoc^De an Sîdr el Khaaiîs.
T-A
I.KGKN'DE.
1. -- i'iVfH (A'iiiin'f'w înfiTicijr.
-. — iUtwlu's ;i Ostri'H .
•J - OmrUt'H H CuroUn p\nriiiutu\i's ' Mok ;it ta m supérieur (Eocône
i — Oj|r;iln' j:n'-s<ux «t «Hlcain' fossilif.Tf .' moyen).
•i. — 0>nï:Iorn<T;il ;i ^r;il<'ls <h' ralcain* c\'i'ii\cv .
0 -- Oilciijrir hhinc.
7. - OmicIk's ;i :imriH>nil<rh. ^
X -- Couches ;i plir.'iliilcs et hiilln-s. ]
CréiHcé supérieur.
liiiiilc acliirllc «les <Umix t(»rrains est très irrégulière et cela
seul sTilfil pour montrer (juil n'y a pas de faille. La discor-
H. J. L. BEADNBLL 845
dance est bien marquée, la différence d'inclinaison varie de
5 à lo"", ou plus ; parfois même les plongements des deux
séries sont à angle droit, Tun par rapport à Tautre. Pour
plus d'évidence encore, il suffît d'examiner de près le contact
en quelques points où il est très net. Là, on voit que la
surface supérieure de la craie blanche est érodée, irrégulière,
couverte d'une couche de cailloux roulés qui a quelquefois un
mètre d'épaisseur et cette couche de cailloux est surmontée par
une puissante assise de calcaire coquillier éocène contenant
toute une série de fossiles du Mokattam supérieur.
D'après la carte schématique intitulée : Plnn des principales
failles du terrain crétacé, à l'Ouest des grandes pyramides,
dressé d'après les relèvements de M, Schweinfurth^ par J .
Walther, annexée au travail de M. Walther, déjà cité, on voit
que leur Camp, en i88y, était situé dans cette partie de la
dépression de Sidr el Khamis où le contact et la discordance
du Crétacé et de FEocène sont particulièrement remarquables
et où l'évidence sur le terrain est absolument concluante. Pour-
tant ces auteurs indiquent un contact par faille sur leur carte
et dans une coupe passant par ce point, bien qu'on ne puisse
savoir d'une façon précise sur quels faits ils ont basé leurs
conclusions.
Au Nord de la région d*Abou Roach, le contact des forma-
tions éocènes et crétacées est semblable à celui que nous venons
d* indiquer et il n'est pas nécessaii*e de le décrire en détail.
Nous en avons assez dit pour montrer que l' Eocène et le
Crétacé, dans cette région, sont en superposition discordante.
Les couches éocènes d'ailleurs sont toujours horizontales ou,
tout au moins, plongent très faiblement, très régulièrement,
sans montrer aucun des accidents de plissement ou de fracture
si caractéristiques du Crétacé de cette région. Ce fait et
l'absence de dépôts éocènes sur tout le massif, sauf sur les pentes
les plus basses, parait montrer, d'une façon évidente, que la
masse s'est élevée au-dessus de la mer après le dépôt des
assises supérieures de la craie blanche, et pendant cette période
d'élévation, a été fortement plissée et faillée. Depuis le Crétacé,
il est probable que la partie la plus haute du massif n'a
jamais été recouverte par la mer. A TEocène, il y a eu une
submersion partielle, suiUsante seulement pour permettre aux
dépôts de cet âge de s'ellectuer sur les pentes les plus basses.
Ces dépôts sont donc non seulement en discordance, mais
846
vm* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
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môme d*une façon bien nette en régres-
sion ; c*est ce que coniirme Fétude de
la région (tig. q).
Avant de quitter cette contrée, nous
devons rappeler que les recherches
paléontologiques de MM. Walther,
Schweinlurth et Fourtau ont montré,
dans ces massifs, F existence du Céno-
manien, du Turonien, et du Santonien.
A ces divisions on peut très probable-
ment ajouter lo Danien, car j'ai trouvé,
dans les assises supérieures, des fos-
siles appai^einment identiques avec ceux
de la (( craie blanche » qui forme,
ainsi que je Tai indiqué, l'assise la
plus récente du Crétacé de fieharieh
et qui occupe la même position stra-
tigraphique que la « craie blanche »
de loasis de Faraireh dont M. Zittei
à montré Tâge daiiien. Au point de
vue lithologique aussi, ces couches
sont tout à l'ait semblables.
Oasis de Beharieh
Cette oasis est située dans le désert
libyen, à environ i8o kilomètres de la
vallée du Ail. La route que j'ai choisie
est celle qui part de Kasr el Loum-
loum, petit village situé à la limite du
désert à TW. de Fechn. A partir de
ce point, la route, ou plutôt le che-
min de chameaux, se dirige S. S.-W.,
à travers une plaine, plus ou moins
nivelée, d'environ 20 kilomètres, jus-
qu'à ce quelle ait atteint l'escarpe-
ment éocène, formé ici par l'étage du
Mokattani inférieur (i) ; cet escarpe-
[[) L'auteur a allcinl l'oasis de Ueharieh en
Octobre 1897 y a séjourné jusqu'au mois de
• U'eeiiibrt' de la int'^me année.
II. J. L. BKADNELL 84;
ment n'a d'ailleurs ici qu une hauteur insignifiante et n est pas
comparable aux falaises qui limitent à TËst la vallée du Nil.
Après avoir franchi cet escarpement, la route traverse un
plateau monotone, horizontal, ou doucement ondulé, formé de
sables et de cailloux, de la même formation, surmonté par
des lambeaux résistants de graviers silicifiés sans fossiles, mais
probablement identiques aux assises similaires du N. du Fayoum
et du Gebel-Ahmar, qui sont d'âge oligocène.
Nous mentionnerons ici les points les plus intéressants sur
cette route : Le deuxième jour, à environ ^o ou 4^ kilomètres
de la vallée, nous avons franchi un dyke d'andésite, qui forme
une colline noire peu importante mais bien visible, parce
qu'elle tranche sur Tensemble du paysage désertique. Ce dyke
est évidemment en étroite relation avec le grand affleurement
de la même roche, que j'ai trouvé au printemps 1899 à l'W.
de la ville de Behneseh.
Le quatrième jour, nous avons traversé le Bahr belà Ma,
rivière sans eau, que quelques auteurs ont supposé être un
ancien cours du Nil partant du Sud, à travers l'oasis de Dak-
hel et traversant cette partie du désert jusqu'au Fayoum.
Comme l'a montré Zittel, cette hypothèse ne repose sur
aucune preuve. Le Bahr consiste simplement en une série de
dépressions sans importance, discontinues, résidtant de l'action
érosive des sables poussés par le vent ; ces dépressions sont
ici creusées dans les couches du Mokattam inférieur.
A partir du Bahr belà Ma, jusqu'à ce qu'on atteigne
l'oasis de Beharieh, le plateau du désert est formé surtout
par un calcaire blanchâtre, éocène, dont la surface a été
découpée en petites collines, par l'action érosive du sable
poussé par le vent; l'aspect de ce plateau rappelle la surface
ondulée d'une mer agitée (fig. 3).
A peu de kilomètres du Bahr, on rencontre la première
chaîne de dunes. Cette bande de sable a une largem' de
5 kilomètres et se dirige approximativement N.N.W.-S.S.E. (i).
Son origine est beaucoup plus au Nord, probablement à
l'W, de l'oasis de Moghareh, elle se poursuit jusque dans
la . dépression de Khargeh d'où, après une petite interruption,
(1) Cesl la direction normale du vent on Égypto^ la conclusion naturelle
est que ce sable vient du N. quoiqu'on ait dit l'inverse. La dénudalion des
assises arénacées de TEocène supérieur, de l'OIigocèno otdos pf'Tiodes plus récentes
fournil en abondance les éléments de ces dunes.
ftj8 VIII* CONGRÈS nÉOLOniQUB
elle contiDue vers le sud. Sa longueur est certaineiaent de
plus de 3So kilomètres. Les dunes sont composées d'en sable
jaune-blond à grains bien arrondis ; le côté le plus escarpé
est celui qui fait face à l'ouest ; sa pente est d'environ Sc à Si" :
on rencontre la dernière créle sableuse, au voisinage de l'oasis.
C'est un remarquable point de vue : cette étroite baade de sable
s'étend au loin en plein désert, presque exactement eu ligne
droite, avec une lat^ur uniforme, et des bords aussi nets qne
s'ils avaient été tracés an tire-ligne (lîg. 4)-
Hg. 3. —Calcaires crislalllDï ravinés par l'ac^tiDD du sable poussé parlevfnl.
Le dernier jour, avant d'atteindre l'oasii:. au 5. de la route,
on observe un grand nombre de huttes coniques de minerai
de fer et de sable IV-rruginrux silictlie, imposant sur les cou-
ches du Mokatlani. Nous verrons plus loin l'importance de
ces buttes, qui sont en relation avec des dcprtts similaires trou-
vés à l'intérieui' de l'oasis.
Topographie dk l'oasis de Bkharieh (i). — I/cxtréniité N.
a courte desrriptlon géologique et minera logique
■rsonnt-'lirs sr rapporlent seulement â la réfiion
rail tupnicraptilque ëlé fait par mon ami M. Cior-
l'oBsis, le travail du Surffy Hail touBé i
. L. ilSADNBI.[.
8Î9
de la dépression est k cinq journées de marche, à dos de cha-
meau, de la vallée du Nil, approximativement à i8o kilomètres.
Depuis le bord du plateau, l'observateur aperçoit une grande
dépression s'élendant vers le S., bordée par des falaises escar-
pées de lao à i5o mètres de hauteur, dans l'intérieur de cette
dépression quelques collines sombres, aux formes aplaties, et,
dans les parties les plus basses, des régions cultivées et des
bosquets de palmiers.
Vur prise à Ï3 kll. W.
La dépression a une longueur maximum de 90 kilomètres.
Son grand axe est dirigé N.N.E.-S.S.^\'., sa largeur varie
«Mmsidérablement de 4 ^ 3o kilomètres. C'est une dépression
suuas issue, entourée d'escarpements et de falaises, sans écou-
lement d'eau 4 l'extérieur. Les falaises qui la bornent vers l'W.
^Mjat les plus irrégulières, elles forment, par leur allure décou-
pée, de longues et étroites baies que séparent des plateaux
^h.liongés. Dans les parties médianes et méridionales de la dépres-
sion, il y a de nombreuses collines, coniques, d'un noir som-
%>re, d'un aspect frappant ; dans la partie septentrionale, on
850 Vllie CONGHÈS GÉOLOGIQUE
voit des montagnes plus espacées, formées de grès, couronnées
de basalte.
Le fond de la dépression est habituellement sableux ; les
régions basses portent une misérable végétation sauvage, tandis
que les parties tout à fait basses sont, le plus souvent, occupées
par des cultures, des bosquets de palmiers qu'arrosent de nom-
breuses fontaines, dont Teau sort des couches de sable.
Disons, en passant, qu*il y a dans Toasis cinq villages avec
une population de 6000 habitants environ et que la surface des
champs de palmes et des terres cultivées est de 9 à 10 kilo-
mètres carrés. On exporte seulement les dattes, mais les indi-
gènes cultivent également le riz, le blé, l'orge, le trèfle et pos-
sèdent de nombreuses espèces de fruits.
Travaux géologiques antérieurs. — Le professeur Zittel
divise le Crétacé des oasis de TOuest de la manière suivante,
du sommet à la base :
I. — Calcaires bien lités et craie terreuse.
a. — Argiles verdAtres ou gris de cendre, schisteuses.
3. — Couches a Exogyra OverwegL
Quoique M. Zittel n ait pas personnellement visité Beharieh,
Texanien des fossiles recueillis par le professeur Ascherson lui
permit d'établir que le fond de Toasis était constitué par des
grès, des marnes, etc..., présentant une ressemblance considé-
rable avec la partie inférieure des couches à Ostrea Oçerweg'i,
mais comme les grès nummuli tiques leur succédaient de très
près, ce qui excluait la présence des couches crétacées les plus
élevées, sinon sous une forme très atténuée, il concluait que ces
couches du fond de l'oasis devaient être d*âge tertiaire.
Quelques années plus tard, le capitaine H. G. Lyons (i)
découvrait quelques échantillons rapportés à Exog^yra Oçer-
Kvegi (2), montrant ainsi que ces couches étaient crétacées.
Cette nouvelle manière de voir a été adoptée dans la der-
nière édition de la carte de Zittel. où le fond de la dépression
a été indiqué comme formé d'assises crétacées, complètement
entourées par un plateau éocène. Le plateau tout entier entre
Beharieh et les oasis de Farafreh au S., a été également colorié
comme éocène.
(1) On the Straiigrapby and Fhysiography of tho Libyan Désert of Egypt.
(juart. Jour. Geol. Soc, vol. L (1894), p. u35.
(i) 11 est possible, par eomp<iraison avec mes coUoctions, que ce soient des
spécimens d'£\ flabeilata, Mermeii ou oUsiponenMs.
II. J. L. BBADNBLL 85l
l
Travaux géologiques récents
Des observations plus étendues m'ont montré que l'aire
couverte par les dépôts crétacés comprenait, non seulement
la dépression du Beharieh, mais aussi une grande partie du
Désert Occidental d'Egypte et tout le plateau du désert entre
Beharieh et Farafreh; en outre, le crétacé de Beharieh, loin
d'être représenté simplement par une suite d'argiles et de grès,
pratiquement sans fossiles permettant d'établir leur corrélation,
consiste en une série bien définie dans laquelle les divisions
suivantes sont nettement marquées de haut en bas :
I . — Craie blanche, passant à un calcaii*e dur, gris, cris-
tallin, 4^ m. (Danien),
•j. — Calcaires et grès bigarrés, 4'> "ï-
3. — Grès, argiles et marnes. 170 m. (Cénomanien),
Nous allons décrire brièvement ces assises crétacées;
I. Cénomanien. Grès^ argiles et marnes. — Ces assises,
les plus inférieures, forment le fond et l'enceinte de la dépres-
sion. Elles sont surtout développées et bien visibles à l'extré-
mité N., où elles atteignent une épaisseur de 170 mètres, et
sont recouvertes en discordance par les calcaires éocènes (i).
Quoique, d'une manière générale, ces assises ne soient pas
fossilifères, en plusieurs points les fossiles y sont communs,
ce sont des gastéropodes et des lamellibranches parmi lesquels
se trouvent surtout des Kxogjra ; on rencontre fréquemment
des ammonites du genre Neolobites et çà et là des nautiles.
En outre, on trouve des dents de poissons, des vertèbi*es et
d'autres os, des bois silicifiés, des empreintes de plantes et
surtout de feuilles.
Du caractère lithologique de ces assises à stratification
entrecroisée, de la présence de bois et de débris végétaux,
on peut conclure, avec vraisemblance, qu'elles se sont déposées
dans des eaux peu profondes, comme dans un large estuaire.
Le docteur Blanckenhorn a pu, dans un examen préli-
minaire, déterminer les espèces suivantes : Exogyra Jlabel-
(1) Cette discordance ne peut être prouvée que par des observations faites sur
une grande étendue ; une coupe ordinaire au N. de i^oasis montre une apparente
concordance entre ces assises crétacées et les calcaires nu m mu li tiques qui les
recouvrent.
852 VIII' CONGRÈS GÉOLOGIQUE
lata, E, Mermeti, E, olisiponensis, Neolobites VibrcLyei (i).
2. — Couches de passage, du Cénomanien au Sénonien ?
Calcaires et grès bigarrés. — Cette série intermédiaire est sur-
tout développée vers l'extrémité S. de Toasis. Elle recouvi'e
les couches eénomaniennes, formant un second escarpement,
auquel fait suite un plateau de largeur variable. Elle contribue
aussi à former dans l'intérieur de la dépression, une chaîne de
collines, duc à Texistence d'un remarquable synclinal, qui
abaisse ces assises jusqu'au niveau du fond de la dépression.
On peut subdiviser cette série de calcaires et grès bigarrés
en un certain nombre d'assises, dont quelques-unes peuvent
être suivies sur une étendue considérable. On y trouve des
échinides, des ammonites, des gastéropodes et des lamelli-
branches {Turritella, Ostrea, Exogj'rà), des masses de serpules,
ainsi que du l)ois fossile et des fragments d'os. Ces calcaires
semblent avoir été déposés dans des eaux plus profondes
que les grès cénomaniens. Le D*" Blanckenhorn a reconnu :
Neolobites Vibraj-ei^ Herniaster lusitanicus (=- roachensis ?),
Ileterodiadcma libycum, Plicntula Beynesi, Tj^lostoma syriaca
et Pachydiscns peramplus.
3. Damen : Craie blanche. — Cette assise recouvre en con-
cordance le calcaire supérieur de la série précédente et, à
l'extréinité S. de Toasis, rescarpement quelle forme touche
presque à la dépression, tandis qu'il s'en éloigne vers le Nord.
Cette craie blanclie couvre une surface considérable du Désert de
rOuest, où elle est caractérisée par de nombreuses dépressions,
érodées par les sables poussés par le vent. Les restes orga-
niques qu'on y rencontre sont de nombreux polypiers (Paras-
milia) des Peclcn, Inoceramus. Ostrea, Spirorbis, des dents de
squales : les échinides el les nautiles sont moins communs. Cette
(1) Avant que ces fossiles aient été envoyés au British Muséum pour y être
spécinquement déterminés d'une faç^n précise, ma collection de Beliarieti avait
été l*objet d'un examen préliminaire du D^ Dlanckenliorn. Ce pjléontologiste aurait,
d'après le compte rendu d'une communication faite par lui, réclamé pour lui-
même la priorité de la découverte de ces assises. Je ne pouvais laisser passer
cette réclamation sans rectification et je renverrai le lecteur à la correspondance
sur ce sujet publiée par le Geological Magazine, n»* ii7-^50'Â3î (Janvier 'Avril-
.Juin 4900). 11 est hors de discussion que c'est le docteur Blanckenhorn qui a fixé l'âge
définitivement cénomanien de ces fossiles des couches inférieures, mais je réclame
pour moi-même la priorité de la découverte, puisque j'ai fait la carte et reconnu
les divisions du Crétacé dans cette oasis.
H. J. L. BBADNELL 853
formation atteint une puissance de 45 mètres ; elle a été évidem-
ment déposée dans des eaux d'une profondeur considérable.
Le D*^ Blanckenhorn y a reconnu : Exogj^ra Overwegi^ Gry-
phœapesicularis, Pectenfarafrensis, Corax pristodontus.
ÉocÈNE. — A Textrémité N. de Toasis, les assises crétacées
les plus inférieures de grès et argiles du Cénomanien, qui for-
ment Tenceinte de la dépression, sont surmontées par une assise
calcaire contenant des Nummulites , des Operculina, etc. Quand
on traverse le plateau à TW. de Baouitti, on franchit égale-
ment ces calcaires à operculines et à nummulites. Ces assises
appartiennent sans aucun doute à TEocène inférieur. Dans
notre traversée du désert nous n'avons pas rencontré de dépôts
crétacés depuis Fechn jusqu'à Toasis, en sorte que sur les
bords N., N.-E. et W. de la dépression, nous trouvons le cal-
caire éocène (d'âge Londinien ou Libyen supérieur) recouvrant
directement les assises inférieures du Crétacé, les argiles et
grès du Cénomanien ; la superposition est très différente loin
vei's le S. et le calcaire éocène à Operculines, Nummulites,
Lucina, Gastéropodes y recouvre la craie blanche du Crétacé
tout à fait supérieur ; il en est de même à une distance
considérable à l'Ouest de la dépression.
Il lésulte clairement de ces faits, qu'il y a, entre le
Crétacé et TEocène, une remarquable discordance, les dépôts
éocènes recouvrant successivement les différents étages du
Crétacé.
Dépots postéocènes. — Le fait topographique le plus
frappant est le grand nombre de collines coniques noires, qui
se dressent sur le fond de l'oasis. Ces collines sont formées
de grès et argiles du Cénomanien inférieur, et doivent leur
existence et leur couleur foncée à une coiffe protectrice de
<{uarzites, de grès silicilîés ferrugineux souvent associés à de
la limonite. Tout d'abord, j'étais enclin à les considérer comme
^es assises ferrugineuses et silicifîées des grès situés en dessous.
^ais, après un examen attentif de ces dépôts sur une région
étendue, je suis arrivé à les regarder comme plus récents que
le Crétacé supérieur et l'Eocène (i). Les principaux faits qui
:^n'ont amené à cette conclusion sont les suivants :
Ces dépôts ne forment pas une couverture concordante sur
(1) 11 est probable qu'une élude plus parfaite de la région éclaircira rhistoire
cle ces dépôts.
854 ^'"1* CONGKÈS GÉOLOGIQUE
les assises crétacées, ils les recouvrent en discordance ; ils
surmontent, en effet, généralement, dans les collines isolées,
les grès et argiles du Cénomanien inférieur, mais en divei*s
points du plateau ils recouvrent la couche calcaire qui, elle-
même, surmonte ces grès et argiles.
En outre, on ne voit jamais, dans les murailles de Toasis,
les graviers ferrugineux siliciAés passer sous le calcaire, bien
qu'on les trouve tout près de là coiffant les collines de grès,
ce qui aurait lieu si le dépôt qui nous occupe représentait le
sommet des grès et argiles et, en second lieu, on ne trouve
jamais le calcaire sous les graviers ferrugineux et silicifiés,
dans les collines coniques isolées, comme cela aurait lieu si
ces graviers étaient une couche régulière de la série sti'ati-
graphique, située au dessus du calcaire.
De plus, ces couches se trouvent toujours au même niveau
que le calcaire, ce qui tout d'abord fait penser qu'il peut y
avoir entre elles et le calcaire quelque relation, mais ces
assises sont si complètement différentes qu'on ne peut conce-
voir une telle altération dans un si petit espace. S'il en était
ainsi, d'ailleurs, on verrait la transformation graduelle du
calcaire.
Quelque difïiculté que présente l'histoire de ces dépôts, je
suis arrivé, après un examen consciencieux des faits, à cette con-
clusion, qui paraît provisoirement de quelque valeur : que ces
dépôts ferrugineux se sont formés dans un lac, occupant ici une
dépression peu considérable, creusée dans TÉocène et le Cré-
tacé, antérieurement à l'érosion qui a sculpté la dépression
actuelle.
L'abondance du fer dans ces assises, leur caractère général,
indiquent un dépôt d'eau douce et un dépôt de précipitation.
Elles ressemblent exactement, au point de vue lithologique,
aux assises oligocènes du Ftiyoum et du Gebel Ahmar et aux
dépôts que nous avons signalés, près du chemin que nous
avons suivi de Fechn a l'oasis. 11 est possible que tous ces
dépôts soient de même Hge.
Roches ignées. — On trouve en quatre points de l'oasis
de Beharieh, du basalte et de la dolérite, couvrant une sui*-
face totale de i4 kilomètres carrés. Ces roches sont intru-
sives et pénètrent dans les assises cpétacées entre les grès
inférieurs et la couche la plus inférieure de calcaire. Sur les
collines de Mandicheh, les assises supérieures ont été enlevées
H. J. L. BEADNELL 855
par rëposion et la dolérite est demeurée comme un revête-
ment protecteur. Plus loin, au S., là où le contact avec le
calcaire qui surmonte la roche éruptive est visible, ce calcaire
a été fortement métamorphisé, il est devenu d'une belle couleur
rouge et très cristallin. Ce caractère cristallin est probablement
dû, d'ailleurs, en partie, aux plissements que ces roches ont
subis. Le grès, au contact de la roche ignée, est habituellement
durci, et, au contact avec le dyke de basalte, il a, plus loin
an S. subi, aussi bien que la roche ignée elle-même, une
altération considérable. En quelques points, on peut voir les
cheminées verticales par lesquelles la roche a pénétré. On
voit que la roche était apparemment forcée de sortir suivant
les plans de stratification plus faibles, quand elle rencontrait
la couche résistante du calcaire.
Les roches ignées de Beharieh sont post-crétacées et il
parait raisonnable, comme Ta fait Mayer-Eymar (i) de leur
attribuer comme âge FOligocène, en contemporanéité avec les
nappes de basalte du Fayoum, d'Abou Roach, du Désert de
rOuest, et d'Abou Zabel. Il parait probable que les andésites du
Désert de l'Ouest, de Behneseh, Gara Soda, et du Gebel
Gebail sont du même âge.
Plissements. — Les phénomènes de plissements dans cette
région sont très intéressants et très importants. Le plus marqué
est un synclinal à angle aigu dirigé approximativement N. E.-
S. W. et plus ou moins parallèle au grand axe de la dépression.
Il commence un peu au S. de Baouitti et on peut le
Suivre, jalonné par une ligne de collines, jusqu^à ce qu'il pénè-
tre dans le plateau de FW. à environ 4^ kilomètres plus au S.
Dans ces collines, les assises moyennes du Crétacé, les
^rès bigarrés qui forment, comme nous l'avons vu plus
Ixaut, un escarpement et un plateau en dehors de la dépres-
sion, sont abaissées ici au niveau du fond do la dépres-
sion par un pli étroit en forme de rigole, l'inclinaison des
oouches variant, de part et d'autre de ce synclinal, de 3o" à
80®. La craie blanche elle-même est probablement représentée
tlans ce pli par un calcaire gris très cristallin.
Il semble que le plissement ait produit une série de cuvettes
elliptiques séparées, plutôt qu'un pli continu en forme de
(t) Mayer-Eymar. Le Tongrien et le Ligurien en Egypte, B. S. G. F. [3],
XXI-ISSl
i
856 vin" CONGRÈS géologique
rigole . le plongement étant surtout considérable pour ces
cuvettes synclinales, perpendiculairement à leur grand axe.
Les couches crétacées, dans leur ensemble, forment un
large anticlinal, qui est bien visible à l'extrémité S. ; l'incli-
naison vers rW. est d'environ 5" . Cela confirme l'opinion
émise par le capitaine H. G. Lyons (i), il y a quelques
années, que les oasis de Beharieh et de Farafreh sont sur un
anticlinal à peu près perpendiculaire à celui de Dakhel et
Khargeh.
L'axe de cet anticlinal est à peu près parallèle à celui du
synclinal déjà décrit: il se poursuit vers l'extrémité N. de
Farafreh où le plongement des couches vers l'E. est bien mar-
qué et voisin de 2 à 3" . Les assises éocènes qui forment le
plateau sont, en général, tout k fait horizontales, même dans
le voisinage immédiat des assises crétacées inclinées. D'après
ce fait et d'après la discordance que nous avons indiquée
entre l'Eocène et le Crétacé dans tout le désert libyen et que
MM. Barron et Hume ont retrouvée dans le désert de l'E., il
semble certain que les couches crétacées, après le dépôt de
la craie blanche danienne, ont subi un soulèvement, une
dénudation et finalement un affaissement, avant le dépôt des
couches tertiaires les plus anciennes de la région.
Il semble que la terre crétacée, submergée par les eaux
tertiaires, avait la forme d'une longue crôte, déprimée, irrégu-
lière, formée par un anticlinal s'étendant depuis l'oasis de
Dakhel, à travers les oasis de Farafreh. Beharieh et Abou Roach.
L'extrémité la plus septentrionale de cette longue crête a été la
dernière submergée, et ainsi la dernière recouverte par les dépôts
éocènes. On s'explique ainsi qu'à Farafreh le Crétacé est recou-
vert, en discordance, par les argiles schisteuses d'Esneh, de
rEoccne inférieur, à Beharieh par les calcaires du Libyen supé-
rieur, à Abon Roach par les assises encore plus récentes du
Mokattam inférieur et supérieur.
On trouve en un point, des nummulites et d'autres fossiles
éocènes dans le pli synclinal et on peut voir sur le plateau \V.
de Baouitti, un anticlinal parallèle à ce synclinal affectant les
couches éocènes ; il y a donc eu une autre période de plisse-
ment postérieure à l'éocène ; elle a été peut-être plus impor-
tante encore que la première. On peut, sans invraisemblance,
(1) Loc. cil., pp. 537-540.
H. J. L. DBADNELL SoJ
la rattacher à Timportante série de mouvements de Técorce
terrestre qui, au Pliocène, a donné naissance, dans le N. E.
de r Afrique, aux accidents essentiels de la topographie de
cette région, tels que les vallées du Nil, du Jourdain et la
série de lacs qui les accompagnent.
Érosion et causes de la formation de la dépression de
Beharieh. — Il faut se souvenir d*abord que la dépression de
Beharieh est sans issue, sans écoulement d'eau à Textérieur.
Les matériaux désagrégés n'ont donc pas été enlevés, ici, par
les cours d*eau, suivant le mode habituel.
La région est, au total, formée d'un grand anticlinal
surbaissé, constitué par des couches crétacées, accompagné
d'un synclinal aigu qui lui est parallèle, le tout est recouvert
par des assises de calcaire éocène à peu près horizontales.
Depuis que cette partie de l'Afrique a été exondée, est devenue
terre fermb, la dénudation Ta sans cesse aplanie. La dénudation
est due surtout actuellement, dans le désert libyen, aux varia-
tions de température et au sable poussé par le vent, dont
l'action érosive très puissante frappe, au premier abord, le
naturaliste qui voyage dans ces régions. Mais il a dû y avoir
dans le passé, on peut môme dire qu'il y a eu probablement,
d'autres agents d'érosion qui ont aussi agi sur cette portion de
TAfrique. Qu'on imagine laplanissemcnt de la contrée se fai-
sant petit à petit, pendant un long temps, l'anticlinal crétacé et
ses sédiments peu résistants, grès et argiles, sera finalement
atteint par l'érosion et son sommet mis à nu. Dès ce moment,
la dénudation entaillera rapidement ces matériaux tendres dont
les pluies, les variations de température, les gelées hâteront
la destruction et le vent enlèvera les sables et la poussière
qui résultent de cette destruction. Tel parait être le mode de
formation de ces étonnantes dépressions.
En généralisant, nous pouvons dire que partout où il y
a eu de grands dépôts peu résistants, que la dénudation a
mis ensuite à nu, il s'est formé de vastes dépressions. La
cause première de la formation de la dépression de Beharieh
est Fexistence de. dépôts cénomaniens, tendres, gréseux et argi-
leux, la destruction des ai^giles schisteuses d'Esneh a produit la
dépression de Farafreh, tandis que celle de Dakhel est formée
dans une épaisse série de couches daniennes tendres. Les autres
oasis et dépressions doivent probablement, pour la plupart,
leur existence à la même cause.
858 Vllie CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Oasis de Farafreh et de Dakhel
Les faits nouveaux que j*ai reconnus dans Toasis de Farafreh
sont plutôt géographiques que géologiques. Dans mon rapport
sur cette oasis (i), j'ai cherché à montrer que les argiles fos-
silifères, qui affleui*ent sur la route entre Kasr Farafreh et
Kasr Dakhel, sont d'un âge probablement plus récent que ne
l'avait estimé M. Zittel. Il les avait considérées comme appar-
tenant au même horizon que les bancs supérieurs des (( ailles
verdâtres et gris de cendre, » inférieures à la craie blanche.
Personnellement, je les regarde comme des bancs intercalés
presque au sommet de la craie blanche ou même comme supé-
rieures à cette craie, constituant ainsi le dernier terme du
Crétacé dans le désert libyen.
Cette manière de voir semble confirmée par l'existence à
la base des falaises, à TW. de Kasr Farafreh li'un banc
d'argile, supérieur à la craie blanche et inférieur aux ailles
schisteuses d'Esneh (Eocène inférieur) dans lequel se trouvent
des fossiles, qui semblent spécifiquement identiques aux fossiles
de la route de Farafreh à Dakhel, mais n'ont pas été l'objet
d'une étude critique. Le contact de cet affleurement d'argile
crétacée avec les couches éocènes des argiles schisteuses d'Esneh
(Esna Shales), situées au-dessus n'était pas encore reconnu ;
cela montre combien dans une telle coupe il est diflRciU»
d'observer une discordance.
A l'oasis de Dakhel le fait géologique nouveau le plus impor-
tant est la reconnaissance d'un bone-bed puissant et très riche
en phosphate de chaux irunc valeur commerciale considérable (2).
Fayoum
On sait ((ue la vaste dépression du Fayoum, une des plus
belles provinces d'Egypte, est située dans le Désert Libyen, non
loin au S. du Caire, dans le voisinage immédiat de la vallée
du Nil. Dans cette province irriguée par le Bahr Yousef, grand
canal venant du Nil. se trouvait. 2000 ans avant Hérodote, le
célèbre lac Moeris dont la situation exacte a donné lieu à tant de
discussions. L'opinion généralement admise était celle de l'ingé-
(1) Beadnell: Fanifra Oasis. Its Topoyraphy and Geology. Geol. Surv.
Kgypt. Publioat. 1900.
Idem. — Dakhla Oasis. Its Topography and Geology. idem 1900.
(2) Pour plus de détails, voy. le Report on llie Phosphate deposits of Egvpl.
(ieol. Survey, P. W. D., Ciiro. 1900.
H. J. L. UCADXELL 869
niear Linant de Bellefonds, qui considérait que le lac occupait
la position du lac actuel, la partie la plus haute du fond de
la dépression du Fayoum, c'est-à-dire une surface s'étendant
loin au S. des villages de Médinet El Fayoum, Edoua, etc..
qu'elle entoure.
Le major Brown a montré clairement (i) que l'hypothèse
de Linant de Bellefonds ne pouvait être soutenue et il a
prouvé, d'une fac;on évidente, que le lac occupait la partie la
plus basse de la dépression, celle où est situé maintenant le
Birket el Keroun et une partie considérable de la région
basse environnante.
La surface du Birket el Keroun est actuellement à 4^
mètres au dessous du niveau de la mer : son niveau, dû à
une irrigation perfectionnée, s'abaisse chaque année. Il ne
parait pas douteux qu'il représente les restes de l'ancien lac
Moeris. On trouve en effet sur une grande partie du désert
environnant, surtout au N. et au N.-E. des argiles contenant
des coquilles d'eau douce, des restes de poissons, appartenant
aux espèces qui vivent actuellement dans le lac. L'extension
de ces argiles prouve que le niveau du lac a été autrefois
plus élevé et sa surface beaucoup plus considérable. En fait,
la limite septentrionale des argiles concorde presque exacte-
ment avec la limite que le major Brown assignait, au N..
à l'ancien lac, en se fondant principalement sur la considéra-
tion du niveau.
EocÈNE supÉmEUR, Oligocène, Pliocène, etc., du Fayoum.
Dans tout le désert qui borde le Fayoum au Nord, les
couches éocènes du Mokattam supérieur sont recouvertes, en
concordance, par une série, épaisse de 200"^, de sables et
argiles sableuses avec quelques bancs minces de calcaire plus
ou moins gréseux, fossilifère (12).
La nature de ces assises, et leur faune portent à croire
qu'elles se sont déposées dans une région fluvio-marine
rappelant l'Oligocène du Hampsliire et d'autres régions.
Au sommet de cette série, on trouve des coulées de
basalte contemporaines, intercalées dans les assises inférieures
de l'Oligocène, et qui peuvent être suivies pendant 3o ou
4© kilomètres. Au dessus, viennent les grès qui contiennent
(1) The Fayum and Lake Moeris^ par M. R. H. Brown.
(2) Le D' Blanckenhorn a reconnu les p^enres Cerithium, Lanistes, Unio,
etc., dans ma collection, et considère ces couches comme appartenant à TEoci^ne
supérieur. Voy. Mayer Eymar, PubUcalions diverses sur le Tongrien en É^pte.
Vllf CONGRÈS UÉOLOGIQUE
des bois siliciflés et qui s'étendent au N. dans le désert jus-
qu'au delà de la latitude du Caire. Il semble que les assises
oligocènes diminuent beaucoup d'épaisseur, en allant du S.
vers le N., car il n'y a plus, auprès du Caire, que quelques
mètres de i^rès entre l'Éocène et les assises supérieures.
A l'intérieur de la dépression du Fayoum, à- un niveau
élevé sur les pentes, ou au sommet des crêtes qui l'entonrent.
on rencontre de grandes masses de graviers plus ou moins
agglomérés, formés d'éléments variés, principalement de cail-
loux de l'Éocène, de fragments de calcaire, de bois silicilîés,
de blocs de grès de l'Oligocène, avec sable et petits fragments
de roches (flg, 5).
Il est probable que ces dépôts élevés sur les pentes sont
du l'iiocène marin et doivent être rapportés à l'époque on la
mer s'étendait ilans la vallée du Nil au moins jusqu'à Esneb.
Ajoutons que dans le Fayoïim, à certains niveaux, les roches
présentent des perioralions remarquables, qui ont été autant
qu'on en peut juger, faites par des mollusques marins.
H. J. L. BRADNELL 86l
Les éléments que j'ai recueillis dans ce pays, pendant quel-
ques mois employés à en dresser la carte, n'étant pas encore
complètement mis en œuvre, nous passerons outre, sans en parler
davantage maintenant.
La Vallée du Nil.
Je voudrais, avant de terminer, faire connaître brièvement
quelques faits relatifs à la géologie de la vallée du Nil et les
conclusions qu'on en peut tirer.
Depuis i8g6, on a pu étudier une grande partie de la vallée
du Nil, au point de vue topographique et géologique et en
dresser la carte. Quoique le travail ne soit pas encore accompli
de façon très détaillée, il est suffisamment avancé pour nous
permettre de nous faire au moins un idée générale de This-
toire de cette intéressante région. Avant 1896, la vallée était
à peine connue, à Texception de la région cultivée et habitée.
Les vastes plaines s'étendant depuis la zone cultivée jusqu'aux
falaises qui limitent la vallée (fig. 6), ces falaises elles-mêmes et les
vastes baies de terrain qu'elles entourent étaient pratiquement
inconnues et inexplorées, sauf en un petit nombre de localités
favorisées, au voisinage des grandes villes, ou sur les chemins
de caravane allant vers la mer Rouge ou vers les oasis du
Désert occidental.
La portion de la vallée du Nil dont l'étude m'a été confiée,
pendant ces dernières années, comprend toute la région occi-
dentale entre le Caire et Ësneh et la rive orientale entre
Keneh et Minieh.
Failles. — Différents savants avaient, à plusieurs reprises,
émis l'hypothèse que la vallée du Nil était due à des failles
ou, au moins, était en relation avec des failles; mais on avait
apporté si peu de preuves, à l'appui de cette hypothèse, que
la vallée n'avait jamais été regardée que comme une vallée
d'érosion ordinaire, sauf peut-être par un petit nombre d'obser-
vateurs isolés.
Souvent, dans la littérature récente, on a dit que la vallée
présentait des terrasses fluviatiles à différents niveaux et avait
été creusée par le Nil, le fleuve, qui, aujourd'hui, en occupe
le fond.
Au commencement de 1897, en dressant la carte de la
région W. entre Ësneh et Assiout, on vit que les falaises
qui limitent la vallée étaient souvent déterminées par des
SSa VIII* coNRHËH aÉoLoaiquB
failles bien nettes. Le fait est particulièrement frappant entre
Ësneh et Keneh où tes failles limitent, non senlement la prin-
cipale li^e de falaises, mais aussi les baiea irrégniières qui
s'étendent au loin dans le plateau W.
A la mfime époque, M. Barron, poursuivant ses travaux
entre Ësneh et Keneh, sur la rive opposée, découvrait des
faits «emblables.
Fig. G. — PalnUes limitant la valide du Nil A Delr el Baharl, l'un des temples
de ThCbes. L'escarpement est formé par le calcaire éocËoe [nléricnr, reposaat sur
les argiles schlslenscs d'Esneh.
Au nord de Keneli, j'ai pu voir. d'un« manit^rc évidente,
la continuation de l'ailles identiques qui se prolongent à une
grande distance ver» le N. et. en 1899, sur la rive droite du
Nil, en dressant la carte de la bordure du désert entre Assiont
et Keueli j'ai reconnu qu'après avoir dépassé la latitude de
Sobag. CCS failles dovienncnt de plus en plus fréquentes jusque
vers Keneh. t-t qu'on peut les tracer d'une façon presque con-
tinue tout le long de ta ligne de falaises.
Au Noi'd de la liititudc de Girgeh et âuhag, ou ne voit plus
aver évidence, sur le terrain, de {ailles de quelqu'aniplitude ;
H. J. L. BEADNBLL ^ 86*3
il n'y a plus que les caractères des falaises et des baies et
Fabsence des terrasses d*aliuyions, pour en indiquer Texistence
possible.
U est impoi*tant de noter, d'autre part, qu'à partir du
Caire jusqu'à une distance considérable au S. d'Helouan, sur
la rive orientale, la vallée occupe un pli monoclinal dont
TeSet est d'amener au niveau de la plaine cultivée les couches
qui, depuis Helouan, vers le Sud, se trouvent au sommet des
falaises orientales. Bien que la carte de cette contrée n'ait pas
encore été faite par le Surpey, on peut avancer comme une
probabilité, que ce pli expliquera l'absence de falaise sur la
rive gauche du Nil dans cette région. On regarde le plus
souvent la différence d'altitude des assises éocènes de part et
d'autre de la vallée, au Caire, comme résultant d^une faille, mais
il est possible aussi qu'elle résulte du plissement que nous
venons de signaler.
La direction générale N.-S. de la vallée du Nil en Egypte,
les hautes falaises, semblables à des murailUes, qui la bordent,
l'absence de vrais dépôts fluviatiles attribuables au Nil à un
niveau notable au-dessus du fleuve, T absence presque complète
de collines ou de lambeaux détachés du plateau dans la vallée,
la découverte certaine de grandes failles de bordure le long
d'une grande partie de la vallée, nous portent à considérer cette
gorge, non comme une vallée d'érosion ordinaire, mais comme
le résultat de failles, de rifts, d'importantes fractures et de
flexnres (i).
Dépôts de la vallée du Nil. — Le fend de la vallée du
Nil, entre le Caire et Assouan, est en grande partie recouvert
par des dépôts, d'âge relativement récent, qui peuvent être
divisés de la façon suivante :
Dépôts marins : Pliocènes.
Dépôts lacustres : Pleistocènes.
Dépôts fluviatiles : Récents.
Pliocène. — Les dépôts pliocènes marins dans la vallée du
^il, au-delà du Caire, ont été pour la première fois, je crois,
ireconnus par M. Barfon et par moi. Travaillant entre Ësneh
(I) Il est probable que des failles ont largement contribué aussi à la formation
âes grands ouadls et des baies que nous avons signalés, si même ces accidents
iopographiques ne sont pas dus complètement à des failles. Quelques-uns des
plus petits ouadis doivent leur origine à des synclinaux qui appartiennent à la
même série de mouvements tectoniques. J'espère qu'un travail détaillé sur ces
questions avec description de la vallée du NU pourra être bientôt publié.
864 ^111^ COIVÔRÈS GÉOLOGIQUE
et Keneh, Tun sur la rive droite, Fautre sur la rive gauche du
fleuve, au commencement de 1897, nous avons, Fun et l'autre,
découvert et tracé sur la carte une série épaisse et très inté-
ressante de calcaires et de conglomérats interstratiiiés. Ces dépdts
forment une zone allongée entre les alluvions cultivées de la
rivière et les falaises éocènes, ils s'appuient en discordance
sur les assises horizontales de ces falaises ou sur les masses
de calcaire éocène faille, qui se rencontrent habituellement
tout le long de cette partie de la vallée. La découverte de fora-
minifëres dans ces assises, faite d* abord par M. Barron, puis
par moi, chacun de notre côté, foraminifères déterminés par
M. Chapman (i), prouva l'existence, à l'époque pliocène, sur
l'emplacement de la vallée du Nil, d'un Qord marin, qui s'éten-
dait au moins jnsqu'à la latitude d'Esneh et probablement beau-
coup plus loin. Parmi ces foraminifères nous citerons : Textularia
sagittula, T, agglutinans, Globigerina conglobata, Gypsina
vesicularis, Amphistegina Lessoni, Operculina ammonoides. Ils
sont si abondants et dans un si parfait état de conservation
qu'il semble invraisemblable qu'ils puissent provenir des dépôts
éocènes ; d'ailleurs quelques-unes de ces espèces, au moins, ne
sont connues nulle part, dans les couches inférieures au Pliocène,
et, au surplus, aucune d'entre elles n'a été, jusqu'à présent,
observée dans l' Eocène d'Egypte.
En 1899, sur la rive di*oite du Nil, la série de ces cal-
caires et conglomérats, a pu être suivie dans la vallée bien
au delà de Keneh.
Dépôts lacustres pleistocènes, — Dans la vallée du Nil, au
Nord des dépôts marins que nous venons de signaler, entre
Keneh et le Caire, les plaines qui séparent la région cultivée
des falaises éocènes sont surtout formées de dépôts lacustres
de nature très variable : graviers, conglomérats, argiles, marnes
calcaires et tufs. Cette formation est plus récente que la série
des dépôts marins pliocènes, mais il n'est pas facile de
déterminer leurs relations d'une façon précise, et quelques
assises semblent montrer qu'il y a eu passage de Tune à
l'autre. Bien que ces dépôts lacustres ne soient en général
pas fossilifères, les couches les plus calcaires contiennent en
quelques points, de nombreuses coquilles appartenant aux
genres Planorbis, Melania, etc. ; elles ont été déterminées,
(1) Egyplian Poraminifera (Patellina LimestoDe),Geo/.lfa^ar.No 427. Janv. 1900.
H. J. L. BBADNELL H(>5
au point de vue spécifique, par M. Bullen Netvton (i) qui a
reconnu leur âge postpliocène.
Le fait le plus intéressant est Texistence d'un dépôt
épais et étendu de tufs calcaires, remplis, par places, de
merveilleuses empreintes végétales, spécialement développés à
rW. de Sohag, Girgeh et Farchout. Ces empreintes nous men-
tirent que la contrée a été autrefois très boisée. A Isaouieh
les calcaires sont exploités et ont une grande importance
économique ; ils servent notamment à l'édification de la
nouvelle digue, en construction à Assiout.
A cette série appartiennent aussi des dépôts de graviers de
iH>ches ignées qu'on peut voir de part et d'autre de la région
oaltivée à Keneh, à Helouan (2) et en quelques autres points.
Dépôts JluQiaiiles, récents. — Quoique le groupe précédent
c^on tienne quelques dépôts fluviatiles, on doit en séparer un
^ix>isième groupe qui comprend les dépôts limoneux et sableux
c^onstituant, à proprement parler « le limon du Nil » auxquels
on peut réunir les graviers apportés à la même époque par
l.es ouadis environnants.
Conclusions générales
Voyons rapidement comment, dans l'état actuel de nos con-
Tiaissances, nous pouvons concevoir l'histoire de cette partie de
X 'Afrique depuis TÉocène.
Dans le Nord de l'Egypte, les dépôts oligocènes succèdent
^i*ès régulièrement à TEocène, et si entre le dépôt des deux
^kéries, il s'est écoulé un peu de temps, ce qui est douteux,
Cîette lacune est sans importance. Les rapports de TOligocène
^t du Miocène ne sont pas très nets, mais nous savons et
Cî^'est le fait important pour nous, que le Miocène, dans le
^olfe de Suez et en d^autrcs points, a été disloqué et plissé.
Il semble donc certain que les mouvements orogéniques n'ont
f>as commencé avant la lin du Miocène.
La présence du Pliocène supérieur dans la vallée du Nil,
«lu moins jusqu'à Rsneh, montre, sans aucun doute, que la
(I) HUocene and Posl-pliocene shells from Egypt, Geoi. Magaz N» 423,
Sf) Les sondages ont montré que ces graviers se trouvent aussi dans le Delta;
on peut expliquer leur présence, comme l'a fait M. Barron, en admettant qu-ils
Ont été tnievés par le fleuve aux dépôts lacustres qui avoisinent Keneb, quand
celui-ci a commencé à creuser son chemin à travers les couches pliocénes et
pletstocènes de la vallée.
r.5.
866 VU1« CONGRàS GÉOLOGIQUE
^rge était formée avant cette période, la vallée était alors an
bras de mer. On peut donc dire qae la vallée du NU s'est
formée lors du Pliocène inférieur.
Il est possible et même infiniment probable que la goi^
du Nil est due aux grands mouvements orogéniques, si bien
décrits par M. Suess et M. Gregory, qui ont déterminé les
principaux traits de la géographie physique de TAfrique N.-E.
et d*une partie de l'Asie, tels que la vallée du Jourdain, la
mer Morte, Tisthme de Suez, le golfe d'Akabah, et la Mer Rouge,
les lacs Rudolf, Tanganyika, Baringo, etc.
Après le dépôt du Pliocène, nous pouvons supposer qa*un
soulèvement progressif a amené le retrait graduel de la mer ;
la vallée a été occupée alors par une série de lacs d'eau douce
qui, probablement, communiquaient entre eux, par drainage.
Dans les parties les plus tranquilles de ces lacs, à peu de
distance de leurs rivages, se formaient des tufs et des dépôts
analogues, ensevelissant les feuilles et les branchages qui
venaient des forêts dominant le lac. En même temps les
courants qui creusaient les ouadis sur le plateau, déposaient
près des bords du lac leur apport de gravier et de sable,
c*est r origine des belles brèches que nous voyons aujourd'hui
alignées le long des rives actuelles.
Au bas des plus grands ouadis, comme le Ouadi Keneh (i),
rapport de graviers était considérable, les cailloux de roches
ignées de cet ouadi lui-même s'étalaient largement, en éventail,
en travers de la vallée, ce qui prouve bien qu'il n'existait à
cette époque aucun cours d'eau important dans le fond de la
vallée. Enfin ces lacs se desséchèrent, soit par comblement,
soit par suite de changements dans le relief du pays.
Postérieurement, à la fin du Pleistocène, un drainage a dû
s'établir dans le fond de la vallée, et un fleuve, le jeune
« Pater Nilus », commença sa carrière en creusant un chenal
à travers les dépôts antérieurs de la vallée, déposant enfin,
couche par couche, le limon du Nil, et formant ainsi la longue
bande de terrain cultivable et habitable sans lequel l'Egypte
fertile que nous connaissons, n'existerait pas.
(!) Cf. Publicalions du Geulogical Survey of Egypt, — liapports et mémoires
(le MM. Bahron et Hcmk sur le Désert de TEst. — Cf. aussi ia communication de
MM. Barron et Hume au 8' Congrès géologique.
867
NOTES SUR LA GÉOLOGIE DU DÉSERT ORIENTAL
DE LÉGYPTE
par MM. T. BARRON et W. F. HUME
IManches XX et XXI
Grâce à la bienveillante autorisation du gouvei*nement égyp-
tien, que nous ont accordée Sir William Garstin, sous-secré-
taire d'État pour les Travaux publics, et le capitaine H. G.
Lyons, directeur du « Survey Department », il nous est pos-
sible de donner ici un résumé des résultats scientiOques conte-
nus dans nos « Reports » actuellement en publication. Daus
une contrée aussi peu étudiée (i), les faits nouveaux sont nom-
breux ; nous examinerons seulement ici les points les plus
importants que nous exposerons dans Tordre suivant :
PREMIÈRE PARTIE
n, * . ^ (a. Graviers de roches ignées et cons^lomérats.
I. Pleistocène . r.' a* ^ i x * * •
f o. Dépôts de plages récentes et anciennes.
a. Pliocène : Calcaires et conglomérats des vallées.
3. Miocène,
4^ Eocène : Calcaires et argiles schisteuses.
5. Crétacé : Calcaires.
G. Argiles schisteuses et grès de Nubie,
DEUXIÈME PARTIE
j. Roches ignées et métamorphiques,
8. Résumé général,
PREMIÈRE PARTIE : TERRAINS SÉDIMENTAIRKS
Graviers de roches ignées et conglomérats
C'est un fait bien connu qu*il existe tout le long de la
vallée du Nil, au pied de la falaise qui la borde à l'Est, des
(I) 1813. DoLOMisu : Sar la consUtuUon physique de l'Egypte. Joarnal de
Physique. XLII.
i815-IH. Cailliaud F. : Voyage à l'oasis de Thèbes et dans les déserts, rédigé
et publié par M. Jomard. Paris, 1821.
868 VlII'* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
graviers et des conglomérats contenant des fragments de silex
et de calcaire. Quand on approche de Keneh, leur composition
change et leurs principaux éléments sont du granité, du gneiss
et beaucoup d'autres roches ignées, qui ne peuvent provenir
que de la région centrale des Collines de la Mer Rouge. Ces
graviers de roches ignées ont été i*econnus et délimités par le
« Survey » dans le Ouadi Keneh, mais tandis qu ils sont abon-
dants tout le long de la ligne principale d'écoulement des eaux,
sur les côtés de la vallée, les graviers contiennent seulement
des cailloux de silex; il en est de même dans le Ouadi Gareya
qui, aujourd'hui encore, vient directement du massif granitique.
L'explication de ce fait parait être la suivante : A l'Est de
Keneh, le plateau éocène se décompose en une série de lam-
beaux isolés qui, jusqu'à une date tout à fait récente, ont été
réunis par une longue crête, la percée de ce seuil correspond au
passage du Ouadi Keneh, entre le plateau principal et le lam-
beau d'Abou Had. Il semble qu avant cette percée, le Ouadi
Keneh se terminait au Sud, en une baie dans laquelle se sont
déposés les conglomérats à cailloux de silex et les calcaires plio-
cènes que nous allons décrire ; mais après que la coupure dont
nous venons de parler se fût ouverte, Técoulement des eaux
venant des Collines de la Mer Rouge, put se faire par cette
coupure jusqu'à Keneh, où en pénétrant dans la vallée du Nil,
les graviers s'étalent en éventail. Tandis que ces graviers sont
ainsi limités sur le versant W. des Collines de la Mer Rouge,
dans cette chaîne de collines même, les dépôts de cette sorte
sont abondants dans beaucoup de hautes vallées et, du côte de
la mer Rouge, ils recouvrent les larges plaines (jui s'étendent
jusquau pied de la chaîne principale.
Il y a peu de temps qu'il a été possible de se former une
idée, encore vague, do l'iVge de ces assises. Avant l'examen
microscopique des calcaires des environs d'Erment, dont nous
parlerons plus loin, et la détermination des fossiles recueillis
par le D' Blanckenhorn plus au Nord, on considérait les
assises de la vallée du Nil comme post-miocènes, mais sans
aucune preuve évidente, sinon que ces assises étaient posté-
rieures à la l'aille qu'on regardait comme datant du Miocène
supérieur ou comme postérieure au Miocène. Depuis lors,
d'ailleurs, on a reconnu que ces assises de la vallée du Nil
étaient pliocènes, et partout où i(»s coupes sont favorables, il
y a entre elles et les graviers une discordance marquée : ces
T. BARRON ET W. F. HUME 869
derniers sont doac soit du Pliocène très récent, soit du Pleis-
tocène. Si les graviers du versant oriental des Collines de la
Mer Rouge sont du même âge que ceux de la vallée du Nil,
ce qui est ti*ès probable, ils sont donc pleistocènes. En effet,
À l'embouchure du Ouadi Sefageh, où on les rencontre, et dans
d'autres localités au Nord de Kosseir, ils sont à la fois au
dessus et au dessous de calcaires contenant des coraux carac-
téristiques du Pleistocène et des spécimens de Laganum, Ils
font ainsi intimement partie de la série pleistocène et sont de ^
date très récente.
Age du NiL — En 1897, M. Beadnell, relevant la carte géo-
logique de la rive gauche du Nil à Dendera, remarqua (ce fait
avait aussi frappé Newbold et Dawson) que les graviers de
roches ignées s'étendaient sur cette rive occidentale du Nil,
qu'ils étaient apparemment en continuité avec ceux de la rive
orientale et qu'ils contenaient des roches qui vraisemblablement
venaient des Collines de la Mer Roage. Le cours du Nil est
donc postérieur au dépôt de ces graviers dans lesquels il a
creusé son lit et que ses alluvions recouvrent sur les deux
rives et le fleuve n'a pas commencé à couler suivant son trajet
actuel avant les derniers temps du Pleistocène.
Quand le Nil creusa son lit à travers ces graviers, le
courant descendant vers le Delta dut entraîner une grande
quantité de cailloux ; or, Leith Adams et d'autres auteurs ont
montré que le courant du Nil a été plus violent à son début
qu'aujourd'hui et il est parfaitement possible que des cailloux
aient été charriés sur une distance aussi considérable que celle
de Reneh au Delta. Nous avons là l'explication de la présence
de cailloux de roches ignçes. signalés par le professeur Jndd,
dans le sondage de la Société Royale à Zagazig et dont le
professeur Zittel avait reconnu la ressemblance avec des roches
des Collines de la Mer Rouge (i). — Ces cailloux de roches
ignées ont été, d'après le mémoire de M, Judd, trouvés à
36» 5, à 5im8, à 63^4 et à 76"» 5; il y avait égalenient des
roches métamorphiques : toutes les roches qu'il énumèt'e peu-
vent ôli'e attribuées aux graviers des environs de Keneh et
on les trouve aussi dans les collines drainées par les ouadis
affluents du Ouadi Keneh. Il est impossible d'admettre que ces
(l) Second Report on a séries of spécimens of Deposits of Siie Deita^ par
!«• prcifosseur .1. W. JucUI, 1897.
870 Ylll* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
graTiers proviennent des oaadis qui débouchent dans la vallée
du Nil an Nord de Keneh, car jamais on n*a trouvé dans aucun
d'eux des cailloux de roches ignées et rien ne prouve qu'aucun
d*eux ait jamais reçu les eaux de la région de roches ignées
des Collines de la Mer Rouge. Comme nous le verrons plus
loin, l'extrémité méridionale du Ouadi Keneh était formée au
Pliocène supérieur, coupant tout cours d'eau qui aurait pu se
frayer vers l'W. une route vers le Nil, il n'y avait pas en
outre de connexion entre les Collines de la Mer Rouge et le
trajet du Nil, par la vallée dont nous avons parlé plus haut,
jusqu'à une époque postérieure au dépôt du calcaire sableux
pliocène. Les assises de cailloux de Keneh sont donc la seule
origine possible des spécimens qui ont été décrits et rencon-
trés dans le sondage de Zagazig.
Quant à savoir si ces graviers ont été déposés dans l'eau
douce ou dans un bras de mer, c'est là une question difRcile à
trancher à cause du manque de fossiles. La première hypo-
thèse semble pourtant plus vraisemblable, car M. Beadnell a
trouvé au Sud de Keneh des argiles contenant des coquilles
d'eau douce et il a indiqué sur la carte, au Nord, dans toute
la vallée de Keneh à Hélouan, des tufs contenant en beaucoup
de points, de nombreuses impressions végétales et beaucoup
de Gastropodes d'eau douce. Il est probable qu'après le retrait
de la mer, une série de lacs s'est formée dans la vallée du
Nil, les graviers de roches ignées se sont déposés dans l'un
de ces lacs ; puis, par suite d'un changement tectonique, les
barrages qui existaient entre ces lacs ont disparu et leurs eaux
se sont écoulées, en formant le lit du fleuve actuel (i).
Plages soulevées et récifs coralliens
Nous venons de voir qu'il y a eu au Pleistocène des chan-
gements physiques aussi importants que la rupture du plateau
éocène qui a eu pour résultats en premier lieu, la réunion des
portions Nord et Sud du Ouadi Keneh, en second lieu, la for-
mation de la vallée transverse du Ouadi Gareya et enfin, la
création de la dernière partie de la vallée du Nil elle-même.
Les mouvements ont été également importants sur les bords
de la mer Rouge, à la même époque, comme le prouve la dis-
tribution des récifs coralliens.
(!) Voy. (laDS cv volunit; le inénioin' de M. Beadnell.
T. BARRON ET W. F. HUME 8^1
En examinant cenx-ci entre Kosseir et Ras Gharib, nous
ponvons y distinguer cinq séries, dont la plus récente est au
niveau de la mer (ou au dessous de ce niveau), tandis que les
autres s'étagent à une altitude d'autant plus élevée qu'elles
sont plus éloignées de la côte. Leur succession est la suivante :
I. Récifs actuellement en formation dans la Mer Rouge,
a. Plages soulevées et récifs qui bordent la côte et dont
laltitude varie de o a a5 mètres, comme à Abou Schigeli.
3. Série de récifs plus élevés, situés à une distance moyenne
de la mer de 4 à 7 kilomètres, à une altitude variable voisine
de ii5 à 170 mètres.
4. Récif de coraux disloqué, qui a parfois une inclinaison
de no» vers TE. et qui, en apparence, est en étroites relations
avec les précédents.
5. Enfin, récif ancien dont les ailinités sont plus méditer-
ranéennes qu'érythréennes et que nous considérons maintenant
comme probablement d'âge miocène.
Nous ne nous occuperons pas ici du récif le plus récent
et passerons directement aux plages soulevées et récifs coral-
liens inférieurs (N^ a). Le rivage est couvert, par places, de
coquilles de toutes formes, disposées en longs cordons parallèles
à la côte, ou recouvrant de grandes étendues de terres basses
marécageuses qui paraissent avoir été récemment abandonnées
par la mer. Ce sont des espèces de la zone peu profonde
qu'on rencontre le plus communément, quelquefois rassemblées
en amas confus, d'autres fois réparties de telle façon que cer-
taines espèces occupent une aire spéciale.
Ainsi, pour prendre un exemple typique, au pied du Gebel
Zeit (à Zeit Bay), on trouve, sur le rivage en pente douce,
toujours imprégné de sel et marécageux, des coquilles d'un
Strombe de dimension moyenne, très abondantes, qui sont rem-
placées en s'approchant de la mer par Anadara, Dentalium et
Murex tenuispinatus (ce dernier atteint parfois une longueur
de 10 «^"^ 5). Plus loin de la mer, en s'approchant des collines,
ce sont les espèces de Hemicardium et Dosinia qui semblent
prédominer, tandis que dans des passes desséchées de la baie,
on trouve par milliers des petits Pirenella. Les apports des
vagues de tempêtes sont dignes de remarque, Echinometra
Uicunter se rencontre çà et là avec ses piquants intacts, il est
accompagné, par places, d'un Cidaris à grandes radioles, de
872 Vllie CONGRÈS GÉOLOGIQUE
coloration rougeàtre, atteignant parfois 8 à 10 centimètres
(Phyllacanthus imperialis).
A l'Est du plateau d'Abou Schaar, il n'y a pas moins de
trois de ces plages formant des gradins bien marqués, dont
chacun est couvert de cotjuilles brisées et plus ou moins
altérées.
Mais si riche en coquilles que soit le rivage, sa faune ne
peut être comparée avec celle des écueils bas ou des falaises
de la plage soulevée, qui se tiennent de 6 à qS mètres au-
dessus du niveau de la mer et qui sont par places (par
exemple au Gebel Zeit, Ras Gharib et Ras Gimsah) recouverts
d'une multitude de beaux échantillons de Gastropodes délica-
tement ornés et de Bivalves, dont Tun de nous, seul, a
recueilli plus de i5oo exemplaires (1). Les coraux ne sont pas
ici aussi communs que dans les récifs situés à une altitude
plus élevée, mais ils ne sont pas rares. Les formes caractéristiques
sont: Goniastrœa sp,, Porites solida, Cœloria arabica, des Orbi-
cella, des Cyphasirœa et des Siderastrœa. Certains oursins ont
une large répartition : Laganum depressum et les radioles aplaties
du grand Heterocentrotus mamillatus, se trouvent en abondance
dans le calcaire en certains points. Ces assises, malgré la richesse
extraordinaire de leur faune qui charme le collectionneur, ne
contiennent, en somme, que des cocpiilles d'âge récent et ne
sont à coup sûr pas antérieures au Pleistocène.
Elles contrastent considérablement avec les récifs plus
élevés (N" 3), situés loin de la mer, à une altitude de ii5 à
170 mètres, qui, au lieu de Laganum et Heterocentrotus, ren-
ferment Brissus carinatus, étroitement allié à Brissus œgxptiacus
du Miocène supérieur, et Clypeasfer humilis, qui présente une
ressemblance remarquable avec Clyyeaster Priemi, également
du Miocène supérieur (2).
Les coraux sont aussi dillcrents : Dans les plages élevées
d'Abou Schaar et Ouadi HamraAvein, les Goniastrœa et Porites
sont remplacés par des formes de Leptastrœa et de Fapia.
dont la plupart dos espèces sont récentes, quoique quelques-
unes aient un caractère à coup sûr ])répliocène. Cette troisième
série n'a pas seulement subi le mouvement d'élévation directe
(!) \o\vBuUen Neuton,\n Geological Magazine, Nov. et Dec. 1900, pp. 500-514,
ot 5U-560.
(2) Voir pour folte «tudc dos (".oraux «l «les Oursins le travail île M. Ghkgouy,
sous presse, dans le Geological Mni/azinc.
T. BARRON ET W. F. HUME 8^3
des couches à Laganum, mais elle a aussi été afTectée par
les mouvements qui ont produit les crêtes parallèles du Gebel
Esch (N« 4)' de sorte que la détermination de son âge est
d'une grande importance pour fixer Tépoque où se sont pro-
duites quelques-unes des principales failles de la région.
En se basant sur les recherches du docteur Gregory, il
semble possible de conclure que ces assises ont été formées
à une période très ancienne du Pleistocène, doiU la faune
présente des types anciens, associés à des espèces qui vivent
encore actuellement.
Nous en avons dit assez pour montrer qu'il y a ici une
inversion, dans l'ordre stratigraphique, semblable à celle qu'on
observe dans les terrasses de rivières : les dépôts qui sont
les plus élevés sont en même temps les plus anciens. Cette
manière d'expliquer les faits implique la conclusion que les
l'écifs coralliens ont été formés pendant une période de soulève-
ment séculaire, ainsi que l'ont reconnu, il y a longtemps déjà,
Klunzinger et d'autres auteurs. On a vu aussi (ju'il s'est, appa-
remment, écoulé un temps très long enti^e la formation de deux
récifs. Ces faits nous suggèrent l'explication suivante :
Le premier grand mouvement de l'ère tertiaire, dans la
l'égion de la Mer Rouge, paraît dater du Miocène inférieur,
il est, du moins, postérieur à l'Eocène, puisqu'il affecte, en
les faillant, les assises éocènes des Collines de la Mer Rouge. Des
couches que l'on considère comme appartenant au Miocène
inférieur se sont déposées dans les espaces produits par la dislo-
cation (fîg. I, q). Plus tard, probablement durant le Pliocène,
et à la suite de mouvements postérieurs du sol, les récifs
coralliens ont commencé à se former sur le versant de la
chaîne granitique et gneissique : mais aussitôt que. comme
conséquence du soulèvement et de la dénudation continus,
les vallées ont pris naissance dans la plaine, les torrents
ont apporté des matériaux détritiques et les conditions sont
devenues défavorables pour la formation de vrais récifs ; il
y a eu alors production seulement de gi'aviei's de roches ignées.
Cette manière de voir présume l'existence d'un régime de pluies
différent du régime actuel, comme l'ont indiqué déjà Dawson,
Hull, Lyons, etc.. C'est seulement quand l'état désertique
actuel, sans pluies, prit naissance, que les récifs coralliens
recommencèrent à s'édifier sans trouble. Telle parait être
l'explication la meilleure et la plus naturelle pour rendre compte
874
Vni'^ CONGRÈS GÉOLOGIQUE
des deux périodes d'activité corallienne ; l'élévation séculaire
explique aisément les différences d'altitudes actuelles des diverses
formations.
Coupes schématiques montrant la formation du bassin miocène.
Fig.i.
Fig. 2
LtIGENDE COMMUNE AUX FIC.UHRS 1 ET 2.
1. Calcaire miocène. 4. Calcaire crétacé.
2. Eoc^nc. o. GWîS de Nubie.
3. Couchos d'Esnoh . F. Failles.
En résunir, pour le Pleistocène, les principaux faits que
nous avons cherché à mettre en évidence dans ce mémoire, sont :
I" La rupture et la destruction dt' la hai'ricre éocène entre
le plateau principal et Ahou Had, donnant naissance au Ouadi
K(»neh. tel que nous le connaissons aujourd'hui, permettant le
passage «les cailloux et «graviers, (jui vtMiaient des massifs de
roches igné(»s et se s )nt déposés prol)ai)lement dans un lac :
•j" Le dépôt (le graviers «le roches ignées dans la partie
la plus basse du Onadi Keneh et sur la rive opposée du Nil :
'3" Li rupture de cette barrière de graviers pour forir.;er
la vallée du Nil («l'après les travaux de M. Beadnell) :
^" La formation de la vallé(î transversale du Ouadi Gareya
à la suite de la rupture de la barrière (|ui joignait Ahou
Had au Gebcl Serrai ;
T. BAHRON ET W. F. HOME 8^5
5^ La formaUen de récifs coralliens dans la Mer Rouge
et le«r élévation subséquente h Taltitude de 170 m. au-dessus
de la mer ;
6" La formation principale du Gebel Esch parallèlement à
la Mer Rouge, dont Tâge est mis en évidence par l'incli-
naison (20" vers l'Est) du récif corallien pleistocènc, sur le
tlanc de la chaîne granitique.
Graviers pliocénes. conglomérats et calqaires.
En 1886, le professeur Mayer-Eymar, dans un mémoire
intitulé : « Zur Géologie ^'Egyptens (i) », appelait l'attention
sur l'existence de perforations de TAthodomus, etc., et de bancs
d^holtres. au pied du Mokattam, vers TEst, et réexaminait la zone
à Clypeastres bien connue, auprès de Gizeh. Dans des sables,
tout près de là, il trouva de nombreuses espèces de mollus
ques, qui, pour plus de la moitié, appartiennent à la faune médi-
terranéenne actuelle, mais compi^ennent aussi quelques formes
mio-pliocènes ou nouvelles. R conclut que, d'après tous les faits
observés, la vallée du Nil était recouverte par les eaux de la
mer, au moins jusqu'à Assouan, à une époque très récente, soit,
par exemple, il y a 6000 ans. Dawson considère aussi d'ailleurs
les vallées du Nil et du Jourdain comme de longs et étroits bras
de mer, durant sa « période pluviale » (2). M. Mayer-Eymar
va plus loin, il n'est pas possible, selon lui, que la mer dilu-
viale égyptienne ait été limitée à la vallée du Nil et il dit
avoir trouvé lui-même des formations marines caractérisées
(MeeresgerôUe) à i5o m. environ au-dessus du niveau de la
mer, au N.W. de Minieh, dans une des larges vallées qui
s'ouvrent là. Cela le conduit beaucoup plus loin encore : Non
seulement, dit-il, la mer recouvrait tout le Sahara, mais encore
cette mer avait avec l'Océan Atlantique une autre communi-
cation que le détroit de Gibraltar, car la faune qu'il a trouvée
en Egypte au Ouadi El Mellaha est composée d'espèces spé-
ciales aujourd'hui à la côte de Sénégambic ou tout au moins
très communes sur cette cAte. Les formes égyptiennes sont,
il est vrai, de plus petite taille, mais M. Mayer-Eymar
admet pour expliquer ce fait que l'eau de la mer était
exceptionnellement froide. Il conclut finalement que, pendant
(1) Vierteljahrschr. Zurich .\aturf. (iesellschaft. - Août 1886.
(2) Modem Science in Bible-landu.
8^6 VU1« GOBfGRÈS GéOLOGIQUB
la période du Grand Glaciaire, les plus hautes montagnes
d^Égypte étaient couvertes de neige et de glace, àa moins
durant la majeure partie de Tannée, et que le Nil, qui se
jetait dans la mer à Assouan, charriait de la glace pendant la
même période.
Quoiqu'on puisse penser de la seconde partie de ces con-
ceptions théoriques, l'œuvre du « Survey » a, par Fétude des faits,
prouvé que la mer s'est étendue au moins jusqu'à la latitude
d'Esneh (aS© N.). En i896 M. BaiTon a le premier trouvé, dans
la vallée, près d'Erment (tout près de Louqsor), un calcaire
contenant, outre des traces de coquilles de Lamellibranches et
des radioles d'Echinides, de nombreux Foraminifères appar-
tenant aux genres : Textularia, Globigerina, Gypsina, Amphis-
tegina et Operculina, Quant à leur âge, deux des cinq espèces
nommées par M. Chapman (i) ne se rencontrent pas dans des
assises antérieures au Miocène et Tune. Operculina ammonoi-
dea, n'est pas connue jusqu'ici dans des assises antepliocènes.
de sorte que ces Foraminifères ne proviennent, à coup sûr.
pas des calcaires éocènes ou crétacés abrasés (q).
Un peu plus tard, M. Beadnell a découvert les mêmes
assises près de Thèbes.
Cette note n'a d'ailleurs pas pour but principal d'étudier la
distribution de ces dépôts dans la vallée du Nil. mais plutôt
leur extension dans la grande vallée latérale du Ouadi Keneli.
Autour Keneh le voyageur peut voir au Nord, au Nord-Est
et à l'Est, trois groupes de plateaux escarpés. A la base de
ces plateaux s'étendent deux longues terrasses basses qui sont
l'objet de notre étude actuelle.
Tout d'abord, au voisinage uième de Keneh, elles sont
recouvertes de fragments de roches ignées, mais bientôt après
la sortie de la ville, la terrasse méridionale se modifie et
elle est constituée par un conglomérat superficiel de cailloux
de silex reposant sur des marnes el grès fissiles. Il n'en
est pas de même vers le Nord, car la terrasse qui fait face
à la vallée est presque entièrement constituée par des blocs
«le roches ignées ; mais si Ton franchit la falaise et si l'on
traverse le plateau qui s'étend dans la direction du Gebel Arras,
{]) Geolog. MauMzlne,n'427. New Séries Décade IV, V(»l. III, n» 1, 1900,pp. U-17.
(2) Bien que 1rs résultats «lo M. Chapman aient été conteslês par M. BUincken-
liorn (Z. d. D. g. G.)^ qui rattache ces assises à ses couches i\ Mflanin, nos décou-
v«^rtes (les calcaires d'Ouadi Kenc^li nous empêchent de le suivre.
T. BARRON ET W. F. HUME 837
on observe an rapide changement dans les assises qui 3ont unique-
ment composées de matériaux provenant des collines éocènes.
Depuis le sommet du Gebel Arras, on voit un long plateau
blanc qui s'étend au pied de Tescarpement d*Abou Had, et entre
cette dernière chaîne et le Gebel Serrai; on peut reconnaître, en
Texaminant de plus près, que ce plateau est formé par des
calcaires reposant sur des marnes gypseuses jaunâtres.
En résumé et d'une manière générale :
i® Entre le Gebel Abou Had et le Gebel Serrai, à la base de
ces escarpements, s étend un plateau constitué par des conglo-
mérats à silex, surmontant un calcaire blanc qui recouvre lui-
jmême des marnes et grès fissiles. Cette série varie beaucoup,
les calcaires, surtout vers l'Est, étant lenticulaires et diminuant
jrapidement d'épaisseur.
2® Cette série se termine à l'Est d'une iaçon très abrupte
su sommet d'une crête basse qui s'étend N.-S. du Gebel Abou Had
^LU Gebel Serrai ; on peut en inférer qu'il y avait une ligne de
:tfalte continue, joignant les deux plateaux, au moment du dépôt
^e cette série pliocène.
30 L'existence de cette ligne de faite est prouvée d'autre
^art par le fait que le conglomérat a une plus grande puis-
^^ance et que ses éléments sont plus gros vers le bord Est du
^idépôt de graviers, et par le fait, plus frappant encore, que les
.^r-oches ignée» n'entrent pas dans sa composition, tandis qu'elles
nt aciaellenient communes dans le Ouadi Gareya qui traverse
lipie de faîte.
4* Les conglomérats ont pour origine directe la dénudation
calcaires et marnes éocènes qui forment leur substratum;
faible résistance de ces assises a rendu l'érosion particuliè-
ement rapide.
Si, quittant le Ouadi Keneh, nous faisons une coupe E.-W. de
s assises, en descendant du Gebel Serrai vers la vallée du
il, nous voyons, à partir du contact avec l'Eocène, la succes-
ion suivante, de haut en bas :
1. Au contact, brèche de calcaire à silex et à cherts avec
e minces lentilles calcaires interstratifiées.
2. Conglomérat à éléments bien arrondis.
3. Calcaire blanc pur. quelquefois faiblement siliceux.
4. Marnes et argiles.
5. A la limite de la zone cultivée, argiles sableuses conte-
878 VI1I« CONGRÈS GÉOLOGIQUE
nant une forte proportion de chaax et très employées comme
amendement.
Autant que nous avons pu en juger, les couches ne sont
pas inclinées, les assises observées à la limite de la zone
cultivée sont donc les plus inférieures de la série. La succes-
sion est celle qu'on observe dans une région en voie d'affais-
sement où se déposent d*abord les sables et les ai^iles» dans
Teau peu profonde, puis les marnes et les calcaires, quand Teau
est devenue plus claii*e et le bassin plus profond. L'épaisseur
de ces assises est inconnue puisqu'on n'a pu observer leur
base, mais il ne parait pas douteux qu'elles s'étendent en tra-
vers de la vallée du Nil sous les alluvions du fleuve.
Il y a trois motifs principaux pour considérer ces assises
comme pliocènes : En premier lieu, elles n ont pas de ressem-
blance avec les dépôts miocènes connus en Egypte; en second
lieu, elles sont identiques, dans toutes leurs particularités essen-
tielles, aux couches à Foraminifères de la Vallée du Nil:
enfin, elles sont plus anciennes que les graviers pleistocènes
qui les recouvrent en discoixlance.
Ces faits et surtout Torigine marine probable des calcaires
du Ouadi Keneh, nous ouvrent de vastes horizons sur les
mouvements tectoniques qui ont eu lieu dans cette région,
avant et après le dépôt de ces couches. Avant les travaux
du « Survey » dans cette contrée. T existence d'un fjord marin
dans la Vallée du Nil était prouvée seulement par la présence,
auprès du Caire, à l'altitude de 70 mètres, d'une plage per-
forée par des mollusques lithophages et d'une autre plage à
l'entrée du Fayouni. On en pouvait conclure que la mer
s'était avancée jus({u'au voisinage de Girgeh, mais cela n'im-
pliquait pas la présence de dépôts marins dans le Ouadi
Keneh et i)lus au Sud. Si l'on considère leur épaisseur dans cet
Ouadi, il faut admettre ([ue la sédimentation n'a pas été
uniforme : en effet, M. Beadnell a trouvé des calcaires de
même âge dans la vallée du Nil, sur une étendue considé-
rable au N. de Keneh, mais on ne les observe pas plus au
Nord, dans la plaine de Kcou, par exemple, et il faut arriver
près du Fayoum, pour les rencontrer de nouveau ; il semble
donc probable qu'il y a une ligne de faîte ou un anticlinal
E.-W. (correspondant aux régions où ces calcaires n'ont pas
été observés) de part et d'autre duquel, au N. et au S., les
calcaires se sont déposés dans des eaux plus profondes.
T. BARRON ET W. F. HUME 879
Revenons maintenant au Ouadi Keneh, nous avons constaté
que les calcaires sableux s'y trouvaient à plus de 3oo mètres
au dessus de la mer, il est par suite évident qu*il y a eu un
soulèvement relatif supérieur à ce chiUre, il faut donc se
demander quelle a été Tamplitude du mouvement d'affaisse-
ment dans la région ; la base de ces dépôts pliocènes n'a
jamais été observée, tout tend à prouver qu'ils ont une
épaisseur considérable. Puisqu'ils sont à présent à plus de
3oo mètres au-dessus du niveau de la uier, il faut admettre
un affaissement égal ou supérieur, car il est certain que le
calcaii'e n'a pas été la dernière assise déposée, à moins qu'il
y ait eu un brusque mouvement d'élévation, ce que rien ne
justifie, tout tendant au contraire à prouver un aQaissement
et une élévaticm graduels, et l'un d'entre nous, M. Barron,
pense même que l'épaulement du Gebel Arras (qui est
à 4^2 m. au-dessus du niveau précédent) et peut-être même
son sommet, étaient submergés; ce qui expliquerait la ressem-
blance des fragments de calcaire qu'on rencontre à la surface
avec la belle brèche rouge, qui se trouve au contact de ces
assises pliocènes et du calcaire éocène.
On sait maintenant que le mouvement de fracture qui a
été l'origine de la Vallée du Nil a produit aussi le Ouadi
Keneh. Il est très probable que les failles qui nous occupent
sont de la même période et on peut à juste titre supposer
que, avant que la mer pût atteindre le Ouadi Keneh par la
Vallée du Nil, un lac d*eau douce s'était formé ici, dans
lequel ont été charriés et se sont déposés les sables, les
calcaires et les marnes inférieurs de la série. Quand la mer
s'est avancée dans la vallée, ce lac a été englouti par elle
et des assises marines ont succédé aux assises lacustres.
D'après le niveau occupé aujourd'hui par ces assises, elles
se seraient étendues bien au N. dans le Ouadi Keneh et à
l'E. dans le Ouadi Nagateir. A cet égard, il est intéressant
de trouver, dans une ancienne excavation romaine, une coupe
montrant des sables stratifiés semblables à ceux qu'on a ren-
contrés dans les sondages de la vallée du Nil ; mais, jusqu'à
présent, on ignore d'une façon précise quelle est l'extension de
de ces sables, en remontant le Ouadi Keneh.
Quelques vues théoriques qu'on adopte, il est certain en
fait, que ces assises résultent directement des mouvements de
facture, qui ont relevé le plateau éocène aux environs de
88o VUl* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Keaeh et, inversement, comme nous savons qu*elles sont d*âge
pliocène, nous pouvons dire que Tensemble des failles est
également d^âge pliocène (fig. i, 2). On arrive à la même
conclusion pour les fractures (rifts) principales de la Mer Rouge.
Ainsi, si le Pleistocène est essentiellement une période de
changements terminaux qui annoncent Tétat de choses actuel,
le Pliocène, dans cette partie de TEgypte, nous montre un
tableau très différent dans ses premières périodes de ceux
qui Tout précédé ou suivi, car il est essentiellement caracté-
risé, par la formation, non seulement de vallées de fracture
de second ordre, mais surtout de grandes fentes (rifts) qui
sont des traits caractéristiques essentiels de la région du N.-E.
de l'Afrique, telles que la Mer Rouge (avec l'invasion des
faunes des mers plus méridionales), le golfe de Suez, le
grand escarpement des Collines de la Mer Rouge avec ses
chaînes parallèles, la direction principale de la vallée du Nil
et du Ouadi Keneh, ces derniers formant en partie des bras
de mer qui s'étendaient loin dans les terres.
Miocène
Dans son rapport sur la Géologie et le Pétrole de Ras Girasah
et du Gebel Zeit, M. Mitchell (i) discute Texistence de couches
du Miocène supérieur dans ces régions, en se basant sur les
déterminations faites par le professeur Mayer-Eymar de fos-
siles recueillis par lui, et il établit la large extension des
dépôts de cet âge entre les Collines de la Mer Rouge et le
golfe de Suez. Nous ne pouvons guère ajouter que des détails
aux observations de ces auteurs. En 1899, M. R.-B. Newton
a rapporté au Tortonien les huîtres recueillies par nous :
Ostrea Girgensis. O. crassissima, O, {Alectryonia) Virleti,
ainsi que Chlamys scabrella ; Mayer-Eymar avait aussi, d'ailleurs,
reconnu la plupart de ces espèces.
Ces assises n'en sont pas moins très intéressantes pour
l'histoire de la terre, car bien qu'on ne connaisse leurs aflleu-
rements que dans les vastes plaines situées entre les Collines
de la Mer Rouge et le golfe de Suez, où elles ont été pré-
servées sans doute parce qu'elles occupent le centre d'un
bassin synclinal, elles demeurent là comme un témoin de
l'ancienne extension d'une Méditerranée qui s'étendait vers le
(1) Report on thr (ieology and Petroleum 0/ Ras Gemsah. — 1^*87, p. SSî.
T. BARRON ET W. F. HUME 88l
Sud presque jusqu au ay ilegn» de latitude N, ; en même
temps, Tabsence presque complète de représentants de la faune
éryUiréenne, parmi les fossiles de ces assises, nous montre que
la i^nde période de fractures n'avait pas encore commencé (i).
EOCÈNE
Nous avons vu <léjà que les assises éocènes forment un pla-
teau continu au nord de Kenoli. entre le Nil et le Ouadi Keneli,
tandis qu'au Sud et à l'Est de cette ville elles constituent des
lambeaux isolés généralement limités par des failles.
Une étude plus approfondie montre qu'on peut les diviser
en deux séries principales : a) un groupe épais de calcaires
auxquels on peut donner le nom de calcaires du Serrai parce
que leur succession est bien visible dans ce massif, et b) un
gi*oupe épais d*argiles schisteuses, marnes et calcaires marneux
que nous avons nommé argiles schisteuses (TEsneh (Esna
shales).
Les caractères lithologiques des Calcaires du Serrai sont
constants dans toute la région éoccne qui environne Keneh. Leur
succession est la suivante :
I . Au sommet du plateau, un calcaire contenant généralement
une petite Nummulite.
Q. Calcaire nodulaire qui fornu* une falaise distincte, abrupte
autour de l'escarpenienl : sa puissance au G. Serrai est environ
de 3 mètres.
3. Calcaires avec bancs de silex épais de plus de aoo m.
Ce sont ces calcaires qui forment les beaux précipices qui ren-
dent si diflicile l'ascension de l'extrémité méridionale du Gebel
Abou Had.
4** A la base, calcaire crayeux, rose quand il est exposé à
l'air, équivalent exact de la couche dans laquelle sont creusées
les « Tombes des Rois » à Thèbes.
Les argiles schisteuses dEsneh sont surtout développées
vers l'extrémité Sud du G. Abou Had. Ce groupe est formé, à
la base, de calcaires jaunes, auxquels succèdent les argiles
schisteuses vertes, divisées elles-mêmes en deux par un cal-
caire jaune supérieur qui recouvre le calcaire inférieur et les
ailles.
( 1) GeoL Magazine^ Mai 1899, p. 204. Depuis notre communication, M. Blan-
ckenhom a rapporté ces coucties au Miocène inférieur, et exprimé des opinions
sur lesquelles nous reviendrons dans notre a Survey Report ».
:i6.
SS2 Vni« CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Uépaisseur totale de TEocène aux environs de Keneh est
de 347 m., se décomposant comme il suit :
: Calcaire nummolitique.
/^ 1 . j c! ") Calcaire nodulaire. . - .^
Calcaires du Serrai { ^ ^ * . 1 m ) aa5 mètres.
Calcaire avec bancs de silex.
Calcaire rose.
Schistes verts.
Argiles schisteuses d*Esneh { Calcaires jaunes et ] 1222 mètres.
Marnes à Pecten,
La détermination de la position stratigraphique de ces
assises parait n'offrir aucune difficulté, puisque tous les fossiles
qui y ont été trouvés et tous ceux qui ont été recueillis
au même niveau dans le voisinage sont des espèces du
Libysche Stufe de Zittel, c'est-à-dire du Suessonien. Leur
attribution première à TÉocène, est due à Delanouc (i). On
a trouvé, en assez grande abondance, de petits nautiles à la
partie supérieure des argiles schisteuses vertes, mais les assises
les plus caractéristiques de la série inférieure sont les « Marnes
à Pecten » qui forment la base des dépôts éocènes, à la fois
sur le versant E. et sur le versant W. des collines de la Mer
Rouge.
Autant que nous pouvons en être certains, il semble que
l'existence de dépôts éocènes sur le versant Est des Collines
de la Mer Rouge, ait passé généralement inaperçue jusqu'à
notre expédition à Aradia, qui a eu pour résultat la décou-
verte des assises crétacées du Ouadi llainmama ot des Esna
shales qui les recouvrent en discordance, et qui nous a montré
l'extension actuelle de cet Eocène, à peu près complètement
dépourvu de fossiles. Il est important d'ailleurs de reconnaître
que le D^ Schweinfurth (2) mentionne la présence de roches
de TEocène inférieur au dessus des grès de Nubie dans le
Ouadi Gasus au N. de Kosseir.
Régions éocènes /aillées au Sud de la latitude 2^^ N. —
Tandis qu'à l'W. des Collines de la Mer Rouge, les aftleure-
ments éocènes sont plus ou moins continus, ils constituent à
l'Est de cette chaint» une série de lami>eaux isolés, ti'ès éloi-
gnés les uns des autres, préservés par suite de grandes failles,
(1) Delanoue : Comptes-Rendus Ac. Se, IS<>8, lxvii, p. 701.
(2) Allé Baareste und hieroglyphische Jnschriften im yVadi Gasva. AbhaDd.
Kôn. preuss. Aknd. Wissensch. zu Berlin, 188.').
T. BAR BON ET W. F. HUME 883
dont les strates sont généralement fortement inclinées en sorte
qu'ils n*ont plus Taspect habituel de plateaux.
Le plus important de ces affleurements est le massif du
Gebel Duwi, près Kosseir. Vers le Sud, il forme une falaise
blanche escarpée, visible du centre des Collines de la Mer Rouge
tandis que, vers le Nord, il s'abaisse en une pente rapide de
i5 à ao*» ; cette pente est d'ailleurs brisée par une crête secon-
daire qui résulte de failles.
Toute la chaîne; est, en réalité, le résultat de plissements
complexes et de ruptures intenses (i), les couches à silex plon-
geant quelquefois de 4^^ ^t reposant successivement sur le g^ès
de Nubie, les roches métamorphiques, le granité, comme dans
le Gebel Hamrawein. Nous avons dit que les fossiles ne sont
pas communs, pourtant au Gebel Nakheil, colline située au N.
de Duwi, qui est en réalité un synclinal crétacé et éocène,
le sommet est constitué par un calcaire nummulitique, qui
surmonte une série d'assises rappelant absolument la suc-
cession observée près de Keneh. Dans les points où le contact
est visible, ces assises reposent en discordance sur les couches
crétacées qu'elles recouvrent.
D'autres lambeaux éocènes ont été observés au Ouadi
Hamrawein, dans la région Nord du Ouadi Sageh et au point
de rencontre du Ouadi Sefageh et du Ouadi Ouasif, au N.-W.
du Ouadi Om Tagher, mais ils ne diffèrent de ceux que
nous venons de décrire que par des détails et, comme eux,
ils sont d'âge londinien (Suessonien).
Éocène dans la ghaIne calcaire de Mkllaha,
PRÈS DU Gebel Zeit
Au Nord de la latitude de 27° N., les assises éocènes réap-
paraissent en masse, mais, fait assez curieux, elles ont été
jusqu'ici presque entièrement ignorées, probablement à cause
de l'absence de fossiles. C'est ainsi que M. Zittel, dans sa
carte dressée à la suite de l'expédition de Schweinfurth,
rapporte toute la série au Crétacé à Gryphœa s^esicularis
et Ostrea larça, parce que ces assises se rencontrent à la
(1) M. Fraas a signalé en séance du Congrès, qu'il avait également reconnu
failles. (Z. d. d. g. G. 52. 1-50. 1900).
l
S% VIIl^ CONGRÈS GEOLOGIQUE
base (i). Mitchell déclare nettement « que dans les deax
plaines qu'il a explorées, il ne. semble pas qu'il y ait eu un
dépôt quelconque d*âge éocène, les assises du Miocène supé-
rieur étant superposées directement au Crétacé ». Aussi avons-
nous été surpris de lire dans im mémoire récent, publié par
le D^ Blanckenhorn (2) que « sous le ciUcairo du Ouadi Dhib
à Gry'phœa vesicularis. Protocardia biseriaia et PUcatula et
sous les « Tafle Maris » éocènes viennent, suivant Mitchell (3),
des grès, des calcaires siliceux, des argiles et des schistes »,
Tons les détails contenus dans cette citation sont inexacts,
puisque Mitcliell ne connaissait aucun des fossiles indiqués
et ne les a jamais mentionnés : quant aux a Tafle Maris »
on en chercherait en vain l'indication dans son mémoire par
la simple raison que le D*^ Blanckenhorn doit avoir pris le nom
de (( Tafla Maris » dans nos notes de courses, ce nom étant
celui que nous avions donné en premier lieu à ce que nous
appelons maintenant « Esna shales and maris » (argiles schis-
teuses et marnes d'Esneh), parce que le terme précédent était
trop général. Comme fait certain, la chaîne calcaire (appelée
par nous, chaîne calcaire de Mellaha), qui court parallèlement
à la chaîne de roches ignées du Gehel Esch, etc., pendant un
grand nombre de kilomètres, est principalement constituée par
des assises éocènes telles que nous venons de les décrire. Le
sommet et la plus grande partie de la ligne de faite sont
formés de calcaires éocènes à silex, qui surmontent la série
d'Esneh, montrant à sa base les marnes à Pecten, contenant
Pecten Mqyer-Ej'niari^ Newton, et sous cet ensemble de cou-
ches éocènes, au pied des collines, on trouve une riche faune
crétacée.
Résumé. — Le fait le plus important, dans ce qui précède,
est runiforinité des dépôts «'ocènes, dans toute la région que
nous avons examinée, d(» sorte que la mer a dû s'étendre
sur toute la surface du Désert arabique, au Nord de la latitude
{\) Scliwoinfurth d'ailleurs prévoyait Texistcnce de cet Eocène quand il disait
dans son important mémoire Terra rncognita deU hJgitto (L'Exploratohe anno II
fasciculi IV V, VI, p. 4()),qui est un brilla ni résumé de ses recherches étendues :
(( Quesl'argine, che consiste di strati inferioii délia formnzione nummulilica,lascia
videre, al suo plede, la creta hianca colla (iryjilxva cesicularis ».
(2) Zeilschr-Deutsch. Geol. Gescllsch. Mw^. l'JOJ. - Note p. 41.
(3) lias Gemsali and Gehel Zeil, Report on llieir (îeology and Petroleum
Cairo, 1887, p. 24.
T. BARIION BT VV. P. HUMR 885
26° N. Les sédiments éocènes ont été ensuite entièrement enle-
vés par la dénudation, sauf dans les points où ils avaient
été abaissés par failles. Ces assises peuvent être, au point
de vue lithologique, divisées en deux groupes, bien qu'au
point de vue paléontologique ces deux groupes soient entière-
ment d'âge Suessonien ou Libyen. Ils diffèrent considérablement
Tun de l'autre : le supérieur (faciès du Serrai) est surtout com-
posé de calcaires à nummulites, nodulaires ou contenant en
abondance des bandes de silex, tandis que Tinférieur (marnes
et argiles schisteuses d'Esneh) est, comme son nom l'indique,
composé d'argiles scliisteuses vertes, de marnes, de calcaires
marneux jaunes, contenant en abondance, à la base, Pecten
Mqyer-Eyrnari, Comme nous allons le voir avec plus de détails
dans le chapitre suivant, il y a lo plus souvent discordance
de stratification entre l'Eocène et le Crétacé.
Calcaires crétacés
On connaissait depuis longtemps Texistence de couches
du Crétacé dans le Désert arabique, mais on n'avait que peu
de détails sur ces assises : le travail le plus complet sur la
question était celui de M. Zittel, dans lequel on trouvera,
d'ailleurs, un résumé des publications antérieures (i). Les faits
signalés les plus importants étaient : l'existence d'épaisses séries
du Cénomanien et du Sénonien indiquées d'après les observa-
tions et les collections du D» Schweinfurth, près du couvent
de Saint- Antoine, la découverte faite par le même explorateur
de couches à Gryphaea vesicularis dans la chaîne calcaire à
l'ouest du Gebel Esch et la présence près de Kosseir. d'assises
crétacées reconnues d'après des fossiles rapportés par Klun-
zinger et déterminés par M. Zittel. Dans la vallée du Nil, des
marnes, des calcaires et des argiles ont été trouvés par Figari
Bey et Schweinfurth, au dessus des grès de Nubie ; l'examen
<les huîtres d'espèces variées et abondantes qu'ils contiennent
portaient M. Zittel à les considérer comme étroitement liées
au Campanien et au Dordonien d'Algérie.
Tel était l'état de nos connaissances quand, en 1897, l'un
de nous commença l'étude géologique de la région comprise
entre Keneh et Esneh et montra que certaines couches conte-
nant des restes de poissons, que Figari Bey avait mentionnées,
il) Beit, Zur Geol. und l'aleont. des libyschen Wiiste pp. LXXVl-LXVII,
886 VIII« CONGRÈS GÉOLOGIQUE
étaient en réalité des couches phosphatées, ayant probablement
une valeur commerciale. En même temps, il recueillait des
fossiles parmi lesquels M. Bullen Newton décrivait une
nouvelle espèce, Trigonarca multidenfata et d'autres formes
crétacées. A l'automne de la même année, la découveite, au
dessus du bonebed, de couches à Ptychoceras, à l'Est de Keneh,
nous permettait d'établir la succession strati^aphique sur une
base satisfaisante et nous donnait le moyen d'interpréter, non
seulement les assises crétacées à l'Est de Keneh, mais aussi
celles qui se trouvent près de Kosseir et sur le versant Est
des Collines de la Mer Rouge.
Les collections recueillies par nous ont été envoyées au
Caire, où elles ont été étudiés par le D^f Blanckenhom, alors
paléontologiste du « Survey ». qui a précisément publié son
opinion dans le mémoire précédemment cité. Sa principale
conclusion est que la plupart des couches crétacées de la
région sont d'âge Campanien. Nous devons toutefois relever
ici Tusage qui a été fait ainsi de matériaux choisis dans
nos (( reports » non encore publiés. M. Blanckenhom aurait
d'ailleurs évité quelques erreurs, s'il nous avait soumis des
épreuves avant la publication: cela était d'autant plus néces-
saire qu'il n'a pas visité lui-même la région dont il s'occupe
dans ce travail. Ce n'est donc pas sans quelque autorité
que nous appelons l'attention sur quelques-unes des erreurs
ainsi mises en circulation et que nous cherchons à les
corriger. Dès le début, (i) l'auteur déclare que le grès de
Nubie est directement recouvert par le Sénonien fossilifère
dans les localités suivantes « à TW. du Gebel Zeit,
près de Bir Mellaha, dans la portion centrale et infé-
rieur edu Oiiadi Keneh, à TW. de Kosseir dans le Ouadi
Beda, an Ouadi Hamamat et près d'Abou Qeh et d'El
Gayitha. » Pour ce ([ui concerne la portion centmle et inférieure
du Ouadi Keneh, on peut immédiatement établir que nulle
part il n'y a des couches sénonionnes, recouvrant le grès
de Nubie par la simple raison que (à coup sûr dans la portion
inférieure) ces assises n'affleurent pas du tout à la surface ;
les assises éocènes et le Pliocène ou les graviei^s de roches
ignées s'y montrent seuls. De m(>me, le Ouadi Hamamat ne
contient pas trace de couches sénoniennes. Il est clair que
(I) Loc. cit. p. 29.
T. DARRON ET W. F. HUME 887
Fauteur a confondu la localité ignorée près de laquelle nous
avons tout d'abord découvert les couches à Ptychoceras avec
le Ouadi Hamamat, vallée bien connue où passe la route
de Keneh à Kosseir. — Les pages suivantes ont trait à des
questions qui sont en dehors de notre région d'études, mais,
à la page 4'» M. Blanckenhoru revient sur cette région et il
cite comme des gisements distincts Bir £1 Beda et Bir El
Inglisi qui sont deux noms différents d'une même localité. —
A la même page, il semblerait que les couches à phosphate
de chaux se trouvent « suivant les recherches de Barron et
Hume seulement k l'ouest de la chaîne côtière arabique, sur
le plateau de Ouadi Hamamat et entre Om Tagher et le Ouadi
Sefageh. » Cette façon de présenter notre opinion est totalement
inexacte, puisque nos remarques subséquentes vont montrer
<[ue les couches phosphatées se trouvent partout où les dépôts
crétacés sont des dépôts d'eau peu profonde ; en réalité,
-comme fait positif, ils existent à la fois à l'E. et à l'W. de
la chaîne Arabique. En outre, ces dépôts n'existent pas sur
Je plateau du Ouadi Hamamat mais dans le Ouadi Hammama,
l'erreur que nous avons signalée plus haut, se renouvelant ici.
De même encore, p. 4^, tandis qu'il mentionne les décou-
^^'ertes de Fraas à Hegaza, près de Qus, Blanckenhoru a com-
^^lètement ignoré que la nouvelle espèce, Trigonarca muUi-
^rdentata, décrite par M. Newton, provenait de collection recueillie
our le « Survey » dans ce voisinage par M. Barron.
Nous allons indiquer maintenant les résultats les plus
mportants de nos recherches. A l'Est de Keneh existe une ligne
e faite joignant le G. Abou Had au G. Serrai ; vers l'E., cette
haine s'abaisse rapidement vers la vaste plaine de Markh
e Hammama, et formée de ce côté par des calcaires d'aspects
i^'ariés, découpés de ravins étroits et escai'pés.
A la base de cet escarpement, on observe un plateau bas
e 3o à 5o mètres de hauteur au-dessus de la plaine. La suc-
ession des assises est :
I . Au sommet du plateau, un calcaire cristallin, dur, bleuâti*e,
ont la surface arasée montre de nombreux spécimens de
éphalopodes crétacés (Ptychoceras, Baculites, Anisoceras) (i)
e petits gastropodes (comme Actœon et Natica) et des pélé-
^podes {Protocardia, Arctica) passant inférieurement à un
«Icaire moins fossilifère. Epaisseur totale o"^4^-
il) Quelques Bacalites dépassent 15 centimètres de longueur.
888 VIII* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
a. Sous ce calcaire est un autre calcaire plus clair, alter-
nant avec des lits de Cherté qui contient, dans ses couches
supérieures, de beaux moules de Ptychoceras, Epaisseur i à
2 mètres.
3. Un bone bed ou plus exactement un coproUie bed, qui,
sur la cassure, montre un grand nombre de fragments blancs,
arrondis, fragments d'os de poissons, dents, etc.. L'épaisseur
totale de cette couche est d'environ i mètre, elle est séparée en
deux par un banc de calcaire siliceux de 3o centimètres.
4. A la base un calcaire à Ostracées épais, de i à a mètres,
recouvrant une grande épaisseur d'argiles schisteuses, vertes
ou charbonneuses qui. par places, atteint 3o mètres.
Nous avons délimité ces assises pendant plus de 20 kilo-
mètres vers le Nord, elles forment une falaise abrupte de 45
mètres de hauteur, tournée vers le Sud, tandis qu'au Nord leur
inclinaison, qui est en ce point d'environ 4**» l®s fait passer
sous la plaine de Nagateir.
Pig. 3. — Coupe schématique montrant la discordance du Crétacé ot de i*ÉocèDc
Lkqe.vdb : 3. Calcaires crétacée.
1. Calcaire nummulitique. V. Schistes de Nubio.
2. Arjçlles srhisteus«'S d'Ksnrh. U. Li^nf' de discordance.
Discordance des assises crétacées et éocènes. — En examinant
ces assises sur le plateau, au-dessus «lu Ouadi Hainmaina,
nous avons tout d'abord rencontir un mince conglomérat formé
de cailloux roulés tlii calcaire à Pfj'chocer^as, qui nous a fait
j)i'ess(»iitir l'existence d'une discordance centre les deux forma-
tions, dette discordance est nette dans la petite vallée qui va
(lu Ouadi llannuama à Oui Selliniat. On y voit, en ellet, les
calcaires crétacés plonger vers TW. d'environ S*», tandis
que les assises éocènes plongent d*environ 3° dans le même
sens, la ligne de contact étant marquée par un sillon peu pro-
fond (Il g. 3).
Ainsi la coupe de Ha lu mania nous montre, en résumé, que :
I" 11 V a une discordance nette entre les calcaires crétacés
cl les calcaires éocènes ou les couches (rKsneli.
T. BARRON ET W. F. UUMR 889
a^ Les calcaires à Ptychoceras on calcaires à céphalopodes
forment le sommet d'un platean qui s'étend loin au N.-W.
3' Le bone bed, situé au-dessous de ce calcaire, est phosphaté
(une analyse donne 5o *'/, d'acide phosphonque).
4<* La couche à Ostracées est ici au-dessous et non au dessus
du bone bed comme dans la coupe de Figari-Bey.
Crétacé de F Est, aux environs de Kosseir (i). — A TEst
des Collines de la Mer Rouge, on voit le même escarpement
crétacé limitant un plateau secondaire au pied de la grande
falaise éocène du Gebel Duwi, mais les assises qui le compo-
sent diffèrent un peu de celles que nous venons d'étudier dans la
région de Keneh. Les assises supérieures ne contiennent plus de
Ptychoceras mais de grands nautiles associés h Libycoceras
Ismaelin elles passent vers le bas à des calcaires contenant
un bivalve particulier à test épais, Trigonarca multidentata,
répandu çà et là à la surface du plateau avec des moules
d'espèces plus petites et particulièrement Protocardia bise-
riata, et Arctica Barroisi. Dans des assises un peu plus infé-
rieures, on trouve, en abondance, Ostrea Villei, magnifiquement
étalée en éventail et fortement costulée. Au-dessous de ces
couches à O. Villei, se trouve le bone-bed. La discordance
est ici encore bien marquée, les couches crétacées plongeant
de So*' vers le N. N. E. sous l'Eocène qui plonge de 8°
dans la même direction.
On trouve, dans la môme région, de nombre'Jx lambeaux
crétacés résultant d'un ensemble de failles complexes. On observe,
en outre, au confluent du Ouadi Sefageh et du Ouadi Ouasif.
un remarquable calcaire rempli de Baculites.
Crétacé de VEst, près du Gebel Esch et de Bir Mellaha, —
Le D^f Schweinfurth a signalé, dans les ('ollines les plus basses
parallèles aux Collines de la Mer Ronge, la présence d'une roche
blanche crayeuse à Gryphœa vesicularis et Ostrea serrata. Nous
n'avons guère que des détails à ajouter pour ce qui concerne
ces assises. Ainsi, près de Bir Mellaha, on peut voir des assises
à silex (qu'il ne faut pas confondre avec l'escarpement éocène)
renfermant en abondance des Gastropodes, que nous avons pro-
visoirement, dans nos notes de campagne, rapportés aux genres
Natica, Nerinea et Scalaria, ainsi que Ostrea Lyonsi, Proto-
cardia sp., Arctica sp.. et une ammonite, Schlœnbachia aff,
(I; La Carte docotto région a rt»'* dross«*o piir notn* rollo.guo. M. Grecn.
890 Vnie CONGRÈS GÉOLOGIQUE
varians (suivant Blanckenhorn). Ces calcaires sont surmontés
par les marnes à Pecten de la série d'Esneh ; la discordance
n'a pas été observée nettement ici. Plus au Nord, le même
calcaire crétacé contient de nombreux spécimens de GrypfuBa
vesicnlaris et PHcatula spinosa.
Bien que ces assises aient été étudiées de moins près que
celles des environs de Keneh et de Kosseir, cela suffit pour
bien montrer qu'au point de vue litholo^icfue elles sont
d'un type absolument semblable. On peut, dans les trois
régions, noter l'importance et l'abondance des bone-beds, on y
peut sîjçnaler l'existence de bancs de silex et le p^rand déve-
loppement des coucbes à Ostracées: d'autre part, les PtychO'
ceras, Anisoceras et Heteroceras ne sont abondants que
dans les calcaires de Hammama ; à Duwi, au contraire,
on peut trouver par milliers Osfrea Villei et Trigonarca
miiltidentata : les grands nautiles sont communs, mais on
nV a pas trouvé nn seul Pfychoceras ou autre forme
analogue : enfin, k Mellaba. on rencontre presque partout
Gryphœa çefiicnlarîs et PlicaiuJa spinosa, mais les genres
précédents, s'ils ne manquent pas totalement, sont du moins
très rares. Le contraste est encore pins frappant si on compare
ces assises crétacées avec celles décrites par le professeur
Zittel îiu monastère de Saint-Paul, un peu plus au Nord, d'après
les coupes et la correspondance du docteur Scbweinftirlb. Là
les calcaires, au lieu d'avoir, comme dans nos coupes, 5o
mètres au plus d'épaisseur, atteignent an moins 38o mètres.
On chercherait en vain dans In liste des fossiles qui provien-
nent de ces calcaires, la plupart des espèces qui sont caracté-
ristiques au Sud, tandis que la préî^ence de Hemiaster cnbicus,
Pseiidodiadema cnriolnrr et Heforodindema lîbyrnm montre
(pi'on n'est pas là en présence d'une faune sénonienne d'eau
peu profonde, mais qu'il s*agit d'nn dépôt de mer profonde
(jui a conunoncé dès le Cénomanien. En d'autres termes, les
déf)ôts crétacrs de Saint-Panl, connne ceux du Sinaî orien-
tiil et occidental qiu» nous décrirons plus loin, appartiennent
à la grande s«''rie de* calcaires crétacés qui doivent être rangés
sons la dénomination yfénérale de « faciès africano-svrien )) créée
par Zitt(»l.Les c()uche'=^ variables décrites ci -dessus trouvent leurs
analogues les plus proches dans le Sud de l'Algérie : beau-
coup «les espèces principales sont identiques.
Le mémoire du (l()ct(Mir Blanckenhorn est la première ten-
T. BARRON ET W. F. HUME 89I
tative faite pour subdiviser ce Crétacé, pai» la considération
des fossiles. Il résulte de son étude que la plupai*t des
calcaires que nous venons de décrire doivent être rapportés
au Sénonien ou Campanien, à la zone à Osfrea Villei. Dans
ses listes, il indique, en outre, la présence du Danien à Abou
Zéran, où l'un de nous a trouvé Libj^coceras Ismaeli (i).
Malheureusement, on ne peut maintenir cette détermination
d'étage, car l'ammonite en question est intimement associée
avec de grands nautiles, qu'on rencontre au sommet du
plateau, au-dessus de Bir El Beda, immédiatement sur une
assise à Ostrea Villei; de sorte ([u'elle est au demeurant
associée avec les espèces typiques du Campanien.
Résumé. — En résumé, les calcaires crétacés ((ue nous
venons de décrire ont été déposés dans une mer moins pro-
fonde que ceux qui se trouvent au Nord (monastère de Saint-
Paul) et d'après les déterminations actuelles ils sont proba-
blement entièrement d'âge campanien. Ils sont caractérisés
par l'abondance de leurs huîtres, leur bone-bed remarquable
et leur faible épaisseur.
Partout où l'on peut les observer dans de bonnes conditions,
on constate qu'il y a discordance entre ces assises et les
schistes éocènes qui les surmontent.
La diversité des assises crétacées dans toute cette région
contraste, d'une façon nette, avec l'uniformité des assises
éocènes.
Dépôt» gj^pseux an voisinage de la Mer Rouge, — L'abon-
dance du gypse, souvent en étroites relations avec les dépôts
de plages, est un fait frappant, près du bord de la Mer
Rouge. On l'a observé tout d'abord près de Kosseir, où il
affleure, émergeant des dépôts de plages t[ui forment ici un
escarpement abrupt s'élevant à 102 mètres au-dessus de la
mer. La ligne de démarcation entre le gypse et ces dépôts
est partout très nette.
Le gypse lui-même forme une série de collines à la cime
arrondie, de couleur chamois, s'étendant loin vers le Nord,
dont la surface est couverte d'efllorescences coralloïdes qui
rendent la marche très pénible. 11 peut être dangereux de
(I) L'échantillon type de cetlu Ammonite a <^té trouvé par M. Groen, B. A ,
cliarKé du travail topographique dans la partie méridion'lede la contrée que nous
étudions dans ce mémoire. M. Dillon accomplissait le même travail dans les régions
septentrionale et orientale.
893 VUI<^ CONGRÈS GÉOLOGIQUE
grimper dans ces collines car les ravins qui, de là s'éloignent,
vers des vallées plus larges, se terminent par des précipices
abrupts et les escarpements qu'il faut escalader, sont formés
de gypse, en aiguilles, qui, à cause de sa fragilité, est un
perfide appui.
Si on étudie de plus près les rapports des dépôts de
[)lages et des roches gypseuses, la première idée qui se pré-
sente à l'esprit est que le gypse a été d'abord recouvert par
ces premiers dépôts, mais quensuite, il a résisté mieux que
le calcaire à la dénudation et que c'est ainsi qu'il s'élève len-
tement au-dessus de lui. Cette manière de voir est d'ailleurs
appuyée par le fait que l'altitude des collines de gypse, dans
toute la région, varie à peine d'un mètre, évoquant ainsi
l'idée d'une a plaine de dénudation marine ».
C'est peut-être dans le Gebel Zeit que ces assises ont leur
plus grand développement. I^s roches ignées de couleur
foncée avec leurs cimes aiguës s'élevant abruptement parmi
les pentes d'un blanc mat de ces assises gypseuses forment
un tableau aux contrastes saisissants. Là, la succession strati-
graphique ne laisse aucun doute sur l'origine des assises
gypseuses, ces assises reposent en effet directement siir les
grès de Nubie et contiennent, à leur partie supérieure, des
bancs de schistes verdàtres ; le tout est surmonté par le cal-
caire rose transformé en gypse. En fait, le gypse résulte donc
d'une modification chimique des calcaires du Crétacé et de la
série d'Esnoh, modification qui a lieu seulement dans la région
occupée par les plages soulevées. Nous développerons davan-
tage ce sujet dans nt)tre mémoire sur le Sinaï occidental, où
l'un do nous a pu éclaircir particulièrement la question.
CluÈs i)K NiBii:
Le grès d'un brun rouge foncé, si largement développé eu
Nubie, occupe une surface considérable dans la région qui
nous occupe, où il a étc soigii(»iisenient étudié par de l{ozicre(i).
Par ses raraclères lithologicpies. c'est même un des facteurs
importants de la lopo^raphie de cette région.
{{} De Hozirrr : Description de l'F^'yptr, [lisl. nal., Vol. 2. 1813. et Vol. XX-
XXI. ls2't 2().
fjtrtPt, L.: Sur une formation particulière <lu ^rès rouge en Afrique et en .Asie.
H. S. (i. K. 18(vS.
T. BARRON ET \V . F. HUME 89*3
^ En effet, les argiles schisteuses vertes et charbonneuses et les
marnes, qui fréquemment se trouvent au-dessous des calcaires
crétacés, résistent moins bien aux agents atmosphériques et,
de leur décomposition plus rapide, résulte la production do
plaines ou de longues vallées, telles que les vastes étendues
qui bordent à Test le plateau éocène et ses lambeaux iso-
lés (Abou Had) et constituent les plaines de Nagateir, Markh,
Hammama, etc., nettement délimitées par la dénudation plus
active de ces assises tendres. Dans la chaîne d'Ësch, la longue
vallée 011 est situé Bir Mellaha a la mémo origine, elle est
bordée k TW. par le calcaire ot à TE. par une chaîne de
roches ignées .
Les assises inférieures de la série situées au-dessous de ces
ai^iles schisteuses et marnes, sont plus compactes et à TEst
de Keneh, forment des plateaux de plus de 90 mètres de hau-
teur dans lesquels sont creusées des vallées profondes, dont les
parois verticales abruptes présentent souvent des colorations
variées d'une grande beauté. Ces assises sont constituées sur-
tout par des grès et dalles psaiiimitiques, montrant des ripple-
marks, des fentes de retrait au soleil, des marques de gouttes
de pluie, des traces de vers. C'est seulement dans les parties
tendres, près du sommet, qu on a trouvé des fossiles ; à l'em-
bouchure du Ouadi Gedami, il y avait quelques moules en
creux de vertèbres de Mosasaurus et, sur les plateaux bas de
la plaine de Hammama, on rencontre, à la surface, des échan-
lillons de bois bien conservés, montrant encore distinctement
les faisceaux vasculaires et le tissu du bois. Le grès de la
base repose, en général, par Tintermédiaire d'une roche arénacée
c^ompacte contenant des lits de cailloux de quarz (atteignant
I>arfois a cm. de diamètre) sur la surface arasée et aplanie
c]es roches ignées très variées : granité, diabase, dolérite, etc.
(iîg'. 4-)- ^®s dykes intrusifs qui sont nombreux dans la région,
s^ont aussi nettement tranchés, au contact des grès de Nubie.
Dans la région orientale du désert, près de Kosseir, le grès
e Nubie est encore largement développé. 11 occupe la môme
osition stratigraphique entre le Crétacé et la série mélamor-
hique, recouvert, en concordance, par les argiles schisteuses
ertes auxquelles il passe insensiblement au pied des escar-
ments crétacés, et recouvrant, d'une fa^on nette, les roches
étamorphiques au sud du massif de Duwi. Il joue encore
n grand rôle dans la région du Gebel Zeit, sur la bordure
894
Vlll* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
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des Collines de la Mer Rouge et dans les chaînes parallèles,
mais ces détails seront exposés dans une autre publication.
11 nous reste à résoudre deux ques-
tions générales importantes : !<> Quel est
l'âge de ces grès ? et a° Les roches ignées
sous-jacentes sont-elles intrusives dans les
grès ou bien ceux-ci les recouvrent-ils en
discordance ? Il est facile de résoudre la
première question, car, d'une part, au
Sud de la latitude aS® N., le grès de
Nubie no contient aucune trace de la
faune carbonifère, et d'autre part, comme
il est surmonté de calcaires crétacés, on ne
peut, ainsi que l'avait suggéré M. Fraas,
le regarder comme d'âge tertiaire (i). En
découvrant les calcaires à Ptychoceras^
nous avons compris que, quelqu'âge qu'on
leur assignât, cette découverte fixerait
l'âge des grès de Nubie dans une i*égion
étendue (tout au moins l'âge de leurs
bancs supérieurs). Le docteur Blancken-
horn a. depuis, assimilé au Campanien les
calcaires à Ptychoceras, il n'est donc pas
surprenant, que, dans son dernier mé-
moire, il ait rapporté au Santonien ou
Sénonien inférieur, les huîtres recueillies
par MM. Barron et Fraas à El Gayitha
(Ostrea Boucheroni et O. Bourguignati),
Cette conclusion est bien d'accord avec
les observations stratigraphiques.
11 n'y a, à notre avis, qu'une réponse
possible à la seconde question : Le grès
de Nubie a été déposé sur la surface
arasée d'un ancien sol formé de roches
ignées, aussi bien ici que dans le Sinaï.
On peut observer, dans de nombi'euses
coupes, des dykes qui traversent le gra-
nit(» ou les roches métamorphiques et qui
sont tranchés nettement au contact des
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(l) Les récentes observations de M. E. Fraas, fils, sont ici d'accord avec les
nùtres.
T. BARRON ET W. F. HUME 896
grès qui surmontent ces roches. Gela n exclut pas Texistence
d'intrusions, mais ces dernières sont très rares, nous nous en
occuperons dans le chapitre suivant.
DEUXIÈME PARTIE
Roches ignées et métamorphiques
Ces roches forment la chaîne, connue sous le nom de Col-
lines de la Mer Rouge (Red Sea Hills), qui s'étend parallèle-
ment à la mer Rouge et au Golfe de Suez. Le parallèle de
latitude aj" N. coïncide avec une limite géologique importante,
car au N. de cette ligne les granités jouent un rôle considé-
rable dans la constitution de la chaîne montagneuse, tandis
qu*au S., en approchant de la route Keneh-Kosseir, ce sont les
roches métamorphiques qui prédominent largement. Le granité
forme des sommets isolés, saillants, qui s'élèvent, abrupts, au
milieu des collines basses de diabases schisteuses ou de schistes.
Dans la région S. de la carte, les gneiss et les schistes
constituent la chaîne de Meeteg dont les pics hérissés domi-
nent la portion supérieure du Ouadi Sodmein.
Roches métamorphiques. — Nous ne ferons que résumer
ici les faits nouveaux les plus importants.
Gneiss^ etc., des environs de Kosseir, — La route de
Keneh à Kosseir par le Nord, après avoir traversé une région
de granité et de dolérite, entre tout à coup dans une région
constituée par une roche grise, légèrement schisteuse, qui se
divise par le choc en longs éclats, traversée de nombreux
filons de quarz, de calcite et de carbonate de fer, qui ont
été l'objet de travaux d'exploitation étendus. Ges schistes, qui
ont un aspect lustré et satiné spécial, forment des lignes
de faite basses, sur le versant occidental des deux hautes
chaînes de El Rebschi et de Meeteg, leur plongement est
rapide vei*s le S.-W.. A la base du premier de ces massifs
montagneux, on voit apparaître, en dessous de ces schistes,
des phyllades verts, contenant de nombreux dykes de dolérite
et des ûlons de (piarz également fréquents.
Le massif principal du Gebel Meeteg est lui-môme formé par
une série encore plus ancienne de schistes micacés et quar-
zeux dont les plus récents sont de couleur jaunâtre et se
divisent sans peine, sous le choc, en blocs plus ou moins
cubiques. De petits Jilons de granité pénètrent dans ces schistes ;
près de la base de la montagne, en quelques endroits ils sont
pinces en forme de lentilles entre les schistes.
89O VIIP CONGKÈS GÉOLOGIQUE
Le noyau de la chaîne est formé par un gneiss massif
rouge avec des bandes grises serrées, qui, dans une belle
coupe bien visible dans la portion supérieui*e du Ouadi
Sodmein, est recouvert successivement par un gabbro, des
micaschistes, une dolérite massive sombre, des schistes à
amphibole, des schistes ardoisiers rougeâti*es bigarrés de
blanc. Un peu au Nord de ce point, la vallée entre dans un
labyrinthe de collines de couleur grise et verte, formées de
schistes micacés, ehloriteux, aniphiholiques, surmontés par des
dolérites et des diabases.
DiABASES SCHISTEUSES ET DOLKRITES. — La COUpC du Ouadi
Sodmein a l'avantage de montrer Tàge relatif des gneiss, des
diabases schisteuses, des cinérites et autres produits volcani-
ques^ qui s'étendent dans la portion méridionale des collines de
la Mer Houge, sur environ aSoo kilomètres carrés, formant les
éléments principaux de la région située au N.-W. de Kosseir,
sauf là où apparaissent par failles des dépôts sédimentaires.
Les diabases schisteuses et les produits volcaniques cendi*eux
cohérents se montrent surtout dans cette région ; mais plus
loin à r\V., comme au Ouadi AtoUa, elles sont remplacées
par des dolérites massives qui, en beaucoup d'autres localités,
sont étroitement associées à des produits volcaniques de divers
types. Cette série volcanique nest nullement limitée à la
région que nous venons de signaler, on la retrouve dans toute
la région de la Mer Rouge aux endroits les plus inattendus. C'est
ainsi que, dans la chaîne centrale, des dolérites et autres roches
basiques couronnent quelques-unes des plus hautes montagnes
granitiques, elles subsistent là comme un mince i*evétement qui.
ailleurs, a été presque entièrement enlevé par la dénudation.
D'autre part, la base de la même chaîne est entourée par
une bordure irrégulière de roches du même type, dont la
présence est due pi'obablement pour une large part à des mou-
vements de t'aille.
Taudis qu'au Sud de la latitude a^^ N, ces roches constituent
seulement des collines basses, au Nord de cette latitude elles
contribuent d'une façon plus grandiose à la constitution du
paysage, s'élevant 1800 m. au Gebel Dokhan et constituant quel-
ques-unes des principales chaînes longitudinales qui limitent à
l'Est les collines de la Mer Houge.
La composition de celle série volcanique diflère un peu de
la précédente, des andésites foncées ont un rôle plus impor-
T. BARKON RT W. P. UUMtS 897
tant que les dolérites, avec lesquelles elles sont associées,
tandis que les diabases schisteuses sont remplacées ici par
des tufs et des cendres beaucoup moins compactes que dans
les environs de Kosseir. Les conglomérats et les brèches sont
très remarquablement développés dans la chaîne d'El Ourf où
Ton trouve, parmi les fragments de roches, des blocs rappe-
lant le « porphyre impérial ».
Le terme le plus intéi'essant de cette série est en réalité le
« porphyre impérial du Gebel Dokhan » dont le type est une
andésite contenant de la whitamite. Le même minéral se
trouve d'ailleurs dans quelques tufs.
Age relatif des roches volcaniques, — Nous avons établi
déjà que les dolérites, les diabases, etc., surmontent les schistes
et les gneiss métamorphiques et leur sont postérieures comme
âge. On peut montrer d'autre part que les granités et diorites
gneissiques qui, sur une vaste étendue, sont inférieurs à cette
dernière série, sont d'âge plus récent.
Ainsi, dans le Ouadi Ësch, près de Kosseir, les flancs de
la vallée sont formés d'un granité gris qui est recouvert par
la dolérite compacte, mais il y a de nombreuses veines de
la roche granitique dans cette dernière. On trouvera d'autres
exemples dans notre « Report », mais Tun des meilleurs est situé
près du défllé qui va du Ouadi Om Sidr, au Ouadi Om Messaid.
On voit là, un dyke de microgranite rouge dans l'andésite,
qui, pendant un certain temps, a empêché un autre iilon de
granité grîs de pénétrer dans la lave andésitique, mais fina-
lement, après s'être dirigé parallèlement pendant une petite
distance, le ûlon de granité gris a réussi à s'élancer au travers
du premier et a envoyé de longs prolongements i*amifiés dans
la roche porphyrique.
Granité. — Les roches granitiques, dans les Collines de la
Mer Rouge, appartiennent à deux types distincts, donnant lieu
chacun à un aspect physique très diflerent. La variété la plus
répandue est un granité rouge à grands éléments, pauvre en
mica, qui forme, au N. de la latitude 37», quelques-uns des
sommets les plus aigus, caractérisés par leurs pentes escarpées.
Toute la région basse environnante est formée par des crêtes,
également couvertes de blocs de granité gneissique à mica noir
et à hornblende, dont la limite S.-Ë. est une ligne joignant Ras
£1 Barud à Messikat £1 Guch. Ce granité gneissique est traversé
par de nombreux dykes de quarz et de dolérite, dont la direc-
•><
ÔQ^ VUI« CONGRÂS GÉOLOGIQUE
lion générale est N.E.-S.W. La différence de résistance aux
agents atmosphériques de ces dykes et de la roche encaissante
donne lieu à une alternance typique de vallées sableuses et de
crêtes parallèles, de sorte qu'on peut appliquer à cette région
le nom de Pays des Dykes.
Là, où les deux variétés de granité sont en contact, on peut
voir clairement que le plus jeune des deux est le granité rouge.
RÉCAPITULATION GENERALE
Nous résumerons en quelques paragraphes, la géologie du
Désert d'Arabie entre le Gebel Gharib et la ligne qui Joint
Keneh à Kosseir.
I. Les roches métamorphiques sont plus anciennes que les
roches ignées.
a. Le gneiss de Meeteg est le plus ancien terme de cette
série, puis viennent ensuite des schistes ardoisiers, des
grauwackes, des diabases schisteuses et des dolérites.
3. L'activité volcanique a commencé à se manifester pendant
la période de formation des grauwackes et des schistes
ardoisiers, car les diabases schisteuses sont par places étroi-
tement associées avec ces roches anciennes, mais la masse
principale des dolérites est plus jeune que les schistes
ardoisiers. Le dernier terme de la série volcanique est cons-
titué, dans le Sud, surtout par des dolérites ; dans le Nord,
par des dolérites et des andésites avec leui's brèches et tufs.
4. Ces roches sont recouvertes et souvent injectées par
une troisième série de diorite qiiarzifère ou de granité gris
souvent gneissique.
5. A travers les roches volcaniques et le granité gris
s'élèvent des masses de granité rouge, approximativement
contemporain des dykes de quarz et de dolérite, qui traversent
en grand nombre les roches de la série précédente.
6. Le granité rouge est fréquemment traversé par des
dYk(»s de diabase.
7. L'ensemble de ces roches plutoni(iues. volcaniques et
métamorphiques (à peu d'exceptions près) a été aplanie par
l'érosion marine» et les grès tle Nubie se sont déposés sur
leur surface arasée.
8. Le grès de Nul)ie est d'Age crétacé supérieur (Santonien)
et il ne parait pas y avoir dans cette région de dépôts
crétacés plus anciens.
y. Ce grès est recouvert par des calcaires crétacés qu'on
T. BARRON ET W. F. HUME ^ 899
doit rapporter principalement au Sénonien inférieur (Campa-
uien). Ces calcaires présentent trois faciès :
I. — Faciès deDuwi, à Ostrea Villei, et Trigonarca mul-
tidentata, qui réapparaît plus au sud, sur le Nil.
II. — Faciès de Hammama, riche en Céphalopodes (Pty-
choceras, Ueteroceras, etc.).
III. — Faciès de Mellaha à Gryphœa vesicularis et Pli-
catula spinosa.
Tout Tensemble parait avoir été déposé dans des eaux peu
profondes.
10. On peut, au point de vue lithologique, diviser les
assises éocènes en un groupe supérieur de calcaires nodulaires,
crayeux (Calcaires de Serrai) et un groupe inférieur d'argiles
schisteuses, marnes et calcaires marneux (Schistes d'Ësneh)^
L'uniformité de ces assises éocènes est remarquable dans toute
la région du Désert arabique considérée dans ce mémoire et
montre que la mer éocène a couvert Tensemble de la région.
11. L'Oligocène parait faire complètement défaut.
la. Les assises miocènes à grandes huîtres, développées près
du rivage W. du golfe de Suez, ont, par leurs fossiles, un
caractère septentrional et méditerranéen qui met en évidence
une extension considérable de la faune méditerranéenne vers
le Sud ; on n'y a pas rencontré la faune érythréenne.
i3. Le Pliocène semble avoir été une époque de perturbations
dont les résultats ont été : Touverture de la vallée du Nil et du
Ouadi Keneh, la formation des Collines de la Mer Rouge et du
Golfe de Suez. La mer, venant du Nord, s'étendait sur la vallée du
mi et l'extrémité méridionale du Ouadi Keneh, en même temps
<[ue la faune érv'thréenne (récifs de coraux, etc.), s'établissait dans
la Mer Rouge et le Golfe de Suez. A cette période appartiennent
les conglomérats iluviatiles et les calcaires du Ouadi Keneh.
14. Le Pleistocène est marqué par un retrait de la mer,
^ui abandonne la plupart de ces longues dépressions, ainsi que
]par plusieurs dislocations importantes, dont le résultat a été
Ba formation des graviers de roches ignéées du Ouadi Keneh.
mouvements de fracture {rift movements) se sont accentués ;
'est ainsi que les récifs coralliens pleistocènes sont relevés par le
^Knouvement qui a produit la clialne du Gebel Esch parallèle au
^Uolfe de Suez. Il parait probable que ces changements étaient
^Ai'compagnés par le passage d'un régime pluvial au régime
désertique, si accentué aujourd'hui.
900
LES RIFT VALLEYS DE L'EST DU SINAI
par M. W. F. HUME
Planche XXII.
L'obligeante autoi*isation du Gouvernement égyptien me
permet, grâce à Sir W. Garstin , sons-secrétaire d*État aux
Travaux Publics, et au capitaine H. G. Lyons, R. E., directeur
du Survey, de présenter au Congrès un exposé sommaire de
quelques-uns des résultats acquis par nous, dans nos récentes
campagnes à TEst du Sinaî.
Nos observations ont pour point de départ, les excellentes
cartes de M. H. G. Skill, encore inédites.
L*Est du Sinaï a été négligé par la plupart de ceux,
voyageurs ou savants, qui ont visité la montagne sacrée ; on
parcourt généralement le flanc ouest de la péninsule, ou on
se contente de la traverser du Sinai à Akaba. La partie S.E.
comprise entre Dahab et Cherm, dont nous nous occuperons
spécialement, est la moins connue. Les seuls explorateurs qui
méritent une mention sont, avant i84a. Ruppell et Burkhardt ;
Russegger, qui en 1847, publia une carte de la Syrie et de
l'Arabie Pétrée, montrant le caractère montagneux du pays
et Texistence d'une longue vallée parallèle au golfe d' Akaba
de Noweiba à Nebk. En 1868, F. W. Holland, de l'Ord-
nance Survey, releva, sous la direction de Sir G. Wilson
et du capitaine Palmer, la topographie de l'est de la
Péninsule, en publia une petite carte dans les Proceedings de la
Royal Geographical Society. Elle est encore la meilleure que
Ton possède et a été suivie par rAniirauté pour la région
limitrophe de la Mer Rouge : il en résulte cejiendant un curieux
contraste toi)ograi)hique entre les côtés Est et Ouest, contraste
que feront disparaître nos observations. 1^ région des failles
décrites par le professeur Hull limite au N. la région qui fait
l'objet de notre étude.
Topographie du Sinaï oriental
Quand on débart[ue ii Tor poui' se rendre au Sinaï, on voit
devant soi une cliaine de montagnes dirigée du N.-W. au S.-E.,
W. F. HUME 901
et qui se prolonge à perte de vue ; sa régularité n'est inter-
rompue que par quelques sommets, le Serbal au N. avec ses
cimes multiples, le sombre massif du Gebel Katherin ou de Zébir,
et en face Tor, la masse hardie du Gebel Om Schomer. Cette
chaîne constitue le dernier contrefort vers Touest du massif qui
fait l'objet de cette étude : elle doit son origine à im grand
accident tectonicpie. Le professeur Fraas (i) Ta décrite comme
sortie des ondes, dès l'ongine des choses, respectée par les mers
du Silurien au Crétacé, et encerclée d'une couronne de coraux
dans les eaux de la Mer Rouge. Pour nous, elle coiTespoiid à la
lèvre relevée d'une faille, atteignant au moins i5oo m. d'ampli-
tude à W. du Serbal, où le mur granitique s'élève d'un jet à
iîi5o m. au-dessus des jilaines d'El Gaa ; dans cette j)laine
ondulent des collines et plateaux de marnes et calcaires crétacés ^
en couches redressées (3). Cette dénivellation est certe posté-
rieure à l'Eocène, et probablement pliocène, 'à en juger par
l'âge des Collines de la Mer Rouge. C'est un point cpii sera
élucidé i)ar les recherches en cours de M. Barron. La chaîne
principale est formé en réalité d'une série de crêtes étroites,
entre lesquelles il n'y a qu'un petit nombre de cols, deux seule-
ment sont accessibles aux chameaux chargés (du Ouadi Isleh,
par le col de Tarfah vers le Ouadi Nasb, et par le Ouadi Hebran
à Solaf et Ouadi Feii'an). Les altitudes descendent de aSoo™ au
Gebel Zebir et au Gebel Om Sliomer, à i5oo™ au Gebel Sahani,
et plus rapidement vei's Ras Mohanmied. La ligne de partage
des eaux ne correspond qu'exceptionnellement avec la ligne
des sommets ; elle est situé à l'est, au N. du Gebel Eth Thebt,
et à l'ouest, au S .
Quand on a traversé cette chaîne, et fait l'ascension du Sinaï, la
vue s'étend au loin. Au N. E., la longue muraille blanche de
calcaire du Gebel Gunneli court de E. à W., pour s'égrener au
loin à l'Est, en une série de blocs isolés, dont le dernier est
le beau cône tronqué du Gebel El Ain. En face d'elle et parallèle-
ment à cette ligne, s'étendent des plaines sableuses avec des
plateaux abrupts de grès, découpées jmr des mvins profonds et
sinueux ; tandis que plus près, se déroule un ])lateau graniticpie
sensiblement plan où font saillie la crête de Deimwi Er Roghah,
le Pic d'Habshi et quelques autres sommets isolés.
Au S. W., la vue est bornée par une longue nde monta-
(1) Aus dem Orient, p. 7.
(â) J. Wallher. — Korallenriffe der Sinalhalbinsol, p. 452.
902 Vlir CONGRÈS GÉOLOGIQUE
gneuse, continue de la chaîne centrale au golfe d'Akaba, où
elle se termine par des escarpements ; elle cache les contrées
qui se trouvent au sud, et constitue le trait topographique
le plus saillant de TEst du Sinaï. C'est une ligne de partage
transperse, et elle mérite une attention très particulière,
parce cpi'elle sépare deux contrées de type différent, contrées
qui (du moins à Touest) se trouvent à des altitudes très
différentes, offrant une chute brusque au sud. Cette ligne
transverse présente des caractères constants sur son parcours
et des altitudes régulièrement décroissantes de W. à E.
Ainsi, Ferch-Cheikh-el-Arab, près la chaîne centrale, dépasse
a.ooo™; Gebel-Gnai. près le golfe d'Akaha, n'a que i.ooo" : la
ligne de partage des eaux décrit en même temps des sinuo-
sités dont nous aurons à rechercher les causes. Cette ligne
présente cinq cols dont deux faciles, les autres ne pouvant
être suivis que par des chameaux légèrement chargés ; nous
allons insister spécialement sur ces cols parce qu'ils présentent
tous le fait remarquable, que les vallées avec lesquelles ils
sont en rapport forment cinq lignes approximativement droites,
toutes parallèles entre elles et au golfe dWkaba qui s'étend
dans une direction quelque peu S, S, W.
Quelle est Torigine de cette structure et quels caractères
ces dépressions présentent-elles ?
Nous allons d^abord en étudier deux, qui sont, jusqu'à un
certain point, déjà dessinées sur la carte actuelle et auxquelles
nous appliquerons respectivement les noms de Rift Om Raiyig-
Schelala et de Rift Melhadge : il sera facile de démontrer
qu'elles ap])articnnent à la catégorie des Rift-Valleys dont le
golfe d'Akaba est lui-mi^nie un frappant exemple, mieux connu,
vallées dues à des actions dynamiques, dont le carjïctère, l'ex-
tension et l'Age |>euvent ^tre plus on moins exactement déter-
mines. D'abord; nous rappellei'ons que ces vallées ne sont juis
nécessairement des dépressions sinqiles, mais plutôt une série de
bassins, sépares par des barri c^'res. plus hauts que la vallée prin-
cipale, mais pas très élevés par rapport aux montagnes qui les
bordent.
11 y a, dans le Sinaï c)ri(»nlal, deux principaux systèmes de
vallées longitudinales de cette sorte, qui croisent et s'étendent
loin, au N. et au S., de la ligne transverse de partage ;
rOm-Raiyig-Schelala sera d'abord étudié.
En descendant le Oiiadi Nash. l'asiM'cl (\v U\ région grani-
W. F. HUME CJ03
tique est d'une grande beauté : des montagnes hardies sont
découpées par des gorges sauvages, où s'ouvrent des ravins
profonds et étroits, parfois pourvus d'un fond sableux plat, et
que sillonnent seulement des cours d'eau secs, peu ])rofonds :
tandis qu'en d'autres points, de petits bois de tamaris et de
palmiers, ou des fourrés d'herbes et de joncs ajoutent encore
à la beauté du spectacle : l'eifet du contraste est très frappant
quand, aux portes de Nash, le chemin est barre par des mon-
tagnes vert sombre, aux profils plus doux, et ([u'<m débouche
dans une vallée dirigée à angle droit et formant un T avec
la première. Ce changement dans la géologie et la topogra-
phie est trop marqué pour échapper à Tobsei'vateur le plus
inexpérimenté ; mais il y a un autre accident qui mérite de
fixer l'attention, c'est la i)résence d'une petite masse de grès
jaune, située de l'autre côté de la vallée, contre les mon-
tagnes ignées, qui la dépassent de 600 mètres.
L'intérêt de ce lambeau de grès est due à ce que le grès
de Nubie, le plus rapproché, en est distant de si5 km. et qu'il
se trouve non dans la vallée, mais counmnant un ])lateau gra-
nitique. Dans le Ouadi Schelala, au Sud, le même gi'ès se
iTficontre à l'ouest de la vallée, puis il barre le chemin, en
s' étendant à travei^s la vallée comme une barrière de couleur
brillamment nuancée ou d'un blanc éclatant, dressée comme
une falaise haute de 100 mètres, «[iii forme la ligne de ])artage
des eaux en ce point. Une récente étude de la distnbution du
grès de Nubie a montre que ce lambeau qui a tous les canu*-
tèi»es typiques de la roche du plateau pnncipal au nord, est des-
cendu d'au moins joo mètres, de la hauteur des montagnes ignées
qui le limitent d(^s deux côtes, (^uand on a franchi la muraille,
on voit le rift se continuer au sud suivant une ligne droite
[presque régulière croisée obliquement j)ar des vallées transver-
sales, au sud desquelles se trouve dans chaque cas un col ; de
la soi-te le sillon n'est pas une vallée continue, mais se décom-
pose en plusieui's vallées, séparées par des lignes de partiige des
e^ux, peu élevées. Au-delà de la grande ligne de drainage de
Kid, le rift est finalement intercepté par le Ouadi el Tema, qui
s'incurve pour rejoindre le Ouadi Kid à travei*s le Ouadi el
Beda.
En retournant en arrière, et en se jxirtant au nord des
portes de Nasb. on remarque la nature escarpée des murailles
limites qui s'élèvent de chaque côte à 5oo mètres; ce n'est qu'en
904 vin* CONORÀS GÉOLOGIQUE
approchant de la terminaison de TOuadi Om Raiyig — qui
continue la boucle de Nasb vers le Nord — qu'on observe
un autre point d'intérêt spécial ; c'est une ar4te calcaire avec
grès blanc à la base, bloquant absolument la route et enfermée
entre deux murailles de grès de Nubie, qui i*^ose sur le gra-
nité ; elle forme la montagne de Om Raiyig (fig. i).
FIj:. 1. — Coupe du Gebel om Raiyifç.
ce. Calcaires crétacés; G.N. Gr^s de Nubie: Gr. Granité; F. Faille.
Du côté nord de cette vallée, la dé|)ression se continue encore
jusqu'au pied du plateau calcaire crétacé, la limite normale
étant le grès de Nubie qui tantôt repose sur du granité, ou forme
la totalité de la falaise peu élevée — la hauteur de ces mui*ailles,
formant limite, diminue rapidement au nord de Ouadi Nasb,
mais dans le rift lui-môme des conditions différentes prédominent
avec une combinaison curieuse d'un outlier et d'un inlier très
rapprochés l'un de l'autre, car en quittant Om Raiyig et en se
dirigeant vers le noinl, aj>rès avoir passé une seconde colline
crétacée, nous" nous trouvons soudainement en présence d'une
crête granitique, dirigée du nord au sud et s'élevant avec une
pente rapide au-dessus des sédiments environnants. On voit
donc que le Rift Schelala Om Raiyig est cai^ctérisé j>ar :
i) Sa longueur d'environ 72 kilomètres :
a) Sa rectitude presque parfaite, car il n'existe qu'une
légère courbure à Tendroit où le Ouadi Nasb tourne à l'est,
près le confluent du Onadi Om Raiyig :
3) Par les pentes rapides des collines qui le limitent dans
toute l'étendue de son parcoui*s :
4) Par la diversité accidentelle de la composition géologique
des deux côtes, particulièrement marquée la où il sépare la
chaîne granitique d'Ashara, des collines felsitiques de Ferani :
5) Par la chute des couches plus récentes, le long de cette
ligne, de sorte que les strates ont été abaissées de 200 à
Goo"' au moins : il en résulte i\nc le calcaire crétacé et le grès de
Nubie réapparaissent au sud. h)in de huir principal ailleurement :
W. F. HUME 905
6) La présence de granités anciens, entourés de roches sédi-
mentaires plus récentes.
Rift Raib-Melhadge, — Le second rift a aussi une intluenee
i*emarquable sur la physionomie de la contrée ; il est plus
long que le précédent, mais il ne ]>ossède pas les caractèi*es
de rift, marqués dans toute sa longueur, bien que ceux-ci
soient suffisants pour qu'il soit indiqué sur la carte de
Russegger comme une vallée ininterrompue, s'étendant du
nord de Dahab, jusque tout près de Nebk. Le premier point
qui frappe le voyageur allant d'Aïn el Hadern à Dahab
par le Ouadi Raib (appelé par erreur Ouadi Zal, par Hol-
land) est que la chaîne granitique sétend bien plus loin,
au N., sur la rive E. que sur la rive W.. trait déjà mis en
évidence sur la carte de Russegger. Les flancs est et ouest
de la partie haute de cette vallée sont ainsi en contraste
frappant ; à Test, est une muraille escarpée et continue,
tandis qu'à l'ouest le pays, bealicoui) plus complexe au point
de vue géologique, présente des traces manifestes de perturba-
tions considérables. Des crêtes de calcaire cénomanien et des
plateaux de gi*ès de Nubie surmontîint des masses granitiques
se succèdent les unes aux autres de telle façon, qu'on doit
attribuer la disposition de leur ensemble à un résultat de
plissements et de failles.
Ainsi dans une vallée laténile, Ouadi ()m Rowah, la dis-
position est due à l'eflondrement d'un pli anticlinal, dont le
centre a été faille. Des deux côtés de cette vallée se trouvent
«les talus de granité, peu élevés, surmontés du grès rouge
semblée, appelé ici Nubien inférieur; le centre de la vallée est
occupé par des roches d'âge beaucoup plus récent, ci^étes de
calcaire cénomanien, reposant sur les grès blancs du Nubien
supérieur qui se trouvent à une altitude inférieure au niveau
du granité, dans les muniilles limitantes. Il a fallu un cfTondre-
ment d'au moins qoo mètres j)our produire cet eflet. Dans la
vallée principale elle-même, le résultat est i)lus frai)pant encore;
les bancs de calcaires crétacés formant une crête basse, plon-
gent rapidement à l'est, vers le granité, qui s'élève verticale-
ment au-dessus de lui, à une hauteur de i)lus de 3<x) m. En
descendant le Ouadi Raib, les conditions deviennent plus sim-
ples et son mode d'origine devient de plus en plus évident :
le Nubien est remplacé à l'ouest par des falaises granitiques et
la vallée devient une lai'ge voie, bordée de chaque côté par
go6 VIU* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
(les hauteurs k ]>ic. On troupe cependant tout le long' de cette
fosse, de basses collines de grès nubien et en un point du
calcaire cénômanieny d*où il résalie cette curieuse conséquence
que l'on recueille des fossiles crétacés dans un gisement cal-
caire, des deux côtés duquel s'élèvent des falaises de granité^ à
une hauteur de plus de 5 oo mètres ; t amplitude de la disloca-
tion étant ici d'au moins yoo mètres.
Ainsi il n'est j)as douteux que le Ouadi Raib, et son exten-
sion E. du Ouadi Nasb ne soit un rill; d'autre part son paral-
lélisme avec la ligne d'Om Raiyig et le golfe d'Akaba montre
que ces lignes constituent un système de fractures conjuguées,
dépendant d'un même mouvement.
A l'embouchure du Ouadi Aboukscheib, se trouve le dernier
outlier nubien, sous forme d'une belle masse haute de loo";
au-delà, le camctère fissuré dis[)araît dans la région basse gra-
nitique, quoique les vallées formant lai route de Cherm courent
parallèlement au Golfe d'Akaba et soient les seules voies prati-
cables pour les chameaux. A l'origine du Ouadi Gnai, qui se
«lirige du nord au sud. la ligne de partage transverse est tra-
versée par un col, au sud duquel s'étend le long et étroit sillon
de Melhadge, cjui se dirige, au loin, en droite ligne, à travers
une sombre chaîne de collines métiiniorphiques hautes de 3oo
à 4oo mètres. Celles de Test présentent un intérêt particulier,
parce qu'elles forment une ligne cAtière de partage des eaux
bien définie, dirigée parallèlement au rift. Otte ligne n'est pas
toutefois continue, car dans la région granitique basse près Nebk
«»lle est interrompue par les deux grandes vallées du Ouadi Kid
et du Ouadi Om Aduwi, et plus au sud, près Letili, elle n*est
formée que d'une terrasse de gravi<»r haute de 6^. En se rappro-
chant de la chaîne centrale, elle devient de nouveau plus ap])a-
rente et atteint son maximum de hauteur «lans le contre-fort
(»scarpé de (i(»l)el Haimar. (^.clle particularité échappa à lloUand,
(pii |>arle d'un cliemin facih», allant au golfe d'Akaba, à travers
Toi'igine d(» plusi(»urs vallées; mais il aurait ru à trav<»i*ser un col
chaque fois (ju'il aurait essayé d'atteindre la nu^r. De même il
fait couler le Ouadi L(»tih au sud vers Cherm, alors qu'il est
dévié au nord |)ar ccWc ligne de partage des eaux et devient
tributaire du Ouadi Om Aduwi. La dé|)ressi(m noixi-sud, peut
rtr<* tracée jusqu'à Ouadi L<»tih inclusivement. intern>mpue
sculiMuent par l'insignifiante lign(» de partage du Ouadi Merari.
Des trois ri Ils (|u"il .nous l'cste à décrire, le principal se
W. F. HUME 907
trouve à égale distance des deux précédents, et entre eux ;
invisible an nord, dans le district homogène du grès nubien,
il se poursuit comme un fossé profond, à travers le plateau
granitique situé au nord de Ouadi Nasb, puis traversant cette
vallée, va former la limite orientale de la chaîne de Ferani :
enfin il s'incurve au sud-est dans Ouadi Madsus où il traverse
des collines schisteuses. Ici encore la dépression est limitée
dans la plus grande partie de son parcours par des murailles
escarpées et traversée par plusieurs arêtes basses ; sur Tune
(relies, entre Ouadi Om Shokeh et Ouadi Aboukscheib un
petit îlot de grès nubien est encore préservé. Les deux autres
rifts présumés, sont déterminés par leur parallélisme avec
ceux qui ont été précédemment décrits, mais leur extension
vers le nord n'a pas encore été étudiée, tandis qu'ils sont
arrêtés tous deux au sud, par la ligne transversale de Ouadi
Kid. Ces vallées se trouvent à Touest de la fracture de Sche-
lala, à un niveau beaucoup plus élevé que cette vallée ;
elles ne renferment pas trace de couches plus récentes, ense-
velies ; mais on en a dit suffisamment pour montrer, qu'un
système de rifts parallèles au golfe d'Akaba, a donné nais-
sance aux plus importantes vallées longitudinales dans le
Sinal oriental. Leur présence ne paraissait pas avoir été soup-
çonnée jusqu'ici : M. Hull avait reconnu vers le nord, des
failles. Bien que nous ne les ayons observé que de loin, il
semble bien, que des rifts de nature similaire soient déve-
loppés, sur une échelle plus grande encore, sur le côté est
du golfe, où une large plaine sépare deux chaînes de mon-
tagnes remarquablement accidentées.
Origine et corrélation des Rifts riii Sinaï oriental
avec ceux des districts environnants
Comme les rifts de l'Est du Sinaî dépendent d'un sys-
tème complexe , il est nécessaire de considérer leur relation
avec ceux du côté ouest et des régions immédiatement avoi-
sinantes avant de pouvoir disenter leur i\a:e et leur origine.
En jetant les yeux sur la carte de l'Ordnance Survey, on
voit de suite, ime ligne importante dirigée N. S . suivant le
34* E. de longitude et qui se continue sur 20' de latitude :
elle est franchissable par des chameaux chargés.
I^ partie explorée de cette dépression débute au nonl par
la remarquable brèche de El Watiyeh, ouverte à travers une
908 VUl^ CONGRÈS GÉOLOGIQUE
muraille de granité et dirigée un peu au N.-E.. De ce point,
Ouadi el Scheikh se dirige au sud, en ligne droite ; il se
prolonge dans Ouadi Sebaiyeh, d'où un passage facile mène
dans Ouadi Rahabeh et un autre à Ouadi Tarfah. A la jonction
de celui-ci avec Ouadi Isleh, le caractère rectiligne disparaît,
mais Ouadi Eth Themnin et Theman réunis par un col étroit
ne sont pas trop détournés de leur direction prédominante et
il est possible qu'ils puissent être attribués au même mouve-
ment. L'importance de cette ligne tient à ce qu'on peut la consi-
dérer comme constituant la séparation entre deux systèmes de
vallées ; celles du ty|)e Akaba ci-dessus mentionné, situées à
Test ; celles du type Suez, situées à W., et dirigées N.-W. à S.-E.
La carte topogra])hique du Sinaî montre qu'une ligne semblable
est grossièrement dessinée de Ouadi Entish à Ouadi Sheiger et
Hargus, le long de l'escarpement calcaire. Il y en a encore un
exemple plus frappant, qui commence au Ouadi Suwig à 29^2'
de latitude Nord et qui, se dirigeant à ti-avers l'origine de
Tayiba donne naissance à plusieurs vallées, Lebweh, Berrah,
etc., pour atteindre fimdement la muraille de granité limitant
au nord le bassin du Sinaï central.
Il devient ainsi du ])lus haut intérêt de reconnaître que la
passe Nagb Hawa, la seule entrée de la région du Sinai, en
dehors de celle d'El Watiyeh, soit précisément sur le prolonge-
ment de cette ligne ; ce rift se prolongeant plus loin dans la
plaine de la Loi, Er-Rahab, la vallée du couvent et par un col
déprimé à Es Scheikli. L'existence de ces dislocations dans la
région du Sinaï central était inconnue, comme on peut le
constater dans la rom|)ilation du D»" Blanckenhorn (i) pour
le Festschrift en l'honneur du Baron de Richthofen, où
aucun des rifts susmentionnés n'est cité.
L'étude de la cùle occidentale de la Mer Rouge et du
Désert Arabique, laite par mon collègue M. Barron et par moi.
établit rénorme im|)()rtance du système de rifls du type Suez,
N.-W. à S.-K.: ils ont non seulenn^nt donné naissance à là
pente al)ru|)t(* occich'utalc du Sinaï et au golfe de Suez, mais
(»ncor<» à la barrière escar|)ée d(»s collines de la Mer Rouge
(»t aux deux chaînes ignées de Gebel Esh et Gebel Zeit,
(|ui s'élenileut parrallèleuieiit entre ces collines et le golfe.
La niénir stTic de dislocations a ])r()hablement donné naissance
(I) « Die Struktur-IJnirn Syriens iiml «los Rothons Moorcs. >» Borlln, 1893.
W. F. UUMB 909
aux drainages longitudinaux du centre des collines de la Mer
Rouge, à Fouest d'Abou Harba, et de la chaîne de Gattar,
car il y a là un chemin encore inexploré traversant le centre
des Collines septentrionales de la Mer Rouge. En jetant un coup
d*œil sur la carte géologique de TEgypte de Zitte], basée sur
le travail de Schweinfurth, on reconnaît immédiatement le
parallélisme général de Ouadi Keneh et celui de la vallée du
Nil suivant cette direction dominante.
A l'est de la ligne N.S., Es Sheikh r= (longitude 34" E), le
type Akaba existe seul, bien que les failles signalées par M.
Hull, au nord de la latitude 29" N., dans le Sinaî oriental,
soient indiquées comme exactement dirigées N.S. Mais j'incline
à penser qu'une mesure plus précise rectifierait cette direction,
vers le Nord un peu Est, parallèlement au golfe d' Akaba. Du
côté Est, les belles chaînes escai*pées de Midiau, visibles des
sommets du Sinai, avec la large plaine qui les suit parallèle-
ment, ont, selon toutes probabilités, la même origine ; le
système de rift d' Akaba étant à ce pays ce que le type Suez
est à l'Egypte. Malheureusement cette partie de l'Arabie n'est
pas jusqu'à présent favorable à des investigations scientifiques.
Il existe un troisième type de dislocation qui n'a pas encore
été discuté et qui peut néanmoins jouer un rôle non moins
important dans la structure de la péninsule.
M. Walther, (i) en se basant sm* les cartes de Nares et
Moresby, de l'Amirauté, a appelé l'attention sur le caractère
conmiun de la Mer Rouge, du Golfe de Suez et du Golfe
d'Akaba et aussi sur le remarquable accroissement brusque de
la profondeur au sud du détroit de Jubal, près le Golfe de
Suez, et signalé une diflérence tranchée analogue à Touverture
du Golfe d'Akaba. C'est là que Blanckenhorn a tracé une
fracture transversale au sud de l'Ile de Tiran, et que M.
Hull a décrit des failles analogues E.W., au nord de lat. 29^,
à angles droits avec ses déplacements N.S. On ne peut
raisonnablement supposer que le S.E. du Sinaï n'ait pas pris
part à ces mouvements ; ses traits physiques essentiels sont
même dus à leur existence. Leur résultat le plus important est
probablement la formation de la ligne transverse de partage
elle-même, car le niveau général de la contrée au nord de ce
(1) Die Korallenriffe der Sinai-HalbiDsel, vol. XIV. AbhaDdI. Math. Phys.
Classe, KoDlgl. Sachs. Gesell. der Wissenschaften.
910 Vlir CONGRÈS GEOLOGIQUE
trait physique est plus élevé que le niveu au Sud. De même les
lai'ges contreforts et les chaînes transversales qui se détachent
de la chaîne centrale ont eu la même origine et Gebel Safara,
au sud de Cherm, est sans doute le résultat d*une faille trans-
versale. Sous ce rapport, un trait notable est la régulurité
et le parallélisme des directions de çallée — autres que les
rifts longitudinaux déjà mentionnés. Ainsi à Test de la chaîne
principale, i7 vallées sur aS montrent une direction nette S.E.,
toutes se jetant dans le golfe d'Akaba. D'auti*e part, 6 autres
vallées indiquées sur la caile, suivent une direction N.E.,
toutes étant situées au nord de la ligne transverse de partage
et à l'ouest du rift d'Om Raiyig-Schelala, contre lequel elles se
terminent d'une façon abrupte. En résumé, nous dirons pour
généraliser les notions acquises, que dans l'espace compris
entre la ligne de partage, Es Sheikh et les rifts de Schelala,
les directions de vallées sont N.N.E. à S.S.W., ou N.E., et que
dans toutes les autres parties de la péninsule, les vallées domi-
nantes sont dirigées N.N.E. à S.S.W. ou S.E.
On peut noter que sur le côté opposé ou onental de
la principale chaîne, les vallées se dirigent N.W., S.E. ou
S.W . Plusieurs de ces vallées se distinguent par la beauté de
leurs gorges, ce qui est particulièrement vrai pour les vallées
au noi'd de la ligne transverse de partage, Ouadi-Nasb et Goura
étant de profondes fissures bordées de montagnes abruptes
hautes de plus de 600 mètres.
Résumé général de la structure du Sinaï oriental.
Les principaux résultats de» cette investigation peuvent êtiH*
ainsi résumés :
i) La i)rincipale chaîne de mcmtagne, de Sinaï à Eth Thebt,
ne se confond pas avec la ligne centrale de partage des eaux,
qui est située à une petite distance à ïest.
a) La princi[)ale chaîne de HKmtagne du Sinaï, de Eth Thebt
à Ras Mohaunued. se confoiul rarement avec la ligne centrale
de partage des eaux, qui (»st en grande partie à Vouest de
cette chaine.
3) L<» principal système des montagnes de la péninsule du
Sinaï consiste en une série de longues crêtes, séparées par de
hautes gorjj^cs. cl se dirigeant N.W.-S.K. : elles s'abaissent
graduellement, de arxxv" au nord, jusqu'au niveau de la mer, à
lias Mohaunued. La chaine principale est bordée par un
W, F. HUME 911
système longitudinal secondaire, plus bas que le premier, dans la
moitié septentrionale de la région, mais aussi élevé que lui
dans la moitié méridionale, ainsi que les contreforts E.W. qui
s'en détachent. De Ouadi Hebran à Ras Mohammed il n'existe
que deux cols faciles, à travers cette chaîne.
4) A l'est de Ferch Cheihk el Arab, un système ti'ansversal
s'étend de W. à E. jusqu'au golfe d'Akaba, le niveau géné-
ral du pays au Nord étiint plus élevé que celui au Sud.
Ce pays est formé d'une série de masses numtagneuses, hautes
de siioo"» à Fei'ch (Cheikh el Arab et s'abaissant à environ
5oo" près du Golfe.
5) La ligne de partage transverse des eaux coïncide avec
la chaîne montagneuse transverse, au moins pour les points
les plus importants.
6) La chaîne transversale est traversée par cinq cols, dont
deux utilisables pour les chameaux chargés de bagages ; ils pré-
sentent ce trait commun remarquable, que les vallées reliées
par ces cols^ forment cinq sillons grossièrement rectilignes,
tous parallèles les uns aux autres et au golfe d'Akaba,
c^est'à'dire suivant une direction N,N»E, à S.S.M\
7) Une ligne de partage des eaux, côtière, interrompue en
deux points, longe le golfe d*Akaba, puis la plaine centrale,
jusqu'à ce qu'elle rejoigne le contrefort du Gebel Haimar,
qui se détache de la chaîne principale.
8) La chaîne transversale sépare deux districts différents :
l'un septentrional, conservant encore son caractère primitif
de plateau, avec un niveau moyen de plus de i.qoo mètres, et
qui n'est entrecoupé que par des gorges profondes et
étroites ; rautiHî méridional, découpé en une multitude de chaînes
et de pics et dont les vallées n'atteignent i.ooo mètres qu'à
leur origine, au pied de la chaîne principale.
9) En conséquence, les montagnes du Nord, bien que plus
hautes au point de vue absolu, sont relativement moins élevées
au-dessus des vallées, qu'elles ne dépassent que rarement, de plus
de 600 mètres ; celles du sud au contraire, s'élèvent communément
de 600 à i.aoo mètres au-dessus des vallées, à leur origine.
10) Dans les districts montagneux, la dureté des dyke*
ignés a imprimé au paysage un caractère propre : Dans ef
Pays des Dykes, des filons résistants, parallèles les uns amx
autres, ont donné naissance à des crêtes parallèles, séparées
par des vallées peu profondes.
I
()I3 VUie CONGRÈS GÉOLOGIQUE
11) Toutes les principales chaînes de montagnes du S.E.
sont comprises entre les lignes du partage des eaux ci-dessus
mentionnées, en dehors desquelles il n'y a que des collines
basses, des plaines côtières ou simplement des récifs frangeants.
12) Les trois principales vallées, à direction orientale, pré-
sentent entre elles un contraste marqué; ainsi le Ouadi Nash
reçoit du nord presque tous ses affluents, le Ouadi Kid draine
le pays à la fois au nord et sud, tandis que le Ouadi Om
Aduwi reçoit tous ses tributaires les plus importants du sud.
i3) 11 existe six vallées dirigées N.S.. ou rifts, consistant en
profondes dépressions rectilignes, encaissées entre des collines
à pic ; ces Rifts sont des fossés d'eflbnd rement, où on retrouve
descendus et conservés des paquets de terrains assez récents.
i4) On distingue parmi ces vallées trois directions domi-
nantes : au Sud de la chaîne transversale les vallées courent
au S.E. ; au nord de cette chaîne et à l'ouest de Schelala
rift, elles se dirigent au N.E. ; tandis que le troisième sys-
tème est celui qui est mentionné plus haut.
i5) A Tin verse de celles-ci, la direction prédominante sur
le côté ouest de la principale chaîne est N.W. à S.E., au nord
de la péninsule; elle devient S.W. sur le côté sud-ouest de
la chaîne principale.
Conclusion générale
Les principaux traits du Siuai méridional ont été produits
par dislocation plutôt que par érosion ; trois directions de
fractures ont été reconnues, soit directement, soit par analogie,
et ont déterminé la structure générale du pays.
Ce massif coïncide au point de rencontre de deux grands
systèmes de rifts longitudinaux, respectivement parallèles au
golfe de Suez et au golfe d'Akaba. traversés par un troisième
type transversal ; et le résultat de cet entrecroisement est un
dédale embrouillé de crêtes aiguës et de vallées profondes,
caractéristique de cette région.
î)I'i
SUR LA GEOLOGIE DU SINAÏ ORIENTAL
par M. W. F. HUME
L'importance de la Rift^Structure dans le Sinaî oriental
ayant été spécialement exposée dans une communication
précédente (i), nous nous proposons d^eflleurer ici divers
autres problèmes géologiques sur lesquels la région peut jeter
quelque lumière et qui npus paraissent actuellement à Tordre
du jour. Le pays sur lequel nous appelons l'attention est
cette partie de la péninsule du Sinaï qui s'étend entre 517° 4^^,
et ad* de lat. N., entre 34" de long. E, et le golfe d'Akaba.
Considérée dans son ensemble, sa structure géologique est com-
parativement simple, les districts montagneux de la moitié sud
étant entièrement composés de roches ignées et métamorphiques
qui, au nord du Ouadi Nasb, sont couronnées par le grès de
Nubie. Dans le voisinage d'Ain £1 Hadern, le grès de Nubie
forme une bande de bas plateaux, de larges plaines et de col-
Unes arénacées escarpées s'étendant au pied de l'escarpement
de Gunneh qui consiste lui-même en grès clairs, couronné
près du sommet par des calcaires cénomaniens. Cette succes-
sion normale est considérablement disloquée par failles et frac-
tures ; il en résulte une production de conditions topographi-
ques extrêmement complexes.
La géologie sera étudiée dans Tordre suivant :
I, Graviers caillouteux, travertins, etc.
II. Récifs coralliens.
III. Calcaires crétacés, d*àge cénomanien.
IV. Grès de Nubie.
V. Roches ignées.
1. Graviers caillouteux
la. — Rien ne frappera plus fortement le voyageur attentif
dans les gorges étroites des montagnes du Sinaï, que le
(1) Voir plus haut les RiU Valleys de VEst du Sîdhi, et la planche XXII qui
accompagne ce mémoire.
:>%
i
9l4 Vlir CONGRÈS GÉOLOGIQUE
grand développement des hautes terrasses de graviers dans
les vallées principales, mesurant souvent 220 mètres de hauteur
et composées soit de matériaux de consistance variée, très
grossièrement stratifiés, soit plus souvent des débris des
montagnes ignées, mélangés d*une façon plus ou moins chaotique.
Fraas fut particulièrement frappé par ces terrasses, qu'il crut
devoir considérer comme des moraines, laissées par d'anciens
glaciers (quoiqu'il ne pût rien dire concernant leur âge); cette
idée n'est pas aussi invraisemblable qu'elle le parait, car
actuellement la neige persiste sur les sommets des monta-
gnes du Sinaî quelquefois pendant plusieurs jours. Ainsi en
décembre 1898, qua^ nous avons fait l'ascension de Gebel
Sabbagh, il était couvert d'une couche de neige qui n'avait
pas disparu après plusieurs jours de soleil, la température du
sommet à midi dépassant à peine o" centigrade. Si la tempé-
rature ici a été abaissée dans la même proportion qu'elle le
fut en Europe, durant l'époque glaciaire, la petite quantité de
névé qui se serait accumulée dans les plus hautes montagnes
et l'action torrentielle croissante qui en aurait résulté, pour-
raient bien avoir été un facteur dans la formation de ces
dépôts.
Distribution des graviers. — Elle présente les particula-
rités suivantes : des graviers de plus ou moins gi^ande épais-
seur se trouvent dans pi*esque toutes les principales vallées,
dans un grand nombre de tributaii'es latéraux et spécialement
près des points où des dépressions longitudinales et transvei^
sales s'entrecroisent. Nous citerons comme exemple, le Ouadi
Isleh qui émerge dans la j^laine d'El Gaa entre des falaises de
graviers de t^o mètres de hauteur ; les couches de galets s'éten-
dent également dans la plaine, sur de nombreux kilomètres
dans la direction de ïor. Citons encore le Ouadi Aboukscheib,
quand il sort de la chaîne de Ferani ; et aussi la crête qui
barre partiellement le Ouadi Kid, un peu au sud de sa jonc-
tion avec le Ouadi Melhadge.
Age des graviers. — L'âge des graviers est mieux déterminé
sur le côte du Golfe d'Akaba, où on les trouve au dessus de récifs
coralliens soulevés à lias Atlentour ; des morceaux de granité
et de schiste, leur sont associés, cimentés entre les coraux
astréens, qui sont accompagnés de formes typiques pleistocènes
ou récentes connne Laganuin depressiim^ Helerocentrotus
mammillatus et Tridacna. En ce point, les graviers ne sont
W. F. HUME 9l5
donc pas plus anciens que le Pleistoeène^ conclusion qui est
tout à fait d'accord avec les résultats obtenus pour les couches
similaires sur le côté ouest de la Mer Rouge.
Caractères des graviers. — Les graviers ci-dessus men-
tionnés sont caractérisés par le fait qu'ils contiennent des
fragments de toutes formes et de toutes dimensions, dérivés
des montagnes avoisinaiites et noyés dans un ciment sableux
de même origine ; leur source est ainsi absolument locale. En
ce qui touche la question de leur origine, les mouvements du
sol auraient pu facilement, en refoulant les torrents des mon-
tagnes, déterminer la formation de lacs ; en effet, la plus
grande partie du Sinaï du Sud-Est constitue encore une région
presque complètement fermée, limitée sur trois côtés par des
lignes de partage d'eaux montagneuses, dont une seulement est
coupée par deux vallées. Les caractères de ces graviers indi-
quent une plus grande abondance de pluie que de nos jours ;
actuellement, les orages, quoique fréquents en hiver, sont de
courte durée et les torrents qui en résultent sont actifs dans
le travail d'érosion plutôt que dans celui de la sédimentation,
qui s'opère surtout en remplissant les plus petites vallées
d'énormes boulders, familiers à tous ceux qui ont gravi les
montagnes de la péninsule.
Mais un des faits les plus frappants en rapport avec ces
plateaux de graviers est la forme aplatie de leur surface supé-
rieure, même dans les hautes vallées, caractère tout à fait
incompatible avec une formation par des courants violents,
mais qui s'accorde avec l'hypothèse de leur genèse dans des
lacs ou des fjords marins. L'absence de coquilles marines,
dans les couches détritiques de la portion centrale du Sinaï,
tend à attribuer leur fomiation au dépôt dans des lacs de
matières dérivant des montagnes avoisinantes, plutôt qu'à
une accumulation dans des bras de mer.
Ifr. — Graviers caillouteux manganésifères : Tandis que la
majorité des baies de la côte d'Akaba sont de larges anses
s'avançant dans les terres entre des falaises de calcaire jaune-
blanchâtre formés de récifs coralliens soulevés, Cherm se dis-
tingue par la couleur à la fois rouge et noire de l'escarpement
dominant la baie à l'ouest et au sud. Cette apparence excep-
tionnelle est due à la présence d'un conglomérat dont les
éléments constituants sont cimentés ])ar l'oxyde noir hydraté
de manganèse, psilomélane, ayant quatre mètres d'épaisseur
9i6 vin* CONGRÈS r.ÉOLor.iquR
par endroits, tandis qu'au-dessous il y a des couches colorées
en rouge par de l'ocre. Ces graviers sont étroitement en rap-
port avec un noyau de granité rouge, et disparaissent brus-
quement au nord, quand le noyau cesse d'être exposé à la sur-
face. Enfin ils ne recouvrent le granité que dans les points où
celui-ci fait face à la mer, et ne s'étendent qu'à une petite dis-
tance dans la vallée ; on ne les trouve pas au sud de la chaîne
transversale du Gebel Zafara. Il est intéressant de noter que
le vapeur « la Pola » de la marine autrichienne a dragué ^e&
dépôts manganésifères en formation sur le fond du Golfe
d'Akaba lui-même, fait qui confirme l'opinion, que ces gra-
viers sont d'origine marine, quoiqu'on n'y ait observé aucun
reste organique.
le — Dépôts oolithiques des çallées : J. Walther (i) appelle
l'attention sur le fait que près de Suez, et spécialement sur
le bord du désert de Tih, il trouva des grains oolithiques,
alors qu'il n'avait pas observé de roches oolithiques soit dans
le Sinaî soit dans le désert arabique. De son examen, il
conclut que ces oolites, rencontres spécialement à l'embouchure
du Ouadi Dehése, sont réellement une formation récente à
l'état naissant. Une étude plus complète lui montra que ces
grains consistent en granules de quarz. enfermés dans une
enveloppe calcaire, et que lorsqu'il existe plusieurs zones, il
y a une bande plus noire entre l'intérieure, noire jaunâtre,
et la coque de calcite claire, extérieure. Parmi les minéraux
observés comme noyaux se trouvent le feldspath, le grenat,
le niagnétite et des fragments de Foraminifères , la conclusion
est que les grains minéraux viennent du désert et ont été
transportés par des vents terrestres dans une mer peu profonde
où de petits animaux variés contribuent à la formation de ces
grains calcaires.
Ces observations intéressantes peuvent être étendues : une
roche oolithique de la même nature se monti^ très développée
dans les collines au nord de Ras Mohammed, où elle forme
une remarquable roche sableuse calcaire de couleur claire,
limitant le Ouadi Haschubi et remjilissant presque les petites
vallées tributaires qui, dans beaucoup de cas, sont réduites à
d'étroits ravins pareils à des canons. Waltlier a appelé cette
(1) Die Korallcnritle der SinalhalbiDsel. Dd. XVI. AbhaDd. math, phys
KoDif?!. Sachs, (jcscllschaft der Wissenschaften, pp 481-48i.
W. F. HUME 917
roche sur sa carte ce Dunensandstein d'Haschubi ». Les particula-
rités signalées en rapport avec ce dépôt sont :
i) La* roche sableuse consiste en grains de quarz et d'or-
those cimentés par du carbonate de chaux qui, en beaucoup
de points, les enveloppe en une série de couches concen-
triques.
2) Les strates de cette roche plongent dans toutes les
directions étant souvent plaquées contre les flancs des mon-
tagnes, ou formant des couches horizontales coupées vertica-
lement par des ravins. Par endroits, elles montrent des
traces de ripple-marks, de très belles fentes de retrait dues
au soleil et de nombreuses longues cavités tuhulaires.
Dans la partie la plus basse du Ouadi Hasehubi, elles
sont très épaisses et horizontales, montrant en quelques
points une stratification torrentielle très marquée et renfer-
mant des masses lenticulaires de galets.
1^ hauteur à laquelle la roche sableuse s'observe est
aussi un fait intéressant ; il y en a un exemple typique, sur
le col entre le Gebel Abouzag et le Gebel Hedemia, à 66g^
au-dessus du niveau de la mer.
A Torigine de la vallée partant de ce point, on constate
un exemple de la structure en canon ; les couches d'une
couleur claire y forment des murailles crénelées presque verti-
cales, d'enviix)n 45"™ de haut (percées de trous la plupart
semi-circulaires), surplombant un plateau sableux qui est à son
tour coupé par des ravins étroits et sinueux, qui descendent
eux-mêmes profondément dans le granité sous-jacent.
L'origine de ce remarquable dépôt est encore mal élucidée ;
on n'a pu encore établir son origine marine par la découverte
d'organismes marins. Néanmoins les résultats obtenus par
Walther sont en faveur de cette hypothèse ; elle suppose un
mouvement difTérentiel de 700"» au moins, j^our le niveau de
la terminaison méridionale de la péninsule, à une époque rela-
tivement récente, résultat saisissant, qui cependant est d'accord
avec ce qu'on sait des régions voisines.
Irf. — Graviers cimentés par la calcite : Nous n'avons
pas encore épuisé la série des dépôts superficiels : on trouve
dans la pai*tie la plus basse du Ouadi Nasb et spécialement
tout près de sa jonction avec Ouadi Aboukscheib, des ter-
rasses reposant sur le grès de Nubie et sur le granité ; elles
contiennent des « bouldei*s » de syénite, gneiss à biotite, fel-
i)l8 Vlir CONGRÈS GÉOLOGIQUE
site et gp?anite rouge (souvent de plus d'un mètre de diamètre),
cimentés par de la calcite cristallisée sous forme de cristaux
scalénoèdres bien développés. La provenance de la calcite qui
a joué le rôle de ciment, est attribuée à des couches qui appa-
raissent aux endroits les plus inattendus, c'estrà-dire dans le
travertin (le).
le. — Traçertin et conglomérat cimenté par le travertin :
En effet les montagnes ignées, où on les rencontre, sont pro-
bablement la dernière place à laquelle on s'attendrait à trouver
des dépôts de ce caractère. La première découverte d'un tra-
vertin calcaire typique à texture spongieuse garnissant les
parois d'un ravin granitique ou couloir, est due à M. Skill,
et depuis nous l'avons fréquemment observé soit dans* des
positions similaires, soit sur les seuils des précipices, chemins
des cascades en temps de pluie. Dans ces points, le conglo-
mérat contient des galets d'origine ignée, la substance recou-
vrante étant du carbonate de chaux compact. Dans un bel
exemple qui se trouve au puits du Ouadi Om Schokeh, à plus
de 5oo mètres au-dessus du niveau de la mer, les restes du
conglomérat s'attachent aux parois du ravin au niveau le plus
élevé de la pentp. On doit alors se demander d'où vient la
calcite qui a formé ces couches ? Trois solutions possibles se
présentent d'elles-mêmes.
T. Des calcaires crétacés déposés dans le Ouadi Raib et encore
abondants à son origine, ont pu fournir aux torrents régionaux
du carbonate de chaux en solution. Il n'y a cependant aucune
preuve de la présence de ces calcaires en beaucoup d'autres
places où le travertin est de commune occurrence.
Q. La production de la calcite peut être attribuée à la décom-
position de la partie feldspathique des dykes diabasiques. Jus-
qu'à quel point cette source cst-olle active, c'est ce qui ne
peut être établi que par des analyses des eaux de torrents,
travail qui devra être entrepris j)ar les futurs voyageurs.
3. Il faut enfin considérer la possibilité d'une dépression
marine s'étendant juscpi'à 700 m. et qui aurait placé au-dessous
du niveau de la mer tontes les vallées dans lesquelles on a
observé le travertin. S'il en était ainsi, aucune recherche future
ne serait nécessaire pour déceler la source du carbonate de chaux.
RÉSUMÉ
On voit, par ce qui précède, que l'étude des graviers, etc..
W. p. HUME 919
îndiqae des changements considérables de niveaa et des condi-
tions différentes de celles qui prévalent à Fépoque actuelle,
où l'érosion l'emporte sur la sédimentation.
Les déductions théoriques qui aident à expliquer leur
présence peuvent être ici brièvement rappelées :
I. Au Sud-Est du Sina! des mouvements du sol ont pro-
duit trois lignes élevées de partage des eaux dont une seule-
ment est maintenant interrompue. Si elles ont pris naissance
à la même époque toutes les eaux drainant le bassin qu'elles
circonscrivent se seraient réunies pour former des lacs étroits.
Ce qui expliquerait :
a) Le caractère plat des plateaux ;
b) L'absence d'organismes marins.
3. L'hypothèse d'une dépression marine résultant de l'inva-
sion de la mer et s'élevant à 700 m. au moins peut être
également suggérée ; elle expliquerait mieux :
c) Les couches oolithiques du Ouadi Haschubi ;
d) Les graviers manganésifères de Cherm ;
e) Les travertins des plus hautes vallées :
f) Les graviers de Nash, cimentés par de la calcite (i).
Le caractère plat des plateaux n'est pas incompatible avec
cette hypothèse.
3. Un exhaussement ultérieur accompagné par les mouve-
ments du sol qui déterminèrent le soulèvement des récifs coral-
liens a marqué la fin de ces traits spéciaux ; les graviers des
tnontagnes se trouvèrent irrégulièrement distribués à la surface,
couvrant les couches oolithiques par places, et intercalés dans
les récifs coralliens pléistocènes.
n. — Récifs coralliens et plages soulevées.
D'après Walther ('2) « Le cordon littoral riche en coraux,
manque entièrement dans le golfe d'Akaba. On trouve seule-
ment à l'est de Ras Mohammed de petits récifs frangeants
(Schirmriiïe), contre les pentes escarpées des falaises ; on y
observe aussi des récifs plus étendus d'âge tertiaire récent.
Dans le golfe principal, il y aurait enfin de petits agrégats de
coraux aux embouchures du Ouadi Nasb et du Ouadi Ghasaleh.
(1) M. Beadnell en a observé d'analogues dans la vallée du Nil, en relation
avec des couches lacustres.
(2) Loe. cit. 440.
990 VIII* CONOH&S r.éOLOGIQUR
A^ delà .da riyage, on atteint rapidement des profondears de
6o-i5o brasses, et à la sortie dn détroit de Tiran, le fond n*a
été tonché qu'à 594 brasses.
Ainsi le golfe d*Akaba se présente comme une profonde
fissure, limitée par des pentes abruptes et pauvre en récifs. »
Notre expédition n*a pu confirmer Topinion ci-dessus men-
tionnée, car M. Skill a relevé sur la carte, un récif, continu
de Dahab .à Ras Mohammed, partout où il a été possible
d'aborder; le récif formant une frange presque ininterrompue
qui rend dangereuse l'approche de la côte, même pour de petits
bateaux, si ce n'est en un petit nombre de localités, telles que
Gherm, Dahab, Nebk.
Le récif frangeant et la série corallienne inférieure.
Le récif frangeant est en réalité une des particularités les
plus remarquables du golfe; il s'étend du rivage comme un
écueil étroit, généralement sous-marin, dont le bord extérieur
est marqué par une longue ligne de ressac au-delà de laquelle
l'eau est d'une couleur bleue intense, due aux grandes pro-
fondeurs. On observe en outre un second récif, étroitement
associé au premier, mais situé à un niveau plus élevé et qui
forme au nord, dçs terrasses isolées atteignant aS mètres de
haut; elles sont peu distantes du bord de l'eau. Au nord de
Nebk, cette série corallienne inférieure est seulement visible
en trois points :
I. A l'extrémité septentrionale de la péninsule de Dahab,
a. Dans une des baies montagneuses du sud de Dahab,
3. Formant la pointe de Ras Attentour à la terminaison
septentrionale de la plaine maritime. Au sud de Nebk, les
terrasses croissent en épaisseur et en hauteur au-dessus du
niveau de la mer et s'étendent avec quelques interruptions seule-
ment jusqu'au voisinage de Ras Mohammed. L'âge de cette
série ne présente aucune difficulté, car le calcaire est rempli à
sa partie inférieure de formes typiques, telles que les épines
aplaties de Heterocentrotus mamtmllatiis, Laganum depressum,
Tridacna, Nullipores, etc., Cœloria et Fungia. A Dahab et Ras
Attentour le lit le plus élevé est un calcaire compact, consis-
tant en coraux astréens complètement agrégés ; dans la pre-
mière de ces localités, la roche qui sert de base est composée de
graviers granitiques, avec gros galets de roche ignée, près de
leur jonction au calcaire corallien : dans la seconde localité les
W. F. UtlMB 9'H
calcaires reposent sur des mai*nes salées tendres, contenant nn
banc d*hultres brisées.
Plages soulevées. — Des plages soulevées sont étroitement
associées aux calcaires de la « série corallienne inférieure y>.
partout où les falaises ne s'élèvent pas directement de la mer.
Beaucoup de leurs coquilles sont identiques à celles des ter-
rasses voisines ; quand les côtes sont rocheuses, les coquilles
de grands Pteroceras bryonia et Tridacna, associées k dv
nombreux et beaux oursins, se rencontrent parmi les galets.
Calcaire corallien supérieur ou récif fossile ancien de Walther
Au sud de Nebk, un second récif corallien borde le précé-
dent et parait même le recouvrir, mais il est évidemment de
date plus ancienne, les coraux étant très altérés. C'est ce mémi*
récif qui a été décrit par Walther (i) qui en a donné une très
bonne figure et a interprété les relations probables des
couches.
Les caractères de la roche sont de nature extrêmement
poi'euse, rappelant à ce point de vue le caractère caverneux
d'un récif moderne, mais avec cette différence que dans le
récif ancien les cavités sont remplies de coquilles et de frag-
ments calcaires bi-isés ; il diffère en outre du récif plus
jeune par sa couleur brun sale, due principalement à la
lente transformation en dolomie, si fréquemment observée parmi
les cdraux soulevés.
Grâce à sa parfaite horizontalité, il a déterminé la forma-
ion d'un plateau plat, qui s*étend à une longue distance
între la mer et la plaine septentrionale de Cherm, et qui
'est pas interrompu par la plus faible élévation, au Sud de
herm, il est moins visible, mais nullement perdu : enfin au
ip même il atteint une hauteur maximum de 90 mètres, c esl-
lire un niveau très difféi'cnt de celui du golfe de Suez, où
alther donne a3o mètres conmie sa hauteur au Gebel Hammam
isa, au Nord de Tor.
Ces calcaires renferment mm seulement des formes astréennes
iques, mais aussi de nombreux spécimens niéandroïdes qui
t pi*ovisoiremcnt rapportes aux Cœloria. Le genre le plus
ortant dans le calcaire corallien supérieur est probablement
enre Orbicella,
Loc. cit.. p. i9i, et n** 5, Hg. 20, p. 465.
932 VIIl** CO!fGRÈS GâOLOGlQUB
Les meilleures coupes sont celles que l'on voit ii
ment au Nord de Cherra, et dont on peut donner la succession
typique suivante, commençant par le haut :
I. Calcaire caverneux qui a subi une altération dolomitique
et contient Orbicella et trois autres types astréens, Cœloria
Anadara, nombre de grands gastéropodes, nuUipores. Epais-
seur I mètre (récif corallien le plus ancien).
•j. Calcaire à coraux et millepores, formant par places une
petite falaise verticale et se transformant à Test, en une craie
blanche compacte, dans laquelle il y a des moules de grands
bivalves, Venus reticulata, 4 mètres.
3. Couche à huîtres et pectens (i), remplie d'huîtres, Pecten
Vasseliy Laganum depressum, Chlamys latissima, le petit
Echinas çerruculatus, précédemment signalé à l'île Maurice
(d'après le professeur Gregory).
4. Marnes salées brunes et vertes. Elles font suite en appa-
rence à une
5. Roche à nullipoi^es (Récif récent).
6. Calcaire avec grandes Venus ornées, Cyprœa, Tridacna
et un grand Trochus,
7. Calcaire riche en gastéropodes, etc., renfermant le
Strombns rayé, Conus, Dentalium, épines d'Oursins (Hetero-
centrotus), Goniastraea et plusieurs espèces de Fungia,
8. Ce calcaire est séparé de la côte par deux plages, la
plus élevée, formée par de grands exemplaires â' Echinometra
lucuntcr sans épines, associés avec Haliotis, tandis que la
plus inférieure est formé de petites variétés des mêmes
oursins, encore couverts de leurs épines.
Les numéros i à 4 constituent la série des récifs coral-
liens anciens, le terme le plus ancien est fonné par le n° 4
et le plus jeune par le n" i.
Les numéros 5 à 7 forment une seconde terrasse qui comprend
la série des récifs coralliens les plus récents, le numéro 7
étant plus jeune que le numéro i, mais plus vieux que 6 et 5.
Enfin le n'' 8 est tout à fait récent.
Au sud de la baie d'Aad, une série de couches plus
anciennes fait son apparition : elles diffèrent des précédentes,
parce (prolles sont inclinées sous de grands angles, parce que
(1) Bullen Seirtnn : R. Sbells from Raiscd beache^, Red Sea. Geol. Mag.
Vol. Vîl, 500-514, :^4-560, 1900.
W. F. HUME 933
dans plusieui's ciis elles se U'ouvent loin de la 111er et qu'elles
ont subi une grande altération. Au sud-ouest de la baie
d'Âad, elles forment une petite colline remarquable, qui s'élève
à 5a"* au-dessus de la terrasse la plus supérieure (celle du
récif corallien ancien), et où les couches de calcaires semi-
cristallin plongent de 4° «^ sud-est et montrent encore des
traces de coraux. Au Sud du Gebel Safara, remarquable
crête dirigée E.W. près Cberm, ces couches sont encore mieux
développées, elles forment une série de collines jaunes, le long
des roches i^ées et s'élevant presque à 300 mètres au-dessus
de la mer. Ici les couches présentent nne grande inclinaison,
atteignant dans quelques cas 3o h 60° E : elles sont apparem-
ment en relation avec une importante faille longitudinale. L'ap-
parence générale de ces couches rappelle les récifs coralliens
altérés ; elles contiennent encore des huîtres et des lits de
Pecten, mais il n'y a pas encore actuellement de preuve suffi-
sante pour établir si elles sont d'âge pléistocène ou prépléis-
tocène, ce qui serait important pour la discussion des mouve-
ments du sol dans cette région.
Des détails précédents, on peut dégager les points essen-
tiels suivants :
Les récifs coralliens du golfe d'Akaba sont distribués de la
façon suivante : au sud de la baie d'Aad et de Cherm il y a
de remarquables collines coralliennes, formées de couches incli^
nées et deux terrasses horizontales, représentant des récifs
pléistocènes d'âge différent. En allant au nord, entre Nebk
et la baie d'Aad, les deux dernières seulement peuvent se
suivre, les couches inclinées étant absentes. Enfin, au nord
de Nebk, on n'observe plus que la terrasse la plus basse qui
est seule, c'est-h-dire le récif corallien le plus jeune et les
récifs frangeants récents, il n'y a plus là aucune trace de couches
coralliennes soulevées sur les pentes des montagnes, comme
on l'a signalé sur la côte de la Mer Rouge. En d'autres
termes, les récijs coralliens anciens n* existent qu'à la termi-
naison sud du golje d*Akaba.
Récifs coralliens Jormés dans une région de soulèvement.
Les détails qui précèdent ne permettent qu'une conclusion,
a savoir que les récifs coralliens de cette région toute entière
ont été formés pendant un mouvement de soulèvement, les
plus anciens étant en même temps les plus élevés , de telle
9a4 ^11* COUGaf» çéOLOGÎQVK
sorte que la terrasse supérieure est eompMée de emuAm phm
âgées que celles qui constituent la t&ruse infirifuire» Grtie
élévation est démontrée par Taltitude adaelle du BécifiOomUieii
qni est au moins de âoo mètres* - . , «
On peut se demander si ce mouvement se contÛMiaencoie^ ?
Pour le golfe d*Akaba, la réponse est plutdt ni^^ative ; WaJ^r
en effet y a découvert un récif qui, diaprés sa teinte Uanche
frappante, est probablement, mort, et qui se trouve àun nivaau
inférieur à un récif sous-marin vivant actuellement ; cette
observjition implique Tidée d'une dépression locale, d'aviron
six mètres et la même conclusion permet d'ei;pliquer pour-
quoi tant d'anses du golfe ne sont que des avancées de la
mer dans les embouchures des vallées. Ainsi les baies de
Gbadani, Gherm, Aad ot Nasb sont toutes de cette nature. On
pourrait peut-être attribuer le ISeiit à Finfluence des allnvîons
descetidus des montagnes par Jes pluies et qui ont un effet
dé&vorable sur la croissance des récifs, mais beaucoup d'objec-
tions peuvent être élevées contre cette théorie. Il semble donc
qu*on puisse conclure qu'une petite dépression locale (6 mètres
d'après Walther) se produit actuellement dans le golfe d'Akaba.
A ce point de vue, il différerait des régions voisines»
U ya un intérêt général à considérer successivement les
cinq questions posées par M. Walther lui-même et à chercher
jusqu*à quel point le golfe d*Akaba nous conduit à accepter ou
à rejeter ses conclusions.
I. Quelle épaisseur les récifs coralliens peuvent-ils atteindre ?
A ce point de vue, notice accord, avec le professeur Walther est
absolu, c*est-à<lire qnun récif corallien n'atteint pas une grande
épaisseur. Ainsi au nord de Cherm, une couche principalement
composée de coraux a une épaisseur qui ne dépasse guère un
mèti*e et si Ton pi^end en considération les calcaires et couches
à Pecten sous-jacents, six mètres est le maximum noté. La plus
grande épaisseur de ciilcaire soulevé dans le golfe est de 54
mètres, dans la coupe décrite page 93a ; un examen des roches
composantes montre que dans ces couches, les vrais récifs coral-*
liens sont relativement rares, des strates composés de mille-
pores, d*algues calcaires et des fragments brisés d'oursins,
mélangés avec d'innombrables gastéropodes, étant les éléments
les plus apparents.
II. Quelle est la base dun récif corallien? Les récifs sou-
levés fournissent, en général, de bonnes occasions pour étudier
W. F. HUME 9^5
la base sur laquelle repose Fédifice calcaire corallien et Ton
voit ainsi que cette base varie beaucoup en différentes loca-
lités. Ainsi à Dahab, elle consiste en graviers de granité qui,
presque à la jonction, sont pleins de gros galets de roches
ignées, tandis qu*à Attentour, on ne voit que des marnes salées
tendres sous le calcaire corallien. De Dahab à Attentour,
aucune roche de base n'a été observée, mais le récif s'appuie
directement à des montagnes composées de gneiss et de granité
à hornblende, et immédiatement au-delà, le fond s'enfonce à des
grandes profondeurs, de sorte qu'il est probable que les coraux
se sont développés directement sur les matériaux détritiques
des montagnes voisines.
Immédiatement au nord de Cherm, un autre contact se
montre admirablement développé ; le récif corallien est dis-
cordant et horizontal sur la roche sableuse sous-jacente (pro-
bablement le grès de Nubie) qui plonge ici de quatre degrés,
tandis qu ailleui's il i»ecouvre une roche sableuse gypseuse ou
une marne. M. Walther, après une discussion approfondie des
relations du récif corallien (i), avec sa base, répond à la question
comme il suit : « Les récifs coralliens fossiles et probablement
aussi les vivants de la péninsule du Sinaï reposent sur les
affleurements (Schichten-Kopfen) d'une roche compacte sédimen-
taire (l'italique est de nous) ; ils manquent sur les roches
cotières les plus tendres et les plus fnables de la péninsule du
Sinaî. » La discussion de cette conclusion suggérerait que les
roches ignées forment peu de soubassements à la formation
récifale, mais si telle est l'interprétation exacte de l'opinion
du Professeur Walther, une importante exception doit être
indiquée ici à cette limitation, qui rendrait impossible d'expli-
quer l'existence du récif frangeant bordant les montagnes au
Sud de Dahab. A l'ouest de la Mer Rouge, sur le bord est
du Gebel Esh, où le récif corallien est incliné à plus de vingt
d^rés sur les versants de montagnes ignées, le calcaire n'est
séparé du granité sous-jacent, que par un mince conglomérat
granitique ; et près de Kosseir, il y a même rarement de
matériaux détritiques entre les diabases et la couche coral-
Uenne superposée. Nous devons donc dire, loin d'admettre
une limitation, qu'en général, la formation d'un récif coraU
lien est pratiquement indépendante de la nature de la roche
(1) Loc. cit. pp. 496-498.
926 VIII' CONGRÀS GéOLOGlQUE
formant sa bage, D*après notre propre expérience, il faut éga-
lement comprendre parmi les i*oches de base, granité rouge,
diabase, roche sableuse, marnes et probablement gneiss et
granité à hornblende.
m. Quel rôle jouent les matériaux détritiques de remplissage
dans le récif vivant ? Pratiquement il n*y a rien à ajouter aux
indications du professeur Walther. Il remarque très justement
la fragilité des Madrépores et Fimportance des Algues calcaires
telles que Lithothamnium et Lilhoph^Uum, qui agglutinent les
fragments brisés ou forment une croûte sur le fond sableux
où peut être fixée la base d'un récif corallien. On peut encore
noter cette observation de Fauteur précité, sur Timportance
pour les récifs, du rôle des crabes, qui brîsent les restes orga-
niques et produisent le sable calcaire un, remplissant les cavités
entre les tiges de coraux moui*ants.
IV. Quelles sont les altérations subies par les sédiments
récifaux quand ils sont finalement émergés?
Les effets du changement ne sont que trop rapidement
visibles, le récif vivant aux couleurs brillantes est remplacé près
de la côte, par une surface blanc-mat si familière à tous ceux
qui ont étudié les dépôts coralliens. L'observateur ne peut
manquer d'être frappé, dès Tabord, par Tabsence de beaucoup
de formes qui, sur le rivage même, paraissent être les princi-
paux termes de la faune. Ainsi, on y chercherait en vain les
traces de crabes, bien qu'ils se trouvent par milliers sur la
plage ; de même les beaux Phyllacanthus, les grands Hetero-
centrotus et beaucoup d'autres jolis oui'sins ne sont i^eprésentés
que par des épines à des degrés variés de conservation. Quoique
les ophiures pullulent dans chaque flaque d'eau, ils ne laissent
aucun vestige après eux; et n'était l'abondance des mollusques
et des coraux, il ne resterait presque rien dans le récif mort,
pour rappeler la vie et le mouvement de la faune tropicale.
Aucun doute que cette disparition ne soit due dans ime
large uiesui^e à Yinstabilité de Yaragonite composant le sque-
lette de beaucoup des animaux ci-dessus mentionnés ; dans
les pallies les plus élevées du récif, la formation j)rogressive
de moules de coquilles de Strombus, etc., peut être suivie pas
k pas. Mais ce n'est pas le seul changement auquel un récif
. corallien est soumis; déjà la terrasse la plus élevée a perdu sa
blancheur et pris uihî apparence d'un gris poussiéreux, indice
d'une altération chimique plus avancée, c'est-à-dii-e qu'elle mon-
W. F. HUME 92^
tre le passage du calcaire à la dolomie, par enrichissement en
magnésie.
Ce changement est ti^op bien connu pour insister davan-
tage et les analyses de Walther montrent jusqu'à quel point
il est avancé dans quelques-uns des récifs. Le résultat est
que la structure des coraux s'est pratiquement oblitérée et
<ians les plus vieux récifs pour lesquels une détermination
précise des fossiles composants serait de première importance,
le collectionneur ne trouve que des moules indéterminables ou
't:out au plus, les dernières traces des calices et des septas.
V. On a répondu précédemment autant que possible à la
dernière question, relative au changement produit au cours de
l'histoire géologique dans la forme et Textension des récifs ?
J^ous rappellerons seulement qu'à part certains calcaii^es
înelinés dont Tàge est encore inceitain, les deux récifs sou-
levés horizontaux ne paraissent pas ôti*e plus anciens que
le Pleistocène.
m. IV. — Calcaires crétacés et grès de Nubie
Les strates sédimentaires les plus anciennes n apparaissent
c^ue dans la paHie nord de la région étudiée, mais dans le
^^oisinage d'Ain el Hadem elles donnent naissance à des
effets scéniques très variés.
Les principales divisions reconnues sont en commençant
par le haut :
i) Calcaires crétacés d'épaisseur considérable, pauvres en
lossiles, formant le sommet du plateau de Gunneh ; ils jouent
^in rôle similaire dans les outliei'S variés descendus dans
les rift-vallées, comme on Ta décrit dans la note qui traite
de ces occurrences.
2) Au-dessous de ces calcaii^es, on trouve une série très
oaractéristique de marnes vertes qui contiennent des fossiles
oénomaniens typiques comme Hemiaster cubicus, Pseudodiadema
%>ariolare et Ueterocidaris libycum,
3) Ces marnes couronnent une série épaisse de sables
Uancs dont la masse entaillée par des sillons verticaux jusqu'à
sa base, s'élève maintenant comme des monuments isolés,
fragiles et incohérents, de plus de 100"* de haut, boixiés de
tous les côtés par des murailles verticales.
4) Ils reposent sur des soubassements larges, bas et
unis, formant un plateau incliné doucement vers le nord.
ipS VI ir COXGRÀS r.éOLOGIQUB
constitué par une couche ferrugineuse, surmontant des grès fer-
rugineux de couleur variée, eux-mêmes déposés sur une surface
plane de granité.
L'escarpement de Gebel Gunneh fournit une bonne section
pour la mesure des épaisseurs : on trouve les valeurs sui-
vantes :
(Calcaires compacts, à fossiles peu reconnaissables,
provisoirement rapportés au Génomanien . . loo mètres.
Marnes et calcaires à faune cénomanienne typique,
renfermant de grandes Exogyra et Natica,
Hemiaster cubicus, Heterodiadema lybicum . ao »
Sables blancs et grès ferrugineux 207 i>
Epaisseur totale Saj mètres.
Les indications fournies par la série sédimentaire en ce
point, sont très brièvement indiquées comme il suit :
I. Le granité a été nivelé et le grès de Nubie s'est déposé
régulièrement sur la plaine de dénudation marine. Dans cette
région, il n'y a aucim exemple de dykes passant dans le grès;
quoiqu'ils soient si abondants dans le granité, ils sont tranchés
net au point de jonction. Le grès, à sa base, est brillamment
coloré, ferrugineux et à fausses stratifications ; il passe à une
grande épaisseur de sables friables blancs, supportant à leur
tour des marnes et des calcaires contenant une faune céno-
uianienne, qui appartient à la série africano-syrienne de Zittel.
La découverte de M. Beadneli d'un groupe de fossiles cénoma-
iiiens à Beharieh démontre leur énorme extension au nord de
ao® de lat. N. — Le Calcaire carbonifèi'c disparaît à l'Est; aucune
preuve en effet, ne permet de rattacher une partie du grès d'Ain
el Hadern au Carbonifère, mais comme on n'a trouvé aucun
fossile dans la masse de aoo mètres qui le constitue, on ne
])eut donner aucune réponse décisive sur ce point.
L'histoire du S.E. du Sinaï, depuis et y compris l'époque
crétacée, montre plusieurs lacunes, puisque l'Eocène, le Miocène,
et peut-être le Pliocène manquent encore ; cependant les
vestiges reconnus suffisent pour montrer que pendant la période
cénomanienne a commencé le mouvement de dépression, d'abord
marqué par des grès et roches sableuses, graduellement rem-
placés par des marnes fossilifères et des calcaires. L'inclinaison
et la position actuelle des couches nubiennes suffiraient pour
W. F. HUME 929
indiquer leur extension primitive sur toute la région monta-
gneuse ignée actuelle, si même on ne les avait pas trouvées
en lambeaux failles, au cœur de ces montagnes. Ce n'est qu'aux
époques Pliocène ou Pléistocène, que la stratigraphie trouve de
nouveaux documents ; on n'observe plus alors d^aftaissement ni de
dépôts tranquilles, mais on lit une histoii*e de tempêtes et de vio-
lences, de soulèvement de montagnes et de gigantesques fractures
produisant des vallées, entaillant profondément les plateaux et
donnant naissance à une énigme topographique que nous espé
rons avoir partiellement élucidée et qui sera plus clairement
comprise quand la carte géologique préparée par M. Skill aura
été publiée.
Comme résidtat de ces mouvements, le golfe d'Akaba s'est
formé et une jonction s'est opérée avec l'Océan Indien, par la
Mer Rouge ; les récifs coralliens et les graviers décrits dans
les pages précédentes témoignent de l'étendue des affaissements
et des soulèvements ressentis.
V. — Notes additionnelles
Les Roches ignées du Sinaï oriental.
La péninsule du Sinaï a été justement décrite par le
capitaine H. S. Palmer, dans les termes suivants (i) : « La
péninsule du Sinaï, ou dans tous les cas sa plus grande
partie, est en l'éalité une des régions des plus montagneuses et
des plus embrouillées de la surface de la teiTC : le sable
s'y rencontre i^arement, les plaines sont plutôt l'exception
que la règle, les routes raboteuses sont souvent en pente
rapide et serpentent i)our la plupart dans un labyrinthe de
vallées étroites, encaissées pamii les rochers. C'est certai-
nement un désert, dans le sens le plus complet du mot,
mais un désert de roches, de graviei's et de galets, de pics
décharnés, de montagnes lugubi*es, de vallées et de plateaux
arides, dont l'ensemble forme une scène de désolation
sévère qui mérite pleinement sa définition de Désert grand et
terrible. Le topographe hésite devant la tâche de i^elever ses
innombrables complications ». Ces pa l'oies n'ont rien d'exagéré;
pendant une période de sept mois, M. Skill et l'auteur ont
fait l'ascension de plus de 54000 mètres au cours de leur
travail quotidien, la hauteur moyenne des sommets gravis
(f ) Ordnance Survey o( Peninsula uf SinaT, Part. 1, page 17.
Ô'J.
<)'3o VI 11^ CONGRÈS GÉOLOGIQrE
pendant quatre mois et demi, étant de ^5o mètres i>ar jour.
La structure géologique détermine dans ce paysage, les
principaux changements de scène : des montagnes de granité
s'élèvent, avec des précipices abrupts ou avec des pentes
douces, au-dessus de ravins profonds et se découpent en pics
aigus ou en crêtes fînement dentées. Ailleurs, comme danâ la
chaîne de Ferani, des felsites ont produit de hauts plateaux,
seulement faiblement ondulés au sommet, mais qui se ter-
minent de tous les côtés en falaises sévèi'es, dominant des
vallées sinueuses, encombrées de roches et de galets, parcou-
rues en temps d'orage par des torrents impétueux et des
cascades écmnantes. Du sommet central d'Abou Mesoub, en
regardant vers le golfe d'Akaba, l'œil est attiré par une masse
sombre et confuse de montagnes principalement composées de
schistes, qui conti'astent fortement avec le granité qui les enve-
loppe de tous les côtés; c'est une des régions les plus arides
de toute la péninsule, avec des ci^ôtes stériles dominant des
goi*ges sinueuses où végète un herbage clairsemé.
De Fimportance des dj'kes sur le pq}'sage, etc. — Quicon-
que voyage dans le Sinaï et Tétudie, est immédiatement fi'appé
par la structure spéciale de tout ce pays, due à des dykes de
couleui' variable, sillonnant les montagnes, montant sur les plus
hauts pics et restant parfaitement parallèles les uns aux autres,
avec un parallélisme pei*sistant sur des kilomèti*es.
Nos observations montrent que ces filons s'étendent à ti'avei's
toute la région ignée, continus sur de nombreux kilomètres,
sans une interruption perceptible, dans leur continuité ; par leur
dureté, ils déterminent la direction de beaucoup de chaînes.
Quand ils sont composés de roches basiques, ils produisent
souvent des rigoles, qui forment fréquemment la seule route par
laquelle on peut escalader les escarpements les plus l'apides.
Ces dykes montrent presi|ue toutes les variétés des felsites
quaraiei'cs grossiers et des felsites à grains fins, que Ton
trouve si communément dans les régions granitiques, ainsi que
des dolérites noires, des diabases sphénVidales qui, dans les
districts métamorphiques, sont quelquelois si rapprochés, qu'ils
masquent complètement les i*oches schisteuses comprises entre
eux. Ce sont évidemment les ternies les plus jeunes de la
série ignée, tous les autres types de rorhes étiint coupés par
eux ; mais comme on la précédennnent indiqué, aucun de ces
filons ne ti*avei*se le grès de Nubie, qui i^^pose sur leurs tran-
W. F. MUME 93l
ches et les an*ête brusquement. Ainsi, dans le Sinaï oriental,
tous les dykes paraissent être pré-cénomaniens et bien proba-
blement pré-carbonifères, si on en juge par les régions voisines.
Double système de dj'kes. — Tandis que la direction géné-
rale du principal système de dykes est N.-N.-E. à S.-S.-W., il y a
fréquemment un second système, approximativement à angle droit,
qui dans quelques cas montre des diflereiices marquées, mais
non suffisamment constantes pour établir aucune règle généi^ale.
Les dykes varient considérablement d'épaisseur, parfois
ils n'ont que quelques centimètres, tiindis que plus communé-
ment, ils varient de lo mètres (bandes d'isleh à Beidha) à
l'énorme dyke de loo mètres de large, qui monte en pente l'apide
le talus granitique, opposé à Gebel Geraimdeh, près Dahab.
Dans leurs grands traits essentiels, les montagnes de Sinaî
:i^ssemblent aux montagnes du côté opposé de la Mer Rouge,
<{uoique les roches fondamentales de l'axe central de la pénin-
sule soient des gneiss granitoides et des granités à hornblende
et non le granité rouge qui forme les principaux sommets des
Collines de la Mer Rouge. Celui-ci est cependant aussi large-
j[nent distribué dans la péninsule et spécialement dans sa moitié
:xiord et par endroit il a été possible d'indiquer sui' la carte la
ligne de jonction des deux types. Les couches d'andésites, de
tiufs et d'agglomérats qui forment quelques-uns des principaux
commets recouvrant le granit et le gneiss, ont un intérêt parti-
culier. Cette série volcanique, qui rappelle celle de Gebel
X>okhan, couronne les hautes chaînes des Gebel Katherin, G.
-Abou Mesoub et G. Ferani ; elle ne forme, en général, qu'un
»*ecouvrement sui^erficiel.
On trouve étroitement associé avec elle, un type métamor-
johique, donnant naissance à une séné de chaînes, à pentes
escarpées, limitant des vallées profondes, stériles, désolées
^t sans eau. A l'Ouest, au-dessus du Ouadi Kyd, ces roches
s^ont spécialement des schistes tachetés. « Knotenschiefer » ren-
fermant de gros galets de quai*z qui ont été recinientés et des
"Variétés siliceuses compacités d'un gris jaunâtre. Plus loin, à
l'est, elles sont remplacées par de vrais schistes vert sombre,
Cihloriteux et amphiboliques, percés près du golfe d'Akaba par
d'innombrables dykes de dolérite et bordés vers la mer par une
K^ande de gneiss gris et rouge; la jonction du granité et des
schistes est brusque et tranchée, dans les montagnes au nord
de Nebk.
9^2 V11I* CONORèS GÉOLOGIQUE
Nous citerons parmi les faits spéciaux les plus frappants
qui aient été observés, les suivants :
a) Dans le Ouadi Om Gerat, à une courte distance de la
jonction des gneiss granitoïdes et des schistes, on trouve de
vrais gneiss, bien caractérisés, en bandes n*ayant que quelques
mètres d'épaisseur ; ils alternent avec des schistes à hornblende
vert foncé ou noir, admirablement développés. Cette structure
nettement feuilletée semble être purement locale, le caractère
gneissique étant ordinairement plus obscur, quoique clairement
marqué sur une plus petite échelle, en beaucoup de points du
Ouadi Isleh.
b) Dans le Ouadi Theman la jonction des gneiss gi^nitoîdes
et des schistes est marquée par ime bande d*un gneiss parti-
culier qui parait être composé des deux termes complètement
interlaminés, suggérant Tidée que le granité a été injecté à
Tétat fluide, entre les feuillets de la roche schisteuse.
c) Tandis^ que les sonmiets principaux de la chaîne méridio-
nale sont formés d'un granité avec peu de quarz et beaucoup
d'hornblende aeiculaire (presque ime syénite), le contrefort de
Haimar et le Gebel Aad consistent piincipalement en un gra-
nité à tourmaline, dont la relation précise avec le précédent
na pas été déterminée.
d) Les gneiss semblent pHncipalement limités aux chaînes
élevées, le pays bas au sud étant essentiellement formé de vrai
granité nche en phénocristaux de feldspath. Au nord du Ouadi
Nash les espaces occupés par ces deux types de ix>ches sont
nettement séparés, formant des régions ditlérentes par leur cou-
leur et leur physionomie ; ainsi le pays du vrai gi*anite est
ordinairement d'un aspect plus âpre et se distingue par des
tons roses caractéristiques.
e) Les felsiies sphêrulitiques sont très abondants dans le
district; ils font partie de dykes. coupant le granité, etc., et ne
constituent pas d'épanchement sous forme de laves, à la surface.
f) On n'a trouvé aucune pixîuve de Texistence du basalte
dont Burckhardt a indiqué la présence près de Cherni. La
seule roche noire de quelque importance qui existe dans le
voisinage est le gravier nianganésifèi*e précédemment décrit.
Comme conclusion de ces observations, on notera que les roches
ignées et métamorphiques du Sinaï, fournissent un vaste champ
de rctlexion et d'étude ; elles seront plus complètement étudiées
quand on aura fait des lames minces des spécimens recueillis.
SIXIÈME PARTIE
COMPTE-RENDU DES EXCURSIONS
FAITES PENDANT LE CONGRÈS
COMPTE-RENDU DES EXCURSIONS
FAITES PENDANT LE CONGRÈS
Les excellents résultats, si universellement appréciés, des
'voyages exécutés lors des congrès antérieurs, faisaient un
devoir, au comité d'oi^anisalion du VIII* Congrès Géologique, de
concentrer son principal effort, sur la préparation des excur-
sions, offertes aux congressistes.
Dans ce but, il organisa, dans les diverses régions de la
France, 35 excursions distinctes, dont la liste et les itinéraires
i\irent donnés en diverses circulaires, reproduites p. 80 de ce
volume. Il publia, en mai 1900, un LivretrGuide, illustré
de nombreuses planches et figures , contenant des notices des-
criptives des régions visitées. Par le nombre et le choix de ces
contrées, ce guide founiit une description de tous les terrains
du sol français : il est dû à la collaboration des géologues
cpii dans ces dernières années se sont occupés de recherches
sur le terrain, en France.
Le comité, s'inspirant d'un vœu exprimé par le Conseil du
Congrès de St-Pétersboui^, avait organisé des excursions simul-
tanées de deux sortes : les unes, générales, ouvertes au plus
^rsind nombi*e possible ; les autres réservées aux spécialistes et
auxquelles ne pouvaient prendre part plus de 20 personnes.
Ces excursions avaient été groupées en plusieurs séries, avant,
1 rendant et après le Congrès, afin de j)ermcttre de suivre suc-
cessivement Q ou '3 tournées différentes.
Cent personnes ont pris j)art aux excursions autour de Paris,
C|uati*e cent cinquante aux excursions plus éloignées, dans les
«autres parties de la France.
Outre ces voyages sur le terrain, le comité d'organisation
^vait préparé une autre série d'excursions, dans les principaux
Xlusées et Collections géologiques de Paris, ainsi que dans les
sections de l'Exposition j)résentant un intéi*êt spécial pour la
géologie.
9% yut> CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Le Muséum d'histoire naturelle fut visité par un fp:*and nombre
de congressistes, guidés dans la galerie de paléontologie par
M. A. Gaudry et M. M. Boule, dans la galerie de géologie par
M. Stanislas Meunier, dans la galerie de paléontologie v^étale
par M. Bureau et M. Renault, et dans la galerie de minéralc^e
par M. A. Lacroix.
A rÉcole nationale supérieure des mines, M. de Launay fit
les honneurs de la collection des gîtes minéraux et métallifères:
M. Termier, de la collection de minéralogie ; M. Douvillé, de
la collection de paléontologie ; M. Zeiller, de la collection de
paléontologie végétale.
M. Munier-Chalmas montra les collections de géologie et
de paléontologie de la Sorbonne; M. de Lapparent, celles de
l'école des Hautes-Études scientifiques. M. E. Pellat eut le plaisir
de recevoir les spécialistes qu'intéressaient ses collections
paléontologiques .
Des notices sur tous ces musées et collections, rédigées par
les conservateurs mêmes, avaient été insérées dans le Livret-
Guide.
Les tournées géologiques conduites dans l'intérieur de l'Ex-
position eurent assez de succès pour que le nombre d'excur-
sions primitivement prévu dût être augmenté, afin de diviser
les congressistes et rendre leur visite plus profitable. Cette étude
avait été considérablement facilitée pour tous, par une notice,
préparée par M. The venin, secrétaire du congrès, sur les
documents géologiques réunis à l'Exposition. Cette notice,
distribuée avant le congrès à tous les membres, donnait
l'indication des échantillons, instruments, plans, cartes expo-
sés, et présentant pour les géologues un intérêt spécial. Elle
devait suppléer à Tabsence des expositions spéciales, installées
lors des derniers congrès, et qui ne pouvaient trouver une
place indépendante au sein de l'Exposition.
Les géologues français qui voulurent bien se mettre à la
disposition de leurs confrères et diriger les diverses excursions
du congrès parmi les expositions les plus intéressantes pour
la géologie, la minéralogie ou l'art des mines, furent MM. de
Lapparent, de Launay, A. Lacroix, Ramond, Thevenin.
Aux nombreuses excui*sions précitées, annoncées dans les
circulaires préliminaires, et décrites dans le Livret-Guide, le
dévouement de doux de nos confrères, MM. Pellat et de Launay,
a permis d'ajouter deux excursions supplémentaires, offertes
COMPTE-IIBNOU OBS EXCURSIONS 93;
aux congressistes peu avant le congrès. Uune, à St-Remy et
aux Baux, a fait Tobjet d*une notice descrîptiye spéciale,
imprimée, suivant la demande de l'antenr, dans le format du
Livret-Guide et adressée lors du congrès, à tous les membres.
Uautre, dans les Gîtes miniers de France, avait été décidée
trop tardivement pour qu'il fût possible de prépai*er la notice
descriptive, avant le congrès : cette notice, due à la plume de
M. de Launay, est insérée dans le présent volume des comptes-
rendus.
Le développement pris par les communications faites en
séances, a donné à ce livre de telles dimensions, que nous
avons dû nécessairement restreindre l'espace consacré, dans la plu-
part des congrès antérieurs, au Compte-Rendu des excursions.
Cette nécessité matérielle nous a forcé d'abréger quelques-unes
des relations qu'avaient bien voulu écrire, à notre prière, les
conducteurs d'excursions. Leur nombre d'ailleurs était resté
petit, malgré de pressantes instances ; la grande majorité de
nos confrères ayant estimé que les exposés détaillés du Livret-
Guide enlevaient tout intérêt d'actualité à de nouvelles descrip-
tions de ce genre.
Mais, tous les oi^anisateurs, se sont trouvés unanimes,
pour exprimer le désir de voir conserver, en ces pages,
le témoignage de leur gratitude envers les Autorités qui ont
honoré les excursions de leur présence, les Compagnies de
chemins de fer qui ont si libéralement facilité nos parcours,
les Villes et les Personnes qui ont rehaussé par leur hospitalité
le charme de nos réunions. A leurs remerciements, le Con-
seil du congrès a joint, à diverses reprises, l'expression de sa
reconnaissance, envers tous ceux qui ont collaboré au succès
des excursions du Congrès, qui ont ainsi aidé le progrès de
la géologie et contribué à l'épanouissement des sentiments de
confraternité qui unissent les savants du monde entier.
Le Secrétaire général du Congrès,
Charles Barrois.
938
EXCURSION A QUELQUES GÎTES MINÉRAUX
ET MÉTALLIFÈRES DU PLATEAU CENTRAL
par M. L. DE LAUNAT.
Cette excursion, improvisée après l'impression du Livret-
Gnide, avait pour but de montrer rapidement quelques faites
minéraux et métallifères français. Nos principales mines
étant disséminées sur toute Tétendue du territoire de la France,
il a fallu, pour ne pas employer tout le temps de la course
en trajets de chemin de fer, se borner à une réq^ion du Plateau
Central, qui en présentait rassemblés un assez grand nombre,
il est vrai pas tous de premier ordre comme imoortance
industrielle, mais néanmoins intéressants par leur genèse ou
par les minéraux que Toi y rencontre (i).
Minières de fer en grains du Berry" (q).
L'excursion a consisté à suivre la tranchée du chemin de
fer de Lunery à Rosières et à visiter les exploitations de
Chanteloup et l'usine de Rosières (feuilles de Rourges et
d'Issoudun).
Industriellement, les exploitations si anciennes dos minerais
de fer du Rerry n'ont, depuis longtemps, qu'une existence
(1) Ayant eu l'occasion de décrire presque tous ces iriscmcnls dans mon Traité
den (rttea minéraux H mêta'lifères et d'en donner alors la biblioi?raphle, j'insis-
terai surtout ici sur ce qu'il peut y avoir de nouveau k en dire. Pour la des-
cription du filon de quarz de S' Maurice, voir en outre : Lph Rocher carbo-
nifère.^ de la Creuse (Bull Serv. Carte péolocrique, 1901). LVtude des anti-
moines de la Creuse se rattache A un travail d'ensemble sur les Antimoines du
Plateau Central, qui paraîtra prochainement dans les Annales des Mines. Enfin
la description comol^'^to de la min*> de Sain-Hel a et»' insérée dans la Zeititchrift
fur praktisehe Géologie (mai I00l\ où elle fait suite U une série de travaux de
M Voî?t, sur les autres trrands irltes pyriteux du 'monde. Il n'en sera donc pas
question ici.
{
(2) Collection KcdIi» d^'^ Min;^s, n" linS. Feuilles au sô~boo' ^^^ Bouri^es,
Issoudun et Montluçon.
L. DE LAUNAY 9*39
précaire, intermittente et provisoire. Après une période de
prospérité vers 1848, on avait, en 1886, fermé la dernière
minière ; on en a rouvert quelques-unes en 1890 et, cette
année là, le département du Cher a produit S4.000 tonnes de
minerai valant 486.000 francs ; en 1898, la statistique porte
seulement 19.700 tonnes valant 177.000 francs ; en 1900, on
a dû arriver à environ 3o.ooo tonnes. Le caractère même des
gisements, qui sont des remplissages de poches restreintes et
superficielles, fait que les exploitatioas se déplacent constam-
ment et qu'il est difficile d'en suivre l'histoire. 11 faut s'imaginer
que, dans un cercle d'au moins 80 kilomètres de diamètre
autour de Bourges, ces poches sont dispersées de tons côtés,
sans être en général visihles au jour. Jadis, les affleurements
ont pu être beaucoup plus nombreux ; mais on a commencé
naturellement par épuiser les poches apparentes. Actuellement,
pour en rencontrer de nouvelles, on est obligé de faire, un peu
au hasard, des quantités de petits puits presque contigus de
10 à 3o"* de profondeur, qui, tantôt ne trouvent rien, tantôt
rencontrent un amas plus ou moins gros, qu'on vide par quel-
ques galeries. Autrefois, la Société de Commentry-Fourcham-
bault a fait, autour de la Chapelle Saint-Ursin, des travaux
importants, abandonnés en 1896, repris en un point en 1899
(3ooo tonnes d'extraction) et encore une fois abandonnés. Pré-
sentement, il peut y avoir, en résumé, dans le Berry, sept ou
huit points exploités par une cinquantaine d'ouvriers (r).
Parmi ces points, il faut compter d'abord ceux des environs
de Rosières, de Chanteloup, près Lunery, à 10 kil. de la Cha-
pelle S' Ursin et de Primelles, qui fournissent environ iq,ooo t.
à l'usine de Rosières, alimentée en outre par les minerais de
Mebun-sur-Yèvre ; puis ceux qu'exploite l'usine de Mazières,
d'importance à peu près égale. Ces deux petites usines, dont
la première a un haut fourneau fonctionnant, moitié au charbon
de bois, moitié au coke, représentent seules l'industrie sidé-
rurgique de la région. Un autre haut-fourneau au bois, qui
existait encore à Bigny, près de S^-Amand, vers 1887, •' ^té
éteint à ce moment.
(1) En outre, une exploitation nouvellement reprise et qui a pris, depuis 4899,
un sérieux déyeloppement,est celle des minerais de fer néocomiens de Mennetoux
(niveau de Vassy), dans le nord du département (exlraclion de 30 000 tonnes en
^899) : minerais qui n'ont aucun rapport avec les fers en grains, dont nous nous
^)ccapons ici. M. de Grossouvrc les a signalés en 4886.
94o ^m* CONGRÂS GéOLOGIQUB
La composition moyenne des minerais est la suivante:
Silice Alumine Peroxyde de fer Manganèse Chaux Soufre Phosphore
io,6o 12, lo 58,70 non dosé 1,20 traces o,ao
Un tableau d'analyses, donné par M. de Grossouvre, montre
que la teneur en alumine peut s'élever jusqu'à près de aS *»/©,
avec II, 5o % de silice (minerais de S*-Florent).
Ces minerais ont donc le défaut d'être trop alumineux et
difficiles à fondre (mines froides des anciens), avec une teneur
en phosphore intermédiaire entre celles des minerais purs et
celle des minerais phosphoreux proprement dits (i).
Géologiquement, on observe, dans des poches de corrosion
du calcaire jurassique (Astartien à Lunery), des formations
d'argile bariolée, avec concentrations locales d'oolithes ferru-
gineuses d'un diamètre pouvant atteindre 8 à 9 mm., parfois
soudées par de la calcite. Ces poches à minerais de fer ne
sont qu'un cas particulier d'une très importante formation,
dite sidéroli tique, qui s'étend sur le Cher, l'Indre, la Vienne,
l'Allier (feuilles de Bourges, Issoudim, St-Pierre, Moulins,
Montluçon, etc.) et qui, par lambeaux disséminés, s'élève même
très haut sur les pentes de roches cristallines plus au Sud (2)
en allant probablement rejoindre le terrain tertiaire probléma-
tique avec dépôts gypseux de Gouzon (3) (feuille d'Aubusson\
Il est donc impossible d'envisager la genèse des minerais de
fer sans considérer, au moins sommairement, l'ensemble de
cette formation, dontr^ge relativement ancien, se trouve nette-
ment déterminé par ce fait qu'on trouve souvent, au dessus
11) Les minerais de fer on crains analogues de Meurthe-et-Moselle sont très
pauvros en phosphore : ce qui distingue aussitôt ces formations des minerais des
marais, avec lesquels leur structure aurait pu faire songer à les comparer. Il
existe encore dos minerais en grains dans la Franche-Comté, la Bourgogne, le
Poitou, lo Périgord, etc.
(2) Voir, à ce sujet, outre le mémoire capital de M. de Grossouvre, dans les
Annales de» Mines de 1886 qui contient p. 55 A 57 et p. 89, une description de
la réifion visitée, mon travail sur la Vallée du Cher dans la région de Montluçon
f Bulletin du Service de la Carte géologique n'SO, avril 1892, p. 30 à 39, avec carte
do ces terrains tertiaires au Sud de Bourges, pi. V).
(3) Le gypse se rencontre endivers points do cette formation, dite sidérolithique,
au milieu do ses argiles ou de ses sablos : ainsi à Vcrneuil, sur les bords de TAuron,
à la Croix-Maupiou, dans les bois do Mcillant, près do la route de Dun-le Roi à
Saint-Amand die Grossouvre, loc. cil. p. 10). Pans les minières de Bemay (groupe
de l'Auhois) dos cristaux de gypse se trouvent dans l'argile empâtant les grains
de minerai.
L. DE LAUNAY 94 1
d'elle, des calcaires lacustres rattachés an calcaire de Biîe
oligocène (i).
En général, on a affaire à des ai'giles sableuses plus ou moins
compactes et plus ou moins silicifiées, mais toujours sans
traces de stratification, qui reposent transgressivement sur les
terrains les plus divers depuis le micaschiste jusqu au juras-
sique et remplissent toutes les dépressions de formes variées
du substratum. La nature de ce dernier a toujours eu une
influence directe sur les caractères de ce terrain, qui parait
s'être formé presque sur place et contient souvent de nombreux
galets anguleux, parfois soudés par un ciment de silice secon-
daire.
Dans ces argiles, on observe, presque partout, un commen-
cement de concentration de Toxyde de fer et de Talumine,
formant des noyaux arrondis de couleur jaune foncé ou rouge,
ayant jusqu'à i ou 2 centimètres, qui se détachent visiblement
sur le fond plus clair du terrain. Ces concentrations ferrugi-
neuses amènent, par transitions insensibles, aux véritables ooli-
thes ferrugineuses, qui constituent le minerai et sur Tallure
desquelles je reviendrai bientôt.
En outre, dans la région de Montluçon, on voit, sur certains
points et surtout à la partie supérieure de ces argiles dites
sidérolithiques, la teneur en chaux s'accroître localement et l'on
arrive à des bancs d'un calcaire lacustre, généralement très
cristallin, pauvre en fossiles et mélangé de bancs siliceux
ou de veines et rognons calcédonieux , qui constitue, de ce
côté, le niveau du calcaire de Brie. Dans les environs de
Bourges, où se trouvent les minerais de fer, il y a parfois
aussi un passage semblable; mais, souvent, au contraire, le
calcaire est bien distinct de l'argile. A. Lunery, ce calcaire
contient beaucoup de lymnées, avec des veinules de calcite
secondaire, qui ont souvent cristallisé dans les vides laissés par
ces fossiles.
Quelques points, dans cette formation, présentent un intérêt
spécial pour la genèse des minerais et méritent qu'on s'y
arrête.
I® Tout d'abord, dans son ensemble, elle affecte évidemment
le caractère de dépôts en eau peu profonde, sans sédimenta-
tion active, ayant succédé à une longue période d'émersion.
(i) Pour les détails, voir les deux mémoires cités plus haut.
i)^'2 Vlir CONGRÈS r.éOLOGIQUR
Ces dépôts dépendent de leur substratum immédiat, dont
ils semblent souvent n'être qu'un produit d'altération sur
place. Les problèmes, qui se posent à leur occasion, sont du
même ordre que ceux qui existent pour les poches phosphatées
de divers pays et les phosphorites du Quercy, les poches à
minerais de manganèse, parfois avec phosphate de chaux,
ailleurs avec barytine, qu'on trouve notamment dans le
Nassau, les bauxites, etc. (i).
Il est à remarquer que, dans cette formation si étendue et
répartie sur tant de teiTains divers, on trouve seulement, à
ma connaissance, dans le Berry comme dans la Vienne, le
minerai de fer au-dessus des calcaires et, tout spécialement, conmie
Ta remarqué M. de Grossouvre (loc. cit. p. 91) des calcaires
lithographiques du sommet de Toolithe et qu'il y est accom-
pagné d*argiles plus ou moins colorées, analogues, dans une cer-
taine mesure, à celles que produit un peu partout la décomposition
des calcaires : par exemple, sur les plateaux de craie ou
dans les grottes. L'alumine, qui est en proportion anormale
dans ces minerais et supérieure à celle de la silice (12 **/, en •
moyenne), les i*approche des bauxites et il est très probable
qu'en cherchant un peu on trouverait de la bauxite proprement
dite dans ces formations sidérolithiques de l'Indre et de
l'Allier.
a® En second lieu, les vides des calcaires, qui contiennent
lai^ile à minerai de fer, me paraissent le résultat d'une
attaque superficielle, analogue à celle qui a produit, plus au
Sud et au voisinage des amas phosphatés du Queix*y, les
grottes si nombreuses des Causses, dont ce rapprochement
aiderait peut être à préciser rage. Il y a complète identité
entre les formes très variées de ces grottes et avens et celles
des poches à minerai. Autour du vide rempli par l'argile, on
voit que le calcaire a subi une altération intense, prélude de
la décomposition plus complète, qui la fait disparaître, dans le
vide même, en laissant seulement un résidu argileux ; sa stra-
tification a disparu; il est divisé, endetté et souvent prend un
air concrétionué, qui tient à des dépôts de calcite secondaire.
La poche est toujours limitée à la base, ou, si elle se pro-
longe un peu au-dessous de la profondeur ordinaire de i5 à
(1) Voir, sur ces questions, ma Cunlribuiion à l'étude des gites métallifères
(Ann. d. Mines, août 1897, p. 40;.
L. DE LAUNAY ij^'i
ao uiètres» c*est par des ctranglements analogues à ceux qui
relient des grottes successives dans les coupes relevées avec
tant de soin pai' M. Martel; elle est, comme ces grottes mêmes,
le simple élargissement de diaclases du calcaire et je ne puis
voir dans son ouverture aucun caractère fi Ionien.
Quant à Targile qui remplit la poclie, elle présente deux
types principaux, pouvant également contenir des grains de
fer: i" argile ocreuse et veinée de blanc, ou parfois teintée
légèrement de vert (terrage); a*' argile rouge. Cette différence
tient évidemment à Tctat d'oxydation plus ou moins avancé du
fer qu'elle contient et correspond avec les deux formes d'alté-
ration superOcielles, aujourd'hui reconnues dans les calcaires (i) :
forme de simple décalcification, forme de peroxydation, qui
tiennent à la nature des eaux avec lesquelles ces calcaires se
sont trouvés en contact, surchargées d'un excès d'acide carbo-
nique ou très oxygénées. Je reviendrai plus loin sur l'analyse
chimique de ces gangues.
Les grains de minerai de fer, à structure nettement pisoli-
thique sont particulièrement abondants, à la base de l'argile ;
ils peuvent pourtant aussi se trouver dans ses parties hautes;
tantôt ils y sont disséminés et nécessitent une préparation méca-
nique (débourbage, etc.), pour en être isolés ; la teneur ordi-
naire des ter rages aiiisi exploités est, en général, en minerai
net de 4^ à 60 "/o; tantôt ils se rapprochent assez les uns
des autres pour former de véritables blocs de limonite, où un
phénomène de recristallisation secondaire peut même avoir
fait disparaître partiellement la structure oolithique primitive ;
enlin, sur la périphérie des poches, il peut exister une zone,
où les oolithes ont été soudées par de la calcite secondaire
et constituent alors un « castillard » trop pauvre pour être
utilisé au haut fourneau.
Voici, par exemple, la coupe actuelle d'un des puits d'exploita-
tion de Chanteloup:
Calcaire lacusti'e tertiaire, riche en lymnées . i5"™.
Argile rouge, plus calcaire à la base. . . . i5"».
Minerai en grains i"»5o.
Calcaire jurassique.
(1) J'ai insisté ailleurs récemment {Géologie pratique^ p. 54), sur la distinc-
tion entre ces deux zones, do peroxydation et de décalcification, ordinairement
superposées, mais parfois aussi enctievétrées par suite de circonstances locales.
044 .VIII** CONGRÈS GÉOLOGIQUB
D'après M. de Grossouvre (loc cit. p. 90), on a observé
dans cette région, deux niveaux ferrugineux : le niveau supé-
rieur renfermé dans une argile d'un rouge très vif (mine
rouge) ; le niveau inférieur dans une argile ocreuse (mine jaune).
On peut voir, en effet, certaines poches où largile rouge, très
chargée de grains de fer, passe à la base à une argile d'un
jaune verdàtre.
Le calcaire tertiaire, qui recouvre les niinei*ais de Lunery,
forme une strate très nettement distincte de ces formations
d'argiles à minerais de fer.
3*" Si Ton passe maintenant à un examen plus détaillé des
minerais et de leur gangue, on voit que les grains de minerai
présentent généralement la forme et la grosseur d'mi pois
{Bohnerz des Allemands), avec une surface extéiîeure brillante
et une série de couches concentriques enveloppant, au centre, un
granule de sable ou d'argile. La reproduction de semblables
pisolithes s'obtient aisément par la précipitation de sels en
dissolution dans une eau agitée, autour de corpuscules sentant
de centres d'attraction. L'analyse de ces grains indique» comme
je l'ai déjà fait remarquer plus haut, une concentration d'alu-
mine non moins remarquable que celle d'oxyde de fer (12 à
23 p. "/o d'alumine, contre 5o à G5 d'oxyde de fer et, en moyenne,
II p. Yo de silice.) On est encore loin de la bauxite, qui l'en-
ferme 40 à 80 p. 7o d'alumine avec o à 20 d'oxyde de fer
et où la teneur en silice descend parfois au dessous de 4 % î
mais on voit néanmoins aussitôt la relation entre les deux
minerais ; il existe, d'ailleurs, au sud des Baux, des variétés
formées de grains pisiformes, tenant 60 p. ^/o d'oxyde de fer
et 3o p. V« d'alumine, qui sont de véritables fei*s en grains.
La teneur en phosphore est assez faible, depuis de simples
traces jusqu'à 0,40 p. "/« au maximmn ; mais on remarque,
dans les réactions métallurgiques ou sur certains points de
concentrations locales, la présence de quelques corps accessoii'es,
intéressants à signaler : par exemple le cobalt et le manga-
nèse, qui forment, en des points exceptionnels, des mine-
rais noirs, dits mines brûlées, comparables, à la richesse près,
aux « truffes » des argiles rouges à nickel en Nouvelle Calé-
donie, ou encore aux veines noires d'oxvdes de cobalt et
de manganèse à Voel Hiraddog (Flintshire) ; puis le zinc, avec
des traces inlinitésimales de plomb. Peut-être, si l'on avait
recherché le vanadium, l'aui'ait-on trouvé comme dans les
L. DE LAUNAY • 9^5
oolithes de Mazenay (Saône-et-Loire), utilisées à cet égard par
le Creusot.
La gangue de terrage ocreux veiné de blanc a donné à
l'analyse (voir de Grossouvre, loc. cit., p. 8i):
Silice Alumine Peroxyde de fer C.haux .Ma^néi>ie Alcalis^ Perle par calcination
68,60 i3,6o 3,60 o,3o 0,60 traces 12,60
soit un excès très fort de silice libre sur la composition
théorique d'une argile, où Talumine entre pour 4^, contre 46
de silice, prouvant qu'on n'a pas simplement ailaire à une
argile de lévigation mécanique, résulUit d'une action directe-
ment exercée sur des roches cristallines ou des schistes antérieurs,
mais qu'il a dû y avoir séparation de la silice d'avec le fer et
l'alumine, par dissolution.
Cette proportion de silice s'accroît jusqu'à 89 p. "/o dans
les argilolithes de Mehun, qui finissent par passer à l'opale.
Ailleurs, on a des halloysites à 49 de silice et 39 d'alumine,
des montmorillonites à 5o de silice et 2a d'alumine, et on peut
remarquer, dans ces argiles, la présence d'une certaine quan-
tité de titane sous forme de rutile microscopique. Dans la
bauxite, la teneur en acide titanique peut atteindre jusqu'à a
«t 4 p. 0/0.
4** Enfin, les réactions secondaires, peut-être très récentes
parfois, ont joué, dans tout cet ensemble, un rôle incontes-
table ; il est visible qu'elles ont amené des recristallisations de
«alcite en veinules et c'est ainsi qu'en un point où ces terrains
:reposaient directement sur le micaschiste, près de la Chape-
laude, j'ai observé, dans ce micaschiste, à la base du calcaire
lacustre, des simili-filons de calcaire concrétionné, où, avec un
j>eu de bonne volonté, on aurait pu voir des dépôts de grif-
fons hydrothermaux (i). Les rognons et les veines de silex,
passant à la meulière, qu'on trouve fréquemment dans les par-
%ies calcaires, doivent avoii' une origine analogue et il peut en
^tre de même poui' certaines altérations sur la périphérie des
poches à minerais.
En résumé, sans pouvoir me prononcer avec certitude sur
l'origine première du fer, mais en ayant aujourd'hui quelque
tendance à y voir un simple résidu d'attaque superficielle, je
orois, de plus en plus, à la formation per descensuin de ces
dépôts, dans des cavités, qui, loin d'être en relation avec un
(1) Loc. cit., p. 3G.
GO.
VIII* c:o»r.RÈ8 cÉOLor.iQUE
MINKS
DE
MONTt:BRAi
Plan des travail
au l^'Niveau
tes hechirts rtpresentenl
Ut parties J^iUes
L. DE LAUNAY 94y
phénomène de dislocation profond, résultent simplement de
cassures calcaires élargies, comme celles où circulent, près de
la surface, toutes les eaux souterraines des plateaux calcaires,
comme celles également des cavernes et des grottes (i).
Mais cela ne veut pas dire que la formation des ailles
sidérolitiques puisse être, en aucune façon, assimilée à celle
des simples argiles de décalcification, qui résultent, en terre
ferme, d'une infiltration d'eau pluviale ; il a dû y avoir là,
bassins lacustres, vasques d'eau (nécessaires pour la concrétion
des oolithes), sédimentation restreinte, etc. Il semble même
qu'il ait dû exister, dans ces lacs, une proportion spéciale d'acide
carbonique, pouvant tenir à des sources du genre de celles de
Vichy, puisque les éléments du terrain déposé ne sont pas le
produit d'une simple lévigation mécanique comme les argiles
ordinaires, mais le résultat d'une précipitation opérée sur des
éléments en dissolution : ce qui a amené la silice à se concen-
trer : d'un côté, dans les argiles, au point de former même des
argilolithes et des opales, tandis que, de l'autre, le fer et
l'alumine constituaient les noyaux pisolithiques.
U ne serait pas impossible qu'une abondance spéciale d'acide
carbonique eût, d'abord, contribué également à faciliter le creu-
sement même des poches.
La mine d*amblygonite de Montebras {Creusé)
(Fig. I).
Le gisement de Montebras (2), jadis exploité pour étain, cons-
titue aujourd'hui, dans le monde, la seule source industrielle
d'amblygonite, minéral utilisé lui-même pour la production de la
lithine, dont il renferme 6 a 8 °/o. Cette industrie de la lithine,
à peu près monopolisée à Bonn, en Allemagne, consomme, en
outre de l'amblygonite, des micas lithinifèrcs, venant, soit de
Zinnwald en Saxe, soit de Moravie, soit d'une exploitation
nouvellement organisée dans le Plateau central à Chédeville
(St-Sylvestre), près de Limoges (3).
(1) La présence, dans ces argiles, do certains minéraux, tels que le rutile, n'est
nullement une preuve de leur caractère éruptif ; car le rutile microscopique se
trouve constamment dans les argiles et les schistes. Le cobalt, le manganèse, le
zinc, etc., ont été constatés également à l'état de traces dans divers terrains sédi-
mentaireset les réactions secondaires ont toujours pour effet d'amener leur con-
centration.
(2) Coll. École des Mines, n" 1805. Feuille au ^^ de Montluçon.
(3) Coll. École des Mines, n» 2320.
(>48 VIU'^ CONGHKS céOLOGIQUB
La production d'amblygonite à Montebras est d*envii*on
loo tonnes par an, qui sont vendues à raison d*à peu près
looo fr. la tonne.
Géologiquement, on sait que la lithine est un élément fréquent
dans beaucoup de granulites et spécialement dans cette caté-
gorie de granulites qui accompagnent les filons d'étain, comme
c'est le cas à Montebras (i). Elle passe de là dans les sources
thermales carbonatées, dont Teau a pu traverser des granulites
semblables et leur communique des propriétés appréciées. Dans
lamblygonite, la lithine, accompagnée de soude et d* alumine,
est combinée en un fluophosphate et se rapproche par là de cet
autre fluophosphate, abondant dans la même catégorie de roches,
Tapatite, ainsi que d'autres phosphates également présents dans le
gisement de Montebras, la wavellite et la turquoise (phosphates
d'alumine). L'amblygonite parait donc être, dans ce gisement
stannifère en relation directe avec des granulites porphyroïdes,
un cas particulier d'une venue fluo-phosphatée, comme, ailleui*s,
au Groenland, le gisement, aussi à peu près unique dans son
genre, d'Evigtok, contient ce fluorure double d'aluminium et
de sodium , dont la présence à Montebras n'aurait rien eu
d'étonnant, la ci^olite. Cela correspond bien avec la double
intervention qu'on est porté à admettre dans les sécrétions
stannifères des granulites : d'une part, le fluor et le phosphore
(auxquels on pourrait ajouter parfois le bore, accompagnant le
fluor et la lithine des tourmalines) ; de l'autre, l'excès d'alcalis,
soude et lithine.
Les exploitations d'amblygonite de Montebras ont consisté,
pendant longtemps, à fouiller les haldes de l'ancienne mine
d'étain ; il y a peu de temps ({u'on travaille directement sur
les filons méiiies, où ce minéral s'est déposé et les galeries
de mines ne sont guère encore sorties de la zone superficielle,
décomposée, kaolinisée. altérée par des réactions secondaires,
bouleversée parfois par les anciens travaux, en sorte qu'il
reste quelque obscurité dans la nature du gisement (voir le
plan ci-joint, (îg, i).
Autant qu'on on peut juger, il semble que l'amblygonite
se trouve associée avec du quarz et de la cassitérite dans des
veines irrégulièixîs. recoupant une granulite porj)hyroïde à quarz
(1) Les micas argenlins de la granulile des Colelles (Allier), qui produit le
Kaolin, dont je parlerai plus loin, donnent, d'après Daubrée, la réaction de la
lithin»^.
L. DE LAUNAY 9J9
de premièi'e consolidation bien nette (que Ton a pris Thabi-
tude à Montebras d'appeler un porphyre quand elle est dure
et un elvan quand elle est décomposée) (i). Cette même granulite,
qu'on rencontre avec des discontinuités dans une zone assez
étendue (i5oo"» sur 800 environ), et qui est légèrement stannifère
dans toute sa masse, renferme ailleurs d'autres filons de la
même venue, où tantôt domine Tapatite, tantôt la cassitérite.
Quand Tamblygonite apparaît, généralement la wavellite abonde
au voisinage.
La principale veine, où Ton recherche Tamblygonite, a environ
une douzaine de mètres de long, sur 3 à 4 mètres de lai^e ;
elle paraît avoir une structure pegmatoïde à très gros éléments,
en sorte que, le feldspath ayant été transformé en boue par la
kaolinisation, on y voit des moiveaux épars, comme bréchi-
formes, de quarz anguleux et d'amblygonite. La cassitérite,
relativement rare et associée avec le quarz, est souvent englo-
bée dans Tamblygonite elle-même. Dans l'altération, des
éléments manganésifères se sont parfois concentrés autour du
quarz, qu'ils revêtent d'un enduit noir.
A ces courtes notes sur l'industrie actuelle de l'amblygonite,
je crois utile d'ajouter la description (encore inédite) des roches
dé cette région, au milieu desquelles se trouve le gisement, et
du peu que l'on connaît, sur la formation stannifère elle-même.
Ces roches sont de diverses natures :
i** Quand on quitte la station de Lavaudfranche, on est,
presque jusqu'à la mine, dans un granité à mica noir, à
pinite abondante et à très rares et fines paillettes de mica
blanc, mais où ce mica blanc, souvent accolé aux cristaux
antérieurs de quarz et de feldspath, ne fait jamais défaut (2),
Sur la feuille de Montluçon j'ai noté cette roche granité granu'
Utique (y^ y* ) pour la distinguer du granité proprement dit,
qui ne contient pas ces ])aillettes de mica blanc. Cette roche
se continue jusqu'aux ateliers de hi mine et persiste même
dans une tranchée creusée par les travaux. Elle se distingue
aussitôt extérieurement de la granulite, qui forme les coteaux
de Montebras, Grand-Roche, etc., par son peu d'altération
superficielle. On la retrouve, à i8oo"' au sud de Montebras,
(1) Voir plus loin, la description de cette roche, qui sera figurée dans mon
travail sur les Roches carbonifères de la Creuse.
(2) Près de la gare de Lavaudfranche, où l'on est presque au contact du gneiss,
ces fines paillettes de mica blanc sont particulièrement rares.
95o VIII« CONGRÂS GÉOLOGIQUE
vers Ghateux, un peu plus près au S.-E. après Vendoueix,
puis à Soumans, Fontbier, la Garde, Ghazeix, Saint-Martial,
la Gommanderie, etc.
a° Une roche toute différente, qu'on peut observer à
Ghateux et qui se développe surtout vers l'Est dans la
direction de Grand-Roche et du Mouseau, ou, vers l'Ouest, en
sdlant à Toulx Sainte-Groix, est la granulite proprement dite
(ou granité à deux micas, avec mica blanc abondant). Au sud
de Montebras, elle est rose et à grains assez fins. Sur la rive
gauche de la petite Creuse, vers le point 4i6 ou sur la route de
Lavaudfranche à Soumans, elle est du même type, mais à grains
plus volumineux. Le mica blanc y est de même dimension et
souvent plus abondant que le mica noir ; les quarz de première
consolidation sont fréquents ;
3® Enfin, les gisements d'étain et d'amblygonite se trouvent
dans une roche spéciale, qu'on peut observer aux sommets
marqués 4^4 ^t 4^1» des deux côtés du village de Montebras
et également dans les travaux de la mine, où elle constitue
un mamelon de 3oo™ de long sur 4o de large, dingé N. 5o<» E.
avec plongement Ouest.
G'est une roche à pâte presque porphynque et qu'en effet
les anciens auteurs ont appelée un porphyre, quand ils ont
pu l'observer à l'état frais, sans la kaolinisation qui y est fré-
quente. Elle est à fine pâte rose, avec des cristaux de quarz
nettement isolés et contient tri»s pou de mica blanc. Je l'ai
désignée sous le nom de gramiUte porphyroide, en raison
(le la forme de passage curieuse ({u'ello présente entre la gra-
nulite et la microgranulite. Son analyse brute donne ime
teneur déjà élevée de o,5i ^jo de lithine (i). Les lavages
portant sur les parties kaolinisécs prouvent qu'elle contient,
luTsque partout, des traces d'étain.
Une tranchée, où l'on a exploité cette roche décomposée
comme sablon kaolinisé près du point 4«'>4i ^'*^ montrait, en
1889, entièrement kaolinisée, avec des veines très minces (i cent.)
de quarz enfumé, des fdonnets de lîne granulite rose elvanique et
d'auti*es de greisen à quarz isolés au milieu de micas jaunes
(1) M. Michel Lévy a, depuis longtemps, signalé la granulite du Puits du
Ciiamp A Montebras, comme exceptionnellement riche en topaze microscopique,
qui contient de petits octaèdres de spinelle en inclusions et des inclusions de fer
oxydulé, avec auréole à biréfringence nettement augmentée sans polychroïsme
apparent (C. R., 23 déc. 1889).
L. DÉ LAUNAY 95l
verdâtres. Cette roche présentait un aspect bréchoïde (avec des
apparences de blocs de quarz anguleux pris dans un éboulement),
dont j'ignore la cause exacte, mais qui est également frappant
dans les travaux actuels plus profonds (1900), où Ton cherche
Tamblygonite.
Les dernières exploitations pour kaolin ont parfaitement
fait voir que, par un phénomène analogue à celui que nous
retrouverons aux Colettes, l'altération kaolinique a visiblement
suivi un filon de quarz stannifèrc, passant au greisen, de direc-
tion environ Nord-Sud, pris dans cette granulite.
Cette altération est en rapport avec une imprégnation d'eau,
qui se manifeste de tous les côtés dans la roche, même au
sommet de la colline et qui se traduit par des sources, dès
qu'on fait une tranchée ou un sondage quelconque.
Des débris de semblables filons de quarz sont fréquents à
la surface du sol, dans tous les environs de Montebras, notam-
ment au Nord de la petite Creuse (N.W. du point 4^1 ).
4° En fait d'autres roches, la micro granulite proprement
dite, si abondante à l'Est et au Sud, entre Montluçon, Prémillat
et Gouzon, est presque inconnue dans cette région. Cependant
on peut en observer un filon (E.W.) à l'Ouest de Bordessoules,
sur le bord de la route, dans un granité à fin mica blanc,
passant déjà à la granulite proprement dite.
J'ai déjà signalé les greisen, qui accompagnent l'étain (i); le
long de la granulite porphyroïde de la mine, il existe aussi un
beau filon de S^ôo à 4" ^c large, formé de granulite riche en
orthose rouge.
5° L'on doit encore mentionner les lambeaux de tertiaire
oligocène, rattachés au bassin du Cher et du Berry, qui se
présentent de divers côtés, sur la crête de Montebras et sur les
pentes voisines.
Les débris de quartz, signalés plus haut au Nord de la
Petite Creuse, sont, par une association que j'ai eu souvent
l'occasion d'observer dans le nord du Plateau central, accom-
pagnés d'une ai^le brun rouge tertiaire (oligocène?), formant
quelques bancs durcis.
Il existe d'autres aflleurements disséminés du même terrain,
sous forme d'argiles sableuses de couleurs variables plus ou
moins agglutinées. Un petit affleurement d'arkose en roche
(1) On retrouve des roches très analogues avec le bismuth et le tungstène de
Meymac (Corrèze).
90a VIll* CONGItÈS Glk)LOGIQUG
jaune bien caractérisée est au nord-ouest de Vendoueix(i):
autour de Soumans, on retrouve des ai^iles jaunes ou parfois
gpises, avec crains de quartz, qui sont parfois difficiles à
distinguer de la simjile décomposition sur place des granités ou
granulites ; il en est de même, plus au sud, un peu au nord
du village de Bornet, où Tai^ile jaune, assez sableuse, est à
taches grisâtres. .
Les affleurements tertiaires situés à l'ouest, par exemple au
nord et à Test des Pierres Jaunâtres, sont, eux, beaucoup plus
caractéristiques. Ainsi, à TEst de cette montagne, vers le point
428, c'est une roche blanche dure à nombreux grains de quartz
anguleux, semblable à celles qui se développent le long de la
vallée du Cher, en descendant vers le Berry.
6° En ce qui concerne les veines stannifères proprement
dites, les travaux anciens, faits dans un esprit de systémati-
sation théorique trop pénétré des idées d'alignement pentagonal,
renseignent moins qu'ils ne le devraient. Ces veines, très irré-
gulières comme tous les stock werks stannifères, ont été comptées
comme une cinquantaine de filons distincts, dont 4o recoupaient
le granité granulitique et les autres la granulite porphyroïde.
On avait distingué des filons N.-S., d'autres N. 3o** W. et deux
groupes de filons à peu près Est-Ouest, différents de i5°.
Les travaux ont été poussés jadis jusqu'à 167 mètres de pro-
fondeur avec le puits N° 5, sans produire, en somme, une
quantité bien notable d'étain.
Au i*^' niveau, on a exploité une sorte de pegmatite stan-
nifère à mica vert de 3o centimètres de lai^e, suivie, sur
40 mètres de long, depuis le jour et recoupée par une autre
veine de granulite.
Au 3« niveau, il y avait, entre le granité granulitique et la
granulite porphyroïde, un filon de greisen vert, contenant de la
cassitérite avec de petits ])risnios d'apatite bleue (2) ; un autre
filon de quarz, feldspath et cassitérite ])énétrait dans la granulite.
D'une fac^on générale, il semble bien que les veines à
cassitérite, comme les veines à amblygonite. ne soient qu'un
(1) 11 a été oublié, à l'impression sur la fouillo de Montluçon. On doit le placer
h 2™" au nord de l'u du mot Vondoueix. Il en est de mAme du filon de niicrogra-
nulite de Bordessoules, si^nah'î plus haut.
(2) On trouve, assez fréquemment, à Montebras, des veines A petits cristaux
d'apatite bleue, un pou analo^'ues d'aspect aux tracbytes à apatite du cap de Gale
en Espagne. J'ai déjà siijnalé la présence de la topize, de la wavellite, etc.
L. DE LAUNAY 953
cas particulier de ])egiiiatites, dans lesquelles ces minéraux
utilisables jouent le même rôle que le quarz, le feldspath et
le mica blanc. Il est à remarquer, d^ailleurs, que, dans les
veines ])egmatoïdes proprement dites de Montebras, même quand
l'étain n'apparaît pas, ce métal existe, presque toujoui's, finement
disséminé dans le quartz, en quantité suilisante i)our le rendre
impropre à la verrerie (i).
Mine d'antimoine de Montignat (près M ar cillai) Allier.
Le petit gisement antinionieux de Montignat (2) n'est intéres-
sant que comme spécimen des très nombreux gisements de stibine,
qu'on tiHîuve disséminés dans le Plateau Central et auxquels
je dois consacrer prochainement une monograj)hie spéciale.
Exploité d'abord au siècle dernier et abandonné en ij83 (3),
il a donné lieu, à diverses reprises, mais surtout depuis 1887, à
des travaux, qui ont amené l'obtention d'une concession, à la
suite de laquelle on a exploité, avec une certaine activité, en
1899, et même organisé une petite usine pour faii*e sur place
de l'oxyde d'antimoine et un peu de régule. En 1900, l'exploi-
tation, considérablement ralentie, n'a occupé que 6 ouvriers et
l'usine a été arrêtée.
Le gisement exploité est situé sur un coteau, qui domine
la rive droite du Cher, à environ 2 kil. en amont de
Chambouchard.
Il existe là, au milieu d'un gneiss très granitique, à struc-
ture grenue jieu zonée, et souvent difficile à distinguer d'un
granité proprement dit, un filon d'une granulite spéciale
(4) La bibliographie de Montebras, que j'ai donnée autrefois très incomplète-
ment, est la suivante : 1859. Mallard. Sur la découverte de l'étain à Montebras
{Bul. Soc, Se. nat. de la Creuse). — 1865. Décret de concession de Montebras
{Ann. de» M., 6% t. 7, p. 318). — 1807. Mallard. Sur les gisements stannif ères
du Limousin et de la Marche et sur quelques fouilles qui paraissent s'y rattacher
{Ann des M,, 6*, l. 10, p. 321). — 1867. Moissenet. Sur une nouvelle espèce
minérale rencontrée dans le gîte d'étain de Montebras (C. R., 31 juillet 1871 :
t. 73, p. 306 et Ann. des i/., 6*. l. 20, p. 1). — 1871. Des Cloizeaux. Sur la
montebrasile {C. fl , t. 73, p. 327 et Ann. des M., 6% t. 20, p. 22). —1891.
A. Lacroix. Note prélimioaire sur un minerai nouveau de Montebras [Bul. Soc.
min., l. 14, p. 187). — 1892. De Launay. Feuille de Montluçon.
(2) Coll. École des Mines, n» 2382. Fouille au g^-^ôô d'Aubusson.
/3) Une analyse de Vauquelin (Ann. phys. et chimie, t. VII, p. 32), sur un
minerai d'antimoine voisin de Montluçon s'applique peut-être à lui, bien que le
minerai analysé par Vauquelin soit exempt de sulfure de fer.
9S4 111' toNCHÈs r.ÉOLOGtquE:
(a38a-I0), sur la nature di- hiqucille j'imrai bientôt à revemr.
filon dont la lai^ur pent atteindre, au maximum, 8 mètres et
dans leqitel la stibine se trouve strictement localisée, sous
forme d'an stockwerk de quarz à stibine. Ce tîlon est dirigé
à 4o" Nord, avec plongemcnt Est ti-ès accentué, faisant avec
la verticale tin angle d'environ ao" : il a été reconnu, sur
3oo à fyio mètres de long. i)ar deux galeries, en direction.
LuHnéme est très r^ulier ; mais dans sa musse, les veinules
antimonieuses sont, an contraire, ti-ès ii-i'éguliéi-es, comme c'est
le cas de la plupart des gisements d'antimoine ; leur lai^ur
est le plus souvent de i/a à a centimiHres : la stibine
y est associée p£le-mCle avec le quarz et un peu de mis-
pickel et, lantAt l'on, tantôt l'autre des deux premiers miné-
raux domine ; plus rarement on ]ieut avoir de 1» stibine sur
une épaisseur de a à 6' centimètres, {larfois m«>ine des renfle-
ments, des lentilles pins épaisses. (Ecb. a38a-i k 6).
Aux affleurements, le dyke granulitique, ti-ès altéré, se pré-
sente sons la forme d'one glaise rouillée et jaunie, avec un peu
de sénarmontite, mais snrtout avec une VRriété de stibine, qui
a perdu une partie de son soufre et est comme brûlée (a383,7).
Environ i kil. à l'Est, sur le coteau de la Cabome. on a
fait paiement des recherches sur un autre gisement [dus pauvre.
qui se présente dans des conditions analogues,
Enfin, d'après des renseignements que je n'ai (m cimtiiMer.
en aurait trouvé, en se rapprochant du Cher vers l'Ouest, des
traces d'étain et de tungstène.
Le granulitc à antimoine deMontignat est d'un type spécial,
que j'ai eu souvent l'occasion d'observer au voisinage des 6lons
d'antimoine dans le Nord du Plateau Central, par exemple à
Itoursoneix, entre la Dapeyi-c et Parsac (3o kil. à l'ouest de
Montignat), à Mérinchal (a6 kil. au Sud. etc.) et je ne lui laisse
le nom de granulite que faute d'un terme plus approprié ; car
elle me parait se rattacher au groupe des microgranulites et
peut-être, comme celles ci. recouper leDinantien. En réalité, c'est
une pegmatite gi-enue, comme gréseuse, formée de quarz et de
feldsjtath (généralement altéré) sans mica blanc, où la pyrite
apparaît fréquemment, sinon à Montignat, du moins dans d'autres
gîtes. Des roches du même genre existent en divers points de
la même i-égion : par exemple, en remontant vers l'Est de
Montignat, vers Mai-cillat et traversant la rivière au village de
Saint- Pardon X, ou encore à l'est de Ghambon, sur la route de
L. DE LAUNAY 955
CJiambon à Evaux, h la limite du Dinantien et du gneiss :
elles sont très loin de contenir toujours de Tantimoine, mais
elles peuvent servir d'indice pour le rechercher.
D'autres stibines, dans la Creuse, TAllier et la région
contiguê du Puy-de-Dôme, apparaissent au contact immédiat des
microgpranulites proprement dites.
L'âge de ces stibines semble intermédiaii'C entre le Dinantien
et le Stéphanien et leur relation avec les microgranulites peut
Oh-e comparée à celle qui, dans la même contrée, associe
Tétain, le tungstène ou l'urane (i) avec des g^anulites plus
anciennes.
Carrières de kaolin des Colettes (Allier),
Les exploitations de kaolin des Colettes (Fig. 2), portent sur
des zones altérées dans un massif de granité à mica blanc (g^a-
nulite, Zweiglimniei^ranit des Allemands), isolé au milieu des
micaschistes. Il y a là deux groupes de travaux, ceux des
Colettes, qui occuj)ent environ 260 ouvners et pix)duisent de
3o à 5o tonnes par jour, et ceux de Beauvoir, près d'Echas-
sières, d'une iniportimce plus faible.
Ayant déjà décrit autrefois ces gisements, je ne veux ici
mentionner qu'un fait, très intéressant pour leur genèse, que
l'approfondissement des tranchées a mis en parfaite évidence :
c'est la limitation très nette de la kaolinisation en profondeur.
On sait que, dans une théorie très répandue et notamment
développée par Daubrée, la kaolinisation serait un phénomène
ancien, résultant de Faction des fluorures stannifères ; il est
impossible de conserver cette idée en présence des faits: la
kaolinisation, qui est ici le simple produit d'une altération •sur
]>lace de la granulite, est en rapport incontestable avec la
superficie actuelle et avec la circulation des eaux. Si les veines
fluorées anciennes ont eu une influence, ce ne peut être que ))ar
les traces de fluor et de chlore, laissées dans les roches : traces
qui facilitent peut-être cette attaque sui)erficielle des feldspaths.
Mais, dans la principale tranchée des Colettes, qui a aujour-
d'hui 3o mètres au dessous de son bord le [)lus bas, 4^ au
(I) Je signale incidemment quatre points, voisins de Monti^at, où, soit la chal-
colite, soit l'uranite verte, apparaît dans des granulitcs : Colom baron x, près Corn-
mentry, Marif^non, près Montluçon (Coll. 23S6). un point à l'Ouest de l'Harpe, au
Nord de Marcillat, sur une direction de faille marquée par une traînée de culm ;
enfin Montebras.
vin* CONGRÈS GÂOLOGiqUB
dessous du plus élevé, on a vu, progressivement, &
qu'on descendait, reparaître la granulite dure inaltérée et cesser
le kaolin. Le kaolin ne saurait donc avoir une origine ancienne
et profonde.
•
bbp
— i
m
i
SBi
m
Flg. 2. — CarrlËre de Eaolio:<dea Coleltes,
On peut y ajouter, comme je l'ai déjà fait remarquer autre-
fois, que cette kaolinisation a suivi trois filons de quarz prin-
cipaux, dirigés N. a5''E. à \. 4o*E. et épais deo'"8oà a™ de lai^e,
que l'exploitation a ménagés, et qui apparaissent aujourd'hui
en relief dans la carrièi-e. Ces filons sont recoupés par des
croiseurs plus étroits et rintcrscction marque un accroissement
de la kaolinisation, évidemment cause par une circulation plus
active des eaux et comparable aux enrichissements bien connus
des filons uictalUques dans le même cas.
Ce sont des faits en rapport avec ce que l'on sait, d'une
tai;tm générale, sui- la concentiMlion des eaux souterraines le
long des filons quuriîoux. Kn fait, le long de ces filons, dans
la grande tranchée des Coleltes, les sources sont aujourd'hui
encoiv tellement abondantes, même au mois d'août, qu'elles
sulTisont à alimenter la préparation mécanique.
Ces filons de quarz renferment de superbes géodes de quarz
cristallisé en grands crisUiux,
L. DE LAUNAY ^'J
On aurait pu se demander si, au lieu d'être la cause de
la kaolinisation, ils n'en seraient pas la conséquence, cette silice
étant un résidu de la décomposition des feldspaths ; mais il parait
bien démontré qu'ils se poui*suivent dans la granulite inaltérée
et sont un dernier terme ancien de ces formations granulitiques.
Dans une nouvelle tranchée coniniencée en i9oo, on peut
voir également un filon de quarz N.5o°E. de ©""So de lai^e,
qui forme Taxe de la zone kaolinisée.
Les tranchées de Beauvoir, beaucoup moins nettes à cet
égard, sont aussi beaucoup moins profondes ; ou y manque d*eau
en été, ce qui force à arrêter le travail pendant la saison sèche
et cette circulation plus faible des eaux souterraines parait, en
eflTet, correspondre à une kaolinisation plus limitée. Dans Tune
de ces carrières, on peut remarquer un fait intéressant, c'est
la présence de fragments de micaschiste pinces dans la gra-
nulite : on est, en eflet, presque au contact des micaschistes.
Ajoutons que les carrières classiques de St-Yrieix, près
Limoges, se distinguent de celles des Colettes en ce que la
roche altérée est là, une pegmatite proprement dite et non une
granulite : d'où une pureté plus grande ; mais la kaolinisation
est, là aussi, limitée en profondeur.
Mine de houille de SainUElqy,
Le bassin houiller de Saint-Ëloy (i) fait partie de cette longue
traînée rectiligne si caractéristique, qui coupe en diagonale
tout le Plateau Central français et dont la continuité apparaît
de plus en plus complète à mesure que les études sur le
terrain se poursuivent : cette continuité étant parfois établie
par un simple sillon charbonneux de quelques mètres ou
même de quelques centimètres de large (comme entre St-Eloy
et Montmarault).
Les récentes découvertes de houille dans le prolongement
de ce bassin vers le Sud (2), les recherches qu'on vient
d'entreprendre sur son prolongement vers le nord, dans l'an-
cienne concession de Noyant, lui prêtent un intérêt d'actualité
spécial. Son histoire géologique est, en outre, des plus inté-
(1) Voir feuille au jt-tt: de Gannat. — Comptes-rendus des tournés de 1893 et
1895 dans le Bulletin du Service de la carte géologique,— Massif de Saint-Saul^e
{But. Serv. carte géol., t. VIII, p. 12).
(2) M. Angles d'Auriac doit les étudier prochainement dans les Annales des
mines.
* coKORàs géolooiqub
ressantes , il serait trop long de l'exposer ici , mais je Teoz
an moîna insister sur denz points, qae les membres du oongris
ont pa étadier pendant leur visite
ng 3 — PUn do bauln houlUer de Saint Éloy, d'après H. de MargnM.
En premier lien, j'ai déjà fait remarquer ailleurs qn'il ne
fallait pas voir, dans ce sillon houiller, comme dans beaucoup
d'autres traînées houillères du Plateau Central, le simple
remplissage d'un synclinal ancien, ayant formé un ou plusieurs
lacs alignés. Cette traînée est souvent tout à fait transver-
sale aux plis anciens, quelle a pu épouser localement, mais
qu'en général elle rejette. Elle paraît être le résultat d'an
grand décrochement, datant de l'époque intermédiaire entre
le Dinantien et le Stéphanien, contemporain par suite de
l'ouverture des nombreux filons de microgranulite et, pro-
bablement aussi, de cette longue crête quarzeuse, que l'excui'-
sioQ d'Evaux, Château-sur-Cber et Saint-Maurice a donné l'oc-
casion d'examiner (i). Il y a eu, d'une façon manifeste,
(1) L'existence, â l'ouest de cette traînée, tout A tait parallËlemeot fa elle, snr la
(eallle de Gamal, de dykea gra nul) tiques, semblerait montrer que cette direction
avait dâ)a été esquissée très antérieurement, en moment de la venue de ceagrann-
litea. D'autre part, A l'est, elle est suivie par des Qlons de porphyres pétroslll-
ceux ou microgrdnulites et des lambeaux de Dlnanlleo englobés dans des failles,
montrant bien l'existence du grand mouvement posl- dinantien, dont Je suppose
l'interrention Ici.
L DE LAUNAY
9^
Coupes do bassin hoalller de Saint Éloy.
tS*Euy
Coupe AB
Col* 364 oo
Fig. 4.
Coupe CD
Nim^H tkt^fol
M
Fig. 5.
Coupe EF
ffou tiu.Ml P^rayANOlR
Fig. 6.
Cote SS7.00
.oupe
GH
N'imeaU' tiu soi
PVNfS
Coueh» du Toit
ou êi/périeu'-»
Couche Centro/o
Tér^tin
pnmtXif
Fig. 7.
960 Vlll^ CONGRÈS GÉOLOGIQUE
déplacement relatif des deux lèvres de cette fissure, avec
torsion des gneiss, micaschistes, schistes sériciteux, etc., au
contact. Pendant le dépôt du houiller supérieur, les mouvements
ont dû être considérables ; ils Tont été également après ce
dépôt, soit pendant le Permien, entre TAquitanien et lé Thurin-
gien, séparés dans nos régions par une complète discordance,
soit même pendant le Tertiaire, et il suffit, pour s'en rendre
compte, de voir des coupes comme celle de la tranchée de
Morny, qui montre actuellement un beau pli synclinal, et
comme la série de celles que nous reproduisons d*après M. de
Morgues (fig. 3 à 8). Ce bassin a subi une compression trans-
versale très prolongée et très intense, qu'on ne saurait négli-
ger en étudiant sa constitution.
(oupe MNOI*
Al«ea^
Fig. 8. — Coupe du bassin houiller de Saint Ëloy.
Quand on examine des coupes comme A B ou C D, on ne peut
songer à les interpréter par des phénonièoes de dépôt torrentiel,
si irréguliers qu'ils aient pu être. Par exemple, sur la coupe
A B, la couche de houille développée atteindrait une lai*geur
de i3oo'" alors qu'avec ses plissements répétés, elle est resserrée
sur 600 mètres de large ; on observe des renversements, des
introductions de la couche dans le toit, des sinuosités en patte
d'oie, etc. En même temps, des coupes comme EF, ou G H
sembleraient indiquer que la couche de houille, pendant sa
compression, était maintenue par en haut : car elle ne dépasse
pas un certain plan horizontal, sous lequel les voûtes anticli-
nales paraissent s'être aplaties.
Le terrain, contrairement à ce qui existe dans d'autres
bassins du Plateau Ccntriil (Commentry, etc.). est pauvre en
poudingues ; il est l'orme presque uniquement de grès avec
quelques bancs de schistes ; les poudingues, quand ils existent,
L. DE LAUNAY 96I
contiennent surtout des galets de gneiss. La houille est surtout
un charbon à longue flamme quasi ligniteux, bon pour les
usages domestiques, qui forme les couches dites du toit et
du centre (plus la couche du mur inexploitée). Cette houille
est accumulée en lentilles dans la partie nord du bassin voisin
de S*-Eloy (plan ci-joint, fig. 3) ; plus au sud, j'ai déjà dit qu'on
venait d'en retrouver vers Gouttières et S^-Eloy.
Au nord, le bassin se rétrécit brusquement et parait dispa-
raître entre S*-Eloy et La Peyrouse ; mais une investigation
du terrain suflisammenl minutieuse permet, presque toujours,
de retrouver sa trace, généralement sous la forme d'une argile
noirâtre. En arrivant vers Puy-Giraud (feuille de Moulins), on
a, par exemple, sur la voie du chemin de fer économique,
une veine dont la largeur est exactement de o"6o, entre un
gneiss granitique à l'ouest et un micaschiste à l'est ; un peu plus
au nord, le même sillon a 3"»5o de large et comprend, de l'est à
l'ouest, o™6o de boue charbonneuse, puis des argilolithes
grîses, de l'argile noire avec quelques cailloux de quarz et
enfin de l'argile brune et l'ouge. A Montmarault (Ch. de Sarre),
le terrain houiller reprend avec une largeur de loo à i5o mètres
et s'élargit de plus en plus jusqu'à la hauteur de Noyant,
où il atteint son maximimi de largeui*, c'est-à-dire plus de 3 kilom.
En second lieu, il y a lieu de noter, dans le terrain houiller
de St-Eloy, l'existence de liens blancs ou gores, qui jouent
un rôle analogie à celui des porphyrites de Gommentry. Le
principal accompagne à son toit la couche de houille du toit.
Au contact, le charbon paraît durci, gi^aphitisé, et M. Ver-
nadsky y a remarqué la présence de veinules de barytine
crîstallisée , dans des conditions déjà étudiées par lui en
Westphalie : barytine qui pourrait provenir des oi*thoclases
du gore blanc (i). Un autre lien blanc est au mur de la
couche du mui*; enfin deux plus petits sont dans la houille
même, près des deux preniiers, l'un en haut de la couche du
toit, l'autre en bas de la couche du mur.
Mines d'asphalte de Poni-du-Château {Puy-de-Dôme),
Les gisements de bitume et d'asphalte sont nombreux (s) dans
(1) Une veine de barytiae suit ia Iralaôe houillère, plus au Nord, à l'embranché*
ment de la ligne économique de Montmarault, à la Paye.
(2) Voir Michel Lévy. Feuille de Clermont-Ferrand au . Notes sur la chaîne
Ues Puys, le Mont-i>ore, etc. (fitt/. Soc. Géol., 1891, p. 887). — De Launay. Gites
mioéraax et métallifères, tome I, p. 2U6 à 209. — Coll. Ecole des mines, n' 2380.
V1II< CONGRÈS GÉOLOOIQUR
la région comprise entre Clennont-Ferrand, Riom et l'AUicr
(voir la petite carte ci-jointe), dans an carré d'environ i6 kilo-
mètres de côté.
Fi);. 11. — Carlu iJes gistmcnts bltumlotu^ de la Llma^tne
Echtile i/3â0 000
Ainsi que le montre la carte, ces gisements sont, pour nnip
(;ause (juelconi)ue, lofiilisés dans les divers niveaux du terrain
tertiaii'e au voisinage des basaltes les plus récents et souvent au
contact m^ine des pf-pérites basaltiques (Lussat, Malintrat,
Pont-du-C bateau, Puy de la Poix, etc. Quand ou sort de la zone
à expansions basaltiques vers le nord, les mêmes terrains ne
t-enferiucnl plus de bitume, tandis qu'au sud on en trouve,
soit dans les calcaires à Hélix Ramondi (Aquitanien) à Pout-
du-Château et aux Uuys, suit dans les marnes iuférienres
L. DE LAUNAY g63
au Poy de la Bourrière (Tongrien supérieur), soit dans les
sables et arkoses sannoisiens à Lussat et à rEseourchade,
soit dans les pépérites elles-mêmes à Malintrat, au Puy de la
Poix, etc. (i).
A Lussat, on a exploité, jusqu'en i885, une poche de bitume
dans le sable bitumineux, afin de l'utiliser dans la fabrication
du mastic asphaltique; le mastic, obtenu ainsi, avait le défaut
d*étre trop gras et les difficultés de boisage dans la mine étaient
très grandes. A Malintrat, on cherche des fissures pleines de
bitume dans la pépérite, sans imprégnation proprement dite.
A Pont-du-Château Timprégnation asphaltique est très net-
tement localisée dans un banc de calcaire concrétionné à
Hélix Ramondi, épais de 4 ^ ^ mètres, sous une couche de
calcaire marneux gris (a) et au dessus de bancs de calcaires
marneux (3) alternant avec des lits sableux, bancs qui eux-
mêmes reposent sur des pépérites.
Il est incontestable que cette imprégnation est postérieure
au dépôt des calcaires imprégnés, indépendante de ce dépôt
et seulement localisée au milieu d'eux par suite de circons-
tances physiques et chimiques, Targile qui existe dans les
terrains superposés ou sous-jacents étant, d'après un dicton
des mineurs, la grande ennemie du bitume. On rencontre
toutefois, immédiatement au mur, quelques petites fissures
bitumineuses, beaucoup plus rares au toit. Ce bitume est donc
venu d'en bas, soit par un phénomène primitif, soit par une
simple remise en mouvement secondaire, toute naturelle avec
une substance aussi essentiellement mobile : ce que je
n'examine pas ici.
Sa montée est même en rapport très net avec deux fractures
nord-sud, distantes de i5o mètres Tune de l'autre, fractures
bien visibles dans la mine, par lesquelles il coule du bitume
en quantités assez abondantes pour couvrir le sol de toutes les
galeries a voisinantes (4) et à partir desquelles l'imprégnation
dans les calcaires va en décroissant assez vite.
L'une de ces fractures, par exemple, met en contact avec le
(1) Au YOisinage de l'Escourchade, on a même constaté des imprégnations bitu-
mineases dans le granité, lors des creusements des tranchées du chemin de fer de
Talle (in Michel Lévy, loc. cit. p. 887).
(2) Ech., 2380-1.
(3) Ech., 23802.
(4) Ech., 2380-6.
tfit^ VIII* co9omés <iéoiXMmtcm.
calcaire â hélix imprégné, un caJcaire
ou, en d* antres points, une partie plus ai^gilcase
hélix, qui a égalemmit échappé à cette imprégnatk» Cette
a de 3o â 4^ centimètres de large et. quand uo
les travaux, on la voit, dans toute sa partie hante,
vide, le bitume en étant déjà écoulé, tandis qn'à
bitume monte comme une source : il arrive même qmt In
très visible sur le sfil et un peu sur les paitHS latérales de la
galerie, soit invisible à la voûte, où elle se sera peStrwmét,
\n voLsinage de la fracture, ou voit, de tous les edlés. àam&
les parois des galeries, des stalactites de bitume suinter des
jKires du calcaire (i) ; puis, en s'écartant on a une
tion plus régulière Oj) et sans cet excès de bitume
formant des asphaltes proprement dits, et Ton arnve progres-
sivement à des calcaires stériles.
bans la zone d^imprégnation. qui peut avoir 6 k doo m. de
long sur i5o à 1200 mètres de large, il y a. d'aiUenrs. une très
grande irrégularité, tenant à la constitution du calcaire : les
Hélix Ramondi remplis de bitume y sont abondants. La lone est
limitée par une érosion quaternaire.
Comme substances accessoires, on peut remarquer que le
bitume renferaie une très faible proportion de gaz, dont on cons-
tate la présence en promenant une lampe sur le ruisseau de
bitume solidifié, qui couvre le sol de quelques galeries. Un
édiantillon, analysé sur ma demande à Técole des mines.
contenait •j.69 <'/u. de soafi*e. (^uant à la silice, elle est très rare,
bien qu*ori ail trouvé, en an seul point, de la silice eoncrê-
tionnée.
Mine» de Manganèse de Romanèche (Saône-et-Loire).
Les gisements <1<* Honianèche (3). divisés entre deux sociétés.
(1) Ech., 2380-3.
i^) Ecb.. 2380-5.
(3) Coll. Ecole des m tues, n« i379. Gites minéraux et métallifères, t. II, p. I3
il Ifi, 'AM'c bibliog. à compléter par: 1796. Dolomieu Journal des mines'. — déc. 1827;
du Bonnard Ànn. des Se. nat. — 1838. Fournet. Sur quelques circoDstances de la
cristallisation d«*8 fllons Ann . des Elèves de St-Etienne' 1838 et Soc. Àgriculturey
1840)— Bertiiior. Analyses de minerais de Romamèche {Traité des essais pttr voie
sècfie^ II, lf>4| — 18'é2. Dufrénoy. Analyse «le rarsénio:*idérite {Ànn. d. M , 184i.
y llv. p. 3W) ; 1K')7. Drouot. Gites de manganèse de Homaneche (un vol. et atlas)
Michel Lévy i-t Delafond. Feuille de lioury au 1/80.000. M. A.Lacroix doit
publier prochainement, sur Komaneche, un mémoire détaillé dans le Bulletin de
la Société des Sciences naturelles d'Autun.
L. DR LAUNAY g65
dont la principale appartient à MM. Daniel Chamussy et 0\
produisent environ ii.ooo tonnes de minerais de manganèse
par an. Ces minerais, qui ne renferment ni phosphore ni
soufre et à peine des traces d'arsenic, sont surtout utilisés
pour la métallurgie ; la verreHe consomme, en outre, une
petite quantité de minerais riches à 55 ^'/o. qu'on lui vend
pulvérisés.
La découverte des gisements remonte à 1750, la j)remière
concession et le forage du puits des Métériers à i8a3. Les
exploitations actuelles, que je décrirai seules ici, portent sur
deux gisements de nature absolument différente : i^ un gîte
primitif en filons dans le granité ; 2" un gîte en amas dans
les terrains sédimentaires accolés au granité, gîte dont l'allure,
encore incomplètement éclaircie, semble manifester surtout des
remises en mouvements secondaires et superficielles. On peut
ajouter, comme caractères généraux, que l'association de la
barjrte avec le manganèse est assez constante et assez intime
à Romanèche pour prouver l'existence d'une forme spéciale
de psilomélane. Celle-ci est associée avec de la barytine, de
la fluorine et de la silice ; la calcite manque, au contraire,
totalement dans les filons et n'apparaît dans l'amas que par
réaction secondaire. Un dernier fait très remarquable est la
disparition du manganèse vers 80 à 100 mètres environ de
profondeur par substitution progressive du fer au manganèse ;
à 80 mètres, les minerais ne contiennent plus que 8 ''/o. de
manganèse. Ce caractère superficiel des gisements de manga-
nèse, comme des gisements de baryte qui leur sont si sou-
vent associés, ici en particulier, est des plus fi^équents ; on
n'en a pas encore donné d'explication tout à fait satisfaisante,
bien que le rôle des actions secondaires et superficielles, dans
ce cas aussi, semble très vraisemblable.
Comme preuve de l'action intense des eaux dans toutes les
parties du sol atteintes par les travaux de mine, on peut remar-
quer que, jusqu'aux profondeurs les plus grandes de l'exploitation
(soit 80 mètres), le granité, qui encaisse les filons, est absolument
décomposé ; quant au calcaire à gryphées. qui touche aux amas,
il tombe littéralement en bouillie. Les eaux sont, d'ailleurs, très
abondantes dans la mine et remarquables par leur forte teneur en
chlorure de sodium et même de magnésium (2 gr. 5 de chlorure
de sodium par litre) : soit que ces sels aient été empruntés au
Trias voisin, soit qu'ils préexistent dans le gisement même.
966 VUl* CONGRÈS GÉOLOGIQUE
OU leur origine serait alors la même que celle du fluorure de
calcium, gangue ordinaire du minerai.
Je vais maintenant décrire successivement les deux formes
de gisement.
i^ Filons. — Il existe deux filons, encaissés dans le granité,
qui vont se relier l'un à l'autre par un stockwerk, dit grand
filon. Dans l'ensemble, ce système de fractures N.E.-S.W. paraît
limité par deux grands filons de quarz stériles perpendiculaires,
très visibles sur les crêtes de Thorins , Moulin à Vent et
Fleurie, filons dont l'épaisseur peut atteindre une quarantaine
de mètres et qui forment, par endroits, de véritables murailles (i).
Dans les travaux du puits des Métériers, au niveau 4^ ^^d'
on peut suivre le filon de psilomélane, épais au maximum de
2<°^, parfois disparaissant pour être remplacé par une simple
veine d'ai^ile rouge (a), ailleurs se bifurquant en nombreuses
veinules englobant des fragments de minerai, qui, roses dans le
minerai noir, mettent en évidence son caractère bréchiforme (3).
Au niveau 56, le même filon i , près du puits de Verchères,
est rempli de géodes vides, dont quelques-ims atteignent
plusieurs mètres de long. Autour de ces géodes, le minerai est
souvent concrétionné, mamelonné ou même stalactitiforme (4) :
ce qui paraît bien caractériser la remise en mouvement. Il y a,
sur lui, des enduits de calcédoine, de petits cristaux de
fluorine blancs à axe dévié, des cristallisations tubulaires de
barytine, parfois saupoudrées de fluorine. On a cru remarquer
que, là où la barytine apparaissait, le minerai était plus pauvre,
comme si le manganèse avait manqué pour saturer la barAi:e.
En aval du niveau 56, sur le même filon n** i, on trouve
encore d'autres géodes avec quarz, fluorine violette et barytine
en cristaux bruns (5). Le filon, tantôt se ramifie en stockwerk
et tantôt englobe des brèches granitiques à tout petits frag-
ments, très serrés les uns contre les autres. Ailleurs encore,
la coupe du filon donne l'impression d'une série de croûtes
parallèles, laissant entre elles des délits vides, comme si les
eaux métallisantes avaient coulé d'en haut. Certains minerais
(i) Vcps Vaux Ronard (ouest de Fleurie) on a exploité autrefois un filon de
fluorine verte ave^ barytine, quarz et manganèse.
(2) Ech. 2379 -n*» 18.
(3) Ech. 2379 n« 16.
(4) Ech. 2379- 11 à 13.
(5) Ech. 2379-20 à 26.
L. DE LAUNAY 967
sont gris bleu, compacts comme de Tacier ; tV autres forment
des boules concrétionnées, dont l'extérieur est noir bleuâtre
et l'intérieur brun (i), etc., etc.
Enfin, dans la zone en stockwerk, où les deux filons se
rapprochent, on a, dans un espace de 5 à 6 mètres de large,
au milieu du granité, d'innombrables veinules et mouches de
manganèse (associé avec beaucoup de fer au niveau 5o).
En résumé, Timpression générale est que, jusqu'au fond
des exploitations, on a affaire à une forme secondaire et
non à l'aspect primitif du gisement, qui commence peut-être
précisément au dessous des travaux, dans la partie que l'on
n'exploite pas parce qu'elle contient seulement 8 ^/o de manga-
nèse : il y aurait eu, dans les parties hautes, disparition du
fer et dépôt secondaire avec concentration du manganèse.
Ce caractère est encore bien plus accentué, comme nous
allons le voir, dans la seconde forme du gisement en amas.
2<* Amas. — Un amas, exploité autrefois, a été décrit en
185" par Drouot et a servi à préciser l'âge de la venue man-
ganésifère, regardée comme rliétienne par divers géologues
avec une certitude apparente, qui est peut-être en réalité
moins grande qu'on ne Ta dit (a).
Récemment, M. Chamussy vient de retrouver, au N.-E., sur le
prolongement du filon n** 2, un même amas, qui constitue une
richesse, précieuse pour l'avenir.
Ce gisement met le minerai en relation avec le Trias, le
Rhétien et le Toarcien, dans des conditions qui prouvent une
remise en mouvement très accentuée.
La figure 10, représente, en coupe transversale, la façon
dont H. Chamussy interprète l'allure de cet amas.
La coupe des terrains paraît comprendre de haut en bas :
I® Calcaire à gryphées arquées (Toarcien) ;
2° Lit de manganèse :
!i à 2"» de grès arkose ;
5 à 8"^ grès et couches marneuses à aspect de
briques cuites.
4® Marnes irisées ; argiles colorées avec calcaire et gypse.
(1) Ech. S379-14.
(2) Cet amas, découvert en 1847, était considéré par Drouot comme une forma-
tion remaniée occupant une centaine de mètres de long, 60 mètres de large et 30 de
profondeur, le long de la faille limite du granité et des terrains sédimentalres.
VUl* OONOntS OÉOLOOIQCT
II semblerait que, postérienremeDt aa dépAt du Ûlaa n" i, il
y ait eu, le long de ce fllon, ane faille ajwat influence totu
tes terrains dq Kenper au Toarcien, Taille accompagnée de petite
rejets parallèles en échelons. L'ouTertnre (ou plutAt la rémiTer-
tnre) de cette faille est postérieure an Toarcien, qu'elle influence
visiblement ; mais cela n'impliqne aucune donnée lor l'Age da
remplissage manganésifère, car nous ne saTona, ni h quelle
époque s'est ouverte pour la première fois la fructore, ni quand
l'inerustatiou métallifère s'est déposée dans ce fllon, qui a cer-
tainement rejoué plusieurs fois.
?flon Vaille
Remaniement qaalemalrG.
Marow Irlides.
j^.^^ Calcaire à gryphf^, dtsloqu«. f\*7*| Graoile.
Flg. 10. — Amas de mangaDèse de Romanèche.
D'antre part, dans le travers bancs DE. vers le point E.
j'ai pu observer la disposition représentée sur la (îg. lo. dispo-
sition qui parait correspondre k un lit de manganèse, d'abord
intercalé entre le grès rhétieii et le calcaire toarcien. puis cul-
buté avec les terrains encaissants dans une faille.
Cette position du minerai de manganèse entre te Khétienet
le Toarcien est très fréquente, notamment entre K et H ; avec
L. DE LAUNAY 969
les données dont on dispose actuellement, elle peut s'interpré-
ter de deux façons : ou bien, comme on l'a supposé en géné-
ral, par un dépôt réellement intermédiaire entre celui de ces
deux terrains, ou bien par une circulation d'eaux souter-
raines, chargées de manganèse par dissolution secondaire, pour
lesquelles le contact du calcaire avec les grès immédiatement
superposés aux argiles triasiques aurait constitué un niveau de
facile pénétration.
Il est certain que, sous la couche exploitée (composée sur-
tout de noyaux de minerai pauvre, empâtés dans une argile de
décomposition), on trouve seulement de rares veinules dans les
argiles, puis plus rien dans les argiles bariolées sous -jacen tes
^nécessairement rebelles à toute imprégnation).
S- N.
Calcaire à^ryphées Argile rou^e sMtnerai Cale à
gryphées
Flg. li. — Vue d'une paroi Nord-Sud à l'étage de 38-.
Ce qui complique beaucoup les études, c'est que. dans la
zone exploitée (entre 28 et 38 m. de j)rofondeur), on est cons-
tamment en pleine décomposition des terrains, avec rejets et
failles, dont on ignore souvent Torigine et l'importance. On a,
|>ar exemple, à l'étage 38, sur une paroi de galerie, la coupe
de la figure 11. On peut suivre là les stades successifs de
l'altération du calcaire à gryphées, d'abord blanc quand il est
intact puis jaune ou rougeâtre avec les gryphées restées blan-
ches (i), enfin entièrement rouge, les gryphées elles-mêmes
ayant disparu dans l'altération et laissant seulement Tapparence
dune argile rouge non fossilifère. Ce genre d'éboulis est parti-
culièrement visible en AB (fig. 10), où Ton est directement sous
une poche d'érosion quaternaire. Il ne faut pas oublier que
le changement de volume, résultant de l'altération, a dû contri-
buer à disloquer le gite. Dans ce gisement en amas, on trouve
parfois de Farsénio-sidérite en cailloux jaunes à section rou-
geâtre fibreuse transversalement (-i), parfois aussi de la calcite
(i) Ech., 2379-6 à 10.
(2) Ech., 2379-27 et 28. — Dufrénoy, en 1842, a donné dans les Ànnaltff des
VtfiM, une analyse de cette arsénio-sidérite.
970 vni<^ coNGRàs géologique
secondaire, non dans le minerai, mais dans le calcaire avoisi-
nant (i). Le minerai est encore une psilomélane, mais qui ne
renferme jamais de fluorine, de barytine, ni de silice. Les
minerais terreux sont toujours empâtés d*argile. Il est assez
cuneux que, dans ce minerai en contact constant avec des cal-
caires, on ne trouve jamais le carbonate de manganèse, si fré-
quent dans d'autres gites, par exemple à Las Cabesses (Ariège) ;
mais, en admettant même que ce carbonate se fût formé, il eût
été transformé par altération en bioxyde.
COMPTE-RENDU DE LEXCURSION DANS LA GIRONDE
par M. E. FALLOT (2)
Après avoir consacré la journée du 3 août à Tétude des
collections géologiques de Bordeaux, les excursionnistes se
sont rendus en bateau à Roque de Tau, pour suivre la coupe
qui permet d'étudier toute la série tertiaire depuis le Calcaire
à Astéries (Tongrien) jusqu'au Calcaire grossier inférieur de
Blaye (Lutétien). Les couches indiquées dans le Livret-Guide
ont été explorées point par point : à noter, comme fait inté-
ressant, l'abondance de V Echinocyamus piriformis. Ag., à la
base du (Calcaire à Astéries, au haut de la montée de Gauriac
(route de Roque de Tau à Bourg-sur- Gironde).
Le deuxième jour nous avons visité d'abord le lambeau
crétacé de Landiras. Le calcaire jaunâtre du Maestrichtien
s'est montré très pauvre en fossiles. M. le professeur Hœmes
y a pourtant trouvé un polypier de grande taille du groupe
des Astraeidae.
Puis nous avons vu TAquitanien des environs deChourriou:
les marnes gris-bleuàtre à Cérithes (Acpiitanien inférieur) nous
ont dcmné une récolte abondante.
(i) Ech., 2379-29.
(2) Les membres du Congrès ayant pris part à cette excursion sont : MM.
Angermann, Arné, Canu, Fallol, Gottsche, Hœmes, Lerichc, Oppenheim, Rcyt
et Roman.
E. FALLOT 971
Après le déjeuner à Langon, nous avons gagné Ste-Croix-
du-Mont, où la visite si curieuse des caves de M. Minvielle,
qui nous avait fait préparer une réception des plus aimables,
nous a permis de constater la puissance des bancs d'Ostrea
undata, Lamk., qui forment toute la partie supérieure de
TAquitanien moyen en ce point.
En revenant à Langon, où nous avons couché, nous avons
pu voir les couches à Bryozaires et à Sciitella subrotunda,
M. de Serres, qui caractérisent le sommet des assises du Cal-
caire à Astéries exploitées dans les carrièi*es situées à F ouest
de Saint-Macaire.
La troisième jouraée s'est passée dans le Bazadais. Nous
étant rendus directement à la Saubotte. nous y avons étudié les
couches marines de TAquitanien moyen ; il s'y montre très
fossilifère, et il y est surtout caractérisé par Turritella casa-
tensis, Tourn. et Conus aquitanicus, May.
A Noaillan, TAquitanien inférieur d'eau douce nous a donné
d'abondants Planorbis cornu, Brong. var. et d'autres espèces
que nous avons retrouvées à Villandraut, où nous avons déjeuné.
L'après-midi a été rempli en majeure partie par l'explora-
tion des environs d'Uzeste. Vers Labène, nous avons trouvé
un falun à Polypiers avec espèces marines qui parait se ratta-
cher au niveau du Moulin de Gamachot, considéré comme
occupant la base- de TAquitanien moyen. En allant vers Uzeste,
les espèces marines font place insensiblement à des formes
saumâtres qui pourraient occuper un niveau un peu inférieur.
En revenant, nous avons pu admirer l'imposant château de
Roquetaillade, dont le soubassement est constitué par des bancs
iVOstrea aginensis, Tourn. appartenant à l'Aquitanien moyen.
La quatrième journée avait pour but l'exploration de la
vallée de Saucats, où chacun a pu voir les couches de TAqui-
tanien supérieur et celles qui lui font suite jusqu'à THelvétien.
Celui-ci seul, invisible maintenant à Casenave. n'a pu être
étudié. Le gisement de Pont-Pourquey (partie supérieure du
Langhien) surtout a donné de très abondantes récoltes.
Dès le matin du 5'"* jour, nous étions à Leognan. Si le falun -
type du bois du Coquilla (partie moyenne du Langhien) n'est
plus aussi riche qu'autrefois, il nous a fourni cependant de
nombreuses espèces. Sa base se voit dans une ancienne car-
rière sur la rive droite du ruisseau où elle est très fossilifère.
Les Acéphales y sont particulièrement abondants; et nous y
fÇS VIII- COKcnÈS GÉOLOGIQUE
iivoiis luOine i-encontrt- le Cardium dis'-repann Bnsl.. nspi-oe ]
Tîu-p iliins les i'aliiiiR de la Gironde.
La super[>osilinn de (res rouches sur lu Militasse ijc
f;iinn ent tréH nette, et les carrières qui y sont tailli'i-s sont 1
asHvz exploitées en ce moment, pour que les Congressistesi aient f
pu remporter de nombreux (échantillons de Scutella githro-
tunda. Lamk., espiVe si caractéristique de cette Mollasse. Enfin i
l'Aquîtanien inférieur, visible dans les beiges du ruisseau, à |
I kilomètre en amont du bourg, nous a |irncuré quelques bons i
spécimens de la Lucîna globaloea. Desh.
Kn revenant à Bordeaux, nous nous sonmies longuement
arrêtés dans les exploit^itions du Calcaire k Astéries à Madère-
8arcign»n. Nous avons pu y voir la petite faune à test bien i
conservé dont il est question dans la notice du Livret-guide.
Nous avons pu également rapporter de ce même niveau 1
Scutella striatula. M. de Serres, et Echinolampas BlainoiUei. Ag.
Kniîn, le sixième jour a été consacré aux assises helve- 1
tiennes des environs de Salles. L'exploration do falun du I
Moulin Débat a été satisfaisante. La couche à Pecten sallo-
intireneia. May. du Château de Puységur. par laquelle
avons terminé l'excursion, s'est montrée tivs fossilifère commit |
toujours.
(l'est là qu'eurent lieu la dislocation de la caravHne et ieft 1
adieux détinitifs. Comme les uns se rendaient à Arcachon. les
autres à Bordeaux, nous avions dû reporter à la soirée pré-
cédente le repas oitert par le Comité d'oi^anisation du Congrès.
Des toasts nombreux et pleins d'humour ont exprimé les
sentiments de cordialité et de bonne confraternité qui n'avaient
cessé de régner entre les congressistes pendant cette semaine
si bien remplie.
COMPTE-RENDU DE LEXCIRSION KN BRETAGNE
par M. Cil. BARROIS
Vingt congressistes ont pris part à l'excursion de Bretagne,
conformément aux termes du règlement, du Comité : une seule
CH. BARROIS 973
place avait été réservée à un membre français, M. P. Léon,
qui avait accepté les fonctions de Trésorier et nous a prêté
dans la conduite de cette excursion, le concours le plus
dévoué et le plus efficace.
Pendant cette tournée, il a été possible de se faire une
idée sommaii'e de la géographie physique de la Bretagne et
des traits fondamentaux de sa géologie. La série stratigi*a-
phique tout entière a été traversée, depuis les micaschistes
et paragneiss archéens, jusqu'aux formations carbonifèi*es :
leurs caractères et leurs faunes ont été reconnus, leur supei^
position indiquée, et une attention spéciale donnée aux roches
éruptives contemporaines des diverses époques.
Les roches intrusives en liions et en laccolites ont été
visitées, et les phénomènes de ditférenciation fournis par hîs
kersantons et les aplites ont été examinés sur place.
Pendant la seconde partie de Texcursion, on suivit à Tin-
térieur du pays, les affieui^ements d'abord distingués avec leui*s
caractères normaux dans les falaises, et on reconnut leurs modifi-
cations, sous rinfluence des masses des roches granitiques de
profondeur. La connaissance de la stratigra[)hie de ces régions
granitisées, ijrofondément dénudées, nous a permis de pénétrer
un peu dans le mécanisme de ces appareils profonds, et de
montrer des relations entre la structure des roches méUiraor-
phisantes et leur gisement. On constata ainsi que les roches
intrusives cantonnées dans les aires synclinales les plus pro-
fondes étaient généralement des roches de laccolite et de
iilon, tandis que les roches de profondeur (granités et diorites)
étaient concentrées dans les zones anticlinales voisines, décapitées
par les dénudations séculaires.
Et parmi ces massifs profonds, les uns n'ont déterminé au
contact, dans les roches encaissiintes, que des déplacements
moléculaires, ou combinaisons nouvelles des éléments préexis-
tants (Pontivy), tandis que les autres présentent des phéno-
mènes d'apport, d'injection, ayant ajouté à certains schistes, des
éléments granitiques (gneiss gininulitiques), tout en i*espectant
parfois des lits intercalés (quarzites de Brest, de SaintrBrieuc) .
Ces actions différentes sont en rapport avec les pressions
subies dans les divers réservoirs ; une preuve en est fournie,
dans les relations observées au coure de l'Excursion, entre les
processus divers du métamorphisme et l'épaisseur des couver-
tures sous lesquelles s'opérèi*ent les consolidations des différents
culots granitiques, grenus ou gneissiques.
974 ^'^^^ CONGRÈS GÉOLOGIQUE
Les savants qui ont pris part à cette excursion ont
exprimé, à diverses reprises, leurs remerciements au Service
des Ponts-et-Chaussées, qui en avait facilité la préparation ; à
M. le Comte de Limur, qui leur a fait les honneurs de sa
collection minéralogique , et à F Amiral Barrera, Commandant
le a® arrondissement maritime, Préfet maritime de Brest, qui
avait mis un vapeur à leur disposition, pendant a jours.
COMPTE-RENDU DE UEXCURSION D'ARGENTEUIL
par M. Léon JANET (i)
Dans la matinée, on s'est rendu à la plâtrière de Vau-
celles, appartenant à la Société des Plâtrières Réunies, montrant
les assises bartoniennes du Calcaire de St-Ouen, formées de
calcaires siliceux, de calcaires marneux, de gypses, et de mar-
nes violettes magnésiennes. Les calcaires marneux ont fourni
de nombreux fossiles, Ljymnœa longiscata, Planorbis gomobasiSy
Hydrobia pusilla, graines de Char a. Un banc formé à la
base de gypse, et à la partie supérieure de calcaire siliceux,
indique la substitution de lagunes lacustres à des lagunes
dV'vaporation.
Une excavation a montré les Sables de Cresnes et les
Marnes à Pholadoniya ludensis avec Cardium granalosum,
Psammobia neglecta, Pholadomy^a ludensis, Potamides trica-
rinatus, Voluta Fabri et de nombreuses boules de gypse cris-
tallisé, en partie calcifié.
La masse inférieure de gypse, actuellement en exploitation,
com[)rend de iioiubreux lits cristallisés en pieds d* alouettes. Le
Congrès a recueilli ensuite, entre les deux petits bancs de gypse
existant à la base de la masse moyenne, des feuillets de marne
couverts de Lucina inornata. La masse moyenne a attiré l'at-
(i) Les personnes ayant pris part à celte excursion sont :
MM. Antoula, Caillas, Credner, Dziuk, Frunzenau, Fûtterer, Gougelet, Halbfass,
Ih'ckniann, De Inkey, Janet Léon, Keillurk, Mûller, Pavlow, M*"* Pavlow, Scheibe,
Schenck, Trustedt, Zimmermanu.
LÉON JANET g^5
tention par ses beaux lits de gypse cnstallisé en pieds d/ alouettes.
De nombreux silex ménilite, de la grosseur d'un œuf de pigeon
ont été trouvés dans le banc de marne surmontant la masse
moyenne.
Le Congrès a pu observer, dans cette carrière, un grand
pli synclinal des couches sannoisiennes, résultant de la disso-
lution des gypses Indiens sous^jacents, rempli de sables stam-
piens, et d'âge an te-pleistocène.
L'après-midi, le Congrès s'est rendu au bureau de la plâtnère de
Gode, exploitée par M. Dorliat, puis à la [)làtrière des Cloviers.
Le Congrès est ensuite allé examiner la composition des assises
sannoisiennes, à la plàtrière de Vollambert.
Il a remarqué dans les marnes bleues l'existence de petits
bancs de gypse, déposés dans des lagunes d'évapoi^ation, et
de plissements secondaires^ résultant du remplissage de poches
de dissolution dans la masse supérieure de gypse.
Au-dessus des marnes blanches les marnes à Çyrènes ont
montré à la partie inférieure Qyrena convexa, et à la partie
supérieure, Cerithium plicatum et Psammobia plana.
Les glaises certes présentent de petits lits sableux intercalés
indiquant Tenvahissement, par des courants rapides, des lagunes
où elles se déposaient. Au-dessus, on a observé plusieurs
bancs de gypse, d'aspect lenticulaire par suite de dissolution
partielle, et de nombreux moules de Cytherea incrassata, et
Cerithium plicatum.
Le Congrès a observé ensuite un banc de calcaire siliceux
^vec Ostrea longirostris à la partie inférieure, constituant la
l)ase de l'étage stampien ; quelques mètres plus haut, dans
^es couches marno-sableuses, il a recueilli de très nom-
breuses Ostrea cyathula, en même temps que Cerithium
plicatum y Cerithium trochleare, Natica crassatina.
97<>
COMPTE-RENDU
DE L'EXCURSION A MONTIGNY SUR-LOING
par M. Léon JANET (i)
Uexcursion avait pour but d*examiner certaines des sources
récemment captées par la ville de Paris dans les vallées du
Loing et du Lunain.
Dans la matinée les congressistes ont visité les sources
des Signons de Bourron et du Sel, dans la vallée du Loing,
«lont le captage non encore terminé a été opéré au moyen de
forages de ù^ao cent, de diamètre descendus à une ving^taine de
mètres de profondeur, dans la craie sénonienne en place et qui
ont presque tous donné de Teau jaillissante. Le Congrès a exa-
miné les échantillons des terrains rencontrés dans les forages,
et a constaté que la craie était recouverte d'une épaisseui* de
lo à i'^ mètres d*alluvions, et était partiellement remaniée à
sa partie supérieure. — Le volume d'eau obtenu aux deux
groupes de sources était de 80 litres par seconde enviiH>n,
alors que le volume visible avant les travaux n'était que de
40 litres.
L'après-midi, le Congrès s'est rendu aux soui*ces de Saint-
Thomas et des Bignons du Coignet, situées dans la vallée du
Lunaiii. L'épaisseur des alluvions recouvrant la craie étant
beaucoup moins grande que dans la vaUée du Loing (4 à 5
mètres) le captage, entièrement achevé, a été opéré au moyen
de puits à grande section, descendus, avec épuisement jusqu'à
la craie sénoniennt* en place, soit à 8"^70 à Saint-Thomas, et
la^ttio aux Bignons du Coignet. Les Congressistes ont pu voii%
au fond des puits, à travers une épaisseur d'eau de 8 à 11
mètres, les diaclases de lu craie fournissant l'eau. Le débit
est d'environ 200 litres à la seconde.
Par ces deux méthodes de captage, on est ainsi allé chercher
l'eau dans son gisement géologique, en l'amenant au jour par
(1) Les personnes ayant pris part à l'excursion sont : MM. Antoula,
Babinel, Bigot, Convert, DoUot, Draiiiard, Dziuii, M"* Pleming, Geslain, Gosselet,
Guerreiro, tlaibfass, Heusier, lluet, Ivvanow, Janet^ Lecœuvre, Lemoine,
Marbuuliu^ Niedzwiedziii, Regnault, Sôhie, Souquieres, Stephanos, Trustedt.
LÉON JANEF 977
des conduits imperméables, de manière à éviter toute com-
nmnication avec des nappes superficielles.
En l'evenant à la gare, le Congrès s'est arrêté quelques
instants à Tusine élévatoire de Sorques, destinée à refouler
Teau à une altitude suffisante pour qu elle puisse arriver à
Paris par la seule action de la gravité.
COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION A ROMAINVILLE
par M. Léon JMET(i).
L'excursion a commencé par la plâtrière du Goulet, à
Romainville, appartenant à M. Yanderheyd. Des cristaux de
gypse en fer de lance ont été recueillis dans les marnes sépa-
rant la masse moyenne de gypse de la masse supérieure.
M. Vanderheyd a bien voulu offrir quelques ossements de
mammifères provenant de la masse supérieure de gypse.
De là le Congrès est allé visiter la partie inférieure de
la plâtrière de Béthisy, à Romainville, appartenant à la Société
des Plà trières Réunies. — Des cristaux de gypse en fer de
lance et des ossements de mammifères provenant de la masse
supérieure de gypse ont été offerts aux congressistes par M. Pers,
dii'ecteur de la carrière.
Le Congrès s'est ensuite rendu à la plâtrière du Parc, à
Romainville, appartenant à M. Gauvain, et après un examen
rapide des diverses masses de gypse et de marne les séparant,
a abordé l'étude des assises sannoisiennes, qui était le but
principal de l'excursion.
L'attention du Congrès s'est ensuite portée sur ime couche
de sulfate de strontiane de o°^io d'épaisseur existant à la base
des marnes à Cy rênes. Cette couche est postérieure au dépôt
des marnes qui la surmontent, car elle les a fortement plissées.
(1) Les personnes qui ont pris part à cette excursion sont :
MM. Bauermann, Bodart, Bôckb, Poote, M"* Foote, MM. Hazard, Hackmann,
Ueory, Hess von Wichdorfl, Janet Léon, Von Kœnen, Louis, MùUer, Renier, Scha-
fanik, Schlûter, Schnabl, Semenofl, Simoens, Stephanos, Stirrup, de Szadeczky,
Takadzi-Ogawa, Wagner, Wittich, Yamasaki.
OJ
978 VUl' CONQHàs GÉOLOGIQUS
Il est pt'obable que le sulfate de stroiitiane provient des glaises
vertes, a été entraîné par les eaux malgré son peu de solu-
bilité, et s'est di^posi! plus bas. peut-être par suite de la ren-
contre d'un banc de gypse. Quelques congressistes ont émis
l'hypothèse que la slrontiane se trouvait dans les glaises vertes
à l'état de carbonate, avait été dissoute par les eaux d'infil-
tration, et qu'une double décomposition s'était produite à la
rencontre d'un banc de gJTJse, amenant la precipitation du
sulfate de strontiane.
Les marnes à Cyrènea sont bleues, contiennent des lits de
pyrite, et présentent de beaux phénomènes de retrait, indiquant
que les couches ont été frëquemnient émergées. Elles présentent
une douzaine au moins de lits fossilifères.
Les glaises certes se pi-ésentent avec leur aspect habituel ;
elles sont surmontées par le calcaire de Brie.
Les Congressistes se sont ensuite rendus à la partie supé-
rieure de la Plâtrière de Béthisy, dont ils avaient déjà examiné
U partie inférieure.
On y observe, à la base des glaises vertes, un cordon de
nodules aplatis de sulfate de strontiane. présentant souvent k
l'intérieur de belles fissui-es de retrait.
COMPTE-RKNDU DE L'EXCURSION A ARCUEIL-GACHAN
ET BAGNEUX
par M. fiuteve F. DOLLFUS (i)
A. GentiUy-Laplace, les membres ont étudié la glaisière
de la Société Boisset, Chauvot, Lucet et G'' , où ils ont
recueilli des spécimens d'argile plastique de couleur très variée.
M. Coleman a rappelé qu'il existait au Canada des argiles gla-
ciaii-es d'aspect fort analogue. Puis ils ont visité la graode
carrière dite du Cimetière, appartenant à M"' Schmauch, qui
(1) Lea membres du Congru ajaal pris part i l'excuraioa août : HH. J.
Bock. A. Coleman, P. Fog«é, KoQTad Keilhack, R. LaDglassé, Uvllle, J. Nlcdi-
wledzki, K- Harle Pavlow, HM. Alb. von Reluch, G. Sweet.
G. F. DOLLFUS 979
a tenu à en iaire elle-même les honneurs à la Société et
dans laquelle la série de TEocène inférieur et moyen de la
région est visible au complet.
M. Niedzwiedzki a signalé F analogie minéralo^ique éton-
nant du calcaire grossier de Paris, avec la Molasse miocène
de la Galicie.
On s*est dirigé ensuite sur Bagneux. La carrière supé-
rieure, très intéressante, a retenu Tattention des membres fort
longtemps. Des débris de poissons ont été découverts par
M"» Pavlow dans les Marnes blanches supérieure du gypse
qui ont fourni également le Forbesia inflata Duch. sp. (Melania).
La formation des rognons calcaires dans Targile verte (dits
rognons strontianifèi*es) a été vivement discutée, Timpression
générale est qu'on se trouve en présence de nodules analo-
gues aux Poupées du Loess, à un dépôt anciennement formé
par la concentration, à quelque mètres de la surface, d'un
carbonate de chaux descendu par dissolution de la région
supérieure.
A six heures du soir les membres rentraient à Paris par le
tramway d'Arpajon au Luxemboui^.
COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION
A ETRECHY, JEUR, MORIGNY ET ETAMPES
par M. «astoire F. DOLLFUS (i)
Arrivés à Etrechy, la visite à la ferme Vintué n'a fourni
que peu de fossiles. Dans le trajet pour gagner Jeur, où
M. le comte de Saint-Léon, propriétaire de la carrière, nous
avait donné toute facilité pour effectuer des fouilles, la société
s*est intéressé à une coupe de limon et de diluvium, où les phé-
nomènes de décalcarisation étaient d'une remarquable netteté
(1) Les membres du Congrès ayant pris part à l'excursion, sont :
MM. A. Baltzer, Coleman, J. Fclix, B. Hobson, E. Hugi, Von Kœnen, Lacau,
R. Langlassé, R. Lepsius, Leriche, T. Ogawa, Ed. Pellat, W. Rice, A. Riche
F. Sacco, J. Todd, W. Schnabl, Vollmer, E. WItlich, V. Yamasalii.
98o
Le diluviurn gris, non di-'calcif»^, formé de cailloux très
variés, était nibélié par poches décalcifiées qui pi-ésentaient
l'aspect trompeur d'un ravinement. M. Sacco a reconnu qu'en
ItHlie cette explication pouvait s'appliquer à bien des dëpâLs
et n'avait pas encore fixé suHisaminent l'attention; M. Coleman
a rappelé qu'au Canada certains dépôts glaeiaires présentaient
des pliénomènes analogues.
La sablière de Jeui- a fouini bon nombre de Natica cras-
safina. La sablière de Morigny a donné beaucoup de fossiles,
un trou de i^iSo de profondeur au point le plus bas a renconli-é
les couches de Jeur nettement recounaissables. De Morigny à
Ktampes, la carrière du faubourg St-Pierre a montré un contact
excellent de calcaire de Beauce sur les subies de Fontainebleau :
un grand nombre d'échantillons mînéralogiques curieux, con-
crétions siliceuses ii la base de calcaire de Beauce, marnes
ailicifiées, sables et lignites, ont été recueillis.
Dans la vallée de la Cbalouette, une grande carrière de gi'è;^
de Fontainebleau a été visitée avec le plus grand inléi-ët.
Toute une partie de la table gréseuse supérieure présentait à
la .surface une multitude de petites pustules saillautca gréseuses
formées par l'agglutination du sable par des inûltrations
calcaires supérieures relativement l'écentes, le ciment du grés lui-
mâme est exclusivement siliceux, celui des pustules est calcaire.
La coucbe marneuse de la base du calcaire de Beauce i-enfci--
mait en abondance Potamides Lamarcki,
COMPTE RENDU DE LEXCURSION
A AUVERS-SUR-OISE
par M. ensteve F. DOLLFUS (i)
Après avoir donné un coup d'œil à la camère de Calcaire
grossier du vallon sec du Bois du Roi, on est an-ivé à la sablière
(1) Les membres du Coui^Fèa ayant pris pari à cette excuraion sont : HM. A.
Baltter, Joseph el Balthazar Braun, A. Dzluk, Adrien Dolllus, M» Anna DolUnt,
HM. J. Félix. P. FoBsâ, Mii< M. Fleming, MM. E. Godbiile. E. Hugi, a Hobson,
C. GottBclie, L. Lalinlx, P. Marie, J. Miediwledzki, A. Riche, H. Regnaull,
Schubart, 0. Vorwerg.
MARCELLIN BOULB ()8l
d'Auvers, le propriétaire, M. Jean Plaudet, de Pontoise, avait
bien voulu donner toutes les autorisations nécessaires aux
recherches. La faune a étonné par sa variété, mais bien des
exemplaires sont malheureusement roulés et en mauvais état.
M. Marie a découvert Nummulites laevigata , foraminifère
i*emanié du calcaire grossier inférieur ; chacun a aidé M. Félix
à former une collection de Polypiers qui pi'ésentaient j^our lui
un intérêt spécial.
COMPTE-RENDU
DE L'EXCURSION DANS LE MASSIF CENTRAL
par M. Hareellln BOULE (i)
Cette excursion avait pour but l'étude comparée des trois
grands districts volcaniques de l'Auvergne et du Velay.
Le premier jour, l'ascension du Puy de Dôme a été faite
en compagnie du groupe de l'excursion XIV, sous la direc-
tion de M. Michel Lévy. La vue du magnifique panorama
dont on jouit du sommet de cette montagne a permis de se
faire une idée d'ensemble de la géologie de cette partie de
l'Auvergne et d'étudier les caractères de la chaîne des Puys,
avec leurs cratères parfaitement conservés et leurs cheires ou
coulées de laves.
I^ soir, la Municipalité de Clermont, assistée des repré-
sentants de r Université et des principales notabilités de la
ville, a reçu les Membres du Congrès dans la salle des fêtes
de l'Hôtel de ville, décorée pour la circonstance. Une musique
(I) Les membres da Congrès ayant pris part à cette excursion sont : M.
Adamsy M"* Adams, MM. Allorge, Ambrosioni, Angermann, Bêla de Inkey, Boule,
Rn]nhuber,Co8tin Vellea,Cottron, Credner(R.), Eysséric, Fabre(G.), Miss Fleming,
MM. Friederichsen, Gaudry (A.)t M" Gaudry (A.), MM Giraud, Glangeaud, Gros-
ser, Habets, Halbfass, Heimbrodt, Miss .lohnslon, MM. Leriche, Martel, Mendes-
GoerreirOy Phillppi, Rice, Ries, Sage, Schenck« Schlûter, SchnabI, Scbubart.
Schanke, Thomas, Thevenin, Vernière, Wichdorf (Von), Wagner, Miss Wbitley,
M. Yaroasaki.
98a yill« CONGRÂ8 GéOLOGiQUB
militaire contribuait à Téclat de cette soirée dont nous avons
tous gardé on souvenir reconnaissant (i).
Le lendemain, nous prenions le train pour La Bourbonle
oii nous allions étudier les éruptions de roches acides, riiyo-
lites, trachytes, phonolites qui sont les produits les plus anciens
du volcan du Mont-Dore. Ûaprès-midi fut consacré à Tascension
du pic de Sancy. Du sommet de cette montagne, la plus
élevée de la France centrale, Tœil découvre un panorama ausn
instructif pour le géographe que pour le géologue ; le regard
s*étend sur la plus grande partie du Massif central.
Le matin, dès notre arrivée au Mont-Dore, M. le Maire et
M. le Directeur de rétablissement thermal nous avaient très
aimablement accueillis. Le soir, des fautemls pour la représen-
tation théâtrale furent mis à notre disposition ; nous eûmes le
plaisir de boire à la prospérité de la station thermale du
Mont-Dore et de ses administrateurs.
Le jour suivant, la traversée du Mont-Dore et des plateaux
à topographie glaciaire a vivement intéressé les Congressistes
qui ont pu photographier de beaux exemples de roches mou-
tonnées et apprécier à leur juste valeur Tintensité vraiment
extraordinaire des phénomènes d'érosion et de transport gla-
ciaires en Auvergne pendant le Pliocène.
A Bort, l'ascension des Orgues dephonolite nous a permis
d'embrasser d'un coup d'oeil le panorama des trois massifs volca-
niques du Mont-Dore, du Cézailler et du Cantal, de comparer
leurs caractères topographiques et d'apprécier, par la profondeur
des vallées venant s'ouvrir dans l'énorme sillon où coule la
Dordogne, les changements topographiques siirvenus dans toute
cette région du Massif central depuis les temps pliocènes et
quaternaires.
A la gare d'Aurillac, M. le D*" Fesq, maire de la ville,
nous souhaite la bienvenue et nous invite à une soirée donnée
en notre honneur à l'Hôtel de ville. Il est difficile d'imaginer
une fête plus cordiale, un accueil plus sympathique. La plupart
des notabilités de la ville avaient tenu à prendre part au vin
d'honneur des géologues ; la population tout entière, groupée
sur la place de l'Hôtel-de-Ville autour d'une musique militaire,
(1) La Société des Amis de ITniversité de Clermont a ea l'aimable attention
de faire remettre à chaque excarsionniste un exemplaire d'une brochure intéres-
sante de notre confrère M. Vcrnière : Les Voyageurs et les Naturalistes en
Auvergne depuis le XVI* Siècle.
MARGELLIN BOULE 988
donnait à cette manifestation scientiûque un caractère popu-
laire et encore plus intime.
Tous les membres de l'excursion garderont de cette soirée
le plus charmant souvenir. I^ Directeur est heureux d'inscrire
ici ses sentiments de reconnaissance à Tégard de ses compatriotes.
L'exploration du Cantal a commencé par une excursion
dont le but principal était de montrer Timportance des érup-
tions miocènes et le rôle énorme que jouent, dans le Cantal,
certains agglomérats volcaniques dont l'origine exacte est encore
discutée. Sur plus de ao kilomètres, la route est presque toujours
pratiquée dans ces tufs, ou brèches, ou conglomérats. A Cabanes,
près de Cariât, un grand escarpement montre des agglomér^its
identiques à ceux de Perrier, dans le Puy-de-Dôme, qu'on a
considérés parfois comme étant d'origine glaciaire. A Cabanes,
cette hypothèse n'a rencontré aucune adhésion. M. P. Grosser,
de Bonn, qui a visité beaucoup de volcans actuels de nature
andésitique, n'a pas hésiter à regarder les conglomérats de Cabanes
comme ayant une origine purement volcanique. M. Yamasaki
a exprimé la même opinion en faisant remarquer la ressem-
blance de ces terrains avec ceux de tous les grands volcans
du Japon.
La visite du Rocher de Cariât au pied duquel un savant
géologue cantaiien, Rames, dort son dernier sommeil, a été
aussi très instructive, le lit de rivière pliocène sur lequel le
basalte s est épanché dominant aujourd'hui de 3oo™ les ravins
environnants.
MM. P. Martv et le D' Chibret avaient bien voulu faire
pratiquer des fouilles au célèbre gisement de plantes fossiles
de La Mougudo, près de Vie. Tous les excursionnistes ont pu
recueillir quelques empreintes, admirablement conservées dans
une fine cinérite, des plantes qui ombrageaient les flancs du
volcan au début ou vers le milieu de l'époque pliocène.
En quittant La Mougudo une nouvelle surprise nous atten-
dait : La compagnie des chemins de fer d'Orléans, après avoir
facilité notre voyage par diverses mesures très gracieuses, n*a
pas voulu nous laisser passer devant son bel hôtel de Vie
sans nous laisser un souvenir «igréable. Par les soins de
M. l'Ingénieur en chef Brière, un lunch avait été préparé; les
congressistes lui firent grand honneur.
La traversée du Cantal par le Col du Lioran et l'ascension
du Pay-Mary nous permirent de compléter l'étude du g^nd
g84 viii'' coHORàs ofoLooiQnB
▼olcan et de faire une collectioii à peu près complète des rodiei
da massif. L*immeiise panorama qn*on déconTre du sommet du
Pay-Mary et surtout la vue du cercle des montagnes qui repré-
sentent les raines de Fancienne région des cratères ont para
à tout le monde très instraclifs. Le Pay-Mary ofiRre nne coope
des principaux éléments dont se compose le Cantal; elle a
été vérifiée .avec soin. Cette excursion, marquée par divers
incidents pittoresques et récréatifs, n'a pas peu contribué à
augmenter encore la cordialité qui régnait déjà parmi les
géologues de tous pays.
Le lendemain nous traversions la plaine tertiaire de Brioude,
la .chaîne de volcans basaltiques pliocènes du Velay et, à
midi, nous arrivions au Pny. Nous avons retrouvé ici les
mêmes sentiments et les mêmes manifestations sympathiques
qu'en Auvergne. A la gare, M. le maire Boudignon, M. l'adjoint
Canard et plusieurs conseillers municipaux, M. Pélissier, pré-
sident du syndicat d'initiative du Velay, nous attendaient pour
nous souhaiter la bienvenue et nous conduire à nos hAtels res»
pectife aux joyeux accords de la masique municipale.
Le Velay est une région volcanique tout à fait différente
de l'Auvergne. Les environs du Puy, que nous avons visités
le premier jour, sont remarquables par leur richesse en
ossemento fossiles, aussi bien dans les tufs volcaniques et
les alluvions pliocènes que dans les calcaires du célèbre
gisement de Ronzon. En outre les brèches basaltiques forment des
rochers isolés du plus pittoresque effet. La ville du Puy possède
un important Musée d'histoire naturelle que nous avons visité
avec profit sous l'aimable direction de son conservateur
M. Dreyfus.
Deux journées entières ont été consacrées à Tétude des massifs
du Mégal et du Mézenc. Ici encore le paysage volcanique ofire
un aspect tout nouveau. Les produits de projection ou les agglo-
mérats de diverses natures, si répandus au Mont-Dore et au
Cantal, ne jouent qu*un rôle tout à fait effacé, tandis que, par
leur abondance, les phonolites impriment à la région un carac-
tère tout particulier. I^ 8 septembre au matin, de très bonne
heure, nous fîmes l'ascension du Mézenc, le sommet le plus
élevé du massif. G*est une montagne phonolitique, du haut de
laquelle on découvre un immense panorama, non-seulement sur
les volcans du Massif central, mais encore sur les Cévennes.
sur la profonde coupure de la vallée du Rhône et sur la chaîne
B. A. MARTEL 085
des Alpes. Malheareusement, nous ne fftmes pas au^^si favorisés
par le temps que les journées précédentes. Pendant la nuit un
orage avait accumulé des brumes dans les ravins de rArdëche
et la vallée du Rhône. Les Alpes ne furent visibles qu'un mo-
ment, pour les excursionnistes les plus matinaux.
Le retour au Puy s'est eflectué par le Monastier où nous
avons pu étudier les dépôts à chai lies jurassiques avec fossiles
marins. Ce terrain, dont Tàge est encore mal précisé, est très
intéressant parce qu*il nous montre que les mers jurassiques
ont dû s'étendre dans le Massif central de la France bien au-
delà de leurs affleurements actuels.
Le samedi 8 septembre, eut lieu au Puy le banquet offert
anx membres du Congrès par le Comité d'organisation. Le Syn-
dicat d'initiative du Velay voulut prêter à cette réunion l'appui
de ses ressources matérielles et morales. Par ses soins, le banquet
couronna dignement les différentes manifestations des habitants
du Puy en faveur de leurs hôtes ; il eut un caractère à la fois
solennel et charmant; solennel par la présence de notre cher
Président et des plus hautes autorités de la Haute^Loire ;
charmant par l'expansive. cordialité qui ne cessa d'y régner.
Douze discours ou toasts célébrèrent les charmes de la géologie,
la noble mission de la science, les sentiments de confraternité
qui unissent les savants du monde entier et aussi les traditions
de généreuse hospitalité qui sont au cœur des habitants du Puy.
Le lendemain matin, nous quittions cette aimable et pitto-
resque cité pour traverser la chaîne du Velay, voir de près
ses cratères encore bien conservés et gagner une région toute
différente, celles des Causses jurassiques et des gorges du Tarn
où MM. Fabre et Martel allaient prendre la direction de
l'excursion.
COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION DES CAUSSES
par M. E. A. MARTEL
De Mende, les congressistes se rendent à S^*'-Enimie. En
lontant la côte de Balsièges, vue d'ensemble de la vallée
9% Vni* CmfGtLÈB oéOLOGlQUS
vallée du Lot, des petits causses de Changefège, M^nde,
Bacjac, etc. de la curieuse silhouette rocheuse dite lion de-
Balsièges ; la traversée du causse de SauTetenre» large ici de
8 kilomètres, a bien montré L'aspect de ces sortes de déserts de
pierres, avec leurs anciens thalwegs desséchés, leurs dépressions
fermées (80tehs)j qui ont été ou sont encore dm points
d'absorption des eaux fluviales, colmatés par les argiles rouges
de décalcification; à un kilom. N. de la Baraque de l'Estrade
commence la merveilleuse descente, le long du ravin de
Molines, sur Ispagnac et la goi^ du Tarn. Avant de quitter
le causse, M. Fabre montre et explique, de ce fiivorable
observatoire, les grandes failles qui ont ici bouleversé et
découpé la masse des causses.
La journée s*achëve par la descente en voiture de la
première partie du caâon du Tarn^ jusqu'à S^Enimie. A
. rentrée même de la goi^, vers Ghambonnet, un récent
éboulement de terrains avait complètement coupé la route,
montrant avec quelle puissance les ruissellements contemporains
exercent leurs effets destructeurs sur les formations jurassiques
et liasiques des causses.
Mardi 1 1 septembre. — Descente du Tarn ; à Saint-Ghély-
du-Tam, on observe que les deux exutoires de la source,
échappée ici de la base du Gausse Méjean, sont complètement
troubles et jaunes ; M. Martel insiste sur la rareté du fait.
Mercredi T2 septembre. --- Vallée de la Joute et grotte de
Dargilan : de Dargilan à Meyrueis, et en aval du Moulin de
Gapelan, M. Fabre attire rattention sur la trouvaille qu'il a
récemment faite, au bord même de la route, d'un lit de galets^
roulés entre deux strates calcaires, témoin indiscutable d'un
ancien rivage bathonien.
Jeudi t3 septembre, — Bramabian et TAigoual ; pendant
cette excursion, les congressistes témoignent leur admiration
pour les magnifiques et salutaires travaux de reboisement
exécutés depuis vingt ans dans cette région. 1x5 soir, banquet
fort réussi, dans l'observatoire de TAigoual.
Vendredi i4 septembre, — Descente sur le Vigan.
Samedi i5 septembre. — Montpellier-le- Vieux est, sur le
bord méridional du Causse Noir, un chaos rocheux bien plu^
important que ses similaires du Bois de Païolive (Ardèche)
et de Mourèzc (Hérault). Au-dessus du très-beau canon de la
B. A. MAUTPX 9^7
Dourbie et à iq kilomètres à Test de Millau, c'est un des plus
remarquables phénomènes d^érosîon et de dénudation qui
existent au monde. Ce site extraordinaire est, en réalité, une
sorte de ville de rochers, partagée en cinq enceintes ou
cirques, où des accumulations de rues, de tours, d'arcades, de
colonnades naturelles figurent de véritables ruines drapées de
lierre et envahies par une végétation touffue. La dolomie
sableuse bathonienne, rongée par les agents atmosphériques,
constitue ces rochers pittoresques.
On n'est pas d'accord, et d'ailleurs la discussion s'engage
sur place, quant au processus de cette destruction. M. Fabre
et la plupart des géologues pensent qu'elle a une origine toute
locale, due à Térosion des pluies et à la corrosion des mé-
téores; M. Martel, au contraire, veut qu'elle ait été produite
par un ou plusieurs bras de rivières, coulant du nord ou du
nord-est, peut-être le courant tertiaire du Tarn ou de la Jonte,
quand ils fluaient à la surface des Causses ; il invoque à
Tappui de sa thèse la forme allongée des ruelles et cirques
vers le sud, l'aspect des sorties de ces cirques taillées en
goi'ges étroites comme les Klamme des Alpes (Fier, Trient, etc.)
et surtout les encorbellements rocheux de l'intérieur) en tout
semblables à ceux des rives actuelles du Tarn et de la Jonte ;
à quoi M. Fabre réplique qu'il faudrait rencontrer, dans cette
hypothèse, parmi les sables de Montpellier-le-Vieux, des galets
de quarz roulés, comme ceux qui lui ont permis de jalonner à
l'extrémité orientale du Causse Noir Tancien lit tertiaire de la
Jonte ; à cet instant précis de la conversation, un des con-
gressistes trouve à ses pieds un gros caillou de quarz qui
semble donner raison à M. Martel ; mais ce témoin unique
peut avoir été monté sur le plateau par les néolithiques qui,
on le sait, peuplèrent jadis les alentours immédiats, sinon Mont-
pellier-le-Vieux lui-même ; il faudrait lui trouver un certain
nombre de similaires pour trancher définitivement la question.
Le même soir nous couchions à Rodez ayant eu juste
assez de jour, au départ de Millau, pour contempler au-dessus
de Rivière, les remarquables escar[)ements liasiques du Roc de
Suèges, etc.
Dimanche i6 septembre. — La descente du Tindoul, jugée
inutile et dangereuse, n'a pas été elfectuée. M. Fabre a constaté
qu'il n'y a pas de faille à Torifice du goufire et que la déni-
vellation des deux lèvres est uniquement due à la pente du
' )
988 V1I1« GONGRAb Gâ0I«0GtQUB
«
leitain.' Au coittraire, gou le Vtadiic de la' stalieii du ^emfai
de fer ée Salles-lA-Sonrce, c'est ime très remarquaUd fidUe qfoi
fait bâter les grès rouges du Trias contre le^ <»loaires dolomi*
tiques du Bajodeu. La résurgence des eaux du Tiiuloul à SaUes
s'opère au contact de ces calcaires et des marnes du Toarden.
La hauteur totale des trois terrasses de tuf, dont les matériaux
ont été enlevés aux entrailles du Causse, n'atteint pas mcôns
de iio mètres; leur largeur dépasse Soo mèto^s$ aveo leurs
cascades, grottes, sftilactiteSy tunnek naturels, sourcettes, etc.t
leur ensemble est de beaucoup supérieur en pittoresque aux
cascatelles de Tivoli ; colorés à la fluorescéine, les jeux de l'eau
s'y sont montrés absolument féeriques. Coucher à Gramat au
lieu d'Alvignac, indiqué au programme.
Lundi ïy septanbre. — Visite du gouffre de Padirac et de
Ràcamadour.
COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION DANS LE BASSIN
DE LA LOIRE
par M. C. 6RAND*EUBY (i)
•
Les excursions avaient été organisées pour que les membres
du Congrès, ayant manifesté l'intention de venir à Saint-Etienne,
pussent se rendre compte de deux choses : i^ des circonstances
de gisement des tiges debout enracinées et des racines formant
les forêts et sols de végétation fossiles ; qo de la nature des roches
et de l'arrangement des dépôts formant le terrain houiller.
(i) Les membres du Coagrès inscrils pour cette excursion, étaient:
MM. Dziulc (Auguste), Heusler (Conrad), Macco (Albert), Krabmann (Max),
Potonié (H.), Stirrup (M), Sôhle (Ulrich), Bayel (U), Bodard (Maurice), de Brouwer
(Michel), Cornet (J.), Habets (père)« Habets (fils), Lejeune de Schiewel, Lohest (Max),
Renier, Uhlenbroeclc (Gysbert), Vaês (Henry), Ami (Henry), Lester Ward, White
(L C), Barrols (Charles), Bertrand (C. Eug.), Fa ure (Joseph), Fayol (Henri), Gaodry
(Albert), Gaodry (Madame Valérie Albert), Grand'Eury (C), Olivier (E.), Voisin
(Honoré), Vello (Alfred), Alimanestlano (C), Alimanestiano (M"), Abramofî (Théo-
dore), Cho?anslLy (Jacob), Luzareff (Waldemar),Gourow (Alexandre), Moiengraaf (G.)-
c. grand'rury 989
A cet effet, Taile Nord, Taile Sud et le Centre da bassin
de Saint-Etienne ont été successivement visités.
A l'aile Nord, on constate, à Saint-Priest, l'existence de plu-
sieurs bancs épais de calcédoine interstratifiés dans le terrain
houiller, au-dessus de la brèche de base que les congressistes
ont eu toute facilité de bien voir à TËtrat.
Là, dans une tranchée du chemin de ter départemental de
Saint-Etienne à Saint-Héand, la brèche est formée au détri-
ment de micaschistes chloriteux sur lesquels elle repose en
discordance. Cette formation, d'une épaisseur de plus de 400 mètres,
renferme des blocs de o^So et de i mètre de côté; elle est
néanmoins stratifiée dans Tensemble et comprend dans le
milieu de la série une assise de poudingues, grès et schistes.
Des convois de brèches alternent d'ailleurs avec des poudin-
gues. L'idée émise que ces dépôts représentent un delta, à
été révoquée en doute, loi'squ'on les a vus sur la carte de
Gruner, s'étendant tout le long de la lisière Nord du bassin«
A Montraynand, au-dessus de la brèche on retrouve les
calcédoines de Saint-Priest, englobant une quantité importante
de Dadoxylon silicifiés, la plupart avec leurs tissus parfaitement
conservés.
Au-dessus de l'horizon des calcédoines, se développe une
puissante alternance de poudingues et de grès quarzo-micacés
formant le substratum du terrain houiller productif de Saint-
Etienne.
Arrivé à la carrière de TEtang du Cros, ouverte au toit
de la i5« couche, on est frappé du caractère nouveau que
revêtent les roches, les grès étant quarzo-feldspathiques et
blancs, et les schistes argileux. Dans les grès on remarque
des brèches de schistes remaniés provenant de la destruction
du terrain houiller. On s'ari^ête devant des grès schisteux tra-
versés normalement à la stratification par des Calamités Suckowii
Br. ; et devant un massif de grès compact où git couchée une
longue et grosse tige de Syringodendron paraissant se ratta-
cher au Sigillaria spinulosa Ger.
L'excursion sur l'aile Sud du bassin s'est faite à la Bérau-
dière et à Montmartre.
A la Béraudière, le terrain houiller productif est attaqué
du haut en bas d'une colline élevée. Les roches encaissant la
i'* crue, la couche des Littes et la couche des Trois-Gores sont
à nu. La première couche recouverte d'un banc d'ai^ilophyre
900 VIII* GONORàS OÉOLOOIQUB
se iMIlTe comprise entre des poudingues micacéB» la couche
des littes et la coiidie des Trois-Grores gisent entre des roches
bien diSërentes, des grès feldspathiijaes blancs et des schistes
noirs argileux encombrés d'empreintes v^étales. La couche
des Trois-Goree repose sur une ai^ophyre identique à celle
qui accompagne la couche dite i** crue.
Au CréUde-Mars, où le Congrès se transporte, on retrouve
cette dernière couche surmontée d*un fort banc d*aigilophyre,
au contact et voisinage duquel les grès sont siliciflés. Les
poudingues inférieurs à cette couche, qui ont au moins 3o mètres
d'épaisseur à la Groix-de-rOrme, sont représentés au Grétde
Mars par quelques mètres de schistes micacés seulement.
Au mur de la i'" crue, au Crét-de-Mars, et sous un banc
de charbon isolé, les paléontologistes remarquent des racines
en place.
Après avoir passé devant des argiles traversées dans tous les
sens par des pistes de vers, innombrables, ils peuvent observer
à Taise, à Montmartre, dans une carrière en activité, des tiges
dressées perpendiculairement à des bancs de grès, et des sols de
végétation fossiles. Les tiges se rapportent en majorité aux
Calamités et Arihropitus ; ces derniers sont entourés à la base
d'un cône de racines adventives. Les racines des sols de
végétation ont visiblement poussé sur place, étant entières et
descendant à travers des schistes et grès fins alternants.
La 3* excursion a lieu au Centre du bassin, à TEparre où
sont nombreuses et variées les tiges debout et racines, in loco
natali. On y enlève par gradins droits tout un coteau dont
les roches sont descendues dans la mine pour servir de
remblais. Sur le gradin supérieur une demi douzaine de
Syringodendron sont visibles, Tun deux est dégagé jusqu'aux
racines. Au gradin inférieur, se voient fortement penchés au
Nord des Calamités, Calamodendron et Psaromus, et au gra-
din intermédiaire des troncs de Cordaites enracinés. Sur tix>is
gradins on attaque des roches micacées, et plus haut et plus
bas des roches g^anitogènes. Et tandis que dans les roc^lies
micacées les tiges penchent au Nord, dans les autres elles
penchent, quoique plus faiblement, au Sud. D'où il suit que
les premières ont été apportées du Sud et les secondes du Nord,
La présence, dans toutes, de tiges enracinées montre non moins
évidemment qu'elles se sont déposées en général à peu de
pi'ofondeur d*eau sur un fond qui s'ad'aissait.
w. KiLiAN ggi
Au retour de Texcursion, on visite les carrières du Treuil
où quoique anciennes, on a encore pu distinguer à différentes
hauteurs, un certain nombre de tiges debout.
Le 3* jour sur leur demande, les géologues, sont conduits
à Villebœuf où affleure le terrain rouge stérile qui couronne
la formation houillère. Ils sont frappés de sa ressemblance
avec le rothliegende d'Allemagne et d'Amérique.
Beaucoup d'échantillons recueillis à Tintcntion des congres-
sistes sont soumis à leur examen, savoir les différentes espèces
de roches élastiques et d'origine geysérienne et éruptive dont
est composé le bassin de la Loire, et surtout an grand
nombre de fossiles.
Avec les argilophyres, à tous les degrés de modification,
et les Calcédoines de 6rand*Groix à débris végétaux inclus,
fixés et conservés dans la silice , sont étalés devant eux
tous les organes souterrains et aériens du Cal. Suckowii,
provenant d'une forêt fossile enfouie en qaelque façon sur
place, les organes souterrains étant représentés par la base
de tiges dressées et des rhizomes avec leur racines entières
dans leur position naturelle de croissance, les organes aériens
par des Cal. Cistu, des branches et rameaux munis de
feuilles, et des épis.
Les paléobotanistes passent ensuite en revue des argiles
schisteuses, traversés par des racines et radicelles complètes
de SHgmaria, de Calamodendron, de Psaronius, de Rhizo-
jnopteris, de Cordaites, etc. Ils s'assurent qu'elles ont poussé
<lans la roche, quelques-unes, les plus consistantes, y traver-
sant des empreintes végétales couchées à plat.
Enfin des graines fossiles de toute espèce sont mises à la
ion des membres du Congrès.
COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION A GRENOBLE
par M. W. kILUN.
Le 3o août 1900, se réunissaient à Grenoble, les géologues
participant aux excursions alpines. Les congressistes, au nombre
909 Vni' GOHORte OÉOEiOOIQUR
de 4^, ont été reçus le matin, à la Facolté dea Sdences, par
MM. W. Kilianj Profeaseur de Géologie et de Minéimlorie à
rUniyersité de Grenoble, P. Termier, Professeor à l^Boole
nationale des Mines de Paris, P. Lory^ Sons-directeur et
V. Pofuier, Préparateur au Laboratoire de Géologie de la
Faculté des Sciences de TUniversité de Cvrenoble, auxquels
s'était joint M. Oeçrert conseiller à la Cour d*appel, géologue
amateur.
Un bureau de renseignements était installé à l'entrée^ de la
Faculté, et chaque membre du Congrès y recevait un pro-
gramme détaillé de la journée et plusieurs brochures concer-
nant les Alpes dauphinoises, en particulier une Nùtiee géolo-
gique de MM. W. Kilian et P. Lory, servant de complément
au livret-Guide officiel du Congrès. Les congressistes étaient
informés également que M. le Recteur de l'Académie avait
mis au Lycée une série de lits à la disposition de ceux d'entre
eux qui ne trouveraient pas à se loger dans les hôtels de
la ville.
La matinée fut consacrée à la visite des coUections de la
Faculté des Sciences. L'après-midi, une intéressante conférence
de M. Primat, Ingénieur dès Mines, sur l'Industrie des Ciments
en Dauphiné, réunissait dans le Grand AmphithéAtre de la
Faculté, la plupart des congressistes et un certain nombre
d'habitants de Grenoble.
Le reste de la journée a été employé à des visites indi-
viduelles ou par groupes, au Muséum d*histoire naturelle de
Grenoble (séries remarquables de fossiles de la région, réunies
jadis par Albin Gi*as, et collection minéralogique d'Emile
Gueymard) et de la collection Gevrey, dont le possesseur retint
plusieurs de nos confrères à diner. La journée se termina par
UQ vin d'honneur, offert par la Municipalité de Grenoble, dans
les salons et les jardins brillamment illuminés de THôtel-de-
Ville. A cette soirée que M. Albert Gaudry^ Président du
VI1I« Congrès géologique international, ainsi que M«*' Gaudry
avaient bien voulu honorer de leur présence, avaient été invités,
outre les géologues présents, toutes les personnes de la région
qui ont participé par leurs dons à Torganisation du Congrès
et de la réunion de Grenoble, et dont nous rappelons ici les
noms :
M. le Recteur, Président du Conseil, de l'Université de Gre-
noble ; MM. Duhamel, à Gières (Isère) ; Fredet, à Lancey
W. KILIAN 993
(Isère) ; Gratier, Libraire à Grenoble ; Mottet, Conseiller de
Préfecture ; Grammont, Industriel à Pont-de-Chéruy (Isère) :
W. Kilian, Professeur à rUniversilé : P. Lory, Sous-directeur
de laboratoire à l'Université ; Paquier, Préparateur à TUni-
versité ; Gevrey, Conseiller à la ('our ; Bonnet-Eymard, négo-
ciant à Grenoble : Thorrand et G»« (Ciments), à Grenoble ;
Allard, Ingénieur à Voreppe (Isère) : Capitant, Professeur à
rUniversité ; de Renéville (C'*^ des Mines de la Mure (Isère) ;
Rossignol et Delaniarche, Industriels (Ciments) ; ReroUe, Con-
servateur du Muséum de Grenoble ; Chion-Ducollet, Maire de la
Mure (Isère) ; Allier frères. Imprimeurs à Grenoble ; Sebelin,
Architecte à Grenoble ; Primat, Ingénieur des Mines à Greno-
ble ; Fr. de Maisonville, Publieiste à Grenoble ; Sainson, à
Grenoble ; Rivoire-Vicat, Ingénieur des Ponts-et-Chaussées ;
Félix Viallet, Ingénieur-(>)nstructeur : Cli. Petin, à Vourey
(Isère) ; Bonneton, Entrepreneur à Grenoble ; Brenier, Indus-
triel, Président de la Chambre de Commerce à Grenoble ;
Terray, Industriel ; Vïcat et C»* (Ciments) à Grenoble ; Pelloux
père et fils. Industriels (Ciments) à Grenoble ; Ciaillard père
et fils, Banquiers à Grenoble : Thibaud, Dourille et Trillat,
Hôteliers à Grenoble ; Thouvard-Marlin, Banquiers à Grenoble ;
P. Viallet, Avocat à Grenoble ; Truc, Imprimeur à Grenoble ;
Raymond, Industriel à Grenoble ; Falque et Perrin, Libraires
à Grenoble ; Robert, Libraire à Grenoble ; Charpenay et Rey,
Banquiers à Grenoble ; Armand, Industriel à Grenoble ; Ber-
thelot. Industriel (Ciments) au Ciuà (Isère) ; Rouault, Profes-
seur d'Agriculture à Grenoble ; le Directeur du Crédit Lyonnais
à Grenoble ; Leborgne. Industriel à Grenoble ; Blanchet et
Klebef, Industriels à Rives (Isère); De Beylier, Président du
Tribunal de Commerce (i).
Un grand nombre de ces souscripteurs s'étaient rendus à
la réception et entouraient les membres de la Municipalité de
Grenoble, pour recevoir nos hôtes étrangers. Des discours
furent prononcés par M. Ch, RwaiL Adjoint au Maire (en
Tabseuce de ce dernier, empêché), Albert Gaudr}\ Membre
de rinstitut. Président du Congrès ; M. W. Kilian, Professeur à
rUniversité de Grenoble et P. Termier, Professeur à TKcole
(I) Nous Hommes heureux de remercier ici publiquement M. ('aaimir Faure,
de Grenoble, dont le dévouement a puissamment contribué au succès de la sous-
cripUon organisée dans le Daupbiné en vue du Congrès.
HA
994 VllI* GONGRÀS GÉOLOGIQUE
nationale des Mines. — L*éciat de cetle fête était rehaussé par
le concours do la musique du 4*" Régiment du Génie.
A la suite de cette réception, M. le Président du Congrès
a adressé une lettre à M. le Maire de Grenoble, pour remercier
officiellement la municipalité de Grenoble et les souscripteurs
dauphinois de Taccueil empressé qulls ont fait aux géologues,
et de l'intérêt qu ils ont témoigné à Torganisation du VIII* Congrès
géologique international.
COMPTE-RENDU
DE L'EXCURSION DANS LES ALPES DU DAUPHINÉ
par M. W. KIUM
Cette excursion, à laquelle ont pris part 3o congressistes,
s'est cllectuéc' conformément au pi'ogramme annoncé. On a
parcouru successivement les principales zones de la chaîne
alpine (à Texception de la zone du Piémont), de façon à donner
une idée nette de la structun* d(S Al[>es dauphinoises. A côté
de rintérét tectonique considérable qui en constituait le prin-
cipal attrait, cette excursion a présenté aux stratigraphes et
aux paléontologistes, de iuultii)les sujets d'étude. Ces der-
niei*s notamiiH*nt. ont pu. grâce aux fouilles exécutées préa-
lablement aux frais du Congrès et avee le concours de
M. Bois, Agent-voyer à Pont-en-lloyaus, mis à notre dispo*
sition par M. Murât, Agent-voyer en chef du département de
l'Isère, dans h^ Miocène du Pont-de-Manne et de Rencurel,
THauterivieii île Choranche, le Gault de la Balme de Rencurel
et le ïitlionique supérieur d'Oisy-sur-Nogarey, faire de très
abondantes récoltes. M. Georges Biron, Maître dt^ earrièit»
à TFlchaillon, avait eu Tattention de préparer à fintention du
Congrès ime riche moisson de fossiles iveueillis par ses
ouvriers et d'oUrir à nos confrères une collation dans son
usine*. Les sentinicmls de reconnaissance pour ce gracieux
accu<»il lurent chaleureusement exprimés par M. le pi^of. Ix'p-
sius (do Darinsladt), au nom des congressistes réunis autoui*
PIBRRB LORY 996
de M. Biix)n, et dont le groupe, pliotojçraphié au pied du
Rocher de rEchaillon, ilenieureni pour tous le souvenir d'une
agréable journée.
Des photographies (rorinat i8 X '-^4)' ^^^ nombre d'une ving-
taine, représentant les accidents géologiques les plus curieux
de la contrée parcourue, ont été distribuées en cours de route
à chacun des membres de l'excursion.
Après avoir parcouru les gorges de la llouianche avec
leui's schistes granitisés, leurs (lions d'aplite, les synclinaux
hercyniens du Freney d'Oisans ci leurs intei'calations ortho-
phyriques, la caravane put admirer l'imposant massif cristallin
de' la Meije et ses glaciers, puis consacrer deux journées à
étudier la séné stratigraphique et les dislocations si curieuses
de la zone du Briançoniiais (Vallon du Rif, Aiguillette, Galibier).
Le 5 septembre, les excursionnistes réunis pour le repas
du soir à THospice du Lautaret (2o5o°* d altitude), admiraient
des menus illustrés de cliarmant(»s vignettes par un artiste
dauphinois, M. Tézier; au chanq)agne, des toasts furent prononcés
par MM. Kilian, Marcel Bertrand, Prof, Baltzer (de Berne),
Mattirolo et Zaccagna (dc^ Rome), D^ Grisel,
Le 6 au soir la première [jartie de la course prenait (în à
Saint-Michel de Maurienne, et M. Marcel Bertrand prenait la
direction de la caravane pour la guider dans le massif du
Mont-Blanc.
COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION
DANS LE MASSIF DE LA MURE ET LE DÉVOLU Y
par M. Pierre LORY (i)
Massif de la Muiik. — De Jarrie-Vizille l'excursion a gagné
le massif de la Mure par la ligne si pittoresque qui s'accroche
(1) Les membres du Congrès ayant pris part à cette excursion sont:
MM. Aguilera, Auric, Bôse, von Kœuen, Lory, Paquier et Sayn ; en outre,
quelques géologues de la région l'ont en partie suivie: MM. P.-J. et H. itler,
Lambert et David Martin.
ggB VIII« GOMGRÈ8 OâOLOOIQUB
à l'heure, revêt dans sa désolation une impressionnante beauté.
Le soir à Yeynes, le Champagne fut offert au nom du comité
d'organisation, et M. von Koenen exprima la satisfaction des
participants pour la double moisson d'observations et de fos-
siles recueillis durant cetle première partie de Texcursion.
Les voitures reprirent le vendredi la route de la veille, mais
seulement jusqu'à La Madeleine, le seul bon gisement du Séno-
, nien supérieur en Dauphiné : dans la récolte de fossiles, citons
un beau Cardiaster granulosua, trouvé par M. Aguilera. Au
débouché, dans la cuvette synclinale du Montmaur, du prolon-
gement du Dévoluy, on examine Tachevétrement des fades
« Mollasse rouge » et « Nagelfluh » de rAquitanien. Au-dessous
on trouve le Nummulitique (Priabonien) ; les dépôts de ce ter-
irain présentent en Dévoluy un de leurs maxima d'avancée
vers l'Ouest.
M. P.-J. Itier, qui déjà la veille avait eu Fobligeance de
mettre une voiture à la disposition du groupe, l'invitait à
visiter l'après-midi, au ohAteau de Véras, les belles séries de sa
collection. Les Ammonites oxfordiennes du voisinage y sont par-
ticulièrement bien représentées : on a pu en visiter un gisement
sous la conduite de M. H. Itier, puis on s'est assis pour un
lunch, dont M"® Itier a fait gracieusement les honneurs; M. von
Koenen a exprimé la gratitude de tous pour une si aimable
réception.
COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION DU DIOIS
par M. V. PA<tllER.
La première course permit d'observer dans la cluse du Buech,
en amont de Sentes, Tintercalation, dans le Bari'éniien inférieur,
de petites lentilles calcaires à Orbitolines qui ren fermaient
en outre des radioies de Cidaria clunifera, Goniopygua delphi-
nensis, Niicleopygus lloberti.
Le lendemain, à Montdus, les mamelons dénudés de marnes
valanginiennes niontrèrc^nt le niveau supérieur du Valanginien
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1000 yin* GCMfGRàS OéOLOOIQUB
admirant dans le fond, la terminaison S. du Yercors et
llmposanle masse du Glandasse, puis dépassant rapidement
Luc on s^est rendu directement au Claps.
Lundi lo Septembre. — Descente de la vallée de la
Drôme, près de laquelle on a vu la mine de smithsonite de
Menglon. Après avoir traversé Chfttillon, les congressites ont
accordé un rapide examen aux gorges des Gas ; le reste de la
matinée a été consacré à l'étude de la colline de TAdoue dans
laquelle la zone à Hoplite» anguUcostatus de THanterivien
s'est montrée particulièrement nette.
Le gisement de Chamaloc a été ensuite visité : les couches
fossilifères y représentent le Yalanginien tout à fait inférieur,
et contrairement à ce qui se voit au col de Prémol, c'est le
niveau à Oxynoticeras qui termine la série fossilifère.'
œMPTE-RENDU DE L'EXCURSION DU VALENTINOIS
par M. «. 8ATN
Réunie le mardi matin à la gare de Crestj la caravane se
rend en voiture clans la vallée de la Lize, sous la direction
de M. G. Sayn. La journée a été consacrée à Tintéressante
coupe de Cobonne ; on y a récolté de nombreux Ammonitides
du Barrémien inférieur (calcaires avec glauconie à Pulchellia et
Crioceras) et du Barrémien supérieur (couches à Heteroceras :
calcaires, puis marnes à fossiles pyriteux).
Après le déjeuner, qu'un propriét;iire du pays avait obli-
geamment invité à prendre chez lui, on visite la fabrique
de billes et les calcaires qu'elle exploite : ils compi*ennent à
la base des couches à Hoplites anguUcostatus. avec déjà
ceilaines des espèces qu'on avait trouvées dans le Barrémien.
On rentre à Crcst assez tôt pour monter à la colline de
la tour, qui, placée aux confins des Alpes et de la région
rhodanienne, olTre un très instructif panorama, en même
temps qu'elle contient un gisement miocène classique.
1^ soir, le banquet de clôture, oilert au nom du Comité,
W. KILIAN lOOI
fournit à M. von Kœnen et à M. Sayn, l'occasion de se
féliciter une fois de plus de ces quelques journées, également
profitables aux géologues étrangers et à coux de la région.
COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION
DANS LA MONTAGNE DE LURE ET APT
par M. W. KILIAN
Le rendez-vous des Congressistes inscrits pour cette excur-
sion était fixé à Grenoble pour le ii septembre. Sur les aS
géologues qui ont pris part à la course, un assez grand nombre
venant d'autres excursions ne rejoignirent néanmoins la cara-
vane que le IQ septembre à Sisteron.
La journée du ii septembre, à Grenoble, fut consacrée à la
visite des Collections de la Faculté des sciences, du Muséum
d'histoire naturelle, dont le conservateur M, Rérolle avait fait
reclasser spécialement les collections géologiques et minéralo-
giques en vue de la visite des congressistes, enfin à l'examen
des belles séries de fossiles de notre confrère AI. Gevrey.
dont plusieurs de nos invités [)urent apprécier la courtoisie et
aimable hospitalité. Un vin d'honneur avait été gracieusement
préparé par la municipalité de Grenoble.
Le la septembre la caravane se trouve au complet à Sisteron,
où un banquet, réunissant 25 convives, se termina par une série
d'allocutions de MM. Kilian. Prof, von Koenen (de Goettingue) et
Steinmann (de Fribourg). M. von Koenen remercia en termes
«éloquents la Ville de Grenoble, son Université et sa Muni-
cipalité de l'accueil fait aux membres du Congrès. Une petite
collection de vues pliotograpliiquos de la Montagne de Lure,
exécutées d'après les remarquables clichés de M. Si- Marcel-
Mysséric^ de Sisteron, fut remise ensuite à chacun des membres
<3e Texcursion.
Du ri au 17 septembre, Titincraire annoncé dans le Livret-
Ouide fut exactement réalisé; grâce au dévouement bien connu
de M, G. Tardieu, de Sisteron, qui avait bien voulu surveiller
^-*? «Sf^f""^
lood vnr cxnwmÈB c^locoqoe
les préparatifs matériels de la course, ce petit voyage s^effectna
dans d*excellentes conditions.
Des fouilles préalablement faites aux frais dn Comité
d^organisation du Congrès» et par les soins de M. Pie^ Condoe-
teur des Ponts et Chaussées à St-Étienne<ie8-Orgnes, mis i
notre disposition par M. Zùrcher^ Ingénieur en chef, à
Morteyron et Combe-Petite, au sommet de la chaîne de Lure,
assurèrent à tous une belle et abondante récolte de foesiles
barrémiens*
La transformation latérale de TAptien inférieur, de fades
vaseux, en calcaires de faciès zoogène (Urgonien), à Mathenmia
Toucasia et CaprirUnées (Simiane), les nombreux gisements
de fossiles, la structure de la chaîne de Lure, les appareils
fluvio-glaciaires et même les détails géographiques de la région
ont sensiblement intéressé les excursionnistes.
Cette première partie se termina à Cayaillon (Bouches-du-
Rhône) où des toast de MM. KiUan, Prof. Frech (de Breslan),
Prof. Balizer (de Berne) et Herm. GoU (de Lausanne), furent
joyeusement arrosés de Champagne.
COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION A ORGON,
CHATEAUNEUF-DURHONE
par M. T. PAQUIER
M. le professeur Leenhardt, qui devait conduire les excur-
sionnistes au Mont Venteux et à Orgon, ayant malheureusement
été empêché de prendre la direction de cette course, M. F.
Paquier guida les congressistes à Orgon et à Châteauneuf-du-
Rhône, où ils purent étudier FUrgonien et les Rudistes qu'il
contient.
Plusieurs membres de cette excursion revinrent séjourner à
Grenoble, à la suite de cette excurion, pour se livrer, dans le
Laboratoire de la Faculté des Sciences, à la détermination de
leurs nombreuses trouvailles.
SEPTIÈME PARTIE
LEXIQUE PÉTROGRAPHTQIJE
PRÉPARÉ PAR
M. F. LOEwiiirsoiir-LESsnr«
RT
publié avec le concours de divers pctrog^aphes,
sous les auspices de la Commission Internationale de Pétrographie
du \in* Congrès Géologique International.
AVANT-PROPOS
DES ÉPRRUVES ENVOYÉES KN I9OO PAR LE COMITK d'oRGAXISATIOX DU CONGRÈS,
AUX MEMBRES DE LA COMMISSION INTERNATIONALE
Paris, le i'*'^ Juin 1900.
Ces pages ont été imprimées en conformité du vote de la
Commission internationale de nomenclature des roches (i) nom-
mée successivement à Zurich et à Saint-Pétei'sbourg par le
Congrès géologique international, et réunie à Paris, en octobre
1899, sous la présidence de M. Michel-Lévy.
En présence de la difliculté de trouver actuellement une
base commune» d'entente pour l'un ilicat ion de», la nomenclature
pétrographique, cette commission a exprimé le vœu, pour éviter
les synonymies et contribuer à la précision des définitions,
que le prochain congrès publiât un Lexique pétro graphique
international dans le genre de celui de M. Lœwinson-Lessing,
ou plutôt une réédition, mise à jour, de celui-ci (q).
IjC Comité d'organisation du Congrès de Paris a déféré à
ce vœu, en préparant, avec l'autorisation de l'auteur, une
nouvelle édition du Lexique Pétrographique de M. Lœwinson-
Lessing. Il a rhonneur d'ollrir les épreuves préliminaires, dès
à présent, avant l'ouverture du Congrès, aux Membres de la
Commission internationale de Nomenclature, et aux Pétrogra-
phes, inscrits comme devant prendre part à ce Congrès, dans
l'espérance de faciliter l'œuvre de leur assemblée.
Le Congrès international, réuni en séance à Paris, sera
appelé à décider l'insertion de ce Lexique, dans le volume de
(1) Cette Commission était constituée comme suit: Allemagne :iMM. Kocb, Rosen-
bui>cb, Ziricel ; Autrictie-tiongrie : MM. BecJce, Doeltei-, Tscbermalc; BelRiqu** :
MM. A. Kenard, de iaVailée- Poussin ; Brésil : M. Hussali ; Espagne: MM. Mac
Pherson, Calderon: États Unis: MM. W. Cross, van iiise, Iddings : France:
MM. Barrois, Fouqué, Lacroix, Michel-I<.évy ; Grande-Bretagne: Sir A. GeilviP,
MM. Judd, Teali; Itaiie: MM. Cossa, Mattirolo, Sabatini, Struver ; Mexique:
M. Barceoa ; Pays-Bas: .\IM. Behrens, Wichmann, l.orié; Portugal : M. Ben Saude;
Roumanie: M. Mrazeic: Hussie : MM. Karpinslcy, de Khrousuhow, Lœwinson-
Liessioff, Lagorio, Ramsay, Sederbolin ; Suède et îSorwège : MM. Brôgger, Reuscii,
Tôrnebohm; Serbie: M. Zujovic ; Suisse: MM. Duparc, Golli<^z, Grubenmann,
Schmidt.
(2) Petrographisches Lexikon^ zusammengestellt von F. Lœwinson-Lessing,
Professor der Minéralogie und Géologie an der Universitât Jurjew (Dorpal).
I TheU, 1893; II Theii, 1894 ; Supplément, 1898. Jurjew, Druck von C. Mattiesen.
lootf
son compte-renda officiel. Il aura à Btataei- sur lu convi-nuni;!-
de son impression intégfUe ott partielle, eoit en le L'uiii|>l(^Uint
pour divers pays, soit ea le limitant plus strieU'inciit aux
définitions des roches.
Ces épreuves préliminaires, sur papier teinté, luiiiiiortent
des pa^es vides, intercalées; elles sont di-stmécs k recevoir
les annotations des pétrographes qiii jugeraient des abservations
désirables, on qui voudraient fournir des docuDienta coni{il<5iiicn-
taires concernant leurs pays respectifs. Le Hci-rétai it- génénil du
Comité d'organisation centralisera toutes les épreuves corrigées
qui lui seront retournées par les pétrograplics, et les tniiisniet-
tra, lors de l'oaTerture du Congrès, au Président de la sectitm
de Lithologie. Ainsi, les congressistes pourront mieux »ppré€àm
la mise au point du Lexique et l'opportunité possible d« sa
révisiop, avant l'insertion dans les Comptes-Rendns da Congrès,
Le présent travail est l'œuvre personnelle de M. F. LœwinsoB-
Lessing, professeur de minéralogie à l'Université de looriew.
La traduction fi-ançaise eo a été faite par le Secrétaire-Général du
Comité d'oi^anisatîon du VHI* Congrès ; it a en outre, confotBié-
ment au vote de la Commission internationale, fait suivre les
noms des roches, du nom de l'auteur et de la date d'émiaùoOi
suivant l'usage courant des naturalistes.
Pour le Comité d^)rgRntwtioD dn Coagrta:
Le Préiidmt du ComiU, Men^rt île l'InêlitM : Albert Gadmt.
Le Secrétaire général : OiarlM Bahrou.
Les épreuves françaises du Lexique Pétrograpbique, annoncées
dans l'Avant-Propos précédent, furent tirées k cent exemplaires
et distribuées avant l'ouverture du Congrès de Paris, aux
Membres de la Commission internationale de nomenclature
des roehes et aux Pétrographes, membres du VIII' congrès.
Le Congrès dans sa séance du a5 août (voir p. i^, du
présent volume) décida, sur l'avis unanime des membres de
la Section de minéralogie et de pétrographie (voir séance du
17 août. p. 1^3), que le Lexique Pétrograpbique, dont les
épreuves lui étaient soumises, serait inséi'é dans les Comptes-
Rendus de la session. Il chargea M. Barrois de solliciter les
observations des pétrographes, et MM. Lœwin son -Leasing et
Bairois de i-entraliser toutes les annotations qui seraient
udi-ossés |>ar les membre» delà coniuiission jusqu'au i"' avril 1901.
LfiXIQUB PÉTROGRAPUIQUE lOO^
Il vota que l'impression du Lexique, révisé par les membres
du Congrès, serait mise en train à cette époque, et que
l'œuvre de M. Ixxîwinson-Lessing paraîtrait ainsi, en français,
sous les auspices du Congrès géologique international.
Trente épreuves du Lexique Pétrographique ont été retournées
au Secrétaire général du congrès, avec des annotations, par les
savants dont les noms suivent : MM. F. Adams, Baidacci»
Ch. Barrois, Barvir, Colien, Grenville Cote, Whitman Cross,
Doelter, Harker, Iddings, Karpinsky, A. Lacroix. Mattirolo,
Milch, Novarese, Osann, Pirsson, W. Ramsay, llulley, Sabatini,
Spurr, Stella, H. ïeall, Turner, Wasliington, Wichmann,
Zaccagna, Zezi, Zujovic. Enfin M. Lœwinson-Lessing a de
nouveau enrichi son ouvrage d'un certain nombre de définitions
nouvelles.
Le Secrétaire général s'est ainsi trouvé en mesure de
remettre à l'imprimeur les épreuves corrigées du Lexique à
la date du i*"" mai 1901. Il a cru devoir prendre la responsa-
bilité d'un certain nombre de suppressions, demandées à
divers titres, par des membres de la commission, et aussi
celle du choix entre les diverses définitions, parfois envoyées,
pour un même mot. Grâce au concours des pétrographes précités,
le Lexique de M. Lœwinson-Lessing s'est augmenté d'un assez
grand nombre d'expressions, tirées notamment des langues
anglaise, italienne et française ; et cette édition française
constitue plutôt une seconde édition qu une simple traduction
de l'œuvre originale de notre confrère.
Le Secrétaire général du viii« Congrès^
Ch. B.vmiois.
Paris I" Mai lyoï.
ABREVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
EMPLOYÉES DANS LE LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE
A. B. —A. Brongniart : Essai d'une classilication niinéralogique des
roches mélangées, Journal des mines n** 199, vol. xxxiv,
i8i3. — Classitication et caractères minéralogiques des
roches homogènes et hétérogènes. Paris 1827.
A. C — L(i'win.son'L('ssinf(: Kl udes de pétrographie générale. — Arbeil.
Saint-I*etersburg. naturf. (tes. i8<)8, xxvi, 11" 5.
A.
D.
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A.
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Am. i
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1008 vin* GONGRÂS oéOLOGIQUB
Anaaies des Mines. Paris.
A. Inoatranzeff : Studien (kber die metamorphosirten Gesteine
im Crouv. Olonetz 1879.
The American Journal of Science and Arts.
B. von Coita : Die Gesteinlehre, ia6a, a* édii.
Balletin de la carte géologique de France.
Balletia de la Société géologique de France.
Balletin de la Société minéralogique de France.
Comité français de Pétrographie pour la nomenclature des
roches éruptives 1900 (page a46 du présent volume).
F, Senft : Classiiication und Beschreibung der Felsarten, 1867.
C. GÛmbel : Grundriss der Géologie, 1886.
lAEwinson-Lesêing : Die Gesteine, in Brockaus und Efron*s
Conversations Lexikon, xviii, 1898.
C. yaamann : Lehrbuch der Geognosie, 18(9.
P. Cordier : Mémoire sur les substances minérales, dites en
masse, qui entrent dans la composition minéralogique
des roches volcaniques de tous les âges. Journal des mines
1816, XV, a59.-Aim. Ch. Phys. 1816, m. iSâ. — Cordier-d'Or-
bigny. Description des Roches. Paris, 1868.
E, Henevier : Classification pétrogénique, i88a.
Comptes-rendus hebdomadaires des séances de TAcadémie
des Sciences, Paris.
/. Darocher : Essai de Pétrologie comparée, Ann. des Mines,
Paris, 1857.
> Dolomieu de la Metterie : Recherches microscopiques sur les
roches réduites en poudre grossière. Journal de physique
1794, xuv, 198.
E. Kalkowaky : Eiemente der Lithologie, 1886.
A. 9on Lasaulx : Eiemente der Pétrographie, 1875.
F, Zirkel : Lehrbuch der Pétrographie, i"* édition 1866,
a' édition 1893.
Geological Magazine, publié par H. Woodward.
Ha&j- : Traité do Minéralogie iv, a* édil. 1822.
Jahrbuch der K. K. geologischen Reichsanstait. Wien.
A', von Leonhard : Charakteristik der Felsarten, 1823.
H, Roscnbuftch : Mikroskopische Physiographie der Mineralien
und Gesteine ; i" édit i873 ; 2' 1887 ; 3« 1896; Eiemente der
Gesleinslehre ; i" édit. 1898 ; 2- 1901.
Fouquê et Micht'l-Lévjr : Minéralogie Micmgraphiqiie 1879.
Neues Jahrbuch fur Minéralogie, Géologie un<i Palaeontologie.
(). Lauf^ : Versueli einer Ordnung <ler Eruptivgesteine nach
ilireni eheniisehen liestande. T. M. P. M. 1891, xii.
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The Quartcrly Journal of the Geological Society of London.
A. Tôrnehohm : Die wiehtigereu Diabas-und Gabbroarten
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Tscherniak's niineralogische und petrographische Mitthei-
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L.
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J. L.
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M. P. M
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LRXIQUE PÉTROGRAPHIQUR tCX)0
W. C. B. — W. C, Brôgger : Die niineralien dep Syenitpegiùatitgânge
der sûdnorwegischen Augit-and Nephelinsyenile, Z. f. Kryst.
1890. — Die Eruptivgesleine der Kristiania-Gebietes : I Dio
Gesteine der Grorudit-Tinguait Série 1894 ; II. Die Eruptions
folge der triadischeu Eruptivgesleine bei Predazzo in-
Sûd-Tyrol 1895 ; III. Das Ganggefolge des Laurdalits 1898.
Z. D. G. — Zeitschriflderdeutschen geologisehenGesellschaft.
Z. P. K. — Zeitschrift fur Krystallographie und Minéralogie, publié par
P. Groth.
A
A.\sBY-DiABAS , Tôrnebohm, 1877. — Diabase à olivine ,
dépourvue de chlorite ; elle renferme labrador, augite ,
olivine, ilménite, biotite, apatite. (K. Svensk. Vetensk. Akad.
Forhandl., xiv, n» i3).
Abkûhlungsdifferkntiation, Lœwinson-Lessing, 1898. — IJqua-
tion qui se produit dans les magmas en fusion, pendant leui*
mouvement ascensionnel, ou après leur intrusion dans les
tissures, laccolites, etc., antérieurement au moment des indi-
vidualisations cristallines =: Ascensions-Did'., Anabantischt^
Diff., Laccolithische Diiferentiation. (AciditatsCoeflicient,p.i89).
Abrasion. — Action destructive exercée par la mer, enva-
hissant peu à peu une côte, sujette à un affaissement
plus ou moins continu ; cette abi*asiou crée une plaine
de dénuda tion marine.
Absarokites, Iddings, 1895. r— Membres basiques d'une série
de rcKîhes basaltoïdes, en filons ou en coulées, tantôt porphy-
riques, aphanitiques ou phancrocristallines. La masse fon-
damentale varie de l'état vitreux à Tétat presque phanéro-
eristallin. Les cristiiux porphyriques d'olivine et d'augite
sont nombreux, ceux de feldspath manquent. La masse
fondamentale renferme orthose, leucite, augite, olivine,
magnétite, apatite. Ces roches constituent une série avec
les Shoshonites et les Banakites ; elles appartiennent au
groupe des Tephrites, Basanites. (Journ. of. GeoL, m, p. 935).
Absonderung. — Divisions naturelles déterminées dans les l'oches
par des systèmes réguliers de fissures (soit [)ar suite de
retrait lors de la consolidation, ou de dessiccation).
Oi.
lOIO VIII« CONGRÈS GÉOLOGIQUE ABY
Abyssale (aire). — Aire profonde des nappes océaniques
(au dessous de 5oo°*), à température très froide et cons-
tante au dessous de 1800 m.
Abyssiques (roches) Brôgger = Roches de profondeur.
Accessoires (éléments). — Eléments dont la présence n'est pas
essentielle pour caractériser une roche, et dont l'absence
ne modifie pas le nom systématique assigné à la roche.
AccRETiONs, Johnston-LaviSj 1894. — Produits concrétionnaires
formés aux dépens de solutions, par dépôt graduel autour
d'un noyau (oolites) ou sur une surface (amygdales). Pour
cet auteur, les concrétions proprement dites seraient des
agglomérats formés mécaniquement autour d'un noyau cen-
tral. (Scient. Trans. Roy. Dublin Soc, v, sér. 11, p. 276).
AcHONDRiT, Cohen, — Météorite pieiTCUse, pauvre en fer,
caractérisée par l'absence de chondres = Polyédrite.
Acides (roches). — Roches dont la teneur en silice est supé-
rieure à celle des feldspaths acides, orthose (65 à 66 '•/r),
ou albite (68 à 69 "/o).
Acidité, p. Cotta, 1864. — Désignation d'ensemble employée par
von Cotta pour les roches éiniptives acides, c'est-à-dire celles
qui sont riches en silice (N. J., p. 824).
Acidité (Coefficient d') = Aciditaets (^coefficient, Lœwinson-
Lessing, 1897. — Nombre canictéiistique des diverses roches
éruptives, et que l'on déduit de leurs proportions molé-
culaires. Ou l'obtienl en divisant le uouibre d'atomes d'oxygèue
contenus ilans les oxydes, par le iiouil)re d'atomes d'oxygène
combinés dans la silice = Silicatstule. (P. G.).
Actixolitk-Magnetite slate, W. Baile}^, 1893. — Schistes
amphiboliques avec Tx) à 90 '/o de magnétite. (Am. journ.,
xLvi, p. 176).
AcTixoLiTE slate = Scliistc actinolilique.
Adamellite, Cathrein, i8<)o. — Variété de Tonalité du Monte
Adamello, composée essentiellement de feldspaths monocli-
nique et tnclinique, quarz, nmscovite, et un peu de biotite.
Terme de [>assage du granité à la diorite considéré par
Gathrein comme un Biotithorn})lende-granit riche en pla-
gioclase. Brôgger désigne ainsi les monzonites quai'zifèi'es
acides, c'est-à-ilire des granités à ortliose et plagioclase,
roches de la l'aniilie intermédiaire, introduite par lui,
entre celle des granités vrais (R. à ortliose), et celles des
diorites quartzifères (H. à j>IagiocIase) ^= Plagioklasgranit,
Pyroxengranit, Quarzuioiizonit (Calhrein : N . J., i, 73).
ADD LEXIQUE PÉTROCRAPUIQUE lOlI
Additionstheorie. — Métamoriihisme par injection, par péné-
tration.
Adelogènes (roches), Haûy, 1822. — Roches ai^gileuses, consi-
dérées comme formées crespèces minérales non définissables.
Ce nom est actuellement employé, comme synonyme d*apha-
nitique, de cryptomère, etc., pom* les roches dont les
éléments composants ne se distinguent pas à l'œil nu.
Adergneiss, Sederhobn, 1B99. — Gneiss, micaschistes, etc.,
déjà décrits par Durocher, injectés par un lacis si serré
de filonnets et de veinules de granité, quon n'en peut
plus séparer les deux roches composantes. (B.C. g. F.,6, i33).
Adern. — Fissures et fentes des minéraux et des roches,
remplies de substances minérales. Ces produits de sécré-
tion sont dits iiloniens, quand leur masse acquiert des
dimensions plus importantes = Trûmer, Vein.
AniAGNOSTiscHEs (Struktur), F, Zirkel, 1893. — Structure
des roches ciistallines, dont les éléments composants ne
sont plus distincts. (Petrogr., i, p. 454).
Adinole, Haussmanriy 1847. — Modilicatiou de contact des
schistes au voisinage des diabases ; roche cornée, com-
pacte, à aspect de silex, de coulem* grise ou blanc-jaunâti*e,
composée essentiellement de quarz, chlorite et albite. Quand
elle a une structui*e schisteuse, on l'appelle Adinolschicfer.
(Haussmann. Minéralogie, i, 604.
Adlersteine. — Concrétion de liinonite dans le grès.
Adobe, Russellj 1889. — Limon cah^areux brun-jaunâtre, fin et
poreux, formé par désagrégation sur place d'ai*giles schisteuses,
ou par sédimentation limnique avec apports éoliens (G. M.).
Adularprotogine. — Granité (voyez Protogingranite) à adulaii*e
au lieu d'orthose.
Aegirine-Ari-'vedsonitk-Phonolite, Cross et Penrose, i8t)4«
(xvi, Ann. Rep. U. S. geol. surv.). Voir Phonolitc.
Aegirine (à), Fouqué et Michel- Léi>j\ — Qualilicatif des roclies
microli tiques i*enl'ermant des pliénocristaux d'œgyrine ; se
dit aussi des roches grenues (syénites, etc.), contenant le
même minéral.
Akgirine-Augite Syemte. — Voir : Syénite à aegirine et augite.
Aegirinbostonit, Rosenbuch, 189O. — Probalîlemenl identique
à quarztinguaite, ou grorudite (47'^)»
Abgirinditroitscuiefer, Brôgger. — Ditroite à œgirine schis-
teuse avec structure protoclastique ([j. 11:2).
AxmsiHfOTAiT, LtmeinaonrLtttinfr, liStyS -— Tingniiil. (A. C.Sti).
AïoiHiMaEAHiT. — Voir granité :i a-^iriiio.
ABoatnnJOUTH = Urtite à ngiriae.
.AoiBiNiQtns, Foaqaé et Miekel-Lévj-. — Quiilitictttil' de»
roches inicrolitîqaeft (trachytos, phoiiolilci'). ■■etitmaïutt Aes
microUtes d'a^yrine.
Akubimquabzkkiiatophts, £<Hp.-2.esx. . ^GrDi-u<lil.(A. C.,)i6).
Axonuio-STXNrTB, /. F. WilUams, 1890. — Syéiiites jtymxé-
lûqnes, & grahu gros on fins, dont les éIoiiieiiti> colorés sont
l'i^prine et l'aagite iqpuine. (Ann. Hep. of. ihe geol surverj-of
Arkuifl^ tor, 1890, 1891).
AiBOLiTX. — Tenue tantdt employé comme synonyme . .de
météorite, tantAt de météorite piarrease.
Aiao-siDKBOLiTB. — Voir Sidérolite (Maskelyne).
Abtnababalt, Lemg, 1891. — Types basaltiques qui contionBont
5o "/g de silice, pins de chaux que d'alcalis, et puiBi
ceox-ci, pins de soude qne de potasse.
AoALiBiQDBS, BrongiàoTl, iSa^, — Brongniait nmnme ainsi les
roches qu'il croyait fonnées par dissolution et cristalliMtHRi
(schistes cristallins ?)
Aqents hinéralisatecrs, Slie de Beaunionl, iH^j, — Corps
émanations volatiles (Eau, fluor, L'Iiiare. iicide boi-iquc. «te),
qui, sans entrer dans la constitution iléQnitive iU>s miné-
raux, permettent facilement leur i-i-istallisiilioii : elle ne
s'obtient pas sans leur «ide, <]ui'i ijui.' soii. ilu i-ptilf.
l'impuissance où Ton se trouve aujourd'hui à préciser le
mécanisme de l'intervention de beaucoup d'entre eux. D&
nombreux géologues croient, à la suite de MM. Fonqné eft.
Miche I- Lé vy, que ces corps remplissent un rôle d'on^
grande iinpoi-tancu dans lu cristallisation de roches pluto"
niennes, et notamment dans la production de la stmctur^"
grenue, granitique, si caractéristique des roches de pr»"
fondeur. (B. S. G. F., 1249).
AaGLOHBRATLAVEN. — Voir : Brèches ignées.
AâOLOMSRATs. — Accumulalious en couches plus ou moin^^
étendues, de roches ou débris minéraux non cimentés entr^^
eux. I^s tufs en fournissent un des meilleurs exemples.
.\oNOSTOtiKN, Lœwinson-Lessing, 1898. — Roches dont 1^^
mode d'origine est cncoi'e incerUtiii, comme les rochc^^^-
schisto-cristallines ai-chéennes , les halleflints, les porphy-"
itiïdes, etc. = Aphanogènes. (Acidilâts Coefficient, p. a^S).
AGR LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE lOl3
Agrégats. — On désigne sous ce nom la disposition de
minéraux groupés. Dans les lames minces, la polarisation
d'agrégat caractérise un ensemble d'éléments cristallins
juxtaposés sans ordre.
Agrégées (roches), Brongniari, 1827. — Nom donné par
Brongniart aux roches élastiques = Roches élastiques,
roches clastogènes. (J. d. M., xxxiv, 3i).
AiGLiTE, StanislaS'iMeiinier, 1882. — Météorites du type de
r Aigle. (Méléor. du Muséum, 1882).
AiLSYTE, Heddle, 1897. — Microgranite à riebeckite d'Ailsa
Ci'aig, Ecosse = Paisanite. (ïrans. Edin. geol. Soc, vu, 265).
Akerit, Brôgger, 1890. — Syénite augitique, quai*zifère. Roche
cristalline, grenue, à orlhose, plagioelase abondant, mica
noir dominant, augite voisin du diopside et quartz. (Z. f.
K., 1890, XVI, p. 45).
Akeritporphyr, Rosenbuschy 1893. — Roche de la famille
des Syenitporphyrs alcalins, décrite par Eakle. (Am.i.,xu, 3i).
Akmittrachyt. — Voir : Trachyte à akmite.
-Aktinolithdiallagperidotit , Saytzew, 1892. — Peridotite
formée d'olivine, actinote, diallage, chlorite, magnétite, ser-
pentine. Voir : Uralitgneiss.
-^KTINOLITHENSTATITPERIDOTIT, SoytzeW, 1892 := HaPzburgitC
actinolitique. (Mem. com. géol., 1892, xiu, n» i).
Aktinolithperidotit . — Variété de pikrite à amphibole
(Homblendepikrite) avec hornblende fibreuse.
-Aktinolithperidotit , Sqytzew, i8()2. — Peridotite formée
d'olivine, actinote, antigorite et divers autres. Dépend des
Hornblendepikrites ou Cortlandites. Voir : Uralitgneiss.
-^KTiNOLiTHSCHiEFER. — Voir *. Schistc actinolitique.
-A.KTINOLITHSERPENTIN. — Aktinolithperidotit transformée en
serpentine, et comprenant des agrégats d'actinote noyés
dans une masse serpentineuse.
LABRADORiTE, Seuft. 1867. — Roches cristallines composées
(parmi lesquelles Senft range avec Fitacolumite, des gneiss,
des micaschistes, etc.), dépourvues de labrador, et compre-
nant un feldspath alcalin, avec beaucoup de quarz.
LASKiTE, Spurr^ 1900. — Roclies ignées formées de feldspath
alcalin et de quarz, avec peu ou pas d'autres minéraux,
il comprend à la fois des roches holocristallines et leurs
équivalents chimiques vitreux. Leur caractéristique chi-
mique est leur teneur élevée en silice, leur pauvreté en
fer et en chaux. (Am. geol., 210) = Feldspathgreisen.
10l4 Vllie CONGRÈS GÉOLOGIQUE AL A
Alaunstein. — Voir : Alunite.
Albâtre. — Variété de gypse saccharoïde fin, blanc translucide.
Albertite (Albert-Kohle), How^ 1860. — Variété d'asphalte,
à cassure conchoidale, noire, imprégnant les schistes, et con-
crétionnée en veines dans les schistes bitumineux du Culm
d'Hillsborough (Nouveau Brunswick). (Amer. Journ., xxx, 78).
Albitdiorit, Lœwinson-Lessing, 1898. — Diorite en filon
formée d'hornblende, de plagioclase (albite prédominante),
et présentant la composition chimique d'un magma diabasique
un peu acide, riche en FeO. pauvre en MgO. (A. C, p. 384).
Albite phylladifère, de la Vallée Poussin et Renard^ i879- —
Variété de porphyroïde. (Mém. roches plut, de TArdenne).
Albitgneiss. — Gneiss dont le feldspath est l'albite.
Albitgranit. — Granité sodique à albite prédominant.
Albitite, Turner, 1896. — Roche grenue composée essentielle-
ment d'albite, en filons dans la Sierra-Nevada (Cal.). (17**»
Ann. Rep. U. S. geol. Surv., 728).
Albitliparit, Rosenbiisch, 1887. — Liparites qui contiennent,
comme cristaux porphyroïdes, de l'albite et non de la sani-
dine = Natronliparit. (p. 528).
Albitophyre, Coquand, 18.57. — PorphjTe quarzifère où les
cristaux anciens sont de l'albite : la masse fondamentale
montre de nombreux microlites d'albite et quelques micro-
lites d'orthose. (Traité des roches, 78).
Albitphyllite. — Variété de phyllade feldspathique.
Albitporphyrite, John, 1900. — Porphyrites quarzifères com-
posées d'albite et de quarz (J. g. R. A., xllx, 56i).
Albitporphyroïde. — Porpliyroïdes. présentant comme cristaux
j)orphyriques. quarz et albite abondante.
Alritu: sciiist. /. Wolff. 1891. — Schiste métamorphique, où
l'albite a pins naissance comme formation secondaire, aux
dépens d'éléments élastiques. (Bull. Mus. Gonip. Zool., xvi, 173).
Albohamt, Becke, i8<)(). — Andésite à hypei'sthène, riche en
chaux, de l'île d'Alboran. Pour Lœwiuson-Lessing, basalte à
hypersthène sans olivint». (T. M. P. M., xvin, 525, xix, 177).
Alcaliplètes (roches). Brog^g-er, — Roches cristallines riches
en alcalis.
Alcali PTOCHE, Lœunnson-Lessing, 1900. — Désignation des
roches prescjue <lé|>ourvues (Talcalis, |)ar op|)osition aux
roches alcaliplètt^s. Kx. : Microgabbros ultrabasiques. (Nat.
Petersb., xxx, 241).
ALE LBXIQUB PÉTROGRAPHIQUB 10l5
Aleutite, Spurr^ igcx). — Variété structurale de la Belugite,
avec laquelle elle est dans les mêmes relations que Tandé-
site avec la diorite. (Am. geol.).
Auos. — Grès de couleur brun sombre, que Ton rencontre
dans les plaines sableuses, formé par l'agglomération des
grains de quarz par substances organiques infiltrées d'en
haut, et limonite =^ Ortstein.
Alkaligranitit, Rosenbusch, 1895. — Granitites riches en alca-
lis, dont l'élément coloré est un amphibole (ou pyroxène)
alcalin, riebeckite, arfvedsonite, œgirine. (1895, p. 56).
Alkalisyenitporphyr, Rosenbusch. 1896. — Représentants
porphyriques filoniens des syénites alcalines ; syénites dont
les éléments colorés sont amphibole ou pyroxène alcalins.
Les éléments principaux sont un feldspath perthitique et
une hornblende sodique = Bostonitporphyr. (p. 4^5).
Allalinit, Rosenbusch, 1895. — Gabbros saussuritisés, formés
de smaragdite et saussurite en grands individus idiomorphes,
et qui ont conservé leur structure initiale malgré leur
complète transformation minéralogique. Ils se distinguent,
par là des Flasergabbros métamorphiques (1895. p. SaS).
Allalinitschiefer. — Schiste amphibolique à zoîsite, finement
fibreux, développé aux dépens du gabbro. Voir : AUalinit.
Allgovit, g. Winkler, iSdq, — Roche d'AUgau, composée
de labrador gris sombre ou rouge, augite, fer magnétique ;
(S. J., 641). Gûmbel la regardait comme un mélaphyre.
Elle comprend des porphy rites augitiques et des mélaphyres.
Allogènes. — Voir allothigènes.
Alloite, Cordier, 1816. — Tufs volcaniques blancs et jaunes,
faiblement cimentés (du type des tufs ponceux).
Allomorphes = Xénomorphcs.
Allothigen, Kalkoivsky» 1880. — Nom donné aux éléments
originels des roches, nés lors de la cristallisation de la
roche même. (N. J., I. p. 4).
Allothimorph, Milch, 1894. — Nom donné aux débris rocheux,
provenant de formations anciennes, et qui n'ont pas changé
de forme dans les formations élastiques récentes où on les
trouve. Le même nom s'applique aux speudomorphoses
minérales, qui se trouvent transportées dans une roche
élastique, sans changer leur forme initiale. Voir: authiklastich.
Allothi-stereomorph, Milch, i8<)4. — Roches formées de débris
transportés, à l'état solide, du point de leur genèse à un
IOl6 VIUVOOIfGRàa OéOLOOlQUB AM|.|â
autre point ; leur fonne date du pcemier giac^^i^, jPAiiiÉ^''.
transport, et non dn dorniery où. s^eal opénéa la «dldiflpiilqii^
Ex. : sédiments mécaniques, ti^Ss.«yQir..: ar<^iomilfp)i» ^
AuLOTRioMORPHv /Za»«it&»9 1887 es Xénmiarphes# (M; O.^^p. t|>
ALLin^ioN. — Dépôts de «terres, saMes» graviers^ galets, elfSî»^
apportés ^t laissés piuR le charriage des cpurs d'emi. ; On y
exploite For, le platine, Fétain et di:viBrses pierxes précîisiiaes
^minerais d*allavions).
Alhôite, Rosenbuseh, 1887. — Roche filonienne anakipae a»
basaltQ k méHlite, découverte par TOrnebohm à Alnd dans
la syénite elaeolitique. (Mdililhbasalt Mn ^Inë^ Qe<dM^^(ii)ep»ij
1. SlodiL. Fôrhandl, i88a, vi, a4o. — RosenhmcK M. O., p. âtiSy^
Alpenoranit, Studer, — Granité avec talc des Alpe%rappdé
(jra^te^protogine par Jurine. (Geol. der Schweiz, i, aéo^
Ai^sBKcarf, CheUas, 1893. — Roche > apliticpie grise, bnme ou
^ugei en filons dans le graniiei de Melibo<HiSM SçuTsi|^fi%
natilère, elle présente fréquemment une structure poiphjFfi-
qiii9, etdes luodiflcations cataclastiques. Ces roches jfoxmmkmt
éU» des 'Quarskeratophyrs (porphyres sodifères), ti?te pauims
en éléments colorés. (Notizbl. d. Ver. f. Erdkunde, Darmstaill»
IV F., i3 R., 1899).
Altéhations atsiospheriqubs. — Les désagrégations des rodbes
.produites par les agents atmosphériques, donnent sonveiilt
naissance à des néoformations minérales.
Alum-shale = Schiste alunifère.
Alunite, Cordier, 1868. — Roche imprégnée par le sulfate
double d'alumine et de potasse = Aluminit, Alaunstein.
Alvéolée (structure) ^ Maillée.
Amas. — Disposition de certains gîtes miniers = Stock.
Amausite = Granulite.
Ambre. — Résine fossile jaune ou brun-rouge, dure, contenant
3 à 5 % d'acide succinique = Bernstein.
Amiantschiefer ». Schistes actinolitiques.
Amiatit, O. Langy 1891. — Type proposé par O. Lang, dans
son système chimique des roches éruptives, pour les roches
à prépondérance alcaline, où la quantité de la potasse
l'emporte sur celle de la soude, et sur celle de la chaux.
Le rapport de Ca O : Na^ O : K- O = i, i : i : i, 8.
C'est à ce type qu'appartiennent les dacites, les trachytes.
(T. M. P. M., 1891, XII, 3, p. 236),
AMK)' LBXIQUE PÉTROGRAPHIQUB tOI^
Amorphb; — Sans stmctnre, par opposition à cristallin, s'em-
ploie pour les minéraux et les roches.
Ampelite, Brongniart^ 1807 = (De Ampelos, vigne, parce que
c'est un amendement pour cette plante). Schiste argileux
noir, pénétré de substance charbonneuse et imprégné de
pyrite ferreuse ; passe au schiste bitumineux. (Traité do
miner, i, p* 56i). = Alaunschiefer, O. Erdmann, i832. Schiste
alumineux, Schiste alunifère.
Ampélitk graphique, (TOmalius = Zeichnenschiefer.
Amphiboladinole. — Roche microcristalline formée de quarz
et plagioclase, avec un peu de hornblende, épidote, fer
magnétique. Variété de schiste métamorphique, cornes vertes.
Amphiboladinolschiefer. — Roche de la série des schistes
amphiboliques, gris-vert, compacte ou à grains fins ; elle
présente de fins lits alternants de schistes sombres à amphi-
bole et épidote vert, avec schistes clairs d'adinole amphi-
bolique = Felsitschiefer, cornes vertes.
Ampbibolandesit = Voir Andésite.
Amphibolcontactgneiss, Salomon, 1890. — Gneiss à amphi-
bole, dont la genèse et les caractères sont dus au métamor-
phisme de contact. (Z. d. g. G., 1890, p. 485).
Amphibole (a), — Voir : hornblende (à).
Amphiboleklogit. — Voir : Eclogite.
Amphibole-ouachitite, J.'F. Williams, — Monchiquite à
amphibole et biotite, sans olivine(lgneous rocks of Arkansas).
Amphibole- PYROXENE rock, Turner, 1898). — Roche grenue à
amphibole pœcilitique, dans une masse fondamentale formée
de grains de pyroxène et d'amphibole avec un peu de pyr-
rhotite. (Am. journ. Se, v, 423).
Amphibolfels -= Hornblendite,aiîiphibololith, roche à amphibole.
Amphibolfoyait. — Voir : Foyaite.
Amphibolgabbro, Tarassenko, — Roche finement grenue, à
plagioclase, diallage, et hornblende primaire, api)ai*tenant à la
Gabbro-syenit- formation du S. de la Russie =- Gahbrosyenit.
Amphibolic-gaiibro, Howitt. ^879. — Uoolie de h\ série des
j>éridotites, identi(jue an Scliillerfels. et formée d'olivine,
amphibole, hyperstliène, diallage. (»t un peu de biotite.
(Koyal Society of Victoria, Melbourn).
Amphibolgranit = Granit(» à ampliibole.
Ampiiibolgranitit, Rosenbiisch, 1887. — Granité à biotite avec
amphibole comme élément essentiel. (M. G., p. Sa).
1018 ' vm* r.ONC.RÈS r,ÉOI.OGI<]L'R
AHPBiBOLOBCltsrBiN, Seitft = Aitijjllibulil (Senl't). roches à
amphiboles, grenoes, porphj-riques et schisteases, comprenant
des diorîtes, porphyrites, épidosites.
AiiFBiBOLiQtTSfl, Pouqtté et Michel~Lév)\ iB^Ç)- — Qnalillcatil'
des roches microlitiquesi (trachytes, andésites, etc.), renfer-
mant des microliteB d'amphibole.
Ahphibolitb, Brongniarl. 1H37. — Agrégat grenu ou schistcus,
d'hornblende vert foncé ou noire, ou d'actinote vert pftie
Sons ce nom, divers auteurs ont compris des diabases. des
gabbros, et des dioriteF< modifiées, des schistes à quarz ei
hornblende, jadis appelés Hornblendegesteine. Le servici
de la carte de France désigne, sous ce nom, des roche;
schisto-cristallinee, grenues, à amphibole, plagioclase. quarz.
qui se distinguent des schisles amphiboliques, par l'état d<
l'amphibole et la richesse en feldspath = Gneiss amphî
boliqne.
Ahfhibolitschiefkr ^ Schistes amphiboliques.
Amphiboutischb Schibfkr. — On a désigné en Allemagne, sons
ce nom, des diabases et gabbros modifiés mécaniquement,
schisteux, fibrenz, où l'angite et le diallage sont transformés
en hornblende =: FUserdiabase, Flasei^abbro.
Amphibolitserpentin, KaUtowaky, 1886. — Schistes à amphi-
bole actinolitiques, 06 l'amphibole est transformée en ser-
pentine, et qui passent ainsi aux serpentines. (E. L., p. aog).
Ampbibollihbusoit, «an Werveke, 1879. — Limbnrgite riche
en hornblende. (N. J., p. 481)-
AMPHiBOLMAGyETEiSENSTKiN = Fer aimant amphibolique.
AhphiboloIdk = Diorite.
Ampiiibololithe. A. Lacroix. 1895. — Groupe de i-oches émp-
tives holoeristallines. grenues, essentiellement formées
d'amphibole = Hornblendite. Amphibolite part., Horblende-
gestein pari (G R., cxx, N' i3, p. ^Sa).
Amphibololivixfels, Becke. iSSa. — Péridotite formée d'acti-
note et olivine, avec divers éléments accessoires. Pour
Hammer. roche de la série des gneiss. Voir : Gortlandite
(T. M. P. M., IV, p. 337).
.\MPHiBOLORTnoPHOMTE. P. L{uaulx, 1875 = Foyaite.
AiiPHiuoi.oBTiiop)iYH. Bosenbusck. 1885. — Porphyres sans
quarz. con-espnndant aux trachytes à amphibole, et dont
l'élément ferro-magnésien est la hornblende. (M. G.,6fl&).
Amfiiiholpehidotit ^ .\mphibolpikrit.
AfêP LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE I01<)
Ampuibolporphyr, Stache et John, 1899. — Dioritporphyr
filonien, formé de cristaux de feldspath, hornblende, pyro-
xène monoeline, biotite, dans une masse fondamentale
holoeristalline, principalement feldspathique et quartzifèi'e.
Rosenbusch lui donna aussi le nom de Augildiorit-por-
phyrit. (1899, p. 44o. — J. K. K. g. R. A., 1879, xxix, p. i'i;).
Abiphibolporphyrit --= llornblendeporphyrit.
Amphibolpyroxenhornfels, Ratn8aj% 1H94. — Roches iine-
ment ^l'enues, à hornblende, pyroxène, feldspath, parfois
((uarz, accessoii'ement magnétite, apatite, oligiste : gisement
au contact des Neplielinsyenit. (Fennia, n, 2, 189^, p. 62).
Amphibolpyroxent, Lœwinson- Lessing, 1900. — Roches érup-
tives grenues composées de pyroxène et d'amphiboles en
proportions égales ; termes de passage entre les pyroxé-
nolites et les amphibololites. (Nat. Petersb., xxx, 220).
Amphibolsyenit = Syenite.
Amphibolvogesit. — Roches filoniennes lamprophyriques, for-
mées essentiellement d'orthose et d'hornblende. Voir :Vogesite.
Amphigémte, Cordier, 1868. — Roche basaltique à éléments
microscopiques composés d'augite, de leucite (amphigène),
de labrador et d'ilménite, avec phénocristaux de leucite =
Leucotéphrite.
Amphilogitschiefer, Schafhàutl, i84i. — Micaschiste blanc-
verdàtre, finement écailleux, du Zillerthal (Tyrol). (Ann. d,
Ghem. u. Pharm., i843, xlvi, p. 3*32, 335).
Amphisylenschiefer. = Voir Klebschiefer, Argile feuilletée.
Amphogen, Lœwinson-Lessing, 1893. — Roches sédimentaires
d'origine semi-organique et semi-inorganique, occupant une
place interpiédiaire entre les sédiments organogènes et
anorganogènes, telles que diverses roches calcaires ou sili-
ceuses, boues des grandes profondeurs, etc. (G. L.).
Amphoterer GRAUKR GNEISS. Mûllei\ i85o. — Variétés de gneiss
intermédiaii*es (Mittelgneiss), contenant 68-70 '7.. de silice,
k Tépoque où on établissait une distinction nette entre les
gneiss acides et neutres, les rouges et les gris. (N. J., p- 092).
Amphoterit, Tschermak, .i883. — Météorites pierix3uses, com-
posées essentiellement de bronzite et d'olivine. (Sitz. Bar.
Wien. Akad., 1, 88, p 363).
Amphoterogen, Lœudnson Lessing-, i8()8. — Sédiments d'origine
mixte, résultant du mélange de dépôts chimi(|ues et méca-
niques. Ex. : Marne, Lôss. (A. G., p. 245).
loau viir coNr.nËs
AMvr.nAi-AiRE, Ilaiir. i8aa = Mnndelsteinarti^.
AMyr.DALEB. — Noyaux nlliptiques. ronds ou aplatis, remplis
dp minéraux crîsUillisés, silice, caicitc, rhlorilp. zéoliles. et
qui occupent les pores des roches bullenses := Mandeln.
AiiYr,r>Ai,oïnEa. Brongniart. i8i5. — Vieux nom déjà employi'
iwr Cron&tedt et ■Wallerius (Saxum globalosum) et aeceptê
par Werner : il est devenu caractéristique d'une stnielure. On
comprenait sous ces noms des roches érupUves huileuses
{por pli y rites, mélaphyres. hasaltcs. etc.). dont les bulles
i*ondes ou elliptique!; sont remplies par des produits conen^
lionnes infiltrés. II y a donc des Basai tmandelstein, des
Diahaemandelstein = Roches suiygdalaires, Mundelslein.
Amygdai.oïde (sTitrc-n'itE). — Stmcture des roches éruptives
poreuses, dont les pores sphériques ou ellipsoïdaux sont
remplis de produits secondaires d'infiltration, géodiques
^= Amyjîdaloidisch.
Amygdai.opbvr, Jenzsch. i8.t3. — Porphyrile micacée de
Weissig, elle est souvent amypdalaire. Parfois employé
comme s^-nonynie de Mandelstciii. (N, J, p. 386).
Anabjuitischs DiFFERBNTiATioit ;= Dïff. due au refroidiasemenl.
ANAGimnc, Baûjr, i8aa. — Conglomérat à petit* éléments
qnarxenx, avec ciment schisteux, micacé,
AMAixmciTE, C. Gemmellaro, i845 = AnalcimfSels. Basrite deii '
Hea Cyclopes, très riche en analcime, en gros nids
visibles à l'œil nn, on même en cristaux discernables.
(Atti Aead. Gioenia di Se. nat., Catania, 3* sér., ii, i845).
A>ALC[TK - BASAi.T, Lindgren, 1890. — Roche distincte des
Monchiquites de Rosenbusch, en ce que sa base incolore,
d'apparence vitrense, est de l'analcime. d'origine primaire
d'après Pirsson. C'est donc une i-oche basaltique aoalc^ne
aux basaltes à leueite. à néphélîne, à mélilite. Voir :
Analcitit. (Lindgren, Proc. Calif. Acad. of Science, 1890. m, p. Si).
ANAT.CITE-DIABASE, Fa'irbanUs. 189.1. — Diabase grenue, en
filon, contenant de l'unalcime ; ce minéral s'y est sans
doute formé, comme dans les Augittesehenit, aux dépens
de la néphélîne = Angit-Teschenit. (Bull. Départ, of Geol.
Univ. of California. 1895, 1. p. 373; voir aussi : Teall, British
Pelrography. pi, xxii, flg. 1).
Analcite-ti.vïI'aite, Washington, 1898. — Variété de tinguaite
à analcime primaire, avec néphélîne et relds]>aths alcalins.
(Am. J.,vi, i»:).
I
AN A LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE lOSI
Analcitite, Pii^son, 1896. — Basalte à analcime sans olivine
Fourchite. (Journ. ol'Geol.,iv, n» 6, p. 690).
AxAMEsiT, Leonhardj i832. — Désignation générale de la
structure des b'asaltes à grains lins. Primitivement, on
définissait les anamésites conmie des doiérites (voir ce
mot), dont les éléments étaient dillicilement discernables à
l'œil nu ; ils sont intermédiaires, par leur grosseur, entre
ceux des doiérites et des basaltes. (Basallgebilde, i83j).
Ancienne (série éruptive) — Désignation employée pom» dési-
gner l'ensemble des roches éruptives an té tertiaires. Syn.
partim : paléovolcaniques = Alteruptive-gesteine.
Andalousite (à). — Qualificatif des roches renlermant TAn-
dalousite comme élément essentiel.
Andalusitglimmerfels. — Cornéenne à gros grains, où l'on
distingue à l'œil nu T andalousite et le mica.
AxDALUsiTGRANULiT. — Leptynite rouge avec grenat, sillima-
nite, disthène, andalousite.
Andalusiïhornfels. — Cornéenne riche en andalousite de
l'auréole de contact des scliistes, près le granité.
Andalusiithonschiefer. — Schiste à andalousite.
Andendiorit, a, Steizner, i885. — Diorite augitique, quarzi-
fère, récente. (Beil. zup Geol. der Argentinischen Republik, 1).
Andengesteine, Steizner, i885. — Roches éruptives récentes à
habitus granitique et dioritique. Uexpi*ession avait été aupa-
i*avant employée par Darwin, concurremment avec celles de
granité et porphyre des Andes, pour des roches, réputées
à albite, des Cordillères. (Beitr. z. Geol. d. Argent. Republik,
i, p. 194. — Darwin : Voyage ot' the Beagle, m, 1846).
Andengestein, O, Langy 1891. — type de ses roches à pré-
pondérance de métaux alcalins, où Na < Ca > K.
Andengraniï, Steizner, i885. — Gi'anite à ampliibole du Chili,
dont le feldspath et le quarz contiennent à la l'ois des inclu-
sions liquides et vitreuses. Voir : Andengesteine. (Beitràgc
zur Palaeont. d. Argentin. RepubUk, 1, i885).
Andenporphy'r, W. Mitricke, 1891. — Porpliyre quarzifère, à
aspect de liparite, du Chili. (T. M. P. M., 1891, xii, p. 197;.
Andésinite, Turner, 1900. — Roche éruptive grenue, composée
presque entièrement d'andésine. (J. of Geol., vni, io5).
Axdesitbasalt, Bôrick}', 1878. — Basalte à néphéline ou à
leucite, plus généralement désigné sous le nom de basanite.
(Petrog. Studien a. d. Basai tgesteinen Bohmens. Arb. d. geol.
lOiJ VUI< CONGHâS GÉOLOGIQUE AND
Abih. d. LaDdesdurchforschiiRi; Bôhmens, ii, 1873). — On 4
emploie souvent ce nom, avec Diller. pour les rochefl inter- i
mêdiaire» entre les andi^^ites et les basaltes, comme les j
HDdésites à olivine, les liasalle!^ sans olivine. et les iabi-a- ]
dorites des auteurs français.
Andésite, C I<'. P., i()oo, — Roche 11 slfuctui'e microlilîqiie,
composée de ('eldspat)is calcosodiques, oscillant autour de
l'andésine, avec ou sans mica, anipliiboles, pyroxènes ou
olivine. On distingue pai-mi ces roches des Ampbibol — ,
Augit — , Biotit — , Kronzit — , HornJilende — , Hyperstlien
ilacit. suivant ta nature de l'élément lerro-magnésien domi-
nant. Dans la nomcnclatui-e de Fouqué et Michel-Lt'-vy, ces
rochea sont dites Andésites à augite, Andésites augiUqup9,elc..
suivant que l'élément l'erro-magncsien est en phénoci*istaux
ou en microlitcs = AndesU. L. de Buvh, iSati. Nom
créé par L. de Buch. ]>our des roches trachytoldes des
Andes, dont le l'eldspath fut Buccessivement considôi-é
comme de l'albite et comme de l'oligocluse. (Po^- Ann.,
XXXV, i836, p. 188); il a été redéûnï par Hoth. en i84)i.
ANnESiTtiLÂSEH . — Teiuies viti-eux des andésites, cori'espondant
aux obsidiennes, aux pechsteins. d'une autiv série ^
Hyaloandésite, Viti-oandésite .
ANDKSiTitiUEs, Foaqaé et Michel-Léo}\ 1879. — Qualiflcatif
des roches éruptîves (iliabases. diurites, gabbros, porphyH-
les), dont le feldspath dominant a]>piirtienl à la série acide
oligoc la se-and ési ne .
AxDEsiTODACiTE, Lœwinson-Lessing, 1898, — Termes de passage
entre les andésites et les dacites. Andésites (parfois voisines
des trachytes) sans cristaux individualisés de quarz, mais à
masse fondamentale acide = Dacitandesit, Latit, Quarz-
Trachyt-Andesit. (A. C, p. 36;, 382).
Andesittracuyte, — Voir : Gauteit,
Ankiboliti soDicHE. FranclU, 1U95. — Koches métamorphiques
a amphibole sodique du groupe de la glaucophane ou de
l'arfvedsonite, plus ou moins riches en épidotc ou en
lawsonite, avec chlorite, albite, oligiste, sphène, rutile,
calcite, comme éléments accessoire s (Bull. R. com. geol. ital., 195).
Angrit. — Météoi'ite. dépourvue de chondres, et formée
d'augite, avec olivine accessoire.
Anhrdral, Pirsson, 1896. — Qualificatif des minéraux cons
tituants des roches quand ils ne sont pas limités par des
contours cristal lograpluques. (Amer, joum., i,p. i5o).
AN H LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUB 1033
Anhedron, Pirsson, 1896. — Corps présentant Farrangement
moléculaire et les propriétés physiques des cristaux, mais
non leurs contours géométriques. (Bull. geol. Soc. Amer.,7, 492).
Anhydrite. — Agrégat grenu ou compact de sulfate de chaux
rhombique, anliydre ; blanc, gris, bleu = Karstenite.
AxHYDRiTGYPS, Hammerschmidt. — Anhydrite partiellement
transformée en gypse = Gypsanhydrite.
Anhydrolyte, Senft, — Roches simples insolubles ou diffici-
lement solubles dans l'eau ; Tauteur y range en outre les
verres volcaniques, les talcsliistes, les schistes argileux.
Amsomères (roches cristallisées), Brongniarty 1827. — Roches
formées en tout ou en partie, par voie de cristallisation
confuse ; une partie dominante servant de base, pâte ou
ciment aux autres. Brongniart y rangeait, gneiss, micas-
chistes, phyllites, variolites, porphyres, trachytes,etc., bien
que la définition corresponde plutôt k la structure porphyrique.
Anisométrique. — Structure des roches grenues, dont les
grains sont de dilTérentes grosseurs.
Ankeritthonschiefer. — Schiste à ankérite, associé aux
Schalsteins.
Anogener METAMORPHisMUs, Haidiîiger, — Haidinger distingue
le métamorphisme anogène, plus oxydant, agissant dans
le sens électro -négatif, de bas en haut, vers la surface, et
le métamorphisme katogène , plus réducteur, agissant dans
le sens électropositif, vers les profondeurs. (Naumann,
Lebrb. d. Geogn., i, p. 755).
Anogènes. — Roches formées par ascensum, et par conséquent
roches éruptives.
Anorganogènes. — Roches d'origine minérale, inorganique.
Anorganolithes. — Roches anorganiques, formées exclusivement
de minéraux anorganogènes.
Anorthiques, Fouqué et Michel- Léi>j% 1879. — Qualificatif des
roches éruptives holocristallines grenues (diorites, gabbros),
dont le feldspath dominant appartient à la série bytownite-
anorthite.
ANORTHiTAUGrrGESTEiN. — Voir Eukrite.
Anorthitdiabas = Eukrite.
Anorthitdiorit = Gorsite.
Anorthitdioritschikkeh, Becke, 1882. — Diorites grenues, schis-
teuses, zonées, composées d'anorthite et d'amphibole. (T. M.
P. M., IV, p. 246).
raa^ vm' congrès géolorique ANO
Akorthitb (GiTEtss A), A. Laeroix, 1S89. — Roches gneissiqaes
à 90 % d'anoi-thitc, rappelant les iinorthosites. (B. S. M., 1889,
G. R., cviii, 1889, p. 3ji}.
t Anortiiite (lave a), Fouqaé, 1839. — Hoches ù anoi'thite, hypers-
thène, augite, olivine, sphéntî, lua^piétile el souvent ven-e : l'un
des types d'enclaves endopolygènes (le A. Laentis (B. C. F.,1900 ;
Santorin el ses éruplioas, 1879).
Anoutiiitfels, Naackhojf, 1874- — Enclaves grenues d'anorthite
avec graphite et apinelle dans le hasaltc à fer natif d'Ovifak.
(T. M. P. M., i8;4, p. loy).
AsoRTHiTUAUBRO. — Hoche formée d'anorthite et de diallage.
Anohtuitgebteine. — Roches éruplives lellunques ou météoriques,
dont le feldspath est essentiellement l'anorthite; il y est associé
» à l'augite ou à la hornblende. (Corsiles, Eukrites, Matraites).
' ANOHTiiiTUOitNBLEM)EuESTËi\t:. — Voip : Cocsitc, Mali-aite.
) Anorthiïitk, Turner. igoo. — Hoches éruplives grenues formées
presque entièrement d'anorthite (J. of. geol., vni)-
ANOHTurrruFF, forfAamme/", 1845. — Tufs palago ni tiques brons '
, avec cristaux d'anorthite et d'augite. (N. J., i&Jà, p. 598).
AîioRTHosiTE, Sierrj-'Hunt, iH63. — (îabbros américains, pauvn
en pyroxêne, presque essentiellement Cormes de feldspath
triclinique. C'est le faciès u lirai eucocrate, presque entièremenl
dépom-vu de pyroxêne, des roclies de la famille des gabbros el
des norîtes = Labradorites, oligoclasites, plagioclasites des
auteurs russes el allemands. Ce nom avait été primitivement
créé par Delesse, pour des rorhcsàfeldspath, autre que l'orlhosc,
(Geol. or. Canada, p. 478 ; Adams. N. J. vin, B. B. 41g, 1893.
AvoRTHosiTE-QNEiss, Coomcra- Swomy , 1900. — Roche gneissoîde
formée de quarz, plagioclase, et un peu de biotite. (Q.J.,601).
A\oTÉRiTE, ou roches anotériques, /.-/. Sederhobn. — Granités
de Finlande, caractérisés par la régularité de leur grain,
l'idiomorphisme prononcé de leur quarz. Ce nom leur a été
donné par Sederholm parce qu'ils « cristallisèrent probablement
dans des niveaux élevés. » (T. M. P. M., Bd. xii, t, HeCt).
AxTHOPUYLLtTE (qneiss à), A . Lacroix, 1889.— Gneiss à oligoclasei
quarz, anthophyllite, rutile brun abondant et zircon. (B. S.
franc, miaér., 1889.
AsTHOPHYLLiTscHiEFER. — Schiste du groupc des schistes «mphi-
boliques, formé essentiellement de quarz et anthophyllite.
Anthracide. — Charbons minéraux et roches alliées.
Anthracifâre. — Ancien nom de l'étage du Culm.
ANT LEXIQUE PKTROGliAPHlQUB 1025
Anthracite. — Charbon fossile contenant plus de 90 % de car-
bone, k éclat vitreux ou semi-métallique, cassant, gris à i*ouge-
noir, cassui*e écailleuse, brûlant avec une faible flamme et peu
de fumée. Poids spécifique 1,4-1,7. (liaidinger).
Anturacolitue, Cordier, 18G8 = Anthraconite.
Anthracomte. — Calcaire riciie en carbone et par suite coloré en
noir ; se trouve habituellement en nids, veinules, lentilles,
sphères rayonnées, etc. Voir : Lucullan.
Antigoritserpenïin. — Hociie serpentineuse, avec antigorite et
talc, formée aux dépens de roches augitiques (sans olivine ?) =
Stubachitserpentin.
Anwacusschichten (Streifung). — Se dit des revêtements concen-
triques, zonaires, su2)erposés, qui constituent certains minéraux.
ApACHiT (Osan/i), 1896. — Phonolite des monts Apaciies, érigé en
type indépendant en raison de sa richesse en minéraux ampiii-
boliques récents, et de sa teneur en microperlhite et en énig-
matite. Les éléments colorés sont princi])alement des pyroxènes
et amphiboles alcalins. (T. M. P. M., xv, p. 394).
Apatitbasalt, Chroustchojff, 188G. — Basalte en filon, sans olivine,
si riche en hornblende et en apatite que ce dernier minéral doit
être considéré comme élément essentiel. (Arbeit. St-Petersb.
iNaturf Ges., xvii, i, 62).
Apatitgabbro. — Gabbro de Suède, riciie par places en apatite
et minerais = Olivinhyperit (Vogt).
Apatitsguiefeu, Osann. — Quarzite disposé en petites forma-
tions lenticulaires, et formé de quarz, apatite (5o "/o), et
accessoirement tourmaline, graphite, rutile. (Mitth. grossherz.
Bad. geoi. Landesanst, 11, i, p. 3;8).
APENXiiNiTE, Gastaldiji^'^H =^ Besimaudit. (Meui. ac. d. Lincei, 3, n).
APHANrrE, d*Aubuisson, 1819, — D'après Haiiy, roches com-
pactes, d'apparence homogène, verl-sombres ou noires, dont
les éléments composants sont indiscernables à l'œil nu.
Souvent cependant on y trouve des cristaux porphyriques
de feldspath, pyroxène, hornijlende ; parfois elles sont
vésiculeuses, amygdalaires. Haiiy les délinissait comme for-
mées d'amphibole (tompacte et de feldspath, fondus imper-
ceptiblement l'un ilans l'autre ; avec appiu*ence homogène
et une couleur noirâtre. Le progrès des études microscopiques
a fait distinguer des Diabasaplianit, Dioritaphanit, etc. De
nos jours, l'adjectif aphanilique désigne la structure des
roches compactes, dont les éléments constituants ne sont
pas distincts à Toeil nu. (Traité de Géogn., n, 147).
%:":^ «*,*ï
lOaS TIll* GONGRÈ6 GÉOLOGIQVB j^^
Aphanitmandelstein. — Porphjrrite aiigitiqne apha]iitic|iie, à
amygdales remplies de calcite, zéolites, etc. Voir : Spilile,
Variolite du Drac.
Aphanitporphyr. — Vieux nom pour les Gr&nsteins aphani-
tiques (porphyrites) à cristaux anciens porphyriqnes.
Aphanitsghiefbr. — Expression vieillie pour diverses rodies
diabasiques schisteuses^ schistes verts et analogues.
Aphanitwagke. — Expression vieillie pour des roches apham-
tiqu^» à décomposition terreuse, du groupe des diabasœ
et des porphyrites augitiques.
Aphanogen. — Voir : Agnostogen.
APHANOGiNES, Laswinson-Lessing, 1893. — Nom d'ensemble des
roches schisto-cristallines dont la genèse est encore problé-
matique, telles que gneiss, granulite, micaschiste, etc. (C. L.).
Aphyrique, Lœwinson-Lessing, 1900. — Structure des roches
porphyriques dépourvues de phénocristaux. (Trav. nat.
Saint-Pétersb.> xxx^ 5, a43).
Aplite, Retz. — Roches granitiques très pauvres en mica.
Rosenbusch désigne sous ce nom des granités à mosco-
vite, qu'il considère comme d'origine filonienne. On l'ap-
plique en général à des granités à muscovite et à des
microgranites à grains fins.
Aputische GANGGESTBiNE, Rosenbosch, 1895. — Roches de
filons, habituellement acides (Aplite, Bostonite, Tinguaite,
Syenitaplite, Solvsbei^ite, Malchite, etc.) et présentant les
caractères généi^aux suivants : grains fins ou compacts,
régression des éléments colorés et par suite couleur claire
de Tensemble, structure panidiomorphe grenue avec ten-
dance peu marquée à Tindividualisation de cristaux porphy-
riques, structure miarolilique développée. (1896, p. 458).
Aplitporphyh, Rosenbusch, 1898 = Granitporphyr (196).
Apoandksit, P, Bascom, 1893. — Roches éruptives anciennes,
que Ton peut considérer comme des andésites dévitrifiées.
Voir : Aporhyolite.
Apobasalt, F. Bascom, 189*3. — Equivalent ancien dévitrifié
des basaltes. Voir : Aporhyolith.
Apophyse. — Branches latéi*ales ou diverticulums, qui se déta-
chent des filons, nappes et massifs.
Aporhyolite, F, Bascom, i8i>3. — Nom donné aux porphyres
dérivés de roches primitivement vitreuses, par Mademoiselle
Bascom ; elle wserve le nom de poi^phyres-quarzifères, aux
ARA LEXIQUE PKTROGKAFUIQUB lOU^
porphyres anciens ou récents, primitivement hypocristallins
(Journ. of Geol., I, n** 8, 189*3, p. 8128). La particule « apo »
doit être i*éservée pour désigner les roches dérivées d'autres
par dévitnfication, comme apoperlite, apoobsidienne, etc.
Arabeskensphaerolith, Rosenbusch, — Voir : arabesquitique.
Arabesquitiquk (structure) /yortc/c;^-, 1882. — Structui'ede certains
porphyi'es, dont la masse fondamentale d'apparence homo-
gène est imprégnée de poussières ocracées, et se partage
sous les niçois croisés en portions découpées en arabesques
capricieuses, formées de feldspath et de quarz globulaire,
orientés optiquement (Petrog. Stud. Porphyrgest. Bôhm., 44)-
Archaiomorfh, Milch, 1894. — Hoches dont les éléments compo-
sants ont été formés en place et ont conservé leur forme origi-
nelle. Ex : Les roches éruptives. (N. J. ix, B. B., i33).
Arculite, F. Rutley, 1891. — Agrégats de cristallites arqués
(squelettes). (Notes on CrystaUites, Minerai. Mag., ix, p. a6i).
Ardoises. — Schistes iissiles, linement feuilletés, employés pour
la couvertui'e des maisons = Schistes tégulaires, ardoisiers,
Dachschiefer.
Arénacées (roches). — H. incohérentes, formées de grains de sable.
Arène (granitique). — Sable formé de l'altération sur place
du granité, du gneiss. Voir : Haidesand.
Arfvedsonite (a). — Qualilicatif des roches renfermant de Farlved-
sonite (granité, syénite, trachyte, etc.).
Arfvedsonitgranit, Ussing, 1894. — Granité sodique dont Télé-
ment coloré est T arfvedsonite. (Meddelelseom Gronland, xiv, 192).
Arfvedsoxitsôlvsbergit, Rosenbusch, 189G. — Filons dans les
syénites éléolitiques, formés essentiellement de feldspath et
d'arlVedsonite. (M. G. p. 477).
Arfvedsonittrachyt. — Trachyte avec arfvedsonite comme élé-
ment essentieL
Argile. — Hoche sédimentaire, versi colore, formée d'un sili-
cate d'alumine liydraté, ou de plusieurs silicates associés,
mélangés avec du sable. Ce sont généralement des produits de
décomposition de roches feldspathiques et autres, dont elles
renferment des débris reconnaissables. Les variétés en sont
nombreuses, distinctes par leur plasticité, leur composition,
leur couleur, etc. Voir : Petite.
Argile a blocaux. — Terme employé en Belgique pour argiles
avec cailloux = Boulder clay, Till.
Argile alunifere. — Argile imprégnée de lines particules de
'ÎJ^.IPÎl
lOaS Vm* CfONGRÂS' OiOLOOlOUB JIlM
pyrite de fer, de bitume, grise ou noire, et propre à la fabri-
cation de Talim = Alaunerde, H. MûUer, i863. (Journ. I. prak.
Chem. LIT, i863, p. a57).
Argilb a 8ILBX. — Argile rougeàtre, résultant en grande partie de
la dissolution des calcaires à silex »= Terra rossa. L*ar|^le
rouge des cavernes a la même origine.
Arqilb plastique. — Ai^ile faisant pâte avec Feau, infîisible,
donnant au feu la terre cuite des potiers = Argile figuline.
Aroiub niFRACTAiàE. — Aj^e sans chaux ni alcalis, résistant au
feu des fours à poteries = Fire clay.
Argile salifâre. HwmboldL — Argile sombre, parfois noire,
imprégnée de sel et parfois de gypse et d*anhydrite = Saktbm.
(Schafhftutl : Mûnch. Gel. Anz. 1849, n- 1^3, p. ia8).
Argile smegtique. — Argile magnésienne &= Terre à foulons»
fullers earth.
Argilite. — Roche formée d*argile combinée à un excès de silice
qui la rend compacte s= Schiste argileux.
ARGiLOiDB, Senfi^ 1857. — Groupe des schistes argileux, ischistes
bitumeux, argiles schisteuses, etc. (G. p. 43).
Argilolithe, Brongniartj 1827. — Roches et tufs porphyriques
correspondant à la pâte des argilophyres.
Argilophyre, Brongniart, iSiS. — Nom des Thonporphyrs,
c^est-à-dire les porphyres dont la pâte est décomposée et
réduite en argile. (J. d. M. xxxii, 3ai).
Argiloscuistk, Coquand, 1857. — Schiste argileux d*oiigine
métamorphique (Traité des roches 3o7).
Ariégitks. a, Lacroix^ 1901. — Roches éruptives holocris-
tallines grenues, essentiellement constituées par des pyioxènes
(diopside, diallage, bronzite) et du spinelle, avec ou sans
grenat pyrope (calcique et ferrilere) et hornblende ; ce der-
nier minéral pouvant devenir prédominant. Les ariégites
ont donc la composition minéralogique de pyroxénolites, mais
leur composition cliimique est celle de gabbros très magné-
siens : par fusion et recuit, elles donnent des roches formées
de bytownite et d'augite. Elles accompagnent les Iherzolites
des Pyrénées (C. R. Congrès p. 807).
Arkesine, J urine, 1806. — Nom donné par Jurine, à mi
granité à hornblende, chlorite, et séricite du Mont-Blanc.
Peutrétre une protogine ? On a aussi appelé ainsi une variété
très cristalline du gneiss de TAroila, a masse fondamentale
grise, compacte, avec cristaux d'orthose de la grosseur du
ARK LEXIQUE PÉTROGRAPHEQUE FOOg
pouce, g^ins de cpiarz, hornblende, sphène, un peu de
plagioclase, mica brun (Dent blanche, glacier d'AroUa) ;
et aussi, une sorte de porphyroïde des Alpes de Wallis.
(J. d. M. XIX, 1806, p. 375).
Arkose, Al. Brongniart, 1823. — Grès formé de quarz, orthose
abondante, autres feldspaths, et souvent mica ; dérive de
roches granitiques = Feldspathpsammit. (Dictionn. d*hist.
nat. p. 498) .
Arkose chortttfère, Diimont, 1847. — Arkose formée de grains
de quarz, orthose et chlorite abondante ; Dumont distingue
des variétés pisaire, miliaire, massive et feuilletée.
Arkosengneiss, Becke. 1880. — Gneiss avec feldspath élastique
décomposé, quarz cristallin authigène, mica et chlorite ;
épidote secondaire. Peut-être des brèches gneissiques ?
(T. M P. M., n. t88o, p. 61).
Arxograxit, Tôrnebohm. — Granité grossier, grisâtre, porphy-
roïde. assez riche en quarz. Suède.
.Vtithrolithe, /. Tschersky, 1887. — iConcrétions cylindriques
segmentées transversalement, que Ton trouve dans les
arçiles et les marnes. (Arb. d. Saint- Pétersb. Nalurf. Ces. 1887).
AscHAFFiTE, C Gumbch i865. — Roche filonienne intermé-
diaire entre la kersantite et la minette (de Stengert, près
Aschaffenbourg), et dont la richesse en enclaves de quarz et
de feldspath doit provenir des débris arrachés aux gneiss
traversés. (Bavaria, vi, 11 Hefl, p. 23, 1805).
AscHENTUFFE, Hihsch, 1896. — Tufs formés de fines cendres volca-
niques, généralement stratifiées et contenant des débris végé-
taux. On donne le nom de Sandtuffe aux tufs formés de cendres
et lapilli un peu plus gros, et celui de Brockentuffe, à ceux plus
gros encolle. (T. M. P. M., xv. 1896, p. 234).
AscENSTONSDiFFERENTiATiox. r= AbkûhlungsdifTercntiation.
AscHENSTRUKTUR, Mugî^e. iScyi. — Aspect particulier bariolé
des tufs kératophyri(fues : ils sont formés de cendres modi-
fiées, avec éclats de cristaux et grains pisolitiques. ils
paraissent identiques aux tufs pisolitiques de Lœwinson-
Lessing. (N. J., B. B. vn. p 648).
AscHisTE Ganggesteine, Brosrger. 1894- — Roches hypoabys-
siqiies, paraissant en filons, mais qui, loin d'être de^ produits
de différenciation tlans des fentes, sont des représentants du
magma profond non différencié, affectant la forme filonienne
hypo-abyssique. Elles correspondent aux roches filoniennes
io3o vm* GONonâfl oioLooiQûB A8C
granito-phorphyriques de Rosenbusch, considérées comme type
opposé à ses roches lamprophyriques et aplitiqaes (p. taS).
AsGLERiNE, Cordier, 1868. — Nom domié par Gôrdier aux
ponces, obsidiennes décomposées, etc.
AsH (voLCANic) = Gendres.
AsHBED-DiABASE, Pumpelly. — Porphyrite augitiqne, compacte,
claire, gris-sombre, ou noire, de Keweenaw-Point, caracté-
risée par la subordination de Taugite et sa forme en grains
arrondis. (Creol. of Wisconsin, m, p. 3a). .
AsH-SLATE, Hutchings, 189a. — Schistes formés aux dépens de
tufs volcaniques métamorphisés (Geol. Mag. 109).
AsidAres, Daubrée, 1867 — Météorites pierreuses dépourvues
de fer, c'èst-à-dire celles qui, avec des structures et des
compositions variées, sont composées essentiellement par
des silicates (rarement charbon), et sans fer métallique.
(C. R. 65, p. 60) == Asidérites.
Asphalte. — Bitume compact.
AsPHALTSANBSTEiN. — Grès pénétré d'asphalte, ou sable cimenté
par asphalte. Variété de grès bitumineux.
Assimilation (hypothèse de l') Michel-Lévy^ 1893. — Hypo-
thèse d'après laquelle la digestion des salbandes et des terrains
traversés aurait joué un rôle important dans la formation des
masses granitiques. (B. CF. n*36, t. v).
AsTiTE, Salomon, 1898. — Hornfels formés de mica et d^ânda-
lousite. (g. r. c. 346).
AsTEROLiTH. — Volp : Météorite.
AsTEROLiTHOLOGiEjSAcparrf = Meteoritcnkunde, Pétrographie des
météorites.
Atacamite, Stanislas Meunier, 1882. — Météorite du type de la
météorite d'Atacama. (Météor. du Muséum, 1882).
Atatchite, Morozevicz, 1901. — Vitro-orthophyre à sillimanite et
cordiérite. Roche noire compacte à structure hyalopilitique,
avec orthose, augite, biotite, magnétite, sillimanite, cordiérilc
dans une hase vitreuse. (Mém. com. géol., Russie, xvin, i).
Ataxite, Lœwinson-Lessingy 1888. — Laves bréchoïdes, où des
débris anguleux d'une lave sont enclavés, disséminés sans ordre,
dans une autre lave ; ces débris étant dus à la différenciation
et non à des enclaves énallogènes. Voir : Taxite, Schlieren.
(T. M. P. M., 1888, 529). Récemment Brezina a donné ce même
nom aux météorites ferreuses, bréchiformes. (Die Meleoriteo-
Sammlung des Hofmuseums in Wien, 1896).
AT H LEXIQUE PÉTROGRAPUIQUE I03l
Athrogenes (roches), Renei>ier. — Roches élastiques d'origine
volcanique (cendres, lapilli, tufs, etc.)
Atmogènes. — Formations dues à Taction de fumerolles. Parfois
aussi pris comme synonyme d'Eolien.
Atomzahl, Rosenbusch. 1890. — Rosenbusch appelle nombre
atomique, la somme des atomes de métal et d'oxygène contenus
dans l'unité de poids d'une roche. Ces nombres sont, d'après
lui, caractéristiques pour les diverses roches, et il les met à
profit pour établir la classification chimique des roches
éruptives. (T. M. P. M., xi, 1890, p. i44)
AuGEN = yeux. — Glandules ellipsoïdaux, de composition variée,
isolés porphyriquement dans diverses roches.
AuGENDiTROiTE, W. Brôggcr. — Ditroite avec glandules primaires
caractérisée parla structure protoclastique, contenant en outre
des éléments ordinaires, lepidomélane, aîgirine, albite (p. no).
AuGENGXEiss. — Gueiss fibreux oii sont isolés des glandules
ellipsoïdaux ou lenticulaires, porphyroïdes, de feldspath, ou de
feldspath avec quarz, et montrant, en section, un contour en
forme d'œil = Gneiss glanduleux.
AuGENGR.VNULTT. — Granulitc avec gros individus arrondis ou
lenticulaires, porphyroïdes, de feldspath, grenat, ou de l'un et
l'autre avec quarz =• Leptynite glanduleuse.
AuGENSTEiNE. — Coucrétions, sphériques ou ellipsoïdales à plis
et rides concentriques, souvent accolés à deux ou plusieurs.
AuGiTANDEsiTE. — Voir andésite.
AuGiTAUGEN Môhl, 1873. — Assemblage, dans certaines roches, de
gros cristaux d'augite, sous forme de concrétions arrondies,
noyées et cimentées dans une masse fondamentale sombre,
compacte. (Die Basalte und Phonolite Sachsens, p. 7).
AuGiTDTABASTT = Augitporphyr,
AuGiTDiouiT, A. Streng et /T/oos, 1877. — Roche granitoïde à
hornblende secondaire, augite et oligoclase. Elle contient
du quarz, et est plus acide que les diabases. (N. J. 117).
AuGiTDiORiTPORPHYRiT. — Voir Ortlerite et Pseudovintlite.
AuGiTE (a), Fouqué et AIichel'Lév}% i^79- — Qualificatif des
roches microlitiqucs (trachytes, andésites, etc.) renfermant des
phénocristaux d'augite ; se dit aussi des roches grenues,
contenant le même minéral (syénite à augite).
AuGiTE-APHAXiTE, Gremùlle Cole. — Roches éruptives compactes,
holocristallines, présentant les caractères minéralogiques
d'andésites basiques, ou de dolérites sans olivine.
loSa vm* cohorAs dAoLooiQm
AcoiTE-BionTE-OBunTB, 3'Van=Oranititeaaf^tiqne{G.M.,iM((,iis).
AcoiTK-TBBCHsinTB, Poirbonh». — Diabase en fllcms, diargée
d'analcime. Voir : An&lcitediobase.
AtiQiTFBLS. — Ancien nom donné aax IherxoHthes et antres
roches auf^tiqses i^nnes on compactes. D correspond aox
pyrozénites de 'William».
AuoiTOABBRO. Roscnbusch, iSçtS. — Gabbro dont le pyroxène
ne présente pas les caractères du dialle^. Syn. : Gabbro-
fiabas, peat^tre aussi AugitdioritP. (i8()5, pr. ag^).
AuoiTOLiHHBltPORPHTRiT. — Porphyritc micacée angitiqne.
AvonaiTEiss, Becke, 1889. — Gneiss dont l'élément coloré eat
l'au^te. (T- M. P. M. 188a. p. 365).
AcoiroRANiT. — Granité dont l'élément ferriffere, coloré, est
essentiellement on exclusivement l'aufiri^-
AuaiTQBANiTrr. — Granitite k mica noir riche en anffite
AcoirâRANTLiT, Credner, 1884 = Trappuranulite. (Das Sft"hBi9che
Orannlitgrebii^, 8 et t6). r= Gneiss f^'anulitiqiie k pvroxéne.
AcorTOHONSCHinFEB ^ Schiste pyroxénique, Biabaschiefer.
AnorroBONSTEntE. -=. Diabase. Diabasite, dans le système de Senft.
AuaiTHTALOHRLAN, Qon Loiiaulx, iffjS = Limhurfcite. fK-P-.p a^).
AuQrnQUE, Pouqué et Miefiet-Lévy, 1879. — Qnalîficntif de«
roches microlitiqnes (tracbytes, andésites, etc.), contenant des
microlites d'aninte.
AuoiTiTE, Doelter. i88a, — Roches vitrenses. néo volcaniques, de
la série dont les pi^ridotites représentent le type grenu : aup^te et
fer mafrnétique dans une hase vitreuse brune, avec néphéline.
biotite. etc., comme éléments accessoires. Roche d'abord
appelée pyrosénite par Zuiovic — Magmabasalt. Augithyalo-
melan, Limbnrglte. (Verhanrfl. li K. K. (teol. Reichsanstatt. 1882,
nn 8, i43). Pour C. F. P. 1900 : Roches à structure microli-
tique composées de pyroxène et de verre sodique. avec ou sans
amphibole et mica.
AuniTKERsANTiTE. — Keisantile riche en au^ite (malacolite).
Atir.iTMF.L.vPHYR Kalkownky. i88fi= .Aupitporphyrite.
.\uGiTMi NETTE. Rosenbituck. i8ft;. — Roche filonienne syénitique.
holocristalline-porphyrique. à orthose, biotite, et auf^ite essen-
tielle (p. 3iS).
AuQiTMONZONiT. — Voir 1 Mnnzonite.
AuGiTNoniT, Ronenhasch. 189.5. — Norites dans lesquelles l'auffite
monoctiniqiie non dialla^iqne, est en proportion plus grande
que le pyroxène rhombique (p. 3o5).
AUG LRXIQUB PÉTROGRAPHIQUE lo33
AuGiTOLiviNiT. — Voir : Olivinitc.
AuGiTOPHYRE, Scacchi, i852 = Augitporphyr, Augitoporphyr.
Scacchi a donné ce nom aux laves leueitiques, où on ne
voit pas la leucite à Tœil nu.
AuGiTOPHYRLAVA. Scacchî, i852. — Roche du volcan Vulture,
connue également sous le nom de Hauynophyre. (Délia
regione vulcanica de! M. Vullure. i85j.
ArGiTOHTHOPHYR, Roscnbusch, 1887. — Porphyres sans quarz,
correspondant aux trachytes augitiques, et dont réléinent
pyroxénique est essentiellement l'augite (p. 428).
AuGiTPERiDOTiTE, Saytzeii\ 1892. — Péridotite à olivine et ouralitc
avec débris d*augit(» ^^ Pikrite. Voir : Uralitgneiss .
AuGiTPiKRiT. Voir : Picrite.
AiGiTPORPHYR oon Buch, 1824. — Jadis roches paléovolca-
niques compactes, vert foncé ou noires. Augit — ou Diabas
porphy rites, à cristaux porphyroïdes d'augite abondants.
Aujourd'hui le terme est encore employé pour les Labra-
dorporphyrs à augite [)rédominante. (Leonhard's Taschen-
buch 1824, II, p. '^89. 372. 437. 371).
AuGiTPORPUYRiT. — Roclics cllusives paléovolcaniques, corres-
pondant aux Augitandésites récentes, et formées d'augite,
piagioclase, avec base amorphe. Structure porphyrique
variée = Augitporphyr, Labradorporphyr, Spilite, etc.
AuGiTPRopYLiT. voFi Richthofe/i, 1868. — Propylite riche en
augite. par conséquent une Augitandésite à faciès de
Grûnstein ancien. (Z. d. d. g. G., xix., p. 668).
AuoiTQUARZDiORiT. — Voir : Quarzaugitdiorit.
AuGiTQUARziTscHiEFER, BcTiecke et Cohen, 1881. — Schiste»
qnarziteux gris-verdâtre, avec un minéral micacé et de
Taugite claire dans la proportion de i/3. (Geogn. Besch.
derUmgeg. von Heidelberg. p. 26).
AuGiTSCHiEFER Wulff, 1887. — Rochcs schistcuscs vert sombre,
formées de quarz et augite, avec un peu de hornblende,
orthose, piagioclase, et beaucoup de sphène. Elles appar-
tiennent à la série des schistes à hornblende, des schistes
diabasiques, etc. (T. M. P. M., viii. p. 233).
AuGiTSERTcrrscniEFER. Lossen. — Phyllites séricitiques, ressem-
blant a des schistes amphibolicfues, et où -^isolent des
cristaux d augite.
AuGiTSERPEXTix. — Péridotite augili(|ue serpentinisée.
AuGïTSYENiT, V. Rath, i8<)r). — Hoche grenue, à orthose et
augite, avec piagioclase ; très variable, habituellement asso-
I034 VUI« CONGRÈS GÉOLOGIQUE AU G
ciée aux syéaitcs élcoli tiques, présentant comme éléments
accessoires biotite, hornblende, olivine, et autres. Le type
provient du M onzoni, où il est associé à la diabase = Monzonit,
Gabbrosyenit. (Z. d. g. G., xxvu, 3^3-30^),
AuGiTSYENiTPORPHYR, Tschermak, 1876. — Modification por-
phyrique des augitsyénites. Syn. : Orthoklas-augitporphyr.
(T. M. P. M.. i33-i39).
AuGïTTACHYLTT, P. Lasaulx , iS^S. — Magmabasalt. (E. P. a3o).
AuGiTTRACHYT, Roscnbusch, 1887. Voir Trachyte. — Trachyte
dont les cristaux porphyriques sont la sadinine et Taugite,
et oii la biotite manque = Trachyte du type Ponza.
AuGiTviTROPHYRiT, Roscnhusch, 1887. — Variété d'Augitporphy-
rites à masse fondamentale vitreuse prédominante, (p. 806).
AuGiTvoGEsiT. — Rochc filonienne lamprophyrique, consistant
essentiellement d'orthose et d'augite. Voir : Vogesite.
AuMALiTE, Stanislas- Meunier, 1882. — Météorite du type de
la météorite d'Aumale. (Météor. du Muséum, iSSs).
Auréole de contact. — Etendue de la zone influencée et modifiée,
autour d'elle, par le contact d'une masse éruptive = Contacthof.
AusRLÛHUNGEN = Efllorescenccs.
AusfCllungsmineralien, Tôrnebohm, 18812. — Eléments appar-
tenant aux derniers temps du magma, et dérivant peut-être
même par voie secondaire des minéraux antérieurement
formés ; ils ne sont ainsi à proprement parler, ni entièrement
primaires, ni secondaires. Ex. calcite, microcline de quelques
granités. (Geoi. Fôren. i Slockholm Forh. vi, 1882-1883, p. i4o).
= Uttfyllningsmineraiier.
Ausscheii)UN(;e\. — Voir monomère et polymère Auschei-
dungen. = Enclaves homoeogènos, Constitutionsschlieren.
ArssciiKii)UN(iSTRi:MEU. — Veinules raminécs, filandres d'originr
primaire, sillonnant des roches volcaniques, et formées
lors de la consolidation, par différenciation et liquation.
Australit, Fr, Suess, 1898. — Variété des météorites vitreuses
(J. g. R., 1900,4, p. 19*3).
AuswEicnuNGSCLivAGE, A. Hcim. — Schistosité produite par
actions dynamiques. Syn. : fausse schistosité, transversale
ou diagonale (Mechan. d. Gebirgsbildung. 11, p. 53).
AuswuRFBHECciE, Bodiçcr-Beder, 1898 =-- Eruptionbreccie (N. J.
B. B. XII. 265).
AuTHiGKNKs, Kal/iou\s/{)\ 1880. — Eléments secondaires déve-
loppés en place, dans les roches, par nouveaux arrangements
moléculaires. (N- J., 1. p. 4)-
AUT LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE lo35
AuTHiKLASTiscH, MUch, 1894. — Débris authimorphes, brisés par
les actions orogéniques. (N. J., ix, B. B., p. 109).
AuTHiLYTOMORPH, MUch, 1894. — Rochcs dont les parties cons-
tituantes ont acquis leur forme librement, là où nous les trou-
vons, mais dont les éléments qui la composent proviennent de
roches antérieures. Telles sont les roches provenant de disso-
lutions. (N. J. IX. 109).
AuTHiMORPH, Milch, 189^4. — Roche élastique partiellement
altérée, et de telle sorte que les parties composantes ont
conservé leurs positions relatives tandis que leur forme seule
est altérée : Taltération étant d'ailleurs consécutive à la conso-
lidation de la roche élastique. (N. J. ix. 109).
AuTHiNEOMORPn, MUch, 1894. — Roches métamorphiques, dont
les éléments ont recristallisé sur place, en modifiant leur
forme sans apport du dehors. Ex. Roches de contact métamor-
phique ou régional. (N. J. ix. 109).
AuTocLASTic, Van Hise, 1894. — Roches élastiques nées sur
place, *quand les actions mécaniques subies n'ont pu que les
fragmenter, sans les rendre plastiques, faute de charge suffi-
sante. On peut y distinguer deux catégories : les brèches
dynamométamorphiques, et les pseudoconglomérats. Syn. :
Brèches de friction mécanique (partim), Contusivefrictions-
gebilde. (XVI Ann. Rep. U. S. geol. Survey, p. 679).
Autochtones. — Formations produites sur place, comme la tourbe.
On peut appliquer cette désignation aux éléments des roches.
AuTOMORPHE, i?oArftacA. — Terme s'appliquant aux éléments des
roches pourvus de formes géométriques = Idiomorphe,
automorphe (T. M. P. M., vu, p. 18, 1886).
AvEZACiTE, A, Lacroix, 1901. — Roche holocristalline, grenue,
ultrabasique, formant des filons minces dans la Iherzolite
d'Avezac-Prat (Hautes-Pyrénées), et formée par augite, horn-
blende, beaucoup d'ilménite, magnétitc, apatite et sphène
(C. R. Congrès, p. 826).
AviOLiTE, Salomon, 1898. — Hornfels formés de mica et cordiérite
(C. R. C, 346).
AxiOLiTHE, Zirkel. iS'^C}. — Formations sphéroli tiques, où les
fibres, au lieu de rayonner autour d'un point, sont fixées autour
d'une ligne, droite ou courbe. (iMicroscopical Petrography, 1876,
p. 167. — Ber. sâchs. Ges. d. Wiss. 1878, p. 2i4).
ioS8 mi* GOMQwls 6Éoi«OGnios BAC
B
Bagillite, F. Rutley, 1891. — Gristallites en bàtonaeto» com-
posés d'an assemblage de lon([^te8 di^osés parallMement
à lenr longaeur. (Minerai. Magaz., iz, p. afti).
Backkohle. — Variété de houille.
Backovsnstein. — Ancien nom des Trachylconglomerate. Voir
aossi Trûmmerporphyr.
Baggbrtorf. — Tourbe l»ran4ioirâtre, en bouillie, dépourvue
de structure végétale, et que Ton doit recueillir avec des
filets, en Hollande et divers autres pays.
Balkbnstruktur. — Structure cloisonnée propire aux serpen-
tines, formées aux dépens des pyroxènes. La substance
forme un cloisonné rectangulaire, à fibres transversales.
Ball and SOCKET, STRUCTURE = S. eu bilboquot, cup and bail
structure.
Banakite, Iddings, 1895. — Nom des membres feldiq>atbiques
les plus acides, produits par différenciation, de la série
Absarokite-Shoshonite-Banakite. Ils sont caractérisés par la
présence de Torthose dans la niasse fondamentale^ et du
plagioclase parmi tes phénocrystaux ; il y a des variétés
quarzifères et d'autres avec leueite. Les éléments colorés
principaux sont biotite, augite. Roches de filons et de
coulées. Comparables aux minettes et aux téplnrites kmco-
crates. Voir : Absarokite.
Banatit, p. Cotta, — Roche à plagioclase, récente, associée
intimement aux gisements métallifères du Banat : elle
contient généralement quarz et augite. Syn. : Quarzdiorit
(partim). Brôgfrer emploie ce terme pour désigner une
monzonite quarzifère d'acidité moyenne, c'est-à-dire une roche à
plagioclase et orthose, granitodi on tique, à 63-66 *>/o de
SiOa. Voir : AdameHite.
B.vNDED (structure) = Ruhanéc.
B vxDHORNFELs. — Homfcls formé de bandes alternatives
foncées et claires.
Bandjaspis. — Roche siliceuse compacte, à couleurs disposées
en bandes ou en stries. Voir : Basaltjaspis.
HANnpoRPHYH. — Felsitporphyre avec bandes ou zones alter-
nantes, diversement colorées, feldspathiques et quarzeuses.
Handschiefkh. — Voir Desmosite.
Bandstruktur = Rubanée (structure).
BAN LEXIQUE PÉTUOGUAPHIQUE loS^
Banjite, Stanislas Meunierj 1882. — Météorites du type
Soko Banja (Sarbonovae, Alexinac). (Mélcor. du Mus., 1882).
Bankbrecciën, R. Credner, 187G. — Brèclies de Grûnstein
disposées en bancs irréguliers entre des lits de Grûnstein
nettement stratifiés (Zeils. 1*. d. gesaïunilen Naturw., Bd 47).
Bardellone, BrocchL — Grès micacé schisteux des Apennins.
Barolite, Wadsivorth, — Famille des sédiments ciiimiques
comprenant la barytine et la célestine.
Barra vermelho, Ilochstetter, 188G. — Nom brésilien pom»
un lehm sableux rouge, correspondant exactement à la
latérite et produit par la décomposition de masses gneis-
siques. (Geol. d, Novara Expedit., u, p. i3).
BvRsowiTGESTEiN, Karpinsk)', 1874- — Hoche éruptive grenue,
de Kysbtym dans l'Oural, lormée de corindon et de bar-
sowite (anorthithe). Syn. : Kyshtyniit. (Verh St-Petersb.
Minerai Ges., 1874, v. p. xlviu).
Barytgestein, p. Decherij i845. — Roche compacte, sombre,
gris-noir, composée de barytine, avec silice, célestine,
oxyde de 1er. (Kasten's u. v. Dechen's Archiv, xix, 748).
Basalte. — Un des plus anciens noms usité des pétrographes.
Ce terme dérive probablement du mot étliiopien basai,
roche ferrugineuse,' ou bselt, bsalt, qui signifie cuit : Pline
nous apprend que les premiers basaltes connus fuirent
importés d'Ethiopie. On considéra le basalte, comme une
substance simple, jusqu à l'introduction du microscope en
lithologie ; depuis Cordier on y vit un équivalent compact
des dolérites. De nos jours on les définit comme des
roches eflusives, à structure variée généralement porphy-
rique, contenant comme éléments essentiels plagioclase,
olivine, augite, magnétite. Compactes, ou finement grenues,
sombres ou noires, présentant souvent des divisions pris-
matiques remarquables. Zirkel a distingué les basaltes à
leucite et à néphéline ; Stelzner, les basaltes à méli-
lite, dans lesquels le plagioclase est remplacé par l'un
des minéraux indiqués ; Dœlter des basaltes sans olivine.
Sous le nom de roches basaltiques, on réunit souvent les
divers basaltes, les basanites, téphrites, et autres roches
analogues. Syn. : Basait, Trapp, Basanite, Basaltite, et autres
vieiUes dénominations tombées en désuétude, et peu précises.
Les auteure français appellent basalte les roches à microlites
de plagioclase et d'augite, contenant des phénocristaux
d'olivine = Basaltites à olivine (G. F. P. 1900, p. 25o).
I038 V1II<' CONGRÈS GÉOLOGIQUE BAS
Basaltglâser. — Représentants vitreux des basaltes, comme
tachylite, hyalomélane =s Hyalobasalt, - Vitrobasalt.
Basaxtiques (Divisions). — Divisions en colonnes prismatiques
à 6 pans, développées d'une façon typique chez les basaltes
et qu'on retrouve chez d'autres roches volcaniques.
Basaltite, C, F. P., 1900. — Roches microlitiques composées
de feldspaths caicosodiques oscillant autour au labrador,
de pyroxène, avec ou sans amphibole ou mica (p. aSo).
Basaltite, p. Raumer, iSSj. — Nom tombé en désuétude,
et qui avait deux sens distincts. Von Raumer donna ce
nom à des roches de Silésie voisines des basaltes, rangées
depuis parmi les mélaphyres, puis parmi les porphyrites.
Senft (C. F. 6a) remploya comme une dénomination générale
pour tout le groupe des roches basaltiques (Basait, Dolerit.
Nephelinbasalt, Leucitbasalt, etc.). Von Lasaulx propose de
réserver ce nom aux basaltes proprement dits, compacts,
d'apparence homogène (p. 23i). ^
Basaltjaspis. — Schistes argileux ou grès marneux, trans-
formés au contact des basaltes en jaspe, dur, opaque,
clair ou foncé, à cassure conchoïdale = Systyl.
Basalt Limburgit, Kalkowsk}', 1886 = Limburgite, dont ce
nom montre les i*elations avec les basaltes (137).
Basaltobsidian. — Verre basaltique dépourvu d'eau, que l'on
peut ranger parmi les sidéromélanes ou hyalomélancs.
quand on n'adopte pas le nom d'obsidienne, comme nom
de genre, pour tous les verres volcaniques anhydres, pauvics
en cristaux, quelle que soit leur composition chimique.
Basaltoïdk, a. Lacroix, 189*3. — Ensemble des roches volca-
niques basiques, noires, à faciès basaltique (Encl. des r. voie).
Basaltpepekin, Kalkoii>skj\ 188G. — Tufs basaltiques riches en
grands cristaux porphyriques (E. L., i38).
Basaltpohphyr. — Ancienne dénomination des variétés de basalte
à structure porphyrique très mar(|uée par le développement de
phénocrystaux d'olivine et d'augite. =: Porphyrartiger Basait.
Basaltpuismatisation. — Développement dans certaines roches
sous rinlluencede la chaleur, de divisions prismatiques.
Basalttracuyt, Vogelsang, 1872. — Trachyte avec hornblende
et augite. (/- d. g. G., p. 542).
Basali viTHOPUYH, Rosenbuscli, 1877. — Basaltes vitreux et vei'ivs
basaltiques. Syn. : Hyalobasalt et Vitrobasalt (p. 44^).
BAS LEXIQUE PÉTKOOUAPIllQUE Io39
Basaltwacke. — Basalte Iransformé en argile par altération
superficielle. Masse terreuse compacte, gris-verdâtre, ou noir-
brunâtre, montrant des débris conservés du basalte.
Basanite, Brongniart, i8i3. — Brongniart employait ce mot dans
le sens de basalte à grands cristaux ; il a été restreint à la
signification actuelle parFritsch et Reiss, puis par Rosenbusch.
Roche néovolcanique, ellusive, composée de feldspath calco-
sodique, augite, olivine, avec leucite ou néphéline, ou les deux
à la ibis. On distingue des Leucitbasanite, Nephelinbasanite,
Leucit-néphelin-basanite. Les anciens auteurs appliquaient
parfois ce nom à des phtanites. (Caesalpinius, de metallicis lôgC).
Basanitoïd, Bûcking, 1881. — Roches basaltiques sans néphéline,
mais où la néphéline est remplacée par une base riche en soude,
gélatinisant dans les acides. C'est donc en quelque sorte une
variété de basanite (Jahrb. d. K. K. preuss. Landesanst.); Gûmbcl
emploie ce terme comme une désignation d'ensemble pour
les roches basaltiques, basaltes, limburgites, augitandésites.
Roches à pâte aphanitique sombre, avec parties amorphes,
plagioclase, néphéline, leucite, augite ou pyroxène rhom-
biqUe, fer magnétique et fer titane, avec ou sans olivine (p. 88).
Basanus. — Terme tombé en désuétude pour les phtanites.
Basiophïtische Struktur, Lossen, — Structure ophitique pro-
prement dite, où Taugite remplit Toflice de substance interser-
tale, par opposition à la structure oxyophitique.
Basiques (roches). — Catégorie de roches éruptives, relativement
pauvres en silice, et dépourvues de silice libre. La limite
exacte, entre ces roches dites basiques et les neutres, ne
coïncide pas pour les divers auteurs ; on fait descendre
cette limite, suivant les avis, à 60 Voi ^^ *"/» ^1 jusqu'à
40 Vo de Si O2 = Basite.
Basis, Zirkel, 1873. — Résidu de cristallisation amorphe et
isotrope (vitreux et microfelsitique), dans la masse fonda-
mentale des roches semi-cristallines et vitreuses. Syn. :
Mesostasis, Zwischenklemmungsmasse, Magma, Pâte amorphe.
Cette expression Basis, due à Zirkel, avait déjà été employée
par Brongniart. (J. d. M., xxxiv, 3i).
Basisghe Horxbelse, ou Basische Contakte, Lœwinson-
Leasing. 1896. — Formations cornées, rappelant la hornfels,
que l'on observe au contact des schistes avec les diabases
et les porphy rites, et qui semblent dériver de la fusion
des schistes. Voir Mikrolithit.
I040 VIU* GONORàS GéOLOQIQUS QJ^
Basitb, p. Cotta, i864- — Désignation du groupe des rodies
basiques (N. J. 1864, p. 8214).
BAsiTPoaPHTR, Volgelsang, 187a. — Nom donné au groupe des
roches porpkyriques à néphéline et à leocite. Ba»tpor^yrite
a été employé par le même auteur, dans le même sens.
Basittypus, Vogelsang^ 187a. — Groupe comprenant les roches
à néphéline et les roches à leucite. (Z. 4. g. G. 1872» p. 533).
(Z. d. g. G 187a, bfyà).
Bastitfels. — F^roxenite formé de bastite, résultant de la
décoûiposition d'un pyroxène rhombique,
Batholite, Suess, 1888. — Masses des roches de profondeur
granité, diorite, gabbro) de grandes dimensions et de
formes irrégulières, consolidées dans les profondeurs et
n*affleurant à la surface actuelle que par l'action c<msécu-
tiye des dénudations ou des dislocations du sol. Les
réservoirs souterrains occupés par ces batholites peuvent
préexister à l'intrusion, ou, être attribués à l'action du
magma même, lors de son ascension. (Antlitz derErde).
Batholithite, Lagorio, 1887 = Batholithe, Tiefen — Intmsive —
Irruptive — Plutonische Gesteine, Plutonite (Wai^schauer
Universitâtsnachrichten, 1887). *
Bathyillite, Williams, i863. — Charbon très bitumineux de
Bathville, voisin de l'asphalte (Jahre»b. d. Ghem., p. 846).
Batuygenes (sédiments). — Sédiments des mers profondes.
Baulit, Forchhammer, i843. — Variété des RhyoUthes d'Islande.
(Jour. f. prakt. Chem, p. 390).
Baulitgranit, Lang, — Un des types de ses roches à prédomi-
nance alcaiiniétal, ou Ga < K > Na. Voir : Doleritdiorit.
Bauxite. — Argile rouge, composée d'alumine, oxyde de fer,
eau, et un peu de silice. Son nom vient des Baux, près Arles.
Beehbachit, Chelius, 1894. — Roches filoniennes panidiomorphes,
grenues et luiarolitiques, que Ton trouve dans le gabbro. Elles
sont formées de labrador, diallage, magnétite abondante,
hyper sthène subordomiée et souvent hornblende et olivine.
Voir : Gabbro- Api ite. (Notizbl. d. Ver. f. Ërdk., (4)> i5, p. 3i).
Belajite, Stanislas-Meunier, 1882. — Météorite du type Belaja
Zerkow. (Méléor. du Mus. 1882).
Belasïungsmetamorphismus, Milch, 1894. — Transformations
des roches dépendant du métamorphisme régional, produites
par l'action de la pesanteur et de la pression, mais sans
dislocations, — ce qui les distingue des transformations dues
au Dislokationsmetamorphismus. (N. J. IX, 126).
LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE Io4l
Belonite, Vogelsang, 187Î2. — Microlites aculéifonnes, k pointes
émoussées oa arrondies.
Bklonosphérites. h. Vogelsang, 1872. — Petites formations
sphérolitiques, à fibres rayonnantes (Arch. néerland, vu. p. i34).
Belugite, Spurr, 1900. — Roches intermédiaires entre les diorites
et diabases, à feldspath compris entre Tandésine et le labrador
(Am. geol., 1900).
Beresit, g. Rose, 1840. — Granité à muscovite de Beresovsk, en
filons, souvent riche en pyrite de fer, et traversé de filonnets
quarzeux aurifères. D'après Karpinsky, il y aurait aussi des
beresites sans feldspath. Arzruni a décrit ces roches. (Heise
nach dem Ural. 1, p. 586).
Bergmehl., — Roche meuble, terreuse ou crayeuse, blanche,
grise ou jaune, et formée de débris de diatomées siliceuses.
Syn. : farine fossile. Diatomeenpelit, Kieselguhr, Kieselmehl.
Bergôl. — Voir Naphte.
Bergtheer. — Pétrole brunâtre, plus ou moins visqueux.
Bernstein = Ambre.
Berstschiefer = Argile feuilletée.
Bertholite, Pinkerton, 181 1. — Calcaire siliceux. (Petralogy,
vol. 2, p. 55).
Besimaudite, Zaccagna, 1887. — Roche séricitique, gneissoïde,
du mont Besimauda, résultant du métamorphisme de diverses
roches, d'âge permien inférieur, notamment de porphyres
quarzifères, d'après Franchi. (Bull. Corn. geol. d'italia, 395).
Bétoire. — Entonnoir rempli d'argile à silex dans les calcaires de
Normandie .
Bétonnée (structure) = Mortier (structure en).
BiLLiTONiT, Fr. Suess, 1900. — Variété des aérolites vitreuses.
Voir : Australit.
BiMAGMATiscHE (Structur), Lœwinson-Lessing, 1888. — Struc-
ture des porphyrites, et quelques autres roches porphy-
riques, montrant une masse fondamentale pour ainsi dire
double, issue de deux générations. (Arb. d. St.-Petersb.
Naturf. Ges. xix).
BiMSTEiNPORPHYR. — Poncc tracliytiquc à gros phénocristaux.
BiMSTEiNTRACHYT. — Tracliytc poreux, riche eu substance
vitreuse, formant passage aux ponces.
BiMSTEiNTUFF. — Tuf jaunc ou gris blanchâtre, terreux ou
compact, formé de la trituration de ponces en fines par-
ticules et où on trouve souvent, en outre, des pisolites et
débris de minéraux et de roches divers.
i>(i
BiNABY-ORAKiTB, Ch. Kcyct, iSgS = Granité & a mw«
(i5i>> Ann. Rep. U. S. Geol, Survey. 714)- Nom doimé ans
variétés de granité formées de qaam et feldspath.
BiNDKHiTTXL = Ciment.
BiNNENLAGER, Leoithard, , i8a3. — Conche présentant les mêmes
caractères an toit et an mur (p. 3i).
BiOLiTHB, Ehrenberg. — Roches formées exclusivement de
débris organiques. Syn. : Roches organiques, organolithes.
BionKAKTiNOLiTHscHiEFXR, Inoatronseff, 1879. — Schiste fonaé
de chlorite, actinote, quarz, biotite, épidtite. oligiste (p. 4?)-
BiOTiTAUPHiBoLiT. — Roches de passage entre les amphî-
boiites et les micaschistes, riches en biotite et générale-
ment qnarzifferes.
BioTiTANDEStT. — Voîr Andésite.
BiOTiTAPLiT, Andreae, 1900. — Aplite riche en biotite
(Mitlh. Roemer Mus. xiii).
BiOTiTCAMPToNiT. — Gamptonite à biotite au lieu d'amphibole.
BioTiTUAciT. — Voir Dacite.
Biotite (à), Foaqué et Mickel-Lépyy 1839. — Roches micro-
litiques (trachytes. andésites, etc.) renfermant dos phénocris-
taux de biotite.
BioTiTB-lJOLiTE. Washington, 1900. — Ijolite de l'Arkansas,
avec biotite et pyroxëne (Bull. geol. Soc. Americ. xi. ^00.
BioTiTE-VuLsiNiTE, Washington, i^ff). — Variété de Vulsinile,
où la biotite abondante remplace le pyroxène.(Joam. geol.v.aSo).
BioTiT-FELSiTPORPHYH = Biotitporphyr.
BlOTITFOYAIT = MiaSCÎt.
BioTtTGAiiiiRO. — Il est avec le gabbro ordinaire dans les
mêmes relations (jue la diorile micacce par rapport à la
diorite : c'est donc un gabbro dont l'élément pyroxéniqne
est pour la majeure partie remplacé par de la biotite.
BioTiTGLiMMRKs<:uiKKKR. — Mîcaschistc àbiotite.sansautre mica.
BioTiToNKiss. — Gneiss à mica noir, sans muscovite.
BioTiTGRAMT, Beneckc et Cohen, iH"8. — Voir : granité.
BiOTiTGKAM'LiT, Lehmann. — Leptynite riche en biotite et
pauvre en gn'nat, passant ainsi aux gneiss.
BiOTiTHOKXKKi.s. — (^ornéeimc caractérisé par sa grande richesse
en piles de biotite.
BiOTiTMO.scHKjrrT. — Mondiiquite, conlcnant biotite
élément essentiel.
glO LËXlQtJE PÉTROGtlAPlilQUË Io43
BiOTiTOHTHOPHYR, Roscnbusck, 1887. — Porphyres sans qnarz,
correspondant aux Glimmertraehytes, et dont Téléraent
coloré essentiel est la biotitc. Syn. : Biotitporphyr (4^)'
BiOTiTPECHSTEiN. — Peclistcin avec phénocristiiux de biotite.
BioTiTPERiDOTiT, Roscnbiisch, 189^. — Péridotite, formée essen-
tiellement de biotite et olivine (p. 345).
Biotitporphyr, Tokely, i885 = Felsitporphyres, avec seuls
phénocristaux de biotite. (J. K. K. geol. Reichsans., vi, p. 2o3).
= Biotitfelsitporphyr» Biotitorthophyr.
BiOTiTPORPHYRiT, Stuche et John, 1879 -^ Glimmerporphyrit.
(J. g. R. A.^ XXIX. p. 4^o)-
BiOTiTSALiTSCHiEFEii. — Schistcs cpistallins, compacts ou à grains
fins, comprenant comme éléments essentiels biotite, sahlite,
quarz, et souvent leldspath.
BiOTiTSCHiEFER. — Voir : Micaschistes.
BiOTiTSYENT = Glimmersvenit.
BioTiTTRACHYT. — Voir : ïrachyte.
BisoMATiscH, Lœwinson'Lessing. i^O^. — Roches filandreuses
formées de Tassociation intime de deux variétés enchevêtrées.
BisoMATis(:HE-LAVEN,£a?a»m«o/i-Lessm^,i893.=Taxite(A.c.,p.245).
Bitumineux. — Roches imprégnées d'hydrocarbures, principale-
ment d'origine animale et donnant par distillation une huile
minérale analogue au pétrole. Il y a des calcaires, des marnes,
des schistes, des argiles, des grès bitumineux =bituminôs.
BiTUMiNiT, Wadaworth = Charbon bitumineux. Voir Laxite.
Black-band. — Nom donné en Ecosse à un lit de sphérosi-
dérite charbonneux.
Blacolite, Pinkerton 181 1. — Serpentine avec cristaux de
bastite, etc. (Petralogy, 2, p. 53).
Blatternstein, — Voir Wacke.
Blatterkohle. — Var. de lignites.
Blatterthon = Argile feuilletée.
Blattertof = Tourbe papyracée, Pa[)iert(>rf.
Blasenraume = Vacuoles. Cavités sphéroïdales ou ellipsoï-
dales engendrées dans les laves lors du dégagement des
gaz et vapeurs contenus.
Blasensandstein. — Grès à gros grains, vacuolaire, ou cavei*-
neux, par altération et disparition de parties argileuses.
Blasig. — On donne le nom de vacuolaires aux roches
volcaniques caractérisées par la présence de nombreux
pores plus ou moins ellipsoïdaux, engendrés par le
dégagement des vapeurs lors de la consolidation.
to44 Vlli* CONGRÈS GÉOLOGIQUE BLA
Blatternarbig. — Exprime Taspect des roches variolitiques
à taches claires arrondies dans une masse plus sombre ,
mais convient surtout aux surfaces altérées de ces roches,
quand les varioles, plus résistantes que la masse, y font
saillie, comme des boutons.
Blatterstein. — Nom ancien des diabases amygdalaires, ou
variolitiques.
Blattersteinschiefer. — Tufs diabasiques ou porphyrites
altérées schisteuses, devant une apparence porphyrique à
des sphérules calcaires incluses. Voir Spilite, Variolite du
Drac, Schalsteinschiefer, Schalstein.
Bla'itkohle. — Variété de lignite.
Blauquarz, Reusch, i883. — Quarzite coloré en noir par
charbon ou fer magnétique ou transformé, par dynamoraé-
tamorphisme, en une brèche de friction. (N. J. ii, i8o).
Blausciiiefer, p. Holger — Calcschiste micacé. = Kalkglimmers-
chiefer (Zeits. f. Phys. von v. Holger, vn, i3).
Blaustein. — Calcaire gris, devenant bleu quand on Téquarrit.
Blaviérite. Munier-Chalmas, 1862. — Roche altérée décrite par
Blavier et Jannettaz comme stéatite ; elles contient pini-
toïde, feldspath, quarz et se rapproche des porphyroïdes.
(Œhlerl, Notes géol. sur la Mayenne, p. i36).
Blitzrôhren = Fulgurites.
Blocklava, Heim, 1873. — Laves accompagnées d'abondants déga-
gements volatiles, et divisées par suite, lors de leur conso-
lidation, en nombreux blocs ou débris ; ces sortes de mottes
rendent bréchoïde ou élastique la surface des coulées. Syn. :
SchoUenlava (Z. d. g. G., xxv, 1).
Hlocklkhm. — Argiles et Lehms diluviens, gris et rouges, plus
ou moins riches en blocs étrangers de diverses grosseurs, de
I nini. à plusieurs mètres ch.
BLocKE-riLAsiKTE, ('. Declien. — Concrétions luisantes, comme
polies, qu'on trouve dans le sable et autres roches meubles, et
formées de grès siliceux dur, de conglomérat siliceux, etc.
Blocs (volcaniques). — Débris de bombes volcaniques, de
grosseurs très variées.
Hlik-clay. — Argile bleue des profondeurs =^ Tiefseeschlanim.
Bli EMKN. gelbe. — Nom donné par les ouvriers aux petits trous
remplis d'une substance terreuse jaune, dans le Trass.
Hlimkncii VMT. ('. Cotta. i8(vj. — Variété de pegmatite où le felds-
path abondant dessine des sortes de tiges de fleurs (p. i44)-
B06 LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE I045
BoGHEAD. — Charbon bitumineux, formée de spores et d'algues,
BoGHEDiTE, Cordier, 1868 = Boghead.
BoG-iRON-ORE = fer des marais.
BoHNERZ. — Variété de limonite, argilo-siliceuse, en masse^
sphéroîdales, de la grosseur d'un pois ou d'un haricot, formées
d'écaillés concentriques vert sale ou jaune d'ocre; ces sphérules
sont libres ou assemblées en conglomérat.
BoKKEVELiTE, Stanislas Meunier, 1882. — Météorites du type
Cold Bokkeveld. (Météor. du Mus. 1882).
Bol. — Argile très ferrugineuse, brune, rouge, ou jaune, en
nodules dans les basaltes.
Bolsemt, O. Lang, 1891. — Type de ses roches k prédo-
minance de potasse, dans son système chimique des roches
éniptives. CaO > Na^'O. SiO- = 55 «/o.
Bombes (volcaniques). — Portions de laves projetées du cra-
tère et consolidées en Tair, en affectant des formes sphé-
riques, ellipsoïdales, gauches.
BoNE-BED. — Lits d'ossements, connus à divers niveaux strati-
graphiques ; l'un des plus célèbres appartient au Keuper.
BoNiNiT, Petersen, i8ç)i. — Variété de Bronzit-andesit des
îles Bonin, à olivine, diallage augitique, riche en matière
vitreuse, sans feldspath. (Test donc un verre andésitique.
Syn. Bronzit-Limburgit (ou Augitite). (Jahrb. d. Hamb.
Wissensch. Anstaitcn. viii)
Borolanite, Teafl, i8ç)si. — Roche intrusive cambrienne de
Borolan (Sutherlandshire), à structure massive, formée
essentiellement d'orthose et mélanite, avec biotite, pyroxène,
des produits d'altération de néphéline, sodalite ? et enfin
sphène, apatite, magnétite. Teall croit devoir la ranger
parmi les syénites éléolitiques. (Trans. Roy. Soc. of Edinb.,
vol. XXXVII. Pari, 1, non, p. i(>3).
Borolanitporphyr, Rosenbusch, i8<)5. — Leucitporphyr, avec
masse fondamentale à grains moyens de feldspath, néphéline
et mélanite, et phénocristaux de feldspath, népliéline altérée,
pseudoleucite, et mélanite (p. 4^5).
BoRSZEGïT. — Variété riche en fer de corsite, de Bogoslo\vsk,Borszégh.
Borzolite, Issel, 1880. — Roche amphibolique, à amygdales
calcaires associée aux serpentines. (Boll geol. d'italia, p. 187).
Boss. — Nom anglais des mas.ses constituées par une roche ignée,
présentant des contacts discordants avec les terrains encais-
sants ^= culot, typhon, stock.
lO^Ô Vni" CONGRÈS GÉOLOGIQUE QQS
BosTONiT, Rosenbusch, i88î2. — Roche fîlonienne syénitique avec
phénocrystaux d'anorthose dans une niasse fondamentale à
grains fins, formée presque uniquementde feldspath. Syenitpor-
phyr leucocrate presque totalement dépourvu de base. Primi-
tivement décrit coHMne trachyte ou comme kératophyre.
BosTOMTPORPHYR, Roseuhuschj i895. — Alkalisyenilporphyre,
extrêmement voisine des bostonites (p. 425).
Boue terrigène, Renard. — Sédiment littoral des mers peu pro-
fondes, comprenant sables, graviers, cailloux, débris organi-
ques, dans une boue grise, bleue, verte, brune, rouge =
Continentalschlamm, (iOntinental mud.
BouLDER-cLAY. — Argile à blocs erratiques d'origine glaciaire,
dans le N. de l'Angleterre = argile à blocaux.
Boules (Division en). — Mode de division de certaines roches
volcaniques (Augitporphyrite, basalte, dacite, etc.), de granités,
de grès. La masse est partagée par des fissures courbes, en blocs
sphériques plus ou moins gros, présentant souvent un noyau et
des écailles concentriques. L'altération met en évidence ce
mode de division, souvent associé aux divisions prisma-
tiques. Il est superposé souvent à la structure spliérique. Syn. :
Kugelige, Kugelfôrmige, Sphaeroïdale Absonderung.
Bouteillenstein. — Perles et noyaux plus gros, ridés, de véritable
verre, vert olive foncé, qui se trouvent en Bohême. Sorte
d'obsidienne. Pour F. E. Suess, variété des météorites
vitreuses. Svn. : Moldawit, Pseudochrvsolith.
Bracka. — Nom des mineurs Suédois pour les divers schistes
amphilxdiquos, des formations archéennes. Syn. : Skarn.
Hhaiiimte. Stanislas Meunier, i88'j. — Météorite du type Rakita
(Bragin). (Météor. <iu Mus. 1882).
Brandehz. — Schiste cuivreux très hitunieux.
Bhandschiefer. — Marne schisteuse combustible, imprégnée
de sul)stance organique. Couleur jaune, brun, noir.
Brax neisknsteink. — Divers minerais ferrugineux doxyde de
fer hydraté, <le couleur jaune-brun à poussière brune :
compacts, terreux, fibreux, etc. = Limonite.
Braimtk. Stanislas Meunier, i88'j. — Météorites du tyj)e de
Braunau. (Métcor. du Mus. 1882).
Bhai'nkoiilf. — Charbons minéraux, bruns ou noirs, compacts
ou teri'eux, brûlant facilement, gciu'raleuient très bitumi-
neux, contenant juoins de 78 "/o. <lc carbone, et pré-
sentant encore des débris végétaux reconnaissables. =^ Lignite.
BRA LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE I047
Braunwacke, Liebe. — Grauwacke colorée en brun, par les
altérations secondaires.
Bread-crust structure, Joknston- Lavis. 1888. — Nom donné
à la croûte de certaines bombes volcaniques d'aspect sco-
riacé, et traversée de fissures de contraction (Nature, xxxix,
p. lie).
Brrgcia = Brèche, Breccie.
Breccïato (di Serbaveza) Sapi, i83o. — Brèche calcaire de
Carrare, à ciment calcaréo-ferrugineux, et fragments de
calcaire revêtus d*un enduit séricitique et chloriteux. (Ann.
d. se. natur., xxl, p. 68).
Breccïendolomït et Breccienkalk. — Morceaux anguleux de
dolomie ou calcaire, cimentés par roche de même nature.
Brecciole, Brongniart, 1823. — Tufs basaltiques du Vicentin,
rappelant les grès, et d'une façon générale brèches dont les
fragments sont de la grosseur d'un pois. (Méni. sur les terrains de
séd. sup. du Vicentin, 1823).
Brèche. — Désignation générale (dérivée du mot italien
Breccia), pour les roches clastiques formées de fragments
anguleux, de nature unilorme ou variée, réunis par un
ciment. Il y a des brèches volcaniques, à ciment d'origine
éruptive, et des brèches neptuniennes à ciment concré-
tionné, dû à des actions secondaires hydro-chimiques.
On distingue en outre des brèches monogènes et poly-
gènes, suivant que les fragments proviennent d'une ou
de plusieurs espèces de roche. Voir : Katogcnes (brèches),
Reibungsbreccien, Agglomeratlaven, etc.
Brèches ignées. — Laves qui contiennent des fragments de
de la lave même, ou d'une autre lave, déjà consolidée.
Elles se rangent ainsi parmi les brèches de fiûction volca-
niques = Agglomeratlaven, Reiss. (Fritsch. et Reiss, Geol.
Beschreib. Ins. Tenerife, 4^5).
Bréchoïde. — Rappelant les brèches par leur structure = Brec-
cienartig.
Brettelkohle, Fleck et Geinitz, — Variété de houille bitumeuse
voisine de Tasphalte, du boghead, etc. (Steinkohlen, 11, 286).
Brewsterlinit, Dana. — Nom donné par Dana à certaines
inclusions des minéraux, reconnues depuis comme formées
d'acide carbonique liquide.
Brillensteixe. — Voir Augensteine.
Briz = Lôss.
10^ viti' coNcnïs (lÉoLaGiguK
Brocatelle. — Nom de mai-bre bréolioïde, à fragments a
diversement colorés ~ Bpocatello, Broccato,
BRocKENr.ESTEiNE. — Brcclies a cimenl abondant, très cristallin.
BRocKKNBTKHf. — Voîi" granité,
Brockentukfe, Hihsch, 189G. — Variétés de tufs volcaniques
formées de petits lapillis, de blocs de laves plus gros,
arrondis ou anguleux, réunis par un ciment de la nature d'un
tufcinéritique = SchIackena(;glomerale (T. M. P. M. xv p. 335).
BaoNziTANDESiT. — Voir Andésites.
Bbonzitbasalt. — Basalte avec fer, du Groenland, contenant
bronzite. Os basaltes à bronïite sont toujours rares.
Bronzitdiajias. — Voir Knstatitdiabas et Hyperilit.
Bkokzitdiouit, Schaefer, 1898. — Terme de passage entre
les norites et les diorites à mica et » hornblende. Syn. :
Valbellit. Hornblendenorit.
BRON'>:tTGABBi(o. Stelsner, itijG. — Koclie cristalline, finement
grenue, formée de plagioclase, bronzite, et un peu de
niica noir. Schacfer désigne ainsi (Voir Valbellit). des
norites à diallage et bronzite, c'est-à-dire des termes de
passage des norites aux gabbros (Z. d. G. xxvui, p. 323).
Bron'zitite, a. Lacroix. — Voir Pyrosénolite.
Bho\zitlimbiirgit = Boninit.
Bhonzitnoiut, — Norite à bronzite au lieu d'enstatile.
Bronzitoluinkkls. — Peridotile formée essontirllemeul d'olivine
et bronzite. Voir Hurzbnrgitc.
BnoNziTPERinoTiTE. — Voir Harzbui^îte et Saxonit.
Bronzitserpentin. — Serpentine dérivant de pyroxénite ou de
bronzitperidotit, et où les cristaux de bronzite sont conservés.
BucHiT. — Grès vitrifié au contact, ou en enclave dans le basalte.
BucHONiT, F. Sandberger, 1872. — Téphriteà néphéline, hom-
blendifère. Roche volcanique basaltique, formée de néphéline,
hornblende, plagioclase, augite, biolite. magnétite (Sitz. Berl.
Akad. 1873. Juli, p. ao3 ; ibid., 18^3. vi).
BucHSTEiN. — Voir Nageiflue.
BuHRSix)NE, Hitchcock, i838. — Quai-zite à grains fins, à pores
allongés parallèlement aux strates, exploité pour pierres meu-
lières dans le Tertiaire des Etats-Unis. Dana le considère
comme forme par l'action d'une solution siliceuse sur un
calcaire fossilifère. Syn. : Meulière. (Rep. Geol, of. Mass., iiO-
BCnoxek-Suhiïfkh, Stiider. iS'i'j. — Roches sédimentaires d'âge
jurassique qui, par suite d'un métamorphisme intense, ont
BUR LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE lOJO
acquis les caractères de roches schisto-cristallines. Leur
composition est très variable. 11 faut encore leur rapporter les
Grûnen-Bûndner-Schiefer qui, d'après K. Schinidt, sont des
diabases transformées par dynamométamorphisme en schistes
verts. (Denkschr. d. Schweiz. naturt*. Ges. 1837-39).
BuRLiNGTONiTE, Stanislas Meunier ^ 1882. — Météorite du type
Burlington. (Météor. du Mus. 1882).
BuRRSTEiNE. — Meulière d'eau douce.
BusTiT, Tschermak ^ i883. — Météorite pierreuse formée de diop-
side etd'enstatite(Type Bustee). (Sitz.Ber. Wien.Akad i, 88, p. 34;).
BuTsuRiTE, Stan. Meunier, 1882. — Météorite du type Butsura.
Bysmalith, Iddings, 1899. — Masse rocheuse intrusive, dis-
tincte des lacolites, par sa forme cylindrique, et limitée
par des terrains failles (Mon. 32 U. S. geol. Surv.).
C
Cab. — Nom du Greisen dans les Cornouailles.
Cabook, Alexander, 1872. — Nom donné à Ceylan à la latérite,
considérée par les uns comme résultat d'altération des
gneiss, par les autres comme une arkose, ou comme un
produit de volcan boueux. (Trans. Edinb.geol. Soc 11, p. 11 3).
Caillases. — Couches lacustres ou saumàtres dans l'éocène
du bassin de Paris, présentant des calcaires compacts et
crayeux, des lits de silex carié, des marnes et du gypse.
Caillite, Stan. Meunier, 1882. — Météorite du type la Caille.
Calcaire. — Désignation générale des roches à base de
carbonate de chaux plus ou moins mélangé de substances
étrangères, argile, bitume, fer ou silice. 11 en est d'amorphes,
de clastiques. de coralliennes, de cristallines, de schisteuses,
les unes sont formées dans les eaux marines, d'autres
dans les eaux douces = Kalkstein, Limestone.
Calcaire DE transition = Mittelkalkstein, Uebergangskalkstein.
Calcaire grossier. — Calcaire éocène. riche en foraminifères
du Bassin de Paris, très employé comme pierre ch» taille.
Calcareous Tufa =- Travertin.
Calciphyre, a, Brongniart, i8i3. — (Calcaire grenu avec cris-
taux porphyroides de gi'enat, j)yr(»xène, feldspath.
Calciplètes, roches, Brôgger. — Hoches cristallines, massives,
riches en chaux.
L
Io5o Ylll" CONGRÈS GÉOLOr.tQUR CAL
Calcitam PHI BOUT. Kalkoivsliy , 1886. — Ruches aniphiboliques
peu répandues, riches en calcile, (E- L., p an).
C.ALKiTGLiMMERS(:HiEFKK,A*a//(oa's&)", i88<i=;KalkgUmmerBchief'er,
Calcitphtllit ^= Calesi'hislc,
Cai.c8<:hihtk, Brongniart, 1827, — Schistes cristallins raleareu):
(J. d. M. XXXIV, 3i) = Calsohiste. Calcest-isto. Kalkschiefer.
Sch ief e rfcalkste in .
Calico-hock, Gôtz. if*86. — Sehistc quamtique, uiagnÉtique.
grossier, zonaire. (N. J. Beil. B. iv. p. iSJ).
Calp. — Nom irlandais pour des roches carbonifères, intermé-
diaires entre l'argile feuilletée et le calcaire, employées dans
les constructions de Duldin.
Campbei.lite. Stanislax Meunier. iS8a. — Mrléonte contenant dn
carbone, du type Caniphell C".
Camptosite, liosenbunch . 1887. — Nom d'an gixtupe de lampro-
phyrefl dioritiques, en liions. Roches compactes noires, d'aspect
hasaltï(|ue : niasse fondamentale formée essentiellement de
mîcrolites de feldspath, et de petits prismes d'amphibole brune,
un peu de biotitc. augite vi>rte. apatite. fer titane, et traînées
de verre métaraorf)hîsé: Pliénocristaux d'hornblende I>a5altique
plapioclasc rare, analcime. (M. G., p. 3'i3). Ces roches avaient été
antérieurementdécrilespar Hawes, comme «basicdiorites» et
« porphyrilic diorites. 11 (Miner, and Lilhol. ofNew-Hamps. i8;8).
Camptonitprotehohas. W. Brogger, i88a. — Roche filonienne
appartenant au groupe des diabases, et formant par sa structure
un passage des gabbroprotero bases ^anitiques, aux campto-
nites lamprophyriques. (Die Silur. Etagen a «. 3 , p. aoa, 3i6-3i8).
Cangrinit.«girinsyenit, Tôrnebohm. i883. — Roche du
jîPoupe des syéniles augitiques. (Geol. Foren. iSiockh. For.,
VI, n-So, 383).
Cancrimtsyemt, Ramsay, 1890. — Syénite hypidiomorphe,
semi-porphyrique, avec cristaux d'orthose, néphéline, eegi-
rine, spbène. apatite, et cancrinite primaire. Syn. : Can-
crinit-.iî;gîrin Syenit (Tôrnebohm), Sârnait. (Bull, d. la
Comm. Géol. de la Finlande, n* 1).
Candei.it =» Cannel coal.
Canoagla. Siemiradski. — Masse tuffacée argileuse avec
gypse et alun, répandue dans l'Ecuador. (N. J. iv, B. B., p. aij).
Canellitf, Slan. Meunier. 1K80. — Météorite du type Canel las.
Can.vfl coal "^ Houille à gaz, formée d'algues et de spores.
Cannel dans le Lancasbii-e signifie chandelle.
CAN LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE Io5l
Cannelit = Kânnelkohle, Cannel-coal.
Carbonas, /. A. Phillips. — Nom usité dans le S.-W. de
l'Angleterre pour désigner les lentilles de minerai, en
gisement dans le granit. (Ore deposits, i896, p 170).
Carbonatées (roches). — Carbonates divers de chaux, de
magnésie, de fer, qui constituent, isolément ou réunis,
d'importantes masses rocheuses.
Carbonite = Houille, Schwarzkohle.
Carbonolite, Wadsworth. — Famille des charbons et résines
minérales.
Carbonspathgneiss, Kalkowsky, i88(x — Gneiss avec calcite
ou dolomie primaire.
Carbophire, Ehray. — Ensemble des roches éruptives qui
ont traversé le terrain Carbonifère. (B. S. G. m, p. 291).
Carclazyte, Coliins, i8;j8 ^= Kaolin.
Cargneule. — Dolomie caverneuse et cloisonnée, formée par
décalcification de calcaires dolomiques = Carniole.
Carmeloitk, Lawson, 1893. — Augitandésite riche en pseudo-
morphoses d'olivine ; elles sont foi'mées par un minéral,
riddingsite, qui remplace souvent aussi Taugite. (Départ cf.
Geol. Univ. of California, Bull. 1.)
Carrockite, Groom, 1889. — Nom abandonné pour la salbande-
vitreusedu gabbro de Garrok-Fell. (G. M. p. 43).
Garstone. — Grès ferrugineux.
Carvoiera, von Eschivege, i832. — Nom brésilien pour une
roche formée de quarz et tourmaline, que Ton trouve au
. voisinage de Tltacolumite. Beitr. zur Gebirgsk. Brésiliens, p. 178).
Cataclase. — Cassures produites par dynamométamorphisme,
dans certains ou tous les éléments des roches, dans des
massifs entiers ou seulement sur leur bordure.
Cataclastiqi'e (structure), Kjerulf. — Structure caractérisée
par Fétat fragmentaire, déformé, écrasé, des cristaux, et
produite par Faction de forces dynamométamorphiques. =
Mylonite. (Nyt. Mag., xxix, 3, .269).
Catarixïte, Stanislas Meunier, i88q. — Météorite du type Santa-
Catarina. (Méléor. du Muséum, 188:2).
Catawbirite, O. Lieber. — Roche formée de talc et fer magné-
tique, très répandue dans la Caroline du Sud.
Catlinite. — Terre à i>ipe (TAmériquo, riche en carbonate de
magnésie et chaux .
CÉciLiTE. Cordier, 1868. — Hoche à faciès basaltique composée de
lOSa VIII' CONGHÉfi OÉOLOIIIQIJK CEL
nt'plKÏline, tuélilite, augilc, leiii-itc, l'cld spath, ilniênile. =
leucitite ('le ICapo Ai bove).
Cellulei'se (structure). — Structure poreuse, quand les pores de
lai'oche sont irrê^uliers, lisse», iissez ^ros ^^ xellig.
Cklyphite = Kelyphit.
Cen'chkit= Oolite. Rogensteîn.
Cendres PVRiTF.rsES. — Variété de ligaites d'Age éocène, exploitée
pr>ur ramendeiiient des terres dans le nord de la France.
Cenuues volcaniques, — Lave pulvérisée, sortie du cratère
avec la vapeur d'eau, et i-etombée autour à l'état pulvérulent.
Elle est composée de particules de verre, et de dél)ris de
cristaux ^ Aschc (vulcanîsch).
Centra LGNKifls. — Désignation des gneiss des parties centrales
lies Alpes, dans l'hypothèse qu'ils uppai'liennent à la série
fondamentale des terrains schisto -cristal lins. Weinschenk
en fait du granité k l'Est des .<\.lpes.
CENTBALr,H*.MT, Weinscketick, 1894. — Roches iutrusives gra-
nitiques, gneîssoïdes, coiistituiint le centre des Alpes orien-
tales. (Abhandl. K. B.iyei-. Akad. d. Wiss., xvm, p. figi
CESTniaciiK-STHUKTURKX, Becke. 1878- — Nom d'ensemble pour
les groupements niinèraiix réguliers autour d'un centre, qu'ils
soient sphérolîtiques, varioHtiques, pisoliliques. uolitiques.
Ckuatopiiyhe = Kcratophye.
Cn.viLLEs. — Concrétions siliceuses de lu grosseur du poing,
en lentilles aplaties, dans les calcaires ou les marnes.
Chalk =■ Craie. Kreide.
Chamoisite. — Minerai de ier siliceux.
CHANTONMTE,S/an. Meunier. 1882. — .MétéoritedutypeChantonnay.
Ghapopote == Asphalte de la Trinité.
Charbo.n. — Combustible fossile, formé par oxydation incom-
plète sous l'eau, de débris végétaux =^ houille, Koblen.
Charbo.vneuses (Roches). — Roches formées de carbone avec
proportions variables d'hydrogène, oxygène, azote et sels
divers. Voir i Anthracite. Houille, Lignites.
Charbonneux (Schiste). — Schiste coloré en noir par substance
charbonneuse, et plus ou moins chargé de quarz et de
mica = Kohlenschiefer.
Char-nockite, Holland iSg'i. — Nom donné à un groupe de
roches plutoinqucs à hypersthène. allant de variétés acides, à
d'autivs basiques, et dimt le type est un granité à hypers-
thène. (Journ. Asi. Soc. Beng. i84'l- \'ol- lxh, p. 16a; Mcm. geol.
Soc. Ind. 1900. Vol. xxviii, p. l'i^).
CHA LRXIQUE PÉTROGRAPHIQUB I053
Chassigxit, g. Rose, i863. — Météorites pierreuses du type de celle
de Chassigny, tbrniéesd*olivine et fer chromé. (Abh. Berl. Akad.).
Cheires. — Non donné en Auvergne à la surface rugueuse, dé-
chirée, crevée, de certaines coulées de laves. Syn. : Sciara,
Sciarre en Sicile.
Chemische struktur = Structure stochioniétrique.
Chemisc:hmetamorph , Lœwinson-Lessing, 189b. — Structures
métasomatiques imputables à des actions chimiques ou
hj'drochimiques. Voir Katalytisch.
Chert. — Silex calcédonieux avec opale.
CniASMOLiT, Krukenberg^ 1877. — (^ristallites arques et
fourchus. (Microg. d. Glasbasalte von Hawaii, 1877. Tiibingeo).
Chïastolite (schiste v). — Schiste compact, versicolore, avec cris-
taux de chiastolite. = Schiste maclifère ; Chiastolithschiefer.
Chibinit, W. Ramsay, 1894. — Variété de syéiiitenéphélinique =
Ghibinâ-Typus. (Fennia, ii,a,8o, Helsingfors, 1894; ibid., i5, 2, i5.)
China-Clay = Kaolin.
Chladmt, g. Rose, i863. — Météorite pierreuse de Bishop ville,
formée d'un silicate alumineux, pyrite magnétique, fer
nickelifère, et un nouveau silicate magnésien, la shepardite.
La shepardite ayant été depuis reconnue pour de Tenstalite,
le nom de Chladnit est resté pour les météorites formées
d'enstatite et d'un peu d'anorthite. (Abh. Berl. Akad.) Primiti-
vement le nom avait été donné par Shepard à un minéral.
(Am. Journ. i, 2, p. 337).
GHLORiTDiORrr, Inostranzeffy 1879. — Diorite métamorphisée,
riche en chlorite (p. 107).
Chloritepidosit, Inostranzeff, 1879. — Roches métamorphiques,
dérivant des diorites, formées de chlorite, ci)idote, et un peu
de quarz avec abondance d'oligiste (p. 120).
Chloritkpidotdiorit, Inostranzeff, 1879. — Diorite altérée riche
en chlorite et épidote (p. loS).
Chloritfels, Weinschenk, — Roche chloriteuse, non schisteuse,
accompagnant la Stubachitserpentine. Voir Stubachit.
Chloritglimmerdiorit. — InostranzeJ)\ 1879. — Diorite trans-
formée, riche en chlorite et en biotite secondaires (p. iio).
Ghloritglimmerschiefer. — Micaschiste riche en chlorite, avec
. parfois un peu de feldspath.
Chloritgneiss, von Rath, 1862. Cette roche est un gneiss chargé
de chlorite et de talc. (Z. d. g. G. xiv, 393), pour Gûmbel un
chloritoschiste chargé de quarz et feldspath.
I054 vin* CONGRÈS GÉOLOGIQUE CHL
CHLORiTaRÛNscHiEFER, Kalkowsky, 1886. — Grûnschiefer avec
hornblende ou épidotc, et chlorite primaire. (E. L., p. 217).
Chloritoidk (Schiste à), Barrois, i883. — Schiste avec chloritoïde,
quarz, biotite, épidote, et autres éléments. (Ann. Soc. géol.
du Nord, xi, p. 18)
Chloritoidschist, Sterry-Hunt, 1861. — Schiste chargé de
chloritoïde du Canada. (Am. journ. xxxi, 358).
Chloritoiuthonschiefer, Kalkowsky, 1886. — Schiste à phé-
nocrystaux de chloritoïde. (E. L., 261).
CuLORiTOscHiïK. — Roclic vcrtc, de la série des schistes
cristallins, schisteuse, grenue ou écailleuse, formée de chlo-
rite, quarz, et souvent talc, mica, feldspath , grenat, actinote,
fer magnétique = Schiste chloriteux, Chloritschiefer.
Chlouitphyllite. — Roches de passage entre le phyllite et le
chloritoschiste, riches en chlorite.
Chloritschiefer = Ghloritschiste.
CuLORiTSMARAGDiTGESTELN, Lucdecke, 1876. — Hochc dc la
série des micaschistes, formée de smaragdite. et chlorite,
avec un peu de glaucophane, omphacite, épidote grenat,
muscovite, sphène, rutile (Z. d. g. G. 1876, xxvin, p. 286).
Chlorittalkoesteln, Inostranzeff\ 1879. — Produit de la trans-
formation de la (liorite, contenant chlorite, talc, microlites
d'hornblende, et feldspath en débris (p. 118).
CHLORO<iRisoNiT, Rollc, 1879. ~ Scliistcs vcrts de Bûndner.
avec plagioclase, et surtout épidote, actinote ou chlorite. On
distingue diverses variétés : Valrlieinit, Cucalit, Gadriolit,
Paradiorit, Hypholith. (Mikopclr. Beitr. ad. rhiit. Alpen)
CiiLOHOLiïcoNdLOMEHATE, Senft = Diabasitconglomcrat (p. 3i4).
CiiJ.OHOMÉi.AMTiTK, Franchi, 1900. — Roche formée de chloromé-
lanite, associé à grenat, mica blanc, zoïsite, plagioclase, ilmé-
nite, pyrite et amphiboles secondaires (Boll. R. Com. ilal., 119).
CnLOHorHYHE, Dumont. — Diorite porphyrique ou dioritpoi^
phyrite quarzifère de Quenast et Lcssines (Belgique).
(jiLoaoriTscHiKFKH, Giuiibcl. — Tuf diabasique schisteux, riche en
chlorite. Syn. : Sclmlsteinschiefer (parliiu).
CiiLoitoscnisn:, Drlesse, t85() =- (Chloritschiefer, Chlorittopfstein,
(Chondkks =^ G. Rose, i8(i4. — Formations arrondies sphéroli-
tiques, pro[)res aux météorites, l'ormées d'anorthite.de bronztte,
ou de 1 un et raiitrc». on «l'olivinc». Structure radiaire ==
Chondrit (Beschnih. u. Einlh. d. Mclcorilen).
( jiiusTiA.MT. (). Lan^', 1891. — Nom dc son type des roches à
CHR LEXIQUB PÉTROGRAPUIQUE Io55
prédominance alcaline, à 69 90 ^'/o de Si O-, contenant plus
d'alcali que de chaux, plus de potasse que de soude.
Chromdolomit, Breithaupt. — Dolomie de Nijnetagilsk, chro-
mifère, et colorée en vert par de l'oxyde de chrome.
Chkomitdumt , Chromitsaxomï , Vogt, 1894. — Termes de
passage entre la dunite (ou saxonite) et ses noyaux formés de
fer chromé. La chromit-saxonit contient r>o °/o de chromite.
et5o »/„ d'olivinc et enstalite. (Zeilsch. f. prakl. Geol., 1894. Oct.).
Chromocrates , Polenov , i8<)9 = mélanocrates (Trav. nat.
St-Pétersb. xxvii. v. ifiô).
Chysiogènes, Renevier. — Roches éruptives laviques. Syn. :
Laves, Roches elFusives, Ergussgesteine, Porphyrische Ges-
teine. Roches trachytoïdes.
Cicatrisation des cristaux. — Les cristaux constituants des
roches, brisés ou corrodés, sont souvent cicatrisés par de
nouvelles accrétions moléculaires, orientées comme les
premiers noyaux.
Ciment. — Substance cjui, dans les roches élastiques, réunit
les divers fragments constituants en un tout cohérent. La
composition et les apparences de ces ciments sont très
variables = Cément, Bindemittel, Kitt, Zwischenmasse, etc.
CiMiNiTE, Washington, 1896. — Roche intermédiaire entre les
trachytes et les basaltes, composée approximativement de
parties égales d'orthose et de feldspath calco-sodique, avec
pyroxène et olivine (Journ. Geol., iv., 838).
CiNÉRiTE, Cordier, — Ce mot, ainsi (jue spodite, sont des
désignations d'ensemble des cendres volcaniques.
CiPOLiN. — Calcaire marbre riche en silicates cristallisés,
souvent riche en mica = C^ipoUino.
CiRCULARSPH>EROLiTHE, von Lusaulx, — Sphérolitcs dont les par-
ties constituantes sont disposées en zones concentriques (p. m)-
Clastiques (roches). — Roches détritiques, formées de frag-
ments brisés de rochçs antérieures ; pai* exemple brèches,
grès, conglomérats, tul's = Trùmmergesteine, regenerirte
Ges-teine, klastische Gesteine.
Clasto-amfhibole slate, B. Koto, 1889. — Schiste actinolitique
gris avec épidote, feldspath, chloritc ; habitus élastique.
(Joum. Imp. Univ. Japan, vol. 11, 112).
Clastogène, Renevier^ 1881. — Roches clastiques grossières,
telles que conglomérats, brèches. (Classif pélrogénique, 1881)
Clasto-Pyroxenite KotOy i889. — Roches tufTacées à grains
lO&li VIII- CO^CHÈ!i GKOLOGIIIUK
fitin ou compaclB, plus ou moius Atratifii-os. gris ou vfi-t.
fonc(^. formées d'augite avet; un peu de quara. de plagio-
clase. Sortes de SchaUtein dépendant des );iihbi-DS. i-l iroutenanl
des K»dii)liiire)«. [Journ. Uiiiv. Japan. u.)
Cl.vstozoïqitk, Reneoier. 1881. — Structure de calcaires 2oo)rénes.
(ii.wAi.iTK. F. Ratley-, 1M91. — Cristidlites longulitiques, à léles
renllées cuinuie des altères. (On Cryslallites.Min. Mag. ix, ti<^44)-
i.'A.Kt = Argile, Thon, Lehm.
Ci.AY-moNSToSK ^ Sidérile.
Gi.AY-SLATK. — Nom généralement donné aux scbistes ne pt-ésen-
taittpa>4 sur leurs faces de clivage l'aspect lustré des phyiladcs.
= Schiste, Schiefepthon.
Cl.AY-STo.vK, voir : Argilophire, Thonporphyr.
Clk.wagk-foliatuin. Sorb}-, i85Ô. — Schistosité due aux
iictions mécaniques de preRsiun, par opposition £t la sdiislusiti'
due à lu sti*aliti cation. (Kcpl. Bril. Assoc, p. gti).
Clinkstone = Phonolite.
Clivage. — Scliistoailé développée dans les roches, par l'acliun
des forces mécaniques, oro dynamique s. orogéniques, qui ont
engendré les pressions ^ Cleavage.
(Ji.oD-coAL. — Nom écossais pour la houille altéi-ée pulvérulente.
Cl.OBE-JOiNTS-ci.EAVAGK. Sorby. iWSj. — Structure particulière
des schistes, déterminée non par Ipiu- feuilletage intime, mais
par le développement de nombreux petits joints parallèles
"= Ausweîchungflclivage (Rep. Bril. Assoc. iBSj, p. ga).
Gi.YSMVQriîs (ho(thf,s). Hrongniarl, iHaj. — Hoches aédimonlaires
formées par inondations, et rattachées au Diluvinm. Ex. :
Lehm, Limon.
CocARDENONEiss. ,-l, Stehncr. r885. — Gneiss à hornblende,
à masse fondamentale subordonnée finement grenue, de
feldspath, quarz. hornblende : phénocristaux de plagioelase,
quarz. entourés d'un cadre sombre de hornblende et quarz, qui
leur a valu leur nom. (Beilr. Geol. Ar^ntin. p. a3).
(^(ccoLiTKs. — Huxley, i858. — Petits corps discoïdes d'origine
organique, répandus dans la craie et les dépôts calcaires de
mer profonde (Rep. deep sea dredg. Atlantic, p. 64).
CoLi.rviAi. (nEPosiT) Hilgard et Merrill, 189J. — Accumulation,
sous l'action de la pesanteur, de débris de roches. Ex. : talus,
avalanches (Trealise on rocks. 319).
CoLUMNAU stiu'<:ti-ke. — Divisions prismatiques =^ C.olumnar
jointing.
COM LBXIQUE PÉTHOGRAPUIQUE Io57
CoMBY-STRUCTURE. — Désignation anglaise pour la structure
zonée ou feuilletée des filons.
CoMENDiTE, Bertolio, 1895. — Liparite à Jiîgirine-arlVedsonite.
D'après Rosenbusch, les eomendites, parallèles aux paisanites,
sont des formes d'épanchement des granités alcalins à œgirine
et arfvcdsonite. Pour Lœwinson-Lessing, roches de passage
entre les liparites et les pantellerites = Pantelleritliparit.
(Rendiconti d. R. Accad. dei Lincei, 1896. iv, (5) 48).
Compacte, désigne la structure des roches sans pores, massives.
Expression dont le sens s'est modifié avec les progrès des
méthodes d'examen. On désigne souvent par là, les roches
dont les éléments ne sont discernables ni à la loupe, ni au
microscope. On distingue parmi les roches compactes, les
cryptocristallines, les microcristallines, les adiagnostiques,
etc. =^ Aphanitiques, adiagnostiques, adelogènes, Dichte.
COMPLEMKNTAHY RoCKS OU DYKES, BrOggei\ 1893. RochcS
de dill'érenciation, d'origine commune, issues d'un seul et
même magma, et dont le mélange, en proportions détermi-
nées, fait réciproquement connaître la composition initiale
du magma avant sa dilï'érenciation. Les représentants
aplitiques et lamprophyriques, ou mélanocrates et leùco-
crates, d'un même type lithologique, sont des roches com-
plémentaires. (I, p. 125, et Q. J. G. S. 5o, 1893, p. 3i).
Composite dykes, Judd, 1893. — Filons remplis de deux ou
plusieurs espèces de roches éruptives dillerentes, disposées
méthodiquement, ou non, et le plus souvent, de telle
sorte que, les plus basiques sont aux salbandes et les plus
acides au centre. Nombre d'auteurs (Rosenbusch, Brogger)
tiennent les diverses roches de ces liions pour dtîs produits
de différenciation, de li(iuation, du magma injecté dans
ces fentes ; d'autres pensent avec Judd que les diverses
roches correspondent parfois à des intrusions successives
= Gemischte-Gange. (Q. J. G. S., xlix, 536).
Concrétions. — Noyaux engendrés par la concentration d'un
minéral, d'une espèce différente de celles de la roche
enclavante. Kn se formant ils élargissent leur place, à
l'inverse des sécrétions. Croissances de dedans en dehors,
généralement autour d'un corps étranger comme centre.
CoNK-iN-GoNE structure. — Structure concrétionnée répandue
dans les marnes, argiles, charbons, et caractérisée par la
formation de cornets coniques emboîtés ^= Tutenmergel.
II.
loftH Vm' CU.NGHPA GKOLOCiglIË COK
CtiNfîLOMKKATfiNEiss, Sederlwlm. 1897 = Lavialite.
GoNiiLuMÉiiAT. — Roclifî clastiquc à (frus élpmenbi, l'orméi' ili"
galets ' roulés, cimentés piii- lui ciment cotiéreul = Adb-
génitc, Pséphite, Poudingue, Puildingstein.
Cosr.LOMKHATstiHiKKEH. Seiter/iolm, iMi);. — Conglonit^rats à
ciment (Tistallin et schisteux. (Bull. coni. Fiiil., n* «)-
CoNsASGLiNiTY, IddirtgK. iSj)!, — KcIatioiiK communes tit-s
rotlies éruptives d'un même district volcanique, qui sont
toujours issues d'un niugnia conimuiu = Province pëtrogra-
phique, Gauver^vll^dscllall, BlutTerwandschaft, Regionalc-
vci-wandsctiali, Gesteinsserie, air de t'tunille. (Or^n of iguenuA
rocks, Bull. |)liiJ. tioc. Washington, xu, p. 89).
Cussoi.inATio.N. — Ou distingue diverses phases de conso-
lidation (Vei-sfestigun|f) dans la iristullisatiun d'un uitigmii
en fusion ; les pélrographes français scpai-ent un i" et un
a*"" temps, correspondant aux phases de cnstalUsation
intrutcllurique et cMuaive du magma.
tio.\snTUTioNsscauEiiE>. — Traînées produites par une liqui-
dation an sein de la masse cruptivc, due à des dill'éivnces
àana le uiéliingc primitif, ou à In non- unifoi -mité du magma
même : clic détermine des diU'érenccs dans la composition
et la constitution des divei'ses parties.
CoNSTiTi'Tio.vsTAKiT, Lcew.-Lessing, litoo. — Taxites diml les
parties constituantes se distinguent par leur compo.titiuii. par
opposition aux Strukturtaxit. (Trav. nat S'-Pélersb. xxx. V, a53).
Co_\T\rTAMl*lllBOLIT. CoNTACT'lNKISS, CoNTAim'YIIOXKMT, Clc..
Salomon, 1M90. — Hoches identiques aux Amphibolit, Gneiss,
l'yroxenit, etc., par leui-s earactèi-es minéralogiques. mais que
la considération de leur gisement amène à intei-préter comme
des roches métamorphiques de contact. (Z- d. g. G., 1890, p. ^85,
et N. J. vu, B. B. i8yi. p. 483).
CoNTACTULiMMBHscHiKKKR, Salotiion, tSgo. — MicHschistes pro-
duits aux dépens de schistes, au contact de la Tonalité. — Gneiss
de contact, pauvres en feldspath. ('/.. d g. G., p. 5a«).
CoKTAcroNKiss. Salomon. — Roches schisteuses formées de
feldspatli. quarz, biotite, un \xn de muscovite. et formées au
contact de la Tonalité.
Co.N T A< :ts A.v 1 1 ST ï; I N, &'a/omOH, 1891. — Grès moditié au contact de
la tonalité, et chargé de biotite, magnétite, tourmaline, etc.
CoNTACTSTKUKTLHEN, SalomoTi, i8i(i. — Structures produites par
le métamorphisme de contact. (N. J. B. B. vu, 1891).
CÛN LEXIQUE PETROORAPHIQUE I0S9
Continentale (boue) = Boue terrigène.
CoNTRACTioNSFORMEX = ForiTies de retrait.
CoNTUsiVE FRiGTiONSoEBiLDE, Naumann, 1849. — Roches de fric
tion, engendrées in situ, par le frottement, le fractionnement et la
trituration de terrains ou de massifs rocheux entiers ; elles
ressemblent aux brèches de friction qui se forment sur les
bords des failles. (Lehrh. d. Geog. 690).
CoPROLiTHE. — Excréments de vertébrés fossilisés, formant parfois
des roches, comme le guano.
Corallien (sable). — Sable formé de la trituration de polypiers
auprès des récifs coralliens = Korallensand, Goral-j-and. Le
Coral-sand, iin (Murray, 1891) passe au Coral-mud. (Rep. sci.
Challenger, p. :244)-
CoRALLiGÈNE (calcairc). — Calcaires d'origine construite, coral-
lienne = Koralligen.
CoRDiERiTANDEsrr, Osanti, 1888. — Andésite micacée avec
pyroxène rhombique, hornblende, augite, et masse
fondamentale riche en substance vitreuse, avec cordiérite et
grenat. (Z. d. g. G. 1888, p. 694).
CoRDiERiTcoNTACTFELs, Salomon, 1890. — Hoche métamorphique
à cordiérite, andalousite, biotite, quarz, et accessoirement
plagioclase, corindon, grenat, décrite au contact de la Tonalité.
(Z.d. g. G. 1890, p. 5a8).
Cordiérite (a). — Roches diverses, granités, gneiss, schistes
micacés, renfermant de la cordiérite comme élément essentiel.
Cordieritenevadite, Matteuci, i8<)7. — Liparites holocristallines
(nevadites) plus ou moins riches en cordiérite. (Boll. Soc.
geol. Ital. 1897, X, fasc. 4 î ^t Rosenbusch. 189(5, p. 089).
Cordïeritfels, Naumann, — Roche iî Ionienne à feldspath,
cordiérite, grenat, mica. (Erlaut. geol. fvarle. Sachseri, i3).
Gordieritglïmmeruornfels, Pelikan, 1891 = Cordierithornlels
micacé (T. M. P. M., xii. 164).
CoRDiERïTGNEiss. — Gnciss riclics en cordiérite, d'aspect varié,
généralement grossiers, fibreux, associés aux granulites.
CoRDiERiTHORNFTELs, Salomon, 1890. — Hornfcls formée aux
dépens des schistes quarziteux, au contact de la tonalité et
consistant pour moitié d(» cordiérite et biotite, le reste étant
de Tandalousite, quarz, sillimanite, ilménite. zircon.
CoRDiERiTLiPARiT, Rosetihusch, 189(3. — Lijiarite avec cordiérite
primaire, souvent épigénisée en pinite. (1896, p. 079).
Cqrdieritvitrophyrit, Molengraaf, 1894. — Porphyrite augi
in6o viif^ coNUKKâ uÉoiiOdQUK COR
liqiif vili'i'iisf. l'ii liions, avec coi-diérite, spinelle, el sque-
k-Ui' truii^itL-. Laiialyae chimique tend ii montrer qu'il ,v
t!iit ili^Htiuii Je; i-oches éti-ang^i-es, <N. J. iftj^, i. |i. «H).
(Um.MÏK.'iNK, Itrong. 1^27, — Scliistn m^Umoipliisé au contact ilii
granité (cl aussi d'autres roches intrusivt's). Il perd sa tissilito,
devient coiué, i-risLillin, ccimpai-l, ii ciissuif conchoidalt!, fit
prend unu teinlc gris, brun. Les nouveiiux minéraux <li^vi-'
luppés «»nt quai-z, biotite, nisguélite, «ndalousite, orthose.
gn;nBl. aniphibole, pyi-oxt^uc, nilinianite =^ (fuîmes, Homfeb.
CoiLvÉïTE, (iosselet. 1H8W. — Schiste nuir, dur. tenace de
l'Ardenue, formé de quiir/ grenu recristalUsi'' et de mica
(baslonîte). (L'Ardeiiin.-, jti;).
CoKNEs. — Schistes ou calcaires moditiês au conliict des diabiises.
— Adiiiole.
Cornets <:.ux:AiitESHMBOiTKs. — Structure spéciale, en concs con-
centriques, présentée par des gi-uupements de cuicite crislalli-
sant dans tles calcaiiTS marneux =Tuten. Cone-in-^one structure.
CoBNSTONK. — Nom donné à divers calcaires noduleux (Buckland,
Trans, gcol. soc., v, 5ia).
CuRNL'BiAMTE, Boose. — ttochcs scdinientaires niétuinor])hiqnes.
formées de mica, l'ehlspath. quarz, et à s trutiti cation plus
ou moins voilée. (Trans. of the geol. Soc. of Cornwall. iv,
'J90. — Nauuiann : Ueogn. Besclirclb. d. Kùnigr. Sachscus),
Salouion réunît sous ce nom les roches métamorphiques
de contiict, de l'auroole interne, quand elles sont cornées ;
et distingue sous le nom de leplyiiolites telles qui sont
schisteuses. (C. 11. C, 343).
CoKNL'BiANiTr.NEiss ^ ComuManit.
GoRNWALLGHANiT, 0. Laiïg, 1891. — Type de ses i-oches à pré-
dominance potassique, où la propuKion de la soude est plus
grande que celle de la chaux.
CoRRASioN. Gilbert, 1876. — Action mécanique produite par les
débris rocheux, sous l'inlluenee des agents atmosphériques
divers, sur les roches dures sous-jacenles, qui deviennent
polies, striées, usées (Am. Joum. cui, 89).
Corrosion. — Modilications produites sur les cristaux et
débris anciens enclavés dans les laves et porphyres, par
fusion directe, ou action chimique du magma en fusion.
Corrosion (qlarz i»k) Fouqué et Michel-Lévy, 1839 =^ quarz
vermiculé.
CoRROsioxszoNE. — Croùtcs d'aspect varié, zonaires, qui
^^AlQUB PÉTROGHAPHIQUE IO61
recouvrent divers phénocristaux, et qui proviennent, soit
d'une véritable corrosion de ces cristaux, par le magma
en fusion, soit d'une altération métamorphique plus récente.
CoRsiLiTE, Pinkerton, 1811. — Gabbro à smaragdite et saussurite
= Euphotide (Petralogy, Vol. 2, p. 78).
CoRsiTE, Collomb^ i853. — Roche grenue, à anorthite et horn-
blende, avec remarquable structure globuleuse, qui se trouve
en Corse. Syn. : Diorite globulaire, orbiculaire, napoléonite-
Kugeldiorit, Anorthite-diorite. (B S. G. F. p. 63).
CoRTLANDTiTE, H, Williams, 1886. — Péridotite formée d'horn-
blende et olivine. = Hornblende-Peridotite. (Amer. Journ.,
1886, XXXI, p. 16). Cohen a donné à cette roche le nom de
Hudsonite. (N. J. i885, 1, p. 242).
CoRUNDOLiTE, Wadsivorlh, — Familles des roches sédimentaires
comprenant le corindon, l'émeri.
CoRUNDROCK, /urfrf. — Rochc essentiellement formée de corindon,
qui se trouve en couch(»s puissantes, aux Indes. Les éléments
accessoires sont rutile, picolite, tourmaline, disthène.
CoscHiNOLiTE, Isscl, i88<). — Borzolltc vacuolaire. (Boll. Com.
geol. ital., 1880, p. 187).
CoTicuLE. — Schistes à repasser. Roches compactes, feuil-
letées, quarzeuses, claires, à cassure écailleuse ou esquil-
leuse, parfois grenatifères = (îoticule, Novacuiite, Wetz,
schiefer. (Baur : Karslen. u. Dechen's, Archiv. xx, p. 376).
Coulée. — Le coulée est le mode de gisement caractéristique
des laves, elles sont souvent longues et étroites = Strom.
Craie. — Calcaire marin blanc, friable, traçant, d'origine
zoogène, formé de débris de coquilles de mollusques, fora-
mifères (Rotalia, Textularia, Planulina), coccolithes, dis-
colithes, rhabdosphères. ■^=^ Kreide, Schi^eibkreide. En se
chargeant d'argile, la craie devient marneuse ; elle est
noduleuse, quand elle est durcie par places ; souvent elle
contient des grains de glauconie, de phosphate de chaux.
On donne le nom de Schwarze Kreide à une argile bitumi-
neuse noire du Lias d'Osnabrfick ; et celui de Craie de
Briançon à une variété traçante de talc.
Crape sTRUcrruE. Blake, 1888. — Structure développée dans
les roches par pression, et consistant en un système de
fissures irrégulières généralement courbes, fines et très
serrées. (Rep. Bril. Assoc, p 385).
«KNiTic, Hypothesis, Sterr)'-Ifunt. — Hypothèse émise par
I06a VIU« CONGRÈS GÉOLOGIQUE CRE
Sterry-Hunt, pour expliquer Forigine des roches schisto-
cristallines, par Tàction de sources minérales chaudes,
sur des sédiments antérieurs.
Crenogène, Reneçier, 1882. — Dépôts des sources incrustantes.
Crenulite. F. Rutley^ 1891. — Microlithes fourchus, allongés
et crénelés aux extrémités. (On Crystallites, Min. Mag. ix).
Creta. — Nom vulgairement donné, en Italie, à toutes les
roches argileuses, argiles plastiques, terres à modeler, etc.
Criolithe. — Roche sédimentaire, blanche ou grise, jaune ou noire,
présentant comme composition chimique Al- F^ + 3 Na F.,
et que Ton trouve en couches au Groenland et en quelques
autres pays.
Criptocristallin. — Structure des roches dont les éléments com-
posants cristallins sont de dimensions si ténues qu'ils ne sont
plus distincts. On désigne parfois aussi sous ce nom des
roches compactes dont les caractères cristallins sont douteux,
et pour lesquels Zirkel a proposé la désignation de « dubiokrys-
tallinisch » = Kryptokrystallinisch.
Criptofelsite = Mikrofelsit.
Criptomere. — Structure des roches composées, dont les divers
éléments ne sont pas distincts en raison de leurs petites dimen-
sions. Syn. : Adelogène, adiagnostique, aphanitique compacte.
Criptonilite, Dana. — Nom d'un liquide rencontré dans les
enclaves liquide des minéraux.
Criptosiderite, Daubrée, 1867. — Météorites pierreuses, conte-
nant dans leur masse de la substance silicatée, du fer en petite
quantité, visible au microscope (G. R.,p. 60.)
Griptozotque, Henaner, i882. — Calcaires dont Torigine orga-
nique n'est pas visible directement à l'œil, comme par exemple
les calcaires lithographiques, les caleschistes cristallins, etc.
Cristallin. — Nom des minéraux cristallises, par opposition aux
uiinéraux amorphes ; on emploie ce mot en pétrographie pour
les roches composées de cristaux.
Cristallink METAMORPHisM, Daiuiy 1886. — Passagc de roches
diverses quelcon([ues, à l'état cristallin, tel celui du grès au
quarzite, etc. (A. J. 1886, xxxii, p. 69).
Gristallixks (uociiks). — Roches lorinées essentiellement de
minéraux cristallisés.
Chistallite. J. Hall. 1797. — Nom donnée en 1797 par Sir James
Hall à la masse fondue cristalline qu'il avait obtenue en refroidis-
sant lentement le basalte fondu. Vogelsang définit les cristallitcs
CRI LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE Io63
comme des produits inorganiques, présentant un arrangement
ou un groupement régulier, sans montrer dans leur ensemble,
ni dans leur détail, les caractères généraux des corps cristal-
lisés, notamment par leurs contours polyédriques; Ce sont
donc des. formes rudimentaires de cristallinité, déjà figurées
comme grains et bâtonnets, mais non encore individualisés
comme cristaux, ni comme espèce minéralogique définissable.
Divers auteurs emploient ce tei'uie, à tort, dans un sens plus
étendu, en y comprenant les microlithes et petits cristaux
microscopiques. (Arch. néerlandaises v, 1870.)
Cristallitique (sTRUCTiKE,) de Lapparent, — Structure caracté-
risée par la dévitrification par cristallites des roches vitreuses.
Voir : Globulite, trichite, dévitrification.
Cristallophylliens (Terrains) dOmalius d^Halloy, — Ter-
rains formés de roches cristallines feuilletées, caractérisant
la série primitive.
Cristulite, Cordier, 1868. — Nom tombé en désuétude
dune variété poreuse de rhyolite et de porphyres pétro-
siliceux, dans la pâte de laquelle Cordier avait distingué
au microscope, des rudiments de cristallisation.
Croûte des météorites. — Écorce noire, résultant d'une fusion
superficielle de la masse, et caractéristique de ces corps.
= Rinde der Météorite,
Crush-breccia , Bonnex, — Brèches formées in situ , par
fragmentation mécanique et transformations chimiques, on
pourrait ainsi les nommer ca ta élastiques. Voir : Brèches
de friction (partini), contusive Frictionsgesteine.
(]ritsh-conglomerate, Lamplugh. 1895. — Conglomérats cata-
clastiques. fîbro-schisteux. (Q. J. G. S., 1890, li, p. 563).
Crustification, Posepnj', 1895. — Structure des gîtes miné-
raux concrétionnés symétriquement. (Gen. d. Erziagerst, i5).
Cryptocristalline (structure). — Structure finement grenue,
discernable au microscope.
Cryptographic STRUCTIKE, Ilarker, 1895. — Structure enche-
vêtrée, graphique, de feldspaths et quarz, extrêmement fine
et souvent rayonnante. (Q. J. G. S., li, p. 129).
Cryptosidères, Daubrée, iSG'j. — Météorites pierreuses, con-
tenant dans leur masse de la substance silicatée, du fer
en petite quantité, et seulement visible au microscope.
(G. R. 65, p. 60, 1867). = Kryptosiderite.
Crystallïzer, Iddings, = Minéralisateur.
nfij Vm* CONORÈS OÉOLOOIQUB
Ct'iîALiTE, tioUe. — Variété de tl il on toschi te (Chloro-grisontt).
CrMUERLANuiTK, Wadstvorth, i884- — Pallasite contenant dal
fer oxydé. (Mcm of Havard Collège, xi, p. 80.)
CuMiiLATiVR (zRitBETZUTfG), i'. Richlkofen. — Mode d'aUérHlionl
def: roches artrhidéconiposéea sur place, de telle sorte qn
leufs pi-oduits IVagiiicntés et attuqnés montrent encore IéJ
stmcture primitive de rensemble. (Fûhrer, p. lia),
CCHiLiLiTE, //. VogeJsang, 1H72. — Agrégats sph^riqiies.J
ellipsoïdaux de globulites. représentant les plus simples dosl
formations spliéroliticpies. {Arch. Néertand. vu).
Ctimulosk dkposit, MerrUl. 1897. — Accumulations de resteft.l
organiques avec débris rocheux en petit nombre. Ex, : Sol ttaftl
marais (Treat. on rocks. !)oo-3i'i.)
Ctip-AM>-BALL SiBUCTUBE. — Stcuclurc cu Mlbotpiet que prfr-i
sentent les sections des colonnes basaltiques, une face^l
concave reposant sur une l'ace convexe.
CunBENT-BEDDiNG = Stratification entrecroisée.
GU8Ei,iTE. flosenfruscA, 1885. — Augitporpbyrites correspi>ndanl !
aux leutophyrs. (Mass. Gesl., 1887, p. 5o3).
CTANiTGUMMKRSCHiKFF.n, — Micaschiste riche en distlit-ne, 1
deux micas, grenat, et un peu de feldspath.
Cyanitoraxitlit, Kalfcnwsky. i88(i. — VarkHé peu répandue duM
leptynite, caractérisée par abondance du disth^ne. et dimi-
nution du greniit.
CvAMTiT^ Roche à disthène. Cyanitfefs, Disthenfels.
Cvanitschiefer, Romanowsky, i8(i^ = Disthène (roche à)
(Verh. russ. minerai. Ges. m, p. a85).
CvATHOLiTHE. — Sortes de petits disques renllés, que l'ana-
lyse microscopique dévoile dans la craie.
D
Dachschieff.r = Ardoise.
Dacitf.. C F. P., 1900. — Roches à structure raicpoHtique
composées de l'cldspaths oalcosodiques et de quarz avec
mica, amphiboles ou pyroxcnes (l>. a5o). La nomenclature
est la même que celle des andésites (voir ce mot). Pour
Zirkel. les dacites sont des andésites quarzifêres, contenant,
pour Lœwinson-Lcssing, sanidine et microtinc, à peu prés
en proportions égales. Von Haucr et Stache emploient ce
DAC LBXIQUE PÉTROGRAPHIQUB lo65
terme pour des trachytes quarzifères anciens à oligoclase
dominant et amphibole.
Dacitliparit, Suenonius. — Terme intermédiaire entre dacite
et liparite, c'est-à-dire une liparite avec un plagioclase
comme élément essentiel ou une dacite avec sanidine. =
Plagioclasrhyolite, Dellenite. (Gol. For. Handl., x, p. 273).
Daxles ^ Flaggs, Quader.
Damascene structure, F, Rutley. 1879. — Structure entrelacée
de diverses obsidiennes, rappelant les ornements des aciers
damasquinés. (Sludy of rocks, 181).
Damouritisation, a. LacroLv, 1896. — Transformation de divers
silicates, feldspaths, etc., en damourite. (Min. France, 11, p. 40-
Dampfporen. — Enclaves gazeuses, sous forme de petits pores,
dans les minéraux = Gaseinschlûsse.
Decken. — Forme alïectée par les coulées volcaniques très
fluides. = Nappes.
Deckenbasalte, Hazard, i8<)4. — Basaltes à olivine proprement
dits, qui sont en dômes et en coulées, par opposition aux
basaltes à hornblende (Stielbasalten). (T. M. P. M. xiv, 3o3).
Deesite, Stanislas Meunier, 1882. — Météorite du type Sierra di
Deesa (Copiopo). (Meteor. du Muséum, 1882).
Déflation Walther. — Dénudation éolienne par ablation et
transport. Voir Ablation.
Degeneration, Merrill, 1897 = Désagi'égation des roches (Treat.
on rocks, 174)-
Délits (des roches). — Division naturelle des roches, en blocs
plus ou moins réguliers = Zerkluftung.
Dellenite, W, C, Brôgger, i896. — Roches ellusives acides à
orthose-plagioclase, intermédiaires entre les dacites et les
liparites = Dacitliparit, Plagioclasrhyolit. (p. 59-60).
Demorphismus, von Lasaulx, — Désignation des processus de
décomposition des roches, par opposition à leurs processus de
transformation = Dialyse, Altération (partim).
Dendrites. — Arborisations variées, élégantes, d'oxydes métal-
liques, fer, etc., de couleur sombre, brune ou noire, qui se
ramifient et s'étendent sur les fentes, joints et autres surfaces
de division des minéraux et des roches.
Dendrolithe. — Divisions cylindriques, fibreuses des roches,
en forme d'arbres.
Dentelliforme (structure), .4. Lacroix^ ic)oo. — Structure résul-
tant de l'association pegmatique de deux minéraux : le minéral
1006 VIII* CONGKÂB QÉOLOGIQUR DÉN* |
englobé n'ayant pas de IVirnies géométriques mais des contaors 1
curvilignes et dentelés. (B. C. F., n" ;i, p. 38).
Dknudation, Poiilett-Scrope, i8a5. — Résultante de lactioii des i
agents alinospliériiiues sur len adleurt^ments des rorhoft [
(Consid. on Vukanoen. aai>.
Dki'ots bi,im:aii-lkux. fl'Ornalius irHalloj-, 1848. — Sédiments '
tuoubles remplis de débris anguleux de roches. (B.5.G., v,34)-
Derivatk, D.ForbpS. i86^ = R. sédimentaipes(Pop. sci.Rev.358).
DESjLUBKr.ATiox (uK9 hochkh), — Premier résultat de l'aetioa |
lente den agents chimiques de l'atmosphère, sur les roehes.
^ Verwittenmg. désintégration.
Dkskbt Varmsh, Gilbert. ~~ Croûte d'oxydes de fer et de manga- j
nèsc, associés k matièi*es organiques, qui i-eeouvre les ufBeit- 1
rements roclieux dans les déserts.
Drsmosite. Zincken, 1841. — Schiste mélamorphisé. présentant 1
des bandes dîvei-sement colorées, au contact des diabasea..]
(Karaten's a. v. Dechen's Archiv, xv, i8<{i, p. 394).
DÉTRITIQUES (itocHEs). — Sédiments luécaniques abandonnés par Icftl
eaux courantes, tels qu'argile, sable, boue, etc. = Detritu».
DEUTRBOnTOHiTK, Lfeu'insort-Lessing;. i89i. — Uoclies dioritiqtu
calalytiques, et parlîiis ca ta élastiques, dérivées par mëtamor- 1
phisme des diabases et gabbros. et nun d'origine primaire.
= Moladîorit. Epidiorile (parlim). Diabasamphibolit (par-
tim). (Verh. d. Sl.-1'etersli. Min Ges.)
Deuteromorhh, Lœwinson- Leasing, i893. — Modifications des
éléments des roches, produites par actions secondaires. On
les répartit en Lyfomorpkes, produites par l'action de dissolu-
tions aqueuses ; Tectomorphes, produites pur corrosion et fusion
magmatiques; C/asfomor/jAfs, produites par agents mécaniques;
Schixomorphes, eataclastiques. dynamométamorphiques; Neo-
morphes, régénérées par concrélionnement de nouvelles subs-
tances venues k l'état de solution (hydronéomorphes) ou de
fusion ignée (tektoneomorphes). (Aciditâls Cœffldent, p. aa6.)
DKi'TEROsoMATist^H, Lœwinaon-Lessing, iSgS. — Roches régéné-
rées, se m i-cl astiques et semi-cristallines, telles que schistes,
phyllades. ainsi que roches de contact, comme Pleckschieler,
Adinole, Hornsclùefer, etc. (C. L.)
DEurKKOTEKTiscH, Lœwifison- Lessliig. iSpS. — Roches et magmas
complexes, produits par la réunion de magmas déjà mélangés
(heterotektischen). (Acidllâts Coefficient, p. 109).
DÉviTRiFiuATioN, — Développement graduel de produits cris-
DIA LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE tC&^
tallins dans le sein d*ime masse vitreuse, qui se transforme
ainsi insensiblement en une roche lithoïde, de plus en plus
cristalline. C'est Réaumur qui le premier à étudié la trans-
formation du verre, convenablement chaulTé, en une masse
d'apparence pierreuse = Promorphisnie, Entglasung.
DiABASAMPHiBOLiT. — Diabase transformée en schite amphi-
bolique par dynamométamorphisme ; la structure est devenue
feuilletée, et Taugite est transformée en amphibole.
DiABASAPHANiT. — Vieux noui des diabases compactes (nos
augitporphyrites actuelles), à éléments indistincts à Fœil nu .
DiABASDioRiT, Rosiwal^ 1^74- — Roche intermédiaire entre
diorite et diabase, voisine des Nadeldiorit et des Tesche-
nit= Proterobas. (Verh. geol. Reichsanst., 1874).
Diabase, Brongniart, 1807. — D'abord donné par Rrongniart
aux roches appelées depuis, diorites par Haûy ; ce nom
désigne, depuis Haussmann, des roches éruptives anciennes
à plagioclase, augite,et chlorite, à structure souvent ophitique.
On distingue des diabaFes proprement dites et des diabases
à olivine. Elles contiennent généralement en outre des miné-
raux précédents, enstatite, quarz, chlorite, fer magnétique,
ilménite, apatite. En Angleterre et en Amérique les diabases
sont considérées comme des basaltes altérés = Dolérites.
(Traité de minéral., 1807, i, 4^6)
DiABASFELSiT, LœwinsoTi'Lessing'^ 1888. — Roches compactes,
formant passage des porphyrites vraies aux microdiabases,
elles conservent toujours un peu de base vitreuse dans
leur masse fondamentale grenue, fibro-rayonnée, pilitique,
mais ne contiennent pas de phénocristaux (Arb. d. S^-Peler»b.
Nalurf. Ges., xix, p. 363).
DiABASuLAs. — Forme vitreuse des porphyrites augitiques.
Voir : Sordawalite.
DiABASHORNFELs, Lossen, 1882. — Modifications métamor-
phiques des diabases, au voisinage des massifs granitiques,
caractérisées par l'ouralitisation de Taugite, transformation
du labrador en albitc, saussui-ite, prehnite, et agrégats cor-
nés, disparition de la chlorite, apparition de biotile, et
changement de la structure. (Erlaût. zu Blatt Harzgerode).
DiABASiscHKÔRNiGE Strurtir. = Structure ophitique.
DiABASiTCONGLOMERATE , Seuft. — Conglomérats de diabase.
Voir : Grùnsteinconglomerat. Chlorolithconglomerat (p. 3i4).
Dl\basite, Senft, 1857. — Nom générique proposé par Senft pour
io68 viii* conaBËs géologiqub
toutes les roches à labrador-auj^te cuinpi-enant le {groupe de&j
(lisbafifR (sensu latiofi), avec diabase. augilporiiliyrit, vai-iolite^i
etc. Cleve appelle ainsi les vitruphyrites luici'olitifjues (Diabaft*
peolistein) de la laïuille des diabases et porphyntes auj;Ltiqaeft>
de Curiberg. près Stuckbolin. d^rrits par Tttrnebohm comnM
Trapp vitreux. (Minei-alanalytiska Undei'soknîogar, p. lu). Ga
nom a été donnC' par Mac PUer^on et Galdei-on à des dialiKs-
porphyrites du S. de l'Rspagne, aphaiiitiquen, à base viti"
et pbënocristaux imparfaitement développés (i884). Pour
Cordier (itWH), roche grenue composée essentielleiiieut de
diopside et de felspath ManchSti-es. avec quarx. etc. ^ granité
aplitique à diopside (A. Lacroix, B. C. F., a" 64, 3i, 1898).
DiADASKEusANTiT, Bosenbusch, \ik^. — Filons de diabases et
prolerobases lamprophyriques à olivino qunr/. biotite (p- ii'jo).
DiAUABMANDBi.sTEis. — Ancienne dénomination comprenant les
porphyrites augitiques amygdalaires, et les Kalkdiabase.
DiAHAsoiDB, Gàmbel. 1HK8. — Nom du groupe formé pur le«
diabases. méinphyres, augitpurphyrites, l'oches sombres,
noir-vcrdtUre ou grises, généralement aphanittques ou finement
cristallines, Tormées essentiellement de plagioclase, auglte, (et-
titane, fer magnétique, dans une masse fondamentale fc
caractères variables {p. *';).
DiADAsai>iivRK. de Lapparent, i88.i ^ Diabasporphynte (p. 6'ii).
DiABASOi-HvriiTi:. Poli'fioc. i8<(9 — Diahase lllntiienne à strm-ture
porphyrique. D'une manière générale M. Polenov propose de
désigner toutes les roches éruptives (lloniennes à structure
porphyrique, par les noms cori'espondants des roches de
profondeur, que l'on ferait suivre de la terminaison pkyrite,
tels, dioritophyrite, gabbrophyrite, etc. (Trav. nat. S'-Petersb.
xxvii, V,465).
DiA»ASPRCHSTEi\. — Augitporphyrite vitreuse = Sordawalit,
Augitvitrophyrile.
DiABAsrEGMATiT. Brôggcr. — Diabase à structure pegmatlque, 011
le plagioclase et l'augite ont crîstalUsé simultanément.
DiABASPORPHVR, — Nom ancien appliqué aux roches porphyriques
de la famille des diabases et augitporphyrites, on des cristans
de pyroxène et de pagloclase sont ségrégcsporphyriquement,
DiABASPoRPHTKiT. — Porphyrites augitiques à masse fondamentale
bolocristallîne.
DiABAsPSAMMiT, Abich, 186" ^Diabassandstein. (Geol Beob. auf.
Iteisen i- d. Gebirgsland. zwiachen Kur u. Araxcs, 4").
I
DIA LEXIQUB PÉTHOGRAPHIQUB I069
DiABASsciiiËFKR. Mîlch, 1889. — Rochcs diverses, plus ou
moins schisteuses, feuilletées, fibreuses, issues des diabases
et diabasporphyrites par dynaniométamoi phisme. Structure
initiale parfois reconnaissable. — Kléments composants :
plagioclase, augite et minerais, plus ou moins complètement
transformes en feldspath, amphibole, épidode, chlorite, séri-
cite, carbonates, quarz, minéraux titanifères. Dans le Taunus,
on peut les répartir en trois groupes suivant qu^elles
contiennent actinote et épidote, amphibole bleue, ou
chlorite = Augitschiefer, Dialia^augitschiefer, Sericitkalk-
phyllite, Hornblendesericitschiofer. Griinschiefer (partim).
(Z. d. g. G. 4'» i^^ P- 4<>4)-
DiABAssTRUKTVK. — Cette structure comnmne aux diabases et
dolérites, est hypidiomor[)he grenue, caractérisée par l'allon-
gement microlitique des plagioclases, et par l'existence de
grands cristaux allotriomorplies d'augite cimentant entre
eux les feldspatlis (Mesostasis). Les microlithes feldspathi-
ques adectent souvent une tendance au gi'oupement radiaire.
= Structure ophilique, doléritique, diabasich-kôrnige,
di vergen ts trahlig-korn ige .
DiABAssYENiTPORPHYR, \V. C. Broggei\ i89o. — Roche en
nappes, à masse fondamentale basique, sombre ; elle forme
le passage entre les porphyrites augitiques et les rhom-
benporphyres. (Z. f. K., 1890, p. 28).
DiABASTUFFiTE, Pe/îAaw,i899.= Schalstciu (S. B. Ak.Wien, 108,714).
DiABAsviTROPHYR =Verre diabasique,Diabaspechstein.Sordawalit.
DiACLASEs, Daubrée, 1882 = Cassures de Técorce terrestre
qui ne sont pas accompagnées de rejet. Diaklas.
DiACLiVES, Thurmann, iS^i), — Fentes transversales dans les
strates sédimentaires.
DiAGBNÈsE, Gûmbel, 1888. — Gûmbel proposa sa théorie de
la diagenèse pour ex[)liquer le mode de formation des
roches schisto-cristallines. Elle est fondée sur l'action d'eaux
chaudes ou surchaufl'ées agissant sur des sédiments élastiques
divers ; c'est ainsi, en quelque sorte, le métamorphisme
d'un sédiment, datant de l'époque de sa lithogenèse.
(Ostbayer. Grenzgeh. i88«. p. 383). \Valther comprend par
diagenèse, l'ensemble des moditicaticms physiques et chi-
miques éprouvées par un sédiment depuis le moment de
son dépôt, en dehors de celles qui dépendent des pressions
orogéniques et de la chaleur volcanique. Elle diffère ainsi
10^ viti* conoate géolooiqdb
du métamorphisme, puisqu'elle ne fût appel ijuaux uauses
actuelles ordinaires (émersion, cimenta tien, durcissement.
diSBoIntiou de sels, etc.) pour transformer un ))(-diii)i>nt eu
pierre. Voir : métasomatose.
.Diagonale Schichtuno. — Voir stratification entrecroisée.
DiALLAOAHPHiBOLiT, Kalkows/fy, 1886. — Roches amphiboliques,
à phénocristaux et noyaux de diallage. (B. L., aïo).
DuLLAOANDEsiT, POR Drcuche, 1873. — Andésite dont l'élément
pyroxénique est le diallage. (T. M. P. M., i8;3, p. 3)
D1A1.LAGAPI.1TE, Andreœ, 1896. — Roches filoniennes à grains
fins, formées de grains arrondis, subangulenx, de labrador
et de diallage prédominant ^ Beerbachit ? (Mitt. ans d.
Rcemer-Museum, Hildesbeim, n' 5, 1896).
D1ALLA6BA8ALT. — Basalte dont l'élément pyroxénique est princi-
palement le diallage : il correspond ainsi au gabbro.
DiALLAGDiABAs, KaUtowskf, 1886. — Dïabase & diallage, seul ou
plus onmoins associé & pyroxène. (E L., p. 119).
DiALLAoniORiT. Htttsok, 1881. — Gabbro à hornblende souvent
qoansifôre = Gabbronliorit. (Siu. ber. Wien. Akad. 83, I, 177).
Diallagk-Sbrhrntine, Raruome, 189^. — Serpentine à glauco-
phane, formée aux dépens du diallagite. Roche de contact
(Bnll.ortheDeparlm.orgeol., Untv. of California, p. 193).
DiALLAoïTB, Des Cloizeaox, i863. — Nom proposé pour désigner
les roches grenue»; formées de diallage et de labrador. Cordier
l'a employé (itl68) dans sim sens ucluel.pour définir les roches
grenues non feldspathiques, essentiellement constituées par du
diallage. (A. de» Cloizeaux. B. S. G. F , xxi, 108.
DiM.LMioNKiss, Soedmark i88r>, — Gneiss à hornltlende avec
diallage et plagîoclase abondant = Syenitgneiss, Diorit-
schiefer. (Sverig. geol, Undersiikn. Sér. C. n" 78, 7, 162, >
DiALLAGGRAN.VTGKSTKix. Beckc, i88a, — Roehcs formées de
diallage et grenat, gisant en blocs parmi les amphibolites
grenatifères de la Basse- Autriclie. (T. M. P. M., iv, 3ai).
DiAU.A(i''.RA\L'LiT. — Gneiss granulitiqae à diallage.
DiAi.i.AuMKi.AHiiYii. — Noui souvent appliqué aux palatinites ou
porphyrites à enstatite.
DiAi.i.viiHKRiDoTii'K, Hqytzeff ^= Wehrlite(Vrtir Uratit^neiss).
UiAi.i.AdSAi.iTFKLS, Hassak. i88a. — Pyroxénite massive formée
de diallage et de sablite; parfois elle présente une structure
schisteuse. (T. M. P. M. i88a. v, p. 6i>.
DiAi,i.A<;sVKNiT, KarfÀnuky, 1880. Hoche grenue composée d'or-
DIA LEXIQUB PÉTROGRAPUIQUE lO^I
those, plagioclase, diallage = Augilsyenit (part). (Journ. d. min.
russe, 1880, I, p. 90).
DiALLAGTONALiTE, Stuche et John, 1H77. — Roches graniti-
ques grenues, formées de feldspath, diallage, hornblende,
quarz ; elles sont voisines des tonalités et des dioritcs.
(J. g. Reichsanst., 1877, p. 194).
Dialyse (des roches), Naumann, 18.41). ~" Transformations des
roches produites par leur décomposition, par opposition à
celles qui résultent de pseudomorphoscs ou inét<iniorphoses
= Deniorphisnius. Verwitterung (partim). (Geogn.. 700.)
DiAMANTFELS, L. de Ducfi . — Calcaire carbonifère de Silésie, à
géodes tapissées de cristaux de quarz.
DiAMORFHisME, Delesse, i858. — Modilicatious endomorphes pro-
duites dans le magma, avant sa consolidation, par les agents
minéral isateurs. (Ktudes sur le Métaïu., i8i>8).
DiAscHiSTE Gesteine, Brôgger, 1894. — Hoches de différenciation;
c'est-à-dire, roches hypoabyssiques formées par liquation d'un
magma, qui, de son côté, s'est consolidé sous forme de roche
abyssique. (Groruditc, p. laô).
DiASTROMES, Daubrée, — Divisions naturelles des roches suivant
leurs plans de stratilication. (B. S. G. F. (3), x, 137).
Diatomées (Terre a). — Roche siliceuse pulvérulente, formée de
frustules de diatomées. Voir Tripoli, Randannite, Polirschiefer,
Diatomeenpelit, Diatomit, etc.
DiGHROiTFELS. — Voir Cordieritfcls.
DicHROiTGiNEiss. — Voir Cordierite (gneiss à).
DiELSTEiN. — Trass grossier bréchoïdc.
DièvES. — Nom des mineurs pour les marnes crayeuses, dans le
N. de la France.
Différenciation — On distingue sous ce nom, les processus en
opération dans un magma en fusion, ou en voie de cristalli-
sation, pour déterminer sa liquation en portions, ou roches
différentes. On a défini diverses catégories de différenciations,
profonde, laccolitique et cristalline, suivant qu'on a considéré
la localisation de la liquation dans le magma initial, dans
le magma déjà évolué dans les filons, ou dans le magma en
voie de cristallisation — Differenzirung, Difierentiation.
Digestion (granitique), Michel-LéKiy, 1893. — Voir Assimilation.
DiLUViUM. — Nom général appliqué à tous les dépôts pleistocènes
(quaternaires) produits par le travail des cours d'eau.
DiMORPUooLiTHE, Gûmbel, 1873. — Oolites formées extérieure-
ttHja Vni^ CONGRÈS ch&olooiqub 010
ment de couches concentriques et qui, à rintérieur, sont creuses
ou remplies de cristaux. (N. J. 1873, p. 3o3).
DioGBNiTB, Tschermak, i883. — Météorite pierreuse jformée
de bronâte (ou d'hypersthène), et antérieurement appelée
Manegaumit. Son nom actuel rappelle celui de Diogène
d'Apollonia, qui le premier eut la notion claire de l'origine
cosmique des météorites (Siiz. Ber. Wien, Akad., i883^y p. 36$).
DiopsiDGRANiT, Rosenbusch, 1895. — Granité à pyroxëne, riche
en chaux, pauvre en alcalis, et dont le pyroxène est un
diopside vert •= Malakolithgranit. (1895, p. 59).
DiopsiDiTB, il. Zacroûc. — Pyroxénolite formée de diopside.
DiopsiOKALKSGHiBFER, 1878. — Calcschiste vert, écailleux, fibreux,
avec calcite, diopside, sphène, puis quàrz, orthose, plagioclase»
hornblende; mica, vésuvienne. Schumacher le nomme Kalk-
diopsidschiefer (Z. d. g. 1878, xxx, p. 948).
DiORiTAPHANiT. — Ancicu nom des porphyrites à horblende
et des dioritporphyrites compactes.
BioRiTAPLiTE, BrôggeTy 1894. — Roches de filons à grains fins,
formées de plagioclfise et hornblende. Rosenbusch comj^nd
sous ce nom des diorites aplitîques (c'estâ-dire pauvres en
éléments colorés), à grains fins, et en filons. Schâfer (voir Val-
bellite) désigne sous ce nom les roches panidiomorphes,
formées de plagioclase acide et quarz, gisant en filons ou en
alternances parmi les Homblendediorites.
DioRiTDiABAs, WUk, 1875. — Porphyritc à augite et horn-
blende des îles Pargas, correspondant aux proterobases
grenues. (Minerai, och petrog. Med(\elanden, 1875). On emploie
aussi ce terme dans le sens d'Augitdiorit. O. Lang désigne
sous ce nom ses roches à prédominance calcique, où les
proportions de la soude l'emportent sur celles de la potasse,
l^croix, des diflerenciations intratelluriques grenues d'an-
désites, composées de fieldspath triclinique, hornblende,
pyroxène, parfois hiotite, apatite, et magnétite.
DioRîTDOLERiT, O. Lang^ i^i- — Type de ses roches à prédo-
minance de calcium, où la soude l'emporte sur la potasse.
DioRiTK, UAubuisson, 1819. (Trait, de Géogn. 11, p. 146). — Roche
inhnisive ancienne, grenue, à plagioclase et amphibole, ou à
plagioclase-biotite-amphibole. avec ou sans quarz. On dis-
tingue parmi elles, les diorites quarzifères et les diorites
proprement dites, qui se divisent également à leur tour, en
diorites micacées, hornblendiques, augitiques. (Hany : Traité de
DIO LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUB lOjS
Minéralogie, 1822, iv, p. 54i). Pour (C. F. P. I9<h), p. 200). Roche
holocristalline grenue, composée de feldspatlis calcoso-
diques, d'amphibole ou de biotite, avec ou sans ({uarz. Judd
et divers auteurs anglais liniileut ce nom à des roches
intermédiaires d'origine plutonique ; ils rangent parmi les
gabbros, toutes celles qui sont basiques (qu'elles soient à am-
phibole ou à pyroxène).
DiORiTE MICACÉE, Dclesse. i85i. — Diori te grenue, quarzilere, riche
en mica noir = Diori te sélagite (Hauy), micacite (Hogard).
(Ana. d. Min., i85i, .p. i55).
DiORiTGABBHo. — Roclics anciennes grenues, à plagioclase,
diallage, hornblende, formant passage des diorites aux gabbros.
On désigne encore sous ce nom des gabbros métamorphisés,
à diallage partiellement translbrmé en hornblende = Uralit-
gabbro, Gabbrodiorit.
DioRiTGNEiss, Coller, i88t). — Gncûss à grains moyens ou gros et
formé d'orthose, plagioclase. quarz. hornblende, sphène, biotite.
C'est une diorite quarzifère riche en orthose, a[)pelée Diorit-
gneiss. en raison de son gisement parmi les gneiss (N. J. B. B.
IV, 1899, p. 489) = Tonalitgneiss.
DioRiTic i*iCRiTE, Postlethwaite, 1892. — Roches à gros grains, méta-
morphiques, formées de diverses hornblendes, quarz, feldspath,
serpentine, calcite ; elles appartiennent aux amphibolpicrites,
ou à des diorites métamorphisées. (Q. J. G. S. xlviii, p. 008).
DioRiTiNE, Cordier, i8i(>. — Michel-Lévy rattache aux porphyrites
micacées, cette roche en filons, de Commentry.
DiORiTiTE, Polenov, 1899. — Voir Syenitite.
DiORiTLiMBURGiT, LoBivinsoTi - LessiTig, i8<)8 = Gamptonite à
olivine, d'après sa composition chimique (A. G. p. 81).
DioRiTOÏDE, GiimbeL 1888. — Ensemble des diorites et des por-
phyrites à amphibole : roches grenues cristallines, vertes,
formées essentiellement de plagioclase. amphibole ou biotite
avec ou sans quarz (p. 87).
DiORiTOPHYRiTE, Polenoç, 1899. — Voir Diabasophyrite.
DioRiTPECHSTEiN. — Porphvritc à masse fondamentiile vitreuse
prédominante =^ Vitro|»hyriti\
DioRiTPORPHYR, Vogehang", 187J. — Ensemble des [)orphy rites,
quarzporphyrites , oligokJastrachyles , hornblendeandesites,
dacite ; nom spécialement donné par Tauteur, aux Diorit- et
Hornblende-porphyrites. (Z. d. g. G., 54o).
DiORiTPORPHYR, Stache et John, 1879. — Roches porphyriques
08.
taj^ VUI* GONORèS OéOLOGlQtlK
holocrûtallines, voisines des diorites, ^néralement dési-
gnées sons le nom de Dioritporphyrite (J> g. R.| xxix, Siy).
SiORrTFORFHTiUT. — Porphyiites à hornblende à masse fonda-
mentale holocriatalline, elTosives et filoniennes.
DioRiTscniBFEK. — Dîorites schisteuses dynamométamorphiqnes,
on schistes araphiboliques.
DioniTSULDKNiT, O. Long, 1891. — Désignation de son ^pe à
prédominance de calcium, avec Na > K.
DioHiTnu.cHYT, Vogelsang, 18^3. — Un des types de ses
dioritporphyres récents, (Z. d. G , 1873, p. 54a)-
DiPTBDtABA.8, S/ôgren, i883. - Voisine du Dipyrdîorit, cette
roche est formée de dipyre et d'augite voisine du sahlite.
DiPTRoioRiT, H. Sjôgren, i883. — Roche formée de dipyre et
faorbleade, résultant de la transformation du gabbro an con-
tact d'ui filon d'apetite de Norw^. (Geol. Pôren . i
Stockholm PôrbanM., 188), vi, 447).
DiPYSiSATiON A. LacroÎTL, 1896. — Transformstion des plogio-
clases en dipyre. (Uinér. Fronce, 11, aag).
DiPYHSCHiBPER. — Variété de schiste riche en dipyre.
D18CISS10K8RÂUHE Poaepny, 1895. — Cavités d'origine méca-
nique occupées par des gîtes minéraux = Dislocationsrâame.
(Gea. d. Eralagers. 16).
DiscoLiTBS, Buxlyr. — Formations calcaires discoïdes, circn-
laires ou elliptiques, concave-convexes, à couches concentri-
ques, répandues dans ics buut's océaniques calcaires des
[nxtlondeui-s i^n compagnie des cy.itholUhes : on eu ti'ouvo
d'identiques dans la craio.
Disi-ocATiossMKTAMoHPiiisMi s, fjossen, 18G9. — Modifications
produites dans les roches par l'action des forces orogéoi-
qui^s = Mechanische Melaniorpbismus. Dynaniomélamoi'-
phisnie , D rue k métamorphose , Fi-ictionsinetamorphismus,
StauuDgsnietumorpliisnius. Metapepsis. (Z. d. g. G., \\i, 283).
DisMic.vTioNSH.UMK = Discîssiousraume.
DissoUTioNsnÂLME, Posepny. 1895. — Cavités formées par voie
de dissolution cliiuiique et occupées pur des gîtes iiûnérauiL
= Corrosionsraame (Gen . A. Erziagerst., Hl).
DtsoMATisr.HK Kbvstm.i.k. Seiffer H Sochting. — Cristaux qui
contiennent en inclusion des cristaux d'une autre espèce.
DisTHÈ>K (Koche à). Virlet d'Aoust. i833. — Roches schisto-
cristallines stratifiées de l'Ile de Syra, associées à Eclogites.
et formées de disthèiie, seul ou associé à grenat, smarag-
biT LEXIQUE péTROGRAPtIIQtJE 107a
dite, muscovite = Cyanitfels, Cyanitite (B. S. G. F., 3,
p. aoi), Disthenschiefer, Grubenmann.
DiTROÏT, Zirkel, 1866. — Syénite élaéolitique à mica et horn-
blende de Ditro (Siebenbûrjçen,) riche en microcline, sodalite,
avec cancrinite, zircon, perowskite, et d'aboi'd appelée
Haûynfels par Haidinger. (Lehrb. d. Pctrog., i, 1866, 596).
Brogger définit par ce mot hi structure des syénites néphé-
liniques hypidiomorphes grenues, tandis qu'il applique celui
de Foyait aux syénites néphéliniques à structure trachytoïde.
DlVKRGENTSTRAHLlGKORMGE STRUKTUR, LoSSCfl = S. OphitiqUC.
DoELO, Maç-Pherson, 1881. — Nom vulgaire, en Galice, d'une
pierre de construction, formée de giobertite, talc, chlorite,
magnétite, et voisine des talcschistes. Les proportions de
silice et de carbonate y présentent de grandes variations.
(Anal. Soc. Espaû. de Hisl. nat., x).
DoLERiNE, Jurine. — Talcscliistc avec feldspath abondant et
chlorite, des Alpes Pennines = Stéaschiste feldspathique.
(Journ. des Mines, xix, 374)-
DoLERiTBASALT, Roth. — Rochcs basaltiques compactcs, ouporphy-
riques == Feldspathbasalt, ou Plagioclasbasalt. (Geol., 11, 336).
DoLERiTDioRrr, O. Lang, 1891. — Type des roches à prédomi-
nance de calcium, avec Na > K. Voir Diorit-Dolerit (Mengen-
verhaltniss von Na, Ca et K, als Ordnungsraittcl der Eruptivgesteine,
(Bull. Soc. Belge géol., 1891. v, p. i44).
DoLÉRrrE, Haûy. — Roche basaltique à grains moyens ou gros,
de labrador, augite, et de fer magnétique titanifère. Ce terme
caractérise également une structure. Les Anglais l'appliquent
aux diabases des Allemands. Sandberger l'applique aux
basaltes avec fer titane, pour les distinguer des basaltes
proprement dits, à fer oxydulé. Les dolérites pour (C F. P.,
1900, p aoo), sont des roches holocristallines, à structure
ophitique, constituées par des feldspaths calcosodiques et du
pyroxène avec ou sans amphibole et olivine. Le terme dolérite
est destiné à remplacer celui de diabase qui est em[)loyé
actuellement avec des significations trop différentes. Quant
aux passages si fréquents des dolérites holocristallines aux
types microli tiques correspondants, passages effectués par
l'intermédiaire de roches à structure intersertale plus ou
moins riches en résidu vitreux, ils seront, suivant la nature de
leur feldspath dominant, désignés sous le nom iVandésites ou
de basaltites doléritiques.
107(> viu' coKGHte Gâot.otiiQUB DOL
Dot.KHiTGABHRu. O. Laiig, 1891. — Un type de ses OK-Iies »
pi-édoiiiinonce de calcium. Voir : Dolérite-diorite.
DoLOMiK. de Saussure, 1791. — Nodi (fénéral pour des twhes
iintilogueB au calcaii-e. grenues, sahleuiïes, saccharoides, foi^
mées dp cristaux de doloDiiU-. à un équivalent de carboiititc^
de chaux, et k un de carbonate de uiagui^sio. Nnmm^ d'apn'-s
Uulomieu qni les di^crivit le premiri'. (Jourii, de Physique. i;!ji,
XXXIX, {I 'i ; de Saussure : Voy. dans les Alpes, iv, 17, loi))-
D(>l.UHlTAH(;il£. — Uolomie terreuse, grise, inipui-e.
DuLOHi'r(>i.iMMKits4:iiii!:i''ER. — Voisin des calcscbistfs micacés,
mais uii la doloniie occupe la place de la chaux.
l)<iLoMiTiQUE (cALcAiRK). — Calcaïrc transforme en doloniie par-
a|)poi't de magnésie, et contenant à l'analyse plus de carbonali?
de chaux que la dolomie. On y i-ccounalt. juxtaposés, de»
crisUiux de calcite et de dolomite.
Doi.OMiTiSATiON. — Mélamocphosf des calcaii-es en dolomies. on
en calcaires doloniïtiques.
DoLOMiTSCHiEFKH. Jnostraiizeff. iSj;»- — Koche dolomitique
schisteuse, conteuaut argile et granules de quurz (ilJ79' P- 3)-
DoMAXtK, .4. l'on Keyserling. i84'>. — Nom des Naturels de
la Petschoni.<Uehta). pour des cliisics bitumineux, fins,
braniltres, foncés, très développes dans le. Dévonien de
cette région- (Wissensch. Beobaclil. auf cincn Keiac in das
Petschoralatid, i8!;6, p. 3g(>).
Dôme. — Forme des montagnes ou intumescences du sol,
allribuées à l'intrusion de roches d'origine interne ^ Kuppe.
DoMiTK. — Tracliyte à oligoclase. partiellement décomposé, et
imprégné d'oligiste. du Puy-de-Uâme (f. Bueh. Geogo.
Beobacht. auf Iteiscn, etc.. n, p. a^ï). I^s auteurs français
donnent ce nom aux trachytes à biotite ou à hornblende du
Puy-de-Dôme, pauvi-es en éléments colorés. Washington a
proposé d'appliquer ce nom aux trachy andésites d'acidité
iiioyennc. y com[>ris les ti-aehytes à otigoclase = Domit,
L. eon Bach.
DoPPKLTsrHAERiscHK Sti'uktuc. — Structui'e répandue chez les
porphyrites augiliques umygdalaires, et montrant des sphém-
lites disposés concentriqueiuent suivant des surfaces sphéroï-
dales. correspondant aux divisions faciles de la roche.
DoppLEUiT, Demel. 1882. — Tourbe très homogène, ou substance
minérale subordonnée à la tourbe. D'après Frûh, elle est
formée d'humates avec sulfates et silicates (N. J. 1884, 1, %\)\
DRI LEXIQUE PÉTROORAPHIQITE IO77
d'après Demel, de sels calciques de divers acides humiques
(Jahresber. Chem., 1882, 1578).
Drift-bedding, Sorby, 1809 = Stratification entrecroisée (Geolo-
gist n, i4o).
Drift STRUCTURE. — Stratification entrecroisée des sables =
Complicirter discordante r Parallelstructur, Cross-stratification.
Druckbreccien = Brèches élastiques.
Druckdiorit. — Roche diori tique formée par dynamométa-
morphose aux dépens de diabases ou de ^abhros =
Metadiorite, Deuterodiorito, Epidiorite.
Druckfitgex, Salomon, 1899. — Fentes des roches, formées par
dynamométamorphisme. (Sitz. B. Akad., Bcrl., 27).
Druckmetamorphose, Brogger = D>Tianiométamorphisnie.
Druse. — Cavité incrustée» de» minéraux cristallisés.
Drusengranit. — Granité contenant des cavités irrégulières,
miarolitiques, tapissées de cristaux, qui datent des derniers
temps de cristallisation de la roche.
Drusenrâtme. — Voir géodes.
Drusige Stri'ktur. — Voir Drusite géodique, Drusengranite.
Drusîte. de Fedorow. 1896. — Nom proposé pour le groupe
des roches à structure nettement centrée ou drusique, telle
qu'on Tobserve parmi les granités, gabbros, hypérites.
L'auteur distingue la véritable structure drusique, de la
structure drusitique : la première, montre les éléments
groupés en sphèi^es concentriques, autour d'un grain ancien ;
l'autre, autour d'un agrégat de minéraux. Voir Centrische Sruk-
tur, Hyperitische Struktur. (Annal. Inst. agron. Moscou 168, 227).
DuBioKRYSTALLiNiscu. ZirkeL 1893. — Aspect des roches cryj)-
tocristallines, dont la cristallinité reste incertaine ou dou-
teuse, même sous le microscope. (L. P, p. 455).
DucKSTEiN. — Voir Trass.
DuNiT, Qon Hochstetter, 1864. — Roche formée d'olivine et de
chromite, souvent associée aux serpentines ; groupe des péri-
dotites. (Geol. v. Neuseeland, 218 ; Z. d. g. G., p. 34i).
DuNSTONE, /. H, Teall. — Nom local de roches volcaniques
de l'est des Cornouailles, correspondant à des diabases
aniygdaloïdes. (Bril. Petrog., p. 23d).
DCppelschiefer, GûmbeL 18G8. — Phyllade grenatifère (Geogn.
Beschr. d. Ostbayer. Grenzgeb., 1868).
DuRBAcniT, A, Sauer, — Variété de syénite micacée, que l'on
trouve autour de {passifs de granité à mica noir. Klle est formée
lO^S vm* coifosAs otoLooiQtis
d'un dssu entrelacé de biotite en grandes lames, de grains
d'orthose, et de grands cristanx d'ortfaose alignés floîdale-
ment dans la masne fondamentale. Relativement pauTre en
SiO* , riche en alcalis, cette roche contient assez bien de
CaO et MgO. (Mittheil. d. grossh. bad. geol. Landesanst., ii,a3^.
DuRCHFLOCHTSNB Strdktur. — Sorte de structure fibrense, h
lentilles obliques ^ Structure entrelacée.
DcRCHBGHmLzuNQSHYPOTHESE = Assimilationshypothese.
DurchtbOhxrt. — Structure des roches traversée» de nombreuses
fentes et veines.
DuRCBWACBSDNGSTRflMER. — Veines dont le remplissage minéral
est contemporain de la consolidation de la roche même. =:
Prim&rtrûmer, Coustitutionschlieren.
Dykks. ' — Filons stériles, généralement volcaniques, et souvent
mis en relief par la dénudation des rochei) encaissantes.
Dtkitb, Lagorio, 1887. — Nom général donné aux roches filo-
niennes. (Berichle A, Univ. Warschau).
Dynamofluioai.. — Voir Metadnidal.
I>TNAMOHftTAHORPBtsMtt. — Modifications apportées dans les
roches par les agents mécaniques orogéniques. Pour les uns,
elles sont purement mécaniques, pour }eg autres, elles
sont aussi chimiques. = Dislocationsmetamorphismus, Drack*
met., Mechaniscber met., Metapepsis, Stauungsmet., Frictions
met., Pressure Metamorphism.
Dysodile, Cordier. 1808. — Variclé de lignite, formée de
feuillets ou membranes mincps. facilement séparables, élas-
tiques, tenaces, couleur gris-brun : elle cimtient bitume, ai^ile,
silice, et passe aux schistes bitumineux ^ Papierkohle.
E
EcAiLLEusE (Structure). — Sti-ucture de certaines roches feuille-
tées, duc à la disposition du mica ou autres minéraux
pbyllitiques, gixtupés en champs discoïdes, au lieu d'être
réunis en membranes continues = Schuppig.
EcKKRUNKiss, Losaen, 1888. — Roche formée de quarz, felds-
path, en grains fins, en agrégats, feuilletée par des lits
de mica. Elle se trouve dans la zone de contact du massif
granitique du Brocken (Harz), et ost CDinine les Grau-
wackeiiliorufels qui l'accompagnent, un sédiment très meta-
morphisé de l'âge du Culm. (J- g. L. A. xxxv).
ECL LEXIQUE PÉTROGR AFRIQUE IO7O
EcLOGiTE, Haûy, — Roche schisto-cristalline formée d'ompha-
cite. suiaragdite, grenat = Omphacitfels, Smaragditfels .
(Tailé de miner., iv, 548).
Edolite, Salomon, i898. — Homfels formés de mica et feldspath ;
on distingue encore des édolites à andalousite et des
édolites à cordierite (C. R. C, 346).
Effusivdbcken = Nappes d^épanchement.
Effusive Krystallisationspiiase. — Phase de cristallisation
des laves, consécutive à rémission, pendant laquelle se
consolide la masse fondamentale de ces roches.
Effusives (Roches). — Roches éruptives venues au jour en
fusion, par des fissures de la croûte terrestre, et qui se sont
consolidées à la surface, après s'y être étalées en coulées
et en nappes = Ergussgesteine, Vulcanische Gesteine,
par opposition aux Plutonische Gesteine, laves, roches vol-
caniques exogènes, roches extrusives. (H. Rosenbusch : N . J.
1882, n, p. I 17).
Egeranschiefer, Reuss, i852. — Roche à grains fins, finement
schisteuse, voisine des Kalksilicathornfels, formée de calcite,
trémolite, mica, egerane, grenat, etc. (Abh. K. K. g. R. 26).
EuRWALDiT, Pichler, 1876. — Nom générique proposé par
Cathrein pour les roches basaltiques du groupe des augi-
tites, avec pyi'oxcnes rhombique et monoclinique, et fré-
quemment amphibole. Fichier avait antérieurement employé
le nom pour ces mêmes roches «rEhrwald, considérées
comme des augitporphyrs.(J. g. R. 16. 5o3).
EiNscHLÛssE. — Voir : enclaves et inclusions.
E1NSPRENGLINGE = Phénocristaux.
EisENBASALT, Steenstruf, 1876. — Basalte du Groenland avec
enclaves, noyaux et rognons de fer natif. (Z. d. G., xxvni, 225).
Eisenfels. — V(»ir Itabirit.
EisENGLiMMERGNEiss, Cottu, 1862. — Guciss où le micR cst rem-
placé par des lamelles de fer oligiste. (Gesteinslehre, i6).
EiSENGNEiss. — Voir Eisenglimmergneiss.
EisENGRANiT. — Granité avec oligiste.
EisENKALKSTEiN. — Calcaire riche en oligiste ou limonite, carié.
EisENNETZMETEORiTE, Siejiiaschko, i89i. — Météorite du type
Pallasite, formée d'un réseau de fer enclavant des silicates.
Ce sont donc des mésosidérites à masse ferreuse continue.
(Catal. d. 1. Coll. de Météor., 1891).
EisENQUARTZiTE, Piatnltzlty , 1898. — Roches sédimentaires
lOSo VIII' CONGRÈS GÉOLOniQUIi £[£
(dépt'it.t rhimiqucs) ioiiiiécn île quara et i>xyde-s de fer.
Syii. : ]STagnetil-i|uarzilsehiefer, Calicni'Dck. (Recherches sur
les chigles cristallins de la Russie iiiériilionale. p. 3oo).
EisENQUARZiTflcuiEFER. — Quarzitc schisteux oligistiftre.
ËISEMIOGEN3TE1N = Oollte ferrugineuse.
EiSENSCHÛssiHKH Sasiisthi.n. — Grès îi ciment d'oligîste ou de
liinonite, souvent argileux et calcaire = Ëisensandstcin .
EisENSPiLiT — Nom ancien des spiUtes. diahases, mélaph>Tes.
EisGNTUON. Warner. — Masse tondamcntalc tendre, brunâtre,
des bastaltcs et Melaphyrinamlelsteins altérés.
ElsENTRiiMMERGESTKiNK, Sen/t. i85;;. — Itoclies élastiques for-
mées de gi-ains de ([uartz ou de fragments de minerai de fer.
ciiuenlés par liraonite ou oligiste (Tapaniioacanga. Risen-
sandstein, Eisenuolith). (Classif. d. Felsarleii, i85;, p. 70).
EiECTAME.-uTA = Projectîons.
Ektogene Gemengthkile, Gûmbel, 1886. — Enclaves de roches
étrangi-i-es, pincées dans certaines roches, comme par e:[eniple
les noyaux d'olivine dans les basaltes (p. 74)-
El.eoi.ite FEt.siTE, J. F. Williams. 1890. — Variétés très compactes
de porphyres élénlîtiques (Ann. Rep. ol' Arkansas).
EL/EOLiTF.-RARNET-1'oHvimiY, /. F. WUlttims. — Rochc du groupe
desporphyreséléolitiques. à phénucristaux d'éléolîte, diopside.
mélanite. Voir Elœlitc felsite.
El^olite-garket-syemtr. J. F. Williams. — Roches du groupe
des syéniteB elieolitiques. granitiques, grenues, avec néphélîne.
mélanite, essentiels, et diopside. biotite. ilniénite, magnétite.
Voir : Fourchite.
El.«olith6limmersyexit ^ Miascite.
El.eolithsïeniti'egmatite, Brôgger, 1890. — Roches à gros
grains, granitiques ou traehj'tiques, célèbres par leur richesse
en minéraui^ rares. On y distingue deux groupes, suivant la
prédominance du lépidomélane (Glimmerfnyaite) ou de t'iegi-
rine(.^irinfoyaite). (Z. f. K., xvi).
ELAEOLiTnsYF.MTPOBPHyR. — Rochcs de filon, porphyriques.
formées d'orthosi-. élipolitc. hornblende, mica. Voir Gîesec-
kitporphyret Liebeneritporphyr.
Et.AEOLiTHjl'K (sïÉnite). — Roches de profondeur grenues, an-
ciennes, formées d"orthose. ola-olite. et une ou plusieurs
variétés de pyroxèuc. amphibole et mica ^= Syénile néphéli-
nique. Miascite, Ditriiîte, Foyaitc, Elaeolithsyenit (Blum, N. J.
i86i,4a6). Bhim appliquait ce nom d'Klaeolilhsyenit à sa
ELA LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE I081
foyaite ; Rosenbusch le donne à Tensenible des roches grenues
à orthose et elaeolite, sans quarz.
ElastischerSandstein, i>on Afarritt5=Ilacolumite (R. inBrasil.,ii).
Eléments constitu.vnts des roches. — Ensemble des minéraux
ou des pâtes amorphes, qui constituent les roches. On
distingue parmi ces éléments composants des roches : les
essentiels, les accessoires, les primaires et les secondaires
= Gemengtheile ou Bestandtheile der Gesteine.
Eléments essentiels (dks roches). — Eléments des roches com-
posées, dont la présence est caractéristique pour la déiinition
de ces roches = Hauptgemengtheile.
Eleuteromor'ph, Milch, 1894. — Néolbrmations des roches
métamorphiques, présentant des formes propres, non déter-
minées parcelles des minéraux antérieurs. (N. J., ix, 107).
ELEUTEROMORPH-FLASERKi, AlUch, 1894. — Structure fibreuse,
déterminée par les néoformations eleuthéromorphes, groupées
autour des plus gros éléments composants (p. no).
Eluvium, Trautschold. — Roches provenant d'une décomposi-
tion sur place, par altération superficielle de roches antérieures.
El VAN (Elvanite). — Nom des mineurs des Cornouailles pour
des quarzporphyres et des granitporphyres.
Embryonnaires (cristaux). — Formes minérales qui, au lieu de
constituer de gros individus cristallins simples, sont une
résultante de l'agrégation de nombreux petits individus
cristallins, ou cristallites, simples on maclés, disposés paral-
lèlement ou symétriquement les uns par ra|)port aux autres.
Cristaux naissants, Krystallskelette, Skeletoncrystals.
IiImeri. — Agrégat de corindon en grains fins, avec hématite, etc.,
gisant en lentilles dans les talcschi?%tes, calcaires, micaschistes
= Smii^el, Emery-rock.
En ALLOGÈNES (enclavks), Lucroix. 1893. — Enclaves étrangèn^s
au magma, trouvées dans les roches volcaniques. (Les enclaves
des roches volcaniques, p. 17).
Enclaves, A, Lacroix. i8ç)3. — Fragments de roches inclus dans
d'autres roches ; le nom d'inclusions est réservé pour les
minéraux et les bulles solides, liquides ou gazeuses, englobés
par les minéraux. Les enclaves sont divisées en en allogènes,
homœogènes, polygènes et ]meumatogènes == Einschl fisse
(partim), Xenolith, Enclosures. (Les Enclaves des roches volca-
niques, Mâcon).
Enclosures = Enclaves.
lOSa VllI' CO.NGHÉS GÉOLOniQUR END
Endocontactgbstkink, Potenov, r8rii>. — Nom d'eiMtemble des
ixtches épuptives filoniennes dont les caractères pi-oprcs de
sltiii'ture et de coiupusitian seraient en relatioDs avec dea
plirnomèiies de contact endomorphes (assimilation, etc.)
(Trav. nal. S'-Pelerab., xsvu, V, ,^61).
ExDofiENE CONTA cTEns(;iiEiNi,'S(î EX. — Voir Endomorphose.
Ekdogene gemenotheilk. Gûmbel. i88'î=Authi^Qe (iem. (p. %).
Endo^eke grsteine. «on Hamboldt. — Roches massives inlru-
sivefl, dont le gisement est en batholites. laceolites et filons,
d'après von Hichthofen (Koamos, 1, p. 4.57) ■=, Tiefengeslt^ine.
KSTior.ENK RiNscHLilssE. Saupr. i884- — Fragments angnleun de
roches, enclaves dans certaines roches intrusives. et qui sont
eonaidér^s comme des consolidations anciennes du magma,
venues de zones plus profondes ^ Enclaves homœogêncs.
Constitutionsschlieren. (Sect. Wicsentbal d. geol. Karle von
Sachsen, p. ^o.)
EnDOMORPHIBME ou MKTAMOHPIII8ME DE CONTACT KNDOHORPHE.
Foarnet, 1867. — Modifications produites dans des roches
érnptivcs. suivant leur contact avec les roches qu'elles traver-
sent; ce sont nutain ment des diminutions dans la grosseur du
grain, des salbandes vitreuses, des corrosions, des ni'ofor-
mations, etc. Une action semblable, produite immédialement
par les émanations qui accompagnent l'éruption, constitue
le diamorphisme. (B. S. G. F. (a) iv, p. a43),
E.snoPOLYr.èNEs (knci.aves), .4 Lacroix, i<)00, — Voir Polygènes,
Enhydres. — Géodes de calcédoioe remplies d'eau, de l'Uruguay.
Enstatitandesite, LtEwinson-Lessing, 1896. — Voir andésites.
Enstatitaugitpehii>otit, Krototo, 1888. — (Mem. com. géol.
Russ., VI, 3oo>.
ENSTAxrTBASALT, Moroxicwilsck. — Roche artificielle dont la
niasse fondamentale est formée de pyroxène monoclinique,
plagioclase, magnétiteet des restes de basis; les phénocristaux
sont enstatite et olive. — Voir Kyshtymit.
Enstatitbroxzitomphacitfels, Schraaff, i88a. — Roche grenue
du groupe des Pyroxénites de Williams (Z. F. K., vi, p. 336).
ENSTATiTBRo.NziTPERinoTiT, Krotoiv, 1888. — (Mera. com, géol.
Ruas., VI, 3oi)
Enstatitdiabas. Rosenbuack, 1887. — Diabase avec pyroxène
rhombiquc (enstatite, bronzite) et pyroxène monoclinique,
souvent qiiai-zifère. (Mass. Gest., 1887, p. 3o4>.
Enstatitdiorit. Kalkowsky, 1886. — Diorite avec enstatite et
diallage (Edem. d. Lilhol-, p. 99).
ENS LEXIQUE PÉTKOGR AFRIQUE Io83
Enstatite d agite, F. W, Hutton, 1889. — Pyi'oxenandesit quar-
zifère avec enstatite. (Roy. Soc. of N. S. Wales 1889. 7 Aug.).
Enstatitk syknitk, TealL 1888. — Svénitos dont rélénient
coloré est essentiellement l'enstatite. Il fait rentrer dans ce
groupe la roche à orthose, andésine, hypei*sthène, et un peu
de biotite, décrite par Williams comme norite. (Brit. Petrog.,
1888, p. 29*3. — Williams : Amer. Journ. 1877, xxxni, i38).
Enstatitfels, Streng, 1864. — Roche grenue associée aux
gabbros, et formée d'anorthite et d'enstatite = Proto-
bastitfels. Il serait préférable <le limiter ce terme, comme»
le font les Russes [)our leurs roches de TOural, aux pyro-
xénites formées entièrement d'enstatite. (N. J., p. 3(>o).
Enstatitgranit, Vog't. — Granité à pyroxènc^ à grains moyens,
de couleur sombre.
Enstatitmelaphyr, Kalkowsky, 1886. — Roches antérieurement
rapportées aux Enstatitporphyrites et Pa latinités.
Enstatitnorit. — Norite^ dont le pyi'oxène essentiel est l'ens-
tatite. Voir : Protohastitfels, Norite.
Enstatitperidotite. — Harzburgitt» dont Tenstatite est Téléinent
pyroxénique essentiel.
Enstatitporhyrit, Rosenbusch, 1887. — Porphyrites dont le pyro-
xène essentiel est l'enstatite = Palatinite (partim) (p. 475).
Enstatitpyroxemt, Kalkowsky, 1886. — Pyroxénite avec phé-
nocristaux d'enstatite. sahlite, actinote et spinelle =- Ens-
tatitgestein (p. 235).
Entglasung = Dévitrification.
Entogâe-gesteinsbildung, O. Lang\ 1873. — Consolidation cen-
tripète de la croûte terresti'e par consolidation gi^aduelle du
magma, refroidi par suite du rayonnement. O. Lang cite le
gneiss comme type de ce mode de formation. (Z. i". d. ges.
naturwiss. Halle, p. 33, 38).
Entogâisch, o. Lang. 1891 = Intratellurique (T. M. P. M. 1891,
xii, p. 2o3).
Entoolithe, GûrnbeL 1873. — Grains oolitiques, analogues à
ceux des sources de Carlsbad. s accroissant de dehors eu
dedans et généralement creux à l'intérieur, ou remplis par
infiltrations de substances cristallisées. (N. J., p. 3o3).
Entroques (calcaire a). — Calcaire formé d'articulations de
crinoïdes = Entrochal marble.
EoDACiT, O. Nordenskj ôld . — Dacites archéennes métamor-
phisées. Voir: Eorhyolite.
loâj Vlll' CONGRÈS GÉOLOT.rgCK EOR
EoRHYOLiTK, O. Nordcnskjôld, j89'3. — Poi-phyres archécns de
Sui-de, présentant les car-acti'i-es d'HalleflintR porpliyriqnes
compncts, et considérés comme des rhyolites métamorpinsées.
Voir Aporhyolites. (Bull. Univ. ofTJpsala, i53).
Ëovui.KANiscu, o. Nordenskjôld. — Roches il'épaiichement
arcliéennefl. Voir : Korliyolile.
EozooxALE STHUCTiTKE. Struclurc des veines alternantes de mni-bre
Cl serpentine, à trabécules transvefses, qui rappellent parfois
l'aspect remarquable de l'Eozoon canadense, de Dawson.
Jflhnston-Lavis en a reconnu dans les blocs de la Somma,
produits par le métiimorpliisme du mafrnia ipné, sur le calcaire.
Ep.^isheur (des i:oucueb). — On appelle épaisseiir des couches,
la valeur de la verticale élevée de leur face inférieure, à leur
face supérieure.
Kpanchemest (hoches n) — Laves de tous âges en coulées et en
nappes. Roches telluriqiiea éruptived. arrivées au jour par des
fentes de la croiUe terrestre, et épanchées en coulées â la
surface = ËfTusivgesteine {ilosenbusch. i88j)-
Epiclasth:. Teall, i8^j. — Roches détritiques superficielles
formées par la division en fragments de roches préexistantes
= Ciastiques. (G.-ol. Mag., n ■ 49'i)-
Kpiclive, Thurmann, i85fi. — Surface sup. d'une strate (Jura),
Epickistai-lixs (DKPiiTs), Stache. i%%. — Faciès schisto-cristallin
des dépAts siluriens des Alpes, dépendant des conditions
originelles de la sédimentation et de la consolidation, et non
d'un métamorphisme régional consécutif (Z. d. g G., xxvi, 355).
Epidiabas, Isset, 1892. — Nom proposé à la place d'épidiorite,
pour désigner les diabases métamorphisées à augite amphi-
bolitisée. Zirkel considère aussi ce terme comme préférable à
celui d'épidiorite pour désigner les diabases transformées
secondairenient en dioritcs. Rovcreto décrit luie épidiabasc,
qu'il identifie au gabbro rosso. Polenov emploie les ternies
épidiabase, épiproterohase, pour les diabases et proterobases
à pyroxène et amphibole épigénisés par ouralite, amphibole,
chlorite. (Issel : Liguria geologica, 1, p. 334).
EpinioRiTE. Giimbel, 1874- — Roche lîlonienne à amphibole
fibreuse verte, et augite brune ou verte, distinguée par Giimbel.
du groupe des diabases. Hawes reconnut son origine secon-
daire : elle représente un stade de transformation par ourali-
tisation, des diabases aux amphibolites. (Die palaëolitischen
lîrupiiv(|;esteine des Ficlitelgebirges, 1874).
EPI LP.XIQUE PÉTKOGKAPUIQUE Io85
Epii>osciiiste. — Roche schisteuse, riche en grains d'épidole.
Epidosit, Heichenbach, i834. — Roches schisto-cristallines
rormées d'épidote et de ([uarz ; parfois elles sont grenues,
massives. Pilla les rattache aux gabbros = Pistacitlels.
(Geogn. Darstellung d. Unigeg. v. Blansko, i8*i4, p. ôô),
P>iDOTAMPiiiBOLiT, Kalkoivsk}\ i8<)0. — Roches scliislo-cristal-
lines, feuilletées, à grains moyens, formées d'épidote,
hornblende, et peu distinctes des schistes amphiboliques et
des (irûnsteins. Salomon y voit des roches de contact schiî^-
teuses ; elles sont souvent (piarzifères, avec biotite, rutile,
comme éléments accessoires. (Z. d. g. G., 1900, p. 5'35).
EriDOTAMPHiBOLiTscHiKFEU, Nau/naii/i, — Schiste à grains lin,
avec épidote, plagioclase, actinott» -^ Cirûnschicler.
EpiDOïCHLORiTDiourr, Inostranzel), i8;;9. — Diorites altérées,
avec chlorite et épidote, é[)igénisant riiornblende. (p. 107).
Epidotchloritgestelv, Inostranzeff, 1879. — Produit de trans-
formation des diorites, consistant notamment en chlorite,
épidote, quarz (p. 110).
EpiDOïDioRiT, Inostranzejf, i^79« — Mêmes diorites à épidote.
Epidotite, Cordier, i86h. — Roche schisteuse ou grenue, foraiée
d'épidote et quarz = Epidotgestein ; pour lno8tranzejf\ 1879,
roches métamorphiques, aphanitiques, sombres, à épidote,
débris d'oligoclase, d'horblende, oligiste abondante, miné-
raux accessoires divei's, et qui dériv(»nt des diorites (p. 11 3).
EpiDOTCiLiMMERDiouiT, Inostranzeff. 1879. — 13iorite transformée
où riiornblende est épigcnisée [)ar épidote et biotite (p. m).
Epidotgneiss, Tôrnebohm, i883. — Gneiss à épidote primaire,
de Suède (N. J. i883, i, 245).
EpiDOTORANrr. — Granité altéré riche en épidote secondaire.
Epidotorûnscuiefer. — Grûnscliiefer où Fépidote prédomine
sur hornblende et chlorite. Voir Epidot ampliibolschiefer.
Epidoïificre (Schiste). — Schiste formé d'épidote, chlorite
mica, feldspath, et quarz -^ Epidotschiefer.
EpiDOTQUARZiT, Kalkoivsky, 1880. — Quarzite schisteux à ciîs-
taux prûnaires de quarz, (»t épidote (p. 272).
Epigénique. — Formation de minéraux secondaires, produits
par transformations lentes et déplacements moléculaires :
les nouveaux produits sont dits épigéniser le minéral primitif.
Epigneiss, Reusch. — Gneiss d'origine secondaire, formés par
métamorphisme de sédiments, par opposition aux gneiss
archéens proprement dits = Gneiss granulitiques.
tOW VIll' CONGHÈS GÉOLOGIQUE EPI
Epimaiîmatique, Graber, 1897. — Graber gronpe, soua ce nom,
les Riînéruux «les roches p-enuea, formés daiis une époque
postérieure à lit consolidation, pour les distinguer des miné-
raux plus anciens formés ii l'époque magui9tique, celle-ci, à
son tour, comprend trois phases, prééruptive, éniptive et
postéruplive. (J. g. K. A. xlvii, a8i).
EpipHOTEHOH vsBS. Polcnov, 1899. — Voir : Epidiabase,
Epontes. — Nuui des paroi» qui limitent les filons; eelle qui [>itr
suite du défunt de verticalité, s'appuie sur l'autre, porte le
nom de toit, taudis que la seconde s'appelle mur.
EpsoMiTEs, Vaniixem ^^ Stylolites.
Ehbsbkstein. — Ootite calcaire à ciment calcaire rare ou
abseut, structure libro-rayonnée et concentrique, formée
d'aragonite ou de ctypeite ^= Pîsolite. Pea-stone.
ËHliHAiizi!. — Résines fossiles, comme iiinbre. Tfismanite, etc.
Khopkcii — Voir Asphalte.
Ergeron =^ Lôss sableux.
KniNiTE./. rAomson, 183*1. — Argile siliceuse provenant de la
dèeompositioQ du basalte, et d'abord décrite comme une
espèce minérale. (Oullines of Miner., 1, p. i^ii,
EnLAN'FKLS. — Kocbe d'Erlan, avec augitc, feldspath, quarz; se
tiMuvc dans le massif granulitique de la Saxe.
EnuATiQutis (blocs). — Ou nomme blocs erratiques avec
Brongoiart. les galets étrangers que l'on trouve en grand nom-
bre dans les couches de diluvium et dans les murainett.
Erstahrunosgesteine. — Voir eruptives (roches).
Erstakrungskhuste i>eh Erue, — La première croule de refroi-
dissement du globe, conservée et rei)ré3entée, suivant J. Roth
et quelques auti'es auteui'S. par les rocln^s schisto-cristallincs.
EnuPTio.\"sst:Hi-rT. Sfnft. — Hoches volcaniques meubles, telles
<{ue Lapilli, cinérites. pi-ojoctious. Syn. : Vulkaaenschutt.
Enui^ivEmiESTEi.NsscinJT. Naamann. — Projections volcaniques
meubles (1. p, 654).
ËiivPTivES (roi'.ues). — Ensemble des roches intrusives ou effu-
sives, formées aux dépens d'un magna à l'état de fusion ignée.
Certains auteurs limitent cette désignation aux roches efTusives,
ou roches volcaniques proprement dites = Erstarrungs — .
Eruptiv — , Effusiv — . l'Iutonische — . Vulcanische — , Chyslo-
gene — . Pyrogcne — . Exotische Gesteine.
EaLi'Tivn'FKE. con Richlhofen. — Roches tutl'acées. dé|iendant
des augitporphyres. Leur mode de formation est attribué à
ERX LEXIQUE PÉTROGHAPUIQUE I087
un remaniement par les eaux superficielles du produit d'érup-
tions au moment de leur venue et de leur consolidation. Les
débris ainsi réunis se sont accumulés près des points de sortie,
en bancs épais = Schlammstrôme (partini).
Erxlebenite, St,' Meunier, 1882. — Météorites du type Krxleben.
Erzgabbrq, Loemuson-Lessing-, i9oo^= Magnetitgabbro.
ËssEXiTE, Sears, 1891. — Hoche diorititpie à olivine et aup^ite,
intimement alliée aux syénites ehiîolitiques (Bull. Kssex
Institute, xxni, 1891). Rosenbusch les définit comme des roches
sans quarz, hypidiomorphes grenues, à proportions également
élevées d'alcalis et d'oxydes des niéUiux bivalents avec teneur
en silice moyenne ou basse, généralement riches en éléments
colorés, olivine et apatite abondantes.
EsTERELLiTK, Michcl'Lévy, 1897. — Hornblendeporphyrite quarzi-
fère ou Dioritporphyrite de THsterel. distincte par sa compo-
sition chimique des porphyrites typiques. (B. C. F. ix, n° 07).
EuDiAGNOSTiscH, Zirkel, 1893. — Texture des roches cristallines
à éléments distincts et déterminables. (L. P. i, p. 454)-
EuniALYTLUJAURiT. — Lujauritc riche en eudiaiyte.
EuDiALYTORTHOPHOMT, Lasiiulx, i^'jiy == Eudialvtsyenit (E.P 32i).
EuDiALYTSYENrr, Vrba, 1874- — Syénite éléolitique à œgirine
du Groenland, de Kola, avec eudiaiyte et eukolite. (Sitz. Ber.
Wien. Akad. 1874» lxix, I).
EuGRANiTiscH, Losscn =^ Structure cristalline grenue des auteurs.
= granulitique, eugranitique.
EuKRiTK, G. Rose, i835. — Météorites et roches telluriques
(gabbros et diabases) formées d'anorthite et d'augite ; il en
est aussi à olivine. (Pogg. Aim., '35, p. 1).
EuKTOLiT, Rosenbusch. iSc^K) =Venanzite (Sitz. B.Berl. Akad.vii, 110).
EuLYsiT, Erdmann, 1849. — Roche inlerstratifiée dans les gneiss,
et définie comme formée de ter oxydulé, olivine, pyroxène vert
et grenat rouge-brun. R. à olivinc-diallage gi*enatifère, dynamo-
métamorphique, ou variété de Wehrlite ? (Forsok. tili en geogn.
Beskritb. ofver Tunabergs Saken, n).
EuPHOLiTK, Cordier, i8(>8. — Variété d'euphotide renfermant du
talc =Gabbro saussuritisé.
EuPHOTiDE, Haii}', 1882. — Roche conqxjsée de diallage et de
saussurite = gabbro saussuritisé. Ce terme a été employé
depuis Haiiy pour désigner les gabbros en général.
EuPORPHYRE, EupoRPHYKiTK. Lœivinson-Lessing, 1898. — Struc-
ture d'ensemble des roches porphy riques, montrant Tassociation
de phénocristaux et d'une pâte. (A. C, 277).
|088 Vlll' COM.ltÙ» CÉOLOGIQUS
lîiiuTK. D'Aabuisson, iHi(|, — Nom donné à la i)fttc fondamentale
dea porphyres coiiipsicts. et synonyme du mot fclsîte. proposa
par Gerhard: déjà d'Anbuisson Ut reconnut cummc un roélaiigc
iiitiniv de felds;mth et de tjuurz. Brongniai*! distingua (183;)
lies eui-ttes purphyi'oîdes et des euritct^ compacte». Actuelleuient
on désigne sous ce ni>m. des porphyi'es compacts Haus pliéno-
cristaux (eu France), ou des ^-itnuiiles compactes (Krdmanti)
^= Kelsit. pctrosilex. ( l'raîté de f[-^ottn.. 1819. 1, p. iia, 11. p. 117).
KuHiTRPORi'HYROÏDK, Brongntart ■:= l-'elsit porphyres des pt'tro-
gniphcs actuels.
KuHiTiNR. — Tuf élastique formé par lo renianicnicnl suus l'eau de
roches euritiques =^ pierr-e carrée.
KuniTKjVK. — Structure felsilique. cryptograuitiijuc dc>i roclics
niwsHives = Microgranitique. felsitique.
l'ÀihiTi'OKVHYH. — Voir Feisitporphyr.
Ki'TAXiT, Fritgch el Heiss, 1868. — Nom d'abord appliqué ttuk
laves phonolitiques de Ténérille. paraissant bréchoides, par la
i-épartîtion en bandes de deux mélanges d'aspect différent,
dont l'ensemble forme la roche. V.e noui a éU' depuis généralisé,
coiniue type de structure, it toutes les roches volcaniques
analogues. (Geol. Besclireib. d. Insel Tenerife, i8(>8>.
Kt'T.vxiTi8i;HE BTUtîKTiiu. — Structure de l'ochcs volcaniques,
montrant deux ou phisieurs portions de composition ou de
structure difféi-entos, ordonnées en bandes ou en stries.
livEUSE MKTAMOHPHOSE. Cotla. — Modifications éprouvées par lirs
i-oclies encaissantes au contact d'une roche éruptive ;=-
Kxomorphose. Métamorphisme exomorpheou exogène (Griindr,
d. Oeogn. u. Gcol., lo'J).
KxwiKTfA'on Hiiinbolflt — Roches éruptivesetliisîves(KosHios. 1,437).
Kxo.Moiii'HisMK, MKTVMoiiemsMK KxuMoHPUK. fournei. 1W1-. —
Modilictitiuiis pi-iidniles dans les roches encaissantes [«*!■ les
roches éruptives qui les ti-averseiit. =; Kvei-se Métamorphose.
Exooi.iTHiscii, Gambel. 1873. — Oolites formées par dépôts
concentriques de dedans en dehors, autour d'un corps étranger
= extoolithiseh. (N. J., 1873, p. toa),
ExopoLYtiK.\K8 (e.\cl\ves), A. locroix, 1901. — Voir ijolygènes.
KxPAXstos STRUCTURE, Pimsoft, 1899. — Structure des roches
porphjTiques, dans laquelle les microlites de la pâte sont
disposés parallèlement aux faces des phénocristaux, indiquant
ainsi qu'ils sont i-eitoussés par ces cristaux, lors de leur accrois-
sement. (Amer. Journ. Sci,. vu, 377).
EXP LBXIQUR PÉTIIOGRAPHIQUË I089
KxPLOsioNSBRECciE, Walthcr, — Brèche volcanique d'origine
spéciale. Elle devrait sa formation à une éruption débutant
par une explosion qui disloquerait les strates superposés, dont
des débris se i*etrouveraient mélangés, sous forme de brèche,
dans la roche éruptive. (Ablation, p. 691).
ExsuDATiONSTRûMEus=-Segregationstrumer,Constitutionsschlieren.
KxTRUsiVE. — Nom donné par des pétrographes anglais et
américains aux roches de coulées = roches d'épanchement.
Eye, Marr, 1888. — Cristal ou portion de roche lenticulaire,
grenue, dans une roche schisteuse ï= glandule, Auge, phacoid,
(Geol. Mag., p, 218). Cette structure caractérise notamment des
gneiss, eye-gneiss, gneiss œillé, Augengneiss.
F
Faciès (éruptifs). — Types divers d'une même masse de consoli-
dation, distincts par leur structure ou par leur composition
chimique, et difFérenciés les uns des autres par une liquation
primaire, ou par les conditions de cristallisation.
Faciessuite, Brôgger, 1894. — Brôgger désigne ainsi les enchaî-
nements lithologiques, dont les divers termes n'appartiennent
pas à des éruptions successives indépendantes, et ne sont
pas le résultat d'une diflerenciation dans le réservoir magma-
tique (ceux-ci sont ses séries lithologiques), mais proviennent
au contraire d'une même venue. Ils appartiennent à une
même éjaculation du magma, et c'est le résultat de la différen-
ciation du produit de cette éjaculation, en massif central et en
faciès de bordures, qui constitue ses suites de faciès
(Faciessuites), Exemple : Akerite eugranitique, syénite à
grains fins, syénite quarzifère porphyroïde, Porphyre
quarzifere proprement dit. (i, p. 179).
Fahlbandes. — Imprégnations fines de magnétite ou de pyrite
ferrugineuse, dans certains bancs de gneiss, sur de grandes
étendues Fahlbànder.
Fakes. — Nom donné en Ecosse i\ des grès micacés.
Falsche-schieferung == Stratification entrecroisée.
False-bedding = Stratification entrecroisée.
False cleavage, Harker, 1895. — Désignation des structures
fissiles développées par de très fins plis ou fentes de la roche ;
elles simulent par leur finesse le véritable slaty cleaçage
6i)
togo vm* coNr.iiès cKoLoniqKE FAL
dûterrainé pai'la struclui'e intime de la roche même (Petrol. for
Sludenls, p. an).
Faxtknglimmehbchikfeb. — Micaschistes pii^sentant des lins
plissements suivant ses surfaces de division.
Falun. — Sable riche en calcaire, d'âge tertiaire.
]-'ahkwell-Rock. — Nom des mineurs anglais pour le millstonc-
grit qui annonce la lin de leurs veines.
F.4YALITE (aociiK de), A. Locroix, igoo. — Roche de la série
des micaschistes essenliellement constituée par de la l'ayatîte,
de la gi'ûneritc, du grenat almaudin, de la magiiétite (C.R.),
Fei.nkoii.mu. — Structure des i-oches grenues à petits grains
cristallins, encore recomiaissables à l'œil nu.
Fkldspatuakii.vulituschiefeu. Sqytzejf, i88j. — Roches com-
corapactes gns-vert, formées d'actinote, feldspath, inuscovilc.
biotite, quarz, chlorite, calcile. (Uralit gneiss, p. 90).
Feldsi-atiia-mpuibolit. Sauer, i884- — Amphibolite contenant
dans un lacis de petits cristaux d'amphibole sombre, des
gmns de ïeldsi^mth, avec un peu de grenat, du fer Utaué
et du i-ulile (i884, p. a8).
Fm.rispATNAMpuiHOLiTE, Riva, 1*^97. — Amphibolites métamor-
pbiqnes. issues de l'alu^ ration de diabases, et formées
d'albite. ëpidote, amphibole verte, glaueophane, maguétite,
spbène, grenat, (Hela£. int. aile Rocc raccolte nelle adiacenzc di
Creitioliuo e liel Turchino, 1897, P- ^)-
Fkldsi'ATHUASALT. Boriciç}', iSjS. — Variétés de basaltes
riches en feldspath. Est aussi employé comme nom dis-
tinctif des basaltes proprement dits, relativement aux
Nephelinbasalte et aux Leucitbasalte.
Feldspathbimstein, von ' Lasaulx, 1875. — Ponce rendue por-
phyrique par les pbé no cristaux qu'on y observe ; on les
classe en ponces à sadinite et à plagioclase. (E. P., p. aaS).
Fkldspathchloritschiefek , Sqy-izeJ}', i88j. — Roches à gros
grains ou compactes, gris-vert, formées de feldspath (géné-
ralement plagioclase), chlorile, épidote, quarz, parfois cal-
cite, mica, et accessoirement minerais de fer ou de cuivre,
tourmaline. (Uralîtgneisa, p. »9).
Feldspathepiuosite, Riva. — Roche du groupe des amphibo-
lites, épidosites, prasinites métamorphiques, formée d'épi-
dote, zoïsite, albite, et comme éléments subordonnés chlo-
rite. muscovile, quarz.
Fkldshathgestein', Jasche. — Roche composée de feldspath.'
FEL LEXIQUE p^:trograi»iiique 1091
avec quara, wemerite, graphite. (Miner. Schriflen, 1). Variétés
d'Ornoïte formées exclusivement d'oligoclase, orthose et
microcline. Harker emploie cv mot comme désignation
générale pom* les labrador! tes, anorthosites, et autres faciès
des gabbros, pauvres ou dépourvus de pyroxène.
Feldspathgreiskn, Jokely, i858. — Hoche voisine des pegmatites,
formée de feldspath et de quartz. (J. g. H., p. 567).
Feldspath HOiiNBLKN DIT, Lcewinson-Lessing, 1900. — Amphibo-
lolite avec diallage, diopside, plagioclase, à structure zonée.
(Trav. nat. St.-Pétersbourg, xxx, v,225).
FELDSPATiiHOitXFELS. — Scliistc ayant perdu sa structure feuilletée,
cristallin et feldspathique, au contact de roches intrusives.
Feldspathides, Michel Lévy. — Equivalents pétrographiques et
leurs remplaçants dans les roches, des feldspaths, à savoir :
néphéline, leucite, mélite, etc.
Fbldspathisation, Fournet, — Imprégnation de schistes et autres
roches analogues par le feldspath, au contact des roches
éruptives, par néoformation ou injection. (Ann. d. Ch. et de
Phys. T. 60, p. 3oo),
Feldspathose HoRNBLENDE-ScnisT, B, Koto. — Schistes amphi-
boliques, gris, formés d'actinote, épidote, et un agrégat grenu
de feldspath. (Journ. of the Univ. ot' Japan, n, p. 112).
Feldspathperidotit, Lœmnson-Lessing, 1900. — Terme de pas-
sage, comme les Feldspathpyroxénites, entre les péridotites
ou pyroxénites et les gabbros ou norites mélanocrates.
(Trav. nat. S* Pélersb., xxx, ii3).
Feldspathphonolït, von LasauLc, 1875. — Phonolites dont la
masse fondamentale ne contient que des cristaux de sanidine et
d'oligoclase. (Elem. der Petrog., 1875, p. 284).
Feldspath PU YLLiTE. — Phyllades ne contenant qu'une faible
proportion de feldspath, et intermédiaires entre les
phyllades et les gneiss.
Feldspathporphyr. — Porphyres sans quarz, où les seuls phéno-
cristaux sont des cristaux de feldspath.
Feldspath PO Rpu Y arr. — Ancien nom des porphyiûtes à phéno-
cristaux de feldspath, seuls ou prédominants.
Feldspathpsammit =Arkose.
Feldspaths AN dsteïn = Ai'kose.
Feldspathvertreter = Feldspathides.
Feldspatic magma, Hague, 1892. — Le magma acide partiel, issu
de la différenciation d'un magma fondamental et correspondant
exactement au magma trach}'tiquc normal de Bunsen, j
(MotiogT. ol' ihi; U. S geol, Survey, xx, 189a, p. a55),
FKLDSTEiNi'OiiPiiYH. — Noiii ancîeii des felsilporpliyrs i
fondamentale, compacte, massive, plus cristalline cependant |
que celle des Hornstelnporphjrs.
I-"i:LSi-DOLKiirTF.. Ward, iKj5. — Laves Ibrmées de pla^ioclase.
orthose. augite, niagnétite. et masse Toadamentale felsitique,
constituant un passade des fclsites aux basaltes =- Traehy-
dolerite.(Q. j. g. S. 1875. ii, p. 417),
Fklsit, Gerhard = IVtroailex.
Fblsitfklb. — Nom ancien des felsitpcirphvis dépourvus de
phénocristaus et réduits à leur pùte^ Pétrosilex.
I-'klsitic lavas, F. liutley. — Obsidieunes.pitchstones dévjtrifiés.
Fklsitisibung. Sauer, r88B. — Transformation du pechstein en
felsite. (Z. d. g. G. 1888, p. 602).
Fklbitkugeln, Sauer. — Formations spliérolitiqucs, de o.ooi
à o.ao de diamètre, du pechstcin de Spechtshausen ; elles
présentent un noyau central isotrope, de couleur claii-e,
jaune it brun, une zone pi5ni>h(5riquf: grenue, noire, et one
xouu extérieui'o d'un rouge intense.
FKLSiTOiii (rocks), GeUcie. — Rocbes compactes ressemblant h U
t'eUitc, telles que balleJlint, adinole (Text-book uf geol.. l'Jo).
Felsitpkchstein. — Voir Rctinite.
Fblsitpohphïh, Naumann. 18^9. — A peu près synonyme de
quarzporpliyr. avec masse fondamentale (felsite) micro- ou
crypto-cristalline. (Geo^., 1, 6o8>.
Fei.sitsandstein, Seaft. — Employé par Senft pour désigner
des poqibyres bréchoïdes, des agglomérats porphyriques,
(Pelsarten, p. 6j).
Felsitschiefer , Naumann, 1849. — Roches facilement fusi-
bles, ressemblant aux Kieselschiefer , formées d'après
Scbnedermann. de silice, cbaux et un peu de fer oxydulé
(Geogn., I, 5âi). Lehmann désigne suus ce nom des roches
halleOintoïdes. compactes, schisteuses, très métamorphisées,
dérivant de roches massives.
Felsittufk. — Tufs porphyriques batiolés, pelitîques, com-
pacts, .à cassure terreuse ^ Thoastein.
Ff-lsouacite, Rosenbusck, i88j. — Dacites à masse fondamentale
micro felsitique et cryptocristHlline. (Mass. Gest., p. 640).
Felsogbanopuyr, Vogelsang. — Pori)hyres intermédiaires par
leur masse fondamentale, entre les felsitporphyres et les
gi-anophyres = Felsophyr, Granofelsopbyr.
FEL LEXIQUE PÉTUOGRAPHIQUE lOgS
Fblsokeratopuyr, MiXgge, 1893. — Nom des anciens Lenne-
porphyres, qui sont, d*après lui, des kératophyres sans
phénocristaux de quarz. Il présentent diverses variétés mas-
sives, schisteuses, et tuflacées. (N. J. — B.B. viii, p. 699).
Felsoliparit, Rosenbusch, 1887. — Liparites à masse fondamen-
tale microfelsi tique, partiellement cryptoeristalline (M. G., 543).
Felsonevadit, Rosenbusch, 1887. — Nevadites riches en micro-
felsite. souvent sphcrolitiques. Voir : Felsoliparit, Lithoïditc.
Felsophyr, Vogelsang, 1867. — Porphyres (piarzifères à masse
fondamentale felsitique (microfelsitique) ; on a depuis appli-
qué aussi ce nom à des porphyres à masse fondamentale
cryptocristalline. (Philos, d. Geol., 1867).
Felsophyrite, Vogelsang-, 1872. — Felsophyres sans phéno-
cristaux. (Z. d. g., G., 1872, p. 53Î). Pour Boricky, Felsophyres
contenant plus de soude que de potasse (1882).
Felsosphaerite, Vogelsang, 1867. — Nom donné aux sphé-
rolites rayonnées, ou à écailles concentriques, que Ton trouve
dans les porphyres, les liparites ; ils sont formés de substance
felsitique, et ne peuvent être rapportés à aucun autre type de
sphérolites. (Philos, d. Geol., 1867).
Felsovitrophyr, Vogelsang, 1867. — Porphyres caractérisés par
les caractères de leur masse fondamentale, en partie felsitique
et en partie vitreuse. Ils passent aux vitrofelsophyres par la
prédominance des parties vitreuses.
Felspar-trapp, Vicary, i865. — Nom ancien donné à des laves
du Devonshire, qu'il convient de rapporter aux basaltes.
(Trans. Devon. Assoc. i865, i, iv, p. 43).
Felstone Judd, 1874. — Vieux nom usité en Angleterre pour
diverses roches volcaniques^ de couleurs claires, variées, à
grains très fins. Elles forment un groupe comprenant princi-
palement des andésites et propylites d'après Judd, mais aussi
quelques basaltes, liparites, trachytes. (Q. J. G. S., 1874, 3o,
236; 1890, 46, p. 39).
Fenestrée(strucïurp:). — Structure particulières de serpentines
provenant de la transformation de Tamphibole ou pyroxène
= Fensterstruktur, Gitterstruktur.
Ferrite, Vogelsang, 1867. — Grains et écailles de petites dimen-
sions, brunes, transparentes, d*oxyde de fer, contenus dans
la masse fondamentale des roches porphyriques.
Ferrolite, Wadsworth, i8ç)2. — Roches constituées par des
minerais de fer. (Rep. State Geol. Michigan, 1892).
10^ viii« conghAs Gtoi.f»CTQUs FER
Fehrltrachït, Lang. 1891. — Un type de ses roches à pi-étlomi-
nance alcali- m étal, où Ca C K > Na. Voir : Dolerit-Diorite.
Feuehsteix^= Silex, Flint.
Feuilleté. — Roches ou structures feuilletées, qui se divisent faci-
lement en feuillet» lisses, à faces planes. Peu distincte de la
structure schisteuse ^= Blattrig.
FiBROÏDfi(DKViTRiKic\Tio\), Hmuns. i88(). — Ven-e diabasiqne h
petits crains noirs, présentant des divisions alvéolaires ayant
pour centre un mîcrolite de feldspath (Z. d. g. G., 5i3).
FiBHOLiTE ROCK, Judd. iSgS. — Boche formée presque entière-
ment de cristaux prismatiques de Gbrolite. (Min. Ma^;., 56).
FinROLiTHr.LiMMEBSciiiEFEn = Micaschislc sillimanitique.
FiBRor.iTHGNEiss. — Gncîss pauvre en feldspath, avec noyaus et
écaille» membraneuses, fibreuses, de librolite.
Filamenteux = Flaserig.
FiLO MAsTno. — Nom donné par les ouvriers de Baveno aux plans
de divisions faciles, suivant lesquels le granité se fend en
tables étendues, à surfaces planes, qui sont mis à profit poui'
l'exploitation ;= Hâte, lii, iiiaster-joint, pclo di cava.
Filons. — Remplissages de fentes de la croûte terresire. par
des matières minérales, arrivées par voie hydalogènc ou
pyi-ogène = Uange.
FioRiTE. — Tuf siliceux, nommé d'après Santa Fiora en Toscane.
FiHE-CLAY = Argile i-éfractaire. Ailles généralement micacées,
d'après Hutching'^, du terciiin hoiiiller d'Angleti'rrc.
F1RE-8TONE. — Grès lustré calcarifère du Génomanien d'Angleterre,
= Malin rock des Anglais.
FtRN (Firneis). — Nom donné dans les Alpes à la glace grenue,
qui se forme dans les grand es 'altitudes, et qui est meuble, ou
stratifiée et ahércnte ^ Névé, Kôrnerschnee.
FiscHKOHLE, KaUtowsky, 1886. — Charbon formé de débris de
poissons (EIcm. d. Lithol.).
FissiLiTÉ. — Propriété qu'ont certaines roches, particulièrement
les schistes et phyllades, de se découper suivant des plans
parallèles, semblables à des plana de clivage.
FissuRE-ERUPTioxs = Massenausbi'ûche.
Flâche>"p.\rallelismus, Naumann. i85o. — Ensemble des divi-
sions planes, des l'oches. (Lehrb. d. Geogn,, 1, p. ^%).
Fladenlava, Heirn. — Lave visqueuse, consolidée lentement, sans
dégagement appréciable de vapeurs, et présentant des surfaces
mamelonnées = Gclcroselava.
F LA LEXIQUE PÉTIIOGRAPHIQUE 10^5
Flags = Dalles, Quader.
Flammendolomit, Quenstedt, — Dolomies caverneuses sombres,
flambées de jaune, de l'âge du Keuper.
Flammengneiss. — Gneiss grenus écailleux, où le plagioclase et
la biotite prédominent sur orthose, muscovite, grenat, horn-
blende; à mouches ou flammes formées de quarz et plagioclase.
Flammenmergel, Haussmann. — Marne feuilletée bleue ou gris-
jaune, à flammes sombres, de l'âge du Gault supérieur.
Flaserdiabase. — Diabases dynamométamorphisées, à structure
devenue filandreuse, traversées de fissures, suivant lesquelles
les minéraux sont triturés. Les néoformations minérales sont
hornblende fibreuse, quarz, albite.
Flasergabbro. — Gabbros dynamométamorphisés comme les
diabases précédentes.
Flasergranit, LôwL 1896. — Nom du granité laminé, feuilleté,
gneissoïde, qu'il convient de distinguer, d'après Lôwl, du
gneiss ; ce dernier nom devant être réservé d'après lui à
ies sédiments feldspathiques. Ce flasergranit, quand il est
très feuilleté, recevrait le nom de Schiefergranit •= Gneiss
granulilitique, Granitgneiss, Gneisgranit, Klastogneiss . (J. g.
R. A. 45, iScJe, p. 6i5).
Flaserige struktur. — Naumann, i852. — Structure répandue
parmi les gneiss, granités, gabbros, où elle est due à des
actions dynamométamorphiques. Elle est caractérisée parce
que de minces couches ou lentilles, formées de minéraux
grenus, sont séparées par d'autres couches plus minces encore,
de minéraux lamelleux, écailleux, allongés parallèlement,
(flasern) qui alternent avec elles, et les entourent en les
enlaçant = Structure glanduleuse ou filandreuse.
Flaserkalk. — Calcaire divisé en lames par des membranes
schisteuses ondulées, entrelacées = Kalknierenschiefer.
Flasern. — Ecailles ondulées filandreuses, de minéraux phyl-
liteux, caractérisant la structure flaserige (filandreuse).
Flaserporphyre = Porphyroïde.
Flaserporphyroïd. — Porphyroïde à éléments disposés en
filandres glanduleux.
Flatschen. — Formes de division des roches dues à la com-
pression, caractérisées par leurs surfaces courbes, fibreuses,
striées, ou lisses et brillantes.
Fleckengranulit. — Leptynites présentant des sortes de taches,
dues au mode de groupement des cristaux d'amphibole.
inçfi viii" coNr.Hàs géologique FLE
FLECKKïniERGEL, Gûmbel. — Schiste marneux tacheté par la
présence de fucoïdes.
Fleckenporphyr. — Porphyre quarzifère dont la masse fonda-
mentale oirre des taches vei'niic niées de eonlear et de
atmcture spéciales = Kattunporphyr.
Fi.Ec.KScHtRFHR. — Schistcs tachetés = Scisto macchiato.
Flimmehschiefkr . Gûmbel. 187g. — Schistes cambriens liisln-s
dn Fîchtelgebirge. (Fichlelgcb. 1S79. p. a;4)-
F1.INT = Silex,
Flint-congi.omerate. — Galets de silex l'éunis en conglomérut
par un ciment.
Fi.iriTEN. — Nom vulgaire donné en Westphalie aux galets.
FuNZ, — Oligîste en très petites paillettes.
Fi.ôT/E. — Veines de substances minérales exploitables, que l'on
peut suivre parmi les conches encaissantes. Kohlenflôtx =
Veine de houille, coal-seani,
FLÔTzr,nC\STEiN. — Nom tombé en désuétude = Dolérite.
Flôtztrappporphyh . — Voir Homsteinporphyr. Kurîte,
Flow-brecciation, Raiitin. 1893. — Brèches formées par la frag-
mentation de parties consolidées d'un magma, par des por-
tions encore liquides de ce même magna, en mouvement =
Spaltungsbreccien. Taxile. {Q. j g. S.. \lix. p. lài).
Flow-strcctdre. — Voir st pur lui -e lluidale.
PiocANS. — Fissures remplies |)apde l'ai'ïcile. dans le Killas.
FLL'crrATioxssTRiixTrR, Zirkel. iHfij = Flnidale (strncturo).
Fluidale (structure). — Structure déterminée par l'écoulement du
magma en mouvement, lorsque les cristaux commencent à
s'individualiser dans sa masse. Elle se traduit dans les roches
porphyriques. par des bandes étirées, ondulées, entraînant
dans leur remous des (Iles et des groupes de microlitbes =
Fluctuationsstruktur, raikroftuidalatruktur (Vogelsang, Phil. d.
Geol., 1863. p. i38),
Fluolitr. hauer. 1854. — Pechstein vert-noir d'Islande
(Sitz. Ber. Wien. Akad., xn, p. 485).
FlCssiokeitsei.nschliIsse. — Pores remplis de liquides qu'on ren-
contre dans divers minéraux, inclusions liquides.
Flussstrukttr = Structurefluidale. Fluctnationsstr. , Rhyot^xis.
FujKioN-fifJErss, Gref^ry. i%%. — Gneiss inlrusifs, injectés
à l'état visqueux, n'ayant produit au contact que de faibles
actions métamorphiques, mais y ayant acquis leur schislo-
sité flnidale. (Q. J. G. S., a66).
/
F LU LEXIQUE PÉTIIOGRAPHIQUE IO97
Fluxion-Structure = Structure fluidale.
Fltsch. — Ensemble de sédiments gi*éseux et arg^eux, plus
ou moins schisteux, caractérisés par des algues, déposés
dans des lagunes étroites le long de la chaîne alpestre.
Foliation, Darwin, 1846. — Terme employé pour désigner
le feuilleté des schistes (Geol. Ohs. S. America, p. 166).= Lami-
nation, Echte Schieferung. Sorby distingue entre les
Stratification-foliation et Cleaçage- foliation.
Forellengranulit, Dathe, 1882. — Leptynite qui doit son
nom et son apparence, à la disjiosition en taches mou-
chetées de l'amphibole (Dathe, Z. d. g. G., xxiv, 35).
Forellenstein, vom Rath. — Roche formée de labrador, oH-
vine et rare pyroxène (diallage, enstatite, etcj ; le pyro-
xène manque parfois, et c'est alors un gabbro à olivine.
Son nom indique la ressemblance avec la peau de truite, que
présentent les variétés à masse fondamentale formée de petits
grains d'anorthitc, où se détachent des taches sombres,
arrondies, d'olivine transformée en serpentine = Troctolite,
Ossipite. (Poggend. Ann. Bd. 95, p. 552).
Forellenstein A LLALiNiT. — AUalinites, pauvres en smaragdite,
montrant de la saussurite et des taches caractéristiques
rondes ou elliptiques, irrégulières, rappelant parfois la
forme de Tolivine, formées d'un agrégat grenu de grenat,
actinote, talc et d'un mica cassant.
FoRTUNiTE, R, Adan de Yarza, 1896. — Roche éruptive som-
bre, d'âge tertiaii^, de Forluna (Murcie), formée d'olivine,
mica clair, dans un magma vitreux abondant, chargé de
microlites de mica et de bélonites indéterminés très biré-
fringents = Verit. (Bol. com. Mapa geol. de Esp., 20).
FouRCHiTE, /. F, Williams, i89o. — Roche de filon que l'on
peut regarder comme une monchiquite sans olivine, à biotite,
augite, hornblende, seuls ou associés, dans une base très
vitreuse. (Geol. Surv. of Arkansas, Ann. Rep., 11, p. 107).
FoYAiT, Blum, 1861. — Roche cristalline à grains gros ou fins,
formée d'orthose, élieolite, hornblende, d'abord observée dans
la Sierra de Monchique (Monts Foya et Picota), province d'Aï-
garve (Portugal). On a récemment reconnu que le minéral
attribué a hornblende devait être rapporté à l'augite et à l'œgi-
rine. Nom générique des syénites éla»olitiques à hornblende ;
pour Foyait de Brôgger, voii* Ditroït (N. J. 1861, 426).
FoYAiTMACrMA, Roscnbusck, i89(). — Magma des phonolites et des
syénites élœolitiques. Voir Atomzahl.
■ CONGRte GÉOLOOIQtlE FOY
FovAiTPEiiMATir. BrÔgffef, i8y4- — Syéiiite à nêpMlJDe, à
structure trachytoïde. avec feldspaths dispos^H en ordre,
subparailèles ou rayonnants. Brogffer distingue des jîîgirin-
foyaitpeguiatit et des GlimmerfoyaitpeRmatit, Huivant qu'à
l'orthose et à l'élfleolile viennent se joindre rtegirine ou Ifi
U'pidomélane. comme élénienls prédominants (p. ia6).
PtiACTunE-cLEAVAGE, Bloke. 1888. — Structure simulant le cliva^re.
due au développement de (ini's fissures très rai)prochées (Rcp.
Brit. Assoc.. p. 380.
FnAinBo:«iTE, ^. Dumas. 18^6. — Varit.Hé de minette (Glimmers-
syenit). (B S. G. m, p.Sja).
Freestone, — Nom donné, en AoRleterre, aux i-ochcs, grès ou
calcaires tendres, faciles à travailler, qui ne manifestent aucune
tendance à se diviser dans un sens phitiM (|ue dans un autre.
FiiicTiONSGESTEiNU (éruptives), Naumann. tS^^. — Brèches de
friction, et conglomérai de friction volcaniques, formés par le
magma dans son ascension, quand il emhallc des débris
arrachés aux cheminées, ou des fragnients de la roche
éniptive antérieurement consolidés. On appelle « Contusive
Frictions Gesteine » (— ; Cnish-Breccia) les brèches de friction,
formées eu place, par dislocations et fragmentatiouft des
roches, dans des failles nu aulves déplacements de portions
de la crortte terrestre. (GeoRn,. 1843, i. 690)
FRirTiov(niétmorpliisntepai->. Oofselpt. iS83. —Mode iwcliculicr
de dynamométamorphisme. (Ann. S. G. Nord, x, aoa)
Frittunc. — Action des laves, basalte, etc., an contact des grès,
argiles, qu'ils traversent : ces sédiments sont cuits, vitrifiés, ou
effrités par la masse en fusion .
Froschsteix. — Voir Ranocehiaja.
Fruchtovkiss. — Roches métamor|ihiques de contact ressem-
blant aux Fruchtschiefer. dont elles ne se distinguent que
parce qu'elles contiennent du feldspath.
Fruchtschiefer. — Schistes tachetés, métamorphiques (Fleck-
sehiefer) dont les taches sont des concrétions ressemblant à
des grains de blé.
FucHsiTGi.iMMPiBsciiiEFF.n. — Micaschisles contenant un mica
chromifère vert (Fuchsîte).
Fulouhit-Anoesit, AfticA. — Andésite du sommet du petit Monl-
Ararat. traversée de tubulures de fulguritea.
FrLr.ijRiTK. — Tubulures irrépdiôres produites par l'action de la
foudre ; formées dans les grès, de grains de sable réunis par
FUL LBXIQOB PéTROGRAPHIQtTB IO99
une substance vitreuse et dans les gneiss, les schistes, de
verre de couleurs variées, résultant de la fusion des éléments
de ces roches = Blitzrôhren.
Fuller's earth = Argile smectique, Walkerde, FûUererde.
FuNDAMENTALGNEiss = Gnciss fondamental.
FuRcuLiTE, F. Rutley, 1891. — Cristallites fourchus (squelettes
cristallins), correspondant à l'une des formes de chiasmolite
de Krukenberg. (Notes on cristallites, Miner. Mag. 1891, p. 261).
Fusain = Charbon résultant de la combustion incomplète du bois.
FussGRANiTHYPOTHESE, Brôgger, 1894. — Hypothèse d'après
laquelle le gi*anite, en profondeur, pourrait fondre et digérer
des portions des terrains encaissants. (11, p. 120) = Assimilation.
G
Gabbrite, Polenov, 1899. — Voir Syénitite.
Gabbro. Z. von Buch, 1810. — Roche holocristalline grenue
composée de feldspaths calcosodiques, de pyroxène, avec
ou sans olivine ou biotite. (C F. P., 1900.— L. de Buch :
Magaz. d. Gesellsch. naturforsch. Freunde zu Berlin, 1810, Bd.
IV, p. 128). En Angleterre, on désigne sous ce nom, toutes
les roches grenues à feldspaths calcosodiques, et pyroxène
monoclinique (augite ou diallage); Judd y joint les roches
basiques à amphibole. Le mot gabbro est une désignation
populaire en Toscane, pour les roches de ce groupe.
Gabbroamphibolite . — Gabbro avec amphibole secondaire,
développé par suite de dynamométamorphisnie.
Gabrroaplite, Chelius. — Roche de filon, panidiomorphe
grenue, formée de plagioclase et diallage, parfois avec
hornblende et olivine = Beerbachite.
Gabbrobasalt, O, Lang, 1891. — Un type de ses roches à
prédominance de calcium, où Na > K.
Gabbrodiabas, Brôgger, 1890. — Roches de profondeur, inter-
médiaires entre gabbros et diabases. Lœwinson-Lessing
a donné ce nom à des diabases intrusives à structure gra-
nitique, ou à des gabbros où Taugite remplace le dial-
lage = Diabases granitoïdes de Michel-Lévy, Augitdiorit
(partim), Augitgabbro. (Z. f. Kr. 1890, xvi, p. 22).
Gabbrodiorit. — Expression employée dans deux acceptions
différentes ; tantôt pour des gabbros à diallage amphiboli
tisé et un peu d'hornblende primaire (Tômebohm), ou
1100 vtir CONÇUES GÉoLOGiguB GA8
tantât pour uq teime iului'iiu'iliaii'e eoti-e le gabbi'o et la
(jiorile, et qui contient avec le diallage, beaucoup d'hornblende
primaire. Dans le premier cas, sj-nonjTue de Uralitgabbvo.
Gabbmodoi.erit. 0. Long. 1891. — Un type de ses roches
à prédominance de chaux, oii Na > K.
Gahruoff-lsit, Lehmann. ifW4. — Rocties compactes, d'aspec-
felsitique. pressentant la composition miniSralogique des Gab-
broR ou Gabbro-gi-annlit. Le mot l'elsîte ne désigne ici. pour
Lehmann, qu'une appai-ence, que peuvent pi-ësenter les
roches irrésolubles à l'œil nu. quelle que soit leur compo-
sition intime = Gahbros compacts (p. a56).
Gabbrogneiss, Lehmann, 1884. — Gabbros schisteux à structure
gneissique. Le mot gneiss ne signifie pour Lehmann, que l'indi-
cation d'une structure, quelle que soit d'ailleurs la composi-
tion ndnéralogique ■= Zobtenite.
GAMBRor,RA.\iT, Tiirnebohm. — Roches granitoldes, en masses,
formées de pliigioelase, orthose, hiotite. diallage, homblemle,
quarz. intermédiaires entre gi-Rnites et gabbros ^ Plagioklas-
granit. Pyi'oxengranit, Quariimonzonite. (Mellersla Sveriges
Bergslag. Bl. 7, p. ai).
GABBtioinK, Giimbel. ï88lî. — Désignation d'ensemble pour les
gabbros et norites.
Garbro NÉrHKi.iMQUJî C. F. P., t()Oo. — Roche holocrislallino
grenue ii feldspaths calcosodiques. néphéline. pyi-oxèac,
amphibole, mica, avec ou sans minéraux du groupe hafiync-
sodalîte. I^s noms de teschênile et de ikéralite, proposés
pour désigner ces roches, ne semblent devoir être conservés ni
l'un ni l'autre, la leschéntle de Teschen ne renfermant pas
de népbéline et la théralite pas de feldspath ealcosodique,
au moins en proportion notable (p. aSi)
Gabrronorit. — Gabbro. ou i-ochc syénitique voisine, do
Norwège (Hittem), formée de plagioclase. orthose, hypers-
tbène ou diallage, et un peu de quarz. Nom généralement
appliqué aux Gabbros. qui, en outre du diallage, contiennent
un pyroxène rhombique (p- 280*.
GABBBONORiTPonenYRiT, Moroiiewilsch , i893. — Nom donné à la
Volhynite, Gabbro noritique porpbyrique, présentant deux
générations d'augite, [lyroxène rbombique, plagioclase, orthose,
quarz et hornblende. (Zur Pétrographie von Volhynien, 1893, p.
i6'i. Nachricht. A. Universitat Warschau).
GABBHO-PEdMATiTK, Fox et Teall, 1893. — Gabbros à gros élémenti
GAB LEXIQUE PÉTROGKAPHIQUR IIOI
pegmatiques (Q. J. G. S. 1893, xlix, p. 006), parfois à labrador
et hypersthène (lie Paul, Norwège). ,
Gabbrophyr = Odinite.
Gabbroporphyr, Chelius. — Porphyrite en filons, à masse fonda-
mentale fine panidiomorphe, avec phénocristaux de diallage,
labrador, magnétite, peu distinct du Labradorfels de Chelius.
(tabbroporphyrit, Rosenhusch, i8()(> = Gabbroporpliyr (p. f\oo).
Gabbroporphyrite, Polenov, 1899. — Diabasophyrite.
Gabbroproterobase, Brôgger, 1894. — Gabbros riches en
hornblende basaltique. (Q. J. G. S., 1894, l, 15).
Gabbro-rosso, Savi, i88a. — Vieux nom donné en Toscane à des
diabases altérées et roches associées (D'Achiardi et Funaro, Pro-
cessi verb. Soc. Tosc. Scienz. nat. Vol. 3, 142).
Gabbroschiefer. — Gabbros rendus schisteux par dynamp-méta-
morphisme, et identiques aux Diabasschiefern.
Gabbrosyenit, Tarassenko, 1895. — Roches de passage entre gab-
bro et syénite qui, avec le plagioclase, contiennent beaucoup
d'orthose, et se trouvent dans la Labradoritformation du sud de
la Russie = Monzonite (Brogger), Yogoit, Orthoklasgabbro
(sur les gabbros de Kiev., 16.)
Gabbro-verde. — Vieux nom toscan des diabases non altérées.
G\DRiohiT,Rolte, — Variété de ses chlorogrisonites(chloritoschistes).
Gaize. — Grès poreux, tendre et léger, avec ai^le calcaire et silice
soluble, chargé de débris siliceux d'origine animale.
Galets. — Débris élastiques de roches dont les angles ont été
émoussés, usés, arrondis, roulés par des actions mécaniques
t= Gerolle, pebbles.
Galets impressionnés. — Galets de quarz trouvés dans certains
conglomérats à pâte gréseuse, et dont la surface montre des
corrosions, des facettes = Facettirte Gerolle.
Gallinace, Cordier, 1868. — Basalte vitreux, de couleui» sombre,
ainsi nommé à cause de sa coulem*, rappelant celle du gallinazo,
oiseau noir des Andes (Faujas de S'-Fond, Rech. voie, éteints,
17:8, p. 172).
Gamaicu, nom anciennement donné aux variolites rapportées
d'Amérique.
Gamsigradit, Breithaupt, 1861. — Variété d'hornblende de la
Timazite.
Gangandesit, Szadeczk)\ i898. — Andésite en filon.
Gangart. — Matière remplissant le filon, que ce soit une espèce
minérale ou un agrégat.
IlOa Vtll' CONGRIÏS GÊOLOaiQUB GAN
GAsmAUBLÂfFER. — Voii- Apophyses,
Ganoe = Filons.
G.\N(KiKFOi.(isi;HAjfT, Rosenbasch, 1896. — Sirle de roohes fi!o-
iiienaes dêpuiidunt d'un luéuic i-éservoir pi-ofoml. cl formée à
nés dépens par dilTéi-enciatiua.
G.vnggksteive, Rosenbusch. 1883, — Rochi-s truptives donl \v
^semenl général ou habituel est en liions ^ Dykite.
ttA.vooRANiT. — Nom donné pai" certains iiuteufs au granité en
liions, pour le distinguier du granité en maïîses.
Gvnijmklaphym, Biicking. — Roehes de filons diabasiqucs, k
utigitc brune etaugite incolore, et accessoirement biolite, quai-z,
hornblende, et base vitreuse. Voir Hysterobasc.
GANOTiioNscniKi-EH. — Nom donné dans le Harà aux schistes
triturés qu'on trouve sur les filons de minerais.
Ga-VgtrOmeh. — Les iissures des roches cicatrisées par for-
mations secondaires.
Ganqles. — Minéraux stériles qui accompagnent le» minéraux
utiles on minerais, des filons.
Ganqulmkn = Epontes.
GangwAnhe = Salbandes.
G.iXMdTHK. — Roche at^ilo-siliceuse compacte, du terrain
hooiller inférieur, dans le X. de rAnglcleri-c.
GAHBENsoHiEt^it. — Sclûsles métamorphiques tachetés, voisins
des mienschistes. Ils présentent des concrétions, en forme de
gerbes ou d'épis, d'une substance vert-noir ou brun-noir,
à grains fins ^= Variétés de Fruchtsehiel'cr.
GAnr.ANiTo, Viola et di Stefano, iSgS. — Roche de lilon,
formée d'augite. hornblende, et feldspath potassique, et
qui devrait porter le nom de Augitamphîbolvogesite.
d'après Rosenbusch. Les salbandes sont formées d'OIÏvin-
kersantite avec beaucoup de biotite et d'horblende (BoU.
R. Com. Geol. d'ilalla, 1893, p. 139 ; 1894, n' 4).
Gashveins, /. Whitnej'. — Lithoclases des calcaires et dolomies.
limitées k ces roches, et correspondant aux fentes de retrait
des roches éruptives.
Gasscuieper, Feistmaniel, 187Q. — Schistes bitumineux don-
nant beaucoup de gaz par distillation sèche ^ Brettelkoble.
(Jahrb. geol. Keichsanst., 1873. xxii, p. 3o8).
GASTALDiT-EKi-ocrr, Franchi, 1900. — Eklogite à gastaldite déri-
vimt paroui-alitisation d'éclogites à pyroxène sodique (Boll. R.
com. Ital., 119).
G AU LEXIQUE PÉTROGRAPUIQUB IIo3
Gauteit, Hibsch, 1897. — Termes de passage entre les trachytes
et les andésites, ou roches trachytiques ou andésitiques dans
lesquelles la sanidine et le feldspath caleosodique sont en
mômes proportions = Andesittrachyt, Trachytandesit, Vulsinit.
(T. M. P. M., xvn,p.84).
Gauverwandtsc:haft, O, Lang, 1892. — Air de famille que
présentent entre elles les roches éruptives d'une région déter-
minée = Province pétrographique. (T. M. P. M., xn, p. i65).
Gayat = Jais, gagat.
Gkbàndert. — Structure des roches zonées, ou bandées.
Gkbiet = Massif.
Gkbirgsart = Koche.
Gkdritamphiboliï. — Araphibolite peu répandue, formée d'horn-
blende et de gédrite.
Gkest, de LuCy 1816. — Produits de décomposition ou de désagré-
gation des roches en place ; cette désignation tombée en
désuétude a été reprise par Mac Gee (Abrégé Géol. 121; Mac Gee,
ii^b Ann. Rep. U. S. geol. surv., 1891, p. 279).
Gkfâltklte Struktur. — Structure froncée des couches stratifiées,
schisteuses, plissées.
Gefûge = Structure, texture.
Gegenstylolithen, Quenstedt^ 1887 . — Stylolites retombants,
c'est-à-dire fixés à la roche surincombante, pendants, à l'inverse
des vrais stylolites. (N. J., p. 496).
Geuângeleum, von Richthofen. — Limon de lavage, fin, coloré
par limonite, résultant de l'altération atmosphérique de roches
éruptives ou sédiments divers, et entraîné dans les dépressions
et les parties déclives des vallées par les eaux de ruissellement.
(Fûhrer fur Forschungsreisende).
Geklaftert, Sartorius von Wartershausen. — Structure des
filons à divisions prismatiques horizontales.
Geknetete Struktuu, Baltzer, 1880. — Structure malaxée,
produite par la pénétration mécanique de certaines roches
dans d'autres, ainsi transformées en sortes de brèches, qui
rappellent les injections de roches éi*uptives dans certains
sédiments. (Der mechan. Contact in Berner Oberland).
Gekrôselava. — Laves provenant d'un magma visqueux, i»efroidi
de telle sorte, que les coulées, loin de présenter une surface
mottelée, paraissent contournées, relevées de circonvolutions
complexes == Fladenlava.
Gelberde = Ocre jaune.
KÉS GËOLIXiKlUK QEL
Gkletckql'arz, eon Martius =■ Itacoluniik'.
Gkme.\gte C1Ë9TELVK. — Huches éruptives, comiirenaol, dans leur ^^^
composition, plusieui*» espôces uiiiiéralett ^ belerogèae,, ^^H
attgleichartig, heteromer, anisounT. ^^|
^^^ Gexisciite Gange ^ Coniposile dykes. ^^H
^^K G>:hs. Slelsner. 1HH4. — Nom donné à Freiberg anx gneiMi^H
^^H altérés. dcKi^régés, argileux. (N- J. I, p. a~a)- ^^M
^^ff Gkmmes (saki^ a.). Harrois, 1H98. — Sable foniié en majeure ^H
' partie de fer magnétii|ue tttaniiei-e et de quarz. uvee mica,
}rreDat,aagite, etc., et contenant souvent ur et argent =^ Magnet-
titaneiscnsaad, Iscrin.
GxXBBELtE METAMORPHOSE, Gûnibel. iSjH. — ProccRSUS de Iran»-
formations et de speudoiiiorphoses dialytiqnes {p- -);■)■
GÉODES. — Cavités plus ou moins globuleuses, rencontrées
dans les minéraux et les rocbes, et dont len parois sont
tapissées de cristaux, à sommets dirigés vers le centre de
la géode = Gcoden.
Gkqi'Etsciit. — Désignation donnée aux roches transformées
mécaniquement, devenues fibreuses, lamiuées, schisteuses,
par d\-iiEimométainoq)hisme.
GHSCHiBBii:. — Débris classiques de roches, dont les angles
êmoussés ont été moins arrondis que ceux des galets
roulés = blocaux, galets subanguleux.
Gbschibkert. Dathe. 1891. — Nom donné aux rocbes deve-
nues schisteuses par dynaniométainnrphisme {gi-anite. etc.)^
Gequetscht (iiarlim). (Jurlirb. preuss. geol.LandesQnBl.,\n, p. aa4).
Gksteinsbasis = Base des p&tes.
Gesteinsbildenoe-Minekalien. — Minéraux constituants des
rocbes, remplissant un rôle important dans leur composition.
Gestei.nsserie, Brôgger, 1894. — Ensemble d'un nombre de
types rocheux, alliés entre eux par tous les passages.
Ensemble tel, que les divers types composants, qu'ils soient
engrani tiques, bypoabyssiques ou superficiels, conservent
les mêmes grands traits structuraux. Ils présentent, en
outre, des caractères minera logiques et chimiques com-
muns, en même temps qu'ils révèlent par leur composition,
l'existence d'une chaîne de variations continues, d'une extré-
mité à l'autre de la série. Comme exempte, d'une Gesteirts-
serie. on peut citc^r un ensemble de roches, également
caractérisées par leur richesse en soude et la présence de
l'aggirine. qui forment entre la Tinguaite et la Grorudite,
G ES LEXIQUB PÉTROGRAPUIQUE IIo5
pris eomuie pôles opposés, une succession continue, ordon-
née suivant les proportions croissantes de la silice.
Gestiieckte Strukïuk. — Structure étirée, à cléments alignés
parallèlement dans des directions déterminées, et souvent
déformés, fragmentés, tronçonnés dans le sens de leur
allongement par des actions mécaniques.
Gkstrickte Stkuktuh. — Structure réticulée ^= Mai*sclien-
struktur.
Getigkrt. — Pliyllad(»s où les piles de biotite décrivent à la
surface des taches pai'ticulières.
Gewundene linear-pvkallklk Stkuktuh, KallxOivskj\ 188G. —
Structure linéaire parallèle, discontinue, à direction chan-
geant insensiblement : elle est visible à Tœil nu et rappelle
la structure microscopique de Mikrofluctuation (E. L., p. 18).
Geysérite. — Dépôts siliceux d'opale, cohérents ou meubles,
tullacés, stalactitiformes, des sources d'eaux chaudes (geysers) ;
ils contiennent un peu d'alumine, d'alcalis, etc. = Fiorite,
Perlsinter, Sinteropal.
Ghiandone. — Granité ou gneiss à grands cristaux porphy-
roïdes = Augengneiss.
Giadeitite, Franchi. 1900. — Roclie à pyroxène sodique, voisin
de la jadéite, présentant des passages aux chloromélanites
et aux éclogites t= Jadeitit de Mrazec.
GiESECKiTroRPHYR. — Voir Liebeneritporphyr.
Gigantgneiss. — Gneiss d'Etsch, ainsi nommé du volume de
ses éléments composants, qui atteignent plusieurs centimètres.
Gitterstruktur. Weigand, 1875. — Structure treillisée ou
fenestrée que présentent diverses roches, notamment les
serpentines à hornblende, et qui est due à l'agencement
des éléments composants. On l'observe également parfois
sur les feldspaths altérés. (T. M. P. M. 1870, p. 198).
Glaise (terre). — Variété impure d'argile, mélangée de calcaire.
Glanduleuse (structure) -= Structure commune parmi les
roches schistocristalliues et métamorphiques, et due au
groupement sous forme de lentilles, de ganglions ou d'yeux,
des éléments grenus de la roche, entourés à leur tour, par
des éléments feuilletés, iibreux, (jui les isolent à la façon
d'un œil ^=s Augenstruktur.
Glanzschiefer = Schistes lustrés.
Glasbasalt, Eichstàdt, i88'2. — Roches basaltiques vitreuses,
parfois avec quelques rares cristaux de plagioelase ;
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VIU* COKCMis
Rosenboscli les range [>«iniii Ir»^ Ljnibatyil^â. (Skânes
basalter nùkraskofjîsk mMlersTikia och beskrirno, itt8a). Voir .
BastltglâM^r. Hyalubaiidll. Viln>basall, Magiiiabasalt.
CiLAsBAsis — Busis.
Gla^foren. = GUseinsclilOsse. tiiclaves v-treufies,
(iLASTKPiiKiT. Uibsch. 189C. — Mndifii-atioii vitfpiisp de coiitai-t.
(l'une tifpbrite à néphêlûw. itiuntraDt 'lasti vili-eusu vl-i-U-.
avev pbénocrîïitaux de ma^étite et d'tiugilr «-giriiitt (T. M.
P. H. XV. 1896, p. a6i).
GLASL'nLKHM. — Litiioii coiitenaDt des pailirules de l'cldspath.
Glasu ack£. — Vieux nom des pi-i-s siliceux dfiiit les g-i'Htns
agglomérés par iiii eiiiient oiirné ue ^<int plus distinct;^.
(iLAtcoPHA-NEtEelogite à) Barmis, i883 ^ Glaukophaii, eklogit.
GLAOcopHANE-iiABUKO. Bonney. 1879. — Kuebe à gisueophane
dérivant d'un gabbro. associée à serpentine (G. M., 'i&i.)
Glaucopiiane-^xeiss, Mac Pberson. 1881. — Gneiiis à hui'nbleiiiie
formé d'uilhinte, pagioclase, glaucopbane. zireon. (Anal. Soc.
Esp. A. Hisl. nat. X, 1881).
GLALCMi-tiAXE (MiCAscniSTK a). Barrais. i883. Voir : glatieopbanite.
<»LAL*copHANK (SCHISTE \). BorPois. i8«3. — Amphibolitt' schis-
teusu ncbe en glauc-ophiiue.aveeuu SiinsqQBrT=^Glaukupban-
scbiefer.
Glaucopkamte, m. Kispaliv, 188-. — Kuebe voisine di's aniphi-
bolites, lormée de glaucophaiie. épidate. rulile, et souvent
([uarz et grenat =; Glaukopliaiiil (Die Glaukopliange&ldne Are
Fruska Gora in Kroatien. J. g. H., 3; Bd. I Heft, Sj).
Glaukoph.vxepidotschiefek, Becke. 1880. — Schisle amphibo-
lique, avec glaucophane, épidote, ohlorite (ou biotitc), ortbose.
oliglste (T. M. P. M. (a). Il, p. 7a).
Gi.EicuARTiGoKSTEixE. Leonhard. i8ii3. — Rocbes simples, appa-
remment l'orinécH d'une seule espèce ininéralogique (cristal), ou
lithologique (verre) (Charakter. d. Felsarten, i833, 4')-
Gleiciikormg. Sederholm, 1899^ Isométriqae.
Glimmkhaktinolithuestein, Inoslranxeff. 1839. — Itoclies for-
mées d'actinute, biotite. quarz, et produites par altération de
diorites (p. 19J.
Gi.iHMEiiAM>EsiTK. — \ iiii" .\ndésitos,
Gltmmkhbasai.t, von Lasaalx. i8~.î. — Basaltes pai-ticuliéremenl
riches en mica (Eleni. der. Petrog., i8;5, p. a4j).
GLiMMERi:Hi.oi(iTuioiii'r, Irtostranzeff'. i8"9- — Dioritc altérée,
riche en chhxile et Uolitc.
ÊLl LEXIQUE PETROGRAFillQCE I toj
Glimmeuchlokitgkstein, Inoatranzejf, 1H79. — Formée de hiotite,
chlorite, actinole, quarz, par altération de diorites (p. 110).
Glimmerdiabas. — Diabase plus ou uioins riche en biotite.
Glimmerdiorit. — Diorites cristallines, grenues, à biotite,
oligoclase, et plus ou moins d'orthose.
GLiMMERDiORiTPORPHYRiT,/?o.se/i6usc*/ï,i896. — Dioritporphyrite, en
filons, contenant, comme phénocristaux, biotite et plagioclase.
GLiMMEREPiDOTDiORrr, lîiostraiizeff, 1879. — Diorite modifiée,
avec épidote abondante et biotite (p. hj5).
Glimmerfelsitporphyr, Zirkel, 1866. — Felsitporphyre avec
piles de mica parmi les phénocristaux (L. P. 8^8).
Glimmerfoyait, Brogger^ 1894. — Syénites néphéliniques trachy-
toïdes à grains gros ou moyens, dont Télément coloré est le
mica; coiTespondent aux Gliuimerlinguaites à grains fins (1,1 18).
Glim^iergabbro, Eichatàdt, 1887. — Gabbros où la biotite
remplace plus ou moins le diallagc, avec quarz, orthose et
plagioclase acide. (Bih. Svenska Vet. Akad. Handl., xi, i4).
Glimmergneiss, Naumann, 1849. — (Tueiss proprement dit, formé
de mica, orthose, quarz. Cotta restreignit ce nom aux variétés
très micacées. (Lehrb. Geogn., i, p. 546).
GLiMMERGRANrr, Vogelsatig, 1872. — Synonyme de granité, par
opposition à granité à horblende (Z. d. g. G., 1872, p. 537).
Glimmergranulit, Kalkowsky, 188G. — Leptynite voisine des
gneiss, où le mica remplace en partie le grenat == leptynite
micacée (en France).
GLiMBfERGREiSEN, Jokel}', i858. — Uoclic dc la famille des
pegmatites, forniée de mica et quarz. (J. K, K. g. R. A.,
p. 567, i858) =^ Hyalomyctc.
Glimmerhypersthendîohit , Rosenbasck , 1896. — l)ioritt*s
micacées, décrites par Merian en i885, riches en hypers-
thène et augite diallagisant (1895, p. 233).
GLiMMERLETrEN. — Argilcs schisteuses riches en paillettes de
muscovite.
Glimmermalchjt, Roseiibusch, 1895. — Roches de filons asso-
ciées aux malchites, dont la masse fondamentale est une
mosaïque d'oligoclase et quarz, avec lamelles de biotite
verte à disposition lluidalo. Rares ])hén<)cristaux de labrador.
Ce sont ainsi des quarzglimmerporphyrit (1890, p. 490*
Glimmermelaphyr, Senft. — Ancien nom des Glimmer-
porphyrites. D'après Kalkowsky, ce sont des diabases
compactes (Augitporphyrites ou Mélaphyres, d'après sa
llnM vui' (»S(iiiÈf* r.£oi.oiU(jt:B
l<-riiiinoli>}(ii-), i|ui rotitiuiincnl iiiicii. au^itc et hombici
Gi.iMMKKMKUiiKi.. — Martit; chargée de [)ailletti>s niicacëe^.
(>LIMMKHUBTIIUKI..VSPOKPHVII = GlilIltnei'Oftlll>|lllJT, (ïlillllllft^
jjurpliyr.
(ii.iMMRiiuHTiiuiMit>MT. vo/i Losoulx, iWjj ^ Miaticile. (E. J". înj).
CiLtMMKiiPiKKOFHVii, Boricky, 1878. — Huiîhe GDemeut greiiup
furmrl'e de- mica (phlogopite). pyi-oxène, oliviin'. uiagni-tile.
avi;c (li;i« rt-sU;s du base, et rangée par Boricky paniii les
Pikritjiorgibyriles. Pour Rosenbusch. Au gît mine tU- gmiue
il oliviiie = l'opiihyrite micacée. (T. M. P. M.,49'j).
CiLiMMKiU'uUNOLiT, Kalkow»ky. i88ti. — l'honolites dont l'clé-
nieiil coloré essentiel est la biotîte. (p. i45).
UuMMKRfuitPHYa SehmUil, 1880. — l'orphyrilea à plagiuclase,
biotttt^!. augilc {^= Augitglùniuerpofpbyril). On donne plus
généralement ce nom aux porpbyi^s sans quarz. avec nûcti
parmi les pbénucristaux. Dans celte acception, il est synonyme
de Gliuimcrortboklasporpliyr, Ulimuierartbophyi'. (Die Quari-
ireitn Porphyre d. ccnlr. Waldgeb. u. i. Begl. 1880).
Ulimmkki'ORI'IIVRIT. — Roebes paléo volcaniques, porphyriqnes.
essentiellement diruiées de plagioclase et mica, parfois avec
quarz. Ce sont réellement ainsi des porpbyrilea à biotite.
GLiUMERt'ROTEKOflAS. Folefioo, 1899. — Ûiabases filuniennes à grains
lins, aduiettanl parfois des pbénoeristaux, avec plagioclase.
augite, hornblende, biotile elaceessoireraentolivine(Trftv. uat.
Si J'élerst.. siJi, v. -i^).
Ulimmehpsammit. — Grès en plaquettes, dont les délits sont sau-
poudrés de paillettes de muscovite, couchées à plat.
Glimmerquahzorthupuyk. — Granitporpbyres lîloniens, que
Rosenbusch rattache comme liions aux Nordniarkites (p. 4'^)-
Gi.iMMERSERiciTscuiEFKR. — Ruche scbisto -cristalline du Taunus,
formée de quarz, muscovite, séricite. cbloritoîde, et un
peu de feldspath.
Glimmersvemt. — Roches compactes, ou porphyriques. sombres,
il grains Uns, formées d'orthose ou de biotite. avec
hornblende, augite, apatite, etc. Le nom fut d'abord donné
à des roches lilonienncs. et était alors synonyme de minette,
ortholite. On a dû lappliquei' depuis à des roches de
profondeur, en masse, et c'est dans ce sens que l'emploie
Rosenbusch (Mass, Gesl., 1893. p. 68J.
Glimmkrsyemtpohphyii, Jtoscnbusch, 188". — Roebes filouienne»
soinbi-es, à masse fomlamentale compacte ou linement grenue,
GLI LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE IIO9
essentiellement feldspathique, dont l'élément coloré est la
biotite, avec phénocristaux de biotite, et quelques-uns
de fedspath = Minette sans pla^oclase (partim). (Mass.
Gest., 1887, p. 299).
Glimmerthonschiefer, Naumann, 1849. — Naumann appelle
Glimmerthonschiefer les schistes micacés voisins des mica-
schistes, etThonglimnierschiefer, ceux qui sont plus voisins des
schistes que des micaschistes = Phyllade micacé.
Glimmertinguaite Andreœ, 1890. — Tinguaite panidiomorphe,
grenue, à grains fins ou compacte, dont les éléments essentiels
sont orthose, ncphéline, biotite. (Vcrh. d. naturf. u. med. Ver. zu
Heidelberg, N. F. IV, 1890).
Glimmertrachyt, Rosenbusch, 1880. — Voir Trachyte, Selagit.
(N. J. II, p. 206).
Glimmertrapp, Naumann, — Vieille désignation d'ensemble pour
les minettes, kersantites, Glimmerporphyrit, et autres roches
analogues ; parfois appliquée aussi à des variétés de gneiss.
Glimmervitrophyrit, Rosenbuseh, 1887. — Porphyrites à phé-
nocristaux de biotite et d'oligoclase, dans une masse fonda-
mentale abondante, vitreuse ou globulitique, dévitrifiée.
(Mass. Gest., 1887, p. 468).
Globigérixes (boue à). — Nom de la boue à globigérines qui
s'accumule dans les grandes profondeurs de l'Océan =
globigerina ooze, Globigerinschlamm.
Globosphaerite, Vogelsanf», 1877. — Sphérolites formés de
globulitesou cumulites, groupés radiai rement. (Arch.Néeri.,vn).
<jlobulaire (texture). — Texture de roches porphyriques, où
la pâte, confusément cristallisée, renferme des globules ou
sphérolites.
Olobular felsite, .^ac Culloch, 1H19. — Felsite contenant des
sphérolites bien visibles.
Olobuleuses (roches), Delesse. — Roches comprenant des struc-
tures centrées, rayonnées, sphérolitiques, diverses.
Olobulite, Vogelsang. — Cristallite sphérique, en forme de
gouttelette, représentant le premier rudiment de l'indivi-
dualisation cristalline. (Die Krystalliten, p. i34).
<ÎLOBULITISCHK EnTGLASUNG. ODER KoRNELUNG. — Modc de
différenciation caractérisé par le développement de globu-
lites dans le verre.
Cjlobulitischer Ralk. von Rîchthofen. — Calcaire oolitique cam-
brien de Chine.
IIIO VIU' CONÇUES CâOLOOIQVK GLO
Glockensteine, PohUnaim. 1898. — Concrétions de magnésite
déposées sur la cttif à Juiin Pemandez. — Pii-dras blaucas
<Verh. deolseh. wiss. Ver. Santiatfo. 1893, U. p. 3oo).
Oloméwopi.asmatiqijK (sTUi-irrcRE). Ltywinson-Lesfing: 1900. —
Slmctnre granitoïde. caractérisée ymr des a^luméi-ations de
certaiDes espèces m iitéralo (piques, qui ressorleiit sue le Toad
grenu de la rocbe. par leur composition distincte de celle de la
roche en bloc (Trav, Soc. nal. Sl-Pétersb., xxx, v. aoS).
GLOMERO-poEiPiiTRiTic, Judd, r886. — Structure des roches por-
phyriques où les ségrégations porphyroïdes sont représentées
par des agrégats grenus (Q. J. G. S.. 71).
Glutkmtf-, Pinkerlon, iSi 1 = Roches élastiques (Pctralogy, i, i'J5).
Gnkiss. — Vieux nom des mineurs saxons. Il s'applique aux
roches schisteuses ayant la composition minéralogique des
granités, et par conséquent à des roches schisto-cristallines, ii
grains fins, gros, ou porphyroïdes, formées essentiellement
d'orthose, quarz. et l'un ou plusieurs des minéraux suivants :
biotite, muscovit4'. hornblende, augite.On peut distinguer ainsi
les gneixs à biotite. â muscovite. à hornblende, h a micas, etc.
Leur gisement est intimement associé à celui des granités et «It's
micaschistes = Gneuss, Kneîss.
Gneiss a scapolith, Wuiff. 1887. — Gneiss de la mine de cuivre
de l'Hereroland (Afrique méridionale), formé d'augite. scapo-
lite. avec un peu de plagioclasc, quartz, apatite, mnscovile
= Augît-Skapolitgneiss {tïeilr. s.Pctrog. d. HcrerolandesinS.W,
Africa, T. M. P. m!, 188;. p. ai4).
Gn'eissglimmerschif.fer, Lehmann, 1884. — Roches formées par
injection (addition) de granité dans te micaschiste, et présen-
tant la gradation des micaschistes francs à deux micas, à des
micaschistes feldspathiques, à des micaschistes avec flammes et
glandules de granité injecté, et enfin à des gneiss riches en
mica(Unters, ûberd, Entstehungd. Altkrystall . Schiefergest.).
Gneissgranit, Lepsius. — Gneiss éruptifs, dont les feuillets sont
d'origine prinmire, et dus au mouvement lluidat et au frotte-
ment de la matière granitique à travers les roches traversées.
Gneissgrandlit. — Gneiss grenatifères, associés sur le terrain
aux granulites ^ leptynites (non, gneiss granuli tique).
Gneiss granuutique, Michel Lévjy, 1879. — Gneiss formé de lits
micacés alternant avec des lits feldspathiques, présentant la
composition et la structui-e de la granulite. On peut distinguer
plusieurs variétés, k pyroxène, à amphibole, etc.
/
GNE LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUB II II
Gneissique (FACIES DES Granités). — Il faut distinguer deux
catégories parmi ces faciès gneissiqiies du granit. Les premiers
sont formés par dynamométamorphisrae, aux dépens du
granité (écrasement, laiiiination, schistiiication), ce sont les
Klastogneiss, Les seconds sont des modifications primaires de
portions des massifs granitiques, déterminées par Torientation
initiale de certains éléments, tels que mica, hornblende
(fluctuations opérées dans le magma) : ce sont les Granit gneiss,
GxEissiT,Co/<a,i86Q. — Nom pro])osé par von Cotta,pour les gneiss
rouges, qu'il regarde comme des variétés feuilletées de granité.
Haberle a ap[)liqué ce nom à des granulites gneissiques. 11
correspond aux gneiss granulitiques des pétrogi*aphes français.
(Die Gesteinslehre, 1862, p. 169).
Gneissphyllit. — Voir Phyllitgneiss.
Gneissporphyr, Sandberger, 1869. — Gneiss à grains fins, à
masse fondamentale formée de quarz, oligoclase, un peu
d'orthose, mica, apatite, zircon, avec phénocristaux de micro-
cline. quarz, mica.(N. J. 1869, 223).
Gneiss pyroxénique. A, Lacroix, 1889. — Gneiss à structure
granulitique renfermant des pyroxènes, parfois de la horn-
blende, du dipyre, de la scapolite, etc. ; cette roche, parfois
quarzifère, contient les feldspaths les plus variés ; elle est
en relation fréquente avec les cipolins =:^ Gneiss pyroxé-
nique à wernerite, gneiss à pyroxène, pyroxénites (de
quelques auteurs), Pyroxrngranulit, ïrappgranulit, Zobtenit.
(B. S. M , XII, 83).
Gneissquarzit. — Quarzite contenant des cristaux d'orthose.
Gneisssandstein, Dathe, 1892. — Conglomérat gneissique méta-
morphique de l'Age du Culm, très semblable aux gneiss à
deux micas. (Abhandl. d.Kon. pr. gool. Landesanst.,i892,xiii, p. 38).
G0MPH0LITE, Brongniart. 1827. — Poudingue à ciment calcaire
= Nagelflue. (Classif. d. roches, 1827).
GoRE. — Variété de tuf volcanique, clastique, de couleur claire,
des gisements houillers du centre de la France.
GouR. — Cratère lac en Auvergne.
Grahamit, Tschermak, i883. — Météorites ferrugineuses avec
silicates d'espèces variées (=^ Mesosiderites), plagioclase,
bronzite, augite. (Sitz. Ber. Wien. Akad., i883, 1, 88, p. 354).
Grammatitschiefer. — Variété rare de schiste amphibolique.
contenant de la calcite, à amphibole grammatite.
Grammatitserpentin. — Voir Hornblendeserpentin.
I1I3 Vtll* CONGRÈS GÊOLOGIQUK GRA
Ghana TAMPHinoLiT, — Hoche h gvoe grains, avec hornblende
grenat aboiidaiil. un peu de feldspath. (|uui-z, biotile.
GttAJfATAi-HANiTB, twi Lasaulx, iHj5. — Roche filoniemie
d'Auvergne, coniÉe. compacte, formée de grenat, quarz.
l'cldt^path. hornblende, chlonte.
Granatbiotiti'els. — Schiste micacé grenatifère. riche en bi«-
tite, pauvre en qnarz.
Gkanatbiotitschiefer. — Micaschistes grenatifères.
Gbanatbroszitoabbho, Schaefer. 1898. — Gabbro ii bronzite
avec Hgrégatâ de grenat de la grosseur du pouce.
GKANATConoiEHiTG.NEiss, Tûrncbokm. — Gneiss avec grenat et
cordiérile, comme minéraux accessoires.
GaANATDiORiT, Gùmbel, 1868, — Ainpbibolite chai-gée de gi-cnat
et feldspath. (Ostbayer. Grenïgi-b. 1868. p. 348, 53j).
Granatfels. — Roche schisto-crislalline grenue à grenat »cui.
ou associe^ à hornblende et magnétite.
GRANATGUMUKitFEi.s. — Gneiï^s à muscovite pauvre en felds-
path, riche en muscovite et grenat.
Ghanatglimmerschiefer. — Variété de gruuiilite sans feldspath.
GHAr(ATGîiEi8&, Erdmanti. — Gneiss de Suède, riches en gr-enat.
à rapprocher du groupe des granulilcs. Parfois on désigne
ainsi les ^eiss grenatlf^rcs, intermédiaires entre les gneiss
et les gmnulites.
GnANATGHAVi'tiT. — Granulitc ])ropii'inenl dite, au sens de*
pétrographes saxons = Leptynite, des pétrographes français.
Granatgraphitgneiss. Hebenstreit, ]8jj. — Gneiss à oligo-
clase abondant, grenat, et graphite ;= Kinzigite. (Beitr. 7..
Kcnnln. d. Urgest. d, u. ii. Schwarzw aides, '8"7)'
Gkanathor-nkelh. — Cornéenne richi; en grenats.
Gra\ati\, Hermann. 1867. — Roche compacte gris-cendré.
formée de grenat (67,4 "/i.)- »'* d<' serpentine (4^,5 %).
(Bull. Soc. nal. Moscou, i8(>7. n" 14, p. 4;8).
Gra.\atmus<:ovitfels. — Micaschiste givnutifère très pauvre
en quai'z.
Gramtxorit, Schaefer . 1878. — Xorite grenatifère. Voir Valbellite.
GhaNatolivinfei.s. — IVridotite formée d'olivine, pyrope, pieotite.
Roche de la série «les gneiss, d'après Hammer.
Graxatoitrelithschif.i'er. — Schistes oltrélitifères, formés
d'ottrclite, quarz. séricite, ehlorite, et grenat,
GRANAïPEniiiouiT. — Variétés grenatîfèivs de péridotites,
Graxatfhyli.it. — Phyllade grenatifèi-e.
6RA LEXIQUE PéTROGRAPHlQUE Itl3
Granatpikrit. — Roche formée d'augite, enstatite, olivine,
mélanite, très voisine des Augitites ou des Pikrit-porphy rites.
Granatporphyr, Stache et John, 1877. — Roche formée de
grenats, en cristaux, dans une roche grenue à grains fins
blanche ou bleuâtre. (J. g. R. A. xxvn, p. 194).
Granatporphyrit, Cathrein. — Porphyrite à masse fondamen-
tale holocristalline, avec grenats abondants parmi les sphé-
nocristaux avec plagioclase, hornblende.
Granatpyroxenit. — Pyroxénite (Williams) massive, grenatifère.
Granatserpentin. — Péridotite grenatifère dont Tolivine est
transformée en serpentine.
Granatsillimanitgneiss, Schae/er. — Gneiss filandreux à
grains assez fins, avec orthose, microcline, quarz, biotite,
grenat et fins délits de sillimanite.
Granatskarn, Kalkowsky, 1886. — Granatfels compact à
grains fins, d'âge archéen, en lits alternants avec couches
de fer magnétique. (Elein. d. Lithol., 1886, p. 122).
Grand. — Sable à gros grains.
Granellite, LœwinsoTi'Lessing, 1887. — Nom des petits gra-
nules noirs, distincts des globulites, qui se trouvent souvent
en grand nombre dans les base» vitreuses, et peut-être
synonyme de l'opacité de Vogelsang (T. M. P. M., 1887, p. 67).
Granilit. — Ancien nom des granités à grains très fins.
Granitamiatit, O, Lang, 1891. — Un type de ses roches à pré-
dominance de potassium, avec Na < Ca (voir Dolerit-Diorit).
Granitandesit, O. Lang, 1891. — Un type de ses roches à
prédominance alkali-metal, où Na = K > Ca.
Granitbreccien. — Brèches granitiques, dans lesquelles le
ciment est lui-même un granité d'origine primaire.
Granité (de Titalien granito, à cause de sa structure grenue).
Le granité, proprement dit, au sens de G. Rose, Rosen
busch, Roth, est le granité à 2 micas ; c'est une roche de
profondeur, grenue, formée d'orthose, oligoclase subor-
donné, quarz, biotite et muscovite. Dans le début, ce nom
s'appliquait probablement à toutes les roches gren-ies ; son
origine est ancienne : Gesal[)ïims le décrit déjà (de Metal-
licis, 1596), ainsi que Piton de Tournefort (Relation d*un voyage
au Levant, 1698). Les Granités, pour G. F. P.. sont des
roches holocristallines à structure grenue, composées de
quarz, de feldspaths alcalins, de micas (biotite, muscovite),
d'amphibole ou de pyroxène, avec ou sans feldspaths
^
Ill4 VI"' coKr.RËs néoLOGiQui! GRA
calcosudiqiie^. I^es grande» divisions secondaires peuvent
iMre empruntées au caractère mi né ni logique : Granités
alcalins à feldspath pota'tsique : granités alcalins à feldspath
et autres minr-raux sodiques ; Gi'anites normaux à felds-
paths potassiques et ealcosodiques.
OnAMTK A AEfiiHiSB = Bfôgger. 1884. — Variété de granité à
pyroxène. riche en soude, avec aegirine. connue élément coloré
^ œgiringranit (Nyt. Mogaz. lor Naturvid,, xxvm, p. 353),
Gkanitkllo. — Brèche aiicaire à petits éléments. — Irving n
employé ce nom pour un granité augitiquc à plagioclase (U. S.
Ueol. Survey, Mono|;. V, i883. p. il:»).
GnAMiiis BRÉCRiFORUGs. Charpentier. — Gi-anites ré|>tindus dans
les Pyrénées, et ailleurs, formés de nombreux morceaux angu-
leux ou arrondis d'un granité très micacé à grains fins, dans un
granité. ^ gros grains, pauvre en miuas, servant de ciment
(B. S. G. F. a', I, p. 385)= Granilbrecden.
GB\NiTrî\eias. — Gneiss à stratification ou schistosilé obscures, à
structure granitique, grenue, parfois lîlandreuse, intermédiaire
entre celles du gneiss et du granité.
GnANiTCRAN'ULiT. ColUi. 1H63. — Granulïte plus grenue que schis-
teuse (Geslcinslelire. i86a, p. 166).
GhanitoreibiïN. Jokely, iHSg ^ Feldspathgreisen.
Ghamtification, Delesse, iSJa, — Développenieul des minéraux
mômes du granité dans les roches qui entourent les massifs
granitiques(il. S g. F., a, ix. p. fi;9).
Granitin ^ Aplite.
Granitique (structure). — Stracture cristalline, grenue, où tous
les éléments sont xénomorphes.
Granitischer Rhyolith =^ Nevadite.
Ghamtite. g. Hose, iSSj. — Granité riche en oligoclase, avec
orthosc rouge, quai-z, peu de mica noir-verdâtre, et pas de
mica blanc (Z. d. g. G., 1867, p. 5i3). Granité à biotite, au sens
actuel de Rosenbusch <Mass. Gest.) et J. Roth (Allg. u. Chem.
Geol.), l'orme essentiellement d'orthose, plagioctase, quarz.
biotite seule. Pour Boricky, granités plus riches en feldspatbs
calcosodiques qu'en feldspath potassique (1880, p. 10).
Gkamtitgnf.iss. von Lasaulx, iBjS, — Gneiss riche en oligo-
clase. (Elem. d, Pelrog., 1874, p, 34a)
Gramtmarmor, Schafhàutl. i8(i4- — Calcaire sableux, à grains
et taches d'aspect granitique, l'empli de petits coraux et
de nummulites (N- J. 1864, i>, 65o).
QRA LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUB IIl5
Granito di Gabbro. — Vieux nom italien du Gabbro.
Granitoide. — La structure granitoïde est synonyme de cristal-
line-grenue. Gûmbel a employé ce mot comme nom générique
pour le groupe des gi*anites, syénites et felsitporphyres .
Granitoïdite, Bonne}', — Hoches présentant la composition
d'un granité, mais paraissant d'origine métamorphique.
Granitone. — Dénomination toscane pour Gabbro. Daubrée
l'a employée dans ce sens (18O7).
Granitophyr, Giimbel. — Felsitjjorphyre à masse fondamen-
tale holocristalline, correspondant par conséquent aux
microgranites et aux granit-porphyres (p. m) : de Lapparent
emploie ce terme dans le sens de microgranulite (1900).
GranitopoUphyrisch = ïlolokrystallinporphyrisch.
Granitotrachytisch , von Lasaulx = Structure ophitique ,
considérée comme intermédiaire entre les structures grani-
tiques et trachytiques. (Ein. i. d. Gesteinslehre, p. ai.)
Granitpechstein. — Voir Pechstein.
Granitporphyr. — Désignation employée à la fois pour les
roches granitiques porphyroïdes, et pour les porphyres
quarzifères à masse fondamentale holocristalline. Composition
identique à celle des granités, avec phénocristaux d'orthose,
quarz, biotite, hornblende. Roth limite la désignation aux
granités porphyroïdes (Allg. Geol. II, p. 100). Rosenbusch
l'applique aux roches de filons granitiques holocristallines-
porphyriques. (Mass. Gest. 1887, p. 2H6).
Granitporphyrische Ganggesteine, Rosenbusch, 1894. — Roches
filoniennes porphyriques, de couleur claire, formées d'une
masse fondamentale holocristalline, à grains fins, avec
phénocristaux des éléments blancs (plus rarement des colo-
rés). Le granitporphyr |>eut être cité comme le type.
Granitrhyolith, O. Lang, 1891. — Vn tyjje des roches acides
de cet auteur (granité, [)orphyre, liparite), de sa classe des
roches à prédominance de [lotasse où Na > Ca, et où
CaO: Na-O : K^O = i : 4 : 14 (Versuch einer Ord. d.Erupliv-
gesteine n.ihrem cheni.Bestande, T. M. P. M. xn, 3, p.'ii9, 1891).
Granittrachyt, O, Lang, 1891. — Un de ses types à prédomi-
nance alkali-metal, où Xa = K > Ca. (voir : Dolcrit-Dioril).
Granizo di tierra. — Cinérites formées de petits sphéroïdes,
qui constituent les tufs pisolitiques.
Granodiorite, Becker, — Granités pauvres en potasse de la
Sierra-Nevada, auparavant appelés Quarzbiotitdiorit. Equi-
Talent de Quarzmonzonite.
tllC nu' co3Gmt* nÉouMUQtrz GRA
GmAKODioniTisciiKR KERx. Ro»enba*rh, 189». — Nom da tnafiiM
intcrm^dûàire granit iqn^-dkiritiqae. Voir : AlotazaM.
Gll*sorzi>opaïB. — Voir Fel^wKraDophvr.
GR.i.^ttLll'AiuTK5. d^ Lapparent. i(|Ho. — Granité rér«nl ù
fpM!>|>ialhR TÏtreus.
GiitKoi.iT»'.. Tarner. ii|oo. — Le V. S. pe«l. Surr. désigne ainsi
le« rMclitr* ifHX'e»^ prennes, par o(ip<»tiition aux porphyrique-î.
GiA.toMERiTF., Vog^an^, i8jg. — Roches l'ri'^talÛnes grennes
uns maMie rondamenbile rrTptonière (X- à. g. G., ww, â13).
Gmaxophyiik. VogeUang, 1867. — Slmciare de certains porphyres
i|uiirzifï-n;R iivee masse rondamrntHle holocristalline. Rosen-
boKch assigne aux ^raaophiiTrs un arrao^^ement régulier des
rlëmentA ronstitoants. quarz t-\ orthose. qui se péDêtretit
ré»proquemffiil. i't. d. d. g;. G. 18^, xiiv ôl4) ■= uiicropeguiatite.
Gramopiiyiiit, Vogelsang, 1872. — Roehes porphyriques dépuur-
viicn de phvnocristaux (Z, D G. G. uStj, p. 534)-
GB*NOPiirii»T«t-KTtR. Rosenbaseh. i^i. — Structure caractérisée,
par or que les éléments se pénètrent réciproquement, en
pn^sentant ilc!) fnrnies idioniorphes =^ micropegtualile.
GnK\ttii,VH\KKiTV.,'Vogelsang, 187a. — Sphérolites formés de grains
(-ri«ta)linH di^tposés en rayons et en cercJes concentriques.
(Arch. NéerJand., vu).
Gram'lit. WeÎKS. — Nom donné, en .Vllemagne, ans roches
variées, décrites par Juitti comme Namiester-Stein. et voisines
df^A gneiss, dont elles se distinguent surtout par la présence du
grenat. Ce sont des roches schisto-cristalUnes claires, à grains
fins, à orthose. quarz. grenat, et plus ou moins de biotite.
hornblende ou augite ^= Leptynite. eurite schistoîde, Weisstein
(Wcmer). Naniiester Stein, Amausit, mâhrischer halb-
edelstein. (Weiss, Neue Schrilten nalurforscb. Freunde in Berlin.
B. 4. [►■ 35o)- Kn France, suivant Michel Lévy, les granulites sont
des (granités à muscovite, à quarz idiomorphe. En Angleterre,
niierogranites blancs a grains fins, de quarz, feldspath,
muscovite, grenat. En Suède, on désigne sous ce nom, l'étage
supérieur du terrain fondamental.
GRANvi,iT«ABBnn, Nordeivikj (>ld, 1895. — Roche bréchiforme,
composée de morceaux dcgranulite, quarz, feldspath, chlorite.
et grenat. (Geol. Fôren. Stockholm Fttrh , 17, Sa'!).
GRAMi.ridSKiss. — Gneiss grenatifères associés aux gneiss et aux
griiiiitos, et formant passjige des gianulites aux gneiss. Voir :
gnei<4S granulilique.
GRA LEXIQUE PBTROGKAPHIQUE III7
CiRANULiTic GABBRo, Gcikic et Teall, 1894 = Pyroxengranulit .
(Q. J. G. S. 2. 600).
Granulitic structure, ./uû^rf, 1880. — Jiuld définit une structure
gi*anulitique des doléritos et basaltes, par 0[>})osition à leui*
structure ophitique, quand Taugite y est dévelojjpée en grains,
compris dans les intervalles entre les cristaux de leldspath
(Q. J. G S. xui. 68).
Granulitique (structure), Michel Lévy. 1879. — Structure cris-
talline grenue, avec éléments automorjihes. notamment le
quarz. (Structures cl classif. des roches cruptivcs, p. ^4-59).
Graxulophyres, de Lappavent, i885. — Microgranulite à grains
fins. (Traité, p. 602).
Graphique (pECiMATiri:). — Formée de gros cristaux de feld-
spath, criblés de longs cristaux de quarz, à section trigonale,
disposés avec ordre, à la façon de caractères cunéiformes.
Gisement en filons, ou en petites masses = granité
hébraïque, pegmatite (Hafiy), Schriftgranit.
Graphische Verwacusungkx -^ Structure pegmatique, pegma-
tite graphique, grtiphic intergrowths, Implicationsstruktur,
Symplektische Verwachsungen.
Graphitbasalt, Steenstrup, 1875. — Basalte du Groenland
avec graphite. (Z. d. g. G. xxxni, p. aa5).
Graphitgestein. — Agrégats graphitiques que Ton trouve en
masses lenticulaires dans les gneiss et les granités.
Graphitgneiss. — Variétés de gneiss où le graphite remplace
plus ou moins le mica.
Graphitgraxit. — Variétés de granité où le graphite accom-
pagne ou remplace le mica.
Graphitiques (schistes) Schistes quarzeux, riches en graphite,
pauvres en mica, interstratifiés dans les formations schisto-
cristallines.
Graphitkalkschiefer. — Calcschiste coloré en noir par du gra-
phite à Tétat de fine division.
Graphitoïdgneiss, Roscnbasch, 1898. — Gneiss avec graphitoïde
(= schungite). Il y a de môme des Graphitoïdglimmerschiefer,
Graphitoïdquarzit, etc.
Graphitoïdschiefer, Rosenbusch, 1898. — Phyllades quarzeux à
graphitoïde, pauvres en mica =^ scliistes graphitiques (Elem. 4-^7)-
Graphitquarzit, Kalkowfiky, i886. — Quarzites contenant des
noyaux de graphite. (Elem. d. Lithoi., 1886, p. 271).
Graphitschiefer = Graphitiques (schistes).
^^t Ifi8
^^^ taclu
VUr COKCMBS aéotMMittK GRA
^^_ autres, ntouisuar un cituvn'areileux=^GrevwHi-ke. ^B
Ckaltexsasalte. — Ba^alUffi pr^M-nUiiit des sni-faces grenues,
tachetées, an^leu&cs. suivant les plans ili> division.
GHAL'WACkE. — Grès argileux, grfiiu, gris dubmii par al té ration.
IMilyinorphe, rlastiquc. à grains de t|uarz. feds|iath, ealeite, et i
autres, rt^onis par un cîtuen' ai^eux =^ Grey waeke.
GiiAfWAcKKMioBxFeLs. Losse». 1SH8. — Grauwacke de l'Age
dn Culin. niétaiiioiidiis^ au contact du granile du Brtieken
(Uan), rt qui se trouve asswiée à t'Eckergneîss. (J- g. Landesan.
fûriSMH. p. â. xsxvii; 188g. 5. xwi)
GiiArwAi:KK.\8AMisTE)>. — Grsuwackes gréseuses» grains fins,
GsiWAcnîENBCUieFEB. — Oi-duwackes dures, micacées, à grains
iuis, passant aux schistes.
Grwikb = gravel, ghiaia.
Gree.VSA.nd = Sable glauconiiere, très dévelojipë dans le
Crétacé d'Angleterre.
GnKSNsTONK = Grûn&tein,
GiiKEMBTONE ASB. De la BecHc, 1837. — Vieux «ouïs des tufs
diabasifjues = Grïinstuintull'. Uiabastuff. Selialslein. ïrappean
ash (Geol. Rep. im Corn w ail. iWi-^).
Ghkiskn. Werner. — Hiiche cristalline, gn-nue, formée de quant
et mica, puuvaiit être coasidëi'ée avec Rosenbusch connue
une variété de granité sans feldspath. C'est un vieux nom
donné par les mineurs à ces roches généralement stanni-
fères ^ Hyalomicte, Gmisen. Gmasteiu, etc.
G REBATI Kl!» ES (scuiSTKs). — SchiRtes métamorphiques, liches eu
grenat.
Grenatite. — Roches d'origine souvent luéta m orphique, formées
de grenat, hvcc minéraux accessoires et caractèi-es très
variables =^ Granatiti, Granatit.
GuE.vt.E (strilturk), — Strueluiv caractérisée par l'état cris-
tallin allotrioniorphe de la totalité ou de la plupart des
éléments comjtosants. Elle n'admet pas de base vitreuse, ni
ne montre d'op[x>sitiun entre une masse fondamentale et
des phénocristaux = Granitique, saccbaro'ide.
Grf..\zka<:ies ^ Faciès de contact, Randfacies.
Gni-^s. — Nom général de sédiments élastiques, plus ou
moins cohérents, formés de petits grains minéi'aux ou
rocheuK, anguleux ou arrondis, réunis par un ciment. Sou-
vent on désigne sous le nom de grès, proprement dit. le
jjrès i|ii;ii/eu\ mmnmn. foi'mc presque exclusivement de
gritius de quar/. Le ciment des grès est très variable.
GRÉ LEXIQUE PÉTROGRAPUIQUE III9
argileux, ealcareux , ferrugineux, siliceux, glauconieux ,
ou bitumineux = Sandslein.
Grès bktArré, de couleurs bariolées, développé dans la divi-
sion inférieure du Trias.
Grès calcareux. — Grès à ciment calcaire ; ou Tappelle cal-
caire-sableux quand le calcaire domine sur les grains de
quarz = Kalksandstein.
GhÏès micacé, Barrois^ 1884. — Grès métamorphisé au con-
tact du granité, avec biotite et quarz recristallisé = Glim-
raerquai*zit. (Aim. Soc. géol. Nord, 1884, xi» xn, io3, 1).
Greystone, P, Scrope, 1825. — Andésite augitique du Mont-
Dore = Trachydolerit (Cousideralions on Volcauos, p. 86).
Greywacke ^ Grau^vacke.
Gries. — Grains de roches clasticfues meubles, intermédiaires par
leurs dimensions entre graviers et galets.
Griffelfoumige Absoxdertng. — Voir (irillélschieler.
Griffelschiefer. — Schiste qui se clive facilement en bâtonnets
ou crayons d'ardoise.
Griotte (marbre). — Marbre riche en goniatites du Dévonien et
du Carbonifère des Pvrénées.
Grit =^ Variété de grès : Grès calcareux, pour les uns ; grès
grossier, grès à grains anguleux, grès à ciment compact, pour
les autres (J. A. Phillips, Q. J. G. S., xxxvii, p. 6, 1881).
Grobkalk == Calcaire grossier.
Grobkôrnig. — Structure des roch«*s cristallines grenues, dont le
gpL*ain atteint les dimensions d'un pois.
Grorudite, Brôgger, 1894- — Hoches tiloniennes granitiques, for-
mées d'orthose et quarz, en grains isomères, et d'aiguilles d'œgi-
rine, avec phénocrystaux de microcline et d'jegirine = ^girin-
granitporphyr, Quarztinguait, ^girin([uarzkeratophyr (p. 6()).
Grundaggregat, Pelikan, i898. — Agrégats secondaires de quarz
et d'albite dont sont imprégnés les chloritoschistes (Sitz. B.
Wien. Akad., 107, 547).
Grundmasse =^ Magma du second temps.
Grundstrukturkn, von Lasaulx. — Ces structures fondamen-
tales des roches, d'après von Lasaulx, seraient les structures
amorphes, cristallines, élastiques, etc.. tandis que les struc-
tures grenues, porphyriques, etc., ne constitueraient pour
lui que des variétés de structure (p. 99).
(iRrxDTKrrT = Magma, Hasis, Griuidmasse.
UhCinehdscalcitgkstein. — Pi'odiiil d'il Itération des iii«lapliyres
et auti<es roches semblables.
(iRCnschiefeii. — Schistes varié», verts, chloriteu^. i'opref=-
pondant à dîvei-s produits d'altération : tufs de Grûnst^in.
Grûnstcin dynuiiiDiuL'tiimorpbitté. Diabasschiefei'. Horiiblen-
desfbieler. etc. Naumann employait le nom comme synonyme
d Hipidotaniphibolschieter. Kaikovsky le limite à des roclies
à crains lins de la foniiation archéenue, riches en qaarz.
avec feldspath, épidott-, chlonte. hornblende: et y iliRtingiie
les Kpidot^rûnachiefei-, les Iloriiblendegrûnesebiefer, Chlo-
riljfpftiischiefer. et Prasinites on Orfinschiefer proprement dits,
GrOksculamm. — Voir ; boue des mers profondes.
GrCssteix. — Ancienne dénomination appliquée à toutes
les roches plagîoclasiqiies. généralement colorées en vert
par de la ctilorite. ut qui depuis ont été réparties parmi
les diabuses. diurites. porphyrites, i^lc. Cet ancien groupe
était comparable à ceux des granités, trapps, mélaphyres. etc-
(ÎBCssTKiNi'oitriiYii. — Ancien nom donné aux Griuisteins por-
pbyriques. actuellement rangés parmi les Labradorporphyres.
Augitporpbyrites, etc.
Guf'.NSTEi.NPSAMMiT, Naiimaïui, 1849. — Gré.i psaminilique. à
débris de Grûnstein. (Geo^. \^% I, p. ;"4)-
GhDxsteinschiekk». — Voir : Uiabasschiefer. Dioritschiefer.
GBONSTKiXTRAcnYT, von Rifhthùfen. — ItocUes vertes porpby-
riqiies du TyruI formées de hornideiidc. oligoolase. actuel-
lement désignées sous le nom d'Homblendeandesit.
Grïinstfintvfk. — Dénomination générale pour les tufs de
diabase, augltporphyrite, mélaphyre.
Gklss ^ Arène.
Guano. Terres phosphatées (Iles Cbincha, Pérou) provenant
des déjections d'oiseaux marins.
GvpsnoLOMiT. Schillbaek, 1893. — Dolonne gypsifère, où le
gypse est tantôt concentré en rognons, et tantôt disséminé
en paillettes, en veinules (Gypsdol. ira Roth d Urageg. Jena).
GvpsEKnE. — (îypse blanc pulvérulent.
GvpSMEUr.EL. — Marne schisteuse pénétrée de gypse.
Gypssandstein. — Grès pénétré de gypse, ou sable cimenté
par sulfate de chaux.
H
Haiuesam). — Nom. dans le Har/,dugi'&nite transformé en arène.
HAL LKXIQIJE PÉTROdllAPHIQUE Ilî*l
Halbklastische Gestkine. — Nom donné aux roches, telles que
schistes, argiles, tufs, formées à la fois de débris élastiques et
de néoformations cristallines.
Halbkiiystallinisc:h, Ziricel, 1873. — Structure des roches qui
montrent un assemblage de parties cristallines et d'une
substance non individualisée. (Résidu de cristallisation, ou
Basis). Tels sont les porphyres dont la masse fondamentale
n'est pas holocristalline. (Mik. Besch. Min. u. Gest).
Halboolithe, GumôeZ, 188G. — Calcaire de composition ordinaire,
contenant dans sa masse des grains calcaires arrondis,
analogues aux oolites, mais ne présentant pas la disposition
en écailles concentriques (p. ij3).
Halbphylliï, Loretz, 1881. — Schiste métiimorphique de la
haute vallée de Schwarza, caractérisé par de gix)s grains
de quara allothigène et par la présence de la biotite.
(Jahrb. preuss. geol. Landesanst.. 1881, p. i^S).
Halda. — Nom d'argiles salifères (Salzlette) à Wieliczka.
Halit = Sel gemme.
Hâlleflixta. — Nom donné en Suède, à des roches compactes
ou à grains fins, associées aux gneiss, à cassure homogène et
conchoïdale, parfois porphyroïdes, formées essentiellement de
quai^et feispath, avec hornblende, chlorite, magnétite, oligiste
accessoires, couleur grise, verte, rouge, noire, souvent zonée,
bandée, ou feuilletée.
IIâlleflinïagneiss. — Nom jadis donné en Suède, comme celui
d'eurite. aux roches actuellement désignées sous le nom de
granulite, dont elles ont la composition ; structure compacte,
fixement grenue, schisteuse = Leptynite.
Hâlleflintporphyr, O. Nordenskjôld. 189.5. — Nom de Halleflints
d'origine éruptive (Geol. Foren. Slockh. Fôrh. 17, 653).
HxVLOGÈNEs, Renaûer, 18812. — Dépots chimiques salins formés
dans les eaux tranquilles, comme sel gemme, gypse, etc.
Haloidite, Wadsworth. — Famille des sédiments chimiques,
dont le type est le sel gemme (Halit).
Hâmatitpuyllit. — Pliyllade oligistifère, rouge ou violacée.
Hangendks. — Désignation des lits rocheux, qui reposent sur
d'autres strates de roches.
Haplit = Roche granitique formée de quarz et d'orthose = Aplite,
Feldspathgreisen .
Haplophyr. — Nom donné dans les Alpes à certains granités
présentant la structure bétonnée (Morte Istructur), à gros
-\
xt-a vm' coNGitës gAolugiqur HAR
gi-ains de quarz et de feldspath, entre lesquels se trouvent
des grains lius de ces infinies espèces. Stache et John avaient
d'abord donné ce nom à di-s roches granitiques k stnictui-f
intermédiaire enti-e les granités et les porphyres (J. G. Reieb-
sansi. XXVII, p. 189.
H.vRDPAN. Hilgard, 189a, — Sous-sol endurci par carbonate de
chaux, zéolit«s, etc. (Relat. of soil, 1892).
ll.VRMorHA.viTE, Cordier. 184S. — Roche composée presque entiè-
rement de feldspath lamellaire = Aplite et leptynite (pro parte).
Habsische :^ Paroi vernissée, Rutschllachen.
HAnzBLRGiT, Uosenbusck, iSS;;. — Péridotites formées essen-
tiellement d'oliviue et enstatîte, ou bronzite = Saxouit.
Bronzil-ulivinfels. (Mass. Gesl,, p. aOg).
HASELOEniRRE. — Brèche des Alpes formées d'argile, de gypse,
de sel gemme et de fragments d'autres roches.
Haïhkbuite, Henderson, 1898. — Syénîte composée essentielle-
ment d'tinorthuse, avec un peu d'hornblende brune, pyroxpiie
vert et biotite (Transvnal noriles, p. ^6),
Haupto.neiss. — Gneiss fibro-grenu répandu dans l'Erzgebirge
saxon, et contenant comme éléments essentiels orthose,
plagioclane, quarz. biotite, et plus ou moin^i de muscovite.
H vuPTiiiiANiT, Giimbel. — Granité lï deux micas (p. io5).
H^Oyiive Basai.t, Trimmer, 1841- — Basalte où la leucite rem-
place le feldspath (Fract. geol. and miner., p. ija).
HaCynandksit. Mohl. 1874- — .andésite à Haûyue (N, J , p. 700)
HaCyniiasalt, Vogelsang, 1873. — Basalte néphéliniqne à
leucite, riche en haûyne ^ Haiîynophyi'e. (Z. d. g. G., p. Sja).
HaOynfels, Haidinger. — Nom donné par Haidinger aux
roches élteolitiques à sodalite. qui reçurent plus tard le
nom de Ditroite (Jahrb. K. K. geol. Reichsanstait, xu, p. 6^).
HaCynophyk, Rammelsberg, 1860. — Basalte à au^te, haûyne,
un peu d'olivine, mica, leucite. Ancien nom des laves
riches en haiiyne ^ Haùynporphyr, Augitophyrlava (Z. d. g.
G. xu, p. 373).
HACv.\piioNoi.iTH,/,<i8autv. — Phonolithe riches en haûyne (p- aâj).
HaCynporphyr, Abich, 1839= Haûynophyr. (N. J. iSSg, p. 33;).
HaCyntachylyt, Môhl, 18^5. — Verre basaltique, rangé actuel-
lement parmi les augititcs. contenant dans une masse
isotrope brune, haûyne, uugile. hornblende, apatite. sphène
(N. J. 1875, p. 719)-
H AU LEXIQUE PÉTROGRAPUIQUE IiaS
Haûyntephrit, Fritsch u, Reiss, 1868. — Laves riches en hàuyne,
rapportées par von Lasaulx aux Haûynbasalt, par Rosenbusch
aux Haûy andésites. (Geol. Beschr. d. Insel Tenerife, 1868).
Zirkel et Hibsch donnent ce nom aux Téphrites où la
hâuyne remplace la néphéline. Roches porphyriques, avec
feldspath (sanidine et plagioclase), hornblende, augite, aegi-
rinaugite, fer titane, etc., présentant des passages aux phono-
lites et aux trachytes.
Haûyntrachyte, Palmieri et Scacchi, i853. — Roches leuci-
tiques de Mellî , à haûyne , leucite sanidine , mélanite ,
augite dans une masse compacte claire. (Z. d. G.; V, 21).
Heathen. — Nom donné par les carriers anglais aux enclaves
sombres des granités.
Hebra!scher Stein = Pegmatite.
Hedrumite, W. C. Brôgger, 1890. — Roche syénitique du
groupe de la Foyaite, pauvre en élœolite, ou sans élœolite,
à masse fondamentale trach}^oïde. (Z. f. K., 40, xvi).
Heidestein = Granité.
Hellefors-Diabas, Tôrnebohm. — Variété de diabase à olivine
de Suède. Voir Aasby-Diabas.
Hemidiascuiste, Lœicinson-Lessing-y igcx). — Roches granitoîdes,
notamment gabbros et norites, à zones rubanées ; les diverses
zones étant formées par des termes plus ou moins leu-
cocrates ou mélanocrates (Trav. nat. S* Petersb., xxx, 224)-
Hemidiorit, Dana, i883. — Nom divStinctif des diorites mica-
cées, pour limiter celui de diorite aux types à horblende.
= Hemidiorit. (Amer, journ., 3« ser., xxv, i883, p. 478).
Hemiklastisghe Gesteine, Senft, — Nom donné aux tufs et
conglomérats volcaniques. (Felsarlen, p. 71).
Hemikrystallin = Semi cristallin.
Hemilisiques, Brongniart, 1827. — Roches formées en partie
par les agents mécaniques et par les agents chimiques.
Hemithrène, Brongniart, i8i3. — Roche formée d'amphibole
et de calcite, comprenant soit des cipolins à amphibole,
soit des roches telles que celles du Puy-de-Dôme, étudiées
par Von Lasaulx. (N. J. 1874, p. 280), qui sont des roches
éruptives à amphibole, calcifiées.
Herchenberglava, Lang, 1891. — Type de ses roches à pré-
dominance de chaux, avec le rapport Ca O : Na-O : K^O =
3,1 : 1,1 : I. (T. M. P. M. 1891, xii, p. 235).
Hercynitfels, Kalkowsky^ 1887. — Roche du groupe des am-
iia4 viu- coKGKte (iBOLociQUB HEfl
phibolites, avec hercynite. fer magnétiqae. corindon, rutile
(Z. d. g. G. 1881, XXXIII, p. 536).
HKKCT.viTORA.vr LIT. — Lpptynîlc filaniIreui^assezrîctitreDbcrcynih'.
Il£ROMTE. Coleman, 1S99- — Roche de Qlon. ou i'analcite cons-
titue la moitié de& ^h^menls con^tituant^i. Hvee ortho^.
labrador. fgirine(Rep. Bur. uf iuïd. Toronto, vii. p. i^a).
IIessleitI';, Nordenskjûld, 1881, — Ce nom i-^anit en un groupe
naturel, de même origine, les météorites de Lixiia. Fillist-
ler, Krxieben. Blansko, Ohaba, Dundrum, llessle, Orvinio,
Btalldalen. Voir: Kûgelebenchondnt. (Z. d. g. G., xxxiii, p. a3).
IIkteroof.n = composé.
[Ikteiiokokkitk, Giunbel, i8â4i. — Roehes composées. crisUllines,
gcenues, formées d'espaces minérales diverses (p. 85).
itiTÉROMERE =^ .\nii'omer.
HETEnofiiYLLOLiTiiE. Gumbel, 18SG. — Schistes cristallins formés
de plosieurB espèces minérales distinctes (p. i53).
Hetkrotektiscue, Lœwinson- Leasing, i8g8. — Les roches ou
magmas beterotcctiquee, sont ceux formés de deux ou plu-
sieurs magmas monotectiques (.'^ciditftls Cueflîcient, 108).
Hetkrotyi'isciif. .\i,'sBcnKiDfNciF..\ — Voir isotypîsche.
Hexaëdiiische Eisen. G. Rose. — Météorites ferreuses, dépourvue'^
de crofltc.
IIiEitotiLYrHE.VK.u.K, Lusser. — Calcaires de Suisse où les sections
de Rudistcs dessinent des caractères hiéroglyphiques.
HtRscniioiivsTKiN = Coticule.
HiRSENSTEi.v ^ Calcaire oolitique à grains fins.
HistOPiTE, S- Haughton, 1869. — Catcaii-e grenu, vert, glan-
conieux. (Phil. Mag. 1859 (ij), p. 66).
HoLLOw-spiiERULiTEs, Iddings, 1888. — Sphérolites creux, à
grande cavité centrale due à un phénomène de retrait (17"" Ann.
Rep. U. S geol. Surv., a66),
HoLOCRisTALLi.vE (rociie). — Roclie entièrement cristalline, par
opposition aux roches amorphes ou vitreuses. Structure des
roches cristallines, formées en totalité de grains cristallins, ter-
minés ou non pardesfacescristallographiques =^ V'ollkrystallin.
HoLODiASCHisTE, LœwinsoTi-Lessing, 1900. — Roches grauitoïdes.
notamment gabbros et noriles, à zones rubanées, plus dilTéren-
ciéesqueles hémidiaschistes;lesdiirérentes zones étant formées
presque exclusivement soit de feldspaths, soit d'éléments ferro-
magnésiens (Trav. nat, St-Pctersb.. xxx, aaii).
HoLOKLASTiscHK Gesteine, Scn/t. i8.>j. — Hoches élastiques nep-
HOL LEXIQUE PÉTROGHAPHIQUE II 35
tuniennes vraies, conglomérats, brèches, par opposition aux
roches hémiclastiques (Felsarten, p. 78).
HoLOKRYSTALLiN-PORPHYRiscH, Rosenbusch, i8c^, — Structurc des
roches porphyriques, caractérisées par la coexistence d'une
pâte fondamentale et de phénocristaux, et chez lesquelles la
pâte est cristalline grenue.
HoLOsiDÂRE, Daubrée, 1867. — Météorites dépourvues de subs-
tances pierreuses, de silicates = Sidérite, Sidérolithe, Eisen-
meteorite (C. R. 65, p. 60, 1867).
HoLZERDE. — Charbon terreux, bitumineux, amorphe, brun, gris
ou noir.
H0LZGLIMMERSCHIEFER. — Micaschistes fibreux, à bandelettes de
quarz interstratifîées.
IIoLZGNEiss. — Gneiss étiré, où le ({uai*z s'assemble en bandelettes
ou bâtonnets = Stengelgneiss.
HoLZTORF. — Tourbe formée principalement de débris de
tiges et de racines d'arbres.
HoMOEOGÈNES (ENCLAVES), Lacroix, 1893. — Enclaves généra-
lement grenues, rarement vitreuses, présentant essentielle-
ment la composition des roches éruptives qui les renferment
(Enclaves homœgènes complètes) ou plus basiques que
celles-ci (ségrégations). Elles sont le résultat de consolida-
tions intratelluriques = Enclaves endogènes. (Les enclaves
des roches volcaniques, p. 35i).
HoMOKOKKiTE, GûTTibel, i88(). — Roches simples, cristallines,
formées d'une seule espèce minérale cristalline (p. 85).
HoMOMiKTE. — Les conglomérats ou brèches homomictes, sont
ceux dont les éléments constituants sont d'une seule et
même roche = Monogène.
HoMôoKRYSTALLiN. — Roclics gronucs à grains sensiblement
d'égale grosseur. Voir : isométrique-gi*enu.
HoMOPiiYLLOLiïiiK, GtlmbeL i88(). — Schistes cristallins formés
d'une seule espèce minérale (p. i5'3).
HoNE-sTONE = Novaculito.
HooDoo. — Nom répandu dans le N. \V. de l'Amérique pour
désigner les rochers laissés par l'érosion.
HopPERS. — Nom donné dans l'Etat de New-York à des épi-
génies en grès, de trémies de sel.
HoRNBLENDEAKERiT. — Voir AkcHt.
Hornblende ( roches a ), Fouqué et Michel-Lévy, 1879. —
Roches microlitiques (trachytcs, andésites, etc.) renfermant des
Ita6 viiM CONGRÈS nâoi.oGiQUE HOR
phénocristaax de Uot-nblende : i-ochcs gi'aaitiqaes contenant
le même minéral.
HoRNBLKRDKBABALT, Hosenbiisc/i . 1887. — Bttsalte feldspathique
à phénocristatuc d'hornblende. (Mass. Gest. 1887, p. ^38)
Voir: Stielbasalt et Kulnil.
HoRNBLSNDEBAsiTE, L^ewlnson-Lessiiig, 1900. — Roches intrusires,
gabbrOB oa gabbrodioritiqnfîs, en hntholitcs ou filons, ultra-
barâqaes, riches en anorlhito, hornblende, et très pauvres en
alcalis. (TraT. Dat. St-Pétersb., xxi, v, ai5).
HoRNBiJEin)BBiOTiT6HA.MT = Granitite riche en hornblende.
HoRNBLBKDE-BiOTrrBScrns-r. //. Koto. 1893. — Micaschiste
gneissiqne à hornblende abondante, et riche en feldspath.
(Joum. ofthe aniv. ci Japan. V, ih, iSgS, p. aSi).
HoBNBLBNDBDUBAS. Streng, i8B3. — Diabase porphryoldei
phénociistauz d'hornblende basaltiq[ne (XXII Brr. d. Oberticsa.
Oes. f. Natnr. n. Heilknnde, i8S3, p. sSa).
HoHNBLEKDBDiALLAGiT, Lœwînson-Lessing; 1900. — Diallagite à
amphibole (Trar. nat. St Péterab., aao)
HoRNBENDBDiALLAGPBRiDO'nTB, Saytxcw, i89a. — Péndolites
(grenues, formées de diallage, hornblende, olivine, fonnant le
passage des wehriites aux amphibolpïkrites (Mem. Com. geol.
189s, in,n»i).
HoRNBLENnEDioRiT = Dtorite proprement dite.
HoRNBLENDEENSTATiTFELs, Cossa. — Pyrozénitc (Williams),
formée d'enstatite, et Kche en hornblende.
HoHNBLENnEEPiDOTscHiEFER. — Schlstcs k horoblende, épidote.
chlorite, feldspath, qiiarz et calclte.
HoRNBLEmiEFELs. — Roches massives composées d'une on
plusieurs espèces d'amphibole.
HoRNBLESDEGABBRo. — Gabbros riches en amphibole, formant
ainsi passade des gabbros aux diorites ; pour d'antres
auteurs, ces gabbros ne sont enrichis, qu'après coup, par
métamorphose, en amphibole secondaire : ils sont syno-
nymes dans ce sens d'Uralitgabbro.
HoRNBLENnEGESTEiN. — Voîr : Amphiholïte.
HoRNBLEMDEGLiMMERscHiEFER. — Micaschistc à hombleude.
HoRNDLENDEGXEiss. — Gueiss avcc homblende. quarz. feld-
spath, et ]>arfois mica.
HoRNRi.ENnEGRAMT, Naumann. 1849. — Granité à feldspath,
hornblende, quarz, sans mica. (Geogn., n, p. 19^).
HoR>ni,ENi>Er.RA\TTPORPiiYR. — Granitporphyrc offrant la com-
position du granité arapliibolique.
HOR LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUB II27
HoRNBLENDEGRANULiT. — Leptynite OÙ la hornblende remplace
le mica.
HoRNBLENDEGRÛNSCHiEFER. — Grûnschiefcr dont Télément coloré
pyroxénique est remplacé par hornblende.
HoRNBLENDEGRLNSTEiNE, Senft = Amphibolîtc»
HoRNBLENDEKERSANTiT, AndrecB, 1892. — Rochc de filon, à grains
moyens, gins-noir, panidiomorphe grenue, formée de plagio-
clase, hornblende primaire verte, un peu de mica, quarz =
Spessartit. (Z. d. g. G., 1892).
HoRNBLENDELiMBURGiT = Dioritlimbui^it.
HoRXBLENDEMELAPiiYR. — Equivalent des basaltes à hornblende
dans la série ancienne. Senft appliqua le premier ce nom à des
homblendeporphyrites. (Z. d. g. G., x, p. 3i5).
HoRNBLENDEMiNETTE, Roscnbusch, 1887. — Svéuitcs micRcécs,
qui, en outre d'orthose et de biotite, contiennent Tamphibolc
comme élément essentiel. (M. G., p i38).
HoRNBLENDEMONzoNiT, Kùlkowsky, 1886. — Mouzouitc où l'amphi-
bole remplace le pyroxène. (E. L., p. 85).
HoRNBLENDENORiT, Cûthrein, 1890. — Norite à hornblende primaire,
considérée par l'auteur comme intermédiaire entre norite et
diorite = Noritdiorit. (N. J., 1, p. 80).
HoRNBLENDEOLiviNBRONziTGESTEix, Stclzuer, 1876. — Péridotitc
grenue = Valbellite. (Z. d. g. G., xxvni, p. 624, 1876).
HoRNBLENDEOLiviNiT. — Voir OHvinit.
HoRNBLENDEPERiDOTiTE == AmphibolpikHte.
HoRNBLENDEPHONOLiTH, Doclter, 1882. — Phouolitc à horn-
blende. (Die Vulkane der Capverden u. ihre Produclen, 1882).
HoRNBLENDEPHYLLiT, Beckc. 1878. — Amphibolitc formée d'acti-
note, avec un peu d'orthose, quarz. (T. M. P. M. i, 255).
HoRNBLENDE-PicRiTE, Bonney, 1881. — Nom proposé pour les
péridotites massives, à olivine et hornblende, antérieurement
décrites par Howitt = Hudsonitepart., Cortlandite. (Q.J.G.S.,
1881, XXXVII, 137. — Howitt : The diorites and granits of Swifts
Greekand Iheirconlact zones with noteson the aurif. depos.,1889).
HoRNBLENDEPORPHYR. Naumanu, 1849. — Ancien nom des
porphyrites à hornblende. Naumann désigne par ce nom
une variété de porphyre sans quarz. (Geogn. 1849, '» P« 612).
HoRXBLENDEPORPHYRiTE. — Rochcs paléovolcaniques, corres-
pondant aux hornblende-andésites, et présentant la compo-
sition des diorites. Les éléments essentiels sont un plagio-
clase acide et hornblende ; structure porphyrique, à masse
lldS VIll' CONGRÈS r.ÉOLOCIQrE
foodainentale polymorphe, variant des tii-pcs mtcrooristal'^
lins aus vitrophyriiities.
HoANBLENUKPROPTi.iT. — Fucics propvlîlique des
aiiiptiiljoli tiques.
H<>KMiLK.NDKSc:iiiRFKH. — Schlstcs uinpfait>oUqQi>s c^ StrahlMetn-
schiefer. Ampliibolite.
lloBXHLKVDKsKiiiciTSCiiiKFKU. Kocti, iKKo. — Schisle du Taaiius
Il f^uins cristallinH fins, rurnié Je 9^1-irile. hornblende ri
autres minérauiL =^ DiabasM^hiefer. (Gool Spedalkarle il. k.
preass, Landesaoalalt).
HonxBi.ENDESKiiPEXTiN. — Serpentine forin«^e aux déi>eRs «le
l'amphibole, ou de i-oehes îi auiphibok' el olivîne.
IloHKBi.KMiE.sYEMTi'niiPiiïH. Rosenbosch. iMS^. — Porphyres.
eyénitiques, en filons, avec hornblende, riimnie éli'ment
coloré, seul, ou très prépondci-ant. Equivalents porpbyri-
ques des Homblendesyenîl. proprement dili-s (188;. p. *j9).
iIoBNBtE\niTK, J. Dana. 18811. — Roche intrusive fp^nne for-
mée uniquement dlmmblende, ou d'une autre amphiboh' ■=
Amphibololitc. Pi>ur(C. F. P., io<ki). — Uoeiies holocristalline»
tfrenUGS, eiiscntiellenicnt constituées jiar de lu liomblende,
avec ou sans mic4i ou oliviuc (ji. iVi).
Honsrai,8 ^ Com<^enne.
HoitXFKLSTHAcnvT. — Tnicli.vtes ;'i iiiusst! fondu mentale fine-
ment grenue ou eompaule.
HoHNKALK, Hoffmann, t8a3. — (jdeaire gris très dur, cnute-
nant des oolites jsfdées ou des grains disséminifs deeîdcite.
(Geogn. Beschr. A. Herznglh. Magdebui^, i8j3, p. 4i)-
HoRNMEHGEL, Freieslebeu, 180;. — Calcaires com[>acts, gris,
à oolites disséminées dans un ciment dur prédominant
(Geogn. Arbeiten, i8oj, 1, p. i23).
HoHNQi'ARZcoNGLOMER.VT, voji Weltfieim. — Roches très cohé-
rentes à gros galets de quarzite et ciment siliceux dur.
HoRNSCHiEFER, Ji. Crcdner. — Autrefois, on désignait sons
ce nom des roches dures diverses, schisteuses ou com-
pactes. Aujourd'hui, on tend à limiter ce nom aux schistes
métamorphisés au contact des diahuses (Rosenbusch) et qu'
présentent des caractères intermédiaires à ceux des Spilo-
sites et des .A^dinoles. Les schistes ont perdu leurs traits
primitifs ol se sont chargés de formations nouvelles. Ils
se distinguent des Horufels par la consci'vation de leur
fissilitc : des si)ilosites p«r la distribution égale des éléments,
HÛR LEXIQUE PÉTUUGRAPHIQUE II 29
non concrétionnés en amas spéciaux. Le nom a d^abord été
employé en Suède = Amphiboladinolschiefer, Cornes vertes.
HoRNSTEiN. = Silex.
HoRNSTKiNPORPHYR. — Anciou iioiu dcs Felsitporphyres à masse
ibndanientale compacte, cassure escpiilleuse, aspect corné.
HoRNSTEiNscHiEFEii, Heùn. — Scliistcs siliceux cornes. (Thûr.
Wald., H, 4, Ablh., p, 167).
lIoRNSTONE. — Nom touibé en désuétude, employé i>ar les anciens
auteurs anglais pour des roches felsiticpies compactes.
Houille. — Roche combustible, formée par une combinaison
de carbone, d'hydrogène et d'oxygène, avec une certaine
quantité de matières étrangères dont le total varie de 2 à
10 " o. Elle est composée de débris végétaux à divers
états d'altération, renfermant dans leurs interstices une subs-
tance humique secondaire ^=^ Coal, Kohlen.
Houille grasse. — Houille contenant jusqu'à 25 "/o de matières
volatiles = Coking coal, Household coal.
Houille maigre. — Houillecontenant jusqu'à 10 "/o de matières
volatiles = Steam coal.
Houille sèche. — Houille contenant jusqu'à 4^ *7,. de matières
volatiles = Flenu, Cannel-coal.
HowARDiT. G. Rose, i8()3. — Météorites pierreuses cristallines
formées essentiellement d'anorthite, olivine, bronzite. (Abh.
Ak. d. Wiss., Berlin, i863)
Hraftinna ^= Obsidienne (Nom islandais).
HuDsoNiT, Cohen, i885. — Uoche grenue à olivine, hornblende
^= Amphibolpikrite, Cortlandtite (Williams). Nom déjà
employé en minéralogie pour une variété de diallage.
(N. J. i885, 1 p 245).
Hullite, Hardman, 1878. — D'abord décrite comme une
espèce minérale, cette substance, associée au basalte, est
d'après G. Cole, une palagonite, <m verre basaltique hydraté
(Proc. R. Irish Acad., 2, m, p. 161).
HuNNE-DiABAS, Tôrnehohm . — Diabase à sahlite de Suède, con-
tenant un peu de (piarz, hornblende, biotite, souvent jmrphy-
rique. Voir Aasby-Diabas.
HuRONiïE, Coleman, i8()<). — Roche liolocrisUilline com[)osée
d'analcite 47 V^» orthose 28 /.., labrador i3 '7,., œgirine 4 °/o,
avec calcite 5"/., et liinonite (Joiirn Geol , vu, 4'3i). Ce nom
avait été antérieurement donné |)ar Thompson à un plagio-
clase saussuritisé d'un galet diluvien (N. J. M., 1897, '» 45o)»
■ |3l| VIII' COKGRÉS GÉOLOGIQUE HYA
Htauh. — Stmctuv lies coi-jis ajiiui-jihes compambie à celle
do Terre : Btmctnre h^ine. roche hyaline.
HTAUMOKaTsrALUH, Zirkel. — Roches Remt-vitreuses h base
Tito«iMe rmre et jihéDocristaux BhondRnts, par opposition aux
roches crystaUinohyalines (ex. obsidienne), où les cristaux
sont plus rares, (t. p- 9)-
Htautb Ovmbel, ïS8fi, — Rocheis vitreuse»* on verres volca-
niques = Hyftlolîlhf. (p. 89/
Htaloandkstt, Rotenbusch. 188;. — Représentants vitrpux îles
andésites = Anclesit^laser. Vitroandesite.
Htalobasa.lt, RoBenhusch. i88j. — Busultes où le verre pré-
domine dans la masse = Basal^lftser, Vitrobaaalte.
Htalodacit Rosenbtuch, 1887. — Verre dacîtiqne (M. G. S^^).
Htalodiabask, PioUi, 1894. — Forme vitreuse des diab«se«
= Verre diabasiqne, Sordawalit. (Accad. R. délie Science di
Torïno, iSgiî-gS, p. lAo).
HTALOLiPARrr, Roaenbiueh, 1887. — Liparite TÎtrense. (M. G. 555).
Htalolithe, Senjt, iSS^. — Verres volcaniques naturels =
Hyalite. (Felsarlen, p. 46).
Htalokelan, HaaaBmatm, 1847. — Nom des verres basaltiques,
provenant du ^sèment classique de Bobeohaasen ; il fut
d'abord, comme tons les autres verres volcaniques, tenu pour on
minéral déterminé. Il fat aussi appelé Angite scoriacée. Voir
Tachylit, Sideromélane, Hyalobasalt(i847)-
Htalomelaphtr =3 Hyalodïabas, Sordawalite, Trapp vitreux,
verre diabasique.
Hyai.omictk, Brongniart. i8r3. — Roche formée de quarz et mica
blanc ^ Greisen,
Hyalonevadit. ftoâenfcHScA. 1887, — Nevadites décrites par vom
R»th, riches en base vitreuse (Liiiarites vitreuses), et contenant
de nombreux cristaux d'origine intratellui-ique (p. 54i).
Hyalophoxolith, Roaenbaach, 1887. — Phonolites vitreuses,
toujours rares = Phonolithvitrophyr. (M. G., p. 637),
Hyalophyr. Gûmbel. — Roches porphyriqnes à masse fonda-
mentale plus ou moins riche en verre.
llYAi.orii.iTiQrK^sTBUcrrrRK), Rosenbusch, 1887. — Structure carac-
téristique des andésistes, où la masse fondamentale est formée
par une association intime demicrolitesaciculaires disséminés,
et de parties vitreuses: c'est ce type que Zirkel définit a un
feutre de microUtes imprégné de verre. »
Hyalooi-hitique (strvcturk), Polenop, 1899. — Voisine de la struc-
HYA LEXIQUE PÉTROGR AFRIQUE Il3f
ture intersertale, elle s'en distingue parce qae la pâte amorphe
estplas abondante et continue (Trav. Nat. St-Péterb.,xxvii, 473).
Hyaloplasmatique (structure), Lœmnson-Lessing, 1888. — Struc-
ture des Augitporphyrites amygdaloïdes, à plagioclases corrodés
par le magma, en profondeur, microlites aciculaires d'augite et
restes de verre, en grains. (Arb. d. Sl-Fétersb. Ges., p. 363).
Hyalopsit, Gûmbel, i88(> z== Verre minéral, verre volcanique.
Hyalotourmalitk, Daubrée, 1841. — Nom donné à une roche
formée de schiste, avec quarz et tourmaline. ("J. d. M, m,
T. 20. 1841, p. 84).
Hyalotrachyt, Rosenbiisch, 1887. — Forme vitreuse des tra-
chytes. (Mass. Gest. 1887, p. 602).
Hybrides (roches), Durocher, 1867. — Roches éruptives neu-
tres (syénite, porphyre, trachyte) qui, d'après sa définition,
devaient être regardées comme le résultat du mélange de
deux magmas, Tun acide, et l'autre basique (A. d. M., 1857,
p. 221, 258).
Hydatogenes (roches), Renevier, 1882. — Roches formées
sous l'influence de l'eau, comme sédiments ; Renevier limite
le nom aux précipités chimiques : sel gemme, gypse, etc.
Hydatokaustich, Bunsen. — Processus de transformation
des roches, sous l'influenee de l'eau à haute température ;
ils ont été appelés plus récemment hydatomorphes. (Ann.
d. Chemie u. Pharm., Bd. 62, p. 16).
Hydatomorphismus. — Voir Hydatomorphose.
Hydatomorphose. — Ensemble des transformations métamor-
phiques produites dans les minéraux et les roches, sous
l'influence de Feau = Formations, développement hydato-
morphes, etc.
Hydatopyrogènes. — Conditions qui ont présidé au dévelop-
pement des formations éruptives. sous l'influence de l'eau.
Hydatopyromorphismi^s. — Voir Hydatopyromorphose.
Hydatopyromorphose, Dauhrée, 1859. — Désignation générale des
métamorphoses des minéraux et des roches, produites par
l'action simultanée des eaux et dissolutions aqueuses sur-
chauffiées, ou de la chaleur et des processus hydro-chimiques
= Formation, développement hydatopyromorphe, etc. (Exper.
synthéth. sur le métamorphisme, A M. xiv, ï55).
Hydatothermisch, Bunsen ^^ lîydatomorph. (Ann. d. Ghem. u.
Pharm., Bd. 62, p. 16)
Hydraulique (calcaire). — Calcaire argilo-siliceux, donnant par
calcination de la chaux hydraulique.
ii3ta
Htsboltts, Senjt, 1853. — Hoches simples lacileinent soloblet*
dansl'eaa ; flelgemmc, glace. (Felsarten, p. 87).
HtOBO-HICA-hchist. — Micaschistes hvcc mica hydraté; mar-
garodite, damonrite.
Hydronboiiorpb. — Voii- Dcuteroniorpli.
Htihiopltjtonisch = Hydiitnpyi'ogén
Htdbotachyltt, Petersen. iSTm}. — Tiichylitr liydralê. facileiuent
décomposé, de couleur vert houteillf. conteniint zt'olites et
carbonates. (N. I., 1863, p. Si).
Htlolooib des roches, Naamann, 1849. — L'étnde des propriétés
g'énérales des roches, et cette de lears composants dûmiques
et minéraux. Gfimbel déflnit sous ce nom, la partie de la
géologie qui s'occupe de la matière constitative du globe
(Geogn. 1849, 1, p. 418).
Htpoabyssiqite, Brôgger, i894> — Rodies caractéristiques des
contacts, des filons, des petits laccolithes, et qui se rangent
d'après leur structure, plutôt porphyrique, entre les roches de
profondeur et les roches effosiv^s = Gan^esteine de
Rosenbusch (partim).
HypbritamPhibolitb, Rosenbusch, 1887 = Hyperitdiorite.
(Hass Oest.,p. 160).
HvriRiTDtORiT, TômeÀoAin, 1877. — Terme de passive entre les
gabbros, otivingabbros, et norites, d'une part et les aa4thi-
boittes d'antre part. Gabbros altérés, riches en hornblende
fibreuse secondaire (trémolite),
HYPÉniTE, Elle de lieanmont. — Roche grenue formée d'hy-
persthène et de labrador ^^ norite. Tôrnebohm les consi-
dère comme des gabbros à Ii\i>ei'sthène ou bronzite. et
olivine, où les relations de ces éléments varient en toutes
proportions. Senft donne ee nom aux i-oches grenues à
diallage (hy])erathène), labrador ou grenat : gabbros, hypers-
thénites, éklogites. En Angle te nt^. roelies de profondeur,
intermédiaires ou basiques. » plagioclase. Uypersthène, augite,
contenant dans les var. intennédiaires, quarz et biotite.
(Om sveri^es vig^tibare Diabas och gabbro^rler — Kon. Svenska
Vetensk, Akad. VôrImndI., xiv. n" i3. Stockholm, 1877).
Hypkiiitit, TOrnebohm. ifi^j. — Roche formée de labrador, augitft
bnmzitr, l'er tiUiné. apalite, et désignée plus lard par
l'auteur sous le nom de Bronzitdiabas. L-i roche se dis-
tingue de rilypéi'ite en ee qu'elle ne contient pas d'olivine,
Taugite est dépourvu d'interpositions sombres, le pyi-oxène
l'bombiquc est incolore.
HYP LRXIQUE PÉTROGRAPHIQUE II 33
Hyperitstruktur. — Structure spéciale aux hypérites, montrant
autour des cristaux d'olivine un manteau d'amphibole
fibreuse, dans les points où ils sont en contact avec les
pagîoclases.
Hyperitwacke, Ludvcig, — Porphyrite d ia basique d'après Schauf.
Hyperphorh: (changes), a, Irvingy 1889. — Changements des
roches dus a l'apparition d'un élément nouveau, ou à la
disparition plus ou moins complète d'un minéral ancien.
Tels sont les phénomènes de dolomitisation, la transfor-
mation d'une dolérile huileuse en une amygdaloïde, la
sédimentation du sel gemme, qIc. (Voir Metataxis) .
Hypersthenakehit. — Voir Akcrit.
H^T»ERSTHENANDEsiT , Niedzu'iedski , 18712. — Andésite avec
hypersthène seul, comme élément pyroxénique. ou associé
à laugite. (T. M. M. iv, 253).
Hypersthenaugitandesit. — Voir Andesit.
Hypersthenbasalt, Diller, 1887. — Roches intermédiaires entre
basalte et andésite ; basaltes hypocristallins, riches en
matière vitreuse avec hypersthène parmi les phénocristaux.
(Amer. Journ. 1887, xxvui, p. 252).
Hypersthendiabas. — Diabase avec proportion notable d'hypers-
thène. Voir Ënstatitdiabas.
Hypersthexdiallagperidotit = Lherzolite.
Hypersthenfels. — Voir Hypersthenit, Norite.
Hypersthène- GABBRo, G. //. Williams, i88(>. — Gabbros à gi*ains
de grosseurs diverses de bytownite, diallage, hypersthène, et
comme éléments accessoires, hornblende, magnétite, apatitt*.
(U. S. Geol. Survey, Bull., n° 28, 1886). Pour F. Chester, roche
intermédiaire entre gabbro et hypersthénite, grenue avec dial-
lage, hypersthène et plagioclasi».
Hypersthengramt, Necker, i83ç). — Hoches des Alpes rangées
par G. Rose parmi les gabbros (Bibl. unlv., Oct. 18*39).
Hypersthenit (Hypersthenfels), G. Rose, i835. — Roche à grains
fins ou gros, à labrador et hypersthène ; consolidée en profon-
deur, ancienne, alliée aux gabbros. Elle appartient aux Norites
dans la classification de Rosenbiisch (Ueber Hypersthenit, Pogg.
Annal. i835, xxxiv, p. 10).
Hypersthennorit Teller et John, 1882. — Nom employé dans le
sens d'Hypersthenit (J. g. Reichsansl, xxxn, 1882, p. 647).
Hypersthensyemt, ZirkeL 1898. — Norite à orthose, andesine,
hypersthène, avec un peu de biotite, apatite, minerai de fi»r,
décrite par Williams en 1873 (u, p. 3i7).
Il9( VUl' CONGRÈS CÉOLOCIUUS HYP
Htpholith, IioUe.-~ Variété des cliloro^sonites, distinguées par
lui parmi les Grûnscbieler.
HiTiDiOMORPHKdHNiQ, Rose/ibiisch, i(<87. — Struetui-c des roches
profondes, caractérisée [jarcf que les ék^Dienls idiomorpheR n'y
Bont représentés qu'en prtit iiunibre, ralati veinent aus éléments
saMdiomorpheset allotnonioi-phes^=graiiitiqiic. (M.G.,p.ii).
Hyfobasitr, LŒfdason-Lesning; ' 1898. — Rotdies ultrabasiques,
doDtle coefficient d'acidilé est inférieur à 14: elles contiennent
une grande proportion du noyau Diunosiliraté, et n'ont comme
éléments blancs que les feldspaths les plqs basiques, presque
toujours des feldspatliides, et aonvent beaucoup d'olivine
(Acidit&is Coefficient, p. 4a, 43)^
Htpoclives, Tharman, i856. — Surface inférienredes strates.
Htpogenic, Lyell, i833. — Rocbes formées à rintérienr du globe,
et qui n'ont acqoï* à la surface, ni leur structure, ni lenis
caractères ^ Roches de profondeur (Principles of geol<q[jr, m).
Hypooenb-hetahorphic, Lyell, i833. — Roches des fbnnationB
primitiTes, les plus internes de la croAte solide du globe, dans
l'hypothèse que leur métamorphisme s'est propagé de bas en
haat.
Htpokrystallin. — Roches formées par l'association d'éléments
ciistallins et de substance amorphe, comme les laves, les por-
phyres, etc. = semi-cri staltin.
Hypokhstallin-porphyhisch, Roseabusck, i88j, — Structure
porphyrique des roches qui contiennent des débris de base
amorplie, dans leur masse fondamentale.
Hypometamorphic, Callawqy. — Structures intermédiaires
entre les schistes aiyileux (slates) et les schistes cristal-
lins (schists).
Hysterobase, Losaen, 1H86. — Diabases mésoplutoniennes
(Mésodiabases), à amphibole primaire, biotite, quarz, parfois
feldspath alcalin ; elles sont voisines des Dioritporphy ri tes
et correspondent aux Pi'otero bases, dans une série plus
ancienne. On pourrait les appeler des Me soprotero bases.
Rosenbusch en forme un groupe indépendant de i-oches de
filons, comme les minettes et les kersantites. (Z. d. g. G., ga5>.
Hysterogenetisch, Zîr/te/, 1866. — Zones ou filandres qui repré-
sentent dans certaines roches éruptives les derniers produits
de cristallisation, et correspondent généralement aux parties
les plus acides.
HïsTEROGENiT, /'ose/>rt^, i845- — Gites secondaires de minéraux
élastiques. (Gen. Eralagersl. 31).
HYS LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUB Il35
Hysterokrystallisaton, Naumann, i858. — Cristallisation
secondaire, par processus hydrochimiques, de roches pri-
mitivement amorphes ou compactes. Ce ternie avait une
application dans la théorie de BischofT, de la formation des
roches éruptives cristallines. (Lehrb. d. Geogn., i, i858, p. 695).
Idiochromatiques. — Minéi^aux qui ont une couleur propre,
Idiogenites (gîtes), Posepny, 1895. — Gites minéraux dont
les minéraux constituants sont autochtones, indigènes, en
relation génétique avec ceux de la roche encaissante. (Gen.
d. Ërzl^gerst, la).
Idiomorphe, Rosenbusch^ 1887 = automorphe.
Igastite, Stanislas-Meunier, 1882. — Météorites du type
d*Igast. Si le type, comme on la dit, n est qu une pseudo-
météorite, le nom n'a plus de raison d'être.
Ijolite, C. F. P., 1900. — Roche holocristalline k structure
grenue composée de néphéline et de pyroxène (p. aôa) =
Ijolith (Ramsay et Berghell).
Ijolith Ramsay et Rerghell, 1891. — Roche granitique gre-
nue, présentant la composition minéralogique des néphe-
linites (Geol. Fôren. i Stockhohn Fôrhandl., n» 187, Bd. xui,
Helf4f p. 3oo; Hackman, Bull. com. géol. Finlande, u, 1900).
Ilmengranit, Menge, — Nom donné par Menge à la roche
appelée depuis Miaskite.
Ilmenitenstatitit, Vogt, i893. — Roches subordonnées aux
hypérites, formées d'ilménite ou fer magnétique titanifère
et pyroxène rhombiquc (enstatite). Elles forment la transition
entre l'hypérite même, et les ségrégations de minerais qui
s'y sont isolées. (Z. f. p. G. Jan-Apr.).
Ilmenitgabbro, Vogty 1893. — Gabbro très riche en ilménite.
Ilmenitnorit, Vogt, i893. — Roche du groupe des hypérites,
gabbros, norites, contenant 20 à 80 ^'/o d'ilménite, avec hyper-
sthène et labrador. C'est une norite riche en ilménite. Voir :
Ilmenitens tatiti t.
Ilyogène, Renevier, 1881. — Roches argileuses élastiques,
roches limacées = limmatische Gesteine. (Classif. pélrogén.)
Imandrit, Ramsay et Hackmann, 1894. — Roche formée d'al-
bite et quai*z à structure granophyrique, dérivant peut-
tl36 VIII' COMfiHKS r.lioi.OGIQUK |MA
être de grauwackes par métfttnorphtsine : on la trouva au
contact des Hyénitee étœolitiqiifs. (Fennio., n" a).
Imatrasteine, Hoffmann, i%'ij. — Concrétions grisàtfHS eu
rognons arrondis, on apliitis. ii lij^nes ondulées supi-i*li'
délies, formées de carbonate de chaux Kvec sable et taille.
Oa les trouve près les chutes d'Iinatra, en Finlande, dan;*
un limon grisâtre feuilleté. (Geo|^n. Beubacht. auf einer Itcisu
von Dorpat nacli Abo, iS'i;)
l>iPLiGATiosssTBLiKTi7R, Zirhel. t^çf^- — Structure que préseii-
Ifinl au microscope les as.sociations Jnlimes, régulières, de
deux substances minérales dill'ércntes, consolidées en même
temps, et analogues à celles qu'otl'i-ent. fi l'cnil nu, le quaii
et le feldspath des peg'matites graphiques. On pourrait
conserver ce nom comme expression génénde, pour ces
consolidations simultanées de crislaux, régulii^res (p^ma-
tiques), nu irrégulièi'es (pœcili tiques) ^^ Pénétrations
symplcctiques. (Lchrb. d. Pelrog. 189^. i,^6q).
ImprÂgnationsmrtamurphose, Bêche, i8<)3 = Metamorphismp
par injection. (T. M. P. M. 189). p. 3'i8).
Imprégnation, Nauinanii, iH-lg. — Pénétration intime d'une
pierre ou d'un minéral par une substance étrangère. Naii-
maun a euiptoyc ce mot dans le sens de métamorphisme
d'injection. (Gcogn. i84y, i, \>. 79^) := Imprâgnatîon.
iNCLfSioss. — Minéraux, gouttelettes solides ou liquides, et
bulles gazeuses renlermées iluiis divers minéraux ^ Kinscli-
iQsse. En anglais, ce mot s'applique à la fois aux inclusions
des minéraux et aux enclaves (xenolithes) des rocher.
Voir : Enclaves.
Inclusions i^azelses. — l'oi-es ronds, ovales, cylindriques, ou
de forme irréguiière, remplis de gaz, enclavés en plus ou
moins grand nombre dans divers minéraux ^= Gasporen.
Inclusions liquides. — Liquides divers, eau pure, eau salée,
acide carbonique liquide, qui occupent des cavités dans
divers minéraux et datent de l'époque de leur cristallisation.
Inclusions vitreuses. — Inclusions vitreuses ou niicrofelsi-
tiques provenant du magma en fusion, enclavées dans
nombre de minéraux des i-oches pyrogènes ; leurs foruics
et leurs dimensions sont très variées = Glaseinschliisse.
iNniviiHALisATiiJx. — Li; iiiaguia ou base vitreuse est dit imii-
vidualisé, lorsqu'au lieu de rester à Tétttt amor|ihe en se
refi-oidissant, il donne naissance à des minéraux divers.
IND LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE Il37
Induslenkalkstein. — Calcaire d'eau douce, tuffacé, traversé
de tubes calcaires d'indusies.
Infusorienkiesel, Senft^= Tripoli, Trippel, Kieselguhr, Infuso-
rienerde, Diatomeenpelit. (p. ^o).
Infusorienmeïil. — Voir Bergmelil.
Infusoriexpelit = Diatoinecnpelit.
Infusoriolite, Senfl = Roches dures ou terreuses, formées
de coquilles microscopiques de diatomées, d'après Wads-
worth = Tripoli (Felsarten, p. 82).
Ingenite, D. Forbes, 18O7 = Roches éruptives (Pop. Soi. Rev., 358).
Injection (Théorie de 1'). — Phénomène par lequel des roches
intrusives pénètrent dans des cavités souterraines ou des
fentes béantes ; la pression a été parfois suffisante pour
permettre aussi leur écoulement à Tétat solide. Voir : Péné-
tra tionsmetamorplii smus .
Injection (métamorphisme d'), Michcl-Léçx, 1888. — Métamor-
phisme des sédiments anciens, par injection et pénétration de
roches intrusives = Impragnation (B. S. G. F.,xvi, p. 102).
Injectionsgânge. — Roches iiloniennes de nature éruptive.
Injectionsschlieren. — Filandres glanduleux des roches volca-
niques, formés par accidents intrusifs.
Inkohlung, Gûmbel, i883. — Formation de la substance char-
bonneuse aux dépens des matières végétales dans la tourbe ou
le charbon. (Sitz. Ber. Akad. Mûnehen, 190).
Inset, Blake, 1888 = Phénocristid (Rep. Brit. Assoc, p. 399).
Intermédiaires (roches), Michel Lé{>y = Roches neutres, Inter-
mediate rocks, Mésites. (B. S. G. F., ni, p. 199).
Interpositionen = lilnchives.
Intersert ALE (structure), Zirkel, 1870. — Structure caractérisée
par rinsertion d'autres substances minérales, entre des
touffes divergentes de microlithes feldspathiques = Structure
ophitiqùe, doléritique. (Basaitgesleine, p. ni).
Intratellurische Eixspiœxglinge. — Phénocristaux formés dans
les laves et les roches porphyi'iques, dans une phase intratel-
lurique ancienne de cristallisation.
Intratellurische Krystallisationsphase. — Première phase de
consolidation des magmas des laves et roches porphyriques,
accomplie dans Tintérieur du globe antérieurement à rémis-
sion et sous des conditions spéciales de pression, de tempéra-
ture, et en présence de vapeurs = Entogïiisch.
11
Ii38 Tin* (xufORËo nÉuLOGiQUB INT
lKTHiTB,Pmfcerton,i8ii^ Structure poi-yijhyriqutCPeiralo^y.i.iSa).
Intrusion. — Pénétration des niagmas en état de fusion i^ée,
dans les caTités souterraioetï préoxi»tantes, ou dans des joints
oQTerts par la masse intrusive itiOine.
Iktrusivdacit, Lœwinson-Lesaiiiff. i89H. — AdaniclUtcs. corres-
pondant par leur composition chimique aux granités à pla^io-
clase (Sud. flb. Eraptivgest).
iNTHUStVB OKSTEi^E. — Roches intrusives consolidées dans la
profondeur, et non parvenues jusqu'à la surlace, à l'état de
fnsioD = Irruptiv — Plntoniscli — Granitisch — Endo^en —
Tiefen g^esteine, Batholilbite et Laccolithite.
Intrusive nachscbCbe, Reyer. — Pénétration de noorelles poo^
sées de lave, dans des laves en parties consolidées, provenant
de venues antérieures. Cette expression s*appliqae à des injec-
tions de roches elTusives (Theoret. Geol.).
Intrusivlager ci; intrusivdecren. — Filons-conches de roches
intrusives, injectées et paraissant interstratifiées entre des
couches sédimentaires plus anciennes qu'elles. Ces filons-
couches, plus ou moins étendos, montrent souvent leurs rela-
tions avec les masses ou filons dont ils dépendent, notamment
parmi les diabases, mélaphyres, porphyrites =^ filons-cooches,
Lagei^ânge, sills, intrusive-sheets.
Inverse métamorphose, Cotta, i66a. — Action réciproque des
roches traversées sur la roche éruptive qui les coupe ^ Endo-
morplùsme, Endormorphe Contactbildung, Endt^ne Contact-
crscheinungtGraml. Geogn. u. Geol., p. io3).
Iron-clay. — Schiste avec sidérose.
Iron-sand. — Sable et grès ferrugineux.
Irruptiv. — Voir : Intrusiv.
IsEMT, Dertels. 18^4' — Andésites à haûyne et à néphéline. La
prt'scncc de htifiync et néphéline dans l'isénite, ayant été depuis
mise en doute, Rosenbusch a défini la roche comme une andé-
site basique à amphibole, bîotite et olivine, avec tendance vers
les i-ocbes basaltiques. F. Sandber^er, sans lui avoir imposé un
nouveau nom, avait déjà décrit antérieurement dans le Nassau,
des andésites à noséane (Verhandl. d. Wiirzbui^r phys. nied.
Ges., Neue Folge, vni).
Iserin = Sable magnétique, Magneleisensand.
IsuMKHKs (roches eristallisées), lîrungiiiart. 1827, — Roches
simples, cristallines-grenues (i. d. M. xxxiv, p. 3i).
IsoMÉTHiQiK. — La structure isométrique est celle que présen-
ISO LBXIQUB PKTROGRAPHIQUE HSQ
tent les roches gi^enues, quand tous les grains ont à peu
près les mômes dimensions = homôokrystallin.
IsoPHYR = Obsidienne.
IsoTEKTiscHE (Mischungen oder Magmen) Lœmnson-Lessing,
1898. — Séries lithologtques susceptibles d'être considérées
comme des mélanges de deux termes extrêmes, en diverses
propoi*tions ; ils sont analogues, par conséquent, aux mélanges
isomorphes. = Gesteinsserie. (Aciditâls CoefTicient, p . 109).
Isotrope = Mono réfringent.
IsoTYPiscHE AussciiEiDUNGEN, Stache et John, 1877. — ^^
individualisations sont dites isotypiqiies ou hétérot}'piques,
suivant que les phcnocristaux d'origine inlratellurique, des
porphyrites et autres roches analogues, sont de même
espèce que ceux de la roche même, ou s'ils y sont rares oa
absents. (J. g. Reichsanst, xxix, 1879, p. 384).
iTABmiTE, Eschwege (du nom d'Itabira, localité du Brésil). —
Quarzite schisteux du Brésil avec grains d'oligiste, écailles
de muscovite, et or natif en petites paillettes. Voir Itacolumit.
Itacolumit, de Humboldt. — Eschwege donne ce nom à un
quarzite schisteux dltacolumi (Brésil), élastique, blanchâtre,
avec talc, mica, chlorite, regardé comme le gisement
originel du diamant = Flexible sandstone, Elastischer
' Sandstein, Gelenkquarz (Gis. des roches, p. 89).
Ittnérite (roche à), A. Lacroix. — Agrégat granitoïde d'haûyne
(Ittnerite), grenat, pyroxène, en enclave dans les phonolites.
IzÉMiQUE (formation), Drongniarl, 1827. — Roches élastiques,
formées par dépôts mécaniques.
Jacotinga, Heusser et Claraz,, 1859. — Itabirite tombée à
l'état d'arène pulvérulente. (Z. d. g. G., 1869, xi, 448).
Jacupirangite, Derby, 1891. — Roches variées, généralement
schisteuses, parfois à gros grains, associées au Brésil, aux
syénites élœolitiques dont elles sont peut-être des produits
de différenciation, à la façon des olivinites, etc., de Scandi-
navie. Une variété est composée d'augite titanifère avec
magnétite, ilménite, néphéline, pcix)wskite ; une autre montre
la prédominance des minerais sur l'augite, et d'autres sont
môme formées de fer titanifère presque pur, avec simples
d'aspic disaeuiinc». cumoir •dan» W t^dlasites 3= '
. yiQr. 1891. p. 3ti, 5at).
• |'>m&i-nr iadcitr. assorte tanlât
I 4M iBephôline ifAiiivs Baain- (N. J., i^, t).
jABémn. Mrmsee, i^glS = Jvdt^îtpvroximîl. (B. S. S. I
«. 1*7).
jAMOmrBOXlznT. Bencerth. iN«i. — Jadnir rn roche (Die Neprit-
JttUl Ffage. WlIbaL d. Anirop. G<r^.. Wirn.. xx. 189». p. 1
Ja» = Jet. Jajet (Ihn> >. i'ohkolil.-.
Jute. — Boche cornée, dure, opaque, maie, de coelears Tuiées,
▼ires, formée d'an mélange de qnan et de siliee amoi^e
BobMe, avec on peu d'oxyde de fer, ahimîne, calcaire
=: Jaillis diaspro.
jAsrtLne, Wadsworth = Jaq>e.
JAsriMCBisvBB. — Scfaîste TtHsÏD des cornes et phtanites, avec
Ta^tect dn gaspe, dont il présente les coolenrs rives, bariolées.
J^nt ^ Jais, Gagat.
jKamoQKKiM, B. Erdmann,, i96j. — Gneiss de Soède, scliisteax
«m massif, à grains moyens, formé d'(»those, plagioclase,
qnarz, mica, hornblende, talc, épidote.
Je>i(qkeiss, Tôrnebohm, 1881. — Gneissà grains fins, pauvre en
mica, avec for nugnétiqae = Magnetiigneiss. (Su>ckh.9eoI.
Fôren. FôrbaodL V. 1881. 568).
Jewcllitk, Stanislas- Meunier, i88a. — Météorites dn type de
ieweU-HiU. (Météor. du Masénm, iSSa).
Joi.NTS = Délits. KlûfU-.
JosKPiiiTK, Szadeczky, 1899. — Roche holocrislalline micro-grpnuc.
à augitv et olivine (transformées un serjivntine et calcite), en
liions dans le granité d'Assuuan. Pikrite lilonieone, d'après
Lorwinson-Lessing. (T. M. P. M. xi\, 169).
JiNOEBViTiv. — Désignation générahrsuuvt'ntdonnéeà l'ensemble
des roches êruptives récentes et tertiaices ^= Neovulkanisch.
JuxTAPOsiTioNSMETAMOKHiiosE ^ Métamorphisme de contact.
Kaimt. — Itiiclic de Kalusz (tîalicie), consistant en Ga -j-
kainit, -jo /„ sel fïfiiniii-. ut ■/„ sylvinc. H ■/., ai^ile. CaCI", etc.
Kainotvi'egiîstkink, lirùggi-v. 1894- — Nom pn>i)osé pour les
roches éruptives de type structural l'écent, indépendamment
KAL LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUB Il/fl
de leur âge ; ainsi une roche dévonienne de type récent
devra s'appeler basalte, comme certaines roches tertiaires,
d'aspect ancien, pourront s'appeler diabases.
Kaligranit. — Voir granité.
Kalïkeratophyr, Rosenbusch. i8|;6. — Kératophyres potas-
siques, passant aux orthoj)hyres types, augitiques. (p. 442).
Kaliliparit, Bosenhusrhn 1896. — Liparite proprement dite,
dont le feldspath est essentiellement hi sanidine. (p. 528).
Kalisyenit, Kaligranit. Kaliliparit, etc. — Syénites, gra-
nités, liparites, à potasse dominant sur la soude, et dont
le feldspath est essentiellement l'orthosc. la sanidine.
Kalk = Calcaire.
Kalkalabaster. — Nom donné aux variétés, colorées élégam-
ment, des tufs à gros grains spathiques.
Kalkaphanit. — Nom ancien des roches diabasiques compactes,
ou plutôt des augitporphy rites, contenant dans une masse
fondamentale verte, colorée par chlorite, de nombreuses
concrétions globulaires de calcite = Kalktrapp, Kalkdiabas,
Kalkvariolite, Spilite (partim), Amygdaloide, etc.
Kalkapiianitschïefer. — Kalkaphanite schisteuse.
Kalkdiabas. — Voir : Kalktrapp, Kalkaphanit.
Kalkdiopsidsciiiefer, Schumacher, ■— Nom donné à un lit de
calcaii*e impur, avec bandes stratiformes de biotite, quarz,
diopside, vésu vienne, felds[)ath. grenat, hornblende, inter-
stratilié parmi les qualités archéens de Silésie.
Kalkdiorit, Senft, i858. — Diorite en filon, micacée, impré-
gnée de calcite (Z. d. G. G., i858, 3o8).
Kalkeisenstein. — Voir : Sidérose.
Kalkglimmerschiefeu. — Schistes formés de quarz, mica, et
calcaire grenu lenticulaire = Blauschiefer.
Kalkgranit, Tôrnebohm, 1876. — Granité de Suède où le quara
est remplacé ])ar de Ui calcite d'origine ])rimaire (Om Kalk-
granit, Geol. Fôren. i Stockh. Fôrhandl. 1876, m, n^» 35, p. 210).
Kalkgil\phitschiekeii. — Calcaire schisteux, à feuillets grajdii-
tiques interstratifics.
Kalkguhr, Ehrenberg^ i83(î. — Boue calcaiiv line, d'origine
organique, formée ài\ i)etits bâtonnets articulés = Berg-
milch, Mondmilch. (Pogg. Ann. i836, xxxix, p. io5).
KALKnoRNFELs, Kalkoivsk)\ 188G. — Calcaires et dolomies méta-
morphisés au contact de roches éruptives [)rofondes, et où
se sont développés des cristaux de grenat, vésuvienne.
nv* vai' cosuanÈB gsolooique KAL
scapolite, amphibole, [tyroxène et auti-es silicates =^ Kalksi-
lîcathomfels, Opolins. (p. a88).
KALKKNOTENsCHiBFBit. — Caluaîrcs scliistcux et schistes calca-
reux avec nodalt-s calcaires concrélionnés phis ou moins
fossilifères ^ Schistes à nodules.
Kalsherobl. '■ — Mamc où la proportion de calcaire l'em-
porte snr la proporliou d'argile.
Kalknagelfluh, Siuder. — Variété de Nageiflue formée
essentiellement de galets de calcaire et de gr^s.
Kai-kpelite, Kalkowsky. 1886. — Désignation générale pour les
boues calcareuses lines. d'origine oi-ganique <jui se déposent
dans les profondeurs des océans (?■ 087).
KALKPHTL1.1TB. • — Phyllade riche en calcite, parfois en ùdé-
rose, et généralement coloré en noir par graphite.
KALKPisTAaTscHiBFBR, Porth, iSS^. — Schïstes de BohAme,
formés de calcite, pistazite, mica, et comme minéniax
accessoires, albite , qnarz, fer magnétique, oligiste. (J.g.,p.7o3).
Kalkscbaxbtein. ^ Schalsteins riches en chaux, fossilifbvs,
formés par le mélange de tufs diabasiqnes sons^narins
avec des sédiments calcaires d'Age dévonien.
Kalkschibper. — Calcaires en plaques inînces, compacts,' k
grains très fins.
KALKsiLicATFELset Kalksilicatschisfer, Becke, 1893.— Couches
giwnues on schisteuses, que l'on trouve en alternances dans
les gneiss, et qui rappellent, par leurs caractères, les Kalkù-
licathomfels ; leur mode de formation ne peut se rapporter
de même à des phénomènes de contact. Elles sont formées
de feldspath, hornblende, sphènc, et en moindre abondance
de pyroxène, quarz, calcite, zolsite, biotite, clinochlore,
etc. (T. M. P. M., 1893, p. 455).
Kalksilicathorn'fels. — Calcaires métamorphisés au contact
des roches granitiques, en roches gi-enues, microcrislallines,
avec grenat, vésuvienne, nialacolite, actinotc, woUastonite,
et quelques autres minéraux = Comubianite calcaire.
Kalksinter. — Voir : Kalktud*.
Kalktalkschibfer. — Roche schisteuse des Alpes, de couleor
claire formée de calcaii-e et de talc blanc-verdfltre.
Kalktuonschiefer. — Schistes imprégnés de calcaire.
Kalkthapp, Oppermann. — Désignation donnée aux diahases
lonipacles (actuellement appelées Augilporphyrite) impré-
gnées de calcite et contenant des grains arrondis de calcite.
KAL LEXIQUE PÉTHOGUAPUIQUE Il43
Kalktuffite, Pelikan, 1899 = Tuf diabasiqae calcareux,
Kalkschalstein.
KALKYAfaohiT jKalkowsky, i883. — Augite porphyrite amygdalaire,
à structure sphérique répétée. Elle présente en effet la division
naturelle en sphères, et chaque grosse sphère ainsi délimitée
est parsemée d'amygdales, montrant parfois même la struc-
ture variolitique = Kalkdiabas, Kugeldiabas, Diabasman-
delstein (Kalkowsky, p. 128.)
KalmOnzerstein = Diorite.
Kamacit, Reichenbaclu — Nom des parties de Talliage de
nickel et de fer, qui se montrent dans les météorites sous
forme de rayures, ou de cloisons, se coupant sous des angles
de 60*», So*», i30"r= Balkeneisen, Camacite.
Kames. — Eminences laissées en Ecosse, par les anciens glaciers.
Kammstein. — Nom de la serpentine, en Saxe.
Kamptomorph, Milch, i8<)4- — Eléments composants élastiques,
authimorphes des roches élastiques, ayant modifié leur forme,
sans qu'il y ait eu de discontinuité dans le mode de formation
de la roche. (Voir Archaiomorph, p. 109).
Kânelkohle. — Houille compacte, visqueuse, mate =Ganncl-Coal.
Kânolithe. — Nom souvent donné aux roches éiniptives récentes.
Kaolin. — Argile pure 2HO*, Al-0% aSiO*, provenant de la
décomposition du feldspath (dans les granités et les porphyres)
ou de celle des scapolites, heryll, etc. Elle forme des masses
blanches, parfois brunes, jaunes ou vertes. Le nom pix) vient
de l'expression chinoise Kao-Ling — Terre à porcelaine,
Porzellanthon, Ghina-Clay, etc.
Kaolinite. — Minéral formant par Taccumulation de ses paillettes
cristallines le kaolin pur. Pour Semiatchensky, argiles formées
de kaolin ou d'autres silicates alumineux hvdratés. Le terme
argile est appliqué par cet auteur, sans égard pour leur
composition chimique, à toutes les roches à grains fins qui
forment avec Teau une masse plasti(pie. (Arbeit. der St. Petersb.
Naturf. Ges., Abth. f. Gcol. 1896).
Kaolinitgestein, Karpinsky, 1878. — Roclu» compacte à structui*e
micro- ou crypto-crislalline composé de kaolinite. (Romanowsky,
Mater, z. GeoL, v. Turkestan, 1, S*- Petersb., 1880, p. 28).
Kaolinitschiëfer, Karpinaky. — Roche schisteuse composée
principalement de kaolinite.
Kaolinsandstein. — Grès dont le ciment est du kaolin plus ou
moins pur. Il contient souvent encore des débris de feldspath
et passe alors à l'arkose.
•>44
KARBTÉmTE = Anhydrite.
Kataklasstrpktiir = Cataclastiquo.
Kat.vklastischk Frictionsgebilde = Contusivi- Frictiont^gebilde.
Kat\kla3tuffe = Tufs i-lastiqucs. Klastotiiflc.
Katalytiscii, Lfewinion-Lenging . 1888, — Structures secondaires
des rochcti métamorphiques, iTst«n)blant aux ca ta cl as tiques,
mais qui. au lieu d'être dues à des IragnientatioDs élas-
tiques, sont (les résultantes de proi-essas chimiques de
dissoluliou et (le transformation. Comme exemple de ces
roches, on peut citer les Flaserdiabases. (Arbeii. d. St. Petersb.
Naturf. Ges., xix).
Katouen. — Hoches sédimcntaires, formées par l'action de la
pesantcnr. Les broches catojïénes sont donc celles qui ne
sont pas volcaniques. Haidinger opposait son métamor-
phisme catog^j^ne à sou métaïuorphisuie anogènc ; il était
plus réducteur, et agissait dans le sens électropositif,
vers les profondeurs,
Katophoiiit-Tr.vcuyt. RosenbusL-h. \%i^6. — Ruches. des Açoi-es,
auparavant décrites com-ie Akmittrachyt. (p. 769)-
Kattunalabasteh. — Mélange de g.vpse et calciùi-e bitumineux.
Kattuxhorphyr, — Voir Fleckcnporphyr.
Kattunschiefkh := Batistschielcr.
Kaustische METAMORPHOSE. — Transformations produites sur
les roches traversées on les fraf^uents inclus, par l'in-
Huence Av la hante température d'un magma à l'état de
fusion ifînéc, telle ((ue i-arbonisalion, vitrification, fusion,
etc.. Voir : Pyromorphose.
Keilgneiss, Baltzer, 1880. — Gneiss avec fausse -schistosité
et clivage oblique aux stratifications primitives, confuses ;
il en résulte dans la roche des divisions en coin (Beitr. i.
geol. Karted. Schweiï. xx, 1880, p. ii3, 124).
Kelso-Porphyrite. Teall. 1884. — Roelie d'Ecosse du groupe
des diabascs à olivine. (N. J. 1, p. ;3).
KÉLYPHiTiQUF. (Structure). — Structure centrée, dans laquelle
des cristaux de gi-enat se nionti-ent entourés d'une auréole
d'aiguilles rayonnantes d'augite ou de hornblende. Voir :
Kelyphite-Rinde.
Kelyphit-Ri.vde, SchrauJ. i88a, — Nom donné aux formadons
cristallines, radiées ou arborescentes de pyrosène, horn-
blende, spinellc, qui entourent les grenats des pérîdotites
et (le quelques autres roches. Parfois on ne voit que des
HiJEfi LBXIQUE PÉTROGRAPHIQUB tljS
sphères de kelyphite, sans débris de grenat en leur centre.
(Z. f. K. VI, p. 321).
Kbntallknite , Hill et Kynaston , 1900. — Roche basique,
holocristalline, d'Ecosse, voisine des syénites, monzonites,
shonkinites, mais plus riche en magnésie i5 Y»» avec
olivine, augite, biotite, plagioclasc, orthose, etc. = Olivine-
monzonite. (Q. J. G. S. lvi, p. 532).
Kenyte, /. W. Gregory, 1900. — Roclie voisine des pantellerites,
mais plus basique ; le type provient du mont Kenya
(Afrique orientale). Il est formé de phénocristaux d'anorthose,
dans une i)àte vitreuse ou hyalopilitique ; minéraux acci-
dentels, œgirine, augite, olivine. Absence de quarz et
d'œnigmatite (Q. J. G. S. lvi. 1900, p. 214).
KÉRALiTE, Cordier, 1868. — Uochc adélogène composée de
biotite et de pétrosilex = Cornéenne et quarzites micacés.
KÉRATITE, Dolomieu = Hornstein.
Keratitporphyr, Reuss, 1840. — Phonolite scliisteuse vert-
sombre, altérée, tachetée do jaune et de rouge, et présentant
un aspect corné. (Urageb Tepliz u. Bilin, p. igS).
Keratophyr, Gûmbel, 1874- — Roche à orthose et plagio-
clase, à masse fondamentale compacte, cornée, finement
grenue, contenant des microlites de feldspath raccourcis à
section rectangulaire, des triches (non des cristaux) de
quarz, des grains de fer magnétique, des paillettes isolées
de mica brun, et des débris d'hornblende décomposée.
Lossen définit le keratophyre, comme un pori)hyre syéni-
tique sodifère pah^oplutonien. Rosenbusch y crut reconnaître
d'abord des tufs de porphyre quarzifère ; mais plus tard,
il le définit comme une roche» paléo volcanique effusive, paléo-
zoïque, avec ou sans quarz, et caractérisée par l'abondance
des feldspaths alcalins. Ce sont par conséquent des quarz-
porphyres et des orthophyres sodifères. (C. Gumbel, Die Pala-
eolith. Eruptivgest. des Fitchtelgebirges, 1874» P- 43, 48).
Keraunoide, Washington, 1896. — Nom donné aux cristaux
microlitiques bifurques. })ennés. t(»ls que ceux d' augite,
feldspath t»t autres, dans diverses roches éruptives =
Sphœrocristaux (partim). (Am. journ. Sci. i. 38o).
Kerndiabas, Boâmer-Beder, 1898. — Diabase grenue.
Kerntheorie, Rosenbusch, 1890. — Théorie de Rosenbusch,
suivant laquelle la diversité des roches éruptives, quant à
leur composition chimique, serait due à c(» que le magma
il4l vu* GOMBlta UKOLOCIQUË KER
initial possédât la propriété de se dill'érencier. {iIqh on
iDoina, josqa'i certains noyaux irréductiblrs. Toutes les
roches émptiTes connues semient de semblables noyaux, uu
des mélanges de ces noyanz, c'est-à-dire deit magmas înraïu-
plètement difTérenciés. Rosenbusch admet ainsi »xisteiM-«
de 6 noyanx qu'il définit sous les nom de foyaiiique. gi-a-
nitiqne, ^ranito-dioritiqne, gabbritjue, péridotique, et int^ni-
litiqne. (T.M.P.M., xi, 1890 p. i44).
Kkrosbne si^tb. Dixon et LhersUgc. 1881 . — Torbtiuite
bron-ooir k gris-sombre. de Hîiriley (Nouvellc-CîiLlIrs dn
Snd), à 70 à 80 % de matières Tolatiles = WacbBschiefer,
Wollongongit. (Jonm. cbem. Soc., xxxix, p- gBo).
Kersantite, Delesse, i8$i. — Rocbe lamprophyriqoedes environs
de Brest. Rosenbusch comprend sans ce nom tonte nne classe
de roches ftloniennes. caractérisée par leur richesse en mica
noir et plagioclase, avec amphibole on pyroxène = Kersanton
(Ann. A. Mines, xix, 164. i83).
KxRSANiTTE-PORPHTBiTs, Bonney. — Lamprophyres filoniens dio-
ritiques.
Kbrzanton, Rivière, i844- — Diorite micacée en liions, nommée
d'après la localité où on la trouve en Bretagne ^ Kersantite
(B. S. G. F. I, p. 538).
Kbttonstone. — Nom anglais, du calcaire oolitique de Ketton.
KiBs. — Arène grossière.
K1B8BLBRBCCI8, Senft, 1857. — Roche élastique quarzeuse. à galets
et fragments îrrégulicrs de quarzite dans une pâte dure, sili-
ceuse, souvent ferrugineuse (p. lia).
KiESELRiaENSTEiN (Kicscleisenerz). — MineKiî de fer stratifié, sou-
vent oolitique, formé essentiellement de silice, oxyde de fer, et
autres combinaisons ferrugineuses, at^ile, calcaire. Voir : Clia-
moisite, Thuringiteisenerz.
KiESELFELs, Haidingep, 178.Ï, — Nout donné à riiomfels. quand
elle était oonsidéi'ée comme une rocbe à masse fondamentale
de bomstein. avec quarz, argile, et autres éléments étrangers
(EntwnrreinersystemaUschenEintheilungderGebirgs-Arten, ij85).
KiESELGUHH = Tripoli, Diatomeenpclit, Tripel.
KiEsELKALK OU KiESELKAi.KSTEiN. — Calcaircs compacts, impré-
gnés de silice solublc, tanb^t d'une façon inthne dans sa masse,
tantôt en nids, veines, ou géodes avec silex et calcédoine.
KiESEi.MEHL ^ Diatonieenpelit.
KiESEi,SAM»STKix. — Grés formé de grains de quara réunis par un
ciment siliceux solide = Giaswacke, Quarzitc (parlim).
KIE LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE Il47
KlESELSCHIEFER = PhtanîtC.
KiESELSGHiEFERFELs, Freieslcben, = Kieselschiefer.
KiESELsiNTER. — Tuf blanc, léger, poreux, siliceux, opalin,
meuble ou cohérent, déposé comme incrustations ou stalactites
par des sources minérales = Kieseltutï', Geyserite, Perlsinter,
Fiorit, Sinteropal, Siliceous sinter.
KiESELTUFF = Kiesclsintcr.
KiésERiTE. — Couches de MgSOi.H^O, accompagnant à Stasslurt
les couches de sel gemme.
KiLLAS, De la Bêche. 1^29. — Roche schisteuse des Cornouailles,
cornée, modifiée au contact du granité, où elle est parfois
stannifëre. (Rep. Geol. Cornwall p. 171).
KiMBERLiTE, H. CarvUl Lewis, 1887. — Roche appartenant au
groupe des Péridotit(»s (ou Pikritporphyrites), compacte, bré-
choide ou tuffacée et diamantifère dans le sud de TAfrique. Les
variétés compactes sont formées d'une masse fondamentale ser-
pentineuse.avec phénocristauxd'olivine(idiomorphe,mais avec
corrosions magmatiques), de biotite accessoire, bronzite, ilmé-
nite, perowskite. pyrope. Elles présensent parfois une structure
rappelant celle des chondres. D'autres variétés sont des brèches
polygènes, d'après Bonney. (Geol. Mag. 1887, iv, p. aa).
KiNNEDiABAs, Tômebohm, 1877. — Diabase à olivine de Suède
avec un [)eu de quarz primaire, et masse intersertale
transformée en matière chloritique. (N. J. 1877, p. a58).
KiNZiGiT, H, Fischer, 1860. — Gneiss à gi'os grains, gi*enatifère,
en lits interstratifiés, formé d'oligoclase, mica noir, graphite et
g^nats ; sans orthose et pauvre en quarz = Granatgraphitr
gneiss. (N. J. 1860, p. 796).
KiR. — Roche résultant de la consolidation du naphte, par actions
superficielles.
Klastoamphibolitschiefer. = Clasto-amphibol-slate.
Klastogneiss, Lepsius. — Gneiss cataclastiques secondaires et
granités transformés en gneiss, ainsi broyés et laminés par des
pressions mécaniques. (Voir Metiigneiss).
Klastokrystalunisch, Lœwinsnn- Leasing, 1891. — Roches
volcaniques, à structure primaire, et présentant cependant des
caractères élastiques. Voir: Taxites, Schlieren. (Note sur les
Taxites, Bull. Soc. Belg. d. Geol., v, 1891).
Klastomorph. — Voir: Deuteromorph.
Klastoporphyroïd, Losscn. — Tufs porphyriques dynamométa-
morpliiques, peu distinguables de i)orphyres quarzifères
dynamométamorphisés et de vrais porphyroïdes.
Ii48 vtti° congrAs géologique KLA
Klastotuff, Lœu'inson-Lessing, 1888. — Roches d'aspect tnffac»?,
formées aux dépens île roches crisUdUnes pai- d>-nainoin<^U'
piofpliisnie et trituration de» éléments composants ^= Kata-
kliistafl*. tuf d}'n:imométamor|)hique.
Klausknit. Cathrein, r8<)8. — Dioritcs.norilrs. pdtbrosarerfpiart,
des Alpes-Orientales (Z. d. d. g G., L. a;î).
Ki.KBscniEFE«. — Amphisyli'nschiofer, ,
Klingstei.v oq Klimîsteix, Werner. — Nom sous lequel
Werner désignait la plmnolitc.
Klinociilorbcuiekkr =^ Cliloritosc'histe.
Klippex, — Hochei-B ou lambeaux discontinus d'un terrain, au
milieu d'un autre terrain.
K1.0TDIOUIT, Holst et Eichstàdl, i8H^, — Nom des sphères
basiques, à grains d'hornblende, mica. ]dagioclasft. Sphêne,
qui se trouvent danl le granile-à-sphùres de Slâtmossn. (Geol.
FAren. i Stockholm Fùrhandl. 1884. vu. p. i^î.)
Klotgr.\.vit, Bâckstrnin. — Kugelgranit. (Geol, Fiiren. \vi).
KLDrTBnEi;ciK>, fl. Credner. 1876. — Bivchcs de Grûnschiefcr.
d'origine mécanique, qui remplissent des fentes et des
failles, et se prolongent jusqu'à la surfai'i- du s<d, en se
terminant en iioînte, ou en fourche (Zcits. d. ^esammt.
Naturwîssensch . , Bd. 47. '8;6, p. laj).
KLrirrusG, KlCfte. — Faces suivant lesquelles s'elVeetacol les
divisions naturelles des roches.
KnkL'ss. — Gneiss.
Knochensami. — Sables avec ilébris de vci-tébi'és carniviurs.
Knolle.\g.\eiss, Jokely, i86j. — Gneiss porphyroïde, à pâtP
finement grenue, où s'isolent des rognons formés de plu-
sieurs individus de feldspath. (J- g- Reichsansi., iSôj, p. 5ai>.
KnoppekjÂllsgneiss, Torncbobm, i8;o, — Gneiss rouge, riche
en mica, généralement glanduleux.
Knotenerz. — Grès argileux avec grains nombreux de giiléne.
KNOTEK'Gi.iHMERScniKKEit. — Micaschiste avec taches et con-
crétions sombres, comme celles des Knotenschiefer,
Knotengneiss. — Voir Knollengnciss.
KxOTE.NHOitxFKi.s. — Ilomfcls de contact formé de quavx, biotite.
un peu de magnétite, tourmaline, parfois muscovitc et anda-
lousite : il présente un asjicct tacheté dA à des parties vert-
noir ou violet-brun, sur un foml gris-violet pôle.
Knote>-kalksti:i>- (Knotcnkalk). — Calcaires présentiinl des
nodules calcaires dans une pâle ralciiire ou inai-neuse, et
passant ainsi aux calcaires amygdalins.
)<N0 LEXIQUE PBTKOGRAPHIQUE II 49
Knotenphyllit, R, Rûdemann, 1887. — Phyllades métamor-
phisés au contact du granité, et caractérisés par des nœuds
ou concrétions de couleur sombre de la substance pigmen-
taire (minerais de fer ?). (N., J., B. B., V. 188;, p. 669).
Knotenschiefer = Schistes noduleux.
Knotenthoxschiefer. — Schistes modifiés, situés dans la zone
la plus éloignée de rinllueuce du graniti», présentant des
taches sombres, dues à des accumulations de granules
pigmentaires = Schistes noueux, schisto noduloso.
Knotig, Cotta, — Structure noueuse des roches qui présentent
dans leur masse des concrétions arrondies, ovales, ou lenticu-
laires d'une substiince plus compacte, solide. Voir : Varioli-
tisch — , Blatternarbig — , Knoten schieier (p. 38) .
Knotten. — Nom des mineurs pour les poches ou noyaux dans
lesquels s'accumulent certains minerais (galène, etc.).
Knottensandsteix. — Grès contenant des noyaux de galène et de
carbonate de plomb.
R0HLENBLEXDESCUIEFER, Escher. — Ancien nom des micaschistes
charbonneux.
KoHLENBRANDGESTKiNE. — Rochcs cakûnécs daus les incendies des
houillères, argiles brûlées, scories, Porzellanjaspis.
KoHLEXEisEXSTEix, Sclinabcl, i85o. — Sphérosidérite argileuse
mélangée de charbon (ia-35 ^o) (Verh. naturb. Vercins d. Rheinl.
u. Westph., i85o, vu. p. 209).
KoHLEXQUARZiT , Piatuitzli)' . — Quarzite avec charbon et
spinelle. Voir Eisenquarzit (p. 2I7).
KonuGE METEORITE. — Métcoritcs noires, peu dures, riches en
carbone comme celles de Bokkeveldt et d'Orgueil.
KoKKiTE, Giunhel, i88(). — Nom d'ensemble des roches à élé-
ments cristallins prédominants, non schisteuses ; il comprend
les roches éruptives à rexce[)tion des verres, et les roches
neptuniennes simples (sel gemme, gypse, calcaire, etc.) (p. 85).
KoKKOLiTHSTRUCTUR. — Gcttc structurc se rencontre chez les
néphélinitesetleucicites altérées; ces roches se divisent aloi*s en
grains polyédriques arrondis de la grosseur de pois, ou présen-
tent des taches arrondies et ont alors un aspect variolitique.
KoLLAXiTE, Pinkerton. 181 1. — Poudingue l'orme de galets de
silex dans un ciment siliceux (Pelralogy, 11, p. 98).
KoLM, Tornquist, i883. — (Charbon riche en hydrogène de
Rânnum, en Suède. (Geol. Foreu. Stock. Forh., vi, no 82, p. 608).
KoNGADiAHAs, Tômebohm, 1877. — Diabase quarzifère à gprains
viii< CONGRÈS gAouiciqub
lins, qu'on trouve l'ii Suède uii liions du en iiuppes, tl i-st
fonuiie d'uu feldspath bus^ique, d'augite jaune-bran (sahlite) el
de quai*!, comme éléments essentiels. (Kongl. Sveuska Veten&k.
Akad. Fôrh., »iï, u* j3).
KoNiTK, Pinkerton, i8ii. — Calcaire û grains Uns, unjteuai^ilcux.
(Petratogy, i, p. 4^9).
KuHA.LLKN»cuLAMM. — Sable corallien très Un.
KûiiNELii.SEias, irûmbei, 1868. — Gneiss grenu fibreux, en liU
alternants à grains gros et lins, l'oi-mé d'orthose, quajï,
beaucoup de biutite, un peu de museovite, gi-cnut, rare
horubtonde. (Oalbayer, Grenzgebirge, 1868, p. 321).
KûnsELUNG, Bàckstrôm. iSgS. — Aspect chagriné spécial que
presentent les t'eldspath des enclaves dli'angtres corrodées dans
un magma diabasique. (Btbangtîil K. Sveaska Vetensk. Akad.
Handliogar, iHgS, xvi, n° ■).
KiiRNEKGSeisa. — Gneiss plus gi-enu que schisteux.
Korxkhschxee = Névé, Firn.
K61LMUE ODBK (iLOBULiTiscHE E-STiiLASUNG. — Mode de dévitrifi-
catioQ de certaines roches éruptives, eu 111 cté ri se jxir de
nombreux glohulites dans 1h base amorphe.
KouuNDAxoRTHiT(iKSTEi.\ = Kychljmit.
KouuNDijLiMMEHsYENiT, Moroiiewics, 1893. — Ruehe à grains
moyens, a cacindoa, orthose, mica. (Voir Kyschtymit, p. aa;),
KoiiuxDPBGMATiT, Morosiewicz , 1897. — Rocfae lilonienne f'orriiér
de corindon et d'orthose. (Voir Kyschtymil, p. aa^).
KosMiscHv: OESTEINE. — Météoriles. Il y a aussi des poussières
lines, d'origine cosmique (Kosmischer Staub). Voir Kryokonit.
Khablit, Forchhammer, i843. — Projections meubles du Krafla,
en Islande. S. de Waltershausen les a rapportées à un felds-
path, et au terme le plus acide de cette série. Zirkel y a
reconnu les caractères d'une roche cristalline grenue. Elle
pi-ésente une structure holoeristallinc avec sanidine, plagio-
clase. augite (et quarz '?) et se rapporte aux liparites =
BauUte. (Journ. t". prakt. Cheni., 390J.
Kramenzei.stein. — Nom donné en Westphalie aux schistes
ou calcaires noduleux. avec nombreuses lentilles ou glan-
dules calcaii-es entrelacés — Calcaire amygdalin.
KaAMEX/KLSTKUcTiii. — Structure des calcaires amygdalins,
où des lentilles et nodules calcaires aplatis sont enlacés
par un tissu de membranes scliisteuses.
Krâuselu.v'^. — Structure plissée finement. Gefâltete Structar.
KRA LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE Il5l
Kràutehscuiefek. — Schistes riches en impressions végétales,
ou schistes charbonneux.
Kreide = Craie.
Kreidktuff = Craie tutleau.
Kreiskohle. — Lignite dont les plaques présentent des divisions
plus ou moins circulaires.
Krithischer Gneiss, Becke, 1880. — Gneiss pauvre en quai*z et
mica, réduits à des enduits sur les grains de felspath, gros et
ronds, que Taltération de la roche fait ressortir davantage.
(T. M. P. M. n, 1880, p. 43).
Krithischk Structur, Becke, 1880. — Structure réalisée dans
les micaschistes et les gneiss, et montrant des grains d'orthose
enveloppés par de minces feuillets de quarz et mica.
T. M. P. M. 1880, Bd II, p. 43).
Kriwoserit, C Schmidt, 1882. — Dolomite avec orthose et
hornblende, du Gouvernement d'Olonetz. (Beitr. z. Kennt. d.
russisch. Heichs. 11 Folge. Bd. Vj.
Krôtenstein. — Voir: Toadstone.
Kryokonit, Nordenskjold. — Poussière cosmique noire, à petits
corps solides pulvérulents d'origine cosmique, trouvée dans
les régions polaires == Kryonit? (Pogg, Ann. 6 R. i5i-i54j.
D'après Wiilting, elle contient en outre, feldspath, quarz, mica,
hornblende, d'origine éolienne, associés à un peu de matière
organique. (N. J. f. M., ai, 1890, i5'2).
Kryptogen, Naumann, 1849. — Roches dont le mode d'origine est
inconnu ou hypothétique. Renevier donne ce nom aux roches
de profondeurs intrusives et aux schistes cristallins.
Kryptoklastisch. — Nom proposé pour les roches élastiques
paraissant compactes à Tœil nu.
Kryptoleucitlava, Leonhard, — Ancien nom des laves
leucitiques, k cristaux microscopiques (p. 4î>o).
Kryptomorpu, Gunihel, 1888. — Structure des roches, intermé-
diaire entre l'état cristallin et l'état amorphe, comprenant les
microfelsitiques et les microcristallines. (Grundz. Geol. 71),
Kryptoolithischk stuuctuu. — Structure oolitique peu tranchée,
qu'on ne distingue qu'au microscope.
Krystallgranit. — Granité porphyroïde.
Krystallinischer Sandstkin = grès cristallin.
Krystallixischkôhnig. — Structure des roches cristallines, à
éléments cristallins allotriomorphes et serrés sans ordre les
, uns près des autres = granitique, saccharoïde (partim).
Ii5a viir cottGHÈa gûologiqde KRI*'*'
KiiYaTALi-iNoarALiN. Zirftel, 1894. — Hoches qui cuiUivnnent des
cristaus individualisés, plus ou moins uombi-cax. dans ane
masse vitreuse ou vitcoïdc ^ Hyalinokt'ystallin, Halbglagîg,
Seniiki-ystallin, Vilrophyrisch, Meroki-yslalliu, etc. (Lchrh, d.
Petrog. !%;,!. i>.9).
KiivsTAi.i.i.NOKLASTiscn. — Roclies élastiques seniicmtallines. iii'i
les ^Ivinents clastiqwis sont cimentôs par une pStc cristallisée
avec lonnations cristallines secondaires.
KRisTAtLtsATioNsroLGE. — Suct'cssion suivant laquelle les éléments
d'une roche éruptive se sont individualisés dans le ma^nia.
IvnYsTALLrsATioNsPHASEy. — Teuips do rrîstaliisatîou et processus
de solidilicatioD des roches volcimiques, porphyriques et des
taves, tels qu'ils sont réglés pai- les agents physico-chimiques.
On distingue deux teuips [iriucipaus de cristallisation, le pre-
mier inlra tell iiriq lie. précède l'éruption, et le second effusif, la
suit.
KiivsTAH.iSATioNssrATiuM, Jffôg'gvr, iSglf. — Bi-ûgger appelle
intervalle de cristalli^tion, d'uu clément de roche éruptive.
les hoiites de variations chimiques du magma, compatibles
avec la cristjillisation de cet élément, limites en dei,-ii et au delà
desquelles cet élément ne peut plus se former (i- p- 184).
KuYSTAi.LiscH, Lehmann, 18^4. — Terme proposé pour les
définitious cristallogi-aphiques. par opposition à Krystau^ik
réservé aux délîmlion» pétrogTaphiqucs (Un! ers. ûber die
nllkrj'Biall. Schicfcrgcsteine iK^, p. 9!>;).
KHYSTAi.i.isiiiTEn Sam>stein. — Grès contenant des cristaus de
calcitc remplis de grains de quarz, comme à Fontainebleau.
On connaît des cristaux de gyps»; formés dans les mêmes
conditions.
KrystalloÏd. — Nom donné aux grains cristallins allotrio-
mor])hcs priniaires ou secondaires.
KitvsTAi.i.oïDE, Ehrenberg. — Formations microscopiques sans
contours cristallographiques d'après Vogelsang, mais agis-
sant sur la lumière polarisée ; elles occupent ainsi une
position intermédiaire entre les cristallites et les micro-
litlies. Ehrenberg désigne aussi sous ce nom ses morpho-
lithi'.s ; Hoth l'a employé dans le sens de pseudocristaux.
(N. J., 1840, p. ti;9).
KnYSTAi.i.OLiTH, Lfhinarin. — Nom des grains cristalUns.
Krystallophyllitiscii. — Voir : Crlstallophyl liens.
Krystali. porphyre. — Quiii-zpor[ihyres riches en phénocrystaux,
cori-es pondant aux Névadites.
KRY LEXIQUE PÉTROGRAPUIQUE Il53
Krystallsandstein. — Grès contenant des cristaux de quarz
plus ou moins cristallins, devant parfois leurs contours
cristallins à des .néoformations.
Krystalltuffe. — Tufs volcaniques riches en cristaux, ce
qui les distingue d'autres tufs, vitreux, ou pisolitiques.
KuGELBASALT. — Basalte en blocs sphériques.
KûGELCHELCHONDRiT, Tsc/iermak, i883. — Chondiites caracté-
risés par des parties différentes, de nombreux chondres
finement fibreux, bruns, durs, et une masse fondamentale
tendre et fragile. (Sitz. Ber. Wien. Akad. i883, i, 88, p. 347).
KuGELDiABAS. — Xom souveut donné aux augitporphyrites
qui se divisent en sphéroïdes.
KuGKLDioRiT = Corsitc, Kugelfels, Kugelstein, Kugelgrûnstein.
KvGKLGXBBRo, Brô^g'cr et Bàckstrôm, 1887. — Hoches de Suède
formées de hornblende, bronzite, plagioclase, grenat, compre-
nant dans leur masse des sphères de 0,01 à 0,10, à écailles
concentriques, de bronzite(hypersthène). (Geol. Foren. i. Stock-
holm Fôrhandl. 1887, ix, p. 3'ii, 343).
KuGELGRAMT. — Granités qui se divisent en masses sphéroïdales,
ou dont la structure est globuleuse, par le groupement des élé-
ments en sphères rayonnantes ou en écailles concentriques.
KuGELGRAUWACKE, E. Hojf/nann, 1870. — Grauwacke offrant des
fissures de retrait sphéroïdales, au contact de TAugitporphyr.
(Mater, geol. Kart. d. Ural. Geb. 3).
KuGELJASPis. — Jaspe en rognons arrondis.
KuGELPECHSTEiN, A. Sauer et R. Beck, 1891. — Variété de porphyre
globuleux, c'est-ii-dire de porphyre plus ou moins dévitrifié,
avec nombreuses sphères de felsite, à diamètre de 0,001 à 0,120.
(Ërlaut. zu Sect. Tharaudt d. geol. Specialkarte von Sachseii. 1891).
KuGELPORPHYR. — Felsitporphyrcs présentant à la fois des
divisions sphéroïdales et la structure sphérolitique. Les sphé-
rolites, noyés dans la masse felsitique, atteignent parfois le
volume de la tête ; ils sont tibro-rayonnés, ou creux, géodiqpies,
fendillés, avec minéraux concrétionnés dans les fentes.
KuGELSANDSTEiiN. — Variétés de grès présentant dans une masse
uniforme, des concrétions sphériques de grès, plus dures.
KuGELSTRUKïUR :=: Structure globuleuse.
KuKUKscHiEFER. — Variété de schiste tacheté, de Fleckscliiefer.
KuKUKSTEiN. — Vieux nom des scliistes tachetés.
KuLAiTE, \^ashington, 1894. — Membre basique de la série
des latites ou trachydolérites, formé d'orthose et feldspath
7*
ItB^ VIU' COKCKÈS bliOLOClQVK KM.*-
calciqne cq égales propurtions. coiustiUiuot la moitié de la
roche, avet- ri à û"/. de néphéline, hombleiuli^ on pseadu-
hombK-ndc, et qui-lqu4'foi<i oUvine. Parfois la leucile remplace
l'orthose = Homblendeleucitteiiliril. (Joum. Geol. viii.610).
KuLiBiMT. Stch^ffloi: — Pcrhstein du felsilporphyr de Nerts-
ebinsk. rîdie en niicmlites ut autres proiluit» dt- déTÎtrtli-
catioD. Nommé en 1837. il fut loiisidt^rr (H>miiie un miaérai
voisin de l'angitc: Jen-mi^jelf recuunnl ws relations avec I»
pech>itetn9. et Mcliiikoll' donna la desei-î)>tiun microscopique.
KuLMizmisTEi.v =: Diurite.
KtiPFRnBHAMi. — Schistes cuivreux bitumineux combustibles.
Kdpfehlettbx. — Varirlé du scliisle ciùvrcus. fragile, modifir.
KoFFEBSANDERK. — NoHi donné aux roches imprégnées de CTiivre.
Kdpfeiischiefeii. — Schistes marneux bitumineux ciiprïl^'s,
répandus dans le Zechstein.
Kui'i'E ^= Dôme.
Kychtymit Moraxiewicz iHt)-. — Hoche ffistallinp prenue iIp
rOunil. formel^ d'unortliitc. biotîte. corindon, et présentant
la composition chimique d'un magma surs;itui*é d'alumine
= Korundanorthilgcstcin. Hai-sowitgestein. (Vers, ùb, Bitd. d.
luincr.. T. M. P. M. aa^),
I.
I^BRADiTT':. Turiier. huxi. — Hoches criiiitives f;renues fonnccs
essentiellement de labrudor= Labradorite (Jour, geol . vm, io5).
Labrawiphykk. Coquand. i85j = Porphyrite à labrador,
Labradorporphyr. Augitporphyrit. (Traité des roches, jMj).
Labradorhabaltr, Naainann. — Nom proposé pour les basalte»
proprement ilits. pour les distinguer des Néphélinbasalt«s.
LARiiAnonDioiiiT, von Lasaiilx. i8j5. — Diorites dont le felds-
path est le labrador (p. 3oa).
Labradorfkt.s, Cotta, iHfia. — Nom employé par divers auteurs
(Cotta, KjeruU) pour désigner des l'oches foimées essentielle-
ment ou uniquement de labi'ador.
Labhauobiiestkink (Ciitta), 1862, — Roches à plagioclasc dont le
feldspath est le labrador. Ex. : Basalte. Diabase, Mélaphyrr.
Labbadoriqveï.. Fi>u'fui' l'I Michel Lévy. 1879. — Roche?'
éruptives, diabases, diorites, gabbros, porphyrites etc.. dont
le fcldspiith dominant appartient h la série du labrador.
Labbadohitk, Sen/t, 1807. — Pour Fouquc et Michel-Lévy.
LAB LEXIQUE P^TROGRAPHIQÛE Il5$
Roche microlitique dont le feldspath est le labrador (Miner,
microg., 1879, p. 170) = Augitandesit p. p., Olivinfreiebasalt
p. p. — En Russie, ce nom est donné aux roches de Volhynie
et de Kiew à beaux cristaux de labrador, qui sont des
norites, des gabbros ultraleucocrates, c'est-à-dire des anor-
tliosites = Anorthosile , Perthitophyre (Barbot de Nfarny,
Verh. d. Russ. min. Ges., 1869, iv, 2 Ser.,p. 35i). Seurt appelle
labradorites les roches cristallines composées, avec labrador
ou oligoclase, et sans quarz, ni ortliose. En Angleterre,
aux Etats-Unis, ce nom est donné au feldspath labrador, même.
Labradohitgabbro, Kolderup, 1896. — Roche formée de labra-
dor avec un pyroxène monoclinique ou rhombique, peu
abondant. Kolderup a également distingué une Labradorit-
norit (Bergens Mus. Arborg, v, 2*3).
Labradormelaporphyh, Senft, 1857. — Variété de ses Méla-
porphyres (Mélaphyrcs-porphyriques), roches éruptives, som-
bres, sans quarz, du Thuringerwald.
Labradorporphyr (Labradojporphyrit). — Nom ancien des
diabases porphyriques (Diabasporphyr). qui contiennent des
cristaux porphyriques de labrador dans une masse fondamen-
tale aphanitique ou à grains fins. Rosenbusch restreignit le
nom à un groupe d'Augitporphyrite, à masse fondamentale
hypocristalline (non hyalopilitique) et rectifia le mot, pour en
faire ses Labradorporphyrites.
Labradortrappk, Senft, 1857. — Basaltitcs de Senft, cori'es-
pondant aux basaltes à feldspath des autres pétrographes,
à l'exclusion de ceux à leucite où à néphéline (p. 272).
Labradosite, Daubrée, i8(>7 = Anorthosite.
Laccolite, Gilbert, 1880. — Masses ou amas de roches éruj)-
tives, en forme de champignon, consolidées en profondeur,
sans arriver jusqu'à la surface du sol, et relevant les
couches au-dessus d'elles, en dôme. (Geol. of ihe Henry M'*).
Laccolithite, Laff'orio. 1887. — Roches dont le gisement est
en laccolites (Berichle d. Univ. Warscliau, 1887).
Lacustres (dépots). — Sédiments clVcctués dans des lacs.
Ladères. — Grès éocènes, abandonnés sur les plateaux par
la dénudation, autour du bassin de Paris = Sarsen stones.
Lagenformig, Naumann. — Structure des roches formées de
Taltemance de deux couches de composition minéralogique
différente. Dans un sens plus étendu, cette structure est
canu'térisée par rallernanrc de couches dilléreutt^s par
tlS6 viif coNr.uKH liÉoLoiJiyuB LAG
li-iir ('i>i]i|i<i-ilJi>ii. Ii'iir i-ouleui- uu leurs auU-e» caractci-L'c
L,vi.iixuUJi.iiKiisi;Hiiii'iiii. — MicaHchintes formés de lins lits
alteniants. i'iclii-s cii uiicu, rt rii-lios eu quarz.
Lauknonkissic. — Gaeis.s cavactémés imi* leurs slrit^s ou liiiiiiJt;»
(lues aux alternances eu baucs pni-alK-Ies. di' lits minéi-alogî-
quetuent dilléi-enl». ou de lils rielies et île lits pauvre» en quarz.
LA(>Eiiut(i'Xx:iK.\, Hothpletz. 1H59, — Brèches, en niasses d^pourvii»^
lie stratitication. comme les hfèclies de Gi-ûnschiefer daii;s
le système des si'bistes à actinote (Z. d. g. G., xxxi, p. 3yi).
LAuKaiïNEiss. — Gneiss typique a feuillets plans.
Lauehuuaa'it. — Nom des ^raitites. dispos(''s en strates eatra Lee
gueiss et autres roclies ai'chéennes. ^J
Lahkpohi'hyii, Kocli. — Variété de Kerutupliyre. ^H
LaImen ^ Lehm. j^
LajlKOI.ithisch£ UiKFEHENZiKUNu oder Spaltung, Brôgger, ttli^.
— Processus de liquatiun par lesquels les divei-ses formations
des laccolites (Constitutionslacieshildungen) naissent suivant
les bords de ces laecoUtes (i, p. i53).
Lambuuuue. — Nom local pour une variété tendre à gros ^tdns
du Calcaire grossier de lËotiëne parisien.
La.meli.ite, Giimbel, t886. — Microlites en minces et petites
lamelles ^= Micro plaki te, .Mici'ophyllite.
Lami.\ateii (stblcturk), lUdings, 188;. — Cette structure est
maoilestée dans les roches éruptires telles que les liparîtes,
parce que les dillérentes lames qu'on y observe sont disposées
parallêleuient entre elles et au subslratum sui- lequel louli^i'enl
ces laves = Lamination (Amer. Journ. 1887, xxxm. p. 4^).
Lamination (anglais). — Fine stratid cation analogue à celle des
sbales. Voir : Lagenstruktur.
LAMPRorHYLLiT-LujAVRiT, Ramsqy. — Lojavrites riches en lam-
propliyllite. Voir : Umptekite,
LAMPROPUYHK(Lamprophyr), Giïwifte/, 1887. — Nom général pour
mi groupe de i-oclies liloniennes, caractérisées par leur gise-
ment, et formées de feldspath alcalin et ealco-sodique, micH
noir, hornblende, augite, magnétite, pyiile, apatite. Elles ont
une structure graniUi]uo ou compacte, une tendance à se
diviser en boules écailleuses, des altérations faciles, et ne sont
associées ni à des tufs ni à des roches ainygdalaires. Ce groupe
comprend ainsi des roches dillérentes. (Die PalœoUth. Erupliv-
l^esleine d. Fichtelgebîrges iSjy. p. 3o8). Rosenbuscb modifia le
nom, lui donna une sigiiilieatiun générale; il est adopté par
LAN LBXIQUB PÉTROGRAPHIQUE Il57
beaucoup de pétrographes pour distinguer T ensemble des
roches grenues, microgrenues et microlitiques, caractérisées
par une grande abondance d'éléments ferromagnésiens (et en
particulier de la biotite et de la hornblende) associés à des
feldspaths ou à des feklspatliides ; les éléments ferromagné-
siens existant aux deux temps de consolidation dans les types
microgrenus et microlitiques. (C. F. P. 1900, 253) = mica traps.
Landscape marble. — Calcaire argileux à concrétions dendroli-
tiques, produisant des aspects de paysages, sur les roches polies.
Landschiefer. — Vieux nom du Banat, pour les micaschistes.
Lapilli. — Blocs de lave, bulleux, scoriacés, ronds ou polygo-
naux, de la grosseur d'une noisette, projetés avec cendres et
bombes et formant des couches meubles = Rapilli, Rapello.
Lapis gabinus = Peperino.
Lardaro = Talcschiste.
Lassexit, Wadsworth = Ponce.
Latexter METAMOKPHisMrs, Movlot. 1847. — Nom donné à la
transformation des sédiments élastiques en schistes cristallins.
Ce terme, qui corres[)ond assez bien aumétamor[)hisme régional
de la science actuelle, était opposé au métamorpliisme de
contact (Ber. ûber die MiUheil. v. Freunden der Naturwiss. p. 39).
Lateralsecretion. — Processus de dissolution, opérés sur les
murailles des fentos, et suivis du concrétionnement des
substances dissoutes, sous formes dt» nouvelles combinaisons
cristallines (minerais), dans les fentes et fissures.
Latérite, Buchanan, 1807. — Argile rouge on jaune, à taches
blanches, répandue aux Indes, en Afrique, et généralement
dans les régions tropicales à pluies abondandes. Elle est un
résultat d'altératitm de <li verses roches, (ineiss, vVc. (Journey
from Madras through Mysore, Canara and Malabar, 11, 44<))-
Latite, Ransome. 1898. — Roches extnisives, intermédiaires
entre les trachytes et les andésit(»s. comprenant h»s vulsi-
nite et ciminitc* : équivalents volcanitjues des monzonites. Le
mot latite est dérivé de Latium. (Amer. jour. Sci., v, 356).
Lattice Structure = Structure treillisée.
Laurdalit,^ Brôg'ger. 1894- — Syénites néphéliniques à gros
grains du sud de la Xorwège, avec microcline so<lique liypi-
diomorphe, ou orthose sodique, néphéline, sodalite, un ou
plusieurs minéraux du groii|)c du pyroxène, amjdiibole,
biotite, et souvent aussi olivine.
Laurvikit, Brôfrtrer. 1894- — Syénite augitiqiie (hi S. de la
It58 viu' CONÇUES GÉoLor.iQKE LAV
NorW('(ïe avec ortliose sodique. diofiside. a-giriiie, biiilite,
humblende, et souvent néphéline et eodalJte.
Lavabreckies. C. Fachs. 1851. — Bi-i-ches dont les fragments
enclavés et le ciment sont à la fois des laves =^ Erup-
livebrcccien, Reibiingsbreccien, Ataitite (partitn), Agglo-
merallaven. etc. (T. M. P. M. 1891, p. ;3).
Lava daccjca. — Nom doiiiit^ i-n Italie aux coulées Ijouenses.
formées pHi' lent raine ment, mous rinDuenue du ruisselle-
ment des eam pluviales, des rendi-ps et aiitreit uiatién's
meubles du cône volcanique.
Lava di fuoco. — Nom donnéen Italie auxcouli-csd'oripinei^née.
Lavakuchkn. — Bombes discoïdes, aplaties, en raison de leur
chute sur le soi, avant le moment de leur solidificalion.
Lavasand = Sable volcanique.
Lavabtrom. — Voir : Coulée.
Lave. — Rocbe sortie d'un volcan l't arrivé au jonr à l'état
de fusion ignée, quelle que soit d'ailleurs sa composition
ou sa structure. Le nom esl ancien 1 il vient du mol
italien 1 avare (laver).
Lavezstein =^ Stéatite,
Lavkzzi ^ PieiTe ollaire.
l.AViAi.iTK. Sedcrholm. t'^y;. — Conglomérat métamorphisé et
ayant l'aspect d'un micascbisie ou d'un jfiieiss ^ Conglomei'al-
gneiss, Laviagneiss, Laviagestein(Bull. eoni. geol. Fini, n" fi. 551
\ji.voKi-vv..l'lnkerli)ii , iSii. — Calcaire iivce gypse (Petralopy.u. p. iji.
Laxite, Wadswordh. i8t|<>. — Nom des sédiments meubles, non
agglomérés, comme sable, argile, tourbe, craie, etc.
Leaf gneiss, F. Adams, i8<)fi. — Gneiss à quaiv et feldspatb rou-
geâtre, où le quarz est disposé en petits feuillets parallèles
parmi des grains de feldspath, fins et égaux.
Lebererz ^ Alunite.
LEBRasTEiN. — Employé en divers sens : Serpentine, trass, ai^le
salifère, et tantôt mélange de gypse avec calcaire bitumineux.
Lehm. — Argile jaune, grise, brune, rouge d'ocre, mélangée
à sable, limonite, et souvent décalcifiée = Limon.
Leistexiineiss. — ■ Gneiss porphyriques, à pàtê fibro-schîsteuse
et cristaux d'ortbose porphyroïdes en forme de bandelettes
(Leistein) = Pseudo]ior[diyriBcher gneiss.
Lksvhïite St. Meunier. iHHu. — Méléoritc du type de Lenarto.
LKWEHun'HVU, i'"H Declien. — Nniu d'abord dtmné auï
divers porphyi-es de bi vallée de la Lunne en Weslpbalie.
LEO LEXIQUE PÉTROGRAPUIQUE IIÔQ
décrits par von Dechen. D'après les récentes recherches de
Mûgge, il faudrait les rapporter à des Kératophyres, et à
des tufs de Kératophyres (N. J., B. B. vm, 1893, p. 535).
Leopardite, Genth, — Quarzites blancs à grains fins, feldspa-
thiques, ou porphyres quarzil'ères, de l'Amérique du Nord,
avec taches noires d'oxyde de manganèse. (Mineralreichlhum
V. Nord-Garollna).
Lepidomelangneiss. — Gneiss à Icpidomélane au lieu de
hiotite, ForêtrNoire.
Lepidomelanschiefer, Kalkowsky, 1886. — Micaschiste à lepido-.
mélane (p. 196).
Leptit. — Voir Hâlleilinta et Leptynite.
Lkptite, Hummcl, 1875. — Schistes sédimentaires archéens, de
couleur claire, à grains fins, riches en feldspath. Quand
ils s'enrichissent en mica, ils passent aux phyllades ; en
quarz, aux quarzites. Ce sont des grès métamorphiques, à
aspect de granulite dépourvue de grenats =r Halle tlints
sédimentaires ou à grains iins, Leptynolites , Hâlleflintr
schiefer (partim). (Bih. till Sv. K. Vet. Akad. Handl).
Leptoclases, Daubrée, 1881. — Fentes peu étendues, sans rejet,
qui divisent en fragments la croiïte terrestre ; elles com-
prennent les synclases et les piésoclases, suivant qu'elles
sont dues à des phénomènes de retrait ou à des efforts
de compression. (B. s. g. F. x, p. i36).
Leptomorph, Giimbel, 1879. — Eléments constituants des roches
cristallisées, dépourvus de leurs contours polyédriques cris-
tallographiques , et paraissant ainsi amorphes . Ex. : la
néphéline dans la masse fondamentale des verres néphé-
liniques (Fichtelgebirge, 1879, p. 240 : et Grundzùge, p. 72).
Leptynite, Haûjy. 1822. — Roche subgranulaire essenliellement
constituée par du ieldspath, avec micas, grenat, disthène
accessoires. Ce terme est employé actuellement pour désigner
les lits gneissiques à structure granulitique, souvent grena-
tifères = Granulit (des géologues allemands).
Leptynolite, Cordier, 1868. — Schiste grossier métamorphisé
au contact du granité, avec abondant développement de
mica. Pour Barrois, hornfelse schisteuse très micacée ; Lacroix
réserve ce nom aux variétés feldspathisées.
Lestiwarite, Rosenhusch, 1896. — Roche filonienne aplitique
décrite par Ramsay (voir Umptekite . (h^ la famille des
syénites néphéliniques. La masse de la roche est un
agn^at fcrrna dr tnicToeline t
rlafe, tF|ririiie. arfi'edsuaite.
min^raui rarrs (u. p. ifi^).
Lxms oowi ScBixfinti.KTTt:> . — A»^ile« r»«grs et borioIrâL
LjnTKnKoHLK. — IJifoîte do Keaper d'AJIfmapM. coolenaal tw^n-
cuap de partitfri terrvafw^. K passant aux ^^^i^tcs bitm^ÎDmx.
I^L'otba'îaKitp.. — Leucotéphrite leopocralr. Voir Banakîtc.
LjccctTfi«tiAi.T, Ziricel, ifl^. — Basaltes d»n!' lesqnrls U b^odle
reinpl^cv Ir feldspath. (Bosaltgeslône. 1^71) = Lenettilf à
olivinc. l^encUbasaltite (von Lainulx. i^5).
Lritcitbaaa.vit. — Ba-4altes avec plagiitclase et leneîto : ce «ni
ainni des laves récentes rortnêc« essentiellement de leueite.
plagi"*^''"^- ani^ile, olivîni;. nia^étîte. el on resle de 44ib«-
taoee AÎtrease •=! Ijeiieot^phrile à olïvÏQr*.
IJtXCnBKsvrr.. Vogelgan^, i8;a. — Knsemble des roehes leneîli-
qtie»! ullrabasii|DeR. eomprenant les l..eacithasaltes. Leueîtba-
ftaniteti, et une partie des l,eoeititrfi. Pour Vof^lsang, Balles
à Ieuril« (Z. d. (t. G., i8;a. p. à^a).
IjcciTDoLKiiiT i= Basalte à leiicile à gros graine. Rare.
ÎjKIIcite-Pobpiivby, Derby, 188;. — Groape parallèle aos Elseolil-
porpliyrcf, Cdmjii-enant des roches da Brésil, à pâte ^s-
vcrdâtre. finetnent grenue, el i^istaux idioniorplies d'orth<tse.
néphi^line. legii-îniiugittr. un peu de canerinite. et gros pseud»-
critiUuxde leneit* (Derby : Q. J. G. S.mju.^S?; etxLvir, p. aSi).
IjniciTrKLK. — Ancienne désignation de diverws laves leneitiques,
LBUciTllAfV.NT.KsTKrNE. — Hoches lenciti(]Ui>s du lac de l^sch.
contenant la haûyne en proportion importante.
LEtJciTHAtvNPiiosoiJTH ^ Leucitnoseanplionolîth .
LKUciTiguES (hoches). — Nom donné aux roches contenant la
leucite comme élément essentiel, avec ou sans feldspath : par-
fois limité aux roches sans feldspath, à leucile senle.
l.KuciTiTE, C. F. P., 1900. — Roche à structure microlitique.
formée de leucite et de pyroxène. avec ou sansolivîneCp. ^)-
Leucitkijlait. —Voir Kulait.
LEUCiTiTLiMBUHr.iT, Kalkowsky. i88<>. — Roches vitreuses asso-
ciées aux hasiiltes leucitiqiics, qui renferment augîte. divine,
magnétite et un peu de Icucitr dans une pSte vitreuse (p. i5i).
Lkucltitobsidi.vx, KaHiou-skf-. iHWl. — Revêtement vitreux,
leucitiqut;. des coulées di- hivew Icucitiques. ou salhandes des
liions de l,eueitiU' (p- lïi)-
l,KiJi;iTrTi'Ai.A(K)MTTrKFK, Kalkownliy. iHSfî. — Tufs de l'Eifel.
il grains de palagonilc, augite, leucite, magnétite (p. lâa).
LEU LBXIQUB Pl^.TROGRAPHIQUR Il6t
Leucitmonchïquite, Rosenhusch, 1896. — Mouchiquite à leucite,
sans divine (p. 545).
Leucitnephelinit, Zirkel, i8(>6. — Nepholin-leucitporphyres où
lanëphéline l'emporte sur la leucite (11, p. 2(56).
Leucitnephelinphonoliïh, Boricky\ 1874- — Variété de Phono-
lite à leucite = Leueitophyr (Rosenbusch). (Arch. d. Nat. Lan-
desdarchf. Bohnicns ni, Abth. 11, Helft i).
Leucitnephelinsanidinoksteink, Zirkel^ i86() == Leucilophyre.
Leucitnephelintephrit. — Roches eHiisives néo-volcaniques
formées essentiellenicnt de leucite, néphéline, plagioclase.
augite, magnétite, et pAte vitreuse (Basis).
Leucitnephelixtixguaitpoufhyr, Hosenbasch, i8<)6. — Tinguaite
décrite par Derby, à structure porphyrique, avec gros phé-
nocristaux de feldspath (niicrocline, orthose), néphéline,
aegirinaugîte et pseudocristaux de leucite.
Leucitnoseanphonolith, Borickj-, '^74- — Variété de phonolite
à leucite et noséane.
Leucitoïde. — Agrégats isotropes, à contours arrondis ou irré-
guliers, dont l'attribution à la leucite repose sur des analogies
superficielles, et non sur des indications positives.
Leucitoïde AS ALT, E. Borick}% 18^3. — Roches leucitiques
(basaltes) où la présence de la leucite n'est pas visible, non
évidente, maisprobable.(Petrog Stud.Basaltgesl.Bôhmens.Prag.).
Leucitophyre, Coquand, 1807. — Primitivement on désignait
sous ce nom les roches à leucite, notamment celles qu'on
appelle aujourd'hui leucitites (Traité des roches, 147) • Gra-
duellement cette appellation a été limitée aux phonolites
avec leucite et néphéline. (Rosenbusch, Mass. Gest. 1877,
p. 235). Boricky et Vogelsang donnent ce nom aux leucit-
basaltes ; Fouqué et Michel Lévy aux phonolites, leucitiques
(Minéral, niicrog., p. 171) ; von Lasaulx aux dolérites
leucitiques = Amphigénite (Cordier).
Leucitphonolith. — Phcmolite à sanidine avec leucite, sans
néphéline, comme éléments blancs = Nenfro.
Leucitpseudokhystai.lk, Ilussnk. 1890. — Nom donné par Hussak
aux noyaux holocristallins à gros grains, de la grosseur
de 0,01 à 0.20, décrits d'abord par Derby, dans la Tin-
guaite de la Sierra de Tingua au Brésil. Ces noyaux pré-
sentent la forme extérieure de la leucite, et se montrent
formés intérieurement d'un assemblage de néphéline et
ortho.se. D'après lui, ce seraient tantôt de vraies para-
' oo!>cs6s GâotxMiiQUB LEU
iilorphoses de leucile . par sanidinc . népbt'llne , et les
f-léments de la roche, et tantôt des pscudumurphoses. par
voie humide, d'anulcime. iDerby. Q. i., iSSti. iS; ; Hiissak N. i.
1690, 166; 189-j. Il, p. i58|.
LKr<;iTSAMDixiîKsTEiNK = Leuclttrachyte.
LKri:iT9.V!iiii)iMT. — Voir Saniilinite.
LituciTic-SYEMTE, J. F. Williams. 1S90. — Syi-nites (■lëolitiqnes
de l'Arkansas, ollrant une apparence poi-phyrique due à la
préijeDce de gros pseudocris taux de leueite, paramorphosés
par un mélange de néphéline et sanîdine (Ann. Rep. jieol.
Sarv. Arkansas. tS^u, 11, 1891).
Lt-iciTSYEMTPOHPHYR, Zirki'i, i894- — Nom douiié par Zirkel,
aux roches à leueite paléozoïcjues, de Sibérie, analogues
aux phoQolites, déerilos par de ChrustscholT (Zirkel : 189:;,
n, Ci^; vou ChrustscholT: N. J. 1891. n. p. -j^).
LELCiTTEPHaiT. — Laves néo volcaniques, à structure porphy-
pique . formées de plagioclase . leucile . augite , el base
vitreuse. Elles appartiennent géologiquement aux basaltes,
sensa latiori, et minéralogiqiiement aus leucitîtes et aux
andésites = Leucoléphi-ite.
Lbucittinguait, Rosenbasch, iS*/;. — Tinguaite avec leueite
comme élément essentiel (p. 478).
I.KrriTTiNfitiAiTpoKi'HYH. Pîrsson, iSgT). — Tinguaite prë-sen-
tant dans une psite à lelspath. uéphéline et «egirine, des
phénocrystaux de soduiite, pseudocristaux de leueite. et
quelques autras minéraux (Amer. joum. i*<95, l, 394).
Leuciitixguaitvitkophyu, Hac/cmann. — Filon traversant la
syénite élaiolitique de Monchique, formé de microlites de
feldspath, de sphérolites feldspathiques et d'un peu de
mica, dans une pâte apparemment vitreuse. Pas de leueite.
Prédominance de la soude sur la potasse.
Leocittbachyt, t'om Itath. — Nom souvent donné aux Ira-
chytes à leueite, roches intermédiaires entre les tracbytes
vrais et les phonoliles, et formées de leueite. augite, sani-
dine. plagioclase, mngnétile (Z. D. G. G. a5, 1893, p. a^S).
Rosenbusch les rattache aux leucitphonolites (p. 800). Roches
récemment décrites par Bucca, qui y distingue des leucit-
ti'achytes avec leueite rare ou accessoire et des leucito-
pliyres à leueite abondante, mOme dans la pâte (Alli Accad.
Gioeuia, Se. nal. Catania (4), v, 189'j}.
Leucittbapp, Senjî. i85; ^= Leucitbasall (partim).
LEU LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE ll63
Leucittuffe. — Tufs gris ou jaunes, contenant des cristaux de
leucite, augite, sanidine, biotite, etc., en outre de fragments
de roches leucitiques.
Leucocrates (roches), Drôgger, 1896. — Désignation générale
pour les roches ou faciès de différenciation, riches en
feldspath ou feldspathides, et pauvres en éléments colorés,
comme par exemple Labradonte, Anorthosite, Lindoïte,
Feldspathgreisen, etc. — Synonyme en partie des Aplites.
Leucophonolite, C F. P.. 1900. — Roches microlitiques à
feldspaths alcalins, leucite, pyroxène, avec ou sans néphéline
et minéraux du groupe haùyne-sodalite (p. 26 1).
Leucophyllite, Starki, i883. — Schistes séricitoïdes blancs ou
vert-clair, formés de leucophyllite et quarz. (J. g. R. A. 653).
Leucostine, Dolomieu, i>94- — Nom tombé en' désuétude
correspondant à l'ensemble des phonolites, certains trachytes
et andésites. (Distrib. méthod. des subst. volcan, dites en masse).
Leucostite, Cordier, 1868. — Nom tombé en désuétude dési-
gnant certaines variétés d'andésites, de trachytes, ainsi que
l'esterellite.
Lexjcotéphrite. — C.F, P., 1900 = Roche à structure microlitique
composée de feldspaths calcosodiques, de leucite, de pyroxène,
avec ou sans amphibole, mica et olivine (p. 262) = Leukote-
phrit, Leucittephrit, Leucitbasanit.
Leukograxophvr, Hussak, i9oo=Leucitgranitporphyr(N. J., i.,27).
Leukophyr, Gumbel, 1874. — Diabase de couleur claire à
plagioclase saussuritisé, augite vert sale, et abondante chlorite.
Rosenbusch restreint ce nom aux diabases pauvres en felds-
path. (Die palàeolithischen EruptivgesteinedesFichtelgebirges).
Lherzoline, Cordier, i8(>8. — Roche considérée, par Cordier,
comme une variété microgi'enue de Lherzolite. C'est une
Lherzolite incomplètement altérée. (A. Lacroix).
Lherzolitk, Lelirvr(\ 1787. — Péridotite grenue formée d'olivine,
diopside chromifère, bronzite et de spinelle picotite. Roche de
l'étang de IJierz, dans les Pyrénées, d'abord regardée comme
une variété de chrysolite. (Journ. de Physique).
Libelles. — Rulles de gaz ou d'air contenues dans les inclusions
liquides ou solides des minéraux.
LiEBENERiTPORPHVR. — Ela^olithsvenitpopphyres dont les phé
nocrystaux d'éléolite sont transformés en Libenerite.
LiEGENDES. — Couches ou masses rocheuses, sur lesquelles
reposent d'autres couches ou d'autres masses rocheuses.
ii&( viii« coNCHiis nÉoi.oGiQUE LIG
LiG.NrLiT. — Voir : Stylolilli.
Lignite. — Charbon compact, terreux, ligneux ou iibi-eux, moins
riche en carbone que la houille (55 à "jb n/".) d'âge généralement
inézozoïque on eéiiuiioïque = Lignit, Braunkohle. Hnlzknlile.
LiiMSTEE.N. — Craie à coralliaires = Korallen Kreide.
LiMACÉiîs^RociiBs). — Voir lliogen.
LiMBunr.iTK, Uosenbutick , iH;'jr= MagmabaSRltde Borieky <Pelrog.
Sludien a. d. Gesl. d. Kaisersslhuhls (N. J. iS^a, p. 53). Pour
(C, F. P. 1900. p. aSa). Augttite à olivine.
LiMRtiicKiTB. Stanialas Meunier, i88a. — Hoohe formée, d'après
Cohen, de divers silicates magnésiens.
LiMMATiscHE uESTEiNK. Ziiltet. i8(><j = Argile (u, p. tioS).
L1MNI8CHE BiT-nuxoEN. — DépAts d'eau douce.
LiMNOCALcÎT. — Calcaire d'eau douce, versicolore, terreux, com-
pact, feuillclé ou poreux, riche en coquilles et débris de
plantes palustres ^ tiûsswai^scr-Kalkstein.
LtMKoQLiABZiT. — Meulière d'eau dmice, poi-euse, caverneuse,
t'ornice d'un niélungc de silice amorphe et erîstalline.
LiMox. — Argile jaune très Une, formée de grains de quarz très
ténus, argile et carbonate de chnu\ avec divers mélanges
(linionite, mica) : elle contient des cunci-élions calcaiiTs (1.âss-
pûppchen). Ce nom, d'abord limité à certains lehms de la
vallée du Rhin, est actuellement appliqué à diverses forma-
tions éoliennes, ou de moraines profondes, de ni^me composi-
tion minéralogique. Le limon (=^ Lchm) passe au Loess, en se
chargeant de chaux.
LiMUHiTK. Xirkel, i88j. — Roche formée d'axinite (fio "/.)■ pyro-
xéne, amphibole, quai-z. sphéne, calcite. pyrite, pyrrhotine :
elle fut d'abord considérée comme appartenant à \» série des
roches scbisto-cristallines. jusqu'à ce que A. Lacroix reconnût
qu'elle appartenait à la zone de contact du granité et du
calcaire (N. J. 3j9; 0. R.,cxil, 1893. p. gàS).
LiNDÔiT. Brôgger, i884- — Sôlvsbergite riche en feldspath, très
potassique et pauvre en éléments coloi-és. C'est le faciès leuco-
crate de la Sôlvsbeiçitc.
Li.vEAR Parali-BI-ismis, Naumann. — Arrangement i-égulier des
éléments des roches suivant une direction linéaire, arrange-
ment tVistinct du Flàchenpnralielismus. où il est ordonné par
rapport » un plan. Dans b's deux cas ce sont des parnllel Strnli-
tur. par opposition aux structui-es dites massives (i. p ^64).
LiNËAit-l'AiiAi.i.KLSTitUKTt'K (Llucar Stivckuug). — Disposition et
LIN LEXIQUE pktkograpuiquë ii65
forme particulières des éléments des roches, allongés dans une
dii'ection déterminée par étirement mécanique.
LiNSENERZ = Ooliles ferrugineuses.
LiNSExsTRUKTUR, Roth, 1861. — Structure déterminée par la
présence, dans les schistes cristallins, de lentilles d'amphibo-
lite, éklogite, eulysite. ter magnétique, et dont Torigine est pro-
bablement due à une lente consolidation de ces schistes.
LiPARiT, Rothy 1861. — Trachytes les plus récents, homologues
des granités et felsitporphyres. On leur rapporte les roches
récentes effusives, quarzilères, à feldspath alcalin, homologues
des porphyres quarzifères, à feldspath alcalin, quarz, mica,
ou plusieurs minéraux du groupe amphibolo-pyroxcnique, et
pâte vitreuse. Structure porphyrique = Rhyolite.
LiPARiTBiMSTEiN. — Voir Liparitg laser.
LiPARiTGLÂsER. — Foruie vitreuse des liparites, c'est-à-dire
obsidiennes, ponces, perlites, qui, géologiquement et chimique-
ment appartiennent aux liparites = Hyaloliparite,Vilroliparite.
LiPARiTGRANiT, Laug^ J^^Qi- — Nom d'un de ses types des roches
à prédominance de potassium, où Ga < K et que Na,
(Bull. Soc. Belge de Géol. 1891, v, p 134).
LiPARiTOBsiDiAN. — Voir Liparltglàscr.
LiPARiTPECHSTEiN. — Voir Liparitglàser.
LiPARiTPERLiT. — Voir Liparltglâscr.
LiPAROPHYRES, de Lapparent^ 1900 = rhyolites à phénocristaux.
LiPARORÉTiMTES, dc Lapparent y i^oo. — Obsidiennes de rhyolites.
LiQUATioN (théorie DE LA), Duî'ocher. — Théorie d'abord émise
par Durocher, d'après laquelle les différences des roches érup-
tives d'un même foyer volcanique sont attribuables à une
liquation, analogue à celle qu'on observe dans les alliages de
métaux (Aim. des Mines, xi, p. 217). Dans ces derniers temps,
Bàckstrom a montré que les apparences de liquation de deux
liquides, qui ne se mêlent pas complètement à des tempéra-
tures déterminées, peuvent être invoquées pour l'explication
des différenciations magmatiques (Journ. ol*. Gcol. 1893, p. 773).
LiSTWÂNiT, G. Rose. — Nom donné à Beresowsk et autres points
des Monts Ourals, à des roches schisto-grenues, vertes ou
jaunes, ressemblant à des talcschistes. mais riches en quara,
avec dolomie (Reise n. d. Ural, 539).
LiTCHFiELDiTE, BcL}'lej^, i892. — Syénites éléolitiques d'Amérique,
formées d'albite, lepidomélane, éléolite ; l'éléolite est rem-
placée par orthose, cancrinite, sodalite. Ces syénites éléolitiques
■^ CONGRÂS GBULOCIQUE
correspondent ainsi, parmi les syénites, aux granites sodïfëres,
et aux kératophyres (N a Iron porphyres) de Rosenbusch, de lu
fauiille des granités (Bull. geai. Soc. America, Vol. 3, p. a43).
LiTiiic.\L cuAnACTEiis (ol' focks), Flelcher. 1895. — Flet<?hcr a
distiof^né parmi les caractères litho logiques, ceux, qui s'obser-
vent sur des échantillons (lithical), et ceux qui ne s'observent
qu'en grand (peirical) (Inlrod. sludy of rocks, p. a5).
LiTiiioNiTGiiAMTK. Rosenbusch. i88j. — Granité à deux micas
avec muscovitc et lithiunite, contenant souvent casaîtérite et
tourmaline (1887, p. 3l).
LiTHioNiTOHANiTiTE. Honenbascfi. iS8^, — Granitite où le mica
lithioaite l'einplarc la biotite (188;, p. ia).
LiTBOcLASES, Daubrée. iHbj. — Cassures de l'écorce terrestre.
Ln-HocHEioLooiE, Kûtze.r. — Science de l'applieation des
roches. (Z. f. p Geol).
LiTHOGRAPUiQL'K FiERHi^. — Calcaire, lin, blanc ou gris, à
grains serrt^s, en dalles, avec 5 à (i ■/„ de silice et d'ai^île.
L1TH0ÏDE, Beudant. — Ce mot qui signifie « pierreux » «st
employé par uppositlnn à « vitreux ». pour désigner des
roches amorphes , d'aspect compact . Il est aussi usité en
ItHlie pour désigner les tufs durcis, employés comme maté-
riaux de cous truc li ou.
LiTuuïuES ROCHES. Rpnci'ier, i88a. — Nom du groupe des argil-
lites, porcellanites, thermandiles, et roches analogues.
LiTHOÎDiTE, von Rirlilbofen. i8fio. — Li|iarites dont la masse
fondamentale a une structure intermédiaire entre les felsiti-
ques et les hyalines, une cassure incomplètement con-
ehoide, un peu esquillense, aspect gras peu pi-ononcé ou
cireux, éclats non transparents sur les bords. Ce sont ainsi
des roches compactes, d'aspect pierreux et non vitreux, et
dont la masse fondamentale est riche en microfelsite ou en
parties cryplocristallines (J.g. R. 1860, 14. p. i;4)-
LiTHomiTPoHPMYU ^ Rhjolitporphyr.
LiTuoruYSES. l'on HUhllinfen, lîSfio. — Formations sp h éroli tiques
cloisonnées, répandues dans les liparites, partagées en
loges par des cloisons concentriques ou autres. (J.G. H., p. 180).
LiTHomvsENvjTROPHYR, PottUg. 1886. — Pechstein de couleur
gris-perle, dépendant des felsitporphyres, et dont les cris-
taux d'orthose sont traversés de filonnets de pechstein
noir (Sit/. Ber niederrhoin . Gcs. iii Bonn., 1886, ajS).
LiTiiosiDÊiniK, S(a/ilsliin Meunirr. iHH-i =^ Hyssidérites (Daubrce).
LOA LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE II67
LoAM. — Nom donné, en Angleterre, à une terre argilo -sableuse,
plus ou moins chaînée de substance organique.
LocALMETAMORPHOsE, Gùmbcl, i88()=Gontactmetamorphose(37i).
LoDRANiTE, Stanislas Meunier, 18812. — Météorites (Mesoside-
rites) du type de Lodran. Fin réseau de fei* natif enclavant des
cristaux d'olivine et de bronzitc.
LoGRONiTE, Stanislas Meunier, 18812. — Météorite (Mésosidérite)
du type de Logrono (Barea).
LoNGRAix. — Nom donné par les carriers des Ardennes, aux
divisions des roches dues à la schistosité transversale. Jan-
nettaz les attribue à Faction de la pression. Voir Grillel-
struktur. (B. S. G. F., S"™* sér., 1884, xii, p. 211).
Ix)NGULiTE, Vogehian^\ \H'jo. — Cristallites cylindriques, coni-
ques, allongés, ibrniés par la soudure de plusieurs globulites.
(Die Krystalliten, p. 21).
LoscH = Loss ou houille fuligineuse.
Loss = Limon.
LossKiNDEL = Lôsspûppchen.
LôssPÛPPGHEN. — Goncrétions de carbonate de chaux dans le Loss.
LoTHERDE = argile.
LouKASTEiNE, Reichcnbach, — Goncrétions d'aragonite sphé-
riques, rayonnées, de Sucha-Louka en Moravie et d'abord
nommées Hydnospath. (Glocker : Z. d. g. G.— V, i853, p. 638).
LozERO. — Tuf porphyrique du Mexique, qui se divise en
plaques ; il est exploité à Guanajuato comme pierre de taille.
LucÉiTE, Stanislas Meunier, 1882. — Météorites du type Lucé.
LucHSSAPHiR. — Variété de Gordiérite.
LuciiT, Chelius, 1892. — Roche de filon, panidiomorphe grenue,
ou hypidiomorphe grenue, dioritique, à grains fins, formée
essentiellement de plagioclase et hornblende, parfois avec
quarz. Elle est voisine des malcliites, et rangée par Ro-
senbusch parmi les filons aplitiques (Nolizbl. d. Ver. f. Erd-
kunde, Darmsladt, 1892. 4- R^l^ ^^» P* 0-
LuciiTPORPHYKiT, CheUiis, '^7- — Lnciite à structun» poiphy-
rique (Notizbl. d. Ver. Erdk. Darmst., r4).
LucuLLAN = Anthraconite, Stinkkalk, calcaire bitumineux.
LuiJAURiT, Brôgger, 1890. — Nom donné aux roches syénitiques
néphéliniennes, décrites par Ramsay. avec eudialyte et riches
en aegirine, contenant rarement des minéraux titanifères
et zirconifères. (p. io4) = Lujavrit (W. Ramsay, 1894)
Z. f. K. xvi, 1890, p. 2o4). Syénite néphclini([ue à grains
VIII* CONUHËt) GtoLoniQUS LVÉ'
iiiiij'ons. :t iegivine. cudialyte idioiiior|iU(!. rt k fitrudiin!
jmi'alltile. ti-ac-liytoïdule = Lujaiiritt'. (Das NepImlinsyeDÎtgcbîet
aul' lier Halbinsel Kola i, Fentiia, n, n* a. 1894. p. 89 ; îbld.,
XV. 3. i8«)8, p. 3).
l.iîjAVUiTPEGMATiT. — LujavHte poi'pliyrique à grains i-xtrénie-
nient ^rus.
LujAvniTi'OHi'HVH. liamsaj-. 1894. — Lujavritf l'otiipacte. popphy-
rique ; ou Tinguaite. avec struclm-e de lujavritc.
LtiMACUBLLE. — CaicHires formés essentiellement de coquilles di<
lamellibranclies.
Li«TER-MOTTi.iNr., l'ampelly. 1878. — Surfat'iîs à reflets brillants
de certaines pierres, rappelant les ti-Hets caractéristiques de
la bastit«!. du Schillerlels, etc. = Structui-e pœciliticpie,
schillerisation ? {Proceei'. Amer, Acad: i8j8, xiii, p. a6o),
1-rxsAPHVR i= Luchssiiphir = Obsidian.
I.rxTLiAXK l'iittini, iWfî^. — Granité a ttiurmuline. pui-pliyriquc,
en tilou. de Luxulion(Cornouailles). D'autres autrui-s donnent
ce nom à des granités lithinifères riches en tnurnialinc <>ii
presque sans mica. (C. R. ux, p. fti'J)-
Liixi'LiANiTE. — Voii- : Luxuliaue.
Lychnitks. — Nom dpnné par les Grecs dans l'antiquité à des
sortes de marbres blancs, purs, ti-an s parents, rechei-eliés dans
les constructions.
Lyuiexnk, D'Aahaisson. — Koclies silico-scbisteuses noires, très
compactes et dures = Pierre de touche, lydienne, pbtaiiite.
Lydit, Kieselschiefer.
Lytuo.morph. — Voir : Deuteroniorph.
Lythomorphe. Thwmann, i85t>. — Etat des sédiments péio-
morphes endurcis. Voir : Pélomorpbe.
M
Machino, Briiiiffidart . 1H27. — Nom vulgaire donoé en Italie à un
grès calcareux ai^ileux, micacé := Pielra serena.
Maui.ifèhes (schistes). — Hcbistcs à chiastoUte.
Maci.ink. — Nom donné en France aux schistes maclîféres,
schistes noueux, tachetés cl autres, modifiés au contact du
granité = Conmbianit. schistes maclil'èrcs,
MAi;no-cLEAVA(iE, Harker, it(85. — Divisions des pseudoclivages,
visibles à lieil nu iBrit. Asaoc. Hep. iK8,5. p. 83:).
Mac LbXIQÙE PÉTRÔGRAPUIQUE 11^9
Macrociustallin = à gros cristaux, grobkrystaliiniscli,
grosskrystallinisch.
Macroscopique (examen). — Examen des roches à Fœil nu ou à
la loupe» par opposition à Texamen microscopique =s Mégas-
copique, phanéromère.
Mâdchenstein, Schôsser = Gypse grenu.
Madupite, Whitman Cross, 1897. — Roc lie gris-jaunàtre à grains
fins, formée de diopside, phlogopite, leucite, noséane, et miné-
raux accessoires en petites proportions. Le diopside et la phlo-
gopite forment les 2/3 de Tensemble. Le type du seul gisement
connu, des Leucite Hills (Wyoming), montre une base vitreuse,
dont la composition chimique calculée correspond à celle de la
leucite avec un peu de noséane (noselite). Riche en chaux,
magnésie, potasse, très pauvre en alumine, et en soude. Ses
relations intimes avec wyomingite et orendite sont accusées
par les caractères de ses silicates ferromagnésiens, diopside et
phlogopite, ainsi que par la grande prépondérance de la potasse
sur la soude (Amer, journ. Sci., iv^ ii5).
Maërl. — Sables calcaires à Nullipores, des côtes de Bretagne.
Magma. — Dénomination générale des bains en fusion aux dépens
desquelles les laves et les autres roches éruptives se sont
formées. On emploie aussi ce nom dans le sens de Basis, ou
pâte vitreuse (Arch. ncerl. vu, p. 4^; — M. J. 1872, p. 57).
Magma du 2*^ temps. — On appelle ainsi, dans les roches porphy-
riques, la masse fondamentale ou pâte grenue, semi-cristalline
ou vitreuse, paraissant compacte à Tœil nu, dans laquelle sont
enclavés les phénocristaux. Les caractères de cette masse fonda-
mentale sont assez variés, elle est parfois grenue et entièrement
cristalline, ou cristalline et vitreuse à la fois, ou formée de
verre et de microfelsite. Depuis Zirkel, on distingue dans cette
masse fondamentale, sous le nom de Basis, les portions qui
ne sont pas arrivées à Tétat cristallin (Mik. Besch. d. Miii. u.
Gest. 1873, p. 267) = Grundmasse, pAte.
Magmabasalt, Borick}% 1872. — Roches eifusives récentes, sans
feldspath, contenant dans une pâte vitreuse ou micro felsitique
de nombreux cristaux dolivine, d'augite, de magné tite ou
d'ilméniteetd*apatite=Liniburgile(SitzuDgs.bohni.Ges.\Vissens).
Magmamelaphyr, Zirkel, 1894. — Nom donné aux anciens
Limburgites et Magmabasaltes du groupe des mélaphyres
(Lehrb. d. Petr. 1894, 11, p. 856).
Magmatiscue paramorphoskn. — Phénocristaux paramorphosés,
4 i
N
1170 vui' coNcnàs uùoLOGiQUB MAC
par l'actioii da magma, ou par les conditions spéciales de
pressioQ et de teiiipératare accompagnant sa consolida lion.
Tels, les crîâtaus de leucite de nombi'euses laves, reiuplaccs par
un mélange de sanidine et néphêline, en i-espectaut les contours
cristallins de la leucitc.
MA(t.NESiA>' LiMESTO.NU =^ Doloniie.
Magnésien-IE (MAKCfB) = Doloiuitincrgel.
Magnesii-e. — Roche sédiuientaire formée de carbonatede magnésie,
souvent mélange à quarz, et feldspath. Brongniart donne ce nom
à ta sepiolite ; Senft à l'ensemble des roches formées essentiel-
lement de silicates magnésiens, telles que serpentine, etc. (i85;j.
Magneteise.nstei.v. — Hoche ^^nue, compacte on schisteuse,
formée de fer magnétique, souvent mélangée de chlorite, fer
chromé, grenat, ou débris d'uutres minéraux résistants, déi-ivés
des roches d'où proviennent ces minerais magnétiques.
MAti.NETiTBASALT, Sandbefget', 1870, — Nom proposé pour séparer
les basaltes à magnétite, de cens à ihnénite (N. J., aoti).
Mag.vetitdiÂllagit, Wichinann. — Uoche du Labrador, formée
presque/uniquement de diallage et riche en magnétîte.
Magnetitéabbuo, Luwinsun-Lessing^, 1900. — lîabbro ullrabo-
siqne riche en magnétite ; terme de passage entre le gabbro
et les ségi-égations magmatiques de magnétite des gabbros
rubanés. (Trav. uat. S'-Petersb., sxxj.
MAr.NETiTGLiMMKnsLOiBPËR. — Micascliistc riche en magnétite.
Maunktitgneibs, — Gneiss riche en magnétite = Jerngneiss.
MAGNETiTGRAmT. — Gi'anitc riche en magnétite.
-MAtiNETiTMiKiioinoRiT, Lœwifison-Lessing, 1900. — Roche micro-
grenue, à plagioclase, hornblende, augite. magnétite, eu
nions minces dans les gabbros, dunites. pyroxénolites. Série
des microgabbi-os ulti-abasiques. (Trav. nat. S'-Peiers., \\\, a38).
Magnktitolivemt, Sjôgren, 1856. — Ségrégations basiques avec
minerais, de Taberg en Suède, comprenant fer magnétique
titaniiëre et olivine. Vogt les appelle avec raison des Titano-
magnetitolivenit. (Geul. Foren. Stockholm FôrhandI., 3).
Maunetit rvBovEMT ^ Jacupirangite, Ilmenitenstatitite, etc.
MAGSETiTQUAnscniKFEH, tîw/:, i88(>. — Roches grossièrement
feuilletées, zonées, où les lits de quarz et de magnétite (parfois
transformée en hématite) alternent entre eux = Calicorock
(N. J., B. B. IV, 188G, p. 164).
Magnetitsciuekeii -= Schistes aimuntifères.
.Magnetit spi.sELLiT, f'ctfissoii, iSgS. — Couche de fer magné-
MAG LEXIQUE PÉTROGRAPUIQUE II^I
tique riche en spinelle vert, interstratifiée dans le horn-
blende-gabbro métamorphique de Routivare (Norbotten).
(G. F. i. Stockholm, Fôrh. iSg'i, xv, 45). Voir aussi Sjôgren.
Magnetitic slates, Irçing et if an Hise. — Schistes sombres,
noirs ou clairs, zones, formés de quarz, actinote, hématite
et magnétite (lo^*» Ann. Rep. of the U. S. geol. Surv., p. 389).
Mahlsand. — Nom de sables très fins.
Maillée structuue. — La structure maillée s'observe dans la
serpentinisation de Tolivine, où des débris d'olivine se
montrent encadrés par le réseau de la serpentine. Sauer à
aussi employé cette expression pour la structure de cer-
tains hornfels, caractérisés par la forme polyédrique du
quarz et du mica, limités par des contours rectilignes, sans
indentadons = Maschenstruktur, Structure alvéolée, Bienen-
wabenstruktur.
Makroklastisgh, Naumann. — Roches élastiques formées de
gros éléments.
Makromerite, Vogelsang, — Nom des granomérites à gros
grains, c'est-à-dire des roches cristallines-grenues sans pâte
cryptomère (Z. d. g. G., xxiv, p. 534).
Makrovariolitisch , Chroustschoffj Jt894. — Structui'e de
diverses roches globuleuses (Mém. Acad. St-Pétersb.,xLii, n<* 3).
Malakolithdiabas, Lossen, i885. — Nom attribué par Lossen
à la Salitdiabas de Tôrnebohm, l'aspect incolore du pyro-
xène en lame mince ne suffisant pas pour le rapporter au
sahlite, tandis que ses produits d'altération sont plutôt
ceux de la malacolite (N. J. i885, 11, p. 86).
Malakolithfels. — Roclie grenue, formée de malacolite, du
groupe des pyroxénites de Williams.
Malakolithgranit. — Granité riches en chaux, avec pyroxène
vert, paraissant un diopside = Diopsidgranit.
Malakolithornfels, Chelius et Klemm, 1894. — Hornfels
formé de quarz, plagioclase, biolile, hornblende et mala-
colite (Blatt Neustad-Obernburg d. geol. Karte von Hessen).
Malakolithlager, a. Erdmaiin, i85i. — Masses de Malaco-
lite, interstratifiées parmi les gneiss et les calcaires, avec
rares éléments subordonnés. (Z. d. g. G. i85o, u, i34).
Malbstein. — Nom d'une couche de dolomie de Souabe
dépendant du Muschelkalk = Nagelfels, Mehlslein.
Malchit, Osann^ 1892. — Roches de filons, qui sont, par
rapport aux diorites. ce que les aplites sont aux granités.
TIT» vui* CONGRÈS GÉoLor.iQDR MAL
Elles présentent une pâte grcDUii de quarz, Teldspatli.
hornblende, avec pli^notTÎstaux de plagioc-lase, liurnbletide,
biotite ; parfois le grenat est abondant. Structure pani-
diomorpbe ou hj-pidiomorphe = Qiiarzhornblendepoi'phyrit,
Keraanlile?. LamproplijT (MUth Bad.geol.Landesanst,ii,p.38o).
Malignité, Lawson. 1896. — Grriupe de roches de profondeur
(en laccolites). basiques, holooi-istallines. du bassin de
la riviM" Maligne. Klles sont riches en ortbo^e. avec
tegirinaugite, biotite, amphibole sodiijue. nêphéline, inéla-
iiitc. aphène, apatite. I,awson distingue des Malignités à
amphiboU', à grenat et pyroxène, à néphélinc et pyrosène.
Les Malignités sont en relations étroites avec les augîtsré-
nites basiques (mi>nzonites), les nephelinsyénîtes, les leuei-
topbyres et les borolanites. Elles représentent le faciès
inélanocral« des syénites néphélinlques. (Univ. ot CalifoniiB,
Bull, of Ihe Dep' of Geol., 1, n* la, 1896, p. 337).
MA.NBHOOMITK, Stanislas Meunier. i88u. — Météorite (Oligosi-
dérite) du type de Maiibboom.
Mandelstbin ^ Amygdaloïde.
M.vsDELSTEiDAiiïifiE Sthuktuh = Structure amygdalaire.
Maneoai'mit, Tscherma/i. i8;a. — Météorites blanchAtres. tulla-
cées, formées de hronzite : le fer y est h peine visible.
(Sitz. Ber. Wien. Akad.. i8;a).
Manp.an'esite, Watfsu'orlh. — Nom proposé pour les minerais
de manganèse.
Mangaxolite, Wadsworth. — Famille des minerais de manganèse.
Mariirr. — Nom général des divers calcaires susceptibles de
recevoir le poli, et propres à ta décoration des édifices ou à la
sculpture. Le nombre des variétés de marbre est immense, et
ces variétés portent dans le commerce des noms particuliers
= marble, marmor.
MAHEKANrr, Klaproth, 1812, — Verres tiparttiques d'Ocholsk
{obsidienne, perlite, eutaxite). (Abh.Berlin.Akad.PhyB. Kl., p.49)-
Marekanit oBsiniAN, Petersen. 1898. — Obsidienne perlitique de
Nicaragua. (N. J , n, i56).
MAHG.\niTE. Vogelsang, i8;o. — Groupements de globulites,
en chapelet, en chaîne et autres dispositions linéaires.
(Krislalliten, p. 19).
Marl=. Marne.
MAitLEKOtt. — Concrétions marneuses, analogues aux pieri-es
d'Imatra, lenticulaires, discoïdes, diversiformes, déjà recon-
MAR LEXIQUE PÉTROGUAPHIQUE Il^S
nues en Suède par Linné (Tophus ludus) et décrites par
Erdmann = Nâkkebrôd. (N. J., i85o, p. 34).
Marlite = Calcaire bitumeux.
Marl-slate. — Marne feuilletée du Permien de Durham.
Marmo brecci^to. — Voir : ïrûmmermarmor.
Marmorosis, Geikie, 188:2. — Processus de transformation du
calcaire en marbre cristallin. (Textbook et Geology, iSSar, p. 677)
= Marmorisirung.
Marne. — Mélange intime d'argile, avec calcaire ou dolomie.
Roche compacte, terreuse, feuilletée, à grains fins, de couleur
généralement claire, contenant souvent des concrétions
calcaires. Elle ressemble aux argiles, mais est moins plastique
et présente les mêmes variétés qu'elles = Mergel.
Marno-calcaiues , Kilian et Lory, — Alternances régulières
de lits de marne et de calcaire marneux.
Marnolithe. — Mélange d'argile et de marne endurci par un
ciment siliceux = septaria.
Martouv, Forchammer^ 1841. — Nom de la tourbe marine
stratifiée et presque schisteuse de Jiïtland, contenant souvent
des branches et des troncs aplatis, et souvent recouverte de
sables des dunes. (N. J. 1841, p. i3) = Meertorf.
Maschenstruktur = S. maillée.
Masegna. — Trachyte des monts Euganéens.
Massenausbrûche, i>on Richthofen. — Émissions directes, par
des canaux ouverts au dehors, de roches etfusives, sortant
directement d'un réservoir magmatique interne, sans appareil
volcanique superficiel. Ce mode de sortie a fourni des nappes
étendues de roches elfusives, en nombre de bassins tertiaires.
Pour Judd, ces vastes nappes ne proviendraient pas d'épan-
chements suivant des fentes, mais correspondraient à une
superposition do coulées, émises par une série de volcans
alignés. Ces écoulements en masse peuvent être subaériens ou
sous-marins = Fissure-éruptions, Massenoruptionen, Massen-
crgiisse. (Trans. Acad. Science Calilbrnia, i8(>8).
Massives (hoches). — Les roches éruptives sont dites massives,
par opposition aux sédimentaires, qui sont stratifiées
= Massengesteine.
Massive (structure). — Nom donné par beaucoup de pétrographes
(Lasaulx, Kalkowsky, Roth, etc.), après Naumann,aux roches
en masse, à cause du manque d'orientation de leurs éléments.
11'^ VIII* COKflRte GÉOLOGIQUE MAS
MAssri.\n, Collins, 1888 = isométriqne .
Matr.vitk, Szabo. — Roches ('ruptives récentes, homologues des
corsites, formées esaentieDcment d'anorthite Pt hornblende.
M ATH1X . — Souvent employé dans le sens de gangue, de pilte (Basis).
On désigne également par ce nom le ciment des conglomérats.
Mechanischkr MF.TAMoiiPHisMus. ftallzPr =^ Dpi a mo métamor-
phisme (Der Glaerniscli. 1873, p. 59).
Mef.rf.sschlick. — Boue argileuse actuelle des profondeurs marines.
Meeiitorf (Martôrf), Forchammer, 18^1. — Tourbe fossile des
rivages danois, formée de plantes palustres et recouverte par le
sable des dunes (N. J., p. i3) =; Tourbe formée d'herbes
marines = Algentorf.
Megascopic = Macroscopique, macroskopisch.
Mkhlkalk. — Calcaires fms, poreux, tenaces, jaune-Side, gris ou
rouge î= Schaumkalk.
Mehlsand. — Sable fin pulvérulent.
Melanocrates (rocbes). lirôgger, 189(1. — Faciès de dillcrencia-
tion des roches, riches en éléments colorés, uotamment en
silicates ferro-magné siens, comme les Shonkinites, Mali-
gnités, etc. ^= Melanokrate Gesteine.
Mélaphyre, Brongniart, r8t3. — Pâte noire d'amphibole pëlrosili-
cense enveloppant des cristaux de feldspath. L. de Bach
appliqua ce nom aux Augitporphyres. Dosenbusch les consi-
dère comme des équivalents paléovoleaniqnes des diabases à
olivine, formés essentiellement de feldspath calco-sodifpie,
augite, olivîne avec pâte plus ou moins abondante. Ce nom de
mélaphyre a été usité dans des acceptions très diverses ; tantAt
on l'a donné à un agrégat d'oligoclase, augite et magnétile,
tantdt aux variétés de diabase compactes (diabases, porphy-
rites — Kaikowsky). Lossen voulait réserver ce nom comme
désignation géologique, pour les diabases, angitporphyrïtes, et
roches basaltiques, d'âge carbonifère ou permien (mesodiabases,
mesodolérites, etc.), pour les distinguer des diabases anciennes,
et des basaltes récents. Il considérait Melaphyr comme syno-
nyme d'Augitporphyrit, et distinct d'Olivinmelaphyr (Z. d. g.
G., i886,p. gaS; J. pr. g. Landesanst. 1880, p. 10). Fooqué et
Michel-Lévy l'ont employé pour distinguer les basaltes antéter-
tiaii-es (i8-i|). Pour l'historique de ce nom, voir Zirkel
(i8Gf.) et Rosenbuscli (187;).
Mei.apiivrrasai.t. lioricfçy. iSy'i. — Basalte à feldspath peu
abondant, ne* formant pas plus du tiers de la roche. Lang
M EL LEXIQUE PÉTROGRAPMIQUE II75
tloîine ce nom à un type de ses roches à prédoiuinance
calcium, où K > Na. (Boricky, Peirog. Studien a. d. Basait-
gesteinen Bôhmens, 1873).
Melaphyrpeghstein. — Ancien nom des Augitvitrophy rites,
employé parfois aussi pour les Magmabasalt.
Melaphyrporphyr, Strenjr, ^^77- — Augitporphyrites de Duluth
(Minnesota) du type des Labradorporphyrites. Antérieure-
ment on désignait sous ce nom des mélaphyres porphy-
roïdes. (Sleng, N. J. p. 40.
Melaphyrwacke. — Mélaphyres altérés, transformés en une
masse argileuse correspondant au Basaltwacke.
Melaporphyr, Senft, 1867. — Désignation pen précise pour
des roches api)artenant à diverses familles, Melaphyr,
Labradorporphyr et Glimmerporphyr, de Cotta.
Melilite monchiquite Hctty 1900. — Roche de filon, à phéno-
cristaux d'olivine et d'augite dans une pâte d'augite, biotite,
et melilite (Trans. Roy. soc. Edinb., xxxix,<p. 296).
Melilithaugitgestein, Cohen, 1895. — Roche formée de meli-
lite, d'augite, et d'une pâte granuleuse brune, opaque ; on
ne peut l'identifier aux Melilithbasaltes. (T. M. P. M. xiv. 189).
Melilithbasalt, Stelzner, 1882. — Nouveau groupe de basaltes,
où le felspath est remplacé par la melilite. Il est formé de
roches effusives néovolcaniques, porphyriques, à augite,
olivine, melilite, avec biotite. apatite, magnétite, chromite.
Melilitite, C. F. P, 1900. — Roche à structure microlitique,
composée de melilite et de pyroxène, avec ou sans néphé-
line, leucite et olivine =. Melilitite, A. Lacroix, 1898,
Melilithbasalt (Enclaves roc. vole. 1893, p. 627).
Meltlithgesteine. — Petit groupe où la melilite occupe une
place importante : il comprend les Melilithbasaltes et Alnoïtes.
Membro. — Calcaire bréchiforme, à grains fins, dur, grisâtre,
de Téocène d'Italie, estimé comme pierre de taille.
Mexakanit, Werner. — Sable magnétique titanifère du gabbro
de Menachan.
Menilite, Dolomieu, 1797. — Nodules d'opale de Ménilmon-
tant. — Argile feuilletée silicifiée.
MÉNITE, Stanislas Meunier, 1882. — Météorite (Oligosidérite) du
type Klein-Menow.
Mergel ^ Marne.
Mergelerde = Marne argilo-terreuse.
Mergelschiefer. — Marnes schisteuses, souvent bitumineuses.
IT^ Vm" COHGDÉS GëOLOGlQUK MEfl
Mkrocrvotalunk. Fleicker. i8()5. — Roches éraptives possé-
dant une pâte vitreuse := seniikrystallin . halbglasig. hemi-
krj'stallin. etc. fAn Iniroducl. lo the stndy of rocks, p. 3S).
ME8ii-9THUCTunE ^ Maillée (stmctura).
Mesite. Ltewinsun-Lessing, i8<|8, — Roches neutres, t-'est-à-dirr
celles qui sont saturées <]e silit-e combinGC. et possèdent un
cofilticient d'acidité entre aeta.S. (Addiiâi a-Coefficient, p. 4*43).
Mesminite, Stanislas Meunier, i88a. — Météorites (Oligosidé-
rites) du type Saint-Mesmin.
Mbsodiabas. Lossen, iS8r>. — Nom proposé par Lossen pour
les diabases d'âge carbonifère, dyasîque. etc.. qu'il consi-
dérait comme des faciès diabaniques de mélaphyres. Il n'y
avait pas, pour lut. de diabuses vraies, plus récentes qoe
le Dévonien. Il rangeait sous ce même nom les palatinites.
(Z. d. g. G. 1886. xxxvtii. p. aai),
Mkbodioiiit, Oûmhel, 1880. — Gûmbel a donné ce nom à une
diorite à grains lins d'ôge trîasique = Mikrodiorite(Lepsîus).
(Sitz. Ber. d. Mitnch. Akad. 1880, ni.
Mesodolehit, Lonsen. iftSTi. — Mesodinbase à pâte intereertale,
in complètement cristalline, olfi'ant le fades doléritique des
mélaphyres carbonilères et permiens.
Mesokeratophyb, Lossen. i88tî, — Aunilortophyi-e kératophy-
rique, amygdaloïdc, et riche en phénocnstanx d'ortbose
(raiéroperthite).
Mesoi-iparit. — Voir : Mezo-Liparit.
Mesolitisch. — Epithëte parfois appliquée aux roches émpUves
de l'ère mésozoïque.
Mbsoplutonisch, Lossen. i884'>. — Roches éruptives du Carbo-
nifère et du Permien.
Mbsoporphyr, Lossen, i88t>. — Porphyres mesoplutooiens. Voir :
mesoplutonisch.
MÉSOPYRE9 (roches), Durocker. 1857. — Roches éruptives méso-
zoïques (A. d. M. 1865, p. 358).
Mesosiberit, g. Rose. i8G4- — Météorites ferreuses, formées
d'un agrégat grenu de fer, pyrite magnétique, oliviDe, augite.
On comprend habituellemeut sous ce nom, les météorites
formées de grains assemblés de silicates et de fer météorique.
(Abh. Berlin. Akad., 1864, p. aS).
Mesostasis, Gi'imbel, 1886. — Nom de l'auteur pour désigner les
pfttes (Basis).
Metachemic Metamohi'uism, Dana, 1886. — Nom donné aux
MET LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUB 11^7
changements de composition chimique qui se produisent dans
les roches. (Amer. J. 1886, xxxii, p. 70).
Metagrasis, Bonney, 1886. — Nom donné à une catégorie de
métamorphoses hydrochimiques, telles par exemple que la
transformation d'une boue, en une masse de quarz, avec micas
et autres silicates (Proced. geol. Soc, p. 09).
Metadiabase, Hawes, 1876 =' Epidiorite. Voir Metadiorite
(Amer. Journ. i3o-i3aK
METADiORrrE Dana, — Nom répandu en Amérique, pour les
diorites formées par voie secondaire, par amphibolitisation du
pyroxène, aux dépens des diabases, gabbros, etc. Whitman
Cross donne ce nom à toutes les roches voisines des diorites
par leur composition et leur structure, et dérivées par voie
métamorphique d'une autre roche, reconnaissable ou non
(Proceed. Colorado sci. Soc, 1893, 290).
Metafluidale Structur, Lœwinson-Lessing, 1898. — Disposi-
tion parallèle de divers éléments dans des roches dynamo-
métamorphiques : cette disposition d'origine secondaire se
distingue de la structure fluidale des roches éruptives, en
ce que ses éléments fluidaux sont tous alignés dans une même
direction, qui est celle de Tétirement de la roche = dynamo-
fluidal (Acidilâts-Coefïlcient, p. 3oo).
Metagénéïiqi'es (gîtes). — Gîtes métallifères formés postérieure-
ment à la roche encaissante.
Metagneiss, Lepsius, — Gneiss dont Torigine peut être attri-
buée au métamorphisme de roches sédimentaires (Notizbl. d.
Ver. f. Erdkunde, Darmsladt, iv, p. 1).
Metallatgmzahl, Rosenbusch^ 1890. — Nombre des atomes-
métal contenu dans l'unité de poids de la roche, déduit des
nombres relatifs des proportions moléculaires (que Ton trouve
par l'analyse chimique), rapportés à 100. Ce nombre est repré-
senté par la formule MAZ et réputé constant pour toutes les
roches éruptives. (T. M. P. M., 1890, xi, p. i^).
Metallisirung, Naiimann. — Imprégnation des roch«»s par les
minerais ; c'est-à-dire développement de grains, nids, veines,
etc. de minéraux métalliques, dans les roches encaissantes, au
voisinage des liions minéralisés = métalHsation (1, p. 811).
Metallmeteorite, Shrpard. — Nom d'ensemble pour les
météorites ferreuses <m mésosidérites.
Mbtallschiefer = Kupferschiefer.
Metamikte (Amoi'phe Kôrper), Brô^ger. — Corps amorphes
dérivés de substances primitivement cristallines, par des
tf^S viii* coKaRfis nÉâLOGiquB MET'
déplacpmenis iiiolécuInirps wpondaircs. Ex. : GRdoIinîte. orthite.
MKTAMORFHrtji'K». — On appelle avec Lyell, roches luétamor-
p)ii<{Ues, celles qui ont subi, depuis l'époque de lenr
consolidation, des changements atiflisants pour voiler leur
<^tat et leur composition primitifs. Quand on ne peut niéme
plus reconnaître leur mode d'origine, elles sont dites
cryptogènes. Cotta n'appelle roches métamorphiques que le-s
schistes ci-istallins. d'autres donnent ce nom au granité el
i-oches analogues, enfin il en est (Haidinger, Durocher,
etc., ToirNaumanii l.), qui appellent ainsi, toutes les roches
qui ont subi une transformation quelconque et ne sont
plus ce qu'elles ont été primitivement.
MÉTAMORPHISME. Lyell. i833. — Altération des terrains, des
roches ou des minéraux par des réactions postérieures à
leur formation, notamment par l'intervention de venues
intmsives postérieures, de simples phénomènes mécaniques
(dynamo-métamorphisme), ou de réactions superficielles,
inliltrations d'eau, etc. On a graduellement établi des
catégories parmi ces transformations, et distingué le métamor-
phisme régional, le métamorphisme de contact, le métamor-
phisme mécanique, com]»renanl : lalenter — aligemeiner —
regionaler — unabhangiger — freier — nachharlicher —
mechanischennetamorphismus, Contaclmetam., .lustaposi-
tionsraetam.. Metapsis, MetAstasis. Metataxis, Metatropic,
Pnpumatolyse . Paroptesis. anogener — kalogener — krys-
tallinischer — metachemischer — lokalermetamori)hismus,
Pressionsmet. . Dynamomet. Druckmet., everser — inver-
ser — pyrokausticher — liydatokausticher — hypogen —
hydrochemischer — liydatochemischermetaniorphîsmus .
]>yromorphos — hydatomorph — hydatopyromorph —
frictionsmelamorphismus, etc.. Lyell désignait par là, les
changements subis par les strates sédimentaires les plus
anciennes, par suite de la chaleur interne, agissant de
bas en haut : et il expliquait ainsi la formation des roches
schisto-cristallines (Metamorphic or stratified crystalline
rocks (Principles of Geol. i833),
MÉTAMORPHISME HE CONTACT. — Transformations produites sur
les terrains traversés, ou les blocs arrachés et enclavés,
par les roches intmsives, lors de leur venue (métamor-
phisme e\omorphe). Les roches éruptives injectées subis-
sent, de leur cAté, des modifications, suivant les contacts
MET LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE II79
(métamorphisme endomorphe) = Métamorphisme de juxta-
position, Contactmetamorphismus.
MÉTAMORPHISME DE FRICTION, Gosselet, i884 = Dyiiamoiiiéta-
morphisme (Ann. soc. géol. Nord, ix, 588).
MÉTAMORPHOSES. — Lcs métamorphoses des pierres sont leurs
divers aspects de transformation.
Metapepsis, Kinahan, 18^8. — Processus de métaniorphismc
développés sous Faction d'eaux surchaulVées ou de vapeurs.
(Geol. of Ireland).
Metapyric gneiss, Gregory, 1894. — Gneiss dérivé de roches
éruptives modifiées, et distinct des clastic gneiss (sédiments
métamorphisés) et des Huxiongneiss, formés par injection.
(Q. J. G. S., 266)
Métasomatiques (Structures), Lœudnson Lessing, — Structures
secondaires produites par dynamométamorphisme ou par
réactions chimiques. Voir Katalytisch.
Metasomatïsche Breccien, Lœannson-Lessing, 1887. — Brèches
dynamométamorphiques, ou neptuniennes, non volcaniques.
(T. M. P. M., V., p. 523).
Metasomatïsche Umwandlungen. — Voir : Metasomatose.
Metasomatisme. — Nom parfois donné aux changements chimiques
dépendant du métamorphisme.
Metasomatose. — Toutes transformations des minéraux ou des
roches opérées après leur formation, ou individualisation =
Methylosis, metasomatischc Unnvandhmgen. Il conviendrait
de réserver ce nom, avec Sterry-Hunt, qui le proposa, aux
seules transformations accompagnées d'un apport ou d'une
perte de certains éléments chimiques et de distinguer sous le
nom de diagénèse, les transformations produites dans les
roches, par recristallisation ou simple réarrangement des
mêmes éléments.
Metastasis, Bonne}', 1886. — Transformations lithologiques, de
cai'actère paramorphe, telles que cristallisation des calcaires,
dévitrification des verres (Q. J. 1886, p. 59).
Metataxis, .4. Irving, 1889. — Modifications mécaniques pro-
duites lors de la métamorphose des roches, tels, les clivages
transversaux. Voir : metatropy.
Metataxite, LcBivinson-Lessing, 1898. — Formations schisteuses,
produites par dynamométamorphisme aux dépens de roches
éruptives, telles que les clasto-gneiss, metadiorites schisteuses,
Griine Schiefer, etc. (Acidilals-GoclHcient, p. 245).
Metathétique, Stelzner = métagénétique.
^
lltO VIU« COVGBÊS CÉOi-OGlIlCE
MBtATUOPT. vl. Irving; 1889. — Prucessos iDébunuipliiques.
conf^istanl en cbao^ronits jiby^îqœs el où les nctionf^ chi-
iuiqiie*> n'entreut que poar nne [M>r( faible ou fiu|kerâdelle.
Kxenipleà : la dévitritication. l'IiTdratalïon de certains élé-
menU. les transformations polymoqihes. etc. iCbeni. «ndph;^.
Stndies in ihe metamiirphisni or rocks, 1889. p. 5).
MBTAXtTE(n)élasyle). Hany. i8s3. — Grès blanc très micacé. d«
«romjiusititfn vari(:c : et aussi, arhuse à feldspath kaoliDisé.
Mktkoreisen ^ fer mél^orique.
MéTKOHKitrE(FEn). — Mét<'oriles ferreuses, formées de fer natif,
ou d'uIlûigeA de fer, avec rristaus de combinaisons simples, de
Milfnres, loujoui's déjiourvues de silicates, et d'éléments pier-
reux. Quelques auteurs étendent cette dénomination aux méléo-
riU'S formée»i de silicates et de fer <mésosidérites) et d'une
uiani^re générale à celles qui contiennent du fer natif ^= Sidé-
rile, Sidérolithe, Ëisen météorite.
Mktkoiiites. — Masses de fer ou de pierre, qui tombent de l'espace
sui- Ifl terre, avec bruit et éclat de tonnerre, à une lem|iératurc
élevée, el présentant à la surface des ]ii-euves de fiision (croûte).
On diHlinf^e les aérolitcs (météorites jiierreuses) et les sîdcro-
litlics (météorites fen-euses).
MF-TE<niaTKiNE= Météorite.
MKTiivi.u»iK.A'(/if et Rowney, 18K1. — Translormations chimiques
qui constitueiil unn |iiii-t ihi inét»moi*plùsme ■= Piiramor))bosis
(Irving). me liiili.'toi'jcl IL- M<|jnnorph.(Anold chapt.olpeol Record).
MbuliAhe. — Roche caverneuse formée de silice concrétionnée,
appartenant aux terrains sédimentaires, ou provenant de la
silicifîcation de roches volcaniques.
M Ezo- Andésite. — Voir Mezo-Dacit.
Mezo-Basalt, Lagorio, 1880. — Basaltes ressemblant à des méla-
phyres. du Néocomien de la Crimée (Vergleich. petrt^. Studien
uber die massigen Gesteine der Krim., 1880, p. 53).
Mezo-Dacit Lagorio, 1S80. — Dacite du Néocomien de Crimée,
dont l'hahitus rappelle autant les Gnmsteinporjihjnites que les
Propylites.
Mezo Liparit Lagorio. 1880. — Liparites néocomiennes de Grimée.
MiAGiTE. Pinkerton. 1881 = Diorite orbiculaire, Corsite,
Napoléonite (Petralogy 11, p. 63)
MiAROLiTE. Fournet. 18II. — Nom des can-iers de Baveno, donné
par Fournet à des granités drusiques de Lyon, de Baveno.
riches ou oligoclase. .\ujo»rd'hui employé comme désifçiia-
MIA LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUC IlSl
tion de structure pour les granités saccharoides drusiques.
(Méni. sar la géol des Alpes, ii, 34 ; B. S. G. (3) 11, 49^)-
MiAROLiTiQUE STRUCTURE. — Structure des granités grenus saceha-
roïdes comprenant de petits vides caverneux entre leurs
grains, et où viennent saillir les sommets des cristaux
composants (Rosenbusch, Mass. Gesl. 1887, p. 39).
MiAsciT, G. Rose. — Syénite éléolitique micacée. {Reise nach
d. Ural, Bd. 11, p. 47- 9^, 535 ; et Poggend. Annal. Bd. 47, p. 375).
MiASKiTE = Miascit, miassit, miascite.
Mica (à). — Voir à hiotite (à).
Micacées, Foiu/iir et Michel Lévy, îHjcj. — ► Qualificatif de
diverses roches inétamori)hiques, ou inicroli tiques (trachytes,
porphyrites) renfermant des microlites de mica.
MiCACiTE, Co/'É^ïVr, 1868= Micaschiste, schiste à séricite.
MicALCiTE, Cordier, 1868 = cipolin à mica.
MicALYTE, Kinahan, 1877 = micaschiste pauvre en quarz.
MicANORiTE, G. //. Williams, 1887. — D'après Rosenbusch,
norite qui contiendrait plus de biotite que de pyroxène rhom-
bique. (Amer. j. 1887, xxxui, p. i35, 191).
Mica-Peridotitk, Diller^ 1892. — Péridotite formée de serpentine
(dérivée d'olivine) et de biotite = Glimmerperidotit.
(Am. Journ. 189a, 44i P- ^86).
Micaschiste. — Schiste cristallin formé de membranes de biotite,
muscovite, paragonite, avec grains de quarz, rare feldspath,
et divers minéraux accessoires = Glimmerschiefer.
Micaschiste FELDSPATiiiQrK. — Micaschistes h feldspath porphy-
rique, difliciles à distinguer des gneiss == Gneissglim-
merschiefer. Feldspathgliinmerschiefer.
Micaschiste OLiGisTiFi':uE. — Schiste formé de quarz et d'oligiste
en écailles = Kisenglimmerschiefer.
MiCASciSTi eclo(;itici, Stella, 1894. — Micaschistes à glaucophane,
avec pyroxène sodifcre (omphacite, jadéite, chloromélanite)
et grenat. Ils passent dans les Alpes occidentales aux éclogites,
jadéitites. chloromélanites (Bol. Gom. geol. liai., 358).
MiCASYTE, Kinahau, 1871 = Micaschiste.
Mica-Traps, Bonne y et Haughton, 1879. — Désignation anglaise
d'un ensemble de roches liloniennes assez variées, correspon-
dant aux Lamprophyres de Rosenbusch. (Minette, Kersantite,
Glimmersyenit, Glimmerdiabas, etc.). (Q. J. G. S., xxxv, i65).
MicopSAMMiT, Nauniann. — Grès en dalles micacées, voisin des
grauwackes schisteuses micacées. (Lehrb d. Geogn. i, 698).
iib viii" coN<iHiï>i i:ikiU)Ui(iuE MtC
MicHor.BiBTALLiPJ. — Caractèi-e des roches cristallines grenues,
i[uanil la grosseur des (éléments composants est telle, qu'on ne
peut les ilélerminer que sous le mici-oscope ^ mikrokrystjil-
limsch (von LaHHiilx. iHH-ji, feinkrystallin, klâinlirystâlliii.
MtcRoniURiTK. C F. P., içjoo. — Roclie luii-rogrenue ayant la
composition des diorites (p- a5o).
MicROGABBRo, 0. P. P., igoo. — ituclie uiici-ogi-enue ayant la
composition des gabhros (p. a5o).
MicROGABBRo NBPuÉLiMQUE G. F. P., 1900. — Roche mici-ogrenoc
ayant la composition des gabbros néph Cliniques (p. aSi).
MicROtiHA.MTKS. C. F. f., igoo. — Roclies holot-ristailincs à slmc-
ture migi-ogrenue ayant la composilion iniiiéralugique des
granités (C. F. P.. p. 0^9).
MicHoGH.ANUUTE, Michel-Léi'}-, 1835. — Poi-phyrcs quaraifères à
pâle grenue cristalline, formée d'une mosaïque de petits grains
de quartz el feldspath, polyédriques, automorphes = Grano-
phyr, Granulophyr.
MicROGRAMiLiTiQUE, Mkhel-Léi'}', 1875. — Structure granulitique
imperceplihle k l'œil nu, reconnaissable au microscope (B. S.
G. F. u, p. 117; ui, p. aoî).
MiCROGH.vPii ic iNTKR(iHowTn, Harker. 1895. ^ iidcro^iegmatilc.
MiCROGBENUE (sthiuiture). — Voir : .Structures cristallines.
MicRoLiTES Vogelsang, ibfJj. — Petits eiistauK microscopiques,
aculéiformes ou piismatiques, composants des i-oches. Ce
nom a été génér'alement accepté, bien que Sliepanl l'eut
antérieurement appliqué à une variété de pyrochlore. Fn
généi'al on entend par ce mot tous les petits cristaux mici-oscu-
piques, détemûnables, ce qui les distingue des cristallites.
Certains auteurs (Rosenbuscli, Cohen) ne distinguent pas entre
ces deux catégories. Cohen donne ce nom k tous les éléments
cristallins, figurés au microscope (Phil. d. Géologie, 1863),
MicROLiTiQUE, Fouqué et Michel Lévy, 1879. — Structure des
roches poi-j>liyriques, à pâle vitreuse plus ou moins chaînée de
microlites. Elle comprend comme formes typiques, les struc-
tures hyalopili tique et pdotaxitique de Itosenbusch (Minéral,
luicrog. 1839). Voir : Sructui-es cristallines.
MicBO.NOBiTE, C. F. P., 1900. — Roche microgrenue ayant la
composition des norites (p. 25o).
MicRoNTOGÈ.NE, lienei'ier. 1882. — Roches formées de débris
organiques siliceux ou ferrugineux, microscopiques.
Mn;iiorHGMATH)rK (structure), Michel-Lévj-, 1875. — Struclui'e
MIC LBXIQUE PÉTROGRAPHIQUE ll83
enchevêtrée, par cristallisation simultanée et pénétration
régulière de deux espèces minérales, telles qu'orthose et
quarz, et visible seulement au microscope.
MicROPECiMATiTK=Porphy re à structm'e pegmatique,microscopique.
Micro PEGMAToïDB, Michel Lévy, 1874- — Structure micropeg-
matique microscopique (B. S. G. F., m, p. 199).
MicROPERTHiTE, Becke, 1881. — Ortliose pai*aissant striée, pai'
suite de Tassociation intime de cette espèce, avec un felds-
path triclinique (albite, oligoclase). (T. M. P. M. p. 197).
MiCROpHANEROcHisTALLJNE. — Structurc dcs roclics paraissant
compactes, à l'œil nu, mais nettement cristallines au micros-
cope, où Ton distingue bien les divers grains cristallins =
mikroki'ystallin eudiagnostiscli.
MiCROPHYTAL, Lapworth, 1888. — Sédiments formés de petits
oi^anismes de nature végétale comme les roches à diatomées.
MiCROPOECiLiTic, G. H. Williams, 1893. — Structm*e pœcili-
tique microscopique, où certains cristaux pai*aissent en
lames minces criblés d'enclaves d'une autre espèce, sous
forme d'un semis de granules = gouttelettes de corrosion,
mikropoikilitic. (Journ. olGeol.; 1893, 1, p. 176, Chicago).
MiCROPYROMÉRiDE, Michel- Léç}' = Felsitporphyre sphérolitique.
MiGRosANiDiNiTE, A, Lacroix, 1893. — Sanidinites trouvées à
l'état d'enclaves homœogènes, présentant des phénocristaux
dans une pâte microgrenue de feldspath cristallin.
Microstructure. — Structure microscopique des roches.
Micros YENiTE. — Nom parfois donné aux syénites à homt
blende, ou k pyroxène, à grains fins. A. Lacroix a décri-
sous le nom de microsyénite (voir microsanidinite) des
enclaves homœogènes, contenant des phénocrystaux de felds-
path, dans une pâte grenue, holocristalline, formée d'orthose,
et qui sont dans les mêmes rapports aux syénites, que les micro-
granites, aux granités = Syenitaphanit. Pour (C\ P. F. 1900,
p. 201) roche holocristalline, à structure microgrenue ayant
la composition des syénites ; les Microsy^énites nép hé Uniques,
leucitiquea ou sodaliiiques sont des roches à structure micro-
grenue ayant la composition des syénites correspondantes.
Microteschenite, Ar'lini, 1890. — Hoches diabasiques avec
olivine, riches en biotite et augite. (Gioni. di Miner, cristallogr.
epetrogr. Pavia, i, lasc. 2).
Microtinite, a, Lacroix, 1900. — Enclaves homœogènes des
andésites, essentiellement constituées par plagioclases vitreux:
Ii84 vtii' noNdHËH ntoLOGiQUE HtlC
l'Iles sont pour les i-uches vulcutilques à pla^iudase, les lionio-
U>};uus des saaîilinites dans la série trachytique (C. H.f,
MicRozuAL. LajM'urlh. 1888. — Sodinientâ Tormés de petits
organismes de uature aniiniile. cuinme les radiolaires.
MicrozoIques, ReneviiT, 1K81. — Caleaîres zoogènes formés
de débris miernscopiques, ou de polite taille (Classil. pétrogj'n.)
MmnATioxssTauKTrH, Oiimbol. iH;4- — Structure des ScUal-
steins et autres tufs modifiés, rappelant lu structure nuîdale.
Celte disposition est détermînt>p par l'altération dVlAmeuta
anciens, et p»r la fonnalion d'éléments nouveaux : elle est
ainsi due à uiiu aiigratinn de la matière de la l'oche (Die
palaeol. Bruptiv. d. Fichtelseb.)
MiJAKiT, I^etersen, 1891. — Augitandésite brun-rouge du Japon,
dont le pyroxéne serait un pyro\ène manganésitere tticli-
nique (Ja)irh. Hamburg. wissensch. Anstalten, vm).
MiKRiTE, Gûmhel, i88(), — Petites formes mieroseopiques connues
généralement aous les noms de eristallitcs et mterolttes. qu'on
rencontre dans les roches vitreuses et demi-vitreuses (p. 10).
MiKRoAPHANiT, Po/i Losaalx, iSj.i :=Microfelsite (p. 106).
MtKHOBitEcciRN et Mii:nocoNGLOM£RATR. — Roplies à grains fins,
souvent IViriiiées de débris volcaniques (Diubassandstein
Porphyrpsammil, et*;.), et dont on ne reconnaît qu'an micros-
cope tes CHi-actt-res de brèches et de conglomérat.
MiKRocLiVAoE, Ucim. —- Déformations intimes et écrasement des
éléments des roches, tel qu'on les observe par exemple dan« Ie«
giosgiilels éci'asés (Meihani'innis dei- Clebiigsbildung. p. 't!f).
MiKi<oi)iAB.vs, Lœwiitson- Lessing: — Diabases à grains fins, for-
mant le passage enti'e les diabases et les augitporphyrites. Elles
présentent la structure des microgranites, et se rangent parmi
les diabasporpliyrites de Hosenbusch. Lossen a employé ce
nom pour des diabases et des mesodiabases (ses inélaphyres),
cristallins, aplianitiques. Lepsius l'applique à des diabases à
grains fins, en amas ou en fdons, qui appartiennent en partie
aux Norites, et en partie aux Enstatitporphyrites.
MiKRODioRiT, I^paitiK. iK;8. — Diorit|)oqdiyrite3 en Rions, à
patc plianérocristallinc riche en feldspath idiomorphe, avec
pbénocristaux porphyroïdes. (Das Wcst-Sûd Tyrol., p. i;ji.
MiKRoEtTAXiTistiH. — Caractère de beaucoup de verres volca-
niques qui iiionti-ent. sous le microscope, un dessin strié,
complexe, entielacé. formé de parties différentes par leur
couleur et leur slructui-e.
MIK LBXIQUB PÉTHOr.RAPHIQUE Il85
MiKROFELSiT, Zirkel, 1873. — Pâte des porphyres, de couleur
jaune ou brune, à contours allotriomorphes, sans action sur la
lumière polarisée comme des verres, mais distincte de ceux-ci
par sa structure fibreuse, grenue, variée, présentant des dévi-
trifications débutantes et des ébauches d'individualisation.
Rosenbusch distingue cette pâte des cryptocristallines, parce
qu'elle est biréfringente (p. 280).
MiKROFLASERiGE Struktur. — Caractères de quelques diabases
modifiées, à structure fibreuse.
MiKROFLUGTUATioNssTRUKTUR, Zirkel, 1867 = Structurc fiuidale.
(Z.d. g. G. 18O7, p. 742).
MiKROFLUiDALSTRUKTUR =^ Structurc fluidalc.
MiKROGABBRO ULTRABAsiQUK, Lœmnson-Lessiing, 1900. — Ces
roches, comme les Mikrodiorit, Mikrogabbrodiorit ultraba-
siques sont microcristallines et mélanocrates, à feldspaths
basiques, hornblende, pyroxène. Elles sont en filons dans
les massifs de gabbros ultrabasiques (Trav. nat., Saint-
Pétersb. XXX, 239.}
MiKROGRANiTE, Rosenbusch, 1887. — Porphyres quarzifères dont
la pâte est un assemblage holocristallin d'orthose et de
quarz ; ils lurent d'abord rattachés aux granités (p. 38o).
MiKROGRANiTiscH = Felsitiquc ou finement cristallin grenu.
MiKROGRANiTPORPHVR, Chelius. — Proposé pour remplacer le
terme de microgranite de Rosenbusch.
MiKROGRAPHiscHE Verwachsun(;en = Micropegmatitc.
MiKROKLiNGRANiT, Molengrdaf, 1894. — Granités caractérisés
par la prédominance du microcline, qui les distingue des
granités à orthose, et à plagioclase.
MiKROKOKKiTE, Gûmhel , 1886. — Roches aphanitiques (p 100).
MiKROKRYPTOKRYSTALLiN. — Bcaucoup d'autcurs donnent ce
nom à la pâte des i)orphyres lorsque, même au micros-
cope, on ne peut plus distinguer les cléments composants;
au microscope, elle montre un agrégat de polarisation à
grains fins. Zirkel appelle cette structure phanéro-cristal-
line, adiagnostique.
MiKROKRYSTALLE. Lœiidîison-Lessing, 1898. — Eléments cris-
tallins de la pâte compacte ou finement grenue des roches
porphyriques. On peut les classer en mikrolites (micro-
cristaux prismatiques allongés), niikroplakites (inicrocris-
taux tabulaires), mikrospiculites (microcristaux en aiguilles
ou en fibres), miki'okokkites (microcristiiux en grains).
78
Il86 vin" CONGRÈS GÉOLOGIQUE MIK
M1KROKRYSTA1.LITISCHE Entglasung, Zirkel, 1873. — Mode de
dévi tri (! cation où la pftte vitreuse est remplie ou envahie par
de petits canules, aiguilles ou cheveux indèteruiiaables.
(Mikposk. Besch. A. Min. u. Gest. 1873, p. 377).
MiKROUTiiiT, LŒU'inson-Lensing: 1896. — Porphyrites caractéri-
sées par le développeinenl raicrolilique de leurs éléments en
lames ou uiguilles : elles sont formées de ces mierolites et
d'une pâte. Ce sont des Aug;itpori>hyrites, (A. C, p. 371).
MiKnoMKiiiTK. Vogelaaiig. 187a. — Désignation des roches
grenues cristallines à gi'ains tins, sans pd.te cryptomère. Celle-ci
caractéiise ses Urano mérites {'/■■ D. G. G., sxiv, p. 5!14).
MiKiioMuitPitii'E:. Giimbel. 188C. — Crislallites arrondis, tels que
globalités, margarites. longulites (p. ii).
MiKnooPuiTisr-ii. — On donne parfois ce nom à la structure
ophitique, à éléments de petites dimensions.
MiKHOPHYLLiTE, Schrauf, iStîg. — Enclaves isotropes gris-brun
contenues dans le labrador, sous forme de lamelles microsco-
piques allongées. (Silz. Bcr. Wicn. Akad., lx, 1, p. i).
MiKROPLAKiTK, Sc/irau/'. 1H69. — Knclaves isotropes gris-bi-uu
conLeiiuesdans le labrador, sous forme de lamelles rectangu-
laires microscopiques. iBer. Wicn. .\kad., i.x, I, p. li.
MiKROi'OïKiLiTii:, G.'fi. Williams. — Voir ; poecilitiquc.
MiKROi'OnPHVRE, LŒW.-Lesaing: 1898. — Roches euporphyriques
à cristaux porphyroîdes non visibles à l'œil nu. (A. G., aaS).
-MiKHDsoMAiiTE. Lœwinson-Lessing. 1898. — Nom d'ensemble
pour tous les microcristaux, sans distinction de forme, mais de
dimensions assez petites pour paraître dans les lames minces,
comme des traits, et non coimne des surfaces ou sections
cristallines = Microlites au sens de Cohen. (A. G., p. 330).
MiKHOSFicuLirE. — Voir Mikrokrislalle.
MiKROTiN. Tscherinak. — Plagioclases d'aspect vitreux, frais, des
ruches volcaniques récentes ; ils se distinguent des plagioclases
des roches anciennes, de la même façon que la sanidine se
distingue de l'orthose.
MiLLSTONE-GRiT. — Grc's houiller d'Angleterre, à gros grains,
employé pour la fabiàcation des meules.
MiMESiT = Dolerite.
MiMOPHïRE, Brongniarl, i8i3. — Synonyme de tufs porphyri-
ques. a été aussi appliqué à des poiphyroïdes. à des grauwackes
el à des porithyi'es.
MiMosiTE. Cordier. i8(>8 r-= Dolerite noire, très riche en augite
et en ilménite.
MlM LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUfi 11(^7
MiMOTALCiTE, Cordicr, 1868. — Schiste carburé bréchiforme.
Minerais. — Minéraux exploitables pour l'extraction de métaux
ou d'autres substances utiles.
MiNERALiSATEURS. — Agents chimiques, tels que le fluor, le bore,
le soufre, l'acide carbonique liquide, etc., dont l'intervention
explique la cristallisation de nombreux minéraux et la fonona-
tion de certaines roches métamorphiques.
Minéralisation. — Développement de minéraux dans des roches
ou des cavités ; se dit surtout des substances métalliques.
MiNERALisED ROCKS, Kifig et Rowney, — Nom donné à des roches
métamorphiques ne présentant que des changements physiques
(cristallisation, etc.), par opposition à celles qui ont subi des
modifications chimiques (Mclhylosis) ■=• Metastasis (Bonney).
MiNERALizzATORi = Agents minéralisateurs.
Minette, E» de Deaumont, 1822. — Roche en filon, de la série
ancienne, compacte ou linement grenue, souvent porphyrique,
avec orthose et mica. Nom populaire des roches de Framont
(Alsace) (A. M. vu, 622).
Minette-Felsite, Bonnej% 1879. — Groupe de « mica-traps »,
correspondant vraisemblablement à des syénites-micacées filo-
niennes, à pâte micro- ou cryptocristalline ; sortes de Lampro-
phyres syénitiques (Q. J. G. S., p. 1661).
MiNETTE-PoRPHYRiT, LuTig, 1891. — Uu type de ses roches à
prédominance alcali-métal, K > Na > Ca.
Miokristallin, LagoriOy 1878 ^^ semicristallin, halbkrystallin.
(Die Andésite des Kaukasus, 1878, p. 8).
Miroir de faille = llutschfl., Reibungsfl., Scldilflâchen.
MiscHUNGSScuLiEREN = Gonstitutionsschlieren,fibres différenciées.
MissouRiTE, Weed et Pirsson, 189O. — Roche intrusive, grenue, à
olivine, leucite, et augite, formant la cheminée, isolée par les
dénudations,d'un ancien volcan des monts Highwood (Montana).
(Amer, journ. Sci., 11, 207). Pour (G. F. P.), roches holo-cristal-
lines à structure grenue, composées de leucite et pyroxène.
MiTTELGNEiss Scheercr. — Gneiss intermédiaires par leur teneur
en silice (68 à 70 ^o), entre les gneiss gris et les gneiss rouges =r^
gneiss gris ampliotèiMi.
MoLDAWiT. — Roche d'origine cosmique d'après Fr. Suess,
appailenant k son type des Tektites (Ver. g. K. A. 1898, xvi).
Mollasse. — Formation de grès tendres et de sables plus ou
moins argileux ou calcarifères, avec conglomérats (Nagel-
fluh), du terrain tertiaire ^: Schlier des bassins de Vienne.
iiSB viir r.oKr.nàs géologique MON
MoNCMiijriT, Jiosenbitgck et Hunier, 1890. — Roches de
tîlons, cainptonitiques, voisines des syénites-éléoliliques, à
cai'actères basaltoïdes ou lampi'ophyriqiies, et Ibrniées
d'otivine, aiiiphibolu, btotite, niagnétite dans une pâte
vitreuse. Par leur cocipositiun minera logique, elles se
rappi'oehenl des JJniburgites et Pikrilporphyrites, mais
s'en êloipïient par leurs caractèi'es chimiques. (T- M, P. M,
XI, 1890, p. 445). D'après Pirsson la soi-disant pèle vttrensc
des munchiquites serait de l'analciuie primaire ; les nion-
ebiquites, par suite, constitueniient un gi-oupe spt^cial de
roches à aualciine, que l'on diviserait en Analcîmbasalle,
Basanite, Tephritc, Analeiniite.
MoNooÉNBs. — Brèches et eonglomérats, dont les fragments
inclus sont tous de ta même espace rocheuse = Homomikt.
MoNOLinci (Projetlî), Scacchi. i8ja. — Bombes volcaniques
formée)! d'un seul bloc, ce qtd les distingue des boudws
formées de plusieurs Iragnients rocheux (projelli c<mglo-
mcrati). (Z d. g. G 183a, xxiv, p. 495)-
Monomère (Aussclieidungcn), Slache et John. 1879, — Ségréga-
tions à gros grains, d'une seule espèce luinérale, d'origine
intra-tellarique, que l'on trouve dans les Suldénites et
autres Dîoritporphyriles. (J. G. R. A. \xix, 1879, p. 384).
MoNosoMATiscii, Tschermafe. i885. — Chondrcs formés d'une
seule espèce minérale. Loewinson-Lessing appelle laves
moiiosomatiques les laves ordinaires, pour les distinguer
des laves bisoma tiques, ou Taxites. [Tschermak : Die mikrosk.
Beschair. d. Mcteoritea erlàut. durch phoiogr. Abbild. i883, p. la).
MoNOTKKTiscHE Magmkn , La'winsonLessing. — Roches for-
mées d'un uiugnia pur, sans mélange (Feldspathmagnia,
Pc ridotit magma, Pyroxenitmagma. etc.), ou d'un nia^ma
pur. associé à une faible proportion d'im autre magma pur.
MoNTRWiTE, Stanislas Meunier. 18H2. — Météorites {Oligosi-
dérites du type de Montri^eau.
MuNzo.NiHYPEiisTHEMT, von Hichthofen, 1860. — Hyperslhénite,
Diabase d'aprt'S Tscherniak ^ Monzonite (partim), Augitmon-
zonite. iGeogn. Beschr. v. Siid-'fyrol, p. i46).
MoNzoNjsvEMT, Richlhofen, 1860. — Syénite, (G. B. v, Sûd-Tyrol).
MoNZONiTKACiT, I.aiig. iWgi. — Un type de ses i-oches à pré-
dominance d'iilcali où Ca > Na ; Ca ; K.
Mo.szoMTE. de Lappurenl. 18C4. — Nom cori-e s pondant à
reiiseinble des iMonzonisyéniles et des Monzonihyperstheuites
MOO LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE I189
de von Richthofen, en considérant Thypepsthène de cette
dernière roche comme de la hornblende. Actuellement l'ex-
pression est synonyme de Aiigitsyénite (voir ce mot), (Ann.
d. M. VI. 1864, 259). Brôgger voit dans la Monzonitc le type
des roches grenues à orthose et plagioclase, roches formées
d'augite, orthose, plagioclase, comme éléments essentiels ; il
adopte ce terme, comme nom générique, pour les roches à
orthose et plagioclase, où ces deux minéraux sont également
essentiels. 11 y distingue les Monzonites proprement dites,
les Quarzmonzonites, et h»s Olivinmonzonites = Gabbro-
syeT\it, Orthoklasgabbro (partim).
Moorband-Pax. — Nom écossais pour des minerais de fer des
marais, (pii se déposent dans les eaux sous forme d'une
croûte solide. Ce sont des couclies de limonite cimentée par
une substance oi^anique, et analogues à Falios.
MooRKOHLE. — Lignite terreux, terne, pas dur.
Moraine. — Accumulation de débris formés par les glaciers.
On distingue les moraines latérale et frontale, et une moraine
médiane au confluent des glaciers.
MoRASTERZ = Limonite des marais, Sumpferz.
MoRBULiTE, GiimheU t886. — Amas de globulites, bacciformes,
ou Mikromorphites (p. ii).
MoRPHOLiTHE. Ehrenhcrfr, t84o. — Concrétions de petites
dimensions, rondes, déprimées, ou réniformes, avec plis et
ondes concentriques, et souvent soudées entre elles, en plus
ou moins grand nombre ^=^ Krystalloïde, Augensteine,
Brillensteine (Ber. Berl. Akad. 1840 ; et N. J. iS^o, p. 679).
Mortier (structttrk en). Tôrnebohm, i88t. — Nom donné à une
structure, résultant du dynamométamorphisme, qu'on observe
chez les granités, gneiss, et autres roches, où les gros
cristaux d'orthose, quarz, se trouvent disséminés dans une
pâte à grains fins, formée des mômes éléments, à la façon
des pierres d'un mup dans le mortier ■.= Structure bétonnée,
Môrtelstruktur, Murbruksstruktur. (Geol. For. i. Stockh. Vôr-
handl. v, 244, n» fii).
Morts-Terrains. — Nom donné aux terrains stériles cpii recou-
vrent le terrain houiller franco-belge.
Mosaïque (structure en). — Structure ordinaire à beaucoup de
roches dynamométamorphiquos, et consistant en ce que les
éléments de la roche, en débris, ressemblent à une mosaïque,
notamment en lumière polarisée. Hulchings emploie ce même
119'J VIII' CONGRÈS GËOLtXilQUE MOY
terme pour désigner le groupement des néorormatîona dans
les roches sédiments ires. (Geol. M^., 189^, p. ;o).
MovA = Schlanimlava.
Mdd = Boce.
McD-LAVA. — Lave boueuse.
McDSTONK. — Nom donne en Angleterre à des roches argileuse!?
fines, dures, sableuses, qui ne sant ni feuilletées parallèlement
à la stratification (caractère des shales), ni parallèlement au
clivage (caractère des slutes).
MuRi.ALiTK, Tfkihatcheff'. 1867. — Roche compacte à grains fins,
composée d'amphibole et silicates blancs. Elle est clivée et
facilement attaquable par les acides. Le t\'pe pi-ovient de
mngla. Casia. S.W. de l'Asie-Mineure. (Asie nlin. géol, i, aaa).
MûaLSTEiNPom-Hi-H. — Porphyres quarzifères à cassure rude,
poreux, dont les ]»ores sont i-cmplia de cristaux secon-
daires de quarz, améthyste, calcédoine, calcite. etc. Il j" «
aussi des liparites poreuses analogues.
M Phlsteinquahz s^ Meulière.
MuLATTopHYB. KUpstein. 1843. — Mélaphyi-e du Monte Mulatto,
Tyrol méridional, plus voisins des porjthyres quarzifères qne
des augitiqnes. (BcUrâge îiur Keniitii. d. Orll. Alpcn , p. 79),
MiLDAKAiT, Karpins/ey. iSTh). — Roche de Muldakajewo
(Durais), formée d'augite. ouralite, un peu d'hornblende
primaire, hématite 'i- 3 '/.. et traversée de veines de calcite. La
roche est associée avec des Grfinschiefer et de véritables Uralit-
porphyrites (Berg, Journ. Russ., p. a3i).
MuRASAKi. B. Koto, 1887. — Schistes épidotlfères, de couleur
violet-foncé, formés de piémontite et quarz (Journ, Collège op.
Science, Univ. Japan, 1887, 1, 3o3; et 1888, 11. p. 94)-
MvRBHUKssTRUCTUR. Tôrnebohm. — Voir : Structure en mortier.
Mlriacit = Anhydritc.
MracovAiHTK, A. .V. Winchell. utoo. — Roches à cordierite et
pyroxènephombique(norites, etc.) observées au contact des gab-
brosctdes schistes anciensdans le Minnesota. Mot dérivé de Mus-
covado (sucre brun, en espagnol)(Et. min. pél. Minn,, Paris, 118).
MuscoviTGLiMMERSCHiKFER. — Micaschistcs de couleur claire,
formés essentiellement de muscovite et de quarz.
MrscoviTCXEiss. — Gneiss à muscovite. Ils présentent des pas-
sages aux granités à muscovite. aux granulites, aux mica-
schistes, suivant que la structure est plus grenue, grenalifère,
ou que la quantité de feldspath diminue.
MUS LEXIQUE PÉTROrin AFRIQUE IIQI
MuscoviTGRANATGNEiss, Bodmer-Beder, 1900. — Gneiss micacé,
avec grenat, peu de quarz, dynamométamorphisé (N. J., i, 126).
MuscoviTGRANiT. — Granité à orthose, quarz et rauscovite. Il est
souvent à gros grains. Les variétés à grains fins, en filons,
portent le nom d'aplites «= Pegmatite.
MusEUM-BRECciA, JohnstoTi-Laçis. — Nom donné à un horizon
spécial des brèches volcaniques de Naples (Rep. Brit. Assoc.
for 1889, p. 292).
Myïx>nite, Lapworthn i885, — La structure mylonitique est pro-
duite par dynamométamorphisme = Kataklasstructur (Brit.
Assoc. Report, Aberdeen, i885, p. 1026).
Myrmékite, Sederholm, 1899. — Nodules de feldspath à quarz
vermiculé (Bull. com. géol. Fini., n» 6, ii3).
N
Nacritid, Schiel, i85-. — Schiste de Pikes-Peak (Arkansas)
formé de quarz, mica noir et mica blanc. (Ann. d. Ghem.
u. Pharm. (io3), p. 119).
Nadeldiabas, Grewinck, i834. — Diabases montrant sur les
faces lisses des blocs altérés, un réseau d^aiguilles blanches
de plagioclase, parmi des parties vertes. (Verh. d. Gel. Estn.
Ges. su Dorpat, xii, 1884, p. 93).
Nadeldiorit, GûmbeL 1868. — Variété de diorite caractérisée
par la forme en aiguilles de la hornblende. Stache et John
ont décrit celte diorite comme formée par du feldspath et
du quarz en grains, par de la hornblende en aiguilles.
Weinschenk Ta décrite. (Ostbayr. Grenzgeb.,p. 349).
Nadelkohle. — Variété do lignite formée d'aiguilles élastiques
brun noir, dérivant de palmiers.
Nadelporphyr, von Buch, — Roches porphyriques de Norwège
(nommées Melaphyrporphyre) contenant dans une pâte sombre
à grains fins ou compacte, des phénocristaux de labrador, à
section linéaire ou en bandelettes. Elles appartiennent
comme les Rliombenporphyrs aux Orthoklasporphyrs.
Nadelporphyrit, Stache et John, 1879. — Dioritporphyrite à
hornblende prismatique allongée, et où le feldspath est
très rare parmi les grands cristaux. (J. g. R. A., xxix, p. 397).
Nagelfli'He. — Nom suisse des conglomérats polygènes, si
répandus dans la formation de la molasse, et comprenant
principalement des galets très roulés de calcaire et grès, avec
GEOLOGIQUE NAM
I^Qwacke, granité, gneiss, eto., réunis dans un ciment
rarp. gris-jaune ou blanc, de grès calcnrens.
Namiestkr Stkin, von Jiislî, i~fu. — Nom donné à la gr«-
nulite de Namiest, en Moravie. A'oir Granulite.
Napfstein. — Espèi-e de calcaire ooUtique. pi^senlant des
divisions en écailles concentriques, suivant de!! calottes de
plusieurs pieds de diamètre.
Naphte- — Liquide huileux gris-vert sale ou jamic, composiï
d'un assemblage de carbures d'iiydrogène des formnIe«
(Cn Han + =) et (C„}î^" - 6) = Petroleum. Bergôl. Steinôl.
Naphtoschiste Dnubrfe, 18(17 = Schiste bitumineux.
\apolkonite ; voir Corsite.
Nappes. — Roches éruptives en masse continues, puissantes,
seusiblement horizontales, généralement foi-mées par ia sou-
dure de plusieurs coulées superficielles assemblées^ Decken.
Nathonaplite, Andreae, i8fji. — Hoches aptilitjues. filoniennes,
pauvres en éléments colorés, qui déjiendent des granités
sodiques. (Fûhrer durch das Rœmer Muséum iu Hildcsheim, I, c).
Natrongranite. — Granités dont la teneur en soude est plus
élevée que chez les granités ordinaires, grilcc à la présence
de cristaux d'orthose sodique : voir Sodagranit.
Natroslipahit = Albitliparit.
Natro.vsyenite. Rriigger, ift).'». — Syénites caractérisées par la
prédominance de la soude sur la potasse (n, p. 3o-35).
Navit, ffose/i&«scA. 1887. — Mélnphyi-e à pflte holocristalline et
nombreux phénocristaux d'olivine =^ Labradorporphyrites du
groupe des Augitporphyrites. (Mass. Gest. p. 5i2).
Nehulite. GumfteZ, 1886. — Amas irréguliei-s, nuageux, de globulites.
Necks. .4. Geikie = Cheminée, Kuppen,
Necrolite. Brocchi. — Tufs et Laves de Viterbo et de Tolfa.
Nellan. — Nom donné par les indigènes de Ceylan aux
sables à gemmes.
Nelsonite, Stanislas Meunier, i88'j.— Met. ferreuse, de Nelson C".
Nenfro, Brocchi. — Dans les volcans romains, on appelle
ainsi certains tufs lithoïdes ; parfois ce nom est eneore
donné ti des laves altérées.
Nboani>e9it, Lagorio, 188;. — .\ndésites tertiaii-es on récentes.
(T. M. P. M. 1887, p. ^74).
NiîOKORM.VTioxs MivÉïiAi.Ks. — Formations par métasomatosc
Neolcte. Chir. KinfT. i8;8. — Xoui proposé pour son groupe
de roches volcaniques, comprenant les rhyolites et les
NEO LEXIQUE PÉrUOGRAPHIQUE llij]
basaltes. Il considérait ces deux séries comme les représen-
tants acides et basiques, d'un seul et même groupe géolo-
gique ; comme un ordre naturel, équivalent aux propylites,
andésites et trachytes, et correspondant à la succession des
roches éruptives dans un grand nombre de massifs volca-
niques. (U. S. Expier, of the 4o' Parallell., 689).
Neolitic. — Roches éruptives tertiaires et post-tertiaires.
Nkomorph. — Voir Deuteromorph.
Neophytisch, Lepsius, t893. — Nom donné aux cristaux de
feldspath frais, de seconde formation, ou de cicatrisation,
qu'on observe dans certains schistes cristallins. Ces cristaux
néophytes sont indépendants et entiers, ou développés se-
condairement autour d'un grain de feldspath ancien =
Neomorphe. (Geol. von Altika, p. 106).
Neopyres (roches), Durocher, 1857. — Roches éruptives
tertiaires et récentes. (A. d. M. 1857, p. 259).
Neovolcaniques . Rosenbiisch , 1887. — Roches éruptives
effusives, post-tertiaires = Neuere Gesteine, vulkanische
(part) — néopyre — neolithischegesteine. (Mass Gest. 1887, p. 6).
Xephelinanamesit. — Basaltes néphéliniques à grains fins,
intermédiaires entre les basaltes et les dolérites ; autrefois
on y faisait aussi rentrer les néphélinîtes à grains fins.
Xephelinaplit. Rosenbiisch, 1896. — Roches filoniennes à
grains fins, qui accompagnent les syénites éléolitiqnes ;
elles présentent une structure panidiomorphe, et contiennent
96 0/0 d'orthose et néphéline, avec proportion faible ou
nulle d'éléments colorés f p. 4^5) .
Nepheltnbasalt. — Nom d'abord étendu à toutes les roches
à néphéline, compactes. Girard fut le premier à reconnaître
dans ces roches, au moyen de ses analyses et de l'aspect
gras des minéraux, un basalte, ou le labrador est remplacé
par la néphéline. Zirkel reconnut au microscope la compo-
sition élémentaire du basalte à néphéline, et sa place dans
la classification. On range actuellement sous ce chef les
néphélinites à olivine. (Girard : Pojfgend. Annal. iS^i, 54, 562).
Nephelinbasaltit, von Lasaul.w 1875. — Basaltes à néphéline
compacts, par opposition aux dolérites à néphéline. (p.240.
Nepheltnbasanite. — Roches effusives néovolcaniques, voisines
des basaltes, formées essentiolleinent de néphéline, plagio-
clase, augite, olivine rr=r Téphrite à olivine.
Nephelinbasanitoid. — Voir Basanitoid.
l<94 viii" ciiNonËs r.ûoLOGiQUR f4g{
NKPHELiNBAStTiî, Vo^lsong, iSja = Nephelinbasaltp (/.. d. g. G, I
p. 5^3). TxpwmBon-Lessing appelle ainsi l'easeinble des
roches à ni^phéline, ultrabasiques.
Nephklivdolehit. — Nom de roches néphéUniqnes depuis limité
aux basaltes néphélîniquea h gros grains.
Nbphbi.ink-diorite, Cole^ 1P91. = Tlieralite (Rosenbuscb).
Nkphelink (roches à). — Roches éruplives dans lesquelles la
néphéline joue un rflle essentiel.
Nepheline Trachyte, Co/e, 1891. := Phonolite.
NepheliîjfCllmasse, — Trame de ni^phcline informe, non îdio-
morphe, formant la pâte des roehes à nëphéline =
Nephelinitoïd, Nephelinglas.
Nepheli.nglas, — Nephelîne alloiriomorphe (Môhl).
Nephelinglasphonolith. M&M, 1874- — Espèce dp phonolite.
dont la pôte est le n Nephelinglas. » de Môhl (N. J. , p. 381.
NEPHELiNHAûyNPnoxoLiTH ^ Neplielinnnseanphonolith.
NÉPHÉLiNiTE, Cordler, i8fiW. — Cordier donna ce nom à une roche
volcanique, formée de parties micro scopîqnes de népln*line,
d'au^te. avec un peu de labrador, d'ilménite. et phénocristaux
de néphéline (Katzenbuckel). Boricky le limite aux roches
basaltiques, h ni^phéline bien délerminsble : Roth et Rosen-
buscb ans roches à néphéline grenues, ou porphyriqucs. sans
olivine. c'est-à-dire n des roches cITusîves essentiellement
formées d"augjte et néphéline, dans une i)ftte. Pour (C, F. P.
p 35a) roche à structure microlitique, composée de néphéline
et de pyroxène, avec ou sans olivine.
Nephelinitt-imburgit, Kalkowsky. 1886. — Roches vitreuses
contenant dans une pilte vitreuse abondante, olivine. au^te.
magnétite et parfois un peu de néphéline (p. i56). La pftte
vitreuse, en présence des acides, se comporte comme de la
néphéline, d'après Bûcking. Pour Lang. c'est un type de ses
roches à prédominance de calcium, où Na > K.
NEPHKLiNiToinBASALT. — Néphélinitps et Basaltes népbéliniques
où la néphéline n'est pas en cristaux dé ter minables, mais où sa
présence est reconnaissahle par les réactions chimiques et
optiques. On a aussi donné ce même nom à la trame néphélî-
niqne allô tri omorphe des roches Jt néphéline; il est synonyme
dans ce sens du Nephelinglns de Môhl.
NKPHELiviTPORPHyn. Ronenhnifch. i8fi<) = Ncphelinimrphyr (Nephe-
linit des KalKenbuckcIs, iSOi)).
NrPHEUNKrLAiT. — Voir Kulaite.
NEP LEXIQUE PÉTROGK AFRIQUE IIQS
Nephelinleucitophyr. — Nom ancien des laves leucitiques à
néphéline, leucite et augitc.
Nephelinleucittephrit. — Téphrites riches en leucite.
Nephelinminetten, Brôgger, 1894. — Roches filoniennes lam-
prophyriques riches en minéraux colorés, notanmient en biotite
(Lepidomélane), et formant passage des minettes aux tinguaites
micacés (i, p. 118).
Nepiielinnoseanpuonolith, Boricky, — Espèce de phonolitc à
noséane. Voir Leucitnephelinphonolith.
Nephelinoïdbasalt, Zirkel, 1894. — Rectification du mot Nephe-
linitoidbasalt (Lehrb. d. Petrogr. 1894, m, p. 35).
Nephelinphonolith. — Phonolites proprement dites. Pour von
Lasaulx, phonolites riches en néphéline (p. 284).
Nepheltnpikrite, Boricky, 1876. — Roches basaltiques formées
d*olivine, néphéline. biotite, magnétite, apatitc, picotite,
perowskite, et un ciment (de wollastonite ?). Stelzner reconnut
que ces roches étaient des Melilithbasaltes, et leur nom n'a
donc plus de raison d'être (Silz. Ber. Bôhm. Ges. d. Wiss.).
Nephelinporphyh, Vogelsang, 1872. — Désignation par
laquelle Vogelsang désignait les népliélinites. 11 s'applique
également aux porphyres syénitiques à éléolite. (Z. d. g. G,
1872. 542). Pour Ramsay et Hackman, espèce de porphyre
elfiftolitique. Voir Imandrite.
Nephelinrhombenporphyr, W. C, Bvogger, 1890. — Roches
sombres à grains fins, de la série de Rhombenporphyres,
avec pâte riche en néphéline, et grands phénocristaux d'or-
those sodique et de microperthite. (Z. j. K.,p. 38, xvi).
Nephelinsanidinphonolitu, Boricky. — Espèce de phonolite.
Voir LeucitnephelinephonoHt.
Nephelinsyenit = Syénite élaeolitique.
Nephelïnsyenitporphyr, Doelter, 1875. — Roches porphy-
riques, correspondant aux syénites à néphéline et compo-
sées essentiellement d'orthose, néphéline, hornblende dans
une pâte généralement à grains fins. Par décomposition de
la néphéline, la roche passe aux porphyres à gieseckite,
ou à liebénérite. (Z. g. K. 1870, 26, 226).
Nephelintachylit. — Forme vitreuse des roches à néphéline :
verre homogène noir avec granules fins de magnétite et
aiguilles d*augite, sans cristaux porphyroïdes.
Nephelintephrite. — Roches cfiusives néovolcaniques, de struc-
tures variées, formées de néphéline, plagioclase, augite,
tiy6 VIII' concnès aKui.oaigUB NEP
parfois hornblende, el par conséquent intermédiaires t-nln'
les andésites el les néphélinites.
Nkpheuntrappe. Senft, iftS^ ^= Ne phpl in basa lies et Nephetin-
dolerites.
NEPnRiTE. — La néphrite intercalée en lils. panni les schiste»
cristallins, se montre sons le microscope, compacte, vert
clair ou foncé, fibro-rayonnée = Jade.
Nero di Prato = Serpentine de couleur sombre.
Nevtres. Hoches, E de Beaumonl. — Roches éruptives. intei-
médiaires par leur teneur en silice, entre les roches acides el les
basiques et contenant de ,"1.5"/,, à fi,"!"/,, de silice- Ijoewinson-
Lessing ranpe dans cette catégorie les roches qui contiennent le
maximum de silice combinée, et dont les éléments par con-
séquent sont les plus silicates possible, sans qu'il y ait de silice
libre en excès. Le poureentafte de silice est Ho "/., (US k fii}.
Nevaimte. l'on Richthoffn. iftR8. — Liparites jrranitiques, ou à
pea près. L'auteur a aussi ran^é dans les Névadites. des dacites
grenues. Pour Hague et Iilding^s, ce sont des liparites ft pâte
rare, avec prédominance d'éléments cristallisés dans la pha-io
intra-tellurique (granitique). (Mem. Cal Acad. of Science, i. 1868I.
NÉVÉ. — Neige des glaciers = Firn.
Newlandite, Bonne}'. i8ç)ç(. — Eclogite à enstatlte, dio|iside
chromifère el grenat(Nat. Sci.. xv. p. 175).
Nr.AviT. Bresina. — Chondrite sphérique de Ngavi. montrant une
masse liréehoïde, friable, formée dechondres.
Nii^KELGABBRo, Vogt. — Noui donné par les mineurs en Suède à
des norites riches en pyrite magnétique nickelifèi-ed», i3a).
NiLKiESEï,. — Jaspe des formations nummulitiqucs d'Egypte.
NonuLAM FEi.siTE =^ Pyroméride, nodular rhyolilc.
Nodules. — Concrétions arrondies, fi-équentes parmi les roches
sédimentaires.
NoNEsiT, Lepsius. 1878. — Porphyrite à enslatile, c'est-à-dire à
pyroxènes rhombiques (Das weslUche Sûd-Tyrol),
NoRDMARKiTE. Brôp^ger. — Roches granitiques acides, riches en
alcali, appelées par Bi-ôgger quarzsyénites rouges, et dont
les éléments essentiels sont orthose, un peu d'oligoclase,
souvent microperthite. quarz, biotite subordonnée an felds-
path, pyroxènc diopside, hornblende, et souvent .Tgirine.
Au )ioinl de vue cliimiqiie, elles forment un grou[)e indé-
|iendanl de roches alcalines faiblement acides, et peuvent
être considérées conmie les équivalents grenus anciens des
NOR I^BXIQUE PÉTROGRAPHIQUE II97
pantellerites et des kératophyres. Certaines variétés pauvres
en quarz, k proportions réduites d'éléments colorés (diop-
side, œgirine, glaueophane, biotite), et à structure microU-
tique, se montrent presque exclusivement formées de
feldspath alcalin. Ce nom avait été employé antérieurement
par Dana (1868) pour désigner une variété de staurotide.
NoRiciTE, Ippen, 1897. — Schiste vert ampliibolique paléo-
zoique contenant calcite, pankérite (Millheil. d. naturw. Ver.
f. Steyermark).
NoRiTAPHANiT, Zlrkcl, iS^. — Zirkel donna ce nom aux andé-
sites à enstatite, basaltiques, dévoniennes, décrites par
Judd ; elles sont aphanitiques, sans phénocristaux, formées
d*un agrégat de plagioclase en lamelles, avec petits cristaux
et grains d*enstatite, biotite accessoire et magnétite. (11,801).
NoRiTDiouiT : voir Quarzbronzitdiorit.
NoRiTDOLERiT, Laug, 1891. — Un type de ses roches à pré-
dominance de chaux, ou Na > K.
NoRiTE, Esmark. — Gabbros à pyroxène rhombique (non dial-
lage). Roches intrusives anciennes, grenues, avec plagioclase
et un ou plusieurs pyroxènes rhombiques. Parfois elles
contiennent olivine, ce sont alors des norites à olivine. On
doit ranger ici les labradorites, hypersthénites, perthito-
phyres. (Esmark: Magaz. for naturvidenskabern, i, p. 207. —
Scheerer : Gaea norwegica, u, p. 3i3. Pour (G. F. P. 1900, p. a5o).
Roche holocristalline grenue, composée de feldspaths calco-
sodiques et de pyroxène rhombique, avec ou sans quarz,
biotite, hornblende ou olivine.
NoRiTE A coRDiERiTE, A, Lacroix, 1899. — Norite quaraifère
micacée riche en cordiérite et parfois en grenat : elle pro-
vient de la transformation endomorphique du gabbro à
olivine du Pallet (Loire-Inférieure), sur la périphérie du
massif et autour d'enclaves schistoquarzeuses. (B. CF., n* 67).
Voir : Muscovadite.
NoRiTGNEiss. — Norite feuilletée par l'action du dynamomé-
tamorphisme.
NoRiTPORPHYRiT, Johïi, 1882. — Rochcs porphyriqucs contenant
dans une pâte cryptocristalline des phénocristaux de plagioclase,
enstatite et augite ^^ Enstatit-porphyrit (Rosenbusch), Pala-
tinit (partim). (J. g. K. A., xxxii, p. 655).
Normal (métamorphisme). — Expression employée par divers
auteurs dans le sens de métamorphisme régional.
II9S VIII- coxcRÈ.* ,;èoi.ogique NOR
NoHMALDASALTiscH, Zirkel. — Zirkel nomme ainsi le magma nwr-
malpyroxénique de Bunsen (1, p. 454)-
NoRHAi.G.NEiss. — Gneiss ordinaire où le mica forme des mem-
branes minces, continues, planes, subparallêles entre elles, et
si?parées pai- des traînées lenticulaires do quarz et orlhose en
grains.
NoBMALPVROXEMScu, Baiisen, i85i. — Bnnsen avait adjiiîs l'exis-
tence de deux magmas normaux, celui-ci biisique, et un autre,
dit « normaltrachytiscli 11 (voir ce mot). Le magma basique
contient 4H "j„ de silice, et présente la composition des basaltes.
D'après Bunsen, c'est un silicate basique double d'alumine et
d'oxydule de fer, avec cbaux, magnésie, potasse et soude,
NoRMALTRACHYT, LoTtg, 1891, — Un type de ses roches à prédfr
minance alcali-métal, où Na > (k, Na > K.
NoHMAt-TRACHYTisc;» Hunsen. i85i. — Nom de l'un des deux
magmas proposés par Bunsen, dans ses études sur les roches
d'Islande et de la Transcaucasie, magmas issus de foyers dîlfé-
reuts et dont le mélange en diverses proportions détermine la
composition des diverses roches éniptives. Le magma ti-aciiy-
tique acide, contient 'jiî -J„ de silice, et présente la composition
approximative des Liparites. D'après Bunsen, c'est prestjue
exactenicnl un mélange de deux silicates acides, alumineus et
alcalins, où la chaux, la magnésie et le fer oxydulê tendent à
disparaître complètement {Pogg. Ann. iSSi, lxxkih, p. 197)-
NosKA.MT, Borick}'. i8j3. — Basalte à néphéline riche en ooséane
^Arb. d. geol. Ablh. d. Landesdurch., Bôhmeus, 11).
NosKANLEUciTOPHïR. — Leucitdolérite ou en général Ijeucitbasidte
(parfois appelé Leucitopbyre) contenant des phénocristaus de
noséane. On comprend souvent sous ce nom les laves leuciti
ques, à leucite, augite, et noséane; on l'emploie enGn encore
dans le sens de Noseanphonolite.
NosEANMELANiToEsTKiN vom Jîat/i, i86a. — Roche à grains fins,
compacte, parfois un peu poreuse du Perlenkopf, sur le lac de
Laach, formée de noséane, sadinine, inélanite et hornblende
(Z. d. g. G., XIV, p. 666).
NosEANPHONoLiTH, Boricky, 1873. — Espèce de phonolil« riche
en noséane. (voir Leuc.neph.phonolith). (G. v. Rath :
Z. d. g. G. i«6o, XII, 32) = rs'oseantracliyt.
NosK.vNTRACHVT, Lenk. 1887. — Espèces de phonolites qui renl'ei^
ment noséane au lieu de néphéline^ Haûyntrachyt , Nosean-
plionolilh (Zur geol. Sudl. Rliiin. p. Sj),
NOV LBXIQUB PÉTROGRAPHIQUE Ili)9
NovACULiT, Cordier, 1868. — Schiste siliceux, très fin, très dur,
parfois rempli de petits grenats. 11 est employé comme pierre
à rasoirs = Schiste no vaculaire.
NyiROK. — Nom vulgaire, en Hongrie, des produits d'altération et
de lavage des roches trachytiques = Creta.
O
Obsidianite, Walcott, 1898. — Bouibes d'obsidienne, probable-
ment d'origine cosmique. Voir : australite.
Obsidianperlit. — Verre volcanique intermédiaire entre perlite
et obsidienne, où de rares sphérules perlitiques sont cimen-
tées par un verre obsidien,
Obsidianporphyr. — Vieux nom des obsidiennes avec phéno-
cristaux = Vitrophyr, obsidienne porphyroïde.
Obsidienne, Beudant, — Verre d'origine volcanique, homogène,
anhydre, sombre, purement vitreux ou porphyrique avec
phénocristaux ; son gisement et sa composition chimique per-
mettent de le ranger parmi les roches acides. On pourrait
y distinguer, suivant Tàge, des Felsitporphyrobsidian, des
Granitobsidian, et des Trachytobsidian. Dans l'origine on
considérait l'obsidienne comme une espèce minérale amorphe,
voisine des feldspaths. Actuellement ce nom tend à désigner
une structure, et s'applique, indépendamment de la composition
chimique de la roche ; on parlera ainsi de Trachytobsidian,
Diabasobsidian, Basai tobsidian, etc. L'expression très ancienne,
était déjà connue des Grecs, du nom d'Obsidius, qui rapporta
cette pierre d'Ethiopie. Voir : Pechstein.
OcELLAR-STRUCTUR, Roseubusch, 1887. — Modification spéciale
de structure, observable dans les phonolites et les leucito-
phyres. Elle est caractérisée parce que les individus d'aegi-
rine s'agglomèrent en masses arrondies, œillées, ou tantôt en
groupements compliqués, en forme de choufleurs, ou de
fougères, ou enfln autour des cristaux de néphéline (p. 626).
OcTiBBEHiTE, Stanislus Meunier y i88'j. — Météorite ferreuse du
type d'Octibbeha Gounty.
Odinit, Chelius, 18912. — Roches porphyrîques, en filons dans le
Gabbro, à pâte grise formée d'un tissu de lamelles de feldspath
et d'aiguilles d'amphibole,' et à phénocristaux de plagioclase,
augite, diallage, souvent altérés et transformés en agrégats
d'hornblende. (Notizbl. d. Ver. f. Erdk., Darmstadt, i3 Heft, p .1)»
1300 VIII' cnxniiÈH aÉOLnniQUK QgD
Okiiegâbiht, Brôffger, ifi^'î. — Diorîte à dipyi-e etalliés (i. p. 94)-
Ukjkuiauas, Tiirnebolim. — U'tiprès Rosmibusch. labrador-
porpliyi'ite h stractiu-o spilitiqut;. Voir : Ausby-OiabHs.
Oki.schiefeii. — Schiate marneux, bitumineux, sombre, riche en
combinaisons d'hydru^èni; curburé ^ Bi'andHcliiefer.
OïL-SHALE ^: Schialc bitumineux, Brantischiefer, Oelsehiefer.
Oligoclasitk, Foitritet, 1^49. — MicHSchiste mêtainorpMsé, riche
en oligoclase. (Drian, Miner, de Lyon). Pour Bombicci, 1H68,
Gabbro du Monte Cavaloro, près Bologne, tr^s polymorphe,
eonteniint tnnttîl olivine, ou liypcrsthène, ou liomblende. Pour
\'iola, c'est une norite à olivinc. Itocbe hypidiomoiiihe grenue,
parfois panidiomnqdie grenue, partiellement dyiiamométamor-
phisée. Les éléments principaux sont plagioclase (généralement
oligoclase, mais aussi labrador et anoi-thîte), bronzitc-hypei-s-
thêne, olivine. Le plagioclase est saussuritisé ; comme éléments
secondaires, on trouve amphibole, calcite, clilorite, bastite, etc.
(Bombicci: Mcmor. d. Acad. d. Se. di Bolt^oa, 1868, vm, p. •)%;
Capellini : Rendic. dell. Acad, d. Se. di Bolog-na, 1877-78, p. a^i
Viola: MemorR. Acad. d. Se. dcll. Inst. di Bolo^a (4)iv. 1888}.
(iLir.OKijisnioHiT, l'on Lasautx, 1875. — Dioritesdont lefeldiipath
est l'uligoclased». 3oo).
OLiGOKLASiiuLEniT, Coitu, iM)3. — Terme intermédiaire entre les
i-oches Irachytiques et les basaltiques, auquel Cotla ratUichait
l'andésite (von Bueh) et le traehydolérile (Abich, jfï).
Olkioklasunkiss, l'on Hochsletler, iWii. — Gneiss de Ceylan,
avec oligoclase au lieu d'orthose, et riche en grenat ^ Dîoril-
gneiss, Tonalitgneiss. (Novara Reise, 1861, 1, p. i^).
Oligoklasghanatghanulit, Kalkowsky, i886. — Leptinite où
l'oligoclase prédomine surl'orthose (p. i8a).
Oliooklaspegmatit, Afo/engTdtt/", iSg^- — Gi-anite à microcline
avec oligoclase. (N. J. ix. B. B., p. 187).
Oliooklaspobphïr, g. Rose. — Roche de l'Oural, identique au
Labradorpoi-phyr des classifications actuelles, delà famille des
Augitporphyrites. Le nom pourrait être conservé pour les Au-
gitporphyrites (labradoriioiiibyi-s) à phénocristaux d' oligoclase.
(Relse nach dem Ural, 11, p. 571).
OLiGOKLASQrAiizroRPHVR. — Nom ancien des porphyres
quarzifëres, à phénocristaux d'orthose et d'olîgoclase.
OLiGoKuLAssAMDi.M-HONOLrni, Uorichy , 1873. — Espi'ce de plio-
nolite. Voir Lcuc.neph.phonolit = Trachytphonolit.
Oi.iGOKLASTiiACHYT. — Nom ancien des trachytes réputés à
OLI LEXIQUE PÉTHOGliAPHIQUE I20I
oligoclase. Il conviendrait plutôt aux propylites, porphyritcs,
etc. = Grûnsteintrachyt, Domite (partira).
Oligokrystallin, Lagorio^ 1878. — Structure des roches vol-
caniques 011 la pâte est principalement vitreuse = vitro
phyrisch, halbglasig, sennkrystallin. (And. d. Kaukasus,p. 9).
Oligophyre, Coquand, i85;. — Porphyre dont l'élément
feldspathique est T oligoclase.
Oligosiderite, Dauhrée, 1867. — Sporadosidérites qui ne con-
tiennent que peu de fer disséminé. (G. R. 1867, 65, p. 60).
Oligosite, Turner, 1900. — Roche éruptive grenue, composée
d' oligoclase (Journ. cf. Geol., vin).
Olivinaxdesit, Rinne^ 1900. — Andésite augitique avec phéno-
cristaux d'olivine. (Sitz B. Berl. Akad. xxiv).
Olivinapatitgesteine. — Roches appartenant au cortège des
syénites éléolitiques, peut-être comme un de leurs produits
de différenciation.
Olivinbasalt = Basalte.
Olivindiallagite, Lœwinson- Leasing, 1900. — Diallagite à
olivine subordonnée, intermédiaire entre les wehrlites et
les pyroxénolites. (Trav. nat. St-Pétersb., xxx, aig).
Olivindiabas. — Diabases anciennes, grenues, correspondant
aux dolérites néovolcaniques, et où Tolivine est associée
comme élément essentiel au plagioclase et à Taugite.
Olivindiabasporphyrit. — Nom donné à des ix>ches que l'on
pourrait rapporter aux mélaphyres (au sens de Rosenbusch).
(Voir Cohen : N. J., B. B. - V. 188-, 248).
Olivindiallagserpkntin. — Serpentine formée aux dépens
de la décomposition de Wehi'lites.
Olivine (à), Fouqué et Micfiel'Léi^% ^^19- — Qualificatif
donné au roches microlitiques renfermant des phénocristaux
d'olivine, et aux roches grenues contenant le même minéral.
Olivine (Leucitite avec), Fouqué et Michel-Léi^, i879=Leucit-
basalt, Olivinleucitite. (Minerai, microg., 1879, p. 172).
Olivine (nodules à). — Nodules plus moins gros, communs
dans les basaltes, formés uniquement d'olivine en grains
hypidiomorphes. Ces nodules sont regardés par les uns,
comme des ségrégations anciennes intra-telluriques du magma
basaltique, par d'autres, comme des enclaves arrachées à
d'autres roches = Olivinknollen, Olivinfelseinschlûsse.
QjUiviNE-DiORiTE, Teall, 188G. — Roche à structure opldtique,
composée de horblende, feldspath, magnélile, calcite, et pseu-
domorphoses d'olivine. (Brit. Pelrog. xxix, PI. 1).
76.
lan VIII* <:oi(nnÈs nÉnLooiquR OLI
Olivinb-dolbritk. — Identique au basalte à gros gi'nin?, pour
les pétrograi^es ang-lais.
Olivinknst&titfbls. — Espoce de Haraburgile.
Olivinpkls. ^ Pérîdotite l'nriuée CHScntieUeiDeiit d'Olinne. avec
mélange en petites pruporlions, de diruinite. actinolite. niica.
Voir Donite. On a donné ce même noiu k des Ihcrzolites.
OuviNFHKiB BASALTE. — Roclies elfusives basiques, d'après
Bûctdng et Rosenboach, sans obviae : elles se rappruL-bent
des Aa^tandésites pnr leurs caractères minera logiques, el
des basaltes, par leurs relations géologiques et chimique»
^ Labradorite etandé'^ite augitiques p. p. (Foutpit? et M.-I..).
Olivingabbbo. — Gabbri) à plagioilase, diallage avec ulivine.
OuviNGABBRODiABAS, Broffffsr. — lloclies à structure gabbroïdc.
on diabasique, formées de labradoi-, un peu d'ortho^e. augite,
olivine, lépidomélane ,
Olivinqestkine ^ Péridotile.
OuviNGUHMERFELS, Koch, 1889. — Rocbc plutonicnnc formée
d'olivine et mica, avec spinclle. (Z. d. ^. G., xli, i64).
OLivtNGRAHHATrTSERPENTiM^ — Serpentine formée aux dépens
d'une piknte à amphibole.
Olivinhoiinblbndeserpenti.v, — Serpentine formée aux dépeus
de pikrite à amphibole.
Olivimhtperite, Vogt, lîki'i. — Roches à stnicture ophitique,
formées d'olivine, diallage, plagioclase, el présentant sou-
vent des ségrégations basiques d'enstatite à ilménite el
apatite, ainsi que des veines de rutile = Apati^abbro,
{ZeiU. f. prakt. Geol. iSjS, p. iSa).
Olivinit, Eichstadt, 1887. — Picrite amphibolique en filon,
formée d'olivine, augite, hornblende, et parfois nn peu
d'anorthite. Ou peut distinguer des Olivinit à augite et
des Olivinit à hornblende = Amphibolpikrit, Cortlandit
(Bihani; till K. Svensk. Velensk. Akad. Handl. 1887, ii).
Olivinitschiefer = Peridotite schisteuse.
Olivinkehsantit, Hosenbusch, 1887. — Nom donné par Roseu-
busch à la roche décrite par Recke sous le nom de Pilit-Kei-sau-
tit (Kei-santite avec abondante olivine transformée en pible,
sans quarz). Uccke admet le terme comme équivalent. Kal-
kowsky désigne cette roche sous le nom de GlimmemielaphjTe
à olivine (Roscnbusch. p. S'ia),
Olivinmelapiiyii. Kalkowsk}', i88ti. — Melapbyres pp. dits(p.ia8).
OLiviNMiNETTES./ioseniuscA, 1895. — Augitminette à oliviue (ôai).
OLI LBXIQUB PBTROr.RAPHIQUK I20l[
Olivinmonzonit, Brôgger^ 1895. — Monzonite à olivine, c'est-à-
dire roches de profondeur à plagioclase, orthose, olivine,
pyroxène. Termes de passage des Gabbros à olivine ou Olivin-
norit aux Monzonites (11, p . 55, et 62 a) .
Olivinnoriï. — Norite avec olivine comme élément essentiel ;
quand la proportion de feldspath diminue, cette ix)che passe
aux Harzburgites.
Olivinporphyr, Vogelsang, 1872. — Espèce de basalte (Z.g.G.,54i).
Olivinproterobas, Tôrnebohm, i883. — Diabase à olivine, avec
hornblende bi-une abondante et noyaux d'augite, présentant
une tendance à la structure porphyrique (Geol. Fôren. Stockholm
Fôrhandly vi, n. 84, p. 692).
Olivinpyroxensyenit, Tarassenko, 1895. — Roche de la série des
Gabbro-syénites, à grains très fins, formée de plagioclase,
orthose, olivine, diallage, parfois pyroxène rhombique (Voir
Gabbrosyenit (p. 71. 280, 3oo).
Olivinschiefer, KJerulf, 1864. — Ce nom a été donné à des
péridodites schisteuses de Suède, contenant enstatite, sma-
ragdite, mica, fer chromé, apatite, magnétite, grenat. Brogger
s'accorde avec Reusch pour rattacher cette roche aux terrains
schisto-cristallins (Kjerulf, 1864 ; — Brôgger : N. J.1880, n, p. 188).
Olivinserpentine. — Serpentine formée par altération de roches
à olivine et caractérisée par sa structui*e fenestrée.
Olîvinstrahlsïeinfels, Ramsqx, 1894- — Roche dérivant de
Diabasporphyrites, et formée de trémolite et olivine, comme
éléments essentiels, avec anthophyllite, cordiérite, feldspath,
spinelle. (Fennia, n, 2, 1894, p. 58).
Olivintephrit = Basanit.
Olivintholeiit, Rosenbuschy 1896. — Mélaphyres à structure
intersertale (p. 5i5).
Olivinweiselbergit, Rosenbusch, 1899. — Mélaphyres à pâte
hyalopilitique (p. 5io).
Ollaire (pierre), DelessCy i856. — Roche formée d*hydrosi-
licates de magnésie ; Delesse distingue les pierres ollaii^es
propi'ement dites, formées de tah; et chlorite, et les
stéatites oUaires formées de talc, avec minéraux accessoires
carbonates, fer oxydulé. Ces pierres se laissent facilement
travailler sur le tour = Lapis Comensis de Pline, Lavezzi,
Pottstone, Steatittopfstein. (Delesse: Ann.d. mines,i85G,x,p. 333).
Ollemte, Cossa, 1881. — Roches d'aljord signalées par Sella,
au Col d'Ollen (Piémont) ; schistes amphiboliques épidotifères
laoi viu* CONCHË8 ai^:t)L or. iui;e OMP
compacts, avec sphène, rutile, et attessoi renient grenat.
pyrite, apatitc. (Ricerche chim. e mie. su roccie d'IlaJia, p. aOi)).
Ompuacitamphjbolit. Kalkowslc)'. i88(>. — A.mpiiibolile riehe en
omphacite (p. ato).
Omfhaciteklogit. — Eklogite propi-emeiit dite.
Umpuacitfelk, OMpiiAciTscaiEfc'En =: Kklogites sans gi-enats,
plus ou moins schisteuses.
O01.ITE. — Petit grains ellipsoïdaux, de carbonate de chaux
ou d'osyde de fer. formés d'une série de couches concen-
triques, quelquefois rayonnées, autour d'un noyau central.
Parfois ce nom est donné nu calcaii'e même i'oruié de
grains oolitiques, ou parfois par les slraligraplies, à une
division même du terrain jurassique =^ Uogensteîn.
OoLiTHiscHES, Eis, ^ Glacc de Névé. Fimeis.
OoLiTuolDE. Lorett, i8;8. — Sphérules répandues dans certains
calcaires, et qui se distinguent des oolites vraies, en ce qu'elles
ne présentent que la dispositiou en écailles concentriques, non
tibra- radiée s. Cette disposition coneentrique est due à des
alternances de pclui'es, à griùns plus ou moins gros, ou à des
l'épartitions inégales des substances pigmenta ires. (Lurctt :
Z. d. g. G., 1878. p. 38j).
OoLiTiQL'B. — Structure des i-oches foiinées d' oolites, petites
concrétions calcaires, sphêriques. de quelques millimètres de
I diamètre, Qbro-rayonnées, k écailles concentriques : elles
forment des ealcaii'es. des minerais de 1er. Quand elles attei-
gnent le volume d*un pois, pisolîtes.
OozE. — Boue, Schiamm.
Opacit, Vogelaang, 187a. — Grains opaques noirs, répandus
dans diverses roches, ou écailles de petites dimensions dont on
ne peut, même au microscope, faire l'atti'ibution à une espèce
déterminée. (Arch. néerland., vu, 1873).
Opacitrand. — Cadre noir, qui entoure dans diverses roches
éruptives, les cristaux porphyriques corrodés d'amphibole,
ou de mica. Il se montre formé de microlites d'augite, de
grains de niagnétite, et parfois d'olivine.
Opalgranit ^ Pelikanilgranit.
Opalitk, Wadsworlb = Opallager. Voir ; Ladite.
Opbicai.Ce. a. Brongniarl, j8i3. — Calcaire à grains fins, avec
nids, taches et veinules de serpentine noble (ophite). Voir:
Verde-antico = Ophicalcit.
Ophiolitk, a. Brongniart, i8i3, — Syu. : Serpentine. (Classif.
oiéd. jm roches mélangées, J. d. M. xxxu, 39i).
OPH LBX1QUB PÉTIIOGRAPHIQUE l2o5
Ophiolitiques, roches. — Nom donné au groupe des serpentines,
euphotides, hypérites.
Ophite, Palassoii, 1819. — Diabases des Pyrénées, à structure
caractéristique et à augite ouralitisée. Pour Dioscorides, et les
anciens, roches maculées, d'origines diverses, ressemblant à
une peau de serpent (Cœsalpinus, De mctallicis iSgô. Cap. xii.
XIV). Cronstedt et Wallerius désignaient sous ce nom des ser-
pentines. Brongniart(i8i3) les rapproche des Grûnsteinporphyr
et des serpentines « pâte de pétrosilex amphiboleux verdâtre
enveloppant des cristaux déterminables de fedspath » = Pierre
verte. (Palassou: Mém. pour serv. àThist. d Pyrénées, 1819).
Ophitique (structure), Fonqiiéei MicheULévys 1879. — Structure
caractéristique des diabases et dolérites, où des cristaux de
feldspath, lamelîeux, idioraorphes, sont cimentés entre eux par
de grands cristaux tabulaires d'augite = doleritic structure,
diabaskômige Struktur, divergentstrahligkôrnige Struktur,
granitotrachytische Struktur.
Ophitone, Cordier, 1868. — Terme, tombé en désuétude, proposé
pour désigner certaines porphyritcs à labrador (Vosges).
Orbiculaire (structure), Delesse, 1849. — Structure sphéroïdale
de certaines roches massives.
Orbit, Chelius, 1892. — Roches diorito-porphyritiques fîloniennes,
avec grands cristaux d'hornblende et lamelles cristallines de
plagioclase dans la pâte. (Notizblatt d Ver. f. Erdkunde, Darms-
tadt, i3 Heft, 189a, p. 1).
Orendite, Whitman Cross, 1897. — Formée de leucite et sanidine,
pour la moitié delà masse, avec phlogopite. diopside ; comme
éléments accessoires noséane (noselite) et une amphibole jaune.
Roche riche en potasse et en magnésie, pauvre en soude et en
alumine. Position systématique comparable à celle de la ])ho-
nolite. Le seul gisement connu est une lave brun-rougeâtre,
fine, rugueuse, à fins pores, des Leucite Hills du Wyoming, où
elle est associée à la wyomingite, chimiquement équivalente,
et au voisinage de la niadu])ite (Amer. Journ Soi., iv, ii5).
Oroanogene. — Roches formées de débris de plantes ou d'animaux
= Biolithe, organolithe.
Orgueillite, Stanislas-Meunier, 1882. — Météorites pierreuses
avec carbone, du type d'Orgueil.
Ornansite, Stanislas-Meunier, 1882. — Météorite cryptosidère du
type d'Ornans.
Ornoït, Cederstrôrn, 1893. — Roche éruptive interstratifiée dans
I3u6 VUIc COMORàs CÉOU>GIQOB ORS
les Ilâileflint^eiss de rileOmÔ. La sti-ucture de cette roche
est hypidiomorphe grenue : elle contient oli^clase, hom-
hlende, orthose, microcline, prehnite, etc.. et est voïsme des
diorites. Sa composition minéralogique est soumise à des varia-
tions et elle passe parfois a des Hornblcndepikrit, à des « Fclds-
pathgesteine n. Aux limites dn massif où on la rencontre, elle
est à grains plus fins et pi-ésente une structure parallèle {Geol.
Fôren. 1 Slockh, ForhandI, iSgS, xv. io3).
Orstkn. — Calcaire bitumineux. Nom suédois adopte par Pin-
kerton en 1811 (Pelralofrj', 1. p. (JSo).
OnTHOALBiTOPnYn. — Porphyres caractérisés par la présence
simnltanée d' orthose et d'albite. Voir Albitophyr.
Ortroaugitanuesit. RInne, ipon. — Andésites à pyroscnes rhom-
biques fSilz.B. Berl. Akad.. xxiv).
OnTaoAUGiTOAciT. Rinnf. nyoo, — Dacitesàpyroxènesrhombiques
(S. B.Berl.. Akad.,x\iv>.'
Obtiioclasiî-basalt, llarker, 181)7. — Hasailes alcalins, contenant
plus ou moins de sanidine^Ciminit.Absarokite (HarkeriPotrol.
1. Siud. 1887. p. aoa).
Ohthoclase-nohite, WilUamit. 18S7. — Norile avec id>ondants
phénocristaux d' orthose =; Pyi-oxenorthoklasiMii'phyr ? (Amer,
Journ. i88j. xxxin.p. 139).
OaTaocLASic-tîABBno, Irping. i883. — Gabbro à gros grains, de In
série de Keweenaw, avec orthose et beaucoup d'apatite: il
représente un terme intermédiaire entre les gabhros et sycnites
(Monog. of. the U. S. geol. Survey, Vol V, i883. p. 5o) = Gabbro-
syenit, Monzoïiit (Brii^er).
Orthofelsit. — Nom parfois donné aux porphyres à orthose, on
Kelsitporphyrs sans phénocristaux de quarz,
Obthogneiss, Rosenbunch. i8<>8. — Rosenbusch applique le préfixe
or(Ao, pour les gneiss et auti-es roches métamoi-phiques d'origine
ignée (p. 467).
ORTHOKLASK1.AE01.ITHGE8TEINE. — Syénites éléolitiques et por-
phyres syénitiques éléolitiques.
ORTHOKi-ASFEi-soPHvn, co/i Losoulx, iSjS. — Felsophyre avec
quarz dans la pâte, et oiOhose en phénocristaus (p. 271).
Orthoki.asgesteine. — Roches éruptives dont l'élément felds-
pathiquc est principalement ou uniquement la sanidine, ou
l'orthose : ce sont les granités, traehytes. syénites, jior-
phyres, etc. := Ortlioklasite.
Ohthoklasgramt, Molengraaf. — Section de la famille des
ORT LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE 1307
granités caractérisée par la prédominance de Torthose.
Voir Plagioklasgi*auit.
Orthoklashornfels, Lossen, 1887. — Cornéenne chaînée d'or-
those, au contact du granité. Voir Feldspathhomfels.
(Lossen : Z. d. g. G. 1887, xxxix, p. 5io).
Orthoklasitconglomerate, Senft, 1857. — Conglomérats formés
de débris de granité, gneiss, syénite (p. 3i4).
Orthoklasite, Senft, 1857. — Roches à orthose grenues, porphy-
rîques et schisteuses : porphyres, granités, gneiss (p. 5i).
Orthoklasliebexeritporphyr, ZirheL — Porphyres syénî-
tiques éléolitiques avec néphéline transformée en liebenerite
et orthose (i, p. 599).
Orthoklasmelaphyr, Boricky, 1876. — Mélaphyres dont la
moitié du feldspath est de Torthose. (Petrog. Stud. Mela-
phyrgesl. Bôhin ,25. 47. 64).
Orthoklasnevadit, Matieucci, 1891. — Liparite holocristalline,
sans pâte amorphe, avec orthose au. lieu de sanidine, mus-
covite, tourmaline ; c'est l'équivalent trachytique des
pegmatites à tourmaline de la série granitique. (BoU. Soc.
geol. d*Ital., X, 1891, p. 675).
Orthoklasoligoklasporphyr. — Porphyre sans quarz, avec
orthose et oligoclase, formant ainsi passage aux porphyrites.
Orthoklasoligoklassyenit, ZirkeL — Syénite présentant une
notable proportion d'oligoclase (n, p. 379).
Orthoklaspechsteine, von Lasaulx, — Pechsteins porphyriques,
à phénocristaux d'orthose et de plagioclase (p. 229).
Orthoklasporphyr. — Roches cfTusives paléovolcaniques de
structure porphyrique, présentant diverses variétés (Grano-
phyre, Felsophyre, Vitrophyre), formées essentiellement d' or-
those avec un ou plusieurs des minéraux suivants : biotite,
hornblende, augite et un peu de quarz (qui se trouve aussi dans
la pâte) = Orthophyre, porphyre sans quarz.
Orthoklasporphyroïd. — Porphyroïdes contenant principale-
ment ou seulement de Torthose, comme élément feldspathique.
Orthoklasquahzporphyr. — Variétés des porphyres à phéno-
cristaux de quarz et d'orthose.
Ortholite. — Nom français des Glimmersyenit types, pour les
distinguer des Minettes, et autres roches fîloniennes analogues,
de composition plus complexe.
Orthophonite, von LasauLx, 1876 t= Syénite éléolitique (p. 3i8).
Orthophyre, Coq u and, 1857. — Trachyte ancien ou porphyre
sans quarz = Orthoklasporphyr. (Traité des roches, p. 65).
l9tB vtu* comemi» néotMOtoam QRT
OmmorutunOÊK Snn-Rnra. Ro*etihusch. 1896. — Structure de la
pAte iji^ft nrth<ip)i>Tes et Ar <\ae\<[aes trachytfs. à sections
fi>l(|4|ralkH|ae« «■oorlr'i. m rwtiii)(ïli's rat^conrcis (p- 59^).
OliTïiO«lTK, Tiirner. it^x*. — Rocher miptives jrivnues. formées
owcnlielleinent il'ortliose. (Jonm orGeot.. viii, io5l.
OBTI.E111TÏ. Htaehe et John. 1879. — Aiipldioritporphyrite ii
nnpeet de Grûn-ileiD (rertaine«i %-ariélês sont dépourvues
d*a»g1le). avec pâte )io]ocHsta]line, ou arec dûhri» de base
non individualisée. (J. K. K. gcol Keichsans.. xxix, Sij).
Obtbtiîin ^ Alios.
OnvixiT. — Météorilf chondrili^yuo du type Orvinio.
OsHonc ti vi'i>TiiKsis, Johnxion-Lafis, i8g.^. — La lliôorie os-
motique tlf Jobnston-Lavis cherche à expliquer )os difTé-
nmces de compoMtton chimique des roches émplives d'on
inérae foyer, ayant entre elles des relations génétiques. Il
attribue ces différences, où certains auteurs voient des dif-
férenciations d'un magma fondamenltil. anx rendions de
rencaissement sur le ma^ma éruptif, aux échanges d'élé-
ments qui se produisent entre le magma et les roches tra-
versées, fondues. (Geol. Mag. p aSa ; Nalur. Science, iv).
Os»bmemts(aroiliî à). — .Vrgile de couleur rouge, ossilèrc.
Obbypite, Hitchcock. 1871. — \orite .'i olivine à gros grain»!, ou
Fopellensteine d'Amérique, fofmée de labciulor, oHvine.
magnétitc et un minéral du groupe de la hornblende.
(Atner. Journ, cri, iSyf, p. 4^).
Ottrjâllsuiaras. Tôrnebohm. 1M7;. — Diabase à olivine, à
grains fins, sonibi-e. en filons, de Suède. (Om sveriges vigt.
Diabas och G:dibro Arter Kongt. Sveiisk. Vetcnsk. Akad. Fôr-
liandl. XIV. i3, 1877 ; et N. J. 18;;. p a58).
Ottremtifères (Schistes). — Schistes vert clair, métamor-
phiques, plus ou moins riches en oltrélite : le type pro-
vient d'Ottrez dans les .\rdennes = Ottrelithschiefer.
Otthemtofiro. — Schiste otti-elitiR^re [iresque compact de
Serravezza, près Carrare.
OuAcniTiTE. Williniiis. iHç^a. — Roche lilonienne, à pète vitreuse,
et cristaux de biolite, augite. rare hornblende. Ce sont
des Fourchitcfi riches on hiotite. (Williams, Geol. Survey of
Arkansas, Ann. Rep, for 1890. n, 1891, voir aussi Kemp).
OuRAi.rnsvTTON. — L'ouralitisalion esl la transformation de
l'iiu^iti' DU <lii diiillajii' des l'oches. en hurnlilende fdtreuse:
l'Ile csl îîcni'Tideincnt un irsullat de dyn«inoniélanior-
phisuic = Ui'ulitisirung.
OVA LEXIQUE PÉTliOGRAPHlQUE IlOC)
Ov.vRDiT. — Roche formée de chlorite, albite, actinote, en pro-
portions variables, et présentant des passages aux chlori-
toschistes feldspathiques =z Chloritprasinit.
OvENSTONE, Bonney, 1897 = Pierre ollaire, Ofenstein (G. M iio).
0\owoviiYRE, Lœwinson-Lessing, 1898. — Roches eui)orphyriques,
contenant de grosses ségrégations porphyroïdes d'origine
intra-tellurique, fondues en cori>s tektoniorjdies sphéroïdaux,
(Voir Aciditâts-Coellîcicnt, p. 221).
OxYBAsiopHiTiscHE STRUKTUR, Losspn. — Particularité de struc-
ture ophitique, où les lamelles cristallines de plagioclase
sont tantôt enclavées dans de grands cristaux d'augite, tantôt
dans de grands cristaux d*orthose, ou de quarz = Inter-
sertalstructur, Symplektischestructur, etc.
OxYOPHiTiscHE sTRi'KTru, Losscn. — Particularité de la struc-
ture ophitique ou intersertale, où de gros cristaux de
quarz, d*orthose, ou de plagioclases acides, remplissent le
rôle des gros cristaux d'augite, dans les roches basiques
à structure ophitique proprement dite.
OxYPHYRE, Pirsson, 1895. — Nom d'ensemble des roches filo-
niennes porphyriques acides, pouvant être considérées comme
des types complémentaires de lamprophyres basiques, par
différenciation d'un magma commun. (Amer. Jour. 1895, cl,
p 1 18) = Leucocrates.
OzocERiTE. — Cire fossile^ formée par oxydation d'huiles miné-
rales = Kir, Neft-gil.
P
Paisaxite, Osann, i8<)3. — Roche de fdon, traversant les
syénites éléolitiques et dépendant de leur cortège ; Rosen-
busch la range parmi ses aplites des roches foyai tiques
de profondeur. Pâte à grains fins ou compacte, blanche
ou vert-clair, à i)etits phénocristaux de sanidine et quarz ;
l'élément coloré est une amphibole de la série Riebeckit-
arfvedsonite. On i)ourrait appeler cette roche Riebeckit-
quarzkeratophyr. (Osann : 4"^« Ann. Hep. Geol. Survey of
Texas, laS, 1893) = Ailsyte.
Palaeandesit, Lœmnson-Lessinff-, 1888. — Augitporphyrite à
pâte hyalopilitique = Weiselbergite. (P. G. n* xix).
Palaeoandesit, Dœlier, 1874- — Dioriti)or])hyrite de Lenz, k
habitus andésitiquc (T. M. P. M. 1874» p. 89). Stache et
19IO VIII' CONGRÈS GSOLOauJUB PAL
John ont adopté ce iioin comme désignation générale pour
les poi'phyriles paléolithiques à habitus andésitique.
Palaeodolerit. Sandberger, 1873. — Sandbei^er distingue
HOUB ce nom les diabases avec ilménite (d'Age silurien),
des diabasea avec magnétite. (F. Sandberger : Die Krystallin.
Gest. Nasiiaus, Nalurl. Versumml. Wiesbadeii, Sepl. 1873).
Palakoporphyb. Lossen. — Quarzpoi'phyt-es et Kératophyres
antérieurs à la fin du Dévonien.
Palaeophyr, Giimbel, i8j4- — Quarzglimmei-dioritporphyrile
en filons, de couleur rouge, avec phénocristaux de plagioclase.
biolite brune, hornblende brune, et quai-z. (C. Gùmbei ; Die
palaeolilh. Eruptivgcsl. A. Fichtel^bii^es, 1874)-
Palaeophyrit. Slacfte el John, 1879. — Diorilporphyrite à
caractère porphyrique très marqué, avec pâte grise ou
verte prédominante el phénocristaux de tehlspath. horn-
blende et augite. Jahrb. K. K. geol. Reichsanst, sxix, p. 3^i).
Palaeopikrit, Giimbel. i8;4- — Dialtase à olivine pauvre en
feldspath ; pikrite ancienne. (C. Giimbel : Dte palaeolitb. Erap-
tivgesteine d. Fichtdgebirges, 16^4) -
Pal AEo VOLCANIQUES, Rosenhiisch. — Roches éruptives elTu-
sives antetertiaires ^ Aeltere plutonische Gesteine, paléo-
pyre (p. 6).
Palagomteels. — Tufs palagonitiques.
Palaoonitique (tui'). Sarlorius von Walterxhausen, i8,"t3. — Tufs
basaltiques de Palagonia (Sicile), formes de lapilli vitreux,
altérés par voie bydi-ochimique et transformés en une substance
brune d'aspect coriace, désignée sous ce nom de Palagonite
(primitivement décrit comme une espèce minérale). (Ueber die
vulkanischen Gest. in Sicilien und Island).
PALAioPiîTnE, Fournet. — Voir Comubianite (Mém. sur la géol. de
la partie des Alpes comprise entre le Valais ell'OiBKDS, p. 39).
Palaiotype Gesteine Brôgger, 1894- — Roches à faciès ancien,
distinctes des kainotypes, h faciès récent (1, p. 88).
Palatinit, Laapeyres, 1869. — Nom peu précis pour les Diabas-
porphyriques à enstatite. Laspeyres l'a appliqué à des gabbros
(diabases ?) perraiens du Palatinat ( Laspeyres : N . J . .1869, p. 5i6).
Paléopvues (hoches), Durocher. iSSj. — Roches émptive»
areliéennes et pnléo/oîqucs^ Paléovolcanique (A. d. M., p. a58,,
Pai.la, Lôcxy. — Nom local pour le Trass du Siebenbûrgen.
Pai.I,\sit, (i. Rose, iWb. — Fer météorique trouvé par Pallas à
Krnsiiojiirsk. l'amille des Mésosidérilcs. Depuis l'étude de
PAN LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE 1^11
G. Rose, ce nom est généralement applicpié aux météorites
contenant, dans une masse continue de fer, des phénocristaux
d'olivine (Monatsber. Berl. Akad., p. 55i).
Panidiomorphkôrnig, Rosenbusch. — Structure des roches où
tous les cristaux composants présentent des contours francs
idiomorphes = Prysmatischkornig ^p.ii).
Panniform. — Nom [)arfois donné à Taspect superficiel de coulées
de laves.
Pantkllerit Fôrstner, 1881. — Roches volcaniques de Pan-
telleria, de composition variée, et se rapprochant tantôt, plus
ou moins, des liparites, des trachytes ou des dacites. Leur
composition minéralogique présente un caractère propre, dans
Texistence de Tanorthose, comme élément feldspathique, et
Tabondance de la cossvrite. Rosenbusch définit la roche
comme une Liparite à anorthose. (Fôrstner, Bollet. C. g. d*Italia).
Parabasalt, ZirkeL — Basaltes sans olivine, décrits par Bûcking,
Sandberger. (Zirkel, 11, p. 929).
Paraclases, Daubrée, 1882. — Lithoclases, ou cassures de
Técorce terrestre pour lesquelles il y a dénivellation des parois.
Paradiorit, Rolle, — Espèce des chlorogrisonites, de RoUe.
Paragénèse. Breithaupt, 1849. — Lois qui président à l'asso-
ciation des minéraux dans les roches, les filons, etc. CBreithaupt :
Die Paragenesis der Mîneralîen, 1849).
Paragxeiss, Rosenbusch, 1901. — Applique le préfixe para aux
gneiss et autres roches schistocristallines d'origine non ignée,
sédimen taire (p 867).
Paragonitiques, schistes. — Espèce de micaschistes dont le para-
gonite est le seul ou le principal élément micacé.
Parallelstruktur, Naumann. — Les roches présentent divers
modes de structures parallèles, suivant que la disposition
régulière de leurs éléments composants est orientée relative-
ment à un plan (plane Parallelstructur), ou relativement à
une ligne (lineare Parallelstructur). La structure fiuidale trouve
aussi ici sa place. (Naumann, 1, p. 464).
Paramelaphyr, E. Schmidty 1880. — Glimmerporphyritc, dont
la pâte est formée d'un réseau holocristallin de feldspath en
bandelettes, avec hématite, limonite, et carbonates. (E. Schraidt ;
Die quarzfreien Porphyr. d. centralen Thûringerwaldgebirges u.
ihre Begleiter, lena, 1880).
Paramorphic Metamgrpidsm, Dana. 1886. — Transformations
minérales paramori)hiques, c'est-à-dire les changements de
composition minéralogique des roches (A. J.^ xxxn, p. 69).
Pahamoiiphism. Iri'inf^. 1889. — Série Jt-s processus méta-
morphiques, manifestés dans des changements profonds de
composition chimique, et ayant pour résultat la disparition
des éléments primordiaux et le développement de noureanx,
(Chem. andphysir. Studies in the mutam. of rocks, p.
Pahamohpiiose. Scheerer. — Pseudomorphoses produites sans
changement chimique, et par le seul moyen de déplacements
moléculaires. Ces modifications ne sont donc possibles qne chei
les suhstauces polymorphes, comme hi calcite et l'aragonite.
PAHNA.I.UTK, Stanislam- Meunier. 18H3. — Météorites (oligosidéritc)
du type de Parnallec.
PAROLiGOELABrr, E. Schmîdt, 1880. — Porphyre contenant on
feldspath, supposé rhomhique et d'espèce nonvelle, le ■ Fany
llgoclase », et associé à des porphyrites micacées (Para-
melaphyr de l'auteur). (E. Schmidt : Qoanfreie Poririiyre' des
Thnring. Waldes, 1880)
Parophit, Sterry-Hant. — Roclio de talc, de lii Caroline.
Pahoptbsib, Kinahan, 1878=! Contactmetamoi-phismus.
Pabsatstaub. ^Poussière roi^c. apporté Kur la côte occidentale
dn N. de l'Afrique, par le vent de Passât, qui l'y dépose.
Elle consiste en grande partie de diatomées d'après F.hrenbei^.
(Abh. d. Akad d. Wissensch. Berlin. tMiie, p. 369).
pAUstLiPTUFF. — Tuf de la grotte de Pansilippe, très répanda
dans les champs Phlégréens, de couleur janne, assez solide,
trachytique, riche en fragments de ponce, de sanidîne,
d'augile, et parfois de calcaire = Tufo giallo.
Pka-grit. — Nom d'une strate pisoliliqne de l'oolite anglaise.
Pkastonk = Pisolite.
Peat = Tourbe. Torf.
Pkghkoiile. — Espèce de lignite, mat. dur, noir de poix, à
cassure conchoïde, à éclat gras on cireux-
Pbchsaxd. — Sable cimenté par du bitume, et passant, quand
il se durcit, au grès asphaltique,
Pechstein. — Vei-res volcaniques hydratés ; jadis ce nom,
comme celui d'obsidienne, était réservé aux seuls verres
acides, aujourd'hui on dit indilléremment : Trachytpechstein,
Basaltpechstein. Diabaspechstein. etc. =^ Pilchstone, Retinit
Cohen a proposé, le premier, d'appeler Pechsteins, les
verres volcaniques hydratés ; obsidiennes, ceux qui soni
plus (lauvres en eau et compacts : ]ionceB, ceux qui sonI
huileux, quelle que soit leur composition miner a logique.
(N. J. 1880, n, p. 59).
PEC LEXIQUB PÉTROGRAPHlQUB tai3
Pechsteinfelsit, pow Lasaulxy 1875. — Pechstein porphyroïde,
dont la pâte vitreuse est en partie aphanitique, pieri*euse,
ai^iloîde, ou microcristalline = Vitrophyre, Thonsteinpor-
phyr (partim) (p. 229). Le nom fut proposé par Naumanu
pour des roches voisines des Pechsteins, mais dépourvues
d'éclat vitreux et rappelant la pâte des felsitporphyres.
Pechstein KO H LE = Pechkohie.
Pechsteinpeperit, i>on Lasaulx, 1873. — Roche porphyrique
à aspect de pépérite, «présentant une pâte vitreuse et de
nombreux phénocristaux d'hornblende, feldspath, un peu de
mica, et des fragments d'autres roches. Elle appartient
aux Pechsteinporphyrs d'après sa teneur en eau, et au
Quarzporphyrit (Glimmerporphyrit selon Roth), d'après sa
teneur en silice. Couleur gris-rouge, vert-sombre, bariolée,
filamenteuse. Une Taxite ou une Aggloméra tlava ? (Z. d.
g. G. 1873. 25, p. 325).
Pecusteinperlit, s>on Lasaulx, 1876. — Perlite dont les grains
paraissent fondus dans une masse de Pechstein (p. 222).
Pechsteinporphyr. — Pechsteins avec phénocristaux d'orthose,
quarz, mica, hornblende et autres =: Pechstein poi*phy-
roïde, porphyrartiger Pechstein, Vitrophyre (partim).
Pechthonsi'ein, Naumann. — Tuf felsitique altéré, ou terme
intermédiaire entre le Pechstein et le Felsitporphyr, ou
stade d'altération du Pechstein au Kaolin.
Pechtorf. — Tourbe compacte, terreuse, dense, à éclat cireux sur
les sections, de couleur noire, et ne montrant pour ainsi dire
plus de débris végétaux reconnaissables. Cette tourbe ancienne
l'essemble au Pechkohie.
Pegmatite, Haûy, 1822. — Nom d'abord employé par Haûy pour
désigner les pénétrations intimes, dites graphiques, de quarz et
orthose. Naumann étendit la dénomination à tous les granités
à muscovite, à gros éléments, tourmalinifères et souvent filo-
niens. Actuellement, on l'emploie dans les deux sens pour les
granités, mais aussi pour d'autres roches, Syénitpegmatites,
Diabaspegmatites, etc.
Pegmatite graphique. — Schriftgranit.
Pegmatitdiabas. — Diabasc où l'augite et le feldspath ont cristal-
lisé simultanément, montrant une pénétration intime pegma-
tique du pyroxène par le plagioclase.
Pegmatiquk. — Structure des roches où deux éléments difl'érenls
cristallisent simultanément. Tantôt l'un de ces minéraux est
tai4 viit» coNr.RÊs r.Koi.nniQui! PEG
en gros cristaux, enclavant un grand nombre de petits individus
senibUblement orientés de l'autre minéral ; tantôt les deus
minéraux l'omient une série d'individus^ Hemblablement orientés.
se pénétrant réciproquement, de telle sorte que sous les niçois
croisés on ne pei-çoit que deux couleurs d'interféi-encc = Struc-
ture pegmatoïde, Implicationsstruktur. Granopliyi-stmktur,
Pegniatophyrstructur, etc.
I'kgmatitischkr Dolekit. — Voir ; PegmatitdiabaB.
Pegmatoïde (structure) Michel-Léi^'. — Structure pej(niatique.
Pkgmatophyr, Z.o.s8en, iSHp^ Gi'anophyrp deRoseiihusch [Jahrb.
K. prcuss. gcal. Laiidesanst., p. 370).
Pegmatophyrstbuktuh, LoHsen ^ Grnnophyrstruktm' (Hosen-
buscli), ImplicBtionsstruktur (/irkel).
Pegotbokiten, Nordensfijôld. — Concrétions cylindriques fonnées
autour de racines végétales eu décomposition. On les observe
juxtaposées, dans les argiles, verticales, composées de grains
de sable et de limomte. (llelmersen, N. J. i(-6o, p. 3^).
PÉLAGiQi'ES (dépôts). — Dépôts chimiques et organogènes formés
dans les profondeurs des mers ouvertes, à de graudes distances
(a5oà3oo kil,) des côtes on des Iles, et où ne peuvent plus
arriver les sédiments terrigènes ^ Tiefsee Ablagcrniigen.
Abyssiscbe Ablageruagen, dépôts abyssiques, pélagiques.
Pelaqosite, Cloëa. — Dépôt mamelonné des régions maritimes,
très adliérent sur les surfaces qu'il recouvre ; sa couleur est
verte ou noirâtre, brillante. 11 est formé de carbonate de chaux
(9^ "/a) avec un peu de substance organique, eau, carbonate de
magnésie, et autres impuretés, (Cloëz: B. S. G. F. 3* ser.,vr, p. 84),
Pelikanitghanit, Theophilaktow. i85i. — Espèce de granité du
sud de la Russie avec PcUkanite opaline, semiopale (silicate
d'alumine voisin de la Cimolite). Il présente divei*ses variétés,
suivant la grosseur du grain, la présence du grenat, du talc,
etc., la diminution des proportions de pelikanite, d'ortliose.
Theophilaktow donne aussi àcette roche le nom d'Opalgranite.
(Ueb.d.Krysl. Gest.derG. Kiew, Volhynien u. Podolien, i85,p.i6).
Pelite. Naumann. — Roches élastiques, homogènes, terreuses, à
grains lins, argileuses et non sableuses (I, 4**3)t caractérisées
par la structure pélitique, c'est-à-dire imperméables et faisant
pâte avec l'eau. Selon qu'elles sont formées d'aide (silicates
hydratés d'alumine) sans quarz, ou avec i/3, ou 2/3 de quarz,
Jentzsch distingue les Thonphelit, Thonquarzpelit, Quarzpelit.
(Z, d. d. g. G. i»73, 74o). Voir: Argile.
PEL LBX1QUR PÉTROr.RAPHlQUB iai5
Pelitgnkiss, Rosenbusch, 1898. — Paragneiss formés aux dépens
de schistes ai^ileux (p. 4^).
Pelitische-Tuffe. — Tufs volcaniques très fins, argilo-terreux.
Pelitisirung, Lœwinson-Lessing, 1898. — Aspect troublé des
plagioclases altérés et épigénisés. La dénomination de péliti-
sation est plus générale que celle de kaolinisation, qui n'en est
réellement qu'un cas particulier, attendu que cette transfor-
mation nuageuse des feldspaths a pour résultat des produits
secondaires très variés (Voir Aciditâts-Coeflîcienl, p. 400).
Pelolithe, Gumbel, 1886. — L'ensemble des roches stratifiées, plus
ou moins compactes, homogènes, formées d'un mélange intime
de particules cnstallines, élastiques et organiques : schistes
siliceux, calcaires, argiles, schistes, etc. (p. 19).
PÉLOMORPHEs, Thurmann, i856. — Sédiments mous, plastiques,
imprégnés d'eau (Essai orog. Jura).
Pelomorphisme, Stapff, — Propriété des roches de devenir
plastiques sous de hautes pressions, comme l'ont établi les
expériences de Tresca et de Spring sur l'écoulement des
métaux. (Stapff: N. J. 1879, p. 799).
Pelosiderit, Naurnann. — Nom donné aux sidérites argileuses.
Pencatite. — Roche composée de calcite et de brucite existant
en grande masse à Predazzo, Tyrol.
Pencil-slate = Griffelschiefer.
Penetrationsmetamorphismus t^ Injectionsmetamorphisnms,
Additionsmetamorphismus .
PENNINSCHIEFER, Kenugott. — Cliloritoschiste, dont la chlorite
est une pennine.
Peperinbasalt, Boricky^ 1873. — Tufs des basaltes leucitiques,
à grands cristaux d'augite et d'hornblende, considérés par
B.oricky comme des coulées boueuses consolidées. (E. Boricky :
Petrog. Studien a. d. Basalt-Gesteinen Bôbraens. 1873).
Pepbrine, Brongniarty 1827. — Tufs volcaniques rouges et
bruns, altérés =^ Peperite (Cordier).
Peperino. — Tuf des monts Albains, près Rome, gris clair
ou noirâtre, avec grands cristaux de mica, augite, leucite, et
nombreuses enclaves, principalement calcaires. (L. von Buch :
Geognost. Beobacht. auf Reisen, n, p. 70).
Perido-steatite, Bascoinb. — Serpentine dérivée du péridot.
PÉRiDOTiQUES, Michel-Léi>j\ — Qualificatif des roches microli-
tlques renfermant des microlites d'olivine.
PÉRiDOTiTE, Cordier J 1868, — Basalte ti^ès riche en phénocHstaux
iai6 VIII' CONGRÈS r.lioior.iQrR pER
d'olivine. Pour Roseiibuscli, iijches anmennes, grenues, sans
leldspHtli, coinpuKif'es essentiellement d'olivine, avec nn ou
plusieurs pyi-oxènes, ou amphibole, mica. (Rosenbosch, Mass.
Gest. 1837, p. 5aa) Pour(C. F. 1". igcm. p. a53) : lioclies holoeris-
lines grenues, eoniposées d'olivine et d'un spînellide «vet^
uu sans pyrosènes, ampliihole et mica.
Pkridotitpïroxkmt, Lœwinson-LeHiting, 1900, — Tenue de
passage entre les pyroxénites et les péridotites. iTrav,
nat. S'-PfSlersb. xxx. aitj).
Prridotoides, (iiitiibei. i88fJ. — Ensemble des roches ^ruptïves
sans fcldspatb ( Heterokokkite) : peridotite. serpentine (p. 88).
PÉRiMORPHOSKS. — Pseudoiiiurphoses dans lesquelles un miné-
ral n'est entouré ijue par un mince reeouvromenl d'un
auti-e, qui détermine la l'urme générale de l'ensemble.
Dans d'autres cas le minéral qui l'cmpllt cette condition est
à l'état d'un réseau, dans les mailles duquel sont enchevt^-
très uir ou plusieurs minéraux étrangers. On donne ù cette
périmorptiose, le nom de périuiorphose magmatique, lorsque
ces niinémux de remplissage sont des parties viti-eiises ou
cristallines de la pAte.
Pkhifiikuisciie MET.\ïioiipno.sE. (iiimbel, iH8(>. — Trunsforma-
lions sédiuicntaires étendues très loin du voisinage des roches
éruptives ^ Métamorphisme régional (p. Bji).
Perlaire (Ha&y). — Voir Pei-lîte.
I'eri.bas.vlt. Gûmbci, 1886. — Basaltes divisés en boules, de
la giossour de pois, l'iippelant les divisions îles perlites (p t38).
pERLniABAS. Gàmbel. 1874= Variolile, (C. Gûmbel : Die palaeol.
Euptivgest. d.FiclilelgebirgeB, 1874).
Pkrlicity, Fietcher. — Caractère de certaines roches vitreuses
déterminé par les fentes perlitiques.
pERLiTBiMSTEiN, — Verre obsidien noir trachyti que, avec phénocris-
tanx de sanidine, spliérolites, et fragments de ponce, en traînées.
Pf.ri.ite, Beadant. — VeiTe volcanique acide, à divisions écailleuses
concentriques, ressemblant à des perles, et à structure souvent
HphéroUtique. (Voyage min. et géol. en Hongrie, m, 363),
Perlitporpuvh, Verbeek et Fennema. i883. — Verre perlitiquc
avec phénocristaux de plagioclase, augit. hornblende, m agnéti te
= Hyaloandesit. (N. J.. B. B.. p. ao3).
Perlitiukk, l'on Andrian a. Peltlw. — Tuf de liparite, à débris et
grains de ponce et de perlite. (J. g. R- 16, p. 44')-
Pkhh)u.a.rzit. Dokutschajew. 1874- — Quarzite des bords de la
PER LEXIQUE PéTUOGRAPHlQUE I2i;
Lena, à pâte blanche ou jaune, avec sphéroiites, bruns ou noirs,
de la grosseur d'un pois. Cette roche appelée aussi « perlitis-
cher-Quarzit » ressemble à un Sphaerolithfels (Dokutschajew,
Verh. miner. Ges. St-Pelersburg, 1874» ix, p. 92).
Perlsand. — Sable grossier, dont les grains ronds ou anguleux
varient de i à i 1/2 cent. = Kies, gravier.
Perlsintkr = Geysérite, Kieselsinter.
Perméables (Terrains). — Terrains où les eaux peuvent s'intiltrer.
Perthite. — Assemblage lamellaire régulier d'orthose et d'albite,
disposés parallèlement.
Perthitophyr, de Chrust.schoff\ 1888. — De Chrustschoff désigne
sous ce nom les Labradorites de Volliynie (Norites, Gabbros,
Olivingabbros, Labradorfels, etc.), en raison de leur teneur
constante en microperthite et quelques particularités de compo-
sition = Orthoklasgabbro, Orthoklasnorit, Labradorit, Gab-
brosyenit (T. M. P. M., ix, p. 6:26).
Petralogy, Pinkerton, 181 1. — Titre du premier traité sur les
roches, écrit par Pinkerton, en Angleterre = Pétrologie.
Petrical characters (of rocks), Fletcher, 1895. — Caractères des
roches qui ne se manifestent qu'en grand, par opposition à
lithical characters (Introd. to study of rocks, p. 25).
Petrisgo, vont Rath, 1868. — Nom local de la phonolitc à
leucite de Viterbo (Italie), décrite par vom Rath sous le nom
de Leucittrachyt. (Vora Halh. : Z. d. g. G. 1868, xx, p. 297).
l^KTROGÉiNÈSE. — Etudc qui traite de la formation et de l'ori-
gine des roches.
Pétrographie. — Description des roches = Lithologie.
Petrological province, Judd, 188G. — Région où les roches
ignées, d'une période déterminée, présentent des caractères
communs, distincts des mêmes roches de régions différentes.
(Q. J. G. S, xLii, p. 54).
Pétrologie. — Etude scientifique des roches.
Petrosilex, Dolomieu, — Nom d'ensemble pour la masse fon-
damentale cryptocristalliiic (en partie microcristalline) des
roches porphyriques. Formée essentiellement d'une associa-
tion intime de quarz et d'orthose avec des restes non indi-
vidualisés de verre. On désignait anciennement, sous ce
nom, diverses roches siliceuses compactes (Halleflints ,
felsitfels), et la masse fondamt^ntale des porphyres quarzi-
fères. Gerhard croyait que la felsite était formée de feldspath
= Eurite, Petrosilex (France), Felsit (Allemagne); en Angle-
terre on donne le nom de Felsite au Felsitporphyre lui-même.
77.
I3l8 VIII* co:«nnÈ!; nËOLosiQUR PET
Foaqué et Michel-Lévy eniploieQt ce nom dans le sens de
Il luicrofelaite ». Sa biréfringence est attriba<3e à la préseiice
de parties opalines ou calcédonieu^s.
Pbtrosilicel'sk (structithe), Fouqué et Mickel-Léç}-. iBjy. —
^ F'elsitische, euritisclie Struklur,
Petunzitk. CalUns, i8j8. — Argile résultant de la décom-
[tosition incomplète de roclies feldsputliiques, l'ormée de
kaolin et de débris de feldspath =: China stone.
Pfahlgneiss= Pfahlscliiefer r voir HàlleOinta.
IVeikentiion. — Terre à pipes, argile fine.
Pfeileb. — Nom des colonnes épaisses, peu régulières, des
roches à divisions naturelles columnaires.
PFLASTEitsTRVCTf a, Saucr, 1889, — Structure particulière,
développée chez les i-oclies métamoqihisées par contact,
dans laquelle les éléments, quar/ cl feldspath par exemple,
sont juxtu|>osés suivant des lignes di-oites. polygonales.
ou hexagonales = Structure aréolée. (Sauer : Section Meissen,
d. geol. Karle d. Konigr. Sachsen. 1889, p. 53).
PFLOCKSTRrKTVit, Stelzner. — Inclusions de matière isoti-ope.
de forme tubulaire, dans les cristaux de mélitite.
Phai:oid, Lapu-urth, 18H8. — Glandules ou lentilles grenues,
non disloquées, enclavées dnns des roches pressées, dyna-
mouiétamorpliisées.
Phanerocrvstallis, — Sti-uctui-e des roches, opposée k la
structure aphanitique. et où les éléments composants
paraissent nettement cristallins à l'œil nu.
Pha>'Éro(>ène, flaOy. — Koches formées de minéraux bien
i-econnaissables = Phaneromer. Phanerokokkitiscli.
Phanerokokkite, Giimbel, i88ti. — Itoches grenues nettement
cristallines ^ Ëudiagnostisch. plianeixtmer (p. 100).
Phaneromèke. — Koclics dont les éléments composants sont
facilement distincts et déterminables. Voir Phanérogène.
Pha.nérozoïque, Rene\<ier, 1881. — Calcaires zoogènes grossiers
formés de débris animaux de grandes dimensions, tels que les
calcaires coralliens. <E. Renevier, Classif. pétrogén. 1881)-
Phénocristaux, Iddings, 1892. — Grand cristaux entiers ou brisés,
porphyi-iques. enclavés dans la masse fondamentale à grains
fins, compacte ou vitreuse, des i-oches à structure porphyrique.
= Phcnocrysls. Einspi'engliugc.
Piienocuyst, /rfdi«g's,i8y2. — Cristaux porphyriques individualises
dans la pîlte des roches éruptives. (Iddings: Bull. Phil. soc.
^Yashingrton, xi, 1893, p. j3).
PHL LBXIQUB PÉTROGRAPHIQUE I^IQ
Phlebogene, Renevier. — Dépôts produits par les eaux souter-
raines, remplissage des filons et des veines, etc.
Phonolite, Klaprothj 1801. — Roche effusive volcanique, ayant
un équivalent grenu profond dans la famille des syénites
éléolitiques. Pour Klaprotli, roche volcanique, compacte, fissile.
Elle est formée pour Zirkel(i8G7) ^^ néphéline ou leucite, avec
sanidine et un ou plusieurs bisilicates, dans une pâte isotrope :
structure porphyriques = Klingstein, Porphyrschiefcr, Horns-
chiefer, etc. (Klaproth : Abh. d. Berl. Akad. 1801). Pour(G. F. P.
1900, p. 261 j. Roche microli tique composée de feldspaths
alcalins, de néphéline, de pyroxène, avec ou sans minéraux
du groupe haûyne-sodalite.
Phonolite a .«giuineeï a arfvedsomte, Cross et Penrose, 1894.
Phonolithbasalt, Borick}'. — Groupe de basaltes de Bohème,
appartenant d'après Rosenbusch aux Téphrites.
Phonolithoïde, Gûmbel. — Nom de Gûmbel pom* les difl'érents
phonolites et leucitophyres (p. 86).
Phonolithpechstein, Laube, 1877. — Phonolite vitreuse de FErz-
gebirge, à pâte isotrope brune, remplie de trichites et de cristal-
lites, avec sanidine, magnétite et néphéline. (Laub: N. J.,p. i85).
Phonolithporphyr, Vo^elsang, 1872. — Groupes des porphyres
éléolitiques (Phonolites porphyriques anciennes), des phonolites
et des leucitophyres (Phonolites porphyriques récentes).
(Vogelsang, Z. d. g. G. 1872, xxiv, p. 539).
Phonolithvitrophyr = Hyalophonolite.
Phosphorite. — Concrétions de forme irrégulière, réniformes,
grises, jaunes, brunes, noires, formées de phosphate de
chaux compacte ou fibreuse, mélangée à des débris
divers, parmi lesquels sont des restes d'ossements, qui ont
contribué à leur formation.
Phosphoritsaxdstein. — Sable quarzeux, glauconieux, cimenté
par la phosphorite en une masse gréseuse.
pHOsPHOROLiTiiK, Wadsworth. — Famille du guano, phospho-
rite, apatite, etc.
Phtanite, Hauy, — Roche compacte, dure, siliceuse, formée
de quarz cryplocristallin ; division en plaquettes fines ;
colorations variées dues à Targile, au fer, ou au charbon.
.= Lydienne, Hornschiefer, Kieselschiefer, Jaspisschiefer, etc.
Phyllade, d'Aubuissorij i8i9. — Schistes compacts, durs,
séricitiques, correspondant aux phyllites des géologues
allemands. (D'Aubuisson . Traité de geogn. 11, 64).
VUI' CONGItÂS GÈoLoaiQtm PHY
Phïlladks AiMANTiKÈREiJ, Dutiiont, i^"^. — Phylladc .caractérisé
par les octaèdres iraiiiiant qu'il realenne,
PuYLLAHE BASToMTifÈRE, Dumonl. 1847. — Phyllade tr«
feuillette, où se trouvent disséiiiini-s de petits cristaux de
bastonite, en piismes hexagonaux.
Phyllade mouchetk, Diimoni. 184;. — Phyllade pai-seutû ilf
tache» chloriteuses, vert-foncé de 1 à j""".
Phyllades OLiuisTiFKHKs, Dumont, 1S47- — Phyllades rouges
lie de vin, ebat^és de lamelles d'ollgiste.
Phyllades oTTRÉLrriFÈRK3. Duiiumt. 1847. — Phyllade renfer-
mant des paillettes d'otlrélîte.
PHYLLAiïEspAiLLKTiis, />umon(, 1847- — Phylladcs présentant un
aspect strié, dû à de petites paillettes d'ottrélite.
Phyllades simples. Diunont, 1847 = Schiste feuilleté, dur, iin.
Phy'llades zonaires. Dumont, 1847. — Phyllades. dont les divi-
sions stratoïdc et feuilletée se croisent suivant un angle plus ou
moins grand, découpant la roche en fragments rhomboîdaax
(Terraiu Rlii-nan, Bruxelles, 184;, p. aoi).
Phyllit, Nauinann. — Schistes compacts, de couleur somhre.
luisants, renfermant avec les grains élastiques des schistes
ordinaires une plus grande richesse en sérielle, lis présentent
des variétés, allant des schistes ordinaires aux micaschistes
= Phyllade. Tonglimmurschiefer. Uilhonschicfer, (1. p. 353).
pHYLLiroNEiss, Gùiiiliel. — Phyllades scrieitiqiies de couleur
claire, charges de cristaux de feldspath = Sericitgneiss.
(Gûmbel : Fichlelgebirge. 9$) .
Phyllitkalkscuikfer. — Calcschistes micacés.
Phyllolithe, Gliinbel. — Roches formées de gros cristaux, mais
cependant iibrenses et finement ienilletées. Ce nom s'applique
aussi aux schistes cristallins. (Gûnihel, p. 89).
Phytooènk, Reiievier. — Roches formées plus ou moins complète-
ment dedébris végétaux.
PiiYTOMORi'HOSEN,i\'(iM/H(i/tn. — Phinlcs pétrifiées, pseudomot^
phisées.
PnYTOPHOREs (roches), Hoseiibuscli, 1898 = Phytogènes.
PicoTiTE ROCK, Judd, 1895. — Roche formée de picotite avec
un peu de serpentine, en llhtn dans la serpentine. (Judd.
Miu. Mag., Il, i895,p.6J).
PicHiTK = Pikrit, G. Tachermak, i8(j(). — Péridodite grenue,
formée essentiellement d'olivine et d'augite ; il y a aussi
cependant des j»ikritcs à ampliiliole. Le type de Tschermak.
basique, ù 5u "/<, d'olivine, semble avoir été une diabase
PIC LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE 13-21
à olivine (Teschenite ?). (G. Tschenuak : Sitzungsber. K. Akad.
in Wien. 1866, LUI. p. 262). Pour (C. F. P. 1900, p. 253) : Roche
holocristalline ou semi-cristalline, composée d*olivine automor-
phe, de pyroxène ou d'amphibole, avec ou sans mica. La
structure des picrites est, dans les roches dépourvues de
feldspath, Thomologue de celle des dolérites.
PicuHiT. — Svn. : Pechkolile.
PiÉMONTiTE (schiste a) Schistc cristiilliu des Alpes et du Japon,
voisin des Epidotfels.
Pierre carrée. — Tuf porphyritique, à divisions naturelles en
blocs parallélipipédiques, anguleux, intercalé dans les couches
anthracifères du Carbonifère de la Basse-Loire.
PiKsocLASES, Danbrée. — Fissures produites par actions méca-
niques, et déterminant dans les roclies des joints ; elles
constituent avec les synclases le groupe des leptoclases de
Daubrée. (B. S. G. F., x, p. i30).
PiÉsoGLYPTE, Daiihréc. — Impressions et dépressions, ressem-
blant à celles qu'on ferait avec le doigt, et qui existent à
la surface des météorites.
PiETRAVERDiT. — Tuf dcs Alpcs méridionales, compact, vert,
ressemblant au Schalstein = Pietra verde.
PiEzocoNTACTMETAMORPHOSE, Welnschenk, 1900. — Phénomènes
de contact produits par les roches granitiques, cristallisant
sous de hautes pressions (Abh. bayer. Akad. xxi, 263).
PiEzocRisTALLisATiON, Wcinschenk, 1894. — La formation abso-
lument primaire des roches massives, sous Finfluence simul-
tanée des pressions profondes nécessaires à la genèse des roches
intratelluriques, et des pressions accessoires dues à l'oroge-
nèse, subies lors de la consolidation. Les caractères des roches
formées dans ces conditions sont notablement différents au
point de vue minéralogique, de ceux des roches de même com-
position, consolidées normalement ; ces différences se manifes-
tent principalement dans le développement de silicates hydro-
xylés (Abh. bayer. Akîid. d. Wissens. 11 cl., xvni. m, 91).
PlGMENTÂR-KRYSTALLlTISCHE ExTGLASUNG, BrailRSy 1889. Variété
de verre diabasique, à microlites rudimentaires de feldspath et
ségrégations pigmentaires (Z. d. g. G , 5i3).
PiKRiT. — Voir Picrite.
PiKRiTPORPnvRE = Pikritporphyritc.
PiKRiTPORPHYRiT, Roscnbusch. — Boches effusives paléovolcani-
ques, ressemblant à des mélaphyres sans feldspath, et corres-
1993 VI11<-* CXJNGEliti) GËOLOOIQUE p|K
pondant r des termes porphyriques des péridotites. Elles ont
nne pâte vitreuse, des plu-noeristtiux d'augite, d'olivine. minerai
de fer. et apatite (p. 5i7>.
PiKHOLiTHK. — Serpentine fibreuse.
Ptlamjitb, Hcndersan, i8ç(8. — Roclic t'orniée de pli on oc ri s taux
d'anorthoBe dans une pSle d"anorthnse, avec un peu d'horn-
blende : elle est l'équivalent porphyrique d'Hathorlite (Trans-
vaal Norites. p. 48).
PiLiTGABBBo, Scbuster. 1887. — Gabhro très ouralitîsé. k olivine
transformée en pilite. et à feldspath pénétré d'amphibole
secondaire (N. J., B. B., Hi'i).
Pii.iTKKBS,v>~nTE, Bcclie. — Kcrsantite sans quarz. avec oli^-ine
pseudomorphosL^e en pilite ■=^ Olivinkersanllt.
PiLTTMiNKTTE. Rosenbiisch. i8i(6. — A ugitnii nettes avec speudo-
morphoses d'olivine (p- 5ai).
PiLLO^-STRDCTDHB, /. /. H. Tcaii, iSgj. — Disposition de la dia-
base dans certains affleurements, en oreillers empilés.
(Ann. Rep. gtxA. sarv., 37).
PiLOTAXiTiscH, Rotenbusch. 1887. — Caivictore de la pSto des
rocheaémptÎTeB, quand elles présentent l'aspect d'un tissu de
microlites, en lamelles onchevrHréos. (1887, p. 4^).
PlNmyiRE (grakite). — Granité à cordiéi-ite, dont la cordiérite est
pins on moins complètement transformée en pinite.
PiOTTPORPBifR. — Felsitptirphyres avec pseudouioi-phoses de
pinite, après cordiérite ou uépliëline ?
PiNOLiT, /. Rumpf, 1873. — Roche des Alpes autrichiennes for-
mée de raagnésite grenue, blanche, cristalline et de schiste
' (parfois de talcschiste) ; on y trouve des cristaux de magnésite
lenticulaires. La ressemblance de leur contour avec des fruits
de Pin a valu à la i"oche, son nom. (T. M. P. M. iv, p. a63).
PiPE-CLAY. — Ai^ile plastique fine, blanche, sans fer.
PiPERVo. — Ondésipie par ce nom, à Pianura. dans les Champs
Phlégréens, des trachytea (peut-être des tufs), caractérisés, par
la présence des taches ou flammes sombres, petites ou grandes,
dans la masse poreuse claire de la roche, qui présente ainsi un
aspect élastique. L. de Buch les considérait comme des roches
primaires, Dufrénoy comme des roches élastiques. Nom actuel-
lement employé comme désignation structurale, dans le sens
d'Atiixite ^ Eutaxil, Ataxit. Spaltungsbrecclen, Tuftiaven.
PrPERNOÏnE STRUtiTUBE, — Voir Piperno.
PiuiTiFEnors-nioRiTE, Oaintree. — Diorite du Queensland, riche
en pyrite de fer. et aurifère.
PIS LRXIQUE FÉTKOGRAI'HIQUE 1393
PisoLiTE. — Oolitcs de la grosseur d'un pois, parfois formées
comme certaines oolites d*algues calcaires. On peut également
donner ce nom au Erdhagel (Granizo di tierra). Voir
Erbsenstein.
PisoLiTHiscHE TuFFE, Lcewlnson-Lessing, 1887. — Tufs volcaniques
riches en grains pisolitiques (Granizo di tierra) (T. M. P. M.
1887, VIII, p. 535).
PisoLiTiQUE (calcaire), (VOrbiqny, — Calcaire à grosses oolites,
d'origine végétale, du Crétacé des environs de Paris.
PiSTAZiTFELs = Epidositc, Epidotfels.
PiSTAziTKALKscHiEFEH, PoHh, 1867. — Calcaire schisteux avec
pistazite, albite, quarz, pyrite. (J. g. R. 1857, viii, 7o3). \
PiSTAZiTSCHiEFER = Schistc épidotifèrc.
PisTAZiTSYENiT, Roscnbusch, 1877. — Syénites dont l'hornblende
est transformée enépidote. (Mik. Phys. 1877, p. 119).
Placer. — Alluvion aurifère.
Plàdorit (mieux Plethorit), O. Lang. 1877. — O. Lang donne
ce nom aux granités formés de quarz, orthose, plagioclase, mica
magnésien et hornblende =« Granitite, granitite à hornblende
(Grundr. d. Gesteinsk., p. i56).
Plagioclase-scapolite-diorite, Adams etLawson, 1888. — Roches
grenues à plagioclase, scapolite, amphibole, alliées aux gab-
bros, et correspondant aux diorites à dipyre de Suède
(Canad. Record of Science, 1888, p. i85).
Plagioclasite, Viola, 1892. — Gabbros riches en feldspath,
associés géologiquement aux gabbros à hornblende, norites,
gabbros, wehrlites et serpentines = Labradorit (partim),
Anorthosit(partim).( Viola: Roll.R. com. geol. d'Ilalia, 1892, p io5).
Pour (C. F. P. 1900, p. 249). Roches holocristallines grenues
essentiellement constituées par des feldspaths calcosodiques. Le /
Le noïi d*anorthosites, par lequel ces roches sont généralement , '^^^
désignées, ne peut être conservé puisque le feldspath anorthose
n'entre pas dans leur composition.
Plagioklasanamesite. — Plagioklasbasaltes à grains fins.
Plagioklasbasalte. — Basaltes proprement dits, pour les
distinguer des basaltes à néphéline, à leucite, et autres.
Plagioklasbasaltit, i>on Lasaiilx, 1876. — Basaltes à plagio-
clase, compacts, homogènes, comprenant diverses espèces
distinguées depuis (basaltile, anamésite, dolérite (p. 234).
Plagioklasbimstein, von Lasaulx, 1876. — Ponces porphyri-
ques avec cristaux de plagioclase, hornblende, mica et
appartenant aux ponces feldspathiques de cet auteur (p* 3a8).
I^ Vttt' COnr.RÈS RÉOLOGIQUB PLA
Flagioki.asdiabasit. von Lasaiilx, iSjô — Labradorpoi'pliyr,
Diabasporphyr.
PLAGiOKLASttot.GRtTG. — Iliisaltes à plaginclase h gnm grains.
pLAGiOKi.ASGRAKiT. Moleitffvaof. \^i^. — Molengrael" admet
re snus-gronpe dann la faoïillc du granité, ctiniitic ceax
des Ortlioklaïigi'unit, et Miiii'oklingranit. D'autres pt'li'o
gi'aphes diisignciit aussi sous ce nom les granités riches
en plagioclase =^ Adamellite. Tonalit**. Pjruxongranit,
Granitite (partim). (N. J,. B- B , ix, p. i88).
PLAGioKLAsRnA\ut-iT. — Voir Pyrosengranulit, Trappgranulit.
Plagioklasobsidiax, l'on Lasaiitx, i8;5. — Obsidiennes porphy-
roldcs, dont les phénncristaus sont principalement dn plagio-
clase. Ce sont des vîtrophyres (p- aa;)-
Plagioklaspobphtb, de la faniillB des diorites. Stache et John,
1879. — Dioritporphyrites. où le plagiocinse se montre à l'étal
de phéno cristaux caractéristiques, ce qui le distingue de
lenrs amphibolporphyrs. Cathrein nomme Plagioklasporphyr.
les diabasporphyr ites à phénocHstaux de feldspath, jadis
appelés labradorporphyra. (J- g. R. A. xxis, p. 33; ; — Catbrein :
N. J, 1890, I, p, 81).
PLAGioKLASPonpHvmT, i^oii Losaul.v. 1H75. — Porphyrites (ou
Dioritporphyrites) où le plagioclase est en plienocrislaux.
Plac.ioki.asfyroxemt, Lœu'inson-Lessing. 1900. — Pyroséno-
lites, souvent diallagiques, pauvres en plagioclase. (Trav.
Bat. S'-Pelersb. KKX,aao).
PLAGIOKLASRHOMBES PORPHYRE, W . C. BrÔggCP, l89!(. —
Rhombenporphyres riches en plagioclase. formant passage
aux Labrodorporphy rites. (I, p- 177).
Plagioklasbhvolith, Szadeczky, 1897. — Liparitcs riches en
plagioclase, formant passage des liparites aux dacites
= Dellenit, Dacitliparit. (Fiildony Kôzlfiny, xxvn, 357).
Plagioliparite, Duparc et Pearce, 1900. — Liparites avec phéuo-
cri'.=taux de quarz, biotite, et plagioclase.
Plagiophyrgs, S/anislas Meunier. — Porphyres composés
d'augite et de feispath plagioclase.
Plakit, Lepsiiis, 1893. — Micaschiste transformé en roche à
feispath et augitr, par l'action du granité de Plaka, dans
l'Attiquc. (Geol. V. Altika. 136). Le nom remonte à Coi-della.
Plan'erkalk et Pi,Â\KKMKur,i;i.. — Roches de Tépoquc crétaccc.
de couleur claire, qui se débitent en plaques.
Plattknkh/,. — Xoni parfois donné au fer ai-gUeux, schiHteu\.
PLA LEXIQUE PKTROGRAPHiQUE 1225
Plattengneiss. — Gneiss à grains uns, et faces planes, qui se
divisent facilement en plaques bien dressées.
Plattenfôrmig. — Mode de division en bancs, ou plaques (voir
Platten), commun aux roches sédimentaires et aux éruptives.
Plattuxg. — Mode de division en plaques parallèles, épaisses,
planes, de nombreuses roches éruptives, plus rare chez les
roches sédimentaires. Naumann emploie aussi ce nom pour
désigner la Planeparallelstruktur, qu'on lui trouve d'ailleurs
généralement associée = Tafclung, Bankung, plattentormige
Absonderung (Naumann, i. 465).
Plauenite, Brôgger. 1895. — Syénite potassique, riche en pla-
gioclase, de Plauen, nommée d'après sa localité typique.
Pleokrystallin, Lagorh), 1878 = Vollkrystallin (Andésite des
Gaucàsus, p. 8).
Plinthite, J, Thomson, i83(>. — Argile siliceuse ou ferrugineuse
provenant de la décomposition du basalte (Outi. of. miner., i, 323).
Plug. — Masse de roche intrusive, de forme cylindrique.
Plusiatiques, Brongniart, 1827. — Eboulis ou amas meubles, où
l'on trouve les métaux nobles et les pierres précieuses.
Plutoneptuniennes, formations, C. Prévost. — Tufs volcaniques
et laves boueuses, d'origine pyrogène et déposées sous l'in-
fluence de l'eau (B. S. G. F., x, p. 34o).
P1.UTONIQUES, roches. — Roches formées par fusion ignée ;
l'expression est souvent limitée aux roches intrusives, à l'exclu-
sion des roches efVusives = Erstarrungsgesteine, endogen —
eruptiv — vulkanischegesteine, etc. On appelle parfois méta-
morphisme plutoni(/ne, les transformations des roches sous
l'influence d'une tenqiérature élevée, ou d'une masse à l'état de
fusion ignée, ou d'une manière générale, aui)rès d'un contact.
Plutonites, Scheerer, 1864. — Hoches granitiques, gneissiques et
autres, riches en silice. Cette expression a été graduellement
éloignée de son acception primitive, et appliquée à toutes les
roches de profondeur (N. J. 1864, p. 385).
Plutovulkanites, Scheerer, 1864. — Groupe de roches intermé-
diaire entre les Plutonites et les Vulcanites. Scheerer v
rangeait les Ouarzsyenit, syénites. mélaphyres. (N. J. p. 4^3) .
Pneumatogkxes (enclaves), ^. Lacroix, 1901. — Enclaves des
roches éruptives formées par voie jmeumatolytique dans la
profondeur et amenées au jour par les éruptions. Ex. : Certaines
sanidinites de la Somma ((ue l'on trouve parfois adhérentes à
des calcaires métamorphisés. (B. S. M. F., xxiv).
1996 Vlll' CONGRÈS OÉOLOtUUUlI PNE
PxEUMATOLTaE. Butisen. — Les processus pneumatolytiques dans
les formations minérales, sont les émanations et sublimations
qui accompngnent la sortie des i-oches effnsivpa. Brôgger a
généralisé cette expression de Bunsen, et l'élend k lu form»- |
tion de tous les minéraux, produits sons rînflnenre des a^^ents
minéral îsalenrs, tant dnns le magma que dans la roche même,
etdansles fissures «voisinantes. (Pogg. Annal. Bd. 83, p. a^').
PoEciLiTi(ïiiK(sTRi;cTrnE). O. If. Willinms. iSWJ. — Structare
microscopique rappelant celle du Schilierfels. Elle consiste
dans le mode d'assemblage de deux minéraux, dont l'un, cris-
tallisé en grands individus, enclave de nombreux petits grains
cristallins de l'antre : cette structure diffère de la pegmatique.
en ce que les petits crislaus enclavés ne sont pas, comme dans
celle-ci, orientés d'une façon uniforme. La pâte présente un as-
pect sub-grenu. := Poikilitîc, Poicilitic. Pœciiitic, Luster-mott-
ling. Schillerrelsstruktur (partim). (G. Williams: Amer, Joum.
x\M, p. 'io; — Journ. geol. i. i8g3, p. 176V Conybeai-e avait
employé ce nom pour désigner les marnes et grès rouges du
New-red-sandstone. en raison de leurs tons bariolés.
PoGONiTE, Haiir=s Perlile.
PoLiERSciiiEKRH . — Masge linement terreuse, finement schisteuse,
blanc-jaune à gi'ïs-jaune, formée de carapaces siliceuses de
diatomées = Tripel. Tripoli.
PoL^-KnRiTK. Bresina = Achondrite, Cohen.
PoLYGÈNE. — Conglomérats et brèches, composés de fragments
de roches d'espèce différentes.
l'oLYGÈNES (enclaves), .4. Cocrolx, 1900. — Agrégrats minéraux
englobés par les roches éruptives, ayant l'apparence d'enclaves
homœgènes. mais occupant la place d'enclaves énallogènes
qui ont été entièrement digérées par le magma éruptif
(enclaves endopolygènes) ou qui ont subi une transformation
exomorphe totale sous 1 influence des agents minéralisatenrs
de celui-ci (enclaves exopolygènes) (B. C. F. n. 71-ao).
Polygonal stbuctirk, Rlake. 18S8. — Structure en mosaïque de
certains quarz et quantités. (Rep, Brit. Assoc. ago.)
Polymères (individualisations). — Individualisations ou ségi-é-
gations grenues intra-telluriques, de plusieurs minéraux,
que l'on trouve dans les Suldenites et autres Dioritpor-
phyritcs (Stache et John : J. g. R. A. xxix, 1879, p. 38(î).
PoLYMiKTE Conglomerate ^ Conglomérats polygènes.
Pulymiktkii gaubro, AMPHtuoLiT, GNEISS. — Voîc Rlesenflaser-
POL LEXIQUE PBTROGKAPHIQUE 1227
skniktar. Ces roches sont pour la plupart des brèches ou
des conglomérats.
PoLYsiDKRiTE, Daubréc, 1867. — Sporadosidérites riches en fer.
(C. R. 1867, 65, p. 60).
PoLYSOMATiscH, Tsch. — Ghondrcs formés de plusieurs minéraux.
PoLYTEKTiscHE, Magmen, Lœwinson-Lessing. — Roclies érup-
tives complexes, formées de plusieurs magmas simples, ou
de magmas non encoi'e dilférenciés. (A. C. p. 109).
Ponce, Beudant, — Ce nom, d'abord donné aux roches tra-
chytiques, est aujourdlmi appliqué comme désignation
générale aux laves très huileuses, de couleur claire. Il
désigne une roche blanche, extrêmement poreuse, moussue,
à pores ronds ou allongés, capillaires, formée par un
réseau de fibres filiformes ou membraneuses, de verre =
Bimstein, pumice. (Voy. miner, en Hongrie, m, 389).
PoRCELLANiTE. — Argilcs et schistes argileux transformés par
le feu des houillèi*es , en masses scoriacées . sombres ,
tachetées ou flambées -= Kohlenbrandgesteine, Erdschlacke.
Pores. — On appelle pores, les cavités arrondies, elliptiques,
développées dans les laves par le dégagement des vapeurs.
On donne encore ce nom aux enclaves gazeuses des minéraux.
PoRFiDO Di CoRsicA = Gabbro.
PoRFiDO Rosso ANTico. — Le porphvrc rouge antique est une
homblende-porphyrite rouge de Djebel-Dokhan, en Egypte.
La couleur rouge de la roche est due à une épidote rouge.
PoRFiDo VERDE ANTICO, Pline. — Labrodorporphyr de Marathon,
en Laconie (sud de la Morée). La pàtc est généralement trans-
formée en agrégats fîbro-rayonnés = Porphyre vert antique,
Marmor Lacedœmonium viride. (Pline: Hist. naluralis, xxxiv, 11).
PoRFiRiTA ANDEsiTicA, Ordonez, i8()7. — Andésite tertiaire altérée.
(Bosq. geol. d. Mex. a6o).
PoRODiN. — Minéraux et roches amorphes, consolidés aux dépens
d'une substance gélatineuse, comme l'opale: ils paraissent ainsi
gélatineux, et non vitreux.
PoRODiTE, Wadsworth. — Tufs métamorphisés des roches
anciennes, diabasiques et analogues.
PoRPHYRCONGLOMERAT. — Rochcs clastiqucs stratifiécs, formées
de morceaux de porphyre roulés, et de fine poussière porphy-
rique.
Porphyre (de porphyros rouge) : Nom général pour les roches
composées de grands cristaux, à formes géométriques, dans une
pâte à éléments indiscernables à Tœil nu.
laaB vur <:o«(;iik* «éoi-ouiqur POR
Porphyre auatoïdk, Cordier. 18O8. — Porphyre péliHi siliceux,
pauvre en phcnocrislaux. riclu^ en cavités imprégnées de pro-
duits siliceux.
PoRPHYnK AMi'iur.ÊsiQi'K. Curdicr, i8(W. — Lcufot^phrite ù pille
très compacte, riche en phénocnstsux.
PouPBTBEMOLAiHE, Bcudant. — Brèche lipantique pénétrée do
silice, el ainsi assez consolidée pour être employée « la fabrica-
tion des meules. Cette roche est d'ocigiue sons-maiûne, et
contient, d'après Szabo. de nombreux fossiles = Mûhlstoin-
porphjT. (Szabo : J. g. R. A. 1866, xsi. p, 91).
PoRPHï-RE QL'AR7.iPi':iiK. — NoHi génémi se rapportnnt à tous les
types des roches porphyi-iques renfermant des phi%ocristaux
de qnarz et d'orlhosc.
PoitPnYiiK sans quarz. — Roche ellusive ancienne, équivalant aux
syénites de profondeur, fiimices d'un feldspath alcalin prédo-
minant, un ou plusieurs minéraux du groupe de l'anipbibolc.
pyroxèm-, mica, sans qunrz, et plus ou moins de pâte. Struc-
tures porphyriques variées. Depuis Naumann et <! . Rose on distin-
guait sous le nom de porphyre, toutes les roches porphyriques.
comprenant pflle et phénocrystnus et sons le nom de porp/tyrite
cellesqui ne contiennent pas de quarx. Rosenbuscli limita le sens
de porphyre aux roches à orthosc, et relui de porphyrite à celles
à plagioclase. = Syenitporphyr, Orthophyr, Orlhokiasporphyi".
(G. Rose: Z. d. g. G. 1849. i. 3;;; ~ Hoth. Gest. Anal., 1861).
PonpHvnFELS, Haidinger, i;8.ï =FrIsitporphyre. (Entwurf einer
systeinat. Einthcilung d. Gebirgs Arten, 1^85, p. 36).
PoRPHYHfiHANiT. Giîmhel. — Granité porpliyrique à pâte fine-
ment grenue ^ (ïranitporphyr. (Grundz. d. Geol , io5),
PoRPHYRRH.wiT, Latifr. 1831. — Type de SCS rochcs ii prédomi-
nance de potasse, où Ca < Na et Ca < K.
PoRPHVHiQUE. — Structure des roches, où l'on distingue dans une
masse compacte ou cristalline, des phénocristaux appartenant
à une ou plusieurs espèces cristallines. Rosenbusch caractérise
cette structure par des récurrences dans la formation d'une ou
plusieurs des espèces minérales composantes = Porphyrisch,
porphyrartig (N. J. iHH^i).
PoRPHYRiQLK (brèche). — Vieux nom des brèches à fragments de
porphyre, donné aussi aux porphyres fragmentaires,
Poui'HvniQit: (Faciès des (granités), — Le faciès porphyrique est
manifeste aux bonis de certains massifs granitiques, notam-
ment près (les contacts et ilans les liions apophysaircs, où la
roche granitique devient micro-cristalline et porphyrique.
POR LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE taOQ
PoRPHYRiTANDESiT, Laug, 1891. — L^ng appelle ainsi un type
de ses roches à prédominance alcaline, où Ca > Na ; Ca > K.
PoRPHYRiTES, Pline. — Nom ancien du porphyre rouge d'Egypte
(Pline, liv. 36). Naumann et G. Rose ont appliqué ce nom à des
porphyres sans quarz à abondante pâte felsi tique. Ce nom est
aujourd'hui donné par Rosenbusch, à une catégorie de roches
éruptives anciennes porphyriques, sans olivine, de la série
plagioclasique, telles que Homblendeporphyrites, Augit-
porphyrites, Enstatiteporphyrites, c'est-à-dire aux équivalents
anciens des dacitos et andésites. Parfois on le limite aux
porphyrites à hornblende, et aux dioritporphyrites. Senft,
considère ce nom comme synonyme de porphyre sans quarz.
Vogelsang appelle porphyrites les porphyres sans phénocristaux.
(Naumann : N. J. 1860^ p. 2^ ; G. Rose : Z. d. g. G., 1849 ; Vogel-
sang : Z.d. g. G. 1872, p. 534) Pour Boricky, porphyres plus riches
en soude qu'en potasse, mais aussi acides que les porphyres
potassiques (1880). Pour Fouqué et Michel-Lévy (1879), équiva-
lent ancien de leurs andésites et labradorites (porphyrites
andésitiques, labradoriques).
PoRPHYRiTOÏD, Lcewinson-Lessifig, 189G. — Roches filoniennes,
de même composition chimique que les diabases et porphy-
rites, altérées de telle sorte, qu'il n'est plus possible de
reconnaître positivement si elles proviennent de roches
éruptives, de tufs, ou de schistes sédimentaires. Roches
compactes, vertes, jaunes ou grises, de structure schisteuse,
trèsdynamométamorphisées, avec phénocristaux de feldspath ;
elles contiennent avei* le feldspath, amphibole, pyroxène en
débris, calcite, chlorite, talc, argile, parfois quarz et zoîsite.
Sederholm a employé le même terme, pour des roches
schisteuses, évidemment stratifiées de Tammerfors, voisines des
Uraliporphy rites et des Plagioklasporphyrites : il les considère
comme des tufs porphyritiques transformés. D'une manière
générale, ce sont les homologues basiques des porphyroïdes.
(Lœwinson-Lessing, Au travers du Caucase, i896).
PoRPHYRiTPECHSTKiN = Vitropliyritc.
PoRPHYROÏDE. — Lcs porphyroïdes de Lossen sont des roches
acides porphyriques schisteuses, fibreuses, appartenant à la
série acide des schistes cristallins, intermédiaires entre les
halleflints et les gneiss (Lossen, Z. d. g. G. 1869, xxi, p. 329). Ce
nom a été donné aussi à des sédiments métamorphiques, à
structure porphyrique, fibreux, k des gneiss et granités à gros
cristaux, à des tufs à structure porphyrique.
ia3o vin» COMCRÈH fiioi.or,iQUK
PoRPHYHPEcnsTEi.v, wjn L{inaulx. 187.5. — Pechsteins dévitriB^s,
rappelant la pàtP aphanitique des porphyres (p. aajj).
PoRPiiVHSCHiEFEK. — Nom prîmitiveineot assise par Werner
aux plionolites. C Schiuidt l'emploie pour les porpbyi'ea
dynamomêtamorphUés. passant à des achistes si^ricitlques
(N. J., B. B. 188e, 388).
PoRZBLLA>'TiioN' ^ Porzelluticrde. kaolin, Kaoliuit.
PoTASH-ORANiTE. HaugUton, !85(.>, — Granité potassique,
pauvre en snude. contenant comme feldspath dominant,
ï'ortbose, (Q. J. G. S. i85<>, xii, p. 137) = Kaliffranit.
PoTSTONE ■=■ Pierre oUaire.
PouoiNGL'E. — Conglomérat à galets i-oulés, Puddingstcin,
Pouzzolane. — Ciuérites faiblement agglomérées, trouvées à
N'aples : ces tufs tendres, de couleur claire, mélangés d'un
peu de chaux, donnent un mortier durcissant dans Tean.
PozzoLiTE, Cordier. 1816. — Nom peu précis pom- désigner
les scories décomposées, les wackea basaltiques.
pHASiNiT, Kulhowsk}'. 1886. ^ Grûnschiefer dans lesquels la
boi'nblende, l'ëpidote. la chlorite, sont à peu près eu égales
proportions. Les géologues italiens appellent Prasinites les
roches schisto-cristallînes a plngioclase acide, amptdbole
(actinote ou glaucopliane), épidote. zoïsite, chlorite et autres
minéraux accessoires, répandues dans les Alpes occidentales,
dans la zone des Pictre-Verdi de Gastaldi : ils les regardent
:ivei' Franchi, comme des modifications métamorphiques
des gabbros, dont une auti-e série parallèle produirait les
anliboliti sodiche. (Novarese ; Boll. Coni. Geol. Ital, 1895).
Prasiniti riotitiche, Franchi, 1896. — Prasinites micacées, en
lentilles dans les micaschistes des Alpes cottiennes, et
attribuées à une transformation de roches dioriques. (Boll,
K. com. Jlal. ijoti).
Predazïite, Petzholdt. — Marbi'e blanc de l'auréole de conlacl de
Predazzo, composé de deux parties de carbonate de chaux et
une partie de magnésie hydratée. Cette roche fut d'abord décrite
parLeonardi(Petihold : Beitr. zur Geognosie von Tyrol); elle est
composée de calcite et de brucite. associés parfois à périclase et
hydromagnésite.
PnKHAZZiTE A PÉRici.ASE. CosHU. — Hociie composée de calcite.
brucite et périclase.
Prëssungsspaltex, von Groddeck, [839 = Piesoclases (Lehre v.d.
Erzlagerstâtlcn, 3i3).
PRE LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE ia3l
Pressure-Fluxion, Carçill-Lewis, i885. — Une disposition des
éléments rocheux, déterminée par métamorphisme, qui rappelle
la structure ûuidale. Cette disposition avait été également
observée par Heim (Brit. Assoc. Report, i885, p. 1027).
Pressure-Metamorphism , Bonne/-, 1886 = Dynamometamor-
phismus (Bonney Q. J. G. S., 1886, p. 62),
Primârtrûmer. — Veinules dont la cristallisation date de l'époque
môme de la consolidation de la roche, et dont la substance est
la même que celle de la roche même = Durchwachsungstrûmer,
Constitutionschlieren (partim).
Primitive, Gesteine. — Nom de Bischof pour les roches éruptives.
Prismatiques (divisions). — Divisions naturelles des roches volca-
niques et autres, quand plusieurs systèmes de joints y décou-
pent par leurs intersections des colonnes prismatiques de 3 à 9
ou de 5 à 6 côtés = Basaltische Absonderung.
Prismatische absonderung. — Divisions prismatiques, basalti-
ques, de certaines roches.
Prismatisghkôrnig, Lœwinson-Lessing , — Structure observée
chez des diabases, caractérisée parce que tous les éléments
composants ont un développement plus ou moins prismatique
= panidiomorphkôrnig.
Probirstein = Pierre de touche, Lydienne.
Profondeurs (boues des). — Argiles formées dans les grandes
profondeurs des océans, loin de Tinfluence des apports
terrigènes ; de couleur rouge, vei'te, bleue, et argileuses,
siliceuses ou calcaires. Elles sont formées de Taccumulation
de ptéropodes, radiolaires, diatomées, etc., ou de projec-
tions volcaniques sous-marines, décomposées = Sédiments
bathygènes, abyssiques, thalassiques, Tiefseeschlamm.
Profondeur (Roches de). — Reyer fut le premier à donner ce
nom à des roches plutoniennes. Rosenbusch l'emploie comme
synonyme de roches intrusives = Tiefengesteine. (Reyer : Phys.
d. Erupt. 1897, p. 140).
Projections volcaniques. — Débris de laves, ou de roches
étrangères projetées, et qui retombent sous forme de bombes,
blocs, lapilli = Auswûrflinge, Ejectamenta.
Promorphisme, Michel'Lévj-, 1876. — Désignation des produits
de dévitriflcation des magmas amorphes ou semicristallins.
(Michel Lévy : A. d. M. 1875, viii, p. 352; C. R. 1876).
Propylit, von Richthojen, 1868. — Andésites et dacites meta-
morphisées, ressemblant aux Grûnsteine ; ce sont des roches
n
Modifiées^ frtrwai refaites «ks
tCaSiewmt Xad. mê Sc^ vwl. i. pwt. a).
PMmuMJiT. hoate. — Sdit^te muàîAé aa i — r»i 1 da «raiulf
dUM Ir» Cornooaillrs ; MNir de <>ii«iib>iMlf- Nsh^ms rranil
ces d«m& rcMrhes. «uo* le nom d« Cto—bia*^- La pruUmlîle.
d'afirr* Boaoev. Ol Cnnnée dr qsvr. an et andaloontr:
«llf nr ■« diftingw pâi-rv par ccTfgMMt des .\ndalv<4lburtt
trU*. (Traa» roy, geol. mk. Cvrm. n. ^ >{>.
PwiTOKivu. GûmM. 18^4. — Unbsse' mxmïic à ikoniblmdr
«erti-- on bmn«. pa<^ 1res filirruâc A^ aotérirar &b SUurieii
■iif*rri<nir. Rc>«eDbii«ch el d'autres aatevr^ artr lai. eaut-
prrntMml «mu re num le*> dial>a*e$ à hofnbtind^ prinuiire
contrarie. SouT^nl eocon; un y ran^ Ir» ifialuses i-«Urla<i-
U>|iir« fMtratli Usées : Epidiorile», Drul^rodinritr^. elr. (Gûm-
liH : Die palaroHl. Emplit p^ ■!. Rcirtel^ ).
l'KrTKHOiiAsn>KPKVRri. Kar/Mtukf. iï<8o. — I^ar^rrite à au^le
fl liornlilentle jjrintairc (Jo«ro. d. mines rass*. 1680. i, p. go).
PlKmRt/rKKtiM.ii, lAfti'inson-Lessing. — Ma^nn*^ un rocbes
coinpoM'C«, ([ur l'on |>cnt reconnaître comme rvsuilant direc-
iFtnral do m <^ lange de pi a sieurs nia^nna^ purs monolec-
ti(|ueH. (l-crwinson-Lessing : Addilâis-Coefficicnl, p. log).
)*Hi>iiiH ADTtTVKi.t. Streitg. iH6a. — Norile el OliTiimorile rtroi-
tcmenl alliJ'C^ a» ({^nbbnt. et dont l'eastatit^ avait d'til>i>rd
él^ coasSAérév par Slreng comme ane es|ièc<- minêrule dou-
vellf', C'est ce qui valut à la rorbe son nom. plas tard
reniplaeé par celui d'EnstatUfels = SchiUerTels (Slreng, N.J.
iHto, p. 5a.>; N. J 1884, p. aftj).
J'itOToriKN. .\auinann. 1808. — Roches erîstallmes primaires,
cest-à-diri! furraées pai" un processusi de cristallisation directe.
KUes ont acquis dès lëpoque de leur Tormation leurs carac-
tères et l<rur mode d'agrégation actuels. En général, ce
sont de» roches éruptives. (1-chrb. d. Geogn 1. p. ^98),
Vhotooisv., Jitrine, i8o(i, — Lîi protogine est un granité répandu
dans les Alpes(parfois gneisslque), avec chlorite et séricite.
(Jurinc. J. d. M. xix, p. 37a) = Protogyne.
I'koto'iiN[<M'k (schiste). Delesse. — Gneiss protoginiques schis-
teux (A. d. Chimie el de l'hys., kxv, 3" série).
I*iuit<m;nkihb, Lepsius. — Gneiss primaiivs. feuilletés, apparte-
nait à hi [)rrmii'Tc cmiUe de cunsolidalion du globe.
l'itoTOKi.AssTiirKïcii. liriiggiT. — Déformations primitives de
minéraux di-s loches érn]>tives, produites diins le magmii.
uvuut sa euiisoliddtioiu
PRO LEXIQUB PETROGRAPHIQUE I!l33
Protomorphes (roches). Lœwinson-Lessing, — Roches dont les
éléments ont conservé leurs caractères initiaux, à l'inverse
des roches deuteromorphes = Synsoniatisch. (A. C. 236).
Protopylit, Stache et John. i^79- — Groupe de porphyrites
(Palœophyrites) correspondant aux propylites. (J. g. R. p. 352).
Protosomatisch, Lœwinsori'Lessing', — Roches sédimentaires
primitives, non élastiques. Voir amphogen.
Protosomatische-Striîkturen. Lœwinson-Lessing. — Structures
primaires, datant de l'époque de la formation de h\ roche
= Primàr, synsoniatisch. Voir katalytisch.
Protrusion, I/yell. 1857. — Pénétration dos masses solides (celle
des massifs granitiques par exemple) dans des zones plus
superficielles de la croiYte terrestre. (Lyell : Elem. 420).
PsAMMiTE, Brongniart. i8i3. — Grés micacé et foldspathique, à
ciment schisteux. Nom accepté par Nauman. pour des grès
micacés, en plaques (J . d. M. xxxn, p. 32i).
PsAMMiTE MICACÉ = Glimiiiorsandstein.
PsAMMrrssTRUCTUR, Naunuinn. — Structure des roches élastiques,
formées de petits grains et éclats, comme celle des grès.(i,p.484).
PsAMMOGÈNE, Rcnevier, 1881. — Nom dVnsemble pour les sables,
grès et conglomérats = Roches psammitiques, roches arénacées
(Renevier: Classit. pétrog , 1881).
PsEPHiciïY, W. Mackie. 1897. — Propriété des minéraux de
s'arrondir sous forme de grains de sable. Le coefficient de psé-
ficitépourun minéral donné, est directement proportionnel à
son poids spécifique, et inversement proportionnel à sa dureté
(Trans. Edinb. geoi. soc, vn, p. 3oi).
PsÉPHiTE, Brongniart. i8i3. — Nom donné par Brongniart aux
conglomérats à pâte argileuse, étendu par Nanmann aux brèches
et d'une manière générale à toutes les roches élastiques à gros
grains, par opposition à celles à grains lins, psammiteset pelites
(Brongniart: Journ. mines, T. xxxn, p. 32i).
PsEPHïisTRUKTUR. Nciumann. — Composition des roches élas-
tiques formés de fragments rocheux, roulés ou anguleux,
comme les brèches et les conglomérats. (Geogn., 1, 4^).
PsEPHOLiTHE, Gunibel, 1886. — Roches strati liées, meubles ou
cohérentes, formées essentiellement de débris reconnaissables
de roches préexistantes décomposées, sable, grès, conglomé-
rat, brèche, tufs, etc. (Giimbel, p. 92).
PsEUDOBASALT, Humboldt, — Trachyte très vitreux.
PsEUDOcHRYsoLiTH ^= BouteiUeustein, Moldavit.
78
tÉ% TUT tsMt^iû^ï (UuLoi^MH'e F>SE
fMor désigner rAa^wnrhntHrM-Ura^. parce qu'il est lintîté
k des facve déler^uDr^s entre le>:<«|uelle5 U struc-(ure n'est
pas iDodifire. (Die Di&keaiûiara Jtr Erdrinde. p. i3o).
pAEi'MKJiLSTAi X. — OtTÎtés produites dan^ les argiles, cl
rorbe» aiutltifrors |Mr la dissolution des ei-istaiis (géoé-
ralemenl de chlorare tle sodium), et remplie-: aprèA coup
par d'aotrefi subâtaDC«s concivIiomiAis = Kryslalloîde.
PsKCboiHAMJHisiF.. Ltr^-inton-lessing. it)00. — Sti-ucture mbanée
de certains Gabltru^ pfxluile par des alignements de gntius
opaques, ferrugineux, et >|iii n'est pas atIt'ÎJmt''e à une
dilTéraicïation. (Trav. mai. St-Péterab., xxx).
PsniDoDtORrr, Brôgger. i8g4. — Rodies modifiées secondaire-
meaL composées de plagioclase et dlionibleiide gréons ; ce
sont des aédimenls métamorphisés. que l'on trouve inlers-
tratifiés dans les schistes ci-isi;illins. paléozoïques. Duparc'
et Mrazec appellent pseadiHUui-iies, te^ amphibolites i'îcbc&
en plagioclase, supposées formées pur injection de sulis-
tance granitique duis des amphitHilite« normales, (i, p. 95).
P^tuDODioBiTscBiEFER, Brôgger. iï*9Î. — Sédinieuts niéttimor-
phisés res9end>laQt à des diuntes pen schisteuses : le mot
de Dioritsehiefer étant réservé m\\ scbistcuses. (i, p. ftS).
PsBCDOEHUFTiv, Lehnuuui, 1884. — Nom donné à la péuétrd-
tion, dans certains massifs, de roches solides, rendues
plastiques, croit-on. sous rinllm^nec de foi-tes pressions ;
elles se seraient injectées, en sécoulant à la façon de
masses en fusion, dans le massif granulitique de Saxe, pai
exemple. (Untcpsuch. ûb. d, Enl. altkrysl. Schiefergcst, a3;.)
PsEiDDh-ELsiTisciiF, StiuiicKKit, Fedorow. — Schistes (Grûnsehiefer)
dynamoméliimorphiques. caractérisés par trituration com-
plète des éléments, formation secondaire d'une pikie
pseudofelsilique. et sehistosité évidente.
PsELUOKLLiDALK (stkvctuhk) =r Mi^i'ationssti'uktur. molafluidalo-
struklur. ( Karpinc ky, Bnll. Coin. GOol. russe. i8t!l3. p. 198).
PsEUDOin.lMMKlISCHIEKKB et PsEVOO GNEISS, Dat/lC, 189a. —
Grauwackes formées de débris de gneiss, et conservant
l'aspeol généi'al de gneiss ou micaschistes : sorte de gi-és
i'cldsjiathiques. (Abh preuss. geol. Landes, xiir, p. ■*<))-
PsEUDDKLASTiscn. Senfl, 18.17. — Roches stratific^es ou non,
contenant, dans un ciment élastique ou scoriacé, des débris
de roches :in}j;oleux, rarement roulés, dont la composition
PSE LKXIQUB PÉTROGRAPHIQUB 1235
minéralogique est généralement la même que celle du
ciment. Cest un groupe mal délimité, comprenant les
taxites, brèches de friction volcaniques, conglomérats
siliceux, brèches calcaires, etc. (Senft, Felsarten, p. 67.)
PsRUDOMANDELN. — SécriHious dcveloppécs dans des pores,
résultant de la décomposition de certains éléments de la
roche, et non dans des bulles ou cavités originaires.
PsEUDOMORPHE. — Minéraux qui prennent la place d un aulre,
soit qu'ils proviennent de celui-ci par transformation, ou
qu'ils aient occupé sa place après sa disparition, en
conservant sa forme extérieure.
PsEUDOMORPUisME. — Phénomène par lequel certains miné-
raux revêtent une forme qui leur est étrangère, et appar-
tenant à une autre espèce minérale.
PsEUDOOLiTUE, Zirkel, i8g3. — Nom assigné à diverses forma-
tions sphériques, décrites dans les calcaires et les dolomies
par Loretz et divers auteurs (voir Oolithoïde), et qui ne
sont pas de véritables oolitcs. Tantôt ce sont de petites
concrétions dans une uiasse à gros grains, ou réciproquement;
tantôt les sphérules ne se distinguent du ciment que par
leur pigment, tantôt enfin ce sont des débris de fossiles
roulés. Bornemann a appliqué ce nom à des calcaires, où
de petits grains calcaires cristallins, arrondis mécanique-
ment par les eaux, sont réunis par un ciment calcaire.
(Zirkel : Lehrb. d. Petrog. 1893, i, p. 486; Bornemann : Jahrb.
preuss. geol. Landesants»., 1880, p. 377).
PsEUDOPHiT, Wartha, i89() = Gldoritschiefer. (Wartha : Fôldt.
i886, Rompl, T. M. i5, i89(>, p. 192).
PsEUDOPORPHYR, Freiesleben = Melaphyr.
PsEUDOPORPHYRiTic. Harkep, 1897. — Structure pseudoporphy-
rique caractérisée par la présence de quelques phénocristaux,
mais ne permettant pas de rapporter les cristaux composants
à deux générations successives. (Harker : Petpol., 1897, p. 87).
PsEUDOPORPHYRiscHER cvxEiss, (>o/i Lusaulx, — Gnciss scliisteux
ou fibreux, avec cristaux porpliyriques d'orthose individua-
lisés, bien développés = Leistengneiss (p. 342).
PsEUDOPORPHYRisciiER GRANIT, po/i LasŒulx , — Foriuc dc pas-
sage du granité au granitporphyre (von Lasaulx, p. 329).
PsKUDOPORPHYROÏnE, Fcrodow, 1887. — Roches dynamométamoi^
phiques, présentant une sehislosité bien développée et une forte
trituration des éléments. Elles revêtent ainsi Tapparence de
laSrt Vlil' CONGRÈS CEOLOGIQUE PSE
roches formées par une pâle, aver phêoocrisUiux entitTS ou
rragmenlain's. Voir ; Pseudoschieler.
l'sEiDOQiAB/iTK, Piatnilikj-, iH<jK, — Kochcs ressemblant h ries
quarzites, mais tonnées par Iranstormution de syénites.dioriters.
et roches analogiieii (voir: i^isKiiciuar^it, p. 3oi).
PsEunoscHiKFEH, FcTodow, 188;;. — Grûnsfhie fer formés par djna-
mométamorphose aux dépens de roches éruplivea, et présentant
une sclii^itosité transversale plus ou moins obscure. Les éléments
kxiuiposHnls sont ployés et tordus, mais ils ne »ont ^uère broyé.s.
Lœwinson-Lessing emploie ce terme pour des tufs schisteux .
conglomérats ou brèches, qui se munirent remplis de minéraux
secondaires, généralement d'aiguilles d'actinote : les limites
entre le ciment et les fragments enclavés sont ainsi progressi-
vement eBacéeS (Fedorow: Bull. comîL (fëol. iSBj, vi. p. (t'ii; —
T. M. P. M. p. 534).
PsKUDOSCKiBKERL'NO, Huth. — Double clivage des schistes cristal-
lins, suivant deux directions différentes. Roth rejette la déno-
mination de clivage transversal, pour ces divisions déterminées
par pressions mécaniques, et qui coupent les stratifications
primitives, parce que ces stratili cation s primitives sont effacées
dans ces roches (Kotti : .\llt^m. u. chem. GeoL.n. p. "tS),
PsKunosPHAEROLiTHE, Rosenbusfh. 1876. — Sphérolîtes hétéro-
gènes, composés de plus d'une espèce minérale (Z. d. g. G., 369).
PsKUuosTRATii'i CATION = Pseudoschichtung.
PsKUDOSTROMATisM, Boitney, 188*;. — Nom donné à une schistosité
développée parallèlement à la stratitication. sous l'action de la
pression ^ Falsche Schichtung (Bonncy. Proc. geol. Soc, p. 65).
PsEUDOSYENiTii, Duparc et Mruiec, l'éçfi. — Amphibolites riches
en orthose, produites par injection du granité dans une ampbi-
bolite normale. Voir Pseudodiorite.
PsEUDOTUKFE, Lœwiiison-Lessing ^ Tuifoide.
PsEUDOViNTLiT, Cathrelfi, 1898. — Dio ri tporphy rites basiques, à
augite, pauvres en phénocristaun . à structure ophitiqne ^
Diabasporphyrit (von Foullon) (Z- d. g, G. 5o, aSfl.
Pyroxe.nanorthosit. Lœwinson-Lessing, 1900. — Termes
de passage entre les roches feldspathiques pures (anortho-
sites, labradorites, etc.) et les gabbros. norites. etc.. leuco-
crates ^ Labradoritgabbi-o , I.abradoritnorit (Kolderup).
(Trav. nal. S'-Pélcrsb-, xxx).
PuDDiNGGRANiTE, Frostepus, i8^'i. — Granités globuleux, prin-
cipalement répandus en Amérique, à globules de o,5 à j cent.
PUD LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE ISS^
•
de diamètre, formés de minéraux basiques sombres (mica), et
ne présentant pas la structure radiale. (T. M. P. M., xni, p. ao3).
PuDDiNGSTONE. — Conglomérat à pâte abondante, cristalline
= Poudingue.
PujA, Posewitz, 1884. — Sable magnétique am'ifère du Tanah-
land (S. de Bornéo) (Verh. geoi. R. A. 1884, n- i3).
PuLASKiTE, /. F. Williams, 1890. — Roche filonienne, hypi-
diomorphe grenue ou granitoporphyrique, dont les éléments
essentiels sont orthose sodique,. harkevikite, augite, biotite,
éléolite. Ce sont des syénites néphéliniques porphyriques,
caractérisées par leur structure trachytoïde. (.\nn. Rep. op the
Geol. Surv. of Arkansas, t'or 1890).
PuLASKiTAPLiTE, Rosenbiiscli, 1895. — Roche formée de mi-
crocline. microperthite, biotite, rieheckite, rangée parmi les
aplites des roches profondes foyaitiques (p. 4^^)-
PuLVERiTE, GiimbeL i88(). — Mikroinorphites pulvérulents, glo-
bulites ou granules de dévitrilicalion, alfeclant la forme
d'une poudre fine. (Gûmbel, p. 11)
PuMicE = Ponce.
PuMiT = Ponce.
PuNKTLAVA.- — Lave du Vésuve à petits cristaux punctif ormes
de leucite.
IHjntuiglasgranit. Schmidt. 1886. — Gneiss micacé amphibo-
lique titanifère. (Schmidt : N. J., Beil. Bd. iv, iï<86, p. 44o).
PuysAndesiï, Lang, 1891. — Un type de ses roches à prédo-
minance alcali métal, où Ca = Na > K.
Pyramidenbasalt. — Nom des basaltes prismatiques, quand les
colonnes s'amincissent à un bout.
Pyrallolithfels == Rensselaerit.
Pyritgestein, Kalkoivsky. — Roches massives ou stratifiées,
compactes ou à grains fins, formées de pyrite seule ou
accompagnée d'autres sulfures, interstratifiées en couches
puissantes parmi les lerraiiis archéens (K. L., p. 293).
Pyrogène. — Roches formées par fusion ignée, ce nom est
souvent donné à toutes les roches éruptives.
Pyrokaustisch, Huiisen. — Modifications métamorphiques des
roches, produites par l'action d'une température élevée. Ce
sont ces modifications (|ui ont été depuis appelées pyromor-
phiques. (Bunsen : Ann. «l. Clieni u. Pharni. Bd. G2, p. 16).
Pyroklastisch. — Nom parfois donné aux roches détritiques
volcaniques.
PvHoMKiiiuK, Monteiro. — Porphyre quarzîf^re à structure
jlo bilieuse. Ce nom avait d'abord étt appUqui^ à la dîorite
orbîculaire de Coi-se (Pyroméride globnlaire) ^ Kugelpin
phyr. (Monlcîro : Journ. d. Min. xxxv. p. %''i,00)-
pYBOMORPHOSK. — Désignation génf^rale souvent employée poiu-
lout<*s les transformations mé lu m orphiques produites sur les
par l'action de la chaleur =^ Pyrokaustischer Meta-
morpbismus, Pyromoiphisnius.
Pybdphyllitgkstein. — Hoche formée de pyrophyilite i
Caroline du Nord, du groupe des taloschistes.
Pyropissite = Lignite.
I*TB08CHiBT8, Sterry-Huiit. — Argiles et schistes argileux, im-
prégnés de combinaisons hjrdrocarborées, bitumineuses, tels
qae schistes bitumineux, schistes oléifères. <A. xxxv, p. iS^).
Phroxen ANDESITE. — Voir : Andésites.
Pyroxendacitk. — Voir : Dacite.
Pyhoxène (à). — Voir Angite(à).
PyroxAsb (en roche). Charpentier, i8i3. — Nom proposé pour
remplacer celui de Iherzolite, que Charpentier croyait entière-
ment constituée de pyrox^ne (Journ. d. mines, xxxu, 33i).
Pyroiene-Porphyhite, Teall, 1888. — Nom général des porphy-
rites à pyroxène rhombique ou monoclinique. Voir : Ënstatlt-
porphyrit. (Teall : Brit. Petrog., 18S8, p. aSo).
Pyroxenfels, Datke, i8j6 ^ Pyroxénolite, Pyroxénite. Webs-
terite. (N. J. 1836).
Pyroxeskelsitporphyr. — Felsilporjihyre avec augite ou pyroxène
rhombique parmi les phénocristaux := Pyi-oxenquarzporphyr.
Ptroxenfoyait. — Syénites éléolitiques à pyroxène.
Pyroxe\g\kiss. — Gneiss formés de feldspath (orthose et
plagiocla^^e). pyroxène, parfois quarz, mica. Ils ont été
décrits par Tôrnebohm, Laci-oix et autres = Augitgneiss,
Malacolithgneiss (Tomebohin : Gcol. Foren. F»rh, v, i8«o,
]!. ao; — Lacroix 1 B. S. O. F. 18S9).
Pyroxengranit, Roxenbusch. 1895. — Nom des granités, où le
pyroxène est l'élément essenthil associé au quRrz et au
leldspath alcalin (p. 4;)-
Pyroxengraxitit. Fosenbiisch. 1895. — Granitite i-enfeemant le
pyroxène comme élément essentiel, et formé de quant,
feldspath jilcalin. liiolite. niuscovite et pyroxène.
PviiuxEXGUANiTPoHi'iiYii. — Gramlporphyre à phénocristaux
d'orthose. quarz. pyroxène, biotite. etc.
Py R LBXIQUB PÉTROGRAPHIQUB 12^
Pyroxengranulit = Trappgranulit.
Pyroxénique. — Voir à gneiss.
Pyroxénite, Coquandf iSSj. — Ce nom a été employé dans
des acceptions très différentes. Coquand, Williams donnent
ce nom à des roches de profondeur, eristallines-gi*enae8,
formées d'un ou de plusieurs pyroxènes, correspondant
aux Peridotites. Il avait été usité dans ce même sens, par
Sterry-Hunt, pour des amas de pyroxène dans les calcaires
archéens. Les géologues français désignent par cette expression
les gneiss à pyroxène ; Lacroix l'applique aux roches exclu-
sivement pyroxéniques de la série. Zujovics et Doelter l'ont
appliqué à des roches vitreuses, homologues des peridotites
sans olivine, et depuis, nommées par eux augitites. Senft Fa
employé pour des roches à pyroxène, gi-enues ou compactes,
appartenant à un groupe des magnésites. (Goquand, Traité des
roches, ii4; — G. H. Willians : Amer Geolog., 1890, p. 47 5 —
Senft. : Felsarten, p. 43).
Pyroxbnitserpentine. — Serpentines formées aux dépens du
pyroxène, pour les distinguer des Péridotitserpentines.
Pyroxénolite, a. Lacroix, i895. — Roches holocristallines gre-
nues, sans quarz, à gros grains, formées essentiellement par
un ou plusieurs pyroxènes ; on peut y distinguer des Bron-
zitites, Diopsidites, Diallagites. Ces roches correspondent aux
pyroxénites de Williams. (Lacroix : G. U. cxx, 1895, n» i3. p. 75a).
Pyroxenolivinfels, Hammer, 1899. — Péridotite de la série des
gneiss. (Zeits. t. naturw. 72.)
Pyroxenquarzporphyr. — Porphyres quarziféres décrits par
les géologues saxons, contenant divers pyroxènes (augite,
diallage, bronzite), en proportions variables.
Pyroxensyenit. — Voir Augitsyenit.
Pyrrhotingabbro, Pyrrhotixnorit, Vogt, 1893. — Gabbros et
norites riches en pyrite magnétique, et autres pyrites, au
point de passer à des amas pyriteux, sans mélange. Voir
Olivinhyperit (p. i3G).
Q
QuADERN. — Blocs parallélépipèdes ou cubiques suivant lesquels
certaines roches se débitent naturellement ; ils sont produits
par le développement de deux systèmes de joints à angle
droit entre eux et perpendiculaires au plan de stratification.
nfo Tint coxGRte GÉot-ociQCV QUA
QtiARTZ-BAflrxRocK, Hollcnd. i8tç. — Stockwerk de quan et
liaryte dans les gneiss de Madi-as)Geol. Sor%'. lodîa.xxf.aîfi),
QL'ARZAETi.voLiTHscHiEt^n. Rothpteti. 1879. — Schi^stes comiwrte
alternant arec schistes actinoitttques. et rornié<i de qaarz.
feldspath, actinotu et épidote ; ils ont élë antérieurement
décrits ronime Felsitschiefcr (^aumano) et Hornschiefer
(R. Credner) (RolhpliU; Z. A. g. G. 1871». sxxi. p. 3j7).
QcAnzAMPHi BOUTE. — Rochcs l'ompaetes. â grains fins oa
moyens, schisteuses, formées de qnarz et amphibole.
QuABZANDESiT = Dacite.
QuAHZ-APHANiTE, Grenp. Cote, 1898. — Quardi ori tes apbani tiques
(Aida, pract. (çeol. 3:16).
QuAHZAnoENGXKiss. — Variété peu répandue! des gneiss glan-
duleux, oii les glandules sont formés par le qaarz.
QuABZAUoiTA,vi)ESir. — Andésites angitiques avec qnan
comme élément essentiel.
QuARZAUGiTDiORiT, Streng et Kloos. 1877. — Dioriles cristal-
lines grenues, formées essentielle ment de quarz. plagioelase,
pyroxène ouralitisé ou accompagné d'amphibole, et en
moindre abondance malacolite. diallage. hyperstltène. Streng
nomme ces roches .\ugitquar2di0rit, (N. J., p. a3i).
QtJABZALOiTPRoPYLiT. — Propylites au^tiques avec quarx comme
élément essentiel.
QuARz AURBOLR, Michel-Lévy. 1879. — Phénocristaux de qnan
des micropegmatites et porphyres quarzifères. entourés d'un
mnnteau ou auréole trouble, plus ou moins large, formé
de quarz englobant des éléments de la pâte. C'est une
sorte de structure sphéroMtîque.
QuAHï-B.vNAKiTK, Iddings. 1895. — Banakites quarzifères, les
plus riches en silice. Ti-achvti-s d'après Lcewinson-Lessing.
Voir : .\bsarokite.
Qlau/Basalt, Dtller. 1H87. — Basalte de Lassen's Peak en
(klifornie, renfermant de nombreux phénocristaux de quarz:
Diller et ld<lings le considèrent comme d'origine primaire,
d'auti-es auteurs préfèrent y voii- des restes de i-oches
étrangères incorporées (U. S. Surv. xxxni, n* 193, p. 4>)-
Quahzbasite. Lœwinson-texsing, 1898. — Hoches basiques
quarzifènts. telles que (luiirzgabbro. norilc. diabase. basalte
= <^)uar/trapi). (Voir: .\(-iiliiiils-Cn.'llicieal, p. jj).
QfAiiiîBionTKiîLs. — llornlols schisteux au contact nu gi-anite.
QrAiiKBioTiTuAitBUij, Si'i'dmnrk. iHKn. — Gabbros de Suède,
QUA LRXTQUE PÉTROGRAPH1QUB T94l
formés de plagioclase, diallage (et hornblende), qparz, biotile
(Svedmco'k's Sveriges Geol. Undersôkning, n" 78).
QuARZ BosTONiTE, Grcgory, — (Bull. U. S. geol. Surv. n* i65).
QuARZBREcciE. — Voir : Quarabrockenfels.
QuA.RZBROCKENFELS. — Roclie clastique, répandue comme rem-
plissage de filons, et formée de fragments de quarz, cimentés
par quarz et pyrite.
QuARZBRONZiTDiORiT, Lechleitnei\ 1892. — Variété quarzifère des
roches décrites par Gathrein sous le nom de Homblendenorite ;
roches grenues, à plagioclase, pyroxènes rhombiques, augite,
hornblende, biotite, quarz = Noritdiorit, Hornblendenorit.
(Lechieitner : T. M. P. M., p. 16),
QuARZDiABASE. — Diabases peu répandues, avec quarz pri-
maire comme résidu de cristallisation (Mesostasis).
QuARZDioRiT. — Roches intrusives anciennes, cristallines-gre-
nues, formées de plagioclase acide, amphibole, quarz, (»t
généralement biotite.
QuARZDioRiTPORPHYRiT. — Roclics filonienues porphyriques,
holocristallines , présentant la composition des diorites
quaraifères. Ce sont en général des Quarzglimmerdiorit-
porphyrit = Quarzporphyrit, Quarzkei'santit.
QuARZENSTAïiTDioRrr, Kulkowsk}^, 1886. — Roches antérieure-
ment appelées Quarznorites. Ce sont peut-être des diorites
quarzifères avec diallage, biotite, pyroxène rhombique? (p. 99)
QuARZEPiDiAHAS, Riniie, 1900. — Diabase quarzifère avec augite
ouralitisée (Sitz. Ber. Bcrl. Akad., xxiv, 1900, /iSo).
QuARZEUX (grks). — Grcs ordinaire, formé ch» grains de quarz
avec ciment variable = Kieselsandstein, quarzsandstein.
QuARZEUX (sable). — Sable formé de petits grains de quarz
anguleux, ou roulés : sable proprement dit = Quai'zsand.
QuARZFELS = Quarzite, Quarzgestein.
QuARZ-FELsrri:. — Nom anglais de renseinble des porphyres
quarzifèi-es, moins les vitrophyres vitreux, et ct)mprcnanl
les felsophyres, granophyres, niicrogranitcs. ( Tcall : Geol.
Mag. i885. p. m).
QuARZFELsoPHVH = ( hiarzporplivr.
QuARZFREiEROR'moKLAsponPHVu. — Voir : (^rthoklasi)orphyr.
QuARZGABBRo. Si^edrnarh. i^^Hi. — Crabbros plus ou moins
modifiés, assez chargés de quarz : ils contiennent en outre un
plagioclase saussuritisé, iliallage. et aussi hornblende et
biotite. (Svedmark : Sverig. gcolog. Undersokning, 1881, n° ;8).
QuARZGLiMMERDiORiT, Tellcr et John, 1882. — Roches anciennes
134^ V1I1< CONGRÈS GÉOLOGIQUE QUA
inlrusives. grenues, parfois en filons, formées de pla^ioclase
(parfois avec orlliosc). biotite. quarz, et un peu irhuriiblende,
(TeUer el John : J. g. R , iSSa, xxxn. p. 655).
(^CAHZGLiMMEHOioRiTPOiii'iiYRiT. — Quarzfïlimmei'porpliyrit.
QiAUZGLiMMEKFELs, Hihsck, 189a. — Homfi'ls du contact grani-
tique, forme de quara, biottle, sérieite, avec cordiérite subor-
donut'e. Les géologues saxons appellent h Quarzglimnierfels
feld apathique s » les srbistcs métaniuqihisés du granité de
Lausitz, précédemment décrites comme gneiss, dont Us sout
d'ailleurs Irè-i voisins. (J. g- R-, xi.i, p. 230),
QuAiizr.i.iMMETtPoHi'initiT. — Roches porphynques présentant la
composition de (juarzglimmerdiorites.
Quarz QLiHMERscHiEFER. — Micaschistes riches en qaarz, passant
aux schistes quarzenx.
QuARZGLiMMBRViTROPHYRiT, Roscnbosch, 1887. — Variétés vi-
treuses des Qnarzglimmerphorphyrites, avec phénocristaux de
quarz et de feldspath dans une pâte de pechstein (p- 4^)-
QuARZGNEiss. — Gnciss riches en quarz, où le quarz ee présente à
la fois en grains ordinaires et en nappeis minces.
QuARZonuss. — Sable quarzeux à gros grains.
Qdarzhornrlendeporphyrit. — Représentant parmi les laves
paléo-volcaniques des dacites à hornblende. Roche porphy-
rique à hornblende, plagioclase, quarz.
QuARZHYPBRsTHENDiORiT. — Diorites quarzifères, ou l'hypers-
tbène abondante s'ajoute au mica et à l'hornblende.
QuARZiiYPEnsïHESPOHPHYHiT, Losscfi. 1888. — Représentant
ancien des Hyperstlienihicit. (Z. d. g. G., xl, p. aoo).
QuARZiTE. — Grès formés de grains de quai-z, si intimement
incorporés dans un ciment siliceux, qu'on ne peut plus
distinguer les limites des grains de quarz. La roche olFre
une l'assure brillante. Seni't donne ce nom au groupe des
roches blanc-grisàtre, grenues ou schisteuses, parfois bré-
choïdes, formées de quarz, avec mica, laie, ou tourmaline,
conmie Itacolumite, Greisen, Tnrmalinfels (p. 5;).
QuAuziTE OLiGisTiFÈitE =: Eisenglonzquai'zit. Eisenquarzitschiefer.
QuARZiTGLiMMERscHiËFER. — Scliistes à muscovite quarzifères, à
structure parallèle plane, passant uux scliistes quarzeux.
QiiAitzniscHER PiiYLLiT, Kalltowaliy . — QuarzphyHîtes à quarz
lin, unifonnéuient distribué : les variétés à grains fins
sappollent Novaculili-s (Welzscliieler) (p. a5a)
QuAUZiTiscHE Tiio.Ns<:iiiEyi:ii. — Scliistes avec quarz en grains
lins, nnifonnémeiil répartis, ou en nappes, en llaiiimes.
QUA LEXIQUB PÉTROGRAPHIQUB 1243
QuARZKERATOPHYR. — Porphyi*es quarzifèresà feldspath sodiqiie.
QuARZLAGENPHYLLiT, SaloTHon, 1896. = Quarzphyllite. (Si. B.
Berl. Akad., io33).
QuARZLiNDÔiT, Brôggei\ 1894. — Roches filoniennes aplitiques
constituant avec les Solvsbergites le produit complémentaire
de la différenciât ion des Nordmarkites. Elles sont formées
de quartz comme élément essentiel, très pauvres en éléments
colorés, et le feldspath y est en cristaux idiomorphes rectan-
gpilaires, raccourcis, (i, p. i35).
QuARZMELAPHYR, Aiidreae, 1892. — Roches paléovolcanicjues,
équivalentes des basaltes quarzifcres récents ; elles offrent la
structure du type Navite de Rosenbusch (Z. d. g. G.,xliv, 825).
QuARZMONZoNiT, Brôggei', i8c)6. — Nom d'ensemble pour les
roches acides, grenues, de la série à orthose et plagioclase, et
comprenant les PJagioklasgranites, Adamelliles, Tonalités,
Banatites, etc. (u, p. i56).
QuARZMUSCoviTFELS. — Voir Quarzbiotitfels.
QuARZNORiT, Teller et John^ 1882. — Xorite à enstatite ou à
hypersthène avec quarz comme élément essentiel (Teller et John.
J. G. R. xxxn, p. 65o).
QuARZOPHYLLADEs, DumoTit, 1847. — Rochcs formécs de feuillets
alternants quarzeux. ne dépassant pasi centimètre, séparés par
des lames de schiste ou de phyllade.
QuARZPECHSTEix. po/i LasQuLx, 1875. — Pechsteins contenant des
cristaux de quarz individualisés (p. 229).
QuARZPELiT, Jenizsch, 1873. — Voir Pelite.
Quarzphyllite, Kalkowsky, i88(). — Phyllades quarlzifères, où
le quarz est isolé en nœuds, lames et lits ; quand il est en grains
fins, et uniformément réparti, la roche passe aux phyllades
quarzitiques (Kalkowsky, p. 452).
Quarzporphyr. — Roches effusives acides, paléovolcaniques,
formées d'une pAte et de phénocristanx. La pA le présente des
structures diverses, chez les felso[)hyres, granophyres, micro -
granités, vitrophyres ; elle contient des phénocristanx, apparte-
nant à Tune ou à plusieurs des espèces minérales, quarz, orthose,
hornblende, pyroxène, mica. Les éléments essentiels de la roche
sont quai*tz et orthose, associés à quelques-uns des minéraux
suivants, biotite, hornblende, augite; ils correspondent par
leur teneur en silice, aux granités, dont ils représentent la
forme effusive= Porphyre quarzifère, comprenant microgranu-
lite, micropegmatite et porphyre pétrosiliceux, Quarzfûhrender
134^ VIII* cONnufoi groi.ch;iq(tr 0|
(nrthoklas) iH>rph\T, FcldsU-iii — Km-il — Fiiir — ^m
slein — ThonsUnnporphyr.
QrARZPonpB'vniTE. — Pai'jilivriteft caractéHsées p«r 'M im^a^^
du qiiarz comme <^l^rneiit cskciiMuI ; anci^MtmiÊ!^ ^b^bk
QuABZPOKrtiYRnînK. Kalko»'»ky. tKKti. — Parphn«âA>^ à^t.»
phénnirtstaux sont principalrmenl dit qiaars <Vk ^0k.
QuARZPROpTLiT, i'OD Hîchthofpii. i8ti8. — Andésites ^bh^^
Il apparence de Gvunstein Hiii-ien (F. v. HicbthaAM z ^b^v
Caliropnia Acad. t. il. t8ti8, p. ig).
QiiAiizi>SAMMiT =^ (^uaniHuiulstinn.
Qt'Ati9^HOMBB>poR)'iiYit. Ûrtiffffer. 1%^. — Kquiv^fc^M P^"'
riqueii des NonlmurkiU^K, Hliomlifiipi>q>li;TG& c^rwetevwcsfw
In présence du quarz, eimiiiie ^l^inent essf^ntârL ^nvn»3
des leldspaths alcaliiiH miiiIs on pit^donimaDfeÇ' <t- v<- ^l*-
QuABZHHToi.iTii. l'ort Lnxnulx, 18^5 = QiumtrwAvte 9X^
QiiAH/mTiLBaiiKKK». Saitcr. — Sdiisics
grenat, épidotc. augite. ampliîbolc, sphrae. I
Tit«, qiiarx. rutile. îliiK-niti^. Certains cléments |
biotitc. quai-x et abonilant rutih-. fornienl de*
alternent avec d'aiitroB. et leur ensemblr comstàtmt iis-
schistes zones, au contact de la svénil^.
QcAHZBcniBFRn. — Schislca ijuarzib^ux.
QfARZSYKSiT. Seheerer, i8<i4. — Syénites «ree i|mmi «fc»
se distinguent <les nordinarkile< et des |;rwules f^ liV
richcs.se relative en li rrex alcalines i-t la niiiiaiil ^mm^m'
tion du quarz. (Seheerer : X. J.. i«eî, ,,. 4o3>.
Qf.UiZ-sVEMTE-poRPHVKY, PiFiiKon. iftgS. — OrthcJdaï^iM^ATiv
rielie en iiligoclae« et en H'^irinaugite. avec beaiQro«|- dr
qaan dans la pâle, mais sans ph<'-iK>eri&taus de <|iMr< «Kt^^^mm:
.Uner_ Jooni. 18^. ci,, p. 3ia).
QcMitiSGr-UT. Rosenbasch = Grorodile.
.^^ij.nMir.vrre-PORFBYKY. Pirsxon. iN»5. — Roehe porpbvrtqw
f«roiée daoïphibule. aeçiriiiaugile. »^rine. albite. t.rllm^.
ri quan = Ororodite. (Pirsson : Amer. Joum.. 1895. a„ n 1*^1
q«*mt.iv '^^ U«inj*line et fluoHne. qui parai-^senl mm
r-ijK-^r le feUsiatfa. «BaU. V S. Ge.>l. ^orv.. n" 13». p, «,»-
> 'f"-T.». «VI. /jrM = lj|>arite <Zirtd. n, ii6(.
'^ * '.., .-,-^,v,.. /iri:rl, iX-i- Sable formé de s:raiii> de
"^^ *^' „.*. i, i.,.n.T -•! d id^idienne. (/irkd in H.K-liMrttrr. -i-i-J
QUA LEXIQUE PËTKOGRAPUIQUK Vj/^S
QuARZTURMALiNKELs = Hvalotourmalite.
QuARZTRAPP, Lœwinson-Lessing = Quarzbasite.
QuARZURALiTDioRiT, Bergt., 1HH9. — Uochcs «lioritiques formées
de plagioclase, quarz, hornblende primaire et ouralile fibreuse
dérivant d'augite. (Bergt : T. M. P. M. 1889, x p. 3i4).
QuELLKUPPEN. — Volcans homogènes ou massifs, c'est-à-dire
formant une montagne en dôme, cône, ou ch)che, formée de
lave, et par accumulation sur place d'une lave visqueuse,
qui n*a pu s'étaler en coulée, mais s'est empilée en croupes
arrondies. (Reyer : J. g. H. A. 29, 1879, p. 467).
QuELLSAND. — Sable ([uartzeux formé de grains arrondis de 1/4 °'°*.
QuERNSTONE = Iponsand. sable ferrugineux
QuETSCHLOSSEN. — Joiuts plaus-parallèles, tapissés de mica ou
de graphite, dans les roches rendues schisteuses par pression.
QuETSCHzoNEN, Losse/i. — Surfaces de glissement suivant les-
quelles les bord^ des massifs éruptifs brisés se sont déplacés
en s'écrasant sous Tellort des pressions séculaires. Ces
zones broyées permettent de suivre les passages des roches
rendues méconnaissables par dynamométamorphisme, avec
les roches intactes dont elles dérivent. Sur les surfaces
ainsi broyées, la roche (le granité par exemple) présente
une structure finement grenue, solide, dynamométamor-
phique. (Druckstruktur) = Ruscheln, Zermalmungszonen.
QuicKSAND. — Sable mouvant.
QuiNciTE, Stanislas-Meunier, 182*2 (non Berthier). — Météorites
(Oligosidérites) du type de Quincay.
QuiNcuNciAL ORIENTATION, Blake , 1888. — Structure des
roches métamorphiques où les taches formées par les
néoformations minérales, sont alignées suivant un parallé-
lisme approximatif (Hept. brit. Assoc, p. 379).
H
Radialsphaerolithe, von Lasaulx. — Sphérolites dont les
grains ou fibres composants sont disposés radiairement.
Badiolarian rock, Hinde, 1893. — Roche solide, crayeuse,
formée de silice amorphe, grains de quarz, et coquilles de
radiolaires. (Uinde : Q. J. G. S. xux, 1893, p. 221).
Radiolarienschlamm. — Boue des profondeurs océaniques
formées essentiellement de radiolaires = Uadiolarian mud.
■at6 TUi' COKGKÈIi GÉOLOCH^E RAO
RAUiOLnr», Barieky, i882. — .\grégat3 radiaires des rocbc«
parphrriqne^, tant pour la masse fonilanientalo que pour
les phéaocrislaux (Poirog. Siml l'orphyrgest. Bôhruens, fyi).
KADioLiTUPonrHVH. Bôriek}', i88a. — Porpbyi-es riches en
radiolites. coiTespondant aux grHnuphvres et felsopbyres
de diï-ers auteurs (Pelrott- Sloil. Porphji^est Bôhriiens, 58).
RADiuLiTiqLE (Stbixt« iœ), Bortck}-. i88a. — Sti-ucture
radiai re de la pAte d'e^ i-uchcs porphyrlques. dont les
hoappes rayonnantes sont furaiëes de fibres de feldspath,
de lit>res ou de crains de quai-z cnstallin ou globulaire.
Four LiL^'winson-l'essing, structure, ou ces houppes ne
forment pus de rniis sphêrolites (Sordawalite) mais des
secteurs diversement oHenlés (T. M. P. M. i88;, is. p. 70).
Raihophiu. Boricli}: 188a. — Itadiolithporphyr ii ^raius très
fins, aphanîtiqnes (Petrog. Stnd. Porphyrgesl. Bôhmens, 71!).
Radiophvrit, Borick}', 1883. — Radiopbire^ contenant plus de
soude que de potasse (Petrc^. Stnd. Porphyrgesl. Bôhmeoa, 119).
Ranuanmte, Saloetat. — Tripoli à diatomées, de Randanne
(Puy-de-Dôme), décrit par Salvetat comme une espèce
minérale nouvelle.
Randpacibs. — Faciès ou modifications spéciales des roches,
. limités aux bordures des massifs, et an contact des masses
avoisinantes = Grenzfacîes, Raadbildungen, Randzone.
Ranocchiaja. — Nom donné en Italie à des serpentines vert-
jaanàtre, tachetées, devant parfois leurs bigarrures vert-
jaune, H des altérations feneslrées ^ Froschstein.
Hapaiciwi, Sfiierholm. 1891. — Orthographe a m end !■ de ltap{>a-
kiwi. (Sederhohii. T. M. P. M.,xii. p. 1).
Happakiwi, Bôthlingh, I^S^o. — Gi-anitite de Finlande, souvent
très altérée (Rapakivi = pierre pourrie), formé dorthose,
o]igocla:ii;. mica noir, quarz, hornblende abondante. Struc-
ture porpliyi'oï<le due an (U'Velop peinent de gros cristaux
arrondis d'orthoso rouge, entourés dun manleau d'oligo-
clase vert. Souvent il se montre très fendillé, et se divise
par suite facilement en moi'ceHUX, en arène incohérente, ce
qui lui vaut son nom (Bôthlingk : N J., 1840, p, 6i3).
Hapili.i ^= lapilli.
R.ise>eisk.\kr/. — Minerai de fer des tourbières ^ Hasenei-
senstein, Wicscncr/. Bog-ifon-oi-e.
Haichwackr. — Dolurnie a grains lins, cjiriéc, citvernouse.
Heai:tio\-him = Corrosiousïonc.
fiEÙ LBXIQUB PÉTROGRAPHIQUB ^ IQ^
RsD-RAiN =r Sirocco Staub, Meerestaub, poussière rouge.
Rbgenerirtbr, Granit. — Arène granitique reconsolidée par
rinfiltration d'un ciment =^ Feldspathpsammit, arkose.
Rbgbnerirte TuFFE, po/i Richthofen, 1861. — Tufs d'autgitporphy-
rite, transformés. (Geog. Beschreib. von Sûd-Tyrol.).
Régionale Verwandschaft = Air de famille, Gauverwandschaft.
RÉaiONAL (métamorphisme), Daubrée, — Daubrée désigne sous
le nom de métamorphisme régional, les modifications
éprouvées par les roches, en dehors du métamorphisme
de contact. L'acception de ce terme varie chez divers
auteurs; pour les uns, il représente l'ensemble des modi-
fications des roches à l'exception des métamorphoses de
contact, pour d'autres, il représente la série des transfor-
mations déterminant le développement des schistes cristal-
lins, pour d'autres enfin, l'altération de roches sédimen-
taires et la formation de roches secondaires nouvelles à
leurs dépens = Métamorphisme général ou normal.
Rbgolithe, MerriU, 1897. — Dépôts superficiels meubles, incohé-
rents (Treat. on roks, 299).
Regur. — Nom de la terre noire argileuse des Indes =Gotton-Soil.
Rejet. — Dénivellation produite par une faille.
Rejuvenesgencb, of crystals, Judd, 1891 = Cicatrisation des
cristaux. (Proc. Roy. Inst.). ^
Reibungsconglomerate. — Voir : Frictionsgesteine.
Reibungsflâchen. — Sui*faces des roches polies, planes, bril-
lantes ou striées et sillonnées dans une direction, produi-
tes par l'action de plis ou de failles.
Reibungsgebilde = Fnctionsgesteine.
Renazzite, Stanislas Meunier, 1882. — Météorites (Oligosidé-
rites) du type de Renazzo.
Renssei^aerite, Emnions, i843. — Roches serpentineuses à
apparence un peu cristalline. On a aussi décrit sous ce
nom du talc, des roches diabasiques transformées en talc
= Pyrallolithfefs (Amer. Journ., xlv, 122).
Rbsinite, Hauy = Feldspath résinite, pechstein.
Rbticularsph^rolithe, çon Lasaulx, 1876. — Sphérolithe à
structure à la fois radiaire et écailleuse concentrique, ce qui
leur donne, en section, un aspect réticulé (v. Lasaulx, p. m).
RÉTiNASPHALTE. — Substaucc carburée amorphe, à cassure
conchoïdale, en rognons dans les lignites.
RÉTiNiTE, Dolomieu, 1797. — Forme viti'euse hydratée des por-
10^ vui" coMiuÉs GKuiAtumus RET
|iliyi-i's [lélriisiliceiix. Verre vei-l, brun. nuir. transparent
sur les bords, uvui- i-.inm phénomslaux idenliqnes lï ceiuc
dos iclBitporphyrs, d'orthose, quarz, hornblende, mica. etc.
= Felsitpcchstein. Feltslein. PecKstein. Pitchstone, pierre
de poix, Sttgmite, Vilrophyre (partim). etc.
Kktrait (kohmhs de). — Formes develuppèes dans les roches
par des tensionîi inéf^ales, lorx de leur solidiGcation (par
desBiccatiou nii refroidi s sèment) et manifestées au dehors
par des divisions variées = Absonderiing.
Uhodositfels. — Pyroxénite formée exilusivemcnt ou essentiel-
lement de rhodonite.
RuoMBBNPOHPHYB. L. l'o/i BticU. — OrlhokljiBporphjiT nurwé-
g;ii:n sans quarz. ainsi nuuiuiê à cause de la forme rboni-
biquc des sections de feldspath. Ce feldspalli est sodique
(I.. vou Buch : Gesannii. SchrilXea).
Hhonuasalt, Lang: 1891. — Un lype de .ses l'oches i'i prédouii-
nanee de cliaus, où Na > K ; Sîo- = ^n ■•/.,.
RnYoï.rniK. f. von Richlhofen. it(Oi = yuarzli-aeiiylc, Lipa-
rile: Nanniann limitait ce nom aux types vitreux (V . v.
Kichlhot'en ; Studien aus d. Uiigarisch-Siebenbû^ische Tracfaytge-
birgcn, Jabrb. K. K. geol, Itinchsanst. 1861, p. i53 : — Nanniunn;
Giioirn- m. 399). Roches semicrisUdlines ou vitreuses ayant la
eompositiun des granité*. (C. F. P., p. a49)-
Rhyolitkgranit, Lang, 1891. — Un type de ses roches à prédo-
minance d'alcali, où K >■ Na.
Rhyolithporphyu. — Nom parfois donné aux liparites porphy-
i-iqucK ; ponr von I^asaulx, Quarzlraeliyt (p. aja).
Rhyotaxis, Losnen. — Structure des roches à structure fluidale.
RicMMoNDiTK. Stamalan Meunier. — Météorites (Oligosidérile) du
lypc de Richmond.
RiDËHS. — Nom dimné en Angleteri-e aux gros blocs, provenant
des cpontes, dans les brèches de remplissage des filons.
RiEBECKiTE (à). — Qualificatif des roches (granité, syénite, etc.),
renfermant de la rieheckite.
RiEBEcKiTE-HuHiTE. G. Cole, iSgS. — Microgranite à riebeckite
d'AUsa-Graig (Ecosse). (Proceed. Bdfasl nal. Field Club, p 3o5).
HiEBEr,KiTi;H;VNiT, Rosenbttsck, 1896. — Granité à amphibole
riche en alcalis, dont l'amphibole est une riebeckite ou arfved-
sunilc (lloscubusch, 1896, p. àS).
RiEUEcKirrHACHYT ^ ArlVedsonil trachvt.
RïESR.v-KLAsEiisTKUiiTL'tt, Kalkowsky, 1886. — Assemblage de
RIË i;ÈJctôliB péTitcksfUPBiQirE io49
màssen fibrëaséd rocheuses diverses, telles que gabbro et
amphibolite, produisant un ensemble polymicte : Gabbro
polymikte, Amphibolite polymikte.
RiBSBNONBiss = Gigantguelss.
RiBSBNGRANiT. — Graultes à très gros éléments, parfois' de la
grosseur de la tête ; généralement des granités à muscovite.
RiLirMARKS. — Sillous et bourrelets linéaires, isolés ou groupés,
qu'on observe souvent sur la surface des bancs de grès et
autres roches. Ils partent souvent d'un point commun, et
sont attribués aux mouvements de fluctuation des eaux sur
un sédiment peu consistant.
RiPPLB-DRiFT, Sorby, iSSg. — Action du clapotage sur des maté-
riaux rocheux incohérents : terme plus général que le suivant
(Geol., II, 143).
RippLB-MARKS. — Séries de sillons et bourrelets ondulés, recou-
vrant les surfaces des bancs de grès, grauwackes, schistes,
et attribuées aux oscillations des vagues, aux actions du
vent, à Téqpulement des eaux, sur des sédiments non
encore consolidés = Wellenfurchen.
RiPiDOLiTHSGHiEFER = Ghloritschiefer.
RocKALLiTE, Judd, 1897. — Rocho à œgirine abondante, quarx et
albite, présentant la structure d'un granit-porphyre, composée
de 39 Vo œgirine et akmite, 38 ^jo quarz, a3 ""/o albite : elle
forme un Ilot dans F Atlantique. Elle diffère de Gromdite
par sa richesse en pyroxène. (Trans. Roy.Irish Acad. xxxi, 67).
RoDiTB, Brezina. — Météorite pierreuse du type Roda, bré-
choîde, formée, d'après Brezina, de bronzite et olivine.
RossTONB = Oolite.
RoGENSTBiN. — Galcaircs oolitiques, où les grains calcaires, d'ap-
parence compacte, sont cimentes par une marne argileuse.
RoHWAND. — Fer spathique grenu, associé à ankérite ou calcite.
RôïHBLSGHiEFER, Gumbel := Schieferletten, schiste terreux.
RoTHSGHLAMM. — Voir : argile des mers profondes.
RoTHUNG DER Gesteine = Rubéfactiou.
RoTTENSTONE. — Calcaire siliceux altéré, laissant une trame
siliceuse après dissolution du carbonate.
RoTULiTE, F, Rutley, — Cristallites discoïdes biconcaves, de
même structure que les arculites, qui se trouvent dans
les verres artificiels. Voir : Bacillite.
RouTiVARiT, SJôgrerij 1893. — Roches à grains fins formées
d'oFthose^ plagiodase, quarz, grenat idiomorphe,, gisant, au
79.
tdSer Vlll' CONGRÈS CEOI.OGIQUS RUB
contact de couches de minerai de fer lilanè. (SJôgrcn : GecJ.
For. i Slockh. Forh. 1893).
RUBAKKE (stbuctl're), — Structure carai'tériaée par la dispo-
>iitiou alteruaQte de baades parallèles plus ou muins mioces,
différant par leur composition, texture, couh-m- et grain.
Ex : Felsilporpliyr, schistes, etc. ^ Bandstruktur.
Rubéfaction. — La rubéfaction des roches est un processus
d'altération, ivsultant de l'oxydation du fur dans ces diverscK
combinaisons, et aon concrétion nement secondaire sous foi'nie
de sesquioxyde rouge ou brun rouge,
Rui>KRAi.E Gkbilde. GUmbel. — Roches dt'poséi-s sous forme
de coulées boueuses. (Gùnibel, p. a38),
RniKiFORMES (CALCAiKEs). — Calcaire barioh^. dessinant à la sur-
face des aspects ruinitoi-mes. -.^ Kuinenmarmor, Ruine marbte.
RuNtiKÔRNiu. — Texture des roches, qui su désagrègent par
altération superficielle, en grains arrondis,
Ru.MTE, Pinkerlon, rHll. — Pegmatite gi-aphique (Petralofrv,
II. p. 8S.)
Ru.NZELUNG der Scliichten = Structure plissée.
Ri;s(;nKLN =(^uetschzoncii, Keriualmungszonen.
RussKOULR. — Houille tendi-e, en poussière.
Rl'tlamite, Stanislas Meunier, i88'J. — Mélcorile (oligosidêritp)
du type Rutlam.
Sable. — On donne le nom de sable à tous les sédiments
élastiques meubles, formés de grains libres. Les plus répandus
sont formés de quarz, mais il y en a d'autres, formés de miné-
l'Hux dillérents. Les sables volcaniques sont des laves pulvé-
lisées. d'anciennes projections, ix'tonibées et accumulées
autour du cratère = Sand.
Sable calcaire. — Sable riche en carbonate de chaux, soit on
grains, soit comme ciment. Rothplelz a décrit sous ce nom un
sable oolitique calcaire du grand Lac Salé, dans IX'tah. consis-
tant en colonies de Gleocapsa et Gleotheca. (Boian. Ceotralbl.
189a, n. 35) = Maci-l, Kalksand.
Sable GLAUcoMEiîHE. — Sable avccgrainsdeglauconie=Greensand.
Sable moivant. — Sable aquifère, en étal d'équilibre instable;^
Sable boulant, quicksand.
Sacchaiut, Olocker. — Nom donné à des noyaux grenus, saccha*
SAC LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUB I5l5t
roîdes, à grains fins, qui se trouvent dans les serpentines de
Silésie. Us sont parfois formés de feldspath, ou bien le minéral
dominant est quarz, diopside, tourmaline, grenat, talc, horn-
blende. Von Lasaulx les tient pour des néoformations dans des
roches à hornblende transformées.
Sacguaroïde (structure) = Zuckerkornige Struktur.
Saernait, Brôgger^ i883 = Cancrinitœgirinsyenit. (Br6gger,i,96).
Sagvandit, Rosenbusch, i883. — Schiste cristallin formé de
pyroxène et de calcite (Trorasoe Muséums Aarshefter, vi, p. 8i).
Salagranit, Trônehohm, — Granité gris à grains moyens, riche
en oligoclase, avec hornblende.
Salbandes. — Surfaces latérales d'un filon = Salbànder.
Salino. — Marbre à gros grains du Pentelique, ou marbre à
grains lins de Paros.
Salitampuibolite, Bevke, 1882. — Roche formée d'hornblende
et de sahlite, parfois avec quarz et feldspath. (T. M. P. M., p. 296).
Salitdiabase, Tôrnebohm, i^77- — Roches diabasiques riches en
cristaux d'un pyroxène monoclinique idiomorphe, incolore,
avec clivage O P (voir Hunne-Diabas).
Salitglimmerschiefer, Kalkoivsky^ 1876. — Schistes compacts
formés de lits alternants vert-pàle et brun foncé, composés
de sahlite, quarz, biotite, chlorite (T. M. P. M., p. 90).
Salitperidotite, Kispatic. 1889. — Serpentine formée de wehr-
lite à pyroxène non diallagique (Kispatic : Mittheil. a. d. Jahrb.
d. K. Ung. Geol. Landesanst, 1889, viii, 197).
Sautschieker, Kalkowskj^, 188O. — Roclie à grains fins, ou
compacte, formée de sahlite ou d'un pyroxène voisin, quarz
et feldspath (Kaikowsky, p. 1%),
Salse. — Petit cône argileux d'où s'échapi)e une eau salée = Vol-
can de boue, maccalube.
Salzkohle. — Sel gemme à débris de plantes carbonisés.
Salzlette =i Halda.
I^amorod. — Phosphorite (ostéolite) du Gouvernement Kursk,
formée de débris de reptiles.
Sand = Sable.
S.VNDERZ. — Nom donné, dans la Thuringe, à un grès poiidin-
giforme cuprifère, de l'âge ihi Zeclistein.
Sand-rock, grès tendre.
Sandsghiefer (elastischer) = Itacoluniite.
Sandstein = Grès.
Sanidinbimstein, i>on Lasaulx, — Ponces à structure porphyrique,
tala viii* cuNGBËs GÉOLOGIQUE SAN
par développe ment de phénocristaux de sanidme, ou d'aiiti-es
minéraux, hauyne, hornblende, inagnêlite (p. uaë).
Sanidinco-Nglomerate, Senfl, 1839. — Groupe des roches senii-
clastiqnes de Senfl, conteiiaiil. dans un ciment poi-eux, plus
ou moins terreux, des fragments de traehyte, phonolite, ponce,
etc. On distingue alors les Trachyt — Phunolith — Bims-
teinconglomerate, des brèches, des trass, etc. (Senfl, p. ja).
Sanidinfklsitpohphyr. — Voir Sanidinquarzporphyr.
S\MuiMTK. — Agrégats microlitiques à gros graia<i de sanïdine
ou feldspath sodique, avec divers minéraux subordonnés,
pyroxène, hornblende, pseudomorphoses de leucite.sodalite.ptc.
Il y a ainsi des sanidiniles à leucite, des sanidinites à sodalite,
etc. Les sanidiniles ne se i-encontrent pas comme roches indé-
pendantes, mais seulement en projections volcaniques, blocs
dans les tufs, enclaves homœogèues, ou ségi-êgations intratellu-
riques, dans les tracitytes et les phunolites. <Osann : N. J, i888,
1. p. iij. — A. Lacroix : Enclaves A. roch. vole. iSgi). Weed et
Pirsson restreignent ce nom nus roches formées d'ortliose.
constituant le ternie extrême de leur série: Pyroxenile. Shon-
kinile, Jogoite.Augitesyenite(Weed et Pirsson, Amer. Jmirn . L ,
*i» sér., i&ji. p. 4;9>. Groupe de la classification de Senfl, com-
prenant les roches éruptives à sunidinine (Trachyles. phonolites
et même andésites).
Sanidinleucitoestein. — Voir I^eucitophyr, Leucitlava.
SA.NiiiiNLEUciTorHyH. — Voir Leueilophyr.
SAMniNxosBANrnoNOLiTH, Boricky. — espèce de phonolite à
noséane (Voir Leucitnéphélinphonolit).
SANiDiNOBSiniAN, çofi Lasoulx, iSj."!. — Obsidiennes avec phé-
nocryslaux de sanidine. (von Lasaulx, p. aij).
SA.MUi.NOLiGOKi.ABTKAt:HVT. — Aucicn noui des trachytes qui con-
tiennent il la fois sanidine et oligoclase.
Sanivinpf.chsteix, l'on Lasaulx. iSj."). Pechstein traehytiquc,
dont les phénocristaux sont exclusivement de la sanidine.
(von Lasaulx, p. aa8).
SANiuiNpnosoLiTH, BoHckij, i894- — Phonoliles composées de
sanidine prédominante et népbéline ; la néphéline et ht
noséano constituent cnsend>le 10 à 3o "/« de l|i i-oche, et
les éléments attaquables par HCl, i5 à 3."> "/„ (Peirog. Slud.
l'honolilligcsl. Biihiiicns, ifi. 18, ."io).
Samdixi'lagioklastkaciivt. — Ancienne subdivision des tra-
chytes caractêi'isée ]iar une teneur constante en plagiuclasc.
SAN LBXIQUR PÉTBOGRAPHIQUE 1253
Sanidinquar2porphyr, Jêfixschy i8S8. — Felditporphyre de
Zwickau. ainsi nommée en raison de Taspect incolore, bril-
lant, sanidinoide de son feldspath. (Z. d. g. G., X, p. 49)*
Sanidinrhyolith, po/1 Lasaulx, 1875. — Liparites contenant dans
ime pftte aphanitique, des phénocristaux de sanidine seuls,
ou associés à d*autres plus rares, de biotite, plagioclase,
hornblende (von Lasaulx, p. 376).
Santointrachyt. — Ancien nom des trachytes sans plagioclase.
Sanidophyr, Qon Dechen^ 1861. — Liparite du Siebengebirge
à pâte homogène, g^se, felsitiqne, avec grands phénocris-
taux de sanidine, et quelques-uns de plagioclase. Ce sont
des liparites sans individualisations de quarz intra-telluri-
que (von Dechen : Siebengebirge, 1861, p. 108).
Sansino, Stôhr, — Sable jaune, parfois marneux, avec concré-
tions d'oxyde de fer, de la vallée de l'Arno ; il passe
parfois au conglomérat. (Ann. d. Soc. d. natur. dî Modena, V).
Santorinite, Washington^ 1897. — Roche éruptive à felds-
path calcosodique allant du labrador k Tanorthite, membre
acide de la série basaltique à SiO- = 65 à 70 Vo. (Journ.
geol., v.,368). Lœwinson-Lessing les range parmi les dacites
à hypersthène.
Sanukit, Weinschenk^ 1890. — Andésite à pyroxène vitrophy-
rique du Japon, avec peu ou pas de feldspath, contenant
dans une pâte vitreuse, bronzite, grenat, et un peu dé
plagioclase. Voir : Boninite. (N. J., B. B. vu, p. ï33).
Sapphiringesteine, Rosenbasch, 1901. — licntilles dans le
gneiss du Groenland, formées de sapphirine, hornblende,
gédrite, mica brun, avec un peu de cordierite, anorthite,
comerupine (p. 549).
Saprolite, Becker, 1894. — Roches décomposées sur place,
non transportées, qu'on trouve dans certains des placers auri-
fères des Appalaches. (A. R. U. S. Geol. Surv. m).
SàRNADiabas, Tôrnebohm. — Diabase à olivine à grains fins,
souvent avec mica accessoire, quarz, dans une pâte micro-
cristalline, formée d'aiguilles incolores et de grains verts.
Voisin des diabasporphyrites. Voir : Salitdiabas.
Sârnait, Brôgger, i883 = Cancrinitœgirinsyenit.
Sasso Morto. — Roche du Monte-Amiata, identique à la
necrolite (Brocchi) du Monte-Cimino (parfois appelée aussi
peperino, quoique distincte du peperino des M onts-Albains).
Sauerstoffquotient, Bischoffy i85i. — Le quotjent d'oxy-
IXÎÏ via* OOKHlIbi OKOtOCIQCE SAU
^ne m Hé rhoiiîi |iar BiscliofT cuiiime U donnée «amc-
t^ri4li<]u<' ilxtis te* nnnfanistm* irsmalyse des ruches. On
'■btiMit w i|uri4i«iil m (iivisinl le ptrarwnlage d'oxygène,
combina dans 1c-k osydre. pttr celui de l'oxygène de ta
silice. Tsehemiak a pro|iosé un antre quotient d'oxypène,
[)1iiM ctmipUqué. basé sur les qaottents d'oKjgène de«>
divers ^lémenl^ de la roche. Vnir : Silieirungsstiire. (BU-
thott : Lehrl). d. ctiem. n. phys. Gcol.. ii. t. p. 63t. iK5i ; —
Tacltennak : Porphyrgestetne OËSlerreicbs. i86!k p. 3;).
Sitii.RNHAAALT. — Nom donné au\ basaltes h divisions colon-
noireH nettes et tranchées.
SAuliok Ab8<).'«i>ehi'\g ^ Prismatiques (divisions).
SAirRE Gesthine, — Roclies ^rnptives. riches en silice (voir:
Acides). Lu limite entre cette catégorie des roches aci-
des el celles des roches neutres ou basiques est arbi-
traire, variable : on admet assez généi'alcmcDt que les
roches acides sont celles on la proportion de SiO- ne
ileacend pas en dessous de t>.î à fio "/.,. La-winson-Lessinj;
caractérise le» i-ocbcs acides par la présence dans ces roches
(l'un exc^s de silice libre, ce qni fixe le minimum île la
teneur on silice ù 60 */- Voir: Acidité, (Colla; — Fouqué
et Michel Lévy. Minorai. Mîcrog., 1879 ; — Loewinson-I-essiiig : Bull.
Soc. Bel. Gcol,).
&At<ssi:)iiTi>i\BAs. — Diabasc ilunt le leldspath est plus ou
moins complète nient saussurïtisé.
Sai'ssuritgabbro. — Gabbros dont le feldspath est plus on
moins transformé en saussurîle.
Saxo.vite, Wadsworth, i884- — Roches prennes à eustalitc ou
à bnmzit-olivine (Péridotite). d'origine météorique ou
terrestre. Rosenbusch appelle ce groupe celui des Harzbur-
gites. (Lithol. Slndies, Muséum Comp. Zool. Harvard, p. 86).
ScAPOi.iTE-ROCK, Hilchcock, i8i>3. — Rochc formée de scapolite
grise, suhgrenue, interstratifiée entre des micaschistes et cal-
caii-es uzoïqucs dans le Connecticiitt. Dana rappoi-te le minéral
constituant non a la scapolite, mais à une nugite blanche
dépourvue d'alumine. Voir Wcrneritfels (Report on Ihe Geol.
or Massachusetts, p. ')i5, i833).
ScAHiÔs = Scoriacé.
S(;ii.\i:Kst:inKFKH. — Schistes à taclx's claires et foncées.
S(:iiAi.RM><>Ri'nvu. — Pi)rphyivs /.onaircs. dont les divisions
l'avontcs suivent les divci'scs noues composantes, ondulées.
SeuAi.HiK, Ai.soMiKiirxii, — Mode de division de certJiines
SHA LBXIQUR PÉTROGRAPHIQUE 1955
roches, caractérisé par des faces courbes et non ^laiiés^;
il passe aux structures sphériques, à sphères emlx^téesi
Shalkit, g. Rose, — Météorites formées d'olivine dominante
avec shepardite et fer chromé. Voir : Pallasite.
ScHALSTELN, SUfft, i8î25. — Tiifs diabasiqucs sous-marins, géné-
ralement très métamorphosés ; ce nom peu précis à l'origine
était appliqué indifleremment aux diabases altérées, tufs,
etc. (StifTt : Leonhards Z. f. Min. p. 147, 236).
ScHALSTEiNPORPHYR, co/i Decheti, iHîi'J. — Schalsteine de Brilon,
avecphénocristaux de feldspath (von Dechen : Nœggerath, Rhein-
land-Westphalen, 11, p. 21).
ScHALSTEiNSCHiEFER. — Schalstciu schisteux.
ScHAUMGESTEiNE, ZirkeL — Roches vitreuses huileuses, pon-
ceuses (2 p. 32).
ScHAUMiG. — Structure des roches huileuses, où la pâte est
réduite à de iines lamelles, entre les souillures en grand
nombre : Ex. : Ponces.
ScHAUMKALK. — Galcairc fin. poreux, tendre, d'aspect spongieux.
ScHEiNDioRiTE, Bergt, 1889. — Diorites de formation secondaire,
par transformation du pyroxène en amphibole, des diabases,
gabbros, hypérites, etc..
ScHERBENscHiEFER, Lehructiin, 1884. — Schistes formés par
dynamométamorphisme, aux dépens de roches primitivement
cristallines; ils sont comparables à des brèches de friction,
et s'en distinguent par la forme déprimée, amygdalaire, des
fragments reconnaissables dans le schiste. (Lehmann : Unlers.
ûber die Entstehung der atlkrystall. Schiefergesl, 1884, P» 1^6).
ScHicHTUNG = Stratification.
SchtchtungsfuctE, Naumann = Schichtungskluft.
ScHicHTUNGSKLUFT. — Plan de séparation qui limite les cou-
ches sédimentaires superposées, successives.
ScHTEFER. — Voir : Schiste.
ScHiEFERHORNFKLs. — Schistcs transformés en Hornfels dans
les zones de eontaet. et présentant encore des traces de
schistosité.
ScHiEFERPORPHYRoïi), LosscR, i86<). — Schistcs contenant des
cristaux d'orthose. et groupés par Lossen parmi ses por-
phyroïdes.
ScuiEFERTHON. — Argile schisteuse, ou schiste argileux tendre
r-= Shale.
Si:hiefertork. Doss, iSc)^. — Nom de la tourbe schisteuse, qu'il
distingue du schiste tourbeux (Torfschiefer).
laSO VIII' CU-MiKÉM iiBOLQGIQUE SCH
ScBiEFEBt-sG = Schistoaitë.
S<niiBFB)n. — Caraclère des roches qui »e débitent en lames
minces pai-alli^lcs. suivant des directions déterminws ;
l'apparence rappelle celle du clivage parmi les iniuêraux.
Cette structure schisteuse peut ^tre primaire, ou secondaire
(Druclischieferiinf;. clivaj^) = Blâttrig. Teuilleté (partim).
ScHiLrgANDHTEiN. — Grès du Kcupcr, riclies en détins de
Calamités et Equûetacées.
ScBlLUilRFELS, Hauiner. 1819. — Pcridotites à euslatite ou bron-
«ite. où les pyroxènes rhoinbiques sont transformés partiel-
lement en baslite (Schillerspath). Ce sont des Ulîvinnorites
sans feldspalh, pour Sti-eng ; des Gabbros, jiour Kauiuer.
Voir : Hantbur^te := Protobastitfels, Serpentinfels (Slrcflg;
N. J., 1863, p. 5a I ; — HauRier : Geb. Nicderachlesiens, p. ^o).
SCHILLERFELSANORTHITOESTRIX. SfreKg, l86a. ■ — GroUpc dc
Schillcrfels, caractérisé par l'association d'imorthitc, proto-
baslite, hastite. {Slren)r:N. J. 1862, p. .iiï).
ScHiLLKHisATios, Judd, i685. — Processus par lequel des inclu-
sions, ou des pores creus remplis d'éléments secondaires
et répartis régulièrement suivant certaines faces des ens-
taux, donnent à ces cristaux un reflet particulier. (Judd:
Q- J. G. S. i885. xu. '«S).
Sf:BisT. — Les auteurs anglais désignent sous ce nom les schistes
cristallins. Bonncy Geikte, et les auteui-s anglais désignent
sous le nom de Sehist. les schistes cristallins. Ce nom de
schistes cristallins est cependant généralement réservé aux
roches macrocristallines feuilletées, comme gneiss, micaschis-
tes, granulites, qui tantôt sont des sédiments meta moi-phi ses, et
tantôt des roches éniptives transformées. Dans ce sens,
l'expression est synonyme de schistes archéens, ou primitifs;
les schistes cristallins remontant, à peu d'exceptions près,
à ces temps reculés. On trouvera un exposé des diverses
hypothèses, relatives à la genèse des schistes cristallins, dans
le Compte-Rendu du V* Congrès géologique, Londres, 1888.
Schiste. — Roche argileuse dun^ et fissile, disposée en feuillets,
contenant des grains de quarz élastiques, et des néoformatiuns
cristallines, telles que miei>oIiles de rutile (Thonschiefer-
nidelchen), séricite, muscovite, chlorite, charbon, etc. =
Phyllade simple. Tlionscliiefer, shitc. Les schistes sont des
roches caractérisées par leur structun- fine, feuilletée, quelle
que soit leur composition nu leur mode de formation. Pour
Senft les schistes sont synonymes des argiloïdes.
se H LEXIQUE PÉTROGIIAPHIQUE I^S^
Schistes a chloritoïde. — Schistes avec paîjlettes de chloritoïde,
répandus en Bretagne.
Schiste actinolttique, i?^?rs**, i84<). — Variété de schiste amphi-
bolique à actinote dominante. Agrégat grossièrement schisteux
d'actinote gris-vert à vert-pâle, en individus (ibreux, en aiguil-
les, associés à peu de feldspath et cpiarz =^ Aktinolith-
schiefer, Strahlsteinschiefer.
Schiste a damourite. — Micaschiste dont le mica est la damou-
rite =Hydromicaschist,Dainouritschiefer, schiste à paragonite.
Schiste alumineux = Ampélite.
Schiste alunifèue — Ampélite.
Schiste ampélittque. — Schistes fins, noirs, riches en charbon
et en pyrite, donnant par altération alun et sulfate de fer =
Schiste graphique.
Schiste amphibolique. — Schiste à hornblende dominante, avec
divers minéraux accessoires = Amphibolschicfer, amphibolite.
Schiste ardoisier. — Schistes à divisions faciles, minces et
résistantes, pouvant servir à la confection des ardoises.
Schiste bitumineux. — Schistes sombres, tendres, formés de
sédiments vaseux, où la matière organique prédomine sur
la minérale: ils montrent peu de débris organiques, mais
très bien conservés. Ils donnent naturellement ou par dis-
tillation des matières bitumineuses.
Schiste CHARBONNEUX. — Schiste noir, tachant, très riche en
charbon, et pouvant servir à la fabrication de la couleur
= Ampélite, Schwarzschiefer.
Schistes chlorïteux. — Sch. où la chlorite remplace la séricite.
Schistes euritïniques, St an. Meunier. — Schistes à grains fins
de feldspath.
Schistes gaufrks = Schistes tachetés, ridés, métamorphisés
= Knotenthonschiefer.
Schistes lustrés, Lory. — Variété de schiste à séricite des Alpes.
Schistes macliferes = Macline, chiastolithschiefer.
Schistes micacks. — Nom donné en France aux schistes riches
en mica, transformés par métamorphisme.
Schiste quarzifèhe, Dnmonf, 18^7. — Schiste dont la surface
des feuillets est très inép:ale, montrant des grains de quarz,
miliaires ou pisaires.
Schistes satinés. — Désignation de certains scliistes des Alpes,
plissés, à reflets soyeux suivant leurs clivages.
Schiste séricitique. — Phvllades ou schistes compacts sériel-
1358 Vlir CONGRÈS GÉOLOGlQtlC SCHv
tiques, von Lasaulx <ié9i^e sous ce Dom, tons les schistaftl
sériciliques verts et roupes, 0(1 les éléments constituants ne se 4
distin^ent pasàl'œil nu^^ (Sericilphyllile.Lossen, i86j, p. 352).
ScHisTiT, GCimbel. — Phyllade compacte, à faces planes, de coa-
leiii'claire, pauvre en chloritc.
SciusToiD, .4. R. Hiinl, jScfi. — Nom général des roches éruptives, I
schisteuses, pour les distinguer des schistes véritables. On dirafl
par exemple : Schistoïde holoci'istallin û nlbite-onralite.
ScHisTosiTK. — Structure répandue parmi les i-oches sédimeo' i
tnires, à feuillets minces, plans, purallélcs. On distingue 0
schistosité primaire, déterminée par la disposition parallèle
des i-léments constituants, minéraux ou Tossiles, minces,
lamellaires, elime schistosité secondaire ou fausse schistosité,
commune aux r/iches sédimentaires et aux cristallines et qui
résulte d'actions dynamiques = Schieferuiig, Slaty cleavage.
ScHizoMOHPH. — Voir Deuteromoi-phe.
ScRLACKE. — Scories volcaniques ; partie superficielle huileuse
et poreuse des coulées et des projections volcaniques.
ScHLACKENAfir.LOMEttATK = Tufs SCoHacéS .
Hc:hi.a.ckenkitchen. — GAteaux de lave discoïdes, devant lem-
origine à des bombes volcaniques, tombées avant leur conso-
lidation et aplaties lors leur chute.
ScHLAMSfFLUTIIKN = Coulée boUCUSC.
ScHLAMMSTRUMK = Goulce boucusc (parlim).
SciiLiRK. — Marne miocène d'.\ulriche, riche en Nautiles et
Pleropodes, et formée en mer profonde.
SciiLiF.RKN-, Rej-er, 18;-, — Structure bréchoîde propre aux
roches éruptîves, monti-ant des blocs ou lambeaux (Schlie-
ren) ditl'érents de ta masse de la roche, par leur structure,
leur composition minéralogique, ou chimique, mais qui y
passent insensiblement. Cette inhomogénéité de l'ensemble
peut eti-e attribué, selon les cas, soit à des dilTérenciations
initiales du magma, soit à des injections successives, ou à
des accidents de consolidation du magma, ou même à des
modifications secondaires. On peut ainsi distinguer avec
Zii-kel des brèches volcaniques constitutionnelles, intnisives.
concrétionnaircs, et hystei'ogénétiques. Ici se rangent les
Taxites, les laves tufToïdes. les faciès de contact, etc.
(Reyer: Die Kuganecn, i8;;-69 ; — Theoret. Geol, 1888-83; -
Zirkei ; Pet., iSiji 1, 787).
S< iiLiBiiKXKNoDKL. — F.nclaves homœogènes, d'après Rcyer.
se H LBXIQUB PÉTROGUAPHIQUB 1^59
Sghliffflâchbn. — Surfaces de frottement, miroirs, produits
par les mouvements orogéniques, ou par le frottement
des glaciers = Slickensides, Rutschflâchen, Harnische.
ScHLOTTBNGYPS, Wcmer, — Gypse grenu.
ScHORLS, nom vulgaire de minéraux noirs, comme tourmaline.
ScHÔRLFELS = Tourmalinitc.
ScHÔRLGRANiT = Granltc à tourmalines.
ScuôRLQUAJiziT = Tourmalinitc.
ScHÔRLSGHiEFER. ^ Schistc à tourmalincs.
ScHOTTER. — Galets diluviens.
ScHRiESHEiMiT. — Péridotitc à amphibole à structure pœcilitique.
Schillerfels de la vallée de Schriesheim, près Heidelberg.
ScHUNGiT, Inostranzeffy 1880. — Variété de carbone amorphe des
schistes huroniens, plus riche en carbone que Tanthracite : elle
en contient jusqu'à 98 % = graphitoïde, anthracitoïde. (Inos-
tranzefT, N J. 1880, i, 97).
ScHUPPENGLiMMERSCHTEFER. — Micaschistc écaiUcux, ondulé.
ScHUPPENGNEiss. — Guciss écaillcux, fibreux, où le mica enlace
les autres éléments entre ses lames écailleuses.
ScHUPPiG = Ecailleux.
ScHUTT. — Amas de fragments rocheux, éboulis.
ScHUTZRiNDE, WaUhcr, — Revêtement brun-noirâtre qui recouvre
fréquemment les roches désertiques = Desertvamish.
ScHWÂRMER. — Nom des filons peu épais, rayonnant dans toutes
les directions.
ScHWARZEisENTEiN. — Limouitc mauganésiferc,
Schwarze-Kreide. — Schiste, noir, traçant.
ScHWETZERiT, Groth. — Variété de serpentine de Zermatt, blanc-
verdâtre, compacte ou finement grenue (pseudomorphose
d'olivine), d après Kenngott (Miner, d. Schweiz), et Groth
(Beschr. d. Minerai, d. Univ. Strassbnrg).
ScHWETZiTE, Stanislas Meunier, 1882. — Météorite ferreuse du
type Schwetz.
ScETWiEBEN. — Concrétions lenticulaires.
Sghwimmkiesel. — Opale légère, poreuse, amorphe = Ménilite.
SciARRE =r Cheircs.
ScopuLiTE, F, Rutlej', — Agrégat de cristallites en faisceaux ou
en brosses, toujours soudés à deux, par la tige. Voir Bacillite.
Scoriacé. — Structure rappelant celle des scories des hauts-
fourneaux, et qui caractérise les i)arties superficielles hui-
leuses des courants de lave, rapidement refroidis, avec
dégagement tumultueux de vapeurs = Schlackig.
ïafio viii" coNaiiÈe néoLOGiQuF: SCO
Sr.OHiES. — Blocs de laves déchiquetés, sur une coulée.
ScREE. — Nom vulfraire pour débris, talus rocheux, slide rock,
Felsen meer.
ScYELiTK, J. JiifM.. i8**5. — Pierite à amphibole avec mica,
présentant des appnronces spéciales de schillerisalion. La
roche rsl ophitiqiie, avec cristaux d'olivine. amphibole,
mica, fer chrouié et Ter magnétique, sans feldspatli. (Tortiary
and Older Peridol. Scolland. Q. J. G. S,, xli, ifiî, 401).
Skcomjaires Célkmexts). — Rlémenls composant» des i-oches.
formés après leur consolidation, par transformation de»
éléments de la roche même ^ Secundàre Gresteinsjfemenfftheile.
Hrcrétions, ffaumann. — Nom donné an produit de remplis-
sage, par voie hydro-chimique, des cavités des roches ; les
substances minérales ainsi déposées sont dilTérentes de
celles qui constituent la roche, mais dérivent souveul de
,leur décomposition. Les parties externes d'un noyau de
sécrétion sont ainsi les plus anciennes, Tinverse a lieu
pour les concrétions, suivant les délinilions de Nauniann.
SECUNoAR-BHtJPTiv, Schecrer, i864- — ScJn^crer désigne ainsi
les roches siltcatées anciennes, reprises et refondues apr^s
la consolidation, par des venues de roches érnptives
récentes. Ainsi il regarde comme *ics gneiss, refondus de
la sorte, les trachytes qn'on trouve dans le basalte.
(N. J.. 1864, p. 410).
SEcrNnÂHE-GESTRiNE = Rochcs clastiqucs, de certains auteurs.
SEcrM>\R-i'oiii'iivmscH, Ln'n'inxnn-LeKsina . i8fl8. — Modifica-
tions secondaires produites dans des roches métamor-
phiques, par cataclases ou autreuicnt. et <lélerniinant dans
ces roches une séparation en pâte et en phénocristaus.
entiei-s on l'rajrmentaires. {Aciiiitiiis-CoclUcicnl, j». 289).
Skciniiare S<:iiii:KRm\<;, — Stratification transvei'sale, ou fausse
slratification.
Serimentairks (iiocnKs). — Roches déposées <ians les eaus, et
stratifiées : elles peuvent se former indilIVi-emment sous
l'action de divers agents, soit mécaniques, soit chimiques,
(m organiques =ï Roches neptuniennes, sti-atilîées, cato-
génes. hydiilogèncs, etc.
Skuimentaihes (tiks). von lUvhthofen. iWti. — Tufs des
porphyrites augiliques et des niélaphyres (partial) = Scdi-
mentartuHc, tuis clasti<iues (Geogn. Beschr. v. Sûd-Tyrol).
Si;ihme\t.\ri>iai;e\etihi;ii, Leliiiianii, ii*84- — Nom donné par
SED LBXIQUB PÉTROGRAPHlQUfi 19^1
LeluDaiiy à là théorie de Gûmbel, expliquant Forigine des
Phyllitgneiss par métamorphisme de sédiments devenus
plastiques à haute température. (Lehmann : Unters. uber die
Bntstehung d. ait. Kryst. Schiefergest, 1884, 70).
Sédiments. — Dépôts produits sous Teau, soit qu'ils y aient été
roulés à Fétat de suspension mécanique, ou qu'ils aient été tenus
à Tétat de solution, ou mélangés ; ils peuvent être d'origine
organique ou non.
Sbdimenttuffe^ Walther^ 1886. — Tufs formés par la chute
en mer de cendres issues d'un volcan terrestre, et leur
sédimentation sous-marine. Ils montrent des alternances
de couches à éléments compacts ou poreux, de densités
diverses, et sont fossilifères. (Z. d. d. g. G. 1886, p. 3ii).
SsEBENrr, Salomon, igoo. — Hornfels formée de cordiérite et
feldspath (C. R. G., 346).
Sebkreide, Ramann, 1895. — Variété de Limnocalcite ; calcaire
tendre, à grains fins, déposé au fond des lacs les plus profonds.
(Ramann : N. J., x., B. B. 1895, p. 161).
Sbelôss. — Marne compacte, stratifiée, non poreuse, ayant la
composition et Torigine du Lôss, mais non sa structure.
Segregationstrûmbr. — Lambeaux d'exsudation.
Sbifen. — Nom donné par les exploitants, au:» sables et graviers
d^alluvion, qui contiennent des métaux nobles ou des pierres
précieuses. On dit ainsi Goldseifen, Platinseifen, Dia-
mantseifen, etc.
Sbillava. — Surface silonnée et tordue de certaines coulées de
lave très visqueuse = Lava cordata.
Sblaoite, Haû)r^ i88a. — Amphibole et feldspath intiment mêlés,
avec mica disséminé, d'après Haûy. Actuellement ce terme est
souvent usité comme synonyme d'Hyperslhénite. La sélagite de
Montecatini décrite par Savi est, d'après Rosenbusch, un tra-
chyte micacé (Rosenbusch : N. J. 1880, 11, 206).
Sblge romand, Fleuriau de Belleçue. — Néphélinite à leucite de
Capo di Bove (Journ. de Phys., li, 459).
Sblbnolitb, Wadsworth. — Famille du gypse et de l'anhydrite.
Sbllagneiss. — Gneiss des Alpes à deux micas, glanduleux.
&ancRYSTALLiN. — Structure semicristalline des roches érup-
lives. Naumann applique aussi ce terme au ciment cristallisé
abondant de cei*taines roches élastiques.
Sbmi-pegmatique (structure), a. Lacroix, 1900. — Structui*e
résultant de l'association de deux minéraux, dont l'un (celui
Iflte Vlil' CONGRÈS OÉOLOGIQUU
qui est englobé par l'autre) possède une orientation unique I
et des formes cristalli tiques à formes géométriques, alors que |
te minéral enveloppant e»t grenu, au lieu d'avoir une J
orientation unifoi'me, comme dans la structure pegmatique,
(B. C. 1- , n* I, p. 38).
Septarias. — Concrétions calcaréo-ai^ileuses, ou formées de J
spliérosidérite, fendues et traversées à l'intérieur par de* j
fentes de retrait, duesi à lu dessiccation. Le remplissage
de ces fentes, par des substances cristallines, donne lieu
aux septa. qui valent k ces roclies leur nom.
Skiiicitaui\'olsi:uif.I''eu. Lossen. — Schistes compacts du Taunus.
formes de quarz, feldspath, séncite, pi-ésentant des lentilles
et des nappes de séricite.
SERicrrAL'uiTsciiiEKEii et Sericitkalkschiefek. Losaen. 1889. —
Roches diabasiques métamorphisées mécaniquement et deve-
nues schisteuses, avec abondant dévelojipement de séricile
^ Augitscliiefer, Augitseiicitschiefer, Diabasscbicfer. etc.
(Lossen : Z, A. g. G. 1889, 41. p. ;io8).
SEmciTuLiMMERScuiEFEH. — Schistes, foi'més de séricite verlc,
talqueuse, muscovite, chlorite, et rubans lenticulaires de
quarz; ils sont i-ubanés, libreux, ou à gros grains.
SKmunoNKiss, Lossen. — Gneiss du Taunus, fonué essentielle-
ment de quitra, orthosc, séricite, en pi-opoi-tions variées.
Sericitkalkphvllite, Lossen, i^tà"). — Schistes séricitiques du
Taunus et du Soonwalde. de couleur vei-te, avec calcite lamel-
laire. Losaen les tint d'abord pour des sédiments, méta-
morpbisés par des eaux à haute température, mais les
l'econnut plus tard comme des diabases transformées jiar
dynamométiiniorphisnie ^ Augitschiefcr (Lossen : Z. d. g. G.,
186;, kik; ibid. 187;, xxix, p. 359)-
SEBiciTpnTLi.iTE =^ Schiste à séricite
Sericitporpbyroïde, Lossen. iSfig. — Porphyroîdes du Harz,
riches en séricite (Lossen : Z, d g. G., 1869, p. 33o).
SERiaT<)t* AHZiTscHiEFER. Lossen . — Quiirzites schisteux et
libreux. comprenant des membranes minces et des tissus de
séricite (Loretz : Jahrb. p. g, Landesanst., 1881 p. ao'j).
Sericitschiefer. — Micaschistes de couleur claire à mica séricite-
Sehicittukfe. Miigge. 1897. — Tufs compacts ou schisteux, très
mclamorjihisés. ihargés de séricite. de feldspath récent,
d'anatasc, et de taches d'une suhsianco biréfringente (Mfi)^\
N- J., B. lï., vin.liîi),
Sehnikit, Heer. — Verrucano de Glaris, à ciment de quarz et
SER LBXIQUB PÉTROGRAPHiQUft lOldS
mica. Cette dénomination comprend à la fois des conglo-
mérats, des arkoses, des grès rouges.
Serpentine. — Roche d*origine secondaire, formée aux dépens de
péridotites, pyroxénites et analogues, avec serpentine, fer
magnétique, fer chromé et débris du minéral originel. La
roche est compacté, verte, tendre, parfois porphyrique quand
les individus cristallins anciens sont conservés. Elle présente
souvent des alternances ou flammes, de tons verts, noirs,
blancs, rouges, jaunes, rappelant la peau du serpent, ce qui lui
a valu son nom.
Serpentinanorthitgestein, Zirkel, — Espèce de Schillerfels,
appelée par Streng Serpentinfels, composée d'anorthite, schil-
lerspath ou serpentine, et fer chromé (n, 137).
Serpentinfels. — Serpentine en roche (voir le mot précédent).
Serpentinit = Gabbro.
Serpentînsghiefer. — Variétés de serpentine schisteuse, à
structure parallèle, gisant à la bordure des massifs.
Shale. — Schiste argileux àschistosité parallèle à la stratification.
Shalkit, g. Rose, i863. — Météorites pierreuses, grenues,
formées d'olivine, shepardite (bronzite) et fer chromé
(G. Rose: Abh. Berl. Akad. i863-64. p. ag, isa).
Sheet intrusive = Filon couche, sill, Lagergang.
Sheroottit, Tacherniak. — Météorites pierreuses formées
essentiellement d'augite et de maskelynite.
Shimmer-aggregate, Barrow, 1893. — Agrégat micacé où la
paragonite remplace staurotide, disthène et autres silicates
alumineux altérés. (Q. J. G. S. xlix, 340).
Shingle = Galets, Shotter.
Shonkinite, Pirsson, 1895. — Pyroxénite riche en orthose,
développée comme faciès de contact de la syénite sodalitique de
Square Butte. C'est une syénite mélanocrate, cristalline grenue,
formée essentiellement de pyroxène, orthose, plagioclase
= Melanokrater Gabbrosyenit, Magnesiakaligabbro.
Shoshonite, Iddings, 1895. — Roches filoniennes et effusivcs à
pâte vitreuse, ou méso-cristalline, riche en feldspath alcalin,
parfois avec leucite. Phénocristaux : labrador,augite, divine, ou
parfois manquants. Elles forment un groupe lithologique avec
les Absarokites et les Banakites.
SiDEmTE. — Roche formée par un mélange d'argile et de carbonate
fferreux. Daubrée donna ce même nom en 1867 à des météorites
formées en partie ou en entier de fer. Fletcher en limita
ia64 *'"' «".ojmnKs r.eoLtK'.iQrR SID
l'emploi aux météoriles l'errugiueases, holoBidèpes (Daobrée,
C. K. t86;, 65, p. fm; Shepard: Amer, jouro., 1867(2), xliii. p ».
ijiDEBOuniBTE. Broiigniart, iSaj. — Roche formée de quant et
d'héiiiutite micacée := Italiirile, schi.'^le inîcac« feifagioeus.
(CoquaDd : B. S. G. t\, 1849, p- *»i>-
SiDÉROUTUiQUE. — Foi'iDatioD d'ai^ilc avec minei'aU de fer en
grains concrétionnéa et phospborilc». reniplissaDt des pocbps
duos des calcaU-es tertiaires.
SiUEROLiTE (Aero-siderolile), A'. S. Maskel}-ne, i863. — Som
proposé pour les mélëoritcs pallasites, plus tard appliqué «us
pallasites et aux inésosidérites, par N. S. Maskelyoe. Les pclru-
^aphes emploient actuellement ce terme, comme Flclcher, potir
les météorites formées de fer et de parties pierreuses (silicates),
ou comoie Breziiia pour les sidêropbyres et les pallasites
^= Syssiderite, Lit ho si dé rite, Mésosidérite. Pallasite. Tuczonitc.
etc. (Fletcher : An luii'uducliou tu the Study ol' Météorites; Brcniia :
Uie Meleorit^ii Saminluag d. K, K. miner. Uof Kabin., i885 ; N. S.
Maskeljne; l'hïl. Mute- iiM3(4), xxv, p. 49). j
SiDBROMELAKE, f^fi Waltershausen. i853. — Verres basaltique«'|
des tufs palagonitiques d'Islande. (Vulk. G.v. Sicil. u. lslaiid,3oa)i.<l
SiUEKOMETSOR] rii = Siderolithe.
SiUEnoiMiYH, J'acltermali, i883. — Météorites ferrugineuses
avec silicates, du type pallasite, comprenant de nombreux
cristaux de bronzite. parsemés dans un réseau continu de fer.
(Techermak : Silz. ber.Wien. Akad. d. Wiss. 1, 88, p. 'Hc, i883).
Silex. — lïodie Immogène. compacte, à cassure êcailleuse.
bariolée, d'aspect corné, cl formée de silice à divers étals,
calcédoine, opale. Formes concrélionualres. Origine animale
-.^= Pierre à fusil, Feuei'slein, Flint, Hornstein.
SiLicvLiTk:, Wadswortlt. — Famille des roches sédimentaires
quiirzcuscs et siliceuses. — Voir : Laxit.
SiLicATiiKsiKi.NK. — Ruches formées de silicates cristallisés,
ou d'un mélange de ces cristaux, el de substance silïcatée
ainui'plic : leur ensemble comprend les ruches émptives,
(sensu latiuri) et les schistes cristallins.
SiLio.VTsTiii''K =■ Aciditàls-Coellicient.
SiLU^EO-tELUSPATii; (igncous rocks), Haughlon, i85j. —
Roches dures, vert-clair, voisine des HallelUnts, des pétro-
silcx. (Jouin. lïlGcol. Soc. Dublin, vu, p, aSï).
Sii,ii:kols-o<ilitk, ilarliour cl Torrey, 1890. — Masses quaraeuscs
grenues, coinpreiuiiit de nombreux globules, formés de
s I L LBXIQUB PBTaOGKAPHlQUB ia6S
qiiarz à l'intérieur et aa dehors de silex ou calcédoine :
la roche ressemble à une oolite. (Am. journ. xl, 1890, a46).
SiLiGiFiGATioN. — Enrichissement en silice de diverses roches,
par suite des réactions hydrochimiques qui accompagnent
leur altération ; elles passent ainsi à des schistes siliceux,
homfels, hornscliiefer, schistes cornés, etc.
SiLiciopuiT,' Schrauff, 1882. — Serpentine pénétrée d'opale.
(Z. f. Rr. VI, 1882. p. 33o).
SiLiciRUiïGSSTUFE, Scheerer, 1862. — Notion introduite par
Scheerer dans la caractéristique chimique des roches érup-
tives, et analogue à celle des quotients d'oxygène prônée par
Bischoff. On l'obtient, en divisant le tiers de la proportion
d'oxygène de la silice, par le total de l'oxygène des bases.
SiLicoFSRROLiTE, A. N. Winchell, 1900. — Roche de contact des
gabbros du Minnesota, essentiellement caractérisée par de la
fayalite, de la magnétite et de l'augite, englobant des grains de
quarz (Et. min. et pét. Gabbros Minii. Paris, 102).
SiLL. — Nom des mineurs anglais pour filons couches intrusifs.
SiLLiMAJNiTE(à). — Qualificatif des roches (schistes micacés, gneiss»
etc.) riches en sillimanite.
SiLLiMAJiiTGRANULiT. — Grauulite rougeàtre, riche en grenat et
oligoclase, avec faisceaux de sillimanite.
SiLLiMANiTiQUE, QuARZiTE MICACE, Barrois, 1884. "" Roche déve-
loppée au contact des grès et du granité (Annal. Soc. géol. Nord).
SiLLiT, Gumbel, 1861. — Gabbro du Sillberg, près Berchtesgaden,
appelé par Rosenbusch Glimmersyenit ou Glimmerdiorit.
(Gûmbel: Geogn. Besch. d. bayr. Alpengeb. 1861, p. i84).
Simples (roches). — Roches formées d'une seule espèce minérale :
elles sont pour la plupart d'origine sédimentaire.
S1NAITE, Rozières. — Nom proposé pour désigner la syénite,
attendu que cette roche attleure au mont Sinaï, tandis que la
roche de Syene est un granité.
S1NTERITE, Wadsworth ■= Kieselsinter, tuf siliceux, siliceous sinter.
SiNTEROPAL = Tuf siliceux, Kieselsinter, Geyserite.
SiNTERSTBiNE. — Dépots de sources, stalactites, travertins, etc.
Sirocco (poussière du). — Fin dépôt sableux formé, comme le
lôss, sous l'influence du vent.
S18MONDINITE, Franchi, 1897. — Schiste formé de sismondine, de
la série des micaschistes. (Bol. com. geoi., Ital., xxviii, 3).
Skapolithamphibolit. — Roche formée de hornblende et scapoUte,
voir : Shapolithfels.
80.
SKA
S/ngm. i»!KÎ ^^ DtpTrdiorib'.
SKAtatifmtxramn. Sekmmts. i*g[j. — Horbr artîlicîrllr pruilaiie
p«r iMios iTaBr lf«ciiHtf avec (Inixttn- dr «oiul<^ ot lluaruiv
de rftw». ri conlerunt dan» une pilr titrviif^ jaoïu: lii^
laox dr fiHitpalh (ortbi>sr et Ubr»dur). ^apulile et
" • (S- J <*9C. M. P >îî)-
SKAMvmxK, ToMtfAoAoi, tWi. — Rocfats a.'ssocircs aux uiî-
ACTW de Sordr, forairc» de malat-olitr rt in^nul. ou d'tiom-
blende rt rfalurile (> J "88a- i, p- Hfl»)
Skkleti» iniTKtiLâ ■:= Ënibrroatiair^s <rrisUiiix>.
SKKLnux BpnEiin.iTKs. G. C'tlf. 11*7. — Sphérolîles présentant
dt» [imlitHgeinriils amcrlKiîdr» (Gml. Mag.. {■. 3ua).
SKâi_.tu. — Nnui sDédoLi dt^ rcaîll*^ cuurbcs. fonuées de
eblorîle. talc, âerpiiliii*'. et autrvs siliL-ates df iDugni-siv.
qui «ont ttîs^mînres dans 1rs ^Mes de fer aiaf;iiétiquc.
SiiOH£A . — Satili^ lin Tonné dr grains dVpidot«-. de Transsylranie.
Sluti;. — I.»^; uuteurs anglais d^si^enl sous ce nom le*
*4-ht!ilm »r^i)eDi dont ki scbt^lo^ïlé (clivage) ne <rorrrs-
|KiDd pa* â la stratiti cation.
SLicsrxsiDKS ^= Miroirs. Rut-ichllâi-hen.
Smalto. >^f)nllan-.am. iHjii. — Vi-rn- rliyi.liliqiie .ii- l.ij.ari.
Smabagditfels = Eclogite.
Smahagditgabbro, Becke, i88a. — Gabbro dont le diallage
est plus 00 moins complètement transformé en smaragdite.
(T. M. P. M. 1882, IV, p. 3îa).
SoAPSTONR = Stéatitp. Specksteia.
S()i>v-iHAMTK. llaughtun. iH.Mi. — Gntniles conteniint plus de
suudc que <lc potasse ^ Natiimgranil. (Q. J.G. S. i8ôti, xiv,
['- '"?)- (■(M'Iiai'd resti-eiiit ce nom hux gcunites où l'excès de
lu soude sur la potasse dépasse i/5 de la somme des
alcalis (Bcilr. t.. Kcnnl. d. SudagraDÎt, i8K->.
SowM.iTMGKSiiciM!, Steenslrup. — Hoche dn Groenland tornice
essentiellement de sodiilite. et corn-s pondant à un lacics des
syciiites il nêpliéline. (lissing: Medildscnoni Grimland. xiv, 1894).
Soi(Ai,iTnMiAS<:iT ^ Diti\)îtc (Vogeisaug). Voir : Haûynbasil.
SoiiAi.iTnonTiiiii'itoMT, von Lnsaulx. 1876 = Ditroït,
SooAi.iTiisAMnEMT. — Voîi' : Sanidinite.
Souai.[ti:-Sykmte, Lorenzen. 1882. — Roche syénitique a soda-
lile. avec oi-tliose. alhite. hornblende, sndalite et analciuie.
(loi-re-pi.nil iiux syéiiHes népliéliniquos. Poui' Lind^ren.
i8i|'S, loehe yieuue iioslccêtacée, formée dorthose, un peu
SOD LEXIQUE PÉTROGRAPttlQUE ITÔ'J
d'albite, hornblende barkevikitique, sodalite» et analcinie.
La roche du Groenland appelée Sodalithsyenit par Steens-
trup, est d'après Ussing un agrégat à gros grains de
feldspath (Microklinmicroperthite), néphéline, eudialyte, aegi-
rine, souvent arfvcdsonite et petits cristaux idiomorphes
de sodalite. (Rosenbusch, 1896, p. 189). Les Sodalithsyenites
appartiennent aux syénites néphéliniques : il y a des varié-
tés où l'elœolite est remplacée partiellement par la sodalite
(Lorenzen : xMin. Mag. 1882, 49)-
SoDALiTHTiiACHVT. — Trachytes d*lschia et autres lieux, con-
tenant de la sodalite (Rosenbusch, i8t)C, p. 767).
SoHLGESTEiN = Mur, Licgeudes.
SôLvsBERGiTK Broggev. 1^94- — Grorudite pauvre en quara,
ou sans quarz. Roche de lilon, à gi*ains moyens ou lins, à
feldspath alcalin- dominant (albite et microcline), œrigine
(ou katoforite), et souvent né[)héline. Il y a des Solvsber-
gites avec ou sans quarz. Structure nettement iluidale, et
souvent trachytique. en raison de la forme tabulaire très
marquée des feldspaths. Les Solvsbei'gites correspondent
par leur composition chimique à certains trachytes à akmite
et peuvent être appelées des Foyaites à œgirine, ou des
Nordmarkites à œgirine, des Kératophyres à œgirine (i, p. 67).
SoMBiiERiTE. — Phosphorite accompagnée de palagonite, de
calcaire, etc., interslratifiée dans le guano, à Sombrero.
SoNDALrrE, StacheetJohn, 1H77. — Variété de grenatite, gris-veit,
bleuâtre, formée de cordiérite, quarz, grenat, avec un peu de
tourmaline, de disthène. (J. G. K. A. 1877, xxvn, p. iy4)-
SoRDAWALiïE, XordenshjôUL l'^'^o. — Vitiophyritt; augitique
en filon, brun sombre, en partie micro felsitique, en partie
vitreux, pur, avec cristallites ou microlilcs, et libres de
composition diverse. Cette roche fut d*abord décrite comme
espèce minérale indépendante = Wichtigit, trapp vitreux,
verre diabasique (N. Nordenskjold : Bidrag lill narmarc Kanne-
dom af Finlands Miueralicr, 1820. — F. Lœwinson-Lessing : Die
Mikrosk Beschalf. d. Sordawalils — T. M. W M. 1887, p 61).
Spaltungsbreccikn. La'annson-Lessing, 1887. — Roches volca-
niques bréchoïdes ou eutaxitiques, d'as})ect zone, et qui doivent
cette apparence à une dillérenciation du magma ihitant du mo-
ment de la cristallisation =i Taxite.
Spaltungsgesteine. — Roch<»s de composition chimique et minéra-
logique diverses, dérivant diui même groupe volcanique ou
I
taw VUL< CUNGIIÈH GÉOLOGIQUE SPA
plutonique. par difréreticialùm ou séparation suivant des zones
fibreuses de diverses portions d'un lUiigma.
SpARAOMrrii. — Roches clasliqaes diverses, à aspect de grauwiicke,
grès, quai-zite. conglomérats, brèches de Scandinavie, rormée»
de fragments anguleux du feldspath, ijuarz, schiste. Elles sont
plus récentes que le terrain cristallophytlien.
Spécial (métauori>iiisme), Delesse = Mi^tamorphimne de contact.
SpBCKToni'. — Tourbe riche en raalièrtïs humlques ressemblant
à de l'asphalte, dure, de cotileur brun sombre à l'état sec.
SpKcTRAt. PO LA RI s ATI o.\, Blolie, 1888. — Oinbrcs roulantes pré-
sentées sous les niçois ci'oiâés par les cristaux comprimés
^ Ondulose extinction. (Rep. brit. Assoc, p. 384).
Spri(;he>structur, Rinne, i8y6. — Division en boulets des
diabases, souvent en relation avec disposittou grossièrement
payonnée. ou concentrique, écailleuse. (N. J., B. B, x., p. 386).
SperonF (Lava). S/rtii'er, 18^7. — Leueititc poreuse, scoriacée,
des Monts A-lbains, altérée par des émaaati<ms alcalines, et oii
l'aegyrine remplace l'augite (Monte Tusculo. Friiscati);
quelques variétés sont grenatifères. (M. cart. geo\. liai. s. 1900).
Sphssartite, Bosenhiisch, i8g5. — Roches liloniennes lampro-
pbyriques, dépendant des Vogesites. dont le feldspath est
principalement ou exclusivement un feldspath calco-sodique
triclinique = Camptonite, partiiu.
Sphaeroiuiscke sthuktuk = Spbéroïdale.
SpHÂEHOLiTHinîi.siT, l'o/i Ltisaulx. iS^.T. — Masse fondamentale
sphérolitique des l'elsitporphyres, ou porphyre s|>hérolitique
(von Lasaulx, p. 359).
Sphaerqlithfkls. — Liparites sphéroli tiques.
SpMAEROLiTUPEcnsTEE.VM'on Lasoulx. 1875. — Pechsteins à sphcro-
lites épars dans la masse fondamentale ■= Sphaerolitbfels
(partim). (von Lasaulx., p. aag).
Sphaerolithporphïre. — Felsitporphyres sphérolitiques.
Spuaerolithtacuylit, Wenju/cojf, 1887. — Verre basique de
i'Ussuri, avec beaux sphérolites. (B. Soc. belge géol., 1, p. i65).
Sph.\eropuvr, Borickjy, i88a. — Porphyres sphérolitiques à grains
très fins, aphanitiques (Petrog. Stud. Porphyrgest. Biihm. 80).
Sphaeiiophyrit, Boricky, i88a. — Sphérophyi-es contenant plus de
soude que de potasse (Petrog. Stud. Porphyrgesl. Biihm. 12a).
Sphaerotaxit, Lœwinson-Lesslng, i8y8. — Groupe des taxites,
de Lœw in son- Leasing, à divisions sphériques.
SpiiAKRL'i.rni, Werner. — Nom donné aux globules des perlites.
SPH LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE I269
Spherocristaux, Rosenhusch, i885. — Sphérolites homogènes
fibro- rayonnes, formés d'aiguilles d'une même espèce miné-
rale. (M. P., p. 32).
Sphéroïdale (structure). — La structure sphérique est pro-
duite par la disposition régulière, concentrique, ou radiaire
des éléments, dans certaines roches. Elle comprend les
structures oolitiques, pisolitiques, sphérolitiques, varioliti-
ques, macrovariolitiques, centrées =: Kugelige Struktur,
sphaeroïdische Struktur.
Sphérolites. Vogelsanf^. 1872. — Petites formations sphéri-
ques fibro- rayonnécs, ou à disposition concentrique, qui se
trouvent dans les roches vitreuses, cristallines, ou autres
et y déterminent la structure sphérolitique. La première
étude microscopique en fut faite par Vogelsang, qui y
distingua les cumulites, globosphérites, belonosphérites, et
felsosphérites. On reconnaît en outre des sphérolites rayon-
nés, réticulés, cumulés, zones = Sphaerulith (Werner),
varioles, oolites. (Vogelsang : Arch néerland., vu, 1872).
Sphérolitique (perlite), Beudani. 1822. — Perlite à globules
de felspath compact (Voyage en Hongrie, m, p. 369).
Sphérolitique. structure. — Structure caractérisée par la
présence de nombreuses sphérules ou sphérolites (felsosphé-
rites, globosphérites, etc.). On peut aussi ranger ici les
structures variolitique, oolitique.
Sphérosidérite. — Nodul<»s de fer carbonate, souvent alignés en
lits dans le terrain houiller.
SpicuLiTE, F, Ratley. — Cristallites longulitiques, en lancettes
à pointes aiguës, voir : Bacillite. (Min. Mag. ix, 1891).
Spiegelklûft = Miroir de failles.
SpiLiTDioRiT. Theobald, i8()^. — Dioritporphyrite à grains fins,
peut être microdiorite. ((ieol. Besch. v. Graûbûnden, 1864).
Spilite, Brongniart, 1827 — Rochers compactes aniygdaloïdes
du groupe des diabases et mélaphyres. Dans la nouvelle
acception du mot, ce sont, d'après Rosenbusch, des augit-
porphyritt»s avec peu ou pas de phénocristaux, amygda-
loïdes, facilement altérables. Voir Kalkaphanit. (Class. et
caract. min. des roches p. 98. — Delesse : Ibid. 1807 (p)
T. 12, p. 457; — Roscnbusch : Mass. Gest. 1887, P- 49^)»
Spilitische Structur. — Structure caractérisée par l'absence
on la rareté des ségrégations intratelluriques. Le nom de
spilite remonte à Brongniart en 1827.
ÏVJO VIII' CONr.RËS GÉOLOCIQUB SP)
SpiLosiTE, Zincisen. 1841. — Stliisto niétainorphisé, au contact
lie diabuses, avcL- gniion imii's abondiint'i et taches formées
de leur réunion. (Karst. u Derhen's Archïv., xv, 393).
Spodite, Cordier. 1816. — Cendres volcaniques claii-es. généra-
lement ponceuses.
SpoRAODsiDÈHEa (MÉTÉoiiiTEs). Daubfi'e. i8f>7. — Méttorites cor-
respondant aux mésosidéi-ites et cliondrites de G, Rose,
eomprenunt dans nn« masse fo m lamenta le pi«rreus« des
ffrainn de fer, et d'alliages de fer. (C. R, i8Bj. p. 65).
Sporite, Poisson et Bureau, iS^fi, — Sédiment formé de l'ae-
cumulation de spores de fougères, dans des grottes de l'tle
de la Hëunion. (Ann. seienl, de France, 187O, p. 3oo).
Spotted Scbist. Cliflon Word, i8j(i = Schiste tachet*;.
Spbuhelstei.n". — Dragées globuli formes d'aragonite ou ctypeite.
brunes, formées dans les sources de Carlsbad et autre^
sonrees calcaires cliau<les.
Ssolomenskek Stein. ou BitEciitE. — Roche des environs de
Petrosavodak sur le lac Onega, comprenant des tyjics divera ;
ce sont tantôt des brèches à fragments de schiste et de quan;
dans un ciment dolomitiqtie, ou tantitt des brèches de diffé-
renciation ou de frottement d'à ugiti>or[ihy rites. C'est à cette
dernière catégorie, que le nom doit être limité. InostranzeIT
(p. i63) a donné leur bibliographie ; Lœwinson-Lessîng leur
description microscopique.
Stalactites. — Calcaire concrétionné, de forme cylindrique,
qui pend de la vortte des cavcmcs, en lambris formés sous
l'action de IciLU.
Stalaomites. — Calcaire concrétionué, en masse pyi-amîdales,
formé sur le sol des cavernes.
Stammmahma. — Majînm des profondeurs, d'existence hypo-
thétique, dont pi-oviendrident, par dilféifuciation, les diverses
roches éruptives génétiqiieuient alliées, d'une même région.
Staticai. MKTAMoiiPHiSM, Judd, 1889. — Modifications chimiques
ou parumorphi(|ucs des roches. pii>duites sous rinllueiue de
la pression, sans ipie celles-ci aient été déformées mécanique-
ment : ce tei'uie est ainsi op[>osé au <lynamic-metamoi-|)hisui.
(Geol. Mag., p. ^^3.)
Statisciik .MAiiMAT!si:HK DiKPEnK.vriATioN. Lœii'inson-Leitsing:i8çii<.
~ Dill'ét.'uciati.m du magma en |irofuiidcur. loi-squ'il est au
repos, dans sa phase intrat.-Ilurique. (A.-C.,p i88).
SiAi [UK.niii.i.iMMi:Lisi:ini:i i:n. — .Micaschiste riche en staui-otide
et souvent jjtivnalilï'i-e = Staurotilitc.
STA LBXIQUB PÉTROGRAPHIQUB l^y
Staurotilitx, CordieTy 1868. — Micaschiste et schiste micacé à
staurotide.
Stauungsmetamorphose, Gûmbely 1886 = Dynamometamor-
phose. (Gûmbel, p. 379).
Stawbopolite, Stanislas Meunier, i88q. — Météorites (oligosi-
dérites) du type Stawropol.
Stéasghiste, Brongniart, i8i3 = Talcschiste,
Straschiste feldspathique, d'Omalius dHallqy, — Talcschiste
comprenant comme éléments essentiels feldspath et chio-
rite. Voir : Dolcrine (Des roches consid. ininéralog., p. 70).
Steineis, Toll. — Glace fossile de Sibérie, datant de Tépoque
du Diiuvium (Verh. ix deutsch. geogr. Tages, Wien, n* 5, p 53).
Steinige Feldspathlava, Hoffmann, i832 = Lithoidite (Hoff-
mann, Pogg. Ann. i832, xxvi, p. 1).
Stengelgneiss = Holzgneiss.
Stengelig. — Mode de division, fréquent chez les schistes, en
petits prismes ou bâtonnets.
Stielbasalt. Hazard, 1894. — Basalte à hornblende, avec peu ou
pas d*olivine, dont le gisement est limité aux canaux d'ascen-
sion et ne se trouve pas en coulées (T. M. P. M. 1894, xiv, p. 3o3).
Stigmite, Brongniariy i8i3. — Brongniart désignait ainsi les
pechsteins, obsidiennes, etc., renfermant des phénocristaux
(Brongniart : J. d. M. xxxn, 3ai).
Stilpnolitbe, Senft, 1857. — Roches composées, schisteuses, for-
mées essentiellement de mica et de quarz = Micaschistes.
Stinkkalk. — Calcaire brun, gris, noir, bitumineux.
Stipite, Brongniart, 1827. — Lignites mésozoïques riches en
débris de cycadées.
Stôghiolithe, Ehrenberg. — Roches formées de minéraux, par
opposition à celles qui sont formées de débris animaux, qu'il
appelle Biolithes = Roches anoi^anogènes, minerogènes.
Stochiologiques (Structures) Rosenbasch, 1889. — Structure
générale à toutes les roches éruptives, caractérisée par ce que
les lois qui président à la succession et aux relations récipro-
ques des individualisations minéralogiques sont des lois chimi-
ques. Chez les roches schiste- cristallines, au contraire, les lois
qui président aux associations minérales sont purement méca-
niques = Structure chimique (Rosenbusch : N. J. 1889, ii, p. 90).
Stochionomiques (Structures), Rosenbusch, 1898 = Stochiolo-
giques.
Stogksgheider. — Nom des mineurs de Geyer pour les roches
1*3» VHP cowr.BÉs GÉoi-oniQUE
fi gros grains de quarz el ri'!ds|)atli. sans mica. EUp« ^^eotj
à la |t^riphérie des masKifs tfraniliques. qu'elles séjxirentf
des micaschistes. U t*st aunsi appliqué aux enveloppes (tS-a
granité, ^ros ou tins, qui séparent les massifs de granttêJ
à grain moyen, de leur encaissement de micaschiste.
Stockwkhk. — Système de cassures liloniennes complexe.
Tormant un i-éseau de veinules enehev^tn'-es.
Stock WKHKSPonPHYH. — Voir Zwiltergestein.
Strahligkôrnige (Struktuh), Borickr. i88a= Str. i-adiolitique.
Strahi.stkinfels. — Amphibolite formée principalement d'aclinote,
Strahlsteinpohphïmuïd, Lossen. 1869. — Porphyroïde schisteux
ou massif, riche en aetinote. (Z. d. d. G. xix, p. 3Ϋ»).
STRAiN-sLiP-CLBAVAiiK, Bofinp)-. 188G =^ Ausweicliuugscliva^.
stries de clivage. (BoRuey ; Q. J. G. S. 1886. Vol, 42, p. gS).
Stratification. — Disposition des roches sédimentâires. en
strates minces, «^tendues superficiellement, limitées par
des plans parallèles, et superposées comme les feuillets
d'un livre ^ Schiehtung. Bantung, Plattung. Nauinann
appelait strates effusives (KU'usionssehichten). les divisions
en bancs des roches volcaniques.
Stratification entrecroiséiî. — Système de structui-es stra-
dfornics. rappelant les stratiti cations normales, mais où
les lits, iliHëpant par leur grain et leur couleur, se reneaii-
trent obliquement, en paquets diversement orientés, ter-
minés brusquement. Ces apparences sont partie uli ire ment
répandues [uirmi les gn-s et les sables ^ Fausses strati-
licatiuns. diagonales, transverses; Discordante Paralellstrnctue.
Cross stratilieation (Lyell : Manual of Geiil., 5' C-â., p. iC).
Stk.atific.atio\-foi.iatio\. Sorhy, iHSo. — Disposition des
minéraux dans certaines i-oehes, telles que micaschistes,
suivant des feuillcls correspondant à des plans de sédi-
mentation. (Q. J. G. S., xxxv[).
Stratifiées (roches). — Roches déposées en lits parallèles super-
posés,sous rinfiuence de la pesanteur ^= Geschichtete Gesteine.
Stratoiue, STincTL'iiK, d'Oiitalius d'Iialloy. — Disposition des
roches en bancs parallèles = Lagenlï>rmige Structur.
KTREiFEXKonLE ^^ Stipîte.
Streifkohle. — Houille rorniêe de charbon mat avec (Mets lins île
charbon biilliint.
Sriiiai-ACKKi.iiuf ssrriv. — Nom si.us lequel les mineurs du Kieb-
U'igebirge dé-igneni ik-- protcrnlmsi-i. montrant <le gros crîs-
9TR LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE 1273
taux de feldspath sous forme de taches blanches dans la masse
verte de la roche = Fichtenzweiggrimstein.
Strom = Coulée.
Stromsghlick. — Boue ar^leuse, déposée dans des courants.
Structure. — Caractères des roches déterminés par la grosseur,
la forme, l'agencement des éléments constituants ; ils sont très
variables. Des auteurs, Cotta, d'Omalius d'Halloy, Teall, dis-
tinguent entre la texture et la structure : la première correspond
aux caractères des éléments constituants, la seconde à leur
mode d'agencement réciproque. La plupart des auteurs toute-
fois ne distinguent pas entre les deux termes. On distingue
encore entre la macrostructui'e (structure en masse, structure
extérieure) et la microstructure = Texture, Struktur.
Structures CRISTALLINES (G. F. P., i9oo}. — Les diverses structures
des roches cristallines sont ainsi défmies : La structure grenue
est une structure holocristalline, sans discontinuité appai*ente
dans la cristallisation ; La structure micro grenue est une
structure holocristalline avec discontinuité dans la cristalli-
sation, le dernier stade ayant nécessairement la structure
grenue ; La structure microlitique est une structure à disconti-
nuité tranchée dans la cristallisation, le dernier stade contenant
généralement des cristaux plus ou moins automorphes, d'ordi-
naire aplatis ou allongés, et pouvant admettre un résidu vitreux ;
La structure ophiiique est une structure holocristalline,
caractérisée par l'existence de plagioclases en cristaux aplatis
ou allongés, que moulent de grands cristaux de pyroxène ou
d'amphibole.
Structure zonaire, des cwïstaux. — Structure commune à
beaucoup de minéraux, consistant en ce que les cristaux sont
formés de capuchons, ou couches superposées, distincts par
leur couleur, leur composition, leurs inclusions, et leur carac-
tères optiques. Cette structure est souvent développée dans les
phénocristaux des roches porphyriques = Structure encapu-
chonnée, Zonenhau. Schaalenbau.
Strukturflâche. — Surface suivant laquelle s'opèrent les divi
sions dans les roches à structures parallèles.
Strukturfugen, Salomon, 1899. — Fentes d'origine primaire,
formées par retrait, lors de la solidification du magma
= Fentes de retrait. (Silz B. Berl. Akad. 27).
Strukturtaxyt, Lœwinson-Lessing, 1900. — Taxites dont les
éléments minéraux sont inégalement répartis, où des portions
ï^4 Vlll« CONGRES OÉOLoniQUE STU
finement grenues sont HSHociées à des portions àpros grains.
(Trav. liai. Si .-Pelersboui^ xxx, aof)).
Stiîbachit. Weinschenk, 189^ — Roches dos Alpes centrales
orientales, hnlocristallines, à grains moyens, transformées
en serpentine, et [irimitivement foi-mëes d'oHvine. nntîgorite.
spinellc cliromirère et parfois (lialtag;e. (Weinschenk : Abb. d.
bayer. Ak, d Wisa., 11 cl. xvitt, 1894. p. 7o3).
Stubachitsehpextix. — Serpentine à aatigorite dérivant de la
Stubneliit«.
Styi.olite, Klôden, i83.1- — Formes striées, cylindroïdes.
étirées, parfois ridées transversalement, qu'on rencontre
dans certains cnlcaiivs et marnes. Leur substance est
la même que relie de la roche, elles i*ésuUent de phéno-
mènes de glissement. Décrites par Freiesleben, el considc-
ri^es par KUiden comme des Beroés fossiles. (Freiesleben :
Geogn. Arbeilen. i, i8o;j, p. 69. — Klfiden : Versieiner, rt.
Mark Brandenburg, p. a88)
SuBMETAsioKPriic:. MedIicoH et Blanfurd. 187g. — Caractère
des gneiss les pins récents traversés par le granité, gneiss
de transition. (Man. Geoi. urindia. iSTg).
SusNATE, D. Forbes, 1867. — Désignation d'ensemble pour la
classe des rochea éruptives (Pop. sci. Bev., p. 358).
SiiBTBusiON. Reyer, 1899. — Mode d'instrusion d'an magma
vena des profondeurs, s' étalant en âlon-couche ou en d6me,
sous des masses d'épanchement plus anciennes. (Reyer ; Geol.
u. geogr. Expcrim, i893, p. 40).
Su(;<;iN ^ Ambre.
SuLDKNiT, Htache et John. 1879, — Porphyrites les plus acides
des .ilpes orientales, de couleur grise, andésitïque, conte-
nant, dans une pAte polymorphe. Iinnibleude, plagioclase.
ortliose, augite, ainsi que souvent aussi quarz et biolite.
(Stache et John. J, g. R. A 1879, xx)\, p. 38a).
SuPEKKrsivE-GEsTEi.NE, Biogger. 1894. — Roches éruptives d'ellu-
sion, c'est-à-<l ire celles qui se sont épanchées à la surface,
en sortant d'un cratère. (1, p- 119)-
SiHrrnii.wn. — Lignite charbonneux, en veines, en Islande,
et dans les Iles Feroe. entre des tufs basaltiques et des
turfs palagonitiques.
SrssEXETK, livogger, i8i)4. — Pm-phyres eheolitiques d'Amérique,
ilécrits par Ki-Lup: on tes trouve en filons, alliés aux Tin-
guailes en Norwège. Brùggei' tes regarde ciimnir le terme
sus LBXIQUB PÉTROGRAPHIQUB lOjS
basique extrême de la série Grorudite-tinguaite. Éléments
essentiels : néphéline et œgirine. Ce sont des Néphélinites à
œgirine, assez voisines de TUrtite par leur composition chi-
mique. (Kemp : Trans. New-York Acad. of Se. ii. 1892, p. 60. —
Brôgger : i, p. 173).
SussEXiTTiNOUAiT, Brôggery 1894- — Terme de passage entre
la sussexite et la tinguaite.
StsswAssERHORNSTEiN = Meulière.
SuTURAL, Blake, 1888. — Structure présentée par les joints
irréguliers qui séparent les parties d'une mosaïque tonnée
de grains cristallisés in situ. (Rep. Brit. Assoc. p. 37a).
Syénilite, Cordier, 1868 = Granité amphibolique.
Syenitaphanit, Zirkel, i8c)4. — Roches syénitiques à grains
très fins, d'aspect compact, ne montrant qu'au miscroscope
le caractère syénitique de leurs éléments composants ss=
Dichte Syenite (Kalkowsky), Mikrosyenite, Syenitfelsit
(Zirkel : Lehrb. Petrog. 1894, 11, 356).
Syenitaplite, Rosenbusch, 1896. — Filons aplitiques qui dépeur
dent des masses syénitiques. Elles sont formées essentielle-
ment d'orthose ou de microcline, avec éléments colorés en
faible proportion ; quarz rare ou absent. Structure panidio-
morphe grenue (1897, P- 4^^). Voir : Orbite (Chelius).
Syenitdacit, Lang^ '891. — Type de ses roches à prédominance
alcali-métal, ou Ca = K > Na.
Stenitdiorit, Reyer, 1881. — Roche de Predazzo, rapportée
par Brôgger à la monzonite. (J. g. R. A. xxxi, 1881). Roche
à grains moyens formée de plagioclase, un peu d'orthose,
pyroxène diopsidien, un peu d'plivine (en inclusions), un peu
de quarz (dans le second temps), grains de minerai de fer,
apatite, et abondant mica secondaire = Syenitdiabas (W. C.
Brôgger: Die Miner. <\. Sud Norw. Nephelinsyen., Allg. Th. p. 49»
Z. F. K., 1890, XVI). Lœwinson-Lessing réserve ce nom aux
roches intermédiaires entre les syénites et les diorites.
St^nitb, Pline. — Roche gi*anitique sans quarz, grenue, ancienne,
intrusive, formée essentiellement d'orthose et hornblende, ou
aug^te, ou biotite. On distingue ainsi des syénites à hornblende
(syénites proprement dites), des syénites à augite, et des
syénites à biotite. Pline désigna sous ce nom le granité rouge
à gros grains, avec hornblende et biotite de Syène.prt^s Assouan
en Egypte ; Werner ap[>liqua ce terme à des roches grenues à
feldspath et hornblende, et il a été suivi. Rozière voulut attri-
' CONfîn^S r.^OLOGIQtlR SVB'
buer ce nom. à des Granités, et celai de Sinnïte. aax Ayi-nites
proprement dites {Werner: Bergiiiann. Journ., 1788, 11.834) Pour
(C. F. P.. I(|00, p. 349) : Roches liolocristiiUines grenues voiii-
po^vs de i'eldspatha alcalins, de mica, d'aui phi hoir ou de
pyroxëne.avcc oa sans feldspatlis caleosodiqnes. De m^me qac
pour les jrrdnites, les ^andes divisions peuvent dtn; d'après.
la natore des fcidspath.i. appelées ayénile» pota»»i*jue*
(il (irtiioae), syéniles sodiifties (à anofthose). calcoalealinr»
(il ortliHse et à feldspath ealeosodique). ou ïïnonzonite».
SyKNITES A.«G1RINB ET A AtGITE. HVerf et PtrsSOn, l8çi(J. Sf^OÎtC
k grains lins, avec mit-i'oiierthitc pt-édoniinante, au{îite-«:|firine.
parfois un peu d'a?girine. sodatite = .^egirinaug'îlsyeiiil.
(Amer, joorn. 1896. 11. i36).
Syéxitb tufciTiQUE, C. F. p.. 1900. — Voir ^ y énite-iiéph «Clinique.
Syrxitk \Éi-nKLi?jiQrR. C. F. P.. 1900 (p 2^9)- — Syênite néphé-
(inique, leitritique, «u noftalititinc. — Hoches holoi-ristallines
grenueg. composées de leldspaths alcalins, de nêphéline. de
leucite ou de sodalite avec mica, amphibole ou pyiiksèoe et
feldspath ealeosodique.
Sykmtk sonALiTiqiK. C. F. P., ii|00. — VoirSyén.né|diélinique.
Syénite zincoMENKE. — Syênile élêolitique zireonienne du sud de la
Norwè^^e (Haussmann : Reisc nach Skandiuavicn, 11. lo'i, v, p 3'J8).
Syenitfelsit, Vagelitang. 1872. — Orthophyi-e sans, ou avec rares
pbénoeristaiix (Vogelsang : Z. d. G. i8ja, p. S38).
SlTîNiTGNEiss. — Gneiss formés de quanr, ortliose. hornblende ; ils
correspondent ainsi aux granités à hornblende. Divers auteurs
ont désigné aussi sous ce nom des Diorilsebiefer. Dioritgneiss,
Zobtcnite. Fedorow désigne ainsi des i-oehes scbisto-gneis-
siques. iivec feldspath, bisilicates (parfois monosilicates)
ferro-magnésiens , et sans quarz comme élément essentiel.
Ces roches, habituellement très métaniorpbisées, étaient
autrefois rangées parmi les grfmsteins. On distingue parmi
eux. des Syenitgneiss à bornbiende. ou à pyroxène (dial-
lagique), ou à olivine. ou si byperstbènc ^ Zobtenit (partim).
SvENiTiiRAXiT. — Granité syênitiqno. ou granité à homblen<le
comme celui de Syi'ne. en Egypte = Nordmarkîtc. Broker,
SvENrriJitA.MTPoHi-iiYH, Zîrkel. \S&i. — Granilporpbyre à born-
biende d'après Zirkel (1, p. 5a8). I^ssen (1880) désigne sous
i-e iiiini les niebes du llarz. inlermédiiiires entre les felsitpoi--
|)hyirs pinivres en i|uiir/, et les gianitporphyres, et décrits
pur Stieug, eumiue porpbyi'es gns(-N.J. iStto, p. a5;).
SYE LEXIQUE PÉTROGRAPUIQUE 13^^
Syenitite, Polenosf^ 1899. ~ Polenov distingue les roches
filoniennes aphunitiques ou niicrogrenues, des roches de
profondeur correspondantes, par la terminaison ite. comme
Syenitite, Dioritite, Diabasite, Gabbrite. ( Trav. nat. S' Petersb.
XXVII, V, 464).
Syenitobsidian, Vogelsans{, 1872. — Obsidienne trachytique,
ou obsidienne dépendant du porphyre sans cjuarz (Vogelsang,
Z. d. g. G. 1872, p. 5'58).
Syenitpegmatite, Brôgger. — Syénitt»s à gros grains, en filons,
dépendant des syénites augiti(|ues ou des syénites à néplié-
line, riches en minéraux variés d'espèces parfois rares.
Syemtporphyr, g. Rose, 1849. — Felsitporphyre sans quarz
(G. Rose: Z. d. g. G. 1849. ^ P ^77)- — Uosenbusch restreint le
nom à des porphyres anciens sans quarz holocristiillin, en
liions ; il en distingue les types elïusifs sous le nom de
porphyre sans quarz. (Rosenbusch, 1887, p. 290).
Syenitschiefer. — Désignation peu précise, employée diver-
sement par divers auteurs, comme Dioritschieler.
Syemttrachyt, Vogelsang, 187J. — Trachyte à sanidine, et
oligoclase ( Vogelsang : Z. d. g. G., 1872, p. 538).
Syenittuff, Reyer\ 1881. — Grès feldspathique de Predazzo
(Reyer: J. G. R. A., xxxi, 1881, p. 23).
Symplektische Struktur, Naumann, — Structure déterminée
par l'entrelacement intime dcî deux masses minérales diffé-
rentes, comme dans Tophicalcite, le calcschiste, etc.
Symplektische Verwachsuxgex, Lceicinson-Lessino , — Les
assemblages symplectiques sont réalisés par les structures
pegmatiques , granophyriques . piecilitiques. d'implication
(Lœwinson-Lessing, Aciditàts-Gœtlicirnl, p. i3i)-
Synclases, Daabrée. — Fissures naturelles développées dans
les roches, par contraction, lors de leur consolidation ou
dessiccation (B. S. G. F., t. x, p. i3(3).
Syngénétiques ((;ites). — Gîtes métallifères contemporains de
la roche encaissante et non formés par remplissage de
cavités préexistiintes.
Syngenetisch, Gilmbel. — Processus de transformations par
• lesquels les roches meubles sont changées en pierres solides,
comme le sable en grès, la boue calcaire en calcaire marbre,
les laves vitreuses en laves cristallines (Gûinbel, p. 370).
Synsomatisgh, Lœwinson-Lessing, 1898=- Protosomatique (struc-
ture). Voir Amphogène.
tajS vm' cowïHËs uéolooiqub
Syssidèhf.s (uKi'ÉOKiTEs), Doubrêe, iSfî^. — M^téiirites l'en'eusGH«J
avpi' silicate», un le fer cuiistîtue une liiassi- continue :^
Pallasites, par exeinplv.
SYaTVh (Basaltjaspis) . — Argile schisteuse ou )j;rës iiiai'neaz-l
transformés par le contact ilu basalte, et dcvi-nus dorsij
opaques, à cassure conchoîde ou êcailleuse. â divisions ii
gulières et fragments tranchants. Couleur pris, bleu, noirv
ou jaune. (Nœg^rath : Geb. in Hbeinl. nnd Wesiph., i, p. 109).
Tabona, Friisch et liptss, i8t>8. — Nom donné par les Guan-
l'hos, premiers habitants de Tenerife. aux coulées d'obsi-
dienne vitreuse sans pliénocristaiix ; ces savants distinguent
ainsi ces coulées de celles des obsidiennes porph jriqnes .
(Prilsch et lleiss : Guol. Beschr. d, Ins. Tenerile, p, ^oS.
Tachetés (scbistes). — Schistes niélamorphisés, présentant des
tjiches. ou concrétions vert noir ou vert-brun, rondes on
ovitles, que l'on ti-ouve au contact du granité et autres
roches plutoniennes ^^ Fleekschiefcr
Tacbylvt, ffreithaapt, 18-26. — Nom donné par Breithaupt à
une substance facilement, fusible, ressemblant à l'obsidienne,
et considérée par lui comme une espace minera logique
nouvelle. Pour Zirkel, c'est un verre basaltique. On a vonlo
limiter ee nom aux verres basiittlques facilement soliibles dans
l'acide chlorliydriqne = Hyaloméhinc, Basaltglas, Itasalt-
obstdian. Hyalobasalt. (Breithaupt : Kasl. Arch, f. d. gesammte
Naturlehre, vu, i8a6, p. if2.)
TAt:H\LïTBASALT, Boricky. — Basalte cametcrisé par son Age
récent, ses salbandes eu tiuliylyte, sa pjïte grise et trouble
avec lacis <le mici-olites. Itosrnbuscb le rapporte aux
Tephrites.
Tacowtk Eisenerz?:. — Mini-rai de l'or dérivé de la glaucoiiie
(N. J. M., i89(>. n, 90).
Taiuéhiti:. Stanislas Meunier, 1882. — Météorites (olîgosidé-
rites) du type Tndjeni.
Tavelscuikfkh. — Schistes noirs charbonneux.
Taimvkit. Chriistsvhojf'. — iS'Ja. — Hoche de Sibérie à grains
moyens, de slru<luiv ■granitique, dont les éléments essen-
tiels sont noséuin-, iiuoitliosc, et aeiessoiremcnt sanidine,
plugioclase. iimphibuli', biotitc. mélanite, magnétite, tita-
TA t. LBIUQUB PÉTROGHAPHIQUB 1279
nite, zircon, et base vitreuse. Rosenbusch considère la
Taimyrite comme un trackyte voisin de la sanidinite ;
Lœwinson-Lessing comme un quarztrachyte sodique. (Chrus-
tschoff : Mélanges géol. et paléont., i, i5'i, 189:2; Académie des
Sciences, Saint-Pétersb. xxxv, n* 3, p. 427).
Talc ollaire, Uaiij' = Pierre oUaire.
Talcite, Cordier, 1868 = Talcschiste.
Talcschists. — Le talcschiste est une roche claire, schisteuse,
formée de talc, quarz, chlorite, mica, actinote, et autres
éléments accessoires = Talkschiefer (Werner).
Talkghloritschiefer, çom Rathy 1862. — Roche schisteuse des
Alpes, formée de feuillets minces alternants, de talc argentin et
de chlorite verte. (Vom Rath : Z. d. g. G., i86a, xiv, p. 385).
TALK.D10RIT, Inosiranzeff, 1879. — Diorite riche en talc formé aux
dépens de l'amphibole (p. n^).
Talkflysch = Talcschiste calcareux.
Talkgestein Inosiranzeffy 1879. — Roche métamoi^phique formée
aux dépens de la diorite, et formée d'oligoclase, talc, quarz,
magnétite, leucoxène, et oligiste (p. 118).
Talkglimmergneiss, Hochstettery i855. — Gneiss à a micas avec
talc du Bôhmerv^ald. (Hochstetter : J. geol. R. A. vi, i855).
TALKGLiMMBRscniEFER. — Schiste formé de talc, quarz et mica.
Talkgneiss, Studer, — Voir AroUagneiss, Protogingneiss.
Talkgreisen, Jokely, i858. — Variété d'hyalomicte formée de
quarz et talc secondaire (J. g. R., 56;).
TALOumNE, Grûner, 188*2. — Tuf volcanique à empreintes végé-
tales, montrant des blocs anguleux clairs et un ciment
sombre. (Grimer : Bassin houilier de la Loire, i88a) = Gore.
Tapanhoacanga, Eschwege, i832. — Minerai de fer du Brésil,
composé de fragments de 0,01 à ().o3, anguleux ou suban-
guleux, de divers minerais (fer magnétique, oligiste, limo-
nite, micaschiste oligistifère), cimentés par une pâte ferru-
gineuse peu abondante d'oligiste ou limonite = Canga,
Mohrenkoptlels. (Beitr. z. Gebirgskunde Brasiliens, p. 141).
Taphrolith, y. Sederholm. — Roches de profondeur remplis-
sant des réservoirs ouverts par contraction radiale. (T. M.
P. M. xu, iheft).
Taraspite. — Dolomie bariolée à grains lins de Tarasp (E.
de Suisse), employée dans rornenientation.
Ta8MAN(ts, ChurctK, i865. — Résine fossile brun rougeâtre de
Tasmanie. (Church : N. J. i865, p. 480).
»
I!l80 VIU' GONClUtS <iKOI.I>UKtUK
Taspimi". Hfiin. — Décrite iMtr Hi'iin, el con-espondwiit, li'spri-s
Gi'iibenmaiin. a un pnsiinible hétérogène ; conglomiirate
polygèues i-t^ssembluiit au Verrucanti, |iOrpliyi'ea <|aam-
fëi'es Héricitiiiues métamorphiques, etc. (Uciiu : Beitr. z, gcol.
Karte A. Schweû, a5 Lât-r. p. 387).
T\i'mTK. Lagorio, 1K97. — Liparitn sodifère à iF^irinc. grïino-
phjTique ou sphnrolilique, de Crimée, (Lagorio : Guidt? des
Excursioiia du Vllv Congr. géol. intcroat., St-PëtL-rsbourg, litg^).
Tawit. — Lîi Tawît (Tawitporjihyr) est, d'après Ranisay et
Hiickuiann (voir Lujavrit). une i-oclie ùv la série deâ syénil«s
néphéliiii<|UL'!^ de la pi-eaqn'lle KoIh, formée de pyroxène
et de sodalite eu i^ros grains.
TvxiTE. lAPu'inson-Lessing, 1891. — I.ce-winson-Le&sing groupe
sous rette désignation les roches vok-4iniques dont lu cris-
taltisatiuii donne simultanément naissance à deux produits
contemporains, distincts pur leur structure, leur couleur ou
leur composition. Ce sont ainsi deH i-oches d'api)arence
élastique, maïs d'origine primitive. Quand ces diverses
portions de la taxite sont disposées en bandes alternantes,
on les appelle Eataxiles : quiind elles sont en fragments
anguleux disséminés sans onlre, et il'uapect bréehoïde. on
les appelle Ataxiles. C'est une sorte de liquatiou en
traînées lilamenttruscs = Spaltungshi-eccien, Tuflava. Pipemo,
Ti-ûmiuerporpbyre. etc. (Bull. Soc. Belge Géol. v, p. 104).
TAZEWE1.1.1TK. Stanislas Meunier. i88a. — Météorites ferreuses
du type Tazewell.
Tecali. — Onyx d'une iocalité mexicaine, ainsi nommée.
Tectiqie (orouf: db ro\soi.ii>ATiox). Liviviiison-Lessing. 1898. —
Ordre de consolidation apparent, produit par la résorption
de phénocristaux intratolluri<{Utis, ilnns l'ordre inverse de
leur cristallisation (Stud. ûb. Eruptivgest).
Tkctomquk (i>es koches). — Formes extérieures des roches;
et aussi leurs relations avec les niasses «voisinantes (Nau-
mann, viin Lasiiulx). — Science qui étudie les mouvements
de l'écorce terrestre, plissements et dislocations, ayant produit
les anciennes chaînes de montagnes ^= Orogénie.
Tektit, Fr. Saess. — Aéi"olites vitreuses. Voir : Moldawil,
Billitonit, Australit.
Tektomorpii. — Voir : Deuteromorpli.
Temps \w. consolidatios, Fimqité et Michel-Lêvy , 18^9. —
Terme employé pour désigner les diverses périodes de cristal-
TEN LEXIQUE PéTROGRAPRIQUE 12^1
lisation des roches éruptives. Les Trachytes sont des roches à
deux temps de consolidation).
Tenox-and-mortise structure des basaltes, disposition alter-
nante des colonnes basaltiques.
Tepe-tate. — Roches trachytiques-tullbïdes, calcareo-sableuses.
TÉPHRiNE, Dolomieu, 1794- — Vieux nom désignant les variétés
âpres au toucher et grises, des trachytes, andésites, basaltes
et leucotéphrites.
TÉPHRiTE, Cordier, 1816. — Roches à structure microlitique com-
posées de feldspaths calcosodiques, de néphéline, de pyroxène
avec ou sans amphibole, mica ou olivine. (G. F. P. 1900, p. 25i).
Pour Fritsch et Reiss, pour Rosenbusch, ce sont des roches
d'épanchement néovolcaniques, à feldspatli calcosodique ,
augite, néphéline ou leucite, et une pâte. On distingue des
Téphritesà leucite (Leucotéplirites), des Téphrites à néphéline,
et des Téphrites à leucite et néphéline (Fritsch et Reiss : Geol.
Bei»cbr. d. Ins. Tenerife, 1868; Rosenbusch: Mass. Gest. 1877, p. 487).
Fouqué et Michel-Lévy réservent ce nom aux téphrites à
néphéline des auteurs précédents, y comprenant en outre, sous
le nom de Leucotéphrite à olivine, leur Nephelinbasanite.
Tephritoîd, h, Bûcking, — Téphrites dans lesquelles la néphé-
line est remplacée par une pâte riche en soude, se gélatinisant
dans l6s acides. Voir : Basanitoîd.
Tephritporphyr. — Theralitporphyr.
TÉRÉNITE, cTAubuisson = Schiste.
Terra rossa, Neumayr. — Terre rouge, ferrugineuse, formée
sous Tinfluence de la dénudation subaérienne des calcaires.
Elle est très développée dans la région préalpine basse, où
elle représente la latérite des régions tropicales. (Verh. geol.
Reichsanstalt, 1875, p. 5o.)
Terrigenes (sédiments), Murray et Renard ^ 1884. — Dépôts
marins dont les éléments sont arrachés à la terre ferme.
(Mus. R. Belg. m, 49).
Teschenit, Hohenegger, 1861. — Tantôt des diabases vraies,
tantôt des roches grenues anciennes à néphéline, plagioclase,
augite, hornblende. Rosenbusch les caractérise par Tidio-
morphisme de leur pyroxène. à l'inverse du feldspath.
Rosenbusch ayant reconnu que les Teschenites de Teschen
ne contenaient pas de néphéline, il proposa le nom de Thera-
lites pour les véritables diabases à néphéline. (Diegeogn.Verhâlt.
d. Nordkarpathen, i86ï, p. 4^).
81.
laBs vui' co.NcnËs céologique TES
TiESCHENiTE MiCACKE, Vepri et Artini, 1894. — Diabaw à structnrc
de ïesehenite, roi-mée d'augite. biotitc, serpentine, el
Teldspath, coiiiuie éléments essentiels. (Giomalc di Mincralo-
(pa, 4. 18^. p. 2^4).
Textube. — Pour divei's auteurs cette expression t-at synonyme
de sti-ucture. Pour d'autres, elle s'applique à la disposition
intime des roches (gi-osseur, caractère, el arraugement des
éléments composants): ils réservent alors le nom de struc-
ture, pour dési^ier les caractères externes, déterminés par
le mode d'associatiou des agrégats composants.
Tu.vtASsiscHE ABLAGERUNtiKN. — Sédiments formes au fond
des mei's = Abyssiques,
Tmeralith, h. Rosenbusck, 1887. — Roches hypidiomorphes gi-e-
nues inti-usives, formées de plagioclase, néphéline. iiugilc.
Etudiées par Wollf, décrites par Kosenbuseh, anlérieuremenl
confondues avec les Teschenites (J. Wolff : Norlhern-Transcoiil.
Survey, Punipelly, 1885; — Rosenbusch : p. a4;).
Thkrai-itpohphyh. Andrew. — Roches fîloniennes porphyri-
ques inlenncdiaires entre les tépUrites et les théralites.
Phêaoeristaux de pla^^ioclasc et d'augite, pâte assez holo-
cristalline ^= Tephritporphyr. Theralitporphyrit.
Thebmantiiiks, Hauy, 1801. — Koehes altérées par les l'eux
nou volcaniques (houillères embrasées). Kx. : Purzellanjaspis.
Tripoli (p. p.).
TnEHMOcALCiTiî. Covdicr. 1868. — Calcaire séJimentaire ivndii
cristallin par action de contact.
Thermometamouphisme ^ Pyi-oniorphosc. Terme plus spéciale-
ment consacré au métamorphisme déterminé par l'action de
la chaleur, que ce soit, on non, au contact d'une roche
intrusive. (Harker. Sci. Prog., iSg^î, vol. 11, i85).
Tholeiit, Steininger. 1840. — Roche formée d'albite et de fer
titane pour Steininger ; sa composition minéralogique a été
étudiée par Bei'giuaim : c'est, pour Kosenbuseh, une porphy-
ritc augitique à structure interserlale, pauvre en pâte.
(Geogn. Beschr. d Landes zwisch. d. Saar u. d. Rhetn).
TwoLKniT, Leonhard = Dolérite.
Thon ^ Argile.
Thoneisenstkin. — Limonite gris, jaune, binin, ai-gileuse.
TuoNMEitiiKL. — Mai-ntt argileuse, où la proportion d'argile
peut atteindre 8i) /„. limite où elle devient une Mergelthone.
l'HO.NrELiT. Jentzsck. lê-^'i. — Voir: Peiite,
THO LBXIQUE PÉTROGRAPHIQUR Ia83
Thonporphyr. — Porphyre à pâte altérée, meuble, incohé-
rente = Thonsteinporphyr, Argilophyr.
Thonporphyroid, Haussmann. — Grauwackes du Harz, d'abord
considérées comme des porphyres (Bildungd.Httrzgebirges,p.42i).
Thonquarzpelit, Jentzsch, 1873. — Voir : Pelite.
Thonschiefer = Schiste.
Thonsghiefernâdelguen. — Fines aiguilles brun-noirâtre de
rutile, déterminées par Calhrein, dont Zirkel a le premier
indiqué Tabondance dans les schistes.
Thonschiefersgualstein, Senft, — Schiste parsemé de grains,
veines, amandes de calcite = Blatterstein, Schalsteinsch. (i53).
Thrust-breccia. — Brèches de friction formées sous Tinfluence de
failles recouvrantes = Thrust-conglomerate.
Thuringit, Liebe, 1884. — Roche interstratifîée dans le Silurien
inférieur du Thûringerwald et du Fichtelgebirge, et formée
d'un agrégat microcristallin de quarz avec un silicate ferro-
magnésien hydraté = Thuringitoolith, ïhuringitschiefer.
Thuringitgestein, Liebe, 1884. — Fer carbonate oolitique conte-
nant un silicate de fer oxydulé vert (Thûringite) ; cette thurin-
gite se trouve aussi en lits dans les schistes. (Liebe : Uebers.
ûb. d. Schichtenaufbau Ostthûringens, i884).
Tiefengesteine = Profondeur (Roches de).
T1EFMAGMATISCHE D1FFERENTIAT10N, Brôgger. — Processus de
liquation qui s'opèrent en profondeur dans les magmas, avant
leur ascension dans les lentes tiloniennes ou les réservoirs
laccoli tiques.
TiEFSEESCHLAMM = Boue des profondeui's.
TiEscHiETE, Stanislas Meunier, 1882. — Météorites (oligosiderites)
du type de Tieschitz.
ÏILESTONES, Murchison. — Nom de l'étage des dalles gréseuses de
Ludlow. (Siluria, p. i3o).
ÏILL. — Formations glacières argileuses, bariolées, à blocs eri'a-
tiques = Blocklehm, Boulder clay.
TiBiAziT, Breithaupt, 1861. — Andésite à amphibode gamsigradite,
découverte par Breitliaupt à Granizigrad, sur le bord duTimok,
Serbie (Ueber den Timazit; Berg. und Hûttenm. Zeit. 1861, p 5i).
Ti.NGUAiT, Rosenbasch, 1887* — Syénite élyeolitique filonienne
(Phonolite ?) à pâte allotriomorphe ou panidioinorphe grenue ;
elle est caractérisée par des minéraux du groupe de la haûyne,
une teneur élevée en aegirine, l'abondance de la rinkite et de la
laavenite, Tabsence de structure fluidale (Mass. Gest. 628).
^^P TlNOI
' CONGRÈB RÉOLOOIQUS
TiNOUAiTPORPHYR, liosenbusch, 1896. — Tinguaite à nombreux
pbénuiïrîstaus, qui donneul à la roclie l'apparence d'un por-
phyt-e éltfolitique : elle s'en disligue par la richesse en n^girine
de la pâte (Kosenbusch, ittgfi, p, 4;î)).
T18AR. — Triprîli du Mexique.
TiTANiTE-AMPHiBOLE-suaisT, Koto. xHçfi. — Kochc l'onni-e d'horn-
blende, play^iuelase, sahlite, bîolite, sphène, de cuideur suiubre,
il structure schisto-cristalUm', avec l'etiillets bluocs (-lourii. Col-
lège of Scienoe. Iinp. Univ, Tokio, v, m).
TiTAKOM\GSETiTiiiAi.LAGiTE. — Pyroxénilcs à diallagc avec fer ti-
tane. Termes de passage entre les diaUaj^itcs et les ségrégalions
magmatiques ferrugineuses, ou les ségrégations de spinellides.
TiTANOMAGSKTiTsi-f.vELLiT. Vogt, i8j)3. — RocUc à oHvine riche
en ter oxydulê litaniféi-e et spincUe (Ziil. I'. prakt. Geol. atig).
ToAusTo.NE, — Vieille dénomination des mélapbyres amygda-
luïdes interstratillés dans le Caleaiix' Larbonil'èi-e du Di>rbysbii-e
■= Ki-otensteinc.
TÙLLiT, Pichler. 1873. — l'oiphyiite à bomblende quarzifèiv,
andésitique, à pâte granopbyrique de feldspath et quai-z, de
Tôll, près Meran (N. J. 183J, p. 940, et iB;5, p. t|j«).
tonKhVc.vom Rath, 1804. — Dioritequamfèreàbiotite(Z.d.G .a^S)-
ToNALiTAPLiTt:. — Filona aplitiques a^^sociés aux tonaIlt«>s, et
diÉierant des uplites granitiques par leur composition chi-
mique et par le» noyaux basiques des feldspaths.
ToNALirGNEiss, Saess, i8(>8. — Faciès dynamomi^taniorphique de
la tonalité, eoirespondant dans une autre série au Gi-anit-
gneiss ; ce nom a été i-edétini par Salomon. (Siti. Ber. Akad.
Wien, CI, Lvn, 1).
ToNALiTrEGMATiT, Grubemnann, iSgti. — Tonalité (Quarzdio-
ritporphyrit) à structure micropegmatique. (T.M.P.M. 189;,
XVI, p. 193 ; Vierteijahrs. Naturl". Ges. Zurich, xli, 1896).
ToNALiTi'oRPHYRrr, Hecke. 1893. — l'orphyrite grenue ou
schisteuse, parfois granophyrique, en liions dans la tonalité
et en relations géuctiquos avec eile = Tôllit, Quarzglimmer-
porphyrit (Teller cl John. T. M. P. M. xm. p. 433).
ToPASBHUcKEM'Ei.H. — Roches élastiques métamorphiques, qui se
trouvent an contact du granité, associées à des roches à
tourmaline. Klles sont ii Ictat de brèches, où les fragments sont
formes de lits alternants île quai'z et tourmaline, et la pt\te est
formée de quaiK et topaze, avec minéraux ac<.'cssoii'es (tour-
maline, cassitérite ^ Topasfels.
TOP LEXIQUB PÉTROGRAPHIQUE ia85
ToPASHORNFELs. — Schistcs transformés en hornfels au contact du
fî^ranite, à structure compacte non feuilletée, avec quarz et
topaze .comme éléments essentiels. On peut aussi appliquer ce
nom à des porphyres métamorphisés, où le feldspath de la pâte
est remplacé par de la topaze.
TopAzosEME, Haii}\ 1822. — Roche composée de toyiaze, quarz,
tourmaline, et renfermant des cristaux distincts de topaze =
Topashornfels. Topasfels.
TôPFERTHON. — Arp^ile plastique, employée par les potiers.
ToPFSTEiN. — Roche homogène, tendre vert-clair, fibreuse, formée
d'un assemblable de chlorite et talc : elle est souvent associée
îi serpentine, dolomie. calcaire = Pierre ollaire.
ToRBANiTE. Liversiffg-e, 1881. — Boghead de Torban hill. auquel
Liversidge a rapi>orté un boghead d'Australie == Wollongongit.
(Liversidge : .Tourn. chem. Soc. îSSt, xxxrx, 980).
TouDRiLLiTE, Spun\ 10)00. — Variété structurale d'Alaskite, à
masse fondamentale finement grenue ou vitreuse, porphyri-
que ou non. (Am. Geol., 1900).
ToRF = Tourbe.
ToRFKOHLE, Seuft, — Massc charbonneuse, formée d'après
Senft de fibres végétales, d'humine (ou ulmine), et péné-
trée de bitume et de résine.
ToRFSCHiEFER, Brath . 1880. — Tourbe schisteuse du rivage de
Riga, formée de débris végétaux flottés, et interstratifiîée
dans des sables littoraux. (Arch. Ver d. Freunde d. Naturw.
Mecklenb., xxxîîî, p. 3i2).
ToscANiTE, Washinfcton, i8ofi. — Laves d'Italie intermédiaires
entre les liparites et les dacites = Dellenit, Plagioklas-
rhyolith, Quarztraehyt (sensu stricto). (Journ. of. Geol. 4. 54i ;
5. 1897. p. 34).
ToucH-STONE. — La pierre de touche est une lydienne.
Tourbe. — Roche brune ou noire, moussue ou compacte,
formée sous Teau et à Tabri du contact de l'air, aux dépens
de déti'itus végétaux carbonisés. On y reconnaît des débris
végétaux cliarbonnenx, des souches d'arbre, mêlés à du
sable, de l'argile. La teneur en carbone varie de ^-^ ^ 60 °/„.
On en distingue diverses sortes d'après la structure (Papier-
torf. FasertorO. ou d'après leur origine (l^^^^* prés), ou
enfin suivant la nature des plantes (mousses, cypéracées, etc.).
= Torf, Peat.
Toirmalixe-rock, Jtidd, 1896. •— Roche des Indes formée
exclusivement de tourmaline fibreuse. (Min. Mag., xi, p. 61).
r
iaS6 Vllic CONGRBS CtoLOCiqUE TOU
TornMALisiTE. — Roche grenue ou schisteuse, à grains yro»
ou fins, formée de quarz et tourmaline, et développée ftu
contact du (granité = Turinnlinfels, Turmalinit.
TouRMAi.iTE, Cordier, iftfift. — Roches formées essentiellement
(le tourmaline et do quarz.
Thachy-Andesite. Michel-Léej-, i%)4. — Roches d'épanchcnimt
volcaniques contenant dans leur pâte des microliles de
sanidine et de plagioclasc. Terme de passage entre les
trachytes et les andésites. (Etude sur la dëterm. des feldspath»,
'895, P- 8).
Thachy-Basalt. lioricky. 1873. — Basalte récent, en filons,
à grains fins, gris sombre, ou ^sfttre, contenant souvent
caleite et /éoliles. lîosenbusch le range parmi les téphrites.
(Arb. d. Landesdnrchrorsch. Bôhmens. 11)-
f TnACHYDioRiT = Grfinsteintrachyt, Amphibolandesit.
TnACHvnoLÉBiTE, Abich. i84'- — Roches trachytiques. inter-
médiaii'es chimiquemeut cl uiînéralogiquement, entre les
trachytes et les dolérites, nii Abich signale des feldspalhs
neutres (orthose, albite) avec hornblende, associés à des
feldspalhs plus basiques (olîgoclase. andésine) et pyroxène.
(Ueb. A. Natiir. u Zua. d. vulkan. Bildfc , p. 100). Washington
restreint la dénomination aux roches précédentes, à feldspath
labradoi'-anoi'thite. (Jowrn, Gcnl., v. 35i. i8ii7).
Tbachtphoholith, Boricky. — Synonyme de OligoklassanïdiD-
trachyt pour Boricky. Kallcowshy désigne ainsi des phono-
lites très riches en sanidine. pauvres en néphéline. plus
riches que d'ordinaire en hornblende ou pyroxène, et for-
mant ainsi passage aux trachytes (p. i^S).
Trachytandesit. — Termes de passage entre andésites et tra-
chytes. Voir : Trachyandésitr. Andesittrachyt, Gauteit. Vulsinit.
Thachytbimstein. — Verre bnllenx, dépendant géologique ment
et chimiquement des trachytes.
Trachyte. Broftffniart, i8i3. — Roche efiusive nco volcanique,
correspondant aux syénites. à sanidine prédominante, avec
un ou plusieurs minéraux du groupe de l'amphibole et du
pyroxène ou mica, sans quarz, et à structure porphyrique.
Le nom avait été donné par llaûy en raison du toucher
rude, des types d'Auvergne : il fut répandu rapidement
par von Bach, d'Aubuisson. Bciidant. (Haûy : Traité de niinér.,
Bd. IV, p. .'>;()). P(inv(r,. F. P. ii)<Mi. p. .i'Î9). Roches à structure
microlitique ayant la composition des syénites et pouvant
TRA LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE I387
renfermer du verre. Les trachytes normaux, les irachytes
sadiques et les trachyandésites correspondent respective-
ment aux trois types de syénites, indiqués.
Trachyte a akmite, Miigge, i883. — Trachyte holocristallin
phonolitique. Le pyroxène constituant est Takmite ou Taegirine
(et Cossyrite ?), le feldspath, généralement de Tanorthose
= Akmit-Trachyt. (N. J. i883, n, 189).
Trachytglaeser. — Modifications vitreuses des trachytes.
^ Trachytique, Structure. — Structure caractéristique des tra-
chytes, où la pâte est formée de microlites feldspathiques
lamellaires, en traînées fluidales, hase vitreuse très rare,
cristaux de bisilîcate rares = Structure microlitique, pilo-
taxitique (parti m).
Traghytisme. Ch, Deville, i859. — Nom donné à Taspect spé-
cial, vitreux, fendillé, que présentent les feldspaths des
trachytes et autres roches volcaniques et qui valent à ces
roches leur apparence propre (C R. xlviii, iSSg, p. 1).
Trachytoïde, GiimheU 1886. — Désignation d'ensemble pour
les trachytes, liparites, andésites à amphibole et dacites.
Roches à pâte macro- ou microcristalline, porphyrique ou
amorphe, contenant sanidide, plagioclase vitreux, hornblende
ou mica, cristallisés (Gûmbel, p. 96).
Trachytoïde (Structure), Fouqué et Michel Lés^y, 1879. —
Structure porphyrique des roches d*épanchement, où on
distingue, contrairement à ce qui se présente chez les roches
grenues, deux temps de cristallisation pour la pâte micro-
litique et les phénocristaux, et correspondant à des condi-
tions différentes de consolidation = Porphyrique, trachy-
tique, pilotaxitiquc, hyalopilitique, p. p. rhyotaxitique, tra-
chytoporphyrique, etc.. (Miner. Microg., 1879).
Trachytporphyr, Abicli, 184 1. — Abich appliqua ce nom de Ren-
dant à des trachytes particulièrement riches en silice (lipa-
ntes). Plus tard, il l'emploie comme terme collectif pour
les trachytes quarzifères a structure granophyrique, lipa-
rites et trachytes quai'zifères schisteux. (Abich : Ueber d.
Natur u d. Zus. d. Vulkan. Bild., 1841).
Trap-ash, de la Bêche = Trappean ash; nom de tufs diabasiques.
Trapp. — Vieille dénomination suédoise, pour des roches som-
bres, compactes, massives, du mot suédois Trappar, qui
veut dire escaliers. Mal défini, il est tombé en désuétude ;
• il comprenait des basaltes, mélaphyres, porphy rites, dia-
r
nS8 VIII* coNORËa aéoi-oaiQUE TRA
■ lia^ifs. Ole. Parl'ois on iViiii'loie i-iicdi-c pour d^siffoei* des
diabaacK vitreuses coiupncti-s n'iii'»<''><i'i<i'> i^^)- on domine
uoin coUectir (Geikii', 1871). Ce iioiii très uDcieii. i^tait
employé par WalleHus « Comeus trapeziiis », (Min., i, 4*8).
TttAPPGnANULiT, A. Stehner. 1831. — Granulitcs ^axoniics.
sombres, h. plagioelase. un peu de gi-eiint, et pyroxène 011
amphibole, an lieu de inica = Pyroxeiigi-anulil, l'iagioklus-
granulit (A Slelzner : N. J. 1871, p. aM).
Thappite, Brongniart, i8i3. — Nom des roches trappécanes.
Tkapporpuyr, Wertier. — Vieux nom des mélapbyrest.
TnAQiriTA iiE HYPKHSTKNA. AguUera y Ordoiiez. ï8q5. — Tra-
chyles dont réiêinent coloré unique est l'iiypersthène. sans
l)iotite, ni augitc (Expedicion cientil. al Popocalepell, Coniia.
geol. Mexic, p. 47i i^^S),
Trasb. — Tuf volcanique (In, plus ou moins métamorphosé et
altéré. Il constitue une masse poreuse claire, jaune, grise
ou brune, teri'enae, ressemblant k un tuf pouceux. Le nom
Trasa ou Tarrass est principalement appliqué à la roche,
finement moulue, telle qu'on l'emploie dans l'industrie, pour
la fabrication du ciment = Ducksteiii. Tuirstein.
Thassoitk, Cordier. 1816. — Tufs volcaniques analogues aux trass.
Traumate, d'AttbaixKon, 1819. — Vienx nom signifiant fra^çmen-
laire, proposé pour remplacer le mot ^rauwacke et analogues.
(Traité de Géogn., 11. p. aoa).
Thavertixo. — Calcaire concrétionné, gris ou jaune, vacuoiairc
ou compact, très développé dnns la campagne romaine. Il est
formé par des sources calcaires ^ Tuf calcaire, calcareous
tufa, KalktufT.
Thématoiie, Haity, i8aa. — Nom donné par Haûy à l'andésite
uugitique de Volvic (Puy-de-Dômt').
Tremolitserpentin. — Serpentine riche en trémolite, souvent
transformée en talc.
TniciiiTEs, Zirkel. iWij. — Cristallites fins, noir», capilli formes,
opaques, diversement tordus, des pâtes vitreuses ; parfois
ils se résolvent en (ilt!s deglobulites. (Z. d, tt.G, xix p. 744)-
Trichitisciie ENTGi.ASiTNr.. — Dévitriticution de la base vitreuse,
par trichites. de diverses l'oclies volcaniques.
TuiOYMmuAciJVT. Kolrntio, i88.>. — Trachytes liont la teneur
en silice est élevée pjii'iU'velo|ipi'meiit de tridymitc secondaii-e,
(Kolenko: N. .1. iSS."., 1. p. ;i),
Triersami. — Sable lin.
TRI LEXIQUE PÉTHOGUAPUIQUE ia8(J
Tripoli, Wallerius, l'ji'j* — Roche pulvérulente formée de
carapaces de diatomées et de radiolaires à l'état d'opale
= Infusorienerde, Diatomeenpelit, Polierschiefer.
Trockkntuffe. — Nom donné aux tufs formés par l'accumu-
lation des cendres et projections sur la terre ferme, à
l'air libre, par opposition aux tufs sous-marins, formés
sous le contrôle de l'eau.
Troctolite, pon Lasaulx, 1875. — Roches de la famille des
gabbros, formées par un agrégat, à gros grains, de felds-
paths calcosodiques, d'olivine, et d'un peu de diallage.
Pour Bonney, ce sont des Olivingabbros serpentinisés
= Forellensteine (Elemenle der Pelrog., p. 3i5).
Trowlesworthite, R. IV. Worth, 1884. — Roche métamorphique
formée d'orthose, tourmaline, fluorine et un peu de quarz.
La fluorine occupant la place du quarz des granités ordi-
naires. Granité modifié par émanations borées et fluorées.
(Trans. R. g. s. Cornwall, x, 6., p. 180).
Trûmer = Veinules, filonnets, Adern.
TrCmmerfelsitporphyr. — Brèches de friction éruptives dé-
pendant des felsitporphyres, et dont les fragments et la pâte
sont également en felsitporphyre, identiques ou différents
entre eux = Brèche porphyrique éruptive, Ataxite (partira).
Agglomeratlava.
TrDmmergneiss. — Brèches de gneiss dans un ciment siliceux.
Trûmmerporphyr. — Roches à fragments anguleux, ou suban-
guleux, de felsitporphyr, réunis dans une pt^te felsi tique
cristalline, dure, parfois très subordonnée. Origine élas-
tique = Porphyrbreccie, Ataxite des felsitporphyres.
TuGZONiTK, Stanislas Meunier, i88q. — Météorite ferreuse du
type Tuczon.
Tu faîte, Cordier, 18 16. — Dénomination vieillie pour les tufs
volcaniques communs, Peperino, Duckstein. etc.
Tuf calcaire. — Travertins calcaires des sources pétrifiantes,
poreux, celluleux, contenant souvent des plantes ou autres
débris fossilisés =^ Kalktuff, Tufa, Calcareous tufa.
TuFFAS, de Roupille, 1894. — Désignation |)roposée par de Rouville
pour les tufs volcaniques, pour les distinguer d(»s tufs calcaires.
(L'Hérault géologique, iSa).
Tuffbreccien Lœwinson-Lessinfr. 1898. — Termes intermé-
diaires enti'e les tufs et les brèches, tels que coulées
boueuses, tufs chargés de bombes et d'éclats. Voir Tufibïde.
tago viii< CONGRÈS atoLociQUE TUFJ
TtFFKAU. — Calcaire crayeus tendre, jaune, poreux, de diver»..!
niveaux crétacés, Maëstricht, Touraine, formé de fragmenta f
accumulés, peu cohérents, de bryozoaires, mollusques, i
TtTFFiTE. Magge. 1893. — Roches formées de l'association de
tulTs avec des sédiments ordinaires (N. i. vm, B. B., p. ~o8).
Tt'FFO(jÉ>-ES (sédiments), Rerer, 1881. — Tufs volcaniques 1
sims-marins (Rcyer : J g. R. A.. iWfi, xxxi, p. 5;;).
TuFFOiDE, Lœteinson-Lessin/r, 188;. — Roches disloquées de
telle socle, par dynaraométamorphisme, qu'ils présentent un
aspect tulTacé. Ce sont donc des roches qui rappellent les
tufs, bien qu'en différant profondément, par l'absence de
projections volcaniques meubles. Depuis. Mûgpe a généra-
lisé ce nom pour des roches m iMara orphiques, formées
primitivement par un mélange d'un tuf et d'un sédiment
= Pseudotulfe. (T. M, P. M., v, a34 ; Mûgge : N. J.. 1896, I.. p. ^h
TuFFi'onPHYiioïbK = Klastoporphyroïde, Tuffoïde.
TuFFsciiiEFF.B, Bcck. 1H93. — Tufs ct Schalstcins diabasiqueo
transfonnés en schiste. {Beck : T, M. P. M. iSgS. xiii, iv. p. 338).
TuFLAVA, Abich, i88a. — Trachyte tendre. d'Arménie (Alagez),
montrant des (lamwes rouge brunâtre ou jaune!> dans une
masM grossière. La disposition de ces llammcs donne à la
roche un a):peet élastique, et indique une structure inlernié-
«liuice entre des tufs et des laves : c'est une brèche par
diiréi*enciation = Taxit. (Geol. d. Armcn. Hochiandes, ii, 33).
Tuf PORrHVRiQi'E = Felsittuff, Tlionstein.
TirKPOiiPnvKiT, LœwinsnnLes&ing, 1898. — Augitporphyrit.
du gmupe des Taxifcs ou Tuflaves, composée <le l'assem-
hlage intime de taches ou flammes gris-violacé et d'une
pâle grise, passant insensiblement des uns aux autres. I,,es
fragnumls et la pAte sont également de raugitporphyrite,
ot la roche est une brèche de difTéreuciation ^= Taxit, Tuflava.
Tifs. — Roches formées par l'agglomération, par voie hydro-
ehimique, des projections volcaniques meubles : cendres, sable,
bombes, et coulées boueuses. Tels sont les véritables tufTas ou
tufs volcaniques, que l'on qualilie .diversement suivant les
i-oches dont ils dépendent, comuu- : Porphyrtuff, Diabastuff,
TrachyttulV, etc. Bien diU'érents sont les tufs calcaires, poreux,
légers, formés par l'action de soui-ces.
Tt'Fs-iii. vsTiijURs, licnurd ^^ Tufs sédimentaires.
Tir.iT, SlaiiisUm .Veiinirr. iH8'j. — Météorite (Sporadosiilerite)
du type de Tula,
J[if\ LBXIQUB PéTROGRAPHIQUB I99I
TtjRF. — Nom irlandais de tourbe» désignant en Angleterre le
gazon.
TURMA.LINGNBISS. — Gneiss à mascovite avec aiguilles de tour-
maline, n est souvent brécboïde.
TuRMA^LiNGRANiT. — Variété fine ou porphyrique de granité,
chaînée de tourmaline, gisant au bord des massifs grani-
tiques, dans la région des contacts.
TuRMALiNGRANULiT. — Variétés de granulites saxonnes, à fines
aiguilles et houppes de tourmaline.
TuRMAXiNHORNFELs. — Schistcs métamorphisés en hornfels au
contact du granité, et formés de tourmaline, quarz et
mica blanc. Ils sont souvent associés à Topashornfels.
TuRMALiNiT = Hyalotourmalitc, Turmalinfels.
TuRMALiNSGHiEFER. — Micaschistcs richcs en tourmaline, à quarz
et tourmaline, développés dans la région des contacts.
TuRMALTNsoNNEN. — Roscttcs formées de fines aiguilles de tour-
maline, enhouppes radiées, associées au quarz dans les granités.
TuscALiTE, Cordier^ 1868. — Roches à faciès basaltique,composées
deleucite, de mélilite, avec un peu de pyroxène, de feldspath
et d'ilménite = Leucitite(de Tusculum, près Frascati).
TuTBNKALK. — Nodules calcaires à secteurs coniques, formés de
fibres rayonnantes et concentriques de calcite = Com^ cal-
caires emboîtés.
Typhoniques, Brongniart, — Roches de profondeurs (volcaniques •
et plutoniques). GhofTat désigne sous ce nom les vallées
ouvertes par des failles.
Typhonische Stocke = Typhons, massifs instrusifs.
Typhons. — Masses cylindro-coniques, de roches grenues pro-
fondes, dont les sections dessinent à Tafileurement des massifs
circulaires, parmi les roches métamorphiques = Massifs intru-
sifs, Stocke, batholites.
U
Ueberôangsgrunschiefer. ■ — Vieille dénomination des diorites
et diabases paléozoïques.
Uebergemengtheile = Eléments accessoires.
Ultimate-Structure-Cleavagk, Sorhy, 1857. — La véritable
schistosité d'après Sorby ^Rep. hrit. Assoc. 92\
Ultrabasic rocks. Jndd^ 1881. — Ensemble des péridotites, lim-
burgites, nephelinbasites, leueitbasites, camptonites,[urtites,etc.
"9» VIII' I.U.IUHÉS GâOLOGItjVK UMP
= Hypobasite fVolMooes, p. 3i;j. D'après Ltewinson-Lessing,
If coefficient <I'acidilé lie ces roches est inrérieur k j.%. se rap-
prochant habituellement de i-i.a |Bull.S«e. belge féoi.. 1890). ■
I MPTEKiT, Ranisay. — ModiUcation endomorphe de la syénitfl'l
ni^phélinîqiie d'UinpIek (Kola). ap[»au«*rie ea nêitfaélinf*. avec '
divers fpldspatbs alcalins, hornblende et arfvcdsooite, tegirinr
et divers minimaux accessoires.
IImptekitporphyh. liosenhuseh. i8f(,î. — Porphyre sy^nittqnc
alcalin, avec association perthilique de Teldspaths et hornblende
kaloforitiqne Tp. ^36).
I'mkrystallixische Ai'SBii.Pi'NG der Gesteine. Zirkel, 187I. —
Texture des roches vitreuses (Zirkel. p a66'.
î 'irwKSEvn.iCHE rîEMExr.TiiEiLE. — Mînéranx non essentiels aux
rcrehes. peu abondants, sans influence sur lenr caraotéristiqae.
UpBALAr.nANiT. — Granité â hornblende vert fonce et biotite.
n^pandu en Suède (Upland et Wesmanland) et en Finlande. Il
ressemble an Salaf^i'anit mais est plus riche en hoi-nblcntle.
Uralttdiabas, Kloos. 1887. — Diabases diverses dont l'angite est
plus ou moins complètement transfoi-mée en ouralile ; épidio-
rites, proterohases p. p.. etc. ^;= Uralitite <Kloos : Samml. A. geoj.
Reichsmna. /» Leiden, 1887. i).
î.'liALiTmoRiT. — Roches dioritîques à pyroxène ouratitisé. ou
d'une manière plus générale, à amphibole fibreuse, voir:
Uralitdiahas, Deuterodiorit, Scheindiorit. Epidiorit.
T^nAT.iTFELS. Kafp'rmky. iRS^ — Roche porphyrolde composée d*
grands cristaux d'ouralile dans une masse fibreuse d'amphibole
= Uralitffestein (Bull. d. Com. géol. russe).
Uralitgabbrd, Saytzeff. r88;. — Gabbro h diallage ouralitisé,
et passant par ce processus secondaire, aux dioriles ^ Gabbro-
diorit. Deuterodiorit. Metadiorit. .\mphiboIite (parlim).
(SaytKelT. Mém. com. ([eol. 188;, iv, n' i, p. io5).
Uralitgneiss. — Gneiss porphyroide à phénoeristaux d'ouralite
(Bull, com geol. russe. i883. p. 199).
UnAi.iTGRAMT. Beffrt, 1889. — Granité à hornblende secondaire,
fibreuse, o»raliti<|ue. formée aux dépens do pyroxène. (Bergl,
T. M. P. M. rS8<(. X. 290).
rnAi.iT(inCNscHiF,EEn, — Schiste à actinole fibi-euse ouralitique.
T'nAMTfsim'Vd, A7oos. — Nom donné à un ensemble de roches
éruptives vertes niétninorphitpies. Kptdiorite. Strahisteinfeisc.
Amphibolite. Mélad incite, rralildiabas, etc., caractérisi-cs
par hornldende fibreuse et plagioelase, et dont les relations
UBA LBXIQUB PiTaOGRAPHlQUB I^qS
génétiques ne peuvent être définitivement établies s Ourali-
tisation. Uralitil. (Bérgt : T. M. P. M., x, 1889, p. 335).
Uhalitnorit» Brôgger^ 1894* — Diorites dérivées par processus
secondaires des norites. (Brôgger, i, 94).
Uralitporhyre, g. Rose, iSSj. — Porphyrite augitique à
phénocristaux de pyroxène ouralitisé (paramorphose d'augite
à manteau d'amphibole fibreuse) = Uralitporphyrit. (G. Rose :
Reis. nach. dem Ural, 11, p. 370).
Uralitsyenit, Jeremejeff, 1872. — Syénite ouralitique (syénite
à pyroxène), où TouraUte remplace l'amphibole commune.
(JeremejefT: N. J. 1872, p. 4o4)-
Uranolith = Météorite.
Urbilit Jerofejeff et Latschinoff, 1888. — Météorite pierreuse
de Nowo-Urei formée d*olivine, augite, fer nickelifère abon-
dant, sans chondres, et surtout remarquable parce qu'elle
contient du diamant. (Verh. Russ. miner. Ges. 1888, xxiv).
Urgranit. — Nom donné parfois au granité intercalé dans
les gneiss archéens.
Urgrûnstein. — Vieille dénomination des gabbros, diabases
et diorites, du système archéen == Urtrapp.
Urtit, Ramsqx, 1896. — Roche panidiomorphe grenue, en
filon couche ou en amande, dans la Lujaurite de Lujava-
Urt (Kola) ; elle est formée essentiellement de néphéline,
avec un peu d'aegirine et d'apatite. Elle représenté le terme
basique extrême de la série des syénites à néphéline et
augite = Aegirin-ljolith (Rainsay : Geol. Fôren, i. Stockh.
Fôrhandl. 18, 6, 1896, p. 459).
UuR = Alios.
V
Vabngeoranit, Tôrnebohm, — Granité rouge à gros grains,
riche en quarz, pauvre en hornblende.
Vakite, Brongniart, 181 3. — Désignation vague de Brongniart,
pour des roches qu'il définit comme étant à « base de vake,
et empâtant du mica, du pyroxène, etc.» (J. d. M., xxxii, 32i).
VA.LBELLIT, P. Schacifcr, 1898. — Roche filonienne^ à grains
fins, noire, de la famille de la péridotite, fonnée de bron-
zite, olivine, hornblende brune, en proportions variables.
C'est une harzburgite amphiboiique, ou une pikrite à horn-
blende avec bronzite (T . M. P. M. 1898, xvn, p. 5oi).
viii<' congrAs r.ÉOLor.iQUE VAL
Vai.hhkimt, Roile. — Variété de chlorogrisonite dans Itiquf^lle
le plagioclase et l'épidute prédominenl.
Vahioles. — Nom donné aux sphérolites des Turiolites, rappe-
lant les ciualrices de la variole.
Vabiolite. Aldronande, 164^'- — Hoche verte compacte, glo-
bulaire, présentant des sphérules de o.oo'i à 0,03. grisfitrcs
ou violacées, à structure radiaifc. Ces sphérules d'oligo-
clase et pyroxène. dans mie pâte vert-foncé à texture flni-
dale et perlitiquc, déterminent des taches ou boutons sail-
lants, sur les surfaces altérées, qui lui ont valu son uoni.
tirûnstein aphaniticpie. souvent développé au bord des
masses de diabase ou de gabbi-o, par métamorphisme
cndomorphe ; parfois en masses indépendantes, comme [Kir-
pliyrite augitique sphérolitique (Jalgub.i, Mont-Genèvn-)
^ Perldiabas, Pockenslein. Variolites (Lan);uis, Ilisl. la])id.
Itg. Helveliœ 1705, ^o; Lapis variolatus, Aldrovandus, i()48).
Vahioi-itaphasit, Lœwinson-Lessing; iti84. — Roche apbani-
tique associée aux variolites, à pâte vitreuse, et houppes
de fibres t'eldspathiques rayonnées, mais non difiei-enciée
en pâle et en varioles. Elle dépend des porphyritcs augiti-
qnes sphérolitique s. {T. .M. P. M., vi, p. a8(i).
Vakioi.ite nE la Ulrance =; Variolite.
Variolite du Drac. — Nom ancien des amygdaloldes, aphii-
nites calcaires, apilites, des .\Ipes iran^aiRes.
Vauiolitb-tufk. Cole et Gregon'. 1H90. — Roche i-lastique
associé à la variolite du Mont-Genèvre, qui en est peut-éti-e
une bp«'che de friction volcanique, mais plus vraisembla-
blement encore un tuf. (Q. J. G. S. 4'>, P- 3i'>)-
Varioi.itischer AniNOLE, Dathe, 1882. — Roches à pâte com-
pacte, verte, avec concrétions sphériques violettes, grises ou
i-ouges, de quarz, albite, muscovite, chlorite (Datlie : Jahrb.
preuss. Kcol. Landesants., i88a).
Vaiuolitischer Epidosit, Pilla, i84-^- — Epidotite à structuit;
sphérique. (Pilla : N. J., 1845, p. C5).
Variolitischer oaburo. — Les gabbros, diorites. granités, sont
parfois dits variolitiqucs, ou sphéroldaux.
Variolitischer Hornblrndkschikkrr, Stacbe, i863. — Schistes
ainphiboliqnes poi'phyruïdes du Siehenbûrg. où on dis-
tingue parmi les lits d'amphibole libreusc, écailleuse. de petits
gi'uins ari-ondis, bliinc ou rouge, de feldspath. {Slacho ; Geol.
von Siebenbûrgen, iH!)!J, p. 20^)-
Vase. — Il y il des vases marines (Seemarsth) et d'autres
VAU LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUR laQÔ
fluviatiles (Flussmarsch) . Ce sont des masses boueuses, que
les eaux tiennent en suspension, et déposent dans les régions
littorales tranquilles, ou dans les inondations = Marsch.
Vaugnériïe. Fournet. — Granité gneissique de Vaugneray,
près Lyon, formé, d'après Fournet, de plagioclase et biotite,
et interstratifié dans les gneiss. Pour MM. Michel Lévy et
Lacroix, c'est une granitite à hornblende, riche en apatite.
(Michel Lévy cl Lacroix : Bull. soc. minerai, 1887, x, 27).
Vauquelite, Pinkerton^ 181 1. — Marne gypseuse. (Pelralogy, 2, 56).
Velchenstein. — Roches à odeur de violette, produite par une
algue, dans les régions froides.
Vein. ■ — On désigne sous ce nom, en Angleterre, le mode de
gisement des roches intrusives en filonnets transverses, irré-
guliers, ramiliés, plus minces que ceux qui méritent le nom de
dykes. = Ader, filonnet.
Veine de houille -==• Coal-seam, Kohlenflôtz.
Veinule. — Petite veine de houille ; cette expression est aussi
employée pour désigner les filonnets ramifiés, ou Adern.
Veltlinit, Stache et John, 1877. — Grenatite riche en petits
grenats abondamment répartis dans toute la roche. (Stache
et John: J. g. R. 1887, xxvn, p. 194).
Venanzite, Sabatini, 1898. — Lave de Santo Venanzo, formée
d'olivine, leucite, microlites de mélilite, mica noir, magné-
tite. SiO* = 4^*43 **/o. Mélilite positive, avec une enveloppe
isotrope et une autre, extérieure, négative (Nuovo typo d.
Lava, Rome, 1898).
Vknjanporphyrit, Tôrnebohm. — Dioritporphyrite en couche
interstratifiée. (Tôrnebohm : Beskritning lill geol Ofversigtskarla
ofver Mellersta Sveriges Berslag, Blatt, i).
Verde antico. — Calcaire flambé de taches et de veines de
serpentine = ophicalcite.
Verde di Corsica. — Gabbro à smaragdite = Verde d'Orezza.
Verde di Prato. — Serpentine de Prato, en Toscane.
Vehglaster sandstein = Grès vitrifié.
Verit, Osann, 1889. — Roche voisine du Magmabasalt, conte-
nant biotite, olivine, augite, et parfois feldspath, dans une
pâte vitreuse. Rosenbusch la considère comme une limbur-
gite de Fandésite micacée. Klle occupe cependant à cette
place, par sa composition chimique, une position bien isolée,
et pourrait être rangée plus naturellement prés des méla-
phyres, comme uu type vitreux acide (Osann : Z. d. g. G.
XLi, 1889, p. 3o6. XLUi, 1891, p. 344)
lagS VIII' caNanès oÉoLontQCi; VER 1
VcRKlEaKLTTNO s= Sîlicification.
ViciiKOKrNO. — Transfurnialiuii de la hniiille en loke par^
l'ai-ljuti de contact de rocher êruptives.
Vkhmici'i.k (qoahz). Michel- Lévy. — Qaara se présentant diins
li;a feldspaths des iviclies sous l'orme de larmes ou de gout-
telettes, !iu lieu de pi'éseDter des formes géométriqucii,
comme dans les uiici-opegmatites = Quarz de corrosûii},
Strattura vermicolfli-e.
Vrkhbs voLcAXiyuKs. — Magmas éruptils consolidés sons forme
de verre amorphe, et ne pi'ésentant que peu ou pas de fonna-
tions ci'istalli tique» ségrégi5eB, Voir; Obsidienne. Pechstein.
Biuistein. l'erlile, Tachylite, SordawaliU', Hyalomélane.
VkiirL(U.no. — Conglomérats contenant des Iragmenls ronds uu
anguleux de ijuarii, pot-pbyre (juarzifère. gneiss, etc.. dans
un ciment calcaire et talqueux. Divers stratigraplies di^sî-
gnent sous ce nom, l'ensemble des roches clastiqaeB des
Alpes et de l'itjdie, parfois gneissiques, du Carbonifère au
Trias. (Milch : BeiLr. z. Kennlu. d. Verrucano, 1893).
Vehwkrtiingsbrecciex. — Brèches élastiques.
Vrhwittehlng = Altérations atmosphériques.
VKnwiTTEHUNGBTUFKK, Ltswinson-Lessing. — Roches tuKaeées
formées pur désagrégation de roches cristallines = TuJToïdes.
\'iM'i.iT, Pichler, i8;5. — Poi-pliyrite à hornblende quHrzifèi-e
de Vintl. Rosenbusch la considère comme une Hornblende-
ilioritporphyiite 11 augite (Pichler : N. J, i8;5. p. ya;).
ViHiuiTE. Vogelsang, 1852. — Produits secondaires verts, à
caractères indécis, envahissant les pâtes de diverses roches,
sous forme d'écaillés, d'agrégats libreux. On emploie souvent
ce terme, comme dénomination d'ensemble, pour les divers
produits chloriteux. dérivant de i'altéi-ation des pyroxènes
cl amphiboles : il est alors synonyme de substance chlo-
l'iteuse (Arch. Méerland., vn, et Z. d. g. G. xxiv, p. Sag).
ViTREi'sE (structure), — Structure des roches volcaniques, ou
de leur masse fondamentale, quand elles sont formées d'une
substance vitreuse non individualisée, analogue à un verre
fondu de composition variable ^=- Ulaslg,
ViTHiFiÉ ((iHi^;s). — Le grès vitrifié est produit par action
pyromorphe ; les grains de (juai-z du grès éclatent et sa
pAle fond en un veire, parfois chargé de néoformatiuns
i= Buchit. Vei^laster Sandstcin,
ViTiiioi.scHiKFKii. — Schiste alunifère à elUorescences sulfatées.
VIT LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE 1997
ViTRiT. — Opale de Bohôiue, contenant du pyrope.
ViTROANDEsiT, ViTROBASALT, ctc, Lcgorio, 1887. — Andésites,
basaltes vitreux = Hyaloandesit, Hyalo basait, Magmabasalt,
Limburgite, p. p. (T. M. P. M., vui, p. 466>.
ViTROFELsoPHYR, Rosenbusch, 1887. — Felsitporphyre, intermé-
diaire entre Vitrophyr et Felsophyr (p. 379).
ViTROPHYR, Vogelsang, 1867. — Désignation donnée à la structure
des porphyres quarzifères et orthophyres à pâte vitreuse ou
microfelsitique. (Philosophie der Geol.).
ViTROPHYRiscH = Vitreux, glasig, vitroporphyrisch.
ViTROPHYRiscHE TuFFE, Lœwinsoïi-Lessingj 1887. — Tufs riches en
particules vitreuses et grains de verre = Tul' palagonitique
p. p. (Lœwinson-Lessing : T. M. P. M., 1887, v, 535).
ViTROPHYRiï, Vogelsang, 1872. — Porphyrite vitreuse sans
phénocristaux ; ce mot a depuis été accepté comme définissant
la structure des porphyrites à pùte vitreuse ou microfelsitique.
(Vogelsang : Z. d g. G., 1872, xxiv, p. 534).
Vitroporphyrisch, Rosenbusch, i885. — Structure des roches
porphyriques, caractérisée par une pâte vitreuse, avec phéno-
cristaux de la période intratellurique et peu de produits
de dévitrification, datant de la date eiTusive (344)*
VoGESiT, Rosenbusch, 1887. — Lambrophyre syénitique dont
l'élément coloré essentiel est l'hornblende ou Paugite ; roche
iilonienne porphyrique, compacte, gris-vert ou noir (p.3i9).
Volcaniques (projections). — '• Ensemble des produits volcaniques
meubles, tels que ciiiérites, sables, bombes = Vulcanenschutt.
Volcaniques (roches). — On appelle roches volcaniques les
roches éruptives, épanchées à la surface, et refroidies à
l'air libre = Vulkanische Gesteine.
Volcanique (verre). — Roches formées par fusion ignée, et
refroidies avant cristallisation = Vulkanisches Glas.
VoLCANiT, Hobbs, 1893. — Roche à anorthose et augite de
la composition chimique des dacites. Elle n'est pas connue
comme roche indépendante, mais seulement comme écorce
des bombes projetées par Vulcano en avril 1889 et for-
mées à leur intérieur de ponce (Z. d. g. G. 4^, p. 578).
VoLHYNiT, Ossoçsk}% 1871. — Porphyritc d'Ovrutsch en
Volhynie, présentant, d'après les recherches de Muschketov
et Ghrustcholl', des variétés quarzifères et d'autres sans
quarz. La pâte est holocristalline, formée de plagioclase,
chlorite, quarz ; parmi les phénocristaux on distingue plagio-
Èi
vos
clasc, horablende, bîotite, etc. Rosenbuscli les range parmi
les Glimmerdioritiiorpliyrit et les QusrzgUirimerdioritpur-. ,
phyrit (lit Cong. rusaisch. Naturrorschur zu Kiew). ^h
VoBGiTOPHYH = Labradorpoppliyr. ^H
VcuiAMTE, Hcheerer. i8*J4. — HucUes éruptives les plus pau-^c
vres en slliw {AngilporphjT, Hasalte), pur opposition aux
Plutonites (Scheerer : tincisse Saclisuns, N. J., 1864, p. 385}.
ViiLsiMTE, Washington, i8y6. — ïracbyte à plagioclase de
Bolsena, cousidêrc comme la fut-iue eirusive de la Mouzo-
nite. C'est une roche intermédluirt; entre les trachyles et
les andésites = Tracbydolérile, Trachy tan désite, \nàv-
âittracliyte, Gauteit (Journ. ol' Geol., 4. i89*>. p. ^l).
W
W.iBENEis, Lobmann. iSgô, — Glace des uavernes, à structure
criblée. (Inaug. Dîssert. Dresden).
Wachskoule. — Lif^nite gras, brun clair, chaîné de
substance bitumineuse ^ Pyi'opissitc.
W'acK£. — Argile compacte ou teiTeusB, impure, gris-vort,
bmne ou noire, résultant de l'altération dt^n basaltes, dont
elle contient des débris recoimaissables.
Wai.kehd£, Werner = Terre à l'oulon.
Wallerite, Pinkertoit, 1811. — Roche l'ormée d'hoi-nbleude
et feldspath :^ Diorite (Peiralogy, i, p. 16).
Wandkrblocke. — Blocs erratiques.
Wassertuffe, Walther, 1886. — Masses tufl'acées qui se
déposent sous Teau dans les éi-uptions sous-marines. (Z. d. g.G.,
p. 3o;).
Websterite, WiUiamn, 1890. — Pyroxénite formée de pyroxènes
monuclinique et rbombique, connut' diopside et bronzite.
^\'EHKLI■l', Kobell, i838. — Pcridotile grenue, à olivine et
diallage, el appartenant ainsi ans gabbros à olivine. Ce
nom il été généralisé par Itosonbusch ; le type vient de
SzarvHsko en Uongi'ie, et avait été décrit par Kobell
comme un minéral.
Weiselbekuit, Riisenbuscli. 1885. — Augitporphyi-ite type, à pâte
hyalopilitique (aiidésitique), coiTespondanl aux Augitandésites
= Pulaoandesil (Mass. Gcsl,, p. Soi).
Weissstein = Leptynite.
WEI LEXIQUE PÉTROGRAPHIQUE I^QQ
Weissstkindiorit, GUmbel^ 1868. — Lits riches en feldspath et
pauvres en hornblende, des schistes amphiboliques. (Gûmbel :
Ostbayer. Grenzgeb. 1868, p. 6o5).
Weisssteingneiss, Gûmbel y 1879. — Variété de gneiss avec quarz,
inuscovite, albite comme feldspath dominant et grenat comme
minéral accessoire. (Fichlelgebirge, p. ii8-3i3).
Wellenfurchen = Ripple-marks, impressions de vagues.
Werneritamphibolfels. — Roche de contact des gabbros de
Scandinavie, décrite d'abord par Brogger et Reusch sous le
nom de « gefleckter gabbro », et dont la composition minéralo-
gique a été fixée par Michel-Lévy. (Michel-Lévy : Bull. Soc. miner.
1878, I, p. 43, 75) = Dipyrdiorit.
Wernerite (roches a), .4. Lacroix, 1889. — Nom donné à len-
semble des roches renfermant comme élément essentiel des
minéraux du groupe des wemerites (B. S. M, xii, 83).
Werneritfels, Jasche, i838. — Roche (îlonienne, à orthose,
wemerite (scapolite), et comme minéraux accessoires graphite,
pyrite magnétique. (Minerai. Stud. Quedlinburg u. Leipzig, 4).
Werneritisation, a, Lacroix, iSgi = Dipyrisation. (B.S.M.,xiv,i6).
Weschnitzgesteine, Chelius, 1892. — Groupe de roches filoniennes
correspondant aux Vogesites avec phénocnslaux de plagio-
clase, augite, biotite. (Notizb.Ver. f. Erdkunde, Darmstadt, i3,p. i).
Wesentliche gemengtheile. — Eléments essentiels des roches.
Wetzschiefer, Baur, iS6^. = Coticule, Whetstone.
Whin-Sill. — Puissant fdon-couche (sill), de diabase à enstatite.
Whinstone, J. Hall, i8o5. — Nom donné en Ecosse aux basaltes
et diabases, et en général aux roches sombres, cristallines,,
basiques. (Edinb. Roy. Soc. Trans., i8o5, p. 8-56).
Whintin, Otley, 1820. — Nom local donné aux schistes tachetés
dans le Cumberland = Knotenschiei'er.
WicHTisiT. — Modification vitreuse de la diabase de Wichtis en
Finlande. Voir : Sordawalite.
WoLKENBURGTRACHYT, çoji Dechcn, i8Gi. — Vicux nom des
andésites à hornblende du Wolkenburg, dans les Siebengebirge.
(von Dechen : Siebengebirge, 1861, p. 94).
WoLLASTONiTELs. — Roclic formée de wollastonite à grains plus
ou moins fins, intercalée dans les gneiss et calcaires archéens.
WoLLASTONiTGESTEiN, Ajidreœ^ 1896. — Blocs de calcaire méta-
morphisé, enclavés dans le gabbro, et présentant la structure
cornée des hornfels, wollastonite, quarz, calcite, et à leur
périphérie un manteau de quarz. (Mittheil. Rômers a. d.
Mus., Hildesheim, n®5).
i3oo vrii*! CONÇUES r.fiuLOGiQUB WOL
WoLLAsTONiTHORNFELs, Aiidreœ. — Roche formée de vroUasto-
nite, quarz, et calcite, qui serait formée aux dépens d'enclaves
calcaires [lar contact du g^abbro. Voir : Diallagaplit.
WuLaTGi.iMMERscHiEFKB.— Schiste diitVonné à g^anjçlions de quai-z.
WOsTENSTEiNE. — Blocs l'ochcux épars dans les déserts, et
portant des érosions spéciales dues & l'action du vent et
du sable de ces déserts : leur aspect rappelle alors celui
des météorites (Goldschroidl : T. M. P. M. 14. iSgâ, p. i3i).
'WYomsaiTB, Whitman Cross, 1897, — Type des Leucile Hills du
Wyoming, décrit par Zirkel en iSjj. Roche éruptive à grains
fins, brun-rougeftli-e ou grisâtre, oit se détachent des lames
de mica brun, qui lui donnent une structure feuilletée.
I Kiche en potasse, magnésie, silice, pauvre en soude et
alumine, presque idendique à l'Orcndite par ses caractères
chimiques. Les éléments essentiels sont ieucite, phlogopite,
diopside ; elle contient nn peu de uoséane (noselite), et
assez de silice pour déterminer le développement de sani-
dine au lien de Ieucite. Le râle de l'excès de silice n*a
{ pas été déterminé (Amer. Joum. Se. iv., n5).
X
Xenocbyst, SollaK. — Sollas appelle sénociistaux les cristaux
étrangers que l'on trouve dans certaines roches ignées, comme
résidu de roches enclavées, corrodées et digérées.
XÉNOGÉNiTES (oiTEs), Posepnj-. 1895. — Gîtes minéraux dont les
minéraus sont étrangers à ta roche encaissante (Gen. d.
Erzglagerst, la).
Xenolith, Soltas, 1894 = Enclaves cnallogènes. Roches étran-
gères enclavées dans les roches ignées. (Sollas : Trans. R,
Irifih. Acad. 1B9Î, xxx, p. 477).
Xenomorphk, Rohrbach, i88ti. — Qualificatif des minéraux ne
présentant pas dans les roches de contours extérieurs cris-
tallins = AUolriomorphe (Uolirbach : T. M. P,M., vu, p. 18).
Xerasite, Ilauj'. 183a. — Nom des grûnsteins porphyriques.
ou des aphanites.
Y
ATE-AsnEsiTE, Laiiff, 1891. — Un type de ses roches à pré-
dominance alcali-métal, où Na > Ca, Na > K.
YOO LBXIQOfi PÉTROORAPHIQUS l3oi
YoooiTEv Pirssen et Weedi i895. — - Syénite à pyroxène, à
proportions égales d*orthose et de plagioclase. Ce nom a
été abandonné, la roche ayant été reconnue identiqoe par
les auteurs à la Monzonite (au sens de Brogger) b= Mon-
zonite, Gabbrosyenite, Orthoklasgabbro (partim). (Amer. Jonm.
1895, L. p. 467 ; Am. J. 1896. L. p. 35i).
Z
Zahlbn-squivalent, Lœwinson-Lessing, 1890. — Nombre que
l'on .obtient en divisant le quotient moyen d'oxygène d'une
roche de profondeur, par son poids spécifique. (Lœwînson-
I^icssing: Bull. Soc. Belge de géol., iv, 1890).
Zbghstein. — Vieux nom des carriers, pour divers calcaires
du Dyas, dérivant de l'expression « zach-zâhe ».
Zbllbnkalk (ET dolomit). — Calcaire ou dolomie creusés de
nombreuses cavités celluleuses, irrégulières, dues au pro-
grès de la dénudation atmosphérique.
Zbllig = celluleux.
Zkntralgranit, Raumer. — Nom donné au granité massif
du Riesengebirge, en Silésie. pour le distinguer du Gneiss-
granit. (Raumer : Das Gebirgc Nieder-Schlesiens, p. 18).
Zbrklûftung = Délits des roches.
Zbrspratzung. — Processus d'après lequel des blocs de roches
étrangères, enclavés dans diverses roches éruptîves, y sont
disloqués, et y disséminent leurs éléments composan'ii, à la
façon de phénocristaux isolés, donnant à cette roche ii *iptive
une composition anormale, étrange.
ZiNNGRANrr. — Granité à cassitérite.
ZiRKELrrE, Wadsworth, 1887. — Verre diabasique = Sordawalite
(Geol. a. Nat. Hist. Survey of Minnesota, Bull. 'i).
ZiRKONMiASCTT, Vogelsang. 1873 r= Zirconsyenit (Z. d. g. G., 549).
ZiRKONORTHOPHONiT, voTi Lasaulx. — Nom donné par von Lasaulx
aux syénites zirconiennes (p. 32o).
Ztrkonsand. — Sable de Colombie, renfermant 6.5 ^o ^^ zircon,
3o "/o fer titane, .5 % fer magnétique.
ZiRKONSYENiT = Svénitc zirconienne.
ZoBTENFELS, po/i Buch, 1797 = Gnciss à pyroxène. (Schlesîschc
Provinzial-Blâtter, Brl. q5, p. 5%).
Zobtbnite, Roth^ 1887. — Roche schisto-cristalline, de compo-
sition analogue aux gabbros à plagioclase et diallage» et d'ori-
vtii' congrAs GËoLOGigcx
gine non ëraptive = Pyroxénile, gneiss h pyroxène. des
géologues français. (U. d.Zoblenit.SiliB Berl.Akad ,xxxii.p.6ii).
ZoisiTAMPHiDOLiT, Soiter. 1884. — Schiste ainphibol ique dont
les êlémenta dominants sont zoîsite et actinote gri'^-vert.
(Saner: Section Wîesenthal, 1884, p. aS).
ZoisiTDiALLAGG ESTE FSE. Bccke ^= Zoisitflabhpo.
KoisiTQABBRO. Kalkowsky. iSSfi. — Rocho grenue, formée essen-
tiellement de dinllagc e1 zoïsite -= Zoîsitdialla^estein. p aa8).
ZoifliTiTE, Ttha. — Prasinite à zolsîte, pauvre en albite, riche
en zoïsit« et amphibole, avec un peu de muscovitc : membre de
de la série des Prasinitamphibolites métamorphiques.
ZoisiTFOHPHYBiTOin, LfPU'înson-Lessing. 1898. — Porphyritoïd«
riche en zoîsite (Lœwinson-I.essing, Acidilàts-CoeHicient, p. '34<>):
ZoNAiRE (structure). — I,a Structure /onaire ou encapuchonnée
de certains cristaux, montre des revêtements ou écailles
superposées, dont l'ensemble constitue l'édifice cristallin
-= Zonarc Aufbau der Krystalle. (F. Zirkel : Mik. Bcsch. d.
Min. II. Gest. i8j3. p. li),
ZooCABBONiT. dûmbel, i88fi. — Cliaibon dorigine animale.
connu H Miinsterappel, pr<:s Lebai^h.
ZooGENiTE, Senfl, 1857. — Nom des roches zoogënes, formées
par accumulation de débris animaux.
ZooPDORES (rocueb), Rosenbii.sfh. i8()8. — Roches riches en
débris fossiles d'origine animale (p. 16).
ZwEir.LiMMERoi.iMMEnscmKFKii, — Micaschite a biolite et
muscovite.
ZwiscHExKLEMMUNGSMAssK. — Masse amorphe qui remplit les
vides entre les éléments crislallins des roches : elle s'appelle
aussi Mesostasis.
ZwiTTERr.ESTEiN ■ t'on Cotlo , i8*k>. — Qnarz stannifère . gris
sombre, à cassure écai lieuse . ferrugineuse, avec chlorite.
grains de quarz, pyrite arsenicale d'Altenberg en Saxe.
Appartient au Greisen. Syn. : Stockwerksporphyr, Zwitter.
(Bci^. u, Huttenm. Zeilg., n" 1, p. 7;)).
H
TABLE DES MATIÈRES
PMface I à IV
PREMIÈRE PARTIE
COMPOSITION DU GONORàs
Liste générale des membres du VIII* Congrès 1
Récapitnlation de la liste des membres 61
Liste des membres du bureau et du conseil 62
Délégations , . . 65
DEUXIÈME PARTIE
PREPARATION DU GONORÀS
Travaux préparatoires du comité d'organisation ot circulaires adressées
par le comité :
Historique. 71
Programme de la session 98
TROISIÈME PARTIE
PROCès-VHRBAUX DBS SÉANCES
I. Procès-verbaux des séances du conseil 108
II. Procès-verbaux des séances générales 185
III. Procès-verbaux dos séances de section ........... 147
Section de géologie générale et de tectonique 147
Section de stratigraphie et de paléontologie 151
Section de minéralogie et de pétrographie 169
Section de géologie appliquée et d'bydrologie 177
(QUATRIÈME PARTIE
§ 1. H APPORTS DES COMMISSIONS
1. Ck>mmission de la carte géologique interna tionaie d'Europe :
Procès- verbal de la séance tenue à Paris 187
■3aj viii' coNcaÈs géologiqub
Bapporl do la dltwcUnn de la carti* «éoloelque d'Edrop«. sur l'otat
[] 'avance ment d^ cettR carln. par M. F. Bey Bchla^f
2. CoTnmlssion de classlâcalion strattKmphIquc :
Rapport de la Commlssltin, par M. E. tlunevlcr, pri^sldcpt de ]a com-
mUsion , . . . .
3. CommUsIoQ des nlHders :
Procftg-ïerbal dP la w^ance teouo h Paris.
Rapport dn la cDmmlssittn par* M. E. Tllchter, président de la rnm-
misalon
i. Coromlsslnn de pétrographie ;
Pmc^^-Te^bal dM séances dé la commtralon interna ttooale, tena» A
Pari» en 1890
Rapport ài- la eommlsslon russe de nomenclature des rnéhes
Notice snr la nomenetature des roches, par M. F. Upwlnson-Lpsslni;.
Notice sur la nomeoelature pi^lroeraphiqne, par M. E. de Fedorofl.
Notice snr la nomeneliiture îles roches, par M. A. Karpinsiiy . .
Rapport du comité français de pi^troirwphlp, par M. A. Lacriiii. . .
5. Commission pour la Tondation d'un journal International de pétro-
graphie :
Rapport dp In commiiislon. par M. P. Bcrko. présidant de In commission,
ti, F.tQdF> du pm|et d'InstIlut flottant international présenté lors du
conerés de Saint- PétersbourR :
Rapport do M. A. Karpinsky
sn.
Sir Arehibald Geikie : I>e la coopération Inlemallonale dans les Invesli-
ealinns fféoloRlques
D. P. Œhlert : Sur la reproduction des types paléonto logiques décrits
ni (Idnrés antérlenremoot
W. Rilian .* Sur deux projets tendant ft faciliter lea recherelies paléon-
toloulques et Réoloplques
T. C, Chamherlin : Patronage d'tin effort systématique pour détermi-
ner tes (ails fondamentaux (^t les prinripes qui doivent servir de
bases a la classification RéoloRlque
CINQUrÈME PARTIE
MBMOinBK SCIKVnFIQVK!- I^OMMIINtCJlWS l>*KS LES S^ASCKB
C. D, Walcotl : Mémoire sur les lormatlons précauibrlennes fossllifftres.
(1 «([.).
G. F, Htatlh^if : Mémoire sur 1rs plus anciennes (aunes paléozoïques
W. H. Hudlfiston : Mémoire sur la bordure orientale de la partie sep-
tentrionale du bassin de l'Atlantique
K. Hall : De» inveslleatlons récentes relatives aux anciennes vallées
envahies par la mer, et à divers antres traits physiques des Iles bri-
tanniques et de l"iniest de l'Europe 11 li|;.(
/•'. WwVisWii-n;.-; nynainométamorphisme el piézoïTlatallisatlon . . .
W. Salninnn : Es<;ii de nomenclature d"s roi'hi'S métamorphiques de
eontacl
A, P. Pai'lofv: [.e Portlandien de Dussie comparé a celui du Boulonnais.
TABLE OBS MATIÈRES l3o5
.1. P. Pavlow : De quelques moyens qui pourraient contribuer à l'élubo-
ration de la classification génétique dos fossiles 3i9
H, F. Osborn : Des méthodes précises mises actuellement en œuvre
dans l'étude des vertèbres fossiles des Etats-Unis d'Amérique. —
(Pi. letll) 353^-
H, F, Oahorn : Corrélation des horizons des mammifères tertiaires en
Europe et en Amérique (avec un table-iu). 3î>7 — —
A. Hm.gne : Les phénomènes volciiniques tertiaires de la chaîne d'Absa-
loka (Wyoming) 36i
V. Sabatini : L'état actuel des n^'herclies sur les volcans de l'Italie
centrale 366
F. Sacco : Essai d'une classiûca lion générale des roches 377
H. Arctowêki : Sur les glaciers et la géologie des terres découvertes par
l'expédition antarctique belge et sur les glaces du pôle sud 380
O, Vorwerg : Sur le mode d'expression et de représentation de la direc-
tion et de l'inclinaison des couches 381
J. Oo8$elet : Les eaux salines des nappes aquifères du Nord de la France . 383
V. RauUn : Sur la classiQcation des terrains tertiaires de l'Aquitaine. 386
L. De Laanay : L'enseignement de la géologie pratique 388
G. F. Kunz : Les progrès de la production des pierres précieuses aux
EtetB-Unls 393-"
G.J, G. Van der Veur : La formation géologique de la flol lande et le
dessèchement du Zuyderzée 396
K. A* Martel : Sur les récentes explorations souterraines et ies progrès t / J
de la spéléologie -446-^^)7
.1. Parât : Observations géologiques sur les grottes de la Cure et de
1 Yonne 419
//. Z>omW(Z^: Sur le terrain jurassique de Madagascar 429
y/. Douvillé : Les explorations géologiques de M. de Morgan, en Perse. 439
7î,\ Weinschenk : Sur l'histoire géologique du graphite 447
C, Eg, Bertrand: Charbons gélosiques et charbons hiiiniquos . 458
/î. ZetWer : Sur la flore fossile du Tonkin 496
/v. Lumière : Transformation des végétaux on combustibles fossiles.
Essai sur le rôle des ferments 502
C Grand^Eury : Sur les tiges debout, les souches euracinées des forêts
et sous-sols de végétation fossiles, et sur le mode et le mécanisme de
formation des couches de houille du Bassin de la Loire. .... 521
Bleicher : Essai sur rt)rigine, la nature, la répartition des éléments dv.
destruction des Vosges du Versant lorrain et des régiims adjacentes
du bassin de la Saône (pi. 111) 539
G. F. DoU/us : Derniers inouveincnts du sol dans les bassins de la Seine
et de la Loire (1 fig. ; pi. IV). ............ 544
C. Malaise : Sur le Silurien de la Belgique 561
M, Mourlon : Les voies nouvelles de la géologie belge 572
E. Van den Broeck: La géologie appliquée et son évolution .... 584
Stanislas Meunier : Observations sur la structure intime du Diluvium
de la Seine. Conséquences sur les phénomènes diluviens (pi. V,
flg. i à 1:5) . 599
Stanislas Meunier : Étude straligraphique et expérimentale sur la sédi>
mentation souterraine (fii;. 1 à 7i , . . 617
/
I
t3o6 Vlll* CONCIlfis OÂOLOCIQUB
Adiien Coibhard : Sur W rcciiupcmcnta et. éluilcuieuls d«? plis ubser-
vi-sduns Ips Alpes-Maritimes ipl. VI. liK- Ici j)
U. litncall : Du rûle ilfi quelques baclériacées fossilcB au point <Ip vue
(rtuiopi)ue. [pl.VlMX ; ng. la 13)
(itorgta Hoiland : [les giscnienU de iiilotraiB de ler oolithiques de l'ar-
run disse menl de Brley ( Me urtlie-el- Muselle) et de leur mode do fur-
mation Ipl. X-Xli
ilai-ttlim Bidule : Lu gi^uloK'e et la palfunlolu^le do Madagascar tluns
rdal Hctuel do dos cunnaissaoecs ipl. XII. I fig.i
-^ J. Joly : Mïmolio «ur l'ordre do (otmailan des silicates dans les rocli''S
ignées (Og. 1 ù 3)
J. Joly l^ mi'ïimlstne Intime ilo lu siVdi ment» [Ion |t (Ig.l
E. t'khiur : Presmlatlon de la carlo gMoglquc do l'Algfrie (3" l'dllinni
J, F. A*. Uelgado et P. Choffat : Lh ciirlo géologique du l^rtugal . .
~ W. S. SeoU : Lu gëolnglo de la Patagunlo
H. F. Ileid : De la progression des gluciers, leur straliflmllon et leurs
veines blruos (I Dg.)
F. Choffat: Les piogrt'H de la cou naissance du (J'elarique supérieur
dn r<irtngal
J. Jolys Kxpérietiers sur la dfnudatioD par lUsïolutlun dHns l'eau
douce et dans l'eau de mer
/., A. Fithrp ; Les plateaux des Haute»- Pyrénées et les Dunes de
Gascogne . . . . ■
Léon Janet : Sur le TAle de la géologie dans l'utllisutlun des sources
d'eaux potubles ......
A. Lavroix: Les rocbes basiques areompR^^niinl les Iberzolltes et 1rs
opbilL-sdes Pf renées (PI. XIII ji XVIIf, U^. I U IS)
Ilagh J. L. Btndneil : Découvertes géologiques récentes dans la vallée
du Ml et le désert libyen IPt. XIX, Bg. I li 6|
T. loi lin it II*. /'. Hinit : Xokstur la géologie du désert oriental de
l'Egypte IPI. XX et XXL n«.l ai)
W. F. Hatiit : Sur les RIII Valleys de l'est du Siniil {FI. XXii, I Og.) .
W, F. llame : Sur la géologie du Sinal orleolxl
SIXIÈMl': PAH'llE
Compté-rendu des exrursions faites pendant le Congrès :
Avant-propos
/.. De Laanay : Excursion k quelques gîtes minéraux et mëtulillËros du
Plateau Central
K. Faltot : Kxcurslan dans la Gironde .
C'A. [iarrois : Excursion en Bretagne
Léon Janet : Excursion d'Argenleuil
id. : Excursion k Hontignf-sur-l/>lng
id. : Excursion fi Romulnvillc
G. F. Dotljhn : Excursion il Arcucil-CachaD et Uegneux
id. : Excuision a Elrechy, Jeur. Morigny et Etampes . .
id. . Kxeursion k Auvers-sur-Olse
Maiceltin lloair : lixcurslon dans le Massif central
J'.'. A. Martel ; Excursion des Causses
TABLE DBS MATIÈRES . l307
C Grand'Eury : Excursion dans le bassin de la Loire ...... 968
W. KiUan : Réunion a Grenoble 981
Id Excursion dans les Alpes du Dauphinô 99i
Pierre Lory: Excursion daus le massif do la Mure et le Déyoluy.. .. 995
V. Paquier: Excursion dans le Diois. . . . ' 996
G, Sayn : Excursion du Valenlinois 1000
W. Kilian : Excursion dans la montagne de Lure et Apt. 1001
V. PaçDÎtfr: Excursion à Orgon et Châteauneuf du Rhùnc. . . . . 1002
SEPTIÈME PARTIE
Lexique pétrographique préparé par M. Lœwinson-Lessing, et publié avec le
concours de divers pétrographes, sous les auspices de la commission interna-
tionale de pétrographie du VIIP Congrès géologique international.
Avant-propos des épreuves envoyées en 1900 aux membres de lu com-
mission 1005
Ayant- propos de la traduction 1006
Abréviations bibliographiques empioyées dans le Lexique , iOÛ7
Lexique pétrographique 1009
Table des matières ,1303
LISTE DES FUirUES, CARTES ET PLANCHES
Fl(;irHES D.VXS LE TEXTE
1, Scbi^uiH ilr l'influcuri' lies migrations des TauDes sur lu curfL'^la-
tlon lies l'.tiiges Bùuloglques
2, DiagrMmme monlrant les rdiatloiis du Cambrien cl île la (DriiiatiDn
de Belt, Montana ;iU2
3, Prolll iJu ronlouraoue marina l'Ouest do l'EurufM' 3±!
t. ProDl >lu Caicniiv df Bo^ui-p ddns les bassins de la ^Ine H de lu
LDlro. ... r>48
Sb 10. Conslltullun pnigr<>ssl\o lio dlluvlum ilp la SHni" (ûgures
théoriques). . . liU7
Il A 16. Constitution pniKr'^HSive du ilUuvium de lu ^Inr- lllgures
tliéorlquos) r<tl
IT. Oiupi' (le PrâpnUn. près M'irtagne (Oracl , 6)»
IH. Test d'Iooeeramu» Cuvlorl, allaqaé par l'scido cblorbyilriqiir . . IHS
IS, Test d'Anancbytes glbba, attaqué par l'auldi? elilorbyilrlquc . . . Ii2i
10. Cuupe mince d'inoceranir-, par»llËlcrai>nt aux abrc« ... I>£1
2t. MÉme coupe, vui- en lumiùro polarisCc .... fi23
22, Epniavclteti disposées pour In reproduction cxpérimi^aliilp des plii'--
DomËiies de la s^'dtineotatiun souterraine (U7
23, Vase disposé pour la reproduction expérlmeatalc des poches sonler-
raines remplies de ptiospliale ou d'autres substances Gîii
a. Késeau synclinal et rclii'f orotiraphiquc des dilmes unlicllnaux
d'K£cragnolles(VHr) thti
xa. Scliéma des axes synclinaux de la région du Loup I.VIpes-MaritimMJ. 612
2B. Sphén>litcs bactériennes 6tT
27. Baclllus )!"i'>P'"'^'>''l<!<iB- ''""^ un sporange de Fouitén- GiS
28. Pila scotlca et TIivIhx, dans un Boghead .Vrmadale KlO
29 et 30 Reinscliia auslralis fâl
31. Microspores de LycopuUinées dans le Ciinnel Cuney Cri'i'k .... fô:t
32. Pollen et Spores dans le Canne] de G)mmentry, tKhI
33 il 34. CladlscutliaMus Wanll HTti
JH. Cladlscolhullns Keppeni C5t>
3ti. l'Yagmenlde leuillcboulUIQéedc Hrmy. 6%
37 . Coupe transversale d'un bois boulllillé de CalamiKtcadrun . , . . &'iK
38. Rouille il'Arlhrupllus avec tiacllles et inicrocoqucs 661
39. Ûmpe transversale schématique do l'Ile de Madagasc;ir litn
m. Uiagramnio n>pr<''Si-iilMnt les Viirlalluns de viscosité de la sllii'e
fondue di> TOl>> à tt]U>- IMIi
formes du quar/., oliti'nues par la iusîon ignée A lâlIU* et n'froir lisse -
inenl a 915" IMV;
TABLE DBS MATIÈRES iBoQ
42. Diagramme représentant la stabilité moléculaire de divers silicates
cristallins et du quarz, à diverses températures mesurées par la
détermination de leur fusibilité 701
43. Ourbes comparatives indiquant les elTets sur la sédimentation de
sels monovalents, divalents et trivalents, A divers degrés de concen-
tration 718
44. Plan du glacier de Forno (Suisse) ... 749
45. Lherzolite de Prades montrant une concentration des éléments
pyroxéniques, préparant une ariégite pyroxéniquc 808
4ti. Lherzolite de L'Escourgeat renfermant trois lits d'arlégite pyroxé-
niquc 808
t7 à 62. Diagrammes représentant la composition chimique des roches
basiques, accompagnant les Iherzolites des Pyrénées 834
63. Contact du Crétacé et de l'Eocéne au Sidr cl Khamis ..... 844
64. Coupe de la région d'Abou Roach, de Djeran et Foui à la vallée N. de
Gebel el Ghigiga . 846
65. Calcaires cristallins ravinés par l'action du sable poussé par le vent. 848
66. Dune de sable typique du Désert Libyen, à 25 kil. W. du Birket el
Qurun 849
67. Calcaires de l'Eocène moyen recouverts en discordance par des
conglomérats, dans le Désert entre la Vallée du Nil et le Fayoum. . 860
68. Falaises limitant la Vallée du Nil à Deir ol Bahari, l'un des temples
de Thèbes, l'escarpement est formé par le calcaire éocëne inférieur. 862
69 et 70. Coupes schématiques montrant la formation des bassins mio-
cènes dans la région de la mer Rouge 874
71 . Coupe schématique montrant la discordance du Crétacé et de TEocène
au Ouadi Hammama 888
72. Coupe de la mer au Gebel om Dirra et au Gebel Mellaha 894
73. Coupe du Gebel om Ralyig ....... 90i
74 Plan des mines de Montebras 946
75. Carrière de Kaolin des Colettes ^6
76. Plan du bassin houiller de St-Eloy 956
77 a 81. Coupes transversales du bassin houiller do St-Eloy .... 959
82. Carte des gisements bitumineux de la Limagne ....... 962
83 et 84. Coupes des mines de manganèse de Romanèche 968
PL.VNCHES HORS TEXTE
«
I. Squelette du Protorohippus.
II. Restauration du Protorohippus.
in. Répartition des éléments de destruction des Vosges.
IV. Carte des gisements néogènes du nord-ouest do la France.
V. Diluvium de la Soine a Petit Crétoil (Seino).
VI . (]arte géologique du sud-ouost du département des .MpesMarltimes
VII. Bactériacées du terrain houiller.
VIM. .Vlgues et microcoquos du terrain houiller.
IX Microcoques et bacilles du terrain houiller.
X. Carte du gisement des minorais de fer oolithiquos du bassin de Briey,
donnant les courbos d'ôpaisseurs de la coucho grise.
XI. Carte du gisement des minerais de for oolithiques du bassin de Briey,
donnant les courbes de richesse de la couche grise.
Mil' CONGRÈS OâOLOGIQOB
XII. Esquisse Ecologique de Madagascar.
XIII. Ariégltes pyroxéniquns S grenat, des PyrAnées.
XIV. Structure béljptil tique dos a ri agites des PyréDéM.
XV. Horobleudlte Mdspattilqae da col d'Eret.
XVI. HornblcDdlIe et ave^acJli' des Pjréaéiba.
XVII. Avezacite d'AvetaC'Prat.
XVllI. Dlorlte mèlaac»cratique paasaut â la Hornblendlt'^ an Tue d
XIX. Principales dépreaaloDS ou Oasis du Di'serl Libyen.
XX . Di^scrt de l'est de l'Egypte dans les environs de Keneh
XXI, Esquisse géologique du D^crt de t'Est de l'Egypte.
XXII. Esquisse géologique de la Péninsule du Slnal.
LISTE ET COMPOSITION
DES
COMMISSIONS GÉOLOGIQUES INTERNATIONALES
EN EXERCICE
Bureau de la VIII* Session {Président M. Albert Gaudryl 6S
(RAIe du Bureau dans l'Intervalle des Sessions). ... IZl
Commission di; la Carie gAologlqui' Interna tluaa le d'Europe (Président
M. A. Michel-Lévy) 138, 187
Conimisslon pour l'organisation d'une coopération interna llona le dans
los investigations géologiques (Président Sir Archibald
Geikle) 119, 121, 138
Commission des Glaciers (Président M. S. Pinslerwaldn'eri .... I.IR, Sie
Commission pour l'élude du projet d'Institut llottanl international
(Rapporteur M. A. Karpinsky) 2tLt
Commission pour la fondation d'un Journal International de Pétrof^raphie
(Président M. F. Becke) 176
Commission pour l'élude dés lignes de rivages (Président Sir Archibald
Geihle).' , 118
Commission internationale de pétrographie (Président M. F. Zirkel) . 138, 170
(Comité d'action de cette commission) 173
Commission pour la réédition des (ypcs paléonto logiques (Président M. K.
Von Zittcl) Ifâ, 138
Commission pour l'i'tude des prfnc;ipes <le l^i elassideation chronologique
des sédiments (Président M. E. Itcnevierl i:tB, l'Jï
Jury du pri.t international SpendiariiH (Président M. Albert Gandry) 114, 123, 138
INDEX ANALYTIQUE
DES
MÉMOIRES PRÉSENTÉS AU CONGRÈS
METHODE ET CLASSinCATIONS GÉOLOGIQUES
Bêcke (F.); Rapport de la CommissioD internationale pour la fondation
d'un Journal international de pétrograpliie 2^
Beyachlag (F.) : Rapport de la Commission de la carte géologique inter-
nationale d'Europe, 489
ChamberUn (T, C.) : Patronage d'un effort systématique pour déter-
miner les faits fondamentaux et les principes qui doivent servir de
bases à la classification géologique 284
Gaudrjr (Albert) : Discours présidentiel d'ouverture i27
Geikie {sir A rchibald) : De la coopération internationale dans les investi-
gations géologiques 265
^arpînâ^X* ^A.y.* Allocution présidentielle inaugurale 125
Kilian {W.) : Sur deux projets tendant à faciliter les recherches paléon-
tologiques et géologiques 28i
Ijapparent (A, de} : Sur la limite des étages i^'éologiques . . 148
Œhlert (D. P.) : Sur la reproduction «les types paléontologiques décrits
et figurés antérieurement . 275
Osborn {H. F.) : Des méthodes précises actuellement on œuvre dans
l'étude des vertébrés fossiles des États-Unis d'AmériqiH'. 353
Pavlow (A. P.) : De quelques moyens qui pourraient contribuera l'éla-
boration de la classification 1,'énétique «les fossiles. ...... 349
Renevier {F.) : Rapport de la commission internationale de classification
stratigraphique. ......... 192
Vorwerg (O.) : Sur le mode d'expression et de représentation de la
direction et de l'inclinaison des couches. 381
GEOLOGIE DE REGIONS NOUVELLEMENT EXPLOREES
Uarron [T,] et Hume [W. F.) : Notes sur la géologie du Désert oriental
de l'Egypte *. 8H7
tieadnell {H, J. L.) : Découvertes géologiques récentes dans la vallée du
Nil et le désert Libyen 839
Boule {Marcellin) : La géologie et la paléontologie de Madagascar dans
l'état actnel de nos connaissances 673
l3ta viir CONGRÈS cÉOLoniqiTE
rielgadii 1.1. F. .V.j el Choffat (/*,) ,■ La carie Réoloulque du Portuaal TW
rtonpillé (H.) : Les explorations K^olojriqueade M. J deMoriraoen Perse. i39
Doat'illi IH.) : Sut le terralo jurassique de MadaitascBr ...... UO
Ficfiear (E.) .- Ln carte ftAologlqDe de l'AlcArie. ....... 728
Flamand |G. B. M.) : Gâoloaie du sud dp VWgMp (Hauls-plateaux et
■nontagnes des Ksour) et de» réglons SHharlennps. tlKÎ
trame IW. F.) : Les BKt Vatleja de l'Est du Slnal nOO
Hamr ( W. F.) : La gédloftle du Sinal oriental . 1«1
-■{eoff (ir. r.| .- LafT^olotcle de la Patanionle "47
ZeiUer iR.j : Sur la llore fossile du Tonkin. ....... 138
GÉOLOGIE KX PÉRIMENT .\LE
■folY I J.| .- Expériences sur la d'^nudatfon par dlaaolutlnn dans l'e^u douce
fit dans l'eau de mer 771
Jolr {J.) ■■ Le mAeanrsme intime do la sédimenLatlnn 7)0
Joly IJ.); MAmoIre sur l'ordre de formallao des silicates dans les roehes
(«nSes 683
Stanislan-Mfanief : Êtudp s tnitl graphique et ei périme n ta Ip sur la sMI-
mentahon ïoulerraloe til7
StanlBlall■^f/^anier ,■ Obsarvaticns sur la strurture Intime du niluvium
de la Seine 39!)
STRATlnn.\pmK l',\LKOVrOLOr.IQL'E
Choffat i/".! : Les progrès de la eonnaissnne.e du Grétaciqne supi'rteur
du Portugal, . ....... TSfl
\faloiiie IC.) ; Le Silurien de la Belelque. ..... Ml
Mallbfur IG. F.) r Mi^molrc sur ies plus anciennes faunes palûozolqueg nt.l
Osbnrn IH. F.): Corn>hllon des horlwns dp mammiffires tertiaires en
Europe et en Amérique 367
Pavlom {A. P.) : Le Porllandlen de Russie companS à celui du Boulonnais. 347
Hanlin I V.) : Clnsslllcatlon des terrains tertiaires de l'Aquitaine . . 386
Van (ten Rcoecfc^R.;.- Sur le Bernissarlien 141
Wateott(C. D.) ; Mémoire sur les formations précambrieones (ossllileres. 299
OROT.RAPHIF.
Bleirher : L'origine, la nature et la répartition des éléments de deslrue-
tioD des Vns$i;es, du versant lorrain et des réicîons adjacentes du bassin
àf, la Saine . . 53R
DotlfoK (G. F.] : Derniers mouvements du sol dans les bassins de la Seine
et de la Loire SU
Fahre{L A.): Les phteaux des Fautes-Pyrénées et les dunes de Gase«((ne. 7Ki
Gaibhard{A.] : Sur les recoupements el les élollementa de plia observés
dans les .Alpes- Maritimes ... 631
Hudlraton [ W. H.) : Sur la Imrrture orientale de la partie septenlrlo-
n.-ilp du h!isf!in de l'.Vtlantiqup. ;)I7
Hnll (K.t ; Des Inve^tiKations réeenles relatives aux anciennes vallécâ
envahies pir ta mer. et ii divers autres tniits physiques des Iles bri-
tanniques et de l'ouest de l'Kurope ...•.-•..■- 3âi
TABLE DttS MATIÈRBS r3l3
%
r *
nfrmOGRAPHIE
Fedoroff (E. dé): NoUce sur la nomenclatare péirographique ....
Karpinakx (^0 • Notice sur la Domenclature des roches .....
Karpinakx (•^-) • Rapport de la commission rasse de nomenclature des
roches. 215
Lacroix (A.) .* Les roches basiqaes accompagnant les Ihenolites et les
ophites des Pyrénées 806
Lacroix (A.) .* Rapport da comité français de pétrographie 246
LaswinsonrLeaaing (F.) .- Notice sur la nomenclature des roches . . . 218
Sacco {F.) : Essai d'une classification générale des roches 377
Salomon { W,) : Essai de nomenclature des roches métamorphiques de
contact 342
H^etiwc^n A (J^.): Dynamométamorphisme et piésocristalllsation. . . 326
GÉOLOGIE DU CARBONE
Bertrand (C. Eg,): Charbons gélosiques et charbons humiques . . . 498
Grand^Eurx (P-) * Sur les tiges debout et souches enracinées des forêts
et sons-sols de végétation fossiles, et sur le mode et le mécanisme
de formation des couches de houille du bassin de la Loire. . • . ' S21
LemUre (L,): Transformation des végétaux en combustibles fossiles.
Essai sur le rôle des ferments . 502
Renault {B,): Du rôle de quelques bactériacées fossiles, au point de
▼ue géologique. 646
Weinsehenk (E,) : L'histoire géologique du graphite 447
VOLCANS
Bague (A.) : Les phénomènes volcaniques tertiaires de la chaîne d'Ab-
saroka (Wyoming) 364
Sabatini {V,): L'état actuel des recherches sur les volcans de l'Italie
centrale 366
GLACIERS
Arçtowaki (£/.) / Sur les glaciers et la géologie des terres découvertes
par l'expédition antarctique belge et sur les glaciers du pôle Nord 380
RM (H. F.): De la progression des glaciers, leur stratification et leurs
▼rtnes bleues 748
Richter (B,) : Rapport de la commission internationale des glaciers . . 205
GROTTES
Martel {E. A.) ; Sur les récentes explorations souterraines et les pro-
grès de la spéléologie 404
Parât (A.) : Obeervatlons géologiques sur les grottes de la Cure et de
nronne 419
Ïl3l4 viii< CONGRÈS r.ÉoLoniqim ^^^^^|
GÉOLOGIE APPLIQUÉE I
A'iuii {G. F.) : Les progrès tlo lu pnidaction des plerrua préeleuHi aux
Élals-Unls . , 393
iMitnay {L. De) : L'unsolgaemeol de \a (Ecologie pratiqu'' . .... 3t^
MnvLtian tM.j : Les vulos nouvelles de la K^loglo bel(((^ , o7â
Rolland (U.) .- Dos ftisemeoU de miocrai de fer oolltlilques dn l'urrondl»-
sctnunt (In Urlef. el de leur mode ili? (ormBlion SGi
Van dtn lirotek tE.\ : La giïulogle appliquée et luo i^volutlnii, . . . 584
Van drr Vew [G. J. G ) : Ia [urinallon (rAolDgique de In Hollande et le
dsBiftchemnnl du Zuydorsi^c ,.,... . . 396
HVOKOUXÎIK
GoËBclel (J.): Les eguK BillneB des nappes aqull^res ilu Noril de la
France .ISi
Janet [Lion): Sur le rAlr do la géologie ilani l'atillBHtlon Ans gource»
d'eaux potables. ... . 7U»
Karpinaky (A.).- Rapport sur le prujrt d'Institut Huttant Interna tluna I . âl>3
Marboulin /F.J: Tracé dea courbes U'^ijul degrâ bydmllDiiMHque cl des
iMturbes laochronochromatlques dans la r^ion parisienne .... ITU
PLANCHES
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U.^.
r^..4 Ï
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JIIa dhJMA.IM
Il.ilVH; .1 >"»Iljr,*'"»/«»T/li ^0?i:.'j|l/
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■' 'P-'. '"i , J iill-iil ■'IlPi-HM'*' I .Ml''\
«J'-r •liti/. ) ul|iij{llij / t-»>l •■: » l-iil I l** \:i I
•il. i-i' . . .;• . .^ i /i| ■!■> 'ilîijii /î'i J .'.^ :1j.u I ■•: . J. .liM.ii-lU .0.
.'1-M' •{-: .V. -ti<iiifitî-iiMiOi-i ■iir.'i/«)l/«| ■ ; t ' , iiit.«)<M il
Arië^ïtes pyroséntqDca A grenat.
mil' (Prtiilet.).
Fig. s. — Slmrljirc ki^lyphiliqup (Moiipnuji).
feldspath (/) ; p. pyraxène monooUnlqne ; (. splnellc.
(Lumière naturelle. GrotitMemenl ^ô diamèlrta).
;(;KKS I.KOt.OtilljL'K intkhxatiosai.
llEOITES PVROXÉNIQUES
/IX •IHOUA.H
.^•»lnj*i'iii - |: fDiiilîiiii H i«f niUtU'iï^
II. i:i ui-i K^.-I'l »!• tiifri-fu il 'm;i)i iiiliii(] I < 'jncit /:i>-i7i} -«M:.--!!-!/ .* .^l'I
•Il Ji ■•iii/i«;/«[ fJi iliilij ' l''»« .A ; -ilïii'ifn iiii! .«'■ ; I. ii '-«v .;: : ilJ»-»| -'il"»! .\
GÉOLOGIQUE INTERNATIONAL
VlII'Sess. 1900
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;-rl>r}i :.>/ :•!• •!;vfilrif'.Miî;jl •tll^il-iiihl 114M
.nini'hit. ) ■. 'i i;i Im. 'in^ -i-il ii.i;; o»l«'>) '•j^ ^n» !(| M\i\iv\*^i .\ \ ) «^i l-iiii'uiili| •!•
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Vi.'ttxri/'^iK.". • Vi :<' .1:1! ■■ '»^' u*ti ■, : n ■yil) '^^ ■ Vi.Mv.v ■i\'»\t*»u\ r ■.< A.^■• \^-."--'»\'"\
Slriit-luri' (K>r<:iliUc)ur tic tiorabluntlr (h) el il'iiltvinr (it);
lit- pUfciDclosc {/), ((cranil)» placer g' (»■<>) iuocI^l- snivunt U loi il« l^«rlab>il>,
d'aui^lr (p)irl irolivinv <o).
l'hotngi-aphii*. lumière natureUr [tig. i);polari$^{&g. s); grottlêaenuant
.',3 aiamflmj.
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HORNBLENDITE
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iPhotogrmphlM. buMUfw iMfwvlb; groattâtemml (S rftemMwt).
COXGKES GÉOLOGIQUE IXTKKXATIONAL
P anche XVI
Cliehéi MoNPiLLAHD Photolypie Le Del
OLIVINE d« l> HORNBLENDITE et SPHËNE ds l'AVEZAC[TE
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.■»iipiJ/'(.J-»»;t.;-i t'iiilicnlï' i; 'iiii.<iii-i iinlIiliii-.itiM - .<.* .^^■{
'''ti 11: Il II II »'.>.' •<-i| .t.tii -ri/) •ii-ii!-}' -ir^ili; .i\ : ■>Ih|'i{ l:t loii .a\ : 'ilj Jlwjj*. .\>
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CONGRÈS GÉOLOGIQUE INTERNATIONAL
Vlll'Sess, (900
AVEZACITE d'AVBZAC-PRAT
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'■ I : • • ' I I . ' ■ » ■ 1 : ■ - - ' I ■ ■ ' •
>i ;» Il 11- • ..-
PLANCHE XYm
Diorite mélanocratiqne passant A la hornblendite du Tue d*EM«
Structore rubaiiée d*origine secondaire ; la hornblende est colorée, le
fond blanc est constitué par de Foligociase-albite au milieu de laquelle
apparaissent en relief des grains desphène.
{Photo f^raphies, lamiêre natareUe; grosaiaaement: 45 diamèireà).
CONGRES i;ÉOLO(ilQl'B INTK
Planche XVlll
-^■-': . »^
icliéi Mospii.iABD Phoioivpie Le DtL
OIORITE MÉLANOCRATtQUE PASSANT A LA HORNBLËNDiTE
Il I
rO?cr,RKS CKOLOOItfl'K l>-TKR?fATIO?îAl.
VIII « Seas. 1800
Flanche XIX
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Alexandrie^ - ^- L^o^i^l
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An.iV' /^tiA/iv/
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TMUXIPALKS DKrRESSIO^S
on
OASIS du DESERT LIBYEN
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hchvlh' ni Ailoinrti'rs
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dm.- As
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/ \W, '• |.Hi-.lt.>l H.VHItO.XolHU.'HF.
Plonnlir .
r.iSi|»(SS.- erolog..].!.
DÉSERT DE L'EST DE LEGYPTE
MM KAHRO.
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rOnOHES Qr,OJjOOtQVIt.
VIII* Basa ISOO
KSIJI'ISSK GEOLOCKIIK
de ;.i
PÉNINSULE DU SINAÏ
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